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L'ALGÉRIE FRILEUSE, SARKOZY SE VOILE LA FACE

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El Watan<br />

N° 6512 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 33 - http://www.elwatan.com<br />

LES CÉLÉBRATIONS OFFICIELLES DES 50 ANS DES ACCORDS D’ÉVIAN<br />

L’ALGÉRIE <strong>FRILEU<strong>SE</strong></strong>,<br />

<strong>SARKOZY</strong> <strong>SE</strong> <strong>VOILE</strong> <strong>LA</strong> <strong>FACE</strong><br />

EN ALGÉRIE, pas d’activités offi cielles<br />

programmées pour commémorer<br />

cette date, aucun discours solennel<br />

du président de la République.<br />

Le congrès des moudjahidine n’a<br />

pas su se hisser à la hauteur de cet<br />

événement.<br />

EN FRANCE également, aucune<br />

célébration offi cielle du cinquantenaire<br />

du cessez-le-feu.<br />

Les Français refusent toujours<br />

l’évidence que la Guerre de Libération<br />

a été un confl it opposant un peuple<br />

opprimé à une armée coloniale.<br />

La question de la repentence<br />

reste toujours taboue.<br />

PHOTO : AFP LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 19 mars 2012<br />

TAMANRAS<strong>SE</strong>T<br />

L’AMENOKAL RÉUNIT<br />

LES REPRÉ<strong>SE</strong>NTANTS DES TRIBUS<br />

● Quelque trois cents notables<br />

des tribus touareg se sont réunis<br />

tard dans la journée de samedi<br />

dernier à Tamanrasset avec<br />

l’amenokal<br />

◗ LIRE NOS ARTICLES EN PAGES 2, 3, 4 ET 5<br />

● A l’ordre du jour de cette<br />

rencontre, la situation inquiétante qui<br />

prévaut dans la région, notamment<br />

depuis l’attentat qui a ciblé le siège<br />

de la Gendarmerie nationale.<br />

LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 8<br />

EXCLUSIF<br />

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supplément Histoire<br />

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buraliste<br />

UNE TRIBUNE<br />

DE FRANÇOIS HOL<strong>LA</strong>NDE<br />

«UNE REPENTANCE<br />

JAMAIS FORMULÉE»<br />

L<br />

e 19 mars 1962,<br />

le cessez-<br />

le-feu était<br />

proclamé en Algérie<br />

au lendemain de<br />

la signature des<br />

accords d’Evian. Cet<br />

acte ne marquait<br />

pas la fin définitive<br />

des violences – loin<br />

s’en faut – mais<br />

elles ouvraient la<br />

voie au processus<br />

qui allait conduire<br />

à la fin d’une guerre<br />

cruelle. La guerre d’Algérie a été un moment décisif de<br />

l’histoire contemporaine. Elle a, en France, entraîné<br />

la chute d’une République et donné naissance à la Ve<br />

République ; envoyé de l’autre côté de la Méditerranée<br />

un million et demi de jeunes soldats et provoqué la mort<br />

de trente mille d’entre eux ; arraché à leur terre natale un<br />

million de pieds-noirs ; suscité l’abandon et le massacre<br />

de milliers de harkis restés fidèle à la France. Cette guerre,<br />

en Algérie, a entraîné la destruction de centaines de<br />

villages et le déplacement de deux millions de paysans ;<br />

elle a provoqué la mort de centaine de milliers d’Algériens<br />

et la destruction durable des paysages urbains et ruraux.<br />

Après sept ans d’un combat cruel livré entre 1954 et<br />

1962, l’Algérie a obtenu son indépendance et la France a<br />

achevé son processus de décolonisation. La séparation<br />

de l’Algérie et de la France a produit des volontés de<br />

connaissances et des oublis. C’est en 1999, avec le<br />

gouvernement dirigé par Lionel Jospin, que la guerre<br />

d’Algérie a enfin été reconnue et nommée sur la scène<br />

culturelle et politique. Aujourd’hui, entre une repentance<br />

jamais formulée et un oubli forcément coupable, il y a<br />

place pour un regard lucide, responsable sur notre passé<br />

colonial et un élan confiant vers l’avenir. Nous le devons à<br />

nos aînés pour que leurs mémoires soient enfin apaisées.<br />

Nous le devons à notre jeunesse, car le travail de la<br />

mémoire ne vaut que s’il est aussi une promesse d’avenir.<br />

Cela vaut pour la gauche française dans le regard qu’elle<br />

porte sur sa propre histoire. Cela vaut aussi pour la France<br />

et pour l’Algérie.<br />

Aucune avancée en la matière ne pourra être unilatérale.<br />

Tous les ans, en tant qu’élu de Corrèze, j’assiste aux<br />

commémorations du 19 Mars devant le Monument aux<br />

morts en présence des anciens combattants. Dans leurs<br />

regards, le soulagement de l’arrêt des combats et du<br />

retour au foyer se lit encore, avec l’indélébile souvenir<br />

des camarades qui ne sont pas revenus. Je connais leur<br />

attachement à la commémoration de cet événement<br />

historique. Je le respecte. Suite en page 2<br />

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COMMÉMORATION DU 50 e ANNIVERSAIRE DES ACCORDS D’ÉVIAN EN FRANCE<br />

Le président Sarkozy<br />

à contre-courant de l’histoire<br />

● Il n’y aura pas de commémoration officielle du 50 e anniversaire des Accords d’Evian en France<br />

● Ainsi en a décidé le président Sarkozy, cédant au lobby des ultras rapatriés, minoritaires mais très actifs et introduits jusqu’au plus haut de<br />

l’Etat français, à un mois du premier tour de l’élection présidentielle.<br />

M<br />

Paris<br />

De notre correspondante<br />

arc Laffineur, secrétaire<br />

d’Etat auprès du ministre de<br />

la Défense et des Anciens<br />

combattants a, dans un communiqué<br />

rendu public vendredi, confirmé que<br />

l’Etat français n’organisera aucune<br />

commémoration nationale. C’était prévisible.<br />

«Si le 19 mars évoque la joie<br />

du retour des militaires français dans<br />

leurs familles, il marque également<br />

l’amorce d’un drame pour les rapatriés,<br />

contraints au déracinement, et le<br />

début d’une tragédie pour les harkis<br />

massacrés dans les semaines qui suivirent,<br />

au mépris des Accords d’Evian»,<br />

affirme-t-il. «La date officielle de<br />

l’hommage aux morts pour la France<br />

durant la guerre d’Algérie et les combats<br />

du Maroc et de Tunisie reste fixée<br />

au 5 décembre. Cette date résulte d’un<br />

large consensus obtenu en 2003 par la<br />

commission Favier, réunissant l’historien<br />

Jean Favier et les principales<br />

associations d’anciens combattants»,<br />

ajoute-t-il.<br />

Il est à préciser que, déjà le 29 janvier<br />

2012, devant des rapatriés partisans<br />

de «l’Algérie française», qui participaient<br />

au congrès annuel du Cercle<br />

algérianiste à Perpignan, le ministre<br />

de la Défense, Gérard Longuet, lut<br />

un message de Nicolas Sarkozy rédigé<br />

dans l’esprit de la loi du 23 févier<br />

2005 «portant reconnaissance de la<br />

nation(…) en faveur des Français<br />

rapatriés» et du discours de Toulon, le<br />

7 février 2007.<br />

Nicolas Sarkozy exclut dans son message<br />

que le 19 mars 1962 devienne une<br />

journée officielle de commémoration,<br />

comme le voudrait la FNACA, organisation<br />

progressiste d’anciens combat-<br />

J<br />

tants. «Je puis ainsi vous affirmer que<br />

le 5 décembre (correspondant à l’inauguration<br />

du mémorial de la Guerre<br />

d’Algérie et des combats du Maroc et<br />

de Tunisie par Jacques Chirac en 2002,<br />

ndlr) est et restera l’unique date de<br />

commémoration et d’hommage de la<br />

nation à tous ses enfants tombés pour<br />

la France en Afrique du Nord, avant et<br />

même après le cessez-le-feu.»<br />

M.Laffineur, en présentant ses vœux<br />

aux rapatriés le 31 janvier 2012 à Aixen-Provence,<br />

avait, lui aussi, affirmé<br />

que «le 19 mars ne peut pas être une<br />

commémoration» et que la date officielle<br />

de l’hommage national aux<br />

«morts pour la France» en Afrique du<br />

Nord restera le 5 décembre. Du côté<br />

des associations d’anciens combattants,<br />

le contentieux sur la date du 19 mars et<br />

sa commémoration n’est pas nouveau.<br />

Il oppose ceux qui ont retenu pour les<br />

commémorations annuelles la date du<br />

5 décembre et ceux qui, à l’instar de la<br />

FNACA (la plus importante, de sensibilité<br />

progressiste) depuis 1964, commémorent<br />

le 19 mars et le cessez-le-feu<br />

correspondant à la fin de la guerre.<br />

Selon une enquête réalisée par l’IFOP<br />

pour la FNACA, huit Français sur dix<br />

estiment justifié qu’une cérémonie du<br />

souvenir soit organisée à l’occasion du<br />

50 e anniversaire des Accords d’Evian,<br />

de la fin de la guerre et du cessez-le-feu<br />

du 19 mars 1962, et 84% sont pour la<br />

date du 19 mars et non pour celle du<br />

5 décembre.<br />

«Une mémoire officielle de la guerre<br />

d’Algérie s’écrit en ce moment sous<br />

l’influence d’anciens ultras de l’Algérie<br />

française », dénonce l’Association<br />

nationale pour la protection de la mémoire<br />

des victimes de l’OAS (Anpromevo),<br />

qui signale qu’une réunion s’est<br />

tenue le 22 février entre, d’une part,<br />

Suite de la page 1<br />

e pense également aux harkis, condamnés par l’Algérie et<br />

rejetés par la France, qui ont enduré un interminable cal-<br />

vaire et ont été abandonnés dans des camps qui devaient<br />

être provisoires. La France leur doit le respect et la reconnaissance<br />

de son abandon.<br />

Je pense aux familles rapatriées d’Algérie, déracinées, qui<br />

ont emporté avec elles une partie de leur vie et une mémoire<br />

douloureuse, encore vive aujourd’hui. Elles ont transmis à<br />

leurs enfants le souvenir de leur terre natale, où ils ne sont<br />

pour beaucoup jamais retournés. Elles ont droit au respect de<br />

la nation. Je pense aux immigrés algériens qui vivent dans no-<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 2<br />

L’ACTUALITÉ<br />

l’ancien préfet Christian Frémont, directeur<br />

de cabinet du président Sarkozy,<br />

assisté de Renaud Bachy, président<br />

de la mission interministérielle aux<br />

rapatriés, et, d’autre part, les représentants<br />

des courants les plus radicalement<br />

revanchards de la colonisation, mais en<br />

l’absence de délégués des harkis. «Lors<br />

de cette rencontre, M. Frémont se serait<br />

notamment engagé à ce que l’Etat ne<br />

soit pas représenté, le 19 mars 2012,<br />

lors des cérémonies commémoratives<br />

de l’entrée en vigueur des Accords<br />

d’Evian ; une circulaire devrait être<br />

adressée aux membres du corps préfectoral,<br />

les appelant à se détourner de ces<br />

manifestations patriotiques», souligne<br />

l’Anpromevo. Et «ainsi, l’Etat n’hésite-t-il<br />

pas à s’inscrire à contre-courant<br />

de l’histoire et à limiter l’exercice du<br />

droit au souvenir en cette année annoncée<br />

comme étant celle des grands<br />

rendez-vous mémoriels». «Le directeur<br />

de cabinet de M. Sarkozy se serait également<br />

ému que des colloques puissent<br />

être envisagés, en ce mois de mars, sur<br />

des sujets rigoureusement neutres tels<br />

que ’Les Accords d’Evian : la paix en<br />

Algérie ?’ ou ’50 ans après, sortir de la<br />

guerre d’Algérie : regards croisés, regards<br />

apaisés’’», ajoute l’Anpromevo.<br />

«DISCOURS INSIDIEUX»<br />

«D’anciens ultras imposent aux pouvoirs<br />

publics complaisants une écriture<br />

et une mémoire partisanes de la guerre<br />

d’Algérie», indique pour sa part Jean-<br />

Philippe Ould Aoudia, président de<br />

l’association des Amis de Max Marchand,<br />

de Mouloud Feraoun et leurs<br />

compagnons. Et à propos du colloque<br />

d’Evian des 17 et 18 mars : «Serait-il<br />

interdit à des historiens, enseignants<br />

dans des universités, d’essayer de répondre<br />

à une question historique, dès<br />

tre pays, qui partagent son histoire et qui ont vécu la tragédie<br />

du conflit jusque sur le sol français. En me rendant, il y a quelques<br />

mois sur le pont de Clichy pour le 50e anniversaire du<br />

17 Octobre 1961, j’ai voulu rappeler ce jour où des Algériens,<br />

qui manifestaient pacifiquement, ont été tués. Aux enfants de<br />

ces immigrés, qui se sont sentis exclus de la communauté nationale<br />

du fait des déchirures du passé, je dis qu’ils ont toute<br />

leur place dans l’histoire de notre pays.<br />

Je pense enfin aux stigmates laissés par la violence de la<br />

guerre, à la souffrance des familles des Français et des Algériens<br />

qui ont laissé leur vie, y compris après le cessez-le-feu.<br />

Mais pour que cette histoire entre de manière apaisée dans<br />

notre passé, un travail de mémoire est nécessaire. La guerre<br />

d’Algérie, sombre période de la conscience nationa1e, sort<br />

C’est par la bouche de Marc Laffineur que l’Etat français confirme ne pas<br />

commémorer le 19 Mars<br />

lors que celle-ci concerne l’écriture<br />

de la Guerre d’Algérie ? Les partisans<br />

de la colonisation auraient-ils l’exclusivité<br />

de la vérité sur cette période de<br />

l’histoire de France ?»<br />

Jacques Pradel, président de l’Association<br />

nationale des pieds-noirs<br />

progressistes et de leurs amis, qui vit<br />

à Marseille, conteste aux associations<br />

de nostalgiques de l’Algérie française<br />

le droit de s’exprimer au nom de tous<br />

les rapatriés : «La date retenue du 5<br />

décembre ne correspond à rien. Les<br />

pieds-noirs de droite et d’extrême<br />

droite se mobilisent contre le 19 mars<br />

pour des raisons politiques et revanchardes.<br />

Ils s’appuient sur une réalité<br />

indéniable : après cette date, des assassinats<br />

ont continué. Mais qu’on le<br />

veuille ou non, les Accords d’Evian ont<br />

été signés un 19 mars. C’est l’histoire»<br />

(dans un entretien à la Marseillaise). Et<br />

d’ajouter : «On ne fête pas l’arrachement,<br />

l’exode, le départ. En revanche,<br />

on peut commémorer la victoire contre<br />

le colonialisme, car la lutte du peuple<br />

UNE TRIBUNE DE FRANÇOIS HOL<strong>LA</strong>NDE POUR EL WATAN<br />

«Une repentance jamais formulée»<br />

algérien pour son émancipation était<br />

une lutte juste. Nous participerons dans<br />

cet esprit à des initiatives qui sont en<br />

préparation. L’une de nos priorités est<br />

d’œuvrer au rapprochement des peuples<br />

français et algérien.»<br />

La LDH demande aux autorités françaises<br />

d’abandonner «le discours insidieux»<br />

tenu depuis l’élection de Nicolas<br />

Sarkozy sur «le refus de la repentance»<br />

et l’éloge de «l’œuvre civilisatrice» de<br />

la colonisation, pour formuler une «véritable<br />

reconnaissance des injustices<br />

fondamentales» qui ont marqué cette<br />

époque. «Seule une telle reconnaissance<br />

permettra, enfin, de tourner cette<br />

page tragique de notre histoire et de<br />

construire, avec les peuples du sud de<br />

la Méditerranée, un avenir de paix et<br />

de progrès.» Est-il besoin de rappeler<br />

qu’il a fallu attendre 1999, soit 45 ans<br />

après son déclenchement, pour que le<br />

terme «guerre d’Algérie» soit reconnu<br />

par l’Etat français ?<br />

Nadjia Bouzeghrane<br />

ainsi des turbulences passionnelles et du traumatisme collectif<br />

pour s’offrir, enfin, à l’examen de l’historien. Les jeunes<br />

générations font déjà la France et l’Algérie de demain, et<br />

n’ont aucune responsabilité dans l’affrontement d’hier, peuvent<br />

ainsi lire cette page avec méthode, loin du bruit et de la<br />

fureur longtemps entretenus par leurs aînés, acteurs de cette<br />

histoire. La France et l’Algérie ont un travail commun à mener<br />

sur le passé pour en finir avec la «guerre des mémoires». Pour<br />

passer à une autre étape afin d’affronter les défis communs<br />

en Méditerranée. Pour que l’avenir se construise ensemble.<br />

Nous avons tant de choses utiles et belles à faire dans une<br />

même perspective. Celle du respect mais aussi du dépassement.<br />

François Hollande<br />

PHOTO : D. R.


J<br />

ans un entretien qu’il a accordé au quotidien<br />

D romand La Liberté, Charles Henri Favrod,<br />

journaliste suisse, qui a soutenu la révolution<br />

algérienne et grandement contribué au déroulement<br />

des négociations d’Evian, a estimé que ces<br />

Accords ne sont en fait qu’«une fiction». «Les<br />

années 1961 et 1962 ont été des années de sang.<br />

Mais Français et Algériens ont continué de négocier<br />

paragraphe par paragraphe les Accords sur<br />

le statut des Français d’Algérie et les conditions<br />

de l’indépendance… Franchement, ces Accords<br />

étaient caducs. Au moment de la signature, il n’y<br />

avait plus de Français en Algérie. Ils avaient tous<br />

pris le bateau pour rentrer en France. Donc, les<br />

Accords d’Evian n’ont été qu’une fiction. Ce sont<br />

des textes inutiles. Mais ils marquaient l’indépendance<br />

algérienne. L’armée française confiait le<br />

maintien de l’ordre à l’armée algérienne des frontières,<br />

des forces massées au Maroc et en Tunisie.<br />

Rapidement, un clan de nationalistes va liquider<br />

les têtes historiques de la Révolution. Et ce sont<br />

les gens de l’extérieur qui vont contrôler Alger.<br />

Depuis, le pouvoir a été confisqué. Du coup, les<br />

véritables acteurs de la Révolution vont être écartés<br />

au profit de la dictature militaire. Aït Ahmed<br />

et Ben Bella sont les exilés les plus célèbres de<br />

Suisse jusqu’à aujourd’hui», note le journaliste<br />

et ancien directeur du Musée de l’Elysée à Lausanne.<br />

A 84 ans, Favrod relate son engagement<br />

pour l’indépendance de l’Algérie et souligne le<br />

rôle important joué par son pays, la Suisse, dans<br />

la Révolution. Il note que c’est à Berne, pendant<br />

la Coupe du monde de 1954, que les nationalistes<br />

algériens se réunissent pour préparer le déclenchement<br />

de la guerre de Libération. «C’était une<br />

occasion unique. La Coupe du monde donnait<br />

un alibi aux Algériens de France, d’Egypte, du<br />

Maghreb de venir en Suisse. Officiellement, ils<br />

suivaient les compétitions de foot. D’ailleurs,<br />

Ahmed Ben Bella, qui adorait le foot, croyait devenir<br />

fou parce qu’il ne pouvait pas aller voir les<br />

matches. Ses camarades le lui avaient interdit, de<br />

peur de se faire démasquer par les agents du renseignement<br />

français. Ben Bella avait également<br />

rencontré une jeune Suissesse charmante. Mais<br />

là aussi, on ne lui a pas permis de trop s’afficher<br />

avec elle», indique Favrod en citant les noms des<br />

cinq chefs historiques présents à Berne sur les<br />

neuf qui ont été à l’origine de l’insurrection du 1 er<br />

Novembre. «Il y avait la crème, notamment Bou-<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 3<br />

L’ACTUALITÉ<br />

LES CÉLÉBRATIONS OFFICIELLES DES 50 ANS DES ACCORDS D’ÉVIAN<br />

L’Algérie frileuse, la France<br />

se voile la face<br />

usqu’à une date récente, sur un<br />

portrait de Abane Ramadane, accroché<br />

au ministère des Moudjahidine,<br />

était toujours mentionné<br />

«tombé au champ d’honneur». Il a<br />

pourtant été assassiné par les siens.<br />

Dans les manuels scolaires, on continue<br />

encore à travestir l’histoire, à la<br />

manipuler et à la dévoyer. Un film<br />

sur Krim Belkacem a été mis sous le<br />

coude par le même ministère, on ne<br />

sait pour quelle raison. A part l’épisode<br />

de son exécution, livré par ses<br />

propres tortionnaires et exécuteurs,<br />

on ne connaît pratiquement rien sur<br />

Larbi Ben M’hidi, artisan, aux côtés<br />

de Abane Ramdane, du Congrès de la<br />

Soummam. Ce ne sont pas les seuls<br />

faits passés sous silence. Des pans<br />

entiers de la Guerre de Libération sont<br />

tus par l’histoire officielle, l’histoire<br />

de ceux qui étaient tapis dans l’ombre<br />

et attendaient l’heure de la curée pour<br />

tirer les marrons du feu et prendre le<br />

pouvoir en 1962. Ceux qui ont marché<br />

sur les cadavres pour atteindre Alger à<br />

partir des frontières ont pensé d’abord<br />

à s’approprier l’histoire, la façonner à<br />

leur guise, effacer ceux qui l’ont faite.<br />

Cinquante ans après l’indépendance,<br />

Abane Ramdane, Krim Belkacem,<br />

Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi,<br />

Amar Ouamrane et bien d’autres<br />

héros de la Révolution font toujours<br />

peur. A la seule évocation de leur nom.<br />

Peu d’historiens algériens ont tenté de<br />

faire éclater la vérité ! Il est vrai que<br />

l’accès à l’information est tellement<br />

difficile, voire impossible, que personne<br />

n’a pu s’aventurer sur ce chemin ô<br />

combien risqué de bousculer un ordre<br />

établi depuis 1962, qui a fondé sa légitimité<br />

sur sa propre version tronquée<br />

de l’histoire. Il est vrai aussi que la Révolution<br />

a été faite par le peuple algérien<br />

– c’est incontestable – mais il est<br />

aussi vrai que cette même Révolution<br />

a ses figures emblématiques, qui ont<br />

tracé le sillon de l’indépendance algérienne.<br />

Qu’aurait été le 1 er Novembre<br />

1954 sans le Comité révolutionnaire<br />

d’unité et d’action (CRUA) de Mohamed<br />

Boudiaf, Mustapha Ben Boulaïd,<br />

Larbi Ben M’hidi, Didouche Mourad,<br />

Rabah Bitat, Mohamed Khider,<br />

Hocine Aït Ahmed ? La Révolution a<br />

ses héros et ses maîtres penseurs. Il est<br />

criminel de les ignorer. C’est malheureusement<br />

ce qu’a fait le pouvoir en<br />

place depuis 50 ans. Tant mieux si des<br />

langues se délient pour rétablir certains<br />

faits ou apporter d’autres pierres<br />

à l’édifice de l’histoire de l’Algérie<br />

qui se construit, faut-il le souligner,<br />

laborieusement. Car la volonté de détourner<br />

la mémoire est toujours aussi<br />

tenace. Le régime y fonde encore toute<br />

sa légitimité. Le reniement du projet<br />

Larbi Ben M’hidi Abane Ramdane Krim Belkacem<br />

de la Soummam par les tenants du<br />

pouvoir à l’indépendance – ils ne s’en<br />

revendiquent pas d’ailleurs – explique<br />

en partie le silence pesant, des années<br />

durant, sur un événement central de<br />

la Guerre de Libération nationale. Le<br />

projet de Abane Ramdane et de Larbi<br />

Ben M’hidi était la primauté de l’intérieur<br />

sur l’extérieur et du politique<br />

sur le militaire. En d’autres termes, le<br />

pouvoir aux civils ! Ceux qui ont donc<br />

assassiné l’architecte de la Révolution<br />

ont voulu tuer le projet et l’histoire<br />

qui le remettrait au goût du jour parce<br />

qu’étant plus que jamais d’actualité.<br />

En effet, la peur de la vérité est à la<br />

mesure de l’aveuglement de vouloir<br />

s’accrocher au pouvoir, quitte à travestir<br />

le combat de ceux qui ont défié la<br />

France coloniale.<br />

L’ancien colonisateur fait également le<br />

même usage de l’histoire, au gré des<br />

compétitions politiques internes. Mais<br />

pas seulement. La France, qui a tenté<br />

de se donner un «rôle civilisateur» à<br />

travers la loi du 23 février 2005, espère<br />

encore cacher ses crimes commis en<br />

Algérie. En les alignant, la plus vieille<br />

diaf, Abane Ramdane, Aït Ahmed<br />

et Ben Bella. Sans oublier que<br />

la Charte de la Soummam, acte<br />

fondateur de l’Algérie, a été imprimée<br />

par Henri Cornaz, à Yverdon»,<br />

témoigne le journaliste.<br />

Ce dernier était en rapport avec<br />

la Révolution à travers les membres<br />

de la Fédération de France,<br />

notamment Tayeb Boulahrouf, et<br />

son engagement pour l’Algérie<br />

indépendante remonte à l’année<br />

1952, où il avait rencontré des<br />

Algériens au Caire, puis après un voyage à Alger,<br />

il dit avoir compris qu’une «Algérie française<br />

était illusoire». Il estime que jusqu’à ce jour «la<br />

France est incapable de regarder son histoire<br />

tragique en face». Tout en relatant le rôle majeur<br />

joué par la Suisse, notamment en permettant la<br />

constitution d’une base arrière pour le FLN, en<br />

intervenant pour permettre des négociations et<br />

garantissant les conditions d’hébergement et de<br />

protection de la délégation du GPRA lors des<br />

rencontres d’Evian, le journaliste Favrod exprime<br />

des regrets sur l’Algérie d’aujourd’hui. «Je suis<br />

démocratie du monde n’apparaît pas<br />

moins que l’inhumaine, vulgaire et<br />

cupide puissance coloniale qui a massacré<br />

des centaines de milliers de<br />

personnes. L’histoire remonterait à<br />

la surface ce passé peu glorieux d’un<br />

pays qui s’est construit sur la misère<br />

des autres. Mais, faut-il le souligner,<br />

des deux côtés de la Méditerranée, on<br />

en joue comme au ping-pong. A Alger<br />

comme à Paris, on a longtemps tu les<br />

crimes des expériences nucléaires<br />

françaises dans le Sud algérien.<br />

Saïd Rabia<br />

CHARLES HENRI FAVROD EN PAR<strong>LA</strong>NT DE L’ALGÉRIE POST-INDÉPENDANTE<br />

«Le pays a accumulé les rendez-vous ratés<br />

avec l’histoire»<br />

● Le journaliste et grand ami de la Révolution algérienne estime que «la France est incapable de regarder son histoire tragique en face».<br />

PHOTO : D. R.<br />

resté fidèle à l’Algérie, même si je<br />

suis très sceptique sur la façon de<br />

gérer le pays après l’indépendance<br />

en 1962. Alors qu’il devait être<br />

une République pluraliste, le pays<br />

a accumulé les rendez-vous ratés<br />

avec l’histoire. L’Algérie n’a pas<br />

cessé de traverser des moments<br />

difficiles. Une jeunesse formidable<br />

mais sans avenir… Ce peuple<br />

a déjà connu des années 1990<br />

très douloureuses, endeuillées<br />

par le terrorisme. Aujourd’hui,<br />

la contestation sociale et le mal-vivre sont très<br />

endémiques, sans parler d’un système politique<br />

toujours sclérosé.» Evoquant les révolutions arabes,<br />

Charles Henri Favrod estime que «c’est un<br />

nouveau mouvement de décolonisation avec une<br />

histoire à réécrire. Le Monde arabe veut prendre<br />

sa liberté. Après la domination étrangère, il est<br />

tombé dans les mains de élites dont certaines<br />

sont devenues de véritables crapules. La nouvelle<br />

génération de Tunis, Alger, Le Caire, Damas, veut<br />

la dignité et une démocratie pensée par le peuple.<br />

Dans cette région, tout est à refaire». N. B.<br />

PHOTO S: D. R.


La chaîne franco-allemande<br />

Arte brise le carcan<br />

d’un 50e anniversaire qui<br />

commençait à sentir la suffisance<br />

du correctement pensé. Le 19<br />

Mars prend enfin son sens ; avec<br />

le documentaire Palestro-Algérie :<br />

histoire d’une embuscade, on<br />

pénètre enfin dans les<br />

soubassements de la volonté de<br />

soulever le joug colonial.<br />

Lyon<br />

De notre correspondant<br />

I l<br />

faut rendre hommage à l’universitaire<br />

Raphaëlle Branche d’avoir mis<br />

du corps à son étude L’embuscade<br />

de Palestro, paru en France en 2010, aux<br />

éditions Armand Collin, et publiée en<br />

2011 en Algérie aux éditions Casbah.<br />

Avec l’appui du documentariste Rémi<br />

Lainé, elle a transcrit en documentaire<br />

le fait guerrier, fruit de ses recherches.<br />

Le 18 mai 1956, vingt militaires français<br />

tombent dans une embuscade montée par<br />

des maquisards d’Ali Khodja, l’un des<br />

jeunes chefs de l’ALN, sur les hauteurs<br />

des gorges de Palestro. Ce sont des rappelés,<br />

ouvriers et pères de famille. Les<br />

corps des soldats sont retrouvés mutilés.<br />

L’embuscade suscite une émotion considérable<br />

en France et peut être considérée<br />

comme un tournant dans la répression<br />

française : passage à tabac de suspects<br />

A<br />

l’occasion du cinquantième anniversaire de la<br />

fin de la guerre de Libération, le réseau Paix et<br />

développement algérien et le Mouvement de la paix<br />

français espèrent déterrer le projet du traité d’amitié<br />

entre l’Algérie et la France. Une pétition a été lancée<br />

à cet effet, proposant aux citoyens des deux pays<br />

d’asseoir des projets communs. «Si l’anniversaire<br />

de la fin de la guerre d’Algérie doit donner lieu bien<br />

évidemment à un retour sur l’histoire ainsi qu’à une<br />

condamnation sans équivoque du colonialisme, il<br />

doit aussi être orienté vers l’avenir», est-il noté dans<br />

un communiqué parvenu à notre rédaction.<br />

«Face aux initiatives de l’OTAN pour dominer et<br />

militariser encore plus l’espace euro-méditerranéen,<br />

la France et l’Algérie devraient s’inspirer de ce type<br />

d’actions mises en œuvre par leurs citoyens pour<br />

mettre en œuvre des politiques de nature à construire<br />

un espace euro-méditerranéen de paix et de fraternité»,<br />

soulignent-ils dans un communiqué parvenu<br />

à notre rédaction. Les deux associations mettent<br />

en exergue les actions communes initiées ces dix<br />

dernières années. Elles citent notamment la participation<br />

de cinq enseignantes algériennes au colloque<br />

mondial des éducateurs de la paix à l’Unesco à<br />

l’invitation du Mouvement de la paix, l’accueil en<br />

France de la caravane des associations algériennes,<br />

le stage de formation au montage de projets à Rennes<br />

pour dix femmes algériennes ayant des responsabilités<br />

associatives en Algérie ainsi que la création d’une<br />

coopérative d’apicultrices près de Boumerdès.<br />

«Grâce à l’aide de militants syndicaux, de militantes<br />

féministes et de journalistes en Algérie, nous avons<br />

rencontré pendant 10 jours un peuple debout, luttant<br />

contre le terrorisme islamiste pour garder les acquis<br />

de la révolution de 1988», témoignent les membres<br />

du Mouvement pour la paix.<br />

Il est à rappeler que le projet d’un traité d’amitié<br />

entre l’Algérie et la France avait été lancé à la suite<br />

de la «Déclaration d’Alger» cosignée le 2 mars 2003<br />

par le président Abdelaziz Bouteflika et son homo-<br />

arrêtés, exécutions sommaires, déplacement<br />

de populations. Raphaëlle Branche<br />

ne se contente pas des faits. Elle a tenté de<br />

lire derrière l’évidence, autopsiant la réalité<br />

et remontant jusqu’à l’origine de cette<br />

violence : la conquête et le déni d’existence<br />

des tribus qui possédaient cette<br />

région. Pour elle, le projet était d’abord de<br />

ne pas faire «un énième documentaire sur<br />

la guerre d’Algérie, mais un film qui restitue<br />

la guerre dans son contexte colonial,<br />

ce qui est le projet de mon livre». Le film<br />

démontre, grâce à des nombreux témoignages<br />

d’anciens combattants algériens,<br />

dont celui du commandant Azzedine, que<br />

les mutilations des corps de jeunes soldats<br />

n’étaient pas le fait des moudjahidine<br />

d’Ali Khodja. Pour lui, les opérations<br />

étaient toujours rapides. Tuer, prendre les<br />

habits et les armes des soldats et fuir sans<br />

s’attarder. Les habitants des lieux se sont<br />

donc vengés sur les malheureux. Mais<br />

pourquoi ? Le documentaire remonte à<br />

l’établissement du village colonial de Palestro<br />

sur les terres des tribus locales. En<br />

1871, alors qu’est lancée l’insurrection<br />

des chouyoukh Mokrani et Haddad, le<br />

village colonial est attaqué par les Algériens<br />

qui tuent des dizaines de colons. Un<br />

monument sera érigé, peu avant 1880, par<br />

les autorités locales pour leur rendre hommage.<br />

Un paradoxe dont l’histoire est<br />

friande. Le monument fige en effet dans<br />

la pierre la vérité historique de la lutte<br />

à mort entre coloniaux et colonisés, qui<br />

logue Jacques Chirac. Dans l’euphorie d’une visite<br />

triomphale du chef de l’Etat français et au lendemain<br />

de la réélection de son pair algérien, il s’agissait<br />

d’engager les deux Etats et les deux peuples dans un<br />

«partenariat d’exception», sur le modèle de celui qui<br />

PUBLICITÉ<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 4<br />

L’ACTUALITÉ<br />

DEMAIN SOIR SUR <strong>LA</strong> CHAÎNE ARTE<br />

«On ne peut séparer la guerre<br />

d’Algérie du contexte colonial»<br />

aboutira au 1er novembre 1954 et à l’indépendance<br />

de 1962. «Dans ce lieu il y a<br />

eu énormément de violence au XIX e siècle<br />

et cela les Français ne l’ignoraient pas»,<br />

précise Raphaëlle Branche. La réalité de<br />

l’écrasement d’un peuple est démontrée.<br />

Au lendemain de 1871, le séquestre de<br />

surfaces de plus en plus importantes a<br />

appauvri les Algériens. Sur les terres agricoles<br />

volées, leurs légitimes propriétaires<br />

devenant les ouvriers des colons. Les<br />

poèmes colportés de génération en génération,<br />

les chants, révèlent cette blessure<br />

que 1962 cautérisera. Le documentaire,<br />

comme le livre qui l’avait précédé «reconstitue<br />

l’événement du XX e siècle dans<br />

la continuité du XIX e siècle. Les témoins,<br />

acteurs de la situation au XX e siècle portent<br />

aussi la mémoire du passé lors de la<br />

colonisation». Un film complexe et clair<br />

comme l’eau de la rivière qui serpente<br />

dans les gorges de Palestro : «Le projet<br />

n’était pas de raconter un lieu dans toute<br />

sa dimension, mais qu’on ne peut pas<br />

comprendre la guerre d’Algérie si on ne<br />

regarde pas l’histoire coloniale.» Autant<br />

dire que la guerre a duré 132 ans.<br />

Walid Mebarek<br />

* A voir mardi soir à 22h30 sur Arte.<br />

Sur la même chaîne, le deuxième volet<br />

de Karambolage, dimanche 25 mars à<br />

20h, avec l’écrivain Boualem Sansal.<br />

ALGÉRIE-FRANCE<br />

Des associations se mobilisent<br />

pour faire renaître le traité d’amitié<br />

a rapproché la France et l’Allemagne en 1963. Puis<br />

vint le temps des reproches et des crispations : d’un<br />

côté Alger conditionne la signature de ce traité par la<br />

reconnaissance officielle des crimes coloniaux, de<br />

l’autre, Paris introduit dans sa législation un article<br />

TROIS QUESTIONS<br />

À RAPHAËLLE BRANCHE<br />

«Des témoins algériens<br />

exceptionnels»<br />

En tant qu’universitaire, chercheur<br />

au CNRS, quels sentiments<br />

a-t-on lorsqu’on réussit à mettre<br />

en images son travail de recherche<br />

?<br />

Un sentiment à la hauteur de l’angoisse<br />

qu’on avait. J’étais d’abord<br />

persuadée que cela serait décevant,<br />

parce qu’effectivement des images,<br />

ce ne sont pas des mots, où il faut<br />

beaucoup simplifier. En fait non !<br />

La force des témoins, le plaisir de<br />

rencontrer d’autres gens que je<br />

n’avais pas rencontrés pour le livre,<br />

des témoins algériens exceptionnels,<br />

cela a été un vrai bonheur. Après,<br />

on a pu aller plus loin dans le film<br />

sur certains domaines, sur l’école à<br />

l’époque coloniale et l’inégalité. Ce<br />

sont les témoins qui nous ont apporté<br />

ce regard, ils ont dit la souffrance<br />

de ne pas être allés à l’école. Au<br />

bilan, c’est une bonne expérience<br />

qui apporte beaucoup. On a fait un<br />

travail d’équipe, ce qui est plutôt<br />

bien, car la recherche universitaire<br />

est un travail solitaire.<br />

Allez-vous récidiver sur un<br />

autre sujet ?<br />

Là, c’était un film basé sur des<br />

années de travail, un sujet sur lequel<br />

j’avais une connaissance précise.<br />

Les images c’est très sérieux, des<br />

documentaires qu’on a vus à la télévision<br />

ne sont pas aussi sérieux et<br />

cela me choque beaucoup. Si je fais<br />

un autre film sur un thème où j’ai la<br />

compétence, je voudrais être aussi<br />

sûre sur ce qu’on a mis dedans, aussi<br />

sûre que je l’étais sur celui-là. Je le<br />

ferai volontiers, mais cela prendra<br />

des années.<br />

Sur quoi travaillez-vous actuellement<br />

?<br />

Sur le maquis algérien, toujours.<br />

J’aimerais avoir plus de temps pour<br />

me rendre en Algérie, là où l’ALN a<br />

fait des prisonniers français, en croisant<br />

enquête orale, côté prisonnier et<br />

côté algérien, des maquisards. Un livre<br />

sortira, mais pas avant deux ans.<br />

W. M.<br />

de loi (dit du 23 février 2005) glorifiant le colonialisme.<br />

Après maintes tergiversations, les responsables<br />

des deux pays se sont entendus sur le fait qu’ils<br />

n’étaient pas encore prêts pour la construction d’un<br />

avenir partagé. Amel Blidi


J e<br />

profite de cette occasion pour<br />

exiger, au nom de ma famille, la<br />

réhabilitation du 19 Mars et d’en<br />

faire une journée chômée et payée.<br />

Il faut que notre jeunesse connaisse<br />

la victoire politique et diplomatique<br />

du Gouvernement provisoire de la<br />

République algérienne (GPRA)», a<br />

déclaré hier, au centre de presse d’El<br />

Moudjahid, à Alger, Kawthar Krim,<br />

fille de Krim Belkacem, chef de la<br />

délégation du GPRA aux négociations<br />

d’Evian en 1962. Pour la famille<br />

du «Lion du djebel» (surnom donné<br />

par l’armée coloniale française à<br />

Krim Belkacem), le 19 Mars, date du<br />

cessez-le-feu, doit être fêtée comme<br />

le 1er Novembre, date du déclenchement<br />

de la Guerre de Libération<br />

nationale en 1954, et le 5 Juillet, fête<br />

de l’indépendance nationale. «Nous<br />

demandons la célébration du 19 Mars<br />

parce que ce n’est que justice. Comment<br />

pensez-vous que le 19 Mars<br />

soit né ? C’était l’aboutissement de<br />

la Révolution. Mon père avait fait<br />

partie des six chefs historiques qui ont<br />

déclenché la guerre. Il était là au nom<br />

de la Wilaya III historique», a déclaré<br />

à la presse Karima Krim, autre fille de<br />

ce membre fondateur du FLN.<br />

Les six chefs historiques du FLN<br />

En juin 1999, le député socialiste<br />

Jacques Floch défendait devant<br />

l’Assemblée nationale française<br />

une proposition de loi présentée<br />

en 1998, visant à parler<br />

officiellement de guerre d’Algérie<br />

pour qualifier les opérations<br />

militaires en Algérie entre 1954 et<br />

1962. «Deux ans plus tard, entre<br />

2001 et 2002, il fut nommé<br />

secrétaire d’Etat aux Anciens<br />

combattants. Militaire en Algérie<br />

entre 1958 et 1960, il a publié en<br />

2009 un livre intitulé Réflexion sur<br />

la guerre d’Algérie, avant et après,<br />

qui a trompé qui ? (éditions<br />

Coiffard, Nantes). Entretien.<br />

Propos recueillis par<br />

Walid Mebarek<br />

Que pensez-vous de la manière avec<br />

laquelle le cinquantenaire du 19 Mars a<br />

été traité par les autorités françaises ?<br />

Il y a des relents de colonialisme qui<br />

m’inquiètent. C’est tout à fait anormal que<br />

le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants<br />

actuel exécute des ordres du gouvernement<br />

et du président de la République<br />

pour zapper l’événement, pour des raisons<br />

électoralistes internes à la France, pensant<br />

qu’il faut récupérer les voix des piedsnoirs.<br />

Mais aujourd’hui les pieds-noirs<br />

sont totalement intégrés à la nation, ils<br />

votent comme la nation, hormis quelques<br />

régions comme en Provence-Alpes-Côte<br />

d’Azur, où ils sont cependant une minorité.<br />

Il y a le problème des harkis, il y a longtemps<br />

que les réticences auraient dû être<br />

levées entre la France et l’Algérie. Un jour<br />

ou l’autre il faudra que chacun fasse l’ef-<br />

CINQUANTE ANS APRÈS <strong>LA</strong> PROC<strong>LA</strong>MATION DU CES<strong>SE</strong>Z-LE-FEU<br />

La famille de Krim Belkacem<br />

exige la réhabilitation du 19 Mars<br />

étaient Larbi Ben M’hidi, Didouche<br />

Mourad, Krim Belkacem, Mohamed<br />

Boudiaf, Mostefa Ben Boulaïd et<br />

Rabah Bitat. Karima Krim a regretté<br />

que les jeunes Algériens ne connaissent<br />

pas les dates du 18 (signature<br />

des Accords d’Evian) et du 19 Mars<br />

1962. «Je souhaite qu’il y ait plus de<br />

précision dans les écoles sur cette<br />

question. Il faut remettre l’histoire là<br />

où elle doit se trouver. Il faut dire la<br />

vérité. De toute façon, le temps fera<br />

le reste. Il faut que la jeune génération<br />

connaisse le vrai parcours de<br />

la Guerre de Libération et sache ce<br />

que Krim Belkacem a donné», a-telle<br />

dit. Karima Krim a rappelé qu’il<br />

y a eu trois signatures françaises et<br />

une signature algérienne aux Accords<br />

d’Evian ; Louis Joxe, ministre des<br />

Affaires algériennes, Robert Buron,<br />

ministre des Travaux publics, et Jean<br />

de Broglie, secrétaire d’Etat en charge<br />

des Affaires sahariennes, étaient les<br />

signataires français de ces accords.<br />

Krim Belkacem était seul à le faire<br />

pour le GPRA. «Je suis fière en mon<br />

nom personnel, au nom de ma famille<br />

et du peuple algérien, que mon<br />

père soit à l’honneur aujourd’hui.<br />

Mon père était un leader. C’est à lui<br />

qu’est revenu l’honneur d’apposer<br />

fort nécessaire pour que<br />

ce problème soit réglé.<br />

Qu’est-ce qu’il aurait<br />

fallu faire pour célébrer<br />

ce cinquantième anniversaire<br />

?<br />

Des rencontres à la<br />

fois au niveau des gouvernements,<br />

mais aussi<br />

des populations qui ont<br />

noué des relations qui<br />

doivent être relancées,<br />

régénérées. Hélas, des<br />

raisons politiciennes, en<br />

France comme en Algérie, l’empêchent.<br />

Mais je suis persuadé que des grandes<br />

nations comme la France et l’Algérie sont<br />

obligées de vivre ensemble, de coopérer.<br />

Un jour ou l’autre, cela se fera. C’est cela<br />

qui permettra que la Méditerranée soit une<br />

mer de paix.<br />

Que regrettez-vous de ne pas avoir pu<br />

réaliser lorsque vous étiez au secrétariat<br />

d’Etat aux Anciens combattants ?<br />

J’aurais aimé pouvoir rencontrer les<br />

responsables algériens des anciens combattants.<br />

C’est avec eux qu’on doit commencer<br />

par établir la paix. J’avais soumis<br />

cette proposition, mais je n’ai pas eu le<br />

temps. Il n’y a jamais eu des rencontres<br />

officielles entre les anciens combattants<br />

via le secrétaire d’Etat en France et le<br />

ministère des Moudjahidine en Algérie.<br />

Les combattants, parce qu’ils ont connu les<br />

souffrances de la guerre, sont capables de<br />

parler de la paix. Si un jour on me demande<br />

mon avis, c’est cette proposition que je<br />

reprendrai. Moi, j’espère qu’il y aura un<br />

jour un traité de paix entre la nation algérienne<br />

et la nation française, sans que l’on<br />

efface le passé. Il faut que nos enfants et<br />

nos petits-enfants connaissent l’histoire. Je<br />

sa signature au bas de la 93e page<br />

d’un document historique mettant<br />

fin à la lutte armée, à sept années et<br />

demie de guerre. Ce n’était pas rien.<br />

Nous sommes fiers de ce qu’il a fait»,<br />

a déclaré Karima Krim. Elle a relevé<br />

que Krim Belkacem était un révolutionnaire<br />

avant l’heure : «Ce n’est<br />

pas quelqu’un qui est apparu sur le<br />

terrain de la diplomatie après 1954. Il<br />

avait sillonné montagnes, mechtas et<br />

douars. Il était là, présent avant 1954,<br />

révolutionnaire avant l’heure.» Elle<br />

a rappelé que Krim Belkacem était<br />

vice-président du GPRA et ministre<br />

des Armées, puis des Affaires étrangères.<br />

Selon elle, il avait contribué à<br />

faire parvenir le problème algérien à<br />

l’ONU.<br />

«DEMANDER <strong>LA</strong> VÉRITÉ SUR<br />

L’ASSASSINAT DE MON PÈRE<br />

N’EST PAS UNE CHO<strong>SE</strong> FACILE»<br />

«Krim Belkacem a toujours lutté pour<br />

l’unité nationale. Il ne s’intéressait à<br />

aucune promotion sociale, si ce n’est<br />

de voir les Algériens libres. Son objectif<br />

était de mener à bon port l’Algérie.<br />

Une Algérie indépendante, plurielle<br />

et souveraine. Mon père était un homme<br />

ouvert. Il avait prouvé cela après<br />

1962. L’indépendance du pays était le<br />

JACQUES FLOCH. Ancien député socialiste<br />

«Des relents de colonialisme<br />

inquiétants»<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 5<br />

L’ACTUALITÉ<br />

suis partisan d’une écriture<br />

commune entre les historiens<br />

français et algériens sur la<br />

colonisation française et la<br />

guerre d’Algérie.<br />

Entre la France et l’Allemagne,<br />

il n’y a eu que quatre<br />

ans d’occupation tout<br />

au plus. Entre la France et<br />

l’Algérie, il y en a eu 132…<br />

Oui, cela fait partie du<br />

contentieux, effectivement il<br />

y a un lourd passé et terrible<br />

à la fois qui fait que c’est<br />

difficile de mettre autour d’une table des<br />

gens qui essaieraient de parler le même<br />

langage. On sent bien les difficultés, en<br />

dépit des bonnes volontés de beaucoup. Il<br />

y a urgence car les témoins disparaissent<br />

jour après jour.<br />

Quelles étaient vos intentions dans la<br />

rédaction de votre livre ?<br />

Je parle de ce qu’on me cachait lorsqu’on<br />

m’a envoyé en Algérie. Les jeunes n’étaient<br />

jamais sortis de chez eux et on leur dit que<br />

l’Algérie c’est la France, que l’Algérie<br />

n’existait pas avant la France, ce qui est<br />

faux. Perdre l’Algérie, c’était perdre les<br />

avantages qu’ils avaient parce ce qu’ils<br />

étaient Européens. Il y avait un véritable<br />

apartheid en Algérie à l’époque ; il y avait<br />

deux nations qui vivaient côte à côte et il<br />

n’y en avait qu’une constituée de citoyens,<br />

les autres étaient des sujets. Les Européens<br />

étaient des Français à part entière,<br />

les Algériens étaient des sujets français.<br />

Voilà ce que j’ai appris de mon séjour en<br />

Algérie, nourri par ma réflexion après.<br />

Aujourd’hui, il faut dire tout cela. En<br />

juillet 1962, lorsque les Algériens votent,<br />

ils mettent un terme au régime colonial.<br />

W. M.<br />

plus beau jour de sa vie. L’Algérie a<br />

été malheureusement privée de Krim<br />

Belkacem», a-t-elle noté. Karima et<br />

Kawtar Krim sont revenues sur les<br />

conditions difficiles qu’a vécues la<br />

famille après l’indépendance de l’Algérie.<br />

Krim Belkacem avait choisi<br />

la voie de l’opposition au régime<br />

d’Ahmed Ben Bella et à l’état-major<br />

de l’armée. «Après l’indépendance,<br />

mon père a eu des idées de démocratie.<br />

Il a été assassiné pour ses idées.<br />

Il n’a pas hésité à donner sa vie, sa<br />

jeunesse pour la liberté du peuple.<br />

Krim Belkacem est également votre<br />

père», a souligné Karima Krim. Elle<br />

a refusé de s’exprimer sur les conditions<br />

troubles de l’assassinat de Krim<br />

Belkacem à Francfort, en Allemagne,<br />

en octobre 1970. Le régime de Houari<br />

Boumediène est souvent cité par les<br />

historiens comme responsable de cet<br />

assassinat politique, un parmi tant<br />

d’autres. Un assassinat qui n’a fait,<br />

à ce jour, l’objet d’aucune enquête<br />

historique sérieuse malgré ses implications<br />

politiques. «Demander la<br />

vérité sur l’assassinat de mon père<br />

n’est pas une chose facile. Ce n’est<br />

pas l’histoire d’un homme. C’est plus<br />

compliqué, ça se fera un jour. Nous<br />

ne cherchons pas la vengeance. Si le<br />

peuple algérien veut la vérité sur cet<br />

assassinat…», nous a confié Kawthar<br />

Krim. Pour sa sœur Karima, la vérité<br />

sera dite un jour : «Je n’ai pas envie<br />

de m’étendre sur ce chapitre. J’ai<br />

l’obligation de réserve. Mais croyezmoi,<br />

nous sommes dépositaires de sa<br />

mémoire. Nous sommes là avec vous.<br />

Restons unis et gardons l’espoir.»<br />

Krim Belkacem avait été condamné<br />

à mort par la justice de Boumediène<br />

en 1967. Il avait été forcé à s’exiler,<br />

avec sa famille, au Maroc. Une année<br />

après, il créait le Mouvement pour la<br />

défense de la Révolution algérienne<br />

(MDRA) avec notamment Slimane<br />

Amirat et Amar Ouamrane.<br />

Enterré en Allemagne, il n’a été réhabilité<br />

qu’en 1984 par le colonel Chadli<br />

Benjedid. Ses ossements avaient alors<br />

été rapatriés et mis en terre au carré<br />

des Martyrs, à El Alia. «Nous avons<br />

vécu un exil amer, difficile. Cela ne<br />

fait qu’une dizaine d’années que nous<br />

sommes là, en Algérie. Nous n’avons<br />

pas vécu sur la terre algérienne. Je ne<br />

sais pas ce que je suis, mais je suis revenue<br />

à mon pays. Mon père est mort<br />

pour ce pays. Nos glorieux chouhada<br />

aussi. Nous devons aller de l’avant»,<br />

a estimé Karima Krim.<br />

Fayçal Métaoui<br />

COLLOQUE EL KHABAR,<br />

MARIANNE ET FRANCE INTER<br />

UNE HISTOIRE<br />

COMMUNE,<br />

50 ANS APRÈS…<br />

«La guerre de Libération… 50 ans après». Pour célébrer le<br />

cinquantenaire de l’indépendance et des Accords d’Evian, le<br />

journal El Khabar organisera, conjointement avec le magazine<br />

français Marianne et France Inter, un colloque à Marseille,<br />

au théâtre de La Criée, du 30 mars au 1 er avril. Et c’est une<br />

pléiade de personnalités des deux rives de la Méditerranée<br />

qui honoreront de leur présence cet événement. Ce colloque<br />

abordera une foultitude de thèmes ayant trait à l’histoire<br />

commune ou à l’actualité liant les deux pays. Plusieurs débats<br />

– il en est prévu 30 au total avec la présence de 62 intervenants<br />

– seront organisés simultanément tout au long de ce colloque,<br />

ainsi que des forums. Il sera aussi question de médias, avec un<br />

débat ayant pour thème «La liberté de la presse est-elle une<br />

arme ?», qui réunira Omar Belhouchet, directeur du quotidien<br />

El Watan, et Jean-François Kahn, écrivain et essayiste. De<br />

même, les co-organisateurs de ce colloque – Cherif Rezki,<br />

directeur du quotidien El Khabar, et Maurice Szafran, directeur<br />

du magazine Marianne – tenteront de répondre à la question<br />

«Y a-t-il une vérité pour les médias ?». Abdelaziz Belkhadem,<br />

secrétaire général du FLN, et François Hollande, candidat à la<br />

présidence française, aborderont le thème «La Méditerranée,<br />

une histoire commune ?». Participeront – et la liste est non<br />

exhaustive – à cet événement Jean Daniel, fondateur du Nouvel<br />

Observateur, Michel Onfray, philosophe et écrivain, Rédha<br />

Malek, Dominique David, directeur exécutif de l’Ifri, Pierre<br />

Joxe, ancien ministre français de l’Intérieur et ancien ministre<br />

de la Défense, Abderrahmane Hadj-Nacer, Benjamin Stora,<br />

Sid-Ahmed Ghozali, Abdelaziz Rahabi, Wassyla Tamzali, Jean-<br />

Louis Bianco (ancien ministre français, président du conseil<br />

général des Alpes-de-Haute-Provence), Saïd Sadi, le généralmajor<br />

Mohamed Touati (responsable des aff aires politiques au<br />

ministère de la Défense), Alain Chouet (ancien chef du service de<br />

renseignement de sécurité), Yacef Saâdi, Guy Bedos, Amazigh<br />

Kateb, Maïssa Bey, Elisabeth Guigou (ancienne garde des<br />

Sceaux française), Boualem Sansal, Jack Lang (ancien ministre<br />

français de l’Education nationale et de la Culture), Zohra Drif,<br />

H’mida Ayachi… Ghania L.


I<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 7<br />

L’ACTUALITÉ<br />

RUPTURE DE STOCKS DANS LES HÔPITAUX<br />

Des produits anticancer<br />

indisponibles<br />

Suite de la page 1<br />

l a fallu donc une année pour<br />

l’attribuer, ce qui a mis les<br />

hôpitaux à genoux. Tous les pro-<br />

duits manquent et cette rupture est<br />

signalée à l’échelle nationale. Les<br />

gestionnaires et les médecins font<br />

face à un grand problème dont la<br />

solution tarde réellement à venir.<br />

Si le ministère de la Santé persiste<br />

à nier cette catastrophe, les malades<br />

la subissent tous les jours. Combien<br />

de patients pour qui le traitement a<br />

été interrompu parce que tel ou tel<br />

produit est en rupture.<br />

Plusieurs médicaments sont introuvables<br />

dans les offi cines ou à l’hôpital,<br />

que ce soit pour le traitement<br />

des maladies chroniques ou autre.<br />

L’on peut citer le Tegretol, le Cyntocinon,<br />

la Digoxine, etc. Les plus<br />

touchés sont ces cancéreux affaiblis<br />

par la maladie qu’on veut réduire au<br />

silence. Les traitements au niveau<br />

du Centre Pierre et Marie Curie, où<br />

la majorité des cancéreux algériens<br />

viennent se faire soigner ainsi que<br />

dans les autres centres anticancers<br />

(CAC), sont administrés à moitié,<br />

si les praticiens arrivent à trouver<br />

certaines drogues de base.<br />

«Ils sont traités avec des demiprotocoles<br />

sans qu’on informe les<br />

patients. Les médecins se prêtent<br />

des quotas comme dans une médecine<br />

de guerre pour soulager<br />

un tant soit peu la douleur de ces<br />

pauvres malades», nous livre un<br />

infi rmier qui a requis l’anonymat,<br />

avant d’énumérer tous les produits<br />

n les croyait entrés de plain-pied dans la<br />

Odésillusion, même dans le renoncement, sachant<br />

qu’il n’est pas aisé pénétrer dans le terrain<br />

glissant du politique, surtout quand on prétend ne<br />

pas en faire. Ils se sont rassemblés hier, à l’office<br />

Riadh El Feth, pour démontrer qu’ils sont loin<br />

d’avoir dit leur dernier mot. Les membres du<br />

réseau citoyen Nabni – qui avaient travaillé l’an<br />

dernier sur le projet Nabni 2012 pour une Algérie<br />

nouvelle – reviennent pour le second volet de leur<br />

initiative : Nabni 2020, notre Algérie bâtie sur de<br />

nouvelles idées. «C’est justement tout l’intérêt<br />

de Nabni : créer un espace de débat», précise<br />

Abdelkrim Boudraâ, directeur d’un institut de<br />

formation et d’une société de conseil, porte-parole<br />

et membre du comité de pilotage de l’initiative.<br />

Depuis son lancement le 13 avril 2011, le réseau<br />

Nabni a travaillé sur un programme de 100<br />

mesures documentées, mises à disposition du<br />

gouvernement, des partis politiques et différentes<br />

institutions de l’Etat. C’était la première phase de<br />

Branchement de la chimiothérapie à un patient<br />

actuellement en rupture et qui sont<br />

principalement des médicaments<br />

de base pour la chimiothérapie : 5<br />

Fu, Métothrexate, Adréamycine,<br />

solutions salées, Cyclophosphamide<br />

injectable 500 et 200 mg, Mercaptoturine,<br />

Vancomycine, Prednisone,<br />

Morphine, Capicitadine,<br />

Vincristine, Vinblastine, la liste est<br />

encore longue.<br />

Le cas de cet enfant âgé de deux<br />

ans souffrant d’un cancer de l’œil<br />

et qui nécessite une chimiothérapie<br />

pour lui sauver son œil, car on lui<br />

en a déjà enlevé un, est édifi ant. Le<br />

traitement en question est composé<br />

de différents produits, à savoir la<br />

Cyclophosphamide 150 mg, VCR<br />

30 mg, Doxorubicine 30 mg et Carboplatine<br />

80 mg. Les associations<br />

d’aide aux malades ne savent plus à<br />

quel saint se vouer devant de telles<br />

situations dramatiques et graves.<br />

Pour l’Alliance des associations<br />

d’aide aux cancéreux où siègent<br />

11 associations d’aide aux malades<br />

cancéreux, l’heure est grave. «Le<br />

ministre de la Santé a promis de<br />

régler la pénurie de médicaments.<br />

Nous avons cru en lui quand il a dit<br />

qu’il n’y aurait plus un seul patient<br />

qui ne sera pas soigné ! L’intervention<br />

du chef du gouvernement nous<br />

avait aussi redonné cet espoir que<br />

la lutte sera désormais collective<br />

à toutes les sphères de la nation<br />

algérienne. Des sommes d’argent<br />

ont été débloquées, des millions<br />

de dinars, pour les médicaments,<br />

des facilités administratives ont été<br />

cette initiative. La deuxième phase, Nabni 2020,<br />

consiste en un plan prospectif à l’horizon 2020,<br />

visant des réformes beaucoup plus stratégiques à<br />

réaliser en 8 années.<br />

<strong>LA</strong> RÉPON<strong>SE</strong> TIMIDE DES OFFICIELS<br />

Le tout, pour améliorer le quotidien de l’Algérien.<br />

Depuis la clôture du programme des «100<br />

mesures réalisables en un an» déposé sur les bureaux<br />

de nombreux officiels, seuls trois acteurs<br />

«politiques» ont répondu à leur appel : Mohamed<br />

Seghir Babès, président du Conseil national et<br />

social (CNES), Abdelaziz Ziari, président de<br />

l’APN, et Abdelhamid Temmar, ministre de la<br />

Prospective et des Statistiques. Mais les membres<br />

de Nabni refusent de jeter l’éponge.<br />

DU DÉBAT À L’ACTION ?<br />

Il faut continuer à débattre, quelles que soient<br />

les entraves. C’est aussi l’avis de Ouiza Abdat,<br />

architecte urbaniste, membre du comité de rédac-<br />

faites, un rapport mensuel sur la<br />

situation du médicament a été exigé<br />

du ministre en charge de la santé<br />

des Algériens, en vain.»<br />

Mais, poursuit l’Alliance des associations,<br />

«quelle ne fut notre<br />

déception, quel ne fut notre désespoir,<br />

de voir nos pharmacies et<br />

nos hôpitaux retomber vite dans la<br />

pénurie. Et cette fois, une pénurie<br />

suraiguë, car aujourd’hui ce ne<br />

sont plus les produits dits chers,<br />

mais la chimiothérapie de base qui<br />

manque totalement dans nos hôpitaux.»<br />

L’Alliance des associations<br />

demande ainsi l’intervention des<br />

plus hautes autorités du pays avant<br />

que le drame n’atteigne d’autres<br />

proportions au point d’«user d’acte<br />

suicidaire» par les malades. D. K.<br />

RÉ<strong>SE</strong>AU CITOYEN NABNI<br />

Programme d’utilité publique<br />

cherche désespérément preneur !<br />

tion du thème «Vivre ensemble» de Nabni 2020 :<br />

«Nous devons formuler nos idées, travailler<br />

ensemble pour amener les autorités à ouvrir les<br />

portes de la réflexion.» L’absence de visibilité<br />

dont souffre l’Algérie la révolte. «Il faut qu’on<br />

remplisse notre rôle de citoyen, qu’on se réapproprie<br />

la chose publique et qu’on se donne des<br />

chances d’accéder au débat public dont on nous<br />

prive. Nabni est une excellente formule pour<br />

cela», souligne-t-elle enthousiaste.<br />

Sa contribution, en tant qu’architecte urbaniste,<br />

vise à pointer du doigt la question de la ville,<br />

qu’elle considère comme cruciale dans la gestion<br />

sociale. «La gestion des questions d’urbanisme<br />

de l’Algérie est phagocytée par la crise du logement»,<br />

assène-t-elle.<br />

Et d’ajouter : «Nous pouvons donner plus de<br />

visibilité à cette question.» Pour y travailler, le<br />

réseau compte intensifier ses travaux et ouvrir<br />

ses portes au plus grand nombre d’experts et de<br />

spécialistes. Fella Bouredji<br />

PHOTO : D. R.<br />

ALLIANCE<br />

IS<strong>LA</strong>MISTE<br />

Menace de se<br />

retirer en cas<br />

de fraude<br />

L’Alliance de l’Algérie verte» menace. Les<br />

trois leaders de la coalition islamiste ont<br />

averti, hier à Alger, l’administration.<br />

«Si nous constatons des irrégularités et<br />

des manœuvres de fraude, nous nous<br />

retirons de la course électorale avant le<br />

10 mai», ont-ils affi rmé lors d’une<br />

conférence de presse conjointe.<br />

Rassemblés dans l’enceinte de l’hôtel<br />

Essafi r, les chefs du Mouvement pour la<br />

société et la paix (MSP), d’El Islah et<br />

d’Ennahda ont adressé un message au<br />

ministère de l’Intérieur, sans le citer.<br />

«L’inscription en bloc de militaires à<br />

Tindouf est impardonnable.<br />

Les soldats sont nos enfants. Ils ont droit<br />

de voter comme tant d’autres Algériens.<br />

Mais la manière avec laquelle s’est faite<br />

leur inscription porte à croire qu’il y a<br />

une volonté de frauder», a indiqué<br />

Hamlaoui Akouchi, secrétaire général<br />

d’El Islah. Le secrétaire général<br />

d’Ennahda, Fateh Rebaï, pense que «la<br />

meilleure solution pour parer à la fraude<br />

demeure la participation massive des<br />

citoyens algériens au prochain scrutin du<br />

10 mai 2012».<br />

Et d’ajouter : «Si les élections sont nettes<br />

et transparentes, les islamistes<br />

sortiraient victorieux.» Mehdi B.<br />

PARTI SOCIALISTE<br />

DES TRAVAILLEURS<br />

(PST)<br />

Chawki Salhi<br />

se retire de la<br />

direction du parti<br />

Le secrétaire général du parti socialiste<br />

des travailleurs (PST), Chawki Salhi, se<br />

retire.<br />

La décision a été annoncée hier dans un<br />

communiqué. «Mon mandat de secrétaire<br />

général du PST a pris fi n.<br />

Il appartient à la direction nationale<br />

actuelle du PST de désigner un nouveau<br />

secrétaire général représentatif de sa<br />

majorité politique», écrit Chawki Salhi<br />

dans son communiqué.<br />

Il décrit une situation de crise au sein de<br />

cette formation politique.<br />

«Après plusieurs années de crise, un<br />

mouvement de rupture est en cours au<br />

sein du PST. Il s’élargit déjà, à travers les<br />

wilayas, et la discussion s’étend à<br />

d’autres énergies. Une majorité<br />

de la direction actuelle ne se reconnaît<br />

pas dans les orientations politiques<br />

adoptées par le dernier congrès et elle<br />

œuvre à concrétiser une politique<br />

diff érente. Avec beaucoup d’autres, je ne<br />

me reconnais pas dans cette dérive»,<br />

ajoute-t-il, en faisant allusion à la<br />

décision prise par la direction<br />

du PST de prendre part aux prochaines<br />

législatives. M. M.


C<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 8<br />

L’ACTUALITÉ<br />

LES TRIBUS T0UAREG REÇUES PAR L’AMENOKAL<br />

Près de 300 notables réunis<br />

à Tamanrasset<br />

’est dans la discrétion la plus totale que<br />

l’amenokal de Tamanrasset, Ahmed<br />

Edabir, a réuni samedi dernier près de<br />

300 notables représentant les différentes tribus<br />

touareg de la région. L’objet de cette rencontre,<br />

la deuxième du genre (la première a eu<br />

lieu le 7 mars), est de débattre de la situation<br />

«inquiétante» que vit la capitale de l’Ahaggar,<br />

notamment depuis l’attentat kamikaze qui a<br />

ciblé le siège du groupement de Gendarmerie<br />

nationale, en plein centre-ville, faisant plus<br />

d’une vingtaine de blessés.<br />

Selon des sources locales, les débats ont été<br />

houleux et ont permis aux différents protagonistes<br />

de poser les problèmes auxquels est<br />

confrontée la communauté targuie en général<br />

et la région de Tamanrasset en particulier,<br />

liés essentiellement aux personnes étrangères<br />

ayant réussi à se faire délivrer des papiers<br />

algériens grâce à de l’argent sale provenant<br />

de la contrebande, de la drogue et, depuis<br />

peu, du terrorisme. Les notables de Tamanrasset<br />

se sont plaints à leur amenokal de la<br />

présence «de plus en plus importante et suspecte<br />

d’étrangers» qui, selon eux, «se fraient<br />

des chemins en plein désert grâce à l’argent<br />

sale». Une situation qui, selon nos sources,<br />

a de tout temps été dénoncée aux plus hautes<br />

autorités du pays, mais en vain.<br />

Depuis l’attentat kamikaze, les Touareg ont<br />

décidé de revenir à leur structure sociale<br />

ancestrale pour mieux appréhender ce qu’ils<br />

perçoivent comme étant un danger. Dans<br />

leur déclaration fi nale (dont une copie est<br />

en notre possession), les notables ont relevé<br />

«la nécessité de renforcer l’unité nationale<br />

Une des réunions des notables touareg<br />

à travers l’unifi cation des rangs autour de<br />

l’amenokal pour contrecarrer tout ce qui peut<br />

porter atteinte à la souveraineté nationale et<br />

à la dignité du citoyen, ainsi que toute dérive<br />

étrangère à la société qui menace le pays».<br />

Il est par ailleurs indiqué dans cette déclaration<br />

que «les notables ont débattu d’autres<br />

volets liés à la nécessité de réussir toutes les<br />

initiatives qui vont dans l’intérêt du citoyen,<br />

de la stabilité et de la sérénité». En clair,<br />

les Touareg se sont entendus pour revenir à<br />

«l’autorité» de l’amenokal, longtemps marginalisé<br />

par les autorités locales. «Maintenant<br />

que le danger de l’insécurité guette tous les<br />

foyers de Tamanrasset, il n’est plus question<br />

d’attendre encore. Tout le monde sait que cette<br />

ville vit du tourisme qui a mis des années pour<br />

renaître petit à petit de ses cendres. Frapper<br />

PHOTO : D. R.<br />

le seul gagne-pain de la population, c’est<br />

déstabiliser toute la région. Tout le monde est<br />

conscient de ce danger. C’est pour cette raison<br />

que les notables ont décidé de se réapproprier<br />

un espace qu’ils avaient perdu depuis<br />

des années. Le message adressé aux autorités<br />

est très clair. Il faut que des mesures concrètes<br />

soient prises pour revenir aux méthodes<br />

ancestrales de gestion de la cité. Il n’est plus<br />

question de laisser nos frontières entre les<br />

mains de personnes malveillantes. Nous ne<br />

voulons pas vivre les évènements des débuts<br />

1990 et 2000 avec les rébellions au nord du<br />

Mali», explique un notable de l’Ahaggar.<br />

Il n’est pas exclu que l’amenokal ait décidé de<br />

ne pas se présenter aux élections législatives<br />

uniquement pour se consacrer aux «vrais<br />

problèmes» de sa communauté qui, faut-il le<br />

préciser, est traversée par tous les courants<br />

politiques.<br />

Ce même amenokal, dans une déclaration à<br />

El Watan, regrettait que la nationalité algérienne<br />

soit délivrée à des étrangers sans<br />

l’avis des notables, comme cela se faisait<br />

auparavant. Depuis, la situation n’a fait que<br />

se dégrader au point où la ville, censée être<br />

la plus protégée, a été le théâtre d’un attentat<br />

kamikaze qui, de surcroît, a ciblé le siège de la<br />

Gendarmerie nationale.<br />

Pour des sources au fait du dossier, les explosifs<br />

utilisés avaient été acheminés du nord<br />

du Mali dans des convois de réfugiés ayant<br />

rejoint le territoire algérien.<br />

Une réalité qui fait craindre le pire, d’autant<br />

plus que la situation au nord du Mali ne fait<br />

que s’enliser. Salima Tlemçani


El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 9<br />

Plusieurs projets<br />

inspectés dans l’Algérois<br />

L<br />

SUR LE VIF<br />

ALGER INFO<br />

CHANTIERS DES TRAVAUX PUBLICS<br />

e ministre des Travaux publics a<br />

effectué hier une visite de travail et<br />

d’inspection, qui l’a guidé vers plu-<br />

sieurs localités de la capitale. La première<br />

escale de la visite du premier responsable du<br />

département a été observée dans la localité<br />

d’Ouled Fayet, au niveau de la liaison Ouled<br />

Fayet-Staouali. Le ministre a reçu des explications<br />

sur les travaux du prolongement<br />

de la deuxième Rocade vers la RN 11 et<br />

Palm Beach. Les travaux, qui connaissent<br />

un avancement de l’ordre de 80%, ont été<br />

orientés en partie dans le volet ayant trait<br />

à la lutte contre les inondations. Au niveau<br />

de la liaison, le ministre a insisté sur la<br />

nécessité de prévoir des dessertes, afin de<br />

joindre la future Ecole nationale d’administration<br />

(ENA), et le futur Opéra d’Alger.<br />

La deuxième halte a conduit la délégation à<br />

Dely Brahim. Une présentation de l’étude<br />

de l’évitement de Draria par Ouled Tarfa<br />

a été présentée au ministre. Le projet de<br />

l’échangeur devra désengorger toute la<br />

● Le statut juridique des terrains à l’origine des retards.<br />

région. L’ouvrage permettra par ailleurs de<br />

desservir le complexe sportif du 5 Juillet et<br />

le littoral ouest de la capitale, à savoir Bab<br />

El Oued et Raïs Hamidou, ainsi que le stade<br />

de Douera au sud. Globalement, le projet<br />

s’inscrit dans la perspective de renforcer<br />

les liaisons Nord-Sud afin de désengorger<br />

les ville de Douéra, Draria, Baba Hassen et<br />

Saoula. Le coût du projet s’élève à près de<br />

10 milliards DA. L’étape suivante de la visite<br />

a emmené la délégation à Garidi. Le ministre<br />

a inspecté les projets de liaison entre<br />

Garidi et la Rocade sud, l’hôpital militaire<br />

et Garidi, Garidi-rocade sud-Sidi M’barek,<br />

ainsi que la liaison entre Aïn Naâdja, la<br />

RN 1 et Staouéli. Le ministre a donné des<br />

orientations pour la réalisation d’espaces de<br />

loisirs à proximité du cimetière de Kouba<br />

qui sera longé par la liaison Kouba-rocade<br />

sud. L’inspection s’est poursuivie à l’est<br />

de la capitale. La délégation s’est dirigée<br />

en premier à Haraga, dans la commune de<br />

Bordj El Kiffan, pour s’enquérir de l’avan-<br />

NÉGLIGENCE<br />

Un pan des remparts de la Citadelle (haute Casbah ), côté sud-est, vient de céder. Une étude<br />

pourtant a été réalisée par PKZ il y a une vingtaine d’années. Des deux choses l’une : soit le<br />

plan permanent de sauvegarde n’a pas pris en compte, lors de la phase d’urgence, les travaux<br />

d’étaiement de cette partie du rempart, soit il s’agit d’une erreur d’appréciation des<br />

spécialistes en restauration.<br />

Un des nombreux<br />

chantiers dans l’Algérois<br />

cement des travaux de doublement du CW<br />

149 qui relie la localité d’El Hamiz à celle<br />

de Bordj El Bahri en passant par Ben Zerga<br />

et Quahouet Chergui. La délégation a posé<br />

pied ensuite sur le CW 121, qui relie la<br />

commune de AÏn Taya à celle de Khemis<br />

El Khechna, dont le doublement connaît<br />

un taux d’avancement avoisinant les 70%.<br />

La délégation s’est attardée ensuite longuement<br />

à l’entrée de la ville de Réghaïa,<br />

pour s’enquérir de l’état d’avancement des<br />

travaux de doublement du CW 122 qui fait<br />

jonction entre la localité de Heuraoua et<br />

celle d’Ouled Moussa, dans la wilaya de<br />

Boumerdès. Ce tronçon de route connaît un<br />

avancement de 20%. Ces trois principaux<br />

axes routiers, à savoir le CW 149, 121 et 122<br />

font jonction avec RN 24 et l’autoroute de<br />

l’Est, leur doublement permettra non seulement<br />

de désengorger les villes de Rouiba,<br />

Réghaïa, Heuraoua et Aïn Taya, mais également<br />

la zone industrielle de Rouiba<br />

et Réghaïa. K. Saci<br />

PHOTO : D. R.<br />

DOUÉRA COMPLEXE P10:<br />

DES CITÉS SANS AEP NI<br />

ÉLECTRICITÉ<br />

Depuis la livraison de la cité<br />

des 114 Logements de<br />

Douéra il y a près de six<br />

mois, les bénéficiaires n’ont<br />

ni électricité ni eau. «En<br />

dépit des correspondances<br />

que nous avons transmises<br />

aussi bien aux services<br />

concernés de l’OPGI de Bir<br />

Mourad-Raïs qu’à ceux de la<br />

wilaya déléguée, la situation<br />

perdure», fulminent les<br />

habitants qui attendent que<br />

leurs doléances soient<br />

prises en charge. Pis, les<br />

locataires se plaignent de<br />

l’infiltration des eaux<br />

pluviales à l’intérieur de<br />

leurs logements «flambant<br />

neufs», à partir des balcons<br />

et des fenêtres,<br />

particulièrement ceux qui<br />

occupent le rez-dechaussée.<br />

Les locataires de<br />

la cité des 350 Logements<br />

prennent eux aussi leur mal<br />

PHOTO : H. LYES<br />

COMPLEXE DE TENNIS<br />

DE BACHDJARRAH<br />

Travaux de réfection<br />

assurés par trois<br />

entreprises privées<br />

L<br />

es travaux de réfection des courts de tennis, endommagés<br />

par la mise en place d’un tunnel intégré à la ligne<br />

du métro Haï El Badr-El Harrach, s’exécutent sous le<br />

contrôle d’une équipe désignée par le groupement Diwidag,<br />

Trevi, Cosider (GDTC). A cet effet, les baraques, qui abritent<br />

les bureaux assurant certains services du groupement,<br />

continuent à occuper presque la totalité du parking relevant du<br />

complexe de tennis. D’après un représentant de cette structure<br />

sportive, les baraques seront délocalisées une fois les travaux<br />

de réfection achevés. Il est à rappeler que la mise en place d’un<br />

tunnel, long de 370 m, a endommagé huit courts de tennis.<br />

La direction du groupement s’est alors engagée à les réhabiliter<br />

et les remettre en bon état. «Trois entreprises privées<br />

engagées par le groupement sont à pied d’œuvre pour mener<br />

cette opération. La première est chargée de l’équipement de<br />

la bâche d’eau en matière d’accessoires et en même temps<br />

de la construction des vestiaires dont les travaux sont en voie<br />

d’achèvement. La seconde assure la pose des bordures et le<br />

bitumage des allées. La troisième, dénommée ETP Chahir,<br />

s’est vu confier la réfection des courts. Les précipitations ont<br />

causé un retard, mais elles ont servi de test pour la technique<br />

de drainage adoptée. Actuellement, les manœuvres sont en<br />

train d’étaler une couche de tuf tamisé d’une épaisseur de 7<br />

cm, avant d’aborder la phase finale qui se fera en trois étapes :<br />

d’abord étendre une couche de brique pilée, ensuite tracer les<br />

lignes de démarcation et enfin poser le filet. Le seul problème<br />

qui restera à résoudre est celui du raccordement du réseau<br />

d’assainissement intérieur au réseau communal», a expliqué<br />

le chargé des travaux l’entreprise. Lamine B.<br />

ALGER-CENTRE<br />

L’immeuble-pont<br />

du Télemly en danger<br />

’immeuble-pont du boulevard Krim Belkacem (Télemly)<br />

L à Alger-Centre est en grand danger. Cet ouvrage d’art,<br />

similaire à celui qui se trouve au Brésil, à Rio de Janeiro précisément,<br />

n’en finit pas de subir des dommages dus aux poids<br />

lourds qui, par dizaines (pour ne pas dire par centaines), l’empruntent<br />

quotidiennement. Ces dommages se sont accélérés<br />

ces derniers temps avec le lancement d’un énorme chantier<br />

d’un terrain mitoyen. Tous les soirs, à partir de 20h, des dizaines<br />

d’engins et de camions gros porteurs font des allers et retours<br />

sur le pont. Les vibrations auxquelles l’ouvrage est soumis<br />

sont transmises à l’immeuble qui se trouve en-dessous.<br />

La construction subit, à en croire les résidants, des secousses<br />

similaires à celles d’un mini-séisme, au grand désarroi des<br />

familles (une cinquantaine environ) qui y résident. C. B.<br />

24 HEURES<br />

en patience pour que leur<br />

site soit raccordé au réseau<br />

d’assainissement et à celui<br />

du gaz de ville.<br />

ACQUI<strong>SE</strong>S AU PRIX FORT:<br />

LES VESPASIENNES<br />

TOUJOURS FERMÉES<br />

Les sanitaires, placés<br />

dans plusieurs<br />

endroits de la<br />

capitale, ne sont pas<br />

mis en service.<br />

Installées à grands<br />

frais dans quelques<br />

carrefours et<br />

stations de bus, la<br />

vingtaine de<br />

«pissotières<br />

automatiques», qui<br />

ont sûrement coûté<br />

beaucoup d’argent<br />

aux contribuables, n’est pas<br />

fonctionnelle malgré les<br />

promesses de la wilaya<br />

d’Alger. Certains citoyens ne<br />

trouvent pas où aller : les<br />

cafés n’acceptent pas les<br />

clients pris d’un besoin<br />

urgent et le peu de sanitaires<br />

gérés par des privés sont en<br />

nombre réduit.<br />

Les APC, auxquelles revient<br />

la gestion de ce mobilier<br />

urbain, trouveraient des<br />

difficultés pour les raccorder<br />

aux réseaux d’électricité,<br />

d’assainissement et d’AEP.<br />

L’APC d’Alger-Centre a<br />

embauché des jeunes pour<br />

faire fonctionner le mobilier<br />

situé à l’entrée du tunnel des<br />

facultés, mais a vite<br />

abandonné le projet.


L<br />

es signes d’un début<br />

d’épidémie de conjonc-<br />

tivite sont constatés, ces<br />

jours-ci à Oran, où plusieurs<br />

cas sont enregistrés quotidiennement<br />

au niveau des services<br />

d’ophtalmologie relevant des<br />

Etablissements publics de santé<br />

de proximité (EPSP). Une<br />

trentaine de cas est enregistrée<br />

quotidiennement par les différents<br />

services sanitaires. Il<br />

s’agit notamment de conjonctivite<br />

de type microbienne,<br />

due à l’intensité de l’humidité<br />

qui favorise la transmission<br />

du microbe. Selon les spécialistes<br />

de ce type de conjonctivite<br />

«plus probablement, il<br />

s’agit peut-être d’un virus «de<br />

passage», qui a frappé un sujet<br />

affaibli puis provoqué ces<br />

cas de conjonctivite, comme<br />

en d’autres circonstances, on<br />

observe des gastroentérites<br />

par exemple». L’émergence<br />

a décision prise unilatéralement<br />

«Lpar l’ex-président de la fondation<br />

Emir Abdelkader, consistant à suspendre<br />

les sections d’Oran, Aïn Temouchent et<br />

Saida, a été désapprouvée par la justice»,<br />

a annoncé jeudi dernier Maitre Mohamed<br />

Doubla, élu le 25 février dernier par ses<br />

pairs, président du Comité Provisoire de<br />

Transition de cette fondation. Ce dernier<br />

devra, dès à présent, préparer l’Assemblée<br />

Générale Elective devant se tenir au courant<br />

du mois prochain et suite à laquelle<br />

une nouvelle direction et un nouveau président<br />

seront élus par les quatorze sections<br />

ayant confirmé leur participation à cette<br />

élection. Ce changement, à la tête de la<br />

fondation Emir Abdel Kader, est dicté par<br />

le souci de se conformer à la nouvelle loi<br />

uite à des informations<br />

Sparvenues au service de<br />

lutte contre le trafic de stupéfiants,<br />

relevant du service<br />

central de la police judiciaire<br />

de la sûreté de wilaya d’Oran,<br />

une importante quantité de kif<br />

a été saisie. 10 kg de kif ont été<br />

saisis par les policiers à la fin<br />

de l’enquête sur cette affaire.<br />

Selon nos sources, les policiers<br />

ont procédé à l’arrestation d’un<br />

suspect, un repris de justice notoire<br />

ayant déjà purgé la peine<br />

de 10 ans d’emprisonnement<br />

justement pour une affaire de<br />

trafic de stupéfiants. La quantité<br />

de 700 grammes de kif a<br />

été découverte chez ce premier<br />

suspect. Ce dernier a dénoncé<br />

son acolyte, qui se chargeait<br />

de cette maladie, qui peut être<br />

hautement contagieuse, coïncide<br />

aussi avec les changements<br />

climatiques. Il s’agit là<br />

de la conjonctivite allergique.<br />

«Il arrive fréquemment aussi<br />

qu’une irritation conjonctivale<br />

par le vent, la poussière,<br />

la fumée ou autres types de<br />

pollutions atmosphériques soit<br />

associée à ce type d’épidémie»,<br />

soulignent les médecins.<br />

L’absence d’hygiène est un<br />

facteur déclenchant de la maladie,<br />

même si elle n’est pas une<br />

cause directe de l’apparition<br />

régissant les fondations et les associations.<br />

Pour ce faire, «un avant-projet des statuts<br />

contenant 36 articles a été élaboré par<br />

le comité provisoire dans l’attente de son<br />

adoption par la future Assemblée Générale<br />

Constitutive» a-t-on appris au cours de<br />

la conférence de presse tenue par le comité<br />

provisoire juste après les interventions<br />

des sections d’Oran, Temouchent, Saida<br />

auxquels se sont joints d’autres responsables<br />

de sections. Dans ce document, il est<br />

bien précisé que le siège de la fondation<br />

sera transféré à Oran avec la possibilité de<br />

création des sections dans toutes les wilayas<br />

du pays et hors du territoire national<br />

dans le respect de la législation, des statuts<br />

et des règlements en vigueur dans ce<br />

domaine. Toutefois, et pour des considé-<br />

également de transporter la<br />

marchandise prohibée. La<br />

quantité de 500 grammes de<br />

kif sous forme de plaquettes,<br />

cinq plaquettes contenant chacune<br />

100 grammes de kif, a été<br />

SANTÉ<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 9<br />

Une épidémie de conjonctivite<br />

se profi le<br />

Des changements en perspective<br />

Un réseau démantelé<br />

ORAN INFO<br />

● Une trentaine de cas est enregistrée quotidiennement au niveau des différents services<br />

sanitaires de la wilaya.<br />

FONDATION EMIR ABDELKADER<br />

NARCOTRAFIC<br />

découverte dans le véhicule<br />

de ce deuxième mis en cause.<br />

La plus grosse prise dans cette<br />

affaire, 8 kg de kif, a été découverte<br />

dans le domicile de<br />

ce mis en cause. Les deux pré-<br />

du virus. Seul le respect scrupuleux,<br />

par chacun, des règles<br />

d’hygiène pourra donc limiter<br />

la diffusion du virus. Selon les<br />

spécialistes, «les symptômes<br />

de la conjonctivite sont les<br />

mêmes que ceux de la grippe,<br />

avec en plus l’inflammation de<br />

l’œil et de la paupière, les larmoiements,<br />

les sécrétions purulentes,<br />

et, dans certains cas,<br />

des états de fièvre. L’hygiène<br />

reste la seule prévention». Ils<br />

conseillent aux citoyens de<br />

respecter les règles d’hygiène<br />

qui leur éviteront toute forme<br />

de contamination. «Il faut éviter<br />

tout contact avec les personnes<br />

malades. Lorsqu’il y a<br />

un cas dans la famille, chacun<br />

doit avoir une serviette pour<br />

son seul usage et il faut suivre<br />

le traitement prescrit par le<br />

médecin, en l’occurrence les<br />

antibiotiques et un anti-inflammatoire».<br />

Cherifa K.<br />

rations à caractère historique et spirituel,<br />

le siège symbolique demeurera toujours à<br />

Mascara. La rencontre s’était clôturée par<br />

des interventions de plusieurs membres<br />

de la fondation dans lesquelles il a été mis<br />

l’accent sur la nécessité de ce changement<br />

«qui a tardé à venir» tant il est vrai que<br />

durant plusieurs mois aucune assemblée<br />

générale n’a été tenue et c’est justement<br />

après avoir sollicité la tenue de celle-ci<br />

par la section d’Oran que la décision de<br />

suspension des trois sections est survenue<br />

selon les trois responsables concernés.<br />

Le symposium, organisé dernièrement à<br />

Tlemcen sur l’émir Abdelkader sans la<br />

participation effective de la fondation, a<br />

été l’autre sujet abordé par l’assistance.<br />

A. Belkedrouci<br />

sumés trafiquants de drogue<br />

ont été présentés, hier, devant<br />

le juge d’instruction près le<br />

tribunal pour association de<br />

malfaiteurs et trafic de stupéfiants.<br />

H. B.<br />

Des escrocs mis hors état de nuire<br />

A l’issue d’une enquête, déclenchée par la police suite à une plainte pour vol d’un groupe<br />

électrogène, un réseau spécialisé dans l’escroquerie a été démantelé. Il est composée de 10<br />

personnes, ayant chacune une mission: certains se chargent de louer les engins, les autres de les<br />

revendre et d’autres encore de confectionner de faux documents. L’enquête a révélé que les<br />

membres de ce réseau ne sont pas à leur première affaire. Ils ont déjà à leur actif le vol de chaises<br />

et de tables, toujours de location, ainsi qu’un autre groupe électrogène. Ce réseau a aussi<br />

escroqué un boucher, en lui dérobant la marchandise qui ne sera jamais payée! Les 10 membres<br />

de ce réseau ont été présentés, hier, à la justice, pour escroquerie, recel et faux et usage de faux.<br />

Selon nos sources, le dernier groupe électrogène, volé par ce réseau, a été récupéré par la police.<br />

Il était caché dans une habitation à Haï El Nedjma (ex-Chteïbo). Dans cette habitation ont été<br />

découverts de faux documents, établis pour permettre la vente de l’engin volé. H. B.<br />

PHOTO : DR<br />

MUSIQUE<br />

PLEINS FEUX<br />

SUR B<strong>LA</strong>OUI EL HOUARI<br />

n hommage au chantre de la chanson oranaise, en l’occur-<br />

Urence Cheick El Hadj Blaoui El Houari, a été rendu, jeudi<br />

dernier, au Théâtre régional d’Oran. Cet hommage s’est voulu<br />

digne de l’artiste, du nationaliste et du résistant durant la guerre<br />

de libération. Cette cérémonie émouvante s’inscrit dans le cadre<br />

du devoir de mémoire, mis sur pied par le département du ministère<br />

de la culture sous le thème «Une chandelle éclaire mais<br />

ne meurt jamais». Mme Rabéa Moussaoui a évoqué le parcours<br />

culturel de l’artiste et son engagement dès la fleur de l’âge pour<br />

la cause nationale. Belhachemi Boucif, qui l’a côtoyé depuis<br />

1963, dira que «Cheikh Blaoui el Houari a consacré plus de 65<br />

ans de sa vie à porter haut la chanson algérienne et notamment<br />

oranaise, et cela durant et après la lutte armée de libération».<br />

Le chanteur dispose d’un palmarès et d’un riche répertoire de<br />

plus de 500 œuvres, composé de chansons et d’opérettes. Pour<br />

célébrer l’anniversaire du 5 juillet, il est programmé la présentation<br />

d’une opérette musicale qui sera dirigée par Blaoui El<br />

Houari et qui aura pour but de consacrer l’épopée de la glorieuse<br />

Révolution Armée de Novembre 54, et cela avec la participation<br />

de plus de 500 choristes. Selon l’artiste Baroudi, c’est pour un<br />

travail de mémoire que «Blaoui El Houari s’est engagé dans la<br />

chanson après avoir dirigé aux côtés de son père Mohamed Tazi<br />

son orchestre». C’est ainsi qu’il a décroché, en 1946, le Premier<br />

Prix d’un gala de Radio Crochet organisé à l’époque à la salle<br />

Pigalle, actuellement El Feth, aux côtés notamment d’Ahmed<br />

Whaby. Baroudi a relevé, par ailleurs, que Blaoui El Houari s’est<br />

toujours inspiré, dans son travail du terroir, des chansons bédouines<br />

de Cheikh Hamada. Tegguer Kaddour<br />

ORCHESTRE<br />

SYMPHONIQUE<br />

NATIONAL<br />

LES ÉLÈVES INITIÉS<br />

À <strong>LA</strong> SCÈNE<br />

aptême de feu pour les élèves de l’Institut régional de musi-<br />

Bque d’Oran et ses antennes de Relizane et Sidi Bel-Abbes,<br />

qui ont assuré leur première participation dans un orchestre<br />

symphonique national.<br />

Le concert, donné samedi soir au TRO, représente le fruit d’un<br />

atelier de travail visant à former de jeunes recrues pour qu’à<br />

terme et graduellement, il soit possible de créer un orchestre<br />

régional complet. Le défi parait facile à relever compte tenu<br />

de la symbiose qui a caractérisé la prestation des jeunes face à<br />

leurs ainés. Les premiers ont montré une certaine aisance dans<br />

l’interprétation du programme de la soirée incluant autant des<br />

pièces du répertoire universel que des arrangements puisés des<br />

mélodies et rythmes du terroir algérien, notamment, circonstance<br />

oblige, de l’Ouest du pays. L’orchestre est dirigé par Rachid<br />

Saouli, lui-même compositeur et arrangeur qui a préféré entamer<br />

son programme par une composition conçue spécialement<br />

pour le festival panafricain de 2009. Du répertoire universel, il<br />

optera pour «la symphonie inachevée» de Schubert (composée<br />

en 1822 mais découverte après la mort du musicien) et des<br />

pièces de Bizet, compositeur français du 19ème siècle, célèbre<br />

notamment pour avoir monté le célèbre opéra «Carmen». On<br />

doit à Rachid Saouli la version orchestrale du titre «Bakhta»<br />

créé par le poète du «melhoun» Abdelkader El Khaldi puis repris<br />

et remis en musique par Blaoui El Houari qui a, lui-même,<br />

inspiré le chanteur Khaled. Le public a été particulièrement sensible<br />

à cette mélodie même si le travail d’orchestration du titre<br />

«wahran» parait plus riche. De son côté, en tant que directeur de<br />

l’orchestre, Abdelkader Bouazzara (magister au conservatoire<br />

de Kiev, spécialité violon) a souligné l’action culturelle que<br />

mène l’orchestre pour la réussite de la musique savante en Algérie.<br />

«Le passage à Oran, indique-t-il, n’est qu’une étape car<br />

bientôt l’ensemble se déplacera à l’Est pour une même mission<br />

même si le choix de la ville, Constantine, Annaba ou une autre,<br />

n’est pas encore arrêté». D. B.<br />

PHOTO : DR


El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 9<br />

SÉTIF INFO<br />

Quartier résidentiel<br />

ou d’aff aires ?<br />

● Les règles générales d’aménagement et d’urbanisme sont foulées dans l’impunité<br />

● Ainsi au lieu d’un quartier résidentiel, nous avons des mastodontes en guise de villas.<br />

L<br />

a violation des textes<br />

régissant le tissu<br />

urbain a donné un<br />

grand coup de massue à<br />

la cité Tlydjène (ex cité<br />

Levy). La typologie du<br />

quartier change à une vitesse<br />

effrénée sachant que<br />

les villas laissent place à<br />

des habitations collectives.<br />

La complaisance et la complicité<br />

de certains locataires<br />

de l’hôtel de ville,<br />

«chargés» du permis de<br />

construire sont les principales<br />

causes d’un massacre<br />

ne disant pas son nom. Se<br />

croyant tout permis, les<br />

«nouveaux promoteurs» et<br />

leurs «amis» portent atteinte<br />

aux prospects (gabarits<br />

sur rues) de ladite cité où l’<br />

«argent» est maître.<br />

Ainsi, les règles générales<br />

d’aménagement et d’urbanisme<br />

du décret exécutif<br />

91/175 du 28 mai<br />

1991, sont foulées. La<br />

multiplication du nombre<br />

de logements devant<br />

inévitablement générer de<br />

substantiels gains sachant<br />

qu’un appartement est au<br />

bas mot cédé à plus de<br />

10 millions de dinars, engendre<br />

des dépassements,<br />

décriés par les habitants qui<br />

s’insurgeant contre ces permis<br />

de construire. D’autant<br />

plus que les hauteurs de<br />

certaines promotions dépassent<br />

les 9 mètres. Le<br />

«silence» des chargés du<br />

dossier autorisant une hauteur<br />

de 13 mètres donne<br />

droit à des immeubles de<br />

plusieurs étages (R+3, R+4<br />

et R+5). Un tel procédé se<br />

D<br />

u côté de la capitale des Hauts-<br />

Plateaux, le fait politique n’intéresse<br />

pas le citoyen lambda qui vaque<br />

à ses occupations quotidiennes. «La<br />

politique n’est pas le menu préféré<br />

de paumés comme nous, ne pouvant<br />

même pas se permettre un kilo de<br />

pommes de terre de 100 DA. Devenues<br />

une affaire de gros sous, les<br />

élections qui ne changeront en rien<br />

le vécu de la classe moyenne laminée<br />

par l’inflation, sont l’apanage des<br />

roublards faisant de la politique un<br />

fonds de commerce et une rente. Ces<br />

gens qui s’activent ne le font pas pour<br />

les beaux yeux du petit peuple qui<br />

connaît bien les refrains de la chanson,<br />

mais pour se payer une douillette<br />

retraite », diront des citoyens accostés<br />

la sortie du marché des 1014 Logements<br />

de Sétif, où les législatives sont<br />

cantonnées à l’intérieur des sièges des<br />

partis et locaux (gardés pour l’heure<br />

au secret) des listes indépendantes.<br />

CITÉ TLYDJÈNE<br />

Le soleil ne brille pas pour tous<br />

répercute négativement sur<br />

certaines villas, privées désormais<br />

de soleil. Afin de<br />

mettre un terme à ces abus,<br />

les habitants de la cité sollicitent<br />

l’intervention des<br />

responsables de la ville et<br />

de la wilaya, interpellés par<br />

de nombreuses correspondances.<br />

Les démarches des citoyens<br />

font l’objet d’un arrêté (n°<br />

44/2012 du 22/01/2012) qui<br />

gèle le permis de construire<br />

(n° 382 du 17 /05/2011)<br />

d’un des promoteurs montrés<br />

du doigt. Le premier<br />

magistrat de la ville ordonne<br />

par ailleurs l’arrêt des<br />

travaux. Cependant, cette<br />

décision est «contournée»<br />

par le procès-verbal de la<br />

réunion du 22 février 2012,<br />

présidée par un vice-président.<br />

Faisant ainsi fi de<br />

la décision du maire, cette<br />

rencontre autorise le pro-<br />

moteur à travailler au niveau<br />

des étages inférieurs.<br />

La sortie de la direction<br />

de l’urbanisme de la commune<br />

a outré les citoyens<br />

qui remontent au créneau.<br />

«Censés protéger les lois<br />

de la République certains<br />

décideurs de la commune<br />

qui veulent casser la décision<br />

du maire ont dépassé<br />

les limites. Nous sollicitons<br />

les pouvoirs publics et les<br />

instances judiciaires pour<br />

l’ouverture d’une enquête,<br />

seul moyen de démasquer<br />

ces gens qui doivent rendre<br />

des comptes car ils sont<br />

les premiers responsables<br />

de ces dépassements qui<br />

cachent bien des choses et<br />

intérêts», diront les représentants<br />

du quartier. Pas<br />

disposés à passer l’éponge,<br />

les citoyens de Bon-Marché<br />

(l’autre appellation de<br />

la cité) descendent dans la<br />

LÉGIS<strong>LA</strong>TIVES<br />

rue, rien que pour alerter<br />

les pouvoirs publics qui<br />

devaient réagir. Le chef<br />

de daïra qui ne reste pas<br />

insensible, se déplace sur<br />

les lieux où des mesures<br />

sont prises. Ainsi un arrêté<br />

(n°100) communal décide<br />

le 13 mars courant, de<br />

suspendre tous les travaux<br />

des promotions érigées à<br />

Bon- Marché. Alors que<br />

le deuxième (n°101) institue<br />

une commission devant<br />

contrôler le conformité des<br />

constructions avec le permis<br />

de construire. En dépit<br />

des assurances du commis<br />

de l’Etat et des décisions<br />

prises, les citoyens qui ne<br />

baissent ni les bras ni la<br />

vigilance, n’exigent ni plus<br />

ni moins que le respect<br />

du prospect, c’est-à-dire la<br />

démolition de ces étages<br />

hors normes.<br />

Kamel Beniaiche<br />

Entre indiff érence et désenchantement<br />

L’indifférence affichée vis-à-vis des<br />

prochaines élections est l’expression<br />

d’un profond marasme et de la perte<br />

de confiance des citoyens en des élus<br />

tournant vite le dos à des électeurs<br />

désabusés. Hormis un ou deux partis<br />

qui ont réglé l’épineuse question des<br />

têtes de liste, les autres formations,<br />

notamment le FLN et le RND, attendent<br />

l’arbitrage de la centrale qui va<br />

sans nul doute imposer ses choix. De<br />

nombreux noms circulent au niveau<br />

des partis précités devant désormais<br />

composer avec le FFS, disposant<br />

d’une très grande popularité à Sétif<br />

ville et au niveau des 17 communes<br />

du nord-ouest de la wilaya ayant pour<br />

l’heure délivré 18 formulaires aux<br />

listes indépendantes et 27 autres à<br />

des formations politiques. Il convient<br />

de souligner que deux ex-députés<br />

viennent de changer de casquette.<br />

De nombreux militants du FLN et<br />

RND ont opté pour les nouveaux<br />

partis alors que d’autres ont établi<br />

des listes indépendantes. Notons, à<br />

toutes fins utiles, que la wilaya de<br />

Sétif qui sera désormais représentée<br />

par 19 au lieu de 16 députés, va élire<br />

7 femmes. Formée ou non (politiquement<br />

s’entend), la gente féminine<br />

bénéficiant de la mesure des quotas,<br />

devra s’accaparer 7 sièges sur les 19<br />

mis en jeu. L’on apprend par ailleurs,<br />

que les 19 premières places des listes<br />

des différentes listes en compétition<br />

doivent obligatoirement comporter<br />

7 femmes candidates au minimum.<br />

L’on apprend qu’après la dernière révision<br />

du corps éléctoral, la deuxième<br />

wilaya du pays en nombre d’habitants,<br />

présentera pour le scrutin de<br />

mai prochain un bataillon de 880 280<br />

électeurs, dont 392981 femmes. Pour<br />

encadrer les 2018 bureaux des 589<br />

centres de vote prévus, un bataillon de<br />

27 000 agents sera à l’occasion réquisitionné.<br />

K. B.<br />

PHOTO: D.R.<br />

DÉFICIT EN TRANSPORT SCO<strong>LA</strong>IRE<br />

À EL OURICIA<br />

es élèves du moyen et du secondaire de la commune d’El Ouricia (daïra de<br />

L Aïn Arnat) et surtout ceux des villages limitrophes, jugent insuffisants les<br />

quatre bus scolaires, dont deux loués auprès du privé. Vu le nombre croissant<br />

des enfants scolarisés, qui trouvent moult difficultés à rejoindre leurs établissements,<br />

les parents qui s’inquiètent du sort de leur progéniture, demandent<br />

plus de bus A. Benabdallah<br />

LES HABITANTS DE MAOK<strong>LA</strong>NE<br />

BLOQUENT LES ADMINISTRATIONS<br />

es habitants, les jeunes en particulier, de la commune de Maoklane située<br />

L au nord du chef-lieu de la wilaya, ont procédé hier à la fermeture de plusieurs<br />

administrations en signe de protestation. Ainsi le siège de la daïra, les<br />

établissements scolaires concernés par le rattrapage d’hiver et bien d’autres<br />

endroits ont été bloqués pendant plusieurs heures. Le manque d’infrastructure<br />

vitale et l’état des routes sont les principales causes de cette manifestation.<br />

Rappelons que les autorités locales sont intervenues et ont ouvert des pourparlers<br />

avec les protestataires. Azza R.<br />

LES HABITANTS D’EL GASRIA<br />

RÉC<strong>LA</strong>MENT LE GAZ NATUREL<br />

es travaux de raccordement au gaz naturel d’un village dépendant de la<br />

L commune d’El Belaâ, ont été stoppés par les habitants du village El Gasria<br />

(commune de Bir El Arch). Ce qui les a fait réagir ainsi, c’est le non-raccordement<br />

de leurs domiciles au gaz naturel, sachant que la conduite principale<br />

passe sous leurs terres. Ils ont profité de l’occasion pour soulever d’autres<br />

préoccupations telles que l’état déplorable dans lequel se trouve le chemin reliant<br />

leur hameau à la RN 118 sur une distance de 1,5 km, qui, d’après eux, les<br />

fera sortir de l’isolement, une fois réhabilité. A. R.<br />

EL EULMA<br />

DÉCHARGE À L’ENTRÉE<br />

D’UN ESPACE VERT<br />

’espace vert situé à la cité des 400 Logements, sur la route de Djemila,<br />

L fréquenté à longueur de journée par les gens de passage au quartier commercial,<br />

est devenu, hélas, une véritable poubelle, et ce en l’absence de bac à<br />

ordures. En effet, certains résidants, par manque de civisme, n’hésitent pas à<br />

jeter toutes sortes de déchets sur les lieux. Des odeurs nauséabondes empestent<br />

l’atmosphère et tout le quartier, sans oublier la prolifération des insectes<br />

et des rats. Une vue honteuse et repoussante s’offre à l’œil de nombreux visiteurs<br />

et passagers de la RN 77 allant vers Djemila, Beni Aziz, etc. Il est à signaler<br />

que cet espace vert dont l’aménagement à nécessité plusieurs dizaines<br />

de millions de centimes, est aujourd’hui livré à l’abandon, sinon comment<br />

expliquer cette situation avilissante dans un endroit censé être la vitrine de<br />

la ville de par son emplacement à proximité du quartier commercial Dubaï.<br />

Malheureusement cette situation avilissante n’est pas propre à ce quartier seulement,<br />

à d’autres endroits c’est pire encore. Cela n’étonne personne eu égard<br />

à la dégradation avancée de l’environnement dans une ville où l’hygiène est<br />

au plus mal et où les espaces verts se rétrécissent comme une peau de chagrin<br />

face à l’avancée inéluctable du béton. L. Bourdim<br />

LES PO<strong>SE</strong>URS DE BOMBES<br />

APPRÉHENDÉS<br />

’affaire des bombes qui a défrayé la chronique et généré la psychose parmi<br />

L la population durant l’année 2010, vient de connaître son dénouement par<br />

l’interpellation, en début de semaine, de quatre individus. Il s’agit en fait de<br />

quatre hommes dont l’âge varie entre 35 et 45 ans; trois sont des commerçants<br />

issus d’El Eulma et connus sur la place, alors que le quatrième est originaire<br />

de l’ouest du pays. En effet, tout a commencé le 14 février 2010 par la pose<br />

d’une bombe de fabrication artisanale dissimulé dans un carton à proximité<br />

de la crèche de la cité du 19 Juin faisant face au collège Aouf Hammou; l’engin<br />

a été heureusement désamorcé par les artificiers de la sûreté.<br />

Quelques jours plus tard, soit le 22.mars 2010, une seconde bombe dissimulée<br />

dans un paquet a été déposée à l’entrée du domicile d’un commerçant<br />

résidant à cité Labidi. Ce dernier, qui revenait en compagnie de son fils de la<br />

mosquée, - après avoir accompli la prière du maghreb, a saisi le paquet pour<br />

vérifier son contenu, et de ce fait a provoqué la déflagration.<br />

Il a été grièvement blessé au visage, à la poitrine et aux membres inférieurs,<br />

alors que son fils projeté au sol par le souffle de l’engin, a été aussi atteint à<br />

différentes parties du corps.<br />

Les victimes fortement traumatisées gardent des séquelles irréversibles de ce<br />

terrible attentat. Le 21 mai 2010, une autre bombe du même type a été placée<br />

cette fois sur le capot d’un véhicule en stationnement à la rue Mohamed Khemisti,<br />

au quartier commercial localement appelé quartier El Hafiane. C’est<br />

au moment où le propriétaire du véhicule s’apprêtait à ouvrir la portière que<br />

l’engin lui éclate en face, actionné sans doute à distance. Le jeune homme a<br />

échappé par miracle à une mort certaine, il s’en est néanmoins sorti avec plusieurs<br />

blessures. L. B.


L<br />

a prolifération du commerce informel,<br />

au niveau de la commune de<br />

Chlef, demeure une préoccupation<br />

majeure chez les habitants de cette région.<br />

Pratiquement tous les Chélifiens<br />

s’interrogent sur «l’attitude totalement<br />

incompréhensible» des autorités face<br />

à ce phénomène qui a fortement défiguré<br />

le visage de la cité. Ceci, d’autant<br />

plus que la plupart des vendeurs à la<br />

sauvette sont des commerçants venant<br />

d’autres régions, y compris des wilayas<br />

limitrophes. Nous avons profité de notre<br />

récente rencontre avec le wali de Chlef,<br />

Mahmoud Djamaa, pour l’interroger<br />

justement sur les actions qu’il compte<br />

mettre en œuvre pour éradiquer cette<br />

grande plaie. D’emblée, notre interlocuteur<br />

précise que «la wilaya est déterminée<br />

à réhabiliter le centre -ville<br />

de Chlef et à lui redonner son visage<br />

d’antan, à travers une série d’opérations<br />

prioritaires». La première consiste, selon<br />

lui, à créer des espaces commerciaux<br />

pour accueillir les vendeurs en question,<br />

recensés par une commission mixte. Le<br />

projet d’aménagement a été confié à la<br />

municipalité du chef-lieu de wilaya. Le<br />

wali de Chlef a aussi annoncé que son<br />

administration ne tolérerait plus les nouveaux<br />

commerces (superettes et grandes<br />

surfaces) au centre-ville, mais qu’elle<br />

encouragerait ce type de structures au<br />

niveau des cités périphériques qui en ont<br />

grandement besoin. L’autre problème<br />

et pas des moindres a trait à l’engorge-<br />

ssurer une formation pro-<br />

Afessionnelle spécialisée<br />

pour répondre aux besoins<br />

spécifiques de la région, telle<br />

est la mission des nouveaux<br />

instituts qui seront réalisés à<br />

travers la wilaya. Trois d’entre<br />

eux seront, d’ailleurs, lancés<br />

avant la fin du premier semestre<br />

en cours, a indiqué le wali<br />

de Chlef. Ces établissements,<br />

qui sont au nombre de sept,<br />

permettront de renforcer les<br />

différents secteurs de l’activité<br />

économique par de nouveaux<br />

cadres et personnels qualifiés.<br />

Ils ont pour vocation d’assu-<br />

DEUX MALFAITEURS ARRÊTÉS<br />

Deux repris de justice notoires, âgés<br />

de 28 et 31 ans et originaires de<br />

Chlef, viennent d’être arrêtés par les<br />

éléments de la 5 e sureté urbaine du<br />

chef-lieu de wilaya.<br />

Ils ont à leur actif une série de vols<br />

commis au centre-ville; ils<br />

délestaient les victimes de leur<br />

argent et de leurs objets de valeur.<br />

Déférés devant la justice, les mis en<br />

cause ont été placés sous mandat de<br />

dépôt pour vols qualifiés.<br />

Selon la cellule de communication de<br />

la sûreté de wilaya, les recherches se<br />

poursuivent pour retrouver les<br />

ment de la circulation, du fait de l’afflux<br />

considérable de véhicules et de la désorganisation<br />

du transport urbain. Faute de<br />

feux de signalisation, les grands carrefours<br />

sont devenus tristement célèbres<br />

par l’anarchie qui y règne.<br />

Le chef de l’exécutif de la wilaya nous<br />

apprend que «la direction des travaux<br />

publics a été chargée d’établir un diagnostic<br />

et de proposer des actions<br />

concernant les difficultés de circulation<br />

au centre-ville de Chlef». «De plus,<br />

rer une formation de qualité<br />

répondant aux besoins réels<br />

exprimés par les unités économiques<br />

et les entreprises<br />

de réalisation (publiques et<br />

privées). Ils dispenseront une<br />

formation technique dans les<br />

filières retenues, telles que le<br />

bâtiment, les travaux publics,<br />

auteurs d’autres méfaits commis<br />

dans la même agglomération.<br />

De leur côté, les unités de la<br />

gendarmerie ont engagé une vaste<br />

opération pour lutter contre la<br />

criminalité.<br />

UNE HABITATION RAVAGÉE PAR LES<br />

F<strong>LA</strong>MMES<br />

Une habitation en préfabriqué a été<br />

la proie des flammes, ces derniers<br />

jours, à Hai Ouled Mohamed, dans la<br />

commune de Chlef. S’il n’a pas fait de<br />

victimes, l’incendie a, en revanche,<br />

causé des dégâts matériels<br />

importants. L’origine du sinistre n’a<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 10<br />

CHLEF INFO<br />

ACTIVITÉS COMMERCIALES<br />

Quelle solution pour lutter<br />

contre l’informel ?<br />

● Les citoyens s’interrogent sur «l’attitude totalement incompréhensible»<br />

des autorités face aux commerces anarchiques qui ont défiguré la cité.<br />

Un marché anarchique à Chlef<br />

FORMATION PROFESSIONNELLE<br />

l’agriculture, le tourisme,<br />

l’hydraulique, la maintenance<br />

industrielle et l’informatique.<br />

Ils accueilleront donc les jeunes<br />

stagiaires et les nouveaux<br />

diplômés, qui aspirent à apprendre<br />

ces métiers. Les nouveaux<br />

instituts seront implantés<br />

en zone rurale et en milieu<br />

ajoute-t-il, des voies de contournement<br />

seront réalisées très prochainement et<br />

relieront les quartiers périphériques de<br />

la partie Sud de l’agglomération à la RN<br />

4 Alger-Oran et à l’échangeur de l’autoroute».<br />

Enfin, il est prévu de lancer la<br />

construction d’une nouvelle trémie à Hai<br />

Bensouna, le dédoublement du pont de<br />

Hai Zeboudj, le revêtement de la route<br />

reliant la localité d’Ouled Mohamed et le<br />

marché de gros des fruits et légumes.<br />

A. Yechkour<br />

Des instituts spécialisés en projet<br />

Les futurs établissements dispenseront une<br />

formation technique dans les filières du bâtiment,<br />

des travaux publics, de l’agriculture, du tourisme,<br />

de l’hydraulique, de la maintenance industrielle et<br />

de l’informatique.<br />

EN BREF<br />

urbain, selon la vocation de<br />

chaque région, précisent nos<br />

sources, ajoutant que le choix<br />

des terrains a déjà été effectué<br />

et que les premiers projets<br />

seront mis en chantier très<br />

prochainement. Le secteur a,<br />

en outre, bénéficié de onze<br />

centres de formation professionnelle,<br />

dont neuf ont été réceptionnés<br />

et mis en service.<br />

Parmi eux, sept font partie du<br />

programme de remplacement<br />

des structures en préfabriqué,<br />

construites après le tremblement<br />

de terre de 1980.<br />

A. Y.<br />

pas encore été déterminée mais une<br />

enquête a été diligentée pour en<br />

connaitre les causes. La protection<br />

civile a dû mobiliser les moyens de<br />

trois unités d’intervention pour<br />

maitriser le feu et éviter sa<br />

propagation aux maisons voisines du<br />

même type.<br />

Les incendies à l’intérieur de ce<br />

genre d’habitations, sont devenus<br />

plus fréquents en raison de la<br />

présence de matériaux hautement<br />

inflammables. Rappelons qu’il existe<br />

plus de 18 000 logements en<br />

préfabriqué, dont la construction<br />

remonte au séisme de 1980. A. Y.<br />

PHOTO : YECHKOUR<br />

SANTÉ<br />

L’UMC D’OUED FODDA<br />

RECONVERTIE EN HÔPITAL<br />

ne bonne nouvelle pour la population d’Oued Fodda: la<br />

U nouvelle Unité médico-chirurgicale de la daïra sera reconvertie<br />

en hôpital de 100 lits. C’est le wali de Chlef, Mahmoud<br />

Djamaa, qui l’a annoncé récemment à El Watan. Elle dispose<br />

d’un pavillon d’hospitalisation et de soins ainsi que d’un bloc<br />

opératoire et d’une maternité.<br />

L’UMC est actuellement en cours d’équipement avant sa réception<br />

définitive, prévue pour le deuxième semestre de l’année en<br />

cours. Elle devrait mettre fin au transfert des patients à l’hôpital<br />

du chef-lieu de wilaya, distant de 20 kilomètres. Elle vient donc<br />

combler un vide criard dans le secteur de la santé, dans la mesure<br />

où il n’existait aucun établissement du genre dans la région<br />

qui regroupe pas moins de six communes.<br />

Le nouvel établissement s’ajoute à trois autres réalisations, tout<br />

aussi importantes, à savoir l’hôpital de 240 lits à Chlef, l’hôpital<br />

en construction à Ain Merane et l’UMC de la ville côtière de<br />

Beni Haoua. Ces structures s’inscrivent, nous dit-on, dans le cadre<br />

du programme d’éradication des hôpitaux en préfabriqué et<br />

de renforcement de la capacité d’accueil des unités existantes.<br />

Rappelons que les infrastructures provisoires érigées dans le<br />

secteur, suite au séisme de 1980, demeurent toujours exploitées<br />

à travers la wilaya. A. Y.<br />

CANCER<br />

UN CENTRE SPÉCIALISÉ<br />

EN CHANTIER<br />

e premier centre anti-cancer est en cours de réalisation à la<br />

L sortie Ouest de Chlef, plus exactement à El Hassania, non<br />

loin du nouvel hôpital de 240 lits. Il devrait former avec ce dernier<br />

établissement, un pôle de soins spécialisé pouvant être classé<br />

en CHU plus tard.<br />

Le CAC disposera de deux pavillons de cancérologie, d’une capacité<br />

de 140 lits. Le premier service, appelé le bunker de radiothérapie,<br />

est en construction depuis novembre dernier, tandis<br />

que celui de la chimiothérapie sera mis en chantier prochainement,<br />

selon une source proche du projet.<br />

Le bâtiment abritera également un service d’imagerie complet<br />

et une unité de consultations ainsi que des logements de fonction<br />

pour le personnel médical spécialisé. La fin des travaux est<br />

prévue pour la fin 2013, à en croire la même source. Le nouvel<br />

établissement accueillera les patients de Chlef et des wilayas<br />

limitrophes, et viendra ainsi soulager les autres CAC du pays.<br />

Du coup, les cancéreux de la région seront traités sur place,<br />

ce qui leur évitera une trop longue attente aux conséquences<br />

néfastes pour leur santé. A noter que ce projet avait été gelé par<br />

le ministère de la Santé avant d’être relancé pour des considérations<br />

particulières. A. Y.<br />

RESSOURCES<br />

HYDRIQUES<br />

DEUX BARRAGES<br />

EN RENFORT<br />

a wilaya a demandé l’inscription de deux nouveaux barra-<br />

L ges, l’un à Taghzout, sur le littoral Ouest, et l’autre à Sidi<br />

Yacoub, au Sud-ouest de la wilaya.<br />

Les études sont terminées depuis longtemps et l’on n’attend<br />

que la concrétisation de ces projets, indique-t-on. Il s’agit, évidemment,<br />

d’anciens dossiers que l’administration locale tente<br />

de relancer afin de renforcer les capacités de mobilisation des<br />

ressources hydriques dans la région. Celle-ci dispose actuellement<br />

de deux barrages à Oued Fodda et Ouled Ben Abdelkader,<br />

dont les réserves sont généralement bien en-deçà de leurs capacités<br />

respectives. Le premier n’en contient que 30 millions de<br />

mètres cubes et le second n’est qu’à moitié rempli, en dépit des<br />

importantes précipitations enregistrées ces derniers mois. Il est<br />

évident que l’enjeu majeur, pour les autorités locales, consiste<br />

à assurer une disponibilité permanente du précieux liquide sur<br />

le long terme.<br />

L’objectif est de couvrir largement les besoins en eau de tous les<br />

secteurs et d’assurer une couverture satisfaisante des besoins en<br />

eau, autant pour l’agriculture que pour l’AEP. Pour ce dernier<br />

usage, il faut savoir que la wilaya a bénéficié d’une nouvelle<br />

station de dessalement qui sera réservée exclusivement à l’approvisionnement<br />

des ménages. D’une capacité de traitement de<br />

200 000 mètres cubes/jour, cet investissement connait toutefois<br />

des retards importants en raison d’un litige financier opposant<br />

l’entreprise espagnole au maître de l’ouvrage, relevant du Ministère<br />

de l’énergie et des mines. A. Y.


L e<br />

troisième pôle universitaire<br />

de la wilaya<br />

de Jijel dont l’étude<br />

vient d’être entamée sera<br />

implanté dans la commune<br />

d’El Aouana sur une superficie<br />

de 32,5 ha. Inscrit<br />

dans le cadre du programme<br />

quinquennal 2010-2014, ce<br />

complexe universitaire aura<br />

une capacité d’accueil de<br />

6000 places pédagogiques.<br />

Pour ce qui est des capacités<br />

d’hébergement, elles<br />

devraient s’établir à 3000<br />

lits. Ce pôle de l’ouest de la<br />

COMMUNE D’EL AOUANA<br />

wilaya est destiné à abriter<br />

trois facultés. Ces dernières<br />

sont celles des sciences de la<br />

nature et de la vie, des sciences<br />

exactes et informatique<br />

et enfin celle des sciences<br />

agronomiques. Il sera par<br />

ailleurs doté de 4 bibliothèques<br />

dont la centrale sera de<br />

1000 lecteurs, un auditorium<br />

de 600 places ainsi qu’un<br />

centre d’enseignement intensif<br />

de langues. Il convient<br />

de relever que deux marchés<br />

relatifs aux études et suivi<br />

pour la réalisation d’une cité<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 10<br />

JIJ EL INFO<br />

32 ha pour le 3 e pôle<br />

universitaire<br />

● Une fois réceptionnée, cette nouvelle réalisation portera les capacités de la wilaya<br />

à 27 537 étudiants pour un total de 8 facultés.<br />

universitaire de 2000 lits et<br />

une bibliothèque 1000 places<br />

ont été récemment attribués<br />

provisoirement à des bureaux<br />

d’étude. Pour ce qui est de la<br />

cité universitaire, l’étude a<br />

été confiée pour un montant<br />

de 26,3 millions de dinars<br />

dont 2,98 pour le suivi, alors<br />

que celle relative à la bibliothèque,<br />

le marché portera sur<br />

un montant de 8,47 millions<br />

de dinars dont 2,73 pour le<br />

suivi des travaux. Les deux<br />

pôles en activité totalisent<br />

21537 étudiants dont 13211<br />

pour celui de Tassoust. Actuellement,<br />

les 2 entités universitaires<br />

de Jijel et Tassoust<br />

comptent 5 facultés dont 2<br />

à Jijel. Ces dernières englobent<br />

les formations relatives<br />

aux sciences technologiques,<br />

sciences exactes et sciences<br />

de la nature et de la vie, alors<br />

que celles de Tassoust regroupent<br />

le droit et les sciences<br />

politiques, les sciences<br />

économiques, commerciales<br />

et de gestion, et enfin celle<br />

des lettres, langues et sciences<br />

sociales. Fodil S.<br />

DJA<strong>LA</strong>L BOUAKKAZ (ARTISTE -DESIGNER)<br />

Un jeune créateur qui rêve<br />

du «made in Algeria»<br />

vec un CV étoffé par des participa-<br />

A tions à des expositions culturelles<br />

et l’élaboration de maquettes archéologiques,<br />

Djalal Bouakkaz est un jeune à<br />

l’esprit imaginatif. La dextérité de ses<br />

gestes lui a permis, en 2004, la constitution<br />

de la maquette du célèbre paquebot<br />

«Titanic». Cette œuvre lui a ouvert les<br />

portes des premières reconnaissances.<br />

Natif d’El Milia, il passe le plus clair<br />

de son temps dans son atelier, sis au<br />

boulevard de l’ALN, à travailler ses<br />

œuvres ou à effectuer des recherches<br />

sur internet. «C’est grâce à mon grandpère<br />

maternel, qui vit en France, que j’ai<br />

acquis ce local, autrement je serais sans<br />

atelier. Mon art s’appelle l’éco design,<br />

il s’appuie sur la récupération d’objets<br />

jetés, pouvant nuire à l’environnement,<br />

pour leur utilisation dans la confection<br />

de maquettes», explique-t-il. A 32 ans,<br />

ce jeune doué n’a qu’un rêve: créer un<br />

produit «made in Algéria». Ce rêve lui<br />

a inspiré le design d’un 4x4 militaire<br />

de tactique, qu’il a baptisé «RAD» (réponse).<br />

« Cette inspiration est le fruit<br />

d’un travail de recherche de 3 ans, j’ai<br />

navigué sur des sites spécialisés d’Internet<br />

et à travers ces recherches j’ai<br />

pu dégager l’idée de ce projet», dit-il.<br />

Notre artiste estime qu’il ne manque que<br />

la motorisation de ce véhicule pour voir<br />

concrétiser son rêve. A ce titre, il confie<br />

avoir proposé son projet au directeur de<br />

l’unité SNVI de Ouargla. «Je l’ai connu<br />

par Internet et je l’ai invité pour qu’il<br />

vienne voir le design dans mon atelier.<br />

PRINTEMPS THÉÂTRAL<br />

Il m’a promis de venir et je m’impatiente<br />

de lui exhiber le projet», tient-il à nous<br />

informer. Au delà de ce projet, il souhaite<br />

établir un travail de partenariat avec cette<br />

unité. Pour le détail, Jalal insiste sur le<br />

fait que l’appellation «RAD» se veut<br />

être une réponse à ceux qui dénigrent<br />

son art comme à ceux qui l’encouragent.<br />

«Le jeune Algérien n’est pas synonyme<br />

de drogue et de violence, il a aussi un<br />

esprit de création. Mon projet est une<br />

preuve pour ceux qui dénigrent cette<br />

jeunesse. Il est aussi une manière de dire<br />

merci à ceux qui m’encouragent. RAD<br />

est ma reconnaissance à leurs encouragements»,<br />

précise-t-il. Ayant une fierté<br />

algérienne dans ses fibres, le désigner<br />

Djalal s’étonne pourquoi l’Algérie n’a<br />

Le 4 ème art sera à l’honneur à Jijel à compter de ce lundi, et pour une durée<br />

d’une semaine, à l’occasion du «Printemps théâtral» qu’organise la direction<br />

de la culture en collaboration avec l’association culturelle Echihab.<br />

Plusieurs troupes théâtrales participeront à la saison des planches, et<br />

dont les représentations, toucheront, outre le chef-lieu de wilaya, les<br />

communes de Djemaâ Béni Hbibi et Djimla. Les organisateurs qui misent<br />

sur la «traditionalisation» de cette manifestation culturelle dans la wilaya,<br />

offriront aux amoureux des planches des pièces qui seront données par les<br />

coopératives Noujoum El Mahrah d’Oran «Ouine el harba ouine », Thévest de<br />

Tébessa «El mendba el kabira», d’El Eulma «Souk ennissa», les associations<br />

Ithri de Tizi Ouzou «Hares el ahlam», des arts dramatiques de Mascara «Amar<br />

ould Amar» et enfin celle du théâtre libre de Mila «Errihla». F. S.<br />

pas son modèle de voiture. «Les marocains<br />

ont leur voiture, les libanais aussi,<br />

alors pourquoi pas nous» s’interroge-til.<br />

L’art qu’il pratique est vaste, il se veut<br />

un monde de création et d’imagination<br />

avec des liens avec le cinéma de fiction.<br />

Il propose des oeuvres à mettre au point<br />

et à réaliser pour les grands riches. La<br />

confection de maquettes archéologiques<br />

et de jouets pour enfants est aussi le<br />

domaine de Djalal. «Autodidacte, j’ai<br />

savouré le plaisir de ma passion pour<br />

cet art lorsque j’ai vu mon nom figurer<br />

dans le livre Sétif à l’ère islamique, édité<br />

en 2007, à l’occasion de L’Algérie capitale<br />

de la culture Arabe, et auquel j’ai<br />

contribué par la confection de maquettes<br />

photographiées», s’enthousiasme le<br />

jeune créateur.<br />

Sur cette lancée, l’artiste a eu l’honneur<br />

d’être le maquettiste du livre Les Phéniciens<br />

en Algérie, une œuvre publiée<br />

en 2011 par le ministère de la Culture<br />

à l’occasion d’un événement culturel<br />

algéro-italien. Son aura l’a mené à l’exposition<br />

de son savoir-faire à la salle<br />

d’honneur des forces navales à Alger, en<br />

2008. Son espoir repose sur le souhait<br />

de trouver un sponsor ou un organisme<br />

étatique pour l’aider à atteindre ses<br />

objectifs. Djalal se dit même capable de<br />

monter une entreprise qui pourra créer<br />

beaucoup d’emplois. Zouikri A.<br />

PHOTO: D.R.<br />

HOMMAGE AU BATTEUR<br />

ABDELMALEK MEZREG<br />

eureuse et louable initiative que celle que comptent organiser<br />

H conjointement la coopérative culturelle El Kalaâ et RB Events<br />

en collaboration avec la maison de la culture Omar Oussedik de Jijel<br />

pour rendre une seconde un hommage au défunt batteur Abdelmalek<br />

Mezreg (le premier évènement qui lui a été consacré, remonte au<br />

mois d’août 2006, soit quelques mois après sa disparition, à l’occasion<br />

de la troisième édition du festival «Jijel en musique»). Feu Abdelmalek<br />

Mezreg, pizzaiolo et musicien, recevra le 24 mars prochain<br />

un vibrant hommage à la maison de la culture de Jijel où se produiront,<br />

dès 14 h , 4 groupes de musique.<br />

Il s’agit des formations Noor, The Buckets, Mizane et The Lighters.<br />

La vie du défunt, disparue à la suite d’une longue maladie, n’a pas<br />

été certes, trop longue, mais elle a été bien remplie de joie et de bonheur<br />

que lui procurait la dextérité de ses mains qui alternait, suivant<br />

l’horaire et le lieu, entre la préparation des pizzas et le maniement des<br />

baguettes pour jouer de la batterie. F. S.<br />

BELGHIMOUZE-MEDEGHRI<br />

CIRCU<strong>LA</strong>TION DIFFICILE SUR<br />

LE PONT DE <strong>LA</strong> VOIE FERRÉE<br />

epuis le lancement des travaux de réalisation d’un pont sur la<br />

D voie ferrée traversant le village agricole de Belghimouze-Medeghri,<br />

la circulation est devenue un casse-tête pour les usagers de ce<br />

tronçon de la double voie express de la RN43. Des bouchons interminables<br />

sont souvent à l’origine d’un blocage de la circulation en raison<br />

de l’entêtement de certains conducteurs à passer avant les autres.<br />

Le non-respect de la priorité, dû au manque de civisme et, surtout à<br />

l’absence d’un agent pour réguler la circulation, a rendu complexe le<br />

passage au niveau de ce pont qui va être doublé dans le cadre des travaux<br />

d’extension et de modernisation de la RN43 reliant El Aouana<br />

à El Milia. Si le premier segment entre El Aouana et Jijel a été livré,<br />

il y a quelques années, celui faisant la jonction entre El Kennar et El<br />

Milia est encore à sa phase d’achèvement. Le retard accumulé dans la<br />

livraison de ce projet est dû aux ouvrages d’art à réaliser, dont le pont<br />

de Belghimouze, qui manquent à l’appel pour la réception provisoire<br />

de l’ensemble de la voie. Selon le directeur des travaux publics, la fin<br />

des travaux est prévue pour la fin du mois de juillet prochain, ce qui<br />

risque d’encombrer davantage la circulation par l’arrivée des estivants.<br />

Pour rappel, cinq ouvrages d’art sont prévus sur l’ensemble du<br />

tronçon compris entre El Kennar et El Milia. Amor Z.<br />

EL MILIA<br />

CINQ PERSONNES ÉCROUÉES<br />

POUR DIVERS DÉLITS<br />

es services de la sûreté de daïra d’El Milia ont arrêté pour vol de<br />

L bijoux, au cours de la semaine écoulée, 2 personnes, un homme<br />

et une femme, âgés respectivement de 38 et 27 ans, originaires de la<br />

wilaya de Béjaïa. C’est suite aux plaintes de trois bijoutiers victimes<br />

des agissements de cet indélicat couple, que les policiers ont identifié<br />

les mis en cause qui étaient en possession de 4 boucles d’oreille et<br />

une bague en or. Présentés devant le procureur de la République, ils<br />

ont été placés en détention préventive.<br />

Les mêmes services de police ont, par ailleurs, appréhendés 2 individus,<br />

âgés de 26 et 29 ans pour leur implication dans une affaire de<br />

possession et de consommation de drogue et de psychotropes, ils ont<br />

été par le parquet sous mandat de dépôt. A Taher, ce sont 5 personnes,<br />

âgées de 26 à 37 ans, accusées d’association de malfaiteurs et vol<br />

de nuit, de tentative de vol sous la menace d’arme blanche suivie de<br />

coups et blessures, qui ont été interpellées.<br />

L’une d’elles était même en possession de drogue et de psychotropes.<br />

Après leur présentation devant le procureur de la République près le<br />

tribunal de Taher, 3 d’entre eux ont été écroués alors que les 2 autres<br />

ont été placés sous contrôle judiciaire. F. S.<br />

LES HABITANTS DE <strong>LA</strong> CITÉ<br />

T’HAR SANS TRANSPORT<br />

URBAIN<br />

es habitants de la localité de T’har, sise à la périphérie d’El Milia,<br />

L déplorent l’absence d’une ligne de transport urbain reliant le centre-ville<br />

à leur quartier. «Nous sommes contraints de parcourir une<br />

longue distance quotidiennement pour rallier nos domiciles. Nous<br />

ne comprenons pas pourquoi les services de l’APC comme ceux de<br />

la direction des transports ne pensent pas à la création d’une ligne<br />

pour nous soulager de ces longs déplacements», se plaignent-ils. Il<br />

convient de rappeler que le réseau de transport dans la ville d’El Milia<br />

n’est constitué actuellement que de 2 lignes assurant des liaisons entre<br />

le centre-ville et les quartiers de Menkouche et Lemridja. Le reste<br />

de la cité n’est pas desservi. Les localités rurales bien que bénéficiant<br />

de dessertes semi-urbaines n’arrivent pas à absorber la forte demande<br />

constatée sur les moyens de transport. Ghada Z.


L e<br />

WI<strong>LA</strong>YA DE BOUIRA<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 10<br />

KABYLIE INFO<br />

40% du budget<br />

consommés en 2011<br />

● Le secrétaire général de la wilaya a mis en cause le fonctionnement des différents services<br />

de l’administration locale.<br />

développement local<br />

à Bouira connaît une<br />

cadence de plus en plus<br />

lente ces dernières années.<br />

La majorité des projets d’investissement<br />

public accusent<br />

d’énormes retards quant à<br />

leur achèvement. Plusieurs<br />

secteurs en souffrent : les travaux<br />

publics, l’hydraulique,<br />

la santé, le logement, l’éducation,<br />

le tourisme, l’environnement,<br />

l’agriculture, etc. Bref,<br />

une stagnation généralisée.<br />

Ce constat peu reluisant a<br />

été tiré du bilan des activités<br />

de la wilaya de Bouira pour<br />

l’exercice de l’année 2011,<br />

présenté récemment lors de<br />

la première session ordinaire<br />

de l’assemblée populaire de<br />

wilaya (APW).<br />

Les chiffres exposés par le<br />

secrétaire général de la wilaya<br />

n’ont pas pu convaincre<br />

un bon nombre d’élus. À<br />

commencer par les projets<br />

sectoriels de développement<br />

(PSD), les choses ne semblent<br />

pas avancer correctement.<br />

Plus de la moitié des projets<br />

sont en cours de réalisation ou<br />

attendent d’être lancés. Quant<br />

aux délais de réalisation, le<br />

citoyen est sommé d’attendre<br />

le plus longtemps possible.<br />

Sur les 710 PSD inscrits ces<br />

dernières années, seuls 237<br />

ont été achevés, d’après le<br />

bilan de la wilaya. Quant au<br />

reste, il faut noter que 390<br />

projets sont encore en cours<br />

de réalisation et 83 en voie de<br />

lancement. Pour les derniers<br />

qui ne sont pas entamés, le<br />

bilan indique qu’il s’agit des<br />

actions inscrites dans le cadre<br />

du programme de la relance<br />

économique 2010-2014. En<br />

d’autres termes, au milieu du<br />

Le bilan de l’administration de wilaya a été examiné par les élus à l’APW<br />

quinquennat, des dizaines de<br />

projets traînent encore. Idem<br />

pour les projets communaux<br />

de développement (PCD). A<br />

la fin de l’année dernière, sur<br />

un total de 433 PCD inscrits<br />

à travers les 45 communes<br />

de la wilaya, 162 seulement<br />

ont été achevés, 230 en cours<br />

de réalisation et 41 non encore<br />

lancés. En matière de<br />

financement, une importante<br />

enveloppe estimée à plus de<br />

100 milliards de dinars a été<br />

dégagée afin de mettre en œuvre<br />

la politique de développement<br />

tracée par les autorités<br />

locales.<br />

Cependant, le taux de<br />

consommation des crédits<br />

reste faible. Il faut souligner<br />

que 40,70 % seulement du<br />

budget a été dépensé, 38.55%<br />

pour les PSD et 66.05 pour les<br />

PCD. Mais afin de justifier<br />

leur manque de performance,<br />

les pouvoirs publics n’ont pas<br />

tardé à pointer du doigt les entreprises,<br />

les bureaux d’études<br />

et d’autres organismes de<br />

l’Etat comme le CTC, d’être à<br />

l’origine de cet insuccès que<br />

certains élus jugent flagrant.<br />

«Tout ce qui a provoqué les<br />

retards dans la réalisation<br />

des projets et des anomalies<br />

dans les études n’aurait<br />

pas lieu d’être si les bureaux<br />

d’études n’ignoraient pas les<br />

notions de base concernant<br />

la gestion des projets. Ils ne<br />

sont pas des BET pluridisciplinaires»,<br />

a lancé le SG de la<br />

wilaya. «Même constat pour<br />

les laboratoires et les services<br />

de CTC. Nous avons connu<br />

beaucoup de problèmes dans<br />

cette wilaya par rapport à<br />

Glissements de terrain<br />

à Aït Laâziz<br />

lusieurs glissements de terrains ont été<br />

Penregistrés dans la commune d’Ath<br />

Lâaziz au nord du chef-lieu de Bouira. La<br />

qualité du réseau routier s’est encore détériorée<br />

cette année en raison des dégâts causés<br />

par les intempéries. Les voies d’accès<br />

deviennent de plus en plus impraticables.<br />

A titre d’exemple, la route du village Ibourassen<br />

demeure boueuse et inadéquate à la<br />

circulation automobile. Les habitants de la<br />

localité endurent des difficultés quotidiennes<br />

malgré les moult réclamations qu’ils<br />

ont adressées aux responsables locaux et<br />

aux services de la direction des travaux<br />

publics de la wilaya (DTP).<br />

Les engagements faits par ces derniers ne<br />

sont pas tenus. Rappelons que ce phénomène<br />

de glissements de terrains n’est pas<br />

nouveau dans cette région. Au mois de<br />

janvier dernier, le tronçon routier reliant<br />

Ibourassen au village Beni Fouda, sur un<br />

rayon de 3 km, s’est dégradé totalement.<br />

Les 600 millions de centimes investis pour<br />

sa réalisation sont partis en fumée. Les habitants<br />

montrent du doigt les responsables<br />

locaux et surtout les services de la DTP, à<br />

leur tête la subdivision des travaux publics<br />

qui, selon eux, n’ont pas veillé au bon<br />

déroulement des travaux d’aménagement.<br />

Les actions de protestation organisées par<br />

les villageois n’ont pas donné les fruits<br />

escomptés.<br />

Les glissements de terrain enregistré à la<br />

suite des dernières pluies et de la tempête<br />

de neige ayant, pour rappel isolé la région<br />

pendant plusieurs jours, ont touché également<br />

le CW5 qui relie la commune d’Ath<br />

Lâaziz à Bouira. Les usagers, notamment<br />

les transporteurs dénoncent cet état de<br />

fait. La subdivision des travaux publics<br />

s’est limitée à implanter des barrières sur<br />

les nombreux points touchés par les glis-<br />

la défaillance des BET, laboratoires<br />

et le CTC», a-t-il<br />

ajouté. D’après ce dernier, le<br />

CTC qui doit veiller à ce que<br />

les bâtisses soient construites<br />

sur de bonnes bases n’intervient<br />

que lorsque le projet est<br />

presque fini.<br />

En ce qui concerne les laboratoires,<br />

le représentant de<br />

l’Etat dit que c’est de l’«à<br />

peu près». «Il y a aussi la faiblesse<br />

de l’outil de réalisation<br />

et son incompétence, c’est ce<br />

qui est à l’origine de la mauvaise<br />

qualité des projets et les<br />

retards dans la réalisation»,<br />

dit-il. Le secrétaire général<br />

n’a pas oublié également<br />

d’épingler les différends services<br />

de l’administration qui,<br />

selon lui, fonctionnent dans<br />

l’incohérence la plus totale.<br />

Ali Cherarak<br />

sements, et ce, pour prévenir les automobilistes<br />

du danger qui les guette. Non loin<br />

d’Ibourassen, le village Chekouh endure<br />

aussi le même marasme et continue de patauger<br />

dans la boue.<br />

Le bilan fait état d’une maison qui s’est effondrée.<br />

Heureusement qu’elle n’était pas<br />

habitée. Toujours dans la même localité,<br />

on constate aussi que le réseau routier est<br />

partiellement endommagé. D’importants<br />

glissements de terrains ont été signalés.<br />

Les automobilistes ont été bloqués chez<br />

eux pendants plusieurs jours, juste après<br />

les dernières pluies qui se sont abattues sur<br />

la région.<br />

Les autres localités de la même commune<br />

n’ont pas été épargnées par ce phénomène<br />

des glissements. La route menant vers Iâalwachen<br />

ainsi que les pistes d’Imbarkken,<br />

d’Ihambarken ont subi d’importantes dégradations.<br />

Omar Arbane<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

PROJET DES<br />

32 LOGEMENTS LSP<br />

LES TRAVAUX BÂCLÉS<br />

E<br />

n dépit d’un retard estimé à de nombreux mois qui est dû<br />

en partie à la crise du ciment qu’a connu le pays l’année<br />

dernière, la réalisation du projet des 32 logements LSP<br />

destinés aux journalistes et correspondants de presse de la<br />

wilaya de Bouira et dont les travaux ont été lancés au début<br />

de l’année 2010 connaît, tout compte fait, un bâclage qui ne<br />

dit pas son nom.<br />

Le souci d’amoindrir le coût de revient d’une part et d’achever<br />

le projet dans les délais nouvellement imposés par le<br />

maître d’ouvrage d’autre part, l’entreprise en charge du<br />

projet est en train de mettre les bouchées doubles. La hâte et<br />

la précipitation prennent le dessus au point que de nombreuses<br />

clauses approuvées au tout début ont été mises en veille<br />

ou carrément revues en défaveur des bénéficiaires. On cite<br />

à titre d’exemple et de l’avis d’un ouvrier rencontré sur le<br />

chantier, la restriction qui a été faite au niveau de la cuisine<br />

et des sanitaires où la pose de la faïence n’est pas allée<br />

jusqu’au bout et n’a été réalisée qu’en partie contrairement<br />

à ce qui a été conclu au lancement du projet. Aussi, la dalle<br />

de sol et autres matériaux de haute gamme ayant été promis<br />

aux journalistes ont fini par être remplacés par des produits<br />

ordinaires de fabrication locale.<br />

En ces temps pluvieux, les appartements situés aux derniers<br />

étages sont régulièrement inondés par l’infiltration des eaux<br />

à cause des travaux d’étanchéité qui n’ont pas été réalisés<br />

dans les normes. Interrogé à propos de cette défaillance, un<br />

autre ouvrier confirme que cela est dû à des fissures survenues<br />

au niveau de la dernière dalle en rassurant néanmoins<br />

que des travaux d’aménagements seront lancés. Mais tout<br />

cela et en l’absence flagrante des instances chargées du<br />

suivi des travaux, rien ne semble inquiéter ceux qui avaient,<br />

en de nombreuses occasions, donné de multiples promesses<br />

quant à une réalisation des plus prestigieuses au profit des<br />

professionnels de la presse. B. Atoui<br />

<strong>LA</strong> DÉTRES<strong>SE</strong><br />

DES SOURDS-MUETS<br />

L<br />

es sourds-muets de la wilaya de Bouira brisent le mur<br />

de leur silence. À l’occasion de la journée nationale des<br />

handicapés, célébrée le 14 mars, ils étaient des dizaines à<br />

protester devant la wilaya en réclamant leur droit au travail<br />

et au logement. Les protestataires ont aussi organisé<br />

une marche depuis le siège de la ligue des sourds-muets<br />

sis au quartier des 1100 logements jusqu’au siège de la<br />

wilaya. «Non à la hogra de la frange des handicapés !»,<br />

lit-on sur une pancarte. « On ne trouve pas d’emploi et la<br />

pension mensuelle de 3000 DA est insuffisante. On veut<br />

que les responsables s’occupent de nous toute l’année<br />

et pas uniquement le 14 mars», exprime un sourd-muet.<br />

La colère est lisible sur tous les visages.<br />

Faut-il relever qu’aucun responsable n’a pris part à la cérémonie<br />

organisée à l’école des sourds-muets. Cela a attisé<br />

la colère déjà profonde des handicapés. «Les responsables<br />

nous mènent en bateau depuis des années. Nous les avons<br />

interpellés à maintes reprises, à chaque fois, ils nous<br />

prient d’attendre», lâche un autre. Il faut souligner que tout<br />

le monde voulait s’exprimer à tel point que la personne<br />

chargée d’interpréter leur gestuelle a été incapable de tout<br />

traduire. Ainsi, les sourds-muets rencontrés devant la wilaya<br />

s’accordent à dire qu’ils sont marginalisés et oubliés<br />

par l’Etat. «Nous sommes ici devant le siège de la wilaya<br />

pour protester pacifiquement contre la marginalisation et<br />

la hogra que subit la frange des sourds-muets de la wilaya<br />

de Bouira. Ils sont venus présenter aux responsables locaux<br />

une plate-forme de revendications concernant l’emploi et<br />

le logement», affirme Bouicha Kamel, membre de la ligue<br />

des sourds-muets de Bouira. D’après ce dernier, toutes les<br />

requêtes adressées aux autorités concernées n’ont eu, à ce<br />

jour, aucune réponse. «Le wali a même instruit le directeur<br />

de la direction de l’action sociale (DAS) pour prendre en<br />

charge cette frange de la société, mais ce dernier n’a pas<br />

daigné bouger le petit doigt», a-t-il ajouté. Ali Cherarak<br />

EL WATAN<br />

Bureau de BOUIRA<br />

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El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 11<br />

RÉGION EST<br />

Le consommateur groggy<br />

C<br />

HAUS<strong>SE</strong> PROHIBITIVE DES FRUITS ET LÉGUMES<br />

À OUM EL BOUAGHI<br />

● En l’absence de régulation sérieuse des marchés, les spéculateurs et autres opportunistes<br />

affameront bientôt les populations à faible revenu.<br />

e n’est pas la première fois<br />

que la mercuriale s’emballe<br />

dans la région d’Oum El<br />

Bouaghi. Les ménagères n’arrivent<br />

pas à s’expliquer cette soudaine<br />

hausse des fruits et légumes.<br />

«Comment allons-nous faire, à<br />

ce train ?» nous confie, la mine<br />

soucieuse, un père de famille. En<br />

effet, depuis les dernières intempéries<br />

qui ont provoqué d’énormes<br />

dégâts aux cultures maraîchères,<br />

comme c’est le cas dans la wilaya<br />

d’El Tarf, les prix des légumes,<br />

principalement la pomme de terre,<br />

ont connu une augmentation spectaculaire,<br />

désarçonnant les ménages<br />

à faible revenu.<br />

Au marché des fruits et légumes<br />

de Aïn Beïda, le plus achalandé<br />

de toute la région, la mercuriale<br />

est à son plus haut niveau. Qu’on<br />

en juge : la pomme de terre, qui<br />

constituait dans le temps le plat du<br />

pauvre, est actuellement montée à<br />

80 DA/kg, voire plus ailleurs. Les<br />

autres légumes de saison, comme<br />

les petits pois, les artichauts, les<br />

carottes… ont eux aussi grimpé<br />

de façon effarante. Les viandes,<br />

qu’elles soient rouges ou blanches,<br />

leur prix reste excessif. Comme l’a<br />

si bien souligné un citoyen: «Vous<br />

savez, la viande, chez moi on la<br />

mange uniquement durant le mois<br />

CONSTANTINE<br />

Des souscripteurs<br />

au logement bloquent<br />

la RN5<br />

de Ramadan et l’Aïd El Adha, le<br />

reste de l’année, c’est la diète.» En<br />

cette fin d’hiver, l’on se rabat sur<br />

les légumes secs et les pâtes. Beaucoup<br />

se contentent de regarder les<br />

étals sans rien acheter, se conten-<br />

es souscripteurs au programme des 4000 unités de loge-<br />

D ment CNEP, établi en 2006 à la nouvelle ville Massinissa<br />

et celle Ali Mendjeli, ont bloqué, hier dans la matinée, la RN5<br />

au niveau de la cité Boussouf, en face du centre hippique. Ils<br />

réclamaient l’affichage de la liste des bénéficiaires des 3000<br />

logements de CNEP-IMMO, laquelle, selon leur porte-parole,<br />

«tarde à voir le jour».<br />

Suite à plusieurs actions de protestation de ces souscripteurs,<br />

une réunion a eu lieu la semaine dernière entre le secrétaire<br />

général de la wilaya et des représentants des directions<br />

concernées, qui ont décidé, selon le PV de cette réunion,<br />

que l’affichage de cette liste aura lieu cette semaine. «On<br />

attend toujours la concrétisation des promesses faites par<br />

les autorité», déclare le porte-parole des contestataires, qui<br />

ajoute qu’ils commencent à perdre patience. La route n’a été<br />

dégagée qu’aux environs de midi après une paralysie totale<br />

de la circulation, aggravée par les travaux de revêtement des<br />

chaussés entamés il y a quelques jours au boulevard principal<br />

de la cité Boussouf. L. Daoud<br />

ANNIVERSAIRE<br />

Aujourd’hui, 19 mars 2012,<br />

notre petit trésor<br />

BOUZIDI KENZI RACIM<br />

souffl e sa première bougie.<br />

En cette heureuse occasion<br />

maman Lydia, papa Samir, tes frères Nazim Anis et Ramy<br />

Assim ainsi que toute la famille te souhaitent un très très<br />

joyeux anniversaire. Longue vie à toi petit trésor !<br />

Les dernières intempéries ont provoqué d’énormes dégâts aux cultures maraîchères<br />

tant de pousser des soupirs à fendre<br />

l’âme. «Voyez, nous dit cette<br />

grand-mère qui tient la bourse de<br />

la famille, je vais juste acheter un<br />

kilo de pommes de terre, qui nourrira<br />

toute une famille » ! Comme<br />

dit l’adage, à défaut de grives on se<br />

contente de merles. En attendant,<br />

les spéculateurs de tous bords, qui<br />

font la loi du marché, continuent<br />

de s’enrichir sur le dos des pauvres<br />

gens. L. Baâziz<br />

EL KHROUB/ CONFLIT À L’ENG<br />

Les travailleurs<br />

licenciés dénoncent<br />

e graves accusations sont portées<br />

D par les travailleurs licenciés de<br />

l’entreprise nationale de granulats<br />

(ENG), dans une requête, à l’encontre<br />

du chef du gouvernement. Après avoir<br />

été lâchés par l’appareil syndical de<br />

l’union locale/UGTA d’El Khroub,<br />

qui, selon ces travailleurs, a placé les<br />

«siens», rejetés par les urnes, les deux<br />

syndicalistes et autres ouvriers de<br />

l’ENG) continuent leur lutte pour la<br />

réintégration à leurs postes de travail<br />

à la suite de leur licenciement, qu’ils<br />

estiment arbitraire.<br />

Pour rappel celui-ci est survenu suite à<br />

un sit-in de protestation qu’ils avaient<br />

observé en octobre de l’année écoulée.<br />

Après des poursuites judiciaires<br />

«montées de toutes pièces», selon<br />

leurs mots, devant la section sociale<br />

du tribunal, «de connivence avec les<br />

membres du prud’homme siégeant au<br />

nom de l’appareil syndical suscité»,<br />

leur comparution devant une commission<br />

de discipline composée de<br />

membres au «statut de juge et partie»,<br />

et celle récemment devant le bureau de<br />

conciliation de l’inspection de travail<br />

de la wilaya de Constantine, qui leur a<br />

délivré le procès-verbal de non-conciliation,<br />

mardi dernier, afin de renouer<br />

avec les prétoires à l’effet d’annuler<br />

les sanctions qui leur ont été infligées,<br />

les travailleurs et syndicalistes ont<br />

interpellé à deux reprises le chef du<br />

gouvernement à travers des requêtes<br />

restées sans suite.<br />

Dans leurs missives, ils sollicitent le<br />

chef du gouvernement de les rétablir<br />

dans leurs droits. L’on lit par ailleurs<br />

de graves dénonciations qui seraient<br />

à l’origine de leur licenciement, dont<br />

plusieurs violations de la législation<br />

du travail, et des malversations. «Les<br />

recrutements clientélistes, l’octroi de<br />

postes dangereux (mines des carrières)<br />

à un encadrement ne sachant ni lire<br />

ni écrire, la manipulation des chiffres<br />

de la production et des bilans de l’entreprise,<br />

la réduction délibérée de la<br />

production du carbonate, très prisé,<br />

et autres détournements à travers des<br />

missions fictives et des consommations<br />

exagérées de carburant ainsi que<br />

l’utilisation des moyens de l’entreprise<br />

à des fins personnels», écrivent-ils,<br />

ajoutant «qu’au moment où une forte<br />

demande en agrégats ne cesse de s’exprimer<br />

par les différents opérateurs<br />

dans les vastes chantiers de construction<br />

et de travaux publics, le régime de<br />

quart dit 3X8 a été abandonné, engendrant<br />

un manque à gagner financier et<br />

en emploi d’ouvriers».<br />

Et bien d’autres dénonciations. Et de<br />

conclure leur requête par la demande<br />

de «l’ouverture d’une enquête sur cette<br />

entreprise publique». M. D.<br />

PHOTO:ARCHIVES/ EL WATAN<br />

L<br />

BATNA<br />

Absence de<br />

coordination entre<br />

les services publics<br />

es conseils de wilaya se suivent et se ressemblent<br />

presque. Le wali de Batna a toujours rappelé la<br />

nécessité de coordonner le travail entre les diffé-<br />

rentes directions tant le projet d’un secteur implique<br />

automatiquement les autres secteurs. Mais rien n’y fait.<br />

Le dernier en date concerne le directeur de l’urbanisme<br />

et de la construction (DUC), interpellé par le wali pour<br />

coordonner son travail avec le président de l’APC. «Dorénavant<br />

vous faites en sorte que tout ce que vous entreprenez<br />

soit en coordination avec l’assemblée populaire<br />

communale. Les décisions seront désormais publiques<br />

et doivent être prises au siège de l’APC en présence des<br />

représentants de la société civile», a-t-il instruit. Voilà<br />

comment éviter les couacs inutiles entre responsables<br />

au moment des bilans, et aux projets, de ne rien laisser<br />

de côté, ne serait-ce que les nettoyages de fin de chantiers.<br />

Les travaux de revêtement de la route qui traverse<br />

l’ex-Camp, rue Abdeslam Hocine, a justement créé une<br />

cacophonie indescriptible, samedi dernier. Les usagers<br />

étaient contraints d’emprunter des ruelles qui convergeaient<br />

toutes au même lieu, où toutes les issues étaient<br />

fermées; les automobilistes se sont retrouvés dans un véritable<br />

carrousel. Cette opération nécessite normalement<br />

la participation des agents de l’ordre. L’autre exemple<br />

édifiant et celui de la mosquée 1 er Novembre. Plus de<br />

coordination aurait certainement permis de sauver la<br />

face sud de cette mosquée, escamotée par la construction<br />

d’une école coranique. Lounes Gribissa<br />

BORDJ BOU<br />

ARRÉRIDJ<br />

Nouvelle unité de<br />

montage de Mediatec<br />

ix ans après son lancement, Mediatec, représentant<br />

D exclusif du groupe chinois Arcodym en Algérie,<br />

affiche une santé à même de lui permettre de se positionner<br />

sur le marché local et améliorer sa gamme de<br />

produits électroménagers.<br />

Le groupe qui emploie plus d’une centaine de travailleurs,<br />

se félicite des facilités dont il a bénéficié,<br />

notamment l’aide du programme d’Etat en matière<br />

d’investissement dans le cadre du dispositif de l’agence<br />

nationale pour le développement de l’investissement<br />

(Andi), et ambitionne de se lancer dès le début du mois<br />

prochain dans une phase de montage et de production<br />

de climatiseurs et machines à laver. «Un créneau qui<br />

générera 300 opportunités d’emploi», estime S. Belgacem,<br />

responsable commercial, qui ajoute: «Nous détenons<br />

une part du marché très importante en matière de<br />

climatisation; nous avons lancé une vente promotionnelle<br />

vers les mosquées qui nous a permis d’écouler<br />

plus de 300 unités.»<br />

Mediatec dispose également d’un réseau de distributeurs<br />

importants qui a tendance à se développer sur tout<br />

le territoire national à l’instar des unités régionales existantes<br />

déjà au niveau de Constantine, El Eulma, Sétif,<br />

Ghardaïa, Tindouf et El Oued. Quant aux show-rooms<br />

de M’sila et Rouiba, ils accueilleront les premiers visiteurs<br />

au cours de la semaine prochaine. A. Djerbah<br />

SOUK AHRAS<br />

Tournoi national des<br />

écoles sportives<br />

a Sonatrach en coordination avec la direction de la<br />

L jeunesse et des sports de Souk Ahras, a donné hier le<br />

coup d’envoi de la sixième édition du tournoi national<br />

des écoles sportives. La cérémonie d’ouverture organisée<br />

au niveau du complexe omnisports Badji Mokhtar<br />

a connu une forte affluence de la part des parents des<br />

jeunes sportifs.<br />

Le nombre de ces derniers qui sont venus des 48 wilayas<br />

est arrêté à 600 participants. «Cette manifestation<br />

sportive qui durera jusqu’au 23 du mois en cours permettra<br />

aux petites catégories (âge entre 8 et 12 ans) de<br />

s’habituer à l’ambiance des compétitions et d’évaluer<br />

le niveau de chaque wilaya par rapport au niveau<br />

national», estime un entraîneur rencontré en marge du<br />

tournoi. Durant leur séjour, les hôtes de Souk Ahras<br />

visiteront les vestiges de Khemissa et Madaure, selon le<br />

programme présenté par la DJS. A. Djafri


SIDI-BEL-ABBÈS<br />

Des malfaiteurs<br />

arrêtés<br />

Les trois dangereux malfaiteurs,<br />

qui écumaient divers<br />

quartiers de la ville de Sidi-<br />

Bel-Abbès, viennent de tomber<br />

dans les mailles du filet<br />

tendu par les éléments de la<br />

1ère sûreté urbaine. Il aura<br />

fallu aux policiers d’intenses<br />

recherches pour parvenir à<br />

repérer les malfrats qui, circulant<br />

à bord d’une camionnette,<br />

délestaient les victimes<br />

de leur biens, sous la<br />

menace d’un sabre, avant de<br />

se fondre dans la nature. Les<br />

mis en cause, qui répondent<br />

aux initiales de Y.N, L.A et K.S,<br />

ont été placés sous mandat<br />

de dépôt par le parquet de Sidi-Bel-Abbès.<br />

M. H.<br />

TIARET<br />

Un agresseur<br />

sous les verrous<br />

La police judiciaire a arrêté,<br />

hier, un homme au niveau<br />

de la cité «El Badr», à proximité<br />

du lycée Belhouari.<br />

Le jeune, en état d’ivresse,<br />

aperçu en train d’attaquer<br />

des passants a vite été cerné<br />

par les policiers au prix d’une<br />

bataille qui a failli tourner au<br />

drame. Touchés à l’épaule,<br />

au thorax et au visage pour<br />

l’un d’eux de par l’utilisation<br />

d’une arme blanche,<br />

ils ont été évacués vers les<br />

urgences de l’hôpital sans<br />

conséquences graves pour<br />

leur santé. Le délinquant a<br />

été présenté devant le procureur<br />

de la république qui l’a<br />

déféré devant la juridiction<br />

compétente. A. F.<br />

SAÏDA<br />

Saisie de boissons<br />

alcoolisées<br />

La police a saisi, au cours<br />

de la semaine écoulée, 53<br />

caisses contenant 1080<br />

bouteilles de boissons alcoolisées.<br />

Cette quantité d’alcool<br />

a été interceptée lors d’un<br />

contrôle routier. Le conducteur<br />

qui transportait des bouteilles<br />

a été arrêté et présenté<br />

devant la justice et placé sous<br />

mandat de dépôt. Il est à rappeler<br />

que, par arrêté du wali,<br />

il y a de cela plus de 30 ans, la<br />

vente et la commercialisation<br />

de boissons alcoolisées est<br />

interdite dans la wilaya. S. A.<br />

EL WATAN<br />

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PHOTO :<br />

DR<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 11<br />

RÉGION OUEST<br />

BÉCHAR<br />

Les braconniers<br />

sont de retour !<br />

● Les princes du Golfe viennent au sud, durant cette période de l’année,<br />

pour pratiquer leur sport favori, le braconnage.<br />

U<br />

ne quinzaine d’avions<br />

cargos saoudiens, a at-<br />

terri sur l’aéroport de<br />

Béchar, au cours de ces derniers<br />

jours. Rien que pour la<br />

nuit de mardi à mercredi, pas<br />

moins de 6 avions, gros porteurs,<br />

se sont posés sur le<br />

tarmac de cet aéroport. Un<br />

véritable pont aérien. Ils ramènent<br />

du matériel notamment<br />

des véhicules tout terrain, des<br />

camions et bien évidemment<br />

des dizaines d’ouvriers du golf,<br />

a-t-on appris de source bien<br />

informée. D’après cette source,<br />

tout ce matériel est dirigé, ensuite,<br />

vers le nord de la capitale<br />

de la saoura. Apparemment,<br />

vers un campement implanté<br />

entre Oued Ennamous et Lebnoud,<br />

un désert situé entre<br />

la wilaya de Béchar et celle<br />

d’El-Bayadh. A Béchar, seuls<br />

quelques véhicules légers, des<br />

4x4,de couleur blanche, immatriculés<br />

en Arabie saoudite,<br />

circulent au centre ville. Ils<br />

restent sur place pour assurer<br />

la réception du matériel. Pour<br />

les formalités, c’est une autre<br />

histoire. Ce ballet des avions<br />

n’est pas près de s’achever,<br />

murmure-t-on.<br />

DES PERSONNALITÉS TRÈS<br />

IMPORTANTES<br />

D’autres vols sont prévus, dans<br />

les jours qui viennent. Visiblement,<br />

ils préparent l’arrivée<br />

de personnalités, à leurs yeux,<br />

très importantes. D’habitude,<br />

les princes du golf viennent,<br />

au sud, durant cette période<br />

de l’année, seulement, pour<br />

pratiquer leur sport favori, le<br />

braconnage. Pour rappel, des<br />

saoudiens avaient acheté, au<br />

début des années 2000, un lot<br />

de terrain de plusieurs dizaines<br />

d’hectares, sur la route, menant<br />

vers la daira de Lahmar,<br />

dans les environs de l’aéroport<br />

de Béchar. Ils comptaient<br />

construire un palais, avait-on<br />

laissé entendre à cette époque.<br />

Officiellement, on avait même<br />

annoncé, en ce temps-là, tambour<br />

battant, un méga-projet de<br />

partenariat dans la filière laitière.<br />

Il n’en fût rien. Dix années<br />

plus tard, on n’en parle même<br />

pas. A part une clôture et un<br />

hangar, rien n’a été entrepris.<br />

Ce n’était, en réalité, qu’une<br />

simple diversion pour justifier<br />

une présence et des pratiques,<br />

de plus en plus, contestées par<br />

les populations. A. Boutaleb<br />

TLEMCEN<br />

Curieux sabotage d’une pépinière<br />

L a<br />

l<br />

a pépinière, située au lieudit Aïn Defla, dans<br />

la commune de Chetouane, a fait l’objet de<br />

dég dégradation par des tiers que l’exploitant, M.<br />

Kou Kouider Boudaoud, désigne comme «ceux qui<br />

ne vveulent<br />

pas que je réussisse». Il s’agit de près<br />

de 7<br />

millions de dinars de pertes, selon l’expert<br />

fonc foncier. La victime, très abattue, nous explique:<br />

«Ce «Cette parcelle de terre était une exploitation<br />

agr agricole que j’ai louée d’un bénéficiaire, il y a<br />

cinq<br />

ans. Dernièrement, sans que je le sache,<br />

cett cette exploitation a été dissoute et récupérée<br />

par<br />

les domaines publics. Ce qui fait que<br />

j’ai continué de m’acquitter du loyer<br />

auprès dudit bénéficiaire». Bizarrement,<br />

ce même bénéficiaire, apprenant<br />

la dissolution de l’exploitation, intime<br />

l’ordre au locataire de vider les lieux.<br />

«C’est incroyable, j’étais lié par un bail<br />

de location que j’honore jusqu’à nos<br />

jours. Qu’à cela ne tienne, je lui avais<br />

demandé de m’accorder un délai parce<br />

qu’il s’agissait du déplacement d’une<br />

pépinière, et on ne déplace pas une pépinière,<br />

comme on déplace un véhicule<br />

ou autre objet. Curieusement, cette personne<br />

s’est mise à arracher les plants,<br />

puis à me couper l’eau et l’électricité».<br />

M. Boudaoud a perdu son trésor et ses<br />

clients en un temps record. «Le fruit de<br />

cinq ans a été détruit en cinq jours, je demande<br />

une réparation morale et financière», dit-il,<br />

lui qui a déposé dix huit plaintes sans résultat,<br />

selon lui toujours. Aujourd’hui, impuissant, M.<br />

Boudaoud, nous exhibe l’agrément d’exploitation<br />

de la pépinière, délivré par le ministère<br />

de l’agriculture et du développement rural le 6<br />

décembre 2006, le bail de location et l’expertise<br />

foncière. «J’ai tout perdu et personne ne vient<br />

à mon secours, qui défendra mes droits?», s’interroge-t-il,<br />

dépité. C. Berriah<br />

PHOTO : DR<br />

L<br />

ADRAR<br />

Les mesures incitatives<br />

à l’investissement<br />

expliquées<br />

a promotion de l’investissement dans le Sud et les Hauts<br />

Plateaux et les dernières mesures incitatives de l’investis-<br />

sement proposé par l’Etat, ont été le thème d’une journée<br />

d’information organisée, hier, au niveau de la bibliothèque communale<br />

de lecture, par le guichet unique de l’Agence nationale<br />

de développement et de l’investissement d’Adrar en direction des<br />

opérateurs économiques publics et privés. De nombreux investisseurs<br />

nationaux, venus de différentes wilayas du pays, ont répondu<br />

favorablement à cette invitation.<br />

Les conférenciers, représentant l’ANDI, le fonds d’investissement<br />

de wilaya, les banques publiques, l’administration de l’agriculture,<br />

celle du tourisme et du centre de recherches des énergies renouvelables,<br />

ont développé plusieurs thèmes lors de leurs interventions<br />

respectives. Il s’agit des mesures incitatives de l’investissement<br />

dans le Sud, des potentialités de la wilaya d’Adrar, des capacités<br />

d’investissement dans l’agriculture, le tourisme et les énergies renouvelables…<br />

Dans son intervention, M. Abderrahmane Abdoulahi,<br />

directeur de l’ANDI, ne manquera pas de dresser un tableau<br />

très positif sur les opportunités économiques que recèle la wilaya<br />

d’Adrar avec sa superficie agricole de 365.837 ha dont seulement<br />

34.886 ha sont exploitées actuellement. Il souligne également<br />

l’importante capacité hydrologique due à l’existence de la nappe<br />

continentale intercalaire.<br />

Dans le domaine industriel, il relève la disponibilité de plusieurs<br />

zones d’activités à Adrar, Timimoun, Aoulef, Zaouiet Kounta,<br />

Tinerkouk et Réggane. La région recèle également des matières<br />

énergétiques et énergies renouvelables (plus de 300 jours /an de<br />

soleil et des vents réguliers atteignant parfois les 100 km/h), ainsi<br />

que des gisements de diamant, de gaz, de pétrole, de gravier de<br />

tuf…. Le secteur du tourisme est encore considéré comme un terrain<br />

vierge et il reste beaucoup à faire. Celui-ci dispose de régions<br />

d’expansions touristiques à Timimoun «Tadles» (94 ha); à Zaouïet<br />

Débagh (15 ha); à Adrar «Barbâa» (115 ha); à Taourirt (13 ha);<br />

ainsi qu’à Tamentit «Charef Sidi Aïssa» (15 ha)… Le représentant<br />

de l’ANDI a mis l’accent sur les principaux avantages fiscaux,<br />

parafiscaux et financiers accordés aux postulants, par le fonds<br />

d’appui de la wilaya des sociétés de leasing. Enfin pour clôturer, il<br />

a ciblé les besoins de ces régions dans le domaine industriel comme<br />

l’agroalimentaire; la fabrication des matériaux de construction, de<br />

céramique et de verre; l’industrie du ciment; l’industrie de la mécanique,<br />

usinières des métaux et de l’électronique. A. A.<br />

RELIZANE<br />

Les postulants<br />

aux projets «AN<strong>SE</strong>J»<br />

manifestent<br />

ous ne pouvons continuer à croire ces responsables qui<br />

Nn’ont jamais tenu leurs promesses» affirment des jeunes<br />

intéressés par les projets initiés dans le cadre du dispositif géré<br />

par l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (AN<strong>SE</strong>J).<br />

Ils se disent «lassés par la lenteur et la bureaucratie des ses<br />

services». Venus en masses exprimer leurs désappointements<br />

devant le siège de la wilaya ces mécontents affirment avoir<br />

ficelé leurs dossiers et avoir assuré leur apport personnel et<br />

que le dispositif tarde toujours à leur accorder les 29% du montage<br />

financier de leurs projets. «On s’est endetté et nous voilà<br />

à attendre depuis des années pour que notre projet aboutisse et<br />

l’on risque de tout abandonner», ont-ils crié. Contacté à ce sujet,<br />

le directeur de l’Ansej était injoignable. Issac B.<br />

EDUCATION À TIS<strong>SE</strong>MSILT<br />

Des cours<br />

supplémentaires<br />

pour rattraper le retard<br />

près les légères dégradations subies par un bon nombre d’in-<br />

Afrastructures éducatives lors de la violente tempête de neige<br />

qui s’est abattue la première quinzaine du mois de février dernier,<br />

sur la wilaya de Tissemsilt, A. Rezki directeur de l’éducation, a<br />

rassuré les parents d’élèves que leurs progénitures ne subiront<br />

qu’un léger retard. Le même responsable a affirmé qu’il s’agit<br />

de 97 écoles primaires, 9 lycées et 22 CEM soit 42,66% qui ont<br />

subi un tel retard. Pour le rattraper, le élèves suivront des cours<br />

supplémentaires, durant les trois premiers jours des vacances du<br />

printemps. B. E. H.


L<br />

e président sortant et candidat à sa<br />

propre succession Abdoulaye Wade<br />

et son ex-Premier ministre et non<br />

moins rival Macky Sall s’affronteront<br />

dimanche pour le compte du second tour<br />

de l’élection présidentielle. Sur papier, le<br />

candidat de l’opposition est donné grand<br />

favori, ce qui amène à penser que M. Wade<br />

est en train de passer ses derniers jours au<br />

palais présidentiel de Dakar. Selon de nombreux<br />

sondages, Macky Sall, qui peut en<br />

effet l’emporter avec environ 60% des voix<br />

si les appels à voter pour lui des 12 candidats<br />

éliminés sont suivis, a demandé à ses<br />

partisans de rester «vigilants», craignant<br />

un passage en force d’Abdoulaye Wade par<br />

la fraude. Les craintes du camp de Macky<br />

Sall sont fondées, d’autant que comme<br />

lors du précédent tour, la campagne pour<br />

le second tour a été émaillée par des incidents.<br />

La caravane de Macky Sall, candidat<br />

qui bénéficie du soutien du très populaire<br />

chanteur Youssou N’dour et de puissantes<br />

confréries religieuses, a été «caillassée», à<br />

deux reprises au moins, dans le nord à Kébémer,<br />

région natale du chef de l’Etat sortant,<br />

et à Saint-Louis. Des affrontements<br />

au cours desquels des coups de feu ont été<br />

tirés sans faire de victime, ont également<br />

eu lieu il y a deux semaines à Dakar entre<br />

partisans des deux candidats.<br />

LES DANGERS D’UN PASSAGE EN<br />

FORCE<br />

Eu égard à la situation et devant les risques<br />

de dérapage, la Ligue sénégalaise des<br />

droits humains (LSDH) a exprimé le 14<br />

mars «ses plus vives inquiétudes face à<br />

l’exacerbation de la violence politique»<br />

pendant la campagne du second tour, et<br />

appelé «au bannissement de la violence<br />

sous toutes ses formes». Ces incidents sont<br />

restés pour l’instant limités – la campagne<br />

s’achève vendredi soir – et n’ont rien de<br />

comparables aux violences meurtrières<br />

liées à la contestation de la candidature de<br />

M. Wade qui avaient fait au moins 6 morts<br />

et 150 blessés pendant les quatre semaines<br />

précédant le premier tour.<br />

Le président, 85 ans, élu en 2000, réélu en<br />

2007 et dont la candidature a, rappelle-ton,<br />

été jugée anticonstitutionnelle par ses<br />

opposants, s’est dit sûr de l’emporter «avec<br />

un score écrasant», en dépit du front commun<br />

de tous les candidats d’opposition éliminés<br />

au premier tour qui s’est créé autour<br />

de son adversaire. Celui qui avait pourtant<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 12<br />

INTERNATIONALE<br />

L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU SÉNÉGAL À NOU-<br />

VEAU ÉMAILLÉE PAR DES INCIDENTS<br />

Abdoulaye Wade-Macky<br />

Sall, le dernier face-à-face<br />

● C’est la dernière ligne droite pour les opposants à Wade dans leur quête du pouvoir<br />

● Les Sénégalais retiennent leur souffle.<br />

n attentat, le troisième en<br />

U deux jours, a fait hier des<br />

victimes à Alep, à la veille<br />

de l’envoi en Syrie d’experts<br />

mandatés par Kofi Annan pour<br />

négocier la mise en place d’une<br />

mission d’observation visant<br />

à mettre fin aux violences qui<br />

ont fait, selon une ONG, plus<br />

de 9000 morts en un an. Cette<br />

attaque à Alep (nord), la<br />

deuxième du genre dans cette<br />

ville récemment gagnée par la<br />

contestation antirégime entamée<br />

il y a un an en Syrie, intervient<br />

au lendemain de deux<br />

attentats attribués par les autorités<br />

à des «terroristes» qui ont<br />

fait des dizaines de morts et de<br />

blessés à Damas. «L’attentat à<br />

la voiture piégée a eu lieu dans<br />

le quartier de Souleimanyieh, à<br />

Alep près du siège de la sécurité<br />

politique» faisant des morts<br />

et des blessés, a indiqué l’Observatoire<br />

syrien des droits de<br />

l’homme (OSDH), tandis que<br />

la télévision d’Etat a évoqué<br />

une explosion «terroriste» dans<br />

ce quartier.<br />

Dans la capitale, des dizaines<br />

de Syriens se sont rassemblés<br />

Le président-candidat et son ex-Premier ministre dans la dernière ligne droite<br />

dans le quartier de Qassaa, en<br />

mémoire des victimes tuées la<br />

veille, accusant les dirigeants<br />

qataris et saoudiens, favorables<br />

à l’armement des rebelles,<br />

d’être responsables du «sang<br />

qui coule» dans le pays.<br />

Selon la télévision d’Etat, les<br />

funérailles ont débuté hier en<br />

début d’après-midi dans une<br />

mosquée d Damas. «Nous rejetons<br />

la liberté que veulent nous<br />

apporter Hamad (Ben Jassem<br />

Al Thani, Premier ministre qatari),<br />

le Golfe et l’Arabie Saoudite»,<br />

a déclaré à la télévision<br />

d’Etat une habitante de Qassaa<br />

où résident de nombreux<br />

chrétiens. «Ils ont échoué, car<br />

musulmans et chrétiens sont<br />

unis», a lancé une autre, qui a<br />

accusé les chaînes satellitaires<br />

arabes d’inciter à la violence<br />

en Syrie. «Nous disons à Hamad<br />

que nous avons le moral<br />

très haut, Hamad est façonné<br />

par les Etats-Unis et Israël», a<br />

renchéri un autre habitant. La<br />

presse officielle syrienne a lancé<br />

de son côté une attaque en<br />

règle contre ces deux pays. «Le<br />

terrorisme de Hamad et (du roi<br />

saoudien Abdallah) Al Saoud<br />

n’est pas une première, leur<br />

crime de sang, issu de leur rancœur,<br />

nous le connaissons déjà<br />

(...) nous avons entendu leurs<br />

appels et leur incitation», écrit<br />

le quotidien officiel As Saoura.<br />

«Les Syriens, qui sont morts<br />

par la faute des monarchies<br />

du pétrole et des émirs de la<br />

trahison, ne pardonneront pas.<br />

Notre sang qui coule chaque<br />

jour contient un message, ce<br />

message doit être envoyé dans<br />

la bonne direction», prévient<br />

le journal. As Saoura a dénoncé<br />

ensuite «les repaires, les<br />

conseils et les trônes qui font<br />

entrer la mort et la destruction<br />

dans nos villes et nos maisons»,<br />

faisant allusion notamment au<br />

Conseil national syrien (CNS,<br />

opposition) et aux monarchies<br />

du Golfe.<br />

Sur le terrain, au moins neuf<br />

personnes ont été tuées hier<br />

dans des opérations militaires<br />

qui ont été menées par les<br />

troupes de l’armée syrienne<br />

dans de nombreuses provinces<br />

du pays.<br />

L’armée a lancé un assaut avec<br />

fait la promesse de ne pas briguer de troisième<br />

mandat est arrivé en tête le 26 février<br />

avec 34,81% des voix contre 26,58% en<br />

faveur de Macky Sall. Abdoulaye Wade a<br />

dit compter sur les abstentionnistes du premier<br />

tour (48,42%) qui avaient «eu peur de<br />

sortir» au premier tour, après les violences,<br />

mais sont «nos militants et sympathisants».<br />

Il a affirmé qu’il lui fallait encore «trois<br />

ans» – le nouveau mandat présidentiel est<br />

de 7 ans – pour achever ses «projets». «Les<br />

chantiers que j’ai ouverts ont été possibles<br />

grâce à des prêts dont il faut honorer les<br />

engagements», a-t-il affirmé.<br />

L’inconvénient est que les Sénégalais<br />

qui continuent à croire aux discours du<br />

«vieux» sont devenus infiniment moins<br />

nombreux, en témoigne la raclée qu’il a<br />

reçue au premier tour. Aniss Zineddine<br />

UN ATTENTAT A ÉTÉ COMMIS HIER À ALEP<br />

Damas s’en prend au Qatar<br />

et à l’Arabie Saoudite<br />

des chars et des transports de<br />

troupes à Jabal Al Zawiya,<br />

dans la province d’Idleb (nordouest),<br />

menant également des<br />

perquisitions pour trouver des<br />

personnes recherchées, a affirmé<br />

l’Observatoire syrien des<br />

droits de l’homme (OSDH)<br />

faisant état de trois civils tués<br />

dans cet assaut, dont un adolescent<br />

de 14 ans. Dans la<br />

même région, quatre soldats<br />

de l’armée régulière ont péri<br />

et 11 autres ont été blessés<br />

dans des combats avec des<br />

déserteurs de l’Armée syrienne<br />

libre (ASL) dans le village de<br />

Khirbet Al Jozeh, près de la<br />

frontière turque. L’OSDH a en<br />

outre fait état d’une manifestation<br />

massive dans la localité de<br />

Habit, dans la même région, réclamant<br />

le départ du président<br />

Al Assad. A Damas, lors d’un<br />

défilé qui a réuni des centaines<br />

de personnes, les forces de<br />

sécurité ont frappé Mohammed<br />

Sayyed Rassas, un dirigeant du<br />

Comité de coordination pour<br />

le changement national et démocratique<br />

(CCCND), a ajouté<br />

l’OSDH. R. I.<br />

PHOTO : D. R.<br />

L<br />

Le président<br />

du CICR à Moscou<br />

e président du CICR, Jakob Kellenberger, est en route pour<br />

Moscou, où il doit avoir des entretiens concernant la situa-<br />

tion humanitaire en Syrie, a annoncé hier le CICR dans un<br />

communiqué. «M. Kellenberger va effectuer une visite d’une journée,<br />

durant laquelle il va rencontrer le ministre russe des Affaires<br />

étrangères Sergueï Lavrov le 19 mars», indique le communiqué<br />

du Comité international de la Croix-Rouge. «M. Kellenberger se<br />

rend à Moscou pour faire part des inquiétudes du CICR à propos<br />

de la situation humanitaire en Syrie et pour expliquer le travail<br />

effectué par le CICR et le Croissant-Rouge syrien depuis le début<br />

des troubles», ajoute le communiqué. Cette visite intervient alors<br />

que la «situation humanitaire s’aggrave en Syrie», selon l’organisation.<br />

La situation humanitaire à Homs, Idlib, Hama, Deraa et<br />

dans les autres régions affectées par les troubles reste extrêmement<br />

difficile et pourrait encore empirer.<br />

NOUAKCHOTT A DÉJÀ<br />

REÇU LES DEMANDES DE<br />

PARIS ET DE <strong>LA</strong> CPI<br />

Interpol veut<br />

l’extradition du<br />

colonel Senoussi<br />

nterpol a annoncé hier la diffusion d’une demande d’arrestation<br />

I pour extradition, à la requête de la Libye, du colonel libyen<br />

Abdallah Senoussi, ex-chef du renseignement de Mouammar El<br />

Gueddafi, arrêté en Mauritanie.<br />

Cette demande (une «notice rouge» dans le langage d’Interpol)<br />

vise différentes fraudes dont «le détournement de fonds publics<br />

et l’abus de pouvoir pour un bénéfice personnel», a annoncé<br />

l’organisation policière internationale basée à Lyon dans un communiqué.<br />

L’alerte a été envoyée aux 190 pays membres d’Interpol<br />

et s’ajoute à une précédente «notice rouge» visant le colonel<br />

Senoussi et émise à la demande de la Cour pénale internationale<br />

(CPI) pour «crimes contre l’humanité».<br />

Le gouvernement libyen avait annoncé samedi avoir demandé à la<br />

Mauritanie l’extradition du pilier de l’ancien régime de Tripoli, arrêté<br />

dans la nuit de vendredi à samedi à l’aéroport de Nouakchott à<br />

son arrivée de Casablanca (Maroc), par un vol régulier, muni d’un<br />

faux passeport malien.<br />

La demande libyenne a été favorablement reçue par Interpol,<br />

a souligné l’organisation. Interpol «s’est engagé à soutenir les<br />

efforts de la Libye dans son objectif de reconstruire le pays et<br />

d’établir un Etat de droit et cette demande de notice rouge visant<br />

Senoussi est une démonstration claire de leur engagement en faveur<br />

de la coopération judiciaire et policière internationale», s’est<br />

félicité Ronald K. Noble, secrétaire général d’Interpol. «Viser et<br />

arrêter ceux qui sont impliqués dans des détournements de fonds<br />

et les rendre comptables de leurs actes devant les tribunaux va<br />

aider la Libye à atteindre son but», a-t-il ajouté.<br />

Pour rappel, la Mauritanie avait reçu hier de la France et de la Cour<br />

pénale internationale deux demandes d’extradition du colonel libyen<br />

Abdallah Senoussi, ex-chef des renseignements de Mouammar<br />

El Gueddafi arrêté à Nouakchott, et en attendait une troisième<br />

de Tripoli contre un homme accusé de multiples crimes. «Pour le<br />

moment, il y a deux demandes qui ont été reçues par la Mauritanie<br />

: une de la France arrivée samedi et la seconde de la CPI parvenue<br />

au gouvernement mauritanien hier», a affirmé un responsable<br />

mauritanien de la sécurité à l’AFP. Synthèse R. I.<br />

IL EST MORT SUR P<strong>LA</strong>CE<br />

Un jeune s’immole par<br />

le feu en plein Tunis<br />

U n jeune homme s’est immolé par le feu samedi en pleine journée<br />

sur une grande artère de Tunis, a rapporté hier l’agence<br />

tunisienne TAP. Le jeune homme d’une trentaine d’années, originaire<br />

d’Ettadhamen, une cité défavorisée de Tunis, s’est placé<br />

sur la voie publique, s’est arrosé de produit inflammable et s’est<br />

incendié, selon l’agence. Il est mort sur les lieux. Le ministère de<br />

l’Intérieur a confirmé l’incident à l’AFP.<br />

Selon la TAP, citant des sources sécuritaires, le jeune homme avait<br />

récemment été mêlé à une affaire judiciaire et était fragile psychologiquement.<br />

Plusieurs immolations ou tentatives ont eu lieu en<br />

Tunisie au cours de la dernière année. Quelles qu’en soient les raisons<br />

– intimes, sociales, psychologiques… –, l’acte en lui-même<br />

revêt une très forte charge symbolique en Tunisie. C’est l’immolation<br />

d’un jeune vendeur ambulant de Sidi Bouzid (centre), Mohamed<br />

Bouazizi, qui avait déclenché la révolution tunisienne le<br />

17 décembre 2010. AFP


A<br />

près la suppression, en<br />

2009, du crédit automobile<br />

assuré par les banques,<br />

une nouvelle formule voit le<br />

jour au Salon de l’automobile<br />

d’Alger, plus précisément chez<br />

deux concessionnaires, Cima<br />

Motors et le groupe Mazouz. Ce<br />

dernier, beaucoup plus connu<br />

pour les véhicules industriels, les<br />

camions et les engins de travaux<br />

publics, a décidé, à l’occasion du<br />

Salon de l’automobile, de lancer<br />

la formule crédit fournisseur pour<br />

sa gamme de véhicules légers,<br />

notamment la marque Chery, dont<br />

il vient récemment de récupérer la<br />

concession. Selon Mourad Rebahi,<br />

directeur commercial du groupe,<br />

«cette formule n’est pas nouvelle<br />

chez le concessionnaire, puisqu’elle<br />

existait déjà depuis plusieurs<br />

années, mais ne concernait que<br />

le véhicule lourd». En élargissant<br />

maintenant son activité aux<br />

véhicules de tourisme, le groupe<br />

a jugé opportun de reconduire la<br />

même formule, «d’autant qu’une<br />

solide expérience a été acquise dans<br />

ce domaine». Sans surprise, la plus<br />

forte demande via cette formule<br />

a été enregistrée sur le modèle<br />

Chery, dont le prix avoisine les<br />

600 000 dinars. L’achat par crédit<br />

est conditionné par le versement de<br />

50% du prix du véhicule, avec un<br />

dossier à fournir, comportant, entre<br />

autres, des chèques de garantie.<br />

encontré en marge du Salon de l’automobile<br />

Rd’Alger, le directeur des ventes du<br />

groupe chinois Geely n’a pas tari d’éloges à<br />

l’adresse de son concessionnaire local. «Notre<br />

partenaire en Algérie est en train de faire de<br />

l’excellent travail. Il a lancé des travaux pour<br />

la réhabilitation du showroom principal afin<br />

qu’il réponde à la charte graphique du groupe,<br />

mais aussi il est en train d’ouvrir de nouveaux<br />

showrooms à travers l’Algérie. C’est vraiment<br />

du bon et nous apprécions cela.» Pour Ismaïl<br />

Rahmoun, directeur général de Geely Algérie,<br />

le concessionnaire compte 20 distributeurs<br />

locaux à travers le pays. «Nous sommes en train<br />

d’étudier les dossiers de candidature pour une<br />

dizaine de représentations à travers les autres<br />

wilayas du pays, ce qui nous ramènera à une<br />

trentaine d’agents agréés de la marque Geely.<br />

Nous voulons être au service de nos clients»,<br />

dira-t-il. Pour M. Rahmoun, Geely Algérie<br />

compte écouler pas moins de 4000 unités cette<br />

année. «Notre ambition est de réaliser ce chiffre<br />

afin de booster notre marque sur le marché<br />

algérien. Mais notre principal objectif est<br />

d’arriver à zéro retour de nos produits, qui sont<br />

très fiables et très compétitifs en termes de prix,<br />

comme la Geely Ray, l’Emgrand ou encore le<br />

futur modèle Ray Cross.» Un autre projet, dont<br />

les premiers coups de pioche seront donnés dans<br />

les prochaines semaines, n’est autre que le grand<br />

magasin de pièces de rechange et service aprèsvente<br />

de la marque. Installé à Saliba (Alger),<br />

il ouvrira ses portes avant la fin de cette année<br />

ou, au plus tard, au début de l’année prochaine.<br />

Pas mois de 500 unités ont été<br />

ainsi commandées durant les 3<br />

premiers jours du salon, assure M.<br />

Rebahi, qui ne manquera pas de<br />

préciser, cependant, que la livraison<br />

immédiate reprendra avec le nouvel<br />

arrivage du véhicule attendu pour<br />

le mois prochain. Selon lui, le<br />

choix de Chery, comme marque<br />

principale du concessionnaire,<br />

n’est pas fortuit, en ce sens que le<br />

véhicule est maintenant assez connu<br />

sur le marché algérien et jouit d’une<br />

bonne réputation. Pour sa part,<br />

CIMA Motors, qui a dévoilé lors<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 15<br />

AUTOMOBILE<br />

<strong>LA</strong> FORMULE CONNAÎT UN ENGOUEMENT SANS PRÉCÉDENT<br />

DE <strong>LA</strong> PART DES CLIENTS<br />

Deux concessionnaires<br />

lancent le crédit fournisseur<br />

Une formule saluée par les bourses moyennes<br />

du salon sa voiture la moins chère<br />

du marché, propose également<br />

la formule crédit fournisseur<br />

uniquement pour la Zotye Z100,<br />

affichée à 429 000 DA. Le crédit<br />

est accordé contre un apport<br />

personnel de 70% du prix, soit<br />

350 000 dinars. Selon le DG-adjoint<br />

de CIMA Motors, Bilal Tahkout,<br />

pas moins de 2000 commandes ont<br />

été déjà enregistrées. CIMA Motors<br />

offre des remises sur l’ensemble<br />

de ses modèles, entre autres JAC<br />

et Brillance. L’Association des<br />

concessionnaires automobiles<br />

D’une superficie globale de 5000 m², il est le<br />

plus grand en Afrique, selon Ismaïl Rahmoun.<br />

«Notre but est d’assurer à nos clients un SAV de<br />

qualité et une disponibilité immédiate de nos<br />

pièces de rechange. Nous avons souffert par<br />

le passé de lacunes qui ont terni notre image<br />

auprès des clients, mais cela c’est du passé.<br />

Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir<br />

pour satisfaire les clients et le zéro retour<br />

des produits est un objectif que nous devons<br />

atteindre», dira-t-il. Geely Algérie compte lancer<br />

un programme de formation pour les techniciens<br />

du service après-vente et les gens du réseau. «Il<br />

algériens (AC2A) avait estimé,<br />

il y a quelque temps, que cette<br />

formule de crédit sans taux d’intérêt<br />

n’engage que celui qui l’adopte :<br />

«Si le concessionnaire voit qu’il<br />

peut proposer ses véhicules avec un<br />

crédit, libre à lui de le faire.» Quant<br />

à sa généralisation à l’ensemble<br />

des concessionnaires, l’AC2A<br />

reste cependant sceptique, en ce<br />

sens que cette option dépend de<br />

la situation financière de chaque<br />

concessionnaire et de sa capacité à<br />

gérer convenablement sa trésorerie.<br />

L. M.<br />

JEFF XU, DIRECTEUR DES VENTES DU GROUPE GEELY EN ALGÉRIE<br />

Se distinguer par la qualité<br />

des produits et le service<br />

Jeff Xu, à droite, en compagnie de son collaborateur au stand Geely<br />

y aura même des Chinois qui vont faire partie<br />

de ce programme», assure notre vis-à-vis. Pour<br />

le directeur des ventes du groupe Geely, la<br />

disponibilité des pièces de rechange sera assurée<br />

par le groupe. «Nous avons un challenge. Nous<br />

devons tout faire pour le gagner. Le marché<br />

en Algérie augmente de 30% chaque année.<br />

C’est un grand marché et la marque Geely y a<br />

sa place. Nous allons introduire chaque année<br />

une nouveauté afin de permettre à nos clients<br />

de profiter de notre savoir-faire, de la qualité de<br />

nos produits et de la disponibilité de la pièce de<br />

rechange», conclut-il. Nadir Kerri<br />

PHOTOS: D. R.<br />

BRÈVES<br />

La sécurité routière<br />

en débat<br />

■ A l’occasion du 15 e Salon de l’automobile,<br />

la Safex lance, à partir de demain, des<br />

journées d’étude consacrées à la prévention<br />

et la sécurité routière. Plusieurs experts,<br />

responsables au sein d’institutions et<br />

organismes concernés par cette<br />

problématique, animeront des conférences<br />

pour dresser l’état des lieux de la sécurité<br />

routière en Algérie, mais aussi pour proposer<br />

des pistes de réflexion, des mesures et<br />

autres solutions à même d’endiguer le<br />

phénomène des accidents de la route, qui ne<br />

fait qu’empirer année après année.<br />

MG 350 et F3R<br />

chez KIV<br />

■ Le représentant de Morris Garage en<br />

Algérie, KIV, vient d’introduire deux<br />

nouveautés à l’occasion du Salon de<br />

l’automobile d’Alger. Il s’agit de la MG 350.<br />

Le véhicule «made in England» sera proposé<br />

avec un moteur 1.5 l haute performance et<br />

une sensation de conduite sportive garantie<br />

avec ses 105 ch, associé à une boîte manuelle<br />

de cinq vitesses. Il sera équipé également de<br />

6 airbags frontaux, latéraux et rideaux (de<br />

série sur la version de luxe), une coque de<br />

survie renforcée procurant une sécurité<br />

maximale à ses passagers, ABS + EBD + CBC<br />

(Système de contrôle de freinage en virage),<br />

des pneumatiques adaptés à toutes les<br />

saisons de l’année, et des jantes en alliage 5<br />

branches (à partir de la version Confort). Ce<br />

véhicule est proposé au prix de 1 290 000 DA<br />

pour la version Confort super équipée, alors<br />

que la version de luxe est à 1 390 000 DA.<br />

Celle Grand Luxe avec une boîte à vitesses<br />

automatique est facturée à 1 690 000 DA. La<br />

BYD R3 est animée par un moteur 1.5 de 106<br />

cv et existe en trois versions : GL, GLX et GLX<br />

avec boîte automatique.<br />

La Polo Match et la<br />

Fabia Monte Carlo<br />

séduisent<br />

■ Il y a du monde chaque jour que Dieu fait<br />

au pavillon Sovac depuis l’ouverture du<br />

Salon de l’automobile d’Alger. Les deux<br />

modèles les plus prisés par la clientèle<br />

demeurent la Polo Match et la Skoda Fabia<br />

Monte Carlo. En effet, Sovac a dû faire<br />

intervenir, jeudi et vendredi, les forces de<br />

l’ordre pour calmer les esprits et réguler la<br />

chaîne humaine qui a investi les lieux.<br />

«Nous avons commandé pas moins de 3500<br />

unités de Polo Match chez le constructeur»,<br />

nous dira Adel Zerrouk, le directeur<br />

marketing du groupe, avant d’ajouter que<br />

1400 unités ont été vendues depuis<br />

l’ouverture du salon «au niveau de notre<br />

pavillon à la Safex, mais aussi dans nos<br />

différents points de vente à travers le pays».<br />

«Sur 230 Ibiza, la totalité a déjà été<br />

vendue», soutient pour sa part M. Djalil, le<br />

directeur de la marque tchèque. Quant à la<br />

Ibiza Fabia, 580 unités ont été écoulées<br />

depuis le début du salon. Le nouveau-né de<br />

la marque aux quatre anneaux n’est pas en<br />

reste. Les 50 premières unités du Suv Audi<br />

Q3 ont été vendues au bout de deux jours.<br />

N. K.


El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 21<br />

IDÉES-DÉBATS<br />

Le partenariat euro-méditerranéen :<br />

intégration Sud-Sud<br />

Par Mourad Zouaoui<br />

Docteur en économie<br />

windustrielle ex-chef de daïra<br />

L<br />

ieu de grandes civilisations,<br />

terre de conquêtes et d’empires<br />

successifs, champ de confron-<br />

tations majeures des religions monothéistes,<br />

la Méditerranée est tout à la<br />

fois imprégnée des magnificences et<br />

des déchirures de l’histoire. Au stade<br />

de la mondialisation néo-libérale, elle<br />

demeure un point névralgique sur<br />

la carte du monde, ligne de partage<br />

économique entre le Nord et le Sud,<br />

mais aussi entre l’ Est (les Balkans)<br />

et l’ouest du continent européen. Elle<br />

est certes une aire d’interdépendance<br />

culturelle et économique. Néanmoins,<br />

elle se caractérise surtout par<br />

des disparités marquées en matière<br />

de développement économique et social<br />

et de situations politiques. Disparités<br />

qui s’observent non seulement<br />

entre ses deux rives, mais également<br />

à l’intérieur de chacune de ces zones,<br />

et notamment au Sud.<br />

L’avenir de la Méditerranée ne réside<br />

donc pas dans un retour à son âge<br />

d’or. Il se réalisera à travers l’élaboration<br />

d’une vision authentiquement<br />

méditerranéenne de la Méditerranée,<br />

et ouverte sur ce que commence à<br />

devenir le monde du XXI e siècle. Il<br />

se réalisera aussi à travers la Méditerranée<br />

en un lieu d’expérimentation<br />

d’un nouveau modèle de rapports<br />

Nord-Sud, réducteur des inégalités et<br />

tourné vers la création de conditions<br />

favorables à un mode de développement<br />

non excluant.<br />

Or, puisque le développement est la<br />

condition sine qua non de l’établissement<br />

d’un espace commun de paix et<br />

de prospérité partagée dans la région,<br />

il est opportun de savoir exactement<br />

de quel développement elle a besoin,<br />

afin de chercher le ou les moyens les<br />

plus adéquats pour y parvenir.<br />

Depuis quelques années, en liaison<br />

avec le phénomène de mondialisation,<br />

le partenariat est omniprésent<br />

dans tous les domaines des relations<br />

internationales, et en particulier dans<br />

celui du développement économique<br />

où l’expression est apparue en<br />

premier, le partenariat ayant des<br />

caractéristiques permettant de le distinguer<br />

des instruments traditionnels<br />

de l’action internationale.<br />

De ce fait, le partenariat constitue<br />

une expression nouvelle du droit<br />

international du développement où<br />

«il n’ y aura pas forcément au départ<br />

égalité entre les partenaires, ni dans<br />

leur implication ni dans la prise de<br />

décision ou dans le partage des intérêts<br />

ou des gains, il y a ‘‘parité’’ dans<br />

l’action ramenant chacun au même<br />

niveau face au résultat à obtenir.<br />

Cette notion de parité est essentielle<br />

dans le partenariat et correspond<br />

à l’idée d’une ‘‘égalité renforcée’’,<br />

tournée vers l’efficacité, vers les<br />

résultats. C’est, peut-on dire, une<br />

nouvelle application du principe de<br />

l’égalité des Etats : l’égalité dans le<br />

respect des différences, rendue possible<br />

par l’adhésion à des valeurs communes».<br />

Le terme de «partenariat»<br />

doit être distingué d’autres concepts<br />

proches, mais dont les différences de<br />

degré des liens unissant les acteurs<br />

entraînent une utilisation, elle aussi<br />

diverse, des termes définissant la<br />

relation.<br />

Ainsi, l’aide financière consiste à<br />

«saupoudrer», alors qu’un partenariat<br />

financier est la participation<br />

au financement d’activités décidées<br />

en commun, en fonction d’objectifs<br />

communs. Si l’aide centre les<br />

liens dans un sens unique du Nord<br />

vers le Sud, les relations pacifiques<br />

unissant les Etats, à l’exemple des<br />

pays méditerranéens, ont été pendant<br />

longtemps définies sous le vocable<br />

«coopération», celle-ci désigne, à<br />

la différence de l’aide au développement,<br />

la mise en commun par les<br />

Etats de leurs forces pour la réalisation<br />

de buts qui dépassent les moyens<br />

individuels dont ils disposent .<br />

Dans les faits, il ne sera pas conclu<br />

d’accords de libre-échange globaux.<br />

En raison des conflits qui divisent<br />

la région, des oppositions politiques<br />

entre les Etats du sud méditerranéen<br />

et des intérêts divergents des puissances<br />

européennes, aucun accord<br />

global n’est possible et les pays de<br />

l’Union européenne vont signer des<br />

accords séparés avec chaque pays de<br />

la rive sud. Le partenariat euro-méditerranéen<br />

n’est donc pas devenu la<br />

plus grande zone de libre-échange du<br />

monde, pas plus qu’il n’a transformé<br />

économiquement et socialement la<br />

région. Le processus euro-méditerranéen<br />

se voulait donc un projet<br />

généreux et ambitieux. Mais, au-delà<br />

des mots, il apparaissait clairement,<br />

et dès le départ, comme un projet au<br />

service des intérêts économiques et<br />

géopolitiques européens, reposant<br />

sur un pacte d’association asymétrique,<br />

d’inspiration néo-coloniale et<br />

libérale.<br />

Reposant sur l’axe central du libreéchange,<br />

on peut, quinze ans après<br />

son démarrage, prendre la mesure<br />

des effets du capitalisme dérégulé,<br />

financiarisé et libéralisé sur une économie<br />

périphérique qui s’y soumet<br />

sans ménagement et sans restriction.<br />

Dès lors, la croissance économique<br />

est tout entière déterminée par<br />

l’orientation à l’exportation, depuis<br />

les industries textiles, les activités de<br />

montage, jusqu’aux centres d’appels<br />

téléphoniques.<br />

Elle induit le «mal-développement»,<br />

puisqu’elle se construit sur l’extraversion<br />

et la soumission au «libre»<br />

jeu de l’avantage comparatif que<br />

constituent une force de travail surabondante,<br />

flexible et ajustable,<br />

quelques avantages climatiques et<br />

environnementaux valorisés dans<br />

des productions agricoles, elles aussi<br />

orientées vers l’exportation, au détriment<br />

des productions vivrières, ainsi<br />

que dans le tourisme de masse. C’est<br />

dire si l’on se trouve loin d’un développement<br />

plus auto-centré, plus<br />

autonome et au service des populations,<br />

fondé sur des lignes directrices<br />

Nécessité d’adaptation aux impacts<br />

des phénomènes climatiques<br />

Ouamar Saoudi<br />

Agence nationale des changements<br />

climatiques<br />

ous le titre «La vérité scientifique face à<br />

Sl’origine anthropique du réchauffement<br />

climatique», Aïssa Mouhoubi, du département<br />

des sciences économiques de l’université de<br />

Béjaïa, annonce «la remise en cause de l’origine<br />

anthropique du réchauffement climatique». La<br />

lecture de l’article en question, publié par El Watan<br />

du 25 février 2012, n’apporte pas de preuves<br />

scientifiques de l’absence du facteur anthropique<br />

dans le dérèglement du climat.<br />

Ce qui est en soi attendu au stade actuel des<br />

connaissances scientifiques. Les assertions sur<br />

les périodes de réchauffement cycliques de la<br />

terre sont trop sommaires et peuvent, effectivement,<br />

contribuer à conforter le lecteur non averti<br />

du caractère banal du réchauffement climatique<br />

mesuré et observé dans plusieurs régions de la<br />

planète. Dans ce sens, les quelques références<br />

bibliographiques invoquées, avant les sentences<br />

économiques de l’auteur, ne semblent servir<br />

qu’à fermer un débat pour accréditer on ne sait<br />

quelle thèse ; l’intervenant penche pour un nouveau<br />

complot impérialiste qui prendrait racine<br />

dans la manipulation de la donnée climatique en<br />

vue d’asseoir une domination technologique.<br />

Je ne m’attarderai pas sur le caractère controversé<br />

des projections sur l’amplitude de l’intensité<br />

du réchauffement du climat. Comme le note<br />

l’auteur sus-cité, l’élévation de la température<br />

moyenne sur la surface de la terre est un fait.<br />

L’Afrique du Nord est l’une des régions où ce<br />

phénomène est le plus notable, ce que déclinent<br />

tous les modèles scientifiques. Dans notre pays,<br />

le stress hydrique en général et la remontée inquiétante<br />

de l’isohyète 100 vers le Nord, pour ne<br />

par dire le littoral ne peuvent laisser indifférent<br />

personne, économistes et enseignants en premier<br />

chef. Dans le texte de M. Mouhoubi, la confusion<br />

entre la notion de développement durable et<br />

le changement climatique est inquiétante.<br />

L’origine exclusivement anthropique ou non du<br />

dérèglement du climat ne conditionne pas une<br />

meilleure gestion des ressources naturelles ou la<br />

prise de mesures appropriées pour l’adaptation<br />

au nouveau contexte climatique (réchauffement<br />

déjà observé, élévation du niveau de la Méditerranée,<br />

risques liés aux phénomènes extrêmes,<br />

désertification, eau, agriculture, biodiversité,<br />

pour ce qui concerne l’Afrique du Nord par<br />

exemple). Pour la plupart, ce sont des mesures<br />

dites sans regret. Le développement durable<br />

dicte par exemple, pour notre pays, que la<br />

pression sur le «pompage» des hydrocarbures<br />

est insoutenable. C’est suicidaire de demander<br />

à un secteur qui ne produit aucune richesse et<br />

qui ne fait qu’extraire de notre sous-sol une<br />

ressource naturelle (en voie d’épuisement), de<br />

faire face à la boulimie des dépenses publiques,<br />

y compris pour suppléer la défaillance structurelle<br />

du secteur public économique. Ce n’est pas<br />

soutenable.<br />

La recherche et la mise en place de procédés<br />

d’énergies alternatives propres ne sont pas une<br />

coquetterie d’écologiste. Elle répond et doit<br />

répondre à l’épuisement des ressources énergétiques<br />

fossiles. Dire que le développement durable<br />

n’est qu’une machination des riches pour rester<br />

plus riches relève de l’idéologie et ne peut disculper<br />

personne sur les mauvaises performances<br />

économiques enregistrées par des pays du Sud.<br />

Tous les pays, à commencer par les plus riches et<br />

développés, défendent leurs intérêts, y compris<br />

en recourant à des mécanismes dénués d’équité<br />

pour sauvegarder les avantages comparatifs<br />

qu’ils font valoir (savoir-faire, technologie….).<br />

La croissance zéro, comme semble le suggérer<br />

l’auteur, est vraiment d’un autre temps. Cette<br />

piste a effectivement ouvert le champ à la notion<br />

de développement durable. Les rédacteurs du<br />

rapport Meadows (Club de Rome en 1970) ont<br />

révisé à plusieurs reprises leurs vues. Au demeurant,<br />

la croissance démographique et le droit de<br />

chaque être humain à une vie décente battent<br />

en brèche la durabilité d’une telle orientation.<br />

Durant 50 ans, l’Algérie n’a pas réussi à mettre<br />

sur rail un modèle de développement et une<br />

économie qui peut fonctionner avec une fraction<br />

raisonnable de la vente des hydrocarbures.<br />

De même, notre école et notre université ne sont<br />

pas des lieux où s’apprennent et s’élaborent<br />

l’innovation et la rigueur. Ce n’est certainement<br />

pas la faute des appétits impérialistes. La problématique<br />

de l’aide à l’Afrique ou aux pays en<br />

développement en général ne trouve pas racine<br />

dans la notion du développement durable. Elle<br />

lui est antérieure.<br />

S’agissant des flux financiers en défaveur des<br />

pays africains à cause du service exorbitant de<br />

la dette extérieure, la complexité de la question<br />

dicte une approche plus sérieuse. Le président<br />

américain, Barak Obama, a, de son côté, dans<br />

son discours d’Accra, pointé du doigt un mal<br />

qui handicape notre développement. Il déclarait<br />

en substance : «Oui, le colonialisme est une<br />

chose affreuse, mais la corruption qui gangrène<br />

le continent et l’absence de démocratie<br />

qui implique l’avènement de gouvernements<br />

alternatives : priorité aux activités<br />

collectives, mise en valeur des<br />

ressources locales, prioritairement<br />

dans le pays même, orientation vers<br />

la substitution d’importations, sans<br />

empêcher pour autant les activités<br />

exportatrices.<br />

Car, le libre-échange pose problème<br />

lorsqu’il s’agit de la confrontation en<br />

situation de développement inégal<br />

entre économies périphériques et<br />

économies dites «développées».<br />

L’asymétrie dans les relations entre<br />

ces deux mondes entraîne, «toutes<br />

choses égales par ailleurs», le renforcement<br />

de la domination côté nord,<br />

l’enfoncement dans la dépendance<br />

côté sud.<br />

Dans cette optique, il revient aux<br />

P<strong>SE</strong>M de surmonter leurs résistances<br />

et de promouvoir l’intégration<br />

Sud-Sud, qui pourrait constituer un<br />

puissant levier pour crédibiliser le<br />

partenariat avec l’UE et contribuer<br />

au renforcement de l’attractivité de la<br />

région pour les IDE.<br />

A ce titre, la construction d’une union<br />

maghrébine ne doit plus être considérée<br />

comme un idéal à atteindre, mais<br />

un impératif de survie, car l’avenir de<br />

ces pays est précaire : il vaudra mieux<br />

le construire ensemble plutôt que<br />

d’avoir à le supporter séparément.<br />

Et en approfondissant de plus en<br />

plus l’analyse, le terme «ensemble»<br />

appelle des réformes indispensables<br />

au sein de chaque pays, sur tous les<br />

plans, - macro comme micro - et aussi<br />

bien dans la sphère publique que<br />

privée. M. Z.<br />

responsables ne peuvent pas être imputées<br />

qu’aux autres.» Enfin, les forums mondiaux<br />

organisés sur le climat ou sur d’autres questions<br />

gagneraient certainement en crédibilité s’ils<br />

se départissent d’un certain faste et gaspillage,<br />

mais fondamentalement le problème est ailleurs.<br />

Dans cette période, l’argent ne manque pas chez<br />

nous, ce n’est pas pour cela que nos problèmes<br />

prennent le chemin d’un règlement durable. Sur<br />

la question du droit à polluer prévu dans le Protocole<br />

de Kyoto, encore une fois, les généralités<br />

n’aident pas à construire un argumentaire solide.<br />

Ce traité est spécifique à l’émission de gaz à<br />

effet de serre.<br />

Alors, quand on écrit que «avec le développement<br />

durable les multinationales industrielles<br />

ont le droit d’acheter des droits de polluer (comme<br />

le prévoyait le Protocole de Kyoto) dans les<br />

pays du Sud. Le droit à polluer a permis à beaucoup<br />

d’entreprises d’intensifier leur production<br />

et ainsi intensifier leurs déchets polluants»,<br />

c’est faire semblant de ne pas savoir que les gaz<br />

à effet de serre n’ont pas de frontières. Emettre à<br />

Alger, Tamanrasset, Pékin ou Washington, c’est<br />

rigoureusement la même chose pour le cas qui<br />

nous concerne : à savoir l’origine anthropique<br />

ou non du dérèglement du climat.<br />

Cela étant dit, cette contre-vérité permet à<br />

l’auteur de conclure son texte par une autre :<br />

«Le développement durable, rendu légitime par<br />

la thèse de l’origine anthropique du réchauffement<br />

climatique». Au final, la controverse sur<br />

l’origine anthropique ou non du dérèglement<br />

climatique est une vraie question qui mobilise<br />

la communauté scientifique. Le développement<br />

durable est une autre histoire avec et, avant tout<br />

l’approfondissement du principe de précaution.<br />

O. S.


HORIZONTALEMENT : 1.Ils rendent insensibles 2.<br />

Sordide. Transpirera 3.Mamelle. Chefs d'armée. Latents<br />

4.Devant un prince. Arme à feu. Rigoriste 5.Radoter. Etoile 6.<br />

Allongées. Jeu de cartes. Réchauffait le Nil 7.Fin de verbe. 1<br />

Printemps de vie. Préposition. Unité de vitesse 8.Du poids à 2<br />

perdre. Partiras. Pièce de la charrue 9.Entièrement. Région de<br />

3<br />

l’Himalaya. Contracté 10.Précédemment. Roulement de tambour.<br />

Chaleur extrême 11.Enfant insupportable. Symbole de 4<br />

lux 12.Ville de Vénétie. Qui stimule l'appétit 13.Légumineuse. 5<br />

Ceinture jaune. Blason 14.Emprisonnement. Chemin de hala-<br />

6<br />

ge 15.Réduites au silence. Faire le fier.<br />

VERTICALEMENT : 1.Manœuvres de départ de navires 2. 7<br />

Qui tire sur le noir. Pars. Symbole chimique 3.Obtenus. 8<br />

Préfixe. Ils donnent le départ 4.Note de rêve. Protège contre<br />

9<br />

les coups de foudre 5.Ville d'Algérie. Américain de souche.<br />

Attrait de l'histoire 6.Habitation sociale. Interjection. Item. 10<br />

Possessif. Réfléchi 7.En fin de soirée. Mettre sur la balance. 11<br />

Redit 8.Transpiration. Diabolique. Crack 9.Chiffre romain.<br />

12<br />

Note. Allure de cheval 10.Pays. Action de scout. Animal sacré<br />

11.Lassât. Retenue 12.Ensemble de l'Europe et de l'Asie. 13<br />

Travaux en cours. Drame nippon 13.Punit avec rigueur. 14<br />

Traditions. Génie scandinave 14.Petits renards. Outil de méca-<br />

15<br />

no 15.Trouvera un emploi à. Sans mélange. Regimber.<br />

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.<br />

JURIDICTION. SPA 2.UNITE. SAMU. NOEL 3.SIRENE. ILEITE 4.TOI.<br />

TENOR. EP. AS 5.INOX. TENU. ALE 6.CO. UNE 7.IN<strong>SE</strong>MINATIONS 8.<br />

CA. REVETIR. EU 9.ATRE. ER. TARMACS 10.TU. IN. VAUT. ETAT<br />

11.IRAN. MANDRIN. LE 12.FENTE. NUEE. TEAM 13.DEBATS. SI<br />

14.LE. RUE. RATON 15.PE<strong>SE</strong>E. SORTAIENT.<br />

Biffe Tout N° 3152<br />

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E<br />

R<br />

P<br />

P<br />

O<br />

U<br />

T<br />

N<br />

E<br />

T<br />

L<br />

I<br />

U<br />

F<br />

U<br />

E<br />

N<br />

I<br />

I<br />

O<br />

L<br />

I<br />

S<br />

I<br />

E<br />

F<br />

L<br />

A<br />

S<br />

R<br />

C<br />

L<br />

S<br />

L<br />

P<br />

E<br />

S<br />

T<br />

C<br />

N<br />

I<br />

E<br />

E<br />

T<br />

S<br />

L<br />

S<br />

C<br />

E<br />

A<br />

I<br />

O<br />

A<br />

A<br />

T<br />

A<br />

E<br />

T<br />

A<br />

A<br />

E<br />

N<br />

I<br />

G<br />

R<br />

C<br />

Tout Codé N° 3152<br />

Définition<br />

du mot encadré<br />

P<br />

P<br />

N<br />

R<br />

E<br />

N<br />

E<br />

M<br />

I<br />

C<br />

B<br />

A<br />

D<br />

N<br />

A<br />

R<br />

P<br />

C<br />

G<br />

B<br />

E<br />

M<br />

R<br />

E<br />

C<br />

I<br />

L<br />

D<br />

A<br />

M<br />

I<br />

O<br />

E<br />

U<br />

P<br />

O<br />

E<br />

S<br />

T<br />

R<br />

I<br />

E<br />

L<br />

S<br />

E<br />

A<br />

C<br />

L<br />

L<br />

N<br />

E<br />

M<br />

O<br />

I<br />

I<br />

C<br />

T<br />

E<br />

O<br />

T<br />

L<br />

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :<br />

AUGE - HARRISON FORD<br />

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :<br />

HORIZONTALEMENT : USTENSILE / TROUS<strong>SE</strong>R / URI / IE / BA / EBATS / ES / LIURE / CT /<br />

ENTRE / QUAI / IRE / LISTEE / ETROIT / BE / UELE / DAM / OR / EDICTE / ERRERAIS<br />

VERTICALEMENT : OSTREICULTURE / TRIBUTAIRE / NEO / AR / ISOLER / NUITEE / TIEDE<br />

/ ES<strong>SE</strong>S / NIET / IR / IS / ATRE / DCA / PLEBE / RE / BATI / ERASME / MEMES<br />

L<br />

U<br />

I<br />

R<br />

E<br />

H<br />

C<br />

A<br />

H<br />

B<br />

U<br />

S<br />

L<br />

R<br />

C<br />

Instrument de musique hindou, proche du sitar.<br />

1<br />

2<br />

13<br />

16<br />

3<br />

7<br />

4<br />

19<br />

4<br />

2<br />

12<br />

2<br />

3<br />

8<br />

17<br />

2<br />

7<br />

2<br />

9<br />

7<br />

6<br />

3<br />

5<br />

4<br />

2<br />

9<br />

2<br />

5<br />

6<br />

11<br />

3<br />

6<br />

12<br />

3<br />

19<br />

4<br />

11<br />

2<br />

4<br />

11<br />

11<br />

4<br />

5<br />

4<br />

7<br />

2<br />

3<br />

3<br />

5<br />

6<br />

14<br />

7<br />

2<br />

12<br />

4<br />

3<br />

2<br />

12<br />

13 6 12 4 6 18<br />

5 6 12 12 2 16<br />

6<br />

7<br />

7<br />

2<br />

9<br />

6<br />

9<br />

7<br />

8<br />

3<br />

7<br />

8<br />

7<br />

2<br />

7<br />

4<br />

3<br />

3<br />

2<br />

P<br />

A<br />

L<br />

A<br />

T<br />

I<br />

T<br />

U<br />

D<br />

E<br />

R<br />

R<br />

U<br />

E<br />

E<br />

C<br />

N<br />

O<br />

I<br />

T<br />

A<br />

N<br />

I<br />

D<br />

R<br />

O<br />

A<br />

E<br />

R<br />

E<br />

4<br />

12<br />

4<br />

3<br />

11<br />

2<br />

10<br />

6<br />

4<br />

9<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 26<br />

JEUX - DÉTENTE<br />

VERTICALEMENT : 1.JUSTIFICATIFS 2.UNION. NATURE. LE 3.<br />

RIRIONS. ANDES 4.ITE. EREINTE 5.DENT. AME. EBRE 6.EES. IVE.<br />

AU 7.CS. ENERVANTES 8.TAROT. AT. ANUS 9.IM. RECTITUDE. UR<br />

10.OUI. NOIRATRES 11.LEU. IRA 12.NEO. UNIMENT. AI 13.SOI. ANS.<br />

AT. ESTE 14.PETALE. ECA<strong>LA</strong>. ON 15.ALE<strong>SE</strong>. JUSTEMENT..<br />

RÈGLE DU JEU<br />

Biffer tous les mots de la<br />

liste que vous retrouverez<br />

dans la grille, en utilisant<br />

tous les sens possibles. Les<br />

lettres qui n'auront pas été<br />

cochées serviront à former<br />

le mot défini ci dessous.<br />

DÉFINITION<br />

Qui peut être comprimé,<br />

réduit (9 lettres)<br />

8<br />

2<br />

Solution Biffe Tout<br />

précédent :<br />

TROUVAILLE<br />

En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />

la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />

aux bons numéros dans les cases ci-dessous et<br />

vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.<br />

14<br />

12<br />

2<br />

6<br />

12<br />

7<br />

3<br />

9<br />

2<br />

15<br />

2<br />

5<br />

8<br />

11<br />

8<br />

2<br />

Z<br />

Quinze sur 15 N° 3152<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />

10<br />

2<br />

5<br />

18<br />

8<br />

1<br />

14<br />

2<br />

10<br />

2<br />

12<br />

12<br />

14<br />

2<br />

19<br />

2<br />

12<br />

3<br />

AMMONIAC - ARBITRE - BATAILLER - BULL<br />

- CAPIL<strong>LA</strong>IRE - CLOU - DAME - DIMENSION -<br />

EC<strong>LA</strong>IRCIE - E<strong>LA</strong>N - EMOI - GRACIER -<br />

HACHER - HIER - IDOLE - INSTANCE -<br />

<strong>LA</strong>TITUDE - LOSANGE - MALLETTE -<br />

MERCURE - NAIF - NEUF - OPPOSITION -<br />

ORDINATION - PARAMETRE - PLEURS - POLE<br />

- PULPE - REBELLE - RUSTICITE - <strong>SE</strong>CESSION<br />

- <strong>SE</strong>COUS<strong>SE</strong> - TENTE<br />

approvisionnements<br />

répandu<br />

de-ci, de-là<br />

impressionnant<br />

union trop<br />

frileuse<br />

cours<br />

espagnol<br />

mariée<br />

symbole<br />

chimique<br />

entaille<br />

en toutes<br />

taxes<br />

personne<br />

bavarde<br />

divinité<br />

déclenchât<br />

signal<br />

sonore<br />

courtoisie<br />

découvre<br />

lac des<br />

Pyrénées<br />

astre<br />

note<br />

contracté<br />

symbole<br />

chimique<br />

lettres<br />

de noce<br />

opus<br />

article<br />

d’Arabie<br />

qui a de<br />

gros os<br />

fonction<br />

continent<br />

montagne<br />

de Thessalie<br />

verbal<br />

Mots Croisés N°3151<br />

Par M. IRATNI<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- Prendre un ton libre (se…). II- Relatif aux parois latérales<br />

du bassin - Rapport de cercle. III- Mis pour fou -Regarde.<br />

IV- Avec orgueil.V- Phon : mer - Entendre - Note.<br />

VI- Elément de cellule - Termine une prière-VII- Boisson<br />

alcoolisée (composé). VIII- Il part en fumée- Digne de<br />

confiance. IX- Réunion de chefs - Déchiffrée. X- Inculquées.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- Originale. 2- Ecartai. 3-Secrétée par le foie - Arbres. 4-<br />

Roulement de tambour - Demi rond - Reine. 5- Qui contiennent<br />

de l’eau. 6- Lettres de nuit - Note - Mercure. 7-Hisserais.<br />

8- Sujet imprécis - Grande pièce de fromage. 9- Lettre<br />

- Son homme est quelconque. 10- Se bidonne - Greffées.<br />

SOLUTION N° 3150<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- ASPERSOIRS. II- SURVEILLE. III- SI - ES EIRE. IV-<br />

ANTI. V- ITALIENNES. VI- <strong>SE</strong>UL - PONTE. VII- OR -<br />

EUE. VIII- NAVETTE - IL. IX-NI - ETOLE. X- ETC -<br />

AS - U<strong>SE</strong>.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- ASSAISONNE. 2- SUINTERARAIT. 3- PR - TAU.<br />

4- EVEILLEES. 5- RES - UT. 6- SI - NEPETES. 7-OLE<br />

- NO - ET. 8-ILIENNE - OU. 9- RER - ET - ILS. 10-<br />

ES<strong>SE</strong>ULEE.<br />

Fléchés Express N° 3152<br />

cardinal<br />

partie élevée<br />

des cités<br />

perte de<br />

mémoire<br />

politique<br />

portugais<br />

précède<br />

la matière<br />

préposition<br />

le sommet<br />

de la hiérarchie<br />

nationale<br />

priva de<br />

nourriture<br />

agent<br />

de liaison<br />

contient les<br />

dernières<br />

volontés<br />

Jeux proposés par gym C Magazine


ON VOUS LE DIT<br />

Sidi Saïd découvre<br />

Tonic Industries<br />

Le patron de la Centrale syndicale,<br />

Abdelmadjid Sidi Saïd, s’est plié à la<br />

volonté des travailleurs du complexe<br />

papetier et des syndicalistes de la<br />

wilaya de Tipasa, en se rendant hier<br />

au complexe de Tonic Industries de<br />

Bou Ismaïl. Celui-ci, qui emploie<br />

actuellement un effectif de 2425<br />

travailleurs, utilise seulement 25% de<br />

ses capacités de production pour<br />

divers problèmes. Tonic Industries a<br />

réalisé un chiffre d’affaires de 3<br />

milliards de dinars en 2011. Ses gestionnaires comptent<br />

doubler ce chiffre d’affaires pour l’exercice 2012. Ce<br />

complexe industriel fait face à présent à moult problèmes,<br />

notamment les difficultés en approvisionnement en eau,<br />

liquide vital pour la production du papier, les coupures<br />

incessantes d’électricité qui occasionnent des dégâts<br />

matériels, la dépollution des eaux usées et la concurrence<br />

des produits chinois, notamment. Lors de cette visite, il a<br />

indiqué : «Je suis agréablement surpris par ce complexe<br />

industriel et la qualité de sa production. Les travailleurs<br />

doivent protéger cet outil de production nationale, appelé<br />

à satisfaire le marché national en papier et en emballage<br />

dans un proche avenir.»<br />

Huit millions d’hypertendus<br />

en Algérie !<br />

En Algérie, le nombre de personnes hypertendues<br />

avoisinerait les huit millions. Un chiffre, très important et<br />

inquiétant à la fois, qui a été communiqué, jeudi, à Blida,<br />

par le professeur Bouafia, chef de service de médecine<br />

interne et de cardiologie au CHU Frantz Fanon. Le<br />

conférencier, invité par l’Association des médecins<br />

généralistes de la wilaya de Blida, lors de l’organisation<br />

d’une Journée d’études sur l’hypertension artérielle et le<br />

diabète, dira que les chiffres officiels faisant état de<br />

l’existence de quatre millions d’hypertendus en Algérie<br />

sont loin de refléter la réalité. Une sous-estimation qui n’est<br />

pas propre à l’Algérie, puisque d’après lui, 28% des<br />

Américains ne savent pas qu’ils sont hypertendus, alors<br />

qu’il s’agit du pays le plus développé de la planète. Cette<br />

maladie reste la première cause de mortalité dans le<br />

monde.<br />

Des chasseurs réclament<br />

leurs fusils à Aïn Defla<br />

El Watan - Le Quotidien Indépendant<br />

Édité par la SPA “El Watan Presse”<br />

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />

publication : Omar Belhouchet<br />

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :<br />

Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />

Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88<br />

PHOTO : EL WATAN<br />

V<br />

Site web : http://www.elwatan.com E-mail :<br />

admin@elwatan.com PAO/Photogravure : El Watan<br />

Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -<br />

Place du 1 er Mai - Alger.<br />

Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.<br />

R.C : N° 02B18857 Alger.<br />

Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -<br />

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 27<br />

endredi, quelques minutes<br />

avant minuit, une<br />

forte «déflagration»<br />

s’est produite dans le voisinage<br />

du lieudit «Palais du<br />

moulin», à un kilomètre du<br />

centre-ville de Blida, en allant<br />

vers les hauteurs de Sidi<br />

El Kebir. Le grand fracas a été<br />

accompagné aussitôt d’une<br />

sorte de léger séisme local<br />

qui a fait penser, vu l’heure, à<br />

l’explosion d’une bombe. En<br />

fait, il s’agissait d’un éboulement<br />

de terrain à dénivellation<br />

très prononcée et dont<br />

L’ÉPOQUE<br />

BLIDA<br />

Un éboulement et<br />

beaucoup de craintes...<br />

● Un éboulement de terrain à dénivellation très prononcée s’est produit,<br />

vendredi dernier, à un kilomètre du centre-ville de la ville des Roses.<br />

les prémices étaient déjà très<br />

prévisibles, annonçant l’imminence<br />

de cette catastrophe<br />

à tout moment. «Cela fait<br />

quand même six mois qu’on<br />

avait remarqué un gonfl ement<br />

sur la dénivellation. Tout le<br />

monde en parlait, d’autant<br />

plus que le ventre de la falaise<br />

ne faisait que grossir»,<br />

témoigne-t-on sur place. «Le<br />

chauffeur d’un véhicule léger<br />

l’a échappé belle, car juste<br />

quelques secondes après son<br />

passage, la falaise s’est complètement<br />

affaissée», affi rme<br />

un témoin oculaire, qui a vu<br />

des tonnes de terre s’abattre<br />

sur le chemin en question,<br />

non loin du pont de Sidi El<br />

Kebir. Les riverains parlent<br />

aussi de plusieurs commissions<br />

des services de l’urbanisme<br />

qui s’étaient déplacées<br />

par le passé, en 2008, 2009<br />

et 2010 sur les lieux, mais<br />

aucune décision de sécurisation<br />

n’avait été prise après le<br />

constat fait du terrain. Après<br />

cet éboulement, le danger<br />

persiste toujours, selon les<br />

riverains. «Le mur de soutènement<br />

des terrains surélevés<br />

s’étant écroulé, c’est toute<br />

la partie des terres en amont<br />

qui va continuer son mouvement<br />

vers l’aval, menaçant le<br />

chemin sus-cité et les habitations»,<br />

prévient un riverain.<br />

L’autre menace, c’est ce<br />

grand eucalyptus. Haut de<br />

plus d’une vingtaine de mètres<br />

et très volumineux par<br />

ses ramifi cations, il constitue<br />

un énorme danger pour<br />

les habitations limitrophes<br />

en cas d’autres éboulements<br />

de terrain qui peuvent éventuellement<br />

l’atteindre. «Nous<br />

avons sollicité des responsables<br />

des services des Forêts<br />

et des responsables de l’APC<br />

de Blida pour déraciner cet<br />

arbre situé sur un terrain très<br />

glissant, mais ils n’ont rien<br />

fait jusqu’à maintenant. Nous<br />

avons même demandé une<br />

autorisation et des moyens<br />

pour déraciner cet arbre,<br />

mais en vain», déplore-t-on<br />

sur les lieux.<br />

Mohamed Abdelli<br />

Plus de 400 anciens chasseurs, venus de tous les coins de<br />

la wilaya de Aïn Defla, ont organisé, hier matin, un<br />

rassemblement devant le siège de la wilaya. Ils réclament la<br />

récupération de leurs fusils, a-t-on appris auprès des<br />

concernés. Une délégation composée d’une dizaine d’entre<br />

eux a été reçue par des services compétents, mais au bout<br />

de quelques minutes, elle est ressortie bredouille, selon la<br />

même source. Ces citoyens, dont plusieurs ont plus de la<br />

MUSIQUE ANDALOU<strong>SE</strong><br />

soixantaine, se disent déterminés à récupérer leur dû, dira<br />

l’un d’eux, lequel regrettera par ailleurs l’absence d’une<br />

association pour défendre les droits des anciens chasseurs<br />

de la wilaya de Aïn Defla. L’intervenant ajoutera que la Les origines et l’évolution<br />

récupération de ce bien permettra à beaucoup de<br />

s’acquitter de leurs dettes, de préparer un voyage aux Lieux<br />

Saints ou de marier leurs enfants.<br />

d’un mode musical<br />

● En s’enrichissant d’instruments tant orientaux qu’occidentaux, les<br />

Un mort sur la route<br />

orchestres traditionnels ne menacent-ils pas la profession de luthier ?<br />

à Chabet El Ameur<br />

n réalisant le documentaire La musique dite par sa passion pour les femmes de Tlemcen dont<br />

Eandalouse et ses instruments de prédilection, il chante la beauté, et jeté en prison, sur ordre<br />

Deux jeunes ont été fauchés par un camion dans la soirée<br />

pour le compte de l’événement «Tlemcen, capi- du bey d’Oran». Le film, lui-même, s’est rendu<br />

de samedi sur la route reliant Chabet El Ameur à Aït<br />

Brahim, à 40 km au sud-est de Boumerdès. L’un d’eux a<br />

tale de la culture islamique», Lotfi Bouchouchi crédible en faisant appel à des experts nationaux<br />

rendu l’âme sur le coup, tandis que l’autre a été transféré s’est essayé à un labeur délicat, qu’il a réussi tou- et étrangers de cette musique, à l’image de M.<br />

vers l’hôpital de Bordj Menaïel où il est toujours sous tefois à concrétiser avec lucidité et intelligence. Il Kara. A y voir de plus près, le documentaire,<br />

observation médicale, a-t-on appris hier. Le drame serait donne déjà un avant-goût de cette ville, Tlemcen, écrit par Maya Saïdani, est une production sur les<br />

dû à l’excès de vitesse du chauffeur du camion. Les deux prélude à un avènement musical «aspergé» par instruments, comme le r’bab, la kwitra, le oûd…<br />

victimes étaient au bord de la route, lorsqu’ils ont été plusieurs périodes civilisationnelles.<br />

Finalement, en s’enrichissant d’instruments tant<br />

surpris par le chauffard, ajoute notre source.<br />

«Sous le règne des Ottomans, Tlemcen, l’an- orientaux qu’occidentaux, les orchestres tracienne<br />

capitale des Zianides, est reléguée au ditionnels ne menacent-ils pas la profession<br />

HORAIRES DES PRIERES rang de ville-garnison soumise à l’autorité des de luthier ? L’auteur du film laisse le soin aux<br />

janissaires… Tlemcen, en digne héritière de la spécialistes d’y répondre. Mais, ce qui est sûr,<br />

ALGER ET <strong>SE</strong>S ENVIRONS<br />

musique arabo-andalouse, a favorisé l’éclosion c’est que M. Bouchouchi, avec son talent et son<br />

Fedjr………… 05:18 Asser………..16:22<br />

du hawzi, un nouveau genre poético-musical qui travail de recherche, permet, - on le souhaite - de<br />

Dohr………… 12:56 Maghreb……19:04<br />

a emprunté à la musique classique ses formes et sauvegarder une musique «parasitée» par tant<br />

Icha………....20:24<br />

ses rythmes». Et de citer Boumediène Bensahla d’interférences, pour un prétexte de modernité…<br />

«l’un des plus illustres poètes du hawzi, emporté<br />

Chahredine Berriah<br />

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />

Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75<br />

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC-<br />

Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :<br />

Société de distribution El Khabar.<br />

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan<br />

Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />

16:35 Brothers & Sisters<br />

Un week-end entre frères<br />

18:20 Une famille en or<br />

19:05 Money Drop<br />

20:00 Journal<br />

20:30 Mon assiette santé<br />

20:50 Clem - La<br />

famille c’est sacré !<br />

Les parents de Jean-Paul<br />

traversent une crise<br />

conjugale. Solange, sa<br />

mère, se réfugie chez les<br />

Boissier...<br />

22:30 Esprits criminels<br />

Dernier week-end<br />

01:00 Au Field de la nuit<br />

16:40 Slam<br />

17:25 Des chiffres et<br />

des lettres<br />

18:10 Questions pour<br />

un champion<br />

18:55 19/20<br />

20:35 Des chiffres et<br />

des lettres - 40 ans<br />

A l’occasion des 40 ans<br />

des chiffres et des lettres,<br />

une grande compétition<br />

opposera deux équipes ...<br />

23:05 Une histoire du<br />

terrorisme Acte 3. Les<br />

années Jihad (1989-2011)<br />

17:20 Mon voyage en<br />

Europe - Allemagne<br />

18:05 Dans tes yeux<br />

Cappadoce (Turquie)<br />

18:30 X:enius<br />

19:00 Ibériquement vôtre<br />

19:45 Arte Journal<br />

20:35 L’équipier<br />

Venue sur l’île<br />

d’Ouessant pour y vendre<br />

la maison où elle a passé<br />

son enfance, une jeune<br />

femme découvre...<br />

22:20 Pour un instant…<br />

16:45 Holiday<br />

18:10 Têtes à claques<br />

La commotion<br />

18:20 Les Simpson<br />

500 clés<br />

18:45 Le JT<br />

19:10 Le grand journal<br />

20:05 Le petit journal<br />

20:55 Mafiosa<br />

Après avoir quitté la<br />

Corse, écartée par son<br />

frère à qui elle avait<br />

confié les affaires de la<br />

famille, Sandra revient...<br />

21:50 Mafiosa<br />

22:45 Spécial<br />

investigation - GAL : des<br />

tueurs d’Etat ?<br />

23:40 L’œil de Links<br />

00:10 Mon père est<br />

femme de ménage<br />

01:25 Revenge<br />

03:15 Surprises<br />

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />

Les manuscrits, photographies ou tout<br />

autre document et illustration adressés<br />

ou remis à la rédaction ne seront pas<br />

rendus et ne feront l’objet<br />

d’aucune réclamation.<br />

Reproduction interdite de tous articles<br />

sauf accord de la rédaction.<br />

17:50 On n’demande<br />

qu’à en rire<br />

18:50 N’oubliez pas les<br />

paroles<br />

20:00 Journal<br />

20:35 Cold Case :<br />

affaires classées -<br />

Chinatown<br />

En 1983, un jeune homme<br />

d’origine chinoise, Jack<br />

Chao Lu, dix-sept ans,<br />

était retrouvé mort ...<br />

21:30 Cold Case : affaires<br />

classées - A la folie<br />

22:15 Spéciale<br />

Présidentielle<br />

15:50 Second souffle<br />

17:40 Un dîner presque<br />

parfait - Spécial<br />

Candeloro<br />

18:45100 % mag<br />

19:45 Le 19 45<br />

20:05 Scènes de ménages<br />

20:50 Top chef<br />

Huitième semaine du plus<br />

grand concours de cuisine<br />

réservé aux<br />

professionnels...<br />

23:40 Un dîner presque<br />

parfait<br />

02:30 Clips - M6 Music<br />

16:30 Questions pour<br />

un champion<br />

17:05 Le point<br />

18:00 Journal<br />

18:35 Sous les vents de<br />

Neptune<br />

20:30 Le journal de<br />

France 2<br />

21:05 Foot !<br />

Résumé des matchs,<br />

commentaires, analyses<br />

après chaque journée du<br />

championnat de France.<br />

22:01 Scilly, îles aux<br />

narcisses<br />

17:15 Les maçons du<br />

cœur - La famille<br />

Piestewa<br />

18:05 Monk part à<br />

Mexico<br />

18:55 Monk et<br />

l’employée du mois<br />

19:45 Monk et le voleur<br />

20:45 L’arme fatale 2<br />

Martin Riggs est un<br />

policier téméraire et<br />

impulsif dont le<br />

comportement quasisuicidaire<br />

lui a valu le<br />

surnom «d’arme fatale».<br />

Roger Murtaugh, son<br />

collègue noir..<br />

22:45 Six-Pack<br />

00:40 Souviens-toi...<br />

l’été dernier 3<br />

02:20 Les nouvelles<br />

filles d’à côté<br />

Un trou dans la caisse


CYCLISME<br />

Trois coureurs<br />

en Suisse<br />

Trois cyclistes algériens ont<br />

été retenus pour un stage<br />

de trois mois à Lausanne<br />

(Suisse), afi n de préparer<br />

le Championnat du monde<br />

qui aura lieu aux Pays-Bas<br />

en septembre 2012. La<br />

Fédération a retenu les<br />

coureurs Rédha Bounoua,<br />

Youcef Reguigui et Hichem<br />

Chabane. Le départ aura<br />

lieu aujourd’hui. Le stage<br />

se déroulera au Centre<br />

international de cyclisme de<br />

l’UCI (Suisse). Y. T.<br />

BOXE<br />

Finales de<br />

la coupe<br />

d’Algérie<br />

Les fi nales de la coupe<br />

d’Algérie de boxe ont<br />

débuté, hier, à Sidi Bel<br />

Abbès et s’étaleront jusqu’à<br />

aujourd’hui, 19 mars. 120<br />

pugilistes croiseront les<br />

gants sur le ring, selon la<br />

Ligue de boxe de la wilaya<br />

de Sidi Bel Abbès. Les<br />

combats, qui regroupent<br />

les champions de régions,<br />

ont lieu à l’Offi ce des parcs<br />

omnisports (OPOW) du<br />

24 Février, est-il précisé.<br />

Cette compétition verra la<br />

participation d’athlètes issus<br />

d’une vingtaine de wilayas,<br />

indique la Ligue.<br />

M. Abdelkrim<br />

JOURNÉE<br />

NATIONALE<br />

DE L’ARBRE<br />

Du football<br />

pour célébrer<br />

l’événement<br />

Organisé depuis le début du<br />

mois en cours, à l’occasion<br />

de la Journée mondiale<br />

de l’arbre, à l’initiative du<br />

ministre de l’Agriculture,<br />

Rachid Benaïssa, le tournoi<br />

national de football (30<br />

formations engagées<br />

représentant les régions du<br />

Centre, de l’Est, de l’Ouest et<br />

du Sud), connaîtra ce matin<br />

les deux équipes qui devront<br />

animer la fi nale. Se déroulant<br />

au niveau du site sportif de<br />

la Protection civile de Dar<br />

El Beïda (Alger), les demifi<br />

nales, qui s’annoncent<br />

d’ailleurs palpitantes,<br />

mettront aux prises la<br />

formation de la CNMA à<br />

celle de la Conservation des<br />

forêts de Batna, ainsi qu’une<br />

sélection du ministère de<br />

l’Agriculture et le Parc de<br />

Tlemcen. Mettant à profi t<br />

une journée de plein air qui<br />

s’annonce radieuse, les<br />

organisateurs planteront des<br />

arbres sur le site même de la<br />

compétition.<br />

Il est à signaler que la fi nale<br />

est programmée pour ce<br />

mercredi à 15 heures. B. A.<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 28<br />

SPORTS<br />

USM EL HARRACH<br />

La coupe en ligne<br />

de mire<br />

L’USMH a renoué avec la victoire après son succès face à la JSK<br />

L<br />

a formation de l’USMH respire<br />

après sa victoire enregistrée<br />

avant-hier, samedi, face à la<br />

JSK, en match comptant pour la 22 e<br />

journée du championnat. Un succès<br />

qui arrive à point nommé pour la formation<br />

harrachie gagnée par le doute<br />

ces dernières semaines, en raison de<br />

sa mauvaise passe en championnat<br />

et cette série inquiétante de trois<br />

défaites consécutives, qui retrouve<br />

désormais le sourire, tout en se rapprochant<br />

d’assurer désormais son<br />

maintien en occupant une septième<br />

place au classement, en comptant<br />

un total de 32 points. Une victoire<br />

qui a été difficile à se dessiner pour<br />

les Harrachis, qui menaient au score<br />

pourtant dès l’entame de la partie et<br />

qui ont dû se montrer solidaires et<br />

volontaires pour résister aux différents<br />

assauts des attaquants kabyles,<br />

comme le confiera Haniched, l’un<br />

des coaches adjoints de cette équipe<br />

de l’USMH : «C’était un match<br />

difficile face à une bonne équipe de<br />

la JSK qui n’est plus à présenter,<br />

ASO CHLEF<br />

Une défaite au goût bien amer<br />

es supporters de l’ASO<br />

L Chlef cherchent à comprendre<br />

ce qui s’est réellement<br />

passé à Batna. Ils<br />

s’interrogent, notamment,<br />

sur la médiocre prestation<br />

de leurs représentants face<br />

à la modeste formation du<br />

CAB qu’ils menaient, pourtant,<br />

au score dès la 6’. Mais<br />

tout a basculé en seconde<br />

période, où les coéquipiers<br />

de Zaoui ont encaissé deux<br />

buts, aux 46’ et 77’, après<br />

avoir dominé de bout en bout la première mi-temps.<br />

Donc, aux yeux des inconditionnels des Rouge et<br />

Blanc, rien ne peut justifier un tel revers, d’autant que<br />

l’équipe s’est déplacée par avion d’Alger jusqu’à Batna,<br />

et paraissait en mesure de ramener les trois points de la<br />

victoire. Curieusement aussi, l’ASO s’y est rendue sans<br />

le gardien Ghalem, le défenseur Senouci et le buteur<br />

Seguer, lesquels ont été ménagés pour cette rencontre à<br />

cause, semble-t-il, de la fatigue. Il faut signaler que ces<br />

joueurs se sont entraînés normalement avec le groupe<br />

avant ce rendez-vous. De même, le coach Nourredine<br />

Saadi a fait sortir les défenseurs Zaoui (21’) et Maamar-Youcef<br />

(70’) en raison de blessures. Il a d’ailleurs<br />

dénoncé «l’agressivité des Batnéens sur le terrain».<br />

En vérité, ceux qui ont suivi ce match sont revenus<br />

et qui se devait de réagir après son<br />

élimination en coupe. Il était important<br />

pour nous de renouer avec le<br />

succès en championnat, après une<br />

série de trois défaites consécutives<br />

et le doute qui s’est installé dans<br />

l’équipe. On se devait de réagir et on<br />

l’a fait, même s’il faut dire que cela<br />

n’a pas été facile dans une plaisante<br />

rencontre, où la JSK pouvait revenir<br />

à tout moment», notera Haniched,<br />

qui ne manquera pas de féliciter<br />

son portier Azzedine Doukha, sans<br />

conteste l’homme du match grâce à<br />

ses intervention réussies.<br />

Le coach adjoint et entraîneur des<br />

gardiens mettra l’accent sur l’importance<br />

de ce succès, à une dizaine<br />

de jours d’un autre match important,<br />

celui des quarts de finale de la coupe<br />

d’Algérie. Un trophée qui tient à<br />

cœur les Harrachis, finalistes malheureux<br />

de la dernière édition de<br />

l’épreuve populaire. «Une victoire<br />

importante, surtout sur le plan psychologique.<br />

Notre objectif demeure<br />

toujours le maintien en champion-<br />

nat et rien d’autre, où on essayera<br />

désormais de gérer match par match<br />

pour se qui reste du championnat.<br />

Mais le plus important, c’est la<br />

coupe où on veut aller le plus loin<br />

possible, même si on espère faire<br />

mieux que la saison écoulée», un<br />

lapsus révélateur, qui renseigne sur<br />

cet objectif inavoué des Harrachis<br />

d’accrocher cette coupe, alors que<br />

Nacer Bachouche, le premier entraîneur<br />

adjoint, l’avouera : «Il fallait<br />

vaincre pour le moral et surtout à<br />

l’approche de ce match des quarts<br />

de finale de coupe, qui reste notre<br />

objectif principal.» A noter enfin<br />

que la formation harrachie, au repos<br />

ce week-end, aura à disputer deux<br />

matchs en l’espace de cinq jours. En<br />

effet, les Harrachis renoueront avec<br />

le chemin de la compétition le mardi<br />

27 de ce mois, avec un déplacement<br />

à Chlef pour y affronter l’ASO en<br />

match retard de la 23 e journée du<br />

championnat, quatre jours avant de<br />

retrouver Dame coupe et ce match<br />

des quart des finale. T. A. S.<br />

plutôt déçus par la manière<br />

de jouer des Chélifiens, qui<br />

étaient, selon eux, méconnaissables<br />

et peu enthousiasmés,<br />

comme si la partie<br />

n’avait pas d’importance.<br />

Or, celle-ci, de l’avis du<br />

public et des observateurs,<br />

constitue un tournant décisif<br />

pour le reste de la<br />

compétition, car pour rester<br />

au contact du leader, les<br />

protégés de Saâdi devaient<br />

impérativement ramener un<br />

résultat positif de leur déplacement à Batna. Malheureusement,<br />

cela n’a pas été le cas, et le grand perdant de<br />

cette journée, c’est l’ASO Chlef, qui n’a pas su profiter<br />

de la mauvaise passe du CAB. Espérons que cette défaite<br />

n’affecte pas le moral des Chélifiens qui s’apprêtent<br />

à livrer un match important, vendredi prochain, pour le<br />

compte des 16 es de finale de la Champion’s league africaine.<br />

A ce propos, il faudra noter que l’ASO connaît<br />

depuis hier son adversaire en compétition africaine,<br />

puisque ce son t les Congolais du Vita Club qui se sont<br />

qualifiés malgré leur défaite au Burundi face à l’Atletico<br />

Olympique (4-1), alors qu’ils s’étaient imposés il y<br />

a une semaine à domicile sur un large score de 5 à 0. Les<br />

Congolais de l’AS Vita Club sont attendus à Chlef dès<br />

demain, mardi. Ahmed Yechkour<br />

PHOTOS : D. R.<br />

LE COIN DU REFEREE<br />

Les arbitres de<br />

l’ombre : quel avenir ?<br />

L<br />

a fin de saison<br />

approche et au<br />

même titre que<br />

Par Salim Oussaci<br />

les équipes (toutes<br />

divisions confondues)<br />

ayant assuré<br />

leur place sur le<br />

podium, après avoir<br />

fourni le maximum,<br />

les arbitres (tous<br />

grades concernés)<br />

et hormis le chapitre<br />

des reproches, attendent également en retour de<br />

leurs performances une reconnaissance verticale<br />

(de la part de leurs responsables) et aussi des récompenses<br />

morales, même si pour les titrés, les<br />

internationaux et les internationales, le couronnement<br />

est tout indiqué pour les futurs majors du<br />

classement : diriger a priori les différentes finales<br />

et a posteriori qu’ils soient reconduits sur la liste<br />

des badgés FIFA. Quant aux arbitres, ayant eu la<br />

lourde charge de diriger les matches des différents<br />

championnats «amateur» et «interrégions»,<br />

loin des feux de la rampe et des yeux (autres<br />

que ceux de leurs commissions respectives), la<br />

grande interrogation reste, cependant, posée au<br />

sort réservé ou, en d’autres termes, ce qui est<br />

prévu comme avenir immédiat en-dehors de l’aspect<br />

cadeaux éphémères. Mais comment gagner<br />

les «galons» pour la crème de cette cuvée des<br />

«jeunes talents», qui a parcouru plusieurs jalons,<br />

même si elle a été «reléguée» au second plan,<br />

cette cuvée a suscité, faut-il le rappeler, un réel<br />

intérêt stratégique avec cette politique (FIFA)<br />

de rajeunissement du corps arbitral, relayé et<br />

appuyé par un indéfectible soutien médiatique.<br />

En revanche, beaucoup de ces arbitres sont sceptiques,<br />

du fait de cette disposition prévue dans le<br />

guide de l’arbitrage (CFA) relative à cette limite<br />

d’âge assimilée à une véritable «guillotine» et<br />

ses critères, avec une barrière baissée à ceux<br />

ayant 33 ans, qui mettront irrémédiablement<br />

hors course pour le titre de «fédéral» un nombre<br />

important de ces serviteurs de l’arbitrage dans<br />

l’ombre, qui n’ont pas bénéficié des mêmes<br />

chances (nombre de matches, périodicité des<br />

examens) que d’autres, causant un déficit et un<br />

déséquilibre qui seront dans un proche avenir<br />

préjudiciables.<br />

Il est utile de savoir qu’ils sont nombreux ces<br />

arbitres qui n’acceptent pas le statut de l’exercice<br />

sans en avoir le titre. S. O.<br />

«PRINTEMPS FOOT»<br />

Une participation<br />

record<br />

C’est hier qu’a été donné le coup d’envoi du<br />

traditionnel tournoi de football de proximité,<br />

«Printemps Foot», qui en est à sa 14 e édition. Et<br />

fi dèle à sa tradition, l’association la Radieuse<br />

et son président, Chafi Kada, n’ont pas manqué<br />

d’innover en faisant participer un nombre record<br />

de joueurs, 900 au total, répartis entre 65<br />

équipes seniors, 16 minimes, 16 benjamines et 16<br />

équipes de poussins.<br />

Le coup d’envoi a été donné par Lakhdar<br />

Belloumi, ainsi que Fodil Megharia, l’ancien<br />

international, par le DJS, Gharbi Badredine et le<br />

président de la Radieuse, Kada Chafi . «Un esprit<br />

sain dans un corps sain» est devenu la devise<br />

de cette innovante association qui ne ménage<br />

aucun eff ort pour être au service de la jeunesse.<br />

Tout comme elle permet, à travers ses challenges<br />

sportifs, de découvrir de jeunes talents. Le<br />

mini complexe Reguig Abdelkader, qui abrite le<br />

tournoi, permet le déroulement de rencontres<br />

en nocturne, grâce à l’installation électrique<br />

dont il a été doté. Signalons que des équipes<br />

des wilayas d’Oran, Sidi Bel Abbès, Mascara,<br />

Mostaganem et Témouchent, ainsi que deux<br />

équipes d’Alger et une formation de Tizi Ouzou<br />

animeront cette manifestation sportive. K. G.


MOULOUDIA<br />

D’ALGER<br />

Le Doyen<br />

réapprend<br />

à gagner<br />

Jamais, au grand jamais<br />

Babouche, Koudri et<br />

leurs coéquipiers n’ont<br />

vécu un tel martyre face à<br />

leurs supporters en furie,<br />

heureusement venus en petit<br />

nombre au stade Omar Hamadi à<br />

l’occasion de leur confrontation<br />

contre le MC Saïda. Hués et<br />

insultés lors de la séance<br />

d’échauff ement à leur entrée<br />

sur le terrain, pendant le match<br />

et après leur nette victoire, ils<br />

n’en revenaient pas, et le pire,<br />

ils n’ont pas eu le courage de<br />

savourer leur victoire.<br />

Leur coach Bouhellal, qui avait<br />

quelque peu remanié son onze<br />

suite aux absences de certains<br />

cadres tels Chaouchi (encore<br />

convalescent et qui reprendra du<br />

service dans une semaine au plus<br />

tard), Ghazi (suspendu), Attafen<br />

(qui lui reprendra sa place contre<br />

le CAB samedi prochain),Younès<br />

(encore blessé et il en a encore<br />

pour longtemps), Sayoud acquis<br />

à coups de millions (encore<br />

convalescent) a apparemment<br />

bien préparé psychologiquement<br />

l’équipe rentrante, dans la<br />

mesure où ils ont supporté<br />

stoïquement le mécontentement<br />

de leurs fans et ils se sont bien<br />

battus.<br />

C’est ce qui a fait dire à leur<br />

entraîneur : «Ils ont bien joué et<br />

ils ont fait preuve de beaucoup<br />

de courage, et heureusement<br />

ils étaient bien concentrés sur<br />

leur sujet. Par ailleurs, j’estime<br />

qu’ils sont en pleine progression<br />

et cette victoire leur permettra<br />

de préparer sereinement les<br />

prochains derbies algérois.»<br />

Même son de cloche du coach<br />

adjoint, Meguellati, qui lui dira<br />

pour sa part : «Notre équipe n’a<br />

pas encore dit son dernier mot, et<br />

je suis convaincu qu’elle abordera<br />

les prochains matches avec le<br />

même état d’esprit.» Enfi n, le<br />

coach Bouhellal a tenu à lancer le<br />

message suivant à l’adresse des<br />

supporters, en disant : «Malgré<br />

les insultes dont ont été victimes<br />

mes joueurs de la part des<br />

supporters, je tiens à présenter à<br />

ces derniers toutes nos excuses»,<br />

faisant allusion certainement à la<br />

débâcle de Chlef et l’élimination<br />

en coupe d’Algérie. Signalons<br />

enfi n que le milieu de terrain<br />

Daoud qui a écopé bêtement d’un<br />

carton jaune face à Saïda, sera<br />

suspendu pour le prochain match<br />

contre le CAB (cumul de cartons).<br />

Abdelmadjid Riad<br />

L<br />

El Watan - Lundi 19 mars 2012 - 31<br />

SPORTS<br />

ES SÉTIF<br />

Un derby émaillé<br />

de graves incidents<br />

e 18 e derby dans l’histoire des<br />

confrontations des deux voisins,<br />

ESS et MCEE, a été émaillé<br />

de graves incidents. Plus de 30 supporters<br />

ententistes ont été blessés<br />

pendant et après le match, terni par les<br />

pyromanes des deux camps. N’ayant<br />

pas admis un tel revers, les supporters<br />

du MCEE ont inondé la pelouse de divers<br />

projectiles. Soulignons qu’à l’issue<br />

de la rencontre, des échauffourées<br />

ont éclaté en dehors du stade. Plus de<br />

20 policiers ont été blessés. Certains<br />

d’entre eux ont été sérieusement touchés.<br />

Renforcé à l’occasion, le service<br />

d’ordre a dû utiliser les bombes lacrymogènes<br />

pour disperser les supporters<br />

de l’équipe locale. Une telle tension a<br />

obligé la délégation sétifienne à rester<br />

plus de deux heures dans les vestiaires.<br />

Les hommes de Geiger, qui a bien<br />

étudié son coup, n’ont quitté le complexe<br />

Messaoud Zeghar qu’aux environs<br />

de 19h30. Il convient de préciser<br />

que les jets de fumigènes et pierres<br />

ont occasionné des blessures à Belkaïd<br />

(brûlure de 1 er degré d’une région<br />

abdominale suite à un jet de fumigène)<br />

et Lakhdari (plaie profonde au<br />

cuir chevelu ayant nécessité 3 points<br />

de suture et un congé de maladie de 7<br />

jours). Ceci dit, la précieuse victoire<br />

acquise dans des conditions à la fois<br />

difficiles et particulières, a relégué au<br />

second plan les incidents qui n’honorent<br />

pas leurs auteurs qui n’ont rien à<br />

faire dans un stade de football. Avec<br />

un tel succès, les Noir et Blanc qui<br />

appréhendaient ce virage ont montré<br />

qu’ils possédaient le caractère d’un<br />

leader. Pour preuve, les camarades de<br />

Djabou qui n’ont été déconcentrés ni<br />

par l’ambiance électrique qui régnait<br />

dans le stade ni par le but encaissé<br />

à un moment crucial de la première<br />

mi-temps, ont bien géré la suite de la<br />

partie. Celle-ci a été marquée par la<br />

discipline tactique et une très bonne<br />

fraîcheur physique des Sétifiens qui<br />

n’ont pourtant pas l’habitude de jouer<br />

sur du gazon naturel. Le résultat réalisé<br />

par les jeunots de Geiger est une<br />

performance, car ce n’est pas du tout<br />

évident de marquer au MCEE trois<br />

buts, et de surcroît dans son antre.<br />

Pour les férus de statistiques, même<br />

la dream team des dernières années<br />

n’a pas été en mesure de frapper un<br />

tel coup. Bien encadré par ces vieux<br />

briscards de Diss et Belkaïd, le onze<br />

sétifien qui a été le grand bénéficiaire<br />

de la 21 e journée creuse l’écart à cinq<br />

points. Il profite ainsi de la défaite de<br />

l’ASO et du nul de l’USMA à Oran.<br />

Conscients que rien n’est joué, les Sétifiens<br />

qui ne s’enflamment pas tournent<br />

pour un temps la page de la Ligue<br />

I pour ouvrir celle de la compétition<br />

continentale. Ainsi, les partenaires de<br />

Ferrahi (un nom à retenir) prendront<br />

l’avion demain pour la capitale tanzanienne<br />

Dar Es Salam, où ils devront<br />

donner la réplique, le dimanche 25<br />

mars courant, à la formation de Simba<br />

(leader du championnat tanzanien<br />

avec 44 points en 22 rencontres), et ce,<br />

pour le compte du 2 e tour de la coupe<br />

de la CAF.<br />

Kamel Beniaiche<br />

MC ORAN<br />

Djebbari présentera aujourd’hui sa démission<br />

e président de la SSPA,<br />

L Youssef Djebbari, campe<br />

sur sa décision, celle de<br />

se retirer de la présidence<br />

de la société sportive du<br />

Mouloudia d’Oran suite<br />

au match nul concédé par<br />

son équipe avant-hier face<br />

à l’USM Alger au stade<br />

Zabana. Un nul qui complique<br />

davantage la mission<br />

des Rouge et Blanc,<br />

qui accusent à présent trois<br />

longueurs de retard par<br />

rapport au premier nonrelégable<br />

qui est le CA<br />

Batna, vainqueur de<br />

l’ASO. Voyant que les<br />

chances du Mouloudia<br />

d’Oran pour assurer son<br />

maintien commencent sérieusement<br />

à s’amenuiser,<br />

Un joueur sétifien a été touché par un projectile lors du derby face au MCEE<br />

le premier responsable du<br />

club d’El Hamri, qui n’a<br />

pas été épargné par quelques<br />

fans déchaînés à la<br />

sortie du stade, a décidé<br />

sur le champ de prendre<br />

l’irrévocable décision de<br />

quitter son poste de président<br />

de conseil administratif<br />

: «Je suis venu<br />

au Mouloudia sous condition,<br />

celle d’ouvrir tout<br />

d’abord le capital social<br />

car en fin de compte, je ne<br />

suis que le représentant du<br />

club amateur au sein du<br />

conseil administratif dont<br />

la plupart ont promis de<br />

m’aider dans cette tâche<br />

qui a besoin de l’effort de<br />

tout le monde. Malheureusement,<br />

après quelques<br />

semaines, je me suis retrouvé<br />

tout seul en train<br />

d’affronter tous les problèmes<br />

de l’équipe, que ce<br />

soit sur le plan technique<br />

ou financier. J’ai déboursé<br />

près de deux milliards<br />

de ma poche pour remettre<br />

l’équipe sur les rails. J’ai<br />

effectué le meilleur recrutement<br />

possible qui soit et<br />

envoyé l’équipe en stage à<br />

Marrakech pour qu’en fin<br />

de compte des gens s’en<br />

prennent gratuitement à<br />

ma personne, alors que<br />

d’autres gens se réjouissent<br />

quand le MCO perd.<br />

Ce n’est donc pas dans<br />

ses conditions qu’on sauvera<br />

l’équipe. Ma décision<br />

de quitter la présidence<br />

est irrévocable. Je dois la<br />

déposer dès la prochaine<br />

réunion aux membres du<br />

conseil administratif»,<br />

explique Youssef Djebbari,<br />

qui attend la réunion<br />

du conseil administratif<br />

qui devait être tenue hier<br />

mais l’absence de plusieurs<br />

membres, à l’image<br />

du DG Kalaïdji ainsi que<br />

Derrar a fait que cette<br />

séance de travail soit renvoyée<br />

pour aujourd’hui.<br />

Toutefois, l’on ne sait pas<br />

encore si les membres du<br />

conseil administratif vont<br />

accepter la démission du<br />

président, puisque certains<br />

vont tout faire pour le dissuader<br />

de partir.<br />

Aymen M.<br />

PHOTO : D. R.<br />

DNA<br />

Arba dénonce<br />

et craint le pire<br />

L<br />

a rencontre WB M’sila - RC Arba<br />

(division nationale amateur) continue<br />

d’alimenter la chronique au niveau<br />

de la Ligue. Ce rendez-vous entre le dauphin<br />

(M’sila) et le leader (Arba) du groupe<br />

Centre, qui a vu la victoire (1-0) des locaux<br />

«a été émaillé d’incidents avant, pendant<br />

et après la rencontre», tonnent les dirigeants<br />

du RCA. Ces derniers ont adressé<br />

un rapport circonstancié à la commission<br />

de discipline de la Ligue, avec vidéo, de<br />

tout ce qui s’est passé le jour de la rencontre.<br />

Les images de la vidéo montrent des<br />

échauffourées avant le début du match,<br />

des joueurs et membres de l’encadrement<br />

du RCA blessés, à l’instar du jeune Belaïd,<br />

«victime d’une agression, avec double<br />

fracture du nez», précise le secrétaire de<br />

l’Arba qui s’est déplacé à la rédaction.<br />

Les dirigeants et joueurs du RCA «dénoncent<br />

ces pratiques antisportives qui vont<br />

jusqu’à attenter à la santé des joueurs<br />

en inondant les vestiaires avec de l’acide<br />

pour empêcher les joueurs de respirer».<br />

Après ce que le RCA a vécu à M’sila, le<br />

président, Sid Ali Ouahssi, alerte le président<br />

de la Ligue sur ce qui peut arriver lors<br />

des prochaines journées, et plus particulièrement<br />

lors du déplacement, le week-end<br />

prochain, à Ouargla. A la veille de la fin<br />

de saison, les instances du football doivent<br />

prendre toutes les dispositions afin de garantir<br />

le déroulement normal de toutes les<br />

rencontres. Y. O.<br />

USOA<br />

Amizour, les<br />

deux pieds en<br />

Interrégions<br />

’Union sportive de oued Amizour<br />

L (USOA), Régionale I Centre, a pratiquement<br />

posé les deux pieds en division<br />

Interrégions. Après deux échecs consécutifs,<br />

la troisième tentative d’accession a été<br />

la bonne. A l’issue de sa dernière victoire à<br />

Béjaïa, lors du derby contre Akbou (3-1),<br />

l’USOA a fait le break avec ses poursuivants,<br />

au grand bonheur de son dirigeant,<br />

Kamel Oughlis, qui n’a ménagé aucun<br />

effort pour permettre au club d’accéder<br />

en division supérieure. Sur ce parcours,<br />

l’intéressé dira : «Des moyens appropriés<br />

ont été mis à la disposition du club et des<br />

joueurs pour concrétiser le rêve de toute la<br />

population, et plus particulièrement de la<br />

jeunesse de la ville, à savoir accéder en Interrégions.<br />

Grâce au soutien de Hyundai,<br />

l’USOA a atteint son objectif de la saison.»<br />

Il est vrai que cette saison, les joueurs ont<br />

été placés dans d’excellentes conditions,<br />

surtout sur le plan de la prise en charge,<br />

pour donner du bonheur et de la joie aux<br />

supporters. Il ne faut pas oublier aussi l’apport<br />

du coach Mustapha Sbaâ, qui a fait<br />

du bon travail depuis sa prise de fonction,<br />

intervenue en cours de saison. A. B.


El Watan<br />

ALGÉRIE-UE<br />

Stefan Füle<br />

aujourd’hui à Alger<br />

■ Le commissaire européen<br />

chargé de l’Elargissement et<br />

de la Politique européenne<br />

de voisinage, Stefan<br />

Füle, effectuera à partir<br />

d’aujourd’hui une visite<br />

de deux jours en Algérie,<br />

en vue d’évoquer avec ses<br />

interlocuteurs algériens «le<br />

soutien européen pour les<br />

réformes et le renforcement<br />

de la coopération bilatérale».<br />

Dans un communiqué rendu<br />

public hier par la Délégation<br />

européenne en Algérie, il est<br />

souligné que M. Füle a déclaré,<br />

en quittant Bruxelles : «Depuis<br />

ma dernière visite en mai 2011,<br />

les relations entre l’Algérie et<br />

l’UE ont enregistré des progrès<br />

importants.» Et en guise de<br />

preuve, pour la toute première<br />

fois l’UE dépêchera une<br />

délégation pour la surveillance<br />

des prochaines législatives<br />

du 10 mai. Le communiqué<br />

note que l’UE suit le processus<br />

de réformes de très près.<br />

Et Stefan Füle de préciser :<br />

«Les efforts de réforme en<br />

Algérie sont cruciaux pour<br />

répondre efficacement aux<br />

aspirations légitimes de sa<br />

population, en particulier la<br />

jeunesse… J’espère aussi que<br />

les autorités vont répondre aux<br />

préoccupations soulevées par<br />

la société en ce qui concerne<br />

les récentes lois sur les libertés<br />

d’association et d’expression.»<br />

Le commissaire européen<br />

s’entretiendra avec des<br />

officiels algériens ainsi<br />

qu’avec des représentants de<br />

la société civile. R. P.<br />

POINT ZÉRO<br />

● C’était un maître.<br />

Une légende. Le<br />

dernier des géants de<br />

la musique algérienne.<br />

Le chantre et le<br />

troubadour du bédoui<br />

saharien, l’enfant du<br />

désert aux semelles de<br />

vent… du Sud, Khelifi<br />

Ahmed, est décédé<br />

dans la nuit de samedi<br />

à dimanche, à l’âge de<br />

91 ans.<br />

K<br />

helifi Ahmed est un<br />

monument de la<br />

chanson, pour ne pas<br />

dire de la mémoire de la<br />

musique algérienne dans sa<br />

dimension diverse et riche.<br />

Khelifi Ahmed était ce<br />

trouvère, ce ménestrel, ce<br />

troubadour qui avait<br />

immortalisé Hizia de<br />

Benguitoune, Bent Sahra,<br />

Ghomri de Kaddour Ben<br />

Achour, Galbi Tfekar<br />

(laoutane) de Mostefa Ben<br />

Brahim, Biskra ou encore<br />

Loghzal Eli Kan…<br />

De son vrai nom Ahmed<br />

Abbas Ben Aïssa, Khelifi<br />

Ahmed, né à Sidi Khaled, sur<br />

les rives de l’oued Jdi<br />

(Biskra) en 1921, a fait ses<br />

premières armes, sa première<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 19 mars 2012<br />

émission, avec Abdelhamid<br />

Ababsa au piano. En 1949, il<br />

se lance dans la musique<br />

typique du Sud avec son<br />

fameux Aye, aye ! Puis il<br />

participe à l’émission<br />

radiophonique Khalti Tamani<br />

de Hachelaf. Khelifi est<br />

nommé la vedette de la Fête<br />

nationale à Alger. Khelifi<br />

Ahmed insistait pour que sa<br />

musique ait une consonance<br />

bédouine. Lettré, d’une<br />

grande culture et surtout<br />

possédant une voix de<br />

stentor, Khelifi Ahmed la<br />

posera sur des poésies<br />

authentiques, d’une grande<br />

profondeur, œuvres de poètes<br />

commes Benguitoune,<br />

Les histoires finissent toujours bien<br />

P<br />

our beaucoup d’Algériens, l’indépendance est le 5<br />

Juillet. De fait, peu se sentent concernés par le 19 Mars,<br />

pourtant date du cessez-le-feu par ailleurs très<br />

médiatisée en France, qui l’a préférée à celle du 5 juillet. Mais<br />

de manière générale, les Algériens préfèrent la géographie à<br />

l’histoire et confondent allègrement les dates, comme ce<br />

jeune informaticien qui pensait que le 8 mars était la Journée<br />

de la femme moudjahida et le 21 mars le jour du Printemps<br />

berbère. Finalement, le seul qui connaisse les dates par<br />

cœur, et dont c’est la fonction, est le président de la<br />

République qui ne manque jamais, même s’il se déplace<br />

rarement, d’envoyer un message à chaque commémoration.<br />

Le 8 mars dernier, il a expliqué que les femmes étaient<br />

importantes dans la vie d’un homme. Le 24 février, il a parlé<br />

pétrole et pour l’ouverture de l’année judiciaire, de justice.<br />

Pour le 19 mars, il a saisi l’occasion du congrès de<br />

l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) pour<br />

MUSIQUE. DÉCÈS DU MAÎTRE<br />

DU BÉDOUI SAHARIEN<br />

Un géant s’en va<br />

ALGER 9° ORAN 10°<br />

18°<br />

CONSTANTINE 5°<br />

19°<br />

21°<br />

OUARG<strong>LA</strong> 12°<br />

25°<br />

Belkheir, Benkriou ou encore<br />

Kaddour Ben Achour.<br />

Ce qui est méritoire chez<br />

Khelifi Ahmed, c’est qu’il a<br />

modernisé le style bédoui<br />

saharien, et ce, à travers une<br />

direction orchestrale, des<br />

règles de solfège comme il<br />

l’a fait avec Skandrani, tout<br />

en lui insufflant une âme, le<br />

souffle des mots des grands<br />

poètes Benguitoune ou<br />

Mostefa Ben Brahim. Khelifi<br />

Ahmed était chef d’orchestre<br />

des émissions en langues<br />

arabe et kabyle (Elak) de la<br />

radio en 1946. El Hadj<br />

M’hamed Anka (chaâbi)<br />

était son pair.<br />

Réagissant à la disparition de<br />

ce cheikh du bédoui sahraoui,<br />

le musicologue Nasreddine<br />

Baghdadi témoigne : «Khelifi<br />

Ahmed demeurera celui qui<br />

a modernisé le genre bédoui<br />

saharien. Il maîtrisait aussi<br />

le malouf et le chaâbi. Il<br />

avait une voix puissante,<br />

exceptionnelle. C’est<br />

l’équivalent du bédoui<br />

oranais. Il avait de la classe,<br />

de la grandeur, une stature.<br />

Il était respecté au Maroc, en<br />

Tunisie et au Moyen-Orient.<br />

Il a marqué la musique<br />

algérienne. C’est la fin d’une<br />

époque. C’était un homme<br />

exquis…» K. Smaïl<br />

Par Chawki Amari<br />

demander à écrire l’histoire, ce qui voudrait dire qu’elle n’a<br />

toujours pas été écrite. Pour la Journée de l’enfance, va-t-il<br />

demander à faire des enfants et pour celle de l’arbre à planter<br />

des arbres, ou pour celle de l’eau à boire un verre d’eau à<br />

petites gorgées ?<br />

A quoi servent les dates ? A se rappeler. D’abord pour<br />

aujourd’hui, que la France a occupé un pays par la force et<br />

que si elle a construit trois immeubles et une école, elle a<br />

maltraité, dépossédé, exproprié et exilé ses habitants pour<br />

finir par les torturer et les tuer. Ensuite, que si elle ne veut<br />

pas le reconnaître, c’est son problème. Le 20 mars par contre,<br />

il faudrait penser à demain. Le saviez-vous ? Le 19 mars est<br />

compris entre le 10 mars, la Journée mondiale du rein, et le<br />

20 mars, Journée mondiale du conte. On ne peut pas<br />

demander au Président de donner un rein, mais on pourrait<br />

exiger de lui de nous raconter une histoire. Une vraie.<br />

D’hier ou de demain.<br />

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com<br />

COMMENTAIRE<br />

Un jour,<br />

un parti<br />

Par Djaffar Tamani<br />

De nouveaux partis politiques sont<br />

agréés à tour de bras, créant une inflation<br />

inattendue de formations présentes<br />

sur la scène nationale. Bientôt, le<br />

citoyen sera plongé dans une profonde solitude<br />

devant la multiplication des sigles qui partiront<br />

à la conquête des suffrages. Une trentaine d’organisations<br />

fraîchement émoulues du département<br />

de Daho Ould Kablia sont projetées, en<br />

l’espace d’un mois, sur l’échiquier politique<br />

national à la veille d’un important rendez-vous<br />

électoral. La cadence est quasiment d’un nouveau<br />

parti par jour. Alors que la machine à<br />

agréer les partis est restée grippée pendant une<br />

douzaine d’années, elle s’est soudainement<br />

emballée au point que les dossiers des demandeurs<br />

d’agrément sont à présent traités en moins<br />

de 48 heures, selon la dernière déclaration du<br />

ministre de l’Intérieur. Le chemin de l’activité<br />

politique dans le pays est désormais pavé de<br />

dizaines de nouvelles formations. En dehors des<br />

consternantes initiatives autour de la marchandisation<br />

des listes électorales, ou la recherche de<br />

candidatures par le biais d’annonces dans les<br />

journaux, on ne connaît rien des motivations ou<br />

des programmes de ces nouvelles organisations<br />

mises en ordre de marche.<br />

S’agissant des intentions du pouvoir, il est clair<br />

que nous assistons à une forme élaborée des<br />

méthodes de contrôle des élections, la fraude ne<br />

pouvant plus être exécutée selon les mêmes procédés<br />

que lors des inénarrables scrutins ayant<br />

marqué ces quinze dernières années. Après avoir<br />

survécu aux ondes de choc des révoltes populaires<br />

ayant ébranlé et balayé des systèmes autocratiques<br />

dans les pays voisins, le pouvoir, dans<br />

notre pays, se paie le luxe d’imposer son jeu<br />

dans des élections législatives qu’il n’a pas peur<br />

de perdre. La suffisance affichée par les gouvernants<br />

frise le cynisme lorsqu’ils annoncent les<br />

gagnants et les perdants des prochaines élections.<br />

«L’Algérie a besoin d’une opposition<br />

forte», déclarait récemment le président de l’Assemblée<br />

nationale, qui regrettait le boycott des<br />

élections par un parti de l’opposition démocratique.<br />

Des forces politiques ont ainsi pour vocation,<br />

selon les décideurs, d’animer et de rester<br />

dans l’opposition. Et les gouvernants de régner<br />

sur le pays en se jouant de l’Histoire et de la<br />

démocratie. Pour faciliter cette entreprise d’accaparement<br />

du pouvoir, les éminences grises du<br />

système en place concoctent un paysage politique<br />

clés en main et projettent des têtes d’affiche<br />

sans passé, sans parcours et sans programme.<br />

COUPE D’ALGÉRIE<br />

DEUX CHOCS À ALGER<br />

■ La commission Coupe<br />

d’Algérie a procédé, hier<br />

à Alger, au tirage au sort<br />

des quarts de finale de<br />

la Coupe<br />

d’Algérie qui<br />

a donné lieu<br />

à deux chocs<br />

à Alger. Le<br />

premier, le<br />

derby entre<br />

l’USMH et<br />

PROGRAMME<br />

1. CRB - ASO<br />

2. USMH - USMA<br />

3. ESS - CRB Aïn<br />

Oussera<br />

4. WAT - CSC<br />

l’USMA, prévu au stade<br />

du 5 Juillet, et le second<br />

entre le CRB et l’ASO. Le<br />

cendrillon de cette édition,<br />

Aïn Oussera,<br />

affrontera<br />

le leader du<br />

championnat,<br />

l’ESS.<br />

Les matches<br />

auront lieu les<br />

30 et 31 mars.<br />

En raison du surplus de matière relatif à<br />

l’événement du 19 Mars, le supplément économie<br />

ne paraît pas aujourd’hui et donne rendez-vous à<br />

ses lecteurs la semaine prochaine.

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