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"Hô?


OEUVRES<br />

COMPLÈTES<br />

D'HIPPOCRATE.<br />

IX


PARIS. — IMPRIMERIE DE CH. LAHURE ET C"<br />

Bues de Fleurus, 9, et de l'Ouest 21


OEUVRES^*-*tJ*t*»Cw<br />

COMPLÈTES " //% f £m9 Afii È g<br />

DHIPPOCRATE,<br />

TRADUCTION NOUVELLE<br />

AVEC LE TEXTE GREC EN REGARD,<br />

COLLATIONNÉ SUR LES MANUSCRITS ET TOUTES LES ÉDITIONS;<br />

ACCOMPAGNÉE D'UNE INTRODUCTION,<br />

DE COMMENTAIRES MÉDICAUX, DE VARIANTES ET DE NOTES PHILOLOGIQUES,<br />

Suivie d'une table générale des matières;<br />

PAR É. LITTRÉ,<br />

DE L'INSTITUT (ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES),<br />

DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE ET DE LA SOCIÉTÉ DE BIOLOGIE DE PARIS,<br />

DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE MUNICH,<br />

DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE HALLE,<br />

DE LA SOCIÉTÉ MÉDICALE D'ATHÈNES,<br />

ET MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE HERCULANÉENNE D'ARCHÉOLOGIE.<br />

TOME NEUVIEME.<br />

Tôt; TÛV TtaXatôW àvSpûv<br />

â[i.t).Y)"fai Ypâji.ij.atTi<br />

PARIS,<br />

J. B. BAILLÏERE ET FILS,<br />

GAL.<br />

LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DE MÉDECINE,<br />

RUE HAUTEFETJILLE, N° 19;<br />

LONDRES, HIPP. BAILLIÈRE, 219, REGENT-STREET ;<br />

NEW-YORK, BAILLIÈRE BROTHERS, 4*0, BROAD-WAY i<br />

MADRID, C. BAILLV-BAILLIÈRE, PLAZA DEL PRINCIPE ALFONSO, 16.<br />

1861.


IIPOPPHTTKON.<br />

BIBAION TO AEYTEPON.<br />

PRORRHETIQUE.<br />

LIVRE DEUXIÈME.<br />

ARGUMENT.<br />

Ce livre présente un véritable problème. Les critiques anciens,<br />

du moins Érotien et Galien ', ont déclaré qu'il ne leur<br />

paraissait pas être d'Hippocrate ; malheureusement aucun des<br />

motifs qui autorisaient cette décision ne nous a été transmis,<br />

de sorte que nous ne pouvons apprécier quelle en est la valeur.<br />

Mais ils restent, bien qu'ignorés ; si on les connaissait,<br />

il serait possible qu'on les trouvât faibles et qu'on n'en tînt<br />

aucun compte ; ne les connaissant pas, on demeure suspendu<br />

entre des dires formels et l'étude intrinsèque du livre<br />

qui porterait à le mettre te plus près possible des ouvrages<br />

vraiment hippocratiques. Le style, l'ironie, le grand sens,<br />

l'habileté pratique, suggèrent des rapprochements que, d'un.<br />

autre côté, Érotien et Galien interdisent.<br />

La doctrine hippocratique tendait à développer te pronostic;<br />

et, comme les meilleures choses ont leur abus, il dut se produire<br />

des médecins prédisant à tout bout de champ ce qui ne<br />

pouvait être prédit. C'est contre ce faux pronostic que l'auteur<br />

a dirigé le préambule de son livre. De tous ceux que l'on cite<br />

'T. I, p. 410.<br />

TOM. IX. '


2 PRORRHETIQUE. LIVRE DEUXIÈME. ARGUMENT.<br />

pour l'exactitude de leurs prédictions, avec tes uns il a conversé;<br />

pour les autres, il a parlé avec leurs enfants et leurs disciples,<br />

ou il a consulté leurs écrits. Cette enquête lui a montré que te<br />

merveilleuse exactitude qu'on vantait n'avait rien de réel. On<br />

remarquera ce qui est dit des enfants des médecins ; c'était, en<br />

effet, la règle en ces temps que les pères instruisissent leurs<br />

fils dans la médecine. On remarquera aussi te mention de livres<br />

médicaux; la littérature médicale n'était point pauvre dès<br />

cette haute antiquité ; et, comme j'ai eu souvent l'occasion de<br />

le rappeler, la Collection hippocratique n'est qu'un fragment<br />

d'une production qui avait été active.<br />

L'auteur, § 14, dit qu'il a écrit sur les maladies aiguës, et,<br />

par te contexte, on voit qu'il s'agissait du pronostic de ces<br />

affections. Nous avons dans la Collection hippocratique un<br />

traité que tous les critiques anciens et modernes ont attribué à<br />

Hippocrate. Serait-ce, malgré tes assertions d'Érotien et de<br />

Galien, à ce livre qu'il serait fait allusion ? Quoi qu'il en soit,<br />

le Deuxième Prorrhétique en est le pendant pour tes maladies<br />

chroniques; et il pourrait porter le titre de Traité du Pronostic<br />

dans les affections de longue durée.<br />

Bien que l'auteur écarte avec une ironie dédaigneuse tes<br />

folies de la prédiction médicale, néanmoins, en véritable médecin<br />

hippocratique, il attache le plus grand soin à l'enseignement<br />

de toutes tes conditions qui la rendent réelle et effective.<br />

Il se sert même, pour en caractériser te succès, du mot àyô>vis\j.a<br />

(lutte, prix du combat), mot qui n'est pas étranger au<br />

reste de la Collection ; car on te trouve dans te livre des Articulations,<br />

en ce passage :


PRORRHÉTIQUE. LIVRE DEUXIÈME. ARGI MENT. \i<br />

tion, qu'il ne résultera de cette lésion aucun dommage, ni grand<br />

ni petit, pour l'épaule, mais que cet endroit sera déformé<br />

(§13). Et § 41 : «C'est là (dans les maladies chroniques<br />

du poumon et les tubercules des vertèbres), c'est là que<br />

sont, au sujet des incurvations de l'épine, tes pronostics les<br />

plus satisfaisants sur ce qui doit arriver. » Rien ne cadre<br />

mieux avec l'esprit du Deuxième Prorrhétique que ces prédictions<br />

empruntées au livre des Articulations. Dans le Régime<br />

des maladies aiguës, § 1, il est parlé de ce que le médecin<br />

doit connaître sans que te malade te lui dise ; c'est cela<br />

même qui est l'enseignement du Deuxième Prorrhétique et du<br />

Pronostic.<br />

Dans ce même Prorrhétique, § 3, on lit : «Touchant avec les<br />

mains te ventre et les veines, on est moins exposé à se tromper<br />

qu'en ne tes touchant pas. A propos de ce passage, j'ai dit,<br />

t. I, p. 410, qu'il paraissait indiquer l'usage de la sphygmologie,<br />

et que, comme la sphygmologie est postérieure à Hippocrate,<br />

c'était une mention qui venait à l'appui des dires<br />

d'Érotien et de Galien. Mais une plus longue familiarité avec<br />

te Collection hippocratique m'a appris que j'avais attribué au<br />

passage en question un sens trop déterminé ; car, sans avoir te<br />

sphygmologie, qui en effet leur est postérieure, ces anciens<br />

médecins avaient noté en différentes régions du corps tes battements<br />

des artères, dites veines par eux, et ils y portaient<br />

la main. L'expression de toucher les veines , insuffisante pour<br />

caractériser la sphygmologie, est tout à fait concordante avec<br />

les observations et la pratique des Hippocratiques.<br />

Le Deuxième Prorrhétique, §17, recommande, quand la gorge<br />

se remplit de sang, d'examiner si une sangsue n'est pas fixée aux<br />

parois. Des critiques anciens, mettant en doute le fait, avaient<br />

songé à expliquer le mot grec par toute autre chose que sangsue,<br />

par une lésion, une ulcération quelconque. Mais des observations<br />

très-exactes ont prouvé qu'un pareil accident causé<br />

par des sangsues qui s'introduisent pendant qu'on boit l'eau<br />

d'une fontaine ou d'un étang n'est point absolument rare.


4 PRORRHÉTIQUE. LIVRE DEUXIÈME. ARGUMENT.<br />

L'auteur hippocratique, pour sa part, en avait été^témoin et<br />

•l'a brièvement noté.<br />

Ojn, lit dans te Deuxième Prorrhétique, § 40 : « Les douleurs<br />

survenant aux éjjaules et qui, descendant dans les bras, produisent<br />

des engourdissements et des douleurs, n'ont pas d'apostases,<br />

mais elles guérissent avec le vomissement d'une bile noire. »<br />

Et un peu plus lojn : « Les douleurs qui demeurent là (aux<br />

épaules) ou même qui vont au dos se dissipent par un vomissement<br />

de pus ou de bile noire. » Ces passages mettent sous<br />

une forme générale les cas particuliers que voici :<br />

Ép. v, 92 : Épicharme, vers le coucher des Pléiades, ressentit<br />

une douleur à l'épaule, une pesanteur dans le bras, de<br />

te stupeur ; vomissements fréquents ; eau pour boisson.<br />

Ép. vu, 48 : Pisistrate eut à l'épaule une douleur et une<br />

pesanteur qui persistèrent longtemps sans l'empêcher de se<br />

lever et, du reste, de se bien porter. En hiver, il fut pris d'une<br />

douleur considérable dans le côté avec chaleur, toux et expectoration<br />

d'un sang écumeux ; de plus râlement dans la<br />

gorge ; mais il supportait bien son mal, et avait toute sa connaissance.<br />

La chaleur cessa; et en même temps l'expectoration<br />

et le râle ; et vers le quatrième ou le cinquième il fut guéri.<br />

De quelque manière que l'on considère les Épidémies, tout<br />

prouve que ce fut un ample magasin d'observations et de matériaux<br />

où nos auteurs eurent tes éléments de leur expérience et<br />

de leurs généralisations.<br />

BIBLIOGRAPHIE.<br />

MANUSCRITS.<br />

2254 = D, 2144 = F, 2141 = G, 2142 =• H, 2140 =<br />

I, 2143 = J, 2145 = K, Cod. Serv. ap. Foes = L, Iinp.


PRORRHETIQUE. LIVRE DEUXIÈME. ARGUMENT. 5<br />

Corn. ap. Mack = K', Imp. Samb. ap. Mack = P', Cod. Fevr.<br />

ap. Foes = Q', Cod. Monac. LXXXI = U », 2332 = X, Cod.<br />

Opsop. = a, Cod. Ambrosianus B, 108 = p s .<br />

ÉDITIONS, TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES.<br />

'iTCT-oxpa-cou-, àcpopiajxwv jîiêXi'a Ç, itpoYvwaTixi, xioaxat Ttpoyvt!)-<br />

«ei-j, -**pop'^Y)TtxSv piëXîa p, itspl ivunrvîwv, Ô'pxoç. Paris, ap. Morelium,<br />

ib57, in-12. — Opsopœus. Voy. t. II, p. 106. — Heurnius,<br />

1607. Voy. t. IV, p. 150. —J. W. Wedel, programma<br />

de morbo phceniceo Hippocratis. Jenae, 1702, in-4. Réimprimé<br />

dans E. G. Baldinger, Selecta doctorum virorum opuscula in<br />

quibus Hippocrates explicatur, denuo édita. Gœtting., 1782,<br />

p. 215-222. — The pronostics and prorrhetics of Hippocrates<br />

translated from the original greek, with large annotations critical<br />

and explanatory, to which is prefixed a short account of<br />

hte life of Hippocrates, by John Moffat. Lond., 1788, in-8.<br />

1 Voy. t. V, p. 76. Je dois la communication des variantes de ce traité<br />

à l'inépuisable complaisance de M. le docteur Daremberg.<br />

1 Je dois encore cette collation à M. Daremberg.


nPOPPHTIKON.<br />

BIBAION TO AEÏTEPON.<br />

i. TôJv ÎY)Tpîôv wpop'^YÎoiEi; * àrtctyyikkovxai svyyai xe xa\ xaXal<br />

xa't QauLtaoral, ofaç lyto fi.lv oùV aùxoç TcpoEÎTcov OUT' .aXXou TOU<br />

Yjxoucja irpoXÉYovToç. Eîol S' aÙTwv at ft.lv TOiaîoV avôpwTcov SOXEEIV<br />

* ôXÉÔpiov elvat xai TOJ ÎY)Tpw x |AEXES«IVOVTI aoTs'ou xai TOTCIV aX-<br />

Xoioiv, sTceicriôvTa SI îr,Tpôv ?TEpov îîitsïv 8ti b fi.lv avÔptoTCOç oùx<br />

cÎTcoXeÎTai , ôcfôaXjxtov oe rucpXôç écriai xai Ttap' eTepov SoxéovTa<br />

8 Tcay^âxo)- eyeiv eweXôo'vTa -rcpOEnteîv * TOV LUV avOptoTcov àvasxi]-<br />

OECÔai, X"P a ^ X WA ^ V ^5 Elv xai 5 aXXo- Ttp OOXEOVTI où TrEpt£UEo8ai<br />

et7teïv aôTov u.lv byiéa Éo-ecrôai, TWV ol Troowv TOÙÇ SaxTuXou; [i.eXav-<br />

OE'VTKÇ àTcooaTCYÎcfÊffOat * xal TaXXa TOiouTo'TpoTia itpop^Yjjxara Xï^ETat<br />

iv TOlOUTElp Ttjj EÏSSI. "ExEpOÇ SI Tfo'ltOi; 6 TCpOp^YlOlOÇ, a)VeO|As'vOlCrî TE<br />

xal 8ta-*cpYi*;oo(jiévoiai 7tpoenrEÎv 7 TOÎOI (AEV OavaTOuç;, TOTOI SE jxavîac,<br />

Toïcrt Sa aXXaç vouoou;, lui itaoi TOUTOIOÎ 8 te xai Toîat TrpoTe'poici<br />

j-po'votai Trpo-pY)TÎÎ[Eiv xai Ycâvra )ai * TOUTOJV irâvTtov<br />

oôSÈv XavOâvEt, *" oùS' £i -jjjuxpôv TI EIY) AiteiQriGaç wvflpio-roç.<br />

J E-t. DP'Q'. —Tjyyâ TI xai xaXà xal 8auu.a


PRORRHETIQUE.<br />

LIVRE DEUXIÈME.<br />

1. (Critique des exagérations qui courent dans le monde touchant<br />

l'infaillibilité prétendue de pronostics médicaux relatifs :<br />

1" à la terminaison inattendue de certaines maladies ; 2° à P invasion<br />

de maladies que rien en apparence ne fait prévoir ; 3° à<br />

la connaissance des moindres écarts dans le régime. L'auteur<br />

a pour but d'indiquer les signes qui permettent de prédire la<br />

guérison ou la mort élu malade, U: longueur ou la brièveté du<br />

mal, et la formation des dépôts.) On cite des prédictions de<br />

médecins, fréquentes, belles, merveilleuses, et telles que je<br />

n'en ai ni fait moi-même ni entendu faire à aucun autre. En<br />

voici une espèce : Un malade paraît sans ressource et au médecin<br />

qui le soigne et aux autres personnes ; survient un second<br />

médecin qui déclare que te malade ne succombera pas,<br />

mais qu'il perdra la vue ; ou bien, venant chez un autre malade<br />

qui semble au plus mal , il prédira que le patient s'en tirera,<br />

mais sera estropié d'un bras ; à un autre qui ne semble pas<br />

devoir réchapper, il dira que la santé se rétablira, mais que<br />

les orteils devenus noirs tomberont en pourriture ; et ainsi des<br />

autres prédictions de ce genre qu'on rapporte de cette façon.<br />

Une autre manière de prédiction est d'annoncer aux gens dont<br />

te métier est de faire des entreprises et des affaires, aux uns la<br />

mort, aux autres la folie, à d'autres d'autres maladies, prophétisant<br />

pour toutes ces choses comme pour les temps antérieurs<br />

sans jamais commettre d'erreur. On rapporte encore cet<br />

autre mode de prédiction : Chez les athlètes et chez ceux qui<br />

prennent de l'exercice et de la fatigue pour cause de maladie,<br />

connaître s'ils ont omis quelque portion de leur nourriture, ou<br />

mangé quelque chose en dehors du régime, ou trop bu, ou<br />

trop peu marché ou fait quelque acte vénérien; rien de tout


8 PRORRHÉTIQUE.<br />

1 OUTWÇ ii;Y)xptgw-*8ai OÔTOI itâvxec, oî Tpoitoi kéfovxai TWV -Kpoppr\-<br />

OIWV.'EYIO SI ToiaÛTa ft.lv où [xavTeûcro[*.ai, oYifxeïa SI ypâ. otoi xp*|<br />

TEX(Aaipso*8ai TOUÇ TE &Y t£ ' a *i Io*o|*.6vouç, TWV àv8pw*rwv xai TOUÇ aito-<br />

ÔavoujAÉvou-, TOUÇ TE Èv ! OXI'YW ypôvu> Y) iv iroXXÔJ byiéac, E'-*0|*.ÉVOU;<br />

r) 3 àTcoXoupvÉvouç; • ysYpoHTTai &é pioi xai itep\ âtTUOOTacrîwv (S)ç XP"!<br />

lTci"fXE'7tTE-r8ai IxaoTa;.<br />

%. &oxew SI xat Toùç; 7CpoenrovTaç irepi TE TWV *--U>XWTIWV xai<br />

TWV aXXwv TWV TOIOUTEWV YJSY) àirooTYjpiÇofAE'vou TOÛ vocrriitaToç TrpoEi-<br />

7CEÎV, xai 8r\kov 6 IO'VTO; OTI où TcaXivSpopicrsi 9] à-Toaraciç, EI TOp<br />

vo'ov éïyov, TTOXO jxSXXov r\ izp\v ap^EoOai TYJV a-r.ônxamv YIVOUEVY)V.<br />

'EX-TIÇI.) SI xai TaXXa 6 7rpop£Y]8Y)vai àv8poj7nvwT£p>


LIVRE DEUXIEME. !)<br />

cela n'échappe, quand bien même il n'eût été commis qu'un<br />

petit écart. Telle est l'exactitude qu'on rapporte de tous ces<br />

modes de prédiction. Pour moi, je ne ferai point de telles divinations<br />

, mais j'écris les signes par lesquels on doit conjecturer,<br />

parmi tes malades, quels guériront et quels mourront,<br />

quels guériront et quels mourront en peu ou en beaucoup de<br />

temps. Je traite aussi des dépôts et comment il faut considérer<br />

chacun d'eux.<br />

2. (Rectification de ces pronostics relatifs aux terminaisons<br />

inattendues et aux maladies inattendues également. Remarque<br />

de l'auteur sur l'incapacité des gens du monde à juger ou même<br />

à relater les faits médicaux.) Au demeurant, je pense que<br />

ceux qui prédisent au sujet des membres estropiés et du reste<br />

ont parlé, s'ils avaient du jugement, quand la maladie s'était<br />

fixée et quand il était clair que le dépôt ne rétrocéderait point,<br />

mais non pas quand te dépôt commençait à se faire. J'espère<br />

aussi que les autres prédictions sont plus conformes à la faiblesse<br />

humaine que celles qu'on rapporte touchant les entrepreneurs<br />

et les gens d'affaires, à savoir des morts, des maladies<br />

et des folies. Voici comment j'imagine que tes choses se<br />

sont passées ; et à celui qui ambitionne ce genre de succès il<br />

n'est aucunement difficile de prédire. D'abord qui ne connaîtrait<br />

tes hydropiques et les phthisiques ? Puis on ne serait pas long à<br />

découvrir ceux qui doivent délirer si l'on savait quels sont disposés,<br />

de naissance, à ce mal ou en ont déjà éprouvé des atteintes ;<br />

car, si ces gens étaient adonnés au vin ou mangeurs de viande,<br />

s'ils veillaient, s'ils s'exposaient sans raison au froid ou au chaud,<br />

il y aurait beaucoup de chances pour que de tels genres de vie<br />

provoquassent chez eux le délire. Et les hémorrhoïdaires, si on<br />

les voyait en hiver boire beaucoup et avoir bonne couleur, ce<br />

HJU. - T'Î àv «*yvoÎY| a. — •' "Tapaçpov^navTaç vulg. - TcapacppovYJo-ovTaç K'.<br />

-Cette correction paraît très-sûre; et, sans Padmettre dans leur texte,<br />

Opsopœus et Foes l'ont admise dans leur traduction . deliraturi. - TCOUXÙ<br />

Lind. -Xav6xvsi J. — '^oùcr. Lind., Mack. - O-UYYEVÈ; Mack.-OIVOÇXÛYE:<br />

\u\%. - otvo-jXvYeç J, Frob., Ops., Lind., Mack.- olvô-jXoiYeç, HKU. - xpEtoçf-aYotEV<br />

J. — l3 xaî àXoY'arto a.-àXoyio-ra) Calvus. - 6|IIXÉÏEV Aid., Frob.


1 0 PRORRHÉTIQUE. -<br />

Toù; re ' xkç alptop^oioa; iyovxui, et TIC Ôptpr) TOÛ xeipuôvoç * woXu-<br />

TTOTEOvtaç TE xai evypôove, lima;, eo*Tt Tcpoenteïv à|A*pl TOÙTWV É; ykp<br />

xb i*p XKtafâayrivau xb alpia -roXXal EXTC(8E;, &sxe â-^po'bu; TE xai<br />

OSaXéou; ÔTT.0 T-J)V 8 8epe£Y|v TOUTOU; eîvai. 'AXkk ypr\ TCPOXE'YEIV xaTa-<br />

(xavdâvovTa TcàvTa TaÛTa, SOTIÇ TWV *TOIOUTÉWV È7ri8u(j.eEi aYwvt-<br />

sfiixmv • isx\ ykp ix TWV Y^YP a ' JL r ( '^ v(>>v "rcpoetirEÎv xai SavaTov xat<br />

;j.aviY)v xai sùeÇtYjv. Eî*rotu.i 8' av xai àXXa Ttà(i.TcoXXa TOiaÛTa, 5 àXXa<br />

Ta eÙYVo)o*TOTaTa ÉSO^E' JAOI ypi^ai - outj.ëouXcuw Si u»; owcppove-<br />

OTTOITOU; Etvat xai iv TYJ aXX**j TS/VY| xai Iv TOTOI TOIOUTOIOI -rtpopp^-<br />

pta-rt, yvôvxae, Sxi STCITUJ-WV ft.lv av TI; TOÛ TrpoppTQUaTO; 6 8auu.ao-6eiY]<br />

uTcb TOÛ ÇUVIOVTO; C T apiapTwv 8' av TI; TTpb; TW (xioEÎoSai<br />

x&yj àv xai |*.£lu.Y)V5'vat SO^EIEV. ~ûv S-?j Evsxa XEXEUW tjwcppôvw; Ta<br />

wpop^iQpiaTa TCOiEEcBai xai TÔXXa 8 iràvTa xaÛTa * xatToi Y^ àxoùw<br />

xai ôpw OUTE xpîvovTa; op8w; TOÙ; àv8pwitou; tk keyôfuevi te xai<br />

TcotEÙpiEva Iv TYJ xéyvr\ oùV à-rtayyikkovxaie,.<br />

3. 'Apwpl SI TWV Y u r*' va Co , A£vu)v xat TaXaiTtwpEovTwv Ta; -xèv<br />

àtpexeîa; Ta; XEYOjAEva; w; XE'YOUOUV ot XE'YOVTE; OUTE SOXE'W EÎvat,<br />

OUT' eï TI; SOXEEI , xwXùw SOXEEIV * OTCO *nf]txEÎou jxèv ykp oùSsvb;<br />

9 pXâirTETai Ta (rttovorift.a.x'x OUTE xaXoû OUTE xaxoû, w -yjpi) Tcicmùo-avïa<br />

EiSs'vai SÏTE ôp8w; àTCirçYY e ^ Tat e ' T ' °** " "^o*; SE ,0 IX7*:OIE'EI TW pou-<br />

XOU-EVW TCIOTSÛEIV, où ykp IptifoSwv tstaftxti. Aoxs'w SE aÙTwv EI TI<br />

àXY)8È; XéYSTat 9\ "TWVSE TWV Trepl TOÙ; Y u . ul va(ou.s'vou;, 9] Ixsivwv<br />

TWV TtpÔTïpov yi^pa^fiéviav, TtpwTOv piÈv TWV OYI(XEI(OV " wv XE'YW<br />

TExu.Y)pao8ai 18 -SOÛTO YVOVT», êitevt'x svSoiacrtw; TE xat àvdpwirtvw;<br />

-tpoEiTCEÏv, Su-a Sa xa\ TOÙ; à-TafYéXXovxac TepaTwSetJTE'pw; SIYJYEÎ-<br />

o6ai 9] «'*; iyéveto. " 'EITEI oùS' IV xysi voûffoic-iv EÙTCETE; yivûsxe-.v<br />

xk au.apTYJj-.ara • xai TOI xaToîx£ivT«î ye oî av8po*-roi xai SiauYyxacrtv<br />

1 Ta; DH1JX, Aid., Frob. -Ta; om. vulg. — > -JIXOTCOTÉOVTO; H, al. manu.<br />

— 3 8EP'Y)V Xa, Lind. — ' TOIOÛTUV JU. — * àXXà xai Ta DX. -ivÉSoU X.—<br />

6 8a\j(Aa


LIVRR DEUXIÈME. 1 1<br />

serait te cas de prédire ; car la probabilité est grande que te<br />

sang Huera au printemps, de sorte qu'à l'été ils seront décolorés<br />

et pleins d'eau. Mais c'est bien informé de tout cela que<br />

doit prédire celui qui désire de tels succès ; car, à l'aide de ce*<br />

qui est écrit, il y a lieu de pronostiquer et te mort et la folie et<br />

la santé. Je pourrais ajouter bien des cas semblables, mais j'ai<br />

voulu écrire seulement ce qui est te plus connu. Toutefois je<br />

conseille d'être singulièrement réservé tant dans te médecine<br />

en général que dans ces prédictions, bien persuadé que, le pronostic<br />

réussissant, on serait admiré par un malade intelligent,<br />

mais que, échouant, on serait, outre la haine, exposé à passer<br />

pour fou. En conséquence, je recommande de se prononcer<br />

avec réserve sur les pronostics et sur tout le reste de ce genre.<br />

Et, de fait, j'entends et je vois que les gens ne savent ni juger<br />

ni relater ce qui se dit et se fait dans l'art médical.<br />

3. (Rectification des jugements merveilleux portés sur les<br />

écarts de régime.) Quant aux exercices et aux fatigues, les<br />

exactitudes prétendues que rapportent ceux qui en parlent, je<br />

n'y crois point ; et, si quelqu'un y croit, je ne l'empêche pas ;<br />

car tes opinions ne sont contredites par aucun signe, bon ou<br />

mauvais, qui, inspirant confiance, fasse connaître si la chose<br />

est relatée bien ou mal. Du reste il est, à qui veut, permis de<br />

s'y fier ; je ne m'y oppose pas. Toutefois, s'il y a quelque chose<br />

de vrai dans ce qu'on raconte soit pour les prédictions relatives<br />

aux exercices, soit pour les autres que j'ai citées auparavant,<br />

je pense d'abord qu'on a prononcé la prédiction en connaissant<br />

les signes dont je parle, puis qu'on l'a prononcée avec<br />

les doutes que comporte la faiblesse humaine, et en même<br />

sens équivalent, même dans le texte de vulg.- e\te où Aid. Ops—*} oC DP'.<br />

— I0 ÈXTtoii-o R'. — " Tûv 8Ê TÔV Mack. — " ôv XE'YU H, in marg- -&v<br />

Xêytù om. vulg. — 13 TOÛTOV vulg.-TOÛTOV ne peut rester; je lis TOÛTO.ivSuae-TÛ;<br />

HIU. - àitaYYsXovTaç H. - TEpaTioSEorÉpou; vulg. -T=parto8co-T'ptoç<br />

J, probat Foes in not., Lind., Mack. - èfévovTO vulg. - iyivexo<br />

DFGHIJK (U in correct.), Aid., probat Foes in not. — « *TCI (sicJoùS' *h K',<br />

Mack.-oùâÈv vulg.-oOSà iv L.-où8'£v H, Ops.


12 PBORBHÉTKJUE.<br />

SXiYOTpôopoiffi j^pwvTai, &sxe -AYI TrapiTcoXXa ' 8EÏ 8pao8at ùTro**xe-*-To-<br />

(JIEVOV TOV (XEXESaivovTa. Of ft.lv *ykp Trîvoucri |AÔ'VOV, oi SI ***po; <br />

itlveiv 3 Y| p%>


L1VHE DEUXIÈME. 13<br />

temps que les narrateurs font te chose plus merveilleuse qu'elle<br />

n'a été. En effet, même dans les maladies, il n'est pas aisé de<br />

reconnaître les écarts ; et pourtant tes malades sont gisants, ils<br />

usent d'un régime qui nourrit peu, de sorte que le médecin qui<br />

tes examine n'a pas beaucoup de points à considérer. Les uns<br />

ne font que boire; les autres, outre la boisson, prennent du<br />

potage ou très-peu d'aliment. En cet état, nécessairement, ceux<br />

qui boivent trop ont la respiration plus gênée ou urinent davantage<br />

; ceux qui prennent trop de potage ou d'aliment ont<br />

plus de soif et de fièvre ; enfin, ceux qui useraient immodérément<br />

et de la boisson et de la nourriture auraient, outre<br />

la fièvre et la dyspnée, le ventre tendu et plus gros. Il est<br />

loisible d'explorer très-bien tout cela et le reste à l'aide des<br />

épreuves que nous avons à notre disposition et que nous employons<br />

toutes. D'abord, un homme demeurant couché dans<br />

le même lieu et soumis à un régime exact, il est plus aisé de<br />

reconnaître, par le raisonnement et par la vue, s'il a commis<br />

quelque écart, que chez un homme qui va et vient et qui mange<br />

beaucoup; ensuite, touchant avec les mains te ventre et les<br />

veines, on est moins exposé à se tromper que ne les touchant<br />

pas. L'odorat donne, au sujet des fébricitants, des signes nombreux<br />

et excellents, car les odeurs diffèrent beaucoup ; mais<br />

chez tes hommes bien portants et ayant un bon régime, je ne<br />

sais pas quelle utilité je trouverais, même en cette épreuve.<br />

Ensuite, écoutant la voix et la respiration, on peut reconnaître<br />

par l'oreille ce qui n'est pas autant manifeste chez les gens<br />

bien portants. Toutefois, si le médecin n'avait appris à fond la<br />

nature des maladies et des malades, il ne faudrait à l'avance rien<br />

pronostiquer ; car, tant que la maladie n'est pas fixée, te patient<br />

peut avoir plus de dyspnée, une fièvre plus aiguë, le<br />

ventre plus tendu. Pour ces raisons il n'est pas sûr de prédire<br />

15 u.-} K (Se u-"|K\ Mack.).-u-")om. vulg.-L'addition de la négation est indispensable,<br />

-vouer. Lind., Mack.- Tcpou,â8r| J.-èxu.â6Ei Aid. -£xu.â8oi, cuni YJ<br />

supra lin., p. — "> où Y«P &V vulg.-xai Yàp âv H. -La leçon de H est la<br />

bonne. - (dv6ptoTco; vulg. - uvBpwTto; Lind., Mack.


14 PRORRHÉTIQUE.<br />

*£Ti YcXavw-AEvY); TYJ; voùo*ou, xai TrupETiiVEiEV oÇuTÉpw TWpl, xai 9\<br />

yasx9,p iitixabeiri * ff>axe Sik xoZxa oùx àatpaXÈ; * -rpoXÉYEiv irpoo*8Ev<br />

**-piv àv xaT-to-Taatv XaêEÎv xb vôoYijxa* fiexk SI TOÛTOV TOV y_povov<br />

*8 xi àv irapâXoYOV yévrixai XEYEIV yjp9\. \r\ka Si xk Stà TYJV * à-TEi-<br />

8(Y)V Yivô(i.eva xaxà * a? TE ykp SùoTcvotai xai TaXXa 5 TaÛTa TYJ UOTE-<br />

paiY) TCETcaùoETai, î|v 8t' àpiapTaSa YÉvr,Tai • r)v oùv Tt; TauTYjv TTJV<br />

xpioiv 6 TcpoïSwv XE'Y**I , oùy_ au.apTYÎoETai.<br />

4. 'EYW (*EV vûv TO'VSE TÔV TOOTCOV Èe*Y)YÉof-.ai TWV 7 ITCIOXE^IWV,<br />

Xat TTEpl TWV 01X01 U.EVÔ'vTWV, oTa EÇaU.apTaVOUO"lV, Xai TCEpl TWV<br />

Yu--.vatloix.Evwv TE xai TWV oEXXwv itâvTWv * Ta; S' àxpiêEt'a; XEiva;<br />

àxoûw TE xai xaTaYeXw TWV 8 aVaYYEXXô'vTwv • cpuxpà fi.lv ykp<br />

aTCEiSoùvTwv TWV Âvdpw-Tbiv, oùx oÎ8 STCW; àv ikéy'laifi.i El S' etr\<br />

(jiEtîova xk â[i.apTYJ(jiaTa, ôVnva TOOTCOV 9 £Tno*xÉTCTEC>8ai y_p-/] YP*? 0J *<br />

Xp*)| SI itpwTov ft.lv TOV avSpwitov Iv & fiêkkei TI; Yv


LIVRE DEUXIÈME. 1 .*)<br />

avant que la maladie ait pris sa constitution ; mais, après ce<br />

temps, il faut dire tout ce qui arrive d'anomal. Les accidents<br />

qui surviennent par le fait de désobéissance sont manifestes.<br />

Les dyspnées et te reste de ce genre cesseront le lendemain,<br />

si un écart en est te cause (comp. Pron., § 2, p. 115) ; donc<br />

celui qui, ayant prévu cette crise, parlera, ne se fourvoiera pas.<br />

4. (Exposé des procédés à employer pour reconnaître les<br />

écarts de régime. L'auteur termine ce paragraphe en disant<br />

qu'il a pris tes livres de ceux dont on rapporte les merveilleuses<br />

appréciations, ou qu'il a conversé soit avec eux soit avec leurs<br />

enfants et leurs disciples, et que nulle part il n'a rencontré les<br />

infaillibilités dont on parle.) Maintenant j'expose te mode de<br />

l'examen relativement aux écarts commis, tant par ceux qui ne<br />

quittent pas le logis que par ceux qui s'exercent et tous les<br />

autres ; mais quant aux. narrateurs de ces infaillibilités, je les<br />

entends et je m'en ris ; les petits écarts, je ne sais comment<br />

j'en acquerrais la preuve, tes grands écarts, j'écris comment<br />

il faut les observer. D'abord, l'homme sur qui on doit reconnaître<br />

les désobéissances doit être vu chaque jour, dans te<br />

même endroit, à la même heure, et surtout quand le soleil<br />

vient de se lever ; car, à ce moment, il serait en un certain<br />

état de vacuité, il est encore à jeun, il n'a fait aucun exercice,<br />

sauf la promenade du matin, si toutefois il s'éveille et se met<br />

à marcher, promenade dans laquelle il désobéit le moins.<br />

Donc, nécessairement, c'est surtout à cette heure que l'homme<br />

vivant régulièrement se trouve, quant à la coloration et à tout<br />

le corps, dans un état d'égalité ; et, pour 1a même raison aussi,<br />

c'est à ce moment que l'homme qui le soigne aura l'intelligence<br />

et la vue le plus perçantes. Il faut prendre en considé-<br />

cum si supra lineam). — ,2 àTtY|8£Ï vulg.- IXTCSISEÏ DKJK'(p, cuin Y] supra Et),<br />

Ops., probat Foes in not., Lind., Mack.-àrcoSeï U.-c*>v6p-i>--:o; vulg.-<br />

(&v6pb>Tco; Lind.-Ei; J. — ,s eiciu.EXouu.Evo; vulg.-erciu.EXou.Evo; HlJKUe. —<br />

14 EÙ8uuiso-8ai DHJK.-à8uu,s'£o-8ai p.-xaï om. J.-TY)V yvû>p.r\v vulg.-TYJv TE<br />

Yvià|i.Y|v DGIJUp.-TYj; TS YV-iu-Y); H. — '*TE DHIJKUp.-TE om. vulg. -àXXai<br />

pro àXXot p.-Y) XOXETCÛ; Cornar.


1ti PRORRHÉTIQUE.<br />

XETCW;. lïpwrov U.ÈV oSv oXtu.aYX.EOo.EVo; û rCkeiova *-pâY


LIVRE DEUXIEME. 17<br />

ration, chez te sujet, la nature de l'intelligence et te force du<br />

corps ; car les uns obéissent facilement ou difficilement à une<br />

prescription, les autres à une autre. D'abord, donc, te sujet<br />

mis à la diète, s'il mange et boit trop, sera reconnaissable à<br />

ceci : son corps paraîtra plus volumineux que d'habitude, plus<br />

gras et plus coloré, à moins que cela n'ait provoqué des selles<br />

mauvaises ; il sera aussi plus dispos pour la fatigue. Il faut<br />

aussi voir s'il a des éructations et s'il est tourmenté par des<br />

fiatuosités ; car, chez des gens en cet état, cela doit arriver à<br />

la suite d'écarts de ce genre. Chez un sujet déjà astreint à<br />

manger beaucoup et à se fatiguer fortement, s'il ne mange pas<br />

sa ration, ou s'il s'enivre, ou s'il ne marche pas après un dîner<br />

copieux, voici ce qu'on observera*: on sait que, s'il mange son<br />

dîneic, et. qu'il marche autant que d'habitude, il aura meilleur<br />

air, et sera plus pénétrant, plus actif dans les exercices, les<br />

selles seront plus petites, et c'est de cette façon qu'elles auront<br />

le plus de consistance ; mais si, mangeant son dîner, il ne<br />

marche pas, il aura des éructations et des fiatuosités, la plénitude<br />

ne paraîtrait pas moindre et dissipée, il suerait plus qu'auparavant<br />

dans les exercices, il aurait de te dyspnée et de la<br />

pesanteur, les évacuations alvines seraient plus abondantes et<br />

moins consistantes ; s'il manquait et à manger ses aliments et à<br />

marcher, il serait plus engourdi et plus paresseux ; s'il s'enivrait,<br />

il suerait plus qu'auparavant, aurait de la dyspnée et serait<br />

plus pesant et plus humide que d'habitude , il serait aussi plus<br />

allant, à moins qu'il ne sentît quelque mal à la tête. Ayant<br />

usé d'une femme une fois, il serait plus vif et plus dégagé ; s'il<br />

en usait plusieurs fois, il serait plus sec, aurait quelque chose<br />

itude produite par le repas n'est pas dissipée, comme elle aurait d-p/Têtre,<br />

par l'exercice? C'est le sens que j'ai suivi. -ISpûxrn FIJKUp, Aid.- i8p-io*oi<br />

DX.- ISpiioEi K', Mack. — • 8uo-sÇo8ot U. - "îo-o-ovs; pro 9]ssov J. - TOUi^tov<br />

vulg.- Lisez TOU-*4-|> comme plus haut, 1.12, TOÙT-J>.-YEVOIT' Codd. omnes,<br />

Aid., Frob.-Y^votvT* est une correction de Opso# suivie p*»r Foes. — 9 vu-<br />

8pwTEpoç Up.-ôyxwo'éffTspo; vulg.-Je lis 6xvi(8e--Tspo;, guidé par le contexte.—.<br />

10 Ante 18. addunt 9i DGHIKUp.- ISp-Soi DJ.~Y' pro T'J.— " x' om.<br />

DHX.— '• T' àv J.-àxc-ipov V. — u xat orç. J.-aùxpoùo*T6po;U.-xoTct-iSï) X.<br />

TOM. ix. 2


18 PRORRHÉTIQUE.<br />

piôtXXov. A7TO*TOÎTOU; 8È ypri 8ia*^wpE'Etv TOÎOI -cctXai***wpéWiv, * EST<br />

àv SXiYO**i-fEw-*î TE xai oXiYOTcoTEWot, o-piixpoù; TE xai OXAY)pOUÇ,<br />

àvà SE ircte-av 9\fi.épviv * 9)v Sï Sik TpiTY);, r) TETdépTT);, r, 8ià itXÉovo;<br />

ypôvou ! Sia-^o-pÉY), xîvSuvo; v) -rcupETOV î| 8iap^otY)v liriXaoEÏv. Ocra<br />

Oc &YpOTEpâ EO-Tl TWV 8ta^WpY)[Jl(XTWV 3 YJ WCTTE EXTUTCOÛoSai EV TY)<br />

ot£c;


LIVRE DEUXIÈME. 1 '1<br />

d'aride, serait moins coloré et se fatiguerait plus facilement<br />

(comp. tout Cela avec §§ 10 et 11 de Y Ane. médic). Les selles,<br />

chez ceux qui s'exercent, doivent être, tant qu'ils mangent et<br />

boivent peu, petites et dures, mais se faire chaque jour ; si<br />

elles ne se font que tous les trois jours ou tous les quatre ou à<br />

des intervalles plus longs, il est à craindre qu'il ne survienne<br />

ou lièvre ou diarrhée. Les selles qui sont trop humides pour<br />

se mouler dans le passage sont toutes mauvaises. Chez ceux<br />

qui déjà mangent souvent et se fatiguent beaucoup, les selles<br />

doivent, étant molles, être sèches et, pour la quantité, en<br />

rapport avec les aliments pris et l'exercice. Les aliments étant<br />

supposés égaux, les selles sont le plus abondantes chez ceux<br />

qui travaillent le moins, et petites chez ceux qui travaillent le<br />

plus, s'ils se portent bien et suivent un régime régulier. Le<br />

reste doit être estimé d'après cela. Les selles humides, survenant<br />

sans fièvre, se jugeant le septième jour ou plus tôt, sont<br />

utiles pourvu qu'elles s'en aillent toutes en une fois et qu'elles<br />

ne récidivent pas. Mais si la lièvre survient, si la diarrhée récidive<br />

et se prolonge, toutes ces selles sont mauvaises, soit<br />

bilieuses, soit pituiteuses, soit crues ; chacune exige un régime<br />

particulier, et les unes veulent une médication, les autres une<br />

autre. L'urine doit être rendue en proportion de là boisson,<br />

d'un jet toujours égal, aussi abondant que possible, et un peu<br />

plus épaisse que n'était la boisson. Si elle était aqueuse et<br />

utile, mais, avec Opsop., dans le sens de comparer.-Siayu>p9,i7iu>v Lind.-<br />

8iax


20 PRORRHETIQUE.<br />

xaxbv 0-YiU.aîvEi, aXXa XOTTWV Xùoi; vivExai il SI TtoXXaxiç l °M OT »<br />

r\ xi TOÙTWV irpoo-YivoiTo, SEIVO'V • àXXà -rpoXs'YEiv, 9\v TE Çov^ôSuvr,-<br />

ffiv oùpÉY)Tai, Y|V TE S ;ùv TCUPETW, TTÛOV ITCI8IOUPY)*;EIV, xai OSTW Tcau-<br />


LIVRE DEUXIÈME. '•> '<br />

plus abondante que la boisson présente, cela indiquerait que te<br />

sujet n'est pas docile, mais qu'il boit trop ou qu'il ne peut être<br />

nourri tant que l'urine est en cet état. Si l'urine coule peu à<br />

peu, cela indique ou que le sujet a besoin d'être évacué ou qu'il<br />

a quelque affection du côté de la vessie. Uriner du sang peu<br />

souvent, sans fièvre et sans douleur, n'indique rien de mal,<br />

c'est la solution d'une courbature ; mais, si le pissement de<br />

sang est fréquent ou s'il s'y joint douleur ou fièvre, cela est<br />

mauvais ; on prédira, soit en cas de pissement avec douleur,<br />

soit en cas de fièvre, qu'un pissement de pus suivra et qu'ainsi<br />

les douleurs cesseront. Une urine épaisse, ayant un sédiment<br />

blanc, indique quelque douleur et gonflement aux articulations<br />

ou aux viscères ; ayant un sédiment jaune, elle annonce la purgation<br />

du corps ou des viscères, et, aux viscères, douleur et<br />

gonflement. Tous les autres dépôts survenant dans l'urine des<br />

gens qui font de l'exercice ont leur origine dans les maladies<br />

de vessie ; ce qui le rendra manifeste, c'est qu'ils seront accompagnés<br />

de douleurs et difficiles à écarter. Voilà ce que<br />

j'écris là-dessus, et antres choses semblables. Quant i ceux<br />

dont on cite les prédictions pour leur exactitude, les uns, j'ai<br />

conversé avec eux ; les autres, j'ai parlé avec leurs enfants et<br />

leurs disciples ; d'autres, j'ai pris leurs écrits ; de sorte que<br />

c'est, connaissant bien ce que chacun d'eux pensait, et n'ayant<br />

trouvé nulle part les exactitudes, que j'ai essayé d'écrire ceci.<br />

S. (De l'hydropisie, de la phthisie, de la goutte et de l'ëptlepsie.<br />

Remarque générale sur ces quatre maladies.) Au sujet<br />

des hydropisies, des phthisies, de la goutte et de ceux qui sont<br />

affectés de la maladie dite sacrée, je dis ceci qui est jusqu'à un<br />

certain point commun à toutes ces affections, c'est que, chez<br />

celui qui y a une disposition congénitale, il faut savoir que la<br />

guérison sera difficile. Le reste, je l'écrirai isolément.<br />

(addit TI J) TOUTEWV TÛV JK.-Y) Y&P ÏVY**"""VS; TI xai *;UYY°'E'O-I TOUTS'WV TÛ-/<br />

Codd. quidam ap. Foes in not.-Je prends oi pour ù>, j'accepte tvyyevï:<br />

et TI, dont ÇuYYOvE'tJt parait être une altération, et de la sorte la phrase<br />

marche.— "voutr. vulg.-votr. FUp, Ops.-xï0=xao-Ta l*p.-ÊXÏTTX HlKXt''-


22 PRORRHÉTIQUE.<br />

6. Xp*^ Sï TOV 6TCO TOÛ ùSpwTco; IXO'JXEVOV xai (-.ÉXXovTa T-EPIE'OE-<br />

o8ai 'EucnrXaY/vôv TE EÎvai, *xai àvaTEÎvEcrôat xaxà (pùtriv aaa UETCTE-<br />

o8aî TE EÙTCETEW;, EUTCVOO'V 3 T' IdvTa àvwSuvov elvat, xai ykwpov<br />

'' ôu-aXw; TCSV TO 0-WU.C* EXEIV xai -XY] TCEpiTETY)xb; itEpl TOI is-yata *<br />

"xpÉcrc-ov SE ETcàppiaTa (x3iXXov eyeiv iv TOÎO*IV àxpwT*-*ptoic-iv, àpioTov<br />

Sï f-.Yj8è ÊTEpov TOÙTWV, akkk (JiaXaxâ TE XP-I xa ^ ' l(J X va E * va * xa<br />

àxpWTYjpta * xai T-))V Y^oTÉpa |-.aX8ax-})V EÎvai


LIVRE DEUXIEME.<br />

6. (Des signes qui, dans thydropisie, annoncent une terminaison<br />

heureuse ou funeste. De l'hydropisie qui survient après<br />

des pertes de sang par le haut et par le bas.) Celui qui est<br />

affecté d'hydropisie et qui doit réchapper, doit avoir de bons<br />

viscères, qui en même temps se développent naturellement el<br />

digèrent bien, avoir une bonne respiration sans douleur, avoir<br />

tout te corps également chaud ; les extrémités ne seront pas<br />

exténuées; des gonflements y vaudraient mieux que l'exténuation<br />

; le meilleur est qu'il nty ait ni l'un ni l'autre, mais que<br />

les extrémités soient souples et sèches. Le ventre sera souple<br />

au toucher; point de toux, point de soif, point de sécheresse<br />

de la langue, pas plus après le sommeil que dans le reste du<br />

temps, accidents qui sont fréquents. Les aliments seront reçus<br />

avec plaisir ; et, pris en quantité suffisante, ils ne causeront<br />

pas de douleur. Le ventre obéira sans retard aux évacuants ;<br />

dans le reste du temps les selles seront molles et moulées.<br />

L'urine se niontrera conformément au régime et aux changements<br />

des vins. La fatigue sera facilement supportée; il n'y<br />

aura pas de lassitude. Le mieux est que le sujet offre cet en~<br />

semble de dispositions, c'est de la sorte que te rétablissement<br />

sera le plus sûr ; sinon, plus il aura de ces conditions, plus<br />

te chance sera pour qu'il guérisse ; mais celui qui n'en a aucune<br />

et qui a les conditions contraires est, sachez-le, sans espérance ;<br />

et celui qui n'a que peu de ces conditions que je dis être bonnes<br />

à l'hydropique n'a non plus que peu de chances en sa faveur.<br />

Celui qui perd beaucoup de sang par le haut et par le bas, et<br />

chez qui la fièvre survient, est grandement exposé à devenir<br />

plein d'eau ; des hydropisies c'est celle qui dure le moins, et<br />

elle est parmi les plus désespérées ; c'est uri pronostic dont il<br />

fltnt informer une personne d'autour le malade. Ceux chez<br />

qui de grands gonflements surviennent, puis s'affaissent et derechef<br />

se soulèvent, ceux-là guérissent plus volontiers qus tes<br />

" YIV. vulg.- yev Jp.-È-j.TctTcpa|iE'v-i)v vulg.-du.TciTcXauivii>v DHK',Ops., probat<br />

Foes in not., Lind. - êu.mu.TcXau,uiv


SJ4 PRORRHÉTIQUE.<br />

OSTOI SE p.aXXov TCEpiYtvovTai TWV IX TWV aî-xetTWV T?,; àvapp^io;<br />

lu.7r17cXau.Evwv • l^airaTE'oucTi 8È TOU; àXYE'ovTa; OÔTOI oî uSpWTtE;,<br />

•âcjTE -*çoiÉouo*tv aÙToù; * -tTcio-TÉovTa; TOÏOTIV îr,Tpoîo"iv otTcoXXucjSai.<br />

7. * Ilepl Sa TWV -p8ivt>vTWv xaïà -xÈv TO TCTUEXOV xai T*J)V |$Yjxa<br />

TaÙTa XE'YW otTrep TtEpi TWV Ipnrùwv EYpacpov. Xp-J) Y*P T ° TCTUEXOV TW<br />

U-ÉXXOVTI xaXw; àTcaXXaÇEiv EÙTCETEW; TE àvaêY)Cjo£0*8ai xai EÎvai XEUXOV,<br />

xai ôu.aXbv, xai bfiô/poov, xai dî-£/Xs'YU.«VTOv, TO S' aTcb TYJ; XEtpaXYj;<br />

xaTap^Éov 3 I; Ta; ôïva; TpÉîC£0*8ai * irupETOv 8è ft.9) *Xau.êav£iv, r)<br />

TOOOÛTOV Xa;x6avEiv, WCTTE TWV 8SÎTCV *) 8 **•' aXXou TIVO; TWV TOIOU-<br />

TWV, y) ix -**aXiv8po[x{Y); àirooTâcfio;, où irEpiYivovTai, ï)v |XY) TcoXXà<br />

xapTa aÙTûïcriv ETCtYÉvYjTai TWV àYa8wv OY)[XEIWV. 'A-*côXXuvTat 9 Sï ol<br />

àv8pwTcoi OUTOI k to cpStvÔTrwpov * îcr/upw; ,0 Sï xai Ix TWV aXXwv<br />

VOCTYIJXOCTWV U TWV jxaxpwv I; x)\v wpY)v TauTY)v TEXEUTWGIV oi TCXEIOTOI.<br />

Twv 8' aXXwv 9\xisxa TCEpiYtvovTat aï TE TCapSÉvoi xai aï Y^valxEÇ,<br />

"fyjiv (XTCOXYIJ/EI E-r-t(XY)vi'wv 9] 98101; yévrixai. Eî SI "jxÉXXoi TI;<br />

TCEpiEo*Ev in tjt. J.-TaùTa HJUp, Frob., Mack. — a EÎ; vulg.-ê; H ,<br />

Lind. — * In marg. Y) TOCTOÛTOV Xan6àvEtv H. -9) x. Xau.g. om. vulg.-Celse,<br />

II, 8 : Longe optimum est, febrem omnino non esse ; secundum est, tait<br />

tulam esse, ut neque cibum inipediat, neque crebram sitim faciat. - ûxvcov<br />

pro SEITCVMV Codd. quidam ap. Foes in not., Calvus. — s ioTat J.-Ante<br />

Xpvj addit YE D. — * ye DHKp, Aid. — ' rtàvTa TaÛTa J.-TCEpiE-rrY)x6TaTo;<br />

vulg.-TtEpiEXTixwTaTo; L, Ops., Lind. rErot., p. 286 a la glose : itEpiEXTtxèv,<br />

staxiipiov. Schneider, après avoir hésité, donne, dans son Suppl., la<br />

préférence à TtEpiEXTixâç.-YÎvïi-.ai U.-àXXoTpiwTaxo; J. — • Oit. al manu H.<br />

- 9 Sï om. D. — ,0 8k om. D. - 'x om Up. -vouo. Lind., Mack.— " TÛV J.


LIVRE DELX1EME.<br />

patients devenus hydropiques après tes éruptions de sang ;<br />

mais ces hydropisies déçoivent les malades, qui, n'obéissant<br />

pas aux médecins, périssent.<br />

7. (Des phthisiques et du pronostic de la phthisie.) Pour tes<br />

phthisiques je dis, quant à l'expectoration et à la toux, la<br />

même chose que ce que j'ai écrit au sujet des empyèmes. Chez<br />

celui qui doit s'en tirer heureusement, il faut que l'expectoration<br />

soit rendue avec facilité et soit incolore, uniforme, de<br />

même couleur et sans pituite ; que ce qui coule de la tête se<br />

tourne vers les narines (des Glandes, §§ 13 et 14) ; qu'il n'y<br />

ait pas de fièvre ou qu'il n'y en ait pas assez pour faire interdire<br />

le dîner ou pour causer de la soif ; que le ventre évacue tous<br />

les jours, et que l'évacuation soit dure et en rapport, pour la<br />

quantité, avec les aliments ingérés ; et que te sujet ne soit aucunement<br />

exténué. On louera une poitrine carrée et velue ; le<br />

cartilage en sera petit et bien garni de chair. Celui qui a toutes<br />

ces conditions est le plus'à l'abri du péril ; celui qui n'en a<br />

aucune est le plus en danger. Les jeunes gens dont la poitrine<br />

suppure à la suite soit d'un dépôt, soit d'une fistule, soit de<br />

quelque autre chose de ce genre, soit d'une rétrocession de dépôt,<br />

ne réchappent pas, à moins qu'ils n'aient un bien grand<br />

nombre des bons signes. Les phthisiques meurent à l'automne ;<br />

au reste c'est en général en cette saison que succombent la<br />

plupart de ceux qui sont affectés des autres maladies chroniques.<br />

Parmi les phthisiques, te moins de chances est pour les<br />

jeunes filles et les femmes chez qui la phthisie est te suite de la<br />

suppression des menstrues. Si quelqu'une, fille ou femme, doit<br />

réchapper, il faut, outre l'abondance des bons signes, que tes<br />

règles se montrent d'une façon décisive et sans aucune altération ;<br />

-TÛV Om. VUlg.-ÛpaV Vulg.-ÛpY|V H. — " olaiv U. — àTCoXEllj'El DH.à7toXYi<br />

, ;Ei; J.- EI pro f| J.-Y) pro ^j D. -Celse a mis : quibu- super tabem<br />

menstrua suppressa sunt. Il parait avoir eu sous les yeux un texte analogue<br />

à celui du tns. J. — ,3 U.ÉXXEI J. — " T


26 PRORRHETIQUE.<br />

àvappSféto; l-XTCuot yivc[*.evoi TWV TE àvSpwv xai TWV Y"vaixwv xai<br />

TWV TtapÔÉvow TTsptYivovTai txÈv oùx W*W| Tà àl


I.IVB1- 1>H:V.I£ME. 27<br />

autrement il n'y a pas d'espoir. Ceux dont la poitrine suppure<br />

à la suite d'hémoptysies, hommes, femmes et jeunes filles, ont<br />

des chances de guérison ; mais il faut, comparant tous tes<br />

signes, ceux des suppurations de poitrine et des phthisies,<br />

prédire qui guérira et qui succombera. Il y a surtout chance<br />

de se rétablir à la suite d'hémoptysies pour ceux qui ont des<br />

douleurs dues à l'atrabile dans le dos et dans la poitrine, dou­<br />

leurs qui s'allègent après l'hémorrhagie ; en effet ils n'ont pas<br />

beaucoup de toux , la fièvre ne persiste pas avec une grande<br />

force, et ils supportent facilement la soif. C'est chez eux que<br />

les récidives de l'hémoptysie sont te plus fréquentes, à moins<br />

de dépôts ; les meilleurs des dépôts sont ceux qui ont le plus<br />

de sang. A ceux qui ont des douleurs dans la poitrine , qui à<br />

la longue s'amaigrissent, toussent et éprouvent de la dyspnée,<br />

sans fièvre qui survienne ni empyème qui se forme, il faut de­<br />

mander si, quand ils toussent et ont la respiration gênée, ils<br />

n'expectorent pas quelque grumeau congloméré, petit et de<br />

mauvaise odeur.<br />

8. (Des goutteux et du pronostic dans la goutte.) Quant aux<br />

goutteux, ceux qui sont vieux ou qui ont des concrétions au­<br />

tour des articulations,, pu qui mènent une vie oisive et ont Je<br />

ventre resserré, tous ceux là sont au-dessus des ressources de<br />

l'art humain, autant du moins que je sache. Ce qui les guérit<br />

te mieux, ce sont des dyssenteries, si elles surviennent ; et, en<br />

TnSaYpiovJ P' -TcoSayp-ivT-ov DHIXUp.-TcoSaYptti'ivT-iiv vulg.— 10 ulv Y) (9i om. X)<br />

Y. Y| (Y) om. Lind.) vulg.— " TOÔTCOV TaXa'-rtopov vulg.-Si l'on avait un plus<br />

grand nombre de mss. à consulter, je pense qu'on en trouverait quelqu'un<br />

portant r) Tpé-iov U.YI TaXatraopov. En effet il semble qu'il doit être ici question<br />

non de vie laborieuse, mais de vie oisive et de ventre resserré, par<br />

opposition à vie active et ventre libre qui se trouve quelques lignes plus<br />

bas. Ceci, je l'avais écrit indépendamment d'une note de Coray (des Airs,<br />

des Eaux et des Lieux, 1800, t. U, p. 210) qui, par les mêmes raisons, lit<br />

àTaXatTctopov ; et je n'ai pas voulu l'effacer parce que, n'ayant pas osé<br />

d'abord et tout seul modifier le texte de mis., cette concordance m'a dé<br />

cidé. — " àSùvaTov F. — ,3 1. p.èv (Sï pro uiv al. manu H; T. vulg. - Coray,<br />

ib., propose U.E'VTOI. Le 8à de H justifie la conjecture à la fois et la rend<br />

inutile.


28 PRORRHETIQUE.<br />

filv SuotEVTepfai, 9)v iTrtYÉvwvTai, aTàp xai aXXai IXTT^IE; W*PEXEOUO*I<br />

xâpTa ' a? I; TOI XIXTW yo>pla pÉr-ouo-ai. "OOTTI; SI vlo; EO*TI xai ajxcpt<br />

TOTO-IV apSpoioiv OUTTW È7ct7rwpw(xaTa E*XEI xa\ TOV Tporcov EOTIV ETTI-<br />

•XEXY); TE xat -piXo'Trovo; xai xotXfa; àyaSà; E/WV UTcaxooEiv Trpo; Ta<br />

lTciTr,S£Ù(xaTa, OUTO; * SYJ ÎYjTpoû YVW|XY)V EXOVTO; ITTITUXWV &YITIÇ av<br />

YEVOITO.<br />

9. Twv S' UTTO TY); ÎEpY); S vdo*OU Xa(x6aVOjxÉVWV X*^ETtWTaTOl (XEV<br />

£;îo*Ta


LIVRE DEUXIÈME 29<br />

général, les autres colliquations qui se portent vers tes parties<br />

inférieures sont utiles. Mais celui qui est jeune, qui n'a pas des<br />

concrétions autour des articulations, qui soigne son genre<br />

de vie, aime l'exercice et a le ventre obéissant aux choses<br />

administrées, celui-là, rencontrant un médecin intelligent,<br />

guérira.<br />

9. (Des épileptiques et du pronostic dans Vépilepsie.) Parmi<br />

les patients affectés de la maladie sacrée, cçux-là ont le plus<br />

de peine à en sortir chez qui le mal est d'enfance et a crû avec<br />

eux ; puis ceux chez qui il est survenu, le corps étant dans la<br />

force de l'âge, c'est-à-dire depuis vingt-cinq ans jusqu'à quarante-cinq<br />

; enfin, ceux chez qui la maladie se montre sans indiquer<br />

d'avance le point du corps où elle commence. Quand<br />

elle paraît partir de la tête, ou du côté, ou de la main, ou du<br />

pied, elle est plus aisée à guérir. En cela même il y a des différences<br />

; tes cas où 1a tête est te point de départ sont les plus<br />

fâcheux, puis ceux qui viennent du côté ; enfin ceux qui<br />

viennent des mains et des pieds sont les plus susceptibles de<br />

guérison. Le médecin, connaissant te mode du traitement,<br />

l'entreprendra, si les sujets sont jeunes et amis du travail, à<br />

moins que l'intelligence ait quelque chose de mal ou qu'il ne<br />

survienne des accidents apoplectiques ; ces transports atrabilaires<br />

ne sont pas favorables, mais tous les autres transports<br />

qui se tournent vers le bas sont utiles ; là aussi tes dépôts où<br />

il y a le plus de sang sont les meilleurs. Les vieillards chez qui<br />

te mal commence y succombent généralement ; s'ils ne meurent<br />

pas, ils en guérissent très-vite spontanément, mais les<br />

médecins ne leur sont guère de secours.<br />

10. (Accidents, chez les enfants, qui indiquent qù'il y a eu<br />

antécédemment quelque attaque d'épilepsie.) Ceux des enfants<br />

pour cela que, en place de TpETcé-uvat Tcâaai, Cornarius voulait lire Ttâcrai<br />

àitoo-rio-iE;. — ,e TtoXXai D.-aiu.aTYipôraTOi HUKp, Aid., Frob. - ôxôaot<br />

DP', Lind., Mack.-on. vulg.—" U,YJ om. K. - àTcéXXuvTai vulg.-àTcûX-<br />

XuvTat p. - àTcôXwvTat HIJX, Ops., Lind., Mack.-Ypuo-T' Ops. — "TÔV om.<br />

DX.-ê>Û£i H.


30 PRORRHÉTIQUE.<br />

epwvoTEpoi IY^VOVTO, Y} firiyee, focal l xp° vl01 itposiypvsiv, r\ k trtv<br />

YaoTÉpa fi.eiXflsi YEVOU.E'VOIO*IV ÔSUVY) ÇOITS, xai oùx lxTapao*o*ETai, YJ<br />

Iv TOTOI TcXEupoïcri 8iao-Tp£u.txaTa Exoucxiv Y) tpXÉêa; ' TcaxE"*; 1*"Epl TYJV<br />

YaoTc'pa xipowSEa;, Y( ET-ÎTCXOOV xaTaêaivEi, r) 8pyie, (XEYa; YEY 0V£V ><br />

YJ xslp XETCTY) xai àxpaTr,;, Y} roù;, Y| XVT)IXY) ' |ù(XTcao*a IXWXWOY) ,<br />

aTEp Ttpocpao-to; Ô!XXY);, TOUTOIOI TCSCTIV eiOE'vai OTI Y) VOÛOO; * irpoE-'E-<br />

VETO Ttpb TOUTWV aTCdtVTWV, Xai OÎ fl-ïv TCXÊÏOTTOI TWV TpE'fOVTWV Ta<br />

Tcaioia IpwTwjxevoi ôixoXoY'»i'*ouG-i, TOU; SE xai XavSoivEt, xai ou tpaoïv<br />

EÎOEVai TOIOÛTOV OÙSÈv YEVOfJlEVOV.<br />

II. Tov SE 7tspl TWV IXxlwv -xÉXXovTa 5 YvwoEoBai, oxw; IxasTa<br />

TSXEUTI)C*£I, xpûiTOV jxÈv y pi] Ta eïSea TWV àv9pwTtwv E^ETcioTaoSat,<br />

6 TOÎ TE âfXEtvw Tcpo; Ta IXxEa xai Ta xaxt'w ' eiTEiTa Ta; -fjXixia; EÎGE-<br />

vat, 7 ÔT"OIY)0*IV IxasTa TWV IXxswv SuoraTcâXXaxTa Y' V£ Tat Ta TE<br />

Xp(a iTCEcrxÉcpSai Ta Iv TOTO*I xrt, E'.oîvat ypr,<br />

xaxi'w IdvTa. Ilepi SI -JjXix-wv, cpù[xaTa ft.lv "SIXTCUS xai Ta<br />

' Xpoviot ponit post Tcpoo-E'xouo-tv K.-xpovtai Ops., Lind. — - TcaxEÎa;<br />

Lind., Mack.-xupo-ûSsa; H.-xaTaëaîvr) U. -TCOÛ; U, Aid. — 3 a. Mack.—<br />

; Up.-àTto6r)


LIVRE DEUXIÈME. 31<br />

chez qui les yeux ont éprouvé une distorsion subite, ou chez<br />

qui est survenu quelque accident plus grave, ou à qui des tumeurs<br />

se sont formées sous le cou, ou dont la voix est devenue<br />

plus grêle, ou qui sont affectés 4e toux sèche chronique, ou<br />

qui, ayant grandi, ressentent de la douleur dans le ventre sans<br />

dérangement, ou qui ont des distorsions dans les côtés ou des<br />

varicosités de grosses veines au ventre, ou chez qui l'épiploon<br />

descend, ou chez qui un testicule est devenu gros, ou chez qui<br />

un bras a perdu l'embonpoint et la force, ou chez qui soit un<br />

pied soit un membre inférieur entier a été frappé d'impuissance,<br />

chez tous ceux-là il faut savoir que la maladie a précédé<br />

ces accidents ; la plupart de ceux qui élèvent les enfants,<br />

interrogés, en conviendront ; d'autres sont dans l'ignorance<br />

là-dessus et disent qu'à leur connaissance rien de pareil n'a<br />

eu lieu.<br />

i 1. (Des ulcérations, des tumeurs qui s'ulcèrent, des affecs<br />

tions ulcéreuses, et du pronostic général de ces lésions. Remarque<br />

sur une ulcération particulière de la langue.) Celui, qui veut<br />

saVoir, au sujet des ulcérations, comment chacune se termiy-fiia,<br />

doit d'abord reconnaître, parmi les dispositions individ-nlles,<br />

les meilleures et les pires pour les plaies ; puis appraadre<br />

les âges où chacune des plaies est de difficile guérison ;<br />

ensnite examiner combien tes régions du corps diffèrent les<br />

unes des autres ; enfin être instruit de toutes les autres conditions<br />

bonnes et mauvaises qui appartiennent à chaque cas.<br />

Sachant tout cela, on saura en même temps quelle issue aura<br />

chaque plaie; ignorant cela, on ignorera aussi quelles issues<br />

les plaies auront. Voici les bonnes dispositions : un corps<br />

svelte, proportionné, avec de bons viscères, n'ayant ni trop<br />

d'embonpoint ni trop de sécheresse, étant de coloration blanch'.'<br />

ou noire ou rouge ; toutes ces colorations sont bonnes pourvu<br />

14 êu.Tcua YivETat, xai Ta vulg.-Y- veTC " me P ara,t rendre la phrase tout à<br />

fait obscure, et avoir été ajouté indûment par quelque copiste qui ne la<br />

comprenait pas. Je l'ai supprimé.


32 PRORRHÉTIQUE.<br />

1 j-oipwSsa, TaÛTa îtXEÏOTa Ta iraiSi'a Xsyousi, xai ôaoTa i\ aùts'wv<br />

à*raXXao*o*6i TOÏOI Sï YEpaiTÉpotcil TE TWV rcaiSi'wv xai vEY)vi'**xoi-rt<br />

tpÙETai filv IXatrow, t )-aXE-TWT£pov SI IÇ OTÙTÉWV â--;aXXao*-rouo*t. Toïat<br />

SI ctvSpào-i Ti (xlv TOtaÛTa tpùu.»Ta 'où xctpTa 1-riYtvsTai * xk SI XYjpi'a<br />

Sfiivà, xai ol xpUTCTol xapxïvoi oî u-roëpùx'oi, xai ol Ix TWV * ITCIVU-<br />

XTISWV Ip-rcriTE;, EOT' àv IÇvjxovTa ITEO OUXVW uTCÉpêaXXwori. ToToi 8s<br />

YÉpOUOTl TWV [XEV TOlOUTOTpOTCWV (ftU[x6lTWV OÙSÈV ETClYlVETal * 01 81<br />

xapxïvoi ol xpUTCTol xai oî àxpo-*ea8oi Y' vov ' ra ' > xat ' Êuva-ro-<br />

6VY)O*XOUOIV. Twv Si yoipmv -xaerxaXat 8uo*iY)TÔTEpai, xai XEVEWVE;<br />

TE xai |i-*|po(' 6 uTcoo*Tao*ié; TE Y*P ' V «ÙTO~O*I Y^ovTai xai UTCO-<br />

OTpo*ai. Twv 8È TTEpl àp8pa 1-rixivSuvoTaToi oî fteyaîkoi SOÏXTUXOI,<br />

xai jxâXXov oî TWV iroSwv. Oîcri ce TYJ; YXWTTY); IV TW TcXaYt'w EXXO;<br />

Y^vETai TcoXuxpdviov, xaTajxaSEÎv 7 TWV OSOVTWV 9\V TI; ô;ù; TWV<br />

xaï' aÙTO*.<br />

12. Ta 8è 8 Tpwu.aTa 8avaTw5s'o*TEpa JXEV Ta I; xke, cpXE'êa; xke,<br />

TraxEfa; 9 cà; Iv TW Tpax^Xw TE xai TOT; (iouëwo-iv, érctiTa 10 l; TOV<br />

lYXEcpaXov xai u I; TO "^Tcap, ETCEiTa ls Ta =; EVTEpov ,8 xal I; xùcmv.<br />

"Ecrri SI u TaÛTa -nrâvTa, oXÉSpia lo'vTa isyuputç, oùx O8TW; aepuxTa<br />

w; SOXEEI ' TOC TE Y«p ytapia ovo'u.aTa IxovTa 1S TaÙTà 'ft-éya, SiacpE-<br />

pEi, xai oî aÙTol TpoTcot. 16 IIoXù 81 SiacpspEi TOÛ aÙToù àvSpwtrou<br />

TOÛ owjxaTO; Y) TcapacrxEUY) " fort ft.lv ykp OTE OUT' àv TcupETY)vst£v<br />

•'OUTE CpXEYfXTQVElg TpwSfif; " ECJTl 8' 8xt Xa\ ÔÊVEU TCpO-pâcriO; l***UpÉTY)VEV<br />

' XEipôSEa K.-xoipaSûSsa Lind.-TÛV TtaiS'wv vulg.-Lisez TÙ Tcaiîia,<br />

Le génitif a été mis parce qu'on a cru que TcXET-rra se rapportait à TcatSia.<br />

tandis qu'il se rapporte à TaÛTa. — • xaXETCÛTEpa GK, Aid. — 3 IXàxto-Ta<br />

YÎvETat pro où xàpTa ETC. J.-xatpta, cum Y) supra ai, p.-Erot., p. 230, a :<br />

XYipEai, xupiu); XÉYOVTOI aî rcXaTEïai SXU.IV8E;. Mais cette glose ne parait pas<br />

se rapporter à notre passage. — * ÈTttvuxTEptSiov, emend. al. manu, D.-It<br />

is plain from the description of tins éruption left us bythe best authorities<br />

that it consisted of phlyzacious pustules. Todd, Ecthyma, in the Cyclop. \<br />

of practical Medic.-Ante ENTITÉ- addunt ot DGHIJKUXp.-èV àv pro lax*r '<br />

âv DX. — s rr. Mack. - 6 an. (D, emend. al. manu) (H, al. manu) XP'Q'.—<br />

' Ante TÛV addit 8EÏ J.— 8 Tpaûp-aTa D.-TpauuàTwv P'. — 9 Ta; [TE] èv<br />

Lind., Mack.-Tpax>iXou Aid. — '• Ante È; addunt Ta Lind., Mack.-£Î;<br />

HUp. — " el; J. — n xà om. X. - EI; xô èVr. Lind. — ,3 xai Ta ê; FHIJIL-<br />

£; om. H. — nàvTa TaÛTa Up.-âçixTa J. — IS TaÛTa vulg.-Lisez<br />

TaÙTà. Car, si on gardait TaùTa, la phrase serait incorrecte, puisque l'article<br />

manquerait. M. Daremberg, OF.ui-res choisies d'Hipp., 2" édit.,


LIVRE DEUXIÈME. 33<br />

qu'elles soient sans mélange ; mais si elles sont mêlées de<br />

jaune, ou jaunes ou livides, elles sont plus mauvaises. Toutes<br />

les dispositions contraires à celles qui viennent d'être indiquées<br />

doivent être considérées comme mauvaises. Quant aux âges,<br />

les tumeurs suppurantes et les scrofules sont très-communes<br />

chez tes enfants, et ils en guérissent facilement ; elles surviennent<br />

moins chez tes enfants plus grands et chez les jeunes<br />

gens, mais ils s'en débarrassent plus malaisément. Chez les<br />

hommes ces tumeurs ne se voient guère ; mais il faut redouter<br />

tes favus, les cancers cachés et souterrains, tes herpès, suite<br />

d'épinyctides , jusqu'à ce que les soixante ans soient de beaucoup<br />

dépassés. Chez les vieillards on ne voit aucune tumeur<br />

de ce genre ; mais ils sont affectés de cancers cachés et superficiels,<br />

qui ne finissent qu'avec leur vie. Parmi les régions, les<br />

aisselles sont les plus difficiles à guérir, ainsi que les flancs et<br />

les cuisses ; car il s'y fait des dépôts et des récidives. Quant<br />

aux membres, ce sont [parmi les doigts] les pouces qui font<br />

courir le plus de danger, et surtout les pouces des pieds. Chez<br />

ceux qui ont une ulcération de longue durée sur te côté de la<br />

langue, il faut examiner si, de ce même côté, quelqu'une des<br />

dents n'a pas une pointe.<br />

12. (Des blessures et des conditions de leur pronostic. L'auteur,<br />

comme en général les hippocratiques, conseille au chirurgien<br />

de ne-pas se charger du traitement d'une blessure dont<br />

l'issue doit être funeste). Parmi les blessures, les plus dangereuses<br />

sont celles des grosses veines au cou et aux aines, puis<br />

celles du cerveau et du foie, ensuite celtes des intestins et de<br />

la vessie. Toutes ces blessures, bien que faisant courir les plus<br />

grands périls, ne sont pas aussi irrémédiables qu'elles te paraissent<br />

; en effet les régions portant les mêmes noms diffèrent<br />

p. 639, voudrait qu'on lût ou ol TpÔTcoi aÙTOt, ou plutôt oî TÔTCOI aÙToi, les<br />

différentes parties dans les régions. Cette correction devient inutile, du<br />

moment qu'à TaÛTa on substitue xtxùxà, puisque c'est la même idée qui se<br />

poursuit par le même mot. — ' 6 TCOUXÙ Lind., Mack. - aùroù TOÛ àv8p. K'.<br />

— " OUT' àv çX. DX.<br />

TOM. I\. 3


34 PRORRHÉTIQUE.<br />

àv, xai tpXEY(xav8EiY) TI TOÛ cw-xaTo; TCOÎVTW;. * 'AXX' OTE EXXO; eyorv [XY)<br />

TrapacppovÉÉi * EÙTCETE'W; TE cpÉpEi TO Tpwjxa, EYXEipÉEiv xp-"i x **po>lxaTi<br />

w; à**-oëY)o*o[xÉvw xaxk XOYOV TYJ; ÏY)Tp£iY); TE xai TWV l7UYivo[xsvo*v.<br />

'ATTOSVOOXOUO-I (XSV ykp oî av8pw-roi UTCO TpwjxaTOJV iravTOiwv* TCoXXat<br />

•Av ykp cpXÉëE; EÎol 3 xal XsuTal xai naxEÏai, a?Tiv£; aî-xop^aY 00 "<br />

o*ai aTcoxTE(vouo*iv, 9\v aÙTip TÙXWOIV 8pYwc;ai, &; Iv iTEpw xaipip<br />

SiaxÔTiTOVTE; W-PEXE'OUOU Ta o*wu.aTa. IloXXà 81 TWV 4 Tpo v [xaTwv EV<br />

Xwpfowi TE ETVOI EÙYJSEOTI xai oùSlv TI SEIVOX tpaivépiEva, OUTW; WSU-<br />

VY)OTEV 9] TtXY)Y*h &sxe jx}) 8ùvao*8ai 5 àvaTcvEÛoai aXXot 8s OTTO TY)«<br />

OSÙVY); TOÛ TpwpiaTo; oùSlv o-q xi SEIVOÛ EOVTO;, TO (xèv icvEupia aVY)-<br />

VEYxav, -**apEtppovY]o"av SI xai TrupETYjvavTE; àirÉSavov ' oo*oi Y»p av<br />

r\ xb o*w(xa TcupETwÔE; 6 vyiùsiv r\ xke, YVwjxa; 8opu&o8£a;, Ta TOiauTa<br />

Ttoio*xouo"iv. 'AXXà yp9i ft.r\xe TaÛTa 8au;xâ^Etv, fi.r\xe ôp^wSEEiv XEÏva,<br />

EiSo'Ta OTI ai ^uyjxi te xai Ta owjxaTa ' TCXEIOTOV StasÉpouaiv aï TWV<br />

-xvSpwTKOV, xai Sùvajxiv eywtsi [XEYÎOTTJV. "Ocra [xÈv oùv TWV 8 Tpwu.a-<br />

TWV xaipoû ixxryev, r] cwjxaTÔ; TE xai yvwfiyiç ToiauTY);, r\ opytâvxoe,<br />

O8TW TOÛ 9 awu.aTO;, Y| ft-éye^oe, ToaaÛTa i0 i\v MOTS [XY] oûvaoSai xa-<br />

TaoTY)vai TOV àvSpwTcov EÎ; TTJV ïrt«iv "xaTa-ppovÉovxa, TOÏOI ft-ev ÈÇI-<br />

''AXX' î|v (SXXYJV HIJUX; àXXo; Aid.) (r)v om. K'i 8 TE (88S Lind.) EXxo;<br />

lytùv TcapaçpovÉYj (TtapaçpovÉEiv J; TcapaçpovÉEi DGHIXp, Aid., Ops. ; T.IO\çpovE'Et<br />

conjicit Foes in not.) vulg.-Je pense qu'il faut adopter la correction<br />

de Cornarius consignée dans K', et supprimer 9\v. Cela conduit à<br />

changer 8 TE en 6TE. "O TE en effet est mauvais; et Linden, qui l'a changé<br />

en 88E, l'avait senti. Puis ôxs. va avec les indicatifs que donnent la plupart<br />

des mss. Je me range aussi à Foes, quant à -rapaipovÉsi. Seulement, au<br />

lieu de lire TCEpiçpovE'Et, j'ajoute une négation, U,Y). L'omission de la négation<br />

U.YJ est fréquente d/ins les mss. Voyez-en un exemple, p. 12, 1. 20. —<br />

2 EÙTCETtS; K.-çÉpY) vulg.-çÉpEiDGHUKUp, Aid.,Ops.-XÔY


LIVRE DEUXIÈME. 3*j<br />

beaucoup ainsi que tes mêmes modes des plaies. Ce qui diffère<br />

aussi beaucoup, c'est la disposition du corps chez le même<br />

sujet ; il est des cas où, blessé, il n'aura ni fièvre ni inflammation,<br />

et des cas où, sans cause, là fièvre le saisira et l'inflammation<br />

s'emparera tout à fait de quelqu'une des parties du<br />

corps. Mais quand le blessé n'a point de délire et supporte<br />

bien la blessure, il faut se charger de la plaie comme devant<br />

marcher en raison du traitement et de ce qui survient. Le<br />

fait est que l'on meurt par toute sorte de blessures. En effet<br />

il est beaucoup de veines, petites et grosses, qui tuent par<br />

hémorrhagie, si elles se trouvent en état d'orgasme, tandis<br />

qu'ouvertes dans un autre temps, elles procurent du soulagement.<br />

Mainte blessure paraissant être dans des lieux innocents<br />

et n'avoir rien de fâcheux, la douleur est si intense que<br />

te blessé ne peut respirer ; d'autres fois, la douleur d'une plaie<br />

qui n'offrait rien de fâcheux n'a point, il est vrai, empêché te<br />

respiration, mais te délire est survenu avec la fièvre, et le<br />

blessé a succombé ; ceux dont le corps est disposé à la fièvre<br />

ou l'esprit au dérangement éprouvent ces accidents. Mais il<br />

ne faut ni s'étonner de ces derniers accidents ni redouter outre<br />

Philostr., Icon., 111, 10, et l'on verra qu'ici xaipo; peut signifier danger<br />

et être conservé. — 9 al'u.a**o; L, unum exemplar vetustate eximium ap.<br />

Foes in not., Ops., Lind., Mack. — 10 yj vulg.-Y)v DX.-Y)V HU, Ald.-È;<br />

Lind. — " xaTaçpovE'ovTa est un mot qui fait difficulté. Cornarius traduit :<br />

Ut homo ad curationem adduci ab ejus (vulneris) contemptu non possit.<br />

Opsopœus : Ut homo ignave sentiens curationem recipere non possit. Foes :<br />

11 curatione sensuum integritas restitui nequeat. Il y a une giose de Galien<br />

sur ce passage même xaTaçpovÉovTa, T8V àvÉTw; ato-8avôu.Evov, èv Ttj><br />

HEIÇOVI npop^YjTtxijj. C'est cette glose qu'Opsopœus a suivie dans sa traduction<br />

-. ignave sentiens. Mais, dans la Collection hippocratique, xaxaçpoveïv<br />

n'a pas ce sens. Érotien, p. 210, a la glose : xaTEçpôvEE, xaTEvÔEt:<br />

et l'on trouve, employé ainsi, xaTa«ppovY|


3G PRORRHÉTIQUE.<br />

cTao-Sai yp9i Ôiroïa av r], T-XY> TWV ltpY)(xÉpwv *XentoSujxtwv • TOÏCTI 8'<br />

CtXXoiCrt TCÔt5lV 1-TlXEtpÉEtV, VEOTpWTOlOlV loUOlV, &C, Sv TOU;TE TCUpE-<br />

TOÙ; 8iacpEÙYO)0-iv oî av8pwitoi xai xke, aîjxop'p'aYfa? « *«" T à? vojxà;<br />

J rpuXac;-)()(XEVOv.'ATpEXÉ--TaTa Se xai ITTI TCXEIOTOV -/povov Ta; tpuXaxa;<br />

ahl TWV SEtvoTotTOjv TcotEEcSai • xai Yàp Sîxaiov OUTW;.<br />

13. Aï SE voixal 6avaTw8Ée-TaTai u.Èv wv aï O-Y)***E86VE; 3 (iafluTaTat,<br />

xai jxEXotVTaTai, xai ^pOTaTai * zmr,p'À SE xai ETtixivSuvot ocrai |xs-<br />

Xava t/wpa àvaSiSoûaiv * aî oi Xfiuxai xai JXU;W8EE; TWV O-/)-TESÔVWV<br />

à-ToxTEivou


LIVRE DEUXIÈME. 37<br />

mesure les premiers, sachant bien que tes corps ainsi que les<br />

âmes diffèrent beaucoup et ont une très-grande influence. Donc,<br />

toutes les blessures qui, soit, comme il vient d'être dit, par un<br />

état du corps ou de l'âme, ou par un état d'orgasme, soit par<br />

la grandeur, sont assez graves pour que te sujet ne puisse,<br />

reprenant ses sens, être disposé au traitement, il faut les<br />

abandonner (Des Fract,, § 16), quelles qu'elles soient, sauf tes<br />

lipothymies éphémères. Le médecin doit se charger du traitement<br />

de toutes les autres, quand elles sont récentes, veillant à<br />

ce que les patients échappent aux fièvres, aux hémorrhagies<br />

et aux affections serpiginéuses. C'est dans les blessures les plus<br />

graves que la vigilance doit toujours être (cela est bien entendu)<br />

le plus attentive et durer le plus longtemps.<br />

13. (Des affections serpigineuses, et entre autres de la pourriture;<br />

pronostic) Les affections serpigineuses les plus funestes<br />

sont celles où les pourritures sont les plus profondes, les plus<br />

noires et les plus sèches ; mauvaises aussi et périlleuses sont<br />

celles qui rendent un ichor noir. Celles des pourritures qui'<br />

sont blanches et muqueuses tuent moins, mais récidivent davantage<br />

et se prolongent. De toutes les plaies serpigineuses,<br />

les herpès sont les plus exempts de danger, mais aussi les plus<br />

tenaces, comme les cancers cachés. Dans tous les cas une fièvre<br />

qui survient pendant un jour est avantageuse ainsi que du pus<br />

très-blanc et très-épais. Avantageux aussi est le sphacèle d'une<br />

partie nerveuse, d'un os ou de tous les deux, du moins dans<br />

les pourritures profondes et noires ; car, dans les sphacèles, il<br />

s'écoule un pus abondant qui résout les pourritures.<br />

14. (Pronostic dans les plaies de tête.) Des plaies de tète, les<br />

plus funestes sont celles qui pénètrent dans le cerveau, comme<br />

il a été écrit ci-dessus. Ce sont encore des accidents graves<br />

qu'un os dénudé dans une grande étendue, un os enfoncé, un<br />

os brisé. Si l'ouverture de la plaie est petite et que la fente de<br />

Lind.-Cettecorrection d'Opsopœus, qui est approuvée par Foes, est<br />

excellente.


38 PRORRHÉTIQUE.<br />

8È xai TO o-Tô'ixa TOÛ IXXEO; fffxixpbv EÏY], *) Se * p^Fl toû ocrcÉou<br />

ITCI TCOXÙ TrapaTEivoi, iTcixivSuvoxepov IOTI* TaÛTa 8s rcfxvTa ÔEivÔTEpa<br />

viverai xai t xa.tk baiVY), I; x9y<br />

1 'POYHY) HJU, Ald.--rouXù Lind., Mack.-Tcapauivoi D.-rtasaj'.-Ivoi vulg.-<br />

Tcapap.EÎvot ne me semble pas pouvoir être conservé. Cornarius et Opsopœus<br />

traduisent : rima diu permanscrit. C'est en effet ce que signifie le<br />

grec..Mais l'auteur a certainement opposé l'étroitesse de l'ouverture de la<br />

plaie à l'étendue de la fissure. C'est ce qu'a vu Foes, qui met : fissura<br />

longe pertingat. Mais roxpap.E'voi n'a pas ce sens. Cela m'a décidé à lire<br />

TcapaTEtvot, bien qu'on ne trouve, à ce qu'il paraît, l'actif TcapaTEÎvEiv avec<br />

le sens de s'étendre que dans Strabon et Josèphe. — - xaTapo?Y",v GHIKU.xaTappoa DFGJK, Aid.-Lisez uY|8ap.à.-[xr,8. om. vulg. —<br />

' p.r,Sï vulg. - p.Y)TE Jp, Lind., Mack. - ÇXEYIJ.. p.rfi' Sua ( [XT)6' iaa om.<br />

DKGHUKUp, Aid.) P.Y)8E[UY)V ÔSOVYJV vulg.-Je supprime, avec les mss.,<br />

•J.Y18' àp-a, qui d'ailleurs ne va pas bien, et j'ajoute, avant 88ÛVT)V, Y) qui<br />

me semble nécessaire et qui a pu si facilement tomber. — • s. Mack.-xai


LIVRE «EUXIEME. 39<br />

l'os s'étende au loin, te péril est plus grand. C'est encore une<br />

circonstance aggravante que la fracture intéresse une suture et<br />

qu'elle s'étende vers tes parties supérieures de la tête (Des<br />

plaies de tête, § 2). Dans toutes tes lésions de quelque importance<br />

à la tète, on s'informera si elles sont récentes, si elles<br />

sont dues à un instrument de jet, si le patient est tombé sur le<br />

coup, s'il a été jeté dans la stupeur (Ib., § II). Dans le cas où<br />

quelqu'une de ces circonstances existe, plus de soin est exigé,<br />

vu que le cerveau s'est ressenti de la blessure. Si la lésion<br />

n'est pas récente, on recherchera et prendra en considération<br />

les autres signes. Le mieux est que te sujet blessé à la tête ne<br />

soit pris ni de fièvre, ni d'hémorrhagie, ni d'inflammation, ni<br />

de douleur ; si quelqu'un de ces accidents survenait, il y aurait<br />

le plus de sûreté à ce qu'ils survinssent au début et durassent<br />

peu de temps. Dans tes douleurs et dans les inflammations, il<br />

est avantageux que ce soient celles des plaies ; dans les hémorrhagies,<br />

que du pus apparaisse sur les veines ; quant aux<br />

fièvres, les conditions que, dans les maladies aiguës, j'ai écrit<br />

êtr« utiles, je dis qu'ici aussi elles sont bonnes, et que les conditions<br />

contraires sont mauvaises. Commencer à avoir la fièvre,<br />

dans une plaie de tête, le quatrième jour, ou le septième, ou le<br />

onzième, est très-funeste. Ces lésions se jugent, si la fièvre<br />

commence le quatrième jour de la plaie, au onzième ; si la<br />

fièvre commence le septième, au quatorzième ou au dix-septième<br />

; si elle commence te onzième, au vingtième, comme il<br />

a été exposé dans les fièvres survenant sans causes manifestes.<br />

Ta; çXEYixovà; vulg.-Cette phrase, qui n'a pas excité les soupçons des traducteurs,<br />

ne me parait pas intacte. Dans la phrase parallèle qui précède,<br />

l'auteur parle de l'inflammation et de la douleur comme épiphénomènes<br />

des plaies de tête; il ne doit donc pas ici parler de l'Inflammation comme<br />

succédant à la douleur. De plus le xat n'a pas de sens. Je pense donc qu'il<br />

faut lire T5JO-I ÇJ.XEYU.OVYJCJI , l'accusatif ayant été attiré par le Ta; suivant.-<br />

ÈV pro ÈTci J.-TCÛOV Aid., Lind.-voua. Lind., Mack.— 9 ijuu.-jE'pît vufg.lunçÉpEiv<br />

DFGI (J, cr.) K'. — '" xpûpaxi HXLP'a, Lind., Mack.-Tpaûp;aTi<br />

D.-TptôTi IJK. — " u.âXXov D (H, supra lin. u.àXa) XUP'Q'.-uX. om. U.-<br />

SEXÔTYIV DX. — a EI J. -8' om. DHX.-TscraapaxaiSExâTYiv X.


40' PRORRHÉTIQUE.<br />

TEffoapEO-xaiSEXoiTï-v Y) êT*Taxai8£xcÎTr|V • r]v SI TYJ IVSSXO-TY) 'âpi-nTai<br />

TtUpETaiVElV, I; T-5)V EtXOO*TY)V, ëiÇ Iv TOÏOl **CUpETOÏO*l 8iaYéYP a7tTal<br />

""TOÏ; IXVEU TCpocpaoEWV IpicpaVE'wv Ytvo(xÉvoio*i. TYJCTI 3 8' àpyrisi TWV<br />

TtupETwv YJV *TE -rcapa-ppooùvY) ÈTCiYÉVT)Tai, YJV TE àTco'**cXr,c;i; TWV (XE-<br />

XEWV Tivb;, EiSE'vai TOV avÔpwTCOv IXTCOXXÙ-XEVOV, & riv (x->) •jtavTàTcacjtv<br />

9) TWV XaXXtCJTWV Tl OY)(XEl'wV lTClYEVY)Tai, Y) OW(XaTO; àp£TY) UTCOXEt-<br />

Tat * 6 [dXX' UTCOOXETCTE'OSW TbvTpoTrov TW


LIVRE DEUXIÈME, ki<br />

Au début de la fièvre, si le délire éclate, si quelque membre<br />

est frappé de paralysie, sachez que te patient succombera, à<br />

moins, absolument, qu'il ne survienne quelqu'un des signes<br />

tes plus favorables ou qu'il ne soit soutenu par une bonne<br />

constitution : car il y a encore celte chance de salut ; mais,<br />

nécessairement, le membre où le mal s'est fixé sera impotent,<br />

si toutefois le patient réchappe.<br />

15. (Du pronostic dans les plaies des membres. Signes de<br />

Vexfoliation d'un tendon, d'un os. Gravité des lésions du coude.)<br />

Les plaies des membres qui sont grandes et qui tranchent com­<br />

plètement les nerfs (tendons) servant de moyen d'union feront<br />

manifestement que te patient sera estropié. S'il y a doute sur<br />

l'éttat des nerfs, l'instrument vulnérant étant aigu, sachez qu'une<br />

plaie longitudinale vaut mieux qu'une plaie transversale ; la<br />

chose est indifférente si l'instrument est pesant et mousse *;<br />

mais il faut considérer la profondeur de la plaie et les autres<br />

signes. Voici ces signes : si du pus se forme au membre, né­<br />

cessairement te membre deviendra plus roide ; si en outre des<br />

tuméfactions concomitantes y persistent, nécessairement l'en-<br />

incise, et vous trouvez un sens bien suivi. Aussi, mettant ces mots entre<br />

crochets, je les supprime de fait et ne les traduis pas. Seulement, je prends<br />

auTY), et j'ajoute l'article qui manque. — ' 6vTa vulg. -ÈôvTa J. — *Tà om.<br />

K. — • ànà J.-IJ-EI p.-ôEjô'to; J.-OVTO; J.-U.ÉXEO; pro p. GJK. — "> EÏvat<br />

(iariv K') vulg.- Au lieu de Etvat, lisez EtSÉvai.- ÈTtixap-rtav D.— " ÉCTTI JLa.c;<br />

TE exemplaria quxdam mss. ap. Foes in not.-È; TO Lind.-lcrrat vulg.-<br />

La correction de Lind. parait la bonne. — " O-Y|U.EÏOV FGIJUp.-TCÛOV Lind.<br />

— ,a l. Lind.-ouu.Tcapau.EÎvoi JU.-TOÛTO TO X- IOUXÙV y;p. J. — " Tcapa-<br />

|j.ÉvEiv (addit xai ppaBÉw; in marg. H) àvâyxti, a\)y^.. xz xai ÈXT. (addunt<br />

ppaBÉto; Lind., Mack) éxôaa vulg.-La marge de H donne une excellente<br />

correction ; et il faut commencer un nouveau membre de phrase à xai<br />

PpaSÉw;. — > 5 8spa-TEÛgTai KUp.-Celse, V, 26 : Quamvis autcin non abscissus<br />

nervus est, tamen si circa tunior durus diu peruianet, necesse est et<br />


42 PROU08HÉTIQUE.<br />

OToi S' âv xai 1 vsupov SOXE'Y) lxTCEffETo*8ai, ào*-paXEo*Ts'pw; xk TCEpl<br />

TY); xwXwoio; fi TrpoX^YEtv, àXXw; TE xai i 9\v TWV XOITWOÊV vEupwv<br />

?l xb !xXuo[X£vov • Y^WC-Y) Se s TOTO*I vEÛpov (XÉXXOV IXTCITCTEIV, TCÛOV<br />

Xsuxo'v TE xai itayh xai TCOUXÙV XP° V0V û"""°ppEt ' oSùvat TE xai cpXs-<br />

Yjxoval yivovxai TCEpl TO apOpov Iv àpxîjoi- Ta S' aÙTa TaÛTa * Y- VE "<br />

Tai xai ÔO*TÉOU [XEXXOVTO; lxTCEO*EÏo9ai. Ta SI iv tbisiv aYxwai Sia-<br />

xdjxfxaTa Iv cpXEYfxovY) piâXioTa lo'vTa I; B SiaTCUY)o*iv àtpixvIsTai xai<br />

Topia; TE xai xaùcrta;.<br />

16. e O SI vwTiaîo; (XUEXO; 6 YJV VOO*S'Y) 7 9\V te ix TrojjxaTo;, v*jv TE<br />

I; àXXY); TIVO; Tcpotpacrto;, 8 -?)V TE àiro aÙTOfxaTOU, TWV TE Ô*XEXEWV<br />

àxpaTY); Yi'v£Tai ô àvÔpWTeo;, WOTE ptY)8È 6IYY° ( ''OJXEVO; liraiEiv, xai<br />

TYJ; Yao*Tpb; xat TY); XUCTTIO; , WOTE TOU; (xÈv irporcou; xpô vou *; 'X'/I'CE<br />

xoTcpov [XY^TE oùpov SiaywpÉEtv, YJV -x*X, Tcpb; *àvaYXY)v. "OTav Si Tca-<br />

XaiÔTEpov YÉ^^Tat TO vôdr,aa, oùx litatovri TW àvOpwTcw 9] TE xôrcpo;<br />

SiaxwpÉEi Xai TO oùpov * àTco6vï)o"XEi SI pexk xaùxot où icoXXw UOTE-<br />

pov xpovw.<br />

17. ? iîv 8È luwrÎTcXaTat atjxaTo; 9] cpapuY?, i0 TcoXXâxi; TY;; 9]ft.épr\e,<br />

TE xai TY;; VUXTO; IxeéoTY);, OUTE xs-paXv]v 7cpoaXvY;';avTi, OUTE pY)yb;<br />

11 EXOUC7Y);, OUTE EjXEOVTl, OUTE TCUpETOÛ Xa|x6âvOVTO; , OUTE oSuVY];<br />

E^OUCTY); OUTE TOÙ sxrfieoe, OUTE TOÛ (XETacppÉvou, ''TOUTWV xaTiSsîv I;<br />

1<br />

Nsûpiov J.-ooxÉEt vulg,-8oxÉY| J, Kûhn.-àoy.Éoi D.-àTçatXïo-TÉpio;<br />

Ald.-Trj; HIJK, Aid., Lind., Mack.-TYj- om. vulg.-Ne faudrait-il pas<br />

lire EÎY) au lieu de YJ? — " YJV [TI] TWV Lind., Mack.-To xàTurôsv vEÙpov<br />

a.-xâxu> H.-TI pro TO K', Mack. — *TOÛTOIO-I Lind.-TOÏO-I parait être<br />

ici pour ToÛToio-t; voy. plus bas, p. 44, 1. 12, èv TOÏC-'.. - Oicopp*ÉEi Mack.ôôùvai<br />

J, Aid., Frob. — « YÎvovTai p.-Èx-TEio-Ecr8at HU. — * 8tà TCUYJIIV J.àçtxÉETat<br />

Frob. — 6 si VOO-ÉEI J. — ' EÎ TE DGH.IJKUp-Tpwu.aTo; pro TCT. X.<br />

— " Y)V TE à. a. om. X.-àTc' Lind., Mack.-àxpoa-r - ); J. — » àvàyxrjç<br />

DFGHJKUXp.- Kùhn a ici xai au lieu de Sï, par une faute de typographie.<br />

-voo»iu,a p, Ops.-vouer, vulg.-ÈTCIOVTI vulg.-ÈrcEÎYOVTi K'.-ÈTtatovTi DX,<br />

Lind., Mack.-SiaxwpE'Ei.... yupiuiv, P- 48, 1. 1, om. J.-II y a là, dans ce<br />

ms., un espace vide d'une demi-page. — '• Post TC. addunt yàp DK'Q'. —<br />

11<br />

oû UEIÇOVI IIpo^Y|Tixû<br />

xa! SêUTÉpri (lisez SEUT Épw) Tcpô; TIVWV ÈTttYpaspojiÉviov (lisez È-TtYpa-"ouivti>),<br />

T~)V xtpowSri -sXÈëa çYiaiv o ÛTIOÇ


LIVRE DEUXIÈME. 43<br />

droit demeurera roide longtemps, et la tuméfaction se prolongera<br />

après la guérison de la plaie ; et nécessairement aussi<br />

la flexion et l'extension reviendront avec lenteur dans les membres<br />

qui auront été traités en une position fléchie. Dans tes<br />

cas où un nerf (tendon) paraît devoir se mortifier, on peut avec<br />

plus de sûreté prédire que le sujet sera estropié, surtout si le<br />

nerf qui se détache appartient aux membres inférieurs. On<br />

connaîtra par ceci qu'un nerf va s'exfolier : il s'écoule un pus<br />

blanc, épais et pendant longtemps (des Fract., § 28); et dans<br />

le début il survient au membre des douleurs et des inflammations.<br />

Les mêmes symptômes se montrent quand un os doit<br />

s'exfolier. Les plaies dans les coudes, étant très-sujettes à s'enflammer,<br />

viennent aux suppurations, aux incisions, aux cautérisations.<br />

16. (Des lésions de la moelle épinière.) Dans les lésions de<br />

la moelle épinière, provenant ou d'une chute ou de quelque<br />

autre cause, ou spontanément, le sujet perd l'usage des membres<br />

inférieurs, de sorte qu'il ne sent pas même quand on le<br />

touche, et celui du ventre et de la vessie, de sorte que dans<br />

les premiers temps il ne rend ni selle ni urine, si ce n'est à<br />

l'aide de remèdes. Mais quand le mal se prolonge, les selles et<br />

les urines passent sans qu'il s'en aperçoive ; après quoi il ne<br />

tarde pas à succomber.<br />

17. (Examiner, chez ceux dont la gorge se remplit de sang,<br />

s'il n'y a pas une ulcération cachée ou une sangsue fixée.) Chez<br />

ceux dont la gorge se remplit de sang plusieurs fois chaque<br />

jour et chaque nuit, sans douleur antécédente de la tête, sans<br />

toux, sans vomissements, sans fièvre qui prenne, sans douleur<br />

de poitrine ou de dos, chez ceux-là il faut examiner les narines<br />

TOUTOU xrxxà xô pi6X(ov ÈXEÏVO XEYOU.SVO\I, xai, àTtopouuiviov YE ICOXXWV iid<br />

TWV Ytvoiiiv-ov, fcpoÉYvwv ïyù> ptovo;, èx TOÙ YP^^IxaTo; ôpp.Y)8EÎ;, TàXr,8£;.-<br />

On remarque que Celse, traduisant ce passage, II, 6, n'a pas fait mention<br />

de sangsue. Mais, s'il a suivi quelque interprétation semblable à celle de<br />

Dioscoride. qui donnait à ce mot le sens de veine variqueuse, il n'a pas<br />

dft en effet en parler.


44 PRORRHETIQUE.<br />

Ta; pïva; xai TYJV cpcîpuYYa • Y) ykp E'XXO; TI eyav cpaVEÏTai Iv TW<br />

X


LIVRE DEUXIÈME. 4,*J<br />

et la gorge : vous y trouverez ou quelque plaie ou une<br />

sangsue.<br />

18. (Ophthalmies. Pronostic.) Les yeux chassieux (ophthalmie<br />

catarrhale) se guérissent le mieux, si te larmoiement, la<br />

chassie et la tuméfaction commencent à se produire en même<br />

temps. Si les larmes sont mélangées à la chassie et ne sont pas<br />

très-chaudes, que la chassie soit blanche et molle, et Te gonflement<br />

souple et relâché, cela est bien ; si en effet les choses<br />

sont ainsi, l'œil se collera la nuit, de sorte qu'il sera sans douleur,<br />

et de cette façon le mal aura te moins de danger et le<br />

moins de durée. Quand les larmes coulent abondantes et<br />

chaudes avec très-peu de chassie et un petit gonflement, s'il<br />

n'y a qu'un œil de pris, cela est de très-longue durée, mais<br />

sans danger. Ce mode ne s'accompagne pas de douleur, surtout<br />

dans ces cas. On attendra la crise : la première, pour<br />

les vingt jours; passé ce temps, pour les quarante; et si, même<br />

en cet intervalle, te mal ne cesse pas, pour les soixante. Pendant<br />

tout ce temps, on considérera la chassie, si elle se mêle<br />

aux larmes et si elle devient blanche et molle, surtout vers les<br />

époques de crise ; car c'est ce qu'elle fera, si le mal doit cesser.<br />

Quand les deux yeux sont ainsi affectés, le danger de<br />

l'ulcération est plus grand ; mais la crise viendra plus vite. Les<br />

chassies sèches sont très-douloureuses, mais se jugent promptement,<br />

à moins que l'œil ne contracte une plaie. Une grande<br />

tuméfaction indolente et sèche est sans danger ; mais, avec<br />

douleur, elle est mauvaise si elle est sèche, et il y a danger<br />

qu'elle n'amène l'ulcération et l'occlusion de l'œil ; elle est fâcheuse<br />

aussi, avec larmes et douleur ; en effet, si les lanmes<br />

coulent chaudes et salées, il y a danger d'ulcération pour la<br />

pupille et pour les paupières. Si la tuméfaction s'affaisse, que<br />

tes larmes soient versées pendant longtemps et qu'il y ait de la<br />

Lind.-YÉvT|Tai D.-TCOIYIO-OI p. —' oî pro EÎ K.-icâ8Eisv U.-ITCIXIVSUVIÔTEpov<br />

Ald.-ÈnixivSuvwTEpoi Frob. —* ÈTctxîvSuvoi K.— 9 crùv Mack. — l0 Çuu,çûoai<br />

H, Aid., Frob., Ops., Lind.-o*uu,çûo*at Mack.-oùv Mack.-ôv vulg.-<br />

ÈôvHUp. -"xwpÉoiDHKU.


46 PRORRHÉTIQUE.<br />

TOÏO-1 pXEcpàpoiariv. Eî 8È TO (XEV oï8Y|(xa xaTacTair,, Saxpuov 81 * TCOUXU<br />

iTcixÉETai TtoXùv xpôvov, xai XYJu.ai EÎO*1, TOÎcxt ft.lv àvSpacri fXEcpapwv<br />

IxTpoTCYjv s TcpoÀ£Y£iv, TYJa.t ol Y^vatljl xal Toiai TcaiSîoio*iv EXXWCJIV<br />

xat TWV pXEtpapoiv IxTpoTCYjv. Hv SE X^p-ai yXwpal s Y) TCEXtSval<br />

Ewo-i, xal Saxpuov TCOUXU xal Ôsppibv, xal Iv TYJ XEcpaXîj xaûjxa Y), xal<br />

8ià TOÛ xpOTatpou ooùvai I; TOV otpôaXpwv xaTao*TY)pîi|wc*t xal oÎYpu-<br />

TcviY) TOUTÉOIOIV lTciY£VY)Tai, IXxo; ivç, TE xal 8tà TY); £WY|XYJ; uTCEps^oucra 9\ oJii;, TcovY)pbv xal<br />

XaXsTcbv xa6tSpùo-ai 9 EÎ GÈ xai OY)TCESWV &TCYJ TW TOIOUTW, TEXEW;<br />

iyprfîtoç b 6 olai TE wcpEXÉEcjÔai xal UTCO TWV xpo'vwv xal ÙTCO TYJ; téyvri,<br />

[xàXtcjTa 81 al VEWTaTa£ TE xal sv xoïo"i ls VEWTOCTOICTI TWV -rwfxctTwv.<br />

' IIouXù H, Lind., Mack.-TcouXùv Lind., Mack.-sWt vulg.-Ce subj. ne<br />

peut pas rester sous la dépendance de EÎ , conjointement avec imyjixxi à<br />

l'indicatif. — 2 TcpoXÉYEtv IxTpoTcriv om., restit. al. manu D. —' xaî<br />

vulg.-Y) FHK, Aid., Lind.-èSQvat Aid. — ' TOV K', Mack. - àxpEXÉEtv p.xat<br />

om. DIRUap.- 5 Y) H.-ô;pyv quxdam exemplaria ap. Foes in not.<br />

ôo-epùv Ops., Lind., Mack.-ôdcpùv vulg. - 8


LIVRE DEUXIÈME. 47<br />

chassie, il faut prédire chez les hommes le renversement<br />

des paupières, chez tes femmes et tes enfants l'ulcération<br />

et le renversement. Si la chassie est jaune ou livide, que<br />

lis larmes soient abondantes et chaudes, qu'il y ait chaleur<br />

dans la tête, qu'à travers la tempe des douleurs aillent se fixer<br />

à l'œil et que l'insomnie s'y joigne, nécessairement il se formera<br />

une ulcération dans l'œil ; la chance est aussi pour une rupture.<br />

Du soulagement est procuré ou par une fièvre qui survient<br />

ou par une douleur qui se fixe aux lombes. Dans ces cas on<br />

prédira ce qui arrivera, en considérant le temps, les humeurs<br />

qui coulent de l'œil, l'intensité des douleurs et les<br />

insomnies.<br />

19. (Rupture de l'œil. Saillie de riris; pronostic en ce cas.)<br />

Quand il est possible d'examiner l'œil, si l'on y trouve une<br />

rupture et la prunelle (l'iris) faisant saillie à travers la rupture,<br />

le cas est mauvais et la réduction est difficile ; si en outre il y<br />

survient de la pourriture, l'œil perd tout usage. Quant aux<br />

autres modes des ulcérations, il faut, en considérant les lieux,<br />

prédire les pourritures et les profondeurs ; car, nécessairement,<br />

les cicatrices seront en proportion de l'intensité des ulcérations.<br />

Quand donc les yeux se rompent et font une grande<br />

saillie, de sorte que la prunelle (l'iris) soit hors de sa place, il<br />

n'est pas possible que ni le temps ni l'art apportent quelque<br />

amélioration à l'état de la vue ; mais les petits déplacements<br />

de l'iris sont susceptibles de réduction, s'il n'y survient rien<br />

de mal et si le sujet est jeune.<br />

20. (Ulcérations et cicatrices aux yeux. Opinion touchant le<br />

trouble qu'apporte à la vision une lésion au-dessus du sourcil ;<br />

voy. là-dessus, t. V, Argument des Coaques, § vn, p. 583.)<br />

pistes. Cette correction est de Coray, des Airs, des Eaux et des Licnr,<br />

1800, t. II, p. 40.-TYJ; X^OYI; •*"*> 6 T' IV Lind.-En parlant de cet arrangement,<br />

Ops. dit s rectior ordo e?set. Lind. a suivi ce conseil; mais la correction<br />

est inutile.-àSûvaTOV Mack. — ° s; Lind. -p.sTà xivYJu-aTo; D.-<br />

8v Lind. - ô "/iwv Mack. - Ô4>E'WV (sic) Ops. — a Irixai pro olâ TE DH. -<br />

VÈO; om. in lacuna U. — M olso-6at vulg. -o!o-8ai (sic) U.-oIaî TE (H, al.<br />

manu) L, Ops., Lind. Mack. — " vetoTlpotoi a, Lind., Mack.


48 PRORRHÉTIQUE.<br />

Twv SI xwpi'ow [XaXio-Ta |xÈv al àixEivou;,<br />

Ôxo'oai $ o-|xupo'T£pat cpaîvovTat, vj EÙpÙTEoat, îj yuvlac, s/ouc-ai, EIT'<br />

Ix Tcpo-paoï'wv ToiaÛTai YEVotaTO, EIT' aÙTÔfxaTOi. 'A*/XÙE;, xal vEtoéXai,<br />

xal 5 aÎYiOE; ÈxX£ai'vovTa( TE xal ctiavîÇovTat, r,v |XY) Tpw[xà TI ITCI-<br />

Yévr)*cat Iv TOÙTW TW X W P- W - -^ «P 0 ' 00 " * T "XT1 °^-î v *-X t0V *- v T *?<br />

Xwpt'w TOÙTW, -î| TCTspÙYiov. *Hv 81 7 TcapoîXa(x^t; YÉwiTat 8 xal à-rco-<br />

XEUXOIV/) TOÛ -xlXavo; [xôpidv TI , EÎ TCOUXÙV ypôvov -rapatxsvot, xai<br />

TpY)X£i--l te xal Tca/EiY) EÏY), OÏY) TE xai txvY)u.d(juvov ùrcoxaTaÀtTCEÎv.<br />

21. Al Si xpisiE; 9 w; Iv TOtoi TcupETOîotv éypad^a, 10 oùtw xai sv6-i3î<br />

eyovsiv. AXXà yp-)\ xk sr^iïa. IxfxaÔôvTa TcpoXs'vsiv, "ta; ft.lv otacpopà;<br />

TWV osÔaXpuwv w; StaY£YP aT "' ral I?' IxisTY-oi, TOI; SE TcouXu-/po-<br />

vfou; TWV o-p8aX[xiwv, Sïav TOI xoixicra TWV o*r)u.Et'wv IrciYsv^Tai, Ta;<br />

'EXxop-Evoi vulg.-ÈXxôp-EvaiDFGIJK, Aid., Lind.-éXxoûuEvat (H, al.<br />

manu), Ops. — '' TÛV ÛTcàp àvw D. — ' Tpo-rwv, al. manu TÔTCWV D.-TpÔTrov<br />

quidam Codd. ap. Foes in not. —vXa-'x6u.Evat K. — * oùSèv repetitur p.bXtYat<br />

vulg.-oXiYov LK', Ops., Lind., Mack.-ôXtYw est une correction de<br />

Kùhn, qui doit être adoptée.-npo-pàoiuv Lind.-upoçàcrEiov J.-Totaihai<br />

(sic) Aid.-YtvoîaTO DHJUp, Aid., Frob.-aÙTÔaaToi J.-aÙTÔu.aTat vulg. —<br />

5 a*Yiâ8E; Lind.-Gai. Gloss. : àylit), 9, bi TOT; ô-j6aXu.oï; VJTCÔXEUXO; o-'Ar\,<br />

xa8à-TEp Èv T(ô p.Eti;ovi ripop^TiTtxài • xai ol XsuxavBiÇovTE; ÈTÛTcaYOt, w; Èv<br />

Ktoaxaî; irpOYVwcrEO-iv. — " TÛxot J.- lyov i. — ' TcapàXEi


LIVRE DEUXIÈME. 49<br />

Quant aux cicatrices résultant des ulcérations, toutes, chez<br />

ceux qui n'ont pas d'autre mal, peuvent être améliorées et par<br />

le temps et par l'art, surtout les plus récentes et chez les sujets<br />

les plus jeunes. Quant aux lieux, ceux qui souffrent le plus<br />

de l'ulcération sont d'abord les prunelles, puis le dessus des<br />

sourcils, ensuite ce qui se rapproche le plus de ces endroits.<br />

Lés pupilles devenues glauques ou argentées ou bleues ne valent<br />

rien; valent un peu mieux celles qui paraissent plus petites<br />

ou plus larges, ou qui ont des angles, que ce soit à la<br />

suite de causes connues ou spontanément. Les obscurcissements,<br />

les nuages, les cicatrices blanchâtres s'effacent et disparaissent,<br />

à moins que quelque plaie ne se soit formée dans l'endroit, ou<br />

qu'auparavant l'endroit ne se trouvât affecté d'une cicatrice ou<br />

d'un ptérygion. Si une cicatrice brillante se forme et blanchit<br />

une partie du noir de l'œil, elle pourra, persistant longtemps<br />

et étant raboteuse et épaisse, laisser une marque ineffaçable.<br />

21. (Des crises dans les maladies des yeux.) Les crises sont<br />

ici comme celles que j'ai écrites dans les fièvres. Il faut prédire,<br />

à l'aide de la connaissance des signes, considérant la différence<br />

des ophthalmies, suivant ce qui a été écrit pour chacune, celles<br />

de longue durée, quand les signes les plus mauvais surviennent,<br />

et celles de courte durée, quand se montrent les signes<br />

tes meilleurs ; en ce dernier cas, on prédira qu'elles cesseront<br />

l'équivalent, en.ajoutant non-seulement EIY) avec Opsop., mais OÏYJTE, mots<br />

que l'iotacisme a fait facilement disparaître après TcaxEtYi. — ° w; ÈV om. p.<br />

— 10 O'JIW; II.-xpY)o-Tà , .al. manu XP^^à I- — " xaTà Ta;, sine ui-y K'.-<br />

Staçopà; TÛV ô-v8aX|juûv (oçSaXpiûv ITf*GHlJKL-.), ôrav Ta xâxi-rra TÛV<br />

0-ou.îiuv ÈTctYÉvYiTat, Ta; 8è (8È oui. Ops., Foes in not. ; piv pro ôè Lind.<br />

TtoXuxpoviou; (TcouÀuypov'ou; 11; Tûv oi8aXpiûv (ôi6a).p.ûv FG) (ÔTav....<br />

ôçGaXu,iûv om. K) ûç SiaYsypa-nat iv' è/.âsxrisi (êxàcrTOtcri Jp), Ta; (TO'JÇK)<br />

îi o/ty. vulg.- Celte phrase me parait altérée par une interversion. Il est<br />

oit. que les ophthaliuies courtes se connaissent quand les meilleurs signes,<br />

se montrent. Le parallélisme veut donc que les ophthalmies longues se<br />

connaissent quand se montrent les signes les plus mauvais. De la sorte<br />

orav.... ïinyi\r,xoL\ doit prendre la place de û; ô.ayÉYpaTCTat è


50 PRORRHÉTIQUE.<br />

os oXiYOXpovîou;, oTav Ta o-Y)[XEÏa -rpotpaiVY)Tai xk àpio*Ta, ' TOTS<br />

TcpoXÉYEiv lëoofxaia; Tcaùo*ao*8ai, r] iyyvç TOUTEWV, xal àXXw; àe-cpa-<br />

Xw; VOJXI'ÇEIV EXEIV Ta; SI uTcocfTpocpà; Tcpo5oÉxEO*9ai, ofotv àv pa-<br />

OTWvai YÉvwvTai, |XY)T' IV -?]u.!pY]c-i 2 xpiaiptoioi, ft.r]xe o*Y)|X£i'wv aYaQwv<br />

iTctcpavÉvTwv. IlàvTO'v oï xpv) ptâXtoTa TYJV xaTaoTaoïv TOÛ 3 oupou<br />

Iv TOÏOI TCEpl Toù; o^ÔaXptoù; IvôujxEÎoôai • ol Y«p xaipol OÇEE;.<br />

22. Al Si SuOEVTEptai 4 ÇUV TCUpETW (XÈV 7)V IrcîwCflV, 7) TCOlXlXotOt<br />

TE SiaxwpYJtxaaiv, v\ ijùv tçkeyft.ovri r]itaxo


LIVRE DEUXIÈME. 51<br />

le septième jour ou dans te voisinage de ce terme, et, en tout<br />

cas, on tes réputera sans danger. Quant aux récidives, on s'y<br />

attendra dans tes cas où les améliorations surviendront hors<br />

des jours critiques et sans l'apparition de bons signes. Mais<br />

surtout il importe, dans tes affections des yeux, de faire attention<br />

à la constitution de l'urine ; car tes opportunités sont fugitives.<br />

22. (Dyssenterie. Pronostic.) Les dyssenteries qui s'accompagnent<br />

de fièvre ou de selles variées, ou d'inflammation soit<br />

du foie, soit de l'hypocondre, soit de l'estomac, ou qui sont<br />

douloureuses, ou qui coupent l'appétit et causent la soif, sont<br />

toutes fâcheuses ; le patient qui a te plus de ces accidents succombera<br />

le plus vite ; celui qui en présente le moins a le plus de<br />

chances.Cette maladie enlève principalement les enfants de cinq<br />

ans et au-dessus jusqu'à dix ans;.les autres âges moins. Mais<br />

celles qui sont utiles, d'une part, ne produisent pas ces maux, et,<br />

d'autre part, évacuant du sang et des raclures, elles cessent<br />

te septième jour, ou le quatorzième, ou le vingtième, ou te<br />

quarantième, ou en dedans de ces termes. En*%ffet de pareilles<br />

selles guérissent des maladies qui existaient antécédemment<br />

dans le corps ; maladies dont les plus anciennes résistent davantage,<br />

et les plus récentes peuvent disparaître même en peu<br />

jours. Il n'«st pas jusqu'aux femmes enceintes qui n'en réchappent,<br />

surtout vers l'accouchement et après l'accouchement<br />

; elles sauvent leurs fruits avec des selles de sang et des<br />

raclures qui durent même plusieurs mois, pourvu qu'il n'y<br />

survienne aucune douleur ni aucun autre des signes que j'ai<br />

écrit être mauvais dans les dyssenteries. Mais quand quelqu'un<br />

de ces phénomènes arrive, cela annonce mort à l'embryon et<br />

TE DHX. - ôXÉSpiov DHIJUXp.


52 PRORRHÉTIQUE.<br />

iypûs-(i xtvSuvov, YJV piY) fiexk TOÛ Ijxêpùou xr\v dÎTeoepEuijiv xai TOU<br />

UCTTEpOU TYjV -XTcdXucJtV ' Y) SuO-EVTEpiY) TCaÙO"Y)Tai aÙÔYjJXEpOV, Y) [XET<br />

Skiyov ypôvov.<br />

23. Al SI XEtEVTEpi'ai Î ;UVE/ÉS; ft.lv xal TcouXuxpo'vtoi xal Tcaerav<br />

wpy,v 3 lltv d/o'cpoici TE xal avsu •'/3-fwv IxTapao-oo'piEvai, xal 5|xo£w;<br />

VUXTCÎ; TE xai YjixEpr,; ETCiXEÎtXEvai, *xal TOÛ oty.yojprlu.aTO; uTCtôvTo;<br />

9\ w|xoû layupMÇ, YJ jxlXavo'; TE xai XEI'OU xai OUTOJOEOÇ, auTai.jxev<br />

Tcacai TcovY)pat. Kal -^àp 6 8i\j/av TcapÉxoucri, xal TO TCOTOV OÙX I; T*?)V<br />

XÙCTTIV TpÉTCoucriv WOTE oioups'saOat, xal TO o-To'ixa êcjsXxoûcri, xai<br />

IpEuOo; l^ppiÉvov ITCI TW Tcpoo-G&Tcw TcotÉouot xal 6 eV^Xtoa; TcavTota<br />

XpojjxaTa E/ouo*a; * à'pta os xai xke, yxzxip^<br />

7 à-roÇùpiou; TE xal<br />

8 ^uTcapà; 'CÎÎ-OSEIXVUOUII xai ^UTICWSEC - ;. 'EX SE TWV TOIOUTWV IOSIEIV<br />

TE àSùvaTOi Y^ovTai ol avOpw-xoi, xal 9 Tr,


1IVEE DEUXIÈME. o3<br />

péril à la femme, à moins qu'après l'issue du fœtus et la<br />

sortie du délivre la dyssenterie ne cesse te jour même ou peu<br />

après.<br />

23. (Diarrhées. Pronostic.) Les lienteries continues, de longue<br />

durée, dérangeant à chaque heure avec du bruit et sans<br />

bruit, se faisant sentir également la nuit comme le jour, ayant<br />

des selles ou très-crues ou noires et lisses et fétides, sont toutes<br />

fâcheuses. En effet elles causent de la soif, elles détournent de<br />

la vessie la boisson, qui cesse d'être expulsée par l'urine,<br />

elles ulcèrent la bouche, elles produisent sur la face une rougeur<br />

avec soulèvement et des éphélides de toutes couleurs ;<br />

en même temps elles rendent le ventre fermentant, sale et ridé.<br />

Ainsi affecté, le sujet ne peut ni manger, ni marcher, ni faire<br />

tout ce qui se fait. Cette maladie est le plus fâcheuse chez les<br />

personnes âgées ; elle est forte aussi chez les adultes, et beaucoup<br />

moins dans les autres âges. Celui qui, n'étant pas dans<br />

ces âges que je dis être le plus maltraités par cette affection,<br />

a le moins des signes que j'ai écrit être mauvais, celui-là est le<br />

plus en sûreté. Cette maladie a besoin de traitement jusqu'à ce<br />

que l'urine coule en proportion de la boisson, que le corps<br />

profite des aliments ingérés et que les mauvaises couleurs aient<br />

disparu. Les autres diarrhées qui sont sans fièvre n'ont ni durée<br />

ni malignité; en effet elles cesseront ou par lavage ou<br />

spontanément. Il faut prédire la lin de la diarrhée, quand,<br />

touchant te ventre avec la main, on n'y sent aucun mouvement<br />

a mis pinguis. Cela prouve qu'il y avait des fautes dans les exemplaires<br />

les plus vieux ; car puTcapà; est certainement la vraie leçon. Goray propose,<br />

en place, Xaicapà;, depressos et molles (Des Airs, des Eaux et des Lieux,<br />

1800, t. II, p. 40\ — "TOTO-I DHJUp.-xpÉ£0-8ai Lind., Mack.-Tcpo-jTacr-<br />

0-ôu.sva, al. manu, H..-T-pEcr6uTspoi; J.-àvSpôiariv U.— ,0 Toïcri p. — " f, J.<br />

-vouer. II, Lind., Mack.-TcspiÉxscrOai J.-TtEpis-CEcrEV K.-TtEpiÉTcsTat Aid.—<br />

" Ante 8. addit TE J. — l3 SEÏTOI J.-TÔ oupév T; p.-Eio-tévTwv om. p. —<br />

11 Ante Serai addunt ai DGIJK.— 15 xai 6Xty. vulg.-Ce /.ai me paraît de trop ;<br />

je l'ai supprimé, même sans mss. -EÙYIGS'E; HJp, Aid., Frob. -yào om.<br />

Lind. - xaTaXY]-?8£ïcrai J. — le TcpoayopEÙEtv DK'. - TcpocraYopsÛEiv vulg. —<br />

" Tti Te (TE om. D) xsipt vulg.-iJ/aùovTat Codd. mss. ap. Foes in not.oùSE-xia<br />

J. - u,Y|8£u.iY| Lind.-çûcrcra J.-8tE'X8ot vulg.-8t£'X0Y) JK, Ops., Lind.


54 paORRHETIQtnî.<br />

XEipl ,T1'^;; J.-o-JÀ). Milg.-uvtÉE; GHL- OL-IXI-KWIÉVOV<br />

(sic) J. — » ÈxTcCTtXrixOa) Mile;, -l.isoz Èx-TE-rXixO-i). - crûiXT) ">t; GHKU.crOXXr,J/ov,<br />

cum t; supra lin. p. — " çatvwvïai Jp. — ,3 crtfwi'Ti HIJXU.cr^iert<br />

Aid., Frob.-àxpr,T(o; vulg. - àxplT-fl; HUa, Lind.—*' xai ôXîyti);<br />

(ôXîyo; H) Sï (TE pro 8è Lind.) xat -roXùv (JCOUXUV Ops., Lind., Mack; TcoXi;<br />

IHKUp) xpôvov (xpévo; HIKUp) (TCOXUXPÔVW; Codd. mss ap. Foes in not.;


LIVRE DEUXIÈME. 5b<br />

et que tes gaz sortent à la fin de l'évacuation. Le fondement<br />

se renverse chez tes hommes qui, ayant des hémorrhoïdes,<br />

sont pris de diarrhée, chez les enfants qui ont la pierre et qui<br />

sont affectés de dyssenteries longues et intempérées, et chez<br />

les gens âgés qui ont des caillots de mucosités.<br />

24. (Conjectures pour savoir quelles femmes sont aptes à concevoir.<br />

Ces conjectures sont fondées sur l'apparence extérieure,<br />

sur l'état des règles, sur Vétat de la matrice et les lésions quelle<br />

peut avoir souffertes. L'opinion qui attribue le garçon au côté<br />

droit de la matrice et ta fille au côté gauche est admise par<br />

P auteur.) Voici comment il faut conjecturer quelles sont, parmi<br />

tes femmes, celles qui sont plus ou moins aptes à concevoir.<br />

D'abord tes formes : en effet les petites femmes sont meilleures<br />

pour concevoir que tes grandes, les maigres que les grasses, les<br />

blanches que les rouges, les noires que les^ivides, celles qui<br />

ont des veines apparentes que celles qui n'en ont pas. Chez<br />

une femme d'un certain âge, il est mauvais d'avoir de la chair<br />

exubérante, mais il est bon d'avoir des mamelles volumineuses<br />

et grandes. Ces caractères se reconnaissent à la première vue.<br />

On s'informera des règles, si elles paraissent tous les mois, si<br />

elles sont en quantité suffisante, de bonne couleur, égales lors de<br />

chaque époque, et si elles arrivent aux mêmes jours du mois.<br />

Car le mieux est que ces choses soient ainsi. Le lieu dans lequel<br />

est la conception, et que nous nommons matrice, doit être<br />

sain, sec et souple, ni rétracté ni procident, n'avoir l'orifice ni<br />

TcoXOxpovo; Codd. mss, ib.) ÈV (Î^V pro ÈV Ops. in not., Lind.) -crjcrtv (a.\ixr\o-iv<br />

pro èv TYJoriv FGHUKl'p, Aid.) OÙ'TW (OUTCO- H) 8taxEtu.Évif]o-iv àçavsa<br />

(i-javiÇovTai J) YJ ("} GH.1U, Aid., Ops.), aï vulg. -Cette phrase est évidemment<br />

altérée. Heureusement une phrase parallèle qui est quelques lignes<br />

plus bas ({) 7iaVTâTca-riv oO çaîvsTai, 9i ôX'yaxs y.aî àxoix-o; YIVETSI) suggère<br />

ce qu'il faut mettre. Dans ma correction, on comprend comment le copiste a<br />

pu sauter quelques mots, trompé par les deux terminaisons en crtv. Je serais<br />

aussi très-disposé, au lieu de TCOXÙV ypôvov ou icoXù; ypivoç, à lire Sti<br />

TCOXXOÙ yoôvov : à de longs intervalles. Des règles venant en petite quantité,<br />

à de longs intervalles, et finalement supprimées, c'est là une gradation<br />

qui se présente naturellement. Mais je n'ai pas osé faire un si grand<br />

changement.


l56 PKORRHÉTIQUK.<br />

xal TCOXÙV ypôvov $ v T*fl*nv OUTO) SiaxEi-xÉvYjmv yivt]xai Y) TcavTaTracriv<br />

àcpavÉa V), a! u.Y)Tpai xaOapato; * xctvxriGi •Kposyprfcousiv. Oxo'crai<br />

5 SE EU^POOI TS' EJCTI xal capxa TCOXXY)V TE xal TctEipav eyo\isi, xal<br />

-pXlêia XEXpuu-fxlva , àvwSuvoi TE sîcri xai xk xaxa(J.r\via TaÙTYjo-iv r\<br />

iravTaTcaoïv où cpaîvsTai, 3 Y) oXîy« te xai àxpiTo); yivETat, TWV Tpo-<br />

TCWV*OUTO; Iv Totffi -/aXsTcwTaToicnv Icrrl xaTavaYxaoai w; Iv YacxTpl<br />

Xafxêâvsiv. Hv 2s, iTct-paivofxlvwv TWV xaTau.Y)vîwv àTcpocpao-io-Tw;,<br />

TO TE owjxa ô>oe Siâxeixai 9) yvv9\ "xal JXY) cjuXXaixSavY), TO yoiplov<br />

[ 6 Iv J) Y) (xYjTpY)] aiTiov, wcTE fXY) SùvacxÔai yvna'iy.i sxyova* YJ<br />

yàp àvEcnra-jfXEVOv ICTIV, r, 7 IXTC$TCXIY(XE'VOV • xk ykp àXXa 8 xaxà yt-<br />

vôy.Eva IvTaûOa cjùv oSùvY)o-î TS y'VETat xai aypoirjGÏ TE xal TTJÇÊI.<br />

c Hicrt 8' av E'XXO; yévrixai iv TY); -x-^Tp-ficTiv, EITE IX TO'XOU-, EITE IX<br />

cpu-xaTo;, EITE I; aXX*/); TIVO; -"-po-pàVio;, irupETOu; TE xai fJouÊiôva;<br />

TauTY)c;iv àvo-yx-/] lTCiYivEo*6at xai ocùva; Iv TOÏO*I ytaploisi TOUTOICJIV.<br />

Eî SE xal Ta 9 Xoysîa cuva-TOÀr/pOstr,, TauTY) Ta \j~ipy v/xv. xaxà<br />

w TcavTY] àxpiTo'Tspa TS xal -/povuoTEpa xal Tcpb; TOUTOicrtv UTCO-<br />

XOvSpiwv TS xal xs-paXîj; osùvat. "EXxso; SI ''YSVOUSVOU xai ilvyiy.-<br />

CJÔEVTO;, TO ywpiov TOÛTO dvotYXY] X-'ÔTîpov /-.càoxXYipo'Tspov YivsaÔat,<br />

xai f)cro"ov SùvacrOat Iv yacTpi Xapiêâvetv. Et os pioûvov Èv TOIOIV ET:'<br />

dpto-TEpà YÉVOITO eXxo;, Y) Ss yuv/] Iv ya-rcpi 12 Xâêoi, EITE TO EXXO;<br />

ETI kywsa, eïxe XOITCOV rtSi\ oyi*!]; loûca, apcEV -xaXXov TEXETV aÙTY)v<br />

'T. om. X. — 2 TE (TE om. L) vulg.-Si pro TE K', Mack.-EÛxpotat Jp.<br />

-EÛXpoot KL, Ops.-EÙxpotot vulg. - TCOXÙV vulg. - TCO)./T)V DH1J&, Aid.,<br />

Frob., Ops., Lind., Mack.-cfepav J. --rtr.pav Aid., Frob., Ops.-TctYipàv<br />

vulg.-çXEêia J. — ' xàv SXiyw; SI, xav TCOXÙV K'. - àxpçTw; vulg.-àxptTto;<br />

DGHIJX, Lind. — * oÙTU; J. — s xâv vulg. -xr)v D. - xai K'. - La correction<br />

de K' me paraît bonne. — c Èv *â r) u-^pyj nie parait inconciliable avec ce<br />

•qui est dit plus haut p. 54, 1. 16 : TO v.wpiov, Èv ij, r, o-.'XXr.iW; Èortv, 8 8T)<br />

pVjxpYiv ovouâÇop-Ev. D'ailleurs il s'agit évidemment de la matrice même et<br />

non du lieu où est la matrice. En conséquence, je regarde ces mots comme<br />

une glose peu intelligente, passée de la marge dans le texte, et, ne la<br />

traduisant pas. je l'ai mise entre crochets.-Éxyova ytvEcOat p. — ' ÈX-<br />

TCETCXYIYU-ÉVOV vulg.-Lisez ÈXTCETCXIYIXÉVOV.— - 9 xaTayivôu-Eva vulg.-xocTayôu.Eva<br />

K'.-xaxà yivôiuva DH (I, manu recentiore) UP'p.-xaxà Ta yiv6|jtEva<br />

a.-cùv Mack.-àxpÔYici DGHIKp, Aid., Frob.-âxpoiTjtrEi J. — nôxta DJ.<br />

--juva-coXEitpeEÎY), TaùTa (TaOïY) J) ÛTcàpxovTa vulg.-D'abord c'est o-uva-ro-<br />

XYIÇ9EÎY) qu'il faut lire ; puis Taùxa ne peut subsister ; car il faudrait Taùra<br />

Ta. Je crois que, prenant la leçon de J, on peut lire TOÙTY- TO. — '"Post TC.


LIVRIJ MUXIEM*-. ;,7<br />

dévié ni fermé ni béant ; car il est impossible, avec un quelconque<br />

de ces empêchements, que la conception se fasse. Les<br />

femmes qui ne peuvent pa#devenir grosses mais qui sont pâles<br />

sans qu'il y ait fièvre et sans que les viscères en soient cause,<br />

diront qu'elles ont de la céphalalgie, et que les régies sont chez<br />

elles mauvaises et non critiques. Et si, chez les femmes ainsi<br />

disposées, les règles viennent peu et pendant longtemps ou se<br />

suppriment complètement, la matrice a besoin tle purgation.<br />

Celles qui ont une bonne coloration, la chair abondante et<br />

grasse et les veines cachées, n'éprouvent aucune douleur, et<br />

les règles ou bien sont supprimées complètement ou bien ne<br />

viennent qu'en petite quantité et d'une façon non critique ;<br />

cette forme est une des plus difficiles où l'on puisse forcer la<br />

grossesse à se produire. Mais si, les règles paraissant d'une<br />

manière irréprochable, la femme a le corps ainsi disposé et ne<br />

conçoit pas, la matrice est cause qu'il ne peut pas y avoir<br />

d'enfants : elle est ou rétractée ou béante ; car les autres affections<br />

de cette partie s'accompagnent de douleur, de décoloration<br />

et d'amaigrissement. Les femmes chez qui survient une<br />

ulcération soit à la suite de l'accouchement, soit par un abcès,<br />

soit par quelque autre cause, ont nécessairement de la fièvre,<br />

des tuméfactions aux aines et des douleurs dans ces régions.<br />

Si en outre les lochies sont supprimées, en ce cas tes maux<br />

qui existent sont, de tout point, de crise plus difficile et de<br />

plus longue durée; il s'y joint des douleurs dans les hypochondres<br />

et à la tète. L'ulcère ayant existé, et s'étant guéri,<br />

nécessairement cet endroit devient plus lisse et plus dur, et la<br />

conception est moins facile. Si l'ulcère a siégé seulement du<br />

côté gauche et que la femme conçoive, soit qu'elle porte encore<br />

l'ulcération, ou que du reste elle soit déjà guérie, il y a chance<br />

pour qu'elle mette au monde plutôt un garçon ; si l'ulcération<br />

addunt àv DFHIJK, Lind.-àxpY|TÔTEpa vulg.-àxpiTÔTEpa (cum YJ supra<br />

lin., p), Lind'.-àvaxpY|TÔTEpa a. -û-roxâvSpta K.-èSùvat J, Aid. — " Y,tv.<br />

vulg.-yEV. HJUXp.-TOÛ xwpîou TOUTOU K. — " o-uXXotëoi a.


S8- PKORRffiÉTIQTrE.<br />

Unie, isxiv • si 8È Iv TOTO-IV ITCI SÊÇIK TO EXXO; Y^ 01 - *> 8 *- Y uv ^l lv<br />

Yao-Tpl * è^o - , OrjXu ixaXXov TO Exyovov y p*J) SBXEEIV ec*so*8ai.<br />

25. *Hv 3s TcupETol ylvwvTai où SuvajKvY) Iv Yao-Tpl Xaêsiv, xal 5 XE-<br />

TCTY;;TYi;Yuvaixb;loùo-Y);,Tcuv0avEO-9aixP* } l Rtt at •xïiTpatsXxoç'È'you-<br />

o*iv, r, aXXo TI TWV TcovYipwv wv EYpa'La- EI Yàp Iv TW yo*piw "*OUTW [XT)SEV<br />

*UTCSÔV xaxbv cpaivoiTO aiTiov TY); X£TCTÙVO*IÔ; TE xal TOÛ [XYJ ouXXatxêavEiv<br />

SùvacrOat, aljxa lu.Éo*ai T/,V Yovaïxa Tcpoccôxipiov * tk 5 os xaTa(xY)via<br />

TY) ToiaÙTY) ^cpavfoôat àvay"^* î|v os 6 -rupsTo; XuÔîj "UTCO TC,; po;io;<br />

TOÛ aipiaTo;, xal 7 Ta YE xara[XY)Via fflavî), Iv Y«T"fpl X/'^STat r,v 8s<br />

Ta TYJ; Yot


LIVB.E DEUXIÈMI*. 59<br />

a existé du côté droit et que te femme conçoive, il y a lieu de<br />

croire que l'enfant sera plutôt une fille.<br />

25. (Cas où chez une femme qui ne conçoit pas on peut<br />

attendre une hématémèse.) Quand chez une femme qui ne peut<br />

concevoir surviennent des fièvres avec un état de maigreur, il<br />

faut s'informer si la matrice a quelque ulcération ou quelque<br />

autre des lésions que j'ai écrites ; en effet, si aucun mal existant<br />

en ce lieu ne paraissait cause de l'amaigrissement et de l'impossibilité<br />

à concevoir, il faudrait s'attendre à une hématémèse<br />

; nécessairement, en ce cas, les règles sont supprimées.<br />

Si la fièvre se dissipe par l'hémorrhagie, et que tes règles paraissent,<br />

elle deviendra grosse ; mais si, avant l'hémorrhagie,<br />

s'établit une diarrhée de mauvaise nature, il y a danger que<br />

la femme succombe avant de vomir le sang.<br />

26. (Cas de grossesse apparente qui permet d'espérer une<br />

grossesse effective.)!^*, femmes qui paraissent être grosses sans<br />

IVtrr, qui sont dans l'erreur pendant plusieurs mois, les règles<br />

ne venant pas, et qui voient leur ventre grossir et se mouvoir,<br />

souffrent à la tète, au cou et aux hypochondres ; dans les mamelles<br />

il ne se forme pas de lait, si ce*n'est un peu et aqueux.<br />

Quand le gonflement du ventre a disparu et qu'elles sont vicies,<br />

elles concevront, à moins que quelque autre empêchement ne<br />

survienne ; en effet cette affection est bonne à faire un changement<br />

clans la matrice, de sorte qu'après ce temps la femme deviendra<br />

enceinte. Chez les femmes grosses, ces souffrances n'arrivent<br />

pas, à moins qu'elles ne soient habituelles, et du lait se forme<br />

dans les seins.<br />

Lind., et cette explication sont excellentes. Kai pour aï dans plusieurs mss<br />

est un essai de correction afin de rendre la phrase intelligible ; et je ne<br />

doute pas que ta


00 PRORRHETIQUE.<br />

27. Ta; SE CTCO TWV ' p"o'wv TWV rcoXuy^povîwv lyouiva; IpwTav,<br />

£Î XEtpaXYjV àXys'ouo-i xal ocrcoùv xai TO xaTW TT,; yac*Tpo;* 2 lpÉo"8ai SI<br />

xal TCEpl atptwSîa;, xal àu.êXuwej(xoû, xal r]yoiv.<br />

28. 'O/.ocrat os V/)CÏTI£; louerai br.oyoXx Itxsouci TTOÀXOI; -fyxspa:,<br />

(XY]TE Iv yacfTpi lyouaai (XV)TE TcupsTcavouerai, T-uv6avse>6-a É'XpuvÔa;<br />

-jTpoyyùXa; Et CJUVEJXS'OUO-IV • r,v yàp jx-î) 6[xoXoy£0)C7i, TcpoXÉyEiv aÙTYJo-t<br />

TOÛTO ECTEcrôai * yt'vETai os [•.ctXicTa (xÈv T/joi yuvaiçi TO VQ-niixa TOÛTO,<br />

ETCEtTa os xat TcapQsvotcji, TGTCTI O' àXXotciv àvôpojTroicjiv -f)o-ffov.<br />

29. 3 "Ocai ss avsu rrupETwv ôSùvai yivovTai, ôavixTou; pisv oùx<br />

iÇEpyaÇoviai, TcoXoypovtot Si ai 4 TCXSI'OU; EICTI xal TcoXXà; ixETaaxa-<br />

oia; Ê'youcTi xal uTCOGTpo-pa;.<br />

30. Ol Ss Tporro'. —pwTOv txsv TWV ~-.pl TYJV XEcpaXY)V àXvY;;x5cTiov,<br />

Ta tj.lv B £ÙY^6Ea, Ta os yaX£—oiTEpa TCOXXW. XpY) os C-oo"/.sTCTEC*6ai<br />

ÉxaTÊpa 6 aÙTwv wes • ôxôcroi Si aÙT?iv à;xSXuo>-ro-ou-;i xai epsuOo; Tt<br />

1 êyousiv ITCI TWV ocpôaXtxwv, xal xv^o-y.b; syst TO (XITOITTOV, 8 TOU-<br />

TOtcjiv àpY)yEi aîtxa ^UEV ,Tixâ>.-eruvEpioucnv<br />

Mack.-ép.oXoyÉ'oueri vulg.-6p.oXoy£(ocrt JK, Ops., Lind.-voûcrr,p.a H, Lind.,<br />

Mack.-7iap6Évotç vulg. - TtapSÉvotiri J.-àv9piû-o.i; J.— 3 ocrai; Vulg.-osai;<br />

est une faute. Il ne s'agit plus des femmes; il s'agit, en général, des maux<br />

de tête sans fièvre. Il faut lire Serai.-ôoùvai J, Aid., Frob. — ' Post TC).<br />

addunt xat DP'.-s/oueri om. J. — * sOOÉa FG II, al. manu EÛY)Q«) U,<br />

Aid. -EÙSs'a U. -ixctTepov K. — l iv. TÛV pro aJTtov Codd. mss ap. Foes in<br />

not. -iv. TWV Sï pro aûxôiv wSt Cod. mss ib. - ô-6co: HJF.-â-ôerat Gp.àp-ëXu-i-cTOucit<br />

J. — " è/ou-riv (ïy. om. Lind., Mack) £-t T. Ô?9. aÙTOÏert<br />

(av-r,


J.1VRE DEUXltME. 61<br />

27. (Indiquer aux femmes affectées de flux de longue durée<br />

certains phénomènes particuliers qu'elles doivent présenter. )<br />

Celles qui sont affectées de flux depuis longtemps, on leur<br />

demandera si elles souffrent à la tête, aux lombes et au bas<br />

du ventre; on leur demandera aussi si elles ont des agacements<br />

de dents, des éblouissements de la vue, des tintements<br />

d'oreille.<br />

28. (Cas où l'on peut prédire qu'une femme vomira des vers<br />

ronds.) Chez celles qui, à jeun, vomissent des matières un peu<br />

bilieuses pendant plusieurs jours, sans être grosses et sans avoir<br />

la fièvre, il faut s'informer si elles vomissent en même temps<br />

des vers ronds; si elles répondent que non, on peut leur<br />

prédire que cela arrivera. Cette maladie survient surtout chez<br />

les femmes, puis chez les jeunes filles, moins chez les autres<br />

personnes.<br />

21). (Remarque générale sur les douleurs sans fièvre.) Les<br />

douleurs qui sont sans fièvre ne causent pas la mort, mais sont<br />

la plupart de longue durée, et ont beaucoup de métastases et<br />

de récidives.<br />

30. (Des douleurs de tête. De celles qui sont soulagées<br />

par des coryzas. De celles où l'on peut attendre, comme crise<br />

salutaire, des dépôts, des expectorations purulentes, des hémorrhoïdes,<br />

des éruptions. Les engourdissements et les prurits qui<br />

passent à travers la tête sont considérés par l'auteur comme<br />

étant de nature mélancolique, c'est-à-dire dus à la bile noire.)<br />

D'abord les douleurs de tète, quant à leur caractère, sont les<br />

unes bénignes, les autres beaucoup plus mauvaises. Il faut distinguer<br />

les unes des autres ainsi : les sujets qui ont des éblouissements,<br />

une certaine rougeur aux yeux et de la démangeaison<br />

au front, sont soulagés par un écoulement de sang spontané<br />

os est pour Sit.-xûdiù^ Lind.-TsXEtat DHIKXQ'.-TEXstw; vutg.-Il faut<br />

lire xù,v.y.i.; c'est l'équivalent de ce qui est un peu plus bas, ysvôtiEvai<br />

TEXE'O;; au lieu que TîXsito;, se rapportant a àTcaXXâ-reroucriv, donnerait un<br />

sens différent. — " TE vulg.-6= J.-Bonne leçon; il faut Sï pour être opposé<br />

au UÈV antécédent.-Toto-tJ.


62 PRORRHÉTIQUE.<br />

[xsveti, ' (xaXXov (xÈv. à-ccb TOÛ auTOjxotTOu, EI SE (XY), si àvây^Y);. 2 Aî Se<br />

xôpu^ai YEvo'ptEvat TEXEW;, WOTE xai pîjyjx; |-*ctY£V£O-0ai, ot 3 TE ~Tap[xol<br />

ITCIYEV->[XEVOI, Ta; oSûva; rjv |X$) Tcauwcri, cputxaTa àvayx--". imyeves^ai<br />

xal àypoîa; TOUTOICJIV. 'Oxo'ffotcri SI 4 oSuvat avsu -pocpacjio; yivovTai<br />

xal — oXuypovtot xal Iv TCào"Y| TY) XEcpaXïj îejyjvoïo-i TE IOÛCJI xai afxsvY)-<br />

voTcrt, TCpoopâo*9ai TOUTOICI TO vôo-Y)pia TCOXXW -^aXETCwTEpov TOÛ —po-<br />

CTÔEV • r,v os xai I; TOV Tpày--,Xo'v TE xal I; TOV VWTOV Y) ÔOUVY) xaTa-<br />

êaîv-jl TVJV XEcpaX-Xv à-oXt-oûcra, xal B aùôi; -aXivSpoixÉY) I; T7,v<br />

XECÇ-OXYIV, xal ETI , 6 *£aX£TCWTEpOV yîvETai * TOUTWV Si TCaVTWV ÔclVOTa-<br />

TOV, EÎ ÇuvTEivoi Ix TY;; xs^c-X^; I; TOV xpâyr\kôv te 7 xal TOV VWTOV.<br />

Ta; os wcpEXEta; TOUTIOICII Trpoo-os'yso-ôai I; aTcoo-Tao-i'wv Eo*£O-0ai, v|<br />

TCÛOV j}YJc;ac*iv, -î| atuoppoioa; Eyoucrtv, Y) l;av6r,ixaTa Iv 8 TOÎ; *W-<br />

(xaeri • XUCTITEXEEI OS xal -i-upw?)s'.c;a -f) xs'paXr,. Nâpxai 2s xa» xvt-<br />

3(ÔC7IE; oio*i Stà TYJ; XS-MIÀ?,; Siaicjcrouat, 9 TOT= UÈV Sià TcaOY);, TOTS<br />

IU es oia piEpou; Ttvo;, -o/.'.a/.t; os xai yuypov Tt coxsst " auTOtcri<br />

SiayiopÉEiv otà TY;; xE3aX9i;, TOUTOU; '"•s-ravspscjûai, Et xal I; TY,V<br />

yXwacîav axpr,v à»ixv£ÎTai "!) xviSwcii; * EI yàp TOÛTO TCOIE'OI, TEXEOV<br />

TO vocrriixa yi'vETat, xal yocXc-wTEpov aTcaXXoîijai, EJTCETS; oi avEU<br />

TOUTOU. 01 Si Tpo'TCOt TWV wcpEXEiwv E; ,S à-oo-cacjtcov wiTCEp rrpo-<br />

Y£ypaTCT«i* 9\saov [XEVTOI E-tyi'vovTat aTcoo*TixeTtE; ITCI TOUTOIO-IV r\<br />

EXEivoteriv. 'Oxôcrou; SI '*Çλv TYJJIV àoûvr^iv O-XOTOSIVOI Xatxêavouffi,<br />

MâXierra DP'Q'.-TaÙTOptaTou J.-In Codd. mss punctum post àvâyxn;<br />

tolli ait Foes in not. — 2 ai Sï om. vulg.-xôpuÇai (addunt Si P', Lind.,<br />

Mack) ytvovTai TEXE'W; vulg.-La correction est indiquée par ot TE Krstpuot<br />

d7ciy£v6p.Evot. Il faut donc lire aï Sï xôpuÇat yEvôu.Evai T:X;CO;. - (3iixa-,<br />

(sic) H. — 3 oï pro TE Lind.-erTcappLoi pro -cTapu,ot I.-i-îtytv&usvot DHI.naùer-otii<br />

DHa, Lind., Mack.-ÈTtiy'vEcrôai D.-TOÛTOI; p. — * ôSùvai J,<br />

Aid., Frob.-Tcpoçiasûv (^po^àerio; J; Tcpoçcéertiov Lind.; Tcpoçaericov Ops.,<br />

Mack) TE (TE om. U] \iv. vulg.-Tcàcri pro Tcotcrr) H.-àu.EVivoï-ri GIp. -à)XEvtvoûert<br />

U.-voûcrY)u.a Litid., Mack.-TOÛ om. U. — 5 au9i; TtâXtv (nâXtv om.<br />

DHIJKL, 0)>s., Lind., Mack) TcâX. vulg.-TcaXtvSpou-s'Ei DGHIUp, Aid., Frob.<br />

-ei; vulg.-È- IIJ, Liud. — 6 /a.XsnwTaTov J.-J-.JVTE'VEI p.-eruv. Mack. —<br />

' xai é; TOV J.-ànoaTaeritov Lind.-[îr)crcroucriv Lind., Mack. -pTiijwcnv sic)<br />

Ops. — » Totert Ops., Lind., Mack. — ' TÔTS (bis) H, Aid. — '» ÊÈ om. J. —<br />

" aÙToto-iv EÎ (EÎ om. Lind.) ôia/opÉEt (StaxcopÉEtv Lind.) vulg.-La suppression<br />

de ci et le changement de StaxeopÉEi en Siaxwpésiv sont des corrections<br />

dues a Opsopœus et très-bonnes.— 12 |jtav£px£o-8at G.-Èrcavîpscr6-


LIVRE DEUXIEME. 63<br />

ou provoqué. C'est là un mode simple. Ceux chez qui des douleurs<br />

de la tète et du front sont produites par jte grands vents<br />

et par de fortes froidures après avoir été échauffés fortement, en<br />

sont généralement débarrassés par des coryzas complets ; toutefois<br />

des éternuements les soulagent, ainsi que des mucosités<br />

qui viennent dans les narines, spontanément, ce qui est le<br />

mieux, sinon, provoqués. Si les coryzas qui sont complets de<br />

manière à s'accompagner de toux, et les éternuments qui<br />

surviennent ne font pas cesser les douleurs, nécessairement,<br />

en ce cas, il y aura des suppurations et des décolorations<br />

(comp. Ép. VII, §§ 56 et 57). Chez ceux qui, sans cause, ont<br />

de» douleurs persistantes et dans toute la tête, avec maigreur<br />

et faiblesse, il faut prévoir que le mal sera bien plus fâcheux<br />

que le précédent ; si la douleur, quittant la tète, descend dans<br />

le cou et dans le dos, et derechef revient à la tête, cela est<br />

plus fâcheux encore ; mais ce qu'il y a de plus redoutable,<br />

c'est que de la tête elle s'étende au cou et au dos. Dans ces cas<br />

on attendra les soulagements soit de dépôts, soit d'expectorations<br />

purulentes, soit d'hémorrhoides, soit d'éruptions sur le<br />

corps ; il est utile aussi que la tête se couvre de furfur. Ceux à<br />

qui des engourdissements et des sensations de prurit passent à<br />

travers la tète, tantôt la tête entière, tantôt une partie seulement,<br />

et à qui souvent quelque chose de froid semble cheminer<br />

à travers la tête, il faut leur demander si le prurit arrive<br />

jusqu'au bout de la langue ; s'il en est ainsi, la maladie est<br />

complète et de plus difficile guérison ; sans cela elle n'est pas<br />

rebelle. Les modes des soulagements sont par les dépôts qui<br />

ont été écrits plus liant ; toutefois des dépôts surviennent moins<br />

chez ceux-ci que chez ceux-là. Chez ceux qui avec les douleurs<br />

sont pris de vertiges, le cas est difficile à guérir et de<br />

nature délirante ; ce mode se voit surtout chez tes vieillards.<br />

xvEîrai âxpYjv J. -TCOIÉEI D (H, al. manu 01) JK.-v6o-Y)u.a HJ, Aid., Frob.,<br />

Ops. — 13 àTcoo-tâaiwv Lind. -ol-nrcp toi; D; -ScrtcEp Lind., Mack) vulg.<br />

-La correction de Lind. est bonne.-uiv xi G, Aid. — " oùv J, Mack.erxoToSuvot<br />

GH, Aid.


64 PRORRHÉTIQUE.<br />

SuoaTcâXXaxTov xal [xavixo'v ylpouoi SE 8 TpoTco; OUTO; [xaXiffTa y i ~<br />

vsTai. Aï Ss 'àJXai voûexoi ai àfx-pi XE'paXà; àvSpâcrt TE xal yuvatçiv<br />

do-»aXw; îeryupÔTaTai xal TcouXuypoviorcspai * yîvovTat SE xai vsavi-<br />

crxoiffî TE xal TcapOÉvotct xr,aiv IV Y)XIXI'Y) , xal ixâXto-Ta TWV xaraar;-<br />

vi'wv I; TY)V TcpdoSov. ï'/jcrt os yuvaièj'iv sv xr^i xsaaXaXyiYjot Ta [xsv<br />

âXXa TcâvTa i yivexai à xal TOtaiv dvSpacrtv ' 3 at xvtSwcrtE; 8E xai<br />

Ta (XEXayyoXtxà TauTY-oiv itsaov r, xolsiv àvSpâcriv, YJV (XY) Ta xaTa-<br />

|XY)via TEXEW; vpavicrjxEva r,.<br />

31. Oïai os xv. ypwixaca 4 vsot; loûci Tcov/ipa IGTI TCOXÙV ypovov,<br />

çuvEylw; SI tx-/) IxTEpuoSsa TpoTcov, OUTOI xal TWV àvSpwv xai TWV<br />

yovaixwv /Eï-a).T,v àXyÉouai, xai XiOou; TE xai yYJv Tpojyoucxi, xal<br />

aijxopp'oïSa; E/ouertv. Ta os yXwpa yawjxaTa ocra ypovtd EICTI, xal<br />

|XY) îcxyupoi ïxTspot £tci, Ta IXEV à"/.Xa s Ta aÙTa TCOIEEIV aÙTotct cjuix-<br />

êaîvEi, CÎVTI OS TWV Xiôwv 6 TE xai TYJ; yrj; tpw;io; xk OTcoyôvoîia<br />

XujTEEl ptaXXov Y| TOÙ; STSpO'j;.<br />

32. 'OXOCJOI ol 7 TCOUXÙV ypôvov wypol cpaîvovTai, xal Ta rcpocw-a<br />

l*TY)pu.lva lyovTs;, EtSi'vat ypr, TOUTOU; TYJV xïostXr.v ôsuvwtxlvou;, r,<br />

TCEpl Ta OTcXcéyyva aXy^jxaTa êyovxy.;, rt iv xr, ESOY] xaxo'v S TI iatvo'-<br />

(XE^OV Cpl'cri. ToTcjl SI TCXEICITOIC71 TWV T010UTWV O'jy EV TI TOUTWV TWV<br />

xaxwv tpaivETai, àXX' ECTIV OTE TcoXXà r, xal TJOÎVTX.<br />

33. Oî ' Si xr^ VUXTÔ; SpwvTs;, ou- 8Y) vuxTctÀwrca; xaXsotxEv,<br />

O6TOI àXîcrxovTai uicb TOÛ vocj-^jxaTo; vs'oi, -?, TC-ÛGS; 10 YS vEaviaxoi • xal<br />

•"AXXoi GHIKp.-vôerot Hp.—àv8pâo-tv Aid., Frob.-TE om. K.-tcrxupô-<br />

TOTOI G.-TtoXuxfjOVKÔTaTat K.-7to)'jypov:tÔT£po'. G, Akl.-TcouXuxpovtwTEpat<br />

OH. — 2 yîvovTat .0, cum VE alia manuj X. — ' ai.... àvSpàcrtv om. JK.xvi-jiwertE;<br />

(H, al. manu XVI8IIÔO-IE;) lllp. — ' vÈotcrtv Lind.--rouXùv Lind.<br />

-ouv. Mack.-ixKpw8;a Tpônw (sic.. J. — 3 XZ-JXS, in marg. Ta aura p.o-uuë.<br />

Mark. — c TE 111, Lind.-TE om. vulg. - Ante xai addit TOUTOU;<br />

(TOÛTOI; Q) (TOUTOU; om. D, restit. al. manu, FGHIJ) vulg.-Post yr);<br />

addit xf.i J.-Anlc ra addunt Tcpo; DFGHUKUp. — ' TCOXÙV vulg.-Tcou-<br />

Xùv HJ, Ops., Lind., Mack.-sôpt, r, supra t, p. — 8 TI (adduut 9, Calvus,<br />

Lind.) Èv étouToto-t. Toïert os TCXSÎCÏTO'.G-I (7cXr,erT0icrt U) TÙJV Totoûflov<br />

•jaivojtÉvwv oùz ( oùx Frob. ) vulg. - Èv iwuTOÎeri ne peut être gardé ;<br />

il ne signifie rk-n. L'addition de 9, ne sert à rien; car, si Èv éwuxoïcri avait<br />

quelque sens, il aurait le môme seps que Tcspi TI an).*yyya\ ce qui ferait<br />

une tautologie^D'ailleurs le sens est assuré : le mal de tète, la souffrance<br />

aux viscères humeurs, et une allcction liémoi rhoïdale. La correction me<br />

paraît devoir se régler sur une phrase parallèle, p. 66, I. 17 : mô TWV


LIVRE nF.nxiiME. 63<br />

Les autres maladies siégeant à la tête chez tes hommes et chez<br />

les femmes sont incontestablement les plus intenses et ont une<br />

longue durée ; on les voit aussi chez les jeunes gens et chez les<br />

jeunes filles à l'âge de puberté, surtout à la venue des règles.<br />

Chez les femmes, quant aux céphalalgies, tout est le même<br />

que chez les hommes ; mais les prurits et les désordres mélan­<br />

coliques sont moins communs, sauf chez celles qui n'ont plus<br />

leurs règles.<br />

31. (Chlorose.) Ceux qui, jeunes, ont mauvaise couleur pen­<br />

dant longtemps, mais chez qui, constamment, la coloration n'a<br />

pas le caractère ictérique, ceux-là, hommes et femmes, ont<br />

mal à la tête, mangent des pierres et de la terre, et ont des<br />

hémorrhoïdes. Les colorations verdâtres qui sont chroniques<br />

sans qu'il y ait de forts ictères, s'accompagnent de toutes les<br />

mêmes choses, si ce n'est qu'au lieu de manger des pierres et<br />

de la terre, les patients souffrent plus que les précédents aux<br />

hypochondres.<br />

',l u 2. (Ce que signifie la. coloration jaune persistant longtemps<br />

avec le visage boursouflé.) Ceux qui paraissent jaunes pendant<br />

longtemps et qui ont te visage boursouflé, sachez qu'ils ont ou<br />

des douleurs de tête, ou des souffrances aux viscères ou quel­<br />

que mal au siège. Chez la plupart on rencontre non pas un" seul<br />

de ces accidents, mais parfois plusieurs ou même tous.<br />

33. (Nyctalopie.) Ceux qui voient la nuit, et que nous,nom-<br />

èç8aXu,ûv çaivéu.Bvov erçî-ji. Toîert 8è TCXE'CTTOIO-I TÛV TOIOÛTWV 4u.a XTX. Je<br />

lis donc xaxov TI


66 PRORRHÉTIQUE.<br />

aTcaXXâcîcrovTai One TOÛ aÙTO|xârou, ol [xÈv TEcrciapaxovÔYitxEpoi, ol Sï<br />

£-TTa[XY)voi, Tiol SI xal IvtauTbv oXov TcapÉ(XÊivEV. 2r,u.a{v£a0at * SI<br />

y pi) TCEpl TOÛ y_povou E; TE TYJV ïsyyv TOÛ voo*Y][xaTo; bpîavxa. te, TE TYJV<br />

-J)XIXÎY)*- TOÛ voalovTo;. Al Ss àTcoo-Tdcri£ç WÇEXÉOUCTI (xèv TOUTOU;<br />

.ÈTci---atvo[XEva£ TE xal I; xk xixtû ! £ÉTCouo*at, iTCtYÎvovTai SE où xapxa<br />

Sià TY)V vEÔTY)Ta. Ai Se yuvaTxE; ouy àXicrxovTai uicb TOÛ 8 voo*--)[xaTO;<br />

TOUTOU, oùoi * al Tcapôs'voi YJCTI xk lTCi(x-r)via tpaiVETai.<br />

34. OTo-i 8 8s beiftata Saxpuwv TcoXuypcivia r) VUXTOÎXWTCEÇ Y- VOV ~<br />

Tat, TOUTOU; iTcavEpwTav, 6 Y|V TYJV XEepaXirçv TI Tcp0Y)XY"*lX0TE; EWO*I<br />

Tcpb TWV àTC0O*TY)piypiaTWV TOUTEWV.<br />

35. 'Oxde-ot SI 7 [XY)TE Tcup£TY)vavTE; pt.Y)TE aypooi IOVTE; àXyEOuoi<br />

noXXâxy TY)V TE xopu3/Y;v xal TOU; xpoTei-pou;, Y|V (XY) 8 Tiva aXXvjv<br />

ipavEp'riv Eywcriv -xrcooTao-iv Iv TW Tcpoowxw, 9] (iapù -pOlyywvTat, Y)<br />

88ôvTa; dXyloio-i, TOUTOIOIV " aitxop^ayYJvai otà TWV ^IVWV -rcpocfSe-<br />

VEaÔai. 10 OToi SI Èx TWV biviâv altxa bel, Soxloucjtv ot8' ôytaiVEiv<br />

TaXXa, TOUTOU; SI Y) sitkr\va. EOp^o*Ei; ITCT)P[XEVOV eyovxae,, Y) xr)v<br />

XEepaXY)V (xXyÉovTa; u TE xal •xapu.apuywos; TI r.pb TWV o-p6aXjxwv<br />


LIVRE DEUXIÈME. 67<br />

nions nyctalopes, sont pris jeunes, c'est-à-dire enfants ou jeunes<br />

gens, de cette maladie ; ils en sont débarrassés spontanément,<br />

tes uns en quarante jours, les autres en sept moi ; chez quelques-uns<br />

même elle a duré une année entière. On présagera<br />

la durée en considérant la force de la maladie et l'âge du malade.<br />

Les dépôts soulagent dans ces cas en se montrant et<br />

en se dirigeant vers te bas ; mais ils ne surviennent guère à<br />

cause de la jeunesse des sujets. Les femmes ne sont pas<br />

prises de cette affection, ni les jeunes filles qui sont bien<br />

réglées.<br />

34. (Rapport que peut avoir un larmoiement persistant ou la<br />

nyctalopie avec la céphalalgie.) Ceux qui ont des larmoiements<br />

persistants ou qui deviennent nyctalopes, il faut leur demander<br />

s'ils ont eu quelque douleur de tête avant ces déterminations<br />

morbides.<br />

35. (Douleur au sinciput et épistaxis. Epistaxis et gonflement<br />

de la ratet, ou céphalalgie ou éblouissements.) Chez ceux<br />

qui, n'ayant ni fièvre ni décoloration, souffrent souvent du<br />

sinciput et des tempes, chez ceux-là, à moins qu'ils n'aient<br />

quelque apostase évidente au visage, ou la voix enrouée, ou<br />

mal atix dents, il faut prédire que du sang coulera par les narines.<br />

Ceux à qui du sang coule par tes narines paraissent être<br />

du reste en santé, mais vous les trouverez ayant ou te rate<br />

tuméfiée ou mal à la tète, ou quelque lueur qui se montre<br />

à eux devant l'œil. Même chez la plupart de ces gens, on<br />

rencontre à la fois et cet état de la tête et cet état de la rate.<br />

36. (Accidents scorbutiques liés à la tuméfaction de la rate;<br />

comparez Des Affections, § 20.) Les gencives sont mauvaises<br />

et la bouche fétide chez ceux qui ont la rate grosse. Ceux qui<br />

ont la rate grosse sans qu'ils éprouvent des hémorrhagies et<br />

HJKp, Aid., Frob., Ops. — l0 olert.... T-poe-SÉxec-dai, p. 68, 1. 2, om., resdt.<br />

al. manu in marg. D.-La phrase où se trouve ce Tcpoe-8£*xscr6at est en<br />

note, -alita èx TÛV ptvûv Soxsï pEîv, OÏ8' ûyiaîvoucriv i.-piei Lind., Mack.<br />

-EÛpYicn); U. — " TE om. J.-Tcpûtov'Pro itpb TÛV IU. — " rcXêîc-Tot (sic)<br />

Aid. — 13 Suer. at. oïen p.. cm. D. — ' 4 ôxâoot; J.-yîvwvTat J.


08 PRORRHETIQUE.<br />

•X7)Ts oTÔfxa SUCJWSE;, TOUTE'WV al xv*ô[xai s'Xxea îcov*-*.pa * fexouffi-.<br />

xal ouXà; [XEXai'va;.<br />

37. Otcrt SE xk UTCO TOU; ocpQaXjxou; liraipETat is-yypoic., TOUTOU;<br />

o*TcXY)va; ixEyâXou; ebpr\seiv<br />

TcpocrS'xEerôai*vulg.-Ces mots, rrpciilion textuelle d'une phrase qui est<br />

quelques lisiitPb plus haut, ont été retranchés par Cornarius et déclarés superllus<br />

par l'eu s. U faut en effet les supprimer; l'œil du copiste et sa main<br />

se sont trompés; ") pour *)v et les indicatifs sont un essai de correction qui<br />

n'a rien pu donner de bon. — 2 yEvou.£va J.-àXXà xai (xai om. HIJKUp)<br />

vulg.-xat TY)V ô. xai TYJV y. D.-ôerepùv vulg.-ôcrçùv Ops., Lind., Mack. —<br />

3 erùv pro piv K'.-TO pro TÛ DrUjyp. — 4 s; Lind.-TOÛTO vulg.-TWÙTo<br />

Ops., Foes in not., Lind., Mack.-Bonne correction.-CTUVT. J, Mack.-ÈmyÉvtovTai<br />

vulg.-ÈTCtyÉvovTai (sic) U, Ops.-II faut l'indicatif; lisez âittytvovTat.—<br />

5 ôs p. — b ÔTtôcrai J. — 'vouer. Lind., Mack.-opûvTE; FG, Aid.


LIVRE DEUXIÈME. 69<br />

sans que la bouche soit fétide, offrent des ulcérations mauvaises<br />

aux jambes et des cicatrices noires.<br />

37. (Tuméfaction du dessous de Vœil et gonflement de la<br />

rate). Chez ceux à qui le dessous de l'œil se gonfle fortement,<br />

vous trouverez la rate tuméfiée ; si en outre il survient des<br />

gonflements aux pieds, on reconnaîtra de l'eau chez eux, mais<br />

il faut examiner le ventre et les lombes.<br />

38. (Paralysies faciales.) Les distorsions dans le visage, si<br />

elles n'ont de communication avec rien autre dans le corps,<br />

cessent promptement, soit spontanément soit par les remèdes ;<br />

mais autrement il y a apoplexie.<br />

39. (Atrophie musculaire dans les paralysies, indice de P impossibilité<br />

d'un retour des mouvements ; comp. là-dessus, Duchenne,<br />

De l'Élcctrisation localisée, p. . r j*j2 et suiv. et p. 8ol.)<br />

Ceux chez qui l'impossibilité de mouvoir la partie affectée en<br />

détermine l'amaigrissement, ne peuvent être remis dans leur<br />

premier état ; niais ceux chez qui cet amaigrissement ne survient<br />

pas guériront. Quant au temps dans lequel ils guériront,<br />

il faut prédire en considérant et la force de la maladie, et<br />

l'époque, et l'âge, et la saison, sachant que, de ces affections,<br />

celles qui sont les plus anciennes, tes plus mauvaises et qui<br />

ont roulé, cèdent le plus difficilement, ainsi que celles qui<br />

siègent en des corps vieillis. Ajoutez que l'automne et l'hiver<br />

sont moins propres que te printemps et l'été à la solution de<br />

ces maladies.<br />

40. (Douleurs survenant aux épaules et allant aux bras,<br />

guéries par un vomissement de bile noire. Douleurs fixées aux<br />

épaules ou allant au dos, guéries par un vomissement de pus ou<br />

de bile noire). Les douleurs survenant aux épaules, et qui,<br />

— » st; HU, Ald.,Frob., Ops.-Tà om. D. — » vouer. HJ, Lind., Mack.-xat<br />

[ta] xuX. Lind., Mack. — l0 àvE-ciTYiSstÔTEpa FIJKUp.-àvETctTYiSsiÔTaTa<br />

DHP'--vouer. Lind., Mack. — •' ôSùvai J, Aid., Frob.-éTcixaTaëaivoueri J.<br />

— '-' piXaiva; (sic) Hp, Aid. -uiXava; Frob., Lind. — '* xat om. X. -TCÛOV<br />

Aid., Lind.-Ante EX?, addunt Y) DX.-yàp om. J. -uiXaivav x°^ v ".âXXov<br />

È/Tct; aÙToù; Èus'oat p.


70 PRORRHÉTIQUE.<br />

yokr]v. KaTaixavÔavsiv SI Tcspl TOUTEWV &Se' ?)v (xÈv yap EUTCVOOI EWO*I<br />

xal îerj-vol, jxlXaivav yok9\v aÙToù; ixaXXov IXTCI; ifkisai ' EI ' S au<br />

Suo-TcvowTEpoi, xal ITCI TOÛ irpoawTcou limpÉy-Ei TI auToTat ypwjxa,<br />

8 TcpôaÔEv oùx ITCEYIVETO, UTcÉpuOpov, EITE -xÉXav, TOUTOU; TCÛOV IXTCI;<br />

•xâXX.OV TCTUC7EIV. 2x£TCT£C76ai SE TCpb; TOUTOIOI Xal i EÎ Iv T0Î51 TC0C71V<br />

oiSYJtxaTa EVEcjTt * xal yàp TOÛTO TO O*Y)[XEÎOV 8 TOUTOICTIV SixoXoyEov<br />

IOT(V. TO Sk voe-Y]|xa TOÛTO -ïoïortv àv8pâo-i -rcpoo-yiVETai icryupoTaTOV<br />

Toïcjtv ctTcb T£o*o*apâxovTa ITEWV I; xk IcJYJxovTa * TYJV -?)XIXIY)V SI<br />

TauTYjv (xoiXto-Ta teryiâSE; (îiàÇovTai.<br />

41. SxÉTCTEo-ôai * SI 8EÎ WSE TCEpl icr-/;iâSwv * Sxôo-oicri yàp TWV<br />

yEpaiTÉpwv ai TE vapxai ïer/upÔTaTai xal xaTat]»ùl;i£; T9J; ooepuo; TE<br />

xal TWV CTXSXEWV, xal TO aîSoîov l-caipsiv aSuvaTEOuoi, xai 9\ yao-Tr,p<br />

où SiaywpÉEi, EÎ piY) Tcpb; àvdtyxYjv, xal xoTcpoiSY); [xû;a TCOXXY) Sie\ép-<br />

yixai , TOUTE'OICJI ypoviwTaTOV TO voùc-Y)|xa EUTai, xal TCpoXEyEiv<br />

IviauTov TO IXayfijTov, àcp' ou 5 ypo'vou YJpijaTO TO vouo^pia yivEoOat,<br />

xal TOC; wipsXEi'a; s; TO lap TE xal TO 6 6lpo; Tcpoo-SlyscrOai. ToTcn SE<br />

vsavto-xoto-tv ITCWSUVOI pcsv 7 oiiy 9\tssov al tcryiâSE;, (3payuTspai os<br />

xal yàp TEo*o*apaxov0v);x£poi àTcaXXàcjciovTai àXX' 8 oùSI al vapxai<br />

iTCtyivovTai icr/upat, OUTE aï xaTa^ûçis; TWV CTXEXIWV TE xal TT,;<br />

oasùo;. OTcxt Sï TO voùo-/)ixa TOÛTO IOTI (XEV IV TYJ 6o-cpuï xat TW<br />

9


LIVRE DEUXIÈME. 71<br />

descendant dans les bras, produisent des engourdissements et<br />

des douleurs, n'ont pas d'apostases, mais elles guérissent avec<br />

le vomissement d'une bile noire (Êp. v, 92). Mais celles qui<br />

demeurent là, aux épaules, ou même qui vont au dos (Ép. vu,<br />

48), se dissipent par un vomissement de pus ou de bile noire.<br />

Il faut distinguer ainsi ces deux cas : si le sujet a bonne respiration<br />

et est maigre, il y a plus de chances pour qu'il vomisse<br />

de la bile ; mais s'il éprouve de la gêne de respiration et<br />

s'il lui court sur le visage une couleur qui n'y était pas aupara-»<br />

vant, rougéàtre ou noire, il y a plus de chances pour qu'il<br />

crache du pus. Il faut aussi examiner si les pieds sont gonflés ;<br />

car ce signe est concordant avec ce qui précède. Cette maladie<br />

survient chez les hommes avec le plus d'intensité depuis quaranic<br />

ans jusqu'à soixante. Cet âge es*§ particulièrement tourmenté<br />

par les affections de la hanche.<br />

41. (Affections de la hanche. L'auteur parait y rattacher certaines<br />

lésions de la partie inférieure de la moelle épinière.)<br />

Voici les remarques qu'on fait sur les affections de la hanche :<br />

chez les sujets âgés, quand les engourdissements et les refroidissements<br />

des lombes et des membres inférieurs sont le plus<br />

intenses, que le membre viril n'est pas susceptible d'érection,<br />

que les selles ne cheminent pas si ce n'est par remèdes (comp.<br />

une observation, Ép. iv, § 42), et qu'une abonddnte mucosité<br />

fécale est évacuée, la maladie se prolongera le plus, et il faut<br />

prédire qu'elle durera au moins un an depuis le moment où<br />

elle a commencé, et attendre les soulagements pour le printemps<br />

ol l'été. Chez les jeunes gens, les affections de. la hanche<br />

sont non pas moins douloureuses, mais plus courtes ; car elles<br />

se dissipent en quarante jours ; et il n'y survient ni engourdissements<br />

intenses ni refroidissements des membres inférieurs et.<br />

des lombes. Chez ceux en qui cette maladie est aux lombes et aux<br />

membres inférieurs sans les forcer pourtant à se tenir couchés,<br />

il faut examiner s'il y a tumeur dans la hanche, et demander<br />

si la douleur va à l'aine ; si ces deux circonstances existent, la<br />

maladie est de longue durée ; on demandera aussi si des en-


2 PRORRHÉTIQUE.<br />

xal I; TYJV îyvÛY)v àcpixvoûvTat xal * YJV cpî), aûÔi; lps£o*8ai, xai r,v<br />

Sià TY); XVY)'|XY);, ITCI TOV Taperbv TOÛ -rcoSô;. 2C Oxdc;ot S' àv TOUTEWV Ta<br />

7cX£~-;Ta SJXOXOYIWO-I, E'ITCETV aÙToToiv OTI TO OXE'XO; ocplv TOTE [XEV 0Ep-<br />

(xov yi'vETat, TOTE SE «J/uypov. 'H Sï voûcxo; auTV] 3 ôxôcfoicri fi.lv TYJV<br />

Seraùv IxXEiTcoucja I; xk XCCTW TpÉTCETai, * ÔapcjuvEi. 'Oxôcjota-t SE Ta<br />

TE îcry ïa xal TXV ôcjcpùv IXY) IxXEiTcoucja I; Ta àvw TpsTCETal, TCpoXÉ-<br />

yEtv Ssivà EÎvat.<br />

42. Oiert os TCEpl xk ap6pa B ôSûvat TE ytvovTai xal ETcapoiE; xal<br />

xaTaica-jovTat, où;: Iv TW TcoSaypixw TpÔTeo), eupr]seic, 6 Ta TE sTtkayyya<br />

(xEyaXa xal Iv TW oùpw XEUXT,V OTcôcfTacriv • xal TOU; xpOTacpou;, r,v<br />

ETcïpr., -ir,iEt TcoXXâxt; dXyEEr/ ©'ôe-st SI xal ISpwTa; aÙTÎô yiVEaSat<br />

VUXTEptVOU;. Hv OE JJ-VITE ÛlTO TW oûpw * uoîe-TaT'ai Y) ÙTcôcfTacji; aUTY),<br />

|XY^TE ol topô)-E; yîvojVTai, xîvouvo; r, -/wXw&YJvai Ta âpQpa, Yj 8 otj<br />

;xEXixr,ptoa xaXs'ouTt yîVEO-6ai ÙTC' aÙToîeji, TivETat Ss TO vôcr/ju.* -<br />

TOÛTO otaiv Iv TYJ Tcatoîr, TE xal VEQTYÎTI t lXrfiic. ibv aTtxa 8sîv Ix<br />

TWV £ivwv TcÉTcauTat. E-cuvsps'oÔai ouv TCEpt TT;; TOÛ affxaTo; f>rî;to;,<br />

El EyEVETO £V TY) VSOT'.-Tl XX'. ai XV10W71E; £V IU TE TCO SXrfiil Xat TO)<br />

l'.STa-pps'vto EI ïiîim' "xal 6/.O70'.; at xoi/tai irr/upà; ôoûva; Tc-eps'you-<br />

cjtv avEu sxTapc-î'.cov " 1! xal ôxdcroio-iv 5t;xopsoiOE; yîvovTat • «UTY; yàp<br />

Y) àpyr, TWV vouo-Y)u.âi(i)v " TOUTWV. *Hv es xaxdypooi oî avOpeo-ot<br />

OÙTOI -pai'vwvTcu, E-Txvsp:cCl-et xal XEO-CXYJV EI oîuvwvTai cpY)o-oufft<br />

yap. i OUTWV Ss 5x.oo"otTiv ai xotXîat l-wouvoi '*sv ys TOI; SEÇIOT;<br />

EÎEV, Ta àXyY]'txaTa tcryjjpo'TEpa yt'vETat, xai u-âXio-Ta, ocav Tcpb; TW<br />

u-TOy-ovSpt'w xaTa TO YJTrap xh uTcdXsiixua TY]; OOJV--,; YJ. 'ilcpEXs'ji SI<br />

Taùïa; Ta; ooùva; l5 TO -apauct'xa -bXoe, Iv xr\ yacrrpl yêv&ixsvoî *<br />

lit J.-ÈpÉerOat U.-î;v xai pro xat 9,v Lind. — 2 oit. vulg. -ôx. D, Ops.<br />

-crçiv Aid.-TOTE (bis) Hp, Aid. — 3 ôxâcn)-ri DX.-U.EV àvà TY)V vulg.-Aut<br />

àvà vacat, aut ixleir.o'jrsy absolute ponitur, dit Opsop. La seconde alternative<br />

e.-.| écartée par la pli rase suivante, où ÈxXEÎTcoucra est employé activement.<br />

Il ne reste donc que la première alternative.-ôerçùv vulg.-ÔTIVV<br />

0|iv, Lind., Mack. — ' Opocr-j-.EI DJX.-Osp.... TpÉTCETott om. K.-ô


LIVRE DEUXIÈME. 73<br />

gourdissements sont à la cuisse et vont jusqu'au jarret ; sur la<br />

réponse affirmative, on demandera derechef s'ils vont, par la<br />

jambe, jusqu'au tarse du pied. A ceux qui répondent oui à la<br />

plupart de ces questions, on dira qu'ils ont le membre inférieur<br />

tantôt chaud et tantôt froid. Quand cette maladie, abandonnant<br />

tes lombes, se tourne vers le bas, il faut avoir confiance.<br />

Mais quand, sans quitter les hanches et les lombes, elle<br />

se tourne vers le haut, il faut prédire que le mal est formidable.<br />

42. (Douleurs aux articulations avec gonflement, liées à des<br />

hèmorrhagies, à des prurits, à des douleurs abdominales-, à des<br />

urines pâles.) Chez ceux à qui des douleurs viennent aux articulations<br />

avec des gonflements et cessent, sans avoir le caractère<br />

goutteux, vous trouverez les viscères tuméfiés et un dépôt<br />

blanc dans l'urine ; et, si vous interrogez le sujet, il dira qu'il<br />

souffre souvent aux tempes; il dira aussi qu'il a des sueurs<br />

nocturnes. Mats si ni ce dépôt dans l'urine ni les sueurs n'existent,<br />

il est à craindre que les articulations ne soient estropiées<br />

ou qu'il ne s'y forme ce qu'on nomme mélicéris. Cette maladie<br />

survient à ceux chez qui une hémorrhagie habituelle dans l'enfance<br />

et dans la jeunesse a cessé ; on fera donc des interrogations<br />

sur l'hémorrhagie , pour savoir si elle avait lieu dans la<br />

jeunesse,- et si les prurits sont dans la poitrine et dans te dos ;<br />

et si le ventre cause des douleurs intenses sans dérangement ;<br />

et s'il y a deshémorrhoïdes ; car tel est le commencement de ces<br />

affections. Si ces sujets sont de mauvaise couleur, on leur demandera<br />

s'ils souffrent de la tète ; et ils diront que oui. De ces<br />

malades, ceux chez qui le ventre est douloureux à droite, ont<br />

iraiSEtY) p.— s-cr. Mack.-ÈTcavspEerÔat (bis) Codd., Al 1., Frob., Foes, Lind.,<br />

Mack.-È-cavEpÉer8ai (bis) J, Kfihn.-yoùv J.-oùv oui. p.-xvtS'ais; D.xvY]SwertE;<br />

Aid., Frob.— "SE pro TE Gai. in cit. t. XVII, p. 395 -Celse alu<br />

[tETwrtM pour u,ETa


74 PRORRHÉTIQUE.<br />

ÔXOTOCV 8È YJ OSÛVY) Ttaûo-Y)Tai, TO oupov itayh xal yXwpbv ouplouoiv.<br />

"Ecm SE 6avaTw8Y); jxèv oùSapiw; 8 xpÔTco; OUTO;, ' ypôvioc, Sï xdpxa'<br />

SxoTav SI TtaXaibv YJSYJ YJ TO voûo*Y]pi.a, âu.6Xuojo-o-ouo*iv ol avôpwTrot<br />

UTC' aÙToù. 'AXX' iTcavEpÉaÔai TCEpl TOÛ aïtxaTO;, EÎ VEW IOVTI EppEi,<br />

xal TCEpl TOÛ àjxëXuwypioû, xal TCEpl TOÛ oupou TY); XEVWCTIO; *xai TÎJ;<br />

^Xwpdr/jToç, xal à-xcpt TWV


LITOS DEUXIÈME. 73<br />

des souffrances plus fortes, surtout quand te reliquat de la<br />

douleur est dans l'hypochondre au foie. Ces douleurs sont soudainement<br />

soulagées par du gargouillement produit dans le<br />

ventre ; quand la douleur a cessé, ils rendent une urine<br />

épaisse et pâle. Ce genre d'affection n'est nullement mortel,<br />

mais il est très-persistant. Quand la maladie a déjà duré longtemps,<br />

elle cause l'amblyopie. On interrogera sur l'hémorrhagie,<br />

s'il y en avait dans la jeunesse, sur l'amblyopie, sur l'urine<br />

si elle était évacuée pâle, sur tes gargouillements s'ils surviennent<br />

et si, survenant, ils soulagent. Les malades diront<br />

oui à tout cela.<br />

43. (Lichen, lèpre, leucé, maladie phénicienne.) Les lichens,<br />

les lèpres, les leucés : chez ceux à qui quelqu'une de ces<br />

affections est venue dans la jeunesse ou dans l'enfance ou sur<br />

qui, apparaissant, elle s'accroît peu à peu en beaucoup de<br />

temps, il fant regarder cet exanthème non comme une apostase,<br />

mais comme une maladie ; au contraire, ce serait une apostase<br />

dans lé cas où quelqu'une de ces éruptions se produirait en<br />

quantité et soudainement. Les leucés appartiennent aux affections<br />

les plus graves, comme aussi la maladie dite phénicienne<br />

(voy. la note 8). Les lèpres et les lichens sont du genre atrabilaire.<br />

On guérit ces affections d'autant plus facilement qu'elles<br />

viennent à des sujets plus jeunes, qu'elles sont plus récentes et<br />

qu'elles siègent dans des parties du corps plus molles et plus<br />

charnues.<br />

leucê désigne entre autres une éruption survenant aux lèvres, admet qu'il<br />

s'agit d'une maladie de peau affectant le visage et due à des pratiques de<br />

libertinage. Mais l'interprétation demeure incertaine ; et dans cette incertitude<br />

le Glossaire de Galien reste, à défaut d'autres documents, la meilleure<br />

autorité. — » Xr/tivE; U. — '" xai.... u.aX9axtoTàToicri om. G, Ald.vEiiTEpa<br />

J.-Post p.aX8. addunt TE DIXP', Mack.<br />

FIN DU DEUXIÈME LIVRE DES PRORRHÉTIQUES.


IIEPI KAPAIHS.<br />

DU COEUR.<br />

ARGUMENT.<br />

L'auteur est un anatomiste qui a examiné attentivement le<br />

cœur. Il sait que c'est un muscle, et un muscle vigoureux. Il<br />

en connaît les oreillettes et les ventricules. Il a vu le péricarde<br />

et le liquide qu'il contient il a examine avec un soin tout particulier<br />

les valvules sigmoïdes, et il s'est assuré qu'elles ne permettent<br />

pas que ni eau ni air qu'on pousserait passent du vaisseau<br />

dans le cœur. Il a reconnu que cet organe communique avec le<br />

poumon par des veines et une artère. Conduit par une inspection<br />

insuffisante, il croit que le ventricule gauche ne contient<br />

pas de sang, tandis que le ventricule droit en contient. Il a<br />

observé que l'aorte et l'artère pulmonaire sont pleines de sang.<br />

Une fausse opinion qui a été répandue parmi les anatomistes<br />

de la haute antiquité, est la sienne, c'est qu'une petite partie<br />

de la boisson glisse par l'ouverture de la glotte et arrive au<br />

poumon. Suivant lui, cette pelite partie du liquide bu constitue<br />

l'humeur qu'on trouve clans te péricarde. Cette opinion du passage<br />

de la boisson dans la trachée-artère, l'auteur a institué<br />

une expérience sur un animal vivant pour la démontrer.<br />

Avec ces données, voici quelle conception il s'est faite de<br />

l'usage du ccrur : Le ventricule droit envoie du sang au poumon<br />

pour nourriture, par l'artère pulmonaire, et il reçoit une<br />

petite quantité d'air par celle même artère dont les valvules ne<br />

ferment pas, suivant lui, hermétiquement. Le ventricule gauche<br />

reçoit l'air par des veines; mais", comme il ne contient pas de<br />

sang, il ne peut en envoyer- en revanche, il est te siège du


ARGUMENT. 77<br />

feu inné et de l'intelligence; l'intelligence qui commande au<br />

reste de l'âme. Si les valvules du côté droit servent à faire que<br />

l'air venant du poumon n'y entre qu'en petite quantité, à quoi<br />

serviront les valvules du ventricule gauche ? elles empêcheront<br />

que le sang de l'aorte n'y pénètre. Ce sang est grossier et troublerait<br />

l'aliment du feu inné, de l'intelligence, aliment qui est<br />

une émanation pure et lumineuse du sang contenu dans le<br />

ventricule droit.<br />

Dans cette théorie, l'air est nécessaire au cœur pour le rafraîchir<br />

; c'est cette prétendue nécessité qui va diriger l'esprit<br />

pour former une hypothèse sur l'usage des oreillettes. Elles<br />

sont des soufflets disposés comme les soufflets des fourneaux.<br />

Seulement, les soufflets des fourneaux activent la combustion ;<br />

ceux du cœur tempèrent la chaleur q'ui est propre ù cet organe.<br />

Deux fois l'auteur s'occupe des fins de la structure et admire<br />

avec quelle habileté elles sont atteintes. La première, c'est à<br />

propos des valvules sigmoïdes; il est instruit de leur usage qui<br />

est de fermer te cœur du côté de l'artère ; et dès lors son admiration<br />

ne se méprend pas quand il fait remarquer avec quelle<br />

exactitude elles accomplissent leur office. Mais elle se méprend<br />

quand, se tournant vers tes oreillettes, elle loue la main de<br />

l'artiste habile qui les a si bien arrangées pour souffler l'air<br />

dans le cœur. Ces déceptions de la téléologie sont perpétuelles<br />

dans l'histoire de la science; à chaque instant on s'est extasié<br />

devant des structures que l'imagination seule appropriait à<br />

certaines fonctions, a Cet optimisme, dit Condorcet dans son<br />

fragment sur l'Atlantide, qui consiste à trouver tout à merveille<br />

dans la nature telle qu'on l'invente, à condition d'admireiégalement<br />

sa sagesse, si par malheur on avait découvert qu'elle<br />

a suivi d'autres combinaisons ; cet optimisme de détail doit être<br />

banni de la philosophie, dont le but n'est pas d'admirer, mais<br />

«1e connaître; qui, dans l'étude, cherche la vérité et non des<br />

motifs de reconnaissance. -<br />

Ceux qui sont portés à voir dans la science antique plus<br />

qu'elle ne contient réellement pourront dire que tes anciens


78 DU COEUR.<br />

ont entrevu l'état véritable des choses, faisant arriver l'air<br />

jusque dans te cœur et admettant par là implicitement que ce<br />

gaz pénètre dans le sang. Mais il ne faut pas se laisser aller à<br />

une illusion que cause souvent l'histoire des sciences. L'esprit<br />

d« l'homme, en quelque temps et avec quelques moyens qu'il<br />

se soit appliqué à une étude, a toujours porté les mêmes aptitudes<br />

fondamentales à un objet qui, de son côté, est toujours<br />

resté le même. De toute nécessité, les premiers aperçus, bien<br />

que rudimentaires, ne peuvent pas être complètement étrangers<br />

à la réalité telle que tes modernes la connaissent. Mais il y a<br />

loin de là au développement précis que prennent la démonstration<br />

et la théorie par le progrès enchaîné des découvertes ;<br />

et c'est forcer te sens des choses que de grossir des germes outre<br />

mesure ; mais il est vrai aussi que qui dit germe dit quelque<br />

chose qui, élémentairement, est identique avec ce qui doit<br />

surgir.<br />

Ce qui ressort surtout du souvenir de cette vieille physiologie,<br />

c'est l'extrême difficulté que d'ordinaire on a pour interpréter<br />

tes faits anatomiques. Voilà un homme qui connaît le<br />

cœur et maint détail de sa structure, les valvules sigmoïdes et<br />

leurs usages ; et pourtant, quand il s'agit de mettre en jeu ce<br />

mécanisme, le but des mouvements lui échappe, et bien des<br />

rectifications seront nécessaires, bien des intelligences apporteront<br />

leur contribution de travail et d'investigation, avant<br />

que la fonction apparaisse dans tout son jour.<br />

BIBLIOGRAPHIE.<br />

MANUSCRITS.<br />

2146 = C, 2153 = E, Imp. Samb. ap. Mack = P'.


AP.GCMEHT. 79<br />

ÉDITIONS ET COMMENTAIRES.<br />

Hippocratis liber de corde, quem commentatus est Jacobus<br />

Horstius. Francofurti ad Viadrum in-4°. —Jourdan (Bibliogr.<br />

du Diction, des Sciences médicales, t. V, p. 293) cite une édition<br />

de 463.3, Francf., in-4°, sous le titre de : Enarratio libri Hippocratis<br />

de corde, una cum explicatione quaestionis an intra<br />

pericardium vivi hominis vel ad alendum vel ad reficiendum<br />

cor natus humor inveniatur. — Joannes Nardius : Noctium<br />

genialium physicarum annus primus. Bononiae, 16S6, in-4°.—<br />

Georgii Segeri dissertatio de ortu legitimo libri Hippocratis de<br />

corde. Basile», 1661,in-4°. Réimprimé en 1678, Bâle, in-4°,<br />

et dans la collection de Baldinger, sous le n° 12 (Selecta<br />

doctorum virorum opuscula, etc., 1782).


I1EPI KAPAIH2.<br />

1. Kapoit] c;/r,u.a ' u-v ôxoî/) icupaatç, ^poi-/)V 31 xaTaxoprj;<br />

ipûivixÉa. Kat 2 7C£ptêEêXÉaTai ytTwva XETOV* xai ECTTIV EV aÙTs'co<br />

bypbv ou-ixpov ÔTOTOV oùpov, COÛTE Sô^eie, iv XÛCÎTEI TT)V xap-<br />

Sî-/)V àvacfTpE'tpEaÔai • yEyévriTat SE TOUTOU EVEX* , oxw; s aXX--)Tat<br />

£O)-TXOU.EVW; -Iv ifuXaxrj eyei £È TO Sypaspia ôxôVov u,âXi-rra xai<br />

TtupEUfXEVT) axo;. TOÙTO SI tb bypbv 4 StoppoT 9] xapSiV) •nîvoua'a,<br />

avaXau.6avou.EvY) xat avaXîerxoucTa, Xa7tT0ucTa TOU S TCVEUU.OVO; TO<br />

TTOTO'V.<br />

2. IIIVEI y&p wvÔpojTto; TO uiv TCOAXOV :Ç W,C\JV * ô yàp cTOU-ayo;<br />

êxoîov 6 -/côvo;, xai ÈxSÉ/ETat TO -Xr^o; xat acoa Tcpocraipc>u.£8a- -TCIVEI<br />

os xai I; ^ (bâpuyyy, TUTOYu.r"; legit Cornar.<br />

-icôua C.-â*ciY>."crï; C.-xàv CE, Aid., Frob. - oùx av /Km;". Portus,<br />

Foes, Lind, Mack.-Cotte correction est inutile, et le texte dos mss suffit.—


DU COEUR.<br />

i. (Forme du cœur. Péricarde. Liquide qu'on y trouve; il<br />

provient d'un peu de boisson qui passe dans le poumon.) Le cœur<br />

est d'une forme pyramidale et d'une couleur rouge foncé. Une<br />

tunique lisse l'enveloppe, dans laquelle est un peu de liquide,<br />

semblable à de l'urine, de sorte que vous diriez que le cœur se<br />

tourne dans une vessie. Cela existe, afin qu'il batte vigoureusement<br />

en bonne garde. Il y a juste autant de liquide qu'il en<br />

faut pour remédier au feu qui,brûle le cœur. Ce liquide est une<br />

sérosité filtrée par le cœur qui boit, reçoit et consume, lappant<br />

la boisson qui arrive au poumon.<br />

2. (L'auteur soutient qu'une toute petite partie de la boisson<br />

passe dans le poumon par le larynx, malgré Vépiglotte. Expérience<br />

qu'il institue sur un animal vivant pour justifier son assertion.)<br />

En effet, si la plus grande partie de la boisson va dans le<br />

ventre (l'estomac est comme un entonnoir qui en recueille le<br />

gros ainsi que tout ce que nous prenons ), il en va aussi dans<br />

le larynx, mais peu et juste ce qu'il en faut pour passer, sans<br />

être senti, à travers la fente. Car l'épiglotle est un couvercle<br />

qui bouche exactement, et qui ne laisserait pénétrer rien de .<br />

plus que de la boisson. Voici la preuve du fait : Teignez de .<br />

l'eau avec du bleu ou du minium, donnez-la à boire à un ani- ,<br />

mal très-altéré, particulièrement un porc (c'est une bête qui<br />

n'est ni délicate ni propre), puis coupez-lui la gorge pendant<br />

qu'il boit, vous la trouverez colorée par la boisson; mais cette<br />

opération ne réussit pas entre les mains du premier venu. Il ne<br />

faut donc pas refuser de nous croire au sujet de la boisson,<br />

quand nous disons qu'elle fait du bien au canal chez l'homme.<br />

Mais alors comment de l'eau arrivant en abondance cause-t-elle<br />

9 SiT)o-£t vulg. -Stricri-) Mack.-[où8È] U,EÏ*;OV Lind. — 10 yopilac, Aid. —<br />

v àvaTÉu.ot; C, Ald.-Xeu.ov Ald.-XEXpwuivov Aid.<br />

TOM. IX. i>


82 DU COEUR.<br />

ÎCIÇEI X9)V crupiyya TW àv6pw-ro). iVXXà ira); uSuip * àvéSt]v Ivopouov<br />

o/Xov xai P^/jx *7rap£y£i TCOUXX~/)V ; oSvexa, cpr)u.i, aTcavTixpu T9);<br />

àva-Tvoîj; tpÉpETai. To yàp Sià TT); S (Jupcrj; ispéov, axe icapà * TUTÔOV<br />

tov, oux IvicTTaTai TÎJ àvacpopî) TOU -rçspo;, àXXa Tiva xai XEITJV ôSo'v<br />

oî -rcapÉ-^Ei 9\ irt'ixey^ie, * TOÛTO Sa TO ôypov a7*;ayei TOÛ S TCVEUU,OVOÇ<br />

éiu.a TW r,Épt.<br />

3. Tov ft.lv oùv r)ipa -£p-)), y£vo'u.£vov 0EpairEir)V, avayxY) OTCICTO.)<br />

T*})V aÙT-J]v 6Sôv IXSCCXXEIV EVÔEV r\yayev * TO 6 S' ôypbv, xb ftlv eî; TOV<br />

xouXeov aÙTET); à-ro7CTU£i, TO 7 3' àù £ùv TW r)épi ÔupaÇe -^topÉsiv irj.<br />

TauTT] xai Stai'pEi TOV oùpavàv, ôxc/rav 7caXtvSpou.£7) TO 7rvEuu.a • ita-<br />

XtvSpou.£Ei Si xatk 5ÎXT)V • ou yàp ECTTIV àvOpioTtou cpucrto; TpoepY] TaÛTa*<br />

xw; yap àv8pi)'7C0u Tposr, dtVEu.0; xai ustop Ta copiai; àXXà (xaXXov<br />

Tijjuoptr) 8 ;uyy£V£o; iua9r,ç.<br />

4. Itepi SE o& 6 Xoyo;, 9] xapît'r) jxû; ICTTI xapra i-ryupo;, 9 où TW<br />

VEupo), àXXà 7tiX'4;".aTi erapxd;. Kai Sûo yastspa; S/EI otax£Xpiu,|va;<br />

Iv £vi TTEpiêo'Xw, T-))V u.Èv Evôa, TT)V Sï Év9a- oÙSÈv Se lotxaertv àÀXv-'-<br />

X-r)criV *ï) (xÈv yàp Iv TOÏCII 8=;toÏ!7tv é-rrt oroua xï'êTai ôu-iXEoucra TÎJ<br />

iTÉpY) ,0 [cpXïêi], H 9) Sï Ss;t')) orju.1 TWV IV Xaioï; * ») yàp Traça xapSi'r)<br />

TOUTEOICTI T*))y è'SprjV I|jiTCETcoir)Tai* aTap 7)os xal iratATcav sùpuxotXto;<br />

xal XayapojTepif) iroXXw TT); £T£pr|;, oûSà T?,; xapof-j; v£u,ETat TT,V<br />

isyjxti9)v, àXX' I-pca-TaXEÉ-cei TOV W oùpayàv ciTEpEov, xat ICTTIV -SoTTEp<br />

'AvatSè; vulg.-Le sens parait clair, et ce mot doit signifier, comme<br />

disent les traducteurs, aflatim. Mais c'est en vain que Foes cherche à y<br />

trouver ce sens; et c'est àviSnv qu'il faut lire.-Ivoupov vulg.-Evopoûov<br />

Foes in not., Lind., Mack.-Cette correction ost très-bonne. — * TtsptÉy.Et<br />

C (-r. om. E), Aid., Frob.-7iapÉ-/£t est une correction d'JEm. Portus,<br />

adoptée par les éditeurs subséquents.-TCOUXXTJV C.--TOXXT)V vulg.-oùvExa<br />

C. — 3 ôpu.ï); Yulg.-"w|j.Tj; & ut - Portus, Lind.-pVru.7j; P', Foes in not.,<br />

Mack.-f\Ju.T); est la bonne correction. Voy. plus haut 8tà 0Op.Y|; É'erpvs'v.<br />

— " TOÎXOV vulg.-Je ne doute pas qu'il ne faille lire TUTÔÔV, comme plus<br />

haut TUTQÔV 6È OÎOV xai ôxoerov àv XâOot. Ilapà TUTOÔV est l'équivalent de<br />

wapà u.txp6v.-entrevît; C, Calvus. — » JCX. Lind., Mack. — 6 Sï C, Mack.-<br />

I; Lind., Mack.-àTC-cTÙEi C, Mack.-«WIOTUEÇSI Lind.-ànonÎEi vulg. —<br />

' SE Mack.-xupÉEi- è\ TaÛTT) xai Aid., Lind.-xaxx5r/.y)v C. — ° s. Mack.<br />

— » OÛTU) pro où TÔS C. — "> J'ai placé çXEêi entre crochets, le supprimant.<br />

4>ÀEët ne signifie rien ici; que serait cette autre veine? Il aura été probablement<br />

mis pour xoiXtij), mal lu. En tout cas, c'est bien de l'autre ventricule<br />

quMl s'agit, désigné deux fois plus bas de la même façon, Vj èxépi}.


DU COEUR. 83<br />

tant de malaise et de toux? parce que, répondrai-je, elle marche<br />

à l'encontre de la respiration. Bn effet, ce qui pénètre par<br />

la fente, allant peu à peu, ne s'oppose pas à l'ascension de l'air ;<br />

loin de là» l'humeçtation lui lubrifie la voie qu'il parcourt. Ce<br />

liquide s'en va du poumon avec l'air.<br />

3. (L'air rafraîchit. Quant au liquide, une partie arrive jusque<br />

dans le péricarde, et l'autre partie s'en retourne avec l'air. L'air<br />

et Veau, étant des substances crues, ne peuvent servir à la nourriture<br />

de l'homme.) Ainsi, nécessairement, l'air, ayant rempli<br />

son office de remède, reprend la route par laquelle il est venu;<br />

et, quant au liquide, une part est expulsée dans la gaîne du<br />

cœur (péricarde), qui laisse l'autre part s'en retourner avec<br />

l'air au dehors. C'est alors que le souffle, en revenant, soulève<br />

te voile du palais; et il revient par raison naturelle; car<br />

ce ne sont pas 14 des aliments pour la nature de l'homme;<br />

comment, en effet, serait-ce nourriture de l'homme que du<br />

vent et de l'eau, substances crues ? mais il faut y voir plutôt le<br />

secours pour un mal congénital.<br />

4. (Le cœur est un muscle. Description des deux ventricules.)<br />

Revenons à notre propos. Le cœur est un muscle très-fort, non<br />

par les nerfs (parties tendineuses), mais par le feutrage de la<br />

chair. Il a sous une seule enveloppe deux ventricules séparés,<br />

l'un'd'un côté, l'autre de l'autre. Ils ne se ressemblent point :<br />

celui de droite gît sur l'orifice et est attenant à l'autre (je dis<br />

le ventricule de droite, mais du côté gauche, car le cœur entier<br />

a son siège de ce côté); de plus, il a beaucoup d'ampleur,<br />

et est bien plus grand que l'autre ; il n'occupe pas l'extrémité<br />

— " •») Se ÈV XatoT; legit Cornar.-Cette lecture de Cornarius va contre le<br />

sens de l'auteur-nâua om. dans Kûhn par une faute d'impression. —<br />

IS oiflaxov (oûpa^ov E, Kûhn; oùpayôv Lind.; oùpaytov Foes in not.,<br />

Mack) xai «mpEov (orEpeô; Lind., Mack) ècmv vulg.-Quoique oùpaxô;<br />

veuille dire l'ouraque, cependant il a pu très-bien être pris par un auteur<br />

aussi ancien dans le même sens que oùpayo;, la composition s'y prêtantaussi<br />

n'y a-t-il, je crois, rien à changer. Quant à errEpEôv, la correction<br />

oTEpEO; ne remédie a rien ; car à quoi se rapporterait ce masculin à côté<br />

de-tpoo-Epp'au.Évïi? Je pense qu'il suffit de déplacer xal.


84 DU COEUR.<br />

âVôev icpocrep^au.u.ÉV7). C H Sa itépï) * xéVrai ô-révEp8ev (xàv {-.àXt-hra,<br />

xai xaT' î9ucop{-/]V [-.âXicrTa ft.lv u.aÇô> àptcTTEpô), OTCV) xai Siac;v)u.aiVEi<br />

TO à'Xu,a.<br />

5. IlepîSoAov SE E/EI Tta/uv, xai pdôpov lj*€£êo'6po)Tai TO EIOO;<br />

EIXEXOV SXU.W. 'AXXà yàp */)*•-, xai TOÛ 2 T-VSUUOVO; IvSuETai u.£tà<br />

7cpoo-/)vt'ï);, xai xoXaÇst -7(v àxpactïjv TOÛ ôspjxoû -T£pi6aXXo|isv-/) • ô<br />

yàp -TVEÛU.WV cpucjei il/yjrpoç * aràp xai 3 d^r/du.Evo; Tyj EÎCTCVOV).<br />

6. "Ai-.iw yj -XÏ)V SacTEÎat Ta EVÔOV xai wcr-TEp 4 uiroSiaëEëpoju.E'-<br />

vai, xai u.â'XXov Trj; SEÇI?); r\ Xat*»}* xb ykp IpupuTOv Ttûp oùx IV.TTÎ<br />

Sejiivj, 5 WC;T6 où 8aûu,a Tp7)yuT£pY)V yEvscGat xry XaiTjv Iff-rcvEOucrav<br />

àxpyJTOu * TauTY) xal 6 7ta/ETOv IvSESo'u,ï)Tai cpuXaxr,; EtvExa T9); icryuo;<br />

TOÛ 8£pU.0Û.<br />

7. 2To'u.aTa 3' 'aÙTÉ--)c;tv oùx àvEo'iyacrtv, eî u.-rç TI; àitoxEipEi TWV<br />

oùaTwv TT)V 8 xopu-pr)v xai TÎJ; xapSiT); x-)\v xe


***£ COEUR. 8ri<br />

du cœur, mais il en laisse solide le bout, et il est comme cousu<br />

par dehors. L'autre gît par-dessous principalement, et répond<br />

directement à la mamelle gauche surtout, où le battement se<br />

fait sentir.<br />

5. (Paroi du cœur. Sa loge entre les poumons. L'office du<br />

poumon est d'en tempérer la chaleur.) Le cœur a une paroi<br />

épaisse, et est logé dans une fosse dont la forme ressemble<br />

à celle d'un mortier. Il est mollement revêtu du poumon, et,<br />

ainsi entouré, modère l'intempérie de la chaleur; en effet, le<br />

poumon est naturellement froid, et de plus la respiration le'<br />

rafraîchit.<br />

6. (Intérieur des deux ventricules. Le feu inné est dans le<br />

gauche.) Les deux ventricules sont raboteux en dedans et<br />

comme corrodés, le gauche plus que le droit; le feu inné n'est<br />

pas dans le ventricule droit; il ne faut donc pas s'étonner que<br />

le ventricule gauche ait plus d'aspérités, puisqu'il attire en soi<br />

de l'air intempéré. En dedans aussi il est d'une construction<br />

épaisse pour garder la force de la chaleur.<br />

7. (Orifices artériels des deux ventricules. Sources de la vie.)<br />

Ils n'ont point d'orifices apparents, à moins qu'on n'excise le<br />

sommet des oreillettes ou la pointe du cœur ; par cette excision<br />

apparaissent tes deux orifices des ventricules ; au lieu que, si<br />

l'on coupe te grosse veine (artère pulmonaire ou aorte) qui provient<br />

de l'un des deux, la vue sera trompée. Ce sont là les<br />

sources de la nature humaine, les fleuves du corps qui en arrosent<br />

l'ensemble, qui y portent la vie ; et, quand ils sont desséchés,<br />

l'homme est mort.<br />

8. (Oreillettes. Ce sont des soufflets qui insufflent Pair dans<br />

le cœur, comme h's soufflets ordinaires le poussent dans les<br />

fourneaux. L'auteur a remarqué que les véhicules ne se contractaient<br />

pas en même temps que les-oreillettes?) Près de l'origine<br />

des veines (artère pulmonaire ou aorte), autour des ventricules<br />

sont disposés des corps mous, sinueux, qu'on nomme<br />

oreilles à 1


86 DU COE*$.<br />

/sipwvaxTOç dya8oo • xaxctsxetyiift.evoç ykp o*/î)u;a orepeov êsôft-evov<br />

xb STtkayyyov Sik xb '-ruXriTixov TOÛ ly/ûptaTo;, E7t£iTa TOXV EOV<br />

ÉXXTIXÔV, 7rapÉ6v)X£v aÙTÉw -puera;, xa6à*TEp TOTCTI *£oâvoi"Tiv 01 yjtk-<br />

xéeç, W(7TE Stà TOUTEWV yjipoÛTai TV)V TCVOÏ^V. TEXu/^piov oî TOÛ Xo-<br />

you * x9\v ft-ïv ykp xapîtr,v 3 ÏSot; av ^t*r*Ta^opi£Vï)v oùXopisXî), T* oe<br />

ouaTa xar' ÎSI'TJV * àva-puGOJU,£va TE xai Çut-.itfjrr'OvTO".<br />

9. Atà TOÛTO Si -pr,ai xai epXeêia fi.lv Ipya^ETat T-X,V ava**-vo-/)V I;<br />

T-J)V dpicrrepriv xoiXtr)V, âptr\piri 5 S' I; T-))V aXX-iyv * TO yap (xaXaxov<br />

éXxTixwTEpov xal IinSo'cria; eyov. "Eypr\ Si y)[J.~v u.â'XXov Ta ETTIXEI-<br />

jxEva TÎJ; xapSi'y); 6 Sia'!/j/E'76af (js'ëXa-T-ct É; Tt yàp TO SEO-AOV IV<br />

TOÎCI SE^IOTCTIV, ôcrre oià TYJV -âO--,v oùx IXaësv E'J-ETE; opyavov, iva<br />

(XÏ) Ttau/Tcav xpaTï)6î) u-à TOÙ IcrtdvTo;.<br />

10. Aonto'ç ECTTIV ô Xdyo; 7 ô xr,; xapîîr,; uuivs; obavÉs;, spyov<br />

8 cêcia-T'/iyriTÔTaTov. Tuive; yàp xai aXXoi TIVÈ; EV 9 TY;,arm.xov,<br />

c'est changer le texte, sans rendre le sens bien satisfaisant. Je crois<br />

m'approcher de la vraie leçon en lisant jctXr.Tixôv ; ce sera l'équivalent de<br />

-TiX^ptaTt crapxô;. p. 82, 1. 15.— * Ttivsov (sic) C. — 3 r.ôot; Frob.— ' àva-<br />


DU COEUR. 87<br />

quels la nature attire l'air. Et, certes, à mon avis, c'est l'œu­<br />

vre d'un artiste habite-, car, ayant reconnu que ce viscère se­<br />

rait de structure solide à cause du feutrage du parenchyme, et<br />

ensuite qu'il était tout entier attractif, il lui adjoignit des souf­<br />

flets, comme font les fondeurs aux fourneaux, de sorte que, par<br />

cette entremise, le cœur se procure la respiration. En voici<br />

la preuve : Vous verrez le cœur s'agiter en totalité, tandis<br />

que, isolément, les oreillettes se gonflent et s'affaissent.<br />

9. (Des veines apportent l'air au ventricule gauche ; une ar­<br />

tère l'apporte au ventricule droit. L'air froid ri arrive pas direc­<br />

tement au cœur, afin de ne pas éteindre dans le ventricule droit<br />

le chaud qui n'y est pas très-fort.) Aussi je dis que des veines<br />

(veines pulmonaires) effectuent la respiration pour le ventricule<br />

gauche, et une artère pour l'autre ; car ce qui est mou est da­<br />

vantage attractif et susceptible de s'étendre. Il fallait pour nous<br />

que les parties adjacentes fussent plus refroidies que le cœur;<br />

en effet, le chaud souffre, dans le ventricule droit, une certaine<br />

lésion, si bien que, vu cette lésion, il n'a pas pris un instru­<br />

ment actif, afin de n'être pas complètement surmonté par l'air<br />

entrant.<br />

\ 0. (Valvules sigmoïdes. L'auteur a constaté qu'en se relevant<br />

elles mettent un obstacle complet à tout ce qu'on voudrait pousser<br />

dans le cœur par l'artère. Cependant il croit que la clôture est<br />

moins hermétique à droite qu'à gauche. L'intelligence réside<br />

dans le ventricule gauche et commande au reste de l'âme.) Ce qui<br />

reste à dire du cœur se rapporte à des membranes cachées,<br />

par une phrase que je considère comme parallèle : àcrSsvè; yàp ÈVTaû9a<br />

(dans le ventricule droit) T6 8spu.ôv (p. 92,1. 1). Et même j'aurais mis directement<br />

: àtrOsvÈ; yàp TO 6epu.ôv Èv TOÏCTI SôÇioïcfiv, si je n'avais cru voir,<br />

dans p£ëXi-|U.ï ou (këXT|u.aTa, des restes de la vraie leçon. Et finalement,<br />

au lieu de pÉ6X**"(-.a • È


88 DU COEUE.<br />

TE'WV ^EÛyo;, »S 8ùpai*it |x£(-.-/)xoîvr|VTat rpE?; ûf/ivs; ÉX«, ce qui, avec l'iota souscrit et l'iotacisme, n'en diffère pas<br />

dans nombre de mss.-0-JpEc.i vulg. - OJpEcriv C. - 6Jpr,crt Lind.-ôuprai<br />

»Mack.-8ûpEo-i est sans doute pour 6vpa-.-;i, forme du datif qui se trouve<br />

quelquefois, bien que rarement, dans la Collection hippocratique. — 2 TIEpugEpè;<br />

CE, Aid., Frob.-TCEpiiEpÉE; est une correction des éditeurs. —<br />

3 oï TE *juviÉvT£; 6aup.â*;ov)o-iv Oa'ju-âcriov CE, Aid., Frob.) 6J; vulg.-Les<br />

mss ont Oauptâertov; les éditeurs l'ont changé en 6auu.â*;ovo-iv. Et de fait,<br />

il faut changer quelque chose en cette phrase. .Mais, vu la teneur de la<br />

phrase, j'aime mieux modifier "JUVIE'VTE;, dont je fais JVVIOVTE; ; et je garde<br />

6auu.âo-iov des mss. — > Peculiari artificio in aperiendo thorace usi fuerunt<br />

haruspices, ut costas non discinderent, sed, cartilagine Çi-poatogT excisa,<br />

ad cordis involucra penctrarent. Hanc enchircsin quoquè Galenus adoptavit<br />

(de Admin. anat., Vil, 6: carlilaginis mucroncni extremum vel tuis<br />

ipsius digitis vol hamulo Vehementer attollens, omnia in orbem circuindata,<br />

per qu-c vicinis parliculis coiilinentur, incides). llyrtl, Antiquitates<br />

anatomica?, p. "S. — s à-j£>.wv, TOV |iàv vulg.-àssXovttov ÔÈ TOV U.ÈV CE,<br />

Aid., Frob.-Mettre àçEXwv au lieu de àçôXôvTwv et supprimer le Sï est<br />

une correction des éditeurs, ingénieuse sans doute. Mais n'est-il pas possible<br />

d'éviter une conjecture et de garder le texte des mss? Au lieu de<br />

àçEXôvTwv Sï , je lis àç:/.(ov, TÛVSE, sous-entendu ûuivajv; ce qui est non<br />

changer, mais lire autrement la leçon. — « àjiosTEprio-Ei vulg.-Il s'agit ici<br />

des valvules sigmoïdes de l'aorte et de l'artère pulmonaire, qui se ferment


DU COEUR. 8'J<br />

structure très-digne d'être exposée. Des membranes et certaines<br />

autres qui sont commes des toiles d'araignée, s'étendent dans<br />

tes ventricules, font une ceinture complète aux orifices, et pro­<br />

jettent les filaments dans la substance solide du cœur. A mon<br />

mon av.s, ce sont les'liens du viscère et des vaisseaux, les<br />

commentements des aortes. Il y a une paire de ces aortes, aux<br />

portes dequelles sont disposées trois membranes de chaque<br />

côté, arrondies, à leur extrémité, en forme de demi-cercle ; et,<br />

en se rapprochant, c'est merveille comme elles ferment les<br />

orifices, limite des aortes. Après la mort, si, connaissant le rite<br />

ancien, onretire le cœur, et que, des membranes, on écarte<br />

l'une et couthe l'autre, il ne pénétrera dans ce viscère ni eau<br />

ni air que 1 \n y pousse, et surtout du côté gauche ; là, en effet,<br />

la clôfui'e es plus hermétique, comme cela doit être; car l'in­<br />

telligence del'homme est innée dans' le ventricule gauche et<br />

commande ai reste de l'âme.<br />

11. (Le veiriculc gauche se nourrit d'une matière pure qui<br />

provient du sug contenu dans le ventricule droit. Les valvules<br />

empêchent qiule sang grossier de Vaorte ne vienne troubler cette<br />

matière. L'aivur a reconnu qu'après la mort le ventricule gau­<br />

che est trouvé ide de sang.) Le ventricule gauche ne se nourrit<br />

si exactement quilles ne permettent pas que rien pénétre dans les ventricules.<br />

Pour qu'els remplissent leur office, il faut qu'elles ne restent pas<br />

appliquées contrôles parois du vaisseau, mais qu'elles s'en détachent.<br />

C'est ce qui m'a (cidé à lire àrco-mien-] (le subjonctif à cause de 9fi), mot<br />

dont le sens se reproche de celui de È-tavaxXîvï), quoique moins vague.<br />

'AitoeTtEpricrEt ne |ut rien signifier ici. J'avais songé à àTcocrropÉcrï], qui<br />

s'éloigne moins dea leçon des mss; mais on ne trouve que dans les lexiques<br />

à-roo-TopÉvvupt — ' iitavaxXivEÏ vulg.- èiravaxXivEt CE, Aid., Frob.-<br />

L'accentuation.desbss est la bonne, et la correction des éditeurs est inutile.<br />

Seulement il ((ît le subjonctif. — s è; Lind., Mack. — » T*} yàp (Foes<br />

in not., pro TaÛTij ip), Lind., Mack.-Il n'y a rien à changer.-xaTa8txr)v<br />

C. — l0 C'est aussil'opinion de Diogène d'Apollonie; il nomme le ventricule<br />

gauche àptiiaxir). — " itoTÎ-fiv C. - TOÏOIV C. - x


90 DU COEUR.<br />

U.£VÏ)< TOÛ ctïjM-TOç, SiaSaXXoucra Ta; àxTÏva;, xal VEU.OU.EVY) ' wcr-rep<br />

Ix vrjSùo; xai IvTspwv xr\v xpoip^v, xai TOÛTO xaTa -sucrtv oxo-< Se U.Ï)<br />

âvaxuyri xb Olxlov xk èveôvxa iv Tyj àpxripiri iv ÇaXr) ibv, 2 ckoxXEiEi<br />

xr)v iit' aÙT-Jjv XEXÊUSOV • -7) ykp u.£yâXr) àpTr,pi7) po'crxETat Ty)vyao*TEpa<br />

xai Ta tvxepa, xat yÉpiEi Tpocpîj; oùv_ >iy£u.ovix9i;. OTI SE 'U Tpsss-<br />

Tat PXETTO-JIEVW 8 atU,OTI Sî)Xov WSE * * à-"*os-sa.ysvTo; TOÛ Çoou, cr/i-<br />

OSEI-TÏ); Trjç àpioTEpî); XOIXI'T);, £pï)U.îi*j cpaîvETai 7cacra, Ttvr)v î/topo;<br />

TIVO; xai j-oXîj; Ijavôîi; xat TWV UU.EVEWV, -jeEpi àv r\8ri u.o TrEcpavTai*<br />

9\ Si B dpTï)pi'ï) où XEiepaiptoûcra, oùSè 9] SEÇI-5) XOIXI'Ï). Toiréa» (i.Èv oùv<br />

TÔJ 6 àyyEi-o xaT' IJXOV voov 7 /)OE 9] irpocpaoi; TWV UU.EVW.<br />

12. To 8 S'au


DU COEUR. 91<br />

ni d'aliments .ni de boissons provenant du ventre, mais il se<br />

nourrit d'une superfluité pure et lumineuse qui émane d'une<br />

sécrétion du sang. Il se procure en abondance cette nourriture<br />

dans le réservoir du sang qui est tout proche, projetant les<br />

rayons, et se repaissant de sa nourriture comme il ferait par le<br />

ventre et les intestins, et cela conformément à la nature. Mais,<br />

afin que ce qui est dans l'artère ne suspende pas l'aliment qui<br />

est en fluctuation, il ferme de son côté le chemin ; car la grande<br />

artère butine le ventre et tes intestins et se remplit d'une nourriture<br />

qui n'est pas de premier ordre. La preuve que te ventricule<br />

gauche ne se nourrit pas d'un sang qui se voie, la voici :<br />

Sur un animal égorgé, ouvrez le ventricule gauche, et tout y<br />

paraîtra désert, sauf un certain ictior, une bile jaune et les<br />

membranes dont j'ai déjà parlé. Mais l'artère n'est pas privée<br />

de sang, non plus que le ventricule droit. Telle est donc, suivant<br />

moi, la cause pour laquelle ce vaisseau est pourvu des<br />

membranes.<br />

12. (Artère pulmonaire. Elle conduit le sang au poumon.<br />

Elle apporte de F air au ventricule droit, que les valvules ne<br />

ferment pas hermétiquement. Mais ( ces valvules ne laissent passer<br />

que peu d'air ; car autrement le chaud, qui est faible dans<br />

le ventricule droit, serait éteint. Le sang n'est pas chaud naturellement.)<br />

D'autre part, te vaisseau qui sort du ventricule<br />

droit, est, lui aussi, assujetti par la commissure des membranes,<br />

sauf qu'il n'a pas de grandes pulsations, vu sa faiblesse. Il<br />

s'ouvre du côté du poumon, pour lui fournir le sang qui le<br />

t<br />

ÇUU.6OUXY| Aid. — " ii TCVSÔU,OVO; àyyEta (àyy. om. CE, Aid., Frob.) al|ta<br />

mjtpacrXEÏv aÙToï;TiYv Tpo«çr|v vulg.-àyyEÏa est une addition qui paraît due<br />

à Cornarius. Aucun mss, aucune ancienne édition ne donnent ce mot. Le<br />

fait est que le texte exige une correction, et àyyEïa a été ingénieusement<br />

trouvé pour correspondre à OÛTOI;. Cependant je ne crois pas qu'il faille<br />

le recevoir; la construction reste peu commode, et Ton ne sait ce qui gouverne<br />

Teapaeryetv à l'infinitif; aussi Cornarius senible-t-il avoir prolongé la<br />

correction et lu Tcapa-r/ôv. Je conçois autrement la restitution, me tenant<br />

plus prés de la leçon des mss.' Je lis, au lieu de -TVEÙU.OVO;, irv£Ûu,ova û; ;<br />

et, au lieu de aûxoî;, aÛTtji EÎ;. — l0 xapSiav vulg.- xap5tr,v C.-noXù;<br />

Milg.-îtouXù; CE, Mack.


92 DU COEUK.<br />

7cavu SE -rouXù; - CXCJOSVSÇ yàp ÈVTaûSa TÔ 8Epu.ôv, * SuvacTEUo'u.EVov<br />

xpi][/.aTi tyuypoZ • TO atu.a yàp oùx Icrn TÎJ -pùoEi 6£puov, oùSÈ yàp<br />

aXXo TI îioiop, àXXà 8£pu,aiv£Tai * SOXE'EI SI TOTCTI 7toXXoTcri epûo-si<br />

6£pu.ov. Uepi SE xapSiï); TotaÛTa eïpr]s%i.<br />

• Auv.... 8epu.ov om. Ald.-xpr,u.au vuIg.-xpY)u.aTi Coray, Mus. Oxon.<br />

Consp., p. 2.


DU COEUR. :>93<br />

nourrit, mais se ferme du côté du cœur, non toutefois hermétiquement,<br />

afin que l'air y entre, sans pourtant arriver en abondance;<br />

car, là, te chaud est faible, domine par te mélange du<br />

froid; le sang n'est pas chaud naturellement, non plus qu'aucune<br />

autre eau, mais il s'échauffe, bien qu'à la plupart il<br />

paraisse naturellement chaud. Soit dit ainsi au sujet du cœur.<br />

FIN CTJ LIVRE SUR LE COEUR.


IIEPI TPO-fflS.<br />

DE L'ALIMENT.<br />

ARGUMENT.<br />

Les hippocratiques ne connaissaient, quant à l'aliment, que<br />

les deux termes extrêmes : ils savaient qu'il était introduit<br />

dans le canal digestif et assimilé à chaque partie, devenant os<br />

dans les os, muscle dans les muscles, veine dans les veines, et<br />

ainsi du reste. Mais toutes les opérations intermédiaires leur<br />

étaient inconnues ; et, en l'absence de notions précises, voici à<br />

peu près l'idée qu'ils se formaient : il y avait deux genres<br />

d'aliments opposés l'un à l'-aur*fe, l'aliment proprement dit, qui<br />

entrait par l'œsophage, et l'air, qui entrait par le poumon.<br />

Les artères, par le cœur, qui en était la racine et qui était<br />

le siège et le réservoir de la chaleur innée, portaient l'air<br />

dans tout le corps ; tes veines, par le foie, qui en était la racine,<br />

portaient partout te substance alimentaire ; de là le cheminement<br />

du sang, du souffle et de la chaleur. Mais quel était<br />

le rapport de l'air avec l'aliment, et quelle réaction se passait<br />

entre les deux, c'est sur quoi tes hippocratiques n'ont rien dit<br />

et ne pouvaient rien dire. On sait que la haute antiquité médicale<br />

considérait tes artères comme pleines d'air et les veines<br />

seules comme vaisseaux du sang. Aussi n'avait-elle que des<br />

notions très-incomplètes sur ce liquide; et ici l'auteur, assimilant<br />

le sang au lait, voit dans l'un et l'autre un excédant qui<br />

est disponible sur la totalité de l'aliment. Cette conception,<br />

fausse^ruant à la comparaison entre te lait et le sang, est tout<br />

à fait insuffisante : le sang, fluide nourricier par excellence, ne<br />

pourrait être regardé comme un résidu que dans les veines, et


ARGUMENT. 95<br />

encore dans la partie seulement de son trajet où le chyle ne<br />

s'y mêle pas.<br />

Une espèce de circulation est admise par l'auteur. Suivant<br />

lui, la nourriture va du dedans au dehors jusqu'à l'extrême<br />

superficie, et de l'extrême superficie elle revient au dedans. Il<br />

s'est fait une fausse idée de ce retour de l'aliment. L'aliment<br />

entre, en effet, par l'extérieur (surface digestive et pulmonaire),<br />

puis il est porté à toutes tes parties ; et ce qui en revient<br />

n'est plus de l'aliment. Là est te méprise: mais ce qui est bien<br />

saisi et bien rendu, quoique avec brièveté, c'est la conspiration<br />

et la sympathie de toutes les parties entre elles. Ceci te<br />

conduit à comparer le corps vivant à l'ensemble des choses et à<br />

exprimer que les êtres vivants et les substances qui ne vivent<br />

pas ont une même nature.<br />

Il avait remarqué que dans certaines parties le mouvement<br />

dénutrition était moins actif que dans d'autres, ou du moins que<br />

l'amaigrissement, la fonte, la colliquation y agissaient beaucoup<br />

plus lentement. Tels étaient tes os, tes tissus fibreux, tes<br />

muscles, telles étaient aussi les parties exercées par rapport<br />

aux parties non exercées.<br />

L'auteur paraît distinguer dans le corps vivant deux facultés<br />

principales, l'une qui donne la vie (sans doute la faculté nutritive),<br />

l'autre qui donne te sensation. On pourra rapprocher ces<br />

notions rudimentaires de la doctrine bien plus précise et bien<br />

plus avancée qui est exposée, à ce sujet, dans le traité de l'Ame<br />

d'Aristote. On trouve dans les écrifs arist«j|éliques un certain<br />

nombre de passages empruntés certainement aux écrits hippocratiques<br />

; mais il serait beaucoup plus difficile de signaler dans<br />

ceux-ci des passages certainement empruntés à ceux-là; remarque<br />

qui tend à montrer que, dans la Collection hippocratique,<br />

tes ouvrages même qui ne sont pas d'Hippocrate paraissent<br />

appartenir néanmoins à l'époque qui précède Aristote.<br />

Ce livre de Y Aliment est écrit d'un style coupé où, la plupart<br />

du temps, tes phrases n'ont pas de verbe. Il ne faut pourtant<br />

pas y *roir un recueil de notes comme il y en a dans la Col-


96 DE L'ALIMENT.<br />

lection. Non, la rédaction en est achevée; et c'est de parti pris<br />

que l'auteur écrit ainsi. Ce mode de composition, où la contrariété<br />

des mots joue le principal rôle, n'est pas sans quelque analogie<br />

avec des fragments qui nous restent d'Heraclite, et, partant,<br />

avec l'obscurité qu'on attribuait à ce philosophe. Néanmoins il<br />

a aussi des points de contact avec les livres vraiment hippocratiques<br />

; en effet, indiquant te terme dans lequel se consolide<br />

la fracture des os du nez, de la mâchoire, de la clavicule, des<br />

côtes, des os de l'avarit-bras, de l'humérus et du fémur, il donne<br />

exactetaent les mêmes nombres de jours que ceux qu'on trouve<br />

dans les traités des Fractures et des Articulations.<br />

BIBLIOGRAPHIE.<br />

MANUSCRITS.<br />

2253 = A, 2255 •= E, -2144 = F, 2141 = G, 2142 = H,<br />

2140 = I, 2143 = J, 2145 = K, Cod. Serv. ap. Foes = L'<br />

2332 = X, Cod. Corn. ap. Mack= K', Cod. Samb. ap. Mack<br />

= P', Cod. Fevr. ap. Foes = Q'.<br />

ÉDITIONS ET TRADUCTIONS.<br />

Francisci Valesii in AphoVismos Hippocratis simul et in<br />

librum ejusdem de alimento Commentaria. Compluti. Angélus,<br />

in-8°, 1361. Id. Coloniae, Ciottus, in-fol., 1589. — Antonii<br />

Fracantiani Commentarius in Hippocratis librum de Alimento.<br />

Venetiis, in-4", 1566. — Hieronymi Cardani Commentaria in<br />

librum Hippocratis de alimento. Basilea*, in-4», 1566.— In<br />

librum Hippocratis de alimento Commentarii, quibus accedit<br />

examen viginti duorum Hippocratis œgrorum, Hierdnymo Car-


ARGUMENT. 97<br />

dano autore. Roroas, Baldus, in-8°, 1574. Basilea?, Henricus<br />

Petrus, in-8°, 1582.— Claudii Galeni Commentaria in secundum<br />

et sextum Hippocratis librum de vulgaribus morbis; in libros<br />

de humoribus, de alimento, etc., latine expressa per J.-B. Rasarium.<br />

Ca-sar-Augustœ, in-4°, 1567. — Hippocratis liber de<br />

alimento Graece. Parisiis, in-4°, 1569. Pierer, p. 120. —<br />

"Iir-TOxpaTou; TCEpl Tpocprj; (îiêXtov. Hippocratis libellus de alimento<br />

a Steph. Gormeleno curiosolita, doctore medico Parisiensi, e<br />

graeco in latinum conversus et commentariis illustratus. Parisiis,<br />

in-12, ap. BJic. Chesneau, 1572. Id. Parisiis, in-8°,<br />

Gorbinus, 1572.— Zwinger, Theod., Basile», 1579.— Commentaire<br />

de J.-B. van Helmont sur un livre d'Hippocrate<br />

intitulé mpi *"pocpî);, puljlié pour la première fois par le docteur<br />

C. Brqeckx. Anvers, 1851, in-8°. — Roderici I Castro in<br />

Hippocratis Coi de alimento libellum commentarius. Florentiae,<br />

Sermatellus, in-fol., 1635.


IIEPI TPOMZ 1<br />

1. TpotpT) xai Tpo


DE L'ALIMENT.<br />

i .t(ï''aliment est un en tant ^u'alimerW; mais il offre beaucoup<br />

d'espèces.)* Aliment ot espèce-,d'aliment, un et plusieurs ; un<br />

quant au genre-qui est unique, espèce par ljbumidité et par te<br />

siccité; et en ceci, formes, quantité, poUi* certaines choses,<br />

pour tant ate choses.<br />

2. (L'aliment s'assimile et se désassimile suivant la nature et<br />

la propriété originelle de chaque partie.) Il augmente, fortifie,<br />

incarne, assimile, desassimile ce qui est en chaque partie,<br />

suivant la nature de chaque partie et suivant la puissance<br />

originelle.<br />

3. (Pour qu'il y ait assimilation, il faut qu'il y ait digestion<br />

et incorporation.) Il assimile, pour la nature et la puissance,<br />

quand, d'une part, arrivant, il est digéré, et que, d'autre part,<br />

arrivé,Il est incorporé.<br />

4. (L'auteur parait distinguer deux états de la matière ali­<br />

mentaire introduite dans le corps : t une, L'antérieure, est sans<br />

doute celle qui a déjà pénétré dans les-jveines ; l'autre, la pos­<br />

térieure, celle, qui a subi surtout l'élaboration idigestive. Mais<br />

comment l'auteur entend-il qUe cette dernière peut ^servir à la<br />

nutrition? Cela demeure obscur.) Il y a aussi affaiblissement<br />

(assimilation) de l'aliment, tantôt quand l'antérieur, à temps,<br />

en xpan-ârj, de manière à avoir les deux passifs qui semblent exigés par<br />

le sens. Mais il est possible aussi, attendu que Tpoçr) est le sujet de tous<br />

ces verbes et est dit l'agent, il est possible que paiMine hypallage qui ne<br />

serait pas extraordinaire dans ce style, xpaTÉrj et imkpaxiri soient à l'actif<br />

pour Je passif. Aussi, en définitive, n'ai-je rien changé. Aûvau.t; exprime<br />

ici l'action -jt-J-f-Jere qui assimile l'aliment à chaque organe, c'est-à-dire<br />

qui le transforme en os, en muscle, en veine, etc. — B y'yv. Lind.-Erot.;<br />

p. l'xl . 'E!'''t"-"*o;,^i»8evT|ç,.-Galien, dans son Comm., donne à ê|îrn>.o; le<br />

sens de qui a perdu ses propriétés, ses qualités. L'aliment perd ses qualités<br />

propres quand il est assimilé.-6TE (bis) AE. -Ante iv addunt y' Chart.,<br />

yE Mack.-È-Tt-Tpoo6ETY)9Eî


100 DE L'ALIMENT.<br />

XuOsîo-a i\ Imirpo-yEOEToa, ' btl §1 9] bsxépri iv y$ôvm iitokvQelsix 9)<br />

imitposxetieïsa.<br />

5. 'A-xaupoî * SE ixaTÉpa; iv %pÂvip -xai faexk ypôvov 9] E|U)6EV<br />

sweyrfi IiTEie-xpi9EÏera xai lui 8 **coXXov ypôvov OT£p£(i.vtw; -Taeri<br />

4 TOTOI (-.ÉXEO-I Sta-rXEXEt.âf.<br />

* 6. Kai T-))V fi.lv 6 iot>)v tOc'r,v eieêkisxnse * ptETaëâXXEi TE T-5)V<br />

àp/atav, xal xaTa-pE'pETat TpssEï 'SE T-ETTOU-Évri ' T)JV O! T-poTE'pr,v<br />

7 ïoérjv e^aXXaTTEi Écrriv OTE xai Ta; 8 TcpoTÉpa; I^piaupwo-Ev.<br />

7. Auvapii; SI Tpoepj; 'àtpixvÉETat xai E; ÔCTTÉO» xai irâvTa ta<br />

•AE'pE* aUToù, xai I; vEÛpov xat I; tpXÉëa xat iç àpxriptt\v xai I; [xûv<br />

xal ,0 È; uptÉva xai crapxa xai -TIU-EX-TIV xai aTjxa xai


DIS L'ALIIMKNT. dOl<br />

arrive ^dissolution ou «apposition, tantôt quand le postérieur ,<br />

à temps, arrive à dissolution ou apposition.<br />

5. (Dans les deux états indiqués au § précédent, la matière<br />

alimentaire peut se corrompre et perdre sa vertu, si elle est en<br />

excès.) Tous deux se corrompent dans le temps et après te<br />

temps quand l'aliment du dehors est continuellement ingéré et<br />

pendant longtemps fixé solidement dans tous les membres.<br />

6. (L'auteur semble se résumer et dire que l'aliment perd sa<br />

forme soit que, assimilé, il nourrisse, soit que, non assimilé, il<br />

soit surcharge et maladie. Mais cela est exprimé bien obscuré­<br />

ment.) L'aliment rejette sa propre forme, c'est-à-dire qu'il<br />

change l'ancienne, descend et, digéré, nourrit, et parfois,<br />

altérant sa nature première, il corrompt les qualités premières<br />

(du corps) (devient impropre à la nutrition).<br />

7* (L'aliment va s'assimiler à toutes les parties.) La puissance<br />

de la nourriture arrive à l'os et à toutes ses parties, au nerf (tendon<br />

et ligament), à la veine, à l'altère, au muscle, à la membrane, à la<br />

chair, à la graisse, au sang, au phlegme, à la moelle, à l'encé­<br />

phale, à la moelle épftiière, aux intestins et à tontes leurs par-<br />

ties ; ,elle arrive même à la chaleur, au souffle et à l'humidité.<br />

" 8. (Trois états de la matière alimentaire : celte qui est assi­<br />

milée ; celte q ut est adjointe aux parties, sans être, déjà assi­<br />

milée; celle qui est encore contenue dans les veines et dans le<br />

ventre.) Aliment, ce qui nourrit; aliment, ce qui est comme<br />

nourrissant,; aliment, ce qui doit nourrir.<br />

Ti"; Tpo-rij; -«i StaçflapEÎo--;. A la vérité, le passage est mutilé, et l'explication<br />

ultérieure manque. Toutefois il y en a assez pour assurer la leçon<br />

et montrer le sens que Galien attachait à ce passage. — 9 «•swvte-fai, al.<br />

manu ç ll.-àp-rripiav, al. manu Y|v H. — ,0 È; om. A.-TrEip.sX")v, al. manu<br />

i, A.— "ivTÔo-Sta, al. manu èvToe-6'Sia H.— '* xa^om. Chart., Mack.— i3 xai<br />

ù. x. Ttv.AH. — " xaTà pro xai Chart., Mack. —*" Tpoçïj; Sï (Sï om. F1K)<br />

TO (TÔ om. Lind., Mack) TpÉçov TOÛTO TpoçT) xal TO olov Tpoçr] xai TO p.:X-<br />

Xoy. Tpoiir] vulg.-Tpoçr) oï xà Tpécp-ov, xpo^9\ 8è TO olov, Tpotor) Sï xo p.éX-<br />

Xov, et in ima pagina or. TI Tpoçr) Tpix


102 DE L'ALIMENT.<br />

9. ' 'A.pyji Sk Ttâvxm piîa xai TEXSUT-ÎT -TOIVTWV aîa xçri 9) «ÛT-J)<br />

TEXEUT-Î) xai o\pyyi.<br />

10. Kai ocra xaTot piÉpo; iv Tpocprj xaXô); xal xaxiô; * StoixsETai,<br />

xaXw; ft.lv ocra irpO£ip7)Tat, xaxeo; Sa ocra s TOUTOIOI TY)V IvavTi'vjv<br />

eyei xâliv. m<br />

il. XuXol itoixiXoi xal -/ptoua-ri xal *8uvapie-rt xal I; pXa6*-jV<br />

xal I; WCPEXEλ)V, xal OUTE pXàrcTEiv OUTE W-SEXEÊIV, xal irX^oei xal<br />

Ô7C£pêoXî) xat IXXEI^EI xal SiaTtXoxî) ôv p.èv, &>v 5 S' ou.<br />

12. Kai 6 -ràvTiov k 8£pu.ao*îr]v 7 pXa---T£i xai WCPEXEEI 8 I;<br />

tj/û^tv pXaTTTEi xal wtoEXÉEt- 9 1; Suvauuv pXetTtTet xai ojcpeXESt.<br />

13. Auvâpuo; SI iroixiXai eoùcTtE;.<br />

14. 10 XuXol tpÔEipovTE; xal oXov " xal u.Épo; xai ESOJOEV xai EV-<br />

SOÔEV, aÙTÔpiaTOt ,! xai oùx aÙTÔ-xaToi, 9\it.iv ft.lv aÙTOixaToi, aiTiij<br />

13 S' oùx aÙTo'fxaTOt • •* aÎTt'ï); SI xk aïv S^Xa, xk " S' àSr)Xa, xal Ta<br />

ft.lv SuvaTa, xk 16 S' àSûvaTa.<br />

15. ûo*i; I^apxset 17 -râvTa -TSTIV.<br />

16. 'E; Sï TauTr,v, EÏ-GIOEV U.ÈV , „,xaTa--:Xa-Tu;a, xaTa-^ptof-.a,<br />

]8 aXEiptoia, yuptvÔT'/); w ô'Xou xat (-.E'pso;, xat o-xÉ-rcr, oXou xai ptipso;,<br />

•<br />

1 Cette phrase est vague et indéterminée. Suivant Galien, quelques-uns<br />

l'avaient interprétée ainsi : « Rien ne se produit sansprigine ou principe,<br />

ce qui engendre étant engendré d'un certain principe ; puis tout a imcj tjp,'<br />

qui est la dissolution du produit.» Malheureusement la suite du commentaire<br />

est mutilée. On voit que Galien cite une autre opinion suivant laquelle il,<br />

s'agit de chaque art, qui a son commencement ou principe et sa un «u but.»<br />

Puis il en cite une autre à laquelle on peut croire qu'il adhère et-qui se<br />

rapporte au passage cite du livre De la nature de l'homme; en ce sens,<br />

l'humide, le sec, le chaud et le froid sont les principes dont tout se forme<br />

et les termes en qui tout se résout. Pour moi, je pense que cela se rapporte<br />

à J'aliment, qui commence de mfine et finit de même. — - S-.OIXSÏT-U A. —a<br />

3 TÏ|V .ÈvavTtav TOÛTOt; A.-èvavTtav vulg.- Èvocv-ir,-; Eit. — 4 SuvâuEt J. -<br />

tb-pÉXEntv EJ.-w3sX'i-|V AHK.-Galien, dans son Commentaire, ne parle pas<br />

de OitepêoXri ; en revanche, il entend 7tXr,6Et non dans le sens de quantité,<br />

mais dans le sens de surajj-pnd mec. — s Se A. — 6 Linden et Mack mettent<br />

le point après motvTtov et le rattachent à la phrase précédente. — ' Ante flX.<br />

addunt xai P'Q'. — » ei; Chart., Mack.-è; *•. p. x. w. om. A. —"eî; Chart.,<br />

Mark, -È; 8. p. x. ti. om.. (E, restit. al. manu) K. — "> x^M-ol A. — " xai<br />

om. E. — '- xat om., restit. al. manu H. — '•'• 8à AK, Chart. — '' a'txiï)<br />

(aÎTÎYi; AE, H al. manu, 1K) 8* f*/| A, H al. manu) au (au om. A, H restit.<br />

al. manu) Ta vulg. — ,s Sè'AEMJ. —


103<br />

9. (Unité de commencement et de fin.) Commencement de<br />

tout, un ; terme de tout, un; terme et commencement, le même<br />

(comp. De la nature et de F homme, § 3) f\oy. note 1).<br />

10. (Tandis que ce qui précède était relatif à Poliment en<br />

général, ceci est relatif à t aliment en. particulier.) Tout ce qui,<br />

en particulier, est bien et mal administré dans l'aliment ; bien,<br />

quand l'ordre est conforme à ce qui a été dit tout à l'heure ;<br />

mal, quand l'ordre est contraire.<br />

11. (Diversité des sucs ; en régler les quantités et les asso­<br />

ciations.) Sucs, divers et par les couleurs et par les puissances ;<br />

pour nuire, pour servir, pour ne nuire ni ne servir, par la<br />

quantité, par l'excès, par te défaut, par l'association de ceci,<br />

mai* 1 , non 'de cela.<br />

12*. (L'aliment, suivant j/u'il est bien ou mal donné, sert ou<br />

nuit; il échauffe ou il refroidit; il excite ou alanguit les fa­<br />

cultés du corps.) L'aliment nuit et sert pour la chaleur de tout;<br />

il nuit et sert pour le froid ; il nuit et, sert pour la puissance.<br />

13. (Lot, faculté^ sans doute la faculté vitale, ou peut-être<br />

seulement la faculté nutritive, a des natures diverses). Les na­<br />

tures de la puissance sont diverses.<br />

14. (Corruption des humeurs, du dedans ou. du dehors, spon-<br />

nce ou non spontanée. Des causes de maladies.) Humeurs cor­<br />

rompant ^et te tout et la partie, et de dehors et de dedans,<br />

spontanées et non spontanées, spontanées pour nous, mais<br />

non spontanées pour te cause ; quant aux causes, ceci est ma­<br />

nifeste et cela est caché, ceci est jKbssible et cela est impossible.<br />

15. (Suffisance générale^fe la nature.) La jiature suffit en<br />

tout pour tous.<br />

16. (Ennmération de certaines actions qui, par dehors ou<br />

par dedans, nuisent à la nature et provoquent des maladies.)<br />

Contre la nature 'voy. p. i'M, note 18), par dehors, cataplasme,<br />

OXE'IOI SXOU xal uipEo; Gai. in cit. I, De diebus d-rret.-U s'agît ici, comme<br />

le dit Galien, cHS choses qui, mises en usage par le médecin ou le malade, *<br />

sont appliquées inopportunément et causent du dommage. — " ôXou xal<br />

uipEo; AJ5FHIJK, Ald.-ôX. *. u.. om. vulg. -xai erxÉ-rr-i 5X. *. u.. om. G.


104 DE L'ALIMENT.<br />

1 Qepu.asi.ri xal t|/ô!jiî xaxk TOV aÙTov Xoyov xal -TTÛ, TIVI TE xal OÙTIVÎ.<br />

17. 'Airoxpîc-iE; 3 xaxk -BÛCTIV, xoiXt'r,;, oupoiv, îSpwTO;, -rrruaXou,<br />

aûÇr,;, *ucrTÉpvi;, xa8' aîu.op^oiSa, s 8uu.ov, XÉ-rp-/)v, cpupia, xapxiviou.a,<br />

ix £tvSiv, Ix TCXEÙU.OVO;, EX XOIXIT);, 6 1; ISpir);, Ix xauXoû", 7 xaTa<br />

-pûoiv xal itapà (pûertv * aî Siaxpi'criE; TOUTWV aXXoieri 7rpb; aXXov<br />

Xoyov CÏXXOTE xal àXXoîto;. Mîa (->ùejt; lern 8 TaÛT« itavTa xai où<br />

9 pita * -TDXXal ®UCTIÉ; Eieri Taùra -rcaVTa ,0 xal fila.<br />

18. ll apu.aXEtv) avio xai xaTto, ,2 xai OUTE avio OUTE XOÎTW.<br />

19. 'Ev Tposr, tpappiaxEi'r) apieiTov, iv Tpoiîj cpappiaxEi'ï) cpXaupov,<br />

tf/Xaîlpov xai à'pi-TTOv 13 -po; xi.<br />

20. "EXxo;, ler/apï]* aîu.a, "itûov, îywp, XÉ-rpv], TciTupov, àytap,<br />

hv.ytxv, a/.cpo;, EST,/,'.;, OTE -JIEV [i/.a-TTSt, OTE OE w-peAEEi, OTE es OUTE<br />

pXa-TTEl OUTE W-pEXÉEt.<br />

21. 15 TpOtûT) OÙ TpOtf*)), 16 7JV (AT) SuV7)Tal * U.-J) TpO'iT) TpOSr), %V olo'v<br />

1 ©Epp-auiT) AE (H, al. manu Oc'pptT)).—Oép-xr) vulg.-Cornarius paraît avoir<br />

lu Stâêptocrt; au lieu de Xiitaefu.a, conduitpar le voisinage de 8riyp.6;. Mais il<br />

n'y a pas de variante, et X'-rae-u.a est répété dans le commentaire de Galien.<br />

— 2 TOÛTO;; A. — 3 Galien parait avoir lu ici y.rra çû^tv xai irapà çOertv. —<br />

4 ûcrT....xapxtvwu.aÈx om. G.— s 8uu.ôv HK.-Dans A, eu marge, est indiquée<br />

la correction -niptàv, pour OOu.ov.-çûp.a AHIJ.-nXEUp.ovo; A.-7ev. vulg.—<br />

8 il om. Zwing. — ' Galien n'avait sans doute pas dans son texte les mots<br />

xaTà çûc-iv xai napà -jtfcriv; car il dit : «Il faut entendre ici aussi selon la nature<br />

et contre la nature.» — ê 7tàvTa TaÛTa (bis) A. — B -roXXa't pro p-i'a Zwing. in<br />

marg., Lind.— ,0 xai où (où om. AH) pua vulg.- II faut supprimer la négation<br />

avec deux de nos mss. - •' çapnçtiTi (ter) J, Chart. — « xai om. AH. —<br />

13 -rpé; TI EGHIJ, Frob., Zwing.-tP|>o; TI; K. — «irûov A, Chart., Lind.,<br />

Mack.-XÉ-rpa A.-ëçtXt; GUK.-ÔTE (ter^.-ÔTÈ 8è ù->. om. Lind. - Ô-JEXÉEI<br />

Aid. — " (Tpoç^ où Tpo?T] "iv p.9) 80v7iT-Jraddit A) Tpo-pr) où Tpo


DE L'ALIMENT. 10S<br />

onction, illition, nudité du tout et de la partie, abri du tout<br />

et de la partie, chaleur et froid de te même façon, astriction,<br />

ulcération, mordication, et ce qui graisse ; par dedans-, quelques-<br />

unes des choses susdites, et, en outre, quelque cluse cachée,<br />

pour la partie et pour le tout, pour ceci et non pour cela.<br />

1 7. (Excrétions diverses, selon la nature, ou contre la nature.)<br />

Excrétions, selon la nature, par te ventre, par les urines, par<br />

la sueur, par les crachats, par la mucosité, par la matrice,<br />

par les hémorrhoïdes, par un bouton, une lèpre, une tumeur,<br />

un carcinome, par les narines, par le poumon, par le ventre,<br />

par le siège, par la verge, selon la nature et contre la nature ;<br />

distinctions de tout ceci, chez tes uns d'une façon, chez les<br />

autres d'une autre, ailleurs et autrement. Tout cela est na­<br />

ture une et non une ; tout cela est nature, multiple • et non<br />

multiple.<br />

18. (Simple énoncé relatif aux évacuants.) Médication éva­<br />

cuante par le haut, par le bas, ni par te haut ni par le bas.<br />

19. (// peut être bon pu mauvais d'évacuer par le genre de<br />

nourriture.) Dans l'aliment, évacuation bonne ; dans l'aliment,<br />

évacuation mauvaise; bonne et mauvaise suivant la circonstance.<br />

20. (La circonstance rend utiles ou nuisibles certaines condi­<br />

tions.) Une ulcération, une eschare, du sang, du pus, de l'ichor,<br />

la lèpre, le furfur, le favus, le lichen, l'alphos, l'éphélide,<br />

tantôt -.luisent, tantôt servent, tantôt ne nuisent ni ne servent.<br />

21. (Il y a telle circonstance où ce qui est aliment ne nourrit<br />

pas, et telle autre où ce qui n'est pas aliment en tient lieu et<br />

restaure.) La nourriture non nourriture, si ellç ne peut pas<br />

nourrir ; la non-nourriture, nourriture, si elle peut nourrir ;<br />

tion. Prenons donc l'addition présentée par A, et nous avons le terme correspondant<br />

à oûvou.a Tpoepr,, Ipyo-j Sa oùyi. Maintenant, pour avoir celui<br />

qui correspond a Ëpyov Tpotprj, oûvou,a 8s oùyi, lisez pour la seconde partie<br />

p.ï, TpoçT) Tpoçy), ?)v olov TE ^ TpÉep£o-8at. MT) Tpo-JT), comme plus loin xà<br />

ptr] Ma, p. 112,1.1. Le commentaire de Galien n'a rien qui contredise cette<br />

correction, dont le principe a été senti par Linden sur l'indication de<br />

Cornarius. Voyez ci-dessous l'addition qu'il a faite au te^ie. — 16 - •?)v....<br />

Tp'xa; om. FGIJK.


106<br />

TE ?i *fpÉ'|£(r9ai • ouvojx* TpocpY), Ipyov SI oùyi • 'ipyov T-po-pr), où\ou,a<br />

Se oùyi. ,,<br />

22. 'E; Tpfya; * TpocpT) xal I; ovu-^a; xal I; t^v isyâxry I-ri-pa-<br />

ve(r)V ÉVSOQEV ex-ptxvÉETai* E^-OQEV rpocp-î) ix TÎJ; Ètr/a-r»)-; I-xi-pavetï);<br />

IvS0T0*TO) Ctf.'.XVÉsTa!. *-<br />

23. * Eùpjïoia ftia, Jjù-jntvoià u,îa, ?upnra8Éa iravTa * * xaTà u,Èv<br />

OÙXOU.EXI-/)V -ravTa, xaxk (jtÉpoojSÈ TOI IV Ixà-TTai fiépei o-ÉpEa Tzpbç xb<br />

? PY OV - « *<br />

24. 'Apyii (jiEyaXr) * EI; isyaxov [-.Épo; acpixvÉETai * 6 i% isyâxou<br />

fiEpco; E; oipy9iV ft,eyâkr\v tjtaixvsETai * u(a epùo-t; Etva". xal u.9) EÎvai.<br />

25. T NGUCHOV Stacpopai iv TCOST,, Iv irvEupiaTt, iv 9Ep(-.ao*i7), Iv<br />

atjxaTi, iv y\iy.y.x


DE L'ALIMENT. 107<br />

nourriture de mot, et non de fait; nourriture de fait, et non<br />

de mot.<br />

22. (La nourriture va du dedans à la superficie et delà superficie<br />

au dedans.) La nourriture va de dedans aux cheveux,<br />

aux ongles, et jusqu'à l'extrême superficie : la nourriture va<br />

de dehors et de l'extrême superficie jusqu'aux parties les<br />

plus intimes.<br />

23. (Tout concourt, tout conspire,, tout sympathise, tant fia ni<br />

l'ensemble que dans là partie.) Confluence unique, conspiration<br />

unique, tout en sympathie; toutes tes parties^en l'ensemble,<br />

toutes les parties de chaque partie en particulier, four la fonction..<br />

24. (Ce qui est vrai du corps vivant l'est aussi de Tensemble<br />

des choses. Cest une même nature que celle des êtres qui vivent et<br />

des substances qui ne vivent pas.) De te grande origine, acheminement<br />

à la dernière "partie ; de la dernière partie, acheminement<br />

à la grande origine; une seule nature, être et n'être pas.<br />

• -§ 25. (Différences des maladies. On remarquera qu'une grande<br />

partie de ces différences est déterminée d'après les oqganès; ce<br />

qui tendait à créer des notions très-semblables à celles que Galien<br />

a si bien mises en œuvre dans son livre Des lieux affectés.*}<br />

Différences des maladies, dans la nourriture, dans la respiration,<br />

dans la chaleur, dans le sang, dans te phlegme, dans la<br />

hile, dans les humeurs, dans la chair, dans la graissé*, dans la<br />

veine, dans l'artère, dans te nerf (tendon^ ligament), dans le<br />

muscle, dans la memhrane, dans Vos, dans l'encéphale, dans<br />

la moelle épinière, dans la h|**ache, dans la langue, dans<br />

l'œsophage, dans l'estomac, dans tes, intestins, dans le diaphragme,<br />

dans le péritoirJfe, dans le foie, dans la rate, dans les<br />

reins, dans la vessie, dans la matrice, dans la peau ; tout cela<br />

ensemble et en partie ; leur» grandeur, grande et non grande.<br />

• 26. (Brève indication de quelques signes, de quelques caractères<br />

des maladies.) Signes, 'titillations, douleur, rupture, intelligence,<br />

sueur, dépôt des urines, repos, jactitation, mouve-<br />

^jaents des yeux, imaginations, ictère, hoquet, épilepsie, sang<br />

intact, sommeil ; à l'aide de ces choses, à l'aide des autres


108 DE L'ALIMENT.<br />

[•iv ' I; TO ^u.ô'XXov, TOÛ SE I; xb ^ercov, xal aV àp.cpoTÉpiov E; TO<br />

ptaXXov xat ait' àa-pOTÉpwv E; TO r,o-CTov.<br />

27. rXuxù où yXuxl), s yXuxù I; Sùvapiiv 3 oTov uStop, * yXuxù<br />

I;. yEÛciv oîov ptÉXt o-y)u.rVia ÉxaTÉpwv, 1 'eXxEa, 6a.9aXu.oi s xal<br />

yEucrtE;, xai Iv TOUTOIOI TO piaXXov xai 8 TO ^ercrov " yXuxu I; xr\v<br />

o-j-iv xai-Iv* j^p-pptao-i xai Iv à'ÀX^-ri 7 IAIÇESI , yXuxù (•.SXXov xai<br />

^ero-ov.<br />

28. ApaioTT); crwpiaTO; I; 8 Sia-rvoï)v, o?o*t -rcXs'ov às--'.pc£Tai<br />

hûytEivov" itruxvÔTr,; crtoptaTO; I; StaTcvoïjv, otcrtv. 9 IXao--Tov obaipsETat<br />

?oo£pov * oî Sia7t*V£ou;£voi xaXGJ; 10 ào-OEvÉerTEpoi xal uyistvÔTspoi xal<br />

.EÛavaercpaXToi, ot SiaTivEoptEvot xaxtô; —plv $i voosEtv îcj-upoTEpoi,<br />

voo-rçcravTE; SÈ^êuoavào-'jaXTOt * TBWTX SE xal ô'Xw xal ptipEt.<br />

29. "IIXEUIMOV IvavTir,v otijuaTt Tposr.v É'ÀXEI, xk S' aXXa 7tévTa<br />

s •>"*. -<br />

Tr,v auTii)v.<br />

30. j4p'/"f) Tpoepîj; irvEuptaTo;, 'J pTvî;, CTTÔda, |3 pôyyo;, TCXEUIIIOV,<br />

xai 9\ aXXr) ,8 Siairvov) àpy-J] Tpo-pîj; xai ùypri; xal ;r)pv);, GTo'uta,<br />

stôfi.ayoe„ xoiXir)* 9] SE àp-^aiOTE'pr, xpozr,, u Sià TOÛ I*Tiya5Tp(ou, J<br />

ou.tpaXo;. t<br />

, • Et; E.— « YX. om. FGIJK. — 3 Post oï. addunt y/uxù EFGIIIJK, Valic.<br />

ap. Fo->s in not « yX. om. FGHIJK.-o-r1u.Eïa Mack. — » xai AEH. - xai<br />

om. vulg.-xai YEÛO-IE; om. Calv.-xat èv TOÏO-I (addunt Se Vatic.) TO p.à»ov<br />

xai (xat om. Vatic.) ÈV xoïn: -(addunt ôà Vatic.) TÔ r)e>o-ov EFG(H, al. manu,<br />

erat priu^.quod est in vulg.) I (J, r-t-ov) L, Vatic. ap. Foes in not. — 6 TÔ<br />

om. A.-rJTTov Chart. —^ erp.ifa


DE L'AttMEHT. 109<br />

choses conformes à te nature, et tout le reste de même genre<br />

qui tend à être nuisible et à être utile ; douleurs du tout et de<br />

la partie ; signes de la grandeur, de' l'une pour le plus, de<br />

l'autre pour le moins, de toutes deux pour le plus*, de toutes<br />

deux pour te moins.<br />

27. (Variétés de ce qu'on dénomme doux. Ceci ne figure sans<br />

douté ici que comme exemple de ce qu'on pourrait dire de toutes<br />

les autres qualités.) 'Doux, non doux; doux pour la foi'be,<br />

comme l'eau ; doux pour te goût, comme le miel ; signes de<br />

l'un et de l'autre, tes ulcères, les yeux, les gustations, et en<br />

tout ceci te plus et te moins ; doux pour la vue, dans les couleurs<br />

et dans les autres mélangea ; doux plus et moins.<br />

28. (De ceux qui ont le corps perspirable et de ceux qui l'ont<br />

moins. Les premiers sont plus faiiles, mais tombent moins souvent<br />

malades ; les seconds sont plus forts, mais plus exposés à<br />

la maladie.) Laxité du corps pour la perspiration, à ceux qui<br />

perdent davantage, chose salutaire ; densité du corps pour la<br />

perspiration, à ceux qui perdent moins, chose mormfique; ceux<br />

dont la perspiration est bonne sont plus faibles, de meilleure<br />

santé, et se rétablissent facilement ; ceux dont la perspiration<br />

est mauvaise sont, avant de devenir makdes, plus forts, mais,<br />

devenus malades, se rétablissent difficilement ; cela pour le<br />

tout et pour la partie. .<br />

29. (Opposition èmrc F aliment ou air que le poumon attire et<br />

l'aliment proprement dit qu'attirent les autres parties.) Le poumon<br />

attire - un aliment d'un*.genre autre que le corps; toutes<br />

les autres parties attirent un aliment de même genre que le<br />

corps (voy. note H).<br />

ZQ^Koie par laquelle entre l'air; voie par laquelle entre<br />

Faliinent; voie par laquelle arrivé l'aliment au fœtus.) Commencetnent<br />

de la nourriture d'air, les narines, la bouche", puis<br />

la gorge, le poumon et te reste de la perspiration ; commencement<br />

de la nourriture liquide et sèche, la bouche, puis l'œsophage,<br />

l'estomac ; la nourriture première, par l'épi-'astre là<br />

où est l'ombilic.


110 DE L ALIMENT.<br />

31. 'PiSu-rif' 1 cpXEêûiv 9iitap, £iÇioo*ic àpTrjpiwv xapStr] • IX.TOUTÉOJV<br />

àiroicXavôiTo-i I; icavta a.Tu.a x-*i\ -*cvEÛu.a, xal Ôêppia-Tiï) Sià TdÙTto»<br />

(porta. *)><br />

32. AùvtSipii; ! fur) xal où (x(r), -£ TiavTa TaÛTa xal xk iTepoïm<br />

StoiXEETat, 9] fùv I;-Çwv)v oXou xal pilpso;, 8 *f) Si k aïaÔT)aiv SXou<br />

xal f-ipsoç.<br />

33. TotXa Tpotpr), * OICTI yoiXa Tpotpr) xaT& jpueriv, àXXoicri Sï *oiiy\,<br />

àXXoicji SE oTvo; Tpotpr), xai aXXoiouv oiryi, xal eràpxEç xal aXXai<br />

ïoéai Tpotpr]; rcoXXal, xai xorrà yûpriv xal I8io*(xov.<br />

34. TpE'cpsTai 7 SI Ta ft.lv k aù?r)eriv xal I; TO EÎvai, 8 xk<br />

Ss I; TO etvai piouvov, oîov yépovTE;, Ta SE Trpo; TOUTOJV xal I<<br />

^wpir)V. AiàÔecii; à6Xr)Tixr) où Xsëà; FGIK.-xapSta Chart.-TOUTOJV vulg.-TOUTECOV A, Chart. —<br />

2 u.ia (bis) A (H, al. manu p.ÎT)).-f) Chart., Mack.-Tàom. Chart., Mack.ûiotxEÎTat<br />

A.—j 3 ").... p-Epio; om. A.-EI; E. — - oï; A.-yàXa om. K',<br />

Lind., Mack. — ' o\iyi (addunt xat AEHP'Q') àXXoto-i OÈ OÏTIV (OÎQ-LV om. J .<br />

ot; A) oïvo; Tpoçrj, xai oîo-tv oùyi Tpoçf, (Tpo;-. 1 , om. Chart., Mack) vulg.-<br />

La régularité de ce texte est .dérangée. J, sans être un bon ms, mérite<br />

cependant quelquefois d'être consulté; je crois qu'on peut le suivre et<br />

supprimer oïcriv. Quant au second olo-tv, je le remplace, en vertu du parallélisme,<br />

par cëXXoto-iv. — e xai om. EFGHIJKP'.-yûpov E (H, al. manu, erat<br />

prius yû>pr,v). — ' 8È Chart.-6è om. vulg.-èç om. Chart. —» Ta.... ptoûvov<br />

"bni, restit. al. manu cum p.6vov H.-p.oûvov EH. -jiôvov vulg.-û; pro oïov<br />

Mack.T Quand l'auteur dit que la constitution athlétique n'est pas conforme<br />

à la nature, il émet une proposition semblable à celle qui est Jph., î, 3 r<br />

«Chez les personnes livrées aux exercices athlétiques, un état te santé<br />

porté à la dernière limite est dangereux ; demeurer stationnaire M même<br />

point.est impossible; ne demeurant pas stationnaire et, d'autre part,<br />

ne pouvant plus marcher vers le mieux, empirer est la seule*voie qui<br />

reste.» — ,J xpEtero-ov FGJ.-xpEcraÉuv, supra lin. al. manu xpE'ererov A.xpÉo-o-ov<br />

E, Ald.-xp'o-o-a)v H. — .'• il; K.-ouv. AEHUK.— " Galien entend<br />

s; Tto/.).a dans le sens de


DE L'ALIMENT. 111<br />

31. (Le foie, origine des veines; le cœur, origine des artères;<br />

de là partent le sang, le souffle et la fhaleur.) Enracinement<br />

des reines, le foie; enracinement des artères, le cœur; du foie<br />

et du cœur se répandent partout le sang et te souffle, à.travers<br />

lesquels la chaleur chemine.<br />

32. (Unité et diversité de la faculté qui ad/hinistne tout aans<br />

le corps. L''auteur parait admettre cféux facultés principales, lune<br />

qui préside à la vie du tout et des parties, et l'autre à la sensibilité<br />

du tout et des parties.) Faculté une et non une, par laquelle<br />

tout cela et le reste est administré; l'une pour la vie du tout<br />

et de la partie, l'autre pour la sensation du tout et de la partie.<br />

33. (Convenances des diverses espèces d'aliments suivant les<br />

diverses conditions.) Lait, nourriture pour celui à qui te lait est<br />

nourriture, conformément S. la nature, à d'autres non ; vin,<br />

nourriture à ceux-ci, et non à ceux-là, ainsi que la viande<br />

et beaucoup d'autres espèces de nourriture, suivant le pays et<br />

suivant l'habitude.<br />

34. (Se nourrir pour être ou croître : les enfants. $e nourrir<br />

pour Sire seulement : les vieillards. Se nourrir pour devenir plus<br />

forts : les jfithlètes. La constitution athlétique n'est pas bonne.)<br />

Se nourrir est pour les uns à l'effet de croître et d'être ; pour<br />

les autres, à l'effet d'être seulement, tels que les vieillards ;<br />

pour d'autres, en outre, à l'effet de devenir plus forts. Constitution<br />

athlétique , non conforme à la nature (voy. note 8) ;<br />

constitution stune, supérieure en toute chose.<br />

35. (Adapter la quantité des aliments à lafacuiténutritive.)Cest<br />

une grande affaire d'adapter habilement te quantifiera la faculté.<br />

30. (Le lait et le sang sont ce qui reste de la nourriture après<br />

qu'elle a nourri.) Le lait et te sang sont l'excédant sur la nourriture.<br />

HT. (Concordance des périodes entre la grossesse et l'afflux<br />

du sang pour la nourriture du fœtus ; et entre t accouchement et<br />

la formation du lait.) Périodes concordant généralement pour<br />

le foui-, ei pour sa nourriture; réciproquement, mouvement<br />

vers le haut pour le lait et pour la nourriture de l'enfapt.


112 DE L'ALIÙKNT.<br />

38. ZwoÛrat xk u.r) ÇSa, ÇwoÛTaï xk ÇSa , Çwoôrat * xk ft-épea.<br />

TWV ÇhKOV.<br />

39. *5ùeriE; TcavTiov àSîSaxToi.<br />

40. * s Alita àXXfÎTpiov 6VpÉXiu.ov, aï-xot ÏSiov wtpÉXi-AOV, alu.a àX-<br />

Xorpiov jiXagEpôv, aï-la iSiov pXaêEpbv, yuu.ol ïoioi [SXaëEpol, X u r*- 01<br />

àXXÔTpioi pXaëEpoiryuu.oi àXXÔTpioi IjuaiÉpovTs;, *-/uu.o\ ÏStoi |u;x-<br />

tçÉpovTE;, TO ! ^ûpt-po»vov Siacpwvov, TO Sioîcpwvov ^ùpiepiovov, yâXa<br />

àXXoTpiov àeTTEtov, yâXa iStov 7 §Xaê£pov, yaXa àXXÔTpiov [JXaëEpôv,<br />

yâXa ÏStov lôsÉXipiov. *<br />

41. 8 2tTt'ov vloioiv àxpoo-a-r-È;, ylpoucriv I; TÉXO; (-.ETao£ëXr)u.c-<br />

vov, àxt-.oîÇoua'iv àu.£TâêXï)TOv.<br />

42. 9 'E; TUZWCIV /=' r)sXtoi, k xivr)-riv o', =; TEXEiOTïjTa (Tt'*<br />

• Tàoin. A.-pipz-t. Ztitov cjerie; A.-Galien explique ainsi cette phrase:<br />

«Ce qui n'est pas animé s'anime; ce qui n'est animé qu'en puissance devient<br />

animal effectif; et ainsi des parties des animaux.» J'entends cela un<br />

peu autrement. — 2 aîpt" àTtoxowi à);;)tp.ov, alu.a OÎXEÎOV pXa-tTtxôv,<br />

alp.a àXXÔTpiov fS).aê:pôv, aïu.aîôtov ?;upuf>Épov, yy\i.ol àXXÔTptot *juu.


DE L'ALIMENT. 113<br />

3$. (Des substances inanimées il se forme des êtres animés ;<br />

les êtres animett à leur tour, en animent d'autres ; et enfin les<br />

parties des étref'uivants se vivifient.) Ce qui n'a pas vie prend<br />

viç; ce'qui a vie donne vie; ce qui est partie des animaux<br />

gagne vie (voy. note 1).<br />

39. (Tout ce que fait la nature, elle le fait de soi-même et<br />

sans apprentissage.) Les natures n'ont, en rien, de maître qui<br />

tes instruise.<br />

40. (Il s'agit ici du sang et des humeurs de la mère par rap­<br />

port à t enfant. Quant au lait, on Jtïft F entendre et de la nour­<br />

rice et de la mère : Ce lait, ces humeurs, ce sang sont utiles ou<br />

nuisibles à l'enfant suivant les circonstances.) Sang d'autrui,<br />

utile; sang propre, utile; sang d'autrui, nuisible; sang propre,<br />

nuisible ; humeurs propres, nuisibles ; humeurs d'aptKui, nui­<br />

sibles ; humeurs d'autrui, favorables; humetfrs propres, favo­<br />

rables; te concordant, discordant; le discordant, concordant;<br />

lait d'autrui, bienvenu; lait propre, nuisible; lait d'autrui,<br />

nuisible; lait propre, utile.<br />

41. (Des degrés de mortification, de changement que doit<br />

subir l'aliment suivant les âges.) Aliment, pour 1«5 jeunes,<br />

légèrement mortifié; pour les vieux, complètement mortifié;<br />

pour les adultes, nullement mortifié.<br />

42. (L'auteur distingue ici quatre termes pour (accouchement :<br />

ne sait si l'on doit compter. Aussi je transcris ici le fragment d'une explication<br />

qui est à la marge de H. On trouve écrit de la main du copiste :<br />

ô voôv u.r) ç8ov£tT(o, àXXà ypaçrj épu.r)vsuÉT-o. Répondant à cette invitation,<br />

une main plus récente, quoique ancienne aussi, a écrit ce qui suit; malheureusement<br />

les ciseaux du relieur en ont emporté une partie, ce que<br />

j'ai indiqué par les blancs : Oip.ai TOÙTO XÉyEiv EÎ; XE' r)u.'pa; Tu-roùTai TÔ<br />

Ppéço; Èv Tij yaertpi; el; o' ")uipa; XIVEÏT; au.6X-iu.aTa È?Sâpr)<br />

oav. Où Xsyîi SèTrjv ËÇoSov. 'AXXà XÉyst xai TOÙ BÏJXEO; TTJV U.ÈV ôtap-ôp-p-ocrtv<br />

El; -AE' r)UÉpa; TTJV xivvr|o-iv (sic) îi; o;' xai àçei; TT)V TEX£iâTr,Ta rjtoç<br />

TOM. 1*J. 8


114 DE L ALIMENT.<br />

àXXotj I; ï5sVtv pte t k X(V7)-JI» V, k èloSov so- d!XXoi, v'I; \Set\v] I;<br />

irpwTOV étXu.a p', I; TEXEIOTI-TK t' k Sicfocpiaiv pt.', k •J.STàëaoïv it',<br />

k £XT*TU)-TIV **•[*' ' * oùx ECTTI Xal eo*Tt • yivETat * SE IV TOUTOIOI xal<br />

*<br />

TÔV éTCT8tu.Y|Vtaïov û; aÙTÔv xal 8r)XEo; xai âp ô-TEp p.âvov<br />

à7tÉXEt xotvôv ôv àfiçoïv. "EIjoSo; èv Staxostat; oou.r]XOVTa guipai;<br />

a? Eteri 7iEieoc-ti>v (sic) u.r)vE; 8' xai Taûra TOU 80 itpoo-TÎ9j|o-i<br />

tit-eEp àXX ptaTisav paîvouc» TaÛTa pnv o-Est rj-o; 9ip.epû>v i' ôtà p' r) yÉvvr)st; Sià<br />

T r) TEXEIOTTI; youcrt T Xoyi X TÔ 0pÉço;<br />

TT)V IÇOSOV yàp ptETà T -tri EÎ; o*îu.at x xà Ça Tr)v<br />

xtvrio'tv yao-rpt o irM^; r)(o; E5; ysvvrisiv. Ta TÛV ppEçûv<br />

7)vt pûo-oo-t TOÙ; ô apxovTat Stôovat u.r)T*>ào-iv -î)Si TÔ SE<br />

ripripivov TEXEtôtriTa 'ÔTtEp EÎ-TOU.EV Û-TO Stà TT)V<br />

npôs yvâ>o"£-i>; XÉyEi yàp Xoytxw; TOÎVUV ICI») U.ÈV 8TI yEVVY)8s'vTa Ta<br />

ppÉçr] EI u.r) Staët6ào-(i>c(i xatpôv àop' où êerrtâpï)o-av 3sxau.ï)viaîov, oùSÈv<br />

.Xau.6âvouert Stàxptcrtv voEpàv yivwo-xïiv TYIV^ t*oucrav 68EV JV<br />

àv TÙyioat fv»çîo-ai itpitfTu; TIXEOV aùïà; ïtEptÉxovTai TcâvTtov TWV -cEipiouivtov<br />

6r)Xào-at aÙTa. Àià TOÛTO, xal TiT8à; àyaitûcrî -TOTE -TXÉOV u.T]T£pti>v. "H<br />

xai xaxà eruu.6s6r|xà; Tuj-oùera; yuvatxa; *"Y)TOÛO-I u.y) àvsxôu.Eva ij'aùo-ai<br />

ÈTÉpa; BrjXà; r) ÈXE'VT)*, T)V xaTà Tr)v Tpiaxoo-too-TT)v acrav /.ai àypioûvTat<br />

ptr) EÙptcfxovTa Taùxa; xal xXaup.vpit'ouo-iv àuavTa. Kai TOÛTO *>,Tr,cra; Tt;<br />

ÈTtiptEXûi; EÙpot âXï)8Euôp.EVOv. ypâiJ'o-VTa oÛTto;. 'O<br />

voûv p.") -fSovEÎT-o, àXXà YP a yÔ êpp.Tr)VEUÉTa>. "OitEp o6v u.01 ÊSOIE VOEÏV<br />

Êypaij/a. Ei SE TIVI oùx à-eoSEXTÉa, ârcep VOTJSEI ypaiiixto. Kat uapà T


DE L'ALIMENT. H5<br />

sept mois ou 210 jours ; neuf mois ou 270 fours; dix mois ou<br />

300 jours; huit mois ou 240 jours.) Pour la formation, trente-<br />

cinq jours, pour le mouvement soixante-dix jours, pour l'a­<br />

chèvement deux cent dix ; d'autres disent, pour la forme qua­<br />

rante-cinq, pour le mouvement quatre-vingt-dix, pour la sortie<br />

deux cent soixante-dix ; d'antres, pour la forme, cinquante,<br />

pour le premier sapt cent, pour l'achèyeifaent trois cents;<br />

d'autres, pour la distinction des membres, quarante, pour te<br />

déplacement "quatre-vingts ; pour la sortie deux cent quarante ;<br />

il est et il n'est pas (voy. note 1) ; en cela on voit et le plus<br />

et le moins, pour le tout et pour la partie, mais te plus non<br />

beaucoup en plus, et Je moins non beaucoup en moins (voy.<br />

lien avec A fournit la preuve qu'il y avait dans l'antiquité des exemplaires<br />

qui ne donnaient que ces trois cas. Faut-il donc exclure avec ces deux<br />

autorités la phrase où il est question des dix mois? Non pas ; car un autre<br />

témoignage prouve qu'il y avait des exemplaires qui la portaient. Aulu-<br />

"tlelle,III, xvi, dit: «Hippocrates..., cum et numerum dieruin, quibus conceptum<br />

in utero coagulatum conformatur, et tempus ipsius partionis nono<br />

aut decimo mense deiin'rsset.... »La mention du 10°mois fait voir qu'Aulu-<br />

Gelle avait sous les yeux un exemplaire semblable aux nôtres, excepté A.<br />

1 'ECTTÎ Se xal oùx êe-Tiv ÔXTC£U.Ï|VO; y'vvïio-t; Mack.-Cette leçon est prise<br />

d'Aulu-Gclle, M, xvi, qui cite notre passage^comme fait Mack, dans certaines<br />

éditions; dans celle de Alb. Lion, GceTting.,5'824, iaxi Sï xal oùx<br />

lo-Ttv ôxTàp.r)vo«yÉv£c-i;; et dans celle de Hertz, de la Collection Teubner,<br />

Èo-Ttv Se xai oùx Ëartv Ta ôxT ICXEOVOJV, xat iXiewt<br />

ÈXaserâvuv où itoXXàv 8È HXEIU r| ÈXâ-reTo)* Ta Sï ÈXâereTco TOeraûTa xai Sera *<br />

àXXa TOÙTOIO-IV 8-J.ota Chart., Mack.-y'vsTat Sï èv TOÛTOI; xai reXsu xat


116 DE L'ALIMENT.<br />

7tX£i'w xal IXa'ero-o-, italoXov xal xaxk (-.Épo;, où iroXXov SE xal TCXEIIO<br />

IÎXEIO) xal IXaercTO) ETâer-ro),' TOcaÛTa xal ocra aXXa TOUTOICTIV opiota.<br />

43. ' 'OOTIIOV Tpotpr) Ix xaTrjÇio;, pivl Si; *itévxe, yvoiôo- xal<br />

xXrjîSi xal -R/.£uprtb.-e-r,îJ.rii-/..... 9, ùyisiri; om. A. — '"ùye'n; vulg.-ûyiE(»i; EH.-voffOV<br />

GIJK, Aid., Fr'b.


DE L'ALIMENT. i 1 T<br />

note â), dans ces choses et dans toutes celles qui ont avec<br />

elles un peu d'aiAlogie.<br />

43. (Temps qu'il faut pour la formation du cal dans les principaux<br />

os fracturés.) Nutrition des os à la suite d'une fracture,<br />

pour te nez, dix jours ; pour la mâchoire, pour la clavicule et<br />

pour tes côtes, le double; pour l'avant-bras, te triple ; pour la<br />

jambe et le bras, te quadruple; pour la cuisse, te quintuple;<br />

sauf quelques circonstances qui y peuvent mettre du plus ou<br />

du moins.<br />

44. (L'auteur revient à ces oppositions, suivant lesquelles une<br />

même humeur, une même substance sont tantôt nuisibles et tantôt<br />

utiles. Le sang solide, par opposition au sang liquide, est sans<br />

doute du sang épais et dense.) Sang liquide, sang solide; sang<br />

liquide, bon; sang liquide, mauvais; sang solide, bon; sang<br />

solide, mauvais ; tout mauvais et tout bon suivant les circonstances.<br />

. 45. (Dans le corps, la voie qui mène mi haut est la même que<br />

celle qui mène en bas, comme une échelle, dit Galien, qui sert<br />

également à monter et à descendre.) Y oie en haut, en bas, une.<br />

,46. (C'est tantôt le volume, tantét la qualité de l'aliment qui<br />

est préférable.) La force de l'aliment meilleure que le volume,<br />

le volume de l'aliment meilleur que la force, dans tes liquides<br />

et dans les solides.<br />

47. (Opposition entre F addition et la soustraction, qui, suivant<br />

les sHeconstances, reviennent au même.) Soustraction et addition<br />

non de la même chose; à l'un soustraction, à l'autre<br />

addition de la même chose.<br />

48. (Des différences dans les battements des veines et dans<br />

la respiration suivant l'âge et suivant les maladies, desquelles<br />

ces phénomènes deviennent des signes. Le souffle ou air, étant,<br />

dans son genre, comme il a été dit § 29, un aliment, produit sur<br />

les organes qui le reçoivent des effets analogues à ceux que<br />

F autre aliment produit dans les voies digestives; de là résultent<br />

des signes pour les maladies.) Battements des veines et respiration<br />

du souffle suivant l'âge, concordances et discordances,


H 8 DE L'ALIMENT.<br />

ptSXXov % vou-rou, xal 1 voucrou (-.aXXov r) byieiriz • Tpoip-X, yip xai<br />

-rcvEupia.<br />

49. Typ*^ 2 Tpo*p-)( eôpiETà6Xr)To; ptôtXXov 3 9) Çripr)* ;**jp*X, -cpo-p-q<br />

EÙpterâêXriTo; piaXXov *r| bypr\ ' s 9) SueraXXoiojTOî Su-T£^avâXa)Toç, 6 9]<br />

eùirpocrÔETO; EÙEcjavaXwTo;.<br />

50. 'Kai ôxoerot xtxyih\ç iTpoo6Éo-io; SÉovxat, uypov ir)|xa 8 I;<br />

àvaXr)i)/iv Suvàpuo; 9 xpaTtaTOV * ôxoerot Se ETI Taj-uTÉpr);, ot' ocjcpp/)-<br />

cto; • ôxo'eroi SI PpaSurÉpr); TrpoerGE'oio; SÉovTai, GTspEÎj Tpotpî).<br />

51. MUE; " 0 'o*Tep£WTepoi SucrÉxTr)XTOi [piaXXov] TWV aXXwv, TtapÈÇ<br />

6-TTÉOU xal vEupou • Suo-u.ETaëXr)Ta tk ycyuu.vaerpt.Eva, xaTà ysvo; aÔTa<br />

iiouTWv îeryupÔTEpa 11 lôvTa, Sià TOÛTO aÙTa M IIOUTÔJV Suo*Tr)XTo'T£pa.<br />

52. 13 IIùov TO Ix crapxôç * iruiôSsç TO I; aiptaTo; xal i\ àXXr);<br />

&ypacrîr);* TCÛOV Tpo-p-)) EXXEO; " "TCUSSE; Tpotp-}) epXsêo;, àpT^ptr);.<br />

' Nôerou J.-ùyEÎri; vulg.-uy.3->,; EHK. — * ÙTpotpr) (sic) pro TO. J. —<br />

'Post 9, addunt ri GIK, Aid., Chart., Mack. — ' Post 9, addunt 9, IJ,<br />

Chart., Mack. — 5 ri pro T] , restit. al. manu H.-r, I. -Su-refjavaviXwre;<br />

(sic) J. — 6 r) EÙnp. EUE?, om. AFGIJK.-r], supr. lin. al. manu EÏ H.—<br />

' SÉOVTÏ.1 Si' ôo-veyj.u>s) eçfEpEï) Tpoçri pro -/.ai.... Tpocpri A. — 8 EI; vulg.-È;<br />

EHUK, Lind.— 9 à'pi(rTOM L.-Sioosor^'.o; F.-^po9E


DE L'ALIMENT. H9<br />

signes de maladie et de santé, de santé plus que de maladie,<br />

et de maladie plus que de santé; car le" souffle -uissi est<br />

aliment.<br />

49. (Tantôt l'aliment solide et tantôt Faliment liquide nourrit<br />

plus facilement. L'aliment le plus aisément digestible est aussi<br />

le plus aisément assimilable.) Aliment liquide plus facilement<br />

assimilable que le solide ; aliment solide plus facilement assi­<br />

milable que le liquide ; l'aliment qui résiste au changement ré­<br />

siste à la digestion ; l'aliment qui cède à l'assimilation cède à<br />

la digestion.<br />

50. (On restaure le plus lentement par les aliments solides,<br />

plus vite par les liquides, plus vite encore par les substances<br />

odorantes.) Pour ceux qui ont besoin d'une prompte restaura­<br />

tion, une médication humide est ce qu'il y a de plus puissant<br />

pour le recouvrement des forces ; pour ceux qui ont besoin<br />

d'une restauration encore plus prompte, c'est par l'odorat ;<br />

pour ceux qui ont besoin d'une restauration plus lente, c'est<br />

par un aliment solide.<br />

51. (Une partie a le mouvement de désassimilation d autant<br />

plus lent qu'ejle est plus solide. Les os et les ligaments sont les<br />

organes où ce mouvement est le plus lent; puis les muscles. Les<br />

parties exercées, étant plus solides, Font aussi plus lent que les<br />

parties nçn exercées.) Les muscles sont plus solides, plus résis­<br />

tants à la colliquation que le reste, sauf l'os et le nerf (parties<br />

fibreuses); les parties exercées résistent au mouvement de mu-<br />

tation, attendu que chacune en son genre est plus vigoureuse<br />

qu'elle ne serait sans l'exercice : c'est pour cela que les parties<br />

exercées résistent à la colliquation plus que tes mêmes parties<br />

non exercées.<br />

52. (Le pus vient de la chair; ce qui est semblable au pus,<br />

icher, nous dirions lymphe plastigue, vient du sanget des liquides.<br />

Le pus est Faliment de la plaie ; l'ichor est Faliment des veines<br />

et des artères^ Le pus, c'est ce qui vient de la chair ; l'ichor,<br />

c'est ce qui vient du sang et du reste des liquides; le pus, ali­<br />

ment de la plaie; l'ichor, aliment de la veine, de l'artère.


120 SE L ALIMENT.<br />

53. MUEXÔÇ Tpotpr) OCTTE'OU, Sià TOUTO I***i*TO>poÛTat.<br />

54. Awvapii; -rcavTa af>$£i x«l TpscpEi xal f^kastavei.<br />

55. * 'YypaeTi'r) Tpocprj; oyr)pta.<br />

' Typaoirj Chart.-TEXO; TTE'ÇUXEV TOÛ nspi Tpoip"i; Xôyou A,


DE L'ALIMENT. 121<br />

5.3. (La moelle est l'aliment de l'os; c'est grâce à la moelle<br />

que le cal se forme dans un os fracturé.) La moelle, aliment de<br />

l'os, c'est pour cela que te cal s'y forme. ^<br />

54. (La force, c'est-à-dire la propriété par laquelle le corps<br />

s'assimile l'aliment, est la cause du développement.) La force<br />

accroît, nourrit et développe tout.<br />

55. (L'aliment a pour véhicule l'humide.) L'humidité, véhicule<br />

de l'aliment.<br />

FIN DU TRAITE DE L ALIMENT.


IIEPI 0¥I02.<br />

DE I*A VISION.<br />

PAR J. SICHEL,<br />

Docteur en médecine, chirurgie et philosophie, licencié es lettres ><br />

ARGUMEOT.<br />

L Le livre d'Hippocrate qui porte le titre Ihpl ctyio;, de la<br />

Vision, nous est parvenu dans un état de mutilation tel qu'il<br />

est impossible de reconstituer un texte irréprochable. Le petit<br />

nombre de pages dont il se compose aujourd'hui sont pleines<br />

de lacunes et de leçons évidemment corrompues, qui rendent<br />

souvent le sens obscur. Il en reste assez cependant pour per­<br />

mettre de cdnclure qu'il n'appartient pas à Hippocrate. Outre<br />

son style et son contenu qui le prouvent, il suffit de ne pas le<br />

voir compris, par Galien* et par Érotien 5 , dans tes catalogues<br />

qu'ils ont dressés des véritables œuvres hippocratiques, pour<br />

décider que le père de la médecine 4 n'en est pas l'auteur.<br />

M. le docteur Siebel a bien voulu, dans mon édition d'Hippocrate, se<br />

charger du livre Hspt 6


ABGUMENT. 123<br />

II. Mais cette raispn suffit-elle pour l'effacer de la colléetion<br />

hippocratique, pour lui refuser toute attention et le regarder<br />

comme n'existant pas ? Certainement non ! Par les<br />

connaissances spéciales des maladies des yeux qu'il décèle chez<br />

son auteur, et par quelques parties de son contenu, il a, au<br />

contraire, un puissant intérêt pour l'histoire de l'ophtHalmologie,<br />

et mérite la plus sérieuse considération de ceux qui s'occupent<br />

de cette branche de la science médicale. On y trouve, en effet<br />

(chap. 4 et 5), la première mention des granulations palpébraies,<br />

production pathologique regardée de nos jours comme<br />

nouvelle ; on y trouve encore le traitement de ces granulations<br />

par la scarification et la cautérisation, méthode fort efficace et<br />

généralement usitée aujourd'hui. Le chapitre 9 décrit très-bien<br />

l'ophthalmie épidémique annuelle dépendant d'influences atmosphériques.<br />

Le style et te dialecte font reconnaître, dans<br />

ces pages mutilées et défigurées, un auteur de la grande école<br />

deg Asclépjades, et peut-être même (iv) un membre de leur<br />

famille.<br />

Ces circonstances suff^ient à elles seules pour donner à ce<br />

petit traité, tout incomplet qu'il est, une haute importance. Ce *<br />

sont elles aussi qui, avec l'intérêt tout spécial de l'opuscule,<br />

m'ont fait accepter avec empressement la proposition flatteuse<br />

de M. Littré, de traduire et de commenter ce fragment pour<br />

sa grande et belle édition d'Hippocrate. Depuis longtemps je<br />

m'occupais des travaux préparatoires nécessaires poefr remplir<br />

convenablement cette tâche ; je crois avoir réuni tous les matériaux<br />

qui peuvent contribuer à rendre cet opuscule digne<br />

de figurer dans la collection hippocratique. malgré tes nombreuses<br />

mutilations qu'il a subies.<br />

III. Tous les éditeurs des ouvrages hippocratiques, tous<br />

ceux qui en ont parlé ailleurs , spnt unanimes pour nier que<br />

ce petit traité soit d'Hippocrate. Passons leurs opinions en<br />

revue suivant l'ordre chronologique, et notons aussi que plusieurs<br />

éditeurs (voy. les éditions, VIII) l'ont publié ou supprimé,<br />

sans se prononcer autrement sur sa valeur et son origine.


124 DE LA VISIO?*.<br />

MEBCORIALI ' te rejette dans sa quatrième classe, celle des<br />

livres manifestement faux et indignes de toute attention. Spon 2<br />

a déjà protesté en quelques mots contre ce jugement.<br />

HALLER 3 fait dire à Spon (voy. IV, p. 126, note 1, pou<br />

l'opinion de ce dernier) que te livre de la Vision est le com­<br />

mencement de celui des Affections, tandis que Spon dit réelle­<br />

ment que ce traité est le commencement du traité sur les<br />

maladies des yeux promis dans le livre des Affections. Dans<br />

la préface de sa réimpression de la traduction de l'opuscule<br />

ITept oJ/io; par Cornarius *, Haller déclare qu'il n'est pas sans<br />

utilité; et de même dans sa Biblioth. chirurgica.<br />

GRUNER 5 place le traité Képi ctyio; parmi les livres hippo­<br />

cratiques manifestement faux, et le regarde comme sans va­<br />

leur, en exceptant toutefois le passage célèbre sur la scari­<br />

fication des yeux (chap. 4). Il le croit l'œuvre de quelque<br />

oculiste alexandrin, opinion que rien ne justifie.<br />

FABRICIUS G reproduit l'erreur de Haller, et ajoute que la<br />

' Hippocratis opp., Venet., 1588, in-fofr— Censura de Hippocratis<br />

operjbus,,Basil., 1584, in-12, p. 20.<br />

1 Jac. Sponii aphorismi novi.... ex Hippocratis operibus.... collecti.<br />

Lugduni. 1688, in-8, prafat., p. 11.<br />

1 BibUoth. medico-practica, 1.1, p. 73,17. Lib. LTEpî ô'|to; videtur esse<br />

libri Ilapi -ra8


ARGUMBNT. *125<br />

u<br />

différence de style entre les deux livres (des Affections et de<br />

la Vision) prouve l'inadntjissibilité. de l'avis de Spon ; façon<br />

singulière de réfuter ceux qu'on ne s'est pas donné la peine de<br />

bien lire. Il nie également, mais sans donner aucune raison,<br />

que le traité de la Vision soit le livre spécial sur les maladies<br />

des yeux promis dans celui des Affections (voy. IV).<br />

JUGLER (1792) regarde le traité de la Vision comme un des<br />

faux livres d'Hippocrate (p. 47, a). Il répète l'erreur de Haller<br />

et de Fabricius (p. 49, en haut).<br />

KIJHN (1825) le relègue parmi les faux livres hippocratiques<br />

(t. I,.Historié litteraria, XXV, 17, p. CXXIX), et, pour toute<br />

preuve, il copie textuellement le passage cité de Fabricius',<br />

avec l'erreur de celui-ci et de Haller (p. CXXXI, en haut).<br />

C'est ainsi que se propagent tes citations inexactes, les accusations<br />

non justifiées et tes erreurs matérielles.<br />

belon DEZEIMERIS (Dict. histor. de la médecine, etc., t. III,<br />

I" partie, p. 190, 183C), le traité de la Vision « est probablement<br />

1 œuvre de quelque oculiste d'Alexandrie. » C'est évidemment<br />

une simple répétition de l'assertion de Gruner.<br />

M. LITTRÉ (1839) range le traité de la Vision dans sa neuvième<br />

classe des écrits hippocratiques. « Je fais, » dit-il (t. I,<br />

p. 412), une classe distincte de plusieurs petits traités ou<br />

fragments ou compilations que les anciens critiques n'ont pas<br />

mentionnés. » K<br />

P. 416.


120 DU LA VISION.<br />

opuscule : a Évidemment ce n'est *"n fragment d'un ouvrage<br />

plus vaste que nous ne possédons \)**X, il contient des remarques<br />

détachées, sans ordre,'* rnutilées, à peine intelligibles et explicables<br />

à cause de leur rédaction vague, relatives à quelques<br />

maladies oculaires et à leur traitement; la description d'une<br />

opération oculaire particulière, l'ophthalmoxysis ; et, à la fin,<br />

des remarques.importantes sur des ophthalmies épidémiques. >•<br />

Il ne se prononce pas autrement sur son origine.<br />

IV. Au milieu de cette incertitude générale, peut-être semblera-t-il<br />

hasardé, téméraire même, d'émettre une opinion plus<br />

positive sur l'ouvrage et sur l'écrivain auquel ces fragments<br />

informes ont primitivement appartenu. Toutefois je ne crois<br />

pas être bien loin de la vérité en les attribuant à l'auteur du<br />

livre des Affections (Ilepl -n:a8Jov), et en tes regardant comme<br />

les seuls restes actuellement existants du traité spécial des<br />

maladies des yeux, promis dans ce livre. D'après une indication<br />

plus précise donnée dans le titre du manuscrit de Florence<br />

(voy. p. 130), ces fragments formeraient le livre XXVdece traité.<br />

Spon 1 déjà les regardait comme le commencement de ce<br />

traité spécial, mais ne formulait que très-sommairement cette<br />

idée cjue je crois juste.<br />

En effet, dans le livre des Affections existe te passage suivant<br />

2 : Telles sont les maladies qui pjjpviennent de la tête,<br />

'***excepté<br />

les maladies des yeux; celles-là seront traitées à part. »<br />

Or, par la nature et le groupement de son contenu, le livre de<br />

, la Vision ressemble parfaitement à unjpuvrage ex professo suites<br />

maladies oculaires, tronqué et défiguré à la vérité, mais<br />

pourtant reconnaissable. Comme dans les manuscrits les plus<br />

anciens il se trouve au milieu des autres écrits hippocratiques,<br />

1 Jac. Sponii Apharismi non".... es Hippocratis operibus.... enllecti.<br />

Lugduni, 1688, in-8; prafat., p. 11. a Nec minorera fidem merentur, siquidein<br />

in coiitrarium fere r.il adducitur [a Mercuriali], liber De visu, qui<br />

videtur initium esse illius quem libro de affectionibus pollicetur, etc. ~<br />

2 Des Affections, 5, t. VI, p. 214. Taùxa ptÈv ocra à-;o T*"; xE-saXî);<br />

çÛEtat vouoTQ|J.aTa, itMiv âçOa^ptôv • xa\txa Sï iStaj; yeyp&tyexai.


UGUMENT. 127<br />

il peut'étre, avec vraisemblance, regardé comme le traité spécial<br />

promis dans te livre , Affections.<br />

Falj-icius', copié par flann*, prétend que le style des deux<br />

livres.(des Affections et de la Vision) est trop différent pour<br />

qu'on puisse admettre que celui-ci ait fait partie du premier.<br />

Sans doute il n'est pas facile d'établir un parallèle entre<br />

deux écrits, l'un défiguré, réduit pour ainsi dire en lambeaux,<br />

l'autre arrivé à nous en entier; cependant, contrairement au<br />

sentiment de Fabricius, je crois reconnaître une certaine conformité,<br />

de style enttè ceux des chapitres des deux ouvrages<br />

qui donnent de simples descriptions de maladies, tels que de<br />

la Vision, chap. 6, 9, et des Affections, chap. 2, 4, p. 210 ;<br />

chap. 5, p. 214.<br />

Il est plus difficile encore, peut-être même est-il impossible,<br />

de décider quel est l'auteur du livre des Affections, et,<br />

par conséquent, du traité de la Vision. D'après plusieurs passages<br />

de Galien, on pourrait soupçonner que c'est Polybe, si,<br />

selon une remarque manuscrite de M. Littré, « les attributions<br />

faites par Galien aux différents membres de la famille d'Hippocrate<br />

n'étaient pas trop peu justifiées pour qu'on s'y fie. J><br />

Je me bornerai donc à citer les passages dans lesquels il existe<br />

quelques indications sur cette question.<br />

Dans son recensement des véritables œuvres hippocratiques,<br />

parmi lesquelles il ne nomme pas le livre des Affections, Galien<br />

s'exprime ainsi 9 : .... Nous avons, dans ce livre,-Jjassé<br />

, »r' f -<br />

en revue à peu près toutes les œuvres vraies d'Hippocrate.<br />

Mais comme les écrits de Thessale, son fils, et de Polybe, son<br />

gendre, sont de l'école d'Hippocrate.... » •<br />

Voy. p. 124, note 6: '*-•<br />

Voy. p. 125. a&,<br />

3 Galcn., de Dyspnxa, )ib. III, suffk. (éd. Kûhn, t. VII, p. 959) :<br />

.... O-XESÔV •fiu.sï; TOXvta 8vri).8ou,ev iv xôjiSe x(ô \6yta ta yvy\aia. 'AXX' inel<br />

xai Ta Oes-raXoù, TOÛ viléo; aÙToù, xai Ta IIoXùôou, toû -fau-Spoû, -rij;<br />

'IroioxpâTov; ÈOTÎ TE'XVTI;.... Kûhn traduit T£j-yT); par artis; je crois qu'ici<br />

il exprime plutôt l'idée de scholx.


128 DE LA VISION.<br />

Dans un autre passage du même livre (tib. III, c. i, sub fin.),<br />

après avoir énuméré les principales œuvres véritables d'Hippocrate,<br />

sans mentionner le traité des Affections, Galien termine<br />

par ces mots : Et les autres livres attribués en partie à<br />

Hippocrate lui-même, en partie à Euryphon, Thessale et Polybe<br />

» (8sa x' âÀ^a xk ft.lv Et; aùxôv 'I-TTroxpaTTiV, Ta Si EÎ; EùpuepiôvTa<br />

xal 0EO*O*-(XOV xaV TlékitSov àvatpÉpoucfiv).<br />

Dans le livre des Humeurs l , il répète à peu près la même<br />

chose : « Mais comme quelques-uns attribuent ce livre d'Hippocrate<br />

(des Humeurs) à Thessale, son fils, ou à Polybe, son<br />

gendre, dont les écrits appartiennent à l'école hippocrar<br />

tique Un scoliaste va même plus loin : il déclare formellement,<br />

avec des expressions identiques dans deux manuscrits,<br />

que le livre des Affections, d'après Galien, est de Polybe*.<br />

V Ces préliminaires fixés, je ferai connaître les manuscrits<br />

et les éditions dont je me suis servi pour reconstituer ou<br />

amender te texte.<br />

VI. MANUSCRITS GRECS.— Si leur qualité égalait leur nombre,<br />

le texte serait facile à rétablir. Malheureusement il n'en<br />

est pas ainsi. Les manuscrits, surtout ceux de la Bibliothèque<br />

impériale de Paris, présentent tous une grande ressemblance,<br />

et un air de famille tel que je dois les regarder comme dérivant<br />

sans exception d'un seul original primitif, d'une souche<br />

commune. En effet, on y trouve les mêmes erreurs, des lacune*?<br />

absolument identiques quant à leur position et à leur étendue,<br />

les mêmes passages obscurs, et jusqu'aux mêmes fautes d'orthographe."<br />

Leur nombre .n'apporte donc aucun remède à la<br />

corruption du texte.<br />

Voici la liste des manuscrits,^b la Bibliothèque impériale,<br />

que j'ai soigneusement comntfes les uns avec les autres et<br />

Galen., de Humorib., init. (éd. Kûhn, t. XVI, p. 3) : 'AXX' È-TEÎ TIVE,-<br />

XÉyouo-i TOUT! tb oÛYypau.u,a Elvai 9i ©Eoo-aXoû TOÛ UÎEO; TOÛ 'I-r-roxpotTou;<br />

il TOÛ II0XO600 TOÛ -yau.6poù, a>v aï ypaçal TTJ; "iTt-roxpdtTov; TEXVÏ); EÎO-Î....<br />

• IlEpi 7-a6ûv, t. VI, p. 208, note 1. TOÛTO SÏ ôraXï)vo;Toû lloXûëou<br />

XÉYEI ETvat. Codd. mss. F et G.


ARGUMENT. 129<br />

avec tes éditions imprimées. Je renvoie pour chacun d'eux à<br />

te description donnée par M. Littré, en ajoutant entre crochets<br />

mes notes à moi, relatives au livre de la Vision, quand elles<br />

diffèrent de ses remarques d'une manière digne d'être notée.<br />

N° àl40, in-fol. (Littré, 1.1, p. 521.) Cité par M. Littré et par<br />

moi sous la lettre I *.<br />

N° 2141, in-fol. ; folio 15, verso. (T. I, p. 517.) = G. [Du<br />

xvi" siècle; manifestement la copie ou l'original du ms. 2142<br />

= H ; car on trouve dans tous les deux les mêmes leçons,<br />

une lacune identique au même endroit, et les mêmes gloses<br />

écrites à l'encre rouge au-dessus des mots auxquels elles se<br />

rapportent. M. Littré, après communication de ma note qui<br />

précède, m'a répondu : « Le n° 2141 a sans doute des ressemblances<br />

avec le n° 2142; mais il en a infiniment plus<br />

avec te n° 2144, auquel il est même tout à fait conforme. »<br />

Ce jugement de M. Littré se rapporte à l'ensemble de ces<br />

manuscrits, tandis que ma note ci-dessus n'est relative qu'au<br />

traité de la Vision.]<br />

N° 2142, in-4°; p. 272, verso. (T. I, p. 512.) = H. [Ce ms.<br />

contient, dans les interlignes et e» marge, des mots de deux<br />

ou trois différentes mains.]<br />

N° 2143, in-fol. (T. I, p. 522.) =-- J. [Sur le titre il y a l'indication<br />

qu'il a appartenu à la reine de Servie, et que finalement<br />

l'éparque Antoine l'avait donné à François I er : « Francisco<br />

xpttTaitj) (foaiXeï KEXTWV. •• Lefebvre de Villebrune, dans<br />

une note manuscrite, le croit bon; M.Littré, dans un pas-'<br />

sage que je ne retrouve plus aujourd'hui', te regarde comme<br />

mauvaufen général, avec des leçons parfois* très-dignes de<br />

remarque.]<br />

N° 2144, in-fol.; folio 186, verso. (T. I, p. 515, où, par une<br />

faute typographique, il y a 2141 pour 2144.) = F.<br />

I*° 2145, in-fol. ; folio 251, vefso. (T. I, p. 524.) =^ K.<br />

N° 2148, in-fol. ; folio 49, verso, (T. I, p!531.) = Z. [Haller<br />

Ces lettres ne se trouvent pas dans les premiers volumes.<br />

TOM. ix. 9


430 DE LA VISION.<br />

(biblioth. chirurg., t. H, p. 594), par une de ses nombreuses<br />

erreurs, cite à tort le ms. n° 2146 (= C) comme contenant<br />

le traité de la Vision.]<br />

N» 2255, in-4" min. ; p. 361, verso. (T. I, p. 518.) =E. [Plusieurs<br />

de ses variantes semblent n'être que des erreurs de<br />

copistes; il contient en effet plus de sigles que tous les<br />

autres manuscrits. Haller (Biblioth. médic, t. I, p. 74)<br />

commet encore une faute en citant, en place de ce ms., le<br />

n° 2254 (=D) comme contenant te livre de Visu.]<br />

La grande conformité de ces huit manuscrits de la bibliothèque<br />

impériale, et le peu de profit qu'on peut en tirer pour<br />

la restitution du texte, dirigèrent de bonne heure mon attention<br />

sur un manuscrit de la bibliothèque Mediceo-Laurentiana<br />

de Florence, que Bandini 1 cite ainsi : Bibliôtheca Laurentiana.<br />

Codex XXVII. c I-T-T0xpaT7)ç. Pluteus LXXTV.<br />

Toû aûToîî TtEpi o'-J/io;, XOYOÇ XE'.<br />

Ejusdem de visu liber XXV. Incipit At otj/ie-; et desinit<br />

. ItOlEEOÔai.<br />

En février 1844, je réussis à m'en procurer une copie authentique,<br />

faite sous les yejix du professeur Francesco del Fuite,<br />

bibliothécaire de cet établissement. Mais les espérances<br />

que j'avais fondées sur ce manuscrit ont été complètement déçues<br />

: il ne contient pas une leçon nouvelle, pas un mot de<br />

plus; obscur et offrant des lacunes dans les mêmes endroits<br />

que les manuscrits, de la bibliothèque de Paris, il appartient<br />

évidemment à la même souche. Je le cite par les lettres FI.<br />

Trois autres manuscrits grecs du traité de la Vision, dont<br />

plus tard je me suis procuré les variantes, n'ont flen ajouté<br />

de profitable à la restitution du texte, et se sont trouvés parfaitement<br />

conformes à ceux de Paris et de Florence. Ce sont<br />

les manuscrits de Venise et de Copenhague.<br />

M. Daremberg a eu la bonté**ue me communiquer, en décembre<br />

1856, tes variantes de deux manuscrits de la biblio-<br />

' Bibliothec» Laurentianse Catalogus, t. III, columnaM.


AUGTJMKNT. 131<br />

thèqne de Saint-Marc à Venise, l'un n° 269, que je cite par la<br />

lettre M ; l'autre n° XIV, class. V, que j'appelle V, et dont les<br />

variantes, presque toutes insignifiantes, ont rarement mérité<br />

d'être notées. Ce dernier manuscrit, incomplet, s'arrête au<br />

milieu du chapitre 3, aux mots O-T-Ô'YYOV 'oXatwu.é'vov lYxaTaxaîgiv.<br />

Grâce à l'obligeante entremise de M. te docteur Melchior,<br />

à Copenhague, j'ai obtenu de M. te professeur Werlauff, bibliothécaire<br />

de la bibliothèque royale de cette ville, une collation<br />

exacte de l'excellent manuscrit décrit par M Littré (t. I,<br />

p. 539, note 1), manuscrit qu'avec lui (t. VI, p^ 30, Cod. Hafniensis<br />

*) je cite par" la lettre y. Il est encore de la même origine<br />

que tes manuscrits de Paris, et surtout très-analogue au<br />

manuscrit H.<br />

Au nombre des matériaux inédits dont j'ai fait usage, se<br />

trouvent encore les notes manuscrites de /anus Cornarius,<br />

ajoutées à son exemplaire de l'Hippocrate des Aides, et déjà<br />

rapportées par Jugler, mais moins complètement que je l'ai<br />

fait ici. Cet exemplaire appartient actuellement à te bibliothèque<br />

de l'Univetsité de GcettingUe, dont l'administration me l'a libéralement<br />

confié, en novembre 1844, grâce à l'intervention de<br />

mon regrettable ami C.-H. Fuchs ^ professeur de clinique<br />

interne à cette Université , récemment enlevé à te science<br />

par une mort subite et prérflàturée. Je cite ces notes : Corn,<br />

ms. Cornarius a collationné les manuscrits de la bibliothèque<br />

de Paria, notamment les manuscrits H (voy. nos notes 16,<br />

p. 152; 5, p. 154, etc.), I (note 26, p. 154), J (note 19, p. 156).<br />

Les recherches que j'ai faites, tant dans les catalogues imprimés<br />

que par correspondance, pour découvrir dans d'autres bibliothèques<br />

de l'Europe, surtout dans celles de Gœttingue<br />

et de Vienne, des manuscrits gfecs ou latins du traité de la<br />

Vision inconnus jusqu'ici, sont toutes restées sans résultat : il<br />

n'en existe certainement pas d'autres que ceux dont je viens<br />

de donner la liste. En trouverait-on, que probablement ils<br />

dériveraient encore de la même source, et n'apporteraient aux<br />

passages corttompus ou obscurs aucune nouvelle lumière.


132 DE LA VISION.<br />

Vil. MANUSCRITS ARABES. — Convaincu désormais du peu de<br />

ressources qu'offrent les manuscrits grecs, je recommençai,<br />

avec une nouvelle ardeur, mes recherches sur les traductions<br />

arabes, à l'aide desquelles j'espérais pouvoir amender et restituer<br />

le texte primitif. Mais sur ce point m'attendait encore<br />

une nouvelle déception. Afin que personne ne perde plus<br />

un temps précieux à remuer pour le même sujet te poussière<br />

des bibliothèques, je vais exposer brièvement te résultat, entièrement<br />

négatif, de mes longues investigations.<br />

Fabricius 1 , Kùhn*, Jugler 3 ont cité, d'après Herbelot*, un<br />

traité arabe sur les maladies des yeux (Ketab alaïn men albeden<br />

le Bokrath) ; mais en te regardant comme une traduction du traité<br />

de la Vision ou d'un autre ouvrage original d'Hippocrate, ces<br />

auteurs se sont trompés. I.a version arabe dont ils parlent<br />

n'existe pas. Casiri, dans sa Bibliotheca philosophorum, ne cite<br />

point de traduction arabe du traité de la Vision, ni aucun ouvrage<br />

arabe d'Hippocrate sur les yeux. M. Wenrich 5 mentionne<br />

les deux manuscrits de la bibliothèque Bodléïenne dont<br />

il va être question tout à l'heure (p. 133) ; lui aussi les croit<br />

identiques avec l'ouvrage cité par Herbelot, mais différents du<br />

traité de la Vision d'Hippocrate.<br />

Dans le Catalogus librorum MSS. Anglix et Hibernix,<br />

Oxoniae, 1697, in-fol., vol. H, pars n, p. 55, on trouve la<br />

citation suivante :<br />

Hippocratis de morbis et remediis oculi liber, ex libris Narcissi,<br />

archiepiscopi Dublinensis.<br />

Bibliotheca grxca, 1.1, lib. II, c. 24, éd. 1, p. 841.<br />

Hippocratis opp., t. I, p. CXXX.<br />

3 Hippocratis de Visu libellus, p. 48.<br />

« Bibliothèque orientale, 1697 , in-fol., p. 974, b, 3. Cet ouvrage arabe<br />

est probablement l'un des deux manuscrits de la bibliothèque Bodléïenne<br />

cités p. 133, mais on ne peut trancher plus positivement'cette question<br />

, le passage de la Bibliothèque orientale ne contenant que les mots<br />

que je rapporte, sans indication de l'établissement qui possède ce manuscrit.<br />

* J. G. Wenrich, de Auctorum grxcorum versionibus et commentants<br />

syriacis, arabicis, etc., commentatio. Lipsiae, 1842, in-8, pages 102, 104.


ARGUMENT. 133<br />

Il s'agissait, avant tout, de savoir si ce manuscrit se trouvait<br />

encore à Dublin dans la bibliothèque du collège de la Trinité<br />

(Trinity-College). Dans le cas où, comme une grande partie<br />

des manuscrits de l'archevêque Marsh, il aurait été transporté<br />

dans la bibliothèque Bodléïenne, il fallait examiner s'il n'était<br />

pas identique avec l'un des deux manuscrits arabes, dont<br />

il sera traité ci-dessous avec plus de détails. Dès l'année 1843<br />

je commençai des recherches sur ce sujet. Grâce aux bons offices<br />

d'abord de M. te docteur Oliffe, et plus tard de lord<br />

Cowley, ambassadeur de S. M. Britannique à Paris, je finis<br />

par apprendre que le manuscrit de Dublin se trouve actuellement<br />

à la bibliothèque Bodléïenne. C'est, sans aucun doute,<br />

l'un des deux manuscrits suivants, qu'Uri décrit ainsi :<br />

Uri, Bibliothecx Bodleianx Codicum MSorum orientalium<br />

Catalogus. P. i, p. 1, p. 147. DCXLI. Codex bombycinus,<br />

in fine mutilus, 74 folia implens. Exhibet librum HIPPOCRATIS<br />

medici, Curationes Hippocraticx dictum, in quo de oculo, ejus<br />

structura, partibus, utilitafibus, figura, morbis et remediis,<br />

per capita quinquaginta quatuor disseritur. Desinit in capite<br />

tricesimo primo. [Marsh. 690.] Titulus :<br />

f£A UjÂA iUkljJuJJ ^UXxXl cijjJ-i.1 *U-SJ» u U â<br />

lg_>!jl .Jv-jj IgXJiXà.^ Igxjtiw*; lgjlJù]o j5\y (JV-!l J**vVxt j<br />

kl* u^T) **£*f &•*<br />

Ibid.,]t. 148, DCX1IV. Codex bombycinus, anno Hegirae 1040,<br />

Christi 1630 exaratus, folia 106 cotnplens. Hic reperitur Operis,<br />

cui Curationes Hippocraticx titulus, liber quartus, agens per<br />

capita LIV de oculo, ejus partibus, utilitatibus, morbis, remediis,<br />

figura. [Marsh. 547.] Titulus .-<br />

D'après une remarque manuscrite de M. Coxe, bibliothécaire<br />

de la bibliothèque Bodléïenne, le second manuscrit lui paraît


134 DE LA VISION.<br />

plus spécialement celui que mentionne te. Catalogus librontm<br />

Anglix, etc. ; te conformité des titres me fait penser que c'est<br />

plutôt te premier. SelonM, Coxe «lesdeux mss. paraissent être<br />

en substance le même ; mais il existe quelques différences entre<br />

eux , de manière que l'on ne pourrait considérer l'un<br />

comme une copie de l'autre, ni tous les deux comme émanant<br />

d'une source commune. »<br />

En 1853, sur la demande de M. le docteur Daremberg,<br />

M. Coxe voulut bien faire prendre pour moi une copie de l'in?<br />

troduction et de quelques chapitres des deux manuscrits. Ces<br />

fragments prouvent de la manière la plus certaine que ces<br />

manuscrits, différant l'un de l'autre par quelques variantes<br />

seulement, ne sont nullement un ouvrage d'Hippocrate, encore<br />

moins une version arabe du livre de la Vision, mais simplement<br />

un traité arabe des maladies des yeux, comme on en possède<br />

un assez grand nombre ; l'auteur inconnu a cru devoir<br />

attacher à ce traité te nom du médecin de Cos. Pour mettre te<br />

lecteur en mesure de porter un jugement sur ce point et lui faire<br />

partager notre conviction, il suffira, nous l'espérons, de donner<br />

ici une traduction des titres des douze premiers chapitres<br />

(bâb) du premier livre (maquâla) de ce traité. Nous publierons<br />

ailleurs une notice plus étendue sur ces deux manuscrits.<br />

PREMIER LIVRE. Chap. j. De la forme de l'œil, de ses membranes,<br />

de ses humeurs et du nombre de ses parties constituantes.<br />

Chap. u. Des maladies de la sclérotique.<br />

Chap. ni. Des maladies de la choroïde.<br />

Chap. iv. Des maladies de la rétine.<br />

Chap. v. Des maladies de l'humeur vitrée.<br />

Chap. vi. Des maladies de l'humeur cristalline.<br />

Chap. vu. Des maladies de la membrane arachnoïde [c'està-dire<br />

de te capsule antérieure du cristallin].<br />

Chap. vm. Des maladies de l'humeur aqueuse.<br />

Chap. ix. Des maladies de te membrane uvée [c'est-à-dire<br />

de l'iris].


ARGUMENT. 185<br />

Chap. x. Des maladies de te cornée.<br />

Chap. xi. Des maladies de la conjonctive.<br />

Chap. xn. De l'ophthalmie et de ses espèces, surtout de<br />

l'ophthalmie externe, dont la conjonctive est te siège.<br />

Cette courte citation ne démontre-t-elle pas catégoriquement,<br />

qu'il n'y a rien de commun entre cet ouvrage arabe et le<br />

traité hippocratique de la Vision?<br />

VIII. ÉDITIONS ET TRADUCTIONS. — J'ai consulté les éditions<br />

et les traductions suivantes d'Hippocrate, qui contiennent te<br />

traité ITepi fl-j/to; :<br />

ALD. = "A-ravra tk TOÛ'Iiriroxp-kou*;. Venet. apud Aldum, 1526,<br />

in-fol.; p. 224, recto. Texte grec, sans traduction. (Littré,<br />

1.1, p. 543.)<br />

BAS. = iTticoxpdÎTOu; Kiôou.... f$i6X(a iitavxu. Hippocratis libri<br />

omnes.... Basil., apud Froben, 1538, in-fol., p. 521. Texte<br />

grec, sans traduction. Préface « Jani Cornarii, medici Northusiensium,<br />

Northusae 26 martii 1336.» (Littré, t. I,<br />

p. 545.)<br />

CORN. VERS. = Hippocratis opéra..., Jano Cornario medico<br />

physico interprète. Lugduni, 1567, in-fol., p. 365. (Littré,<br />

t. I, p. 546.)<br />

Cette version est la source de la plupart de celtes des éditions<br />

postérieures. Tous les traducteurs l'ont suivie; elle a<br />

souvent été littéralement copiée par Mercuriali et van der<br />

Linden, quelquefois même par Jugler.<br />

MERC. = Hippocratis opéra, grxce et latine..., a Hieronymo<br />

Mercuriali, Foroliviensi,... Venetiis, industria... Juntarum,<br />

1588, in-fol. Quarta classe, fol. 56. (Littré, t. I, p. 547.)<br />

FOES. 1. = Hippocrates, grxce et latine, éd. Foesius, Francofurti,<br />

1595, in-fol. Sectio v, p. 256. (Littré,<br />

1.1, p. 548.)<br />

2. = Id. opus, Francofurti, 1624, in-fol. Sect. v, p. 688.<br />

3.=zld.op., Genevse, 1657, in-fol. Sect. v, p. 688.<br />

(Littré, t. I, p. 549.)<br />

Ces trois éditions sont parfaitement conformes entre elles


136 DE LA VISION.<br />

quant au texte, à te version et aux annotations ; les deux dernières<br />

semblent même l'être quant à la pagination. La ponctuation<br />

du traité de la Vision est mauvaise ou négligemment<br />

faite dans l'édition de Genève, 1657.<br />

L. = Hippocratis opéra, éd. J.-A. van der Linden, Lugdum<br />

Batavorum, 1665, in-8°, t. II, p. 351. (Littré, 1.1, p. 549.)<br />

La traduction du traité de la Vision est en général celle de<br />

Mercuriali ou plutôt celle de Cornarius ; le texte est le plus<br />

souvent celui de Mercuriali.<br />

Hippocratis.... et Galeni.... opéra, éd. R. Charterius. Lutetiae<br />

Parisiorum, 1679. XIII tomi in-fol.<br />

Dans la table des matières du premier tome, Chartier indique<br />

le traité de la Vision comme placé dans le tome X, f. n.<br />

42, avant Galenus de oculis; mais on le cherche en vain dans<br />

te texte à l'endroit désigné, ainsi que dans toute l'édition.<br />

Halleri artis medicx principes, Lausannae, 1770, in-8°, t. III,<br />

p. 447.<br />

Son texte est une copie littérale de te version de Cornarius.<br />

Ju. = 'innOKPATOYS HEPI 0^102. Hippocratis de visu<br />

libellus.... Edidit Jo. Henr. Jugler. Helmstadii, 1792,<br />

in- 8°.<br />

Cette édition est encore aujourd'hui la meilleure et la plus<br />

complète. Elle contient te texte grec, imprimé sans accents et<br />

malheureusement déparé par d'assez nombreuses fautes typographiques;<br />

les leçons de la plupart des éditions; une traduction<br />

latine nouvelle, dans laquelle on a quelquefois suivi ou<br />

même littéralement copié celle de Cornarius; enfin des notes<br />

très-étendues, presque toujours bonnes, et utiles pour l'intelligence<br />

du texte.<br />

Hippocratis opéra, curavit J.-F. Pierer, t. II, p. 493 ; Altenburgi,<br />

1806, in-8°.<br />

C'est la traduction latine de Foës.<br />

KÛHN. = Magni Hippocratis opéra omnia, éd. C.-H. Kûhn.<br />

Lipsiae, 1827, t. III, p. 42. (Littré, t. I, p. 553.)


ARGUMENT, 137<br />

A l'exception de quelques changements dans la ponctuation,<br />

le texte et te traduction sont mot à mot ceux de Foës.<br />

IX. DIVISION DE L'cftoscuLE EN CHAPITRES.— Cornarius, dans<br />

ses notes manuscrites en marge de l'édition des Aides, a déjà<br />

essayé de diviser le texte selon te nature des sujets, comme on<br />

peut te voir dans les variantes des chapitres 7-9.<br />

Parmi les éditeurs, van der Linden a te premier tenté une<br />

division du traité de la Vision en chapitres. Celle de Juglerme<br />

paraissant meilleure et plus rationnelle, en ce qu'elle est plus<br />

conforme à la nature des sujets traités, j'ai dû la conserver.<br />

La suite des chapitres a été indiquée par des chiffres arabes.<br />

X. EXPLICATION DES PASSAGES LES PLUS IMPORTANTS AU POINT<br />

DE VUE MÉDICAL.<br />

1. Le titre de ce petit traité est le même dans tous les manuscrits<br />

: Ilepl otyio;. Les manuscrits F et G seuls ajoutent, après<br />

la fin du texte : ïéXo; TÔJV itep\ ô\|/i'wv.<br />

Le mot ot|/t;, chez Hippocrate, désigne tantôt la vision, comme<br />

dans te titre du présent traité, tantôt l'œil, tantôt te prunelle<br />

ou cornée, tantôt enfin te pupille. Il a cette dernière signification<br />

dans les ch. 1, 2 et 8, ainsi que fréquemment dans d'autres<br />

livres hippocratiques. Les passages principaux sont Prorrhet.<br />

I, 19, t. IX, p. 46, OIOTE E;W T^V ctyiv r9j; ~yo\p-t\c, EÎvai,<br />

de manière que la pupille a changé de place ; et, un peu plus<br />

loin : xk S\ o-u.ixpa \t,vzaxivr\*xs.t


138 DE LA VISION.<br />

noir. La mention simultanée d'une teinte bleuâtre de la pupille,<br />

de l'invasion rapide ou subite de l'opacité de cette ouverture,<br />

et de Pincurabilité de la maladif nous semble indiquer<br />

une première notion du vrai glaucome, mais sans 1 emploi de<br />

ce mot. » Peut-être aussi ne s'agit-il que de l'opacité de te<br />

capsule antérieure du cristallin, consécutive à l'iritis postérieur<br />

(uvéite, ou cristalloïdite antérieure). .. Les pupilles couleur<br />

d'eau de mer indiquent la cataracte. »<br />

Le reste du passage est très-obscur et à peu près inintelligible.<br />

Pour les médicaments qui purgent la tête, voy. des Lieux<br />

dans l'homme, 13, t. VI, p. 301 et 33, p. 325, et pour Yustion<br />

des veines, ci-dessous, ch. 3.<br />

Avec Jugler, je crois qu'après ITEIOV iitxi il existe une lacune.<br />

L'ustion de la tête (ou ustion des veines de la tète, fin du<br />

chap. 3), fréquemment employée par les anciens et encore<br />

plus fréquemment par les Arabes, a été de nouveau préconisée<br />

de nos jours, pour les affections oculaires, sous le nom d'ustion<br />

sincipitale. De Haen 1 a déjà exposé les graves dangers de<br />

l'abus de ce moyen.<br />

2. Ce chapitre encore est très-obscur. Il s'agit d'une amblyopie<br />

amaurotique survenant sur des individus jeunes, et<br />

à laquelle l'auteur applique la scarification et la cautérisation<br />

de te conjonctive palpébrale, absolument comme à l'ophthalmie<br />

granulaire (chap. 4).<br />

C'est le seul passage des écrits hippocratiques où le mot<br />

ôpipia soit pris dans le sens de vision.<br />

3. L'auteur donne ici tes préceptes généraux sur te mode<br />

d'exécution de l'ustion des veines, c'est-à-dire de 1a cauterisa-<br />

1 Ratio medendi, pars vi, éd. II. Vienn-e, 1763, cap. vi, pages 239 à 287.<br />

De Cranii ustione in pertincteioribus vitiis Capitis. Dans deux cas terminés<br />

parla ijiort, le cautère avait été appliqué sur les os du crâne dénudés. J'ai<br />

observé moi-même plusieurs fois des congestions cérébrales excessivement<br />

intenses et presque mortelles, provoquées par l'ustion sincipitale des téguments.


ARGUMENT. 139<br />

tion, en prenant pour exempte le cas spécial de te cautérisation<br />

de la région du dos, comme applicable à un plus grand<br />

nombre de maladies. Toutefois, dans les dernières lignes du<br />

chapitre, il ajoute expressément que l'ustion se pratique de te<br />

même manière aux autres parties du corps, telles que te tête et<br />

te poitrine, tes paupières.<br />

Le mot èirepwt, ainsi que l'ensemble du passage, prouve<br />

qu'au commencement du chapitre il existe évidemment une<br />

lacune; j'ai essayé de te combler, dans la traduction, par<br />

quelques mots placés entre des crochets, et qui, sans avoir la<br />

prétention de remplacer exactement les paroles de l'auteur,<br />

peuvent du moins rendre le texte plus intelligible.<br />

&ta(nrj[-.-/ivat--8at, marquer avec une substance colorante telle<br />

que de l'encre.<br />

lies cautères larges, parce qu'ils se chauffent lentement. Souvent<br />

tel anciens cautérisaient avec des cautères en bois chauffés<br />

dans de l'huile bouillante (ch. 4); l'application d'une éponge<br />

trempée dans de l'huile bouillante continuait l'action de te<br />

première ustion.<br />

Plusieurs passages sont obscurs et corrompus, et ne peuvent<br />

être rendus que par à peu près ; tels sont les mots 9\v SI -**poç-<br />

Sl(y\xoLi.... vKÔ^yim (p. 154, notes 23, 24), pour lesquels j'ai<br />

suivi la leçon des manuscrits.<br />

2?UÇEI. Des maladies, livr. II, 8 (t. VII, p. 16) : aï «pX^Eç<br />

ocpoÇouatv, tes veines battent. De même dans un autre passage<br />

que nous rapporterons à te fin de ce chapitre.<br />

'O-rn-jô-Jt-at, rôties, torréfiées, c'est-à-dire quand elles présentent<br />

une croûte plus brune et plus ferme.<br />

A l'occasion de la dernière phrase (p. 156, note 13), Jugler"<br />

dit : « Tîpueptx legit Cornarius (in margine edit. Aid. cit.).<br />

Maie. Nam referenda non est haec vox ad IXxeai (sic), sed ad<br />

oûXai. » A mon avis, !pu8pa( ne se rapporte à aucun de ces<br />

deux mots, mais à «t cpXÉëe;, mots oubliés ou sous-entendus<br />

après àva©uo*ô)VTai. La frappante analogie entre cette phrase<br />

et celle-ci : 6pio(-o; TETO-TOI 9\ tfkhif *-» *Ke"f\>sr\tai xal wXii-wj;


140 DE LA VISION.<br />

tpai'vETai (voy. p. 154, dernière ligne), me le fait croire, et j'ai<br />

traduit comme si le mot «pXÉëEç se trouvait dans te texte.<br />

Quant à l'ustion des veines, il importe de comparer les<br />

passages suivants : des Lieux dans l'homme, 13 (t. VI, p. 303,<br />

traduction de M. Littré) : Dans ce cas, il faut cautériser tes<br />

veines qui pressent les yeux, ces veines battant toujours et situées<br />

entre l'oreille et la tempe ; les ayant ainsi obstruées (xal<br />

ixteiSkv TauTa;à---otppaÇyi;), appliquez aux yeux les remèdes, etc. ;<br />

ibid., tout te chapitre 40 (t. VI, p. 331).<br />

4. Le chapitre 4 est d'un grand intérêt pour l'histoire de<br />

l'ophthalmologie. On y trouve formulé pour la première fois<br />

un traitement chirurgical rationnel des granulations palpébraies.<br />

Ce traitement, le seul efficace contre des trachomes<br />

anciens ou volumineux, n'a été remis en honneur que de<br />

nos jours, alors que l'ophthalmie granulaire fut bien étudiée et<br />

connue sous toutes ses faces. On comprend donc qu'^ 1792<br />

Jugler, dans son commentaire sur ce chapitre (p. 61), ait pu<br />

dire : Nostris denique temporibus merito methodus ista<br />

crudelis et inepta plane obsoluit. » C'est aussi dans ce chapitre<br />

et dans le suivant qu'on trouve la première mention de<br />

ces granulations ou trachomes, ce qui en prouve la haute antiquité,<br />

bien que Sir William Adams dise les avoir observées<br />

le premier, et, pour cette prétendue découverte, ait reçu du<br />

parlement anglais une récompense nationale.<br />

Il s'agit ici de te scarification et de l'ustion ou cautérisation<br />

des paupières affectées de granulations. Malgré l'obscurité et<br />

la corruption évidente du texte, les mots : So*TEpov SI TÔ T9J-;<br />

\usioe, xal TO TYJ; xaucno;, x. T. X., après la scarification et la<br />

cautérisation, lorsque les eschares se détachent, etc., ne permettent<br />

pas de douter qu'il ne soit question de l'emploi simultané<br />

ou successif de ces deux opérations, comme à la fin du<br />

chapitre 2 (en scarifiant les paupières et en les cautérisant).<br />

D'ailleurs, le même chapitre 4 l'indique positivement par une<br />

recommandation formelle : (j.-)) 8iaxaûo*ri; Ttpb; TOV yôvSpov, gardez-vous<br />

d atteindre le cartilage tarse par Fustion. Cette recom-


ARGUMENT. 141<br />

mandation suffit à elle seule pour prouver la fausseté de l'explication<br />

donnée par Woolhouse (voy. p. 146). Aussi l'un de<br />

ses disciples, Platner, après avoir en vain torturé le sens du<br />

mot SiaxauoT);, a-t-il proposé de te changer en Siaêrçcï); : évitez<br />

d'atteindre le cartilage (voy. p. 146).<br />

Les paupières trachomateuses seront d'abord scariGées. Dans<br />

le texte, après l'infinitif Çûetv, il existe assurément une lacune<br />

comme il s'en trouve tant d'autres dans ce petit traité,<br />

lacune facile à combler par les mots EÎTa xaÎEtv : scarifiez,<br />

puis cautérisez. En rétablissant ces mots, comme je l'ai fait<br />

dans ma version, il ne reste plus de difficulté, i II faut d'abord<br />

scarifier tes granulations, puis tes cautériser. » C'est ce que<br />

nous faisons encore aujourd'hui. Voyez, sur la nature et te<br />

traitement des granulations, mon Iconographie ophthalmologique,<br />

§§ 85-93, pages 34-40, et g§105-106, pages 46-50.<br />

Du reste, l'auteur n'entre dans aucun détail sur la scarification,<br />

procédé familier sans doute aux chirurgiens de son temps.<br />

(Voy. du Médecin, 6, t. IX, où la scarification, pratiquée à<br />

l'aide de scalpels, est assez longuement exposée.)<br />

Quanta l'ustion, l'auteur insiste sur la nécessité delà modérer,<br />

comme il te fait dans le chapitre suivant, où. il conseille l'ustion<br />

des paupières avec des cautères non chauffés à blanc (f-.v| Sta-pavéoiv).<br />

(Comparez des Articulations, 11, t. IV, p. 106, note 14.)<br />

Ici, en praticien expérimenté, il signale encore deux autres<br />

dangers de cette dernière opération, celui de léser la prunelle,<br />

aTe


142 DE LA VISION.<br />

modérément chauffé, et il a recours à un cautère en bois, comme<br />

on le faisait souvent, quand on craignait de brûler trop énergiquement.<br />

Pour en avoir un très - mince, proportionné au<br />

peu d'épaisseur et à la texture délicate des paupières, il veut<br />

qu'on se serve d'un fuseau (atTpaxTo;), ou plutôt d'un cautère<br />

fusiforme en bois, dont l'extrémité, par un surcroît de prudence<br />

et pour adoucir davantage l'action, Soit entourée de<br />

laine moelleuse et de première qualité, afin que te contact possible<br />

de l'instrument avec te globe et surtout avec te cornée<br />

soit évité ou amorti.<br />

Les cautères en bois, notamment en buis, trempés dans de<br />

l'huile bouillante, étaient très-usités chez les Grecs anciens,<br />

lorsqu'il s'agissait d'obtenir les avantages de te cautérisation sans<br />

une eschare trop épaisse. Laissant de côté les passages des auteurs<br />

postérieurs, nous trouvons chez Hippocrate lui-même (des<br />

Affections internes, t. VH, p. 243) le cautère fusiforme en buis,<br />

trempé dans de l'huile bouillante, pour brûler la région du<br />

foie dans l'hypertrophie de cet organe (xaû-rat ^p*'), ôxôrav |AÉ-<br />

YIOTOV xo vpnxp yévr\xati xal è\esx9\xr\ aâXioTa* xaûoai Si iv rtv-<br />

£ivoto-iv âtpaXToiç, pKirrwv iç eXaiov ÇEOV) : * on cautérisera à<br />

YaAàeàefUseauxdebuistrempés dansdel'huilebouillante. » Vers<br />

te milieu du chapitre 3 du présent traité nous trouvons, comme<br />

instrument de cautérisation, l'éponge imbibée d'huile bouillante<br />

(sitôyyov •fikaimft.ivov iyxttxaxaUiv). L'action de ces cautères<br />

est analogue à celle du marteau de Mayor, généralement connue<br />

aujourd'hui. D'après ces considérations, et surtout d'après<br />

la frappante et complète analogie du passage cité du livre des<br />

Affections internes, il est incroyable qu'une génération entière<br />

de praticiens habiles et érudits, tels qUe Mauchart et Platner,<br />

se Soient laissé éblouir et égarer par le charlatanisme intéressé<br />

de Woolhouse, au point d'enlever àU mot ixpaxxoi son acception<br />

si solidement établie de fuseau ou cautère fusiforme, pour<br />

lui donner celui de chardon à foulon (àrpaxtoX';), signification<br />

qu'il n'a chez aucun auteur. (Voy. p. 146.)<br />

Aux précautions iùdiqttées, l'auteur en ajoute une* autre,


ARGUMENT. 143<br />

dans te chapitré 5, où il traite encore de la cautérisation des<br />

paupières. En bon observateur, il avait reconnu que, pratiquée<br />

trop profondément et trop près du bord libre, cette opération,<br />

outre tes dangers que nous avons déjà signalés, donne<br />

lieu à l'oblitération des conduits dans lesquels passent tes cils<br />

et, conséquemment, au trichiasis. De là découle un nouveau<br />

préceptey celui de faire attention à ne pas trop étendre l'ustion<br />

vers te partie des paupières qui correspond à l'implantation<br />

des cils ((puXao"o*opievo-; x9cv -puoiv TWV Tpij-ûiv).<br />

Chez les médecins romains, tes granulations portent tes<br />

noms à'asprltudo ou aSpritudines palpebrarum, scabrities,<br />

scabritix, et chez Galien celui de trachomes (xpuyétfkoixat, rpa-<br />

X*«"*i"fe;), nom qu'en Allemagne on commence généralement à<br />

substituer à celui de granulations. Chez Galien on trouve aussi<br />

tes noms de xérophthalmie, sycosis et hypersarcosis, pour ces<br />

mêmes élévations de te conjonctive palpébrale. (Voy. Sichel,<br />

Cinq cachets inédits de médecins oculistes romains; Paris, 1845,<br />

in-8, p. 9.) Notre auteur ne leur donne aucun nom, mais il les<br />

désigne assez clairement ici et dans le chapitre 5, où il les<br />

mentionne Comme un épaississement des paupières (xk pXÉçapa<br />

xk ita^ÛTEpa T9J; -pûo-io-;). Cette dernière expression se rapporte<br />

surtout aux granulations très-volumineuses j fongiformes ou<br />

sarcomateuses (voy. mon Iconographie ophthalmologique, §91,<br />

p. 38, et obs. 13, p. 49).<br />

Il est d'autant plus étonnant de trouver, dans uti document<br />

aussi ancien et aussi mutilé, des notions positives sur la scarification<br />

des paupières et sur te nécessité de la faire suivre<br />

par la cautérisation, que Galien lui-même ne cite la pre*<br />

mière qu'en passant, et qu'il ignoré ou dédaigne la dernière.<br />

(Comp. med. sec. loc., liv. IV, ohap. u» éd. Kûhn, t. XII,<br />

p. 709.)<br />

Avant de nous occuper de l'historique du passage relatif à<br />

la scarification des paupières, il nous reste à expliquer quelques-uns<br />

des termes techniques employés dans ce chapitre.<br />

"AvOae xotXxoû, fleur de Cuivre, « Grains de cuivre projetés


144 DE LA VISION.<br />

quand on asperge d'eau froide te métal chaud en pain. » (Littré,<br />

t. VI, p. 413.) Je crois qu'il ne s'agit pas de grains de cuivre<br />

métallique, mais de particules menues d'oxyde de cuivre ; car<br />

le cuivre métallique serait difficile à introduire dans des médicaments<br />

liquides (&Yp& tpâpjxaxa), tandis que la fleur de cuivre<br />

de première qualité se laissait facilement triturer. (Voy. Sprengel<br />

ad Dioscorid. Mat. mecL, V, 88.)— L'écaillé de cuivre (keitic.<br />

ou cpoXl; yakxoZ, chap. 6) était un autre oxyde de ce métal<br />

(Dioscorid., V, 89).<br />

Atà Toîi ppE'ypiaTo;. Dans la fluxion sur les yeux, lorsque ces<br />

organes se phlegmasient et se gonflent, si te mal résiste aux<br />

moyens ordinaires, Hippocrate conseille des incisions profondes<br />

de la tête. (Des lieux dans Vhomme, 13, t. VI, au bas de la<br />

page 301.)<br />

'Evatpup cpappidtxw. M. Littré (des Plaies, 14, t. VI, p. 417,<br />

et 1, p. 402, note 4) traduit ces mots par médicament enhème,<br />

et ajoute dans cette note : On appelait enhème (de iv, dans,<br />

et atpta, sang) des médicaments dont on se servait pour les<br />

plaies récentes, etc.<br />

L'importance de ce chapitre, et le grand nombre d'opuscules<br />

auxquels il a donné naissance, mériteraientj pour la partie<br />

historique, des détails plus étendus ; mais te peu d'espace qui<br />

m'est accordé me force de la réduire à un résumé très-succinct,<br />

La scarification des paupières, renouvelée d'Hippocrate,<br />

eut un grand retentissement au commencement du siècle précédent<br />

; mais bientôt elle retomba dans l'oubli te plus complet.<br />

Le premier auteur moderne qui ait dirigé l'attention du<br />

public médical sur te passage hippocratique relatif à cette<br />

opération, est Jean-Thomas fVoolhouse, oculiste de Jacques H<br />

d'Angleterre, et établi à Paris au commencement du xvm e siècle.<br />

Gradué, régent du collège Sainte-Marie-Madeleine d'Oxford,<br />

habite et très-érudit, Woolhouse, devant te sévère examen<br />

de l'histoire, doit néanmoins descendre dans les rangs de ceux


ARGUMENT. 145<br />

pour qui la science n'est qu'un moyen d'arriver promptement à<br />

la fortune. Ici nous n'avons à examiner son charlatanisme que*<br />

par rapport à la manière dont il exploitait son explication de<br />

notre passage du traité de la Vision. Dans ce passage, disait-<br />

il', qui avant lui n'avait jamais été compris dé personne,<br />

il s'agit de la scarification des paupières, moyen souverain<br />

contre un grand nombre de maladies oculaires, et dont on<br />

n'avait pas connu jusqu'à lui te mode d'exécution. Quant à ce<br />

mode, il en fit un secret; dans ses ouvrages on trouve seule­<br />

ment l'indication de l'opération » et de l'instrument "avec lequel<br />

il la pratiquait, mais sans aucune description. Il entoura cette<br />

opération d'un profond mystère*, n'admit comme témoins,<br />

Woolliousli Disserft. de cataracta tt glaucomate; Francofurtl ad<br />

Mœnuin, 1719, in-8, p. 335.<br />

2 Woolhouse, Expériences de différentes opérations, etc. Paris, ftll,<br />

ln-8, p. 17, n' 22. t (telle croix, de même que l'astérisque dans les dissertations<br />

de cataracta, etc., indique • des opérations qui sont de la pratique<br />

particulière ou de l'invenlicn du sieur DK. WOOLHOUSI. »J «La Blethtiroxysie<br />

ou friction, dérasion et dit/ersionpalpébrale avec dépuration des<br />

glandulfs lacrymales, etc. » — Spécification de quarante opérations que<br />

te sieur WOOLHOCSE enseigne, etc. (Dans Dùseriations sçavantes sur la<br />

cataracte, etc., Offenbach, s. a., mais probablement 1718, in-8, après<br />

la page 305. Notez que la pagination des diverses éditions de cet opuscule,<br />

toutes publiées sans date, ne se correspond pas.) XXIV. La blcpharoxysis<br />

ou stiffrication, de chiqueture (sic) et dégagement palpébrale (sic), etc.—<br />

Woolliousli Dissertationes de cataracta, etc., p. 333 seq. «In panno....<br />

Medicus noster Ocularius venas et arteiias.... plane dissecat, etc. — Ibid.,<br />

p. 347, cap. 17. * Blepharoxy sis, sive suffricatio, interpunctio et depuratio<br />

palpebralis, etc.<br />

1 Woolhouse, Catalogue d'instruments pour les opérations manuelles<br />

qu'il pratique aux yeux. Paris, chez Houry, 1696, in-8. Je n'ai pu me<br />

procurer cette brochure. Vuici comment le passage en question est cité<br />

dans les Dissertt. sçavanJes, etc., p. 349 et suivante : «Dans cette Brochure<br />

M. de Woolhouse annonce sa découverte de la scarification ou<br />

phi botomie de l'œil tant vantée par Hippocrate dans s< n petit Essay de<br />

Visu, dont ny le Grec, ny la traduction Latine n'a jamais encore été bien<br />

entendu d'aucuns Interprètes ny Commentateurs, et dont M. de Woolhouse<br />

a réservé Vexpl cation pour la publier en temps et lieu. »<br />

' Platneri opuscula, t. I, p. 41. -> Norunl vero omnes, qui Woolhousiiim<br />

frequenterunt, quanto olim studio et inslrumentuin et ipsam enebiresin<br />

celaverit. » Mauchart et Triller donnent des détails semblables.<br />

TOM. ix. 10


146 DE LA VISION.<br />

lorsqu'il l'exécutait, que ses disciples les plus intimes et les plus<br />

anciens, et ne les initia à cette pratique que contre une rémunération<br />

très-élevée, et après leur avoir fait prêter serment<br />

de garder le secret le plus inviolable. Son explication du passage<br />

était la suivante * : « "Arpaxio; ne signifie pas un fuseau,<br />

mais est employé ici pour àxpatxxuklç,char don à foulon, dont<br />

la tête, avec ses longues pointes, doit servir de scarificateur,<br />

et être enveloppée de laine, afin que ces pointes ne pénètrent<br />

pas trop profondément dans l'œil, ni ne blessent les doigts du<br />

chirurgien. » Or nous avons vu (p. 142) qu'aucun auteur ancien<br />

n'a employé le mot àrpaxTO; dans le sens d'àxpxxxuklç, et qu'il<br />

signifie chez Hippocrate un cautère fusiforme en bois.<br />

J.-Henr. Hampe, Diss. de scarificatione oculari Hippocratica,<br />

Duisburgi adRhenum, 1711.<br />

Jf ne connais cette thèse que par des citations, suitout par<br />

celles de Triller, qui la loue beaucoup. Elle n'existe dans aucune<br />

des bibliothèques publiques de Paris, ni dans celles de<br />

Dresde, Gœttingue, Milan, etc., où je l'ai en vain fait chercher.<br />

L'auteur semble être élève de Woolhouse et avoir embrassé<br />

son explication.<br />

Bure. Dav. Mauchart, et respondente Joh. G. Gmelin,<br />

ophihalmoxysis nov-antiqua s. Woolhousiano-Hippocratica, etc.<br />

Tubingae, 1726. (Reçus, in C. F. Reussii Dissertt. medic., Tubing.,<br />

1733, t. I, p. 1.)<br />

Il adopte l'interprétation de Woolhouse, et pense que les<br />

mots pt->) Siaxaôo-r); itpb; tov yôvSpov doivent être pris dans une<br />

acception métaphorique *. afin de ne pas scarifier trop profondément<br />

et de ne pas déchirer les tissus. »<br />

Joh. Zacch. Platneri opuscula, t. I," Lipsiae, 1749, in-4°,<br />

p. 39. De scarificatione oculorum, Lipsiae, 1728, respondente<br />

F. C. Praetorio.<br />

Lui aussi, il adopte l'explication de Woolhouse, et regarde<br />

De cataracta, etc., p. 336. Yoy. aussi les opuscules de Platnèr, Mauchart<br />

et Triller, cités ci-dessous.


ARGUMENT. 147<br />

les mots a-/) Staxauo**-.; comme une mention, faite en passant,<br />

de te cautérisation, ou même comme une leçon vicieuse, à<br />

laquelle il propose (p. GO) de substituer pi^i SiaS^s-/);. Le mot<br />

8iaxaijo*r|î, pourtant, qu'on a déjà lu ch. 3, p. 154, avantdernière<br />

ligne du texte, et p. 156, lignes 1, 2, 3, a été plusieurs<br />

fois employé dans la même acception par Hippocrate<br />

(tixtûc, ftAi -**Ép*/|v SiootoBj-JY);, des Affections internes, 25, t. VII,<br />

p. 230, avant la note 13; oxav SI Staxaoo-*]; iç xb itépriv, des<br />

Articulations, 11, t. IV, p. 106, après te note 15; Siaxaûoai<br />

a/pi; av..., ib. p. 108, après la note 3).<br />

Dan. Wilh. Triller, Opuscula medicaac medico-philologica;<br />

Francofurti et Lipsiae, 1776, in-4, t. I, p. 463. De scarificatione<br />

et ustione oculorum ab Hippocrate descripta.<br />

Dans cette excellente dissertation, Triller, te premier, a<br />

parfaitement bien saisi te sens du passage hippocratique. Il a<br />

prouvé que l'auteur parte de l'emploi simultané de te scarification<br />

et de la cautérisation , et que le mot -S-Tpaxxoe signifie<br />

un cautère en bois. Il n'a presque rien laissé à faire aux<br />

interprètes futurs ; aussi Jugler a-t-il en tout point suivi l'interprétation<br />

de Triller, et ne m'est-il resté que peu de chose<br />

à y ajouter. En place des mots sha xaîeiv, que j'ai mis dans te<br />

texte entre crochets, il supplée è-**ixat-jjv, puisé dans la fin du<br />

chap. 2.<br />

De nos jours, on a de nouveau tenté de mettre en vogue<br />

et d'appliquer pratiquement la méthode hippocratique de te<br />

scarification oculaire, telle que l'interprétait Woolhouse et que<br />

l'avaient perfectionnée des médecins du siècle précédent. A la<br />

tête de chardon à foulon, ces derniers 1 avaient substitué une<br />

râpe (radula) métallique, et ils appelaient cette opération brosser<br />

l'œil (ces deux mots sont en français dans te thèse latine).<br />

M. J. B. Borelli, à Turin, chirurgien et ophthalmologiste distingué,<br />

a essayé de remettre en honneur cette râpe, qu'il a<br />

De Villiers, prœs. Pourfour Du-Petit, An senescentibus oculi inflammationibus<br />

conjunctivx scarificatio ? Paris, 1782, p. 6.


148 DE LA VISION.<br />

transformée en une brosse à longues dents pointues, semblable<br />

à la carde (scardasso) qui sert à carder te laine 1 . Cet instrument<br />

n'est aucunement nécessaire; il suffit, après avoir excisé<br />

les granulations les plus volumineuses, de se servir du scarificateur<br />

de Himly*. L'emploi de la brosse métallique doit être<br />

beaucoup plus douloureux que celui de ce dernier, et les déchirures<br />

qu'elle produit pourront amener des cicatrices vicieuses.<br />

Cette méthode a été appelée par son auteur le cardage<br />

(scardassamento) des paupières.<br />

Une curieuse remarque de mon savant ami et ancien disciple<br />

, le D r A. Anagnostaki, professeur d'ophthalmologie à la<br />

faculté de médecine d'Athènes, nous apprend' que le procédé<br />

hippocratique, légèrement modifié, est encore aujourd'hui<br />

en vigueur dans la médecine populaire traditionnelle des<br />

Grecs. Api es avoir frotté, pour ainsi dire râpé, te conjonctive<br />

palpéLrale granulée, à l'aide d'un corps rude, comme par<br />

exemple avec un morceau de sucre, on cautérise la plaie avec<br />

de la fleur de cuivre ; c'est piécisi ment le même topique que<br />

nous avons vu conseiller clans te chap. 4, après l'emploi de<br />

la scarification cl de la cautérisation.<br />

6. L'affection décrite dans ce chapitre, bien qu'on en ait<br />

plus tard fait la psorophthnlmie, n'est que cette conjonctivite si<br />

fréquente, due aux vicissitudes de la température atmosphérique,<br />

qu'on appelle ophthalmie calarrhale, et qui est accompagnée<br />

de démangeaisons, d'érosion des angles, etc.,<br />

symptômes que les légers astringents font promptement diminuer.<br />

Le nombre des topiques préionisés conlre cette affection<br />

par les anciens auteurs, est extrêmement grand.<br />

Une formule d'une préparation très-semblable de verjus et<br />

d'oxyde de cuivre est donnée, Des Maladies des Femmes, \,<br />

104, t. VIII, p. 226.<br />

Giornale d'oftalmologia italiano; Torino, vol. Il, 1859, p. 69 et suivantes,<br />

surtout p. 15.<br />

» Slchel, lamographte ophtalmologique, §90, p. 37, et pi. LXIX, Cg. 11.<br />

* 6't'orn. doftalmol. italiano, vol. Il, 1859, p. 145.


AttOUMENT. 149<br />

MUTTWTO';, espèce de bouillie dans laquelle entrait de l'ail,<br />

mentionnée aussi Épid. II, sect vi, 28, t. V, p. 139.<br />

7. Il existe chez tes anciens auteurs une confusion entre les<br />

mots vuxTaXwTMe, vuxTaXo'-rîa, et 9)fi.ip%k• La description donnée par Hippocrate s'applique parfaitement<br />

à l'ophthalmie scroftileuse et aux ophthalmies épidémiques<br />

des enfants, surtout des enfants lymphatiques, épidémies<br />

que, de nos jours encore, on observe tous tes ans pendant tes<br />

changements subits de la température atmosphérique et aux<br />

transitions d'une saison à une autre, particulièrement à te fin<br />

de l'automne (voy. ch. 9). Ailleurs Hippocrate se sert des mots<br />

VUXTOÏXOJ-TE; Idépidém , IV, 52, t. V. p. 192; VI. sect. vu, 1,<br />

p. 332) et vuxtaXontixà, xk wxxalorrtixk (ibid. p. 334), au milieu<br />

de circonstances qui indiquent absolument la même oplithalmie<br />

épidémique des enfants.<br />

Parmi tes autres médecins grecs, les uns ont conservé au<br />

mot vuxTaX-oirta, nyctalopie, la signification qu'Hippocrate lui<br />

attribue, et qu'il a encore aujourd'hui en ophthalmologie (cécité<br />

de jour, vision de nuit); les autres l'ont pris dans le sens de<br />

notre hémëralopie (cécité de nuit ou vision de jour). Quoi qu'il<br />

en soit de cette confusion entre les deux mots, confusion qui<br />

s'esl continuée jusque dans le siècle dernier, te remède dont il<br />

est pour te première fois fait mention dans ce passage, a été<br />

plus tard employé en fumigation contre l'héméralopie. Sous<br />

cette forme, pendant tout le moyen âge et jusqu'au dix-huitième<br />

siècle, il a conservé une vogue qui non-seulement s'est étendue


150 DE LA VISION.<br />

jusqu'en Chine *, mais qui encore ne s'est pas tout à fait éteinte<br />

chez nous, puisque, même de nos jours, des médecins trèsrecommandables<br />

déclarent s'en être bien trouvés. Il semble<br />

être efficace uniquement contre les héméralopies peu opiniâtres,<br />

et qui souvent cèdent spontanément au, bout d'un<br />

certain temps.<br />

Le mot xaxfâaç est obscur et probablement corrompu. Je<br />

l'ai traduit dans te sens de l'application de ventouses scarifiées.<br />

8. Jamais traitement chirurgical plus hardi ne fut dirigé<br />

contre une amaurose, supposée symptomatique d'un épancheraient<br />

séreux dans le cerveau. Le meilleur commentaire de ce<br />

chapitre se trouve dans le livre des Maladies (II, 15, t. VII,<br />

p. 27, traduction de M. Littré) : Quand de l'eau se forme<br />

dans l'encéphale, une .douleur aiguë se fait sentir au bregma<br />

et aux tempes;... la région des yeux est douloureuse; le patient<br />

a de l'amblyopie En cet état, on purgera la tête<br />

Cela fait, incisez la tète au bregma, perforez jusqu'au cerveau,<br />

et traitez comme une trépanation paj la scie. » Bien que te<br />

bregma d'Hippocrate corresponde au milieu du dessus de la<br />

tête, j'ai cru pouvoir rendre ce mot par région pariétale, Vos<br />

bregmatis de la terminologie anatomique latine se traduisant<br />

par pariétal.<br />

9. Il s'agit ici des ophthalmies épidémiques, déterminées<br />

par tes variations brusques de la température atmosphérique,<br />

épidémies encore si fréquentes de nos jours. Elles s'observent<br />

surtout lors des changements des saisons. (Voyez ce que j'ai<br />

dit à propos du chap. 7, p. 149.) Pour la fluxion sur les yeux,<br />

voyez des Lieux dans l'homme, 13, t. VI, p. 298, où les médicaments<br />

humides et secs sont conseillés.<br />

Humecter la tête, cataplasmes; voy. des Plaies, 1, t. VI,<br />

p. 401; des Plaies de la tête, 13, t. III, p. 230; des Articulations,<br />

40, t. IV, p. 172. Ici, comme ailleurs, tes applications<br />

Lettres édifiantes et curieuses, écrites des Missions étrangères, t. XXII,<br />

p. 193; Lettre du P. d'Entrecolles, datée de Péking, 1736.


ARGUMENT. 1' 1<br />

humides ou liquides, tes cataplasmes et les médicaments secs,<br />

sont mis en opposition. Les moyens des deux premières catégories<br />

sont déclarés inopportuns dans tes fluxions, c'est-àdire<br />

dans les affections catarrhales et rhumatismales des yeux,<br />

affections où l'expérience journalière tes prouve en effet nuisibles.<br />

Il ne faut pas non plus tenir les yeux longtemps fermés. Ce<br />

conseil encore dénote un praticien expérimenté. On voit souvent<br />

des ophthalmies s'aggraver et devenir opiniâtres, lorsque<br />

les malades n'essayent pas d'ouvrir tes yeux de temps à autre.<br />

Dans te chap. 3, note 22, l'éponge n'est pas, comme j'ai dit<br />

par inadvertance (p. 139 et 142), un instrument de cautérisation,<br />

mais, bien au contraire, un moyen de protection.


IIEPI 0W101.<br />

1. AI Styieç «I SiecpOappitvai, ' aÙTo'jMCTOt ft.lv 'xoavftiSe; *yi-<br />

yveipiEvai, ÈÇa-rîvy,; *YÎvovxai, xal IrtEiSàv yévtovTai, oùx éî-riv ïr,o-i;<br />

TOtaurr,. At Ss daXa-ro-oeto's's; ' Yt < yvc|Mnti, xaxk pt-txpôv iv -rcoXXâ)<br />

y-pdvoj 8iaej.8Et'povTai, xal iroXXàxi; ô crepo; 'écpOaXpio; ev -rcoX/.w<br />

yfôvu) 7 8tjTepov StEtpôapY). ÏOUTÉOU Sï yp9j xaôatpeiv x9\v xs*aX-!)v<br />

xal xaiEiv xke *XÉ6a; * xv|v àpj-o'pievoç 8 8Epa7reu69j 'xaûxa, ' 0 î'o*TaTai<br />

xb xaxov xat où yt>ipéei u l-tl TÔ cpauXÔTêpov. Ai oÈ pt6xa;l( xr\ç xe<br />

xuaviTiôo; xal Trjç '* ÔaXa-rs-oïiooîiç, r\v ptÈv VE'W SO'VTI •yÉvtovTat,<br />

itpecrêuTs'pa) 1S YÏVOU,E'VW xaôi'oravTai • 9\v SI TcpsoêuTe'pw ÈOVTI '*Y(-<br />

•yvwvTXi ETE'OIV lirrà,.... "(ÎÉXTIOV êpîj a tk --.EYoîXa SI irâvu xai<br />

Xapiirpà, xal àirô "'irpôcrÔEv, ôpîj fùv, os-pw; 8È où, xal "OTI àv<br />

itâvu Tcpô; 19 liouTÔv TOV éiôaXptbv *° 7cpoo69j, xat " TOÛTO , âXXo oè<br />

oùSs'v. M Suu.-p£'pEt os TOUTE'O) î3 xâOapai'; TE xai xaûcri; TÎJ; XE-oaXîj;'<br />

aïaa SI "TOUTÉOIOIV où ÇupupE'pei âçts'vai, OUTE TÎJ xuaviTiot, OUTE TÎJ<br />

""doXa-fooEtSEÏ.<br />

2. u Kat xb Sft.ft.a Iv Toîotv à-pO-tX-Aolat, T9J; OI^IO; byiéoç. " oùo**);<br />

TWV vecoTÉpoiv àvOpiô'JTtùv, ,8 v)v TE 8r,XEia r, M ^v T' àp-ry-jV, oùx-av<br />

A-JTÔptaToi. Codd. et editt. omnes, exceptis HKV, Aid., Bas., Merc. —<br />

'Daiecliamps, dans sa Chirurgie française, lit xuavtfiEç, soit par une erreur,<br />

ce qui est plus probable, soit d'après la leçon d'un manuscrit inconnu. —<br />

' yivopAvty. E. — < Y'Y V0VTC " L. — s "-lYvo-iEvai, xarà u.ixpôv ÈV E1K; Ju.<br />

Yiyv. x. juxpèv, iv Codd. csteri, Aid., Bas., Merc, L., Kuhn.-xaTau.txpôv<br />

HZ. — 8 ôpOaXijio.;. èv Foes. 2, 3; ôç8aXu.ô;, èv Aid., Bas., Merc.,<br />

Foes. 1. — ' Sie-pOacpr) OorEpov E.-iioTEpov «non babet » (velus cod. scilicet)<br />

Corn. ms. — » iralri (suscriptuni manu alia, charactere sat antiquo:<br />

BEpaitEuOyi) H. — 0 xaOTà videntur legisse interprètes, teste Foes. 3, p. 736.<br />

— ,0 ïo-TaTai H. — ènl çotuXÔTEpov, xb suscriptum et semi-erasum. 1.-<br />

--XaupqTefov M., Aid. — " SaXaucoEiSoy;, Merc, L., Bas., Kûhn.-6aXa


DE LA VISION.<br />

1. (Changements dans la couleur des pupilles et maladies qui<br />

y correspondent.) Les pupilles qui, en perdant leur aspect<br />

normal, deviennent spontanément bleuâtres, te deviennent<br />

rapidement, et, lorsqu'elles le sont devenues, i) n'y a pas de<br />

guérison. Celles, au contraire, qui deviennent couleur d'eau<br />

de mer, mettent beaucoup de temps à perdre peu à peu leur<br />

aspect normal, ei souvent l'autre œil ne le perd que beaucoup<br />

plus tard. A ces malades il faut purger la tête et brûler les<br />

veines; et, s'ils sont traités dès le début pour ces affections, te<br />

mal s'arrête et ne fait plus de progrès. Les changements dans<br />

la couleur de la pupille qui tiennent le milieu entre te bleuâtre<br />

et la teinte d'eau de mer, s'ils surviennent pendant l'enfance,<br />

s'arrêtent avec le progrès de l'âge ; s'ils surviennent chez un<br />

individu âgé de plus de sept ans,.... sa vision s'améliore. Il voit<br />

[alors] les objets très-volumineux et brillants, même de loin,<br />

mais sans les distinguer nettement, et tes objets qu'il approche<br />

beaucoup de l'œil ; mais ceux-là seuls et rien de plus. A ces<br />

malades il est utile de purger la tète et de la cautériser -, mais<br />

il n'est pas utile de leur tirer du sang, ni quand la pupille est<br />

bleuâtre, ni quand elle est couleur d'eau de mer.<br />

2. (Altérations de.la vue sans changements 'dans la couleur<br />

des pupilles). Quant à la vision des yeux, la pupille ayant con-<br />

xai TOÛTO. â)Xo Sï oùoèv ' FI. -itpo-rô-îj, xat TOÛTO [£p~j] âXXo SE OÙSÈV. L.<br />

— " TOÛTO âMu); SE oùSèv M.-TO"ÛTO àXXu; Sï ovSèv. Y.-"*OÔTO âXXn>; 8k,<br />

suscripto âXXo et appicto oùdà H. — a avu,ao-cosi8ii HEZ. -8aXao*o-oEiSsï,<br />

Kûhn. — * xai omittunt HEK, y.— n o*3«-nr*ç, lu. — -*T|V TE e^X-iav G.-<br />

TJV TE 8r,XEiav FJZV. -I|V TE beiXsia L. — s EÎ TE âpvriy H. - EITE àpo-Y)v VLy.<br />

-9jv -'âp-rnv G.-"}v àpo-r.v V.-f,v T' àpennv FJZ.-ÂV TE âp-njv ita rasa sunt<br />

in I, ut nunc 9, x'&pariv pro eis iegalur.-^, ^v T' âporiv Ju.-9)'riv T' ôpo-Eva<br />

L.-^j 9)V te iptrriv Kûhn.


154 DE LA VISION.<br />

' wepEXsÉï); s 7roi£'o)v ' où8Èv, lio; av au^rai TO owpia ETI. * Otav SI<br />

pt-rjxÉTi aù;àvr|Tai, aÙTs'io xù 3cp8aXptôi erxEtj'àjjievo; tk pXÉcpapa 5 ÀE-<br />

-TCTÙVEIV, 6 !jôo)v, 9\v SOXÉT) 7 irpooSéeo-Sai, 8 xal E7ttxatwv evSoOev u.f,<br />

ôta-pavs'atv.<br />

3<br />

9y E*""EtTa 10 âva$-rço*a;, Ta crxÉXea IxtEtva;, Sicppov ÔTTOSEI;<br />

11 «cp* oS ls OTïip(Çv)TaiT-^o*i yepsi' (AÉO*OV a Sé TI; "I-^ÉTIO. ""Eirei-ra<br />

w oiao-ï)|Ai5vao*8ai Ta; "vwTia(a; -pXe'Sa;, OXOTTETV Se 0TCio*8ev. "ETCITOI<br />

xaisiv jraj-e'tri 1S fftô"-/jpioicri xat -fau/rt) Sia6sppiaîvêiv, "oVw; àv [A*)|<br />

fayri aî(xa xaîovrt * S0 7tpoaiptévai Si TOÛ aïpiaTO;, r\v ooxe'») xaipô;<br />

«Tvat. Kaîetv Se wpô; TO ÔOTE'OV "OTCIOSEV. "E-TEITOI EV8ÊI;<br />

a sixôyyov<br />

*îXat-i)u.évov iyxaxaxaUiv, TIXTIV TOÛ -rcâvo 7tpô; aÙTÔJ TW ÔOTE'IJ»' V<br />

SE -**po;SE'--*-|Tai riji B xaooT7)pt-i) ^TO o*TCOY*yiov, ÊTEpov "XnrapwTepov<br />

EVSEIÇ E ? YxaTaxatEiv. ^'Eiteira TOÛ àpou r iv U.S'XITI SEUIOV, IVTI-<br />

6g'vat T^oiv esyâprisiv. "Oxav SI cpXéëa w -reapaxauo-»i; 9\ Siaxajjo*-);,<br />

êirsiSàv E'X-TÉOT) * B isyâpy], éptoiuo; Té'TaTai 9] cpXètJ/ xai irs*"iij"r)*|Tat xal<br />

'Q-JEXE'»!; FHGY et editiones.-ti--EXÉ-*; E.--*eXofai; M. et Kûhn. —<br />

2 Tiouûv E. — 3 oùSèv L. — * SxéTav K. Post ÔTav 8è Z ad/lit TÔ sâp.a,<br />

punctis ab alia manu subscriptis. — 5 XeitrvvEt FGZ, Aid., L. aXEirrùvEiv,<br />

Vêtus,» [id est H] Corn. ms. — 6 ÇOuv, xal, î)v L., qui primum v.al per<br />

et, secundum, quamquam omittat, per etiam vertit. — ' itpoo-SisoSai (sine<br />

commate) Merc, Kûhn. «vel icpoo-SÉxEiBai, quomodo et legi posset, uti<br />

statim [cap. 3, not. 23] sequitur, » Triller, Opuscula medica, I, 477. —<br />

» xa! omittit L.— * Omisit totum caput 3 Corn. vers. p. 565, --infeliciter,»<br />

ut ait Borelli (Centur. H, obs. XCV1I). « Haec [totum cap. 3] non videntur<br />

hue pertinere, sed ex alio loco transcripta [Ju. false matiuscripta] sunt...<br />

Corn. ms. — "> àvaSif|o-a; (sine commate) xà Aid., Bas., Merc, Kùhn.àvaS.<br />

[xal] Ta L. — •' *y L. — '" o-niptÏETai FF1.', Aid., Bas., Merc, Foes.,<br />

L., Kûhn. «Quxdain autem exemplaria legunt, Tîjtri'x*po*i SE uio-ov est.»<br />

Foes. 3, p. 736. — ,3 Sï omittit L. — *' ?x"at V. — IS Irai (Ta adscriptum<br />

recentiori manu) H. — ,s 6ia-ji|A-îvao-8ai H., t e correctione recentiori.-<br />

8ia-n-|u.ir|vae-6ai (sic) Ju.—" « tô|uata; cpXÉ6a; \idetur legisse Calvus.»Foes. 3,<br />

p. 736. — '" Sic Codd. oinn., Aid., L. - o-tSïipoto-i Bas., Merc, Foes, Ju.,<br />

Kûhn. — ,9 8xto E. — M npoocpiÉvai Y. — *' TO ÔWCJBEV J. — * OITOYY'OV L.<br />

et, teste Foes. 3, p. 1323, Fevrei exemplar. — n xaarr\plu>, suprascripto<br />

xauc-T»ip£t)>, Codd. oinn. - xavo-Tvpîw Merc. -xauTTipîw L. — 5< TÔ -mÔYYiov<br />

Codd. omn. <strong>paris</strong>ini, jam a Foes. 3 (p. 736) citati ; FI. Y; L.-Reliqus edd.<br />

TOV cr-rénov. —' 5 XmapoTEpov Z, Aid., Bas., Merc — 2e oc Vêtus hic spatium<br />

habet, tanquam aliquid desit, una nimirum linca. » Corn. ms. Celte<br />

remarque se rapporte au ms. I, où, après ÈYxaTaxat'Eiv, plus d'une demiligne<br />

est grattée, de maniCre que cet espace semble presque blanc. —


DK LA VISION. 155<br />

serve son état normal, chez tes individus jeunes, qu'ils soient<br />

du sexe féminin ou masculin, vous ne l'améliorerez par aucun<br />

moyen, tant que te corps n'a pas acquis tout son développement.<br />

Lorsqu'il ne grandit plus, il faut, en dirigeant toute<br />

votre attention sur te globe oculaire, diminuer l'épaisseur des<br />

paupières, en les scarifiant si vous te croyez nécessaire, et en<br />

les cautérisant en dedans avec des cautères non chauffés à blanc.<br />

3. (Préceptes sur Fustion des veines ou cautérisation en général.)<br />

[La partie du corps qu'on choisit le plus souvent pour<br />

l'ustion est celle du dos. Pour la pratiquer on place convenablement<br />

le malade.] Puis, loi faisant allonger les cuisses, on<br />

l'attache par des liens, et on lui fait prendre avec tes mains un<br />

point d'appui sur le siège où il est assis ; un aide le tiendra<br />

par le milieu du corps. On marque alors les veines du dos, en<br />

choissisant de préférence celles qui sont situées te plus en arrière.<br />

Ensuite on pratique l'ustion avec des cautères larges<br />

et lentement, afin que pendant la cautérisation il ne survienne<br />

pas d'hémorrhagie ; si une émission sanguine paraît<br />

opportune, on la fera plutôt avant l'ustion. La cautérisation<br />

doit être faite jusqu'auprès de l'os, en arrière. Ensuite, plaçant<br />

sur te point cautérisé une éponge trempée dans de l'huile,<br />

on brûle plus profondément, en évitant cependant de pénétrer<br />

trop pies de l'os ; si l'éponge. adhère au cautère,<br />

il faut répéter l'ustion avec une autre éponge mieux huilée.<br />

Après quoi on recouvre les eschares de gouet (arum maculatum,<br />

L.) trempé dans du miel. Si une veine est atteinte ou<br />

traversée par l'ustion, après la chute de l'eschare ta veine<br />

est tendue comme auparavant, et se gonfle et semble pleine,<br />

et bat lorsque le sang afflue de bas en haut ; si l'ustion, bien<br />

que profonde, a été pratiquée à une partie inférieure du dos,<br />

tout cela a lieu à un moindre degré. Si la première ustion<br />

n'a pas été suffisamment profonde, il faut la réitérer avec plus<br />

>'Èv omittunt KKMY- — ** itapax., «adurcre; Stax., « perurere. « Corn,<br />

ras. — » 9\ iayapr\ EIJKF1.


156 DE LA VISION.<br />

Ttkripr\e, epaîvETt», xal tnpùÇet • Sxt xarwOev TÔ liri-StS-Tov • 9]v SI Sia-<br />

xExaupis'vo; ^ 5 XCÎTW8EV, Taûia irâvra ?)-fo-ov «àV/ei. Aiaxatetv Si<br />

yp9) aù6i;, t r)v U.Ï) TÔ 'itpôiTov Staxaôo-**); * xi xe o*-rÔYY' a XP^I<br />

Maj*upS>e lYXaTaxatEiv, 7tpô; xrte. ^soûo-r,; ipkeGbç, piSXXov.*Aî isyâ-<br />

pai at pt.StXXov t». — "' «EpiïiXûv<br />

(sine commate) Merc, L., Kûhn.—"aiTfiV.L.— ^SiaSjio-Y.; Platner, ex insulsaconjectura.(Voy.ilrou»nen«,p.<br />

141; 146.)— w x°pSpov Ju. pcrsphalma.<br />

— •* Sa' L. — * oùxéTi-f.— " ïpxeTat II, alia manu in ÈÇE'pxeT-tt mutatum.—<br />

" at(j.aT68r,; Ju. per sphalma.—•* a duotov forte lcgendum, eisi vulgata lectio


DE LA VISION. 157<br />

de force; il faut aussi brûler énergiqnemcnt les éponges,<br />

particulièrement près de la veine qui charrie du sang. Plus les<br />

eschares sont torréfiées, plus lot elles se détachent. Les cicatrices<br />

des brûlures faites près de l'os deviennent plus belles.<br />

Lorsque les plaies sont guéries, [les veines] se distendent de nouveau,<br />

s'élèvent, deviennent plus muges que les parties voisines,<br />

et apparaissent comme si elles devaient se soulever, jusqu'à<br />

ce que du temps se soit écoulé. II en est de même, quand on a<br />

cautérisé la tête ou la poitrine, ou toute autre partie du corps.<br />

4. (Scarification et cautérisation des granulations palpébralcs<br />

et leur traitement en général.) Lorsque vous aurez à scarifier les<br />

paupières de l'œil, faites-le d'abord, [puis cautérisez] avec un<br />

cautère fusiforme en bois, autour duquel vous aurez roulé de<br />

la laine de Milet crépue, pure, et faites bien attention à ne pas<br />

toucher la prunelle de l'œil, et à ne pas brûler jusqu'au cartilage.<br />

Le signe qu'il ne faut pas pousser plus loin la scarification,<br />

c'est qu'il ne s'écoule plus du sang rutilant, mais un liquide<br />

ténu, sanguinolent ou aqueux. Alors il faut faire une onction<br />

avec l'un des médicaments liquides contenant de la fleur de<br />

cuiyre. Enfin, après la scarification et la cautérisation, lorsque<br />

Jes eschares sont tombées, que les plaies se sont détergées et<br />

poussent des bourgeons charnus, il faut faire une incision à<br />

la région, pariétale. Quand l'écoulement du sang a cessé, il<br />

faut pratiquer une onction avec l'un des médicaments qu'on<br />

met sur les plaies récentes. Après'cela il convient dans tous<br />

tes cas de purger- la tête.<br />

5. (Granulations sarcomateuses.) Quand les paupières ont<br />

salis per se constat, n Foes.3,-p. 736.— 3I > àvaTptya; Foes.3.-àvaTpit|/at Y- —<br />

31 xptoio; FGJJFl.--/.p'a-ew; Z.— "ïo-xâpat Aid. - i-rxâpat Corn. ms. — "» TTJ-<br />

(-.veivFl.— 31 TO t Z. - T«ji reliqui -, voy. chap. 9, p. 161, note 33.— "ÉOYOU E.—<br />

•o -ràvTuv, (avec une virgule) EFFI., Ju. « Postremum autein hortini omnium<br />

opus, caput purgare; » Ju. «Ad extremum au'teni et post oinnia caput purgare<br />

operje pretium est;» Foes.-, perperam.-^Deinde vero et hujus, omnium<br />

caput purgare operae pretium est; » Corn, vers., Merc, Lind. ; recte.—<br />

"'çvo-io; .sans virgule) Bas., Merc, L., Kahn.—»TÎ; H, suscripto alia manu<br />

T6. — M à-roTauwv, (avec une virgule) Aid., Bas., Merc, Foes., L., Kûlm.


158 DE LA VISION.<br />

TT))V ' oapxa 2 ôxôV/]v EÙptapsVcaTa 3 Suv7], uaTEpov *os xb |3XÉ"papov<br />

"ÊTtixaûcrai f/yi e Stacpav£o*i, -ouXacroopiÊVo; TTJV -puciv TWV Tpi-^wv, 9\<br />

TW av8£i ô-TTÎp XÊ-TTW irpoo-TEÏXai. "Oxav SE dtTro-**so"/) 9\ ' iaydpa,<br />

8 îïiTpEueiv 9 tk 10 Àonta.<br />

6. 'OxÔTav SE pXe'cpapa t^wpiâ xai H xv/jo-ptôç ëyri, av8o; yakxoZ<br />

pwXtov 7rpô; ctxôv-*jv Tpîtj/a;, EiTEira TÔ pXÉtpapov o:7roTpi'.|>a; aÙTÉou,<br />

xal "TOTE t9\v tpoXîoa TOÛ j(aXxoû rptÊEiv w; 13 XE7rroTar>*|V • EirEiTa<br />

yyikbv "optcpaxo; Str)6r,u.Évov irapa/Éa; xai Tpîtj/a; XETOV, TO SE XOITTOV<br />

iv yakxb} ÊpuSpw 7tapa^E'wv, xax' OXI'YOV ls àvaTp(ë£iv, ifw; 16 av<br />

-ra^o; yévritai wç "-AUTTWTO; ' eirst-ca, ,8 E-TEiSàv ?Yjpai»8^, xpitl/a;<br />

XEÏOV *£p9jo-8a(.<br />

7. 19 NuxTaXw-To;^-pappiaxov* ITIVETW M IXaT-^piov, xat M T*)|v xEtpa-<br />

ki\v ^xaSatpÉ-fSo-, ^xal S5 xaTcî;a; TOV aityéva wç î6 pwiXio-Ta, *• 7ci£0-a;<br />

-**XEÏO-TOV M -^po'vov. 'E-ravtEi; SI SiSdvat Iv ptÉXtTi pâirriov 9]itap |3ooç<br />

wpiov •'"xaTaiTiEiv piEYio*Tov - w; av oiwjTai,, Iv T] "OUO.<br />

8. -""HV^TIVI oî S-p8aXptol OYIE'*-; 8 *ldvTE; 8! Sta»8Ei'potEv x9\votyiv,<br />

TOUTE-») ypri TapwvTa xaxk xb {SpÉYpia, ÈTravaoEfpavTa, IxTcpto-avra xb<br />

"ôcm'ov, âcpsXo'vTa xôv SSpw-ra, sl lr]sboti' xai OUTW; &YIS'E; s8 Y lV0VTal -<br />

9. " 'O-pÔaXpiiY); xr\i w ittexeiov *'xai M ÈitiSï)u.iou w ;upi-pE'pEi xâôap-<br />

' làpxa, (avec une virgule) Codd. plures, Ju. — * ôxôo-av Ju. — 3 SUVY)**<br />

abest in FGZ, interstitiumque sine scriptura relictum.— * Abest J.— 5 Èitixaùo-at,<br />

(avec une virgule) Merc, L., Kûhn.— 6 8ta t&o-àv Aid. —


DE LA VISION. 159<br />

une épaisseur anormale, réséquez de votre mieux la chair de<br />

leur partie inférieure, puis cautérisez te paupière avec des cautères<br />

non chauffés à blanc, en évitant l'implantation des cils;<br />

ou réprimez l'épaississement avec la fleur de cuivre brûlée et<br />

finement pulvérisée. Après la chute de l'eschare, donnez les<br />

soins médicaux nécessaires au reste.<br />

6. (Ophthalmie catarrhale avec érosion.) Lorsque les paupières<br />

sont affectées d'érosion et de démangeaison, broyez sur<br />

une pierre à repasser un petit fragment de fleur de cuivre, puis<br />

frictionnez-en la paupière ; alors triturez de l'écaillé de cuivre<br />

aussi finement que possible, puis versez-y du verjus passé à<br />

travers un linge, en broyant soigneusement; ce qui reste de<br />

verjus, versez-le dans un vase de cuivre rouge sur le mélange,<br />

et triturez peu à peu, jusqu'à ce qu'il prenne l'épaisseur d'une<br />

bouillie ; puis laissez sécher, broyez finement et employez.<br />

7. (Traitement de la nyctalopie.) Remède contre la nyctalopie.<br />

Le malade prendra de l'élatérion (suc du momordica elaterium,<br />

L.), et se purgera la tête ; on lui appliquera sur le cou<br />

autant de ventouses qu'on pourra, en entretenant l'écoulement<br />

du sang le plus longtemps possible par la pression. Après quelque<br />

temps il faut faire manger, une ou deux fois, un foie de<br />

bœuf cru aussi gros que possible, trempé dans du miel.<br />

8. (Amaurose traitée par la trépanation.) Lorsque la vue se<br />

perd sans maladie apparente des yeux, il faut pratiquer une<br />

incision à la région pariétale, disséquer les parties molles,<br />

trépaner l'os, et évacuer le liquide épanché; c'est là le traitement,<br />

et c'est ainsi que ces malades guérissent.<br />

9. (Ophthalmie épidémique.) Dans l'ophthalmie annuelle et<br />

épidémique, la purgation de la tête et du bas-ventre est utile ;<br />

31 8ûo, *|v.... (cap. 8) Foes., Kûhn; ita Codd., except. FIKFi. — ** 9, E. -<br />

Avant 9iv Corn. ms. indique un alinéa ou un nouveau chapitre.— "-TIVOI, (sic)<br />

K. —" êovTE; EH1K. -SVTE; caeteri. — M SiaçBEipotE EJ. — * ÙO-TÉOV JU.<br />

— 3 ' iïj-rôai, (sic) FI.— " YÏT* tmal • J> ~ "* A. vant 098. Corn. ms. indique un<br />

alinéa ou un nouveau chapitre. — 40 lire-riou GZ, Aid. - È7IETEÎOVI Corn. ms.<br />

-in' aÎTiou M.-èiteTstou, adscripto scholio xpoviou, F- — 41 Omittit L. —<br />

Omitt. L. - èKs8rIu.'ou FI. — u euu.. HKY-


160 DE LA VISION.<br />

et; xssaXvî; xat TÎ;; xa'TO) -xoiAtr,;* xal El ïyoi xb *owu.a, aî-xaroç<br />

àsaipEa-i; ' ;t>jj.(p£'pEi irpo; Ivia TWV TOIOUTOIV 4 Sîi,yri\iAxtiiv, xal 5 o-i-<br />

xùai xaxk Ta; tpXEÉa;. 6 2'TOÇ SXÎYO; apTo;, xat ûoaTo; ir.'oi;. K«-<br />

TaxEto6«tt cl iv 7 O-XÔTO), 8 à-ro TE xaïtvoû xal mjpb; xal TWV aXXwv<br />

Xapi-r-pwv, '-r-XaY'** )V i ""«XXOTE sut Ta SE^tà, " àXXoTS lit'<br />

a àpisxepi.<br />

MÏ] xiyytiv TYJV xs v i FI.-àXY. xai<br />

c-tv. H.— s cnxuiatFGIJZl'I.-Edd., except. L., Kûhn. — 6 GÎTO; FJ.-C'TO;<br />

GIZ. -atT., è. â., JK.-a., ô/t-yo;- à.; FI. — 'exotot Servini exemplar, sec.<br />

Foes. 3, p. 1323. — 8 çu)aTT6u.-.vo; H, rasum et iteruni alia manu adscriptuui.<br />

- çuXaTtéptEvo; EKy. — * Ante nXaYiuv Codd. aliquot cnmina<br />

hdbent.-nXaYiu; Corn, ms., Ju. C'est sans doute une conjecture de<br />

Cornarius, car il ne cite aucun manuscrit. - uXâyiov Servini exemplar<br />

(te^te Foes. 3, p. 1323) et L.— "> " âXXo TE Merc, Foes, Ju. — '-'àpijTEpà<br />

a9, FI.— "i-TEtSr, FGIJZKl., Aid., Bas., Mcrc-è-retcE Ju.-Pro EIT. où<br />

Çvu.9., EHK, jam suinmarie a Foesio citati, liabent où -yàp o-vp.--ÉpÊi. —<br />

14 au-i-p. EHKy. — u *at.,a, L., Ju.-xatânXaou.a.... o-vuç'pet absunt<br />

in EGZ, in KG margini adscrlpta. — le Sic FHUKFIY, Corn, ms., Ju. ;<br />

àvtovio-ri; Aid., Bas., Merc, Foes, Kûhn. — " EZE/O-TO:, OÙ FI, Ju. —<br />

" ÇuptcpÉpEt FIJFl., L.-« Cxterum, si ex versione judirare licet, Lindenius,<br />

fecutus Cornarium, ita legit : où aui'.çÉpei o'tS. av...tov. Kai p.exa.... Corn,<br />

ms. légère mavult ouu.ç. olS. &v..wv- àXXà p.exà ... » Ju. - Ju. ne cite<br />

pas exactement Corn. ms.. qui lit . cruu.9. oiS. àv...uv , xai u.gTct..., en<br />

ajoutant en marge àXXà pour xai. — '" àvoSùvojv E,~àvia5v-v. xat FI. —<br />

M


DK I.A VISION. 161<br />

et si la constitution du malade le permet, la saignée est utile<br />

dans certains cas de ces affections, ainsi que l'application de<br />

ventouses sur les veines. Pour aliment, du pain en petite<br />

quantité; pour boisson, de l'eau. Le malade gardera te lit<br />

dans l'obscurité, loin de la fumée, du feu et de tout ce qui<br />

est brillant, en se couchant sur le côté, tantôt sur le droit,<br />

tantôt sur le gauche. On n'humectera pas la tête, car c'est<br />

nuisible. Des cataplasmes sont inopportuns, quand ces affections<br />

ne sont pas accompagnées de douleur et ont la nature<br />

d'une fltixion. Pendant les gonflements indolents et après les<br />

médicaments astringents, employés en onction contre la douleur,<br />

quand celle-ci a cessé et s'est dissipée après l'onction<br />

avec le médicament, c'est là te moment convenable pour<br />

appliquer le cataplasme médicamenteux que vous jugerez te<br />

plus approprié. Il ne faut pas que le malade regarde fixement<br />

et longtemps, car cela provoque les larmes, l'œil ne pouvant<br />

supporter l'action de rien de ce qui brille ; mais il ne faut<br />

pas non plus tenir les yeux longtemps fermés, surtout quand<br />

il existe une fluxion chaude, car les larmes retenues échauffent<br />

[et irritent] l'œil. Lorsqu'il n'existe pas de fluxion, il y a utilité<br />

à faire des onctions avec l'un des médicaments secs.<br />

— 30 icov'eiv, (avec une virgule) Foes., Kûhn. — 3I Xau-rpà. où Sï cruu.. H<br />

(suscripto *;).-Xau.i-:pà oùSè "juu.. EK. -'Aau.Ttpà oùSÈ *;vi-x. M.- Xa|jiTipà. àXX'<br />

oùSè '•uu,. Bas,, Merc- Xau.7tpà, àXX' oùSÈ fjuu.. Fc*s., Kûhn. — 33v Ëxei Y-<br />

— * ye suscriptum in H.-(-.ETÔ Y S "* 0 -' L-, Kûhn; à tort; TOU remplace<br />

TIVÔ;, comme ch. 4, après la note 28 : Ttvl T65V ÔYpûv |V suscriptum in I. — 35 à-xâXsuJ'iv FGIJZF1.<br />

— » FG addunt in calce : TeXo; TÛV rapi ô^itov.<br />

FIN t)U TRAITE DE LA VISION.<br />

TOM. IX. H


ÏÏEPI 0STEÎ2N Y2I02.<br />

DE LA NATURE DES OS.<br />

ARGUMENT.<br />

On peut voir, au t. I, p. 418, ou en feuilletant les pages de<br />

ce livre, qu'il est composé de cinq morceaux provenant de différentes<br />

sources. Le compilateur qui tes ?. réunis, trouvant,<br />

dans la collection hippocratique, la pièce que Galien désigne<br />

sous le titre de xk npocrxeîuiEva xw Moj-Xtxw (Appendice au Mochlique),<br />

et qui traite de la distribution des veines, y a joint<br />

les fragments sur le même sujet qui sont dans le livre de la<br />

Nature de P homme et dans le Deuxième Livre des Épidémies. Il<br />

a pris nous ne savons où (car les anciens n'en partent nulle<br />

part) le morceau qui est te premier de la compilation; mais,<br />

vu les notions qui y sont contenues et le langage , il est bien<br />

difficile d'admettre que ce morceau n'appartienne pas à la collection<br />

hippocratique; où, d'ailleurs, ce compilateur, récent<br />

très-certainement, l'aurait-il trouvé? Je pense donc que, primitivement,<br />

ce morceau et celui qui clôt la compilation se suivaient<br />

sans intermédiaire; que c'était là la pièce que Galien<br />

nommait Ta -*-poo*XEi'piEvoi TW MOJ-X*X5>, et que le compilateur les<br />

sépara pour intercaler entre deux le fragment du Deuxième<br />

Livre des Épidémies, celui du livre de la Nature de Fhomme<br />

(fragment attribué à Polybe par Aristote), et celui de Syennesis<br />

de Chypre. Si c'est du 3 e livre de {'Histoire des animaux d'Aristote<br />

qu'il a tiré (ce qui n'est pas certain) le fragment de Syennesis<br />

de Chypre, il aurait dû en tirer %ussi celui de Diogène d'Apollonie<br />

; car, de la sorte, il aurait mis sous tes yeux du lecteur<br />

l'ensemble des notions anatomiques sur les veines avant Aristote.


ARGUMENT. 163<br />

A ce point de vue, malgré l'absence de Diogène d'Apollonie,<br />

la compilation n'est pas dépourvue d'intérêt. Aristote<br />

assure qu'à lui appartient l'idée d'avoir mis dans te cœur l'origine<br />

des veines , origine qu'auparavant on plaçait dans la tête.<br />

Avec nos textes, il est possible de discuter te dire d'Aristote,<br />

et sinon de te changer, du moins de te rectifier et de le développer,<br />

l'ai déjà remarqué, t. I, p. 220, qu'il était inexact<br />

d'attribuer à Diogène d'Apollonie l'opinion qui place dans la<br />

tête cette origine. Le fait est que le morceau du Deuxième Livre<br />

des Épidémies se rapproche beaucoup de Diogène d'Apollonie ;<br />

et que, là, il s'agit non de veines venant de la tète, mais d'une<br />

grosse veine, l'hépatitide, qui est aux lombes et qui a des<br />

rapports avec le cœur. C'est encore de veines qui traversent le<br />

cœur, qui viennent du cœur, se rendant de là aux viscères du<br />

ventre et aux membres, c'est de telles veines, dis-je, qu'il est<br />

question dans te premier morceau de la compilation. Ainsi,<br />

Diogène d'Apollonie , l'auteur du Deuxième Livre des Épidémies<br />

et cejui du premier morceau de la compilation, ont pris<br />

en considération les grosses veinés qui sont dans te ventre,<br />

dans la poitrine , et en rapport avec le cœur ; mais il s'en faut<br />

que l'idée d'Aristote sur l'origine des veines dans le cœur, y<br />

soit véritablement exprimée.<br />

Autre est le langage de Syennesis de Chypre, du livre<br />

de la Nature de l'homme et de l'auteur du dernier morceau<br />

de la compilation. Là, l'origine des veines est placée à, la<br />

tête. Syennesis de Chypre imagine une disposition croisée<br />

où la veine partant de l'œil gauche va aux parties droites du<br />

corps, et te veine partant de l'œil -droit va aux parties gauches.<br />

Le livre de la Nature de F homme suppose quatre paires de<br />

grosses veines qui, venant de la tète, ont, chacune, leur<br />

département dans le corps. C'est aussi de la tête, suivant l'auteur<br />

du dernier morceau de te compilation, que vient la veine<br />

unique de laquelle les autres dérivent; il la suit dans son trajet<br />

imaginaire et y rattache toutes les veines qu'il connaît dans le<br />

corps; mais à cette idée il ajoute celle de cercle décrit, et,


^ 64 DE LA NATURE DES OS.<br />

pour trouver ce cercle, il admet que les veines arrivées au<br />

pied se réfléchissent, remontent, le long de la jambe et de la<br />

cuisse, jusqu'au ventre et à la poitrine, et vont rejoindre les<br />

veines issues de la veine primitive.<br />

Tel est le résumé des vues que la plus ancienne anatomie,<br />

celle qui a précédé Aristote, celle qui appartient expressément<br />

aux temps hippocratiques, s'est faites des veines et de leur distribution.<br />

On les comprend maintenant, et on y aperçoit un<br />

développement qu'il est possible de signaler. Signaler ce développement,<br />

montrer comment l'esprit humain procède pour<br />

pénétrer les choses cachées, est ce qui fait essentiellement l'intérêt<br />

philosophique de l'histoire des sciences. L'opinion la plus<br />

ancienne est celle qui fait provenir les veines de la tête; elle<br />

est, dis-je, la plus ancienne, quand bien même Syennesis de<br />

Chypre, Polybe et l'auteur du dernier morceau de la compilation<br />

ne seraient pas de fait les plus anciens en date; ils auraient<br />

recueilli et accepté une doctrine antérieure qui venait de loin<br />

et qui subsistait à côté de doctrines différentes. Quand elle naquit,<br />

aucune Véritable observation anatomique n'avait encore<br />

dirigé la conception ; et les savants d'alors se crurent autorisés<br />

à imaginer ce qui leur sembla le plus plausible : des veines<br />

descendant dé la tète et allant à toutes les parties. Dans cette<br />

opinion, la réalité tient la plus petite place possible, et l'imagination<br />

y tient la plus grande.<br />

Il n'en fut plus de même quand on jeta un coup d'oeil sur le<br />

corps; il fallut abandonner cette dérivation qui partait de la tête:<br />

on aperçut les grosses veines qui sont dans les cavités du tronc;<br />

et l'on construisit un autre type de distribution moins subjectif<br />

que le premier, et où l'objet étudié commença de compter pour<br />

davantage. Mais l'angiologie, surtout quand on n'injecte pas les<br />

vaisseaux et qu'on n'a de notion exacte ni sur le rôle des artères<br />

ni sur celui des veines, ni sur le cours du sang, est bien<br />

difficile; on se perdit dans le labyrinthe des ramifications.<br />

Néanmoins un second temps dans l'évolution de l'étude et de<br />

l'idée avait été marqué.


ARGUMENT. 165<br />

Le troisième l'est par Aristote, qui, voyant les choses plus<br />

distinctement, aperçoit la connexion entre te cœur et tes<br />

veines.<br />

A .côté de l'idée d'une source des veines dans la tête, il en<br />

est une autre collatérale qui place dans la tête aussi l'origine<br />

de ce que les anciens appelaient nerfs et qui comprenait les<br />

tendons , les ligaments, les aponévroses, sans doute aussi tes<br />

nerfs, en un mot toutes les parties blanches. La prépondérance<br />

de la tète, je veux dire te dépendance où est tout le corps<br />

des nerfs encéphaliques et rachidiens, a dû suggérer toutes ces<br />

opinions. Le peu que l'on savait en anatomie et en physiologie<br />

, on essayait de le représenter par des conceptions qui<br />

liaient des notions, de soi mal cohérentes, et de remédier par<br />

l'imagination à leur imperfection effective.<br />

C'est la même - tendance à systématiser ce qu'on croyait savoir<br />

et ce qui n'était pas su, qui a suggéré de considérer d'une<br />

part la trachée-artère et de l'autre la verge comme une dépendance<br />

et une sorte de prolongement des veines. Suivant les<br />

anciens, les artères, tes veines et la trachée-artère formaient<br />

un seul système ; la trachée-artère apportant l'air, le souffle, le<br />

pneuma , les artères le recevant, et les veines y puisant<br />

l'animation. C'était par le souffle, par le pneuma que l'érection<br />

était supposée se produire. Tel fut le nœud par lequel<br />

l'esprit des anciens réunit des choses disparates, animé par<br />

le désir de comprendre, déçu par tes lacunes de ses connaissances.<br />

Aujourd'hui, quand le microscope nous a conduits aux dernières<br />

limites visibles de la texture, il nous faut comprendre<br />

aussi ; et, si la réalité ne ressort pas nettement de l'observation<br />

, on comble les lacunes par des intermédiaires que l'on<br />

combine sans doute, mais où l'imagination a une part inévitable<br />

. Et ici l'imagination n'est pas prise en un sens défavorable ;<br />

étant le supplément naturel de ce qui ne se voit pas, supplément<br />

utile pour former l'hypothèse, à la condition de ne prendre<br />

l'hypothèse que comme un échelon provisoire. Ce que


166 DE LA NATURK DES OS.<br />

sont pour nous les dernières limites de la texture microscopique,<br />

l'organisation en bloc l'était pour tes anciens, c'est-à-dire le<br />

champ ouvert à la spéculation hypothétique. Nous, nous sommes<br />

bornés, contenus, guidés dans nos plus grandes témérités systématiques,<br />

par un vaste ensemble de notions acquises contre<br />

lequel nous ne devons pécher en aucun cas. Eux n'avaient aucunes<br />

de ces bornes salutaires. Celui qui se rendra compte de<br />

cette situation mentale ne s'étonnera pas du mode à la fois<br />

imaginaire et rudimentaire de leurs conceptions, et, en les<br />

voyant ainsi tâtonner et s'avancer dans tes ténèbres, il apprendra<br />

à juger les conditions du progrès de toute science. L'histoire<br />

ainsi employée est le verre grossissant qui nous montre,<br />

dans des proportions où rien ne nous échappe, la trame du<br />

développement scientifique. .Les difficultés que les anciens<br />

avaient pour tes grosses veines, nous tes avons pour tes capillaires.<br />

BIBLIOGRAPHIE.<br />

MANUSCRITS.<br />

2254= D, 2144=F. 2141 =G, 2142-=H, 2140 =<br />

1, 2142 = J, 2145 = K , Cod. Serv. ap. Foes = L, 2247 =<br />

M, 2248 = N, 2332=X,Imp. Samb. ap. Mack = P', Cod.<br />

Fevr. ap. Foes = Q'.<br />

ÉDITIONS ET TRADUCTIONS.<br />

Joannis Riolani Osteologia ex Hippocratis libris eruta. Parisiis,<br />

in-8, 1626. — Galenus de ossibus ad tirones, graece et<br />

latine, Lugduni Batavorum, 1665, in-12.' Dans ce livre, qui


ARGUMENT. 167<br />

est de Jean van Horn, se trouve, à la page 258, le livre<br />

de la Nature des os, en grec et en latin. — Caesonis Gramm,<br />

Examen problematis Hippocratici, an de liquidis aliquid in<br />

fistulam spiritalem illabatur secundum naturam 1 , Chilonii,<br />

in-4, 1665.<br />

1 L'opinion qu'une part des boissons passe dans la trachée-artère,<br />

admise dans le livre du Cœur, l'est aussi dans le livre de la Nature<br />

des os.


IIEPI OZTEQN «ÊYSIOS.<br />

1. 'OorÉa y£ipo; EÎxootE-TTct * iroSô; EÎxoo*iTÉo-o-apa • Tpa^Xou k<br />

TOV * ptÉYav kitxi • ôocpùo; -TCEVTE * pâyioc. EÏjtoot • xEcpaXîîç i;ùv OTTOI-<br />

-rrtoiç 8XTW * * ÇôpncavTa ivvevr]xovxtx êv, ijùv ôvuÇiv 'ixaTÔv EVSEXŒ.<br />

*A S' -Jjpuû; aircol i\ àvOpwTtoo OOTE'WV xat£u.a8opk£v, o--rovSuXoi oî<br />

avw TYJ; * XXVJÎSO; oov TW p^âXw îizxâ - oî SE xatk Ta; irXEupa;<br />

"ooai 7C£p aî 7rXEupal SwOExa * oî Sï y.axk XEVEwva; ixxbç, iv w xk<br />

isylct, 6 lv TYJ ôoctiûï T.ivxe. To os CTrÉpua olov x7)pi'ov IxaTÉpwÔEV<br />

TT); XUOTIO; " ix S aÙTwv 1 cplsê?; IxaTEpwÔsv TOÛ eùpri-:ï'po; I; TÔ<br />

aîSoïov T£ivouo*i. IIOTOV Sik -pâpuYYo; xaî o-Toptâ-^ou* XapuY? k<br />

8 7rX£upt,ova xal àptyipirev • irro SE TOUTWV I; axpr,v xûariv. 9 °H-X«TO;<br />

TTEVTE Xoêoî • in\ Sï TOÛ TETapTou Xoêoû ETTixEiTat 7} ypkri, i0 9) TO "TTo't-.a<br />

lui tppiva; xai xapSirev xal xXEupiova (oioti- n xapSt7|V uu.r,v ir£pi£o*Ti.<br />

Ta xwXa eyei xuvà; piEi'Çw " ripxr^xai Si i/. TWV piEooxwXwv * TaÛTa<br />

SE " ix VEupojv' ànb tr\e, bayio^ brtb TT,V YacrTspa. Nstppot, EX VEupwv<br />

tx-rco ^âvio; xal àpTr,p{"*)c.<br />

2. ,3 KapSi'ï); Tf(iyr\ ' \vyyevrfi œXÈ


DE LA NATURE DES OS.<br />

1. (Énumératian des os et des principaux viscères. Il y a<br />

communication du larynx à la vessie.) Les os de la main sont<br />

vingt-sept; du pied, vingt-quatre; du cou, jusqu'à la grande<br />

vertèbre, sept ; des lombes, cinq; du rachis, vingt; de la tête,<br />

avec ceux des yeux, huit ; en tout, quatre-vingt-onze, avec<br />

les ongles, cent onze (voy. note 3). Quant à l'homme, tes os,<br />

autant que nous les avons reconnus nous-mêmes , sont : vertèbres,<br />

au-dessus de la clavicule, avec la grande, sept; vertèbres<br />

des côtes, autant que les côtes, douze ; vertèbres, aux<br />

flancs en dehors, là où sont les hanches, aux lombes, cinq. Le<br />

sperme, comme un rayon, de chaque côté de la vessie; de là<br />

des veines, de chaque côté de l'uretère, se rendent aux parties<br />

honteuses. Boisson allant par la gorge et l'œsophage. Larynx<br />

conduisant»au poumon et à la trachée-artère, et, de là, au<br />

haut de la vessie. Cinq lobes du foie; au quatrième est appliqué<br />

le fiel, dont l'orifice est tourné vers te diaphragme , te<br />

cœur et te poumon. Une membrane entoure le cœur. Les intestins<br />

sont plus grands que ,ceux du chien ; ils sont suspendus<br />

aux méso-colons, qui, par des nerfs (voy. note 12), tiennent<br />

au rachis sous Je ventre. Reins tenant, par des nerfs, au rachis<br />

et à l'artère.<br />

2. (Source du cœur. Une veine de même nature se rend aux<br />

parties inférieures; une autre en sort, qui se rend aux parties<br />

supérieures,,) Source du cœur; une veine de même nature se rend,<br />

par te diaphragme, par le foie, la rate et tes reins à la hanche,<br />

autour du mollet, au tarse; une autre, venant du cœur, va<br />

aux aisselles, aux clavicules, aux régions jugulaires, à la tête,<br />

au nez , au front, te long des oreilles, aux épaules, au dos, à<br />

i\iyyev9,e.- ifkéty. Je ponctue : xapSîn); miyri • ixtyyevrn


170 DE LA NATURE DES OS.<br />

£Tva, (-.ÉTW-TOV, irapi xk WTa, 'wpiou;, piETacppsvov, erxrfieo:, YacrtÉpa,<br />

Sik 7tr]^E0; * 9) SI Sik puxcryaXÉwv liti Ttrj-^uv, 2 litl Tapoov.<br />

3. Nsûpwv Ixtpuo-t; a-rrô TOÛ îvîou dt-^pt 7rapa frâyiv, irapa isyiov,<br />

k atSoTa, I; piripoù;, iroSa;, xvrçpia;, 8 I; -/ETpa;* âXX' I; Ppayjovaç,<br />

Ta (j-Èv E; oâpxa;, TO; Sa itapà TÏTV *7:£pôvrjV I; TOV piEY^v SàxTuXov *<br />

xk S'ix TWV capxwv ITCI TOÙ; aXXou; SaxTÙXou;* àXX' I; wpioTtXotTrjv,<br />

O*T^9OÇ, Y«°*TÉpa, 5 oaxéoio-t, cuvSÉopioio*iv 07:0 Se oïSoi'ou irap' àp-ybv,<br />

6 xotuX-rjSo'va • TO "xèv avwÔEV ptïipoû, TO Se XOITWOEV iici xk yoûvaTa,<br />

IVTSÛOEV 7 yovvaxi i;uvTa9Èv, éiù TE'VOVTB, 7ropvav, iréSa; • TO èlk<br />

7t£po'vriv * 8 aXXa S' I; TOÙ; vEcppoô;.<br />

k. A&Tai Sï aï -pXÉêEç Itp' IxaTEpa Siyri xk -ASYIO****-, o*£ÎÇovTat, xk<br />

ft.lv IVÔEV TOÛ VECjipoû ÉxaTEpoo, xk .Si EVQEV, xal oiaTÉTpirjVTai I;<br />

'TOÙ; vEippoû;. Kai EISO; xapStT); ot VEcppol Ij-ouar xal O&TOI XOIXIW-<br />

SSE; * ô SE VEtppà; xk xolXa IWUTOÛ 7tpo; xke, cpXÉëaç EJ*U>V xsÎTai Ta;<br />

(AEY"tXaç * OÔEV IxTrstpûxaoïv |$ aÙTÉou a{ tpXsëEç aï k xûcmv, -g EÏX-<br />

XETO TO TtOTOV Stà TWV CpXsëwV k "*OÙÇ VEtppOU; * E7TEIÔ' WOTIEp Xal Slà<br />

TWV VEtfpwv StriÔEÎTai TO uowp xai 81' aÙTÉwv TOUTE'WV TWV IvTÉpwv,<br />

wv ijuvE-rcaxoXouÔEÏ. Ï7roYYO £ -Ssî Y"P ^°" cl T ° ** ,T ' a """Éwv I; TÏJV XUOTIV,<br />

xal IvTaûÔa StvjôouptEvov xal àiroxpivou^Evov rxitb TOÛ aïpiaTo; TO oùpov,<br />

10 Sio SÏ) IpuOpôv IOTIV • ouSs ykp k toù; VEcppoù; -qcrav aXXai tpXÉëE;<br />

9\ aî EÏpTjVTat, oùS' oitot av TO TCOTOV ÇUVT-^XOITO, ooov iytù oîSa.<br />

S. Aî u itEpl Ta; irXEupà; xaTaTEt'vouoai XCITWÔÉV EIO*IV is IX-KO-TT-JÇ<br />

TWV 7tX£upÉwv, où -*cpo; xstjJaXÇj;, xaTWTÉpw Se xal attb dpTYjptï);.<br />

ApTripiv) JAÈV oùv 18 EI8' uTcop^E-jo-acr» SiaSiSoï xrisi Ttv\Eupîjo;t àitb Se<br />

-ryj; ^Tcay^EtT); OVJTO xapSlr\ç 7taXivSpopis£i pua I; xk àptOTEpa. EYXEXXI-<br />

•AEvr). "EraiTa 9] fi.lv Sik ptÉowv OTTOVSÙXWV [xc-^piç âxpwv TtXEupÉwv<br />

-rcopEuETai, trcXeupîiffiv oùx i\ ïo*ou SiaSiSoûoa "'TTJO-I osÇirjoi [xal]<br />

1 "Gu,a; K.- (j.ETav (sic) Frob. - (jtacrxaXéiov HJL, Lind. — 2 iiù TOV xapnôv legisse<br />

videtur Cornarius.-IL faut entendre Tapo-è; au sens de carpe et de métacarpe;<br />

en effet Galien, dans son Gl., au mot TETotpo-wvTat, dit : Tapaô;<br />

irâv TO nsTtXaTvanÉvov. -atSoïov J.-XVÏ]U«; om. J.— s ê; om. J. — '-TE'piiv<br />

L.-|J.ÉYa H.-âXXou; 0111. K.-È; om. DFGIJKMN, Aid., Frob. — s OOTE-DV<br />

O-UV8ÉO-U.OV; L, Lind. — ' [ê;j XOT. Lind., Mack. — ' Ante YOVVOTI addunt<br />

Yàp M, Ald.-ÇvvTa6Ei;D(H, al. manu)LF.-o-uvTa8Èv J. — «àXXat DFGHIJK.<br />

-oXtÇovTa Aid. — 9 TOÙ; om. D.-aÙTat SE at opXÉëE; È9' êxaTepa St/ri pro


DE LA NATURE DES OS. 171<br />

la poitrine, au ventre, par l'avant-bras ; celte des aisselles, à<br />

l'avant-bras et à la partie plate de la main.<br />

3. (Production des nerfs, c'est-à-dire de» parties blanches,<br />

tendineuses, membraneuses.) Production des nerfs de l'occiput<br />

au long du rachis, au long de te hanche, aux parties honteuses,<br />

aux cuisses, aux pieds, aux jambes, aux mains; d'autres aux<br />

bras, partie aux chairs, partie au péroné (radius) jusqu'au<br />

pouce ; ceux des chairs, aux autres doigts ; d'autres à l'omoplate,<br />

à la poitrine, au ventre, aux os, aux ligaments ; des<br />

parties honteuses, au long de l'anus et de la cavité cotyloïde ;<br />

l'un en haut du fémur - l'autre en bas , aux genoux , de là<br />

étendu avec le genou, allant au tendon, au talon, aux pieds;<br />

un autre au péroné; d'autres aux reins.<br />

k. (Des reins.) Ces veines ont, de chaque côté, une bifurcation<br />

qui est la plus grande, l'une de çà, l'autre de là de chaque rein,<br />

et elles ont des pertuis aux reins. Les reins ont te forme d'un<br />

cœur, et ils sont eux-mêmes creusés d'une cavité. Le rein gît<br />

ayant son creux tourné vers les grandes Veines ; là naissent de lui<br />

les veines qui vont à la vessie; et te boisson est attirée aux reins<br />

par tes veines; puis l'eau est comme filtrée par les reins et<br />

par ces mêmes canaux intérieurs qu'elle suit. Car ce qui conduit<br />

d'eux à te vessie est spongieux, et là l'urine se filtre et se<br />

sécrète du sang, aussi est-elle rouge. Il n'y a pas, pour aller<br />

aux reins, d'autres veines que celles qui ont été dites, ni, autant<br />

que je sache, de lieu où la boisson s'écoulerait.<br />

5. (Veines et artères se distribuant dans les régions costales.)<br />

Les veines s'étendant te long des côtes sont au bas de chaque<br />

côte, non vers la tête, plus bas que l'artère et en dehors. L'artère<br />

ensuite, passant par-dessous, distribue aux côtes. De la<br />

grosse veine, hors du cœur, il en revient une inclinée à gau-<br />

xat.... êj-ou*» i. — * 8ià pro Sio Mack.-Post Si, addunt xai HKLP', Lind.<br />

-si; J. — •' irapà L, Lind. — ] éxâo-tï) Frob., Mack. — » W HJKL.-<br />

"mopEÛo-aa-a vulg.-Ù7ioppEÙo-a-ra JKMN. — " xupS'i); pro ny.yj.irlz J.-EÎ; i.<br />

-êY*ExX6io-|Aévï) vulg.-eYxExXi-ru.svT) F.-ëYXExXtuivï] L, Lind.— I5 TOÏOI ôdjioïTt<br />

(addunt xat interprètes, Lind., Mack) TOÎO-IV àpt-rrepoïo-i vulg.-8taa-*t«a J.


172 DE LA NATURE DES OS.<br />

TÎjo-tv àpio*TEpîio*i Stao-yJSa; * ' ctXXr) ïtra; piJv, o-vwTEpwÔEv SE Iv ToTffi<br />

SE^IOTOIV -xiroo*^(ÇETat.<br />

6. Ilapa SI xXr,îSo; îxaxipr\c TWV -PXESWV SUO pièv avw, Suo SI<br />

ÔTto TO o*TÎj8oç, aî ptÈv I; Se\ik, aî Sa I; àpio-Tspà à-TEcr/wôïic-av<br />

à-rcoo-^iSE;, *7rpo; aù-^Évo; ft.lv ptaXXov aurai Suo SE -rcpô; xap8i»]v<br />

ptôtXXov, aî ft.lv lirl SE?IOI, aî Se ETc'.àpiOTEpâ * àcp' IxaTÉpr); irapà<br />

T4; 7rX£upa; * xal art' aÙTSo-v wo-rsp aî xercw I07JÇ0VTO, ftiypiç OTOU<br />

ÇuvÉpuSav tri xdhrw iraXivSpopiYio-cio-Ti àitb xapSîï);.<br />

7. 'H SE aîptôp^ou; ânb TÎJ; àpTï)pîïi; TauT?i; Sià TOÛTO lo--£io*8**j, OTI<br />

piETÉwpo; 'IvTaûôoi IOTI Sià xapSir,; -rcopEuopiÉvyi.Ta SE xatoj itXEupEWV,<br />

9] aîpto'p^ou; 9\ ira/Etï) xaXEoptÉVï) -pXÈ


DE LA NATURE DES OS. 173<br />

che. Puis, une va par le milieu des vertèbres jusqu'à l'extrémité<br />

des côtes, distribuant des branches, non d'une façon égale,<br />

aux côtes droites et aux côtes gauches. Une autre en distribue<br />

d'égales, mais elle se divise en haut dans tes parties droites.<br />

6. (Veines se distribuant dans la région claviculaire.) Au<br />

long de chaque clavicule , les veines ont fourni des divisions,<br />

deux en haut, deux sous le sternum, tes unes à droite, les autres<br />

à gauche, mais davantage vers le cou; deux vers te cœur davantage,<br />

les unes à droite, les autres à gauche; de chacune, le<br />

long des côtes ; et de là elles se divisent, comme celles d'en<br />

bas, jusqu'à ce qu'elles se soient confondues avec celle qui<br />

revient du cœur en bas.<br />

7. (Distribution de la veine sanguine qui paraît, être la veine<br />

cave, et de l'artère qui parait être Faorte.)L,a. veine sanguine est<br />

séparée de l'artère dont il a été parlé, à cause que, là, elle est en<br />

haut, procédant à travers le cœur. Quantaubas des côtes, la veine<br />

sanguine, dite grosse veine, distribue derechef aux vertèbres,<br />

est attachée là, et n'est plus suspendue comme en haut et allant à<br />

travers le foie. Aux lombes, en haut est l'artère ; en bas la veine<br />

sanguine qui s'élève du foie à travers le diaphragme ; elle se<br />

porte à la droite du cœur jusqu'aux clavicules ; simple , si ce<br />

n'est autant qu'elle communique avec te cœur même. De ce qui se<br />

partage là, une partie est plus superficielle, l'autre partie traverse<br />

ventricule du cœur. Puis, venant du cœur, au côté gauche, la<br />

veine gît vers le rachis, simple et [revenant vers les parties<br />

supérieures du corps, jusqu'aux plus hautes côtes ; elle fournit<br />

des divisions étendues régulièrement le long de chaque côte<br />

jusqu'à la connexion du sternum, à gauche et à droite ; va portion<br />

droite est plus vers les vertèbres que le cordon de l'artère<br />

et celui de la veine venant du foie. A te partie inférieure du<br />

cœur, le cordon direct qui en vient est plus vers les vertèbres<br />

que te cordon de l'artère ; le second est celui qui est au long<br />

qu-edain ap. Foes.-àpTïipta; J. — IS o-r. HJMN. — ie 8' (8' omisit Cornar.)<br />

èrepo; (SsùïEpo; pro 8' êtEpo; L) vulg.


174 DE LA NATURE DES OS.<br />

copevwv IxpcwcsTO, xk tzpbç £a*r;ioç i r)pxrifi.év


DE LA NATURE DES OS.<br />

du coçur, et il se tourne vers tes parties inférieures du diaphragme<br />

, celles qui sont appendués au rachis. De là, des divisions<br />

se portent chacune directement, allant les unes vers tes<br />

autres, à travers tes os et tes chairs.<br />

8. (Disposition croisée des veines : de F œil gauche au foie et au.<br />

testicule ; de l'œil droit à la rate et au testicule. Cette disposition<br />

fantastique est de Syennesis de Chypre, dans un fragment qu'Aristotecite,<br />

Hist. des animaux, III, 3.) Les grosses veines sont<br />

ainsi constituées : de l'œil, te long du sourcil, à travers te dos te<br />

long du poumon, sous te 6ternum ; celte du droit au gauche, celle<br />

du gauche au droit. Celte du gauche, par te foie,' au rein et au<br />

testicule; celle du droit, à la rate , au rein et au testicule. A<br />

ces veines les parties honteuses sont l'abouchement. De te mamelle<br />

droite, à la hanche gauche et à la jambe; de la mamelle<br />

gauche, aux parties droites. L'œil droit, du côté gauche, ainsi<br />

que le testicule; de te même façon, du côté droit, l'œil gauche.<br />

9. (Morceau qui est textuellement dans le livre de la Nature<br />

de l'homme, § 11, f. VI, p. 58, et qu'Aristote, ibid., cite en<br />

l'attribuant à Polybe. Quatre paires déveines. La première paire<br />

part de derrière la tête et va aux hanches et aux membres inférieurs.<br />

La seconde paire (jugulaires) vient de la tête près des<br />

oreilles et arrive aux testicules, aux cuisses et aux malléoles in -<br />

ternes. La troisième paire va des tempes aux omoplates et au<br />

poumon, et, se croisanfya, celle de droite à la rate, celle de gauche<br />

au foie ; elle finit a l'anus. La quatrième paire va du devant de la<br />

tête aux bras, aux mains, au foie, à la rate, au ventre, aux parties<br />

génitales. Outre ces grosses veines, il y a des veines qui du ventre<br />

portent la nourriture aux différentes parties du corps. Enfin, les<br />

grosses veines elles-mêmes donnent des veines qui vont du dedans au<br />

dehors et du dehors au dedans, et qui communiquent entre elles.)<br />

Les plus grosses veines sontainsidisposées : il y en a quatre paires<br />

dansle corps. L'une de ces paires,partantde derrière la tête, passe<br />

'• YOOV L-^ô-ov JN, Frob. — a 0-rc6 L, Mack.-ûitô est la leçon du texte<br />

parallèle.-TOÙ; pro xà; GH.


176 DE LA NATURE DES OS.<br />

irXctxaç, Eirsixa çuptxpÉpovxailç xbv *7vX£Ùt-.ova, xal àtpixvÉovxai 9\<br />

ft.lv àitb xwv SE^IWV I; xà àpt-rx£pà 2 uTCb xbv piaÇbv xal iç xbv o"-rXîiva<br />

xal iç xbv vevpbv, 8 v) SI âitb xwv àpioTEpwv I; xà Ssçià Ix xoû<br />

* TrvEÙpiovoç uTtb xbv piaÇôv xal I; xb vjitap xal iç xbv vE-ppo'v ' XEXEU-<br />

Twcrt SE E; xbv àp/bv a6xai cipicpdxEpai. Aï SI xixapxai àub s xbû Ipi-<br />

iTpoo*8EV xîj; XECpaXri; xal xwv ô-pOaXpuôv uirb xbv àiiyéva xal 6 6-*tb xà;<br />

xXrjîoa; * EiiEixa 7 àirb xwv {ipa-/lôvwv avwôsv uno xà; SjuYxapL-xa; '<br />

iwEtxa Stà xwv mj/Ewv I; xoù; xapiroù; xal xoù; SaxxuXou; * litEixa<br />

iraXiv aXb TWV SaxxùXwv Sià xwv 8 O*XT)8E'WV XWV yeiptlrv xal xwv TTTJ-<br />

yeiùv k xke, 9 ijuYXapwta; * Sià Si xwv Ppa^iovo-v xal xoû xaxwSsv<br />

piipEO; iç xaç fLasyakae, * xal 10 Ix xwv irAEupE'wv avwdsv 9\ ft.lv Iç<br />

xbv o-irXîjva àcpixvs'Exai, 9\ Sa iç xb ï)7rap • Iraixa 41 &TrÈp x?,; Y^oxpo;<br />

iç xb aîooïov XEXEUXWO-IV à|A-pox£pai. Kai aï ptiv iza-/reiai xwv ÇXE-<br />

ëwv OUTW irE-sjxacriv. Etal SE xal aTrb xîj; xotXiv); cûXÉês; àvà xb<br />

crwpia iroXXaî XE xal itavxoîai, Si' wv 9\ xpo-pf, "TW -rojpt.axi Ep-^Exàt.<br />

«frs'pouo-i SI u xal àitb xwv ita-^Etwv jleêStv I; xr)v xoiXîrjv xal xb<br />

aAXo oroipia xai a-xo xwv -"EÇWTOXW xai arco xwv Ecwxaxw, xal E;<br />

àXXr,Xa; StaoïSdaffiv 16 ai XE ECTWÔEV EÇW 17 xat aï E;W8SV ECW. Ta;<br />

oùv tpAE^oxodia; 7tois£o-8ai yp9\ xaxk XOÙOSE xoù; xpo'-xouç * lirtxri-<br />

SEUEIV 18 OÈ SÊT xàç xoptà;, w; irpoo-wxaxw xapt.EÏv 19 à-xb "^wpîiov,<br />

Ev8a av aî SSuvai ptEpiaOrixwo-i Yivso"8ai xal xb aîpt.a ÇuÀXs'Y£o-9ai<br />

OSTW ykp av $jxio*xa 9\ xe pLExaëoX-)) YIVOIXO p^âX-*) içarciviriç, xal<br />

1 IIv. HJ. — * Ante ù-rè addit ÈX TOÙ nXEÛ-iovo; L. — 3 9\.... vEçpov om.<br />

(D, restit. al. manu) FGHIJK.-S' MN. — ' %). MN,frob., Lind., Mack.—<br />

4 TWV MN. — e û-TÔom. J. — 'ùirèp L, Lind., Mack. - ÇVIY/.. H.-O-UYX. vulg.<br />

-cvyy.ap.izxài D. —^CTTTISEWV (sic) J. -O-TTIBEWV xai xùv ITYIXE-OV xtôv x^iptâv<br />

vulg.-CTTTiOÉwv xai xùv xstptôv xai xojv UTIXÉIOV (sic) L.-OTY|6EO)V xtôv XEIp&'i<br />

xal xtôv TtrJxEùJv Lind., Mack. --rxï]8Éa>v xai TÛV -IT)XE-I)V xat xwv ytipiôv<br />

F.-o-xri6E'(i)v, qui, dans le texte de la Nature de l'homme, n'est donné que<br />

par le ms. A, est ici donné par tous les mss. — » a. vulg.-J;. MN.-|uyxau-nxà;<br />

DH. — 10 à-ro L, Lind. — " ùnô L.-xo om. K.— 12 -xaxùxaxat L,<br />

Lind., Mack. — ,J TOÛ o-


DE LA NATURE DES OS. 177<br />

par le cou, parcourt en arrière le rachis, et arrive à droite et à<br />

gauche aux hanches et aux membres inférieurs, puis gagne<br />

par les jambes les malléoles externes et les pieds. Il faut donc<br />

faire, à la partie externe des jarrets et des malléoles, tes saignées<br />

que l'on pratique pour les douleurs du dos et des hanches.<br />

Les veines de la seconde paire, nommées jugulaires,<br />

viennent de la tête près des oreilles, passent par le cou, longent<br />

le rachis en avant des deux côtés, et arrivent le long des<br />

lombes aux testicules et aux CIMUA , puis par la partie interne<br />

des jarrets et par les jambes aux malléoles internes et aux<br />

pieds. Il faut donc, dans les douleurs des lombes et des testicules,<br />

faire tes saignées au côté interne des jarrets et aux malléoles<br />

internes. La troisième paire de veines se rend des tempes<br />

par le col aux omoplates, puis se porte au poumon et arrive ,<br />

celle du côté droit à gauche, sous la mamelle, à la rate et au<br />

rein, celte de gauche allant du poumon à droite sous la mamelle,<br />

au foie et au rein, toutes deux finissant à l'anus. La<br />

quatrième paire va du devant de la tête et des yeux sous le<br />

cou et tes clavicules, puis d'en haut par tes bras au pli du<br />

coude, puis par tes avant-bras aux carpes et aux doigts, puis<br />

des doigts elle remonte par les paumes des mains et les avantbras<br />

au pli du coude, par la partie inférieure des bras aux<br />

aisselles, et d'en ha.ut, par les côtes, l'une se rend à la rate ,<br />

l'autre au foie, toutes deux allant se terminer par delà le ventre<br />

aux parties génitales ; telle est la distribution des grosses veines.<br />

Il est aussi des veines venant du ventre qui sont distribuées dans<br />

le corps en grand nombre et de toute façon, et par lesquelles<br />

la nourriture arrive aux parties. D'autre part, les grosses veines<br />

en fournissent qui se rendent, tant du dedans que du dehors,<br />

u ventre et au reste du corps, et qui communiquent entre elles<br />

les unes de dedans en dehors, et tes autres de dehors en dedans.<br />

C'est donc d'après ces dispositions qu'il faut pratiquer tes saignées<br />

; mais il faut avoir soin qu'elles soient aussi loin que<br />

possible du lieu où les douleurs se font sentir d'habitude et où<br />

te sang se rassemble. De cette façon, en effet, il ne se fera pas<br />

TOM. ix. 12<br />

t


J78 DE LÀ NATURE DES OS.<br />

*<br />

xb É9o*; ' pi£Tao*Tiîc*Eiaç àv, WUTE pixÉrr IÇ Twùxb, yoyplov ÇuXXs-<br />

yeadoci.<br />

10. 'H SI * ^iraTÏTiç Iv ôcj-put fi-éyji xoû piEYaXou -rirovSùXou<br />

xàxwSEV, xal o*-Tov8ùXoio*i 3 irpocrSiSoî, EVTEÛÔEV (AExÉwpoç Si' rçTtaxoe,<br />

xal Sià tppEvwv Iç xapSi'riv. Kai 4 v5si ft.lv EÙÔEia Iç xXriîSaç- IVXEÛÔEV SI<br />

at fi\v k xpâ-yr\kov, aî S' |-x' 4)pi07rXâTaç, ai 8È rïiroxapupÔEïo-ai xaTw,<br />

irapà OTtovSùXouç xal irXEupàç à-xoxXtvouo*iv. 'E; àpiarEpwv pisv piîa<br />

EYYOÇ xXr]iowv, EX OEÇIWV OE EÎCI TI ° auxri "-wpiov. AAÀrj o= èxaxE-<br />

pwflEV à-xoxapi-pÔEÏo-a, aXXïj o^r^uixpbv 8 xaxwxEp-«»'àiroxau.-j)8EÎaa,<br />

tfÔEV filv IxEivy] à-xÉXnrE, irpoaÉoBxs -**9îeft itXEupîj-iiv, isx' av.TÎ} 7 lit'<br />

aÙTETjç xîj; xapSiTi; icposx\ry$ litixapurrop^v»] Iç xà àptOTEpâ* a-xo-<br />

xapw>9sÎQ*a SI xaxw lia 8 rr-povSùXou; xaxaêaivEi, ïsx' av à'ii'xyjxai<br />

S8EV vjp^axo [AEXEwptÇEoSai, àicooiSoûaa xrisi TcXEup^crt 9 T7)-riv liti-<br />

Xotrroiç à-xàoai;, xal EVÔEV xal EVÔEV àitoo-^ioa; irap' Ixacroiv StSoûaa<br />

piia louera, à-rrb ,0 -JLÈV T9)Ç xapStï); liri xi ytap'iov iv Toïfftv àpicrt£poî«<br />

piaXXov Ipûo-a, ETtEixa uiroxaxw T7J; àpxripîriç, êo***' av xaxavaXwôîj<br />

11 xal 1X9») O9EV 9\ ïjiraxlxiç Ept.£X£wpîa6r]. ÏIpôxEpov oî ivplv 1! lvxaû8'<br />

IXSEÏV, irapà xàç lo/âxaç Suo itXEupàç ISr/wÔr) • xal 9\ ft.lv ev8«,<br />

13 9\ S' !v8a xwv o-povSùXwv IXôoûoa xaT7)vaXw0v) * 9\ '* Sï EÙSETO: airb<br />

xapS(r)ç itpbç xXriïSa; -tEivouo*a avwÛEV xîj; àpxïipîrjç io*xiv, Stsnep<br />

xal irap' éatpùv xâxw9ev xr(; u àpTrjpi-/);, xal à-ro Taun-jç àiaffEt iç<br />

» MeTao-rfio-a;, restit. al manu D.-x6 aûxà vulg.-xwùxo MN. —'-"iira-<br />

XÎTI; vulg.-"iitaxïxt; J. — • icpoaSiSoïEV vulg.-8t' ijnaxo; Cornar., Lind.,<br />

Mack. -Si' fi-taxo; om. vulg. - Ces mots nécessaires sont fournis par le texte<br />

de Ép. II/4, l.--ppEvi;G. — *9i vulg.-rjei, que l'iotacisme a pu confondre<br />

si facilement avec 9,, provient de Ép. II. — 5 aùxi". Mack.-aùxE'wv<br />

legisse videtur Cornar.-Je lis «ùxri comme Ép. II. — 6 xaTÛTEpov vulg.-<br />

Lisez xaxutxépu) comme dans Ép. II. -Ante à-iox. addit à-xoxaxÛTEpov (sic)<br />

J. — ' dit' vulg.-ait' J.--TEpiopio-u.0; qpXEëiTiv in marg. HJ. — " an. HJ,<br />

Mack.-àç'xïixaf xal év8sv (88EV GIJLQ', .Lind. ; sine xat DHK, Foes in<br />

not., Mack.) vulg, — » xai xrio-tv vulg. -Effacez xai avec Ép, II. -TTJV Èik<br />

Xotirov qu-edam exemplaria ap. Foes. — ,0 Sï pro p.èv TÎJ; D.-xrj; om^à<br />

GH1JK. — i om. vulg. -Y]7tauu; \ulg.-"i-iaTÎTr,; L. - |AETE-I>P'


DE LA NATUBE DES OS. 179<br />

soudainement un grand changement, et, en rompant l'habitude,<br />

vous empêcherez le sang de continuer à se rassembler dans Je<br />

même lieu.<br />

10. (Morceau qui se trouve textuellement dans Épid. II, k, 1,<br />

t. V, p. 120. Description de la veine hépatitide, qui est la veine<br />

cave; ses rapports avec l'artère. Indication de cordons qu'il est<br />

peut-être loisible d'identifier, du moins en partie, avec de véritables<br />

nerfs.) L'hépatitide est aux lombes jusqu'à la grande vertèbre<br />

en bas, et est en communication avec les vertèbres; de là<br />

elle s'élève à travers te foie et le diaphragme jusqu'au cœur.<br />

Elle se dirige droit vers les clavicules. De là, des veines, tes unes<br />

vont au cou, tes autres aux omoplates, tes autres, se recourbant<br />

en bas, s'inclinent à côté des vertèbres et des côtes. Du côté<br />

gauche, une est près des clavicules ; du côté droit, elle occupe<br />

un certain espace. Une autre est recourbée des deux côtés;<br />

une autre, recourbée un peu au-dessous, communique, à partir<br />

du -point où la première a cessé, avec tes côtes, jusqu'à ce que,<br />

se recourbant à gauche, elle rencontre celle qui part du cœur<br />

même. Recourbée en bas, elle marche sur les vertèbres, jusqu'à<br />

ce qu'elle arrive au point d'où elle a commencé à s'élever;<br />

communiquant avec toutes les autres côtes, et donnant à chaque<br />

côte, deçà et delà, des rameaux, étant unique, et placée, à<br />

parKj-r du cœur, dans une certaine étendue, plutôt à gauche,<br />

puis «tu-dessous de l'artère, jusqu'à ce qu'elle se dépense et<br />

arrive au point d'où l'hépatitide s'est élevée; mais, avant d'arriver<br />

là, elle s'est divisée vers les deux dernières côtes, et<br />

ces deux divisions se sont dépensées en allant l'une d'un côté<br />

des vertèbres, l'autre de l'autre. Celle qui va droit du cœur<br />

y sont en effet, et c'est là que le copiste les a pris pour les répéter indûment.-ô-rc-ûv<br />

MY — 1!i Post àpt. addit ÈOTÎ, punctis notatum, N.-y.ct!<br />

dmà xaùxT); om., Lind., Mack.-Cette suppression, indiquée par le texte<br />

parallèle d'Ép. 11, n'est pas bonne, du moins si maintenant je comprends<br />

exactement le passage. - eut pro È; J.-âXXo 1 l;r,; à-pop(A^j (àçopu-ri H;<br />

à-?opu.ot M ; àcpoppÉEi Lind. ; àçopu.ï|XEt L, Mack; àifôppei JN) XEÎ; (XEÎ; om _<br />

Mack; È; pro XEÎ; Lind.; xsi H)


180 DE LA NATURE DES OS.<br />

xb 9\Ttap 9] ftlv ÉVi iruXa; xal Xoëbv, 9, SI Iç TO aXXo k\r]ç, àcpwpp^XEi<br />

o-piixpbv xaxwôsv tppEVwv. OpÉvE; ÔE -rpocr-TE-fùxao-t TW r[-"caxi, S; où<br />

p^aSiov -^wpio-ai. Atcro-al S' à-xb XXTJIÎWV,^ aî ft.lv IVÔEV, at SE EVSEV<br />

uirb oxr,0o; I; Vjxpov oiroi l Sï IVXEÛÔEV, oijTroj oîSa. pÉvsç SI xaxa<br />

xbv ff-xovSuXov xbv s xaxw xwv irXsupÉwv , fi VEtppb; i\ àpT-/)pi'ir)ç,<br />

xaùxy) a\u.-ptë£ê'/)xuïai. 'Kpxtipiai os EX XOUXE'OU Ix-xEtpùxao-iv EV8EV<br />

xal EVÔEV, 3 àpx*"1piY); xpôicov èj-oucrai. *Taùxr) TZI\ iraXivSpopiiio*ao-a<br />

àirb xapotT); 9\ ^-xaxïxt; EXIQYSV. Airb os TÎJ; -fjiraxîxiSo; otà xwv opps-<br />

vwv ai (/.EYtcxai Sùo, 9\ ptèv EVÔEV, f\ SI IVOEV "cpÉpovxai piExiwpoi,<br />

iroXuo}(iSETç 6 SI Sik xwv topEvwv EIO*IV àpupl xaùxa;, xal irEcpùxao-tv<br />

avwÔEV Sa tppEvwv, aùxat 7 o= piaXXo'v xi IpupavÉE;. Aùo SE 8 ^av£~ç<br />

xovot ait' EYXEtpaXou ûixo xo OÏXEOV xoû pt.EYaXou 9 o-povSùXou avwOEV,<br />

xal irpb; xoû o-iopiayjw pûxXXov êxaxIpwÔEV xîj; àpxTr)ptY|; irapEXôwv<br />

IxaxEpo; 10 EÎ; lauxbv -^X8EV ÏXEXOÇ £vt * E-xsixa fi o-po'vouXoi xal cppivEç<br />

iT£cpùxao-iv, Ivxaû9' EXEXEUXWV • xai XIVE; lv8oiao*xol irpb; -^ixap xal<br />

citXrjva aub xoùxou xoû xoivwvrjpuxxo; ISO'XEOV XE(VEIV. "AXXO; xôvoc,<br />

IxaXE'pwÔEV ix xwv xaxà xX/.ïoa "cr-povSùXwv irapà piyiv irapÉxstvEV,<br />

Ix itXaYiou atpovSùXou,. xat xyj-rt irXEup9jo-iv cî-xlvEpt.EV • wcritEp aî cpXÉ-<br />

6E;, ls OÙTOI Sià cppEVwv iç u.Eo-EVX£pio'v [AOI SoxÉouo-i "XEIVEIV, Iv SI<br />

xouxEoio-iv lljsXnrov, aûôiç 8'OÔEV cppÉvEç l?ETt£!pùx£o*av àirb "xoùxou<br />

ÇUVE^E'E; IOVXEÇ, xaxà ptÉaov xaxwôsv àpxïjpdi); • u xb lirîXoiirov irapà<br />

oirovSùXou; àiwSîSouv, woitEp aî -pXÉ&ç, fiéypt xaxr)vaXwÔr)o*av itav<br />

SIEXQO'VXE; xb ÎEpbv So-xlov. +<br />

1 A'MN. —'xaTà vulg.-xàTu Codd. mss. ap. Foes in not., Mack.-xâxw<br />

vient du texte parallèle.-irXE-jpwvHJ.-") J.-àuçi6E6rjxot (àu^ptêEê^xEi DJLMN,<br />

Foes in not., Lind., Mack). Al SE àpxriptai (àpxripiat om. J) (al àpxrip'at Sï<br />

DHMN, Aid.) vulg.-Prenez la leçon de quatre mss. et d'Aide, réunissez<br />

à(Kpt6Eëiîxoi et al, et vous aurez à|i-ji6E6ï)x\jïai, comme dans Ép. II. Du reste<br />

je ne puis comprendre cette description qu'en donnant ici à àpr-jptat le sens<br />

de conduits, que je rapporte aux uretères. —» àpxY)pt$o-i vulg. - àpT-ipîïi;<br />

J.-TÔVOV Foes in not., Lind., Mack. — 'xaùxiji TÎJ itaXiv8pou.r)o-âoT-. vulg.-<br />

Lisez, comme dans Ép. H, xaùxri m\ -TaXivSpou.ïio-ao-a.- "yitaxtTi; MN. —<br />

» (lETÉiopot çépovxai D. — 6 Se om. D.-xaùxat; vulg.-Il vaut peut-être<br />

mieux lire TaOxa; comme dans le passage parallèle. — ' Sri Mack. -xot pro<br />

xt J. — '-ta/.Ée; Lind. — » an. HIJ, Mack. — •• È; Lind.-9jX8ov D1IN.-<br />

EIXEXO; H.-ÎXEXO; N.-È-utxa ol


D£ LA NATURE DES OS. 181<br />

aux clavicules, est au-dessus de l'artère, comme aux lombes<br />

elle est au-dessous, et, s'en séparant, va au foie, d'une part<br />

aux portes de ce viscère et au lobe, d'autre part dans te reste<br />

immédiatement, un peu au-dessous du diaphragme. Le diaphragme<br />

est uni au foie, et il n'est pas facile de l'en séparer.<br />

Deux veines, à partir des clavicules, les unes d'un côté, les<br />

autres de l'autre, se rendent sous la poitrine à la région sousombilicale;<br />

où elles vont de là, je ne te sais pas. Le diaphragme,<br />

vers la vertèbre située au bas des côtes, là où te rein tient à<br />

une artère , est déployé. Des conduits partent du rein deçà et<br />

delà, ayant la manière d'une artère. C'est là, sans doute, que,<br />

revenant du cœur, l'hépatitide s'est terminée. De l'hépatitide,<br />

à travers le diaphragme, s'élèvent les deux plus grandes veines,<br />

l'une deçà, l'autre delà, et, se ramifiant à travers le diaphragme,<br />

elles sont autour; elles sont aussi au-dessus du diaphragme, et<br />

celles-ci sont un peu plus apparentes. Deux cordons (nerfs)<br />

partent de l'encéphale sous l'os de la grande vertèbre en haut;<br />

et chacun, longeant l'œsophage de chaque côté de l'artère, est<br />

venu à lui-même semblable à un seul ; puis ces cordons se sont<br />

terminés là où les vertèbres et te diaphragme sont unis, et quelques-uns,<br />

douteux, ont paru, à partir de cette réunion, se rendre<br />

au foie et à la rate; un autre cordon, de chaque côté, partant<br />

des vertèbres adjacentes aux clavicules, s'étend te long du rachis<br />

sur tes parties latérales des vertèbres et communique aux<br />

côtes. Comme tes veines, ces cordons me paraissent se rendre<br />

à travers te diaphragme au mésentère ; mais ils se sont arrêtés<br />

là ; derechef, du point d'où le diaphragme est né, les cordons,<br />

étant continus vers le milieu au-dessous de l'artère, ont communiqué,<br />

du reste, aux vertèbres, comme les veines, jusqu'à<br />

ce qu'ils se soient dépensés, ayant parcouru tout l'os sacré.<br />

-itEpl vulg.-icapà DFGHIJK.-fiâxiv J. — " avxai vulg. -ovixot (D, auxai<br />

al. manu) FGHIJKMN. Ald.-aviTai ouxot Foes in not., Mack. — ,3 XEIVEIV,<br />

58EV OÏ aÛTai ÈÊEXI-TOV (ÈV xouxÉototv xôirot; Mack), auSt; ËVOÎV cppÉVE; vulg.<br />

-Corrigez ce texte d'après le texte parallèle. — " TOÙ vulg. -TOÛTOV Foes<br />

in not., Mack. — 1S xo [5'] Lind. -à-TESioou vulg. -à-TEÔiSouv Lind., Mack.<br />

-xaxavaXii8T]-rav vulg.-xaTyivaXw8yicrav DK.-SIEXÔVTE; M, Aid.


182 DE LA NATUHfe DES OS.<br />

i 1. Ta à'-jxia xw cwf/.«xi cxaatv xal épôOTVjxoi xal ETOO; ' irap-<br />

É-fJovrat * xà ol VEÙpa xâia.'Liv xat ç\jvxao-tv xal s/.xac\xiva\ 7CV£Û-Aa xal "JEÛpta xat XIVTJOIV irapÉ-^ovrixi, àitb<br />

(jnîj; itoXXal 8iaêXao*xavouo-ai, xal aùxir) fi.lv 9] plia OÔEV 8 -qpxxai xal<br />

K TEXEXÊÙXV-JXEV oùx olSa • xùxXou Yàp Y £ y5Vï)piÉvou àp^ 0ù*£ s&ptÉ8f|.<br />

Tàç 8' âirocpuaSàç aùxîjç, 8$ev *r]pxryxxi Xal ^ iraùovxai xoû ow-<br />

ptaxoç, xal wç 9) filri xaùxYjtiiv ÔU.OXOYSEI, xal iv ôixoioiç 5 xo7cotç<br />

XExavxat xoû oojpiaxoç, IYW Sr,Xwo-w.<br />

12. ttspl fi.lv Yap 8 x~)iv XEtpaX-Jiv xaxà xb *AEO-OV Ix irXaYfoo itEpf-<br />

XEixat 9\ cpXEi]/, 'aùxrj irXaxEÏa xal kertx^ où iroXùatpioç * xw Yàp<br />

iYXEcpâXw xaxa xa; u,iaî-o; (ÈTTWu-tSiii;<br />

DGHIKLP'Q'; Èiito|j.iôo; J) àvo-jt-tïousvi-j; vulg.- "] èn-o-xiaîii àvo|j.a-<br />

ÇO-IÉVTI Cornar., Mack.-Il faut sans doute prendre le nominatif, d'après la<br />

conjecture de Cornarius, et E-Tio.Lj.i8to;, d'après la remarque de Lobeck sur<br />

les adjectifs de cette forme, Phryn. Ed., p. 657. — "> avixr) H.


SB LA NATURE DES OS. 483<br />

11. (Ce morceau jusqu'à la fin est le texte connu de Galien<br />

sous le titre de xà TcpocrxEipiEva xw Mo-/Xixw. ldé*% générale des<br />

veines qui n'ont point de commencement, pas plm qu'un cercle<br />

n'en a.) Les os donnent au corps le maintien, la rectitude et<br />

la forme; les nerfs, la flexion, la contraction et l'extension;<br />

tes chairs et la peau, la liaison et l'arrangement de tout ; les<br />

veines, répandues dans tout le corps, le souffle, le flux et te<br />

mouvementées veines qui proviennentnombreusesd'uheseiite;<br />

et cette veine unique, où elle commence et où elle finit, je ne<br />

sais ; car, un cercle étant accompli, le commencement n'en est<br />

pas trouvé (Des Lieux dans F homme, § i). Quant aux ramifications,<br />

je montrerai d'où elles sont suspendues, en quel point<br />

du corps elles cessent, comment l'unique leur correspond, et<br />

dans quelles régions elles sont étendues.<br />

12. (Veine partant de la tête, allant en arrière le long de<br />

l'épine ; divisée au delà de l'ouïe; se rendant à la langue; gagnant<br />

l'acromion (Fauteur remarque que vers cette région la<br />

veine est sujette à des ruptures de guérison difficile) ; finalement,<br />

se distribuant dans le bras et la main.) Autour de la tête, dans<br />

le milieu, latéralement gît te veine qui est plate, mince, et<br />

contenant peu de sang; elle implante, dans le cerveau, aux<br />

sutures, beaucoup de vénules ténues. Elle est étendue tout autour<br />

de la tête jusqu'au front et aux tempes. Elle se dirige en<br />

arrière de la tête, en dehors, au long de la peau de l'épine.<br />

De là elle descend le long de la veine externe et de te veine<br />

interne parmi celles qui sont à la région jugulaire. Divisée au<br />

delà de l'ouïe, elle s'écarte de la mâchoire et chemine en dehors<br />

volumineuse ; d'elle se rendent à la langue beaucoup de<br />

petites veines, si ce n'est celle qui est sous.la langue ou sous<br />

les dents molaires. La veine même, volumineuse, descend par<br />

la clavicule sous l'omoplate ; et par là se développe une veine à<br />

travers le nerf (tendon) qui est sous l'épomis (ucromion), veine<br />

appelée pour cela épomiilienne. Cette veine est sanguine et<br />

pleine de sang qui coule ; elle se guérit difficilement si elle<br />

éprouve rupture ou distension. D'un côté un nerf large, de


{Sk DE LA NATURE DES OS.<br />

1 aùxrjv vEÛpov Ttepiiyei irXaxù, TÎJ 8È yôvSpoç, ' xb SE •i.sxaSjù *aùxwv<br />

aùxrç XE ÇuvÉ^-g xal ÙIJL-**)V à-ppioSï); * àoapxou 3 oùv lôvxoç xoû xo'-xou,<br />

£v]ïSiw; ^Yvuxai, oùx ïyouss. irEpicpÙEOÔai capxaç * r\v xe uiroopatAYi<br />

*xb alpta Iç xoûxo xb ptipo;, i-Kituybv EÙpuj-wptï|ç, oùx E/EI àiraX-<br />

XaYrjv, oiXXà o-xXripoûxai * * oxXïipuvÔÈv SI voûcov Ttapiyei. 6 Kal<br />

aùxv) u.Èv itEpai'vEt fi irpéxEpov EÎTCOV. 'H SE uirb x9çv wt-.oirXâxï)v àito-<br />

6E6Xao-X7)XEV bitb xoTot pia£oïo*i iruxv9iai xal XET*TÎJO-I xai lir>-(XXaYpiE-<br />

vrjo*i -pXE^/t * xal Stà 'xîjç iirwpiîSoç irapaXXào-o*ouo*a xbv yôvSpov,<br />

8 aùxrj vipÔEV èirovEpiopiEvvi Iç xbv Ppa-^tova XEIVEI, xbv piûv iv api-<br />

o*xEpa Epousa. 9 'H SI Içîjç o*-£iÇ£xai aùxr) lUEpl xbv wpt.ov xal TOÛ<br />

C»YXWVO; XTJV avw pioïpav • xb S' IVXEÛÔEV Siairs'cpuxE xoû CXYXWVO; Ixa-<br />

xs'pwÔEV * 10 £iTEixa aùôi; irapà xbv xapirbv xîjç X £l P°? * IVXEÛÔEV CE<br />

7)Sy) àicop^soutra Si' SXou dvà xrjv /ETpa iroXu-xXavw; Ippi'Çwxai.<br />

•13. 'H S' âpyairi


DE LA NATURE DES OS. 185<br />

l'autre un cartilage l'entourent; l'intervalle qu'ils laissent est<br />

occupé par la veine même et par une membrane d'apparence<br />

écumeuse. Ainsi, te lieu n'étant pas charnu, la veine se rompt<br />

facilement, n'ayant pas de chairs qui croissent autour ; et si<br />

du sang se répand dans cette partie, il trouve de la place, et,<br />

retenu, il se durcit; induré, il cause une maladie. Ainsi cette<br />

veine chemine par où j'ai dit plus haut. Celte qui est sous l'omoplate<br />

produit, sous tes mamelles, de petites veines nombreuses<br />

et impliquées. Dépassant, à travers l'épomis, le cartilage,<br />

la veine, distribuée en dessous, se^dirige au bras, ayant<br />

le muscle à gauche. La veine qui vient ensuite se divise autour<br />

de l'épaule et de la partie supérieure du coude; à parti** de là,<br />

elle est disposée des deux côtés du coude ; puis au carpe de<br />

la main ; de là, s'écoutent complètement dans l'étendue de la<br />

main, elle y erre beaucoup et s'y implante.<br />

13. (Suite de la distribution de la veine primitive, île celle qu'on<br />

a laissée pour suivre les ramifications dans le membre supérieur.<br />

Celle-là gagne la région jugulaire et projette dans le cœur une<br />

très-grosse veine. Opinion d'après laquelle cette veine forme la<br />

trachée-artère. Explication des conditions qui rendent fréquentes<br />

et dangereuses les maladies du poumon, entre autres la phthisie.<br />

L'auteur admet qu'il passe de la boisson dans les voies respiratoires.)<br />

Quant à la veine primitive, à celle qui se distribue au<br />

long de l'épine, à travers le dos, la région jugulaire et la<br />

gorge, elle projette dans te cœur une très-grande veine qui a<br />

beaucoup d'orifices au cœur : de là, gagnant la bouche, elle<br />

forme le conduit qui, à travers le poumon, est dit artère (trachée-artère);<br />

conduit qui a peu de sang et beaucoup de pneuma.<br />

Dans l'ampleur et la laxité de ce viscère, elle y a un grand<br />

nombre de canaux, devenant cartilagineuse dans tes autres<br />

conduits. Aussi arrive-t-il que, dans ces voies du poumon ,<br />

Peut-on sous-entendre ÔXEXOÙ;? — " Sio 89) (Sri om. DHIJKP') xai r,/ xi<br />

(TI; DFGHJKMN, Aid.) vulg.-Cette phrase ne peut être construite qu'en<br />

supprimant 9pt. Remarquez en confirmation que, même dans vulg., xax-<br />

T)VEX8T| est à l'indicatif.


186 DE LA NATURE DES OS.<br />

xaTïiVE^Ôïi xàç Sio'Souç xoû itXEupiovoç xwv à7)0wv, 9\ iv xw icoxw 9\ iv<br />

xîj toû irvEÙ(Aaxo'ç XE xal-ai'piaTo; Stôow, axs xwv tpXEêwv XOIOUXEWV<br />

1 louo*£wv, xal xoû STtkâyyyo^ sitoyyoeiSéoc, noXù TE bypbv Suvau,£'vou<br />

oE^otaôai avw TE irEtpuxoxo; " Xwv Yàp 2 lo-io'vxorv ÔYpwv vo'pio; xaÔ-<br />

EO-X7]XEV. *Ext XE xb aTua 8ià xwv cpXfêwv 3 xoùxwv où floXù itEpi-<br />

ff-pÎYYEfK' ' xal où X7.yj.me, ytapéov oùx lïaYEi Ta Iptiuitxovxa • où-£<br />

ÛTCEljaYopiEVwv SI aùxwv, àXX' IptuEvovxwv, Y^VExat *irwpo;. Oùxw;<br />

8È eîitoXXÙExat xb irXvi-îiâÇov xîj; xpo-p9jç, xaùrrj louer/); xîjç -r-po*r-<br />

aYWY^ç xoû XûfpuYYo; xal irpb; xà E|W. 'EYxaxaXau.6avou.Evwv SI xwv<br />

Sio'Swv uitb xoû "irwpou, xayuTtvoia xs xal Sùoirvota fo^Et, 6 xîj SE<br />

U.T) 8uvau.Évwv XT)V -pùo*r)v IçiÉvctt, TYJSE OÙX EÙixôpw; È/ôvXwv xaxa-<br />

cnxav. £x oïj 'XOIOUXEWV ai xotaûxa'i VO'JOOI Yivovxai, otov ào-Ôpuxxa<br />

xal 8 Çvjpal cpQtvàoE;. Hv SE Iv aùxoîo-t IjuvtoxàaEvov TT/E'OV xb byobv<br />

xpax-rçcrJ", WOTE fui) SùvaoÔai ira-^uvÔÈv 9 Knyryy.'., xal oaTTpbv xbv<br />

'" ir/Euaova TTOIEEI xat T« 7r/,--|7iaÇovTa, xat Yivovxai E-AICUOI XE xal<br />

tpÔivwSsEÇ * "YiVExat SI xà vouo^piaxa xaûxa xal Si' o!XXa; aixîa;.<br />

14. 'EVXEÛÔSV xî 7) t|/XÈt]< âùxri xatiyti xbv irXEupiova, xal otà xwv<br />

Xoêwv xwv Suo u xwv txEYaXwv xwv EOW x£xpau.u.£'vwv uirb xàç "tppsva;<br />

EitixÉxaxai xîj àxàvÔv) XEUXTJ xal v£upw8irjç, 6'iairs'pLirouo-a coXÉêia Sià<br />

xoû àXXou CTwpia-oç irEituxvwpiEvou, u Ivxova SI, Sii xe xwv " auovSù-<br />

Xwv iruxvoïoi tpXEët'oiotv I; TOV vwxtaïov puisXbv E^xicr-rEÙETai. Kai<br />

al piEv àXXat -pXÉëEç Iv xw awptaxi ,6 x£Tau.îvat, Ix iravxwv TWV piEpwv<br />

auvxEivouoai Iç XTJV axavôav, xb XEJtxo'xaxov xal EtXixpivE-xxo-xov ï/.à-<br />

.axvj Çuvcr/ouo-a, " IvxaûÔ' IçEpsuYExai. AÎJXTJ SE r) i-Tixsxau.s'v7) Stà<br />

l 'Eouo-ûv J.-TCE-JOX6XE; FGHKMN, Aid. —* Eta-tôvxuv vulg.-éo-6t6vTij>v<br />

Codd. ap. Foes in not.-Èo-sôvTtav HK.-èc-66vTojv (sic) GJMN, Ald.-êo-tévxtav<br />

P'. — 3 XOUT'(I>V Mack.-nEpio-çùri'Exa'. vulg. -ïiEpio-ç'YYExai FHJKMN,<br />

Lind.-xwpÉtov DI. — 4 nopo; J.-oùxo; vulg. - OÛTOJ; Cornar., Foes in not.,<br />

Lind., Mack.-à-roXÛETai J.-xaOxïi; vulg.-Taûtr) Cornar., Mack.-Cette<br />

correction est un remède à cette phrase altérée.-loûo-r); J.-L'auteur parait<br />

considérer les voies respiratoires comme un* conduit qui apporte une<br />

part de l'aliment. — 4 uôpou J.-x


DE LA NATURE DES OS. 187<br />

s'introduit quelque chose d'étranger, soit avec la boisson, soit<br />

avec te passage dit souffle et du sang, les veines étant telles,<br />

et ce viscère étant spongieux, capable de recevoir beaucoup<br />

de liquide et situé en haut; car là est te partage des liquides •<br />

entrants. En outre, le sang n'est guère étreint dans ces veines;<br />

et, ne cheminant pas vite , il n'emporte pas ce qui y tombe ;<br />

ces corps étrangers, n'étant pas emportés, demeurent, et il se<br />

forme une concrétion. Ainsi dépérit la part d'aliment qui est<br />

voisine , le larynx ayant son accès et de ce côté et du côté du<br />

dehors (voy. note 4). Les voies étant interceptées par la concrétion,<br />

la respiration s'accélère et devient difficile, vu que<br />

l'air ne peut être d'une part expulsé et d'autre part attiré<br />

facilement. De là résultent des maladies, telles que les asthmes<br />

et les phthisies sèches. Si le liquide qui y est rassemblé prédomine,<br />

de sorte qu'il ne puisse pas y avoir induration et concrétion,<br />

il produit la corruption dans le poumon et dans les '<br />

parties environnantes, et te patient devient empyéinatique et<br />

phthisique. Ces maladies s'engendrent aussi par d'autres causes.<br />

14. (Continuation de la veine, qui s'attache à la moelle épinière,<br />

aux reins, à F anus, aux testicules, à l'épididyme.) De<br />

là cette veine occupe te poumon, et, par les deux grands lobes<br />

qui sont tournés en dedans, elle s'étend sous le diaphragme<br />

jusqu'à l'épine ; elle est blanche, nerveuse, et envoie, à travers<br />

le reste du corps, qui est condensé , des veines petites , mais<br />

qui ont de là tension ; puis, au travers des vertèbres, elle s'attache<br />

comme un lierre à la moelle épinière par de nombreuses<br />

vénules. Les autres veines, étendues dans le corps, et se ren-<br />

10 itv. HJ, Mack.— " Ytvovxat D.-xai om. DH.— ° TÛV om. L.— 13 çXé'ëa;<br />

D.-ipXEÔ'a HJ —rcvxv-auivou DH1K. — M IvBa vel ÈvTaûSa L.-ÈVTEÛ6EV<br />

Corn., Foes in not., Lind. -Lire èvx£Û8Ev au lieu de êvtova, qui est sans<br />

variante, me parait une violence faite au texte, qui même n'est pas suffisamment<br />

restauré; car il faut ensuite supprimer le TE qui est après 8tâ. —<br />

ls aie. HJ.-voTiotïov J. - ÈYxioEÙETai M. — l6 TSTaTfuÉvai vulg.-XETaptÉvat J.<br />

— " ÈvxaûSa HJMN, Frob., Lind.-èvxsûâEv Mack.-EitiTETa-yiJ.EvTi FMN,<br />

Aid., Mack. -xa6ïiij.£v-ov HKL --iXEXTâywv (sic) H. -ICXEXT£VSO>V (sic) J.-<br />

Gal. Gloss. : TiXEXTavÉ-ov) it),eyp.âxti>v, à-mpxiî-iâxtav itEpinXEXTtxûv.


188 DE LA NATURE DES OS.<br />

xwv xaÔEipiÉvwv itXEXxavÉtov I; xaùxb * |UVC xpEcpouévcov J.-Èoùo-a Lind. — "xaBnpeva vtilg.-xa8-<br />

Etuiva J. -Et; H.-


DR LA NATURE DES OS. 189<br />

dant de tdutes les parties à l'épine, apportent chacune l'humeur<br />

la plus ténue et la plus pure, qui là se dégorge. Celle-ci, qui<br />

est étendue par-dessus, aboutit au même point par les plexus<br />

qui y sont introduits ; de là elle s'enracine aussi dans les reins<br />

près de la fausse côte par des veines ténues et fibreuses; de là,<br />

s'étendant, elle se condense; puis elle devient nerveuse à<br />

l'anus, et s'y insère, pressant les muscles qui resserrent; dans<br />

la vessie, dans les testicules et les épididymes, elle s'enracine<br />

par des veines entrelacées, ténues, solides et fibreuses.<br />

15. (De même qu'en haut la veine avait produit la trachéeartère<br />

, de même, ici, en bas, elle produit la verge. Distribution<br />

aux testicules et à la matrice. Explication de l'érection et de la<br />

sensation du coït.) De là, la partie la plus grosse et la plus<br />

droite de cette veine, revenant sur soi, se forme en verge, ce<br />

qui est te membre génital ; dans sa rétroflexion, elle s'adapte<br />

aux mêmes parties ; et, à travers le pubis, en haut, sous la<br />

peau du ventre, les rameaux de te veine même se portent vers<br />

les veines descendantes qui débouchent les unes dans les autres.<br />

Le membre génital est aussi traversé par des veines<br />

grosses et ténues, denses et recourbées. Chez les femmes, cette<br />

veine se rend à la matrice, à la vessie et à l'urèthre. De là elle<br />

marche droit, chez les femmes se suspendant à la matrice,<br />

chez tes mâles se contournant autour des testicules. Par cette<br />

disposition de la nature, te veine 4 en question contient abondance<br />

de choses génitales ; en effet, nourrie des parties les plus<br />

abondantes et les plus pures, ayant peu de sang, étant creuse,<br />

grosse comme un nerf, et remplie de souffle, elle force, quand<br />

elle est tendue par le membre génital, les petites veines jetées<br />

dans l'épine ; ces veines, forcées sur elles-mêmes, comme une<br />

ventouse, transmettent tout à la veine supérieure ; il se fait<br />

aussi, des autres parties du corps, un épanchement dans cette<br />

veine ; mais la plus grande quantité, comme il a été dit, afflue<br />

•<br />

correction.-Ante ûcmsp addit i; x9|v âxavSav eXs'&a, sed punctis notatum<br />

N.-Éiouxà; HIJK.


190 DE LA NATURE DES OS.'<br />

wo*-TEp OIXÙT) iç iwuxi itavxa IxoiSoï Iç x-Jjv d£vw -pXÉfia * ' ftuXXEÎêETat<br />

SI xal ix xwv aXXwv JXEÀWV XOÛ owfAaxoç Iç xaux*(v • xo SE IUXEIO-TOV,<br />

wcfirEp Etp»)xai, * àirb xoû (AUEXOÛ auvaXiÇETat. H OE rjoov-/) XOUXEW<br />

irapaYiVExat xrjç ©Xsëbç xaùxïjç irXïipEupiÉv--|ç xîjç yovr\ç- 3 Eiwôutr]ç<br />

oùv xbv aXXov XP° V0V ùcpaiptou x£ Elvat xal -xvEupiaxwoEo; ixXifipEupiEVïiç<br />

XE xal ÔEppiaivop).£'vr,ç, xai j;upf>É'ovxoç xaxw xoû ciclppiaxoç, irEpi-<br />

-rçpiyY 6 ' *k iv * EOJUTÎ). TO CE itVEÛpt.a xb ivebv xal 9] irapoûo-a (iiT)<br />

xal s 9] ÔEppioTTjç xai xwv SPXESIWV


DE LA NATURE DES OS. 191<br />

de la moelle. La volupté s'y joint,«quand cette veine est remplie<br />

de semence. Habituée, le reste du temps, à contenir un<br />

peu de sang et du souffle, alors qu'elle s'emplit et s'échauffe<br />

et que le sperme coule en bas, elle se contracte sur ce qu'elle<br />

contient. Le souffle qui y est, te violence présente, te chaleur,<br />

et la tension,-We toute part, des ventiles, excite une<br />

titillation.<br />

16. (Continuation de la veine, qui s'enface aux vertèbres et aux<br />

côtes, gagne la fesse et se rend au pied; veine qui perce le<br />

fémur; à la jambe, autre veine qui nourrit la moelle.) Cette veine<br />

donne des ramifications, et, se distribuant à travers le dos et la<br />

région jugulaire le long de l'épine, elle enlace tes côtes de beaucoup<br />

de petites veines, elle pénètre alternativement les vertèbres<br />

à travers les chairs , de manière à être bien nourrie et pleine<br />

de sang. Quant à elle, elle marche le long de la fesse, à travers<br />

le muscle, enfoncée sous le fémur. A la fesse, vers l'articulation<br />

de la cuisse , auprès de la tête du fémur, elle perce par une<br />

veine qui procure te respiration au fémur ; puis elle passe au<br />

delà du fémur, vers la jointure du genou. A l'aine, elle enfonce<br />

une autre veine à racines nombreuses et difficile à détourner.<br />

Celle qui chemine par le muscle, s'enlace autour du genou,<br />

et, à travers le haut de l'os de la jambe, elle jette comme un<br />

conduit une veine qui nourrit la moelle ; elle débouche par le<br />

bas de l'os de la jambe, à la jointure du pied. La veine ellemême<br />

s'étend profondément, par te rotule, à l'intérieur, à travers<br />

le muscle de la jambe ; elle s'enlace à la malléole, en<br />

dedans, étant grosse et pleine de sang; et là, autour de la<br />

•<br />

xal xoû «YKûvoç Tr,v ivta (-.oïpav. — " xau.irr*|v DGK.-ituxtvépiÇoy HJ.-<br />

-Tuxvôppit'ov D.-Siac-Tpâ-tinXov I.-8u


192 DE LA NATURE DES OS.<br />

xal Evatiio;, xal Ivxaûôa it£pl xb ccoupbv xal xbv xsvovxa Suoxpîxou;<br />

a/Xs'^a; ptEu.Y]puXEV.<br />

17. 'AÙTYJ Sa uito8Eopau.TjX£ xaxoiôsv xoû 7:080; uitb xbv xapero'v.<br />

Kai IvTaûôa StairXÉ^ao-a 'xal I; TOV p^av SâxTuXov lv£pEto-ao*a 8t-<br />

irXviv Evaiptov ipXEêa, avwÔEv ùirb TO SÉppia Ix TOÛ Tapooû àvaxsxapi-<br />

irxai, xal irE'^avxai itaj-ovÔEÏo-a irapà xb Êxxoç xoû otpupoû, xai vÉpu-<br />

xai àvoj irapà xoû àvTixvï)iuou xr)v àvxië£6Xv)pi£'vv]v XEpxiSa * irapà<br />

SI XÏIV Yaoxpoxvï)(Ai7)v olov ctpEvoo'vrjv ir£iroiir)xai * xb S' IVXÊÛÔEV XE-<br />

xaxat 7capà xoû Y^ôvaxoç xb Ivxoç * liriêÉ6X""|XE SI xal xî) liriYOuva-<br />

xi'St cpXsêaç, xal xaxk xb ivtoç xîjç liriYOUvaxt'oo; liri'xoiXov 3 su-xs-<br />

fikeye cpXEëa* 9\v xtç E'. irovTJo-r), xa-^io-xa IjuvaYEt *£oXwS£a tywpa.<br />

Atwppir|XE SE *aùxr] xaTà TO ivtoç xal xotXov xoû Yoùvaxoç" àr.oxv/Xp-<br />

irwxE 8è xat si; xà; î-piùa; TtoXuirXoxou; tpXÉêa;, 8 aî IVXÊÛÔEV -xapa-<br />

XEivouoai xaxà xà uiroxàxw VEÛpa xoû 6 pw)poû xaxE^ti^wvxai 1; xoù;<br />

ipyiae, xal Iç xbv àpybv, ' xal itEpl xb ÎEpbv SI ôffxsov XEXEirxuo*piÉ'vai<br />

9ivoiit.évai itEptXExavxai.<br />

18. 'H SI à-piYptEV-/) irapà TOÛ Yùvaxoç xb 8 IVTOÇ avw irapà xoû<br />

uv/)poû xb ivtoç àvUxai Iç xbv jîouêwva, xal Stà xoû t-r/t'ou irs'p--|V<br />

itpbç XT)V âxavÔav xal XT^V 9 6EV çXÉëa<br />

?vat[j.ov, ordine verborum restituto al. manu, N.— 3 âu-uÉuXEUxE (sic) JK.ê(j.-TÉîtXEXE<br />

HMN.-*iv xt{ -TovÂuT) DFHJKMN, Aid. —'OÛTT) H.-YÔvaTo; J.-<br />

Ërot.,p. 76: àitoxExap-r-oxEv) àiroëE6Xâa-t»iXEV,à7toYEYSvvi"iXEV.-È; Lind.—<br />

•ai J, Frob.— " (irjpoO xai (xai om. L, Lind.) vulg.-Bonne correction.-YST-<br />

EppiÇojTat M. -xaxE^pîCovxat Frob. — ' xai ugpi SE XO tïpôv ÔO-TE'OV J.- ïzh<br />

[TE xai] Lind.-ivw[iÉvai vulg.-Y|vôpiEvai L.-ï]v-o[jiÉvai J, Lind.-xéxavTai<br />

G. — • Post êvTÔ; addunt xoïXov Cornar., Lind.-àvtoùTai vulg.-àv5"xTai<br />

Lind.-àvÎETat Foes in not., Mack.-àvîxTai L. — 9 ";éav DHK.-ÈXOoûo-a<br />

Lind.-TE xal nXaTsîa L, Lind.— 10 ÈOEÙYET-U legisse videtur Calvus.-Staxp£r|v<br />

vulg.-8iaxpa£ï)v Lind.-StxpaiTjv Cornar., Foes in not., Mack. —<br />

11 SE pro iç J. - [xai] oui. vulg. - xai nie parait indispensable. — a avx9i<br />

MN.-OK. xà (Ta om. D) xoû vulg.-û7tovEu,ï|-rau.E'vy] vulg.-ûT-ovyio-auivr]


DE LA NATURE DES OS. 193<br />

malléole et du tendon , elle enchevêtre des veines difficiles à<br />

séparer.<br />

17. (Réfléchissemcnt de la veine qui du pied remonte le long<br />

de la jambe et de la cuisse jusqu'aux testicules , à F anus et au<br />

sacrum.) Cette veine court en bas du pied sous le tarse, et là,<br />

s'étant enlacée et appuyant sur le gros orteil une double veine<br />

pleine de sang, elle quitte le tarse pour se réfléchir en haut<br />

sous la peau ; elle se montre grossie en dehors à la malléole ;<br />

en haut elle se distribue le long du tibia , sur le rayon qui y<br />

est opposé (te péroné) ; à te région gastro-cnémienne «elle fait<br />

comme une fronde ; de là elle s'étend le long du côté interne<br />

du genou ; elle jette aussi à la rotule des veines, et, en dedans<br />

de cet os, elle enlace une veine creuse qui, s'il y survient de<br />

la souffrance, amasse très-vite une humeur bilieuse. Elle pénètre<br />

dans le dedans et le creux du genou ; elle jette dans te<br />

jarret des veines à replis nombreux, lesquelles, s'étendant de<br />

là aux nerfs inférieurs de la cuisse, s'enracinent aux testicules<br />

et à l'anus, et qui, vers l'os sacré, s'étant atténuées, s'unissent<br />

et s'étendent tout autour.<br />

18. (Continuation de cette veine réfléchie; elle gagne le foie,<br />

se bifurque, et tient au rein. Distribution analogue du côté<br />

gauche, sauf les différences en raison de la rate.) Celte qui<br />

est venue au dedans du genou se porte en haut, au dedans de<br />

la cuisse, jusqu'à l'aine ; allant par la hanche au delà jusqu'à<br />

l'épine et aux lombes, elle est en dehors, grosse, large et pleine<br />

de- sang ; elle arrive en haut au foie. Produisant une veine<br />

bifurquée pleine de sang, elle tient au rein et au lobe droit du<br />

foie. S'étant plongée au-dessous du foie, elle se fend en une<br />

grosse veine ; et, s'étant réfléchie , elle s'insère au gros du<br />

Lind., Mack.-Ërot., p. 376: ûnov-io-auivifi) ûiroo-wpEÙo-ac-a, àicEXSoûoa.<br />

-Gai. Gl. : û-rovri»auivi-|) ù-ToxoXuu.êïio-aaa, ùitEXBoûa'a.-iEaxEwr' M.— a 9\v<br />

S' DFGHIJK, Aid. - àiroxau8EÏ5a vulg. - ùitoxavÔEÎ-ra H. - facoxauSEtua<br />

UFG1JK, Aid.-Forte àitoxauXir)8Eto-a L.-àiroxauç-^Etcra (sic) Mack.-àitoxau.->8Eto-a<br />

Foes in not., Lind. -knosyia^éisa. Cornar.-De ces leçons, la<br />

meilleure est celle de Foes et de Lind.<br />

TOM. ix. 13


194 DE LA NATURE DES OS.<br />

•ypkf^ ' lo*xt, xal TcoXùp^tÇo; xal Stà xoû -^iraxo; irE-xXEXxavwpiÉvri • xb<br />

SI Stà xwv ivtbç * aùxoû w^ÉxEuxai. Aùo SI ixiCEuXwxaffi cpÀéêeç; -xs-<br />

xa£ù Suo 8 Xoêwv xwv -xXaxs'wv • xal pua ft.lv Sik xwv xoputpwv xal xoû<br />

SEppiaxo; 8iao*)(oûo-a ix xoû ô-AepaXoû àvîjxxai- 9] Si étépi\ itiéaaatx<br />

k x/-,v àxavôav xal iç xbv vEtppbv *Y|-'XupoêoXr)xai iç xr)v xùo*xiv XE<br />

xai xb aîSoïov. Ex ô*à xoû itr-^iou âpyoft.évri àvisvat iirl xb -qxpov,<br />

iroXXàç Àir£irXav**)c*E ipXÉêaç - xal tâç XE icXEupàç xal xoùç 'o-sovSù-<br />

Xouç IvExpixwo-E itpbç XÏJV âxavÔav, xal "xaùxaç irapasuâSaç IvEcpXE-<br />

6oxoptr,o-c, xal xà tvxspa xal x9)v vrjSùv IvEiXtÇaxo. Kai ai ptiv àirb<br />

xoû Tjxpa-j iç xs xoù; piaÇoùç xal ùicÈp àvÔEpEwva xal xàç àxpwptta;<br />

'iiropE^àpiEvai xaxE-**Xotxy)o-av * 9] 8' àcpiYpiÉv--j irapà xb itayb xoû<br />

fjiraxoç xal 8 àiroo-upiYYÔJo-ao-a x-Jjv /OXTJV àvoi uirb x9,v àxavôav vi-<br />

(AExat Stà xwv cppEvwv ôsbv icoi7)o-au;s\ï). 'H SE EX XWV àpiox£pwv<br />

cpXÈx£TEÙ£Tai DH, Frob., Liud.à>x£'*£UTat<br />

J.-Gal. Gloss. : ùxETEÙTai) êxpùo-Et; xat 8tE*;o8ou; xéxxrixai. —<br />

* Xaêûv, al. manu Xo6ûv N.-Sta-rxoûc-a DFGHIJK, Aid., Frob., Lind.,<br />

Mack. - 8iaxoûo-a vulg. — * àyxvpoëo'f.-rixai FK.-àYxupo6oXEÏxai D.-TJYxupoëoXEÏTai<br />

LQ', Lind., Mack.-âv xupoëéXr,Tat I.-"»,v xupoëoXîJTat Ald.-<br />

9iv xupoëéXr,Tai MN. -Ërot., p. 174: JiyxupoêôXriae) xax^vxy)o-Ev • 9, (-.Exaçopà<br />

àuè TÛV xa6opu.tcou.evuv nXotuv EÎpir)Tai. - Gai. Gloss. : îÎYXupoëoXii-<br />

Tat) àYxaTan'çuxEv àYxùpa ôu,oîa>;.-[xai] iç t9iv Lind.— s an. H J. - èvEXpt'xtoxE<br />

M.-Érot., p. 156: ÉvExpÉxoio-Ev) àvÉ8uo-Ev.-Dans la glose d'Ërotien,<br />

lisez èvé8ri--£v, comme le veut H. Estienne. — e xâ; TE (xaÙTa; pro xâ; TE<br />

t)Q', Lind., Mack) irap. vulg.-Ërot., p. 156 : EVE


DE LA NATURE DES OS. 195<br />

foie. Une partie de la veine est sur la surface du viscère où<br />

est la bile, ayant beaucoup de racines et de tresses à travers te<br />

foie ; l'autre partie chemine dans l'intérieur de ce viscère.<br />

Deux veines se déploient entre tes deux lobes larges; l'une,<br />

passant à travers les têtes des lobes et la peau, émerge du nombril<br />

; l'autre, pressant sur l'épine et sur le rein, s'ancre à la<br />

vessie et aux parties génitales. Commençant à s'élever de la<br />

hanche à l'hypogastre , elle envoie beaucoup de veines vagabondes.<br />

Dans l'épine, elle attache les côtes et les vertèbres,<br />

produisant ces ramifications et enlaçant les intestins et le ventre.<br />

Celles qui viennent de l'hypogastre, s'enchevêtrent en s'étendant<br />

aux mamelles, au menton et au sommet des épaules. Celle<br />

qui vient dans le gros du foie, creuse le conduit de la bile et se<br />

distribue en haut sous l'épine, s'étant fait une voie à travers<br />

le diaphragme. La veine du côté gauche a, en tout, le même<br />

enracinement que celle du côté droit, sauf que, s'élevant à<br />

gauche, elle ne se jette pas dans te foie; mais elle s'insère<br />

dans la rate, à la tête de ce viscère, dans le gros; de là, elle<br />

s'enfonce dans son intérieur, et elle y dispose un réseau de<br />

veines pleines de sang. La rate entière est suspendue à l'épiploon<br />

par les veines qui viennent d'elle, et elle lui fournit le<br />

sang. Celles qui viennent de la tête de la rate, s'attachant à<br />

l'épine, traversent te diaphragme.<br />

19. (Continuation. La veine droite et la veine gauche vont<br />

sous le poumon, et pénètrent dans le cœur. Le cœur est assis<br />

dans un passage étroit, comme s'il tenait les rênes de tout le<br />

corps. C'est à la poitrine que le sentiment est le plus perçu.<br />

Explication des colorations qui vont et viennent. Si -, de cette<br />

description confuse, on essaye de dégager F idée que l'auteur se<br />

" rjpaxvîto xai pro xai *ip. (D, restit. al. manu) GHIJK (M, ?jpxav'-i>) N,<br />

Aid.-fipoixvYiv Codd. ap. Foes in not.-Gai. Gloss. : ijpa--v'uxev) XE-TTOÎ;<br />

dttjta xai iroXXoï; çXEfiîot;. &-r-TEp ipA/yne. b^ôopaxa SiarcÉîtXwxE.— '" èvai-<br />

(iaxwo-ao-a vulg.-lvaiu.axtio-a; KL, Foes in not., Lind., Mack.-avatu.axûo-acra<br />

i'F. — ' 3 èYXpif."**ro'JO-ai DHMN. — " SeÇjtà J. — ,s eï; J.-aÙTÔv<br />

xal éd. vulg.-Ce xai doit être supprimé. - ei; J.


196 DE LA NATURE DES OS.<br />

aùxdv. 'OXt'Yaipiot SI xat Xsirxal al àirb ' xoû ITVÊÙIAOVO; ECWÔEV YEVO-<br />

ptEvat xvi *ùo-£t 'àpatoû lôvxo;, Iç T-JJV xap8t'r,v, àxE un' aùxE'ou i\-<br />

aÔEXYOpiEvai, 8 lYXE^aX(vwvxai itEpl xà wxa aùxE'yjç, xal Iç xà xoïXa<br />

xà ivtoç. SiES^u-^xao-iv. 'EptêâXXouoi Sa xal al irpox£pai xal a&Tat<br />

Iç aùxrçv Iv Yàp o-XEVo)(wp(**| xîjç * StôSou IvîSpuxai wç Ix itavxb;<br />

xoû owpiaxoç xàç 5 9\viaç îyousa. ' Sib xal iravxbç xoû o-wpiaxoç irEpl<br />

xbv Ôwpvjxa piaXiaxà ITTIV 9\ atGÔr)-ri;. Kai xwv -^pwpiàxwv ai * pi£-<br />

xaêoXal yivovxai, xaùxrj; à-xoo-piYY°ù'' r lî f*ç cpXÉëaç xal 7 -^aXowirjÇ •<br />

•/aXwtrriç fi.lv ouv, ipuôpà xà '-^pwpiaxa Y'VExai xal Eu-^poa xal Sia-<br />

tpavEa * o*uvaYoù"n]ç Sï, )-Xwpà"xal ***EXI8V(X • xà xoiaûxa SI irapaX-<br />

Xào-OEt ix xwv irapEOvxwv ixao*xw -^owuLaxwv.<br />

1 Toû J.-TOÛ om. vulg. — 2 àpEOû J.-aùxÉou HJQ'.-aÙTOû vulg.— 3 ÈYXE-<br />

XaXÉtovTat (sic) Lind.-Gai. Gloss. : iyyakivtùtai) xaXivoï;l|A-pEpi3; nepixEiTat.<br />

-wxa om. M.—' SIEÇJÔSOU D.— Hvia; vulg.-tva; Focs in not., Lind.,Mack.-<br />

"fyvta; D, Corn.-6wpaxa M.-In marg. ôxi -h aio-Srio-t; jiàXXov Èv TÛ ôwpaxt<br />

itrxiv HJ. — e |j.ETaXXaYaî al. manu H. — ' SiaxaX-o-n-,; DFGHIJKLQ'. ~xa-<br />

X-ia-y); om. Aid. — 8 aû>p.axa P ex conjectura Scaligeri in libelle) de Liene,<br />

p. 23, auctore Ulmo, Lutetiae, 1578; probat Foes in not.-Il n'y a rien à<br />

changer; voy. XP'"!'."". (lexé-opov. Ep. vu, 6. -YîvovTat vulg.-YÎvsxat J.


IJK LA XATUUK DES OS. 197<br />

faisait du système veineux, on voit que, suivant lui, une veine<br />

essentielle partait de la tête, allait au bras, gagnait le cœur et<br />

s'étendait jusqu'aux parties inférieures, à la jambe et au pied.<br />

Là, la veine remontait et regagnait le tronc, le foie, la rate et<br />

le cœur; c'est ainsi qu'il concevait ce cercle dont il ne connaissait<br />

pas le commencement. Il avait aussi l'opinion que la veine<br />

donnait naissanc^à la trachée-artère et à la verge; cela tenait<br />

à l'opinion qui prévalait que le pneuma passait de la trachéeartère<br />

aux veines, et que ce pneuma était essentiel à l'érection<br />

et à l'excrétion spermatique.) De là, la veine droite et la veine<br />

gauche sont conduites en bas sous le poumon ; étant pleines<br />

de sang sous lui, elles se versent dans lui. Celles qui viennent<br />

du dedans du poumon viscère lâche naturellement, deviennent<br />

ténues et pauvres de sang, vu qu'il les épuise, et, se jetant<br />

en forme de frein dans le cœur autour des oreillettes, elles<br />

pénètrent dans ses cavités. Ces veines et tes précédentes y<br />

envoient aussi des ramifications ; car ce viscère est assis dans<br />

un passage étroit, comme s'il tenait les rênes de tout le corps.<br />

Aussi est-ce à la poitrine que, de tout le corps, le sentiment est<br />

le plus perçu. De leur côté, tes changements de coloration<br />

sont produits par te cœur resserrant ou relâchant les veines ;<br />

quand il tes relâche, le teint devient animé, de bonne couleur<br />

et transparent ; quand il les resserre, pâte et livide ; ces<br />

nuances varient en raison des colorations préexistantes en<br />

chacun.<br />

FIN DU LIVRE DE LA XATURF. DKS OS.


ÏÏEPI IHTPOY<br />

DO MEDECIN-<br />

ARGUMENT.<br />

Ce petit traité, après avoir indiqué quel doit être le médecin<br />

quant au corps et quant à l'àme, nous place aussitôt dans<br />

l'officine, ce lieu maintenant bien connu où, dans l'antiquité,<br />

l'homme de l'art avait toutes choses disposées pour une foute<br />

d'opérations, ses instruments, ses appareils pour les pansements<br />

et pour la réduction des fractures et des luxations, et où<br />

il ouvrait des abcès, saignait, ventôusait, et traitait tes cas ou<br />

' légers ou urgents. C'est là que l'étudiant en médecine commençait<br />

son éducation.<br />

Il est vrai que le livre du Médecin n'a aucun point d'appui<br />

extrinsèque : il n'est mentionné ni dans te canon d'Érotien ni<br />

dans les écrits de Galien ; aucun auteur ne le cite ; et, si on<br />

s'en tenait là, on ne saurait à quel temps et à quelle école le<br />

rapporter. Mais les témoignages intrinsèques ne permettent'pas<br />

une telle indécision, montrant qu'il appartient au temps et à<br />

l'école hippocratique.<br />

M. Pétrequin en a très-bien mis en lumière les rapports<br />

avec le traité des Plaies. 11 est dit dans le traite du Médecin,<br />

§ 12 : s Les linges, dans les cas où l'emploi des applications<br />

médicamenteuses paraît bon pour la lésion, doivent être ajustés<br />

exactement à la plaie ; la substance médicamenteuse sera<br />

mise tout autour du lieu blessé; cette manière de se servir<br />

du cataplasme est conforme aux règles de l'art et rend beaucoup<br />

de services. » Parallèlement dans le traité des Plaies,<br />

§ 10 : « Quelle que soit l'application médicamenteuse qu'on


ARGUMENT. 199<br />

juge convenable, il faut la faire non sur la plaie même, mais<br />

sur les parties voisines, afin que le pus ait une issue et que ce<br />

qui est induré s'amollisse. » (Voy. aussi § 1.) On a encore dans<br />

te traité du Médecin, § 6 : « U est des parties du corps qui ont<br />

promptement un flux de sang, et il n'est pas facile de l'arrêter ;<br />

telles sont tes varices et quelques autres veines ; là tes incisions<br />

seront étroites ; de cette façon il n'est pas possible que l'écoulement<br />

soit excessif; or il importe parfois de tirer du sang de<br />

ces vaisseaux. - Parallèlement, dans le traité des Plaies, § 25 :<br />

« Quand il y a au-devant de la jambe une varice, soit apparente,<br />

soit dans la chair ; quand le devant de la jambe est noir<br />

et qu'il semble nécessaire d'en tire** du sang, il ne faut aucunement<br />

pratiquer, des mouchetures ; car le plus souvent il<br />

en naît de grandes plaies, à cause de l'afflux du sang par la<br />

varice ; mais il faut percer de temps en temps la varice même,<br />

suivant l'opportunité. » On lit dans te traité du Médecin, en<br />

parlant des ventouses, § 7 : Si la fluxion est fixée loin de la<br />

superficie de la chair, il faut que le col de te ventouse soit<br />

court, mais que la ventouse même soit ventrue, non allongée<br />

dans te partie que tient la main ; avec cette forme elle attirera<br />

en droite ligne et amènera bien vers la chair les humeurs<br />

éloignées. Parallèlement, dans le livre de l'Ancienne Médecine,<br />

§ 22 : « Les ventouses qui, larges au fond, se rétrécissent<br />

vers te goulot, ont été imaginées pour attirer tes humeurs<br />

hors des chairs. »<br />

De son côté, M. Daremberg a insisté sur les rapports qui<br />

existent, entre le livre du Médecin et celui de l'Officine. Ils ont<br />

été rédigés pour te même but, qui est d'enseigner à l'élève les<br />

éléments de la pratique. Pourtant celui-ci devait s'adresser aux<br />

maîtres aumoins autant qu'aux élèves; et celui-là, l'auteur a soin<br />

de nous en avertir afin qu'on ne l'accuse pas des lacunes qu'on<br />

y remarque, était spécialement destiné aux commençants. Cela<br />

aide à se rendre raison des différences et des points de contact<br />

que fait reconnaître l'étude comparative du Médecin et de Y Officine.<br />

M. Daremberg n'a pas oublié non plus la recommanda-


200 DU MÉDECIN.<br />

tion relative, dans le premier paragraphe du Médecin et dans<br />

le Serment, à la discrétion que te médecin doit apporter en ses<br />

relations avec les personnes de l'entourage du malade.<br />

On peut encore ajouter un autre exemple à ceux qui sont<br />

rapportés par tes deux savants critiques. L'auteur du Médecin<br />

condamne en ces termes, § 4, tes vanités de la chirurgie :<br />

« On laissera de côté les bandages élégants et de disposition<br />

théâtrale qui ne servent à rien ; car cela est misérable, sent<br />

tout à fait le charlatanisme, et souvent apporte du dommage à<br />

la personne en traitement ; or, le patient demande non de te<br />

parure, mais du soulagement. Ce passage n'a rien qui fasse<br />

dissonance avec celui-ci du livre sur les Articulations, § 78 :<br />

« Obtenir la guérison de la partie, est ce qui, dans la médecine,<br />

prime tout le reste ; mais, si l'on peut atteindre ce but<br />

de plusieurs manières, il faut choisir celle qui fait le moins<br />

d'étalage : cette règle est celle de l'honneur comme celle de<br />

l'art, pour quiconque ne court pas après une vogue de mauvais<br />

aloi. »<br />

Je vois encore une analogie en ceci : « Il est vraiment honteux,<br />

dit l'auteur du Médecin, § 6, que de l'opération il n'advienne<br />

pas ce qui est voulu.» De même, l'auteur des Fractures,<br />

parlant des moyens mécaniques, § 30, dit : « Il faut s'y bien<br />

prendre ou y renoncer ; car il est honteux et indigne de l'art<br />

de faire de te mécanique qui trompe les intentions du mécanicien.<br />

Les hippocratiques n'aimaient pas que le médecin<br />

échouât, et lui recommandaient de bien examiner ce qu'il faisait,<br />

afin de n'avoir pas te désagrément et la honte d'une opération<br />

mal terminée.<br />

Savoir user, pour son instruction et pour sa pratique, de ce<br />

qui est écrit, c'est-à-dire des livres, est une recommandation<br />

digne d'être consignée et qui prouve que tout l'enseignement<br />

était loin d'être uniquement oral. Cette recommandation est<br />

dans le Médecin, § 13 : a Quant aux temps opportuns pour l'emploi<br />

de chacun de ces moyens et à la manière de s'instruire des<br />

remèdes écrits, il n'en sera pas question, attendu que cette


ABGI'MKNT. 201<br />

étude s'avance loin dans la pratique médicale et appartient à<br />

celui qui a déjà fait, dans l'art, de grands progrès, » Elle<br />

se trouve aussi dans les Epidémies, III, §16: Je regarde<br />

comme une partie importante de l'art de la médecine l'habileté<br />

à porter un juste jugement sur ce qui est écrit. Du reste, les<br />

remèdes écrits sont plusieurs fois mentionnés dans la Collection<br />

hippocratique : le livre dit la Pharmacie (des Affections, § 18),<br />

te livre dit les Remèdes (ib., § 27) ; les substances à pessaircs<br />

écrites au livre des Lieux dans F homme, § 47.<br />

Ces concordances du livre du Médecin avec d'autres livres,<br />

suppléant à l'absence de témoignages extrinsèques, lui assurent<br />

une place légitime dans la Collection hippocratique.<br />

A l'aide de ces renseignements on entrevoit comment un<br />

étudiant faisait son éducation. Il était, ainsi que l'indique te<br />

Serment, d'ordinaire de famille médicale ; sinon, il s'agrégeait<br />

à une de ces familles ; il commençait de bonne heure ; on le<br />

plaçait dans l'iatrion ou officine, et là il s'exerçait au maniement<br />

des instruments, à l'application des bandages, et à tous<br />

tes débuts de l'ait ; puis il voyait les malades avec son maître,<br />

se familiarisait avec tes maladies, apprenait à reconnaître les<br />

temps opportuns et à user des remèdes. De la sorte il devenait<br />

un praticien, et, si son zèle et ses dispositions le favorisaient,<br />

un praticien habile. Dans tout cela il n'est question ni d'anatomie<br />

ni de physiologie ; c'est qu'en effet ces choses-là n'existaient<br />

qu'à l'état de rudiment, et dès lors ne servaient pas de<br />

fondement à une éducation. Un médecin pouvait, comme celui<br />

dont parle Hippocrate, croire que l'apophyse sfyloïde du cubitus<br />

et l'apophyse de l'hyj-aérus, qui est dans te pli du coude, appartenaient<br />

à un même os (des Fractures, § 3), ou, comme un<br />

autre dont il se raille aussi, prendre les apophyses épineuses du<br />

rachis pour le corps même des vertèbres (des Articulations, § 46);<br />

ceux-là, on le voit, n'avaient pas la moindre notion, je ne dirai<br />

pas d'anatomie, mais de l'ostéologie la plus élémentaire. Les<br />

hippocratiques, sans avoir une vue distincte des rapports de<br />

l'ànatomie avec la médecine, nous montrent tes premiers essais


202 DU MÉDECIN.<br />

pour sortir de l'empirisme primitif, obligé nécessairement de<br />

se passer d'anatomie et de physiologie. Hippocrate avait une<br />

connaissance très-précise des os. Passé cela, son école n'avait<br />

plus rien de précis ; des notions, en gros, sur les principaux<br />

viscères, des efforts infructueux pour débrouiller la marche des<br />

vaisseaux sanguins, une méconnaissance complète des nerfs<br />

proprement dits, confondus sous le nom de vcûpa avec toutes<br />

les parties blanches, et, pour me servir du langage hippocratique,<br />

la mention de deux cavités qui reçoivent et expulsent les<br />

matières alimentaires, et de beaucoup d autres cavités que connaissent<br />

ceux qui s'occupent de ces objets (de l'Art, § 10). Les<br />

choses étant ainsi à l'état rudimentaire, on ne s'étonnera pas<br />

que toute la partie théorique roule essentiellement sur les<br />

quatre humeurs et leurs modifications ; la spéculation ne pouvait<br />

se généraliser qu'à l'aide de ces éléments qui avaient assez<br />

de réalité apparente pour permettre quelques tentatives de<br />

théorie. Mais ce point de vue suffit pour faire apprécier, sans<br />

plus de détail, ce qu'étaient ces systèmes primitifs qu'on a si<br />

longtemps surfaits, et qui ne peuvent pas mieux valoir que les<br />

bases qui les supportent.<br />

Dans ce traité du Médecin, il est question de la chirurgie<br />

militaire. Il ne faut pas entendre par ce mot quelque chose<br />

d'aussi étendu que ce que nous entendons aujourd'hui ; la différence<br />

des armes a produit une très-grande différence dans<br />

les blessures. Alors toute la chirurgie militaire résidait, pour<br />

ce qui la séparait de la chirurgie civile, dans l'extraction des<br />

traits. Pour s'y exercer, l'auteur recommande au chirurgien de<br />

se mettre à la suite des troupes soldées..


ARGUMENT.<br />

BIBLIOGRAPHIE.<br />

MANUSCRITS.<br />

203<br />

2146 — C, 2235 — E, Cod. Serv. ap. Foes = L, 71 =<br />

U ', imp. Samb. = P', Cod. Fevr. ap. Foes = Q'<br />

ÉDITIONS, TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES-<br />

Aphorismorum Hippocratis sectiones septem ex Francisci<br />

Rabelaesii recognitione, quibus ex Antonii Musa? commentaiïis<br />

adjecta est octava, et quaedam alia. Lyon, 1543. (Le livre du<br />

Médecin y est contenu.) — Joannis Gorraei in Hippocratis librum<br />

de Medico annotationes et scholia. Parisiis, Wechelus,<br />

in 8°, 1543. — Hippocratis Coi, medicorum principis, libri aliquot<br />

ad artem medicam prseparatorii, recens per Joannem Cornarium<br />

latina lingua conscripti. Basileae, in 4°, 1543. — Zwinger.<br />

Hippocratis Coi viginti duo commentarii. Basileae, 1579,<br />

in fol. — Hcurnius. Hippocratis Coi prolegomena. Lugduni<br />

Batav., in 4°, 1*97, 1607 et 1609. — Stephanus Manialdus<br />

(dans ses opuscules chirurgicaux). 1619. Voy. t. III, p. 180.—<br />

Discours sur l'institution du médecin suivant Hippocrate, par<br />

de LaPrade. Lyon, in 8°, 36 pages, 1822. — Traités d'Hippocrate,<br />

des Préceptes, de la Décence, du Médecin, etc., par de<br />

Mercy. Paris, in-12, 1824. — J. E. Pétrequin. Recherches<br />

historiques sur l'origine du traité du Médecin, suivies d'une<br />

traduction nouvelle de ce livre, avec notes et commentaires.<br />

1847. Extftdt de la Revue médicale. — Ch. Daremberg. Œuvres<br />

choisies d'Hippocrate, 2" édition. Paris, 1835, in 8°<br />

1 Voy. pour la description de ce inss. t. IV, p. 76. La collation du<br />

livre du Médecin m'a été communiquée par M. Dart>mbcrg, explorateur de<br />

toutes les bibliothèques d'Europe, et qui fait libéralement part de tout ce<br />

qu'il y a recueilli.


IIEPI IHTPOT.<br />

1. ''Iirixpoû ft.sv i isxi irpoorao-î-/), ôpîjv evypiaç TE XKI Euoapxo;<br />

irpôe x9iv 3 u-xapyoucrav aùxw "puoiv • àÇioûvxai ykp u-xo xôiv TTOÀXÔJV<br />

ol (AT] EU SiaxE^puvoi xô * ctopia ouxw;, oùô" 3tv ixE'pwv IiriptEXi-jÔ^vai<br />

xaXcuV "eirEixa xà TTEpl aûxôv xa0apuo; ÉX, £ * V > IOTÔÎJTI ypr\sxri xal<br />

ypisitasiv 6 EÙ-JSIAOI;, ôSu^v Eyoucriv àvu-xô-xxio; ' irpô; aitavxa xaûxa<br />

Yàp T?I§ÉG>; eyeiv ^upvéatvEi xou; vosÉovxa;. Aei 7 SI O-XOIXE'EIV xaoE<br />

TTEpl XTTV tyuy9\v xbv o-o'xppova, pt.-J| pidvov 8 xo OIYSV, âkkk xai 9 TTEpl<br />

xèv pîov [xô] Tràvu Euxaxxov, piÉYioxa Yàp ïyei itpbç So'^av à^aSà,<br />

xo SE rfioç EÎvai xaXov xal ctYaôôv, xoioûxov S' ovxa '"-râ-ri xai GEUIVÔV<br />

xal -ptAavôpojTTOV' xô ykp izponexlç xal xb -rcpo/Eipov xaxatppovEÏxat,<br />

xav -xâvu yp^oipiov Vj • jl O-XETTXÉOV SI ETCI xr\ç iijouo-î*-]; " xk ykp<br />

' Tè pïv Ypàajjta lo-xiv lïjxpoO irpocrrao-'T) (itpaaxaaln sic C) xai (xal om.<br />

Kûhn) 7capaYY£^H.*< tû; (xô>; Mack) xp**) xaxaoxEuâÎEiv IrjxpEîov addit ante<br />

li-xpoû U.ÈV vulg.-M. Ermerins (Hippocratis liber de Yictus ratione in<br />

morbis acutis, Lugd. Bat., 1841, p. 114) a supprimé ces mots comme<br />

étant une note marginale passée dans le texte. Quand on les considère<br />

attentivement, on ne peut guère être d'un autre avis.— ' elvai Tzpoaxaait\v<br />

6pT]v (addunt û; L, Zwing. in marg., Mercur. in marg., Lind.) Euxpw; XE<br />

xai EÛo-apxo; ëtrxat npô; Vtilg.-s-m izpoaxacii) ôpîjv EÛJÇpco; XE xai EÛaapxo;<br />

7tpo; Ermerins, ib.-Bonne correction, et qui parait valoir mieux que celle<br />

de tiiç, proposée très-anciennement. — 3 aûxù ouo-av E.-àÇtéovxai Mack.-<br />

— 4 a&p.a oOxw; ;. Je crois qu'en effet cî>;<br />

doit être supprimé et qu'il provient de la répétition de la finale oûxio;.<br />

Mais, quant à oûxw;, il me parait pouvoir être conservé ; c'est un pléonasme<br />

avec EU, mais un pléonasme qui n'est pas inacceptable. — » luEt-ra TCEpi<br />

aùxûv xa0a£p£tv (aùxoû xa8opr)v pro au. xa8. L.) tb; ?X £tv £0"6i;xi (ante<br />

Xp. addit xpîio-8at Lind.) xpïj-m'.'vulg.-lT-Eixa xà 7iEpî aùxàv xaôapû; IJ-EIV<br />

Mercur. Var. Lect. 3, 20, Zwing., Lind.-ira mx -jipinet aùxàv xaBapiio;<br />

ÊXEtv £a-87*ju TE xp-r\ax9t Ermerins, t'b.-Le changement de -ispi eu TIÇÉ-TE1<br />

proposé par M. Ermerins est inutile; l'inQnitif étant régi par -ipo-rtao-iï]<br />

sous-entendu. Dès lors la correction de Mercuriali me paraît devoir être<br />

reçue; rien n'est plus commun que l'omission de xà après ëirsixa; rien<br />

n'est plus facile que de lire aùxàv au lieu de aùtcSv. Ka9aipEtv tô; est une<br />

corruption de xaBapîto; (et non xaBapùi;). — s EÙÔSJAOI;, ôSpuriv ëxouo-tv<br />

àvu-ïé-rx-o; Tcpà; otTcavxa- TOÛTO -yôp Xulg.-EÙôo'u.oi; ' tp°; àrtavTa xaûx


DU MEDECIN-<br />

1. (Comment le médecin doit être pour le corps et pour l'âme.)<br />

La règle du médecin doit être d'avoir une bonne couleur et de<br />

l'embonpoint, suivant ce que comporte sa nature ; car le vul­<br />

gaire s'imagine que ceux dont te corps n'est pas ainsi en bon<br />

état ne sauraient soigner convenablement les autres. Puis il<br />

sera d'une grande propreté sur sa personne, mise décente,<br />

parfums agréables et dont l'odeur n'ait rien de suspect ; car,<br />

en général, tout cela plaît aux malades. Quant au moral,<br />

l'homme sage non-seulement sera discret, mais aussi il obser­<br />

vera une grande régularité' dans sa vie ; cela fait le plus grand<br />

bien à la réputation ; ses mœurs seront honorables et irré­<br />

prochables, et, avec cela, il sera pour tous grave et humain ;<br />

car se mettre en avant et se prodiguer excite le mépris, quand<br />

même ce serait tout à fait utile. Qu'il se règle sur la licence<br />

que lui donne te malade; car tes mêmes choses se présentant<br />

rarement aux mêmes personnes sont bienvenues. Quant à<br />

Yàp Ermerins, t'b.-M. Ermerins supprime ô§u.7)v lyousiv àvuTcéTcr-o; ; mais<br />

cette suppression n'est pas justifiée, et ces mots ont un sens très-acceptable.<br />

Puis le même critique, au lieu de -rpo; â-ravxa • xoùxo Yàp, lit itpè;<br />

àiravxa xaùxa yàp. C'est une correction que, je trouve bonne et que j'adopte.<br />

— ' Sï TOÛTOV (XOÙTO CU) oxoTCÉEiv xo.Se TCEpi xr)v


206 DU MÉDECIN.<br />

auxà Tcapà xoî; aùxE'oie o*Tcavit»; ' iyovxrx àyanaxai. Sj-Tjpiao-i SE,<br />

IXTCÔ pièv irpoc-ÔTrou ouvvouv ft.9, Trtxpw; • * aùôâSrj; Y*P SOXEEI EÎvai<br />

xal (xto-a'vôpwTcoç, 6 SE Et; Y^Xoixa àviÉpiEVo; *al XIÏJV iXapô; tpopxtxo;<br />

6-ToXauiëâvExai " cpuXaxxÉov SI xô xoioûxov où/ -?{xtcxa. Afxatov SI<br />

itpbç 7rao-av bfiikir,v EÎvai * /pf, Yàp TcoXXà ETTIXOUPE'EIV ' Sty.aioo-ûvv-v*<br />

Trpo; 8s îr)xpôv ov xal pt,av6âv£iv 'oivôpio-<br />

TCO; apçatxo • xà xoivuv 7 iv îr,xpEiio OEpaircuôptEva -ysSôv piavOavdv-<br />

xow îsxiv. Asï SI Trpûixov pièv 8 x


DU MÉDECIN. - -$07<br />

•ri<br />

l'extérieur,, il aura la physionomie réfléchie, sens austérité;<br />

autrement il paraîtrait arrogant et dur; d'un au.. • •oté, celui<br />

qui se laisse aller au rire et à une gaieté excessive i : •••=.':•! de<br />

comme étranger aux convenances; et cela, il faut s'en ( <<br />

ver soigneusement. La justice présidera à toute» fies r


DU MEDECIN.<br />

: ,:MÇ toSiv. XaXxtiptaxi SI TCX-}]V ^ V t»pY* vwv ,"-"I SÊV Ï XP-î ff9w "<br />

. .. ••., XICU.Ô-- Y«P "•'•'• " v a ' r 101 SoXEÎ tpOpXlXO; * 0*X£U£0*l XOtOUXEOlffl<br />

.i,./! •' S' uSoip TtapÉ-^Eiv SEÏ T-oxipiov xoî; 6EpaTceuou.£vot; xai<br />

••fcapôv. T',1; SE â-*-o--.dÎY|-.aôiv xaOapot; xal -xaXOaxoîc ypr\cb*i,<br />

TC; i; [/.-.v xoù; o-p0aXpioù; ôôovtoi;, Ttpbç Si xà xpaûpiaxa -nxoYY 01 '. '<br />

•'".• ;tsxa ykp xaÙTa poyjÔEiv Soxeï xaXiô;. Ta S' opYava -xàvxa<br />

'',?'• i '"pô» xrçv xpeîav bicàpyeiv SEÏ XW ft,eyévei xal flâpEi xai Xe-<br />

:i.<br />

%. fà*5e *irpoo*rpEpo'pt.Eva Hizavta ft.lv -ypri ouvop-jiv oTrw; 8 o*uvoîo*Ef<br />

p.aXi-rt a SI TTXEÏO-XOV, EÎ ôpiXeTv 'ptiXXei xw voo-oûvxt -xÉpEi* xaÛTa<br />

SE ;'.c"iv '. I-xiSÉo-piaxa xaî cpappiaxa xal xà Trepl xô ekxoç ôôdvia xal<br />

xà xaxaTtv.àcrpiaxa • TTXEÏO-XOV Y°


Ut MÉDECIN. 209<br />

blie ; et toute cause suffit pour troubler des yeux faibles. C'est<br />

ainsi qu'on se servira de la lumière. Les sièges, autant que<br />

possible, seront de hauteur égale, afin que te médecin et le<br />

patient soient de niveau. On ne se servira d'airain que pour<br />

les instruments ; car, employer des ustensiles de ce métal me<br />

paraît un luxe déplacé. On fournira aux personnes traitées de<br />

l'eau potable et pure. Les pièces à absterger seront propres et<br />

douces, à savoir des linges pour tes yeux, des éponges pour<br />

tes plaies ; car tout cela, par soi-même, paraît être d'un bon<br />

secours. Les instruments seront d'un maniement facile pour<br />

la grandeur, pour le poids et pour la délicatesse.<br />

3. (Conseils généraux sur le pansement. Affusions efkmu).<br />

On fera attention à ce que tout ce qu'on emploie serve au ma­<br />

lade , surtout ce qui doit rester en contact avec la partie affec­<br />

tée; tels sont les bandages, les médicaments, tes linges disposés<br />

autour de la plaie, et tes applications en cataplasme ; car ils<br />

demeurent beaucoup de temps à l'endroit lésé ; au lieu que ce<br />

qui suit, à savoir l'enlèvement de ces applications, le rafraî­<br />

chissement, le nettoyage, et les affusions d'eau ne sont que de<br />

quelques moments ; on examinera quand il faut nettoyer et<br />

arroser plus ou moins ; l'emploi de ces deux choses a son op­<br />

portunité, car il y a une grande différence à les faire ou ne pas<br />

les faire.<br />

k. (Des bandages. Recommandation contre le charlatanisme.)<br />

Un bandage est véritablement médical quand il rend service<br />

à la personne en traitement. Or, les deux corMitions les plus<br />

utiles et dont il faut tirer profit, sont de faire porter la pression<br />

sur te point convenable et de serrer modérément. Quant aux<br />

époques de te saison, on verra quand il faut habiller ou non te<br />

du moins, mais le nettoyage de la plaie et les affusions. Ceci fortifie encore<br />

la suppression de TÎ Tioajo-ai. — ' »ïtxov E. — » icEpi èrriSÉ-rio; ÈTn-n-SEta;<br />

xoî; 8£paTt£uou.Évoi; in marg. E. — 9 SEpaicEÛovxa (SEpaTCEUÔjxevov legit Foes<br />

in not.) vulg.-[SEÏ] OIU. vulg.-Si l'on garde -àçsXEÏ-rôai, il faut lire 8-p»-<br />

TCEu6u.evov, comme a fait Foes. D'une autre part, cet infinitif demande un<br />

verbe ; aussi ai-jc ajouté Seï entre crochets.<br />

TOM. ix. 14


210 DU MÉDECIN.<br />

xîj; ôp*/);, -Tco'xe Ssï o*xe-*-wo*TixS; xal -Z-X,, cuvopîjv, Sxoiç 'ftriSl [xôv]<br />

dcrOevvj XeX7)6y), &ç Ttoxépui xoûxwv Iviaj-oïï j-jnrjO'xéov * eùpu9[xou; SE<br />

£TciS£o-îa; xal Gsïjxpixà; piiriSÈv w-peXouo*a; dTcoYivojo*xeiv * cpopxixôv<br />

Yàp xô xotoûxov xal iravxEXw; àXaÇovixôv, -rcoXXaxi; 8 xe pXaëï-v<br />

oltj&v xw ôepaTTEuopt.é'v*-) ' *ÇirjxeT SI 6 voaéwv où xaXXw-tto-piôv, àXXà<br />

XO O-UpitBEpOV.<br />

5. 'ETTI SE TWV "^eipoopYiwv, 8son S\k xoptîj; eîo*iv 9\ xaucrioç, xô<br />

xs.yjui)ç 9\ PpaSéoj; épioi'w; l-xaiveîxat • yp%siç yip isxiv àpwpoxÉpwv<br />

"aùxwv. 'Ev ol; pièv Y«P sort Stà -Aiîj; xop\r\ç 9\ ytipoDpyiet., ypr\<br />

TxotÉEoÔai xrxytiav xr\v Siaipeaiv • Irai Yàp o*upt.6aîvei TOU; xepwopti-<br />

vou; 6 TTOVÉEIV, xô Xuiréov ft.lv w; ikâyisxarv -^povôv osï Trapeïvai *<br />

xouxo Se eVcat xa^etï;; xîj; xoptîj; yevoiiévriçf OTCOU SI TroXXà; àvay-<br />

xa'ov Yev£o-9at xà; xopià;, ppaSet'-fi -^pirjo-xÉov xîj jÇEipoupYia * 7 xô pièv<br />

Yàp xayb c;uv£;(îj TTOIÉEI xôv irô'vov xal TCOUXUV * 8 xô Se SiaXtTtôv àvi-<br />

Trauaiv eyei xivà xoû TTOVOU XOÎ; ÔepaTreuopiévoi;.<br />

6. Tô S' aùxô ITTI XWV 3pY*Évwv XeYOïx' av * xoî; 9 Se piaj-aipioi;<br />

S?Éo*i XE ypr\s§ai xal •xXaxé'o-iv oùx sirl Trâvxwv 6pio(w; TrapaYYéXXo-<br />

1 IIOTÈ vulg. -L'habillement des plaies se rapporte à différents paragraphes<br />

du livre des Plaies où il est parlé des bandages qu'il faut mettre<br />

ou ne pas mettre par-dessus les applications médicamenteuses. — * p.rfiï<br />

à-rôEvîj XEXT)8Ù; (XEXYJSÔ; CU) Ttoxspoi XOÙTUV Èvt-rxoû (Èvtaxoû U, Heurnius<br />

ex conjectura, in comment., p. 1C3; Ivt-rxîi legisse videtur Cornar.) xpv<br />

-JTE'OV vulg.-Dietz, Ilspi îp»i; voûaou, p. 126, dit: «Legendum dubitanter<br />

propono : oxw; U.Ï|6E ào-6EVÉa XEXÏJS-OO-I (11 ÈTCISEÔEI;), TcoxÉpw TOÛTUV Èvtayov<br />

yp-fiaxiov, ne aegrotum latcant, utro borum interdum uteudum sit.<br />

Dictz ajoute qu'il est inutile de rien changer a la phrase àç' i,ç dxpeXEto-Sai<br />

xàv 8epaTCEÛovxa,î). 208,1.18, si integrum habebis subsequentem hujus libri<br />

locum cuin multis hoc genus, § 7 : STE p-ïv Y«P Çuveo-XY|xè; Ttopf-o x»j;<br />

âTctopaivou.cVï!; oapxo;, xov p.ïv xûxXov aÙTTJ; (xriç OIXUÏI;) Etvat SEÏ ppaxûv-»<br />

-Ce passage est manifestement altéré. Cornarius : «Videndum est, ut<br />

neque debili neque fortiore alterutro horum utaris.» Foes : « Videndum....<br />

ne im^ecillitatis ignarus utro horum utendum sit liaereas. « M. Pétrequin :<br />

« 11 importe de connaître les parties faibles, pour n'être pas alors embarrassé<br />

sur celui des deux partis à prendre. » M. Daremberg : « N'hésitez pas<br />

sur le parti à prendre, en prétextant que vous ignorez si les parties sont<br />

faibles.» Ces diverses traductions supposent des remaniements considérables<br />

dans le texte et ne sont pas d'ailleurs très-satisfaisantes. En examinant<br />

attentivement ce passage, en y voyant àcSsvri, il m'a semblé qu'il s'agissait<br />

de quelque chose qui intéressait le malade; et ce qui l'intéressait, c'était<br />

d'être averti qu'en effet en certains cas son mal ne devait pas être pansé


DU MÉDP.OIN. 211<br />

lieu affecté, de manière que te malade lui-même n'ignore pas<br />

qu'il faut, suivant les circonstances, habiller ou ne pas habiller.<br />

On laissera de côté tes bandages élégants et de disposition<br />

théâtrale qui ne servent à rien; car cela est misérable, sent<br />

tout à fait te charlatanisme, et souvent apporte du dommage<br />

à la personne en traitement ; or te patient demande non de te<br />

parure, mais du soulagement.<br />

5. (Opérations qui se font par incision ou par cautérisation;<br />

célérité, lenteur.) Quant à celles des opérations qui se font<br />

par incision ou par cautérisation, te célérité ou la lenteur se<br />

recommandent également, car on les emploie toutes tes deux :<br />

quand l'opération n'exige qu'une incision, on la fera avec célérité<br />

; l'incisé devant souffrir, il faut que ce qui fait souffrir<br />

soit présent le moins de temps possible ; résultat qui s'obtiendra<br />

par une incision rapide. Mais s'il est nécessaire de pratiquer<br />

plusieurs incisions, on agira lentement ; en effet, la célérité<br />

rend la douleur continue et intense, tandis que mettre des intervalles<br />

procure quelque relâche aux patients.<br />

6. (Des bistouris effilés et des bistouris larges. Cas où il<br />

faut se servir des uns ou des autres.) Un raisonnement analogue<br />

s'applique aux instruments : nous ne recommandons pas<br />

o-xeitat-Tixa;. De là découlent mes corrections, avec lesquelles concourt<br />

d'ailleurs la variante èviaxoû fournie par U. J'y suis arrivé indépendamment<br />

de la conjecture de Dictz, que je n'*i consultée que postérieurement.<br />

Celte coïncidence est aussi une confirmation. — » Se pi*o TE C. — ' Çt|xstxai<br />

(addit Si Lind.) ô vulg.-!*ï|xeixat est pour l*Y|xeî Se. — * ofixfflv CU,<br />

Zwing. in marg.- aùxtëv om. vulg. — » TCOVÉEIV u.èv xb XUTCÉOV (TO XUTCIOV<br />

•XÈV Zwing. ; TÔ -lèv XuTtéov Lind.) vulg.-Bonne correction. — ' 6 UÈV Yàp<br />

xaxù; vulg. - Voy. la note suivante. -TCOXÙV Zwing.— ' à Si (tô TE OU) 8ia-<br />

XtTtwv (SiaXtTcévTa CU; StaXtTcov Aid.) àv. È. xtvà TOÙTIOV (xoûtwV otn. Aid.;<br />

TOÛTOV OÙ pro TOUTIDV CU) TOÎ; vulg..-SiaXiitôv est une bonne leçon ; car<br />

le masculin de vulg. ne se rapporte à rien ; et cette correction entraîne<br />

celle de fi.... Taxù; en xb.... xay.û. Quant à TOOTIOV, qui est isolé dailà la<br />

phrase, on pourrait le supprimer avec Aid., si G et U ne fournissaient la<br />

vraie leçon, xoûxov où donnant, par un changement trèS-légfer, xoO icévou.<br />

— • S^i, in marg. Se Zwing. -oÇéot Seï (Se firo SEÏ C ; ôéîv In niarg. Zwing.)<br />

Xtà-"8at vulg.-SEtv est une conjecture de Zwing. Mais C Indique la vraie<br />

leçon : 8è est une erreur de copiste pour xe, erreur qui est fréquente.;


212 DU MEDECIN.<br />

piEV * |i.épï| Y«p *"tvà ' Ècrxt xoîi o*wpiaxoç, à iv Taj-et pièv É)(ei XTJV<br />

^ûpi-/|v xoù auiaxo;, xal xaxao^eTv IOTIV où pT,iSiov • * xaûxa Se eoxiv<br />

o?xe xîpcroi xai xtve; âXXat COXÉSE;- xà; pièv xouià; yjpr\ eivai xwv<br />

XOIOUXE'WV o-xeva; • où Y^P 'oïôv XE XVJV £ùo-iv Yeve'crôat xaxaxopîj *<br />

ÇupiepEpEi Se TTOXE OVTTÔ xwv XOIOUXE'OJV aïpiaxo; àcpaipecjiv Tcote'eo*8ai.<br />

IIpô; Se XOÙÇ àxivoùvouç XO'TTOU; xal irepl où; ft.9\ keitxôv isxi xb alpia,<br />

TcXaxutÉpoi; j^pvjcrôat xoî; pwr--aipioio*i xô ykp cAft.a Ttopeûoix' àv,<br />

aXXw; Se oùSapiwç " itavu * S' eaxiv aïo*"£pôv (XTJ ^uutëaîvetv àixô xîjç<br />

yeipoxipyiriç S xi ÔÉXei.<br />

7. 5 Auo SI xpô-xouç cpapt.èv yprisipouç EÎvai o*txuwv • oxe fùv Yàp<br />

^eu-xa i;uveo-xT)xô; Ttop^w xîj; ETrt-paivopiÉvri; crapxo; 6 [eoTi], xôv pièv<br />

xuxXov aùxîj; eivai 7 Seï ppa-^ùv, abxrçv SI YcoxpioSï], pnî) 7tpopnQxr|<br />

xô Tcpô; x9\v /eîpa ptipoç, ptr, (Japeîav * xoiaùx-rjv Yàp oùaav eXxetv Iç<br />

Î8ù iuptêaivEi, xai xoù; â-pEo-xôixa; iyiàpaç xaXw; àvEcrnàcrÔai Tcpô;<br />

T})V ffâpxa * xoû SI irovou 8 [Stà] TCXEI'OVOÇ xaxeo*XESaopiÉvou xîj; o*ap-<br />

xà;, xà pièv aXXa TrapaTrXi-|0-i7)v, xôv oè xùxXov ft.éyav * ouxw Yàp ex<br />

-rcXetcrrwv piepwv eôpTQcrei; aYouoav e; 8v Seï xô XUTTOÛV XOTTOV * où Y»p<br />

'olov XE p^av elvat xôv xùxXov, pi-)) cruvaY0pt.e'v7)ç xîjç crapxoç ix<br />

TtXeîovo; XO'TTOU. Bapeîa 10 S' ouo-a jje'-rcei xal iç xoùç avw XOTCOUÇ * xâxw<br />

SI ptaXXov xrjv à-paîpeoiv " [-xoiéeiv oeï], xal TtoXXaxtç u-xoXei'Treoôai<br />

xà; voùoou; [Çupiêatvei]. Toïcri pièv oùv '* l


DU MEnF.CIN.<br />

213<br />

de se servir, dans tous tes cas également, de bistouris effilés et<br />

de bistouris larges. Il est des parties du corps qui ont promptement<br />

un flux de sang, et il n'est pas facile de l'arrêter ; telles<br />

sont tes varices et quelques autres veines ; là les incisions se»<br />

ront étroites; de cette façon il n'est pas possible que l'écoulement<br />

soit excessif; or, il importe parfois de tirer du sang de<br />

ces vaisseaux (des Plaies, § 25). Quant aux lieux sans danger<br />

et où te sang n'est pas ténu, on se servira de bistouris larges ;<br />

de cette façon te sang coulera ; autrement il ne sortirait pas du<br />

tout. Or, il est vraiment honteux que de l'opération il n'advienne<br />

pas ce qui est voulu.<br />

7. (Ventouses. Deux espèces. L'une attire de la superficie;<br />

F autre de la pro fondeur. Ventouses scarifiées.) Pour ce qui est<br />

des ventouses, nous disons que deux espèces sont en usage.<br />

Si la fluxion est fixée loin de la superficie de la chair, il faut<br />

que le goulot soit étroit, mais que la ventouse soit ventrue, non<br />

allongée dans la partie que tient la main, et non pesante ; avec<br />

cette forme, elle attirera en droite ligne et amènera bien vers la<br />

chair les humeurs éloignées (de l'Ancienne Médecine, § 22).<br />

Mais si le mal est répandu dans une plus grande étendue de la<br />

chair, te ventouse, semblable du reste, aura un large goulot ;<br />

vous trouverez ainsi qu'elle appelle, de l'étendue la plus considérable<br />

possible, l'humeur peccante au lieu convenable. Le<br />

goulot ne peut être large sans contracter la chair dans une<br />

assez grande étendue; pesante, elle presse aussi les parties superficielles;<br />

or, il faut que la soustraction s'exerce de préférence<br />

dans tes parties profondes ; si bien qu'il arrive souvent<br />

que le mal est laissé dans la profondeur. Donc, pour les fluxions<br />

fixées et fort éloignées de te superficie, les ventouses à large<br />

donc Sià devant TCXEÎOVO;. — » oîovxai vulg.-olov XE Gorr., Foes.-C'est<br />

en effet OWV.XE qu'il faut lire.— 10 8à CU.— " [icoiéstv Seï] om. vulg.-La<br />

phrase est évidemment incomplète-, le sens indique la restitution que j'ai<br />

faite ; car ici l'auteur explique pourquoi la ventouse ne doit pas être pesante.<br />

-ÙTcoXciTCETat L.-Ceci est une correction qui n'explique rien.-voùffou;<br />

CU. -vâoou; vulg.-[*;uu.6aivEi] om. vulg.-ll faut ajouter çuptêaivEi ou<br />

quelque verbe de ce genre.— " à-pso-Tùo-i L.


214 nu MÉDECIN.<br />

xpàv «Ttéj-ouctv iitb xwv avw XÔTTIOV ol -rtXaxs"; xùxXoi TtoXXà * ?uvr<br />

ETCicnwBVTai -rapà xr\ç ikk-/\ç o*apxo; ' rni**-po-r9eîv oùv Çu(*6aivet xry<br />

IvxeûOey * îkxofi.ivi\v voxîSa xZ ÇuvaYoïAÉv"-» xaxwôev tywpi, xal xk<br />

pièv Ivoj-Xeîivxa ÔTtoXeiireciôai, xà S' oùSèv XUTCS'OVX« à-paipêïo-Sai.<br />

MeYefloç SI «nxùr,; xî -^pirço-ipiov oroyâÇs-iûai *(p-)| Ttpôç xà ptipr) xou<br />

awpLaxo;, oTç av Sîr\ s Tcpoo*6aXXeev. "Oxav Se xaxaxpoùï), xaxwôsv<br />

è*Xxso*oat xô Y^P *M|*"t œavepôv sîvai SET TWV j-EipoupYouu.Évo-.v xd-<br />

Ttoiv • aXXio; * Se oùSè xôv xùxXov xôv IXxuo6évxa ypr\ xaxaxpoùeiv<br />

eùxovwxépr) Y^p isxiv *^ o*àpî xoû Tcovii-ravxoç * pia^atpîoiç SI xoïç<br />

xau-rcùXot; e\ axpou pi")) Xiyjv oxevoT; ' evtoxe Y"P 'X-**P e ? ép-^ovxai<br />

YXto-ypot xal Tca/sî;, 5 xîvSuvo; oùv iaxtv Ô7too*tîjv«t xîjo-i xopàjaiv,<br />

Sxav 6 Grevai xu.7)8éw-riv.<br />

8. Ta; 1 Se ITCI xwv Ppa-^iovwv cpXéoaç xîjffi xo-raX-q^eo-i yp9\ tpuXac*-<br />

OEIV • 9] ykp xaXÙTcxouoa cràpÇ TCOXXOÎÇ *OÙ xaXwç ouv^ppioorat -»j<br />

cpXsêt • xîj; Y^p crapxôç -JXto-ÔTjpîjç oùo-ï-ç, où xaô' lauxàç £upt€aîvei<br />

xà; xopiàç àu.cpoxé'pwv YÎveo*6ai ' XTJV Yàp cpXéëa 9 ÈxcBuoao6at çupiêoctT<br />

vei xaXuco6eïo-av, xal xr\v pisiv xoû aipiaxo; xwXùe-rOai, TcoXXoïeri Ss<br />

xal '"iiîioç Sià xoûxo ^uvîcrxaciôai* Soxeï Sr\ Suo jîXàëa; oépeiv T) xot-<br />

orixi\ -^eipoupYiri, xoî pièv xpiïj8évxi TTOVOV, TW Se xépwovri TCOXXÏJV<br />

àb)o\(i\v * xô, S' aùxô xaxà TCOO-WV Tcapï|YY s Xxai Y'vsoôau<br />

9. ïà pièv ouv xat' ÎTf|Xpeïov «vaYxaïa opYava, xal Trepl à Seï<br />

1 SETCIO--T-5VTOI (sic) E.-tJXi-; (sic) C. — " EÎXXO-ÀE'VTIV CEU, Aid., Frob.,<br />

Zwing.-Struve, Progr., Konigsberg, 1818, remarque : « Cornarius vertit :<br />

Contingit igitur humiditatem inde detractam apponi collecte-' inferne sub<br />

cucurbita seroso humori. Atque sic fer* Foesius, quasi ÉTHTipo--6£ïv esset<br />

ab ÈT-i7cpoo-Tt8Y)(-.i. Verte : Quo fit ut inde collectus humor antevertat,<br />

atque impedimento sit seroso humori ex inferioribus partibus collecto.» —<br />

* TtpooêâXeiv (sic) E. -xaxaxpoÛEtv (xaxaxpoÛT) 0(1; xaxaxpoûri; L; xaxaxpoûei<br />

Lind.), xâTii>8ev 8Éxe(i6ai vulg. - xaT-o6Ev 8Éx£o-8at de vulg. ne présente<br />

pas de sens. Cornarius, lisant Séyrixai et supprimant Yàp, met : « Ubi<br />

vero scarificationeln subter cucurbitam adhibere velis, sanguinem scarifleandorum<br />

locorum conspicuura esse oportet. » Foes : « Cum vero pertundere<br />

voles, altius scarpeilum adigere oportet. . M. Pétrequin : « Quand<br />

il y a des scarification* à ajouter, on doit les faire assez profondes. »<br />

M. Daremberg : . Lorsqu'il est nécessaire de scarifier, on doit le faire profondément.<br />

.. Ces diverses traductions supposent toutes quelque raodificaion<br />

au texte, qu'en effet je erois altéré. Le sens de ce membre de phrase<br />

est déterminé par xà Yàp alua çavcoiv slvat Ssî; si le sang doit être ap-


DU MÉDECIN. 215<br />

goulot attirent beaucoup hors des parties circonvoisines ; l'humidité<br />

attirée de ces parties prend les devants sur l'ichor qui<br />

vient de plus bas ; et de cette façon, ce qui nuit est laissé, ce<br />

qui ne fait aucun mal est enlevé. On jugera de la grandem<br />

convenable à donner à te ventouse d'après te partie du corps<br />

où l'on doit l'appliquer. Quand vous scarifiez, la ventouse doit<br />

attirer des parties profondes ; car il faut voir le sang des parties<br />

opérées; autrement, on ne scarifiera même pas le cercle soulevé,<br />

te chair du lieu malade étant trop résistante ; on se servira<br />

de bistouris recourbés et pas trop étroits de la pointe,<br />

attendu que parfois il vient des humeurs visqueuses et épaisses ;<br />

et elles risqueraient de s'arrêter aux incisions, si les incisions<br />

étaient étroites.<br />

8. (Bien assujettir les veines pour la saignée.) Les veines des<br />

bras doivent être assujetties avec des ligatures, la chair qui les<br />

recouvre n'étant pas, chez beaucoup, bien unie avec là veine.<br />

La chair glisse, et de la sorte il advient que les deux ouvertures<br />

ne se correspondent plus ; d'où gonflement venteux de<br />

la veine recouverte, obstacle à l'écoulement du sang, et, chez<br />

beaucoup, à cette occasion, suppuration. Une telle manière<br />

de faire entraîne deux inconvénients, à savoir souffrance à<br />

l'opéré, et un grand discrédit à l'opérateur. Le même précepte<br />

s'applique à toutes les veines.<br />

9. (Résumé sur les instruments qui sont dans l'officine, et au<br />

maniement desquels l'étudiant doit s'exercer.) Tels sont tes in-<br />

parent, c'est qu'on l'aura appelé d'en bas. Je pense donc que l'auteur a<br />

voulu indiquer ici l'emploi des ventouses dont l'action se fait sentir dans<br />

les parties profondes; et je lis xaTtoflEv êXxeo-8at. — i S' CU.-t\w,vitttépr,<br />

iegisse videtur Cornar. — * fret xivôuvo; Ocpio-taxai xaï; xou,aî;, ôxav CXEvôv<br />

TU-*|8ûcriv in marg. E. — e crevaiov (sic) P 7 . — '8' CEU, Frob., Mack.<br />

— 8 où om. Aid. — • êp.


216 DU MÉDECIN.<br />

TEJ-VIXÔV eivai xôv piavQavovxa, xaûx' èffxiv • - o8ovxaYp**|o-i yeip xal<br />

o-xa-puXaYp**)o-i j-pîjciôai xôv xuj-ovxa io*x(v * aTcXîj Yàp f\ Xp-ï'-î «ÙTÔJV<br />

eivai SoxeT.<br />

10. Ilepl Se tpupiaxwv xal ÉXXE'OJV, ôxoo*a pieiÇo'vwv èo*xl vosriftA-<br />

TWV, xà pièv cpupiaxa Te-^vixwxaxov * 6TreiXi-]"BÉvai SEÏ Sùvaoôai Sta-<br />

Xùeiv, xal xàç ouo-xoioetç aùxwv xwXùsiv • i^optevov Se XOUXEWV, oxe'X-<br />

Xetv eî; xôv èiri-pavîj XOTTOV tbç eî; Ppa-^ùxaxov, xal XTJV -rùo*xao-iv<br />

ôpiaXw; Stà Ttavxôç TTOieïo*8ai xoû «pûpiaxoç * àvwpt.âXwç ykp iyovxoç<br />

aùxoû, £a*pj v0 " TE xa ' Suo-6epaTC£uxov xô EXXO; xivSuvo'; èori yEvÉo-Oa-.'<br />

ètjopiaXîÇeiv xe j-_p-Jj 'irÉo-o-ovxa Ttavopioîw;, xal fi-rçte SiaipeTv Tcpoxepov<br />

fkr\te aùxopiaxov lîjv 5ayîjv"".t * xà Se * ixrtv^ai Suvàpieva ôutaXw; Iv<br />

IxÉpotç £ip*-]xat.<br />

11. Ta s Sè EXxea Soxeï Tropeîaç eyziv xéo*o*apaç, puav pèv 6 è;<br />

pâôo;' xaûxa S'éoxi xà crupiYYwSr, xal oo*a u-rcouXa !o*xi, xal EVSOÔEV<br />

xexoiXacrpt.éva * 9\ S' ixe'pTi ei; u'^oç, xà 7 ÙTcspa-apXEÛvxa • xpixï] Se'<br />

io-xiv eî; -rcXaxo; * xaûxa 8 Si isxi xk xaXeôp^va ép-xï-oTixa * xexâoxin<br />

bSôç isxiv 9 [iç çùptcpuaiv] ' auxn] SI ptovri xaxà cpuoiv EÎvai Soxéei<br />

xivT)o-t;. AOxat pièv oùv 10 cjupupopal xoiaûxai oapxô; eîcri ' " Trôtcxai Se<br />

xoival xoû Ijupupùovxoç ' xai xà pièv xoùxwv iv ixÉpoiç OTf)pt.£Îa SESTJ-<br />

Xwxai, xal rj xpT|OX£Ov laxlv EiripiEXEia * Si' wv a SI xb Çupi-puôpiEvov<br />

' '08. E.— * OTC. xai (SEÏ pro xai CU) SùvaoSai vulg.-SEÏ est la bonne<br />

leçon. — 3 TtE-rôvxa CU. — 4 èxicÉu.t[»at C, Aid. — 5 S' U. -raopEta; C. —<br />

*el; vulg.-Èc C.-ffupiYxwSiri C.-aupu^YtâSiQ U. - IVTOO-BE C.-ËVTO6EV E,<br />

Frob., Lind.-IvToo6ev U, Aid. — ' ÛTCEpa-aoxvEÙvxa (sic) C. — * S' ëaxi U.<br />

-épicuo-Tixà Lind.-ipTtT)o-rixà U.-épTcio-Tixà vulg.-Ante ôSo; addit Se<br />

Zwing. — 9 [È; Çùpiipuo-iv} om. vulg.-Il y a ici une lacune : aux») parait<br />

indiquer précisément que le ôSô; avait été déterminé. Aussi Foes dans ses<br />

notes, Martin, Linden et Dacier ont-ils supposé que la lacune devait être<br />

suppléée par EÎ; ôptaXÉ;. Mais cela n'est pas satisfaisant : une plaie qui<br />

marche en tout sens, uniformément, n'a rien qui caractérise la terminaison.<br />

Je pense que le mot omis est fourni par TÔ f;u(jtçuéu.Evov, qui est un<br />

peu plus bas; et je lis È; Çûptçu-riv.-p.6vnp.a Ta pro u.6vri xaTà Aid. — î;0-xçuo-t;<br />

pro xm|-ri; Zwing. in marg. — •• Çupiçopà TOtaÙTa Aid. — « irâo-ai;<br />

8è xoivèv TÔ o-up.i->'pov P*.-xEvai pro xoival Zwing in marg.-Cette phrase<br />

est fort difficile. Cornarius: «Omnes autem communem rationem habent<br />

ad hoc, quod ipsis conducit. » Foes : « Quae omnes communem habent<br />

utilitatis rationem. » Dacier : « Pour tous il y a les mêmes remèdes. »<br />

M. Pétrequin: a Tous présentent à l'étude un intérêt commun.» M. Daremberg<br />

: « Le même mode de traitement convient à tous. - Le guide


nu MÉDECIN. 217<br />

struments nécessaires dans l'officine et au maniement desquels<br />

l'élève doit être exercé; quant aux instruments pour arracher<br />

les dents et pour saisir te luette, le premier venu peut s'en<br />

servir ; car manifestement l'emploi en est simple.<br />

10. (Des abcès et des plaies considérables. — Abcès en particulier;<br />

résolution; maturation. Indication d'un livre où il a<br />

été parlé des moyens maturatifs.) Passant à ceux des abcès et<br />

des plaies qui sont des maladies considérables, il faut, pour les<br />

abcès, être convaincu que les dissoudre et en réprimer tes<br />

engorgements est le plus habile; puis, quand cela ne se peut,<br />

tes faire aboutir au lieu apparent et le plus rétréci possible, et<br />

les rendre homogènes dans toute leur masse. S'il n'y a pas<br />

homogénéité, il est à craindre que l'abcès, se rompant, ne laisse<br />

une plaie difficile à traiter. On obtiendra l'homogénéité par<br />

une maturation uniforme ; et, auparavant, on ne l'ouvrira ni<br />

on ne le laissera s'ouvrir spontanément. Nous avons traité ailleurs<br />

des moyens propres à procurer cette égalité de maturation.<br />

41. (Plaies ; quatre espèces : fistuleuses, fongueuses, serpigineuses,<br />

marchant à cicatrisation. Indication dun livre où il<br />

a été parlé de la marche des plaies.) Les plaies paraissent avoir<br />

quatre marches : l'une en profondeur, ce sont tes plaies fistuleuses<br />

et toutes celtes qui sont cachées sous une cicatrice et<br />

creusées en dedans ; l'autre en hauteur, ce sont celtes qui<br />

bourgeonnent excessivement ; la troisième en largeur, ce sont<br />

celles qui sont dites serpigineuses ; la quatrième vers la cicatrisation,<br />

c'est le seul mouvement qui paraisse être conforme<br />

à la nature. Telles sont tes conditions de la chair; toutes ont<br />

en commun la cicatrisation. Il a été exposé ailleurs quels en<br />

pour déterminer un sens, me parait être Tcâo-ai xotvaî; toutes ont quelque<br />

chose de commun ; ce commun est TÔ *;uu.


218 nu MÉDECIN.<br />

1 SieXeùosxai, xal xb TcXi-peùptevov, ?! * xoTXov yevôfMMV, $ **7|v «»;<br />

TTXOXOÇ 8 iropei«v woioùpievov, T-poo"/)xov*w.; itepl XOUXIOJV iv aXXoi;<br />

*e*pr-x«i.<br />

12. 8 Ile pi SI x«ta-xXao*piâxwv &Se ' xwv é-fc-Tiôeuivow ôÔoviwv éxeu<br />

2tv 9] yprisiç xaxà xoû vooeùuiaxoç àxptê-)]ç elvat Soxév], 6 [xal] xw<br />

IXxei àpuidÇou xô ÈTCtxiOÉpievov oôovtov, TW Se xaxairXàapiaxi irpô;<br />

TOV XUXXOJ xoTc»v xoû É'XXEOÇ ypw * y_pîjo*iÇ Y^P °"' T 'l x«Ta-r-Xào-piaxoç<br />

7 eoxiv ïvxeyyôç xe xal TcXetoTa wtpeXeïv Suvaptevï) * eôoxet Yàp xîj»<br />

p.èv â'Xxsi porjôeïv f) xwv TrepixiQepiè'vwv Sùvauiiç, xô S' oÔôvtov 8 cpu-<br />

Xditro-eiv * Ta S' l?w -xèv xoû êkxsoç xb xaxà-r*Xao*pia w.piXÉ£i. T*))v pièv<br />

oùv xpyj-riv aùxe'wv elvat Seï xotaùx**|v.<br />

13. Ilepl Se xaipwv, ÔXÔXE xoùxoiç Ixârrxoiç ypr,sxiov iex\, xal<br />

xàç Suvapitaç uç ^p->) xwv YeYP a i u, r*'^ Vft)V J".«".wq*


DU MÉDECIN. 219<br />

sont tes signes et de quel traitement il faut se servir, de même<br />

qu'il a été dit autre part, comme il convenait, par quelles phases<br />

passera la plaie qui se cicatrise, celle qui est fongueuse, celte<br />

qui est devenue creuse ou celte qui fait sa marche en largeur..<br />

12. (Applications médicamenteuses dites cataplasmes. Linges<br />

ajustés sur la plaie. Le cataplasme se met autour de la plaie et<br />

non sur la plaie.) Voici ce qui en est des applications médicamenteuses<br />

ou cataplasmes. Les linges, dans le cas où l'emploi des<br />

applications médicamenteuses paraît bon pour la lésion, doivent<br />

être ajustés exactement à la plaie ; la substance médicamenteuse<br />

sera mise tout autour du lieu blessé (des Plaies, § 1 et § 10).<br />

Cette manière de s'en servir est conforme aux règles de l'art<br />

et rend beaucoup de services. En effet, te vertu des substances<br />

mises autour paraît utile à la plaie ; le linge la protège, et les<br />

parties extérieures à la plaie sont soulagées par le cataplasme.<br />

Voilà donc l'usage qu'il en faut faire.<br />

13. (L'opportunité de l'emploi des choses et les propriétés des<br />

remèdes écrits appartiennent à une étude supérieure, c'est-à-dire<br />

dépassent celle qui se fait dans l'officine.) Quant aux temps<br />

opportuns pour l'emploi de chacun de ces moyens et à la manière<br />

"de s'instruire des propriétés des remèdes écrits, il n'en<br />

sera pas question, attendu que cette étude s'avance loin dans<br />

la pratique médicale et qu'elle appartient à celui qui a déjà<br />

fait dans l'art de grands progrès.<br />

1 k. (Chirurgie militaire, c'est-à-dire celle qui regarde l'extraction<br />

des traits. Troupes étrangères soldées. Indication de<br />

livres où il est traité des plaies par armes de guerre.) A notre<br />

sujet se rattache la chirurgie concernant tes blessures par armes<br />

de guerre quant à ce qui regarde l'extraction des traits. Dans<br />

les résidences en ville, il n'y a guère d'occasion de s'y exercer;<br />

car il est rare, dans toute la vie d'un homme, d'y voir des<br />

u.ôl'ov vel àpu.dil'eiv L. —' èo*xtv C.-èerxiv om. vulg. — • -aXâero-eiv legit<br />

Cornar. — '' Je prends Sa dans le sens de Sr\.- itel CU, Zwing. in marg. -<br />

TCXEÎO) CU. — l0 Irixpeïov Zwing. in marg. — " trcpaxEÎi-)v Lind. -YIVO|IÉVYIV<br />

C. — " TCÔXIV Mack. — ° oxpaxEïai Lind.


220 DU MÉDECIN.<br />

Çupiêatvei SI xà xoiaûxa -rcXeto*xaxiç xat cjuvE^écTOiTe **-epl Tàç'ljevixàç<br />

crxpaxià; Y'veoÔai. Tôv pièv oùv pi£*XXovxa j-eipoupYeïv axpaxeùeaOai<br />

OEÏ xal TcapyiXoXouârjxe'vai crxpaxeùptao-i ijevixoïç* ouxw Yàp àv eïr;<br />

Y6Yopiva-ipt.évo; Tipô; xaùx^v t9(v ypeiav. *0 SE eivai Soxeï Trepl xaûxa<br />

xeyjvixo'ixepov, ! eipï]o-exai- xwv Yàp STCXO-V èvôvxwv xat aï)pi£Îa TieTco-<br />

picrOai ti-yyr\ç isxi TTXSTOTOV ft-ipoç xal xîjç Trpôç xaûxa yeipoupYWlç "<br />

xoùxou Y«p ôjTapÇavxoç, oùx àv TcapaXi-xoixo xpwpiaxiaç s -xYVovj6eiç<br />

o'xav /EtpoupYÎlxai pt*J) Trpocrrjxôvxoiç • pio'voç S' àv ô xwv o*r,pieîwv e-x-<br />

Treipo; eixôtioç ÉTrij-eipoiï]. Ilepl Se Tovxéwv àTcâvxwv iv ixïooiç<br />

yeypaft.f>.ivov isxîv.<br />

TEVixà; C.-f;£vixTi oxpaTià est la même chose que TÔ ÇEVIXÔV dans cette<br />

phrase d'Aristoph. : TÔ 8' èv Kop'vSw "JEVtxèv où^ OUTO; TplçEt; Plut., 173.<br />

C'est une troupe soldée de soldats étrangers. — ! eiprio-Sat vulg,-Lisez<br />

EÎpiîo-ETai.-XEtpoupYia; vulg. -)-Eipoup--iïi; CU, Zwing., Mack. —' à-fv-i)-<br />

?l8Ei; (sic) C.-xetpoupYÉr,Tai legunt Exempl. Regg. ap. Foes. -éTctxeipeti)<br />

E, Frob., Zwing., Lind., Mack.


DU MÉDECIN. 221<br />

combats entre tes citoyens et contre tes ennemis ; au lieu que<br />

ces accidents sont très-fréquents et presque journaliers auprès<br />

des troupes étrangères qui se louent. Donc celui qui veut devenir<br />

chirurgien doit s'enrôler et suivre ces troupes ; de là sorte<br />

il deviendra exercé dans cet office. Ce qui là-dessus paraît<br />

être particulièrement du métier sera exposé ; car bien connaître<br />

les signes des armes restées dans le corps est une partie<br />

principale de l'art et de la chirurgie militaire. Avec cette instruction<br />

on ne laissera jamais un blessé sans reconnaître<br />

quand il n'est pas opéré convenablement ; or, celui-là seul qui<br />

est habite dans les signes opérera bien. Il a été traité de tout<br />

cela dans d'autres ouvrages.<br />

FIN DU LIVRE DU MEDECIN.


IIEPI EYZXHM0ZYNH2.<br />

DE LA BIENSEANCE.<br />

ARGUMENT.<br />

Appeler l'attention du médecin sur la manière dont il doit<br />

se munir des choses nécessaires à l'exercice de son art et se<br />

comporter à l'égard des malades, afin qu'il obtienne une juste<br />

renommée parmi tes hommes, tel est le but de cet écrit.<br />

L'établissement du médecin exigeait un iatrion ou boutique<br />

dans laquelle il avait des médicaments, des instruments, des<br />

machines et où il pratiquait une foule d'opérations plus ou<br />

moins importantes. C'était aussi là que commençait l'instruction<br />

des élèves. On leur enseignait tout le détail des pansements,<br />

des bandages, des machines et des opérations.<br />

Outre ce qui garnissait X iatrion, le médecin avait un appareil<br />

portatif qui lui servait dans les voyages, et où les choses à<br />

son usage étaient placées dans un ordre commode.<br />

Le médecin était probablement aussi pharmacien. Du moins<br />

il avait che^lui les médicaments qui lui servaient dans sa pratique<br />

: topiques, potions, purgatifs, substances conservées^u<br />

substances fraîches. Les médicaments qui le comportaient<br />

étaient préparés selon la formule; d'ailleurs nous savons qu'il<br />

y avait des livres sur les médicaments et les formules.<br />

Si notre opuscule ne contenait que cela, il ne mériterait pas<br />

la réputation d'obscurité qui lui a été faite. Mais il commence par<br />

un long morceau dont les difficultés sont tout à fait désespérantes.<br />

Outre les incertitudes et les incorrections du texte, pour lequel<br />

les manuscrits ne fournissent que peu de lumières, la suite des<br />

idées est, par elle-même, obscure et, «lu moins pour nous,


ARGUMENT. 223<br />

mal cohérente. Il s'y agit de ce que vaut la sophie («fia), cette<br />

forme nouvelle que le savoir général prenait parmi tes Grecs,<br />

dont les adeptes les plus actifs avaient te nom de sophistes,<br />

et qui inquiétait, par ses discussions bruyantes et dissolvantes,<br />

tes vieilles mœurs et tes vieilles opinions.<br />

Il y avait des sophies de toute espèce ; et, au fond, le mot<br />

était d'un sens fort peu précis. Notre auteur ne prétend pas<br />

recommander celles qui dissertent sur des choses sans utilité;<br />

cepéhdarit, même alors, et pourvu qu'elles ne soient pas accompagnées<br />

de la honte morale et de la soif de l'argent, il leur<br />

trouve un mérite, c'est d'exercer l'esprit. Les sophies qui vivent<br />

de honte et de lucre séduisent, à la vérité, les jeunes gens ;<br />

mais les hommes mûrs en rougissent, et les vieillards les bannissent<br />

des cités. Notre auteur décrit alors les gens de ces sortes<br />

de sophies comme des charlatans de place publique, attirant<br />

te foute et vêtus magnifiquement. Faut-il voir là une allusion<br />

aux célèbres sophistes qui en ce temps occupaient la Grèce,<br />

ou seulement aux charlatans médicaux qui faisaient concurrence<br />

aux médecins élevés régulièrement suivant la tradition ?<br />

Peut-être aux uns et aux autres.<br />

A ce tableau fauteur oppose celui de te vraie sophie, où il<br />

dépeint le philosophe grave dans ses manières, orné des vertus<br />

morales et habite à bien dire.<br />

Il y a deux manières de tomber dans te fausse sophie.<br />

La première est celle dont il vient d'être parlé, c'est-à-dire<br />

celte qui provient d'une dialectique mal employée, ou, pour<br />

mieux dire, d'une philosophie vicieuse ; c'était la philosophie<br />

des sophistes. La seconde est celle qui provient d'une étude<br />

insuffisante de la nature, étude dans laquelle on substitue à la<br />

réalité l'hypothèse ou l'opinion ; autre manière non moins<br />

sûre de tomber dans le charlatanisme.<br />

C'est pour cela qu'il importe de transportée te philosophie<br />

dans la médecine, et la médecine dans la philosophie : te philosophie<br />

dans te médecine, afin que celle-ci ne soit pas étrangère<br />

aux conceptions générales ; la médecine dans la philo-


224: DE LA BIENSÉANCE.<br />

sophie, afin que celle-ci ne soit pas étrangère aux conceptions<br />

réelles. C'est là la réunion des deux discours (kôyoi) dont il est<br />

parlé § 4.<br />

C'est après ce préambule que l'auteur s'occupe du médecin.<br />

BIBLIOGRAPHIE.<br />

MANUSCRITS.<br />

2255 = E, 2144 = F, 2141 = G, 2142 = H, 2140 = 1,<br />

2143 = J, 2145 = K, Cod. Serv. ap. Foes = L, 2332 = X,<br />

Imp. ap. Mack = F, Cod. Fevr. ap. Foes = Q', Codex Vendus<br />

Sancti Marci n° 209 -r= a*.<br />

ÉDITIONS, TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES.<br />

Libelli Hippocratis praeparatorii Jani Cornarii. Basil. 1543.<br />

— Zwinger. Hipp. viginti duo Commentarii. Basil., in-fol.,<br />

1579.— Heurnius, Hippocratis Coi Prolegomena, etc., in-4°-<br />

Lugd. Bat. 1597, in-24, 1607. 2 vol. 1609. — Ergo medicus<br />

philosophus isotheos (Deo aequalis), Stephani Bachot (Senonensis,<br />

medici Parisini) Dissertatio. Parisiis, in-4°, 1646. —<br />

Andr. Mongaglia, in libro de aquae usu in febribus. Florer-t.,<br />

in-4°, 1700. — Epistola ad G. Ph. Gesnerum, de habitu<br />

medicina? ad religionem secundum Hippocratem Ilepl eùo-ynpioouvï)ç.<br />

Auctore Georg. Matthiae. Gottingae, in-4°, 1739. —<br />

1 La collation de ce manuscrit m'a été communiquée par M. le docteur<br />

Daremberg, qui a parcouru les principales bibliothèques de l'Europe avec<br />

tant de fruit pour lui et aussi pour les autres.


ABCUMENT. 225<br />

Tractatus de philosophia medici, sive 'I-TTroxpaxouç KOJOU Trepl<br />

e\jo-/-rl


IIEPI EYZXHMOZYNHZ.<br />

1. Oùx àXo'YO); o! TcpoêaXXo'pievot xrjv ' o*o_cp£*-iv itpbç itokkk EÎvai<br />

yprisi[j:/iv, xauxrjv *Si\ t7)v iv xw p(w. Al Yàp TroXXal 7-pôç Trepiep-<br />

Y^v tpaîvovxai YeYev*-*pi6vai* Xéyw SI, auxai txl 8 U.T)SÈV IÇ j^pÉoç xwv<br />

Trpôç S. Siakiyovxai' X-s-j-pOef*) S' av xouxéwv ptEpEa *Iç Ixeïvo, ôxi OTTÏ)<br />

oOx àpY^), oôSè JA*J)V xaxiï) xo Yàp -Tj-oXâÇov xal dt-**p7jxxov S £--]T£EI<br />

EÇ xaxiïjv xal a".-péXxeo*8ai • xo 8' £Yp*-*Ypoç xal -rcpo'ç xi x9\v Siâvoiav<br />

êvxexaxoç 6 IcpEiXxuaaxo xi xwv TTpbç xaXXovV fliou ' xervôvxwv. 'EW<br />

Se XOUXE'WV xàç p;r,Sèv iç xpéo? Trnxxouo-aç StaXÉÇiaç * -^«piE-fxÉpvi Y«p<br />

*9\ -xpoç ETEpov 9 (i.e'v xi iç xiyvriv TTETTOiY|pié'vrl, xiyyriv SI m xr\v rtpbç<br />

evsyri]i.os\ivriv xal Sô\av.<br />

2. "Iïao-ai Yàp at piT) piex' aî-rxpoxep8si7]ç xal à\**)-r]pioouvï)ç 18 xa-<br />

Xal, -f)c*i piéOoSo'ç xiç ioutra xe^vix-îj IpYCtÇexai "àXX' eï ye -XT), •-.-))<br />

irpô; àvaixi»)V Sïipieuxeai. NEOI xe yàp '*aùxéoto-iv Èpwrî-xxouG-tv -<br />

1 Philostrate a donné une définition de ooçia qui, bien que relativement<br />

très-moderne, convient ici : Eo


DE LA BIENSEANCE.<br />

1. (Sagesse ou philosophie ; son utilité générale.) Ce n'est<br />

pas sans raison qu'on présente la sagesse, du moins celle de la<br />

vie, comme utile à beaucoup d'égards. A la vérité, la plupart<br />

des sagesses paraissent appartenir aux curiosités ; je parle de<br />

ces sagesses sans utilité dans les choses dont elles dissertent;<br />

mais on en accepterait des parties sur ce motif que là où n'est<br />

pas l'oisiveté, n'est pas non plus le mal. La paresse et l'in­<br />

occupation tendent à dégénérer en mal ; mais la pensée, éveillée<br />

et dressée vers un objet, amène avec soi quelqu'une des ten­<br />

dances vers la vie honorable. Je laisse de côté les dialectiques<br />

qui n'aboutissent à aucune utilité ; mais mieux venue est celle<br />

qui, faite en vue de quelque autre but, devient un art, je dis<br />

un art pour une vie honnête et digne de louange.<br />

2. (Fausse sagesse ou fausse philosophie. Ce passage a sans<br />

doute en vue les sophistes auxquels Socrate faisait de son côté<br />

une rude guerre.) Toutes les sagesses qui ne sont pas avec un<br />

lucre honteux et avec le déshonneur sont bonnes, quand il s'y<br />

Je mets un point après xsivénwv ; et je lis iS> Sï pour éauxoù ou ê-ouToO;<br />

corrections expliquées par le sens que je donne au passage dans la note 2.<br />

— » Y«P "«i vulg.-Je lis *] au lieu de xai. — » U,ÉVTOI Zwing. in marg. -<br />

Tceiionriu.lvYi EHK, Zwing., Lind.- iceTcovï-uiv») Zwing. in marg. -T-E-ron-iui-<br />

VÏIV vulg. — ,0 XÏJV EFGHULP'.-xr^v om. vulg. — " itSa-a -fàp 9\ Lind.e\isyr\p.oa\>vtn<br />

EK. — " xaxeîvsia-i pro xaXai rja-t vulg.-La phrase est incomplète;<br />

M. Diibner conjecture xaXai, al; au lieu de xaxeivotat. C'est<br />

une conjecture de ce genre que le sens indique. Calvus, qui a mis probandx,<br />

y a-t-il été autorisé par une leçon de ses mss? — " à)X' ei YE (**)i<br />

Tcpo; àvaiTtY)v 8ir|u,EUTai (6£o-jj.e*jTat J -, 8ï]u.EUExai Zwing. In marg., Foes in<br />

not., Mack) vulg.-Pour faire concorder cette phrase avec ce qui suit, je<br />

lis 8v)u.€UT£'at ; et dès lors je suppose qu'un p.9\ a disparu après le \à\ de<br />

vulg. Au reste je remarque que Schneider regarde àvaixô) comme un mot<br />

douteux. Les traducteurs mettent : Calvus, «sed si ad ianoeentiam probitatemve<br />

non tendant, populares vilesve sive vulgaires sunt ; » Cornarius,<br />

«quod si non innocenter fiât, raptores sunt; » Foes, «quod nisi extra culpam<br />

sit, publicatur. » — " aùxaî EÎO-IV L.


228 DE LA BIENSÉANCE.<br />

àxpiâÇovxeç oè oV * EvxpoTtîvjv ISpwxaç xiÔEvxai (JXé-rovxeç * Trpeaêïïxat<br />

Se Sia TTixptT)v VO[AO8£O*ÎT)V xi'Oevxat àvaip£o*iv ix xwv TTOXEWV. Kat<br />

Yap àyopriv IpYaÇopievoi, 'ouxot piexà 3 pavauoi7)ç aTcaxéovTeç, xai ÈV<br />

TTO'XEOIV avaxuxXéovxeç ol aùxoî. "ISoi SE xtç *àv xal eir' i-ror'xoç<br />

xai iv trtsiv aXXïiert TT£piYpa-BÎ)o-i' x^v Yàp ewoiv &TTepv)*pavéw; xexo-<br />

opiripiévoi, TTOUXU pt,SXXov -peuxxÉoi xal ptiariXEOi xoTci ÔEwpie'vototv eîcriv.<br />

3. "T^v SI IvavxÎTfjV ypri woe axo-xéeiv oï; où StSaxxï) xaxao-xeuTj,<br />

oùâè irepiepyfi-j • Ix xe Yàp TrepiëoXîjç xal xîjç iv xjxCxri £Ùo--(ïipioo*uv/iç<br />

xal 6 dcpEXEirjÇ, où irpoç TrepiepYi'ïiv TCEtpuxui'ïjç, àXXà puxXXov irpoç<br />

eùSo;ir)v, xô xe ' auvvouv, xal xo Iv vw Trpbç Iwuxooç Siaxeîoôai,<br />

Trpo'ç xe xV Ttopeiïjv. 8 Oloi Éfxaoxoi syr\ft.axi, xoioûxoi* 9 à8ia*-uxot,<br />

à-xepiepYOi, Tctxpol -rcpoç xàç o-uvavxr,o*iaç, 10 euôexoi Trpbç xà; ciTro-<br />

xpîcta;, -^aXeirol Trpbç xàç u àvxiTcxtoG-ia;, Trpb; xà; 6pL0iôx7)xa;<br />

euaxo/ot xal ôpnX-rjrtxol, '* eùxpï-xot Trpb; àiravxaç, Trpbç xàç "àva-<br />

oxotoiaç o*iYT"xixol, Trpb; xà; àTroo*tY*faiaç ev8upn-|piaxixol xal xapxe-<br />

pixol, Tcpb; xbv xaipbv euOexoi xal "Xyju.pu-Tixol, Trpbç xàç xpocpà;<br />

euv^pTioxot xal aùxapxeeç, 1! uTropiovv|xixol 18 Trpb; xaipoû xr)v ÔTCopiov-^v,<br />

Trpbç XOYOUÇ n àvua*xoù; Trav xb uTroSet^Ôèv IxtpÉpovxE;, eùeitiri xpw-<br />

pevoi, X,âpixi Siaxi6Épt.evoi, SôÇr) xî; ex xouxe'wv ôito-j-upiÇo'pievoi, I;<br />

aXv)6eiiriv Trpbç 18 xb UTcoSei-^ôèv àîroxeppiaxiÇôpievoi.<br />

l 'EvxpoTcriv Lind., Mack.-Cornarius paraît avoir lu î8»iTa;. Matthia- propose<br />

de lire iç iSptoxa;. Mais la leçon de vulg. peut se comprendre.-xiOovxai<br />

(sic) J. — * oîxot vulg.-Au lieu de otixot, je lis oûxoi; ce qui d'uae<br />

part rend oi aÙToi de la fin de la phrase susceptible de construction, et<br />

d'autre part permet de donner à u.Exà fSavauo-'ri; le sens de avec stupidité,<br />

qu'on trouve dans les lexiques et qui semble le seul compatible avec le<br />

passage. — 3 pavaucjioi; J. -ànETs'ovTE; E.-àna'.TÉovTs; P'. — ' àv EHK,<br />

Matthiae.-âv om. vulg.-èv a.-êv om. vulg.-noXù vulg.-icouXù HJ, Ald.-<br />

ÇEUXTÉOV xai (jticrriTÉov x. 8. èo-xiv EFGHJKa, Aid. — 6 xoî; 8E èvavxioi;<br />

XP*nû8eiç • o-xoTcÉetv 8È xai oî; L. -xr.v 8E (S' H) ëvavTÎTiv xp£iû8e; OXOTIEEW<br />

ot; vulg.-xrjv 8È Êvavx'ïiv, È-rcâX8at XITÛ; Q'.-Je lis xp^ ÛSE; XP^I &8E est,<br />

par l'iotacisme, la même chose que XPEIÛSE, et le o- provient du a suivant<br />

de OXOTCÉEIV.— 6 àçEXEtr); EH.-àçeX'ï); vulg.— ' oûvvouv, naYtov, pEërixô;<br />

Scholia ap. Matthix. — * oi te (EITE L; Iv TE Weigel ex conjectura) ixa-rrii)<br />

oy. x. vulg.-Lisez oïoi Ixa-rcoi ox-ôu-aTt, TOIOÛTOI, d'après M. Dùbner, dont<br />

la correction me parait excellente.— 9 Coray, Heliod. 2, p. 235, après avoir<br />

dit que les anciens appelaient la joie 8iâxuo-i;, ajoute : ÈÇ èvavTta; SE TOV<br />

trûvvouv xe xai icpè; xà oEptvÔTEpov Èppu8p.topisvov àStàxuxov èxâXEcrev Irc-<br />

Tcoxpâxï);, fiiup OÙ8E'; TCO> TWV ÈÇriYTi-rapiÉvuv xà iTcicoxpâxou; o-uvyjx£. —


DE LA BIENSÉANCE. 229<br />

forme une méthode technique ; sinon, ce n'est pas sans raison<br />

qu'on les proscrit. Les jeunes gens s'y laissent séduire ; mais;<br />

devenus liommes, la honte, à cet aspect, leur fait monter la<br />

sueur au front ; et, devenus vieux, ils font, dans leur amertume,<br />

des lois pour les bannir des cités. Car ce sont des gens<br />

qui rassemblent la foule, trompent non sans adresse et vont<br />

par les villes. On les reconnaît au vêtement et au reste de leur<br />

attirail ; car, s'ils sont parés somptueusement, il faut d'autant<br />

plus que ceux qui les voient les haïssent et les fuient.<br />

3. (Peinture de la vraie sagesse ou philosophie.) La sagesse<br />

opposée, on la reconnaîtra à ces traits : point d'arrangement<br />

étudié, point d'affectation, un vêtement plein de bienséance et<br />

de simplicité, fait non pour le luxe, mais pour la bonne opinion,<br />

pour la gravité, pour un esprit qui se ramène en soimême,<br />

et pour la marche. Tels ils sont dans l'apparence extérieure,<br />

tels ils sont en réalité : sérieux, sans recherche, sévères<br />

dans les rencontres, dispos aux réponses, difficiles dans les<br />

contradictions, pénétrants et parleurs dans les concordances,<br />

modérés envers tous, silencieux dans les troubles, résolus et<br />

fermes pour garder le silence, bien disposés pour l'opportunité<br />

et la saisissant ; sachant user de la nourriture avec frugalité<br />

; patients à attendre l'occasion ; produisant, autant qu'il est<br />

possible, par des discours, tout ce qui a été démontré ; usant<br />

du bien-dire ; gracieux par disposition ; fortifiés par la bonne<br />

réputation qui en résulte ; tournant, dans ce qui est démontré,<br />

le regard vers la^yérité.<br />

10 EÛSEXOI, EÛXOXOI Scholia ap. Matthia*. — " Rien de plus incertain que le<br />

sens de àvx'-cTojo-i; ici. Cornarius le rend par adversus resistentes; Foes<br />

met adversus altercantes. On n'a pas d'autre exemple que ce passage même<br />

pour appuyer le sens qu'on donne à àvxÎTCT-oo-i;. Mais ce qui me parait le<br />

justifier, c'est qu'àvxiicxtoo-i; est ici opposé à opjoxôrt\ç.— 12 £Ûxptxoi EL.—<br />

"àva-nrj-ria; I.— u Xn)u.u.axixoi, èTcr|6oXot, çpévip.oi Scholia ap. Matthia*.—<br />

" ûirou.vr)u.aTtxot L.-ÛTCop.EVT-|Ttxoi a. — "TCDÔ; xaipàv (xaipoû L) icpà; ÙTCO-<br />

U.OVT)V vulg.-U faut sans doute lire xaipoû XYJV ÛTCOO.OVIQV.— " àvuoxoù; a.<br />

-àvuo-xoi vulg.-Tcpà; pro Tcâv K.— ' 8 xoûxo SEIXBÈV L. -àicoxEXu.aTt"'6| l .£vot<br />

vulg.-àTtoToXp.aTi*;6u.EvoiK.-àTcoxeXptaxi-ï8T)vat a.-ànoxepu.axii'ôu.Evot Coray<br />

ad Plut. Rom., p. 369,-Coray explique dans sa note ce mot par ànoêXÉrcovTE-.


230 Dfi I.A BIENSÉANCE.<br />

4. ' Hysf/.ovmwxaTOV pièv oùv xouxewv OV-TKVT-OJV xwv ttpOéi-ft]iifvtavt<br />

9] ttùo-iç * xal Y^p oi iv téyvaisiv, r)v Wpoo*^ aùxéotcrt xotîxO, Sik<br />

itâvttav TOUTEWV * TrETropeuvxat xwv -rcpoEipripievojv. 'AôiSaxxov Yàp<br />

xb Xpéo; * ev xe xîj ootpi'-/) xal iv xîj xéyyn ' 4 irpô'o-ôe piÈv 9) St8a}*6îj,<br />

8 iç xb àpyjhv Xaêeiv 9] cpuo-iç xaxep^ù-*) xal xs'/uxai, 6 9] SI ao-pir-<br />

iç xb elS^o-at xà dit' aùxÉTjç xîjç -pùoioç Ttoietjpt.eva. Kai Yàp èv àpi-<br />

ipoxépoio-i 7 To7-ii XoYOto-i -rroXXol xpaxy]8évxe; ouSapûj 8 o-uvau.*ooTépoio*iv<br />

iyjpr\savxo xoisi 9 Tcp-^Ypiao-iv iç ôeîç'tv • l0 iit9)v ôôv xtç aùxéwv i\-<br />

exâÇy) xi Trpbç SX^OEÎTIV XWV iv pSfaei xi9ept.evwv, oùSaptîj xà Ttpb; (pu*<br />

o*tv aùxéotôt ywpr\sei. Eopio"xovxai YOÛV O&XOI !1 TtapaTrX*-jo-iV1v ,2 6Sbv<br />

Ixei'voioi TreTtopEupiÉvot. AioTTEp àTroYupivoupievoi x-rtv -rcStrav otacptefv^<br />

vuvxai xaxt'7-v xal àxipuY-v. "KaXbv Y«p ex xoû SiSaydévxoç epYOK<br />

kôyoç- Trav Y«p xb TroiriOèv xe-/vtxwç ix kôyon dw-vl-^Qî) * xb SI pS]6èv<br />

tej-vixwç, (xv) TCOI7)6ÈV Se, u f*.£8o8ou âxéj-vou Setxxixbv iyevffii\ xb<br />

Yàp oieoGat JAEV, ptï) Trpvfao-eiv Se, âpia8t'ï)ç xaràxE/vii-ç 15 o*ri(i.eîo'v<br />

Icrxiv * oïï)criç xt ykp pi«Xio*xa ev Ï7"xpixîj aixiT-v piÈv xoïo-i 17 xe^pï-p-i*<br />

KuptwTaxov, àpxtxtoTaTOV Schol. ap. Matthia?.-o3v om. L.-XE'XVYIO-IV<br />

H, Lind.-Ttpoo-T)v EFGHJa, Aid., Frob., Zwing. — ' TtpoT-ropEÛovTat<br />

vulg. - Tcpoo-rcopEÛidvxai Frob., Zwing., Mack. - npoTcopEÛovxai Lind. -<br />

TcpooTiépEuvTai I.-TcpouTc6pEuvTai J.-TCETc6pEuvTat EHKa. — 3 EV TE 0-oepiij<br />

vulg.-lv XE T^ 0-OÇÎTJ Lind.-La correction de Lind. est bonne. — * npoo--<br />

8EP.E'VTI 8tSax8îi (8i8ax8ïj; L) vulg.-Au lieu de ces mots, qui ne paraissent<br />

pas intelligibles, je lis TCOOO-OE pièv r) 8i8ax8"j ; et je mets avant ces mots un<br />

point qui n'y était pas. — 5 'EÎ; (È; HJ) TÔ àpxv XaëEïv • 9\ 8È çuo-i; vulg.-<br />

J'ôte la particule 81 et simultanément le point qui dans vulg. est après<br />

8i8ax8ï). — "xxi Sï o-o-pÎT- vulg.-La marche de la phrase demande t) 8è


IJF LA BIENSÉANCE. 231<br />

4. (Passage obscur, mais qui peut, je crois, se résumer ainsi :<br />

En toute sagesse, en tout art, il y a la nature et l'opinion, ou, si<br />

vous voulez, la réalité et l'hypothèse. La nature, la réalité ont<br />

le premier rang; la sagesse n'est faite que pour connaître lu<br />

réalité, la nature. Ceux qui n'ont qu'une partie, c'est-à-dire<br />

Fopinion, F hypothèse, n'aboutissent peu, et dès lors sont rejetés<br />

vers le côté du charlatanisme, de la tromperie et du gain hon­<br />

teux. Mais ceux chez qui F intelligence est homogène, c'est-à-dire<br />

chez qui existe le juste rapport entre la réalité et Fopinion, sont<br />

dans la bonne voie.) En tout ce qui vient d'être dit, c'est la na­<br />

ture qui tient le premier rang ; car ceux qui sont dans les arts,<br />

si la nature est avec eux, cheminent en tout cela. Savoir user<br />

dans la sagesse et dans l'art, ne s'enseigne pas. Avant qu'il y<br />

ait enseignement, la nature a sa pente et son inclination à<br />

donner le branle; et la sagesse, à connaître les choses faites par<br />

la nature elle-même. Beaucoup, vaincus dans les deux discours<br />

(la théorie et Fopinion), n'ont, en aucune façon, usé des deux<br />

choses (la nature et la pratique) pour la démonstration ; quand<br />

si grande, de Coray et de lire, ici aussi, xexxYtuivoio-iv. Mais ce qui m'a<br />

fait hésiter, c'est cette glose d'un manuscrit du Vatican (fonds Urbinas,<br />

n° 68, f°41) sur le passage même qui nous occupe: To xEXpTi|JtÉvoi; 6<br />

'I-TTCOxpàxi-j; ém xoî; ïyovaiv iv éauxoï; xi èictçépei, tt-ravel SXEYS xexx>-|".é*<br />

voi;'x6 ot£o8ai Y*ip (ffiai xôv laTpov, xai U-ÉYa tppoveïv, xai iTcaipto6ai, ôxi<br />

oT8e xà x"j; iaxpixïj; eî; àxpov, où piôvov xoùxtj» xaxriYOptav, àXXà xai 4Xe-<br />

6pov imcpépei xoî; Tcâo"xouo-t, xai xp^évoi; xoûxn» ti; laxptâ' 9i Yàp olv|o-i;<br />

oùx là Ttpàxxeiv S. Seï, àu,a8(a; xal àTsxvia; arip.eXov XUYX* VOV ' oflxs Y»p<br />

POUXTIV, OÙ crxétf'iv, oùx ÛTCOU,OVY]V OTSEV ôX


232 DE I.A BIENSÉANCE.<br />

voicrtv, oXfiOpov Ss XOÎO*I j-peopisvotcriv èici-pépet ' xai ykp r)v éwuxoù;<br />

iv XoYOtcri TCEiffavxe; oïy)6wo*iv EiSÉvai EPYOV xb ix pta6-^ario;, xaôaixEp<br />

i yp\jsbç tpaûXo; iv Trupt xpiOelç xotoùxou; aùxoùç ÙTOÔEI^EV. Kaîxot Y£<br />

xotaùx'/j 9] irpôpp^ciç * àTcap7)Yo'pirjxoç. r H o*ùv£o*iç baoyàvriç e-jxtv,<br />

eùOu xb Ttepaç i8r)Xwo*e yvwo-tç * xwv S' b *£povoç xrjv xéyyiçv 5 EÙoSÉa<br />

xaxéffxritie'v, 4 vj xotoiv iç x-Jjv TrapaTcX--j-;i--jV oîpiov ipwriTrxouo-i xàç<br />

àcpoppiàç SrçXou; irtoii\se.<br />

5. Atb 5 Set àvaXapiêâvovxa xouxéwv xwv -rcpoeipTipievwv exaaxa,<br />

piexaYeiv xrjv o*otpiyiv iç xvjv Î7)xpixï]v xal xry ïr,xpixriv i; x9(v o*o*piv)v.<br />

'Iï-xpoç Yàp 6 'f'tXôo-o-po; ÎO-OÔEOÇ • 7 où TTOXXY] Y^P 8iacpopf| ETTI xà ê'xepa*<br />

xal 8 Yàp evi xà irpbç aocpiviv iv ïvixpixvj Travxa, à-piXapYupiif), èVrpoTrri,<br />

ipuâpi'v)o-iç, xaxao-xoXï), Sô^a, xpici;, 9)w/JBn,, 9 àTrâvx7]o*i;, xaôapio-<br />

XT);, Y^ojptoXoYi'vij-eiSYjcri; xwv Trpb; 10 piou -^prjOTÛjv xal àvaYxaîwv,<br />

1 IIupo-o; (sic) J. — 'à-rapniYopTiTOv (à-xapyiYÔp-.TO: E) EV; o-ùvscriv ôp.o-<br />

YÉVEO-IV (âu.oYevÉo-tv HJ, Aid., Foes iu not.) û; (addit ô' Zwing. in marg.)<br />

êerriv EJ8Ù, TÔ TtÉpa; ÈST^X-OCTE (Èp.ïivuo-E a) YV-SOI;' xûv S' ô (Saa. pro ô L)<br />

Xpôvo; xai XT)V xéyyr\v vulg. - Ce passage est inintelligible et certainement<br />

altéré. Calvus: «Quamobrem talis copia his, qui ad prudentiam peritiamve<br />

hujus artis tendunt, spernenda est : nam rectum itcr cognitio demonstrat;<br />

tempus autem harum rerum artem facilem reddit. » Cornar. : «aQuanquam<br />

talis praedictio nihil commovet ad prudentiam eos, qui suât ejusdem generis;<br />

quod autem rectus sit finis, cognitio manifestum facit ; tempus porro<br />

ctiam artem facilem ac perviam facit. » Zwing. : « Neque vero alicujus est<br />

usus ad intelligentiam cognatx nature, cum, quam vera sit cognitio, ipse<br />

finis indicet; aliorum e diverso artem et tempus ipsain facilem ac perviam<br />

facit. » Foes: «Quanquam ejusmodi praedictio iis qui cognatam habent naturam,<br />

ad intelligentiam nullius est solatii, quod finis quam rectus sit<br />

cognitio indicet; at horum arti tempus expeditam viam constituit. • La<br />

seule lumière, fort incertaine d'ailleurs, j'en conviens, que j'aie vue dans<br />

cette phrase, est une opposition entre E06Ù et -/pévo;; de plus, un certain<br />

rapport entre cette phrase et la dernière du traité où il est dit : a Ceux<br />

d'entre eux qui ont ainsi cheminé sont en renom auprès de leurs pères et<br />

de leurs enfants; et, si quelques-uns n'ont pas beaucoup de science, les<br />

choses mêmes leur apprennent à savoir.» La présence de xtôv ô" avait'porté<br />

Matthia; de son côté à conjecturer qu'il fallait ajouter xôiv uiv devant û;<br />

8oTiv. Il propose en outre, au lieu de à-ixpïiYÔpo"ov de vulg., de lire àitapaxtipTixov<br />

; ce qui signifierait qu'un .tel pronostic ne peut être saisi par<br />

les pseudo-médecins dont l'intelligence est comme l'auteur l'a décrite un<br />

peu plus haut. J'ai tâché, en touchant le moins possible an texte, de retrouver<br />

une construction et, par la construction, un sens. — "• EÙ-ÔSEO Aid.<br />

-EÙaSé'aEHJKP'Q'a, Zwing. in marg.-Ceci est la même pensée que celle


DE LA BIENSÉANCE. 233<br />

donc quelqu'un d'eu\ examine, auprès de la vérité, quelque<br />

point mis en discussion, rien de ce qui est de la nature ne procède<br />

pour eux ; il se trouve donc que ces gens suivent une<br />

route semblable à celle des autres charlatans; aussi, dépouillés,<br />

ils revêtent toute méchanceté et toute honte. La théorie qui<br />

vient d'une œuvre enseignée est une belle chose ; tout ce qui<br />

a été fait suivant l'art a été produit par la théorie ; mais ce qui<br />

est dit et non fait suivant l'art est l'indice d'une méthode que<br />

l'art ne dirige pas. S'imaginer, mais ne pas mettre en pratique,<br />

signifie défaut de connaissance et d'art ; et s'imaginer<br />

est ce qui en médecine cause surtout le blâme aux gens qui<br />

imaginent et la perte à ceux qui se servent d'eux; car, si, se<br />

persuadant par la parole, .ils s'imaginent savoir l'œuvre qui<br />

procède de la science, ils sont comme l'or faux dont le feu fait<br />

voir la qualité. Un tel pronostic est inexorable. Chez ceux où<br />

l'intelligence est homogène, immédiatement la connaissance a<br />

manifesté le but; et pour les autres le temps a mis l'art en<br />

bonne voie, ou a signalé les procédés à ceux qui prennent le<br />

même chemin.<br />

5. (7/ faut transporter la philosophie dans la médecine, et la<br />

médecine dans la philosophie.) Aussi faut-il, reprenant chacun<br />

des points susdits, transporter la philosophie dans la médecine,<br />

et la médecine dans la philosophie. Le médecin philosophe est<br />

égal aux dieux. Il n'y a guère de différence entre la philoso­<br />

phie et la médecine ; tout ce qui est de la première se trouve<br />

dans la seconde -. désintéressement, réserve, pudeur, modestie<br />

du vêtement, opinion, jugement, tranquillité, fermeté dans les<br />

qui est exprimée à la fin du traité : KYIV TIVE; OÙTE'WV p.-") iroXXà y.vmaxtùo-tv,<br />

OIT' aùxÉ-ov TÛV Tcpï|YU,âTti)v iç aûve-riv xaBtuTavxai. — " xal pro ")<br />

Zwing. in marg. — s 8T) pro SEÏ EGHJKa, Aid. — fi ÇIXÔBEO; pro -piXéo-oio;<br />

J.-àxoue TOÛTO o-ù xXeo; tpiXoo-ôipoJv • 8EIÔV Y&P SOXEÏ; xai TUYX** VE '; ' n<br />

marg. J. — ' où L, Zwing. in marg., Foes in not., Lind. -où om. vulg. —<br />

" yàp EFGHJKa, Aid., Frob., Zwing. in marg., Matthia;.-yàp om. vulg.—<br />

9 àTtàvxTio-t;, qui est si obscur, ne peut guère être expliqué que par àvTt-<br />

Xe?i; npo; Ta à-ravTwp.eva, qui se trouve p. 238, dernière ligne. — l0 piou<br />

GUa, Aid., Zwing. in marg.-ptov vulg.


234 DE LA BIENSÉANCE.<br />

1 àxaOapoir); dl«gpiTtoX7)0*tç, -?8eio*t8ai|xov(*i, bitep; pro ôx. L) (xai<br />

«S; ptoi ôxo); mss. Regg. ap. Foes in not.) XE (Ta pro TE J) Tcpô; vulg. —<br />

- Ante Ta addunt xai E (H, al. manu) K. — e xal pro iv K. -aùrr) J.-aùxïj<br />

vulg. - aÙToù vel aùrû conjicit Foes in not. -La leçon aùxr] avait été conjecturée<br />

par Car. Ph. Gesner dans sa dissertation De divino. Hipp. § 4,<br />

not. d.— ' (XT) pro u,èv J.-xpàxriTai K.-xExpâxirivxai in marg. H.— >-fi om.<br />

HK.-TiapéU»' TI; (xi; Aid.) Yàp oôè; TÎJ; èv o-oç'y- &Se- xai Y*p aùxÉoto-tv<br />

(aûxg'uc-iv sic Aid.) êxeivoto-iv vulg.-Ce texte est manifestement altéré.<br />

Calvus : «Qua-dam enim ejus via et pars in sapientia versatur, hoc modo :<br />

cum omnes In medicb inesse et esse fatentur haec, corporum cognitionem....*<br />

Cornar. : « Quae enim via ipsius sit in sapientia, hactenus dictuni est; nain


DP. LA BIKNSKANCE. 235<br />

rencontres, propreté, manière sentencieuse, connaissance de<br />

ce qui est utile et nécessaire dans la vie, rejet de l'impureté,<br />

affranchissement de la superstition, précellence divine. Ce<br />

qu'on a, on l'a contre l'intempérance, la bassesse, la cupidité,<br />

la concupiscence, la rapine, l'impudeur. Là est la connaissance<br />

des revenus qu'on possède et l'usage des choses d'affection<br />

; là est le mode de se comporter envers ses enfants et avec<br />

sa fortune. A cela participe une certaine philosophie; et le<br />

médecin a la plus grande partie de tout cela.<br />

6. (La médecine est pleine de révérence à l'égard des dieux,<br />

devant qui elle s'incline. En effet, il y a dans les maladies beaucoup<br />

de choses et beaucoup de cas qui guérissent spontanément<br />

et qui sont dès lors attribuables à la puissance supérieure. Puis,<br />

par un passage d'idées implicites, Fauteur indique que les phénomènes<br />

qui surviennent dans le corps par le fait du traitement<br />

sont la manifestation de l'ordre naturel qui est dans les choses,<br />

et Fassise sur laquelle la médecine repose.) C'est surtout la notion<br />

même des dieux qui s'enlace dans l'esprit. Pour l'ensemble<br />

des maladies et des symptômes, la médecine est, dans la plupart<br />

des cas, pleine de révérence à l'égard des dieux. Devant<br />

les dieux les médecins s'inclinent ; car la médecine n'a pas une<br />

puissance qui surabonde. Les faux médecins font mainte entreprise<br />

; et maint cas guérit spontanément et de soi entre leurs ,<br />

mains. De là vient la force qui est présentement en la médecine.<br />

Car, même pour ces gens, il est, de cette façon, une certaine<br />

route dans la sagesse. Ils ne le pensent pas ; mais témoignage<br />

en est rendu par ce qui, se passant dans les corps, fait<br />

la voie générale de la médecine, à savoir changement dans<br />

la forme ou dans l'action, et guérisons soit par la chirurgie<br />

et illls ipsis hoc modo se res habet. •> Foes : «Nam et via ejus qu-edam<br />

secundum sapientiam se habet hoc modo; etenim illis ipsis.... » Je lis:<br />

Èn-xi Yàp 656; xi; àv OO»£TJ 5>St xal aÙTÉoiaiv âxeivoiotv. Le second Yàp,<br />

qui gêne tellement le sens, me paraît né de la répétition de celui qui précède.<br />

— ' "ME vulg.-Lisez £é.-TcapaYtvôuevoi EHK.-aùxEïi; Zwing., Mack.<br />

-XsipoupYioi; (sic) J.


236 PE LA BIENSÉANCE.<br />

TTeuopiEva ï) Siaixwpieva. Tb 81 XEtpaXaiwSéo-xaxov eo*xo) * iç xr\v<br />

XOUXE'WV eï8-*|criv.<br />

7. "Ovxwv oùv XOIOUXEWV xwv TTpoEipT-ptÉvwv àTrâvxo>v, ypii xbv<br />

ïr,xpbv ej-etv xtvà eùxpaTceXi--|V TrapaxeiptÉvyiv xb yàp aùo*xï)pbv Sun-<br />

Trpôcrixov xal xoïcrtv ùyiaivoucri xal xoToi VOO-EOUOIV. ïr.pEÏv Si ypri<br />

éwuxbv oxi ptàXioxa, pi*)] TroXXà s ipaivovxa xwv xoû owtxaxo; piEpÉoiv,<br />

ptrjSÈ TtoXXà Xeo-^ïiveuoptevov xoîariv ioiioxrjo-iv, àXXà xàvaYxaïa * s vo-<br />

•xiÇeiv yàp xwùxb ptvj EÎvai i; Trpo'xXv-o-iv 6epaTrr,tvi;. IIOIE'EIV 2E xapxa<br />

pt/jSÈv TTEpiEpyw; aùxÉoiv, -JL-C|3È *piexa -pavxaor»); • io-xÉa>6o) 8È xaîixa<br />

•jrâvxa, ô'xw; 5 *) oot Trpoxaxï)pxto-piéva iç xr)v eÙTropîïjv, wç Séoi ei<br />

8È (x-J), iit\ xoû yjpiouç e à-xopt7) à-/)8rjç.<br />

8. MEXEXSV 8è £pï| iv îr,xpixîj xaûxa piexà Tracn-jç xaxao*xoX9jç,<br />

Trepl t]/v)Xa-piï)ç, xai 7 iyypisioç, xal ? iyxaxavxXvio-ioç, 7rpb; T/JV eù-<br />

pu8pu'--]v xwv-^etpewv, Trepl xtXptàxwv, Trepl O*TCXT|VWV, rcEpl i-xtSÉo-piwv,<br />

TTEpl xwv ix xaxao-xao-toç, -rrepi cpappidixwv, Iç xpaùpt.axa xai o-pâaX-<br />

piixà,'xal XOUXE'OJV 9 xà Trpbç xà yévea, iv' r, ooi Trpoxaxy-pxio*pt.éva<br />

opYavà xe xal pur^aval xal 10 o-i8ï)po; xal xà I£9)ç • 9\ yàp iv<br />

xouxÉoto-iv àiropiri àpiriyaviT) xal pXàêr] isx'iv. "Eo*xw Si soi IxÉpï)<br />

11 TrapÉljoSoç 9] XrroxepT) Trpb; xàç ls -tTco8ï)pi.îaç 9\ ôtà -/etpe'wV -J) S'<br />

Eî; vulg. -È; HJ.-xoiouTÉojv vulg.-TouxÉwv HJK, Aid., Frob. — " çaîvovTai<br />

EUa, Ald.-tpaiviuvxat H.-XE(JX""IU.OVEU6U.EVOV EFGHIJK.-XEX6TIP.O-<br />

VEuôpiEvov a. - àSoXEaxoùvTa in marg. L. -îStuVroto-iv J. — 3 VOU.Ï*'EI Y°"P<br />

XOÙTO $it\ EÎvai iç Ttpâo-xXïio-tv (TcpôxXïio-iv Zwing. in marg., Codd. Regg.<br />

ap. Chart. ; TcpôxXtotv Heurn. in marg. ; TcapâxXï|-riv Codd. Regg. ap. Foes<br />

in not.) tiEpa-Tïyîr); vulg. - Calvus : « Nam hoc quoddam ad medicinam illicium<br />

esse putant. s Corn. : a Hoc enim violentia esse consuevit ad curationis<br />

provocationem. » Foes : « Hoc enim vis quaedam ad eliciendam curationem<br />

esse solet. - Ces traductions supposent vop.if'ouai ou vo-j.il'exai;<br />

celle de Calvus omet piïj. D'abord il me parait que TcpôxXrjo-iv doit être<br />

préféré à Tcpôo-xXrio-iv, me fondant sur ce passage de l'Usage des Liquides,<br />

§ 2 : « Atà TOÛTO xai Y°VT) ànà TOÛ 8£pp.oû -TiSôvat xai TcpoxXïiatE;, àità 8È<br />

xoû 4/uxpoù àXyTiSovE; xai à-roTpÉ "/IE;. » Quant au reste, on peut lire, ou<br />

voiuCexat Y«p XOÛTO pu).... ou vou-tUiv Yàp TMÙTÔ pîij.... Je préfère cette<br />

dernière façon.— 4 xaTà çavTao-iriv L. —' rjo-t (sic) pro TJ COI J. -icpoo-xa-<br />

XTipxio-u.éva J.-è; HJ.-Et; vulg.-xpéto; Aid.— * àTtopiTi àsî. U.EXETO1V vulg.à-rop'i-,<br />

aiei (à£t E1L, Lind.) 8rj (Seï EHIJLa) u.eXExàv EFGHULa, Aid.,<br />

Zwing. in marg., Mack.-Au lieu de àsi ST) OU Seï, je lis àï|8ïi;. — ' iyxpiio-to;<br />

FGIJK, Aid. - ÈYXpt^io; (sic) H. — » èYxaTa-rXyio-io; K.- ÈYxaxaxXûo-io;<br />

L. -XEXpiàxwv FGH1JP' — » xà EFGHIJK, Aid., Frob.-xà om. vulg. —


DE LA BIENSEANCE. 237<br />

soit par les secours de la thérapeutique ou du régime. Que<br />

le principal soit pour vous la connaissance de toutes ces<br />

choses.<br />

7. (Remarques sur la conduite que doit tenir le médecin.) Ce<br />

qui vient d'être dit étant ainsi, il faut que le médecin ait à son<br />

service une certaine urbanité; car la rudesse repousse et les<br />

gens en santé et les gens malades. Il s'observera diligemment,<br />

de manière à ne découvrir que peu de parties de son corps et<br />

à ne pas disserter beaucoup avec les personnes étrangères à<br />

l'art, mais leur disant le nécessaire ; il pensera qu'agir autrement<br />

est l'équivalent d'une provocation au traitement. Il ne<br />

fera rien qui soit entaché de recherche ou d'ostentation. Que<br />

toutes ces choses aient été bien considérées, afin qu'elles soient<br />

prêtes d'avance pour le service, comme il convient; autrement,<br />

le manque dans le besoin est une disgrâce.<br />

8. (Recommandations au sujet du palper, des affusions, de la<br />

charpie, des préparations pour les plaies, des machines, des instruments,<br />

en un mot de tout ce qui doit se trouver ou se faire<br />

dans t iatrion. Il faut aussi avoir un appareil portatif pour les<br />

voyages.) Il faut, en médecine, avoir diligence, avec toute retenue,<br />

pour le palper, les onctions, les affusions, la conduite<br />

élégante des mains, la charpie, les compresses, les liens, les<br />

choses de la constitution atmosphérique, les remèdes évacuants,<br />

ce qui regarde les plaies, les préparations ophthalmiques ; en<br />

tout cela il faut des arrangements par genre, afin d'avoir prêts<br />

d'avance les instruments, les machines, le fer et le reste; car<br />

le manque en ces choses est impuissance et dommage. Vous<br />

aurez pour les voyages un autre appareil plus simple et portatif;<br />

le plus commode est celui qui est méthodiquement dis-<br />

10 o-iS. ô éÇr*,; (ÔÇEÏ;, forte ôÇù; L; ô£ù; Lind.) vulg.-U»me semble que la<br />

restitution la plus simple est : xai xà if;*j;. -Èaxiv om. a. — " TcapÉfjoSo; ne<br />

se trouve dans les dictionnaires qu'avec le sens d'issue accessoire ; mais<br />

tous les traducteurs le traduisent par appareil, trousse, et avec raison<br />

certainement. — imS-rip-iaç vulg.-àTco8ï||i,'a; Cornar., Foes in not.,<br />

Lind.


238 DE LA BIENSÉANCE.<br />

* f.byepeaxâ.Ti\ ôià pieOôSwv * où yàp OÏQV xe Siép^eo*8«i jretvxa xbv<br />

îrjxpôv.<br />

9. v Eo*xw Si * o*oi EÙpiv/ip^ôvEuxa cpdppuxxd XE xal Suvdpue; aTcXaï<br />

xal àvay£ypapt.pL£vai, Eiirep apa èaxiv iv vôw xal xà Trept vouerwv<br />

i/jCfioç, xal ol 'xouxéwv xpoTtoi, 4 xal ôoa*/_wç xat Ôv Tpô-xov Trepl<br />

Ixaerrwv eyp^siv • a&xï) yàp 5 v) àpy^i iv i7]xpixî) xal [/.éc-a xal xéXoç.<br />

10. 6 ïlpoxaxao*x£ueto-8w oé o*ot xal ptaXo(Yp.axwv ye'vEa Trpbç Tàç<br />

éxdo-xwv -(pT)0*ia;, 7 Trox>ipiaxax£piveiv Suva'pteva i\ àvaypatpîi; iaxEua-<br />

ffpiéva Trpbç *k ye'vea. IIpo"-|XOipwo*6w 6è xal xà Trpb; 8 -pap|/.axt*-|V<br />

[iç xà; xaQapoiaç], eîXy)pipiéva cwrb XÔTCWV XWV xa8-",xovxwv, ioxeva-<br />

crpiéva eîç 8v 9 8eï xpÔTtov, Trpbç xà yévea xal xà pteyé6e« iç TraXaiwg-iv<br />

(xepieXeTTipiéva, xà OÈ Trpoatpaxa UTTO xbv xatpbv, xal xàXXa xaxà<br />

Xo'yov.<br />

11. 'Eitrîîiv Se i0 io*i7)ç Trpb; xbv vooeovxa, xouxéwv o*oi àV)r)pxio*p^-<br />

vwv, ïva pLY] àiropîjç, eùôe'xwç eyiov fxacrxa îtpbç xb TTOII-|0*O|-.£VOV,<br />

11 ïo*9i yivwsxwv, Ô ypr; Troieeiv 1J Trpîv Io*eX6eiv* TCoXXà yàp oùoè o*uX-<br />

Xoyi-jpioû, dXXà ($0T|8e(ir|Ç oeïxai xwv Trpaypt-âxojv. ls IIpo8tao*x£'XXE


DE LA lilENSK&Ncii. 239<br />

posé ; car il n'est pas possible que le médecin ait la revue de<br />

toute chose.<br />

9. (Mettre dans sa ménwire les médicaments, les formules et<br />

les modes des maladies.) Ayez bien dans la mémoire les médicaments<br />

et les qualités simples et mises par écrit, *i déjà sont dans<br />

l'esprit les notions sur le traitement des maladies, leurs modes,<br />

la multiplicité de ces modes et leurs variétés en chaque cas.<br />

Car c'est là, en médecine, le commencement, le milieu et<br />

la fin.<br />

10. (Le médecin était aussi pharmacien. Conseils sur cette<br />

pharjpacic.) Ayez prêts à l'avance les différents topiques émollients<br />

pour l'usage en chaque circonstance, et les breuvages incisifs,<br />

préparés suivant la formule, selon les genres. Ayez aussi<br />

en provision les substances purgatives, prises dans les localités<br />

les meilleures, préparées suivant le mode qui convient, disposées<br />

selon les genres et les grosseurs, et traitées pour être conservées<br />

, puis les substances fraîches préparées au moment<br />

même, et le reste à l'avenant.<br />

H. (Conseils au médecin prêt à entrer chez le malade.)<br />

Quand vous visitée le malade, ces dispositions étant prises,<br />

afin de n'être pas dans l'embarras, tout étant arrangé pour<br />

ce qui doit être fait, sachez, avant d'entrer, ce qui est à faire ;<br />

car beaucoup de cas ont besoin non de raisonnement, mais<br />

d'intervention secourable. Il importe de s'expliquer d'avance,<br />

à l'aide de l'expérience, sur ce qui doit advenir ; cela fait bien<br />

à la réputation et s'apprend facilement.<br />

12. (Conseils au médecin entré chez le malade.) En entrant,<br />

rappelez-vous la manière de s'asseoir, la réserve, l'habillement,<br />

la gravité, la brièveté du langage, le sangjfj-pid qui ne<br />

se trouble pas, la diligence près du malade, le soin, ha réponse<br />

aux objections, la possession de soi-même dans les perturbations<br />

qui surviennent, la sévérité à réprimer ce qui trouble, la<br />

not. - Auctoritatis eonciiiatio, dit Wcigel. D'autres préfèrent àvixpicri;.—<br />

16 àjtapaxTOTtoiT)-HT); K.-àxapaxTOTconfio-E*T|; (sic) J. — " àTcaTtiptEva K.anavxwu.axa<br />

quaedam exempt, ap. Foes in not.


240 DE LA BIENSÉANCE. '•<br />

•<br />

03-Xou; xoùç l i-*nyivopiÉvouç EÙcraSeiv); xîjç iv fwuxw, Trpbç xoùç 60-<br />

pùêou; iirtTrX^io;, Ttpb; xà; uTcoupyîaç IxoipLaoîv);. 'Eirl XOUTEOIO-I<br />

piépt.V7)co Trapao-xeuîj; TTJÇ -irpcoxv-jç • EI 8È p-Ji, 2 xà xax' aXXa à8id-<br />

TTXWXOV, l\ wv TrapayyÉXXExai EI; £xoip.ao-i7)v.<br />

13. 'EooSw Zpjo Ttuxvw;, iîrio-xsTrxeo iTripieX.é'cîxepov, xoîcnv 8 dira-<br />

XEwpiÉvoiaiv ETcl xàç piexaëoXà; dixavxwv • £aov yàp EIC-*), apia SE xal<br />

eùptapearepo; eor) * doxaxa yàp xà ÈV uypoTcri * Sib xal eùpiexaTioi7]xa<br />

4 uirb çùo-ioç xal 6 6-rb tôyv\ç • déXeTrx--|8é'vxa yàp 6 xà xaxà xbv xaipbv<br />

xîj; ÔTroupyiï); êtpSao-av ôppivjc-avxa xat dveXovxa * où yàp 9\v xb ETTI-<br />

^xoupîio-ov. IloXXa yàp apia xà 7 Trpooto'vxa xt *£aXE*To'v 8 xb yàp xa6'<br />

J^xax' iTraxoXoù8Y)o*iv EÙSExo'ixepov xal epiTrEtpéxEpov.<br />

14. 'ETTIXTIPETV SE SEÏ xal xà; 9 àpiapxia; xwv xapivovxwv, Si' wv<br />

TroXXol TroXXdxi; Si£!|/EÙc*avxo EV xoTot Ttpoaâppia-ri xwv Trpoo--sEpou,£-<br />

vwv I0 £Trel xà ptto-ïjxà Troxrçpia** où Xapiédvovxeç, 9\ tpappiaxeuôpiEvoi<br />

% SspaTCEuo'piEvoi, àvvipE'6710-av * xal aù-wv pièv ll o\ry w; 6ptoXoyi7)v<br />

xpe'TTExat xb Trotr,6Èv, xw Si îv)xpi XTJV aîxi'riv Trpoo-î)i|/av.<br />

15. 'EoxÉcpôat Sa yp9i xal xà TTEpl àvaxXio-£oiv, & ptÈv aùxéwv<br />

Trpb; x9\v wpTjV, & Si xal Trpb; xà yévea* 01 pièv yàp tt aùxe'wv iç<br />

&


DE LA BIENSÉANCE. 341<br />

bonne volonté pour ce qui est à faire. En cela souvenez-vous<br />

de la disposition première ; sinon, ne laissez dans le reste rien<br />

manquer de ce qui est de précepte pour le service du<br />

malade. »<br />

13. (Faire de fréquentes visites. L'extrême utilité de ce précepte<br />

est incontestable ; et, toutes les fois que les circonstances le<br />

permettent, il faut avoir présente à l'esprit F injonction de Fauteur<br />

hippocratique.) Faites de fréquentes visites, examinez soigneusement,<br />

remédiant à ce qui trompe dans les changements ;<br />

vous saisirez avec plus de facilité, et en même temps vous<br />

serez plus à portée. Car ce qui est dans les humeurs est instable<br />

et se change aisément par la nature et par le hasard.<br />

Aussi des choses non aperçues au moment où l'on agissait ont<br />

pris les devants et causé la mort, vu que ce qui aurait secouru<br />

faisait défaut. Ce qui vient à la fois est difficile ; mais ce qui<br />

vient l'un après l'autre et à la suite, il est plus facile d'en disposer<br />

et d'en avoir l'expérience.<br />

14. (Des fautes des malades. En écarter de soi la responsabilité.)<br />

Il faut observer les fautes des malades; il est arrivé<br />

plus d'une fois qu'ils ont menti au sujet des choses prescrites ;<br />

ne prenant pas les breuvages désagréables, soit purgatifs, soit<br />

autres remèdes, ils ont succombé ; et le fait ne s'avoue pas,<br />

mais l'inculpation est rejetée sur le médecin.<br />

15. (Du coucher. Des odeurs.) Oa considérera aussi ce qui<br />

concerne le coucher, soit quant à la saison, soit quant à l'espèce<br />

de coucher, les uns couchant en des endroits élevés, les<br />

autres en des endjtoits non élevés, d'autres en des endroits souterrains<br />

et obscurs. On prendra garde aux bruits et aux odeurs,<br />

surtout aux odeurs de vin ; celle-là est la pire ; il faut la fuir<br />

et l'écarter.<br />

par manuscrit, je ne sais. Calvus met : a Nam aliqui in locis altis continendi<br />

sunt, nonnulli non altis, quidam in subterraoeis, obscuris et<br />

tenebricosis. » Ce qui supposerait un texte tout différent, d'ailleurs trèsintelligible<br />

et très-bon ; aussi je l'ai mis en place du texte de vulg.— I3 xetpiaïoxépïi<br />

vulg.-xeipoTÉpï) EHK. -


242 DE LA BIENSÉANCE.<br />

16. Upr]sseiv 8' 5***avxa xaûxa 9]svyi>>ç, eùoxaXéwç, p.e8' u-roup-<br />

yir); xà T-oXXà xbv voo-c'ovxa u-roxpuTcxôpievov * * à 8è -/^p-/), Trapa-<br />

xeXEuovxa IXapw; xai eùSietvw;, acpÉxepa Se dTcoxpeiropievov, apia pisv<br />

iTciTrXyjOo-eiv pisxà Trtxpt'--,; xal s ivxdo^wv, du.a 8s Trapau.u8e'eoôai<br />

piex' eTTio-xpo-fiTJ; xal 3 ÙTco8é;ioç, fL-nSlv 4 UTrooEixvùvxa xwv io*opt.E-<br />

vwv r\ ivearxwxwv aùxéoiai' TtoXXoi yàp Si» aîxiTjv 6 xaùxïiv etp' éxx-<br />

xepoi dirEwoBviffav, Sià xry izpôp^i\siv XYJV TcpoeipT-ptéVi-jv xwv iveaxw-<br />

xwv r) 6 iïreo-opie'vwv.<br />

17. Twv Se pwôavôvxwv eo*xw xlç 6 itpecixw;, oxw; xoioi Ttapay-<br />

yéXjAao-iv 7 oùx dxaîpwç ypr^exai, Ttonio-ei os ÛTroupyiriv xb Trpooxa-<br />

ypév ixkéyesftai i oï aùxÉwv r\S-t) xoùç iç xà 'xîjç xéyyriç eiXvipipié-<br />

vou;, irpooSoûvai 10 xt xwv iç xb ypéoç, 9] àocpaXs'wç TrpooevEYXEtv *<br />

oxwç xe iv Siaoxïîpiaai u pvrjSèv XavSavvj se- i-TtxpOTCï)v Se xoïotv iStw-<br />

x*-|C-i ptr,SÉ-xoxE SiSoùç TtEpi pnrjoevdç- ei 8è pi-)), xb xaxw; 12 TTpï]yJ)èv et;<br />

oè y_wpr,o*ai xbv ; indiquant un but,<br />

on attend, si l'élève est le sujet, non pas où Tctxpù;, mais quelque adverbe<br />

signifiant diligemment. Tournons-nous de l'autre côté et prenons le malade<br />

pour sujet de xpifaExai. C'est ce qu'ont fait Cornarius et Foes; c'est<br />

ce que je pense qu'il faut faire en effet; mais leur traduction me semble<br />

Inintelligible, et par là je suis conduit à changer Ttixptô; en àxaipw;.-<br />

Xpiîo-ifiTai vulg.-Tconno-iQ vulg.-Avec 8xtu; on met l'indicatif du futur. —<br />

" fie im' (an' om. a) aÙTêwv vulg. — » xij; EHla, Aid., Frob. - TcpoSoOvai FG


DE LA BIENSÉANCE. 243<br />

16. (Faire toute chose avec calme et avec autorité. Ne rien<br />

laisser apercevoir au malade de ce qui arrivera.) On fera toute<br />

chose avec calme, avec adresse, cachant au malade, pendant<br />

qu'on agit, la plupart des choses ; lui donnant avec gaieté et<br />

sérénité les encouragements qui conviennent ; écartant ce qui<br />

est de lui ; tantôt le réprimandant avec vigueur et sévérité,<br />

tantôt le consolant avec attention et bonne volonté ; ne lui<br />

laissant rien apercevoir de ce qui arrivera ni de ce qui menace ;<br />

car plus d'un malade a été mis à toute extrémité par cette<br />

cause, c'ést-à-dire par un pronostic où on lui annonçait ce qui<br />

devait arriver ou ce qui menaçait.<br />

17. (Laisser un élève auprès du malade.) Vous laisserez un<br />

élève veillant à ce que le malade n'use pas des prescriptions à<br />

contre-temps et que ce qui a été ordonné fasse son office. On<br />

choisira un élève déjà reçu dans les choses de l'art et capable<br />

d'ajouter quelque chose si l'utilité en survient, ou d'administrer<br />

avec sûreté les aliments; il est là aussi afin que rien de ce qui<br />

arrive dans l'intervalle des visites ne soit ignoré de vous. Ne<br />

vous remettez jamais de rien sur les personnes étrangères à<br />

l'art ; autrement, le blâme de ce qui sera mal fait retombera<br />

sur vous. Qu'il n'y ait jamais de doute sur la marche et l'issue<br />

des choses faites méthodiquement ; le blâme ne s'attachera pas<br />

à vous, et, s'il y a succès, de la gloire vous en reviendra. Déclarez<br />

donc tous vos pronostics sur les choses que vous faites à<br />

ceux qui ont intérêt à les connaître.<br />

(H, al. manu npooS.) IJ- àa-tpaXto; HJ.— l0 xe proxt a.-7tpo(revEYXEîv signifie<br />

généralement, dans la Collection hippocratique, administrer des aliments.<br />

— " p.ï]6È J. — '- npoïixôàv FGIJ.-El; oè xwp^oei xoù *\iôyo\), iàv (addunt<br />

SE exempt, quaedam ap. Foes in not., Mack) PETIOT' àp.6--ov Èqi* p.r,TCOT' XTX. — 13 TCEptàîJ/eis vulg.- TiEptâ'/Ei<br />

J.-xai om.,, et in marg. eadem manu Yp. xat TEU/fièv 6è TcoiEoupivo-v a.<br />

-Remarquez TEU^Ôév. Les grammairiens ont exprimé des doutes sur cette<br />

forme; voy. Buttinann, au mot xeûxw. Ici elle est sans variante. — u Yévo;<br />

vulg.-YÉvo; ne donne pas de sens.-x).îo; est uno conjecture qui me parait<br />

aller par opposition avec tyoyoç.


244 DE LA BIENSÉANCE.<br />

18. ' l'otouxe'wv oùv iôvxojv xwv Trpb; eùSoijiï)v xal eùo*^ï)(AOcTuvTiv<br />

xwv iv xîj oo-piT] xal îr,xpixîj xal iv xrjo-iv dXXrjcri TE'*(V**|OT, ^pv) xbv<br />

i-/)Tpbv SiEiXr,cpo'xa xà * piÉpEa TTEpl wv Eipr;xapiEv, Treptevvupievov Trav-<br />

xoxe x-))v 'IXE'P^V Siaxv-pE'ovxa tpuXd-To-Eiv, xal TcapaStSôvxa TrotéeoOai'<br />

*eùxÀ£a yàp io'vxa TCSCNV àv6pw7roi-;i SiacpuXdooeTai * o? xe Si' aù-<br />

Xc'wv ôosùoavxEç oocjaaxal Trpbç YOVEWV xal xéxvwv • xrjv XIVE; aùxÉwv<br />

pii) TroXXà yivwc-xwo*iv, UTC' aùxÉwv xwv TrpYjypidxwv iç OUVEOIV xa8-<br />

ioxavxai.<br />

1 TouTs'tov vulg. -Il me parait qu'on doit lire XOIOUXÉOJV. TOUTE'OJV et xotou-<br />

XEIOV sont souvent confondus par les copistes. — J Voy. pour pxpsa p. 1.—<br />

J éxaxÉpr,v Cornar., Zwing. in marg., Chart.-éxspïr' se rapporte à deux<br />

routes dont il est question au commencement du livre. — * EÙxXia vulg.-<br />

EÙxXîà (sic) J.-EÙXXEÔI Zwing.


DE LA BIENSÉANCE. 245<br />

18. (Conclusion.) Puisqu'il en est ainsi dans la philosophie,<br />

dans la médecine et les autres arts, pour la bonne réputation et<br />

l'honneur, il faut que le médecin qui a distingué les parties<br />

dont nous avons parlé (voy. § 1), se revêtant pleinement de<br />

l'une des deux doctrines, l'observe et la garde, l'exerce et la<br />

lra*f*tmfctte ; car ce qui est glorieux se conserve parmi les<br />

hommes. Ceux d'entre eux qui ont ainsi cheminé sont en<br />

renom auprès de leurs pères et de leurs enfants ; et, si quelquesuns<br />

n'ont pas beaucoup de science, les choses mêmes leur<br />

apprennent à savoir.<br />

FIN DU LIVRE DE LA BIENSEANCE.


IIAPAITEAIAL<br />

PRECEPTES.<br />

ARGUMENT.<br />

J'ai placé (t. I, p. 415) les Préceptes parmi les traités qui<br />

n'avaient été cités par aucun auteur ancien, et qui dès lors<br />

n'avaient peur garant d'authenticité que leur propre contexte.<br />

Mais , depuis que j'écrivis cela, les choses ont changé ; et<br />

maintenant il est dans la Collection hippocratique peu de livres<br />

| qui aient en leur faveur tant et de si bons témoignages. C'est<br />

une glose découverte par M. Daremberg dans un manuscrit du<br />

Vatican • qui a fourni les renseignements. Au premier rang<br />

figure Galien, des œuvres de qui la glose est tirée ; elle faisait<br />

sans doute partie d'un commentaire en îvgle sur les Préceptes.<br />

Des médecins, que Galien cite sans les nommer, s'étaient occupés<br />

de ce traité. Archigène, médecin connu par des écrits<br />

qui ne sont pas arrivés jusqu'à nous, avait interprété des passages<br />

difficiles. Enfin, longtemps avant l'ère chrétienne, Chrysippe,<br />

le célèbre philosophe stoïcien, s'était appliqué à élucider<br />

la distinction entre xatpbç et yoôvoç, par laquelle le traité débute.<br />

Ainsi, un livre qui n'était mentionné par aucun des textes<br />

conservés, si bien qu'il me parut et qu'il était en effet dénué<br />

de tout témoignage, avait pourtant une notable tradition<br />

d'écrivains qui l'avaient jugé digne de leur étude.<br />

Il est fâcheux qu'aucune de ces études ne nous soit parvenue.<br />

Car, tant par la manière d'écrire de l'auteur que par la faute<br />

Sniicrs et extraits des manuscrits médicaux grecs, latins et français<br />

des principales bibliothèques de l'Europe. Paris, 1853, p. 2» 1-203.


ARGUMENT. 247<br />

des copistes, ce traité est le plus difficile à comprendre de<br />

toute la Collection. On n'a qu'à comparer les traductions pour<br />

se convaincre qu'en plus d'un passage le sens reste indéterminé<br />

; autrement, on ne verrait pas d'aussi grandes dissidences<br />

entre les traducteurs. Calvus, Froben, Zwinger, Foes et Dacier<br />

suivent, dans les endroits embarrassants, chacun sa voie ; et,<br />

mainte fois, je n'ai fait qu'ajouter une divergence de plus à<br />

leurs divergences.<br />

L'expérience d'abord, le raisonnement ensuite, telle est la<br />

double base sur laquelle l'auteur fonde la connaissance de la<br />

médecine. C'est la vraie doctrine hippocratique. Jamais Hippocrate<br />

n'a interverti les rôles, ni mis le raisonnement d'abord<br />

et l'expérience ensuite. Il n'y a que dommage, dit l'auteur,<br />

pour ceux qui donnent le pas au raisonnement ; ils sont dans<br />

un chemin sans issue.<br />

Des médecins, appelés auprès d'un malade, s'occupaient<br />

d'abord de convenir du salaire qui leur serait alloué à la fin<br />

de la maladie. L'auteur réprouve ce procédé; cela, dit-il,<br />

inquiète le malade; et il vaut mieux s'exposer à trouver l'ingratitude<br />

en fin de compte qu'à augmenter les chances mauvaises<br />

de la maladie. Quant au salaire en lui-même, il recommande<br />

de n'y mettre aucune âpreté, indiquant les cas où il est<br />

soit honorable soit charitable de donner des soins gratuits, et<br />

consignant cette belle maxime : « Là où est l'amour des hommes,<br />

là est aussi l'amour de l'art. «<br />

En regard de cette esquisse du vrai médecin, il met celle<br />

du médecin qui n'en a que le nom. Celui-ci est sans éducation<br />

médicale ; il est porté au pinacle par la faveur de quelques<br />

riches malades qui, dans le cours d'une longue affection, ont<br />

obtenu une amélioration fortuite-, il se garde d'appeler d'autres<br />

médecins; il a pour le secours une méchante aversion. Ces<br />

traits de la physionomie du charlatan médical, vrais il v a plus<br />

de deux mille ans, ont conservé toute leur vérité ; et le public,<br />

particulièrement les riches malades n'ont rien perdu de leurs<br />

dispositions à se laisser duper.


248 PRÉCEPTES.<br />

L'auteur quitte le charlatan et revient au médecin. Le médecin,<br />

quand il sera embarrassé dans un cas difficile, ne craindra<br />

pas d'appeler la consultation de confrères qui s'associeront<br />

à lui pour trouver le secours. Auprès des malades, il usera<br />

d'un langage de persuasion et d'autorité, il relèvera leur moral,<br />

il fera valoir les ressources de l'art, et ne les laissera pas<br />

s'abandonner à un découragement qui, par lui-même, est un<br />

danger sérieux. Il fuira le luxe et la recherche, mais, ne négligeant<br />

pas le soin de plaire, il trouvera la bonne grâce. Il<br />

ne cherchera pas les occasions de faire une exposition pour la<br />

foule, et, s'il la fait, il se gardera d'y ingérer les témoignages<br />

des poètes. Ce trait s'adresse sans doute à quelque médecin du<br />

temps qui aimait à pérorer devant la foule et à faire parade de<br />

lambeaux poétiques.<br />

Ici vient un passage véhément contre ceux qui apprennent<br />

tard la médecine. Il les représente comme dépourvus de toute<br />

sûreté dans l'action, comme ignorants de ce qu'il faut faire et<br />

ayant tout au plus la connaissance des opinions. C'était en effet<br />

un précepte de l'école hippocratique, de commencer de bonne<br />

heure l'étude de la médecine. Lisez la Loi, et vous y verrez<br />

que l'instruction dès l'enfance est nécessaire pour former un<br />

bon médecin. Au reste, la Loi mérite d'être comparée aux<br />

Préceptes pour ce qui regarde les charlatans médicaux.<br />

C'est là, je crois, que se termine véritablement le traité.<br />

Pourtant on trouve encore, à la suite, quelques propositions<br />

qui n'ont rapport ni au sujet du livre, ni entre elles. J'y vois<br />

donc une de ces intercalations que les copistes se permettaient<br />

quelquefois à la fin d'un traité, soit, comme dit Galien, pour<br />

•grossir le volume, soit pour placer quelque fragment qu'on ne<br />

savait où mettre, et qui, autrement, s'en allait perdu.


ARGUMENT. 249<br />

BIBLIOGRAPHIE.<br />

MANUSCRITS.<br />

225b = E, 2144=F, 2141 ==G, 2142-=H, 2140 =<br />

I, 2143 = J, 214b = K, Cod. Serv. ap. Foes = L, Imp.<br />

Corn. ap. Mack-=: K', Imp. Samb. ap. Mack = P', Cod. Fevr.<br />

ap. Foes -= Q', Codex Venetus S. Marci n° 269 = a.<br />

ÉDITIONS, TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES.<br />

Libelli Hippocratis prasparatorii Jani Cornarii. Basil. Ib43.<br />

— Zwing'er, Hippocratis Coi viginti duo commentarii. Basil.,<br />

in fol., 1579. — Heurnius, voy. t. II, p. 106.


IIAPAITEAIAI.<br />

1. 'Xpovoç èWtv Iv tî) xaipoç, xal xaipbç Iv ô *£pôvoç où TTOAUÇ "<br />

axeo-tç ypoviù, ! £o-xi SI -^vixa xal xaipw. AEÎ ye pi-))v xauxa eîSôxa<br />

8 ft.9\ Xoyicxpiw irpoxEpov TriSavip" itposéypvtK ÎTf]xp£ueiv, àXXà xpiêîj<br />

fi.exk Xo'you. c O yàp Xoyto-pio; pWTjpt-/) xiç isxi |;UV8EXIX-Ï] xwv ptEx'<br />

* aîo-9r]'o*io; Xr.epSÉvxoiv * Itpavxao'tojS'r) yàp 5 IvapyE'w; 9] aïo-6"-|0*i; Trpo-<br />

TraBr^ç xal àvaTrop.Trbç loûoa EIÇ Stavotav xwv ÔTToxEipiÉvoiv 9] Ss<br />

1 La signification de xatpà; par rapport à y.pôvoç, dans cette phrase,<br />

avait occupé les anciens critiques. Chrysippe le stoïcien, interprétant le<br />

passage d'une façon allégorique, disait que x°ôvo; exprimait la théorie,<br />

qui est acquise par le temps, et xaipi; l'expérience, qui s'ajoute suivant<br />

l'opportunité, et qu'ainsi l'auteur nomme proprement théorie celle où est<br />

de l'expérience, et expérience celle où est de la théorie. Le philosophe<br />

stoïcien et son école, continuant, ajoutaient qu'en conséquence celui qui<br />

s'adonne à la médecine ne doit pas seulement s'en rapporter à l'intelligence<br />

croyable (-xtOavà;), c'est-à-dire apodictique et théorique, mais consulter<br />

aussi l'expérience jointe au raisonnement; en effet, si la thérapeutique<br />

se trouve par voie théorique, comme dans cette proposition : Les<br />

contraires se guérissent par les contraires, il y a aussi des cas où l'expérience<br />

montre des choses dont la raison n'est pas connue. Enfin, suivant<br />

Chrysippe, le sage Hippocrate parlait ainsi pour recommander de s'attacher<br />

à l'expérience et non à la théorie seule, comme faisaient les sophistes<br />

d'alors qui tuaient les malades. Archigène (sans doute dans son livre Sur<br />

les temps des maladies) interprétait ypôvo; par la durée totale de la maladie,<br />

et xatpè; par chacun des quatre stades qui la composent : commencement,<br />

augment (àvâêao-t;), summum ou état (àxp.r|), déclin avec la coction.<br />

D'autres, que Galien ne nomme pas, mais qui, d'après lui, s'approchent<br />

davantage du sens indiqué par la preniièrejM-oposition des Aphorismes,<br />

diraient . «Le temps, ypévo;, est l'intervalle do la vie de chacun de nous<br />

dans lequel se voit l'occasion rapide, 6ÇJ; 6 x-


PRECEPTES.<br />

1. (Le temps et l'occasion. L'expérience raisonnèe est le vrai<br />

guide, c'est-à-dire que F expérience commence et que le raison­<br />

nement s'y applique, La sensibilité et la raison ou intelligence.<br />

Danger de partir d'opinions et de probabilités. Disgrâce de ceux<br />

qui, pour la médecine, s'engagent dans cette voie.) Dans le temps<br />

est l'occasion ; et dans l'occasion, un temps bref. La guérison<br />

se fait dans le temps, parfois aussi dans l'occasion. Celui qui<br />

sait cela doit, pour pratiquer la médecine, s'attacher non pas<br />

d'abord à la probabilité du raisonnement, mais à l'expérience<br />

raisonnèe. Le raisonnement est une sorte de mémoire synthé-<br />

licn, pensant qu'il n'y a aucune discordance entre ce passage et le premier<br />

aphorisme, dit: «Le temps (xpôvo;) de l'art est celui où le xaipô; change et<br />

modifie les corps ; le changement est cette phase où la puissance de l'art<br />

est courte et obscure. La guérison s'opère par l'art ; mais elle s'opère aussi<br />

quelquefois spontanément par une modification favorable du corps, » Tout<br />

ceci est tiré de la glose rapportée par M. Daremberg (Notices et Extraits,<br />

p. 200). Du reste, ypôvo; et xatpè; sont employés ailleurs dans la Collection<br />

hippocratique, en une phrase qui en détermine le sens précis -. nvpt*jv<br />

Sï ixotov ày^ioxÉio xaipo; Eivai xpôvov (des Femmes stér., § 241). -itouXû;<br />

Lind. — 2 Archigène (dans la glose citée plus haut) expliquait ce membre<br />

de phrase en disant : «t La guérison se fait dans le xatpo;, c'est,-à-dire avant<br />

le déclin, quand une évacuation, naturelle ou artificielle, de l'humeur nuisible<br />

s'opère dans le xatpo;. Par exemple, dans une fièvre synoque, une<br />

hémorrhagie au quatrième jour délivre le malade ; dans une fièvre tierce,<br />

après la deuxième période, une évacuation spontanée ou provoquée a déterminé<br />

la guérison avant la septième période. Il faut donc que le médecin<br />

ne s'en fie pas exclusivement à la théorie; car la théorie veut que les maladies<br />

se jugent dans le déclin. » — 3 xai p.9i K.-xai pro U.TI K. — * aîaflï)o-e-o;<br />

vulg.-aloOriaio; I. -laxiv ouv ô Tcupptiveio; Xo/yo; pivriptui xi; xùSv<br />

csaivoo.e'vtov J| tûv ôraoeroùv voovtptivwv (Diog. Laert. IX, 78). D'un autre<br />

côté on lit dans Sextus Kmp. (Pyrrh. Hyp., 2, 7) : «Eixa xai Sofaip.ev ôit<br />

xaxaXap.6àv£Tai "| çavxaaîa, od SOvaxat xpivEaOai xai xax' aùxrjv xà Tipà-<br />

Yptaxa ' où Y«P 6V éauxYi; luiêàXXet xoî; èxxè;, xai çavxa-noûxai 9i Siâvota,<br />

tâç çaoïv.» — • èvapYÉa>;" ivre aïo-6**t**iç vulg.-Cette ponctuation ne peut<br />

subsister; Foes l'a bien vu-, aussi a-t-il traduit : « Sensus nanique cvitlenti<br />

imaginatione conceptus.... » H faut donc ôter le^oint, et, par conséqueut,<br />

effacer xe.


252 PRÉCEPTES.<br />

Trapa8E;api£V7] TtoXXaxi;, olç, ' OTE, ÔXOIMÇ xr,p--i


PRÉCEPTES. 253<br />

tique de ce qui a été perçu par la sensibilité. La sensibilité,<br />

affectée d'abord et messagère des objets pour l'intelligence, a<br />

une claire représentation ; la raison, recevant souvent, observant<br />

par quoi, quand et de quelle façon, et mettant en réserve<br />

dans elle-même, se ressouvient. Je loue donc aussi le raisonnement,<br />

s'il prend son point de départ dans l'occurrence et<br />

conduit la déduction d'après les phénomènes. Car si le raisonnement<br />

prend son point de départ dans ce qui se fait manifestement,<br />

il se trouve être dans le domaine de l'intelligence, qui,<br />

elle, reçoit des autres chaque chose. Il faut donc croire que la<br />

nature est mue et enseignée par les choses nombreuses et diverses<br />

, sous l'action d'une force nécessaire. L'intelligence,<br />

prenant à elle, comme je l'ai dit, finit par conduire à la vérité.<br />

Mais si elle part non d'une direction manifeste, mais d'une<br />

construction probable, elle se jette souvent dans une condition<br />

difficile et douloureuse. Ceux qui font ainsi entreprennent une<br />

voie sans issue ; car, quel dommage y aurait-il que ceux qui<br />

font mal les œuvres de la médecine en reçussent le juste prix ?<br />

mais il y a dommage pour les malades qui n'y peuvent rien,<br />

et chez qui la force de la maladie ne paraissait pas suffisante,<br />

si elle ne se joignait à l'inexpérience du médecin. Je ne m'étendrai<br />

pas davantage là-dessus.<br />

2. (L'œuvre et non le raisonnement est utile. C'est elle qui<br />

donne facilité et sûreté à la médecine. Les remarques des gens<br />

autour des malades doivent être consultées. L'art a été constitué<br />

par tobservation de chaque fin particulière.) Le fait est qu'on<br />

tirera parti non de ce qui s'opère par le raisonnement seul,<br />

mais de ce qui s'opère par démonstration d'oeuvre ; car l'affirmation<br />

qui est en paroles est glissante et faillible. Aussi, en<br />

général, il faut se tenir à ce qui est et s'y attacher sans réserve,<br />

si l'on veut obtenir cette aptitude facile et sûre que nous nommons<br />

médecine. Elle procurera une très-grande utilité et à<br />

— " Ttepi xoûxwv pèv oîv a. -oîv om. EJ. — " &v Si a. -u.oûvov a. -S'ib;<br />

[ix] X6YOU Lind. — n io*xùpr|-rt; vulg.-lo*xûpio*i; E.


254 PRÉCEPTES.<br />

Tr£pl xaûxa [xr| ikaylaxiaç -y^ve-rfai, ?)v p-iXXT) Éfletv p>|ï8£v)V xal<br />

-^vapidé-pf/iTOV î\iv, 9]v S-r, Î7]xpix7]v Trpooayopeûo|Jiev. Kàpxa yip<br />

pieya^T-v 'w-peXtrjV TrepiTroivioei 3 xoToî ye voséouoi xal xoïoi xouxéwv<br />

Sr-puoupyoïo-iv. M-)) ôxvéeiv Se 4 xal Trapi iStwxÉwv loxopeEiv, ^v xi<br />

8OXET| o*uvoi'-reiv eîç xaipbv OepaTreir,;. Ouxw yàp Soxéw T*/)V ?uji.Tta-<br />

oav xiyyriv avaS£i-/_8îivai, Sià xb I; lxâo*xou 6 xoû xéXouç x/)pïi67)vai<br />

6 xal etç xaûtb ÇuvaXto8^vai. IIpooÉ/eiv oùv Seï 7 TrepiTrxwtjei TÎJ WÇ<br />

èTtixoTtoXù, xat piEx' w!p£Xi-/*ç xai ï^pEpiatôxrixoç piSXXov -51 i-Kayyèkvi\ç<br />

xal -xTroXoyîv); xîj; piExi rtp-r\iiaç.<br />

3. Xpifaipioç Se xal irotxtXoç xwv Trpoo-'pepopiévwv xw voaéovxi xal<br />

ô Trpoopio-pibç, o'xi puivov xi Trpoo*eve-^6Èv thzekr\sei' où yip 8 îo-^upio-ioç<br />

SEÏ • irâvxa yip xi -/rolQhrj Sii TroXXiç TrEpiaxacria; xal piExaêoXiç<br />

9 ptovî) xtvi Trpoo-xa8tÇei.<br />

4. 10 IIapaivÉo*ioç 8' av xal xoûxo e-iriSET-ideiT-i xr\ç 6ewpi'--|; * EÎ yip<br />

apl-aio "-rcapi puo-Ôapi'wv, ijupiêâXXei yap TI H xal xw ^ûpnravxt, xw<br />

pièv àXye'ovxt xoiaûrrjv Siavôr\siv eptiroi^oeiç x*Jjv ls oxt à-xoXiTtwv<br />

i rCvEO-Bat EHJ. - uiXXn IÇeiv 6. x. à. If-iv EFGHIJKa, Aid., Frob.,<br />

Zwing., Mack.-U.ÉXXT- IÇtv p. x. à. ÊÇEIV vulg.-iaxpixï|v E.— 2 (Ï>-?EXE'J)V EHJ.<br />

— 3 xoîai Y£VO; douai EJK, Aid. — * xai H1JK, Frob.-xai om. vulg.-lStwxÉpiov<br />

EFGHUKP'Q'.-SoxÉr, EHK.-SOXÉEI lj.up.(pÉpov EÎ; vulg.-Soxoti" o-uvoio-£tv<br />

EI; a.- ÔEpa-TEiT); EHJ. -8Epairiï|; vulg. — » xoû, al. mauu xt a.—<br />

6 xai om., restit. al. manu, H.-xaûxa vulg.-tauxà L, Lind., Mack.-aùxà<br />

J.-xaùxo EHKP'Q'a, Zwing. in marg.- ÇuvauXicjô^vai vulg.-ÇuvaXta-8r)vai<br />

a.-Schneider, dans son Dict., a remarqué qu'il fallait lire auvaX. et non<br />

aruvavX.; le ms a justifie son émendation. — ' Ante TtEp. addit xf) al. manu<br />

a.-icep. XE xr) vulg.-xE doit être supprimé.-èVi xoû itoXù (sic) J.-ù-psXEiifi;<br />

EHU. -T)peu.tôxrixo; I. - u,exaTtpifi?io; Zwiug. - pt£x ! àTcpï|*jto; (sic) al. mauu a.<br />

-Ttpâ£to; J.-npriÇio; vulg.-Je lis TtprjÇia;; un accusatif parait indispensable.<br />

— ê to-xup*)o-io; vulg.-îtrxupto-io; EHJ, Aid.-iuxôpoio; (sic) Mack.—<br />

9 p.évï) EHJ, Aid. - npoxaOiiÏEi EFGHKa, Aid. — " Dans a, une autre main<br />

a mis au-dessus de itapaivÉo-to; une correction difficile à lire, mais que je<br />

crois être TtapaivÉoEiv. -Sï a.-xoûx', in marg. XOUXEOU a.-ETI ôei-jOetTi pro<br />

èm8. Coray ('ITC-T. xai TaX. CUYYP- 1816, p. 143). — •' Tcspi EFGHJK, Zwing.<br />

in uiarg.-TEEptpiiaBapîwv I. — ,J xai om. EFGHIJKa, Ald.-Le membre de<br />

phrase £up.6. y. •l. x. T. {•, est déplacé par Coray, ib., et mis après ftetopiriç.<br />

,Coray va même plus loin, et, révoquant en doute la leçon -xapà puo-8aptwv,<br />

qui en effet est peu appuyée, il suppose, sans cependant en prendre la<br />

responsabilité dans son texte, qu'il faut lire le tout : ÛE-op'r,;- ÇupiëâXXEi....<br />

Cup.TravTi " Et Y*P âpl-ato nept u.ta8ap'uv "jupLêâXXEiv, xw pièv àXYe'ovTi.... —<br />

" ôxt oùx arc. vulg.-Je supprime oùx. Pour effacer, saus autorité de mss,


PHÉCEPTES. 255<br />

ceux qui sont malades et à ceux qui s'en occupent. On ne né­<br />

gligera pas non plus de se renseigner auprès des gens, s'il y a<br />

quelque apparence que cela serve pour l'occasion du traite­<br />

ment. De cette façon je pense que l'art entier a été corijtitué<br />

par l'observation de chaque (in particulière et par la réduction<br />

en un même ensemble. Il faut donc, s'aUachant aux cas dans<br />

ce qu'ils ont de plus commun, être utile et tranquille plutôt<br />

que promettre et s'excuser après l'événement.<br />

3. (Utilité et variété de ce qui s'administre au malade.) La<br />

détermination de ce qui s'administre au malade est utile et va­<br />

riée ; il n'y a que ce qui est administré qui serve ; car ce n'est<br />

pas d'affirmations qu'il est besoin ; la médication est variée<br />

parce que les maladies, à cause de beaucoup d'accidents et de<br />

changements, s'attachent avec une sorte de constance.<br />

4. (Ne pas demander, étant appelé auprès dun malade, que<br />

les honoraires Soient fixés tout d'abord.) Voici encore un point<br />

que j'engage à considérer : Si vous commencez par VQUS oc­<br />

cuper de vos honoraires (cela n'est pas sans intérêt pour le<br />

résultat final), vous susciterez chez le malade cette pensée que,<br />

n'ayant pas de convention, vous partirez et le quitterez, ou<br />

une négation, Il faut que le sens m'y ait contraint. D'abord je remarque<br />

que la phrase, correcte en apparence, ne l'est pas en réalité ; en effet, si<br />

on garde oùx, il faut ajouter ôè après *JUV6ÉU,EVO;, ce qu'ont fait Zwinger<br />

et Foes; puis, avec ce 8è, on ne sait plus que faire du xai (ou "j) qui le<br />

suit. Ce n'est donc pas une phrase saine et a laquelle il n'y ait pas à toucher<br />

que je modifie de la sorte; c'est une phrase déjà malade et demandant<br />

un remède quelconque. Ce remède est dans la suppression de oùx.<br />

Tout le raisonnement de l'auteur va à dire qu'il ne faut pas parler de prix<br />

au début de la maladie : cette pensée n'est pas favorable au malade ;<br />

l'acuité du mal souvent ne laisse pas de temps; un médecin honorable préfère<br />

la gloire au lucre ; et il vaut mieux reprocher aux malades leur Ingratitude<br />

que de les écorcher dans l'état grave où ils sont. Tels sont les dires<br />

de l'auteur, et avec ces dires on ne peut réconcilier le précepte de débattre<br />

le prix d'abord. Oùx aura été ajouté par quelque interprète malavisé qui<br />

ne comprenait pas la marche du raisonnement. J'avais rédigé cette note,<br />

lorsque je pris connaissance dos corrections de Coray, qui supprime aussi,<br />

et par les mêmes raisons, la négation. Cette coïncidence confirme, je crois,<br />

pleinement une émendatioii à laquelle deux esprits isolés ont été conduits<br />

par la discussion du sens.


256 PRÉCEPTES.<br />

«ùxbv Tropsôo*Ti ftài ' IUVSE'PIEVO;, $\ oxi àpteXrjO*£iç, xal ! o\iy uT-o6r,o-eiç<br />

xtvi xw -xapeôvTi. ' 'ETtipteXeïciOai oùv où SEÏ TTEpl o-xaoïoç p.ic-8oû •<br />

ayp-/\sxov yip -^yEÙptEÛa 4 lv8ùpvi-|0-iv oykeoii.évo) XÏJV xoiaùxv)V, irouXu<br />

Se p.2XÀov 5 Iv 6;EÏ voavipiaxf vôoou ykp xayvxr\ç xaioov piv) Siooûoa<br />

iç àvao-Tpoi'Jiv oùx ETroxpùvEt xbv xaXw; ÎY|xpEuovxa 6 ÇÏJXETV xb Xuo*l-<br />

XEXE;, l/£o6ai Se oo;--,; piâXXov • xpÉooov 7 oùv cwÇopiévoto-iv oveiSiÇetV<br />

9) àXeSpi'w; ev^ovxaç Trpopnjo*o*Eiv.<br />

5. Kai xoî Evtot vooéovxe; 8 àXXao*o*ouo*i, xb ievoirpeirÈ; xat xb 9 aSvi-<br />

Xov Trpoxpivovxeç, àïjioi pièv âftekiriç, où p^évxoi y£ 10 xoXào-toç * Sto<br />

xoux£oto*iv àvxtxàçï) Eixdxwç u piExaêoXîiç eVi oàXou Tropsuo-Aevotciv.<br />

1 Post Ç. addit SE Zwing.; probat Foes in not.-*JUV8E'U.EVOV Coray, ib.-<br />

Coray le rapporte à aùxôv ; mais il est inutile de rien changer, *;uv8Ép.£voç<br />

se rapporte au sujet de TcopEÙoïj.-y.ai ôxt vulg.-Je lis $1 8x1. C'est d'une<br />

alternative qu'il s'agit : Si le prix n'est pas fixé, le médecin ou quittera<br />

le malade ou le négligera.— • î] pro oùx a '- manu a.-û-to8if|-r-] Coray, ib.~<br />

oûxio Ypa-xx^ov, dit-il,ri i-ov.x-ô-Epov Û7to8iQ(jEai, oùx vitoO-ôfreiç. "ÏTcoBÉe-Sai,<br />

auu.ëouXsûaat, çTioiv 'Ho-ùxt°;. Malgré cette autorité, l'actif me parait au<br />

moins aussi convenable ici que le moyen.— 3 imp.. SEÏ (8r] pro SEÏ al. manu H)<br />

ouv (oùv SEÏ a) TtEpi vulg. -ÉTctpieX£Eo8ai ôr) 00 Trspi Coray, ib. - L'addition<br />

de la négation est nécessitée ici par la suppression faite plus haut de oùx;<br />

voy. p. 254, note 13.Je lis : ÈTIIU.. OÙV OÙ SEÏ. Remarquez que sans doute Calvus<br />

a trouvé une négation dans ses textes ; car il traduit : Non est curandum.<br />

-T-Epioxâo-to; EJ.--TEpi


FftÉCKP'l'ES. 257<br />

que vous le négligerez et ne prescrirez rien pour le moment<br />

présent. Vous ne vous occuperez donc pas de fixer le salaire ;<br />

car nous pensons que ce souci est nuisible au patient, surtout<br />

dans une maladie aiguë. La vitesse du mal, ne donnant pas<br />

d'occasion pour une reprise, excite le médecin honorable non<br />

àllicrcher ce qui est utile! mais à s'attacher à ce qui est glo­<br />

rieux ; mieux vaut faire des reproches à des gens qu'on a<br />

sauvés que d'écorcher des gens qui sont en danger.<br />

5. (S'opposer raisonnablement au désir que certaine; malades<br />

ont de changer de médecin.) Certains malades changent de mé­<br />

decin, préférant l'étrange et l'inconnu, dignes sans doute d'être<br />

négligés, non pourtant d'être punis ; aussi vous vous opposerez<br />

raisonnablement à ces malades qui s'engagent sur la mer du<br />

changement. Car, au nom de Jupiter, quel médecin digne de<br />

vel aliqua re sibi nota caeteris sese prxponendos putent, secumquc mititis<br />

amiciusve agendum; qui profecto si negligentia, pœna certe punitioneve<br />

dignl nonsunt; quamobrem hifcin turbationem ac mutationeni tendentibus<br />

proBus medicus sese rite opponet contraque mandabit. » Corn. : a Quanquain<br />

aliqui "egroti id exp*t(ipt,hospitii jus et facilem mali depulsionein<br />

producentes, digni quidcnr 1 qui negliganlur, non tamen qui afiligantur.<br />

Quapropter his te merito oppones, cunl bolidis jactu in maris turbati<br />

fluctibus itcr facientibus. » Focs : « Quànquam -egroti nonnulli hospitii jus<br />

aut nolitiam quamdam praeponendam existimant, qui negligentia qu'idem<br />

digni sunt, non lamcn pœna punicnduin judicant. Quocirca his inconstanlias<br />

fluctibus agitalis sicuti decet te oppones.» On peut dire que toutes ces traductions<br />

sont inintelligibles; car on n'y voit pas le méfait qui, commis par<br />

le malade, le rend digne sinon de punition, du moins de négligence. Le<br />

texte me paraît donc altéré. Prenant en considération TÔ ÇEVO-TPETCÈ; et (IExaSoXJj;,<br />

j'ai pensé qu'il s'agissait de cette circonstance qui fait qu'un malade<br />

quitte son médecin et s'adresse à un autre. C'est ce qui m'a suggéré<br />

àXXâ-ro-ou-ri au lieu de àÇioûai; conjecture, il est vrai, mais conjecture en<br />

un lieu désespéré et pour lequel les mss sont muets. — » EÛSTJXOV vulg.—<br />

ÔSTIXOV Martinus ap. Foes in not.-Cette conjecture m'a paru plausible.à|ieXe'ï);<br />

EHJa.— '• xoX. icpoxp'vovxE;- Stà vulg.-icpoxp. delendum censet<br />

Martinus ap. Foes in not.-Ce -xpoxp., ici inintelligible, provient sans doute<br />

d'une répétition vicieuse du copiste.-xoiouxE'owtv a.-âvxixàÇEt EH.-u.Exà<br />

poXtSo; Corn., ce qu'il a traduit par cum bolidis jactu.-p.età po)f,-, alii<br />

u.exà poXou, Foes in not.-âmo-àXou, al. manu ÈT-IOV o-ààXXoù (sic) a.-TiovT)psuoptEVOtoi,<br />

al. manu ouo-i a.-Dacier traduit : a Dans ces rencontres le<br />

médecin doit se comparer à un homme qui, dans une grande tempête, est<br />

obligé de jeter son bien à la mer. »<br />

TOM. ix. 17


258 PRÉCEPTES.<br />

Tiç yip d Trpbç Atbç 7 -^SeX-pio-ptivo; \-/\xpbç îr)xpeûetv Tceto-ÔeÎT) ctxe-<br />

paptviï] ; werx' iv àp^î> 8 eJvaxpivovxa irôiv TTIXSOÇ fx-xj où;r uTro8e'o8ai<br />

'xivi Çuacpépovxa Iç 8£pa-xï-i7]v, àTroSepa-xeû'o-aî xe xbv voo*E'ovxa xal<br />

fi*)) irapiSEÏv.<br />

6. Tî); S' i-rtixapTur];, pt-?) CÏVEU xîj; èirioxeuaÇoucrriç 8 Trpbç pt.a6-flo*tv<br />

ETri8upiir]ç. IlapaxEXEÙopiat Se pir] Xirjv dTrav8pwiri--|V eîoayEiv, «*'<br />

d-xoêXÉiTEiv e; * ye **cepiouo*i'r)v xal oùoiriv • ôxâ Sa -rrpoîxa, àvacpÉpwv<br />

ptvTJv7)v eù-^apto*x(y|Ç TrpoxépTjv 9) Trapeoû-rav £Ùôoxi'r)v. *Hv SI xaipbç<br />

etri yop^yi^ç ÇÉvw xe 'èo'vxt xal aTropéovxt, fLakisxa. è-xapxésiv xoîat<br />

xotouxéoio*tv * rjv yip Ttapyj cpiXavSpwTrt't], rapeo*xt xal


PRÉCEPTES. 259<br />

ce nom se laisserait aller à exercer son art avec dureté, de<br />

sorte que> au début,-examinant toute affection, il ne fit pas<br />

quelques administrations utiles au traitement, menant à terme<br />

la cure et ne négligeant pas son malade ?<br />

6. (Conseils honorables pour les alaire. Point ddpreté. Recommandations<br />

d'exercer la charité.) Quant au salaire, on n'y<br />

songera qu'avec le désir qui va à la recherche de l'instruction.<br />

Je recommande de ne pas pousser trop loin l'âpreté, et d'avoir<br />

égard à la fortune et aux ressources ; parfois même vous donnerez<br />

des soins gratuits, rappelant ou le souvenir passé d'une<br />

obligation ou le motif actuel de la réputation. S'il y a lieu de<br />

secourir un homme étranger et pauvre, c'est surtout le cas<br />

d'intervenir; car là où est l'amour des hommes est aussi l'amour<br />

de l'art. Quelques malades, sentant que leur mal est loin d'être<br />

sans danger et se fiant en l'humanité dû médecin, recouvrent<br />

la santé. Il est bien de présider à la maladie pour la guérir, à<br />

la santé pour la conserver, à la santé aussi pour y mettre la<br />

bonne grâce.<br />

7. (Charlatans portés soudainement au pinacle par des personnes<br />

riches qui ont éprouvé quelque amendement.) Ceux qui<br />

sont dans les profondeurs de l'ignorance de l'f**rt ne compren-<br />

Zwing., Mack) (xal ÈX Lind.) TCOSÔ; vulg.-'xai pour EX dans vulg. ne peut<br />

être qu'une faute d'impression.-ôs (xe al. manu, a) u.tv pro ye p.ï]v EFGHIJK,<br />

Aid. — ,g EÙTtopuiv xai (Èx pro xai conjicil Cornar. ; Zwing. in marg. ; probat<br />

rots in not.) irtevûv (ào-flevÉcov conjicil Zwing. in marg.) iv3. àvaXapiêàvovxat<br />

(àvaXapêàvovTE; H, a al. manu)' ÈxaxEpoi (éxaiepot; al. manu a)<br />

èni xeùxemv (ÈntTtùxeaiv H; Ê-TIXEUXÉOIV, al. manu XEÙXOUŒIV a/ EJÔOXI-<br />

•JUÉOVXE; vulg. - Phrase très-obscuio et sans doute altérée puisqu'aucun<br />

traducteur n'y a trouvé un sens plausible. Cal\us: oCasuque et furtuna<br />

egentcs, qu-edam recie peragunt; quarc fidélités in pejus deciuunt. »<br />

Calvus a sauté les mots qui font la plus grande difficulté. Cornar.<br />

a Diwtibus quibusdam ex angustiis remissionem acquirunt, semperque<br />

ab opéra glonautes. » Cornarius a lu ÈX au lieu de xai et éxâo-xoxE au lieu<br />

de Ixotxepot et donné à xeùxetnv le sens de opéra. Tout cela, fort douteux,<br />

ne fait pas que les .idées se suivent. Zwing. : « A divitibus quibusdam<br />

-egrotis incrcuienlum acquirunt ; utrique ifplur propter successum gloriantes....<br />

» Zwinger lit àaSevéwv au lieu de xai UXEVÙV : mais que signifie<br />

utrique ? puis ËVÔOOTV n'a pas le sens de incrementum. Foes :


-?60 PRÉCEPTES.<br />

Evôoo-tv àvaXapt.€avôvxwv éxâxepïi imxvyiri eoooxiiAEGu-ri, xal 'Sia-xi-<br />

TTXOVXO-V lixl xb yéipov, xaxaj-XiSEÛsri xaxa{-.epujA7)xoxe; xi xîjç xéyvrfi<br />

àvuTTEÙSuva- E»' ol; àv tïjxpb; aYaSbç *


PRÉCEPTES. 261<br />

tiraient pas ce qui vient d'être dit. Ces gens, sans éducation<br />

médicale, opprobre du monde, portés soudainement au pi­<br />

nacle, ayant besoin de la chance, tirent gloire du double suc­<br />

cès que leur procurent quelques malades riches dont le mal<br />

se relâche, et, quand il empire de nouveau, ils font les fan­<br />

farons, négligeant les parties irrépréhensibles de l'art, là où le<br />

bon médecin, celui qui est dit enfant de l'art, prendrait sa<br />

force. Car lui, qui fait sans peine des traitements irréprochables,<br />

ne violerait aucun des préceptes, non certes qu'il ne le pût ;<br />

mais, n'étant pas dans l'injustice, il n'est pas dans l'infidélité.<br />

Au lieu que ceux-là ne se soucient pas du traitement, voyant<br />

un malade qui périclite, se gardant d'appeler d'autres mé/le-<br />

donne sa pleine approbation à celte conjecture de Cornarius. Je m'y<br />

conforme à mon tour. —' alvoûvxE; vulg. - ÈVÔVXE; a. -ÈVÔVTE; me paraît<br />

une excellente leçon.-pteo-oicovmptr) J. — • àviE'ptevoi conjicit Matthi-e, de<br />

Honestate, p. 70.-àvttipiEvoi vulg.-La conjecture de Malthi-e m'a paru<br />

plausible.- ixipi\ pro Èx. i.-iyxey)eipi]yiàxeç HIJ. -8EpaTCï|tY| EH1J, Aid.,<br />

Frob , Zwing., Mack.-8epa7-Eλ) vulg. —• àxEii; vulg.-âvEo-i; EFGHIJKa,<br />

Aid., Frob., Zwing.— ,0 ÔU.OIOÛVXE; tïixpoû T-oixtX'-g. IÏOXUXEXE'TI; (TÎOXU-<br />

XEXEV;; sic E) Y*p ÔTiopsou-riv ol VOOÉOVTE;, xaxoTpoitiifl TipoaxuvEÙvTE;<br />

(TipouxtvEùvxE; H) xai àx- Ç- Suvaxoi 8' (8' oin. EHIJKa) EÙ-topÉEtv (àitopÉeiv<br />

J), ô. TT. p.. à. È. 0. e. EÏVEXEV (iSvexEV K: È. x. ï) Y-I àifpovxio-XE'ovxE; Ttepi<br />

aùxÉwv Xaptêâvstv vulg.-Cette phrase est extrêmement obscure. Pour le<br />

montrer, il suffit de citer les traductions. Calvus : « Eumdem semper usum<br />

non expectant, noluntve suscipere, similes cum sint medici varietati modove.<br />

Perfecto enim sensu languenles carent, maleque cum agitentur, morosi,<br />

non grative sunt, cumque valetudinem abunde consequi possint,<br />

exhauriuntur absumunturve, pramiiisque cum sanescere cupiant, négociations,<br />

lurri, fœnorisve, vel agricolationis causa, non curantes de his capere,<br />

nihihe impensat parcunt. ~ Cornarius : u Eumdem semper usum<br />

admiltere non volunt, medici varietati se assimilantes. Sumptuum equidem<br />

opulentia -egroti carent, nioruni improbitate adorantes et ingrati evadentes<br />

; quum autem consequi possunt ut ditentur, de mercede asseveranter<br />

affirmant, sani esse volentes, qu-eslum nimirum ex usura aut agricultura<br />

alfore producentes, et postea de ipsis quaestum facere négligentes.! Zwingerus<br />

: «Eorumdem remcdioium usum semper admittere noluut, uiedicuin<br />

sure cupiditati in mcdicameniis variandis obsecundare gestientes. Opulentia<br />

carêmes, ob niorum iiiiprobitatein orant primo medicum, mox vero ingiati<br />

evadunt : ut quam maxime opulentia sua medicos sibi conciliare<br />

queaiit, et sani esse cupiant, circa mcrcedein tamen difficiles sese pr-ebent,<br />

quxstus ex fœnore aut agricultura cessantis prsetextu, cum tamen interea


262 PRÉCEPTES.<br />

IloXuxeXeîç yip ÙTroploucriv iôvxeç, xaxoxpo-xf--) Trpoo*xupeïïvxeç xai<br />

à)(apio-xÉovTeç çvvxvyeïv, Suvaxol iôvxeç eÙTropéetv, SiavxXiÇovxat<br />

Trepl puo*8ap(wv, àxpexéwç !8éXovxeç uyise; eivai eïvexev Ipyao-iT-ç<br />

xd*xwv 9\ YEwpyiï];, d-ppovxit-xÉovxE; p.-}) uirèp aùxÉwv Xapt.ëàv£tv.<br />

8. ' ITepl


PRÉCKPTKS. 263<br />

cins, et ayant pour le secours une méchante aversion. De leur<br />

côté les malades, ayant un amendement, nagent dans un double<br />

méchef (n'être pas guéris et être exploités), pour ne s'être pas<br />

confiés jusqu'au bout au plein traitement qui est dans l'art.<br />

L'amendement d'une maladie procure aux malades un grand<br />

soulagement. Désireux de guérir, ils ne veulent pourtant pas<br />

recevoir toujours le même traitement, ne concevant pas la va­<br />

riété dont use le médecin. Ils sont dans l'opulence et ils man­<br />

quent, s'atjachant à la méchanceté et se fâchant de la rencontrer ;<br />

ils peuvent faire de grandes dépenses et s'épuisent en salaires,<br />

voulant complètement guérir pour aller faire valoir leur argent<br />

ou leurs terres, et ne s'inquiétant pas si en retour ils n'obtien­<br />

nent rien.<br />

8. (Dans les cas qui se prolongent et qui sont embarrassants ,<br />

le médecin fera bien d'appeler des consultants.) C'en est assez<br />

de ces indications. Le relâchement et l'aggravation, chez le<br />

malade, requièrent l'administration médicale. Il n'y aucune<br />

disgrâce, si un médecin, embarrassé dans quelque occasion<br />

auprès d'un malade, et ne voyant pas clair à cause de son in­<br />

expérience, réclame la venue d'autres médecins avec qui il<br />

consultera sur le cas actuel et qui s'associeront à lui pour<br />

en place, a lu Sito-xupiÇovxat; je n'ai pas trouvé le contexte assez clair<br />

pour accepter cette conjecture. 'A-jpovTioxéovxe; itepl aùxE'tov Xap.êàvstv est<br />

tout à fait obscur; je'propose p.9\ O-rÉp; dans cette idée qu'il y a une opposition<br />

entre le désir des malades d'achever leur guérison et l'insouciance<br />

qui les fait se remettre à des charlatans. En somme, je suis loin d'être satisfait<br />

de mes explications; et le passage entier reste toujours.sujet aux<br />

plus grands doutes.<br />

1 IIapa-mu.ao-t7i; vulg. -Tcepieniu.ao-'i-); Q'.-Ttepî ar\p.aaifiç E iH, al. manu)<br />

hV, Zwing. in marg. — > ÈTC'I VE'PLYICNV H.-È7ttv'u.ir|V-jiv Frob., Zwing.,<br />

Lind.-xÈxTT)VTai vulg.-xéxp*"ivxat, indigent, Coray, Mus. Oxon. Consp.,<br />

p. 4 (avec l'accusatif, comme plus haut, 86op.Evoi XTJV O-yieivriv ôià8eo-tv). —<br />

3 ào*x*m


264 PRÉCEPTES.<br />

&/,xs'ov OUV iv xatpw xoiouxew * OUOETTOXE yip lyw xb J xotouxo ôpieû-<br />

piai, Sti *9) tiyyr\ xÉxptxai Trepl xouxéou. Mr,Seiroxe cpiXovEtxEêiv<br />

TrpooxupEovxaç dXXiiXoio-i xal xaxao-tXXaivsiv ' 8 yip àv J/.E6 opxou<br />

ipéw, oùSé-xoxe lï-xpoû 3 Xoyio-ptb; -p6ov7)a-eiev av éxlpw, 4 àxiSvoç yap<br />

àv tpavEti-j àXXi ptâXXov ol ày-/io-xeùovxeç èyopaî-/)ç epyasiriç ixpris-<br />

tiouot xaûxa eù-jiapÉwç. Kaixoi ye où8è tj'suSsw; xaxavsvôrrTat " Troî-jr,<br />

yip eÙTropi'y- s àîTopiTi IVEOTI.<br />

9. 6 M£xi XOUXEOJV oÈ Travxoiv [•.eya àv xexpiT]ptov -paveir) Hùv x9j<br />

OUO-ÎT) XÏ); Ts'yvr);, eï xtç xaXîôç Î7)xpeûwv Trpoo-ayopeùo-iOç xotauxï);<br />

pir) à-KOstait), XEXEUWV XOTOI voo*Éouo-t fi-f\Slv Syke'isQai xaxa Siàvotav,<br />

Iv xiô O-TTEUSEIV à:ptxÉo*6ai ' iç xaipbv -*wxr,ptY];. 'HyEÙaESa ykp<br />

8 & yp9i iç xyjv uyiEiT-jv, xal Trpooxaoo-ôptEvoç ye où SiaptapxTÎaei. Aùxoi<br />

pièv Yap ol VOOÉOVXEÇ Sti x-rçv àXyeivf|V StâÔECîiv aTrauoEOVxEç 9 iwu-<br />

xoùç XE [àTrop^ÎTTXOVxeç] (AexaXXâoo*ouoi xîj; Çwrj; - ô o' lyxE-^Eipio*pt.E'vo;<br />

xov vooEOVxa, eiv aTrooeiqr) xa X7); xEy-vr]; lu e;sup--jL-.axa, owÇwv "oux<br />

Totoûxov EHJK.-Zwinger traduit 6pisùu.at par exterminio dignum<br />

duxero; ce qui me parait impossible.— 2 XYI pro ^ Zwing. in marg. -Ante<br />

TtEpi addit xat Lind. C.-xÉxptxai, moi XOUXÉOU p,ïi8ÉTC0-E çtXovtxÉeiv (çiXo-<br />

VEIXÈEIV EFGHI, J al. manu çtXovtxÉEtv, K. Zwing., Lind., Mack) 7tpoo-xupiovxa;<br />

iwuxoïo-t xaxao-iXXaivEiv vulg. -Le texte de vulg. n'est pas susceptible<br />

de construction; car un xai.est nécessaire quelque part. Les traducteurs<br />

mettent un point avant ino\, excepté Foes, qui lie les deux phrases.<br />

Pour moi, je mets le point après XOUXÉOU. AU lieu de écouxoïo-t qui ne me<br />

parait pas intelligible, je lis àXX^Xoto-i xai. Lu xat a pu facilement tomber<br />

devant xaxa du mot qui suit. Voici les traductions. Corn. :


PKÉCEPTES. 265<br />

trouver le secours. Dans une affection qui demeure, le mal<br />

devenant plus intense, l'embarras fait qu'au moment beaucoup<br />

de choses échappent. 11 faut donc, en une telle occasion,<br />

prendre confiance, car jamais je ne poserai en principe que<br />

l'an ait décidé là-dessus. Les médecins qui voient ensemble un<br />

malade ne se querelleront ni ne se railleront mutuellement, car<br />

ce que j'affirme avec serment, c'est que jamais le raisonnement<br />

d'un médecin ne devrait envier celui d'un autre ; ce serait<br />

en montrer la faiblesse ; ceux qui sont voisins des métiers de<br />

place publique se laissent aller facilement à cela. Ce n'est point<br />

faussement qu'on a songé à la ressource des consultations ; car<br />

quelle est l'abondance où il n'y ait pauvreté?<br />

9. (Rôle du médecin honorable auprès des malades. La bonne<br />

complexion est le fonds par lequel il faut agir.) Avec tout cela,<br />

ce paraîtrait un grand témoignage de l'existence de l'art, si un<br />

médecin honorable ne cessait de s'adresser à son malade, lui<br />

recommandant de ne point se laisser troubler l'esprit en se hâtant<br />

d'arriver au moment de la guérison. Car nous sommes les guides<br />

de ce qu'il faut pour la santé ; et, recevant les prescriptions,<br />

le malade ne commettra point d'erreur. Les patients, à cause<br />

de leur situation douloureuse, muets et s'abandonnant, perdent<br />

la vie. Mais celui qui est chargé de les soigner, s'il montre les<br />

découvertes de l'art, sauvant la nature sans la changer, chassera<br />

le découragement présent ou la défiance immédiate. Car<br />

la bonne complexion est une certaine nature produisant naturellement<br />

un mouvement qui, loin d'être étranger, est pleinement<br />

en harmonie : elle opère par le souffle, par la chaleur,<br />

i- H. — *àxP*"o-rf**|V vulg.-oùx àxp**


PRECEPTES.<br />

dtXXotwv


PRÉCEPTES. 267<br />

par l'élaboration des humeurs, par toute façon, par le régime<br />

entier et par chaque chose, à moins qu'il n'y ait quelque man­<br />

que dès la naissance ou dès le commencement. Mais s'il survient<br />

quelque manque, il faut s'efforcer d'assimiler à la nature sous-<br />

jacente ce qui est atténué ; une atténuation, même de long<br />

temps, est contre nature.<br />

10. (Le médecin, sans négliger le soin de plaire, doit fuir le<br />

luxe et Félégance outrée.) Vous fuirez aussi le luxe des mou­<br />

choirs de tête en vue de gagner des malades, et les parfums<br />

recherchés. En vous éloignant beaucoup de la coutume vous<br />

ferez, tenir de mauvais propos ; en en restant près, vous trou­<br />

verez la bonne grâce ; c'est ainsi qu'un mal dans la partie est<br />

petit, dans le tout est grand. Pourtant je n'interdis pas le soin<br />

de plaire ; ce soin vaut la peine d'être recommandé au médecin.<br />

11. (Ce qu'il faut avoir dans la mémoire.) Il importe d'avoir<br />

dans la mémoire l'emploi des instruments, la démonstration de<br />

ce qui sert de signe, et le reste.<br />

\i. (Ne pas rechercher l'occasion de faire une exposition<br />

devant une assemblée, afin de gagner la faveur de la foule.)<br />

sine âv E (H, al. manu) K. — " xpîi|n; vulg.-8pù'•t; Triller.-Cette conjecture<br />

de Triller est approuvée par Kûhn dans des notes que m'a transmises<br />

M. le docteur Rosenbaum.-Ona deux explications de ê-rtxpaxtô'iov. Hesychius<br />

a2-TixpaTÎSiov,qu'il rend par xâXup.p.a; et Photius, Lexicon, p. 102, ed.Pors.<br />

Lips., a : Uixpavt'ii;, al È-iixpaxtSs;• ëoxi oï E!8O; û-roôiôptaTo;. Ainsi, suivant<br />

Hesychius, c'est une sorte de mouchoir ou de linge; suivant Photius,<br />

une sorte de chaussure. Kiihn, dans les notes susdites, propose de lire<br />

1-f.ixpatiôec, sorte de souliers, ainsi dits du général Iphicrate, qui les introduisit<br />

dans les troupes athéniennes. Mais une pareille correction ne<br />

pourrait être admise sans de bonnes autorités ; car la recevoir, ce serait<br />

décider une question de chronologie hippocratique et placer notre traité<br />

du temps d'Iphicrate ou après lui. D'autre part, malgré l'autorité du<br />

Lexique de Photius, je ne puis admettre que è-rixpax'ÎE:, qui a pour radical<br />

xpà;, la tête, ait jamais eu le sens de soulier. — 'àtjuvEcrÉTiv vulg.-<br />

Au Heu de ce root tout à fait inintelligible ici, Triller avait proposé {JEIVO-<br />

O-ÙVT)V ou ÇevÎTiv. Kiihn, dans les mêmes notes, propose àfjuviriÔE'ïiv,' que<br />

j'adopte. — " Ttào-T) vulg.-Tcàat Zwing. in marg. — 9 EÙxap'ï)v a.-EÙxapio-riT)<br />

a certainement ici le sens de : tenue qui plaît, et non de reconnaissance.<br />

— -rpooBÉo-to; E.-ôpYavov FG.-aï)p.avxixov EFGH1JK, Ald.-Ttap-Ôvai<br />

Aid., Frob., Zwing., Lind.


268 PRÉCEPTES.<br />

1 àyaxXewç liriBupis'eiç, piï| t-.évxot ye piexi piapxupiriç Trotr,xix9;ç *<br />

àSvvrxfLii\v yip IpitpaîvEi * -piXo-rcoviv) • àTrapvEOpiai yip eîç yprisiv<br />

îteprçv çpiXoTrovi7)v piexà TTOVOU ' lo-xopiEupiev/)v, Sib Iv éwuTvj pioùvï)<br />

aïpecriv * e/ouaav -/apieo-cav • s -r-epiTroivîo-r' yip xr^rpoç aexi Trapa-<br />

TCOUV-T9); piaxaioxoTrt'--jV.<br />

13. 6 Eùxxî'v) Sï xal StàSe-rtç ixtbç idiïsa ô PLEX'O-OTI; xaxà Ypapiptaxixoù;-<br />

lo-Tt SE àpYov 9i ol ûêpoçôpot TÛV p.EXto-0-ûv in marg. J.-éTotp.oxoTitT]v<br />

vulg.-Schneider, dans son Dict., dit que Exotu,oxo7iir] est une leçon douteuse;<br />

et Weigel, dans le Suppl., qu'indubitablement il faut lire, en place,<br />

ptaxatoxo-rÎT]. Dans ui* passage aussi difficile, cette conjecture m'a été bienvenue.<br />

Quant à ptETÔ Ttapa7top.Trii;, je n'aurais su rien y voir, si, dans cette<br />

obscurité, la glose de J ne m'avait offert une lueur, peut-être trompeuse.<br />

Cette glose dit que les bourdons sont les porteurs d'eau des abeilles. Il<br />

faudrait alors entendre que les abeilles n'ont pas besoin d'eau et que les<br />

bourdons en apportent par p-axatoxoT-tT]. — e EÙxTarri EFGH1JK, Ald.è^'P-aSEÎTi;<br />

K.-ôi]/ip.a8Eiiri J. — ' Ttpip.axo; (E, restit al. manu in marg.)<br />

L.-Ttpr,u.axo; (H, restit. al. manu in marg.) K. — 8 Xotuiri; vulg.- Xoiptifi;<br />

(E, al. manu in marg. XotptÉïi;) HIJK, Zwing. in inarg.-Xup.lT);, eadein<br />

manu >OLI-.'TJÇ, a.-Dans le Dict. de Schneider il y a : «Xoipûri veaor\ signifiant<br />

Xotp.6; vEavixô;, mais douteux.» Ce mot est effectivement inacceptable.<br />

Je propose /ut-*-,;. - vetapît; vulg.-VEapvj; EHJ, Aid.- EJTCPETCEITI; EHJ.-<br />

ÈîiaY-feXiri (ÈTcaYYEXiï>-rtv al. manu a) vulg.- cÎTcaYYe"' il J.- Tcap.p.E-yE8Ëo-i vulg.<br />

-Tcap-pLEirÉftEo-i EH, Mack. — -•• voùoou Zwing., Mack. — l0 çuX. vulg.-çtX.<br />

EFG1UJK, Zwiug., Mack. - Cornarius, traduisant fugitivorum, paraît<br />

avoir lu 9iXaXY|TôW.-8ia*'r)X£uôp.Evov vulg.-8ia*;r]XEuou,Év-i>v Zwing., Foes<br />

in not., Mack.-J'essaye 8tat;r)XEuou,'vou. — " xat om. Mack.-TCU pivr, pro


PRÉCEPTES. 269<br />

Vouloir faire une exposition devant la foule n'est pas un désir<br />

bien digne d'admiration ; du moins vous n'emploierez pas les<br />

témoignages poétiques ; car cet effort laborieux indique l'im­<br />

puissance. Je n'accepte pas pour la pratique un effort de<br />

labeur et d'érudition qui, étant autre, n'a que pour soi seul<br />

un attrait et une grâce. Ce serait imiter le vain travail du<br />

bourdon et de son transport (voy. note 3j.<br />

13. (Réprobation de ceux qui se mettent tard dans la méde­<br />

cine ; leur désarroi et leur insuccès. Ces tard-venus n'ont que<br />

des opinions qui sont sans valeur en face de F expérience ; la<br />

pratique leur fait défaut.) Il faut souhaiter la disposition où ne se<br />

trouvent pas les vices de ceux qui ont appris tard la médecine.<br />

Les tard-venus n'effectuent aucune des choses présentes ; ce<br />

n'est que des choses absentes qu'ils se souviennent tolérable-<br />

ment. Alors survient un insuccès qui s'attaque à tout, juvéni-<br />

lement nuisible, ne tenant pas compte de la convenance : dé­<br />

finitions, annonces, grands serments, prenant à témoin les<br />

dieux, de la part du médecin qui préside à la maladie, lecture<br />

continuelle, instruction donnée aux gens du monde qui s'agi­<br />

tent, recherche de discours dans la métaphore, même avant<br />

que les gens, rassemblés, soient sans conseil devant la mala­<br />

die. Certes, partout où je présiderais, je ne voudrais demander<br />

le secours de tels consultants pour un traitement. Car, chez<br />

eux, l'intelligence d'un savoir honorable est détruite. Vu que<br />

leur ignorance est nécessaire, je recommande comme utile<br />

Ttpivr) EFGHJK.-xaxaTtop'w (xaTaTtoppÉw sic J; xaxa-TopÉwv al. manu a,<br />

Mack.) guvi-|8poio-u.Évoi (£uvT)Opoio-p.é'v-i>v a, al. manu, Zwing., Foes in not.,<br />

Mack.) vulg.-La phrase est inintelligible. Je lis xaTanopeWiv f)8poio-p.Évot,<br />

supposant qu'on a coupé ces mots en xaTaitop'u -ruvT)8poio-u.s'voi, puis<br />

changé ouv en "juv. — a iier,iriç (sic) pro in\ 8ep. J.-8epaTrrïiï); EH, Aid.,<br />

Frob., Zwing.-8EpaicEÎvi; vulg. - JUXXÔYOU (JJUXÔYOU E.)- alxr,o-aiu.i 8' àv<br />

vulg.-Cette ponctuation ne donnant aucun sens, je la supprime et, avec<br />

elle, 8'. - (3OÛO-8Y|V ((JOI-|6SÎV Mack.) vulg. - Pour ce mot, qui n'est pas grec,<br />

Foes propose de lire fJoY]8eïv ou $or$eir\v. — " ôtEcitap-xE'vT) vulg.-Au lieu<br />

de Siea-TtapptEVT), qui n'est pas d'accord avec ÔIÎJUVÉTWV, je lis 6te


270 PRÉCEPTES.<br />

Soyptotxwv ?o*Top(i-|Ç. T(ç yip i-xi8upiEt ' Soypiaxwv TroXuo*xi8Î7)v o-xpe-<br />

xlwç loxopéeiv, p.Ti ye yetpoxptêÎTiç àxpepiedxr,xi ; Sib ! Trapaivéoj<br />

xouxéotoi Xéyou-ft pièv Trpoo-é-^eiv, Troiéouoi 8è s lyxoTrxeiv.<br />

14. Suveo-xaXpt.évviç otaîxY); , pi-)) ptaxpyjv lyy^eip££iv xou xa-<br />

pivovxo; *£pov£"*j 9] £-"-l8uplî-"|• àvisxi\si xal ^uyy^wpiTi Iv /povîrj VOUCJW,<br />

9]v xiç itposéyri xucpXw xb SÉov.'ii; pÉyaç tpdëoç cpuXaxxÉoç, xal X"P a ?<br />

SEivdxrrjç. 'Hépoç aî-pvtSi'r) xapaj-ïj -puXaxxlT). 'Axpfrj -^Xixîyjç ixâvxa<br />

iyei yapievxa, dTcdXy|Çiç Si xoùvavxiov. 'Aoa-pi'y) Se yXwxxr,; yivexat<br />

9] Sik Tra6oç, 9\ Sik xk ouaxa, Trplv xe * Trpdxepa IçayyeîXai, e'xEpa<br />

iTriXaXEÏv, 9\ irplv xb Stavevoripiévov eiTretv, l'xcpa l-xiSiavoEToGat * xb<br />

* pièv aveu iroiSou; ôpaxoû XeXeypiévou paXioxa çWêai'vEi -piXoxeyvou-<br />

oiv. 6 'HXixiri;, o-piixpoïï Idvxoç xoù uTTOXEipiÉvou, Sùvauuç EVIOXE Trapi-<br />

TrouXuç. 'Noùoou àxaÇtr, ptîjxoç OT)ptaiv£i • xpîci; Se aTrdXuo-iç 8 voù-<br />

cou. Mtxpï) aïxi7) 9 ax£o*i Xùexat, ÏJ- pir] xt Trepl XOTCOV 10 xaîpiov<br />

AOY- pièv TcoXuo-xeSÎTiv (-roXuo-xtStTjv EH1JK, Foes in not.) àxp. È6ÉXEIV<br />

tôt. (io-ToptEiv J) p-riTE (p.ETà ex correctione a) x- àTpEptEÔx»)xi (àtpeptE-oTaxov<br />

K; àxpEp.EÔTaTov, al. manu àxpEpiovTt H; àxpEp-ÉovTi P') vulg.-p.Ev n'ayant<br />

point de correspondant, je l'efface. 'EÔÉXEIV me paraissant faire double<br />

emploi avec ÈTCI6UU.EÏ, je l'efface aussi. Enûu, au lieu de \u\xe, je lis pr; YE.<br />

— * Ttapatvû EHJ. — 3 è-jx. (ÈYXÙTCXEIV Mack.) ÇuvEo-TaXw-Evï); (èuviaTap.EvY);,<br />

E emend. al. manu, HK; i"uvEffTap.Évï); sic J) 6. ptr) p.. iyyeipieiv (iyytapieiv<br />

ex correct, a), xoù (xoù om. a) XÔU,VOVTO; (-/OOEOVTO; a) xp°vtT)v ÈTn6up.ii-,v<br />

àvt0TT)(jt. Kai fryyuipiri (Zvyyjupoir, E) iyypoviti'voùaou (iv ypoiiti voùow E).<br />

*llv xi; Ttp. xuçXâ) TO SÉov(Ttapi TO oioi Zwing. in marg.), i>- p.. ç. _çuXaxxéo;.<br />

Kai x«P' v (y£? a a '- manu a) 8t' r,; iv6ti\ç v'yu>Tr,; sic i) rj'po; (âÉpo;<br />

EHa, Aid. ; aïpo; sic J) aîsv. xapayf) (xtxpayyi Zwing.) tpuXaxxÉT) vulg.-On<br />

jugera combien ce texte est fautif par les traductions. Calvus : « His qui<br />

dicunt, mentem adliibendam esse; his vero qui faciunt, occurrendum offlciendumve<br />

esse. Et iuipedimento suaderem lioc, ne diutius cibum sublraherent,<br />

et si languentis appetentiam excitât morbumque retundat. Quod<br />

si quis creco mentem, quemadmoduui opus est, atimoveat, quod magnus<br />

inclus litandus observandusve est, ne multus aer subito et improvisus ingruat,<br />

quod perturbât, qure turba fugienda est. » Corn. : a Hoc admoneo,<br />

ut dicentibus quidem attendant, facienlibus autem incumbant, et conlractam<br />

victus rationem non diu prxscribant. jEgrotantis enim diuturnaui<br />

concupiscentiam erigit indulgeulia quoque in murbo diuturno. Si quis caeco<br />

aniinuni'advertal, vclut res niagiii timoris civendus est et gratia de>peranda<br />

per quam unitas constat. jEris rejieniina turbatio \itanda est. »<br />

Foes : « Hoc unum suadeo, ut eoium verbis quidem animuin advenant,<br />

opus autem in sublrahenda victus ratione interpellent, neque eaiu diutius<br />

instituant. jEgri enim diulurnam appetentiam erigit indulgentia, quae in-


PRÉCEPTES. 271<br />

l'expérience,* non la recherche et la connaissance des opinions.<br />

Qui en effet désire de connaître exactement la diversité des<br />

opinions, sans posséder fermement la pratique de la main?<br />

Aussi je conseille de faire attention à ce qu'ils disent et de<br />

s'opposer à ce qu'ils font.<br />

14. (Diverses remarques de détail, sans connexion avec le livre.)<br />

La diète étant ténue, n'y insistez pas longtemps ; l'appétence<br />

du malade est de longue durée ; l'indulgence relève dans une<br />

maladie chronique, si l'on condescend, comme il convient, à un<br />

aveugle. Il faut prendre garde à une grande crainte et à une joie<br />

excessive. Une perturbation soudaine de l'air est dangereuse.<br />

Dans la fleur de la jeunesse tout est gracieux; dans le déclin, c'est<br />

le contraire. La difficulté de la langue vient ou d'une maladie ou<br />

de l'ouïe,ou de ce qu'avant d'avoir prononcé une chose on en<br />

dit une autre, ou de ce qu'avant d'émettre une pensée, une autre<br />

pensée survient ; cela, sans affection dite visible, arrive surtout<br />

aux amateurs de l'étude. La puissance de l'âge, quand le fond<br />

terdum morbum fovet. Si quis caeco quantum opus est morem gerat, is<br />

velut res horrenda vitari débet, et gratia vitanda per quam unitas dépérit.<br />

jEris repentina turbatio vitanda est. « Boyer et Girbal : « N'insistez pas<br />

trop longtemps sur une diète sévère; car elle produit une appétence exagérée.<br />

Trop d'indulgence néanmoins prolonge aussi la maladie. Ne doit-on<br />

pas se garder d'accorder à un aveugle tout ce qu'il demande î Je proscris<br />

cette condescendance qui romprait l'unité de vues. Les brusques variations<br />

de l'atmosphère sont dangereuses. « Voici mes corrections: Je mets un<br />

point après è-yxÔT-XEiv et un après iyyetpieiv. Au lieu de xpovt7)v £Tci8up.ÎT)v,<br />

je lis XP 0V - T 1 -i eTri8up.'Y), et, ôtant le point qui est après àvio-xriai, je le<br />

mets avant. Je prends èv XP 0V,> 3 vouerai de E, et je change en virgule le<br />

point ; au contraire je change en point la virgule avant ;. J'accepte la<br />

correction de a, yà-pa ayant pu fort bien être adjoint à çôêo;, et dès lors,<br />

lisant x«P ai ô J e change Si' 9\e EV6XYI; en SEIVOXYI;. Enfin je prends xapax*! de<br />

Zwinger. — * TcpoxÉpT) F. -ijci6aXetv vulg.-C'est ÈTtiXaXEîv qu'il faut lire.<br />

— 5 Post ptÈv addit al. manu ouv a. - ôpa xoû E. -XsXeYpiE'va al. manu a. -<br />

XeXoYiop.£vou J, Zwing. in marg. — " *)XIX'T) vulg.-Lisez ^Xtxîï);, le a<br />

s'étant perdu dans celui de o-u.ixpoû.-Trâp.-ioXu; vulg.-Ttâp.-rouXu; 1 (a, al.<br />

manu Ttap-TtoùXir,;), Aid. — ' vôo-ou vulg.-voûo-ou E (H, al. manu), Mack.àxapaStT)<br />

^lg. - Fausse leçon. Lisez àxatjîï). — » véoou vulg. -voùoou EHJ,<br />

Mack.— 9 âxEo-tv vulg.-âxE-ji EH1JK (a, àxEai; al. manu).-XÙExai, al.<br />

manu yivexai a. — 10 xùpiov Zwing. in marg.


ii72 PEÉCEPTES.<br />

Trâ6r). * Aidxi |upt.i:cc6rletç UTTO XÙTTÏ); loïïoa o/kéei, I; éxspou ffup.-<br />

Tra8Eiir,; xivÈ; èykeZvtai. KaxaùSy,o*i; XUTTEEI. 0IXOTTOVI'--|Ç * xpaxEpîjç<br />

UTTO, S 7rapai'v£o-tç, àXÉa, vfSii, XOTTO; dvrjo-t-pdpo;.<br />

• Cornarius et Foes mettent quandoquidem; ils ont donc lu ÈVIOXE.<br />

Pourtant je crois qu'à la rigueur le texte de vulg. peut être conservé. -<br />

0-up.Tt. Mack.-Çuu.Ttâ9rio-tv EFGHIJK (al. manu o-up.-iâ8y)o-t; a), Aid., Frob.-<br />

I.e nominatif est, comme on voit, une correction due à Foes ; les mss et<br />

les anciennes éditions ayant l'accusatif. — s xpaxaîri; EFGHIJK. — 3 Ttapatx7]ori;<br />

àXûidSv); xâ-xo; vulg.-Ceci n'est pas intelligible. Schneider, dans son<br />

Dict., au mot àXuûSy);, que d'ailleurs il ne traduit pas, se contente de le<br />

désigner comme douteux, disant que d'autres lisent âXtùîïi; ou âXw8i-);;<br />

c'est sans doute de Cornarius qu'il veut parler; ce traducteur a maritimus;<br />

mais ni âXtu>8ïi; ni a)û>ôr,- ne sont grecs; il en faut dire autant de àXuxtô-<br />

Sï);. Foes, qui, a mis ameenus, a lu sans doute àXo-wôr);. On remarque que<br />

toute cette fin est composée de phrases coupées qui n'ont guère de liaison<br />

ni entre elles ni au sujet principal. Je pense qu'il s'agit ici des gens fatigués<br />

par un travail violent, pour lesquels l'auteur conseille quelques précautions.<br />

Ces précautions, j'essaye de les reproduire en lisant TtapatvEot;,<br />

àXsa, 4>8ïj. Au reste, je doute moi-même beaucoup de ma conjecture; et,<br />

pour mettre le lecteur en état-de choisir, je rapporte les autres traductions.<br />

Calvus : > Loquutio molestât cum labore emissa ; defectio prae labore<br />

fit; locus apricus salubris est.» Corn. : «Yociferatio affligit; fortis laboris<br />

studium subterfugiendum est; maritimus locus ad sanitatein commodus<br />

est. » Zwing. : n Yociferatio affligit ; propter vehementem laborem indulgentia;<br />

locus amœnus ad sanilatem commodus. » Foes : aVociferatio dolore<br />

afficit; prae laboris vehementia indulgens concessio; locus amœnus<br />

utilitatem affert. » Dacier : « Le grand bruit est ennemi des malades. Dans<br />

de grandes douleurs on peut avoir pour eux quelque complaisance. Les<br />

lieux agréables sont utiles à la santé. « Boyer et Girbal : « Le grand bruit<br />

incommode ; il ne faut pas se livrer à un travail excessif; une atmosphère<br />

maritime est utile. -


PRÉCEPTES. 273<br />

du mal est petit, est parfois bien grande. L'ataxie de la maladie<br />

en indique la longueur. La crise est la solution de la maladie.<br />

Une petite cause se dissipe par les remèdes, à moins qu'il n'y<br />

ait quelque lésion dans un lieu important. Comme la sympathie<br />

venant d'un chagrin cause de la peine, de même quelques-uns<br />

éprouvent du mal par la souffrance d'autrui. La vocifération<br />

fait du mal. Pour l'excès de travail, encouragement, chaleur<br />

du soleil, chant, lieu salutaire.<br />

PIN DES PRÉCEPTES.<br />

TOM. IX. 18


IIEPI KPIZIGN.<br />

DES CRISES.<br />

ARGUMENT.<br />

H n'y a rien à dire de ce livre; ce n'est pas un ouvrage<br />

original ; c'est une compilation de sentences tirées principalement<br />

du Pronostic, des Épidémies, des Aphorismes et des<br />

Prénotions de Cos. Tous ces renvois ont été notés; il n'y a<br />

qu'un très-petit nombre de passages qui n'aient pu être retrouvés<br />

dans d'autres ouvrages de la Collection hippocratique,<br />

et ces quelques passages ou présentent des traces d'altération ou<br />

offrent des sentences visiblement conformées sur des sentences<br />

qui existent ailleurs.<br />

Cette compilation a été peu reproduite. On ne la trouve<br />

que dans deux de nos manuscrits.<br />

BIBLIOGRAPHIE.<br />

MANUSCRITS.<br />

2146 = C, 225b = E, Cod. Serv. = L.


iRGUMENT. 278<br />

ÉDITION ET TRADUCTION.<br />

Joh. Rod. Zwinger, Magni Hippocratis Coi opuscula aphoristica<br />

semeiotico-therapeutica, una cum jurejurando, grxce et<br />

latine, ex interpretatione Anutii Foesii' aliorumque exarata.<br />

Basileae, in-8°, 1748, p. 417-436.


IIEPt KPISIGN.<br />

1. Ilspl xpto*îo>v 'ijuvxdpiwv ITTI xb dtpt,£ivov xà piàv TTXETO-XO xaùxà<br />

loxlv, oiTTEp*!; uyÎTlv o*-*|pt.EÎa. 'ISOWXEÇ ykp apiaxoî elo-iv xal xa-£to*xa<br />

TtupExbv TraùovxE; oî Iv xîjot xpio-îpurjo*iv -Jj-jL-Ép-xia-t ywdpiEvoi xal XE-<br />

XE'WÇ xbv irupExbv à*TaXXao*o*ovx£; * àyaSol 8E xal oooi Sià Travxbç xoû<br />

awpiaxoç Y^vdpiEvoi EÙTTEXEaxjpo); xb *vôsi\ft.a -ps'pEtv TTOIT]O*OUO-IV "* oî<br />

S' av XOUXÉWV xi fi.9\ *lpya-;o)vxai, où XUO-IXEXE'O-OUO*I YWOIIEVOI.<br />

2. IIa-^ùvEo*9at 8È ypri xb ota)-wpY]uux Trpb; t9çv xpîcriv IOUÏT); T^;<br />

8 vdcrou * Éoxw SI uTcd-irt-p^ov xal pi-?i otodSpa SUSWSEÇ * lirm-jSsiov SÏ<br />

xal £Xpuv9aç lljtsvai Trpbç xr,v xpîo*iv.<br />

3. Oùpov 8È aptcxdv ITXIV, 8 av E-/Ï| 6 X£uxdxaxov uTrdo*x7)tx.a xal<br />

-, XETOV xal ôpiaXbv Trapà iravxa xbv ypôvov sw; av xpt8î; xb ' vdo-ï-pta •<br />

-.aîvei yàp àctpaXIa xal oXtYO/povir-v t9iv voûcrov Eo*EO*9at.. *Hv<br />

ôxo; l-'Y£VOpiEvou 8 9] voùoo; IXXI'TTÏ), xal xb oupov Trup^bv Qewprfiri<br />

l«]v ÔTrôcfxao-iv E^-OV, xouxloioiv aù8/)u.Epbv uTroc*xpo-p7] xoù —up£-<br />

xoû yt'vExat, oùxo; xal Iv TCEVXE àxivSuvw; xptvExai.<br />

4. Toîciv IXa^î-rxo) */pdvw ptÉXXoucjiv uYiâÇE-x8at ptEYitrxa jo*r,piEÏa<br />

9 àSrai; yivetai' àiTOvwxEpoi ykp 8iax£Xoùo*tv xal àxîvSuvot, xal xàç<br />

vùxxaç xotptiovxai, xal xà aXXa cnjuiEta irpo-paivouoiv ào-paXÉa.<br />

5. Oïç Iv ixupExw fLj\ 6avaxwS£t xEtpaXîjç akyr^a xal xà aXXa<br />

,0 TT£pi£axixà o*ï)pi£Ta, yo)9\ xouxéwv xpaxEt.<br />

6. "Oï; av àp;T)xai ô TTOVOÇ xîja-t TrpwxTjo-tv •*ipÉpr)0*iv, XExapxaToî<br />

• Suvx. Mack.-xaûx' vulg.-xaùxà Lind.-Bonne correction indiquée par<br />

les traducteurs. — * ê; om. -ÛY") pro È; ÙY'YIV E.-ÙYÎI-I; sine è; Lind.,<br />

Mack.— a VOÙT. Lind.-TCOITJCTU-JIV vulg.-Lisez notifjo-ouo-iv.— * 'pYâo-ovxai<br />

Mack. — s voùo-ou Lind., Mack.-8È xb û-iô-ruppîv vulg.-Supprimez xà d'après<br />

le. Pronostic. — 6 Post X. addit 8à C. — ' voùo\ Aid., Mack.- aripaiveiv<br />

C. — • oïvo; pro 9\ voûao; C. — " étitav vulg.-Je pense qu'il faut lire<br />

"i-tati.-à-TovÔTEpot Ald.-EÙTCvoùaTEpoi malit Foes in not.-xoiui-ovTai Aid.<br />

— I0 TtEotÉo-XTixa C. -TiEptE'-r-nixE vulg -Lisez TTEpiEo-Tixâ. IlEpiEo-Tixô; est,<br />

a la vérité, un mot dont on doute ; mais il se trouve assez souvent dans la<br />

Collection hippocratique pour qu'il soit possible de l'admettre là où les<br />

manuscrits et le sens le donnent. Voy. ce que Schneider en dit dans son<br />

dictionnaire. — ' ' ofoiv Lind.


DES CRISES.<br />

i. (Pronost., §6.) Dans les crises qui marchent rapidement<br />

vers le mieux, la plupart des signes sont les mêmes que ceux<br />

qui indiquent la marche vers la santé définitive. Les sueurs<br />

les meilleures et qui apaisent le plus promptement la fièvre<br />

sont celles qui surviennent dans les jours critiques et enlèvent<br />

la fièvre complètement ; sont bonnes aussi celles qui, répandues<br />

sur tout le corps, rendront au patient la maladie plus<br />

supportable ; mais celles qui ne produisent aucun de ces effets<br />

seront, survenant, sans utilité.<br />

2. (Pronost., §11.) Les selles doivent s'épaissir, à mesure<br />

que la maladie s'approche de la crise ; elles doivent être d'une<br />

teinte tirant sur le roux et n'avoir pas trop de fétidité. Il est<br />

bon aussi que des vers soient expulsés à l'approche dW la<br />

crise. *<br />

3. (Pronost., § 12.) L'urine est la meilleure quand elle a<br />

un dépôt très-blanc, uni et homogène pendant tout le temps,<br />

jusqu'à ce que la maladie se juge ; car cela indique absence de<br />

danger et brièveté du mal. Si, la sueur étant survenue, la maladie<br />

cesse et que l'urine se montre rouge avec un dépôt<br />

blanc, en ce cas la lièvre récidive le jour même, et ri y a une<br />

crise sans danger en cinq jours.<br />

4. Chez ceux qui doivent guérir dans le moins de temps,<br />

les signes les plus importants se montrent à la fois : la<br />

douleur s'apaise, le danger s'éloigne, il y a sommeil pendant<br />

la nuit, et les autres signes qui donnent sécurité apparaissent.<br />

5. Chez ceux chez qui, dans une fièvre non mortelle, il y a<br />

céphalalgie avec les autres signes annonçant le salut, la bile<br />

domine.<br />

6. (Pronost., § 24.) Ceux chez qui la souffrance commence<br />

dès les premiers jours, sont accablés davantage leT*uatrième


278 DES CRISES.<br />

xe piôtXXov xal T*epi.T*Taïoi Trisîovxai • Iç SI x9]v lêSdpwiv CMraXX'Éo*—<br />

oovxai xou Trupexoû.<br />

7. Oî SI TrupExol xpivovxat Iv xîio-iv aùxE^oiv 9)ft.éprisi xbv api—<br />

G-xov, il wv tiTrdXXuvxai ol av8pwTroi xal ie\ wv 7repiYivovxat • oï XE<br />

ykp EÔr)6éo*xaxot xwv Trupexwv xal ITTI avjpiEÎwv à-rcpaXE-rxàxwv xExap-<br />

xaïoi ' Traùovxai 9\ itpôsQev • oî xe cçovixwxaxot xal ITTI o-T-pietwv Set-<br />

voxaxwv Y' vc 'r < . evot xexapraïot XXEIVOUCJIV *9) itpôaQev * 9] ftiv oùv<br />

irpwxy) IcpoSoç ouxw; XEXEUXS. 'H S' êxÉpTi Iç iîrxà TTEptciYEi, 9\ Sk<br />

xplxi\ iç x9\v Iv8£xaxr)v, 9] SI xExapxr, Iç TTJV xe-jo*apEo*xai§Exdx--jv, 9]<br />

SI irlpiTrxr) Iç XT)V lirxaxaiSExâxTiv, 9] SI EXXT) E; XTJV eîxoorx-rjV * auxai<br />

p^v oùv ITTI XWV djjuxâxwv 8ià xEo-odpwv iç xà; eïxoo*i 7rpoo*8so*etç.<br />

Où Sùvaxat SI SXaiç vjpiÉpaiç s cù6èv xouxlwv àpi8pi£Ïo8ai àxpEXE'wç*<br />

oùSÈ Yàp oi Iviauxoi XE xal piîjVEç SXaiç fripai; 'irE-BÙxa-nv.<br />

8. 'Ev xoTct xaùo*oio*i xà aYa8à o"ï|piEÏa yivôft.eva, oïa Iv xoToiv<br />

&Yi£ivoîo*i YêYP a7t " ,:a -> (*6 l 'ova %uiv lo'vxa I; xptXT-v aVEffiv SrjXoï, ira-<br />

yitepa 8s 6 aûpiov, TTOIVO -rcaj-la Se aùSyjpiEpdv.<br />

9r 'Ev Totoi xaùsoioiv T)V loooptatw uo-xepov 1-xiYEVYixai txxspoç,<br />

8 SîjXov àvîSpiiixoç • xb Yàp vdo-Tîjxa où cptXlei 7 EXI ISpouv, oùSè âXXr)<br />

à\pio*xaa8at oùSaptî), àXXà ? uYf»iç yivexai.<br />

10. 'Ava/yx-y) xoïï Osppiou 9 àïridvxoç [xal] Itp' Iwuxb xb uYpbv IX-<br />

xucavxoç, xw TrupExw xpto-tv Y^VE'oSai ,0 Sià xà oùpa xà -JTroj-wpÉovxa<br />

9) xal ,l xà Sia-^wpiQpiaxa XOIXI'T);, 9) a?pt.aTO; Ix xwv ptvs'wv £ûo*iv, 9)<br />

oi>pïio-iv TcoXXr)v, M 9) Siappoir\v îo"/up-))v, tt 9\ ISpwxa, rj IpiExov, Yuvatxl<br />

'* SI xal ETripiTivîwv 88dv * pt.dXio-Ta (xsv oùv xotuxa irotÉEi xpioiv, rj<br />

5 xi av xouxlwv IYYÙ; i5 yivexai ' TTOISEI SI xal erspa xpt'aeiç, rjxxov<br />

pièv XOUXEWV.<br />

1 Uaùidvxai Aid.-où pro 9i C. — * 9) om. C. — 3 oùSsv Mack. — « TCE-JÙxaoïv,<br />

oùSè luvEO-TYjnao-iv (auv. Mack) (oùSÈ Çuv. om. E) Èv vulg. — s aûpiov<br />

Ttâvu, TtaxE'a vulg.-Déplacez la virgule, et lisez : aûpiov, Ttâvu TcaxÉa SE'.<br />

Ces Tta^Éa se rapportent à des évacuations, soit urine, soit crachat. —<br />

6 8-ôXov ISpùTo; vulg.- Lisez àv'SpwTo;. Le av a pu facilement tomber après<br />

la finale ov ; et, dans tous les cas, c'est le moyen de retrouver le sens donné<br />

par le passage parallèle, p. 280,1. 15.-voù-mpa Lind., Mack.— ' èliSpoûv<br />

vulg.-Lisez lu 16poùv, comme plus bas. p. 280. — " OY^S Aid- — 9 "•'""<br />

aTttévxo; (sic) Aid.-[xai] Lind., Mack.-Très-bonne addition.-itouxôv C.<br />

— ,0 xal (Stà pro xai Lind.) xà vulg.-Très-bonne correction. — " xà om.<br />

Mack. — " " Stà bypi-nv (8iaYpîï|v pro Stà ûyp. C) (8tapfo'ï|v Vatic. ap.


DES C BISES. 279<br />

et le cinquième jour ; mais, au septième , ils sont délivrés de<br />

la fièvre.<br />

7. (Pronost., § 20.) Les fièvres auxquelles les malades succombent<br />

et desquelles ils réchappent se jugent dans le même<br />

nombre de jours. Les plus bénignes, celles qui ont les signes<br />

les plus rassurants, cessent en quatre jours ou plus tôt ; les<br />

plus meurtrières, celles qui ont les signes les plus effrayants,<br />

tuent en quatre jours ou plus tôt. Telle est la Umite de leur<br />

première période- La seconde période arrive au septième jour,<br />

la troisième au onzième, la quatrième au quatorzième, la cinquième<br />

au dix-septième, la sixième au vingtième. Ainsi les<br />

périodes des maladies les plus aiguës vont de quatre en quatre<br />

jours jusqu'au vingtième. Rien de tout cela ne se peut compter<br />

exactement en jours entiers ; car de jours entiers ne sont composées<br />

nj les années ni les mois.<br />

8. Dans les causus, les bons signes, survenant comme il est<br />

écrit dans les conditions de la santé, annoncent, s'ils sont<br />

moindres, le relâchement pour le troisième jour ; s'ils sont plus<br />

forts, pour le lendemain ; s'ils sont très-forts, pour le jour même.<br />

9. Dans les causus, si l'ictère survient tardivement le septième<br />

jour, manifestement il sera sans sueur ; car dès lors la<br />

maladie n'a plus de tendance à suer ni à-produire aucun autre<br />

dépôt ; et la guérison survient-<br />

10. (Voy. Coaque, § 148.) Nécessairement, quand la chaleur<br />

s'en va et qu'elle attire l'humide à elle, la crise vient à la<br />

fièvre par les urines qui sont évacuées, ou par les déjectioijs<br />

alvines, ou par les épistaxis, ou par des urines abondantes, ou<br />

par une forte diarrhée, ou par une sueur, ou par un vomissement,<br />

put; chez les femmes, par la venue des règles ; ces phénomènes<br />

ou des phénomènes très-voisins sont ceux qui font<br />

crise le plus souvent ; d'autres phénomènes font crise aussi,<br />

mais moins souvent que ceux-ci.<br />

Foes in not., Lind., Mack) vulg. — oijv (9,v om. CE; 9, pro 9,v Lind.,<br />

Mack) vulg.— " 8È oui. '


280 DES CRISES.<br />

11. "Ixxepo; SI 9)v lé8opiai'w lTtiYsvr;xai, 9) ucxspov Iv xaùo*w<br />

xal l Susyépeia, ariàXou TTOXXOÙ e2-rco/(ôpr,otç * EV XE ' xoïç xauawSEo-i<br />

TTUpEXOÏç xal xoïç àXXotç, 9\v, --.TJSEVOÇ XOUXE'WV XWV o--rjpiEÉwv 'YEVO-<br />

U-EVOU, àtfiri b Trupêxb;, àvaYxir) xoiâoSs xpi'eriaç àvxl xouxÉwv Y^vÉoSai,<br />

V) cpopiaxwv piEYoîXoiv * àirdo-xao-iv, 9) ôSùvaç ïsyypkç à-xb xrtç ctTro-<br />

o*xao*ioç, r) xr,XE8dvaç xwv £>Ypwv Ix xoû Ssppiou. Kpiateç cÈ xal if(-<br />

o*ieç xwv xauoov *rr,piaivdvxwv, ptaxpoxspa 9\ voûoo; * xwv os !cr-/upwv,<br />

Bavaxo; wç ITTI xb TTOUXU ot SI XOITTOI à-*-paXs'Eç Traùovxai xaûcroi<br />

lêSopiatoi 9\ XEo-o-apEo-xai8Exaxatoi. «4>tXéEi 8È xal I; s XiTrupÎTjv Trepi-<br />

lo-xaoBai, xal XaptSâvst p^Xiora XE-fo-apàxovxa 9i\i.ipaç xal l?T)Tria-<br />

Xoûxat " xal 9\ XiTrupÎT] xîjç aùxîj; fy-épriç Xapiëâvei XE xal fiebirisi '<br />

•/iVExai oè xal xîj; XE-paXîjç oouvv)* làv OE -XT] [uebiri aùxby 9] XiTrupir]<br />

Iv xaïç xEo-uapaxovxa ^p'.E'paiç, àXX' 6 àj-8îj xal ôoùvv) l/v) x-))v xEcpa-<br />

X-?|v, xal -pXur,pE'ï), lTrixa6r,pov aùxdv. ATIYOVXO; SI xaùoou, àv ITTI--E'-<br />

vv)xat txxepoç, où xpiXÉet exi ISpoùv, 7 oùo' àXXï) àcpicxao-Sai oùSap^j,<br />

aÀA UY"Î; yivexai.<br />

12. Tpixaîo; 'xpîvExat Iv ÉTrxà TTEpidooioiv w; ITTI xb TTOUXU.<br />

13. 'Oxdooiç Iv à-popvyroiç Trupexoïç rîj eëSdpw], 7) xîj • ivâx-n, 9)<br />

xeffoapEoxaiSexaxri ïxxEpoi y'vovxai, txYaBbv, làv -AÏ] xb SESJIOV UTTO-<br />

--dvSptov o*xXv)pbv Y&vrixai* ei Sï pd|, IvSoiaaxdv.<br />

14. Ta 8?Eà 10 vocr»ipiaxa xpîvExat Iv XECfoapeo*xaî8exa -^p^pr-G-tv<br />

àç ITTI xb TTOUXU.<br />

15. 'ISpiôxE; "TrupExaîvouo-iv 9)v yîvttivxai xpixaioi; xai Trepnrxaioiç<br />

xal lêoopwti'otç xal "Ivaxaîoiç xal ÉvSExaxatotç xal XEo-aapEo-xatOExa-<br />

xaiot; xal "pil/) xal EÎxocjxaîot; xal xpnrjxOG-xaioi;, ouxoi ol I8pwxe;<br />

voùoouç xpîvoucriv" ol SI fii\ ouxw; Yivdpt.£voi Trdvou; o*ï]u.aîvouo-tv.<br />

16. Al -**ETr6tvc*iEç xwv oùpwv xaxà pitxpbv IxTTETraivdpievai, EV<br />

Auo-xcpEt'a vulg.-8'Jo*XEp£ïa Mack.-Lisez 8ucrx£p£ia. — " xottri (bis)<br />

Lind., Mack. -TtupEToïo-i Mack.-âXXoio-iv Lind., Mack.— 3 Y£VOU,ÉVWV vulg.<br />

-Lisez YEvopts'vou. — « "i â-iôt-xao-i; C. — » XEITC. (ter) Lind-, Mack. —<br />

• dx9»i vulg.-Il faut sans doute lire ÙX8T) de âxw.-ÉXEi E. — > â>; 8' pro<br />

où8' C.-Èçi voua. Mack. — " itupExaîvovTi vulg.-<br />

Ttup£xaîvouo-t L, Lind. — « Èwaxai'oi; Lind., Mack.-xai IVSEX. om. C. —<br />

13 p.tT)xainxo-rxaîot; Lind., Mack.-xpiax. Lind. ;


DES CRISES. 281<br />

11. Dans le causus, s'il survient le septième jour bu tardivement<br />

un ictère et du malaise, il y aura salivation abondante.<br />

Dans les fièvres causodes et dans les autres, si, aucun<br />

de ces signes n'étant venu, la fièvre cesse, nécessairement de<br />

telles crises se feront en place de celles-ci, ou un dépôt de<br />

grosses tumeurs, ou des douleurs intenses résultant du dépôt,<br />

ou des colliquations d'humeurs par la chaleur. Avec des crises<br />

et des rémissions dans les signes du causus, la maladie est plus<br />

longue ; avec des signes graves, la mort d'ordinaire ; les autres<br />

causus se terminent sans danger le septième ou le quatorzième<br />

jour. Il lui arrive aussi de se changer en lipyrie ; il dure environ<br />

quarante jours, et prend la forme de fièvre épiale. La<br />

lipyrie attaque et cesse dans un même jour ; et il survient de<br />

la céphalalj-ie. Si la lipyrie ne quitte pas le malade dans les<br />

quarante jours, et qu'il y ait souffrance, céphalalgie, délire,<br />

évaçuez-le. A la fin du causus, s'il survient un ictère, il n'y a<br />

plus guère de tendance à suer ni à quelque autre dépôt ; et la<br />

guérison se fait.<br />

12. (Aphor., ÏV, 59.) Une fièvre tierce légitime se juge généralement<br />

en sept périodes.<br />

13. (Aphor., IV, 64. Coaque, H8.)Les ictères survenus dans<br />

les fièvres difficiles à supporter le septième ou le neuvième ou<br />

le quatorzième .jour, sont de bon augure, pourvu que l'hypocondre<br />

droit ne soit pas dur ; autrement, il y a du danger.<br />

14. (Aphor., II, 23. Coaque, 143.) Les maladies aiguës se<br />

jugent en quatorze jours généralement.<br />

18. (Aphor., IV, 36.) Les sueurs survenant dans les fièvres<br />

sont avantageuses le troisième jour, le cinquième, le septième,<br />

le neuvième, le onzième, le quatorzième, le vingt-unième et<br />

le trentième ; ces sueurs jugent les maladies ; mais celles qui<br />

ne surviennent pas de la sorte annoncent des souffrances.<br />

16. Les codions d'urine se faisant peu à peu, si elles arrivent<br />

dans les jours critiques, résolvent la maladie. Il faut prendre<br />

les plaies pour image des urines : les plaies, si elles se<br />

mondifient avec un pus blanc, annoncent une prompte guérison,


382 DES CRISES.<br />

1 x-floi xpto*l(i.otç làv TreTcav85o*i, Xûouo*i TJ)V voûffov. IIo-paSejYpia<br />

SEÏ xwv oupwv xà fXxea Troiéeo-6ai ' xa XE -yàp eXxEa, r]v fi.lv ivaxa-<br />

8aip**jxai Trùoj XEUXW, xtyeir\v SEpaTreiYiv Sy-Xoï • làv SI pi£xa6aXX--| Iç<br />

xoùç î-^wpaç, xaxo-ffiï\ s Y^vExai xbv aùxbv SI xpOTrov xal xà oùpa<br />

o*""ipiaiv£i. 'Eàv EX Trdvou XETrxà yévtytai, ârzb xrjç irpotoâ-rioç SEÏ XOYI-<br />

Ç£o8at, s fi xb vdcnrjpux Trap£Y£V£xo, xal xaùxïjv *6p^v ITTEI TrauExai<br />

*wç xaùxrjç ÙTtoXEiTropisvv-ç, xwv aXXwv -ry)(i£iwv ÈTriYivopiÉvwv oïwv<br />

SET, oùx Elvat ttTraXXaYriV 6 xîj voùo-w oîrixéov. 'Eàv àXYET) -?) xevaky\,<br />

xal cforb XQUXEOU TrupExbç lirtY^'v^xai, 7 [xal] xouxlou pt.7) xaxaTraùo-irj-<br />

xai, pttjoè xîjç boû-r^ç TtauopiÉvy);, où xpiaipio; ô TiupEXÔ;. KpîcjEW;<br />

piaxpîiç EXI ITTI xb àpieivov,7iXElo-xa 8 xaùx' sort xai l-rl xouxlwv aïrep<br />

Iç by(i\v tdvxa.<br />

17. 'Ev xoïoiv uTro^ov8pi'oio-iv o\Sr\p\axa piaXSaxà xal àvwSuva<br />

xal uTTElxovxa 9 ITTEI 6iYY«v*"i; aùxlou, -^poviwxlpa; p.èv xà; xpiotaç<br />

Troiési, 7"|0-o*ov 8è ©oéEpàç xwv Ivavxiwv xouxloiç ipuptàxwv ojaaùxwî<br />

OÉ eyei xai TTEpi xoiv ev xrj akkri xoiAirj


DES CRISES. 283<br />

mais si elles deviennent ichoreuses, elles prennent un mauvais<br />

caractère ; c'est de la même façon que les urines donnent des<br />

signes. Si, à la suite de souffrance, elles deviennent ténues, il<br />

faut raisonner d'après la cause qui a produit la maladie, et la<br />

considérer quand le mal cesse ; la cause restant, et les autres<br />

signes étant comme ils doivent être, on pensera que ce n'est<br />

pas une solution de la maladie. S'il y a céphalalgie, qu'il en<br />

naisse de la fièvre, et que, même la céphalalgie cessant, le mal<br />

ne cesse pas, la fièvre n'est pas à sa crise. Dans une crise<br />

même longue qui marche vers le mieux, la plupart des signes<br />

sont, même en ce cas, semblables à ceux qui indiquent la<br />

marche vers la santé définitive.<br />

17. (Pronost., § 7, p. 127.) Dans les hypocondres, les<br />

tumeurs molles, indolentes, cédant sous la pression du doigt,<br />

.se jugent plus lentement, mais sont moins à craindre que les<br />

tumeurs qui ont des caractères contraires. Il en est de même<br />

des tumeurs dans le reste du bas-ventre.<br />

18. (Pronost., § 12, p. 141.) Dans l'urine, si le liquide est<br />

limpide, et que le sédiment soit blanc et uni, .la crise tarde plus<br />

et l'issue heureuse est moins sûre qu'avec l'urine la meilleure.<br />

Si l'urine a une teinte tirant sur le rouge avec un sédiment de<br />

même couleur et uni, cela annonce, il est vrai, une maladie<br />

qui durera plus que dans le cas précédent, mais n'en annonce<br />

pas moins le salut.<br />

19. (Aphor., VI, 49.) Dans les affections goutteuses, l'inflammation<br />

tombe en quarante jours.<br />

20. (Comp. Pronostic, § 2, p. 115.) Ce qui se juge pour la<br />

mort en un jour et une nuit ; ce qui est signe d'affaiblissement,<br />

en cas de purgation, de dérangement abdominal par haut et<br />

par bas, de nausée et des autres accidents de ce genre : si les<br />

oùpov Lind. -vô om. vulg. — '* TtpwTÉ'pou Aid. — 15 TcoSaYptaxà C. -VOUT.<br />

Mack. — ie xaOtoxaTat Lind.-Post xaôioOavxai addit xpio-Ew; ptaxpâ; (xpîoio;<br />

3E u,axpti; Lind.) im. TÔ âuEivov iixi XOUTÉUV Ta TcXEicrra Èoxiv vulg.<br />

-Cette ligne, inintelligible ici, s'est fourvoyée; c'est une répétition de la<br />

ligne 10 et 11. — " -ôv-reep Lind. - ÙO-ÔEVEUH-IO; Lind. - èxTapdtÇio; Lind.


284 DES CRISES.<br />

xal xaxoi, aenrjç, xal xwv àXXwv xwv xotouxlwv • v|v pièv oùv oiTraX-<br />

Xâoo-Yixai xoùxwv xà oyjpieîa Iv 9)ft.épri xal vuxxî * eï SI pw], SavaxwÔY)<br />

vopuÇEiv Elvat.<br />

21. Twv ISpwxwv xâxtoxoî E'IO-IV ol 'J'-'XP 0 - ' T£ xat 7re P l T ° v au ~<br />

yéva yevôft.evoi' ouxoi Yàp Ôavâxou; xal ptîjxo; VOUOOJV TTpb-j-*)Uiai-<br />

vouoiv.<br />

22. Ta TroixîXa u*"*o;/wprîpiaxa -^poviwxEpa pièv xwv U.EXO:VWV xal<br />

xwv aXXwv 8avao-îptwv 6Tro/_o)p--)u.txxoiv, oùoèv 8è r)GO-ov «XÉSpta •<br />

loxi oè XOIOÎSE, ç'uapiaxa'ûEa, yokutSea, aipiaxwoEa, -xpao-OEiola,<br />

pu'Xava, xal 2 xoxè pièv ôaoô iravxa Sia^wpeEt, xoxè Si xaxk pilpo;<br />

exaaxov.<br />

23. Oùpov Se làv xoxè pièv xaSapbv oùprj&îj, xoxs OÈ uTrdoxïipta<br />

EJ^OV XEÛXOV XE xal XEÏOV, ypovttixEpa xat vjo-o-ov


DES CtllSHS. 283<br />

signes se dissipent en un jour et une nuit, à la bonne heure ;<br />

sinon, il faut les regarder comme mortels.<br />

21. (Pronostic, §6.) Des sueurs, les plus mauvaises sont<br />

les froides et celles qui occupent le cou ; car elles annoncent<br />

mort ou longueur de maladie.<br />

22. (Pronost., § 11.) Les selles variées annoncent une plus<br />

longue durée du mal.que les selles noires et les autres selles<br />

dangereuses, mais elles ne sont pas moins funestes. Les selles variées<br />

sont composées de raclures,ou bilieuses, ou sanguinolentes,<br />

ou porracées, ou noires ; et tantôt les évacuations sont formées de<br />

toutes ces matières à la fois, tantôt chacune est rendue isolément.<br />

23. (Pronost., § 12, et pour la fin, la Coaque, 571.) Si<br />

l'urine est tantôt limpide, tantôt avec un sédiment-blanc et<br />

uni, cela annonce plus de durée et moins de sûreté que l'urine<br />

la meilleure. Si l'urine reste longtemps rouge et ténue, il est à<br />

craindre que le sujet ne puisse résister jusqu'à coction de l'urine.<br />

Si du reste il y a des signes qui annoncent le salut, pensez<br />

qu'en ce cas il se formera un dépôt dans les parties au-dessous<br />

du diaphragme.<br />

24. (Du régime dans les maladies aiguës, Appendice, § 8,<br />

p. 435.) Dans les fièvres, si l'urine présente des variations,<br />

cela annonce la prolongation de l'affection, et nécessairement<br />

le patient éprouvera des variations en pis et en mieux.<br />

25. Si, au début, les urines ne sont pas semblables, mais,<br />

de ténues, deviennent épaisses et tout à fait ténues, ce sont<br />

des cas de crise difficile et mal sûre.<br />

26. (Aphor., IV, 37; Coaque, 562; Pronost., $ 6, p. 125.)<br />

Les sueurs froides, dans une fièvre aiguë, indiquent la mort ;<br />

dans une fièvre plus modérée, la longueur,de la maladie.<br />

27. (Aphor., IV, 39.) Dans le corps, là où est de la chaleur<br />

ou du froid, là est la maladie.<br />

28. (Aphor., IV, 40 ; Coaque, 122.) Et lorsque dans le corps<br />

entier surviennent des changements rapides, tels que passage<br />

d'une température ou d'une coloration à une autre, cela<br />

indique longueur de maladie.


286 DES CRISES.<br />

29. Kîjv -*-upéo*o*ovxi ISpwç l-xtYÉvy|xai -jL-y) IXXE(-XOVXOÇ xoû Trups-<br />

xoû, xaxov * pt,rjxùv£i Yàp 9i voûooç xal bypasir\v o»jpiatvet.<br />

30. nup£o*ciovxi tj/i>)-_pol ISpwxEç liTiY£vipi.£VOi piaxpbv xbv Ttupgxôv<br />

o"rjpia(vouciv.<br />

31. ' 'ISpwç TTOUXÙÇ àxpTjxwç Yivdpt.gvoç 2 &Yiaivovxi vdoov


DES CRISES. 287<br />

29. (Aphor., IV, 56.) Chez un fébricitant, la sueur, survenue<br />

sans que la fièvre cesse, est un signe fâcheux ; car la<br />

maladie se prolonge, et c'est l'indice qu'il y a excès d'humidité.<br />

30. (Des Maladies, I, 25.) Chez un fébricitant, les sueurs<br />

froides qui surviennent annoncent que la fièvre sera longue.<br />

31. Une sueur abondante survenue d'une manière intempérée<br />

chez un homme bien portant annonce une maladie, plus<br />

forte en été, moindre en hiver.<br />

32. (Aphor., VII, 68 et 69, qui ici sont confondus ensemble.)<br />

Ceux dont les déjections, si on les conserve sans les agiter,<br />

déposent comme des raclures, ont une maladie petite s'il y en<br />

peu, intense s'il y en a beaucoup ; il convient de leur nettoyer<br />

le ventre. Quand dans les déjections alvines il y a de la bile<br />

noire, la maladie est plus forte s'il y en a beaucoup, moindre<br />

s'il y en a peu. * j, ^<br />

33. (Épid., II, 6, 5; Coaque, 125 et 290.) Quand les veines<br />

ont des battements, que le visage est plein de vigueur et que<br />

les hypocondres, loin d'être souples, sont gonQés, la maladie<br />

est de longue durée ; elle ne se résout pas sans un spasme ou<br />

une abondante épistaxis ou une douleur intense.<br />

34. Et les battements dans les mains sont signe d'une fièvre<br />

longue ou d'une crise prompte vers le mal ; ces cas ont la<br />

plupart des symptômes qui sont pour la mort.<br />

35. Ceux qui doivent succomber dans le temps le plus court<br />

ont tout d'abord les signes les plus considérables -. ils ont la<br />

respiration gênée, ne dorment pas la nuit, et présentent les<br />

signes dangereux.<br />

36. Dans une fièvre continue, s'il y a aggravation le quatrième<br />

jour et le septième, et qu'il n'y ait pas de crise au<br />

onzième, la terminaison est d'ordinaire funeste.<br />

37. (Aphor., V, 6.) Ceux qui sont pris de tétanos meurent<br />

en quatre jours ; s'ils dépassent ce terme, ils guérissent.<br />

38. Dans les causus, s'il survient un ictère et le hoquet au<br />

cinquième jour, cela est mortel.


DES CRISES.<br />

39. * iTîi-rTîotfïi XapiSavovxat oi; av àTTupc'xoto-t YEVouÉvoto*iv<br />

àvpuTtviai Ip^copiÉvai TrpociY'vwvxat, 9\ UTCVOI tapayyiSeeç, 9] ! àp^w-<br />

o*xfr) xoû cwpiaxoç, 9) àky^ft.axa ivbç éxâcxov xwv pieXéoiv, xal ôWç<br />

av o? TrupEXol ' Traùco)vxat, ptï]XE o"ïipt.Eio , v yevoftévtav XuxTjpûov -jLï-j-r"<br />

Iv jjpiÉpv)o*t xpiaîptvio-i • xal làv, IxXEXonrdxoç xoû TrupExoû xal lopwxoç<br />

!*TIYEVOU.£VOU, Trup^bv O\Jpov *oùpVjo*4|, XEUXTJV ùTtdcrraG-iv Éyov, Trpoo--<br />

SEJ-OU XOUTOIÇ û*TO-;xpotp-r)v irupExoù aù8r)pi£pdv * auxai 5 SE al UTTO-<br />

oxpoial -rcEpwrxaïai xpivovxai àxi'vSuvoi. Kai 9\v, xpiotoç IxYEVoptÉvvjç,<br />

oùpov IpuOpbv 6 oùpy)-rri &Trdo*xao*iv eyov Ipu8pr,v, xat XOUXEOIÇ UTTO-<br />

oxpotp-)] Y^""* 1 toû TrupExoû aù8T)piEpbv, xal ÔXI'YOI IX xaùxrjç o*w-<br />

Çovxai. °Oxav uTroo-xpl-pY) ô xaûo-oç, xà TroXXà xal l^iSpoT 7 xal r\v<br />

-TjpiÉpaç Xâê-i uTroo-xp£t|/aç ooaç xb Trpwxov• uTroxpOTTiâÇEi SI xal xpl;<br />

8 [ô] TrupExb;, YJV pi-)) TrEpi-jo-ri *f)piép"*i a*fv) UTroxpoTTiâcra;. Ta TroXXà<br />

làv, titTrE'Trxwv sdvxov xwv oupoiv, xal xwv aXXwv o-Y)pt.si'wv pv/) xaxà<br />

XOYOV Idvxwv, *r) voûaoç [ptT)] xpio-îpvr) ^ptlpv- [icpvj,] uTroxpo-xta'iUi •<br />

*"0T£ 0£ Xat UTTOO-XpECpEt EV xptaipT) 7jpiEpV), XOUXEWV Xaxa£l7T0plEV0)V<br />

XOIOUXWV. '<<br />

40. Ta Tiap' où; oî; txpwpl xpicrtv Yevdpuva pir) 1! IXTTUYJO-EI, xouxlwv<br />

àTraXXao"-;ou.£vwv, uTrocrxpo"pï| Y tv£ " a i xaxà XOYOV XWV uTro-rxpo-pwv,<br />

ôpiota TCEptdSoi- I2 ITTI xouxÉot; ÈXTTIÇ Iç àp8pa àçtc*xa--8ai, iS 7) oùoov<br />

iraj-ù, olov xb XEUXOV ITTI xoïç XOTTIWSEOI XExapxaiotoi, £uExai xîj; CXTTO-<br />

cxdcrio;* Ivi'ot; oè xouxlwv xal alpiop^aYtai Y'>ovxai ex xwv ik $ivéu>v,<br />

1 Ante ÛTC. addit 0-rooTpo-pTJ; yevop.£vi)ç C. — 2 bap.il vulg.-àppuoxiri<br />

Lind.-Cette correction, suggérée par les traducteurs, parait indubitable.<br />

— 3 Ttaùo-ovxai vulg.-itaùo-Mvxai Aid.- YEvoptivou E, Aid.— " o Jp"JO-EI vulg.<br />

-èàv veut le subjonctif. — 4 8è xai (ai pro xat C, Lind.) vulg. — 6 oùprio-£i<br />

vulg. — ' xal ^v ptÉo-a; T^piÉpa; C. -xat î|v u.èv xà; Y)p.Épa; Lind., Mack. —<br />

* [6] Lind., Mack.- [i] om. vulg.-TCEpt-io--?| vulg.-TCEpto-o-î) Lind.-îmoTpo-<br />

Ttiào-a; xà TtoX)à èàv vulg.-CmoTpoTtiào-a;. Ta icoXXà Èàv Lind., Mack. —<br />

9 ii voùcro; -x.pioip.-tj (xpio-ip.o; Aid.) rjp.Éprj ÛTtoxpomàÇEi vulg.-") voûtro;<br />

xpiaip.T- "luiprj [àçTJ], ÛTCoxp. Lind., Mack.— La correction est bonne, mais,<br />

je crois, incomplète. Comme la ligne suivante a èv xpto-£u.rj ^pipr-, une opposition<br />

doit ici se trouver, et je pense que (J-YJ a été sauté ainsi que à-jrj.<br />

— '• fixav (ÔXÈ Cornar. et Foes in not. ; ÔXE Mack ; TIOTE Lind. ; êo-vat pro<br />

8xav C) 8È vulg.-Je prends la correction indiquée par Cornar. —"J-àiTtu^-Trj<br />

vulg.-Lisez èxTcurJGEi.-ÛTcoerxpôa>v Aid.— ,2 xai im. JEm. PortJtiS; ap. Mack<br />

In not. — ,3 J)v("l C, Aid., Lind.) oùpov uilg.-TETapTÉoio-i Aid. —^"(Siv'iov,<br />

"j xi; TETapxaîot; où- Xuxixr) , xat TOÎ; nûa (7tùa Aid.) à-xo/-opÉovxa iiyiâÇeiv


DES*" CRISES. 289<br />

39. Les récidives prennent ceux qu>, étant devenus sans<br />

fièvre, ont de fortes insomnies, ou, des sommeils troublés* ou<br />

de la faiblesse du corps, ou des douleurs de chacun des membres,<br />

et ceux qui, les fièvres cessant, n'ont pas présenté des<br />

signe* de solution ou ne les ont pas présentés dans les jours<br />

critiques. Si, la fièvre ayant cessé et de la sueur étant survenue,<br />

le malade rend une urine rouge ayant un sédiment<br />

blanc, attendez-vous à la récidive de la fièvre le jour même ;<br />

ces récidives se jugent le cinquième jour sans danger. Et si, la<br />

crise étant accomplie, l'urine rendue est rouge avec un sédiment<br />

rouge, attendez-vous, dans ce cas aussi, à une récidive<br />

le jour même ; et, de cette récidive, peu réchappent. Quand<br />

le causus récidive, la plupart du temps il est accompagné de<br />

sueur, même si, dans la récidive, il tient le malade autant de<br />

jours qu'il l'a tenu d'abord ; la fièvre récidive jusqu'à trois<br />

fois, si, dans la récidive, elle ne cesse pas un jour impair. La<br />

plupart du temps, si, les urines restant crues, et les autres"<br />

signes n'étant pas selon l'ordre, la maladie ne cesse pas un<br />

jour critique, elle récidive ; il arrive aussi qu'elle récidive<br />

même avec un jour critique, si ces choses demeurent telles.<br />

40. (Épid. VI, 4, 1 ; des Humeurs, § 20; Aphor. IV, 74.)<br />

Les parotides qui surviennent vers la crise ne suppurant pas et<br />

disparaissant, il y a récidive, suivant la règle des récidives, et<br />

avec la même période ; dans ces cas on peut attendre des dépôts<br />

sur les articulations ; ou une urine épaisse, telle que l'urine<br />

blanche qui survient le quatrième jour dans les fièvres avec<br />

courbature, préserve du dépôt ; dans quelques-uns de ces cas<br />

il ttùrvient aussi des épistaxis qui amènent très-promptement<br />

(liyvkXgi Corn.) voùo-oi; (oùSà xoî; 8ià xâxoi xwplovxa'îiYiâÏMv eîBio-pivot;<br />

pro xal.... voùo-ot; Lind.) vulg.-Cette phrase est altérée, et il faut en<br />

chercher le remède. D'abord, remarquant que l'aphorisme est r)v 8è xai ÈX<br />

xtôv fitvwv alp.offa'Yriari, xai Tiâvu xa/ù XÙExai, on lira ici xai Tràvu xayb<br />

XÙExai au lieu de ""xi;.... XUXIXÏ|. Ensuite, suivant le mouvement de la<br />

phrase, qui paraît indiquer une autre condition de la guérison, je pense<br />

qu'on peut lire conjecturalement xat xoùxôt; -rua àTtoxwpÉ'ouo-iv ÛY l "î eTat<br />

r) voûcro;.<br />

TOM. IX. 19


290 DES CRISES.<br />

xai irotvu xaj-ù Xuexar'xoil xoùxoiç Trûa àTtoj-wpéouïiv uYta^Exat •*)<br />

voû-foç.<br />

41. ToTç pt,eXaYXoXixoïç piExà ' ippEvixixwv l^optivoiç alpiopfo'iSe;<br />

lYYïvdpiEvai aYaSdv.<br />

42. "Oaoi *pia(vovxat, aùxdpwexoi r\


DES cnisES. 291<br />

la solution ; dans ce cas encore des déjections purulentes guérissent<br />

la maladie.<br />

41. (Aphor. VI, 11.) Dans la mélancolie avec des accidents<br />

de phrénitis, l'apparition d'héinorrhoïdes est favorable.<br />

42. Ceux qui sont pris de folie spontanément ou à la suite<br />

d'une maladie, en sont délivrés par une douleur venant aux<br />

pieds ou à la poitrine, ou par une toux intense ; si rien de cela<br />

n'advient, après la solution de la folie, la vue se perd.<br />

43. (Épid. II, 5, 2.) Ceux dont la langue bredouille et les<br />

lèvres se meuvent indépendamment de leur volonté deviennent<br />

nécessairement, lors de la solution, empyématiques ou ont la<br />

terminaison par une violente douleur dans les parties inférieures,<br />

ou par une gibbosité, ou par une épistaxis abondante<br />

ou par la folie.<br />

44. (Épid. II, 5, H.) L'épilepsie étant devenue habituelle,<br />

solution : une douleur des hanches, le strabisme, la cécité, le<br />

gonflement des testicules, la tuméfaction des mamelles.<br />

45. (Du régime dans les maladies aiguës, Appendice, § 1,<br />

p. 397.) Le causus se résout par une épistaxis.<br />

46. Dans le causus, s'il survient un frisson, il y a d'ordinaire<br />

de la sueur.<br />

47. (Aphor. IV, 58. Coaque, 132.) Dans un causus, un<br />

frisson survenant, solution.<br />

48. (Aphor. VI, 26. Coaque, 129.) Du délire fait cesser les<br />

tremblements qui surviennent dans les causus.<br />

49. (Aphor. IV, 60. Coaque, 207 et 617.) Quand, dans les<br />

fièvres, l'ouïe devient dure, nécessairement, si la fièvre ne se<br />

résout, il y aura délire; mais une hémorrhagie par les narines,<br />

ou une perturbation bilieuse du ventre, ou une dyssenterie<br />

advenant, ou une douleur des hanches ou des genoux,<br />

sert de solution.<br />

50. (Épid. IV, 20.) Dans les fièvres où un frisson survient,<br />

la fièvre a sa solution.<br />

ji'Yo; èitiYEvôpEvov Lind. — u So-oict Lind.-xoîox -"-upExoï-n Lind., Mack.<br />

— '" èTtiY£VT)xai vulg. - ImY-vexai C, Aid.


292 DES CRISES.<br />

51. "Oe-oteriv dSuvat Y^ovxat l^aTri'vYiç, xo &T:o;(o'v8piov » |Tr9)pxai<br />

avw* xal làv TtEpi XYJV vdôov t rekeup9]v xal Trepl Q-xIXEa at dSùvat<br />

Yivwvxat, xouxEOtot Xùaiç 8 -pX£êoxop.iY| xal xâ8*»po"i; xàxw* où Y«p<br />

XapiëâvEi TrupExbç 10-^upbç àSuvaxoùvxwv xwv /wpîwv.<br />

52. 'TTTO 2opojTroç *|-^opi£vw, xaxà xàç «Xlëaç Iç xr^v xuo*xiv YJ<br />

X0iXiY)v &8axw8ouç j5uÉvxoç, 5 Xùaiç.<br />

53. *Hv 6TTO Xeoxoû cpXsYP'.ctTOç l*-opuvw Siâp^ota !-**iYÎv--|xai îo-jru-<br />

pyj, Xùcriç.<br />

54. 8 'YTTO Siap£oiY)ç lj-optivw lsyypr]ç Ipiexoç ETciY£vdpt.£voç àitb<br />

TOÛ aùxopidixou Xùffiç.<br />

55. "Oooi UTTO 8iap^oiY|ç ' TTOUXOV "^pdvov Xaijiëavovxat !jùv p*/)*/ - !,<br />

oùx àTraXXacro-ovxai, lav piv) dSùvat is-j/ypai iv xoïç TTOOIV luv-rlo-wo-iv •<br />

8 v\ poùXExai StaoxpocpY) yiveabai -pùoioç, 1-EiSàv pd| Siotp^oia ÏYJ, 9 Y;<br />

XEVY) Sia^iopr,o*t; Ttpbç Tracrav Xotêv] • iTriYi'vovxai Y*P fùcrai 10 EOWSEV<br />

oùcrai • SîjXov xoivuv oùx Éyouoiv oùSèv &Ypbv, WOTE "Ttpocr-pÉpEiv, EI<br />

8EÏ, orra àflrçaXwç xw o&xwç iyovti.<br />

56. '*EIXEOÛ litiYevopiEvou, oîvov tyuypbv SîSou TTIVEIV 7touXùv<br />

âxpaxov xax' ÔXÎYOV, swç UTTVOÇ, r\ axeXIwv OSUVYI ,S YÎvYjxai • XUEI Se<br />

xal TCUpSXOÇ 9\ Su*7£VX£pÎY).<br />

57. K£tpaXr,v H TrEpiw8uvoûvxt xal voarlovTt, Ttruou flovxoç Y| xaxà<br />

xà wxa YJ xaxà xàç STvaç, XÙExai xb vdoyjpia.<br />

58. c Oxdo*oio*iv uYiaivouoiv l£aTti'vY)ç- ôSuvai lYYivovxat Iv xatç<br />

l 'A-TYJpxai vulg. - Lisez êTtripxat, qui est le mot propre en ce cas. —<br />

J nXEupTiv TIEPIOXEXE'E; aî ôSùvai Ytvovxai vulg. -TCXEUPY)V î| TtEpi [xà] OTIÉ-<br />

Xfa ôSùvai YÎvovxai Lind. - La correction TiEpi e-xÉXEa, déjà indiquée par<br />

Foes dans ses notes, est autorisée par la Coaque correspondante. Il faut<br />

aussi changer YîvovTat en YÎvwvxai.— 3 ÇXE6OXOU.ÎYI; C.— ' èj-oiiiv-ov vulg.<br />

-iyopévut C.-[xoù] xaTà Mack. — s fùo".; C.— 6 û-tà Siappoîï); iypp.é\tii<br />

Iryypriç ëu.Exo; ÈT«YEVop.Évo; àitb xoû aÙTOu.aTov Xùai; C. -OTTO.... Xù-riç<br />

om. vulg. —' TtoXùv vulg.-TtouXùv C, Lind., Mack.-TIOXXÙV xpôvou (sic)<br />

Aid.-oùv Mack.-oùx Aid. — "EÎ (ÈTCEÎ Lind.) vulg.-Je lis 9i, sans être bien<br />

sûr de la correction. -pNxXETai C. -Stap^oiaîr) (sic) vi>lg.-8'a8foia YJ, Lind.,<br />

Mack.-Il n'y a, je crois, qu'à séparer la leçon de vulg. en deux mots: ôià^-<br />

">oia nr). — 8 9i XEVYJV 8iaxeipY|o-tv Ttpb; 7tâo-av (TCSO-IV C; xâtriv Lind.) XiêTj<br />

vulg. - La mention des çû-rat dans la ligne d'après montre ce qu'est XEVT)V<br />

8iaxwpï)


DES CRISES. 293<br />

$1. (Coaque, 288.) Chez ceux à qui il survient des douleurs<br />

subitement, l'hypocondrê est gonflé ; et si les douleurs se font<br />

sentir aux fausses côtes et aux membres inférieurs, dans ce cas<br />

il y a solution par la saignée et par les évacuations alvines ; car la<br />

fièvre ne prend pas fortement, ces parties étant dans la faiblesse.<br />

52. (Aphor. VI, 14. Coaque, 452.) Chez un hydropique,<br />

l'eau s'écoulant dans la vessie ou dans le ventre par les veines,<br />

il y a guérison.<br />

53. (Aphor. VII, 29. Coaque, 472.) Dans la leucophlegmasie,<br />

une forte diarrhée qui survient guérit la maladie.<br />

54. (Aphor. VI, 15.) Le vomissement qui survient spontanément<br />

dans une diarrhée intense la guérit.<br />

55. Ceux qui ont de la diarrhée pendant longtemps avec de<br />

la toux n'en sont pas délivrés, à moins que des douleurs violentes<br />

ne tombent dans les pieds ; ou bien une perversion de<br />

nature tend à survenir si la diarrhée ne va pas ou qu'il y ait<br />

tout le jour évacuation à vide ; car les vents étant au dedans<br />

arrivent; manifestement donc le patient n'a plus d'humide, de<br />

sort* qu'on peut lui administrer, si cela est nécessaire, des<br />

aliments en sécurité.<br />

56.. (Ép. IIt 6, 26.) Un iléus étant survenu, donnez beaucoup<br />

de vin pur, froid, peu à peu, jusqu'à ce qu'il survienne sommeil<br />

ou douleur aux jambes ; il se résout aussi par de la fièvre ou<br />

par une dysenterie.<br />

57. (Aphor. VI, 10. Coaque, 168.) Dans les maladies et douleurs<br />

violentes de tête, un écoulement de pus, par les oreilles<br />

ou par les narines, enlève la maladie.<br />

58. (Aphor. VI, 51.) Ceux qui, en santé, sont pris de dou-<br />

le change donc en £O*-O6EV qui donne du moins un sens. — " irpo-r-pÉpEiv<br />

elSriaei (SEYJ-JEI Lind.) xà ào-çaXû; vulg.-Texte altéré et auquel ne remédie<br />

pas la correction de Lind. ; car reste xà sans rien à quoi le rapporter. Je<br />

lis : ei Seï alxa; ce qui, par l'iotacisme, est exactement le même que le<br />

texte de vulg. — '• IXEOÛ C. -ÈTtiYEvopivou «Jnjxpoû, oïvon 8i8ou -rivet* Lind,<br />

-âxpTixov xaxà XOYOV Lindr, Mack. — ,3 YÎVETOI vulg.--y'vv)xat Lind.—<br />

14 TiEpitoSuvéovxi Lind.-VOUO*ÉOVXI Mack.-xô TCÛOV péov Lind.-Xûet vulg.<br />

-Je lis Xùsxai pour la construction, -voùo-vipia Lind., Mack.


294 DES CRISES.<br />

xapaXcwç, xal Trapa^pîjpia àcpwvoi yivovx&i, xai ^éyxovsiv, -XTOX-<br />

Xuvxai Iv iitxà YJpiEpaiç, làv pi-)) jtvpexbç IrctXaSv).<br />

59. ' KetpaX*î)v TigptwSûvÉovxt O*IXÙY)V TrpdcrëaXE, S TI &V xwv avw<br />

)-wpiwv TTOVY)OTY|* Xuei OSUVY) Iç îo*/Ja xal YO^axa xal ào*6(/.a, o xi<br />

àv xouxlwv Y^vv-xai.<br />

60. '0-f6aXpiiwvxi ÙTCO 8tap(JotY)ç SXwv*a aYa8dv.<br />

61. 'YTTO


DES CUISES. 295<br />

leurs soudaines dans la tête, qui sont privés subitement de la<br />

voix et ont la respiration stertoreuse, ceux-là périssent en sept<br />

jours, à moins que la fièvre ne survienne.<br />

59. (Épid. II, 6, 24 et 25.) Pour, la douleur intense de la<br />

tête, quelle que soit celle des parties supérieures qui souffre,<br />

appliquez une ventouse. Une douleur aux hanches et aux genoux<br />

et la gêne de la respirati(*-*Q résolvent ce qui survient en<br />

ce genre.<br />

60. (Aphor. VI, 17. Coaque, 220,) Dans une ophthalmie<br />

être pris de diarrhée est avantageux.<br />

61. (Aphor. IV, 57. Coaque, 348.) La fièvre survenant<br />

chez un malade affecté de spasme ou de tétanos dissipe la maladie,<br />

62. (Coaque, 152.) Le spasme survenu dans une fièvre la<br />

fait cesser le jour même, ou le lendemain, ou le surlendemain.<br />

63. (Voy. Du régime dans les maladies aiguës, Appendice,<br />

§ 10, p. 446.) Quand il y a contraction des mains et des<br />

pieds, c'est signe de délire.<br />

64. (Épid. II, 6, 8. Coaque, 125 et 290.) Quand le6 veines<br />

des bras ont des battements, que le visage est plein de vigueur<br />

et que les hypocondres, loin d'être souples, sont gonflés, la<br />

maladie est de longue durée ; elle ne se résout pas sans un<br />

spasme ou une abondante hémorrhagie nasale ou une douleur<br />

coxalgique.<br />

FIN DU LIVRE DES CRISES.


IÏEPI KPmMLQN.<br />

DES JOURS CRITIQUES.<br />

ARGUMENT.<br />

Cette compilation n'a pour nous d'autre intérêt que d'avoir<br />

conservé un morceau d'un livre perdu qui n'existe plus que<br />

dans une traduction latine (le livre des Semaines). Du reste,<br />

on n'y trouve rien qui ne soit connu d'ailleurs : ce sont des<br />

morceaux pris au troisième Livre des Epidémies, au livre des<br />

Affections internes, et au troisième livre des Maladies. Ces extraits<br />

ne sont pas même complets en eux-mêmes; et il n'est<br />

pas possible de se faire une idée de l'intention qu'avait l'auteur<br />

d'extraits si peu intelligents. Cependant je ne puis pas ne pas<br />

lui avoir quelque reconnaissance ; car, en conservant le fragment<br />

du traité des Semaines, il m'a fourni l'occasion de plusieurs<br />

déterminations et restitutions importantes dans la critique des<br />

livres hippocratiques.<br />

BIBLIOGRAPHIE.<br />

MANUSCRITS.<br />

2255 = E, 2144 =F, 2141 = G, 2142 = H, 2140 = 1,<br />

2143 = J, 2332 = X, 2148 ==Z.


ARGUMENT. 297<br />

ÉDITION.<br />

Joh. Rod. Zwinger, Magni Hippocratis Coi opuscula aphoristica,<br />

semeiotico-therapeutica una cum jurejurando, graece<br />

et latine ex interpretatione Anutii Foesii aliorumque exarata.<br />

Basileae, in-8°, 1748.


'IIEPI KPI2IMÎ2N.<br />

1. Méysc * pispoç 9]yéofi.ai TT K T ^X v Tî " voct T ° 8uvao-9at xaxaoxo-<br />

TtéeoBai vrspl xwv yeypafi.fi.ivwi ôpôwç * ô ykp % yvb\)ç xal )(DsdpiEvoç<br />

xouxoioiv oùx cïv pioi 8oxlv) pi£Y* ocpcfXXeorÔat xaxà x9\v xi-yy-rcv. AET<br />

8-J) xaxapt.av8av£tv T})V xaxâaxao*iv xwv wpwv -JxptSwç xal xwv vou-<br />

o*wv * Ixaax^ç * o xt cryaObv, xal o xi xivSuvwSeç, Y) iv xîj xaxao*xa-<br />

e*£i, r\ iv xîj voùow * 5 piaxpbv _o xi voùcrv)pt.a xal 6avao*ipiov " ptaxpbv,<br />

8xi TTEpiEo-xtxdv * d;ù, o xi ôavaoïpiov" àjjl», 8 xi Trepteo*xixbv. Tà^iv<br />

xwv xptoîpiwv Ix xouxlwv oxoTC£Ïo-8at, xal xb T-poXÉY£iv Ix xoùxwv<br />

6 ÊÔTxopÉExat * £xi SI à-xb xoùxwv Etfxiv ouç, oxe xal w; 8EÎ Siaixîjv.<br />

2. MEYIO*XOV 7 xoîvuv oripieïov xoToi pUXXouoi XWV xapivdvxwv |iiw-<br />

o*ao*9ai, làv fx.9\ rcapà cpûoiv Y) 8 xotûao;- xal xaXXa Sï vouo-YJpt.axa<br />

wffauxwç * OÙSEV Yàp SEIVOV XWV xaxà v E. — - xlpSoç GIJ. — 3 voû; EGHIK.-SOXÉEI<br />

vulg.-8oxÉY| EGIJ.-8oxÉoiHK.-u.EYdtXti); E.-pEYaXa HK.—' ixà-n-n vulg.<br />

-Je lis éxà-rn-.;, comme dans 1% passage parallèle.-ô xt (addunt xô EH)<br />

v6ar,p.a vulg.-vôar,p.a est à supprimer; voy. le passage parallèle.-8 xi xai<br />

pro xat 8TI E. — « 8xt véoripia addunt ante u.axpàv EGHIJK.-ô Tt xô<br />

voùdYipia K.-TtEpi£-rxY|x6; (bis) EGI1IJK. — 6 ÈxTtopsÙExai G. — 'Pour<br />

ne pas faire double emploi, je renvoie au texte des Semaines pour les<br />

variantes.


DES JOURS CRITIQUES.<br />

1. (Épid. JU, 16.) Je regarde comme une partie importante<br />

de l'art l'habileté à porter un juste jugement sur ce qui<br />

est écrit. Celui qui en a la connaissance et qui sait en user ne<br />

commettra pas, à mon sens, de graves manquements dans la<br />

pratique. Il faut apprendre à reconnaître avec exactitude la<br />

constitution de chaque saison et de chaque maladie ; à distinguer<br />

ce qu'il y a de bon, ce qu'il y a de dangereux soit dans la<br />

constitution soit dans la maladie ; quelle maladie est longue et<br />

mortelle et quelle est longue et sans danger ; quelle maladie<br />

est aiguë et mortelle, et quelle est aiguë et sans danger. Partant<br />

de là, on est en état d'observer l'ordre des jourt,critiques,<br />

de tirer le pronostic, et de connaître à quels malades, en quel<br />

temps et de quelle manière il faut donner de la nourriture.<br />

2. (Des Semaines, § 46.) Le signe qui indique les malades<br />

qui doivent réehapper, c'est quand le causus n'est pas contre<br />

nature; il en est de même des autres maladies; car rien de<br />

funeste ni de mortel ne survient dans les choses conformes à<br />

la nature. En second lieu, c'est quand la saison elle-même<br />

n'est pas l'auxiliaire de la maladie ; car, en général, la nature<br />

de l'homme ne triomphe pas de la force de l'ensemble des<br />

choses. En troisième lieu, c'est quand la face cesse d'être<br />

vultueuse, et que les veines des bras, des coins des yeux et<br />

des sourcils, qui n'étaient pas dans le repos, le-gardent dès<br />

loi*s. En outre, si la voix devient plus faible et plus unie, et la<br />

respiration plus rare et plus ténue, il y aura amélioration de<br />

la maladie pour le lendemain. Voilà ce qu'il faut considérer à<br />

l'approche des crises, et aussi, si la langue, à la bifurcation,<br />

est enduite d'une espèce de salive blanche ; cela aussi se fait<br />

au bout de la langue, mais à un moindre degré ; si cet enduit<br />

est petit, la maladie cédera le troisième jour ; si plus épais, le<br />

lendemain ; si encore plus épais, le jour même. Ceci encore :


300 DES JOURS CRITIQUES.<br />

voùcrou ivdyx-n peXaiv£û*8at, eàv isyyri 9] voûcroç* xaûxa oùv xa8ajpà<br />

YivdpiEva xeXïi-/*v tyeim SYIXOÎ* àxplpia pièv PpaSùxepov, acpdSpa 8è<br />

Yivdpievoy, Oôtcro-ov.<br />

3. Ta 8è o\ia xwv 1 voov)piaxwv Y^vExai dt-xb yokr\ç ôxdxav ITTI xo<br />

YjTrap iTrtp'fuYi, xal Iç XY)V XEtpaXviv xaxaoxYJ. Tdtoe oùv -rcacr/Ei * xb<br />

Y^Ttap OÎSE'EI xal àva-r-xùcro-Exai Trpbç xàç cpplvaç uirb xoû ol8v)piaxoç,<br />

xal eùôùç Iç XYJV xecpaX-^v OOUVY| IpiTcÎTTXÊt, ptaXtcrxa 81 Iç xoùç xpoxa-<br />

cpouç • xal * Toîaiv wolv oùx dÇù ctxoùst, iroXXaxiç SI xal xoïcxiv<br />

dcpdaXpt.oTo'iv oùy ôpîj * xal (ppîxY) xal -rcupExbç l-xiXapioav£i. Taûxa<br />

fulv ' oùv xax* àpykç xoû voo*Yjpiaxoç aùxlw yivexctt SiaXipnravovxa,<br />

xoxè pièv ccpdSpa, xoxè 8è -J)o-o*ov " ôxdcrw SI av ô -£povoç TYJÇ voùcrou<br />

7rpotY|, 8 xe TCOVOÇ TTXEIWV IV XW o*wpiaxi, xal al xdpat axiSvavxai xwv<br />

8-p8aXu.wv, xal 'cxtauYEÏ, xal 9\v -xpoo-cpIpY-ç xbv SâxxuXov irpbç xoùç<br />

dtpOaXpioù;, oùx aia"8y]o*exai 8ià xb -JLY) bprçv • l xoùxw S' àv yvoiriç oxi<br />

où-£ bprj, où ykp oxapSapiùeroEi irpoocùEpopilvou xoû SaxxùXou. Kai xàç<br />

xpoxiSaç àtpaipÉEi à-rb TWV tptaxîwv, 6 9\v itep ïSv], SOXEWV cpSEÏpaç<br />

eivai. Kai ôxoxav xb v^-xap piaXXov àvaTrxu*^8î) Trpb; xà; cpplvaç, Tra-<br />

pacppovEEf xal 7 Trpo-pa(v£o-6ai ol SOXIEI Trpb xwv ocp8aXpt.wv Ip-xsxà xal<br />

aXXa TravxoSairà 6r,p(a, xal ôirXtxaç piayopilvouç, xal aùxbç aùxoTç<br />

SOXIEI ft.âyesQai, xal xoiaûxa kéyn WÇ ôplwv, xal l?lp-^£xai, xal<br />

à-TstXEÎ, v)v p.YÎ xiç aixbv 8 IWY| Siei]iévai, xal 9)v àvao*XY), où Sùvaxai<br />

aip£iv xà o*XEXEa, àXXà TTITCXEI. 9 Oî TTOSEÇ SI Ytvovxai aUl tyuypoi<br />

xai ôxoxav xaôeùSy], àvaicc-Ei 10 âTcb xoû STTVOU, xal IvuTcvta ôpî) ço-<br />

Sepâ. Toûxo Si yivôisxofi.ev oxi "OTCO IVUTTVI'WV àvaio*o*£t xal -poêeExai,<br />

8xay tvvooç yévnxai • è(fr\yeïxat "ykp T* lvû*xvia xotauxa ôxoïa xal<br />

xô) o*w(xaxi-iTcôîsÉ xe xal xîj YXWC-O**) eXEYev. Taûxa fih ouv &Se<br />

imsyei. *Ed*xi 8' ô'xe xal àcpwvoç yû/exai °^.v)v X^V **j--.Ép--|V xal x\v<br />

vùxxa, dva*xvlwv irouXù ,s ct8pdov Trv£upt.a. "Oxav Se -fcaucrrixai Ttapa-<br />

cppovlwv, £Ù6ùç EWOOÇ Yi'vweti, xal 9\t Ipwxa xtç aùxbv, dpÔwç


DES JOURS CRITIQUES. 301<br />

nécessairement, au début de la maladie, le blanc des yeux<br />

noircit, si la maladie est intense ; aussi, devenant nets, ils annoncent<br />

une guérison complète; si peu à peu, plus lente; si<br />

tout à fait, plus prompte.<br />

3. (Des Affections internes, § 48.) Les maladies aiguës<br />

viennent de la bile, quand elle afflue au foie et se fixe à la<br />

tête. Voici les accidents : le foie se gonfle, et, par l'effet du<br />

gonflement, se déploie contre les phrènes (diaphragme). Aussitôt<br />

une douleur se fait sentir à la tête, surtout aux tempes ;<br />

l'ouïe n'est plus fine, souvent même le malade ne voit plus ; le<br />

frissonnement et la fièvre surviennent.. Ces accidents viennent<br />

au début de la maladie d'une manière intermittente, tantôt<br />

plus forts, tantôt moins forts. Plus la maladie se prolonge,<br />

plus la souffrance du corps s'accroît ; les pupilles se fendent ;<br />

il y a amblyopie; si vous approchez des yeux le doigt, le malade<br />

ne s'en aperçoit pas, attendu qu'il ne voit point ; vous<br />

connaîtrez qu'il n'y voit point, à ce qu'il ne cligne pas à l'approche<br />

du doigt. Il ôte les filaments de sa couverture, s'il y<br />

voit, croyant que ce sont des poux. Quand le foie se déploie<br />

davantage contre les phrènes,' le patient délire ; il lui semble<br />

qu'apparaissent devant ses yeux des reptiles, d'autres bêtes de<br />

toute espèce, et des hoplites qui combattent; lui-même combat<br />

au milieu d'eux ; et il parle comme voyant des combats ;<br />

il se soulève, il menace si on ne le laisse pas aller; se mettant<br />

debout, il ne peut lever les jambes et il tombe. Ses pieds sont<br />

toujours froids ; et quand il dort, il s'élance de son sommeil et<br />

il voit des songes effrayants. Nous connaissons que ce sont des<br />

songes qui le font s'élancer et s'effrayer, à ce que, revenu à lui,<br />

les songes qu'il raconte sont conformes aux actes de son corps<br />

et aux paroles desabouche. Tels sont les accidents. Parfois aussi<br />

il gît tout un jour et toute une nuit, sans voix, ayant une respiration<br />

forte et pressée. Quand il cesse de délirer, il reprend<br />

EHK.— I0 ix EHK.— " à-xi xwv EJ.— " yàp om. EK. -xaûxa pro xoiaûxa<br />

G. — J3 [xat] «Bp. Lind. — « xà om. E.-eîx* aùôt; EHK.


302 DES JOURS CRITIQUES.<br />

pov Iv xotcriv aùxoïcriv àXY£o*t xeîxat. A8XY) 9\ voûcroç Trpoo*-*c£-**-tei<br />

piaXioxa Iv à-xoSrjpuY], xal YJV TTY) Ip^pwjv 88bv * paSéc-r, • Xa**€dtv6t SI<br />

xal aXXwç.<br />

4. Tlxavoi 8ûo YJ xp£~ç* YJV pièv ITTI xpwptaxi yéVi-|Tai, irao-^ei.<br />

XC*8E. Aî yvi^oi TTY)Yvuvxai wo-TCEp ÇùXa, xal xb o*xdpt.a àvotYÇtv où<br />

Sùvavxat, xal ol dîpSaXptol 8axpùouo*t 8apitvà xal 2 IXxovxai, xal xb<br />

ptexacppevov -Kliz-riye, xal xà crxlXEa où 3 Sùvavxai ÇuYxapiTrxEtv, oùSè<br />

xàç ye'ipaç xal x9\v pdyiv * ôxoxav SI 6avaxwSr)ç V), xb itoxbv xal xà<br />

Bpwpiaxa, & TrpdxEpov *l꣧pwx££v, àvà xàç p^ïvaç Ivt'oxs Ip^exai. i<br />

5. 'O os o-r*ic6dxovoç xà pièv dfXXa TraoyEi 5 8tà TTXYÎSOÇ xà aùxà,<br />

Yivexai 8È ôxdxav xoùç Iv xw ahyivi xlvovxaç xoùç OTTIOBEV 6 vocrrjcrri *<br />

voolet oè r, àitb 7 s\)vâyyi)ç, 9) axtb o-xaTyuXîjç, Y) XWV 8 àpt-pt6paYX,i'wv<br />

Ipwrùwv YivopiÉvwv Ivi'oicri os xal Àitb 9 T7,; xEcpaXîj; Trupexwv STTI-'E-<br />

Y£VY|pi£vwv oTrao-poç ETriYÉvF.xai • rfii) OÈ xal OTTO xpwpiaxo-v. Ouxoç<br />

IXxExai Eiç XOUTTIO*8£V, xal br.b xr,ç dSJvvjç xb piExâspEVOv TTÉTU^-'E<br />

xal xà o*XY)8ea, 10 [xai] oipiwÇEt. Ouxoç cnrâxat otpdSpa, wore pidXtç<br />

11 xax!*-_exai UTTO XWV TtapEdvxwv, [«) Ix xîjç xXîvr,ç IXTT^TTXCIV.<br />

6. 'O SI xlxavo; -rjo-oov 6avaxoj8T)ç xwv TTOÔCOÎV. Tivexat 8è chrà<br />

xwv aùxEwv, xal cnraxai TTSV xb crwpia ôptoîw;.<br />

7. Kaûco; "8è xoto-i Trpo£ipY,piÉvoiffiv où)( ôpioi'w; YivExai* 18 -pùo*Ei<br />

ykp a*Ttaç wç YJvâYxao*8ai mipÉÇat. -* Aîtla pièv oùv TTOXX")) eyei xbv<br />

à'vSpwTtov xal irupExbç o*cpo8pdç. rXwooa 8è p^vuxai xp**])-_uvou.ÉvY|,<br />

xal ^Yip^i Y^vExai, xal xb XÇMft.a. aùxYJç xb jxèv Tcpwxov wypdv loxi,<br />

1 BaS'o-Y) om. J.-Post pa8, addit xai ô ipôêo; aùxàv Xâ6Tj èx çàopaxo;<br />

Lind.-Cette édition de Lind. est prise au livre des Affections internes.—<br />

- EXxoùvTai vulg.-EXxovTai Lind. -C'est la leçon dans le texte du livre des<br />

Affections internes. — 3 Bùvaxat I, Lind.-ÇuYxâ-txstv K.— « ÈfiEgpwxEi K.<br />

— 6 Stà om. K. — » vouar.o-T) Lind. — ' xuvaYxr,; F. — " àvxiêpaYXiwv<br />

vulg.-àu.çigpaYx£tj-v Lind.-C'est la leçon des Affections internes. — » xf,;<br />

EHK.-xrkom. vulg.-ÈjttY£vop.ÉV(ov K1IK.— '» [xai] Lintf.-xai om. vulg.-<br />

U ^ SS3ire ' Cst donné P ar le texte Parallèle. - » xaxEXouo-,v ot uapeovTE;<br />

*HK.-x.T-xw8ai ,.-„,•_•, s| onl. G,;._ ,^-aM (^.{ KFG1JK.<br />

ÇXUEI Lind.) vap fa-aï, &. -1vâYxa


DES JOURS CRITIQUES. 303<br />

aussitôt la raison ; si on l'interroge, il répond juste et salf tout<br />

ce qui est dit. Puis, peu de temps après, le voilà derechef dans<br />

les mêmes souffrances. Cette maladie survient surtout en<br />

voyage, quand on parcourt une route déserte; elle attaque<br />

aussi autrement.<br />

4.' (Des Affections internes, § 52.) Deux ou trois tétanos :<br />

Si le tétanos survient à une blessure, voici les accidents : les<br />

mâchoires deviennent rigides comme du bois, et le malade ne<br />

peut ouvrir la bouche ; les yeux pleurent fréquemment et sont<br />

tirés ; le dos est rigide ; les jambes ni les bras ni le rachis ne<br />

peuvent être fléchis. Quand la maladie est mortelle, les boissons<br />

et les aliments qu'il prenait auparavant reviennent quelquefois<br />

par les narines.<br />

5. (Des Affections internes, § 53.) L'opisthotonos" offre en<br />

général les mêmes accidents ; il survient quand les tendons<br />

de la partie postérieure du cou sont affectés ; ils s'affectent soit<br />

par l'angine, soit par l'inflammation de la luette, soit par la<br />

suppuration de la gorge ; quelquefois aussi, à la suite de fièvre<br />

venant de la tête, du spasme survient ; des blessures en sont<br />

encore la cause. Le malade est tiré en arrière; la douleur tient<br />

raides le dos et la poitrine ; il se plaint. Il éprouve de fortes<br />

contractions, de sorte qu'à peine les assistants le maintiennent<br />

et l'empêchent de tomber hors du lit.<br />

6. (Des Affections internes, § 54.) Ce tétanos-ci est moins<br />

dangereux que les précédents. Il provient des mêmes causes ;<br />

et tout le corps est en spasme semblablement.<br />

7. (Livre troisième des Maladies, § 6.) Le causus n'est pas<br />

semblable aux maladies précédentes ; car il est tout entier de<br />

nature à produire nécessairement la lièvre. La soif est vive et<br />

la lièvre forte; la langue "rugueuse se fendille et se sèche; d'abord<br />

elle conserve sa couleur jaune habituelle, mais au bout de<br />

TcupiâoaoOai; correction que J'adopte; et, pour y faire cadrer le reste telrlement<br />

quelleuient, je lis éina; au lieu de forai;, avec çùo-et des manuscrits.<br />

— '* Styat p.£v oùv noXXal GJ.


304 DES JOURS CRITIQUES.<br />


DES JOURS CRITIQUES. 305<br />

quelque temps elle devient noire. Si elle se noircit au début,<br />

les crises sont plus prchnples ; si plus tard, elles sont plus<br />

lentes.<br />

8. (Des Affections internes, § 51.) Les coxalgies sont produites<br />

chez la plupart surtout de cette façon : On s'expose au<br />

soleil pendant longtemps, les hanches s'échauffent, et l'humide<br />

qui est dans les articulations se dessèche par la chaleur. Voici<br />

ce qui prouve grandement, qu'il se dessèche et se coagule : le<br />

malade ne peut tourner ou mouvoir les articulations, à cause<br />

qu'il -f éprouve de la douleur et que la colonne vertébrale est<br />

devenue rigide. l\ souffre surtout aux lombes, aux vertèbres qui<br />

sont sur le côté des hanches et aux genoux. Une douleur aiguë<br />

et brûlante se fixe longtemps aux aines ainsi qu'aux hanches. Si<br />

on lève le malade ou qu'on le remue, il pousse les hauts cris<br />

à cause de la douleur. Parfois il survient du spasme, du frisson,<br />

de la fièvre. Cette maladie vient de la bile ; elle vient^ aussi<br />

du sang. Les douleurs de toutes ces maladies sont analogues,<br />

et parfois il se manifeste du frisson et une fièvre sourde. iHaut<br />

ainsi traiter.<br />

9. (Livre troisième des Maladies, §11.) L'ictère est aigu et<br />

tue rapidement. La couleur est tout entière semblable à celle<br />

d'une grenade, ou plus verte et telle que celle des lézards<br />

verts. L'intérieur est de même couleur; et l'urine dépose un<br />

sédiment rougeâtre comme celui de l'ers. Il y a de la fièvre et<br />

des frissons légers ; parfois le malade ne peut supporter sa<br />

couverture ; il ressent des morsures et des piqûres, à jeun, le<br />

matin; puis généralement il y a ' >rborygmes dans les<br />

viscères; et, quand on l'éveille o.» e X lui parle, il s'irrite.<br />

Un tel malade succombe d'ordinaire en quatorze jours; passant<br />

ce terme, il guérit.<br />

10. (Livre troisième des Maladies, § 15.) La péripneu-<br />

9, avec le texte parallèle. — •* 9, pro xa8à xai EHK. — » xai pro ol EHK.<br />

— '•* TtupExèv L— ls ô&Exai (sic) J.-xà IvSoOlv ol (-.ÙÇEI w; ÈTIIXOTCOUXÙ pro<br />

ta.... èTcixoTtouXù Lind. — " xai.... È-TITOTCOXÙ om. J. — » ÙYtaîvoi K.ûyi^;<br />

H. — " xaflxa J.<br />

TOM. ix. 20


306 DES JOURS CRITIQUES.<br />

xal Trveûpia Ttroxvbv, xal Osp-xov àvairvÉEt * xal à-rropiv) xal àSuva(xiY)<br />

1 eye\, xal £iT**xac-pio;, xal *38ùvat •-reepl *ri)v w|i.0TcXax7)V xal x-);v<br />

xXr)ÎSa xal xbv xixSbv, xal |$âpo; Iv xoïoi O-XY^SEOI, xal Tcapaippocjùvai.<br />

8 "Ecrxi S' 8x« xal àvwouvd; soxiv, Iwç av apçYjxai \%r\sseiv, 4 TTOXU-<br />

^povtwxIpYi SI ixelvnç xal yaXETCwxlpY). Tb 8è cfaXov XEUXOV xal<br />

àcppwStç Tîxùei xb Ttpwxov. 'H SI YXwocra Çav8-)), Trpoïdvxoç SI xoû<br />

-^pdvou pisXaivExai * 9}v pièv B oùv Iv àpyjr] peXaîvotxo, 6ao*crouç ai<br />

à***aXXaYa(' ^v SI ucrxepov, o*yoX«tr8pai • 6 TEXeuxwcrt SI xal pT)Yvuxai<br />

9] yktôssa' x9)v 7 Txpoerôîjç xbv SaxxuXov, Ij-Exai x9]v Sï àitakkayiiv<br />

xîjç voùsou o*v)piatv£i 9] ykwssa, * &itep xal Iv xîj TrXEupÉxiSi ôpioîwç.<br />

Taûxa SI Ttdsyei -fipiEpaç x£C*o*apso*xa(8exa xb IXayjcrrov, xb TTXETO-XOV<br />

8è eïxocri xal pu'av, xal $9]asei xoûxov xbv )-pdvov otpdSpa, xal xa6aî-<br />

pfxai fipia xîj faiyX xb pièv irpwTov TtouXù xal 9 àcppwSEç ot'aXov,<br />

ISSdpiY) 81 xal èySôri, Sxav ô Trupsxbç àx-xaÇr) xal 10 uYpà YJ rj TfEpi-<br />

TcXsupiovlv), " Traj-uxEpov • 9)v SI ft\9), ou* IvaxY) SI xal SEXCIXY] &*TO-<br />

-^Xwpov xal Scpaipiov • 8o>8£xâx--j a SI piE^pt xîj; x£o*o*ap£crxai8£xaxY);<br />

TMuXl» xal TTUWSEÇ. r £2v &Ypaî Etcrtv M at ùo-£iç xal Sia6Éo*£tç xoû<br />

o*wpi«T0ç, xal Y) voûcroç Isyvpt] • ôv 8è $j xs cpustç xal -fj o*xao*i; xvj;<br />

vdtTOU U ![Y)p-)), Y^ff-îOV oùxoi.<br />

11. Ilepl 8è xptd'puov •îjpt.epÉwv -J)STJ pilv u.ot xal Tcpdo8£v XS'XE-<br />

xxat xpivovxat SI oî TcupExol XExapxaïoi, " £68opt,aïoi, IvSExaxaïot,<br />

18 xJo*o*apEo-xai8£xaxaîoi, l-CTaxaiSExaraîoi, 17 EixosxYi Trpb; xîj pua *<br />

Ix SI xoùxwv xwv SÇEWV xpiaxocrxaîot, ** sîxa xEo*o*apaxoc*xa'ïoi, Eixa<br />

IçYixocrxai'ot * 8xav 8è xoùxou; xoùç àpiflpioùç UTTEpêoîXXY], XpoviT) ^«"-l<br />

Yi'vtxat 9i xatâfftao-tç xwv -*-up«rwv.<br />

1 "Exei post £IT-X. EÎfe. — 2 virtb EK.-xat iç x9,v EHK.-xal iç xbv EHK.<br />

— 3 èVcat vulg.-êoTi EFGHIJK.-6' olcrt Lind. — ' xpoviwxÉpYi FIJ.—<br />

s oùv om. K.-p.EXatvr)Tai Lind.—* xEXEUTtoo-ai vulg.-xEXEuxtôot EHK, Lind.<br />

— ' Ttpooôtl; G. — " écTxep vulg. --Sor-Ep vulg. - C'est la leçon du texte parallèle.-xai<br />

om. E. — » àçptôSEs; vulg. -àçptôSE; EIK, Lind. -CT'EXOV K.—<br />

10 ÙYPTI Lind.-EÏT) vulg.-Ç) EHK. — " ppaxÙTEpov FGU.-Ante rtax- addunt<br />

xat HK. - E| pro î|v H. — '* 8È xai HIJ. - xEocrapEO-xaîSExa sine xi);<br />

EHK.— "al çu-rix-à StaOloEt; vulg.-al ÇÙCTEI; xai 8ia8Éo-£t; EHK. —<br />

14 £*ipol G. — " ieSoptaïoi om. dans Kiihn par une faute d'impression. —<br />

'"xeo-o-. om. GIJ. — » g*x. «p-ârtY) E, Lind.-£lx. xal TtpwxY) HK. — " slxa<br />

xtoo*. om. FIJ.


DES JOURS CRITIQUES. 307<br />

monie cause ces accidents : il y a fièvre intense, respiration<br />

fréquente, expiration chaude, angoisse, faiblesse, jaciitation,<br />

douleurs dans la région de l'omoplate, à la clavicule, à la mamelle,<br />

pesanteur dans la poitrine et des délires. Chez quelquesuns<br />

la péripneumonie est indolente jusqu'à ce qu'ils commencent<br />

à tousser ; mais elle est plus longue et plus difficile que<br />

l'autre. L'expectoration est d'abord ténue et écumeuse. La<br />

langtie est jaune ; au bout de quelque temps elle noircit. Si<br />

elle est noire dès le début, les solutions sont plus promptes ;<br />

si plus tard, elles sont plus lentes. Vers la fin la langue se<br />

gerce aussi, et le doigt, si on l'y applique, s'y colle, La langue<br />

donne, pour la solution de la maladie, les mêmes signes que<br />

dans la pleurésie. Le malade présente ces accidents pendant<br />

quatorze jours au moins, pendant vingt et un jours au plus ;<br />

il tousse beaucoup tout ce temps, et avec la toux il se purge!<br />

de matières d'abord abondantes, écumeuses, puis, au septième<br />

jour et au huitième, quand la fièvre est à son summum, plus<br />

épaisses si la péripneumonie est humide, mais non si elle<br />

ne l'est pas ; au neuvième et au dixième, jaunâtres et sanguinolentes<br />

; au douzième jusqu'au quatorzième, abondantes<br />

et purulentes. Chez ceux dont le corps a une nature et une<br />

disposition humides, la maladie est intense ; chez ceux où la<br />

nature et la constitution de la maladie sont sèches, la gravité<br />

est* moindre.<br />

11. J'ai déjà parlé précédemment des jours critiques. Les<br />

fièvres se jugent le quatrième jour, le septième, le onzième,<br />

le quatorzième, le dix-septième, le vingt et unième ; et, encore<br />

dans les maladies aiguës, le trentième, puis le quarantième,<br />

puis le soixantième ; mais', passé ces nombres, la condition<br />

des fièvres devient chronique.<br />

trlN DES JOURS CRITIQUES.


EnirroAAi. AOTOA. EIIIBQMIOZ.<br />

nPESBÉYTIKOS.<br />

LETTRES. DÉCRET. DISCOURS A L'AUTEL.<br />

DISCOURS D'AMBASSADE.<br />

ARGUMENT.<br />

J'ai traité de ces pièces dans le t. I", pages 426-434; j'en ai<br />

traité de nouveau dans le t. VII, pages v-L ; je viens de les examiner<br />

dans le plus grand détail, notant les variantes, corrigeant<br />

le texte et traduisant. Ces trois opérations successives, exécutées<br />

à de longs intervalles, ont donné le même résultat, à<br />

savoir : que ces pièces ne méritent aucune confiance, qu'elles<br />

sont apocryphes, et l'œuvre de faiseurs de pièces fausses.<br />

Cela posé, ces pièces offrent des différences qui méritent<br />

d'être notées. Les lettres entre Démocrite et Hippocrate, sauf<br />

la dernière (n° 23) où, en raison du style, on peut croire que<br />

l'auteur a copié ou imité des passages de quelque livre de Démocrite<br />

, sont dénuées de toute espèce d'intérêt. Il en est de même<br />

de la lettre d'Hippocrate à son fils et de celle au roi Démétrius.<br />

Le tout, au reste, se divise en trois groupes : 1° Le discours à<br />

Faute! et le discours dambassade, qui se rapportent à une querelle<br />

d'Athènes avec l'île de Cos, et présentent Hippocrate comme<br />

refusant les présents des rois de l'Illyrie et de la Péonie, et<br />

sauvant Athènes des ravages d'une peste qui ne paraît pas être<br />

la grande peste; 2° les lettres du grand roi,de ses lieutenants,<br />

des habitants de Cos et le décret du peuple d'Athènes, qui<br />

présentent Hippocrate comme refusant les présents du roi de


ARGUMENT. 309<br />

Perse et ayant déjà sauvé la Grèce d'une peste qui, cette fois<br />

sans doute, est la grande peste; 3° les lettres relatives à la<br />

prétendue folie de Démocrite.<br />

Tout porte à croire que les pièces de la première et de la<br />

deuxième catégorie sont fort anciennes; elles témoignent donc<br />

que, de très-bonne heure, le nom d'Hippocrate fut assez illustre<br />

pour provoquer la création d'espèces de légendes, mais elle<br />

ne prouvent rien de plus ; on ne peut, de ces trois récits, tirer<br />

aucune conclusion qui y fasse découvrir la moindre parcelle<br />

de vérité; ils ne renferment aucun noyau de réalité; ou, s'ils<br />

en renferment, la critique n'a pas de moyen pour le dégager.<br />

Dans les livres hippocratiques, Hippocrate ou ses disciples ne<br />

pratiquent pas à Athènes ; ils ne disent pas un mot de la grande<br />

peste; les seuls personnages considérables dont ils parlent,<br />

sont des seigneurs de la Thessalie, et le grand roi n'est pas<br />

nommé ; les seuls philosophes qui soient cités sont Empédocle<br />

et Mélissus ; Démocrite ne l'est nulle part ; Thucydide nous apprend<br />

que rien ne put diminuer la violence du fléau qui désola<br />

Athènes; voilà l'histoire. Nos pièces disent qu'Hippocrate<br />

sauva du fléau Athènes et la Grèce ; voilà la légende.<br />

BIBLIOGRAPHIE.<br />

MANUSCRITS.<br />

2253 = A, 2146 = C, 2254 =-= D, 2144 = F, 2141 = G,<br />

2142 = H, 2240 = I, 2143 = J, 2145 = K, Cod. Serv. ap.<br />

Foes = L, 2332 = X, Cod. Fevr. ap. Foes =Q', 2652 = o,


310 LETTRES. DÉCRET, HARANGUES.<br />

2755 = o-, 3047 = x, 3050 = u, 3052 =


ARGUMENT. 311<br />

crate sur la prétendue folie de Démocrite, traduite du grec<br />

par Parfait. Paris, in-12, 1730. —Theod. Ca. Schmidt Epistolarum<br />

quaeHippocrati tribuuntur censura, Jenae, 1813, in-8".<br />

— Lettre d'Hippocrate à Damagète, nouvelle traduction sur<br />

le texte grec, par M. le docteur Pariset, in-8°, 16 p., Paris,<br />

4825. Tiré à 100 exemplaires.— Hippocrate et Artaxerce, par<br />

M. K. E. Chr. Schneider, dans Janus, t. I, p. 85, 1846. —<br />

Bemerkungen zu einer Hippocrates betreffenden Anecdote,<br />

von D r Greenhill, Prof, in Oxford, dans Janus, t. III, p. 357,<br />

1848. — Petersen, Zeit und Lebensverhaeltnisse des Hippokrates,<br />

dans Philologus, IV, Jahrg. 2, 4850.


EIHZTOAAI. AOrMA. EIIIBGMI02.<br />

nPEIBEYTIKOS.<br />

1. *Bao"iXeùç paeuXé'wv pÉY«î ApxaÇÉpÇv*; ïlaixw<br />

yotipeiv.<br />

Noûc/o; Tcpoo*£TC£Xao*£V Y) 'xaXEopevK) XOI(AIXY) xoT; o-xpax£Û(jiao*iv<br />

Y^ptwv, xal'-xoXXà TXoiYi-javx-ov -i\fiM>v, evSosiv oùx EOWXEV. °06EV<br />

àÇtûJ *Tcavxoîw; xal Ttâffaiç xaî; ixap' i«.oû SiSo-XEvai; StopEai;, B vj<br />

xi xwv ix cpûo*£i6; crou iTtivov)[-.âxwv, ' 9\ xi xwv ix xr\ç xéyyriç Tcpv)-<br />

ÇEWV, 7 9\ xtvo; ÉxÉpou àvSpb; lp(J.Y)vetY)v SuvapiEvou tv)o-ac;8ai, TCS-ATCE<br />

8 xbij-o;* [Aâo*xi$ov, àÇiw, xb Ttâôo;* 9 àXùxY) ykp xaxk xbv oykov xal<br />

TtoXù; àXu; TtvEutxa ft.éya xal Truxvbv eyo>v. Où TCOXE(J.OÏÏVX£; TCOXE-<br />

[•.oùu.EÔa, è*/6pov Ijçovxeç xbv ôîjpa Àuj-.aivo'|jisvQv 10 xà *-coî[-.via * xs'-<br />

xpioxE TCOXXOI»;, Suo-iâxou; |-**OIY)O*E, irtxpà (ÏEXV) JÎEXÔW xaxaTCE'|XTC£i *<br />

où ••-pÉpw* -yvw(J.Y)v oùx EXI eytjt JXEX' âvSpcôv yov(ft.biv pouXEuo-aoôai.<br />

1J Au£ xaûxa Tcàvxa u.-J] SiaXetya*; âyafrri CUVEISYIOEI. "Ep^wero.<br />

2. "Ilaïxo; BaciXEÏ Bao*iXÉwv xo> --.EYOÎXW ApxaÇÉpÇYi<br />

•ytxlpeiv.<br />

Ta cpucixà '* pov)6^ji.axa où XUEI XYJV IT-HO"^--.^ XOI-AIXIJÏÏ Tnx8ou; •<br />

15 & Sa ix cpùo*io; yiyvexai vocr»)(jiaxa, aùxT) Y^ cpùc/i; taxai xpîvouo-a-<br />

Sera 16 8È IÇ iitiSr\ft.ir\ç, xiyyr\ XEJ-VIXWÇ xpîvouca XÎ))V xpoTT*)|v xwv ow-<br />

jxàxwv. 'iTCTcoxpàxY); Si iTjxpb; " ÎYJxai xoûxo xb TtàOo; • xw YÉVEI filv<br />

1 'Eitio-xoXat litTtoxpaxou; (al. maou ÎT)xpoû Kûou AO*XXY)TII-C8E-I>) H.-<br />

'iTCTcoxptxTOu; lY)xpoû Kwtou AO-XXYITCKXSEU ÈTCto-xoXat Stâçopot b. - ÈTCIOTOXYI<br />

pao-tXÉu; 'ApxaÇépÇou ïtpô; IIÉxov D. -fSacjiXEÙ;.... x*"p£'v om. FG.-TCÉX-O<br />

CDHlKb.-Ttéxxio J. — - xaXouuivY] vulg.-xaXEO-jivv) CH. — * TcoXXà TTOX-<br />

Xàxt; (TIOXX. om. CDFG, H restit. al. manu, IJK, Aid.) TCOIT,. vulg. — « -ravxoiai;<br />

J. — i fjxoi CDFGHIJKo-xi]«i>ob. aou om. cT-i)o.-£TcivoY)u.a-riv<br />

CFIJK. — e 9,toi iidem Codd. -tï\ç Ci. - xvj; om. vulg. — ' fjxoi pro •») xivo;<br />

iidem Codd. (xt pro xtvo; Du).- "j xiva ëxEpov Ald.-êpu.Y)ve'av o\-êpu.Y|v'irjv<br />

u.-làïao-8ai Cu. — 8 TaxÉw; D.-u.aoxîf'ov FGIJK.-u.a-ml'-ov D. — , âXa>xE<br />

U.-&X(OXE vulg.-La forme régulière est YJXWXE OU éâXajfcE; &XO>XE ne peut<br />

donc pas rester. J'y substitue àXûxri, par conjecture.-xwv lyktùv CDFGHIKb.<br />

-TCOXXÔ; Hb.-âXu; CK. - âXu; vulg. -SXE; DFG.-oâXo; al. manu J.âXucr(j.è;<br />

0-ûu.Ttx-ou.a axou.axou xpou.ûô'E;, àXu; Se àjiopta, -rX-tvo;, pXà6n)<br />

u marg. b.-Tcovripôv pro TCÙXVOV ty.-iyov D.— l0 x6 TCOÎU,VIOV C— " çspw


LETTRES, DECRET ET HARANGUES.<br />

4. Le grand roi des rois, Artaxerce, à Pxtus, salut.<br />

Une maladie, celle qui est nommée pestilentielle, s'est éten­<br />

due sur nos armées ; et, en dépit de tout ce que nous avons<br />

fait, elle n'a point de relâchement. Aussi, je te prie de toute<br />

façon et par tous les dons qui te viennent de moi, envoie-moi<br />

sans retard ou quelque secours tiré de la nature, ou quelque<br />

remède venant de l'art, ou le conseil de quelque autre homme<br />

capable de guérir; fustige, je te prie, ce fléau; car régnent<br />

parmi la multitude l'angoisse et cette agitation excessive qui<br />

rend la respiration grande et fréquente. Sans que nous fassions<br />

la guerre, on nous la fait, ayant pour ennemi la béte qui dé­<br />

vaste les troupeaux; elle en a blessé beaucoup, les laissant in­<br />

curables, et lance traits sur traits. Je n'y résiste pas, je ne sais<br />

plus prendre conseil avec des hommes utiles. Sauve-moi de<br />

tout, sans délai, par un heureux avis. Adieu.<br />

2. Pxtus au roi des rois, le grand Artaxerce, salut.<br />

Les secours naturels ne dissipent pas l'épidémie d'une affec­<br />

tion pestilentielle ; sans doute les maladies qui proviennent de la<br />

nature, sont guéries par la nature elle-même qui les juge ; mais,<br />

celles qui proviennent d'épidémie, le sont par l'art qui détermine,<br />

YV-ou/irv oùx vulg.-ç'pio • YVÛU.Y)V oùx ooi.-l-ya ixi x.-Les traducteurs<br />

rendent Yoviu.v par cum. familiaribus. On trouve, dans les dictionnaires,<br />

*-éviu,o; avec le sens d'utile: 8001 -fEvôva-riv 'AflYivaioi; y6viu.ot, Pausan .<br />

I, 29 (où cependant Coray substituait XOYIU.OI), et xai Sera àXXa àyaôà<br />

Y6vi|j.a xîj aùxûv -pûaei, Plat. Rep. II, p. 227. — "XÙExai CDFGIK, Ald.-<br />

XÙXT) pro OUVEISYIO-EI oa-ru^-o.— "itatxo;.... x°"P*.iv om. FG.-TTÉXO; CDHIK.<br />

-TEÉTXO; J.-(ia-riXéiDV om. oxu; vulg.-çOo-to; CH.-yivsxai<br />

CDFG, Ald.-vouo. al. manu H.-aûxv) vulg.-aûxY| CJoa-cu";. — le ê' D.lTtiSY)u.îa;<br />

vulg.-àTtiSr!|j.tr); CHox


314 LETTRES,<br />

oùv E'OTI AwfW'ùî» ' woXwç Se Ko), * irccxpoç SI 'HpaxXeiSa TOÛ 'ITT-<br />

Ttoxpaxou; xoû rvwcrtStxou xoû 3 Ns'êpou xoû 2wo*xpàxou xoû ©EOSOJ-<br />

pou xoû KXEO(/.uxxâSa xoû KpioaptiSo;. Oùxo; Osioc cpùoEi XEV_pY)xat,<br />

xal Ix (Aixptov xal îStwxtxwv * Iç fi.eyaka xal teyvixk itpo-r]yaye" x-?)v<br />

8 îr|Xpix-^v. Tivexat ft.lv oùv ô 8E7O; 'iTt-xoxpàxY);, Evaxo; ft.lv 6 aTcb<br />

Kp'.o-ajxiSoç xoû j3ao*tX£w;, àxxwxaiSÉxaxoç Se à-rcb 'AO*XXY)TTIOÛ, EIXO-<br />

sxbç SI «XTCO Atbç, (*r)xpb; SI IIpa^iQsaç xîj; «J>aivapgTY)ç Ix xr]ç<br />

olxi'aç xwv 'HpaxXgiSûiv ' -Sors 7 xax' à-xcpoxspa xk o--**Épu.axa 6ewv<br />

ojiroyovoç loxiv 6 ÔEÏO; 'Iix-Toxpcixv);, Ttpb; 8 ft.lv Ttaxpb; Ao*xXY)TciàoY];<br />

S>v, rtpbç SI (*Y)Tpbç 'HpaxXtîSr);. "Eftaôe "SI x9çv XE'^VYJV itapâ 10 xe<br />

lû» Ttaxpl 'tipaxkeiSri xal " irapà xôi -rcâitTcw 'I-xTtoxpcixêi. AXXà<br />

''irapà ft.lv xoùxotç, w*; e'txb;, xà Ttpwxa Ê|-.UT]8Y) xîjç îv-xpixT); is §cja<br />

-**i8avbv rcv xal xoùxou; eiâévat, XY)V SI sifitasav xéyyr\v aùxbç<br />

n iwuxbv loiSâçaxo, ôeîtf cpûcrei X6v_pv|u,Évo*;, xal xocroûxov uTCEpêEÊv]-<br />

xw; x9j xîj; tyvyyiç K EÙ-puia xoù; irpoYo'vouç, Scrov ôievvJvoj'Ev aùxwv<br />

xal xîj xîjç x£*(vv)ç àpexîi. "KaQaipei Ss où OyjpiMv jxiv yivoç, 8*)-<br />

ptwSwv Se * 7 vooYjpiàxwv xal âyplwv itakk9)v yYJv xal ô«ÉXac*o-av, Sia-<br />

OTTEi'pwv Travxayo'ÔEV, ôo*Tcsp ô TptTrxoXsji.0; xà xîjç Aiiu.Y]xpoç CTTrsp-<br />

paxa, ,8 xà xoû 'AO*XXY|T:IOÛ (ÎOT)6YÎj-.axa. Totycipoûv IvSixwxaxa xal<br />

19 aùxb; àviÉpwxai TCoXXa-^oîî XYJÇ yr]ç, Yj^twxai w xs xwv aùxwv<br />

'HpaxXEÏ si XE xal 'AO*XXY)TCIW UTCO 'A8*-|vatwv Swpeûv. Aùxbv * 9 jjiexà-<br />

ixewtyai xeXeùtov àpyùpiov xal y puai'ov Scrov àv ^oùXr,xai M SWOEIV<br />

aùxw. Oùxo; ykp iitioxaxai o\ty Sva xpcmov xîjç îvfaioç xoû TcaOso;,<br />

oSxoç TC«XYIP oyis");, oùxo; ** o"wx9)p, oùxo; àxEowSuvo;, o&xo; aTcXwç<br />

9]yeft.ijiv xîjç OeoTrpeTcoûç ITCI**XYIJ-.Y)Ç. ** "E^woo.<br />

•IléXEOj; vulg.-716X10; Hb.-xt3; D. —* î**|xpo; pro itaxpo; (C, ïaxpô;)<br />

GIJK.-"ipaxXeîSou Doo-xuiJ«o. — 3 VEÙ-JOU J.-o-wxpàxou; pro o-iocrxpâxou x.xXEOUAixEÏSa<br />

D.-xXEOu.ixâ6a J.— ' iç O


D-ÉCRET XT HAEiNGCES. 31S<br />

suivant l'art, la modification du corps. Hippocrate, médecin,<br />

guérit cette maladie. Il est dorien de race, de la ville de Cos, (ils<br />

d'Héraclide, fils d'Hippocrate, fils de Gnosidique, fils de Nebros,<br />

fils de Sostrate, fils de Théodore, fils de Cleomyttides, fils<br />

deCrisamis. Lui, il est doué d'une nature divine, et il a élevé<br />

la médecine d'une condition petite et vulgaire à une condition<br />

grande et scientifique. Le divin Hippocrate est donc le neuvième<br />

depuis le roi Crisamis, le dix-huitième depuis Esculape,<br />

et le vingtième depuis Jupiter. Il a pour mère Praxithée, fille<br />

de Phénarète, de la famille des Héraclides; de sorte que, des<br />

deux côtés, le divin Hippocrate est issu des Dieux, étant Asclépiade<br />

par son père, Héraclide par sa mère. Il a appris l'art<br />

de la médecine de son père Héraclide et de son grand-père Hippocrate.<br />

Mais, naturellement, il ne fut d'abord initié par eux<br />

que dans ce que, sans doute, ils savaient de la médecine ; mais,<br />

pour l'ensemble de l'art, il fut à lui-même son propre instituteur,<br />

doué qu'il est d'une nature divine, et*dépassant ses ancêtres<br />

autant par l'heureuse disposition de l'âme, qu'il les dépasse<br />

par l'excellence de l'art. Il purge la terre et la mer non<br />

pas des bêtes farouches, mais des maladies sauvages et malfaisantes<br />

, dispersant de toute part les secours d'Esculape,<br />

comme Triptolème dispersait les graines de Cérès. Aussi, est-ce<br />

en toute justice que lui-même a reçu les honneurs divins en<br />

bien des lieux de la terre, et que les Athéniens lui ont attribué<br />

les mêmes offrandes qu'à Hercule et à Esculape. Fais-le<br />

venir auprès de toi, commandant qu'on lui donne tout l'argent<br />

et l'or qu'il voudra ; car il sait plus d'un moyen de guérir le mal,<br />

lui le père de la santé, lui le sauveur, lui le guérisseur de la<br />

douleur, lui, en un mot, le chef de la science divine. Adieu.<br />

-navxaxoO CDHIJocxxwiJ/w.— '«xàonl. C.— " oùxo; o-x.-oûxojç oi.-àviepiuxai<br />

(H, al. manu) o-rxu'-w.-viipeuxai (sic) C. — " 8s pro xs oo-ua>.-xe<br />

om. x. — " xe om. o-Tai<br />

vulg.-u.ExàTC-.u.tJ'ai DHJoo*xu


316 LETTRES,<br />

3. 'BaciXeùç pacriXÉwv |*Éyaç \pxa\ip\riç TO*XCÎVEI<br />

'EXXYjcfTfôvxou ôirctp-^'w yaîpeiv.<br />

'Iitrtoxpàxouç ÎYjxpoû Kioou à-xb AOXXYITCIOÛ YeY ov ° T0 -! xa * * *•> *-l* e<br />

xXÉo; àcpîxxai xîj; xi-yyr\ç. Abç oùv aùxw 8 -^puerbv ôxoffov av poùXï)-<br />

xai, xal xà àXXa yySriv wv o-iraviÇEi, xal Tcé|«!*e Iç -f|aE'ac;. "Ecxai<br />

•yàp toorifAOç Depo-Éoiv xoïç àpioxoiç* *xal si xt; loxlv aXXo; àv-Jjp<br />

xax' EùpwTXYjv B âyatibç, cptXov oïxw paoïXÉwç 6 XISEOO u.-?) cpEiSôpiEvo;<br />

oXêou* avSpaç yàp eôpEÏv Suvapivouç xt xaxà 7 O*U(JI6OUXIY)V où ^YJISIOV.<br />

"Ep^WCfO.<br />

4. 8e Yo*xavv)ç UTrap^oç 'EXXv)o*Tr6'vxou 'IiTTroxpocxEi<br />

'Ao-xXY]TciaSwv ovxt àTcoyôvw yaipeiv.<br />

9 Bao-iXeù; fxÉya; 'Apxa?£p$Y|; ooû 10 -^pYJÇwv ETCE-xtj/E Trpb; "Tjpiéaç<br />

uTtctpyou;, XEXEUWV croi àpyùpiov M xal -£puo*bv xal xà àXXa y(>Sr\v wv<br />

OTcaviÇEi; xal oo*a (JOUXEI *'SiSôvai, xal TCÉ-XTCEIV Ttpb; Iwuxbv Iv xa-<br />

yei * eo-£0*8ai yàp n£po*Éwv xoî; àpi'axoiç ïc;oxi(Jiov. 2ù ,s oùv Ttapayi-<br />

VOU \\tVtÔflMÇ. y Ep(5wcro.<br />

5.-''IirTcoxpoEx'v); tY)Xpbç c Yo*xoîv£I'EXXYIO-TTO'VXOU ÙTtap^w<br />

-^a£p£iv.<br />

15 npbç TYJV £Trio-xoX-))v, 9\v ETCEpkaç


DÉCRET ET HARANGUES. 317<br />

'•\. Le grand Artaxerce, roi des rois, à Hystane, gouverneur<br />

de l'Hellespont, salut.<br />

Hippocrate, médecin de Cos, issu d'Esculape, a, dans son<br />

art, un renom qui est venu jusqu'à moi. Donne-lui donc autant<br />

d'or qu'il voudra, donne-lui en profusion tout ce dont il manque,<br />

et fais-le venir auprès de nous; il sera égal en honneur<br />

aux premiers des Perses. Et s'il est en Europe quelque autre<br />

homme excellent, attache-le à la maison du prince sans rien<br />

épargner ; car il n'est pas facile de trouver des gens qui aient<br />

quelque puissance par le conseil. Adieu.<br />

4. Hystane, gouverneur de l'Hellespont, à Hippocrate, issu<br />

des Asclépiades, salut.<br />

Artaxerce, le grand roi, ayant besoin de toi, nous a adressé<br />

des officiers, commandant de te donner argent, or et tout le<br />

reste, à profusion, dont tu manques, et autant que tu veux, et<br />

de l'envoyer hâtivement près de lui,, et te promettant que tu<br />

seras égal en honneur aux premiers des Perses. Arrive donc<br />

au plus" tôt. Adieu.<br />

5. Hippocrate, médecin, à Hystane, gouverneur de l'Hellespont,<br />

salut.<br />

A la lettre que tu m'as adressée, disant qu'elle vient du roi,<br />

fais parvenir au roi ma réponse au plus tôt : nous avons provisions,<br />

vêtement, logement et tout ce qui suffit à la vie. A<br />

moi il n'est pas permis d'user de l'abondance des Perses ni de<br />

"Kppwcro (ISS.... om. ç) pro pacriXEÙ;.... êpfwo-o o-rxu


318 LETTRES,<br />

xal lo-Sîjxi xal OIX^CEI xal nâo*"-) xîj E; (MOV i àpxeoùo*-/) ooaiv) XP ê °"<br />

fAE6a. n£po*£ojv SI oXêou ou poi 6É(JLIÇ ÉTcaùpao-8ai, oùoÈ papêor*pouç<br />

âvSpa; voùcrwv TcaÙEiv, Iy_8poùç * ÔTtap*(ovxaç 'EXXYJVWV. "E^woro.<br />

6. 3C IiCTroxpâxY)ç Ay)[XYiXpiw oyiatvEiv.<br />

BacnXeu; * n£pO£wv 9]fi.éaç j/.£xai*:É(/.Tr£xai, oùx EÏSWÇ oxi Xoyo;<br />

ifio\ croepfv)? ypvsou TCXE'OV Sùvaxai. "Ep^cocro.<br />

7. 6 Bao*tX£Î fJao-iXÉojv xw £("-w ft-eyâkio SEO-TCOXY] 'Apxa-<br />

5«p?Y) Toxav/); 'EXXrjOTcovxou S-xapyo; yuipeiv.<br />

"Hv eTteft.tyaç imsxok9\v, XÉyoïv s T-hv^oii 'I-xTroxpàxEi î^xpôi Kww<br />

à-xb 'Ao-xXrjixiaowv yeyovôxi, iiteft.


DÉCRET ET HARANGUES. 319<br />

soustraire aux maladies les barbares qui sont les ennemis de<br />

la Grèce. Adieu.<br />

6. Hippocrate à Démet ri us, salut.<br />

Le roi des Perses me demande auprès de lui, ne sachant<br />

pas que la sagesse a auprès de moi plus de puissance que l'or.<br />

Adieu.<br />

7. Hystane, gouverneur de l'Hellespont, au roi des rois,<br />

Artaxerce, mon puissant maître, salut.<br />

La lettre que tu m'as adressée en m'ordonnant de l'envoyer<br />

à Hippocrate, médecin, de Cos, issu des Asclépiades, je l'ai<br />

fait parvenir, et j'ai reçu de lui une réponse qu'il a écrite et<br />

remise et qu'il a commandé qu'on envoyât en ta demeure.<br />

J'en ai donc chargé Gymnasbès Dieutychès qui te parlera.<br />

Adieu.<br />

8. Le grand roi des rois Artaxerce dit ceci aux habitants<br />

de Cos :<br />

Livrez à mes messagers Hippocrate, médecin, animé de<br />

mauvais sentiments et qui insulte à moi et aux Perses. Sinon,<br />

vous apprendrez que vous avez à recevoir le châtiment même<br />

de l'ancienne injure (voy. note 13; car, ravageant votre cité et<br />

jetant l'île dans la mer, je ferai qu'à l'avenir on ne saura s'il y<br />

eut en ce lieu une île ou une ville de Cos.<br />

9. Réponse des habitants de Cos.<br />

Il a été résolu par le peuple de répondre aux messagers<br />

d'Artaxerce, que les gens de Cos ne feront rien d'indigne ni<br />

Foes in not. -8IEUXÙXEI CDFGHIJKb. -8t' EÙXÙXT) 9. -8IEO-XÙXT) (sic) Aid.,<br />

Frob. - Ib*} u-ro om. 9. — 10 pao\... XÉyEM-am. FG.-u.eyai om. J. — " xoî;<br />

ip.oXç 9.-iTCTCoxpâxï], al. manu T)v !.•- *^nte xai addit xai EÎ; bp.âç


320 LETTRES,<br />

oxi Kwoi oùSèv àvàÇioV Ttpa^oucrtv * oùxe MÉpo-xo; *ouxe "HpaxXéouç<br />

* OUXE AO-XXY-TTIOÛ, * WV EVEXEV TTaVXEÇ Ol TToXlXai OU So)C*OUO"lV 'IlTTCO-<br />

xpaxEa, 5 OÙSE EÏ [i.éXXoi£v oXÉ8pw xw xaxïoxw àTroX£Îo*8ai. Kai yàp<br />

AapEÎou xal Hépjjou ctTcb 6 itaxÉpwv I-xio-xoXàç ypadiavxwv yaîav xal<br />

uSwp aïx£Ôvxo)v, oùx EOCOXEV Ô oôtaoç, ' ôplwv aùx.oùç ôtxotw; xoïç<br />

aXXoiç àv8po)TC0tç 8VY)XOU; Iovxa; * xal vûv " xàv aùxàv à-roxpiffiv<br />

OlSoî. ATTÔ KlOWV 9 àvayO)p£ÎXE, OXt 'iTCTCOXpaXYJV où Sioovxi EXSOXOV.<br />

10 'A-xayyéXXEXE oùv aùxw oi àyyEXoi oxi oùS' ol ÔEOI CI-JIEXVIO-OUO-IV<br />

àpvÉwv.<br />

10. M AêÔY)pixwv -/) POUX-J) xal ô Sîj|-.o; 'ITCTTOX pàxEi<br />

yaîpEiv.<br />

ls KivSuvEUExat xà jjiéyiaxa xîj ITOXEI vûv,'iTcxcoxpaxE;, àvvjp is xwv<br />

Y)|A£X£pwv, 8; xal "xw TcapoSixt xpovw xal xw -AÉXXOVXI aifl xXÉoç<br />

^XTCÎÇEXO xîj TCOXEI' ,s (jiY)Sè vûv OSE, TravxEç 6EO1, *P8OVY)6E(Y) • 16 ouxwç<br />

UTCO TCOXXÎJÇ xîj; xax£-/oùo-Y); aùxbv o*ocpi'v)ç vevo'o*Y)X£v, WCJXE tpdêoç oùv_<br />

S xuywv, av -pSapîj n xbv koyiafibv A^jAÔxpixoç, ,8 ovxw; S->) x-})v itôXtv<br />

9\ftMv 'AêSvjpixwv xaxaX£tcp8»)o-£0-6at. 'ExXa8o|A£voç yàp aitavxwv xai<br />

iwuxoû w Trpôx£pov, Iyp-/)yopwç xal M vùxxa xal 9]ft.ép'r\v, yekûv Exacrxa<br />

tj.tx.pa xal (AeyaXa, sl xal pcriSèv otôpievoç EÎvai xbv (3tov oXov StaxEXeT.<br />

rau.EÏ xtç, ô* ! Sè Èu.Ttop£ÙExai, ô Se SY)u.v)yopEÏ, aXXo; oipyei, Ttpe-<br />

oê£Ù£i, -/EipoxovEÏxai, ,3 à-"*oyeipoxov£Ïxat, VOCJEÎ , xixptocrxExai,<br />

1 Oùx' âpEo; pro odxi uip.


DECRET ET HARANGUES.<br />

321<br />

de Mérops (Voy. note 1), ni d'Hercule, ni d'Esculape, pour<br />

l'honneur de qui tous les citoyens sont décidés à ne pas livrer<br />

Hippocrate, quand même ils devraient périr de la pire des<br />

morts. A Darius et à Xercès, qui, écrivant à nos pères, leur<br />

demandèrent la terre et l'eau, le peuple refusa de les donner,<br />

voyant qu'ils étaient semblables aux autres hommes et mortels<br />

comme eux ; maintenant il fait la même réponse. Partez donc<br />

de Cos, car nous ne livrerons pas Hippocrate ; et annoncez<br />

au roi, vous, ses messagers, que les Dieux ne nous oublieront<br />

pas.<br />

10. Le sénat et le peuple des Abdéritains à Hippocrate,<br />

•salut.<br />

Le plus grand péril menace en ce moment notre cité, Hippocrate,<br />

en menaçant un de nos citoyens, en qui, pour le<br />

présent et pour l'avenir, la ville voyait une gloire perpétuelte.<br />

Certes, maintenant, ô grands dieux ! il ne serait pas un objet<br />

d'envie ; tant il est devenu malade par la grande sagesse qui le<br />

possède ; de sorte qu'il y a crainte non petite que, si Démocrite<br />

perd la raison, la ville de nous Abdéritains ne soit véritablement<br />

abandonnée. En effet, oublieux de tout et d'abord de<br />

lui-même, il demeure éveillé de nuit comme de jour, riant de<br />

chaque chose grande et petite, et pensant que la vie entière<br />

n'est rien. L'un se marie, l'autre fait le commerce,, (Jelui-ci<br />

harangue, d'autres commandent, vont en ambassade, sont mis<br />

dans les emplois, en sont ôtés, tombent malades, sont blessés,<br />

meurent ; lui rit de tout, voyant les uns tristes et abattus, les<br />

Cb.-8àu.o; (sic) Aid., Frob.-Sâu.o; vulg. — l2 xtv8uveùei, al. manu Exai b.<br />

— ° xûv (H, al. manu) b.-xûv oui. vulg.-v"|uÉtov D. — " xw CDFGHIJKb,<br />

'Aid., Frob., Lind.-xtj> om. vulg. — ,5 u.T)8è VÙV oè (8è om. H) m (ô 8E sic<br />

pro 8È £Û J) Ttâvxe: vulg.-u.Y)8èv (u.r) Sï C) vûv i>Se ixâvxe; CDFGIK, Aid. -<br />

Je lis 88E au lieu de ô 8e ou tl>8e. — 16 oùxto; exempl. quxdam ap. Foes in<br />

uot.-oùxo; vulg.— " 8YIU.. XÔV Xoy. C. — " oûxu J.-aùôrjptxûv CDJ.xaxaXïi?8Y|---.-*8ai,<br />

erat pritis Xeî K. — " Ante -p. addunt xai DFG1JK,<br />

Aid.— 20 Yjuipiiv xai vùxxa C (b, Y)u.Épav).- "luipav DFIJ.-yEXûv om. K.-<br />

Xeyiov DFGJ, Aid. — !l xai om. Lind. — •• 8' b. — ** àix. om. C (D, restit.<br />

al manu) FGHWJib, Ald.-xÉxpwxai CDFHIJKb.-xÉxp-oxs G. '<br />

TOU. ix. *21


322 LETTRES,<br />

'XE'QVYJXEV, Ô SI yeka icâvxx, xoùç pièv xuxi)


DÉCRET ET HARANGUES. 323<br />

autres pleins de joie. Même il s'inquiète des choses de l'enfer,<br />

et il en écrit ; il dit que l'air est plein de simulacres, il écoute<br />

les voix des oiseaux, et, maintes fois se levant de nuit, seul il<br />

a l'air de chanter doucement des chants ; d'autres fois, il raconte<br />

qu'il voyage dans l'espace infini, et qu'il y a d'innombrables<br />

Démocrites semblables à lui. Et sa couleur n'est pas<br />

moins altérée que ses idées. Voilà ce que nous craignons, Hippocrate,<br />

voilà ce qui nous trouble. Viens donc promptement<br />

nous sauver, viens consoler notre patrie ; ne nous dédaigne<br />

point, car nous ne méritons point le dédain, et les témoignages<br />

en sont parmi nous. Il ne te manquera ni gloire pour a\*Oir<br />

sauvé un tel homme, ni argent, ni savoir, Sans doute, le<br />

savoir est, à tes yeux, bien préférable aux biens de la'fortune;<br />

mais ces biens mêmes te seront donnés par nous en<br />

abondance et avec libéralité. Car, pour l'âme de Démocrite,<br />

la ville, quand elle serait or, ne suffirait pas à payer ta venue<br />

et ta hâte à venir. Nous pensons, Hippocrate, que nos lois sont<br />

malades, nous pensons qu'elles délirent. Viens, ô le meilleur<br />

des hommes, soigne un homme illustre ; sois non le médecin,<br />

mais le fondateur de toute l'Ionie, élevant autour de nous un<br />

plus sacré rempart. Tu traiteras la cité, non un homme ; notre<br />

sénat malade et risquant de se fermer, tu le rouvriras, toi législateur,<br />

toi juge, toi magistrat suprême, toi sauveur. C'est<br />

artisan de tout cela que tu viendras. Voilà ce que nous attendons<br />

de toi, Hippocrate, voilà ce que tu seras parmi nous. Une<br />

ville qui n'est pas sans illustration, bien plus, la Grèce entière,<br />

te supplie de conserver le corps de la sagesse. Imagine que<br />

c'est le savoir même qui semble en ambassade auprès de toi,<br />

te demandant à être délivré de ce délire. La sagesse, 6ans<br />

doute, est quelque chose qui touche tout le monde ; mais, ceux<br />

qui ont été plus près d'elle comme nous, elle les touche bien<br />

davantage. Sache-le bien, tu auras la reconnaissance même du<br />

Frob., Lind. — "aùxi; om. b.-à-uget FGI (K, al. manu TJ).-xaûxa....<br />

'I-TTcoxpaxe; om. G.— " ylvot (sic) C.-u.îa, supra lin. £u.a b.-çvXôfct<br />

Aid., Frob.


324 LETTRES,<br />

YJ c EXXà; O'XYJ Seîxat oou cpuXâçai crtojxa so*pîviç. AÙXYJV * SE SOXEI<br />

TcatSEÎav TrpEoëEUEiv Ttpbç si xîjç T-apaxo-xîjç xaùxY); à-rcaXXayîjvai<br />

SeopiévYjv. 3uyyevèç , JJ.EV oùv, w; EOIXE, Ttâci o-ocp{ïi, xoî; 8' lyyuxspoj<br />

XEywpY)xdsiv aùxîj; ojGTrsp -?)u.Tv xal [xotXa TCXEOV. EU ÏOSI, 'yapiEÏ<br />

xal xw ptéXXovxi aïwvt fj.9\ TcpoexXmwv AY|-xôxpixov 9]ç IXiuÇet *Ttpo-<br />

xeprtseiv CIXT]6EIV)Ç. Zù yàp 'AC*XXY)TCIW itpoo*TiéTcXE?ai yÉvoç xal XE'-<br />

yvY)v, ô Sa 'HpaxXéouç £o*xtv àSEXcpiSoûç, dcp' où 5 *A6SY]po;, w; TCOU<br />

Tcuv6av7] TCOIVXW;, w ITTWVU-JIO; 9] TCOXIÇ, WCXXE xaxeîvw yapiç 9\ Ar)uio-<br />

xpîxou y'Évotx' âv ïrjci;. 'Opwv oùv, 6 w 'iTCTcéxpaxeç, EI; àvaio*6ricfiav<br />

eî-xop^Eovxa xai Sîjpiov xal âvSpa àp(o-Y|u.ov, OTCEÛSE Trpb; 9]ft.éaç, Seo-<br />

|/.E6a. *J>eû, w; xal xà àya6à 7 TCEpixxEÙcxavxa voûaoi xuyyavouo-tv •<br />

ô AY)u.dxpixo; yàp Ssov Ip^woSY) Ttpb; 8 axpa o-o-piY)ç, ïoa XIVSUVEUEI<br />

vûv aTC07xXY)Ç(a Siavoi'aç xal -^Xt6idxY)xi XExaxwcdai. Ol o' àXXoi oooi<br />

9 TCOXXOI eiolv ASSYjpixwv, (AEivavxEç Iv àTcaiSeuatY), xo'v *°ye xoivov<br />

xaxÉj-ouai voûv, àXXà vûv ye tppovipiwxepot VOÛCJOV oocpoû xpîvetv, ol<br />

Tcplv àcppove;. *I8i ** oùv fkexk AO-XXY)TCIOÛ 7caxpbç, ?8t ptexà Hpa-<br />

xXéou; Suyaxpb; 'HTCIOVY);, Ï8I fietk iraîSwv "xwv lie! "IXtov axpa-<br />

xeuaapi£vo)V, Ï8t vûv ixaiwvta voùcrou coépwv axY). "'EùxapTCijcrEi Se yîj<br />

£ iÇa; xal poxàva;, txXeÇi-pâppiaxa piaviv); dv8Y) '* o*y_£Sbv OÙSE'-TO-E<br />

yovip.wX£pov EÙcpop^o-ouaiv OUXE yîj OUXE U Spewv àxpwpëiai Y) vûv<br />

Ar)(j.oxpt'xw xà Tcpbç XYJV &y£iY)v. "Eppwoo.<br />

11. 16 'lTCTCoxpàxY); 'AêÔY)pixwv xîj jîouXîj xal xw orju.10<br />

j(aîp£ iv.<br />

17 'O TcoXi'xY); &U.EWV 'A(jiEXY)CfayopYi; T^XSEV tç Kw, xal etuye 18 xôV<br />

1 AÈ om. Cb.-TcpEdë. Tcai8. J. — 2 p.ïv om. K.-o-o


DÉCRET ET HARANGUES. 325<br />

siècle futur, si tu n'abandonnes pas Démocrite, pour cette vérité<br />

dans laquelle il se flatte d'exceller. Toi, tu tiens, à Esculape<br />

par l'art et le sang; lui descend d'un frère d'Hercule,<br />

duquel est né Abderus, comme sans doute tu l'as appris, éponyme<br />

de notre ville ; de sorte qu'Hercule aussi saura gré de la<br />

guérison de Démocrite. Ainsi donc, ô Hippocrate, voyant un<br />

peuple et un homme illustre tomber dans la démence, arrive,<br />

nous t'en supplions, en hâte parmi nous. Hélas ! comme le bien<br />

même, quand il va dans l'excès, se tourne en maladie ! Car,<br />

autant Démocrite s'éleva aux sommités de la sagesse, autant<br />

maintenant il est en péril de succomber à la paralysie de l'intelligence<br />

et à la stupidité. Au lieu que le gros des Abdéritains,<br />

qui sont restés étrangers au savoir, conservent le sens commun,<br />

et même, devenus plus intelligents, ils savent juger la maladie<br />

d'un sage, eux qui, naguère, n'étaient qu'un vulgaire ignorant.<br />

Viens donc avec Esculape le père, viens avec Epione, fille d'Hercule<br />

, viens avec les fils d'Esculape, qui furent de l'expédition<br />

d'Ilion, viens apporter les remèdes de Péon contre la maladie.<br />

La terre produira des racines, des herbes, des fleurs alexipharmaques<br />

de la folie ; et peut-être jamais la terre ni les sommets<br />

des monts ne produiront rien de plus efficace que ce qui<br />

doit rendre présentement la santé à Démocrite. Adieu.<br />

11. Hippocrate au sénat et au peuple des Abdéritains, salut.<br />

Votre concitoyen Amelesagorès est venu à Cos; c'était, ce<br />

jour-là, la prise de la verge, fête annuelle, comme vous savez,<br />

" xûv om. G.-vûv om. Cb.—rtaiovia CDFGIK, Aid., Frob., Lind.-icaiôveia<br />

H. — 13 eùxapTciaet vulg.-eùxapTtTJc-ai C (l)b, al. manu H-ÔOEI) FGH1K,<br />

Aid. -hiï,aiç xai poxâvat; (D, restit. al. manu) FGIK, Aid.- u.av'a; C. —<br />

" o-x- oùv (ouv om. CDFGJK) oû8. vulg.-eÙTtopif|-rouo-iv J.— 15 ôp«5vJ.bpimv<br />

(H, al. manu) b.-oùpwv (sic) Q'.-ôpûv vulg.-àxpuxTJpta supra lin.<br />

b.-*) FI.-8Y)u.oxp'xou Ald.-xvV CDFGHKb, Aid. -x9\v om. vulg.-OyEiaC<br />

vulg.-ùyeiY)v DHJKb.-ûy'r,v C.-ëppuo-ov C. — "ITCTC.... xaipetv om. FGo.<br />

-lïHt. om. U(IM{I.-aùBripixùv CDJK. -xvj om. C. -x"j (i. om. J.-xal xtïi om.<br />

C.-xal xt)i 8. Y. om. uxui^w.-Sàp.to H.— " ô om. u.-à|uXY)o"c-ayopy]; Aid.,<br />

F'rob., Lind. - àu.£XY)aàppY|; FG. - u.eXi-rayôpa; o-ut|/u).*- (leXiao-ayôpa; x. -<br />

Yjxev oxua).-è; CD.-EÎ; vulg. — " xôxe ouoa CJx (b, Èouo-a).-^ àvâXT)


326 WTTRES,<br />

Ioûo*« xîjç pAèoou 9] àvoiXvj-J/t-; Iv ixtlvn xîj -^(lipi*) «al ITVJÔ*IO; ' iopTv*],<br />

wç ïo*X£, TcavYjyuptç Y)U.7V xal ' itofiitri T*oXuxeX*?)ç Iç xuTcaptocrov, -/jv<br />

l6oç avo-yetv xoïç xÇ 8ew Tcpoo*Y)xouo*tv. 'ETCEI 8è oTrouSaÇsiv Iwxsi<br />

3 xal Ix xwv Xdywv xal Ix xîj; Ttpoocitj'ioç ô 'A(*.eXv)c*ayô'p-/)ç, *icet-<br />

O*6EI;, Sittp ?y, Iiwiyeiv xb itpîjypia, dvéyvwv xe &p.swv x9)v ircisto-<br />

X*J)v, xal I8aù(*.aa-a ôxi «Epi ivbç dvôpwTtou wç etç -ïv6pw-xoç -fj TCO'XIÇ<br />

8opuêeT|".aç. 'Eyio SE 7 Trei8o|Asvoç xiyyaç piètv eîvai 8eâ5v<br />

j-dîpixaç, àvSpwîtouç SI ?pya 8 cpùo*ioç, xal p,-)| vepteo^-ftixe, dîvSpsç<br />

AêSvjpîxat, ovy ôfiôtç Soxéw, dXXà tpùcriv "aùx-^v xaXéetv fie dvacrw-<br />

sacrôai -noirifia. iwuxîjç, XIVSUVEÛOV UTTO vo'crou '"Siaireo-sïv. "Qcrxs Trpb<br />

ùpiwv lyw vûv -pùo*£i xal OEOÎÇ " ÔTTOXO-JWV O*TC£ÙSW vocreovxa Ar,[jiô-<br />

xpixov irisastiai, * 2 eiitep S9\ xal xoûxo voûcroç Io*xlv, àXXà -A-)) à-TaxT)<br />

o*uo*xictÇec[8e, cfarep EÙ'yô-Aai* xal l8 yÉvoixo TCXÉOV xîj; Iv uu.îv eùvoîa; XE-<br />

xjAiipiov u xal Ttpb; &-xovoiav xapayjr/jvat. Apyuptov SI poi Ipyowivw<br />

oùx' âv cpùo-tç 15 oùY av 8EOÇ ÔTcoo-yoïxo, WCTXE -AYIS* ÔJAEÏÇ, àvépE; A6SYJ-<br />

pTxai, (JtâÇec-8£, dXX' lôixe IXEuSÉpv]; XE'yvvjç IXEuSepa I8 xal xà loya.<br />

Ol Se piio*8apvsûvxEç SOOXEUEIV dvayxàÇoucrt xàç 1-xio-xvju.aç, wo*Tcep<br />

Ii;av8pa-**oStÇovxEç 17 aùxà; Ix TYJÇ TcpoxâpY|ÇTta^Y|o*{Y|;* 18 £t8' 6sç EÏXOÇ<br />

xal t]"£-jo*atvxo av wçirepl -AEyaXYiç voùcrou, xal dpvï-Seïev K âv wç irEpl<br />

1 'EopxY) om. oxu'/to.-iÔpY) pro ioptti b.-r]u.îv om. DFG (H, restit. al.<br />

manu) IKaxty, Aid.— J -*-OU.TCYIV TcoXuxEXIa b.-Et; CJX.-Y;V b.-àyEtv xtyo).—<br />

3 xai ix x. np. xai èx x. X. J. - 6>|/io; C (H, al. manu) b. — * txao-8et; (sic)<br />

Ald.-èirrjv pro YJV C.-Tcpàu.a x.-èBaûu.ao-a CDFGHIJKocrxutyw, Aid.-<br />

J8(i)ù|iao-a vulg.-i8tiu.ao-a, supra lin. au, et in marg. â8wv (sic) b.-6opuë£ïc-8ai<br />

FI. - 8opweéeo-8e axvty. — » xai (xai om. CDFGHIJKoo-xut],tob> Aid.)<br />

[iaxâpioi (u.axâptov o-u«]/a>) vulg.-xe pro ye u>.- Sti u.oi pro 8rju.oi u.-Ante ôx.<br />

addunt xai CDFGH1JK.— * Ante Èp. addit xal b.-ëpu.axa oxvtyu>,- aùxwv cru.<br />

-aùxûv otyta.-soifiàçom. DFGHIK, Aid.— 'TCEÎ6ou.at o-uij/a).— 8 Ante ç. addit<br />

xai D.-tpûuEa); J.-vOv èu.eo-T|--Yixe pro U.Y) veu.. C.-VEU.E5T)-JEXE vulg.-vEu.E0-no-ï)xe<br />

DHJK àvSpE; J.-"iu.5;<br />

vulg.-û[j.â; FGHE.oo-xui|«ob, Aid., Lind.rûuia; J. — 9 aùxErjv vulg. - aùx7*iv<br />

Kcrud'-ob.-xaXetv -rxu.-êfiÈ o-xu "y.-àvatrôio-ai axu.-êauxY); a-xu.-voùcrou ub.<br />

— ,0 Sia--8ap^vai C-ÛCTXE xai C.-Ttpè; (îcpè C, D restit. al. manu, FGKo-t^b,<br />

Aid.) ûu.Étov vulg.-TtppupiÉuv (sic) pro Tipà ÙU.E'O)V to.-9ip.ew u.-vûv om.<br />

oaxutyta. — " "maxoùio Coo-xwl/o>b.-o--xeù8o) om. C (D, restit. al. manu)<br />

FGHIJKotj/tob.-voo-Eûvxa oox.-là-rao-8ai oxu. — "et ye S9, oxut|;-o.-EÎ


DÏCHET ET HAHANGTJES. 327<br />

procession magnifique et pompeuse jusqu'au cyprès, solennité<br />

célébrée suivant la coutume par ceux qui appartiennent au<br />

Dieu. Mais comme il était visible par les discours et par l'apparence<br />

d'Amelesagorès qu'il avait hâte, persuadé, ce qui était<br />

en effet, que la chose pressait, j'ai lu votre lettre, et me 'suis<br />

étonné que la cité se troublât comme un seul homme, pour un<br />

seul homme. Heureux les peuples qui savent que les hommes<br />

excellents leur servent de défenses qui sont, non dans les<br />

tours ni dans les murailles, mais dans les sages conseils des<br />

hommes sages ! Pour moi, convamcu que les arts sont des<br />

grâces des Dieux, mais que les hommes sont des œuvres de la<br />

nature, vous ne vous courroucerez pas, ô Abdéritains, si j'knagine<br />

que c'est non pas vous mais la nature qui m'appelle pour<br />

sauver son ouvrage en danger de périr par la maladie. Aussi,<br />

obéissant moins à vous qu'à la nature et aux Dieux, j'ai hâte<br />

de guérir Démocrite malade, si tant est que ce soit maladie et<br />

non une illusion qui vous égare, ce que je désire, et ce qui<br />

serait, puisqu'il aurait suffi d'un soupçon pour vous troubler,<br />

un plus grand témoignage de votre affection. Pour venir, ni la<br />

nature ni le dieu ne m'offriraient de l'argent ; ne me faites donc<br />

pas non plus violence, ô Abdéritains, mais permettez que les<br />

œuvres d'un art libéral soient libérales aussi. Ceux qui reçoivent<br />

un salaire, forçant les sciences à servir en esclaves, semblent<br />

leur ôter leur ancienne franchise et les mettre aux fers; et ils<br />

sont bien capables de mentir comme si la maladie était grande,<br />

de nier comme si elle était petite, de ne pas venir bien qu'ayant<br />

promis, et de venir bien qu'on ne les ait pas appelés. Misérable<br />

certes est. la vie humaine, pénétrée qu'elle est tout entière par<br />

8È xal C-EI 8r) xatb.-xoûxo om. Cx.-vouotôv pro xoûxo voûcro; oa-uty<br />

(o), vootovJ.-o-ucrxiâÇeoBai DFGlJoa'j'ob.— ' 3 ytv. oou tyut. - Ante TCXÉOV<br />

addit xai Cb.-TCXEÎOV U.-^OÎV vulg.-ûp.ïv CDGHlJKxwa>b, Aid., Lind.-<br />

EÙvotY); b. — " xô pro xai x.— '* oûxe pro oùx' av oarutyu.-ivepeç om.<br />

ooxut}«i>b. -Ante à6S. addit w b. — 16 xai om. osxvtyto. -p.iaQapve


328 LETTRES,<br />

G|i.ixpYJç, xal oùx av * EXBOIEV uTroo-yopiEvoi, xal xcâXiv EXGOIEV p-)|<br />

xX-/)6Évx£ç. Oïxxpo'; *y£ 5 xwv àvSpwicwv pîoç, Sxi Si' oXou aùxoû wç<br />

TtvEÛpia yEipupiov 9] * àcpo'pY)xoç cpiXapyupiY| SiaSÉSuxEV, iip' r)v eïQe<br />

4 f/.SXXov aicavxEç ïvjxpol ÇuvYJIoav IX8ôvx£ç -xTro8£paTceûo*ai y^aXeitw-<br />

xÉpvfv (i.aviY|ç voûcrov, oxi xal u.axapiÇExai s voûo*oç Ioûo*a xal xaxoûcra.<br />

Oîpiai SI eytoye xal xà ''xîj- tJA'XÎi'* vouo*Y)u.axa Tcâvxa [Aavi'aç EÎvai<br />

o*»oSpà; IptTcoioùaaç Sô\aç xivà; xal cpavxac-îaç xo} Xoyio*u.w, 7 wv 5<br />

Si' àpExîjç 8 ctTtoxa8ap8elç ùytàÇExai. 'Eyw SI ei TtXouxéeiv ïç\ airavxo;<br />

IëouXo'(XY)v, Ci avSpeç 'A6Sr,pîxai, oùx àv *e?vExa Se'xa xaXavxwv SiÉ-<br />

êaivov Ttpbç '"ôptÉaç, àXX' I"**fxov [xÉyav àv ^pyo'-AYiv nEpcrÉwv |îa~<br />

o-iXs'a, £v8a "TTOXIE; SXat irpoc*vJEo-av xîjç IÇ àvBpwTrwv eùSai(AOvÎY)ç<br />

yey£piiau,Évai • ÏWJAYJV a 8' àv xbv EXEÎ Aotuov cxvuov, ctXX' ctTTY)pVY)-<br />

si.ft.riv Iy8pV 'EXXâSt ywpvjv IX£u8£pwo-ai xaxîj; voûoou, xàyw xô<br />

13 y£ EV I|xol xaxavaupiaywv xoù; jîapêâpouç • EÎyov S' av aïo*yùvY)v<br />

xôv ^Ttapà pao-iXÉw; TCXOÛXOV xal TcaxptSo; I)(_6p-J)v Tr£ptouo*iY)V, TCE-<br />

pi£X£i'(AY|v S' àv aùxà, wç IXETTOXIÇ xîjç "EXXaSo; ÛTcapywv. Oùx 15 EOTI<br />

TtXoûxo; xb ixavxayo'ÔEv y^pY)U.axïÇ£o*8ai * [AEyaXa yàp tepà xîjç àpexîjç<br />

16 eo-xlv uitb 8ixato


DÉCRET ET TIAKANCUES. 329<br />

l'intolérable cupidité d'argent comme par un souffle d'orage.<br />

Et plût au ciel que tous les médecins se réunissent pour guérir<br />

cette maladie plus fâcheuse que la folie ! Car on tient à bonheur<br />

ce qui est maladie et fait tant de mal. Pour moi, je regarde<br />

toutes les maladies de l'âme comme des folies intenses qui<br />

créent dans la raison certaines opinions et fantaisies dont on<br />

guérit purgé par la vertu. Si je voulais m'enrichir par tout<br />

moyen, je n'irais pas auprès de vous, 6 Abdéritains, pour dix ta­<br />

lents, mais je me rendrais auprès du grand roi des Perses, chez<br />

qui des villes entières remplies de toute l'opulence humaine de­<br />

viendraient mon partage ; je guérirais la peste qui y règne. Mais<br />

j'ai refusé de délivrer d'une maladie mauvaise un pays ennemi de<br />

la Grèce, portant, moi aussi, pour ma part, un coup à la puis­<br />

sance navale des barbares. La richesse du roi et cette opulence<br />

ennemie de ma patrie me seraient un opprobre, et je ne les<br />

posséderais qu'à titre de machine, de guerre menaçant les villes<br />

de Grèce. Richesse n'est pas gagner de l'argent de tout côté ;<br />

et grandes sont les saintetés de la vertu, que la justice ne cache<br />

pas, mais dévoile. Ne pensez-vous pas que c'est une égale faute<br />

de sauver des ennemis et de guérir des amis pour de l'argent?<br />

Telle n'est pas notre conduite, ô peuple d'Abdère ; je ne tire<br />

pas parti des maladies, et je ne me suis pas félicité en appre­<br />

nant que Démocrite délire, lui qui, s'il est sain d'esprit, de-<br />

ocrxui}/(i).-Xi(iàv x.-àvitbv oo-xu^io.-aùxùv pro àviùv vulg. - aùxwv fait<br />

double emploi avec èxeï; et àvtùv convient très-bien. -y_â>pav o.-èXeu8ep om. ocrx. — " 8è (8è om.,<br />

restit. al. manu H) voùoou; vulg.-La 8è gêne le sens ; il faut le supprimer<br />

avec le manuscrit H.-Sïiu.oxp'xou oatty.-Oytaiyoi D. — 80 ècrxiv oxu^wb.vouo-e'ei<br />

vulg.-vocréei CDFGHIJK. -VOGEÏ ob.-Ante TCXÉOV addunt çtXo;<br />

oatto.


330 LETTRES,<br />

8âvo(Aai SI aùxbv IptëptÔéa xal orep^bv xk -/j8ea, xal TÎ)Ç ' ôpetlpY);<br />

-rtôXioç lo'vxa XOO*(AOV. 'Ep^crOs.<br />

12. 4 'lTrTcoxpc£xr)ç *J>iXoTro(p,evt y^afpetv.<br />

Ol XY)V xîjç itciXioç imsxokiiv cÎTtoSovxeç (AOi wptf-jêetç xal xe9)v<br />

8 dTçéSooav, -!JC*8T-V XE xctpxa 'xal 5«VÎY|V ÙTrio*yv£0[AE'vou o*éo xal x*rjv<br />

èxépviv Siaîxrjv. y EX6oif-.ev , S' àv aisir\ xùyv], xal dtpiÇc'u.eOa wç<br />

û-xoXatAÊavo-AEV j(pr)o*xox£pY)0*iv IXiricriv 6 [$] wç ev xîj ypayr] Trapa-<br />

SESvjXwxai, où f/.avÎT]V dXXà i|/uyîjç xivà ^wcrtv uTrepêà'XXouo'av ' Sta-<br />

o-acpYivé'ovxoç xoû dvSpbç, fir]xe TtafSwv fir]xe yuvatxbç fvr]xe ÇuyyevÉwv<br />

(Ar]xs oùo*iY); pi]xs xivbç ô'Xw; Iv cppovxfSi lôvxoç, 9ffLépriv SI xal 8 EÔ-<br />

cppo'vy)v irpb; Iwuxw xaôecxEwxo; xal ISidÇovxoç, 9 xà ft.lv iroXXà iv<br />

avxpoio*i xal EpY][Ai'T]C*iv i0 YJ Iv ÔTtoo-xido*£o*i SfvSpÉwv, YJ ,1 EV -xaX8a-<br />

XYJCI .iroiv)o*iv, -îj 4i itapà o-uyvoïo*iv ôoaxwv pisiOpoi-itv. 2upi.6aîvei ft.lv<br />

oùv xà TtoXXà ''xoTcxt u.eXay"£oXwc*t xà xoiaûxa • ciyr.poî xe yàp<br />

J *Ivi'oxe eîcrl xal ftovripeeç, xal -piXépY)[jioi xuyyavouc*iv * ls d*xav8pw-<br />

7téovxa( xe ÇùpiepuXov oi|/iv dXXoipiTjv vopiiÇovxeç• oùx lt, dTteoixbç Se<br />

xal xoTc» irepl iraiSefi-jV Io*TcouSaxo'o*i xàç dXXaç cppovxt'Saç ÔTTO (".lîjç<br />

xîjç Iv o-ocp(T) SiaSÉcrioç o*eo*o€^o*6ai. "ûo-jrep yàp SJAWE'Ç ,7 xe xal<br />

SjjiwtSe; Iv XYJCJIV OÎX(Y]O-I SopuêéovTeç xal o*xao*idÇovxe;, ôxoxav 18 lÇa-<br />

TTtvatwç aùxoto*tv if) SÉcncoiva ITCICJXÎJ, TrxoY)&évxEÇ i9 dcpY)c;uj(aÇouo*t,<br />

irapaTcX--|C*i'wç xal a? Xontal xaxà tj/uy^rjv i**ci8u(/,{ai dv8piô-**oic;i xaxwv<br />

ÔTtripexiSeç • eTtrjv K Sl arocpir,-; o-^-iç iwuxér,v ITCIO*XY;O-Y), WÇ SoûXa xà<br />

Xot-xà **cà9ea fxxe*£wpr,x£v. no8éouo*i " S' àvxpa xal 7)o*uy^iY)V où itdv-<br />

1 'ï"u.exÉpa; UIO.--T6XE-O; C. -Èp(5. om. ocrxu. — ' i-x-x. ç. x- om. FG.-<br />

ÎTctr. om. oxut{/.-x. otti. x.-àva8évxE; vulg. - àno86vx£; CDGHIIKQ'b. —<br />

' àvÉSocrav oaxvtyta. -Y)O-8YIV F, Frob. -8è pro xe otrrutyta. — 4 xat om.<br />

oo-xui]>ub.-ÇEviY)v XE b.-ù-xio-xvou"j.Évou KoTJlJ'tO.-Ù-XtO'XVEOU.ÉVOU; ?o C-<br />

Sïatxav b. — 5 5è sine àv oo-xuo).-xai pro 8' àv ty. -alerta vulg.-atcri'r)<br />

Hoo-xu^wb.— 8 [9i] om. vulg.-*) me paraît indiqué par le sens.— ' Siao-a-pri<br />

Èovxo; D.-xoO om. oax\jtytiy.-xàvSpo; C. — • EÙipO(jùvY)v oxu.êcouxo<br />

C.-iuuxèv b.-xaxEoxEtôxo; o-uo).-xa8Ecrx6Jxa C (D, al. manu oç)<br />

HK.-xa8E-xxE(5xa EGIJ.-tSiàïovxa C (D, al. manu o;) FGHIJKub. —<br />

s Ttôu.Tt6XXa pro xà p.ïv uoXXà oxw.-Ante Èv addit xai J. -âvxpoi; C-<br />

"ipEuiotîtv FG, Aid.— ">9, om. CDFGUK.-Èv Hb.-èv om. vulg.-ù-io<br />

o-xÉTtY)o-i oexu "/u. -ÙTtô o-xtâo-EO-i D.-xwv 8EV8. J.-SÉvôpwv D. — ll xai pro<br />

Èv oaxu


DECRET ET HARANGUES. 331<br />

viendra mon ami, et, s'il est malade, guéri par moi, le deviendra<br />

encore davantage. Je sais qu'il est grave, de mœurs sévères<br />

et l'ornement de votre cité. Portez-vous bien.<br />

12. Hippocrate à Philopémen, salut.<br />

Les envoyés qui m'ont rerais la lettre de la ville d'Abdère,<br />

m'ont aussi remis la tienne ; et je me suis réjoui grandement de<br />

l'offre que tu me fais de l'hospitalité et du reste. Nous arriverons<br />

sous de bons auspices, et, je pense, avec de meilleures<br />

espérances que la lettre ne fait augurer. Ce n'est pas folie, c'est<br />

excessive vigueur de l'âme qui se manifeste en cet homme<br />

n'ayant plus dans l'esprit ni enfants, ni femme, ni parents, ni<br />

fortune, ni .quoi que ce soit, concentré en lui-même jour et nuit,<br />

vivant isolé, dans des antres, dans des solitudes, sous les ombrages<br />

des bois, ou sur les herbes molles, ou le long des eaux<br />

qui coulent. Sans doute il arrive souvent que ceux qui sont<br />

tourmentés par la bile noire en font autant ; ils sont parfois<br />

taciturnes, solitaires et recherchent les lieux déserts; ils se détournent<br />

des hommes, regardant l'aspect de leurs semblables<br />

comme l'aspect d'êtres étrangers ; mais il arrive aussi à ceux<br />

que le savoir occupe de perdre toutes les autres pensées devant<br />

la seule affection à la sagesse. De même que les serviteurs et<br />

les servantes qui dans les maisons se livrent au tumulte et aux<br />

querelles, si tout à coup la maîtresse survient, s'effrayent et<br />

deviennent tranquilles, ainsi font les passions de l'âme qui sont<br />

pour l'homme les ministres du mal ; quand la sagesse apparaît,<br />

XoXixoïo-i H (b, cum S> supra lin.).-u,eXayxoXôic-t oo-u^u). - u.sXayxoXoûc-i x.<br />

-xà om. DFHIJKaxut|b. — " eiotv.Èvioxe Cb.-elo-t om. oo-x.-ptovr^pei;<br />

DFGI. — '» àTcav8po>Tcoûvxaî Hb. -àTtavBpuTtsùovxai o-xu«J/.-àTcav8p-07CEûvxai<br />

C.-àTtav8p-jj-xÉiovxai K.-àTcavSpwiîEÙovxa; to.-*;ùu.-"uXXov C.-Ante Ç.<br />

addit xal J.-àXXoxptxaxY)v oax\ttyta. — " à-isixô; x.-xoî; avty.-itatSEtav<br />

o-ut^.-TcaiSÎYiv C - ÈcnxouSoxb; (sic) F.-aoçia C. -SiaBÉ-rEio; vulg.-SiaBÉcto;<br />

(H, al. manu) cb. - o-E7ù)6r,o-8ai K. — " XE om. oxvtytab. - XE xat Su..<br />

om. C.-xoîoiv oîxoiotv axtyta. — " È?a-xivÉo); CFC-aùxoï; vulg.-aùxojoiv<br />

(H, al. manu) b. — l9 if. Giosxvtyta, Aid.-Ante xaxà addunt at o-xuio.àvSpwTcot;<br />

vulg.-àv8ptiTcoto-t oxu.—*> 8») Cb.-o-o-pia; ta.-lauxYjv oru.-<br />

«OÙXÏJV K.-xcytâp-tfxe C.— "8' CHb.-6è axuw. -S' om, vulg.-TJouxîav svty.<br />

-TtàvxE; Vulg.-Tiâvxû); Hlooxuij/wb.


332 LETTRES,<br />

xo); ol piavivxêç, dXXà xal ol xwv àvSpwicîvwv * Trp^ypidxwv -6-xep-<br />

tppovr)0*avxeç àxapaijiY); ITCI8UU,ÎV) • bxôtav yàpô 2 voû; uicb xwv £?w<br />

cppovxiSwv XOTCXO'(A£VO; dvaitaûoai 6eXYJcr») xb crô>f-.a, XOXÈ xaj-lwç s Iç<br />

9)s\}ylriv piEx^XXaÇEv, etxa dvao-xàç op8pioç Iv éwuxw * Trepie-rxÔTcei<br />

xuxXw ywpiov dXY)8£iYiç, Iv -î> où Tcax-J]p, où |jiT]xv)p, où yuvr), où xéxva,<br />

où xao-£yvv)xoç, où s ^uyyEVÉe;, où SIAWE;, où xùyv), 6 oùy SXw; 7 oùSÈv<br />

xw* Sôpuêov I[i.TroiY)cdvxo)V icdvxa S' dTcoxexX£io*"-.eva xà xapdo-crovxa<br />

eo*XY)x£v uirb cpdêou, oùSs -*"X*-)o*tdc;ai xoXpiovxa 8 ÙTC' EÙXaëei-/); xwv<br />

aùxôSi !voixeovxo)v • oïxéouai SI xb **wpi'ov IXEÎVO 9 xal x*s--vai xal<br />

dpExal Ttavxoîai xal 8eot xal Saîptoveç xal jîouXai xal yvwpiai. Kai<br />

6 pilyaç TTOXO; IV IXEIVW XW 10 ywptw xoùç noXuxivyjxou; doxÉpaç xa-<br />

xÉo*x£Tcxai, E?Ç U 8 xdya xal Ar,pt.ôxpixoç ÙTCO soyii\ç ptExtixtoxai * EÏX*<br />

oùx 1! exi ôplwv xoù; Iv xîj TCÔXEI, axe XYJXOÛ £X8ESY)U;Y|XW;, 8o|âÇExai<br />

piavÎT); voûoov Stà xb -ptXÉpY)ji.ov * cnreùSouo-i Sï 'A68Y)pïxai ls àpyupiou<br />

IÇEXeyySîjvai, oxi où F,uvi8to*i AY)(-.ôxptxov. 'AXXà où ye 9)ft.iv xaxdpxue<br />

x~))v ÇeviYjv, to IxaTpe


DÉCHET ET HARANGUES. 333<br />

les autres affections s'écartent comme des esclaves. Ce ne sont<br />

pas seulement les aliénés qui cherchent les antres et le calme,;<br />

ce sont aussi les contempteurs des choses humaines, par le<br />

désir d'être en dehors des troubles; quand l'esprit, fatigué<br />

par les soins du dehors, veut reposer le corps, alors, bien vite,<br />

il va dans les lieux tranquilles, et, là, éveillé dès le matin, il<br />

considère en lui-même le champ de la vérité où n'est ni père,<br />

ni mère, ni femme, ni enfants, ni frère, ni parents, ni serviteurs,<br />

ni fortune, ni absolument rien de ce qui cause l'agitation ; tout<br />

ce qui trouble, exclu efcar crainte se tenant loin, n'ose pas<br />

s'approcher, respectant leabitants du lieu; et les habitants de<br />

ce lieu sont les arts, toutes les vertus, les dieux, les démons,<br />

les conseils, les sentences; et dans ce lieu le ciel immense a sa<br />

couronne ^'astres toujours en mouvement. Peut-être Démocrite<br />

y est-il déjà transporté par la sagesse ; et, ne voyant plus ceux<br />

de la ville en raison d'un si lointain voyage, il est taxé de folie<br />

parce qu'il cherche la solitude. Les Abdéritains, avec leur argent,<br />

montrent bien vite qu'ils ne comprennent pas Démocrite.<br />

Quoi qu'il en soit, toi, ami Philopémen, prépare-nous l'hospitalité;<br />

car, à la ville déjà troublée, je ne veux pas causer ide<br />

l'embarras, étant uni depuis longtemps, comme tu sais, avec<br />

toi par une hospitalité particulière. Porte-toi brên^<br />

13. Hippocrate à Dionysius, salut.<br />

Ou attends-moi, ami, à Halicarnasse, ou viens ici toi-même<br />

avant que je ne parte ; car, de toute nécessité, il me faut aller<br />

à Abdère pour Démocrite ; il est malade, et lai ville m'a demandé;<br />

on y éprouve pour lui une indicible sympathie; et la<br />

ville, comme une seule âme, est malade avec son citoyen ; de<br />

— IS éxXoto-iv Aid. -TtaXatâ C.-Çe'vov, al. manu çiXov b.-Post oîo-8a addit<br />

où b. — ëfS(S. om. ostvtyta. — '* l-tit.... x*'P e ' v ora - FO.-IIXTC. om. o-xu.-<br />

8iov. xatpEtv om. G.-xaipetv om. axu.-Linden a interverti ces lettres, de<br />

cette façon : La lettre à Philopémen, la lettre à Denys, la lettre à Dâmagète,<br />

la deuxième à Damagète, la lettre à Cratevas. — " f| om. G.-àXixapvir|o-


334 LETTRES,<br />

xpixetù yapiv, Içj' 8v vofféovxa fitxeTté*j.ty*x6 ps *) *"*ôXiç. ' AXextoç<br />

ap xi; 9]


DECRET ET HARANGUES. 335<br />

sorte qu'eux aussi me semblent avoir besoin de traitement.<br />

Quant à moi, je pense que c'est non pas maladie, mais excès de<br />

**Y»cience, non pas excès en réalité, mais excès dans l'idée dés<br />

gens. L'excès de la vertu n'est jamais un mal ; mais ce qui<br />

excède est pris pour une maladie par l'ignorance de ceux qui<br />

en jugent. Chacun conclut de ce qui lui manque à lui-même que<br />

ce qui abonde en autrui est excessif; c'est ainsi que de l'excès<br />

est trouvé par le lâche dans la vaillance, par l'avare dans la<br />

libéralité, et que toute défaillance regarde comme excessif le<br />

juste tempérament de la vertu. Mais, en le voyant lui-même,<br />

en tirant de là le pronostic, en écoutant ses discours, nous<br />

saurons mieux à quoi nous en tenir. Mais toi, fais diligence,<br />

ô Dionysius, pour arriver; car je désire que tu viennes résider<br />

dans mon pays jusqu'à mon retour, afin que tu prennes<br />

soin de nos affaires, et surtout de notre ville ; toutefois je ne<br />

sais par quel concours de circonstances, l'année est salubre et<br />

garde sa constitution antécédente, de sorte qu'on ne sera affligé<br />

que de peu de maladies. Cependant viens nous trouver.<br />

Tu habiteras ma maison dans d'excellentes circonstances ; ma<br />

petite femme va demeurer chez ses parents, pendant mon<br />

voyage. Pourtant aie aussi l'œil sur sa conduite, afin qu'elle<br />

vive sagement et que l'absence de son mari ne lui soit pas une<br />

cause de songer à d'autres hommes. Elle fut toujours pleine de<br />

réserve, et ses parents sont d'honnêtes gens, surtout son père,<br />

petit vieillard singulièrement mâle et haïssant énergiquement<br />

le mal. Mais une femme a toujours besoin de qui la dirige; car<br />

«w; Aid.-où pro où8Vo-rr\j.-rcoXXà o-rxu


336 LETTRES,<br />

ÙTcep-fuSç yEpôvxiov. ' 'AXX' ÔJAWÇ aïet ypi%ei yuv-)] o*o)ippovîÇovxoç,<br />

lyEi yàp cpùo-et i xb âxôkastov iv IWUXÉYJ, OTCEp, et |AY) xa6' YJi*.Ép*"i v<br />

ITTIXÔTCXOIXO, wç xà SÉvSpa xa6uXo(Aav££i. 'Eyw Se cpiXov 3 oto-xai<br />

àxpiêEcrxEpov yovlwv iç cpuXax-X,v yuvaixô; * où yàp wç Ixeivotai xai<br />

4 xoux£w ijuvotxÉEi Ttd6oç eùvoîv);, Si' où TtoXXâxi; ETrtaxtdÇovxai xr,v<br />

VOU8£OÎY)V * ©povipuoxEpov SE ev Tcavxl e xb à-xaSÉo-XEpov, SXE pi-)) ITU-<br />

xXlO(Jl£VOV ÙTt' EÙVOIYJÇ. "E^WCO.<br />

1-4. 6 'lTC-xoxpdxr,; Aau.ay/jxo) yaîp£iv.<br />

OÏSa Tcapà aol y£voo.£vo; Iv 'PôSw, AaptdyT)X£, XY]V vaûv Ixei'vrjv,<br />

7 âkioç eTciypacp-?) Y^V aùxîj, TiayxaXôv xtva xal EUTtpupivov, îxavw; XE<br />

xexpoTcicru.ÉvY)v, xal Stdêacxiv eTye TCOXXIQV * Iir-flveiç SI xal xb vau-<br />

xixbv aùxîjç wç 6;ù xal àc/cpaXèç xal 8 eùxeyvov uTcoupyîjcjai, xal xoû<br />

irXoû XY)V £ÙSpou.ÎY)v. TaùxYjv exTcepitj'Ov Y)[ATV, 9 dXX' eî olov xe, ft.ii<br />

xwTcat;, dXXà TCXEpoï; IpExpuôcra; aùxYjv 10 lTcei'y£i yàp xb Tcpîjypia, tpi-<br />

kôtrtç, xal piàXa EÎ; AêS-fjpa Sia-rcXEÛo-ai-rcavuxayÉw;* (JoùXopiai "yàp<br />

vocïéouo-av ÎY]o-ao8at TCOXIV Stà vooÉovxa eva Aripio'xpixov. "'AXOUEIÇ<br />

TCOU xdvSpb; xb XXEOÇ, XOÛXOV -7j Tcaxpl; vjxt'v|xai (AayiY) xexaxwa6ai *<br />

lyw i3 SÈ poùXopiai, piaXXbv SI eùyopiai, ft.9\ ovxw; aùxbv Tcapaxo'-xxetv,<br />

àXX' IxEÎvoicfi S6\av EÏvai. "TEX^, tpaaiv, aïel xal 15 où icaùexai ye-<br />

' 'O xà; êîi|a; XEU-VOOV ye vo-n-j|i.àxti>v, t)iî,aç Tcàvu SÉSOIXE xà; xrj; ouÇùyou<br />

in marg. J.-àeî vulg. -aîEi C (H, al. manu).-Post yuvYj addit xoù b. —<br />

2 xal xô Coatyb. - aùxîj ooxu "xo.-xaB' Y^pipa; -XT) a (ou, Y]|AEpo»).-xa8Y)u.Épï)v<br />

u.T] x. -xafl' 9ip.épi\v U.YI tyta. - xa6Yiu.£pY)v HJ.-YJuipa; vulg. - Yjuipav<br />

CFGIK, Aid., Frob., Lind.-Y)uipT]v Db. - È-XIO-XÔTCXOIXO (sic) CFG.-èixi-<br />

OTUOTCXOIXO al. manu H.-ÈXX6TCXOIXO ocrxut|/aTtEp oaxvtyta. -SivSpea (H,<br />

al manu) ub. — 3 àxp. olptat oaxvtyta.-yovétav om. ou.-Ante yov. addit<br />

oTSa al. manu b.-EÎ; vulg.-È; b.-Èxetvot; vulg.-ÈXEIVOIGI b.— •xoux'oto'i<br />

OO-XUIJ'M.-O-UVOIXÉEI o-xu.-ix68o; C (D, emend. al. manu) FGHIJK, Ald.-<br />

ÈVOÎYI; (sic) Ald.-8io pro 8t' où ooxutyta. -È-xtcrxiâi'.sxat C (D, emend. al.<br />

manu) FHJKb.-ÔTcavxaxri (sic) pro ÈV itavxt J. — 5 xà àix. repetitur C-<br />

Èàv Y) pro àxE u.-?| oo-xu"«i>.-è-x' vulg.-ùn' CGHIJK, Ald.-ÙTcè a\>ty.-ebvoiaç<br />

Du.-I8p\ om. auty. — 6 ITCTC.... x a 'P Elv om - FGO.-I-XTC. om. cxu.-6T)p.àyY)xe<br />

otyta. —' Ante âX. addunt YJ (H, al. manu) b.-àXta; (sic) ocrxutyta.<br />

Comme on parlait dorien à Rhodes, il faut croire que àX'o; est ici pour<br />

YlXto;.- È-xtypa-rfj D.-»)v DFUK.-aùxYi C-aùxi) DFHUK.-TtàyxxXXov C-<br />

XE om. CDGHlJKoo-xu^ub, Ald.-xExpa)ixiou.ÉvY)v b..— * ÈVXEXVOV o-rui)«ob.<br />

— »àXX' om. ooxu^io.-àXXei (sic) C.-Èpeuu.-»>c-a; (sic) FGIK.-aùxYjv om Cb.<br />

— " ÊTCEixa pro è-xE'yet Ald.-èmfiyEi C.-oùv pro yàp oau'«o.-TXpâyiJ.a x.-Ttp.<br />

x. -p. (ixp. ç. x. u.àXaCDFGHlJKo--xut|/iob, Aid.) vulg.-Post Sta-xX. addit xai


DÉCRET ET HARANGUES. 337<br />

elle a, de nature, en elle, quelque chose qui s'emporte et qui,<br />

s'il n'est pas réprimé chaque jour, a, comme les arbres, une<br />

folle végétation. Pour moi, je regarde un ami comme un gardien<br />

de la femme plus vigilant que les parents ; car lui n'est<br />

pas, comme eux, prévenu d'un sentiment d'affection qui souvent<br />

jette une ombre sur les avertissements. En général, plus le<br />

cœur est libre, plus grande est la prudence, qne l'affection ne<br />

vient pas troubler. Adieu.<br />

14. Hippocrate à Damagète, salut.<br />

Ayant été chez toi à Rhodes, Damagète, j'ai vu ce vaisseau<br />

qui avait pour inscription le soleil, magnifique bâtiment, avec<br />

un bel arrière, une bonne quille et un large pont. Tu me vantais<br />

l'équipage comme agile, sûr et habile à manœuvrer et le<br />

bâtiment comme bon marcheur. Envoie-nous-le, mais, s'il est<br />

possible, avec des ailes, non avec des rames. Car, mon ami,<br />

la chose presse; il me faut faire hâtivement la traversée<br />

d'Abdère ; et je désire de guérir la cité devenue malade par<br />

la maladie du seul Démocrite. Cet homme, dont sans doute<br />

la réputation est venue jusqu'à toi, sa patrie l'accuse d'être<br />

tombé dans la folie. Moi je prétends, ou plutôt je le souhaite,<br />

que c'est non pas une folie véritable, mais une imagination<br />

de ces gens-là. Il ritj>dîsent-ils, toujours, il ne cesse de<br />

rire sur toute chose, et ce leur semble un siiine de folie. En<br />

conséquence, dis à nos amis de Rhodes de garder toujours un<br />

juste milieu, de n'être ni très-rieurs ni très-graves, mais de tenir<br />

un tempérament entre les deux, afin de paraître aux uns un<br />

homme aimable, aux autres un penseur méditant sur la vertu.<br />

J.-u.àXa pro Tcàvu DGIJIL— fcyào om. oaxu"«ob.-8iavoo-éovxa F. -8iavooeûvxa<br />

oto.-voaeûvxa axvty.-ïva om. DFG1JK, Aid. — IJ àx.... xXe'o;<br />

om. x.- TCOX' àvSpo; vulg.-noû x' àvSpo; FI.-TCOU xàvSpè; CDHJKb.-Ttou<br />

xà xXIo; xoû àvSpo; osvtyta. -Y)xiY"xat FH, Lind.-aîxitjxai ooxuij'u.-^yeîxai<br />

Gb.-alxtàxai D. — " 8è om. D.-xe pro 8è oo-xuo>.-u.àXX. 8è eux- om.<br />

o-juiko.-oùxoj; pro ôvxt>>;^.~ÈxEivoi; crxu.-8ôÇa; C.-86Çayiyvexai osxvtyta.<br />

— l4 yeXâ CDFH.-yeXâv K, Aid.-çY]-riv osxvtyta. -àei vulg.-aîei D. —<br />

s oùSÉTtoxe ocrxu tyta. -Tcpây(iaxi x.-xaî om. ost\ttyta. - aùxà pro aùxoïcïi<br />

ostvtyta. -xoûxo ptaviri; oo-xu


338 LETTRES,<br />

Xwv ITCI icavxl icp-^ypiaxt, xal CYjpieTov aùxoîcn (/.avi'/jç xoûxo Soxéet *<br />

'oSev Xéye xoîo-iv Iv 'Péoto -piXoiot (-.expiâÇeiv aïel, xal -AY) TtoXXa<br />

yeXîjv, |AY)8S itoXXà o*xu8pwTrd?£iv, dXXà XOUXÉWV àpicpoîv xb [AEXpiov<br />

*xxY)o-ac*8ai, ïva xoT; filv yapilaxaxoç elvat Sô^eiaç, s xot; Se cppov-<br />

XIOTXY,; «épi dpEXÎj; [AEpu-YipiÇwv. *"Evi piévxoi xi, Aau.àyYjxe, xaxov,<br />

-itap'l'xaoxov aùxoû yeXwvxoç • et yàp 9] dpexpiv) cpXaûpov, xb Sia<br />

Ttavxbç '-pXaupoxspov. Kai EI-XOIJA' àv aùxw • AY)u.o'xpixe", 5 xal vo-<br />

créovxo; xat xxeivopiE'vou xal xeSvswxo; xal TtoXiopxoujAEVou xai irav-<br />

xb; IpiTcÎTcxovxo; xaxoû, exaoTov xwv TcpT-o-oopiÉvoiv 8Xv) 0*01 yéXwxoç<br />

ÙTtoxEixat. Où SEopiayEÏ; Se, £Ï Suo 6 Iovxwv Iv xôsfLta, yapa*. xal<br />

XUTCY);, où 7 6dx£pov aùxwv Ixës'êX-riJtaç ; piaxapiôç x' àv rj;, dXX<br />

dSùvai.ov, eî "pv^fE o.rixr,p 0*01 vevoo*7)xe, u/^xe TcaxYjp, 9 |AY)XÊ xà uaxe-<br />

pov xÉxva 9\ yuvJ) 9\ cpiXoç, dÀXà Stà xbv abv ysXo)xa 10 £va 8iac*u>Çe-<br />

xai EÙxuyw; iravxa. " 'AXXà VOO*EOVXWV •*eXâ';, dTro8vv)o*xôvxwv yaîpsiç,<br />

eX xi TCOU Ttù8oio xaxov, eùcppaivY]" 10; TcovTjpôxaxo; ei, **w Aripid-<br />

xptxe, xal Ttop'^w ye CJOCÛIY);, la EÏ vopilÇei; aùxà fi-rfil xaxk eïvat<br />

fxekay/ok^ç oùv, u A-/)|Aoxpexe, xivSuveùwv xal aùxb; A6Sv)pixY|ç<br />

elvat, çpovipiwxïpYi Se 9\ TCOXIÇ. 'AXXà Ttepl pièv 1S SY) xouxe'wv dxpi-<br />

ês'o-xepov IXEÎ XÉ^opiev, Aau.ayY)XE • 9\ 8è vaû; xal xbv XP°' V0V ' t oî' TOV<br />

8v ITCICTXEXXW 001 ypovîî^Ei. "Ep^woo.<br />

15. ^'iTCTroxpax-/-,; OiXoitoipiev# j^alpeiv.<br />

Sùvvouç xal icecppovxixw; u-xÈp Avip\oxpix£w, "aùxÉif) EXEI'VYJ xîj vuxxl<br />

xaxaSapSwv, Trpb; dpyoïAÉvYiv x9tv EIO ovap IcpavxâoSviv • Iç où vo-<br />

[AI'ÇW xdpxa u.r,Sèv I-xiocpaXÈ; ,8 yeyevîjcf8ai • IxTcXayJ);yàp 8t-/]yÉp6-/]v.<br />

1 Ante 68EV, margo inserit xoûxo 8È xai É-JU8EV b. -xoî; çlXoi; x'j.-aUi<br />

u-Expià^Eiv b.-àEi (àsl om. Coxu - çay-<br />

Xoxeçùv DJx.-aùxô FGHIJKu, Aid. — s xai om. C. - xxivvuuivou o-xuw.xpivopivou<br />

al. manu b.-XEBVEIÛXO; b.— 6 ÈÔVXOIV oxu^to.-Èv xû xocru» J.<br />

-xai^ xapâ; xal XÛTCT,; DFHIK.-XÙTCYI; xal x»pà; CocrUiJ/œb.-XO-ir,; XE xai<br />

Xapa; x. — ' 6paaùxepov u.-aùxûv om. o\x>tyia. -àXX'.... xlxva om. K.x<br />

om. C.-E!T); J. — o [j,.-^ om, C. TY) (Jt^xrip oavtyta. — 9 xuxov pro Qaxtpov<br />

FG (xuxovxa J).-xe'xva p.9, yuvr) p.9, çtXo; oax\ityta. — '" ïva otacni^TW<br />

(Sia-r-iÇYixai DFGHUK, Aid., Frob., Lind.; o-ÛÇrixat Coaxvtytah) eùxu**^<br />

(EÙxuxÉEt; oo-xu^u; sùxux'*); DFH1JK) (addunt xà


DÉCRET ET HARANGUES. 339<br />

Il y a pourtant, Damagète, quelque mal à ce qu'il rie pour<br />

chaque chose. Si l'excès est un défaut, l'excès continu est encore<br />

pire. Aussi lui dirais-je : Démocrite, une maladie, un meurtre,<br />

une mort, un siège, bref tout mal qui arrive et tout ce qui se fait<br />

est pour toi matière à rire. Mais n'est-ce pas aller contre les<br />

Dieux, si, la joie et la peine étant toutes deux dans le monde,<br />

tu en bannis l'une des deux ? Fortuné tu serais (mais cela est<br />

impossible), si jamais n'étaient malades mère ou père," et plus<br />

tard enfants, femme ou amis, et que par ton seul rire tout te<br />

fût conservé prospère. Mais tu ris quand on est malade, tu te<br />

réjouis quand on meurt, tu es bien aise de tout mal que tu<br />

apprends. Quel méchant homme tu fais, ô Démocrite, et combien<br />

loin de la sagesse, si tu penses que ce ne sont pas là des<br />

maux ! Certes, ta raison est troublée, Démocrite, tu cours<br />

risipae de devenir Abdéritain, et ta ville est plus sage que toi.<br />

Mais de tout cela nous parlerons plus exactement sur lieu et<br />

place, Damagète ; et le vaisseau est en retard de tout ce temps<br />

que je mets à t'écrire. Adieu.<br />

15. Hippocrate à Philopémen. Salut.<br />

Pensant à Démocrite et soucieux, dans mon sommeil de<br />

cette nuit, j'eus, vers le lever de l'aurore, la vision d'un songe<br />

qui me persuade (car la surprise me réveilla pleinement) qu'il<br />

n'y a rien de dangereux. Il me semblait voir Esculape lui-<br />

Èva et eùxuxtô;.— " xà àXXa pro àXXà CDFHJK, Ald.-yeX""; b.-xatpoi; o.<br />

-xot pro xt w.-TcùBeai (sic) u.-eùcppaCveai oax\ityta.— '- ta om. J***rxu.— ,3 "^v<br />

vulg.-i) DFGHUKo-m4nù. -vj b.-Lisez EI.-VOU.ÎÎ'YI; ta.-vopiaeiç Kld.—<br />

" ù Sriu.. axu.-xtvS.... TtôXt; oui., restit. al. manu D.-XIVSUVEÙIO oxu^to.-<br />


340 LETTRES,<br />

'ESO'XEOV yàp aùxbv xbv 'AOXXYITCIOV ôpîjv, -patveo-8«t *x£ aùxov TCX/,-<br />

siov' r\Sr, SI itpbç xîjcii xwv AëSï)pix£wv -*CÙXY|-;IV Ixuyyâvopiev, 'O<br />

SE A5xXr,Tcib;, oùy w; £Ïo)6ec*av aùxÉou ai EIXO'VCÇ, pieiXtyo; XE xal<br />

Ttpâo; ïSsoSai xa-EsaivExo, dXXà SiEyYiyEppiÉvo; xîj syiseï xal iSso*9ai<br />

cpoêepwxEpo; • EI'TCOVXO SE aùxôi Spdxovxeç, 'ypîjtxa xi IOTCEXWV 6-x£p-<br />

"fus;, I-rcEtyôpiEvoi SE xal aùxol piaxpw xw ETCicuppiaxi, xaî * xi cppi-<br />

XWSE; w; Iv IpYj[X.ÎY|o-t xal vaTCY)o-i xoi'Xrjcriv ù-xosupiÇovxEç • oï SI<br />

"xaxo'-xiv Ixaîpoi xîcrxaç tpapptaxwv EU piaXa Txepieo-cpv-xoi-Ae'va;<br />

lyovxE; •"jecav. 6 v E*xeixa wpeÇé pioi XYJV yeTpa 5 6eo'; * xayw XaêôpiE-<br />

vo; àsft.ivoiç IXiTcâpEOV 7 ÊjuvepyecrOai, xal (JL-JJ xaôuo-xepéeiv piou xîj;<br />

ôepaTCEiYj; * ô SI, OÙSE'V xi, etpvj, Iv xw 8 Tcapeôvxi Ipteû -^pvjÇei;, àXXa oe<br />

auxY) xà vûv ^evayr^seï 8EO; XOIVY) dSavdxwv xe xal ÔVYJXWV. 'Eyw 8è<br />

Iittcxpa-pelç ôpéw yuvaîxa xaXiqv xe xal [-.eyoîXviv 'à-peXèç TCETCXO-<br />

xio-u.évY)V, XatATrpeipiova • SiéXapvjrov 8' aùxe'r,ç ol xwv 6pt.j-.axwv xù-<br />

xXoi xa9apo'v xi cpwç, olov do-xE'pwv -xapixapuyà; SoxeEtv. Kai ô "piÈv<br />

Sat'piwv Iyo)p(ff8Y) • 10 XEI'VY) Si Y) yuv-X, TciÉaacfâ pie xoû xapicoû u.aX-<br />

6axîj xivt eùxoviY), Sià xoû asxeo; YJys cpiXocppoveo'-.evY] wç SI -*-X-s)o*îov<br />

xîj; "OIXIYIÇr\ft.ev, ïva XT)V £evlr,v ISo'xeov eùxpeTCto-ôai, aTcrjei wç cpao-aa,<br />

14 olov EÏTcoûcra- aupiôv oe irapd AY)u.oxp(xEW xaxaXYjtj/opiai. V HSY- Se<br />

aôxîjç |xexac*xpE(->o(AévYi;, SÉopat, "cf.Yiu.1, dpî-jxr,, xt; eT xal xt'va oe<br />

xaXe'opiev ; 9] SI, 'AXiiOeia, écpr, • u auxY) 8è 9)v Tcpoo*teûo*av ôpîjç, xal<br />

1 TE (H, al. manu) ocrxut|«i>b.-XE om. vulg.-aùxÉu b.-aùxÉou vulg.aùxoù<br />

C.-aùxèv oax-jtyta. -x/jciv b.-xaï; vulg.-xûv om. oo-cu^io.-àëSr)ptxÉiov<br />

ocrxu tyta. - à6ST)pix(5v vulg.-TcûXat; vulg.-TcùXYiotv b. — J 8' J.etwBEio-av<br />

Co-u.-el-ôBrioav ow.-aùxoû crxu.-u.eiXix6v (b, al.manu (-.eXt^pôv)<br />

XE (xi H, al manu, b) xat icpâov vulg. - u.eiXixi6; xe xai npâo; oax\>tyta. -<br />

etSÉoBai G, Aid. - ço6ep6xtpo; C. — 3 ax^u-axi C (DH, al. manu ypripi<br />

xt) IJK, Aid. - épTtexcô K.-ûicepçuée; CDFGHIJKb - aûxtô vùlg.-aùxol<br />

CDFGHlJKoaxutJ/o).— 4 xoî xta. - ipi\p.iri CDFHJKoo-xipwb.-EÙpEÎYimv al.<br />

manu b. -ÛTCocjupîxxovxE; crcu.— s xaxonriv Ald.-Èxspoi CDFGHIJ.-flcrxepov<br />

pro Éxaïpoi K.-xûo-ca; DK.-oïxtoxà; FGJ. -TCEpiEo-


DÉCRET ET HARANttCES. 341<br />

même ; il était près de moi, et noffs touchions déjà aux portes<br />

d'Abdère. Esculape se montrait, non comme le représentent<br />

d'ordinaire les images, doux et tranquille, mais animé en sa<br />

démarche et d'un air qui ne laissait pas d'inspirer la crainte ;<br />

il était suivi de dragons, sorte de reptiles énormes, se hâtant,<br />

eux aussi, dans leurs longs replis, et faisant entendre, comme<br />

dans les déserts et les creux vallons, un sifflement formidable ;<br />

ses compagnons, tenant des boîtes de médicaments bien closes,<br />

venaient derrière. Le dieu me tendit la main ; et moi, la saisissant<br />

avec ardeur, je le priai de se joindre à moi et de ne<br />

pas m'abandonner dans le traitement. Mais lui : * Tu n'as pas<br />

besoin de moi, dit-il, en cette occurrence ; mais, présentement,<br />

celle-ci, déesse commune des immortels et des mortels, te<br />

conduira. » Et moi, me retournant, j'aperçois une femme belle<br />

et grande, coiffée simplement, magniGquement vêtue ; le globe<br />

de ses yeux rayonnait d'une pure lumière, de sorte qu'on<br />

aurait dit des étoiles. Le dieu s'éloigna, et cette femme, me<br />

serrant la main avec une certaine force sans violence, me conduisit<br />

par la ville avec complaisance. Lorsque nous fûmes<br />

près de la maison où je pensais que l'hospitalité m'était préparée,<br />

elle s'en alla comme une vision, disant seulement :<br />

* Demain, je te retrouverai chez Démocrite. » Déjà elle se<br />

retournait, lorsque je lui dis : « Je te prie, noble dame, qui<br />

es-tu et quel est ton nom ? — La Vérité, dit-elle ; et celle que<br />

tu vois s'approcher (tout-à-coup en effet une autre m'apparut,<br />

non dépourvue non plus de beauté, mais d'un air et d'une<br />

démarche plus hardie) se nomme l'Opinion, et elle habite chez<br />

àcr-paXé;) xu.-Xau.TcpYJ|j.ova vulg.-Xau.Ttpeî(i.ova CDFHIJKo-rxui"«ob , Lind.-<br />

8è CK. -aùx*i; oxu. -àpiapuyà; b.— a Y) 8à yuv-r) xe'vri J. -TciéÇacra oax\ityio.<br />

- u,aXaxYJ J. -xtvi om. i.-è^ii\, emend. al. manu D.-'îjye Aid. — " oixîa;<br />

x. - ÇEVÎY); pro oixivi; J. - levWr^). - eùxpeneîo-Bai vulg. - eùxpeicieîoBai b. -<br />

eùxpe-xio-8ai CiKoaty, Lind. - vp^eTcîcrBai u. — |2 olov (oTov om. FG, Aid. ;<br />

ptôvov pro otov CHIJKQ'OO-XU" ,


342 LETTRES,<br />

ëçaifvr\ç ixépv) xiç xaxecpat'vew-AOI, 4 oùx àxaXX'rjç |*iv oùS' aux-)),<br />

epac-uxe'pY) 8e ï8e'o*9ai xal o-ee-oê-/*|A£VY), Adça, ftp-/), xaXÉExai * xaxoi-<br />

xéei SE Tcapà s xoîcriv 'A?SY)pixaic*iv. 'Eyw ft.lv oùv dvacxxàç ùirexpi-<br />

vâpiYiv Ipiauxw xb ovap, oxt où Seoixo ÎY|X"!oû Ayj-Ao'xpixo;, OTCOU ye<br />

aùxb; ô Ospaireùwv ôcbç dicECfXY), 3 wç oùx Eywv uX*-|V 8£paTcetY]ç * dXXà<br />

Y| u,Èv dXYjôeia xoû ùyiaîveiv xcapà Aï][Aoxpîxs» -AÉVEI, -f) SE xoû vooéeiv<br />

aùxbv Sôç\a irapà 'AêSYjpixaiç ovxwç xaxwxrjxe. Taûxa iri-fxeùw *àXv)-<br />

8éa eîvai, iXo*"*oi'f-.v|v, xal EO*XI, s xal oùx d-**oyivwo*xw xà ovEipaxa,<br />

[/.dXtaxa SE ôxoxav xal xà?iv SiaçuXdxxY). 'Ir{tpix9\ SI 6 xal fj.avxix9\<br />

xal Tiâvu ç'uyysvÉEç eïslv, " , hte\S9\ xat xwv Suo x£yvlwv iraxvjp eîç<br />

'ATCO'XXWV, ô xal Trpoyovoç -f)u.éwv, ^loùcxaç xal Io*opiévaç voùcouç<br />

icpoayopeùwv xal vooéovxaç 9 xal voo-7)o-ovxaç ÏWIAEVOÇ. y Eppwo*o.<br />

16. "'lit-xoxpcéxYiç Kpaxeùa yatpeiv.<br />

'E-xicra-Aai os p^iÇoxôpiovdptc-xov, w Ixaïpe, xal Sià "XE-JJV do*XY)o*iv<br />

xal Stà Tcpoyovwv xXéoç, w; 1! u.Y)Sev dicoSeiv CE Suvapiei xoû -rcpo-r-â-<br />

xopo; Kpaxeùa. Nûv oùv, EÏ xat TCOXE OEXXOXE, (3oxavoXo'yY)o-ov ,3 ôxoo*a<br />

XE xal ôxoïa Sùvacrai, dvayxaîr- yàp è-rreiyei, xal 8ta"**£jAij>ai (xot<br />

xaûxa, lit' àvSpa SXY) TCOXEI iffouxacrtov, 'Aë8v]pixY|v piÈv, dXXà AVI-AO'-<br />

xptxov • vooÉeiv yap ^cpaoïv aùxbv xal xaôctpaio; piaXa ypvj'etv ivtoç<br />

(AavÎY)ç Iovxa. Mr| ypY]c*aî|AE6a " (AEVXOI xotot cpapfActxoicriv, &sitep xal<br />

7i£TtEio*|Aai' dXX' SJAWÇ eùxp£-*c(c;ao*6ai yp* 5 ) Tcavxayo'ôev. Tb Se yprj|Aa<br />

•Où XOXY) piv vulg.-oùx IÏXXYI; (DJ, àXXif)) U,ÈV DJFGIK.-oùx àxaXXr);<br />

u.Èv C (H, al. manu) b.-o-joï oxu. —iSicrSat om. oax\ityta,-aestaërlp.évri 1K.<br />

-8' ÊÇY) b.-xaXÉEoBat w.— * xrjo-tv CJ.-àë8Y)pixY)o-tv crx^.-àëÔYipîxat; ou.u.Èv<br />

om. x4Ki>.-ÛTtExpiv6u.Y)v C.-xoùvap Cb.-oeYjooixo oaru


DÉCRET ET HARANGUES. 343<br />

abdéritains. » A mon réveil, m'expliquant le songe, je<br />

pris que Démocrite n'avait pas besoin de médecin, puisque<br />

eu même qui traite les malades s'éloignait comme n'ayant<br />

natière à son art ; mais que la vérité de la santé réside en<br />

ocrite, tandis que l'opinion qu'il est malade réside chez<br />

Lbdéritains. J'ai confiance, Philopémen, qu'il en est ainsi;<br />

cela est, et je ne rejette pas les songes, surtout ceux qui<br />

ent un ordre. La médecine et la divination sont proches<br />

ntes, puisque Apollon est le commun père de ces deux<br />

lui qui est aussi notre ancêtre, présageant les maladies<br />

sont et qui seront, guérissant les malades actuels et les<br />

ides à venir. Porte-toi bien.<br />

5. Hippocrate à Cratevas, salut.<br />

; sais, ami, que tu es un rhizotome excellent et par ta<br />

ire pratique et par l'héritage glorieux de tes ancêtres, de<br />

: que tu ne le cèdes en rien pour l'habileté à ton grand-<br />

Cratevas. Recueille donc, car c'est le cas ou jamais et la<br />

ssité presse, recueille en fait de plantes ce que tu pourras<br />

nieux, et envoie-les-moi ; il s'agit d'un homme valant<br />

! une ville, un Abdéritain il est vrai, mais Démocrite, que<br />

dit être malade et avoir grandement besoin de purgation,<br />

a folie qui l'afflige. Nous n'aurons pas besoin, j'en ai la<br />

iance, de médicaments, mais il faut être pourvu en tout<br />

J'ai bien des fois admiré auprès de toi la vertu des plantes,<br />

i que la nature et l'arrangement de toute chose, et le sol<br />

sacré de la terre, qui enfante les animaux, les végétaux, les<br />

ents, les remèdes, la fortune et la richesse elle-même. Car,<br />

elle, la cupidité n'aurait pas où poser le pied, et les Abdéri-<br />

xf)v C (D, emend. al. manu) FGHIJKoç-u';iû, Ald.-xr*)v XEÎ)V Q'.-icpôi<br />

FGK.-xè Ttpoyôvwv oo-xu "xo.— " 8è pro ;jr,oàv u.-ôuviy.Ei om.<br />

iHUKouxu^ti), Ald.-xr,âx;ua K. — 13 ÔXÔTÊ pro ôxôoa K.-ola ocx.r8at<br />

u.-àvayxÉY) C-Sta-iia^at FIK.-U.E "/.-aùxà oo-xum. DG, H cum xot al. manu, IJK) vulg.- uivxot C (b, oùv oou al. manu).<br />

-?apu.àxot; vulg.-xoïoi -}apu.àxoio-i (H, al. manu) b.-£ÙxpETiEÏo-8a<br />

-EÙxpETci£Ïo-8ai b. -EÙxpETcîoacrflai Ciosxvtyto.


344 LETTRES,<br />

xôiv poxavwv'Ttapà ool TCoXXaxiç lôaùpiacra, wç xal X7)v xwv oXwv<br />

cpùaiv XE xal Sidxaijiv xal xb hpwxaxoiv yîj; ÏSpupia, i\ 9\ç 'Çwa xai cpuxa<br />

xal xpocoal xat cpdppiaxa xal xùyv) xal Ô TCXOÛXOÇ auxoç avacpu£xar<br />

oùSè yàp 3 àv ElyEv oî iTciêîj 9\ (piXapyupi'Y), où8' *àv AêSvjpTxai fie vûv<br />

Ss'xa xaXdvxotç ISEXÉaÇov, dvxl tr.xpoû piic-8wxbv IXeyyovxEç. 5 EI6E<br />

Si r\Sûvaso, KpàxEua, xîjç -piXapyupiv)ç XY)V icixpY)V ^iÇv-v ixxôtyai, wç<br />

[AYjSèv Xu^avov aùxîjç dcpeîvat, eu ïo*8i 6 wç IxaO-qpapiEv àv xwv dv-<br />

ôptoTcwv fiexk xwv o-o)pidxo)v xal xàç ùuykç vosEoùo-a;. 'AXXà xaûxa<br />

fiïv 7 EÙyal, où S' 9\ftXv xb icapeàv ptâXio-xa xà; opeivàç xal UJ/YJXOXO'-<br />

CBOUÇ (ioxdva; (JiÇoxopiEi* 8 o*x£pewx£pai yàp xwv uSpYjXoxepwv eïcriv xal<br />

SpipiùxEpai [AôtXXov 8ià XY)V xîj; yîj; TcuxvoxY]xa xal 9 XY)V X£icxôxY)xa<br />

xoû YJÉpo;" o xi yàp ÉfXxoucriv Ipi'jioyoxepov loxi. nEtpijÔYjxi 8' OJAW;<br />

xal xàç Tcapà Xi'pivaiç "IXeiouç Tcewxuiaç dvôoXoyîjcfai, xai xà;<br />

TrapaTcoxaittou;'/| xpYjVi'xtSa; 11 ^ TciSaxîxtSa; Tcap'^u-Tv xaXeopiÉvaç, d;<br />

SY) doÔEVÉa; xal dxovou; xal yXuxuyùXou; EÏvai TC£TC£iapiai. Ildvxa SE<br />

12 ôxo'cra yuXoî XE xal OTCOI ^EOVXEÇ, IV uaXivoicfiv dyy£ioio*i cpEpÉcrôw-<br />

oav ôxo'oa S' 18 aù cpùXXa Y] àv6£a Y) p^Çat, Iv XWÔOJOI xaivoïoi TC£pt£-<br />

o-


DÉCRET ET HARANGUES. 345<br />

tains ne me présenteraient point l'appât de dix talents, témoignant<br />

que"*3e suis non un médecin, mais un mercenaire. Plût<br />

au ciel, Cratevas, que tu pusses extirper la racine amère de la<br />

cupidité, sans en laisser aucun reste ! nous purgerions, sache-le<br />

bien, avec les corps, les âmes malades des hommes. Mais ce<br />

ne sont là que des souhaits; et, pour le cas présent, recueille<br />

surtout les plantes des montagnes et des hautes collines;<br />

elles sont plus denses et plus actives que les plantes plus<br />

aqueuses, à cause de la densité de la terre et de la ténuité de<br />

l'air; car ce qu'elles attirent a plus de vie. Néanmoins ne néglige<br />

pas de cueillir les plantes de nature marécageuse qui<br />

croissent près des étangs, celles qui viennent le long des fleuves,<br />

des sources, des fontaines, qui, je le sais, sont faibles, peu<br />

actives, et d'un suc doux. Que tout ce qui sera suc et jus liquide<br />

soit porté dans des vases de verre ; que tout ce qui sera<br />

feuilles ou fleurs ou racines, le soit dans des vases de terre<br />

neufs bien fermés, afin que, frappées par l'haleine du vent,<br />

elles ne perdent pas, dans une sorte de lipothymie, la vertu<br />

médicamenteuse. Envoie-nous donc cela aussitôt ; car la saison<br />

de l'année est favorable, et la nécessité de cette folie prétendue<br />

est urgente. Tout art est ennemi du délai, surtout la médecine<br />

pour qui retarder est compromettre la vie; les opportunités<br />

sont les âmes du traitement, et les observer en est le but. J'espère<br />

que Démocrite est sain, même sans traitement; pourtant,<br />

s'il y avait soit quelque faute de nature ou d'opportunité soit<br />

xaX. S; Sr) om. C.-Ciu.ïv DFGHI, Aid.-à; 8Y) om. (D, restit. al. manu)<br />

FGIJKOO-XUI|/U>.-8Y| om. Hb.-yXuxuxùu.ou; J. — " 5o-a C.-XE om. oaxvta.ûsX'voio-iv<br />

J.-ûaXivoîcnv Frob.-ûeXeîot; x.-ûeX'otcnv CK.-ûeXoï; oavtyto.ùaXtotffiv<br />

DI, Aid. -àyyeîot; axv. — ° àv pro au Jxb. -Tcàv8ea /(sic) pro "j<br />

âvBea C.-»} iîîai om. axvtyta.- piÇa; D.-xaivotTi om. uu.-xevoï; FGK.xaivoï;<br />

CDIJ..-Tt«piso-


346 LETTRES,<br />

'dvaëoX-X,, ÎY]*piXYJç 8È xal rcâvu, Iv -î) tyvyyi' xfoSuvoç 9\ ô-xÉpOeo*t; •<br />

1 i|/uyal SE xwv 8£p«TC£iwv ol xaipol, wv 9\ irapaipuXax^ xb xékoç.<br />

"EXuopiai *piÈv OÙV ùyiÉa eivai xbv AY)piôxpixov xal Stya ÏTIC-IOÇ- eï<br />

S' dpa xi o-cpdXpia 'cpùcrioç YJ xaipoû 9\ àXXv) XIÇ aixiY) yÉvoixo, iroXXà<br />

*yàp v^ula; 6VY)XOU; eo'vxa; Xà6oi, axe pwj s T*dyyu Si' dxpExiY); eùxo-<br />

ve'ovxaç, ITCI xb dovjXov icôio-av ypewv Sùvapiiv -/j6poïo-6ai. Où yàp<br />

dpxéexai ô xivSuveùwv olç SuvdpieÔa, 6 àXX' IiciôupiEÏ xal à ft.r) Suvd-<br />

ptEÔa • xal o-ysoov 7 a£l Trpbç Sùo o-xpax£uopt.£6a xÉXEa, xb pèv dvôpio-<br />

irou, xb 8È xÉyvY|ç, wv xb alv âSr\kov, xb Se 8 xîj; £Tcio*XYJu.rl; wpiarxai.<br />

Aeï 9 Se Iv dpvepoxÉpotcri xouxeoio*i xal xùyv); ' xb yàp dxExpiapxov EV<br />

xvje*i xa9apo*£Cfi Si' eùXaêeÎYjç 10 laxéov • xal yàp n xal crropiayou<br />

xdxwcriv ucpopwpieôa, xal EjujApexpiriv ï.apj.axEiY]; Trpb; àyvooupiÉVY]v<br />

cpù-ftv 0-xoyaÇôpt.EOa* où yàp il 9l aùxr) xal piîa tpùo*i; à-xavxwv, exepov<br />

8' aÏEl Trpb; Iwùx-Jjv 8ptÇouo-a oixetoT, Ivt'oxe SE xb Tcav dirwXea-Ev. Kai<br />

18 xaïoi poxdvaio-i TroXXà xwv EOTCEXWV Iviû6o'XY]cre, xal Trepiyavôvxa xîj<br />

ivxbç aupY) xdxwcriv dvx'aXe^oio; aùxîJTi Tcpoc-î'-rvEu-TEv, 14 xal xoùxou<br />

dyvoia Icjxat, EÎ ft.r] xiç dpa XYJXIÇ Y) o--xîXoç r) OSUY) 8Y)piwSy)ç xal<br />

dirY)v}); xoû yevopiévou \vft&okov cpaveiv) ' 16 eT9' 9] xÉyvv] Sik xb ijûpi-<br />

irxwjxa xîj; xuyY|ç xîjç xaxopôoio-ioç àï/r'aapx£. BEêatôxEpai ,8 S' aÏEl<br />

al St' IXXeëo'pwv Sià xoûxo xa8dpo-i£Ç EÎOIV, aïç xal MeXdjATrouç ITCI<br />

XWV IIpoixou ôuyaxépwv xal Avxtxupeùç I-p* 'HpaxXéouç lo*xop£ovxat<br />

Wvxnç Ald.-8£pa-xYjî(i)v (H, al. manu) b. — 2 u.èv om. op-utyta. -tov S.<br />

ùytsa Etvat J.-xôv om. oatvtyta. -l^o-zta; Ct.-olriaetaç ovta. — 3 tpvaztaç<br />

vulg. -qjûo-to; C (H, al. manu) Jer.-âXXïi; ttvô; atxîv); vulg.-àXXvi xt; CÙXÎY)<br />

oaxvtyta. — * Post yàp addunt àv oaxvtyta.--fi\i.ôiç av.— k ^ItvxY) DFGIJKQ'.<br />

-xàxa Ald.-8iaxpEXEtYi; FGI.-SiaxpexiYi; Ald.-u.Y]S' àxpExÎT); pro 8t' àxp£-<br />

V.'Y)Ç oaxvty (ta, àxpextotç). - àxpEXEir); CDJK.-Ante ÈTCI addit xà;C.-xpÉov<br />

Fl.-xpetb oaxuij'ub. -xpeùv D (H, al. manu) JK.-xplo; vulg.-r|8poîo-0ai<br />

(sic) u.-Tipu.6a6ai al. manu, erat prins f]8poîo-6ai b. — e àXX'.... 8uvâu.E8a<br />

om. J. — 'àEÎ (H, al. manu) ootu^tob.-àei om. vulg. -xe'XEa om. C (D,<br />

restit. al. manu) FGIIIJK.-àv8ptSTCivov GJ, Ald.-àv'jpco-îîvou Q'. — 8 XT*;<br />

ÈTcio-x»iu.Y|; DHIJKQ'oxui|/-i)b.-x-j È-IIO-X^U.T) vulg. — 9 8' b.-àu;oxE'poi; ou.xoùxoto-i<br />

o-u. - xoûxoi; i.-xaîo-t o-u.-xaï; vulg.-xotot co.-XYJcri X.-EÙXOëe'a;<br />

J. — "> iôvxtav (xoîaiv eî. 9\ -xoaî; sic pro lâvxwv Aid.) vulg.-Au lieu<br />

de lôvxuv, qui ne donne pas de sens, je lis iaxéov. Quant à la leçon de<br />

Aide, je ne puis en rendre aucun compte.-xai yàp om. oo-xu tyta. — '• xal<br />

om. CDFGlHJKb.-xà6apo-iv pro xâxuo-tv axvtyta.-o-uu.u.expiï)v crxu.-


DECRET ET HARANGUES. 347<br />

/<br />

quelque autre cause (car bien des choses nous échappent, à<br />

nous mortels, qui n'avons pas une bien grande force de certitude),<br />

il est nécessaire que toute sorte de ressources soient prêtes<br />

pour ce qui est inconnu. Car celui qui est en danger ne se contente<br />

pas de ce que nous pouvons ; il veut même ce que nous ne<br />

pouvons pas. Presque toujours nous luttons contre deux termes,<br />

le patient et l'art, le patient où tout est caché, l'art qui est<br />

borné. Des deux côtés il est besoin de la fortune; et à ce qu'il<br />

y a d'impossible à prévoir dans les purgations, il faut pourvoir<br />

par la prudence, soupçonnant le mal fait à l'estomac, et ajustant<br />

par conjecture la proportion du remède à une nature inconnue;<br />

caria nature de toute chose n'est ni la même ni une;<br />

sans cesse elle détermine et assimile ce qui est autre ; et parfois<br />

aussi elle compromet le tout. Beaucoup de reptiles épanchent<br />

leur venin sur les plantes, et, béants, ils insufflent, par leur<br />

air intérieur, un maléfice en place du remède ; et l'on ne s'en<br />

apercevra pas, à moins que quelques taches, quelque souillure,<br />

quelque odeur sauvage et malfaisante ne soit l'indice de ce qui<br />

est arrivé ; puis, par ce hasard de fortune, l'art manque le<br />

succès. Aussi les purgations par les ellébores sont-elles plus<br />

sûres, celles dont on raconte que Mélampe se servit pour les<br />

filles de Praetus, et Anticyrée pour Hercule. Fasse le ciel que<br />

nous ne nous servions, pour Démocrite, de rien de tout cela,<br />

el'pro 8' aUl DFG (H, al. manu) IJK. -xal (xal om. oo-xu"/o>b) npo; vulg.êauxV)V<br />

x(i).-é(flUTÈY)V b.-ôpi^outrav 00-4*0).-olxijï vulg.-OÎXEÏOV Coatvtyta.olxtsï<br />

G, Ald.-olxEioîDFHIJK, Lind.-ta 8è uâv b.-xà iràv à-x-oXso-e om.<br />

CDFGHUKouxu^io, Aid. — ,3 xaï; (îoxàvai; vulg.-xaïat poxâvato-t oaxtyta.<br />

-ÈvtoëôXio-E o-to.-Èv lo66X0101 G, Ald.-âëpY' Aid., Frob.-àvxa' , Xa*;to- , .a;<br />

(sic) K.-àvxaXsÇio; (sic) ty. -àXeÇio-rio; FG.-àXe'S'.o; oaxvta.-txvxoXç vulg.aùxoïo-t<br />

(H, al. manu) oxtû.-aùxrjo-t aty. — " xal....'ï-rxat om. C, B restit.<br />

al. manu, FGHIJKoo-xu'/wb.-xoiXi; G, Aid.-OTXÏXO; DFIJox";(iS^T-rf)Xo; C.<br />

-àrcTivi; io.-àaT-|VT , |; (sic) Lind.-ytv. J. - o-ou.ëoXov o-ru. — ls eï8' *) F.<br />

-0-ûu.T-xwu.a oxu. — ,l 8'&v (àv om. CDFHJKoo-xub) àei (aie't CDFH,<br />

AUl. ; eÎY) G) vulg.-Sià xoûxo CDFGHIJKQ'oo-utJ/wb. - Aah om. oaxvtyta. -<br />

aî; om. (DH, restit. al. manu) FIK.-àvxtxûveu;(sicï F.-àvxtxr.psù; oavtyta,<br />

Ald.-àvxifjveu; (sic) G.-àvxixûps;, emend. al. manu D.-àvxixûpeu; (sic)<br />

1, -àvTtxùpso; K. - àvxîxupi;, supra lin, EU; b.-fyjaxXs'a oavtyta. - to-xoplovxa<br />

FJ.


348 LETTRES,<br />

XEypîjc-8ai. M-J) yp-/)c;ai'pie8a ' SI 9]it.eiç ITCI AY*(AOxpi'x£w (AY)Sevl xou­<br />

xéwv, dXXà 'yévoixo Ixeïvo) xwv Spacrxixwxdxwv xal ÎY)xpixwxaxwv<br />

•oappidxwv oo-piY) xÉXo;. "Ep^wcro.<br />

17. s 'lTrTroxpdxY)ç AapiayY)xw yaîpEiv.<br />

Toux' Ixeïvo, 4 AapidyYjxE, oitep e\xaXofi.ev; où TcapÉxoTcxe AY)U.O-<br />

xptxoç, dXXà Tcdvxa ÛTrepetppoVEE, xal B rj-xâcç Icrw-ppôviÇE xal Si'<br />

Y)piÉo)V Trdvxaç dvÔpwTrouç. 6 'E?éirEpnj/a Se o*oi, cpiXoxY)ç, wç dXY)6éwç<br />

xY)v Ao-xXY)Tcid8a vîja, 7 Y) Trpdoôeç piExà xoû àXiou lTrio*Y)(AOv xal<br />

uyteÎYjv, Iirel xaxà Saîpiova xw ovxi îo-xto8popiY|xe, xal IXEI'VY) xîj<br />

*9\ft.ipri xaxéizkeusev Iç "AêSr-pa, ^TCEp aùxs'oio-tv I-*CEO*xdXxeiv dcpi-<br />

ÎJEOÔar Trdvxaç oùv 9 àoXXÉa; Trpb xôiv TruXewv eupopiev, w; eïxbç, *7)piÉaç<br />

TCEptpiEVOvxaç, oùx dvSpaç ptovouç, dXXà xal yuvaïxaç, EXI 8È 10 xal TcpE-<br />

aëùxaç xal TcaiSîa vr\ xoùç OEOLÇ xaxr;tp£a xal xà VYJirta* u xal oôxoi piÉvxot<br />

WSE eîyov wç ITTI piatvou.Évw xw Ar,pioxpîxw, 6 SI piex' dxpiëetYjç xo'xe<br />

UTcep£cpiX.oo*ôcp£ev. 'E-xel SI ae EÎOOV, ÉSoljdv ls irou o-Aixpbv Icp' Iwuxwv<br />

yEyovÉvai, xal ypY)o-xàç IX-xiSa; ITCOIEÛVXO' ô Sï


.DÉCRET ET HARANGUES. 349<br />

et que chez lu*) la sagesse soit le terme des remèdes les plus<br />

médicaux et les plus efficaces.<br />

17. Hippocrate à Damagète, salut.<br />

Il en est, Damagète, comme nous l'avions pensé : Démocrite<br />

ne délirait pas ; mais il méprisait tout, et il nous instruisait et,<br />

par nous, tous les hommes. Je t'ai renvoyé, ami, le vaisseau qui<br />

est vraiment celui d'Esculape ; au signe du soleil qu'il porte déjà,<br />

ajoutes-y la santé; car il a eu en effet une navigation fortunée<br />

et est arrivé à Abdère le jour même que je leur avais dit que<br />

j'arriverais. Aussi les trouvai-je rassemblés devant les portes et<br />

m'attendant comme de raison ; non seulement les hommes, mais<br />

aussi les femmes, les vieillards, les enfants, les petits enfants,<br />

tous, je te le jure, dans la tristesse ; cette tristesse leur venait de<br />

ce qu'ils croyaient Démocrite fou ; et lui, pendant ce temps, était<br />

tout entier livré à une philosophie transcendante. En me voyant,<br />

ils parurent revenir un peu à eux, et eurent bon espoir. Philopémen<br />

me pressait de me rendre à sa demeure hospitalière,<br />

et c'était aussi l'avis des autres. Mais moi : je n'ai, dis-je, ô<br />

Abdéritains, rien de plus pressé que de voir Démocrite. Ils<br />

approuvèrent mon dire, et, joyeux, ils me conduisirent aussitôt<br />

à travers le marché, les uns derrière, les autres devant,<br />

d'autres sur les côtés, et me criant de sauver, de secourir, de<br />

traiter. Et moi je leur donnais bon courage, assuré d'après la<br />

saison étésienne que sans doute il n'y a aucun mal, ou que,<br />

s'il y en a, il est petit et facile à réparer. Tout en parlant ainsi,<br />

uivov Kosxvxtyta.— l0 xal om. Cb. -YJY) (sic) pro VY) C.-XOÙ; Joo-xutyta. -<br />

xoù; om. vulg.-xaxYiçÉa; C. — " xai Cb. -J>8e eîxov om. b.-wç om. K-<br />

Èict|j.atvop.Évw DFGIx, Ald.-u.exa àxptêeîa; aty. — a nov om. oaxvxtyta.-<br />

Post TCOU addunt rjStou; (H, in marg.) b.-u.txpèv Cub.-u.ixpoû oaxxtyta.éauxûv,<br />

sine Èç' oaxuxt|««).-Èauxoî; C.-i-ouxoîat b.-ÈTcoioûvxo vulg.-ÈTcoieûvxo<br />

b. -ÈTcoiÉovxo oxu. — " \i.t ÈTti XY)V Joo-xux">w.-£EVIY)V CDFGHIJKoo-xwb,<br />

Frob., Lind.-Çeviav UX.-ÏUV'Y|V (sic) Ald.-ÇeivYiv vulg.-xàxeîvot; vulg.xaxe'voicri<br />

FHl.-o-uveS. a%ty. — " 8è ÈÇYIV 5> àê8. oo-xux


3S0 LETTRES,<br />

?uvxôp;o); Sià xîjç dyopîjç, oî |AÈV liriJpisvot, ol 8è Tf"§6e'ovxêç Ixlpw-<br />

6EV £'x£pot, 1 crwÇs. Xe'yovxe;, pV/iôet, Ôepd-xeutrov. Kayà) 'irapYJveov<br />

Ôapjjeïv, w; xdya ft.lv oùSevb; Idvxoç xaxoû Tri'cmvo; ixrlo"(-/jc-i.v wpr)C*iv,<br />

ei S' dpa xai xivoç 8 ppaye'oç, eùStopôwxou, xal dpia xaûxa XÉywvYjeiv,<br />

oùSâ yàpTcdp^io Y^V 9\ oïxiv), pi3XXov * 8' où8' 9] TCOXI; SXY). IlapYJpiev<br />

oùv, TCX-/)O-IOV yàp xoù xeîy^eoç exuyyavev, xal avayouct u.e -Jjauyîj,<br />

eiteixa s xaxômv xoû Trùpyou (Souvo; 9\v xtç ù'|iT)Xbç, [xaxpîjo-i xal<br />

Saîai; àipat; vulg.-ÈXY)O-'Y]O-IV &pr\aiv (H, al. manu)<br />

axvtah. — 3 (îpaxÉio; u. -àotopôûxou K.-EÏrjv FGlK.-triv C. — ''SE DJ.oùSè<br />

xux. -8XY) om. oavytyta.-avxri pro 8XT) x.-Tcap^Eiu.EV (-xapriEi (xèv<br />

DFoux; Tcapî)U.Ev CHb) oùv vulg.-ôè pro yàp Cb.-XE'xou; vulg.-T-LVEO;<br />

axvbXxtXyoç D.-Yj-ruxTl FL-^o-uxti) o-rrux^-o.— ° xax' ôitiv (sic) C.-xi;<br />

îjv axtyta.-riv om. vymty.- p.axpoîa-1 Du. - Sa-rijo-iv CFHIK. - SaotYicrtv o-.-<br />

6ào-£o-tv D.-Xafl-'ïicriv oxx4'tob.-Xao-tot7iv u.-aiye'poi; tsvty. — 6 ÈVXSÛSEV<br />

pro Iv8ev xe(H, al. manu) (b, al. manu ËVSEV XE).-XE om. oo-xux.-è8sa)poîxo<br />

C-lwpâxo oaxvytyta.-8riu.oxp'xE)'.-àv6ÎXY)-;o; C.-àvY)Xuxo; Aid. -àvYJXiTïo;, al. manu àvr)Xt(po; b.à-nùr^ù;<br />

quaedam exemplaria ap. Foes. - àvY)XEtcpw; vel àvr)Xt-?ï); legit<br />

Foes in not. -wxpiaxw; CDFGHMKoo-xux


DÉCRET ET HARANGUES. 351<br />

je cheminais ; la maison n'était pas loin, et la ville tout entière<br />

n'est pas grande. Nous voilà donc arrivés, la maison se trouvant<br />

proche du rempart ; ils me conduisent sans bruit à une<br />

colline élevée qui était derrière la tour et qu'ombrageaient des<br />

peupliers hauts et touffus. De là on apercevait le logis de Démocrite,<br />

et Démocrite lui-même assis sous un platane épais et<br />

très-b-js, vêtu d'une tunique grossière, seul, le corps négligé,<br />

sur un siège de pierre, le teint très-jaune, amaigri, la barbe<br />

longue. Près de lui, à droite, un filet d'eau, courant sur la<br />

pente de la colline, murmurait doucement. Sur cette colline<br />

était un temple consacré, autant que je conjecturai, aux<br />

nymphes et tapissé de vignes nées spontanément. Démocrite<br />

tenait avec tout le soin possible un livre sur ses genoux ;<br />

quelques autres étaient jetés à sa droite et à sa gauche ; et de<br />

nombreux animaux entièrement ouverts étaient entassés. Lui,<br />

tantôt, se penchant, écrivait d'une teneur, tantôt il cessait,<br />

arrêté longtemps et méditant en lui-même. Puis, peu après,<br />

cela fait, il se levait, se promenait, examinait les entrailles des<br />

animaux, les' déposait, revenait et se rasseyait. Cependant les<br />

Abdéritains, qui m'entouraient, affligés et bien près d'avoir les<br />

larmes aux yeux : Tu vois, me disent-ils, la vie de Démocrite,<br />

ô Hippocrate, et comme il est fou, ne sachant ni ce qu'il veut,<br />

ni ce qu'il fait. Et l'un d'entre eux, voulant démontrer encore<br />

plus sa folie, poussa un gémissement aigu semblable à Celui<br />

d'une femme pleurant la mort de son enfant; puis un autre se<br />

lamenta imitant à son tour un voyageur qui avait perdu ce<br />

manu) Jxb.-ÈxEXàptÇEV C.-ÈyxeXàpui;ev (sic) Aid- — " ÙTCOVIT) (sic) C.-<br />

ÛTtovota -/,.-xaxÊiXYi(p6xi pro xaxstx. J.-vuu.-pdwv oc>x


352 LETTRES,<br />

XE iitéyoiv xal Iv Iwuxw pieppiY)pi'Ço)V * eixa piex' où TCOXU, 'xouxéwv<br />

ipSouÀvoiv, Içavaorxà; TrepieTrdxee, xal xà STtkiyyya xwv Çwwv<br />

2 IixEO-xÔTTee, xal xaxaÔEi; aùxà -/.EXEXÔWV irdXiv Ixaôe'Çexo. Ol SI<br />

'Aêo/ipTxai TCEpiEo-xwxÉ; pie xaxr\^ieç xat où irop^w xàç 'oij'ia; Sa-<br />

xpuo'vxwv lyovxEç tpao-iv, ôpîjç ptlvxoi xov A--,u.oxpixou pi'ov, w ITT-<br />

Tco'xpaxEç, w; ptéptvjve, xal ouxe o xt ÔéXei o'iSev ouxe * o xi epSei. Kai<br />

-rtç aùxe*iv ext ptaXXov e'vosîijac-Ôai 8 pouXo'ixevoç xrjv piaviYjv aùxoù,<br />

è\b dvExwxuo-ev eïxeXov yuvaixi ITCI ôavdxo) xlxvou oSupopiévY) , 6 elx'<br />

dvwu.o)i;s TcdXiv aXXo; uTcoxpivdpiEvoç TcapoSiV/jv dTroXeo-avxd xi wv<br />

SiExopiiÇe " xal *S AYipioxpixoç 7 uicaxoùwv xà ft.lv IpietSîa, xà SI i


DÉCRET ET HARANGUES. 353<br />

qu'il portait. Démocrite, qui les entend^, sourit pour l'un,<br />

éclata de rire pour l'autre, et cessa d'écrire, secouan% fréquemment<br />

la tête. Et moi : Vous, dis-je, 6 Abdéritains, restez<br />

ici ; je veux m'approcher davantage de la parole es} de la personne<br />

de notre homme, je le verrai, jel'entendraïj et je saurai<br />

la vérité .du cas. Ayant ainsi parlé, je descendis doucement. Le<br />

lieu était roide et en pente ; aussi le pied me manquait et je<br />

n'arrivai qu'avec peine. M'étant avancé, j'allais l'aborder,<br />

mais je le trouvai écrivant d'enthousiasme *et avec entraînement.<br />

Je m'arrêtai donc sur place, attendant que vînt l'intervalle<br />

de repos. Et de fait, lui, ayant peu après cessé de tenir-Je<br />

stylet, m'apernut qui m'avançais*ét me dit : Salut, étranger.<br />

Et à toi aussi mille saluts, répondfe-je, Démocrite, le plus<br />

sage des hommes. Lui, honteux, je pense, de ne m'avoir pas<br />

appelé par mon nom : Et toi, dit-il, comment te nommes-tu?<br />

C'est l'ignorance de ton nom qui a été cause que je t'ai appelé<br />

étranger. Mon nom, reparlis-je, est TBippocrate le mé-Jecin. Il<br />

répondit : La noblesse des Asclépiades et la gr-rfide gloire de<br />

ton habileté dans la médecine sont venues jusqu'à moi. Mais<br />

qu$le affaire, ami, t'a conduit ici? Avant tout, assieds-toi; tu<br />

vois ce siège de feuilles encore vertes et molles, il n'est pas<br />

désagréable ; les sièges de l'opulence qui attirent l'envie ne le<br />

valent pas. Je m'assis, et il continua : Est-ce pour une affaire<br />

privée ou publique que tu es venu ici? Parle, et je t'aiderai<br />

autant qu'il sera en mon pouvoir. Et moi: Adiré vrai, repris-je,<br />

c'est pour toi que je viens, désireux dVfoir une entrevue avec<br />

oo-xx


354 LETTRES,<br />

c 0 Si a'iSeoÔE'iç, atyia*, 'foi oùx Svo-Aasxi TrpocfeÏTré fie, si os, é


DÉCRET ET HARANGUES. 355<br />

un homme sage; et l'occasion a été fournie parla patrie, dont<br />

j'accomplis une ambassade. Alors, dit-il, use avant tout chez<br />

moi de l'hospitalité. Voulant tâter mon homme de tout côté, bien<br />

que déjà je visse clairement qu'il ne délirait pas, jte répondis :<br />

Tu connais Philopémen, qui est un de vos conciftyenfc? Trè%bien,<br />

reprit-il, tu parles du fils de Damon, qui demeure près<br />

de la fontaine Hermaïde. De celui-là même, dis-je; je suis, du<br />

chef de nos pères, son hôte particulier; mais foi, , Béiftocrite,<br />

donne-moi Une hospitalité qui vaut mieux, et d'abord,'dis-moi,<br />

qu'est-ce que tu écris là ? Il s'arrêta un moment, puis il dit :<br />

J'écris sur la folie. Et moi m'écriant : O roi Jupter, quel àpropos<br />

et quelle réplique à la ville! Dé quelle ville, Hippocrate,<br />

parles-tu ? me dit-il. No fais pas attention**; repris-je, ô<br />

•0 t<br />

Démocrite, je ne sais comment cela m'a échappé ; mais qu'écristu<br />

sur la folie? Qu'écrirais-jé autre cKbse, répondit-il, que sur<br />

sa nature, sur ses causes et sur les moyens de la soulager? Les<br />

animaux que tu vois ici ouverts, je lès ouvre, non parque je<br />

haïsse les œuvres de la divinité, mais parce que je ïôjprche la<br />

nature et le siége'de la bile; car, tu lé sais, telle est, d'ordinaire,<br />

quand elle surabonde, la cause de la folie ; sans doute<br />

çpâÇe attyb.- aatfétaç (H, al. manu) 0*0*6.-o-a--to*> vulg. -YILLÉE; b.-8uvd(xe8a<br />

l.-àv om. ooxytJxo.-àXY]6e'Y|v Caxtyb. -aVctov ote. ty.— '"'ivexev (efvêiia x)<br />

oeû- 8eùpo yàçWlxio 001 cruvxuxeîv prt Seûipo.... çuvx. oo-x*o.-c;Éo 8eûpo Cb.-<br />

(TUVXUXEÎV b.-àv8pl o-oçtô oo~rx'


356 LETTRES,<br />

'O S'iitipyèiv Skiyov, tt$p\ (AaviY)ç, ECOY). Kdyco, w Zeû pac/tXeû, epv)|Ai,<br />

1 EÙxatpo); ys dvxiypdcpEi; irpbç x9\v TCOXIV. 'O Se, TTOÎT)V, CBY)O-1, TCO-<br />

Xiy, 'iTCTcdxpàxeçj lyw 'SE, oùSÈv, etpY,v, w AYjpioxptxE, dXX' oùx oïo<br />

OTTWÇ TcpouTrecrov• dXXà xî Trepl ptavir,ç ypdcpei;; Tî yàp, elirev, aXXo,<br />

ITXY)V 3 Y)'xt; xe eÏY), xal ô'xwç dvôpwTroioiv lyyîvExai, xal xîva xpo'Trov<br />

aTtoXwcpE'oixo xd XE yàp Çwa xaûxa ôxôcja, ecpr,, ôpîjç, 'xouxéou piév-<br />

xoi ye dvaxEfj.vo) ei'vexa, où (AIO-E'WV ÔEOÛ epya, yoXîj; Sa SI^VJ-AIVOÇ<br />

cpùoiv xal 6éo-iv 5 olo-Qa yàp dvôpwTcwv TrapaxoTcîjç wç atxîy) ITTIXO-<br />

TTOXÙ aîSxr) -rcXeoyotdao-a, 6 Iirel Traoi pèv aùo-ei IvuTrdpyei, dXXà 7 irap'<br />

olç jAÈv lÀaxxov, Trap* *îtç 8E' xt TTXE'OV • 9] 8 S' dptsxpiY] aùxé"-|ç voûcrot<br />

xuyydvouo-iv, wç UAYJÇ 8xè filv dyaOîjç, ôxè Si cpaùXriç ÔTtoxeipiévY)ç.<br />

KSycb, vi) 9 Aîa$ E»r,v, ci AvipioxpixE, dXv)6Éw; ye xal cppoviptw; Xé-<br />

yet;, o'Oev EÙ8j(iu.ovd o*s xpfvoi xooaùxYi; aTcoXaùovxa YJouytY);- -J^-JITV<br />

SI (JIEXE'/EIV xaùxrjç'dfix iTctxéxpairxai. 10 'EpEopiE'vou 8= Stà xî, w Iir-<br />

7ro'xpaxE;, oùx IirixÉxpaTrxai ; on, é*Y)v, " 9\ dypol YJ OÎXI'Y) r) xéxva Y|<br />

Sdveia r) voûsot Y) ôdvaxot i\ 8piwe;YJ ydpioi YJ xoiaûxd xtva xr\v eùxai-<br />

ptYjV uTcoxaptvexat. 'Evxaoâd • 2 o-)) ô av-J)p eîç xb eîwBb; Trdôoç'* xaxYj-<br />

vÉyÔY), xal "pidXa dGpôov xt àvexdyyaae, xal ETCExwôao-E, xjxl xb<br />

XOITTOV 9lsvyi-flv -i\yev. ^Kàiyla', xi piÉvxoi, AvipioxptxE, E-pYjv, yeXôJç ;<br />

Ante eux. addit 6; x.-ye om. Jx.-àvxiypâçot; J. —* ulv pro Sï x-~<br />

8au.âyv)xe pro SYIU.. DKQ'.-oToa x.-Post ô-xw; addit l-fY)v b.-icpotrÉ-xeo-ev<br />

vulg.-TcpoÙTxeo--» CDFGHJJK (b, al. manu TtpoÛTcecrov).--xpoÛ7iea-ov oo-xx^w.<br />

-T-XY)V om. oo-xx+w. — » eï xt b.~4 xt; CDFGIK, Aid., Frob-, Lind.-<br />

•/) xt; aty^tyta.-9i xiç o.-xe om. ooy^io.-TCE'XEI pro EIY) oo-xx4">>> - xaî<br />

CDFGIJQ'po-xxHib.-xai om - Vulg. -àvS-nô-xot; vulg.--àv8piÔTcoio-iv o-xx--<br />

ÈyyîyvExai tyb.- àicoXo-péoixo Vulg.-iuôXoixo DFGH1JK, Ald.-àicaXei^ÉoiXo<br />

(sic) x. - àTcoXwçéoixo oifxytytab. - XE om. o-x4"«>. -xaûxa om. DG.^-Ï-JY) xaûxa<br />

ôxâaa Cb.-I--Y) ôxôca oaxxtyta.-èpàç, arx- — 4 xouxÉto' D.-xoùxou crxx. -<br />

ÈVExa (eïvexa o


DÉcnr.i' ET HARASC; KS. 357<br />

elle existe chez tous naturellement, mais elle est plus ou moins<br />

abondante en chacun; quand elle est en éfcès, les maladies<br />

surviennent, et c'est une substance tantôt bonne, tatfttô* mauvaise.<br />

Et moi : Par Jupiter, m'écriai-jeT ô Démocrite, tu parles<br />

avec sagesse et vérité ; et je t'estime heureux de jouit d'une si<br />

profonde tranquillité, tandis qu'à moi cela n'est pas permis. Il<br />

me demanda : Et pourquoi cela ne t'est-il pas permis, Hippocrate?<br />

Parce que, dis-je, les champs, la maison, les enfants,<br />

les emprunts, les maladies, les morts, les serviteurs, les mariages,<br />

et tout le reste, en ôtent l'occasion. Là, ftotre hbninle,<br />

retombant dans son affection habituelle, se mit à Beaucoup<br />

rire et à se moquer, puis garda le silence. Et moi je repris :<br />

Pourquoi ris-tu, Démocrite ? Est-ce des biens ou des maux<br />

dont j'ai parlé ? Mais lui rit encore plus fort ; et,' des'Abdéritains<br />

qui à l'écart regardaient, les uns se frappèrent la tête<br />

ou le front, les autres s'arrachèrent les cheveux ; car, comme<br />

ils le déclarèrent ensuite, son rire avait été plus bruyant que<br />

d'ordinaire. Moi je repris : O Démocrite, le meilleur des sages,<br />

je désire apprendre la cause de ce qui t'émeut, et pourquoi j'ai<br />

paru risible, moi ou ce que j'ai dit, afin que, mieux'infoftné,<br />

je cesse d'y donner lieu, ou que toi, réfuté, renonces à les rires<br />

inopportuns. Et lui : Par Hercule, si tu peux me réfuter, tu<br />

feras une cure comme tu n'en as jamais fait, Hippocr-fte. Et<br />

comment, cher ami, ne serais-tu pas réfuté? Ou"^benses-lu<br />

n'être* pas extravagant en riant de la mort, de la jblUdie, du<br />

délire, de la folie, de la mélancolie, du meurtre, et de quejque<br />

»<br />

Aid., Frob. -ydu.o; vulg.-eùxaipîav D.^#t. 9ip.iâv (Y)HA3V om. C, D restit.<br />

al. manu, FGHJKoo-xx^tob) ÙTcoxe'u.vexai (fucoxàiivextiiC, H al. manu;<br />

ù-xoxâu.vei b) vulg. — ,a 8è C. -uâBo; om. (DH, restit. al. Jian») FJK.-xaxeve'xBY)<br />

C— '* u.âX' àflpoêYixl (sic) ta.--JiâX' oty. - àôpoûv CDFGHIJKocrxx^b.<br />

-Post xt adduof xal (DH, obliter. al. m-mu) FGIJK. - àvaxayxào-ai (DH,<br />

restit. al. manu) FGIK. - È-cixtoBâc-ai (DB/reelit. al..manu) G.-Èitexto8â--ai<br />

(sic) K1K. - È-x»xtô8ao-E (siç^Ali-^rux^av J. — "xai Èyio oaxryta. -Post<br />

U.ÉVX01 addibye J.-3> SYIU.. ;H, al. manu) b.-IçYjv «ô AT)u.ôxpixe oaxtyta. -<br />

yeXïj; Cb. -WcayeXâç x- -xàya8à Dooxtyti- ov ta. - xaxà obliter., et çXaûpa<br />

al. manu H.--**aûpa, al. manu xaxà b.


358 LETTRES,<br />

7ro'x*p«v xà à-p-Oà ôv. eÏTtov, fi xà xaxd; 'ô SI eti paXXov lyéXa, xal<br />

-fecoôey |ffovxEç oi 'AëovjpTxat, «l ulv **" xecpaXàç aùxéwv eiratov,<br />

oi ^tf/fruita, ol Se xà; xplypç, IxtXXov* xal Y«P- à Ç v°" Tê POV<br />

*â""*"»*".| - ', TcXeovdÇovyxi ica^à, *"b elw?b; xip yéXwxi IypVJc*axo. ITTIO-<br />

xùywy 'S' iyta, dXXà |AY>> ">-1 V > oo"j*wv â~pic-xe, AY)p.éxpixs,, iroôéw<br />

^àp ajxécjv xçû Trepl cçè TCftôeoç xaxaXaêéoÔai, xîvo; *d|ioç itf&vrp eyw<br />

yéX*)xç5, /j xà XeyÔÉvxa, oxw; piaôwv Ttaùc;o;-.7i xîjç aîxîr,;, Y) al)<br />

'ÈXEyyÎKl; otaxpoùcir) xoùç axaîpouç yéXwxaç. 'O Se, 'HpâxXei;, eçpY),<br />

eî yàp SUVITOY) pis IXe'yçai, ôepaTCEÎYjv 6ep*tTCêyc-êiç, 6 oiYjy oùSe'va oùSe-<br />

Ttmtfm, o* 'J-itfroxpaxeç. Kai TTWÇ oùx IXeyyâeîriç, etpYjv, w dpurxe; v|<br />

oùx 7 00}fîxowjç'yê eivai yeXwv dvôpwuou Odvaxov 9) voûoov ï| Trapa-<br />

XOTCYJV 3) piavî-iv Yj -AeXay-/_oX*T)y Y| otpay-))v 8 YJ aXXo TI yeïpov ; Y) xoùfA-<br />

TtaXtv **»plSft»ç Y| **"»VYlYÙpiaç -^ Texyoyovîr,v vj (AvcfXYJpia -g àpyàç 9 x«l<br />

xiptàç %q(XXo xi Skitç iyaÇôv ; xal yàp à Sç'ov Qtxxeipeiv 10 yeXaç, xal<br />

Icp' oïgtv riSicOai yjp\, xqtxayeXaç xouxéwv, wcrxe pyjxE dyaôbv jArJxe<br />

Xftxbv irapà O-Q! Siaxsxpîç-Qai. '0 Sï, xaûxa f-iv, EÇOYJ, eu Xéyetç, a»<br />

'ÏTC-roxpaivî;, dXX' oùx oToôd TCW XOÛ vjp-.sxÉ'poy yéXwxo; -'aÎTiY-y,<br />

•AaQwv o' eù^TS'éxi xpscro-ova xflÇ itpesSei-^ç dvTicpopxic-dv.evo; 4TÎ'-<br />

crei; ôepa-çe^v xbv IJAOV ye'Xwxa xyj TraxpiSt xa\ ll IWUXE'W, xal xoù;<br />

dXMu; ouvïîo"{i o-w-ppqv^eiv * dvô' djv ïcrwç XOI-JLS StSdçEtç iv)xpix*J)v<br />

dp.oi6/j8by, yvoùç §qr\ p-JiouSîj jrepi îà daTroûSagxa, tptXoxtlaeù|aevpi<br />

l 'OWè vulg.r6 Sï FJK, A|d., Frob., Lind.-â-r-oôev D (H, al. manu)<br />

Kb.-ânoa0v tptid- —6* (Spéovxe; t>.-épiôvxe; GnJ-w.-ôpéovxe; al. manu H.jl<br />

|xèv..„ JxtXXov ponitur post èxp*î


DÉchET ET HARANGUES. 359<br />

accident encore pire? Ou, inversement, des mariages, des panégyries<br />

(sorte de solennité), des naissances d'enfants, des<br />

mystères, des commandements, des honneurs, ou de tout autre<br />

bien? De fait, tu ris de ce qui devrait faire pleurer, tu pleures<br />

de ce qui devrait réjouir ; de sorte que pour toi il n'y a pas de<br />

^distinction dii bien et du mal. Et lui : C'est très-bie***, dit,<br />

ô Hippocrate; mais tu ne connais pas la cause de'mon'rire ;<br />

quand tu la connaîtras, je sais que, pour le bien *ie ta pâjrie<br />

et pour le tiep, tu remporteras, avec mon rire, une médecine<br />

meilleure que ton ambassade, et pourras donner la sagesse aux<br />

autres. En échange, sans doute, tu m'enseigneras, à ton tour,<br />

l'art médical, mettant à son prix tout cet intérêt pour'les<br />

choses sans intérêt qui fait consumer la vie à poursuivre<br />

ambitieusement ce qui est sans valeur et à faire ce qui est<br />

digne de rire. Là-dessus je m'écrie : Achève.-, au nom des<br />

Dieux; car il semble que le monde entier est malade sans<br />

le savoir, le monde qui n'a pas 0(1 envoyer une ambassade<br />

à la-recherche du remède; car qu'y aurait-il en dehors?<br />

Lui reprenant • Il est, Hippocrate, bien des infinités de<br />

mondes; et ne va,pas, ami, rapetisser la richesse de la nature.<br />

Quant à cela, lui dis-je, ô Démocrite, fAj en traiteras en<br />

son temps; car j'appréhende que tu ne te mettes à rire, même<br />

en expliquant l'infinité ; pour, le moment, sache que tu dois au<br />

monde compte de ton rire. Et lui, jetant sur moi un regard<br />

perçant : Tu penses qu'il y a de mon rire deux causes, les<br />

-9, tieX. 9, (J.OVÎY|V oaxxtyta. — 8 ").... 4px«; om. G.-àXX'.ôxi xaipeiv w.-<br />

Xépeiov ooxb.-xe'piov (sic) C.yyâ(A-ji; w.-T-a*-Yiyûpia; C JI, in marg.)<br />

ocrxb.-TiavYiyûpei; vulg.— » *j (Jj om. CDF1J$) xai (xai om. oaxxtytab)<br />

xuià; vulg.-Post xi addunt^-fâv (H, al. manu) b.-itâv ôXtoç ôvo-xa pro<br />

«XXo xi 8/.o>; oaxjnj^u.- àya6ôv gXto; J. *• '{ ys/r,; b.-oî; vulg. -oicjiv o-cx-<br />

-xax-u-eXviç Cb.—xoùxwv q-jx.-tô; J.^eù ÈÇY) t'.b.-E-JY) om. OXX^IO.-SY)U.Oxgaxe;<br />

pro w iTtixoxpaxsj a.-ta om. tyjty-r] yàp pro àXX" oorx


360 JV LETTRES,<br />

-xpvjo-o-êtv xà fi-noevUç ahût, irdvxeç avOpwixot xbv ^t'ov dvaXtcrxoucrt,<br />

yeXwxwv d?ta Sioixeûvxeç. 'Eyw Se


DÉCHET ET HARANGUES. 361<br />

biens et les maux ; mais, au vrai, je ne ris que d'nn seul objet,<br />

l'homme plein de déraison, vide d'oeuvres droites, puéril en<br />

tous ses desseins, et souffrant, sans aucune utilité, d'immenses<br />

labeurs, allant, au gré d'insatiables désirs, jusqu'aux limites<br />

de la terre et en ses abîmes infinis, fondant l'argent et l'or, ne<br />

cessant jamais d'en acquérir, et toujours troublé pour en avoir<br />

plus, afin de ne pas déchoir. Et il n'a pas honte de se dire<br />

heureux, parce qu'il creuse les profondeurs de la terre par les<br />

mains d'hommes enchaînés, dont les uns périssent sous les<br />

éboulements de terrains trop meubles, et les autres, soumis<br />

pendant des' années à cette nécessité, demeurent dans le châtiment<br />

comme dans une patrie. On cherche l'argenf et l'or, on<br />

scrute les traces de poussière et les raclures,' on amasse un<br />

sable d'un côté, un autre sable d'un autre côté, on ouvre les<br />

veines de la terre, on brise les mottes pour s'enrichir, on fait<br />

de la terre notre mère une terre ennemie, et, elle qui est toujours<br />

la même, on l'admire et on la foule aux pieds. Quel rire,<br />

en voyant ces amoureux de la terre cachée et pleine de labeur<br />

outrager la terre qui est sous nos yeux ! Les uns achètent des<br />

chiens, les autres des chevaux; circonscrivant une vaste'région,<br />

ils la nomment leur, et, voulant êfre maîtres de grands domaines,<br />

ils ne peuvent l'être d'eu***j-**nêmes ; ils se hâtent d'épouser<br />

des femmes que bientôt après ils répudient ; ils aiment, puis<br />

haïssent-, ils veulent des enfants, puis, adultes, ils les chassent.<br />

al. manu àvv)VÙcrtou; TCÔVOU; toi u,ox&ou; b. -àu.expÎY)o-iv ÈTCISUU.^;CDFG1K.<br />

-«liexp'Yi; ÈTCI8UU.'Y) o-nx"«o.-à|*expÎY)o-tv HJ, Ald.-Èici8uuwi;, al. manu<br />

ÈTct8uu.ÎT)o-tv H. — " xxîÇovxa vulg.-XYJxovxa C (D, al. manu nxtôvxa)<br />

FGHIJKQ'oo-xx4'wb.-xe(vovxa Ald.-XYJ; om. DK.-xxYJue-o; , 'viiIg.-xxîoto;<br />

FGIx.-xx»io-io; CDHJKoc-x>J«ob.-xxfaeo; Aid. — " àel Jox. - S- 5 ) Jt. - Bopu-<br />

6eu-j|Levov (sic) C.-aùxoû x.-aùxè; (aùxô; om. t) vujft-éXaxxov Cb.-u.Y|<br />

otHj CDFG (H, restit. al'.inanu) IJKOCTXX


362 LtlTKES,<br />

EcpôdpYj-jav, oi -il ^-xoÀXw ypo'vw xauxY,v éyovxeç xvjv dvdyxrjv


DÉCRET ET HARANGUES. 363<br />

Quelle est cette diligence vaine et déraisonnable, qui ne diffère<br />

en rien de la folie? Ils font la guerre à leurs propres gens et<br />

ne veulent pas le repos; ils dressent des embûches aux rois<br />

qui leur en dressent, ils sont meurtriers; fouillant la terre, ils<br />

cherchent de l'argent ; l'argent trouvé, ils achètent de la terre;<br />

la terre achetée, ils en vendent les fruits ; les fruits vendus, ils<br />

refont de l'argent. Dans quels changements ne sont-ils pas et<br />

dans quelle méchanceté ? Ne possédant pas la richesse, ils la<br />

désirent ; la possédant-, ils la cachent, ils la dissipe!^, Je me<br />

ris de leurs échecs, j'éclate de rire sur leurs infortunes, car ils<br />

violent les lois de la vérité ; rivalisant de haine les uns contre<br />

les autres, ils ont querelle avec frères, parfftats, concitoyens,<br />

et cela pour de telles possessions dont aucun a la mort ne demeure<br />

le maître ; ils s'égorgent ; pleins d'iniquité, ils n'pnt<br />

aucun regard pour l'indigence de leurs amis ou de leur patrie;<br />

ils enrichissent les choses indignes et inanimées ; au prix de tout<br />

leur avoir ils achètent des stati*.*ts, parce que l'œuvre semble<br />

parier, mais ils haïssent ceux qui parlent vraiment; ce qu'ils<br />

recherchent, c'est ce qui n'est pas à portée ; habitant le continent,<br />

ils veulent la mer ; habitant les îles, ils veulent le continent<br />

; ils pervertissent tout pour leur propre passion. On di-<br />

Ald., Frob.-tôvfJovxat OTX.-OÏ 8' K.-6è xx. — ; x- l««Xa, al. manuwdvu,<br />

ICOXXYIV b. — • TCOXX-ÔV (H, al. manu) oo~cx


364 LETTRES,<br />

8e(v); -*-apa6eëv)xao"t, ' cpiXovEixéovxet; è^ôp*/) Trpbç dXXv^Xouç, Sîjptv<br />

eyoucrt piexà àSeXcpewv xal xoxvjwv xal TroXixéwv, xal xaûxa ùicep<br />

1 xoiouxéwv xiripidxwv wv oùSelç ôavwv Sesitôfï\ç istiv, dXXvjXoxxo-<br />

vlouatv, 8 àôe-j-AÔêia cppoveûvxeç cpîXwv xal ixaxpîSwv dTCoptY)V uTrepo-<br />

pwoi, TcXouxîÇouai xà âvâijia xal xà dtjiuya, SXYJÇ xîj; * oùaîv); dv-<br />

Spidvxa; wvlovxai, Sti Soxéei XaXeïv xb dyaXpia, xoùç SI dXir)6E'wç<br />

' XaXlovxa; fiistZsiv. Twv [•.•$) 6 6Y)ÏS(WV Itpîevxai " xal yàp vJTCEipov<br />

olxEÛvxe; 6dXaa*o*av TCOGÉOUO-I , xal TcdXtv Iv VYJCTOIO*IV lo'vxeç *cJTreîpwv<br />

yXîyovxat, xal irdvxa Siao-xpéçouoiv ' Iç ÎSÎYJV lTriÔupi(Y|V. Kai 80-<br />

xlouoi filv iv TCOXÉ-AW dv8peî--)v iTratvéeoÔai, 8 vixwvxai Si xa9* 9ifie-<br />

pYjv ÙTCO xîjç do*eXyeiY)ç, ùirb "xîjç cptXapyupÎY);, ùirb XWV Traôë'wv irdv-<br />

xwv, d vooloucri. ,o 0epo*îxat 8' elaî xoû pîou Tcdvxe;. ï£ Sa xbv Ipibv,<br />

c lTCTco'xpaxe;, u IpiÉpuJ/w yÉXwxa ; où yàp aùxô; xiç xîjç lSîv)ç dvoîv)ç,<br />

âXXrà dXXoç dXXou xaxayeXa, ol filv xwv (AEOUOVXWV, Stav aùxol ** 80-<br />

XE'WOI vYJcpEiv, ol Se xwv Ipwvxwv, yaXETcwxE'pYjv voûcrov vooeûvxe;<br />

aùxol, ol Se xwv TiXeo'vxwv, dXXot 8e xwv Trepl '* yewpyfvjv doyoXv)-<br />

Ôévxwv " où 0-uu.cpwvÉouo-i yàp ouxe xaTç xéyvaiç ouxe xoTç epyoïç.<br />

'Eyw oè, xaûxa pièv, écpY,v, "xpifyua, Avipw'xpixE, où8' dXXo; xi; àv<br />

eïr\ Xdyoç àppioSiwxepoç IÇayyéXXwv xaXaiirwpÎY]v ÔVYJXWV * dXX' al<br />

TrpY)Çieç, i5 vou.oôexéouo-i XYJV dvayxaîvjv, oixovopUvjç XE etvexa xal vau-<br />

irriyîr); xal x^ç* 1, lxe'pY)ç TtoXixeÎY);, Iv I) ypewv eivai xbv dvÔpwTcov •<br />

1 *tX. om. K.-Le ms. o s'arrête à çiX. inclusivement.-IxBpY) aty.-ïx^fiv<br />

(sic) w. -IxpYi x.-èx8pY)v vulg. -ÔY|pi?|v (sic) C.-SYjpôv (H, in marg. Svjptv)<br />

b.-Exovxe; C. -u,exà 8e (u.ex' sine 8è o-xx'l'w; Se om. Hb) àSeXcpœv (à8eX-<br />

-feûV


DÉCRET FT HARANGUES. 365<br />

rait à la guerre qu'ils louent le courage, et pourtant ils sont<br />

vaincus journellement par la débauche, par l'amour de l'argent,<br />

par toutes les passions dont leur âme est malade. Ce sont<br />

tous des Thersites de la vie. Pourquoi, Hippocrate, as-tu blâmé<br />

mon rire? On n'en voit pas un se rire de sa propre folie, mais<br />

chacun se rit de celle d'autrui, celui-ci des ivrognes , quand il<br />

se juge sobre, celui-là des amoureux, tout affligé qu'il est<br />

d'une pire maladie; d'autres rient des navigateurs, d'autres<br />

des agriculteurs; car ils ne sont d'accord ni sur les arts ni sur<br />

les crAivres. Là je pris la parole : Voilà, ô Démocrite, de grandes<br />

vérités, et il n'y a point de langage plus propre à montrer<br />

la misère des mortels ; mais agir est imposé par la nécessité, à<br />

cause de la gestion des affaires domestiques, à cause de la construction<br />

des navires, à cause de tout ce qui concerne l'État,<br />

opérations auxquelles il faut que l'homme soit employé ; car la<br />

nature ne l'a pas éhgendré pour ne rien faire. Avec ces prémisses<br />

, l'ambition si générale a mené à faux l'âme droite de<br />

beaucoup, qui s'occupaient de toute chose comme devant<br />

réussir, et qui n'avaient pas la force de prévoir ce qui était<br />

caché. Qui donc, ô Démocrite, en se mariant, a songé à la séparation<br />

ou à la mort? en ayant des enfants, à les perdre? Il<br />

n'en est pas autrement pour l'agriculture, la navigation, la<br />

royauté, le commandement et tout ce qui se trouve dans le<br />

al. manu) -rcxwb. -a'om.vulg.-voo-eùei (sic) C, — * Bepc-EÏxat l. -Oept-n-Aii<br />

CJKx^. -Sï' ax. — " yéX. Eu.. J.-aùxol C (H, al. mano) c-xxwb.-rxi; J.xt;<br />

om. vulg.'-fj'ric om., restit. al. manu D.-***v ÔTC"",; pro àvotY); C.-5XX'<br />

b. -xaxayeXiJrai vulg.j-xaxayeXïjxe FGH1J (b, al. njanu), Aid.-xaxayeXâ<br />

-ra


36C LETTRES,<br />

où yàp etç dpyîrjV auxbv 9] cpùo*iç Iye'vv*)o*ev * Ix * xouxe'wv Se irdXiv<br />

cp«Xo8oÇîrj yuQèlsa 2s!;w.-ÈTCt6XlTHov al. manu b.-àyvofajv cxx''wb.— '"


DECRET ET HARANGUES. 367<br />

siècle ; personne n'a songé à l'insuccès^ nfîâis chacun est animé<br />

de bonnes espérances, sans se souvenir des chances mauvaises.<br />

Ton rire n'est-il donc ici pas hors de propos? Mais Démocrite :<br />

Combien, Hippocrate, ton esprit est lent, et que tu t'éloignes<br />

de ma pensée, en ne considérant pas, par ignorance, les limites<br />

du calme et du trouble ! Tout ce que tu viens de dire, ceux<br />

qui en disposent avec une sage intelligence se tirent facilement<br />

des difficultés et m'épargnenj le rire. Au lieu de cela , l'esprit<br />

troublé par les choses de la vie, comme si elles étaient solides,<br />

les hommes s'enorgueillissent dans leur intelligence déraisonnable<br />

et rie se laissent pas instruire à la marche irrégulière des<br />

choses, car ce serait un enseignement suffisant que la mutation<br />

de toutes choses, intervenant par de brusques retours et imaginant<br />

toute sorte de roulements soudains. Eux, comme si elle<br />

était ferme et stable, oubliant les accidents qui surviennent<br />

incessamment, souhaitent ce qui afflige, recherchent ce qui<br />

n'est pas utile, et se précipitent dans toute sorte de malheurs.<br />

Mais celui qui songerait à faire toutes choses selon ce qu'il<br />

peut, tiendr^jt sa vie à l'abri des revers, se connaissant soimême,<br />

comprenait clairement sa propre constitution, n'étendant<br />

pas à l'infini les> soins du désir, et contemplant dans**Te<br />

o*ov C.-SitYftXacrov Aid.-àTCYiXXào-o-ovxa (H. ak manu) b.-àTCYiXX-fcfoyxo<br />

«xx>Vt«.— " Ètc' àpYipâot vuIg.-È-xapY)ipôo-i Catyta. -xot; vul*».-xoTo-tv (H, al.<br />

manu) b.-xo7ô-tv om. J.-xoûroto-tv pro xoîcriv o-xx">to. -xèv ttsv pro'èv xû<br />

piu) J.#xExûcpX»vx*ivulg.-xExu^vxaiCcrrx^J.ind.—"Ante&crîad'cflt toX'<br />

Ald.-àsuXoy£5xtoFI.-8iavoîax.--?wv*i;(D,aLriTaiiu-popYi;)K^)r ,3 CTUu.6


368 LETTRES,<br />

ijûpiTravxa e'pôsiv, dSicfytxwxov I-ppoùpee Ç


DÉCRET ET HARANGUES. 369<br />

contentement la riche nature, nourrice de tout. De même que,<br />

dans l'embonpoint, l'excès de santé est un péril manifeste, de<br />

même la grandeur des succès est dangereuse; et on contemple ces<br />

illustres personnages dans leurs mauvaises fortunes. D'autres,<br />

mal instruits des histoires anciennes, ont péri par leur propre<br />

mauvaise conduite, ne prévoyant pas les choses visibles, pas<br />

plus que si elles étaient invisibles, bien qu'ils aient la longue vie<br />

comme enseignement de ce qui advient et de ce qui n'advient pas,<br />

d'où» il fallait savoir reconnaître l'avenir. Donc le sujet de mon<br />

rire, c'est les hommes insensés, qui portent la peine de la méchanceté,<br />

de la cupidité, de l'insatiabilité, de la haine, des guetapens,<br />

des perfidies, de, l'envie (c'est vraiment un labeur d'énumérer<br />

la multiplicité des ressources qu'a le mal, et là aussi<br />

est une espèce d'infini) ; ! les hommes qui rivalisent d'astuce<br />

entre eux, dont l'âme est tortueuse, et chez qui aller vers le<br />

pire est une manière de vertu; car ils exercent le mensonge,<br />

cultivent la volupté, désobéissant aux lois. Mon rire condamne<br />

leur inconsistance, eux qui n'ont ni yeux ni oreilles ; or<br />

il n'y a que le sens de l'homme qui voie loin par la justesse de<br />

la pensée, et qui présage ce qui est et ce qui sera. Les hommes<br />

se déplaisent à toutes choses et derechef se jettent dans les<br />

mêmes choses; ayant refusé de naviguer, ils naviguent ; ayant<br />

repoussé l'agriculture, ils cultivent; ils chassent leur femme et<br />

•<br />

aùxîj; X'-aùxoïo-i b.-aùxoî; crr.-xépiov (sic) G.-xeîpetov ta. -çtXoi^eu-<br />

6ÉY)V (sic) Aid. - àp-haetaç vulg.-ôpY|o-io; HK


370 LETTRES,<br />

TcdXtv xpe'cpoocri, yîjpa; Yju£avxo, 1 iç aùxb S' dcftxôfAEvoi crx£vdÇouo*tv,<br />

Iv oùSspitYJ xaxao-xdo-et ps'êatov eyovxeç TY]V yvw|AY)V * 9)yefioveç xai<br />

paatXE'eç ptaxapîÇoucri xbv îotwxr,v, s ô SI ISIWXY); ôoéyexat fiasikeirfi,<br />

b TtoXix£uopievo; xbv yEtpoxeyveûvxa w; dxtvSuvov, 6 * SE ystGOXEyvY);<br />

Ixetvov wç EÙxovEÛvxa xaxà Ttdvxwv. Tr,v yàp ôpÔ-Jjv xéÀEuÔov xîj;<br />

dpExîj; où ÔEWpEÛcri xa8ap-/)v xal XeiYjv xal d-xpôo*Trxato*xov, si; 9)v<br />

OÙSEIÇ xexôXu.rjXev IpilSàîveiv * cps'povxai 6 Se Iirl x9\v à-XEioîj xal<br />

o*xoXiY]v, Tp/iyuêaxÉovxEç, 7 xaxa-pEpotAEvoi xal Tcpoo-xoTcxovxeç, ' oi 8e<br />

TrXeîo-xot IXTTÎTXXOVXEÇ, daôpiaîvovxEç wç Stwxoixevoi, * IpîÇovxe;, uo*xe-<br />

peovxe;, irpoYjyeùpievoi.. Kai 10 ou; pi£V aùxÉwv epwxe; dxdo*8aXoi UTCO-<br />

TrETcprjxaoïv dXXoxptY); cpwpaç EÙvîjç, àvaiSEÎY] Tcioùvou;* où; Se xv]xei<br />

"cptXapyuptY) voûoo; dopicxo;* ol S' dXXvi>.oio-tv dvxéSrtxîOEVxai * 1S oî<br />

S' UTTO cpiXoSo|iT|Ç iç -qépa àvEveyôÉ'vxs; ppîôei xaxî-*jç 13 Iç [5u6bv<br />

dTcwXet'^ç xaxacoÉpovxai. Kaxaaxdirxouaiv, u Eixa eTcoixoSopiéouo-i,<br />

yapiÇovxai, elxa ptexavooûot, ,5 xal àsatpeûvxai xà cpiXiS-ç Sîxaia,<br />

xaxoTrpayeûvxEç Iç ÉyôpYjvf xa u ÇuyyeveÎYjç TroXepioTroiEÛvxeç, xal<br />

xouxéwv Ttd*vxwv aîxiY),9\ tpiXapyupîr,. Tî VY)TCÎWV 17 dâuoo'vxwv Sta-pé-<br />

pouai, irap' OÏCJIV dxptxoç^èv 9] yvwiiY], xb SI Tcpoo-rreo-bv xepTtvo'v ; 'Ev<br />

SI 18 xoTc-t ôuit-otoi xî irepio-obv Çiooicnv dXôyotcji TrapaXEXourao-iv ; TCXY]V<br />

OXI Iv aùxapxeÎY) (Aevouoiv ol 6r,peç. Tîç yàp 19 Xéwv iç yîjv xaxéxputj/e<br />

Ante Èç addunt elxa axytyta. - eî; o-x. - 8' om. Co-ry "«o. - pEëa(v)v<br />

CDHIKwb.-peëiîav axyty.-iyovai Ostxtytab. -xv)v om. /• — ' Y)yeu.wve;<br />

(sic) Aid.-xal om. x. -Ante u,ax. addit xa'^oi Xot-xoi àpxovxec x. — 3 ô 6s<br />

om. C - paoïXr.tr,;, al. manu eirtç b.t**"§ao-iX£ta; o-x.-ô TcpoixoXtxEuô|jiEvo;<br />

CDFGIJK.-xetpoxex.vÉovxa ax. -àxîvSuvov, al. manu àixà xivSûvou b. —<br />

* Se om. crxx'î'w.-EÙxovÉovxa or.-EÙxovoûvxa DH.-xaxà Txâvxwv om. cr.—<br />

- ÈpY)jj.tY); Co-xx^wb. -8swpoûo-i vulg.-8ewpÉouo-t (H, al. manu) aty.-Qetapeûci<br />

C.-o08è et; b.-Èu.6r)vai b. -ÈU.U.EVEIV o-X'î'w. — 6 8' o-v}/.-ÈvavtiY)v pro<br />

àirEi8î| axxtyta. -xpvixuêaxEÛvxE; atytab. -xpi\xoêaxevvxeç x> -xpY)-/uëaxoùv-<br />

XE; x.-"-py)xù paxlovxe; DFIJK.-xpY)vuêaxEÙovxE; C. — ' Ante xax. addit<br />

xai x--xa6aip6u.evoi y_.--TtpoxônxovxEi; DK. — » ot 8è T;X. ÈXTC. om. ex.àTCO-xinxovxe;<br />

b.-ào-8uivovx£; F.-Ante ào-8u.. addit xal al. manu H. —<br />

• épiCovxE; o-xx^to. -ÈpiÇovEE; (sic) b. -ùcrxEpEÛvxE; crr.-jipoY)yoÙ!J.evoi ay-<br />

TcpoTiyeou.Evoi b. — 10 ol; crx^w.-wuxÉwv C.-àxasflàXou;


DÉCRET ET HftRANCUES. 371<br />

en prennent une autre ; ils engendrent des enfants et les enterrent;<br />

les ayant enterrés, ils en ont d'autres et les élèvent; ils<br />

souhaitent la vieillesse, et, quand ils y sont, ils gémissent, sans<br />

const i ver en aucune condition la constance de l'esprit. Les chefs<br />

et les rois estiment heureux les particuliers ; ceux-ci souhaitent la<br />

royauté ; celui qui régit la cité envie l'artisan comme étant hors<br />

de péril; l'artisan «envie le chef comme puissant en toute chose.<br />

Caries hommes n'aperçoivent pas le droit chemin de la vertu,<br />

chemin libre, uni, où l'on ne choppe pas, et pourtant où nul<br />

ne veut s'engager; au lieu de cela, ils se jettent dans la voie<br />

rude et tortueuse, marchant péniblement, glissant, trébuchant,<br />

la plupart même tombant, haletant comme s'ils étaient poursuivis,<br />

disputant, en avant, en arrière. Les uns, brûlés d'amours<br />

illégitimes , se glissent furtivement dans le lit d'autrui,<br />

/orts de leur impudence ; les autres sont consumés par l'amour<br />

de l'argent, maladie insatiable. Ailleurs on se dresse réciproquement<br />

des embûches ; celui que l'ambition élève jusqu'aux<br />

nues est précipité par le poids de sa méchanceté dans le fond<br />

de la ruine. On abat et l'on réédifie; on fait des grâces et l'on<br />

s'en repent ; on ravit ce qui est dû à i'amitié , on pousse les<br />

mauvais procédés jusqu'à la haine , on fait la guerre aux lienfc<br />

de la parenté, et de tout cela la cause est dans l'amour de<br />

l'argent. En quoi diffèrent-ils d'enfants qui se jouent, et pour<br />

-àÉpaDK.-àvaxBsvxE; o xx" 1 . - àva?8É'xe; u. - jip'Bei. ox. -jip'8ouo-i J.-Post<br />

Pp. addit tiTcô b. — » et; vulg.-È; C.-à-iw>EÏa; vulg.- àixwXEÎr,; DHHLxaxao-xâicxovxai<br />

i. — ** EÎX' Hb.-Elxa om. CDFGIJK-JXX^M.-OÎXO6OU.ÉOUO-I<br />

(H, al. manu) b. - ÈTCOIXO8OU.ÉOVXE; axytyta. -ÈTCOIXO8OU.OÛO-I vulg.— 1S 9, pro<br />

xai O (D, restit. al. mauu) FGIJK. - àcpatpÉovxat ox.-xà om. K.-xaxotxpayéovxE;<br />

ox. -xaxoTcpYiyeùvxe; CHUb. - È; C. -el; vulg. — 16 Ejuyyev'»); vulg. -<br />

ÇuyyeveïigçFIJKb.-ouyyeve(Yi;o-x.--ioXe!io-iûioûvxe;CDK.-TtoXEu.oûo-t axxtyta.<br />

-xaxoTcoteûvxa;, in marg. TC6XEU.OV ÈU.-XOIÉOVXE; b.-xoùxwv o-xb.-&7câvxwv<br />

b.-Ttâvxwv oia. crxx.-aîxtov xx"Vto.-OIÙX'Y) (sic) C-YJ o-xx


372 LETTRES,<br />

ypuo-o'v ; xt; xaûpo; irXeovE?tY)v Ixopùo*axo ; xî; '-rapSaXi; d-**Xv)c-xî--,v<br />

xEywprjxe ; Std/vj pièv dpyioç où;, ooov uSaxo; ô>péyQv\ • Xùxoç 8è Sap-<br />

SdJ/aç xb Tcpoo-Tceo-bv xîjç dvayxaîrjç xpotpîjç avaireTrauxai * 9\fieprisi<br />

! Se xal vuÇl ^uvaTcxopiÉvY)o-iv oùx EyEi 8OÎVY|Ç xdpov wvSpWTeoç. Kai<br />

ypôvoiv ft.ïv Ivtaucrîwv xdi-iç oyeir\ç àXoywv xépp-a lorlv, *ô 8e xo<br />

8iY)vexsç oîo-xpo(AavtY)v eyei xîjç dcreXyeîriç. 'IrcTcoxpaxeç, (AY*J 5 yeXd-jw<br />

xbv xXaîovxa 81' Epo)xa, Sri cjupicpEpovxo'ç d*xox£xX£t-jxai, «.aXioxa 8'<br />

6 îjv 8i'|'OxivSuvo; 9i, xal ©ÉpY)xai_ xaxà xpvipivSiv vj |3u8wv TreXdyouç,<br />

ITCIXEVW xbv yéXwxa ; -A-X, 7 yEXdcrw xbv x9\v vîja TCOXXOÎO-I cpopxioio-i<br />

PaTrxîcfavxa, eTxa piE-A-pépievov xîj 6aXdo*Q-Y) oxi xaxeêù8io*ev aiixr)v<br />

TcXYJpea; lyw 8 filv oùS' d|(w; Soxéw yeXîjv, I^EupEtv Ss xax' aùxso)v<br />

YJSEXOV xt XuTCY)poV dXX' s oùoÈ ir)Xpix-?|v Ozsp xouxeow lyfîjv elvat,<br />

fif>xe xeyvûfievov TratTjova -pdpu.axa- ô sbç Tcpoyovo; 'Ao-xXY)irioç<br />

10 VOU8EO-ÎY) SOI yivéoOw, CJWÇOJV àvSpwirouç XEpauvoîcnv YjùyaptaTYjxai.<br />

"Oùy ôpîjç oxi xdyw x^ç xaxîv,; aoTpa eîjAi, ptavîr,ç SiÇ^puvoç aî-^<br />

xtY)v, 1! Çôia xaxaxxEi'vw xal dvaxs'avo) ; lypîjv Se Iç dvSpwirwv XYJV<br />

aixiYjv IpEuvîj-jc'i. Oùy ** , 6pîjç Sxi xat 5 xôo*p.oç pt.io*av8po)TciYjç TCETTXT)-<br />

pwxai ; dirEipa xax' aùxéwv ird8îa çuvYJSpotxEV oXoç u ô dvSpwico;<br />

Ix yEvexîj; voûcco; Èc-l, xpe-BÔu.evo;, aypr\sxoç, îxexr,; POY)8EI'Y)Ç *<br />

15 aù£avôpisvoç, dxdoôaXoç, àtppwv, Sià y_Eipbç Tcai8aywyÏY)ç* dxpidÇoiv,<br />

1 IlopSaXt; b.-6i"/â o-x.-Sityiâv al. manu b. -ôpExBîj vulg.-wpÉxBv) F1K.<br />

-wpÉxSYi CDGHJ, Aid., Frob. - xop£o-8T*j o-xx tyta.- Xùxo; F.-àvayxaîa; vulg.<br />

-àvayxatY); ax. — * Se om. b. -o-uvaux. o-xy. -à"xxouivY)atv C.-6oîvY); om.<br />

Xtyia. -xaipèv pro xôpov G. - àvSpwTcoç vulg. - wvSpwTCo; DFGH1JK, Aid.,<br />

Frob., Lind.-ô âvSpwTco; Co-xx^wb. — 3 xat om. axx'J'w.-xpôvov uèv<br />

Èvtaûo-tov J.-Èvauo-taiwv D. -Èoxi xÉp[ia axx°*w. — * ol 6è ty. -Sï iç xb J.xè<br />

om. C.-Ex E ' om - C.-ào-EXyeîa; x. — s yeXYICW b.-xXéovxa K.-Sxi 8t'<br />

êp. J.-oup-3. o-xx- — e àv crrx>]/wb.-'iiiVoxiv8uvY) axxtyta.-$. 9] xpY]u.viôv<br />

o-xx^w.-ÈTCixeîvw DFGHIJKb. — ' yeXvlo-w b.-xrj vîja (sic) D.-eîxa xat<br />

u.exau.Ep.-f6u.Evov axx'l'w.-u.Eu.'/àu.Evov b.-8aXàcjo-Y| Db.-BaXâxxr) vulg.xaxE6û8T)o-ev<br />

C. -XY*|V pro aùxrjv axytytab. -ixXrjpT] vulg. - TtXifipEa b. — " jjièv<br />

où8au.ài; (addit à*jîw; al. manu H) SOXÉW vulg.-UÈV oùx (uiv ouv où8' b)<br />

àtj'w; Soxéw axytytab. -yeXâv Kox. - aùxwv ax. — 9 oùô" C.-laxp. x.-xoùxtov<br />

crr.-iJ.rix' C.-u.T| xexvwu.évT)v (H, al. manu) o-xx^wb.-ïwu.évYiv C (D, restit.<br />

al. manu) FGIJK, Ald.-Ttauôvia oy^to.-TcÉ-xova (D, restit. al. manu)GJKL,<br />

Aid.-TCatTtova CF1. -itattovEta x. — 10 vou8eo-'oi-ji pro v. o-ot FG (K, vou-<br />

8e--;r|c-i).-vou8ec-iaoT.-a-oiom. D.-yivec-Ow oxx^w. -yev. vulg.-xepauvoïvulg.-xepauvoïo-iv<br />

(H, al. manu) o-x. - àxapio-xeïxat x- - eùxapi-jxeïxat<br />

axtytab. - '< oùx-» Èpeuvvio-ai ponitur post -xe-xXYJpioxai J.-ôpâ; ox.-Sxi


DÉCRET ET HARANGUES. 373<br />

qui, la pensée étant sans jugement, tout ce que le hasard amène<br />

est divertissant ? Dans les passions, qu'ont-ils laissé aux bétes<br />

irraisonnables, sauf que les bétes se tiennent à ce qui les satisfait?<br />

En effet, quel lion a enfoui de l'or en terre? quel taureau<br />

a mis ses cornes au service de son ambition ? quelle panthère<br />

s'est montrée insatiable? Le sanglier boit, mais pas plus qu'il<br />

n'a «oif; le loup, ayant déchiré sa proie, ne pousse pas plus<br />

loin une alimentation nécessaire; mais l'homme, pendant des<br />

jours et des nuits consécutives, ne se rassasie pas de la table.<br />

L'ordre d'époques annuelles amène pour les animaux la fin du<br />

rut ; mais l'homme incessamment est piqué pat* le taon de la<br />

luxure. Quoi, Hippocrate! je ne rirai pas de celui qui gémit<br />

d'amour, parce que, heureusement, un obstacle l'arrête? et surtout<br />

je n'éclaterai pas de rire sur celui qui, sans égard ponr le<br />

péril, se lance à travers les précipices ou sur les gouffres marins ?<br />

y; ne me moquerai pas de celui qui, ayant mis sur la mer un navire<br />

et sa cargaison, s'en va accuser les flots de l'avoir englouti<br />

tout chargé ? Pour moi, je ne crois pas même rire suffisamment, et<br />

je voudrais trouver quelque chose qui leur fût affligeant ; quelque<br />

chose qui ne fût ni une médecine qui les guérît ni un Péon qui<br />

leur préparât les remèdes. Que ton ancêtre Esculape te soit une<br />

leçon, sauvant les hommes et ayant pour remerciments des coups<br />

de foudre. Ne vois-tu pas que moi aussi j'ai ma part dans la folie?<br />

moi qui en cherche la cause, et qui tue et ouvre des animaux ;<br />

mais c'était dans l'homme qu'il fallait, la chercher. Ne vois-tu<br />

XY); xaxtY); xàyw u.oipY); b.-8xt xâyw xyj; aux?,; (toipY); O-LX^W. -u.otpa vulg.<br />

-g.otpaCU.-u.oipY); al. manu H.—« xai Çûia oxy+w.-Çiôa.... aixÎYiv om. K.<br />

-xaxaxeivw C (D, restit. al. manu) FGIJ.-àvaxàu.vw Cl.-iypv, Fb.-S' b.<br />

-àvOftô-xtùv CDFGIJ-Txx"«ob, Ald.-àv6pto-cou vulg. — u opâ; ax.-fuaav-<br />

BpwTtia; xio.-u-o-avxp


37k LETTRES,<br />

Ôpotfùç* * itàp-tx-AaÇojv, olxxpbç, xoùç ISîouç TCÔVOUÇ aXolftcrcCY) Y ê0, P"<br />

yYjo-aç * ÊX piY)xpi|)wy yàp XùSpwv iejfiope TOIOÛXOÇ. s Aià xoûxo, ol<br />

pièv ôupuxol xal ôpyîjç àu-éxpou yépiovTîeç, 'Iv ïjuu.-Bopîjcfi xat pidyY)ffi,<br />

* ol o' Iv cp9opvj-ji xal uoiyeÎY)-n Stà Tcavxbç, *ol S' Iv piéO-çio-iv, 6 oî<br />

8' Iv iTriÔupurio-i xwv dXXoxpîwv, 7 ol o' Iv dTrwXsÎYjo-i xwv o-tpexepwv.<br />

8 "OtpEXov Sùvapii; Ù7xîjpye xà; àixdvxwv otxVjcrtaç dvaxaXù^avxa f-jir)-<br />

8èv d-peîvai xwv ivtoç TcapaxdXuu|Aa, elô' ouxoi; 9 ôpîjv xk TrpY)-wô-<br />

(Aeva evSov • ÏSwpiev av ,0 oûç JAÈV loôîovxa;, où; os euiéovxaç, Irspou;<br />

11 o'aîxÎY)c;i a-xpeêXéovxaç, ls xoùç Se tpdppiaxa xuxftvxaç, xoù; " SI<br />

Çuvvoéovxaç lTriëo


Di.CKt.r- ET HARANGUES. 3Tb<br />

pas aussi que le monde est plein d'inimitié pour l'homme , et<br />

a rassemblé contre lui des maux infinis ? L'homme n'est, de<br />

naùsance, que maladie ; en nourrice, il est inutile à lui-même<br />

et demandant secours; ayant grandi, il est méchant, insensé, et<br />

remis à des maîtres ; adulte, il est téméraire ; sur le déclin, il<br />

est misérable, ayant semé par sa folie les maux qu'il recueille.<br />

Le voilà en effet tel qu'il sort du sein sanglant de sa mère. Puis<br />

les violepts, pleins d'une colère sans mesure, vivent dans les<br />

malheurs et les combats ; les autres dans les séductions et les<br />

adultères ; d'autres dans l'ivresse ; ceux-ci à désirer ce qui est<br />

à autrui, ceux-là à perdre "ce qui est à eux. Que n'ai-je le<br />

pouvoir de découvrir toutes les maisons, de ne laisser aux<br />

choses intérieures aucun voile, et d'apercevoir ce qui se passe<br />

entre ces murailles? Nous y verrions les uns mangeant, les<br />

autres vomissant, d'autres infligeant des tortures, d'autres mêlant<br />

des poisons, d'autres méditant des embûches, d'autres calculant,<br />

d'autres se réjouissant, d'autres se lamentant, d'autres<br />

écrivant l'accusation de leurs amis, d'autres fous d'ambition.<br />

Et si l'on perçait encore plus profondément, on irait aux actions<br />

suggérées par ce qui est'caché, dans l'àme, chez les<br />

jeunes, chez les vieux, demandant, refusant, mendiant, regorgeant,<br />

accablés par la faim, plongés dans les excès du luxe,<br />

sales, enchaînés, s'enorgueillissant dans les délices, donnant à<br />

manger, égorgeant, ensevelissant, méprisant ce qu'ils ont, se<br />

lançant après les possessions espérées, impudents, avaricieux,<br />

insatiables, assassinant, battus, arrogants, enflés d'une vaine<br />

gloire, passionnés pour les chevaux, pour les hommes, pour<br />

Codd,, Aid., Frob., Lind.-aixoûvxe; xty.-àpvoipevoi t.-àpvevp.evoi aty.<br />

— ,9 -x. om. (DH, restit. al. manu) FGIJK. - ^eë%pi)pivoi CDFIJoxvu, Lind.piêoXYipivoi.<br />

al. manu peêapYiuivoi b. — » §vr.ota',xzç X'-^bovteç axty.pÙTCxovxe;<br />

C. -p\mxôovx£; ta.-xpvtft] ta. — " àX. atp. om. axy_tytab.-a$ixxovxe;<br />

CDFGHIJKQ'. —"Post àXXot addunt 8è o-x^w.-v-TopÉovxe; vulg."<br />

-ÛTCepopéovxe; CDGMJK"'io, Aid., Frob., Lind. — ° ù-iepopîou; C<br />

(D. restit. al. manu) F (H, al. manu, in marg. ÈXict^uiva;) IJKL.-<br />

TtprjÇi*; o-xx.-?i8wXol I.<br />

manu H.


376 LETTRES,<br />

fiévoi, ol pièv dvafeywroi, ol Ss aieiSwXol, ol SI aTrXvioxoi, ol l fiév<br />

(SOVEÛVXEÇ, ot 8è xuTrxopievoi, ol Se *&Tcepv)tpaveûvxeç, oï SI iitxor\fie-<br />

vot XEVOSO^ÎY) • xal oî filv ITTTCOIO-I Trapeo-xEwxeç, ol SI dvSpdcriv, ol 8è<br />

3 xuolv, ol Se XîOoio-tv YJ IjùXotffiv, *oî Si -yaXxw, ol Se ypaq>îjo*i • xai<br />

ol pt.èv Iv Trocdëetat;, ol 5 Se Iv o-xpaxY)yiY)(itv, 6 ol Sï Iv Jepwo-ùv-fjo-iv,<br />

7 ol Se o*xeïiavY)tpop£OvxEç, oî 8 Sè EVOTTXOI, ol 9 S' dTroxxetvo-Aevot.<br />

o-wÇEOÔat xr\v<br />

' Aè pro (j.Èt ox^w. - u-î «ppovÉovxE; pro ÇOVEOVXE; o-xx^w.-cpovÈovxe;<br />

(H, al. manu) b. —* ÛTcepY)»avÉovxe; axb.-û-xEpr-.savï'Jovre; C.-Û7iEpiça-<br />

VEÛVXE; Frob.-ETCxepwu.evot CDFGHIJK (b, al. manu ÈTtaipôpiEvoi). -Èicxaipùu-EVOi<br />

(sic) Aid. - ÈTcatp6u.Evot axy^tyta. - TiapE-rrôixE; vulg. - 7;apE-rx£wxÊ


DECRET ET HARATtGUES. 377<br />

les chiens, pour la pierre, pbflr le bois, pour l'anain, pour les<br />

peintures, les uns dans les ambassades, ,|es autres dans, les<br />

commandements militaires, d'autres dans les sacerdoces, d'autres<br />

portant des couronnes, d'autres armés, d'autres tués. Il<br />

faut les voir ajlant, les uns aux combats de mer, les autres à<br />

ceux de terre, d'autres à l'agriculture, d'autres aux navires!<br />

de commerce, d'autres à l'agora, d'autres à l'assemblée, d'autres<br />

au théâtre, d'autres à l'exil, en un mot, les uns d'un côté,<br />

les autres d'un autre, ceux-ci à l'amour des plaisirs, au bienêtre<br />

et à l'intempérance, .ceux-là à l'oisiveté et à la fainéantise.<br />

Comment donc, voyant tant d'âmes indignes et misérables,<br />

ne pas prendre en moquerie leur vie livrée à un tel désordre ?<br />

Ta médecine même, je suis bien sûr qu'elle n'est pas bien venue<br />

auprès - d'eux ; leur désordre les rend maussades pour<br />

tout, et ils traitent de folie la sagesse. Et certes je soupçonne<br />

que bonne partie de ta science est mise à mal par l'envie ou<br />

par l'iifgratitude ; les malades, dès qu'ils sont sauvés, attribuent<br />

leur salut aux dieux ou à la fortune ; d'autres en font<br />

honneur à la nature et haïasent leur bienfaiteur , s'indignant,<br />

ou peu s'en faut, si on les croit débiteurs. La plupart, étant en<br />

eux-mêmes étrangers à toute idée d'art; et n'ayant aucun savoir,<br />

condamnent ce qui est le meilleur ; car les votes sont<br />

entre les mains des stupides. Ni les malades ne veulent confes-<br />

ôpwvxe; b.-Ante ôp. addit xotaûxa; al. manu H.-xotaùxa; ôptovxE; xat<br />

xoo-aûxa; c-xx


378 LETTRES,<br />

aîxiV 8e»ïo-iv %,xiy$ irpoo*vé(Aouo*f «oXXol Se xîj çùcm ixpoo*d^avxe;t<br />

1 ey6aîpouo*i xbv EuepyexY-j-javxa, -AIXOOÛ Seïv Tcpo-fayavaxxeûvxeç, ei<br />

vopuÇovxat ypewcpeiXéxai " 2 o? xe TCOXXOI xb xy)ç dxeyvîvjç i» Iwuxeoi-<br />

aiv eyovxeç, dtSpitç Iôvxeç, 8 xaôatpoûcit xb xpécro*ov iv dvaicrÔYixotcn<br />

yap eîcfiv al -lîjcpoi * ouxe *S' oî Tcdo-yovxeç o*uvopioXoys£tv lôeXouotv,<br />

ouxe ol 5 ô(AOxeyveûvxgç pt.apxupseiv • tpôôvoç yàp IvCcrxaxai. 6 Oùx<br />

dixeîpw o*oA xwv xoiauxéwv keayitav xaûxa catpéw, eîSw; iv dvaljio-<br />

Tra6s(Y)c*i oè*TcoXXdxi; 7 yevY)ôévxa xal où Si' OÙO*I'Y-V r\ pao*xavî-/|v cpiXo-<br />

xo)9do*ô*ovxa ' 8 dxpexîv); yàp oùSepiîa "ouxe yvwo-iç ouxe -Aapxupîr).<br />

10 'ETC£|AEiSîa Se Xe'ywv xaûxa, xaî pt.oi, AajAâ/y~"i TE i §îoeiSr\ç xiç<br />

xaxetsaîvexo, u xal tr\v TrpoxépY)v aùxsou p.op-{>Yiv IçeXeXYJo-piYjv • 1S xal<br />

cpvipil, w AvipioxpixE pi£yaXô8o|£, piEydXaç y£ xwv owv !;EVÎO)V Soipsàç<br />

£Îç Kw dicofaopiai ' TCOXXOÛ yap 1S ;J.E xîjç oîjç o*0-pîriç 6auu.aarpioû TCE-<br />

TrXvjpwxaç * aTrovocrxéu) 1V Si oou xîjpulj dXY)9£ÎY)v àv6pwTtîvY)ç ipùoioç<br />

'EySépouo-t FG (I, emend. al. manu) J.-Èx6paivou'o-i o-xxwb.-icpoo-ayavaxxÉovxE;<br />

o-x (b, OÛVXE;).-vopt'Çwvxat b. - xpetoçeiXÉxai vulg.-ypewtpiXÉxai<br />

Q'w. -xpeo9eiXéxat Ald.-xpewo-xat DFGHIJK. -xpew-jetXéxa? ax/tyb.<br />

-XpeuxpeXÉxai C.-Post xP- addunt eTvai (H, al. manu) b. —- ot sine xe<br />

o-xy'J'w.- TCO).XÙ (sic) C.-TCOXÙ (H, al. manu) b.-Èv o-xb.-iauxoî; o-x.étouxÉoicrtv<br />

(H, al. manu b).-Ètouxéot; vulg.^à. (àt8puÉ; ty) xe 8vxe; o-xx^w.<br />

— 3 xaBaipouot vulg.-Èx6aipouo-t w. -Èx&paîvouo-t axty. -xaBaipoûcri DHJ.xpeïoo-ov<br />

axb. -xpeïxxov C-àvaicr8Y)xoi; vulg.-alo-6Y)xoto-i o-xx*>w.-àvaio-Srjxoio-t<br />

b.-Post tyrçoi addit xai u.âXa elxôxaj; J. —* SE


PÉCftET ET HARANGUES. 379<br />

se*ç, ni les confrères ne veulent témoigner, car l'errvie s'y oppose.<br />

Ce n'est certes pas à un homme épargné par ces misérables<br />

propos que je parle ici, sachant bien que toi aussi as<br />

souvent subi des indignités, sans avoir voulu, pour argent ou<br />

pour envie, dénigrer à ton tour; mais il n'y a ni connaissance<br />

ni confession de la vérité. Il souriait en me parlant ainsi, et il<br />

me paraissait, Damagète, un être divin, et j'oubliais qu'il était<br />

un homme. Alors je repris la parole : O Démocrite plein de<br />

gloire, je rapporterai à Cos de nien grands dons de ton hospitalité<br />

; car tu m'as rempli d'une immense admiration pour ta<br />

sagesse ; je m'en retourne, proclamant que tu as exploré et<br />

saisi la vérité de la nature humaine. J'ai reçu de toi le remède<br />

qui guérira mon intelligence, et je prends congé, car l'heure<br />

l'exige, ainsi que les soins réclamés parle corps; mais demain<br />

çtXoviaBâo-ovxa sic C) vulg.-Cette phrase est altérée; deux sens se présentent<br />

pour la refaire : l'auteur a voulu dire que Hippocrate a subi des<br />

Indignités par l'effet d'une jalousie qui aime à blâmer, ou qu'il a subi des<br />

indignités et que ni cupidité ni envie ne l'ont porté à blâmer les autres.<br />

Le premier sens a été sans doute celui des copistes qui ont supprimé la<br />

négation et lu ©iXoxwOaiov (corrigé en tptXoxwBao-xov dans le Suppl. du<br />

Dict. de Schneider). Mais, avec ce sens, que faire de OÙO-'Y-V, même après<br />

la correction de oùo-iriv O-ÉO ? alxtTjv permettrait peut-être une interprétation,<br />

mai* il est bien peu appuyé. Le second sens est fourni par le texte<br />

de C, entièrement acceptable, si l'on ne suspecte pas tptXoxtô8c-ao-ovxa, qui<br />

ne parait pas avoir, dans la grécité, d'autre preuve d'existence que ce<br />

passage même. — » àxpexeiY); COGIJ.-àxpexsiot; 10. -èxpe-tv); Aid. -oùSè<br />

(itâ; xw. - ov8è ui^ç -jxx


380 LETTRES,<br />

Iij-yveùo*avxoç xal vov'c-avxoç. @Epa-*ceîv)V -Se Xaêwv irapà aeû xîjç<br />

EU.ÎJÇ Siavoir,;, dTcaXXdo-o*opiai, x^;'wpY)ç xoûxo dTcaixeoùarv); xal xîjç<br />

xoû crwpiaxoç "• x-/)p^XeÎYjç * aùptov SI xal xaxà xb i!;îjç ev xauYû) ye-<br />

VY)o*opie6a. 'AvioxdpiY)v 'xaûxa EITCWV,. xal èç v^v exoipio; eTcaxoXou-<br />

ÔETV, TcpoaeXôôvxi Se xivi, oùx oio' * oxôôev, diceSîSou xà fiêXia.<br />

Kdyw 5 Çuvxovwxepov vj-xeilja, xai ixpbç xouç ovxwç 'A68vip£xa; lie! xîj<br />

o-xoTCtîj dvapiévovxdç (AS, dvSpeç, ÉcpY)v, xîj; 6 Tcpb; Ipiè Tcpeo-êeî-j; yâpiç<br />

bfiiv uoXXii * AYjpio'xpixov yàp eïSov, dvopa oocpwxaxov, o-wtppovîÇetv<br />

àv0pt»>Tcouç 7 pioûvov Suvaxwxaxov. Taux' eyw aoi TTEpl Arjpioxptxew,<br />

AapidyY)X£, cppàÇeiv yT|8ooùvo)ç travu. "Ep^wao.<br />

18. 8 Ar) piOXplXOÇ 'iTCTCOXpaXEl EU TTpdxXElV.<br />

'ETCÎJXQEÇ •Jipt.ïv'wç u.ept.Y)vocfiv, Ci 'IrcTcoxpaxEç, IXXéêopov Swowv,<br />

ireicfÔEiç dvovjxcftç dvopdo-t, irap- 10 olffiv ô TCOVOÇ TÎJ; àpExîjç fiavir\<br />

xpîvexat. 'Exuyydvopiev il SI TtEpi xôcrpiou SiaôÉoioç xal TcoXoypatpiT-;,<br />

EXI 18 XE do-xpwv oùpavîojv ÇuyypdcpovxEç. a Fvoùç Se x9tv ITTI xoùxoiç<br />

cpùoiv, wç dxEpaîw; xdpxa eïr) IiriSeSY)piioup*pf)piéva xal wç xîjXou<br />

|AavÎY)ç xal '* Tcapatppovrjo-ioç xaôecrrrjxoi, s'pioTo pièv -tùcriv IirYJveiia;,<br />

dTCYjvéa; 8è xal pieu,Y)voxa; XEI'VOUÇ EXpivaç. 'Oxôoa yàp i5 ivSaXpioicri<br />

SiaXXdxxovxa dvà xbv vjépa irXdÇet -fj|Aéaç, d 16 8v) xo'o*p.w Çuvewpaxat<br />

TE pro oè o-xx'J'w.-xîjç ÈptYJ; SiavoÎY); napà aev vulg.-icapàoeû (ooû b)<br />

x?); ip.9\ç SiavoÎY); CDFGHIJKo-xx^wb.-à-xaXXàxxou.ai ox.- àTcaXào-oou.at I.<br />

-xoûx oxb. -àTcatxeoûoT-); b.-àijtoûo-Y); o-xx"J«o. — * ÈTCiu.eXe'v); vulg.-xiu.e-<br />

XetYi; FG.-XT)u.eXeiY); CDHIJKo-xx>}'w. -XY)(IEX£Y); b.-xat om. o-xx"«o. —<br />

• 1 xaûx' ax.-'it. Y^v axxtyta.-àxoXouBeîv vulg.-ÈTtaxoXouBeïv crrx'l'wb. —<br />

* ÔTCÔBEV b.-88EV CKoxx'î'w.-ÈTtESiSou Caxx'J'wb.— * auvx. O-X.-È-IEÎ&X;<br />

o-xx


DÉCRET ET HARANGUES. 381<br />

et los**jours suivants nous nous reverrons. A ces mois,- je nie<br />

levai, et lui, se préparant à me suivre, donna les livres à<br />

quelqu'un qui sortit je ne sais d'où. Alors je pressai le pas, et<br />

m'adressant à ceux (véritables Abdéritains, ceux-là) qui m'attendaient<br />

sur la hauteur : Amis, dis-je, je Vbus dois bien des<br />

glaces de m'avoir appelé au milieu de vous ; cîfr j'ai vu le trèssage<br />

Démocrite, seul capable de rendre sages les hommes.<br />

Voilà ce que j'ai à t'annoncer au*sujet de Démocrite, avec une<br />

pleine satisfaction. Porte-toi bien.<br />

-*<br />

18. Démocrite a Hippocrate, salut.<br />

Tu vins, Hippocrate, vers moi comme vers un aliéné, prêt<br />

àm'administrer l'hellébore*, sur la foi d'hommes insensés auprès<br />

de qui le labeur de la vertu passe pour folie. Mais tu me trouvas<br />

écrivant sur la disposition du monde, sur le pôle et sur les<br />

astres du ciel. Or, tu sais avec quelle perfeclion l'ensemble de<br />

ces choses est arrangé, et combien, là, on est loin de la folie et<br />

du délire ; aussi as-tu été satisfait de l'état de mon esprit, et ce<br />

sont ces gens que tu as jugés farouch«§ et aliénés. Toutes les<br />

choses qui, errant dans l'air, nous trompent par des images,<br />

choses qui se voient avec le monde et qui sont dans un flux<br />

continuel, toutes ces choses, dis-je, mon esprit, explorant<br />

exactement la nature, les a mises en lumière ; témoin les livres<br />

que j'ai composés là-dessus. Il ne faut donc pas, ô Hippocrate,<br />

que tu ailles avec de telles gens et que tu les fréquentes, eux<br />

dont l'esprit est superficiel et incertain. Si, te confiant en eux,<br />

xot; (H, al. manu) axtyta (b, XOUXÉWV). - eùxaîpw; vulg.-àxatpto; (D, al.<br />

manu eùxa(pw-) FG1K, Aid. -àxpexÉto; (H, al. manu) cxtyta (b, supra lin.<br />

xat).-àxepaiw;C.-eÎY) om. C (D, restit. al. manu) FGIJ. -ÈTctSeSY)u.ioupyeu|téva<br />

(sic) FGJ. -8e8Y|u.toupyY)u.Éva (H, al. manu) axtyta. — " -xapaçpovriaitaç<br />

CFG. - xaBÉ-jx>-xev vulg. - xafoeaxrixot axtyiab. - Èu.e'o (sic) F. - ÈU-ÉO<br />

Caxtyta. - Èueïo DHIJb.-àtçpova; (àtppovai sic Aid.) Se xal àicnvs'a; (àicT,vÉa;<br />

8e xai. sine àçpova;, CDFGHlJKo-x^-ob) vulg.-Tous les mss s'accordant<br />

pour expulser àtfpova.-, il faut le regarder comme une glose introduite<br />

dans le texte. - Èxeîvou; sxtytab. — ts lv8aXu.oîc vulg.-ivSaXu.oïo-t (H, al.<br />

manu) ox. -SterXXdo-c-ovxa o^io. - StaXâxxovxa CGIb. — "SEÏ D.-x6o-|iw<br />

CDFGIJo-xi]/wb. - xôt-iio; vulg. - (juvopâxat (auvopâxat sttyta) vulg. - ÇuveopÂxai(sic)<br />

al. manu H.-o-uvewpàxai (sic) b.


382 LETTRES,<br />

xal ' dpieiij/ipuatAEovxa xéxSuyE, xaûxa vooç IIAO; * (pùartv el^-vYJcfa;<br />

. 0, ty sW<br />

dxpexew; Iç cpdoç rfyayev* pidpxupEç 8è XOUXE'WV fJîëXoi UTC' IIAOÎO<br />

ypaeeîoat. 8 Xpî) ouv xal oè, w 'IirTco'xpaxe,;, [/.Y] xoiouxoxpÔTroiaiv<br />

dvSpdo-tv * çitvs'pyEO-Qai xal IjuvopiiXÉeiv, wv voo; dxpoTcXoo; s xal èëi-<br />

Saio; xaOÉo-xY|XEv. Eî yap xoî TCEICTOEI; w; f-.eo.YivISxa piE êTroxioaç 'Iv<br />

IXXeêôow, 9\ TCIVUTY] ptaviv) àv eyeyôvet, xai eio xiyvtp '' av xaxi\ii\>-<br />

dyavxo, ôtç TrapatxÎY)v Trapaxoirîj; yeyEVY,|A£VY]v • IXXéêopo; yàp uyiaî-<br />

vouoi 8 (xèv SO9E1; ITCICTXOXEÎ Siavoiav, fiefir\vôsi SI xdpxa W-?HXIEW<br />

EIWÔEV. Tvwôi yàp EI fir\ xaxEtXYJcpEi; pie ypdsovxa, dvaxït'pwvov OÈ<br />

r) "° o"yéSr,v TcepiiraxEÛvxa xat TtpocropiiXEÛvxa ifiauxw, " OTE pièv<br />

Suo-yspatvovxa, bxi SI ptEiSiwvxa ITXI XOÏO*IV Ivvooupiévoto-tv 6TC' Iptoïo,<br />

xal 12 xoîo-i pièv TcpocropiiXs'ou-î'i xwv yvwpîpiwv où Trpooeyovxa, ** êcpt-<br />

oxdvxa Se x/jv Sidvoiav xal o-xeirxo'pievov '* IxTrotyXw;, WTJÔYJÇ àv AYJ-<br />

piôxpixov, xaxd ye ctyioç xpt'cnv Ix xwv opEOpievwv, [i.avîr,ç EÎXOVI lot—<br />

xÉvat. 1B XpY) oùv xbv iTjxpbv -A-)) JAOÛVOV ctyst xà irdOEa xpi'vEiv, dXXà<br />

xal icprjypiaxi- xoù; XE 16 jjuôaoù; dvaxpîveiv tî)ç ITCIXOTCXEÏO-XOV, xat<br />

iroxepov dpyoïxo xb Tcd6o; 9\ pieo-dÇot n 9\ Xvjyot,xal SiatpopYjv xal tSpvjv<br />

xal 9îkixir\v 18 TcapaxY,poû»xa \r\tpeveiv xb TTCIÔO; oùXopt.EXtr1v xe xoû<br />

1 Kai àu.EÎëovxa (âu.eivov xa sic Aid.) XÉXEUXE (xal au., XÉX. om. x) vulg.xai<br />

à'nu.ôpot; pxt\aiovxa (sic) XÉX. C.-xai àu.ei'lapoT; U.IY"; Èôvxa XÉX. DFGI.<br />

-xal u-iYJ èôvxa XÉX. \G, cum vacuo ante u.tîj)


DÉCRET ET HARANGUES. 383<br />

tu m'avais fait prendre, comme à un aliéné, la potion d'hellébore,<br />

ma sagesse fût devenue fqlie, et ils auraient accusé ton<br />

art d'avoir été cause accessoire de mon délire ; car l'hellébore,<br />

donnfc dans la santé, obscurcit l'intelligence ; doimé dans la<br />

folie, est souverain d'ordinaire. Vois, en effet, si tu m'avais<br />

surpris, non pas écrivant, mais étendu ou marchant à pas<br />

comptés, me parlant à moi-même, tantôt fâché, tantôt souriant<br />

à propos des conceptions de mon esprit, ne faisant aucune attention<br />

à ceux des gens de ma connaissance qui m'abordaient,<br />

captivant mon attention et contemplant assidûment, tu aurais<br />

pensé qùë Démocrite, à s'en ragfrârter au témoignage des yeux,<br />

•ressemblait à l'image de la folie. Il est donc nécessaire que<br />

le médecin juge des maladies, non pas seulement par la vue,<br />

mais par les faits mêmes ; qu'il examine en général les rhythnies<br />

de la maladie, si elle est au commencement, au milieu, au<br />

déclin; et qu'observant les différences, la saison et l'âge, ainsi<br />

que l'ensemble de tout le corps, il applique le traitement ; car<br />

">avxo GDFGHIJKO-X'KO, Aid., Frob. - tô; Tcapatxtïiv (napalxiov axtyta)<br />

CFGH1JK, Aid.-wo-Tcep *\th\v vulg.-alxtov.... yevôu.evov, aL manu aixtY)v....<br />

yevo(iÈvmv b. — • uiv om. C.-StavoÎY)v ax. - u.eu.ï'vôxa; C- Post Se<br />

addunt 8o6ei; otwb. - w-peXÉetv (H, al. manu) Jb. -wçeXeïv vulg. - wipeXeï<br />

Sine elwBev axtyta.- tîxpeXÉei EÏW8EV C. — • -">Y|BY)V (yvtôBi pro -")Y)8r)v axtyta;<br />

xî pro 4>^8v)v b) vulg.-Post yàp addunt tô; atyta. -xaxeiXYJçvic K.-xaxa-<br />

XeXa6if|xei; (sic)


384 LETTRES ,<br />

o-xrçveo; * Ix yàp xouxéw^v aTrdvxwv * eùy^epwç XY)V voûo*ov eùpifaeiç.<br />

*'A-xeo-xaXxa 8é o*ot xbv Tcegl piaviriç Xoyov. "¥,pp


DECRET ET HARANGUES.<br />

385<br />

c'est par ces indications que tu découvriras facilement la maladie.<br />

Je t'envoie le Discours sur la folie. Porte-toi bien.<br />

19. Discours sur la folie.<br />

Nous devenons aliénés, comme je l'ai dit dans le livre de la<br />

Maladie sacrée (§§ 14 et 15), par l'humidité de l'encéphale,<br />

dans lequel sont les opérations de l'âme. Quand l'encéphale e|t<br />

plus humide qu'il ne convient, rfécessairement il se meut ; se<br />

mouvant, ni la vue ni l'ouïe ne sont sû*-es ; le patient entend et<br />

voit tantôt une choffl, tantôt une autre ;**la langue exprime ce<br />

qu'il voit et entend; mais tout le temps que le cerveau est qans<br />

le repos, l'homme a sa connaîss'ance. L'alt-érajâon du. cerveau<br />

se fait par la pituite ou par la.bile; voici les signes distinctifs -.<br />

les fous parTêflefo'e la pituite sont paisibles et ne crient ni ne<br />

s'agitent; les fous par l'effet de Ja bile sont batteurs, malfaisants-et<br />

toujours en mpuvement. Telles sont les-causcs qui font<br />

que la folie est continue. Si le malade est en proie» à des craiAtes<br />

et à des terreurs, cela jujovient du changement qu'éprouve<br />

le cerveau échauffé par la bile qui s'y précipite pw 1*6 veines<br />

sanguines; mais, quand la bile rentre dans les veines et dans le<br />

corps, le calme revient. D'autre part, le patient est livré à la<br />

tristesse, à l'angoisse et pe**d la mémoire, quand le cerveau est<br />

refroidi contre la règle par la pituite et se contracte contre<br />

l'habitude. Quand subitement le cerveau est échauffé parla bile<br />

au moyen des veines susdites , le sang bouillonne, le partent<br />

voit des songes effrayants ; et, de même que, chez un homme<br />

éveillé, le visage est ardent, les yeux rouges, et l'esprit songeant<br />

ù commettre quelque'acte, de violence, de même lqihmmeil<br />

offre ces phénomènes; .mais le calme revient'quand le<br />

sang se dispefte,de nouveau dans les veines. Dan--, le cinquième<br />

livre des Épidémies, jJn? rapporlè (§ 80)comment survint perle<br />

de la voix, perte de la connaissance, accès fréquents de délire<br />

et récidives ; la langue était sèche ; et s'il ne l'humectait pas,<br />

r* .<br />

C.- Tcen«uvxai b. — '* ouv. H.-TcpoeipT)uiva; Hb. — " xoû om. C.-60ou-<br />

«TiV b. - èypYiyopoxl* CHb. -«pXôyia b. — " ÈpEÙBovxat b. — " È-WTCVI w C.<br />

Aid.-SE 'xat (xà pro xai CDHb, Aid., Frob.) alu.a vulg.-ei; b.<br />

T»M. IN. -O


386 LETTRES,<br />

Tcdo-yei*; gxav Se xb alpia -jxeSaoôîj TrtfXiv I;*rà; epXéëaç, TcÉTcauxat.<br />

Ev os tm irejATCXu) * xwv ITCISTJIAIWV îo*x6pY|0*a w; lyîvexo depwvîvi,<br />

"ï vo # ,a » TrapaAY)p*Jo£if cuyval xal uTco-ixpoci/aî • 9\ SI yXwo*o*a sxk'fjçi-h.,<br />

xal EÎ u.^) StaxXoo-atxo, XOIXETV oùy 2 0T0; xe r\v, xal crcpo'Spa Tcixp-J)<br />

xà iroXXd • -**tXE6oxou.ti*i eXu-revi, ùSpoTcoçÎY), u.EXîjv jîtëXot TcapaSEocôxa-<br />

o*iv. *H **èv sttv 12 ÙTcb aÉo I-**to-xaXeîo-a "£xo<br />

TCEpl xîjç (paptAaxEÎTiÇ xoû IXXeêôpou. EîsY'y^v filv oùv, w A^piôxpixe,<br />

iôç pieptY)vt)x« 13 IXXeëopiwv, où xaxo*--.avxEuo-d[A£voç ocrxi; r.ox EÏYJ; *<br />

wç U S' IvxuytîJv ly-fov, où pià Aîa Ttapatppovyjo-ioç epyov, dXXà cryE-<br />

Sov ** i-KoSoyriç Trdo-Y];, xdpxa crr.v cpùo-tv iTCYJvEoa, dpio*xo'v xe 16 wb.-icepl om. «rxt|/w.-ipapptaxiYi; D. — " è),),£6opfewv aityto.<br />

-Ante où addunt (b; atyta. -xaxau.avxeuo-6p.evo; x.-to; xt; pro 'Sort; H.-


DÉCRET ET HARANGUES. 38*7<br />

il n'était pas en état d'articuler ; la langue était presque toujours<br />

très-amère; la saignée fésolvait ; de l'eau, de l'hydromel<br />

en boisson, pdtjons d'hellébore; le patient, ayant résisté quelque<br />

temps, succomba. Il y en avait un autre (§ 81), qui, quand<br />

il se lançait à boire, 6'effrayait de la joueuse de flûte, si elle<br />

se mettait à jouer ; mais, de jour, s'il l'entendait, il n'éprouvait<br />

aucune émotion. ^<br />

*r. zO. Hippocrate à Démocrite, salut.<br />

La plupart des hommes, ô Démocrite, ne louent pas ce que<br />

l'art médical fait de bien, mais souvent ils attribuent aux dieux le<br />

résultat; et, si la nature, venant à contrarier rogération, cause<br />

la nîort de celui qui est en traitement, on accuse les médenns<br />

et l'on oublie le divin dans les maladies. Oui, je pense que<br />

l'art a en partage plus^de blâme que cle louange. Certes, je ne<br />

suis point arrivé au plus haut point de la médeciiïe, bien que<br />

vieux déjà; même*Esculape n'y était pas, lui qui en est l'inventeur;<br />

car il est souvent en désaccord avec lui-même, comme<br />

nous l'ont appris les livres, des^uteurs. La lettre que tu m'as<br />

adressée m'inculpait au sujet de ^'administration de l'hellé- ,<br />

bore. J'étais en effet amené, ô Démocrite, comme Rêvant hejléboriser<br />

un aliéné, etsans avoir deviné quel tu étais ; mais,<br />

éclairé par notre entre\%e, j'ai connu, non, par Jupiter, une<br />

œuvre de folie, mais une œuvre digne de tout honneur; j'ai<br />

grandement approuvé ton esprit, et je.,t'ai jugé le meilleur<br />

interprète de la nature et du monde";i.mais ceux qui me conduisaient,<br />

je les ai blâmés comme des aliéné*, c'étaient eux<br />

qui avaient besoin de purgation. Donc, puisqtie le hasard nous<br />

a réunis, tu feras bien de m'écrire plus souvent et de me com-<br />

Tcflxe Hx. —J* Sï CT^.-'etSov pro iyvwv -rri^.-oû i|>.-où u.à H.-Stà vulg.ôîa<br />

i|(.-TiapaopovT|o-£w; vulg. —TcapaçpovYVrtoç Hxb. — '* ÙTeoSoxiï;.... 8pa-<br />

XU.YK P- 390,1. 18, om. b.-xJ|v


388 LETTRES,<br />

xwv * dTceo-xaXxa Se croi xal aùxbç xbv TCEpl xoû IXXeêopiopiou Xdyov."<br />

"Ep^toc-o.<br />

21. "'iTciroxpdxYiç Arjpioxpîxw irepl IXXeëop icrpiou.<br />

Toîç p.Y) pVjïSîwç avw ! xaOatpopufvoiç Trpb xîj; Tcdcrioç TrpoùypaîvEtv<br />

xà cjwpiaxa 3 TCXE'OVI xpotpîj xal dvairaùo-Ei. 'ETC-))V SE TCIY) IXXéêopov,<br />

Trpb; xàç xiVY)o-ia; xwv cwpidxwv piaXXov dyEiv, fi9\ Tcpb; UTCVOU;<br />

8/5X01 SE 9\ vauxiXiY) oxi xivi)Siç xà^wuaxa xapdcro-£i. 'E7r-?)v |ÎOÙXY)<br />

•AÔylXov dyEtv IXXs'ëopti, * XI'VEI xà owpiaxa. 'EXXÉëopo; eTrixtvoô'vo;<br />

6 xoto-i cxdpxa; uytsa; lyouert. "Oaoi Iv xaî; cpappaxOTcoo-i'at; pivj<br />

SuJ/woi , xaOatpdpievoi où Traùovxai TCS'IV YJ 6 Sv^foiasi. STcao-ab; è;<br />

IXXeêdpou 6avdatu.ov. 'ETCI ÙTrepxa6dpo*£i oirao-pubç 7 YJ Xuytxb; ÈTCI-<br />

yfiWpiEvo; xaxdv. 'Ev xa~ç xapayaï; xîj; xoiXîr,; xal 8 xoto-tv Ipilxoi;<br />

xoîç aùxojAaxwç yivopt£voio-tv, YJV ptiv ola SEÏ xaôaîpEOÔai 9 xa9aî-<br />

pwvxat, ÇupKps'pet XE xal eùcpdpwç cpE'pouo-iv eî SE u.r,, xoùvavxîov. '£iç<br />

CE Ecp7)v EV xw Tcpoyvo)c7xixo), xa8apo-iç lu EUOEXEI Y) avw, Ei w aTtupexw<br />

do-txÎT) " 9\ xapSiwyptbç 12 YJ O-XOXO'SIVOÇ a r\ oxopia"lTriTctxpùùu.Evov, xa-<br />

6ôXou xaîç ùrcèp xwv cppevwv oSùvatç • 9\ Sï xdxoi, OTCOU yo)ptç Trupexoû<br />

crxpdcpoç, So-tpùoç SSÙVY), 14 youvâxwv pdpo;, xaxapw]via Suo-Epyoû'vxa,<br />

15 ooùvat Iv xoî; ùirb xb Sidtppaypu*.- «ÈuXdo-o-EcQat SE Iv xaîç cpappia-<br />

xOTCoo-îaiç xoùç doXEiouç xà cjwaaxa", ptdXioxa Sï xoùç ptiXava; xai<br />

ùypocrdpxou;, xal xoù; 16 UTCO^YJOOU; 8è xal tJ'sXXoù; xal xpauXoù;.<br />

'OxotTOi SE xà cpXEyu.aîvovxa Iv àpyyi trfc '' voùcrou, wç ItpY)v Iv xw<br />

TCEpl Trxio-dvY-ç, EÙÔE'WÇ iTciyEipoûai Xùeiv oapiiaxEÎY), w xoù piÈv Ijuv-<br />

"ITCTC.... ÈXXeë. om. H.-itepl ÈXXÈëopto-u.où ITCTC. Sriu.oxp'xw C.-IÏCTC:...<br />

SÉwvxat, p. 392, 1. 3, om. xw, Lind. — 2 xa6atpou.ÉvY); D. — 3 itXÉov Y) pro<br />

TiXÉovt Ald.-TtXeïojg H.-Sè om. CIL— * XIVEÏ vulg.-xivEt H. — * xoî; vulg.<br />

-xoïo-t H. -ûyià; C — 6 Sitytâataai (sic) Aid. — ' îj X. om. C, Aid. — ' xoî;<br />

H.-aùxou.âxoi; vulg.-aùxo|iàxw; CH.-ytvou.Evoi; H. — 9 xaBaîpovxai C-<br />

0-uu.qp. H. — '» EÙXEBY] Vatic. ap. Foes in not. - eùxeBÎY) (sic) C.-EÙBEXλ) pro<br />

eùB. r, Aid.-ÈTC' (È?' CDH, Aid., Frob.) (addunt tôv CH) àixupÉxw vulg.-<br />

Lisez È


niCRET ET HARANGUES. 389<br />

muniquer les traités que tu composes. Moi, je t'envoie le Discours<br />

sur l'helléborismë.' Porte-toi bien.<br />

21. Hippocrate à Démocrite sur t'helléborhirnX ^<br />

Chez ceux qui n'évacuent pas facilement par le haut, il<br />

faut rendre, avant d'administrer la potion, le corr-s humide<br />

par une nourriture plus abondante' et par le repos (Aphor. IV,<br />

13J. Engager celui qui a bu de l'hellébore à se donner plus de<br />

mouvement et non à se livrer au sommeil ; la navigation<br />

rirouve que le mouvement trouble les corps (Ib. ik). Quand<br />

vous voulez que l'hellébore opère davantage, prescrivez le<br />

mouvement (Ibid. 15). L'hellébore est dangereux pour ceux<br />

qui ont les chairs saines (Ib. 16.) Chez ceux qui, ayant pris<br />

un médicament évacuant, n'ont pas soif, l'évacuation continue<br />

jusqu'à ce que la soif survienne (Ib. 19). Le spasme tqui suit<br />

l'administration de l'hellébore, est firpeste (Aph. VII, 23). Dans<br />

une superpurgation, s'il survient spasme ou hoquet, cela est<br />

mauvais (Ib. 41). Si, dans les dérangements abdomiriauxetdans<br />

les vomissements qui surviennent spontanément, ce qui doit<br />

çtre évacué, est évacué, ils sont utiles et les malades l^s supportent<br />

facilement ; sinon, je'est le contraire (Aph. I, 2). Comme<br />

je l'ai dit dans le Pronostic (la citation est fausse; c'est<br />

Aph. IV, 17, 18 et 20), l'évacuation par le haut à celui qui,<br />

étant sans fièvre, a anorexie, ou cardialgie, ou vertige, ou<br />

amertume de la bouche ; en général elle convient dans les douleurs<br />

siégeant au-dessus du diaphragme; l'évacuation par le<br />

bas convient là où, sans- fièvre, il y a tranchées, douleur des<br />

lombes, pesanteur des genoux, menstrues laborieuses, douleur<br />

au-dessous du diaphragme. Dans l'administration" des potions<br />

évacuantes, il fatjt prendre garde à ceux qui ont le corps en bon<br />

état, et surtout à ceux quisont noirs, à ceux qui ontjes chairs<br />

humides, à ceux qui sont un peu secs, à ceux qui bégayent ou<br />

CH. -à-satpÉouo-tv est la leçon du passage de l'Appendice du Régime des<br />

Maladies aiguës ; mafs, w-psXeïv gouvernant l'accusatif, on peut conferver<br />

la leçon que celui qui a fait ce centon a peut-âtre trouvée dans quelque<br />

exemplaire de la Collection hippocratique. *^


390 LEtTRES,<br />

xExapievou xal cpXey'J*aîvovxo; oùSev -o-çeXlouoiv, oûîè yàp 'SiaSi-<br />

8wo-iv wuov ibvxb Trdôo;, ta SE dvxlyovxa'xw voov)u.axi xal ûytstvi<br />

.? ijuvxTJxoucriv * dcfSEvio; SE XOÎÎ o-wpt.axo; ytvopiE'vou, xb vdïYipia Iiti-<br />

xpaxEt, xaVdv.t-qxw; ïyovsiv. 'EXXeëopîÇetv 8e yp-J| ol; dirb xetpaXîj;<br />

cpé'pExai ^EÙu.a- u.-?) StSévai 8è ETCI ° Ipnrùwv, IAYJXE cpappiaxEÙeiv xoù;<br />

dypdouç, xoùç PpayywSfaç, xoù; o*icXY)vw8ea;, xoùç ' à-patptouç, xoùç<br />

rcveupiaxioSeaç xai \r\pk p^o-crovxaç, Sid-tuSea;, tçusûoeaç, IvxExapié-<br />

vouç 6roydv8pia s xal itfteupàç xal u.ex'/'ppsva, xoùç d-xovEvapxwué-<br />

vouç xal àpiaupa jiXÉTrovxaç xal 6 otç riyoi xwv wxwv, xat xîjç<br />

oûpyj9p-/)ç dxpaxEÏc, (AY)8È xôtiç lxxepo)8eàç Y) xoiXt'r,; àffÔEvÉa;, Y^<br />

7 alpiop^wSEa;, YJ ÈV tpùpiao-iv • Y\V SE cp«pu.axeûc;ai SOXÉY;, IXXEêdpw<br />

do*cpaXû)-| dvw xdOatpe, xdxwWè (AYJ- xsdxtcr-ov oè xojxot; 8 Siaixav.<br />

'Î2ç Sï ecpY]V Iv xw TTpop£v)Xtxw, fir] cp«pu.axsù-tv fir\Sl xoù; ITC«VE-<br />

piouvxaç p*-éX«Y«,^ZOS'IXCJÇ xal Tcapairfp-wç, 9 xa6' -^6Y)V lAtxpà oou-<br />

vwSeaç, opipia Ppaou xsx^*j*fi#v £yov*^ç, 10 lT»otooûvTa;, oxoxwoEaç,<br />

dypdouç, tAY-SI xoù; Iv TtupExcj) x-tuu.axwSsaç xaxaxexXaopiE'vouç.<br />

'ûç SI écpTpT "iv xw TTEpl TCxio-dvT);, o-rj-rapioeiSÈ; dvw xaôaîpEi * v)<br />

irooiç "/jpiisu SpayjAÎjç Iv dÇuu.ÉXtxi 1! X£xpi-At*6|pv • ijupi-jiîo-ysxai SI<br />

xal xoïç^IXXeêdpoiç xb xpîxov piépoç xîjç Ttderto;, xal 9,ssbv Tcvîyei.<br />

18 Kaôafpeiv S» xal xôùç Iv xpovîoiç XExot-joJèlot; xal xsù; Iv XtTcupiw-<br />

Sei Tcupexw j(povtou;, xal wv oùx isxi 8itJ/o; '* p^oè dirôxpioiç, xoùxouç<br />

•k<br />

1 AiaSiSoi C.-SiaStîoT H.-lv8i8oï conjicit Foes in not.-ÈvSiSoî est la<br />

leçon du texte original ; mais, comme SiaSiouo-iv, qui peut s'entendre,<br />

est donné par plusieurs manuscrits du livre du Régime des maladies aiguës,<br />

il est furt possible que notre faiseur de centoDS ait eu sous les yeux un<br />

texte de ce genre. -Ètov C.-8' C. — - ouv ll.-ao-Bevéw; D, Frob.-yiyv. H.<br />

-àvtifixo; (sic) Aid. — 3 IU.TCUOV Ald.-u.Y) vulg. - p^x; H.-àxpoiove C. —<br />

' Xiçatu-ou; H.— 'xai om. D.-à-xovevapxou,Évou; D. —, « ol C, Aid.oùpYJBpa;<br />

\ulg.-oùpYi8pri; CH. — ' aiuoptôoEa; C.-Soxeï vulg.-SOXÉT) H.ào-ipaX^;<br />

vulg.-ào-fa/éw; conjicit Foes in. .Bot.-ào-çaXw; H. — 8 Staixûv<br />

vulg.-8taix..v conjicit Foes in not.-La conjecture de Foes est bonne; car<br />

le texte auquel répond cette phrase est : xpàxio-xov SE È; oùpr;oiv xaipÈ;<br />

ISptôxa; xat iç Tiepi-xâxoù; àyEtv, xai xpi^si riavyta y.pio. — 9 xabîuÔEiv vulg.<br />

-Lisez xaB' rj6/]v, comme dans^Prorrh., I, § 71 .-àouvwBea C.-Le Prorrli.<br />

a xsx'/eicuivov, mais, en variante, dans quelques mss, xs/Xioivov.— I0 à-x.<br />

vulg.-en. C, Ald.-âxpou; CH, Ald^xauu.axwÔEa; (sic) C— "|v xû CH.<br />

-Èv xtji om. vulg. j^cto-aâvY); H, Ald^, Frob. — " xExpiu.u.Évto vulg.-xexpip.p.Évov<br />

Foes in not. -C'est la leçon de l'App. du Rég. des Mal. aiguës,


DÉCIVET ET HARANGUES. 391<br />

balbutient. Les médecins qui cherchent à procurer, tout **Habord,<br />

par des potions évacuantes administrées dès le début, la<br />

résolution des inflammations,' comme je l'ai dit dans le lyrre de<br />

la Ptisane (Du Régime, dans les Maladies aiguës, Appendice!<br />

§5), ne soulagent en rien ce qui est tendu et enflammé; carra<br />

maladie, étant dans sa crudité, ne laisse rien passer; mais ils<br />

déterminent la fonte des parties qtti sont saines et qui résistent<br />

aii mal ; le corps ayant été débilita la maladie prend le dessBs,<br />

et'la guérison devient impossible. Il faut purger par l'hellébore*<br />

(Ib. § 16) oeux chez qui une fluxion descend de la tête; on ne<br />

Ï>Xdonnera' pas dans les cas d'em"j>yème; ,on n'évacuera pas<br />

(Ib. § 23) les gens.décolorés, enroués, ayant la rate affectée,<br />

anémiques, ayant la resfnrarron gênée, une tonxjsèJt-be^le la<br />

6oif, dé'la pneumafose, ks* hypochondres ainsi que les qgtôf*<br />

et le dos tendus; de l'engourdissement, la vue oferAurcle, des<br />

bçurdonnements^l'oreille, Fincontinence de rùrèthre,'l l ic.tàre , ',.J*8<br />

ventre faible, dés héruorrli^res^.des tumeul-s. Si (Ib. § Soldes<br />

évacuations |ont jugées ccnveqables, yqus les nrocurerez-avec<br />

sûreté par le ha ti^À, l'aide de^l'helifebotre, mais non par le ba*,;<br />

ce qu'il y a de. plus efficace, c'est "le régime. ComméHe l'ai dit<br />

dan* le Prorrhétique (Pr-Jrrh. I, 71), on nîévacuera.pas ceux<br />

qui-wt dts^ voinJ^emVHs noirs, dudéj-oùt pour les aliments,<br />

du délire, une petite douhju»au pubis^le regard hardi et incliné,*<br />

de. la luméfaciion, o'es.v-jrtiges; ténébreux, -de la d^écoloration*<br />

ou, dans uiMLlièvre artN^e. de la résolution du corps.<br />

Conimaje l'ai dit dans le livre dé laTti^ane (Di( Régime -dans *<br />

les^Maladies aiguës, Appendice,^ W), le sésamoïde (isopyrum<br />

thaiictrfydts, L.) évicgepér j£ haut ; lapotion est* Une detoidraçh8Mmyée<br />

dans l'ox^ej; bn le' cou)|îînev,an$si aux hellébores,<br />

à-la dose'd'un tiers de cette potion, et ceniélange «anse<br />

moins d ctoulïeiriént. ^vacu»*» aussi


392 LETTRES,<br />

Si [AT) irpdxepov xwv xpiwv lêSopidSwv, Tcoxè SI xal TrXevpixixou;-"tal<br />

ElXswSeiç* wç 8E ecpY)v Iv xô) Trepl 'yuvaixetwv, xal ^v al (AYJxpat<br />

xaâdpOE0)ç Ss'wvxat.<br />

22. *'iTCTroxpdxouç irpbç xbv uibv Qeo-o-aXdv.<br />

'"Io*xopÎY); 8è pieXéxw 0*01, w iraï, yewut.£xptxYJ;, xal dpi9p«io"ioç *<br />

où yàp pidvov o*fo xal xbv pîov * eùxXça Stai ITCI TtoXXa xpY)o-ijjiov Iç<br />

dv6po)-xt»Y)v pioîpr,v lTrixeXéo*ei,' dXXi xal xr,v tj'uy-Jiv SÇuxépYjv * xe xal<br />

x**p\auyEaxépv)v xaxk xb Iv ÎY)xp'ix9j Svîjo-flai TCSV S xt yp-çjÇei. Kaixot<br />

Y) uèv xîj; yewpiexpiY); tffxopî-/) loûoa B iroXùc**£r,pt.dç xe xal TroXusi8"r)ç,<br />

xal irav" pi£x' dTcoSetÇto; irepaiyopiÈ'v-j, Ecrxai ypY)o-îpY) 7cpd; 6 xe xaç<br />

xwv Saxéoiv Os'o-Et; 7 xal I;ap8p-^«iç xat XT,V XOITCY)V XWV IAEXE'WV xd-<br />

Ijtv • 8 Iç XY)V yap xouxgwv TtoXuxpoTcî^v 9 EÙETCiyvwcrcdxEpoç iàiv, ifi-<br />

êoXîfxe d^Opwv'xal xîj xîvv OCXE'WV 10 XWV cruvxpi6opt.Evwv dvairpîo*Ei<br />

xe xal êx-rpuTt-yjCEt xal O*UV8E'O-EI xal Iç«ipéo*et xal xîj XoiTrtj 0epa—<br />

TCEÎY) "ypvjcrf), EIÎWÇ êxoîov xe ywptovlo-xi xal xo Ix xcùxou ls s;ai-<br />

peùtievov 00-xÉov. 'H Si xîjç .jàpiOp^aioç xdijiç irpâi; xe xaç irEptdSouç<br />

xal 13 EÙXdyjjuc xwv irupexwv u£xao-xdo*iaç xal *ràç xpiotaç xwv VOO-EOV-<br />

xwv xu\ u xkç ivxpfaoiç àacp-(XEWç-apxeôya*« EOTW- ftXka ykp sefivbv<br />

6"*-TipEo-tY)v lyEivIv iY)xpix9j JOIYÎVSE, îjxiç oot xà "**ifso> xîjç ls £itixdo-ioç<br />

xal xîjç dvÉoio; dvicra ovxa xr\v |AOÏpav eùyvwoxa TcapÉ-Mxai ywplç<br />

16 dairXaxîy,ç •'Sib S-Jj tlKpxa I; 8uvcft-.iv dçtxvso xîjç xoiYJaSe I[ATrei£t--|Ç.<br />

-EpW* /* ; >( / **<br />

23. "'Arijv-'xpixoç'IirTroxpdxe.i irepi cpuoioç dvOpwnou.<br />

Xo»Y wdvxdK, .vQpwTCÔuç iT)xpiXY|v xeyvYjv ÈTcîo-xao-Oat, to 'iTCTtdxpa*<br />

1 ruvatxtoiv C.-xaBaîpeiy £x$. om. C) xat vulg.-xaBàpo-eo; vulg.-xa-.<br />

-eàpo-Ew; CHb, Aid., Krob. — - Hanc ponunt post illam 4e Nat. hom. DHb.<br />

-ÎTCTCtrxpà-nofcr.-Imc..;. flEcra. om. H.-ùtçja'b -w nat, p-eX. 001,C — s sC-.<<br />

xXeà CHxw, Lind.-u.oipav x. -u.oïpav . Cw. -u.oipr|v Ald.-ÈTcixe)é-rr) H. —v<br />

" te oui. Hxb.-ôveïc^ai xw.T-wyîjo-Bat ('.-ypTiÇtt; Hxtolj. — * -ftXw07.fi11.wv<br />

CHb.-p.Eta xw.-àicoÔEiÇio; H.-*fcno8£Î*;Ew;''vulg. — *^e om. xw. — ' xai<br />

È5. om. Lind. -rV el; (è; U) xriv (iXat) pro EÎ; XY> xw) yàp'(Yàp V XT|v/DHb)<br />

vulg. -xoùxwv vulg. - XOUXÉWV b. — 8 EÙt--;iyvw---£ÔT.epov (ÈTttYvtocrcôxepo* C)<br />

vulg.-Au lieu de ce mot, qu'on ne peut construire, je lis eùe-u-piwû-xoxepo;<br />

ètôv. — ,0 xwv Otu. x. -^crtcoio-ei (sic 4 ) C. - i.vaxpr\aei .A.ld. — " y&Y,o-6ai<br />

^Xprio-aoBat al. manu b) viUg."îf!a construction exige >;p*ôsY).-elSôx*« vùlg.eiôw;<br />

CHxwb.-Ce noiniriaiif eiBTo; vi*ut'en aide à la conjecture V^Y)-;--.-<br />

Le ins. w s'arrête à ë-rri inclusivement. — la È";op£Ùy.BVQv vulg. - ÈJopeuuivov


DECRET ET HARANGUES. 393<br />

n'ont ni soifjji excrétion, mais ces derniers pas avant trois.semaines<br />

; évacuez encore parfois dans jes pleurésies, dans'les<br />

iléus, et, comme j'ai*dit dans le livre des Maladies^des femmes,<br />

dans les cas où la matrice a besoin de purgation.<br />

22. Hippocrate à son fils Thcssalus.<br />

Occupe-toi, mon fils, de l'étude de la géométrie et de l'arithmétique<br />

; car elle rendra non-seulement ton existence glorieuse<br />

et grandement utile dans les choses humaines, mais encore ton<br />

'esprit plus pénétrant et plus clairvoyant "pour profiter en médecine<br />

de tout ce qui est utile. Et en effet, la géométrie étant<br />

variée de formes et déposition , et procédant en tout par démonstration,<br />

servira pour la situation des o», leurs déplacement£<br />

et tout l'arrangement des membres; devenu plus habile<br />

connaisseur de la variété de ces choses , et- mettant en œuvre<br />

la réduction des articulations luxées, la résection et l'excision<br />

.des- os fracturés, la *CQfptation, l'extraction et tout le reste'<br />

du traitement, tu sauras quel est le lieu et l'os qui en est sorti-.<br />

Mais l'ordre de l'arithmétique s'appliquera suffisamment aux<br />

périqdes, aux changements réguliers des fièvres, aux crises des<br />

malades et aux sécurités dans les maladies^ Car c'est une grah*de<br />

chose d'avoir dans la médecine un secourslqui te fasse connaître,<br />

sans erreur,'les termes de l'exacerbation et de la rémission,<br />

*qui sont, de leur nature, inégaux. Ainsi donc acçmiers grandement<br />

l'usage de cette expérience. • > *<br />

23. Démocrite à Hippocrate, sur la nature de thorrûne'.<br />

Tous les honunes»doivent connaître l'art de la médecine, ô<br />

(sic) C. - ÈI-aipeùijfvM Hxb..,— ,s *%.iyovç H. -àXôyo** vulg. - e4\ÔY0u; payait<br />

préférable, piiisgj'il s'agit de ""calcul. — M XYJ; Èv vo*S»oi; (Èvèùan; pro<br />

«v. 9. H) ào-ïaXe'»; vulg. - L'accusatif pluriel est demandé par le contexte.<br />

-iajm Ct"fb, al. manu ëo-xài), Ald.-ïoxai vulg.-u.iXto-xa D.-ÙTtY|peT?av<br />

vulg.-unYipeaÎYiv Hxb.-x*om. Lind. — '^Tcixâaeto; X.'-ÈTCIOTWIO-, AUl. —<br />

à/Éoio; r^àvÉo-ew; x; àv'aîa-io; C) Sxav (8xav om. C; ôvxa pro ôxoc Aid.)<br />

«tvto*a byxoL T")V (EI; iôoxâxYiv pro ôvxa XYJV x^îa-ôxïixamjnarg. b) pioïpav<br />

; (u.oipav x) vuJfc.-Cette pMffase peut aile*'en supprimant »rttv avec C. —<br />

16 àu6Xa6eiY);, in marg. fl|*Xa--.'Ald.-àçixvÉoio (sic x.à-j'xveo<br />

b.-ëêf. om. x.— l7 Sr]u..... àvB* om. H.-5Ï][J.....'ÈÙ)V, p. 400,<br />

1. 14, om. C, Lind.-iicTCÏxpdf*f Aid., Frob. - c-*So*efo; b.


394 LETTRES,<br />

xeÇf xaXbv ykp &fiM xal ' Çupup^pov Iç xbv (ifov, xouxéwv SI '-AdXtcrxa<br />

xoù; icaiSeîa; xal Xdywv *tSpia; yeyEvv)piÉvouç. 'IaxoptYiv soyir\ç ykp<br />

8oxÉ-m, 8 lY)xp-^-.TJç dSsXcpf,* xal Çùvotxov • oojpwi pièv yàp ^uy/jv dva-<br />

pù.exai iraôe'wv, ÎY)xptx-)j Se «pùcjouç o^ptaxoiv djpatpéexai. Aù;e*"at SI<br />

Ndoç Trapeoù(T-/iç ùy£iY)ç, fy xaXbv TCpovoÉEtv xoùç loÔXa'cepoveovxaç •<br />

eljEwç SE -rw-Aa-tixîjç dXyeoù-j-*]ç, oèâf irp»ôupir»)v dyei vdoç Iç UEXÉX^V<br />

dpsxîjç* voùsg; ykp -rapeoîkra 8e«vw-i,d'uy-))v dtxaupoï, ocrtoç Se dvôpo)Trîv/iç Brtoypa-p-X, Oe-i>pÎY)v eyei<br />

xorvjvSe * Ô 'ptlv iyx^cJlaXoç cppoupe'ei xi)v dxpYjv xoô séfixxoç, do-(pd-<br />

Xêiav IpiTteTctffxeupiE'vo;, S-AÉ-rt veupioSeai ouveioxaxotxswv, ÙTrèpîi&V!<br />

Soxewv StirXwv cpùo-te; SlvayxaiYi dpr^t-ïai OEÇTCOTYIV cpùXaxa Stavof-f-ç<br />

xaXurtToucriv IyxÉc**aXov. Tpiywy 9 EÙxoo-pi!a ypwxa xoopiEÛcfût* xb oè<br />

xfiv Sptpidxwv 6pY)xtxbv Iv TroXuy (xwvi tpwXsûov i0 &ypoïï sùaxa&Eta, ÙTCO<br />

piÉTWTcov XOXO-'O-ÎY) stviopuxtt», ÔEt/jpÎYi; SI aïitov • dxpiê-);; Se*xdpTj<br />

cpùÀaxa xapcbv EÙxatpÎY);'-ùiroptévet. AiTjXjï SI ^wôwveç, do*cpp*^(jio;<br />

iTriyv-opiove;, SiopîÇouaiv S-JôftXu.w% yefîv'wiv. MaXaxv\ SE yEtXs'wv<br />

**jé-pT) oxdpiaxi , T:êpiTCTuo-o-oy.Év7),«^rjU.dxwv aîo"8v---tv dxptêîj XE Sidp-<br />

ôpwatv Trapc'o-yYjXB xu&pvwpièw). TâCtov SI " àxpQxtXîç xal ys),ù-<br />

veiov ydfAcpoi; ouVT)fpoo*ii.£vo,v. 'EvSb-^eîa 8è pt.ùôwv wxa SvjtAtéupybç<br />

dvE'wysv, oltiâfEwv^ô ^ptùfio; oux dstpaX-X,; SiYjXovoç dXftytcrxÎY); yîvE-<br />

TOtt.v'AaXiîjç pwjxYj-iiyXôj-raa, i|uyr,; dyysXo;, TcuXtoûEÛcTa x*))v y£Ûo-iv,<br />

16 SyupoTç SSdvxwv 6piyxoIo*i TCE-ppôil-i^xai. Bpdyyo; SE xal cpdpuyç -<br />

*^pu.oo-pis'vot Jj^jjXot; yEtxvuâfftv* 6 pièv**--&p 16 Iç XE'XEU9OV TCVEÙiiaxoç,<br />

ô 8L 1 ' I-* 1 puÔèf^xoiXt-fl-g xpo*pf,v TrpOTcépure» Xdêpov wôeùpievoç. 18 Kw-<br />

1 Sùpçopov al. manu b. —£ Ï8pi|gç H. — .""fexptx^v al. Manu H. - o-ùvotxov<br />

H.-TtaOstov H.-TCa6(ôv vulg. - vôcrOli; vulg. - voùôou; b. - àçepÉex-ft D.<br />

— ' voùo-o£pro v6b; Hb,.Ald. —i eî-*Hb.-?v|Kcà6Ej)tv R. — 6 ç'jo-io|>H.- i<br />

ÛTcepypaipT) Hb.-ÇewpEt^v D. — ?Jè pro^ièv Aid. — 8 8v vulg.-Sv C.-»<br />

Si-jXàî Hb. -àvayx«ïpt».\ulg. -Je pense qu'on-doit lire àva-ptaii(). —"» eùxcfo-p.îa<br />

b. -xo(Ju.tôo-ai vulg.-Les diotionnajrK ne donnent point de*Nerbe<br />

xo-rp-dw. Lisez donc xocrptc-jo-a. — '• ÛYBOÙ, êvo*xao-{ai; ûicô, u.exwYtw'*'(uixtoTcov<br />

Hb) xoXowiî) (xoXao*4j)5,b) ' o-jvi8fuxai {cruvY|S-(Cxai Aid.) vtitg.rLej',<br />

texte do vulg. ne peut roter; TCOXU/IUOVI est un/djectif qui iiVpoitH de<br />

substantif; ce substantif doit être" caché dans s^oxao-iat;, que je lis eùoxa-<br />

Beia. Remarquez qu£ Èvâxauta ne parait avoir Vautre appHi dans les die<br />

tionnaires qiie notre passage même; -%>uj qui devient btèn douteiiîy De<br />

plus je prends U.ÉXWTCOV. et ItoXa-xir-. "-^ " ûnopiÉveiv Hb. — " àçr, Froli. -^


DECRET ET HARANGUES. 398<br />

Hippocrate, et surtout ceux qui ont acquis de l'instruction et<br />

qui sont versés dans les doctrines ; car c'efct une chose à la foi*<br />

belle et profitable à la vie. Je pense que la connaissanc^le la<br />

philosophie est sœur de la médecine et vit sous le même toit ;<br />

en effet, la philosophie délivre l'âme des passions, et la médecine<br />

enlève au corps les maladies. L'esprit croît, tant qu'est<br />

présente la santé , à laquelle il est bien que veille un homme<br />

sage; mais, quand la donstitutipji corporelle.souffre, l'esprit<br />

n'a plus même de souci pour le foin de la vertu ; car la maladie<br />

actualle obscurcit l'âme terriblement par la sympathie qui<br />

s'exerce sur l'intelligence. La description de la nature humaine<br />

se représente ainsi : L'encéphale tient garnison dahs le sommet<br />

du corps, chargé de la sûreté du "*£ste, logé dans des membranes<br />

nerveuses, au-dessus desquelles des os naturellement<br />

doubles, arrangés par la nécessité, cachent l'encéphale, martre<br />

et gardien de l'intelligence. L'heureuse disposition des cheveux<br />

est pour orner le corps. La faculté visive des yeux, qui sont enfoncés<br />

sous plusieurs tuniques en un lit de liquide et fixés sous<br />

le front pour gouverner^ est la cause de la vision ; Ta pupille<br />

fidèle est soumise au tarse de la paupière, gfcrdien de l'opportunité.<br />

Les de**x narines, habiles à flairer, séparent les yeux ,<br />

-jjroisins. Le* lèvres, formant un souple contour autour de la<br />

bouche, produisent, p* leur gouvernement, le seus des mots<br />

•t la juste articulation. Le menton, qui termine, est en forme»de<br />

tortue, avec une garniture de dents comme de clous. Le suprême<br />

artisan a ouvert les oreilles pour recevoir les paroles , qui, à<br />

leur tour, provoquent le langage, serviteur'mal sûr de la déraison.<br />

La langue, mère du parler, messagère de l'âme, portière<br />

.du goût, est gardée par les solides créneaux des dents. Le<br />

•*•<br />

* àxpoTeve; al. manu b.-On ne trouve pas dans les lexiques dxpox««;;<br />

àxpoxevv); est, dans, le Thésaurus, traduit par : In altum tendens, Nonnus,***<br />

Dion, vu, 309.,-— u 8'JU.Ô, -jjilg.-u.uflo; al. manu b.-u.û6o; Iegisse videtur<br />

Calvus. — " Èyupaû Hb. Ald.-xpiyyoïo-t b.-xpu/oto-i Akl.-îpiy&t-n (sic)<br />

H. — '• ÈxÉXsuBov pro è; xÉX. Aid, — " si; vulg.-È; D. — '«tfcwvoEiSè; b.-<br />

ÈV'JISYIXS vgg.-Èv8É8ux£ Hb, Aid.


396 LETTRES,<br />

voeiS-))ç Se xapStv) {îao*iXl;, Spyîjç xiÔrjvbç, irpbç irSo*av lTrt5ouX-J)v<br />

Ivûé^jl âwpaxa. ' ®a(Aivat SI irveupt.dvo)v o-vipayyeç r)épi SiaSùpievai,<br />

-pwvSpîxiov irveûpia xîxxouo-iv. Tb Se yopYjybv afjAaxoç xat ! ptexa-<br />

êdXXov eîç xpopYjv, oùv Xoëoïç iroXXdxiç 3 XOÎXYJ irepÎTcXootç, * eaxai<br />

»)Tcap lTct6upiÎY)ç aïxiov * s yXwp*)) 3è *£OXY), Tcpbç fj-rraxi pie'vouo-a, xal<br />

6 Sta-pÔog*)) oo)pt.axo; dv8pwiTY]iou ùicepêXùcfao*a yivexai. v BXaëepb;<br />

8è owpiaxoç dvÔpwirîvou xal âvoitfek9\ç évoixoç, O-TTX"))V aTrÉvavxi<br />

8 £U8EI irpâypia pnjSèv aixoùpLEvoç. MÉ-TY) SI xouxlwv yopr,y£Ï Trav-<br />

SÉxxEipa 9 XOIXÎT) , xal eùvdÇexai"îtotXE'ouo*a XY)V irtd''V. '""Evoyjx SI<br />

XOIX(Y)Ç, ouvôéoioç Sr, puoupyîv) cuvSoveôpuva, EÎXeîxai irepl. XWXIYJV<br />

evxepa, " Xvfyioç xal d-ccoxplo-eoiç aîxia. AtSupioi Se vecppol îo-ytoio*tv<br />

"IviSpuo-piévoi xal Y)pi-pieo-pLÉvoi 13 8Y)pt.w, oupwv Ixxpîcrioç oùx dXXdxptot<br />

iretpùxao-iv. Kùptoç Se àTcdo-Yiç XOIXÎY,; Ô xaXoùuievoç ITCITCXOUÇ yaoxÉpa<br />

vcSoav IpLTcepteiXY)


DÉCRET ET HARAS OIES. 397<br />

larynx et le pharynx sont voistns et agencés ensemble; l'un<br />

pour le chemin de l'air, l'autre pour celui de là nourriture qu'il<br />

envoie dans le fond de l'estomac, en poussant fortement. Le<br />

cœur, conoïde, est roi, nourrit la colère , et est revêtu du thorax<br />

contre toute embûche. Les nombreux conduits des poumons,<br />

parcourus par l'air, enfantent "le souffle, cause delà<br />

KBix. Le fournisseur du sang, celui qui le change en aliment,<br />

avec ses lobes plusieurs fois enlacés à la veine cave, le foie,<br />

sera la cause du désir. La bile veste, qui demeure au foie ,<br />

devient, quand elle surabonde, la corruption du corps humain.<br />

L'hôte inutile et nuisible du corps, la rate, dort en face, ne<br />

demandant rien. Entre les deux règne l'estomac, réceptacle<br />

commun, et il est couché, procurant la digestion. Attachas à<br />

l'estomac, et contournés par l'œuvre qui les disposa, les intestins<br />

forment des circonvolutions dans le, ventre, et sont causes<br />

de l'ingestion et de l'égestion. Les-reins, jumeaux, répondant<br />

aux hanches, entourés de graisse, ne sont pas étrangers à la<br />

séparation de l'urine. Mais le maître de tout le ventre, c'est<br />

ce qu'on nomme l'épiploon, embrassant l'abdomen tout entier,<br />

sauf la rate seule. Puis la vessie, membraneuse, a^ant son orificff<br />

fixé à l'ischion par des vaisseaux entrelacés, est la caus'e<br />

de l'excrétion de l'urine. Dans le voisinage, est cachée la mère<br />

des enfants, la source de vives douleurs, la cause de mille<br />

maux, la matrice ; à l'entrée, une chair qui se jette aux profondeurs<br />

des hanches, est serrée par des nerfs, et verse un<br />

flux venant de la pléthore du ventre, en prévoyance de la grossesse.<br />

SuspeVidus-en dehors du corps, les testicules, créateurs<br />

engendrés, sous leurs enveloppes nlflltiples habitent une<br />

par b. — '• ûaxpà; (sic) al. manu b. - 6T)u,toupyAi; pro xo^xou conjicit Cornarius.<br />

— 'Jêxyovoi est difficile à entendre; toutefois, en l'absence de mss,<br />

on ne peut toucher à cette phraséologie obscure mais caractéristique, qui*<br />

sans doute est empruntée aux livres de Démocrite. — "eùvoÎT); H.-eùvoi'<br />

(sic) Ald.-euvoi (sic) b.-tiëri vulg.-YJ6ïi au nominatif, entre EÙVOOV et<br />

TcXéyu-a, ne peut ni se construire ni se comprendre ; je lis donc fjSrj. Quant<br />

à eùvoov, fort obscur, j'avais songé à y substituer EÙO;-OV ; mais, encore un<br />

coup, jeu'ai pas osé toucher à ce style.


398 HÉTTRES,<br />

icXÉypva, oupwv exyucfiv iroteùpievo~v, ' ouvouo-îr,ç ùrcoupybv, *ùo-io; UTCO<br />

8ES/,-AioiipyY)xoM, ?pE?iv fjêr.ç a iruxa£o|A£'vY);. 2XÉXY) OÈ xal (Spa-<br />

ytoveç xal xà TcpooY)pxr,u.î'va 3 xourÉotctv dxpa, 8tr,xovîr|ç Tcôta*<br />

dpyr.v o-uvr^poto-pi^va t/ovxa, *vsùpwv do-»aXîj X£txoi'pyî--lv XEXÉOUCTIV.<br />

H oè àsoifiaxoç iv fivyoïç cpùo-tç È; = r£U?e Ttavxdu.op-pa 6 CTcXdyyvwv<br />

YIVY), d Si] Odvaxo; £7cto*xa6£t; wxlw; eTrauie XEtxoupyÎY);.<br />

2(». 6 'lTCTroxpdxou; Gyt£ ivbv icpbç Arj-Avjxptov pao-iXé%,<br />

I-XTroxpdxY]ç Kwoç paotXeT AY| piYjxpîw yaîpeiv.<br />

'HUEIÇ xal -"TcpdxEpov o-TTouSdÇovxE;, tu pao-iX%ù, -rrepl xîjç àvôpw-<br />

irîvrjç (f'jffio; Iv xetpaXaûp Ôiwprjcat xi txipr,, xauxa 8 Çuyypdtj/ayxeç<br />

xaflaTCEp Yjçïioo-aç, dTCEOxetXatAEv. Xvv SI TCEDI wv SEÏ pidXiOxa O-TCOU-<br />

Sd^Eiv xoùç 9 IjA(ppovaç, fjjAsîç xà filv xal Tcapixwv Trpdxepov Tcapei-<br />

XY-C^TEÇ, xà Sè'xai vùv aùxol Trpoo-eljsuptoxovxe;, ysypa-papiÉv aoi "<br />

oï; où ,0 [xai] xwv TrpoxE'pwv àp5wo*XY)pidxwv av)u.EÎotç ytvopiEvotç nm-<br />

XoXouÔwv xat y pt.li/.Evo; TsXe-.crxdxi;, dvouo-o; dv eir,ç xbv a-ravxa y pdt**)v.<br />

"Eîxt Se 8ùo ys'vY) dp5o)o*xiwv àirdvxwv Çwo)v, Y^'pièv xaxà yévoç, 9] SI<br />

xaxk TtdQo; dvo'pioiai. Ta; o eTCtÔupifaç xàç xaxà XY^V xpo-fr.v EX XWV<br />

ùrcEvavxîwv " &•]/£'.,'Ç-/)paivdvxo)v uypà, ùypatvovxwv ?r,pà, j-^yoùvxiov<br />

TcXrjpr,, -TXr,pcù'To)v Se jtevd • xà; SE " voùoou; à-rdcra; i% ÔTcEvavxïwv<br />

St}/ci xaOE-rxYjXut'a; xat voùcnuç ÙTCO voûcwv yivopisvaç. 'Yrcb o-Tca-<br />

ff(*wv, TcupExb; " ÈTrtyivdpvEvo; f-*xvio*i xb iU vdo*>-t-.a- XE-paXîj; Se -rrsptio-<br />

Suvfstç 15 alpia xwxà xà wxa ^ayèv Y) xaxà xàçôîvaç • -j-raô-piol TCSO-I<br />

16 xoî; pieXay^oXtxoT; I-rtyi-pôpiEVOi Tcaùoucri xàç piEXayyoXîa;. Kai<br />

•à<br />

1 Euvou-rîa; vulg.-o-uvouo-tY); Hb.-çùcrio; û-too^SYifttoùpYTilai vulg.-Je<br />

lis çùo-toç ÛJIO S|6i)U.io'JpyY)xat. — 5 Tcux*t'ôu.Evov vulg. -Je lis Tcuxaîou.ÉVYi;<br />

et je prends ce mot avec le sens qu'il a daqs Esch. Sept , ,149 : EÙ'TtuxâÇou.<br />

xdÇov, prépare bien ton arc. — 3 XOUXÉOI; vulg.-x*jj)xÉoic-.iy H.-ovrvTi6pT)au.Éva<br />

Ç. — ' vEÙpwv xe vulg. -XE est inutile. — i oTcXâyvwv (sic) Aid. —<br />

"ITCTC... pao-iXÉa om. D.- ÎTCTC.... ÈWV, p. 400, 1. 14, om. H.- Irc-xoxpâxou<br />

Frob. - pao-tÎYJa b, Aid. — "' Post itp. addit pièv b.-ÇÙO-EW; vulg.-çùoio;<br />

b. — 8 "ju-ryp. h.- o-uyyp." vulg. — 9 cw'-povM-; al. manu b. — l0 fxai] om.<br />

vulg.-Un xai me paraît Ici nécessaire. — 'VBij/tt, Ç;Y]patvou.Évwv xwv xevot**uivwv,<br />

xà 8e TtXripY), TCXYIPOOVXWV Se xevitvulg. -Cornarius et après lui Foes<br />

lisent : btyn, èv8etxvu|jie'/wv xwv xevouuivwv xà TiXVjpi", xwv icXjipoù'.xwv 61<br />

xà xevâ. Je'ne crois pas que la restitution soit suffisante; ?;Y)pa:\ opivwv<br />

me paraît être un débris d'un parallélisme plus complet, que je rétablis<br />

ainsi : "jïipatvévxwv ùrpà, UYpatvévxwv (JY]pà, xevoùvfwv TcXYjpY), TCXT-OOÙVXWV<br />

8e xevd. — « véoou; D.-Yiyvouiva; b. — "ÈTctvev. D. Aid.-ÉTCiXu6u.evo;


DÉCHET ET HARANGUES. 399<br />

maison ; en bon accord avec le pubis, un lacis de veines et de<br />

nerfs, procurant l'issue de l'urine, instrument de la copulation,<br />

a été fabriqué par la nature, le jeune âge préparant le<br />

désir. Les jambes, les bras et les extrémités qui y sont appendues,<br />

possédant ensemble le principe de* tout service , accomplissent<br />

le sûr pfftce des nerfs. Cependant la nature incorporelle,<br />

dans ses retraites, a fabriqué des viscères de t*Mtte<br />

forme doift la m-irt survenant supprime bien vite 1* foirtkio-Js*.<br />

24. Conseil dfaygiène pdressé par Hippocrate au roi Démé*<br />

trius.<br />

Hippocrate de Cos au roi Dé/nétriùs,' salut.„ . w<br />

Nous étant autrefois, 6 roi, occupé d«*rfaii*e, au sujet de la<br />

nature humaine, un résumé qui^n embrassât les parties, nous<br />

l'écrivîmes et te l'envoyâmes,'comme tu l'avais désiré- Maintenant<br />

, au sujet tde ce qu'dh homme, sensé doit particulièrement<br />

observer* nous écrivons pour toi ce que nous 'avons %n<br />

partie recueilli chez nos prédécesseurs, en Write., trouvé ^oasmême"et<br />

ajouté; si tu suis ces préceptes etles signes qui sont<br />

survenus dans tes maladies antécédentes, et oue tu en uses assidùment,<br />

tu seras exempt de Maladies tout le temps de ta vie.<br />

n y a deux jgenr*s 4e malades pour tous les animaux, celles<br />

"qui diffèrent par l'espèce.'et celles qui diffèrent par l'affection.<br />

Tu verras que tes désirs d'aliment vont paroles contraires,<br />

désirs de sec pour ï'hugaid«, d'humide pour le ••c'j de* vide<br />

pour le plein, d* plein pour le vide ; tu verraslhussi que toutes<br />

les maladies Sont con£iti*,ées par les contraires, et cjpe des maladies<br />

naissent dje maladies» Dans les spasows, la fièvre survenant<br />

arrête la maladie; du sang faisant issue par les oreilles<br />

ou par les narines dissipe les violentes douleurs dé tête; les<br />

spaatries survenant ch-»ks mélancoliques font cesser les mélancolies.<br />

En gé*ifi*"§l, la tête est la racqje des mâia*'digjjs humaines,<br />

« » 'A « tf -,'•<br />

al. manu b.— u v6qnp.a' xeqfeX(*£ ^î%nf)-ia (KçaXjeLb) w»XXv"j; (iroXXà;<br />

conjicit Foes in not.) Se vujg.-A telte phrase altéré>j le remède le plus<br />

simjjfle j*^ pafot être de supputa* tf-aX^n;.-r " ôxav pro alp-a b,-Ald.-jS«-<br />

YÉvxa b, Aid.— " Ss) pro xoî; b, Aid.-Èmyaw D.-ÈTCIXUÔU,6VOI al. manu b.


400 LETTRES,<br />

xaSdXou piév loxt xal ^îÇaxwv dvôpwTrîvwv voo-Yjpidxwv 9] xEcpaXJ), xal<br />

xà dppwo*X7ipwixa xà t-.Éytc-xa ix xaùxY); TrapayîvExai * ' £Trixet[A£VY)v<br />

yàp aùxYjv xw o-wp.axi, wcirEp crixùav xwv EÎa-pepopiE'vwv aTrdvxwv<br />

rfuu.ëaîvet aùxY,v ÊXXEIV Tcspixxwpiaxa xal xoù; XexrxopiEpÊT; yupiouç.<br />

AET SI Tcpocré^Eiv xbv voùv, îStw; * [XE] Çîjv aùxbv Tcapao-x£udo"avxa<br />

EÎ; xaûxa xà ftépi), OTKO; pLY,8Epiîav aùçvjaiv *Xlapt-^dv/) xà Tcpoo-xî-<br />

Ttxovta xwv âppt>)o-XY)tAdxo)V Std 4 y£ xîj; eTtiu.ekeirfi xal x9j; EÙxaijÎY];<br />

xîj; Tcaf^à o-ol yivopvevv;;, xat pvrçxe xaTç xwv d*^>o8ic-îwv dxpao-îai;<br />

fiyjxe xaT; xwv Siacpdpojv ISECpwïxwv [AYJTS -XOT; uirvoiç xoïç B ÙTcep-<br />

yaXacrxtxoTç, dyupivdo-xou ovxoç xoù jrwpiaxoç, ypwpiEVOv, dXX' I-xa-<br />

xoXouOoùvxa xoT; ffr,pi£ioi; xoïç 6 yivopiévoiç Iv.xw cwaaxi, SiaxY-psïv<br />

xbv xaipèv 7 Ixdo-xou, Sxotç àv -?uXa;a-AEvo; xb àp£iôo-XY|pia xb piÉXXov<br />

IrcMpÉpEuSai, xaîç 6epa-n"Y)iaiç alç av iyia ypd-pw ypwpievo;, 8 SiaxeXîjç<br />

dvowcfo; !wv.<br />

25. JAdypia 'A&-/)vatwv. ;<br />

ESoçe xîj (3ouXîj xal xcj» Sr\fiM xwv 'A6v-,vai'wv. 'ETCEISY) 'Iir-roxpd-<br />

XY){. Kwo;, 10 îaxpb; ù-xdjijçwv xal yeyov-5); dixo AO-XXY]TTIOÛ', pieydXrjv<br />

eùvotav ptExà -KoxYjpia; èvSeSetxxai xoïç "EXXvjffi, " oxe xal Xoitioû<br />

îdvxoç àrcb xîjç (îapëdpwv ITTI xr,v 'EXXdSà, xaxà XOTTOUÇ dTcoo-xEÎXàç<br />

xoùç "laftîxoù p.a8Y,xàçj,/-capYJyyetXe ls xîcri^pY) Oepa-xeiatç yptûfiévouç<br />

docpaXw; i * , 8ia-pEÙ^ao6ai xbv I-rcidvxa Xoipibv, OTTWÇ xe 1! iT-xpix-b, xéyvr,<br />

"ÂTrdXXwvoç SiafioéeTo-a xoïç EXXYJO-IV dcr-paXwç O-WÇEI xoùç xdavovxa;<br />

aùxwv* içs'SoiXE 8È xal 16 ÇuyypdJ/a; d-pôdvw; xà Tcspl xîjç îr,xptxîjç"<br />

** -fli • *<br />

xtyyrtç, TroXVù; pouXdpiEvo; xoùç crwÇovxaç û-xapy£iv ÎT,xpoùç * xoû XE<br />

"IlEpo-îov pao-iXs'wç piET«Tcêpnro(Aévoy aùxbv ITCI xipiaîç xaîç xax' aùxbv<br />

1 '"*!TCixeiu.ÉvT] Ald.-ox6p.axi b, Aid. — 2 [xe] om. vulg.-J'ai ajouté xe<br />

pour rendre la construction -possible; mais il n'est pas sûr qu'il ne faillepas<br />

à ce passage altéré une correction différente et plus profonde.— 3 Xau.-<br />

6âvovxa vulg.-Lisez Xau.6avTj. — 4 XE Vulg.-Je lis YE.-È-xtp.eXE(a; vulg.cTciu.eXe'T|;<br />

b.,-^ 6 ûnepxoXa-mxoï-rvulg.-ûttepxttXuo-xixoï; (sic) al. inanub.<br />

-Schneider, dans, son Dict., déclare ÛTcspxoXa-rxixà; un mot douteux. Je<br />

crois que la correction, faite dans b, mauvaise sans doute, met pourtant<br />

sur la voie, et -ju'"'*faut lire ÛTCEpxaXa^xixoï;. — Ante àyuu.v. addunt xai b,<br />

Aid. -xpwp.Evo; vulg.-La construction veut ypwu.evt)v. — e yiyv. b.-*><br />

om. D. — ' Èxào-cou crtop.axo;, fixw; vulg.-awu.axo; est de .trop; je l'ai<br />

supprimé* souprentendez


DÉCRET ET HARANGUES. 401<br />

et c'est d'elle que viennent les affections les plus graves ; en effet,<br />

surmontant le corps, elle est comme une ventouse qui attire<br />

à elle les restes de toutes les ingestions et les humeurs ténues. Il<br />

faut donc faire attention à ces parties et vivre spécialement pour<br />

les disposer de façon que les maladies qui surviennent ne prennent<br />

aucun accroissement, grâce à tes soins et à ta régularité,<br />

ne te livrant ni aux intempérances vénériennes, ni aux excès<br />

des différents aliments, ni aux sommeils qui relâchent sans mesure<br />

un corps inexercé, mais ayant l'œil sur les signes qui surviennent<br />

dans le corps, et observant le temps de chacun d'eux ;<br />

si bien que, ayant garde de la maladie qui s'achemine, et usant<br />

du traitement que j'écris, tu demeures exempt de maladie.<br />

2b. Décret des Athéniens.<br />

Il a été décrété par le sénat et le peuple des Athéniens : Vu<br />

que Hippocrate de Cos, médecin, issu d'Esculape, a témoigné<br />

aux Grecs une grande et salutaire bienveillance, quand, la<br />

peste venant de la terre des Barbares et gagnant la Grèce, il<br />

envoya ses disciples en différents lieux et prescrivit de quel<br />

traitement il fallait user pour échapper sans -dommage à la peste<br />

qui arrivait, montrant comment l'art médical d'Apollon, transmis<br />

aux Grecs, sauve ceux d'entre eux qui sont malades; vu qu'il a<br />

publié libéralement des livres composés sur l'art de la médecine,<br />

voulant que les médecins qui sauvent fussent nombreux;<br />

vu que, le roi des Perses l'ayant fait demander, et lui offranï<br />

des honneurs égaux aux siens et des dons tels que lui, Hippocrate<br />

, les voudrait, il a dédaigné les promesses du barbare,<br />

ennemi commun et avoué de la Grèce ; en conséquence le<br />

peuple des Athéniens, afin de témoigner l'affection qu'il a tou-<br />

Q'. -Linden a mis r 5 E-ri6wu.to; avant le Aoyu.a. -Sdu.w H.— " *Y)xpè; b.—<br />

" «o-xtcH'b, supra lin.). — '" aùxoù Cb.-aùxoù H.-ixap. om.^-TcapYÏr'yeXXev<br />

b. — ' 3 xrjc-i C.-8eî XpY*-o-0ai 6ep. aï; xpwuivou; Hb.-ypou.evou;<br />

Aid. — "- Stao-wi'eo-eai H (b% al. manu Siao-w-reo-flai). - 8iao-wo-ecr8ai<br />

C. — 1S lYixpix") SoBeToa xoT; "EXXYKTI âo-çc-Xé,- vulg. - i-,xpixï"i xe'xv-/]<br />

«TtéXXwvo; (àicôXXw b) SiaSoOeïcra xoî; "EXXi|o-iv àatp. O-WÇYJ CHb. '" a.<br />

vulg.-*;. Cb. -àxptêw; (A-*ôôv«o; C; à-mîw; Hb) vulg.-ïaxptxi"; CH. —<br />

" Tcspo-ewv b.<br />

TOM. ix. 26


402 LETTRES,<br />

ïo-ai; xal Swpo-ç !*->' oïç av aùxbç 'Iir-xoxpdxY)ç aipYJxai, uTrepelSe<br />

1 xàç ôirotr/écmç xoû jîapëdpou ô'xi noXé-Atoç xal xoivb; lyôpbç<br />

\ner\pye xoïç "EXXT)C;IV. "OTCWÇ OÙV & •'Sîjpioç 'AÔïjvai'wv


DECHET ET HAHANGUES. 403<br />

jours eue pour le bien de la Grèce et de donner à Hippocrate<br />

une récompense convenable pour ses services, a ordonne<br />

de l'initier aux grands mystères aux frais de l'État, comme<br />

Hercule, fils de Jupiter; de le couronner d'une couronne d'or<br />

de la valeur de mille pièces d'or ; de proclamer le couronnement<br />

lors des grandes Panathénées, dans le combat gymnique;<br />

d'ouvrir aux enfants des gens de Cos le gymnase d'Athènes,<br />

comme il est ouvert aux jeunes Athéniens euK-mémes, puisque<br />

leur patrie a produit un tel homme; et d'accorder à Hippocrate<br />

le droit de cité et la nourriture dans le Prytanée, sa vie durant.<br />

2G. Discours à t autel.<br />

O vous, qui êtes ici en nombre, habitants de villes nombreuses,<br />

vous dont l'illustration est grande, et qui portez le nom<br />

commun de Thessaliens, c'est pour tous les hommes uneamère<br />

nécessité de supporter la destinée, car elle contraint à souffrir<br />

ce qu'elle veut. Et c'est à elle que j'obéis en ce moment, quand,<br />

avec ma famille, et portant des rameaux, je m'appuie suppliant<br />

à Pauïel de Minerve. Qui je suis, il faut le dire à ceux qui l'ignorent.<br />

O Thessaliens, c'est Hippocrate, de Cos, le médecin,<br />

qui, pour une cause grave et honorable, se remet, lui et ses<br />

enfants, entre vos mains. Vous me connaissez, ô peuple; en<br />

effej nous ne sommes pas étrangers les uns aux autres ; et, pour<br />

le faire bref, je suis connude plusieurs de vous et dans plusieurs<br />

de vos villes. Mon nom est allé plus loin que ma personne;<br />

et je crois que je dois à mon art, qui est pour les hommes<br />

cause de santé et de vie, d'être connu, non-seulement aux<br />

gens de mon pays, mais encore à beaucoup de ceux d'entre les<br />

crois, ce qu'il y a de mieux. — '• xaXXî"; A.-lu,ewuiiv, al. manu lue i....<br />

A.-wuxàv C. — ,e "juvio-XY)u.i ySwo-xecrflai (•yiyv. A. ; yivû-aieo-Oe al. manu<br />

H; Ytvtoo-XEXe Lind.) (ta TCXYJOO; YivwcrxEo-8ai J), ta (cb; A) TCXY"6O; (TXX^SOU;<br />

J; TCXYIOÙ; CHIK) (ùxaYiflùç sic pro w TCX. F; wxa '.Où; G) vulg.- 11 faut<br />

changer la ponctuation, mettre un point après ";uvto-cv)u.i, et prendre yivtâoxeciOe,<br />

ce qu'avait déjà vu Cornarius, suivi par Linden. —» " olxeïot ÈV<br />

olç w- ei-xsïv àXrfiiç (àXYi8w; C) vulg.-Le texte do vulg. n'est pas intelligible-,<br />

j'essaye donc de le corriger conjecturalement, lisant ÈOVXE; au lieu<br />

de év ol;, mettant une virgule après EITCEÎV, et prenant àX>-8w; de C.


404 LETTRES,<br />

xal ' iroXi'wv ôfnexépwv yivwo-xopiat ôç xù*To> eiTreïv. Ouvopia<br />

' S* ISÉYJÇ xal Tcpoo-o)xépo) xeywpvjxé' * ' Soxéw SI xoùxo Ix xéyvvjç<br />

Ipiîjç * uyieîr,ç XE xal Çwîjç aïxiov dvôpwTrotsiv, où pidvov xoîo-t x-X,v<br />

8 /)|A£X£pY)v OÎXÉOUTIV, dXXà xal TroXXoîo*tv 'EXXYJVWV lyyùç 6 9]fiétav<br />

yivwoxopiat. "HSYJ Se 7 ôxéw uirépiEiva xb xvjXixoûxov -rcpîjypux epyoi<br />

irpa'ç'at, ipéoi. 'Aô/ivaToi, 8 w dvSpeç ®eo*o*aXol, xaxwç I|OUO-ÎY] ypew-<br />

(Aevoi, u,v]xpd-*-oXiv *rjpexépY)v Kw Iv SoùXr); pépet Siaxîôevxai, xà<br />

IXeùôepa Stà Trpoydv/ov XXY)0"IOÇ 10 SopîxxYjxa TroiEupievoi, oSxe £uyye-<br />

veiYjv aîSso-ÔE'vxeç, •?[ lortv M aùxéoiç dixb ATCOXXWVOÇ xe xal a 'Hpa-<br />

xXÉou;, rjxi; iç Aïvidv XE xal Soùvtov xoùç XEÎVWV TraîSaç îxvEExai,<br />

ou8' ,3 'HpaxXÉouç 1 *eÙEpyso-ia; Ivl cppeort (iaXoiievoi, dç ô xotvbç 16 upt.îv<br />

xe xai 9]fiiv opâwç TCOIE'WV 9eb; iç IXEIVOUÇ xaxsôexo. 'TpiEÎç XE i6 dXXà<br />

irpbç Aibç ÎXEOÎOU xal 6ewv ôpioyvîwv I^éXOexe, dpiùvaxe, IXeu0Epo)-<br />

caxe, x?,; ISÎY); (piXoxipt,ÎY)ç pyinSÈv 17 IXXeÎTrovxeç.<br />

27. 18 npecëeuxixbç 0eo*o*aXoû 'IirTCOxpdxouç uloû.<br />

IIpoo-YJxeiv -JjyÉopiai, ti dvSpeç 'AÔYjvaïoi, xbv xaôiaxdpievov 19 Iç<br />

ô|AE'aç xal piY) yivwoxdpiEvov iravxl xw TrXY)6st, irpwxov 8Y)Xwo-at filv<br />

ôo-xi; xal OÔEV Icrxl, piexà SI xaûxa xwv aXXwv Xo'ywv *° d-rxeo-Ôai.<br />

Epiol pièv iraxTip 'lTCTroxpdxY)ç, 8v UU-ET; ytvwoxexe Iv S1 iY,xpixîj 9]ki-<br />

XY)v Sùvapuv éyei. Ouvopia 8à ©eo-aaXdç * yivwa-xoptai Se xdyw oùx<br />

ev Seuxépoiç ùpiéwv, oùS' ôXîyoïç, iraxplç 8É (AOI KW;, Y*JV O'TCW; "ÙJAÎV<br />

' IlôXewv FGH1J. -TtoXsiwv (sic) C.-yivv. A. — ' Si A.-e'tSÉT); FGIJK. -<br />

Tcpoo-oxÉpw C. — 3 SOXEÏ) vulg.- SOXÉW C.-8OXÉEI HIJK, probant Cornar. et<br />

Foes.— < ÛYtYi; C— 6 ûu.ExÉpv)v (al. manu TJ-X-ET. A) vulg.-Ante àXXà addit<br />

àXXà xat TCOXXYIV J. — « ùp.. ("lu. C) vulg. — ' ôxe'w A.-8xi èvw pro èxéta<br />

vulfe.-xe pro xà A.-XY]XIXOÙXO A.-TcpàÇat CFH, Aid., Frob.-ixpâÇai ipéta<br />

om. A.— 8 ù> om. A.-6eo-o-aXolxâ>; (sic) pro Oe-ro. xaxw; K.-xaxûc, ifrvai<br />

(lyouo-t A; -xpàSouot J) (addit ") C) yp^wu-evoi (xpe6u.evot, A al. manu ta,<br />

CFHIJK) vulg.-Phrase altérée et inintelligible, mais à laquelle le ms C,<br />

en fournissant *), permet de porter remède. Au lieu de IÇouo-t r„ lisez<br />

ÈÇouo-t*-,. — 9 ùji. CFGNK.-Ante Èv addit «|v G.-u.Ep'8i C.-8iaxi8Exai (A,<br />

al. manu 8ev) vulg. - xùjsvxat C.-8iaxi8Évxe; conjicit Foes. —*• iStéxxYyca<br />

vuIg.-SoptxxÉa (sic) C.-Lisez Sop'xxYixa.-îuYYEvÎY-v C. — "aàxoîçJ.-<br />

ÙTCÔXWVO;, al. manu XX A. — 11 0oioû; (sic) pro 9\p. A.-*ivîov A.-xivc3v ((rie)<br />

pro xeîvwv EHI.-xtpûv K.-!xvÉeo-8at A.-lxvaÎExai (sic) FHI.— l3 ^|paxXÉ(i>;<br />

A.- "ip-tx/co; I-G1JK. — " EÙEpYEo-iwv eïvexev (EÎV. om. A; EVEXEV H) TCEptr',o-<br />

(Ttepi sic '; pro -xEptYJo; C ; TCEpi-^o- otîl. FGHIK ; (J.vr)u.Y)v È; pro -xepiïjo;<br />

l.ind.) vôov (évsxevôov sic pro EÏVEXEV TtspiTJo; vBov J) paXôu.evot (paXXôpe-


OÉCBET ET HARANGUES. 405<br />

Grecs qui habitent dans le voisinage. Maintenant il me faut<br />

dire pourquoi je me suis résolu à me charger d'une si grande<br />

affaire. Les Athéniens, ô gens de la Thessalie, abusant de eur<br />

supériorité, traitent Cos, notre métropole, comme une cité esclave,<br />

soumettant par le droit de la lance ce que nous tenons<br />

de nos ancêtres en toute liberté, ne révérant pas la parenté<br />

qui leur vient par Apollon et Hercule, desquels iEnius et Sunius<br />

sont les fils, enfin ne remettant pas dans leur esprit le souvenir<br />

des services d'Hercule, que ce dieu bienfaisant, qui est commun<br />

à nous et à vous, leur a rendus. Eh bien doncl vous, au<br />

nom de Jupiter protecteur des suppliants, au nom des dieux<br />

protecteurs de notre race, avancez, défendez-nous, délivreznous,<br />

faisant pleinement honneur à votre magnanimité.<br />

27. Discours d'ambassade de Thessalus, fils d Hippocrate.<br />

Il convient, je pense, ô Athéniens, que celui qui est devant<br />

vous et qui n'est pas connu #e toute la foule, expose d'abord<br />

qui et d'où il est, puis en vienne au sujet qui l'amène. J'ai<br />

pour père Hippocrate, que vous connaissez, et vous savez<br />

quelle est son habileté dans la médecine. Mon nom est Thessalus<br />

; je suis connu aussi de vous , et connu non pas de peu<br />

d'entre vous ni des derniers. Ma patrie est Cos, cité qui vous<br />

est conjointe depuis l'antiquité ; comment, c'est ce que diront<br />

d'autres plus habiles à raconter l'histoire. Je suis venu envoyé<br />

par mon père pour exposer quatre services rendus à vous par<br />

nous. L'un est de l'âge antique des aïeux et commun à tous les<br />

vot ACFGHIK) vulg. - eïvexev «rpè; viu.5; vôov p\xXôp.evoi conjicit Foes in<br />

not.-Voici comment, par conjecture, je corrige cette phrase corrompue :<br />

je lis eùepYeoia; ; je suppose que eïvexEv est pour Èvl et Ttepi pour çpe-iî, et<br />

Yjo; vôov pour Y)Ù; VÔOV, glose de la marge destinée à expliquer èvt çpeo-i,<br />

laquelle glose a passé dans le texte. Su 8' Èvi ? peoi (3âXXeo oîjo-i, dit Hésiode,<br />

Opéra, 107. — 1S 9ip.Xv xe xai ûu.îv A.-et; DJ. — 1G xai ùu.ïv pro<br />

àXXà J.-Post 8iè; addit xe C.-è£ÉX8ax6. AFGI, Aid. — " Èvà-xxovxe; A.èXXÎTtovxe;<br />

(sic) DFGHI -xÉXo; l-x-xoxpâxou; è-xtëtituo; A.-Le ms. D finit<br />

ici. — " np.... u'toù om. F.-8EO-(T. tix-x. i/toù. om. CHIJK. — ' 9 È-.CFHIJK.-<br />

Et; vulg.-yivwexwu.Evov C.-TcptSxov u,èv 8T)Xwa-ai ôo-xi; J.-Ante xwv addit<br />

oùxw C. — w gTceo-8at C.-In marg. xai fivwo-xeo-8e H. — " ïa. J.-Y)XIXÎT)V<br />

G.'-ÈXSIV K. — "**»$u!ïv at. manu II.


406 LETTRES,<br />

otxeÎYj esxiv it\ àpyaitûv, erepot Ipoùortv oi xiveç \sxo^(r\v Hjviyv'c-ao-âai<br />

Suvaxwxepot. ~HX9ov SI itepicpôelç ûirb * xoû iraxpbç, xêssaraç eywv<br />

eùepyeaîaç elTreîv ' itap' *fju,wv eîç ôptaç yeyevrjpiévaç • XYJV piév xtva<br />

iraXaiàv lui xwv upoydvwv, xoiv))v 8 Iç duavxaç xoùç 'A-Acptxxùovaç,<br />

àv ùae'eç oùx IXayio*xï) pioïpa " XYJV * Se èxÉpv|v exi pieîÇw xaùxYjç xal<br />

6iixvoupiévT|V Iç 'EXXrjvwv xoùç uXeicrxouç * xal aùxai pièv -jiavYJerovxai<br />

xîjç udXioç xal xwv upoydvwv xwv Ipiwv louerai- -r) 8è xpîxv) xoù ua-<br />

xpb; tSîr), xal s xr)XixaùxYj ocrr,v ei; dvijp oùSetç bfiîv xe xat uoXXoTç<br />

'EXX-rçvow xaxE'ôexo* vj S' ùo-xdxY) xwv xeac-dpwv "xoiv-X, xoû icaxpbç<br />

xal I(*Y), xal oùx exi iç 'uXeîovaç, dXX' Iç ûpiaç aùxoùç SttxvEOpiévY!,<br />

T) upbç pièv 8 xàç Trpoxépaç eÙEpyeoriaç [Aixp-)) av cpaveiT), upbç SI<br />

IxÉpwv ydp'.xaç -AExpeopiévY) pieydXY). Aî pièv S-)) eùepyecrîai 9 xoiauxat<br />

ouxwç eyouoiv dç etpYjv eivai, wç auveXo'vxi eîueïv, Set Se fii] -AOUVOV<br />

tpdvai, dXXà xal d-xoSeTÇai àç ia EIOIV dXr|6eEç. Apyvjv oùv xw Xdyw<br />

x9\v il àpyi]V xwv ôuoupyiwv uotY]o-opiat, xà 8è dpyatdxaxa upwxa<br />

Xéljw, Iv otç xdy' av pie 12 xaxaXdë$XE piaxpdtEpa xal pt,u0wS£'o*XEpa<br />

eÎTretv * uoÔet a Se uwç dpyafwç Xéyecrôai. r Hv yàp ypdvo; ôV i]V<br />

Kpîuatov eôvoç, IWXEOV pièv «Epi xb HuÔixiv Upbv, yîjv S' £?yov 9\ ye<br />

vîiv xw 'AucJXXwvi xaOtÉpwxai* xaXÉexat Sï xb filv u Kpîo-aiov UESI'OV<br />

ô Aoxpol uapoixéoum xal w 15 MéXaiva Tcpôoeiot* xb SI Kîpcpiov opoç,<br />

& «Dwxeeç uapdxeivxai. Oùxoi 8è oî " Kpîcraioi •yevdu.evoi xdxs uoX-<br />

Xol xal îcryupVi xal TCXOUOIOI, xouxéoiç xoïçdyaôoîç 17 ITCI X«XW Iyp*o-<br />

oavxo * IIjuëpîcavxEç yàp uoXXà 18 Sfivà xal TrapdvotAa Eipydo-avxo,<br />

Iç xbv ÔEOV do-E.êoùvxEç, AeXcpoùç xaxaSouXoùpievoi, ,9 upoooîxou; Xr)ï-<br />

Çdpisvoi, JO 0Ewpoùç ouXE'ovxeç, yuvaîxdç xe xal TcaTSaç M dyivE'ovxEç,<br />

1 Toû om. FG. — * Tcpô; K.-ùpia; pro ùu.5; C. — 3 El; J. - àu,


DÉCHET ET HARANGUES. 407<br />

Amphictyon», -dont vous n'êtes pas la moindre partie. L'autre,<br />

encore plus grand, touche à la plupart des Grecs. Ces deux services,<br />

vous le verrez, sont de notre ville et de nos ancêtres. Le<br />

troisième est particulier à mon père et si grand que jamais aucun<br />

homme n'en rendit un tel à vous et à la plupart des Grecs. Le<br />

dernier des quatre est commun à mon père et à moi; celui-là ne<br />

concerne pas la pluralité des Grecs, il ne concerne que vous<br />

seuls; et, si, à côté des trois premiers, il paraissait petit, il se<br />

relèverait, mesuré aux bons offices d'autres gens. Tels sont les<br />

services que j'ai dit, en bref, avoir été rendus ; mais il ne suffit<br />

pas de le dire, il faut aussi démontrer qu'ils sont réels. Le commencement<br />

de mon discoqrs sera le commencement de ces<br />

services; et je raconterai d'abord les plus anciens, où peut-être<br />

vous trouverez que je rapporte des choses trop longues et trop<br />

fabuleuses ; mais sans doute elles demandent à être dites à k<br />

façon ancienne. Il y eut un temps Où il existait un peuple<br />

Criséen; il habitait autour du temple pytbique, et possédait la<br />

contrée maintenant consacrée à Apollon ; elle se nomme la<br />

campagne criséenne; les Locriens y sont adjacents; la ville<br />

de Melcene y tient, ainsi que le mont Kirphius au long duquel<br />

sont les Phocéens. Ces Criséens, alors nombreux, puissants et<br />

riches, se servirent de ces avantages pour le mal; car, pleins<br />

d'insolence, ils commirent beaucoup d'actes violents et injustes,<br />

insultant le Dieu, asservissant Delphes, pillant les voisins,<br />

dépouillant les envoyés qui allaient offrir des sacrifices au<br />

temple, ravissant les femmes et les enfants, et outrageant leurs<br />

personnes. Ces méfaits irritèrent les Amphictyons, qui,"ayant<br />

xaxà x'à xpto-atov iceSiov npoxeiuivY) xtji xpi-ftw (sic), voua; àyaBà; lyouo-a<br />

xai eùyaXâxxou;, w; ÇYIC-IV ô Atoo-xoup'ÔY);.- tcpôo-oicri (sic) F. - iiïpaxÉovxai<br />

C. — 1S xpio-oaîoi C.-xp'cro-aioi K.- xptôaïol H.-xoxè FGHIJK. Ald.-xoxe<br />

G.-xouxe'oto-i xoïcxiv àyaSoïa-i al. manu H.— "èicei pro ÈTCÎ C.-xaxàCFUK.<br />

— 18 Ante S. addit xetî J.-Tcapdvou.a icpàyu.axa (icp. om. CFGHIJK) vulg.-<br />

È; CI. - ei; vulg.— ,a Ttpà; oïxou; FI. -TtXT)Ç6p.Evoi pro Xr,î. C.— M ysu>pYoù;i<br />

vulg.-8swpoù; C.-o-uXXéyovx£; G, Ald.-xe J.-Sè vulg. — " ôveiv Èôvxe;<br />

(Èâvxe; F1JK) (àyeivÉovxe; C; cruvayayâvxe; Vaticana exempl. ; àyivéovxe;<br />

Lind.) vulg.


408 LETTRES,<br />

xal elç xk o-topiaxa IljuëpfÇovxeç. 'Av6' v l 'ApicptxTÛoveç ôpyioOèSteç,<br />

xai oxpdx£uaa Iç x9\v yîjv IpiêaXdvxeç 8 «UXEIOV, xal uayr) vixvfaav-<br />

xeç, x9)v ywpr,v ISvjouv xal xàç udXiaç s iudpOouv. "Evôa uoXXa xal<br />

dvdcrCa uotïia-avxeç a-yexXîwç duYiVX^o-av, xal où 4 pt.eîw éiv eupa^av<br />

xîvovxeç * (Aaxapioxol 8' Yjo-av aùxéwv oî 8 Iv yepol xeXeuxiQ-ravxeç,<br />

Seùxepot Si ol SopudXono*. yevdpievoi, 6 oï XE IÇ IxépY)v yCipry xal<br />

udXiaç Iuepatio6r,o*av • xà yàp cjcpéxepa xaxà oùx elyov • Iv ScpâaX-<br />

poïç • oî Se aùxoû pieîvavxeç xwv aîy^aXwxwv dxuys'cjxaxoi 9]sav, ôW<br />

8 rjxîÇovxo Iv yiopyi xîj lowxwv Ijùv yuvaiÇl xal xlxvoi;, dypoùç 'xe<br />

xal doxea uupl uapaSiSdpieva lôewpouv * exi Se XOUXÉWV xdxiov 10 8ivj-<br />

yov oi Iv xoïç XEÎyEoi Siapxéovxeç, ôxdxe xwv eipY)u.évwv xaxwv " â<br />

pièv Ê6XETCOV, d S' iTruvôdvovxo, uXe'ov dxoùovxeç xwv dXr,6so)v * olixu)<br />

ydp TCOU É9oç yîveoOai - xal Si] xaxàç IXuîSaç o-wxYipÎYjç elyov. **'Hv<br />

Si o-tpi udXiç lyyù; xoùxou xoû xduou fieyisx^, oxou vûv ô îuuixbç<br />

oryàv xi'Qexai, " 9)ç xà xeî-yY) luecrxsudÇovxo, xal xouç Ix xwv aXXwv<br />

TcdXewv Sia-j>eùyovxaç loé'yovxo, xà n Sï à-ypèla I?É6aXov xal xi<br />

dvayxaîa icrexopiîÇovxo, xal Sievooûvxo uuoptéveiv, IXxcîo-avxeç ,s fir]xt<br />

lyOpwv "Adyvi x9\v udXiv alpEOîjvai ptvjxe xaxà piîjxoç ypdvou. Oî 8'<br />

"ApKptxxùoveç xà aXXa xe xa8etXov, 16 xal lui xaùxv] xîj udXet eppoù-<br />

piov uoi7)0-d(Aevot xat Iç uoXtopxÎTjv oxeudaavxEç, xb aXXo axpdxeupia<br />

xaxà udXiaç à*pïjxav. Ilpoïdvxoç 8è xoû *£pdvou xal ,7 Xoipioû Iç xb<br />

orpaxdueSov I-Aueodvxoç xal xwv oxpaxtwxwv vooedvxwv, xivwv 84<br />

xal dTco8vY)ffxôvxwv, xwv SI xal 18 IxXeiicdvxwv xb cppoùpiov Stà x9\v<br />

vbuorov, oî'Aptcpixxùoveç Ixapdsoovxoj, xal dXXoi aXXa ISOUXEÛOVXO •<br />

cpiXeT SE xà xoivà ouxo) uwç y(veo*8-u * xéXoç SI "dyavaxxéovxeç xw<br />

udÔei xal a&xoùç yvwo*i|Aayqo*avxeç, xw 6EW lus'xpetjiav xal Yjpovxo<br />

1 *Ap.-*ixxuwve; C.-xat ponunt ante è; CFGHIJK, Aid.— - aùxÉwv om. K.<br />

- u.dxYiv FG, Aid. — 3 ÈTtôpSeov C (H, al. manu).-o-j-exXîoo; Aid. *• ayexkitav<br />

CFGHIJK. — " peiôvwv icoiiôo-a; pro y.eîw CF ;G, TcoiY|o-ao-tv) H1J (K, Tconfjo-ia;).-xeivovxe;<br />

CFGHIK, Aid. — * ÈV om. FGHJK.-SopidXwxoi C. —<br />

• oî 8à pro o" xt (C, 5') FGHIK, Ald.-Tc6XY)a; C. -È-xepatwcr8Y)o-av vulg.-<br />

È-xepaiw8Y)o-av FGHIJK. - È6e6aiw8Y)crav C. — " ÈV om. GJK. - ô et; pro y F1K. — "xe pro<br />

oè C, — ,s p.r\ie if' wv ('y8câiv pro Èç' iv J) -lâxT) vulg. — "xai om.


DÉCHET ET HARANGUES. 409<br />

envoyé une armée dans leur pays, et les ayant défaits en bataille<br />

, ravagèrent leurs campagnes et détruisirent leurs villes.<br />

De la sorte, ayant commis bien des violences , ils .éprouvèrent<br />

un sort rigoureux, et ne furent pas moins punis qu'ils n'avaient<br />

péché. Les moins à plaindre étaient ceux qui périssaient dans<br />

le combat, puis ceux qui, faits captifs, étaient transportés dans<br />

d'autres contrées et d'autres villes, n'ayant pas du moins<br />

leurs misères sous les yeux. Les plus malheureux des captifs<br />

étaient ceux qui demeuraient sur place, et qui, dans cette humiliante<br />

condition, sur leur propre territoire, avec leurs femmes<br />

et leurs enfants, voyaient leurs champs et leurs demeures<br />

livrés à l'incendie ; et pire encore était le sort de ceux qui,<br />

retranchés derrière les murailles, apercevaient partie de tous<br />

ces maux ou en apprenaient partie en des récits dépassant,<br />

comme c'est l'ordinaire, la réalité, et n'avaient que de chétives<br />

espérances de salut. Ils possédaient une Ville très-grande, près<br />

de ce lieu où est maintenant l'emplacement des courses à<br />

cheval; ils en fortifièrent les murailles, y reçurent les fugitifs<br />

des autres villes, mirent dehors ce qui était inutile, introduisirent<br />

ce qui était nécessaire, et se résolurent à tenir bon, espérant<br />

que la ville ne serait prise ni par bataille d'ennemis,<br />

ni par longueur de temps. De leur côté, les Amphictyons détruisirent<br />

les autres places, bloquèrent la ville défendue, disposèrent<br />

tout pour le siège, et renvoyèrent le reste des soldats<br />

dans leurs foyers. Avec le temps, une maladie pestilentielle<br />

envahit le camp, les soldats devinrent malades, quelques-uns<br />

moururent, d'autres abandonnèrent le blocus à cause delà maladie;<br />

là-dessus les Amphictyons se troublèrent, et les avis s'y<br />

partagèrent, comme c'est l'usage dans les corps délibérants.<br />

CFGHIJK, Aid. — » Xijioù vulg. -Xoiu-oO CFGHIJK. - xè om. F.-IU.TCEO-6Vxe;<br />

F. — " èxXrtôvxwv vulg.-èxXeiTcôvxwv C.-véo-ov CFH1J. — l9 àyavaxxifjo-avxe;<br />

K.-xai à-xoYV-.oe-ip.aYjr|o-avTe; vulg.-xaî ayxoù; Yv(i>-rip,a5{f|crav»<br />

xa:, al. manu e; J.-aùxoù; vvwo-tp.axY)o-avxe; CG, Vatic. exempl., Aid.<br />

(yvwoT)u.a)-yi


410 LETTRES,<br />

S Tt yp9) UOIEÏV. ''O *5' Ix^Xeucce uoXepieïv, xal ÔTrt-j-y-veïxo xpaxv)o*stv,<br />

r)v k Kw ikQôvxeç IXa-pou uaïSa I; êu-xoupîviv *dydyojvxai \bv yottsti<br />

o-ueùo-avxeç, wç *j.r\ updxepov oî KpioaToi Iv xw dSùxw TOV xptuoSa<br />

o*uXV)-/-**tfiv * et Si (AY), xi]V udXiv 8 oùy dXwo*eo8at. Oî SI xaûxa dxoù-<br />

oavxeç xal IXOÔVXEÇ Iç Kw, xà piavxeuOévxa duY|yysiXav • duopeùvxwv<br />

Se xwv Kwwv xal dyvoeùvxwv xb * ptdvxEuuia, avésxi] dvvip, yévoç pièv<br />

5 Ao-xXY)TctdSv)ç, updyovoç Se -/j-Aéxepoç, ÎYjxpbç Se 'EXXqvorv xpdxio*xoç<br />

5 ô(AoXoyoùpievoç xwv xôxe, ovoiAa oî -^v Neëpbç, oo-xiç 6 ovofiasx\ e©vj<br />

xb fle'o-tpaxov YJXEIV upbç Iwuxdv* Eirrep ô ÔEOÇ 'OUXW uapvjvEcrev ùpiTv,<br />

IXÔdvxotç Iç Kw IXdcpou uaiSa 8 Iç iTcixoupÎYiv.dyayetv" Kwç pièv yàp<br />

«ÙTt)|, xà Se IXdcpow exyova veêpol xaXeovxai, Neêpbç Se pioi ' oùvopta,<br />

lutxoupÎY) S' av dXXi) xîç upoxepa ylvotxo oxpaxouÉSw vocreovxi ÎV|-<br />

xpoû ; xal U.Y)V 10 xoSe eù8ù eyduievov, où Soxe'w, Sxi xoùç xoooûxov<br />

'EXXvjvwv " ùuepéyovxaç oXêw Iç Kw upoeXôdvxaç ExaljEv ô ôebç, vô-<br />

ptiau.a ypuooûv aîxeTv* dXXà xoûxo xb 8éo*tpaxov "Iç x-))v IIAYJV otxfviv<br />

Ipyexai* Xpùsoç yap fioi xexXéaxat dp^évwv uaîSwv è veo)taxoç "<br />

ecm Se 13 udvxr| xal ÎSE'Y) xal Iç (J-oy-V dpexîj, "tô; uaxépa kéyeiv,<br />

Stdxptxo; xwv uoXtxwv. 'Eyw u.èv oùv, eî fi9) bftïv " aXXo Soxe'ei,<br />

aùxoç xe EÎu.1 xal xbv uaïSa d£w, usvxY)xdvxopov 16 uXv|pwo-aç xoïç<br />

' "O S' Aid., Frob.-Se C. — J àYavovxai CFGHIK, Ald.-xptcjo-atoi CK.<br />

- o-uXXï)crwo-iv G, Aid. — * oùx FI.-oùx àXwcrEo-Bat C.-oùxaXwo-Eo-8e (sic)<br />

G. - àXwo-EciOe Aid. — ' àTcou.âvxtup.a vulg. - p:àvxEup:a C. — 5 6U.OXOYEÙ-<br />

U-EVO; C. -oÎTjv pro oî YJV I.-ETT] pro ol r,v H.-otxo vEëpôc (sic) pro oî YJV<br />

veëpôç H (otxoveëpè; J).-rçv om. K.-veupô; C.-ve6pà; n'est pas dans le<br />

dictionnaire de Pape; il devrait être accentué vÉëpo;, comme il l'est quelque<br />

part plus loin; mais, si l'on accentue ainsi, que devient le'jeu de mots<br />

de l'oracle?— • ôvopàÇeiv vulg. - ôvou-dCEiv ne peut se construire; je lis, en<br />

place, ôvou.ao-xi.-T)x£tv npô; éwuxôv, s'adresser à lui. comme plus bas : è;<br />

XYJV Èp.T)v OÎXÎTJV Ëpyexat. — " ovxw; vulg.-oùxw J.-TcapYVvEO-av C-Y|U.ÏV J.<br />

-ÈXGôvxa AU1.-EÎ-- J. — 8 È; cm. G, Aid.-el; J.-aùr-] vulg.-aux») FGIJ.—<br />

9 5vou.a FGHIJK.--xpoxÉ'.Yi FH1JK.-yÉvoixo TcpoxÉpY) C. — "XÔXE vulg.xôxe<br />

ne se comprend pas ici ; lisez xôSe.— " S) 6w û-Eoi/ovxa; vulg. -û-es-<br />

ÉXOVXI; êXëw C.-aixéeiv CFGHIJK. — " ÈTC! J.-ypùo-o; l.-y^ovab- vulg.<br />

-Pape a yovaoç, nom tl'esclavc, mais il ne cite pas notre passage. Si<br />

l'on itcceï.tiie ainsi, que devient le jeu de mots?-xix>Éaxai K.-La finale<br />

axât, au parfait passif, est du pluriel; pourtant Petersen la dCfend ici<br />

pour le singulier, citant -xatcotÉaxat au singulier, rapporté par Gregor.<br />

Corintli. ed Scli., p. 480. Rapprochez-en TrEpiêcë'.Éaxai, du Coeur, p. 80;<br />

que j'ai suspecté, mais sans le changer, et qui se trouverait justifié. —


DÉCRET ET HARANGUES. 411<br />

Finalement, inquiets de la maladie et ne «'accordant pas entre<br />

eux, ils se tournèrent vers le Dieu et demandèrent ce qu'il fallait<br />

faire. Le Dieu leur commanda de continuer la guerre et promit<br />

le succès, si, allant à Cos, ils en ramenaient à leur aide le fils du<br />

cerf avec l'or, en hâte et avant que les Criséens enlevassent le<br />

trépied dans le sanctuaire ; sinon, la ville ne serait pas prise.<br />

La réponse entendue, ils se rendirent à Cos et exposèrent l'oracle<br />

; mais les gens de Cos ne surent que dire et déclarèrent leur<br />

ignorance ; sur quoi un homme se leva, Asclépiade de race, un de<br />

nos ancêtres, et, de l'aveu de tous, alors le plus habile médecin<br />

de la Grèce; il se nommait Nébros, et il dit que l'oracle s'adressait<br />

nominativement à lui ; « Si le Dieu vous a en effet ordonné<br />

de venir à Cos et d'emmener ù votre aide le fils du cerf,<br />

voilà bien la ville de Cos, le faon du cerf se nomme nébros,<br />

mon nom est Nébros. Et, pour une armée malade, quel secours<br />

peut être préféré à un médecin ? Et ceci encore se* rapporte *.<br />

je ne pense pas que, à des gens qui l'emportent tant, parmi les<br />

Grecs, en ricbess% le Dieu ait prescrit de venir à Cos pour demander<br />

une pièce d'or ( y pt-erdç ) ; mais celte parole du Dieu<br />

s'adresse à ma famille : Chrysus (Xpùnoç) est le nom du plus<br />

jeune de mes garçons, tout à fait distingué (c'est un père qui<br />

parle) par son extérieur et par l'excellence de l'âme entre ses<br />

concitoyens. Si donc vous n'en décidez pas autrement, je partirai,<br />

j'emmènerai mon fils, avec une galère de cinquante rames<br />

armée à mes frais, apportant ainsi un double secours, l'un<br />

médical et l'autre militaire. » Il dit ainsi, son avis fut agréé, et<br />

'*Ttdvxa CFGHIJK.-ISÉY;, xal om., est vacuum J.-EISÉY) CFGHIK.-àpex-î<br />

vulg.-àpexY] K, Vatic. exempl., Aid. — "wo-rcep 8eo; Xéyei (w; TtaxÉpa Xéyetv<br />

CFGHIJK, Vatic. exempl., Aid.) vulg.-Sià ixdvxwv xwv (8i« xp xo, est vacuum<br />

I ; Siaxv.xo; sic C; Siâxpixo; H ; Sià xpiaoù sic K) (Ttâvxwv xwv om.,<br />

est vacuum FJ) vulg.-Au lieu de Sià Ttâvxtov xwv de vulg., il faut prendre<br />

Stâxptxo; des mss, mais conserver l'article XWV.-TCOXI-0CÉMV CFGHIJK. —<br />

15 SoxÉet àXXo HJ.-SOXÉCI CFIK.-8OXÉTI vulg.-eïu.t GJ.— ie TcXvipwxYiv x-*|v<br />

ip.9)v K.-xÉXeo-tv CFGHll.-xÉXeov K.-xeXfcrii.ao'iv vulg.-xiX'.ap.a n'a d'autre<br />

appui, dans les dictionnaires, que ce passage mCmc,*bt Schneider If note<br />

douteux; mais. Petersen le croit bon. Toutefois, aucun ms. ne le donnant,<br />

je ne l'ai pas gardé, un mot douteux ne me paraissant pas admissible sans ms.


412 LETTRES,<br />

IJAOÎÇ xéXecriv, ô***r)peo*iaç xe ÎYjxpixàç xal uoXejAtxàç, ïva * elç d(A-<br />

mdxepa poY,8w|Aev. 'O pièv eîue, xoTç 8è eSoîjev, ' oî Se dueoxdXrjo-av.<br />

2uvevéëY)oe Se ô Neêpbç oùxoç xal KaXuSwviov dvSpa uap' Iwuxéw<br />

xpecpdpievov, ùuèp 06 8 xb aùxîxa ô Xdyoç 8v|Xwo-si, oxav 9] yp^oiç<br />

*eX8rj. "Oxe S' oùv àtpîxovxo ouxoi oî dvSpeç 6 oo xb o*xpaxduE8ov irte-<br />

xeXeïxo, ô 6ebç eyatpev • oï xe yàp ôdvaxoi xwv cxpaxiwxwv êkri\av,<br />

xal Ôeîï) xùyji ïuuou xoû EùpuXdyou, 8ç -^yeTxo xoû uoXIpwu 0Êo-o*a-<br />

Xbç Iwv xal dvwSev I; 'HpaxXeiSwv, xpoùo*avxoç xbv crwXîiva 8 xî)<br />

SuXvj, 81' 06 xb 8Swp Yjyexo Iç xb XEÎ-^OÇ, bxôxe 7 8iaxovîeo*8ai 9\^èkev,<br />

NeSpbç ipappt.dxoto-iv ifiir]ve xb 88wp • évSev aî xoiXîat xwv 8 Kpio-atwv<br />

I-p8dpv)cjav, xal pieydXa Sr] xt EuveëdXexo upbç xb âXwvai XYJV udXiv •<br />

xal IvxeûSev aî yvwpwii luY'pSYjaav xwv uoXtopxedvxwv, wç xoû 8eoû<br />

iuixoupéovxoç YJSYJ o-acpwç. IIpoc*6oXà; Se uoieupiévwv xal 9 àSXa<br />

upoxiSévxwv xoTç upwxotç lui xb xeîyoç 10 dva6^c*ao*iv, 8 dywv YJV<br />

xapxepwxaxoç, xal 9] udXtç fipeTxo * dvéSv) yàp upwxoç lui xb xeïyoç<br />

11 Xpùcroç xfl xaxéXaêe xbv uupyov, Huveîuexo Se aùxlw Ix uoSbç<br />

liuvacuîfrov n b dvYjp ô KaXuSwvtoç, uept où upoe'Xefa. 'O 18 pt.èv<br />

Xpùsoç Sdpaxt uX^yelç euecre xax' dxpvjç Ix xoû^uùpyou brtb u Mep-<br />

pioSéw, xoû Aùxou Se dSeXcpeoû, 8ç duéSave XeucfSelç, ô'xe -qXSsv eî; xb.<br />

dSuxov xbv xpîuoSa ouXr,crwv. ,S 'H 8' oùv udXi; OUTW; Y^XW* 9\ xe xoû<br />

16 NeSpoû luixoupÎY) oùv Xpùcrw op6w; d-rrçvxr|0-e xal xaxà xà taxpixà<br />

xal xaxà xà uoXEpiixà, S xe 8eb; y\krfievse, xal d ùuéayexo iuoiY)o*ev.<br />

'Ecp' oî; oî 'Apitpixxùoveç xw filv 'AudXXwvi "VYJOV dvé9Eciav, xbv vûv<br />

Idvxa Iv AeX-poïç, dywvd xe 18 yupivixbv xal îiruixbv updxEpov où XISEV-<br />

xeç vûv xiSeaoi, xr\t xe xwv Kpioaîwv ywpYjv duaoav w xaOïe'pwcjav,<br />

'EçJ. —'oî pro oi SE legit Foes.-o-uvavÉëY)o-E vulg.-o-uvEvÉëY)o-E CFGH.<br />

- o-uvÉérjo-E K.- oûxw; vulg.-oùxo; CFGIK.-xaXviSwviov F, Aid.— 3 xô om.<br />

FGIJK. — « ÉXBot J. — 5 où om. FG. -iç pro où CHJ. — • xrjv Ô-XXY> CôicXîSt<br />

pro ÔTcXîj 81' FGHIJK. — ; 8tY|xovÉEo-8ai J.-6iY)xovÎEo-8ai CFGHIK,<br />

Aid.— "xpio-cra'wv C.-xpiso-Éwv K.-ÇuveëàXXExo C.-icoXiopxEÙvxwv C.—<br />

9 d8Xa C. — '• àvaëao-ÎYiu.0; (sic) CFGH1J.-àvaëao-tY)|j.io; K.- àvaëdo-ipto;<br />

Aid.-YJV 6 (S om. K) xapx. vulg. -TtôXei Ald.-Yipetxo CG, Frob.— " xpuoô;<br />

vulg.-xpùcro; FGHJK, Ald.--xûpYov III.-5'C. — " ô om. C.-xaX.8wvto;<br />

C.-ÊXeÇa C. — '» Post uiv addit oùv J.-xpùo-o; HJ. -ypuo-è; vulg.-xaxâxpYj;<br />

(sic) H.-xax' cîxpYi; CIJK.-xax' otxpa vulg. — « u.sxau.è8Éto K.-Merniodès<br />

n'est pas dans le dictionnaire de Pape. -àosXçeou C. -èXsuaxo; (kic)<br />

pro Xeuo8ei; (C, ÈXeucixô;) FGHIJK.-ÈX8YI K.-è; C.-xôv pro.xà K. — n ol


DÉCRET ET HARANGUES. 413<br />

les envoyés furent congédiés. Ce Nébros embarqua aussi avec<br />

lui un homme de Calydon, élevé chez lui, et duquel il sera<br />

question, dès que la chose l'exigera. Lors donc que ces gens<br />

furent arrivés aux lieux que l'armée occupait, le Dieu se montra<br />

satisfait *. la mortalité cessa parmi les soldats, et le ciel voulut<br />

que le cheval d'Euryloque (Euryloque était Thessalien, issu<br />

des Héraclides, et dirigeait la guerre) cassa, en se roulant dans<br />

la poussière, avec son sabot, le conduit par où l'eau venait dans<br />

la place. Nébros corrompit cette eau par des médicaments qui<br />

mirent à mal le ventre des Criséens, ce qui ne contribua pas<br />

peu à la prise de la ville. Dès lors le courage crût aux assiégeants,<br />

qui se voyaient clairement secourus par le Dieu; on fit<br />

des attaques, on proposa des prix à ceux qui monteraient les<br />

premiers sur la muraille, un combat très-violent s'engagea, et<br />

la ville fut emportée. Chrysus fut le premier qui atteignit au<br />

haut du mur et saisit la tour; et après lui et le touchant du bouclier,<br />

l'homme de Calydon dont j'ai parlé. Chrysus tomba du<br />

haut de la tour, percé d'une lance par Mermodès, frère deLycus,<br />

lequel Lycus avait été tué à coups de pierres lorsqu'il pénétra<br />

dans le sanctuaire pour enlever le trépied. C'est ainsi quela ville<br />

fut prise ; le secours de Nébros avec Chrysus eut un plein succès,<br />

aussibien médical que militaire, la parole du Dieu fut véritable, et<br />

il fit ce qu'il avait promis. De leur côté, les Amphictyons érigèrentàApollon<br />

le templequi est aujourd'hui à Delphes, établirent<br />

le combat gymnique et hippique, dont ils s'étaient jusqu'alors<br />

dispensés, consacrèrent tout le territoire des Criséens, donnant,<br />

suivant l'oracle, au donneur ce qu'il avait donné, ensevelissant<br />

Chrysus, fils de Nébros, dans l'hippodrome, et ordonnèrent<br />

que Delphes, aux frais du public, lui ferait des sacrifices. Aux<br />

(j Aid.) S' oùv TCÔXIV •ùxu>;riXwv ("IXW Aid.) vulg.-Y) 8' oùv uôXi; oûxto f\\ta<br />

C (H, al. manu) (Lind. oûxw;).-") 8' oùv (Sï yoûv J) TCÔXI; oûxto XXWYI xe<br />

(sic) (xXw*i xe K) xoû pro •*).... 9] xe xoû FGIJK. — ,0 veùpou C.-ypùo*w<br />

FHIJK, Aid., Fnpb.-xpuo-w vulg. - brrputà CH. - "]Xi8Euo-ê G, Aid.—<br />

" vtiov F. — " tTXTx. xat yuu.v. J.-où xi 8évi£; vûv XIOÉOUGIV (sic) C.-xpto-o-aiwv<br />

CK.-xwpr) Ald.-niào-av J.— "xa8tepwo-avxo, Sôvti vulg.-xa8ispwcràv<br />

xw 8ôvxt C.-SÉSWXE vulg.-ISwxe FGHIJK.-xâSoxi C.


414 LETTRES,<br />

xw So'vxt à éSwxe SiSdvxeç xaft' o xi eypr\se, xôv xe xoû Ne6poû uaïSa<br />

1 Xpùaov I6aij/av Iv xw luuoSpo'piw, xal a Ijuvé'xaç'av 8Y)(AOO-ÎY) AeX-poùç<br />

IvaytÇeiv 'Ao-xXr)uWt8aiç SE xoî; Iv Kw ISdÔY) Neëpoû ydpixt 3 upo-<br />

(Au6îr) upbç piavxeîvjV, xadduep xoToiv îepopiviiu.oo*i, KaXuSwvîotç Se<br />

du' Ixeîvou xoû dvSpbç xal Ixeîv/)ç xîjç uuoupyt'-/)ç xal vûv Iv AeXcpoîç<br />

upou.avxet'ri x*l 'aîetcjixÎY) Se'Soxai. 'AXX' ludveipit lui xà ^piÉxepa-<br />

•ô'xi yàp dXY)8e'a Xe'yw, xoû uaxpbç xal Ipieû lueXôdvxwv, 'Aucpi-<br />

xxùoveç dvEvEiooavxo xaûxa xal 'duéSocrav, xal Iv OXY]XY) dvaypà-<br />

«J'avxeç èv AeXcpoîç dvé8ec*av. Kai xoùxou 7 fiév fioi xoû Xo'you xéXoç *<br />

IvxaûSa xaÔapwç SEI'XVUCJIV xoùç 8 ?||AEXspou; upoydvou; UJAE'WV eùep-<br />

ylxaç. Toûxov oè 'xaSÉpiEvoç, dXXov alp-^oopiai uepl xwv aùxwv, où<br />

xbv aùxdv • Sxe yip (Ja-riXeù; ô piéya; "lùv nÉpo-atoi xal xoH; aXXot;<br />

papêdpoi; loxpdxEuoev lui xoù; fiii SiSdvxaç iiowp otal yîjv 'EXX-rçvwv,<br />

9] uaxplç 9] 9)fLexépr] eïXexo piâXXov "uavS^uel duoXÉsSai, ô; -A-)) xa8'<br />

bfiétav XE xal TÎÙV xaùxà UJATV yivwaxdvxwv 8uXa uoXE'pita Xdêv) xal<br />

Iv VEÛcri oxpaxE^v 1S duoo*xefXY), dXX' dvÉv£uo*£ xaXdv xt xal d^iov xwv<br />

uaxépwv piEyaXo-ppoveuiAEVY), oî Xe'yovxat yr,yv/isç xe eïvai xal 'Hpa-<br />

xXEtSat. "ESO^EV o3v "acpiv, xeo-o-dpwv Idvxwv XEI-^E'WV ev x5J VTJCTW,<br />

itâvx' IXXEÎUEIV xal I; xà opsa xaxacpuyoûcjiv dvxÉyEaSat àwxY)pÎYiç.<br />

O 08EV 1S Si] ti xaxbv oùx du»i'vxY)o-e, yû?r,ç XEY)Xaxeuo[Ae'vY]ç xal o*w-<br />

pdxwv IXeuB/pwv dvSpauoSiÇopiE'vwv xal xxeivoptivwv 16 lyQpw vôfita,<br />

xîjç SI udXioç xal xwv dtXXwv Ipupidxo)v xal ÎEpwv xaxai8aXoupi£vwv,<br />

exi Se xal xîj Ouyaxpl xoû AuySdp^o; 'Apxepucjir) xaxà 17 uaxpwov<br />

1 Xpùo-ov GH, Ald.fFrob. -xpuc-ov vulg. — ' fjuvÉxaÇÊ CFGHIJK, Ald.àvayt^Eiv<br />

Aid. -ào-xX*/|Tciâ8E;FGHIK, Ald.-sxxtô (sic) pro Èv xw K.-vEupoû<br />

C. 3 TCpOUYJBEta Vulg.-TCpOpYlSÎY) CFIK.-UpOU.Y)8EÎY) GJ.-Tcpop.u8iY) H.-<br />

Tcpou.u8(Y] n'est pas dans les lexiques; mais il est impossible de ne pas<br />

l'admettre, npou.u9tr] npè; u.avxEft)v étant la même cbose que Txpou.dvxeta<br />

qui est un peu plus bas et qui est connu d'ailleurs.-xaXiSwvt'oi; C.-xat<br />

Ext vûv CK. — " Stao-^Y) yilg.— Si;to-i XÎT) FG.-Sieio-ixtY) CHIK.-8IY|0-IX'Y|<br />

J.-SiaotxiY) n'a de garant que ce passage même; les variantes des mss y<br />

montrent une fausse 'leçon pour aïeto-ixtr). — 5 ôxt... ."XÉYW om. Lind. -xoû<br />

Ttaxpô; om. FGIJK.-Èp.:ûv (sic) FI.-È-xeX6o*vxo; J.-àu.->txxuwvxe; C, Frob.<br />

— e à-tÉ8wxav K.-à-cÉSwcrav Aid., Frob.-Ante O-CYIXY- addit xr\ C.—' uivxoi<br />

pro |x-'v u.bi K.-Ante xÉXo; addunt xô CHUK.-xaXùi; pro xa8. J. — 8 ùuexÉpou;<br />

FUI. —»xaxa8Éu.evo;iCHIJK.-âXXou K.-atp. G, Aid., Frob. —<br />

10 oùv J.-ïiÉpcrai;C.— •' uavÔY)u,eï Frob.-TcavSYftir) Aid.-AnteuavS. addit<br />

SèG.-w; I.-w;,... à-roo-xs'XY- om., est vacuum spatium J. — " Y)Û.ÉÙ>V


DECRET ET HARANGUES. 415<br />

Asclépiades de Cos, par reconnaissance pour Nébros, fut accordé<br />

h' privilège qu'ont les hiéromnémons (les chefs des Amphictyons)<br />

de consulter les premiers l'oracle ; les Calydoniens,<br />

en souvenir de ce Calydonien et de ce service, reçurent et ont<br />

encore à Delphes le même privilège et l'alimentation perpétuelle<br />

aux frais du public. Mais je reviens à ce qui nous regarde;<br />

la preuve que ce que je rapporte est véritable, c'est<br />

que, mon père et moi nous étant présentés, les Amphictyons<br />

renouvelèrent ces prérogatives, les rendirent et les inscrivirent<br />

sur une stèle, qui fut dressée à Delphes. Je termine ici mon<br />

récit, qui montre clairement que nos ancêtres vous ont été<br />

grandement utiles. Je laisse là ce discours, et j'en prends un<br />

autre, qui, sans être le même, est sur le même sujet. Quand<br />

le grand roi, avec les Perses et les autres barbares, se mit en<br />

campagne contre ceux des Grecs qui ne donnaient pas l'eau<br />

et la terre, notre patrie aima mieux périr de fond en comble<br />

que de s'armer contre vous et ceux qui pensaient comme vous,<br />

et d'envoyer une division navale ; elle refusa donc , par une<br />

noble magnanimité digne de nos pères, qui sont dits nés de<br />

la terre et Héraclides. Il fut résolu qu'on abandonnerait les<br />

quatre forteresses qui sont dans l'île , qu'on se réfugierait dans<br />

les montagnes et qu'on s'y défendrait. Mais aussi quels maux<br />

nous furent épargnés? le territoire ravagé, les personnes libres<br />

réduites en servitude ou mises à mort, comme c'est l'usage<br />

entre ennemis, la ville et les autres défenses réduites en Cendres<br />

, et tout ce qui restait livré en proie à la fille de Lygdamis,<br />

Artémise, héritière de la querelle paternelle. Pourtant,<br />

comme il apparut, nous ne fûmes pas oubliés des Dieux ; il sur-<br />

C. -taûxa CGHIK, Aid., Frob.-yivwo-x. om. K.--xp4 Se u.£a pro -xoXe'u.ta<br />

CFGHIK. — 13 àTcoaxetXYiv (sic) Ald.-xtSv J.-xûv om. vulg. — " e:pi J.-<br />

Èv xîj viîo-w xeiyécAv J.-ixâvxa ÈxXiiceïv C — ' 5 8YJ XI xaxwv CFHI.-xi Aid.<br />

-XwpYi; Se ôX-txsuou.ÉvY); CFGHIJK, Aid. — w ÈySpwv C (H, al. nianu).-<br />

XY); 8è oui. J.-xe pro Sa CFGHIK, Aid., Lind. -Èpeuu.âxwv vulg.- Èpuptâxiav<br />

(H, al. manu) J.-xaxe8aXouu.Évwv FG1K, Ald.-xaxr,6aXwu.évwv J. — '' mxxe'pwv<br />

vulg.-uaxpwov CHI.-vïxo; vulg.-v(xo; CFIJK. - Lisez veïxo;.-<br />

Èxaa-fV)VEUT£ C. - ÈxcrayeivEÛCfat Ald.-Y^v om. G.


416 LETTRES,<br />

veîxoç So8évxo)v Ixo-ayYjVeûo-at udvxa ocra Xoiuà YJV ; dXXà yàp, wç<br />

IOIXE, Seoïç oùx * vlp-eXEÙiAeSa • yEtjAo'jvwv Se yevopiEVwv Içatoîwv,<br />

a? xe vvjeç 'xîjç ApxEpucjÎY); IxivSùv£uo*av duaoai duoXÉoôai, ùoXXal<br />

SI xal duwXovxo, Iç XE xb oxpdxEupia 8 aùxÉYjç uoXXol xepauvol evé-<br />

UEGTOV, o-udvidv xt xîjç W]


DÉCRET ET HARANGUES. 417<br />

vint de violentes tempêtes ; les vaisseaux d'Artémise coururent<br />

tous risque de périr, beaucoup même périrent effectivement ;<br />

son armée fut en butte à des foudres répétées ( et remarquez que<br />

l'île est rarement frappée de la foudre) ; on ajoute que des visions<br />

de héros apparurent à la reine. Effrayée de tout cela, elle renonça<br />

à ses œuvres de cruauté, et lui fut arraché un aveu amer,<br />

amer aussi à rapporter, et que j'omettrai. Ici encore je rendrai<br />

témoignage à mes ancêtres d'une particularité très-certaine qui<br />

montre que les gens de Cos ne prirent volontairement les armes ni<br />

contre vous ni contre les Lacédémoniens et les autres Grecs, bien<br />

que beaucoup de ceux qui habitent les îles et l'Asie se fussent<br />

joints aux barbares dans la guerre, sans y être contraints. Cette<br />

particularité, la voici : les chefs de la ville étaient alors Cadmus et<br />

Hippolochus ; il est avéré que Cadmus et Hippolochus sont mes<br />

ancêtres ; Cadmus, qui régissait le sénat, est du côté de ma mère ;<br />

Hippolochus est Asclépiade, et le quatrième à partir de Nébros,<br />

celui qui avait coopéré à la ruine des Criséens; or, nous sommes<br />

Asclépjades du côté des mâles. Ainsi donc à nos ancêtres appartient<br />

cette belle action. Je reviens à Cadmus ; ce personnage<br />

avait tellement à cœur l'honneur de la Grèce que, quand<br />

l'île cessa d'être -assiégée par Artémise,!! laissa sa femme et sa<br />

famille, et se rendit avec ceux qui pensaient comme lui, en<br />

Sicile, afin d'empêcher Gélon et ses frères de s'allier aux barbares<br />

contre les Grecs ; il y a aussi de lui beaucoup d'autres<br />

actes honorables qu'il est hors de propos d'énumérer. Tels<br />

sont les services rendus par le peuple de Cos et par nos ancêtres<br />

à vous et aux Grecs., sans compter beaucoup d'autres<br />

semblables; car la puissance de la parole me fait défaut.<br />

Maintenant je vais rapporter à ceux qui en ignorent le<br />

service d'Hippocrate, mon père ; et je ne dirai rien qui soit<br />

contraire à la vérité. La peste cheminait dans la contrée des<br />

— " àpxeu.io-tav, al. manu J. — " xaûxa C.-xaùxà, al. manu xà aùxà J. -<br />

alpouivoi; K.-ëxw; C.-xwXùcrvi CFGHIJK.-çiXiav C. — l! p.9\ xùvetv (sic)<br />

AM.-SY) om. J.— " ùuiwv G, Aid. -xai èul (xoù; pro ÈTCÎ CFGHIJK) âXXou;<br />

vulg.-TcoX/.ai CIK. -uoXXai om. vulg.<br />

TOM. ix. 27


418 LETTRES,<br />

xal xoùç dXXouç "EXXvjvaç, aùxat xal xoiaûxai uoXXat * xal yàp Ix-<br />

XEIUEI 9] Sùvauiç xoû Xdyou. "Epyou.ai S' Y)ST| ' oùx eîSdoriv eùepy£c*îii)v<br />

luuoxpâxoye. uaxpbç Ipiéo upooéyeo-Qai * Xéyow S' av dXY)ôeùoi|At<br />

oùxwç* ôxdte X010.0Û âeovvoç 8ià xîjç (iapêdpou, r) ùuspxEixai s IXXu-<br />

piwv xal Ilatdvwv, bxôxi Si] lui xaùxYjv XYJV ywpY)v '^xe xb xaxov,<br />

ol xoùxwv xwv I8véwv (iaa-iXYJeç xaxà Sdîjav iY)xpix-î)v, 4 Y^ dXv)8-)|ç eoûsa<br />

uavxaydSi ïa-yuev s Epyeo-8ai, xaxà uaxpbç xoù ifiéo us'piuou-riv Iicl<br />

0e-*û*aXî-/); (Éxeï yàp SY| ô Ipibç uax-))p 6 xal updxepov xal vûv OÏXYJC-IV<br />

eïye), xaXéovxEç aùxbv Iç euixoupiYjv, ypuooû xe xai dpyùpou xàl<br />

aXXwv 7 xxedvwv où u.dvov etpaciav rtifi^eiv eyEiv, dXXà xal 8 duoi-<br />

aaoSai ôxdo-a àv aùxbç IÔÉÀY) luapiùvavxa. 'O Se 9 Ipw*CT)0-tv uoiYjord-<br />

|AEVOÇ ôxoîal XIVEÇ Iv piÉpsi xiv^sieç yîvovxai xaxd xe xaùpiaxa xal<br />

dvépiouç xal dyXùa; xal xdXXa d -E'ÏUXE 10 xà; eÇiaç XIVEÏV uapà xb<br />

xaQesxrtxôç' âxdxe SX, udvxwv " ptaS'-jaix; dvEt'Xexo, xoùç JAEV lî ywpeïv<br />

IxéXeuaev ôuîow, duo-p^vdiAevoç |A-


DÉCRET ET HAKANCUES. 419<br />

barbares qui est au-dessus des Illyriens et des Péoniens. Quand<br />

le mal gagna leur pays, les princes de ces peuples, écoutant la<br />

gloire médicale, qui, étant réelle, a la force de parvenir partout,<br />

dépêchent un message auprès de mon père en Thessalie<br />

(c'était là qu'il faisait et qu'il fait encore sa demeure), l'appelant<br />

à leur secours , et promettant, non-seulement de lui envoyer<br />

de l'or, de l'argent et d'autres richesses, mais encore l'assurant,<br />

s'il venait à leur aide, qu'il emporterait tout ee qu'il voudrait.<br />

Mais lui, ayant demanda quels sont alternativement les<br />

mouvements de chaleurs, de vents, de brouillards et des autres<br />

influences qui changent l'état habituel des corps, après information<br />

prise sur toute chose, déclara aux envoyés qu'ils<br />

eussent à s'en retourner et qu'il lui était impossible de se<br />

reiroVe dans leur pays. Et tout aussitôt il prit soin, lui-même,<br />

d'exposer aux Thessaliens par quels moyens ils devaient se<br />

préserver du fléau qui arrivait. Il rédigea le traitement et fit<br />

mettre cet écrit dans les villes. Moi, je fus envoyé par lui en<br />

Macédoine; car nous avons, avec les rois Héraclides de ce<br />

pays, une antique hospitalité qui vient de nos pères. Je me<br />

rendis donc là où il me commandait d'aller, quittant la Thessalie<br />

pour porter secours aux gens de là-bas ; j'avais l'ordre de<br />

me trouver avec lui dans votre ville. Mon frère Dracon partit<br />

de Pagases et gagna par mer l'Hellespont, envoyé par mon<br />

père, qui ne lui remit pas une prescription semblable à celle<br />

qu'il suivait lui-même, car tous les lieux ne produisent pas<br />

les mêmes remèdes, vu que l'air et les choses ambiantes n'y<br />

sont pas semblables. Polybe, mari de sa fille, ma sœur, et<br />

d'autres disciples, eurent mission d'aller chacun dans d'autres<br />

in not.) vulg. — 10 xà; om C.-xà; 8*-. om. FGHIK. — •u.aSYlo-Et Vatic.<br />

exempl. ap. Foes, Ald.— "x o% Èx. xax. om. G.-TtaxptxY) H.— '• 8eo-o-aXtY); CH.-àp-wjÇwv<br />

H. — » [où] om. vulg. -La négation est nécessaire, vu la phrase suivante :<br />

où yàp xxX. — '• Y) C- ÈupYjo-ev C.


420 LETTRES,<br />

yàp udvxE; xduoi xà aùxà (pÉpouoi ' (io--|8>it-.axa, Sià xb fii] * udyx/)<br />

xà Tzepiéyovxa k dE'po; op-oia elvat. IloXùëiov Se s xbv XY> 8uyaxépa<br />

eyovxa, Ip.Yjv SE dSeXtpeV» **l akkbvç xwv piaSYjxéwv 4 8iéue|Auev iç<br />

Ixlpaç ixépwv xal dyopàç xal ôSoùç 5 uopEU--opis'vouç, ouwç ô'xi uXeî-<br />

cxotç luap^ai. 'ûç Se SYJ xà xaxà ©essakif]V Y)vùctaxo, luopeùexo<br />

xoTç ïyofiivoiç ISVEO-I |ÎOY)8éwv lui IlùXaç SI IX8wv, Awpieûp-i xai<br />

6 xoïç dXXot; ÔJAOÛ wxéwv lur^pxecre ' xal ôxdxe S\ iç AeXtpoù; dcpî-<br />

xsxo, uuep 'EXXY^VWV lxeo*iy)v eÔexo xw 6ew, xal 8ùo*aç vjvue XYJV lui<br />

Boiwxwv, xoTç 7 8' IXEÏ luapiùvaç dvaXdywç, Iv xîj ûptexépY) 8 Y)EI, xal<br />

îxavà d vûv lyw luayopEuw xà ùpûv o*wXY)pia Ix 6uptoû 9 udvxwç élue.<br />

Aoxéw S' uiiwv ô'xi dXY)6£uw uoXXoùç yivo)C*XEtv * où yàp uaXat, dXX'<br />

exoç Io*xl xoûxo "evaxov, i\ où 8teXY)Xu8a xal lui neXoudvvv)o*ov<br />

IoxEXXdpt.Y)V, xal xoïç "IXEÎVYIV otxéouo-i poY)8iqc-wv. ndvxoSEv S' 9]fiiv<br />

xal Xdyw xal epyw dljîr, XI(AY) duiîvxa, wç*xe (A-)) 1! j-.exapieXÉecjSar'o'xi<br />

oùx -?)XXaÇd|Ae8a ypY)piaxio*(Aoù xoû Èf 'IXXupiwv xal naidvwv". Ilapà<br />

SI xàç aXXa; udXia; xà uap' ùptiwv So8E'vxa pieydXa 9]v ' r\ te yàp<br />

UOXIXEI'Y) 9\ bfiexép-f] ùuepvjye xàç Ixépwv at yàp 'ASîjvai ùij/Y)Xo-<br />

XEpdv xt xwv aXXwv UO'XEWV IÇ SdÇav, xal ,s ô Iv xw ùpiexépw SEaxpto<br />

ypùoeoç c/xEcpavoç ITCIXEOEIÇ ÇYJXOU upbç xb dxpov ^yev. 'AXXà xal<br />

xoûxo u xb xaXbv uuEp£êdXEo*8E, ptur,o-avxeç xà AY)u.Y)xpoç xal xdpvjç<br />

ptuo-xYJpia xal ipyia xal xbv uaxspa xal IpiÈ Sripioo-îa. 15 Tpeïç pièv<br />

aùxat pioi olov dvùovxt I£éXxeiv xe xoùç Xdyouç xal o-yoïvîwv upo—<br />

lyeoSai [al] udXid; xe xal upoydvo)v xal uaxpbç xoû Ipieo ydpixeç Çùv<br />

1 IIa8Y|u.axa C. — * TcdvxY) C.-Tcdvxa vulg. -Y^Épo; CGH. — * xèv om.<br />

dans Kûhn par une faute d'impression. -àSEXçsYiv C. — * 8IÉTCEU.TC' CH. -<br />

xai Ttpè;àY. (TCXOXOÙ; sic pro npô; àyopà; C; H, TtXoxà;) vulg.-Je n'ai pu<br />

deviner ce que pouvait être ce TCXOXOÙ; ou uXoxd;. Pourtant la phrase de<br />

vulg. n'est pas correcte; il faut un substantif auquel se rapporte IxÉpa;.<br />

J'avais été* tenté de lire Éxe'pwv uéXia; xai upbç àyopà;. Mais je me contente<br />

de supprim-p upô;. — s Ttapeo-ouivwv Vatic. exempl., Ald.-Ttapeo-op.Evou;<br />

GH.-8xto; CH.#èuappY)|at H.— e xoù; H.-âXXot;om. CH, Vatic. exempl.,<br />

Ald. - ÈTiYipxEi CH. — ' Se C. — 8 YJV CGH. — » icavxô; CGH. - EITCÈ (sic) C-<br />

ÙU.ÉWV C (H, al. manu).— " Évvaxov H. - SteXYjXouBa H.-TCEXOTCOWY|O-OU<br />

GH.— " ÈXECVY) CGH. - (ÎOY)8Y|O-OVXE; CG.- (JoY)8Y|o-ovxa H.-XIU,Y) C. —<br />

11 p.sxau.sX*E0-8ai CGH, Ald. - u.Exau.ÉXE0-6ai Frob.*-îXXuptoO C. — 13 8 C-<br />

BcYixpw CGH.-xpuaè; G, Ald. — ,4 xà om. C.-ûuEp6âXEo-8e Kiihn, par<br />

une faute d'impression.- u.uo-xr,pia xai om. CGH.— ,s Ante xpeï; addit xai<br />

C.-auxai u.ot oî (sic) (olov H) àv oïov xî (olôv xi H) ÈljeXxÉa xe (sic) GH. -


DÉCRET ET HARANGUES. 421<br />

pays, cheminant par les marchés et par les routes, afin déporter<br />

secours au plus grand nombre possible. Quand il eut terminé<br />

en Thessalie, il passa chez les peuples limitrophes, qu'il secourut.<br />

Arrivé aux Thermopyles, il rendit service aux Doriensetàtous les<br />

Phocéens. A Delphes, il adressa au Dieu une supplication pour<br />

le salut des Grecs, et, ayant sacrifié, il se rendit chez les Béotiens ;<br />

après les avoir défendus contre la maladie, il vint chez vous<br />

et vous dit sans réserve et d'affection ce qui était nécessaire à<br />

votre salut, et que je rappelle présentement. Beaucoup savent,<br />

je pense, que je ne controuve rien ; car tout cela n'est pas<br />

vieux, et voilà seulement la neuvième année que je partis de<br />

chez vous, envoyé dans le Péloponèse pour en secourir les<br />

habitants. Partout nous fûmes dignement traités, de parole et<br />

de fait, et nous n'eûmes aucun lieu de nous repentir de n'avoir<br />

pas accepté les offres des Illyriens et des Péoniens. Ce<br />

que vous donnâtes fut grand, au prix des autres villes ; votre<br />

république l'emporta sur les autres ; Athènes en effet a, pour<br />

la gloire, quelque chose de plus élevé que les autres cités ; et<br />

la couronne d'or décernée dans votre théâtre porta au comble<br />

notre ardeur. Mais vous ne vous en tîntes pas à cette belle<br />

récompense, et, aux frais du public, vous nous initiâtes, mon<br />

père et moi, aux mystères de Cérès et de Proserpine. Voilà<br />

les trois services rendus à beaucoup de Grecs par notre cité,<br />

par nos ancêtres et par mon père, services que j'ai racontés en<br />

homme qui a hâte de finir ces discours et de sortir de ces dif-<br />

àvtôvxe ÈijÉXxea xoù; Xôyou; C.-ÈÇeXxÉa xe Ald.-xat om. CGH, Ald.o-xo'viov<br />

conjicit Foes in not.-upoéxeoSe C.-[ai] om. vulg.-ÈUÉOU GH,<br />

Ald., Frob.-yàptxe; conjicit Foes in not.-Petersen propose de corriger<br />

ainsi cette phrase : xpeï; u.èv aùxaî u.ot elwv àv ÈSÉXovxi ÈÇÉXxeiv xoù; Xôyou;<br />

xai oxoiviov w; Tcpoéxeo8ai TtôXié; xe xal TcpOYÔvwv xai Tcaxpè; èuio xdpixa;.<br />

- La correction de eïwv au lieu de olov est certainement fort ingénieuse.<br />

Cependant, à la rigueur, on peut se tirer de cette phrase très-embarrassante,<br />

sans grand changement au texte. 'Avùetv se dit avec l'infinitif pour<br />

se hdter; ayoïvitav se trouve avec le sens d'embarras, de difficulté ; ai, que<br />

j'ai ajouté, a pu tomber sans peine à cause de la finale de TcpoÉxeoSai ;<br />

enfin je lis, comme Foes, yâp'-xe;, me procurant de la sorte un substantif<br />

pour oùxat.


422 LETTRES,<br />

uoXXoïç 'EXXTQVWV • xexdpxriv 3' *xvakr]'p\ofiMi Xéyeiv ÙTroupyi'Yjv, 9]v,<br />

ô; ùue6é*A*rjv, eî» ôpta'ç lyo» xal ô uax-)|p 8 Ipibç xaxeSépieôa. Oxe<br />

yàp 'AXxt6cdSif)V ' [9] udXiç] IISUE-AUEV lui 2ixeXiY)Ç uoXXîj pièv Suvd-<br />

fiei, QÎry *ouxw Se uoXXîj W; 8at-|A«cixîj * (9]v yàp 6s' epya), Xdyou iv<br />

IXXXYI*-ÎT) ùuèp Ivyrpoû upooueodvxoç 8v Séoi dxoXou8eïv xw oxpaxeù-<br />

piaxt, *upoeX8*«Jv ô u«XY]p uuÉoyexo ifû lui xà êpiéxepa owpiaxa Sw-<br />

OE;V, xoîç îoîotç SauavY)u.a!ii xaxso*X6uao*u.£Vov xat dtep jÀio-ftwv a'.xrj-<br />

oto; eoiç av 8 oxdXoç 6 d"xoSY][AYJ, Iv IXacrcrovi xiSÉpievo; xb XucrtXEXèç<br />

'd^idypewv ibv xîjç ôu.ïv ypeÎYjç eo-OjASvr|Ç. 'Eyw yàp oùy ouw; av xà<br />

ûudpyovxa 7 x*Xc8audvwv, 8 IUOI'EOV upiïv Ù7roupy£wv, dXXà xal Iv<br />

dXXoio-t ptEydXoioiv epyoio-iv IxexdyiAYJV. Kai xoûxo IXdyicrrov xwv<br />

piEXXdvxcov ^Y)8Tio*e-f8at * upoeiXexo yàp puSXXov 8 uaxvip Iv ejxol xô)<br />

ûtsï xal Iv yîj 8 oSveîa oaXeùeiv xal xaxà 8dXao-(jav xal xaxà xtvSù-<br />

vouç uoXEpitxoùç, xal xaxà dppwcrxî»;, aî xoïç Iv uXavwSeo-t pîoiç<br />

EÎÔicrpiévai eîai paXXov upooxa6îÇeiv 9\ xoïç Iv xexay-AEVT) Çwvj • ^TCI-<br />

cxaxo yàp 9 ydpixa ydptxi ptexpeïcfSai, xaï ptv) olov uép xi J0 -Î>VEÙ;AEVOÇ<br />

Ix yetpb; eî; yEÏpa; cuvaXXdçaç étuai; duiévat. 'O JAÈV Si] xoioùxwv<br />

&ur,pj;Ev * iyoi 8e, dxe uaïç Iwv Ixelvou-, " oùSèv IXXeîuw cpiXoxipu'r'ç<br />

xal Xc'yvY-ç, pov)8éwv xal xiv8«veùwv oùv "ùpiîv 8xdxe uou xaipbç EIT)*<br />

xat Iç xaûxd pie àpupdxepa ouxe voûoo; ouxe xaxouaQetY) ouxe tpdëoç<br />

,J ô Iv 6aXdcro-Y) xal 8 iv yepsi uaXe-Aiwv eïpyEi • piapxupw) w Sè oùx<br />

ev dXXotç xislv, Iv 8' ôpitv aùxoî; xelxai* -Serre, sï XW dvxtXExxéov,<br />

dvaoxTixu) jjt.r|Sèv dxvifaaç, dXX' où 1S Soxéw tJ/eùSeo*9ai. Taûxa SE upY)£aç<br />

1 ['H TtôXt;] om. vulg. - ÈÇÉ-XEU-^EV H. - Le singulier ne peut rester qu'autant<br />

qu'on ajoute un substantif tel que Y^ TXÔ) I;, indiqué par Foes qui met<br />

urbs dans sa traduction, et accueilli par Kûhn, Progr. 1, de Medicinx militaris<br />

apud Grxcos et Romanos conditione, p. 11. — 2 oùxw; C.-TTOXXTI<br />

H.-8aup.ao-xY| H. — 3 el yàp w- Ipya vulg.-Linden ne traduit pas ce<br />

membre de phrase. Petersen le signale comme corrompu et l'abandonne.<br />

Kulin, ib., lit É; xa ëpya au Heu de ei yàp n éloigner moins, et lire Y)V yàp<br />

6a' Ipya, comme dans cette phrase de Chrys. que cite le Trésor de H. Est.<br />

OUYJ; crof ta; àv*Ttiu.-xXT)o-iv aùxoù;. Pour les copistes, w; et fie' est la même<br />

chose. — * TcapeXBwv vulg.-TtpoeX8wv H. — 5 àTco8Y)u.oï H. — e àÇtoxpEto;<br />

Èwv vulg. - àfjiô/.pîtov Èèv CGH!-ûp.ïv C. -ùy-ôv vulg. — ' xaxE5«Ti«vouv<br />

CH. — " ôSvEÎa; (ô8vEiat; C) à>Xeùetv (sic) CGH. — * X


DÉCRET ET HAR'.NGLKS. 423<br />

ficultés. Maintenant je viens au quatrième qui, comme je l'ai<br />

annoncé, est à mon père et à moi. La ville envoyait Alcibiade<br />

en Sicile, avec une force considérable, et encore plus admirable<br />

que considérable, tant il s'agissait de grandes entreprises !<br />

On en était dans l'assemblée à discourir sur un médecin destiné<br />

à suivre l'armée; là-dessus, mon père, s'avançant, offrit de<br />

me donner le soin de vos hommes et de m'entretenir à ses dépens,<br />

sans demander aucun salaire, tant que durerait l'expédition,<br />

préférant à des avantage?considérables l'utilité qui vous<br />

en devait revenir. Pour moi, il ne s'agissait pas seulement de<br />

dépenser mon avoir, ce que je faisais en vous servant, mais<br />

encore d'être employé à de grandes opérations. Et cela est le<br />

moindre de- ce qu'il y a à dire ; car mon père accepta, en la<br />

personne de moi son fils et en une "terre étrangère, tous les<br />

hasards de la mer, de la guerre et des maladies auxquelles les<br />

existences errantes sont plus exposées qu'une vie réglée; mais<br />

il savait que les services se mesurent aux services et qu'on ne<br />

se quitte pas, comme après un marché, la chose étant livrée de<br />

la main à la main. Voilà donc ce qu'il fit; et moi, fils d'un tel<br />

père, je n'omis rien, diligence et médecine, dans les secours à<br />

donner, et, quand c'était l'occurrenee, dans le* périls à partager,<br />

sans être arrêté, en l'un ou l'autre cas, ni par la maladie,<br />

ni par li s souffrances, ni par la crainte présente de la mer'ou<br />

des bras ennemis. Le témoignage en est non dans celui-ci ou<br />

celui-là, mais parmi vous-mêmes; si quelqu'un a à me contredire,<br />

qu'il se lève sans tarder, mais je suis sûr de ne pas<br />

mentir. M'étant ainsi comporté pendant trois ans, récompensé<br />

d'une couronne d'or et d'un accueil encore plus beau que<br />

la couronne, je retournai dans mon pays pour m'y marier,<br />

et avoir des héritiers de notre art et de notre race. Voilà donc<br />

les services rendus à vous par notre cité, par nos ancêtres, par<br />

mon père et par moi; il a été parlé aussi de ce que nous avons<br />

Xeircwv vulg.-ÈXXeîicw CGH, Ald. — a Y>ïv C. — '" « CGH. -à om. vulg.<br />

— ,( 8è om. H. -aùxéoi; CH. — ° ÔOUXÉW (sic) H.


H'J.'-t<br />

L KTTRESi,<br />

lui xpîa exea, o*xecpavw8e(ç xe ypucréw oxecsdvw, xal exi xdXXiov eù-<br />

cpvipieôpievoç, iç ti]V ÎSÎYJV duîjXSov lui ydpwv, &ç StaSd^ou; xaxa-<br />

oxrio*ai|Ai xal xéyyr]ç xal yeverj; -Jjptexépviç. *A |AÈv Si] uapà * udXioç,<br />

upoydvwv, uaxpdç xe xal Ipiéo bfiiv ûudpyei, xaûx' isxiv • etpYjxai<br />

8è xal wv -fi-Aeïç uap' ùpiéwv luaupdpieSa • Soxéw 8è uoXXoùç ùtxéwv<br />

6aupidÇetv, ô'xeo)v ydpiv xaûxa * dvapieu.Éxpr,xai * wç oùv xal ûpiéeç<br />

e?Sî)xe xal Ipiol yîvYjxai d lyw IUISUJAIW, xaipbç Xéyeiv. 'O uax))p,<br />

Ci dvSpeç 'ASvjvaïoi, xal lyw aixeôpieSa "ôpiéa; (ouxw yàp eîueïv<br />

IXeu6épou; xal eîXou; * [xal] uapx coîXwv xuyeïv eXeuÔépojv), Ix -ca-<br />

xp(Soç xî); ' ùpiExépYjç ouXa uoXépita fii) dpao*6ai ' EI SI Seï, -So-Tcep<br />

tow; Seï xoùç ôuep xîjç aùxwv upoeXY)Xu8dxaç, xal Sedpt.e8a fi9) e 9]fiéaç<br />

Idvxaç [E'V] dÇio)piaxi peydXw xal xoiouxéwv upoùudpîjavxaç, Iv 8où-<br />

Xwv 7 lAOÎp-^xtSiio-EoOai* exi Se, xal yàp ouxw; àpiidoei Xéysiv, 8 IXE-<br />

XEUOU.EV pi-)) uotY^o-EoSai xà 9lfiéxepa viiiv aùxoîç SoupîxxYjxa, 9 uoXXo\<br />

-AEidvwv YJV ludvo) yEV>io-eo8e, dXX' 10 ùuiSéo8ai xal xoûxo oxi ixépwç<br />

irepa 9] xuyv) xayùvet xat " uoxe piixpwv peydXot upoe-eSeioO^c-av,<br />

xal ol xapxepol Si' dadeVéaç c*wxv)pÎYj; exvyov. Aoxéw Se CUVSY)XOV,<br />

wç piYj IvSr,Xdxepov eïuw, oxi Itp' Ivl dvSpl où uo'Xiç, dXXà uoXXà<br />

É8vea 9\Sri uoxè wcp8*-) 0)cpEXv)8Évxa Iv uoXspiixoïç, xal ev8a xéyvv|<br />

îcyuei. " Mr,Sè -^piéaç duoëdXY)o*8e * xal yàp oùSè dudoXYjxot IO-JAÈV,<br />

wç Iv is ?!jpiïv -AapxuptY) xeîxat* dXX' dp*£Y\v filv tt 06x01, ev8ev yévoç.<br />

18 eùydpt.e8' eivai, 'AOXXYJUIOÇ xal 'HpaxXîjç, ire' wcpeXeîr) dvSpwuwv<br />

lyévovxo, xal xoùxouç Si' ,6 dpexYJç xîjç Ivxaû8a iv 8ewv X^PTl ex. 0ucrt<br />

udvxsç' udXi; 8è IJA*?) xal lyw 8 Xéywv iç *'xoùxouç dvEpydaESa, wç<br />

dvôpwuwv Xdyoi xaxéyouoiv * o8ev S-X, xal ùuèp 'EXX-rçvwv çaveùpieSa<br />

àpicpdxepoi xaùxY) upoïtixdpievoi xal lui uavxl xaXXioxo) * où yàp [xû8oç<br />

1 IliôXio; H. — - àvau.expiixat (sic) C.-l8Y)xe H. — 3 ûp.â; C. — 4 [xat]<br />

om. vulg.-Un xal est ici nécessaire.-çùXwv C.-ÈXeù8epov CH. — 5 %exe'pY);<br />

vulg.-OpiexépYi; CH.-âpao8e H. — s ùu-éa; C.-èôvxa; à*jiwu.âxiov<br />

u-eyàXwv vulg.-Cette phrase ne semble pas pouvoir se construire. Je lis<br />

donc à$iwu.axt pieyâXù), avec ÈV que j'ajoute. — ' u.e'pet CH.'-xiBec-eai C. -<br />

xi8Y)o-eo-8e H.— • U.Y| TtoiY)-rr)c-8e IXEXEÙOU.EV C.-U.Y) om. G, Ald. -TtoiYJc-Y)a'8E<br />

H.-ùuixepa CH.-8opùxxY)xa H.— » TCOXXOI [iiovwv (sic) C.-TCOXÙ vulg.'yevï]o-eo-8ai<br />

vulg. - yevY)oec-8e CH.— ,0 ÙTcei8Éo-8ai C. -ù-xiSeo-8e H.-ÉxÉpa C.<br />

- àpx*i pro XÙXYI H.— " XOXÈ C. - Tcpoe8Y)8Y]o-av (sic) C.-TCpoeSEYi8Yio-av Frob.<br />

- TipoESé8Y)o-av (sic) H. - Ici s'arrête le ms. H. — « U.Y)8' C. — ,3 ûp.îv vulg.<br />

- La suite du raisonnement veut 'jo.ïv comme dans le passage parallèle


DÉCRET ET HARANGUES. 425<br />

reçu de vous ; maintenant je pense que beaucoup parmi vous se<br />

demandent avec étonnement à quelle fin j'énumère tout cela ; il<br />

est donc temps que je m'en explique, afin que vous le sachiez et<br />

que j'obtienne ce que je désire. Mon père et moi, ô Athéniens,<br />

nous vous demandons (car des hommes libres et amis peuvent<br />

parler ainsi et être écoutés d'hommes libres et amis), de ne<br />

pas faire partir de votre patrie des armes ennemies ; même, s'il<br />

le faut, et sans doute il le faut de la part de ceux qui interviennent<br />

pour leur pays, nous vous Crions de ne pas nous réduire<br />

à la condition d'esclaves, nous qui sommes en grande estime et<br />

qui avons l'initiative de tels services ; enfin, puisque nous sommes<br />

réduits à nous exprimer de la sorte', nous vous supplions de ne<br />

pas faire de ce que nous possédons un butin de guerre, si, plus<br />

nombreux, vous triomphez de moins nombreux. Songez aussi<br />

que la fortune précipite les choses tantôt d'une façon, tantôt<br />

d'une autre; que parfois les puissants ont eu besoin des petits,<br />

et que les forts ont été sauvés par les faibles. On a vu, cela est, je<br />

pense, certain, sans que j'entre en plus ample explication, on<br />

a vu un seul homme être utile, non-seulement à la cité, mais<br />

encore à plusieurs nations, dans la guerre et là où l'art prévaut.<br />

Ne nous dédaignez pas, car nous ne méritons pas le dédain<br />

(Lettre des Abdéritains, p. 323); et en nous-mêmes en est le<br />

témoignage ; car, à l'origine, ces personnages dont nous nous<br />

vantons de descendre, Esculape et Hercule, ont travaillé à l'utilité<br />

des hommes, et tous les hommes, pour leur vertu sur la<br />

terre, les mettent au rang des Dieux. Ma ville et moi qui vous<br />

parle, nous remontons jusqu'à eux, ainsi que les traditions le<br />

racontent. Aussi, la ville et nous, nous apparaissons en avant<br />

et à l'œuvre»pour les Grecs, dans les plus beaux moments :<br />

l'expédition de Troie n'est pas un mythe, c'est un fait histori-<br />

de la lettre des Abdéritains. — " oî 8eol pro oùxoi vulg. -Le ot 6eoî de<br />

vulg. se lie mal avec ÈV 6EWV ytâpi) qui suit; puis les noms propres Esculape<br />

et Hercule semblent devoir être annoncés plutôt par un pronom que<br />

par ol Oeoi.— ls eùxou.ai C. — ls àpex9|v C. -rf)v pro xrj; CG.— " xoioùxou;<br />

vulg. - U faut lire xoùxou;.


420 LETTRES,<br />

xà Tpw't'xà «XX' epy*, ' Iv oïç 9] Kwç oùv **îjo*iv IWÙXYJÇ VY]O*OIOTV où<br />

uoXXoo-X")), (Aeyîo-XY) S' I; o*uu.piayiY)v i'sx'iv • oùxwç oè xat 'Ac*xXi-,utoû<br />

Tcaïoeç où xéyvv) ptdvov, dÀXà xal ô'uXoiç lur'pxso-av "EXXYICJI* Ma-<br />

ydwv yé xoî '"iuyYjv xaxé8EX0 Iv xrj TpwdSi, OXE, W; OÎ xaûxa ypd-<br />

tpovxeç Xéyooo-iv, IÇ îu-xou Iç udXtv xr.v Ilpidpiou EIOÎJXSE. MY) 5-^<br />

piYjxe xaOoxi eptcpuXoi, firyve xaSdxi IÇ iuap--jydvxo)v iuapv'yovxe^<br />

yeydvaitev "EXXT]O-IV, dSixrjo-ïjxs Yjtxéaç. Où 8 piY]xuvéw SE oùSè xà<br />

Kpto-ata a09i; ouxe xà DEpoixà Xéywv, oxdxe xal dxY)xdaxE xal iv<br />

y Epol piaXXov xwv dpxuo; eîpYjp^vwv istiv ' iv Ôupiw 8s Xdëexe xal<br />

oùxwç eùepyéxa; fii] ocriov dStxeîv. 'Hixécçç SE eÙEpyéxa; w; xà epya<br />

* çpY,o*l, XÎVE; cpavEÏo-OE, ot uaxépuw ysywxEç oiwv oî piuSoXdyot eluov,<br />

B àv xb dSiXEtv àvx! xoû ypY)Oxot eivai alpYJsSe; où yàp I6éXw uixpd-<br />

xepov Xéyeor xeïvotyàp, w dvSpeç 'A8Y)vaïoi, 'HçaxXEi'Sat; *filv Ixivov<br />

ydpixa;, Ixépot; Se uoXXoïç EÙEpyexT)8évxE; E7r/,px£c*av * 7 ùuoXsîuot<br />

S' av (AE 9, YjpiépY) (taxoà Xéyovxa, el SteÇîoipit ôxdaot; 8xdoa d*r»)v-<br />

XYJXEV dya8à oùSèv E'V ypei'y] bfiiv Iyy£yovdo-i. IlEpiêXé^axe êè low-<br />

xoù;, xal pir,SÈ èpt.EÛ eîudvxoç.yvwxe ôxoîa s ~pr,o-':txz' xaxov IÇOUO-I'Y),<br />

w dvSpE; A8v]vaïôî, où yàp luîoxaxat xà Iwuxîjç puxpw xapneuEcrSai,<br />

dXXà SY| xiva; xal udXiaç xal ISvea IXupiYJVaxo. 'Eç Ixépou; SI olov<br />

iç xdxouxpov pXédvavxeç ÏSexe aùxol d UOIE'EXE, xal iyèi akrfiéa 9 Xéyw.<br />

Kai VE'O; Si vdjAOç oaxi; eùxuyÎY) ue-xoi6w;, fir, xat Iç xà SuouExéa<br />

pXe'ueiv • oùy ùpiéxEpov * uoXXà yàp xal wSe Saîpwvo; UEU£ÎpY)o-6e.<br />

OùSàv 10 ùpiéa; dotxéo|A6V eî OÈ xal dSixéojAev, (AT) 8UXOI;, dXXà Xdyw<br />

xptQwpiev. Ilapatxéopiat SI upiéaç xal xoûxo, pvJ) uoiTJcrai ydpiv Ixe-<br />

poiç " oçpXrjo-ai, luixoupYJ-rao-iv V)JAÏV • lutxoup^-jou-ft yàp, 9\v ôp8wç<br />

uoiéwo-iv, oî xe ivxbç 0ec*c-aXîv)ç, "Apyeoç, AaxeSaîpcovoç , ,s [xal]<br />

' 'EVOÎEIV (sic) pro ÈV ot; C (G, svoteiy, sic).-xoî; Étouxoïo-tv vrio-oto-tv<br />

vulg. - xrjo-iv itavxriai vr,aoioi-i C. - Pcterso.n conseille de lire IWJTTÎ;; ce<br />

que J'ai fait. - icoXXocrx9)v U-EYIO-X^V CU. — 2 tyvy^v om. G, Ald.-Cela était<br />

raconté dans la petite Iliade de Lescliès; comp. Pausanias, III, 26, 7. —<br />

3 [uavÉw vulg.- uYixuvÉw C. -Cette leçon, donnée par C, a été conjecturée<br />

par Foes et approuvée par Pelei^i'n.-os om. C.-xp.o-o-o-aïa C.— * Pctersen<br />

veut lire çaîvst au lieu de yi\ai -, mais c-Yi-rt peut s'entendre, -oi C. - EÎ pro<br />

ol vulg -Yeytâxe; C.-YEYOVÔXE; vulg. — 5 àv C.-àv om. vulg. - atpeïofle<br />

vulg.-alpT,o6e C. — " uiv om.- G. — ' -jsoXraoi C.- - ) om. C.-XeyÉovxa;<br />

(sic) C.— • -xprio-oexat par une faute d'impression dans Kiihn.— » Xéyw om.<br />

C. -tvxvyéri C. -Peteisen ajoute xeXeùei avant UT). Cette addition ne renié-


DÉCRET ET HARANGUES. 427<br />

que; et là, tandis que Cos, avec ses îles, apporte un contingent,<br />

non pas petit mais très-grand, les ils d'Esculape servent les<br />

Grecs, non-seulement comme médecins mais comme guerriers;<br />

et Machaon même perdit la vie dans la Troade , lorsque, suivant<br />

le récit de ceux qui en ont écrit, il descendit du cheval<br />

dans la ville de Ptïam. Ainsi donc, soit parce que nous sommes<br />

de même race, soit parce que nous avons servi les Grecs et<br />

sommes issus de ceux qui les servirent, ne nous faites pas<br />

injustice. Je ne perdrai pas temps à revenir sur les affaires des<br />

Criséens ou des Perses, puisque vous m'avez entendu et qu'elles<br />

sont plus vulgairement connues que ce que j'ai rappelé ensuite;<br />

mais ayez en la pensée qu'il est impie de faire injustice à<br />

ceux qujflkent du bien. Or, puiscjue les faits eux-mêmes proclament<br />

que nous avons fait du bien, quels paraîtrêz-vons, si<br />

vous préférez être injustes à être bons, vous les fils de pères<br />

tels que les traditions les représentent? Je ne veux rien dire de<br />

trop amer; mais vos pères, ô Athéniens, ont rendu aux Héraclides<br />

service pour service, et secouru plusieurs autres dont ils<br />

avaient reçu secours; et le jour se passerait avant que j'eusse<br />

fini de raconter tous les bons traitements faits à beaucoup qui ne<br />

vous avaient été d'aucune utilité. Voyez-vous vous-mêmes, et,<br />

sans que je par|e, connaissez ce que vous faites. L'absolu pouvoir,<br />

ô Athéniens, est mauvais ; car il ne sait pas se soumettre<br />

à une mesure, et il a perdu des cités et des peuples. Regardez<br />

dans les autres comme dans un miroir, et sachez ce que vous<br />

faites; moi, je dis ce qui est vrai. C'est une nouvelle coutume<br />

de ne pas jeter, se fiant sur la bonne fortune, le regard aussi sur<br />

la mauvaise; c'est une nouvelle coutume, mais non la vôtre; car<br />

vous n'avez pas été, vous non plus, sans ressentir les coups du<br />

destin. Nous ne vous faisons aucune injustice; et si nous vous<br />

en faisons, décidons-en, non par les armes, mais par la raison.<br />

Encore une chose que je vous demande, c'est que vous ne nous<br />

die pas à la difficulté de la construction ; étale texte, tel qu'il est, s'entend.<br />

— lo ûp.â;C. — " ôtîOï,,-;:.-, V.V>, Ald. -iipX-t C. — n [xai] oui. vulg. -Ce<br />

xat, indiqué par Petersc», paraît nécessaire. - fiao-ùeù; Lind.


428 LETTRES,<br />

Maxe8ov(v)ç (iac-iXeïç, ' [xal] sïxou Ixepot 'HpaxXeïSai v| 'HpaxXei-<br />

Séwv ouyyevéeç olxéouot. 5 Kpeïo*


DÉCRET ET HARANGUES. 429<br />

rendiez pas débiteurs envers d'autres qui nous secourraient;<br />

car nous serons secourus, s'ils sont justes, par les gens de<br />

Thessalie, d'Argos et de Lacédémone, par les rois de Macédoine,<br />

et par tout ce qu'il y a d'Héraclides et de parents des<br />

Héraclides. Il vaut mieux faire ce qui est juste sans être violentés<br />

qu'en l'étant. Je n'ai pas parlé d'insurrection ; mais je<br />

montre que beaucoup prennent ou prendront intérêt à nous, si<br />

la bonté n'a pas disparu de partout chez les hommes. J'ai peu<br />

d'habileté à parler, m'étant livré à d'autres occupations, et je<br />

m'arrêterai ici ; mais, au nom de gens qui Sont vos hôtes et qui<br />

ont coutume d'être vos conseillers, au nom des dieux, des héros,<br />

au nom des services qui sont d'hommes à hommes, je vous supplie<br />

d'arrêter les hostilités entre nous et d'en revenir à l'amitié ;<br />

car, si dans votre ville nous ne l'obtenons pas, je ne sais où<br />

nous irons pour que ce que nous souhaitons soit notre partage.<br />

FIN DES LETTRES, DU DÉCRET ET DES DISCOURS.


APPENDICE.<br />

[M. le docteur Daremberg explique, dans l'Avertissement qui suit, ce<br />

qui m'a déterminé à imprimer un nouveau texte de la traduction latine du<br />

livre des Semaines. De ses investigations savantes dans presque toutes les<br />

bibliothèques de l'Europe, il a rapporté des trésors pour l'histoire de la<br />

primitive médecine du fiioyen âge ; et, parmi ces trésors, il s'est souvenu<br />

qu'il y avait quelque chose pour moi. Je le remercie d'avoir hien voulu,<br />

de la sorte, coopérer à l'éclaircissement d'un texte qui, bien que latin et<br />

barbare, a jeté un jour inattendu sur plusieurs parties de la Collection<br />

hippocratique.] É. LITTRÉ.<br />

AVERTISSEMENT.<br />

M. Littré a publié pour la première fois, d'après un manuscrit<br />

de Paris (n° 7027 de la fin du x e siècle), la traduction<br />

latine du traité des Semaines (voy. t. VIII, p. 634 suiv.). Ce<br />

texte, soit par la faute du traducteur, soit surtout par celle des<br />

copistes, nous est arrivé dans un état si déplorable qu'il est à<br />

peine compréhensible. Lors de mon dernier voyage en Italie<br />

j'ai été assez heureux pour trouver à la bibliothèque ambroisienne<br />

de Milan, dans un manuscrit fort précieux et du commencement<br />

du x" siècle (G, 108 parsinfer. in-fol. pareil.), un<br />

texte meilleur que celui de Paris, et que M. Littré a désiré<br />

reproduire dans le présent volume. Pour être meilleur que le<br />

texte de Paris, ce qui n'étîit pas difficile, le texte de Milan<br />

n'éclaircit pas cependant toutes les obscurités du texte déjà<br />

publié ; un grand nombre de passages restent encore à peu près<br />

incompréhensibles ; il y a de plus une assez grande lacune<br />

(p. 449,1.13) qui tient probablement au désordre des feuillets<br />

du manuscrit sur lequel le texte de l'Ambroisienne a été copié '<br />

C'est ce que j'aurai l'occasion de démontrer ailleurs.


AVERTISSEMENT. 43)<br />

Quelque imparfait que soit le ms. de Milan, et en attendant qu'un<br />

bonheur inespéré nous donne une traduction plus intelligible<br />

dans son ensemble, ou nous rende le texte grec 1 , nous devons<br />

considérer la découverte de ce manuscrit comme ayant une certaine<br />

importance pour l'étude du traité des Semaines, puisque,<br />

grâce au nouveau texte, il est maintenant possible de suivre<br />

d'une manière plus continue la pent-ée de l'auteur hippocratique,<br />

puisque aussi plusieurs passages sont à peu près complètement<br />

restitués et que la langue, malgré d'innombrables<br />

incorrections, est un peu moins barbare que dans le manuscrit<br />

de Paris.<br />

A cette découverte du manuscrit de Milan et qui m'est<br />

propre, H faut en ajouter une autre qui appartient à M. Littré,<br />

je veux parler d'un fragment assez étendu du texte grec du<br />

traité des Semaines que l'éminent éditeur d'Hippocrate a trouvé<br />

sur le dernier folio du manuscrit 2142 de la bibliothèque impériale.<br />

Ce fragment, sauf quelques lignes du commencement<br />

et quelques mots qui ont disparu par suite de mouillures et<br />

d'usure, correspond aux cinq premiers paragraphes de notre<br />

traité ; et l'on ne peut s'empêcher de gémir quand on voit le<br />

copiste s'arrêter en route, au milieu d'un feuillet !<br />

J'ai reproduit le texte de Milan avec les fautes du manuscrit,<br />

et j'en ai conservé l'orthographe caractéristique* Pour<br />

éviter autant que possible les chances d'erreur, j'ai prié le<br />

très-savant directeur de la bibliothèque ambroisienne, M. Gatti,<br />

de vouloir bien relire ma copie sur le manuscrit même; je<br />

veux ici lui témoigner toute ma gratitude pour l'empressement<br />

qu'il a mis à faire ce fastidieux, mais si utile travail de<br />

Un manuscrit grec de ce traité existait à PEscurial; mais il a été, avec<br />

beaucoup d'autres, la proie des flammes au commencement du xvu e siècle.<br />

Voy. le Catalogue des manuscrits grecs de l'Escurial, par M. Miller,<br />

p. 341.<br />

' Le manuscrit a presque toujours ae et non pas « ou e; à la fin des<br />

mots l'm est le plus souvent remplacée par un - sur la voyelle ; il n:et<br />

» et non pas m devant m ou p,- il a au ou aût (lorsqu'une voyelle suit)<br />

pour autem, c pour est, eè pour esse'; jamais il n'a epour et.


432 APPENDICE.<br />

collation, et j'ai pu constater avec satisfaction qu'à très-peu<br />

d'exceptions près ma copie reproduisait fidèlement le vénérable<br />

manuscrit.<br />

J'ai tâché, dans les notes que j'ai mises au bas des pages,<br />

de lever les plus grosses difficultés du texte, toutes les fois du<br />

moins que je parvenais à en tirer un sens plausible ; pour les<br />

passages désespérés, je me suis abstenu de ces vaines conjectures<br />

où l'arbitraire a plus de prise que la vraie critique. J'avais<br />

d'abord voulu marquer d'un astérisque les passages où le<br />

sens m'échappe complètement, puis j'ai pensé que le lecteur<br />

les reconnaîtrait tout aussi bien que moi, et qu'il ne se laisserait<br />

point rebuter par un texte peu attrayant, j'en conviens, mais<br />

assez important pour que chacun s'y attache avec l'espoir d'en<br />

pénétrer les obscurités.<br />

J'ai conservé les divisions que M. Littré avait adoptées; seulement<br />

j'ai mis, quand il y avait lieu, les sommaires en harmonie<br />

avec le texte de Milan.<br />

Cn. DAHEMBEBO,


APXH IIEPI EBAOMAAGN AOim A 1 * '<br />

4. (Constitution septénaire du monde.) Mundi forfca sic omnis<br />

ornata est, eorumque qui insunt incolarum: necesse est sep-<br />

tinariam habere speciem et definitiones ; septeni dierum coagu-<br />

lationem seminis humani, et deformationem* nature hominis,<br />

et determinationem egritudinum, et quascumque deputriunt.in<br />

corpus. Et caetera omnia septinariam naturam habentem' et<br />

speciem et perfectionem. Et propter hoc numerositas* mundi<br />

sic constituta est septinariam 5 habens in se ipsam omnem spe-<br />

•Tel est le titre dans le ms. de Milan (M.).—' Il faut sans doute lire de/înttionem,<br />

ou prendre deformatio dans le même sens. Le grec portait probablement<br />

ôpio-u.6v. Peut-être aussi faut-il lire comme dans P (Ms de Paris)<br />

et inde formationem. — 3 Lisez : habent. — 4 Numerositas répété dans le<br />

ms de Paris est sans doute un titre marginal passé dans le texte. — - ..<br />

i •„.*. •"<br />

ou iyei i-nxà uipea l ^<br />

ÈTixà u.o£pa;- u.iav u.ev Ttâo-av xâÇiv XYIV XOÛ àxp'xou xôcpiou<br />

BÉpeo; xai xetu.t3voç SeuxÉpav Se xâÇiv XY|V XÛV âcrxptdv âvxauYÎav<br />

xai ptàvcoo-tv xai ..j^.. xâxYiv (?) xal àpaiw xâxY,v (sic), xv"; xe*(P) çûo-io;<br />

Xau.TCYi8ôva; xptxYiv î^itou S'oSov OepfiatTÎav "tyovxa- xexapTïiv aeX*îvY|;<br />

àvtoûoY); xal xeXeioucr»); TCpo-r8e'o-ei xal u.eioOo-ï); àtpa[ipioei~\ ' TCÉU.-XXY) u.oîpa<br />

Y} xoû iiépoç oûo-xacri; »al x6c/u.oy, TcapÉxoucfa ûexoù; xai ào-xpaiiâ; xai<br />

r.yiôvaç. "Exxov xà xîi; BaXâxxn; ûvpov uiplÇxal Tcoxauûv xai xpï-vaitov xai<br />

TCYiYÉwv xal Xiu.vaiti>v xal xouxoioi Oepu.àv 9] àytayfi xat âpoeuo-t; èo-xi<br />

xîj; UptâSo;. "EêJojj.ov' aùxYi Y) Y*) È


434 r APPENDICE.<br />

ciem et ordinem uniuscujusque partium septinarium 1 : unum<br />

quidem ordinem inseparabilis mundi transitum habens aestatis *<br />

et hiemis; secundum, ordinem astrorum et splendorem etlaxationem<br />

et raritatem, nature splendidum 3 ; tertium, solis transitum<br />

oalorefh habens; quartum, lun-e crescentis et mînuentis<br />

augmentum et ddffectionem; quintum, aeris constitutionem habens<br />

pluvias et corruscaïiones et tonitrua et nives et grandines<br />

et ceteras causas ; sextum , maris umorem et fluminum et<br />

Ifecorum et fontium et stagnorum et adunatum cum his calorem<br />

«fuiducatio est et jnrigatio-humoris ; septimum, ipsam terram<br />

in qua animalia et nascentiae victum et aquae constitutum. Sic<br />

omnia mundi septinarium habenti diem*.<br />

2. (La terre; la lune; le soleil ; consteMtions dont les levers<br />

fixer?t les époques; lç$planètes.) Equali numéro et simili forma<br />

qui spb terra circuli qui 8 super terram sunt ejusdem numeri<br />

gyrum habent circuitus et itmeris teTre circuitum facientes.<br />

Proptèrhçc terra et olympus mundus habent naturam et 8 st'abilem.<br />

Cetera autem,iter habent circueundi. In medio autem<br />

o-eXYJvv). Ai SE TcXeiciSe; TYJ àxoXou8éouo-t. Tû Sa ùptuvi ô xuuv.<br />

Taûxa 8è xà Soxpa àxoXouSiav Ix*' «XX^Xotai xal Èvavxîwonv. Kai yàp ix<br />

Ôe*jiY)Ç -rij; xûv ûpaicov Éo-xeptôta; (tic) ooivovc (?) tyuv ôSoû xà<br />

àaxpa.—Ilepi àvéptcov. 'AvÉpc-uv ab énxààpa TCvéou-»icep*48ou; Tcoieûp.EVOi<br />

xal xîvïiotv àôpaxov TcXav»j-riv. (sic) à-xvEuu.axi (sfe) xoû -xveûu.axo; loxùv<br />

Tcoieûpvevoi ipxr) («.èv àvèptav bVtv oùxoi netfdxaaiv • 4TCÔ XOÛ 6epp.oû à-cY)-<br />

XiÛTYi;, éxôpiEvo; P|pÉT,;, I-xetxa àpxxia;, Étxa ÇÉ-supo;, u.ex' atixôv Bè 6 XC»jp.<br />

*E-x£txa véxo;,' h/op.9toç Eupo;. Ouxot ol é-xxà àvà Tcveùu.a*riv ïxouo-iv<br />

&>pair\a\v... .^j-- ïlepl ûpûv.**ïipat 8' tviaûo-ioi -ÉTexà. Etcrl 8è aùxat.<br />

E-Top^xo;. X|m-i)v.«I>uTaXià) Èap, ôtjpc, èictipa, u.ex6Tctopov. Aùxai àXXviXetoV<br />

SiaaÉ-jpuo-i 8ta xàSe. ZuopY|xo; év 8épEt où YÔVIU.O; • oùSè ÇÙXEUO-I; ÈV u.exo-<br />

Tcûpco. OùSè àv6T)o-t; Èv xetu.ûvt. OùSè pXào-xYiai; èv ÔÉpEi. OÙSÈ TCÉTcavo-i;<br />

Èv xeiu.ûvi. Odxw 8è ÈTC' àv8pÛTtou -pûeri-Jf, licxà ûpcn EIOÎV, a; Y^Xixia;<br />

xaXÉou.ev, TCCCTWOV, Tcaîc, jieipàxiov, veYivîtrxO;, àvvjp, TcpecrëûxY);, sfépUN.<br />

(Ms 2142, dernier folio.—Voy. Avert. p. 431 :)<br />

1 L'ensemble du monde est^Mplénaire, et chacune de ses parties est<br />

également septénaire. — 2 Ou voit par le texte de P et par le grec que ce<br />

mot xstatis qui manque dans Ife ms de Milan est nécessaire. — 4 Lisez<br />

probablement et rtatura- splendorem. — 4 Lisez habent ordinem. Voy. P<br />

et le grec. — 6 Si on lisait : eircuïi his qui comme dans P, la phrase serait<br />

peut-ctre plus régulière. — "• iï dans notre ms est le sigie tantôt de est et<br />

tr-ntôt de et.


APPENDICE. 435<br />

.,*v<br />

mundo terra postta est, habens in se ipsa et super ipsam htimores,<br />

sub aère posita, taliter ut de 1 inferioribus superiora deortwm<br />

sint et quaa*


436 . APPENDICE.<br />

5. (Division septénaire'de la vie humaine.) Sic autem in hominis<br />

natura septem tempora sunt; aetatis 1 appellantur puerulus,<br />

puer, adolescens, juvenis, vir, senior, senex. Haec sunt sic :<br />

puerulus usque ad septem annos in dentium mutationem ; puer,<br />

aulem, usque ad seminis emissionem, quatuordecim annorum,<br />

ad bis septenqs*, adidesccns, autem, usque ad barbam unum et<br />

viginâ^nnajBn, ad ter septenos, usque ad incrementum corporis<br />

; jiïÊcnis, autem, consummatur in xxxv annos et in quinque<br />

septenos ; Vir, autem, usque ad XL et vmi annos, ad septies<br />

septem; senior vero, EX et m ad vim ebdomadas ; exinde<br />

senex in quatuordeciin eb.domadas. ,<br />

6. (Comparaison dû macrocosme avec le microcosme ; la chair<br />

est la terre; l'eau est le sang, etc.) Quae autem in terra sunt<br />

corpora et arbores naturam similem habent mîfndo quae minima<br />

et quae magna : necesse est enim mundi partes, cum sint omnia<br />

similiter, comparari mundo; ex equalibus enim partibus et similibus<br />

mundo, consistant. Terra quidem stabilis et mobilis 5<br />

média lapidi quidem ossa imitationem habens , inpassibilis et<br />

inmoMlis natura ; quid autem circa eam est, hrîminum caro<br />

solubilis; quod autem in terra calidum humidum medulla et<br />

cerebrum hominis semen; aqua autem fluminum imitatio est<br />

venae et qui in venis est sanguinis ; stagna autem vesicae et longaho<br />

' ; maria vero qui in visceribus est humôris hominis ; aer<br />

vero spiritus qui est in homine. Lien locus sensus apparaît<br />

iudicium ' hominis , quomodo in mundo in duobus locis.<br />

Est 5 quiddam ex solis splendoribus congregatum terrae, hoc<br />

quod in visceribus hominis, et quod in venis calidum est;<br />

quod autem in superioribus partibus est mundi. quod Stella;<br />

et sol, quod sub cute est. Hominis calidum circa carnem<br />

Cette forme archaïque du pluriel n'est pas rare dans notre ms; on<br />

la reconnaîtra aisément par le contexte. — ' Lisez sans cloute inmobilùr.<br />

Voy. le § 2. Longe intestinus natus de P, semble une glosée substituée<br />

au vrai texte. Lisez du reste lyngahonis. Plus bas {&'), id Xt inteslinum<br />

majun, est aussi une glose. — ' Priai, indicium."— * o Cod. Peut-être<br />

faut il lire et. r


APPENDICE. 43"<br />

quod per celeritatem splendens mutât colores, sicut et illic<br />

ioucm œgio cum invenies esse. Arcturius autem fervoris in<br />

liomine operationem quaestula enutrita; inseparabilis vero<br />

soliditas quae mundo continet omnem cutis coagulatio frigida<br />

constituta. Ergo omnis constitutio unruscujusque forinarum<br />

sic continetur.i<br />

7. (Chaque homme est divisé en sept: tété, mains, viscères<br />

membre viril avec deux fonctions, Urine et sperme, intestins,<br />

jambes.) Uniuscujusque specierum vu partes : caput una pars;<br />

manus operum ministratrix secunda ; interiora viscera et praecordiorum<br />

definitio tertia ; verçtri duae partes, una quidem urinae<br />

praefusio, quarta; alia seminis 1 ministratura, quinta; longaho,<br />

id est intestinum majus, cibis sediminis exitus, sexta; aura<br />

ambulationes, septima.<br />

8. (La tête a sept fonctions : inspiration du froid, exhalation<br />

du chaud, vue, ouïe, olfaçtionfWgliUfcign, goSti) Caput ergo<br />

ipsum septinarium habet auxilium ad vitam : frigidi introitus<br />

per quem ubique patet; una haec*; secunda fervoris exalatio ex<br />

omni corpore; tertia visus judicium; quarta auris auditus;_<br />

quinta nares respirantes odorem intellectus; se*fta umoris* bibitionis<br />

et ciborum transmissio, artyria et sthomaçus; septima<br />

linguae gustus sensus. v<br />

9. (Sept voyelles.) Et ipsius quidem vocis septem suntvocjiles<br />

litterae.<br />

10. (Sept éléments dans le corps : le chaud, la froid, les humeurs,<br />

le sang, la bile noire, les choses salées. Le mélaggc<br />

M. Littré avait déjà proposé seminis pour similis du ms de P. —<br />

Il s'agit, sans doute, des narines, et en second lieu de la bouche, les<br />

narines étant comptées deux fois, une fois pour chacune des fonctions<br />

qu'elles accomplissent; de cette façon il n'est pas malaisé de trouver<br />

toujours le nombre qu'on veut. — s M. Littrif avait proposé humoriç pour<br />

humeris du ms datl*. Pour répondre plus exactement à arteria (trachée),<br />

il faudrait lire aeris, a moins qu'on ne voie là une trace de cette théorie<br />

liippocrajkjue qui fait passer une partie des bojssons par la trachée.<br />

M. Littré a également proposé arteria pour astlwrta de P. De même<br />

gustus sensus pour guttis sextus*


438 APPENDICE.<br />

tempéré de tous ces éléments fait la santé.) Anima 1 itaque sep-'<br />

tinarium habet constitutum . et indefaciens facillime in septem<br />

dies 8 quod in aère et quod in animalibus; secundum aetheriura<br />

frigus utile; terlium'umorem per totum constitutum corpus;<br />

quartum terrenum sanguinem cibtim indigente*** ; quintxim coleram<br />

amaram egritudinrirn dolores multitudjgieja; his septem<br />

dierum 3 ; sexto cibo ducit omne quod est luerum sanguinis<br />

innascens; septimo omne salsum delectationum inmutationes.<br />

Natura autem hae septem partes animae ; quae cum concilio quidem'sine<br />

dolore consistant. Ceteras recte agant vegit in* unum<br />

vitam et for'itudinem habent et vivunt 5 sufficienter ; maie autem<br />

incomjrositae, curare his peccatis violentum dolorem et jac-<br />

UJùonem incurrunt. Moriuntur autem hommes advenientibus<br />

illis per suas culpas ipsis sibi vere doloris causa constituas.<br />

11. (La terre aussi a sept parties : la tête, c'est le Péloponèse,<br />

séjour des grandes â//iesJDans le reste, je ne puis reconnaître<br />

que le Bosphorëde Thrace, te Pont et le Palus-Méotide.)<br />

Terra autem omnis septem partes habet : caput et faciem. Pylopontium,<br />

magiiarum animarumhabitationem. Secundum, layrous,<br />

medulla, Pet vix. Tertia pars, inter viscera et praecordia,<br />

Iuniae (Ionia,?). Quarta, crura Hellispontus 6 . Quinta, pedes,<br />

Bosporus transitus, Trachias et Ho


•We<br />

APPENDICE. 439<br />

et .quatenus ipsum corpus divisai» est. Cum ergo «jusmodi<br />

sit mundus, ascendant*,, et in egritudine haec pati totius<br />

mundi et aliorum omnium corporum. Necesse est propter eos<br />

qui nesciunt mundi totius et omnium naturaon, ostendere, ut<br />

scienles magis adsequi possint quae nunc dicuntur. Manifeste<br />

quidem qualia sint haec naturalis ratio quae secundum naturam<br />

sunt commet. Ipsas febres et alias causas et quidem acutas<br />

egritudines omnes quomodo fiant, docet, et factas 1 , -juamodo<br />

oportet cohiberi, aut non fieri, et nascentes, quomodo debeant<br />

curari recte. Considerare ergo oportet secundum banc rationem<br />

omnia..<br />

13. (Définition de l'âme: elle est un mélangé de chaud et de<br />

froid. L'auteur distingue le chaudxtriginaire du chaud acquis.)<br />

Ubi ergo dico hominis animam, illic me dicere originale calidum<br />

frigidum' congretum. Originale autem dico calidum quod<br />

manavit de pâtre et de matre : quando convenerunt adinvicem<br />

a^ infantum generationem calidum et frigidum ; quando constitfrunt<br />

adinvicem in matrice, quam in eo 3 quod vocatur semeri<br />

a parentibus manans, cecidit in matricem. Et ubi dixero anima*<br />

calorem et non omnem animam hominis ; hoc dico originale<br />

calidum. Et cetera calida omnia, aut de tempwibus facta dicam,<br />

et sole, aut ex quibus manducamus aut bflRmt****£et ex poculis<br />

multa habentiiani vxicabula, aut de conviviis contrariorum ciborum<br />

ad salutem : et quando 4 virum frigidum aut aridum spiritum,<br />

non originale, aut ipsius animas hominis frigidum dico ;<br />

sed totius mundi animas. Et quando ab his qua* edantur et bibuntur<br />

dico frigidum, aut ex utrisque quae in superioribus dicta<br />

sunt, frigidum dico ; et non oportet me exslimare multa frigida<br />

dicere, sed locis in quibûs constitutum frigidum divisuni est<br />

actenus differri, arbitror.<br />

Ici un petit mot illisible par suite d'une correction. Peut-être ce petit<br />

mot est-il simplement effacé. — 2 Ce mot qui manque dans P semble, en<br />

effet, de trop.— 3 Peut-être faut-il lire quando (lorsque)"! au lieu de quam<br />

in eo. — * Sous-entendu dicam. Quant au mot virum, il me paraît corrompu.<br />

Faut-il lire aerem ou aerium? P a aerum.


440 APPENDICE.<br />

14. (Passagepresque inintelligible sur l'action du chaud originaire<br />

1 .) Et quando corpus aut speciem dico hominis aut alias<br />

ventris et concavas venas aut hominis cognita 2 natura plus introire<br />

tali cui umor necesse predictorum inruere alicui, me—<br />

tuni anime calorem, et congregatio in interioribus ventribus et<br />

ad viscera calidi ipsius et humores simul calido trahenti ad se<br />

calidum humorem addiebun sibi : est autem umor colericus<br />

inustus et alens succum diversi coloris. Origo autem haêc est<br />

causodium febrium ; status autem et medietas earum in eodem<br />

jam causo tabe est ouando tabescere quod in corpore umorum<br />

est causos et calidus in se adt**actus fit et omnium quae ab<br />

eodem fervore et retentorum umorem in corpore. Tune enim<br />

maxime fervor ; quando sic habuerit «t fecerit médium, hoc ergo<br />

erit causodum febrium ; consummatio est autem istarum febrium<br />

quae quidem et vita est consummatio et quidem anime dimissio<br />

habita quae ducitur ex corporibus admortem. Egritudinum dimissio<br />

ad salutem consummatio est et fit taliter (prini. et fit -z#ter)<br />

quando animas calorem, laxaverit ad se, est vocaMo liquoris<br />

humida et frigida, tune fiet dissolutio animae. Et animalium<br />

nascentium et egritudinum dimissio., Quando in egritudinis adtractionem<br />

quae ad se est calor demiserit morbidi humores<br />

et temporum quidem rautatio quando in mundo calor est talia<br />

operantur quaecunque quidem circa corpus fiuntsic habent.<br />

15. (Le monde est constitué comme le corps vivant : le soleil<br />

représente le chaud originaire; l'eau, les humeurs, etc.) Quae<br />

autem mundus tradet corporibus, eatenus habent quam animalia<br />

et quae nascuntur omnia. Terra habet calidam quidem<br />

solis partem; licorem autem, omne» aquae 3 ; quod autem frigidum,<br />

flatum aeris; quod ossosum et carnosum, terras. Est<br />

autem terra mundi nutrix ad statum animalium et quas nascuntur<br />

ex licore. Aqùa vero nutrimentum et vas calidum. Quod<br />

Le texte de Milan n'est guère pins compréhensible. — * Lisez sans<br />

doute cognata avec P. — * Ne faut-il pas lire aquam, et à la ligne<br />

suivante terra? Ici terra serait pris dans un sens plus restreint que cillessiis.


APPENDICE. 441<br />

autem sqlis calor est crementum et motus omnibus. Quod autem<br />

aeris frigida irrigatio constituit et coagulât licorem et<br />

simulât terram, et facit aliquid fieri speciem et corpus.<br />

16. (De l'année. Elle a un commencement, un milieu et<br />

une fin.) Annus autem in quo omnia circumeunt, habet in<br />

se ipso omnia. Habet enim initium in se ipso in quo crescunt<br />

quae in eis ' sunt ; et habet médium in quo maturantur quae in<br />

eo sunt omnia, et consummationem in qua iterum finiuntur<br />

omnia. Omnia ergo quae in ipso anno fiunt, anni passiones et<br />

consequentia quae in eis sunt necesse est imitari, similia pati<br />

quae in ipso anno fiunt. Quae nécessitas sic se habet :<br />

17. (L'hiver chasse la chaleur; les petits animaux se réfugient<br />

dans les trous. Les grands animaux sont protégés par laconcentration<br />

de la chaleur naturelle.) Hiemps quando adduxerit frigdoris<br />

gelu terrae et quae sunt in ea', etanimalibus cogit secedere<br />

intro qui in singulis eorum calorem est ; propter quod et arbores<br />

quidem folia dimittunt intro secedente calore, eo quod in<br />

his est gelatus umor de frigidi virtute. Et quae modicae sunt et<br />

imbecilles aves et pisces fugiunt ad cubilia ubi est calor, secedente<br />

intro calore qui in eis constitutus est, et refugientes,<br />

frigus quod in mundo toto est non potentes sustinere; quemadmodum<br />

magna corpora et multos calores habentes et animalium<br />

et nascentium 3 abigere frigidi gelu virtutum. In hieme<br />

ergo occultatur calor ad se ipsum adsumens umorem ; similiter<br />

et quod in arboribus et quod in terra et quod in animalibus est,<br />

cavat calor, fugiens frigoris virtutem ; cavat enim et ipse calor<br />

quod in corporibus est animalium quando hiemale tempus<br />

praevaluerit, quod imbecillius est hiemali glacie, «icut aves et<br />

modici pisces ad ovilia confugiunt propter imbecillitatem quae<br />

r<br />

1 L|sez : in eo. — 2 C'est-à-dire : et des choses qui sont sur la terre.<br />

— ' Ce %mot est la traduction littérale et inintelligente du grec çuxà.<br />

Voy. aussi § 21 à la fin.X'futeur veut donc parler, i mon avis, des grands<br />

animaux et des grands végétaux dont il est dit, si je ne me trompe, qu'ils<br />

triomphent de la force du froid parce que le chaud se concentre à l'intérieur<br />

(cavat). Dans ce cas il faudrait lire virtutem, et tout devient assez<br />

clair.


442 APPENDICE.<br />

in ipsis est calidi. Sicut autem et ipsum calidum eavantium<br />

animalium quod in omnibus corporibus cavat et in animalibus<br />

refugiens intro frigidi virtutem quae in alicujus tuncumoremet<br />

siccitatem; dico siccum quidem quod terrae pars est 1<br />

18. (Il n'y a dans l'homme, comme dans le monde, qu'un seul<br />

liquide, dont tous les autres ne sont que des modifications dues au<br />

chaud et au froid.) Umoris autem omnem variae habentem ubi<br />

quod in mundoaqua est 2 . De autem frigidi vi in umorem quod<br />

terrenum est simul in corporis formam constitutum exinde<br />

quam quidem ex eo umore quando dico eiûs, qui in corpore<br />

hominis constituti, n^ltas autem habentes ab omnibus,multum<br />

omnia 8 non rectà ; unus enim est humor constitutus in homine<br />

sicut et in mundo. Calidum* autem multas species habet quod<br />

vocatur choie multis nominibus, et flegmata; sicut quidem in<br />

mundo umor et quod in partibus mundi 5 , propter caloris operationem<br />

demutat species ; ita ut vocetur mare, aqua salsa,<br />

nitrum, uvx, vinum, acetum, mustum, lac, sanis (sanies P), mel,<br />

roris, nives, grandines. Quando ergo inusto calore, cholerico 6<br />

et sic habent humores, de fervore dico. His nominibus utor<br />

cholenbus et flegmatibus, urinis et aliis umoribus interprétations<br />

causa, ad imperitos veritatis ignaros.<br />

19. (Le chaud de Pâme mis en mouvement d'une manière anormale<br />

par un excès de travail, de boissons, d'aliments, etc., produit<br />

le chaud et la fièvre. Ceci, pendant le règne de l'hiver, c'est<br />

l'explication des fièvres hibernales.) Calidum autem sic de frigido<br />

et humido, et frigidum de calido patiente et faciente et in<br />

Primitivement pas. — 2 Les humeurs du corps varient comme l'eau<br />

qui est dans le monde. — * Il faut sans doute lire comme dans P multa<br />

nomina, et entendre aipsi la phrase : de même que dans le monde l'eau revêt<br />

toutes sortes de formes, de même dans l'homme il n'y a qu'une humeur<br />

qui, prend aussi diverses apparences sous l'action du chaud. On divine ce<br />

sens plutôt qu'on ne le trouve dans ces formesVprofbudéinent altérées du<br />

langage. — ' Il faut entendre : par VaUion du chaud. P.a De calido. —<br />

* Dans l'homme et les parties de l'homme il n'y a qu'une humeur comme<br />

dans le monde et les parties du monde. — * On doit sans doute lire cholericos<br />

comme dans P ; ce mot se rapportant à humores.


APPENDICE. 44-p<br />

constitutionibus morborum febris eriget* Quando autem animas<br />

calidum movebitur a solito ex labore et fervore, aut de sole,<br />

aut de çiborum ferventium natura, aut confectione, necesse est<br />

adtractionem cholerum aut flegipatum facere. Calidum animas<br />

a se ipso ex quibus adtractus, incenditur ipse* calor in febres ;<br />

qilod enim hominis naturae animas calidum est, in societatem<br />

sibi ipsi adsumpsit 8 quod et a* se calidum, aut ex his quae<br />

oblata sunt, ita ut ad M*res cotfpora adduefet. Si ergo in febres<br />

et alia culpa" obvenit,,non mundp constituto corpore, actenus<br />

exustio calidi, insurreétionem fortem febrium in corpgre facit,<br />

nisiipsœ febres, inmimdttias maturantes 6 , per respiramina superioris<br />

vel inferioris canalis de ventribus eorum, erumpat, aut<br />

medictminibus moderatim qui sicut 7 iimunditias ; ex enim<br />

amaris et calidis constitittis in initiis imtritus calor violentibus 8<br />

incendit febris, aut facilius optinens quod in corporibus est frigiduiti<br />

occidit. Itaque calido quo generavit corpus, quando<br />

exarserit quod in corpore est plurimum umorem et nullum<br />

calorem restinxerit, ut debitum quidem hoc agit corpora calidum<br />

si bene aptehabeat ad ceteras quae in corpore sunt partes.<br />

Et sanat calidum egrkudines qui adducat ad se humorein dulcem<br />

et frigidum et salubrem et non calidum et non amarum.<br />

20. (Le chaud tue le corps et le fait croître. Les médecins, par<br />

ignorancei commettent des erreurs contre l'action naturelle du<br />

chaud innéi de même que les gens du monde qui, se traitant<br />

sacs médecin, prennent des aliments qui les tuent. Du causus.)<br />

Sic itaque calidum auget corpora et conrumpi facit, et cûrat<br />

morbos, et febres faeit, et corporibus morbi causa est. Medicorum<br />

autem imperitiam totius mundi 9 et ex quibus natum est<br />

Le froid réagissant sur le chaud, le chaiid réagissant sur le froid, ou<br />

bien l'un de ces deux éléments étant mis en souffrance par l'autre, il en<br />

résulte la fièvre : febris pour febres. — * En correction; prim. ipsx. —<br />

- Association âh chant originaire et du chaud-acquis, d'où résulte la<br />

fièvre. — " Le ms porte a. Peut-être faut-il lire et a sole. P a et sole. —<br />

5 alias culpas? — • Il faut sous-entendre eas ou lire iHatura'-u.- — ' Mot<br />

altéré. Pé"tit-être faut-il lire seducat, comme dans P. — • violentius ? —<br />

a Lisez imperitia totius modi (omnimodo) comme dans P.


444 APPENDICE.<br />

corpus, et quatenus, et quomodo quae nunc natura sunt, et quae<br />

in cibos in febrium morbis expédiât ex quibus necessarium<br />

aegrotare corpus est. Facit autem et alias febres ' qui se ipsos sine<br />

ratione, extra medicos, nutriunt, quibus quidem ipsorum nécessitas<br />

imperitiaecogit ; hinc nécessitas extinguere ignem umidis<br />

et frigidis cibis. Hi quidem salvati sunt ipsi in se marcedantes *,<br />

calore consumente contrariis asstivorum. Quicunque autem<br />

horum contraria habentes, cibos fecerupt 8 , hi latuerunt per<br />

imperitiam, et ipsos interficientes. ItaTiumanas aegritudines<br />

de calore^sunt factae. Initium* ergo causOdum febrium siti dusae<br />

febres sunt natae et taliter, quando in *fiscere aut corde aut<br />

toto mundo est.<br />

21. (Arrivée de rmé. Les animaux qui s'étaient enfuis en<br />

Egypte en reviennent.) Emergente autem calido quod in toto<br />

mundo est, ducuntur umores sursum quidam ad fructificationem<br />

et ad floritionem quae fiunt in terra de calore quod in<br />

mundo est. Et serpentes et aves et pisces cavatione procedunt,<br />

et a calidis quidem JEgypti fugiunt; iterum av%s et pisces 5 in<br />

calidi temperiem ; in JEgypto enim abierunt fugientes frigus,<br />

provocare 6 in calidis locis. Et quod in corporibus ergo umoris<br />

est, movetur tuncjamad morbos, calorem mundi contestantes 7<br />

qui auxilium dant. Idem mundi calor est et qui in omnibus est<br />

calidum deficientem quidem frigidum quod in mundo est et<br />

quod in homine. ./Estas autem calefaciens et siccans umorem qui<br />

inest omnibus " nascentibus et animalibus statum et fortitudinem<br />

eis praebet.<br />

22. (Automne. Il dissout et relâche : en effet tout ce qui est à<br />

F état de nouveauté est humide et mou; l'état moyen est sec, amer<br />

et visqueux; ce qui vieillit est mou, froid et faible. Le corps étant<br />

1 Sous-entend. apud eos. — ' Lisez .marcidantes, comme dans P. —<br />

0 Ceux qui agissant autrement ont pris des aliments nuisibles. Tel est le<br />

sens que parait présenter cette phrase. — * Lis. In dnitio comme dans P.<br />

— ' Les mots cavatione.... pisces qui manquent primitiv. clans le texte<br />

sont ajoutés au haut du fol. (fol. 7, verso). — e procavare? — ' La syllabe<br />

te avant st est ajoutée dans l'interligne. — «Les mots frifidum....<br />

omnibus sont effacés dans P; il n'en reste plus que xstas.


APPENDICE. 445<br />

constitué comme le monde, ces influences y ont leur action correspondante.)<br />

Autumnus autem maturans et iterum infrigidans<br />

jam dissolvit statum eorum. Sicut enim ipsius anni tempora<br />

habuerint, necesse est et dolores * consistentibus umoribus de<br />

calido in corporibus esse hominum crescentibus et statum accipientibus<br />

cum calido, et iterum dissolvi, et dolores marcescere,<br />

inarcedante calore qui in mundo est et qui in corporibus ; succedit<br />

enim illi frigidum. Hocipsum patiuntur et corpora animalium<br />

et arborum et fructuum. In novitate enim umida et<br />

mollia et imbecillia sunt ; mediata autem statu * sicca et amara<br />

et viscida; rursum senescentia et umida et mollia et frigida et<br />

' imbecillia. Sic haec ratio cogit consequi omnia quae insunt in<br />

calidi operatione et in ceteris et In mundo.<br />

23. (Division de l'année suivant le lever des constellations ;<br />

maladies qui répondent à chacune de ces époques. Aussi i/nporte-t-il<br />

que le médecin, 'non^seulement sache traiter les maladies<br />

en soi, mais sache aussi en quel rapport elles sont avec les<br />

phases du monde ; il ne se trompera en rien, combattant diversement<br />

les influences cosmiques.) In anni autem initio acutofum<br />

morborum est hoc quod aestatis initium et morborum actenus<br />

quod a sole est calido a Pleiadum ortu. Est autem Pliadum<br />

drtus estatis initium. Yadum 3 valde jam calefacient corpora,<br />

et concertantes animae hominum calidum conmovent umorem et<br />

immunditias in corpore. Haec autem [febres] * increscere faciunt<br />

nisi quis educat eas purgatione aut cibis auxilium deferenti ^rigidisinfrigidet<br />

8 , autspontaneae erumpentes sursum vel deorsum<br />

1 II me semble que ce mot dMor est ici et en plusieurs autres cas une<br />

traduction littérale et inintelligente du grec TCÔVO; OU plutôt encore de<br />

Tcâflo; dont le sens a beaucoup plus de généralité que le latin dolor. —<br />

- Primitiv. statut. — 3 II me semble que yadum est un débris d'un texte<br />

marginal (ortus pleyadum) passé dans le texte. La pbrase et le sens sont<br />

très-réguliers si on ôte ce mot. Il faut sans doute lire deferventi au lieu de<br />

deferenti. — * J'ai ajouté ce mot qui se trouve dans P et qui parait nécessaire.—<br />

5 L'autepr a voulu dire : Si par l'emploi d'aliments froids on ue<br />

porte pas remède à Vejfervescence Mais dans les deux mss la traduction<br />

laisse à peine deviner ce sens**f$


446 APPENDICE.<br />

secedant. Post haec ab solstitio aestivo in morbis causi (xaûo*oi)<br />

fiunt ex vulnerum ' et pustularum ebullfâone. Propter hoc immunditia<br />

* umoris qui in hominem de aestivo fervore jam nimiaeinustas<br />

violenta carnibus quidem hominum exhalât. Interiori<br />

constituti umores facit calorem 3 ."Quod autem in carnibus<br />

umor diffusus est de sole, vulnera et pustulas expnit foras in<br />

corpore in superficiem. Causi vero propter hoc maxime fiunt a<br />

solstitio aestivo, quia quod intus in corpore hominis umoris est<br />

inmunditiae inustum et ebulliens in venis et in visceribus urentem<br />

cibum pfebet calori animas. Post haec autem a Cahis ortu<br />

usque ad Arcturi ortum causi lastales fiunt, maxime propter<br />

hoc in corporibus animas calor exiguum umorem et frigdorem<br />

habet hoc tempore. Quod autem est in homine umoris ignitum<br />

maxime et violentum est, et venenosum, et a calore qui in<br />

mundo est vaporem corporum prasstat, ita ut animas calidae<br />

hominum quando fit constitutum umorem trahit ad se, et aerium<br />

flatum non subministrat animas calidum ;* exuritur quod ex<br />

corpore est umoris ex calido. Prolongari autem incipiunt febres<br />

a nièdio Canis et Arcturi ortu, nisi extrahantur immunditias de<br />

corporibus umor, aut ipsa erumpens aut per medicamina.<br />

Propter hoc enim jam cor* imbecillus est quod ad soient est<br />

adveniente frigido quod in mundo est. Post autem Arcturi ortum<br />

tertianae; quartanae et cottidianae maxime nascuntur febres.<br />

Propter hoc immutatis jam totius mundiin frigdore calido, frigido<br />

purgans 8 in anima, inerrantes febrem (febres?) facit ; et sub hoc<br />

tempore maxime febres istae valent ex acutis. Haec autem fiunt<br />

propter hoc : Ante Arcturi ortum umor in corporibus valescens<br />

praevalet ; ab Arcturi autem ortu sjatim frigido convalescente,<br />

jam corpfls et exlrinsecus infrigidatum et spiritusquospiramus<br />

frigidior constitutus, sed ire 6 £acit calido intro quod est in cor-<br />

' Le grec portait sans doute IXxeo-t dont le sens a bien plus de généralité<br />

que le latin vulnera. — * Lisez sans doute immunditise....violentx ou<br />

violenter.... cxhalantur. — 'Ce membre de phrase parait signifier : les humeurs<br />

constituées à l'intériour produisent la chaleur. — 'Lisez sans doute<br />

calor comme dans P, et a sole. — 5 Li|-fE pugnans comme dans P.<br />

6 Lisez recedère comme dans P.


APPENDICE. 447<br />

pore*, et pugnat frigidum calidum, ita ut de acutis acripiant<br />

febres maxime tune translationis. Post hase autem a Pliadum<br />

occasu incipiunt morbi adsistere. Propter hoc : aer calefactus<br />

Pliadum ortu, sicut superius dixi, quae foris sunt corpoiïs calefacit<br />

et difftindit et movet umorem qui est in homine et m'orbos<br />

nasci facit. Et infrigidatus iterum de Pliadum occasu idem<br />

iterum in gelatione constitutum umorem qui est in mundo.... '<br />

corpora ut ad haec curas adhibeat ; et in nullo delinquat in cmttrariaj<br />

tthundo contendens ei qui non solum morbos sustinet<br />

débet medicus unde et quatenus febres nascantur de sudoribus.<br />

24. (Quand le mélange exact du chaud et du froid de l'âme<br />

est troublé, il y a maladie ; le froid suit nécessairement le<br />

chaud; il en est de même de la sueur. Remarques pronostiques<br />

sur les sueurs : importance des jours critiques. Censure des médecins<br />

qui croient avoir affaire à des phrénitis, à des léthargies,<br />

à des péripneumonies, à des hépatites. L'auteur, si je le comprends,<br />

range toutes ces affections sous le nom de causus ou fièvre<br />

ardente.) Animas autem partes calidum et frigidum , quamdiu<br />

quidem aequales sunt sibi, incolumis est homo. Si autem prsecesserit<br />

calidum frigidum in aequalitate, tune quidem inflammatur<br />

frigidum ; quanto magis caluerit frigidum, tanto magis<br />

aegrotat corpus hominis causodis et acutis febribus. Calidum et<br />

frigidum et humidum Qt siccum utraque in febribus talia efficiunt<br />

et patiuntur ; siquidem primo frigus adprehendat, necesse<br />

est calorem animas in febres transire de excessu frigidi, et iterum<br />

de febre in frigus transire, et in sudoris manationem ex<br />

omni corpore, sicut et in mundo quae tropex vocantur de calido<br />

in frigidum et de frigido in calidum trançeunt. Si autem<br />

primo calor incipit, necesse est et in rigorem transire, et iterum<br />

rigorem in febres. Si ergo iterum in horrorem et frigdorem<br />

transierit, sudoris emanationem ex omni corpore fa


448 APPENDICE.<br />

necesse est. Si autem in febribus supervenerit rigor et sudor<br />

in frigidi mutatione, si semel influxèrit sudor calidus existens,<br />

celerius febris desinet ; si autem frigidus consistens manaverit,<br />

deinde desinens bis vel ter aut abundantius sicut m mundo et<br />

nubibus imber, diuturnus calor ustionis fuerit mortalis ; umor<br />

enim flegmaticus et in colerum foras procedit per carnales<br />

umidus constitutus. Medicaminibus oportet purgari propter<br />

nSb quod in carnibus est calidum quae ad se ipsum est, adtractionem<br />

adducit exteriorem umorem. Carnibus quidm» calidioribus<br />

effectis ejus qui in praecordiis et in visceribus calorem<br />

laxantes adtractionem quae adimet carne umores, vocant autem<br />

ad se ipsum quod in carnibus est calidum sudorem hominis<br />

jtoopter hoc quod manavit de calido umor quod de carnibus<br />

cholerum et flegmatum. At si non hic ergo umor adtraitur ab<br />

eo qui in carnibus est, propter hoc inanis est umor exterior<br />

pars corporis ab ea quod in precordiis est febrium umorem<br />

intro ad carnes adtrahentes in omnes concavitates et ad viscera.<br />

Siccatae ergo carnes umorem trahunt ad se ipsas sursum. Si<br />

autem victum detrahas febricitanti quod a potu et sorbition$us,<br />

et propter febres non sumat ipse aegrotans, tune jam necesse<br />

est adtrahere ad se pinguem ex carne umorem. Quando hoc<br />

fuerit febres sunt causodis quasi habentes victum a pingui<br />

umore qui in homine est, consummans&msummens 1 hominem<br />

et adducens febres, terrenum et frigidum in se quod est commodum<br />

ad victus hominis et praevalet in omnibus. Quando<br />

autem causus consistit, morborum nomina sibi medici multa<br />

et falsa ponunt quas nommant freneticas et litargos et peripleumonias<br />

et epaticas et alias egritudines.<br />

23. (Remarques sur la terminaison du causus, qui est pour<br />

1 Je crois qu'il faut déplacer l'un des deux consumens (car c'est<br />

ainsi qu'il faut lire) et mettre ce consumens avant terrenum. Alors,<br />

substituant le pluriel (consumentes) au singulier, comme cela est si<br />

souvent nécessaire dans notre texte, on trouvera ce sens : que les fièvres<br />

devenant des causus consument l'homme.... en consumant le terreux<br />

et le froid en soi (froid radical) qui sont nécessaires pour l'aliment de<br />

l'homme. '•


APPENDICE. 449<br />

l'auteur une fièvre produite par la bile. Fièvre épiale; c'est le<br />

causus modifié par le phlegme. Fièvre où il y a des sueurs<br />

abondantes, plus longue et moins grave.) Haec autem fiunt<br />

propterea : si causos calidi et umidi cum calido veniat, transit<br />

in hanc partem corporis; congregato autem calido, necesse<br />

est calorem in eodem, ita ut et ipsum congregetur, adtrahere<br />

ad se umorem, et, alio corpore obtento, circa aliud corpus<br />

calore 1 congregatum. Ut enim congregatum plus alibi circa<br />

aliud corpus calorem et umorem, sed et calido privatur residuum<br />

umorem corpus congregato calido. In his ergo morbis<br />

non oportet contra virlutem certare egritudinis; superatur<br />

enim semper omnë (sic) minimum a meliori. Sed tempore<br />

curatum -meclicaminibus cum prudentia 2 .<br />

*•<br />

27. (Cause pour laquelle il y a de telles périodes dans les<br />

fièvres. C'est la maturation, la coction des humeurs qui P«xige.)<br />

.... maturantur autem quae flegmatica sunt et multa frigida<br />

umorum, tarde; quae autem pauca et cholerica, celerius. Manifestum<br />

est et ex purgationibus, peripleumoniae et pleureticis<br />

si languida fuerint haec, pleurelis recedit septimana autem 8<br />

novem dierum; si autem foris 4 sit, in bis septenos dies. In<br />

dies enim quae ad pleuresim fuerint umores flegmatum choiera<br />

matura de cholere putriunt et maturantur 8 ; et quidem alia<br />

parte corporis umor qui commotus est a calore, his maturatus,<br />

tenuatur et foris educitur, et morbus terminatus est; quibus est<br />

"nanifestum et clarum quia calidum est quod crisin facit morbis.<br />

Lisez sans doute calorem. C'est, ce me semble, la chaleur qui s'attire<br />

de proche en proche -par une sorte d'horreur du vide. — * Le ms omet la<br />

fin du § 25, tout le § 26 et le commencement du § 27 (1. 7). On ne peut<br />

savoir si cette lacune, que rien ne signale et qui se trouve au milieu du<br />

fol. 9-rèeto, est le fait dir copiste, ou si elle existait dans le ms qu'il avait<br />

sous les yeux? — 3 Lisez aut in et cf. p. 450,1-7. — ' Lisez fortis comme<br />

dans P. — * C'est dans cet espace de temps que pour la pleurésie, mûrissent,<br />

par la chaleur (lisez,.calore comme dans P), les humeurs, flegme<br />

et bile. Le texte de P est ici meilleur dans son ensemble que^^ii de<br />

Milan.<br />

TOM. ix. 29


450 APPENDICE.<br />

Quascumque febçes dimittunt septimana vel novem c" am aut<br />

quattuordecim, his quidem habundantia umidi et calidi « ,< evalet;<br />

quae in pleuretico est. In aequabus (xqualibusK?) enim<br />

diebus marcidanttjr calido et umido ; extenuatur et foris ex.'<br />

morb-A*» .terminatur. Quibus autem quattuordecim dies trani.<br />

grediuntur febres, necesse est simiUter peripleumonia terruinari.<br />

Peripleumonia terminatur in bis septenos dies, aut in ter<br />

septenos quae longior 1 . Si verno sic terminetur, necesse est<br />

saniem fieri ex peripleumonia; sicut febris nisi, sicut ego dico,<br />

dimiserit poitendit 2 , pertendi oportet illos et prolongantur. In<br />

dies autem istos terminationem 3 qui in pulmone est umor<br />

in peripleumonia putrefit de calido; quod autem çirca aliam<br />

partem corpus calidum marcescit; umor autem tenuatur.<br />

Sicut ergo pleuretica passio tempus transgreditur longissimum<br />

et superat, sic febrium continua qualitas. Çecesse est<br />

ergo terminari in quibus et peripleumoniae*; si vero has<br />

transierûy jam nunc necesse est errantes celipherideas fieri<br />

febres.<br />

28. ÇLa fièvre quarte n'attaque qu'une fois et à Page adulte.<br />

Théorie des fièvres intermittentes.) Dequartaiiis reliquum dicendum<br />

est febribus queniadmodum tant. Primum quidem quartana<br />

febre bis idem neque est exagitatus, nec de cetero<br />

exagitabitur si semel sakrus fuerit; propter hoc, secundum<br />

uniuscujusque hominum ttaturam et aetates, necessario stabilitam<br />

naturam hominis, in hoc tempore, quartanas tenent, transeuntem<br />

autem statum, absolvi quartanae comprèmensione 8 . Fit<br />

1 Aut in.... longior manquait dans P. Mais, en revanche,' il faut ajouter<br />

non avant sic de la ligne suivante comme dans P. —> - Ici le ms reproduit<br />

avec quelques variantes la fin du § 17 (depuis imbecillitatem, etc., et le<br />

commencement du § 18 (Jusqu'à dico ejus)i Les mots portendit et pertendi<br />

ne peuvent subsister ensemble»; il faut probablement lire prolendit.<br />

Cette tautologie vient précisément de l'interpolation, — 3 Lisez ou ferminationes<br />

ou teri^inationum avec P. — * C'est-à-dire la fièvre et la péripneumonie<br />

doivent se terminer en même temps. — s C'est une traduction<br />

Si ellh^ne diftexte grec tel qu'il est donné dans Aétius, qu'elle serait à<br />

peiu^Mipréhensible sans ce texte.


APPENDICE. 4SI<br />

autt^propter hoc quartana : quando animas calor hominis in<br />

-iisceribus etin venis fuerit plus quam his in lociscognaticalidi,<br />

umoremque in superficie umidum et frigidum colligeils,!calor<br />

ad se ipsum intro ephibalum 1 facit exteriori corpore, inanitio<br />

calidum cum umidi licore intro constituto. His autem tempori-v<br />

bus choiera multum trahit ex adipibus ex quibus febres et sitis<br />

increscunt. Fiunt autem per hoc ; inmutationibus autem desinunt<br />

pro* haec; qui est animas calor a violentia.et certamine interni<br />

ejus calidum per carnes exsucans respirât, et foris pergit<br />

umor quod adduxit calor. Respirât autem per nares et per os<br />

plus quam sanus, quotiensque solet respirare, ita ut actenus<br />

infrigdet omne corpus. Per medios autem dies iterum similiter<br />

colligit liquores. Fiunt autem haec si quartanas et cetera* febres<br />

iterantur et acutae aegritudines.<br />

29. (Remarques générales sur /«? traitement des fièvres et des<br />

maladies aiguës; saigner et purger.) Quemadmodum curare<br />

oportet nunc quartanas febres, deinde et alias et acutos mor- 0<br />

bos, praecipio ergo, forlioribus constitutis ephialis, et interioris<br />

qui in visceribus cholere evocatur (vocatur?) quod interiore<br />

parte corporis acutis, interiores venas incidere, sanguiném<br />

detrahere,. propter hoc homines, quando ephialiter venerint 8 ,<br />

ex superioribus partibus co/poribuf extra naturam pergit sangûis<br />

in visceribus et venis morbugn facit simul equiden), aerium<br />

spiritum, quod abstracto quae animas habet et respirans naribus<br />

trahentes; sed et choleram de apidibus (lisez : adipibus) quas<br />

febres califacient per partes corporis solvent. Maxime autem de<br />

subcutecavitat. In ephialis autem ipsis sanguis in viscerurn cavernis<br />

trahitur ; quorum ergo causa oportet de visceribus sanguiném<br />

detrahere et vis-cicas* choleram multi temporis purgare<br />

et flegma superhabundans longo t-jmpore.<br />

30. (Traitement de la' fièvre quarte. Donner les médicaments<br />

convenables. Après la cessation de la fièvre, saigner et purger.<br />

1 Lisez epyalum, et probablement plus loin inanito calido, comme<br />

dans P. — ' Ne faut-il pas lire per? — , 3 Peut-être faut-il lire epyali<br />

tenuerint. P. a : epyle tenuerint. — < Yésieule biliaire.


452 "*" APPENDICE.<br />

L'auteur note qu'il se fait parfois une crise par un fiax de<br />

ventre avec grande agitation.) Febres quartanas oportet purgan<br />

sic : primum quidem sternutare facere fréquenter, et crura<br />

usque ad femora média et manus usque ad umeros perunguens<br />

multo et calido aliquo, et defiïcare manibus quousque febricitantia<br />

reddas quae defricantur; deinde autem calefacere<br />

haec, tum maxime et daput, corpus autem unguere,<br />

tundens laurum et mirtam et rosmarinum et peperi et mirram<br />

et castorium et cassiamel mirrum ./Egiptium. His calidis ungue<br />

et calefac vestimentis mundis et mollibus et teneris, et ante calefactis<br />

aut lanis et 1 lentes fictiles, aquam calidam applicare<br />

corpori et ad tibiam et ad alia ; musica aures oblectari. Haec<br />

autem faciens dimitte quousque somnus superveniat. Fac autem<br />

haec ante accessionem, et quae quartanas sunt dare medicamina.<br />

Si autem his quartanas medicamimbus sanos feceris, sine sanguinis<br />

et cholerum et flegmatis extractione, postmodum oportet<br />

purgare corpora et sanguinem detrahere ut non umor qui in<br />

corpore lanxit, et minime febre consumptus est, congregatus<br />

ad aliquam partem corporis malum adportet majus a quartana<br />

febre. Quartanas ergo sic oportet curari. Curatio febrium*<br />

Facit autem aliquando crassibilis 8 febrium et ventris fluxum<br />

cum jactatione acerrima footiter spontanea.<br />

31. (Traitement des fièvres continues et ardentes.) Diuturnas<br />

autem et empiriodeas febres purgari oportet, incipientes<br />

a capite isto', ventre utroque, exaequante invicem<br />

abundantiam detractionem umoris et cetera nuas in corpore<br />

sunt umida, et exaequanda ad invicem choiera et flegmata;<br />

mulieribus autem et menstruorum colores purgari diversos 8 ;<br />

boc enim<br />

6 asquari ad invicem apte omnia qua- in cor-<br />

' Lisez aut comme dans P. L'auteur veut qu'on fasse des fomentations<br />

d'eau chaude, soit à l'aide de laine préalablement chauffée, soit avec des<br />

vases d'argile a.yant la forme de lentilles (çeotoï; ">o-xpc-x'v©i;); *—* J Titre<br />

marginal nasse dans le texte. — s Lisez ermn illis avec P. — ' Ce mot<br />

est sans doute corrompu ; il faut peut-être lire et a. P a et.— 1 - Voy p. 453,<br />

1. 10,— ° Un mot enlevé par l'humidité. P a : Salulis.


APPENDICE. 453<br />

pore sunt.^uae autem neque causodes neque si tien tes sunt<br />

febres, neque exponentes choleram venenosam per superiorem<br />

aut inferiorem ventrem, sudantes autem et obripilantes longiores<br />

trium ebdomadarum crisis; hos autem oportet medîcaminibus<br />

aquatis purgari exqua parte corporis choiera insistnnt<br />

cum febribus résident aegritudines. Purgare autem oportet<br />

huiusmodi febres. Propterea in morbis febrium et dolorum<br />

consecjuentia choiera et flegmata animas calori compatiuntur,<br />

ex qua re oportet et superioreni ventrem inferiori et vel maxime<br />

adveniunt', mulieribus autem et per matricem diversos<br />

colores educere, et venientibus menstruis, et non veniêntibus,<br />

eo magis. Post autem farmaciam, lacté et aqualactis cocti conluere<br />

ventres ; posterioribtis autem seminum suçcis decoctis<br />

aquatis omnibus frigidioribus quod ad usque detracto refrigescat<br />

febris ; deinde cibis adplicare paulatim magia aquata non<br />

dépita, et carnibus novellioribus agninis etpiscibus aspratilibus<br />

novellis. Fortis enim cibus est dimidiis œtatibus. Semina autem<br />

quae vescuntur quasi ventriora sint ; cocta autem omnia a pane<br />

incipiant dari frigida et calida quam assata. Holera vero melius<br />

non manducarc ; sin minus, quas nihil oient; calet enim<br />

odor ; vetusta omnia recentioribus constituta, excepta aqua;<br />

aqua autem recentior et umidior/et frigidior est ; viscida autem<br />

et salsa et calida et bene olentia et maie olentia et vetera et<br />

recentia non admoveri sic babenti, neque cibos, neque odores<br />

propter febricitantem, et ex ipsis constituas calidum et egéritur<br />

statim fel et flegma. Vina autem sine odore et non vetera neque<br />

pinguia neque multum ferventia; refrigescenset* aquatius ; solem<br />

autem et frigus et laborem et disputationem horum omnium<br />

siirgilium etprohibere sic habenteni. Lavare autem multo calido<br />

secundum vires incommodi in febribus aut 8 non laboret; ante<br />

lavacrum autem £t in lavacro, postero unguere oleo conmo-<br />

II aut sous-entendre purgare qui se trouve dans P. L'auteur a sans<br />

doute voulu dire qu'il faut purger le ventre supérieur (l'estomac) par le<br />

ventre inférieur (les intestins), et purger surtout là où s'accumulent la bile<br />

et le phlegme. — ' Il faut lire ou.refrigtscentia, ou refrigescent et.— 3 Ut?


454 APPENDICE.<br />

landi gratià ; in JLavacro antem defricare melle mi^ente oleo.<br />

Post lavacrum autem perfricationem observare, calefaciens<br />

quousque salvus procédât. Si autem non relaxaveiït, rursus et<br />

ealemfacerë quoatbjsque determinatio febris procédât. Haec<br />

autem oportet facere sub ipsas crises quotiensque quae praedicta<br />

sunt ut simul secundum' naturam exterminans morbos cum<br />

arte adjttti, et 1 non, sictit superius dixi, rationi naturali impugnans<br />

aliquid malefacias.<br />

32. (Prendre g&dejxux ikflammàtions qui peuvent se développer<br />

'dans le cours des fiqvrcs. La flamme de la vie affaiblie<br />

serait éteinte comme l'est une petite flamme par le vent qui redouble.)<br />

Observare autem oportet et ut non sint febricitanti<br />

inflammationes, tieque ei qui a febre surrexerit propter hoc :<br />

Hi quidem qui convalescimt etmollium umores habent et calidi<br />

in çprpore commotionem et alium faciunt spiritum de inflamiriatioijjs<br />

caloris, sicut in carbonibus accendilur quando quis<br />

sufflaverit. .Umor autem ipse in corporibus exagitalur de ventbsîtate<br />

et non potest manere unnmquodque in sua sede. Invicem'<br />

ergo "miscetûr, sicut mare ventis turbatur et fluctuât, sic<br />

aegrotantes, vel qui9.-2egrotavenj.nt modicum habent animas calorem<br />

in corpore, et consumptum in atgritudine. Cum autem<br />

umores talia operantur ventbsitjfttes conluctantes animas frigido,<br />

optinentes calido*, sicut et forinsecus fiammas modicas cpiidem<br />

exstinguit per indigentiam ventus, magnus aUtem magis erigit<br />

et incendit. Hoc idem autem et in corporibus facit, propter<br />

quod oportet inflammationes maxime observare.<br />

33. (Tel est le traitement des fièvres ardentes avec douleur en<br />

un point. Administrer des vapeurs sèches.) Causodeas vero febres<br />

eatenus oportet curare, et ubi dolor in corpore insedit ex calido<br />

congregato et fellis secum coijducentes ; haec autem oportet<br />

de temporibuS umidis forinsecus adhibenteui âissoïvere; $iccos<br />

veto vaporcs adiciat 8 febricitanti.<br />

' TJJP — ' Lisea sans doute calidum comme dans P. C'est-à-dire s'e»*panini<br />

du chaud, l'absorbant, le détruisant. — » P a non adhibeai p'oùr<br />

adjicial, ce qui semble -plus raisonnable. : f


APPENDICE. 485<br />

34. (Administrer des diurétiques et des sternutatoirestpA n'échauffent<br />

pas. En général il faut employer les réfrigérants.<br />

C'est ainsi que, si dans de l'eau bouillante on verse de l'eau<br />

froide, on arrête l'ébullition.) Oportet autem et urinam procurare<br />

behe olentem et non viblentam, adhibere et stemtitatoriis<br />

et initians et médians et consummans curam,-ut et refri£eiret<br />

calidum quod est animas medicamine aut purgâtione, et non<br />

cogère hujusmodi febres (*fn*opler hoc quia medicaminis fervor<br />

animas calori concertans, superiores facit febricltantia) neque<br />

per -venas violentam liquâtionem, sed in carnibus maturans<br />

umorem mârcidari in evaporatione et exalatione càlidi dolore,<br />

sic corpus circumplexum aerem imitans ; sicut ciVca aeramentum<br />

super ignem bullientem, si auferas coopertorium Ut réfrigères<br />

et infundas aquam frigidam aut frlgidissimam prohibeas<br />

bullitionem super labia vasculi tolli. Haec autem et causodis<br />

febricitanti si faciès, cërtissime juvabis medicamîna infrigidantes<br />

si adhibens.<br />

34 bis. (Tenir au malade la tête haute; car plus lei parties<br />

supérieures se prennent, plus il y a danger.) Ex supradictis et<br />

lectum altiorém facere ad caput; propter hoc minus ad prascordia<br />

superioribus partibus sanguis conlocabitur, calido non<br />

constituto in mortalibus locis. Quantum eniïn forte plus a pulmone<br />

et cor 1 -<br />

35. (Empêcher la lumière de pénétrer dans le logis du malade;<br />

ne pas encombrer sa chambre, ne pas parler; le tenir dans le<br />

repos le plus complet; le couvrir mollement.) 4 Oportet et quidem<br />

et Jèomos incommodantes non ad splendorem solis adtendere,<br />

sedumbrosas esse et circumliabitabiles et ventos non inspirare ;<br />

tenebrosae sint et non in superiori, ut non commoveatur ; nec<br />

muiiosadunateintroireneqUefabulari: etenim voces calefaciunt<br />

aerem quo anelamus et ventrem turbant ; neque deambulare<br />

oportet ut tranquillitatem habeat aer qui in domo est; et tacere<br />

' '. %e copiste a' laissé en blanc une ligue et demie. Voy. le texte de P.


456 APPENDICE.<br />

ad 1 asgrotantem et silere, non se regirantem* quam maxime<br />

nisi ad secessum et urinam surgere, ad sternutatorium motus,<br />

et non nudari ut obripilans corpus motum calefaciens plus<br />

febricitet; et vestimenta et straturia mollia et munda sint, ut<br />

non laborans calescat multum se regirans, et non lavari omnino,<br />

36. (Onction avec l'huile sur les chairs; affusion sur les<br />

membres avec Peau chaude; onctions- avec le cérat; envelopper<br />

de couvertures molles. L'eau chaude diminue la fièvre; les humeurs<br />

vont là où la chaleur abondé.) Carnes autem oleo bene<br />

olenti unguere ; crura autem et pedes et manus usque ad médium<br />

brachiorum fovere multum calidum, cirotario unguere;<br />

involvere mollibus et calidis plagulis. Propterea non faciens<br />

haec homo omnis fndurat artus et infrigidat, et in superiores<br />

partes corporis veniens ab articulis calidum fortiorem magis<br />

facit magisque causon ; hoc autem fit ideo ; ubique enim exiguum<br />

calidum minuitur habundanti umido. Minorât autem, et<br />

adtractus sequitur umorosus ubi est plurimus calor.<br />

37. (Soulager le cerveau par des sternutatoires qui n'agissent<br />

pas violemment ; il importe de procurer au corps une respiration<br />

et une exhalation égales toujours et par tous les moyens qui y<br />

concourent.) Oportet autem accedenti tempore et caput relevare,<br />

respirationem dante in eo medulla et cerebro; conexi sunt<br />

enim sibi. Medicaminibus ergo bene olentibus sternutatqriis<br />

relevare et flegma educere non violenter ; non enim convenit<br />

nimium aliquid ialiter febricitanti, excepto tumulto 8 et frigidum<br />

; et pulmonem calidum et respirationem oportet fieri per<br />

Ad est superflu; ou bien-c'est la traduction inintelligente de quelque<br />

particnle grecque. — ' P a -. reguilantem que M. Littré a corrigé en reclinantem.<br />

La leçon de notre ms se comprend très-bien ; elle est du reste<br />

justifiée par la ligne 5. — s 11 faut' sans doute lire en s'en rapportant au<br />

texte de P : excepto potu multo et frigido. C'est-à-dire .- Ne rien faire<br />

violemment, excepté en ce qui concerne la boisson qui doit être abondante<br />

et froide. Quant au membre de phrase suivant, je pense qu'il faut entendre :<br />

activer la respiration à l'aide de substances onctueuses odorantes mises<br />

sur la langue afin de rafraîchif le poumon échauffé.


APPENDICE. 457<br />

linguam viscidis bene olentibus ; simul defrictrU linguam<br />

asperam et duram constitutam. Et* quidem quae criseos sunt<br />

signa defricata lingua obscura facit ; sed ex aliis signis expectarVit<br />

quis haec sciens : latitudinem enim ex arteriis et venis ;<br />

per vessicam facere eum umorem calidum educens, urinam<br />

facientibus 1 . Mollibus et ciborum de ventribus secessum opor.<br />

tet facere de sucis boni odoris et deductdribus, aut colliriis<br />

(suppositoires) educentibus, aut clismatibus* mollibus; undique<br />

enim oportet corporis asqualem respirationem et exhalationem<br />

calidi facere cum umore. Sternutum facere et initians<br />

et médians et consumans curam ut exhalet calidum de<br />

visceribus.<br />

38. (Utilité des sternutatoires.) Sternutamina autem juvant<br />

propter hocsternutationibus spiritu respirante cibum qui cognatus<br />

est calori ab inflammatione ustionis demittit sternutatio,<br />

per os et per nares educens quod praebet calorem visceribus ;<br />

exiens autem facit tranquillare calorem etjnfrigdat corpus et<br />

animas calorem minuere in Ioco facit sternutatio; sternutamen<br />

enim multum juvat relevans et dimittens bullitionem caloris,<br />

quomodo si quis eorum quae de igné bulliunt coopertorium<br />

auferat et refrigdet ; rectius autem infrigdans, dimittat calorem<br />

foras ire ; sibi sic et sternutatio corpori facit, et iterum revertitur,<br />

ita ut non congregatum calidum dolorem innectat. Flegmatis<br />

cholerum conductiones et ventositates minime innascuntur, et<br />

quaeinsunt, celerius desinunt de sternutationibus 3 .<br />

39. (Cataplasmes de graine de lin sur la région précordiale.)<br />

Oportet et prascordia cataplasmare et tumenlia linire semine<br />

levi, ut non pennanens calor in haec conligat sanguinem, et<br />

spasmos faciensj occidat. Curare autem sic oportet omnes febres.<br />

Les signes de crises sont : l'ampleUr et la souplesse du pouls ; rendre<br />

une humeur chaude par les urines. Tel est du moins le sens que je crois<br />

trouver dans ce*j"-*mbre de phrase. — 2 licmatibus, P. M. Littré pense<br />

qu'il s'agit û'ectUms ; le contexte et la leçon du ms. de Milan me portent<br />

à croire qu'|l s'agit de clystères (%\vap.étu). — 3 Peut-ê*re de sternutationibus<br />

est un titre marginal déplacé ; ou bien ces deux mots signifient :<br />

au moyen des sternutatoires.


458 APPENDICE.<br />

40. (Énamération des signes pronostiques. Le chaud de Pâme<br />

communique aux humeurs et aux parties, comme fait le soleil à<br />

la terre, des modifications qui permettent de juger de Téta^du<br />

malade.) De prognoslicis 1 . Judicare autem oportet ex hujusmodi<br />

signis quale aut quid eveniat ex febribus et ex causo et<br />

ex acutis morbis et ex aliis stigationibus : primum quidem coloribus*<br />

totius corpoVis et partium ejus, ex lingua et oculis, et<br />

ex his quae de somniis videntur, et ex Orinis et ex officio veniris<br />

', et ex voce et ex ventositate, quemadmodum anhelant, et<br />

ex venis et ex aliis signis quae continuo manifestabo. Haec autem<br />

omnia manifestutn indicium habent : nigrescet umor eorum<br />

quidem quae nascuntur super terram ex labore qui de sole est,<br />

sicut vitis et ceterorum fructuum ; quod autem in animalibus<br />

est umoris, et ex eo quod in anima est calidum, propterea<br />

hominis anima ferventior constituta, ustionem comiscet umori<br />

qui est in corporibus, ita ut quale quid fuerit quod in anima<br />

est umoris, talem. qf. colorem in oculis et in lingua et in cute<br />

et in urinis et in secessu ; et interioribus ad exteriora anima<br />

significat, ita ut per hase sic videi-e et considerare possis animas<br />

bonam valetudinem et malam, et defectionem asgrotantis et<br />

virtutem , et umoris puritatem , de ventriculis morbos omnes.<br />

Manifeste enim ostendunt hase per ea quae prasdicata sunt.<br />

41. (De l'oeil comme fournissant des signes pronostiques.) Judicare<br />

autem oportet ex oculorum coloribus et vegetatioflibus<br />

et imbecillitatibus* anima quemadmodum habeat : visus umidiores<br />

cum sint corpore perspicuum est ita ut animas habitatio<br />

naturamet virtutem indicet et imbecillitatem manifestet, et morborum<br />

innoxietates et pericula, et carnium umores quae ex calido<br />

solutas sunt quae insunt ; consequitur enim quod invisum est, et<br />

uftipris omnibus causis> et forlitudinem et imbecillitatem animas<br />

et corporis, ita ut agnoscere manifestuni sit*ex oculis per hase.<br />

1 Titre marginal *passé dans I4texte. —- r P a : colerwsW M. Littré conjecture<br />

coloribm. Coloïibyp est justifié par la phrase : Nigresqet, etc.,<br />

1. 11. Dans.P il y a increscit. — 3 Ce mot manque dans P. M. Littré l'a<br />

restitué par conjecture--»- ' Coloribm,... imbecillitatibus titenque dans F.


APPENDICE. 459<br />

•<br />

42. (De la langue comme pronostic. La langue est la tête et<br />

la sommité des viscères internes et des veines.) Quae autem in<br />

lingua sunt signa indicant per ista ; internorum enim -viscerum<br />

et venarum etlinguae 1 , velttt summitas aut caput ejus, ita utilia<br />

qùalescumque umores habitent, taies necesse est per se ipsam<br />

producere ; ex quibus lingua colores habet et ex corpore concretos<br />

similiter interioribus choleribus* Flava quidem ex pinguiori<br />

umore exhalantem sicut ex assis et pinguibus carnibus<br />

nidor, etd^fcscibus; hoc enim inustum immutat colores ; sic<br />

itaque et lingua. Nigrum vero colorem ejus qui est animas receptorium<br />

inest 8 sanguiriis ustionem et vaporcm et corruptionem<br />

et decoclionem sanguinis ostendens. Ea vero quas yodis *,<br />

est ex omni corporis umore conmixta simul ; que autem emathoides<br />

et cecaumenus 8 et emicautus, et ex eo quod est animas<br />

caloris praevalentia sui facientes et deducentes ex corpore, et<br />

extractionem habentes calidi sine site asgrotanti. Haec sunt per<br />

linguam perspicua ; hœc autem propterea quia anima hominis<br />

asquali habetur ratione mundi.<br />

43. (A l'aide de ces moyens, on voit le corps comme à travers<br />

un verre.) Corpus 6 autem hominis ex umore coagulati conspectionem<br />

habet et inspectionem eorum quae in eo sunt 7 . Hujus<br />

aeris pars et umoris et quae omnia et quas in cristallo et in lapîdibus<br />

qui in igné solvuntur, sicut per urinas inspectionem et<br />

dilucidatio per haec fit 8 , sic et per corpora de umore constituta<br />

1 Lisez lingua comme dans P, et probablement changez et en est. Je<br />

pense qu'il faut lire: ita ut illa (cest-à-dirc les viscères et les veines)<br />

ou : ita ut ilia (dans !•* sens de viscères) qualescumt^f humores habuerint.<br />

— * coloribuv? — 3 Sans doute id est avec P. — ' P a l'odesem (iw-<br />

Syji;). -». s Entre ce et caumenus, une ou deux lettres ont été effacée!» —<br />

6 Lisez corporis avec P. — ' P et M ajoutent (Je donne le texte de M).<br />

st-jj-J per cristallum, maxime autem per oeufas et per linguam, Propter<br />

hoe. Gaqui pourrait bien être une glose marginale.—"Si je fie me trompe,<br />

ce membre de phrase fort altéré signifie : de'méme qW,à travers le eristkl<br />

ou les pierres vitrifiées on voit tout ce quelles contiennent, de même on<br />

voit Mtat des^ubstances altérées des liquides et de tout'autre.élément du<br />

c&rpM à travers les yeux et la langue, comme à travers un terre. Je<br />

pense que au lieu de urina inspectionem il faut lire «rttt par rilrum<br />

inspectio. P a vûri.


460 APPENDICE.<br />

efficitur pervidere et cbntemplari eis qui noverunt contemplari<br />

hominem.<br />

44. (Des urines, des selles, des vomissements, des ongles comme<br />

pronostic.) Judicare autem et per urinas et per ventris officia<br />

coloribus. Post enim potus et sorbitionis qui ex venis et qui<br />

ex visceribus umores, similia coloris corporis habere morbos.<br />

Similiter autem et per vomitus. Contemplari autem et per ungues<br />

; manifestos enim habet colores et indicium innoxietatis et<br />

periculorum. Propter densos puros 1 (ex correctionÉboros) constitutos<br />

non potest in se ipsum umoris desudationem quae de<br />

calore fit, nisi si violenta sit. Propter quod manifeste ostendit<br />

( ex correct, ostendat) aegritudines. Et conspectionem habet<br />

sicuti per vitreum, inspectionem sicuti et in aeramento*.<br />

45. (Des songes comme pronostic. Quand les songes sont conformes<br />

à ce qui se passe pendant la veille, Pâme et le corps sont<br />

en bon état; c'est le contraire si on rêve à des choses insolites et<br />

terribles.) Judicare autem oportet de his quae in consomno videntur<br />

et ex aegritudine propter hoc : anima quando in somno<br />

venerit, quascumque patitur ejus calor ex umoris victu, talia et<br />

somniari cogitur ; quando enim similis quidem quibus omnia<br />

fecerit aut patitur dicat aut adiciat 3 , videbis exsurgens eadem<br />

vere quas meminit, salvam animam et corpus ostendit ; incognita<br />

vero si somniaverit et terribilia et non solita , aegrotante<br />

natura demonstrat hoc 4 incalescens anima immunditiis, autcibo<br />

conturbata, exiliat ; calefit enim dormiens anima magis quam<br />

vigilans ; et morbi enim maxime in somno praevalent quam<br />

quando exurgenjyinima infrigdaverit. Somnia vero ostendunt<br />

morbos manifeste quidem quae magna sunt et qu-ae futura sunt ;<br />

conturbata enim suntjcorpora. Ostendi 8 autem et rainimas<br />

febres et futuras et quàj sunt et quae inmutantur vel solutas et<br />

desinentes; ex quibus quidem oportet contemplari prassentia<br />

signa ad crisim facienda et quatinus dicta sunt.<br />

1 Après ce mot et pointé pour être effacé.— - inspectionem,,., aeramento<br />

manque dans P.—» s audeat P.— * inco&nita vero.... hoc manque dans P.—<br />

f» 6 11 faut sans doute lire ostendunt en sous-entendant iomnia ; P a ostendat.


APPENDICE. 461<br />

46. (Signes qui annoncent le salut.) Haec àutem jam dicam,<br />

quibus signis consideratis judicare morbos, et quando dimittunt<br />

et quomodo; et si moriantur asgroli et quatinus morientur;<br />

et si victuri sunt et quibus et qualibus signis obvenientibus<br />

vivunt. Maxime autem signum aegrotantiu,*i qui evasuri sunt<br />

est si secundum naturam natum fuerit causon, et aliquid morbi<br />

similiter 1 ; nihil enim molestum secundum naturam nascentibus,<br />

neque mortiferum ; secundum autem *, si non tempus ipsum<br />

ipsi asgritudini conluctetur. Plerumque enim non optinet 8 natura<br />

hominis mundi virtutem ; deinde autem si qua circa faciem<br />

extenuantur, et neque. (veux ?) que in manibus et in angulis<br />

oculorum et superciliis tranquillitatem habeant, in praeteritum<br />

non tranquille. Hoc autem vox inbecillior leviorque facta et<br />

anhelitus remollitus et tenuis factus ad supervenientem diem,<br />

solutionem 4 in asgritudine; ergo oportet contemplari de crisin,<br />

et circa summum linguae veluti alba 5 invenitur, et in summo<br />

linguas hoc idem fit, minus quidem; si tenua fuerit, interdiu<br />

solutio asgritudinis * si adhuc crassiora fuerit, crastino ; si<br />

adhuc crassius, ipsa die. Hoc autem oculorum albida in initio<br />

asgritudinis necesse est nigrescere; praevalet enim 6 morbus;<br />

haec enim nuda 7 facta sanitatem ostendunt; mediocriter quidem,<br />

tardius; fortius aut 8 , celerius. Et urina limpidior et<br />

boni coloris et minus turbata initio asgritudinis, et venter<br />

mundior et minime turbatus secedens, proximam sanitatem<br />

ostendit ; necesse est enim, dimittere 9 a se ipsum igneum<br />

umoris vocationem constitutus febribus, quod duxit ' ignis<br />

in sudoris solutionem, crisin facere.<br />

Cela veut dire de même aussi pour les „. Ares maladies; ce qu'on<br />

aurait peut-être eu de la peine à deviner, si on n'avait pas le grec sous<br />

les yeux.— * autem primit. et en interl., mais à tort, naturam. — 3 obtiftet<br />

a ici'le sens de triompher de; vix"t dans le texte grec. — « Lisez solutio.<br />

—} Le copiste a oublié saliva. Ce mot se trouve dans P. Summum<br />

est une singulière façon de traduire xà Sixpoùv. — ' Pour se conformer au<br />

grec il faudrait :. si prxvaluerit morbus. — ' Lisez mundo avec P, ou<br />

bien interprétez nuda en ce sens. — ' Lisez autem. — 9 Lisez dimittente<br />

(c'est-à-dire* le ventre) et consKtutis avec P.


462 APPENDICE.<br />

47. (Crises qui-se remplacent. Quand il n'y a pas sueur, il<br />

faut attendre hémorrhagie, ou flux durine, ou flux de ventre,<br />

etc. Quand rien de tel n'arrive, il faut craindre des abcès, des<br />

douleurs qui se fixent en un point, etc.) Si autem non sudor<br />

manaverit, sanguinis fluxum de naribus aut urinarum multum<br />

inanaverit similiter, aut solutionem ventris fortem similiter,<br />

aut rejectio multa similiter, et mulieri quidem menstrua similiter<br />

crisin faciunt ; horum enim quando quid fuerit signorum,<br />

sive exterioribus partibus corporis umoris quid linquatur, in<br />

crisin asgritudinum quando aliquid evenerit signorum. Si vero<br />

horum nihil obvenerit, dimiserit autem febris, necesse est talem<br />

pro his crisin fieri : fimata (tpujAaxo) magna, dolores fortes<br />

emergere in aliquo loco corporis, in quocumque secesserint<br />

umores taies quae de causo facta est. Rejectiones quidem et sanguinis<br />

fluxum praedicere oportet quibus forte superiora<br />

'tenuantur, prius quas fuerint fortia, foris autem non respondeant<br />

e ventris ex se ipsis umorem.<br />

48. (L'ombilic est la limite entre les parties inférieures et les<br />

supérieures.) Definitio autem superiorum partium et inferioruni<br />

corporis umbilicus.<br />

49. (Si les évacuations arrivent en un jour critique, tout est<br />

fini; sinon il y a récidive.) Omnes causas considerare. Si in die<br />

in gonimo et conpetenter venerit, consummatae sunt aegritudines;<br />

sin minus interagunt*; consummatae sunt autem si aliquid<br />

qui videntur esse medici faciant, et rêvera contrarii sint; aut si<br />

et ipse aegrotus in aliquo deliquerit. Si autem in agonima die<br />

recesserit aegritudo, sive non gonimae; si autem agonimae 8 ,<br />

manifeste scire oportet iteratorum * aegritudinem ; minus autem<br />

malum si in agono recesserit : plurimum enim umoris aegrolans<br />

in se habébit, magis ad iterationts morborum .Crisis autem et<br />

1 II manque ici trois lignes, omises sans doute par suite d'un «jj.oto'cê'"<br />

>eu-*ov. — • Lisez iterabunt avec P. — » Ce membre de phrase fort obscur<br />

ne signifie-t-il pas (en lisant in au lieu de non) : si les* maladies disparaissent<br />

en un jour non critique ou critigu», mais sans crise? — « Lisez<br />

iteraturam. t


APPENDICE. 463<br />

dimjssio horum quidem qui non forte mortalibus morborum<br />

signa causum désignant : exemplum Iongius eorum qui fortes<br />

sunt celerius, propter hoc celerius umor qui in corpore est<br />

quidam consumiturde flamma caloris ; alius extenuatur et crisin<br />

proficit aut mortis aut salutis.<br />

50. (Signes de mort : contre-partie de ceux du salut. Les retours<br />

des maladies sont aussi considérés comme des circonstances<br />

très-fâcheuses ; s'il s'agit d'une fièvre ardente, c'est comme<br />

quand, dans le monde, la sécheresse s'ajoute à la sécheresse ; s'il<br />

s'agit d'une hydropisie, c'est comme quand la pluie s'ajoute à la<br />

pluie.) Signa mortalia indecretica 1 . Mortalibus autem constitutis<br />

morbis, haec signa sunt : primum quidem et maximum, non secundum<br />

naturam constituta aegritudo aegrori ; omnia enim quae<br />

non secundum naturam mala, pessima; deinde autem tempori<br />

non similes constitutae mundi causas et aetati aegrotantis, pessima<br />

quidem actenus, et mala facta quas nascuntur. Secundum autem,<br />

si ex iteratione habeat morbum : quas enim iterantur aegritudines<br />

necesse habent mortales esse : propter hoc in prima infirmitate<br />

antequam iteret aegritudo, necessarium ante debilitata fuisse<br />

corpora et umorem inustum de prima aegritudine. Non possunt<br />

ergo homines supervenientes asgritudines sustinere. Si autem in<br />

toto mundo siccitas super siccitatem veniens quas sunt perdit<br />

quidem, et alia nasci prohibebit. Hoc idem et in quibuscumque<br />

morbis umor praevalet ignem ; sicut ydropis qui vocatur ; terminant*<br />

erMfca et eorum morborum similiter iterationes magis<br />

quam priores labores propter imbecillitatem ejus qui in homine<br />

est caloris similiter, sicut et in toto mundo si imbres super imbres<br />

fuerint.<br />

51. (Énumératior, des mauvais signes fournis par les yeux,<br />

le visage, les veines battant dans le coin des yeux, la langue, le '<br />

testicule, les ongles, les doigts, Pétat mental, l'absence d'effet<br />

des sternutatoires; détail particulier pour le tétanos etl'opisthotonos.)<br />

Hoc autem oportet contemplari; colorem aegrotantis<br />

1 Titre marginal passé dans le texte. — 2 Pour exterminant, leçon de P.


464 APPENDICE.<br />

studiosius et quas in oculis alba ; nigrescentia enim et livida et<br />

ea quae alba sunt oculorum, mortalia, si extra naturam fuerint<br />

aegrotantis.quando tquid sanus habtiit. Hoc autem quae et circa<br />

faciem végétant et quod supercilia pulsantia solidae *, et quae in<br />

angulis oculorum et in cubitis venae similiter. Hoc autem, urinam<br />

nigram et sanguinolentam et lividam et turbatam, mortale ; et<br />

venter cholodea et turbatae emittens, et constituti in ea quae dicta<br />

suntvelut lenticulas aut ciçeris frusta, valde mortalis propter<br />

hoc. Originalis constitutionis corporis et animas fprtem motum<br />

et dissolutionem ostendit odor. Hoc autem, lingua circa initia<br />

condensatum corpus habens quam grius, accedenti tempore<br />

asperata et lividata, post vero nigrescens et divisa ; haec sustinens,<br />

valde est mortale. In principio quidem nigrescens lingua celerius<br />

crisin significat; postmodum vero tardius; si valde* nigra fuerit<br />

longe a quartodecimo crisin, pessimum quidem nigram et pallidam;<br />

si quidem enim horum signorum' debilitatam aegritudinem<br />

indicat. Has quidem in febribus et in acutis morbis ostendunt<br />

mortem aut vitam ; quae autem in his laboribus et in aliis<br />

morbis quae oportet considerare ut scias quid facias. Hoc quidem<br />

testem dextrum infrigdatum intro, mortale ; et dextrum quidem<br />

minus: ambo autem prx~>pinquant mortem. Haec autem totus<br />

infrigdatus testis ostendit 3 . Hoc autem et supercilium frigidum<br />

et saliens et venas in omni corpore salinités et protinus demergentes;<br />

secundum hoc autem, un gués curvatae et lividas factae<br />

aut nigrae aut russeae, valde mortale-, et digiti frigtt et nigri et<br />

curvati valde proximam mortem ostendunt ; et manus nigrescentes<br />

aut pedes aut utrumque constitutum, mortem denuntiant.<br />

Hoc aulem labia frigida et dependentia propinquant mortem.<br />

Hoc autem vultus terribilis et molestus, oculi torti, et nigra<br />

oculorum abscondita, alba majora apparent)'a extra naturam et<br />

visus siccus et splendentes, statim valde mortem nuntiant. Hoc<br />

autem quod tenebras adpetunt. et homines adversatos et non<br />

- futt^T ' P -ar» i,ivcment valide; mais l'i est pointé pour être effacé.<br />

nxc autem.... ostendit manque dans P.


APPENDICE. kOO<br />

patientes siminens, sed silentio adpetens et vigilans laborem<br />

multum et gravedinem possessus, sine spe sunt. Hoc autem,<br />

spumam de pulmone emittens per os biduo vel triduo prius-<br />

qttam animam dimittat, extensus 1 oculos cluserit, alia vel tertia<br />

die periet eadem hora quidem qua cœpeiit stertere. Et singul-<br />

tire quidem leniter*, frequentius autem, valde mortale. Hoc<br />

autem, non agnoscens, neque audicns, neque intelligens, valde<br />

mortale. Et sternutatio de medicaminis sternutatorio non facere<br />

vel tarde et languide sternutans, mortale : refrixisse enim<br />

ostendunt cerebrum. Hoc autem de anodino dissoluto exiens ,<br />

mortale, infrigdasse enim ostendit sanguinem. Hoc autem, in<br />

opistothonicis et titanicis mentum soltitum, manifestam et ce-<br />

lerem ostendunt mortem ; et sudor in opistothonon spontaneus<br />

natus, mortalis, et corpus solutum et molle factum, mortale ; el<br />

reiciens per nares potum aut cibum, sequenti die mors. Et sine<br />

voce constitutus ab iniiio in opistothono, repente clamet aut<br />

deliret, au! utraque, in crastino mors. Morituris autem omnibus<br />

.haec manifesta fiunt omnia; et ventres distenduntur et inflan-<br />

tur, et anhelant spissum, et paulatim ab ipsis pectoribus sur-<br />

sum fenintur sicuti pueri plorantes et ad nares trahentes simul<br />

spiritum; et cum fuerit exiens, non revertitur.<br />

52. (Moment où arrive la mort.) Definitio autem mortis hase *<br />

cum enim calor animas, undique ex corpore adducens umorem<br />

ascendit ad superiora toracis, et inserit cor 3 et sanguinis quod<br />

in ea unions constitutum est, cum enim aliud corpus infrigdat<br />

et pulmo et cor umorem consumserit de vaporare autem in-<br />

fusione facta mortalibus locis, exalat caloris spiritus, et pergit<br />

illuc unde constitit in aère*, aliud quid per carnes, aliud per<br />

Et sunt nutantes P. Peut-être faut-il lire et si nutantes. — - Il semble<br />

qu'il manque ici dans les detic mss quelques mots qui expriment le pronostic<br />

qu'on peut tirer d'un singuttui modéré. —"Après cor viennent quelques<br />

lignes qui appartiennent au Pronostic. Ce membre de phrase et inserit<br />

cor cache quelque corruption et doit répondre au grec : xai o-urxouOîJ<br />

xo ÛYpôv a-rav. Peut-être faut-il lire : et incenderitlicorem. Alors il faudrait<br />

changer sanguinis en sanguinem. — 4 Le chaud dont le corps est primitivement<br />

constitué s'exhale dans l'air, c'est-à-dire dans le tout : et? xo ôXov.<br />

TOM. IX. 30


466 APPENDICE.<br />

ea quae in capite sunt respiramina ; et actenus devita quae vocatur<br />

natura mutatur.<br />

53. (Conclusion. Vauteur dit, qu'ayant parlé des fièvres, il<br />

parlera des autres maladies. Il ne cherchera pas à être nouveau<br />

au risque d'être faux; il s'en tiendra aux bonnes choses<br />

dites avant lui.) Superest mihi singulas acutas asgritudines dicere,<br />

quaeque sit et quatenus oportet curari, et qualia ex unaquaque<br />

veniant. Ego quidem quas 1 ante me fuerunt medici recte<br />

scierunt his non habeo quod contraeam, credens melius esse<br />

recte intelligere anteriora quam nova et falsa dicere. De febribus<br />

quidem omnibus; de ceteris jam dico.<br />

1. Lisez : qux qui ante me.<br />

FIN DE L APPENDICE ET DU NEUVIEME VOLUME.


TABLE DU NEUVIÈME VOLUME.<br />

PRORRHÉTIQUE , LIVRE DEUXIÈME p. 1<br />

ARGUMENT \<br />

PRORRHÉTIQUE , LIVRE DEUXIÈME 0<br />

Du COEUR 76<br />

ARGUMENT 76<br />

Du COEUR 80<br />

DE L'ALIMENT 94<br />

ARGUMENT 94<br />

DE L'ALIMENT 98<br />

DE LA VISION 124<br />

ARGUMENT 124<br />

DE LA VISION 152<br />

DE LA NATURE DES OS 162<br />

ARGUMENT 162<br />

DE LA NATURE DES OS 168<br />

Du MÉDECIN 198<br />

ARGUMENT 198<br />

Du MÉDECIN 204<br />

DE LA BIENSÉANCE 224<br />

ARGUMENT 224<br />

DE LA BIENSÉANCE 226<br />

PRÉCEPTES , 246<br />

ARGUMENT 246<br />

PRÉCEPTES 250<br />

DES CRISES 274<br />

DES JOURS CRITIQUES 296<br />

LETTRES, DÉCRETS ET HARANGUES 308<br />

ARGUMENT 308<br />

LETTRE DU GRAND ROI A P«TDS 312


468 TABLE.<br />

LETTRE DE PAÎTUS AU GRAND ROI P. 312<br />

— D'ARTAXERCE A HYSTANE . .316<br />

— DE HYSTANE A HIPPOCRATE 316<br />

— D'HIPPOCRATE A HYSTANE 316<br />

— D'HIPPOCRATE A DEMÉTRIUS 318<br />

— n'HYSTANE A ARTAXERCE 318<br />

— D'ARTAXERCE AUX HABITANTS DE C'.'f 318<br />

RÉPONSE DES HABITANTS DE COS 318<br />

LETTRE DU SÉNAT ET DU PEUPLE D'ABDÈRE V HIPPOCRATE. MO<br />

RÉPONSE D'HIPPOCRATE .... 324<br />

LETTRE D'HIPPOCRATE A PHILOPÉMFN 330<br />

— D'HIPPOCRATE A DIONYSIUS 3.1:2<br />

— D'HIPPOCRATE A D.MIVCÉTF . 316<br />

— D'HIPPOCRATE A PHILOPÉMEN .. ... 338<br />

— D'HIPPOCRATE A CRATEVAS.... .. .. 342<br />

— D'HIPPOCRATE A DAMAGÈTE 348"<br />

— DE DÉMOCRITE A HIPPOCRATE 380<br />

DISCOURS SUR LA FOLIE 384<br />

LETTRE D'HIPPOCRATE A DÉMOCRITE 386<br />

— D'HIPPOCRATE A DÉMOCRITE SUR L'HELLÉBORISME. 388<br />

— D'HIPPOCRATE A SON FILS THESSALVS 392<br />

DÉMOCRITE A HIPPOCRATE SUR LA NATURE DE L'HOMME. 39*2<br />

CONSEIL D'UYGIKNE ADRESSÉ PAR HIPPOCRATE AU ROI<br />

DEMÉTRIUS . .. 398<br />

DÉCRET DES ATHÉNIENS. . - 00<br />

DISCOURS A L'AUTEL 402<br />

DISCOURS D'AMBASSADE DE THESSALUS, FILS D'HIPPOCRATE. 404<br />

APPENDICE , ... 430<br />

AVERTISSEMENT 430<br />

AUTRE ET MEILLEUR TEXTE LATIN DU TRAITÉ DES SEMAINES. 433<br />

FIN DE LA TABLE DU NEUVIÈME VOLUME.<br />

Paris. — Imprimerie de Ch. "^ahure et C 1 » rue de Fleurus, 9.


f***>**Bfl .H***JÉ



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