Des musées vivants, ouverts à tous - Ville de Saintes

SAINTES
trimestriel
V O T R E M A G A Z I N E D ‘ I N F O R M A T I O N S M U N I C I P A L E S
Des musées
vivants,
ouverts à tous
SEPTEMBRE 2012 numéro 18

n°18 Sommaire
Actualités 4/9
> Le tour
des dossiers avec
Jean Rouger
Temps forts 9/11
Illustration
d’un été animé
Les Oreilles
en Eventail
Dossier 13/19
>Des musées vivants
ouverts à tous
Culture 20/21
Sports 22
Démocratie 23
Territoire 24/25
Cadre de vie 26/27
Histoire locale 28/29
Libre débat 30
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et également en version CD.
Editorial
Echange entre Paul Durand, directeur de cabinet Ville/CDC, Daniel Laurent, vice-président du Conseil
Général de la Charente-Maritime, Christophe Dourthe, vice-président du Pays Santon et Jean Rouger avant
la réunion de la commission sur la Communauté d’agglomération. (Photo D.P.)
Saintes retrouve son rôle au centre de la
Saintonge. Avec Cognac, Saint-Jean
d'Angély, Royan et Jonzac. Nous
avons réussi la construction de la
communauté d'agglomération de Saintes.
Nous devons ce succès à notre volonté unanime
et enthousiaste de transformer l'intercommunalité.
Désormais, nous devons
travailler, choisir et construire les contenus
et la gouvernance : les rôles et les engagements
de chacune des communes, la nature
et les qualités des projets partagés de notre
bassin de vie saintais. Sur ce point l'automne
sera studieux et appliqué. Nous voulons
et devons aboutir pour Noël.
L’été est toujours un moment festif : visites,
spectacles, concerts, festivals, expositions …
c’est le temps des découvertes, c’est aussi le
temps des confrontations d’idées, de points
de vue sur l’expression artistique…
L’exposition Inside Walls au musée Dupuy-
Mestreau en est une très bonne illustration :
beaucoup adorent, d’autres sont indifférents,
certains détestent. Cette rencontre entre
« l’art de la rue » et la collection d’art
régional et populaire du musée veut susciter
des échanges, des questionnements sur la
place de l’art, sur le rôle de la censure : paris
tenus!
Le temps des vacances touche à sa fin :
petits et grands prennent le chemin de la
rentrée. Pour nous, élus, c’est la reprise en
main des dossiers les plus chauds : au
premier plan, nous sommes vigilants et
mobilisés sur le dossier Crédit Agricole,
dossier sensible et capital pour l’avenir
économique de l’agglomération saintaise.
La direction du CA nous a installés devant sa
décision de délocaliser à La Rochelle, les
deux sites de Niort et Saintes. Ce choix,
arbitraire et douloureux, nous l’avons appris
par la presse. C'est étonnant à notre époque,
dans une société où les habitudes démocratiques
de base induisent des échanges avec
les responsables des collectivités
territoriales. D'autant que les raisons
invoquées ressortent davantage de la justification
que d'une analyse minutieuse et multi
dimensionnelle. Cette décision ne prend pas
en compte les moteurs humains de l'entreprise,
ni les fournisseurs de cash que sont
tous les acteurs du monde rural (et pas seulement
le monde paysan), ni les professionnels
qui font tourner la boutique. Nos deux agglomérations
de Niort et de Saintes estiment
qu'elles sont grugées. Une telle perspective
d'abandon des sites de Saintes et de Niort, si
elle devenait réalité, risque de bouleverser la
vie de nombreuses familles de nos deux
villes. Nous n'avons que le choix de nous
battre : ardemment, méthodiquement. Les
rendez-vous sont pris. Nous serons tous
mobilisés, tous les Saintongeais. La situation
est potentiellement grave.
Ensemble, respectueux et proches les uns
des autres, nous construisons l’avenir
de notre territoire. Nous sommes tous
concernés.
Très bonne rentrée à chacun.
MAIRE DE SAINTES
PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS SANTON
Magazine municipal d’information trimestriel édité par la Direction de la Communication de la Ville de Saintes - Square André-Maudet 17100 Saintes Directeur de la publication :
Jean Rouger Comité éditorial : Sylvie Barre, Jacques Briteau, Esterina Carpenito, Dominique Chartier, Catherine Dhenne, Chantal Fudal-Milcent, Catherine Galliard-Remontet,
Nicole Martin, Jean-Louis Monget et Isabelle Rotondaro Rédactrice en chef : Marie Eppherre-Provensal Rédaction : Séverine Bompays, Philippe Brégowy, Nicolas Cartier,
Simon Davaud, Valérie Daviet, Alexandre Garcia, François Lopez, François Lormeau, Isabelle Oberson, Thomas Pigot, Sébastien Poli, Marie Provensal, Jean-Nicolas Richard, Mathieu
Rouault, Michel Roudier et Serge Seguin, avec la participation de Bertrand Maratier Conception/Réalisation : Marie Borie - Atelier de l’Image (Ville de Saintes) Photos : Stephen
Buhagiar, Jean-Bernard Forgit, Isabelle Daudet, Michel Garnier, Laurent Jahier, Thomas Pigot, Marie Provensal, Serge Seguin, Sud-Ouest Régie publicitaire : AECP -
BP 90334 - 75365 Paris cedex 08- 06 59 21 52 00 aecp@wanadoo.fr
Diffusion : 17 600 exemplaires Dépôt légal: Septembre 2012 Imprimeur : IRO - La Rochelle,
sur un papier respectueux de l’environnement, garanti sans chlore et sans azurant optique
et imprimé avec des encres végétales.
3

actualités
Vous voilà allégé d’un dossier
que vous portez à bout de
bras depuis trois ans : fédérer
les communes autour de
Saintes en vue de créer une
communauté d’agglomération…
Cet été, on a passé un cap
effectivement, ce n’est qu’un début,
une étape importante de la vie
de la communauté de communes
du Pays Santon. L’avis de la commission
départementale de coopération
intercommunale du 12 juillet
dernier donne les bases de
l’agglomération
saintaise : les 19
communes du
Pays Santon + 16
autres communes*
soit 60 738 habitants.
Chacune des
communes
concernées a
désormais trois mois pour donner
son avis. Dans le même temps,
nous devons réfléchir aux compétences
que nous pouvons partager
(nous avons déjà les transports, la
compétence enfance-jeunesse et
le tourisme), et au projet de territoire
que souhaitons impulser
4
Le tour des dossiers
avec Jean Rouger
Si une étape a été franchie avec une première majorité autour du périmètre de
la future agglomération (après trois ans de négociation !), les élus des communes
concernées doivent maintenant valider le tracé. Après quoi, il faudra
travailler à partager les compétences dans ce « projet de territoire » censé
correspondre à la réalité de notre bassin de vie.
Le point avec Jean Rouger, qui n’a pas manqué par ailleurs de répondre
sans détour sur d’autres dossiers intéressant les Saintais.
“CET ÉTÉ,
ON A PASSÉ UN CAP
EFFECTIVEMENT,
CE N’EST
QU’UN DÉBUT”
pour notre communauté d’agglomération.
Nous avons depuis
longtemps entamé le dialogue de
manière publique et transparente :
reste aujourd’hui à avancer dans
la phase de concrétisation de cette
belle aventure, en espérant une
configuration officielle de la
Communauté d’Agglomération
au 1er janvier 2013.
*La CDC du Pays Santon + le pays
Buriaud (10 communes) + Ecoyeux,
La Clisse, Pisany, Corme Royal, Luchat
et Montils.
Cela dit le tableau
n’est pas
totalement idyllique,
Brives et
Salignac restent
sur la touche…
Oui alors qu’ils
souhaitaient nous
rejoindre ! Tesson et St Hilairede-Villefranche
n’ont pas été
écoutés non plus. Par contre,
Jean-Paul Geay, maire de Montils,
est heureux de rejoindre
Saintes.
Et puis Rouffiac… : l’Histoire
et l’amitié entre les hommes
expliquent que Rouffiac fait aujourd’hui
partie de la communauté
de communes de la Haute
Saintonge, une position très singulière.
Si on fait une exception
pour cette intercommunalité,
Rouffiac restera toujours le petit
point d’exclamation dans l’affaire.
Sinon : cette commune de-
vra se faire à l’idée de changer
d’intercommunalité. Alors à
nous d’inventer des relations et
de travailler en bonne intelligence...
Des moments d’abattement
en trois ans de négociation
(et combien de réunions !) ?
Bien sûr. Des moments de
doute, de lassitude, mais la vie
est ainsi faite … C’est le jeu.
Et des dizaines et des dizaines
de réunions pour ce projet.
Bilan positif malgré tout ?
Oui. C’est un point d’étape.
Nous sommes tous contents,
fiers de faire partie d’un ensemble.
La nouvelle carte est à
peu près logique, elle correspond
à l’aire de vie des gens.
Le centre aquatique est en
tous les cas venu satisfaire
une partie des besoins des
Saintongeais…
Oui, c’est effectivement
une belle réussite qui répond
pleinement aux attentes des
habitants. Même si du retard
a été pris sur ce projet (défaut
de prévision et d’immaturité
dès le départ, année des élections
de 2008, beaucoup de
tergiversations), le résultat
est là aujourd’hui : un équipement
de qualité, des parkings
mutualisés grâce à la
coopération avec la Coop Atlantique
(Hyper U), une surface
sensiblement plus large
que prévu initialement et la
création de deux accès. Cela a
été aussi pour nous l’occasion
de bâtir un projet sur les terrains
à côté de Pidou.
Le centre aquatique Aquarelle a ouvert ses portes début juillet.

Là vous nous entraînez sur le
projet de la Guyarderie…
Des jeux, du pain ? !
Je n’ai pas compris les polémiques
car il s’agit d’un véritable
échange. Dans la partie la plus à
l’ouest, vous avez : le Pidou, la
Maison des aveugles, le centre
aquatique et un terrain vierge (entre
le bd de Vladimir et le centre
de loisirs) pour lequel nous avons
signé le compromis et prévoyons
des équipements sportifs… Les
terrains cours du Maréchal-
Leclerc vont nous permettre de
proposer de l’espace au monde du
commerce et de l’artisanat. Tout
le monde y gagne : les clubs sportifs,
les pratiquants, les habitants…
Le stade Yvon-Chevalier
se retrouvera ainsi au centre d’un
site sportif en grande partie
renouvelé. Le
but est aussi que
cette entrée de
ville soit traitée
en voie urbaine
plus qu’en route
nationale.
En parlant de
«route nationale
en ville », quand sécurise-t-on
la circulation des
piétons le long de l’Avenue
de Saintonge ?
Ici c’est un projet du Conseil
Général (qui commence à dater
d’ailleurs), occupé précédemment
à monter les murs antibruit des
Ballandreaux. Bref, en ce qui
concerne le projet de l’Avenue de
Saintonge : il s’agit de transformer
une route nationale en rue de
ville…Cela pourrait se matérialiser
par un vrai rétrécissement de
la voie pour aménager les abords.
On veut aussi transformer en jardin
une partie du terrain blanc,
côté Charente, dans le prolongement
du jardin public. Cet automne,
nous aurons finalisé le
plan d’aménagement de cette
zone (Mendès France). Nous aurons
donc un lien avec l’Avenue
de Saintonge…
Un autre dossier sur le feu :
Saint-Louis « 2030 ». Là il
faudra être encore plus patient
!
C’est autre chose... Après le
nettoyage, la déconstruction et
la sécurisation du site, nous en
avons fait un lieu où le grand
public peut venir voir librement
les projets, dans l’ampleur
d’une friche de 4,5 ha
stricto sensu (auxquels
s’ajoutent la
place du 11novembre
et la
gare routière
qui appartient
au Département).
Pour ce
site en plein
centre-ville,
en secteur
sauvegardé, qui surplombe la
Charente, les tuiles rondes,
nos églises, les deux rives de
la cité, nous voulions un regard
professionnel, extérieur
et neuf ; d’où l’idée de participer
au concours Europan : 80
équipes de jeunes architectes
mobilisés, une douzaine de
projets retenus (sur lesquels
nous avons planché nous
aussi), trois projets affinés…
Et puis le projet sélectionné
«Connex[cité] », du cabinet parisien
MWAB, qui renforce la
“L’AVENUE
DE SAINTONGE :
IL S’AGIT DE TRANSFORMER
centralité de la place du 11-novembre,
valorise le belvédère
comme véritable promontoire
sur la ville, en inventant un nouveau
cadre de vie à taille humaine
dédié aux habitants et ouvert
à tous. Il s’agit de concevoir
un nouveau quartier de
ville, dans un objectif de développement
durable, de proximité
du centre-ville et de mixité
des fonctions). Il faut d’abord
finaliser le projet (toujours en
phase d’études),
trouver les opérateurs
et les financeurs.
Il est
aussi nécessaire
de prendre du
temps quand on
sait que ce projet
va attirer une
nouvelle population.
Ce sera égalementl’occasion
de finir l’aménagement du
cours Reverseaux, dont seule la
partie basse a été refaite.
Et où va aller le marché
Reverseaux pendant les
fouilles ?
Comme la place du 11-novembre
est concernée par le
projet St-Louis, un diagnostic
archéologique s’avère nécessaire.
Ce diagnostic sera organisé
à l’automne : deux phases
permettront, avec quelques
aménagements définis en
concertation avec les commerçants
non sédentaires, de
maintenir le
marché sur la
place. Nos marchés
de quartiers
rythment
la vie quotidienne
des saintais.
Ainsi, dans
le projet
Connex[cité], Il
est prévu que
cet espace reste
une place de marché.
Le futur plateau sportif de la Guyarderie a fait
l’objet d’un diagnostic archéologique en juillet
En 2010, une étude a été effectuée
sur le secteur de la Guyarderie
– Les Sables à propos de l'urbanisation
de cet ensemble de
100 hectares situé en entrée de
ville. Le scénario d’aménagement
retenu prévoit notamment
la création d’un espace vert majeur
dans le quart nord-ouest de
Saintes et l’extension du site
Yvon-Chevalier, avec la recomposition
d’un plateau sportif sur
les terrains de la Guyarderie, à
l’ouest le centre de loisirs
Le Pidou.
D’après le plan local d'urbanisme,
ces terres agricoles sont
destinées à accueillir des activités
de "sports/loisirs". Ainsi,
après avoir négocié un échange
des terrains avec la société Prestgimi,
la mairie a décidé de repositionner
des terrains de rugby et
UNE ROUTE NATIONALE
EN RUE DE VILLE”
de foot ainsi que diverses annexes
dans ce futur complexe
sportif moderne. Mais, avant
d’initier ce grand chantier, la
ville, riche de son passé gallo-romain,
a dû effectuer des diagnostics
archéologiques préventifs,
pour évaluer le potentiel éventuel
et engager une fouille si nécessaire
sur ces terrains promis à la
vente dans le cadre du projet
d'ensemble.
En l'occurrence, le diagnostic
réalisé n’a révélé aucune
découverte d’importance, juste
quelques traces d'occupation,
comme on pouvait s’y attendre
en périphérie de la ville antique.
Le projet d’aménagement peut
donc se poursuivre et se concrétise
aujourd’hui par un concours
d’architectes, qui a déjà suscité
une quarantaine de candidatures.
La place du 11-Novembre va faire l’objet de fouilles pour établir un diagnostic
archéologique.
Cette réhabilitation devra notamment
prendre en compte les
attentes des utilisateurs du site et
des publics : fonctionnalité,
confort, lieu de vie, dans un
souci de développement durable,
en respectant la réglementation,
les normes et les règles des fédérations
sportives.
Trois candidatures seront retenues
pour arriver à une selection
du projet en début d’année 2013.
“LE SITE SAINT-LOUIS,
UN NOUVEAU
CADRE DE VIE
À TAILLE HUMAINE
DÉDIÉ AUX HABITANTS
ET OUVERT À TOUS”
Valérie Daviet
"Nous faisons régulièrement des
réunions avec les représentants
des clubs et des collectivités qui
sont appelés à accompagner le
projet financièrement et les futurs
utilisateurs " souligne Joël
Cardin, élu responsable des
sports. L'objectif est que le complexe
soit fin prêt pour la saison
2013/2014.
Thomas Pigot
Qu'est ce qu'un diagnostic archéologique ?
Le diagnostic, prescrit par l’Etat suite à l’analyse d’un permis de
construire sur des terrains dits sensibles, vise à détecter, caractériser
et dater d'éventuels vestiges archéologiques. L’archéologue désigné
sonde à la pelle mécanique environ 10% de la surface concernée
par le projet d'aménagement. En fonction des résultats, une
fouille préventive peut alors s’avérer nécessaire sur l’ensemble du
terrain, l’objectif étant d’enregistrer un maximum de données et de
sauvegarder ainsi la mémoire du patrimoine historique.
Actualités 5

Partenariat :
ville de Saintes
et Poste pour un
service au plus
près des Saintais
Dans le cadre de l’aménagement
et de la promotion
de son territoire, la ville de
Saintes développe un partenariat
avec la Poste,
fondé sur des programmes
de collaboration structurés
sur le long terme. Au titre
de ses missions de service
public et de la perspective
de la nouvelle agglomération
saintaise, l’entreprise
La Poste travaille ainsi de
concert avec les élus et
techniciens. Illustration à
travers quelques projets
majeurs, comme : l’amélioration
de l’accueil postal
dans les quartiers, la promotion
de la destination
touristique saintaise via la
co-conception d’une collection
de 10 enveloppes personnalisées
prêt-à-poster (opération
inaugurée le 25 juillet en
présence du maire et du
directeur territorial de
l’Enseigne La Poste), le réaménagement
du parc de
boîtes aux lettres la
semaine du 19 novembre.
Une information préalable
sera apposée par La Poste
sur les boîtes enlevées et
déplacées et la carte des implantations
par quartier sera
diffusée aux Saintais à
domicile et sur les supports
de la Ville.
Un carrefour City
Avenue
Gambetta
C’est l’enseigne Carrefour
City qui investira les anciens
locaux de Styleco (vêtements
et mode), au 3, avenue Gambetta,
arrivée qui marque le
grand retour de Carrefour
dans la région. La rive droite
de la ville, qui accueille déjà
un Casino et une Coop, se
verra ainsi dotée d’un service
de proximité supplémentaire,
permettant un choix plus
large pour les habitants. Le
magasin ouvrira ses portes
cet automne.
Thomas Pigot
6 Actualités
Les mutations de la Guyarderie
Le projet de l'espace commercial de la Guyarderie devrait être présenté à la commission départementale
d'aménagement commercial à l'automne
« Nous avons enregistré 252
demandes d'implantations d'entreprises
depuis 2010, » revendique
Pierre Dietz, maire-adjoint
chargé de l'économie et du
commerce. Oui, Saintes continue
d'exercer un réel pouvoir
d'attraction économique. Pour
répondre à ces demandes, il
faut raisonner au-delà de
Saintes intra-muros. Nous devons
situer notre démarche au
niveau de l'agglomération et la
zone de la Guyarderie se situe
bien au cœur de la future
communauté d'agglomération.
Cette dernière va représenter
60 000 habitants et sa zone de
chalandise est estimée à
115 000 personnes. » Les opposants
à la future ZAC (zone
d'aménagement concerté) rétorqueront
que cela se fera au détriment
du centre-ville. Argument
fallacieux pour Pierre
Dietz car « il n'y a plus de
grands espaces disponibles au
centre-ville ! » Il convient plus
que jamais de veiller au bon
équilibre entre la Guyarderie et
le centre-ville. «Ainsi, nous refuserons
toute implantation
commerciale de moins de 400
m² à la Guyarderie. » Menée
par le promoteur Prestgimi, la
nouvelle ZAC de la Guyarderie
devrait comprendre « entre 8 et
12 nouvelles enseignes à
Saintes ». Le schéma de développement
économique devrait
fixer le cadre des activités économiques
locales. « Au total,
nous disposons de 100 hectares
sur trois zones, » conclut l'adjoint.
De quoi voir venir. Le
projet de l'espace commercial
de la Guyarderie devrait être
présenté à la commission départementale
d'aménagement
commercial à l'automne.
Le nouvel élan du centre-ville
Le débat entre commerces du centre-ville
et périphérie a encore de
beaux jours devant lui. Mais les
tensions semblent s'être apaisées.
L'association de commerçants
Saintes shopping a un nouveau
président et les relations se sont
améliorées. «Yann Sigaut, le nouveau
président, est quelqu'un de
très posé, très calme, apprécie
Pierre Dietz. Le centre-ville possède
toujours et plus que jamais
son pouvoir d'attraction. La polémique
concernant le stationnement
(gratuit en périphérie,
payant dans le centre-ville) est retombée
: « Le stationnement
payant ? Ce n'est pas un problème
pour moi, d’autant qu’il est gratuit
avant 10 heures, entre midi et
deux et après 17 h 30 : c’est plutôt
rare ! » a revendiqué Robert,
un touriste breton croisé dans la
rue Alsace-Lorraine, «c'est même
positif puisqu'il y a toujours des
places pour se garer et découvrir
votre magnifique quartier piéton
et ses boutiques sympas. »
Consciente de l'intérêt de maintenir
une activité économique variée
et forte, la municipalité poursuit
ses efforts. « Nous nous employons
à attirer des enseignes
franchisées dans le périmètre du
centre-ville, » insiste l'adjoint au
maire citant l'exemple, réussi, de
l'implantation de Mango rue Victor
Hugo. La taille moyenne des
magasins s'élève à 52 m². Des indicateurs,
en particulier les agents
immobiliers, laissent à penser que
l'attractivité du centre-ville est
toujours aussi forte. « Le commerce
du centre-ville est réellement
complémentaire des offres
de la périphérie et doit nous aider
à conforter notre seconde place
d'attractivité commerciale du département.
»
Philippe Brégowy

Réorganisation du
marché cours Reverseaux
En préfiguration du projet Saint-
Louis 2030, l'Inrap* va réaliser
trois diagnostics d'archéologie
préventive : Partie nord et partie
sud de la place du 11-novembre,
parking longitudinal au n° 3
Cours Reverseaux (au nord de la
place du 11 Novembre).
Le marché, installé au nord de la
place du 11 Novembre, regroupant
une quarantaine de commerçants,
connaîtra de légères perturbations
pendant la durée de ces interventions.
Les jours de marché
restent inchangés : mardi et vendredi.
L'Inrap va réaliser des tranchées
pour sonder 5 à 10% des parcelles
du site. La ville, quant à elle, va
déplacer provisoirement les réseaux
(d'eaux et d'assainissement)
et mettra en place des barrières de
sécurité autour de chaque parcelle
sondée.
L’ordre des diagnostics a été
pensé de manière à perturber le
moins possible le marché :
- Du 26 septembre au 16 octobre,
le marché sera déplacé au
sud de la Place du 11-Novembre
afin de libérer la partie nord pour
les archéologues.
Du 10 au 16 octobre : diagnostic
prévu sur le parking Cours Reverseaux
et remise en état de la partie
nord de la Place du 11-Novembre.
- Du 17 au 31 octobre, le marché
se tiendra à nouveau sur la partie
nord de la Place du 11 Novembre.
Pendant cette période : diagnostic
prévu sur la partie sud de la Place
du 11-Novembre et remise en état
du parking au n°3 Cours Reverseaux.
- Du 2 au 9 novembre : remise en
état la partie sud de la Place du
11-Novembre
Pour aider le quotidien des habitants,
des dépliants seront distribués
par les services de la ville
aux riverains et aux commerçants
quinze jours avant le début des
travaux et des panneaux d'information
seront placés sur trois
points stratégiques du marché,
cours Reverseaux et rue Bernard.
Thomas Pigot
*Institut National de Recherches
Archéologiques Préventives
Ça bouge à Saint-Louis !
Cette année encore, le mois de
l’architecture et du cadre de
vie s’est conjugué à la réouverture
du Logis du gouverneur.
Depuis le début du mois
de mai les Saintais peuvent
ainsi venir découvrir les enjeux
des grands chantiers engagés
par la Ville et l’avancée
du plan local d’urbanisme.
L’accueil personnalisé proposé
chaque après midi de la
semaine, de 14h à 18h, a permis
de fédérer plusieurs milliers
de visiteurs, Saintais ou
estivants venant tout à la fois
découvrir le site exceptionnel
et la Maison des projets. Les
Les Flâneries artistiques
le 2 août 2012
sur le site Saint-Louis
La Maison des Projets
accueille des milliers de
visiteurs, Saintais et touristes
Des animations pédagogiques
ont initié les 6-12 ans,
à l’art du graff
Partie nord
Partie sud
propositions d’animations sur
le plateau se sont multipliées
avec succès depuis plusieurs
mois : conférences, apéro
concert avec le quatuor Eleusie,
flânerie artistique, visites
thématiques et animations pédagogiques
de l’été des 6-
12 ans proposées autour de
l’art du graff…L’ouverture de
l’exposition se prolongera
jusqu’aux journées du patrimoine,
les 15 et 16 septembre
prochains, et à cette occasion
les élèves du conservatoire
municipal se produiront
durant le week-end dans la
chapelle.
Actualités
7

La cathédrale fermée
pour raisons de sécurité
Une coupole menace de s’effondrer. Des travaux de confortement provisoire seront
engagés pour permettre une réouverture souhaitée avant la fin de l’année.
Depuis le 11 juin, la ville de
Saintes s’est vue dans l'obligation
d’interdire l'accès à la cathédrale
Saint-Pierre et au cloître afin de
garantir la sécurité des utilisateurs
et des visiteurs. «Plusieurs raisons
justifient cette fermeture, explique
Sylvie Barre, maire-adjointe déléguée
à la culture et au patrimoine.
Le dôme du transept sud présente
des fissures importantes. Un périmètre
de sécurité en condamnait
l’accès, mais cela ne suffisait
plus : il y a une menace bien réelle
d’effondrement. Le système
Confortement
du beffroi
de l’Echevinage
Des travaux d’entretien et de
consolidation du beffroi de
l’Echevinage seront réalisés au
cours de l’automne. Plusieurs
désordres affectent le dôme, la
charpente et l’emmarchement de
cet édifice du 16e siècle, qui permet
l’accès aux deux étages du
musée de l’Echevinage
8
Actualités
électrique est également très vétuste,
et se révèle dangereux pour
le public. Des courts-circuits ont
nécessité la coupure de l’alimentation
de la nef, de l’orgue et des
cloches. Ces deux désordres ont
incité le maire à fermer la cathédrale,
pour garantir la sécurité
des personnes.»
Propriétaire de l’édifice, la ville de
Saintes et ses partenaires souhaitent
rouvrir la nef au plus vite.
C’est pourquoi un échafaudage
provisoire sera installé pour mettre
en sécurité le transept sud. Des
Une station d’épuration biologique
en construction au Bois Rulaud
Les eaux usées de 800 équivalents-habitants seront filtrées avec des roseaux.
L’extension du réseau d’assainissement
collectif se poursuit au
sud-ouest de Saintes, où la
construction d’une station d’épuration
biologique a débuté au
mois de juin, au Bois Rulaud,
route des Gauthiers. Ce nouvel
équipement va permettre d’assainir
les eaux usées qui seront acheminées
du village des Grands, du
village des Mouchets, du refuge
de la Société protectrice des animaux
et des quinze terrains familiaux
en construction route de
Varzay. Le bourg de Pessines sera
également raccordé à cette unité
d’une capacité de 800 équivalents-habitants.
Les travaux ont été confiés à
l’entreprise Dubreuih de Cha-
travaux de sécurisation et de mise
aux normes de l’installation électrique
seront réalisés en même
temps, dans les mois qui viennent,
pour permettre la réouverture de
la cathédrale, si possible pour
Noël. Dans un second temps, des
travaux définitifs de confortement
de la coupole seront réalisés dans
un délai de trois ans. L’ensemble
de ces opérations sera financé par
la ville de Saintes, la Direction régionale
des affaires culturelles,
la région Poitou-Charentes
et le Conseil général.
niers. La station est formée de
trois bassins imperméables creusés
dans le sol, d’une surface totale
de 1600 mètres, remplis de
gravier et plantés de milliers de
roseaux. La station fait en effet
appel à une technique naturelle
pour filtrer l’eau : celle des
plantes macrophytes (roseaux
communs ou massettes), qui produisent
de l'oxygène au niveau
de leurs racines. Les bactéries
peuvent ainsi se développer et
dégrader la pollution dissoute (liquides
domestiques, urine,
huiles, graisses...). La pollution
solide (excréments, papiers, déchets
alimentaires…) est traitée à
l’entrée de la station à l’aide de
dégrilleurs, qui bloquent les gros
Le dôme du transept sud présente
des fissures importantes
déchets à la manière d’un filtre.
Il faut environ une semaine pour
filtrer l’eau usée, qui s’écoule
dans les bassins à travers le gravier
et les racines, avant d’être
rendue au sol dans un dernier
bassin d’infiltration de 1000 mètres
carrés. Elle est alors propre à
98%.
Ce chantier représente un investissement
de 1,5 million d’euros,
dont près de 600 000 pour la station
d’épuration. Il est financé par
la ville de Saintes, le Syndicat des
eaux de Charente-Maritime et
l’Agence Adour-Garonne. La
mise en service de la nouvelle station
est prévue au dernier trimestre
2012.
Alexandre Garcia

Du nouveau au quartier Saint-Vivien
>> La rue Saint-Vivien retrouve ses couleurs
Les travaux menés tout au long de l’été ont permis de requalifier entièrement
cette rue du centre-ville, très empruntée par les collégiens.
L’un des gros chantiers de l’été
s’est achevé juste avant la rentrée
scolaire, avec la requalification
complète de la rue Saint-Vivien.
Dès le mois de mai, tout le réseau
d’eau potable a été renouvelé par
le délégataire Véolia. Un réseau
de collecte des eaux pluviales a
été créé, et tous les câbles aériens
enfouis, avant le réaménagement
de la chaussée réalisé par l’entreprise
Scotpa. Comme pour la réfection
de la rue des Jacobins, la
ville de Saintes a choisi des matériaux
de qualité respectueux du
patrimoine pour embellir cette rue
située en secteur sauvegardé. Des
pavés calcaires, du béton lavé et
un enrobé beige sont ainsi utilisés
pour la chaussée et les trottoirs,
tandis que les anciens pavés du
18e siècle sont replacés dans les
caniveaux.
Partage de l’espace
Avec l’élargissement des trottoirs,
le cheminement des piétons est facilité.
La section comprise entre
la rue Pasteur et la place Saint-Vivien
reste en double sens, avec la
création d’un sas dans la partie la
plus étroite. Toute la rue a été placée
en zone 20, une zone de partage
de l’espace public entre tous
les usagers dans laquelle les piétons
ont la priorité sur les véhicules.
La vitesse y est ainsi limitée
à 20 km/h, afin d’améliorer la sécurité
des nombreux élèves qui
empruntent chaque jour cette rue
étroite pour se rendre au collège
René Caillié. Le coût total de ces
travaux s’élève à 320 000 euros.
Alexandre Garcia
Elargissement des trottoirs rue Saint-Vivien Les cables aériens ont été enfouis
>> Sécurité aux abords des écoles
Le nouveau plan de circulation
mis en place dans le quartier
Saint-Vivien prévoit des travaux
de sécurisation aux abords
de deux écoles : la maternelle
Emile Combes située rue du
Général Sarrail, et l’école pri-
maire Louis-Pasteur donnant
sur le cours Lemercier, où transitent
chaque jour 15 000 véhicules.
Au cours de l’été, des
aménagements ont ainsi été réalisés
pour élargir les trottoirs
devant les entrées des deux
écoles. Avec l’abaissement de la
vitesse à 30 km/h, le rétrécissement
de la chaussée va inciter
les automobilistes à ralentir,
afin de protéger la sortie des
écoliers et de leurs parents.
>> Le nouveau
plan de
circulation
Après la réfection
totale de la rue Saint-
Vivien réalisée du
9 mai au 24 août, les
autres mesures du
nouveau plan de
circulation dans le
quartier Saint-Vivien
vont progressivement
être mises en
œuvre à partir du
mois de septembre :
- Zone 30 : la vitesse est
abaissée à 20 km/h dans la rue
Saint-Vivien, et à 30 km/h
dans un large périmétre délimité
par le cours Lemercier, la
rue du Lycée agricole, la rue
de l’Abattoir et le quai de
l’Yser.
- Sens uniques : la rue du
Général-Sarrail passe en sens
unique dans deux directions à
partir de la rue de la Boule.
Les rues Adolphe-Brunaud,
Albin-Delage et De-Laroche
sont également mises en sens
unique. La circulation est inversée
dans la rue de l’Artois,
ce qui entraîne la suppression
du feu rouge.
- Stationnement : avec la
fin du stationnement alterné,
les places de parking seront
désormais matérialisées autour
de la place Saint-Vivien
et sur la voie publique. Seules
cinq places seront supprimées
sur les 357 que compte le
quartier.
« Avec ces mesures, nous testons
un nouveau fonctionnement
de la circulation à
l’échelle du quartier, explique
Michelle Carmouse, maireajointe
déléguée à la voirie.
Notre premier objectif, c’est
d’imaginer un meilleur partage
de l’espace pour que chacun
y trouve sa place. C’est
aussi d’améliorer la sécurité
des piétons et des écoliers.
Nous ferons le bilan en fin
d’année, après une phase
d’observation de quelques
mois. »
Actualités
9

temps forts
L’été à Saintes
a été musical,
instructif et
sportif.
Il a entraîné dans son
sillage un public
toujours plus
nombreux et charmé.
Retours sur les
événements phares.
Bowl to be a trail
Vendredi 8, Samedi 9 et dimanche 10 juin
Une édition qui ne dément pas son succès, malgré le temps maussade du dimanche.
Le 14-Juillet
et son traditionnel pot du citoyen, ont innové en invitant
l’association Movement Child à présenter des démonstrations
de skate pendant le défilé.
Karassoa
Spectacle “La route des marchands d’histoires”
donné dans l’amphithéâtre, par la Cie Coyote Minuteles
17 et 18 août
10
@Laurent Jahier
Judith de Béthulie
L’orchestre des J’eunes des Charentes a illustré
en musique, le film muet “Judith de Béthulie”,
mardi 21 août dans l’amphithéatre à 21 h
Fête de la Musique
Jeudi 21 juin
La ville vibre aux rythmes des musiciens qui s’illustrent dans les
rues. Une scène est dédiée aux Ateliers Saintais de Musique Actuelle
sur le parvis de l’Hostellerie.
Apéro-concert
Le trio Guesto Antico s’est produit le 19 juillet, quartier
Lemercier devant un public conquis.
@Laurent Jahier
Festival de Saintes
Du 13 au 21 juillet - Abbaye-aux-Dames.
Une trentaine de concerts, un site “mis en
scène”, magique à la tombée de la nuit !
© MichelGarnier

Dimanche
Les OFNIS (objets flottants non indentifiés
ont bravé la pluie pour une démonstration
joyeuse
Un “air”
d’accordéon
joué par Nano
suspendu dans les
airs à un étrange
balon nommé
l’Alberto
The Rosenberg Trio invite Didier Lockwood
Vendredi et samedi
Joyeuse pagaille urbaine
avec les Vernisseurs
Déambuloscopie
avec la Cie Pipototal
avec sa poésie acrobatique
sur des allégories
mécaniques naïves
Samedi soir
Sur les berges de la Charente, devant plus
de 5000 personnes : rencontre au sommet,
ou quand la poésie invente un rendez-vous
entre le géant voyageur et l’Alberto pour
une émouvante danse improvisée.
Opéra pour sirène, fanfare aquatique et piano aqueux par la Cie La Rumeur
Agenda
Conseil municipal :
• Lundi 17 septembre
(spécial intercommunalité)
• Lundi 15 octobre
• Lundi 19 novembre
• Vendredi 21 décembre
Salle du Conseil - 17 h 30
Journées Européennes
du Patrimoine
Vendredi 14, samedi 15
et dimanche 16 septembre
Sur le thème “Patrimoine caché”
Programme disponible début septembre
Renseignements : Atelier du Patrimoine
de Saintonge 05 46 92 06 27
www.saintonge-patrimoine.com
Fête de la mobilité publique
Samedi 22 septembre
Animations proposées par la Communauté
de Communes du Pays Santon
Place Bassompierre
www.cc-pays-santon.fr
Salon de l’Habitat et du Jardin
28/29/30 septembre et 1er octobre
Espace Pierre-Mendès-France
Forum sur la piste et reprise
d’entreprise
Vendredi 5 octobre de 10 h à 16 h
Salle Centrale
Quinzaine de l’artisanat
Du 1er au 12 octobre
Musée de l’Echevinage
Jam de graffiti au site Saint-Louis
Les 13 et 14 octobre
Rendez-vous d’une vingtaine de graffeurs
venus de toute la France pour réaliser
une fresque collective.
Quinzaine des Seniors
Du 15 au 26 octobre
Semaine bleue sur le thème “Vieillir et
agir ensemble dans la communauté”
Renseignements : Senior info, CLIC
du Pays de Saintonge Romane :
05 46 94 59 59
Réunion publique sur le Pôle
d’Echange Multimodal (PEM)
et sur les aménagements urbains
du quartier de la gare
Mardi 18 septembre
Forum santé jeunes
17 et 18 décembre
Abbaye-aux-Dames de 9h à 18h
Organisé par la CPAM
de la Charente-Maritime en collaboration
avec l’Education Nationale
A savoir
L’IRTS Institut régional du travail
social Poitou-Charentes
Antenne à Saintes désormais au :
3, route de Courbiac
Tél. 05 46 90 67 75
Venez participer aux Diagnostics
en marchant
organisés par la Ville de Saintes
selon votre secteur :
• Secteur 5 (secteur Saint-Pierre) :
le 25 septembre / 14h à 16h
• Secteur 6 (secteur Saint-Sorlin
Le Maine) : le 23 octobre / 14h à 16h
• Secteur 8 (secteur La Récluse
Monplaisir) : le 27 novembre / 14h à 16h
Renseignements : 05 46 92 34 12
Temps forts
11

vie
des quartiers
Eclosion de talents
au Haras
Au mois de juin, 63 apprentis du CFA commerce
de Saintes ont exposé au Haras les
compositions florales réalisées pour leur
examen du brevet professionnel. Joanna Huneau
a remporté le prix de la ville de Saintes,
en obtenant le plus de votes du public.
Marché fermier
à Saint-Sorlin
Le 9 juin, une centaine de personnes ont
déambulé des jardins de la Grelauderie à la
cité de Saint-Sorlin, où s’est tenu un marché
fermier organisé par les associations Belle
Rive et Cultures Paysannes.
Pique-nique géant
à Bellivet
Au nord de Saintes, une grande fête réunit
chaque été les habitants de Bellivet, de la
Gabillonnerie et des Bouleaux, pour faire
connaissance ou prendre le temps de discuter
entre voisins. Anciens ou nouveaux, ils
étaient cette année près d'une soixantaine à
se retrouver chez Danièle Métivier.
12
Peach met le feu
aux Boiffiers
Foot musical, rallye découverte sur l’histoire du quartier, dîner, spectacles
et brasier ont rythmé la grande fête des feux de la Saint-Jean organisée
aux Boiffiers. Peach (Crapaud Théâtre) n’a pas attendu la nuit
tombée pour enflammer le public.
Emouvante et excellente prestation
sur scène des ados et adultes de Boiffiers-Bellevue
vendredi soir aux
Oreilles en éventail, aboutissement
d’un atelier slam animé par Julien,
du groupe poitevin «Slave Farm »
Les Oreilles
à Bellevue
Déambulation et spectacles proposés par
les habitants du quartier Boiffiers-Bellevue,
avec la Cie Pipototal, des fanfares Klac
boum rue et A la gueule du ch’val

dossier
« Nous souhaitons proposer
des musées qui bougent,
qui étonnent, qui bousculent »
Parmi ses différentes missions d'élue, Sylvie Barre prend très à cœur son rôle d'adjointe à la culture et au
patrimoine. Saintes, ville d'art et d'histoire, particulièrement riche en termes de patrimoine archéologique
ou architectural, attire de nombreux touristes. Mais les Saintais eux-mêmes connaissent-ils leur ville ?
Osent-ils pousser la porte des musées, d'une médiathèque, assister à un concert ou suivre une visite guidée
? Ouvrir la culture au plus grand nombre, rendre les musées vivants et accessibles à tous, aider à mieux
comprendre l'archéologie ou l'art moderne, voilà un véritable défi à relever ...
Sylvie Barre, l'enjeu pour Saintes est
de mettre en avant ses atouts culturels.
Comment peut-on donner au
public les clés pour les comprendre ?
C'est là qu'intervient la médiation
culturelle. Son rôle pédagogique auprès
d'un public jeune est l'un de nos
axes prioritaires mais l'objectif est
aussi de sensibiliser un public plus
large, plus ou moins réceptif à l'art.
Les actions, menées le plus souvent
avec des partenaires locaux et des intervenants
spécialisés, sont autant
d'occasions de faire vivre nos lieux patrimoniaux,
et de donner à chacun l'envie
de se les approprier. Les Flâneries
artistiques de l’été en sont un bon
exemple : un parcours découverte
thématique commenté s'achève sur une
intervention artistique, musicale ou
théâtrale, en fonction du thème abordé.
L'exposition Inside Walls, quand la
rue envahit le musée suscite de
nombreuses réactions. Peut-on
déjà tirer un premier bilan ?
En seulement trois mois, elle aura attiré au
musée Dupuy-Mestreau autant de visiteurs
qu'il n'en reçoit d'habitude dans toute une
année ce qui nous a amené à la prolonger
jusqu'à fin septembre. C'est dire son succès.
Ce choix d'associer deux formes d'art que
tout semble opposer pouvait surprendre ...
et a surpris. Nous souhaitons proposer des
musées qui bougent, qui étonnent, qui
bousculent et qui interrogent sur la place de
l'art, de la censure et de la confrontation des
cultures.
Que peut-on faire pour rendre l'archéologie
encore plus accessible ?
Les fouilles archéologiques sont souvent
vécues comme autant de contraintes par
nos concitoyens. A Saintes, nous avons
l'ambition d'en faire une richesse permettant
à chacun de mieux comprendre l'évolution
de notre territoire. Les actions culturelles
comme les Journées de l'archéologie
et les Journées européennes du patrimoine,
très prisées du public, vont tout à fait dans
ce sens.
A quand un grand musée à Saintes ?
C'est une évidence, un grand musée offrirait
à nos collections Beaux-arts et archéologiques
un écrin à la hauteur de leur intérêt.
La réflexion est déjà initiée autour du
musée de l'Echevinage. La Musardière
constitue la première pierre d'un projet de
musée conçu comme un lieu vivant et attractif
au cœur de la ville.
Propos recueillis par Marie Provensal
Photo : de gauche à droite : Séverine Bompays,
Isabelle Rotondaro, Sylvie Barre et Bertrand Maratier
Dossier [Des musées vivants ouverts à tous
13

Le musée de l’Echevinage
Le musée Dupuy-Mestreau
Le musée archéologique
L'accès est désormais libre
dans les musées saintais
A ceux qui l'ignoreraient encore, la ville
rappelle que l’accès est désormais libre
dans les trois musées de Saintes, le musée
de L’Echevinage où sont regroupées
les collections Beaux Arts, le musée
d’art régional Dupuy-Mestreau et le musée
archéologique.
La suppression des tarifs d’entrée exprime
le souhait des élus de faire des musées
de Saintes des espaces vivants, ouverts
à tous et de favoriser la médiation
afin d’expliquer et de faire aimer les œuvres
présentées à Saintes au plus grand
nombre.
14
Dossier [Des musées vivants ouverts à tous
Des musées vivants,
ouverts à tous
L'amphithéâtre gallo-romain accueillant un millier de personnes lors
du concert de fin d'année du conservatoire, l'accès libre aux musées de
l'Echevinage, Dupuy-Mestreau et archéologique, des aménagements
adaptés aux déficients visuels, un Club Archéo ouvert aux ados à la
rentrée, des sites comme le Présidial ou le dépôt de Lormont indispensables
au travail des chercheurs, voici quelques exemples de la volonté
de la ville de rendre accessible le patrimoine saintais à tous.
Le Présidial, un écrin dédié à la conservation
des collections d'art
Cet hôtel particulier, construit en 1603,
reste l’une des plus belles demeures
du début du XVIe siècle à Saintes. Il
servait au XVIIIe siècle de résidence privée
aux différents présidents du tribunal, d’où le
nom de Présidial. En 1967, le musée des
Beaux-arts s’y installe, abritant les collections
du XVe au XVIIe siècles, ainsi que des
pièces archéologiques. En 2009, le musée de
l’Echevinage accueille l’ensemble des
collections Beaux-arts présentées au public.
Le Présidial se découvre alors une nouvelle
fonction : celle de réserves et d’atelier de
conservation.
Les services techniques municipaux réaménagent
l’intérieur. Des espaces de stockage
et de travail sont créés. Le logement attenant
au Présidial devient un espace de quarantaine
pour les collections infestées par
des insectes ou des moisissures. Une grande
salle de travail est agencée au rez-de-chaussée
et au 2e étage une salle est dédiée à
l’anoxie (traitement par privation d’oxygène
des collections infestées par les insectes).
Devenu lieu de réserve, le Présidial accueille
les collections qui ne sont pas exposées
au public, par manque de place ou en
raison de leur fragilité. Peintures, dessins,
sculptures, céramiques, mobilier…y sont
protégés, classés, nettoyés. Une partie de
l’équipe des musées s’est formée à la
conservation préventive et prend soin de ces
collections. Il s’agit de créer les meilleures
conditions possibles autour de chaque objet
pour éviter qu’il ne s’altère. Nous essayons
donc de maîtriser l’ensemble des paramètres
: lumière, chaleur, humidité, présence
d’insectes ou de moisissures, mais aussi,
risques de vol ou d’incendie. Lorsque les
œuvres sont trop abîmées, nous les confions
à des restaurateurs spécialistes de chaque
matériau : peinture, bois, métal, céramique…
C’est aussi dans ce lieu que sont
réalisés l’inventaire et le récolement, c'està-dire
la localisation de chaque objet.
Aujourd’hui, le Présidial est un espace de
travail indispensable à la conservation des
collections saintaises. Et nous invitons le
public à découvrir ces coulisses des musées
lors des visites organisées plusieurs fois par
an.
Séverine Bompays

Tout commence pendant l'été 2011.
Mi-août, vingt graffeurs réalisent
une fresque géante sur le
site Saint-Louis. Séverine Bompays, la directrice
du pôle Beaux-arts des musées de
Saintes, rencontre l'agence événementielle
saintaise, les Zindes'Scriptibles, partenaire de
la ville pour cette initiative. L'agence cherche
des lieux d'exposition, Séverine à créer des
animations dans les musées. L'idée d'un projet
commun germe, ce sera Inside Walls. "Un
choix audacieux" souligne Sylvie Barre, maire
adjointe déléguée à la culture et au patrimoine.
Pousser la porte du très sage musée Dupuy-
Mestreau qui réunit une collection d'objets hétéroclites
des XVIIIe et XIXe siècles, s'introduire
Quand la rue
envahit
le musée
Le musée Dupuy-Mestreau se souviendra longtemps de cet été 2012.
Pendant trois mois, une vingtaine d'artistes venus du street-art ont
investi la cour et les salles de ce musée d'art populaire régional.
Victime de son succès, l'exposition Inside Walls*, Quand la rue envahit
le musée, ouverte le 22 juin, se voit prolongée jusqu'au 30 septembre.
Au total, elle aura attiré quelque 4000 Saintais et touristes lorsqu'elle
fermera ses portes, autant que sa fréquentation annuelle habituelle.
Des visiteurs ravis, étonnés, bousculés mais jamais indifférents.
presque en catimini dans ce bel hôtel particulier,
s'en approprier la grille, les façades,
les murs, c'est ce qu’ont fait pendant
trois mois une vingtaine de graffeurs,
sculpteurs, plasticiens saintais ou venant de
toute la France. Les œuvres du XXIe siècle répondent
à celles des siècles passés comme
cette curieuse mobylette s'appuyant sur la
rampe ouvragée de l'escalier. Ici, c'est une
silhouette en carton qui s'installe dans le foyer
d'une cheminée en marbre, là une drôle d'assiette
qui fait intrusion au milieu d'une collection
de céramiques, là encore une pin-up qui
côtoie des élégantes dans leur cadre doré.
Si les artistes ont carte blanche, Séverine Bompays
veille. Elle remarque que "tous ont été interpelés
par la beauté du lieu, heureux de pouvoir
s'y exprimer et très respectueux de l'endroit".
Quand l'exposition Inside Walls fermera
ses portes fin septembre, toute trace disparaîtra.
Mais s'il est vrai que les murs ont des
oreilles, celles du musée Dupuy-Mestreau résonneront
encore longtemps de toute cette agitation...
*Entre les murs
Marie Provensal
Pendant l'été, des enfants
ont appris l'art du graffiti
En marge de l'exposition Inside Walls,
de mi-juillet à mi-août, des petits saintais
entre 6 et 12 ans ont pu s'adonner à
la pratique du graffiti. Pendant trois
après-midis par semaine, sous la
conduite d'Emilie Valentin, médiatrice
culturelle, ils ont appris que cette pratique
existait depuis l'Antiquité. On a
trouvé la trace dans les ruines de Pompéi
de graffitis gravés caricaturant des
hommes politiques ou des gladiateurs. A
Saintes, c'est sur les murs de la chapelle
de l’ancien Hôpital Saint-Louis que les
enfants ont déchiffré des messages
d'amoureux datant de plus de 50 ans.
Après la visite guidée de l'exposition
Inside Walls, Quand la rue envahit le
musée, au musée Dupuy-Mestreau, ils
ont rencontré Benoît Hapiot, un artiste
plasticien saintais. Avec lui, ils ont découvert
ce qu'était un pseudo, un tag ou
une fresque, le matériel et les techniques
utilisés, mais aussi ce qu'il était
permis de faire ou non. Puis, sur deux
pans de murs extérieurs du site Saint-
Louis mis à leur disposition par la ville,
les enfants ont pu donner libre cours à
leur créativité.
Marie Provensal
Dossier [Des musées vivants ouverts à tous
15

Franc succès pour les Journées
nationales de l'archéologie
Visites guidées, exposition, animations,
films, ateliers jeux romains étaient au programme
des Journées nationales de l’archéologie
– De la fouille au musée, les samedi 23
et dimanche 24 juin. Pour l'occasion, la
Conservation des musées de Saintes s’était
associée à l'Atelier du Patrimoine de Saintonge,
l'Inrap*, la Société d’archéologie et
d’histoire de la Charente-Maritime et la Résidence
La Guyarderie pour proposer plusieurs
animations dans toute la ville. Cet événement
national, organisé dans différents
lieux de France par l'Inrap, donne l'occasion
au grand public de découvrir une fois par an
son patrimoine archéologique.
La culture désormais en pleine
lumière
Les résidents, la direction et le personnel de
la Résidence La Guyarderie qui accueille en
son sein des déficients visuels étaient de la
fête. "La Conservation des musées nous a
sollicités pour que nous apportions notre
aide et nos connaissances dans l'aménagement
du musée archéologique pour les déficients
visuels" nous a expliqué Stéphane Bertinet
le directeur du centre. "Cinq de nos résidents
ont participé à ce dispositif qui fonctionne
maintenant depuis un an et va se
poursuivre dans d'autres musées de Saintes.
Ils ont reproduit des œuvres en terre, rédigé
les cartels en braille afin de rendre la culture
accessible aussi aux aveugles. Ils ont été aidés
en cela par Maelenn Philipet, ergothérapeute
à la Guyarderie, et Sylvie Sarrazin, rééducatrice
en vie journalière."
Et comme dit le dicton, à tout seigneur tout
honneur, ce sont les déficients visuels euxmêmes
qui ont inauguré le samedi 24 juin les
reproductions réalisées par leurs soins qui
trônent désormais au Musée Archéologique.
Patrick Dauba, l'un des déficients visuels très
actifs du projet, a présenté le dispositif et en
a fait une démonstration devant Sylvie Barre,
adjointe à la culture, et un parterre d'invités.
Le mot de la fin revient à Stéphane Bertinet :
"Quand on veut rendre des lieux accessibles
aux handicapés, on pense systématiquement
fauteuils roulants, rarement aux mal et nonvoyants".
* Inrap : Institut National de Recherches Archéologiques
Préventives
Nicolas Cartier
16
Dossier [Des musées vivants ouverts à tous
De la fouille au mus
Véritable lieu de recherche et d'étude
des collections, les réserves archéologiques
de Lormont attirent chaque année
archéologues, chercheurs et étudiants.
Bertrand Maratier, directeur du
pôle archéologique des musées, souhaite
pouvoir les ouvrir à un public plus
large.
Le musée archéologique
ne serait que la partie
émergée de l'iceberg.
Que contiennent exactement
les réserves de
Lormont ?
Effectivement, on peut
parler de la partie visible de
l'iceberg dans la mesure où le musée archéologique
et le musée lapidaire réunissent quelques
centaines d'objets et du mobilier archéologique
“ON ESTIME À 8000 LE
NOMBRE DE PIÈCES QUI
POURRAIENT
ÊTRE EXPOSÉES”
quand les réserves de Lormont en comptent
plusieurs milliers et des millions de fragments.
On estime à 8000 le nombre de pièces qui
pourraient être exposées, de quoi remplir plusieurs
salles du grand musée dont Saintes souhaite
se doter. Dans cet ancien atelier SNCF racheté
par la ville, 2700 caisses de silex taillés,
de céramiques, d’objets en métal ou en verre
provenant du territoire saintais et couvrant une
période allant du Paléolithique à l'époque moderne,
sont triés et reconditionnés. Sans parler
de ces énormes blocs de pierre comme ces chapiteaux
qui donnent une idée de la taille des colonnes
qui les supportaient, et des bijoux ou autres
monnaies conservés dans le coffre d’une
banque pour des raisons de sécurité !
En quoi consiste le travail d'inventaire et
de conservation ?
Depuis 2002, la loi oblige tous les musées à
procéder à l'inventaire de leurs fonds et au récolement
(état et situation de
chaque objet). A Saintes,
nous avons entrepris en 2008
ce travail de titan certes,
mais passionnant. C'est à Sarah
Hess, en charge de la
conservation et de l'inventaire
au pôle archéologique
qu’incombe ce travail. Les
agents de la conservation des musées, aidés par
les bénévoles de la SAHCM*, se chargent du
tri et du reconditionnement des collections.

ée
Notre rôle consiste à faire l'inventaire des 2700
caisses contenant chacune plusieurs centaines
de fragments d’objets archéologiques, à les réorienter
vers différentes salles adaptées à
chaque matière, le bois, le métal, la céramique
n'ayant pas les mêmes be-
soins en terme d’hygrométrie,
par exemple. Ensuite,
nous décidons quels fragments
seront destinés à
l'étude et quelles pièces seront
passées à l'inventaire,
donc susceptibles d'être exposées
dans notre musée archéologique
ou prêtées à
d’autres musées.
Comment se passe l'accueil
des archéologues,
des chercheurs, et justement,
que viennent-ils rechercher
à Saintes ?
Pendant quelques années, les chercheurs
avaient plus ou moins déserté les réserves
car tout ce travail n'avait pas encore été initié.
Or, ils ont besoin pour leurs sujets
d'études souvent pointus
d'avoir accès rapidement
aux objets archéologiques.
Depuis que
nous avons commencé
cet important
chantier de
tri et de récolement,
les scientifiques
sont de
retour. Nous
travaillons notamment
avec
des chercheurs
des Universités
“NOUS TRAVAILLONS
AVEC DES
CHERCHEURS
DES UNIVERSITÉS
DE BORDEAUX,
LA ROCHELLE, POITIERS
OU PARIS”
de Bordeaux, La Rochelle, Poitiers ou Paris
sur des sujets variés (monnaies, ateliers
de production de céramiques, objets
en verre, trame urbaine à l’époque antique…).
L'avantage pour Saintes, c'est
qu’ ils restituent leur tra-
vail de recherche sous la
forme d’un rapport, d’un
mémoire ou d’une publication,
ce qui nous permet
d'enrichir nos propres
connaissances sur le passé
de notre Ville et de les restituer
aux Saintais lors
d’expositions, de conférences
ou de visites thématiques.
Le grand public a-t-il accès aux
réserves archéologiques de Lormont ?
Nous ouvrons les réserves au public plusieurs
fois par an, lors d’événements spécifiques
(Nuit des Musées en mai, Journées de
l'Archéologie en juin, Journées Européennes
du Patrimoine en septembre par
exemple). Pour nous, la médiation est primordiale,
le patrimoine archéologique et les
richesses du passé de notre ville doivent être
accessibles au plus grand nombre. A terme,
en attendant un futur musée, nous aimerions
organiser des visites guidées à thèmes pour
des petits groupes, leur donner les clés pour
comprendre la conservation par exemple, ou
leur présenter « les coulisses de Lormont ».
SAHCM* = Société d'Archéologie et d'Histoire de la
Charente Maritime.
Des objets incontournables
Il arrive que les richesses archéologiques de Saintes soient prêtées.
Ainsi, du 19 octobre 2011 au 2 septembre 2012, à l'occasion de la renversante
expo sur les Gaulois à la Cité des Sciences et de l'Industrie à
Paris, la célèbre épée découverte à Saint-André-de-Lidon, a été exposée.
La statue en marbre représentant la tête d’Auguste du musée lapidaire
risque elle-aussi de voyager prochainement lors d’une exposition européenne.
Propos recueillis par Marie Provensal
Un Club Archéo pour
les jeunes à la rentrée
Dès la rentrée, un groupe d'une dizaine
d'adolescents de 12 à 16 ans vont pouvoir
s'adonner à une nouvelle activité, le
Club Archéo. Tous les mercredis aprèsmidi
pendant deux heures, ils vont s'initier
à l'archéologie puis se lancer euxmêmes
dans un véritable travail de
fouilles. A cet effet, un terrain de
fouilles a été reconstitué sous le hangar
des réserves archéologiques de Lormont.
A eux de découvrir dans les différentes
couches des objets ou des fragments
qu'ils devront, comme dans un
jeu de piste, apprendre à interpréter et à
dater. Ils seront accompagnés par un
animateur de la conservation de la ville
et un archéologue, et parfois des spécialistes
comme un céramologue. Cette activité
se déroulant tout au long de l'année
et par tous les temps, ces archéologues
en herbe s'apercevront que la recherche
archéologique exige de la patience
et de la persévérance. Des efforts
largement récompensés par la joie de la
découverte !
Dossier [Des musées vivants ouverts à tous
17

Les 15 et 16 septembre
prochains :
A la découverte
du patrimoine caché !
C’est l’un des rendez-vous que l'on retrouve
chaque année avec le même plaisir.
Depuis leur création en 1984, les
Journées européennes du patrimoine tout
en privilégiant le thème national, cette
année le « Patrimoine caché », apportent
un éclairage particulier sur un aspect original
ou innovant du patrimoine saintais,
favorisant des ouvertures inédites et des
animations remarquables (visites guidées,
démonstrations de savoir-faire,
concerts, circuits à thème). Il permet de
fédérer nombreuses initiatives locales
autour de cet événement.
Parmi les ouvertures exceptionnelles, il
faut noter celle du Palais de Justice qui
sera à l’honneur cette année avec des interventions
musicales programmées au
sein des salles d’audiences, des conférences
et une exposition présentée dans
la salle des Pas-perdus autour de l’histoire
du site. Un concert événement sera
proposé par le conservatoire municipal de
musique et de danse de la ville de Saintes,
avec la participation d'élèves des conservatoires
de Rochefort et Cognac et de la fanfare
de l'orchestre d'harmonie des jeunes des
Charentes. Il prendra place square Foch le
samedi soir à partir de 20h30 et sera
suivi d’une projection-création plastique
des artistes IP&kikoff. Pour tout savoir
de ce programme rassemblant les parcours
de visites, les concerts proposés
dans certains lieux privés comme la
Chambre des notaires, les expositions,
les circuits musicaux en gabare, l’ouverture
des musées et de l’Abbaye aux
Dames… le guide des journées sera disponible
dans les différents sites touristiques
de la ville et à l’Office de tourisme
de Saintes.
18
Dossier [Des musées vivants ouverts à tous
Un label en action
Depuis une vingtaine d'années, l’Atelier du Patrimoine est chargé par
la ville de conduire des actions liées à son label de « Ville d’art et d’histoire
». Ce label a été décerné à Saintes en 1990 par le Ministère de
la culture pour la cohérence de sa politique en matière de médiation
culturelle du patrimoine saintais. Isabelle Oberson, sa directrice, revient
sur les différents domaines d'intervention de l’Atelier du Patrimoine
dans la commune.
Isabelle Oberson, lors de la visite sur le site Saint-Louis, pendant le Mois de l’architecture, en mai dernier
Sur le terrain, comment se partage
le travail de médiation avec la ville,
notamment avec la direction des
musées ou l'office de tourisme ?
Pour ce qui concerne les visites traditionnelles
de la ville ou de monuments, il
revient à l’Office de tourisme de les organiser
en lien direct avec les guides conférenciers
agréés par le Ministère de la Culture.
Une réflexion conjointe est menée
sur le contenu de chaque visite thématique,
telle Saintes secrète qui a remporté
l’adhésion des estivants ou saintais de par
l’accès privilégié qu’elle propose à des
espaces privatifs (cours, escaliers…). Par
ailleurs, nous travaillons aussi avec la
ville de Saintes au développement d’offres
estivales comme les
Flâneries artistiques qui
procurent un cadre original
de visite associé à des
approches artistiques, ludiques
et insolites. La découverte
du patrimoine
saintais trouvant son prolongement
dans les collections
des musées (archéologique,
Dupuy Mestreau,
Echevinage), ce lien est toujours présent
dans notre médiation et surtout il est actif
toute l’année. Les Saintais ont ainsi la
possibilité de nous rejoindre sur des rencontres
comme Les visites instantanées,
Les p’tites pauses, des conférences thématiques,
des goûters artistiques, Le mois
de l’Architecture ou les Journées du Patrimoine.
Nous réalisons des programmations
communes notamment pour parler
“CERTAINS
RENDEZ-VOUS
SONT DEVENUS
DES RITUELS,
DES INCONTOURNABLES”
d’archéologie et des fouilles conduites
dans le cadre de grands projets urbains.
Et surtout la sensibilisation du jeune public
est faite en mutualisant certains outils
ainsi que nos services éducatifs.
Pensez-vous que les saintais connaissent
bien leur patrimoine et toutes
les initiatives comme les Flâneries
artistiques l'été, les Journées européennes
du patrimoine en septembre
ou les P'tites Pauses au Musée
tout au long de l'année, par exemple
?
Certains rendez-vous sont devenus
des rituels, des incontournables si bien
que la gageure est de
maintenir la nouveauté,
la fraîcheur, notamment
sur des propositions
telles que les Journées
européennes du Patrimoine.
Le public pour ce
rendez-vous de septembre
est de provenance variée,
régionale. Bien sûr,
il nous reste des Saintais
à conquérir et les démarches de médiation
très séduisantes sont à diversifier, à
l’instar des Flâneries qui évoluent et intégrent
de nouveaux supports technologiques.
Cela a été le cas cet été, avec la
création plastique Mapporte des artistes
IP&kikoff : un savant mélange d’images
créées, de photographies projetées avec
une bande son historique accompagnant
l’ensemble.

Médiation en milieu scolaire en partenariat avec les musees de la ville
Les visites du soir
A la veille de la rentrée des classes, pouvez-vous
nous dire comment l'Atelier
du Patrimoine intervient en milieu scolaire
?
Le service éducatif de l’Atelier du Patrimoine
de Saintonge propose avant tout un
accompagnement de projets
éducatifs définis en commun
avec les enseignants,
avec une préparation préalable,
c’est donc un projet
sur mesure qui est construit.
Le principe général est de
proposer des visites sur le
terrain permettant aux
élèves la découverte de la cité. La pédagogie
mise en œuvre privilégie une approche
active et sensorielle de l’architecture, de
l’urbanisme et de l’histoire du territoire ; la
Petite pause au musée
“LA PÉDAGOGIE
MISE EN ŒUVRE
PRIVILÉGIE UNE
DÉCOUVERTE ACTIVE”
découverte in situ permet ainsi de mettre à
la portée des enfants les notions complexes
d’espace, de volume, de rythme et de proportion.
Le jeu consiste à identifier les éléments
d’une architecture, leur logique de
construction, l’organisation d’un ensemble
urbain, l’évolution des techniques et des savoir-faire
à travers l’his-
toire. Pour que l’apprentissage
de ces notions reste
ludique, le service éducatif
de l’Atelier du patrimoine
conçoit des outils pédagogiques
et des méthodes
adaptés à chaque projet et
enrichit ses connaissances
avec l’aide directe de professionnels (architectes,
tailleurs de pierre, urbanistes, …).
Propos recueillis par Marie Provensal
Architecture,
Arts et Musique
à l'Abbaye-aux-Dames
le 27 octobre
Dans le cadre de sa programmation thématique
autour de la création, dédiée cette année
à l’Architecture et aux soins, l’Atelier
du Patrimoine de Saintonge propose tout au
long du mois d’octobre une série de visites,
conférences, rencontres afin de mieux cerner
les spécificités et les contraintes qui se
nichent derrière l’esthétique des bâtiments
hospitaliers du 20 et du 21e siècles. Une occasion
de revenir aussi sur les soins prodigués
à l’époque gallo-romaine, sur les lieux
dédiés à l’accueil du malade au fil des siècles
et d’évoquer ceux destinés à l’apprentissage
de la chirurgie avec l’ancienne
école du 18e siècle.
Le samedi 27 octobre, une soirée événement
proposée au sein de l’église abbatiale
de l’Abbaye-aux -Dames, clôturera ce cycle
dédié à l’architecture, aux arts et à la
création. Trois conférences inédites présentées
par des praticiens ponctueront cette
soirée. Le Professeur Dominique Le Nen,
Madame Françoise Legall-Cadiou, le Professeur
Alain Fabre, se succèderont pour
évoquer la représentation de la main
dans l’art en alternance avec des interventions
musicales du Quatuor Kadenza.
Les thèmes abordés durant cette soirée :
Les mains de Léonard de Vinci, une rencontre
entre science et art, par le professeur
Dominique Le Nen (chirurgien orthopédiste,
Brest)
Les mains des musiciens dans la peinture
baroque, par Françoise Le Gall-Cadiou (kinésithérapeute-orthésiste,
Le Bouscat)
Les mains, expression de la mélancolie
dans l’art, par le professeur Alain Fabre
(chirurgien orthopédiste, Saintes)
Cette soirée est gratuite, ouverte à tous.
Renseignements Atelier du Patrimoine
Tel. 05 46 92 06 27.
Isabelle Oberson
Dossier [Des musées vivants ouverts à tous
19

culture
Mme et M. Charly Grenon et M. Fernand Gaillot
De généreux
legs aux médiathèques
Les médiathèques municipales de Saintes ont
reçu des dons de particuliers qui enrichissent
considérablement les collections patrimoniales
du Fonds Ancien et Régional. Monsieur
Charly Grenon, longtemps journaliste à
Sud-Ouest, et son épouse ont fait don à la
ville de Saintes d'archives journalistiques.
Quant à Monsieur et Madame Fernand
Gaillot, ils ont ouvert les portes de leur collection
personnelle d'ouvrages d'art et de
cartes postales. La ville de Saintes s'est félicité
de ces démarches citoyennes dont elle a
tenu à remercier les généreux donateurs lors
d'une réception dans les locaux du Fonds Ancien
et Régional, le 27 juin dernier.
La collection de journaux parus entre 1960 et
2011 offerte par Monsieur et Madame
Grenon constitue un apport important pour
l’enrichissement de la mémoire saintongeaise.
Ce sont plus de 50 années de titres
tels que Les Nouvelles de Bordeaux et du
Sud-Ouest, La Nouvelle République, Centre
Presse et bien sûr Sud-Ouest, qui sont
conservées dans ces documents. Une presse
plus spécialisée, à savoir L’Inter-Forain et Le
Marchand forain vient attester d'une activité
foraine prégnante en Saintonge. Enfin, le
fonds iconographique versé constitue une véritable
pépite : les négatifs photographiques,
en majorité inédits, retracent des événements
qui n’ont parfois pas fait l’objet d’articles. Le
don de Monsieur et Madame Fernand Gaillot
concerne quelque 500 ouvrages, la plupart
ayant trait aux beaux-arts, désormais intégrés
aux collections. De plus, un ensemble de
près de 1 000 cartes postales vient alimenter
le fonds iconographique de la ville. Une
démarche exemplaire, en tout point.
Parmi les dons
de M. Grenon,
les clichés pris
lors de la
comparution de
Jean-Paul
Belmondo devant
le Tribunal de
Saintes dans les
années 1960
à la suite
de son accident
de voiture
avec le fils de
Jeanne Moreau
20
Simon Davaud, François Lopez
Partenariat fort,
Conservatoire
et acteurs locaux
En complément des nombreux projets mutualisés avec les autres services
de la ville (musées, médiathèques, service culturel…) le conservatoire
municipal développe dans le cadre de sa saison 2012/13 de nombreux
partenariats avec les artistes locaux. Une manière de soutenir la
création artistique mais aussi de sensibiliser les élèves de l’établissement
aux autres formes d’expression, et de réaliser de véritables spectacles
en faisant appel à des ressources non disponibles en interne. Ce
travail se fait sur deux axes : les expositions et les projets communs.
Spectacle “L’enfant et les sortilèges” à la médiathèque François-Mitterrand (1) (2)
Les expositions
Installé aux deuxième et troisième étages du
bâtiment conventuel de l’Abbaye-aux-
Dames, le conservatoire offre un espace
singulier, imaginé par Françoise de Foix, abbesse
de ce couvent au 17e siècle. Les cellules
des moniales aujourd’hui reconverties en
salles de cours pour instruments sont réparties
de façon longiligne de chaque côté des façades
et s’ouvrent toutes sur un immense couloir,
ponctuellement éclairé de larges baies. La lumière,
baignée de la teinte naturelle des pierres
de Saintonge y est douce, l’atmosphère particulière.
Depuis quelques années, l’espace de ce grand
couloir est régulièrement offert aux artistes ou
associations, à l’occasion d’expositions thématiques
en lien avec la programmation culturelle
du conservatoire. Cette année ce sont les sculptures
d’Elizabeth Cazelle et de ses élèves qui
ont pris place sur le site. Outre la mise en lumière
du travail de partenaires associatifs, ces
expositions sont aussi l’occasion de faire découvrir
des artistes locaux (Jenny Van Huise en
2011, Olivia Oudard en 2013) ou d'anciens
élèves musiciens ayant décidé de poursuivre
leur activité artistique dans les arts graphiques,
(2)
(1)
comme Florence Iglesias en 2011. Grâce aux
journées du patrimoine, au printemps des
poètes et aux sollicitations des artistes, le
conservatoire accueille ainsi deux à trois expositions
par an.
Les projets
La ville de Saintes, par le biais du conservatoire,
commande tous les deux ans une création
à un compositeur. Après Michel Delage et Manuel
Coley en 2011, c’est Mathieu Roy, frère
du professeur de danse de l’établissement, qui
va élaborer l’œuvre qui servira pour le spectacle
de « Orphée aux enfers ». Ces spectacles,
réunissant danseurs, chanteurs et musiciens du
conservatoire sont l’occasion de faire appel à
des artistes locaux dans différents domaines :
mise en scène, théâtre et récitant, création de
l’affiche du spectacle, arts plastiques et décor.
Ce partenariat sur le long terme permet aux
élèves du conservatoire de participer à un spectacle
complet et de prendre conscience de tout
ce qui entoure la diffusion d’un tel événement.
Parmi ces artistes, citons Benoît Hapiot, Lorraine
Hauvette (de l'école de dessin de
Saintes), Jean-Louis Gonfalone, Gery Defraine,
l’entreprise Toy’s For Theater, l’Espace
Culture Multimédia (service municipal…).
C’est aussi l’occasion de proposer des partenariats
pédagogiques avec d’autres enfants, de
les faire se rencontrer pour partager ensemble
des passions à la fois proches et différentes.
Enfin, cet appel aux talents locaux enrichit la
proposition culturelle et pédagogique du
conservatoire tout en ouvrant l’établissement
vers le territoire.
Jean-Nicolas Richard

L’Abbaye aux
Dames
se vit toute l’année
Expositions, rencontres, conférences
et concerts… Le programme que
vous propose l’association Abbaye
aux Dames, avec la complicité de ses partenaires,
est une invitation à la convivialité
et la curiosité.
La musique y tient évidemment une place
prépondérante : musiques traditionnelle,
du monde, baroque, classique, folk…
Piano, accordéon, percussions, choeurs…
Le voyage se fait à travers toutes les
époques, à tout âge. Le seul dénominateur
commun? Partager le plaisir de la musique.
Tout cela à deux pas de chez vous…
Dans votre quartier, dans votre ville…
Le programme complet sera disponible
le 15 septembre sur le site internet :
saison.abbayeauxdames.org
La billetterie ouvrira le 17 septembre (sur
Internet, à l’Abboutique, la boutique de
l’Abbaye aux Dames et au 05 46 97 48 48.)
Venez soutenir le Jeune Orchestre atlantique
à Bordeaux... pour la bonne cause !
Le Jeune Orchestre atlantique a du cœur !
La formation saintaise se produira, en effet, à Bordeaux au profit de Mécénat Chirurgie
Cardiaque (15e anniversaire).
Elle vous propose, en compagnie du Jeune Chœur de Paris et sous la direction de Christophe
Coin, de découvrir des oeuvres rarement entendues (John Wöfl, Symphonie n°1 en sol mineur,
Jacques Franco-Mendès, Concerto pour violoncelle en ré, Antonio Salieri, Le Jugement dernier,
Wolfgang Amadeus Mozart, Extraits de Thamos, roi d’Égypte)
Embarquez pour plus d’une heure de musique où le sublime n’est jamais loin !
Jeudi 8 novembre / Hall de la Bourse (Bordeaux) / 20h30
Informations / réservation : 05 56 79 44 09 / comccib@bordeaux.cci.fr
www.jeuneorchestreatlantique.org • www.facebook.com/jeuneorchestreatlantique
photo : © Stephen Buhagiar
Gallia
Théâtre
Une nouvelle saison
pour enrichir 10 ans
de découverte
L’équipe du Gallia Théâtre présentera
le 4 septembre la saison 2012 - 2013 qui débutera
le 28 septembre par URS Karpatz,
voix et musique tzigane ; ce spectacle symbolisera
ce qui fait l’attrait de la programmation
du Gallia : tradition, renouvellement,
côté festif et recherche de la singularité y
compris dans le domaine du Théâtre et de la
Danse…
Des grands noms de la Scène : Jacques Gamblin,
Robin Renucci, Jean-Jacques Vanier,
mais aussi des spectacles qui s’inscrivent
dans des tournées nationales que Saintes a la
chance d’accueillir. Ainsi pour la danse
«Swan » mais aussi « Pastora Galvan »…
Un programme très riche de diversité, de
texte classique et contemporain, pour tous à
partager en famille, aussi bien avec de l’Humour,
du Cirque que des Musiques du
Monde…
Retrouvez toute la saison sur www.galliatheatre.fr.
Procurez-vous les plaquettes pour
les spectacles et le Cinéma en Ville ou à l’accueil
du Gallia Théâtre.
Un des grands noms de la scène :
Jacques Gamblin
Culture
21

L’actu saintaise
de la rentrée
Le mois de septembre n'est pas
seulement synonyme de rentrée
scolaire et de reprise du
travail, c'est aussi celui du grand retour
du sport. La vie sportive saintaise
reprend et se prépare pour la
nouvelle saison 2012-2013. Pour
commencer, l'ES Saintes Football
retrouve la division d'honneur avec
beaucoup d'investissement personnel
de la part des dirigeants et des
joueurs. La saison dernière, des promotions
ont été obtenues dans les
différentes catégories d'âge avec un
petit bonus, le trophée du Fair Play
de la ligue!
L’US Saintes Rugby retrouve quant
à elle le championnat d'honneur régional
avec un seul objectif : la remontée
immédiate ! L'actu sportive
à Saintes, c'est surtout le handball.
L'équipe est reléguée en nationale 1
mais l'on espère un retour rapide au
plus haut niveau pour les saintais.
En volley-ball, félicitation aux volleyeuses
qui montent en National 3,
un groupe très prometteur ! Le golf
se porte également très bien en
deuxième division, et obtient d'excellents
résultats sur le terrain municipal.
Le triathlon de Saintes et le
challenge inter-entreprises seront
eux-aussi au programme.
22
Thomas Pigot
Merci Joris !
Joris Daudet, 21 ans, était le seul représentant saintongeais aux Jeux
Olympiques 2012 de Londres. L'occasion pour la ville de Saintes et
celle de Bussac de se mobiliser et de l'encourager dans ces épreuves
de BMX.
jeune, ambitieux, talentueux et
possède derrière lui (déjà) un pal-
Ilest
marès ronflant : double champion
de France de BMX cadets, double champion
du monde et d'Europe cruiser juniors,
double vainqueur de la coupe de France de
BMX. Il réalise sa meilleure année en
2011, avec un superbe quadruplé : Champion
du Monde BMX, Coupe du Monde ,
Champion d'Europe et Champion de
France ; autant dire que l'athlète était prêt
pour ces jeux.
Il a commencé le BMX en club à 9 ans seulement
à l'UV Angérienne, club de Saint-
Jean-d'Angély, avec celui qui sera son mentor
et entraîneur : Jean-Christophe Tricard
(lui même 4 fois Champion du Monde).
Bien encadré, il s'amuse pendant ces huit
années dans la région. En 2009, il rejoint le
stade Bordelais BMX, qui est encore son
club.
Aux Jeux Olympiques de Londres, les
épreuves de BMX se sont déroulées
du 8 au 10 août. Le jeune français est allé
jusqu'en demi-finale, avant de chuter par
deux fois durant les trois épreuves qualificatives
pour la finale.
Félicitations Joris !
Thomas Pigot
Photo DR
13e National de Pétanque
à Saintes
Le concours national de pétanque à
Saintes a eu lieu les 18 et 19 août au parc
des expositions. Du beau monde était au
rendez-vous de cette 13e édition avec
une dotation de 4500€. Félicitations aux
différentes triplettes et à l’équipe de
Saintes USSP pour l'organisation de ces
deux jours. Et comme dit Joël Cardin :
"La saintaise n'attire pas autant de
monde que la marseillaise, mais l'ambiance
y est tout de même bonne!"
Thomas Pigot

La ville auscultée dans
ses moindres détails
(2) (3)
“Diagnostics en marchant” : (1) à la gare - (2) à Bellevue - (3) à Recouvrance
Cadence de marche rythmée et attention
livrée à tous les coins de rue : tous les
mois, élus et services techniques de la
ville procèdent à un «diagnostic en marchant »
dans l’un des quartiers de la ville pour y recenser
les problèmes, les besoins du quartier, mais
également les points de satisfaction. Propreté,
voirie, état du mobilier urbain et des espaces
verts sont ainsi soigneusement passés à la
loupe, pour rechercher les améliorations à apporter
à l’entretien de l’espace public.
Depuis le début de l’année, quatre visites de
terrain ont ainsi été organisées dans le quartier
de la gare, à Recouvrance et au Grand Coudret.
Le 4 juin, la tournée d’inspection avait lieu à
Bellevue. C’est Joël Cardin, le maire-adjoint
délégué à la gestion urbaine de proximité
(GUP), qui ouvrait la marche, avec François
(1)
Lormeau et Christian Charrier, les responsables
de la GUP, Mickaël Caperaa (ateliers municipaux),
Gilles Quod (espaces verts) ou encore
Samuel Carpot (service de mobilité urbaine).
Pendant deux heures, l’équipe a multiplié
les observations, consignées dans un
compte-rendu. « L’objectif, c’est de mettre en
œuvre tous les moyens adaptés pour corriger
les problèmes le plus rapidement possible, précise
Joël Cardin. Tous les participants apportent
un œil d’expert dans chacun de leur domaine.
» Depuis le lancement des diagnostics
en marchant en janvier 2011, une dizaine de visites
collectives ont ainsi été organisées dans
les quartiers de à Saintes.
Thomas Pigot
Dates des rendez-vous des prochains diagnostics en
marchant : page 11 (Agenda)
De la participation à la réalisation : le skate-parc arrive !
Après quatre années de travail partagées entre
la ville, l’association Belle Rive et les skateurs
de l’association Movement Child le nouveau
skate parc de Saintes va voir le jour. Le travail
participatif important qui avait abouti à la définition
des attentes des usagers et des habitants
a été poursuivi par la phase de maîtrise
d’œuvre dévolue à Jean-Baptiste Picot, architecte
de la société Hall04 spécialiste de la
conception d’espace de glisse en béton lisse .
La phase de conception de la maîtrise d’œuvre
touche à sa fin et le scénario ambitieux retenu
par les élus a de quoi ravir les adeptes du skate.
Il s’agit d’une skateplaza de près de 1000 mètres
carrés construite en perspective du fronton
actuel. Le moindre élément intégré dans les
plans, croquis et vue 3D a été défini avec les
pratiquants dans le respect de toute la phase
participative mise en œuvre depuis le début de
la démarche. Sa forme et sa technicité permettra
une pratique au plus grand nombre, du débutant
à l’expert. Le site fera l’objet d’une
phase de réflexion plus globale, celle de l'intégration
du skate parc dans le futur jardin public
sur lequel travaillent les services de la
ville. Reste donc à entamer les travaux de réalisation
qui devraient débuter à l’automne si
les conditions météorologiques sont favorables.
L’ouverture du futur skate-parc ne manquera
pas d’être fêtée comme il se doit.
Sébastien Poli
démocratie
Mercredi 20 juin, la troisième réunion de
travail s’est tenue sur la Charente,
à bord du Bernard-Palissy II.
Les habitants associés
au devenir du site de
Courbiac
Au mois de février, les habitants de Saintes
ont été invités par leurs élus à participer à
la réflexion sur l’aménagement d’un espace
en bordure de Charente, longtemps occupé
par l’ancienne piscine d’été démolie au
printemps. Une vingtaine d’habitants et de
responsables associatifs ont ainsi participé
à plusieurs réunions de travail au cours desquelles
il leur a été présenté les contraintes
de ce site naturel situé en zone inondable.
Le 4 juillet, le groupe de travail animé par
Damien Matron et Christine Petetin, a présenté
à Magarita Sola, maire adjointe déléguée
à la vie citoyenne, le résultat de son
travail. Une idée de pontons nautiques et
d’une vraie cale à bateaux permettant d’accéder
au fleuve, une certification environnementale
pour le camping municipal au
travers d’un éco label, une réhabilitation du
quai de l’Yser favorisant les déplacements
doux (pistes cyclables, voie piétonne …)
une aire de jeux et de loisirs, un circuit découverte
de la faune et de la flore du fleuve
et de ses berges, la construction d’une
structure adaptée pour les activités des
clubs d’aviron et de triathlon, l’implantation
d’un commerce alimentaire de proximité…
En septembre les services municipaux
étudieront la faisabilité en termes de
temps, de coût, de possibilités techniques
des projets proposés par les habitants. Puis
viendra le temps des priorisations et enfin,
avant la fin de l’année, le choix du ou des
projets à soumettre à l’équipe municipale.
Alexandre Garcia
1 Voir trimestriel juin 2011
2 Le béton lisse est aujourd’hui le type de surface
utilisé pour la réalisation de skate parc : moins
bruyante et plus durable dans le temps puisqu’à la
différence des modules en métal ou bois, il ne nécessite
pas d’entretien particulier
3 Reproduction de mobilier urbain
23

territoire
Les premiers
conteneurs enterrés
installés à La Fenêtre
Les habitants de La Fenêtre sont les premiers
à disposer des conteneurs enterrés
mis en place par la ville et la Communauté
de Communes du Pays Santon. Pour l’occasion,
les comédiens de la Compagnie
“Coyote Minute” ont revêtu le 2 août dernier
leurs habits de spécialistes du tri sélectif
pour montrer le fonctionnement de
ces nouveaux équipements aux résidents
du quartier.
sommes très satisfaits ;
nous pouvons être fiers du tra-
«Nous
vail réalisé en commun ».
C’est avec ces quelques mots que Jean
Rouger, président de la Communauté de
Communes du Pays Santon, a salué devant
les délégués communautaires réunis en
conseil le 12 juillet, la validation par la
préfète du futur périmètre de la communauté
d’agglomération. Quelques heures
plus tôt, la représentante de l’Etat avait en
effet convié la CDCI* à réexaminer le cas
de plusieurs intercommunalités du département
dont les frontières n’avaient pas
encore été définies. Devant les maires du
Pays Santon et les élus candidats pour rejoindre
Saintes, les participants ont acté
par 30 voix favorables la naissance officielle
d’une agglomération en Saintonge.
En plus du territoire actuel du Pays Santon,
cette agglomération englobe Corme-
Royal, La Clisse, Pisany et Montils à
l’ouest, Ecoyeux au nord, Montils au sud
24
Un périmètre pour
l’agglomération
La préfète a validé le périmètre de la future communauté d’agglomération
de Saintes qui sera composé de 35 communes. Un pas décisif
vers la concrétisation d’un projet majeur pour le territoire et soutenu
par tous les délégués communautaires.
et la totalité du Pays Buriaud pour former
un territoire de 35 communes et de 60 738
habitants. Ce nouvel ensemble permet à
Colombiers et La Jard – que l’Etat avait un
moment envisagé de rattacher à la Communauté
de Communes de Gémozac contre
leurs avis – de rester dans l’intercommunalité
saintaise. Martine Véron, maire de
Colombiers, n’a pas manqué d’ailleurs de
remercier le président en soulignant la
«solidarité sans faille de tous les élus du
Pays Santon » sur ce dossier. C’est surtout
un périmètre défendu depuis de longs mois
par Jean Rouger, soucieux de bâtir une agglomération
cohérente qui corresponde autant
que possible à l’aire urbaine et au
vécu de la population. C’est enfin la reconnaissance
du statut de Saintes,
deuxième ville du département et
deuxième pôle marchand de Charente-
Maritime.
Une étape capitale est donc franchie avec
cette décision. La Communauté de Com-
munes était prête à se transformer
puisqu’elle avait déjà pris les compétences
nécessaires, comme les transports par
exemple. Il faut maintenant procéder aux
démarches nécessaires et voter les délibérations
pour officialiser l’agglomération.
« Nous souhaitons y parvenir avant la fin
de l’année » résume Jean Rouger. Le président
prépare aussi le projet politique de
cette intercommunalité, un projet qu’il
souhaite construire avec tous les maires.
Là est bien l’objectif de l’agglomération :
renforcer les leviers de développement
économique du territoire, favoriser l’emploi
et améliorer l’offre de services à la
population. Bref, proposer des politiques
de territoire plus efficaces au service des
habitants, des familles et des entreprises.
Mathieu Rouault
* Commission Départementale de Coopération
Intercommunale

Fêtez la mobilité
La Communauté de Communes du Pays Santon et ses partenaires*
vous invitent à fêter la mobilité le samedi 22 septembre.
Avec la semaine européenne de la mobilité,
laissez-votre voiture au garage le
temps d’une journée et découvrez
comment adapter vos modes de déplacements
en fonction de vos trajets. Pour vous y aider la
PROGRAMME
La course aux abris-bus :
Participez à ce rallye ludique organisé dans
le centre de Saintes et empruntez les lignes
du réseau « Buss » ou le transport à la demande
pour résoudre les énigmes cachées
dans les abris-bus.
Départ de la course aux abris-bus : à 9h, à
9h30 ou à 10h. Départ place Bassompierre.
Inscription sur place obligatoire et gratuite.
Remise des lots à 13h.
Communauté de Communes, qui exerce désormais
la compétence transports, et ses partenaires
proposent le 22 septembre une « course
aux abrisbus » et des animations place Bassompierre.
Les animations
place Bassompierre :
Des stands d’informations, des essais de vélos
et de véhicules électriques, des expositions,
un atelier de gravure de vélo ou des
quizz ludiques vous permettront d’en savoir
plus sur la mobilité et vous aideront à mieux
vous connaître dans ce domaine…
Ouvert de 9h à 18h, toute la journée.
Les partenaires de la Semaine de la Mobilité* : la Ville de Saintes, la SNCF, Saintes à vélo, le Conseil
Régional, Kéolis-Saintes, le Conseil Général.
Des fournitures gratuites
pour tous les élèves
du territoire !
La Communauté de Communes généralise
la gratuité des fournitures
scolaires, mise en place à Saintes il
y a quatre ans, à tous les élèves du
territoire. Plus de 3600 enfants de
maternelle et de primaire vont ainsi
se voir remettre dès septembre par
leur instituteur tout ce dont ils ont
besoin pour travailler cette année :
livres, cahiers, manuels, trousse…
Chaque enseignant détermine le
contenu de ce « cartable scolaire ».
A cela s’ajoute la distribution d’un
dictionnaire gratuit aux 500 élèves
de CM1.
Territoire
25

cadre de vie
Le parc des arènes est classé refuge
Ligue pour la Protection des Oiseaux
depuis ce printemps et des nichoirs y
ont été installés avec les enfants de
l’école Pasteur.
Le crapaud accoucheur « Alytes obstetricans
» y est présent. Il est protégé
en France, en Belgique et au Luxembourg.
On le trouve d’une manière générale
dans tout le vallon des arènes..
26
©SergeSeguin
Le parc des arènes
en toute liberté
Le plateau calcaire situé à l’ouest du territoire
saintais est griffé par sept vallons
qui conduisent à la Charente. Lové au
cœur de l’un d’eux, se trouve le Parc des
Arènes. Sa superficie de trois hectares et demi
en font un des espaces verts les plus spacieux
de la ville ce qui ne l'empêche pas d’être l'un
des plus discrets. Ses deux uniques accès face
à l’amphithéâtre et au chemin des carrières de
la croix y sont sans doute pour beaucoup.
Deux portes dérobées qui sont autant de frêles
invitations vers ce lieu de vie, objet de toute
l’attention des jardiniers. La topographie du
lieu nous plonge dans un lieu coupé de son environnement
et qui voit là s’accomplir l’essence
même du jardin, le clos.
Un parc “à l’anglaise”
Sa composition très naturelle en fait un parc
que certains pourraient définir comme « à l’anglaise
». Il est malgré tout bien loin des canons
du style comme peut l’être le jardin public de
Cognac dessiné par Édouard André, éminent
©SergeSeguin
paysagiste de la seconde partie du XIXe siècle.
Le Parc des Arènes pourrait se définir
comme « jardin passif », car ici les jardiniers
assistés par l’association Nature Environnement
17 font tout pour y favoriser la biodiversité
et le développement de cycles naturels.
Sur le modèle des maisons passives qui
produisent leur propre énergie, les jardiniers
développent ici le principe de ne rien n'y apporter
et de rien n'en retirer. La matière organique
issue des tontes et des tailles est recyclée
sur place et les futures plantations sont
des végétaux nés de semis naturels. Ainsi, les
futurs arbres et arbustes du parc seront parfaitement
adaptés à leur environnement
puisque venus de leur plein gré.
Une nature respectée
Des noues ont été réalisées afin de maîtriser
les problèmes d’inondations lors de pluies importantes
et favoriser l’infiltration dans le sol
plutôt que conduire de grandes quantités d’eau
vers la Charente. Sur de grandes surfaces, le
jardinier laisse à l’herbe la liberté de pousser à
sa guise. Cela permet de favoriser nombre
d’insectes, rongeurs et oiseaux qui viennent se
repaître des graines que les herbes enfin libres
d’accomplir leur cycle naturel portent fièrement
à maturité.
Ainsi, le Parc des Arènes accueille avec bonheur
les visiteurs en recherche de repos et
toute la faune et la flore que dame nature se
plaira à inviter.
François Lormeau

La ville, un refuge pour
la biodiversité
2
Partie
Araignée-crabe Araignée Epeire diadème
Dans la nature, et même chez soi, le
monde des invertébrés est partout présent
!... Que dire des innombrables
vers et autres lombrics qui peuplent la terre de
nos jardins, ou bien encore des cloportes, ces
petits crustacés terrestres qui vivent dans nos
composts en cours de biodégradation ?
Dans le monde animal, ce sont les insectes qui
forment la classe avec le plus grand nombre
d'espèces. Espèces ubiquistes : ils occupent
une place exceptionnelle sur la terre par leur
nombre, mais aussi par leurs différentes
formes, leur anatomie et leur biologie. Ils nous
étonnent avec ces phénomènes curieux d'homochromie
et de mimétisme.
Leur comportement, leur adaptation dans des
milieux très différents, leur métamorphose,
leur industrie, comme celle des abeilles, ont
depuis longtemps attiré l'attention des
hommes. Chez certaines espèces leur organisation
peut être qualifiée d'intelligente.
Des insectes qui fourmillent
Les jardins, les parcs, les haies, fourmillent de
ces petits animaux ; malgré l'extrême variété
de leurs formes, ils présentent une organisation
qui permet de les caractériser très nettement.
Certains, tels les phasmes, se sont adaptés à vivre
dans les branches et le feuillage ; ils ont
une apparence tellement anormale, qu'ils ressemblent
à des brindilles, ce qui les rend très
discrets ; d'autres, comme les sauterelles, les
criquets, les grillons et autres orthoptères, préfèrent
le royaume de l'herbe.
Parmi les coléoptères les plus connus, on peut
citer le hanneton commun, devenu rare, ainsi
que les hannetons de la Saint-Jean, appelés
aussi poules de Pâques, que l'on voit voler en
groupes, durant les soirées de juin. Que dire
aussi de la magnifique Cétoine dorée, qui vient
se nourrir sur les buissons fleuris comme les
viornes et les rosiers?
Si la femelle du Lucane cerf-volant pond sur
les racines des souches de chênes en voie de
décomposition, la petite biche préfère celles
des saules et des frênes.
A la belle saison, les papillons sont nombreux
à voleter de fleurs en fleurs dans les jardins.
Parmi ces Lépidoptères, on peut citer, le superbe
machaon, qui vient pondre sur les ombellifères
; le paon-de-jour, dont la chenille se
nourrit de la grande ortie ; la vanesse ou belle
dame, dont les plantes hôtes sont également les
orties, mais aussi les chardons ; le vulcain que
l'on remarque, surtout en été, alors qu'il se pose
sur les fruits très murs tombés sous les arbres.
L'attirance de nombreux insectes pour les
fleurs, en transportant de l'une à l'autre le pollen
même sur de longues distances, permet leur
fécondation. C'est le cas en particulier des hyménoptères,
comme les abeilles, les osmies, et
autres bourdons.
Des variétés essentielles
pour l’équilibre de la planète
En dépit des risques que certains peuvent représenter,
en partie par leurs piqûres, ils occupent
une place importante dans les écosystèmes.
Ils constituent un maillon indispensable
pour la vie sur notre planète.
Quant aux araignées, hormis la grande tégénaire,
commune dans les maisons, les caves et
les vieux murs, la plus répandue dans les jardins
est certainement l'epeire diadème, reconnaissable
à la croix blanche qui se détache sur
le fond plus sombre de son abdomen. Plus discrète,
et souvent moins remarquée, l'araignée
crabe attend ses proies sur les fleurs, en essayant
d'adapter sa coloration avec celles-ci.
Les méthodes de chasse des araignées sont différentes
selon les espèces : certaines, vagabondes,
courent très vite, poursuivent les insectes,
d'autres se dissimulent au fond d'un trou
ou attendent les proies sur leur toile.
Dans notre région, leurs morsures sont inoffensives
pour l'homme : ce sont des prédatrices
des mouches et des moustiques. Elles peuvent
s'avérer très utiles, mais, malgré cela, restent
méconnues, souvent mal-aimées.
Finalement, force est de constater que, même
en milieu urbain, la biodiversité est partout
présente. Il est important de communiquer
pour que chacun en soit conscient. Dans cet
article, nous n'avons fait qu'effleurer l'éventail
de cette faune, qui constitue l'intérêt constant
d'une vie qui anime notre cité.
Textes et photos : Serge Seguin
Nature Environnement 17 - Tél. 05 46 95 27 02.
Permanences à la Maison des associations
le mercredi de 10 heures à midi.
Paon de jour
Phasme
Sauterelle verte
Papillon Vulcain
Cétoine dorée
Cadre de vie
27

histoire locale
Entrepôt des Vins - Machine à remplir
et à étiqueter (années 1930)
Entrepôt des Vins - Cave aux vins fins
(années 1930)
28
Venez découvrir
l’histoire de
La Saintaise
dans une exposition
proposée à l’Hostellerie
à partir du 13 octobre
De LaSaintaise
à Coop Atlantique
100 ans d’histoire
Coop atlantique fait partie du paysage saintais au titre des entreprises
emblématiques. Son histoire est le fruit d’un formidable élan de solidarité
entre les hommes, face aux grandes difficultés économiques et
sociales. Il va susciter la réalisation d’activités sur la base de concepts
nouveaux : des personnes s’associent et œuvrent ensemble pour répondre
à leurs propres besoins économiques et sociaux.
La Coop rue Urbain-Loyer
Le mouvement
coopératif…une histoire
récente
Le mouvement coopératif est né en Angleterre
au 19e siècle sous l’impulsion
d’un groupe d’ouvriers tisserands qui
fondent alors une coopérative de consommation.
Le but de cette Société des équitables
pionniers de Rochdale est simple : garantir à la
clientèle des tarifs raisonnables et une bonne
qualité de produits. En 1890, Charles Gide,
économiste, voit dans l’essor des coopératives
la naissance possible d’une "République coopérative".
Ce mouvement touche l’école ou
bien encore l’habitat et la construction (les
"castors" qui construisent ensemble leurs habitations).
Dans le monde rural, les coopératives
apparaissent et se développent pour l’achat et
la gestion de matériel, le stockage et la distribution
des productions agricoles, la gestion financière
(crédit agricole), la distribution des
denrées alimentaires (magasins Coop).
De la Saintaise
à la coopérative régionale
La Saintaise, société coopérative de la
consommation, est fondée dans notre cité en
1912. Si le siège social est situé rue Victor-
Hugo, la société ouvre cinq succursales dans
les différents quartiers de la ville (rue Saint-
Eutrope, avenue Gambetta, rue Urbain-Loyer
dans l’ancienne église Sainte-Colombe…). En
1922, ses dirigeants décident de fusionner
avec la Coopérative Régionale des Charentes
et Deux-Sèvres, née en 1920, afin de mieux
concurrencer le commerce traditionnel. Au début
des années 1920, cette coopérative compte
près de 5000 sociétaires et 25 succursales, 10
ans plus tard plus de 32000 sociétaires (dont
un dixième venant de Saintes) et 120 succursales
dans la région. Rue Urbain-Loyer, elle
crée en 1932 un ensemble de boutiques (mercerie-bonneterie,
chaussures, alimentation,
matériel de chauffage et articles de ménage).
Ses magasins de proximité se développent à
Saintes, de l’Entre-deux-guerres au début des
années 1960 (rues Gautier, Berthonnière…).
Un nouveau siège social et la
multiplication des activites
Un entrepôt est aménagé dans la cité Boutin.
En 1928, elle transfère son siège social et ses
différents entrepôts (cité Boutin, gare…)
dans un vaste bâtiment que l’on doit à l’architecte
Charles Roux (Rue du Docteur Jean),
édifice inauguré en présence de l’économiste
Charles Gide. Cet entrepôt, qui couvre toute
la région et où travaille alors une centaine de
personnes, est desservi par la voie ferrée. Le
bâtiment, bientôt insuffisant, est rehaussé
d’un second étage (bureaux de la direction) et
prolongé en 1938 puis en 1957 et 1960. Il
stocke des produits (cuves, à vins, épicerie,
mercerie, entretien) destinés aux succursales
dont certains sont conditionnés sur place
(chaîne de mise en bouteille, torréfaction du
café) et portent la marque Coop. A partir de
1968, les marchandises (épiceries, denrées
fraîches) sont progressivement transférées
dans un hangar plus grand (Les Grandes
Bauches), à quelques centaines de mètres du
siège. Dans les années 1970-1980 plusieurs
magasins de proximité ferment leurs portes,
en milieu rural comme à Saintes (rues Arcde-Triomphe,
Gautier, Taillebourg, boulangerie
rue du Pérat…). Mais elle inaugure dans
cette ville deux supermarchés (Bellevue et
rue Urbain-Loyer) et un hypermarché à la périphérie
(1973, enseigne Carrefour). Centrale
d’achats, propriétaire de nombreuses supérettes,
de supermarchés et hypermarchés dans
tout le Centre-Ouest, Coop Atlantique demeure
l’une des principales entreprises de
Saintes avec 742 salariés.

LaCoop fait
peau neuve
Le mois de l’architecture a été l’occasion de mettre en lumière les
premières phases de travaux de la réhabilitation du siège de la Coop
Atantique, engagée depuis le printemps 2011 avec l’Agence Caillaud
Piguet. Les aménagements en cours ont principalement concerné
l’organisation intérieure du bâtiment, sans modification majeure des
façades ou des volumes extérieurs.
(1)
Le bâtiment, siège historique du
groupe, se compose de plusieurs
constructions et extensions successives,
étalées entre le début du siècle et les
années 50. Cet ensemble présente une
grande homogénéité de style, et constitue
un élément remarquable du patrimoine industriel
de Saintes. La campagne de travaux
en cours porte sur l’extension la plus
récente, datant des années 1950, au nordouest
du site. Historiquement dédié au
stockage des marchandises, le bâtiment
présentait une configuration inadaptée à
son usage actuel de bureaux, du fait notamment
de sa largeur importante limitant
les apports d’éclairage naturel.
Dès lors, la réhabilitation a d’abord eu
comme objectif la requalification des espaces
de travail, par différents aménagements
plus ou moins « lourds », portant
sur l’éclairage naturel, l’isolation thermique,
l’acoustique, le décloisonnement
des bureaux…L’essentiel du projet résidait
aussi en la création d’un patio central(1),
s’élevant sur les deux niveaux
hauts, destiné à apporter un large éclairage
naturel au cœur des plateaux de bureaux.
Cette création, par sciage des planchers
bas et hauts en béton armé, s’est déroulée
en site occupé. Une véritable gageure.
Mais les travaux, réalisés de nuit, ont per-
mis de maintenir l’activité des employés
le temps de la démolition et de la reconstruction.
Cette conception est l’occasion d’une
complète redistribution des espaces de travail.
Elle s’accompagne de l’aménagement
d’un second escalier, d’un ascenseur
desservant les trois niveaux, de travaux
d’isolation thermique, et de la réfection
des installations électriques et de chauffage.
A la demande du maître d’ouvrage,
un soin particulier a été apporté aux ambiances
de travail ainsi créées, à la qualité
des matériaux mis en œuvre : cloisonnement
menuisés en bois massifs régionaux(2)
(frêne et noyer), revêtements de
sol à base de fibres végétales, portes en
bois massif…
Atelier du Patrimoine de Saintonge
L’Hostellerie - 11, rue Mauny
17100 Saintes - T/ 05 46 92 06 27
www.saintonge-patrimoine.com
(2)
Mois de l’architecture
2012 : Visite du bâtiment
de la Coop
Le siège social de la Coop rue du Docteur-Jean
L’Hyper-U, cours du Maréchal Leclerc
Coop Atlantique
à Saintes c’est
• 6 magasins Coop
• 1 Hypermarché Hyper U
• 1 restaurant Toquenelle
• Le Siège Coop
• 1 entrepôt aux Grandes Bauches
Histoire locale
29

libredébat
Billet de l’opposition
Comment Jean Rouger a décidé de vider
le centre-ville...
Outre le cadre de vie dégradé pour un
grand nombre d’habitants, les futures
surfaces commerciales voulues à la
place des terrains de sport du complexe Yvon
Chevalier (Cours du Maréchal-Leclerc) sont
clairement un nouveau coup porté au commerce
de centre-ville.
Qui va venir s’installer dans cette nouvelle
zone commerciale ?
« Des enseignes complémentaires à celles
qui existent, mais aussi d'autres implantations
déjà anciennes qui voudront bouger »,
peut-on entendre du promoteur. Nous savons
déjà que plusieurs activités et magasins installés
à Saintes, notamment rive droite, se
posent la question de déménager dans un
avenir proche, parce que le centre-ville a
perdu de son attractivité… C’est un peu
comme déshabiller Paul pour habiller
Jacques ! Que va-t-il rester de l’activité
marchande et de services de la rive droite
au moment-même où le Crédit Agricole
annonce également son départ pour La
Rochelle ? Le Maire reconnaît n’avoir jamais
rencontré les responsables de cette entreprise
qui est un des plus grands employeurs
de la ville… Pour nous, il s’agit
d’une faute. Maintenir et développer l’emploi
doit être la première des priorités.
Une entrée de ville faite de zones de parking
et de livraison !
Selon le promoteur, un parking de 400 places
est prévu ainsi qu’une grande zone de livraison.
Quel bonheur ! Quelle image d’entrée
de ville, à la place des terrains de sports utilisés
par les clubs et les établissements scolaires
! Alors que le stationnement en centreville
est de plus en plus contraint, on offre un
eldorado de stationnement en périphérie...
On contraint l’un et on facilite l’autre : on ne
30
pourrait pas mieux s’y prendre pour vider le
centre-ville… Il faudra expliquer aux touristes
qu’il y a maintenant deux centres à
Saintes : le premier patrimonial et culturel en
centre-ville ancien et le second dans les
zones commerciales de Leclerc et d’Hyper
U. Le signe de notre temps ? Ce n’est que
par faiblesse…
Comment pourra-t-on expliquer à nos enfants
que, sous la pression de promoteurs
commerciaux, on a progressivement déplacé
le cœur d’activité historique de notre ville en
à peine une vingtaine d’années ? Les socialistes,
qui font des leçons de morale au moment
des élections, oublient-ils que les commerçants
du centre-ville ont investi toute
leur vie et leurs économies dans leur outil de
travail ? Et que la valeur du fond de commerce
n’est autre que leur retraite de demain
?
Et puis, à un moment où le pouvoir
d’achat est en baisse, et que les ventes sur
Internet se développent, tout miser à
Saintes sur le commercial semble une
stratégie très risquée…
L’enjeu de la prochaine municipalité sera
de redonner aux commerces de centreville
un vrai cadre de confiance et de se
consacrer pleinement à l’accueil d’entreprises
de production (et non de commerce)
en périphérie de ville. Nous le répétons,
maintenir et développer l’emploi doit être
la première des priorités !
Frédéric Neveu (1) f.neveu@ville-saintes.fr
Annie Tendron(2) a.tendron@ville-saintes.fr
Thierry Meneau(3) t.meneau@ville-saintes.fr
Bruno Drapron (4) b.drapron@ville-saintes.fr
Evelyne Parisi(6) e.parisi@ville-saintes.fr
Jean-Pierre Roudier(6)
jep.roudier@ville-saintes.fr
Agirpour
notreville
Le complexe aquatique a enfin ouvert
ses portes, ce projet était attendu
de longue date! Les Saintais, les
habitants des communes voisines ont été
privés de bassin d'été durant de trop
nombreuses années. On aurait pu anticiper
ce problème!
De plus dans le projet initial les problèmes
de stationnement ont été sous estimés.
Nous sommes pour la création d 'aménagements
extérieurs laissant la priorité aux
piétons, à l'esthétique du site... à des
parkings proches mais intégrés dans un
environnement paysagé.
Nous avons la chance d'avoir un fleuve qui
traverse notre ville, aussi nous devrions
davantage développer son potentiel
fluvial, en retenant plus longtemps les
touristes arrivant en bateaux, en créant des
animations autour du fleuve (compétitions,
joutes d’été...)
La nouvelle agglomération Saintaise que
nous souhaitons tant se fera enfin, avec un
périmètre plus réaliste autour de notre
ville, respectant le choix des communes
limitrophes et historiquement rattachées à
nous. De gros efforts ont été faits pour
aboutir à cette solution. Nous avons perdu
plus de dix ans, car il n'y avait pas de
consensus politique.
Là encore on voit le besoin de s'entendre
sur ce genre de dossiers d'avenir, importants
pour tous, d’arrêter les querelles de
clochers d'un autre temps, d’être un peu
plus " ouverts d'esprit " en laissant de coté
nos étiquettes politiques partisanes pour le
vrai intérêt général, le développement
économique de notre territoire, l'emploi...
Nous devons tous y participer et faire
entendre notre voix.
Nous souhaitons vivement l'arrivée du
TGV à Saintes le plus tôt possible, ce qui
permettra un meilleur développement
touristique et économique.
Bonne rentrée
1 2 3 4 5 6 1 2
Jean Philippe Ardouin (1)
Marie Ange Lamouroux (2)