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LE MAGAZINE DE BREST MÉTROPOLE OCÉANE ET DE LA VILLE DE BREST - NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2010 - N°143<br />

LA MÉTROPOLE OCÉANE<br />

LES PLUS GRANDS SPÉCIALISTES<br />

DE LA COURSE AU LARGE<br />

SONT INSTALLÉS À BREST<br />

Un week-end avec le PAC rugby<br />

Vive Les Tonnerres de <strong>Brest</strong> 2012<br />

Hommage à Georges Lombard


8-9. A SUIVRE<br />

Pendant quelques mois,<br />

Sillage vous accompagne<br />

auprès de clubs sportifs de<br />

<strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>.<br />

Certains attirent souvent des<br />

pratiquants venus des quatre<br />

coins de l’agglomération.<br />

Première étape de notre tour<br />

de <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong> :<br />

la section rugby du Plouzané<br />

Athletic Club.<br />

10-14. LE DOSSIER<br />

LE NAUTISME A LA POINTE<br />

<strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong><br />

est le berceau de la haute<br />

technologie des courses en<br />

mer et les entreprises de<br />

l’agglomération sont devenues<br />

incontournables dans ce<br />

domaine. Sillage a rencontré<br />

quatre entreprises parmi toutes<br />

celles qui font du nautisme un<br />

secteur d’activité porteur à la<br />

pointe du Finistère.<br />

16<br />

10<br />

8<br />

32<br />

22-23. EVENEMENT<br />

Les Tréteaux Chantants sont<br />

le plus grand événement<br />

communautaire. Cette année<br />

encore, des dizaines de chanteurs<br />

ont tenté de se qualifier pour<br />

la grande finale qui aura lieu le<br />

29 novembre à Penfeld. Sillage<br />

s’est rendu aux sélections de<br />

Plougastel-Daoulas.<br />

PAGE I À VIII CAHIER BREST<br />

Une halte canine pour les personnes en situation de grande précarité, Electriciens Sans Frontières qui<br />

participe au Marché International de la Solidarité, Le cross de <strong>Brest</strong>, le Festival Mômes en fête, de nouvelles<br />

fresques sur la Rive Droite et le groupe Siam qui sort son premier album.<br />

les informations concernent<br />

parfois un quartier de la ville<br />

© <strong>Brest</strong> Evénements Nautiques<br />

16. EVENEMENT<br />

Vive les Tonnerres de <strong>Brest</strong>. La<br />

fête maritime, qui se tiendra<br />

du 13 au 19 juillet 2012, change<br />

de nom et dévoile son nouveau<br />

logo.<br />

18. EGALITE FEMME/<br />

HOMME<br />

Dans le cadre de la Journée<br />

internationale pour<br />

l’élimination de la violence<br />

à l’égard des femmes, des<br />

communes de <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong><br />

<strong>océane</strong> se mobilisent et<br />

organisent une campagne de<br />

sensibilisation jusqu’au 25<br />

novembre.<br />

20-21. ENVIRONNEMENT<br />

<strong>Brest</strong> est le siège de l’Agence<br />

des aires marines protégées, un<br />

établissement public pour la<br />

protection du milieu maritime.<br />

L’agence a notamment<br />

accompagné la création du Parc<br />

marin d’Iroise.<br />

Photo de couverture : Dominique Leroux<br />

32-33. HOMMAGE<br />

Georges Lombard, ancien maire<br />

de <strong>Brest</strong> et premier président<br />

de la communauté urbaine, est<br />

décédé au mois de septembre.<br />

Sillage retrace le parcours d’un<br />

bâtisseur qui a su insuffler,<br />

après-guerre, son énergie à <strong>Brest</strong><br />

et à son agglomération.<br />

34. PORTRAIT<br />

Nathalie Vasseur est une<br />

athlète d’exception. Au mois<br />

de septembre, la sociétaire des<br />

Semelles de Vent de Bohars a<br />

remporté son dixième marathon<br />

du Médoc d’affilée. A 45 ans.<br />

© Dominique Leroux © Dominique Leroux<br />

© Archives Communautaires et Municiaples de <strong>Brest</strong><br />

Le rôle des collectivités, en ces temps<br />

difficiles, est double : soutenir l’activité<br />

économique afin de préparer l’avenir en<br />

investissant dans les secteurs clés pour<br />

le développement de l’agglomération<br />

et aider au quotidien les habitants en<br />

initiant des politiques solidaires dans les<br />

domaines de l’éducation, de l’enfance,<br />

des personnes âgées...<br />

En même temps que les difficultés<br />

liées à la crise, nos collectivités doivent<br />

faire face aussi à la raréfaction de leurs<br />

ressources financières (baisse des<br />

droits de mutation, suppression de la<br />

taxe professionnelle, diminution des<br />

dotations de l’Etat, transfert de fiscalité<br />

moins dynamique...).<br />

Face à ce double phénomène, notre<br />

détermination reste intacte car il<br />

nous faut répondre aux enjeux de<br />

l’attractivité qui passent par l’habitat,<br />

les déplacements et un développement<br />

harmonieux et durable de notre<br />

territoire.<br />

Cette ambition de faire de <strong>Brest</strong> une<br />

<strong>métropole</strong> solidaire, ouverte aux autres,<br />

créative demeure intangible car elle<br />

repose sur l’énergie et l’intelligence de<br />

ses habitants.<br />

Ce numéro de Sillage en porte<br />

témoignage.<br />

plus d’information<br />

sur le site internet :<br />

brest.fr<br />

François Cuillandre,<br />

Maire de <strong>Brest</strong><br />

Président de<br />

<strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong><br />

projet prenant<br />

en compte les<br />

problématiques<br />

de développement<br />

durable<br />

les informations<br />

concernent parfois<br />

une commune<br />

de l’agglomération<br />

3


4<br />

PLEIN LES YEUX<br />

Babel Europa, c’est une rencontre théâtrale unique entre <strong>Brest</strong> et ses villes jumelles. Pour la seconde fois depuis<br />

2006, l’atelier jeune de la Maison du Théâtre a accueilli les Anglais du Barbican Theatre de Plymouth et les Roumains<br />

du Colegiul national Mircea cel Batran de Constanta. Chacun dans son pays et dans sa langue a travaillé la même<br />

pièce, La Maison frontière du polonais Slawomir Mrozek. Puis, pendant une semaine au centre culturel l’Alizé de<br />

Guipavas, ils ont échangé, dialogué et recréé un spectacle commun qui les aura tous rapprochés.<br />

Photo Franck Betermin.


LA DÉAMBULE<br />

S’ENVOLE<br />

Deuxième édition, et encore plus<br />

d’émotions. La Déambule, grande<br />

balade artistique dans le centre<br />

ville de <strong>Brest</strong>, a pris de la hauteur<br />

cette année. Entre les «yamakasi»<br />

du chorégraphe Herwann Asseh,<br />

un pianiste génial et perché à<br />

six mètres de hauteur ou ces<br />

neuf artistes qui, d’une légende<br />

indienne, ont fait une fresque<br />

magistrale, le public a assisté à<br />

une exceptionnelle performance<br />

artistique. Et ce n’est pas une<br />

parole en l’air.<br />

Photos Dominique Leroux<br />

5


6<br />

PLEIN LES YEUX<br />

Scharzo d’Erwan Geffroy<br />

Altare d’Anaïs Touchot<br />

Expedit de Pierre-Yves Morizur<br />

Hâcking d’Hugues Le Guen<br />

Formes d’Hélène Thomas<br />

L’ART SE MEUBLE PARTOUT<br />

L’art peut naître de tout. Les étudiants de l’Ecole Supérieure d’Art de<br />

<strong>Brest</strong> l’ont brillamment prouvé. Après avoir sollicité le magasin Ikea,<br />

ils ont fouillé les bennes, récupéré les déchets et laissé libre court à<br />

leur inspiration débridée. L’exposition Ikea2ndLife, présentée dans le<br />

magasin au mois d’octobre, a proposé la vision d’étudiants sensibles<br />

aux questions écologiques et critiques face à la crise. Cela valait bien<br />

un coup de projecteur sur ces œuvres et leurs créateurs.<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Photos Dominique Leroux


8<br />

MÉTROPOLE<br />

À SUIVRE<br />

Quand on parle club de rugby sur <strong>Brest</strong><br />

<strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>, un nom revient toujours :<br />

le PAC. La section rugby du Plouzané<br />

Athletic Club existe depuis 1979. D’un champ<br />

partagé avec un agriculteur aux trois terrains<br />

d’aujourd’hui, du projet d’un <strong>Brest</strong>ois entêté<br />

au club qui attire des enfants de toute la<br />

région, le PAC a fait son chemin.<br />

LE SPORT<br />

ENTRE<br />

PLOUZANÉ<br />

Fin d’entraînement<br />

et chaleureuses<br />

accolades<br />

entre joueurs et<br />

entraîneur.<br />

Samedi matin, 10h. Un<br />

vent glacial balaie les<br />

trois terrains de rugby<br />

de Kéramazé, à l’entrée<br />

de Plouzané. Au loin,<br />

les éoliennes de Lampaul Plouarzel<br />

tournent à plein régime. Alors<br />

qu’une centaine de gamins s’active,<br />

Guillaume Renaud observe les regroupements<br />

emmêlés des moins<br />

de 9 ans.<br />

Lui, c’est le grand ancien, celui par<br />

qui tout est arrivé. Il a conservé une<br />

pointe d’accent d’un passage à Toulon<br />

où il fréquenta la légende Herrero.<br />

<strong>Brest</strong>ois décidé, il débarque en 79<br />

à Plouzané avec l’idée de monter un<br />

club, lui qui venait de l’ASB rugby.<br />

Un article dans la presse locale, un<br />

rendez-vous donné aux personnes<br />

intéressées (aux deux personnes intéressées<br />

pour être exact) et l’aventure<br />

pouvait débuter. « La mairie nous a<br />

installés sur une prairie que l’on partageait<br />

avec un paysan et un vieux<br />

bus » se remémore le président qui,<br />

en hommage au club de Bayonne,<br />

choisit à l’époque les couleurs bleues<br />

et blanches. « Mon seul but, c’était de<br />

créer une école de rugby… » 30 ans<br />

plus tard, ils sont 335 au club. C’est<br />

l’effectif le plus important du Finistère,<br />

le troisième de Bretagne. « On<br />

est en constante hausse. En 2003, il<br />

y avait 49 gamins à l’école de rugby.<br />

Aujourd’hui ils sont 175. On rayonne<br />

de Plougonvelin à <strong>Brest</strong> ». Attentif, il<br />

regarde l’un de ses petits-fils tenter<br />

une chandelle et rigole : « celui-là, il<br />

n’est pas épais. Par grand vent, on ne<br />

le sort pas ! »<br />

PÉRIODE D’ESSAI<br />

David est responsable de l’école<br />

de rugby : « Les gamins, quand ils<br />

viennent ici, on leur laisse une période<br />

d’essai de trois semaines, gratuitement.<br />

En général, quand ils mettent<br />

les pieds ici, ils restent ». Lui aussi<br />

est amoureux de son sport et de son<br />

club, à tel point qu’il a fait construire<br />

sa maison à 400 mètres des terrains.<br />

Il n’est pas peu fier de présenter le<br />

bilan de ses troupes : « La saison passée,<br />

nous avons remporté quatre des<br />

cinq titres départementaux. » Chose<br />

remarquable et principe constant :<br />

dans chacune des catégories de<br />

l’école de rugby, tout le monde a le<br />

même temps de jeu.<br />

LES FILLES SANS COMPLEXES<br />

« Faut que ça claque dans le sac ! »<br />

Les moins de 11 ans enchaînent les<br />

exercices, tous attentifs aux ordres,<br />

sauf un qui cherche à savoir si c’est<br />

l’épaule droite ou la gauche qu’il doit<br />

enfoncer dans le boudin jaune…<br />

Sur le petit terrain, là où les petits<br />

poteaux pourraient servir à étendre<br />

le linge, les moins de 9 ans débutent<br />

un match. On ne se passe pas encore<br />

beaucoup le ballon mais on court<br />

énormément. Au milieu des garçons,<br />

deux filles. Clémence, jogging<br />

bleu maculé de terre, ne lâche pas<br />

le ballon que convoitent une dizaine<br />

de rugbymen miniatures. Plus loin,<br />

Lucie impressionne par la qualité de<br />

ses courses. Ballon en main et bille<br />

en tête, elle transperce la défense<br />

adverse. « Les filles peuvent jouer avec<br />

les garçons jusqu’à 15 ans explique<br />

Guillaume. Pour l’instant, il n’y a pas de<br />

base suffisante pour monter une équipe<br />

senior, mais un jour, peut-être… ».<br />

« C’est pas toi l’arbitre » lance, plus<br />

loin, un éducateur. Le petit, penaud,<br />

ne moufte pas et reprend le jeu.<br />

« C’est ça l’esprit rugby, le respect<br />

des éducateurs, sur le terrain et en<br />

dehors » glisse le président.


TOUT LE MONDE À TABLE<br />

Retour au club house, dimanche<br />

midi. Les seniors, équipe Une<br />

et réserve vont affronter leurs<br />

homologues de Thouars. Avant<br />

le match, un déjeuner commun<br />

est organisé. Les joueurs du PAC<br />

déjeunent ensemble, pâtes pour tout<br />

le monde. Côté officiel, les dirigeants<br />

ont invité ceux de Thouars et les<br />

arbitres à leur table. Depuis le<br />

matin, une armée de petites mains<br />

prépare les repas. Pour Alain,<br />

manager de l’équipe première, rien<br />

Les moins de 9 ans<br />

à l’entraînement.<br />

Un ballon et tous les<br />

regards fixés dessus.<br />

Face à Thouars,<br />

le PAC, en bleu<br />

et blanc, aura<br />

tout essayé pour<br />

prendre le dessus.<br />

Sans réussite.<br />

POTEAUX<br />

d’extraordinaire « c’est une tradition<br />

dans le rugby. Pour les arbitres,<br />

parfois, on peut préparer quelque<br />

chose de léger… » Aujourd’hui, pour<br />

les officiels, c’est bœuf bourguignon.<br />

Et l’arbitre s’en contente très bien.<br />

MAINTIEN DIFFICILE<br />

Sur le terrain, la réserve manque<br />

de réserve et s’incline lourdement<br />

34 à 3. De leur côté, les joueurs de<br />

l’équipe Une s’échauffent. Le capitaine<br />

tonne : « Les gros, devant, c’est<br />

vous qui gagnerez ce match. » Las !<br />

L’équipe Une<br />

senior, soudée<br />

comme un seul<br />

homme.<br />

Photos : Dominique Leroux<br />

La puissance de Thouars, la jeunesse<br />

de l’équipe et l’absence d’un buteur<br />

enterrent les espoirs du PAC qui s’incline<br />

17-0. Au soir de cette défaite, le<br />

club est 9 ème sur onze au classement.<br />

Avec cinq descentes programmées<br />

cette saison, le maintien en Fédérale<br />

3 s’annonce difficile.<br />

UN PLOUZANÉEN CHAMPION D’EUROPE<br />

Pot d’après match. L’ambiance reste<br />

bonne malgré la défaite. Philippe, 23<br />

licences au club, raconte l’histoire du<br />

Plouzanéen Yann Domi « champion<br />

d’Europe avec Brive en 1997. Il a été<br />

formé ici et il était incroyable : un matin,<br />

le Domi, il n’était pas bien réveillé<br />

pour le match. Il a pris le ballon et il<br />

est parti dans la mauvaise direction.<br />

Son arrière lui a dit qu’il se trompait<br />

de camp, alors il a fait demi-tour et est<br />

allé marquer l’essai en face ».<br />

Philippe n’a pas envie de dramatiser<br />

malgré la défaite. Il a connu bien<br />

pire. « Je me souviens d’une époque,<br />

en 88-89 où le club était le dernier club<br />

de France. Oui, de France. Nous étions<br />

derniers de la dernière division de Bretagne,<br />

la plus faible Ligue de France.<br />

On en a fait du chemin depuis ». Oui,<br />

et même si le club devait descendre<br />

cette année, cela n’arrêtera pas<br />

l’élan de tous ces jeunes et du club<br />

qui, d’une prairie oubliée, est devenu<br />

terre de rugby.<br />

Julien Perez<br />

9


10<br />

LE DOSSIER<br />

POINTE DU<br />

B<br />

<strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong> et<br />

l’océan, c’est une longue<br />

histoire, une relation « à la<br />

vie à la mer » qui a façonné<br />

l’agglomération. Parler de<br />

mer ici, c’est évoquer la vie<br />

économique et la construction<br />

navale, la vie scientifique<br />

et son formidable vivier de<br />

chercheurs et la vie au long<br />

cours, tout court, avec la rade<br />

comme espace de jeu. Parler<br />

de mer, c’est aussi saluer<br />

l’excellence d’entreprises qui<br />

sont devenues la référence en<br />

matière de nautisme.<br />

À LA<br />

Si la plaisance « c’est le pied »<br />

comme le chantait Renaud,<br />

quelques-uns des meilleurs chausseurs<br />

travaillent ici. <strong>Brest</strong> est devenue<br />

la base des plus grandes performances<br />

à la voile autour du monde.<br />

Un tissu incomparable de sociétés<br />

de très haute technologie s’est naturellement<br />

développé autour de la<br />

rade, au service des bateaux de compétition<br />

du monde entier, mais également<br />

au service de la plaisance.<br />

QUATRE ENTREPRISES DANS LE VENT<br />

NAUT<br />

Parmi les entreprises de ce secteur<br />

en plein essor, Sillage s’est intéressé<br />

à quatre sociétés qui ont le vent en<br />

poupe et travaillent depuis longtemps<br />

sur les bateaux en pointe de<br />

la course au large. Elles se sont d’ailleurs<br />

toutes retrouvées sur les pon-<br />

UN TISSU INCOMPARABLE DE SOCIÉTÉS<br />

DE TRÈS HAUTE TECHNOLOGIE S’EST<br />

NATURELLEMENT DÉVELOPPÉ AUTOUR DE LA RADE<br />

© Michel Coquil<br />

tons de Saint-Malo lors du départ de<br />

La Route du Rhum :<br />

Incidences <strong>Brest</strong>, fondée par la<br />

fratrie Cudennec, est une référence<br />

en matière de voiles de compétition<br />

qui travaille notamment avec « le<br />

professeur » Michel Desjoyeaux.<br />

(Voir page 11)<br />

Iroise Gréement, dirigée par Eric<br />

Cochet, est l’antre d’un véritable<br />

sorcier du bout et de l’accastillage.<br />

Ses ateliers ont vu passer l’ensemble<br />

des gréements les plus spectaculaires,<br />

de celui de la Recouvrance<br />

jusqu’à celui du maxi trimaran Geronimo.<br />

(Voir page 12)<br />

HDS, le bureau d’études créé par<br />

Hervé Devaux, est la référence absolue<br />

dans le monde de la course<br />

au large. Premier cabinet spécialisé<br />

dans les calculs de structures en<br />

composites, HDS est à l’origine de la<br />

plupart des calculs sur les bateaux<br />

de courses récents, multicoques<br />

comme monocoques. (Voir page 13)<br />

Multitech Expertises, animée par<br />

Jacques Le Berre qui est l’expert<br />

français le plus recherché en matière<br />

de matériaux composites et un<br />

pionnier en matière de diagnostic<br />

ultrasons et IRM. (Voir page 14)<br />

Ces entreprises ont quatre profils<br />

différents, une histoire commune<br />

et partagent une même passion : la<br />

mer.<br />

Preuve de l’excellence des entreprises<br />

brestoises, les plus grands navigateurs<br />

leur font une belle confiance. Ainsi<br />

Michel Desjoyeaux sur Foncia (ici à<br />

l’arrivée de l’Istanbul Europa Race à<br />

<strong>Brest</strong> en 2009) qui a confié ses voiles à<br />

Incidences et le suivi de construction<br />

des coques à Multitech Expertises.


SME<br />

INCIDENCES,<br />

Maîtres voiliers comme une<br />

évidence, Bertrand Cudennec et<br />

son frère Christophe ont pris le<br />

bon pli très tôt. Leur entreprise,<br />

la Voilerie Incidences, est<br />

une référence dans le monde<br />

du nautisme, de <strong>Brest</strong> à La<br />

Rochelle et au-delà.<br />

Bertrand et Christophe Cudennec, deux frères à<br />

la barre de la première voilerie française.<br />

LE BON SOUFFLE<br />

À<br />

l’horizon, on ne voit qu’elles.<br />

Nécessairement plus<br />

discrètes sur les pontons,<br />

les voiles sont pourtant là,<br />

choyées, pliées, rangées<br />

par les équipiers. Pour Bertrand et<br />

Christophe Cudennec, navigateurs<br />

« Figaro » tout jeunots et amoureux<br />

des bateaux, la voilerie s’est imposée<br />

comme ça. Naturellement, avec<br />

évidence. « Je suis tombé dedans<br />

quand j’étais petit. Lorsque j’ai créé<br />

mon entreprise Voilerie Cudennec<br />

devenue Incidences en 1979, j’avais<br />

23 ans et j’étais déjà maître voilier,<br />

explique Bertrand. Après le bac, je<br />

ne m’imaginais pas faire des études,<br />

alors j’ai travaillé dans une voilerie à<br />

La Rochelle pendant quelques mois.<br />

Mais j’ai surtout appris sur le tas, en<br />

« POUR LA ROUTE DU RHUM,<br />

NOUS NOUS OCCUPONS D’ENVIRON UN<br />

TIERS DE LA FLOTTE DONT PRESQUE TOUS<br />

LES GROS BATEAUX »<br />

Bertrand Cudennec<br />

usant de ma passion pour la voile. »<br />

Christophe a connu un parcours<br />

à peu près similaire, même s’il n’a<br />

rejoint l’entreprise que dans le<br />

courant des années 80.<br />

Sur un magnifique plancher couleur<br />

miel, les voiles ne sont encore<br />

que des bouts de toile immaculée.<br />

Entre les doigts experts des petites<br />

mains de cet atelier de couture hors<br />

norme, elles prennent forme pour<br />

aller bientôt faire vivre un bateau<br />

de course ou de grande croisière.<br />

Comme ce spi gigantesque destiné<br />

au navigateur Michel Desjoyeaux.<br />

Les toiles, il y en a de toutes les<br />

épaisseurs et de toutes les matières :<br />

voiles traditionnelles pour vieux<br />

gréements, voiles en fibre de carbone,<br />

en spectra ultra fin, en nylon,<br />

en polyester… « Tout commence par<br />

une discussion avec les clients, pour<br />

définir leurs besoins, leurs attentes.<br />

Puis nous travaillons à définir la voile<br />

avec précision sur informatique, son<br />

aérodynamisme, ses spécificités. Sa<br />

fabrication, de la découpe de la toile<br />

à son assemblage et jusqu’aux fini-<br />

tions, est réalisée en interne. » Que<br />

de différences, pourtant, entre les<br />

voiles de la Recouvrance, celles d’un<br />

coquillier de la rade de <strong>Brest</strong>, un<br />

bateau de croisière high-tech, les paquebots<br />

Club Med II et Le Ponant.<br />

Pour cause de Route du Rhum,<br />

Christophe Cudennec n’a pu participer<br />

à l’interview. « Il est à Saint-Malo<br />

pour procéder aux derniers réglages<br />

sur Foncia, en situation réelle. Nous<br />

naviguons avec tous nos clients, cela<br />

va de la journée à la saison de course<br />

complète, intégrés à l’équipage. Pour<br />

la Route du Rhum, nous nous occupons<br />

d’environ un tiers de la flotte<br />

dont presque tous les gros bateaux. »<br />

Créée à <strong>Brest</strong>, la marque Incidences<br />

est aujourd’hui commune à deux<br />

voileries de <strong>Brest</strong> et de La Rochelle.<br />

Présente à Lorient, Fial en Vendée<br />

et Fréjus, elle emploie près d’une<br />

centaine de personnes sur l’ensemble<br />

du groupe. Elle est devenue<br />

la première voilerie française.<br />

Emmanuelle Pichelin<br />

> www.incidences-sails.com<br />

© Franck Betermin<br />

11


12<br />

LE DOSSIER<br />

LA PASSION<br />

© Franck Betermin<br />

IROISE GRÉEMENT,<br />

Le métier de gréeur existe depuis la nuit des<br />

temps. Mais aujourd’hui, pour les salariés<br />

d’Iroise Gréement, si le travail au quotidien<br />

est toujours artisanal, les matériaux ont<br />

évolué, pour plus d’efficacité.<br />

COMME UN FIL TENDU<br />

Passer son temps dans<br />

les « cordes »… Ce n’est<br />

pas nécessairement un<br />

cauchemar. Pour Éric<br />

Cochet, qui n’est pas<br />

boxeur, c’est le résultat d’une vie<br />

faite de passion. Après avoir appris<br />

à faire ses premières épissures sur<br />

les quais des ports de pêche ou sur<br />

des bateaux de course, ce gréeur<br />

de profession crée la société Iroise<br />

Gréement au début des années<br />

1990, grâce à un partenariat avec<br />

les frères Cudennec de la Voilerie<br />

Incidences. Iroise Gréement a fait<br />

ses classes sur la Recouvrance.<br />

« Nous continuons de nous en<br />

occuper, précise Éric Cochet. Ce n’est<br />

pas notre plus gros marché, mais c’est<br />

un type de gréement passionnant.<br />

Nous travaillons aussi sur des bateaux<br />

de compétition, comme Groupama<br />

ou Banque Populaire, par exemple ».<br />

Que ce soit pour des prises faites<br />

de chanvre pour certains vieux<br />

gréements ou constituées de<br />

matériaux modernes tels le carbone,<br />

le Dînera ou le PB pour les bateaux<br />

de course les plus performants, le<br />

savoir-faire de la dizaine de salariés<br />

d’Iroise Gréement perpétue les<br />

gestes traditionnels du gréeur, à<br />

<strong>Brest</strong> et à Lorient.<br />

DES BATEAUX PLUS LÉGERS<br />

ET PLUS PUISSANTS<br />

Eric Cochet et<br />

Iroise Gréement<br />

ont fait leurs<br />

classes sur la<br />

Recouvrance.<br />

L’entreprise<br />

travaille<br />

aujourd’hui<br />

également sur<br />

des bateaux de<br />

compétition,<br />

comme Groupama<br />

ou Banque<br />

Populaire.<br />

Dans l’atelier, entouré de bobines<br />

de cordages de toutes tailles et de<br />

toutes couleurs, Pascal s’applique<br />

à travailler sur une épissure selon<br />

une commande précise. Plus loin,<br />

Jean-Marc s’occupe d’un mât couché<br />

sur des tréteaux. « Notre travail<br />

au quotidien reste très artisanal. Le<br />

métier de gréeur est resté le même<br />

« NOTRE TRAVAIL AU QUOTIDIEN RESTE TRÈS ARTISANAL.<br />

LE MÉTIER DE GRÉEUR EST RESTÉ LE MÊME DANS LE PRINCIPE,<br />

MAIS LES MATÉRIAUX ET LES BATEAUX ONT VRAIMENT ÉVOLUÉ »<br />

Eric Cochet<br />

dans le principe, mais les matériaux<br />

et les bateaux ont vraiment évolué. Le<br />

poids d’un gréement d’un 60 pieds sur<br />

le Vendée globe est aujourd’hui moitié<br />

moins lourd qu’il y a 10 ans. Or, ce que<br />

l’on gagne sur le poids, on le gagne<br />

en puissance et les matériaux doivent<br />

suivre pour supporter les contraintes. »<br />

Dans le gréement, il n’y a pas que les<br />

cordages : on part d’un mât en bois,<br />

en alu ou en carbone. On pose les<br />

câbles qui vont permettre au mât de<br />

supporter la force des voiles, devant,<br />

derrière et sur les côtés, ce sont les<br />

étais, le pataras et les haubans.<br />

On glisse les drisses qui serviront<br />

à hisser et régler les voiles dans le<br />

mât et l’on fait tenir le tout debout.<br />

« Nous travaillons en atelier sur la<br />

base de consignes fournies par les<br />

bureaux d’étude, selon des cahiers des<br />

charges très précis. Jusqu’aux 45 pieds,<br />

nous faisons tout sur place et ensuite<br />

nous livrons. En juin, par exemple,<br />

nous avons réalisé le mâtage d’un mât<br />

de 48 mètres. Sur les plus de 50 pieds,<br />

l’assemblage se fait sur le chantier car<br />

leurs mâts sont trop grands et posent<br />

des problèmes de transport. Ensuite,<br />

les réglages se font au fur et à mesure<br />

des sorties en mer et des essais. » Au<br />

moment de l’interview, la Route<br />

du Rhum au départ de Saint Malo<br />

est d’actualité. « Dans la catégorie<br />

Ultime, par exemple, nous nous<br />

occupons de cinq bateaux sur sept.<br />

Il y a encore cinq ans, on travaillait<br />

beaucoup les jours précédant le départ<br />

mais ce n’est plus le cas. L’ensemble de<br />

la filière course s’est professionnalisé<br />

et les dossiers sont déjà bouclés depuis<br />

longtemps. » Si, à Lorient, Iroise<br />

Gréement s’occupe essentiellement<br />

des bateaux de croisière, sur <strong>Brest</strong>,<br />

c’est le côté course au large qui<br />

fait vibrer Éric Cochet, même s’il<br />

apprécie de travailler sur tout type<br />

de bateau.<br />

Emmanuelle Pichelin<br />

> http://iroise-greement.fr


© Franck Betermin<br />

Hervé Devaux et l’équipe d’HDS : une petite structure qui<br />

conçoit, entre autres, les bateaux de course les plus performants.<br />

Sur les écrans, des formes<br />

en 3D hautes en couleurs.<br />

Ici un mât, là une dérive,<br />

sur un autre on devine<br />

une coque. Manipulés<br />

par les employés d’Hervé Devaux<br />

Structure ces objets virtuels<br />

s’animent, tournent, se déforment.<br />

« Notre domaine d’activité, c’est la<br />

conception et le calcul de structures<br />

en matériaux composites, » explique<br />

Hervé Devaux, fondateur en 1994<br />

de cette petite entreprise d’une<br />

dizaine de salariés. La structure,<br />

c’est ce qui va supporter les efforts,<br />

que ce soit pour un bateau ou autre<br />

chose. « Nous cherchons comment<br />

la concevoir : quelle géométrie,<br />

quels matériaux pour la structure<br />

proprement dite, mais aussi quels<br />

matériaux pour telle ou telle pièce ?<br />

Il s’agit de modéliser l’ensemble, de<br />

le simuler, pour en arriver à l’objet<br />

final. En général, c’est un objet unique<br />

puisqu’il s’agit d’un prototype. »<br />

Ingénieurs, centraliens, polytechniciens…<br />

L’équipage HDS est<br />

hautement qualifié, malgré une<br />

Hervé Devaux<br />

HDS,<br />

Hervé Devaux Structure<br />

est une petite entreprise<br />

brestoise, d’à peine dix<br />

salariés. Derrière leurs<br />

ordinateurs, ses ingénieurs<br />

conçoivent pourtant, entre<br />

autres, les bateaux de<br />

course les plus performants.<br />

L’ART<br />

DU COMPROMIS<br />

moyenne d’âge relativement jeune.<br />

Pour soumettre un flotteur de<br />

trimaran aux contraintes de vents<br />

et de houles, même virtuelles, de<br />

nombreux et complexes paramètres<br />

sont à prendre en compte. « Je<br />

suis ingénieur de formation. Après<br />

avoir passé quelques années comme<br />

chercheur-enseignant, j’ai quitté le<br />

monde de l’enseignement pour entrer<br />

dans celui de la voile de compétition,<br />

une passion parmi d’autres, puisque<br />

je suis aussi passionné de sport<br />

mécanique. » Hervé Devaux voit<br />

son métier comme un mélange de<br />

technique et de création. « Pour<br />

chaque dossier, ce sont de nouveaux<br />

défis technologiques. On ne sait pas<br />

où l’on va, mais il faut trouver les<br />

bonnes idées, les bonnes personnes,<br />

les bonnes méthodes scientifiques<br />

pour avancer. » Dans cette histoire,<br />

le matériau composite est décisif. Il<br />

est défini par la façon de procéder,<br />

en fonction d’un cahier des charges<br />

très précis. « Sur un même ensemble,<br />

nous pouvons avoir du carbone,<br />

du titane, de l’acier… Nous devons<br />

« POUR CHAQUE DOSSIER, CE SONT DE NOUVEAUX<br />

DÉFIS TECHNOLOGIQUES. ON NE SAIT PAS OÙ L’ON VA,<br />

MAIS IL FAUT TROUVER LES BONNES IDÉES,<br />

LES BONNES PERSONNES, LES BONNES MÉTHODES<br />

SCIENTIFIQUES POUR AVANCER »<br />

connaître les caractéristiques de ces<br />

matériaux pour pouvoir calculer<br />

les forces qui vont s’exercer dessus.<br />

Le résultat est un cocktail fait de<br />

compromis, selon les différentes<br />

pièces assemblées et leurs usages. »<br />

Chaque prototype est le fruit d’un<br />

partenariat étroit avec l’ensemble<br />

des acteurs concernés : skippeur, armateur,<br />

architecte naval, constructeur…<br />

« Nous ne sommes pas dans<br />

des procédés industriels, comme dans<br />

l’aéronautique par exemple. Quand<br />

nous réalisons une structure, nous<br />

avons une ligne directrice forte, mais<br />

pas de réglages types. Notre métier<br />

est une science assez récente et qui<br />

évolue tous les jours. »<br />

De Groupama à l’Hydroptère, du<br />

Vendée Globe à l’America’s Cup en<br />

passant par la Route du Rhum (où<br />

HDS était bien représenté avec 7<br />

IMOCA, 3 trimarans de 50 pieds<br />

et 5 Maxi mutlicoques !) HDS a<br />

conçu plus d’un bateau, optimisé<br />

ses paramètres de résistance et de<br />

structure, trouvé un compromis<br />

entre taille et poids du bateau,<br />

pour le mener vers le succès. Des<br />

compétences reconnues bien audelà<br />

du monde du nautisme puisque<br />

DCNS, Thalès, ou encore l’Agence<br />

Spatiale Européenne comptent aussi<br />

parmi ses partenaires.<br />

Emmanuelle Pichelin<br />

>www.hds-design.fr<br />

13


14<br />

LE DOSSIER<br />

Jacques Le Berre a su<br />

allier sa passion pour la<br />

mécanique à son amour<br />

des régates pour en faire<br />

un métier. Son entreprise,<br />

Multitech Expertises, est<br />

spécialisée dans l’analyse<br />

des matériaux composites<br />

incontournables sur<br />

les bateaux de pointe<br />

d’aujourd’hui.<br />

MULTITECH<br />

EXPERTISES,<br />

Un kart posé sur des tréteaux,<br />

une caméra thermique,<br />

des lampes chauffantes,<br />

un ordinateur, un<br />

bout de mât déchiqueté,<br />

divers éléments en matériaux<br />

composites, un banc d’essais installé<br />

sur un chariot… Le tout rassemblé<br />

dans un modeste atelier. En un<br />

regard, le visiteur embrasse ce qui<br />

compose l’expression des passions<br />

de Jacques Le Berre, fondateur<br />

en 1992 de Multitech Expertises.<br />

« Amoureux de sport automobile,<br />

j’ai suivi des études de mécanique et<br />

suis devenu expert en automobiles.<br />

Comme je suis par ailleurs passionné<br />

de régates, je me suis orienté vers<br />

l’expertise maritime en tant que<br />

spécialiste des bateaux de course<br />

avec, comme objectif, l’expertise de<br />

pointe », explique-t-il.<br />

Le point commun entre une auto<br />

et un bateau ? La mécanique, bien<br />

sûr. « C’est l’approche mécanique<br />

au niveau des structures du bateau<br />

qui m’intéresse. Comme étudier<br />

les vibrations de la quille d’un<br />

LE CHOIX DE<br />

LA PERFORMANCE<br />

« LE BATEAU DE CROISIÈRE DE<br />

MONSIEUR TOUT LE MONDE C’EST MON CRÉNEAU,<br />

MON CŒUR DE MÉTIER AU DÉPART » Jacques Le Berre<br />

bateau de course pour estimer le<br />

risque d’endommagement, d’une<br />

part, et améliorer sa performance,<br />

d’autre part. Je suis régulièrement<br />

la fabrication des bateaux pour voir<br />

comment ils sont construits. Cette<br />

expérience me permet, ensuite, de<br />

suivre leur vieillissement après les<br />

courses et de voir comment évolue<br />

leur structure. » Coque, pont, mât,<br />

flotteur, quille… Tout élément<br />

comprenant des matériaux<br />

composites est susceptible de passer<br />

entre les mains de Jacques Le Berre<br />

afin de déceler le moindre défaut<br />

de fabrication, d’assemblage ou<br />

d’usage. La détection thermique,<br />

et les ultrasons sont ses outils de<br />

prédilection. Outils qu’il développe<br />

et améliore sans cesse, « en allant<br />

chercher des informations dans<br />

le monde de l’aéronautique où<br />

le contrôle est aussi complexe et<br />

exigeant et que j’adapte ensuite au<br />

domaine maritime. Avec mes trois<br />

collaborateurs, nous réalisons tout<br />

en interne que ce soit au bureau sur<br />

ordinateur ou à l’atelier. C’est un<br />

choix, afin de garder la maîtrise de<br />

© Dominique Leroux<br />

l’ensemble du processus d’expertise. »<br />

Suivis de contrôle ou de construction<br />

de bateaux tels que Foncia, Safran,<br />

Veolia, Brit Air ou DCNS, pour ne<br />

citer qu’eux : si Multitech Expertises<br />

est plusieurs fois au départ de la<br />

Route du Rhum 2010, c’est que<br />

la réputation de Jacques Le Berre<br />

n’est plus à faire. Y compris à<br />

l’étranger. « En 2002, j’ai travaillé<br />

en Nouvelle-Zélande pour l’équipe<br />

Française de l’America’s Cup. Cela a<br />

contribué à nous faire connaître. »<br />

Sa participation dès 2008, aux États-<br />

Unis, à la fabrication et aux essais<br />

du trimaran Oracle pour l’America’s<br />

Cup 2010, jusqu’à sa victoire en<br />

février, sonne comme une évidence.<br />

« Parce que nous travaillons dans<br />

le domaine high-tech de la course,<br />

les gens pensent que nous sommes<br />

trop pointus pour eux. Pourtant,<br />

le bateau de croisière de monsieur<br />

tout le monde c’est mon créneau,<br />

mon cœur de métier au départ. Les<br />

bateaux de course sont, pour nous,<br />

de vrais laboratoires de recherche<br />

pour améliorer notre savoir-faire en<br />

direction de tous. »<br />

> www.multitechexpertises.com<br />

Jacques Le Berre<br />

dans son atelier.<br />

Il a fondé<br />

Multitech<br />

Expertises en<br />

1992.<br />

Emmanuelle Pichelin


16<br />

LES TONNERRES<br />

DE BREST 2012 HISSENT<br />

LEUR PAVILLON<br />

© Dominique Leroux MÉTROPOLE<br />

ÉVÉNEMENT<br />

François Cuillandre et le préfet maritime, Anne-François<br />

de Saint Salvy, dévoilent le visuel des Tonnerres de <strong>Brest</strong>.<br />

<strong>Brest</strong> 2012 bat le rappel de la fête avec<br />

le lancement officiel de la campagne de<br />

communication autour de l’événement.<br />

20 ans d’existence n’auront pas entamé<br />

l’allant de la manifestation maritime…<br />

Nouvelle affiche, nouveau nom, nouvelles<br />

ambitions : cette sixième édition ne<br />

manquera pas de sel.<br />

Pour leur vingtième anniversaire,<br />

les fêtes maritimes<br />

de <strong>Brest</strong> jouent la carte de<br />

la nouveauté, ce qui se traduit<br />

très symboliquement<br />

par un changement d’appellation :<br />

<strong>Brest</strong> 2012 devient « Les Tonnerres<br />

de <strong>Brest</strong> 2012 ». Ce nom de baptême<br />

ancre davantage la manifestation<br />

dans la durée tout en affirmant une<br />

identité plus lisible auprès d’un public<br />

extérieur à la Bretagne. Et pour les<br />

<strong>Brest</strong>ois, quoi de plus approprié que<br />

cette expression qui appartient sans<br />

ambiguïté à la mémoire collective<br />

de la ville. Le «tonnerre de <strong>Brest</strong> »<br />

désignait le coup de canon qui était<br />

tiré pour avertir de l’évasion d’un<br />

bagnard mais, dans un registre plus<br />

léger, c’est aussi l’un des jurons favoris<br />

d’un fieffé loup de mer : le capitaine<br />

Haddock.<br />

LA FÊTE DE TOUTES LES MARINES<br />

Le changement annoncé ne se<br />

réduit pas à une simple retouche<br />

marketing. Il s’attache aussi à continuer<br />

d’élargir le concept même de<br />

la manifestation. Non pas dans une<br />

volonté de renier le passé mais pour<br />

relever encore la saveur d’une recette<br />

qui a fait ses preuves, en la pimentant<br />

de nouveaux ingrédients.<br />

«L’idée, c’est que le rassemblement<br />

brestois ne se définit pas uniquement<br />

comme la fête des vieux gréements<br />

« L’IDÉE, C’EST QUE LE<br />

RASSEMBLEMENT BRESTOIS NE SE<br />

DÉFINISSE PAS UNIQUEMENT COMME<br />

LA FÊTE DES VIEUX GRÉEMENTS<br />

MAIS PLUTÔT COMME LA FÊTE DE<br />

TOUTES LES MARINES. »<br />

François Cuillandre, président de <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>.<br />

mais plutôt comme la fête de toutes<br />

les marines » précise le président de<br />

<strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>, François<br />

Cuillandre.<br />

La présence de voiliers traditionnels<br />

et la fête populaire restent, bien<br />

sûr, incontournables. Désormais,<br />

le challenge collectif est de faire de<br />

ces Tonnerres de <strong>Brest</strong> 2012 une véritable<br />

exposition universelle de la<br />

mer et du monde maritime, respectueuse<br />

du patrimoine ancien mais<br />

aussi soucieuse de faire «rayonner<br />

les enjeux d’avenir pour l’océan ».<br />

UNE FIGURE DE PROUE POUR EMBLÈME<br />

Ce changement de cap donne le ton<br />

de la nouvelle affiche de la manifestation<br />

dévoilée le 11 octobre dernier<br />

et bientôt largement diffusée dans<br />

les villes de France. Réalisée par<br />

l’agence Studio T, elle rompt avec la<br />

représentation habituelle de voiliers<br />

traditionnels pour adopter un visuel<br />

plus cinématographique librement<br />

inspiré de Jean-Pierre Jeunet. Sous<br />

le regard d’une jolie figure de proue,<br />

une flottille éclectique mêlant vieux<br />

gréements, bateaux de course et remorqueur<br />

partage les eaux de la fête.<br />

Au-delà de l’événement, c’est aussi<br />

l’identité de <strong>Brest</strong> et de ses valeurs<br />

qui s’affirme «celles d’une <strong>métropole</strong><br />

solidaire et ouverte sur le monde,<br />

au cœur des grandes innovations<br />

maritimes internationales, qu’elles<br />

soient scientifiques, industrielles<br />

ou nautiques » souligne François<br />

Cuillandre. Vitrine de ce savoir-faire,<br />

le village des sciences et techniques<br />

de la mer sera reconduit et on<br />

annonce également la présence de<br />

nombreux pays invités : Mexique,<br />

Russie, Indonésie, Norvège... Un<br />

brise-glace viendra même peut-être<br />

réchauffer ses étraves dans la rade<br />

de <strong>Brest</strong>. De quoi renouveler le genre<br />

mais sans perdre l’âme de la fête.<br />

Marie Levasseur


18<br />

MÉTROPOLE<br />

ÉGALITÉ FEMMES/HOMMES<br />

LES COMMUNES<br />

CONTRE LES<br />

VIOLENCES<br />

FAITES AUX FEMMES<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Dans le cadre de la<br />

Journée internationale<br />

pour l’élimination de la<br />

violence envers les femmes<br />

(25 novembre), <strong>Brest</strong>,<br />

Guipavas et le Relecq-<br />

Kerhuon se mobilisent et<br />

organisent une campagne<br />

de sensibilisation du 19 au<br />

25 novembre.<br />

Encore bon nombre d’idées<br />

reçues parasitent l’information<br />

sur les violences<br />

faites aux femmes et il y<br />

a de plus une méconnaissance<br />

de la réalité de ce phénomène.<br />

« Les violences touchent tous les milieux<br />

sociaux, tous les territoires, aussi<br />

bien urbains que ruraux », souligne<br />

Françoise Bachelier, vice-présidente<br />

de <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong> chargée<br />

de la politique de l’égalité entre les<br />

femmes et les hommes qui, à l’instar<br />

de Chantal Guittet adjointe au<br />

maire du Relecq Kerhuon et Caroline<br />

L’Hostis, adjointe au maire de<br />

Guipavas, toutes deux en charge des<br />

affaires sociales, appuie cette campagne<br />

de sensibilisation, dans une<br />

démarche intercommunale.<br />

Les dispositifs et les lieux d’accueil<br />

pour les victimes de violences<br />

existent, chaque gendarmerie et<br />

commissariat ont, en théorie, une<br />

personne formée à l’écoute de ces<br />

victimes et le gouvernement en a<br />

fait une grande cause nationale en<br />

2010, annonçant le renforcement de<br />

l’arsenal législatif. Par ailleurs, la<br />

culpabilité et la honte freinent les<br />

appels au secours, on recense seulement<br />

8 % de plaintes pour des violences<br />

au sein du couple.<br />

« Les violences faites aux femmes ne<br />

sont pas seulement commises dans le<br />

cadre intrafamilial par les maris mais<br />

elles sont aussi verbales, au travail, à<br />

l’école, dans la rue… Elles touchent<br />

toutes les catégories » poursuit Françoise<br />

Bachelier.<br />

« CRIE MOINS FORT,<br />

LES VOISINS VONT T’ENTENDRE ! »<br />

Cette campagne a débuté à <strong>Brest</strong><br />

les 19, 20 et 21 novembre. Avec le<br />

Planning Familial et la compagnie<br />

Jafabule, <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong><br />

a sensibilisé le public à <strong>Brest</strong> lors<br />

de séances de Criée de faits divers<br />

autour d’un thé mises en scène par<br />

Martine Geffault. Les textes étaient<br />

des coupures de la presse locale<br />

relatant des violences faites aux<br />

femmes.<br />

La commune de Guipavas propose,<br />

avec la Maison des Solidarités, une<br />

conférence présentée par le Centre<br />

d’information des droits des femmes<br />

et des familles sur le thème : « Violences<br />

conjugales : quelles prises en<br />

charge ? ». Salle de l’Alizé, le 25<br />

novembre à 18 heures.<br />

Au Relecq-Kerhuon, la municipalité<br />

organise un temps d’échanges avec<br />

des jeunes autour de la BD « En chemin<br />

elle rencontre », en présence de<br />

Kris, auteur d’une des parties de cet<br />

ouvrage qui dénonce toutes les violences<br />

faites aux femmes. A l’Astrolabe,<br />

le 25 novembre à 20 heures.<br />

Marie Levasseur<br />

www.egalitefemmeshommes.infini.fr


BREST<br />

Mobiliser les énergies pour<br />

œuvrer à la réalisation de<br />

projets de développement<br />

dans les zones défavorisées<br />

du monde, tel est l’objectif<br />

d’Electriciens sans frontières.<br />

L’organisation non<br />

gouvernementale (ONG) de<br />

solidarité internationale,<br />

créée en 1986, a un comité<br />

basé à <strong>Brest</strong>.<br />

Branchée sur<br />

courant<br />

solidaire<br />

La fédération des Electriciens<br />

sans frontières, qui<br />

regroupe quinze associations<br />

régionales, compte<br />

trois comités en Bretagne<br />

dont celui d’Iroise (qui regroupe<br />

le Finistère et les Côtes d’Armor).<br />

«Nous mettons nos compétences au<br />

service de projets de solidarité internationale,<br />

en utilisant l’accès à l’énergie<br />

et à l’eau comme leviers de développement<br />

», explique Guy Seznec, secrétaire<br />

du comité Iroise, basé à <strong>Brest</strong>.<br />

Privilégiant trois axes d’intervention<br />

(santé, éducation, développement<br />

économique et social), Electriciens<br />

sans frontière a un mode de<br />

fonctionnement très précis : « On ne<br />

travaille jamais seuls, on apporte nos<br />

compétences à une association qui<br />

travaille déjà sur place. Par exemple,<br />

une association de Hanvec vient de<br />

nous contacter pour un projet de<br />

centre de soins au Burkina Faso ».<br />

Autres exemples d’intervention : depuis<br />

le séisme de janvier dernier, la<br />

structure est très présente en Haïti.<br />

Le comité Iroise, lui, a beaucoup tra-<br />

vaillé sur des orphelinats au Burundi<br />

et au Togo. Dans tous ces cas, l’association<br />

s’occupe de l’installation<br />

des éléments électriques et parfois<br />

de l’eau, des panneaux voltaïques…<br />

UN TRAVAIL AVEC LES POPULATIONS<br />

CONCERNÉES<br />

Pour chaque projet soumis à l’association,<br />

le travail en amont doit être<br />

aussi rigoureux que la réalisation du<br />

chantier. « Il y a trois temps forts :<br />

une mission d’identification sur place,<br />

pour s’assurer de la réalité des besoins<br />

Guy Seznec,<br />

le responsable<br />

du comité Iroise<br />

d’Electriciens<br />

sans frontières.<br />

L’association Electriciens<br />

sans frontières travaille<br />

beaucoup en Haïti<br />

depuis le séisme.<br />

et de l’impact de l’intervention, puis la<br />

réalisation proprement dite et, enfin,<br />

la mission d’évaluation où nous retournons<br />

nous assurer que ce qui a été réalisé<br />

correspond bien au projet et qu’il<br />

est pérenne ». Tout doit être pris en<br />

compte, de l’analyse technique aux<br />

conditions de réussite, en passant<br />

par la gestion des risques, l’analyse<br />

sociale, financière, politique, environnementale<br />

et logistique.<br />

Défendant des valeurs de solidarité<br />

qui intègrent les gens concernés<br />

dans le projet, Electriciens sans<br />

frontières prend à cœur son travail<br />

de formation sur chaque projet.<br />

« Qu’il s’agisse de l’installation électrique,<br />

la gestion de l’eau ou la prévention<br />

des risques, nous souhaitons<br />

que les populations soient parties prenantes<br />

des projets ».<br />

MARCHÉ DE LA SOLIDARITÉ<br />

INTERNATIONALE<br />

La 8 ème édition du Marché de la solidarité<br />

internationale se déroulera au<br />

Patronage laïque du Pilier-Rouge le<br />

dimanche 5 décembre, de 10 h à 18 h.<br />

Organisé par la Mission relations européennes<br />

et internationales de la Ville<br />

de <strong>Brest</strong>, ce rendez-vous regroupe<br />

25 associations locales de solidarité<br />

internationale dont Electriciens sans<br />

frontières. La vente de produits artisanaux<br />

(vannerie, tissus, alimentation,<br />

objets, bijoux, tapis...) venus du<br />

monde entier permet à ces associations<br />

de financer des projets de développement.<br />

Vous pourrez également<br />

découvrir l’action de ces structures, à<br />

travers des échanges, expositions et<br />

animations.<br />

Crédit : DR<br />

I


II<br />

© Lapérousse<br />

BREST<br />

<strong>Brest</strong> court, la grande<br />

foulée à 3 000 coureurs,<br />

s’est déroulée au mois<br />

d’octobre. Côté ville, côté<br />

mer, du Cours Dajot<br />

à la digue La Pérouse, en faisant<br />

un petit détour par l’arsenal, le<br />

long peloton a prouvé, une fois de<br />

plus, que la course à pied est une<br />

discipline qui a le vent en poupe !<br />

(voir portrait page 34). D’ailleurs,<br />

à peine essoufflée, <strong>Brest</strong> a remis<br />

ça au fort du Questel le dimanche<br />

21 novembre à l’occasion de son<br />

traditionnel cross. Cette année<br />

l’épreuve a changé de dimension<br />

puisque la Ligue de Bretagne<br />

d’Athlétisme avait décidé de confier<br />

BREST<br />

COURT TOUJOURS<br />

Tout <strong>Brest</strong> court<br />

au Cours D’Ajot<br />

Les particpants de<br />

<strong>Brest</strong> court sur la<br />

digue La Pérouse.<br />

l’organisation de son cross annuel<br />

à l’Association Cross de <strong>Brest</strong> et<br />

au service des sports de la Ville de<br />

<strong>Brest</strong>. Odyssea et sa vague rose,<br />

<strong>Brest</strong> court et Cross de <strong>Brest</strong>, pas de<br />

doute, ici la course à pied marche<br />

fort !<br />

© Julien Ogor


IV<br />

BREST<br />

SAINT-MARC<br />

UN FOYER DE<br />

JEUNES<br />

TRAVAILLEURS<br />

BIENTÔT EN CONSTRUCTION<br />

La première zone bleue de <strong>Brest</strong> est<br />

entrée en vigueur au mois de septembre<br />

et concerne une centaine de places dans<br />

le secteur du Pilier Rouge.<br />

Afin d’améliorer l’accès des voitures aux<br />

nombreux commerces du Pilier Rouge en<br />

favorisant la rotation des véhicules, la Ville<br />

de <strong>Brest</strong> a mis en place une zone bleue et<br />

un système de disque bleu. La zone bleue,<br />

délimitée par arrêté municipal, fixe les<br />

règles de stationnement des véhicules<br />

pour une durée limitée. Un disque bleu<br />

indique, pour chaque véhicule, la durée de<br />

stationnement autorisée.<br />

Concernant le secteur du Pilier Rouge,<br />

Après la déconstruction<br />

de quatre immeubles<br />

insalubres dans le<br />

quartier de Saint-Marc<br />

à <strong>Brest</strong>, débutera la<br />

construction d’un programme<br />

mixte d’appartements locatifs et<br />

d’un Foyer de Jeunes Travailleurs<br />

de 48 logements.<br />

L’opération de déconstruction des<br />

immeubles 28 à 34 de la rue Saint-<br />

Marc à <strong>Brest</strong> est l’aboutissement<br />

d’un long processus de traitement<br />

de l’insalubrité constatée sur ces<br />

immeubles, s’inscrivant lui-même<br />

ZONE BLEUE DE STATIONNEMENT<br />

DU SECTEUR DU PILIER ROUGE<br />

une heure de stationnement gratuit est<br />

offerte. Il suffit d’indiquer sur votre disque<br />

votre heure d’arrivée. Au delà de cette<br />

heure gratuite, le stationnement redevient<br />

payant.<br />

Du lundi au samedi de 9h00 à 12h30 et<br />

de 14h00 à 18h30, à l’exception des jours<br />

fériés.<br />

Les mardis et vendredis, jours de marché,<br />

la Zone bleue n’est pas accessible au<br />

stationnement sous le parking couvert<br />

du Centre commercial du Pilier Rouge, de<br />

6h00 à 15h00.<br />

Le disque bleu est disponible dans votre<br />

mairie de quartier et en mairie centrale.<br />

dans une démarche plus large<br />

engagée par <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong><br />

pour faire reculer l’habitat indigne<br />

sur le territoire communautaire.<br />

Le site offre une opportunité de<br />

répondre au besoin de logement des<br />

jeunes travailleurs. Ainsi, ce sont 10<br />

logements sociaux, du T2 au T4, et<br />

un foyer de 38 logements, du studio<br />

au T2, qui seront construits sur ces<br />

parcelles. Sur le plan architectural,<br />

le projet assume une façade<br />

continue dans le front bâti de la rue<br />

Saint-Marc et la prise en compte<br />

des vues latérales des immeubles<br />

riverains sur la rue Sébastopol.<br />

La phase la plus importante des<br />

travaux de déconstruction doit<br />

se dérouler entre le 22 novembre<br />

et le 10 décembre 2010. Pendant<br />

cette période, la rue Saint-Marc<br />

sera fermée à la circulation et<br />

au stationnement, entre la rue<br />

Richelieu et la rue du Télégraphe.<br />

Les travaux de construction se<br />

dérouleront de septembre 2011<br />

à juin 2013. La livraison des<br />

logements et du foyer aura lieu en<br />

septembre 2013.


LA HALTE<br />

CANINE<br />

BIEN<br />

ACCUEILLIE<br />

C’est « une démarche<br />

totalement innovante » en<br />

France, apprécie Marc<br />

Coatanéa, adjoint aux<br />

affaires sociales. Après<br />

un an de travail, le CCAS, le service<br />

Santé de la Ville, le service social du<br />

CHU et la Halte-accueil Frédéric-<br />

Ozanam peuvent être satisfaits : la<br />

halte canine permet de faire garder<br />

les chiens des personnes en grande<br />

précarité dont certaines sans<br />

domicile fixe et qui se retrouvent<br />

hospitalisées.<br />

La halte canine, c’est un peu<br />

comme une famille d’accueil.<br />

Lorsqu’une personne en grande<br />

précarité et possédant un chien<br />

doit recevoir des soins médicaux,<br />

les travailleurs sociaux du CCAS<br />

ou du CHU alertent la halte canine<br />

brestoise qui ensuite fait le lien<br />

avec un bénévole qui accueillera le<br />

chien à son domicile. De ce côté, le<br />

succès de l’opération est inattendu :<br />

suite à un appel à bénévoles dans<br />

la presse locale, 18 ont répondu<br />

favorablement. « Je ne m’attendais<br />

pas à une telle mobilisation des<br />

bénévoles », confie Emmanuel<br />

Argoulon, responsable de l’Unité de<br />

lien et d’insertion sociale (Ulis) au<br />

CCAS.<br />

LES BÉNÉVOLES S’ADAPTENT<br />

Du côté des bénévoles « Saint-<br />

Bernard », l’enthousiasme est de<br />

mise. Les responsables du projet<br />

craignaient pourtant que certains<br />

préjugés concernant les chiens<br />

des usagers ne freinent les bonnes<br />

volontés. Il n’en a rien été, comme<br />

le souligne Mme Quéran : «J’adore<br />

les animaux, j’ai un chien et des chats<br />

chez moi. C’était donc normal que<br />

je me porte volontaire ». Depuis le<br />

4 octobre et pour 3 mois, elle garde<br />

« Pepa » et ne regrette pas de s’être<br />

lancée dans l’aventure. « Cela se<br />

passe très bien. C’est une vraie crème,<br />

il s’amuse comme un fou ! ».<br />

Depuis juillet dernier, 18 bénévoles<br />

travaillant pour la halte canine ont<br />

hébergé six animaux.<br />

Pour Alexandre Gaucher, travailleur<br />

social au CCAS, ce projet montre<br />

« qu’il y a un bénévolat qui peut<br />

s’adapter. Lors de la réunion que l’on a<br />

organisée en juin avec ces personnes,<br />

on a vu qu’elles étaient intéressées<br />

pour faire à la fois du bénévolat et<br />

du social ». Une vraie chance pour<br />

ce type d’action qui n’était pas<br />

simple à mettre en œuvre. « Ce<br />

projet répond à ce que nous voulons<br />

faire en matière de politique sociale,<br />

ajoute Marc Coatanéa, adjoint au<br />

maire en charge de ces questions…<br />

Nous pouvons nous appuyer sur notre<br />

capacité à mobiliser les bénévoles.<br />

C’est la démonstration que nous<br />

pouvons répondre à un besoin et<br />

agir concrètement ». Depuis juillet<br />

dernier, six animaux sont, ou ont<br />

été hébergés par les bénévoles.<br />

PARTENARIAT AVEC UNE PENSION CANINE<br />

Le projet, qui a débuté en juillet<br />

dernier, en est pour l’instant au<br />

stade expérimental jusqu’à l’été<br />

2011, cette période servant à<br />

confirmer les besoins. L’objectif<br />

est de pérenniser l’action à partir<br />

de septembre 2011 en maintenant<br />

la forte dynamique partenariale.<br />

« Nous ferons le bilan dans un<br />

an et nous donnerons l’impulsion<br />

nécessaire » indique Marc Coatanéa.<br />

En attendant, la halte-canine<br />

multiplie les initiatives. Elle vient<br />

de conclure un partenariat avec<br />

la Pension Canine des Abers pour<br />

faire garder les chiens classés dans<br />

les catégories dites dangereuses.<br />

Contacts : 06 31 16 90 44<br />

ou haltecanine@gmail.com<br />

Marc Coatanéa,<br />

adjoint au maire<br />

chargé de l’action<br />

sociale, lors de<br />

l’inauguration de<br />

la halte canine.<br />

Photos Franck Betermin<br />

V


VI<br />

BREST<br />

QUATRE MOULINS<br />

Les écrits conçue par Liliwenn en association avec Cité Création.<br />

Après l’invitation au voyage<br />

signée Patrice Pellerin et<br />

le mur botanique réalisés<br />

en 2009, le parcours de<br />

fresques Rive-Droite s’est<br />

enrichi de deux nouvelles<br />

œuvres spectaculaires :<br />

l’Arsenal et les Ecrits.<br />

Une nouvelle fois, tout le<br />

quartier s’est mobilisé<br />

derrière ce projet<br />

soutenu par de nombreux<br />

partenaires publics et<br />

privés. Cinq fresques<br />

sont désormais visibles<br />

Rive-Droite. Six autres<br />

viendront encore animer<br />

les murs du quartier d’ici<br />

2013. Ces œuvres urbaines<br />

symbolisent l’engagement<br />

de la collectivité pour<br />

l’amélioration du cadre de vie<br />

et la promotion de l’art et de<br />

la culture au coeur de la ville.<br />

Elles accompagnent un<br />

important programme de<br />

revitalisation de la Rive-<br />

Droite destiné à améliorer<br />

la qualité urbaine et le<br />

fonctionnement de l’un des<br />

territoires emblématiques de<br />

notre agglomération.<br />

LES FRESQUES ONT<br />

PIGNON<br />

SUR RUE<br />

Le parrain de l’opération, Christophe Miossec,<br />

nous livre ci-dessous ses réflexions inspirées<br />

par ces fresques magnifiques.<br />

Christophe<br />

Miossec, le parrain<br />

des fresques de<br />

la Rive Droite et<br />

Jacques Quillien,<br />

l’adjoint au maire<br />

chargé du quartier<br />

des Quatre<br />

Moulins, lors de<br />

l’inauguration.<br />

DESSINE-MOI<br />

UN COCHON !<br />

« Qu’est ce que c’est beau, hein ! ». Un<br />

lundi comme les autres. Nous sommes<br />

là à contempler, en compagnie d’un<br />

élu, l’imposante proue d’un navire,<br />

avenue Anatole France. On se<br />

retourne : la femme, d’un certain âge,<br />

tout en élégance (un peu comme ma<br />

grand-mère paternelle) a posé son<br />

caddy, pour admirer la fresque qui<br />

nous surplombe.<br />

Rien que pour cette unique réflexion,<br />

cette vision de quelques secondes, la<br />

fresque a joué son rôle : « qu’est ce<br />

que c’est beau, hein ! ».<br />

En face, l’ancienne école des Quatre<br />

Moulins, devenue bibliothèque, et son<br />

lot de souvenirs.<br />

1972 : je me souviens d’un instituteur<br />

au collier à barbe, qui, en guise de<br />

note, avait dessiné formidablement<br />

bien un gros cochon au-dessus de<br />

mon devoir de classe. Le cher homme<br />

l’avait montré d’un air rigolard, à<br />

toute la classe.<br />

Tout le monde s’était marré…<br />

Photo : Guillaume Team<br />

Il faut dire qu’à cette époque, au<br />

début des années 70, on écrivait<br />

encore au stylo-plume qu’on trempait<br />

dans un encrier incrusté dans la table<br />

de devoir en bois. Je n’arrivais pas à<br />

maîtriser l’encre, j’en mettais plein<br />

partout.<br />

Aujourd’hui je suis admiratif devant<br />

cette fresque sur les écrivains de<br />

la rive droite. Rien que le fait que<br />

le sulfureux Jean Genet soit enfin<br />

mentionné sur un mur est incroyable.<br />

Il suffit de lire quelques lignes de<br />

« Querelles de <strong>Brest</strong> » et ses amours<br />

brutes de décoffrage entre marins…<br />

Les temps ont sacrément changé. Cela<br />

aurait été inimaginable en 1972.<br />

Tout comme le nom de Jack Kérouac,<br />

le grand leader de la scandaleuse beat<br />

génération américaine, revenu sur les<br />

bords de la Penfeld à la recherche<br />

de ses origines bretonnes. Ou Manu<br />

Lanhuel, le gars de Douarnenez (çà<br />

c’est une vacherie entre amis), qui a<br />

pu suivre les cours de méconnaissance<br />

générale de Georges Perros à l’U.B.O.<br />

Et surtout les mots d’une anonyme<br />

habitante de la rive droite qui côtoie<br />

les plus grands.<br />

C’est la plus grande réussite de<br />

ce parcours de fresques : que les<br />

habitants aient été associés aux choix<br />

des thèmes, aux mots retenus. C’est de<br />

la politique, au sens le plus noble du<br />

terme.<br />

Personnellement je voterais pour<br />

qu’une fresque représente, au stylo à<br />

plumes, un énorme cochon.<br />

Depuis cette époque, je n’ai jamais su<br />

dessiner quoique ce soit. Finalement<br />

en classe de 10 ème j’ai rejoint la<br />

classe de M. Pennors à Notre Dame<br />

de Kerbonne. Ce fut ma première<br />

révolution : la découverte du stylo à<br />

billes.<br />

Il n’y aura plus jamais de cochons.<br />

Christophe Miossec


L’arsenal conçue par Benjamin Flao en association avec Cité Création.<br />

VII


VIII<br />

BREST<br />

UN AMOUR<br />

DE SIAM<br />

Le premier<br />

album du<br />

groupe Siam,<br />

L’amour à<br />

trois, sort le<br />

20 novembre.<br />

Dominique Leroux<br />

En 2008, ils n’étaient encore qu’une promesse. Celle<br />

d’une chanson française à la brestoise, relents d’amours<br />

déchues en fond de tableau, rage un peu punk et grisaille<br />

déchirée par un soleil éblouissant. Deux ans plus tard, par<br />

la grâce de Fanny Labiau et la plume de Bruno Leroux, Siam<br />

s’est fait un nom. Leur premier album, L’amour à trois, sort<br />

nationalement le 20 novembre. Plus qu’un duo musical,<br />

Siam, c’est un royaume.<br />

Une carrière musicale<br />

s’apparente parfois à<br />

une traversée du désert.<br />

Demandez donc à Bruno<br />

Leroux. Membre des<br />

Locataires entre 1989 et 1994, le<br />

<strong>Brest</strong>ois ajoute une ligne à son CV, et<br />

pas des moindres, en 1995 : guitariste<br />

et choriste d’un autre <strong>Brest</strong>ois qui,<br />

à l’époque, n’était pas encore celui<br />

qu’il est actuellement, Miossec. Sur<br />

l’album Boire, Bruno Leroux est là,<br />

au détour de tous les riffs de guitare,<br />

de toutes les voix qui soutiennent.<br />

Puis plus rien. Rien d’autre qu’une<br />

mauvaise passe qui durera dix ans.<br />

La guitare lui fait mal, le chant lui<br />

arrache le palais, fin…<br />

BEAU COMME UNE RENCONTRE<br />

Et puis, une carrière musicale se<br />

joue aussi, parfois, au détour d’une<br />

rencontre qui a lieu en 2008. Au<br />

Vauban, très exactement. « À la<br />

brestoise », comme se souvient<br />

Fanny, accordéoniste virtuose<br />

passée au bandonéon après un choc<br />

argentin nommé Astor Piazzolla :<br />

« Bruno et moi, nous ne nous<br />

connaissions pas. On s’est croisés<br />

ce soir-là, on a discuté ». Ces deuxlà<br />

se trouvent. Bruno ne chantait<br />

plus depuis dix ans. Fanny, elle,<br />

n’avait jamais chanté. Siam, c’est la<br />

rencontre de tous les possibles.<br />

ECRITURE DE COUPLE<br />

« Il y avait tout à construire, résume<br />

Bruno. Quand j’ai rencontré Fanny<br />

et son bandonéon, j’ai flashé. J’ai à<br />

nouveau cru qu’il m’était possible<br />

d’écrire des textes, de les mettre<br />

en musique ». Et, en effet, Bruno<br />

reprend la plume : « C’était la<br />

première fois que je me retrouvais à<br />

écrire pour une fille, pour un couple ».<br />

Les chansons naissent au rythme des<br />

concerts : première partie d’Anaïs<br />

à La Carène, Transmusicales de<br />

Rennes… Deux ans de maturation<br />

plus tard, voilà donc L’amour à<br />

trois, « le meilleur album depuis<br />

Ziggy Stardust », se force le discret<br />

et modeste Bruno. « Nous avons<br />

surtout eu la chance d’être entourés<br />

de gens sympas avec qui nous<br />

avons formé une équipe solide ».<br />

Sans compter sur la rencontre -<br />

« une grande rencontre » - avec<br />

Gilles Lozac’hmeur, producteur<br />

de l’album et dirigeant du label<br />

L’Oz Production, installé à Riec-sur-<br />

Bélon, chez qui sort le disque.<br />

Damien Goret<br />

Sensuel Siam. Sincère Siam. Et pourtant<br />

si rude Siam. C’est un peu tout ça à la<br />

fois, L’amour à trois. « Un album joué<br />

de A à Z », comme le résume le mieux<br />

Bruno Leroux et parmi les 13 titres qui le<br />

composent, certains morceaux beaux à<br />

rendre idiot. <strong>Brest</strong> possède une écriture<br />

bien à elle qu’on ne peut résumer au seul<br />

nom de Miossec. Siam ne fait pas du<br />

Miossec, Siam fait du brestois. Du beau<br />

brestois. Enregistré avec Benoît Fournier,<br />

le batteur de Matmatah, et Christophe Le<br />

Bris, ancien bassiste de Miossec, L’amour à<br />

trois, édité à 5 000 exemplaires a ce petit<br />

quelque chose qui confine au sublime.<br />

> L’amour à trois, dans les bacs<br />

depuis le 20 novembre.<br />

Siam, en première partie d’Arno,<br />

le 27 novembre à La Carène.


20<br />

www.brest-biodiversité.fr<br />

Depuis 2006, <strong>Brest</strong> est le siège de<br />

l’Agence des aires marines protégées, un<br />

établissement public pour la protection<br />

du milieu maritime de la France sous la<br />

tutelle du ministère du Développement<br />

Durable et de la Mer. Et le domaine<br />

maritime est vaste ! Avec 11 millions de<br />

kilomètres carrés, c’est tout simplement<br />

le deuxième au monde, derrière celui<br />

des Etats-Unis. « C’est notre champ<br />

d’action » sourit le directeur de l’agence,<br />

Olivier Laroussinie.<br />

LA SAUVEGARDE<br />

DU DOMAINE MARITIME FRANÇAIS<br />

COMMENCE<br />

AUX CÔTÉS DU PARC MARIN D’IROISE<br />

Dans son bureau de l’ancienne<br />

capitainerie, au<br />

port de commerce, Olivier<br />

Laroussinie jongle entre les<br />

dossiers. L’Agence doit répondre aux<br />

objectifs qui ont été fixés après le<br />

Grenelle de l’environnement : 10%<br />

de l’espace maritime national doit<br />

être protégé d’ici 2012, puis 20%<br />

pour 2020. Pas une mince affaire.<br />

« 20 % dans l’absolu, ce n’est pas compliqué,<br />

il suffit de créer deux ou trois<br />

grandes aires dans le Pacifique et le<br />

tour est joué ». Mais l’objectif désormais,<br />

c’est justement de protéger les<br />

zones où patrimoine naturel remarquable<br />

et écosystèmes de qualité<br />

cohabitent avec l’activité humaine.<br />

Il y en a de nombreux en <strong>métropole</strong><br />

et donc du travail en perspective.<br />

ETUDES ET EXPERTISES<br />

L’agence a trois grandes missions :<br />

l’appui aux politiques publiques<br />

d’aires marines protégées, l’animation<br />

du réseau qu’elles constituent<br />

et la fourniture de moyens aux parcs<br />

naturels marins. Ces derniers sont<br />

en effet l’une des composantes majeures<br />

des aires marines protégées et<br />

la pointe bretonne est particulièrement<br />

concernée puisqu’elle accueille<br />

le premier parc marin naturel français,<br />

celui de la mer d’Iroise. Une<br />

sorte de prototype maintenant observé<br />

de près par de nombreuses régions<br />

maritimes françaises (Languedoc-Roussillon,<br />

bassin d’Arcachon,<br />

Normandie, Nord...) qui voudraient<br />

s’inspirer de l’exemple breton pour<br />

créer l’un de ces parcs où se conjuguent<br />

protection du littoral et développement<br />

durable.<br />

Olivier Laroussinie connait bien le<br />

parc marin d’Iroise puisque lorsqu’il<br />

était au ministère de l’Ecologie, du<br />

Développement durable et de la<br />

Mer, il travaillait déjà sur le sujet :<br />

« L’agence, dit-il, a suivi la gestion<br />

de ce projet. Nos activités d’études<br />

et d’expertises sont réalisées au profit<br />

des autorités en charge de la protection<br />

du milieu marin».<br />

L’Agence des aires marines protégées<br />

fournit les moyens humains,<br />

techniques et financiers aux parcs<br />

marins qui ont leur propre<br />

conseil de gestion regroupant<br />

l’Etat, les collectivités<br />

et les usagers, les<br />

organismes socio-professionnels,<br />

les scientifiques,<br />

les associations et fait<br />

cohabiter pêcheurs professionnels<br />

et plaisanciers qui<br />

n’ont pas souvent l’occasion<br />

d’être côte à côte pour<br />

évoquer la protection du<br />

milieu et de la ressource.<br />

Pour le Parc marin d’Iroise<br />

donc, une équipe de<br />

l’Agence (20 personnes)<br />

travaille sur place avec le<br />

conseil de gestion du parc,<br />

et apporte son expertise<br />

en matière de collecte de données,<br />

d’études du milieu, de surveillance<br />

et de sensibilisation. Mais c’est le<br />

Le Parc naturel marin<br />

de Mayotte a été créé<br />

en janvier 2010.


© Yves Gladu / Agence des aires marines protégées À<br />

L’Agence des<br />

aires marines a<br />

accompagné la<br />

création du Parc<br />

marin d’Iroise.<br />

© Julien Wickel / Lagonia<br />

conseil de gestion qui prend les décisions.<br />

« Et cela marche très bien, se<br />

félicite Olivier Laroussinie. La gestation<br />

du parc marin a été longue, mais<br />

c’est un succès aujourd’hui ».<br />

PARIS VOTE BREST<br />

La venue de l’Agence à <strong>Brest</strong> seraitelle<br />

directement liée à la création<br />

de ce parc marin ? « Pas tout à fait,<br />

objecte le directeur. Tout le monde<br />

à Paris souhaitait une implantation<br />

ici car tout y est regroupé, les sciences<br />

et les technologies de la mer et une<br />

université vraiment impliquée ». Une<br />

partie des 30 personnes qui travaillent<br />

à <strong>Brest</strong> est d’ailleurs installée<br />

sur le campus d’IFREMER.<br />

Un second parc, celui de Mayotte,<br />

a été créé en janvier dernier, cinq<br />

sont en création et l’objectif est d’arriver<br />

à dix en 2012. On ne va donc<br />

pas manquer d’activité du côté de<br />

l’ancienne capitainerie…<br />

JP<br />

BREST<br />

Outre les parcs marins, l’Agence des aires marines intervient<br />

également sur les autres catégories d’aires marines protégées :<br />

les parcs nationaux ayant une partie maritime, les réserves<br />

naturelles ayant une partie maritime, les arrêtés de protection<br />

de biotope ayant une partie maritime et sur le domaine public<br />

maritime relevant du Conservatoire du littoral.<br />

ANNÉE INTERNATIONALE<br />

DE LA BIODIVERSITÉ<br />

LES RENDEZ-VOUS DE FIN D’ANNÉE<br />

Le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations<br />

sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE) ouvre<br />

ses portes pour une exposition sur la lutte antipollution.<br />

Du 13 au 17 décembre 2010.<br />

<br />

Plus d’infos sur www.cedre.fr<br />

Bretagne vivante et <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong> proposent<br />

un parcours à la découverte de la biodiversité urbaine :<br />

Rouge-gorge, merle noir ou tarin des aulnes ? Balade ornithologique<br />

à la découverte des oiseaux de l’hiver à <strong>Brest</strong>.<br />

Le 10 décembre<br />

A 10 h, au centre social de Kerangoff.<br />

21


22<br />

MÉTROPOLE<br />

ÉVÉNEMENT<br />

AUX TRÉTEAUX<br />

Ici, rien à voir avec la Star Académie.<br />

Ici, les applaudissements sont spontanés,<br />

les paroles parfois oubliées et les aînés<br />

occupent la scène avec, souvent, un<br />

talent que ne renierait pas Marcel Amont,<br />

parrain de l’édition 2010. Bienvenue aux<br />

Tréteaux Chantants, le plus bel événement<br />

communautaire de l’année organisé par<br />

le service animations de la Ville de <strong>Brest</strong>.<br />

Avant la grande finale du 29 novembre à<br />

Penfeld, des sélections ont lieu dans toutes<br />

les communes de <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>,<br />

mais aussi dans les Communautés de<br />

Communes du Pays des Abers, de l’Aulne<br />

Maritime et de l’Île d’Ouessant...<br />

Petit détour par PLOUGASTEL-DAOULAS.<br />

Salle Avel Vor, Plougastel-<br />

Daoulas, un mois avant<br />

la grand-messe de Penfeld.<br />

Les 250 places sont<br />

tellement bien occupées<br />

que des chaises ont été installées<br />

devant la scène où se succéderont,<br />

d’ici quelques instants, quinze voix<br />

évocatrices de chansons d’un autre<br />

temps : Piaf, évidemment, Montand,<br />

Aznavour…<br />

Quinze chanteurs et chanteuses,<br />

soit trois fois plus que l’an dernier,<br />

c’est la preuve que le succès de ce<br />

concours, désormais bien installé<br />

dans le paysage de <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong><br />

<strong>océane</strong>, a fait succomber la<br />

commune de la fraise. Preuve aussi<br />

que « la campagne de recrutement »<br />

menée par Françoise Nicolas, responsable<br />

du CCAS de Plougastel et<br />

par Yvette Moal, adjointe à la vie<br />

sociale, a porté ses fruits : « C’est<br />

simple : nous avons communiqué. Et<br />

puis nous avons assisté à un repas des<br />

anciens au cours duquel nous avons<br />

repéré les belles voix ».<br />

C’est un peu ça, les Tréteaux Chantants<br />

: un amateurisme revendiqué,<br />

mené de main de maître. Et quinze<br />

participants ce jour-là, donc, qui<br />

se sont laissé entraîner par Yvon<br />

Etienne, éminent membre des Goristes<br />

et maître de cérémonie attitré<br />

des Tréteaux depuis dix ans.<br />

GEORGES DESCHAMPS, NÉ EN 1914<br />

Georges Deschamps est né le 31 juillet<br />

1914. C’est un habitué des Tréteaux.<br />

Cette année, il embarque son<br />

monde avec Cœur de Lilas, de Fréhel.<br />

À Yvon Etienne qui lui propose une<br />

chaise, il répond juste : « Certainement<br />

pas ». Le monsieur chante<br />

debout et refuse les faveurs. Il finira<br />

TOUT LE<br />

troisième, à un point de la deuxième<br />

place. Cela s’applaudit, non ?<br />

Avant lui, il y aura eu Jacqueline<br />

Roncier et Dis, quand reviendras-tu ?,<br />

de Barbara, pour la première grosse<br />

sensation de l’après-midi. Il y aura<br />

aussi eu son mari, Daniel, avec Les<br />

Lilas et une écharpe rouge sur chemise<br />

en lin. Beau Brassens à l’allure<br />

d’artiste, Daniel Roncier porte le<br />

verbe haut. Un oubli de paroles balayé<br />

d’un trait d’humour…<br />

BOURVIL N’EST PAS MORT<br />

Non, Bourvil n’est pas mort. Il s’appelle<br />

désormais Joël Boucher. Avec<br />

Adèle, le chanteur trublion aura déchaîné<br />

les rires dans la salle. « S »


MONDE S’ATTABLE<br />

CHANTANTS<br />

Seule sur scène<br />

mais, parfois,<br />

accompagnée d’un<br />

petit aide-mémoire…<br />

qui zozotent, syllabes en « elle » qui<br />

bêlent, Joël Boucher ne se sera pas<br />

contenté de chanter. Il aura fait sien<br />

un des grands principes du chant :<br />

une erreur faite mollement est une<br />

erreur. Une erreur faite avec aisance<br />

est une interprétation. « Il était<br />

drôlement drôle », dira Micheline,<br />

spectatrice assidue des Tréteaux<br />

depuis cinq ans. Elle est brestoise<br />

et se déplace dans les concours de<br />

chaque commune « dès que je peux.<br />

Cela me rappelle mon temps »… Probablement<br />

celui des cerises. Celles<br />

que l’on met sur les gâteaux.<br />

Damien Goret<br />

Les candidats<br />

gagnent<br />

un à un la scène<br />

de l’Avel Vor.<br />

Georges Deschamps,<br />

chanteur en herbe<br />

de 96 printemps. Le<br />

doyen du concours<br />

finit à une magnifique<br />

3 ème place.<br />

ALAIN MOREL<br />

DANS LA PEAU DE DELPECH<br />

134 points ont permis à Alain Morel d’être sélectionné pour représenter<br />

Plougastel-Daoulas à la grande finale du 29 novembre. Avec quatre<br />

participations et une deuxième place à son actif, l’ancien pâtissier du<br />

quartier Saint-Marc a, cette année, mérité son sésame : un aller direct pour<br />

Penfeld où il participera à la finale des Tréteaux Chantants en compagnie<br />

de 11 autres candidats venus de <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong> mais aussi des<br />

Communautés de Communes du Pays des Abers, de l’Aulne Maritime et de<br />

l’Île d’Ouessant. Fan de Michel Delpech, qu’il essaie de voir en spectacle « au<br />

moins quatre fois par an » il a séduit le jury avec Les divorcés. Voix chaude<br />

et caressante, phrasé langoureux, Alain Morel c’est un timbre aussi rond que<br />

posé, un truc aux allures « nougaresques », l’accent toulousain en moins.<br />

Chapeau.<br />

Alain Morel, fan de Michel Delpech et<br />

vainqueur de l’étape de Plougastel-Daoulas.<br />

Photos Dominique Leroux<br />

23


24<br />

MÉTROPOLE<br />

EN ACTIONS<br />

REJOIGNEZ LE RÉSEAU<br />

DES GUIDES COMPOSTEURS<br />

Àl’occasion de la semaine européenne<br />

de réduction des<br />

déchets, organisée en Finistère<br />

sous l’égide du Conseil<br />

général du Finistère et de l’ADEME<br />

du 20 au 28 novembre, <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong><br />

<strong>océane</strong> crée son réseau<br />

de guides composteurs pour faire<br />

connaître et développer la pratique<br />

du compostage.<br />

Plus de 30 % de nos déchets peuvent<br />

être compostés (épluchures, restes<br />

de repas, tailles de haies, tontes<br />

de pelouses…), participant ainsi à<br />

la réduction de nos ordures ména-<br />

STAGES POUR LES COPROPRIÉTAIRES<br />

OCCUPANTS OU BAILLEURS<br />

L’association Consommation<br />

Logement Cadre de Vie<br />

(CLCV), dans le cadre d’une<br />

convention avec <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong><br />

<strong>océane</strong>, organise un stage de<br />

formation pour les copropriétaires,<br />

les samedis 27 novembre et 4<br />

décembre, de 9 à 12 h et de 14 à<br />

17 heures à la mairie de Bellevue<br />

gères. <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong> s’y<br />

est engagée en signant en 2009 un<br />

Programme local de prévention des<br />

déchets avec l’Agence de l’environnement<br />

et de la maîtrise de l’énergie<br />

(ADEME) dont l’objectif est la<br />

diminution de 7 % de nos ordures<br />

ménagères sur 5 ans.<br />

Le réseau des « guides composteurs<br />

» est ouvert aux habitants<br />

intéressés par le compostage et l’environnement,<br />

expérimentés ou non<br />

mais désireux d’en diffuser la pratique<br />

auprès de leurs voisins, amis,<br />

associations…<br />

à <strong>Brest</strong>. L’objectif de ce stage est<br />

de mieux comprendre les rouages<br />

de la copropriété. Au programme :<br />

le syndicat de la copropriété, le<br />

conseil syndical, le rôle du syndic,<br />

les négociations du contrat, le<br />

contrôle des charges de copropriété,<br />

l’assemblée générale et les travaux.<br />

Intervention du PACT FINISTERE<br />

Volontaires et bénévoles, ils suivront<br />

une formation prise en<br />

charge par <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>,<br />

leur permettant d’acquérir des compétences<br />

théoriques et pratiques. Ils<br />

deviendront ainsi des relais autonomes<br />

de proximité pour informer<br />

les autres habitants et les aider à<br />

mieux composter les déchets de la<br />

maison et du jardin.<br />

Ils pourront animer et entretenir<br />

un site de démonstration du compostage,<br />

participer à des stands ou<br />

encore organiser des animations à<br />

leur domicile, dans leur quartier ou<br />

au sein de leur association, à l’instar<br />

de l’opération café-compost réalisée<br />

en novembre 2009 sur le territoire<br />

de <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>.<br />

Les guides composteurs seront accompagnés<br />

par un maître composteur<br />

de <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong> <strong>océane</strong>, qui<br />

animera le réseau et leur apportera<br />

informations et une aide technique.<br />

Si vous désirez agir concrètement<br />

pour la réduction des déchets sur<br />

le territoire de <strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong><br />

<strong>océane</strong>, vous pouvez rejoindre dès<br />

maintenant le réseau des guides<br />

composteurs.<br />

> Contact :<br />

reduisonsnosdechets@brest-metropoleoceane.fr<br />

Tél. : 02 98 34 32 10<br />

et de <strong>Brest</strong> Métropole Océane.<br />

> Pour vous inscrire :<br />

CLCV, 27 rue de Saint-Brieuc<br />

29200 BREST<br />

Tél. : 02 98 01 08 51<br />

ou par mail : clcvbrest@wanadoo.fr


PETRA’NEVEZ<br />

BARADOZ BLEUÑV<br />

AR BARADOZ<br />

Labour Colette Louis-Barthelemy a zo da broduiñ ha<br />

da zesevel plantennoù yaouank diwar plantennoùmamm.<br />

Stag eo ar plantennoù-mamm ouzh an dastumadeg,<br />

ar re a zo mat evit ar strujañ. Ar re-se a vev<br />

pelloc’h hag a zo rouez. Milieroù a zo deusouto evit<br />

ober plantennoù n’eus ket bet anezho c’hoazh. Strobet eo an<br />

organoù-reizh war ar « golonenn ». Ar bleud-bleuñv evit ar par<br />

hag ar stigmatenn evit ar barez. Ret eo lakaat bleud-bleuñv ur<br />

blantenn war stigmatenn unan all evit strujañ anezho. Rak<br />

pep plantenn a zo baskarin. Pa vez strujet ur blantenn e vez<br />

ar viell o koeñvañ. Emañ ar blantenn o ouenviñ neuze ha war<br />

he lerc’h ne chom nemet ur glosenn, ur frouezhenn. Milieroù<br />

ha milieroù a c’hreun zo enni dindan stumm ur seurt bleud.<br />

Neuze e vezont hadet in vitro rak greunennoù bleuñv ar baradoz<br />

na c’hellont ket eginañ o-unan. Dav eo lakaat anezho war<br />

un troc’had kaotigell sukr ma tennont o boued diouti. Ret<br />

eo desevel anezho e-barzh un arnodva evit ma ne vefent ket<br />

taget gant ar bakteriennoù pe ar skabilli-touseg. Kemer a ra<br />

un eurvezh evit kas al labour-mañ da benn. Ha chom a ra an<br />

hadeg ur bloavezh e-barzh ur metou goanac’h. Meur a wech e<br />

ranker pikañ hag adpikañ anezho. Etre ar strujañ hag an eost<br />

e tremen triwec’h miz. Goude mare an dizon e vezont tennet<br />

diouzh o boest. Dav eo dezho bezañ kustum da vevañ o-unan.<br />

Lod a vev, lod all a varv. Etre hanter-kant ha kant plantenn a<br />

vez lakaet e-barzh un dalc’her ha ret eo gortoz tri bloazh all<br />

evit gwerzhañ anezho. 10% deusouto a zo heñvel ouzh an tad<br />

pe ar vamm. Ar re gaerañ a zo miret evit ar strujañ. Ar re etre<br />

evit ar gwerzhañ. Ar re vilañ zo foultet kuit. Ul labour entanus<br />

eo. Ret eo kaout un tamm pasianted ivez. Pa vez graet un<br />

hiron e vez roet un anv dezhañ. Pep hiron o vezañ enrollet e<br />

marilh ar « Royal Horticultural Society » e Bro-Saoz. An holl<br />

anezho a zoug anvioù brezhonek...<br />

E galleg : il faut sept ans pour obtenir une orchidée adulte<br />

(en breton : la fleur du paradis); un travail passionnant qui<br />

demande beaucoup de patience. Colette est le seul producteur<br />

français à cultiver la « Disa », originaire d’Afrique du<br />

sud. Chaque hybride obtenu porte un nom breton...<br />

Jacques-Yves Mouton<br />

Dominique Leroux<br />

25


26<br />

COUPS DE CŒUR<br />

“<br />

© Dominique Leroux<br />

DU TAC AU TAC<br />

JOCELYNE NÉE<br />

Quand une campagne d’hiver<br />

commence, à quoi pensez-vous ?<br />

Au nombre de bénéficiaires. Savoir s’il va<br />

y avoir une progression ou pas. Il y a de<br />

l’inquiétude car il faut pouvoir accueillir<br />

tout le monde.<br />

Combien de bénéficiaires cette année ?<br />

Aux alentours de 3 000.<br />

La 26 ème campagne hivernale des Restos du Cœur a débuté.<br />

Dans le local de la rue Salengro, à <strong>Brest</strong>, plus de 130 bénévoles<br />

s’activent en ce mardi matin. Jocelyne Née, la responsable des<br />

lieux, reçoit dans son bureau, porte grande ouverte. À ses côtés<br />

Jo Calvez, son adjoint, chiffres à la main. Entretien.<br />

DU CŒUR<br />

À L’OUVRAGE<br />

<strong>Brest</strong> est un territoire solidaire.<br />

Les associations s’entraident,<br />

la Ville nous aide.<br />

Du coup, ça marche. ”<br />

Les restaurants ouverts en été, c’est<br />

une bonne nouvelle ?<br />

Les personnes en grandes difficultés en<br />

ont besoin autant hiver qu’été. Pour eux,<br />

c’est une bonne nouvelle.<br />

C’est facile de recruter des bénévoles ?<br />

Oui, car on a une bonne image et que<br />

l’on est sérieux. On fait passer des<br />

entretiens et on demande des CV.<br />

Mais on recrute peu car les bénévoles<br />

quittent rarement les Restos à <strong>Brest</strong>.<br />

Il n’y a que cinq ou six nouveaux cette<br />

année sur 137 bénévoles. Le reste,<br />

ce sont des fidèles qui sont parfois là<br />

depuis des années voire depuis la première<br />

campagne, il y a 26 ans.<br />

Le meilleur moment de la journée ?<br />

Lorsque l’on est avec les mamans au<br />

point bébé.<br />

Pourquoi vous êtes vous engagée ?<br />

J’ai toujours eu la volonté d’aider les<br />

autres. C’est ce que je fais aujourd’hui.<br />

Les Enfoirés, c’est nécessaire ?<br />

Oui, car cela a rapporté 25 millions d’euros


en 2009 sur un budget de 143 millions<br />

d’euros. Quand on sait que la valeur d’un repas<br />

aux restos, c’est un euro... Et puis cela donne<br />

une bonne image.<br />

D’où vient la nourriture ?<br />

Pour la campagne d’hiver, cela vient de Paris.<br />

Ici, nous ne nous occupons pas de l’approvisionnement<br />

général. Tout se fait à Paris où ils<br />

gèrent l’achat de milliers de tonnes de marchandises.<br />

À <strong>Brest</strong>, nous avons un partenariat<br />

avec Carrefour et Leclerc Kergaradec. Chaque<br />

matin, nous allons chercher la nourriture destinée<br />

à être jetée. On appelle cela la ramasse.<br />

Cela nous dépanne vraiment car sinon, nous<br />

n’aurions pas assez de fruits et de légumes.<br />

Mais ce n’est pas cela qui fait vivre les restos.<br />

C’est un plus.<br />

Vous faites appel aux <strong>Brest</strong>ois pour la<br />

campagne d’été. Sont-ils généreux ?<br />

On effectue une collecte au mois de mars<br />

pour la campagne d’été à l’entrée des<br />

grandes surfaces. Cette année, on a récolté<br />

13 tonnes en deux jours seulement. C’est<br />

un chiffre qui augmente chaque année. Les<br />

<strong>Brest</strong>ois sont solidaires.<br />

On mange bien grâce aux restos ?<br />

On peut manger équilibré en tout cas.<br />

Après, il y aura toujours des gens pour préférer<br />

prendre des tonnes de pâtes plutôt<br />

que des petits pois (rires).<br />

De nouveaux services cette année ?<br />

Le point multimédia qui est installé au<br />

bureau emploi. Nous essayons d’accompagner<br />

les demandeurs d’emploi dans leur<br />

démarche. Ils ont souvent besoin d’aide<br />

pour utiliser internet.<br />

La qualité que vous préférez ?<br />

L’honnêteté.<br />

Des coups de blues ?<br />

Jamais.<br />

Une France sans les Restos du cœur ?<br />

On aimerait. Cela voudrait dire que tout va<br />

bien. Notre seule ambition, c’est que les<br />

restaurants ferment.<br />

Et <strong>Brest</strong> dans tout ça ?<br />

<strong>Brest</strong> est un territoire solidaire. Les associations<br />

s’entraident, la Ville nous aide. Du<br />

coup, ça marche.<br />

Julien Perez<br />

© Dominique Leroux<br />

Romane,<br />

plus vite que<br />

la musique !<br />

Elle a commencé la musique<br />

à dix ans, en a treize aujourd’hui<br />

et a déjà une jolie<br />

renommée ! N’allez pas croire<br />

cependant que Romane, alias la petite compositrice, joue les divas. Non, avec<br />

elle tout va très vite, tout simplement. Autodidacte, elle apprend la musique<br />

au contact de sa maman pianiste. Suite à un accident de cheval qui va l’immobiliser<br />

pendant six mois, elle se met au piano et compose, suivant ainsi les<br />

conseils d’un professeur mélomane qui veut lui mettre le pied à l’étrier. Puis<br />

c’est la rencontre avec Laetitia Dagorn, qui lui<br />

Autodidacte, elle<br />

apprend la musique<br />

au contact de sa<br />

maman pianiste.<br />

propose, via son studio mobile, d’enregistrer ses<br />

morceaux à la maison. Tout s’enchaîne ensuite,<br />

les premiers concerts dans les écoles, pour cette<br />

grande timide qui se soigne, les premières<br />

interviews et les premières grandes scènes<br />

comme celle de la Carène lors de la dernière<br />

session de la Brigade Démineurs (concerts organisés le samedi après-midi où<br />

peuvent jouer les plus jeunes groupes amateurs de la région brestoise). Mais<br />

pour Romane, fan de Cœur de Pirate et de Joyce Johnathan et qui occasionnellement<br />

se produit dans les vestiaires de son collège de Charles de Foucauld<br />

à <strong>Brest</strong>, le meilleur est à venir, vite forcément : son premier CD comportant<br />

12 titres sort ce mois ci et sera en vente dès le 27 novembre à l’Avel Vor. Au<br />

programme : de belles ballades et sa jolie voix, tranquille.<br />

L’espace culturel de Plougastel accueille la petite compositrice pour un show case le 27 novembre à 11h.<br />

Contact :<br />

www.myspace.com/lapetitecompositrice<br />

L’affiche géante située au port de commerce de <strong>Brest</strong> le rappelle<br />

quotidiennement : cela fait plus de 315 jours (à l’heure où nous imprimons)<br />

que les journalistes de France 3 Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier<br />

et leurs accompagnateurs ont été enlevés dans la plaine de Kapisa, en<br />

Afghanistan, par des talibans. Ne les oublions pas.<br />

27


© Sébastien Durand<br />

28<br />

FESTIVAL<br />

LONGUEUR D’ONDES,<br />

UN FESTIVAL<br />

RADIO-ACTIF<br />

C’est un pari que tient depuis<br />

2003 l’association Longueurs<br />

d’ondes par le biais<br />

de son festival : faire partager<br />

au plus grand nombre possible<br />

la radio de création et, au-delà,<br />

la radio sous toutes ses formes :<br />

journalisme radiophonique, fiction,<br />

documentaire... Moyens privilégiés,<br />

les séances d’écoute (équivalentes<br />

à des projections dans un cinéma<br />

sauf qu’il n’y a pas d’images) et des<br />

séances de rencontres avec des<br />

professionnels de la radio.<br />

QUARTZ ET MUSÉE DES BEAUX-ARTS<br />

Ce festival, c’est un pari tenté<br />

par quatre personnes passionnées,<br />

forcément. Aurore Troffigué,<br />

aujourd’hui salariée de l’association,<br />

fait partie de ces pionniers :<br />

« On avait envie qu’il soit le mieux<br />

organisé et le plus beau possible car<br />

il n’y en aurait peut-être qu’un. Il n’y<br />

avait pas de festival de ce genre. À<br />

l’époque, c’était très marginal. On<br />

s’était dit qu’il fallait le faire, quitte à<br />

ce que ce ne soit pas pérennisé. On<br />

était loin d‘imaginer qu’il existerait<br />

encore aujourd’hui. On l’a créé avec<br />

le soutien immédiat de la Ville de<br />

<strong>Brest</strong> qui a trouvé le projet original.<br />

Maintenant, il y a de plus en plus de<br />

manifestations qui s’intéressent au<br />

son en général et à la radio en particulier.<br />

»<br />

Le festival se déroule principalement<br />

sur deux sites : au musée des<br />

Beaux arts, partenaire historique<br />

depuis ses débuts et au Quartz pour<br />

la journée consacrée à la fiction.<br />

IMMÉDIATIQUES ET GÉOPOLITIQUE<br />

Le Quartz accueille aussi Les Immédiatiques,<br />

la nouvelle branche du<br />

festival.<br />

Immédiatiques ? « Elles ont été<br />

créées il y a trois ans. Ce sont des<br />

tables rondes portant sur la radio<br />

le web, le podcast, la création des<br />

audio blogs, des questions qui<br />

débordent largement le champ de la<br />

radio, celles de l’espace médiatique<br />

en mutation sur Internet. C’est une<br />

journée de rencontres en parallèle<br />

du festival, différente et complé-<br />

Du 2 au 5 décembre, le 8 ème<br />

festival de la radio et de l’écoute<br />

ouvre ses portes. Au programme<br />

de ce rendez-vous, des sons, des<br />

séances d’écoute, des débats,<br />

des invités parfois prestigieux...<br />

Tout un univers radiophonique à<br />

découvrir et deux thématiques<br />

en prime : Les femmes dans<br />

la radio et Les sept péchés<br />

capitaux.<br />

Les séances d’écoute,<br />

c’est comme une séance<br />

au cinéma… sans les images.<br />

mentaire en termes de public qui se<br />

décline en plusieurs sujets. Cette<br />

année, par exemple, on propose<br />

l’année 2010 vue par quatre journalistes,<br />

l’usage des nouvelles technologies<br />

dans les conflits... Il y a une<br />

dimension assez géopolitique. »<br />

À chaque édition sa thématique qui<br />

devient le fil rouge des séances<br />

d’écoute. Cette année, le vice et<br />

les 7 péchés capitaux sont à l’honneur,<br />

déclinés en documentaires,<br />

créations sonores, impromptus,<br />

archives. Une autre thématique, en<br />

lien avec l’INA, est proposée. Elle<br />

porte sur les femmes en radio de<br />

l’après-guerre jusqu’à nos jours.<br />

Moments forts ? Une mise en ondes<br />

de fiction avec France Culture, un<br />

enregistrement en public d’une<br />

émission, une nuit sonore au Vauban,<br />

un débat à l’UBO sur « la radio<br />

psychiatrie et psychanalyse » avec<br />

Catherine Dolto et des invités de<br />

marque (sous réserve de programmation)<br />

qui ont pour nom, Jacques<br />

Chancel, Jean François Zygel, Nicolas<br />

Demorand...<br />

Rémy TALEC<br />

> www.longueur-ondes.fr


EXPOSITION<br />

14,3 KM<br />

la vie du chantier<br />

du tramway<br />

vue par Dominique Leroux<br />

Le chantier du tramway, ce ne sont pas seulement des travaux et des rails.<br />

Le chantier, c’est avant tout l’histoire d’hommes et de femmes qui travaillent<br />

pour préparer l’arrivée des rames blanches et vertes. Dominique Leroux,<br />

photographe indépendant et collaborateur de Sillage, s’est intéressé depuis<br />

le début du chantier au travail des différentes équipes ainsi qu’à la vie<br />

autour du chantier, le long des 14,3 kilomètres de la ligne. Regards attentifs<br />

des passants, ouvriers au travail, ville qui change jour après jour et, au final,<br />

le sentiment que tout le monde, toute la ville, avance irrésistiblement vers<br />

2012.<br />

Exposition à l’Espace Info Tram, 41 rue Siam<br />

du mercredi au vendredi de 10 h à 12h30 et de 14h à 18h<br />

et le samedi de 14 h à 18 h.<br />

L’exposition se tient jusqu’à fin février.<br />

> Contact : 02 98 00 09 20<br />

© Dominique Leroux<br />

© Dominique Leroux<br />

29


30<br />

PORTRAIT<br />

SOPHIE DARLEY<br />

ET SES BRETONNES<br />

Les Bretonnes de Sophie<br />

Darley sont nées à <strong>Brest</strong><br />

d’un heureux griffonnage<br />

sur le coin d’une table, au<br />

détour d’une conversation<br />

au téléphone il y a 15 ans. Silhouettes<br />

élancées au cœur de situations<br />

cocasses, jolies mômes piquantes<br />

parées de joie de vivre… Dans la<br />

lignée des Parisiennes de Kiraz, ces<br />

filles-là redonnent un lustre plutôt<br />

sexy à l’image de la Bretonne dont<br />

les caricatures depuis Bécassine n’ont<br />

guère dépassé celles de mémères<br />

revêches imprimées sur des teeshirts.<br />

« Je venais de quitter l’univers de la<br />

création de bijoux à Paris pour vivre<br />

à <strong>Brest</strong>. Ces personnages me trottaient<br />

dans la tête, je les ai mis en scène petit<br />

à petit dans des situations décalées<br />

avec un regard amusé » confie Sophie<br />

Darley qui s’est alors lancée à corps<br />

perdu dans la peinture renouant<br />

ainsi avec ses premières amours.<br />

Les croquis sont devenus des huiles<br />

de grands formats qui ornent<br />

aujourd’hui des lieux parmi les plus<br />

branchés de la diaspora bretonne<br />

à Tokyo, San Francisco, Cancale,<br />

Paris… Tels des clins d’œil complices<br />

identitaires mais débarrassés du<br />

folklore.<br />

Elles égrènent des instantanés de<br />

joie de vivre en Bretagne, dans une<br />

ambiance Pop art. La peintre brestoise<br />

Sophie Darley expose ses Bretonnes<br />

à la Galerie l’Atelier, à <strong>Brest</strong>,<br />

du 26 novembre au 11 décembre.<br />

>www.bretonnesdarley.net<br />

Exposition à la galerie de l’Atelier, rue Navarin, à <strong>Brest</strong>.<br />

© Dominique Leroux<br />

POP ART<br />

Minois à la Tintin, brunes,<br />

blondes, rousses aux jambes<br />

interminables et aux décolletés<br />

généreux, ces Bretonnes ne sont<br />

pas bretonnantes malgré une<br />

coiffe bigoudène portée comme<br />

un simple code génétique. Ce<br />

sont des chouettes filles du bord<br />

de mer, élégantes, espiègles<br />

et festives qui ne renient pas<br />

leurs traditions. Elles aiment la<br />

pêche à pied dans les rochers,<br />

les retrouvailles entre copines<br />

à la balise, les bavardages à<br />

califourchon sur des bouées de<br />

bateau ou les confidences sur<br />

un calvaire…<br />

Les symboles culturels fusent<br />

ici et là avec une habile<br />

légèreté (les artichauts, les<br />

crêpes, la pluie, le lit-clos, les<br />

sabots, les bottes…) et les<br />

ingénues s’épanouissent sous le<br />

trait de plus en plus affirmé de<br />

leur créatrice dans un univers<br />

Pop Art assumé. Pas l’ombre<br />

d’un Breton dans ces agapes<br />

toutefois ! « Mais il est au cœur<br />

de toutes leurs discussions »<br />

précise Sophie Darley dont<br />

le regard qui pétille et la chic<br />

attitude s’apparentent à ses<br />

personnages. On ne s’étonne<br />

pas de voir ces mutines<br />

quitter leurs toiles de temps<br />

à autre pour se poser sur une<br />

collection de la Faïencerie<br />

d’Art Breton ou prendre forme<br />

dans des sculptures de balsa.<br />

Leur curiosité pourrait bien<br />

les mener plus loin bientôt,<br />

vers l’édition et d’importantes<br />

campagnes d’affichage. Bien<br />

malin qui saura s’emparer de<br />

cette image so breizhy !<br />

Marguerite Castel<br />

> EXPOSITIONS PHOTOS THÉÂTRES<br />

MUSIQUES MUSÉES LIVRES...<br />

FESTIVALS<br />

PLEIN LES MIRETTES<br />

Un festival réservé aux enfants,<br />

éclaté sur toutes les communes de<br />

<strong>Brest</strong> <strong>métropole</strong><br />

<strong>océane</strong>. Théâtre,<br />

jonglerie, jazz,<br />

danse, contes,<br />

marionnettes...<br />

un harmonique<br />

méli-mélo pour<br />

bambinos.<br />

Du 9 au 15 déc.,<br />

toutes scènes du<br />

Grand <strong>Brest</strong>,<br />

> www.lamaisondutheatre.com<br />

EXPOSITIONS<br />

LA PHOTOGRAPHIE<br />

HUMANISTE<br />

Une vingtaine d’œuvres à la croisée<br />

du documentaire et de l’art engagé.<br />

Un témoignage plein de tendresse sur<br />

la France des Trente Glorieuses.<br />

Nov. déc.,<br />

Artothèque Musée des Beaux-Arts<br />

NICOLAS COMMENT/<br />

MADGI SENADJI<br />

Regards croisés entre une figure de<br />

la photographie française, critique<br />

d’art, poète et romancier, et un jeune<br />

auteur actuel en création résidence<br />

en Bretagne.<br />

Jusqu’au 23 déc., galerie du Quartz<br />

CORPS EN LECTURE<br />

Fixer sur papier glacé nos postures,<br />

mouvements, expressions, lorsque<br />

nous sommes absorbés par nos<br />

livres ou journaux. C’est le pari de<br />

deux photographes : Sophie Paradis<br />

et Patrice Motte.<br />

Nov. déc.,<br />

médiathèque Angéla Duval, Plougastel<br />

LA JEANNE D’ARC,<br />

DERNIÈRE MISSION<br />

La Jeanne d’Arc, mythique portehélicoptères<br />

de la Marine nationale,<br />

tire sa révérence après une carrière<br />

exceptionnelle. Un hommage à la<br />

Vieille Dame en 70 photographies.<br />

Jusqu’au 31 déc., Musée de la Marine<br />

SPECTACLES<br />

NOËL AU CIRQUE<br />

Spectacle international de cirque<br />

présenté par Marie Delorme.<br />

Cavaliers, clowns, jongleurs,<br />

trapézistes, dompteurs... Toute la<br />

magie du cirque couronnée par une<br />

apparition du Père Noël.<br />

Du 3 au 12 déc., parc de Penfeld.<br />

> www.penfeld.com<br />

CONCERTS<br />

THE BEWITCHED<br />

Inspiré par les Flaming Lips,<br />

Archive Fire ou les divins Beatles, la<br />

formation made in Reims délivre un<br />

charme vénéneux folk pop et rock<br />

dandy.<br />

Mer. 24 nov., 23h, au Vauban<br />

I COME FROM POP<br />

Le trio brestois I Come From Pop sait<br />

d’où il vient et fait son chemin. Un<br />

premier album, Wicker Chair & Falling<br />

Rain, aligne les chansons qui font<br />

mouche. En 1ère partie, les Parisiens<br />

de Quimper du groupe Carp.<br />

Jeu. 25 nov., 21h, la Carène<br />

MESK<br />

Une création fusion de Sheer K et<br />

Didier Squiban. Quand classique, jazz,<br />

hip hop et électro flirtent sur la voix<br />

soul sirène la plus incroyable de la<br />

mer d’Iroise.<br />

Ven. 26 nov., 20h30, le Quartz<br />

ARNO<br />

De retour à <strong>Brest</strong>,<br />

Arno chante<br />

« Brussld », son<br />

18ème album. Un<br />

baladin au bon<br />

goût d’Europe ! Le<br />

rock ravageur des<br />

<strong>Brest</strong>ois de Siam<br />

en 1ère partie.<br />

Sam. 27 nov., 20h 30, la Carène<br />

YODELICE<br />

Maxime Nucci, créateur du<br />

personnage de Yodelice, remporta,<br />

avec son album Tree of Life, un<br />

Disque d’Or et une Victoire de la<br />

Musique. Ballades douces amères et<br />

berceuses mélancoliques.<br />

Jeu. 2 déc., 20h30,<br />

Avel Vor Plougastel<br />

QUATUOR DEBUSSY<br />

Grand prix du concours d’Evian,<br />

Victoire de la Musique 96 dans la<br />

catégorie Musique de Chambre,<br />

le Quatuor Debussy propose pour<br />

cette soirée des œuvres de musique<br />

française pour quatuor à cordes.<br />

Ven. 3 déc., 20h30,<br />

Auditorium du Conservatoire<br />

LA TOURNÉE<br />

DES TRANS<br />

Electro- pop- rock mâtiné de<br />

fanfaronnades. C’est le cocktail<br />

explosif de cette soirée, consacrée à<br />

trois groupes : Sudden Death of Stars,<br />

Fuckin’ Hell Orkestar, et les brestois<br />

de Im Takt.<br />

Ven. 3 déc., 21h, la Carène


BEN L’ONCLE SOUL<br />

Ben l’oncle Soul revendique comme<br />

influence majeure la Soul des sixties,<br />

celle des mythiques labels Motown et<br />

Stax. L’envol des âmes !<br />

Sam. 4 déc., 20h30, au Vauban<br />

DERRICK MAY<br />

Derrick « Mayday » est l’un des<br />

pères fondateurs de la techno. Il<br />

a synthétisé les fondements de<br />

la musique électronique et les<br />

impératifs de la house music des<br />

débuts.<br />

Sam. 4 déc., 23h, au Vauban<br />

CARMEN,<br />

L’ARLÉSIENNE<br />

Autour des deux œuvres de Georges<br />

Bizet, la plus grande formation<br />

classique privée d’Europe, l’Orchestre<br />

Philarmonique de Prague, reçoit la<br />

diva Edita Adlerova<br />

Mar. 7 déc., 20h30, Avel Vor Plougastel<br />

IMPRO INFINI<br />

Et si les sirènes refusaient de tirer<br />

le traîneau le soir du 24 décembre ?<br />

Que dirait le Père Noël ? Impro Infini<br />

propose une soirée Impros de Noël<br />

en vidéo.<br />

Mer. 8 déc., 20h45, au Vauban<br />

LES BRESTOIS<br />

ONT DU CŒUR<br />

Groupes locaux, DJ’s et fiesta<br />

solidaire. Un concert dont le prix<br />

d’entrée est un jouet neuf d’une<br />

valeur minimale de huit euros.<br />

550 jouets récoltés l’an dernier !<br />

À vos hottes !<br />

Ven. 10 déc., 20h30, au Vauban<br />

YSA<br />

Premier album d’Ysa, harpiste et<br />

chanteuse finistérienne,”Livioù an<br />

amzer” ,”Couleurs du temps”. En<br />

avant-première, présentation au<br />

public brestois par un trio harpeguitare-<br />

accordéon.<br />

Ven. 10 déc., Espace Léo Ferré, MPT<br />

Bellevue<br />

DA SILVA<br />

Mélodies tendres, textes et voix<br />

velours, le dernier album de Manu<br />

Da Silva, la Tendresse des Fous,<br />

poursuit son road movie intimiste et<br />

mélancolique.<br />

Sam. 11 déc., 20h30, la Carène<br />

AODAN + CÉCILE<br />

CORBEL<br />

Aodan, 7 musiciens autour du chant<br />

de Basse Bretagne posé sur cordes et<br />

puissance rythmique. Puis l’univers<br />

pop folk celtique de la chanteuseconteuse-<br />

harpiste Cécile Corbel<br />

Dim. 12 déc., 20h30, au Vauban<br />

LIVRES<br />

LE VOYAGE DE LAPINOU<br />

Un petit lapin<br />

quitte son île<br />

pour aller à la<br />

rencontre des<br />

Hommes et il<br />

découvre la<br />

pollution qu’ils<br />

génèrent !<br />

Son étonnement est décliné en<br />

français et en breton. La <strong>Brest</strong>oise<br />

Audie signe les dessins de ce conte<br />

moderne.<br />

Le Voyage de Lapinou, aux Editions de<br />

l’Officine<br />

LA GLOIRE DES<br />

MOUSSES<br />

Une école pour la vie, tel est le sujet<br />

de cet ouvrage de prestige que<br />

l’écrivain et éditeur d’art Christophe<br />

Penot nous offre pour saluer la<br />

renaissance de l’École des mousses.<br />

Ce livre est illustré par des oeuvres<br />

de Michel Bellion, peintre officiel de<br />

la Marine, et réunit les plus beaux<br />

clichés des photographes de la<br />

Marine Nationale. Dix-huit témoins<br />

y racontent avec passion de quelle<br />

façon ils ont vécu la réouverture de<br />

cette école des temps modernes,<br />

héritière des traditions de l’École des<br />

Mousses, créée en 1856, et dont le<br />

caractère maritime et militaire ne se<br />

dément pas. Dix-huit témoignages<br />

passionnants, d’Hervé Morin,<br />

Ministre des Armées, du Général Jean<br />

Louis Georgelin, ancien Chef d’Etat<br />

Major des Armées, de l’Amiral Pierre<br />

François Forissier, Chef d’Etat Major<br />

de la Marine, de Bernard Giraudeau,<br />

Olivier de Kersauson, François<br />

Cuillandre, et bien d’autres... L’avantpropos<br />

est signé d’Erik Orsenna<br />

La Gloire des Mousses, aux éditions<br />

Cristel<br />

PROJECTION<br />

CELENOD<br />

«Tjibaou, le pardon» : film<br />

documentaire, Prix spécial du Jury<br />

au Festival international du film<br />

documentaire océanien en 2007,<br />

évoque la réconciliation en terre<br />

kanak. Celenod, le groupe de l’île de<br />

Maré, l’une des trois îles Loyautés,<br />

témoigne du renouveau de la culture<br />

kanak issu des événements.<br />

Sam. 11 déc, 16h, film et débat à<br />

l’auditorium du Musée des Beaux Arts.<br />

Un concert aura lieu le 27 novembre à<br />

19h, au Vauban<br />

31


32<br />

HOMMAGE<br />

Ses prédécesseurs ont reconstruit<br />

la ville, Georges Lombard lui insufflera<br />

dynamisme et ambition.<br />

Élu maire en 1959 et 1965, son premier<br />

combat consiste à développer<br />

l’industrie nécessaire à la pérennité<br />

de <strong>Brest</strong>. Une zone industrielle se<br />

déploie à Kergonan, une autre est<br />

gagnée sur la mer après le comblement<br />

de l’anse de Saint-Marc et de<br />

grandes entreprises, dont la CSF,<br />

s’installent. Parallèlement, alors<br />

que la ville reste surpeuplée et que<br />

le bâtiment connaît des difficultés,<br />

il lance la ZUP de Bellevue, puis<br />

la ZAC de la Cavale-Blanche, nouveaux<br />

quartiers qu’il veut exemplaires,<br />

verts et socialement mixtes.<br />

Il favorise également le développement<br />

de l’enseignement supérieur<br />

et de la recherche, quasiment absents<br />

de la ville jusqu’alors.<br />

Georges Lombard,<br />

LES ANNÉES DE DOUTES<br />

Georges Lombard est confortablement<br />

réélu en 1971, mais l’atmosphère<br />

a changé, l’euphorie a fait place<br />

à une montée des mécontentements.<br />

Dans tous les quartiers et notamment<br />

la ZUP, la contestation est à<br />

son paroxysme. Des critiques personnelles,<br />

des insultes même, sont proférées<br />

contre un maire très touché par<br />

cet acharnement. Le point d’orgue de<br />

cette crise est la violente campagne<br />

lancée en 1973 contre un projet de<br />

raffinerie qui lui est cher. Dans cette<br />

LE<br />

D’UN FON<br />

Georges Lombard, décédé le<br />

13 septembre, a marqué de<br />

son empreinte la vie politique<br />

brestoise et communautaire.<br />

Né en 1925, avocat de<br />

profession, il fut aussi député,<br />

sénateur, conseiller général,<br />

régional, président de la CUB<br />

(Communauté Urbaine de<br />

<strong>Brest</strong>) et du CELIB (Comité<br />

d’Etude et de Liaisons des<br />

Intérêts Bretons). Cet homme<br />

volontaire, passionné, tenace et<br />

ambitieux, a su donner à une<br />

ville anéantie par la guerre et à<br />

peine reconstruite, son rang de<br />

grande cité moderne.<br />

ambiance délétère, il perd son canton<br />

de Saint-Marc, puis démissionne de<br />

son mandat de maire le 23 octobre<br />

1973. Il décide alors de se consacrer<br />

entièrement à la présidence de la<br />

communauté urbaine.<br />

LA CUB, UN NOUVEAU COMBAT<br />

Persuadé que <strong>Brest</strong> doit sortir de<br />

son traditionnel repli sur elle-même,<br />

Georges Lombard milite très tôt<br />

au sein du CELIB (Comité d’Étude<br />

et de Liaison des Intérêts Bretons),<br />

considérant que le sort de sa ville est


PARCOURS<br />

DATEUR<br />

Georges Lombard avait une<br />

vision ambitieuse pour <strong>Brest</strong><br />

et la communauté urbaine.<br />

intimement lié à celui de la Bretagne. Il<br />

estime en outre que <strong>Brest</strong> doit devenir<br />

la locomotive économique du Nord-Finistère<br />

et initie un syndicat d’agglomération<br />

qui devient la Communauté Urbaine<br />

de <strong>Brest</strong>. Il en devient le premier<br />

président le 2 janvier 1974, poste qu’il<br />

occupe de 1974 à 1977 et de 1983 à 1989.<br />

Malgré la crise et quelques conflits, la<br />

structure intercommunale se renforce<br />

sous sa direction et prépare des projets<br />

aussi ambitieux que la restructuration<br />

de la rue de Siam, l’aménagement de<br />

l’îlot Coat-ar-Guéven…<br />

UN POLITIQUE DE CULTURE<br />

Georges Lombard a toute sa vie voué<br />

une passion à la culture. Sans aucune<br />

aide de l’État, il promeut la création<br />

d’un Palais des Arts et de la Culture,<br />

inauguré le 7 mai 1970, outil impressionnant<br />

pour une ville sans véritable<br />

théâtre, mais à la hauteur de ses ambitions.<br />

Il est par ailleurs l’auteur de plusieurs<br />

romans et a, tout au long de sa<br />

carrière politique et malgré les oppositions,<br />

tenté d’imposer l’art contemporain<br />

dans la ville. La place donnée<br />

à l’art urbain dans la ZUP de Bellevue<br />

ou les fontaines de Marta Pan en sont<br />

quelques illustrations. Il demeure également<br />

attaché à la culture bretonne et<br />

devient le premier président de l’Institut<br />

Culturel de Bretagne de 1981 à 1986.<br />

André Hascoët<br />

“ N’ÉCOUTEZ PAS CEUX QUI SE DÉSOLENT DES GRANDS PROJETS<br />

ET LEUR PRÉFÈRENT LA MÉDIOCRITÉ. LA MÉDIOCRITÉ RABAISSE,<br />

RAVALE, FAIT FONDRE DANS LA MASSE, ALORS QU’IL FAUT<br />

EN ÉMERGER. SOYEZ TOUJOURS PORTEUR DE RÊVES ! ”<br />

Georges Lombard, à la fin de son dernier conseil de communauté, le 11 février 1989<br />

Lors de l’inauguration de la bibliothèque<br />

de Bellevue en 1970.<br />

Le Général De Gaulle remet la médaille de la<br />

résistance à Georges Lombard en 1960.<br />

Le premier conseil de Communauté Urbaine<br />

présidé par Georges Lombard en 1974.<br />

33


34<br />

PORTRAIT<br />

Nathalie Vasseur, c’est un nom et<br />

une foulée, peut-être la plus connue<br />

de la région. Depuis quinze ans, la<br />

marathonienne originaire du Pas de<br />

Calais et sociétaire des Semelles de<br />

Vent de Bohars s’est affirmée comme<br />

une compétitrice hors pair. Elle vient<br />

de triompher pour une dixième fois<br />

consécutive au marathon du Médoc.<br />

LA GAZELLE<br />

Lorsqu’on aperçoit la<br />

Gouesnousienne Nathalie<br />

Vasseur pour la première<br />

fois, difficile d’imaginer<br />

que sous de si doux dehors<br />

se cache une athlète d’exception.<br />

Dernière preuve en date : elle vient<br />

de remporter, à 45 ans, le marathon<br />

du Médoc pour la dixième année<br />

consécutive ! L’infirmière, qui<br />

travaille à la clinique Pasteur, est<br />

devenue la reine du Médoc. « Là-bas,<br />

les gens me reconnaissent dans la rue »<br />

s’amuse-t-elle, en toute modestie. Ce<br />

n’est pas une course comme les autres,<br />

c’est très dur mais très festif, on n’y va<br />

pas pour faire un temps. D’ailleurs, le<br />

parcours cette année faisait 43 km ».<br />

La distance est normalement<br />

de 42,195 km. L’épreuve pouvait<br />

d’ailleurs s’enorgueillir, dans un joli<br />

clin d’œil, d’être le marathon le plus<br />

long du monde…<br />

L’ancienne footballeuse a fait du<br />

chemin et de la route depuis son<br />

premier marathon couru en 1995<br />

à Cherbourg. Venue par défi sur<br />

la distance reine de la course à<br />

pied, Nathalie Vasseur a depuis<br />

sillonné les courses du monde entier<br />

accompagné de son mari-manageur<br />

« J’AIME LE MONDE DE LA COURSE.<br />

IL N’Y A PAS DE PRESSION, PERSONNE NE SE PREND LA<br />

TÊTE. ON RENCONTRE DES GENS EXTRAORDINAIRES. »<br />

VOUS OU VOS PROCHES<br />

NE RECEVEZ PAS SILLAGE,<br />

PRÉVENEZ NOUS !<br />

sillage@brest-metropole-oceane.fr<br />

ou au 02 98 00 81 31<br />

et parfois de sa fille « qui fait du basket,<br />

mais que je n’ai pas encore réussi à<br />

convaincre de venir courir avec moi ».<br />

New York, cinq fois, Boston, Paris<br />

et Rotterdam, la blonde pétillante a<br />

beaucoup couru, beaucoup souffert<br />

et souvent triomphé, dans le Médoc.<br />

Sa meilleure performance remonte à<br />

Rotterdam, en 2008, ou elle a bouclé<br />

la course en 2 h 40 (la meilleure<br />

performance mondiale féminine<br />

est de 2 h 15 min 25 s). « J’étais au<br />

top. Je crois que je ne battrai plus ce<br />

record. C’est trop tard mais ce n’est pas<br />

grave ». A force de courir après le<br />

temps, celui-ci finit parfois par vous<br />

rattraper…<br />

Mais au fait, pourquoi courir,<br />

pourquoi souffrir ? « C’est l’après<br />

qui me plait, les sensations à l’arrivée.<br />

C’est également un besoin physique :<br />

si j’arrête de courir pendant 4 jours,<br />

je suis de mauvaise humeur Et<br />

j’aime le monde de la course. Il n’y<br />

a pas de pression, personne ne se<br />

prend la tête. On rencontre des gens<br />

extraordinaires »<br />

Nathalie Vasseur<br />

court pour les<br />

Semelles de vents<br />

de Bohars.<br />

DE BOHARS<br />

Nathalie Vasseur fait deux à trois<br />

marathons par an. Elle n’aime pas<br />

les autres distances. Quand elle n’est<br />

pas en compétition, elle s’entraine,<br />

aligne les séances et les kilomètres<br />

avec les garçons du club, cinq fois<br />

par semaine « mais jamais le lundi<br />

et le vendredi car j’ai trop de travail<br />

ces jours-là ».<br />

Côté régime, rien de draconien<br />

chez cette gourmande, mais de<br />

l’organisation avant les épreuves :<br />

pas de glucides un jour, plein de<br />

glucides le lendemain, un régime<br />

dissocié qu’elle associe à son bon<br />

comportement : « grâce à cela,<br />

je n’ai jamais connu le “mur” »<br />

(moment de la course qui se situe<br />

vers le 30 ème km, où la ligne d’arrivée<br />

peut sembler trop éloignée).<br />

Et si on veut s’y mettre, au<br />

marathon ? « Commencez par<br />

acheter une bonne paire de<br />

chaussure et allez-y doucement et<br />

progressivement ». On suivra le<br />

conseil et peut-être se croisera-t-on<br />

l’année prochaine dans les vignes<br />

bordelaises. « L’année prochaine, je<br />

le fais, mais cette fois je m’arrêterai<br />

à toutes les haltes pour goûter au<br />

médoc ». On a donc quelques<br />

chances de se rencontrer.<br />

Julien Perez<br />

Directrice de la publication : Bernadette Abiven - Rédacteur en chef : Julien Perez - Rédaction : Damien Goret, Marguerite<br />

Castel, Rémi Morvan, Marie Levasseur et Rémy Talec - Photos : Franck Betermin, Dominique Leroux, Guillaume Team et Julien<br />

Ogor - Conception éditoriale et graphique : Dynamo+, <strong>Brest</strong>. Tél. 02 98 44 94 74 - Mise en page : RoudennGrafik, Plérin. Tél.<br />

02 96 58 02 03 - Impression : Imaye Graphic - Laval - Tirage : 103 000 exemplaires - Publicité : Agence BERGAME, <strong>Brest</strong>,<br />

Tél. : 02 98 46 05 17 - Distribution : Mediapost : à parution - ISSN 1143 - 2233 - Renseignements : SILLAGE, BP<br />

92206, 29222 <strong>Brest</strong> Cedex 2 - tél. 02 98 00 81 46, fax 02 98 00 87 33 - Mél : sillage@brest-metropole-oceane.fr<br />

© Dominique Leroux

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