N° 4 - avril 2013 - Diocèse d'Evreux

vOcATIONS DANS L’ÉGLISE
La vocation au célibat consacré a plusieurs
expressions, notamment la vie religieuse.
Les sœurs bénédictines olivétaines du Bec-
Hellouin vivent leur appel de Dieu à la vie religieuse,
comme moniales-oblates, dans le sillage
de St Benoît et de Ste
Françoise-Romaine
dont voici quelques
repères :
Si on veut résumer
saint Benoît que les
moines et les moniales
fêtent le 21
mars, jour de sa naissance
au ciel, il faut
laisser s’entrechoquer
des mots comme : désert
et communauté,
prière et travail, louange et silence, folie pour
Dieu et bon sens. De saint Benoît : « qui que
tu sois, mes paroles s’adressent à toi… », « ne
rien préférer à l’amour du Christ », « qu’Il nous
conduise tous ensemble à la vie éternelle ».
Sainte Françoise-Romaine est née en 1384
à Rome. Malgré son désir de célibat consacré,
son père la marie à l’âge de douze ans, à
un riche propriétaire terrien du sud de Rome.
Épouse, elle deviendra mère de trois enfants.
Pour soutenir sa vie spirituelle, elle fréquente
assidûment, avec un groupe d’amies, un monastère
de moines bénédictins olivétains, communauté
nouvelle fervente, vivant office liturgique,
prière et vie fraternelle, selon la Règle
de St Benoît. Femme, épouse et mère, elle prie
chez elle dans la mesure du possible, en lien
avec la communauté des frères. En 1433, à la
demande d’amies, elle fonde pour celles qui ne
sont pas mariées une forme de vie commune et
ouvre une maison – Tor de’Specchi – au pied du
Capitole, où les sœurs se consacrent à la prière,
aux soins des malades et des pauvres. A la mort
de son mari, Françoise les rejoindra jusqu’à la
fin de sa vie.
14 - Église d’Évreux avril 2013
Au Bec-Hellouin, les sœurs partagent leur vie
communautaire entre prière et travail manuel.
Elles fabriquent des bougies. Moniales dans
leur monastère et oblates de la communauté
des moines de l’Abbaye, elles prononcent leurs
vœux monastiques dans l’Abbaye. Les deux
communautés rassemblées vivent une même
liturgie et chantent ensemble l’office les samedis
soirs, dimanches et jours de fête. Un
profond lien spirituel les unit, ainsi qu’une entraide
fraternelle vécue dans la simplicité. Une
même forme de vie existe au Mesnil Saint-Loup,
près de Troyes et à Abu Gosh, en Terre sainte, à
quelques kilomètres de Jérusalem.
La vocation à la vie sacerdotale.
Jeune prêtre, le père Christophe nous livre
quelques mots imprégnés de son début de ministère
presbytéral : Alors j’entendis la voix du
Seigneur qui disait :
« Qui enverrai-je ?
Qui sera notre messager
» Et je dis : « Me
voici, envoie-moi ! »
(Is 6,8). Le prêtre,
collabore à la mission
de l’évêque qui est le
premier « héraut de
la foi, qui amène au
Christ de nouveaux
disciples, qui prêche
au peuple, confié à
eux, la foi à laquelle il
faut adhérer et qu’il faut faire passer dans les
mœurs, et qui éclaire cette foi sous la lumière
du Saint-Esprit » (cf. Constitution dogmatique
Lumen Gentium n°25).
Au cours de ces premiers mois de ministère
presbytéral, je découvre la place importante
qu’occupe dans celui-ci le ministère d’une parole
au nom du Dieu Trinitaire. Et cela me ramène
constamment à cette question : de quelle