L'ALGÉRIE FRILEUSE, SARKOZY SE VOILE LA FACE
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El Watan<br />
N° 6512 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 33 - http://www.elwatan.com<br />
LES CÉLÉBRATIONS OFFICIELLES DES 50 ANS DES ACCORDS D’ÉVIAN<br />
L’ALGÉRIE <strong>FRILEU<strong>SE</strong></strong>,<br />
<strong>SARKOZY</strong> <strong>SE</strong> <strong>VOILE</strong> <strong>LA</strong> <strong>FACE</strong><br />
EN ALGÉRIE, pas d’activités offi cielles<br />
programmées pour commémorer<br />
cette date, aucun discours solennel<br />
du président de la République.<br />
Le congrès des moudjahidine n’a<br />
pas su se hisser à la hauteur de cet<br />
événement.<br />
EN FRANCE également, aucune<br />
célébration offi cielle du cinquantenaire<br />
du cessez-le-feu.<br />
Les Français refusent toujours<br />
l’évidence que la Guerre de Libération<br />
a été un confl it opposant un peuple<br />
opprimé à une armée coloniale.<br />
La question de la repentence<br />
reste toujours taboue.<br />
PHOTO : AFP LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 19 mars 2012<br />
TAMANRAS<strong>SE</strong>T<br />
L’AMENOKAL RÉUNIT<br />
LES REPRÉ<strong>SE</strong>NTANTS DES TRIBUS<br />
● Quelque trois cents notables<br />
des tribus touareg se sont réunis<br />
tard dans la journée de samedi<br />
dernier à Tamanrasset avec<br />
l’amenokal<br />
◗ LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 2, 3, 4 ET 5<br />
● A l’ordre du jour de cette<br />
rencontre, la situation inquiétante qui<br />
prévaut dans la région, notamment<br />
depuis l’attentat qui a ciblé le siège<br />
de la Gendarmerie nationale.<br />
LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 8<br />
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UNE TRIBUNE<br />
DE FRANÇOIS HOL<strong>LA</strong>NDE<br />
«UNE REPENTANCE<br />
JAMAIS FORMULÉE»<br />
L<br />
e 19 mars 1962,<br />
le cessez-<br />
le-feu était<br />
proclamé en Algérie<br />
au lendemain de<br />
la signature des<br />
accords d’Evian. Cet<br />
acte ne marquait<br />
pas la fin définitive<br />
des violences – loin<br />
s’en faut – mais<br />
elles ouvraient la<br />
voie au processus<br />
qui allait conduire<br />
à la fin d’une guerre<br />
cruelle. La guerre d’Algérie a été un moment décisif de<br />
l’histoire contemporaine. Elle a, en France, entraîné<br />
la chute d’une République et donné naissance à la Ve<br />
République ; envoyé de l’autre côté de la Méditerranée<br />
un million et demi de jeunes soldats et provoqué la mort<br />
de trente mille d’entre eux ; arraché à leur terre natale un<br />
million de pieds-noirs ; suscité l’abandon et le massacre<br />
de milliers de harkis restés fidèle à la France. Cette guerre,<br />
en Algérie, a entraîné la destruction de centaines de<br />
villages et le déplacement de deux millions de paysans ;<br />
elle a provoqué la mort de centaine de milliers d’Algériens<br />
et la destruction durable des paysages urbains et ruraux.<br />
Après sept ans d’un combat cruel livré entre 1954 et<br />
1962, l’Algérie a obtenu son indépendance et la France a<br />
achevé son processus de décolonisation. La séparation<br />
de l’Algérie et de la France a produit des volontés de<br />
connaissances et des oublis. C’est en 1999, avec le<br />
gouvernement dirigé par Lionel Jospin, que la guerre<br />
d’Algérie a enfin été reconnue et nommée sur la scène<br />
culturelle et politique. Aujourd’hui, entre une repentance<br />
jamais formulée et un oubli forcément coupable, il y a<br />
place pour un regard lucide, responsable sur notre passé<br />
colonial et un élan confiant vers l’avenir. Nous le devons à<br />
nos aînés pour que leurs mémoires soient enfin apaisées.<br />
Nous le devons à notre jeunesse, car le travail de la<br />
mémoire ne vaut que s’il est aussi une promesse d’avenir.<br />
Cela vaut pour la gauche française dans le regard qu’elle<br />
porte sur sa propre histoire. Cela vaut aussi pour la France<br />
et pour l’Algérie.<br />
Aucune avancée en la matière ne pourra être unilatérale.<br />
Tous les ans, en tant qu’élu de Corrèze, j’assiste aux<br />
commémorations du 19 Mars devant le Monument aux<br />
morts en présence des anciens combattants. Dans leurs<br />
regards, le soulagement de l’arrêt des combats et du<br />
retour au foyer se lit encore, avec l’indélébile souvenir<br />
des camarades qui ne sont pas revenus. Je connais leur<br />
attachement à la commémoration de cet événement<br />
historique. Je le respecte. Suite en page 2<br />
PUBLICITÉ
COMMÉMORATION DU 50 e ANNIVERSAIRE DES ACCORDS D’ÉVIAN EN FRANCE<br />
Le président Sarkozy<br />
à contre-courant de l’histoire<br />
● Il n’y aura pas de commémoration officielle du 50 e anniversaire des Accords d’Evian en France<br />
● Ainsi en a décidé le président Sarkozy, cédant au lobby des ultras rapatriés, minoritaires mais très actifs et introduits jusqu’au plus haut de<br />
l’Etat français, à un mois du premier tour de l’élection présidentielle.<br />
M<br />
Paris<br />
De notre correspondante<br />
arc Laffineur, secrétaire<br />
d’Etat auprès du ministre de<br />
la Défense et des Anciens<br />
combattants a, dans un communiqué<br />
rendu public vendredi, confirmé que<br />
l’Etat français n’organisera aucune<br />
commémoration nationale. C’était prévisible.<br />
«Si le 19 mars évoque la joie<br />
du retour des militaires français dans<br />
leurs familles, il marque également<br />
l’amorce d’un drame pour les rapatriés,<br />
contraints au déracinement, et le<br />
début d’une tragédie pour les harkis<br />
massacrés dans les semaines qui suivirent,<br />
au mépris des Accords d’Evian»,<br />
affirme-t-il. «La date officielle de<br />
l’hommage aux morts pour la France<br />
durant la guerre d’Algérie et les combats<br />
du Maroc et de Tunisie reste fixée<br />
au 5 décembre. Cette date résulte d’un<br />
large consensus obtenu en 2003 par la<br />
commission Favier, réunissant l’historien<br />
Jean Favier et les principales<br />
associations d’anciens combattants»,<br />
ajoute-t-il.<br />
Il est à préciser que, déjà le 29 janvier<br />
2012, devant des rapatriés partisans<br />
de «l’Algérie française», qui participaient<br />
au congrès annuel du Cercle<br />
algérianiste à Perpignan, le ministre<br />
de la Défense, Gérard Longuet, lut<br />
un message de Nicolas Sarkozy rédigé<br />
dans l’esprit de la loi du 23 févier<br />
2005 «portant reconnaissance de la<br />
nation(…) en faveur des Français<br />
rapatriés» et du discours de Toulon, le<br />
7 février 2007.<br />
Nicolas Sarkozy exclut dans son message<br />
que le 19 mars 1962 devienne une<br />
journée officielle de commémoration,<br />
comme le voudrait la FNACA, organisation<br />
progressiste d’anciens combat-<br />
J<br />
tants. «Je puis ainsi vous affirmer que<br />
le 5 décembre (correspondant à l’inauguration<br />
du mémorial de la Guerre<br />
d’Algérie et des combats du Maroc et<br />
de Tunisie par Jacques Chirac en 2002,<br />
ndlr) est et restera l’unique date de<br />
commémoration et d’hommage de la<br />
nation à tous ses enfants tombés pour<br />
la France en Afrique du Nord, avant et<br />
même après le cessez-le-feu.»<br />
M.Laffineur, en présentant ses vœux<br />
aux rapatriés le 31 janvier 2012 à Aixen-Provence,<br />
avait, lui aussi, affirmé<br />
que «le 19 mars ne peut pas être une<br />
commémoration» et que la date officielle<br />
de l’hommage national aux<br />
«morts pour la France» en Afrique du<br />
Nord restera le 5 décembre. Du côté<br />
des associations d’anciens combattants,<br />
le contentieux sur la date du 19 mars et<br />
sa commémoration n’est pas nouveau.<br />
Il oppose ceux qui ont retenu pour les<br />
commémorations annuelles la date du<br />
5 décembre et ceux qui, à l’instar de la<br />
FNACA (la plus importante, de sensibilité<br />
progressiste) depuis 1964, commémorent<br />
le 19 mars et le cessez-le-feu<br />
correspondant à la fin de la guerre.<br />
Selon une enquête réalisée par l’IFOP<br />
pour la FNACA, huit Français sur dix<br />
estiment justifié qu’une cérémonie du<br />
souvenir soit organisée à l’occasion du<br />
50 e anniversaire des Accords d’Evian,<br />
de la fin de la guerre et du cessez-le-feu<br />
du 19 mars 1962, et 84% sont pour la<br />
date du 19 mars et non pour celle du<br />
5 décembre.<br />
«Une mémoire officielle de la guerre<br />
d’Algérie s’écrit en ce moment sous<br />
l’influence d’anciens ultras de l’Algérie<br />
française », dénonce l’Association<br />
nationale pour la protection de la mémoire<br />
des victimes de l’OAS (Anpromevo),<br />
qui signale qu’une réunion s’est<br />
tenue le 22 février entre, d’une part,<br />
Suite de la page 1<br />
e pense également aux harkis, condamnés par l’Algérie et<br />
rejetés par la France, qui ont enduré un interminable cal-<br />
vaire et ont été abandonnés dans des camps qui devaient<br />
être provisoires. La France leur doit le respect et la reconnaissance<br />
de son abandon.<br />
Je pense aux familles rapatriées d’Algérie, déracinées, qui<br />
ont emporté avec elles une partie de leur vie et une mémoire<br />
douloureuse, encore vive aujourd’hui. Elles ont transmis à<br />
leurs enfants le souvenir de leur terre natale, où ils ne sont<br />
pour beaucoup jamais retournés. Elles ont droit au respect de<br />
la nation. Je pense aux immigrés algériens qui vivent dans no-<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 2<br />
L’ACTUALITÉ<br />
l’ancien préfet Christian Frémont, directeur<br />
de cabinet du président Sarkozy,<br />
assisté de Renaud Bachy, président<br />
de la mission interministérielle aux<br />
rapatriés, et, d’autre part, les représentants<br />
des courants les plus radicalement<br />
revanchards de la colonisation, mais en<br />
l’absence de délégués des harkis. «Lors<br />
de cette rencontre, M. Frémont se serait<br />
notamment engagé à ce que l’Etat ne<br />
soit pas représenté, le 19 mars 2012,<br />
lors des cérémonies commémoratives<br />
de l’entrée en vigueur des Accords<br />
d’Evian ; une circulaire devrait être<br />
adressée aux membres du corps préfectoral,<br />
les appelant à se détourner de ces<br />
manifestations patriotiques», souligne<br />
l’Anpromevo. Et «ainsi, l’Etat n’hésite-t-il<br />
pas à s’inscrire à contre-courant<br />
de l’histoire et à limiter l’exercice du<br />
droit au souvenir en cette année annoncée<br />
comme étant celle des grands<br />
rendez-vous mémoriels». «Le directeur<br />
de cabinet de M. Sarkozy se serait également<br />
ému que des colloques puissent<br />
être envisagés, en ce mois de mars, sur<br />
des sujets rigoureusement neutres tels<br />
que ’Les Accords d’Evian : la paix en<br />
Algérie ?’ ou ’50 ans après, sortir de la<br />
guerre d’Algérie : regards croisés, regards<br />
apaisés’’», ajoute l’Anpromevo.<br />
«DISCOURS INSIDIEUX»<br />
«D’anciens ultras imposent aux pouvoirs<br />
publics complaisants une écriture<br />
et une mémoire partisanes de la guerre<br />
d’Algérie», indique pour sa part Jean-<br />
Philippe Ould Aoudia, président de<br />
l’association des Amis de Max Marchand,<br />
de Mouloud Feraoun et leurs<br />
compagnons. Et à propos du colloque<br />
d’Evian des 17 et 18 mars : «Serait-il<br />
interdit à des historiens, enseignants<br />
dans des universités, d’essayer de répondre<br />
à une question historique, dès<br />
tre pays, qui partagent son histoire et qui ont vécu la tragédie<br />
du conflit jusque sur le sol français. En me rendant, il y a quelques<br />
mois sur le pont de Clichy pour le 50e anniversaire du<br />
17 Octobre 1961, j’ai voulu rappeler ce jour où des Algériens,<br />
qui manifestaient pacifiquement, ont été tués. Aux enfants de<br />
ces immigrés, qui se sont sentis exclus de la communauté nationale<br />
du fait des déchirures du passé, je dis qu’ils ont toute<br />
leur place dans l’histoire de notre pays.<br />
Je pense enfin aux stigmates laissés par la violence de la<br />
guerre, à la souffrance des familles des Français et des Algériens<br />
qui ont laissé leur vie, y compris après le cessez-le-feu.<br />
Mais pour que cette histoire entre de manière apaisée dans<br />
notre passé, un travail de mémoire est nécessaire. La guerre<br />
d’Algérie, sombre période de la conscience nationa1e, sort<br />
C’est par la bouche de Marc Laffineur que l’Etat français confirme ne pas<br />
commémorer le 19 Mars<br />
lors que celle-ci concerne l’écriture<br />
de la Guerre d’Algérie ? Les partisans<br />
de la colonisation auraient-ils l’exclusivité<br />
de la vérité sur cette période de<br />
l’histoire de France ?»<br />
Jacques Pradel, président de l’Association<br />
nationale des pieds-noirs<br />
progressistes et de leurs amis, qui vit<br />
à Marseille, conteste aux associations<br />
de nostalgiques de l’Algérie française<br />
le droit de s’exprimer au nom de tous<br />
les rapatriés : «La date retenue du 5<br />
décembre ne correspond à rien. Les<br />
pieds-noirs de droite et d’extrême<br />
droite se mobilisent contre le 19 mars<br />
pour des raisons politiques et revanchardes.<br />
Ils s’appuient sur une réalité<br />
indéniable : après cette date, des assassinats<br />
ont continué. Mais qu’on le<br />
veuille ou non, les Accords d’Evian ont<br />
été signés un 19 mars. C’est l’histoire»<br />
(dans un entretien à la Marseillaise). Et<br />
d’ajouter : «On ne fête pas l’arrachement,<br />
l’exode, le départ. En revanche,<br />
on peut commémorer la victoire contre<br />
le colonialisme, car la lutte du peuple<br />
UNE TRIBUNE DE FRANÇOIS HOL<strong>LA</strong>NDE POUR EL WATAN<br />
«Une repentance jamais formulée»<br />
algérien pour son émancipation était<br />
une lutte juste. Nous participerons dans<br />
cet esprit à des initiatives qui sont en<br />
préparation. L’une de nos priorités est<br />
d’œuvrer au rapprochement des peuples<br />
français et algérien.»<br />
La LDH demande aux autorités françaises<br />
d’abandonner «le discours insidieux»<br />
tenu depuis l’élection de Nicolas<br />
Sarkozy sur «le refus de la repentance»<br />
et l’éloge de «l’œuvre civilisatrice» de<br />
la colonisation, pour formuler une «véritable<br />
reconnaissance des injustices<br />
fondamentales» qui ont marqué cette<br />
époque. «Seule une telle reconnaissance<br />
permettra, enfin, de tourner cette<br />
page tragique de notre histoire et de<br />
construire, avec les peuples du sud de<br />
la Méditerranée, un avenir de paix et<br />
de progrès.» Est-il besoin de rappeler<br />
qu’il a fallu attendre 1999, soit 45 ans<br />
après son déclenchement, pour que le<br />
terme «guerre d’Algérie» soit reconnu<br />
par l’Etat français ?<br />
Nadjia Bouzeghrane<br />
ainsi des turbulences passionnelles et du traumatisme collectif<br />
pour s’offrir, enfin, à l’examen de l’historien. Les jeunes<br />
générations font déjà la France et l’Algérie de demain, et<br />
n’ont aucune responsabilité dans l’affrontement d’hier, peuvent<br />
ainsi lire cette page avec méthode, loin du bruit et de la<br />
fureur longtemps entretenus par leurs aînés, acteurs de cette<br />
histoire. La France et l’Algérie ont un travail commun à mener<br />
sur le passé pour en finir avec la «guerre des mémoires». Pour<br />
passer à une autre étape afin d’affronter les défis communs<br />
en Méditerranée. Pour que l’avenir se construise ensemble.<br />
Nous avons tant de choses utiles et belles à faire dans une<br />
même perspective. Celle du respect mais aussi du dépassement.<br />
François Hollande<br />
PHOTO : D. R.
J<br />
ans un entretien qu’il a accordé au quotidien<br />
D romand La Liberté, Charles Henri Favrod,<br />
journaliste suisse, qui a soutenu la révolution<br />
algérienne et grandement contribué au déroulement<br />
des négociations d’Evian, a estimé que ces<br />
Accords ne sont en fait qu’«une fiction». «Les<br />
années 1961 et 1962 ont été des années de sang.<br />
Mais Français et Algériens ont continué de négocier<br />
paragraphe par paragraphe les Accords sur<br />
le statut des Français d’Algérie et les conditions<br />
de l’indépendance… Franchement, ces Accords<br />
étaient caducs. Au moment de la signature, il n’y<br />
avait plus de Français en Algérie. Ils avaient tous<br />
pris le bateau pour rentrer en France. Donc, les<br />
Accords d’Evian n’ont été qu’une fiction. Ce sont<br />
des textes inutiles. Mais ils marquaient l’indépendance<br />
algérienne. L’armée française confiait le<br />
maintien de l’ordre à l’armée algérienne des frontières,<br />
des forces massées au Maroc et en Tunisie.<br />
Rapidement, un clan de nationalistes va liquider<br />
les têtes historiques de la Révolution. Et ce sont<br />
les gens de l’extérieur qui vont contrôler Alger.<br />
Depuis, le pouvoir a été confisqué. Du coup, les<br />
véritables acteurs de la Révolution vont être écartés<br />
au profit de la dictature militaire. Aït Ahmed<br />
et Ben Bella sont les exilés les plus célèbres de<br />
Suisse jusqu’à aujourd’hui», note le journaliste<br />
et ancien directeur du Musée de l’Elysée à Lausanne.<br />
A 84 ans, Favrod relate son engagement<br />
pour l’indépendance de l’Algérie et souligne le<br />
rôle important joué par son pays, la Suisse, dans<br />
la Révolution. Il note que c’est à Berne, pendant<br />
la Coupe du monde de 1954, que les nationalistes<br />
algériens se réunissent pour préparer le déclenchement<br />
de la guerre de Libération. «C’était une<br />
occasion unique. La Coupe du monde donnait<br />
un alibi aux Algériens de France, d’Egypte, du<br />
Maghreb de venir en Suisse. Officiellement, ils<br />
suivaient les compétitions de foot. D’ailleurs,<br />
Ahmed Ben Bella, qui adorait le foot, croyait devenir<br />
fou parce qu’il ne pouvait pas aller voir les<br />
matches. Ses camarades le lui avaient interdit, de<br />
peur de se faire démasquer par les agents du renseignement<br />
français. Ben Bella avait également<br />
rencontré une jeune Suissesse charmante. Mais<br />
là aussi, on ne lui a pas permis de trop s’afficher<br />
avec elle», indique Favrod en citant les noms des<br />
cinq chefs historiques présents à Berne sur les<br />
neuf qui ont été à l’origine de l’insurrection du 1 er<br />
Novembre. «Il y avait la crème, notamment Bou-<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 3<br />
L’ACTUALITÉ<br />
LES CÉLÉBRATIONS OFFICIELLES DES 50 ANS DES ACCORDS D’ÉVIAN<br />
L’Algérie frileuse, la France<br />
se voile la face<br />
usqu’à une date récente, sur un<br />
portrait de Abane Ramadane, accroché<br />
au ministère des Moudjahidine,<br />
était toujours mentionné<br />
«tombé au champ d’honneur». Il a<br />
pourtant été assassiné par les siens.<br />
Dans les manuels scolaires, on continue<br />
encore à travestir l’histoire, à la<br />
manipuler et à la dévoyer. Un film<br />
sur Krim Belkacem a été mis sous le<br />
coude par le même ministère, on ne<br />
sait pour quelle raison. A part l’épisode<br />
de son exécution, livré par ses<br />
propres tortionnaires et exécuteurs,<br />
on ne connaît pratiquement rien sur<br />
Larbi Ben M’hidi, artisan, aux côtés<br />
de Abane Ramdane, du Congrès de la<br />
Soummam. Ce ne sont pas les seuls<br />
faits passés sous silence. Des pans<br />
entiers de la Guerre de Libération sont<br />
tus par l’histoire officielle, l’histoire<br />
de ceux qui étaient tapis dans l’ombre<br />
et attendaient l’heure de la curée pour<br />
tirer les marrons du feu et prendre le<br />
pouvoir en 1962. Ceux qui ont marché<br />
sur les cadavres pour atteindre Alger à<br />
partir des frontières ont pensé d’abord<br />
à s’approprier l’histoire, la façonner à<br />
leur guise, effacer ceux qui l’ont faite.<br />
Cinquante ans après l’indépendance,<br />
Abane Ramdane, Krim Belkacem,<br />
Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi,<br />
Amar Ouamrane et bien d’autres<br />
héros de la Révolution font toujours<br />
peur. A la seule évocation de leur nom.<br />
Peu d’historiens algériens ont tenté de<br />
faire éclater la vérité ! Il est vrai que<br />
l’accès à l’information est tellement<br />
difficile, voire impossible, que personne<br />
n’a pu s’aventurer sur ce chemin ô<br />
combien risqué de bousculer un ordre<br />
établi depuis 1962, qui a fondé sa légitimité<br />
sur sa propre version tronquée<br />
de l’histoire. Il est vrai aussi que la Révolution<br />
a été faite par le peuple algérien<br />
– c’est incontestable – mais il est<br />
aussi vrai que cette même Révolution<br />
a ses figures emblématiques, qui ont<br />
tracé le sillon de l’indépendance algérienne.<br />
Qu’aurait été le 1 er Novembre<br />
1954 sans le Comité révolutionnaire<br />
d’unité et d’action (CRUA) de Mohamed<br />
Boudiaf, Mustapha Ben Boulaïd,<br />
Larbi Ben M’hidi, Didouche Mourad,<br />
Rabah Bitat, Mohamed Khider,<br />
Hocine Aït Ahmed ? La Révolution a<br />
ses héros et ses maîtres penseurs. Il est<br />
criminel de les ignorer. C’est malheureusement<br />
ce qu’a fait le pouvoir en<br />
place depuis 50 ans. Tant mieux si des<br />
langues se délient pour rétablir certains<br />
faits ou apporter d’autres pierres<br />
à l’édifice de l’histoire de l’Algérie<br />
qui se construit, faut-il le souligner,<br />
laborieusement. Car la volonté de détourner<br />
la mémoire est toujours aussi<br />
tenace. Le régime y fonde encore toute<br />
sa légitimité. Le reniement du projet<br />
Larbi Ben M’hidi Abane Ramdane Krim Belkacem<br />
de la Soummam par les tenants du<br />
pouvoir à l’indépendance – ils ne s’en<br />
revendiquent pas d’ailleurs – explique<br />
en partie le silence pesant, des années<br />
durant, sur un événement central de<br />
la Guerre de Libération nationale. Le<br />
projet de Abane Ramdane et de Larbi<br />
Ben M’hidi était la primauté de l’intérieur<br />
sur l’extérieur et du politique<br />
sur le militaire. En d’autres termes, le<br />
pouvoir aux civils ! Ceux qui ont donc<br />
assassiné l’architecte de la Révolution<br />
ont voulu tuer le projet et l’histoire<br />
qui le remettrait au goût du jour parce<br />
qu’étant plus que jamais d’actualité.<br />
En effet, la peur de la vérité est à la<br />
mesure de l’aveuglement de vouloir<br />
s’accrocher au pouvoir, quitte à travestir<br />
le combat de ceux qui ont défié la<br />
France coloniale.<br />
L’ancien colonisateur fait également le<br />
même usage de l’histoire, au gré des<br />
compétitions politiques internes. Mais<br />
pas seulement. La France, qui a tenté<br />
de se donner un «rôle civilisateur» à<br />
travers la loi du 23 février 2005, espère<br />
encore cacher ses crimes commis en<br />
Algérie. En les alignant, la plus vieille<br />
diaf, Abane Ramdane, Aït Ahmed<br />
et Ben Bella. Sans oublier que<br />
la Charte de la Soummam, acte<br />
fondateur de l’Algérie, a été imprimée<br />
par Henri Cornaz, à Yverdon»,<br />
témoigne le journaliste.<br />
Ce dernier était en rapport avec<br />
la Révolution à travers les membres<br />
de la Fédération de France,<br />
notamment Tayeb Boulahrouf, et<br />
son engagement pour l’Algérie<br />
indépendante remonte à l’année<br />
1952, où il avait rencontré des<br />
Algériens au Caire, puis après un voyage à Alger,<br />
il dit avoir compris qu’une «Algérie française<br />
était illusoire». Il estime que jusqu’à ce jour «la<br />
France est incapable de regarder son histoire<br />
tragique en face». Tout en relatant le rôle majeur<br />
joué par la Suisse, notamment en permettant la<br />
constitution d’une base arrière pour le FLN, en<br />
intervenant pour permettre des négociations et<br />
garantissant les conditions d’hébergement et de<br />
protection de la délégation du GPRA lors des<br />
rencontres d’Evian, le journaliste Favrod exprime<br />
des regrets sur l’Algérie d’aujourd’hui. «Je suis<br />
démocratie du monde n’apparaît pas<br />
moins que l’inhumaine, vulgaire et<br />
cupide puissance coloniale qui a massacré<br />
des centaines de milliers de<br />
personnes. L’histoire remonterait à<br />
la surface ce passé peu glorieux d’un<br />
pays qui s’est construit sur la misère<br />
des autres. Mais, faut-il le souligner,<br />
des deux côtés de la Méditerranée, on<br />
en joue comme au ping-pong. A Alger<br />
comme à Paris, on a longtemps tu les<br />
crimes des expériences nucléaires<br />
françaises dans le Sud algérien.<br />
Saïd Rabia<br />
CHARLES HENRI FAVROD EN PAR<strong>LA</strong>NT DE L’ALGÉRIE POST-INDÉPENDANTE<br />
«Le pays a accumulé les rendez-vous ratés<br />
avec l’histoire»<br />
● Le journaliste et grand ami de la Révolution algérienne estime que «la France est incapable de regarder son histoire tragique en face».<br />
PHOTO : D. R.<br />
resté fidèle à l’Algérie, même si je<br />
suis très sceptique sur la façon de<br />
gérer le pays après l’indépendance<br />
en 1962. Alors qu’il devait être<br />
une République pluraliste, le pays<br />
a accumulé les rendez-vous ratés<br />
avec l’histoire. L’Algérie n’a pas<br />
cessé de traverser des moments<br />
difficiles. Une jeunesse formidable<br />
mais sans avenir… Ce peuple<br />
a déjà connu des années 1990<br />
très douloureuses, endeuillées<br />
par le terrorisme. Aujourd’hui,<br />
la contestation sociale et le mal-vivre sont très<br />
endémiques, sans parler d’un système politique<br />
toujours sclérosé.» Evoquant les révolutions arabes,<br />
Charles Henri Favrod estime que «c’est un<br />
nouveau mouvement de décolonisation avec une<br />
histoire à réécrire. Le Monde arabe veut prendre<br />
sa liberté. Après la domination étrangère, il est<br />
tombé dans les mains de élites dont certaines<br />
sont devenues de véritables crapules. La nouvelle<br />
génération de Tunis, Alger, Le Caire, Damas, veut<br />
la dignité et une démocratie pensée par le peuple.<br />
Dans cette région, tout est à refaire». N. B.<br />
PHOTO S: D. R.
La chaîne franco-allemande<br />
Arte brise le carcan<br />
d’un 50e anniversaire qui<br />
commençait à sentir la suffisance<br />
du correctement pensé. Le 19<br />
Mars prend enfin son sens ; avec<br />
le documentaire Palestro-Algérie :<br />
histoire d’une embuscade, on<br />
pénètre enfin dans les<br />
soubassements de la volonté de<br />
soulever le joug colonial.<br />
Lyon<br />
De notre correspondant<br />
I l<br />
faut rendre hommage à l’universitaire<br />
Raphaëlle Branche d’avoir mis<br />
du corps à son étude L’embuscade<br />
de Palestro, paru en France en 2010, aux<br />
éditions Armand Collin, et publiée en<br />
2011 en Algérie aux éditions Casbah.<br />
Avec l’appui du documentariste Rémi<br />
Lainé, elle a transcrit en documentaire<br />
le fait guerrier, fruit de ses recherches.<br />
Le 18 mai 1956, vingt militaires français<br />
tombent dans une embuscade montée par<br />
des maquisards d’Ali Khodja, l’un des<br />
jeunes chefs de l’ALN, sur les hauteurs<br />
des gorges de Palestro. Ce sont des rappelés,<br />
ouvriers et pères de famille. Les<br />
corps des soldats sont retrouvés mutilés.<br />
L’embuscade suscite une émotion considérable<br />
en France et peut être considérée<br />
comme un tournant dans la répression<br />
française : passage à tabac de suspects<br />
A<br />
l’occasion du cinquantième anniversaire de la<br />
fin de la guerre de Libération, le réseau Paix et<br />
développement algérien et le Mouvement de la paix<br />
français espèrent déterrer le projet du traité d’amitié<br />
entre l’Algérie et la France. Une pétition a été lancée<br />
à cet effet, proposant aux citoyens des deux pays<br />
d’asseoir des projets communs. «Si l’anniversaire<br />
de la fin de la guerre d’Algérie doit donner lieu bien<br />
évidemment à un retour sur l’histoire ainsi qu’à une<br />
condamnation sans équivoque du colonialisme, il<br />
doit aussi être orienté vers l’avenir», est-il noté dans<br />
un communiqué parvenu à notre rédaction.<br />
«Face aux initiatives de l’OTAN pour dominer et<br />
militariser encore plus l’espace euro-méditerranéen,<br />
la France et l’Algérie devraient s’inspirer de ce type<br />
d’actions mises en œuvre par leurs citoyens pour<br />
mettre en œuvre des politiques de nature à construire<br />
un espace euro-méditerranéen de paix et de fraternité»,<br />
soulignent-ils dans un communiqué parvenu<br />
à notre rédaction. Les deux associations mettent<br />
en exergue les actions communes initiées ces dix<br />
dernières années. Elles citent notamment la participation<br />
de cinq enseignantes algériennes au colloque<br />
mondial des éducateurs de la paix à l’Unesco à<br />
l’invitation du Mouvement de la paix, l’accueil en<br />
France de la caravane des associations algériennes,<br />
le stage de formation au montage de projets à Rennes<br />
pour dix femmes algériennes ayant des responsabilités<br />
associatives en Algérie ainsi que la création d’une<br />
coopérative d’apicultrices près de Boumerdès.<br />
«Grâce à l’aide de militants syndicaux, de militantes<br />
féministes et de journalistes en Algérie, nous avons<br />
rencontré pendant 10 jours un peuple debout, luttant<br />
contre le terrorisme islamiste pour garder les acquis<br />
de la révolution de 1988», témoignent les membres<br />
du Mouvement pour la paix.<br />
Il est à rappeler que le projet d’un traité d’amitié<br />
entre l’Algérie et la France avait été lancé à la suite<br />
de la «Déclaration d’Alger» cosignée le 2 mars 2003<br />
par le président Abdelaziz Bouteflika et son homo-<br />
arrêtés, exécutions sommaires, déplacement<br />
de populations. Raphaëlle Branche<br />
ne se contente pas des faits. Elle a tenté de<br />
lire derrière l’évidence, autopsiant la réalité<br />
et remontant jusqu’à l’origine de cette<br />
violence : la conquête et le déni d’existence<br />
des tribus qui possédaient cette<br />
région. Pour elle, le projet était d’abord de<br />
ne pas faire «un énième documentaire sur<br />
la guerre d’Algérie, mais un film qui restitue<br />
la guerre dans son contexte colonial,<br />
ce qui est le projet de mon livre». Le film<br />
démontre, grâce à des nombreux témoignages<br />
d’anciens combattants algériens,<br />
dont celui du commandant Azzedine, que<br />
les mutilations des corps de jeunes soldats<br />
n’étaient pas le fait des moudjahidine<br />
d’Ali Khodja. Pour lui, les opérations<br />
étaient toujours rapides. Tuer, prendre les<br />
habits et les armes des soldats et fuir sans<br />
s’attarder. Les habitants des lieux se sont<br />
donc vengés sur les malheureux. Mais<br />
pourquoi ? Le documentaire remonte à<br />
l’établissement du village colonial de Palestro<br />
sur les terres des tribus locales. En<br />
1871, alors qu’est lancée l’insurrection<br />
des chouyoukh Mokrani et Haddad, le<br />
village colonial est attaqué par les Algériens<br />
qui tuent des dizaines de colons. Un<br />
monument sera érigé, peu avant 1880, par<br />
les autorités locales pour leur rendre hommage.<br />
Un paradoxe dont l’histoire est<br />
friande. Le monument fige en effet dans<br />
la pierre la vérité historique de la lutte<br />
à mort entre coloniaux et colonisés, qui<br />
logue Jacques Chirac. Dans l’euphorie d’une visite<br />
triomphale du chef de l’Etat français et au lendemain<br />
de la réélection de son pair algérien, il s’agissait<br />
d’engager les deux Etats et les deux peuples dans un<br />
«partenariat d’exception», sur le modèle de celui qui<br />
PUBLICITÉ<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 4<br />
L’ACTUALITÉ<br />
DEMAIN SOIR SUR <strong>LA</strong> CHAÎNE ARTE<br />
«On ne peut séparer la guerre<br />
d’Algérie du contexte colonial»<br />
aboutira au 1er novembre 1954 et à l’indépendance<br />
de 1962. «Dans ce lieu il y a<br />
eu énormément de violence au XIX e siècle<br />
et cela les Français ne l’ignoraient pas»,<br />
précise Raphaëlle Branche. La réalité de<br />
l’écrasement d’un peuple est démontrée.<br />
Au lendemain de 1871, le séquestre de<br />
surfaces de plus en plus importantes a<br />
appauvri les Algériens. Sur les terres agricoles<br />
volées, leurs légitimes propriétaires<br />
devenant les ouvriers des colons. Les<br />
poèmes colportés de génération en génération,<br />
les chants, révèlent cette blessure<br />
que 1962 cautérisera. Le documentaire,<br />
comme le livre qui l’avait précédé «reconstitue<br />
l’événement du XX e siècle dans<br />
la continuité du XIX e siècle. Les témoins,<br />
acteurs de la situation au XX e siècle portent<br />
aussi la mémoire du passé lors de la<br />
colonisation». Un film complexe et clair<br />
comme l’eau de la rivière qui serpente<br />
dans les gorges de Palestro : «Le projet<br />
n’était pas de raconter un lieu dans toute<br />
sa dimension, mais qu’on ne peut pas<br />
comprendre la guerre d’Algérie si on ne<br />
regarde pas l’histoire coloniale.» Autant<br />
dire que la guerre a duré 132 ans.<br />
Walid Mebarek<br />
* A voir mardi soir à 22h30 sur Arte.<br />
Sur la même chaîne, le deuxième volet<br />
de Karambolage, dimanche 25 mars à<br />
20h, avec l’écrivain Boualem Sansal.<br />
ALGÉRIE-FRANCE<br />
Des associations se mobilisent<br />
pour faire renaître le traité d’amitié<br />
a rapproché la France et l’Allemagne en 1963. Puis<br />
vint le temps des reproches et des crispations : d’un<br />
côté Alger conditionne la signature de ce traité par la<br />
reconnaissance officielle des crimes coloniaux, de<br />
l’autre, Paris introduit dans sa législation un article<br />
TROIS QUESTIONS<br />
À RAPHAËLLE BRANCHE<br />
«Des témoins algériens<br />
exceptionnels»<br />
En tant qu’universitaire, chercheur<br />
au CNRS, quels sentiments<br />
a-t-on lorsqu’on réussit à mettre<br />
en images son travail de recherche<br />
?<br />
Un sentiment à la hauteur de l’angoisse<br />
qu’on avait. J’étais d’abord<br />
persuadée que cela serait décevant,<br />
parce qu’effectivement des images,<br />
ce ne sont pas des mots, où il faut<br />
beaucoup simplifier. En fait non !<br />
La force des témoins, le plaisir de<br />
rencontrer d’autres gens que je<br />
n’avais pas rencontrés pour le livre,<br />
des témoins algériens exceptionnels,<br />
cela a été un vrai bonheur. Après,<br />
on a pu aller plus loin dans le film<br />
sur certains domaines, sur l’école à<br />
l’époque coloniale et l’inégalité. Ce<br />
sont les témoins qui nous ont apporté<br />
ce regard, ils ont dit la souffrance<br />
de ne pas être allés à l’école. Au<br />
bilan, c’est une bonne expérience<br />
qui apporte beaucoup. On a fait un<br />
travail d’équipe, ce qui est plutôt<br />
bien, car la recherche universitaire<br />
est un travail solitaire.<br />
Allez-vous récidiver sur un<br />
autre sujet ?<br />
Là, c’était un film basé sur des<br />
années de travail, un sujet sur lequel<br />
j’avais une connaissance précise.<br />
Les images c’est très sérieux, des<br />
documentaires qu’on a vus à la télévision<br />
ne sont pas aussi sérieux et<br />
cela me choque beaucoup. Si je fais<br />
un autre film sur un thème où j’ai la<br />
compétence, je voudrais être aussi<br />
sûre sur ce qu’on a mis dedans, aussi<br />
sûre que je l’étais sur celui-là. Je le<br />
ferai volontiers, mais cela prendra<br />
des années.<br />
Sur quoi travaillez-vous actuellement<br />
?<br />
Sur le maquis algérien, toujours.<br />
J’aimerais avoir plus de temps pour<br />
me rendre en Algérie, là où l’ALN a<br />
fait des prisonniers français, en croisant<br />
enquête orale, côté prisonnier et<br />
côté algérien, des maquisards. Un livre<br />
sortira, mais pas avant deux ans.<br />
W. M.<br />
de loi (dit du 23 février 2005) glorifiant le colonialisme.<br />
Après maintes tergiversations, les responsables<br />
des deux pays se sont entendus sur le fait qu’ils<br />
n’étaient pas encore prêts pour la construction d’un<br />
avenir partagé. Amel Blidi
J e<br />
profite de cette occasion pour<br />
exiger, au nom de ma famille, la<br />
réhabilitation du 19 Mars et d’en<br />
faire une journée chômée et payée.<br />
Il faut que notre jeunesse connaisse<br />
la victoire politique et diplomatique<br />
du Gouvernement provisoire de la<br />
République algérienne (GPRA)», a<br />
déclaré hier, au centre de presse d’El<br />
Moudjahid, à Alger, Kawthar Krim,<br />
fille de Krim Belkacem, chef de la<br />
délégation du GPRA aux négociations<br />
d’Evian en 1962. Pour la famille<br />
du «Lion du djebel» (surnom donné<br />
par l’armée coloniale française à<br />
Krim Belkacem), le 19 Mars, date du<br />
cessez-le-feu, doit être fêtée comme<br />
le 1er Novembre, date du déclenchement<br />
de la Guerre de Libération<br />
nationale en 1954, et le 5 Juillet, fête<br />
de l’indépendance nationale. «Nous<br />
demandons la célébration du 19 Mars<br />
parce que ce n’est que justice. Comment<br />
pensez-vous que le 19 Mars<br />
soit né ? C’était l’aboutissement de<br />
la Révolution. Mon père avait fait<br />
partie des six chefs historiques qui ont<br />
déclenché la guerre. Il était là au nom<br />
de la Wilaya III historique», a déclaré<br />
à la presse Karima Krim, autre fille de<br />
ce membre fondateur du FLN.<br />
Les six chefs historiques du FLN<br />
En juin 1999, le député socialiste<br />
Jacques Floch défendait devant<br />
l’Assemblée nationale française<br />
une proposition de loi présentée<br />
en 1998, visant à parler<br />
officiellement de guerre d’Algérie<br />
pour qualifier les opérations<br />
militaires en Algérie entre 1954 et<br />
1962. «Deux ans plus tard, entre<br />
2001 et 2002, il fut nommé<br />
secrétaire d’Etat aux Anciens<br />
combattants. Militaire en Algérie<br />
entre 1958 et 1960, il a publié en<br />
2009 un livre intitulé Réflexion sur<br />
la guerre d’Algérie, avant et après,<br />
qui a trompé qui ? (éditions<br />
Coiffard, Nantes). Entretien.<br />
Propos recueillis par<br />
Walid Mebarek<br />
Que pensez-vous de la manière avec<br />
laquelle le cinquantenaire du 19 Mars a<br />
été traité par les autorités françaises ?<br />
Il y a des relents de colonialisme qui<br />
m’inquiètent. C’est tout à fait anormal que<br />
le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants<br />
actuel exécute des ordres du gouvernement<br />
et du président de la République<br />
pour zapper l’événement, pour des raisons<br />
électoralistes internes à la France, pensant<br />
qu’il faut récupérer les voix des piedsnoirs.<br />
Mais aujourd’hui les pieds-noirs<br />
sont totalement intégrés à la nation, ils<br />
votent comme la nation, hormis quelques<br />
régions comme en Provence-Alpes-Côte<br />
d’Azur, où ils sont cependant une minorité.<br />
Il y a le problème des harkis, il y a longtemps<br />
que les réticences auraient dû être<br />
levées entre la France et l’Algérie. Un jour<br />
ou l’autre il faudra que chacun fasse l’ef-<br />
CINQUANTE ANS APRÈS <strong>LA</strong> PROC<strong>LA</strong>MATION DU CES<strong>SE</strong>Z-LE-FEU<br />
La famille de Krim Belkacem<br />
exige la réhabilitation du 19 Mars<br />
étaient Larbi Ben M’hidi, Didouche<br />
Mourad, Krim Belkacem, Mohamed<br />
Boudiaf, Mostefa Ben Boulaïd et<br />
Rabah Bitat. Karima Krim a regretté<br />
que les jeunes Algériens ne connaissent<br />
pas les dates du 18 (signature<br />
des Accords d’Evian) et du 19 Mars<br />
1962. «Je souhaite qu’il y ait plus de<br />
précision dans les écoles sur cette<br />
question. Il faut remettre l’histoire là<br />
où elle doit se trouver. Il faut dire la<br />
vérité. De toute façon, le temps fera<br />
le reste. Il faut que la jeune génération<br />
connaisse le vrai parcours de<br />
la Guerre de Libération et sache ce<br />
que Krim Belkacem a donné», a-telle<br />
dit. Karima Krim a rappelé qu’il<br />
y a eu trois signatures françaises et<br />
une signature algérienne aux Accords<br />
d’Evian ; Louis Joxe, ministre des<br />
Affaires algériennes, Robert Buron,<br />
ministre des Travaux publics, et Jean<br />
de Broglie, secrétaire d’Etat en charge<br />
des Affaires sahariennes, étaient les<br />
signataires français de ces accords.<br />
Krim Belkacem était seul à le faire<br />
pour le GPRA. «Je suis fière en mon<br />
nom personnel, au nom de ma famille<br />
et du peuple algérien, que mon<br />
père soit à l’honneur aujourd’hui.<br />
Mon père était un leader. C’est à lui<br />
qu’est revenu l’honneur d’apposer<br />
fort nécessaire pour que<br />
ce problème soit réglé.<br />
Qu’est-ce qu’il aurait<br />
fallu faire pour célébrer<br />
ce cinquantième anniversaire<br />
?<br />
Des rencontres à la<br />
fois au niveau des gouvernements,<br />
mais aussi<br />
des populations qui ont<br />
noué des relations qui<br />
doivent être relancées,<br />
régénérées. Hélas, des<br />
raisons politiciennes, en<br />
France comme en Algérie, l’empêchent.<br />
Mais je suis persuadé que des grandes<br />
nations comme la France et l’Algérie sont<br />
obligées de vivre ensemble, de coopérer.<br />
Un jour ou l’autre, cela se fera. C’est cela<br />
qui permettra que la Méditerranée soit une<br />
mer de paix.<br />
Que regrettez-vous de ne pas avoir pu<br />
réaliser lorsque vous étiez au secrétariat<br />
d’Etat aux Anciens combattants ?<br />
J’aurais aimé pouvoir rencontrer les<br />
responsables algériens des anciens combattants.<br />
C’est avec eux qu’on doit commencer<br />
par établir la paix. J’avais soumis<br />
cette proposition, mais je n’ai pas eu le<br />
temps. Il n’y a jamais eu des rencontres<br />
officielles entre les anciens combattants<br />
via le secrétaire d’Etat en France et le<br />
ministère des Moudjahidine en Algérie.<br />
Les combattants, parce qu’ils ont connu les<br />
souffrances de la guerre, sont capables de<br />
parler de la paix. Si un jour on me demande<br />
mon avis, c’est cette proposition que je<br />
reprendrai. Moi, j’espère qu’il y aura un<br />
jour un traité de paix entre la nation algérienne<br />
et la nation française, sans que l’on<br />
efface le passé. Il faut que nos enfants et<br />
nos petits-enfants connaissent l’histoire. Je<br />
sa signature au bas de la 93e page<br />
d’un document historique mettant<br />
fin à la lutte armée, à sept années et<br />
demie de guerre. Ce n’était pas rien.<br />
Nous sommes fiers de ce qu’il a fait»,<br />
a déclaré Karima Krim. Elle a relevé<br />
que Krim Belkacem était un révolutionnaire<br />
avant l’heure : «Ce n’est<br />
pas quelqu’un qui est apparu sur le<br />
terrain de la diplomatie après 1954. Il<br />
avait sillonné montagnes, mechtas et<br />
douars. Il était là, présent avant 1954,<br />
révolutionnaire avant l’heure.» Elle<br />
a rappelé que Krim Belkacem était<br />
vice-président du GPRA et ministre<br />
des Armées, puis des Affaires étrangères.<br />
Selon elle, il avait contribué à<br />
faire parvenir le problème algérien à<br />
l’ONU.<br />
«DEMANDER <strong>LA</strong> VÉRITÉ SUR<br />
L’ASSASSINAT DE MON PÈRE<br />
N’EST PAS UNE CHO<strong>SE</strong> FACILE»<br />
«Krim Belkacem a toujours lutté pour<br />
l’unité nationale. Il ne s’intéressait à<br />
aucune promotion sociale, si ce n’est<br />
de voir les Algériens libres. Son objectif<br />
était de mener à bon port l’Algérie.<br />
Une Algérie indépendante, plurielle<br />
et souveraine. Mon père était un homme<br />
ouvert. Il avait prouvé cela après<br />
1962. L’indépendance du pays était le<br />
JACQUES FLOCH. Ancien député socialiste<br />
«Des relents de colonialisme<br />
inquiétants»<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 5<br />
L’ACTUALITÉ<br />
suis partisan d’une écriture<br />
commune entre les historiens<br />
français et algériens sur la<br />
colonisation française et la<br />
guerre d’Algérie.<br />
Entre la France et l’Allemagne,<br />
il n’y a eu que quatre<br />
ans d’occupation tout<br />
au plus. Entre la France et<br />
l’Algérie, il y en a eu 132…<br />
Oui, cela fait partie du<br />
contentieux, effectivement il<br />
y a un lourd passé et terrible<br />
à la fois qui fait que c’est<br />
difficile de mettre autour d’une table des<br />
gens qui essaieraient de parler le même<br />
langage. On sent bien les difficultés, en<br />
dépit des bonnes volontés de beaucoup. Il<br />
y a urgence car les témoins disparaissent<br />
jour après jour.<br />
Quelles étaient vos intentions dans la<br />
rédaction de votre livre ?<br />
Je parle de ce qu’on me cachait lorsqu’on<br />
m’a envoyé en Algérie. Les jeunes n’étaient<br />
jamais sortis de chez eux et on leur dit que<br />
l’Algérie c’est la France, que l’Algérie<br />
n’existait pas avant la France, ce qui est<br />
faux. Perdre l’Algérie, c’était perdre les<br />
avantages qu’ils avaient parce ce qu’ils<br />
étaient Européens. Il y avait un véritable<br />
apartheid en Algérie à l’époque ; il y avait<br />
deux nations qui vivaient côte à côte et il<br />
n’y en avait qu’une constituée de citoyens,<br />
les autres étaient des sujets. Les Européens<br />
étaient des Français à part entière,<br />
les Algériens étaient des sujets français.<br />
Voilà ce que j’ai appris de mon séjour en<br />
Algérie, nourri par ma réflexion après.<br />
Aujourd’hui, il faut dire tout cela. En<br />
juillet 1962, lorsque les Algériens votent,<br />
ils mettent un terme au régime colonial.<br />
W. M.<br />
plus beau jour de sa vie. L’Algérie a<br />
été malheureusement privée de Krim<br />
Belkacem», a-t-elle noté. Karima et<br />
Kawtar Krim sont revenues sur les<br />
conditions difficiles qu’a vécues la<br />
famille après l’indépendance de l’Algérie.<br />
Krim Belkacem avait choisi<br />
la voie de l’opposition au régime<br />
d’Ahmed Ben Bella et à l’état-major<br />
de l’armée. «Après l’indépendance,<br />
mon père a eu des idées de démocratie.<br />
Il a été assassiné pour ses idées.<br />
Il n’a pas hésité à donner sa vie, sa<br />
jeunesse pour la liberté du peuple.<br />
Krim Belkacem est également votre<br />
père», a souligné Karima Krim. Elle<br />
a refusé de s’exprimer sur les conditions<br />
troubles de l’assassinat de Krim<br />
Belkacem à Francfort, en Allemagne,<br />
en octobre 1970. Le régime de Houari<br />
Boumediène est souvent cité par les<br />
historiens comme responsable de cet<br />
assassinat politique, un parmi tant<br />
d’autres. Un assassinat qui n’a fait,<br />
à ce jour, l’objet d’aucune enquête<br />
historique sérieuse malgré ses implications<br />
politiques. «Demander la<br />
vérité sur l’assassinat de mon père<br />
n’est pas une chose facile. Ce n’est<br />
pas l’histoire d’un homme. C’est plus<br />
compliqué, ça se fera un jour. Nous<br />
ne cherchons pas la vengeance. Si le<br />
peuple algérien veut la vérité sur cet<br />
assassinat…», nous a confié Kawthar<br />
Krim. Pour sa sœur Karima, la vérité<br />
sera dite un jour : «Je n’ai pas envie<br />
de m’étendre sur ce chapitre. J’ai<br />
l’obligation de réserve. Mais croyezmoi,<br />
nous sommes dépositaires de sa<br />
mémoire. Nous sommes là avec vous.<br />
Restons unis et gardons l’espoir.»<br />
Krim Belkacem avait été condamné<br />
à mort par la justice de Boumediène<br />
en 1967. Il avait été forcé à s’exiler,<br />
avec sa famille, au Maroc. Une année<br />
après, il créait le Mouvement pour la<br />
défense de la Révolution algérienne<br />
(MDRA) avec notamment Slimane<br />
Amirat et Amar Ouamrane.<br />
Enterré en Allemagne, il n’a été réhabilité<br />
qu’en 1984 par le colonel Chadli<br />
Benjedid. Ses ossements avaient alors<br />
été rapatriés et mis en terre au carré<br />
des Martyrs, à El Alia. «Nous avons<br />
vécu un exil amer, difficile. Cela ne<br />
fait qu’une dizaine d’années que nous<br />
sommes là, en Algérie. Nous n’avons<br />
pas vécu sur la terre algérienne. Je ne<br />
sais pas ce que je suis, mais je suis revenue<br />
à mon pays. Mon père est mort<br />
pour ce pays. Nos glorieux chouhada<br />
aussi. Nous devons aller de l’avant»,<br />
a estimé Karima Krim.<br />
Fayçal Métaoui<br />
COLLOQUE EL KHABAR,<br />
MARIANNE ET FRANCE INTER<br />
UNE HISTOIRE<br />
COMMUNE,<br />
50 ANS APRÈS…<br />
«La guerre de Libération… 50 ans après». Pour célébrer le<br />
cinquantenaire de l’indépendance et des Accords d’Evian, le<br />
journal El Khabar organisera, conjointement avec le magazine<br />
français Marianne et France Inter, un colloque à Marseille,<br />
au théâtre de La Criée, du 30 mars au 1 er avril. Et c’est une<br />
pléiade de personnalités des deux rives de la Méditerranée<br />
qui honoreront de leur présence cet événement. Ce colloque<br />
abordera une foultitude de thèmes ayant trait à l’histoire<br />
commune ou à l’actualité liant les deux pays. Plusieurs débats<br />
– il en est prévu 30 au total avec la présence de 62 intervenants<br />
– seront organisés simultanément tout au long de ce colloque,<br />
ainsi que des forums. Il sera aussi question de médias, avec un<br />
débat ayant pour thème «La liberté de la presse est-elle une<br />
arme ?», qui réunira Omar Belhouchet, directeur du quotidien<br />
El Watan, et Jean-François Kahn, écrivain et essayiste. De<br />
même, les co-organisateurs de ce colloque – Cherif Rezki,<br />
directeur du quotidien El Khabar, et Maurice Szafran, directeur<br />
du magazine Marianne – tenteront de répondre à la question<br />
«Y a-t-il une vérité pour les médias ?». Abdelaziz Belkhadem,<br />
secrétaire général du FLN, et François Hollande, candidat à la<br />
présidence française, aborderont le thème «La Méditerranée,<br />
une histoire commune ?». Participeront – et la liste est non<br />
exhaustive – à cet événement Jean Daniel, fondateur du Nouvel<br />
Observateur, Michel Onfray, philosophe et écrivain, Rédha<br />
Malek, Dominique David, directeur exécutif de l’Ifri, Pierre<br />
Joxe, ancien ministre français de l’Intérieur et ancien ministre<br />
de la Défense, Abderrahmane Hadj-Nacer, Benjamin Stora,<br />
Sid-Ahmed Ghozali, Abdelaziz Rahabi, Wassyla Tamzali, Jean-<br />
Louis Bianco (ancien ministre français, président du conseil<br />
général des Alpes-de-Haute-Provence), Saïd Sadi, le généralmajor<br />
Mohamed Touati (responsable des aff aires politiques au<br />
ministère de la Défense), Alain Chouet (ancien chef du service de<br />
renseignement de sécurité), Yacef Saâdi, Guy Bedos, Amazigh<br />
Kateb, Maïssa Bey, Elisabeth Guigou (ancienne garde des<br />
Sceaux française), Boualem Sansal, Jack Lang (ancien ministre<br />
français de l’Education nationale et de la Culture), Zohra Drif,<br />
H’mida Ayachi… Ghania L.
I<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 7<br />
L’ACTUALITÉ<br />
RUPTURE DE STOCKS DANS LES HÔPITAUX<br />
Des produits anticancer<br />
indisponibles<br />
Suite de la page 1<br />
l a fallu donc une année pour<br />
l’attribuer, ce qui a mis les<br />
hôpitaux à genoux. Tous les pro-<br />
duits manquent et cette rupture est<br />
signalée à l’échelle nationale. Les<br />
gestionnaires et les médecins font<br />
face à un grand problème dont la<br />
solution tarde réellement à venir.<br />
Si le ministère de la Santé persiste<br />
à nier cette catastrophe, les malades<br />
la subissent tous les jours. Combien<br />
de patients pour qui le traitement a<br />
été interrompu parce que tel ou tel<br />
produit est en rupture.<br />
Plusieurs médicaments sont introuvables<br />
dans les offi cines ou à l’hôpital,<br />
que ce soit pour le traitement<br />
des maladies chroniques ou autre.<br />
L’on peut citer le Tegretol, le Cyntocinon,<br />
la Digoxine, etc. Les plus<br />
touchés sont ces cancéreux affaiblis<br />
par la maladie qu’on veut réduire au<br />
silence. Les traitements au niveau<br />
du Centre Pierre et Marie Curie, où<br />
la majorité des cancéreux algériens<br />
viennent se faire soigner ainsi que<br />
dans les autres centres anticancers<br />
(CAC), sont administrés à moitié,<br />
si les praticiens arrivent à trouver<br />
certaines drogues de base.<br />
«Ils sont traités avec des demiprotocoles<br />
sans qu’on informe les<br />
patients. Les médecins se prêtent<br />
des quotas comme dans une médecine<br />
de guerre pour soulager<br />
un tant soit peu la douleur de ces<br />
pauvres malades», nous livre un<br />
infi rmier qui a requis l’anonymat,<br />
avant d’énumérer tous les produits<br />
n les croyait entrés de plain-pied dans la<br />
Odésillusion, même dans le renoncement, sachant<br />
qu’il n’est pas aisé pénétrer dans le terrain<br />
glissant du politique, surtout quand on prétend ne<br />
pas en faire. Ils se sont rassemblés hier, à l’office<br />
Riadh El Feth, pour démontrer qu’ils sont loin<br />
d’avoir dit leur dernier mot. Les membres du<br />
réseau citoyen Nabni – qui avaient travaillé l’an<br />
dernier sur le projet Nabni 2012 pour une Algérie<br />
nouvelle – reviennent pour le second volet de leur<br />
initiative : Nabni 2020, notre Algérie bâtie sur de<br />
nouvelles idées. «C’est justement tout l’intérêt<br />
de Nabni : créer un espace de débat», précise<br />
Abdelkrim Boudraâ, directeur d’un institut de<br />
formation et d’une société de conseil, porte-parole<br />
et membre du comité de pilotage de l’initiative.<br />
Depuis son lancement le 13 avril 2011, le réseau<br />
Nabni a travaillé sur un programme de 100<br />
mesures documentées, mises à disposition du<br />
gouvernement, des partis politiques et différentes<br />
institutions de l’Etat. C’était la première phase de<br />
Branchement de la chimiothérapie à un patient<br />
actuellement en rupture et qui sont<br />
principalement des médicaments<br />
de base pour la chimiothérapie : 5<br />
Fu, Métothrexate, Adréamycine,<br />
solutions salées, Cyclophosphamide<br />
injectable 500 et 200 mg, Mercaptoturine,<br />
Vancomycine, Prednisone,<br />
Morphine, Capicitadine,<br />
Vincristine, Vinblastine, la liste est<br />
encore longue.<br />
Le cas de cet enfant âgé de deux<br />
ans souffrant d’un cancer de l’œil<br />
et qui nécessite une chimiothérapie<br />
pour lui sauver son œil, car on lui<br />
en a déjà enlevé un, est édifi ant. Le<br />
traitement en question est composé<br />
de différents produits, à savoir la<br />
Cyclophosphamide 150 mg, VCR<br />
30 mg, Doxorubicine 30 mg et Carboplatine<br />
80 mg. Les associations<br />
d’aide aux malades ne savent plus à<br />
quel saint se vouer devant de telles<br />
situations dramatiques et graves.<br />
Pour l’Alliance des associations<br />
d’aide aux cancéreux où siègent<br />
11 associations d’aide aux malades<br />
cancéreux, l’heure est grave. «Le<br />
ministre de la Santé a promis de<br />
régler la pénurie de médicaments.<br />
Nous avons cru en lui quand il a dit<br />
qu’il n’y aurait plus un seul patient<br />
qui ne sera pas soigné ! L’intervention<br />
du chef du gouvernement nous<br />
avait aussi redonné cet espoir que<br />
la lutte sera désormais collective<br />
à toutes les sphères de la nation<br />
algérienne. Des sommes d’argent<br />
ont été débloquées, des millions<br />
de dinars, pour les médicaments,<br />
des facilités administratives ont été<br />
cette initiative. La deuxième phase, Nabni 2020,<br />
consiste en un plan prospectif à l’horizon 2020,<br />
visant des réformes beaucoup plus stratégiques à<br />
réaliser en 8 années.<br />
<strong>LA</strong> RÉPON<strong>SE</strong> TIMIDE DES OFFICIELS<br />
Le tout, pour améliorer le quotidien de l’Algérien.<br />
Depuis la clôture du programme des «100<br />
mesures réalisables en un an» déposé sur les bureaux<br />
de nombreux officiels, seuls trois acteurs<br />
«politiques» ont répondu à leur appel : Mohamed<br />
Seghir Babès, président du Conseil national et<br />
social (CNES), Abdelaziz Ziari, président de<br />
l’APN, et Abdelhamid Temmar, ministre de la<br />
Prospective et des Statistiques. Mais les membres<br />
de Nabni refusent de jeter l’éponge.<br />
DU DÉBAT À L’ACTION ?<br />
Il faut continuer à débattre, quelles que soient<br />
les entraves. C’est aussi l’avis de Ouiza Abdat,<br />
architecte urbaniste, membre du comité de rédac-<br />
faites, un rapport mensuel sur la<br />
situation du médicament a été exigé<br />
du ministre en charge de la santé<br />
des Algériens, en vain.»<br />
Mais, poursuit l’Alliance des associations,<br />
«quelle ne fut notre<br />
déception, quel ne fut notre désespoir,<br />
de voir nos pharmacies et<br />
nos hôpitaux retomber vite dans la<br />
pénurie. Et cette fois, une pénurie<br />
suraiguë, car aujourd’hui ce ne<br />
sont plus les produits dits chers,<br />
mais la chimiothérapie de base qui<br />
manque totalement dans nos hôpitaux.»<br />
L’Alliance des associations<br />
demande ainsi l’intervention des<br />
plus hautes autorités du pays avant<br />
que le drame n’atteigne d’autres<br />
proportions au point d’«user d’acte<br />
suicidaire» par les malades. D. K.<br />
RÉ<strong>SE</strong>AU CITOYEN NABNI<br />
Programme d’utilité publique<br />
cherche désespérément preneur !<br />
tion du thème «Vivre ensemble» de Nabni 2020 :<br />
«Nous devons formuler nos idées, travailler<br />
ensemble pour amener les autorités à ouvrir les<br />
portes de la réflexion.» L’absence de visibilité<br />
dont souffre l’Algérie la révolte. «Il faut qu’on<br />
remplisse notre rôle de citoyen, qu’on se réapproprie<br />
la chose publique et qu’on se donne des<br />
chances d’accéder au débat public dont on nous<br />
prive. Nabni est une excellente formule pour<br />
cela», souligne-t-elle enthousiaste.<br />
Sa contribution, en tant qu’architecte urbaniste,<br />
vise à pointer du doigt la question de la ville,<br />
qu’elle considère comme cruciale dans la gestion<br />
sociale. «La gestion des questions d’urbanisme<br />
de l’Algérie est phagocytée par la crise du logement»,<br />
assène-t-elle.<br />
Et d’ajouter : «Nous pouvons donner plus de<br />
visibilité à cette question.» Pour y travailler, le<br />
réseau compte intensifier ses travaux et ouvrir<br />
ses portes au plus grand nombre d’experts et de<br />
spécialistes. Fella Bouredji<br />
PHOTO : D. R.<br />
ALLIANCE<br />
IS<strong>LA</strong>MISTE<br />
Menace de se<br />
retirer en cas<br />
de fraude<br />
L’Alliance de l’Algérie verte» menace. Les<br />
trois leaders de la coalition islamiste ont<br />
averti, hier à Alger, l’administration.<br />
«Si nous constatons des irrégularités et<br />
des manœuvres de fraude, nous nous<br />
retirons de la course électorale avant le<br />
10 mai», ont-ils affi rmé lors d’une<br />
conférence de presse conjointe.<br />
Rassemblés dans l’enceinte de l’hôtel<br />
Essafi r, les chefs du Mouvement pour la<br />
société et la paix (MSP), d’El Islah et<br />
d’Ennahda ont adressé un message au<br />
ministère de l’Intérieur, sans le citer.<br />
«L’inscription en bloc de militaires à<br />
Tindouf est impardonnable.<br />
Les soldats sont nos enfants. Ils ont droit<br />
de voter comme tant d’autres Algériens.<br />
Mais la manière avec laquelle s’est faite<br />
leur inscription porte à croire qu’il y a<br />
une volonté de frauder», a indiqué<br />
Hamlaoui Akouchi, secrétaire général<br />
d’El Islah. Le secrétaire général<br />
d’Ennahda, Fateh Rebaï, pense que «la<br />
meilleure solution pour parer à la fraude<br />
demeure la participation massive des<br />
citoyens algériens au prochain scrutin du<br />
10 mai 2012».<br />
Et d’ajouter : «Si les élections sont nettes<br />
et transparentes, les islamistes<br />
sortiraient victorieux.» Mehdi B.<br />
PARTI SOCIALISTE<br />
DES TRAVAILLEURS<br />
(PST)<br />
Chawki Salhi<br />
se retire de la<br />
direction du parti<br />
Le secrétaire général du parti socialiste<br />
des travailleurs (PST), Chawki Salhi, se<br />
retire.<br />
La décision a été annoncée hier dans un<br />
communiqué. «Mon mandat de secrétaire<br />
général du PST a pris fi n.<br />
Il appartient à la direction nationale<br />
actuelle du PST de désigner un nouveau<br />
secrétaire général représentatif de sa<br />
majorité politique», écrit Chawki Salhi<br />
dans son communiqué.<br />
Il décrit une situation de crise au sein de<br />
cette formation politique.<br />
«Après plusieurs années de crise, un<br />
mouvement de rupture est en cours au<br />
sein du PST. Il s’élargit déjà, à travers les<br />
wilayas, et la discussion s’étend à<br />
d’autres énergies. Une majorité<br />
de la direction actuelle ne se reconnaît<br />
pas dans les orientations politiques<br />
adoptées par le dernier congrès et elle<br />
œuvre à concrétiser une politique<br />
diff érente. Avec beaucoup d’autres, je ne<br />
me reconnais pas dans cette dérive»,<br />
ajoute-t-il, en faisant allusion à la<br />
décision prise par la direction<br />
du PST de prendre part aux prochaines<br />
législatives. M. M.
C<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 8<br />
L’ACTUALITÉ<br />
LES TRIBUS T0UAREG REÇUES PAR L’AMENOKAL<br />
Près de 300 notables réunis<br />
à Tamanrasset<br />
’est dans la discrétion la plus totale que<br />
l’amenokal de Tamanrasset, Ahmed<br />
Edabir, a réuni samedi dernier près de<br />
300 notables représentant les différentes tribus<br />
touareg de la région. L’objet de cette rencontre,<br />
la deuxième du genre (la première a eu<br />
lieu le 7 mars), est de débattre de la situation<br />
«inquiétante» que vit la capitale de l’Ahaggar,<br />
notamment depuis l’attentat kamikaze qui a<br />
ciblé le siège du groupement de Gendarmerie<br />
nationale, en plein centre-ville, faisant plus<br />
d’une vingtaine de blessés.<br />
Selon des sources locales, les débats ont été<br />
houleux et ont permis aux différents protagonistes<br />
de poser les problèmes auxquels est<br />
confrontée la communauté targuie en général<br />
et la région de Tamanrasset en particulier,<br />
liés essentiellement aux personnes étrangères<br />
ayant réussi à se faire délivrer des papiers<br />
algériens grâce à de l’argent sale provenant<br />
de la contrebande, de la drogue et, depuis<br />
peu, du terrorisme. Les notables de Tamanrasset<br />
se sont plaints à leur amenokal de la<br />
présence «de plus en plus importante et suspecte<br />
d’étrangers» qui, selon eux, «se fraient<br />
des chemins en plein désert grâce à l’argent<br />
sale». Une situation qui, selon nos sources,<br />
a de tout temps été dénoncée aux plus hautes<br />
autorités du pays, mais en vain.<br />
Depuis l’attentat kamikaze, les Touareg ont<br />
décidé de revenir à leur structure sociale<br />
ancestrale pour mieux appréhender ce qu’ils<br />
perçoivent comme étant un danger. Dans<br />
leur déclaration fi nale (dont une copie est<br />
en notre possession), les notables ont relevé<br />
«la nécessité de renforcer l’unité nationale<br />
Une des réunions des notables touareg<br />
à travers l’unifi cation des rangs autour de<br />
l’amenokal pour contrecarrer tout ce qui peut<br />
porter atteinte à la souveraineté nationale et<br />
à la dignité du citoyen, ainsi que toute dérive<br />
étrangère à la société qui menace le pays».<br />
Il est par ailleurs indiqué dans cette déclaration<br />
que «les notables ont débattu d’autres<br />
volets liés à la nécessité de réussir toutes les<br />
initiatives qui vont dans l’intérêt du citoyen,<br />
de la stabilité et de la sérénité». En clair,<br />
les Touareg se sont entendus pour revenir à<br />
«l’autorité» de l’amenokal, longtemps marginalisé<br />
par les autorités locales. «Maintenant<br />
que le danger de l’insécurité guette tous les<br />
foyers de Tamanrasset, il n’est plus question<br />
d’attendre encore. Tout le monde sait que cette<br />
ville vit du tourisme qui a mis des années pour<br />
renaître petit à petit de ses cendres. Frapper<br />
PHOTO : D. R.<br />
le seul gagne-pain de la population, c’est<br />
déstabiliser toute la région. Tout le monde est<br />
conscient de ce danger. C’est pour cette raison<br />
que les notables ont décidé de se réapproprier<br />
un espace qu’ils avaient perdu depuis<br />
des années. Le message adressé aux autorités<br />
est très clair. Il faut que des mesures concrètes<br />
soient prises pour revenir aux méthodes<br />
ancestrales de gestion de la cité. Il n’est plus<br />
question de laisser nos frontières entre les<br />
mains de personnes malveillantes. Nous ne<br />
voulons pas vivre les évènements des débuts<br />
1990 et 2000 avec les rébellions au nord du<br />
Mali», explique un notable de l’Ahaggar.<br />
Il n’est pas exclu que l’amenokal ait décidé de<br />
ne pas se présenter aux élections législatives<br />
uniquement pour se consacrer aux «vrais<br />
problèmes» de sa communauté qui, faut-il le<br />
préciser, est traversée par tous les courants<br />
politiques.<br />
Ce même amenokal, dans une déclaration à<br />
El Watan, regrettait que la nationalité algérienne<br />
soit délivrée à des étrangers sans<br />
l’avis des notables, comme cela se faisait<br />
auparavant. Depuis, la situation n’a fait que<br />
se dégrader au point où la ville, censée être<br />
la plus protégée, a été le théâtre d’un attentat<br />
kamikaze qui, de surcroît, a ciblé le siège de la<br />
Gendarmerie nationale.<br />
Pour des sources au fait du dossier, les explosifs<br />
utilisés avaient été acheminés du nord<br />
du Mali dans des convois de réfugiés ayant<br />
rejoint le territoire algérien.<br />
Une réalité qui fait craindre le pire, d’autant<br />
plus que la situation au nord du Mali ne fait<br />
que s’enliser. Salima Tlemçani
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 9<br />
Plusieurs projets<br />
inspectés dans l’Algérois<br />
L<br />
SUR LE VIF<br />
ALGER INFO<br />
CHANTIERS DES TRAVAUX PUBLICS<br />
e ministre des Travaux publics a<br />
effectué hier une visite de travail et<br />
d’inspection, qui l’a guidé vers plu-<br />
sieurs localités de la capitale. La première<br />
escale de la visite du premier responsable du<br />
département a été observée dans la localité<br />
d’Ouled Fayet, au niveau de la liaison Ouled<br />
Fayet-Staouali. Le ministre a reçu des explications<br />
sur les travaux du prolongement<br />
de la deuxième Rocade vers la RN 11 et<br />
Palm Beach. Les travaux, qui connaissent<br />
un avancement de l’ordre de 80%, ont été<br />
orientés en partie dans le volet ayant trait<br />
à la lutte contre les inondations. Au niveau<br />
de la liaison, le ministre a insisté sur la<br />
nécessité de prévoir des dessertes, afin de<br />
joindre la future Ecole nationale d’administration<br />
(ENA), et le futur Opéra d’Alger.<br />
La deuxième halte a conduit la délégation à<br />
Dely Brahim. Une présentation de l’étude<br />
de l’évitement de Draria par Ouled Tarfa<br />
a été présentée au ministre. Le projet de<br />
l’échangeur devra désengorger toute la<br />
● Le statut juridique des terrains à l’origine des retards.<br />
région. L’ouvrage permettra par ailleurs de<br />
desservir le complexe sportif du 5 Juillet et<br />
le littoral ouest de la capitale, à savoir Bab<br />
El Oued et Raïs Hamidou, ainsi que le stade<br />
de Douera au sud. Globalement, le projet<br />
s’inscrit dans la perspective de renforcer<br />
les liaisons Nord-Sud afin de désengorger<br />
les ville de Douéra, Draria, Baba Hassen et<br />
Saoula. Le coût du projet s’élève à près de<br />
10 milliards DA. L’étape suivante de la visite<br />
a emmené la délégation à Garidi. Le ministre<br />
a inspecté les projets de liaison entre<br />
Garidi et la Rocade sud, l’hôpital militaire<br />
et Garidi, Garidi-rocade sud-Sidi M’barek,<br />
ainsi que la liaison entre Aïn Naâdja, la<br />
RN 1 et Staouéli. Le ministre a donné des<br />
orientations pour la réalisation d’espaces de<br />
loisirs à proximité du cimetière de Kouba<br />
qui sera longé par la liaison Kouba-rocade<br />
sud. L’inspection s’est poursuivie à l’est<br />
de la capitale. La délégation s’est dirigée<br />
en premier à Haraga, dans la commune de<br />
Bordj El Kiffan, pour s’enquérir de l’avan-<br />
NÉGLIGENCE<br />
Un pan des remparts de la Citadelle (haute Casbah ), côté sud-est, vient de céder. Une étude<br />
pourtant a été réalisée par PKZ il y a une vingtaine d’années. Des deux choses l’une : soit le<br />
plan permanent de sauvegarde n’a pas pris en compte, lors de la phase d’urgence, les travaux<br />
d’étaiement de cette partie du rempart, soit il s’agit d’une erreur d’appréciation des<br />
spécialistes en restauration.<br />
Un des nombreux<br />
chantiers dans l’Algérois<br />
cement des travaux de doublement du CW<br />
149 qui relie la localité d’El Hamiz à celle<br />
de Bordj El Bahri en passant par Ben Zerga<br />
et Quahouet Chergui. La délégation a posé<br />
pied ensuite sur le CW 121, qui relie la<br />
commune de AÏn Taya à celle de Khemis<br />
El Khechna, dont le doublement connaît<br />
un taux d’avancement avoisinant les 70%.<br />
La délégation s’est attardée ensuite longuement<br />
à l’entrée de la ville de Réghaïa,<br />
pour s’enquérir de l’état d’avancement des<br />
travaux de doublement du CW 122 qui fait<br />
jonction entre la localité de Heuraoua et<br />
celle d’Ouled Moussa, dans la wilaya de<br />
Boumerdès. Ce tronçon de route connaît un<br />
avancement de 20%. Ces trois principaux<br />
axes routiers, à savoir le CW 149, 121 et 122<br />
font jonction avec RN 24 et l’autoroute de<br />
l’Est, leur doublement permettra non seulement<br />
de désengorger les villes de Rouiba,<br />
Réghaïa, Heuraoua et Aïn Taya, mais également<br />
la zone industrielle de Rouiba<br />
et Réghaïa. K. Saci<br />
PHOTO : D. R.<br />
DOUÉRA COMPLEXE P10:<br />
DES CITÉS SANS AEP NI<br />
ÉLECTRICITÉ<br />
Depuis la livraison de la cité<br />
des 114 Logements de<br />
Douéra il y a près de six<br />
mois, les bénéficiaires n’ont<br />
ni électricité ni eau. «En<br />
dépit des correspondances<br />
que nous avons transmises<br />
aussi bien aux services<br />
concernés de l’OPGI de Bir<br />
Mourad-Raïs qu’à ceux de la<br />
wilaya déléguée, la situation<br />
perdure», fulminent les<br />
habitants qui attendent que<br />
leurs doléances soient<br />
prises en charge. Pis, les<br />
locataires se plaignent de<br />
l’infiltration des eaux<br />
pluviales à l’intérieur de<br />
leurs logements «flambant<br />
neufs», à partir des balcons<br />
et des fenêtres,<br />
particulièrement ceux qui<br />
occupent le rez-dechaussée.<br />
Les locataires de<br />
la cité des 350 Logements<br />
prennent eux aussi leur mal<br />
PHOTO : H. LYES<br />
COMPLEXE DE TENNIS<br />
DE BACHDJARRAH<br />
Travaux de réfection<br />
assurés par trois<br />
entreprises privées<br />
L<br />
es travaux de réfection des courts de tennis, endommagés<br />
par la mise en place d’un tunnel intégré à la ligne<br />
du métro Haï El Badr-El Harrach, s’exécutent sous le<br />
contrôle d’une équipe désignée par le groupement Diwidag,<br />
Trevi, Cosider (GDTC). A cet effet, les baraques, qui abritent<br />
les bureaux assurant certains services du groupement,<br />
continuent à occuper presque la totalité du parking relevant du<br />
complexe de tennis. D’après un représentant de cette structure<br />
sportive, les baraques seront délocalisées une fois les travaux<br />
de réfection achevés. Il est à rappeler que la mise en place d’un<br />
tunnel, long de 370 m, a endommagé huit courts de tennis.<br />
La direction du groupement s’est alors engagée à les réhabiliter<br />
et les remettre en bon état. «Trois entreprises privées<br />
engagées par le groupement sont à pied d’œuvre pour mener<br />
cette opération. La première est chargée de l’équipement de<br />
la bâche d’eau en matière d’accessoires et en même temps<br />
de la construction des vestiaires dont les travaux sont en voie<br />
d’achèvement. La seconde assure la pose des bordures et le<br />
bitumage des allées. La troisième, dénommée ETP Chahir,<br />
s’est vu confier la réfection des courts. Les précipitations ont<br />
causé un retard, mais elles ont servi de test pour la technique<br />
de drainage adoptée. Actuellement, les manœuvres sont en<br />
train d’étaler une couche de tuf tamisé d’une épaisseur de 7<br />
cm, avant d’aborder la phase finale qui se fera en trois étapes :<br />
d’abord étendre une couche de brique pilée, ensuite tracer les<br />
lignes de démarcation et enfin poser le filet. Le seul problème<br />
qui restera à résoudre est celui du raccordement du réseau<br />
d’assainissement intérieur au réseau communal», a expliqué<br />
le chargé des travaux l’entreprise. Lamine B.<br />
ALGER-CENTRE<br />
L’immeuble-pont<br />
du Télemly en danger<br />
’immeuble-pont du boulevard Krim Belkacem (Télemly)<br />
L à Alger-Centre est en grand danger. Cet ouvrage d’art,<br />
similaire à celui qui se trouve au Brésil, à Rio de Janeiro précisément,<br />
n’en finit pas de subir des dommages dus aux poids<br />
lourds qui, par dizaines (pour ne pas dire par centaines), l’empruntent<br />
quotidiennement. Ces dommages se sont accélérés<br />
ces derniers temps avec le lancement d’un énorme chantier<br />
d’un terrain mitoyen. Tous les soirs, à partir de 20h, des dizaines<br />
d’engins et de camions gros porteurs font des allers et retours<br />
sur le pont. Les vibrations auxquelles l’ouvrage est soumis<br />
sont transmises à l’immeuble qui se trouve en-dessous.<br />
La construction subit, à en croire les résidants, des secousses<br />
similaires à celles d’un mini-séisme, au grand désarroi des<br />
familles (une cinquantaine environ) qui y résident. C. B.<br />
24 HEURES<br />
en patience pour que leur<br />
site soit raccordé au réseau<br />
d’assainissement et à celui<br />
du gaz de ville.<br />
ACQUI<strong>SE</strong>S AU PRIX FORT:<br />
LES VESPASIENNES<br />
TOUJOURS FERMÉES<br />
Les sanitaires, placés<br />
dans plusieurs<br />
endroits de la<br />
capitale, ne sont pas<br />
mis en service.<br />
Installées à grands<br />
frais dans quelques<br />
carrefours et<br />
stations de bus, la<br />
vingtaine de<br />
«pissotières<br />
automatiques», qui<br />
ont sûrement coûté<br />
beaucoup d’argent<br />
aux contribuables, n’est pas<br />
fonctionnelle malgré les<br />
promesses de la wilaya<br />
d’Alger. Certains citoyens ne<br />
trouvent pas où aller : les<br />
cafés n’acceptent pas les<br />
clients pris d’un besoin<br />
urgent et le peu de sanitaires<br />
gérés par des privés sont en<br />
nombre réduit.<br />
Les APC, auxquelles revient<br />
la gestion de ce mobilier<br />
urbain, trouveraient des<br />
difficultés pour les raccorder<br />
aux réseaux d’électricité,<br />
d’assainissement et d’AEP.<br />
L’APC d’Alger-Centre a<br />
embauché des jeunes pour<br />
faire fonctionner le mobilier<br />
situé à l’entrée du tunnel des<br />
facultés, mais a vite<br />
abandonné le projet.
L<br />
es signes d’un début<br />
d’épidémie de conjonc-<br />
tivite sont constatés, ces<br />
jours-ci à Oran, où plusieurs<br />
cas sont enregistrés quotidiennement<br />
au niveau des services<br />
d’ophtalmologie relevant des<br />
Etablissements publics de santé<br />
de proximité (EPSP). Une<br />
trentaine de cas est enregistrée<br />
quotidiennement par les différents<br />
services sanitaires. Il<br />
s’agit notamment de conjonctivite<br />
de type microbienne,<br />
due à l’intensité de l’humidité<br />
qui favorise la transmission<br />
du microbe. Selon les spécialistes<br />
de ce type de conjonctivite<br />
«plus probablement, il<br />
s’agit peut-être d’un virus «de<br />
passage», qui a frappé un sujet<br />
affaibli puis provoqué ces<br />
cas de conjonctivite, comme<br />
en d’autres circonstances, on<br />
observe des gastroentérites<br />
par exemple». L’émergence<br />
a décision prise unilatéralement<br />
«Lpar l’ex-président de la fondation<br />
Emir Abdelkader, consistant à suspendre<br />
les sections d’Oran, Aïn Temouchent et<br />
Saida, a été désapprouvée par la justice»,<br />
a annoncé jeudi dernier Maitre Mohamed<br />
Doubla, élu le 25 février dernier par ses<br />
pairs, président du Comité Provisoire de<br />
Transition de cette fondation. Ce dernier<br />
devra, dès à présent, préparer l’Assemblée<br />
Générale Elective devant se tenir au courant<br />
du mois prochain et suite à laquelle<br />
une nouvelle direction et un nouveau président<br />
seront élus par les quatorze sections<br />
ayant confirmé leur participation à cette<br />
élection. Ce changement, à la tête de la<br />
fondation Emir Abdel Kader, est dicté par<br />
le souci de se conformer à la nouvelle loi<br />
uite à des informations<br />
Sparvenues au service de<br />
lutte contre le trafic de stupéfiants,<br />
relevant du service<br />
central de la police judiciaire<br />
de la sûreté de wilaya d’Oran,<br />
une importante quantité de kif<br />
a été saisie. 10 kg de kif ont été<br />
saisis par les policiers à la fin<br />
de l’enquête sur cette affaire.<br />
Selon nos sources, les policiers<br />
ont procédé à l’arrestation d’un<br />
suspect, un repris de justice notoire<br />
ayant déjà purgé la peine<br />
de 10 ans d’emprisonnement<br />
justement pour une affaire de<br />
trafic de stupéfiants. La quantité<br />
de 700 grammes de kif a<br />
été découverte chez ce premier<br />
suspect. Ce dernier a dénoncé<br />
son acolyte, qui se chargeait<br />
de cette maladie, qui peut être<br />
hautement contagieuse, coïncide<br />
aussi avec les changements<br />
climatiques. Il s’agit là<br />
de la conjonctivite allergique.<br />
«Il arrive fréquemment aussi<br />
qu’une irritation conjonctivale<br />
par le vent, la poussière,<br />
la fumée ou autres types de<br />
pollutions atmosphériques soit<br />
associée à ce type d’épidémie»,<br />
soulignent les médecins.<br />
L’absence d’hygiène est un<br />
facteur déclenchant de la maladie,<br />
même si elle n’est pas une<br />
cause directe de l’apparition<br />
régissant les fondations et les associations.<br />
Pour ce faire, «un avant-projet des statuts<br />
contenant 36 articles a été élaboré par<br />
le comité provisoire dans l’attente de son<br />
adoption par la future Assemblée Générale<br />
Constitutive» a-t-on appris au cours de<br />
la conférence de presse tenue par le comité<br />
provisoire juste après les interventions<br />
des sections d’Oran, Temouchent, Saida<br />
auxquels se sont joints d’autres responsables<br />
de sections. Dans ce document, il est<br />
bien précisé que le siège de la fondation<br />
sera transféré à Oran avec la possibilité de<br />
création des sections dans toutes les wilayas<br />
du pays et hors du territoire national<br />
dans le respect de la législation, des statuts<br />
et des règlements en vigueur dans ce<br />
domaine. Toutefois, et pour des considé-<br />
également de transporter la<br />
marchandise prohibée. La<br />
quantité de 500 grammes de<br />
kif sous forme de plaquettes,<br />
cinq plaquettes contenant chacune<br />
100 grammes de kif, a été<br />
SANTÉ<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 9<br />
Une épidémie de conjonctivite<br />
se profi le<br />
Des changements en perspective<br />
Un réseau démantelé<br />
ORAN INFO<br />
● Une trentaine de cas est enregistrée quotidiennement au niveau des différents services<br />
sanitaires de la wilaya.<br />
FONDATION EMIR ABDELKADER<br />
NARCOTRAFIC<br />
découverte dans le véhicule<br />
de ce deuxième mis en cause.<br />
La plus grosse prise dans cette<br />
affaire, 8 kg de kif, a été découverte<br />
dans le domicile de<br />
ce mis en cause. Les deux pré-<br />
du virus. Seul le respect scrupuleux,<br />
par chacun, des règles<br />
d’hygiène pourra donc limiter<br />
la diffusion du virus. Selon les<br />
spécialistes, «les symptômes<br />
de la conjonctivite sont les<br />
mêmes que ceux de la grippe,<br />
avec en plus l’inflammation de<br />
l’œil et de la paupière, les larmoiements,<br />
les sécrétions purulentes,<br />
et, dans certains cas,<br />
des états de fièvre. L’hygiène<br />
reste la seule prévention». Ils<br />
conseillent aux citoyens de<br />
respecter les règles d’hygiène<br />
qui leur éviteront toute forme<br />
de contamination. «Il faut éviter<br />
tout contact avec les personnes<br />
malades. Lorsqu’il y a<br />
un cas dans la famille, chacun<br />
doit avoir une serviette pour<br />
son seul usage et il faut suivre<br />
le traitement prescrit par le<br />
médecin, en l’occurrence les<br />
antibiotiques et un anti-inflammatoire».<br />
Cherifa K.<br />
rations à caractère historique et spirituel,<br />
le siège symbolique demeurera toujours à<br />
Mascara. La rencontre s’était clôturée par<br />
des interventions de plusieurs membres<br />
de la fondation dans lesquelles il a été mis<br />
l’accent sur la nécessité de ce changement<br />
«qui a tardé à venir» tant il est vrai que<br />
durant plusieurs mois aucune assemblée<br />
générale n’a été tenue et c’est justement<br />
après avoir sollicité la tenue de celle-ci<br />
par la section d’Oran que la décision de<br />
suspension des trois sections est survenue<br />
selon les trois responsables concernés.<br />
Le symposium, organisé dernièrement à<br />
Tlemcen sur l’émir Abdelkader sans la<br />
participation effective de la fondation, a<br />
été l’autre sujet abordé par l’assistance.<br />
A. Belkedrouci<br />
sumés trafiquants de drogue<br />
ont été présentés, hier, devant<br />
le juge d’instruction près le<br />
tribunal pour association de<br />
malfaiteurs et trafic de stupéfiants.<br />
H. B.<br />
Des escrocs mis hors état de nuire<br />
A l’issue d’une enquête, déclenchée par la police suite à une plainte pour vol d’un groupe<br />
électrogène, un réseau spécialisé dans l’escroquerie a été démantelé. Il est composée de 10<br />
personnes, ayant chacune une mission: certains se chargent de louer les engins, les autres de les<br />
revendre et d’autres encore de confectionner de faux documents. L’enquête a révélé que les<br />
membres de ce réseau ne sont pas à leur première affaire. Ils ont déjà à leur actif le vol de chaises<br />
et de tables, toujours de location, ainsi qu’un autre groupe électrogène. Ce réseau a aussi<br />
escroqué un boucher, en lui dérobant la marchandise qui ne sera jamais payée! Les 10 membres<br />
de ce réseau ont été présentés, hier, à la justice, pour escroquerie, recel et faux et usage de faux.<br />
Selon nos sources, le dernier groupe électrogène, volé par ce réseau, a été récupéré par la police.<br />
Il était caché dans une habitation à Haï El Nedjma (ex-Chteïbo). Dans cette habitation ont été<br />
découverts de faux documents, établis pour permettre la vente de l’engin volé. H. B.<br />
PHOTO : DR<br />
MUSIQUE<br />
PLEINS FEUX<br />
SUR B<strong>LA</strong>OUI EL HOUARI<br />
n hommage au chantre de la chanson oranaise, en l’occur-<br />
Urence Cheick El Hadj Blaoui El Houari, a été rendu, jeudi<br />
dernier, au Théâtre régional d’Oran. Cet hommage s’est voulu<br />
digne de l’artiste, du nationaliste et du résistant durant la guerre<br />
de libération. Cette cérémonie émouvante s’inscrit dans le cadre<br />
du devoir de mémoire, mis sur pied par le département du ministère<br />
de la culture sous le thème «Une chandelle éclaire mais<br />
ne meurt jamais». Mme Rabéa Moussaoui a évoqué le parcours<br />
culturel de l’artiste et son engagement dès la fleur de l’âge pour<br />
la cause nationale. Belhachemi Boucif, qui l’a côtoyé depuis<br />
1963, dira que «Cheikh Blaoui el Houari a consacré plus de 65<br />
ans de sa vie à porter haut la chanson algérienne et notamment<br />
oranaise, et cela durant et après la lutte armée de libération».<br />
Le chanteur dispose d’un palmarès et d’un riche répertoire de<br />
plus de 500 œuvres, composé de chansons et d’opérettes. Pour<br />
célébrer l’anniversaire du 5 juillet, il est programmé la présentation<br />
d’une opérette musicale qui sera dirigée par Blaoui El<br />
Houari et qui aura pour but de consacrer l’épopée de la glorieuse<br />
Révolution Armée de Novembre 54, et cela avec la participation<br />
de plus de 500 choristes. Selon l’artiste Baroudi, c’est pour un<br />
travail de mémoire que «Blaoui El Houari s’est engagé dans la<br />
chanson après avoir dirigé aux côtés de son père Mohamed Tazi<br />
son orchestre». C’est ainsi qu’il a décroché, en 1946, le Premier<br />
Prix d’un gala de Radio Crochet organisé à l’époque à la salle<br />
Pigalle, actuellement El Feth, aux côtés notamment d’Ahmed<br />
Whaby. Baroudi a relevé, par ailleurs, que Blaoui El Houari s’est<br />
toujours inspiré, dans son travail du terroir, des chansons bédouines<br />
de Cheikh Hamada. Tegguer Kaddour<br />
ORCHESTRE<br />
SYMPHONIQUE<br />
NATIONAL<br />
LES ÉLÈVES INITIÉS<br />
À <strong>LA</strong> SCÈNE<br />
aptême de feu pour les élèves de l’Institut régional de musi-<br />
Bque d’Oran et ses antennes de Relizane et Sidi Bel-Abbes,<br />
qui ont assuré leur première participation dans un orchestre<br />
symphonique national.<br />
Le concert, donné samedi soir au TRO, représente le fruit d’un<br />
atelier de travail visant à former de jeunes recrues pour qu’à<br />
terme et graduellement, il soit possible de créer un orchestre<br />
régional complet. Le défi parait facile à relever compte tenu<br />
de la symbiose qui a caractérisé la prestation des jeunes face à<br />
leurs ainés. Les premiers ont montré une certaine aisance dans<br />
l’interprétation du programme de la soirée incluant autant des<br />
pièces du répertoire universel que des arrangements puisés des<br />
mélodies et rythmes du terroir algérien, notamment, circonstance<br />
oblige, de l’Ouest du pays. L’orchestre est dirigé par Rachid<br />
Saouli, lui-même compositeur et arrangeur qui a préféré entamer<br />
son programme par une composition conçue spécialement<br />
pour le festival panafricain de 2009. Du répertoire universel, il<br />
optera pour «la symphonie inachevée» de Schubert (composée<br />
en 1822 mais découverte après la mort du musicien) et des<br />
pièces de Bizet, compositeur français du 19ème siècle, célèbre<br />
notamment pour avoir monté le célèbre opéra «Carmen». On<br />
doit à Rachid Saouli la version orchestrale du titre «Bakhta»<br />
créé par le poète du «melhoun» Abdelkader El Khaldi puis repris<br />
et remis en musique par Blaoui El Houari qui a, lui-même,<br />
inspiré le chanteur Khaled. Le public a été particulièrement sensible<br />
à cette mélodie même si le travail d’orchestration du titre<br />
«wahran» parait plus riche. De son côté, en tant que directeur de<br />
l’orchestre, Abdelkader Bouazzara (magister au conservatoire<br />
de Kiev, spécialité violon) a souligné l’action culturelle que<br />
mène l’orchestre pour la réussite de la musique savante en Algérie.<br />
«Le passage à Oran, indique-t-il, n’est qu’une étape car<br />
bientôt l’ensemble se déplacera à l’Est pour une même mission<br />
même si le choix de la ville, Constantine, Annaba ou une autre,<br />
n’est pas encore arrêté». D. B.<br />
PHOTO : DR
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 9<br />
SÉTIF INFO<br />
Quartier résidentiel<br />
ou d’aff aires ?<br />
● Les règles générales d’aménagement et d’urbanisme sont foulées dans l’impunité<br />
● Ainsi au lieu d’un quartier résidentiel, nous avons des mastodontes en guise de villas.<br />
L<br />
a violation des textes<br />
régissant le tissu<br />
urbain a donné un<br />
grand coup de massue à<br />
la cité Tlydjène (ex cité<br />
Levy). La typologie du<br />
quartier change à une vitesse<br />
effrénée sachant que<br />
les villas laissent place à<br />
des habitations collectives.<br />
La complaisance et la complicité<br />
de certains locataires<br />
de l’hôtel de ville,<br />
«chargés» du permis de<br />
construire sont les principales<br />
causes d’un massacre<br />
ne disant pas son nom. Se<br />
croyant tout permis, les<br />
«nouveaux promoteurs» et<br />
leurs «amis» portent atteinte<br />
aux prospects (gabarits<br />
sur rues) de ladite cité où l’<br />
«argent» est maître.<br />
Ainsi, les règles générales<br />
d’aménagement et d’urbanisme<br />
du décret exécutif<br />
91/175 du 28 mai<br />
1991, sont foulées. La<br />
multiplication du nombre<br />
de logements devant<br />
inévitablement générer de<br />
substantiels gains sachant<br />
qu’un appartement est au<br />
bas mot cédé à plus de<br />
10 millions de dinars, engendre<br />
des dépassements,<br />
décriés par les habitants qui<br />
s’insurgeant contre ces permis<br />
de construire. D’autant<br />
plus que les hauteurs de<br />
certaines promotions dépassent<br />
les 9 mètres. Le<br />
«silence» des chargés du<br />
dossier autorisant une hauteur<br />
de 13 mètres donne<br />
droit à des immeubles de<br />
plusieurs étages (R+3, R+4<br />
et R+5). Un tel procédé se<br />
D<br />
u côté de la capitale des Hauts-<br />
Plateaux, le fait politique n’intéresse<br />
pas le citoyen lambda qui vaque<br />
à ses occupations quotidiennes. «La<br />
politique n’est pas le menu préféré<br />
de paumés comme nous, ne pouvant<br />
même pas se permettre un kilo de<br />
pommes de terre de 100 DA. Devenues<br />
une affaire de gros sous, les<br />
élections qui ne changeront en rien<br />
le vécu de la classe moyenne laminée<br />
par l’inflation, sont l’apanage des<br />
roublards faisant de la politique un<br />
fonds de commerce et une rente. Ces<br />
gens qui s’activent ne le font pas pour<br />
les beaux yeux du petit peuple qui<br />
connaît bien les refrains de la chanson,<br />
mais pour se payer une douillette<br />
retraite », diront des citoyens accostés<br />
la sortie du marché des 1014 Logements<br />
de Sétif, où les législatives sont<br />
cantonnées à l’intérieur des sièges des<br />
partis et locaux (gardés pour l’heure<br />
au secret) des listes indépendantes.<br />
CITÉ TLYDJÈNE<br />
Le soleil ne brille pas pour tous<br />
répercute négativement sur<br />
certaines villas, privées désormais<br />
de soleil. Afin de<br />
mettre un terme à ces abus,<br />
les habitants de la cité sollicitent<br />
l’intervention des<br />
responsables de la ville et<br />
de la wilaya, interpellés par<br />
de nombreuses correspondances.<br />
Les démarches des citoyens<br />
font l’objet d’un arrêté (n°<br />
44/2012 du 22/01/2012) qui<br />
gèle le permis de construire<br />
(n° 382 du 17 /05/2011)<br />
d’un des promoteurs montrés<br />
du doigt. Le premier<br />
magistrat de la ville ordonne<br />
par ailleurs l’arrêt des<br />
travaux. Cependant, cette<br />
décision est «contournée»<br />
par le procès-verbal de la<br />
réunion du 22 février 2012,<br />
présidée par un vice-président.<br />
Faisant ainsi fi de<br />
la décision du maire, cette<br />
rencontre autorise le pro-<br />
moteur à travailler au niveau<br />
des étages inférieurs.<br />
La sortie de la direction<br />
de l’urbanisme de la commune<br />
a outré les citoyens<br />
qui remontent au créneau.<br />
«Censés protéger les lois<br />
de la République certains<br />
décideurs de la commune<br />
qui veulent casser la décision<br />
du maire ont dépassé<br />
les limites. Nous sollicitons<br />
les pouvoirs publics et les<br />
instances judiciaires pour<br />
l’ouverture d’une enquête,<br />
seul moyen de démasquer<br />
ces gens qui doivent rendre<br />
des comptes car ils sont<br />
les premiers responsables<br />
de ces dépassements qui<br />
cachent bien des choses et<br />
intérêts», diront les représentants<br />
du quartier. Pas<br />
disposés à passer l’éponge,<br />
les citoyens de Bon-Marché<br />
(l’autre appellation de<br />
la cité) descendent dans la<br />
LÉGIS<strong>LA</strong>TIVES<br />
rue, rien que pour alerter<br />
les pouvoirs publics qui<br />
devaient réagir. Le chef<br />
de daïra qui ne reste pas<br />
insensible, se déplace sur<br />
les lieux où des mesures<br />
sont prises. Ainsi un arrêté<br />
(n°100) communal décide<br />
le 13 mars courant, de<br />
suspendre tous les travaux<br />
des promotions érigées à<br />
Bon- Marché. Alors que<br />
le deuxième (n°101) institue<br />
une commission devant<br />
contrôler le conformité des<br />
constructions avec le permis<br />
de construire. En dépit<br />
des assurances du commis<br />
de l’Etat et des décisions<br />
prises, les citoyens qui ne<br />
baissent ni les bras ni la<br />
vigilance, n’exigent ni plus<br />
ni moins que le respect<br />
du prospect, c’est-à-dire la<br />
démolition de ces étages<br />
hors normes.<br />
Kamel Beniaiche<br />
Entre indiff érence et désenchantement<br />
L’indifférence affichée vis-à-vis des<br />
prochaines élections est l’expression<br />
d’un profond marasme et de la perte<br />
de confiance des citoyens en des élus<br />
tournant vite le dos à des électeurs<br />
désabusés. Hormis un ou deux partis<br />
qui ont réglé l’épineuse question des<br />
têtes de liste, les autres formations,<br />
notamment le FLN et le RND, attendent<br />
l’arbitrage de la centrale qui va<br />
sans nul doute imposer ses choix. De<br />
nombreux noms circulent au niveau<br />
des partis précités devant désormais<br />
composer avec le FFS, disposant<br />
d’une très grande popularité à Sétif<br />
ville et au niveau des 17 communes<br />
du nord-ouest de la wilaya ayant pour<br />
l’heure délivré 18 formulaires aux<br />
listes indépendantes et 27 autres à<br />
des formations politiques. Il convient<br />
de souligner que deux ex-députés<br />
viennent de changer de casquette.<br />
De nombreux militants du FLN et<br />
RND ont opté pour les nouveaux<br />
partis alors que d’autres ont établi<br />
des listes indépendantes. Notons, à<br />
toutes fins utiles, que la wilaya de<br />
Sétif qui sera désormais représentée<br />
par 19 au lieu de 16 députés, va élire<br />
7 femmes. Formée ou non (politiquement<br />
s’entend), la gente féminine<br />
bénéficiant de la mesure des quotas,<br />
devra s’accaparer 7 sièges sur les 19<br />
mis en jeu. L’on apprend par ailleurs,<br />
que les 19 premières places des listes<br />
des différentes listes en compétition<br />
doivent obligatoirement comporter<br />
7 femmes candidates au minimum.<br />
L’on apprend qu’après la dernière révision<br />
du corps éléctoral, la deuxième<br />
wilaya du pays en nombre d’habitants,<br />
présentera pour le scrutin de<br />
mai prochain un bataillon de 880 280<br />
électeurs, dont 392981 femmes. Pour<br />
encadrer les 2018 bureaux des 589<br />
centres de vote prévus, un bataillon de<br />
27 000 agents sera à l’occasion réquisitionné.<br />
K. B.<br />
PHOTO: D.R.<br />
DÉFICIT EN TRANSPORT SCO<strong>LA</strong>IRE<br />
À EL OURICIA<br />
es élèves du moyen et du secondaire de la commune d’El Ouricia (daïra de<br />
L Aïn Arnat) et surtout ceux des villages limitrophes, jugent insuffisants les<br />
quatre bus scolaires, dont deux loués auprès du privé. Vu le nombre croissant<br />
des enfants scolarisés, qui trouvent moult difficultés à rejoindre leurs établissements,<br />
les parents qui s’inquiètent du sort de leur progéniture, demandent<br />
plus de bus A. Benabdallah<br />
LES HABITANTS DE MAOK<strong>LA</strong>NE<br />
BLOQUENT LES ADMINISTRATIONS<br />
es habitants, les jeunes en particulier, de la commune de Maoklane située<br />
L au nord du chef-lieu de la wilaya, ont procédé hier à la fermeture de plusieurs<br />
administrations en signe de protestation. Ainsi le siège de la daïra, les<br />
établissements scolaires concernés par le rattrapage d’hiver et bien d’autres<br />
endroits ont été bloqués pendant plusieurs heures. Le manque d’infrastructure<br />
vitale et l’état des routes sont les principales causes de cette manifestation.<br />
Rappelons que les autorités locales sont intervenues et ont ouvert des pourparlers<br />
avec les protestataires. Azza R.<br />
LES HABITANTS D’EL GASRIA<br />
RÉC<strong>LA</strong>MENT LE GAZ NATUREL<br />
es travaux de raccordement au gaz naturel d’un village dépendant de la<br />
L commune d’El Belaâ, ont été stoppés par les habitants du village El Gasria<br />
(commune de Bir El Arch). Ce qui les a fait réagir ainsi, c’est le non-raccordement<br />
de leurs domiciles au gaz naturel, sachant que la conduite principale<br />
passe sous leurs terres. Ils ont profité de l’occasion pour soulever d’autres<br />
préoccupations telles que l’état déplorable dans lequel se trouve le chemin reliant<br />
leur hameau à la RN 118 sur une distance de 1,5 km, qui, d’après eux, les<br />
fera sortir de l’isolement, une fois réhabilité. A. R.<br />
EL EULMA<br />
DÉCHARGE À L’ENTRÉE<br />
D’UN ESPACE VERT<br />
’espace vert situé à la cité des 400 Logements, sur la route de Djemila,<br />
L fréquenté à longueur de journée par les gens de passage au quartier commercial,<br />
est devenu, hélas, une véritable poubelle, et ce en l’absence de bac à<br />
ordures. En effet, certains résidants, par manque de civisme, n’hésitent pas à<br />
jeter toutes sortes de déchets sur les lieux. Des odeurs nauséabondes empestent<br />
l’atmosphère et tout le quartier, sans oublier la prolifération des insectes<br />
et des rats. Une vue honteuse et repoussante s’offre à l’œil de nombreux visiteurs<br />
et passagers de la RN 77 allant vers Djemila, Beni Aziz, etc. Il est à signaler<br />
que cet espace vert dont l’aménagement à nécessité plusieurs dizaines<br />
de millions de centimes, est aujourd’hui livré à l’abandon, sinon comment<br />
expliquer cette situation avilissante dans un endroit censé être la vitrine de<br />
la ville de par son emplacement à proximité du quartier commercial Dubaï.<br />
Malheureusement cette situation avilissante n’est pas propre à ce quartier seulement,<br />
à d’autres endroits c’est pire encore. Cela n’étonne personne eu égard<br />
à la dégradation avancée de l’environnement dans une ville où l’hygiène est<br />
au plus mal et où les espaces verts se rétrécissent comme une peau de chagrin<br />
face à l’avancée inéluctable du béton. L. Bourdim<br />
LES PO<strong>SE</strong>URS DE BOMBES<br />
APPRÉHENDÉS<br />
’affaire des bombes qui a défrayé la chronique et généré la psychose parmi<br />
L la population durant l’année 2010, vient de connaître son dénouement par<br />
l’interpellation, en début de semaine, de quatre individus. Il s’agit en fait de<br />
quatre hommes dont l’âge varie entre 35 et 45 ans; trois sont des commerçants<br />
issus d’El Eulma et connus sur la place, alors que le quatrième est originaire<br />
de l’ouest du pays. En effet, tout a commencé le 14 février 2010 par la pose<br />
d’une bombe de fabrication artisanale dissimulé dans un carton à proximité<br />
de la crèche de la cité du 19 Juin faisant face au collège Aouf Hammou; l’engin<br />
a été heureusement désamorcé par les artificiers de la sûreté.<br />
Quelques jours plus tard, soit le 22.mars 2010, une seconde bombe dissimulée<br />
dans un paquet a été déposée à l’entrée du domicile d’un commerçant<br />
résidant à cité Labidi. Ce dernier, qui revenait en compagnie de son fils de la<br />
mosquée, - après avoir accompli la prière du maghreb, a saisi le paquet pour<br />
vérifier son contenu, et de ce fait a provoqué la déflagration.<br />
Il a été grièvement blessé au visage, à la poitrine et aux membres inférieurs,<br />
alors que son fils projeté au sol par le souffle de l’engin, a été aussi atteint à<br />
différentes parties du corps.<br />
Les victimes fortement traumatisées gardent des séquelles irréversibles de ce<br />
terrible attentat. Le 21 mai 2010, une autre bombe du même type a été placée<br />
cette fois sur le capot d’un véhicule en stationnement à la rue Mohamed Khemisti,<br />
au quartier commercial localement appelé quartier El Hafiane. C’est<br />
au moment où le propriétaire du véhicule s’apprêtait à ouvrir la portière que<br />
l’engin lui éclate en face, actionné sans doute à distance. Le jeune homme a<br />
échappé par miracle à une mort certaine, il s’en est néanmoins sorti avec plusieurs<br />
blessures. L. B.
L<br />
a prolifération du commerce informel,<br />
au niveau de la commune de<br />
Chlef, demeure une préoccupation<br />
majeure chez les habitants de cette région.<br />
Pratiquement tous les Chélifiens<br />
s’interrogent sur «l’attitude totalement<br />
incompréhensible» des autorités face<br />
à ce phénomène qui a fortement défiguré<br />
le visage de la cité. Ceci, d’autant<br />
plus que la plupart des vendeurs à la<br />
sauvette sont des commerçants venant<br />
d’autres régions, y compris des wilayas<br />
limitrophes. Nous avons profité de notre<br />
récente rencontre avec le wali de Chlef,<br />
Mahmoud Djamaa, pour l’interroger<br />
justement sur les actions qu’il compte<br />
mettre en œuvre pour éradiquer cette<br />
grande plaie. D’emblée, notre interlocuteur<br />
précise que «la wilaya est déterminée<br />
à réhabiliter le centre -ville<br />
de Chlef et à lui redonner son visage<br />
d’antan, à travers une série d’opérations<br />
prioritaires». La première consiste, selon<br />
lui, à créer des espaces commerciaux<br />
pour accueillir les vendeurs en question,<br />
recensés par une commission mixte. Le<br />
projet d’aménagement a été confié à la<br />
municipalité du chef-lieu de wilaya. Le<br />
wali de Chlef a aussi annoncé que son<br />
administration ne tolérerait plus les nouveaux<br />
commerces (superettes et grandes<br />
surfaces) au centre-ville, mais qu’elle<br />
encouragerait ce type de structures au<br />
niveau des cités périphériques qui en ont<br />
grandement besoin. L’autre problème<br />
et pas des moindres a trait à l’engorge-<br />
ssurer une formation pro-<br />
Afessionnelle spécialisée<br />
pour répondre aux besoins<br />
spécifiques de la région, telle<br />
est la mission des nouveaux<br />
instituts qui seront réalisés à<br />
travers la wilaya. Trois d’entre<br />
eux seront, d’ailleurs, lancés<br />
avant la fin du premier semestre<br />
en cours, a indiqué le wali<br />
de Chlef. Ces établissements,<br />
qui sont au nombre de sept,<br />
permettront de renforcer les<br />
différents secteurs de l’activité<br />
économique par de nouveaux<br />
cadres et personnels qualifiés.<br />
Ils ont pour vocation d’assu-<br />
DEUX MALFAITEURS ARRÊTÉS<br />
Deux repris de justice notoires, âgés<br />
de 28 et 31 ans et originaires de<br />
Chlef, viennent d’être arrêtés par les<br />
éléments de la 5 e sureté urbaine du<br />
chef-lieu de wilaya.<br />
Ils ont à leur actif une série de vols<br />
commis au centre-ville; ils<br />
délestaient les victimes de leur<br />
argent et de leurs objets de valeur.<br />
Déférés devant la justice, les mis en<br />
cause ont été placés sous mandat de<br />
dépôt pour vols qualifiés.<br />
Selon la cellule de communication de<br />
la sûreté de wilaya, les recherches se<br />
poursuivent pour retrouver les<br />
ment de la circulation, du fait de l’afflux<br />
considérable de véhicules et de la désorganisation<br />
du transport urbain. Faute de<br />
feux de signalisation, les grands carrefours<br />
sont devenus tristement célèbres<br />
par l’anarchie qui y règne.<br />
Le chef de l’exécutif de la wilaya nous<br />
apprend que «la direction des travaux<br />
publics a été chargée d’établir un diagnostic<br />
et de proposer des actions<br />
concernant les difficultés de circulation<br />
au centre-ville de Chlef». «De plus,<br />
rer une formation de qualité<br />
répondant aux besoins réels<br />
exprimés par les unités économiques<br />
et les entreprises<br />
de réalisation (publiques et<br />
privées). Ils dispenseront une<br />
formation technique dans les<br />
filières retenues, telles que le<br />
bâtiment, les travaux publics,<br />
auteurs d’autres méfaits commis<br />
dans la même agglomération.<br />
De leur côté, les unités de la<br />
gendarmerie ont engagé une vaste<br />
opération pour lutter contre la<br />
criminalité.<br />
UNE HABITATION RAVAGÉE PAR LES<br />
F<strong>LA</strong>MMES<br />
Une habitation en préfabriqué a été<br />
la proie des flammes, ces derniers<br />
jours, à Hai Ouled Mohamed, dans la<br />
commune de Chlef. S’il n’a pas fait de<br />
victimes, l’incendie a, en revanche,<br />
causé des dégâts matériels<br />
importants. L’origine du sinistre n’a<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 10<br />
CHLEF INFO<br />
ACTIVITÉS COMMERCIALES<br />
Quelle solution pour lutter<br />
contre l’informel ?<br />
● Les citoyens s’interrogent sur «l’attitude totalement incompréhensible»<br />
des autorités face aux commerces anarchiques qui ont défiguré la cité.<br />
Un marché anarchique à Chlef<br />
FORMATION PROFESSIONNELLE<br />
l’agriculture, le tourisme,<br />
l’hydraulique, la maintenance<br />
industrielle et l’informatique.<br />
Ils accueilleront donc les jeunes<br />
stagiaires et les nouveaux<br />
diplômés, qui aspirent à apprendre<br />
ces métiers. Les nouveaux<br />
instituts seront implantés<br />
en zone rurale et en milieu<br />
ajoute-t-il, des voies de contournement<br />
seront réalisées très prochainement et<br />
relieront les quartiers périphériques de<br />
la partie Sud de l’agglomération à la RN<br />
4 Alger-Oran et à l’échangeur de l’autoroute».<br />
Enfin, il est prévu de lancer la<br />
construction d’une nouvelle trémie à Hai<br />
Bensouna, le dédoublement du pont de<br />
Hai Zeboudj, le revêtement de la route<br />
reliant la localité d’Ouled Mohamed et le<br />
marché de gros des fruits et légumes.<br />
A. Yechkour<br />
Des instituts spécialisés en projet<br />
Les futurs établissements dispenseront une<br />
formation technique dans les filières du bâtiment,<br />
des travaux publics, de l’agriculture, du tourisme,<br />
de l’hydraulique, de la maintenance industrielle et<br />
de l’informatique.<br />
EN BREF<br />
urbain, selon la vocation de<br />
chaque région, précisent nos<br />
sources, ajoutant que le choix<br />
des terrains a déjà été effectué<br />
et que les premiers projets<br />
seront mis en chantier très<br />
prochainement. Le secteur a,<br />
en outre, bénéficié de onze<br />
centres de formation professionnelle,<br />
dont neuf ont été réceptionnés<br />
et mis en service.<br />
Parmi eux, sept font partie du<br />
programme de remplacement<br />
des structures en préfabriqué,<br />
construites après le tremblement<br />
de terre de 1980.<br />
A. Y.<br />
pas encore été déterminée mais une<br />
enquête a été diligentée pour en<br />
connaitre les causes. La protection<br />
civile a dû mobiliser les moyens de<br />
trois unités d’intervention pour<br />
maitriser le feu et éviter sa<br />
propagation aux maisons voisines du<br />
même type.<br />
Les incendies à l’intérieur de ce<br />
genre d’habitations, sont devenus<br />
plus fréquents en raison de la<br />
présence de matériaux hautement<br />
inflammables. Rappelons qu’il existe<br />
plus de 18 000 logements en<br />
préfabriqué, dont la construction<br />
remonte au séisme de 1980. A. Y.<br />
PHOTO : YECHKOUR<br />
SANTÉ<br />
L’UMC D’OUED FODDA<br />
RECONVERTIE EN HÔPITAL<br />
ne bonne nouvelle pour la population d’Oued Fodda: la<br />
U nouvelle Unité médico-chirurgicale de la daïra sera reconvertie<br />
en hôpital de 100 lits. C’est le wali de Chlef, Mahmoud<br />
Djamaa, qui l’a annoncé récemment à El Watan. Elle dispose<br />
d’un pavillon d’hospitalisation et de soins ainsi que d’un bloc<br />
opératoire et d’une maternité.<br />
L’UMC est actuellement en cours d’équipement avant sa réception<br />
définitive, prévue pour le deuxième semestre de l’année en<br />
cours. Elle devrait mettre fin au transfert des patients à l’hôpital<br />
du chef-lieu de wilaya, distant de 20 kilomètres. Elle vient donc<br />
combler un vide criard dans le secteur de la santé, dans la mesure<br />
où il n’existait aucun établissement du genre dans la région<br />
qui regroupe pas moins de six communes.<br />
Le nouvel établissement s’ajoute à trois autres réalisations, tout<br />
aussi importantes, à savoir l’hôpital de 240 lits à Chlef, l’hôpital<br />
en construction à Ain Merane et l’UMC de la ville côtière de<br />
Beni Haoua. Ces structures s’inscrivent, nous dit-on, dans le cadre<br />
du programme d’éradication des hôpitaux en préfabriqué et<br />
de renforcement de la capacité d’accueil des unités existantes.<br />
Rappelons que les infrastructures provisoires érigées dans le<br />
secteur, suite au séisme de 1980, demeurent toujours exploitées<br />
à travers la wilaya. A. Y.<br />
CANCER<br />
UN CENTRE SPÉCIALISÉ<br />
EN CHANTIER<br />
e premier centre anti-cancer est en cours de réalisation à la<br />
L sortie Ouest de Chlef, plus exactement à El Hassania, non<br />
loin du nouvel hôpital de 240 lits. Il devrait former avec ce dernier<br />
établissement, un pôle de soins spécialisé pouvant être classé<br />
en CHU plus tard.<br />
Le CAC disposera de deux pavillons de cancérologie, d’une capacité<br />
de 140 lits. Le premier service, appelé le bunker de radiothérapie,<br />
est en construction depuis novembre dernier, tandis<br />
que celui de la chimiothérapie sera mis en chantier prochainement,<br />
selon une source proche du projet.<br />
Le bâtiment abritera également un service d’imagerie complet<br />
et une unité de consultations ainsi que des logements de fonction<br />
pour le personnel médical spécialisé. La fin des travaux est<br />
prévue pour la fin 2013, à en croire la même source. Le nouvel<br />
établissement accueillera les patients de Chlef et des wilayas<br />
limitrophes, et viendra ainsi soulager les autres CAC du pays.<br />
Du coup, les cancéreux de la région seront traités sur place,<br />
ce qui leur évitera une trop longue attente aux conséquences<br />
néfastes pour leur santé. A noter que ce projet avait été gelé par<br />
le ministère de la Santé avant d’être relancé pour des considérations<br />
particulières. A. Y.<br />
RESSOURCES<br />
HYDRIQUES<br />
DEUX BARRAGES<br />
EN RENFORT<br />
a wilaya a demandé l’inscription de deux nouveaux barra-<br />
L ges, l’un à Taghzout, sur le littoral Ouest, et l’autre à Sidi<br />
Yacoub, au Sud-ouest de la wilaya.<br />
Les études sont terminées depuis longtemps et l’on n’attend<br />
que la concrétisation de ces projets, indique-t-on. Il s’agit, évidemment,<br />
d’anciens dossiers que l’administration locale tente<br />
de relancer afin de renforcer les capacités de mobilisation des<br />
ressources hydriques dans la région. Celle-ci dispose actuellement<br />
de deux barrages à Oued Fodda et Ouled Ben Abdelkader,<br />
dont les réserves sont généralement bien en-deçà de leurs capacités<br />
respectives. Le premier n’en contient que 30 millions de<br />
mètres cubes et le second n’est qu’à moitié rempli, en dépit des<br />
importantes précipitations enregistrées ces derniers mois. Il est<br />
évident que l’enjeu majeur, pour les autorités locales, consiste<br />
à assurer une disponibilité permanente du précieux liquide sur<br />
le long terme.<br />
L’objectif est de couvrir largement les besoins en eau de tous les<br />
secteurs et d’assurer une couverture satisfaisante des besoins en<br />
eau, autant pour l’agriculture que pour l’AEP. Pour ce dernier<br />
usage, il faut savoir que la wilaya a bénéficié d’une nouvelle<br />
station de dessalement qui sera réservée exclusivement à l’approvisionnement<br />
des ménages. D’une capacité de traitement de<br />
200 000 mètres cubes/jour, cet investissement connait toutefois<br />
des retards importants en raison d’un litige financier opposant<br />
l’entreprise espagnole au maître de l’ouvrage, relevant du Ministère<br />
de l’énergie et des mines. A. Y.
L e<br />
troisième pôle universitaire<br />
de la wilaya<br />
de Jijel dont l’étude<br />
vient d’être entamée sera<br />
implanté dans la commune<br />
d’El Aouana sur une superficie<br />
de 32,5 ha. Inscrit<br />
dans le cadre du programme<br />
quinquennal 2010-2014, ce<br />
complexe universitaire aura<br />
une capacité d’accueil de<br />
6000 places pédagogiques.<br />
Pour ce qui est des capacités<br />
d’hébergement, elles<br />
devraient s’établir à 3000<br />
lits. Ce pôle de l’ouest de la<br />
COMMUNE D’EL AOUANA<br />
wilaya est destiné à abriter<br />
trois facultés. Ces dernières<br />
sont celles des sciences de la<br />
nature et de la vie, des sciences<br />
exactes et informatique<br />
et enfin celle des sciences<br />
agronomiques. Il sera par<br />
ailleurs doté de 4 bibliothèques<br />
dont la centrale sera de<br />
1000 lecteurs, un auditorium<br />
de 600 places ainsi qu’un<br />
centre d’enseignement intensif<br />
de langues. Il convient<br />
de relever que deux marchés<br />
relatifs aux études et suivi<br />
pour la réalisation d’une cité<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 10<br />
JIJ EL INFO<br />
32 ha pour le 3 e pôle<br />
universitaire<br />
● Une fois réceptionnée, cette nouvelle réalisation portera les capacités de la wilaya<br />
à 27 537 étudiants pour un total de 8 facultés.<br />
universitaire de 2000 lits et<br />
une bibliothèque 1000 places<br />
ont été récemment attribués<br />
provisoirement à des bureaux<br />
d’étude. Pour ce qui est de la<br />
cité universitaire, l’étude a<br />
été confiée pour un montant<br />
de 26,3 millions de dinars<br />
dont 2,98 pour le suivi, alors<br />
que celle relative à la bibliothèque,<br />
le marché portera sur<br />
un montant de 8,47 millions<br />
de dinars dont 2,73 pour le<br />
suivi des travaux. Les deux<br />
pôles en activité totalisent<br />
21537 étudiants dont 13211<br />
pour celui de Tassoust. Actuellement,<br />
les 2 entités universitaires<br />
de Jijel et Tassoust<br />
comptent 5 facultés dont 2<br />
à Jijel. Ces dernières englobent<br />
les formations relatives<br />
aux sciences technologiques,<br />
sciences exactes et sciences<br />
de la nature et de la vie, alors<br />
que celles de Tassoust regroupent<br />
le droit et les sciences<br />
politiques, les sciences<br />
économiques, commerciales<br />
et de gestion, et enfin celle<br />
des lettres, langues et sciences<br />
sociales. Fodil S.<br />
DJA<strong>LA</strong>L BOUAKKAZ (ARTISTE -DESIGNER)<br />
Un jeune créateur qui rêve<br />
du «made in Algeria»<br />
vec un CV étoffé par des participa-<br />
A tions à des expositions culturelles<br />
et l’élaboration de maquettes archéologiques,<br />
Djalal Bouakkaz est un jeune à<br />
l’esprit imaginatif. La dextérité de ses<br />
gestes lui a permis, en 2004, la constitution<br />
de la maquette du célèbre paquebot<br />
«Titanic». Cette œuvre lui a ouvert les<br />
portes des premières reconnaissances.<br />
Natif d’El Milia, il passe le plus clair<br />
de son temps dans son atelier, sis au<br />
boulevard de l’ALN, à travailler ses<br />
œuvres ou à effectuer des recherches<br />
sur internet. «C’est grâce à mon grandpère<br />
maternel, qui vit en France, que j’ai<br />
acquis ce local, autrement je serais sans<br />
atelier. Mon art s’appelle l’éco design,<br />
il s’appuie sur la récupération d’objets<br />
jetés, pouvant nuire à l’environnement,<br />
pour leur utilisation dans la confection<br />
de maquettes», explique-t-il. A 32 ans,<br />
ce jeune doué n’a qu’un rêve: créer un<br />
produit «made in Algéria». Ce rêve lui<br />
a inspiré le design d’un 4x4 militaire<br />
de tactique, qu’il a baptisé «RAD» (réponse).<br />
« Cette inspiration est le fruit<br />
d’un travail de recherche de 3 ans, j’ai<br />
navigué sur des sites spécialisés d’Internet<br />
et à travers ces recherches j’ai<br />
pu dégager l’idée de ce projet», dit-il.<br />
Notre artiste estime qu’il ne manque que<br />
la motorisation de ce véhicule pour voir<br />
concrétiser son rêve. A ce titre, il confie<br />
avoir proposé son projet au directeur de<br />
l’unité SNVI de Ouargla. «Je l’ai connu<br />
par Internet et je l’ai invité pour qu’il<br />
vienne voir le design dans mon atelier.<br />
PRINTEMPS THÉÂTRAL<br />
Il m’a promis de venir et je m’impatiente<br />
de lui exhiber le projet», tient-il à nous<br />
informer. Au delà de ce projet, il souhaite<br />
établir un travail de partenariat avec cette<br />
unité. Pour le détail, Jalal insiste sur le<br />
fait que l’appellation «RAD» se veut<br />
être une réponse à ceux qui dénigrent<br />
son art comme à ceux qui l’encouragent.<br />
«Le jeune Algérien n’est pas synonyme<br />
de drogue et de violence, il a aussi un<br />
esprit de création. Mon projet est une<br />
preuve pour ceux qui dénigrent cette<br />
jeunesse. Il est aussi une manière de dire<br />
merci à ceux qui m’encouragent. RAD<br />
est ma reconnaissance à leurs encouragements»,<br />
précise-t-il. Ayant une fierté<br />
algérienne dans ses fibres, le désigner<br />
Djalal s’étonne pourquoi l’Algérie n’a<br />
Le 4 ème art sera à l’honneur à Jijel à compter de ce lundi, et pour une durée<br />
d’une semaine, à l’occasion du «Printemps théâtral» qu’organise la direction<br />
de la culture en collaboration avec l’association culturelle Echihab.<br />
Plusieurs troupes théâtrales participeront à la saison des planches, et<br />
dont les représentations, toucheront, outre le chef-lieu de wilaya, les<br />
communes de Djemaâ Béni Hbibi et Djimla. Les organisateurs qui misent<br />
sur la «traditionalisation» de cette manifestation culturelle dans la wilaya,<br />
offriront aux amoureux des planches des pièces qui seront données par les<br />
coopératives Noujoum El Mahrah d’Oran «Ouine el harba ouine », Thévest de<br />
Tébessa «El mendba el kabira», d’El Eulma «Souk ennissa», les associations<br />
Ithri de Tizi Ouzou «Hares el ahlam», des arts dramatiques de Mascara «Amar<br />
ould Amar» et enfin celle du théâtre libre de Mila «Errihla». F. S.<br />
pas son modèle de voiture. «Les marocains<br />
ont leur voiture, les libanais aussi,<br />
alors pourquoi pas nous» s’interroge-til.<br />
L’art qu’il pratique est vaste, il se veut<br />
un monde de création et d’imagination<br />
avec des liens avec le cinéma de fiction.<br />
Il propose des oeuvres à mettre au point<br />
et à réaliser pour les grands riches. La<br />
confection de maquettes archéologiques<br />
et de jouets pour enfants est aussi le<br />
domaine de Djalal. «Autodidacte, j’ai<br />
savouré le plaisir de ma passion pour<br />
cet art lorsque j’ai vu mon nom figurer<br />
dans le livre Sétif à l’ère islamique, édité<br />
en 2007, à l’occasion de L’Algérie capitale<br />
de la culture Arabe, et auquel j’ai<br />
contribué par la confection de maquettes<br />
photographiées», s’enthousiasme le<br />
jeune créateur.<br />
Sur cette lancée, l’artiste a eu l’honneur<br />
d’être le maquettiste du livre Les Phéniciens<br />
en Algérie, une œuvre publiée<br />
en 2011 par le ministère de la Culture<br />
à l’occasion d’un événement culturel<br />
algéro-italien. Son aura l’a mené à l’exposition<br />
de son savoir-faire à la salle<br />
d’honneur des forces navales à Alger, en<br />
2008. Son espoir repose sur le souhait<br />
de trouver un sponsor ou un organisme<br />
étatique pour l’aider à atteindre ses<br />
objectifs. Djalal se dit même capable de<br />
monter une entreprise qui pourra créer<br />
beaucoup d’emplois. Zouikri A.<br />
PHOTO: D.R.<br />
HOMMAGE AU BATTEUR<br />
ABDELMALEK MEZREG<br />
eureuse et louable initiative que celle que comptent organiser<br />
H conjointement la coopérative culturelle El Kalaâ et RB Events<br />
en collaboration avec la maison de la culture Omar Oussedik de Jijel<br />
pour rendre une seconde un hommage au défunt batteur Abdelmalek<br />
Mezreg (le premier évènement qui lui a été consacré, remonte au<br />
mois d’août 2006, soit quelques mois après sa disparition, à l’occasion<br />
de la troisième édition du festival «Jijel en musique»). Feu Abdelmalek<br />
Mezreg, pizzaiolo et musicien, recevra le 24 mars prochain<br />
un vibrant hommage à la maison de la culture de Jijel où se produiront,<br />
dès 14 h , 4 groupes de musique.<br />
Il s’agit des formations Noor, The Buckets, Mizane et The Lighters.<br />
La vie du défunt, disparue à la suite d’une longue maladie, n’a pas<br />
été certes, trop longue, mais elle a été bien remplie de joie et de bonheur<br />
que lui procurait la dextérité de ses mains qui alternait, suivant<br />
l’horaire et le lieu, entre la préparation des pizzas et le maniement des<br />
baguettes pour jouer de la batterie. F. S.<br />
BELGHIMOUZE-MEDEGHRI<br />
CIRCU<strong>LA</strong>TION DIFFICILE SUR<br />
LE PONT DE <strong>LA</strong> VOIE FERRÉE<br />
epuis le lancement des travaux de réalisation d’un pont sur la<br />
D voie ferrée traversant le village agricole de Belghimouze-Medeghri,<br />
la circulation est devenue un casse-tête pour les usagers de ce<br />
tronçon de la double voie express de la RN43. Des bouchons interminables<br />
sont souvent à l’origine d’un blocage de la circulation en raison<br />
de l’entêtement de certains conducteurs à passer avant les autres.<br />
Le non-respect de la priorité, dû au manque de civisme et, surtout à<br />
l’absence d’un agent pour réguler la circulation, a rendu complexe le<br />
passage au niveau de ce pont qui va être doublé dans le cadre des travaux<br />
d’extension et de modernisation de la RN43 reliant El Aouana<br />
à El Milia. Si le premier segment entre El Aouana et Jijel a été livré,<br />
il y a quelques années, celui faisant la jonction entre El Kennar et El<br />
Milia est encore à sa phase d’achèvement. Le retard accumulé dans la<br />
livraison de ce projet est dû aux ouvrages d’art à réaliser, dont le pont<br />
de Belghimouze, qui manquent à l’appel pour la réception provisoire<br />
de l’ensemble de la voie. Selon le directeur des travaux publics, la fin<br />
des travaux est prévue pour la fin du mois de juillet prochain, ce qui<br />
risque d’encombrer davantage la circulation par l’arrivée des estivants.<br />
Pour rappel, cinq ouvrages d’art sont prévus sur l’ensemble du<br />
tronçon compris entre El Kennar et El Milia. Amor Z.<br />
EL MILIA<br />
CINQ PERSONNES ÉCROUÉES<br />
POUR DIVERS DÉLITS<br />
es services de la sûreté de daïra d’El Milia ont arrêté pour vol de<br />
L bijoux, au cours de la semaine écoulée, 2 personnes, un homme<br />
et une femme, âgés respectivement de 38 et 27 ans, originaires de la<br />
wilaya de Béjaïa. C’est suite aux plaintes de trois bijoutiers victimes<br />
des agissements de cet indélicat couple, que les policiers ont identifié<br />
les mis en cause qui étaient en possession de 4 boucles d’oreille et<br />
une bague en or. Présentés devant le procureur de la République, ils<br />
ont été placés en détention préventive.<br />
Les mêmes services de police ont, par ailleurs, appréhendés 2 individus,<br />
âgés de 26 et 29 ans pour leur implication dans une affaire de<br />
possession et de consommation de drogue et de psychotropes, ils ont<br />
été par le parquet sous mandat de dépôt. A Taher, ce sont 5 personnes,<br />
âgées de 26 à 37 ans, accusées d’association de malfaiteurs et vol<br />
de nuit, de tentative de vol sous la menace d’arme blanche suivie de<br />
coups et blessures, qui ont été interpellées.<br />
L’une d’elles était même en possession de drogue et de psychotropes.<br />
Après leur présentation devant le procureur de la République près le<br />
tribunal de Taher, 3 d’entre eux ont été écroués alors que les 2 autres<br />
ont été placés sous contrôle judiciaire. F. S.<br />
LES HABITANTS DE <strong>LA</strong> CITÉ<br />
T’HAR SANS TRANSPORT<br />
URBAIN<br />
es habitants de la localité de T’har, sise à la périphérie d’El Milia,<br />
L déplorent l’absence d’une ligne de transport urbain reliant le centre-ville<br />
à leur quartier. «Nous sommes contraints de parcourir une<br />
longue distance quotidiennement pour rallier nos domiciles. Nous<br />
ne comprenons pas pourquoi les services de l’APC comme ceux de<br />
la direction des transports ne pensent pas à la création d’une ligne<br />
pour nous soulager de ces longs déplacements», se plaignent-ils. Il<br />
convient de rappeler que le réseau de transport dans la ville d’El Milia<br />
n’est constitué actuellement que de 2 lignes assurant des liaisons entre<br />
le centre-ville et les quartiers de Menkouche et Lemridja. Le reste<br />
de la cité n’est pas desservi. Les localités rurales bien que bénéficiant<br />
de dessertes semi-urbaines n’arrivent pas à absorber la forte demande<br />
constatée sur les moyens de transport. Ghada Z.
L e<br />
WI<strong>LA</strong>YA DE BOUIRA<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 10<br />
KABYLIE INFO<br />
40% du budget<br />
consommés en 2011<br />
● Le secrétaire général de la wilaya a mis en cause le fonctionnement des différents services<br />
de l’administration locale.<br />
développement local<br />
à Bouira connaît une<br />
cadence de plus en plus<br />
lente ces dernières années.<br />
La majorité des projets d’investissement<br />
public accusent<br />
d’énormes retards quant à<br />
leur achèvement. Plusieurs<br />
secteurs en souffrent : les travaux<br />
publics, l’hydraulique,<br />
la santé, le logement, l’éducation,<br />
le tourisme, l’environnement,<br />
l’agriculture, etc. Bref,<br />
une stagnation généralisée.<br />
Ce constat peu reluisant a<br />
été tiré du bilan des activités<br />
de la wilaya de Bouira pour<br />
l’exercice de l’année 2011,<br />
présenté récemment lors de<br />
la première session ordinaire<br />
de l’assemblée populaire de<br />
wilaya (APW).<br />
Les chiffres exposés par le<br />
secrétaire général de la wilaya<br />
n’ont pas pu convaincre<br />
un bon nombre d’élus. À<br />
commencer par les projets<br />
sectoriels de développement<br />
(PSD), les choses ne semblent<br />
pas avancer correctement.<br />
Plus de la moitié des projets<br />
sont en cours de réalisation ou<br />
attendent d’être lancés. Quant<br />
aux délais de réalisation, le<br />
citoyen est sommé d’attendre<br />
le plus longtemps possible.<br />
Sur les 710 PSD inscrits ces<br />
dernières années, seuls 237<br />
ont été achevés, d’après le<br />
bilan de la wilaya. Quant au<br />
reste, il faut noter que 390<br />
projets sont encore en cours<br />
de réalisation et 83 en voie de<br />
lancement. Pour les derniers<br />
qui ne sont pas entamés, le<br />
bilan indique qu’il s’agit des<br />
actions inscrites dans le cadre<br />
du programme de la relance<br />
économique 2010-2014. En<br />
d’autres termes, au milieu du<br />
Le bilan de l’administration de wilaya a été examiné par les élus à l’APW<br />
quinquennat, des dizaines de<br />
projets traînent encore. Idem<br />
pour les projets communaux<br />
de développement (PCD). A<br />
la fin de l’année dernière, sur<br />
un total de 433 PCD inscrits<br />
à travers les 45 communes<br />
de la wilaya, 162 seulement<br />
ont été achevés, 230 en cours<br />
de réalisation et 41 non encore<br />
lancés. En matière de<br />
financement, une importante<br />
enveloppe estimée à plus de<br />
100 milliards de dinars a été<br />
dégagée afin de mettre en œuvre<br />
la politique de développement<br />
tracée par les autorités<br />
locales.<br />
Cependant, le taux de<br />
consommation des crédits<br />
reste faible. Il faut souligner<br />
que 40,70 % seulement du<br />
budget a été dépensé, 38.55%<br />
pour les PSD et 66.05 pour les<br />
PCD. Mais afin de justifier<br />
leur manque de performance,<br />
les pouvoirs publics n’ont pas<br />
tardé à pointer du doigt les entreprises,<br />
les bureaux d’études<br />
et d’autres organismes de<br />
l’Etat comme le CTC, d’être à<br />
l’origine de cet insuccès que<br />
certains élus jugent flagrant.<br />
«Tout ce qui a provoqué les<br />
retards dans la réalisation<br />
des projets et des anomalies<br />
dans les études n’aurait<br />
pas lieu d’être si les bureaux<br />
d’études n’ignoraient pas les<br />
notions de base concernant<br />
la gestion des projets. Ils ne<br />
sont pas des BET pluridisciplinaires»,<br />
a lancé le SG de la<br />
wilaya. «Même constat pour<br />
les laboratoires et les services<br />
de CTC. Nous avons connu<br />
beaucoup de problèmes dans<br />
cette wilaya par rapport à<br />
Glissements de terrain<br />
à Aït Laâziz<br />
lusieurs glissements de terrains ont été<br />
Penregistrés dans la commune d’Ath<br />
Lâaziz au nord du chef-lieu de Bouira. La<br />
qualité du réseau routier s’est encore détériorée<br />
cette année en raison des dégâts causés<br />
par les intempéries. Les voies d’accès<br />
deviennent de plus en plus impraticables.<br />
A titre d’exemple, la route du village Ibourassen<br />
demeure boueuse et inadéquate à la<br />
circulation automobile. Les habitants de la<br />
localité endurent des difficultés quotidiennes<br />
malgré les moult réclamations qu’ils<br />
ont adressées aux responsables locaux et<br />
aux services de la direction des travaux<br />
publics de la wilaya (DTP).<br />
Les engagements faits par ces derniers ne<br />
sont pas tenus. Rappelons que ce phénomène<br />
de glissements de terrains n’est pas<br />
nouveau dans cette région. Au mois de<br />
janvier dernier, le tronçon routier reliant<br />
Ibourassen au village Beni Fouda, sur un<br />
rayon de 3 km, s’est dégradé totalement.<br />
Les 600 millions de centimes investis pour<br />
sa réalisation sont partis en fumée. Les habitants<br />
montrent du doigt les responsables<br />
locaux et surtout les services de la DTP, à<br />
leur tête la subdivision des travaux publics<br />
qui, selon eux, n’ont pas veillé au bon<br />
déroulement des travaux d’aménagement.<br />
Les actions de protestation organisées par<br />
les villageois n’ont pas donné les fruits<br />
escomptés.<br />
Les glissements de terrain enregistré à la<br />
suite des dernières pluies et de la tempête<br />
de neige ayant, pour rappel isolé la région<br />
pendant plusieurs jours, ont touché également<br />
le CW5 qui relie la commune d’Ath<br />
Lâaziz à Bouira. Les usagers, notamment<br />
les transporteurs dénoncent cet état de<br />
fait. La subdivision des travaux publics<br />
s’est limitée à implanter des barrières sur<br />
les nombreux points touchés par les glis-<br />
la défaillance des BET, laboratoires<br />
et le CTC», a-t-il<br />
ajouté. D’après ce dernier, le<br />
CTC qui doit veiller à ce que<br />
les bâtisses soient construites<br />
sur de bonnes bases n’intervient<br />
que lorsque le projet est<br />
presque fini.<br />
En ce qui concerne les laboratoires,<br />
le représentant de<br />
l’Etat dit que c’est de l’«à<br />
peu près». «Il y a aussi la faiblesse<br />
de l’outil de réalisation<br />
et son incompétence, c’est ce<br />
qui est à l’origine de la mauvaise<br />
qualité des projets et les<br />
retards dans la réalisation»,<br />
dit-il. Le secrétaire général<br />
n’a pas oublié également<br />
d’épingler les différends services<br />
de l’administration qui,<br />
selon lui, fonctionnent dans<br />
l’incohérence la plus totale.<br />
Ali Cherarak<br />
sements, et ce, pour prévenir les automobilistes<br />
du danger qui les guette. Non loin<br />
d’Ibourassen, le village Chekouh endure<br />
aussi le même marasme et continue de patauger<br />
dans la boue.<br />
Le bilan fait état d’une maison qui s’est effondrée.<br />
Heureusement qu’elle n’était pas<br />
habitée. Toujours dans la même localité,<br />
on constate aussi que le réseau routier est<br />
partiellement endommagé. D’importants<br />
glissements de terrains ont été signalés.<br />
Les automobilistes ont été bloqués chez<br />
eux pendants plusieurs jours, juste après<br />
les dernières pluies qui se sont abattues sur<br />
la région.<br />
Les autres localités de la même commune<br />
n’ont pas été épargnées par ce phénomène<br />
des glissements. La route menant vers Iâalwachen<br />
ainsi que les pistes d’Imbarkken,<br />
d’Ihambarken ont subi d’importantes dégradations.<br />
Omar Arbane<br />
PHOTO: EL WATAN<br />
PROJET DES<br />
32 LOGEMENTS LSP<br />
LES TRAVAUX BÂCLÉS<br />
E<br />
n dépit d’un retard estimé à de nombreux mois qui est dû<br />
en partie à la crise du ciment qu’a connu le pays l’année<br />
dernière, la réalisation du projet des 32 logements LSP<br />
destinés aux journalistes et correspondants de presse de la<br />
wilaya de Bouira et dont les travaux ont été lancés au début<br />
de l’année 2010 connaît, tout compte fait, un bâclage qui ne<br />
dit pas son nom.<br />
Le souci d’amoindrir le coût de revient d’une part et d’achever<br />
le projet dans les délais nouvellement imposés par le<br />
maître d’ouvrage d’autre part, l’entreprise en charge du<br />
projet est en train de mettre les bouchées doubles. La hâte et<br />
la précipitation prennent le dessus au point que de nombreuses<br />
clauses approuvées au tout début ont été mises en veille<br />
ou carrément revues en défaveur des bénéficiaires. On cite<br />
à titre d’exemple et de l’avis d’un ouvrier rencontré sur le<br />
chantier, la restriction qui a été faite au niveau de la cuisine<br />
et des sanitaires où la pose de la faïence n’est pas allée<br />
jusqu’au bout et n’a été réalisée qu’en partie contrairement<br />
à ce qui a été conclu au lancement du projet. Aussi, la dalle<br />
de sol et autres matériaux de haute gamme ayant été promis<br />
aux journalistes ont fini par être remplacés par des produits<br />
ordinaires de fabrication locale.<br />
En ces temps pluvieux, les appartements situés aux derniers<br />
étages sont régulièrement inondés par l’infiltration des eaux<br />
à cause des travaux d’étanchéité qui n’ont pas été réalisés<br />
dans les normes. Interrogé à propos de cette défaillance, un<br />
autre ouvrier confirme que cela est dû à des fissures survenues<br />
au niveau de la dernière dalle en rassurant néanmoins<br />
que des travaux d’aménagements seront lancés. Mais tout<br />
cela et en l’absence flagrante des instances chargées du<br />
suivi des travaux, rien ne semble inquiéter ceux qui avaient,<br />
en de nombreuses occasions, donné de multiples promesses<br />
quant à une réalisation des plus prestigieuses au profit des<br />
professionnels de la presse. B. Atoui<br />
<strong>LA</strong> DÉTRES<strong>SE</strong><br />
DES SOURDS-MUETS<br />
L<br />
es sourds-muets de la wilaya de Bouira brisent le mur<br />
de leur silence. À l’occasion de la journée nationale des<br />
handicapés, célébrée le 14 mars, ils étaient des dizaines à<br />
protester devant la wilaya en réclamant leur droit au travail<br />
et au logement. Les protestataires ont aussi organisé<br />
une marche depuis le siège de la ligue des sourds-muets<br />
sis au quartier des 1100 logements jusqu’au siège de la<br />
wilaya. «Non à la hogra de la frange des handicapés !»,<br />
lit-on sur une pancarte. « On ne trouve pas d’emploi et la<br />
pension mensuelle de 3000 DA est insuffisante. On veut<br />
que les responsables s’occupent de nous toute l’année<br />
et pas uniquement le 14 mars», exprime un sourd-muet.<br />
La colère est lisible sur tous les visages.<br />
Faut-il relever qu’aucun responsable n’a pris part à la cérémonie<br />
organisée à l’école des sourds-muets. Cela a attisé<br />
la colère déjà profonde des handicapés. «Les responsables<br />
nous mènent en bateau depuis des années. Nous les avons<br />
interpellés à maintes reprises, à chaque fois, ils nous<br />
prient d’attendre», lâche un autre. Il faut souligner que tout<br />
le monde voulait s’exprimer à tel point que la personne<br />
chargée d’interpréter leur gestuelle a été incapable de tout<br />
traduire. Ainsi, les sourds-muets rencontrés devant la wilaya<br />
s’accordent à dire qu’ils sont marginalisés et oubliés<br />
par l’Etat. «Nous sommes ici devant le siège de la wilaya<br />
pour protester pacifiquement contre la marginalisation et<br />
la hogra que subit la frange des sourds-muets de la wilaya<br />
de Bouira. Ils sont venus présenter aux responsables locaux<br />
une plate-forme de revendications concernant l’emploi et<br />
le logement», affirme Bouicha Kamel, membre de la ligue<br />
des sourds-muets de Bouira. D’après ce dernier, toutes les<br />
requêtes adressées aux autorités concernées n’ont eu, à ce<br />
jour, aucune réponse. «Le wali a même instruit le directeur<br />
de la direction de l’action sociale (DAS) pour prendre en<br />
charge cette frange de la société, mais ce dernier n’a pas<br />
daigné bouger le petit doigt», a-t-il ajouté. Ali Cherarak<br />
EL WATAN<br />
Bureau de BOUIRA<br />
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Lotissement N° 1<br />
4e étage (face gare routière) Centre-ville Bouira<br />
Tél./Fax : 026 94 36 16
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 11<br />
RÉGION EST<br />
Le consommateur groggy<br />
C<br />
HAUS<strong>SE</strong> PROHIBITIVE DES FRUITS ET LÉGUMES<br />
À OUM EL BOUAGHI<br />
● En l’absence de régulation sérieuse des marchés, les spéculateurs et autres opportunistes<br />
affameront bientôt les populations à faible revenu.<br />
e n’est pas la première fois<br />
que la mercuriale s’emballe<br />
dans la région d’Oum El<br />
Bouaghi. Les ménagères n’arrivent<br />
pas à s’expliquer cette soudaine<br />
hausse des fruits et légumes.<br />
«Comment allons-nous faire, à<br />
ce train ?» nous confie, la mine<br />
soucieuse, un père de famille. En<br />
effet, depuis les dernières intempéries<br />
qui ont provoqué d’énormes<br />
dégâts aux cultures maraîchères,<br />
comme c’est le cas dans la wilaya<br />
d’El Tarf, les prix des légumes,<br />
principalement la pomme de terre,<br />
ont connu une augmentation spectaculaire,<br />
désarçonnant les ménages<br />
à faible revenu.<br />
Au marché des fruits et légumes<br />
de Aïn Beïda, le plus achalandé<br />
de toute la région, la mercuriale<br />
est à son plus haut niveau. Qu’on<br />
en juge : la pomme de terre, qui<br />
constituait dans le temps le plat du<br />
pauvre, est actuellement montée à<br />
80 DA/kg, voire plus ailleurs. Les<br />
autres légumes de saison, comme<br />
les petits pois, les artichauts, les<br />
carottes… ont eux aussi grimpé<br />
de façon effarante. Les viandes,<br />
qu’elles soient rouges ou blanches,<br />
leur prix reste excessif. Comme l’a<br />
si bien souligné un citoyen: «Vous<br />
savez, la viande, chez moi on la<br />
mange uniquement durant le mois<br />
CONSTANTINE<br />
Des souscripteurs<br />
au logement bloquent<br />
la RN5<br />
de Ramadan et l’Aïd El Adha, le<br />
reste de l’année, c’est la diète.» En<br />
cette fin d’hiver, l’on se rabat sur<br />
les légumes secs et les pâtes. Beaucoup<br />
se contentent de regarder les<br />
étals sans rien acheter, se conten-<br />
es souscripteurs au programme des 4000 unités de loge-<br />
D ment CNEP, établi en 2006 à la nouvelle ville Massinissa<br />
et celle Ali Mendjeli, ont bloqué, hier dans la matinée, la RN5<br />
au niveau de la cité Boussouf, en face du centre hippique. Ils<br />
réclamaient l’affichage de la liste des bénéficiaires des 3000<br />
logements de CNEP-IMMO, laquelle, selon leur porte-parole,<br />
«tarde à voir le jour».<br />
Suite à plusieurs actions de protestation de ces souscripteurs,<br />
une réunion a eu lieu la semaine dernière entre le secrétaire<br />
général de la wilaya et des représentants des directions<br />
concernées, qui ont décidé, selon le PV de cette réunion,<br />
que l’affichage de cette liste aura lieu cette semaine. «On<br />
attend toujours la concrétisation des promesses faites par<br />
les autorité», déclare le porte-parole des contestataires, qui<br />
ajoute qu’ils commencent à perdre patience. La route n’a été<br />
dégagée qu’aux environs de midi après une paralysie totale<br />
de la circulation, aggravée par les travaux de revêtement des<br />
chaussés entamés il y a quelques jours au boulevard principal<br />
de la cité Boussouf. L. Daoud<br />
ANNIVERSAIRE<br />
Aujourd’hui, 19 mars 2012,<br />
notre petit trésor<br />
BOUZIDI KENZI RACIM<br />
souffl e sa première bougie.<br />
En cette heureuse occasion<br />
maman Lydia, papa Samir, tes frères Nazim Anis et Ramy<br />
Assim ainsi que toute la famille te souhaitent un très très<br />
joyeux anniversaire. Longue vie à toi petit trésor !<br />
Les dernières intempéries ont provoqué d’énormes dégâts aux cultures maraîchères<br />
tant de pousser des soupirs à fendre<br />
l’âme. «Voyez, nous dit cette<br />
grand-mère qui tient la bourse de<br />
la famille, je vais juste acheter un<br />
kilo de pommes de terre, qui nourrira<br />
toute une famille » ! Comme<br />
dit l’adage, à défaut de grives on se<br />
contente de merles. En attendant,<br />
les spéculateurs de tous bords, qui<br />
font la loi du marché, continuent<br />
de s’enrichir sur le dos des pauvres<br />
gens. L. Baâziz<br />
EL KHROUB/ CONFLIT À L’ENG<br />
Les travailleurs<br />
licenciés dénoncent<br />
e graves accusations sont portées<br />
D par les travailleurs licenciés de<br />
l’entreprise nationale de granulats<br />
(ENG), dans une requête, à l’encontre<br />
du chef du gouvernement. Après avoir<br />
été lâchés par l’appareil syndical de<br />
l’union locale/UGTA d’El Khroub,<br />
qui, selon ces travailleurs, a placé les<br />
«siens», rejetés par les urnes, les deux<br />
syndicalistes et autres ouvriers de<br />
l’ENG) continuent leur lutte pour la<br />
réintégration à leurs postes de travail<br />
à la suite de leur licenciement, qu’ils<br />
estiment arbitraire.<br />
Pour rappel celui-ci est survenu suite à<br />
un sit-in de protestation qu’ils avaient<br />
observé en octobre de l’année écoulée.<br />
Après des poursuites judiciaires<br />
«montées de toutes pièces», selon<br />
leurs mots, devant la section sociale<br />
du tribunal, «de connivence avec les<br />
membres du prud’homme siégeant au<br />
nom de l’appareil syndical suscité»,<br />
leur comparution devant une commission<br />
de discipline composée de<br />
membres au «statut de juge et partie»,<br />
et celle récemment devant le bureau de<br />
conciliation de l’inspection de travail<br />
de la wilaya de Constantine, qui leur a<br />
délivré le procès-verbal de non-conciliation,<br />
mardi dernier, afin de renouer<br />
avec les prétoires à l’effet d’annuler<br />
les sanctions qui leur ont été infligées,<br />
les travailleurs et syndicalistes ont<br />
interpellé à deux reprises le chef du<br />
gouvernement à travers des requêtes<br />
restées sans suite.<br />
Dans leurs missives, ils sollicitent le<br />
chef du gouvernement de les rétablir<br />
dans leurs droits. L’on lit par ailleurs<br />
de graves dénonciations qui seraient<br />
à l’origine de leur licenciement, dont<br />
plusieurs violations de la législation<br />
du travail, et des malversations. «Les<br />
recrutements clientélistes, l’octroi de<br />
postes dangereux (mines des carrières)<br />
à un encadrement ne sachant ni lire<br />
ni écrire, la manipulation des chiffres<br />
de la production et des bilans de l’entreprise,<br />
la réduction délibérée de la<br />
production du carbonate, très prisé,<br />
et autres détournements à travers des<br />
missions fictives et des consommations<br />
exagérées de carburant ainsi que<br />
l’utilisation des moyens de l’entreprise<br />
à des fins personnels», écrivent-ils,<br />
ajoutant «qu’au moment où une forte<br />
demande en agrégats ne cesse de s’exprimer<br />
par les différents opérateurs<br />
dans les vastes chantiers de construction<br />
et de travaux publics, le régime de<br />
quart dit 3X8 a été abandonné, engendrant<br />
un manque à gagner financier et<br />
en emploi d’ouvriers».<br />
Et bien d’autres dénonciations. Et de<br />
conclure leur requête par la demande<br />
de «l’ouverture d’une enquête sur cette<br />
entreprise publique». M. D.<br />
PHOTO:ARCHIVES/ EL WATAN<br />
L<br />
BATNA<br />
Absence de<br />
coordination entre<br />
les services publics<br />
es conseils de wilaya se suivent et se ressemblent<br />
presque. Le wali de Batna a toujours rappelé la<br />
nécessité de coordonner le travail entre les diffé-<br />
rentes directions tant le projet d’un secteur implique<br />
automatiquement les autres secteurs. Mais rien n’y fait.<br />
Le dernier en date concerne le directeur de l’urbanisme<br />
et de la construction (DUC), interpellé par le wali pour<br />
coordonner son travail avec le président de l’APC. «Dorénavant<br />
vous faites en sorte que tout ce que vous entreprenez<br />
soit en coordination avec l’assemblée populaire<br />
communale. Les décisions seront désormais publiques<br />
et doivent être prises au siège de l’APC en présence des<br />
représentants de la société civile», a-t-il instruit. Voilà<br />
comment éviter les couacs inutiles entre responsables<br />
au moment des bilans, et aux projets, de ne rien laisser<br />
de côté, ne serait-ce que les nettoyages de fin de chantiers.<br />
Les travaux de revêtement de la route qui traverse<br />
l’ex-Camp, rue Abdeslam Hocine, a justement créé une<br />
cacophonie indescriptible, samedi dernier. Les usagers<br />
étaient contraints d’emprunter des ruelles qui convergeaient<br />
toutes au même lieu, où toutes les issues étaient<br />
fermées; les automobilistes se sont retrouvés dans un véritable<br />
carrousel. Cette opération nécessite normalement<br />
la participation des agents de l’ordre. L’autre exemple<br />
édifiant et celui de la mosquée 1 er Novembre. Plus de<br />
coordination aurait certainement permis de sauver la<br />
face sud de cette mosquée, escamotée par la construction<br />
d’une école coranique. Lounes Gribissa<br />
BORDJ BOU<br />
ARRÉRIDJ<br />
Nouvelle unité de<br />
montage de Mediatec<br />
ix ans après son lancement, Mediatec, représentant<br />
D exclusif du groupe chinois Arcodym en Algérie,<br />
affiche une santé à même de lui permettre de se positionner<br />
sur le marché local et améliorer sa gamme de<br />
produits électroménagers.<br />
Le groupe qui emploie plus d’une centaine de travailleurs,<br />
se félicite des facilités dont il a bénéficié,<br />
notamment l’aide du programme d’Etat en matière<br />
d’investissement dans le cadre du dispositif de l’agence<br />
nationale pour le développement de l’investissement<br />
(Andi), et ambitionne de se lancer dès le début du mois<br />
prochain dans une phase de montage et de production<br />
de climatiseurs et machines à laver. «Un créneau qui<br />
générera 300 opportunités d’emploi», estime S. Belgacem,<br />
responsable commercial, qui ajoute: «Nous détenons<br />
une part du marché très importante en matière de<br />
climatisation; nous avons lancé une vente promotionnelle<br />
vers les mosquées qui nous a permis d’écouler<br />
plus de 300 unités.»<br />
Mediatec dispose également d’un réseau de distributeurs<br />
importants qui a tendance à se développer sur tout<br />
le territoire national à l’instar des unités régionales existantes<br />
déjà au niveau de Constantine, El Eulma, Sétif,<br />
Ghardaïa, Tindouf et El Oued. Quant aux show-rooms<br />
de M’sila et Rouiba, ils accueilleront les premiers visiteurs<br />
au cours de la semaine prochaine. A. Djerbah<br />
SOUK AHRAS<br />
Tournoi national des<br />
écoles sportives<br />
a Sonatrach en coordination avec la direction de la<br />
L jeunesse et des sports de Souk Ahras, a donné hier le<br />
coup d’envoi de la sixième édition du tournoi national<br />
des écoles sportives. La cérémonie d’ouverture organisée<br />
au niveau du complexe omnisports Badji Mokhtar<br />
a connu une forte affluence de la part des parents des<br />
jeunes sportifs.<br />
Le nombre de ces derniers qui sont venus des 48 wilayas<br />
est arrêté à 600 participants. «Cette manifestation<br />
sportive qui durera jusqu’au 23 du mois en cours permettra<br />
aux petites catégories (âge entre 8 et 12 ans) de<br />
s’habituer à l’ambiance des compétitions et d’évaluer<br />
le niveau de chaque wilaya par rapport au niveau<br />
national», estime un entraîneur rencontré en marge du<br />
tournoi. Durant leur séjour, les hôtes de Souk Ahras<br />
visiteront les vestiges de Khemissa et Madaure, selon le<br />
programme présenté par la DJS. A. Djafri
SIDI-BEL-ABBÈS<br />
Des malfaiteurs<br />
arrêtés<br />
Les trois dangereux malfaiteurs,<br />
qui écumaient divers<br />
quartiers de la ville de Sidi-<br />
Bel-Abbès, viennent de tomber<br />
dans les mailles du filet<br />
tendu par les éléments de la<br />
1ère sûreté urbaine. Il aura<br />
fallu aux policiers d’intenses<br />
recherches pour parvenir à<br />
repérer les malfrats qui, circulant<br />
à bord d’une camionnette,<br />
délestaient les victimes<br />
de leur biens, sous la<br />
menace d’un sabre, avant de<br />
se fondre dans la nature. Les<br />
mis en cause, qui répondent<br />
aux initiales de Y.N, L.A et K.S,<br />
ont été placés sous mandat<br />
de dépôt par le parquet de Sidi-Bel-Abbès.<br />
M. H.<br />
TIARET<br />
Un agresseur<br />
sous les verrous<br />
La police judiciaire a arrêté,<br />
hier, un homme au niveau<br />
de la cité «El Badr», à proximité<br />
du lycée Belhouari.<br />
Le jeune, en état d’ivresse,<br />
aperçu en train d’attaquer<br />
des passants a vite été cerné<br />
par les policiers au prix d’une<br />
bataille qui a failli tourner au<br />
drame. Touchés à l’épaule,<br />
au thorax et au visage pour<br />
l’un d’eux de par l’utilisation<br />
d’une arme blanche,<br />
ils ont été évacués vers les<br />
urgences de l’hôpital sans<br />
conséquences graves pour<br />
leur santé. Le délinquant a<br />
été présenté devant le procureur<br />
de la république qui l’a<br />
déféré devant la juridiction<br />
compétente. A. F.<br />
SAÏDA<br />
Saisie de boissons<br />
alcoolisées<br />
La police a saisi, au cours<br />
de la semaine écoulée, 53<br />
caisses contenant 1080<br />
bouteilles de boissons alcoolisées.<br />
Cette quantité d’alcool<br />
a été interceptée lors d’un<br />
contrôle routier. Le conducteur<br />
qui transportait des bouteilles<br />
a été arrêté et présenté<br />
devant la justice et placé sous<br />
mandat de dépôt. Il est à rappeler<br />
que, par arrêté du wali,<br />
il y a de cela plus de 30 ans, la<br />
vente et la commercialisation<br />
de boissons alcoolisées est<br />
interdite dans la wilaya. S. A.<br />
EL WATAN<br />
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DR<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 11<br />
RÉGION OUEST<br />
BÉCHAR<br />
Les braconniers<br />
sont de retour !<br />
● Les princes du Golfe viennent au sud, durant cette période de l’année,<br />
pour pratiquer leur sport favori, le braconnage.<br />
U<br />
ne quinzaine d’avions<br />
cargos saoudiens, a at-<br />
terri sur l’aéroport de<br />
Béchar, au cours de ces derniers<br />
jours. Rien que pour la<br />
nuit de mardi à mercredi, pas<br />
moins de 6 avions, gros porteurs,<br />
se sont posés sur le<br />
tarmac de cet aéroport. Un<br />
véritable pont aérien. Ils ramènent<br />
du matériel notamment<br />
des véhicules tout terrain, des<br />
camions et bien évidemment<br />
des dizaines d’ouvriers du golf,<br />
a-t-on appris de source bien<br />
informée. D’après cette source,<br />
tout ce matériel est dirigé, ensuite,<br />
vers le nord de la capitale<br />
de la saoura. Apparemment,<br />
vers un campement implanté<br />
entre Oued Ennamous et Lebnoud,<br />
un désert situé entre<br />
la wilaya de Béchar et celle<br />
d’El-Bayadh. A Béchar, seuls<br />
quelques véhicules légers, des<br />
4x4,de couleur blanche, immatriculés<br />
en Arabie saoudite,<br />
circulent au centre ville. Ils<br />
restent sur place pour assurer<br />
la réception du matériel. Pour<br />
les formalités, c’est une autre<br />
histoire. Ce ballet des avions<br />
n’est pas près de s’achever,<br />
murmure-t-on.<br />
DES PERSONNALITÉS TRÈS<br />
IMPORTANTES<br />
D’autres vols sont prévus, dans<br />
les jours qui viennent. Visiblement,<br />
ils préparent l’arrivée<br />
de personnalités, à leurs yeux,<br />
très importantes. D’habitude,<br />
les princes du golf viennent,<br />
au sud, durant cette période<br />
de l’année, seulement, pour<br />
pratiquer leur sport favori, le<br />
braconnage. Pour rappel, des<br />
saoudiens avaient acheté, au<br />
début des années 2000, un lot<br />
de terrain de plusieurs dizaines<br />
d’hectares, sur la route, menant<br />
vers la daira de Lahmar,<br />
dans les environs de l’aéroport<br />
de Béchar. Ils comptaient<br />
construire un palais, avait-on<br />
laissé entendre à cette époque.<br />
Officiellement, on avait même<br />
annoncé, en ce temps-là, tambour<br />
battant, un méga-projet de<br />
partenariat dans la filière laitière.<br />
Il n’en fût rien. Dix années<br />
plus tard, on n’en parle même<br />
pas. A part une clôture et un<br />
hangar, rien n’a été entrepris.<br />
Ce n’était, en réalité, qu’une<br />
simple diversion pour justifier<br />
une présence et des pratiques,<br />
de plus en plus, contestées par<br />
les populations. A. Boutaleb<br />
TLEMCEN<br />
Curieux sabotage d’une pépinière<br />
L a<br />
l<br />
a pépinière, située au lieudit Aïn Defla, dans<br />
la commune de Chetouane, a fait l’objet de<br />
dég dégradation par des tiers que l’exploitant, M.<br />
Kou Kouider Boudaoud, désigne comme «ceux qui<br />
ne vveulent<br />
pas que je réussisse». Il s’agit de près<br />
de 7<br />
millions de dinars de pertes, selon l’expert<br />
fonc foncier. La victime, très abattue, nous explique:<br />
«Ce «Cette parcelle de terre était une exploitation<br />
agr agricole que j’ai louée d’un bénéficiaire, il y a<br />
cinq<br />
ans. Dernièrement, sans que je le sache,<br />
cett cette exploitation a été dissoute et récupérée<br />
par<br />
les domaines publics. Ce qui fait que<br />
j’ai continué de m’acquitter du loyer<br />
auprès dudit bénéficiaire». Bizarrement,<br />
ce même bénéficiaire, apprenant<br />
la dissolution de l’exploitation, intime<br />
l’ordre au locataire de vider les lieux.<br />
«C’est incroyable, j’étais lié par un bail<br />
de location que j’honore jusqu’à nos<br />
jours. Qu’à cela ne tienne, je lui avais<br />
demandé de m’accorder un délai parce<br />
qu’il s’agissait du déplacement d’une<br />
pépinière, et on ne déplace pas une pépinière,<br />
comme on déplace un véhicule<br />
ou autre objet. Curieusement, cette personne<br />
s’est mise à arracher les plants,<br />
puis à me couper l’eau et l’électricité».<br />
M. Boudaoud a perdu son trésor et ses<br />
clients en un temps record. «Le fruit de<br />
cinq ans a été détruit en cinq jours, je demande<br />
une réparation morale et financière», dit-il,<br />
lui qui a déposé dix huit plaintes sans résultat,<br />
selon lui toujours. Aujourd’hui, impuissant, M.<br />
Boudaoud, nous exhibe l’agrément d’exploitation<br />
de la pépinière, délivré par le ministère<br />
de l’agriculture et du développement rural le 6<br />
décembre 2006, le bail de location et l’expertise<br />
foncière. «J’ai tout perdu et personne ne vient<br />
à mon secours, qui défendra mes droits?», s’interroge-t-il,<br />
dépité. C. Berriah<br />
PHOTO : DR<br />
L<br />
ADRAR<br />
Les mesures incitatives<br />
à l’investissement<br />
expliquées<br />
a promotion de l’investissement dans le Sud et les Hauts<br />
Plateaux et les dernières mesures incitatives de l’investis-<br />
sement proposé par l’Etat, ont été le thème d’une journée<br />
d’information organisée, hier, au niveau de la bibliothèque communale<br />
de lecture, par le guichet unique de l’Agence nationale<br />
de développement et de l’investissement d’Adrar en direction des<br />
opérateurs économiques publics et privés. De nombreux investisseurs<br />
nationaux, venus de différentes wilayas du pays, ont répondu<br />
favorablement à cette invitation.<br />
Les conférenciers, représentant l’ANDI, le fonds d’investissement<br />
de wilaya, les banques publiques, l’administration de l’agriculture,<br />
celle du tourisme et du centre de recherches des énergies renouvelables,<br />
ont développé plusieurs thèmes lors de leurs interventions<br />
respectives. Il s’agit des mesures incitatives de l’investissement<br />
dans le Sud, des potentialités de la wilaya d’Adrar, des capacités<br />
d’investissement dans l’agriculture, le tourisme et les énergies renouvelables…<br />
Dans son intervention, M. Abderrahmane Abdoulahi,<br />
directeur de l’ANDI, ne manquera pas de dresser un tableau<br />
très positif sur les opportunités économiques que recèle la wilaya<br />
d’Adrar avec sa superficie agricole de 365.837 ha dont seulement<br />
34.886 ha sont exploitées actuellement. Il souligne également<br />
l’importante capacité hydrologique due à l’existence de la nappe<br />
continentale intercalaire.<br />
Dans le domaine industriel, il relève la disponibilité de plusieurs<br />
zones d’activités à Adrar, Timimoun, Aoulef, Zaouiet Kounta,<br />
Tinerkouk et Réggane. La région recèle également des matières<br />
énergétiques et énergies renouvelables (plus de 300 jours /an de<br />
soleil et des vents réguliers atteignant parfois les 100 km/h), ainsi<br />
que des gisements de diamant, de gaz, de pétrole, de gravier de<br />
tuf…. Le secteur du tourisme est encore considéré comme un terrain<br />
vierge et il reste beaucoup à faire. Celui-ci dispose de régions<br />
d’expansions touristiques à Timimoun «Tadles» (94 ha); à Zaouïet<br />
Débagh (15 ha); à Adrar «Barbâa» (115 ha); à Taourirt (13 ha);<br />
ainsi qu’à Tamentit «Charef Sidi Aïssa» (15 ha)… Le représentant<br />
de l’ANDI a mis l’accent sur les principaux avantages fiscaux,<br />
parafiscaux et financiers accordés aux postulants, par le fonds<br />
d’appui de la wilaya des sociétés de leasing. Enfin pour clôturer, il<br />
a ciblé les besoins de ces régions dans le domaine industriel comme<br />
l’agroalimentaire; la fabrication des matériaux de construction, de<br />
céramique et de verre; l’industrie du ciment; l’industrie de la mécanique,<br />
usinières des métaux et de l’électronique. A. A.<br />
RELIZANE<br />
Les postulants<br />
aux projets «AN<strong>SE</strong>J»<br />
manifestent<br />
ous ne pouvons continuer à croire ces responsables qui<br />
Nn’ont jamais tenu leurs promesses» affirment des jeunes<br />
intéressés par les projets initiés dans le cadre du dispositif géré<br />
par l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (AN<strong>SE</strong>J).<br />
Ils se disent «lassés par la lenteur et la bureaucratie des ses<br />
services». Venus en masses exprimer leurs désappointements<br />
devant le siège de la wilaya ces mécontents affirment avoir<br />
ficelé leurs dossiers et avoir assuré leur apport personnel et<br />
que le dispositif tarde toujours à leur accorder les 29% du montage<br />
financier de leurs projets. «On s’est endetté et nous voilà<br />
à attendre depuis des années pour que notre projet aboutisse et<br />
l’on risque de tout abandonner», ont-ils crié. Contacté à ce sujet,<br />
le directeur de l’Ansej était injoignable. Issac B.<br />
EDUCATION À TIS<strong>SE</strong>MSILT<br />
Des cours<br />
supplémentaires<br />
pour rattraper le retard<br />
près les légères dégradations subies par un bon nombre d’in-<br />
Afrastructures éducatives lors de la violente tempête de neige<br />
qui s’est abattue la première quinzaine du mois de février dernier,<br />
sur la wilaya de Tissemsilt, A. Rezki directeur de l’éducation, a<br />
rassuré les parents d’élèves que leurs progénitures ne subiront<br />
qu’un léger retard. Le même responsable a affirmé qu’il s’agit<br />
de 97 écoles primaires, 9 lycées et 22 CEM soit 42,66% qui ont<br />
subi un tel retard. Pour le rattraper, le élèves suivront des cours<br />
supplémentaires, durant les trois premiers jours des vacances du<br />
printemps. B. E. H.
L<br />
e président sortant et candidat à sa<br />
propre succession Abdoulaye Wade<br />
et son ex-Premier ministre et non<br />
moins rival Macky Sall s’affronteront<br />
dimanche pour le compte du second tour<br />
de l’élection présidentielle. Sur papier, le<br />
candidat de l’opposition est donné grand<br />
favori, ce qui amène à penser que M. Wade<br />
est en train de passer ses derniers jours au<br />
palais présidentiel de Dakar. Selon de nombreux<br />
sondages, Macky Sall, qui peut en<br />
effet l’emporter avec environ 60% des voix<br />
si les appels à voter pour lui des 12 candidats<br />
éliminés sont suivis, a demandé à ses<br />
partisans de rester «vigilants», craignant<br />
un passage en force d’Abdoulaye Wade par<br />
la fraude. Les craintes du camp de Macky<br />
Sall sont fondées, d’autant que comme<br />
lors du précédent tour, la campagne pour<br />
le second tour a été émaillée par des incidents.<br />
La caravane de Macky Sall, candidat<br />
qui bénéficie du soutien du très populaire<br />
chanteur Youssou N’dour et de puissantes<br />
confréries religieuses, a été «caillassée», à<br />
deux reprises au moins, dans le nord à Kébémer,<br />
région natale du chef de l’Etat sortant,<br />
et à Saint-Louis. Des affrontements<br />
au cours desquels des coups de feu ont été<br />
tirés sans faire de victime, ont également<br />
eu lieu il y a deux semaines à Dakar entre<br />
partisans des deux candidats.<br />
LES DANGERS D’UN PASSAGE EN<br />
FORCE<br />
Eu égard à la situation et devant les risques<br />
de dérapage, la Ligue sénégalaise des<br />
droits humains (LSDH) a exprimé le 14<br />
mars «ses plus vives inquiétudes face à<br />
l’exacerbation de la violence politique»<br />
pendant la campagne du second tour, et<br />
appelé «au bannissement de la violence<br />
sous toutes ses formes». Ces incidents sont<br />
restés pour l’instant limités – la campagne<br />
s’achève vendredi soir – et n’ont rien de<br />
comparables aux violences meurtrières<br />
liées à la contestation de la candidature de<br />
M. Wade qui avaient fait au moins 6 morts<br />
et 150 blessés pendant les quatre semaines<br />
précédant le premier tour.<br />
Le président, 85 ans, élu en 2000, réélu en<br />
2007 et dont la candidature a, rappelle-ton,<br />
été jugée anticonstitutionnelle par ses<br />
opposants, s’est dit sûr de l’emporter «avec<br />
un score écrasant», en dépit du front commun<br />
de tous les candidats d’opposition éliminés<br />
au premier tour qui s’est créé autour<br />
de son adversaire. Celui qui avait pourtant<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 12<br />
INTERNATIONALE<br />
L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU SÉNÉGAL À NOU-<br />
VEAU ÉMAILLÉE PAR DES INCIDENTS<br />
Abdoulaye Wade-Macky<br />
Sall, le dernier face-à-face<br />
● C’est la dernière ligne droite pour les opposants à Wade dans leur quête du pouvoir<br />
● Les Sénégalais retiennent leur souffle.<br />
n attentat, le troisième en<br />
U deux jours, a fait hier des<br />
victimes à Alep, à la veille<br />
de l’envoi en Syrie d’experts<br />
mandatés par Kofi Annan pour<br />
négocier la mise en place d’une<br />
mission d’observation visant<br />
à mettre fin aux violences qui<br />
ont fait, selon une ONG, plus<br />
de 9000 morts en un an. Cette<br />
attaque à Alep (nord), la<br />
deuxième du genre dans cette<br />
ville récemment gagnée par la<br />
contestation antirégime entamée<br />
il y a un an en Syrie, intervient<br />
au lendemain de deux<br />
attentats attribués par les autorités<br />
à des «terroristes» qui ont<br />
fait des dizaines de morts et de<br />
blessés à Damas. «L’attentat à<br />
la voiture piégée a eu lieu dans<br />
le quartier de Souleimanyieh, à<br />
Alep près du siège de la sécurité<br />
politique» faisant des morts<br />
et des blessés, a indiqué l’Observatoire<br />
syrien des droits de<br />
l’homme (OSDH), tandis que<br />
la télévision d’Etat a évoqué<br />
une explosion «terroriste» dans<br />
ce quartier.<br />
Dans la capitale, des dizaines<br />
de Syriens se sont rassemblés<br />
Le président-candidat et son ex-Premier ministre dans la dernière ligne droite<br />
dans le quartier de Qassaa, en<br />
mémoire des victimes tuées la<br />
veille, accusant les dirigeants<br />
qataris et saoudiens, favorables<br />
à l’armement des rebelles,<br />
d’être responsables du «sang<br />
qui coule» dans le pays.<br />
Selon la télévision d’Etat, les<br />
funérailles ont débuté hier en<br />
début d’après-midi dans une<br />
mosquée d Damas. «Nous rejetons<br />
la liberté que veulent nous<br />
apporter Hamad (Ben Jassem<br />
Al Thani, Premier ministre qatari),<br />
le Golfe et l’Arabie Saoudite»,<br />
a déclaré à la télévision<br />
d’Etat une habitante de Qassaa<br />
où résident de nombreux<br />
chrétiens. «Ils ont échoué, car<br />
musulmans et chrétiens sont<br />
unis», a lancé une autre, qui a<br />
accusé les chaînes satellitaires<br />
arabes d’inciter à la violence<br />
en Syrie. «Nous disons à Hamad<br />
que nous avons le moral<br />
très haut, Hamad est façonné<br />
par les Etats-Unis et Israël», a<br />
renchéri un autre habitant. La<br />
presse officielle syrienne a lancé<br />
de son côté une attaque en<br />
règle contre ces deux pays. «Le<br />
terrorisme de Hamad et (du roi<br />
saoudien Abdallah) Al Saoud<br />
n’est pas une première, leur<br />
crime de sang, issu de leur rancœur,<br />
nous le connaissons déjà<br />
(...) nous avons entendu leurs<br />
appels et leur incitation», écrit<br />
le quotidien officiel As Saoura.<br />
«Les Syriens, qui sont morts<br />
par la faute des monarchies<br />
du pétrole et des émirs de la<br />
trahison, ne pardonneront pas.<br />
Notre sang qui coule chaque<br />
jour contient un message, ce<br />
message doit être envoyé dans<br />
la bonne direction», prévient<br />
le journal. As Saoura a dénoncé<br />
ensuite «les repaires, les<br />
conseils et les trônes qui font<br />
entrer la mort et la destruction<br />
dans nos villes et nos maisons»,<br />
faisant allusion notamment au<br />
Conseil national syrien (CNS,<br />
opposition) et aux monarchies<br />
du Golfe.<br />
Sur le terrain, au moins neuf<br />
personnes ont été tuées hier<br />
dans des opérations militaires<br />
qui ont été menées par les<br />
troupes de l’armée syrienne<br />
dans de nombreuses provinces<br />
du pays.<br />
L’armée a lancé un assaut avec<br />
fait la promesse de ne pas briguer de troisième<br />
mandat est arrivé en tête le 26 février<br />
avec 34,81% des voix contre 26,58% en<br />
faveur de Macky Sall. Abdoulaye Wade a<br />
dit compter sur les abstentionnistes du premier<br />
tour (48,42%) qui avaient «eu peur de<br />
sortir» au premier tour, après les violences,<br />
mais sont «nos militants et sympathisants».<br />
Il a affirmé qu’il lui fallait encore «trois<br />
ans» – le nouveau mandat présidentiel est<br />
de 7 ans – pour achever ses «projets». «Les<br />
chantiers que j’ai ouverts ont été possibles<br />
grâce à des prêts dont il faut honorer les<br />
engagements», a-t-il affirmé.<br />
L’inconvénient est que les Sénégalais<br />
qui continuent à croire aux discours du<br />
«vieux» sont devenus infiniment moins<br />
nombreux, en témoigne la raclée qu’il a<br />
reçue au premier tour. Aniss Zineddine<br />
UN ATTENTAT A ÉTÉ COMMIS HIER À ALEP<br />
Damas s’en prend au Qatar<br />
et à l’Arabie Saoudite<br />
des chars et des transports de<br />
troupes à Jabal Al Zawiya,<br />
dans la province d’Idleb (nordouest),<br />
menant également des<br />
perquisitions pour trouver des<br />
personnes recherchées, a affirmé<br />
l’Observatoire syrien des<br />
droits de l’homme (OSDH)<br />
faisant état de trois civils tués<br />
dans cet assaut, dont un adolescent<br />
de 14 ans. Dans la<br />
même région, quatre soldats<br />
de l’armée régulière ont péri<br />
et 11 autres ont été blessés<br />
dans des combats avec des<br />
déserteurs de l’Armée syrienne<br />
libre (ASL) dans le village de<br />
Khirbet Al Jozeh, près de la<br />
frontière turque. L’OSDH a en<br />
outre fait état d’une manifestation<br />
massive dans la localité de<br />
Habit, dans la même région, réclamant<br />
le départ du président<br />
Al Assad. A Damas, lors d’un<br />
défilé qui a réuni des centaines<br />
de personnes, les forces de<br />
sécurité ont frappé Mohammed<br />
Sayyed Rassas, un dirigeant du<br />
Comité de coordination pour<br />
le changement national et démocratique<br />
(CCCND), a ajouté<br />
l’OSDH. R. I.<br />
PHOTO : D. R.<br />
L<br />
Le président<br />
du CICR à Moscou<br />
e président du CICR, Jakob Kellenberger, est en route pour<br />
Moscou, où il doit avoir des entretiens concernant la situa-<br />
tion humanitaire en Syrie, a annoncé hier le CICR dans un<br />
communiqué. «M. Kellenberger va effectuer une visite d’une journée,<br />
durant laquelle il va rencontrer le ministre russe des Affaires<br />
étrangères Sergueï Lavrov le 19 mars», indique le communiqué<br />
du Comité international de la Croix-Rouge. «M. Kellenberger se<br />
rend à Moscou pour faire part des inquiétudes du CICR à propos<br />
de la situation humanitaire en Syrie et pour expliquer le travail<br />
effectué par le CICR et le Croissant-Rouge syrien depuis le début<br />
des troubles», ajoute le communiqué. Cette visite intervient alors<br />
que la «situation humanitaire s’aggrave en Syrie», selon l’organisation.<br />
La situation humanitaire à Homs, Idlib, Hama, Deraa et<br />
dans les autres régions affectées par les troubles reste extrêmement<br />
difficile et pourrait encore empirer.<br />
NOUAKCHOTT A DÉJÀ<br />
REÇU LES DEMANDES DE<br />
PARIS ET DE <strong>LA</strong> CPI<br />
Interpol veut<br />
l’extradition du<br />
colonel Senoussi<br />
nterpol a annoncé hier la diffusion d’une demande d’arrestation<br />
I pour extradition, à la requête de la Libye, du colonel libyen<br />
Abdallah Senoussi, ex-chef du renseignement de Mouammar El<br />
Gueddafi, arrêté en Mauritanie.<br />
Cette demande (une «notice rouge» dans le langage d’Interpol)<br />
vise différentes fraudes dont «le détournement de fonds publics<br />
et l’abus de pouvoir pour un bénéfice personnel», a annoncé<br />
l’organisation policière internationale basée à Lyon dans un communiqué.<br />
L’alerte a été envoyée aux 190 pays membres d’Interpol<br />
et s’ajoute à une précédente «notice rouge» visant le colonel<br />
Senoussi et émise à la demande de la Cour pénale internationale<br />
(CPI) pour «crimes contre l’humanité».<br />
Le gouvernement libyen avait annoncé samedi avoir demandé à la<br />
Mauritanie l’extradition du pilier de l’ancien régime de Tripoli, arrêté<br />
dans la nuit de vendredi à samedi à l’aéroport de Nouakchott à<br />
son arrivée de Casablanca (Maroc), par un vol régulier, muni d’un<br />
faux passeport malien.<br />
La demande libyenne a été favorablement reçue par Interpol,<br />
a souligné l’organisation. Interpol «s’est engagé à soutenir les<br />
efforts de la Libye dans son objectif de reconstruire le pays et<br />
d’établir un Etat de droit et cette demande de notice rouge visant<br />
Senoussi est une démonstration claire de leur engagement en faveur<br />
de la coopération judiciaire et policière internationale», s’est<br />
félicité Ronald K. Noble, secrétaire général d’Interpol. «Viser et<br />
arrêter ceux qui sont impliqués dans des détournements de fonds<br />
et les rendre comptables de leurs actes devant les tribunaux va<br />
aider la Libye à atteindre son but», a-t-il ajouté.<br />
Pour rappel, la Mauritanie avait reçu hier de la France et de la Cour<br />
pénale internationale deux demandes d’extradition du colonel libyen<br />
Abdallah Senoussi, ex-chef des renseignements de Mouammar<br />
El Gueddafi arrêté à Nouakchott, et en attendait une troisième<br />
de Tripoli contre un homme accusé de multiples crimes. «Pour le<br />
moment, il y a deux demandes qui ont été reçues par la Mauritanie<br />
: une de la France arrivée samedi et la seconde de la CPI parvenue<br />
au gouvernement mauritanien hier», a affirmé un responsable<br />
mauritanien de la sécurité à l’AFP. Synthèse R. I.<br />
IL EST MORT SUR P<strong>LA</strong>CE<br />
Un jeune s’immole par<br />
le feu en plein Tunis<br />
U n jeune homme s’est immolé par le feu samedi en pleine journée<br />
sur une grande artère de Tunis, a rapporté hier l’agence<br />
tunisienne TAP. Le jeune homme d’une trentaine d’années, originaire<br />
d’Ettadhamen, une cité défavorisée de Tunis, s’est placé<br />
sur la voie publique, s’est arrosé de produit inflammable et s’est<br />
incendié, selon l’agence. Il est mort sur les lieux. Le ministère de<br />
l’Intérieur a confirmé l’incident à l’AFP.<br />
Selon la TAP, citant des sources sécuritaires, le jeune homme avait<br />
récemment été mêlé à une affaire judiciaire et était fragile psychologiquement.<br />
Plusieurs immolations ou tentatives ont eu lieu en<br />
Tunisie au cours de la dernière année. Quelles qu’en soient les raisons<br />
– intimes, sociales, psychologiques… –, l’acte en lui-même<br />
revêt une très forte charge symbolique en Tunisie. C’est l’immolation<br />
d’un jeune vendeur ambulant de Sidi Bouzid (centre), Mohamed<br />
Bouazizi, qui avait déclenché la révolution tunisienne le<br />
17 décembre 2010. AFP
A<br />
près la suppression, en<br />
2009, du crédit automobile<br />
assuré par les banques,<br />
une nouvelle formule voit le<br />
jour au Salon de l’automobile<br />
d’Alger, plus précisément chez<br />
deux concessionnaires, Cima<br />
Motors et le groupe Mazouz. Ce<br />
dernier, beaucoup plus connu<br />
pour les véhicules industriels, les<br />
camions et les engins de travaux<br />
publics, a décidé, à l’occasion du<br />
Salon de l’automobile, de lancer<br />
la formule crédit fournisseur pour<br />
sa gamme de véhicules légers,<br />
notamment la marque Chery, dont<br />
il vient récemment de récupérer la<br />
concession. Selon Mourad Rebahi,<br />
directeur commercial du groupe,<br />
«cette formule n’est pas nouvelle<br />
chez le concessionnaire, puisqu’elle<br />
existait déjà depuis plusieurs<br />
années, mais ne concernait que<br />
le véhicule lourd». En élargissant<br />
maintenant son activité aux<br />
véhicules de tourisme, le groupe<br />
a jugé opportun de reconduire la<br />
même formule, «d’autant qu’une<br />
solide expérience a été acquise dans<br />
ce domaine». Sans surprise, la plus<br />
forte demande via cette formule<br />
a été enregistrée sur le modèle<br />
Chery, dont le prix avoisine les<br />
600 000 dinars. L’achat par crédit<br />
est conditionné par le versement de<br />
50% du prix du véhicule, avec un<br />
dossier à fournir, comportant, entre<br />
autres, des chèques de garantie.<br />
encontré en marge du Salon de l’automobile<br />
Rd’Alger, le directeur des ventes du<br />
groupe chinois Geely n’a pas tari d’éloges à<br />
l’adresse de son concessionnaire local. «Notre<br />
partenaire en Algérie est en train de faire de<br />
l’excellent travail. Il a lancé des travaux pour<br />
la réhabilitation du showroom principal afin<br />
qu’il réponde à la charte graphique du groupe,<br />
mais aussi il est en train d’ouvrir de nouveaux<br />
showrooms à travers l’Algérie. C’est vraiment<br />
du bon et nous apprécions cela.» Pour Ismaïl<br />
Rahmoun, directeur général de Geely Algérie,<br />
le concessionnaire compte 20 distributeurs<br />
locaux à travers le pays. «Nous sommes en train<br />
d’étudier les dossiers de candidature pour une<br />
dizaine de représentations à travers les autres<br />
wilayas du pays, ce qui nous ramènera à une<br />
trentaine d’agents agréés de la marque Geely.<br />
Nous voulons être au service de nos clients»,<br />
dira-t-il. Pour M. Rahmoun, Geely Algérie<br />
compte écouler pas moins de 4000 unités cette<br />
année. «Notre ambition est de réaliser ce chiffre<br />
afin de booster notre marque sur le marché<br />
algérien. Mais notre principal objectif est<br />
d’arriver à zéro retour de nos produits, qui sont<br />
très fiables et très compétitifs en termes de prix,<br />
comme la Geely Ray, l’Emgrand ou encore le<br />
futur modèle Ray Cross.» Un autre projet, dont<br />
les premiers coups de pioche seront donnés dans<br />
les prochaines semaines, n’est autre que le grand<br />
magasin de pièces de rechange et service aprèsvente<br />
de la marque. Installé à Saliba (Alger),<br />
il ouvrira ses portes avant la fin de cette année<br />
ou, au plus tard, au début de l’année prochaine.<br />
Pas mois de 500 unités ont été<br />
ainsi commandées durant les 3<br />
premiers jours du salon, assure M.<br />
Rebahi, qui ne manquera pas de<br />
préciser, cependant, que la livraison<br />
immédiate reprendra avec le nouvel<br />
arrivage du véhicule attendu pour<br />
le mois prochain. Selon lui, le<br />
choix de Chery, comme marque<br />
principale du concessionnaire,<br />
n’est pas fortuit, en ce sens que le<br />
véhicule est maintenant assez connu<br />
sur le marché algérien et jouit d’une<br />
bonne réputation. Pour sa part,<br />
CIMA Motors, qui a dévoilé lors<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 15<br />
AUTOMOBILE<br />
<strong>LA</strong> FORMULE CONNAÎT UN ENGOUEMENT SANS PRÉCÉDENT<br />
DE <strong>LA</strong> PART DES CLIENTS<br />
Deux concessionnaires<br />
lancent le crédit fournisseur<br />
Une formule saluée par les bourses moyennes<br />
du salon sa voiture la moins chère<br />
du marché, propose également<br />
la formule crédit fournisseur<br />
uniquement pour la Zotye Z100,<br />
affichée à 429 000 DA. Le crédit<br />
est accordé contre un apport<br />
personnel de 70% du prix, soit<br />
350 000 dinars. Selon le DG-adjoint<br />
de CIMA Motors, Bilal Tahkout,<br />
pas moins de 2000 commandes ont<br />
été déjà enregistrées. CIMA Motors<br />
offre des remises sur l’ensemble<br />
de ses modèles, entre autres JAC<br />
et Brillance. L’Association des<br />
concessionnaires automobiles<br />
D’une superficie globale de 5000 m², il est le<br />
plus grand en Afrique, selon Ismaïl Rahmoun.<br />
«Notre but est d’assurer à nos clients un SAV de<br />
qualité et une disponibilité immédiate de nos<br />
pièces de rechange. Nous avons souffert par<br />
le passé de lacunes qui ont terni notre image<br />
auprès des clients, mais cela c’est du passé.<br />
Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir<br />
pour satisfaire les clients et le zéro retour<br />
des produits est un objectif que nous devons<br />
atteindre», dira-t-il. Geely Algérie compte lancer<br />
un programme de formation pour les techniciens<br />
du service après-vente et les gens du réseau. «Il<br />
algériens (AC2A) avait estimé,<br />
il y a quelque temps, que cette<br />
formule de crédit sans taux d’intérêt<br />
n’engage que celui qui l’adopte :<br />
«Si le concessionnaire voit qu’il<br />
peut proposer ses véhicules avec un<br />
crédit, libre à lui de le faire.» Quant<br />
à sa généralisation à l’ensemble<br />
des concessionnaires, l’AC2A<br />
reste cependant sceptique, en ce<br />
sens que cette option dépend de<br />
la situation financière de chaque<br />
concessionnaire et de sa capacité à<br />
gérer convenablement sa trésorerie.<br />
L. M.<br />
JEFF XU, DIRECTEUR DES VENTES DU GROUPE GEELY EN ALGÉRIE<br />
Se distinguer par la qualité<br />
des produits et le service<br />
Jeff Xu, à droite, en compagnie de son collaborateur au stand Geely<br />
y aura même des Chinois qui vont faire partie<br />
de ce programme», assure notre vis-à-vis. Pour<br />
le directeur des ventes du groupe Geely, la<br />
disponibilité des pièces de rechange sera assurée<br />
par le groupe. «Nous avons un challenge. Nous<br />
devons tout faire pour le gagner. Le marché<br />
en Algérie augmente de 30% chaque année.<br />
C’est un grand marché et la marque Geely y a<br />
sa place. Nous allons introduire chaque année<br />
une nouveauté afin de permettre à nos clients<br />
de profiter de notre savoir-faire, de la qualité de<br />
nos produits et de la disponibilité de la pièce de<br />
rechange», conclut-il. Nadir Kerri<br />
PHOTOS: D. R.<br />
BRÈVES<br />
La sécurité routière<br />
en débat<br />
■ A l’occasion du 15 e Salon de l’automobile,<br />
la Safex lance, à partir de demain, des<br />
journées d’étude consacrées à la prévention<br />
et la sécurité routière. Plusieurs experts,<br />
responsables au sein d’institutions et<br />
organismes concernés par cette<br />
problématique, animeront des conférences<br />
pour dresser l’état des lieux de la sécurité<br />
routière en Algérie, mais aussi pour proposer<br />
des pistes de réflexion, des mesures et<br />
autres solutions à même d’endiguer le<br />
phénomène des accidents de la route, qui ne<br />
fait qu’empirer année après année.<br />
MG 350 et F3R<br />
chez KIV<br />
■ Le représentant de Morris Garage en<br />
Algérie, KIV, vient d’introduire deux<br />
nouveautés à l’occasion du Salon de<br />
l’automobile d’Alger. Il s’agit de la MG 350.<br />
Le véhicule «made in England» sera proposé<br />
avec un moteur 1.5 l haute performance et<br />
une sensation de conduite sportive garantie<br />
avec ses 105 ch, associé à une boîte manuelle<br />
de cinq vitesses. Il sera équipé également de<br />
6 airbags frontaux, latéraux et rideaux (de<br />
série sur la version de luxe), une coque de<br />
survie renforcée procurant une sécurité<br />
maximale à ses passagers, ABS + EBD + CBC<br />
(Système de contrôle de freinage en virage),<br />
des pneumatiques adaptés à toutes les<br />
saisons de l’année, et des jantes en alliage 5<br />
branches (à partir de la version Confort). Ce<br />
véhicule est proposé au prix de 1 290 000 DA<br />
pour la version Confort super équipée, alors<br />
que la version de luxe est à 1 390 000 DA.<br />
Celle Grand Luxe avec une boîte à vitesses<br />
automatique est facturée à 1 690 000 DA. La<br />
BYD R3 est animée par un moteur 1.5 de 106<br />
cv et existe en trois versions : GL, GLX et GLX<br />
avec boîte automatique.<br />
La Polo Match et la<br />
Fabia Monte Carlo<br />
séduisent<br />
■ Il y a du monde chaque jour que Dieu fait<br />
au pavillon Sovac depuis l’ouverture du<br />
Salon de l’automobile d’Alger. Les deux<br />
modèles les plus prisés par la clientèle<br />
demeurent la Polo Match et la Skoda Fabia<br />
Monte Carlo. En effet, Sovac a dû faire<br />
intervenir, jeudi et vendredi, les forces de<br />
l’ordre pour calmer les esprits et réguler la<br />
chaîne humaine qui a investi les lieux.<br />
«Nous avons commandé pas moins de 3500<br />
unités de Polo Match chez le constructeur»,<br />
nous dira Adel Zerrouk, le directeur<br />
marketing du groupe, avant d’ajouter que<br />
1400 unités ont été vendues depuis<br />
l’ouverture du salon «au niveau de notre<br />
pavillon à la Safex, mais aussi dans nos<br />
différents points de vente à travers le pays».<br />
«Sur 230 Ibiza, la totalité a déjà été<br />
vendue», soutient pour sa part M. Djalil, le<br />
directeur de la marque tchèque. Quant à la<br />
Ibiza Fabia, 580 unités ont été écoulées<br />
depuis le début du salon. Le nouveau-né de<br />
la marque aux quatre anneaux n’est pas en<br />
reste. Les 50 premières unités du Suv Audi<br />
Q3 ont été vendues au bout de deux jours.<br />
N. K.
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 21<br />
IDÉES-DÉBATS<br />
Le partenariat euro-méditerranéen :<br />
intégration Sud-Sud<br />
Par Mourad Zouaoui<br />
Docteur en économie<br />
windustrielle ex-chef de daïra<br />
L<br />
ieu de grandes civilisations,<br />
terre de conquêtes et d’empires<br />
successifs, champ de confron-<br />
tations majeures des religions monothéistes,<br />
la Méditerranée est tout à la<br />
fois imprégnée des magnificences et<br />
des déchirures de l’histoire. Au stade<br />
de la mondialisation néo-libérale, elle<br />
demeure un point névralgique sur<br />
la carte du monde, ligne de partage<br />
économique entre le Nord et le Sud,<br />
mais aussi entre l’ Est (les Balkans)<br />
et l’ouest du continent européen. Elle<br />
est certes une aire d’interdépendance<br />
culturelle et économique. Néanmoins,<br />
elle se caractérise surtout par<br />
des disparités marquées en matière<br />
de développement économique et social<br />
et de situations politiques. Disparités<br />
qui s’observent non seulement<br />
entre ses deux rives, mais également<br />
à l’intérieur de chacune de ces zones,<br />
et notamment au Sud.<br />
L’avenir de la Méditerranée ne réside<br />
donc pas dans un retour à son âge<br />
d’or. Il se réalisera à travers l’élaboration<br />
d’une vision authentiquement<br />
méditerranéenne de la Méditerranée,<br />
et ouverte sur ce que commence à<br />
devenir le monde du XXI e siècle. Il<br />
se réalisera aussi à travers la Méditerranée<br />
en un lieu d’expérimentation<br />
d’un nouveau modèle de rapports<br />
Nord-Sud, réducteur des inégalités et<br />
tourné vers la création de conditions<br />
favorables à un mode de développement<br />
non excluant.<br />
Or, puisque le développement est la<br />
condition sine qua non de l’établissement<br />
d’un espace commun de paix et<br />
de prospérité partagée dans la région,<br />
il est opportun de savoir exactement<br />
de quel développement elle a besoin,<br />
afin de chercher le ou les moyens les<br />
plus adéquats pour y parvenir.<br />
Depuis quelques années, en liaison<br />
avec le phénomène de mondialisation,<br />
le partenariat est omniprésent<br />
dans tous les domaines des relations<br />
internationales, et en particulier dans<br />
celui du développement économique<br />
où l’expression est apparue en<br />
premier, le partenariat ayant des<br />
caractéristiques permettant de le distinguer<br />
des instruments traditionnels<br />
de l’action internationale.<br />
De ce fait, le partenariat constitue<br />
une expression nouvelle du droit<br />
international du développement où<br />
«il n’ y aura pas forcément au départ<br />
égalité entre les partenaires, ni dans<br />
leur implication ni dans la prise de<br />
décision ou dans le partage des intérêts<br />
ou des gains, il y a ‘‘parité’’ dans<br />
l’action ramenant chacun au même<br />
niveau face au résultat à obtenir.<br />
Cette notion de parité est essentielle<br />
dans le partenariat et correspond<br />
à l’idée d’une ‘‘égalité renforcée’’,<br />
tournée vers l’efficacité, vers les<br />
résultats. C’est, peut-on dire, une<br />
nouvelle application du principe de<br />
l’égalité des Etats : l’égalité dans le<br />
respect des différences, rendue possible<br />
par l’adhésion à des valeurs communes».<br />
Le terme de «partenariat»<br />
doit être distingué d’autres concepts<br />
proches, mais dont les différences de<br />
degré des liens unissant les acteurs<br />
entraînent une utilisation, elle aussi<br />
diverse, des termes définissant la<br />
relation.<br />
Ainsi, l’aide financière consiste à<br />
«saupoudrer», alors qu’un partenariat<br />
financier est la participation<br />
au financement d’activités décidées<br />
en commun, en fonction d’objectifs<br />
communs. Si l’aide centre les<br />
liens dans un sens unique du Nord<br />
vers le Sud, les relations pacifiques<br />
unissant les Etats, à l’exemple des<br />
pays méditerranéens, ont été pendant<br />
longtemps définies sous le vocable<br />
«coopération», celle-ci désigne, à<br />
la différence de l’aide au développement,<br />
la mise en commun par les<br />
Etats de leurs forces pour la réalisation<br />
de buts qui dépassent les moyens<br />
individuels dont ils disposent .<br />
Dans les faits, il ne sera pas conclu<br />
d’accords de libre-échange globaux.<br />
En raison des conflits qui divisent<br />
la région, des oppositions politiques<br />
entre les Etats du sud méditerranéen<br />
et des intérêts divergents des puissances<br />
européennes, aucun accord<br />
global n’est possible et les pays de<br />
l’Union européenne vont signer des<br />
accords séparés avec chaque pays de<br />
la rive sud. Le partenariat euro-méditerranéen<br />
n’est donc pas devenu la<br />
plus grande zone de libre-échange du<br />
monde, pas plus qu’il n’a transformé<br />
économiquement et socialement la<br />
région. Le processus euro-méditerranéen<br />
se voulait donc un projet<br />
généreux et ambitieux. Mais, au-delà<br />
des mots, il apparaissait clairement,<br />
et dès le départ, comme un projet au<br />
service des intérêts économiques et<br />
géopolitiques européens, reposant<br />
sur un pacte d’association asymétrique,<br />
d’inspiration néo-coloniale et<br />
libérale.<br />
Reposant sur l’axe central du libreéchange,<br />
on peut, quinze ans après<br />
son démarrage, prendre la mesure<br />
des effets du capitalisme dérégulé,<br />
financiarisé et libéralisé sur une économie<br />
périphérique qui s’y soumet<br />
sans ménagement et sans restriction.<br />
Dès lors, la croissance économique<br />
est tout entière déterminée par<br />
l’orientation à l’exportation, depuis<br />
les industries textiles, les activités de<br />
montage, jusqu’aux centres d’appels<br />
téléphoniques.<br />
Elle induit le «mal-développement»,<br />
puisqu’elle se construit sur l’extraversion<br />
et la soumission au «libre»<br />
jeu de l’avantage comparatif que<br />
constituent une force de travail surabondante,<br />
flexible et ajustable,<br />
quelques avantages climatiques et<br />
environnementaux valorisés dans<br />
des productions agricoles, elles aussi<br />
orientées vers l’exportation, au détriment<br />
des productions vivrières, ainsi<br />
que dans le tourisme de masse. C’est<br />
dire si l’on se trouve loin d’un développement<br />
plus auto-centré, plus<br />
autonome et au service des populations,<br />
fondé sur des lignes directrices<br />
Nécessité d’adaptation aux impacts<br />
des phénomènes climatiques<br />
Ouamar Saoudi<br />
Agence nationale des changements<br />
climatiques<br />
ous le titre «La vérité scientifique face à<br />
Sl’origine anthropique du réchauffement<br />
climatique», Aïssa Mouhoubi, du département<br />
des sciences économiques de l’université de<br />
Béjaïa, annonce «la remise en cause de l’origine<br />
anthropique du réchauffement climatique». La<br />
lecture de l’article en question, publié par El Watan<br />
du 25 février 2012, n’apporte pas de preuves<br />
scientifiques de l’absence du facteur anthropique<br />
dans le dérèglement du climat.<br />
Ce qui est en soi attendu au stade actuel des<br />
connaissances scientifiques. Les assertions sur<br />
les périodes de réchauffement cycliques de la<br />
terre sont trop sommaires et peuvent, effectivement,<br />
contribuer à conforter le lecteur non averti<br />
du caractère banal du réchauffement climatique<br />
mesuré et observé dans plusieurs régions de la<br />
planète. Dans ce sens, les quelques références<br />
bibliographiques invoquées, avant les sentences<br />
économiques de l’auteur, ne semblent servir<br />
qu’à fermer un débat pour accréditer on ne sait<br />
quelle thèse ; l’intervenant penche pour un nouveau<br />
complot impérialiste qui prendrait racine<br />
dans la manipulation de la donnée climatique en<br />
vue d’asseoir une domination technologique.<br />
Je ne m’attarderai pas sur le caractère controversé<br />
des projections sur l’amplitude de l’intensité<br />
du réchauffement du climat. Comme le note<br />
l’auteur sus-cité, l’élévation de la température<br />
moyenne sur la surface de la terre est un fait.<br />
L’Afrique du Nord est l’une des régions où ce<br />
phénomène est le plus notable, ce que déclinent<br />
tous les modèles scientifiques. Dans notre pays,<br />
le stress hydrique en général et la remontée inquiétante<br />
de l’isohyète 100 vers le Nord, pour ne<br />
par dire le littoral ne peuvent laisser indifférent<br />
personne, économistes et enseignants en premier<br />
chef. Dans le texte de M. Mouhoubi, la confusion<br />
entre la notion de développement durable et<br />
le changement climatique est inquiétante.<br />
L’origine exclusivement anthropique ou non du<br />
dérèglement du climat ne conditionne pas une<br />
meilleure gestion des ressources naturelles ou la<br />
prise de mesures appropriées pour l’adaptation<br />
au nouveau contexte climatique (réchauffement<br />
déjà observé, élévation du niveau de la Méditerranée,<br />
risques liés aux phénomènes extrêmes,<br />
désertification, eau, agriculture, biodiversité,<br />
pour ce qui concerne l’Afrique du Nord par<br />
exemple). Pour la plupart, ce sont des mesures<br />
dites sans regret. Le développement durable<br />
dicte par exemple, pour notre pays, que la<br />
pression sur le «pompage» des hydrocarbures<br />
est insoutenable. C’est suicidaire de demander<br />
à un secteur qui ne produit aucune richesse et<br />
qui ne fait qu’extraire de notre sous-sol une<br />
ressource naturelle (en voie d’épuisement), de<br />
faire face à la boulimie des dépenses publiques,<br />
y compris pour suppléer la défaillance structurelle<br />
du secteur public économique. Ce n’est pas<br />
soutenable.<br />
La recherche et la mise en place de procédés<br />
d’énergies alternatives propres ne sont pas une<br />
coquetterie d’écologiste. Elle répond et doit<br />
répondre à l’épuisement des ressources énergétiques<br />
fossiles. Dire que le développement durable<br />
n’est qu’une machination des riches pour rester<br />
plus riches relève de l’idéologie et ne peut disculper<br />
personne sur les mauvaises performances<br />
économiques enregistrées par des pays du Sud.<br />
Tous les pays, à commencer par les plus riches et<br />
développés, défendent leurs intérêts, y compris<br />
en recourant à des mécanismes dénués d’équité<br />
pour sauvegarder les avantages comparatifs<br />
qu’ils font valoir (savoir-faire, technologie….).<br />
La croissance zéro, comme semble le suggérer<br />
l’auteur, est vraiment d’un autre temps. Cette<br />
piste a effectivement ouvert le champ à la notion<br />
de développement durable. Les rédacteurs du<br />
rapport Meadows (Club de Rome en 1970) ont<br />
révisé à plusieurs reprises leurs vues. Au demeurant,<br />
la croissance démographique et le droit de<br />
chaque être humain à une vie décente battent<br />
en brèche la durabilité d’une telle orientation.<br />
Durant 50 ans, l’Algérie n’a pas réussi à mettre<br />
sur rail un modèle de développement et une<br />
économie qui peut fonctionner avec une fraction<br />
raisonnable de la vente des hydrocarbures.<br />
De même, notre école et notre université ne sont<br />
pas des lieux où s’apprennent et s’élaborent<br />
l’innovation et la rigueur. Ce n’est certainement<br />
pas la faute des appétits impérialistes. La problématique<br />
de l’aide à l’Afrique ou aux pays en<br />
développement en général ne trouve pas racine<br />
dans la notion du développement durable. Elle<br />
lui est antérieure.<br />
S’agissant des flux financiers en défaveur des<br />
pays africains à cause du service exorbitant de<br />
la dette extérieure, la complexité de la question<br />
dicte une approche plus sérieuse. Le président<br />
américain, Barak Obama, a, de son côté, dans<br />
son discours d’Accra, pointé du doigt un mal<br />
qui handicape notre développement. Il déclarait<br />
en substance : «Oui, le colonialisme est une<br />
chose affreuse, mais la corruption qui gangrène<br />
le continent et l’absence de démocratie<br />
qui implique l’avènement de gouvernements<br />
alternatives : priorité aux activités<br />
collectives, mise en valeur des<br />
ressources locales, prioritairement<br />
dans le pays même, orientation vers<br />
la substitution d’importations, sans<br />
empêcher pour autant les activités<br />
exportatrices.<br />
Car, le libre-échange pose problème<br />
lorsqu’il s’agit de la confrontation en<br />
situation de développement inégal<br />
entre économies périphériques et<br />
économies dites «développées».<br />
L’asymétrie dans les relations entre<br />
ces deux mondes entraîne, «toutes<br />
choses égales par ailleurs», le renforcement<br />
de la domination côté nord,<br />
l’enfoncement dans la dépendance<br />
côté sud.<br />
Dans cette optique, il revient aux<br />
P<strong>SE</strong>M de surmonter leurs résistances<br />
et de promouvoir l’intégration<br />
Sud-Sud, qui pourrait constituer un<br />
puissant levier pour crédibiliser le<br />
partenariat avec l’UE et contribuer<br />
au renforcement de l’attractivité de la<br />
région pour les IDE.<br />
A ce titre, la construction d’une union<br />
maghrébine ne doit plus être considérée<br />
comme un idéal à atteindre, mais<br />
un impératif de survie, car l’avenir de<br />
ces pays est précaire : il vaudra mieux<br />
le construire ensemble plutôt que<br />
d’avoir à le supporter séparément.<br />
Et en approfondissant de plus en<br />
plus l’analyse, le terme «ensemble»<br />
appelle des réformes indispensables<br />
au sein de chaque pays, sur tous les<br />
plans, - macro comme micro - et aussi<br />
bien dans la sphère publique que<br />
privée. M. Z.<br />
responsables ne peuvent pas être imputées<br />
qu’aux autres.» Enfin, les forums mondiaux<br />
organisés sur le climat ou sur d’autres questions<br />
gagneraient certainement en crédibilité s’ils<br />
se départissent d’un certain faste et gaspillage,<br />
mais fondamentalement le problème est ailleurs.<br />
Dans cette période, l’argent ne manque pas chez<br />
nous, ce n’est pas pour cela que nos problèmes<br />
prennent le chemin d’un règlement durable. Sur<br />
la question du droit à polluer prévu dans le Protocole<br />
de Kyoto, encore une fois, les généralités<br />
n’aident pas à construire un argumentaire solide.<br />
Ce traité est spécifique à l’émission de gaz à<br />
effet de serre.<br />
Alors, quand on écrit que «avec le développement<br />
durable les multinationales industrielles<br />
ont le droit d’acheter des droits de polluer (comme<br />
le prévoyait le Protocole de Kyoto) dans les<br />
pays du Sud. Le droit à polluer a permis à beaucoup<br />
d’entreprises d’intensifier leur production<br />
et ainsi intensifier leurs déchets polluants»,<br />
c’est faire semblant de ne pas savoir que les gaz<br />
à effet de serre n’ont pas de frontières. Emettre à<br />
Alger, Tamanrasset, Pékin ou Washington, c’est<br />
rigoureusement la même chose pour le cas qui<br />
nous concerne : à savoir l’origine anthropique<br />
ou non du dérèglement du climat.<br />
Cela étant dit, cette contre-vérité permet à<br />
l’auteur de conclure son texte par une autre :<br />
«Le développement durable, rendu légitime par<br />
la thèse de l’origine anthropique du réchauffement<br />
climatique». Au final, la controverse sur<br />
l’origine anthropique ou non du dérèglement<br />
climatique est une vraie question qui mobilise<br />
la communauté scientifique. Le développement<br />
durable est une autre histoire avec et, avant tout<br />
l’approfondissement du principe de précaution.<br />
O. S.
HORIZONTALEMENT : 1.Ils rendent insensibles 2.<br />
Sordide. Transpirera 3.Mamelle. Chefs d'armée. Latents<br />
4.Devant un prince. Arme à feu. Rigoriste 5.Radoter. Etoile 6.<br />
Allongées. Jeu de cartes. Réchauffait le Nil 7.Fin de verbe. 1<br />
Printemps de vie. Préposition. Unité de vitesse 8.Du poids à 2<br />
perdre. Partiras. Pièce de la charrue 9.Entièrement. Région de<br />
3<br />
l’Himalaya. Contracté 10.Précédemment. Roulement de tambour.<br />
Chaleur extrême 11.Enfant insupportable. Symbole de 4<br />
lux 12.Ville de Vénétie. Qui stimule l'appétit 13.Légumineuse. 5<br />
Ceinture jaune. Blason 14.Emprisonnement. Chemin de hala-<br />
6<br />
ge 15.Réduites au silence. Faire le fier.<br />
VERTICALEMENT : 1.Manœuvres de départ de navires 2. 7<br />
Qui tire sur le noir. Pars. Symbole chimique 3.Obtenus. 8<br />
Préfixe. Ils donnent le départ 4.Note de rêve. Protège contre<br />
9<br />
les coups de foudre 5.Ville d'Algérie. Américain de souche.<br />
Attrait de l'histoire 6.Habitation sociale. Interjection. Item. 10<br />
Possessif. Réfléchi 7.En fin de soirée. Mettre sur la balance. 11<br />
Redit 8.Transpiration. Diabolique. Crack 9.Chiffre romain.<br />
12<br />
Note. Allure de cheval 10.Pays. Action de scout. Animal sacré<br />
11.Lassât. Retenue 12.Ensemble de l'Europe et de l'Asie. 13<br />
Travaux en cours. Drame nippon 13.Punit avec rigueur. 14<br />
Traditions. Génie scandinave 14.Petits renards. Outil de méca-<br />
15<br />
no 15.Trouvera un emploi à. Sans mélange. Regimber.<br />
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.<br />
JURIDICTION. SPA 2.UNITE. SAMU. NOEL 3.SIRENE. ILEITE 4.TOI.<br />
TENOR. EP. AS 5.INOX. TENU. ALE 6.CO. UNE 7.IN<strong>SE</strong>MINATIONS 8.<br />
CA. REVETIR. EU 9.ATRE. ER. TARMACS 10.TU. IN. VAUT. ETAT<br />
11.IRAN. MANDRIN. LE 12.FENTE. NUEE. TEAM 13.DEBATS. SI<br />
14.LE. RUE. RATON 15.PE<strong>SE</strong>E. SORTAIENT.<br />
Biffe Tout N° 3152<br />
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P<br />
P<br />
O<br />
U<br />
T<br />
N<br />
E<br />
T<br />
L<br />
I<br />
U<br />
F<br />
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E<br />
N<br />
I<br />
I<br />
O<br />
L<br />
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S<br />
I<br />
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F<br />
L<br />
A<br />
S<br />
R<br />
C<br />
L<br />
S<br />
L<br />
P<br />
E<br />
S<br />
T<br />
C<br />
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L<br />
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E<br />
A<br />
I<br />
O<br />
A<br />
A<br />
T<br />
A<br />
E<br />
T<br />
A<br />
A<br />
E<br />
N<br />
I<br />
G<br />
R<br />
C<br />
Tout Codé N° 3152<br />
Définition<br />
du mot encadré<br />
P<br />
P<br />
N<br />
R<br />
E<br />
N<br />
E<br />
M<br />
I<br />
C<br />
B<br />
A<br />
D<br />
N<br />
A<br />
R<br />
P<br />
C<br />
G<br />
B<br />
E<br />
M<br />
R<br />
E<br />
C<br />
I<br />
L<br />
D<br />
A<br />
M<br />
I<br />
O<br />
E<br />
U<br />
P<br />
O<br />
E<br />
S<br />
T<br />
R<br />
I<br />
E<br />
L<br />
S<br />
E<br />
A<br />
C<br />
L<br />
L<br />
N<br />
E<br />
M<br />
O<br />
I<br />
I<br />
C<br />
T<br />
E<br />
O<br />
T<br />
L<br />
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :<br />
AUGE - HARRISON FORD<br />
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :<br />
HORIZONTALEMENT : USTENSILE / TROUS<strong>SE</strong>R / URI / IE / BA / EBATS / ES / LIURE / CT /<br />
ENTRE / QUAI / IRE / LISTEE / ETROIT / BE / UELE / DAM / OR / EDICTE / ERRERAIS<br />
VERTICALEMENT : OSTREICULTURE / TRIBUTAIRE / NEO / AR / ISOLER / NUITEE / TIEDE<br />
/ ES<strong>SE</strong>S / NIET / IR / IS / ATRE / DCA / PLEBE / RE / BATI / ERASME / MEMES<br />
L<br />
U<br />
I<br />
R<br />
E<br />
H<br />
C<br />
A<br />
H<br />
B<br />
U<br />
S<br />
L<br />
R<br />
C<br />
Instrument de musique hindou, proche du sitar.<br />
1<br />
2<br />
13<br />
16<br />
3<br />
7<br />
4<br />
19<br />
4<br />
2<br />
12<br />
2<br />
3<br />
8<br />
17<br />
2<br />
7<br />
2<br />
9<br />
7<br />
6<br />
3<br />
5<br />
4<br />
2<br />
9<br />
2<br />
5<br />
6<br />
11<br />
3<br />
6<br />
12<br />
3<br />
19<br />
4<br />
11<br />
2<br />
4<br />
11<br />
11<br />
4<br />
5<br />
4<br />
7<br />
2<br />
3<br />
3<br />
5<br />
6<br />
14<br />
7<br />
2<br />
12<br />
4<br />
3<br />
2<br />
12<br />
13 6 12 4 6 18<br />
5 6 12 12 2 16<br />
6<br />
7<br />
7<br />
2<br />
9<br />
6<br />
9<br />
7<br />
8<br />
3<br />
7<br />
8<br />
7<br />
2<br />
7<br />
4<br />
3<br />
3<br />
2<br />
P<br />
A<br />
L<br />
A<br />
T<br />
I<br />
T<br />
U<br />
D<br />
E<br />
R<br />
R<br />
U<br />
E<br />
E<br />
C<br />
N<br />
O<br />
I<br />
T<br />
A<br />
N<br />
I<br />
D<br />
R<br />
O<br />
A<br />
E<br />
R<br />
E<br />
4<br />
12<br />
4<br />
3<br />
11<br />
2<br />
10<br />
6<br />
4<br />
9<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 26<br />
JEUX - DÉTENTE<br />
VERTICALEMENT : 1.JUSTIFICATIFS 2.UNION. NATURE. LE 3.<br />
RIRIONS. ANDES 4.ITE. EREINTE 5.DENT. AME. EBRE 6.EES. IVE.<br />
AU 7.CS. ENERVANTES 8.TAROT. AT. ANUS 9.IM. RECTITUDE. UR<br />
10.OUI. NOIRATRES 11.LEU. IRA 12.NEO. UNIMENT. AI 13.SOI. ANS.<br />
AT. ESTE 14.PETALE. ECA<strong>LA</strong>. ON 15.ALE<strong>SE</strong>. JUSTEMENT..<br />
RÈGLE DU JEU<br />
Biffer tous les mots de la<br />
liste que vous retrouverez<br />
dans la grille, en utilisant<br />
tous les sens possibles. Les<br />
lettres qui n'auront pas été<br />
cochées serviront à former<br />
le mot défini ci dessous.<br />
DÉFINITION<br />
Qui peut être comprimé,<br />
réduit (9 lettres)<br />
8<br />
2<br />
Solution Biffe Tout<br />
précédent :<br />
TROUVAILLE<br />
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />
la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et<br />
vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.<br />
14<br />
12<br />
2<br />
6<br />
12<br />
7<br />
3<br />
9<br />
2<br />
15<br />
2<br />
5<br />
8<br />
11<br />
8<br />
2<br />
Z<br />
Quinze sur 15 N° 3152<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />
10<br />
2<br />
5<br />
18<br />
8<br />
1<br />
14<br />
2<br />
10<br />
2<br />
12<br />
12<br />
14<br />
2<br />
19<br />
2<br />
12<br />
3<br />
AMMONIAC - ARBITRE - BATAILLER - BULL<br />
- CAPIL<strong>LA</strong>IRE - CLOU - DAME - DIMENSION -<br />
EC<strong>LA</strong>IRCIE - E<strong>LA</strong>N - EMOI - GRACIER -<br />
HACHER - HIER - IDOLE - INSTANCE -<br />
<strong>LA</strong>TITUDE - LOSANGE - MALLETTE -<br />
MERCURE - NAIF - NEUF - OPPOSITION -<br />
ORDINATION - PARAMETRE - PLEURS - POLE<br />
- PULPE - REBELLE - RUSTICITE - <strong>SE</strong>CESSION<br />
- <strong>SE</strong>COUS<strong>SE</strong> - TENTE<br />
approvisionnements<br />
répandu<br />
de-ci, de-là<br />
impressionnant<br />
union trop<br />
frileuse<br />
cours<br />
espagnol<br />
mariée<br />
symbole<br />
chimique<br />
entaille<br />
en toutes<br />
taxes<br />
personne<br />
bavarde<br />
divinité<br />
déclenchât<br />
signal<br />
sonore<br />
courtoisie<br />
découvre<br />
lac des<br />
Pyrénées<br />
astre<br />
note<br />
contracté<br />
symbole<br />
chimique<br />
lettres<br />
de noce<br />
opus<br />
article<br />
d’Arabie<br />
qui a de<br />
gros os<br />
fonction<br />
continent<br />
montagne<br />
de Thessalie<br />
verbal<br />
Mots Croisés N°3151<br />
Par M. IRATNI<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
I<br />
II<br />
III<br />
IV<br />
V<br />
VI<br />
VII<br />
VIII<br />
IX<br />
X<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- Prendre un ton libre (se…). II- Relatif aux parois latérales<br />
du bassin - Rapport de cercle. III- Mis pour fou -Regarde.<br />
IV- Avec orgueil.V- Phon : mer - Entendre - Note.<br />
VI- Elément de cellule - Termine une prière-VII- Boisson<br />
alcoolisée (composé). VIII- Il part en fumée- Digne de<br />
confiance. IX- Réunion de chefs - Déchiffrée. X- Inculquées.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- Originale. 2- Ecartai. 3-Secrétée par le foie - Arbres. 4-<br />
Roulement de tambour - Demi rond - Reine. 5- Qui contiennent<br />
de l’eau. 6- Lettres de nuit - Note - Mercure. 7-Hisserais.<br />
8- Sujet imprécis - Grande pièce de fromage. 9- Lettre<br />
- Son homme est quelconque. 10- Se bidonne - Greffées.<br />
SOLUTION N° 3150<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- ASPERSOIRS. II- SURVEILLE. III- SI - ES EIRE. IV-<br />
ANTI. V- ITALIENNES. VI- <strong>SE</strong>UL - PONTE. VII- OR -<br />
EUE. VIII- NAVETTE - IL. IX-NI - ETOLE. X- ETC -<br />
AS - U<strong>SE</strong>.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- ASSAISONNE. 2- SUINTERARAIT. 3- PR - TAU.<br />
4- EVEILLEES. 5- RES - UT. 6- SI - NEPETES. 7-OLE<br />
- NO - ET. 8-ILIENNE - OU. 9- RER - ET - ILS. 10-<br />
ES<strong>SE</strong>ULEE.<br />
Fléchés Express N° 3152<br />
cardinal<br />
partie élevée<br />
des cités<br />
perte de<br />
mémoire<br />
politique<br />
portugais<br />
précède<br />
la matière<br />
préposition<br />
le sommet<br />
de la hiérarchie<br />
nationale<br />
priva de<br />
nourriture<br />
agent<br />
de liaison<br />
contient les<br />
dernières<br />
volontés<br />
Jeux proposés par gym C Magazine
ON VOUS LE DIT<br />
Sidi Saïd découvre<br />
Tonic Industries<br />
Le patron de la Centrale syndicale,<br />
Abdelmadjid Sidi Saïd, s’est plié à la<br />
volonté des travailleurs du complexe<br />
papetier et des syndicalistes de la<br />
wilaya de Tipasa, en se rendant hier<br />
au complexe de Tonic Industries de<br />
Bou Ismaïl. Celui-ci, qui emploie<br />
actuellement un effectif de 2425<br />
travailleurs, utilise seulement 25% de<br />
ses capacités de production pour<br />
divers problèmes. Tonic Industries a<br />
réalisé un chiffre d’affaires de 3<br />
milliards de dinars en 2011. Ses gestionnaires comptent<br />
doubler ce chiffre d’affaires pour l’exercice 2012. Ce<br />
complexe industriel fait face à présent à moult problèmes,<br />
notamment les difficultés en approvisionnement en eau,<br />
liquide vital pour la production du papier, les coupures<br />
incessantes d’électricité qui occasionnent des dégâts<br />
matériels, la dépollution des eaux usées et la concurrence<br />
des produits chinois, notamment. Lors de cette visite, il a<br />
indiqué : «Je suis agréablement surpris par ce complexe<br />
industriel et la qualité de sa production. Les travailleurs<br />
doivent protéger cet outil de production nationale, appelé<br />
à satisfaire le marché national en papier et en emballage<br />
dans un proche avenir.»<br />
Huit millions d’hypertendus<br />
en Algérie !<br />
En Algérie, le nombre de personnes hypertendues<br />
avoisinerait les huit millions. Un chiffre, très important et<br />
inquiétant à la fois, qui a été communiqué, jeudi, à Blida,<br />
par le professeur Bouafia, chef de service de médecine<br />
interne et de cardiologie au CHU Frantz Fanon. Le<br />
conférencier, invité par l’Association des médecins<br />
généralistes de la wilaya de Blida, lors de l’organisation<br />
d’une Journée d’études sur l’hypertension artérielle et le<br />
diabète, dira que les chiffres officiels faisant état de<br />
l’existence de quatre millions d’hypertendus en Algérie<br />
sont loin de refléter la réalité. Une sous-estimation qui n’est<br />
pas propre à l’Algérie, puisque d’après lui, 28% des<br />
Américains ne savent pas qu’ils sont hypertendus, alors<br />
qu’il s’agit du pays le plus développé de la planète. Cette<br />
maladie reste la première cause de mortalité dans le<br />
monde.<br />
Des chasseurs réclament<br />
leurs fusils à Aïn Defla<br />
El Watan - Le Quotidien Indépendant<br />
Édité par la SPA “El Watan Presse”<br />
au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />
publication : Omar Belhouchet<br />
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :<br />
Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />
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PHOTO : EL WATAN<br />
V<br />
Site web : http://www.elwatan.com E-mail :<br />
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Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -<br />
Place du 1 er Mai - Alger.<br />
Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.<br />
R.C : N° 02B18857 Alger.<br />
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -<br />
Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 27<br />
endredi, quelques minutes<br />
avant minuit, une<br />
forte «déflagration»<br />
s’est produite dans le voisinage<br />
du lieudit «Palais du<br />
moulin», à un kilomètre du<br />
centre-ville de Blida, en allant<br />
vers les hauteurs de Sidi<br />
El Kebir. Le grand fracas a été<br />
accompagné aussitôt d’une<br />
sorte de léger séisme local<br />
qui a fait penser, vu l’heure, à<br />
l’explosion d’une bombe. En<br />
fait, il s’agissait d’un éboulement<br />
de terrain à dénivellation<br />
très prononcée et dont<br />
L’ÉPOQUE<br />
BLIDA<br />
Un éboulement et<br />
beaucoup de craintes...<br />
● Un éboulement de terrain à dénivellation très prononcée s’est produit,<br />
vendredi dernier, à un kilomètre du centre-ville de la ville des Roses.<br />
les prémices étaient déjà très<br />
prévisibles, annonçant l’imminence<br />
de cette catastrophe<br />
à tout moment. «Cela fait<br />
quand même six mois qu’on<br />
avait remarqué un gonfl ement<br />
sur la dénivellation. Tout le<br />
monde en parlait, d’autant<br />
plus que le ventre de la falaise<br />
ne faisait que grossir»,<br />
témoigne-t-on sur place. «Le<br />
chauffeur d’un véhicule léger<br />
l’a échappé belle, car juste<br />
quelques secondes après son<br />
passage, la falaise s’est complètement<br />
affaissée», affi rme<br />
un témoin oculaire, qui a vu<br />
des tonnes de terre s’abattre<br />
sur le chemin en question,<br />
non loin du pont de Sidi El<br />
Kebir. Les riverains parlent<br />
aussi de plusieurs commissions<br />
des services de l’urbanisme<br />
qui s’étaient déplacées<br />
par le passé, en 2008, 2009<br />
et 2010 sur les lieux, mais<br />
aucune décision de sécurisation<br />
n’avait été prise après le<br />
constat fait du terrain. Après<br />
cet éboulement, le danger<br />
persiste toujours, selon les<br />
riverains. «Le mur de soutènement<br />
des terrains surélevés<br />
s’étant écroulé, c’est toute<br />
la partie des terres en amont<br />
qui va continuer son mouvement<br />
vers l’aval, menaçant le<br />
chemin sus-cité et les habitations»,<br />
prévient un riverain.<br />
L’autre menace, c’est ce<br />
grand eucalyptus. Haut de<br />
plus d’une vingtaine de mètres<br />
et très volumineux par<br />
ses ramifi cations, il constitue<br />
un énorme danger pour<br />
les habitations limitrophes<br />
en cas d’autres éboulements<br />
de terrain qui peuvent éventuellement<br />
l’atteindre. «Nous<br />
avons sollicité des responsables<br />
des services des Forêts<br />
et des responsables de l’APC<br />
de Blida pour déraciner cet<br />
arbre situé sur un terrain très<br />
glissant, mais ils n’ont rien<br />
fait jusqu’à maintenant. Nous<br />
avons même demandé une<br />
autorisation et des moyens<br />
pour déraciner cet arbre,<br />
mais en vain», déplore-t-on<br />
sur les lieux.<br />
Mohamed Abdelli<br />
Plus de 400 anciens chasseurs, venus de tous les coins de<br />
la wilaya de Aïn Defla, ont organisé, hier matin, un<br />
rassemblement devant le siège de la wilaya. Ils réclament la<br />
récupération de leurs fusils, a-t-on appris auprès des<br />
concernés. Une délégation composée d’une dizaine d’entre<br />
eux a été reçue par des services compétents, mais au bout<br />
de quelques minutes, elle est ressortie bredouille, selon la<br />
même source. Ces citoyens, dont plusieurs ont plus de la<br />
MUSIQUE ANDALOU<strong>SE</strong><br />
soixantaine, se disent déterminés à récupérer leur dû, dira<br />
l’un d’eux, lequel regrettera par ailleurs l’absence d’une<br />
association pour défendre les droits des anciens chasseurs<br />
de la wilaya de Aïn Defla. L’intervenant ajoutera que la Les origines et l’évolution<br />
récupération de ce bien permettra à beaucoup de<br />
s’acquitter de leurs dettes, de préparer un voyage aux Lieux<br />
Saints ou de marier leurs enfants.<br />
d’un mode musical<br />
● En s’enrichissant d’instruments tant orientaux qu’occidentaux, les<br />
Un mort sur la route<br />
orchestres traditionnels ne menacent-ils pas la profession de luthier ?<br />
à Chabet El Ameur<br />
n réalisant le documentaire La musique dite par sa passion pour les femmes de Tlemcen dont<br />
Eandalouse et ses instruments de prédilection, il chante la beauté, et jeté en prison, sur ordre<br />
Deux jeunes ont été fauchés par un camion dans la soirée<br />
pour le compte de l’événement «Tlemcen, capi- du bey d’Oran». Le film, lui-même, s’est rendu<br />
de samedi sur la route reliant Chabet El Ameur à Aït<br />
Brahim, à 40 km au sud-est de Boumerdès. L’un d’eux a<br />
tale de la culture islamique», Lotfi Bouchouchi crédible en faisant appel à des experts nationaux<br />
rendu l’âme sur le coup, tandis que l’autre a été transféré s’est essayé à un labeur délicat, qu’il a réussi tou- et étrangers de cette musique, à l’image de M.<br />
vers l’hôpital de Bordj Menaïel où il est toujours sous tefois à concrétiser avec lucidité et intelligence. Il Kara. A y voir de plus près, le documentaire,<br />
observation médicale, a-t-on appris hier. Le drame serait donne déjà un avant-goût de cette ville, Tlemcen, écrit par Maya Saïdani, est une production sur les<br />
dû à l’excès de vitesse du chauffeur du camion. Les deux prélude à un avènement musical «aspergé» par instruments, comme le r’bab, la kwitra, le oûd…<br />
victimes étaient au bord de la route, lorsqu’ils ont été plusieurs périodes civilisationnelles.<br />
Finalement, en s’enrichissant d’instruments tant<br />
surpris par le chauffard, ajoute notre source.<br />
«Sous le règne des Ottomans, Tlemcen, l’an- orientaux qu’occidentaux, les orchestres tracienne<br />
capitale des Zianides, est reléguée au ditionnels ne menacent-ils pas la profession<br />
HORAIRES DES PRIERES rang de ville-garnison soumise à l’autorité des de luthier ? L’auteur du film laisse le soin aux<br />
janissaires… Tlemcen, en digne héritière de la spécialistes d’y répondre. Mais, ce qui est sûr,<br />
ALGER ET <strong>SE</strong>S ENVIRONS<br />
musique arabo-andalouse, a favorisé l’éclosion c’est que M. Bouchouchi, avec son talent et son<br />
Fedjr………… 05:18 Asser………..16:22<br />
du hawzi, un nouveau genre poético-musical qui travail de recherche, permet, - on le souhaite - de<br />
Dohr………… 12:56 Maghreb……19:04<br />
a emprunté à la musique classique ses formes et sauvegarder une musique «parasitée» par tant<br />
Icha………....20:24<br />
ses rythmes». Et de citer Boumediène Bensahla d’interférences, pour un prétexte de modernité…<br />
«l’un des plus illustres poètes du hawzi, emporté<br />
Chahredine Berriah<br />
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />
Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75<br />
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Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />
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Société de distribution El Khabar.<br />
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Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />
16:35 Brothers & Sisters<br />
Un week-end entre frères<br />
18:20 Une famille en or<br />
19:05 Money Drop<br />
20:00 Journal<br />
20:30 Mon assiette santé<br />
20:50 Clem - La<br />
famille c’est sacré !<br />
Les parents de Jean-Paul<br />
traversent une crise<br />
conjugale. Solange, sa<br />
mère, se réfugie chez les<br />
Boissier...<br />
22:30 Esprits criminels<br />
Dernier week-end<br />
01:00 Au Field de la nuit<br />
16:40 Slam<br />
17:25 Des chiffres et<br />
des lettres<br />
18:10 Questions pour<br />
un champion<br />
18:55 19/20<br />
20:35 Des chiffres et<br />
des lettres - 40 ans<br />
A l’occasion des 40 ans<br />
des chiffres et des lettres,<br />
une grande compétition<br />
opposera deux équipes ...<br />
23:05 Une histoire du<br />
terrorisme Acte 3. Les<br />
années Jihad (1989-2011)<br />
17:20 Mon voyage en<br />
Europe - Allemagne<br />
18:05 Dans tes yeux<br />
Cappadoce (Turquie)<br />
18:30 X:enius<br />
19:00 Ibériquement vôtre<br />
19:45 Arte Journal<br />
20:35 L’équipier<br />
Venue sur l’île<br />
d’Ouessant pour y vendre<br />
la maison où elle a passé<br />
son enfance, une jeune<br />
femme découvre...<br />
22:20 Pour un instant…<br />
16:45 Holiday<br />
18:10 Têtes à claques<br />
La commotion<br />
18:20 Les Simpson<br />
500 clés<br />
18:45 Le JT<br />
19:10 Le grand journal<br />
20:05 Le petit journal<br />
20:55 Mafiosa<br />
Après avoir quitté la<br />
Corse, écartée par son<br />
frère à qui elle avait<br />
confié les affaires de la<br />
famille, Sandra revient...<br />
21:50 Mafiosa<br />
22:45 Spécial<br />
investigation - GAL : des<br />
tueurs d’Etat ?<br />
23:40 L’œil de Links<br />
00:10 Mon père est<br />
femme de ménage<br />
01:25 Revenge<br />
03:15 Surprises<br />
Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />
Les manuscrits, photographies ou tout<br />
autre document et illustration adressés<br />
ou remis à la rédaction ne seront pas<br />
rendus et ne feront l’objet<br />
d’aucune réclamation.<br />
Reproduction interdite de tous articles<br />
sauf accord de la rédaction.<br />
17:50 On n’demande<br />
qu’à en rire<br />
18:50 N’oubliez pas les<br />
paroles<br />
20:00 Journal<br />
20:35 Cold Case :<br />
affaires classées -<br />
Chinatown<br />
En 1983, un jeune homme<br />
d’origine chinoise, Jack<br />
Chao Lu, dix-sept ans,<br />
était retrouvé mort ...<br />
21:30 Cold Case : affaires<br />
classées - A la folie<br />
22:15 Spéciale<br />
Présidentielle<br />
15:50 Second souffle<br />
17:40 Un dîner presque<br />
parfait - Spécial<br />
Candeloro<br />
18:45100 % mag<br />
19:45 Le 19 45<br />
20:05 Scènes de ménages<br />
20:50 Top chef<br />
Huitième semaine du plus<br />
grand concours de cuisine<br />
réservé aux<br />
professionnels...<br />
23:40 Un dîner presque<br />
parfait<br />
02:30 Clips - M6 Music<br />
16:30 Questions pour<br />
un champion<br />
17:05 Le point<br />
18:00 Journal<br />
18:35 Sous les vents de<br />
Neptune<br />
20:30 Le journal de<br />
France 2<br />
21:05 Foot !<br />
Résumé des matchs,<br />
commentaires, analyses<br />
après chaque journée du<br />
championnat de France.<br />
22:01 Scilly, îles aux<br />
narcisses<br />
17:15 Les maçons du<br />
cœur - La famille<br />
Piestewa<br />
18:05 Monk part à<br />
Mexico<br />
18:55 Monk et<br />
l’employée du mois<br />
19:45 Monk et le voleur<br />
20:45 L’arme fatale 2<br />
Martin Riggs est un<br />
policier téméraire et<br />
impulsif dont le<br />
comportement quasisuicidaire<br />
lui a valu le<br />
surnom «d’arme fatale».<br />
Roger Murtaugh, son<br />
collègue noir..<br />
22:45 Six-Pack<br />
00:40 Souviens-toi...<br />
l’été dernier 3<br />
02:20 Les nouvelles<br />
filles d’à côté<br />
Un trou dans la caisse
CYCLISME<br />
Trois coureurs<br />
en Suisse<br />
Trois cyclistes algériens ont<br />
été retenus pour un stage<br />
de trois mois à Lausanne<br />
(Suisse), afi n de préparer<br />
le Championnat du monde<br />
qui aura lieu aux Pays-Bas<br />
en septembre 2012. La<br />
Fédération a retenu les<br />
coureurs Rédha Bounoua,<br />
Youcef Reguigui et Hichem<br />
Chabane. Le départ aura<br />
lieu aujourd’hui. Le stage<br />
se déroulera au Centre<br />
international de cyclisme de<br />
l’UCI (Suisse). Y. T.<br />
BOXE<br />
Finales de<br />
la coupe<br />
d’Algérie<br />
Les fi nales de la coupe<br />
d’Algérie de boxe ont<br />
débuté, hier, à Sidi Bel<br />
Abbès et s’étaleront jusqu’à<br />
aujourd’hui, 19 mars. 120<br />
pugilistes croiseront les<br />
gants sur le ring, selon la<br />
Ligue de boxe de la wilaya<br />
de Sidi Bel Abbès. Les<br />
combats, qui regroupent<br />
les champions de régions,<br />
ont lieu à l’Offi ce des parcs<br />
omnisports (OPOW) du<br />
24 Février, est-il précisé.<br />
Cette compétition verra la<br />
participation d’athlètes issus<br />
d’une vingtaine de wilayas,<br />
indique la Ligue.<br />
M. Abdelkrim<br />
JOURNÉE<br />
NATIONALE<br />
DE L’ARBRE<br />
Du football<br />
pour célébrer<br />
l’événement<br />
Organisé depuis le début du<br />
mois en cours, à l’occasion<br />
de la Journée mondiale<br />
de l’arbre, à l’initiative du<br />
ministre de l’Agriculture,<br />
Rachid Benaïssa, le tournoi<br />
national de football (30<br />
formations engagées<br />
représentant les régions du<br />
Centre, de l’Est, de l’Ouest et<br />
du Sud), connaîtra ce matin<br />
les deux équipes qui devront<br />
animer la fi nale. Se déroulant<br />
au niveau du site sportif de<br />
la Protection civile de Dar<br />
El Beïda (Alger), les demifi<br />
nales, qui s’annoncent<br />
d’ailleurs palpitantes,<br />
mettront aux prises la<br />
formation de la CNMA à<br />
celle de la Conservation des<br />
forêts de Batna, ainsi qu’une<br />
sélection du ministère de<br />
l’Agriculture et le Parc de<br />
Tlemcen. Mettant à profi t<br />
une journée de plein air qui<br />
s’annonce radieuse, les<br />
organisateurs planteront des<br />
arbres sur le site même de la<br />
compétition.<br />
Il est à signaler que la fi nale<br />
est programmée pour ce<br />
mercredi à 15 heures. B. A.<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 28<br />
SPORTS<br />
USM EL HARRACH<br />
La coupe en ligne<br />
de mire<br />
L’USMH a renoué avec la victoire après son succès face à la JSK<br />
L<br />
a formation de l’USMH respire<br />
après sa victoire enregistrée<br />
avant-hier, samedi, face à la<br />
JSK, en match comptant pour la 22 e<br />
journée du championnat. Un succès<br />
qui arrive à point nommé pour la formation<br />
harrachie gagnée par le doute<br />
ces dernières semaines, en raison de<br />
sa mauvaise passe en championnat<br />
et cette série inquiétante de trois<br />
défaites consécutives, qui retrouve<br />
désormais le sourire, tout en se rapprochant<br />
d’assurer désormais son<br />
maintien en occupant une septième<br />
place au classement, en comptant<br />
un total de 32 points. Une victoire<br />
qui a été difficile à se dessiner pour<br />
les Harrachis, qui menaient au score<br />
pourtant dès l’entame de la partie et<br />
qui ont dû se montrer solidaires et<br />
volontaires pour résister aux différents<br />
assauts des attaquants kabyles,<br />
comme le confiera Haniched, l’un<br />
des coaches adjoints de cette équipe<br />
de l’USMH : «C’était un match<br />
difficile face à une bonne équipe de<br />
la JSK qui n’est plus à présenter,<br />
ASO CHLEF<br />
Une défaite au goût bien amer<br />
es supporters de l’ASO<br />
L Chlef cherchent à comprendre<br />
ce qui s’est réellement<br />
passé à Batna. Ils<br />
s’interrogent, notamment,<br />
sur la médiocre prestation<br />
de leurs représentants face<br />
à la modeste formation du<br />
CAB qu’ils menaient, pourtant,<br />
au score dès la 6’. Mais<br />
tout a basculé en seconde<br />
période, où les coéquipiers<br />
de Zaoui ont encaissé deux<br />
buts, aux 46’ et 77’, après<br />
avoir dominé de bout en bout la première mi-temps.<br />
Donc, aux yeux des inconditionnels des Rouge et<br />
Blanc, rien ne peut justifier un tel revers, d’autant que<br />
l’équipe s’est déplacée par avion d’Alger jusqu’à Batna,<br />
et paraissait en mesure de ramener les trois points de la<br />
victoire. Curieusement aussi, l’ASO s’y est rendue sans<br />
le gardien Ghalem, le défenseur Senouci et le buteur<br />
Seguer, lesquels ont été ménagés pour cette rencontre à<br />
cause, semble-t-il, de la fatigue. Il faut signaler que ces<br />
joueurs se sont entraînés normalement avec le groupe<br />
avant ce rendez-vous. De même, le coach Nourredine<br />
Saadi a fait sortir les défenseurs Zaoui (21’) et Maamar-Youcef<br />
(70’) en raison de blessures. Il a d’ailleurs<br />
dénoncé «l’agressivité des Batnéens sur le terrain».<br />
En vérité, ceux qui ont suivi ce match sont revenus<br />
et qui se devait de réagir après son<br />
élimination en coupe. Il était important<br />
pour nous de renouer avec le<br />
succès en championnat, après une<br />
série de trois défaites consécutives<br />
et le doute qui s’est installé dans<br />
l’équipe. On se devait de réagir et on<br />
l’a fait, même s’il faut dire que cela<br />
n’a pas été facile dans une plaisante<br />
rencontre, où la JSK pouvait revenir<br />
à tout moment», notera Haniched,<br />
qui ne manquera pas de féliciter<br />
son portier Azzedine Doukha, sans<br />
conteste l’homme du match grâce à<br />
ses intervention réussies.<br />
Le coach adjoint et entraîneur des<br />
gardiens mettra l’accent sur l’importance<br />
de ce succès, à une dizaine<br />
de jours d’un autre match important,<br />
celui des quarts de finale de la coupe<br />
d’Algérie. Un trophée qui tient à<br />
cœur les Harrachis, finalistes malheureux<br />
de la dernière édition de<br />
l’épreuve populaire. «Une victoire<br />
importante, surtout sur le plan psychologique.<br />
Notre objectif demeure<br />
toujours le maintien en champion-<br />
nat et rien d’autre, où on essayera<br />
désormais de gérer match par match<br />
pour se qui reste du championnat.<br />
Mais le plus important, c’est la<br />
coupe où on veut aller le plus loin<br />
possible, même si on espère faire<br />
mieux que la saison écoulée», un<br />
lapsus révélateur, qui renseigne sur<br />
cet objectif inavoué des Harrachis<br />
d’accrocher cette coupe, alors que<br />
Nacer Bachouche, le premier entraîneur<br />
adjoint, l’avouera : «Il fallait<br />
vaincre pour le moral et surtout à<br />
l’approche de ce match des quarts<br />
de finale de coupe, qui reste notre<br />
objectif principal.» A noter enfin<br />
que la formation harrachie, au repos<br />
ce week-end, aura à disputer deux<br />
matchs en l’espace de cinq jours. En<br />
effet, les Harrachis renoueront avec<br />
le chemin de la compétition le mardi<br />
27 de ce mois, avec un déplacement<br />
à Chlef pour y affronter l’ASO en<br />
match retard de la 23 e journée du<br />
championnat, quatre jours avant de<br />
retrouver Dame coupe et ce match<br />
des quart des finale. T. A. S.<br />
plutôt déçus par la manière<br />
de jouer des Chélifiens, qui<br />
étaient, selon eux, méconnaissables<br />
et peu enthousiasmés,<br />
comme si la partie<br />
n’avait pas d’importance.<br />
Or, celle-ci, de l’avis du<br />
public et des observateurs,<br />
constitue un tournant décisif<br />
pour le reste de la<br />
compétition, car pour rester<br />
au contact du leader, les<br />
protégés de Saâdi devaient<br />
impérativement ramener un<br />
résultat positif de leur déplacement à Batna. Malheureusement,<br />
cela n’a pas été le cas, et le grand perdant de<br />
cette journée, c’est l’ASO Chlef, qui n’a pas su profiter<br />
de la mauvaise passe du CAB. Espérons que cette défaite<br />
n’affecte pas le moral des Chélifiens qui s’apprêtent<br />
à livrer un match important, vendredi prochain, pour le<br />
compte des 16 es de finale de la Champion’s league africaine.<br />
A ce propos, il faudra noter que l’ASO connaît<br />
depuis hier son adversaire en compétition africaine,<br />
puisque ce son t les Congolais du Vita Club qui se sont<br />
qualifiés malgré leur défaite au Burundi face à l’Atletico<br />
Olympique (4-1), alors qu’ils s’étaient imposés il y<br />
a une semaine à domicile sur un large score de 5 à 0. Les<br />
Congolais de l’AS Vita Club sont attendus à Chlef dès<br />
demain, mardi. Ahmed Yechkour<br />
PHOTOS : D. R.<br />
LE COIN DU REFEREE<br />
Les arbitres de<br />
l’ombre : quel avenir ?<br />
L<br />
a fin de saison<br />
approche et au<br />
même titre que<br />
Par Salim Oussaci<br />
les équipes (toutes<br />
divisions confondues)<br />
ayant assuré<br />
leur place sur le<br />
podium, après avoir<br />
fourni le maximum,<br />
les arbitres (tous<br />
grades concernés)<br />
et hormis le chapitre<br />
des reproches, attendent également en retour de<br />
leurs performances une reconnaissance verticale<br />
(de la part de leurs responsables) et aussi des récompenses<br />
morales, même si pour les titrés, les<br />
internationaux et les internationales, le couronnement<br />
est tout indiqué pour les futurs majors du<br />
classement : diriger a priori les différentes finales<br />
et a posteriori qu’ils soient reconduits sur la liste<br />
des badgés FIFA. Quant aux arbitres, ayant eu la<br />
lourde charge de diriger les matches des différents<br />
championnats «amateur» et «interrégions»,<br />
loin des feux de la rampe et des yeux (autres<br />
que ceux de leurs commissions respectives), la<br />
grande interrogation reste, cependant, posée au<br />
sort réservé ou, en d’autres termes, ce qui est<br />
prévu comme avenir immédiat en-dehors de l’aspect<br />
cadeaux éphémères. Mais comment gagner<br />
les «galons» pour la crème de cette cuvée des<br />
«jeunes talents», qui a parcouru plusieurs jalons,<br />
même si elle a été «reléguée» au second plan,<br />
cette cuvée a suscité, faut-il le rappeler, un réel<br />
intérêt stratégique avec cette politique (FIFA)<br />
de rajeunissement du corps arbitral, relayé et<br />
appuyé par un indéfectible soutien médiatique.<br />
En revanche, beaucoup de ces arbitres sont sceptiques,<br />
du fait de cette disposition prévue dans le<br />
guide de l’arbitrage (CFA) relative à cette limite<br />
d’âge assimilée à une véritable «guillotine» et<br />
ses critères, avec une barrière baissée à ceux<br />
ayant 33 ans, qui mettront irrémédiablement<br />
hors course pour le titre de «fédéral» un nombre<br />
important de ces serviteurs de l’arbitrage dans<br />
l’ombre, qui n’ont pas bénéficié des mêmes<br />
chances (nombre de matches, périodicité des<br />
examens) que d’autres, causant un déficit et un<br />
déséquilibre qui seront dans un proche avenir<br />
préjudiciables.<br />
Il est utile de savoir qu’ils sont nombreux ces<br />
arbitres qui n’acceptent pas le statut de l’exercice<br />
sans en avoir le titre. S. O.<br />
«PRINTEMPS FOOT»<br />
Une participation<br />
record<br />
C’est hier qu’a été donné le coup d’envoi du<br />
traditionnel tournoi de football de proximité,<br />
«Printemps Foot», qui en est à sa 14 e édition. Et<br />
fi dèle à sa tradition, l’association la Radieuse<br />
et son président, Chafi Kada, n’ont pas manqué<br />
d’innover en faisant participer un nombre record<br />
de joueurs, 900 au total, répartis entre 65<br />
équipes seniors, 16 minimes, 16 benjamines et 16<br />
équipes de poussins.<br />
Le coup d’envoi a été donné par Lakhdar<br />
Belloumi, ainsi que Fodil Megharia, l’ancien<br />
international, par le DJS, Gharbi Badredine et le<br />
président de la Radieuse, Kada Chafi . «Un esprit<br />
sain dans un corps sain» est devenu la devise<br />
de cette innovante association qui ne ménage<br />
aucun eff ort pour être au service de la jeunesse.<br />
Tout comme elle permet, à travers ses challenges<br />
sportifs, de découvrir de jeunes talents. Le<br />
mini complexe Reguig Abdelkader, qui abrite le<br />
tournoi, permet le déroulement de rencontres<br />
en nocturne, grâce à l’installation électrique<br />
dont il a été doté. Signalons que des équipes<br />
des wilayas d’Oran, Sidi Bel Abbès, Mascara,<br />
Mostaganem et Témouchent, ainsi que deux<br />
équipes d’Alger et une formation de Tizi Ouzou<br />
animeront cette manifestation sportive. K. G.
MOULOUDIA<br />
D’ALGER<br />
Le Doyen<br />
réapprend<br />
à gagner<br />
Jamais, au grand jamais<br />
Babouche, Koudri et<br />
leurs coéquipiers n’ont<br />
vécu un tel martyre face à<br />
leurs supporters en furie,<br />
heureusement venus en petit<br />
nombre au stade Omar Hamadi à<br />
l’occasion de leur confrontation<br />
contre le MC Saïda. Hués et<br />
insultés lors de la séance<br />
d’échauff ement à leur entrée<br />
sur le terrain, pendant le match<br />
et après leur nette victoire, ils<br />
n’en revenaient pas, et le pire,<br />
ils n’ont pas eu le courage de<br />
savourer leur victoire.<br />
Leur coach Bouhellal, qui avait<br />
quelque peu remanié son onze<br />
suite aux absences de certains<br />
cadres tels Chaouchi (encore<br />
convalescent et qui reprendra du<br />
service dans une semaine au plus<br />
tard), Ghazi (suspendu), Attafen<br />
(qui lui reprendra sa place contre<br />
le CAB samedi prochain),Younès<br />
(encore blessé et il en a encore<br />
pour longtemps), Sayoud acquis<br />
à coups de millions (encore<br />
convalescent) a apparemment<br />
bien préparé psychologiquement<br />
l’équipe rentrante, dans la<br />
mesure où ils ont supporté<br />
stoïquement le mécontentement<br />
de leurs fans et ils se sont bien<br />
battus.<br />
C’est ce qui a fait dire à leur<br />
entraîneur : «Ils ont bien joué et<br />
ils ont fait preuve de beaucoup<br />
de courage, et heureusement<br />
ils étaient bien concentrés sur<br />
leur sujet. Par ailleurs, j’estime<br />
qu’ils sont en pleine progression<br />
et cette victoire leur permettra<br />
de préparer sereinement les<br />
prochains derbies algérois.»<br />
Même son de cloche du coach<br />
adjoint, Meguellati, qui lui dira<br />
pour sa part : «Notre équipe n’a<br />
pas encore dit son dernier mot, et<br />
je suis convaincu qu’elle abordera<br />
les prochains matches avec le<br />
même état d’esprit.» Enfi n, le<br />
coach Bouhellal a tenu à lancer le<br />
message suivant à l’adresse des<br />
supporters, en disant : «Malgré<br />
les insultes dont ont été victimes<br />
mes joueurs de la part des<br />
supporters, je tiens à présenter à<br />
ces derniers toutes nos excuses»,<br />
faisant allusion certainement à la<br />
débâcle de Chlef et l’élimination<br />
en coupe d’Algérie. Signalons<br />
enfi n que le milieu de terrain<br />
Daoud qui a écopé bêtement d’un<br />
carton jaune face à Saïda, sera<br />
suspendu pour le prochain match<br />
contre le CAB (cumul de cartons).<br />
Abdelmadjid Riad<br />
L<br />
El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 31<br />
SPORTS<br />
ES SÉTIF<br />
Un derby émaillé<br />
de graves incidents<br />
e 18 e derby dans l’histoire des<br />
confrontations des deux voisins,<br />
ESS et MCEE, a été émaillé<br />
de graves incidents. Plus de 30 supporters<br />
ententistes ont été blessés<br />
pendant et après le match, terni par les<br />
pyromanes des deux camps. N’ayant<br />
pas admis un tel revers, les supporters<br />
du MCEE ont inondé la pelouse de divers<br />
projectiles. Soulignons qu’à l’issue<br />
de la rencontre, des échauffourées<br />
ont éclaté en dehors du stade. Plus de<br />
20 policiers ont été blessés. Certains<br />
d’entre eux ont été sérieusement touchés.<br />
Renforcé à l’occasion, le service<br />
d’ordre a dû utiliser les bombes lacrymogènes<br />
pour disperser les supporters<br />
de l’équipe locale. Une telle tension a<br />
obligé la délégation sétifienne à rester<br />
plus de deux heures dans les vestiaires.<br />
Les hommes de Geiger, qui a bien<br />
étudié son coup, n’ont quitté le complexe<br />
Messaoud Zeghar qu’aux environs<br />
de 19h30. Il convient de préciser<br />
que les jets de fumigènes et pierres<br />
ont occasionné des blessures à Belkaïd<br />
(brûlure de 1 er degré d’une région<br />
abdominale suite à un jet de fumigène)<br />
et Lakhdari (plaie profonde au<br />
cuir chevelu ayant nécessité 3 points<br />
de suture et un congé de maladie de 7<br />
jours). Ceci dit, la précieuse victoire<br />
acquise dans des conditions à la fois<br />
difficiles et particulières, a relégué au<br />
second plan les incidents qui n’honorent<br />
pas leurs auteurs qui n’ont rien à<br />
faire dans un stade de football. Avec<br />
un tel succès, les Noir et Blanc qui<br />
appréhendaient ce virage ont montré<br />
qu’ils possédaient le caractère d’un<br />
leader. Pour preuve, les camarades de<br />
Djabou qui n’ont été déconcentrés ni<br />
par l’ambiance électrique qui régnait<br />
dans le stade ni par le but encaissé<br />
à un moment crucial de la première<br />
mi-temps, ont bien géré la suite de la<br />
partie. Celle-ci a été marquée par la<br />
discipline tactique et une très bonne<br />
fraîcheur physique des Sétifiens qui<br />
n’ont pourtant pas l’habitude de jouer<br />
sur du gazon naturel. Le résultat réalisé<br />
par les jeunots de Geiger est une<br />
performance, car ce n’est pas du tout<br />
évident de marquer au MCEE trois<br />
buts, et de surcroît dans son antre.<br />
Pour les férus de statistiques, même<br />
la dream team des dernières années<br />
n’a pas été en mesure de frapper un<br />
tel coup. Bien encadré par ces vieux<br />
briscards de Diss et Belkaïd, le onze<br />
sétifien qui a été le grand bénéficiaire<br />
de la 21 e journée creuse l’écart à cinq<br />
points. Il profite ainsi de la défaite de<br />
l’ASO et du nul de l’USMA à Oran.<br />
Conscients que rien n’est joué, les Sétifiens<br />
qui ne s’enflamment pas tournent<br />
pour un temps la page de la Ligue<br />
I pour ouvrir celle de la compétition<br />
continentale. Ainsi, les partenaires de<br />
Ferrahi (un nom à retenir) prendront<br />
l’avion demain pour la capitale tanzanienne<br />
Dar Es Salam, où ils devront<br />
donner la réplique, le dimanche 25<br />
mars courant, à la formation de Simba<br />
(leader du championnat tanzanien<br />
avec 44 points en 22 rencontres), et ce,<br />
pour le compte du 2 e tour de la coupe<br />
de la CAF.<br />
Kamel Beniaiche<br />
MC ORAN<br />
Djebbari présentera aujourd’hui sa démission<br />
e président de la SSPA,<br />
L Youssef Djebbari, campe<br />
sur sa décision, celle de<br />
se retirer de la présidence<br />
de la société sportive du<br />
Mouloudia d’Oran suite<br />
au match nul concédé par<br />
son équipe avant-hier face<br />
à l’USM Alger au stade<br />
Zabana. Un nul qui complique<br />
davantage la mission<br />
des Rouge et Blanc,<br />
qui accusent à présent trois<br />
longueurs de retard par<br />
rapport au premier nonrelégable<br />
qui est le CA<br />
Batna, vainqueur de<br />
l’ASO. Voyant que les<br />
chances du Mouloudia<br />
d’Oran pour assurer son<br />
maintien commencent sérieusement<br />
à s’amenuiser,<br />
Un joueur sétifien a été touché par un projectile lors du derby face au MCEE<br />
le premier responsable du<br />
club d’El Hamri, qui n’a<br />
pas été épargné par quelques<br />
fans déchaînés à la<br />
sortie du stade, a décidé<br />
sur le champ de prendre<br />
l’irrévocable décision de<br />
quitter son poste de président<br />
de conseil administratif<br />
: «Je suis venu<br />
au Mouloudia sous condition,<br />
celle d’ouvrir tout<br />
d’abord le capital social<br />
car en fin de compte, je ne<br />
suis que le représentant du<br />
club amateur au sein du<br />
conseil administratif dont<br />
la plupart ont promis de<br />
m’aider dans cette tâche<br />
qui a besoin de l’effort de<br />
tout le monde. Malheureusement,<br />
après quelques<br />
semaines, je me suis retrouvé<br />
tout seul en train<br />
d’affronter tous les problèmes<br />
de l’équipe, que ce<br />
soit sur le plan technique<br />
ou financier. J’ai déboursé<br />
près de deux milliards<br />
de ma poche pour remettre<br />
l’équipe sur les rails. J’ai<br />
effectué le meilleur recrutement<br />
possible qui soit et<br />
envoyé l’équipe en stage à<br />
Marrakech pour qu’en fin<br />
de compte des gens s’en<br />
prennent gratuitement à<br />
ma personne, alors que<br />
d’autres gens se réjouissent<br />
quand le MCO perd.<br />
Ce n’est donc pas dans<br />
ses conditions qu’on sauvera<br />
l’équipe. Ma décision<br />
de quitter la présidence<br />
est irrévocable. Je dois la<br />
déposer dès la prochaine<br />
réunion aux membres du<br />
conseil administratif»,<br />
explique Youssef Djebbari,<br />
qui attend la réunion<br />
du conseil administratif<br />
qui devait être tenue hier<br />
mais l’absence de plusieurs<br />
membres, à l’image<br />
du DG Kalaïdji ainsi que<br />
Derrar a fait que cette<br />
séance de travail soit renvoyée<br />
pour aujourd’hui.<br />
Toutefois, l’on ne sait pas<br />
encore si les membres du<br />
conseil administratif vont<br />
accepter la démission du<br />
président, puisque certains<br />
vont tout faire pour le dissuader<br />
de partir.<br />
Aymen M.<br />
PHOTO : D. R.<br />
DNA<br />
Arba dénonce<br />
et craint le pire<br />
L<br />
a rencontre WB M’sila - RC Arba<br />
(division nationale amateur) continue<br />
d’alimenter la chronique au niveau<br />
de la Ligue. Ce rendez-vous entre le dauphin<br />
(M’sila) et le leader (Arba) du groupe<br />
Centre, qui a vu la victoire (1-0) des locaux<br />
«a été émaillé d’incidents avant, pendant<br />
et après la rencontre», tonnent les dirigeants<br />
du RCA. Ces derniers ont adressé<br />
un rapport circonstancié à la commission<br />
de discipline de la Ligue, avec vidéo, de<br />
tout ce qui s’est passé le jour de la rencontre.<br />
Les images de la vidéo montrent des<br />
échauffourées avant le début du match,<br />
des joueurs et membres de l’encadrement<br />
du RCA blessés, à l’instar du jeune Belaïd,<br />
«victime d’une agression, avec double<br />
fracture du nez», précise le secrétaire de<br />
l’Arba qui s’est déplacé à la rédaction.<br />
Les dirigeants et joueurs du RCA «dénoncent<br />
ces pratiques antisportives qui vont<br />
jusqu’à attenter à la santé des joueurs<br />
en inondant les vestiaires avec de l’acide<br />
pour empêcher les joueurs de respirer».<br />
Après ce que le RCA a vécu à M’sila, le<br />
président, Sid Ali Ouahssi, alerte le président<br />
de la Ligue sur ce qui peut arriver lors<br />
des prochaines journées, et plus particulièrement<br />
lors du déplacement, le week-end<br />
prochain, à Ouargla. A la veille de la fin<br />
de saison, les instances du football doivent<br />
prendre toutes les dispositions afin de garantir<br />
le déroulement normal de toutes les<br />
rencontres. Y. O.<br />
USOA<br />
Amizour, les<br />
deux pieds en<br />
Interrégions<br />
’Union sportive de oued Amizour<br />
L (USOA), Régionale I Centre, a pratiquement<br />
posé les deux pieds en division<br />
Interrégions. Après deux échecs consécutifs,<br />
la troisième tentative d’accession a été<br />
la bonne. A l’issue de sa dernière victoire à<br />
Béjaïa, lors du derby contre Akbou (3-1),<br />
l’USOA a fait le break avec ses poursuivants,<br />
au grand bonheur de son dirigeant,<br />
Kamel Oughlis, qui n’a ménagé aucun<br />
effort pour permettre au club d’accéder<br />
en division supérieure. Sur ce parcours,<br />
l’intéressé dira : «Des moyens appropriés<br />
ont été mis à la disposition du club et des<br />
joueurs pour concrétiser le rêve de toute la<br />
population, et plus particulièrement de la<br />
jeunesse de la ville, à savoir accéder en Interrégions.<br />
Grâce au soutien de Hyundai,<br />
l’USOA a atteint son objectif de la saison.»<br />
Il est vrai que cette saison, les joueurs ont<br />
été placés dans d’excellentes conditions,<br />
surtout sur le plan de la prise en charge,<br />
pour donner du bonheur et de la joie aux<br />
supporters. Il ne faut pas oublier aussi l’apport<br />
du coach Mustapha Sbaâ, qui a fait<br />
du bon travail depuis sa prise de fonction,<br />
intervenue en cours de saison. A. B.
El Watan<br />
ALGÉRIE-UE<br />
Stefan Füle<br />
aujourd’hui à Alger<br />
■ Le commissaire européen<br />
chargé de l’Elargissement et<br />
de la Politique européenne<br />
de voisinage, Stefan<br />
Füle, effectuera à partir<br />
d’aujourd’hui une visite<br />
de deux jours en Algérie,<br />
en vue d’évoquer avec ses<br />
interlocuteurs algériens «le<br />
soutien européen pour les<br />
réformes et le renforcement<br />
de la coopération bilatérale».<br />
Dans un communiqué rendu<br />
public hier par la Délégation<br />
européenne en Algérie, il est<br />
souligné que M. Füle a déclaré,<br />
en quittant Bruxelles : «Depuis<br />
ma dernière visite en mai 2011,<br />
les relations entre l’Algérie et<br />
l’UE ont enregistré des progrès<br />
importants.» Et en guise de<br />
preuve, pour la toute première<br />
fois l’UE dépêchera une<br />
délégation pour la surveillance<br />
des prochaines législatives<br />
du 10 mai. Le communiqué<br />
note que l’UE suit le processus<br />
de réformes de très près.<br />
Et Stefan Füle de préciser :<br />
«Les efforts de réforme en<br />
Algérie sont cruciaux pour<br />
répondre efficacement aux<br />
aspirations légitimes de sa<br />
population, en particulier la<br />
jeunesse… J’espère aussi que<br />
les autorités vont répondre aux<br />
préoccupations soulevées par<br />
la société en ce qui concerne<br />
les récentes lois sur les libertés<br />
d’association et d’expression.»<br />
Le commissaire européen<br />
s’entretiendra avec des<br />
officiels algériens ainsi<br />
qu’avec des représentants de<br />
la société civile. R. P.<br />
POINT ZÉRO<br />
● C’était un maître.<br />
Une légende. Le<br />
dernier des géants de<br />
la musique algérienne.<br />
Le chantre et le<br />
troubadour du bédoui<br />
saharien, l’enfant du<br />
désert aux semelles de<br />
vent… du Sud, Khelifi<br />
Ahmed, est décédé<br />
dans la nuit de samedi<br />
à dimanche, à l’âge de<br />
91 ans.<br />
K<br />
helifi Ahmed est un<br />
monument de la<br />
chanson, pour ne pas<br />
dire de la mémoire de la<br />
musique algérienne dans sa<br />
dimension diverse et riche.<br />
Khelifi Ahmed était ce<br />
trouvère, ce ménestrel, ce<br />
troubadour qui avait<br />
immortalisé Hizia de<br />
Benguitoune, Bent Sahra,<br />
Ghomri de Kaddour Ben<br />
Achour, Galbi Tfekar<br />
(laoutane) de Mostefa Ben<br />
Brahim, Biskra ou encore<br />
Loghzal Eli Kan…<br />
De son vrai nom Ahmed<br />
Abbas Ben Aïssa, Khelifi<br />
Ahmed, né à Sidi Khaled, sur<br />
les rives de l’oued Jdi<br />
(Biskra) en 1921, a fait ses<br />
premières armes, sa première<br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 19 mars 2012<br />
émission, avec Abdelhamid<br />
Ababsa au piano. En 1949, il<br />
se lance dans la musique<br />
typique du Sud avec son<br />
fameux Aye, aye ! Puis il<br />
participe à l’émission<br />
radiophonique Khalti Tamani<br />
de Hachelaf. Khelifi est<br />
nommé la vedette de la Fête<br />
nationale à Alger. Khelifi<br />
Ahmed insistait pour que sa<br />
musique ait une consonance<br />
bédouine. Lettré, d’une<br />
grande culture et surtout<br />
possédant une voix de<br />
stentor, Khelifi Ahmed la<br />
posera sur des poésies<br />
authentiques, d’une grande<br />
profondeur, œuvres de poètes<br />
commes Benguitoune,<br />
Les histoires finissent toujours bien<br />
P<br />
our beaucoup d’Algériens, l’indépendance est le 5<br />
Juillet. De fait, peu se sentent concernés par le 19 Mars,<br />
pourtant date du cessez-le-feu par ailleurs très<br />
médiatisée en France, qui l’a préférée à celle du 5 juillet. Mais<br />
de manière générale, les Algériens préfèrent la géographie à<br />
l’histoire et confondent allègrement les dates, comme ce<br />
jeune informaticien qui pensait que le 8 mars était la Journée<br />
de la femme moudjahida et le 21 mars le jour du Printemps<br />
berbère. Finalement, le seul qui connaisse les dates par<br />
cœur, et dont c’est la fonction, est le président de la<br />
République qui ne manque jamais, même s’il se déplace<br />
rarement, d’envoyer un message à chaque commémoration.<br />
Le 8 mars dernier, il a expliqué que les femmes étaient<br />
importantes dans la vie d’un homme. Le 24 février, il a parlé<br />
pétrole et pour l’ouverture de l’année judiciaire, de justice.<br />
Pour le 19 mars, il a saisi l’occasion du congrès de<br />
l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) pour<br />
MUSIQUE. DÉCÈS DU MAÎTRE<br />
DU BÉDOUI SAHARIEN<br />
Un géant s’en va<br />
ALGER 9° ORAN 10°<br />
18°<br />
CONSTANTINE 5°<br />
19°<br />
21°<br />
OUARG<strong>LA</strong> 12°<br />
25°<br />
Belkheir, Benkriou ou encore<br />
Kaddour Ben Achour.<br />
Ce qui est méritoire chez<br />
Khelifi Ahmed, c’est qu’il a<br />
modernisé le style bédoui<br />
saharien, et ce, à travers une<br />
direction orchestrale, des<br />
règles de solfège comme il<br />
l’a fait avec Skandrani, tout<br />
en lui insufflant une âme, le<br />
souffle des mots des grands<br />
poètes Benguitoune ou<br />
Mostefa Ben Brahim. Khelifi<br />
Ahmed était chef d’orchestre<br />
des émissions en langues<br />
arabe et kabyle (Elak) de la<br />
radio en 1946. El Hadj<br />
M’hamed Anka (chaâbi)<br />
était son pair.<br />
Réagissant à la disparition de<br />
ce cheikh du bédoui sahraoui,<br />
le musicologue Nasreddine<br />
Baghdadi témoigne : «Khelifi<br />
Ahmed demeurera celui qui<br />
a modernisé le genre bédoui<br />
saharien. Il maîtrisait aussi<br />
le malouf et le chaâbi. Il<br />
avait une voix puissante,<br />
exceptionnelle. C’est<br />
l’équivalent du bédoui<br />
oranais. Il avait de la classe,<br />
de la grandeur, une stature.<br />
Il était respecté au Maroc, en<br />
Tunisie et au Moyen-Orient.<br />
Il a marqué la musique<br />
algérienne. C’est la fin d’une<br />
époque. C’était un homme<br />
exquis…» K. Smaïl<br />
Par Chawki Amari<br />
demander à écrire l’histoire, ce qui voudrait dire qu’elle n’a<br />
toujours pas été écrite. Pour la Journée de l’enfance, va-t-il<br />
demander à faire des enfants et pour celle de l’arbre à planter<br />
des arbres, ou pour celle de l’eau à boire un verre d’eau à<br />
petites gorgées ?<br />
A quoi servent les dates ? A se rappeler. D’abord pour<br />
aujourd’hui, que la France a occupé un pays par la force et<br />
que si elle a construit trois immeubles et une école, elle a<br />
maltraité, dépossédé, exproprié et exilé ses habitants pour<br />
finir par les torturer et les tuer. Ensuite, que si elle ne veut<br />
pas le reconnaître, c’est son problème. Le 20 mars par contre,<br />
il faudrait penser à demain. Le saviez-vous ? Le 19 mars est<br />
compris entre le 10 mars, la Journée mondiale du rein, et le<br />
20 mars, Journée mondiale du conte. On ne peut pas<br />
demander au Président de donner un rein, mais on pourrait<br />
exiger de lui de nous raconter une histoire. Une vraie.<br />
D’hier ou de demain.<br />
Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com<br />
COMMENTAIRE<br />
Un jour,<br />
un parti<br />
Par Djaffar Tamani<br />
De nouveaux partis politiques sont<br />
agréés à tour de bras, créant une inflation<br />
inattendue de formations présentes<br />
sur la scène nationale. Bientôt, le<br />
citoyen sera plongé dans une profonde solitude<br />
devant la multiplication des sigles qui partiront<br />
à la conquête des suffrages. Une trentaine d’organisations<br />
fraîchement émoulues du département<br />
de Daho Ould Kablia sont projetées, en<br />
l’espace d’un mois, sur l’échiquier politique<br />
national à la veille d’un important rendez-vous<br />
électoral. La cadence est quasiment d’un nouveau<br />
parti par jour. Alors que la machine à<br />
agréer les partis est restée grippée pendant une<br />
douzaine d’années, elle s’est soudainement<br />
emballée au point que les dossiers des demandeurs<br />
d’agrément sont à présent traités en moins<br />
de 48 heures, selon la dernière déclaration du<br />
ministre de l’Intérieur. Le chemin de l’activité<br />
politique dans le pays est désormais pavé de<br />
dizaines de nouvelles formations. En dehors des<br />
consternantes initiatives autour de la marchandisation<br />
des listes électorales, ou la recherche de<br />
candidatures par le biais d’annonces dans les<br />
journaux, on ne connaît rien des motivations ou<br />
des programmes de ces nouvelles organisations<br />
mises en ordre de marche.<br />
S’agissant des intentions du pouvoir, il est clair<br />
que nous assistons à une forme élaborée des<br />
méthodes de contrôle des élections, la fraude ne<br />
pouvant plus être exécutée selon les mêmes procédés<br />
que lors des inénarrables scrutins ayant<br />
marqué ces quinze dernières années. Après avoir<br />
survécu aux ondes de choc des révoltes populaires<br />
ayant ébranlé et balayé des systèmes autocratiques<br />
dans les pays voisins, le pouvoir, dans<br />
notre pays, se paie le luxe d’imposer son jeu<br />
dans des élections législatives qu’il n’a pas peur<br />
de perdre. La suffisance affichée par les gouvernants<br />
frise le cynisme lorsqu’ils annoncent les<br />
gagnants et les perdants des prochaines élections.<br />
«L’Algérie a besoin d’une opposition<br />
forte», déclarait récemment le président de l’Assemblée<br />
nationale, qui regrettait le boycott des<br />
élections par un parti de l’opposition démocratique.<br />
Des forces politiques ont ainsi pour vocation,<br />
selon les décideurs, d’animer et de rester<br />
dans l’opposition. Et les gouvernants de régner<br />
sur le pays en se jouant de l’Histoire et de la<br />
démocratie. Pour faciliter cette entreprise d’accaparement<br />
du pouvoir, les éminences grises du<br />
système en place concoctent un paysage politique<br />
clés en main et projettent des têtes d’affiche<br />
sans passé, sans parcours et sans programme.<br />
COUPE D’ALGÉRIE<br />
DEUX CHOCS À ALGER<br />
■ La commission Coupe<br />
d’Algérie a procédé, hier<br />
à Alger, au tirage au sort<br />
des quarts de finale de<br />
la Coupe<br />
d’Algérie qui<br />
a donné lieu<br />
à deux chocs<br />
à Alger. Le<br />
premier, le<br />
derby entre<br />
l’USMH et<br />
PROGRAMME<br />
1. CRB - ASO<br />
2. USMH - USMA<br />
3. ESS - CRB Aïn<br />
Oussera<br />
4. WAT - CSC<br />
l’USMA, prévu au stade<br />
du 5 Juillet, et le second<br />
entre le CRB et l’ASO. Le<br />
cendrillon de cette édition,<br />
Aïn Oussera,<br />
affrontera<br />
le leader du<br />
championnat,<br />
l’ESS.<br />
Les matches<br />
auront lieu les<br />
30 et 31 mars.<br />
En raison du surplus de matière relatif à<br />
l’événement du 19 Mars, le supplément économie<br />
ne paraît pas aujourd’hui et donne rendez-vous à<br />
ses lecteurs la semaine prochaine.