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recueil nouvelles policières volume 2

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$<br />

Recueil de <strong>nouvelles</strong><br />

Policières<br />

écrites par les élèves des écoles<br />

des Alpes de Haute Provence<br />

Volume 2<br />

Année scolaire 2008-2009


SOMMAIRE<br />

MANOSQUE ECOLE INTERNATIONALE, DIGNE PAUL MARTIN,<br />

CURBANS – illustations : THORAME<br />

LE KIDNAPPING DE ROSE LEBLANC : PAGE 3<br />

CRUIS, CLUMANC, MANOSQUE LA PONSONNE – illustations : ST ANDRE<br />

DRAME AU ZOO DE MANOSQUE : PAGE 8<br />

MANOSQUE LA LUQUECE, GAUBERT, BANON<br />

JACK SELLERT ET LA VOITURE TELECOMMANDEE : PAGE 15<br />

SIGONCE, PIERRERUE, CORBIERES<br />

NOUVELLE POLICIERE : PAGE 19<br />

- 2 -


Le kidnapping de Rose Leblanc<br />

Minuit pile : les douze coups de l’horloge sonnent au clocher du village…<br />

Mr et Mme Leblanc rentrent du restaurant.<br />

C’est le jour de leur anniversaire de mariage<br />

(déjà 20 ans, ce sont leurs noces<br />

de porcelaine). Ils ont dîné au restaurant<br />

gastronomique 5 étoiles, le manoir<br />

«Au clair de lune», un repas aux chandelles<br />

délicieux ainsi qu’un cocktail romantique,<br />

«le rêve bleu».<br />

C'était un cocktail étrange, très amer.<br />

Leur voisin de table, un monsieur à lunettes n’avait cessé de remarquer leurs<br />

grimaces et avait épié tous leurs gestes.<br />

Ils sont très heureux et ont passé une excellente soirée.<br />

Mr Leblanc ouvre la porte de leur petite maison située à la lisière de la forêt Noire. Il<br />

fait froid. Bizarre...pas étonnant une fenêtre est ouverte.<br />

Mais, on ne lui répond pas.<br />

Il actionne l'interrupteur et voit aussitôt une<br />

bosse sous le tapis de l’entrée.<br />

Il s'empare d'une chaise du salon et veut<br />

assommer ce qui se cache dessous lorsqu'il<br />

entend un miaulement. Il soulève le tapis et<br />

découvre un adorable chat noir.<br />

«Oh ! s'écrie-t-il, regarde chérie, un chat<br />

porte-malheur ! »<br />

La porte d'entrée claque: il se retourne, sa femme Rose a disparu.<br />

Il l'entend crier au loin. Il se précipite au dehors et aperçoit dans<br />

la nuit, deux hommes qui s’enfuient avec elle.<br />

Leur voiture, cachée dans les bois démarre en trombe.<br />

Il mémorise la plaque d’immatriculation et prend une photo<br />

de la voiture grâce à son appareil numérique resté dans sa poche<br />

(à cause de l’anniversaire de mariage). Il veut poursuivre<br />

les malfaiteurs, mais les pneus de sa voiture ont été crevés.<br />

Affolé, il rentre à la maison et compose<br />

le 17 (le numéro de la police) puis<br />

s’installe dans le fauteuil du salon ;<br />

le chat noir, adopté maintenant, saute sur<br />

ses genoux. M. Leblanc remarque un<br />

papier glissé sous son collier. Il décide de<br />

ne rien toucher et attend l’arrivée de<br />

l’inspecteur chargé de l’enquête.<br />

- 3 -


Ce dernier arrive à 1h00 du matin dans une voiture<br />

de sport, c’est l’inspecteur Scott :<br />

grand, musclé, cheveux courts et châtains.<br />

Il a des yeux bleus et l’air intelligent.<br />

Il est accompagné de son adjoint Sacha,<br />

maître-chien, toujours suivi de Rex, berger<br />

allemand spécialement dressé pour<br />

les enlèvements. Sacha est mal coiffé et on<br />

remarque son pyjama sous sa tenue car il a été<br />

réveillé en pleine nuit.<br />

Peu de temps après, la police scientifique arrive à son tour avec un fourgon bleu et<br />

blanc pour relever les empreintes. A l’intérieur, il y a cinq agents pour effectuer ce<br />

travail.<br />

L’inspecteur Scott interroge Mr Leblanc :<br />

- Qu’est-ce qui s’est passé ?<br />

- Ma femme a été enlevée…<br />

- Vous n’avez rien remarqué ? demande Sacha.<br />

- Si, la fenêtre était ouverte et il y avait un chat noir sous le tapis ; il a un message<br />

accroché à son collier mais je voulais attendre que vous arriviez avant de le regarder.<br />

- Allons voir ce chat, dit l’inspecteur.<br />

- Le voilà, dit Mr Leblanc. »<br />

L’inspecteur Scott prend le message et lit :<br />

« On a capturé votre femme, si vous voulez qu’elle vive, vous devez nous payer dix<br />

mille euros. Nous vous contacterons bientôt.<br />

- Mais, je ne peux pas payer dix mille euros et je crois savoir qui c’est ! reprend Mr<br />

Leblanc. Il y avait un homme au restaurant qui nous observait.<br />

- Décrivez-lemoi, demande Mr Scott.<br />

- Il avait la peau marron, des cheveux noirs et des yeux bleus et, j’ai oublié : il avait<br />

de curieuses lunettes. »<br />

A ce moment-là, Rex s’enfuit dans la forêt en<br />

reniflant. Tout le monde le suit dans les bois<br />

avec une lampe de poche pour savoir où il va,<br />

mais en fait, il s’était lancé à la poursuite du<br />

chat.<br />

Heureusement, c’est la pleine lune, et Mr Leblanc reconnaît la voiture qu’il avait<br />

prise en photo à côté d’une maison isolée.<br />

- 4 -


L’inspecteur Scott fouille la voiture et trouve un pistolet à côté du téléphone de Mme<br />

Leblanc et un bout de sa robe dans la porte. Mr Leblanc montre la photo de la voiture,<br />

l’Inspecteur Scott regarde et dit : « C’est bien celle-là. » L’équipe scientifique relève<br />

les empreintes.<br />

Sans attendre, ils toquent à la porte de la maison. Finalement, une femme arrive.<br />

«Quoi ? Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi me réveillez-vous à cette heure-ci ?<br />

- Vous n’avez pas vu deux bandits avec une femme ?<br />

- Si, répond la dame.<br />

- Ils sont partis par où ?<br />

- Par là ! »<br />

Le chat noir glisse entre les jambes de la dame et entre dans la maison. Le portable de<br />

Mme Leblanc sonne…<br />

Mr Leblanc répond.<br />

«Allo ?<br />

- Alors, vous avez les dix mille euros ?<br />

- Mais non, je ne les ai pas !<br />

- Trouvez-les, nous vous attendrons dans une heure à la cabane en ruines au cœur de<br />

la forêt sinon nous exécuterons votre femme…<br />

- Mais comment vais-je faire ? Je n’ai pas cet argent….. » bredouille Mr Leblanc<br />

affolé.<br />

« Je pense que les ravisseurs sont dans la maison, dit l'inspecteur.<br />

Voici mon plan: on va perquisitionner. Agent X, occupez-vous des empreintes et<br />

appelez le commissariat pour localiser cet appel. Agent Y, appelez la préfecture et<br />

demandez qu'ils nous envoient un hélicoptère et des renforts. Les autres, postez-vous<br />

autour de la maison et surveillez les issues. Sacha, faites renifler le bout de robe au<br />

chien.<br />

Et vous, Monsieur Leblanc, rentrez chez vous, on vous tient au courant. »<br />

M. Leblanc rentre chez lui. Il passe un coup de téléphone puis reçoit la visite<br />

de sa belle-mère.<br />

C’est à ce moment-là que l’hélicoptère de la police<br />

arrive, il survole d’abord la maison des Leblanc.<br />

Les policiers à bord voient une vieille dame y entrer<br />

puis ressortir quelques minutes après avec une allure<br />

bizarre. Elle part ensuite avec sa voiture.<br />

Rien d’intéressant pour l’enquête !<br />

L’hélicoptère se dirige maintenant vers la cabane<br />

en ruines et des dizaines de policiers quadrillent<br />

la forêt.<br />

Vers 2 heures, quand Sacha et l’agent X viennent chercher Monsieur Leblanc :<br />

surprise ! La maison est vide. Rex les conduit à la cave.<br />

- 5 -


Ils y découvrent une femme, âgée, étendue par terre, presque nue.<br />

Sacha s’approche : « Elle respire encore. Elle paraît avoir été assommée. J’appelle les<br />

secours et j’envoie tout de suite un message à l’Inspecteur Scott! Mais où est Louis<br />

Leblanc ?... Kidnappé, lui aussi ?<br />

Ah ! …Un message de l’Inspecteur : rendez-vous dans dix minutes à la cabane en<br />

ruines. »<br />

Juste le temps pour Sacha de découvrir l’identité de la dame ; elle a laissé son sac à<br />

main dans le hall de l’entrée : Lucie Dublac.<br />

« Tiens, Dublac ?..., c’est le nom de jeune fille de Rose Leblanc. C’est certainement<br />

sa mère, dit Sacha »<br />

Dix minutes après, quand ils arrivent à la<br />

cabane, Scott et ses agents trouvent<br />

Madame Leblanc seule, en pleurs,<br />

ligotée et tout près d’elle, une enveloppe<br />

à son nom : « Pour Rose… »<br />

Une fois détachée, Scott lui demande<br />

de lire le message mais il lui faut bien<br />

un quart d’heure avant de se calmer,<br />

elle sanglote et tremble.<br />

Finalement, elle le lit en bredouillant :<br />

«««« Rose, Rose, Rose, Rose, …. …. …. …. ça ça ça ça fait fait fait fait déjà déjà déjà déjà vingt vingt vingt vingt ans ans ans ans qu’on qu’on qu’on qu’on est est est est<br />

ens…ensemble ens…ensemble ens…ensemble ens…ensemble ….ouh,ouh (sanglots)…<br />

et et et et j’ai j’ai j’ai j’ai envie envie envie envie de de de de refaire refaire refaire refaire ma ma ma ma v…vie. v…vie. v…vie. v…vie. Je…je Je…je Je…je Je…je n’ai nn<br />

n’ai<br />

’ai ’ai<br />

plus plus plus plus du du du du tout tout tout tout de de de de sentiments sentiments sentiments sentiments pour pour pour pour toi… toi… toi… toi…<br />

bouh ! ouh…. Je Je Je Je quitte quitte quitte quitte tout. tout. tout. tout. Adieu… Adieu… Adieu… Adieu…<br />

et et et et pardon pardon pardon pardon pour pour pour pour ce ce ce ce kidnapping. kidnapping. kidnapping. kidnapping. Tu Tu Tu Tu diras diras diras diras<br />

merci merci merci merci à à à à ta ta ta ta mère mère mère mère de de de de ma ma ma ma part part part part pour pour pour pour les les les les dix dix dix dix mille mille mille mille euros. euros. euros. euros. Louis Louis Louis Louis »<br />

» » »<br />

- 6 -


Rose, sous le choc s’évanouit.<br />

En un éclair, Scott comprend tout. Il récapitule :<br />

« Leblanc nous a bien eus. Il n’aime plus sa femme, il veut partir très loin refaire sa<br />

vie. Il n’a pas d’argent alors, il imagine un plan qui va lui permettre de convaincre sa<br />

belle-mère qui est milliardaire de lui donner le montant de la rançon pour délivrer<br />

Rose. Une fois qu’il a l’argent, il s’enfuit, déguisé en belle-mère. C’est ignoble !<br />

Maintenant, il doit être loin. Lancez un avis de recherche. »<br />

Mais …Monsieur Leblanc est déjà loin : dans l’avion à destination de la Nouvelle<br />

Zélande, au-dessus des nuages, en compagnie d’une charmante jeune femme, il serre<br />

fort sa mallette remplie de billets. Son plan a réussi. Il est libre et heureux, il va<br />

commencer une nouvelle vie.<br />

« Désirez-vous un cocktail monsieur ? »<br />

La voix du steward le surprend mais ce qui le surprend encore plus c’est son visage :<br />

un homme bizarre à lunettes…<br />

- 7 -


CRUIS, CLUMANC, MANOSQUE LA PONSONNE – illustations :ST ANDRE<br />

Hier soir, Monsieur Luberon, 63 ans, directeur du zoo, a été retrouvé, allongé sur le<br />

sol de son bureau, victime d’une crise cardiaque. Il aurait été agressé par un monstre<br />

rampant sous la moquette. Les premiers éléments de l’enquête (des meubles<br />

renversés, une moquette soulevée) confirment cette version.<br />

« On a voulu me tuer !!! » Ce sont les derniers mots prononcés par la victime avant<br />

de perdre connaissance.<br />

Monsieur LUBERON est mort sur le trajet de l’hôpital.<br />

Article de G. Fouillépartout<br />

- 8 -


« Voilà, une enquête pour moi, se dit l’inspecteur Lafouine,<br />

Edouard Luberon était mon ami depuis le CM1, je dois<br />

découvrir l’assassin. »<br />

Quelques heures plus tard, armé de son carnet de notes et de<br />

son stylo, il frappe à la porte de son ancien ami.<br />

C’est la vieille bonne, Germaine, 83 ans, qui lui ouvre la<br />

porte.<br />

- Ah, bonjour, mon petit Paul, dit elle en s’adressant à<br />

l’inspecteur comme s’il avait 8 ans, j’étais sûre que tu<br />

viendrais. Va rejoindre la police qui a déjà commencé les<br />

interrogatoires.<br />

- Attends, Germaine, je pense que tu pourras me donner des<br />

renseignements. Qui était dans la maison au moment de<br />

crime et qui pouvait en vouloir à Edouard au point de<br />

vouloir l’assassiner ?<br />

- Tu sais, mon petit, tout va mal depuis six mois, le zoo est à l’abandon depuis que<br />

Monsieur Edouard a ses problèmes de cœur. L’argent ne rentre plus suffisamment<br />

dans les caisses. Pour compenser cela, des chambres ont été louées dans la maison et<br />

nous sommes cinq à vivre ici.<br />

Il y a la nouvelle femme d’Edouard, qui est bien<br />

plus jeune que lui, et qui l’a sans doute épousé<br />

pour son argent et avec laquelle il n’arrêtait pas<br />

de se disputer. Cette sorcière parlait même de<br />

me mettre en maison de retraite pour faire<br />

des économies …<br />

Il y a aussi Bernard, le nouvel employé du zoo,<br />

un vrai paresseux qui disparaît dès qu’il le peut<br />

et qui passe son temps à écouter de la musique<br />

au lieu de s’occuper des animaux.<br />

Monsieur Edouard aurait mieux fait de le renvoyer.<br />

Il ne faut pas que j’oublie, Monsieur Rodaux,<br />

qui est venu s’installer ici pour être plus près de<br />

Monsieur Edouard. Je suis sûre qu’il passait tout<br />

son temps à lui demander de lui vendre son zoo.<br />

Il insistait tellement que c’était devenu pénible. Edouard essayait toujours de l’éviter<br />

…<br />

- 9 -


Enfin, il y a l’étudiante en zoologie qui vient d’emménager. Une malpolie, celle-là<br />

jamais bonjour, toujours les pieds pleins de boue, on se demande où elle traîne … »<br />

- Merci Germaine … »<br />

Tout en la remerciant l’inspecteur se dirige vers le bureau de Monsieur<br />

Luberon.<br />

« Cinq personnes en comptant Germaine, pensa l’inspecteur Lafouine, Ce pauvre<br />

Edouard semblait mal entouré … Allons voir le lieu du crime maintenant. »<br />

Dans le bureau, il voit une table et une lampe renversées, une chaise cassée,<br />

la moquette soulevée. Il y a des morceaux de verre sous la fenêtre. Quelqu’un a<br />

cassé un carreau pour pouvoir entrer dans le bureau qui était fermé à clé. Seuls<br />

Monsieur Luberon et Germaine (pour y faire le ménage) avaient cette clé.<br />

Il observe aussi des traces de terre sur le sol. Il ouvre la fenêtre et se penche.<br />

Il voit une plate-bande de fleurs piétinées. Il se dit : « Il faut que j’aille jeter un<br />

coup d’œil dehors, je trouverai peut-être des empreintes. »<br />

Il sort dans le jardin, s’approche de la plate-bande, il voit des traces de pas, il<br />

les suit mais les perd bientôt dans l’herbe. En revenant vers la maison, quelque<br />

chose qui brille sur le rebord de la fenêtre attire son regard ; il s’approche et<br />

découvre une écaille de serpent qu’il met dans un sachet en plastique.<br />

- 10 -


L’inspecteur Lafouine décide ensuite d’aller interroger les suspects. Il va<br />

d’abord voir la femme d’Edouard :<br />

- Ce soir-là, j’étais au restaurant avec Monsieur Rodaux.<br />

- Quel est le nom du restaurant et de quoi avez-vous parlé ?<br />

- C’était le restaurant « La Belle Etoile ». Nous avons<br />

parlé du zoo, il veut l’acheter et il voulait savoir si<br />

j’accepterais de l’aider à convaincre mon mari de le vendre.<br />

Vous comprenez, mon mari a des problèmes d’argent.<br />

Quand je suis rentrée à la maison, mon mari et moi<br />

nous nous sommes disputés à ce sujet ; pour lui, il n’est pas<br />

question de vendre le zoo. Ensuite je suis allée me coucher. »<br />

L’inspecteur Lafouine rencontre ensuite Bernard qui s’occupe des animaux :<br />

- Où étiez-vous ? Que faisiez-vous le soir où Monsieur Lubéron est mort ? »<br />

- J’étais parti soigner les reptiles et je me suis aperçu que le cobra avait disparu ; je<br />

suis allé prévenir monsieur Luberon. J’ai cherché le cobra toute la soirée et je l’ai<br />

retrouvé le lendemain matin en train de dormir dans les fleurs sous la fenêtre du<br />

bureau. Je l’ai ramené dans sa cage. »<br />

- 11 -


L’inspecteur part ensuite interroger l’étudiante en zoologie :<br />

- Ce soir-là, répond-elle, j’étais en train d’étudier dans ma chambre. Je travaille sur<br />

les serpents et Bernard m’a même montré l’autre jour comment les attraper et les<br />

tenir.<br />

- Vous vous entendiez bien ?<br />

- On s’est un peu disputés il y a une semaine. Je voulais entrer dans les cages pour<br />

faire des observations et des expériences mais il ne voulait pas. »<br />

Maintenant, l’inspecteur décide d’aller questionner Germaine :<br />

- J’étais en train de tricoter dans le salon. Je suis un peu<br />

sourde mais ça ne m’a pas empêchée d’entendre un cri puis<br />

un bruit sourd qui venaient du bureau. Je me suis précipitée,<br />

j’ai ouvert la porte et j’ai vu monsieur Edouard allongé par<br />

terre. J’ai prévenu sa femme et nous avons appelé les<br />

pompiers.<br />

Mon petit Paul, j’espère que tu vas retrouver le coupable.<br />

- Germaine, tu n’as rien remarqué de particulier ?<br />

- Quand ils l’ont emmené sur la civière, j’ai vu qu’il serrait<br />

un papier dans sa main, je l’ai pris.<br />

- Peux-tu me le donner ?<br />

- Mais où l’ai-je mis ? Je perds la tête avec tout ça. Ah oui !<br />

dans le tiroir de ma table de nuit. Je vais te le chercher. »<br />

Cinq minutes plus tard, Germaine revient avec le papier, elle le lui donne.<br />

L’inspecteur demande à Germaine de partir.<br />

Sur le papier, il était marqué :<br />

« Je vous achète votre zoo pour un million d’euros. »<br />

L’inspecteur soupçonne alors aussitôt Monsieur Rodaux et s’en va en direction de la<br />

chambre de celui-ci pour l’interroger :<br />

- 12 -


- Avez-vous vu Monsieur Luberon hier au soir ? »<br />

- Oui, répond Monsieur Rodaux, je suis allé le voir après le<br />

restaurant, juste après Madame Luberon. Je me suis énervé<br />

car il ne voulait pas se décider à me vendre son zoo !<br />

Nous nous sommes disputés et bousculés. En voulant<br />

le frapper, mon poing est passé à travers la vitre !<br />

Je lui ai laissé ma proposition d’achat et je suis parti<br />

me calmer. Il a refermé la porte à clé derrière lui. »<br />

Monsieur Rodaux avait un bandage autour de la main,<br />

l’inspecteur se dit qu’il lui avait dit la vérité.<br />

En relisant l'article de journal, il se demande<br />

tout à coup comment le journaliste avait su que Monsieur<br />

Lubéron avait dit: « On a voulu me tuer ! » juste avant<br />

de mourir.<br />

Même Germaine qui l'avait retrouvé n'était pas au courant !<br />

Il appelle donc au journal et demande à parler à ce Monsieur Fouillépartout. Il<br />

interroge le journaliste :<br />

- Comment avez-vous pu écrire dans votre article les dernières paroles de Monsieur<br />

Lubéron ?<br />

- Je venais voir le directeur, répond le journaliste, pour faire un article sur le zoo.<br />

Quand je suis arrivé, j'ai entendu une violente dispute entre un homme et Monsieur<br />

Lubéron puis l'homme est parti en claquant la porte...il s'est passé un petit temps puis<br />

Monsieur Luberon a poussé un cri de terreur et il est tombé. J'ai entendu les cris d'une<br />

vieille femme qui le découvrait apparemment mort d'une crise cardiaque ! Dans mon<br />

article, j'ai voulu dramatiser un peu et j'ai parlé d'un monstre mais c'est vrai que le cri<br />

de la victime faisait bien peur ! »<br />

L'inspecteur fait le point sur ce qu'il a appris, il se dit que les traces de pas<br />

retrouvées sous la fenêtre du bureau de Monsieur Lubéron doivent bien être celles de<br />

Monsieur Fouillépartout... Reste donc à élucider la présence du cobra sous cette<br />

même fenêtre !<br />

- 13 -


L'inspecteur fait le point sur ce qu'il a appris, il se dit que les traces de pas<br />

retrouvées sous la fenêtre du bureau de Monsieur Lubéron doivent bien être celles de<br />

Monsieur Fouillépartout... Reste donc à élucider la présence du cobra sous cette<br />

même fenêtre !<br />

L'inspecteur décide d'aller voir la cage du reptile. Il inspecte les lieux et<br />

découvre une carte d'étudiant, le nom est celui de Marion Duval ! Il va de suite<br />

trouver l'étudiante !<br />

- Cette carte doit vous appartenir, mademoiselle !<br />

- Oui, où l'avez-vous trouvée ?<br />

- Je l'ai trouvée près de la cage du cobra ! »<br />

Marion rougit et bafouille :<br />

- J'avoue, j'ai ouvert sa cage pour pouvoir l'observer<br />

et il s'est échappé, je n'ai pas réussi à le rattraper,<br />

il avait disparu ! »<br />

L'inspecteur a maintenant tous les éléments<br />

pour élucider le mystère !<br />

Le cobra était passé par la fenêtre cassée du bureau<br />

et il avait terrorisé monsieur Lubéron en rampant<br />

sous la moquette !<br />

C'était donc un malheureux accident !<br />

Mon ami Luberon avait le cœur trop fragile !<br />

- 14 -


MANOSQUE LA LUQUECE, GAUBERT, BANON<br />

Jack Sellert et la voiture télécommandée<br />

Il était 23 heures 30, ce soir d’hiver du 10 janvier 1998, lorsque le téléphone sonna<br />

chez M. Sellert qui est enquêteur à Manosque.<br />

M. Sellert, de son prénom Jack, avait quarante et un ans. Il était toujours pressé.<br />

Il s’habillait comme un homme d’affaires.<br />

Il avait la manie de répondre « Oui, c’est bien moi ! » au téléphone car il était célèbre<br />

dans la France entière depuis qu’il avait résolu une enquête que nul autre détective<br />

n’était parvenu à boucler.<br />

« Allo, M. Sellert !<br />

- Oui, c’est bien moi.<br />

- Je m’appelle M. Blanc. J’ai vu une scène étrange chez mon voisin et j’ai peur qu’il<br />

ne soit arrivé quelque chose de grave !<br />

- De qui voulez-vous parler, M. Blanc ?<br />

- Pour être précis, il s’agit de M. Albert. C’est un homme de quarante-sept ans,<br />

chauve, myope et divorcé, père de dix enfants dont il n’a pas la garde, c’est vous<br />

dire ! Il est maigrichon et se prend pour le premier ministre !<br />

- Qu’entendez-vous par là ? demanda le détective.<br />

- Eh bien, il faut voir comme il reçoit M. le Maire et ses conseillers. Ceux-ci ont<br />

souhaité le rencontrer plusieurs fois pour lui racheter sa maison en ruines et<br />

l’immense parc autour, mais M. Albert ne veut jamais rien entendre et ça dure depuis<br />

des années. Le projet d’immeubles de la ville ne peut donc pas aboutir. Dommage,<br />

car en plus, toutes les nuits, à minuit et 16 minutes exactement, il se lève pour tondre<br />

sa pelouse. Bien qu’il soit seul chez lui, on entend parfois à l’intérieur des bruits<br />

étranges, comme des cris stridents. C’est un homme qui a toujours les mêmes habits<br />

sur lui. Je l’observe en fait tous les soirs avec des jumelles, car je le trouve louche. Et<br />

puis, je n’arrive pas à dormir avec le bruit de la tondeuse, et mes deux jumeaux de dix<br />

ans non plus.<br />

- Bien, interrompit l’inspecteur, pouvez-vous m’en dire plus sur les évènements de ce<br />

soir ?<br />

- Il y a une heure environ, M. Albert a surgi dans la bibliothèque et allumé la lampe<br />

posée sur une petite table ronde. C’est alors que la table s’est mise à bouger. Il a alors<br />

saisi une chaise derrière lui et l’a portée au dessus de ses épaules. Le tapis s’est alors<br />

soulevé, faisant basculer la table et la lampe. Puis sous le tapis est apparue une bosse<br />

se dirigeant à toute allure sur lui. Ensuite, il n’y eut plus de lumière, comme si on<br />

faisait sauter les plombs et un gros BOUM a retenti.<br />

- Donnez-moi vite l’adresse s’il vous plaît ?<br />

- 3 rue des Peupliers à Manosque.<br />

- Merci, je me dépêche d’arriver, répondit le détective en toute hâte ».<br />

- 15 -


M. Sellert arriva à l’adresse indiquée. C’était un manoir qui se trouvait effectivement<br />

dans un immense parc privé. On aurait dit que les arbres voulaient tomber sur la<br />

maison tant ils étaient penchés. Les volets grinçaient. Les fenêtres étaient rondes en<br />

haut et carrées en bas. La maison était elle-même tordue. Un trou apparaissait dans le<br />

toit qui était en bois.<br />

M. Sellert monta les escaliers en bois tout cassés et voulut frapper à la porte, mais il<br />

n’y en avait plus. Il sortit sa lampe de poche dont il ne se séparait jamais. L’état de la<br />

maison était catastrophique : les fenêtres explosées, du plâtre partout, des trous<br />

comme des coups de marteau dans les murs, des cadres cassés, un CD d’opéra sortait<br />

d’un lecteur éventré et un trou dans le tapis laissait apparaître des morceaux d’une<br />

voiture télécommandée.<br />

M. Albert gisait au milieu du désordre.<br />

Pour l’enquêteur Sellert, cela ne faisait aucun doute, il lui fallait réinterroger<br />

rapidement ce voisin bien curieux qui semblait énervé par la tondeuse.<br />

Mais avant tout, il prit son téléphone pour appeler les secours :<br />

« Allo, le SAMU ? Ici Jack Sellert. Je viens de trouver M. Albert inanimé chez lui, 3<br />

rue des Peupliers à Manosque. Venez de toute urgence !<br />

- Est-ce qu’il respire ?<br />

- Oui, mais faites vite ! »<br />

En attendant les secours, l’enquêteur chercha des indices pour comprendre ce qui<br />

s’était réellement passé.<br />

Au milieu des décombres, il découvrit un bonbon coincé dans la roue de la voiture<br />

télécommandée : M. Albert serait-il gourmand ?<br />

En se retournant, il aperçut un morceau de tissu rouge sous le lecteur CD : mais d’où<br />

cela provient-il ?<br />

De plus, il constata qu’il y avait des traces de poudre autour des morceaux de la<br />

voiture : cette poudre serait-elle à l’origine de l’explosion ? Pour le savoir J.S. en<br />

récolta quelques grains pour les faire analyser au laboratoire.<br />

Enfin, il entendit la sirène des secours ! Deux ambulanciers se précipitèrent à<br />

l’intérieur avec une civière.<br />

- Que s’est-il passé ici ? s’étonnèrent-ils, y a-t-il eu une explosion ?<br />

- Probablement oui, vu l’état des lieux, répondit l’enquêteur, mais où emmenez-vous<br />

le blessé ?<br />

- A l’hôpital de Manosque.<br />

- Pourriez-vous me prévenir dès son réveil ? Voici mon numéro de téléphone :<br />

06.04.00.00.07, merci. »<br />

J.S. choisit d’aller se coucher afin d’être en forme pour l’interrogatoire du voisin.<br />

- 16 -


Dès l’aube, il se prépara et réfléchit pour essayer de trouver des réponses aux<br />

questions qu’il se posait.<br />

A 8h30 tapante, il sonna chez M. Blanc. Celui-ci arriva à moitié endormi et<br />

demanda :<br />

« Monsieur, c’est pour quoi ?<br />

- Je suis le détective à qui vous avez téléphoné.<br />

- Ah, vous êtes Jack Sellert ?<br />

- Oui c’est bien moi ; j’ai quelques questions à vous poser au sujet de votre voisin.<br />

- Entrez, asseyez-vous ; puis-je vous offrir un café ?<br />

- Volontiers. Je voudrais avoir plus de détails sur les événements de cette nuit. J’ai<br />

découvert sur place quelques indices troublants au sujet desquels je voudrais<br />

interroger vos enfants.<br />

- Pas de problème, je vais les appeler. Yann, Simon, pouvez-vous descendre tout de<br />

suite? M. Sellert désire vous poser des questions.<br />

- Bonjour monsieur, que voulez-vous savoir ? demandèrent-ils en arrivant.<br />

- Avez-vous eu une voiture télécommandée à Noël?<br />

- Oui, mais on l’a perdue dans le jardin.<br />

- C’est curieux…Yann, votre pantalon rouge est déchiré depuis longtemps ?<br />

- Non, cela s’est passé hier quand je suis tombé de vélo en allant nous acheter des<br />

bonbons à l’épicerie.<br />

Tiens, tiens, tiens…Ceci est bien étrange, se dit J.S., il essaie de me berner, lui… Pas<br />

un instant à perdre… j’accélère !<br />

- Et ça, mon garçon, devine où je l’ai trouvé ! » dit-il en sortant un morceau de tissu<br />

rouge de sa poche. »<br />

Des gouttes commencèrent à perler sur le front de Yann et il se mit à bafouiller :<br />

« B’en,… b’en, j’sais pas, moi… au bord de la route ?<br />

- Tu me prends pour qui ? Tu sais qui je suis ? Ca peut te mener loin de me raconter<br />

des bobards ! Et ton père pourrait avoir de gros ennuis ! dit-il d’une grosse voix. Mais<br />

par contre, continua-t-il d’une voix tout à coup très douce, si tu me dis toute la vérité,<br />

tu n’auras rien à craindre et même je pourrai te remplacer ta voiture<br />

télécommandée…<br />

- Bon, d’accord, je vais tout vous dire. Hier soir, avec Simon, on est allé faire une<br />

farce à M. Albert pour lui faire peur et qu’il arrête de passer sa tondeuse de malheur<br />

en pleine nuit !<br />

- Et tu sais où il est, M. Albert ?<br />

- B’en… firent les deux enfants.<br />

- Moi, je sais où il est, répondit M. Blanc. Il est à l’hôpital. J’espère que ce n’est pas<br />

trop grave…<br />

- Eh bien vous, vous êtes curieux comme une fouine ! »<br />

- 17 -


A cet instant, le téléphone de J.S. vibra dans sa poche.<br />

« Allô ?<br />

- …<br />

- Oui, c’est bien moi.<br />

- …<br />

- J’arrive dans un quart d’heure. Son état n’est-il pas trop alarmant ?<br />

- …<br />

- Bon ! Bon ! A tout de suite ! »<br />

En se retournant vers les enfants, il poursuivit : « Je vais pouvoir l’interroger, ditesmoi<br />

toute la vérité. »<br />

Simon raconta en détail sa version.<br />

« Vous êtes sûr de m’avoir tout dit ?<br />

- Oui ! firent-ils en chœur.<br />

- Et vous, vous chaussez du 45, peut-être ? J’ai trouvé des empreintes de pas d’adulte<br />

dans de la poudre blanche et ce ne sont pas celles de M. Albert.<br />

- Vous me protégerez si je vous le dis ? »<br />

Et Simon avoua que c’était le maire qui avait tout manigancé pour se débarrasser de<br />

M. Albert et récupérer le terrain du manoir.<br />

« Bon, je fonce à l’hôpital puis je vais coffrer ce fils de chacal. Je reviendrai vous<br />

voir avec deux magnifiques voitures flambant neuves !<br />

- Oh ! Merci !!! »<br />

Épilogue<br />

Quelques jours plus tard, J.S. reçut les résultats du labo : ce n’était que du<br />

magnésium qui provenait de gélules que M. Albert avait dans sa poche lorsqu’il était<br />

tombé. En fait, au fil du temps, sa maison s’était complètement délabrée au point<br />

qu’on pouvait penser qu’une tornade l’avait traversée. Et pour ceux qui sont<br />

vraiment curieux, savez-vous comment le bonbon était arrivé sur la roue de la<br />

voiture ? Dans son interrogatoire, le maire avait avoué l’avoir collé à la roue pour<br />

faire croire que c’était bien les enfants qui avaient fait le coup !<br />

- 18 -


SIGONCE, PIERRERUE, CORBIERES<br />

Nouvelle policière<br />

ÉPISODE 1<br />

Depuis 2 ans et 6 mois je vais au lycée du Mondor qui est spécialisé dans les<br />

sciences. A propos, je m’appelle Jean-Marc, j’ai 18 ans et je suis en terminale. Mes<br />

amis s’appellent Frédéric, Martine et Julia et nous sommes inséparables. Cette<br />

histoire a débuté un vendredi. La veille, le jeudi, tout était encore normal. Nous avons<br />

fait archéologie avec notre professeur monsieur Blum, c’était passionnant ! Il nous a<br />

expliqué comment vivaient les habitants de l’Atlantide. Puis nous avons fait sciences<br />

physiques avec notre enseignante Anne-Marie, celle qui nous appelle le groupe des<br />

quatre. Juste avant le cours de SVT, le directeur du lycée, monsieur Mitrand nous a<br />

donné deux heures de colle pour avoir fait les pitres pendant le cours d’archéologie.<br />

Ensuite nous sommes allés manger et comme tous les jeudis, nous sommes rentrés<br />

chez nous.<br />

Le vendredi donc, Julia est passée me prendre chez moi et nous sommes partis au<br />

lycée. Nous avons croisé devant le portail monsieur Mitrand. Julia m’a dit :<br />

- Regarde, il est bizarre le directeur !<br />

Je me suis retourné et j’ai eu le souffle coupé. Il était devant le portail, les yeux<br />

cernés, complètement décoiffé et, vous allez rire, le sac à main de sa femme en<br />

bandoulière. Julia discrètement m’a soufflé :<br />

- Referme la bouche et ne rigole pas !<br />

Nous nous sommes précipités dans la cour en cherchant Frédéric et Martine afin de<br />

leur expliquer notre rencontre. Mais eux aussi avaient une nouvelle à sensation. Il y<br />

avait un nouvel élève nommé Jimmy à l’allure très bizarre.<br />

- Mais pourquoi est-il tout en noir m’a demandé Martine ?<br />

Je lui ai répondu qu’il devait être gothique.<br />

La journée a continué pour nous avec un sentiment que ce n’était pas un jour<br />

ordinaire. Notre professeur d’archéologie était absent et le remplaçant était étrange<br />

car il avait une mèche blanche au milieu de ses cheveux roux. Nous étions en train de<br />

discuter de ce nouveau professeur en nous dirigeant vers la salle de sciences<br />

physiques quand nous avons entendu un cri strident. Un cri comme vous n’en avez<br />

jamais entendu !<br />

-Vite ! nous dit Julia, Anne-Marie a des problèmes.<br />

La salle de la classe était ouverte, nous sommes rentrés et nous avons découvert la<br />

pagaille la plus totale. Les chaises et les tables étaient renversées, les feuilles de<br />

classeur volaient. Les éprouvettes étaient cassées par terre.<br />

Et plus aucune trace d’Anne-Marie !!!!!!<br />

C’est à partir de ce jour que tout a commencé !<br />

- 19 -


ÉPISODE 2<br />

Il y avait cinq choses qui étaient étranges : Jimmy, le cri terrifiant, la salle saccagée,<br />

la disparition d'Anne-Marie ainsi que le comportement étrange, ce jour-là, du<br />

directeur et du remplaçant. Il fallait faire quelque chose.<br />

Alors nous avons commencé à chercher des indices dans la salle.<br />

Sur le bureau d'Anne-Marie, une règle cassée et à côté un cheveu roux, comme celui<br />

du remplaçant ? Mais ce n'était pas possible que ce soit lui, car il était avec nous à ce<br />

moment-là. Peut-être que c'était Jimmy, lui aussi avait les cheveux roux et il était<br />

étrange.<br />

Puis, on s'est mis à interroger les gens. On a commencé par les élèves qui étaient dans<br />

le couloir au moment de l'agression. Mais personne n'avait rien vu. Le kidnappeur<br />

s'était sans doute introduit par la fenêtre.<br />

On est allé voir Jimmy et il a commencé à dire :<br />

- Oui, j’étais là, j’ai tout vu et tout entendu, mais je vous jure que ce n’est pas moi.<br />

J’ai bien essayé de la défendre, mais le ravisseur m’a assommé, je n’ai pas pu le voir<br />

parce qu’il était de dos. Quand je me suis réveillé, je n’ai pas trouvé Anne-Marie.<br />

C’est là que j’ai compris qu’elle s’était fait enlever. C’est vraiment horrible !<br />

- Merci, ça nous aidera peut-être, ai-je répondu. Si tu te souviens de quelque chose, tu<br />

nous le diras, OK ? Au revoir…<br />

Bon, maintenant, il faut aller interroger le directeur. Lui aussi me semblait bizarre !<br />

On a sonné chez lui et il nous a raconté toute son histoire :<br />

- Voilà, je vais tout vous dire. Cette histoire date d’hier soir. J’étais sur mon fauteuil,<br />

tranquille, quand tout à coup un bruit étrange a retenti et une chose a surgi sous le<br />

tapis. J’ai donc pris une chaise pour l’assommer, mais c’était impossible, alors j’ai<br />

renoncé. Puis, la chose a disparu soudainement.<br />

- Merci, ça ira, on va essayer de réunir les indices.<br />

- Vous êtes gentils de faire ça pour Anne-Marie, s'est exclamé le directeur. Je ne sais<br />

pas si vous allez la retrouver, mais je vous souhaite bonne chance quand même.<br />

- 20 -


ÉPISODE 3<br />

Nous sommes allés chez moi pour mieux réfléchir. Nous pensions que Jimmy pouvait<br />

être le coupable. Pendant la nuit, nous sommes retournés au lycée en douce ; nous<br />

sommes passés par une fenêtre entre ouverte. Arrivés dans la salle de l’enlèvement,<br />

nous commençons à fouiller à la recherche d’indices. Et là, dans le tiroir du bas de la<br />

dernière armoire, une feuille dépassait avec un message qui disait :<br />

«««« Chers Chers Chers Chers élèves, élè élè élèves,<br />

ves, ves, mon mon mon mon agresseur agresseur agresseur agresseur a a a a les les les les cheveux cheveux cheveux cheveux roux roux roux roux et et et et est est est est un un un un peu peu peu peu enrobé… enrobé… enrobé… enrobé… Je Je Je Je vous vous vous vous écris écris écris écris<br />

ces ces ces ces quelques quelques quelques quelques mots mots mots mots pendant pendant pendant pendant qu’il qu’il qu’il qu’il saccage saccage saccage saccage la la la la classe. classe. classe. classe. Je Je Je Je trouve trouve trouve trouve ça ça ça ça bizarre bizarre bizarre bizarre d’être d’être d’être d’être agressée agressée agressée agressée<br />

à à à à quelques quelques quelques quelques jours jours jours jours de de de de votre votre votre votre examen… examen… examen… examen… »»»»<br />

Anne----Marie<br />

Anne Anne Anne Marie Marie Marie<br />

C’est alors que nous avons pensé à la cassette de surveillance. Nous avons couru<br />

jusqu’au local du concierge. Arrivés là, nous cherchons la vidéo de la classe d’Anne-<br />

Marie. Quand nous l’avons trouvée, nous l’avons regardée. La vidéo disait :<br />

« Toc, toc…<br />

- Entrez.<br />

- Crac, boum !<br />

- Aah… »<br />

Malheureusement, nous n’avons rien pu voir, la vidéo était brouillée.<br />

- Cette vidéo ne nous sert totalement à rien !<br />

Alors, nous avons décidé d’aller chez M. le directeur. Arrivés chez lui, nous lui avons<br />

posé quelques questions.<br />

- M. Mitrand, pouvons-nous regarder sous le tapis, là où se trouvait votre agresseur ?<br />

- Oui, avec grand plaisir.<br />

Sous le tapis, il y avait des cheveux roux et une tache de sang.<br />

- M. Mitrand, pourquoi aviez-vous le sac de votre femme ?<br />

- Je l’avais, car je ne veux plus le quitter depuis qu’elle s’est fâchée avec moi.<br />

Après cela, nous lui avons demandé de quelle couleur étaient les cheveux de sa<br />

femme, il nous a dit qu’ils étaient roux et qu’elle était un peu enrobée.<br />

- 21 -


En quelques heures, nous avions découvert que ce n’était pas Jimmy qui avait tué<br />

Anne-Marie, mais la femme du directeur ! Elle l’avait tuée car elle pensait que son<br />

mari aimait Anne-Marie. Avant le crime dans la salle de classe, elle était passée sous<br />

le tapis pour lui faire peur et le menacer avec un couteau de cuisine. Son mari<br />

regardait la télé et s’était endormi. C’est alors qu’elle avait fait du bruit, il s’était<br />

réveillé, avait vu le tapis bouger et avait donné un coup de chaise. Elle s’était coupée<br />

avec le couteau.<br />

Pleine de rage, elle était allée dans la salle de classe d’Anne-Marie, l’avait menacée,<br />

avait tout saccagé et comme elle n’avait plus le contrôle d’elle-même, l’avait<br />

poignardée.<br />

C’est le concierge qui retrouva son corps sans vie derrière le gymnase.<br />

Mme Mitrand est actuellement en prison, dans le secteur psychiatrique.<br />

Nous avons fondé peu après le Club des Détectives Privés ! Jimmy est même devenu<br />

l’un d’entre nous.<br />

- 22 -

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