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32 CHAPITRE II.
gêne respiratoire, de l'anxiété; le pouls .est rapide ou
irrégulier; le malade, couché sur le dos, ne change
de position qu'avec peine.
La faiblesse des bruits tient à leur transmission à
travers le liquide dont la pression soulève et déplace le
cœur. La constatation de la matité à gauche du point
où bat normalement la pointe est un signe des plus certains.
Les limites delà matité varient selon la position
qu'occupe le malade ; le décubitus dorsalestlasituation
dans laquelle cette matité occupe le plus d'espace. Il
faut avoir soin de limiter à l'encre l'aire de la matité
afin de pouvoir se rendre compte journellement si elle
augmente ou si elle diminue.
22.—Il est assez facile de prendre, à cette période de
la maladie, un Hydropéricarde pour une Péricardite ;
mais au début cette dernière affection s'accompagne
de douleur et de sensibilité à la pression, ce qui n'existe
pas dans l'Hydropéricarde. La Péricardite se déclare
généralement après une affection rhumatismale aiguë,
après une affection rénale, une pyémie, une scarlatine;
tandis quel'Hydropisie du Péricarde ne survient guère
qu'à la suite d'un hydrothorax. L'accroissement de
la matité cardiaque peut aussi être dû à une pleurésie,
mais dans ce cas on trouve aussi de la matité
en arrière et dans le côtéjgauche de la poitrine avec
absence de.tout bruit vocal ou respiratoire.
23. — B. PÉRICARDITE AVEC EXSUDATION DE LYMPHE.
La matité cardiaque est tout à fait normale ou à
peine accrue en surface; les bruits n'offrent lien de
particulier, mais s'accompagnent d'un double craquement
superficiel; le choc du cœur est quelquefois
plus énergique qu'à l'état normal.