enfant - unesdoc - Unesco
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6.
!zX4w4%,
Directeur Général de l'Association Mondiale des Amis de l'Enfance (AMADE), Monaco
Représentant Son Altesse Royale la Princesse Caroline de Hanouvre
dzzx&zwL * Y
Fondatrice et Présidente de la Fondation pour l'Enfant et la Famille, Athènes
dzrmdmw- ú4&
Fondatrice et Présidente de la Fondation Lotus Blanc, Genève
d+$&hmw&-P&P+
Directrice de la Fondation pour l'Enfance, Paris
dzrmdmw-edB+
Porte-parole de l'Association la Voix de l'Enfant, Paris
. . . . . . 111
. . . . m . . . . .
IV
I
nternet ainsi que toutes les nouvelles
formes de diffusion électronique d’information
et de connaissance sont indiscutablement
des médias intera6 très puissants
permettant l’enrichissement culturel et éducad
C’est une forme de progrès personnel.
Internet pourra également élever l’individu,
donner le pouvoir aux sociétés et même
devenir le centre d’affaires et d’entreprises
très profitables.
Comme toute autre technologie de commu-
nication, Internet n’est qu’un moyen, un
support. Malgré ses avantages créatifs,
Internet peut aussi avoir un effet désastreux
sur la vie de nos jeunes enfants. I1 peut les
exposer à des images illégales de pornographie
impliquant des enfants, et servir de base aux
réseaux du trafic très lucratif que représente
la pornographie. L‘exposition répétée aux
récits et images pédophiles peut laisser penser
aux enfants et à l’opinion publique qu’il n’y
a rien de mal dans la sexualité impliquant les
enfants quel que soit leur âge, qu’il n’y a rien
d’illégal ou de dangereux dans l’abus sexuel
des enfants ou dans la présentation d’images
pornographiques ou pédophiles sur Internet.
La plupart de ces sites pédophiles tentent de
démontrer la ‘normalité’ et ‘l’acceptabilité’
de leur comportement pervers par leur
simple présence sur Internet qui est accessible
à tous.
La réunion d’experts de l’UNESCO sur
l’abus sexuel des enfants, la pornographie
impliquant des enfants et la pédophilie sur
Internet a été organisée suite aux rapports de
l’opération Cathédrale. Cette opération de
police conduite par Interpol et simultanément
lancée dans six pays la nuit du 2 septembre
1998 a démontré l’ampleur des réseaux et
permis d‘évaluer le trafic d’images illégales :
une des sources détenant 48 gigabytes, une
autre plus d‘un million d‘images illégales.
Une organisation non gouvernementale aux
USA Sirme qu’il y a au moins 2 1 .O00 sites
pédophiles accessibles sous divers noms, certains
d’entre eux anodins et attractifs comme ‘free
spirits’ (esprits libres) ou ‘boy lovers’ (amou-
reux des garçons). Mais il sufit d‘un seul site
pour pervertir un enfant. Bien qu’il soit un
accélérateur de consommation, Internet ne
doit pas ‘consommer‘ nos enfants.
En organisant la réunion d‘experts le 18- 19
janvier 1999 à son siège de Paris, L‘UNESCO
souhaitait rassembler les travaux réalisés par
les agences spéciales des Nations Unies, les
organisations gouvernementales et non
gouvernementales, les fondations, les forces
de police et judiciaires, les psychologues et
les médias. I1 était nécessaire et urgent de
mobiliser tous les acteurs et leurs moyens
d’action dans le combat contre la pornographie
impliquant des enfants et la pédophilie sur
Internet : l’industrie de la communication,
les écoles, les familles et parlements. Les
participants ont évalué les ressources sur les-
quelles ils pouvaient compter, et décrit les
travaux nécessitant encore des experts et des
fonds. Les informations ont été tirées des
rapports existants, des sites web alimentés
par les groupes de défense des droits de
l'entant, et par les résultats des travaux entrepris
par les ONG depuis la conférence mondiale
de Stockholm en 1996 sur l'exploitation
sexuelle et commerciale des edànts et la réunion
d'experts sur la pornographie impliquant des
enfãnts sur Internet de Lyon en 1997.
I1 fut encourageant de constater combien
l'Organisation internationale du travail,
l'organisation mondiale du tourisme, la
Commission européenne et le Conseil de
l'Europe aidés par différentes ONG se sont
démenées pour protéger les enfants du trafic
et de la vente sexuels, des différentes formes
de prostitution, du tourisme sexuel et de la
production de matériel pornographique.
Certaines de ces institutions ont aussi
travaillé pour renforcer les instruments inter-
nationaux dans ce domaine, en particulier la
Déchation Universelle des Droits de l'Homme
et la Convention des Nations Unies relative
aux Droits de l'Enfant. Quoiqu'ii en soit, il a
été très clairement confirmé que rendre
Internet sûr pour les enfants ne passait pas
par la voie de la censure.
Le fait que les crimes commis sur Internet ne
soient pas limités par les frontières nationales
rend ineficaces et obsolètes les lois conven-
tionnelles et nationales sur l'abus sexuel et la
pornographie impliquant des enfants. La
majorité des législations nationales concernant
la pornographie impliquant des enfants est
basée principalement si ce n'est exclusive-
ment sur la possession d'images imprimées
avec un véritable enfant comme modèle. La
majorité des lois n'ont pas encore pris en
compte la dgdisation des images, 'morphing,
et possession de matériel pornographique
sur n'importe quel support audiovisuel. Les
forces de police sont handicapées du fait que
très peu de services judiciaires à travers le
monde sont aussi bien équipés technique-
ment que les producteurs de pornographie et
les cybercriminels.
L'exclusion, l'injustice sociale, la pauvreté et
le non-respect des droits de l'enfant sont
souvent le contexte social dans lequel ces
crimes sont perpétrés. I1 est probablement
nécessaire d'élargir notre champ de vision et
de chercher des solutions non par une culture
de la force, mais par une culture de la paix,
le respect des droits de l'homme, la démocratie
et l'éthique. Pour combattre la pauvreté et
l'exclusion qui forment le contexte dans
lequel l'exploitation sexuelle des enfants sévit
sous toutes formes, des décisions politiques
majeures doivent être prises au plus haut
niveau des Etats, et accompagnées de I'allo-
cation d'un financement sérieux. L'aide
humanitaire seule ne résoudra pas le problème.
De nouvelles solutions doivent être imaginées
et de nouvelles énergies doivent être
déployées .
La réunion d'experts a permis d'attirer
l'attention sur la complexité et la croissance
permanente de l'abus sexuel des enfants, la
pornographie impliquant des enfants et la
pédophilie sur Internet, et sur le besoin
d'une offensive globale sur tous les fronts :
société civile, législation, industrie. Dans ce
combat nous avons atteint un nouveau seuil.
I1 est bien dair que devant ces nouvelles données,
des outils internationaux sont nécessaires
ainsi qu'une meilleure coordination interna-
tionale tant horizontale que verticale. I1 est
donc primordial de mettre en place des
accords d'extradition et d'extraterritorialité
. . . . . .
VI
, PREFACE,
et une coopération sans frontières pour faire
respecter les lois ; toutes les informations
surtout en ce qui concerne la quantification
et la qualification des problèmes doivent être
partagées et rendues facilement accessibles
au public ; les enfants mais aussi les parents
et les enseignants doivent avoir accès à des
services d'aide et des hotlines. Les fournisseurs
d'accès à Internet doivent aussi mettre en
place une auto-régulation plus musclée.
La question du pédophile lui-même a été
soulevée par le rapporteur spécial de l'ONU,
par certaines NGO ainsi que par des individus.
Tant qu'elle n'a pas été pas résolue, l'abus
sexuel des enfants et la pornographie impli-
quant des enfants ne cessera pas. Ce sujet
n'ayant pas été traité en profondeur, il pourra
taire l'objet d'une autre réunion de travail.
La principale préoccupation de l'UNESCO
se porte sur les jeunes enfants d'aujourd'hui
qui sont au carrefour de la vie où l'éducation,
la culture, la tolérance et la paix devraient
leur permettre de créer leur place dans la
société, et non les laisser en proie au trafic de
la prostitution et autres formes d'abus sexuel.
Ces enfants devraient être dans les écoles que
l'UNESCO et ses Etats membres soutiennent
et pour lesquelles l'Organisation souhaite
apporter les dernières ressources techniques
en matière d'éducation de science et de culture.
Les esprits de nos enfants sont le sol fertile
pour la paix de la prochaine génération.
Celui qui détruit nos enfants détruit l'avenir
de notre société.
Tout en protégeant nos enfants des dangers
d'Internet, il est aussi important de distin-
guer et punir les vrais criminels sans attaquer
les outils que sont les nouvelles technologies
de communication et d'information, l'envi-
ronnement créatif qui nous permet de trans-
férer culture et éducation, mais aussi mal-
heureusement la pornographie impliquant
des enfants et la pédophilie. L'UNESCO a
une mission éthique qui est d'encourager la
libre circulation des idées par le mot et par
l'image, et de promouvoir la difision plus
large et mieux équilibrée de l'information
sans aucune entrave à la liberté d'expression.
Le meilleur moyen d'assurer la liberté est de
donner davantage de liberté. Le seul moyen
de garantir la démocratie est de donner
davantage de démocratie.
Ce rapport est le fruit du travail de plus de
400 experts et spécialistes qui ont participé à
cette réunion. I1 reflète les expériences et
réflexions d'avocats et de spécialistes de la
protection de l'enfance, certains d'entre eux
s'étant consacrés à cette tâche pendant plus
de trente ans. Le résultat de cette réunion est
la rédaction d'une Déclaration et d'un Plan
d'Action mis au point par tous les participants,
chacun dans son expertise, et rédigé par le
Rapporteur. Alors que la plupart des actions
sont confiées à l'UNESCO, le plan d'action
propose que tous les intervenants agissent de
concert.
Pendant les deux jours de la réunion, beaucoup
ont parlé des chaînes du silence entourant le
sujet de l'abus sexuel des enfants : le silence
des enfants, le silence des coupables, le silence
des cours de justices et de la justice elle-
même, le silence des psychologues et des
psychiatres. Le rapport de cette réunion et la
difision de sa Déclaration et de son Plan
d'Action sont un premier pas pour rompre
ces chaînes du silence.
CONVENTION RELATIVE
AUX DROITS DE L’ENFANT
I d t i c l e 34 I
Exploitation sexuelle
L‘Etat doit protéger Iénfnt contre
la violence et Iéxploitation smeLle,
y compris la prostitution et la
pamèipation à toute production
pornographique.
“Les États parties s’engagent à protéger I’enfmt contre toutes les
formes d’exploitation sexuelle et de violence sexuelle. A cette fin,
les États prennent en particulier toutes les mesures appropriées
sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher :
(a) Que des enfants ne soient incités ou contraints à se
livrer à une activité sexuelle illégale ;
(b) Que des enfants ne soient exploités à des fins de
prostitution ou autres pratiques sexuelles illégales ;
(c) Que des enfants ne soient exploités aux fins de la
production de spectacles ou de matériel à caractère
pornographique.”
. . . . . . . .
VI I
n
.
VIII
I
d e s mutìères
I. .-%eduction 1
......................................................................
II. Ance d’ouverture 2
......................................................................
III. Qganisation du travail 8
......................................................................
IV. gemière séance : ïexpioitation sexuelle
des enfants et la pédophilie
....................................................................
V. GBuxième séance :
La pornographie impliquant des enfants
et la pédophilie sur Internet 14
......................................................................
VI. Bpport des groupes de travail 18
......................................................................
VII. &option de la Déclaration
et Plan d’Action 24
......................................................................
WII. 3& ance de clôture 25
......................................................................
Bclaration et Plan d’Action 27
Ate des Participants 31
......................................................................
I
8
RAPPORT FINAL
REUNION D’EXPERTS SUR : L‘EXPLOITATION SEXUELLE DES ENFANTS,
PORNOGRAPHIE IMPLIQUANT DES ENFANTS ET PEDOPHILIE SUR INTERNET :
UN DEFI INTERNATIONAL
UNESCO, PARIS, SALLE II, 18-19 JANVIER 1999
1
...........
2
...........
A l’écoute des voix qui se sont élevées de presque tous les horizons
du monde pour réclamer des mesures contre la violence et la
perversité qui s’exercent envers des enfants, le Directeur Général de
l’UNESCO a proposé en 1998 d’organiser une réunion rassem-
blant des organisations non gouvernementales, des personnalités,
des institutions et des spécialistes engagés dans la lutte contre la
pédophilie, la pornographie impliquant des enfants et la prostitu-
tion des enfants dans les médias et sur Internet, avec pour but de
formuler un plan d‘action mondial contre ces crimes. “Les auto-
routes de l’information véhiculent le meilleur et le pire”, a-t-il dit en
annonçant ce forum. “La pornographie impliquant des enfants et
la pédophilie s’y sont retranchées ; nous devons les en déloger.
L‘UNESCO s’emploie à faire prévaloir la libre circulation des idées
par le mot et par l’image et défend en toute occasion la liberté
d‘expression. Mais nous ne saurions tolérer que la pédophilie, la
pornographie impliquant des enfants et la prostitution des enfants
pervertissent ces routes de la liberté.” C’est ainsi que les 18 et 19
janvier 1999, l’UNESCO a tenu une réunion d’experts à son
siège, à Paris. Conscient de la menace croissante que font peser
partout sur les jeunes enfants des pédophiles qui utilisent Internet
pour promouvoir leurs causes, le Directeur Général de
l’UNESCO a mis en avant la nécessité d’ un plan d’action mondial
qui rassemblerait les moyens dont disposent les ONG, les
chercheurs, les médias, les groupements d’action civique, les spé-
cialistes des soins aux enfants et de la protection de l’enfance afin
de constituer une force unifiée vouée à combattre la pornographie
impliquant des enfants et la pédophilie sur Internet.
La réunion prend en compte les moyens déjà en place, tels que
les rapports et les sites web administrés par des groupes qui se
sont constitués pour défendre les enfants et lutter contre la
pornographie, et incite ces groupes à travailler de concert dans
le cadre d‘un réseau bien structuré. La réunion fait suite à la
publication, l’an dernier, de “1’Etude mondiale de l’UNESCO
sur la violence dans les médias” et explore dans l’esprit du
programme Info-éthique les aspects éthiques, juridiques et
sociaux des nouvelles technologies de l’information. Son ambi-
tion est de contribuer à la mise en place d’une stratégie globale
de mise en alerte de l’opinion et d’intervention sur les fronts
juridiques et politiques pour combattre ce fléau.
m . . . . . . .
1
. .. . . . m . . . . . .
2
. .
. .
I &ANCE D’OUVERTURE,
3 Plus de 200 représentants des organisations de soins aux enfants et de
protection de l’enfànce, 20 représentants de services de police, notamment
d’Interpol et de Scoltland Yard, 40 représentants &Etats membres, 157
journalistes, enseignants, étudiants, juristes et psychologues cliniciens
étaient présents. Ouvrant la réunion, le Directeur Général de
l’UNESCO, M. Federico Mayor, a souhaité la bienvenue aux participants
relevant qu’une si large participation de partenaires appartenant aux
gouvernements, aux ONG, à la recherche, aux polices, aux médias et
à la protection de l’enfance témoignait de la préoccupation que suscite dans
le monde entier le problème de la présence sur Internet d’activités de
pornographie impliquant des enfänts et de pédophilie. I1 a indiqué que
l’UNESCO a pris position sans équivoque, dans les résolutions de sa
Conférence générale, au service de la promotion de la liberté d‘expression
dans le monde. Cela étant, c‘est au nom de la mission éthique qui lui
incombe au sein du système des Nations Unies qu’elle affirme sa volonté de
combattre la pédophilie sur Internet.
4 Se référant à l’UNESCO comme la maison de la paix, de la tolérance
et de la non-violence, il a souligné que l’exploitation sexuelle des
. enfants par le biais des médias électroniques appellait à une intervention
internationale. Car les bienfaits culturels et éducatifs d’Internet et les
services qu’on y trouve sont souillés à des fins d’entreprises criminelles
qui font fi des frontières ; des crimes sont ainsi commis en toute liberté,
sans laisser trace de l’identité de leurs auteurs et sans qu’il soit possible
de s’y opposer. “La cybercriminalité défie les notions juridiques classiques
qui s’inscrivent dans le cadre de la nation ou de l’Etat, parce qu‘elle est
sans frontière et n’en reconnaît aucune. Aujourd’hui, nous avons
besoin d’outils transnationaux et d‘une coopération internationale.”
Le Directeur Général a déclaré que l’aide humanitaire ne saurait être
qu’une mesure palliative. Ce qu’il nous faut, a-t-il souligné, ce sont des
décisions politiques prises au plus haut niveau et des crédits budgétaires
alimentés par des fonds publics et des fonds privés.
5
...........
M. Mayor a invité instamment les participants à affiner les propositions
suivantes déjà formulées par certaines ONG : des mécanismes permettant
l’application d’accords transfi-ontaliers d’extradition et d’extraterritorialité ; les
modalités d’une coopération pour faire appliquer les lois interdisant l’exploitation
des enhts, la pornographie impliquant des enfants et la pédophilie ;
les recherches essentielles à entreprendre, notamment sur la quantification du
problème ; la publication des résultats de la recherche et les campagnes de
6
...........
sensibilisation et d’information du public, en
particulier à travers les réseaux existants ou
moyennant la création d’un service de veille
électronique ; la publication sur Internet de
manuels à l’usage des enfànts, des jeunes, des
parents et des enseignants ; le soutien à la
conception de moteurs de recherche à l’usage
des enfants et de sites éducadi et culturels inté-
ressants pour les e&ts. M. Mayor a conclu en
suggérant l’idée de créer un pupe international
de personnalités, composé de citoyens de
premier plan, en vue d’appuyer des actions
d’envergure contre le mauvais usage d’Internet
et pour le bénéfice des enfants. L‘intervention
de ces personnalités lui parakit, en effet,
propre à donner plus de retentissement aux
activités que recommandera la réunion. Le
Directeur Général a ensuite invité les chefi des
agences spécialisées des Nations Unies et les
invités spéciaux à s’exprimer à leur tour.
Prenant la parole, M. Michel Hansenne,
Directeur Général de l’organisation
Internationale du Travail, a applaudi l’initiative
de l’UNESCO. Son organisation, a-t-il dit,
est engagée dans un combat permanent
contre toutes les formes d’exploitation des
enfants, contre le travail des enfants, la prosti-
tution des enfants mais aussi la pornographie
impliquant des enfants qui est, à ses yeux, un
prolongement de la prostitution des enfants.
I1 a informé l’assemblée que son organisation
avait pris des dispositions en vue d’élaborer
une convention internationale devant per-
mettre aux Etats membres de protéger les
enfants contre la violation systématique de
leurs droits. M. Hansenne a souligné que les
Etats membres devraient avoir la volonté poli-
tique de combattre le travail et la prostitution
des enfants et il a appelé les Etats membres à
faire en sorte que toute initiative allant dans ce
sens reçoive les moyens de financement néces-
saires. II a conclu en disant que les pays qui
ratifieront la convention seront obligés
d‘interdire définitivement les pires violations
des droits de l’enfant, comme le travail forcé,
le travail servile, la vente et le trafic d‘enfants
et l’utilisation d’enfants prostitués pour les
besoins de la production de matériel porno-
graphique. Insistant sur l’importance de la
convention, qui doit en principe être adoptée
par la prochaine Conférence internationale
du travail, il a souligné qu’elle “amènera les
Etats, en consultation avec les organisations
intéressées, à prendre des mesures immédiates
pour protéger les enfants contre les pires
formes de travail. La future convention cible,
parmi les pires formes de travail, le travail
servile, la vente et le trafic d’enfants et l’di-
sation d’enfants pour la prostitution et la
production de matériel pornographique. Les
pays qui ratifieront cet instrument - et je crois
qu’ils seront très nombreux - seront dans
l’obligation d’interdire ces pratiques, de punir
leurs auteurs et de faire disparaître les
comportements de cette nature.”
M. Francisco Frangialli, Directeur Exécutif
de l’Organisation Mondiale du Tourisme,
s’est adressé à son tour à l’assistance. Si l’industrie
touristique est un accélérateur des
économies nationales, a-t-il dit, il est des
cas où elle a aussi favorisé un mal connu
sous le nom de tourisme sexuel. Et, ici et
là, cela a débouché sur la prostitution
d’enfants et la pornographie impliquant
des enfants. M. Frangialli a précisé que son
organisation avait été à l’avant-garde de la
lutte contre le tourisme sexuel depuis la fin
des années 80. L‘OMT a sollicité la collaboration
des offices nationaux du tourisme et celle
des polices nationales et internationales
pour renforcer la lutte contre la prostitution
des enfants, qui certes n’entre pas dans
les finalités de l’industrie touristique mais,
hélas, ternit son image. M. Frangialli a
formulé l’espoir de voir la réunion renforcer
la volonté de la communauté internationale
de combattre la pédophilie.
7
...........
m . . .. .
3
. . . . .
8
...........
9
Mme Judith Karp, Vice-présidente du
Comité des Nations Unies sur les Droits de
l’Enfant, a déclaré que l‘organisation des
Nations Unies s’emploie à lutter contre toutes
les formes de violation des droits des enfants.
Puis elle a invité tous les Etats membres qui
n’ont pas ratifié la Convention des Nations
Unies relative aux Droits de l’Enfant à le faire,
ajourant que la coopération internationale
dans la lutte contre toutes les formes de
perversité sur Internet serait vide de sens si la
Convention n’était pas ratifiée par tous les
Etats. Elle a insisté sur l’effet traumatisant de
l’avilissement sexuel sur ‘‘le développement
psychologique, physique et spirituel de
l’enfant‘‘ et a préconisé une approche
holistique du problème de l’exploitation des
enfants et de la pornographie impliquant des
enfants. Faisant référence au Groupe de tra-
vail sur les enfants et les médias, dans le cadre
du Comité international sur la Convention
des Nations Unies relative aux Droits de
l’Enfant, elle a dit que lors de sa réunion de
juin 1997 les membres avaient proposé 12
recommandations y compris des dispositions
visant à surveiller Internet et à assurer la
sécurité des enfants. Elle a annoncé la tenue
du prochain atelier sur les enfants et les
médias en septembre 1999 à Oslo.
Le Secrétaire Générai du Conseil de l’Europe,
M. Daniel Tarschys a souligné, dans son
........... message écrit et présenté par M. Thomas
Kattau, que “les droits des enfants sont des
droits de l’homme”. Evoquant la nécessité de
renforcer dans la communauté internationale
la volonté de défendre les enfants contre
l’exploitation, M. Tarschys a expliqué que
“les familles ne peuvent pas toujours donner
aux enfants la sécurité dont ils ont besoin”. II
a rappelé à tous que le Congrès mondial de
Stockholm avait invité les Etats participants à
établir dici à l’an 2000 des programmes et des
stratégies pour leurs pays respectifs. Le
Conseil de l’Europe travaille actuellement à
...... m .
4
une nouvelle convention relative à la cybercri-
minalité qui s’attache à mieux appréhender les
moyens de combattre les utilisations de la
nouvelle technologie de la communication
servant à commettre des méfaits contre des
enfants. Le Conseil a aussi mis sur pied un
programme d’action complet en faveur des
enfants. Pour terminer, il a assuré l’assemblée
qu’elle pouvait compter sur la coopération du
Conseil de l’Europe au même titre que celle
d‘autres partenaires présents.
Son Altesse Royale la Grande Duchesse
Héritiere Maria Teresa, Ambassadrice de
Bonnevolonté de l’UNESCO, s’est félicitée de
l’initiative de l’UNESCO. Eile a précisé qu’elle
ne parlait pas en sa qualité de Grande Duchesse
de Luxembourg mais à titre d’Ambassadrice de
Bonne Volonté de l’UNESCO et de mère de
cinq enfants. Eile a remercié le Directeur
Général du Bureau International du Travail
d’avoir parlé comme il l’avait fait de la situation
des enfants qui travaiilent, et de l’incidence de
ce facteur sur la prostitution des enfants et leur
exploitation. La pauvreté a jeté beaucoup de ces
enfants dans la rue en quête de travail et a pous-
sé de nombreuses familles à supporter le sort
indigne réservé à leurs enfants par leurs exploi-
teurs. A présent, “la protection de nos enfants
exige de nous un ‘bond qualitauf”. Eile a
déclaré que la conférence illustrait bien que le
problème que pose la pédophilie sur Internet
suscitait une prise de conscience croissante au
niveau international. Elle a ajouté qu’il s’agissait
d’un problème de dimension mondiale et que
tous les pays se devaient de coopérer pour &re
en sorte que la pédophilie ne détourne pas
Internet à des fins criminelles. Elle a précisé,
cependant, que dans leurs réflexions sur certe
question les participants ne devraient pas
oublier que la pauvreté accable encore la majo-
rité des enfants du monde et que dans de
nombreux cas elle pouvait être la condition
première de l’exploitation sexuelle des enfants.
10
’*****’**’*
11
...........
12
...........
“I1 faut protéger les enfants contre ceux qui
leur volent leur enfance”, a déclaré l’actrice
fiançaise Mme Carole Bouquet, Porte-parole
de La Voix de l’Enfant, fédération de 51
associations de protection de l’enfance dans
quelque 60 pays. Ele a insisté sur la nécessité
de la volonté politique et fait valoir que, faute
d’avoir une connaissance spécialisée du
domaine de l’exploitation des enfants, certains
officiers de justice renonçaient purement
et simplement à donner suite à des *res
qu’ils auraient dû traiter. On constate que la
justice préfère le silence à une révélation qui
risque de provoquer un scandale. En ce sens,
la justice favorise l’agresseur plutôt que la
victime. Mme Bouquet a déclaré que son
association était prête à s’unir à l’UNESCO et
à toutes les organisations intéressées pour
lutter contre l’exploitation des enfants. “Une
société qui ne prend pas soin de ses enfants n’a
aucun avenir”, a-t-elle conclu.
Donnant lecture d’un message de Son Altesse
Royale la Princesse Caroline de Hanouvre,
M. Jaques Danois, Directeur Générai de
l’Association Mondiale des Amis des Enfants,
a déclaré que le problème de l’exploitation
sexuelle des enfants à l’ère des nouvelles tech-
nologies lance un défi majeur à la communauté
internationale. I1 a appelé toutes les nations
du monde à collaborer dans la lutte contre ce
fléau et a décrié une éventuelle capitulation de
notre civilisation au profit de ceux qui sont
décidés à s’engager dans la pédophilie pour le
plaisir ou pour l’argent. I1 a en outre précisé
que la responsabilité est le mot crucial.
La société doit en effet accepter de porter la
responsabilité du bien-être de ses enfants. On
devrait faire respecter sans équivoque toutes
les lois qui cherchent à punir les crimes
perpétrés contre les enfants. Une collabora-
tion internationale pour la lutte contre la
pédophilie n‘aurait de sens que si tous les pays
s’étaient engagés à assurer l’application de la
loi et étaient prêts à donner à leurs agences
chargées de la mise en application de ces lois
des budgets suffisamment sérieux pour l’équi-
pement et la formation. C‘est un problème
qui tient à cœur à la princesse Caroline et fut
une préoccupation majeure de sa mère, la
regrettée Princesse Grace, qui fonda dans les
années 60 l’Association Mondiale des Amis
des Enfants et fut la première à pousser un cri
d’alarme à propos des crimes commis contre
des enfants dans l’audiovisuel. “Il est maheu-
reux de constater”, a écrit la Princesse dans
son message “ce que nous montre le drame de
la pédophilie et de la prostitution des enhts :
en dépit de tous les progrès accomplis par la
société moderne, beaucoup d’enfants dans ce
monde sont encore victimes de la folie de
l’homme. L‘utilisation criminelle &Internet
aux dépens des enfants en fait doublement
des victimes ; une première fois lorsqu’ils
subissent effxtivement des sévices, une seconde
fois lorsque ces sévices sont donnés en spec-
tacle à des milliers voire des millions de gens,
et cela à jamais, sur l’écran. La technologie de
l’information doit nous servir à éduquer et
protéger nos enfants, pas à les livrer à des
criminels dégénérés.”
Mme Marie-Paule Poilpot, Directrice de la
Fondation pour l’Enfance, a observé qu’en
France de plus en plus de particuliers sont
reliés à Internet et que France Télécom
prévoit que 90% des foyers le seront dans les
dix prochaines années, ce qui signifie que de
plus en plus de familles françaises seront expo-
sées aux dangers que présente la pédophilie
sur Internet. Elle s’est déclarée intriguée par le
silence surprenant régnant en France sur la
question de la pédophilie en général et de la
pédophilie sur Internet en particulier. Elle a
noté que les problèmes que pose la pédophilie
existent en France comme dans tous les autres
pays du monde, c’est pourquoi il importe que
le monde entier s’unisse pour combattre ceux
qui sont prêts à démiire les enfànts et leur avenir.
Elle a déclaré que les enfants comptent sur
13
--*-******-
m . . . 5
. . . . .
l’action des adultes pour les défendre et que la
société ne peut donc pas demeurer indifférente
au problème de la pédophilie. Un résultat que
pourrait avoir cette réunion serait de consti-
tuer un groupe international de conseil pour
les questions concernant Internet.
14 Mme Homayra Sellier, membre du Conseil
de l’International Health Awareness Network
...........
(IHAN), Fondatrice et Directrice de la
Fondation Lotus Blanc (Suisse), a insisté sur le
besoin d’en finir avec le silence qui entoure
trop souvent le sujet de l’abus de l’enfant. Elle
a souligné la nécessité d’engager toutes les
mères dans le combat pour les enfants et a
déclaré son intention de s’unir à d’autres associations
de mères dans d’autres pays pour
prêter main forte aux enfants. Nous devons,
en tant qu’êtres humains, décider de construire
un monde meilleur ; une fois cette décision
prise, tout deviendra possible. “Nous pouvons
servir l’humanité ou la détruire”, a-t-elle dit.
“Mais ce qui détruit nos enfants nous détruit
aussi.”
15 Mme Marianna V; Varciinoyannis, Présidente
de la Fondation pour l’Enfant et la Famille
d’Athènes (Grèce), a déclaré que les progrès
de la technologie ont mis entre nos mains un
précieux outil de civilisation, nous menant
dans un monde sans fiontières, où la mondialisation
est en train de nous imposer une
culture universelle. En même temps, le mal,
sous toutes ses formes et dans toutes ses expressions,
se mondialise lui aussi dans l’instant.
C‘est pourquoi l’intervention de l’UNESCO
dans les problèmes internationaux est opportune:
elle offre la possibilité d’analyser ce
problème qui stigmatise cette fin de siècle ;
elle peut être décisive pour la restauration de
notre société et la promotion d’une nouvelle
doctrine morale. Nous devons protéger
Internet en tant que symbole dune culture en
voie de mondialisation où le respect de la
liberté d’expression est proportionnel à celui
...........
m
. . . . . . . . . . 6
de la dignité humaine. Elle a affirmé sa foi
dans le rôle du nouveau citoyen, et tout parti-
culièrement des mères, comme premier
dispensateur d‘instruction et de conscience.
Mme Vardinoyannis a dénoncé le déclin des
valeurs morales dans les sociétés contempo-
raines et préconisé une action régionale asso-
ciant les pays des Balkans et de la
Méditerranée pour lutter contre l’exploitation
des enfants et la pornographie sur Internet.
Eile a proposé pour sa région l’organisation
d’un important atelier de sensibilisation
Mme Ofelia calcetas-Santos, Rapporteur
Spécial des Nations Unies sur la Vente des
Enfants, la Prostitution des Enfants et la
Pornographie Impliquant des Entant~, a dit
que pas grand chose n’avait été fait jusqu’ici
pour mettre un fiein à l’exploitation sexuelle
des entants et exhorté les participants à se rappeler
que “derrière chaque image pornographique
il y a un entant”. Eile a dénoncé les pratiques
brutales des pornographes qui abusent
des entants et prédit l’échec des efforts internationaux
pour circonscrire cette criminalité s’ils
n’intégraient pas à leur champ d’intervention
les fabricants de matériel informatique, les
fournisseurs de logiciels, les prestataires de services
et les fournisseurs de contenu. Dans son
exposé, Mme Ofelia Calcetas-Santos s’est attachée
plus particulièrement à quelques-unes des
causes qui lui paraissaient mériter l’attention de
la communauté internationale, notamment la
violence domestique, et l’abus des drogues et
des jeux de hasard, qui font l’une et l’autre de
gros dégâts dans le psychisme des enfants. Elle
a en outre reconnu qu’il est difficile de rééduquer
les pédophiles, surtout ceux dont le comportement
a un caractere compulsX Eile a
avancé que bon nombre de ceux qui produisent,
émettent etíou visionnent du matériel
pornographique impliquant des entants sont
des pédophiles et qu’Internet joue un rôle
majeur dans la diffusion de la pornographie
impliquant des enfants et celle de l’activité
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***-**--**-
17
...........
pédophile. Si la valeur d'Internet comme outil
pédagogique est désormais incontestable,
cette même technologie crée une des menaces
les plus graves qui soient avec la production et
la difision du matériel pornographique
impliquant des enfants.
Des enquêtes spéciales réalisées par des admi-
nistrateurs en réseau donnent à penser que
les sites pornographiques sont parmi les plus
fréquemment visités des sites Internet, même
s'il n'est pas toujours facile d'établir les pour-
centages correspondants. Mme Calcetas-
Santos a rappelé que les pornographes et
autres agents d'exploitation sexuelle sont
experts dans l'art d'élaborer des dispositifs de
protection de leurs activités et dans les
méthodes de cryptage. Elle a révélé que la
pornographie impliquant des enfants sert
aussi actuellement de moyen d'échange avec
d'autres exploiteurs sur les marchés du sexe
publics et privés. Ces nouveautés intervenues
dans le cyberespace ont pour effet de rendre
pratiquement inopérante la législation qui
s'applique actuellement à la pornographie
impliquant des enfants. Quelques-unes des
graves dificultés du combat à mener contre
les contenus illégaux et nocifs sur Internet
sont : la diversité des normes culturelles et
morales ; la disparité des lois nationales
définissant ce qui constitue la pornographie,
ce qu'est un enfant, de quelle juridiction
dépend telle ou telle affaire et qui est légale-
ment responsable de ce qui s'affiche sur
Internet.
En conclusion, Mme Calcetas-Santos a
évoqué l'annonce faite par Disney et Time
Warner de la création de services de 'listes
blanches', modalités d'inscription sur
Internet qui donnent accès non pas à
l'ensemble du réseau, mais aux seules parties
qui ont été approuvées. Elle a cité également
la loi sur la responsabilité de l'affichage
électronique en Suède, l'expérimentation en
Hollande et au Danemark de la mise en
service d'un numéro vert pour la
pornographie impliquant des enfants sur
Internet, le code de déontologie de I'austra-
lien Boadcasting Authority établi par l'indus-
trie privée pour l'imposer à la branche infor-
matique, y compris aux fabricants de
matériels et de logiciels tenus d'assumer leurs
responsabilités en fixant des codes de
conduite tant pour les fournisseurs d'accès
que pour les fournisseurs de contenus.
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ORGANISATION
I DU TRAVAIL I
19 Le Sous-directeur Générai de l’UNESCO pour la Communication,
l’Information et l’Informatique, M.Henrikas Yushkiavitshus, a ensuite expliqué
à l’assemblée qu’il convenait de désigner des animateurs compétents pour diriger
les débats. Après consultation avec plusieurs ONG, les personnalités
suivantes ont été proposées : le Juge Andrée Ruffo, Présidente du Bureau
International des Droits des Enfants, comme Président ; Professeur Viti
Muntarbhorn, ancien Rapporteur Spécial des Nations Unies, juriste et défenseur
de cause des enfants, comme modérateur de la première séance ; Dr Verena
Metze-Mangold, Vice-présidente de la Commission Nationale Allemande pour
l’UNESCO, chercheur et producteur de médias, comme modérateur de la
deuxième séance ; Mme Muireann O Briain, Directrice d’ECPAT International
à Bangkok, comme modérateur du Groupe de travail I ; Monsieur Pierre Dionne,
Directeur Général du Bureau International des Droits des Enfants, comme modérateur
du Groupe de travail II ; Professeur Jo Groebel, Université d’Utrecht, comme
modérateur du Groupe de travail III ; enfin Monsieur Aidan White, Secrétaire
Général de la Fédération Internationale des Journalistes, comme Rapporteur.
...........
%EMII?RE SEANCE : l’exploitation
1
I sexuelle des enfants et lapédopbilie I
Theme I :
Le contexte famiLial social et économique : origines, causes, prévention et réadaptation
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...........
La Présidente, le Juge Andrée Ruffo, a ouvert la première séance de travail, sur
le thème I. Le modérateur, le Pr Viti Muntarbhorn, a donné la parole au
Dr Patrice Dunaigre, pédo-psychiatre fiançais, qui a traité cinq grandes questions :
l’acte pédophile, les conduites et les comportements pédophiles, la personnalité
et le traitement du pédophile, et les types de liens entre un enfant et un pédo-
phile. I1 a souligné que le tabou de l’inceste, en tant que fait psychologique,
donne lieu à de multiples discours, codes et interdictions, comprenant celle des
relations sexuelles entre les adultes et les enfants impubères. D’où la coexistence
dans l’être humain de deux types de réalité en matière d’inceste : la réalité
extérieure, qui maintient le tabou de l’inceste comme loi intransgressible, et une
réalité psychologique, dans laquelle rien n’est interdit au niveau des fantasmes.
II a indiqué que, bien qu’elle ait toujours existé, la pédophilie n’a en fait jamais
été institutionnalisée ou mise en mots, c’est-à-dire qu’elle n’a jamais été considérée
comme admissible aux fins de la réglementation des relations entre le domaine
social et le domaine sexuel. Et selon lui, le ton souvent employé dans les médias
lorsqu’ils traitent le sujet de l’exploitation sexuelle des enfants contribue au silence
et aux stéréotypes de rigueur, et cela aboutit à réduire l’enfant au rang de
créature inconsistante et irresponsable, simple objet de pouvoir ou de désir, au
lieu de rechercher son intérêt supérieur. Le Dr Dunaigre a relevé que, comme en
général l’enfant ne parle pas, les médias se chargent de parler à sa place.
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.. . .. .....
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Dans sa description des comportements
pédophiles, l'orateur a insisté sur le fait qu'une
analyse attentive des scénarios de la pédophilie
fournit des informations utiles aux fins de la
prévention. Sachant que le pédophile prend
en compte des facteurs comme la présence ou
l'absence de témoins potentiels ou la dénon-
ciation par l'enfant, le signalement à la police
permet aux agents de prévention de disposer
d'informations relativement fiables sur les
stratégies employées par les pédophiles. On
n'a cependant encore qu'une connaissance
fragmentaire de la personnalité du pédophile.
De nombreux facteurs entrent en jeu dans la
formation de la personnalité de chaque pédo-
phile, ce qui se traduit par des profils cliniques
extrêmement con trastés.
En conclusion, le Dr Dunaigre a recommandé
que l'UNESCO prenne l'initiative de
commencer à briser le mur du silence entre le
pédophile et l'enfant, entre les chercheurs et
les agents de la protection de l'enfance, les
médias et le public, car ce mur de silence est
celui à l'abri duquel la pédophilie trouve un
terrain propice à sa perpétuation.
Analysant les origines et les caw économiques
et sociaies de l'exploitation sexuelle des enfants
au Brésil, Mme Hélia Barbosa a indiqué que
quarante dons d'enfants et d'adolescents,
dont on ne s'occupe pas ou qui ne peuvent
compter que sur eux-mêmes pour survivre dans
les banlieues des grandes villes ou dans les
régions ruraies, échangent des hveurs sexuelles
contre le gîte et le couvert. Dans les régions
extrêmement pauvres, des filles sont parfois
vendues par leur propre fimille pour servir dans
des zones de forte concentration masculine
comme les mines ou les chantiers de construc-
tion. Les mauvais traitements et la misère, les
traumatismes physiques et psychologiques sont
souvent le lot des employés de maison. La toxi-
comanie va de pair avec l'exploitation sexuelle.
On peut aussi imputer la recherche de parte-
naires de plus en plus jeunes à la crainte de
contracter le SIDA. Tout cela contribue à l'essor
du commerce du sexe. Mme Barbosa a sodgné
que l'exploitation sexuelle des enfants est aussi
renforcée par un manque d'engagement de la
part de l'Eut. Au Brésil, l'interprétation de la
législation favorise le fournisseur de service sur
Internet. Jusqu'ici, il n'existe aucun moyen de
punir l'exploitation sexuelle. Tout cela indique
la nécessité d'un changement dans la conscien-
ce d'un grand nombre de gens afin d'établir une
cuiture du respect de l'enfant et de l'adolescent.
Le Dr Philista Onyango, Présidente du
Réseau Africain pour la Prévention des Abus
et Négligences envers les Enfhts (ANPPCAN),
a placé le problème dans l'optique de la fàmille
et de la communauté. Du point de vue histo-
rique, une étude réalisée en 1985 a indiqué
que le travail des enfants était monnaie
courante dans tout le pays, que les enfants
employés à des tâches domestiques n'étaient
pas seulement exploités physiquement mais
parfois aussi molestés sexuellement. Elle a
montré que les enfants qui travaillent comme
domestiques dans des families sont souvent
réduits à l'esclavage pur et simple. Beaucoup
de parents estiment que la seule possibilité
qu'ils aient d'échapper à la pauvreté est de
sacrifier les études primaires de leurs enfants,
pour lesquels ils sont incapables d'acheter
même un uniforme d'école. C'était aussi en
1985 que la première conférence africaine sur
l'exploitation des enfants fut organisée à
Nairobi ; 16 pays y étaient représentés. Un an
plus tard, une autre réunion sur toutes les
formes d'exploitation des enfants fut organisée
au Nigeria avec des participants encore plus
nombreux. II est dès lors apparu urgent de
créer un réseau africain pour la prévention des
mauvais traitements et négligences envers les
enfants. Une autre étude entreprise au Kenya
en 1991 a révélé que 300.000 enfants d'âge
scolaire n'allaient pas à l'école. Avec tant
d'enfants soustraits au madage du système édu-
catX les situations dans lesquelles des enfants
sont victimes d'exploitation et d'abus sexuels ne
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cessent de se multiplier. Le Dr Onyango a
souligné que, dans l'exercice de son rôle de
défense des enfànts, l'ANPPCAN avait engagé
des études importantes et des activités de
recherche sur les enfants des rues, la violence
à l'encontre les enfànts, les enfants handicapés
et les abus dont ils sont victimes, les enfants et
la justice pénale et les conflits et les enfànts.
L'ANPPCAN a organisé une série d'ateliers
sous-régionaux en vue de développer et
d'exploiter les ressources de la collectivité pour
la protection des droits des enfants et l'éduca-
tion du public au sujet du travail des enfants.
Dans son exposé, Mme M amn Senevirame
(Présidente, Protecting the Environment and
Children Everywhere ou PEACE, Sri Lanka)
a brossé le tableau historique des origines du
problème de l'exploitation sexuelle des
enfants et de ses rapports avec le développe-
ment, voulu par les pouvoirs publics, d'un
tourisme débouchant souvent sur une exploi-
tation sexuelle des enfants à des fins commer-
ciales. Eile a également précisé que l'année
1980 apparaît comme le moment critique à
partir duquel certaines idées préconçues selon
lesquelles cette industrie (le tourisme) pourrait
avoir une incidence néfaste sur la culture
sociale du pays ont été battues en brèche. La
parution du rapport de Tim Bond sur
l'exploitation sexuelle des enfants par des
pédophiles venus d'ailleurs et de quelques
autres documents aussi alarmants a provoqué
la mise en place du Comité d'étude de la
rédaction d'une législation appropriée.
L'oratrice a révélé quelques-uns des résultats
des recherches sur le profil des jeunes victimes
et sur le uafk d'enhts des régions rurales
vers les complexes touristiques.
L'étude des antécédents familiaux des enfants
victimes d'abus sexuels a montré qu'il arrive
souvent que des familles qui ont de piètres
valeurs morales et sociales génèrent des
comportements normalement inacceptables
et d'autres vices qui contribuent directement
ou indirectement à &re des enfants des proies
faciles. A cet égard, le travail de prévention et
les soins préventifi sont d'importance primor-
diale. En conclusion, Mme Seneviratne a réaf-
firmé que des lois ne sauraient suffire à elles
seules à freiner l'exploitation et les sévices
sexuels dont les enhts sont victimes à des
fins commerciales. Ce n'est pas qu'une fiaire
de crimes et de punitions. I1 y a aussi un gros
travail de recherche, de prévention et de
réadaptation à fäire en coopération avec tous
les membres de la société, et il hut en outre
obtenir le concours des pouvoirs publics pour
mettre en place et nourrir un tissu humain
attentif à la protection de l'enfance
Thhe II :
Lu lutte conm I'qhitation sexuelle des enfanna :
le rôle de la société civile
Mme Muireann O Briain, Directeur Exécutif
de I'ECPAT International a souligné que
l'abus sexuel des enfants est du en grande
partie à la pauvreté et à l'exclusion sociale. Eile
a décrit en détail le caractère et le comporte-
ment général de l'auteur d'abus sexuels sur
l'enfant. Mme O Briain a indiqué cependant
que les individus qui exploitent sexuellement
les enfants, ne constituent pas particulière-
ment un groupe homogène dans leur façon
d'opérer. Elle a proposé des actions visant à
combattre l'exploitation sexuelle des enfants,
appuyées sur un suivi actif de l'Agenda de
Stockholm et sur un travail en réseaux. Tout
cela pour développer les possibilités d'actions
conjointes, en vue de promouvoir l'application
de la législation extraterritoriale, de faciliter la
formation du personnel des services sociaux et
des unités en charge de la législation, des res-
ponsables de campagnes d'information et de
sensibilisation des parents et des enseignants,
et ainsi, disait le Représentant de l'ECPAT,
répondre globalement et d'une manière coor-
donnée aux fléaux de la pédophilie sur
Internet et de la pornographie impliquant les
enfants.
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Mme Kimberley Svevo, Directeur Exécutif
de ia société Internationale pour ia Prévention
des Abus et Négligences envers les Enfants
(ISPCAN), a indiqué qu’un des principaux
obstacles à la compréhension du problème est
le manque de données sûres reiatives au nombre
d’enfànts signalés comme victimes d’exploita-
tion. Les définitions de la notion d’exploita-
tion abusive manquent encore de netteté et de
cohérence dans certains pays, et plus encore
d’un pays à l’autre ou d’une région à l’autre.
Le nombre d‘enfants maltraités ou négligés
atteint la cote d’alerte parce que les pouvoirs
publics ne sont pas animés de la ferme volonté
de remédier au problème. Mme Svevo a indiqué
que la prévention des mauvais traitements et
de la négligence envers les enfants reste un
domaine nouveau ; les démarches et les
méthodes appliquées sont encore conuover-
sées. Elle a préconisé la mise en œuvre d’efforts
coordonnés pour rassembler des informations
précises dans le monde entier sur l’ampleur
du problème des enfants maltraités, pays par
pays, sur la base d’une définition commune
de la notion d‘exploitation abusive ; l’élabora-
tion de principes directeurs et de matériels
d‘éducation et de formation appropriés étayés
par des recherches connexes, et l’identification
de “modèles de pratiques jugées les meilleures”
pour aider les décideurs et les professionnels
de la prévention des mauvais traitements et
négligences envers les enfants dans le monde
entier ; enfin eile a souhaité qu’on suive de
près et qu’on s’attache à influencer les législa-
tions et l’élaboration des politiques concer-
nant les enfants. A titre d’éléments importants
des stratégies de prévention, elle a émis l’idée
de monter des campagnes de sensibilisation
de l’opinion publique et des décideurs aux
problèmes liés aux mauvais traitements et à la
négligence envers les enfants, et l’idée de
susciter un mouvement tendant vers la mise
en place d’une éducation et dune formation
continues dans le domaine de la protection de
l’enfance tant chez les professionnels que dans
le public (y compris les enfants).
M. Alex Hermoso, Directeur de la Fondation
pour le Développement Social des Peuples
(PREDA) aux Philippines, a parlé des fàcteurs
économiques et politiques qui contribuent à
créer les conditions de l’exploitation et des
abus sexuels dont les enfants font l’objet, et a
indiqué à ce sujet qu’il y a de puisants intérêts
politiques acquis entrant en jeu dans le commerce
de la sexualité humaine, et spécialement
celle des enfants. La pornographie
impliquant des enfants est à elle seule une
industrie de masse qui promeut systématiquement
l’exploitation des enfants. Cette
dissimulation massive doit être contrée par
des campagnes de sensibilisation amenant le
public à mesurer l’ampleur du commerce du
sexe et à comprendre les droits de l’enfànt.
Bien que les actions intentées en justice par la
PREDA contre les exploiteurs d’enfants aient
été souvent entravées par une organisation
criminelle qui est soupçonnée de produire et
de diher de la pornographie impliquant des
enfants sur Internet, elles ont été récompensées
par l’obtention des premières condamnations
importantes prononcées aux Philippines à
l’encontre d’étrangers coupables d’exploitation
sexuelle d’enfants et d’offre de mineurs à
des touristes sexuels étrangers. Au fìi des ans,
le travail de prévention et de réadaptation
effectué par la PREDA s’est étendu à des
régions rurales et à des centres urbains, où elie
anime un certain nombre de projets de
création artisanale visant à développer de
nouvelles compétences et à dispenser une formation
et une aide économique aux jeunes,
victimes de l’industrie du sexe. Par ailleurs, la
PREDA a noué un dialogue avec les fournisseurs
d’accès à Internet pour les amener à
exercer un contrôle sur leurs serveurs et à
entreprendre volontairement de fournir des
serveurs relais de proximité aux écoles et aux
fimilles. Eile a également mis en place des
modalités de coopération avec les services de
police et avec des ONG pour repérer les circuits
touristiques sexuels ciblant des mineurs
dont la publicité est faite sur Internet.
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Mme Aurela Pano, du Centre pour les Droits
Fondamentaux des Enfants d'Albanie, a
concentré son attention sur les principales
activités du Centre visant l'application de la
Convention des Nations Unies relative aux
Droits de l'Enfant et de la législation albanai-
se sur les enfants. Le Centre, qui est constitué
d'un groupe de juristes, de journalistes, d'auteurs
et de médecins s'emploie à sensibiliser l'opinion
à la situation des droits des enfants en Albanie,
surveille le respect des droits sociaux, du droit à
la santé et du droit à l'éducation des enfants
albanais et initie et exécute des projets en faveur
des droits des enfants, notamment la publica-
tion d'un bulletin consacré aux droits des
enfants et des jeunes, une étude nationale sur
l'emploi denfànts trop jeunes pour travailler,
une étude nationale sur les raisons des abandons
scolaires, une émission de radio sur les enfànts
victimes de mauvais traitements. Elle a parlé en
outre de l'inceste, de la prostitution des enfants
et de la pédophilie, disant qu'il s'agissait en
Albanie de délits largement passés sous silence
et que le public ne se rendait guère compte de
l'ampleur des problèmes en cause. Evoquant le
mauvais usage fait d'Internet pour la dihion
de contenus illégaux et nuisibles, Mme Pano a
sugéré que les prestataba de services qui donnent
a& à des sites illégaux fassent l'objet de
poursuites et que les serveurs qui violent la loi
se voient retirer leur licence d'exploitation. Elle
a égaiement proposé la création d'un registre
centrai répertoriant les producteurs de porno-
graphie impliquant des enfants afìn d'alerter les
fournisseurs d'a&.
Tbhe III :
Apern jurdqm, application de b bi
et détection ak inam'ons, sctradition
M. Pierre Dionne, Directeur Générai du
Bureau International de Droit des Enfants, a
axé son intervention sur la mise en place de
réseaux juridiques nationaux et internationaux
pour lutter contre l'exploitation sexuelle des
enfants. Après avoir mis en évidence le besoin
d'une volonté politique au niveau national, il a
demandé à ce que des accords bilatéraux
d'extradition soient pris en compte pour
l'adoption de mesures législatives extraterri-
toriales. Cela permettra de poursuivre les
touristes sexuels, autres individus ou
organismes nationaux, impliqués à l'étranger
dans des irúractions de nature sexuelle à l'égard
des enfants. Plusieurs scénarios peuvent être
envisagés pour atteindre cet objectif.
Cependant, on constate que seulement 8 des
20 des pays adhérant à cette politique ont
poursuivi des ressortissants. I1 a donc demandé
une coopération et une coordination étroites
tant au niveau national qu'international.
Mme Agnès Fournier de Saint Maur,
représentante d'Interpol, organisation
rassemblant 177 pays membres, a centré son
discours sur les aspects légaux d'Interner et
les solutions possibles. Afìn de hvoriser la
collaboration entre les pays membres, Interpol
a adopté un système d'échange d'informations
basé sur des réunions bisannuelles. Lobjectifest
de veiiier à ce que les criminels n'agissent pas en
toute impunité et ne profitent pas du progrès
technologique pour se croire à l'abris de toutes
poursuites judiciaires. Actuellement, ce système
a permis une étroite collaboration entre une
trentaine de pays. En dépit de l'efficacité de ce
réseau, Internet a permis l'explosion de la
pornographie impliquant les enfants. En effet,
Intemet constitue un support important dans
l'échange et la &ion des images. Le volume
des saisies ne cesse de s'accroître à chaque
perquisition (le nombre varie entre 75.000
photos et 250.000, voire même 500.000
photos). Les photos des anciennes victimes de
sévices sexuels restent donc disponibles éternel-
lement sur Internet, ce qui traumatisera à vie
ces personnes venant généralement des pays les
plus pauvres. Pour enrayer cette situation aiar-
mante, Interpol propose les solutions suivantes :
- la formation spéciaiisée de ceux qui prennent
en charge les enfants victimes de sévices sexuels
et le personnel qui traque les criminels ;
- l'élaboration dun arsenal de législations
incriminant les pédophiles ;
- le renforcement des lois existantes ;
- un meiiieur accueil des enfants ;
- la collaboration avec les services privés.
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34
M. Gordon Fung, Adjoint au Préfet de
Police de Hong Kong, a signalé que leur
législation est autonome de celle de la
Chine. Des progrès notables ont été
enregistrés sur la législation relative à la
déposition des enfants devant les
tribunaux, mais il reste beaucoup à faire.
La nouvelle législation a donné la possibilité
à la police de Hong Kong de mettre en
place depuis décembre 1995, cinq unités
régionales d’enquêtes sur les mauvais
traitements infligés aux enfànts, notamment
aux handicapés mentaux. Elle a permis
non seulement un meilleur traitement des
enfants, mais aussi la prise en compte de
leurs témoignages. L‘utilisation de la vidéo
et des psychologues a joué un rôle déter-
minant dans l’avancement des enquêtes.
Le choix d’un cadre convivial, en dehors
des postes de police, a facilité l’audition des
enfants. Une collaboration étroite entre les
travailleurs sociaux et les policiers est née
de cette nouvelle politique, ce qui facilite la
tâche des éducateurs. Concernant le matériel
pornographique et l’exploitation sexuelle,
il a demandé une coopération plus étroite
entre les états.
M. Bruce Harris, Directeur Exécutif de
Casa Alianza, a souligné que surfer sur
Internet est une activité en pleine expansion
au Costa Rica et que l’Amérique latine est
devenue la nouvelle destination favorite
des pédophiles. En effet, les pédophiles
utilisent cette nouvelle technique de
communication en réseau pour faciliter le
tourisme sexuel aux dépens des enfants des
pays les plus pauvres et des gouvernements
les plus laxistes en ce domaine. La Iégislation
locale ne se développe pas au même
rythme que la criminalité. Le vide juridique
dans ce domaine ne facilite pas la
tâche des policiers pour traquer les
criminels et les traîner devant la justice.
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!%EUXIÈME SEANCE .
Lu pornogruphie impliquant des enfunts
I et lu pédophilie sur Internet I
Thhe I :
Concilier la promotion de la libre circulation de Itn$nnation et le souci de h communauté internationale de lutter contre
I'qloimion sazelle des en@na, la pornographie impl@unt les enfdna et h péhphilie sur Internet
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M. Adan White, Secrétaire Général de la Fédération Internationale de Journalistes,
a axé son intervention sur l'utiiisation des informations via Internet. Il a mis en garde
les responsables qui veulent &e disparaître les contenus noch et illicites sur
Internet, de ne pas entraver les libertés fondamentales de la communication. Même
si tout le monde est d'accord pour dire que les communications à caractère illicite
doivent tomber sous le coup de la loi, la façon d'aborder ce problème reste sujet à
débat. Cela demande non seulement un engagement des gouvernements, mais aussi
l'adoption et le maintien par l'industrie de des et de normes pouvant isoler le matériel
nocif et faciliter la dénonciation des contrevenants. I1 nous faut donc des solutions
techniques concrètes à des prix raisonnables pour aider les parents à protéger les
enfants, les éduquer à l'utilisation d'Internet, et établir une stratégie d'action.
Mme Elisabeth Auclaire, Présidente de la Commission des Droits de l'Enfant, Ligue
des Droits de l'Homme (France), a souligné que les nouvelles techniques ne doivent
pas être le bouc émissaire de nos erreurs. Il hut enseigner aux enfants "leurs droits"
et leur apprendre à dire non aux adultes qui ne les respectent pas. On doit apprendre
à écouter et répondre aux enfants. I1 y a encore trop de secrets gardés au sein des
familles dont Internet n'est pas responsable. LUNESCO a donc un rôle à jouer dans
la réflexion sur les contenus et les modes de diffusion de l'information, dans la mise
en place de programmes d'éducation préventive, et dans la mise en conformité du
droit interne des pays ayant rat& la Convention des Nations Unies relative aux
Droits de l'Edam. I1 est important de réfléchir avant de passer à l'action. Une politique
de santé publique sur la cause de la maltraitance est nécessaire. La recherche
dans ce domaine est primordiale. En ce qui concerne l'information et l'éducation, les
messages et les moyens sont à déterminer. Elle suggère la mise en place d'une veille
sur le traitement des sujets qui sont en relation avec les hiles et les abus sexuels.
M. Mark Hecht, Directeur adjoint de Human Rights Internet (Canada), a affirmé
que la liberté d'expression n'est pas illimitée et la pédophilie n'est pas acceptable.
La question de savoir qui est le plus compétent pour veiller à l'application des normes
est cruciale. Les gouvernements doivent dans le cadre de leurs frontières nationales
mettre en place les outils de protection nécessaires. Des outils régionaux devront être
élaborés. I1 faut égaiement éduquer les utilisateurs, les fournisseurs d'a& et les
hommes d'affaires sur la gravité de ce fléau. Les ONG ont un important rôle à jouer
dans ce domaine.
38 ...........
39
...........
Tbème II :
Les libertés individuelles, la protection de la vie
pbvée et les utiliiateurs &Internet poursuivant
des fins illicites :protéger les jeunes enjzna qui
utiliient Internet -fournisseurs des contenus,
$?trage des messages non sollicités, moteurs de
recbercbe, auto-chsement des sites Webs,
surveillance et travail en réseau.
Atty Parry Aftab, Directrice Exécutive de
Cyberangels, gère une association qui a pour
vocation d'éduquer les personnes à utiliser le
Net. Elle supervise 400 patrouilles volontaires
de tous âges et met en place des programmes
spéciaux pour détecter les sites ou les images
nocifi et iilégaux. Le problème au stade actuel,
est encore gérable, car peu d'enfants ont accès
à Internet, mais si nous attendons pour
prendre les mesures nécessaires, nous n'y
arriverons plus. C'est un défi international
aujourd'hui dont seule une action commune
à grande échelle pourra venir à bout. II est
urgent de partager nos informations à l'échelle
mondiale en créant des réseaux de collaboration.
M. Jean-Christophe Le Toquin, de
l'Association AFA (Association Européenne
des Fournisseurs d'Accès à Internet), a
présenté l'AFA créée en 1995 et qui
regroupe 10 pays européens travaillant en
concertation avec les pouvoirs publics.
Depuis sa création, 6 pays européens ont
adopté un code de conduite sur les contenus
illégaux. Chaque pays est responsable de la
solution à envisager pour combattre les
contenus illégaux. L'objectif principal de
l'association est d'alerter les pouvoirs
publics nationaux et internationaux sur
l'importance du nouvel espace que constitue
Internet. Le porte-parole de l'Association a
insisté sur la notion de légal et d'illégal qui
peut varier selon les pays. La protection de
l'enfance et de la dignité humaine sont des
sujets suffisamment graves pour faire appel
au pragmatisme et à la coopération, deux
valeurs essentielles pour résoudre les difi-
cultés posées par Internet, sans en
restreindre les avantages. La coopération
européenne n'étant pas suffisante, M. Le
Toquin a appelé l'UNESCO à multiplier
ses initiatives.
Les points principaux exposés par M. David
Kerr, Directeur &Internet Watch Foundation,
ont porté sur l'autorégulation par les parents
et les enseignants des programmes illégaux et
nuisibles. La Fondation vise à encourager le
système de filtrage, qui laisse la décision aux
parents et aux enfants de choisir le profil des
sites web souhaité. L'objectif primordial est
donc de trouver un moyen efficace pour uni-
formiser cette méthode qui a l'avantage de
respecter la liberté et le choix du consomma-
teur. L'orateur souhaite que ce type
d'approche se concrétise dans le cadre d'un
partenariat à ïéchelle mondiale entre gouver-
nements et entreprises.
40
...........
41
Selon le Directeur de Childnet International,
M. Nigel Williams, cette ONG a axé ses
efforts sur la protection des enfants, avec une ...........
nouvelle approche sur Internet pour faire face
aux contenus illicites et aux contacts nuisibles,
et pour aider la police à faire efficacement son
travail. Le Directeur a insisté sur la nécessité
de filtrer les sites nuisibles et d'encourager la
coopération à tous les niveaux. La présence de
'hotlines'ou numéros verts peut avoir un rôle
très important tel que :
- informer la police ;
- aider l'industrie d'Internet à éliminer les
industries pornographiques ;
- partager l'information et les procédures
communes.
42
Le (MAPI) Movement Against Paedophilia
on the Internet est une association d'universitaires
bénkvoles, née en Belgique en 1996. ...........
Sa représentante Mme Béatrice van Bastelaer
a indiqué que la hotline créée pour lutter
contre la pornographie impliquant des
enfants et pour aider les victimes a été vite
débordée par le nombre de demandes et
surtout par des questions dépassant leurs
compétences. I1 y a un réel besoin dune coordination
internationale pour rassembler les
m
15
.
. . . . informations disponibles. Le MAPI s'est
rendu compte que les personnes préféraient
passer par un intermédiaire neutre que de
s'adresser directement à leur fournisseur d'a&
à Internet ou aux autorités. Compte tenu du
suCCes de leur mouvement, le MAPI est prêt à
partager ses expériences. Il demande des
études plus ciblées et une sensibilisation plus
importante dans ce domaine.
Thème III :
Recherche, infomtion, surveillance et
sensibilisation du public
43 Le Professeur JO Groebel, Directeur du Centre
for Media Competence à l'université de
.e- ..**---- l'Utrecht a fait remarquer que depuis
l'invention des médias on a toujours eu affaire
à la pornographie impliquant les enfànts.
Cependant Internet ofie un accès plus aisé et
anonyme exempt de menace immédiate de
poursuite. Il a remarqué néanmoins que seuls
5% des enfants dans le monde ont accès à
Internet, et qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter.
Nous devrions nous concentrer sur les aspects
internationaux de la question.
- Quelle est l'ampleur du phénomène dans le
monde ?
- Comment les différentes législations et
politiques nationales traitent le problème ?
- Quelles sont, l'ampleur de la circulation
internationale des images d'enfants en
tant que 'produits commerciaux', et les
différentes caractéristiques de ce commerce ?
- Dans quelles circonstances les enfants sont-ils
exposés à devenir des victimes de la
pornographie ?
- Existe-t-il des mesures préventives eficaces
qui, outre les poursuites judiciaires, contribuent
à la solution du problème.
44 L'UNESCO devrait jouer un rôle majeur
dans les politiques internationales d'infòrmation
et de communication en cette matière ainsi
que dans la prise de mesures éducatives indis-
...........
m . . . . . .
16
pensables dans les écoles et avec les parents.
L'Organisation devrait également contribuer
à la prise de conscience au niveau internatio-
nal de ce fléau, afìn de protéger les enfants des
pays les plus pauvres qui sont en général les
acteurs de cette pornographie.
Dr Uiia Carlsson, Directrice du Centre
International de l'UNESCO pour l'Échange
d'Information sur les Enfants et la Violence à
l'Écran, a souligné que les individus les plus
vulnérables dans le monde de la globalisation
des médias sont les enfants. Beaucoup
soupçonnent une corrélation entre l'accroisse-
ment de la violence dans la vie quotidienne et
la culture de violence à la télévision, dans les
films vidéo, les jeux informatiques et sur
Internet. On pourrait se demander quel rôle
la présence et la hcilité d'accès sur Internet de
matériels pornographiques impliquant des
enfants jouent par rapport au problème de
l'exploitation et de la maltraitance sexuelle des
enfants dans le monde actuel ? En réalité le
problème est beaucoup plus vaste, plus pro-
fond et beaucoup plus sérieux : la possibilité
que la pornographie impliquant des enfants
mineurs sur Internet contribue à rentorcer le
phénomène de l'exploitation sexuelle des
mineurs. Dans ce domaine, la recherche sur
les médias n'est qu'une discipline parmi
d'autres pour aborder ce problème.
Dans sa présentation, Mme Hélène Sackstein,
Coordinatrice des ONG concernées par
l'Exploitation des Enfànts et Point Focal pour
la Convention des Nations Unies relative aux
Droits de l'Edam, a souligné le rôle des ONG
comme des groupes d'action sur le terrain.
Pour l'application rigoureuse de la
Convention des Droits de l'Enfant, elle a
insisté sur le besoin d'un partenariat avec le
secteur privé. I1 existe un décalage entre la
réalité vécue par les ONG sur le terrain et les
mécanismes internationaux. C'est pourquoi
l'expérience des ONG sur la Convention des
45
46
--*********
Droits de l'Enfant, en particulier sur l'exploi-
tation sexuelle des enfants, n'est qu'un début
de réponse, mais les efforts des ONG dans ce
domaine nécessitent l'appui des agences spé-
cialisées et de la communauté internationale
afin de renforcer leur travail.
4 7 Mme Carol Aloysius, journaliste et Rédactrice
Adjointe de l'û65m au Sri Lanka a remarqué
combien les médias dans son pays étaient
silencieux sur ce phénomène. Elle a souligné le
besoin d'une campagne de sensibilisation et
d'information tant auprès des politiques que la
population. Le tourisme sexuel s'accroît dans
son pays de façon inquiétante en raison de la
pauvreté et de réseaux de pédophiles sur
Internet qui font la promotion de ce type de
tourisme, au vu et au su des autorités laxistes
en la matière. C'est seulement un engagement
politique clair et une éducation des enfants et
des parents qui pourra atténuer ce fléau. Une
hotiine ou numéro vert doit être mis en place
de façon urgente.
...........
48 Dans la libre discussion qui a brièvement
suivi, M. Ronnie Koven, représentant le
Comité Mondial pour la Liberté de la Presse,
a mis en garde contre la confusion des rôles,
surtout en ce qui concerne le travail de la police.
Donner des renseignements à la police, c'est
aussi lui donner du pouvoir. La réunion
devrait s'attacher à identifier des moyens de
protéger les enfants sur Internet qui ne
confondent pas le travail dans l'intérêt de la
sécurité, avec un travail de police, et qui ne
suppriment pas la liberté d'expression.
...........
49
M. Richard Swetenham, représentant la DG
XII1 de la Commission Européenne, a rappelé
........... à ïassemblée le Plan d'action de la
Commission pour la sécurité sur le Net, avec
notamment les euro-numéros verts, le travail
préparatoire sur les critères et la classification
des sites, les recommandations de principe sur
les mineurs et la dignité humaine et le projet
de convention sur le cyberespace du Conseil
de l'Europe. Dans la mesure où de puissants
partenariats étaient déjà constitués avec bon
nombre d'ONG, il a vivement recommandé
que les partenaires potentiels construisent à
partir de ce qui a déjà été amorcé et poursuivent
le travail avec une énergie et des ressources
accrues.
M. Jim Reynolds, Inspecteur de Scotland
Yard en retraite et l'un des pionniers de la lutte
contre la pédophilie sur Internet, a insisté sur
l'importance des fournisseurs d'accès à
l'Internet, qui doivent gérer leurs sites et faire
en sorte, dans un esprit d'autoréglementation,
qu'il n'y ait pas de sites offrant des contenus
illégaux. Ce disant, il s'est prononcé pour une
extension sans délai de l'application des lois
sur la pédophilie aux violations qui se servent
d'Internet. I1 a conclu en incitant les parte-
naires à travailler de façon concertée, car la
coopération est souvent plus efficace que
l'intervention de la police.
Mme Debbie Mahoney, Fondatrice de Save
our Children-United Mothers (SOC-UM), a
ht le récit de ses expériences personnelles
dans la lutte contre la pédophilie. Son travail
l'a amenée à inspecter quelque 8.000 sites
pédophiles. Elle a fermement affirmé que
pour combattre ce mal sur Internet, il hut
comprendre la mentalité et les objectifi des
pédophiles ainsi que leur fàçon de se conduire,
de manière à mettre au point des mesures de
précaution et des soupapes de sécurité pour
les enfants qui utilisent le Net.
Clôturant cette partie de la réunion, la
Présidente a parlé des trois groupes de travail
qui devaient se réunir le lendemain pour
proposer des éléments à intégrer au Plan
d'action. La plénière devait se réunir à
nouveau à i6 h 00, le mardi 19 janvier.
50
******'****
********-**
**********.
17
. . . . . . . . . .
18
I
DES GROUPES DE TRAVAIL
Grouoe de travail I :
Les straté@es socio-économiques de prévention et le dáleloppment des ysthes de soutien, et la Liaison
entre les organisations qui s’occupent de la protection des en@nts sur Internet
53
...........
54 . , .
. 55
...........
Rendant compte, en sa qualité de modérateur, des discussions du Groupe de
travail I, Mme Muireann O Briain, a fait part d’une préoccupation largement
partagée : les actions à proposer devraient viser à progresser sur la base du
Congrès de Stockholm de 1996 sur l’exploitation sexuelle des enfants qui a
aussi traité de la pornographie et de la pédophilie sur Internet. Ainsi a-t-elle
exhorté les spécialistes des soins de l’enfance à mettre fortement à contribution le
vaste réseau d’ONG qui fonctionne déjà dans ce domaine. Elle a exprimé la
conviction de beaucoup en disant que l’exploitation sexuelle des enfants sur le
Net est enracinée au plus profond dans la dépravation économique, l’inégalité
et la pauvreté, problèmes qui doivent être résolus par les Etats. Dans ces
conditions, le Groupe de travail incitait énergiquement les quelque 200
gouvernements participant à cette réunion à jouer réellement le rôle qui leur
incombe au titre de l’accord souscrit par eux à Stockholm en établissant d’ici
à l’an 2000 leurs programmes d’action respectifs.
De nombreux membres de ce Groupe de travail ont insisté sur la nécessité de
s’attaquer plus directement aux problèmes des enfants qui deviennent la proie
de fabricants d‘images pornographiques ou d’actes de pédophilie sur Internet ;
ils ont aussi encouragé ceux qui sont d’ores et déjà relativement expérimentés
de faire part de ce qu’ils savent sur ces problèmes et de leurs stratégies à ceux
qui n’en sont qu’au début de cette phase technologique. Par ailleurs, bien
d’autres s’inquiètent encore des 95% d’enfants qui n’ont pas accès à Internet
mais qui sont les victimes en puissance, sous l’œil de la caméra, de pornographes
et de prédateurs sexuels. Ils font valoir que si ce problème n’est pas
d’abord résolu dans la réalité des faits, il ne peut l’être sur l’écran, étant donné
que l’écran ne fait que montrer le méfait déjà commis que l’on projette et
reprojette indéfiniment.
Malgré la multiplication des réseaux et des sites web de quelque importance,
certaines organisations plus petites ou plus isolées ont l’impression de rester à
l’écart de ce qui se fait dans ce domaine et déclarent ne pas être au courant des
actions notables qui y ont été entreprises ; elles se voient ainsi dans l’incapacité
de les soutenir ou d’en profiter. Aussi plusieurs voix se sont élevées pour
préconiser la création d’un réseau des réseaux, qui non seulement établirait des
passerelles vers ces autres organisations et sites du Web mais aussi fournirait
des informations de base sur le problème et des principes directeurs à l’usage
des parents, des enseignants et des travailleurs sociaux. On peut déjà citer des
I
56
cas de coopération réussie entre quelques
grandes ONG telles que le Réseau
International des Droits de l’Enfant
(CRIN), End Child Prostitution, Child
Pornography and Traficking of Children
for Sexual Purposes (ECPAT), Childnet
International, le Programme du Point
Focal des ONG pour la Convention des
Nations Unies relative aux Droits de
l’Enfant et la Société Internationale pour la
Prévention des Abus et Négligences envers
les Enfants (ISPCAN). On a cité l’exemple
des Cyberangels aux Etats-Unis qui ont
organisé 400 patrouilles bénévoles qui
ratissent chaque jour le Net à la recherche
des matériels illégaux. Le groupe de travail
a recommandé instamment une coopéra-
tion accrue entre ces ONG et d’autres, et
plus particulièrement une coopération
triangulaire entre les ONG, les forces de
police et les fournisseurs d’accès à Internet.
L‘approche électronique avait en outre la
préférence de certaines organisations
implantées dans des pays en développement
qui déclaraient pâtir des retombées de la
technologie occidentale dans leurs pays.
Un domaine dans lequel l’UNESCO est à
même d’offrir une aide unique en son
.g enre est l’utilisation des programmes
d’éducation et de communication pour
intégrer toutes les questions abordées dans
cette réunion en vue de susciter dans le
public une prise de conscience éclairée des
dangers auxquels les enfants sont exposés
sur Internet ; de faire entrer dans les
programmes scolaires le souci de la sécurité
sur Internet avec, par exemple, l’application
de règles de discernement à l’accès au Net ;
de sensibiliser les communautés au problème
de l’exploitation sexuelle des enfants pour
qu’elles apprennent à les protéger ; de
familiariser le public avec les effets néfastes
et à long terme de l’exploitation sexuelle
des enfants ; de traiter celle-ci comme un
abus de pouvoir et, à partir de là, de cibler
ceux qui en profitent, à savoir les distributeurs
et les utilisateurs de matériel pornographique.
I1 conviendrait aussi d’appliquer des modalités
innovantes d’instruction mutuelle des
enfants et des jeunes, qui les fassent participer à
la résolution des problèmes auxquels ils
sont confrontés.
Un pédo-psychiatre a fait remarquer qu’on
étudie le pédophile et qu’on en donne une
image, qu’on étudie et décrit l’enfant, mais
qu’on analyse rarement le rapport entre les
deux. Une telle méthode risque de finir par
diaboliser le pédophile et faire de l’enfant
un être plus infantile et sans défense qu’il
ne l’est. C’est pourquoi certains réclament
une assistance médicale ou psychiatrique
pour les pédophiles, arguant du fait que la
prison ne saurait résoudre à long terme le
problème social qu’ils posent. I1 a, par
ailleurs, été suggéré que les organisations
vouées aux soins de l’enfance et à la
prévention instaurent un contrôle rigoureux
de leurs méthodes de recrutement et un
suivi de leurs opérations afin de parer au
risque d’infiltration par des prédateurs
sexuels et des pédophiles. I1 a également été
suggéré d’octroyer aux enfants un “statut
civique”, sorte de carte d’identité signifiant
qu’on reconnaît en eux de jeunes citoyens
possédant des droits. Enfin, Mme O Briain
a déclaré qu’il n’y a pas de hiérarchie dans
les droits de l’homme et que la liberté
d’expression ne saurait être subordonnée
au droit des enfants à être protégés.
Groupe de travail II:
Lápplication de la loi, le renfiircement de k
&@&tion nationale et les questions juridiques
Les discussions du Groupe de travail II ont
été fortement marquées par le manque de
définitions communément reconnues et le
défaut d’harmonisation des lois d’une
région à l’autre et d’un pays à l’autre.
L‘origine des lois, les traditions qui s’y
57
...........
58
...........
19
. . . . 59
... .... ... .
m . . . . . .
20
appliquent et la compréhension qu’on en a
sont très différentes selon les pays ; les diffé-
rences s‘observent jusque dans les défini-
tions de l’âge légal ou de la pornographie
constitutive de délit. Internet est une
technologie de l’information qui dans sa
nouveauté a également provoqué des
modifications des relations de travail dans
l’industrie, la fonction publique et le secteur
privé. Les fournisseurs d’accès, par
exemple, ne peuvent pas exercer une
surveillance sur toute la pornographie qui
transite par leur serveur mais, lorsqu’ils
sont avisés de la présence d’un contenu
illégal, ils pourraient prendre les mesures
techniques et juridiques appropriées pour
les faire disparaître. I1 s’agit ici principalement
du caractère illégal des contenus, mais il ne
faut pas perdre de vue leur nature nocive,
surtout lorsqu’on a affaire à des contenus à
caractère pédophile. Il y a en effet des
fournisseurs d’accès et des réseaux du Web
qui accueillent des sites pédophiles parce
que ceux-ci sont le lieu d’un trafic lucratif.
Les agents chargés de faire respecter la loi
doivent être instruits sur les méthodes
qu’emploient les pédophiles sur Internet.
L‘industrie ne peut intervenir que dans la
limite de ses possibilités techniques, en
coupant l’accès à un contenu. Les fournisseurs
d’accès pourraient produire des registres
utilisables comme pièces à conviction ou
comme indices de repérage, à condition
d’être obligés de tenir ces registres ; mais la
question a aussi été posée de savoir s’il y a
lieu de permettre aux services de police et
de justice d’avoir accès à ces registres. Aux
Etats-Unis, le Ministère de la justice a
entamé un dialogue avec les fournisseurs
d’accès et leur a demandé de n’avoir
strictement aucune tolérance à l’égard de la
pornographie impliquant des enfants ; les
fournisseurs d’accès sont invités à participer
à des séances de formation et sont fermement
incités à mettre en place des dispositifs de
filtrage. Au-delà du dialogue et de la
formation, le Ministère a même prévenu
que les fournisseurs qui ne supprimeraient
pas des sites illégaux pourraient voir leur
responsabilité pénale engagée. Lorsque la
Cour suprême a abrogé en 1997 la loi sur
la décence dans les télécommunications
(Human Decency Telecommunication
Act) de 1996, le vide ainsi créé a amené les
fournisseurs d’accès à dialoguer avec les
services judiciaires pour entamer un travail
d’autodiscipline.
En ce qui concerne la radio et la télévision,
l’Union européenne de radiotélévision
(UER) a formulé au fil des ans des directives
relatives à l’autoréglementation en matière
de violence, de pornographie et autres
images nocives, mais cela a pu se faire
essentiellement parce qu’il est possible de
cerner les responsabilités dans le domaine
de la radiodiffusion et d’obliger à les assumer.
Or le caractère international et souvent
l’anonymat des opérateurs qui travaillent
sur Internet posent bien des problèmes
lorsqu’il s’agit de trouver des solutions
satisfaisantes pour assurer la sécurité en
matière de contenu.
Ainsi, dans l’exposé des mesures préconisées
par ce groupe de travail, son modérateur,
M. Pierre Dionne, a présenté un large
éventail de propositions allant dans
certains cas au-delà de la stricte légalité.
Les mesures d’ordre pratique sont noment :
w créer une équipe spéciale d’experts
capable d‘analyser les problèmes juridiques
liés à la pornographie impliquant des
enfants sur Internet et de chercher et
coordonner des solutions, ou même
d’exercer publiquement des pressions
pour obtenir des réformes ; cela pourrait
aussi constituer un mécanisme indépen-
dant mais fort du soutien de l’industrie,
60
...........
61
...........
des pouvoirs publics et des ONG ;
rn prévoir une réglementation dans trois
optiques distinctes : une réglementation
ciblée dirigée contre la pornographie
impliquant des enfants, y compris les
photos truquées, et la sanction non
seulement pour la fabrication et la
distribution du matériel pornographique
mais aussi pour sa possession ; des lois
“douces” ou une autorégulation élargie
avec la participation du public et d’en-
fants pour en enrichir les normes ; une
coréglementation, établie avec l’appui
des pouvoirs publics et des ONG ;
rn faire un usage plus résolu et mieux
coordonné des diverses plates-formes
internationales qu’offrent les organisa-
tions internationales et intergouverne-
mentales ;
rn amener l’UNESCO à s’attacher tout
particulièrement à une éducation préventive
consistant notamment à enseigner aux
enfants et aux parents à se servir des
médias, à promouvoir l’éducation
sexuelle et la formation de compétences
utiles pour que les enfànts aient un éventail
d’options plus large à leur disposition, à
rassembler et diffuser de l’information,
à coordonner avec divers groupes la
préparation des lois et leur application,
en particulier en ce qui concerne les
fournisseurs d’accès à Internet et leur
coopération en liaison avec d’autres
organisations sur des problèmes
connexes ;
rn clarifier et coordonner la marche à suivre
pour faire état de renseignements : où
s’adresser, qui appeler ;
rn définir sur le double plan juridique et
pratique les notions : de pornographie
(des enfants vêtus mais porteurs de
messages à connotation pédophile ;
de l’utilisation d’images morphées); de
pédophilie ; d’âge de la majorité, selon la
seule définition légale propre à chaque pays
ou suivant d’autres normes ; de la nature
délictueuse de l’indication d‘adresses ou de
personnes à qui s’adresser pour obtenir
les services d’enfants ou des services
pédophiles ;
rn rappeler aux Etats membres l’engagement
pris par eux à Stockholm d’établir leurs
plans d’action nationaux et de prêter leur
concours à l’UNESCO pour lui
permettre de s’acquitter des tâches que
cette réunion doit servir à définir.
Groupe de travail III :
Lu recherche, les réseaux et 1Lz sensìbìlication
du public
En présentant le fruit des discussions du
Groupe III sur la recherche, les réseaux et
la sensibilisation du public, le modérateur,
le Pr. JO Groebel a indiqué que les participants
avaient amplement discuté avant de cerner
les éléments d’action. I1 a souligné combien
il importait d’identifier et de différencier
les domaines, les sites et les opérations qui
comportent un risque sur Internet et
ceux qui sont sans danger. I1 est bon
d’apprendre à connaître les buts poursuivis
par d’autres qui travaillent dans les mêmes
domaines et de comprendre leurs points
de vue pour aboutir à des conceptions
communes. I1 faut rassembler des données
quantitatives et qualitatives pour comprendre
les mécanismes sociaux à l’œuvre parmi les
pédophiles, et entre les pédophiles et les
enfants qui sont leurs victimes potentielles.
Existe-t-il une corrélation entre la nouvelle
technologie, les contenus illégaux et nocifs
et la criminalité ?
62
*.*********
. m . . 21
. . . .
63
...........
64
...........
22
Un travail de recherche avait déjà été amor-
cé l’an dernier en Irlande pour analyser le
mode d’organisation des pédophiles et des
pornographes qui utilisent des enfants et
leur manière de se servir d’Internet :
les lieux de conversation, les panneaux
d’affichage et les récits sont souvent le
théâtre d’une tentative de rationalisation
de la sexualité impliquant des enfants qui
tend à montrer que les actes de pédophilie
sont ‘normaux’. De tels prédateurs sont
souvent armés de compétences de pointe
en matière de technologie de l’information
et font preuve de cohésion en constituant
des organisations criminelles qui ne
reposent non pas sur l’argent, mais sur
l’échange d’images et de renseignements
sur les lieux où aller et les moyens à
employer pour trouver des enfants. Ce
même travail de recherche a montré que,
sur les 40.000 sites identifiés, 0’07%
seulement contiennent des éléments de
pornographie impliquant des enfants et
que les trois quarts de ceux-là sont porteurs
de messages érotiques relatifs aux enfants,
ou d’images d’enfants plus ou moins
dénudés, mais sans être sexuellement explicites
et qui, théoriquement du moins, ne sont
donc pas illégaux. La technologie appli-
quée à la criminalité n’en véhicule pas
moins la pédophilie. Par conséquent, les
organisations de défense de la sécurité des
enfants se doivent d‘être tout aussi organisées
et technologiquement efficaces. Cette
recherche, mise en chantier l’an dernier,
pourrait servir de base à l’élaboration d’une
théorie plus complète des voies de la pédo-
philie sur Internet.
Certains sont allés plus loin en proposant
qu’on utilise la technologie même
d’Internet pour contrer les dangers de la
pornographie impliquant des enfants
et de la pédophilie en concevant des
programmes culturels et éducatifs pour les
enfants qui soient à la fois instructifs et
attrayants ; la technologie d’Internet
permet aussi de mettre au point des
méthodes de prévention et d’alerte.
Internet lui-même pourrait être une source
de première assistance pour les enfants qui
souhaitent recueillir l’avis d’un expert,
celui des adultes ou ceux de leurs pairs.
L‘apprentissage et le partage mutuels sont
peut-être un mode utilisable sur les lignes
de secours d’urgence, car les enfants
victimes de mauvais traitements préfèrent
souvent s’en ouvrir à des amis de leur âge.
Etant donné que même les experts
manquent encore de beaucoup d’éléments
d’information, une centralisation de
l’information sur un site web spécial
fonctionnant à des niveaux multiples avec
la participation de toutes les ONG
pourrait aussi ménager la possibilité d’un
dialogue plus fréquent et plus transparent
entre les organisations vouées à la protection
de l’enfance et contribuer ainsi de plusieurs
manières à briser “les chaînes du silence”.
II faut employer un langage qui puisse être
compris de tous, dans toutes les cultures et
éviter l’étiquetage, l’euphémisme et l’excès
de passion. I1 faut aussi voir dans la
Convention des Nations Unies relative aux
Droits de l’Enfant un document fondateur
à l’aune duquel peut se mesurer le travail à
accomplir. Ainsi devrait-on pouvoir discerner
clairement quelle catégorie d’informations
réunir et ce qu’il y a lieu d’en faire.
I1 a paru impératif que les chercheurs
s’appliquent à fournir des éléments
d‘appréciation non seulement quantitative
mais aussi qualitative de la pornographie
impliquant des enfants, en distinguant la
production, la possession et la distribution
des contenus ; et que, sur la question de la
pédophilie, la distinction soit faite entre
l’activité des réseaux, le repérage, le touris-
me sexuel et les méthodes employées par
les agences de tourisme sexuel. Les solutions
retenues doivent couvrir tous les aspects
65
. . .
mais en maîtrisant la dimension émotionnelle
et sans chercher à susciter une vigilance
exacerbée. En étudiant ces phénomènes sur
Internet, on ne doit pas oublier que la
pornographie impliquant des enfants et la
pédophilie sont le produit final d’un
désordre social et économique plus
complexe et dificile à réduire, à savoir la
pauvreté. Dès lors, on peut fmer des objectifi
réalistes en matière de sécurité des enfants
sur Internet pour les protéger des effets
d’images néfastes ou illicites et surtout des
pédophiles qui se servent d‘Internet pour
atteindre des enfants.
6 6
Etant donné le rôle essentiel que joue
l’éducation, UN ESCO devrait examiner
........... divers modèles d’apprentissage dans le
domaine de l’éducation préventive et
étudier les moyens de mettre à profit
l’expérience transférable pour apprendre
aux enfants, aux parents et aux enseignants
à se servir en toute sécurité de la nouvelle
technologie. L’UNESCO devrait s’appuyer
sur les centres de recherche et les réseaux
existants pour s’efforcer de créer un centre
d’échange d’informations parmi les divers
groupes et ONG dont les activités sont
axées sur les droits de l’enfant.
67
...........
Enfin, il a paru absolument indispensable
de poursuivre la coopération amorcée à
Stockholm, en s’appuyant sur les ONG et
les réseaux en place pour aller de l’avant
avec des forces neuves et un plus large
éventail de partenaires, y compris des
professionnels de la branche.
m
23
.
24
I
dDOPT..OlV
de la Déclaration et Plan d’Action ,
68 Avant de présenter le projet de Déclaration et de Plan d’action, le Rapporteur,
M. Aidan White, a qualifié cette réunion d’opportune, en disant qu’elle
marquait un tournant décisif dans la lutte pour les droits des enfants. Les
choses sont allées très vite depuis que la réunion de Stockholm a établi en
1996 sa plate-forme d’action. Les utilisateurs &Internet se sont multipliés et
ses opérations se sont perfectionnées ; plusieurs organisations nouvelles ont vu
le jour au cours des trois dernières années dans le domaine des soins aux
enfants et de la protection de I’enfance.’Il est à présent important et nécessaire
d‘organiser une réunion centrée sur Internet et sur les modes de fonctionnement de
l’information dans nos existences, en particulier la façon dont elle a pu servir
à la promotion de la pédophilie. On sait qu’aujourd’hui Internet ne touche
que 5% des enfants du monde, mais ce chiffre va évoluer rapidement.
Concentrer dès aujourd’hui l’attention sur ce problème nous permet d’espérer
que l’UNESCO et les institutions internationales seront sensibles au potentiel
d’exclusion sociale qui est à l’œuvre et, en ce qui concerne Internet lui-même,
et qu’elles se rendront compte de la nécessité de bien comprendre ses modes
d’utilisation, qui ne se résument pas à la simple visite des sites Web, mais
impliquent également la compréhension du fonctionnement des séances de
conversation, des forums et des groupes de discussion, ainsi que d‘autres
formes d’échange.
...........
69
...........
En ce qui concerne le projet de Déclaration et de Plan d’action, le Rapporteur
a déclaré qu’il y avait eu un travail énorme pour rassembler l’ensemble des
observations et propositions qui ont été formulées dans les trois groupes pour
présenter le résultat de leurs travaux. Puis, il présente la Déclaration et le Plan
d’action, basés sur les rapports des groupes de travail et consultations avec les
modérateurs de chaque groupe. Les intervenants de la réunion ont souligné
que l’importance du problème de l’exploitation des enfants et ses conséquences
issus des nouvelles technologies de l’information et de la communication méritaient
une place toute particulière dans la Déclaration et le Plan d’action. Ceci a été ébauché
par le Rapporteur en accord avec le Président et les modérateurs. Après que
quelques amendements mineurs aient été incorporés, sur une motion proposée par
M. Thomas Kattau représentant le Conseil de l’Europe, la Déclaration et le Plan
d’Action ont été adoptés à l’unanimité.
70 Le Rapporteur résuma alors brièvement les points forts de la réunion et
proposa que le rapport soit mis au point par le secrétariat de 1’UNESCO pour
..-.*......
être revu et approuvé, prenant en compte tout ce qui a été dit pendant ces
deux jours.
71
...........
72
...........
73
...........
Le Président rappela le Professeur Vitit Muntarbhorn, ancien Rapporteur
Spécial de l’ONU qui, devant l’ampleur du travail à accomplir, souligna en
conclusion que cette réunion était seulement le point de départ de nouveaux
efforts, mais maintenant renforcés par l’énergie nouvelle apportée par les
personnes et institutions engagées dans le combat contre l’exploitation sexuelle
des enfants, la pornographie impliquant des enfants et la pédophilie sur Internet.
I1 a insisté sur plusieurs impératifs : continuer la lutte en faveur des droits des
enfants ; promouvoir l’usage et l’affinement de systèmes de notation ; mettre au
point des méthodes permettant de dénoncer, le cas échéant, les activités crimi-
nelles ; amener l’industrie à se faire un devoir d’éliminer de ses services les sites
illégaux ; examiner et contrôler ce qui se fait et informer le public. I1 s’est félicité
de l’élargissement de l’éventail des spécialistes présents et a souligné la nécessité
d’étendre encore le maillage humain d’institutions et de professionnels de la
protection de ïenfance, y compris dans les entreprises et dans le secteur industriel.
I1 a fait état de la générosité de beaucoup de ceux qui travaillent dans ce domaine
et s’est déclaré convaincu qu’il y a aussi un facteur spirituel à l’œuvre dans le
déploiement de la lutte pour les droits des enfants.
La Présidente, le Juge Andrée Ruffo, s’est adressée au Directeur Général en
lui disant que toute l’assemblée avait fourni un travail considérable pendant
deux jours pour relever son défi. Un travail qui avait mobilisé les cœurs et les
esprits, avec leurs peurs et leurs rêves. Mais la pensée qui, entre toutes, les avait
guidés était celle de la valeur transcendante de la dignité humaine et de la
dignité de nos enfants. “Nous nous tenons en équilibre sur le seuil d’un nouveau
millénaire où devrait retentir pour nous tous le signal d’un nouveau départ.”
Après quoi, elle a présenté au Directeur Général la Déclaration et le Plan d’Action.
Dans sa réponse, le Directeur Général a déclaré que les enfants se trouvent au
cœur de la mission de l’UNESCO. “Les enfants sont au carrefour de l’éducation
et de la culture, et d’une nouvelle notion de la démocratie qui est tout à la fois
nationale et internationale. Le fait est qu’ils représentent un grand espoir et un
nouveau point de départ pour le millénaire qui approche.” Internet est un
formidable outil d’éducation et de culture. “Mais nous devons travailler à
préserver la liberté d’expression, comme le veut l’article 19 de la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme. Nous devons aussi tout mettre en œuvre
pour protéger nos enfants, ainsi que nous nous y sommes engagés à l’article 34
de la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant et comme
l’indique la plate-forme d’action arrêtée en 1996 à la réunion de Stockholm.”
m
25
.
m
.
26
74
...........
75
...........
I1 a parlé de la nécessaire intervention des parlements, ces enceintes vouées au
libre débat, et des médias, qui détiennent les clés de la mobilisation de sociétés
entières. La lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants dans les médias ou
sur Internet n’est pas une simple affaire de censure.
La Déclaration et le Plan d’action spécifient, a-t-il dit, en toute clarté que tous
les intéressés doivent mettre au point une stratégie visant à tirer le parti le plus
avantageux possible äInternet au bénéfice culturel et éducatif de nos enfants.
I1 a souligné la nécessité de renforcer la législation, cela plus spécialement au
niveau international, afin que les criminels ne puissent plus être libres de leurs
mouvements. Tout en insistant sur l’impératif que constitue l’élaboration de
programmes de prévention et de stratégies d’information publique, il a désigné
les parents comme détenant la clef du déblocage de l’ensemble du processus.
Reconnaissant l’importance d’une bonne analyse et compréhension des
problèmes, le Directeur Général a recommandé la mise au point d’un
programme de recherche complet. I1 a terminé en lançant à tous un appel à
joindre et renouveler les ressources et les énergies au service d’un grand effort
commun.
La Présidente a officiellement clôturé la séance.
DECLARATION ET PLAN D'ACTION
gploitation sexuelle des enfdazts,pornographie
impliquant des enfants et pédophilie sur Internet :
UNESCO, PARIS, 18-19 JMWER 1999
Les 18 et 19 janvier 1999, quelque 300 spécialistes des soins aux
enfants et de la protection de l'enfance, spécialistes dïnternet et
prestataires de services Internet, professionnels des médias et
représentants des polices et des gouvernements, se sont réunis au
Siège de l'UNESCO à Paris afin d'étudier les moyens de combattre
la pédophilie et la pornographie impliquant des enfants sur
Internet. La Déclaration universelle des droits de l'homme et la
Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant constituent
le fondement des efforts de l'UNESCO dans ce domaine. Tenant
compte du travail déjà accompli, les experts participant à la réunion
ont élaboré un plan d'action et ont publié la déclaration suivante :
DECLARATION
Internet offre à la curiosité des enfants un monde nouveau à explorer.
I1 leur permet de se divertir et de profiter d'opportunités en matière
d'éducation, d'information et de communication. C'est un outil
qui ouvre de nouvelles perspectives et devrait être accessible à tous
les enfants.
Plus Internet se développera, plus les enfants seront exposés à ces
matériels dangereux. Les activités criminelles de pédophiles et
d'amateurs de pornographie impliquant des enfants, qui utilisent et
exploitent ceux-ci sur Internet, représentent dans l'immédiat un
problème pressant. Si les bienfaits dïnternet l'emportent de loin sur
ses inconvénients potentiels, ses dangers ne sauraient néanmoins
être méconnus. Si rien n'est fait pour y parer, ils feront peser une
menace sur les enfants et seront un facteur de réticence à utiliser
Internet à l'avenir.
Nous estimons que l'utilisation future d'Internet sera déterminée
par la nouvelle génération, qui est née dans la société du savoir et
commence à penser, travailler, jouer et à apprendre par des voies
tout à fait différentes de celles utilisées par ses parents. Cependant,
dans la période actuelle de transition, les valeurs sociales, culturelles et
démocratiques contemporaines doivent être prises en compte dans
. . . . . . . . .
27
. . . . . . . .. .. . 28
l'utilisation et le développement des techno-
logies numériques.
La protection des enfants sur Internet n'est
pas une question de censure. La création
d'un environnement en ligne sans danger
pour les enfants doit préserver et accroître
les libertés fondamentales telles que la
liberté d'expression, la liberté d'information
et le droit au respect de la vie privée, tout
en les protégeant de matériels nuisibles et
illégaux.
Surtout, il nous faut être mieux informés
des matériels dangereux qui existent, de
leur accessibilité, de leur contenu, ainsi que
du nombre et de la nature des consommateurs.
A ce jour, on ne connaît pas suffisamment
l'ampleur et l'étendue des activités pédo-
philes sur le réseau, leurs conséquences et
leur impact sur les jeunes.
La lutte contre la pédophilie et la porno-
graphie impliquant des enfants sur
Internet passe par l'union de toutes les
forces - celles des enfants, de la branche
d'activité concernée, des organisations
internationales, des gouvernements, des
éducateurs et des parents - en vue d'assurer
que les utilisateurs soient conscients des
dangers potentiels et disposent des moyens
nécessaires pour en combattre les menaces.
Lutter contre les contenus illégaux suppose
que les professionnels du secteur coopèrent
pour en restreindre la circulation et adoptent
un système d'auto-réglementation visant
une rigoureuse protection et fonctionnant
parfaitement en coordination avec une
application effective de la loi. Les contenus
nuisibles demandent à être traités diffé-
remment de ceux qui sont illégaux.
nement favorable au développement d'un
Internet répondant réellement aux besoins
des enfants. Le Plan d'action énoncé
ci-dessous exige une approche stratégique à
la fois mondiale et exhaustive et implique
l'engagement de tous les acteurs, en
particulier des gouvernements, à assurer la
mise en place d'un cadre de coordination
ainsi que la mobilisation de ressources
financières et un soutien politique. Nous
demandons au Directeur général de porter
le présent texte et le Plan d'action à
l'attention des Etats membres de l'UNESCO,
des Commissions nationales et de la
Conférence générale.
PLAN D'ACTION
Ce plan d'action s'adresse essentiellement à
l'UNESCO mais contient des éléments qui
doivent être pris en compte par tous les
acteurs dans la lutte contre la pédophilie sur
Internet. Les gouvernements, les organisations
internationales, les ONG, l'industrie
concernée, les éducateurs, les parents, les
services de police et les médias ont tous un
rôle à jouer, mais un effort particulier doit
être déployé pour que la voix des enfants
soit également entendue lors de l'élaboration
de stratégies visant à faire äInternet un
espace sûr. Dans cet effort conjoint,
l'UNESCO devrait essentiellement faire
fonction de catalyseur.
I. Recherche, sensibilisation et prévention
L'UNESCO a un rôle spécifique à jouer et
se doit d'agir dans ce qui est son domaine
de compétence. Il conviendrait en particulier
que soit créé un centre d'échange d'informations,
chargé également de promouvoir
la coopération entre tous ceux qui se
Dans cet esprit, nous avons défini des
préoccupent des droits de l'enfant.
mesures concrètes indispensables pour
encourager la mise en place d'un environ- Les questions soulevées à cette réunion
devraient être prises en compte dans les
programmes de l'UNESCO en matière
d'éducation, de culture et de communication,
lesquels devraient notamment :
- Soutenir et développer des initiatives
visant à l'utilisation de moyens techniques
pour lutter contre les contenus préjudi-
ciables, en particulier par le recours aux
filtres et à I'autoclassification ;
- Promouvoir les outils de sélection qui
permettent d'ores et déjà aux enfants et
aux adultes d'apprendre à se protéger ; et
- Soutenir des campagnes d'information
qui sensibilisent l'opinion publique au
préjudice subi par les enfants victimes de
violences sexuelles et dénoncent ces
violences comme un abus de pouvoir.
En outre, l'UNESCO devrait :
- Soutenir systématiquement des programmes
d'étude, en partenariat avec des organismes
de recherche, afin de parvenir à une
définition plus précise, complète et à jour
du problème de la pédophilie sur Internet ;
- Faire circuler l'information entre les
chercheurs et promouvoir les échanges
d'information avec les organismes s'occupant
des enfants et de la protection de l'enfance,
les prestataires de services Internet, les
gestionnaires de sites web, les services de
police et les institutions judiciaires, les
professionnels des médias, ainsi que les
citoyens, associations et autres groupes
concernés ;
- Faire établir un glossaire exhaustif des
termes relatifs à Internet et aux activités
Internet afin que les usagers et les spécialistes
parviennent à une perception commune
de cet inestimable instrument d'information
et de création de réseaux.
-Appuyer et encourager la création de
"numéros verts" nationaux et patronner
la mise en place d'un service international
ou de plusieurs services de "veille électro-
nique" auprès desquels les enfants trouve-
raient une aide immédiate ;
- Elaborer des stratégies d'éducation,
d'information et de sensibilisation
concernant les médias et Internet, afin
d'atteindre les enfants, les parents, les
enseignants, les institutions éducatives,
les travailleurs sociaux, les médias et les
dirigeants politiques ;
- Mettre en relation les associations de
mères ou de parents et créer un réseau
mondial de citoyens, personnalités, insti-
tutions et entreprises jouant un rôle
stratégique dans la lutte contre la
pédophilie sur Internet ;
- CEuvrer à l'élaboration commune d'une
stratégie à long terme tendant à créer un
climat culturel favorable aux enfants et à
promouvoir l'idée d'une société civile
virtuelle.
II. Droit et réglementation
L'action de l'UNESCO dans le domaine
du droit et de la réglementation devrait se
développer dans le cadre suivant :
1. Mise en place d'une réglementation
ciblée, à utiliser par ceux qui luttent
contre la pornographie impliquant des
enfants, notamment appui aux législations
anti-pornographie pédophile qui répriment
la possession de matériel pornographique.
2. Autoréglementation de l'industrie
concernée en réaction au problème, et
établissement de principes déontolo-
giques pour encourager sa plus large
~
. . . . . . . . . . . .
29
. . . .. . . . . . .
30
participation à la lutte.
3. Co-régiementation, ce qui implique que la
mise en œuvre d'une réglementation avec
l'appui des gouvernements, des ONG,
des entreprises et de la société civile
devrait également être possible.
L'UNESCO, en coopération avec d'autres
entités, devrait créer une équipe spéciale ou
un comité d'experts qui réunirait les
expériences de tous les secteurs concernés
par l'exploitation sexuelle et la pornographie
en vue de protéger les enfants sur Internet.
Elle devrait mener des actions dans les
domaines suivants :
Prévention :
- Promouvoir la sensibilisation de tous les
acteurs concernés à la nécessité de protéger
les enfants en ligne, y compris par une
action législative et l'application effective
des lois.
Collecte d'infirmations :
- Recueillir des informations juridiques de
toute nature sur la pornographie en ligne
impliquant des enfants. S'informer égale-
ment sur les définitions de l'industrie
concernée et la terminologie relative
aux droits de l'enfant, la pornographie
impliquant des enfants et les violences
sexuelles infligées à ceux-ci.
Dzfiion d'informations :
- Diffuser largement et publier sur
l'ensemble du réseau Internet les infor-
mations rassemblées sur les questions
juridiques relatives à la pornographie en
ligne impliquant des enfants, en créant à
l'échelle internationale des observatoires
ou des centres d'échange d'informations.
Analyse :
- Réaliser des études sur les questions juri-
diques relatives à la pornographie en
ligne impliquant des enfants.
Auto réglemen tatio n :
- Etudier l'eficacité de l'autoréglementation ;
- Promouvoir les initiatives de l'industrie
concernée et du secteur privé qui visent à
élaborer, en coordination avec les justices
du monde entier, des codes déontologiques
eficaces en matière de pornographie en
ligne impliquant des enfants.
- Etudier les moyens d'action des prestataires
de services Internet contre les utilisations
du réseau à des fins pédophiles.
- Promouvoir le dialogue entre tous les
acteurs concernés, les gouvernements et les
prestataires de services Internet afin déquili-
brer les efforts de réglementation "souple".
Elaboration du droit :
- Promouvoir l'harmonisation des lois et la
coopération internationale entre les
professions juridiques et la police.
- Etudier, entre autres questions juridiques,
l'utilité et la faisabilité de la mise en
place, sous les auspices de l'UNESCO,
d'un cadre juridique international afin de
protéger les enfants dans leurs activités en
ligne.
Coopération internationale et application
des lois :
- Promouvoir des normes appropriées pour
l'application des lois et la coopération
internationale, en coordination avec les
prestataires de services Internet.
- Etablir quelques principes ou normes
internationaux.
UNESCO, Paris, le 19 janvier 1999
I &&STE -
DES PARTICIPANTS,
Réunion d’experts sur :
Exploitation sexuelle des enfants,
Pornographie impliquant des enfants
et pédophilie sur Internet :
un défi international
UNESCO, Paris
18 - 19 Janvier 1999
. . . . . . . . .
31
32
1. Bringuier, François Mr
Office Européen pour les enfants disparus
et exploités
Fondation pour l'enfance
17 rue Castagnary
75015 PARIS FRANCE
TEL: 331 5368 1651
FAX: 331 5368 1659
2. Bruce, Florence Ms
Programme Officer Children's Programmes
The Oak Foundation
1 Place du Marché
1260 Nyon SWITZERLAND
TEL: 4122 361 0481
FAX: 41 22 362 1900
3. Danois, Jacques Mr
Secretary General AMADE and representing
HRH the Princess of Hanover
16, Boulevard de Suisse 98000 MONACO
TEL: 377 9315 4241
FAX: 377 9315 4245
4. Fritsch, Martina Ms
Bertelsmann Foundation
P O Box 103
33311 Guetersloh GERMANY
TEL: 4952 4181 7401
FAX: 4952 4181 9381
5. Gagamis, Elefteria Ms
Foundation for Family and Childhood
Herodou Attiron 12A Macoussi
Athens GREECE
TEL. 301 809 4419
6. Goetzinger, Marie-Paule Ms
Fondation Prince Henri et
Princesse Mana Teresa
104, Route d'Arlon
8008 Strassen LUXEMBOURG
TEL: 3523 170 311
FAX: 3523 170 3140
email: mvalanki@pt.lu
7, Guyader, Pascale Ms
Documentaliste
Fondation pour l'enfance
17 rue Castagnary
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 5368 1656
8. Kergus, Agnès Ms
Fondation Scelles
1 rue Mondétour
75001 Paris FRANCE
TEL: 331 4026 0445
9. Poilpot, Marie-Paule Ms
Director
Fondation pour l'enfance
17 rue Castagnary
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 5368 1651
FAX: 331 5368 1659
10. Schwörbel, Philippe Mr
Bertelsmann Foundation
Carl Bertelsmann Str 256
33330 Gütersloh GERMANY
11. Sellier, Homayra Ms
Founder and Director
White Lotus Foundation
Geneva SWITZERLAND
FAX: 41 22-362-9030
12. Vardinoyannis, Marianna Ms
Founder and President
Foundation for the Child and the Family
Herdon Ahikou 12 A
151 24 Maroussi
Athens. GREECE
FAX: 301 809 4484
13. Waltermann, Jens Mr
Bertelsmann Foundation
Director Media Policy
Carl Bertelsmann-Str 256
33311 Gütersloh GERMANY
TEL: 4952 4181 7281
FAX: 4952 4181 9381
email: jens. waltermann@bertelsmann. de
website: www.stiffung.berteIsmann.de
14. Alexander, Louis Mr
Childnet International
Studio 14
Brockley Cross Business Centre
96 Endwell Road
London SE 4 2 PD UNITED KINGDOM
TEL: 44171 639 6967
FAX: 44171 639 7027
email: louis@childnet-int, org
website: wwwxhildnet-int.org
15. Andrikopoulou, Eleni Ms
Secretary General
European Forum for Child Welfare
53 rue de la Concorde
1050 Brussels BELGIUM
TEL: 322 511 7083
FAX: 322 511 7298
16. Askelöf, Suzanne Ms
Secretary General
Rädd Barnen (Save the Children) Sweden
Torsgatan 4
107 88 Stockholm SWEDEN
TEL: 468 698 9000
FAX: 468 698 9014
email: suzanne.askelof@rb.se
website: www.rb.se
17. Asli, Jeanette Ms
Redd Barna - Norway (Save the Children)
Grensesvingen 7
0602 Oslo NORWAY
Tel: 4722 99 0900
email: children@risk.sn.no
website: http://childhouse. uio.no/redd-barna
18. Atutonu, Samuel M Mr
All-Age Development Centre
P O Box KA 30363
Airport
Accra GHANA
FAX: 233 935 21 07 12025
19. Barbosa, Hélia Ms
ECPAT Brazil
c/o CEDECA Bahia
Rua Conceicao da Praia 32
1 Andar, Comercio
Salvador, BA BRAZIL
TEL: 5571 243 8499
FAX: 5571 243 8499
email: cedeca@ongba.org. br
20. Beaufils, Julie Ms
Mouvement “Le Cri”
145 Chemin de Nicole
31200 Toulouse FRANCE
TEL: 334 4022 7991
21. Beaufils, Roger Mr
Mouvement “Le Cri”
145 Chemin de Nicole
31200 Toulouse FRANCE
TEL: 334 4022 7991
22. Benaïm, Christine Ms
Director
International Catholic Child Bureau
70 Boulevard Magenta
75010 Paris FRANCE
TEL: 331 5335 0100
FAX: 331 5335 O119
23. Blanc, Christine S Ms
Executive Board
Children’s Forum 21 - Italy and Greece
1 Via Giulio Caccini 1
O0198 Rome ITALY
FAX: 3906 854 1321
email: csblanc@igc.apc.org
24. Boulay Ms
Association des Parents des Enfants
Victimisés (APEV)
22 rue Baudin
92130 Issy les Moulineaux FRANCE
TEL: 331 4648 3594
FAX: 331 4648 3594
25. Boulingui-Nguangui, Masaye Mr
World Organization of the Scout Movement
5 rue Pré-Jérome
1205 Genève SWITZERLAND
26. Bouquet, Carole Ms
Porte-parole
La Voix de l’enfant
39 rue Lourmel
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4577 6075
FAX: 331 4577 7666
27. Bourgaran, Claire Ms
Dessine Moi Un Mouton
36 rue de la Lune
75002 Paris FRANCE
FAX: 331 4028 0110
28. Bouteiller, Françoise Ms
Conseil national des femmes française
Paris FRANCE
FAX: 331 4028 3183
.......... , .........
33
. . . . m . . . . .
34
29. Brousse, Martine Ms
Secretaire-Générale
La Voix de l’enfant
39 rue Lourmel
75015 Paris, FRANCE
TEL: 331 4577 6075
FAX: 331 4577 7666
30. Chapelle, Stephane Mr
European Centre for Missing and Sexual
Exploited Children
Esplanade du Heyse1 BP 20
1020 Brussels BELGIUM
TEL: 322 475 441 1
FAX: 322 475 4403
31.CompagnonI Françoise Ms
ECPAT France
2 Ruelle des Jurés
95780 La Roche Guyon FRANCE
TEL: 331 3479 7332
FAX: 331 3479 7283
32. Compagnon, Pierre Mr
ECPAT France
2 Ruelle des Jurés
95780 La Roche Guyon FRANCE
TEL: 331 3479 7332
FAX: 331 3479 7283
33. Courouve, Claude Mr
6 Avenue Gambetta
75020 Paris FRANCE
34. Cousteau, Monique Ms
ACPE
Rue Mondétour
75001 Paris FRANCE
35. Crowley, Peter Mr
President
International Save the Children Alliance
59 Chemin Moïse Duboule
1209 Geneva SWITZERLAND
TEL: 4122 788 8180
FAX: 4122 788 8154
email: alliance@iprolink.ch
websife: w.savechildren.oqjdaìliance/
36. De Cordes, Jean-Charles Mr
Child Focus
Avenue Marquis Villalobar 90
1150 Brussels BELGIUM
FAX: 322 771 3372
37. Deck Sophie, Ms
Juriste
Association enfance et partage
10 rue des Bluets
75011 Paris FRANCE
38. Deleplanque, Michèle, Ms
Juriste
La Voix de l’enfant
39 rue de Lourmel
75015 Paris FRANCE
39. Desplats, Barbara L Ms
Chargée de Communication
Krousar Thmey Nouvelle Famille
Organisation humanitaire d’aide à l’enfance
défavorisée au Cambodge
10 rue Dussous
75002 Paris FRANCE
TEL: 331 4039 9876
FAX: 331 4039 0639
40. Diallo Soumare, H Assa Ms
Comité d’Action pour les Droits de l’Enfant
et de la Femme
(CADEF)
P O Box 2653
840 X 474 Badala Sema Sud
Bamako MALI
FAX: 223 234 102
41. Dubois, Jean-Marie Mr
Mouvement pour l’Abolition de la Prostitution et
de la Pornographie (MAPP)
PO Box 215
75005 Paris FRANCE
TEL: 331 4711 0938
42. Echols, Mike Mr
Founder and Executive Director
Breaking the Cycle of Child Sexual Assault
484-8 Washington Street
Room 220 Monterey
California 93940 USA
FAX: 1 888 992 7351
email: mikeechols@hofmail.com
websife: wshadow-net corn
43. Fontanini, Francesca Ms
c/o Telefono Azzuro
Via dell’Angelo Custode 113
Bologna ITALY
TEL: 3951 22 7050
Fax: 3951 26 1390
44. Gacon, Michel Mr
Director General
Village d’enfants SOS
61 Cité Routiers
75009 Paris FRANCE
TEL: 331 5507 2528
45. Gendrin, Jocelyne Ms
Vice présidente
Comité Mondial du Mouvement Scout
32 rue de Chechout
91640 Vaugrigneuse France
TEL: 331 6458 9815
46. De Grandry, Françoise Ms
Présidente
Action pour la dignité humaine
48 rue de la Charité
69002 Lyon FRANCE
TEL: 334 7842 2702
47. Hall, Jackie Ms
ICEM - Intemational Council of Educational Media
FUS - Foundation Group
Provenca, 324, 3r
08037 Barcelona SPAIN
TEL: 3493 458 3004
FAX: 3493 458 8710
48. Harris, Bruce Mr
Executive Director for Latin America
Casa Alianza
Apartado 1734
2050 San Pedro COSTA RICA
TEL: 506 253 5439
FAX: 506 224 5689
email: bruce@casa-alianza. org
website: www. casa-alianza. org
49. Heams, Elisabeth Ms
Chargé de communication ACPE
1 rue Mondétour
75001 Paris FRANCE
50. Hecht, Mark Mr
Deputy Director
Human Rights Internet
8 York Street - Suite 202
Ottawa, Ontario KIN 505S6
CANADA
TEL: 1613 789 7407
FAX: 1613 789 7414
emai/:hechtma@hri.ca
51. Hermoso, Alex Mr
Programme Director
People’s Recovery, Empowerment and
Development Assistance Foundation (Preda
Foundation Inc )
Upper Kalaklan Olongapo City PHILIPPINES
TEL: 6347 223 9629
FAX: 6347 223 9628
email: preda@subictel.com
website: http:/hw subicnet. com/preda
52. Jacomy, Severine Ms
Delegate for Eastern Europe
International Catholic Child Bureau
70 Boulevard Magenta
75010 Paris FRANCE
TEL: 331 5335 O100
FAX: 331 5335 O119
53. Johannsen, Jakob Mr
Market Director
Red Bamet Denmark
Rantzausgade 60
2200 Koebenhavn N DENMARK
TEL: 4535 36 5555
FAX: 4570 20 6220
54. Joyce Bonsu, Mensah Ms
Association for Human Development
PO Box 191 Legon
Accra GHANA
FAX: 23321 23 1896
55. Kepes, Suzanne Ms
Paris Liason Officer
Women’s World Summit Foundation
6 Bd de Grenelle
75015 Paris FRANCE
56. Kuskoski, Eva Ms
Secretary General
The Mannerheim League for Child Welfare
Toinen iinja 17
00530 Helsinki FINLAND
TEL: 3589 3481 1500
FAX: 3589 3481 1508
57. Kwasi Okyere, Gabriel Mr
Association for Human Development
PO Box 191 Legon
Accra GHANA
FAX: 23321 231 896
58. Leal, Gustavo Mr
Co-ordinator of the Programme. Sexual exploitation
of children
Instituto Intemamericano del Niño
Organización de Estados Americanos
8 de Octubre
2904 Montevideo URUGUAY
TEL: 5982 487 2150
FAX: 5982 487 3242
email: iinproyec@redfacil. com. uy
59. Leclerc, Henri Mr
President
Ligue des Droits de l’Homme
27 rue Jean Dolent
75014 Paris FRANCE
TEL: 331 4408 8729
FAX: 331 4535 2320
60. De Linde, Josephine Ms
End Child Prostitution, Child Pornography and
Trafficking of Children for Sexual Purposes
(ECPAT)
c/o Groupe Développement
Bâtiment 106, BP 07
93352 Le Bourget Cedex FRANCE
TEL: 331 4934 8313
TEL: 331 4934 8310
email: í00636.3360@compuser.com
website: http://w. ecpat.net
. .
35
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36
61. Lööf, Lars Mr
Co-ordinator
Rädda Barnen (Save the Children) Sweden
Torsgatan 4
107 88 Stockholm SWEDEN
TEL: 468 698 9009
FAX: 468 698 9016
email: lars. loo f@ rb. se
website: www rb. se
62. Loustau, Monique Ms
President: Association Against Child Prostitution
(ACPE)
14 rue Mondétour
75001 Paris FRANCE
TEL: 331 4026 9151
FAX: 331 4026 9149
63. De Maeyer, Marc Mr
Agent de Liaison à Bruxelles
Bureau international de droits des enfants
BELGI UM
TEL: 322 513 7577
FAX: 322 513 7577
64. Mahoney, Debbie Ms
President
Safeguarding our Children-United Mothers (SOC-UM)
1852 W 11th St
Tracy CA95376 USA
TEL: 1209 832 5703
65. Marcovich, Malka Ms
Mouvement pour l’Abolition de la Prostitution
et de la Pornographie (MAPP)
B P 215
75005 Paris FRANCE
TEL: 331 4711 0938
66. Marie, Jean Paul Mr
President “Rêve d’enfant’’
61 rue de Meaux
78019 Paris FRANCE
TEL: 336 6014 8731
67. Masse, Claude Ms
Catholic Child Bureau Delegate at UNESCO
International Catholic Child Bureau
70 Boulevard Magenta
75010 Paris FRANCE
TEL: 331 5335 O100
FAX: 331 5335 O119
68. Mbassa, Mennick Daniel Dr
President. Cameroon Society for the Prevention of
Child Abuse and Neglect (CASPCAN)
Centre Hospitalier de Premontre
02320 Premontre FRANCE
TEL: 332 2323 6811
FAX: 332 2323 681 2
69. McClellan, Monique Ms
Delegate for Asia.
International Catholic Child Bureau
63 rue de Lausanne
1202 Geneva SWITZERLAND
TEL: 4122 731 3248
FAX: 4122 731 7793
email: bice@dial.eunet.ch
70. Meurisse, Bénédicte Ms
Communication Division
Association Against Child Prostitution (ACPE)
14 rue Mondétour
75001 Paris FRANCE
TEL: 331 4026 0445
71. Miyamoto, Junko Ms
Co-ordinator
ECPATI STOP Japan
C/o JWCTU
2-23-5 Hiyakunincho
Shinjuku-ku, Tokyo JAPAN
TEL: 8133 3361 0934
FAX: 81333361 1160
e: junko@ymcajapan.org
72. M’Jid, Najat Dr
President
Association Bayti - L‘enfance en situation difficile
23 Boulevard Abdellatif Ben Kaddour
Quai Racine Casablanca MOROCCO
TEL: 212 39 6985
FAX: 212 39 6985
73. Montfalcon Ms
Action pour la dignité humaine
113 rue de la Tour
75016 Paris FRANCE
74. Moreau, Odile Ms
Vice President
Association contre la prostitution enfantine (ACPE)
14 rue Mondétour
75001 Paris FRANCE
TEL: 331 4026 0445
75. Moreillon, Jacques Mr
Secretary-General
World Organization of Scout Mouvements
5 rue Pré-Jérome
1205 Geneva SWITZERLAND
TEL: 4122 705 1010
FAX: 4 122 705 1020
76. Musah, Saphiri Ms
Association for Human Development
P O Box 191 Legon
Accra GHANA
FAX: 23321 23 1896
77. OBriain, Muireann Ms
Executive Director of End Child Prostitution,
Child Pornography and Trafficking of Children
for Sexual Purposes ( ECPAT)
328 Phayathai Road
Bangkok 10400 THAILAND
email: ecpatbkk@kscl5.th.com
website: http://www. ecpaf. net
78. Onyango, Philista Dr
Regional Chairperson
African Network for the Prevention and Protection
against Child Abuse and Neglect (ANPPCAN)
Kenya Regional Office
P O Box 71420
Nairobi KENYA
TEL: 2542 77 5496 I72 6794
email: anppcan@arcc.or.ke
79. Pano, Aurela Ms
Executive Director
Children’s Human Rights Centre of Albania
Kutia Postare 1738 TiranaALBANIA
TEL: 355 424 0842
FAX: 355 423 9748
email: ilir@acsf. tirana.al
80. Pradervand, Elly Ms
Founder, Executive Director
Women’s World Summit Foundation
c P 2001
1211 Geneva 1 SWITZERLAND
TEL: 4122 738 6619
FAX: 4122 738 8248
81. Purbrick, Becky Ms
Executive Director
Child Rights Information Network (CRIN)
Cl0 Save The Children (UK)
17, Grove Lane
London SE 5 8 RD
UNITED KINGDOM
TEL: 44171 703 5400
FAX: 44171 793 7630 I793 7626
82. De Rey, Jacqueline Ms
Co-ordinator
ECPAT International
Travel and Tourism Navatours
9 rue de Lille
06400 Cannes FRANCE
TEL: 334 9306 7067
83. Ripotot, Eve Ms
Responsable de programmes
Association contre la prostitution er,,Jntine (A
14 rue Mondétour
75001 Pans FRANCE
TEL: 331 4026 9151
FAX: 331 4026 9149
84. Rodriguez, Ruben Mr
National Centre for Missing and Exploited Children
Director Exploited Child Unit
2101 Wilson Blvd, Suite 550
Arlington, VA 22201-30777 USA
TEL: 1703 516 71611 235 3900
FAX: 1703 235 4067
email: rrodriguez@ncmec.org
85. Roucolle, Annie Ms
MAPP 5 rue Germaine
93220 Gagny FRANCE
TEL: 331 4381 7810
FAX: 331 4381 7810
86. Russo, Mr
Association Julie et Melissa
48 rue de l’Hotel Communal
4460 Grace-Hollognel Liege BELGIUM
TEL: 324 231 2411
FAX: 324 231 2093
87. Sackstein, Hélène Ms
Co-ordinator and Focal Point on Sexual Exploitation of
Children; NGO Group for the Convention on the Rights
of the Child
Cl0 DCI - Defence for Children International
PO Box 88
1211 Geneva 20 SWITZERLAND
TEL: 4122 734 0558
FAX: 4122 740 1145
email: dci-sex.ex@pingnet.ch
website: http://w. childhub. ch/dcifplocalpoint. html
88. Sariola, Heikki Mr
Researcher
Central Union for Child Welfare
Armfeltintie 9
00150 Helsinki FINLAND
TEL: 3589 329 6011
FAX: 3589 329 6029
89. Schmidburg, Tessa Ms
Child Focus
email: ~~u~scf.u.london2..ccrnaill.~pompuserve.com European Centre for Missing and Sexually Exploited
Or crin@pro-net.co.uk
Children
International Department
Esplanade du Heyse1 BP 20
1020 Brussels BELGIUM
TEL: 322 475 4429
FAX: 322 475 4403
email: fessaschmidburg@childfocus.org
90. Seneviratne, Maureen Ms
Chairperson
Protecting Environment And Children Everywhere
(PEACE)
PO Box58
Mt Lavinia SRI LANKA
TEL: 941 59 6855
FAX: 941 50 2081 I50 0544
email: peace@slt.lk
website: http:%vww.ecpat.net m
...................
.
37
38
91. Servan-Schreiber, Elizabeth Ms
Consultant ECPAT
10 rue Rouget de Lisle
92240 Malakoff FRANCE
TEL: 331 4353 3584
92. Slusnys, Linas Mr
Director
Child Abuse Phone Line Child Abuse Centre
Vytauto 15
2004 Vilnius LITHUANIA
TEL: 3702 75 7564
FAX: 3702 22 5523
93. Svevo, Kimberly Ms
Executive Director
International Society for Prevention of Child
Abuse and Neglect (ICSPAN)
200 N Michigan Avenue, Suite 500
Chicago IL 60601 USA
TEL: 1312 578 1401
FAX: 1312 321 1405 or 578 1405
email: kim-svevo@sba.com
website: www.ispcan.org
94. Syllamy, Norbert Mr
Ligue française de santé mentale
Mission enfants martyrs
11 rue Tronchet
75008 Paris FRANCE
95. Taylor, Tom Mr
Association de la Defense des droits de l’homme
et la cuit ut^
P O BOX 115-0885920
75019 Paris FRANCE
96. Toifl-Stulz, Regine Ms
SOS Kinderdorf International
Billrothstrasse 22
1190 Wien AUSTRIA
TEL: 431 368 2457
FAX: 431 369 8918
97. Traberg Smidt, Laue Mr
Secretary General
Red Barnet Denmark
Rantzausgade 60
2200 Koebenhavn N DENMARK
TEL: 4535 36 5555
FAX: 4570 20 6220
98. Valayer, Dora C Ms
President
TRANSVERSES
7 rue Herault
92100 Boulogne FRANCE
TEL: 331 4910 9084
FAX: 331 4910 9084
99. Van Bastelaer, Beatrice Ms
Movement against Paedophilia on Internet (MAPI)
Institut d’Informatique - FUNDP
Rue Grandgagnage, 21
5000 Namur BELGIUM
TEL: 3281 72 4994
FAX: 3281 724967
email: mapi@info. fundp.ac. be
website: www.info/fundp.ac. bel-mapi
100. Vandekerckhove, Ankie Ms
Commissaire aux droits de l’enfant
Communauté flamande de Belgique
BELGIUM
101. Veitch, Helen Ms
Campaign Co-ordinator ECPAT
Thomas Clarkson House The Stableyard
Broomgrove Road London SW9 9TL
UNITED KINGDOM
TEL: 44171 924 9555
FAX: 44171 738 4110
102. Vienot, Jacques-Henry Mr
Orphelins Sans Frontières
BP 23
47150 Monîflanquin FRANCE
FAX: 335 5336 5593
103. Warburton, Jane Ms
International Catholic Child Bureau
Ramsdale Cottage
Flyindales, Whitby
N .Yorkshire Y022 4QN UNITED KINGDOM
TEL: 44194 788 0612
FAX: 44194 788 0612
104. Williams, Nigel Mr
Director
Childnet International
Studio 14
Brockley Cross Business Centre
96 Endwell Road
London SE 4 2 PD
UNITED KINGDOM
TEL: 44171 639 6967
FAX: 44171 639 7027
email: nigel@cbildnet-int.org
website: www.cbi/dnef-int org
105. Yanagihara, Satsuki Mr
YMCA Japan I STOP Japan
2-3-18 Nishiwaseda
Shinjuku-ku
Tokyo 1690051 JAPAN
TEL: 813 3203 0173
FAX: 81 3 3207 0226
email: safsuki@ymcajapan.o
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106,Auclaire, Elisabeth Mme
President; Commission des Droits de l'Enfant
Ligue de Droits de l'Homme
28, Place St Georges
75009 Paris FRANCE
TEL: 331 5332 7508
FAX: 331 4016 1422
107.Blunde1, Helen Dr
Director
Centro Reina Sofia para el Estudio de la
Violencia
c/o Pintor Lopez 7-la
46003 Valencia SPAIN
TEL: 3496 391 9764
FAX: 3496 391 9752
website: http:/W. violencia.org
108.Bynum, Terre1 Ward Dr
Director
Research Centre on Computing and Society
Southern Connecticut State University
New Haven, CT 06515 USA
TEL: 1203 392 6790
FAX: 1202 392 6338
109.CarlssonI lilla Dr
Director
International Clearinghouse on Children and
Violence
on the Screen Nordicom
University of Göteborg
Box 713
405 30 Göteborg SWEDEN
TEL: 4631 773 1010
FAX: 4631 773 4655
110. Groebel, JO Dr
Director
Centre for Media Competence
University of Utrecht
Heilberglaan 1
3584CS Utrecht THE NETHERLANDS
TEL: 3130 253 4720
FAX: 3130 253 1619
111. Holland, Gemma Ms
Researcher and Psychologist
Department of Applied Psychology
University CollegeCork
Cork IRELAND
TEL: 35321 90 4294
FAX: 35321 27 0439
112. Jacquinot, Geneviève Dr
Responsable du Groupe de Recherche sur la
Relation EnfantslMédias (GRREM)
Université de Paris VI11
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis FRANCE
TEL: 331 4940 6789
FAX: 331 4940 6789
113. Marques, Elena Ms
Collaborator; Queen Sofia Centre
Pinto López 7 Valencia SPAIN
TEL: 3496 391 9764
FAX: 3496 391 9752
email: secretaria.crs@gva.es
114. Mathonnet, Philippe Mr
IDATE
BP 41 67
34092 Montpellier FRANCE
TEL: 334 6714 4432
FAX: 334 6714 4400
115. Monne, Elisa Dr
Fondazione CENSIS
Rome ITALY
FAX: 3906 8621 1367
116. Mowlana, Hamid Dr
Director
American University. Division of International
Communication School of International Service
4400 Massachusetts Avenue
NW Washington, DC 20016-80 USA
FAX: 1202 885 2494
117. O'Connell, Rachel Ms
Department of Applied Psychology
University College Cork
Cork IRELAND
TEL: 353 2190 2198
FAX: 353 2127 0439
118. Raget, Sandra Ms
Centre de recherches internationales et de
documentation sur l'exploitation sexuelle
(CRIDES)
Fondation SCELLES
14 rue Mondétour
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4026 0445
FAX: 331 4026 0458
119.Taylor, Max Dr
Department of Applied Psychology
University College Cork
Cork IRELAND
TEL: 35321 90 4294
FAX: 33521 27 0439
12O.Valenti y Gomez, Oliver Mr
World Forum on Children's Television
Communication
Barcelona SPAIN
TEL: 349 88 1914
FAX: 34988206
121.Tisseron, Serge Dr
GRREM
28, Place St-Georges
75009 Paris FRANCE
TEL: 331 4348 2747
FAX: 331 4016 1422 m
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122. Bouillon, Martine Ms
Magistrate
45 Route de Beaumont
95270 Noisy sur Oise FRANCE
FAX: 331 3937 7145
123. De Bana, Kepet Mr
Professeur de Droit,
Président
Ligue Camerounaise des droits de l’homme
85 Boulevard St. Michel
75005 PARIS FRANCE
TEL: 331 5325 8050
124. Dionne, Pierre Mr
Director General
International Bureau of Children’s Rights
11 85 rue Saint Matthieu
Montreal Quebec H3H 2P7 CANADA
TEL: 1514 932 7656
FAX: 1514 932 9453
ernail: fribunal@web.net
125. Djarboui, Hassen Mr
Conseiller Juridique
177 Boulevard Brune
75014 Paris FRANCE
126. Grimaldi-Fouquet, Françoise Ms
Magistrate
6 rue Perquel
95160 Montmercy FRANCE
FAX: 331 3964 4487
127. Gyengyver, Magyar Ms
Legal Expert;
Central Institution National Institute of Family and
Children
Tuzer u 33-35
1134 Budapest HUNGARY
TEL: 361 465 6020
FAX: 361 465 6027
128. Kahn, Daniel Mr
Lawyer for Children’s Rights
La Voix de l’enfant
9 rue Anatole de la Fonge
Paris FRANCE
TEL: 331 4577 6075
FAX: 331 4577 7666
129.Lardon-GaIéote, Catherine Ms
Lawyer for Children’s Rights
La Voix de l’enfant
9 rue Anatole de la Fonge
Paris FRANCE
TEL: 331 4577 6075
FAX: 331 4577 7666
FAX: 333 4439 6420
130. Lombard, Anne Ms
Lawyer
47 Rue Aristide Briand
4440 Reze FRANCE
FAX: 332 4032 3550
131. Lord, Terry R Mr
United States Department of Justice Criminal Division
Child Exploitation and Obscenity Section
Washington DC 20530-001 USA
TEL: 1202 514 5780
FAX: 1202 514 1793
132. Molander, Helena, Ms
Children’s Lawyer, Children’s Ombudsman
The Mannerheim League for Child Welfare
PO Box 141
00531 Helsinki FINLAND
TEL: 3589 348 11650
FAX: 3589 348 11 509
133. Noah, Ekani Mr
Researcher in Law and Political Sciences
21 rue Victor Hugo
92130 Courbevoie FRANCE
134. Portal, Dominique Maitre
Avocat
37 Avenue Victor Hugo
75016 Paris FRANCE
FAX: 331 4501 6491
135. Ropponen, Markku Mr
Scandinavian Law Offices
Attorneys-at-law
Kalevankatu 9 A 12
O0100 Helsinki FINLAND
TEL: 3589 6226 430
FAX: 3589 6226 4334
136. Ruffo, Andrée Judge
President
International Bureau of Children’s Rights
1185 rue Saint Matthieu
Montreal
Quebec H3H 2P7 CANADA
TEL: 1514 932 7656
FAX: 1514 932 9453
email: tribunal@web.net
137. Salamun, Ulrich Mr
Legal Co-ordination of Internet Hotline
Internet Service Providers
Stollg 817
1070 Vienna AUSTRIA
TEL: 431 526
138. Sansovic, Korayka Ms
Lawyer
Head of Department for Children
State ORiCe for Protection Family, Maternity and Youth
Sauska Cesta 41 111
1000 Zagreb CROATIA
TEL: 3851 617 7451
139. Steyer, Isabelle Ms
Avocate
35 rue Etienne Marcel
75001 Paris FRANCE
TEL: 331 4026 7048
140. Vialle, Catherine Ms.
Juristes du Monde
99-103 rue de Sevres
75006 Paris FRANCE
TEL: 331 4271 3890
141. Andersen, Preben Mr
Vicekriminalkommisaer Rigspolitichefens IT-
Stoetteen hed
Rejseafdelingen
Polititorvet 14
1780 Koebenhavn V DENMARK
TEL: 4533 14 8888
142. Arthur, Gary Mr
Detective Sergeant, National Crime Squad
Swanley Police Station Swanley,
Kent UNITED KINGDOM
TEL: 44132 228 3026
143. Berthe, Sabrina, Ms
Direction régionale de la policie judiciare
Brigade de protection des mineurs
101 rue des Trois Fontonot
92100 Nanterre FRANCE
FAX: 331 4897 8233
144. Bjoernebekk, Ragnhild Ms
National Police Academy
Forskningsavdelingen
Slemdalsveien 5
P B 5027 Majorstua
0301 Oslo NORWAY
TEL: 4723 199 872
FAX: 4723 199 901
email: eileen. s. berglie@politihs. no
145. Bogaert, Oliver Mr
Inspecteur Police Judiciaire, Computer Crime
Unit
13 rue de Quatre Bras
1000 Brussels BELGIUM
TEL: 322 508 6973
FAX: 322 511 3070
146. Chaptal, Danielle Ms
Captaine de Police
Préfecture de Police de Paris
7-9 Boulevard du Palais
75004 Paris FRANCE
TEL: 331 5373 5436
FAX: 331 5373 5764
147. Cossé, Jean-Francois Mr
Commissaire de Police
Direction Centrale de la Police Judiciare
101 rue des Trois Fontanot
92100 Nanterre FRANCE
148. Fournier de Saint Maur, Agnés Ms
Secrétariat Général INTERPOL
200, Quai Charles de Gaulle
69006 Lyon FRANCE
TEL: 334 7244 7206
FAX: 334 7244 7163
email: A.destmau@interpol.int
149. Fung, Gordon Mr
Assistant Commissioner of Police Crime
Hong Kong Police Headquarters
24th Floor, Arsenal House, West Wing
Wang Chai HONG KONG
TEL: 852 2804 1437 I2860 3759
FAX: 852 2528 2284
email: cppu@police. gcn. gov. hk
150. Gauthier, Fabrice Mr
Capitaine de Police
Brigade de Protection des Mineurs
Police Judiciaire de Paris
12 , Quai de Gesvres
75004 Paris FRANCE
TEL: 331 5371 3181
FAX: 331 5373 5777
151. Gentric, Stephane, Mr
Direction régionale de la police judiciaire
Brigade de protection des mineurs
101 rue des Trois Fontanot
92100 Nanterre FRANCE
FAX: 331 4897 8233
152. Leclercq, Philippe Mr
Prefécture de la Police
Bureau 2309
7 Boulevard de Palais
75004 Paris FRANCE
TEL: 331 5373 4591
FAX: 331 5373 5764
153. Link Charles Mr
Inspecteur Police Judiciaire Computer Crime Unit
13 rue de Quatre Bras
1000 Brussels BELGIUM
TEL: 322 508 6160
154. Nascimento Melo, Washington Mr
National Main Officer Chief of Interpol Brazil
Policia Federal Brazilia
Salvador Bahia BRAZIL
TEL: 5561 311 8232
FAX: 5561 224 4242
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42
155. Perscon, Anders Mr
Deputy Inspector
Swedish National Criminal Investigation
Department
P O Box 12256
102 26 Stockholm SWEDEN
TEL: 46 8401 4657
FAX: 46 8652 3386
email: egap@swipnet.se
156. Reynolds, Jim Capt
Chief Inspector Paedophilia Unit of Scotland
Yard (retired)
41 Eastbury Road Watford,
Herifordshire WDI 4JJ
UNITED KINGDOM
TEL: 4419 2324 3226
FAX: 4419 2324 3226
email: jim. reyno/ds@ bfinternef. com
157. Rouaud, Manuel Mr
Officier de Police
Ministère de l'Intérieur
11 rue des Saussaies
75018 Paris FRANCE
Tel: 331 4927 4927
158. Salvy Mr
Préfecture de la Police
Bureau 2309
7 Boulevard de Palais
75004 Paris FRANCE
TEL: 331 5373 4591
FAX: 331 5373 4591
159. Souvira, Jean-Marc Mr
Commissaire de Police
Brigade de protection des mineurs
12 Quai de Gesnes
75004 Paris FRANCE
TEL: 331 5371 4749
FAX: 331 5371 5786
160. Verbeeren, Guy Mr
Commissaire judiciaire
Pornographie d'Enfants sur Internet
Notelaarsstraat 21 1
1000 Brussels BELGIUM
TEL: 322 743 7449
FAX: 322 743 7458
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4
p:
‘-1
161. Aloysius, Carol Ms
Journalist
Sunday Observer
136, Sri Vipulasena Mawatha
Colombo 8 SRI LANKA
FAX: 941 50 0544
162. Bailly, Diégou Mr
164. Demenstein, Gilbert0 Mr
Folha de Sao Paulo
Al. Barao de Limeira, 425
4. andar
CEP O1 202900
Campos Eliseos
Sao Paulo BRAZIL
FAX: 5511 224 7737
165. Dimitrova, Yovka N Ms.
Journalist
24 Hours Newspaper and “Novinar Daily”
18a, Petko Karavelov Str
Sofia 1408, BULGARIA
TEL: 359 251 0330
Ofice: 359 294 1735 I433 9224
email: yovka@yahoo.com
166. Eyles, €manuelle Us
Journalist
Marie Claire
Paris FRANCE
TEL: 331 4146 8526
FAX: 331 4146 8039
167. Gningue, Abdou Mr
Director General
Organisme de Presse Sénégalaise
BP 117 DAKAR SÉNÉGAL
TEL: 221 821 1427
FAX: 221 822 0767
168. Koven, Ronald Mr
European Representative
World Press Freedom Committee (WPFC)
9 Place du Président Mithouard
75007 Paris FRANCE
TEL: 331 4778 3988
FAX: 331 4566 8302
email: r.koven@compuserve.com
169. Kreuter Grant, Debra Ms
Co-ordinator Young Media; UN Journalists’
Organization
Palais des Nations
1211 Geneva SWITZERLAND
TEL: 4122 839 2850
email: youngmedia@hotmail.com
170. Manguez, Carole Ms
Paris Match
149-151 rue Anatole France
92300 Levallois-Perret FRANCE
FAX: 331 4134 7451
171. Njoku, Felix Mr
PANA- B P 4056 Dakar SENEGAL
TEL: 221 824 1395 I824 1410
FAX: 221 824 1390
172. Perret, J Mr
Paris Match
149-151 rue Anatole France
92300 Levallois-Perret FRANCE
FAX: 331 4134 7451
173. Rossetti, Fernando Mr
Journalist
Folha de Sao Paulo
AI. Barao de Limeira, 425
4. andar CEP O1 202900 Campos Eliseos
Sao Paulo BRAZIL
TEL: 5511 224 4845
FAX: 5511 224 2285
email: rossetti@uoi.com. br
174. Vieira, Geraldinho Mr
News Agency for Children’s Rights
SDSEd Conic
BI Asala 101
CEP 70 391-900 Brasilia DF BRAZIL
TEL: 61 322 6508
FAX: 61 3224973
email: andi@uol.com.br
website: www. andi. org. br
175. White, Aidan Mr
Secretary General
International Federation of Journalists (IFJ)
226 rue Royale
1210 Brussels BELGIUM
TEL: 322 223 2265
FAX: 322 219 2976
email: i@safety@pophost.eunet. be
website: w. io. org
rn
. . . . . . . . .
43
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44
176. Aftab, Parry Dr
Lawyer, Chief Executive CyberAngels
East 80 Route 4
Paramus, New Jersey 07652 USA
TEL: 1201 845 O100
FAX: 1201 845 6688
email: parry@aftab.com
website: www.afiab.com
177. Callanan, Cormac Mr
ISPA Ireland
ASCONITE
44 Westbury Avenue
Lucan Co
Dublin IRELAND
TEL: 35387 257 7791
FAX: 35387 357 7791
email: cc@aconite.ie
178 Carr, John Mr
Children and Internet Specialist
65, Goddard Place
London N 195 GT UNITED KINGDOM
TEL: 44171 263 9229
FAX: 44171 263 0157
179. Dixon, Ruth Ms
Hotline Manager
Internet Watch Foundation (IWF)
5 Coles Lane
Oakington CB4 5BA UNITED KINGDOM
TEL: 44122 323 7700
FAX: 44122 323 5921
180. Hann, George Mr
ISPA
Austria Verband der Östereichischen
Internetan bieter
Kaiserstrasse 1417
1070 Wien AUSTRIA
TEL: 431 522 3638
FAX: 431 522 3610
email: ofke@ispa.at
181. Kerr, David Mr
Chief Executive
The Internet Watch Foundation (IWF)
East View 5 Coles Lane
Oakington Cambridge, CB4 5BA
UNITED KINGDOM
TEL: 4412 23 7700
FAX: 4412 23 5870
GSM: 0802 45 33 21
email: chie@iwf,org.uk
website: wwwiwforg.uk
182. Le Toquin, Jean-Christophe Mr
Délégué Permanent
Association des Foumisseurc d'Accès à des services
en ligne et a Internet (AFA) C/o Infonie France
Kupka B - Cedex 96
92906 Paris La Défense FRANCE
TEL: 331 4102 8008
FAX: 331 4102 8001
email: úelegue@afa. france.com
website: http:/W. afa-france. com
183. Pober, Arthur Mr
Entertainment Software Rating Board
845 Third Avenue, 14th Floor
New York, NY 10022 USA
TEL: 1212 759 0700
FAX: 1212 759 2223
email: artptp@pouch.com
184. Rogerson, Simon Mr
Director
Centre for Computing and Social Responsibility
Faculty of Computing Sciences and Engineering
De Monfort University The Gateway
Leicester LE1 9BH UNITED KINGDOM
TEL: 4411 6275 7475
FAX: 4411 6254 1891
email: srog@úmu.ac.uk
185. Schneider, Michael Mr
President of EUROISPA
Schneider and Scholemeyer
Law Firm
Dickstr 35
53 973 Hennef GERMANY
TEL: 4922 4292 700
FAX: 4922 4292 7099
-1
186. Alvarez, Marcia Ms
PRELUDE
Responsable d’Etudes
2, Place de la Choletière
91360 Villemoisson France
Tel: 331 6925 1600
Fax: 331 6925 1600
187. Amyot, Fabienne Ms
16 rue Saint Séverin
75005 Paris France
Tel: 331 4634 0246
188. Bangeman, Georges Mr
Pédiatre
8, Bld Sergent Triare
3000 Nirnes France
Fax: 334 6684 5459
189. Casaubon, Jean-Pierre Mr
123 Boulevard Massena
75013 Paris France
Tel: 331 4570 7909
190. Bourgan, Claire Ms
Travailleur Social
3 Villa Arnélie
78960 Voisin le Bretonneux France
Fax: 331 3057 4528
191. Cordier, Bernard Dr
Psychiatre, Chef de Service de Psychiatrie a
Hopital Foch
40 rue Worth BP 36
92151 Suresnes France
192. Coullet, Frédéric Mr
Psychiatre
60 rue Quincampoix
75004 Paris France
Tel: 331 4278 9393
193. De Montalbert, Marc Mr
11 rue Frederic Passy
92200 Neuilly France
Fax: 331 4517 1940
194. Dunaigre, Patrice Dr
Paedo-psychiatrist Psychologist
111 Boulevard Beaumarchais
75003 Paris France
Tel: 331 4027 2223
195. Eisner, Alfred Mr
President
CEO
PO Box 15053
3501 Utrecht The Netherlands
Tel: 3130 273 1478
Fax: 3130 271 7261
196. Gil, Françoise Ms
Sociologist
16 rue de Picpus
75012 Paris France
Tel: 331 4347 4850
197. Honigman, Claire Ms
17, Boulevard de Picpus
75012 Paris France
198. Leroy, Christine Ms
Focal Point for Human Rights
And Child Rights in France
Issy les Moulineaux France
Fax: 331 46 45 36 97
199. Mbogol, Hermine Mr
Gd Boulevard d’lnkermann
92200 Neuilly sur Seine France
Tel: 331 4640 0493
200. Metzger, André Mr
Responable Formation IUFM
9 rue Marcel Proust
95280 Jouy le Moutier France
201. Reidegeld, Jochen Mr
Priest
Action Bosco Sevana
Kirchstrasse 17
59399 Olfen Germany
Tel: 4925 95 434
Fax: 4925 95 822
202. Rodes, Susana Ms
Fitte 1755, 15 C
C P 1428
Buenos Aires Argentina
Tel: 54114 786 67 67
Fax: 54114 766 26 80
203. Silou, Jacques Mr
Médecin
Invariance Noire
16 rue de Moulin de la Pointe
75013 Paris France
Tel: 331 4565 98611 06 1032 7503
204. Vanderputten, Anne Ms
Psychologist-Therapeutist
31 rue Sainte Anne
1420 Braine I’Allend Belgium
Tel: 322 387 0432
. .
45
. . . . . m . . . . .
46
205. Dossow, Rudiger Mr
Administrator
Media Section Directorate of Human Rights
The European Council
Avenue de I’ Europe
67000 Strasbourg Cedex FRANCE
TEL: 333 8841 2000
FAX: 333 8841 2051
206. Kattau, Thomas Mr
Administrator
Council of Europe
Rue de l’Europe
67075 Strasbourg FRANCE
TEL: 333 8841 2284
FAX: 333 8841 3765
207. Kronrnan, Gunvor Ms
Senior Advisor
Nordic Council
PO Box 3043
1021 Copenhagen K DENMARK
TEL: 45 33 96 0200
FAX: 45 33 93 8955
208. Leger, Monique Ms
Chief Administrator of Judicial Affairs of France 3
Representing the European Radio and Television
Union
17- a. Ancienne Route
1218 Grand Saconnex SWITZERLAND
TEL: 4122 717 2505
FAX: 4122 717 2470
209. Swetenham, Richard Mr
The European Commission
Directorate General XII1
Telecommunications, information market
and exploitation of research
Rue Alcide de Gasperi
Office EUFO 1166
2920 LUXEMBOURG
TEL: 3524 3013 2400
FAX: 3524 3013 3190
email: Richard. swetenham@/ux. dg 13. cec. be
210. Tarschys, Daniel Mr
Secretary General
The European Council
Avenue de I’ Europe
67000 Strasbourg Cedex FRANCE
TEL: 333 8841 2000
FAX: 333 8841 2051
211. Abols, Aina Ms
Ambassador of Lithuania
6, Villa Saide
75016 Paris FRANCE
TEL: 331 5364 8510
212. Baker, Rachel Ms
Dept. for Int. Development (DFID)
University of Edinburgh
Georgie Square
Edinburgh EH89LL UNITED KINGDOM
TEL: 44131 650 3940
FAX: 44131 650 3945
213. Boberg, Markus Mr
Head of Section
Ministry of Industry and Communication
10333 Stockholm SWEDEN
TEL: 468 642 2838
FAX: 468 213 794
214. Boury-Govi, Françoise Ms
Adjointe au Chef de Département Enfants et
Jeunes
Ministère de la Jeunesse et des sports
75 rue O de Terres
75739 Paris Cedex 15, FRANCE
TEL: 331 4045 9342
FAX: 331 4045 9292
215. Burkert, Klaus Mr
Landesanstalt fur Rundfunk
Nordrhein-Westfalen
Willi-Backer-Allee 1 O
40227 Dusseldorf GERMANY
TEL: 211 770 0724
FAX: 211 770 0775
216. Castillo, Habmich Mr
Counsellor of Minister
Delegate of Costa Rica to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 2573
217. Champrenault, Catherine Ms
Magistrat
Chargée de Mission en matière de violences
sexuelles en milieu scolaire
142 rue du Bac
75007 Paris FRANCE
TEL: 331 5555 0618
FAX: 331 5555 2855
218. Cooper, Saths Mr
Chairperson - Task Team
Curbing Child Pornography on the Internet
3 Steyn Street
Observatory 2198 SOUTH AFRICA
TEL: 2711 487 1678
FAX: 2711 487 2309
219. Cullen Nial, Mr
Department of Justice, Equality and Law Reform
72-76 St Stephens Green
Dublin 2 IRELAND
TEL: 3531 602 8631
FAX: 3531 602 8634
220. De Oliveira, Maria Jose Marita Ms
Rua Rodrigo Argolo 193 ap 503
Edf Maria Manuela
Rio Vermelho
CEP 41 940 220 SalvadorlBahia BRAZIL
TEL: 5571 240 5189
221. De Roeper, Anton Mr
Secretary for Education
Fratelli Delle Scuole Cristiane
Rome ITALY
222. Fatou, Hélène Ms
Conseil Supérieure de l’Audiovisuel
39 Quai A Citroën
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4058 3640
223. Ganascia, Michele Ms
Substitut du Procureur
Tribunal de Grande Instance de Paris
Boulevard du Palais
75001 Paris FRANCE
TEL: 331 4432 6011
FAX: 331 4432 7859
224. Gerth, Joachim Dr
Landesanstalt fur Rundfunk
Nordrhein-Westfalen
Will¡-Backer-Allee 10
40227 Dusseldorf GERMANY
TEL: 211 770 0724
FAX: 211 770 0775
225. Gicquel, Jean-Bernard Mr
Relations internationales chargé de mission
COFRADE
7 rue St Lazare
75009 Paris FRANCE
TEL: 331 4280 9610
FAX: 331 4280 4719
226. Huhtamäki, Jouko Mr
Inspector General
Finnish Ministry of the Interior
P O Box 257
00171 Helsinki FINLAND
TEL: 3589 160 8290
FAX: 3589 160 3477
email: jouko.huhtamaki@sm.intermin.fi
227. Hujala, Anne Ms
Senior Adviser
Finnish Ministry of Social Affairs and Health
P O Box267
00171 Helsinki FINLAND
TEL: 3589 160 3907
FAX: 3589 160 3809 OR 160 3816
email: anne. hujala@stm.vn. fi
228. Innanen, Tarja Ms
Finnish Ministry of Justice
Law Drafting Department
PO Box 1
00131 Helsinki FINLAND
TEL: 3589 1825 7717
FAX: 3589 1825 76 58
email: tarja.innanen@om. vn. fi
229. Kircher, Ingrid, Ms
Counsellor, Human Rights
Department of Foreign Affairs
Dept 17
Ballhausplatz 1
1010 Vienna AUSTRIA
TEL: 431 53 115 4553
FAX: 431 53 185 212
230. Koukoui, Tola Mr
Permanent Secretary
Ministry of Culture and Communication
Cotonou BENIN
TEL: 229 31 2227
FAX: 229 31 0860
231. Kratsa, Rodi Ms
Member of CA
Voukourestiou str 34
10671 GREECE
TEL: 301 364 7408
232. Lelièvre, Claude Mr
Délégué Général
Les droits de l’enfant et à l’aide à la jeunesse
11 rue de l’Association
1000 Brussels BELGIUM
TEL: 322 223 369
FAX: 322 223 3646
email: dgde@cfwb. be
website: www.internem. be/dgde
m . . . . . . . . . 47
. . . . m .. . . . .
48
233. Manninen, Sami Mr
Finnish Ministry of Justice
Law Drafting Department
PO Box 1
00131 HELSINKI FINLAND
TEL: 3589 1825 7686
FAX: 3589 1825 7658
email: sami.manninen@om. vn. fi
234. Morrosanu, kina Ms
Centrul de Plasament
Str Oneste Nr 3
1900 Timisoara ROMANIA
235. Nababsingh Nimala Ms
Acting Permanent Secretary
Ministry for Women, Family Welfare and Child
Development
CSK Building
Remy Ollierl Emanuel Anquetil Streets
Port Louis MAURITIUS
TEL: 230 240 1377
FAX: 230 240 7717
emai1:m wfwcd@ bo w. intnet. mu
236. Nzeki, Jones Mr
Education Counsellor
Embassy of Kenya
3 rue Freyanet
75116 Paris FRANCE
TEL: 331 5662 2525
237. Osona, Pedro Mr
Charge de Mission
Relations internationales CCE
T-I 20 8142
1040 Brussels BELGIUM
TEL: 322 299 0133
FAX: 322 299 9201
238. Protsenko, Lavissa Ms
Assistante de Député
Douma
Okhotny Ryad, 1
103265 Moscow RUSSIAN FEDERATION
239. Quental, Ana Karen Ms
Brazilian Institute of Tourism (EMBRATUR)
BRAZIL
FAX: 5561 328 6241
240. Rojas, Teresa Ms
Directrice de l’organe Recteur du Systeme de
Protection aux enfants et adolescents
REPUBLIC OF DOMINICA
241. Sansovic, Koraljka Ms
State Institute for the Protection of Family,
Motherhood and Young People
Trg hutze 6
11R-1000 Zagreb CROATIA
TEL: 3851 455 6510
FAX: 3851 455 6510
242. Schenider, Norbert Mr
Director
Landesanstalt für Rundfunk
Willi-Becker-Allee 1 O
40227 Düsseldorf GERMANY
TEL: 49211 7700 7378
FAX: 49211 727 170
243. Shoppe-Mafole, Lyndall Ms
Minister for Communication
South African Embassy
59, Quai d’Orsay
75007 Paris FRANCE
TEL: 331 4555 9237
FAX: 331 4705 5128
244. Taskinen, Sirpa Ms
Development Manager STAKES
The Finnish National Research and Development
Centre for Welfare and Health
P O Box220
00531 Helsinki FINLAND
TEL: 3589 3967 2148
FAX: 3589 3967 2201
email: sirpa.taskinen@stakes. fi
245. Tsuei, Jane Ms
Hong Kong Council of Social Service
Children and Youth Division
G PO Box 474 HONG KONG
FAX: 852 2865 4916
website: www. hkcss.org. hk
246. Veijola, Elsi Ms
Senior Adviser
Finnish Ministry of Education
P O Box 293
00171 Helsinki FINLAND
TEL: 3589 1341 7275
FAX: 3589 1341 6967
email: elsi. veijola@minedu. fi
Y
247. Arambari, Gustavo Mr
Permanent Delegation of Argentina to UNESCO
1 rue Miollis
7501 5 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3438
248. Arthur, Adolphus Mr
Deputy Permanent Delegate
Permanent Delegation of Ghana to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4500 0950
249. Bastos, Ricardo Mr
Permanent Delegation of Brazil to UNESCO
UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
250. Bayegan, Reza Mr
Education Specialist
Permanent Delegation of Iran to UNESCO
1 rue Miollis
75732 Paris Cedex 15 FRANCE
TEL: 331 4568 3300
251. Boerhannoeddin, Mukhtar Mr
Deputy Permanent Delegate
Malaysian Permanent Delegation to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3474
FAX: 331 4273 3352
252. Boyer, Jean-Pierre Mr
Secretary General
French National Commission for UNESCO
57 Boulevard des Invalides
75700 Paris 07 SP FRANCE
TEL: 331 5369 3565
FAX: 331 5369 3223
253. Cailbault, Mireille Ms
Permanent Delegation Belize to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3211
254. Calventi, Laura Ms
Permanent Delegate of the Dominican Republic
to UNESCO
1 rue Miollis
75732 Paris Cedex 15 FRANCE
TEL: 331 4568 2710
FAX: 331 4273 2466
255. Canisius, Peter Prof
German National Commission for UNESCO
Colmantstrasse 15
53115 Bonn GERMANY
TEL: 49 22 860 49 70
FAX: 49 22 860 49 30
256. De AI Buquerque Veloso, Luis Mr
Secretary
Permanent Delegation of Portugal to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3055
FAX: 331 4567 8293
257. Deussen, Christine Ms
Deputy Secretary General
German Commission for UNESCO
Colmantstrasse 15
53115 Bonn GERMANY
TEL: 49 22 860 4918
FAX: 49 22 863 6912
258. Falk, Anders Mr
Secretary General
Swedish National Commission for UNESCO
Ministry of Education and Science
Drottninggatan 16
10333 Stockholm SWEDEN
TEL: 468 405 1951
FAX: 468 411 0470
259. Faxas, Laura Ms
Am bassador
Permanent Delegate of the Dominican Republic
to UNESCO
1 rue Miollis
75732 Paris Cedex 15 FRANCE
TEL: 331 4568 2710
FAX: 331 4273 2466
260. Fernandez, Maria Paz Ms
Permanent Delegation of Chile to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 2952
FAX: 331 4734 1652
261. Filler, Ewald Mr
Head of Division
Representative of the Government
Federal Ministry of Family and Youth
Franz-Josephs-Kai 51
I010 Vienna AUSTRIA
TEL: 431 5347 5245
FAX: 431 513 1679 1041
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50
262. Frana, Lorenzo Mr
Permanent Observer of the Holy Sea to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3313
FAX: 331 4723 6544
263. Germain, Laura Ms
Permanent Delegation of Chile to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 2952
FAX: 331 4734 1652
264. Gonzalez de Duhalde, Hilda Ms
MP of the National Assembly
National Commission of Argentina for UNESCO
Pizzurno 935, piso 1, of 116
1020 Buenos Aires ARGENTINA
TEL: 541 812 9121
FAX: 541 814 5149
265. Gupta, Gauri Shankar Mr
Counsellor
Permanent Delegation of India to UNESCO
1 ,rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 2988
266. Haddad, Chafica Ms
Flrst Secretary
Permanent Delegation of Grenada to UNESCO
21, bis avenue d’Iéna
751 16 Paris FRANCE
TEL: 331 5323 8050
FAX: 331 4952 0014
267. Hector, Hernandez Mr
Consejero
Permanent Delegation of Cuba to UNESCO
1 rue Miollis
75732 Paris Cedex 15 FRANCE
TEL: 331 4568 3412
268. Holmström, Zabrina Ms
Secretary General
Finnish National Commission for UNESCO
Ministry of Education and International Relations
Meritullinkatu 10
P O Box293
00171 Helsinki FINLAND
TEL: 3589 1341 7386
FAX: 3589 1341 6986
email: zabrina. holmstrom@minedu. fi
269. Hoscheit, Jean-Marc Mr
Permanent Delegation of Luxembourg to UNESCO
UNESCO 33, avenue Rapp
75007 Paris FRANCE
TEL: 331 4555 1337
FAX: 331 4551 7229
270. Illuka-Campos, Teija Ms
Permanent Delegation of Finland to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3433
FAX: 331 4306 1902
271. Irving, Carolyn Ms
Permanent Delegation of Australia to UNESCO
UNESCO
Australian Embassy
4 rue Jean-Rey
75724 Paris Cedex 15 FRANCE
TEL: 331 4059 3410
FAX: 331 4059 3416
272. Karikas, Peter Mr
Counselor
Permanent Delegation of Hungary to UNESCO
1 rue Miollis
75732 Park Cedex 15 FRANCE
TEL: 331 4568 2979
FAX: 331 4449 0515
273. Kashani, M Reza Mr
Deputy Delegate
Permanent Delegation of Iran to UNESCO
1 rue Miollis
75732 Paris Cedex 15 FRANCE
TEL: 331 4568 3330
274. Kiekko, Taina Ms
Am bassadeur
Délégation permanente de la Finlande auprès de
l’UNESCO
1 rue Miollis
75732 PARIS Cedex 15 FRANCE
TEL: 331 4568 3433
FAX: 331 4306 1902
275. Klai, Abdelmajid Mr
Communication Adviser
Arab States League
36 rue Fortuny
75017 Paris FRANCE
TEL: 331 4380 6150
FAX: 331 4888 9171
276. Lacoeuilhe, Vera Ms
First Secretary
Embassy of Saint Lucia
UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 2530
277. Lammila, Anne Ms
Deputy Permanent Delegate
Permanent Delegation of Finland to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3432
FAX: 331 4306 1902
278. Leroy Jean Michel Mr
Director
BIT en France
UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3250
FAX: 331 4567 2004
279. Legrand, Sylviane Ms
Deputy Secretary General
Permanent Delegation of France for UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3547
FAX: 331 4734 5505
280. Levasseur, Dominique Ms
Deputy for Political Affairs
Canadian National Commission for UNESCO
350 Albert, Box C P 1047
Ottawa Ontario KI 5V8 CANADA
TEL: 1613 566 4326
FAX: 161 3 566 4405
281. Lindahl, Ingemar HE Amb
Am bassador
Permanent Delegate of Sweden to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3450
FAX: 331 4568 3451
282. Lombard¡, Silvia Ms
Deputy Permanent Delegate
Permanent Delegation of Italy to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3141
FAX: 331 4566 4178
283. Martin-Leyes, Natalia Ms
Counsellor
Permanent Delegation of Colombia to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 2871
FAX: 331 4568 2872
email: N.martin-leyes@unesco. org
284. Matras, Corinne Ms
Deputy for Communication Issues
French National Commission for UNESCO
36 rue La Pérouse
75016 Paris FRANCE
TEL: 331 4317 6620
FAX: 331 4317 6773
285. Mattekki Sylvie Ms
Am bassador
Deputy Permanent Delegate
Permanent Delegation of Switzerland to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3396
286. Mavroidis, Georges Mr
Permanent Delegation of Greece to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3003
287. Metze-Mangold, Verena Prof
Vice-President
German National Commission for UNESCO
Colmantstrasse 15
53115 Bonn GERMANY
TEL: 4922 860 4918
FAX: 4922 860 9730
288. Mgomezulu, Gad¡ G Y Mr
Deputy Permanent Delegate to UNESCO
Embassy of Malawi
20 rue Euler
75008 PARIS FRANCE
TEL: 331 4723 6248
FAX: 331 4723 6248
289. Mhlanga, Josia Mr
Zimbabwe Permanent Delegation to UNESCO
12, Lord Byron
75008 Pans FRANCE
TEL: 331 5688 1600
FAX: 331 5688 1609
290. Misitano, Marina Ms
Deputy Permanent Delegate
Permanent Delegation of Italy to UNESCO
1 rue Miollis 75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3141
FAX: 331 4566 4178
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291. Mo Amaro, Pedro Mr
Permanent Delegation of Uruguay to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3470
292. Moodley, Devandhran Mr
Permanenr Delegation of South Africa to UNESCO
South African Embassy
59, Quai d’Orsay
75007 Paris FRANCE
TEL: 331 4555 9237
FAX: 331 4705 5128
293. Nilsson, Nils Gunnar Mr
UNESCO Executive Board Member
Sydsvenska Dagblatt
Gyllenkroks allé 3
222 24 Lund SWEDEN
TEL: 4640 28 1330 I 12 3787
FAX: 4640 28 1386
ernail: nils. gunnar. nilsson@sydsvenskan. se
294. Nsingui-Barros, Pedro Mr
Counsellor
Permanent Delegation of Angola to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 2976
FAX: 331 4567 5748
295. Ongpin-Recto, Deanna Ms
First Secretary
Permanent Delegation of Philippines to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 2980
FAX: 331 4567 0797
296. Ordoíiez, Marcelo Ms
Permanent Delegation of Colombia to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4968 2871
FAX: 331 4306 6609
297. Patiíio, Jorge Mr
Third Secretary
Permanent Delegation of Panama to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3348
298. Pauken, Emil Amb
Permanent Delegate
Permanent Delegation of Denmark for UNESCO
Embassy of Denmark
77 Avenue Marceau 75116 Paris FRANCE
TEL: 331 4431 2121
FAX: 331 4431 2188
299. Rafn, Niels Erik Mr
Secretary General
Danish National Commission for UNESCO
Frederikcholm Kanal 25
1220 Copenhagen V DENMARK
TEL: 4533 92 5215
FAX: 4533 92 5492
300. Rajapakse, Nadeera Ms
Permanente Delegation of Sri Lanka to UNESCO
1 rue Miollis
75732 Paris Cedex 15 FRANCE
TEL: 331 4568 3030
FAX: 331 4783 2945
301. Santoso, Imam Amb
Deputy Permanent Delegate of Indonesia to
UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 2972
FAX: 331 4566 0237
302. Sebastiani, Pietro Mr
Deputy Permanent Delegate
Permanent Delegation of Italy to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 3141
FAX: 331 4566 4178
303. Sheya, Mohammed S Mr
Deputy Permanent Delegate of The Republic
of Tanzania
13, avenue Raymond Poincaré
75016 Paris FRANCE
TEL: 331 5370 6366
FAX: 331 4755 0546
304. Silletta, Alfredo Mr
Advisor
Presidential Commission on the Family, Women
and Minors
National Commission of Argentina for UNESCO
Pizzurno 935, piso 1, of 11 6
1020 Buenos Aires ARGENTINA
TEL: 541 812 9121
FAX: 541 814 5149
305. Young , Marcel Mr
Adviser
Permanent Delegation of Chile to UNESCO
1 rue Miollis
75015 Paris FRANCE
TEL: 331 4568 2952
FAX: 331 4734 1652
306. Boonpacha, Panudda Ms
Programme Officer
International Labour Organization (ILO)
4, route des Morillons
1211 Geneva SWITZERLAND
TEL: 4122 799 8181
FAX: 4122 799 8771
307. Brisset, Claire Ms
Head of Information Division
French Committee for UNICEF
3 rue Duguay-Tronin
75006 Paris FRANCE
TEL: 331 4439 7734
FAX: 331 4439 7778
308. Brizard, Patrice Mr
Comité français
UNICEF
3 rue Duguay-Trovin
75006 Paris Cedex 06 FRANCE
TEL: 331 4439 7735
309. Calcetas-Santos, Ofelia Atty
UN Special Rapporteur
Suite 201, Jovan Condominium
600 Shaw Boulevard
Mandaluyong MetroManila PHILIPPINES
TEL: 632 533 3449 or 426 0494
FAX: 632 533 03 51 or 426 0641
310. Connolly, Mark Mr
Health Promotion Advisor
Department of Policy, Strategy and Research
Joint United Nations Programme on HIVIAIDS
(UNAIDS)
20 Avenue Appia
1211 Geneva 27 SWITZERLAND
TEL: 4122 791 4461
FAX: 4122 791 4741
email: unaids@unaids.org
websit: http:í,,. unaids.org
311. Frangialli, Francisco Mr
Director-General
World Tourism Organization (WO)
Captain Haya, 42
28020 Madrid SPAIN
TEL: 3491 567 8100 120
FAX: 3491 571 0757
email: omtweb@world-tourism.org
website: w. world-tourism.org
312. Hansenne, Michel Mr
Director-General
International Labour Organization (ILO)
4, Route des Morillons
1211 Geneva SWITZERLAND
TEL: 4122 799 6111
FAX: 4122 799 6344
313. Jankanish, Michele Ms
Working Conditions and Environment
Department
International Labour Organization (ILO)
4, Route des Morillons
1211 Geneva SWITZERLAND
TEL: 4122 799 6876
FAX: 4 122 799 6344
314. Kane, June Ms
Consultant
UNICEFICommission Européenne
1 rue Jean-Violette
1205 Geneva SWITZERLAND
TEL: 4122 328 2785
FAX: 4122 329 0310
315. Karp, Judith Ms
Vice Chairperson
Committee on the Rights of the Children
9 Tel Hai St
Jerusalem 92107 ISRAEL
TEL: 9722 628 1908
FAX: 9722670 8714
316. Krech, Ralph Mr
Crime Prevention and Criminal Justice Division
United Nations Office, Vienna
P O Box 1400 Vienna AUSTRIA
TEL: 4312 345 4283 OR 6060
FAX: 4312 345 5898
317. Mason, Sandra P Ms
Chairperson of the Committee on the Rights
of the Child
United Nations High Commissioner's Office
for Human
Rights (UNHCHR)
Palais des Nations
8-14 Avenue de la Paix
1211 Geneva 10 SWITZERLAND
TEL: 4122 917 9240
FAX: 4122 917 9012
318. Muntarbhorn, Vitit Prof
Former UN special Rapporteur
Faculty of Law
Chulalongkorn University
Phayathai Road, Bangkok 10400 THAILAND
TEL: 662 218 2065
FAX: 662 215 2604
319. Shaw, Robert Mr
I EDIAdvisor
Global Information Infrastructure
Information Services Department
International Telecommunication Union (ITU)
Place des Nations
1211 Geneva 20 SWITZERLAND
TEL: 4122 730 5111 to 730 5338
FAX: 4122 733 7256 or 730 5337
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54
320. Yushkiavitshus, Henrikas Mr
Assistant Director General
Communication Division
email: h. yushkiavitshus@unesco.org
website: w.unesco.orghebworid
321. Sayyad, Ahmed Mr
Assistant Director General
Bureau for External Relations
322. Fall, Babacar Mr
Director
Communication Division
email: b. fall@unesco.org
website: w. unesco. orghebworid
323. Arnaldo, Carlos Mr
Chief , Communication Policies and Research
Communication Division
email: c.amaldo@unesco.org
website: www.unesco.org/webworidchildscreenhdex.
html
324. Panevska, Iskra Ms
Communication Division
email: i.panevska@unesco.org
website: w. unesco.org/webworld
325. Kwame Boafo Mr
Communication Division
email: k. boafo@unesco.org
326. Kaliwo, Gervasio Mr
Communication Division
email: g. kaliwo@ unesco. org
327. Gonzalez, Rosa Ms
Communication Division
email: r.gonzalez@unesco.org
328. Fuentes Camacho, Teresa Ms
Information and Informatics Division
email: t. fuentes@unesco.org
329. Combes Bernard Mr
Early Childhood, Education Sector
email: b. combes@unesco. org
330. Nitti, Maria Luisa Ms
Research and Policy Unit,
Division of Social Sciences
331. Irsheid, Basura Ms
Chef d’Unité
Unité Ambassadeurs de bonne volonté,
Conseillers, Fonds Arabes (CABIHGA)
TEL: 331 4568 1467
332. Dorkenoo, Massan Afi Mr
Associate Expert
Programme d’education des enfants en situation
difficile
333. Frederiksen, Anne Mette Bragh Ms
Consultant, Communication Division
334. Coloma, Francisco Mr
Consultant, Communication Division
335. M’raim, Malika Ms
Consultant, Communication Division
336. Chokkam-S. Dour, Shama Ms
Secretary, IPDC
337. Ngabire-Ndiaye, Josephine Ms
Secretary, Communication Division
338. Frank, Jeanine Ms
Secretary, Communication Division
339. Philaphandeth, Karin Ms
Secretary, Communication Division
340. Tuscherer, Katicza Ms
Secretary, Communication Division
Couverture : Farideh Emadzadeh
UNESCO Division de la Communication
1, rue Miollis
75015 Paris
Fax: +33 1 45 68 55 85
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