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Agrobiologie de T Lyssenko - communisme-bolchevisme

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Mais les sta<strong>de</strong>s ne sont, bien entendu, qu'une base générale pour le développement <strong>de</strong>s caractères, ces <strong>de</strong>rniers se<br />

développant dans les conditions <strong>de</strong> milieu extérieur où ils se trouvent et sous l'influence <strong>de</strong>s facteurs qui leur sont<br />

particuliers. La biologie du développement est la base théorique <strong>de</strong> toutes les branches <strong>de</strong> la science<br />

agronomique. Le malheur est qu'aujourd'hui encore ces branches sont détachées <strong>de</strong> la biologie et isolées l'une <strong>de</strong><br />

l'autre. La biologie du développement doit rattacher ce qui était épars et fournir un canevas général pour l'étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> tout le complexe <strong>de</strong>s lois qui régissent les organismes végétaux. Toutes les branches <strong>de</strong> la science<br />

agrobiologique, la sélection, la génétique, la physiologie, l'agrotechnie, etc. ont donc pour tâche <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à<br />

une révision critique <strong>de</strong> leur bagage scientifique sous l'angle <strong>de</strong> la théorie du développement.<br />

Notre agriculture socialiste a besoin <strong>de</strong> connaissances concrètes. L'économie planifiée exige et entraîne un<br />

développement planifié <strong>de</strong> la science. Mais on ne peut assurer à la science agrobiologique un développement<br />

planifié qu'en s'appuyant sur la méthodologie une et seule scientifique du matérialisme dialectique, théorie <strong>de</strong>s<br />

lois générales du développement.<br />

Ce qui fait la valeur théorique <strong>de</strong>s travaux sur la vernalisation, c'est que cette métho<strong>de</strong> marque le début d'une ère<br />

où l'homme dirige <strong>de</strong> façon consciente le développement <strong>de</strong>s plantes <strong>de</strong>s champs. Il n'existait jusqu'alors dans la<br />

science agricole aucun moyen <strong>de</strong> régler la rapidité du développement <strong>de</strong> ces plantes. Les espèces et les variétés<br />

dont le développement ne s'accommodait pas <strong>de</strong>s conditions climatiques et géographiques <strong>de</strong> la région, étaient<br />

tout simplement écartées. Le point <strong>de</strong> départ — la prémisse théorique <strong>de</strong> nos travaux sur la vernalisation <strong>de</strong>s<br />

plantes cultivées, — c'est la loi (découverte par nous) du développement phasique <strong>de</strong>s plantes. Ce sont les bases<br />

<strong>de</strong> la loi du développement phasique <strong>de</strong>s plantes, ainsi que quelques exemples <strong>de</strong> l'utilisation pratique <strong>de</strong> cette<br />

loi, que l'on trouvera exposés dans ce livre.<br />

HISTORIQUE DU PROBLEME DE LA VERNALISATION<br />

Dans la pratique, les variétés <strong>de</strong> plantes cultivées annuelles qui, semées au printemps en même temps que<br />

d'autres variétés <strong>de</strong> ces mêmes plantes, fructifient et mûrissent avant elles, sont dites précoces. Les variétés chez<br />

qui la pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> l'ensemencement à la maturité est plus longue (que chez les autres variétés) sont dites<br />

tardives. Enfin, il existe <strong>de</strong>s plantes cultivées qui, semées au printemps, ne fructifient pas (ne forment pas<br />

d'organes <strong>de</strong> la fructification) même en automne ; dans la pratique, ces plantes sont dites d'hiver.<br />

De nombreux chercheurs, tant à l'étranger que chez nous, se sont attachés à établir <strong>de</strong>s différences entre le<br />

groupe <strong>de</strong>s plantes d'hiver et le groupe <strong>de</strong>s plantes <strong>de</strong> printemps, afin d'éluci<strong>de</strong>r les raisons pour lesquelles les<br />

variétés d'hiver semées au printemps ne fructifient pas. Ils ont donné <strong>de</strong> ce fait différentes explications. Les uns<br />

sont arrivés à la conclusion que les plantes d'hiver semées au printemps ne fructifient pas parce qu'elles ont<br />

besoin d'une certaine pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> repos, c'est-à-dire qu'il leur faut interrompre leur développement pour une durée<br />

déterminée. Cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> repos, les plantes d'hiver semées en automne la trouvent en hiver ; semées au<br />

printemps, elles croissent sans interruption, et c'est pourquoi, au dire <strong>de</strong> ces chercheurs, elles n'arrivent pas à<br />

fructifier. Il est assez facile <strong>de</strong> prouver que cette assertion est erronée. Il suffit <strong>de</strong> semer les graines <strong>de</strong> certaines<br />

variétés <strong>de</strong> blé d'hiver et <strong>de</strong> leur assurer pendant un mois et <strong>de</strong>mi ou <strong>de</strong>ux une température <strong>de</strong> +5° à +10° ; dans<br />

ces conditions, les plantes pousseront et formeront <strong>de</strong>s épis sans avoir eu besoin d'une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> repos, puis<br />

mûriront quand la température sera plus élevée (figure 1).<br />

Fig. 1. De gauche à droite : froments d'hiver Lutescens 0329 (pot n° 191), Siepniatchka (pot n° 183) ; seigles<br />

Petkousskdia (pot n° 167), Toulounskaïa (pot n° 175), Elisséievskaïa (pot n° 125) et Viatka (pot n° 157).<br />

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