N°935 DU 21 AU 27NOVEMBRE 2012 4 ACTUALITÉS Chroniques dionysiennes La Relève. Un documentaire sur la santé à Franc-Moisin Djamila ne se consolera pas. Elle sait bien que le docteur Ménard a mérité sa retraite, que ses successeurs ont été formés par ses soins, elle n’y peut rien, après toutes ces années, les larmes lui viennent aux yeux : «Tu vas laisser <strong>de</strong>s orphelins !». On ne quitte pas le Franc-Moisin après plus <strong>de</strong> 30 ans sans y laisser quelque chose. Alors que tant <strong>de</strong> généralistes, au terme <strong>de</strong> leur carrière, sont obligés d’abandonner leurs patients dans <strong>de</strong>s déserts médicaux, Didier Ménard, avant <strong>de</strong> partir, a tenu à assurer la relève.La Relève, c’est le titre du documentaire que Juliette Warlop a consacré au développement <strong>de</strong> la Place Santé, le centre <strong>de</strong> santé inauguré fin 2011. Et c’est plusieurs choses à la fois : un témoignage instructif sur les conditions d’implantation <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins dans les zones qui en sont dépourvues ; un film plusieurs fois émouvant ; et un hommage au quartier Franc-Moisin et à ceux qui y vivent, ceux qui y souffrent parfois et ceux qui les soignent. Vendredi 16novembre, le film était projeté en présence <strong>de</strong> la réalisatrice et <strong>de</strong>s principaux protagonistes, dans la salle Michel- Rogowski <strong>de</strong> la médiathèque Ulysse. Il sera diffusé sur Public Sénat lundi26, à 22 h 30, et le samedi 1 er décembre, à 22 h. S.B. Ça construit rue du Port Aigue marine et Azur, Turquoise et Iris indigo, les quatre premiers immeubles (108 logements locatifs et en accession) <strong>de</strong> la ZAC Neaucité, aménagée par Brémond, seront livrés en <strong>2014</strong>, au terme du chantier qui a débuté voici une dizaine <strong>de</strong> jours, à l’arrière <strong>de</strong> la rue du Port. M.L. Boulevard Marcel-Sembat. Fermeture du tunnel À la Porte <strong>de</strong> Paris,la création <strong>de</strong> la voie du tram T8 va entraîner la fermeture définitive <strong>de</strong> l’accès au métro sur le boulevard Marcel- Sembat (côté clinique) et en même temps l’abandon, définitif lui aussi, du passage piéton en souterrain. <strong>Le</strong>s travaux ont déjà débuté en sous-sol <strong>de</strong>puis quelques semaines. L’accès métro reste ouvert sur le terre-plein (<strong>de</strong>vant le kiosque à journaux) et celui situé au niveau <strong>de</strong> l’ancienne gare routière rouvrira dans plusieurs mois, tout près du terminus du tram sur l’espace central. <strong>Le</strong>s piétons sont désormais invités à traverser le boulevard Sembat en surface et, pendant le chantier, un cheminement provisoire est aménagé. Après <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s du terrain, il est apparu que la dalle du tram nécessiterait un renforcement <strong>de</strong> la chaussée au-<strong>de</strong>ssus du tunnel piéton. <strong>Le</strong>quel aurait dû être creusé d’autant pour respecter la hauteur nécessaire. Solution impossible sauf à engager d’imposants travaux car en <strong>de</strong>ssous circule un gros collecteur (égout). La suppression <strong>de</strong> cet accès métro aura l’avantage <strong>de</strong> faciliter le passage sur un trottoir jusque-là bien étroit. G.R. Internautes et lecteurs du <strong>Journal</strong> <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong>, réagissez aux articles sur www.lejsd.com JSD 59 rue <strong>de</strong> la République, 93200 <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong> ; Tél. : 01 55 87 26 80 ; Fax : 01 55 87 26 88 ; Mail : info@lejsd.com Directeur <strong>de</strong> la publication Gilles Henique, gilles.henique@lejsd.com Directeur, directeur <strong>de</strong> la rédaction Dominique Sanchez : 01 77 35 73 12 ; lejsd.ds@wanadoo.fr Rédacteur en chef adjoint Gérald Rossi : 01 77 35 73 05, gerald.rossi@ lejsd.com Secrétaire <strong>de</strong> rédaction Patricia Da Silva Castro : 01 77 35 73 11, lejsd.pdsc@wanadoo.fr Maquettiste Véronique <strong>Le</strong> Coustumer : 01 77 35 73 07, lejsd.vlc@wanadoo.fr Rédacteurs Benoît Lagarrigue : 01 77 35 73 08, lejsd.bl@wanadoo.fr ; Marylène <strong>Le</strong>nfant : 01 77 35 73 06, lejsd.ml@wanadoo.fr ; Sébastien Banse : 01 77 35 73 09, sebas tien.banse@lejsd.com ; Aurélien Soucheyre : 01 77 35 73 04, aurelien.soucheyre@lejsd.com Photographes Yann Mambert : 01 77 35 73 10, lejsd.ym@wanadoo.fr ; Gérard Monico : 01 77 35 73 10, lejsd.gm@wanadoo.fr Pré-presse, édition, impression PSD Diffusion Établissement Petit, 01 43 52 42 05 Publicité Martine De Sax, 01 42 43 12 12 Tirage 51 000 ex. (sur papier recyclé). N° <strong>de</strong> commission paritaire en cours. Abonnement annuel : 70 €; chèque à l’ordre <strong>de</strong> Communiquer à <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong>. YANN MAMBERT Varlin en affiche C’est une affiche anonyme qui cite Eugène Varlin, membre <strong>de</strong> la Commune <strong>de</strong> Paris <strong>de</strong> 1871. Elle est collée en centre-ville et dit ceci : «Tant qu’un homme pourra mourir <strong>de</strong> faim à la porte d’un palais où tout regorge, il n’y aura rien <strong>de</strong> La semaine du 21 novembre 2012 stable dans les institutions humaines.» Comme quoi en 141 ans, les problématiques sociales et humaines ne changent guère… D.Sz Grand Paris : le mag Dans le tout nouveau trimestriel consacré à la région capitale, Patrick Braouezec, qui s’exprime ELISA DE FELICE Itinéraire d’une globe-trotter Office <strong>de</strong> tourisme. La directrice adjointe <strong>de</strong> la structure qui renseigne les visiteurs a roulé sa bosse avant <strong>de</strong> s’ancrer à <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong>. PORTRAIT Par Benoît Lagarrigue Photo Yann Mambert C’est l’histoire d’une petite fille qui voulait savoir ce qu’il y avait au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la mer. De sa mer. Elisa du bonheur (De Felice en italien) raconte et son visage est solaire. L’enfance d’abord, à Imperia, port <strong>de</strong> la côte ligure non loin <strong>de</strong> San Remo, au milieu d’une maman à la casa, d’un père nez, qui travaille à son compte pour la parfumerie, et d’un frère féru <strong>de</strong> voile. À 15 ans, Elisa part un mois sur la côte est <strong>de</strong>s États-Unis. « C’était la réalisation d’un rêve», dit-elle aujourd’hui. Et ce fut la confirmation <strong>de</strong> ce désir d’ailleurs. « Pourquoi ? Je ne sais pas. C’était le besoin <strong>de</strong> partir, <strong>de</strong> vivre ma vie, <strong>de</strong> tracer mon chemin», dit-elle aujourd’hui. Mais il ne s’agissait pas d’un rejet. Simplement, une envie tenace <strong>de</strong> découvrir d’autres mon<strong>de</strong>s. Après le bac, elle décroche un poste chez un tour-opérateur. « D’un coup, je me suis retrouvée catapultée aux Canaries. Je <strong>de</strong>vais gérer les <strong>départ</strong>s et arrivées <strong>de</strong>s touristes, organiser les activités, dénicher <strong>de</strong> nouvelles implantations. C’était très prenant. » Elle y reste huit mois et s’incruste dans la réalité du pays. « Ce sont <strong>de</strong> belles expériences, car on travaillait avec les gens <strong>de</strong> là-bas », se souvient-elle. <strong>Le</strong> contrat terminé, elle rentre à Imperia, tourne en rond au bout d’un mois et repart. À Cuba, à nouveau pour huit mois. Elle découvre les contradictions <strong>de</strong> la société cubaine, fait là encore <strong>de</strong> belles rencontres, puis revient. Et repart. En Europe, en Amérique du Sud, au Maghreb… Mais la jeune fille grandit et commence à s’interroger sur sa vie <strong>de</strong> femme. Nous sommes en 1997. «J’étais arrivée au bout <strong>de</strong> quelque chose. J’avais voyagé, je m’étais imprégnée <strong>de</strong> toutes ces cultures rencontrées, mais c’est un métier <strong>de</strong> célibataire ! » Elle ne souhaite pas pour autant revenir à Imperia. À ce moment <strong>de</strong> l’histoire, un flash-back s’impose. Avec une amie, elle avait découvert Paris en 1992 et avait eu un vrai coup <strong>de</strong> foudre pour la ville. « <strong>Le</strong>s plus belles vacances <strong>de</strong> ma vie », dit-elle. Elle se rappelle une anecdote : les amis qui l’hébergeaient l’emmènent un soir manger une crêpe chez Nicole et Robert, au bord du canal, « sans savoir qu’on était à <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong> », rit-elle. Cinq ans plus tard, c’est donc tout naturellement qu’Elisa pose à nouveau son sac à Paris. Ou plutôt, à <strong>Saint</strong>- <strong>Denis</strong> où vit alors son compagnon. Mais il lui faut travailler, gagner sa vie. « Figurez-vous que j’ai répondu à une annonce parue dans le JSD, recherchant du personnel pour l’accueil <strong>de</strong> la Coupe du « J’avais voyagé, je m’étais imprégnée <strong>de</strong> ces cultures rencontrées, mais c’est un métier <strong>de</strong> célibataire ! » avec la casquette <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Paris Métropole, plai<strong>de</strong> pour le maintien du pouvoir <strong>de</strong>s communes mais aussi pour une nouvelle organisation <strong>de</strong> la gouvernance du Grand Paris. Et il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au gouvernement <strong>de</strong> ne pas tar<strong>de</strong>r à «engager un processus». Pour y voir plus clair. G.R. mon<strong>de</strong>. » C’est comme cela qu’Elisa entra à l’Office <strong>de</strong> tourisme en 1998, et qu’elle y est toujours. « J’étais tombée au bon endroit au bon moment.» Aujourd’hui directrice adjointe <strong>de</strong> l’Office, <strong>de</strong>venu <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong> Plaine commune, elle a vu l’évolution <strong>de</strong> la ville, notamment à la Plaine. « J’ai vu ce quartier se transformer. Ce sont <strong>de</strong>s choses qui marquent.» Un bref silence, puis : « <strong>Le</strong> temps est passé comme un éclair. » Attachée à <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong> au point d’y vivre toujours avec son mari et ses <strong>de</strong>ux enfants, elle la défend bec et ongles. « Je veux la mettre en valeur. Elle a un tel potentiel ! <strong>Le</strong>s touristes viennent du mon<strong>de</strong> entier. » Alors, le bout du voyage d’Elisa ? Allez savoir : « La mer me manque… », dit-elle doucement. Et quel au-<strong>de</strong>là ? 406% 4 Santé. <strong>Le</strong>s personnels contre le projet <strong>de</strong> réorganisation <strong>Le</strong>s personnels <strong>de</strong>s centres municipaux <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong>s PMI <strong>de</strong> la Ville étaient en grève, lundi 19novembre, entre 11 h et 13 h, pour protester contre le projet <strong>de</strong> réorganisation <strong>de</strong> leur direction. Rassemblés en un Collectif <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> santé municipaux (CASM), et soutenus par une intersyndicale (FO, SUD, CGT), ils ont porté leurs revendications dans le hall <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong> ville. «<strong>Le</strong> projet a été élaboré sans concertation », explique une gréviste. « Cette organisation tend à homogénéiser les pratiques, en dépit <strong>de</strong>s spécificités <strong>de</strong> chaque centre. <strong>Le</strong> but avoué est <strong>de</strong> resserrer le budget», détaille un autre soignant. <strong>Le</strong> CASM a décidé <strong>de</strong> réactiver les comités <strong>de</strong> gestion, prévus par le règlement <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> santé. « Nous voulons qu’ils soient pris en compte dans l’élaboration <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> santé ou <strong>de</strong> gestion économique, dans le sens d’une responsabilisation <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> terrain.»Pour Richard Lopez, le mé<strong>de</strong>cin directeur, joint par le JSD, «la concertation a commencé fin août, 23 réunions ont eu lieu ». Quant au projet, il correspond à « une organisation <strong>de</strong> service pour répondre aux besoins. <strong>Le</strong> regroupement fonctionnel est mené <strong>de</strong> manière cohérente et n’a pas d’impact sur les effectifs ». Pour Virginie <strong>Le</strong> Torrec, maire adjointe à la santé, « le climat national pousse à l’inquiétu<strong>de</strong>, mais la Ville ne baisse pas la gar<strong>de</strong> sur la santé. <strong>Le</strong> budget reste stable, les effectifs aussi. Cette réorganisation permettra d’être à la hauteur d’enjeux <strong>de</strong> gestion aussi importants». <strong>Le</strong> maire doit recevoir le CASM ce mercredi 21novembre. S.B. Diabète. Affluence pour le dépistage à Delafontaine Mercredi 14 novembre, dans le hall <strong>de</strong> l’hôpital Delafontaine, plusieurs centaines <strong>de</strong> personnes se sont fait dépister pour le diabète, une pathologie dont la prévalence augmente. L’an <strong>de</strong>rnier (1), 12 personnes avaient été diagnostiquées diabétiques sur 211 personnes venues se faire tester, soit la moyenne <strong>départ</strong>ementale. <strong>Le</strong>s pathologies liées au diabète, une maladie chronique, peuvent être lour<strong>de</strong>s : affections <strong>de</strong> la rétine, <strong>de</strong>s reins, du cœur…« Une population doit se faire dépister prioritairement : les sujets qui ont plus <strong>de</strong> 45 ans et possè<strong>de</strong>nt au moins un <strong>de</strong>s facteurs suivants : antécé<strong>de</strong>nts familiaux, diabète pendant la grossesse, hypertension artérielle, cholestérol, surpoids », explique le Dr Chafika Khiter, responsable <strong>de</strong> l’unité <strong>de</strong> diabétologie. « Il est primordial que les mala<strong>de</strong>s soient dépistés avant la survenue <strong>de</strong>s complications. » L’enjeu est <strong>de</strong> prévenir l’apparition <strong>de</strong> la maladie, ou bien <strong>de</strong> la détecter le plus tôt possible afin <strong>de</strong> la contrôler au mieux par <strong>de</strong>s médicaments ou une activité physique adaptée. S.B. (1) <strong>Le</strong>s résultats <strong>de</strong> 2012 ne sont pas encore connus. Côté association <strong>Le</strong>s Paralysés <strong>de</strong> France L’Association <strong>de</strong>s Paralysés <strong>de</strong> France (APF) est née, en 1933, <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong> se battre contre l’exclusion, liée à leur handicap, <strong>de</strong> quatre jeunes hommes atteints <strong>de</strong> poliomyélite. Près <strong>de</strong> 80 ans plus tard, l’APF intervient à <strong>de</strong> multiples niveaux, administratifs ou politiques pour faire valoir les droits <strong>de</strong>s personnes handicapées. Organisée <strong>de</strong> façon pyramidale, le national, les délégations <strong>départ</strong>ementales et <strong>de</strong>s groupes partout où c’est possible. À <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong>, la principale activité publique du groupe est la tenue hebdomadaire d’une permanence (lundi <strong>de</strong> 14 h à 17 h à la Maison <strong>de</strong> la vie associative). Des sorties collectives au Sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> France sont organisées à l’occasion <strong>de</strong> matches pour lesquels les fédérations sportives leur fournissent <strong>de</strong>s places, ou bien encore pour <strong>de</strong>s concerts. Mais la mission ne s’arrête pas là. <strong>Le</strong>s membres <strong>de</strong> l’association sont attentifs aux projets <strong>de</strong> la Ville et ne manquent pas <strong>de</strong> signaler Licenciements En une année, le <strong>départ</strong>ement <strong>de</strong> la Seine-<strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong> a subi une augmentation <strong>de</strong> 406 % du nombre <strong>de</strong> licenciements. <strong>Le</strong> taux <strong>de</strong> chômage est <strong>de</strong> 12,3 % contre 8,5 % en Île-<strong>de</strong>-France. les problèmes d’accessibilité. Pour l’instant, la délégation <strong>départ</strong>ementale du 93, installée à Noisy-le-Sec, se verrait bien rejoindre l’agglomération dionysienne. En tout cas, ce projet est dans les tiroirs et la recherche <strong>de</strong> locaux est en route. V.L.C. APF : délégation <strong>de</strong> Seine-<strong>Saint</strong>- <strong>Denis</strong>, MVA (Maison <strong>de</strong> la vie associative), 19, rue <strong>de</strong> la Boulangerie. Contact : Friedrich Muller au 06 67 46 81 77. Permanence tous les lundis (sauf vacances scolaires) <strong>de</strong> 14 h à 17 h, à la Maison <strong>de</strong> la vie associative. VÉRONIQUE LE COUSTUMER 7737 Solidarité (1) Six étudiantes du campus <strong>de</strong> la Plaine (IUT St-<strong>Denis</strong> Paris 13 Croix-Faron) en 2e année <strong>de</strong> DUT techniques <strong>de</strong> commercialisation, mènent un projet solidaire avec l’association «J’m ma planète», implantée au Blanc-Mesnil. Il s’agit <strong>de</strong> participer à <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> réinsertion professionnelle avec un orphelinat <strong>de</strong> Casablanca au Maroc et à <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> solidarité. Infos : Terristi.myriam@ gmail.com Solidarité (2) <strong>Le</strong> magasin C&A <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>- <strong>Denis</strong> participe à la vente (9€) <strong>de</strong> petites peluches au profit <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong>s Petits princes. Cette <strong>de</strong>rnière, qui fête ses 25 ans, intervient dans les hôpitaux auprès d’enfants et d’adolescents mala<strong>de</strong>s. Infos : www.petitsprinces.com Huîtres <strong>Le</strong>s Huîtres d’un collectif <strong>de</strong> pêcheurs bretons arrivent à bon port chez Andines, le 24novembre. Des portes ouvertes <strong>de</strong> cette coopérative sont organisées le même jour <strong>de</strong> 14 h à 20 h. Renseignements au 0 148 204 860 ou sur www.andines.com Vélo L’association Vélo à <strong>Saint</strong>- <strong>Denis</strong> organise samedi 24novembre, <strong>de</strong> 10 h à 12 h, un marquage du droit <strong>de</strong>s vélos à remonter en contresens les rues Gabriel-Péri et <strong>de</strong> la Boulangerie. Ces rues, précise l’association, «sont en zone trente et les cyclistes ont le droit <strong>de</strong> les prendre en contresens mais les voitures et les bus ne le savent pas et ne leur laissent pas le passage». Réveillon L’association APCV, qui propose un circuitréveillon <strong>de</strong> 14 jours en Algérie, du 22décembre au 4janvier, informe qu’il reste quelques places. Infoline : 0 953 743 282 ; mobile : 0 620 340 036. Précision Dans notre article sur le plan hivernal, nous avons oublié, dans la liste <strong>de</strong>s associations qui distribuent <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires à la Maison <strong>de</strong> la Solidarité, <strong>de</strong> mentionner les Restos du cœur. Cette distribution s’ajoute à leur marau<strong>de</strong> habituelle, au cours <strong>de</strong> laquelle <strong>de</strong>s repas chauds sont servis. Diffusion du JSD Si vous ne recevez pas leJSDdans votre boîte aux lettres chaque semaine, contactez la société en charge <strong>de</strong> la distribution au 01 43 52 42 05. Centres <strong>de</strong> loisirs En juillet 2012, 4 409 enfants ont fréquenté l’un <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> loisirs ouverts. En août, ils étaient 3 328. Soit un total <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 8 000 enfants d’âge maternel ou élémentaire. 39, rue Péri. Deux mois après l’incendie d’un immeuble insalubre, le couple qui a perdu un enfant lors du drame raconte au JSD la précarité <strong>de</strong> son sort. L’incendiedu 39, rue Gabriel- Péri a fait trois victimes. Il a aussi jeté à la rue les habitants <strong>de</strong> l’immeuble. La manifestation d’une partie d’entre eux, sans papiers, dans la basilique, a permis d’obtenir <strong>de</strong> l’État leur hébergement à l’hôtel. Pour la famille Ferchichi, qui a perdu son fils aîné dans le drame, le parcours a été différent. De nationalité française, résidant <strong>de</strong> longue date dans l’immeuble, le couple et ses enfants ont été pris en charge par la mairie. En effet, selon le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la construction et <strong>de</strong> l’habitation, lorsque les locaux sont frappés d’une interdiction définitive ou temporaire d’habiter ou d’utiliser, ou lorsque les travaux les ren<strong>de</strong>nt inhabitables, le propriétaire est tenu d’assurer le relogement ou l’hébergement <strong>de</strong>s occupants. Puisque le propriétaire du 39, rue Péri n’assume pas son <strong>de</strong>voir, et en attendant l’issue <strong>de</strong> l’information judiciaire – une procédure nécessairement longue –, quelqu’un doit bien prendre en charge les rescapés qui ont tout perdu dans le sinistre : « Lorsque la déclaration d’insalubrité vise un immeuble situé dans une opération programmée d’amélioration <strong>de</strong> l’habitat […] et que le propriétaire ou l’exploitant n’a pas assuré l’hébergement ou le relogement <strong>de</strong>s occupants, la personne publique qui a pris l’initiative <strong>de</strong> l’opération prend les dispositions nécessaires. » C’est donc la Mairie <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong> qui se substitue au propriétaire défaillant. La famille Ferchichi est tout d’abord hébergée, après les funérailles en Tunisie <strong>de</strong> leur fils, dans un hôtel <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> Clichy, à proximité <strong>de</strong> leurs proches, puis rapatriés vers un hôtel <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong>, à la Porte <strong>de</strong> Paris. <strong>Le</strong>s services <strong>de</strong> la Ville se mettent en quête d’une solu- tion mieux adaptée. Début octobre, on leur propose un appartement au troisième étage du 19, rue Dezobry. L’immeuble a été racheté par la Société <strong>de</strong> requalification <strong>de</strong>s quartiers anciens (Soreqa) en décembre 2010. De rares logements temporaires Au prix <strong>de</strong> quelques travaux, il sert désormais <strong>de</strong> logements « relais » pour les personnes déplacées par les programmes <strong>de</strong> réhabilitation, qui s’y installent quelques semaines ou quelques mois. « Ces dispositifs constituent le chemin le plus court pour retrouver un logement <strong>de</strong> droit commun », explique Antoine Bussy, directeur <strong>de</strong> cabinet du maire, qui N°935 DU 21 AU 27NOVEMBRE 2012 ACTUALITÉS Une famille en <strong>de</strong>uil et en galère YANN MAMBERT 90% <strong>Le</strong>s époux Ferchichi. <strong>Le</strong> propriétaire du 39 Péri n’assumant pas son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> relogement ou d’hébergement <strong>de</strong>s occupants <strong>de</strong> son immeuble incendié, la Mairie <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Denis</strong> a dû prendre le relais. 5 Cabines <strong>de</strong> téléphone Effet <strong>de</strong> la généralisation <strong>de</strong>s mobiles, les cabines installées sur la voie publique ont enregistré une baisse <strong>de</strong> fréquentation <strong>de</strong> 90% entre2000 et2011. Conséquence : France Telecom va en supprimer 54 sur 200. suit la famille <strong>de</strong>puis le drame. <strong>Le</strong> loyer sera calculé en fonction <strong>de</strong> leurs revenus. Mais M. Ferchichi, qui souffre d’un handicap, souhaite un endroit plus facile d’accès. <strong>Le</strong>s étages qu’ils <strong>de</strong>vaient monter, lorsqu’il habitait rue Gabriel- Péri, lui étaient déjà très pénibles. Il décline donc la proposition. Hélas, les logements temporaires sont rares. <strong>Le</strong>s îlots concernés par le programme <strong>de</strong> requalification (Pnrqad) sont vastes et les personnes à reloger nombreuses : le Pnrqad concerne près <strong>de</strong> 1 500 logements. Entre-temps, c’est le conseil général qui a pris le relais pour l’hébergement <strong>de</strong> la famille, dans un hôtel d’Aubervilliers. Dans cette chambre unique, les conditions <strong>de</strong> vie sont plus difficiles, notamment pour leurs <strong>de</strong>ux autres enfants, <strong>de</strong> 6 et 11 ans, scolarisés dans <strong>de</strong>s établissements dionysiens. Enfin, trois mois après l’incendie, on leur confirme qu’un F2 au <strong>de</strong>uxième étage du 39, rue Dézobry est disponible. La famille y emménagera le 22 novembre. Pour enfin faire son <strong>de</strong>uil et se reconstruire. Sébastien Banse YANN MAMBERT