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Groupe Spéléo Bagnols-Marcoule<br />
COMPTE-RENDU DE L’ASSEMBLEE GENERALE <strong>du</strong> 19 décembre <strong>2007</strong>.<br />
L’ag prévue le 15 décembre a été annulée à cause <strong>de</strong> la neige. Elle a été repoussée au mercredi 19<br />
décembre et cela explique beaucoup d’absences.<br />
Présents : Pierre Bévengut, Guy Demars, , Nelly Hazard, Joël Jolivet , Jean-Denis Klein, Marc Laugier,<br />
François Morand (David), Isabelle Obstancias, Jean-François Perret, Maurice Rouard, Jacques Sanna, Olivier<br />
Sausse, Annick Tenchon,<br />
Excusés : Jean-Yves Bigot, Yves Bourga<strong>de</strong>, Gilles Boutin, Matthieu Chevalier, Alain Couturaud, Lionel Disla,<br />
Marc Faverjon, Louis Fayolles, Jean-Loup Guyot, Benoît Le Falher, Kilian Le Falher-Obstancias, Claire Le<br />
Falher, Anne-Marie Macq, Véronique Paris, Patrick Perez, Joël Raimbourg, Anne-Marie Rouard, Gino<br />
Staccioli, Sébastien Thomas, Valérie Tournayre.<br />
RAPPORT MORAL DE LA PRESIDENTE,<br />
Ce n’est pas encore tout à fait ça, mais les réunions ont vu globalement plus <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. Internet permet <strong>de</strong><br />
communiquer presque en temps réél, mais c’est pareil, faites un petit effort pour que nous puissions tous<br />
participer. Pensez à prévenir lorsque vous sortez et envoyez vos cr <strong>de</strong> sorties.<br />
Guy avait lancé l’idée d’un site, il est dommage que ça ne se soit pas concrétisé. Il veut bien le « fabriquer »,<br />
mais il faudra quelqu’un pour l’entretenir. Et surtout <strong>de</strong>s gens qui écrivent <strong>de</strong>dans. En attendant « Taupe Grise »<br />
http://pagesperso-orange.fr/Taupe-Grise/in<strong>de</strong>x.html nous permet <strong>de</strong> voir ses photos, et il y a les quelques pages<br />
<strong>du</strong> « coin <strong>de</strong>s clubs » http://cds30.free.fr/ dans le site <strong>du</strong> CDS. Il existe aussi un blog <strong>de</strong>s AA.<br />
Le programme d’initiation lancé par Jacques l’an <strong>de</strong>rnier a porté ses fruits : Jacques, Guy et Maurice ont vu bien<br />
progresser les présents en particulier Anne-Marie, Nelly et Marc.<br />
Maurice a fait son possible pour entretenir les bulletins mensuels.<br />
Nous sortons environ une publication par an sur les expés à l’étranger, par contre, pour les nouvelles locales, le<br />
bulletin <strong>de</strong>s 30 ans, que nous avions changé en bulletin Gard et bulletin Vaucluse, va bientôt se changer en<br />
bulletin <strong>de</strong>s 40 ans, car si la matière est bien là, l’écriture ne progresse pas beaucoup.<br />
Merci à Jean-Denis qui assure brillamment tous les rapports avec les AACCC et les autorités locales et donc la<br />
présence <strong>du</strong> club à beaucoup <strong>de</strong> réunions, à Olivier qui nous tient <strong>de</strong>s comptes justes et réguliers, à Maurice qui<br />
assure le secrétariat, malgré le peu <strong>de</strong> temps dont il dispose, et à tous ceux qui font <strong>de</strong>s sorties et pensent à le<br />
raconter aux autres. Moi, je me contente <strong>de</strong> gérer les affaires spéléo <strong>du</strong> club.<br />
Deux grands problèmes nous ont pris <strong>du</strong> temps cette année : les EPI et le local.<br />
Il faut un vrai responsable matériel qui coordonne le travail. Jacques se propose. Les questions <strong>de</strong>s EPI<br />
<strong>de</strong>viennent critiques. La FFS essaie <strong>de</strong> faire sortir l’activité <strong>du</strong> cadre « co<strong>de</strong> <strong>du</strong> travail » mais cela n’est pas fini.<br />
Une formation CDS est envisagée, proposée par Serge Fulcran et Gérard Caze (les dates ne sont pas encore<br />
déterminées). La fédé a obtenu que tous les diplômés fédéraux soient habilités à être responsables EPI.<br />
La mairie veut encore essayer <strong>de</strong> nous transférer dans ce local <strong>du</strong> boulodrome qui prends l’eau. Mais, nous<br />
croyons qu’ils ne se ren<strong>de</strong>nt pas compte <strong>du</strong> travail et <strong>de</strong>s frais que la mise hors d’eau va <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r. Affaire à<br />
suivre. Des courriers ont été envoyés aux <strong>de</strong>ux services, sports et techniques.<br />
Tout le temps passé à essayer d’arranger les choses ne nous a pas permis d’organiser la conférence prévue à<br />
Bagnols.<br />
Je signale la présence <strong>du</strong> <strong>GSBM</strong> dans les instances départementales, régionales et nationales.<br />
Jef n’est plus « que » CTDSA <strong>du</strong> SSF30, mais il est maintenant CTN (conseiller Technique National) <strong>du</strong> SSF.<br />
Gilles est lui <strong>de</strong>venu CTDS. Jef précise la situation <strong>du</strong> Gard, où le SSF est en association distincte <strong>du</strong> CDS,<br />
comme dans quelques départements. Cela permet d’obtenir <strong>de</strong>s financements extérieurs. Mais pose un problème<br />
d’investissement <strong>du</strong> CDS.
Je suis toujours au cd <strong>du</strong> CDS 30 où je m’occupe <strong>du</strong> site Internet, je rédige les cr et assiste à quelques réunions<br />
environnement. Je suis toujours responsable <strong>de</strong> la co scientifique <strong>de</strong> la région et je fais maintenant partie <strong>du</strong> cd<br />
<strong>de</strong> la FFS, où je suis responsable <strong>de</strong> Spélunca Librairie et <strong>de</strong> la Co Documentation.<br />
Nous avons participé à l’ag <strong>du</strong> CDS (IO, JFP, PB, VT), à ses réunion (IO), au Rassemblement Caussenard à<br />
Blandas (IO : accueil, PB : accrobranche, JFP : vin), aux JNS (MR, AT, JS, AMM), aux réunion <strong>du</strong> SSF (JFP,<br />
VT), aux exercices SSF30 (VT, JFP), à l’exercice régional à Hures (48) (JFP, VT), aux Trente ans <strong>du</strong> SSF (IO) ;<br />
aussi à l’ag <strong>du</strong> CSR E (IO), <strong>de</strong> la FFS (IO), aux rencontres d’Octobre (IO), aux conférences d’Orgnac (IO,<br />
AMM) ; à la journée <strong>du</strong> sport à Bagnols (MR, AAM, IO)<br />
Maurice s’excuse <strong>de</strong> ne pas avoir assuré une plus gran<strong>de</strong> régularité aux bulletins mensuels.<br />
Xxxxxxxxxxxxx ici les cr <strong>de</strong> maurice, ( que je rajouterai s’il y en a d’autres), j’ai juste trouvé déc 2006 et juin<br />
sept <strong>2007</strong>.<br />
Ce bulletin est un bulletin <strong>de</strong> fin d’année (2006)<br />
IMPRESSIONS<br />
1- Notes <strong>de</strong> première sortie spéléo à la grotte <strong>du</strong> Barrage le 26/11/06 , Par Anne-Marie Macq.<br />
Première expé(*)<br />
Et oui, voilà ma première expé, bien tardive, je l’avoue, étant donné mon âge (? !, NDT). Je la fis avec Guy, qui<br />
en fait <strong>de</strong>puis quelques années, donc expérimenté et sa fille Laura, 6 ans, toujours joyeuse et <strong>de</strong> bonne humeur.<br />
Chouette un peu <strong>de</strong> rando, car pour accé<strong>de</strong>r au trou, il fallut <strong>de</strong>scendre la colline. Enfin nous y sommes, je<br />
préférai être encordée lorsque mon tour arriva, et oui, j’ai joué la sécurité. Une fois en bas, quel bonheur ; ça<br />
allait commencer.<br />
C’est une sensation qui vous prend et ne vous lâche plus, pour per<strong>du</strong>rer tout au long <strong>de</strong> cette progression.<br />
Je redécouvris ce mon<strong>de</strong> magnifique, mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> silence, mais dans un autre contexte : pas d’escaliers, pas <strong>de</strong><br />
rampes pour se tenir, pas <strong>de</strong> grands éclairages avec tous ses boutons, seulement nos petites lampes.<br />
Pour avancer, il n’y avait qu’un seul choix, ramper et découvrir tout au bout d ce tunnel, quelque chose… Quel<br />
spectacle, c’est toute la grotte qui en était un !<br />
Je regardai <strong>de</strong> tous les côtés, à droite, à gauche, en haut, quitte à trébucher sur une stalagmite. Oh zut ! Je ne<br />
l’avais pas vue, j’ai failli tomber, va falloir faire attention où je mets les pieds.<br />
A mi-chemin, pause pique-nique, sandwich pour tout le mon<strong>de</strong>, comme quoi, peu importe le repas, tout est<br />
délicieux si on se retrouve avec <strong>de</strong>s gens « sympas », et dans un endroit <strong>de</strong> rêve.<br />
Après cette petite halte, nous continuâmes à progresser. Un peu plus loin, une petite <strong>de</strong>scente à paliers.<br />
J’observai Laura, où mettait-elle ses mains, ses pieds ? C’est à mon tour, cette fois pas <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>, je me la joue à<br />
l’aventurière, mais je n’ai pas droit à l’erreur.<br />
Une fois en bas, je me suis dit « franchement c’était pas la peine d’en faire une ‘‘montagne’’ » (Mais pour toi qui<br />
en fait <strong>de</strong>puis tant d’années, aurais-tu oublié les sensations <strong>du</strong> débutant ?).<br />
La fin <strong>de</strong> l’expé arrive, faut repasser par le petit tunnel.<br />
Heureusement que j’avais un casque, cela évita quelques bosses à la tête. Et oui, on a tendance à se redresser, il<br />
paraît que l’homo sapiens fait ça.<br />
Et pour terminer, remonter en escaladant, là je ne savais trop où prendre appui. À force d’essayer un peu tout, je<br />
trouvai comment monter pour retrouver entièrement <strong>de</strong>hors.<br />
Incroyable, il y avait un ciel, <strong>de</strong>s arbres, <strong>de</strong>s oiseaux, comment, en si peu <strong>de</strong> temps, avais-je oublié le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l’extérieur, celui dans lequel je vis tous les jours ? Merci Guy.<br />
Je pensai déjà à la prochaine expé…<br />
* :voilà une expression qui manifeste l’émotion : comme il n’y a pas <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré absolu , chacun trouve le sien<br />
2 - Sortie <strong>du</strong> 30/10 et 01/11/06<br />
A la recherche <strong>du</strong> gouffre Antoine Ruan, Jausiers, Alpes <strong>de</strong> Haute-Provence
Avec Louis Fayolle, Jean-Denis Klein, Jacques Sanna, Anne-Marie et MR (rédacteur), Stéphanie Gasq et Jean-<br />
Yves Bigot<br />
C’est une vieille histoire qui commença il y a fort longtemps. J’ai toujours imaginé que, là-haut per<strong>du</strong> dans les<br />
hauteurs, m’attendait LE gouffre, modèle idéal, profon<strong>de</strong>ur, puits, galeries, rivière, bien proportionnés à mes<br />
souhaits.<br />
Or amoureux <strong>de</strong>s vallées <strong>de</strong> Haute-Provence, j’ai cherché à travers les confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> bergers, <strong>de</strong> chasseurs à<br />
traquer cet objet mythique. Et arpenter <strong>du</strong> pied les sentiers ignorés et <strong>du</strong> regard les cartes.<br />
Là, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> Jausiers, <strong>de</strong>s tours ruiniformes dominent le torrent, et la carte y indiquait « gouffre Antoine<br />
Ruan », qui existait si j’ose dire, au 25 et 50.000 ème . Cette double confirmation entretenait mon désir <strong>de</strong> trouver<br />
et explorer la cavité.<br />
C’est un peu loin, Jausiers ; mais ayant l’hiver précé<strong>de</strong>nt randonné dans la neige <strong>de</strong> ce côté-là, le désir d’en<br />
savoir plus m’est revenu. Devenu avec l’âge un tantinet raisonnable (?) , je me suis dit : « puisque cette cavité est<br />
indiquée sur les cartes, c’est qu’elle est connue, et certainement <strong>de</strong>s gens <strong>du</strong> pays, le cartographe ne l’a pas<br />
inventée, plutôt que d’essayer d’imaginer un rêve, informe-toi auprès <strong>de</strong>s gens <strong>du</strong> lieu ! ». Prenant mon internet<br />
à <strong>de</strong>ux mains, je dégottai l’adresse électronique <strong>de</strong> l’office <strong>du</strong> Tourisme <strong>de</strong> Jausiers et leur posai la question.<br />
Je pensais qu’il ne répondrait pas, mais je me trompais. Nous échangeâmes une série <strong>de</strong> messages et il s’avérait<br />
au fur et à mesure qu’un mystère entourait cette cavité. Personne, chasseur, PGHM, montagnard randonneur ou<br />
anciens ne connaissaient <strong>de</strong> cavité ni dans le lieu indiqué ni <strong>de</strong> ce nom-là. Ils ont finalement regardé dans l’étatcivil<br />
pour voir si le nom <strong>de</strong> famille « Ruan » y figurait : négatif encore.<br />
La curiosité piquée au vif, je leur annonçai ma prochaine visite estivale et programmai sur la carte un itinéraire<br />
raisonnable limitant l’effort <strong>de</strong> dénivellation (le point sur la carte est voisin <strong>de</strong> 2500 m) et contournant les parties<br />
verticales.<br />
Las l’été venu, les jours s’avérèrent trop courts pour caser tous les projets : nous avons privilégié la revisite <strong>du</strong><br />
karst <strong>du</strong> Pas <strong>de</strong> Galèbre (massif <strong>de</strong>s 3 Evêchés, voir les photos <strong>de</strong> JY Bigot) ; septembre était doux, octobre<br />
encore était acceptable, néanmoins le temps me pressait.<br />
Mais comment entraîner <strong>de</strong>s coéquipiers dans cette aventure ? Point <strong>de</strong> chemin qui mène en ces hauts lieux,<br />
point <strong>de</strong> lac, <strong>de</strong> point <strong>de</strong> vue, <strong>de</strong> prairie paisible pour justifier une bala<strong>de</strong> familiale ; las, il fallait y aller exprès,<br />
Même pas l’espoir d’une continuation quelconque, genre Ventoux « On <strong>de</strong>vine un gros trou noir à quelques<br />
mètre et il y a un écho » comment faire lorsque l’on habite à 4 h <strong>de</strong> route ? qui dira que ce n’est pas stupi<strong>de</strong> ?<br />
Cette alchimie complexe s’est trouvée résolue fin octobre, mais le WE qui était fixé, c’est le <strong>de</strong>uil qui a pris le<br />
<strong>de</strong>ssus, nous enterrions Fernand, nous nous <strong>de</strong>vions d’y être, c’était important et intense, le projet spéléo pouvait<br />
supporter un report.<br />
Fallait-il remettre la sortie et la déplacer à une date ultérieure qui <strong>de</strong>venait très hypothétique ? Mais dans le<br />
temps et l’émotion <strong>de</strong> ce samedi 28 octobre, nous nous sentions plus proches, prêts à partager : l’aventure,<br />
comme un prolongement <strong>de</strong> l’engagement symbolisé par Fernand, <strong>de</strong>venait possible.<br />
C’est donc décidé, bien que le temps imparti soit raccourci d’un WE à un soir et le len<strong>de</strong>main, nous irons mardi<br />
31 octobre dans l’après-midi et nous serons 6 : Stéphanie, qui avait pris contact avec Isa pour redécouvrir la<br />
spéléo, est intéressée : Anne-Marie, peu décidée vient tout <strong>de</strong> même pour que notre nouvelle ne se soit pas isolée<br />
au milieu <strong>de</strong> tous ces machos (m’enfin, c’est pas nous ça !). A 16h, environ on se retrouve à 2 véhicules chez<br />
Jacques et Nadine ; la route est effectivement longue mais les bavardages allègent la con<strong>du</strong>ite. Au moment <strong>de</strong><br />
déci<strong>de</strong>r quand et où nous allions souper, il y a eu une divergence que les téléphones portables n’ont pas résolue,<br />
tandis que les uns grignotaient une pizza tout en roulant les autres arrivés plus vite s’attablaient à une terrasse<br />
abritée pour vivre la convivialité à pleine assiette et plein verre. Autant dire que la première équipe était au gîte à<br />
l’heure convenue tandis que l’autre s’attardait dans ses agapes, arrivant 2 h après, tout à fait gaie.<br />
Il pleuvait presque <strong>de</strong>puis le départ, avec la nuit elle ne cessait pas ; la météo annonçait <strong>du</strong> vent, je craignais que<br />
la bala<strong>de</strong> d’automne ne se transforme avec neige et vent en galère <strong>de</strong> montagne.<br />
Après une bonne nuit, un soleil radieux et un temps calme nous attendaient, seuls les plus hauts versants étaient<br />
saupoudrés <strong>de</strong> neige.
Nous retrouvons Jean-Yves à Jausiers et montons la route <strong>de</strong> Restefond non sans avoir salué le copain boucher<br />
<strong>de</strong> Jean-Denis.<br />
Arrivés à la côte 2000, nous garons les véhicules et grimpons en diagonale vers l’Empéloutier et ses pierrailles.<br />
Stéphanie essaie <strong>de</strong> suivre les enjambées <strong>de</strong> JD ; je lui signale qu’ils n’ont pas le même type d’entraînement et<br />
lui conseille <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r son pas à elle. Louis plus habitué au relief citadin, ne fait pas <strong>de</strong> zèle : ils feront équipe.<br />
Parvenus au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 2500m, les uns s’arrêtent pour souffler, tandis que les autres partent comme <strong>de</strong>s chiens fous<br />
chacun <strong>de</strong> son côté. Anne-Marie rouspète et parvient à regrouper le troupeau.<br />
On inspecte les parois contournées qui laissent <strong>de</strong>viner <strong>de</strong>s creux d’ombre : il faudra aller regar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> près ; en<br />
attendant, on escala<strong>de</strong> un éboulis et on s’organise dans les hauteurs pour visiter les chaos <strong>de</strong> blocs sombres et<br />
faire le tour <strong>de</strong> dalles claire plus compactes. On pique-nique, Jacques s’installe confortablement pour un<br />
« pénéqué ». Enfin, <strong>de</strong> fissure impénétrable en dalle glissante (un peu <strong>de</strong> glace traîne à l’ombre), nous nous<br />
posons et réfléchissons : « si le repérage est correct, nous sommes trop hauts, et s’il existe, le trou doit être plus<br />
au bord <strong>du</strong> grand vallon ». Jean-Denis et Jean-Yves choisissent <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre la gran<strong>de</strong> pente <strong>de</strong>puis les hauts, les<br />
trois autres rebroussent chemin par l’éboulis pour longer le pied <strong>de</strong>s barres retrouver les creux entrevus aux<br />
jumelles. Tous se rejoignent un peu plus loin, or en chemin ils avisent un rond noir dans les falaises. Équipés<br />
légèrement ils y montent ; un à-pic, un morceau <strong>de</strong> méandre. Muni d’une frontale, Jacques réussit à franchir une<br />
étroiture et parvient au fond <strong>de</strong> la cavité, qui finit sur éboulis une dizaine <strong>de</strong> mètres sous le seuil supérieur. Là<br />
l’accès à la partie supérieure est gardé par un fracas <strong>de</strong> rochers qui domine directement le point où s’est engagé<br />
Jacques : pru<strong>de</strong>nce. Je fais le tour et vais voir le sommet <strong>de</strong> la petite barre. En m’avançant avec précaution dans<br />
ce paysage disloqué, j’aperçois un orifice : un gros bloc suspen<strong>du</strong> au-<strong>de</strong>ssus sur <strong>de</strong>s appuis douteux me dissua<strong>de</strong><br />
d’aller voir <strong>de</strong> plus près le con<strong>du</strong>it vertical. Nous communiquons <strong>de</strong> la voix et <strong>du</strong> caillou avec les autres entrées.<br />
C’est bien un seul et même trou, en fait un décollement <strong>de</strong> la paroi, cela fait près <strong>de</strong> 20 m <strong>de</strong> haut en bas.<br />
La journée s’avance, on ne traîne pas : une photo, quelques croquis, relevé GPS, comparaison avec l’altimètre.<br />
Cela ne peut être que le fameux gouffre. En observant une <strong>de</strong>rnière fois la paroi, notre examen attentif d’une<br />
partie compacte et régulière nous fait voir <strong>de</strong> curieuses traces : et la vérité jaillit ! Il y était écrit et c’est encore un<br />
peu visible, en énormes lettres à la peinture noire « ANTOINE RUAN ».<br />
Nous l’avions trouvé, exploré, un coin <strong>du</strong> voile <strong>de</strong>s mystères et <strong>de</strong>s histoires oubliées avait été un instant soulevé.<br />
Il restera à en en faire un CR pour l’office <strong>du</strong> tourisme ; en re<strong>de</strong>scendant nous retrouvons Louis et Stéphanie qui<br />
ont fait <strong>du</strong> tourisme, Jean-Yves nous quitte. Jean-Denis dit en quelques mots à son copain <strong>de</strong> ce que nous avons<br />
vu. Nous reprenons la route, retour sans histoire, quelque fatigue pour ceux qui reprennent le travail le<br />
len<strong>de</strong>main, les malheureux : moi j’ai dormi jusqu’à 10h.<br />
3.Les autres sorties :<br />
La grotte <strong>du</strong> Barri <strong>de</strong> St Ferréol (2 déc.) : Anne-Marie M avec Maurice : il s‘est égaré d’abord dans Buny et une<br />
fois passée la première chatière, décidé qu’il valait mieux trouver la vraie cavité.<br />
Visite sans histoire, les pluies récentes ont rempli <strong>de</strong>s gours, AMM essaie <strong>de</strong> ne pas y glisser, mais c’est Maurice<br />
qui s’étale par terre un peu plus loin.<br />
A la sortie, rencontre chaleureuse <strong>de</strong> Jean-Marie Chauvet, Hélyette, Alain Borie et <strong>de</strong>s copains, qui venaient <strong>de</strong><br />
désobstruer une cavité voisine particulièrement ornée :; ils admiraient les clichés pris le jour même, sur<br />
l’ordinateur portable <strong>de</strong> Jean-Marie ; je lui fais alors remarquer qu’il doit avoir encore les photos <strong>de</strong> notre sortie<br />
commune à Baume-Salem dont il nous avait promis copie ; qu’à cela ne tienne ! Saisissant dans un cartable un<br />
CD-ROM, appuyé sur le capot <strong>de</strong> sa voiture, il grave séance tenante un certain nombre <strong>de</strong> mégas. Jacques je te<br />
dois à mon tour une copie. Il y a <strong>de</strong>s images d’excentriques transluci<strong>de</strong>s très poétiques où l’on peut y voir<br />
comme un ballet pétrifié dans son mouvement.…<br />
Enfin partis il nous reste un épiso<strong>de</strong> : au niveau <strong>du</strong> parc animalier <strong>de</strong> Vallerargues, <strong>de</strong> jeunes daims se sont<br />
échappés et ne retrouvent plus le passage pour revenir ; la mère à l’intérieur et eux à l’extérieur courent, affolés,<br />
<strong>de</strong> tous côtés ; ils traversent n’importe comment, au risque <strong>de</strong> provoquer un acci<strong>de</strong>nt. Après maintes recherches<br />
et ne trouvant personne, nous les abandonnons à leur sort.<br />
Le MV 13 ou grotte <strong>du</strong> balcon <strong>de</strong> Fonfiolle (9 dé. et 28 déc.) :<br />
On se rappelle que le <strong>GSBM</strong> a participé à diverses occasions aux explorations et désobstructions ; dans ce<br />
gouffre-là, Alain Couturaud, Clau<strong>de</strong> Moulin et MR, au voisinage, Olivier, Jacques, Alain encore, Gérard<br />
Gaubert. Sans parler <strong>de</strong>s travaux au Trou <strong>du</strong> Vent, sinon, avec quelques autres, Guy, Benoît etc. un peu plus loin<br />
à l’aven <strong>du</strong> Gros Collet. Autant dire que le versant N <strong>du</strong> Ventoux nous est familier.
Une sortie a eu lieu au moment où la première neige est tombée comme le mercure dans le thermomètre, -3°C<br />
au matin et le soir (09/12), le chemin enneigé <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s précautions et la vire a <strong>de</strong> l’ambiance, d’autant que la<br />
petite escala<strong>de</strong> d’accès est couverte <strong>de</strong> glace. L'atmosphère se corse, mais on ne s’arrête qu’un court instant, on<br />
fera juste un peu plus attention. On s’équipe, charge le kit et quelques 300 m plus loin et 45m plus bas après<br />
avoir admiré les bouts <strong>de</strong> méandre et le ruisselet <strong>de</strong> fonte qui y court, plus le temps d’élargir un passage où je<br />
bloque, on parvient à la salle finale, son volume, ses chauves-souris (*) et son boyau final. Deux sorties ont vu<br />
<strong>de</strong>s GSBmistes à cet endroit : la première fois travail <strong>de</strong> désobstruction, le boyau aspire, on voit quelques mètres.<br />
La <strong>de</strong>uxième, Alain croyait rejoindre une équipe las, les dégâts <strong>de</strong>s festivités <strong>de</strong> Noël ont mis à plat le seul<br />
restant ; Alain fera l’aller-retour sans rencontrer d’autres être vivants que les hibernantes.<br />
Il raconte :<br />
« Lever <strong>de</strong> bon matin pour la face nord <strong>du</strong> mont Ventoux. Arrivée vers 10h30 au mont Serein. Aucun sac à<br />
l'extérieur <strong>du</strong> MV 13. Ils ont dû s'équiper à la voiture et tout rentrer dans le trou ! Je m'équipe et rentre dans la<br />
cavité. Progression au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la partie que je connais : belle découverte, avec partie en méandre avec coups <strong>de</strong><br />
gouge, marmites... puis salle d'effondrement. On se croirait dans certaines parties <strong>du</strong> trou <strong>du</strong> Vent. Toujours<br />
personne... Un con<strong>du</strong>it ré<strong>du</strong>it fait suite, jusqu'au front <strong>de</strong> taille <strong>de</strong> cette mine <strong>de</strong> rien, mais ce n'est pas rien, et<br />
toujours personne... Pas grave, j'ai visité ! La salle d'effondrement, contrairement au trou <strong>du</strong> Vent où elle est<br />
terminale, se poursuit ici par le con<strong>du</strong>it originel : au moins, on sait où creuser !<br />
Donc :Boum année !<br />
faible courant d'air aspirant températures relevées (thermomètre électronique étalonné)<br />
salle : 4,5° (12:00), "<strong>du</strong>ne" : 3,7° (12:30), orifice (extérieur) : 2,9° (12:50)<br />
ça parpine par intermittence (dégel ? et passage <strong>de</strong> randonneurs au-<strong>de</strong>ssus) 3 chauves-souris en hibernation<br />
dans la salle (photo*) ; 1 grosse bête noire velue qui attend à l'entrée (photo) »<br />
• : les observations sur les chauves-souris et les photos ont été communiquées au Groupement <strong>de</strong>s<br />
Chiroptères <strong>de</strong> Provence (Emmanuel Cosson) qui a réalisé les principales étu<strong>de</strong>s sur le gouffre René Jean<br />
(ou MV4) en particulier le comptage <strong>de</strong> la colonie <strong>de</strong> grands et petits murins <strong>du</strong> P50 <strong>de</strong> cette cavité.<br />
L’année s’est finie avec plusieurs réunions, dont le lancement <strong>de</strong> l’expé avec appel à candidatures et la <strong>de</strong>rnière<br />
27 décembre avec Jacques et Isa (cf. leur CR….)<br />
C.R. <strong>de</strong> juin à septembre le 26/09/07<br />
Présents aux réunions : Jean-François Perret, Jean-Denis Klein, Anne-Marie Macq, Isabelle Obstancias,<br />
Jacques Sanna, Maurice Rouard, François Maurent, Louis Fayolle, Olivier Sausse, Joël Jolivet, Nelly Hazard,<br />
Marc Laugier… (pardon aux éventuels oubliés)<br />
Au menu <strong>de</strong> ce bulletin : les explorateurs ou forte présence <strong>GSBM</strong> en Amérique latine<br />
- au Pérou ou l’Aventure recommence<br />
- et le Brésil, plus classique mais tout aussi marquant.<br />
La suite « découvertes » aux séances d’apprentissage à l’aisance en spéléo. Discussion sur les EPI. autres<br />
sortie, découverte au Ventoux.<br />
Réunion EPI le 20 juin et soirée matériel le 11 juillet au local à partir <strong>de</strong> 18h ; toutes les bonnes volontés ont<br />
été sollicitées : Ils ont été quelques-uns (AMM, JDK, Jack, Isa, Olivier) à travailler la soirée à reprendre<br />
l’inventaire, action qu’il faudra renouveler.<br />
Nous avons décidé lors <strong>de</strong> la réunion EPI <strong>du</strong> 20/06/07 d’entamer <strong>de</strong>s actions minimales sur le matériel, en<br />
relation avec l’application <strong>de</strong> la loi sur les « EPI » aux équipements en prêts dans les associations.<br />
Cela concerne exclusivement : les cor<strong>de</strong>s, les harnais et les baudriers.<br />
La première <strong>de</strong>s opérations est <strong>de</strong> refaire l’inventaire et vérifier l’état<br />
Je rappelle le texte le plus opérationnel sur le sujet qui a circulé :<br />
« D'un point <strong>de</strong> vue administratif:<br />
- créer un registre et i<strong>de</strong>ntifier le matériel <strong>du</strong> club,<br />
- y indiquer les éventuels contrôles <strong>de</strong> l'état <strong>du</strong> matériel<br />
- télécharger les notices <strong>de</strong>s équipements et faire par exemple un classeur qui les compile, accessible aux<br />
utilisateurs <strong>du</strong> matériel<br />
Au niveau <strong>du</strong> matériel:<br />
- mettre au rebus le matériel vétuste qu'on ose jamais jeter mais qu'on utilise pas non plus;<br />
- enlever les baudriers cousus main et autres bricolages qui n'ont pas d'étiquette CE;<br />
Ces propositions sont insuffisantes pour satisfaire aux obligations en vigueur.
Les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> clubs n'ont rien à craindre. Je pense qu'il faut montrer notre bonne volonté, attester <strong>de</strong> nos<br />
difficultés marquage <strong>du</strong> matériel difficile sans utiliser les pro<strong>du</strong>its chimiques et résistant aux conditions<br />
d'utilisation en spéléo; marquage <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s coupées...). Les quelques suggestions que j'ai indiquées semblent<br />
témoigner <strong>de</strong> la bonne volonté <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> clubs.<br />
Après quoi, les agents <strong>de</strong> l'Etat indiqueront ce qu'il faut faire pour se mettre en conformité.<br />
A ce titre, la norme AFNOR peut servir <strong>de</strong> référence sur les modalités <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s EPI mais n'a pas valeur<br />
<strong>de</strong> loi jusqu'à qu'elle soit citée dans une loi ce qui n'est pas le cas à ma connaissance.<br />
La suite logique <strong>de</strong> cette affaire est <strong>de</strong> mettre en oeuvre les recommandations <strong>de</strong> la FFS <strong>de</strong> janvier 2006 dans les<br />
clubs (plus facile à dire qu'à faire!). Par rapport aux contrôles, il faut informer les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> club, accepter<br />
les inspections et tâcher d'avoir l'esprit collaboratif sachant qu'il est normal que l'Etat contrôle la mise en<br />
oeuvre <strong>de</strong> ses règles. Gardons à l'esprit que la procé<strong>du</strong>re n'entraîne aucune sanction pénale pour le prési<strong>de</strong>nt. »<br />
Depuis les internautes ont constaté qu’il y avait eu problème pour un club et une pétition circule pour<br />
adaptation <strong>de</strong> la réglementation à la spéléo. On notera que pour la plongée c’est pire avec même <strong>de</strong>s décrets<br />
contradictoires, mais la conséquence est la même, la vie associative asphyxiée et les professionnels obligés à <strong>de</strong>s<br />
investissements lourds.<br />
Transmis le 22 septembre (extrait) :<br />
« Le 16 sept. 07 , Eric Sanson. Un club <strong>de</strong> spéléo <strong>de</strong> l'Ain vient <strong>de</strong> se faire rappeler à l'ordre par la DGCCRF<br />
avec menace pour le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> club d'une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3750€ par infraction constatée si le matériel prêté est<br />
non conforme à la réglementation en vigueur.<br />
Le matériel prêté doit comporter entre autre : dans ce que j'ai lu précé<strong>de</strong>mment, je n'ai pas vu le "autres"<br />
- une i<strong>de</strong>ntification indivi<strong>du</strong>elle<br />
- une fiche <strong>de</strong> vie<br />
- la notice d'instruction <strong>du</strong> fabricant<br />
- un certificat <strong>de</strong> conformité »<br />
Nota :Article <strong>de</strong> Jacques<br />
L’article <strong>de</strong> Jacques sur son approche psychologique <strong>de</strong> l’initiation spéléo a été repris et publié dans la bulletin<br />
semestriel d’information <strong>de</strong> l’École française <strong>de</strong> Spéléologie, INFO-EFS n°51, <strong>de</strong>uxième semestre <strong>2007</strong>, p 25,<br />
sous le titre : «initiation à la spéléologie verticale ou ‘’Psychospéléologie’’ ». Cette publication est disponible au<br />
local.<br />
Les explorateurs d’outre Atlantique:<br />
Descoberto <strong>2007</strong>, Brésil :<br />
Nouvelles <strong>du</strong> début d’expédition au Brésil, transmises pour l’équipe <strong>du</strong> <strong>GSBM</strong> par Jean-François PERRET : un<br />
grand message, arrivé le 12 juin, été diffusé avec le CR <strong>de</strong> mai.<br />
Un article conséquent a paru dans le Midi Libre.<br />
Pérou <strong>2007</strong> - Expé Campanquiz<br />
Diffusée le 14/09/07<br />
Des nouvelles <strong>de</strong> nos "péruviens" et rappel <strong>de</strong> ce qui s'est passé (et que nous avons su).<br />
Départ le 30 août.<br />
Ils sont arrivés le 31 août. Pas <strong>de</strong> communication par internet (séquelles <strong>du</strong> tremblement <strong>de</strong> terre ou pb "normal"<br />
?). Le groupe part assez vite.<br />
Benoît ne rejoint les autres que plus tard (il a laissé reposé son genou : tendinite à la suite d'une rotule déboîtée et<br />
replacée avant <strong>de</strong> partir)<br />
Le 9 septembre (Val)*<br />
"Ils n ont pas pu rentrer sur la zone indienne refus d'une communauté au <strong>de</strong>rnier moment ils sont re<strong>de</strong>scen<strong>du</strong> sur<br />
Bagua Gran<strong>de</strong> et vont opérer sur le "plan B" un peu déçu <strong>de</strong> n'avoir fait pour le moment que <strong>de</strong> la route......et pas<br />
beaucoup <strong>de</strong> spéléo tout le mon<strong>de</strong> va bien le moral <strong>de</strong>s troupes est bon quand même."<br />
* : Val était prévue dans l’expé, mais, mal remise d’une épaule elle a préféré renoncer.<br />
Le 13 septembre. Isabelle a eu Benoît au tél.<br />
Tout le mon<strong>de</strong> va bien. Son genou va mieux. Ils viennent <strong>de</strong> passer une semaine très agréable dans un village<br />
très sympathique. Ce village est tout neuf (20 ans tout au plus). Ce sont <strong>de</strong>s bûcherons et leurs familles. C'est très<br />
particulier : il n'y a que <strong>de</strong>s jeunes. Le petit massif qu'ils ont parcouru n'a pas <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s possibilités (mais, si j'ai<br />
bien compris, quelques cavités sympas).<br />
Ils repartent donc pour voir une résurgence pénétrable qu'ils avaient repéré la première année, près d'un lac<br />
(laguna Pomacochas, je crois), après le col <strong>de</strong> Tarapoto (je crois aussi)
(J’ai noté les noms au vol, sans lunettes et sans indiquer <strong>de</strong> précisions....)<br />
A priori nous n'aurons pas <strong>de</strong> nouvelles avant qu'ils soient sur le chemin <strong>du</strong> retour.<br />
Info <strong>du</strong> 21/09/07 d’Isa : je viens d’avoir Benoît au téléphone.<br />
Il est content <strong>du</strong> <strong>de</strong>rnier massif, mais comme ils ne sont pas restés longtemps, il s'agit plutôt <strong>de</strong> pré-visite.<br />
Ils sont à Trujillo et vont aller visiter <strong>de</strong>s sites pré-incas. Ils seront <strong>de</strong>main chez Jean-Loup.<br />
Et oui, c'est la fin…déjà !<br />
Nouvelle <strong>du</strong> 24/09/07 Isa rapporte un coup <strong>de</strong> tél <strong>de</strong> Benoît.<br />
Ils sont à Lima .Ils prennent l'avion ce soir (h locale)<br />
Benoît a attrapé un truc bizarre (bactérie ?). Jef et Joël ont <strong>de</strong>s pb <strong>de</strong> diarrhée ou <strong>de</strong> gastro. Ils pensent squatter<br />
les toilettes <strong>de</strong> l’avion. Auront-ils une ré<strong>du</strong>ction ?<br />
Nouvelle <strong>du</strong> 25/09/07<br />
Benoît est arrivé à Nice, fatigué. Mais va mieux. Les antibiotiques conseillés ont l'air d'avoir fait <strong>de</strong> l'effet.<br />
CR sorties locales<br />
Dimanche 17 juin : Luberon, recherche <strong>de</strong> l’aven <strong>de</strong> Bruny : AM et MR<br />
Il existe <strong>de</strong>ux cavités, <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription voisine, accompagnées <strong>de</strong>s mêmes coordonnées x, y, z dans le massif <strong>du</strong><br />
Luberon, notées dans le Parein-Languille.<br />
Or l’une et l’autre auraient un grand puits d’entrée 40 ou 50 m suivi d’un <strong>de</strong>uxième puits, mais dans un cas c’est<br />
un rataillon <strong>de</strong> quelques mètres qui finit sur cailloux et dans l’autre un P25 atterrissant sur un bassin ; cette<br />
divergence m’a toujours intrigué. Le témoignage <strong>de</strong> plusieurs membres <strong>du</strong> <strong>GSBM</strong> penchait pour le premier et<br />
seul Alain Gruneizen confirmait la <strong>de</strong>uxième topographie.<br />
Donc en compagnie d’Anne-Marie, précieuse lectrice <strong>de</strong> cartes, nous y sommes allés dimanche 17/06. Arrivée<br />
vers midi et <strong>de</strong>mi à Auribeau, pique-nique sous un tilleul, où Anne-Marie, pareille à J.-H. Fabre, contemplait le<br />
manège d’une fourmilière qui creusait un tronc : minuscules ouvrières qui venaient au bord d’un à-pic larguer un<br />
bout <strong>de</strong> bois, inlassablement...<br />
Ensuite nous avons « bartassé » dans le baragnas, erré <strong>de</strong> pistes <strong>de</strong> débardage défoncées en chemins oubliés<br />
pour déboucher vers 980 m sur la crête (ventée) et entrepris d’arpenter le secteur <strong>du</strong> « coteau <strong>de</strong> Bruny ».<br />
Deux heures <strong>du</strong>rant sur cette crête, nous parcourûmes les taillis <strong>de</strong> buis épais autour <strong>de</strong>s troncs moussus d’un<br />
ancien incendie, qui faisaient autant d’obstacles à la progression et à la visibilité, permettant <strong>de</strong> tourner en rond<br />
sans s’en apercevoir…<br />
Nous avons <strong>de</strong>scen<strong>du</strong> <strong>de</strong>s pierriers, remonté <strong>de</strong>s thalwegs en escaladant les branchages, inspecté les zones<br />
rocheuses… point <strong>de</strong> trou, <strong>de</strong>s petites fleurs partout, <strong>de</strong>s parfums multiples, <strong>de</strong>s paysages : sur fond <strong>de</strong> ciel<br />
chargé, au nord au-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> pays d’Apt, le signal St Pierre, et <strong>de</strong>s crêtes <strong>du</strong> Ventoux à l’extrémité <strong>de</strong> Lure ; au<br />
sud, un bout <strong>de</strong> Durance, les collines d’Aix, la silhouette <strong>de</strong> Ste Victoire et le miroitement <strong>de</strong> l’Etang <strong>de</strong> Berre….<br />
Nous repartîmes sans avoir humé l’air <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs ; celui (J.-P. Silvestre 1977) qui a publié cette topo <strong>de</strong><br />
cavité n’indique ni l’auteur ni la référence d’un document, ni la moindre indication pour la trouver.<br />
Seul le nom renvoie, comme les coordonnées, au site dit « coteau <strong>de</strong> Bruny », et les dimensions apparentes <strong>de</strong><br />
l’entrée, selon la topo, <strong>de</strong> 7,5 m sur 5 m <strong>de</strong>vraient permettre <strong>de</strong> la trouver, même avec beaucoup <strong>de</strong> végétation<br />
autour ! Peut-être que dans un <strong>de</strong>s creux aperçus <strong>de</strong>puis le chemin <strong>du</strong> retour, se cache-t-elle, cette cavité ? Ou<br />
bien elle n’existe pas ou bien la topographie est juste mais les coordonnées très erronées, ce qui est habituel, les<br />
auteurs se trompant d’un carreau <strong>de</strong> triangulation, on est à 1km près. Je l’ai vérifié (et commise) à plusieurs<br />
reprises ; <strong>de</strong>ux entrées à 100m, <strong>de</strong> l’une on voyait l’autre. Et pour celle qui était manifestement en contrebas<br />
l’altitu<strong>de</strong> notée était la plus élevée… le GPS <strong>de</strong>vrait résoudre la question, à condition <strong>de</strong> retrouver les cavités !<br />
Christian Boucher, moniteur spéléo <strong>du</strong> 84, m’a fourni le chemin d’accès <strong>de</strong> la cavité usuellement connue, elle se<br />
situe bien sur le « coteau <strong>de</strong> Bruny » mais à 830 m d’altitu<strong>de</strong>...<br />
Jeudi 28 juin : soirée festive au musée Requiem d’Avignon.<br />
C’est la traditionnelle rencontre <strong>de</strong> fin <strong>de</strong>s fouilles paléontologiques réunissant les principaux acteurs et les amis<br />
proches. Cette année pas <strong>de</strong> Ventoux, mais aven <strong>de</strong>s Planes et dixième anniversaire : je ne résiste pas au plaisir<br />
<strong>de</strong> joindre un extrait <strong>du</strong> « Baston84 » bulletin <strong>du</strong> CDS Vaucluse, transmis par Frédéric Chauvin. Les personnes<br />
intéressées se reporteront à la pièce jointe à un précé<strong>de</strong>nt bulletin, pour avoir le texte complet. On note que le<br />
<strong>GSBM</strong> y est assimilé à un club vauclusien…<br />
Rencontrés à cette soirée, Alain MORENAS, responsable bibliothèque fédérale avec qui nous avions échangé<br />
dans le cadre ARHEPA et qui propose la découverte réciproque <strong>de</strong> cavités : pour sa part c’est les Baronnies ; et<br />
Alain Gruneizen, <strong>de</strong> la SSA, qui m’a confirmé l’existence d’un aven <strong>de</strong> Bruny avec un <strong>de</strong>uxième puits terminé<br />
par un bassin, précisant que cette topographie était l’œuvre <strong>de</strong> son groupe. Il doit retrouver à ce sujet <strong>de</strong>s<br />
documents, (mais actuellement il se remet <strong>du</strong> décès récent <strong>de</strong> sa femme).
Le Baston n° 97 :<br />
CA SE FETE…10 ANS DE FOUILLES<br />
1997-<strong>2007</strong> : 10 ans d’aventure et <strong>de</strong> collaboration entre spéléologues et scientifiques, 10 ans qui montrent que la<br />
paléospéléologie est activement développée dans le Vaucluse. Un rappel : cette discipline, créée par Bernard<br />
Guèze pour étudier les restes paléontologiques et les traces <strong>de</strong>s activités humaines dans le milieu profond, a été<br />
développée en France par le regretté François Rouzaud et par Michel Philippe, bien connu par ses actions à<br />
Padirac et à la Balme à Collomb.<br />
Grâce au dynamisme <strong>du</strong> CDS 84 et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> plusieurs clubs vauclusiens (Groupe spéléologique <strong>de</strong> Carpentras,<br />
Spéléo Club <strong>de</strong> Bollène, Spéléo Ragaïe <strong>de</strong> Courthezon, l’Aven d’Avignon, Groupe Spéléologique <strong>de</strong> Bagnols -<br />
Marcoule, Les Joyeux Croque-Cailloux <strong>de</strong> Camaret), et même extra-vauclusiens (Groupe spéléologique <strong>de</strong> Foix,<br />
Spéléo Club <strong>du</strong> Vercors, Club spéléologique <strong>du</strong> Var, Club Alpin français <strong>de</strong> Marseille, Club Alpin Français <strong>de</strong><br />
Chambery, CAF d’Alberville, Normandie), quatorze campagne <strong>de</strong> fouilles ont eu lieu sur le flanc nord <strong>du</strong> Mont<br />
Ventoux et en bor<strong>du</strong>re <strong>du</strong> plateau d’Albion. Collégiens, lycéens, étudiants, thésards, et autres passionnés ont<br />
participés aux côtés <strong>de</strong>s spéléologues à un travail <strong>de</strong> fourmi dans <strong>de</strong>s conditions parfois <strong>de</strong>s plus inconfortables.<br />
Le décompte est impressionnant : en dix ans l’équivalent <strong>de</strong> 121 spéléologues, 77 étudiants, 17 lycéens, 12<br />
collégiens, 10 passionnés et 23 scientifiques se sont succédé et investis sur les traces <strong>de</strong>s ours <strong>du</strong> Ventoux !<br />
Autours <strong>de</strong> ces opérations <strong>de</strong> terrain :<br />
- quatre stages nationaux d'initiation aux fouilles paléontologiques en milieu souterrain ont été organisés par la<br />
FFS.<br />
- La cassette, intitulée « Des Ours en Provence », a été réalisée par Daniel Penez <strong>du</strong> Spéléo Ragaïe, et a reçu le<br />
<strong>de</strong>uxième prix <strong>du</strong> Festival international <strong>du</strong> film qui a eu lieu en août 2000 à La Chapelle-en-Vercors (Drôme).<br />
- La chaîne avignonnaise Canal A a réalisé un court métrage qui a été diffusé en juillet 2001, Radio-France<br />
Vaucluse a effectué au même moment une interview et Radio-France Bleu a fait une émission spéciale diffusée<br />
tout l’été 2006.<br />
- Cinq reportages ont été publiés dans trois revues (« Speleo », « Alpes-Magasine », « Vaucluse, le magasine <strong>du</strong><br />
Conseil Général », « Jonas »),<br />
- <strong>de</strong>ux expositions ont été mises en place et ont pu être présentées dans quatorze institutions (Musées,<br />
bibliothèques etc.),<br />
- les résultats scientifiques ont été développés dans cinq colloques internationaux (1° Symposium "Archaeology<br />
and Paleontology in cave" <strong>du</strong> 12° Congrès International <strong>de</strong> Spéléologie, La Chaux De Fonds (Suisse), 14-15<br />
août 1997 - L'Homme et l'Ours, Colloque International, Auberives-Pont en Royans, septembre 1997 - 9°<br />
Symposium international sur<br />
l’Ours <strong>de</strong>s cavernes, Entremont-le-Vieux (Savoie), 25- 28 septembre 2003 - 10° symposium international sur<br />
l’Ours <strong>de</strong>s cavernes, Mas d’Azil (Ariège), 29 septembre- 3 octobre 2004 - Symposium « La taphonomie :<br />
<strong>de</strong>s référentiels aux assemblages osseux fossiles ». Toulouse, 23 au 25 novembre 2005)<br />
- ils ont aussi donné lieu à un Diplôme d’Etu<strong>de</strong> Approfondi, une thèse <strong>de</strong> Doctorat et quatorze publications<br />
scientifiques ; <strong>de</strong>s éléments sont aussi intégrés dans une thèse <strong>de</strong> Doctorat en cours.<br />
Pour faire court : ce sont <strong>de</strong>s sites d’exception qui ont été découverts et tout a été mis en oeuvre pour les<br />
valoriser. Et pour<br />
les lecteurs <strong>du</strong> Baston, voici ce que l’ont peut dire <strong>de</strong>s quatre cavités exploitées.<br />
Evelyne CRÉGUT-BONNO<br />
Samedi 30 juin : Sortie à St Marcel, proposée par l’ASM avec Adrien Gaubert – Un récent n° <strong>de</strong> la revue<br />
Karstologia est consacré à cette cavité majeure, son histoire reconstituée et les modalités <strong>de</strong> son<br />
creusement <strong>du</strong> bas vers le haut.<br />
La sortie compta beaucoup <strong>de</strong> jeunes. L’ASM assura tous ceux qui n’étaient pas assurés FFS. Dont Agnès R qui<br />
refaisait sa découverte <strong>de</strong>s cavernes, puisqu’elle m’avait <strong>de</strong>mandé à « vérifier si je suis toujours claustrophobe ».<br />
Expérience faite, elle ne l’était pas (voir ses commentaires un peu plus loin). Il y avait là plusieurs étages <strong>de</strong><br />
génération ; niveau parents Gérard Gaubert, son frère, un autre Gérard, Anne-Marie et moi ; niveau enfant<br />
Agnès, Adrien G et ses sœurs, Fabienne, Sophie et un copain ; et 4 petits enfants, <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes. La petite<br />
troupe s’est enfoncée sous terre gaillar<strong>de</strong>ment croisant <strong>de</strong> multiples spéléos et admirant les éclairages « a<br />
giorno » facilitant l’observation <strong>de</strong>s exercices secours <strong>du</strong> rassemblement SSF. Et permettant <strong>de</strong> mieux voir les<br />
détails <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s galeries.<br />
Arrivés à la cathédrale on s’est écartés par la trappe dans le réseau d’arrivée <strong>de</strong> Despeysse, c’était plus intime.<br />
Une petite salle accueillante fut choisie pour le pique-nique souterrain. Enfin, jugeant l’enthousiasme intact, par<br />
un court passage d’escala<strong>de</strong> avec cor<strong>de</strong> en place on déambula quelques hectomètres <strong>de</strong> plus ; à un boyau humi<strong>de</strong><br />
les plus jeunes font <strong>de</strong>mi-tour et après cette « expérience étroiture » nous rebroussâmes chemin, croisant dans le<br />
grand corridor <strong>de</strong> multiples connaissances.
A l’échelle nous retrouvons l’exercice en cours et bientôt le soleil. Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> avait profité <strong>de</strong><br />
l’ouverture <strong>de</strong> la cavité pour y faire un tour : le cahier <strong>de</strong> notation <strong>de</strong>s entrées et sorties était débordé par le flux<br />
et le reflux.<br />
Sortie aux Roustis ; 15 juillet<br />
Notes d’Agnès ROUARD :<br />
« Faire <strong>de</strong> la spéléo est une expérience que je voulais vivre (1), j’ai fait Les Roustis avec mes parents et d’autres<br />
personnes. L’ambiance tout au long <strong>du</strong> parcours fut agréable. Néanmoins il fait froid dans la grotte et les<br />
attentes un peu longues (2)… je préfère l’activité découverte <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s salles avec <strong>de</strong> belles constellations (3)<br />
que la manipulation <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>s (assez impressionnant surtout les grands puits). J’aime bien faire <strong>de</strong>s photos mais<br />
je n’ai pas eu l’occasion d’en faire à cette sortie. Mais j’ai aidé à envoyer celles d’Anne-Marie (4). Voilà ça<br />
sera tout ».<br />
Commentaires <strong>de</strong> MR<br />
1 : en fait revivre puisque tout enfant elle était allée à la Bruge et au Prével, et même qu’il fallait la retenir <strong>de</strong><br />
partir seule au-<strong>de</strong>là d’une étroiture à sa taille dans un aven anonyme à côté <strong>du</strong> Caladaïre. Puis un jour dans le<br />
« Labyrinthe » face à ND <strong>de</strong>s Anges elle a déclaré que ça n’allait plus. Il y eut un frémissement un jour <strong>de</strong>vant<br />
une entrée sous le col <strong>du</strong> Bourricot, mais j’ai eu la flemme <strong>de</strong> retourner chercher une lampe à la voiture…<br />
2 : voir le compte-ren<strong>du</strong> sur l’aven <strong>de</strong>s Roustis ci-<strong>de</strong>ssous, au départ c‘était prévu d’y aller seulement avec<br />
Vincent et Agnès ; mais j’ai pensé que ça « le ferait » comme sortie club…<br />
3 : on peut supposer que les constellations sont <strong>de</strong>s concrétions qui scintillent sous d’abondantes lumières ;<br />
c’était à St Marcel le 30 juin, il y avait effectivement toutes les conditions (mon<strong>de</strong> et lumières) requises.<br />
4 : dépannage par téléphone, voir les photos <strong>de</strong> ce CR.<br />
Les Roustis est un bon aven d’initiation. 15 juillet <strong>2007</strong>, par MR.<br />
Et nous étions 6 (Anne-Marie R et Anne-Marie B, Agnès R, Nelly H, Vincent L, Maurice R), avec 2 personnes<br />
aguerries (MR et AMR, elle a une bonne expérience <strong>de</strong>s manoeuvres, malgré un nombre <strong>de</strong> sorties annuelles<br />
spéléo limité : elle est allée au Berger dans la première série <strong>de</strong> puits et a équipé la perte <strong>du</strong> Calavon <strong>de</strong> l’entrée<br />
jusqu’au 1 er siphon, sans compter <strong>de</strong>s camps <strong>de</strong> montagne et <strong>de</strong> multiples cavités ici et là) et 4 personnes à<br />
encadrer dont 2 (Agnès et Vincent) très débutants, mais pas forcément les plus maladroits ; Il manquait ce jour-là<br />
un Jacques, un Guy, un Jean-Denis, par rapport au nombre <strong>de</strong> personnes auxquelles il fallait faire attention.<br />
Anne-Marie R a <strong>de</strong> fait été mise à contribution : elle est intervenue en conseils <strong>de</strong> sécurité (*) et à la remontée,<br />
ayant placé un déviateur dans le puits d’entrée, a dû expliquer à chaque passage <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la petite troupe<br />
les gestes à accomplir. Il aurait été plus simple <strong>de</strong> sortir par la trappe mais il y avait <strong>de</strong>s abeilles….<br />
Le P10 nécessite une longue main-courante et les gestes adéquats ne sont pas forcément spontanés dans ce<br />
passage très glissant, d’où pas mal <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> manœuvre et autant d’attente pour les autres (**) ; heureusement<br />
une partie <strong>du</strong> trou était déjà équipée, ce qui simplifiait les opérations.<br />
De St Marcel aux Roustis ; les dimensions ont pris un coup, l’enthousiasme peut-être aussi lorsqu’il faut se<br />
tortiller dans <strong>de</strong>s passages resserrés.<br />
Néanmoins l’ambiance était là : tout le mon<strong>de</strong>, passés quelques désagréments et refroidissements était content,<br />
surtout les abeilles <strong>du</strong> rucher pour le miel <strong>de</strong> lavan<strong>de</strong> qui nous ont foncé <strong>de</strong>ssus le matin : Quelques cris et<br />
extraction <strong>de</strong> dard plus tard, 4 personnes ont été piquées, qui à l’épaule, qui à la tête, qui à l’oreille ou à la<br />
cheville entre chaussure et chaussettes : à croire qu’elles voulaient nous chasser <strong>de</strong> leur terrain <strong>de</strong> cueillette ou,<br />
comme l’a suggéré AMR, qu’il s’agisse <strong>de</strong> variétés exotiques <strong>de</strong>stinées à remplacer nos abeilles européennes<br />
défaillantes et qui seraient bien plus agressives.<br />
La preuve que cela s’est bien passé, c’est qu’on a eu <strong>du</strong> mal à se séparer ; Nelly nous fait faire la visite<br />
touristique <strong>de</strong> Simiane la Roton<strong>de</strong> et sa célèbre tour <strong>du</strong> 12 ème siècle, dominant la plaine sous Banon.<br />
Puis, <strong>de</strong> proche en proche, cherchant désespérément un bistrot ouvert, nous avons atterri à Caumont où nous<br />
sommes restés à bavar<strong>de</strong>r jusqu’à la nuit, <strong>de</strong> choses et d’autres en sirotant bière ou jus <strong>de</strong> fruits.<br />
Peut-être Agnès quant à elle piaffait-elle en silence, puisque pas plus tôt rentrée chez elle qu’elle en repartait<br />
aussitôt, filant dans la nuit faite à quel ren<strong>de</strong>z-vous personnel (Ah, ces téléphones portables !).<br />
Quand à AMM, croyant par son appel, rassurer sa fille sur son arrivée tardive, s’est reçue un « mais qu’est-ce<br />
qu’il t’arrive encore ! » parce qu’elle la dérangeait d’Internet « je préfère cela plutôt qu’elle s’inquiète » dit-elle<br />
philosophe…
• :* son expérience d’encadrement ski et escala<strong>de</strong> et son intuition lui faisaient exprimer une<br />
recommandation ; ce n’est pas toujours évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> voir le danger d’un geste ou d’évaluer le risque<br />
encouru, surtout si on se sent à l’aise et sans appréhension, défaut <strong>du</strong> presque débutant.<br />
• Voir à ce sujet un excellent article <strong>du</strong> même n° 51, d’INFO-EFS, page 24 « la notion <strong>de</strong> risque et <strong>de</strong><br />
danger en spéléo » par Arnaud Malard Je cite « bien souvent, la probabilité qu’un acci<strong>de</strong>nt se pro<strong>du</strong>ise<br />
n’est pas là où on l’aurait cru » et « Équiper correctement ne se limite pas à l’utilisation maîtrisée <strong>de</strong>s<br />
techniques, c’est aussi savoir apprécier la sécurité. C’est savoir faire la différence entre l’engagement et<br />
la mise en danger… ».<br />
• ** : en réunion <strong>de</strong> fin août, Isa et MR ont expliqué les facteurs <strong>de</strong> chute, les caractéristiques <strong>de</strong><br />
résistance <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s spéléo, la question <strong>de</strong>s amarrages et équipements trouvés en place et réalisés par<br />
<strong>de</strong>s inconnus avec <strong>du</strong> matériel d’âge et d’histoire inconnus. Et les inci<strong>de</strong>nts ou mésaventures qu’ils ont<br />
vécues sinon celles dont ils ont été responsables (cf. plus loin l’affaire <strong>de</strong> l’arbre chez Nelly).<br />
Juillet 21-24 La Sambuy 2190 m : Anne-Marie et Maurice<br />
Organisée avec l’invitation <strong>du</strong> CAF d’Albertville, relayée par les « amis <strong>du</strong> Ventoux ».<br />
Situé à l’extrémité <strong>du</strong> massif <strong>de</strong>s Bauges, ce site a été rêvé comme un plateau par <strong>de</strong>ux loustics qui y firent leurs<br />
premières armes ensemble au temps d’une folle jeunesse et qui y reviennent retrouver le même enthousiasme sur<br />
leurs propres traces (Christian D. et son pote Jean-Paul)<br />
Ils connaissent chaque caillou, tutoient les brins d’herbe et retrouvent les parfums <strong>de</strong> la prairie et les clochettes<br />
<strong>de</strong>s biquettes qui viennent y brouter : très familières d’ailleurs elles suivent le premier randonneur qui passe.<br />
Bref c’est très pentu, c’est très caillasse et les avens vers 2000 m sont tous bourrés <strong>de</strong> neige. L’équipe espérait<br />
que cet hiver doux permettrait d’y avoir moins <strong>de</strong> neige, mais à cette altitu<strong>de</strong> il y en avait eu autant.<br />
Le gros <strong>du</strong> club d’Albertville était en Espagne <strong>du</strong> côté <strong>de</strong>s Picos ; restait une équipe ultra ré<strong>du</strong>ite avec quelques<br />
bobos : l’un l’âme en peine, l’autre trop fraca pour s’engager dans une explo même mo<strong>de</strong>ste, l’autre encore pas<br />
entraîné à la ru<strong>de</strong>sse <strong>de</strong>s pentes et d’autre encore venu pour le décor et la bala<strong>de</strong>, très peu pour elle <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre<br />
dans les glaces souterraines….<br />
Côté amical, c’était super, feu <strong>de</strong> camp et délire <strong>de</strong> chant sur fond <strong>de</strong> boissons fermentées, petit chalet sympa.<br />
Côté paysage belles vues, rencontre <strong>de</strong> bergers rêveurs, goût <strong>de</strong>s fromages <strong>de</strong> chèvre préparés à l’alpage. Très<br />
peu d’eau qui disparaît sous terre, seule une couche particulière fait fond étanche et autorise <strong>de</strong> petites sources<br />
qui permettent le fonctionnement <strong>de</strong>s bergeries d’alpage. Nous, on a montés nos sacs et nos réserves d’eau sur<br />
plus <strong>de</strong> 700 m <strong>de</strong> dénivelé...avec le télésiège, qui nous débarque à…. 50 m <strong>du</strong> chalet.<br />
Côté spéléo : il y a <strong>de</strong>s courants d’air d’enfer, finalement on s’est intéressé à <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>stes cavités s’ouvrant au<br />
pied <strong>de</strong> la barre en face <strong>du</strong> chalet, j’ai trouvé un autre courant d’air mais il ne semble pas correspondre à<br />
vraiment un « trou ».<br />
Plus haut, prospection, vu une doline où la neige fon<strong>du</strong>e sur un côté mériterait une observation attentive. Mais la<br />
pluie fréquente en ces lieux nous en chassa....<br />
Il y avait outre nous 2, Jean-Paul, Christian, Frédéric, France et une copine, plus divers visiteurs, dont ceux qui<br />
s’occupent <strong>du</strong> télésiège, jeunes, charmants et sympathiques....<br />
Entraînement à l’autonomie : 27/07/07, solo d’Anne-Marie et Nelly<br />
Elles se sont prises en main et décidé <strong>de</strong> faire un entraînement seules. Oh pas bien loin, juste un arbre <strong>du</strong> jardin<br />
<strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière, « le temps d’une montée <strong>de</strong>scente pour chacune et puis ce serait la causette autour d’un café »,<br />
qu’elles disaient.<br />
Jacques leur avait équipé une branche d’un gros arbre <strong>du</strong> voisin : elles racontent « heureusement qu’on avait le<br />
pantin, le diamètre <strong>de</strong> la cor<strong>de</strong> était trop gros ce qui a compliqué la manœuvre... le voisin n’en croyait pas ses<br />
yeux et ses gestes trahissaient son incompréhension... ».<br />
Elles avouent qu’elles ont « galéré chacune ¾ h pour se défaire <strong>de</strong>s nœuds ».<br />
C’était donc une très bonne expérience d’autonomie qui rappelait à Isa et MR leurs débuts aux « jumars » dont<br />
ils racontaient les déboires aux copines le soir <strong>du</strong> mercredi d’après.
Montclus 16/08 Jacques et Maurice à Baume Calixte Retour sur les pas <strong>de</strong>s anciens :<br />
Les topos disponibles indiquent l’accès « au bord <strong>de</strong> la piste, un gros châtaignier, en face, un sentier monte à la<br />
grotte en 100 m ». Las, l’info date <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 20 ans : <strong>du</strong> gros arbre il ne reste même pas une souche et le sentier<br />
a disparu sous les taillis, mêlé <strong>de</strong> salsepareille dissuasive.<br />
Jacques a taillé une tranchée verte et retrouvé une petite entrée « suis-je dans le réseau Christian ? » s’interroget-il.<br />
A défaut <strong>de</strong> retour sur les Alpes <strong>de</strong> Haute-Provence qu’il avait prévu, Maurice entre l’Aigoual et le Lozère<br />
s’échappe une après-midi pour aller à Montclus avec Jacques.<br />
Montée à l’entrée repérée par celui-ci : la cor<strong>de</strong> installée on dévale la pente <strong>de</strong> mondmilch. Se succè<strong>de</strong>nt chatière<br />
et petites salles, <strong>de</strong> plus en plus glaiseuses. Dans la plus gran<strong>de</strong>, une remontée <strong>de</strong> quelques mètres sur les<br />
concrétions aboutit à une autre salle par un passage que M trouve limite, surtout avec les godasses cradoques.<br />
Maurice reste là, Jacques s’élance, passe et s’arrête à une nouvelle étroiture. A la re<strong>de</strong>scente, il valait mieux un<br />
<strong>de</strong>uxième pour ai<strong>de</strong>r.<br />
En fait la suite <strong>du</strong> réseau était bien là, un bout <strong>de</strong> cor<strong>de</strong> aurait été le bienvenu. On revient au point <strong>de</strong> départ en<br />
essayant tous les diverticules. Mais on n’a pas trouvé l’accès à l’entrée principale. Dehors, on la cherche, elle<br />
n’est pas loin mais on se tortille dans les broussailles en vain.<br />
Mais on était bien dans le réseau Christian, <strong>de</strong> la Baume Calixte.<br />
Ventoux Nord, le MV29<br />
Entre juillet et août au moins <strong>de</strong>ux sorties « découvertes » au sens strict avec Alain Couturaud :<br />
Le GS Carpentras a entrepris <strong>de</strong> placer <strong>de</strong>s puces enregistreuses <strong>de</strong> température dans les nouvelles cavités <strong>du</strong><br />
Ventoux Nord (*). Frédéric Chauvin qui s’en était chargé, est allé à la Glacière, cavité développant trois puits<br />
pour – 42 m, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la Cave <strong>de</strong> Dieu. De là, il est monté fureter entre pierriers et la « hêtraie-sapinière »<br />
dont les longues branches basses viennent camoufler les ouvertures possibles.<br />
C’est là, au pied d’un rocher, mini-barre anodine, qu’il avisa le carré noir <strong>de</strong> la petite entrée qu’il a fallu dégager,<br />
exercice habituel au Ventoux ; mais là après avoir dégagé le minimum nécessaire, c’est un puits mo<strong>de</strong>ste en<br />
profon<strong>de</strong>ur mais large, dès qu’on a passé le goulet d’arrivée, qui s’ouvre ; certes cela se repince tout <strong>de</strong> suite sur<br />
quelques mètres ; ce pincement n’arrêta pas nos sveltes explorateurs, car au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’obstacle, c’est, d’après<br />
Frédéric : « Une belle galerie sur au moins 60 m ».<br />
Toutefois dans un passage vaste, un énorme bloc est coincé en travers. Pru<strong>de</strong>nts, ils atten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> le tester ; trois<br />
coups <strong>de</strong> massette maximum ont suffi à l’effondrer : <strong>de</strong>rrière ça continue, <strong>de</strong>ux ressauts et un bout <strong>de</strong> galerie<br />
avant un effondrement qu’il faut à nouveau dégager…<br />
L’équipe <strong>de</strong> pointe aménage le minimum pour que les équipes moins pointues puissent y venir ; <strong>de</strong>puis en effet,<br />
elles se succè<strong>de</strong>nt pour avancer le plus possible avant les froi<strong>du</strong>res, la neige et la glace. En effet le cheminement<br />
<strong>de</strong>viendra un peu plus problématique, comme on l’a vérifié entre novembre et avril dans <strong>de</strong>s lieux voisins.<br />
• : ces puces minuscules peuvent stocker 2000 mesures avec un pas <strong>de</strong> temps défini ; là avec une mesure<br />
toutes les ½ h, cela fait 2 mois. On doit donc détecter le passage <strong>de</strong> chauve-souris ou autres<br />
spéléologues, chauves ou pas !<br />
Lundi 17 sept.-07 MR avec Frédéric Chauvin<br />
J’ai fait une sortie « trop » au MV29 <strong>du</strong> Ventoux nord : la marche d’approche est ambiance, départ <strong>du</strong> Mt Serein,<br />
d’abord en forêt puis sur le chemin en balcon, petite <strong>de</strong>mi-heure plutôt horizontale, à la combe <strong>de</strong> Fontfiole on<br />
attaque le pierrier et tout <strong>de</strong> suite après on monte droit dans la pente entre les sapins (passage à côté <strong>de</strong>s MV5,<br />
MV 13, MV 14, MV 17, entre autres) puis par une longue écharpe on grimpe un cran au-<strong>de</strong>ssus dans la rocaille,<br />
traversée <strong>de</strong> ravins et passages en corniche sous les ramures jusqu’à une petite barre isolée sur une crête (environ<br />
1 h d’approche) : une sorte <strong>de</strong> bloc en creux ménageant un passage dégagé dans la terre ; 4 sorties ont suffi pour<br />
y faire plus <strong>de</strong> 130 m <strong>de</strong> première et <strong>de</strong>scendre vers -30.<br />
L’équipe dite <strong>de</strong> pointe y a progressé sans problème majeur, d’où la définition <strong>de</strong> « galerie » donnée au con<strong>du</strong>it<br />
principal et différence essentielle avec la plupart <strong>de</strong>s autres entrées longtemps étroites à dégager mètre après<br />
mètre.<br />
En fait ce n’est ni St Marcel ni Les Roustis : tout le long un chaos <strong>de</strong> blocs au sol (caractéristique <strong>de</strong>s cavités <strong>de</strong><br />
montagne), j’y ai coincé une chaussure 2 ou 3 fois… <strong>de</strong>s séries <strong>de</strong> chicanes verticales horizontales ou en biais,<br />
toujours étroites, jamais « coinçantes », « agrémentent » le cheminement, sans oublier la chatière d’arrivée (6 - 7
m <strong>de</strong>scendants où l’on joue avec les articulations pour se mettre dans la position adéquate plus ou moins en<br />
hauteur) <strong>de</strong> l’entrée dans la dite galerie.<br />
Certes les plafonds sont souvent hauts (<strong>de</strong> 2 à 7-8 m) et la largeur assez correcte (1 à 2 m), mais l’ensemble<br />
constitue un parcours acci<strong>de</strong>nté ; selon sa morphologie et sa souplesse, chacun va dépenser ici ou là plus ou<br />
moins d’énergie (d’où la définition relative <strong>de</strong> « facile »).<br />
Frédéric m’a dit qu’il comprenait mieux en me voyant me déplacer avoir été fatigué lorsqu’il était revenu <strong>du</strong><br />
fond avec perfo mèche massette et aiguille tandis que <strong>de</strong>ux autres ne faisaient « que » la topo : tous les passages<br />
resserrés raccourcissent les visées, multiplient les stations et les mesures dans <strong>de</strong>s postures souvent<br />
inconfortables, dans une ambiance rafraîchie (nettement en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 10°C).<br />
Pour ce qui est <strong>de</strong> notre exploration proprement dite, j’avais <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> lumière ; on s’est donc rabattus<br />
sur le dégagement <strong>de</strong> l’amont, probablement une autre sortie ?<br />
Quoiqu’une prospection minutieuse <strong>de</strong> tous côtés <strong>de</strong> l’entrée n’ait rien révélé. On verra quand on sera dans<br />
l’élargissement qu’on aperçoit à 2 m, après une barrière <strong>de</strong> silex coriace : on y a tapé longtemps, j’en ai encore<br />
mal à l’épaule.<br />
Cela faisait <strong>de</strong> jolies étincelles et on a dégagé <strong>de</strong> belles lamelles, style « grattoirs » préhistoriques. Il ne reste plus<br />
qu’à trouver les peintures !<br />
La condition préalable à participer à cette exploration est la capacité <strong>de</strong> passage <strong>de</strong> chicanes aller et retour au<br />
sommet d’un P4 ; c’est niveau 2 point au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’exercice <strong>de</strong> l’arbre (**) - j’y ai mis plus <strong>de</strong> 5 min au retour<br />
pour m’en extraire) et j’ajoute la visite aller-retour sans peine <strong>du</strong> Trou <strong>du</strong> Vent, qu’on peut d’ailleurs<br />
programmer avant les frimas ?<br />
** : voir la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> l’exercice, d’après les dires <strong>de</strong>s 2 complices.<br />
Mercredi 4 septembre : Annick, la traversée Calle-Bez.<br />
Philippe Beltrando et Annick Tenchon.<br />
« Fin août, Philippe m’annonce que la traversée Calle-Bez serait au programme pour le rassemblement<br />
caussenard et que par conséquent, le siphon serait pompé quelques jours auparavant…<br />
Ren<strong>de</strong>z-vous est pris au <strong>de</strong>rnier moment pour le 4 septembre ! je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à Philippe si je peux proposer à<br />
Maurice et Jacques, il est tout à fait d’accord…mais je suis à la course et ne le dit à personne…Maurice me dira<br />
ensuite qu’il ne peut pas le mercredi et que Jacques est en Sardaigne !<br />
Bref, arrivés au-<strong>de</strong>ssus <strong>du</strong> Vigan, on se retrouve sur une super aire ombragée avec coin barbecue, etc. l’entrée<br />
<strong>de</strong> l’aven <strong>de</strong> La Calle est facile à trouver, la sortie <strong>de</strong> l’Évent <strong>de</strong> Bez sera beaucoup + hard. Ce dont je me<br />
souviens bien, <strong>de</strong>scente dans une immense salle et remontée e n face : salle <strong>du</strong> Balcon ; Puits <strong>du</strong> Mikado au pied<br />
d’une immense stalagmite dans une autre gran<strong>de</strong> salle : <strong>de</strong>scente périlleuse, sans toucher tels rochers entourés<br />
<strong>de</strong> ‘’rubalise’’. Jonction Calle-Bez : possibilité d’aller au fon<strong>de</strong> l’aven <strong>de</strong> la Calle ‘indiquée ‘’traversée<br />
transcaussenar<strong>de</strong> : 10 km !!). Nous n’y allons pas mais partons sur l’Event <strong>du</strong> Bez..<br />
Un grand puits, P80 équipé en double… Superbe. Calcaire super compact, un peu arrosé ! Mais attention,<br />
l’équipement en double se sépare en <strong>de</strong>ux parties : alors que celui ‘’<strong>de</strong> droite’’ continue dans ce superbe puits,<br />
celui ‘’<strong>de</strong> gauche’’ nous amène dans un petit puits parallèle étroit.. Berk !<br />
Au bas <strong>du</strong> puits on se retrouve puis on part soit vers le siphon 1 (S1) soit vers S2.<br />
On choisit d’aller voir le fond <strong>de</strong> l’Event superbe, extra ! Des mains courantes au-<strong>de</strong>ssus d’une eau claire, puis<br />
un gentil méandre très beau, très découpé… Ravis d’être là. On repart vers la sortie.. Mains courantes parfois<br />
ur cor<strong>de</strong>, parfois sur câble. Ouh là là !! C’est beau, mais tout à bras. 4h 30 ou 5h plus tard on sort ! et on galère<br />
pour retrouver la voiture ! métamorphosés en sangliers et on y va !! Voilà »<br />
Le 11 septembre Annick et <strong>de</strong>s collègues au Prével<br />
« Petite sortie pour faire découvrir la spéléo à ma directrice d’école, Clau<strong>de</strong> Gourbin, afin qu’elle accepte<br />
éventuellement une sortie spéléo avec mes élèves.. 1 jour !!), ainsi qu’à son mari Loïc, à leurs 2 enfants Sarah 6<br />
ans et Léa 4 ans et Clémence Pacher, 9 ans et Mathieu Van Mechelen, 9 ans…. et Gaston, 3 ans et <strong>de</strong>mi,<br />
« mon » choupinou !<br />
Les 2 filles ont beaucoup aimé, s’engageant partout, Mathieu et Gaston aussi, tandis que les <strong>de</strong>ux a<strong>du</strong>ltes et Léo,<br />
n’appréciaient pas le contact avec la terre, ils ne se sentaient pas dans leurs éléments.<br />
Ce qui a intéressé tout le mon<strong>de</strong> c’est l’expérience avec carbure…eau…acétylène…flamme !<br />
Voilà, pas d’engouement exceptionnel en fait, mais Clau<strong>de</strong> m’a dit que je pourrai emmener mes élèves en spéléo,<br />
le danger n’étant pas aussi important qu’elle l’imaginait – signé : Annick, votre serviteur »<br />
Autres activités :<br />
Le ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong>s spéléos caussenards à Blandas 8 et 9 septembre
Anne-Marie M, Nelly H et Maurice + Isa (à l’accueil), Pierre (à l’accrobranche)<br />
Sympathique manifestation, lieu <strong>de</strong> commerce spécialisé, quelques occasions, d’exposition : telle la remarquable<br />
et fantastique collection <strong>de</strong> lampes acétylène <strong>de</strong> tous types et <strong>de</strong> tous âges ; <strong>de</strong>s projections et films, on retiendra<br />
les explorations subaquatiques <strong>du</strong> réseau <strong>de</strong> la Foux, très impressionnantes.<br />
Aussi bien sûr a été présenté le réseau la Calle–Bez avec la salle <strong>du</strong> Phare : un tout petit spéléo apparaît dans un<br />
coin <strong>de</strong> l’écran, puis en fon<strong>du</strong> enchaîné les volumes se dévoilent peu à peu, la concrétion qui a donné son nom à<br />
la salle, pourtant <strong>de</strong> 20 m <strong>de</strong> haut, est per<strong>du</strong>e dans le gigantisme <strong>de</strong> la salle. La poursuite <strong>de</strong> ce vaste complexe<br />
impose <strong>de</strong> passer par le puits <strong>du</strong> Mikado : évoqué par Annick plus haut ! L’équipement était en place pour aller y<br />
goûter.<br />
Remarquables images aussi en 3 D avec lunettes et dans un tout autre registre le compte-ren<strong>du</strong> d’une expédition<br />
en Grèce par un groupe <strong>de</strong> jeunes nous ramenait à nos souvenirs quelques années en arrière. L’important c’est<br />
que ça continue dans l’actualité : voir nos explorations latino-américaines...<br />
Sinon bavardages, retrouvailles, discussion <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s autres (apéro !), font le sel <strong>de</strong> ces<br />
rencontres.<br />
La fête <strong>du</strong> sport :<br />
Le 3 septembre réunion préparatoire entre toutes les associations.<br />
Le 15 septembre ; Isa pour la journée, Maurice la matinée et Anne-Marie l’après-midi assurèrent la présence.<br />
Rencontré un ex-grimpeur qui souhaite s’inscrire et <strong>de</strong>vrait contacter MR pour la « journée nationale <strong>de</strong> la<br />
spéléologie » le 7 septembre.<br />
Particularité : pour monter les stands, les véhicules <strong>de</strong>s exposants bénévoles se sont approchés au plus près, y<br />
compris sur <strong>de</strong>s zones interdites, pour faciliter chargement et déchargement. En fait la police municipale rôdait<br />
pour traquer ces dangereux criminels : Isa a dû déguerpir sous la menace et les copains plongeurs ont été<br />
verbalisés. L’adjoint aux sports, Broche, averti, a traité l’équipe policière <strong>de</strong> « cow-boys ». A l’heure <strong>de</strong> ces<br />
lignes on ne sait pas ce qu’il en est <strong>du</strong> PV <strong>de</strong>s plongeurs (ont-ils « plongé » ?).<br />
De la cohérence dans l’action : la police municipale aurait dû avoir la consigne inverse (<strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la<br />
municipalité organisatrice) et les véhicules <strong>de</strong>s exposants être repérés d’une manière quelconque...<br />
JNS 6 -7 septembre<br />
La sortie découverte, programmée le 7/10 à minima serait le Prével ; mais plus si envie particulière et<br />
compétence dans les manœuvres. Notre engagement est mentionné sur le site CDS30<br />
RV 10 h au local.<br />
Prévisions :<br />
13 et 14 octobre <strong>2007</strong>. Rencontres d'Octobre à Orgnac (Ardèche). Accès libre aux conférences pour les spéléos<br />
<strong>du</strong> Gard et <strong>de</strong> l’Ardèche. Le programme a été diffusé sur internet par Isa.<br />
20 et 21 octobre <strong>2007</strong>. Exercice SSF régional, à Banicous, sur le causse Méjean, en Lozère.<br />
Isa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> signaler <strong>de</strong>ux disparitions dans notre microcosme spéléologiques :<br />
- Roger Laurent né en 41 très investi dans l’EFS -il fut animateur <strong>de</strong> multiples stages scientifiques-, les<br />
secours ; il contribua aux BBS et à la bibliothèque fédérale, en particulier à propos <strong>du</strong> recensement <strong>de</strong>s<br />
cavités. Il fut un <strong>de</strong>s artisans <strong>du</strong> tri et <strong>du</strong> maintien <strong>de</strong> cette bibliothèque lors <strong>de</strong> son transfert sur le pôle<br />
Lyonnais <strong>de</strong> la FFS.<br />
- Roger Reboul, décédé à l’âge <strong>de</strong> 73 ans, avait été avec sa femme Janine (<strong>de</strong> l’aven <strong>du</strong> même nom sur<br />
Méjannes) <strong>de</strong>s créateurs <strong>de</strong> l’ancêtre <strong>de</strong> l’ASN, puis <strong>de</strong> celle-ci. Plongeurs tous les 2. Roger était un<br />
spécialiste photo, on le voyait à toutes les AG <strong>du</strong> CDS 30 ; il participait chaque année au concours<br />
photographique. Ses cendres ont été répan<strong>du</strong>es sous le Pont St Nicolas.<br />
xxxxxxxxxxxxxxx<br />
Pierre décrit quelques visites originales sur Méjannes, comme d’habitu<strong>de</strong> il a bartassé et trouvé quelques<br />
nouvelles entrées, et <strong>du</strong> courant d’air dans certaines.
Maurice nous parle <strong>de</strong> ses sorties avec Alain Couturaud dans une cavité large <strong>du</strong> Ventoux (enfin large pour le<br />
Ventoux !) avec <strong>du</strong> courant d’air. Il raconte <strong>de</strong>s sorties en montagne et signale qu’il aimerait retourner dans les<br />
Alpes <strong>du</strong> Sud.<br />
Guy apporte un DVD <strong>de</strong> photos « aventure verticales <strong>GSBM</strong> 2005-<strong>2007</strong> »<br />
Jef montre un calendrier rare, réalisé à partir <strong>de</strong>s photos <strong>du</strong> Pérou .<br />
Jef nous raconte l’expé « Descoberto » au Brésil. Même endroit qu’en 2001. Comme toujours ils ont bénéficié<br />
d’un très bon accueil. Ils étaient 17 spéléos (les jours où ils étaient les plus nombreux) dont les quatre français<br />
Christian, Joël Jolivet , Olivier et lui (Jef). Valérie n’ayant pas pu venir à cause <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Lilian.<br />
A leur grand étonnement, ils ont trouvé <strong>de</strong>s cavités verticales, en général colmatées vers – 80 m, dont un beau<br />
P60, avec <strong>de</strong> beaux méandres et <strong>de</strong>s rivières. Belles traversées, <strong>de</strong>s escala<strong>de</strong>s. Dans la grotte Méio, ils ont été<br />
obligés <strong>de</strong> s’arrêter dans la « rivière <strong>de</strong> la mort » à cause <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> 4% <strong>de</strong> CO2. CO2 dû à la présence <strong>de</strong><br />
matières organiques. Durant les 5 <strong>de</strong>rniers jours, ils ont exploré une perte repérée sur … Google Map, par Ezio.<br />
Il a rentré les coordonnées dans le GPS, et ils y sont allés. Ils ont exploré 1,8 km <strong>de</strong> rivière avec arrêt sur siphon<br />
(et cochonneries dans l’eau).<br />
Une <strong>de</strong>rnière cavité a fourni plus <strong>de</strong> 2,5 km <strong>de</strong> galeries avec arrêt sur rien. La grotte <strong>de</strong>s trois cobras a fourni<br />
aussi <strong>de</strong>s vestiges indiens (poteries), <strong>de</strong>s ossements <strong>de</strong> mastodontes et <strong>de</strong>s griffes <strong>de</strong> paresseux géant<br />
(mégatérium). Et fini le décamètre : les brésiliens ont découvert le lasermètre !<br />
Les articles sont finis et donc paraîtront dans O Carste, en avril 2008.<br />
Signalons un article paru dans le journal <strong>de</strong> Bello Horizonte, sur le responsable <strong>de</strong>s pompiers <strong>du</strong> Minas Gerais<br />
qui avait été formé par nous (au secours souterrain) en 1995. Il a chaleureusement reçu l’équipe <strong>de</strong> cette année<br />
chez lui.<br />
Pérou. Cordillère <strong>de</strong> Campanquiz, sur les berges <strong>du</strong> Rio Santiago en Amazonie <strong>du</strong> Nord. Ils étaient 7 <strong>du</strong> <strong>GSBM</strong><br />
(Jean-Loup, Benoît, Jef, Jean-Denis, Joël Raimbourg, Jean-Yves et Marjorie Chopin), 2 archéo (Olivier et<br />
Thibaud), 2 géol (Emmanuel et Patrice Baby), 2 hydro (Lisa et Pascal) et les 7 péruviens (désolée, je n’ai pas<br />
noté les noms). Donc 20 personnes.<br />
Ils ont <strong>de</strong>scen<strong>du</strong> le Marañon, puis remonté le Santiago avec <strong>de</strong>ux bateaux, jusqu’au territoire Jivaro. Là ils sont<br />
tombés dans un traquenard, et ont subi <strong>de</strong>s agressions verbales puis physiques mais ont réussit à partir. Ils<br />
pensent qu’il s’agit <strong>de</strong> problèmes <strong>du</strong>s aux trafics <strong>de</strong> narcotiques (mais tout est dans le non-dit) et ne sont pas<br />
passés loin <strong>du</strong> massacre. A priori ce qui les a sauvé c’est le nombre. (il y a plusieurs faits divers meurtriers).<br />
L’interférence <strong>de</strong>s trafiquants <strong>de</strong> drogue avec les cultures indiennes est forcément mortifère pour ces <strong>de</strong>rnières.<br />
Donc, passage au plan B et sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s autochtones ont fait <strong>de</strong>s explos dans une petite cordillière sympa,<br />
au vieux karst usé. Ce qui était sympathique c’est cette petite communauté fermée d’une vingtaine d’année. Ils<br />
étaient les premiers étrangers à entrer dans le village. Il existe maintenant un document officiel qui relate leur<br />
venue dans le village, acte établi lors d’une émouvante cérémonie où ils ont tous signé le document.<br />
Le plan C permit d’aller sur la route entre Chachapoyas et Nueva Cajamarca (Amazonas et San Martin), vers 2<br />
600 m d’altitu<strong>de</strong>, finir <strong>de</strong>ux résurgences (repérées la 2 ème année).<br />
En gros jolies petites découvertes, très sympa, <strong>de</strong>s puits et beaucoup d’archéo. Et surtout contents d’être en vie !<br />
Discussion sur l’intérêt <strong>de</strong> la zone : Jef n’y croit pas, JD pense que ce karst est vaste et qu’il fallait aller plus<br />
loin.<br />
La règle <strong>de</strong>s adhésions continues pour participer aux expés est rappelée.<br />
Pour l’instant le seul projet pour 2008 est un projet Brésil, qui aura lieu soit en mai/juin soit en septembre<br />
(contactez Jef si vous êtes intéressés).<br />
VOTE <strong>du</strong> rapport moral : unanimité<br />
RAPPORT FINANCIER. OLIVIER.<br />
On poursuit sur le volet financier (les finances sont saines) et les comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> matériel (les livraisons se font<br />
attendre).<br />
VOTE <strong>du</strong> rapport financier : unanimité moins 1 abstention<br />
VOTE <strong>du</strong> nouveau CD. 8 personnes se présentent et sont élues à l’unanimité. Elles forment un bureau.<br />
Isabelle Obstancias Prési<strong>de</strong>nte<br />
Jean-Denis Klein Prési<strong>de</strong>nt adjoint<br />
Maurice Rouard Secrétaire
Olivier Sausse Trésorier<br />
Guy Demars bibliothèque<br />
Anne-Marie Macq<br />
Jean-François Perret responsable expés<br />
Jacques Sanna matériel<br />
VOTE <strong>de</strong>s représentant <strong>du</strong> <strong>GSBM</strong> à l’ag <strong>du</strong> CDS : sont élus à l’unanimité : Isabelle Obstancias, Jean-François<br />
Perret.<br />
le secrétaire, Maurice Rouard,<br />
le trésorier, Olivier Sausse,<br />
la prési<strong>de</strong>nte, Isabelle Obstancias