en Corée - Page d'accueil - Association des Francophones de Corée

Le Petit
Echotier
Le magazine de l’Association des Francophones de Corée
L’impLantation
française
en Corée
Septembre - Octobre 2009
1
8000 wons

Fréderic Brismontier,
Un ami nous a quittés
Depuis le 4 juillet dernier, vous avez été nombreux à transmettre des messages de sympathie à Cécile.
Ce jour là, Fred nous a quittés.
Ces nombreux témoignages ont été le reflet de ce que tu étais pour nous, tout le monde t’appréciait !
Toujours dynamique, toujours le sourire, les yeux pétillants, toujours partant pour un petit foot, avec les
grands ou les petits !
Qui aurait pu imaginer, quand nous avions dîné ensemble ce soir de novembre 2008, que ce mal de tête qui
te taraudait était le début d’une lutte inégale et injuste. Nous ne savions rien encore de cette terrible maladie.
Tu t’es battu comme un lion, Fred, et l’espoir ne t’a jamais quitté, mais le temps t’a malheureusement
manqué.
Tu es loin, désormais, de ce corps qui t’a trahi et nous savons que de là où tu es, tu vas veiller sur Cécile et les
enfants.
Et nous ici, nous tenterons de soulager leur peine.
Tu n’avais que 41 ans.
Patricia
A nous tous, qui avons suivi ta bataille et aux autres qui veulent faire quelque chose : direction le centre de
transfusion le plus proche... Des plaquettes, du sang, une inscription sur la liste des donneurs de moelle, c'est
ce qui t’a permis de te battre, c'est ce qui sauvera d'autres personnes.
Pour toi, Fred, nous allons poursuivre le combat contre cette saleté de maladie ...
3

REDACTION
Coordinatrices
Anne Signora
Sophie Mabru
Mise en page
Alix Bonaimé
Sybille de Klebnikoff
Sophie Mabru
Candice Perret
Anne Signora
Publicité
Pascale Vayssade
Nos rédacteurs
Stéphanie Auxenfans
Lina Beignot Devalmont
Muriel Cohen
Dominique Diboine
Carole Fidry
Catherine Germier-Hamel
Valérie Leriche
Sophie Mabru
Camille Perrin
Won-Sook Perrin
Anne Signora
Oh Seong-taek
Seung-hee Son-hyun
Ont collaboré
Arnaud Abadi
Patricia Adam
Marie-Pierre Allirol
Claudine Arnoud-Pernot
Christian Barde
Emeline Baschiera
Thérèse Cazentre
Béatrice de Charentenay
Nataly Denis
Christophe Duvert
Géraldine Escales
Florence de Fombelle
Louis Galtié
Valérie Galtié
Gaëlle Goutain
David-Pierre Jalicon
Benjamin Joineau
Jean-César Lammert
Hélène Lebrun
Philippe Li
Olivier Mouroux
Bérangère Prévost
Elisabeth Richard
Marc Sarrazin
Thierry Tillement
Yun Woo-mi
Relecture
Marie-Alix Dourdin
Sybille de Klebnikoff
Couverture
Candice Perret
Merci à tous les anonymes qui nous ont fourni des
renseignements et des photos pour nos articles. Le Petit
Echotier ne donne aucune garantie sur la qualité des
prestations fournies par les annonceurs et ne peut donc
nullement être tenu responsable.
petitechotier@yahoo.fr
Chers lectrices et lecteurs,
Bienvenue ou bon retour dans la péninsule coréenne.
Edito
Selon une enquête publiée par Reuters en juillet dernier, Séoul est
classé 12ème ville à vivre pour une expatriation en Asie. Singapour
remporte la palme.
Expatrié en Corée du Sud. Qui l’a rêvé, fantasmé et espéré? Soyons
sincères… peu d’entre nous. Mais, nous y sommes. Et honnêtement,
personne ne le regrette. Nous apprécions tous cette aventure. Notre
qualité de vie est excellente : la population coréenne est
accueillante et fort sympathique, nos enfants vont et viennent à leur
aise, la communauté francophone est soudée, les infrastructures
scolaires ont bonne réputation et nous n’avons que l’embarras du
choix lorsqu’il s’agit de partir en vacances. Alors 12ème place, c’est
un peu rude à digérer ! Cependant, vivre en Corée ne signifie pas
vivre la Corée. La barrière de la langue nous apparait souvent
insurmontable. Le Petit Echotier, magazine bimestriel de
l’Association des Francophones de Corée (AFC), a pour vocation de
vous aider à surmonter cette difficulté. Vous découvrez, à travers
ses numéros et ses dossiers, l’identité de cette nation en vous
intéressant à son passé, à son présent et à son futur.
Ainsi, pour cette rentrée, en repensant aux 120 ans de relations
diplomatiques entre la France et la Corée que nous avons fêtés en
2006, nous nous sommes intéressés à l’implantation française sur le
sol coréen. Nous verrons les diverses associations francophones,
étudierons l’engouement coréen pour les produits français, puis
ferons un tour historique sur la présence française avant de
conclure par quelques portraits de Français parmi les plus ancrés en
Corée.
Comme à son habitude, le Petit Echotier vous propose moult
informations pratiques et diverses, complémentaires du Guide
Séoul Facile de l’AFC et du site internet www.afc-onligne.org .
Très bonne lecture,
Anne Signora pour l’équipe du Petit Echotier.
5

Vie Séoulite
9 Mot de l’Ambassadrice
11 Mot de la présidente
13 Mot du directeur du LFS
14 Buffet Champêtre
17 Tournoi de tennis
18 Réussite d’un lycéen au Prix des Palmes académiques
21 Atelier d’écriture
23 Les rendez-vous de l’AFC
Agenda Culturel 25
Regards 33
L’implantation française en Corée
34 Française, les 1ers pas sur un sol étranger
36 L’AFC
38 Le CFC d’hier à aujourd’hui
40 Le Club Cigare
42 Le Seoul Global Village
44 KBS World radio
46 L’Alliance Française
48 La FKCCI, une entreprise au service des entreprises
50 S’implanter et réussir
52 RSM
55 Le Vin en Corée
58 143 ans après
62 1886– 1906, un âge d’or des relations franco-coréennes
64 Les MEP
66 Saviez-vous que ?
68 1980-2010, une trentaine
70 Portraits de 3 français
Billet d’humeur
73 Je ne suis (toujours) pas coréenne
Livre
77 La Corée à avoir lu
Séoulscope 78
Saveurs Gourmandes 80
QuizZ 82
Vie Pratique
83 Le festival du Saumon
84 « L’enfant expatrié »
Infos Pratiques
86 Le SIWA
87 L’inscription consulaire
88 Les médicaments
91 Les poissons
93 Les viandes
94 Actualités
95 Baby-sitters
98 Inscription AFC
Le
Dossier
Sommaire
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8
Garden Party
Avec l’aimable soutien d'Asiantiger
Samedi 19 septembre
à IT PALACE
Tarif adhérent AFC : 25 000 w - Tarif non adhérent : 40 000 w
Contacter Carole

Mot de l’Ambassadrice
En cette période de rentrée, je suis heureuse d’adresser mes souhaits de bienvenue à toutes
celles et à tous ceux de nos compatriotes qui vont désormais séjourner en Corée et qui rejoignent la
communauté française, et plus largement francophone, déjà établie dans ce pays. Le Petit Echotier, en
leur apportant des informations de nature à faciliter leur installation et à mieux connaître ce pays,
contribue à resserrer les liens entre cette communauté et ceux de nos compatriotes installés plus
récemment. Vous tous contribuez au renforcement des relations entre la France et la Corée et je
voudrais vous en remercier.
La visite en France au mois de juin de cette année du Premier Ministre de la République de
Corée a été l’occasion de souligner notre volonté réciproque de continuer à étoffer le partenariat
global noué avec ce pays et de renforcer les liens, tant économiques que politiques et scientifiques.
Parmi les objectifs de la France figure également la promotion des échanges culturels et
humains entre nos deux pays, afin de mettre en valeur auprès d’un large public, tant coréen
qu’international, la création et la culture françaises. La troisième édition du festival « France Express »,
organisé cette année au mois d’octobre et de novembre, verra ainsi l’organisation de quarante
manifestations artistiques en matière de théâtre, de cinéma, d’expositions, de musique et de
spectacles, à Séoul et dans six autres villes en Corée.
Enfin, l’actualité en cette période de rentrée, en Corée comme partout ailleurs, est marquée par
la grippe H1N1, et la nécessité de prendre régulièrement connaissance des conseils préventifs et
informations adressés à la communauté sur les différents sites publics d’information. A cet égard, je
vous invite à consulter régulièrement le site de l’Ambassade (www.ambafrance-kr.org), qui contient
également une rubrique d’informations destinées à la communauté française.
Je renouvelle mes vœux de bienvenue à ceux des lectrices et des lecteurs du Petit Echotier
récemment arrivés en Corée et leur souhaite une bonne installation.
Elisabeth LAURIN
Ambassadrice de France en Corée
9

BUFFET CHAMPETRE
Samedi 10 octobre 2009
À 11h à 18h au Culture and Arts Park
Venez
nombreux
en famille !
Réservation obligatoire (jusqu’au mercredi 14 octobre) auprès de Carole
Adulte : 45 000 W / Collège, lycée : 20 000 W / Primaire : 15 000 W / Maternelle : 5 000 W
10
Non membre adulte: 55 000 W

Chers amis francophones,
Le Mot de la Présidente
Je voudrais avant tout souhaiter la bienvenue à tous les nouveaux arrivants au pays du matin calme.
L’arrivée dans un nouveau pays n’est jamais facile et tous les repères sont bousculés. Sachez que la
nouvelle équipe de l’AFC est là pour vous accueillir et vous aider à vous intégrer, à travers de
nombreuses manifestations réunissant régulièrement la communauté francophone.
L’Accueil et la Garden Party ont déjà familiarisé anciens résidents et nouveaux résidents. D’autres
rendez-vous festifs, sportifs et familiaux vous seront proposés ce premier trimestre :
Buffet champêtre du 11 octobre,
Tournoi de tennis du 18 octobre,
Soirée Vins et Fromages du monde en novembre,
Noel des enfants en décembre.
Par ailleurs, je suis sûre que le Petit Echotier deviendra bientôt votre magazine de référence grâce à la
richesse des informations culturelles, à la qualité des reportages et aux liens qu’il tisse au sein de la
communauté.
A très bientôt.
N’hésitez pas à consulter notre site www.afc-online.org pour toute information.
Amicalement
Emeline BASCHIERA
Présidente de l’AFC
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TOURNOI
Joueur adulte membre : 25 000 W
Joueur non membre : 40 000 W
Moins de 18 ans : 15 000 W
Dimanche 18 octobre 2009
Au Club de Yangjae à 9h30
DE TENNIS
Réservation obligatoire auprès de Sybille
ou par téléphone au 010 5388 5610

Le Mot du Directeur du LFS
Ce numéro est dédié à la présence française en Corée. Il va de soit que l’outil indispensable d’accompagnement
de cette présence est le lycée français. En effet, le souci premier de tout cadre d’une société avant son
expatriation est la scolarisation dans de bonnes conditions de ses enfants. C’est précisément là, toute la raison
d’être du plus grand réseau mondial d’éducation : l’AEFE (Agence Française pour l’Enseignement Français à
l’Etranger). Présente dans 135 pays, la « flotte » de cet énorme « armateur » national éducatif est constituée de
plus de 400 établissements.
Le lycée français de Séoul est fier d’appartenir à cette « flotte » et d’accueillir vos enfants. Vous retrouvez ainsi
une scolarisation familière en tous points conforme aux instructions du Ministère de l’Education Nationale. Il
existe bien évidemment des aménagements pédagogiques innovants qui permettent, outre une ouverture à la
culture du pays d’accueil, de développer des plus-values linguistiques enrichissantes et valorisantes pour un
développement durable et transférable de compétences.
C’est donc un lycée, à la fois loin géographiquement de la France, et si proche de ses valeurs éducatives qui va
déployer tous ses savoirs-faires pour rendre vos enfants capables de vous étonner et de vous soutenir dans
cette extraordinaire aventure qu’est l’expatriation.
Mais, le lycée français de Séoul n’est ni seul ni solitaire. Il s’ouvre en permanence au contexte local et entretient
des relations étroites avec ses 20 homologues du secteur géographique auquel il appartient : la zone Asie-
Pacifique. Cette zone accueille une part croissante de 8% annuelle des 160.000 élèves d’un réseau unique
constitué d’établissements aux statuts différents : en gestion directe ou conventionnés, directement gérés par
l’AEFE ou à gestion parentale, ce qui est notre cas.
Vous deviendrez donc rapidement familiers avec le Conseil de Gestion, constitué de parents élus bénévoles,
dont les prérogatives sont exclusivement financières et contribuent largement à la gestion et au développement
de notre lycée qui est également le vôtre.
Il est, au combien important ici, que vous deveniez un partenaire plein et entier d’une structure en réel
développement, pour nous aider à construire aujourd’hui le lycée français de Séoul de demain. Ainsi, il est
primordial que vous preniez part à toutes nos instances, nos réunions, pour qu’ensemble nous bâtissions l’outil
éducatif français de qualité qui contribuera à l’accueil de notre communauté et au rayonnement de notre langue
et de notre culture dans la diversité et de façon ancrée.
Dans un contexte éducatif particulièrement concurrentiel, nous devons continuer d’être créatifs pour maintenir
une présence forte de ses expériences et de ses réussites (2009 : 100% de réussite au baccalauréat, 90% de
mention). Nous célébrerons bientôt les 20 ans de l’AEFE, je vous invite donc à vous joindre à nous pour célébrer
ce prochain événement qui ne sera pas le seul d’une année que je vous souhaite, au nom de notre structure,
fructueuse et pleine de réussites que vous soyez nouvellement expatrié ou non.
Thierry TILLEMENT
Chef d’établissement du Lycée Français
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Buffet Champêtre 2009

Consultez toutes les photos sur le site www.afc-onligne.org
C’est dans une
ambiance amicale et
chaleureuse que nous
avons clôturé l’année
par le traditionnel
buffet champêtre de
l’AFC. Comme il se doit, le
nouveau bureau a été élu en début
de soirée… C’est avec plaisir que nous avons
profité du délicieux buffet orchestré par le chef
du Novotel Gangnam, à la suite duquel nous
avons esquissé quelques pas de danse !
Merci à nos sponsors : la société Pernod Ricard
et le Novotel Gangnam
Vie Séoulite
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Dimanche 24 mai 2009:
Tournoi de tennis
Le dimanche 24 mai, le tournoi de tennis organisé par l’A.F.C. a fait carton plein au Tennis Club de Yangjae. Il nous a fallu
même refuser du monde, aie, rançon du succès! 8 enfants se sont affrontés en 2 poules.
Les 24 adultes ont vite pris connaissance de leur partenaire de double respectif et les matchs ont ainsi pu débuter sous
un soleil resplendissant.
La pose pique-nique a permis aux joueurs de retrouver leurs familles et amis, venus profiter du cadre très agréable du
parc situé à coté, du spectacle et de la bonne humeur qui régnaient autour des courts de tennis.
Seule l’arrivée de la pluie dès le début de la finale des adultes a quelque peu perturbé le déroulement de cet après-midi.
C’est donc dans un courts couvert que les joueurs ont pu continuer leur partie. Les spectateurs ont pu apprécier le niveau
de jeu de nos 4 finalistes et les applaudissements ont retenti à chaque point disputé.
L’A.F.C. a récompensé, sous le soleil ayant fait sa réapparition, les vainqueurs du tournoi par un trophée. Un grand bravo
pour la sportivité de tous les participants, jeunes et adultes, la qualité du jeu proposé et le bon esprit de tous. Tous ces
ingrédients réunis ont permis que ce tournoi soit une réussite.
ADULTES
1 er Amaury DELCROIX
et Nicolas DE KLEBNIKOFF
Chez les enfants :
1 er : Grégoire DUPONT
Consultez toutes les photos sur le site www.afc-onligne.org
Vie Séoulite
ADULTES
2 nd : Florent DARROU
et Philippe ROQUES
Chez les enfants :
2 nd : Jean BAILEY
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Vie Séoulite
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«Troublante Verticalité»
C
'était par une douce après-midi d'hiver
balayée par un vent sibérien. Sun Jung
allumait la troisième cigarette de sa pause
de cinq minutes. Depuis le bas de la tour
de bureaux où il travaillait, il réfléchissait à sa vie
miteuse de robot organique, d'employé lambda,
marié avec enfants. Il aurait aimé être architecte et
pouvoir construire ses tours, selon sa propre
imagination. Ce quartier, qui illustrait la croissance
coréenne à deux chiffres, avait vu les gratte-ciel
pousser comme des plantes vivaces. La ville était
devenue insupportable : il ne pouvait plus résister à
l’angoisse de ses embouteillages infernaux ; il n'en
pouvait plus d'être la tête de turc de ses collègues,
tout comme il avait été celle de ses camarades de
classes à l'université, au lycée, au collège, à l'école
primaire ; il n'en pouvait plus de ces tours, à
l’apparence si parfaite, mais qui lui desséchaient la
gorge, avec leurs climatisations qui empestaient une
odeur épouvantable dégagée par les nombreux
salariés qui y œuvraient. Sun Jung, en ouvrant un
nouveau paquet, admira néanmoins la troublante
verticalité de ces buildings. Il imaginait la chute d'un
corps, traversant une de ces parois de verre, et qui
s’écraserait quelques secondes plus tard sur le sol
bétonné, constamment lavé par les ajumas 1 et
aussitôt sali par les crachats d’autres fumeurs
oppressés. Il n'en pouvait plus. Cette ville qu'il avait
autrefois aimée ne lui inspirait désormais que
dégoût. Cette densité galopante, l'ivresse de la
vitesse souvent accompagnée par son soju 2 amer et
la société coréenne avec ses traditions
confucianistes devenues absurdes à cause
l’occidentalisation rapide du pays le répugnaient. Sa
pause se termina avec cette troisième cigarette.
Il avait dû perdre quinze minutes de vie selon les
scientifiques, quinze minutes de perdues pour son
entreprise, aux dires des économistes. Quinze
par Louis Galtié
Louis Galtié, élève en 1ére ES au Lycée Français de Séoul, a reçu le Prix Maupassant de la jeune
nouvelle, concours 2008-2009, de l’Association des membres de l’ordre des palmes académiques. Ce travail
a été réalisé en atelier d’écriture en dix heures.
minutes de liberté gagnées selon lui.
Arrivé au 16 e étage, l'ascenseur ouvrit ses portes pour
déverser un groupe de salariés fatigués. Sa vie était
grise. Il fit un pas quand soudain une voix douce et
chantante lui proposa un café. Il leva les yeux et se
trouva nez à nez avec une fille magnifique. Elle fut
aimable avec lui qui avait eu jusqu’alors une vie
sociale pathétique. Elle était la première personne à
lui proposer gentiment un café. Lui qui pensait
dangereusement en sortant de son ascenseur à
honorer la verticalité du building, se ravisa alors. Il
apprit chaque jour à mieux la connaître : toujours,
après la pause de trois heures, elle lui proposait,
toujours gentiment, toujours le même café
légèrement sucré, onctueux et crémeux. A se
demander si elle le faisait sur la même machine vieille
et rouillée qu'utilisaient les employés. Elle était
arrivée comme un ange dans sa vie infernale, comme
une nouvelle raison de vivre, un nouvel élan d'espoir.
Bien sûr, l'épouse de Sun Jung le remarqua bien vite.
Ce dernier rentrait de plus en plus tard, était de plus
en plus distant et froid, et ne lui parlait presque plus.
Le temps où il accompagnait ses enfants dans les
parcs de Yongsan 3 était révolu. Lorsqu'il s'exilait seul
la nuit, dans la salle de bain de l’étroit appartement
dans lequel ils vivaient, il repensait à ces moments là,
en se regardant dans la glace sous la lumière blafarde
du néon clignotant qui surmontait la glace. Ce néon
qui avait toujours su accentuer les moindres défauts
du visage, avec son si bémol anxiogène des vieux
réfrigérateurs, ce néon qui avait éclairé sa première
ridule et son premier cheveu blanc. Il lui renvoyait
tristement l’image du résultat d’une jeunesse usée
ainsi que son absence totale de désir pour son
épouse dont il ne voyait plus désormais que les
imperfections.
1 Femme âgée coréenne. 3 Quartier de Séoul.
2 Alcool de riz. 4 Porc grillé

L'hiver s'écoula rapidement. Peu à peu, la neige fondit,
les arbres refirent leur feuillage, et pour la première fois
depuis ce qui avait semblé une éternité, les oiseaux
chantèrent.
Cette symphonie annonçait les premiers jours du
printemps. Pour Sun Jung, le moment était. Il allait
demander à son petit ange, l'étoile de ses yeux, la déesse
du café de venir avec lui déjeuner. Il hésita longtemps
entre le traditionnel Sam-gyop-sal 4 et le chic d'un
restaurant italien.
« Elle est jeune, pensa-t-il, mieux vaut aller chez l'italien,
c'est certes plus cher, mais ça fera meilleure impression.»
Après le rituel du café, il lui demanda donc si elle
accepterait de venir dîner avec lui dans un des
restaurants italiens les plus prisés de la ville. La réponse
ne se fit pas attendre: " oh oui ! Avec grand plaisir".
Il avait quatre jours pour tout préparer. Il commença
d'abord par s'acheter un costume sur mesure non sans
susciter de nouveaux soupçons de la part de sa femme.
L'ensemble, coupé près du corps ressemblait beaucoup à
celui de Tom Cruise dans le film Collateral comme il
l’avait demandé au tailleur. Il acheta ensuite un petit
bracelet très en vogue chez Louis Vuitton dans le but de
le lui offrir. Il finit par réserver une table pour deux chez
Luigi Giovanni. Ainsi, en moins de trois jours, son salaire
mensuel s'était consommé.
Le jour tant attendu arriva. Et les résultats obtenus furent
à la hauteur des espérances de Sun Jung. Son ange fut
ravi et délicieusement surpris par l'excellence des pâtes
importées de Sicile et par le raffinement des ateliers
d'Asnières. La soirée continua alors dans un des
norebangs 5 les plus luxueux de Séoul. L'alchimie présente
entre eux dégageait une aura de bonheur. Et la soirée
continua de plus belle. Ils allèrent ensuite dans un bar à
Soju où ils se rendirent ivres de bonheur et d'euphorie.
Cet état les plongea dans la suite d'un hôtel de luxe.
Au matin, elle n'était plus là, et il était en retard pour sa
réunion. Il n'avait ni vu ses enfants, ni sa femme. Sa carte
bleue était refusée partout, et son porte-monnaie était
vide : il avait atteint son plafond de deux millions de
wons 6 . Il dut forcer tant bien que mal le portique de
sécurité dans le métro pour pouvoir atteindre son lieu de
travail après trois quarts d'heure de retard, quatre appels
haineux de son patron, et huit messages de sa femme,
folle d’inquiétude.
Bien que suspicieuse, elle finirait par croire son mari qui
s'était soi-disant endormi au bureau. Cependant, l’autre,
son ange, était là et arborait son bracelet Vuitton avec
fierté, et lorsqu'elle le vit, sortant de l'ascenseur de la
tour Samsung tout ébouriffé et haletant, elle s'approcha
et lui offrit un sourire sucré. Ce fut comme le vol d'un
papillon. Tous les employés le regardaient virevolter dans
les airs jusqu'à ce qu'il finît par se poser. Bien que cela ne
durât que quelques secondes, sa joie fut extrême. Mais
Vie Séoulite
les vociférations de M. Kim, directeur des ressources
humaines et organisateur de la réunion à laquelle Sun
Jung aurait dû assister, le ramenèrent brusquement à la
réalité, lui ainsi que les employés de bureau qui
retournèrent aussitôt à leurs travaux. Elle courut quant à
elle vers sa photocopieuse et il profita d'un tête-à-tête …
musclé avec M. Kim, sans doute atteint du syndrome de
Tourette vu la fréquence de ses insultes et la douceur de
ses paroles.
Sun Jung était sale. Il n'avait rien mangé, et était
extrêmement inquiet. Peut être sa femme était elle déjà
au courant ? Peut être avait-elle déjà plié bagage ? Il
tenta de finir le plus rapidement possible sa journée de
travail, de filer se raser aux bains publics, afin de rentrer
chez lui propre, souriant et armé d'un bouquet de fleur.
Malencontreusement, le tyran, M. Kim, le surchargea de
travail, et lorsqu'il mit un point final à son rapport,
l'horloge digitale affichait minuit. Les bains étaient
fermés, le fleuriste également.
Lorsqu'il se glissa dans sa chambre après avoir fermé la
porte de celle de ses enfants, il découvrit la pièce allumée
et sa femme encore vêtue, allongée et en train de fixer le
plafond bien qu'il fût une heure du matin. En apercevant
peu à peu son visage, Sun Jung vit ses yeux rouges de
larmes et peut être même de colère. La nuit promettait
d’être longue.
Ainsi, après deux ou trois bonnes heures de cris, de
vaisselle brisée, de gifles et de griffures le couple finit par
s'endormir.
Cette dispute avait étrangement fait réaliser à Sun Jung à
quel point son mariage ne tenait qu'à un fil. Toute cette
histoire était absurde. Qu’est-ce qui lui avait pris de jurer
trois ans auparavant devant Dieu et le maire d'aimer, de
chérir une même personne pour le restant de ces jours ?
Il fallait mettre un terme à cette hypocrisie. Sun Jung
décida que désormais il serait égoïste et libre.
La semaine suivante, lui qui prenait désormais plus de
plaisir à aller au travail que de rester chez lui à supporter
sa femme, demanda une nouvelle fois un dîner en tête-àtête
avec l'ange de ses passions. Ils fréquentaient chaque
semaine les restaurants cotés et les hôtels de luxe. Et ce,
pendant près de quatre mois. Tout allait pour le mieux,
sauf pour la banque de Sun Jung qui s'inquiétait
énormément de la fonte de ses actifs, du retrait quasitotal
de l'argent présent sur son compte courant et sur
son livret de retraite. L'été
s'était extraordinairement
5 Karaoké.
6 Environ 1000 euros.
19

Vie Séoulite
bien passé. Ils avaient profité d'un petit week-end à Jeju
-do 7 , d'un autre dans un spa, et ils s'étaient vus
régulièrement pendant leurs deux semaines de
vacances.
Mais leur bonheur ne dura pas aussi longtemps qu'il
l’avait espéré. Très vite, l'épouse de Sun Jung scruta les
appels et les SMS que le couple adultère s'envoyait
quotidiennement. Ne pouvant plus vivre dans la honte
d'être trompée, ne supportant
plus les mensonges et autres
excuses de son mari, elle entreprit
une procédure de divorce, qui fut
ouverte, débattue et réglée en
moins de deux semaines. Malgré la
partialité certaine de la législation
coréenne à l’égard des maris, elle
fit prouver sans difficulté que le
sien était coupable du déclin de
leur situation. Il fut condamné à
payer la pension alimentaire.
Tout le monde sait que les ennuis
s’amoncèlent à la fin de l'automne.
Les couleurs des ginkgo biloba 8
accompagnèrent le couple
fougueux dans la première d'une
longue série de disputes : Sun Jung
avait de plus en plus de difficultés à maintenir la
cadence des dépenses pour sa dulcinée. Mais étant
persuadé de la réciprocité de leurs sentiments, il était
certain qu’elle comprendrait, et que ce serait juste une
phase un peu moins facile pour leur couple. Cependant,
pour des raisons fort curieuses son intérêt pour lui
diminua avec la température automnale. Et dans un
élan, semblable au désespoir et à la témérité des gens
qui sentent qu’ils perdent tout Sun Jung pour raviver sa
flamme prit la décision de la demander en mariage. Il
était libre après tout. Et peu importait le regard des
autres.
Sa réponse lui déchira le cœur, et souffla la faible lueur
d'espoir qu'il voyait en elle : un ange passa. Elle lui
expliqua non sans une gêne affectée que leur histoire
devait prendre fin. Cela … ne pouvait plus marcher… Elle
ne se sentait plus … en sécurité avec lui pour assurer
son avenir … Un collègue prévenant comme toujours
dans ces situations, un collègue sympathique et qui
avait compris la cause de son abattement vint peu après
lui dire en lui tapotant l’épaule de ne pas trop s’en
faire : elle voyait également le chef compta’ depuis trois
semaines.
20
Ce fut la parole de trop. Et de rage, il se frappa la tête
dans le mur le plus proche. Et puis plus rien.
Il se réveilla le lendemain dans un lit d'hôpital. Il voulait
sortir le plus vite possible de cet endroit. Il vivait comme
dans un rêve qui avait tourné au cauchemar. Et après
les quelques formalités administratives requises par le
centre hospitalier, il sortit et prit un taxi en direction de
son bureau. Il ne pouvait plus
rentrer chez lui, sa femme avait
pris la maison. Il ouvrit la fenêtre,
l'après-midi était douce, mais il
faisait froid.
Lorsqu'il y parvint, il fit un pas en
dehors de l'ascenseur et jeta un
regard absent autour de lui. « C'est
bien, bossez bande de larves !
Votre incompétence sert pour une
fois l’entreprise ! » Mais la
vocifération habituelle de M. Kim
fut sans effet sur lui.
Après une ultime cigarette, il fit
une enjambée, puis une seconde,
et une troisième encore plus
rapide. Il courait à présent dans le
couloir qui séparait les bureaux. Il regardait droit devant
lui, les yeux fixés sur la vitre qui se rapprochait de plus
en plus.
Tout le monde leva le regard sur lui, ce désespéré, ce
désœuvré. Et avant que les gens aient eu le temps de
crier, il franchit la paroi de verre dans un fracas. Et ce
fut le début d’une chute de vingt-huit étages.
Dehors, l'hiver s'était installé, et le froid du vent sibérien
le frappa. Il gagna de la vitesse, et fixa le sol se
rapprochant. Il distinguait les piétons, les ajumas qui
lavaient le trottoir bétonné, et les employés qui se
calmaient autour des cigarettes de leur pause.
Il voyait désormais des visages surpris se lever vers le
ciel qui leur tombait sur la tête.
Il ferma les yeux.
Une seule pensée lui vint à l'esprit alors : « Shibal 9 »
7 Ile célèbre du sud de la Corée.
8 Arbre emblématique de la Corée.
9 Fam. : « Putain » en coréen.

La Corée est toujours à écrire.
Arrivée rêvée
Vie Séoulite
Quatre écrivaines qui s’ignoraient ont joué le jeu d’un atelier d’écriture en 2008-2009. Béatrice de
Charentenay, Florence de Fombelle, Valérie Galtié et Elisabeth Richard nous proposent ici leurs textes
sur le thème de l’arrivée en Corée, une expérience commune à nous tous composée d’impressions intenses qui
accompagnent parfois durablement notre séjour dans le pays. Ce sont parfois ces premières images et
sensations, aussi humbles soient-elles, qui demeureront quand il est temps de faire ses valises… A les lire, il
est évident que la Corée mérite toujours et à nouveau d’être écrite.
Benjamin Joinau
A rrivée.
C’est la première fois
que nous posons le pied
en Asie. Cet aéroport-là
est comme les autres
mais tout de même plus
grand, plus propre.
Encore tout chiffonnés de
la nuit passée dans l’avion
nous avançons nos
montres, car ici, c’est déjà
l’après-midi.
Il nous faudra une heure pour rejoindre notre hôtel. Le
trajet n’est pas très intéressant : après avoir traversé une
longue étendue de vase grise (est-ce la mer ?), la route
est bordée d’une file interminable de hauts immeubles ;
mais ça n’est pas encore la ville. Peu à peu cependant,
nous sentons que nous nous rapprochons du centre car
nous empruntons de larges avenues et apercevons de
grandes enseignes commerciales. Les carrefours sont
démesurés et ne semblent pas aisés à franchir. Les
voitures sont imposantes, souvent noires aux vitres
teintées. On nous dépose. L’hôtel est très grand, très
luxueux. Des grooms nous accueillent, le hall est
immense et très haut. Plusieurs étages s’ouvrent en
balcon tout autour. Au dessus de nous un orchestre de
jazz joue doucement. Des petits espaces-salons sont
occupés par des gens élégants. L’atmosphère est
opulente et feutrée. Seuls, les militaires américains
détonnent un peu avec leurs shorts et leur t-shirts.
Je m’attendais à plus d’exotisme. Plus tard, nous sommes
sortis et nous avons marché vers le fleuve Han, sa rive
sud est aménagée en parc. Je crois qu’on était dimanche.
La nuit commençait à tomber mais il faisait toujours
chaud. Il y avait de nombreux promeneurs, des sportifs à
pied ou en vélo, des parents avec des enfants modèles et
de jeunes couples assis
sagement sur des bancs. Le
fleuve était majestueux.
Derrière lui, les montagnes
se détachaient sur l’horizon.
La sérénité du lieu semblait
se communiquer aux gens
et même les enfants
étaient calmes ; chacun
était à sa place, il n’y avait
rien à changer. Mais
j’étais un peu déçue :
après tant de kilomètres, étions-nous simplement
arrivés dans une très grande ville moderne où tout
semblait impeccable ? Il m’a fallu plusieurs mois pour
comprendre que cet après-midi-là, j’avais rencontré un
sentiment que je retrouverais souvent par la suite et qui
est pour moi une leçon de l’Asie : l’aptitude à marquer
une pause et à profiter d’un moment de bonheur en
cessant pour un temps de poursuivre ses désirs, se
contentant seulement de ce qui est.
ER
M on arrivée en Corée.
Je me revois dans le taxi en direction de Roissy.
Anxieuse à l’idée d’être trop juste à l’enregistrement,
mais soulagée d’être enfin assise. Mission accomplie :
problèmes de garde meubles terminés, appartement
vendu in extremis (la veille), multiples papiers
administratifs remplis et dossiers personnels déposés.
Fatiguée, épuisée, éreintée ! Je me pose enfin après
cette course interminable des deux derniers mois. Une
page se tourne, une autre page s’ouvre…Confiance !
Aucun souvenir du vol, aucun souvenir de l’arrivée à
Séoul…
La première image qui me vient à l’esprit comme de
21

nombreux expatriés chez Renault
est peut être : le Marriott !
Etrange ! Immense ! Gigantesque !
Colossal ! Cet hôtel magnifique se
doit de recevoir au mieux les
nouveaux expatriés, de les
choyer, de les bichonner,
dans ce monde étonnant et
peut-être effrayant pour
certains que représente la
Corée.
La splendeur et
l’énormité de cet hôtel
me surprennent, m’excitent
mais à la fois me font peur.
Où faut-il aller ? Comment s’exprimer ? Comment
s’habiller ? N’ai-je pas l’air ridicule ? Je ne me sens pas
vraiment à l’aise…
Mon regard ne sait plus sur quoi se poser : les bouquets
m’attirent, particulièrement celui de l’entrée. Certains
seront simples dans le choix de leurs fleurs, d’autres
beaucoup plus majestueux. Je ne me lasse pas de les
admirer, laissant mon regard se poser sur l’un puis sur
l’autre, assise dans un confortable fauteuil.
Le personnel et ses multiples activités bien définies
m’amusent. Trois hommes vêtus d’un uniforme rouge
saluent à l’asiatique les conducteurs des voitures sans
relâche. Tout cela dans un grand sérieux bien sûr ! Un
homme au long manteau noir ouvre la porte de votre
véhicule en vous saluant, on vous hèle un taxi en vous
souriant.
Une petite dame habillée en soubrette passe très
méticuleusement le balai. D’autres encore s’affaireront à
vos valises. D’autres surveilleront vos éventuels désirs…
quant à la réception, elle s’agite et se bouscule…
Une petite « margarita » le premier soir dans le salon des
cocktails me replongera avec joie un moment dans les
souvenirs de notre voyage au Guatemala… Le piano à
queue et le sérieux de son pianiste remplacent la flûte de
pan et les couleurs joyeuses du poncho !
Dernier souvenir, un buffet impressionnant où des plats
plus beaux et savoureux les uns et les autres me
laisseront perplexe.
Tout ce faste aura-t-il pour autant fait disparaître
l’angoisse de l’arrivée ? Je ne crois pas, mais il restera
comme un drôle et surprenant souvenir de mon arrivée
en Corée !
FdF
A rrivée rêvée…
1) J’ai rêvé d’un départ dans
un avion bleu pastel,
2) J’ai rêvé d’une langue
étrange, qui finissait
souvent par « da », et
d ’ u n e é c r i t u r e
g é o m é t r i q u e q u i
m’apaisait.
3) J’ai rêvé d’une dînette avec des
baguettes en métal et du piment
rouge comme du sang.
22
4) J’ai rêvé que j’éteignais le feu dans ma bouche
avec un thé insipide ou merveilleusement subtil, je
n’ai pas décidé.
5) J’ai rêvé d’une jeune fille, assise à mes côtés, qui
refusait de manger et de dormir pour travailler
plus longtemps.
6) J’ai rêvé que je m’endormais au-dessus du Tibet….
7) J’ai rêvé d’un voisin géomancien. Il rentrait dans
son pays à l’extrême extrémité de l’Orient, pays
de montagnes et de côtes, glacé et brûlant à la fois,
8) J’’ai rêvé de ce pays où les gratte-ciels poussent au
cœur des rizières et dont les habitants ne savent
plus s’arrêter. Lui, il aimait la poésie de ses
ancêtres, l’alcool et les chansons.
9) J’ai rêvé du fleuve Han - de son
immensité.
10) J’ai rêvé du Begundae.
11) J’ai rêvé d’azalées et de karaoké.
12) J’ai rêvé qu’un jour j’habiterai la Corée .
BdC
R astaquouère. Itaewon est rastaquouère.
Dans ma famille, rastaquouère était un mot
extraordinaire....
Etait rastaquouère pour
mes parents : les villes
frontières, les ports, les
endroits mal-famés,
certains bars… Petite fille, il
rimait pour moi seulement
avec moukère.
C’était une idée d'Orient,
de chaleur, de voile de
couleur, de transparence,
de femmes sensuelles vues
dans les tableaux
orientalistes des musées.
Rastaquouère : mot
familier péjoratif. Etranger
menant grand train dont on
ne connaît pas les moyens
d'existence...
En fait, pour moi, jamais
r a s t a q u o u è r e n e
s'attachera à une personne,
mais toujours à un endroit,
et Itaewon m'est apparue,
en arrivant, évidemment
rastaquouère.
Une définition qui me
vient de l'enfance et d'un
vocabulaire déformé par
la famille.
Itaewon est féminine, c'est un endroit fouillis, une
profusion d'échoppes, de sous-sol encombrés, avec son
commerce du "faux" et ses plateau-repas recouverts,
une fois terminés, d'une feuille de papier journal qui
traînent sur des trottoirs poussiéreux, une mosquée,
des GI's, c'est un endroit vivant, évocateur, un possible
évident, une pulsation, une rencontre?
VG

Garden Party de rentrée
le samedi 19 septembre
à 20h
à It Place
Buffet champêtre
le samedi 10 octobre
de 10h à 18h
au Culture & Arts Park
Tournoi de Tennis
le dimanche 18 octobre
à 9h30
au Club de Yangjae
Soirée Vins et Fromages du Monde
en novembre
Noël des enfants
en décembre
Plus d’informations sur le site www.afc-online.org/
Vie Séoulite
Les Rendez-vous AFC
23

Esmeralda : The Kremlin Ballet Theatre, Russia
Du 8 au 10 octobre 2009
Main Hall, HAE, The National Theater of Korea
02-2280-4115
http://www.ntok.go.kr/
Musical “The Covenant Journey”
BALLETS et DANSE
The 12 th Seoul International Dance Festival (SIDance 2009)
Du 11 au 22 octobre 2009
Jayu Theater, Seoul Arts Center
02-3216-1185
http://www.sidance.org
Du 26 septembre au 5 octobre 2009
Towol Theater, Seoul Arts Center
02-2652-0706
http://www.sac.or.kr/
Todes
COMEDIES MUSICALES
Agenda Culturel
Jusqu’au 25 mars 2010
Sheraton Grand Walkerhill Theater
02-455-5000
http://www.walkerhill.or.kr/
par Seung-Hee Son-Hyun
French Musical Original Cast Concert
Programme : Notre Dame de Paris, Don Juan et Les
Dix Commandements
Le 25 Septembre à 20h et le 26 septembre à 16h et
à 20h
Grand Theatre, Sejong Center
25

Agenda Culturel
26
The Phantom of the Opera
Du 23 septembre au 31 octobre 2009
Charlotte Theater
02-501-7888
http://www.phantomoftheopera.co.kr/
Opera “L’elisir d’amore”
Du 26 au 30 septembre 2009
Opéra Theater, Seoul Arts Center
02-586-5282
http://www.sac.or.kr/
Opéra `Cavalleria Rusticana & Pagliacci`
Du 25 au 27 octobre 2009
Opéra Theater, Seoul Arts Center
02-582-0040
http://www.sac.or.kr/
COMEDIES MUSICALES
OPERA
Opera “Die Zauberflöte” par Theater Dortmund
Du 8 au 11 octobre 2009
Opéra Theater, Seoul Arts Center
02-2003-7333
http://www.sac.or.kr/
Opera `Turandot` par G. Puccini avec Theatro di
San Carlo
Du 15 au 18 octobre 2009
Opéra Theater, Seoul Arts Center
1544-9373
http://www.sac.or.kr/

Europe National Opera Companies’ Leading Singers
Gala Concert
Le 21 septembre 2009 à 20h
Concert Hall, Seoul Arts Center
031-230-3264
http://www.sac.or.kr/
Tenor Nicola Martinucci’s Recital in Korea
Le 22 septembre 2009 à 19h
Grand Theatre, Sejong Center
02-543-7352
http://www.sejongpac.or.kr/
CONCERTS musique classique
Daejeon Philharmonic’s Special Concert with Cellist Tsuyoshi Tsutsumi
Programme : Gustav, Holst – The planets
Victoire Antoine Edouard Lalo – Cello Concert in d minor
Jean Sibelius – Symphonie No. 2 D major, op. 43
Le 22 septembre 2009 à 20h
Concert Hall, Seoul Arts Center
042-610-2266
http://www.sac.or.kr/
Agenda Culturel
Baroque Cello Hyun-Jeong Lee Recital
Le 21 septembre 2009 à 20h
Kumho Art Hall
02-581-5404
http://www.kumhoarthall.com
Opera Concert : Cavalleria Rusticana & Pagliacci”
Le 24 septembre 2009 à 20h
Concert Hall, Seoul Arts Center
http://www.sac.or.kr/
27

Agenda Culturel
28
Brazil Guitar Duo “Joao Luis & Douglas Lora” Invitational
Concert
Le 25 septembre 2009 à 19h 30
Sejong Chamber Hall, Sejong Center
02-332-5545
http://www.sejongpac.or.kr/
Vienna Philharmonic Orchestra & Soprano Su-mi
JO
Le 29 septembre 2009 à 20h
Concert Hall, Seoul Arts Center
1577-5266
http://www.sac.or.kr/
New York Philharmonic Orchestra
Du 12 au 13 octobre 2009 à 20h
Concert Hall, Seoul Arts Center
02-6303-7700
http://www.sac.or.kr/
CONCERTS musique classique
Martin Stadtfeld Recital
Programme :
J. S. Bach : French Overture in b minor,
BWV 831
J. S. Bach: 3 Chorals BWV 959, BWV 639
and BWV 734a
J. S. Bach: Goldberg-Variations BWV 988
Le 27 septembre 2009 à 20h
Concert Hall, Seoul Arts Center
02-599-5743
2009 Isao Sasaki Concert
Le 11 octobre 2009 à 20h
Concert Hall, Seoul Arts Center
02-2658-3546
http://www.sac.or.kr/
Opera `Turandot` Gala Concert
Le 17 octobre 2009 à 15h
Opéra Theater, Seoul Arts Center
02-360-4785
http://www.sac.or.kr/

Michala Petri & Lars Hannibal DUO Concert
Le 18 octobre 2009 à 17h
Seongnam Arts Center
02-2052-5988
http://www.snart.or.kr/
2009 Korea International Music Festival
Du 27 octobre au 30 octobre 2009
Concert Hall, Seoul Arts Center
http://www.sac.or.kr/
CONCERTS musique classique
The 3 rd International Bach Festival : Helmuth Rilling Concert in Korea
Le 31 octobre 2009 à 20h
Concert Hall, Seoul Arts Center
02-2220-1512
http://www.sac.or.kr/
Agenda Culturel
Michael Hoppe Concert in Korea
Le 23 octobre 2009 à 20h
Concert Hall, Seoul Arts Center
http://www.sac.or.kr/
Alexander Melnikov Piano Recital
Le 31 octobre 2009 à 19h
Grand Theatre, Sejong Center
02-399-1700
http://www.sejongpac.or.kr/
29

Agenda Culturel
30
Gamarjobat Silent Comedy World Tour 2009
Jusqu’au 27 septembre 2009
Mapo Art Center
02-3274-8502
http://www.mapoartcenter.or.kr
Autumn Traditional Music Journey
Tous les mercredi à 19h 30: Putting into
Autumnal Wind
Tous les vendredi à 19h 30: Feeling
Fragrant Flowers and Leaves
Tous les samedi à 17h: Traditional Fusion
Stage - Play at Mt. Namsan
Seoul Namsan Gugakdang
Jusqu’au 31 octobre 2009
02-2261-0514
http://www.sejongpac.or.kr/
Namsan International Folklore Festival
Du 27 septembre au 4 octobre 2009
02-742-3797
http://www.koreawave.org/
PERFORMANCES
FESTIVALS
Oh Ji-yun’s Chunhyangga Performance: Master
Classe et Lecture Concert
Le 8 octobre 2009 à 19h 30
Seoul Namsan Gugakdang
1544-1555
http://www.sejongpac.or.kr/
Cirque “ID” par Cirque Eloize
Jusqu’au 25 octobre 2009
Big Top Theater, Global Fair & Festival 2009
Incheon
032-873-1100

The 8 th Seoul International Fireworks Festival
Le 26 septembre 2009 de 19h à 22h
Yeouido Hankang Citizen’s park
http://www.bulnori.com/
2009 Andong International Maskdance Festival
Du 25 septembre au 4 octobre 2009
Centre ville d’Andong
054-841-6398
http://www.maskdance.com
Gwangju Design Biennale 2009
Du 18 septembre au 4 novembre 2009
Gwangju Biennale Hall et la ville de Gwangju
062-608-4114
http://www.gb.or.kr/
FESTIVALS
Agenda Culturel
Seoul Drum Festival 2009
Jusqu’au 27 septembre 2009
Thukseom Seoul Forest, Special Event Place
02-757-2121
http://www.drumfestival.org/
2009 Festival de Saumon
Du 17 au 18 octobre 2009
Yangyang-gun, Kangwon-do
033-670-2723
http://yangyang.go.kr/
Global Fair & Festival
2009 Incheon :
Come and See the Future
city
Jusqu’au 25 octobre
2009
1666-2009
http://www.incheonfair.org/
31

Agenda Culturel
32
Steel Heart Korea Tour 2009
Le 26 septembre 2009 à 19h
Millenium Hall, Central City
http://www.centralcityseoul.co.kr
Le 27 septembre 2009 à 19h
V-Hall, Hongik University V-Hall
02-543-4728
Paris Match Live 2009 – Passion8 tour in Korea
Du 16 octobre 2009 à 20h et le 17 octobre 2009
à 18h
Baekam Art Hall
02-782-5573
http://www.baekamhall.com/
CONCERTS
2009 MAC Jazz Festival
Programme :
Le 20 octobre 2009 à 20h – Eddie Higgins Jazz Quintet
Le 21 octobre 2009 à 20h - Woongsan
Le 22 octobre 2009 à 20h – Winter Play Concert
Le 23 octobre 2009 à 20h – European Jazz Trio
Le 24 octobre 2009 à 18h – 10 Jazz Pianists
Le 25 octobre 2009 à 18h - Pablo Ziegler Trio
Le 27 octobre 2009 à 20h – Guitarist Tommy Emmanuel
Du 20 au 27 octobre 2009
Mapo Art Center
02-3274-8502
http://www.mapoartcenter.or.kr
Image China : 12 girls band live in Seoul
Du 6 au 7 octobre 2009
Grand Theatre, Sejong Center
http://www.sejongpac.or.kr/
Le 9 october 2009 à 20h
Goyang Aram Nuri Arts Center
http://www.artgy.or.kr/
02-501-7888
New Age Pianist Jim Brickman in
Korea :Beautiful World
Le 1 novembre 2009 à 20h
Grand Théâtre, Sejong Center
02-3463-2468
http://www.sejongpac.or.kr/

Regards
33

34
le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
par Bérangère Prévost
Ce texte humoristique sur le café accueil à l’étranger a été publié en 2006 sur le site www.femmexpat.com. Il
pourrait dater d’il y a 30 ans ou d’hier, il est toujours aussi criant de vérité. On sent le vécu. Beaucoup
d’entre nous connaissent ces lignes. Envoyé de pays en pays, de villes en villes, d’expatriées en ex-expatriées,
c’est un classique. Et comme tous les classiques, il fait bon parfois de s’y replonger. Alors pour le plaisir de
découvrir ou de redécouvrir…
Francaise,
les 1ers pas sur un sol étranger
Le plus souvent, la ballroom d'un grand hôtel a été loué,
si possible à un Novotel ou Méridien, restons Français…
A peine arrivée, vous êtes happée par le comité d'accueil
et, en moins de trente secondes, vous déclinez votre
identité. Pour les grandes villes, on vous attribuera un
numéro de secteur ou de quartier. Munie de votre
étiquette bleue si vous êtes nouvelle, ou blanche si vous
êtes ancienne, vous partez à la découverte de celles qui
deviendront vos copines... L'œil perspicace ou averti
saura vite repérer les archétypes.
Tenez, par exemple, la grande brune en large pantalon de
soie noire avec des bijoux en jade et des chaussures
plates, dix contre un qu'elle appartient au groupe des
«culturelles». Les culturelles comme leur nom l'indique,
ont décidé « de découvrir cet extraordinaire pays ». Elles
se mettent au Coréen et/ou au Majong, elles ne jurent
que par l'immersion. « Je veux en profiter et tout
découvrir, il faut sortir et oser ». Elles évitent la «
communauté franco-française étriquée et sclérosante »
mais sont toujours les premières inscrites aux soirées
Beaujolais... Si la culturelle habite un pays anglo-saxon,
elle truffera son discours de mots anglais « c'est dingue
comme je forguette mon français ».
En général, les culturelles ne font pas bon ménage avec
les « Baroudeuses ». Ces dernières ont vingt ans d'expat'
dans le container, le thé français sous la yourte à Oulan-
Bator en 85, le thé chez la Maharadja de Jaipur en 92,
alors Singapour en 05 du velours. Plus rien ne les étonne,
elles sont rodées sans être blasées, elles ont la même
garde-robe depuis vingt ans, de la valeur sûre,
indémodable. Elles sont à peine arrivées que tout le
monde les connaît, elles peuvent être
déroutantes avec leur petit côté « je
sais tout » mais sont bonnes filles.
Forcément lors de cette première
réunion, elles se reconnaissent « Attends, t'étais en 94 à
Taipei alors t'as forcément connu les Duchmurch ? »
L'autre « Nan, ça me dit rien », « mais si, ils habitaient
cette grande maison ultra moderne à Tien Mou », « Ah tu
veux parler de Daniel et Pascaline ?», « Ouais, c'est ça,
ben maintenant y sont à Shanghai ». Et elles égrènent
leurs souvenirs sous le regard incrédule de la petite
nouvelle qui vient de débarquer de Roubaix.
La petite nouvelle, l'expatriation lui est tombée dessus
comme une pluie de mousson. En quelques mois, elle a
quitté son job de DAF à la Redoute, embrassé ses copines
et ses parents et se retrouve un peu paumée en terrain
inconnu. Tout à défricher. Pendant les trois heures du
café, elle sera présentée à dix personnes, notera
cinquante adresses : le coiffeur, le teinturier et la
boutique où acheter du Nutella ou des cahiers à spirales à
grands carreaux. Discrète, effacée elle semble finalement
heureuse de ce qu'il lui arrive. Les adresses lui ont été
données par un autre groupe pas inintéressant, celui des
« toujours pressées ». Elles arrivent en courant, « je ne
fais que passer ». Elles sortent de leurs cours d'Anglais,
enchaînent sur leur jogging hebdomadaire, filent au Kim’s
Club « en ce moment y'a des promos sur les Bordeaux. »
avant de conduire Lolotte à son cours de tennis et Loulou
à son cours de piano. Elles débordent d'adresses « super
top » et d'énergie. Après avoir embrassé à tour de bras et
jeté trois ou quatre invitations pour samedi prochain «
J'espère que vous viendrez, y'aura les Durant, hyper cool,
tu verras, bon je file... » Elles regardent leur montre l'air
catastrophé, pfft envolées...
Au milieu de ce groupe bourdonnant, un havre de
fraîcheur, les mamans. Elles frisent la
trentaine, jolies, jeunes et
décontractées. Une seule chose les
intéressent: leurs jolies petites têtes

londes qui gazouillent ou bavouillent dans les
poussettes. « Il a quel âge ? », « cinq mois », « il est
drôlement grand ! », « Oui, il tient de son père, Jean-
Baptiste est très grand ». Elles s'extasient sur les joues
rebondies de leurs progénitures et échangent les bons
tuyaux des crèches, Kindergarden et autres magasins où
acheter de la Blédine 3e âge.
Enfin, un groupe qui tend à disparaître mais qui a fait les
beaux jours des ragots de l'expatriée, certaines épouses
de pédégés. En France, elles se fondent dans la masse des
inconnues, ni plus ni moins que la ménagère des études
Marketing. Mais leur mari a été nommé « Corporate Vice
President, CEO » pour la région Asie ou Amérique. Du
jour au lendemain, elles se retrouvent invitées à des
dîners chics, des cocktails à l'ambassade, ne conduisent
plus mais ont un chauffeur et sont insupportables de
snobisme et de condescendance. Un soir, à un pincefesse,
une scène magnifique. La gaffeuse de service, dans
tous les pays il en existe une, aborde la femme du CEO et
la tutoie d'emblée « Dis donc ta bague, Peuchère ! Si
c'était du vrai, elle coûterait un max... ». Evidemment,
l'autre a avalé son champagne de travers...
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
Pas très chrétien tout ça ? Pourtant, notre dernier groupe
veille, les Paroissiennes. Comment les décrire ? Simple,
vous prenez les femmes de chaque groupe et leur ajoutez
l'étiquette paroisse. Elles ont juste un petit plus. Mais le
temps passe, déjà l'heure de nous quitter.
« Mesdames, Mesdames, (brouhaha) s'il vous plaît, un
peu de silence (la Présidente tape sur le micro), comme
vous êtes bavardes, on se croirait dans la cour de l'école,
(rires). Notre café se termine, j'espère que vous avez
passé un bon moment (la salle répond OUI en chœur)
l'équipe d'accueil vous remercie (debout sur l'estrade,
l'équipe salue) surtout n'hésitez pas à contacter la
responsable de votre quartier (les responsables lèvent la
main en souriant) nous sommes là pour vous aider et
inscrivez-vous au dîner de rentrée, c'est Jocelyne qui
prend les inscriptions (Jocelyne esquisse une petite
révérence) (rires) un excellent moyen pour vous faire des
nouveaux amis, merci à toutes. (Applaudissements)
35

36
le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
Le bureau 2009-2010
L’AFC,
Rôle :
Créé en 1984 par Jean Videau, l’association des francophones de Corée est une association à but non lucratif, bénévole,
apolitique et non confessionnelle, dont la vocation est de favoriser l’intégration des familles francophones en Corée.
L’AFC est membre de la FIAFE (Fédération Internationale des Accueils Français et Francophones à l’Etranger), ce qui lui
permet d’être en liaison avec les autres expatriés dans le monde.
Elle rassemble plus de 200 familles d’expatriés et de coréens de langue française.
Accueil
Carole Fidry
Coordinatrice
Petit Echotier
Anne Signora
Assistance
administrative
Martine Pierres
Coordinatrice
Petit Echotier
Sophie Mabru
Présidente
Emeline Baschiera
Trésorière
Stéphanie Auxenfans
Webmaster
Martine Pierres
Vice-Présidente
Lorraine de Belenet
Evénementiel
Nathalie Bugg
Relations Franco-
Coréennes
Hyun Young Valade
Loisirs
Sybille de Klebnikoff
Sponsors
Marie Bernard

DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
l’Association des Francophones de Corée
Action :
Le bureau de l’AFC organise une manifestation par mois afin de permettre à la communauté francophone de se
retrouver, se divertir et de favoriser ainsi les échanges.
Les membres de cette association se voient proposer chaque année: buffets champêtres d’automne et de printemps,
noël des enfants, nombreuses soirées comme la soirée vendange, les soirées à thème et le Gala.
Le Petit Echotier :
Remplaçant son ancêtre Cocorico des années 70, simple feuille tapée à la machine, en un petit feuillet d’une vingtaine
de pages vers les années 80, Le Petit Echotier commence à prendre l’épaisseur et la forme qu’on lui connaît début
1990. Ecrit et dirigé par des hommes à sa création, il est repris par des plumes féminines. Revue bimestrielle de l’AFC,
vecteur et principal support de communication entre francophones, le PE vous rappelle le calendrier des activités de
l’AFC, contient un dossier et de nombreuses informations culturelles, touristiques et pratiques.
La mise en page
Le Petit Echotier 2009-2010
Sybille de Klebnikoff
Les rédacteurs
Anne Signora
Catherine
Germier Hamel
Camille Peyrin
Sophie Mabru
Pascale Vayssade
010 2229 0489
Anne Signora
Candice Perret
Muriel Cohen Stéphanie Dominique Sophie Mabru Lina
Auxenfans Diboine
Beignot Devalmont
Carole Fidry
La publicité
Les relations PE
Franco- Coréennes
Won-Sook Perrin
010 6392 2009
Valérie Leriche
La relecture
Alix Bonaimé
Seung-hee
Son-Hyun
Marie-Alix Dourdin Sybille de Klebnikoff
37

le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
Le Cercle a été créé en 1974 à l’initiative de Madame
Marie Perrier de la Bathie, épouse du 1er Conseiller
auprès de l’Ambassadeur de France en Corée. Son but
était de promouvoir l’amitié entre Françaises et
Coréennes francophones. Au fil du temps vinrent se
joindre à ce groupe des dames francophones d’autres
nationalités.
Sophie Chang adhère au Cercle en 1976. Il compte, alors
une vingtaine de personnes. A ce moment là, un certain
nombre de Coréennes membres de notre association
sont des épouses de diplomates en poste à l’étranger. A
cette époque, le cercle est d’accès relativement fermé. Le
recrutement de ses membres, notamment Coréennes, se
fait essentiellement par les réseaux de connaissance,
universitaires par exemple.
A la fin des années 70, le cercle ne compte
plus qu'une petite quinzaine d’adhérentes,
dont 2 françaises uniquement, Madame
Combes, épouse du Consul et Madame Follins.
Certaines Coréennes ont rejoint leur mari à
l’étranger et de ce fait ont quitté le CFC. Ce
cercle d’amies se réunit une fois par semaine, le jeudi.
Chacune à tour de rôle accueille le groupe, dont l’objectif
principal est de parler en français. Puis, les effectifs
augmentent progressivement pour atteindre environ 40
personnes à la fin des années 80, à part égale entre les
Coréennes et les Françaises.
Juste une petite anecdote amusante : Madame Annabelle
Ouvrieu, épouse de l’Ambassadeur de France à Séoul en
1985 et Madame Lydie Perreau, épouse de
l’Ambassadeur de France en 1994 étaient sœurs et toutes
deux se sont très fortement investies dans le
fonctionnement du CFC. Ce qui m’amène à penser que
l’amitié franco-coréenne est aussi une histoire de famille.
Quelques dates marquantes:
38
1990, année importante : le nombre des adhérentes
Le cercle franco-coréen
d’hier à aujourd’hui
par Claudine Arnoud-Pernot
Une histoire déjà longue de 35 ans. Qui se souvient de ses premiers pas ? Comment résumer en quelques
lignes cette belle aventure ? La mémoire de Sophie Chang est prodigieuse. Grâce à elle, j’ai revécu en
quelques heures toute l’histoire passionnante du CFC, Cercle Franco-Coréen.
Entretien avec Madame Sophie Chang et la collaboration de Myung-Hee Kwak
augmente considérablement ; 2 présidentes gèrent
désormais les destinées du Cercle, une Coréenne Sophie
Chang et une Française Odile Grandamy.
En 1993, en raison de ses grands attachement et
engagement pour la francophonie, Madame Mernier,
épouse de l’Ambassadeur de Belgique, devient la
présidente du CFC pour le bureau français et Madame
Cécile Yu pour le coréen. En 1996, les adhésions
atteignent 80 personnes et la répartition entre nos 2
nationalités s’inverse puisqu’elle passe à 60% de
Françaises et 40% de Coréennes. Sophie est de nouveau
présidente coté coréen, la présidente française est
madame Danièle Lejoindre.
C’est à partir de cette époque que l’épouse de
l’Ambassadeur de France nous accueille à la
Résidence de l’Ambassade le jour de notre
café-accueil de rentrée ainsi que le jour de la
galette des rois. C’est également à cette date
que les activités commencent à se structurer
et que le premier annuaire est créé. Ces
activités, pour la plupart, se tiennent 2 fois
par mois. Elles sont : conversation française, bien sûr,
cuisine coréenne, visites de musées, conférences au
Séoul Club, cinéma français (une fois par mois et déjà au
Centre Culturel Français), chorale, marche en montagne,
bridge. Comme on peut le constater, les bases de nos
activités d’aujourd’hui sont quasiment mises en place.
En 2000, l’agenda mensuel est envoyé aux adhérentes
par la poste ; ce n’est qu’à partir de 2006 qu’il est envoyé
par messagerie électronique. D'ailleurs en 2005, le CFC a
créé son propre site Internet :
www.cerclefrancocoreen.org.
Aujourd’hui le Cercle Franco-Coréen est toujours une
association où les échanges culturels et l’amitié entre la
France et la Corée restent le mot d’ordre essentiel. Au fil
des années des liens chaleureux et durables se sont
forgés et renforcés.

Depuis 35 ans, il y a eu beaucoup de passages au sein du
cercle, surtout pour ce qui est de la partie française. Mais,
même après ces retours en France, les amitiés tissées
perdurent et les contacts ne sont pas rompus, pour
preuve la relation amicale entre Sophie Chang et Ginette
Videau qui a quitté la Corée depuis 18 ans. Sophie lui
envoie toujours régulièrement notre agenda mensuel. Le
dicton « loin des yeux, loin du cœur » ne s’applique pas
entre la Corée et la France !
La fidélité de nos amies coréennes à notre association est
remarquable : à ce jour, nous avons l’immense plaisir de
toujours compter parmi nous : Sophie Chang, Cécile Yu,
Pauline Kim, Kyung-Whan Koo, Jung Huh, Claudine Kim,
Agnès Ko-Lee, Amélie Lee et un plus récemment Myung-
Hee Kwak (toutes deux membres du bureau coréen
aujourd’hui) et encore Nam-Joo Kim, Young-Sun Moon,
Jeannette Suh, Seung Han…
Pour la saison qui vient de se terminer, la répartition
entre nos 2 communautés est un tiers de Coréennes et
deux tiers de Françaises pour un effectif total de 210
adhérentes. Maintenant, quelques mots sur notre
actualité : depuis notre dernière assemblée générale en
date du 4 juin 2009, les 2 présidentes sont :
Agnès Ko-Lee
Claudine Arnoud-Pernot
Le bureau du CFC pour l’année 2009 - 2010
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
Cette année encore, nous proposerons un éventail
d’activités, en petits groupes, aussi riches et diversifiées
que possible et des temps forts mensuels que sont les
cafés-rencontres, conférences et visites du jeudi. Nous
vous donnons un premier rendez-vous, la deuxième
quinzaine du mois de septembre 2009, à l’Ambassade de
France pour notre café-accueil de rentrée, en
collaboration avec l’Association des Francophones de
Corée.
En guise de conclusion, je me contenterai de souligner
que le CFC constitue un trait d'union important entre nos
deux communautés. Par cet entretien qui m'a plongée
dans les racines de notre association, j’ai compris et
réalisé la force de ses traditions et l’intensité des amitiés
qui y sont nées. Par le CFC, j’ai découvert un autre visage
de la Corée, celui des femmes coréennes qui sont
devenues mes amies.
Les cafés accueil
Organisées une fois par mois, ces rencontres ont lieu chez un des membres du cercle,
autour d’un thème chaque fois différent mais illustrant toujours un aspect de la culture
soit française, soit coréenne. Elles permettent également d’accueillir les nouveaux
adhérents. Le premier café accueil, commun au CFC et à l’AFC, a eu lieu le 17 septembre
à l’Ambassade de France.
Visites, conférences, excursions
Elles ont pour objectif de mieux faire connaître le pays d’accueil et de favoriser ainsi une
rapide adaptation. Les réunions, ouvertes à tous les membres ont lieu le jeudi, sous
forme de visites culturelles (musées, palais, expositions, galeries), de conférences et
d’excursions dans et hors de Séoul, de visites d’entreprises, ou de spectacles
traditionnels coréens…
Les activités
Très diversifiées, elles tentent d’apporter à chacun l’occasion d’apprendre ou
d’approfondir un domaine, une technique, de partager un hobby ou tout simplement de
se retrouver… Les bonnes volontés, susceptibles de s’engager et de proposer de
nouvelles activités à l’ensemble des membres du Cercle, sont toujours les bienvenues.
Voici quelques exemples :
Marche en montagne
Hanji (fabrication de boîtes coréennes), Maedup (nœuds coréens)
Artisanat créatif (fabrication de boules de Noël, œufs washi, bijoux…)
Cuisine d’Asie, coréenne, française,
Conversations française, coréenne,
Mahjong, tarot,
Cinéma coréen (projection d’un film coréen avec sous-titres en anglais ou en
français)
Cinéma français (projection d’un film français avec sous-titres en coréen ou en
anglais)
Club Corée (exposés permettant une meilleure connaissance de la Corée)
Une cotisation annuelle de 50,000 wons est demandée et permet de participer aux activités (tarif dégressif suivant le
trimestre d’inscription).
39

Fondé par Didier Castaing en 1998 avec 3 autres copains Français expatriés. Après avoir enfumé un
restaurant lors de leur première agape et fixé les statuts du "Club de Gaulois Epicuriens fumeurs de
cigares", ils se sont déplacés dans l'historique salle non fumeur du Novotel. Bruno Fouchier, a pris la suite,
succédé par Christian Barde puis aujourd’hui Philippe Shin. Le Club Cigare accueille les amateurs de
bonne compagnie, de bon vin, de bonne chère et, surtout, de bons cigares cubains. L’objectif est
essentiellement de passer une bonne soirée entre francophones pour parler librement de tout et n’importe
quoi.
40
le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
Messieurs, vous venez de débarquer en Corée, vous
apprenez un nouveau métier, un nouvel environnement
professionnel, un nouveau pays. Prendre ses repères
géographiques aussi bien que sociologiques requiert un
temps certain. Au bout de cette période d’adaptation,
vous chercherez alors à adopter un rythme de croisière:
on travaille certes beaucoup en Corée, mais cela ne
signifie pas que l’on doive sacrifier tout confort. Après
quelques soirées de bienvenue fortement arrosées, vous
aurez compris qu’en Corée s’imbiber d’alcool de temps
en temps est indispensable pour la survie professionnelle.
Mais c’est dangereux pour la santé et la vie de couple.
Heureusement, il y a le Club Cigare.
Quelques règles fondamentales:
Bien manger, bien boire, bien fumer
Ne pas boire d’eau
Ne pas parler en mal des absents
Ne pas être triste ni le rester
Ne pas être au régime
Le Président a toujours raison
Nos soirées se déroulent dans des endroits ayant une
bonne aération.
Rien de tel que de fumer sous le signe international de
« interdit de fumer ».
Le Club Cigare
Mesdames, le club reste un club masculin, car nous
savons que la plupart d’entre vous ne supporte que
difficilement le parfum du cigare. De surcroît, une
audience exclusivement masculine nous permet
d’aborder des sujets que vous trouveriez totalement
inintéressants, voire puérils. Vous en lirez le résumé dans
le compte rendu qui paraît épisodiquement.
A ce propos, nous cherchons régulièrement des membres
à la plume allègre qui se porteraient volontaires pour
rédiger le compte rendu de nos soirées. Il n’y a pas de
format obligatoire. 1~2 pages pour refléter les bons mots
et l’état d’esprit général de la soirée. Le style peut être du
Balzac ou du Frédéric Dard, selon la personnalité de
chacun.
3ème mercredi de chaque mois
Confirmation obligatoire.
Participation aux frais de 100,000 wons par soirée.

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le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
Pour vous aider au
quotidien, un réflexe : Le
Seorae Global Village Center
par Marie-Pierre Allirol
Le Seorae Global Village Center a fêté son premier anniversaire en juin 2009 dans la joie et la bonne
humeur, la fréquentation croissante témoignant de la qualité des services rendus par son équipe missionnée
pour vous aider autant que possible durant votre séjour à Séoul et en Corée. Un succès prouvant
également son ancrage réussi au coeur du Village de Seorae où résident majoritairement des français.
Ouvert pour conseiller, renseigner, informer les étrangers dans leurs démarches administratives et leur vie
quotidienne, le Seorae Global Village Center est un point d’accueil pour les communautés étrangères. Il
offre l’opportunité, à travers des cours de langue, des ateliers de découverte de la culture coréenne, des
sorties, des ateliers d’art culinaire, des fêtes et de soirées bimensuelles de découvrir toute la richesse de la
culture coréenne mais aussi de celle des personnes d’autres nationalités qui fréquentent le Centre.
Un centre d’aide et d’information
Une facture d’eau ou d’électricité obscure ? Un visa à
prolonger ? A toutes vos questions de ce type, le Seorae
Global Village Center tentera d’apporter une réponse ou
vous adressera à un professionnel compétent. Un plan de
Seorae Village, un plan de desserte par les transports
publics, la traduction des formulaires administratifs pour
l’achat d’une voiture, un point sur la gestion et le tri des
déchets ainsi que diverses plaquettes et publications sont
disponibles au centre et régulièrement actualisés.
Un centre multiculturel
Le Seorae Global Village Center organise des cours de
coréen gratuits – tous niveaux – des cours de français, un
atelier d’anglais musical et un atelier de culture coréenne
pour les enfants, des ateliers de cuisine, des cours
d’œnologie, des ateliers de calligraphie, de sagunja
(peinture à l’encre de Chine), de hanji (confection
d’objets en papier traditionnel coréen), de teinture
naturelle, de pâtisserie coréenne (dasik) et bien d’autres.
Un centre d’échanges
Le Seorae Global Village Center est un maillon de la
politique de globalisation de la ville de Séoul cherchant à
favoriser les liens entre les diverses communautés . Situé
au cœur de Seorae Village, il est ouvert à tous et peut
mettre des locaux à disposition en fonction des
disponibilités horaires.
Le Seorae Global Village Center ou comment vivre la globalité et le multiculturalisme au quotidien au sein d’une ville globale Séoul.

Situé à 150 m du Lycée Français dans la rue principale de
Seorae Village, notre Centre vous accueille de 09h à 18h.
Marie-Pierre, Han Hyuk, Ok-Jin, Yoon Ji, sont à votre
disposition pour vous apporter tous renseignements
nécessaires.
Seorae Global Village Center
3 ème étage
90-12 Banpo 4 dong, Seocho-gu, Seoul 137-044
Tel : 02-2155-8915~16
Ouverture : du lundi au vendredi, de 09h00 a 18h00
http://global.seoul.go.kr/seorae/ (programme mensuel)
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
Programme d’accueil des nouveaux arrivants
septembre 2009
Matinée `Français futés à Séoul`, mardi 08
septembre 2009, 09:30~12:00
Programme: comment traiter les questions pratiques du
quotidien : paiement de facture, consultation de compte,
etc.
Public : toutes nationalités, langues parlées : français et
anglais
Pot de bienvenue `A la découverte de la Corée`,
mercredi 09 septembre 2009, 15:00~18:00
Programme : présentation du Seorae Global Village
Center, présentation des festivals en Corée, découverte
de la culture coréenne, dégustation de mets coréens.
Public : toutes nationalités, langues parlées : français et
anglais
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le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
KBS WORLD Radio :
par Yun Woo-mi
KBS WORLD Radio est la voix de la Corée à l’étranger: ses programmes sont diffusés en 11 langues soit
au total 23 fréquences visant 8 parties du monde. Le 10 avril 1958, débutèrent les émissions en langue
française. Faire connaître le Pays du matin calme à travers son actualité, ses traditions et sa culture, telle est
la vocation de cette radio qui s’adresse aux auditeurs francophones de tous les pays.
KBS WORLD Radio est la seule station du
pays à faire connaître la Corée à
l’étranger. Inaugurée le 15 août 1953
avec pour nom La Voix de la Corée libre,
elle a commencé à diffuser ses émissions,
tout d’abord en anglais, pendant un
quart d’heure chaque jour. Aujourd’hui,
elle diffuse ses programmes en coréen,
japonais, français, russe, chinois,
espagnol, indonésien, arabe, allemand et vietnamien. Elle
a changé de nom en mars 1973, devenant Radio Corée,
puis Radio Corée Internationale en 1994, pour enfin être
rebaptisée, en mars 2005, KBS WORLD Radio, afin de
refléter davantage sa mission internationale qui a pris de
l’ampleur. En proposant à ses auditeurs et internautes de
nombreux programmes et nouvelles liés à la politique, à
l’économie, mais aussi à la culture, la société et les
traditions coréennes, KBS WORLD Radio entend renforcer
la compréhension et la connaissance de la Corée dans la
communauté internationale. De plus, nous nous
proposons d’être le lien entre les sept millions de
Coréens qui vivent à l’étranger et leur pays d’origine.
Les programmes de KBS World Radio sont conçus pour
une audience internationale, avec des informations
précises mises à jour quotidiennement qui donnent une
vue d’ensemble de ce qui se passe en Corée : mener des
efforts en faveur de la paix et la réunification de la
péninsule coréenne grâce à des programmes qui
abordent en profondeur les relations entre les deux
Corées; faire découvrir la Corée, ses traditions, sa culture
et sa beauté naturelle; promouvoir la musique coréenne
à travers la planète; faire participer activement les
une station en français
auditeurs et internautes afin de proposer
de réels programmes interactifs
KBS WORLD Radio offre une heure de
programmes quotidiens. Cela commence
avec un journal de dix minutes dans
lequel nous faisons le tour de l’actualité
de la Corée du Sud. Il est suivi de notre
éditorial qui vous éclaire sur un point
d’actualité particulier. Ensuite, du lundi au vendredi, le
magazine de société « Séoul au jour le jour » vous parle
de tout ce qui bouge en Corée. Il est complété par une
chronique qui traite, selon les jours, de sport, de cinéma,
de gastronomie, de technologies ou de manifestations
culturelles et artistiques.
Puis vient l’heure de votre cours de coréen,
Annyonghaseyo. Enfin, vous avez rendez-vous avec une
émission de 15 minutes, sur un thème différent chaque
jour : le lundi, Economie Plus; le mardi, une toute
nouvelle émission, Plus beau sera le voyage vous fait
visiter les hauts lieux touristiques du pays du Matin
calme ; le mercredi, Echos culturels ; le jeudi, Trait
d’union, consacré aux derniers développements de
l’actualité intercoréenne ; le vendredi, Séoulscope, votre
magazine de rencontres et de reportages ; le samedi,
Entre nous, le magazine des auditeurs ; et enfin le
dimanche, Musique coréenne, une émission sur la K-pop,
la pop sud-coréenne.
Et en ce qui concerne les effectifs, notre équipe
comprend quatre permanents et une dizaine de pigistes,
Français et Coréens francophones.
Vous pouvez nous écouter sur ondes courtes sur 6 145
kHz de 19h à 20h TU (période printemps-été) et 3955 kHz

de 21h à 22 h (période automne-hiver), sur Internet, ainsi
que sur WRN par satellite. Le podcast et les fils RSS vous
permettent aussi de recevoir gratuitement sur votre
ordinateur certaines de nos émissions. Toutes nos
émissions et de nombreux articles sont disponibles sur
notre site Internet : http://world.kbs.co.kr/french.
KBS WORLD Radio travaille continuellement à
l’amélioration et au développement de son site Internet.
Depuis sa mise en ligne en 1997, notre site a fourni aux
internautes du monde entier toutes sortes de contenus,
écrits, audio ou vidéo, en 11 langues différentes. Nos
émissions sont disponibles via Internet sur deux chaînes
on-line qui diffusent en continu. Les mélomanes, quant à
eux, peuvent découvrir les derniers titres de K-pop,
quand ils le souhaitent, grâce à notre Music Player. Nous
renouvelons en permanence notre site afin de permettre
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
une plus grande interaction avec les internautes du
monde entier. Nous lui avons ainsi rajouté des podcasts,
des forums de discussions ou encore des blogs. Notre
ambition est d’être présent sur de nombreux supports
différents afin de répondre aux attentes de notre public.
Les commentaires et propositions sur tous les sujets
concernant le site de KBS WORLD Radio sont les
bienvenus.
Service français, KBS WORLD Radio,
Korean Broadcasting System,
Yoido-dong 18, Youngdeungpo-ku,
Seoul, 150-790
french@kbs.co.kr
02-781-3694, 3695, 3696.
Le service RSS fournit aux internautes les dernières informations en ligne
réactualisées automatiquement et en permanence. Les visiteurs du site internet
de KBS World Radio ont accès très facilement aux dernières émissions ou
nouvelles mises à jour sur le site. Pour utiliser le service RSS, il vous suffit
simplement de rajouter notre adresse RSS à votre programme de lecture de flux
RSS.
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le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
par Marc Sarrazin
Directeur des cours de l’Alliance Française de Séoul
Délégué général de l’Alliance Française en Corée
Qu’il me soit permis en préambule de remercier l’Association des francophones de Corée et le Petit
Echotier dont je suis un fidèle lecteur de me donner l’occasion de présenter aux membres de la
communauté francophone l’Alliance Française souvent méconnue.
L'Alliance française est un mouvement international créé
en 1883, apolitique et non confessionnel, qui s'est donné
pour mission d'enseigner la langue française dans le
monde, d'organiser des manifestations culturelles, de
rassembler à l'étranger les amis de la France et de
développer la connaissance et le goût des cultures
francophones. Elle souhaite favoriser, à travers le
dialogue des cultures, une meilleure compréhension
entre les peuples et un esprit de coopération dans la
solidarité et le respect mutuel.
Les Alliances françaises sont des associations à but non
lucratif, autonomes et de droit local, se réclamant des
idéaux et des principes dont la Fondation Alliance
française (Paris) est la garante. Administrées par des
personnalités bénévoles de la ville ou du pays d’accueil,
elles sont donc, selon les pays dans lesquels elles se
trouvent, argentines,
brésiliennes, canadiennes, sud
-africaines, nigérianes,
italiennes, belges, russes,
australiennes, chinoises,
japonaises… coréennes et
assument la responsabilité
juridique et financière des
actions qu'elles entreprennent.
Outre leurs missions
fondamentales, les Alliances à
l’étranger peuvent constituer,
si elles le souhaitent, des relais
pour des actions de
coopération menées par les
ambassades de France
(échanges universitaires,
formation, organisation de spectacles, d’examens etc.).
C’est dans ce cas que des ressources humaines et/ou des
moyens financiers peuvent être mis à leur disposition par
la France : des personnels détachés peuvent être
proposés pour assumer les fonctions de directeur, de
directeur des cours, d'animateur culturel, de conseiller
pédagogique ou de documentaliste, des subventions sur
projets peuvent être octroyées. Sur le millier d’Alliances
L’Alliance française
françaises établies dans 137 pays, un quart bénéficie de
ces moyens au travers de conventions de partenariat.
L’ALLIANCE FRANÇAISE EN CORÉE DU SUD
L’Alliance Française en Corée aurait vu le jour en 1903.
C’était alors une association de professeurs coréens qui
amoureux de la langue française l’enseignaient aux
jeunes. L’ambassadeur de France en était le président
d’honneur. Ses activités cessèrent le temps de
l’occupation japonaise, de la guerre de Corée pour
finalement renaître en 1964 à Séoul puis se développer à
Daegu en 1973, Busan en 1978, Gwangju en 1983,
Daejeon en 1985, Chongju en 1994 (maintenant
disparue) et Jeonju en 1999. En 2003 l’AF d’Incheon était
créée et celle de Daegu en sommeil depuis 1999
reprenait ses activités.
A Séoul, l’association fut
dissoute en 1980 et ses
missions confiées par
convention en 1981 à la
Fondation Culturelle francocoréenne.
L'Alliance Française est donc
actuellement présente dans
sept villes : Busan, Daegu,
Daejeon, Gwangju, Incheon,
Jeonju et Séoul. Elle compte
huit établissements, deux se
trouvant dans la capitale, à
Hoehyeon et à Gangnam. Sous
l’impulsion de la délégation
générale de l’Alliance française
en Corée, ces écoles de langue
et civilisation, autonomes, aux tailles et conditions
variées, travaillent en réseau autour d’intérêts et de
projets communs (enseignement : parcours de formation,
diffusion culturelle : tournées d’artistes, expositions…)
mutualisant leurs expériences et leurs savoir-faire, pour
toujours progresser, offrir davantage et gagner de
nouveaux publics.
Les activités d’enseignement :

Les cours de français proposés couvrent l’étude de la
langue, de débutant complet à utilisateur expérimenté.
Alignés sur les 6 niveaux du cadre européen commun de
référence pour les langues, ils permettent d’acquérir un
niveau d’apprentissage reconnu sur le plan international.
Ils attirent - essentiellement pour des raisons de statuts
locaux - des publics adultes (17 ans et plus) à 98%
coréens aux intérêts variés : culturels, professionnels ou
touristiques. Plus de 11 000 inscriptions aux cours ont été
recensées en 2008 et 7 000 étudiants différents accueillis.
Notre enseignement tient compte de la langue
maternelle des apprenants et de leurs modes
d’apprentissage et nos méthodes conjuguent approche
classique et ouverture aux nouveaux modes de
communication, enseignants coréens et natifs
francophones.
Conçu et développé par le service linguistique de
l’ambassade de France et la délégation générale de
l’Alliance française, un programme d’enseignement
hybride (E-learning et présentiel) s’appuyant sur une
plate-forme open-source (moodle) sera bientôt proposé
à un public professionnel d’apprenants.
Les certifications :
Les Alliances françaises de Corée accompagnent leurs
étudiants pour préparer les DELF (diplôme d’étude en
langue française : A1, A2, B1, B2) et DALF (diplôme
approfondi de langue française : C1, C2), diplômes
officiels délivrés par le Ministère Français de l’Éducation
Nationale pour certifier les compétences en français.
Ces examens organisés sous l’égide de l’Ambassade de
France (Service de Coopération et d’Action Culturelle) par
la délégation générale de l’Alliance française en Corée
connaissent un succès grandissant avec cette année pas
loin de 6 000 candidats, plaçant la Corée au 1 er rang des
pays d’Asie pour ces certifications. Les AF de Busan,
Daejeon, Gwangju et Séoul sont les centres agréés de
« passation » du DELF et du DALF.
Développé conjointement par l’AF et le SCAC-CCF, le
volet « Entraînement aux examens des DELF» du site
cyberfrance à l’usage des candidats aux certifications du
DELF sera très prochainement mis en service. Les
corrections des épreuves du DELF du niveau A1 au niveau
B2 seront effectuées en ligne : une première mondiale.
Les AF de Busan et Séoul sont également centres
d’examen pour le Test de Connaissance du Français (TCF)
qui positionne les candidats sur l’un des 6 niveaux du
cadre européen pour les langues. L’attestation délivrée
est valide 2 ans.
Les manifestations culturelles :
Grâce au développement de leurs partenariats, au travail
effectué en liaison avec le Service Culturel de
l’ambassade de France, le centre culturel français de
Séoul et CulturesFrance, les Alliances de province
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
s’impliquent de plus en plus dans la diffusion culturelle.
En 2009, elles ont célébré la Francophonie avec la
tournée de la conteuse Muriel Bloch. En mai, Barbara
Carlotti, jeune talent de la chanson française, a conquis
les publics d’Incheon, de Busan et de Daejeon ; Maja
Bogdanovic et Maria Belooussova, duo violoncelle et
piano, ont été acclamées à Busan, Daegu et Gwangju. Les
rendez-vous de Busan,
festival culturel annuel de
l’Alliance Française, avec
10 événements phares
illustrant la richesse et la
diversité de la création
française, ont attiré plus
de 5 500 spectateurs.
BDMix, une exposition
retraçant un siècle de
bande dessinée
francophone, circule dans
les plus grandes villes du
pays…
L’Alliance française est
partenaire de la Fête de la
Musique à Daegu et à
Séoul.
Sans doute moins visibles mais cependant pas des
moindres, les nombreuses « activités socio-culturelles »
organisées par les Alliances de province (fête du
Beaujolais, dîners, soirées crêpes, bal masqué…) sont
autant d’occasions de rencontres et d’échanges entre
apprenants des Alliances et francophones dispersés dans
tout le pays.
L’Alliance française et les francophones de Corée :
Les Alliances françaises de Corée, en toute modestie,
sont prêtes à étudier avec les représentations
diplomatiques et les entreprises des pays francophones
quelles formes de partenariats elles pourraient établir
pour promouvoir plus largement la francophonie en
Corée, sa diversité culturelle, dans le respect des intérêts
de chacun.
Les particuliers francophones pourront dans les Alliances
lire la presse française, emprunter des films… A Séoul où
le nombre d’apprenants est important, les volontaires
pour répondre aux demandes variées des francophones
ne manquent pas (recherche de guide, d’interprète,
d’amis…) A chacun(e) d’en profiter !
Alliance Française de Séoul
C.P.O. Box 9412 63-2, Hoehyun-dong 1-ga, Jung-gu
Tél : (02) 755-4972/5702 Fax : (02) 774-4252
alliance@afcoree.co.kr
afseoul@afcoree.co.kr
http//www.afcoree.co.kr
47

Association indépendante, la Chambre de commerce et d’industrie franco-coréenne (FKCCI) fait avant tout partie
d’un réseau mondial intégrant 114 Chambres françaises à l’étranger représentées par l’UCCIFE fonctionnant en
partenariat avec le réseau de 148 Chambres locales et 21 Chambres régionales en France sous l’égide de l’ACFCI.
La FKCCI bénéficie ainsi d’un réseau de 25 000 entreprises à travers le monde, dont 180 membres en Corée du Sud.
48
le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
En Corée, la FKCCI joue un rôle de partenaire privilégié
pour les entreprises françaises et coréennes en
s’appuyant sur cinq missions principales :
Promouvoir par tous les moyens possibles le
commerce et les échanges bilatéraux entre la France et
la Corée
Développer les relations entre les communautés
d’affaires françaises et coréennes
Agir en fonction des intérêts commerciaux,
économiques et financiers des membres de la FKCCI et
créer des interactions entre les
entreprises et les organisations
déjà établies en Corée du Sud
Supporter les sociétés
françaises et coréennes dans
leur approche des marchés, en
Corée comme en France, et
prendre en compte un suivi des
missions d’affaires et des actions
commerciales
Mettre en place des actions
de communication pour
promouvoir les membres de la
FKCCI et les échanges franco-coréens
Tout cela en partenariat avec les organisations locales
françaises et coréennes (Ambassades, KCCI, Kotra, FKI,
Kita). L’accord de coopération signé en 2007 avec la
Chambre française au Japon (CCIFJ) est également un
point fort pour les entreprises françaises intéressées par
l’Asie, la Corée et le Japon ayant des marchés assez
similaires.
Une équipe de neuf personnes, en prise directe avec le
marché et ses acteurs, met ses compétences au service
des entreprises à travers différentes prestations : appui
et suivi commercial, évènements de networking,
La FKCCI,
une entreprise au service des entreprises
publications, formation et aide au recrutement. Le
nouveau portail « Innovations et Nouvelles
Technologies », ouvert récemment sur son site Internet
www.fkcci.com, prouve également que la FKCCI sait saisir
les opportunités offertes par le marché coréen. Ce portail
présente les dernières mesures gouvernementales,
l’actualité et les évènements majeurs liés à ce secteur et
invite les entreprises à contacter la Chambre pour
bénéficier de services sur mesure afin d’aborder de la
meilleure manière ce marché.
La Chambre propose un large panel
d’évènements à toute la
communauté franco-coréenne,
membre ou non-membre de la
Chambre : réunions mensuelles en
présence de personnalités
économiques et politiques
(Christian de Boissieu, Michel
Rocard, Jean-Dominique Senard,
Jean-Paul Betbeze, etc.), groupe de
travail, séminaire pour les
nouveaux arrivants francophones
en Corée, évènements informels (soirée culturelle, wine
tasting, etc.) et le Gala de fin d’année réunissant près de
800 personnes autour de stars françaises (Gérard
Presgurvic, Albert Cohen, etc.) et coréennes (Lee Hyo-Lee,
Daniel Henney, Um Jung-Hwa).
La FKCCI vous informe sur l’actualité économique et
culturelle franco-coréenne avec son
newsmagazine Corée Affaires, une
publication en français et coréen
de 52 pages qui à chaque numéro
vous dévoile, en plus des brèves
économiques, un nouveau
par Thérèse Cazentre
ACFCI
Assemblée des chambres
françaises de commerce et
d’industrie
UCCIFE
Union des chambres de
commerce et d’industrie
françaises à l’étranger

« dossier spécial » : L’art de vivre à la française en Corée,
Accord de libre échange UE-Corée du Sud, Qualité de vie :
où en est la Corée ?, Le marché sud-coréen de
l’automobile, etc. Un accès à toute la base de données
des 180 entreprises membres de la Chambre est
également disponible sur l’annuaire trilingue français,
anglais et coréen mis à jour chaque année.
Venez nous rendre visite sur www.fkcci.com !
Chambre de commerce et d’industrie franco-coréenne (FKCCI)
Executive Suite #316, Sofitel Ambassador Hotel,
186-54 Jangchung-dong 2-ga, Jung-gu,
SEOUL 100-855
Tel.: (+82 2) 2268 9505
Fax: (+82 2) 2268 9508
Email: infos@fkcci.com
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
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50
le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
Par Philippe Li
Avocat, Kim & Chang
Président de la Chambre de Commerce Franco-coréenne
Il est aujourd’hui relativement simple de s’implanter en Corée. Les formalités d’installation ne sont pas
particulièrement complexes et peuvent être comparées à celles qui s’appliquent en France. Le représentant
d’une société étrangère basé en Corée peut dans certains cas obtenir son titre de séjour en moins de quinze
jours, alors que les mêmes formalités peuvent nécessiter plusieurs mois en France.
Aujourd’hui, pratiquement tous les secteurs d’activité industriels ou de services sont ouverts aux
investissements étrangers.
S’implanter
et réussir sur le marché coréen
Le marché s’est considérablement ouvert depuis la crise financière de 1997, non seulement du point de vue
réglementaire, mais également des mentalités et de la consommation de produits étrangers. Il existait encore
dans les années 90 des campagnes de frugalité qui dissuadaient les populations de consommer des produits
étrangers et présentaient ouvertement ces derniers comme néfastes à l’économie coréenne.
En dépit de ces transformations, tout le monde s’accorde néanmoins pour dire qu’il est est encore difficile
pour toute entreprise étrangère de trouver sa place sur le marché coréen et d’y réussir.
Pourquoi ? Plusieurs explications doivent à mon sens être dégagées:
- En premier lieu, le
marché coréen requiert
plusieurs niveaux de
lecture qui ne sont
malheureusement pas
toujours bien pris en
compte. La Corée, 13ème
puissance économique mondiale, est un des pays les
plus avancés dans le monde en termes
macroéconomiques, d’infrastructures, de modes de
consommation…Cette configuration est corroborée par
l’impression qu’en ont les nouveaux arrivants lorsqu’ils
arrivent à Seoul, mégalopole trépidante tournée vers
les technologies et le futur. Au bout de quelques mois,
ces premières impressions, qui correspondent à une
réalité certaine, font place à d’autres considérations pas
moins prégnantes ; c'est-à-dire le poids des traditions,
l’importance du confucianisme et des valeurs qu’il sous
tend ( la prime à l’ancienneté, le culte des ancêtres,
l’importance de l’éducation…). Le décalage en Corée
entre la modernité et la tradition ( que Jacques Attali a
appelé la coexistence de la science fiction et du Moyen
Age) est déstabilisant et trompeur pour beaucoup mais
doit être appréhendé de manière constante, y compris
dans le domaine des affaires. Ne pas le faire conduit à
des erreurs d’appréciation pouvant s’avérer
catastrophiques.
- Les gouvernements coréens se sont dotés durant les
dernières décennies de politiques largement
protectionnistes, avec l’objectif de développer des
industries compétitives au niveau mondial, mission qui
a été parfaitement accomplie si l’on regarde par
exemple le niveau de l’automobile, de l’électronique,
ou de la sidérurgie. Des réflexes systémiques résultant
de ces politiques
rendent l’accès au
marché ardu à travers
des réglementations
c o m p l e x e s o u
inadaptées aux besoins
des entreprises. C’est
notamment le cas dans
d e s s e c t e u r s

considérés comme clés ou sensibles, à l’instar de la
pharmacie et des cosmétiques, ou encore de la
finance. L’une des principales difficultés pour les
pouvoirs publics coréens est aujourd’hui de gérer le
dilemme entre la volonté réelle d’ouverture du pays
(comme en témoignent les négociations sur les
accords de libre échange) et ces réflexes.
- Une autre difficulté
tient à la structure du
marché, qui est
dominé par des
conglomérats tout-
puissants. Toute
entreprise étrangère
souhaitant s’implanter
et développer des activités significatives en Corée
doit savoir qu’elle devra composer avec des
concurrents redoutables, ayant l’avantage de
connaître parfaitement leur environnement et de
disposer de moyens faramineux. Les entreprises
étrangères doivent de ce fait se doter de moyens
accrus et mobiliser plus de ressources qu’elles ne le
feraient dans d’autres marchés de taille comparable
à la Corée.
Tout cela étant dit, l’observation des réussites, mais
également des échecs de sociétés étrangères en
Corée démontrent la nécessité de s’y montrer
perspicace et de développer une capacité d’analyse
très approfondie pour comprendre tous les rouages
du marché. Il est également primordial de se doter
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
d’un réseau. Je ne connais pas d’entreprise coréenne ou
étrangère ayant réussi dans ce pays sans disposer d’un
bon réseau, quel que soit le secteur d’activité où elle se
place.
Dans certains cas, il est également indispensable de se
doter d’un partenaire qui permettra de faciliter les accès,
une interaction plus fine avec l’environnement extérieur,
tout en apportant son network.
L’évolution du marché coréen et
sa croissance constante, en dépit
d’une conjoncture actuellement
difficile, ouvrent dorénavant des
opportunités nouvelles dans des
domaines aussi variés que
l’environnement, l’art et la
c u l t u r e , l e s n o u v e l l e s
technologies… On peut également penser qu’il existe un
potentiel important pour de nouvelles niches dans de
nombreux domaines. Réussir dans ces conditions
nécessite néanmoins d’être innovant, voire de prendre le
risque de se positionner comme un précurseur.
51

52
le
SEOUL
pARIS
BAGUEtTE
L’implantation d’une
entreprise française : RSM
par Dominique Diboine
La présence de Renault en Corée résulte d’un concours de circonstances, qu’à travers un peu d’histoire, je
vais essayer de retracer, pour mieux ensuite analyser les facteurs de réussite de l’implantation de cette
société sur le marché coréen, avant de faire un rapide point sur les perspectives d’avenir.
A la tête du chaebol Samsung, le multi-milliardaire
Chairman Lee est un personnage réputé, donnant vie à
toutes ses idées, même les plus fantasques. Pour notre
bonheur, cela a donné, entre autres, naissance au célèbre
musée Leeum (contraction de Lee Museum) d’Itaewon,
ou encore au petit bijou d’Ho Am, près d’Everland… Dans
un tout autre registre, ce Monsieur se découvrant une
passion pour l’automobile décide de construire ses
voitures, et pour ce faire, s’allie en 1994 avec Nissan pour
créer Samsung Motors Industries, se dote en 1995 d’une
usine de fabrication ultramoderne à Busan (au sud de la
Corée) et d’un centre de
recherches à la pointe de
la technologie à Giheung
(au sud de Séoul).
Malheureusement, suite
à la crise asiatique de
1997, et à d’autres
facteurs conjugués, qu’il
n’est pas de mon propos
d’analyser ici, le chaebol
éclate et en 2000, la
branche automobile est à
vendre.
La stratégie pousse
Renault à se porter
acquéreur :
- Le groupe est déjà présent en Asie avec Nissan au Japon,
mais souhaite renforcer sa présence avec une deuxième
plate-forme en Asie : géographiquement, l’endroit est
attractif,
- C’est le premier constructeur européen à faire son
entrée en Corée,
- La Corée est un pays prospère avec une croissance de
5% par an représentant un marché potentiel local
prometteur,
- Enfin, cette acquisition s’inscrit dans une stratégie
d’accroissement des ventes hors du marché vieillissant
européen, dont les deux leviers sont le développement
des véhicules en local et la préparation de toutes les
adaptations nécessaires à leur exportation.
La société Renault Samsung Motors (RSM) est constituée
en mai 2000, avec 70,1% des parts pour Renault, 19,9%
pour Samsung, les 10% restants représentant les
créanciers de Samsung Motors.
Les objectifs affichés du nouveau groupe sont annoncés
par Louis Schweitzer, alors patron du groupe Renault :
relancer l’usine de Busan et le réseau commercial, et
vendre d’ici à 5 ans 150
000 à 200 000 véhicules.
Deux ans après la prise de
contrôle, le groupe RSM
représente 8% des parts
de marché, face aux
géants Hyundai (42%) et
Kia (25%), mais surtout
renoue avec les bénéfices.
Le PDG de Renault décide
l’accélération du plan de
développement et, avec
des investissements de
100 millions de dollars par
an, programme le
lancement de deux
nouveaux modèles. La
nouvelle SM5 et la SM7 voient le jour en 2005, et en 2007
le 4x4 QM5, commercialisé sous le nom de Koléos à
l’exportation, sort des chaînes.
Essayons d’analyser les facteurs de cette réussite. Il s’agit
là d’une combinaison équilibrée entre les actifs : ce que
Renault a récupéré et les orientations : ce que Renault a
donné comme impulsions, et enfin les hommes.
Les actifs :
Un site de production, avec un outil ultramoderne,

une capacité de 300 000 véhicules/an, un
personnel jeune, bien formé et travailleur,
moyenne d’âge 31 ans, des ateliers de mécanique
et de carrosserie ainsi que des processus de
production fortement automatisés.
Un centre d’ingénierie (Renault Samsung Technical
Center) disposant d’un atelier de prototypes et
d’équipements de tests spécialisés (châssis,
groupe moto propulseur, contrôle des émissions,
électronique, sécurité,…). Pour la petite histoire,
lors de leur visite en vue du rachat, les ingénieurs
ont été stupéfaits de trouver encore emballés
dans leur caisse, des bancs d’essai à la pointe de la
technologie, que d’autres centres du groupe
auraient aimé avoir à leur actif !…
Un centre de design : RSM Design, véritable
observatoire des tendances des marchés
asiatiques, est la tête de pont du design du groupe
Renault en Asie.
La marque, est un atout commercial sans
équivalent, mais surtout représente encore un
nom mythique (Samsung), pour lequel les Coréens
affichent spontanément une envie de s’engager.
Les orientations :
Cette place dans la société coréenne, RSM se fait fort de
la préserver par son mécénat ou en s’engageant dans des
évènements de société à fort
impact.
Ainsi, lors de la marée noire de
2008 souillant les plages du
littoral ouest, la société a
engagé 150 volontaires, CEO en
tête, pour participer au
nettoyage. RSM s’engage
également au niveau des écoles
pour inculquer de forts
messages de sécurité routière,
et est présent dans les
universités par le biais de
séminaires et de conférences.
Le centre technique se développe, passant de 300
ingénieurs en 2000 à 950 en 2008, de nationalités
coréennes, françaises et japonaises, les Coréens
représentant toutefois 98% des effectifs.
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
Enfin, l’engagement qualité : c’est un engagement de
l’entreprise à tous les niveaux, de la fabrication aux
processus, du comportement individuel à la formation,
une valeur nécessaire (c’est-à-dire qui ne peut pas ne pas
être) « non négociable » dans l’entreprise… Il se
concrétise par une certification ISO 14001 obtenue en
2003 et renouvelée en 2006. En outre, RSM est classé
depuis 7 années consécutives n° 1 coréen du Customer
Satisfaction Index et en 2008 n°1 Vehicle Initial Quality,
deux cotations prisées dans l’industrie automobile.
Les hommes :
Pas évident de faire travailler plusieurs nationalités
ensemble !
Bien que le groupe Renault ait mis un Français à la tête
de RSM, il s’est attaché à deux choses : préserver d’une
part l’engagement premier des employés vis-à-vis de leur
entreprise et d’autre part restaurer la confiance,
inévitablement entamée suite au rachat, en conservant la
marque locale et en s’attachant en priorité au
redéveloppement du marché coréen.
Conscients de l’échec essuyé lors de la tentative
d’alliance avec Volvo, et forts de l’expérience réussie de
l’alliance avec Nissan, les Français ne sont pas venus en
conquérants : envoyés en expatriés, ils n’ont pas tous des
postes de management direct : beaucoup sont là en
support technique, pour un véritable transfert de savoirfaire
et de processus. A terme, et c’est déjà le cas, ce sont
les Coréens qui doivent s’approprier les tâches et le
management. Dans cette optique, de nombreux
séminaires sur les différences comportementales sont
dispensés aux Français et à leur famille : ainsi on peut
mieux appréhender « l’autre »… En parallèle, de
nombreux Coréens sont envoyés en France, qui à leur
retour pourront s’appuyer sur leur expérience et servir de
liens efficaces entre le siège français et la Corée.
La force des Coréens : ils
abattent des montagnes, au
sens propre (pour construire
des ponts, des routes, des
tours,…), comme au figuré, et
sont capables de travailler sans
relâche jour et nuit pour tenir
un délai sur un projet…
Considérés comme les
« italiens » de l’Asie ils
n’hésitent pas à manifester
leur frustration, mais aussi leur
enthousiasme, qui s’avère être
communicatif, faisant ainsi
régner dans les équipes multinationales une
complémentarité, voire une complicité, irréfutables.
Forte de ces atouts, la société RSM est résolument
53

54
le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
tournée vers l’avenir. Sachant
qu’il faut 34 mois pour sortir
un modèle, de la conception à
la commercialisation, les
décisions d’aujourd’hui
d o i v e n t s e r v i r l e s
consommateurs d’aprèsdemain
! Par conséquent, les
enjeux stratégiques sont
importants.
L’intérêt du groupe est
d’utiliser l’outil de production
à sa disposition en le faisant tourner pour le rentabiliser.
Dans cette optique, la gamme coréenne va se développer,
mais des chaînes vont aussi sortir des véhicules destinés à
l’exportation, potentiellement commercialisables sur
l’ensemble des marchés du groupe Renault. Cela suppose
beaucoup de flexibilité, les spécificités d’un marché à
l’autre variant parfois drastiquement.
Inscrit dans la synergie entre
les différents centres de
recherche, le centre technique
d e R S M s ’ a t t a c h e
particulièrement à la qualité
acoustique des véhicules, la
normalisation des émissions
de CO² (moteurs essence) sur
les valeurs les plus drastiques,
à savoir celles qui ont cours
aux USA, et enfin au
d é v e l o p p e m e n t d u
multimédia, ce qui en Corée
n’a rien de surprenant !
On comprend ainsi sans doute mieux l’histoire de ces
familles françaises, arrivées en 2000, pionnières, relayées
en 2005 pour participer à l’essor de la société, avec un
départ massif en 2009, preuve que le passage de relais
aux équipes coréennes s’achève et que l’intégration de la
société dans le groupe Renault est en excellente voie.

par Jean-César Lammert
La Corée est l’un des plus gros consommateurs d’alcools avec en moyenne, plus de 93 litres par an et par
habitant (âgé de 19 ans et plus, correspondant à l’âge légal pour consommer de l’alcool). Selon un récent
sondage, 72% des Coréens (et 32% des Coréennes) boivent de l’alcool quotidiennement.
Bien évidemment, l’essentiel de la consommation concerne la bière et le soju. Imaginez que le Coréen
engloutit 74 bouteilles de soju (360 ml), 110 de bière (500 ml) contre seulement une bouteille de vin (750 ml
en France, c’est 70 bt/an : record du monde !).
Le vin en Corée :
l’histoire d’un jeune marché très prometteur...
La consommation du vin est donc marginale, tout d’abord
car elle est récente : l’ouverture aux alcools importés
date de 1987, la veille des JO de Séoul. Il faut du temps
pour qu’un produit, aussi complexe et spécifique que le
vin, soit assimilable par la majorité des consommateurs.
La ‘mayonnaise’ a véritablement commencé à prendre
vers la fin des années 90 avec une diffusion tout-azimut
du ‘French Paradox’ (un verre de vin quotidien permet de
réduire le risque d’accidents cardio-vasculaires…). Du jour
au lendemain, le vin rouge est devenu un produit bon
pour la santé et donc beaucoup plus facile à vendre !
Les importations coréennes ont progressé à un rythme
impressionnant : +30% en 2006, +70% en 2007 et +10%
en 2008. La consommation a ainsi doublé entre 2004 et
2007 et, malgré le ralentissement actuel (2009 devrait
être très mauvais), elle pourrait encore doubler dans les 5
années à venir.
Cette progression s’accompagne aussi d’une
évolution des modes de consommation.
Jusqu’à récemment, le succès du vin s’est
bâti sur une consommation en dehors des
repas (winebar) et sur l’échange traditionnel
de cadeaux à chuseok et sollal. Aujourd’hui
on constate les prémices d’une
consommation à domicile très liée au
développement des rayons ‘vin’ chez Emart,
Costco ou autre Homeplus-Tesco.
Le consommateur a lui aussi beaucoup
évolué. Initialement, la consommation de vin
se voulait majoritairement masculine,
tranche d’âge 40/60 ans et élitiste. Ce type
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
de consommateur affiche ainsi une nette préférence
pour les vins traditionnels, français et italiens. Il
recherche avant tout un vin cher et sophistiqué, à la
hauteur du statut social qu’il vise et de l’aisance
économique et culturelle qu’il souhaite exprimer.
Aujourd’hui, et en parallèle à ce premier type de
consommateur, apparaissent de nouveaux
consommateurs, de classe moyenne, organisés autour de
« cyber communautés » ou de « cyber clubs ». Ces
nouveaux lieux de discussion organisent des rencontres
entre passionnés et diffusent une multitude
d’informations sur le vin. Cette catégorie de
consommateurs est équitablement composée d’hommes
et de femmes, jeunes (25/39 ans) et actifs.
Comparativement au consommateur ‘averti’, leur
connaissance du vin est beaucoup plus réduite et, pour
les vins français, elle se limite à trois ou quatre mots : «
Bordeaux, Médoc, Château Talbot et depuis
peu, Bourgogne. »
La progression récente des vins de Bourgogne
(cf. encadré : les Gouttes de Dieu) caractérise
assez bien la dynamique et l’immaturité d’un
marché tel que la Corée. Les professionnels
attendent beaucoup d’un accord de libreéchange
entre l’Union Européenne et la
Corée (suppression des 15% de droits de
douane) pour rendre ce produit encore plus
accessible et développer la diversité de
l’offre.
Rendez-vous donc en 2010 pour plus de choix
à des prix plus abordables !
55

le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
Interview d’Arnaud Abadi:
Président de Terroir Sélection
Après 3 ans de voyage autour du Monde
à la découverte des couleurs
gastronomiques, je décidai de poser mon sac à dos à
Séoul afin d’y créer une société dont l’activité principale
serait l’enseignement du vin sur un concept original :
proposer des formations de qualité sur un format moins
académique, destinées à un public n’ayant pas
forcément l’envie de travailler dans l’univers du vin mais
plutôt désireux de mieux le comprendre pour mieux en
parler, mieux goûter pour mieux choisir. En résumé :
démocratiser le vin pour en faire un vecteur de
communication, de culture et de voyage.
Dans ce but, j’ai créé une méthode d’apprentissage
spécifique, dédiée à un public non-francophone,
essentiellement coréen et féminin. Composé de modules
unitaires légers pouvant être suivis en semaine ou le
week-end, en journée ou en soirée, mon enseignement
comprend une partie théorique sur les bases du vin
(cépages, terroirs&appellations, fabrication, millésimes…)
puis évolue rapidement vers de véritables ateliers qui en
font toute sa force (choix des vins par les styles, jeu des
arômes et des goûts, ouverture de bouteilles et service,
exercices de prononciation des vins français, séances
accompagnées d’un repas permettant une pratique
immédiate de la dégustation en accord avec les plats…).
Voilà un an maintenant que Terroir Sélection existe,
l’équipe s’agrandit et nous touchons un public toujours
plus large, plus masculin, toujours plus enclin à cet
échange culturel et gastronomique, notamment au
travers de dégustations thématiques dans les universités,
lors de séminaires d’entreprises ou lors de festivals
recherchant cette ‘touche française’ authentique, mais
aussi grâce à un réseau de partenaires tel que les
alliances françaises de Corée et les centres culturels des
grands magasins qui me permettent de mettre un pied
dans les villes de province où la demande est en pleine
croissance également et l’offre quasi-inexistante.
En conclusion, le consommateur coréen semble donc
toujours autant attaché à la découverte des valeurs
françaises et le vin, symbole fort d’élégance et de plaisir,
y tient une place importante. Mais gardons en tête que
pour lui, lire et comprendre cet univers demeure un vrai
challenge linguistique et géographique. Notre rôle, chez
Terroir Sélection, reste donc de continuer à lui fournir
des outils lui permettant d’apprendre pas à pas et de
rester éveillé sur la diversité et la qualité de nos terroirs.
http://www.terroir-selection.com/
Tel. 010 9159 8311
616 Daewoo I-Ville Hill Town
Nonhyun-dong 152-5 ho, Gangnamgu
jung-im.yoon@terroir-selection.com
56
Interview de Christophe Duvert:
Président de France Import
Pourquoi avoir voulu ouvrir une société d'import-export
en Corée?
A mon arrivée, j’ai, dans un premier temps, été fasciné
par l’intérêt grandissant des Coréens pour le vin ainsi que
par la richesse de l’offre des cavistes mais je me suis
rapidement rendu compte que la réalité n’était pas
toujours aussi brillante : si les étiquettes sont souvent
attrayantes le contenu n’est que trop rarement à la
hauteur. Hélas, le bling-bling n’a pas épargné le milieu
viticole ! Il faut dire qu’en France comme en Corée le
challenge pour tous les amoureux du vin est de trouver
des produits d’excellente qualité et si possible à des prix
raisonnables. C’est le défi que je me suis fixé en créant
ma société d’importation de vin exclusivement français.
Pour cela, je profite de mon expérience personnelle
puisque ma famille produit du vin depuis trois
générations mais également du talent de Manuel
Peyrondet, meilleur sommelier de France, avec qui nous
travaillons afin de constituer une carte d’exception.
Quelles étaient les principales barrières?
Le barrage de la langue rend parfois la quête
d’information compliquée. De plus, la réglementation liée
à ce secteur d’activité est très spécifique. Il nous aura
donc fallu pratiquement 6 mois pour que la société
puisse commencer à travailler. Durant nos démarches,
nous avons reçu une grande aide de la Mission
Economique, un fort soutien du Cercle des Entrepreneurs
Francophones en Corée sans oublier nos divers
interlocuteurs coréens dont la gentillesse et l’efficacité
nous aura finalement permis d’arriver au bout du projet.
Quels sont les challenges à venir?
En France, notre challenge le plus important est de
continuer sans cesse notre travail de sélection à la
hauteur de notre exigence de qualité et donc cela
nécessite de nombreux déplacements pour dénicher et
goûter de nouvelles références, rencontrer les
producteurs, etc.…
En Corée, nos deux principaux défis sont d’une part, de
renforcer notre réseau de distribution (on trouve déjà
nos vins chez Gourmet & Beauté à Sorae Maeul et
bientôt dans les principaux departement stores) et enfin
d’autre part, de développer notre gamme de cadeaux
d’entreprises échangés à l’occasion des fêtes de chuseok,
solal… A ce titre je suis à la disposition de toutes les
filiales françaises pour leur concevoir des coffrets
originaux et économiques !
서울 송파구 잠실동 207-7
Tel : 02 3443 1125
Fax : 02 3443 1185
Mobile : 010-7728-7520
c.duvert@france-import.co.kr

58
Par Sophie Mabru
Septembre 2008 : premier café de rentrée à l’ambassade de France en Corée. Quelques manifestants
coréens arpentent le trottoir et tournent en rond : « Ils manifestent pour la restitution des manuscrits volés par
la France ».
le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
Décembre 2008 : excursion à l’île de Ganghwa à moins d’une heure de Séoul. Visite du site du palais
Goryeo. Panneau explicatif : « c’est ici que s’élevait la bibliothèque royale brûlée en 1866 par l’expédition
militaire française en 1866. »
143 ans après
Des manifestants? Des manuscrits volés? Une expédition française en Corée en 1866? Tout juste des
« détails de l’histoire » … mais illustrant comment la petite histoire peut tourner en litige qui dans le cas des
« manuscrits de la discorde » 1 empoisonne la diplomatie franco-coréenne depuis des années.
L’expédition française de 1866 et son
contexte ou comment la France prend
possession des manuscrits coréens:
Au 19 ème siècle, en dehors de ses relations
avec la Chine, la Corée est le « royaume
ermite», un pays complètement fermé au
reste monde. Le catholicisme commence
toutefois à s’y développer sous l’impulsion
d’un mouvement engagé par des coréens
convertis, instruits et baptisés en Chine par
des jésuites à la fin du 18 ème siècle. Le
mouvement gagne du terrain dans la
clandestinité après la proclamation du roi Chojong de
1785 qui interdit « l’hérésie » d’une église catholique qui
proscrit le culte des ancêtres (bulle papale de 1742) et va
à l’encontre des valeurs fondamentales d’une société
profondément néo-confucéenne. Dans ce contexte, c’est
déguisé et dans l’illégalité que douze missionnaires
français se rendent en Corée entre 1831 et 1866. Ces
prêtres appartiennent aux Missions Etrangères de Paris à
qui le pape Léon XII a confié l’évangélisation de la Corée
en 1827. Ces premiers missionnaires payent de leur vie
leur infraction aux frontières et leur transgression de
l’ordre établi lors des grandes persécutions de 1839 et de
1866 visant à éradiquer la religion hérétique alors que la
dynastie montre par ailleurs des signes d’affaiblissement
de son pouvoir.
Apprenant les événements par un des prêtres survivants,
le représentant de l’Empire Français en Chine décide
alors de son propre chef que l’exécution de 9
missionnaires ressortissants français ne peut rester
impuni et il adresse sur le champ un message au roi de
Corée: « Le gouvernement de Sa Majesté [Napoléon III]
ne peut laisser impuni un aussi sanglant outrage. Le jour
où le roi de Corée a porté la main sur nos malheureux
compatriotes a été le dernier de son règne. Dans quelques
jours nos forces militaires vont marcher à la conquête de
la Corée et l’empereur, mon auguste souverain, a seul
aujourd’hui le droit et le pouvoir de disposer selon son
bon plaisir du pays et du trône vacant… ».
C’est le contre-amiral Roze qui est alors envoyé à la tête
d’une flotte de 7 navires avec 600 hommes pour
soumettre les coréens…. Les français débarquent à
Ganghwa et avancent facilement parce que les lieux ont
été désertés à l’approche de la flotte. Les français
prennent possession de la résidence du gouverneur qu’ils
pillent, emportant avec eux 23 caisses de lingots d’argent
et d’or, de laques et de jades. Les officiers français
emportent également 297 volumes manuscrits et 45
volumes imprimés. Les Coréens se sont repliés
stratégiquement pour mieux attaquer si bien que les
forces françaises inadaptées et mal préparées n’ont
aucune chance de réussite dans leur entreprise
« d’annexion de la Corée ». Moins d’un mois après son
débarquement, l’expédition française doit se retirer et
laisse Ganghwa en cendres avant de reprendre la mer
pour ne plus revenir.
… Les documents coréens rapportés par l’expédition sont
confiés à la Bibliothèque Impériale qui deviendra ensuite
la Bibliothèque Nationale de France (BNF) où ils sont
1 Titre et objet d’un article du monde de mars 2007

classés et oubliés pendant plus d’un
siècle.
Les documents : des Uíge
Dans un pays pionnier en matière
d’imprimerie, de langue et d’histoire,
les Coréens se sont attachés à
conserver des traces précises et
détaillées de leur histoire. Dans leur
effort de conservation de l’héritage
et de transmission de la mémoire,
les Uíge était un type de document
original particulièrement intéressant.
Le mot « Uíge » est formé à partir
de uisik qui signifie cérémonie et
gwebum signifiant exemple si bien
que ces documents « exemple de cérémonie » sont
souvent considérés comme des manuels protocolaires. Et
en effet, les Uíge détaillaient de façon précise un certain
nombre de cérémonies auxquelles la famille royale devait
se soumettre : mariages, banquets, investitures,
couronnements, funérailles, culte aux ancêtres, etc.
Comme il était important que le protocole soit identique
d’une génération à l’autre, les manuscrits étaient
constitués de textes très détaillés sur tous les aspects
directs et indirects de chaque cérémonie (Nom, place et
fonction de chacun, coûts, descriptions précise des lieux,
matériaux utilisés, quantités, plats servis, etc.) et ils
étaient complétés de magnifiques illustrations tout aussi
détaillées et précises.
Chaque cérémonie faisait l’objet d’un Uíge ne possédant
pas plus d’une douzaine de copies distribuées et
conservées au bureau des protocoles, aux archives de
Séoul et au sein des diverses administrations régionales.
Le document original qui demandait le plus de travail
était offert au souverain, rédigé sur du papier de qualité
supérieure avec une couverture de soie et une reliure de
cuir. Aujourd’hui, la plupart des Uíge sont conservés à
l’Université Nationale de Séoul et à l’Académie des
Etudes Coréennes dans des collections qui totalisent 910
sortes de Uíge rassemblés en 3.500 volumes. La
Bibliothèque Nationale de France possède 297 volumes
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
royaux rapportés par l’expédition
française de 1866 et la maison de
l’agence impériale à Tokyo en compte
69 pris pendant la période coloniale.
Compte tenu de la richesse de leur
contenu, il s’agit de documents d’une
valeur historique inestimable qui
offrent à la fois le détail et l’illustration
des grands moments de la dynastie
Chosun permettant d’appréhender
tous les aspects de la vie à cette
époque. En tant que tels, ils ont été
inscrits au registre « mémoire du
monde » en juin 2007.
1866-2009 - 143 après, le point d’une situation délicate:
En 1978, une Coréenne travaillant à la
B i b l i o t h è q u e N a t i o n a le d e F r a n c e
« redécouvre » les Uíge et prouve qu’il s’agit de
documents pillés par l’expédition française de
1866. La Bibliothèque Nationale de Corée de
l’Université Nationale de Séoul puis le gouvernement
coréen formulent une demande officielle à la France pour
obtenir leur restitution. En 1993, à une époque où la
Corée lance un appel d’offre international pour un train à
grande vitesse, les présidents François Mitterrand et Kim
Young-Sam se rencontrent. En visite à Séoul, le président
français apporte dans ses bagages un des Uíge. Selon les
sources il s’agit « d’une remise symbolique », «d’un
prêt croisé de la BNF » , d’une « restitution », d’un
« élément dans une tractation commerciale »… et la
pièce « resterait finalement à Séoul sans contrepartie ».
…. La recherche d’informations sur cet événement
particulier montre qu’il n’y a pas de consensus sur la
façon de le percevoir. La question est source de
controverse et chargée de toute la sensibilité qui entoure
l’affaire des archives depuis. En 1998, les présidents
Jacques Chirac et Kim Daejung se rencontrent lors d’un
sommet et décident de faire appel à des spécialistes des
deux pays pour résoudre la question et trouver un accord.
La mission est confiée à Jacques Sallois, haut
fonctionnaire à la cour des comptes et à
SangJin Han, président de l’Académie des
Etudes Coréennes…
Dans la balance, les éléments supportant la
position française pourraient se résumer ainsi:
- A l’époque de l’expédition française de 1866,
le pillage de propriété culturelle n’était pas
illégal puisqu’il n’existait alors aucune
législation internationale sur le sujet (La
première législation date de l’après seconde
guerre mondiale).
59

60
le
SEOUL
pARIS
BAGUEtTE
- Dans la mesure où les documents sont en France depuis
longtemps, ils font maintenant partie intégrante de
l’héritage culturel national et international.
Côté français, la préoccupation principale est de ne pas
créer de précédent qui risquerait d’ouvrir la porte à
d’autres demandes menaçant plus largement l’intégrité
des collections des musées nationaux 2 . Il faut aussi
rappeler le principe de séparation des pouvoirs en France
et le fait que la BNF est soumise à des règles dont celle de
l’inaliénabilité des collections. Quand bien même une
décision politique entérinerait la « restitution » des
manuscrits, elle ne pourrait pas l’imposer parce que ce
n’est pas en son pouvoir et c’est aussi la raison pour
laquelle les négociations passent par le truchement
d’experts .
Face à la position française, les arguments suivants
prévalent du côté coréen:
- Même si le pillage de 1866 n’était pas « illégal » et que
les traités internationaux ne sont pas rétroactifs, il existe
de par le monde des exemples de biens culturels pillés et
rendus (Par exemple : documents royaux pillés en 1867,
rendus par l’Angleterre à l’Ethiopie en 1965/ Restitution
par la France et l’Allemagne à la Chine d’objet pillés en
1900/ Restitution de documents à la Corée par les
Japonais en 2006, etc.).
- Dans la mesure où il est attesté que ces documents
appartiennent à la dynastie Chosun (Et non à un individu
ou à un groupe) il est impossible et irrationnel de
concevoir qu’un pays autre que la Corée puisse en
revendiquer la propriété d’autant que parmi les 297 Uíge
conservés en France une trentaine sont des originaux
sans copie.
Des chercheurs coréens se seraient aussi émus du
mauvais état de certains Uíge endommagés, mal classés
et non maintenus : par exemple, seuls 12 des livres
possèdent encore leur couverture de soie d’origine et
avant leur « redécouverte », les documents étaient
classés au milieu de documents chinois…
Au final, la question n’est toujours pas réglée à ce jour
même si plusieurs compromis satisfaisants sur le plan
juridique ont été proposés par les experts et soutenus
par les politiques. Dès 2001, l’un prévoyait un échange
de documents en prêt croisé pour respecter « l’échange
de principe ». Il a aussi été question de « prêt de durée
illimité de la BNF à la Corée » puis plus récemment de
digitalisation de tous les Uíge possédés par la France
(mise en ligne depuis juin 2008). En 2006, la France a
également proposé l’organisation d’une exposition des
documents à Séoul mais faute d’accord sur les modalités,
le projet n’a pas encore abouti … à vrai dire, il est difficile
de concilier la volonté politique avec celle d’une opinion
publique parfois intransigeante.
La question est délicate et sensible même si du côté
français, cette épine
diplomatique n’est pas aussi
connue de l’opinion publique
qu’elle peut l’être chez son
équivalent coréen. C’est peutêtre
dans le but de la ranger à
sa cause qu’un organisme
coréen non identifié acheta
par le biais de Munhwa
Broadcasting Corporation la
dernière page du Monde pour
y publier une publicité le 07
mars 2007 : la photo montre la
couverture d’un manuscrit
coréen entouré d’une chaîne
fermée d’un cadenas frappé
d’un drapeau français. Le
titre : « Incapable de trouver le
sommeil en Corée ». Le texte donne des explications et
parle d’une promesse de rendre les documents non
tenue par un ancien président avec en début
d’explication : « tant que les archives Oe-Gyujanggak 3 ,
pièce importante de notre patrimoine culturel ne nous
auront pas été restituées, nous, Coréens, ne trouverons
pas le sommeil. »
Il ne reste donc qu’à espérer
qu’un compromis acceptable
pour les deux parties sera
conclu un jour prochain et que
chacun pourra alors dormir sur
ses deux oreilles…. Une
histoire à suivre et à conclure
sans se bercer d’illusions!
2 Sur ce plan, on peut lire dans un article coréen que « 76.143 de
*leurs+ propriétés culturelles ont été recensées dans le monde, en majorité
au Japon, aux Etats-Unis et en Grande Bretagne », carte à l’appui.
3 Oe-Gyujanggak: Nom de la bibliothèque nationale instituée sous
Chosen qui est toujours en vigueur aujourd’hui.
Sources :La présence française en Corée de la fin du XVIIIème siècle à
nos jours, Jean-Marie Thiébaud, ‘Harmattan, 2005.
Les cinquante merveilles de la Corée, Vol 1, Culture et Art, Edité par
Projet de promotion de la culture et de l’esprit de Corée, KSCPP, 2008.
Les manuscrits de la discordes, Le Monde, mars 2007
http://joongangdaily.joins.com ,The battle to retrieve Korea’s old records,
JoongAng Daily
http://www1.american.edu/TED/artifactkorea.htm ,Returning the
looted Korean Cultural Properties,
Site de l’ambassade de France en Corée
Site de la chambre de commerce française en Corée.
Wikipedia.

62
le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
par Sophie Mabru
A la fin du 19 ème siècle, la politique isolationniste de la Corée s’effrite sous la poussée des convoitises
internationales qui ne cessent de la mettre à mal. C’est le Japon qui crée la première brèche en février 1876
en imposant la signature du premier traité entre les deux gouvernements afin de « restaurer et fortifier l’amitié
pluri centenaire entre les deux pays ». Le reste de la communauté internationale suit et signe des traités
bilatéraux: Etats-Unis en 1882, Grande Bretagne en 1883, Empire de Russie et Italie en 1884 et enfin,
France en juin 1886. Ce traité ratifié en 1887 marque le début des relations officielles entre la France et la
Corée et une période parfois qualifiée « d’âge d’or des relations franco-coréennes ». Rendues possibles par
l’ouverture du pays au reste du monde, ces relations riches en découvertes sont avant tout le reflet de
l’époque et le fait de quelques personnalités exceptionnelles.
1886-1906 :
un âge d’or des relations franco-coréennes
Victor Collin de Plancy est ainsi le premier représentant
officiel de la République
Française au royaume de Corée
où il sert de 1888 à 1891 puis de
1895 à 1906, soit une quinzaine
d’années en Corée. A peu près à
la même époque, Maurice
Courant, unique assistant à
l’Ambassade sert en tant
qu’interprète; il est considéré
comme le « père des études
coréennes en France ». Leur
arrivée en Corée coïncide plus ou moins avec celle de la
Mission Charles Varat qu’ils assistent dans ses travaux
avec l’appui du gouvernement coréen. Cette mission
française de 1888 travaille pour le compte du ministère
français de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts à
l’initiative du parisien fortuné qui se passionne pour
l’exploration et les voyages (1). Les objets coréens
collectionnés et rapportés par ces différents acteurs sont
à l’origine des fonds coréens les plus importants des
musées français. Ils sont présentés dans une salle dédiée
du Musée Guimet jusqu’en 1919, une époque où la
mystérieuse Corée apparaît comme le « plus exotique
des pays de l’Asie Extrême ». Ce musée, créé par Emile
Guimet, un industriel lyonnais intéressé par les idées et
les religions, est consacré dès l’origine à l’Asie au sens
large : la Corée y a alors toute sa place. D’ailleurs, afin de
référencer et classer ces collections, Emile Guimet
embauche celui qui est souvent présenté comme le
« premier coréen à Paris » et même en Europe, Hong-
Jong-Ou. (2) L’enthousiasme de ces hommes est à l’image
de leur temps. La France d’alors est pacifiste, positiviste
et il existe un certain goût pour l’exotisme. L’orientalisme
est à la mode et les explorations scientifiques du 19 ème
siècle posent les bases de l’anthropologie naissante.
C’est aussi l’époque des grandes expositions universelles
dont celle de 1900 à Paris qui reste la plus mémorable de
l’histoire. Incitée par Victor Collin de Plancy, la Corée y
est représentée pour la première fois en Europe (3) avec
un pavillon dédié, créant une certaine sensation et un
accueil très positif de la presse française. Ainsi, Le Petit
Journal du Dimanche du 16 décembre 1900 en fait sa
couverture et à l’intérieur, on peut lire: « Le pays le plus
fermé de l'Extrême-Orient et l'un de ceux qui excitent le
plus la convoitise de ses voisins est assurément la Corée.
Tout y est caché, ses mœurs sont spéciales, et ce que
souhaitent le plus ses habitants, c'est de n'entrer en
relation avec aucun
étranger. Aussi, sa
p a r t i c i p a t i o n à
l'Exposition Universelle
de Paris en 1900 fut-elle
une surprise agréable.
Le gouvernement de
Corée a fait bâtir un
Pavillon d’une curieuse
architecture et qui
s'inspire des salles de
justice impériales d'autrefois. Il y avait installé des
échantillons de sa production et de son industrie qui
donnent fortement à désirer que des relations suivies
s'établissent avec la région mystérieuse. »

Le Petit Journal du Dimanche - 16 décembre 1900
Ce pavillon installé avenue de Suffren est
inspiré d’un des halls de réception du palais de
Gyeongbok. Les objets présentés dans
l’unique salle d’exposition s’efforcent de
couvrir tous les aspects de la vie avec des
meubles, des produits alimentaires, des céramiques,
des vêtements, des soieries, des objets métalliques, des
instruments de musiques, des objets courants, etc. (4) La
délégation coréenne menée par Min Sang-Ho, prince
coréen qui avait conduit la première ambassade
coréenne aux Etats-Unis en 1883 a apporté la plupart de
ces objets mais d’autres proviennent de la collection
privée de Victor Collin de Plancy. L’ensemble permet de
montrer aux plus de 50 millions de visiteurs que la Corée
n’est pas un pays barbare comme beaucoup d’européens
se l’imaginent encore mais un pays à l’héritage ancien,
complexe et délicat, parfois même plus avancé que
l’occident: c’est le cas pour l’imprimerie avec des livres
de confucianisme et du bouddhisme du 14 ème siècle,
imprimés avant la bible de Gutenberg. Cette participation
à l’exposition est un peu le symbole de cette époque, une
sorte de point d’orgue qui alimente l’engouement des
français pour la Corée.
Côté coréen, s’il existe un intérêt naissant pour l’Occident,
la situation n’est pas comparable parce que le pays est
alors dans une situation difficile, coincé et menacé par
ses voisins japonais et russes, forcé à s’ouvrir, sujet aux
luttes d’influences et de pouvoirs. Pour garder son
indépendance, le gouvernement tente bien de se
moderniser à grand pas en faisant appel à l’expertise
étrangère mais les efforts tous azimuts sont sapés de
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
l’intérieur. Dans ce contexte, des français sont sollicités
et invités en tant que conseillers à la cour de Corée pour
aider à la modernisation dans des domaines tels que les
services de la poste, les institutions judicaires,
l’exploitation des mines ou l’enseignement. C’est ainsi
qu’un accord pour la poste est signé en
1900 après l’adhésion de la Corée à
l’Union Postale Universelle et que des
timbres coréens sont imprimés en France
en 1902 et 1903, une curiosité rare pour
les philatélistes puisque ces timbres
coréens portent la mention en français
« postes de Corée » ou « postes
impériales de Corée ». Mais avec
l’annexion de la Corée par le Japon,
le colonisateur prend le contrôle de
toutes les administrations en
prenant soin de faire disparaitre
toutes les traces de collaboration
étrangère. Comme les ressortissants des
autres nations, les Français ne sont plus
les bienvenus et le vide diplomatique
s’installe à nouveau pour quelques
décennies entre la France et la Corée.
Il est remarquable de noter qu’au cours de
ces 20 premières années de relations francocoréennes,
un sentiment pro-coréen s’est
installé dans l’opinion publique française et
qu’il survivra à l’annexion japonaise encore
quelques années. Les journaux s’en font l’écho et jusqu’à
la première guerre mondiale, les français suivent de près
la question d’Extrême-Orient en prenant fait et cause
pour la Corée martyre. En 1919, Paris accueille même
pendant un an une délégation du gouvernement coréen
en exil … mais la Corée retombe dans l’oubli dont elle ne
ressurgira que quelques décennies plus tard, avec pour
seule image celle d’un pays martyr déchiré par des enjeux
stratégiques qui la dépassent, une image qui mériterait
sans doute plus de finesse. A nous d’en être les
ambassadeurs comme ont su l’être nos prédécesseurs.
(1) Récits de voyage relatés dans « le tour du monde » de 1892, réédité
dans le livre Deux voyages en Corée.
(2) Ce n’est pas tout à fait exact car une partie d’une délégation
officielle coréenne envoyée aux Etats Unis en 1883 passe par l’Europe
avant de retourner en Corée. Voir à ce sujet les cahiers de Corée Nº8,.
(3) Elle était présente à l’expositiom universelle de Chicago en 1893.
(4) L’exposition coréenne est détaillée p315 à 318 du volume 3 du livre
de l’exposition de Paris disponible en version digitale sous le lien:
http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/weltausstellung1900c/0326
Livres des références: La présence française en Corée de JM.Thiebaud
et L’art coréen au musée Guimet.
63

64
le
SEOUL
PARIS
par Oh Seong-Taek, Université Ajou
En 350 ans, les Missions Étrangères de Paris ont contribué à l'évangélisation de nombreux pays d'Extrême-
Orient : la Thaïlande, le Vietnam, la Chine, le Cambodge, l'Inde, le Laos, le Japon, la Corée, la Malaisie,
Singapour, la Birmanie... Au XXe siècle, elles ont envoyé des prêtres martyrs et confesseurs de la foi, dont
23 Saints canonisés. Aujourd'hui encore, ses prêtres, missionnaires à vie, continuent de prendre part à
l'évangélisation en Asie et dans l'océan Indien.
Les MEP,
Missions Étrangères de Paris :
350 ans au service des Églises d’Asie.
Histoire des MEP
Comme bien d’autres missionnaires étrangers, Alexandre
de Rhodes est expulsé de Cochinchine en 1645, après y
avoir fait plusieurs séjours. Comprenant que les nouvelles
communautés chrétiennes ne peuvent subsister sans
pasteurs ni prêtres autochtones, il se rend à Rome pour
plaider l’envoi en Asie de religieux qui auraient la
responsabilité de former un clergé indigène capable de
survivre en temps de persécution.
« Depuis la création de la Congrégation de la Propagande
en 1622, la papauté est animée d’un profond désir de
favoriser l’action missionnaire. Le Saint-Siège entend
aussi reprendre la
direction des missions
dans les “terres
nouvellement
explorées”, dont le
monopole a été
accordé au Portugal
et à l’Espagne par le
pape Alexandre VI,
depuis le traité de
Tordesillas (1494).
Aussi accueille-t-elle
avec intérêt les
propositions
d’Alexandre de
Rhodes. Mais la
Congrégation n’a ni
soutien ni ressources,
et les papes hésitent
encore à prendre des
initiatives,
BAGUETTE
susceptibles d’entraîner un conflit avec l’Espagne ou le
Portugal. »*
Alexandre de Rhodes s’adresse alors à la France et trouve
en 1653, au sein du clergé de Paris, quelques volontaires
parmi les jeunes ecclésiastiques de la Compagnie du Saint
-Sacrement qui désire depuis longtemps collaborer à
l’œuvre missionnaire. Des suppliques sont adressées aux
papes Innocent XI et Alexandre VII, des évêques et des
laïcs de France interviennent en ce sens, et ensemble ils
finissent par obtenir la nomination de quatre évêques et
vicaires apostoliques, considérés comme les fondateurs
de la Société des
Missions Etrangères:
Le Départ, 1868, de Charles Louis de Fredy de Coubertin (le père du célèbre Pierre de Coubertin, ici petit garçon au
premier plan). Les « partants » se tenaient devant le maître-autel alignés face aux paroissiens, parmi lesquels certains
venaient leur baiser les pieds. Le barbu à veste brune serait Charles Gounod (1818-1893), organiste à la chapelle des
MEP, l’auteur du « Chant pour le départ des missionnaires » et du « Cantique pour l’anniversaire des martyrs ».
-Mgr François de Laval
Montmorency est
envoyé comme vicaire
apostolique au Canada
où la Mission sera
amenée à fonctionner
indépendamment des
MEP.
- Mgr François Pallu
devient vicaire
apostolique du Tonkin
et administrateur des
provinces limitrophes
Mgr Pierre
Lambert de la Motte
sera le vicaire

Source mepasie.org
apostolique de la Cochinchine et l’administration des
provinces du sud de la Chine
- Mgr Ignace Cotolendi part pour devenir vicaire
apostolique de Nankin et administrateur des provinces
orientales de la Chine, de la Tartarie et de la Corée.
Avant leur départ ils reçurent du pape Alexandre VII des
instructions très précises: celle d’éduquer un clergé
autochtone aussi important et aussi bien formé que
possible, celle de s'adapter aux mœurs et coutumes du
pays, en évitant au mieux toute ingérence dans les
affaires d’Etats et enfin d’attendre l’approbation romaine
avant de prendre les plus importantes décisions.
Entre 1660 et 1662, 17 missionnaires quittent la France
pour l'Asie. Huit vont mourir en route, parmi lesquels
Mgr Cotolendi, inhumé en Inde. Après un voyage de plus
de deux ans ils atteindront le royaume de Siam, endroit
encore relativement favorables à la présence étrangère.
Pourtant, de nouvelles difficultés les attendent à leur
arrivée, car les religieux présents sur place, exerçant leur
apostolat dans le cadre du patronage portugais, n'ont pas
été informés de l’arrivée de ces missionnaires supposés
exercer leur autorité sur les territoires qui leur ont été
confiés. Cette situation fut à l’origine de nombreux
conflits.
Au fil du temps
Le premier règlement régissant l’organisation interne des
MEP ne sera rédigé que 40 ans plus tard, en 1710. Ce
document définit les objectifs de cette société de prêtres
diocésains mis à la disposition de l’Église, pour partir en
mission sous l'autorité des vicaires apostoliques.
La Société est dirigée de façon collégiale. Chacun est en
lien avec un procureur qui, à Paris, se charge de trouver
les fonds nécessaires à la bonne marche des missions.
À partir de 1840, les candidats missionnaires ne seront
plus exclusivement prêtres, mais pourront aussi être
séminaristes. En 1917, les MEP perdent leur caractère
d’association de prêtres diocésains, mis à la disposition
de la Propagande, et deviennent une sorte de
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
congrégation composée de prêtres
séculiers qui éliront désormais leurs
supérieurs généraux et voteront leurs
constitutions.
Après le Siam, le Tonkin, la
Cochinchine, le Cambodge et
quelques provinces de Chine, les
régions où les MEP sont représentées
se sont peu à peu agrandies. En 1776,
elles prendront le relais des Jésuites
dans le sud de l'Inde ; en 1831, elles
commencent leur apostolat en Corée
et au Japon; en 1838, en
Mandchourie; en 1841, en Malaisie; en 1846 au Tibet ; en
1849, elles reçoivent trois autres Provinces de Chine ; en
1855, la Birmanie ; en 1952, un nouveau diocèse à
Taiwan, plus tard à Madagascar, à l’Ile Maurice, en
Indonésie, en Nouvelle Calédonie… et la mission continue.
Souvent expulsées de plusieurs pays, les MEP ont à
maintes reprises dû redistribuer leurs missionnaires ; et
depuis le XVIIe siècle, elles ont envoyé en Asie près de
4.500 prêtres.
Les Missions Etrangères aujourd'hui, c’est environ 250
prêtres, une vingtaine d’aspirants et une centaine de
volontaires envoyés chaque année en Asie et dans
l'océan Indien pour une période de deux mois à deux ans
au service des églises locales. Base de départ pour ces
nouveaux missionnaires, le Séminaire de la rue du Bac est
aussi depuis peu un centre d’accueil pour les prêtresétudiants
asiatiques.
Prêtres des Missions Etrangères canonisés
Le 6 mai 1984 : Laurent Imbert, Jacques Chastan, Pierre
Maubant, Simon Berneux, Nicolas Daveluy, Pierre
Aumaître, Martin Huin, Bernard Beaulieu, Pierre Dorie,
Just de Bretenières, Martyrs en Corée.
Le 19 juin 1988 : François Gagelin, François Jaccard,
Etienne Cuenot, Joseph Marchand, Pierre Dumoulin-Borie,
Jean Charles Cornay, Augustin Schoeffler, Pierre Néron,
Jean Louis Bonnard, Théophane Vénard, Martyrs au
Vietnam
Prêtres des Missions Etrangères béatifiés
Urbain Lefebvre mis à mort aux Carmes.
Gabriel Taurin Dufresse, Auguste Chapdelaine et Jean-
Pierre Néel, Martyrs en Chine.
*D’après Wikipédia et Mepasie.org
65

le
SEOUL
PARIS
Emile Clémencet
BAGUETTE
A la fin du XIXème siècle, des Français
étaient conseillers du roi de Corée dans
un pays, qui commençait réellement à
s'ouvrir ; avant que les Japonais ne
prennent les rênes du pouvoir et ne
fassent disparaitre toute trace de cette
époque. En particulier, Emile Clémencet,
qu'on avait fait venir dès 1898 pour créer le réseau
téléphonique et télégraphique. C’est aussi lui qui s'est
occupé de la mise en place du système postal et des
premiers timbres coréens. Il favorisa un accord postal
entre la Corée et la France signé en 1900 peu après
l'adhésion de la Corée à l'Union Postale Universelle. En
1902-1903, des timbres postaux coréens étaient imprimés
en France par l'entremise des administrateurs français des
postes coréennes et portaient en français les mentions
"Postes de Corée" (mars 1902) et "Postes impériales de
Corée" (1903).
Cette collaboration cessa malheureusement lors de la
mainmise des Japonais sur le pays. Le rôle d’Emile
66 Clémencet semble aujourd’hui oublié des Coréens.
Le saviez-vous ?
La Cathédrale catholique de Myeong-dong
C’est aux français que l'on doit cette cathédrale de l'Immaculée Conception, bâtiment au cœur de
la plus ancienne paroisse du pays et premier édifice néo-gothique en Corée. Ses deux tours
rappellent Notre Dame de Saigon. C’est la première église construite de briques en Corée.
Après les persécutions (1839, 1846, 1866) et la signature du traité d'amitié franco-coréen (1886),
les Missions Etrangères de Paris achetèrent le terrain de Myeong-dong et posèrent les premières
fondations de la Cathédrale en 1887.
Le Père Eugène Jean Coste (1842-1896) dessina les plans de l'édifice. Il avait déjà à son actif la
construction de l'église de Yak-hyon (première église de Corée qu'on peut voir encore aujourd'hui
non loin de la gare de Séoul) et de la chapelle du Séminaire de Yong-San.
La construction de la cathédrale commença en 1892 pour finir en 1898.
Le maître-autel, généreusement offert par la baronne de Gargan, est
dédié aux 70 martyrs français et coréens qui ont été béatifiés par Pie XI en 1925 (il y a aussi un
tableau dans la cathédrale qui illustre ce point).
KTX
Le train à grande vitesse de la
Corée du Sud, KTX, Korea Train
Express, est sur le plan
technique un dérivé du TGV français mis au point par la
société Alstom. Sa vitesse maximum est de 300 km/h.
Après 12 années de chantier, la mise en service du
réseau est intervenue le 1er avril 2004, avec le
lancement des relations Séoul-Busan (via Daejeon et
Daegu) et Séoul-Mokpo.
Empruntant une nouvelle ligne à grande vitesse
seulement sur le parcours Séoul-Daegu, le temps de
trajet Séoul-Busan a été réduit de 4h10 à 2h40 ; on
espère gagner encore 44 min, fin 2010 lorsque la
nouvelle ligne sera complètement achevée. Le trajet
Séoul-Mokpo est passé de 4h42 à moins de 3 h.
Un important transfert de technologie a été consenti à
l'occasion de ce projet par Alstom. Les lignes ont été
construites avec l'assistance technique de la SNCF. Le
parc comprend 46 rames, dont 12 construites en France
par Alstom, et le reste par des constructeurs locaux.
En 2008, le KTX a été utilisé par 38 millions de voyageurs.

Le parc Marronnier
C’est le cœur du quartier des
théâtres de Séoul. Beaucoup
sont ceux qui, à tort, pensent
qu’il fait référence au fameux
théâtre des Marronniers de Lyon.
Ce parc tire son nom de cet arbre jadis inconnu en Corée :
le marronnier (marron d’Inde) importé spécialement de
France pour symboliser la culture. La prestigieuse université
nationale de Séoul s’était établie en 1946 au centre de ce
havre de verdure. L'arbre s'est acclimaté au pays en
changeant un peu de forme, devenant plus large, plus trapu
et un peu moins grand pour résister à la sécheresse de l'air
et à la rigueur de l'hiver et aux vents sibériens. Il a fait des
petits et, de nos jours, il y a une douzaine de marronniers
dans le parc. Ce qui fit tout naturellement entrer ce mot
français dans le vocabulaire coréen pour désigner ce
végétal.
A l’entrée du parc, sillonnait un cours d’eau. Recouvert en
1975, on peut aujourd’hui suivre sa trace grâce à la bande
verte peinte au sol et serpentant tout au long du trottoir de
Daehangno. Pour entrer dans l’université, il fallait passer
sur un pont le surplombant : le pont Mirabeau. Un tel nom
pour rappeler le fameux pont de Paris enjambant la Seine.
Après le départ de l'Université Nationale en mars 1975, le
parc a conservé une vocation culturelle : chaque jour on
peut assister à des spectacles offerts par des troupes de
théâtre ou de danse, des concerts etc. en plein air. Le parc
Marronnier est un haut lieu culturel avec les quelques 50
petits théâtres et 500 cafés dans le quartier. C’est un peu le
Montmartre de Séoul.
Sortie 2 de la station Hyehwa, sur la ligne bleue du métro
(ligne n° 4, station 420), on découvre le Parc Marronnier qui
donne sur la rue Daehangno.
La première école française en Corée
Le commandant
Jean-Louis
Jules Édouard Jean-Louis est
né en 1916 à Sanary-sur-
Mer et mort en 1951 en
Corée. Il était médecinmajor.
C'est l’un des rares
Occidentaux à avoir une
statue à son effigie en Corée.
Promu médecin-major le
1er janvier 1950, il se porta
volontaire pour la Corée et arriva en octobre. Il prit
part aux batailles de Tapon-ni, de Twin-Tunnels et de
la cote 1037. Son attitude courageuse lui valut d'être
cité une quatrième fois à l'Ordre du Corps d'armée. Il
tomba le 8 mai 1951 au champ d’honneur en allant
porter secours à deux soldats coréens blessés lors de la
bataille Jam Nam Ri. Le nom du commandant Jean-
Louis est également gravé sur la façade intérieure du
monument de Suwon qui recense tous les Français
tombés pendant la guerre de Corée.
À 32 km au nord-est de Hongcheon, à droite et en
retrait de la route 44 (menant à Inje et Seokcho),
jouxtant en pleine nature le Green Country Camp,
s'élève un important monument : une statue en
bronze, grandeur nature de cet officier français en
treillis, béret, ceinturon et rangers, semblant marcher
sans crainte vers son destin. Sous la statue, l'insigne en
losange du bataillon français de l’ONU.
Laïque, elle a commencé à fonctionner en 1895.
Les cours de français étaient écrit et parlé (dictée, analyse grammaticale, composition française,
syntaxe, conversation et traduction de textes français en coréen et de textes sino-coréens en
français), l’arithmétique et la géographie, dispensés le matin de 10 heures à midi trente en français.
Quelques années à peine après son ouverture, étaient formés une quarantaine de hauts
fonctionnaires à l’administration coréenne (interprètes de la maison impériale, interprète du
ministère des Affaires étrangères, des cadres des Mines et de la direction des Chemins de fer…)
Obligée de fermer ses portes en 1910 lors de l’annexion du pays par les Japonais. Ses bâtiments à
Séoul, dans Chongdong, rue qui mène à l’ancienne Cour de Cassation (devenue
musée municipal), ont été entièrement rasés. Il reste une plaque de marbre,
face au couvent des franciscains, rappellant son emplacement. Son texte écrit
en coréen et en chinois peut se traduire ainsi : « Site de l’École publique
française. Lors de l’ouverture du pays, le français y était enseigné (1895 –
1910) ».
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
www.pennfamily.org
www.harmattan.fr
www.fr.wikipedia.org
www.macoree.com
french.visitkorea.or.kr
sjeas.skku.edu
67

68
le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
par Hélène Lebrun
Directrice du Lycée International Xavier
En août 1980, après avoir fait escale à Anchorage et changé d’avion à Narita, je mettais pour la première fois les pieds
en Asie, à l’aéroport de Kimch’on. Je vais donc bientôt fêter mes trente ans en Corée, période pendant laquelle j’ai
beaucoup appris sur ce pays devenu une seconde patrie.
On me demande souvent comment je suis venue ici et
c’est par là que je vais commencer. Je suis religieuse,
appartenant à la Communauté apostolique Saint François
-Xavier, et, de 1969 à 1980, j’ai fait partie de l’équipe des
aumôniers des universités de Paris. J’étais à Nanterre en
1969 !... Sur ces entrefaites, il s’est trouvé que deux
étudiantes coréennes venues à Paris faire un doctorat de
littérature française ont connu ma communauté. Elles
étaient catholiques, anciennes d’une université féminine
catholique de Taegu, et le prêtre, président de leur
université, les avait chargées de chercher une
communauté religieuse française qui pourrait venir
enseigner et animer au point de vue religieux cette
université. L’une d’entre elles est restée en France où elle
s’est mariée mais l’autre, revenue en Corée, a écrit pour
dire qu’elle souhaitait qu’une Française vienne la
rejoindre pour l’aider à fonder une communauté comme
la nôtre. Et il se trouve qu’en écoutant la lecture de cette
lettre, moi qui ne suis
pourtant pas du genre
illuminée, j’ai eu la
certitude intérieure que
cela me concernait.
Rentrée dans ma
chambre, j’ai cherché
dans un dictionnaire où
se trouvait la Corée... Et
effectivement, quelques
mois plus tard, ma
s u p é r i e u r e m e
demandait si j’étais
prête à partir. Je ne
pouvais que répondre
oui. Je suis partie
comme professeur
d’université.
1980-2010,
un trentenaire
Quelle était la situation de la Corée à cette époque ? En
décembre 1979, le Président Park Jeong-Hee est
assassiné. Le pouvoir de l’armée et le régime de sécurité
nationale se renforcent. En mai 1980, c’est « le massacre
de Kwangju ». Je suis assez au courant de ces
événements grâce au courrier que la Corée du Nord ( !)
envoie au nom des étudiantes coréennes même après
leur retour en Corée. Ce courrier comporte bien sûr les
écrits de Kim Il-Sung mais aussi des photos des
événements ayant eu lieu dans le Sud et qui y sont
soumis à un black out total. Quand j’arrive à Taegu, les
facs sont encore fermées. Elles ne ré-ouvriront que fin
octobre, deux mois plus tard que la date normale. La
télévision coréenne retransmet le procès de Kim Dae-
Jung pour trahison. Il aboutira à sa condamnation à mort.
Il s’agit de cet homme qui, devenu président de la
République, travaillera au rapprochement des deux
Corées et recevra le prix Nobel de la Paix. Il est mort fin
août. Autour de moi,
personne ne sait ce qui
s’est passé à Kwangju.
Chacun fait très attention
à ce qu’il dit et
j’apprends vite qu’il ne
faut pas poser de
questions et essayer de
comprendre les sousentendus.
A Taegu, nous
ne sommes que deux
Français. Le second est
un prêtre des Missions
étrangères de Paris
présent en Corée depuis
de longues années. Mais
je ne vais rester que deux
ans et demi à Taegu. En

effet, je me rends vite compte que l’orientation de
l’université ne correspond pas vraiment à la vocation de
ma communauté et que nous n’y aurons aucune liberté
d’action. J’envisage de rentrer en France quand Maria
Moon me dit qu’elle souhaite partager notre vie
religieuse. Je décide donc d’aller à Séoul et obtient un
poste à l’université Koryo. Tout cela, bien sûr, se fait avec
l’accord de ma communauté française.
Me voici donc à Séoul où je commence une vie
communautaire avec Maria Moon. La voiture est encore
un objet de luxe, ce qui explique qu’elle soit toujours
l’objet d’un culte. Il n’y a encore qu’une ligne de métro et
il m’est arrivé de compter 27 bus différents s’arrêtant au
même endroit. Ils sont toujours bondés mais on
s’entraide et il m’arrive de regretter la qualité des
relations de cette époque. Les étrangers sont rares et
dévisagés. Un bébé s’est même mis à pleurer en me
voyant. J’apprends peu à peu le statut de travailleur
immigré.
L’expérience la plus marquante reste mon contact avec
mes collègues enseignants et les étudiants. C’était donc
la période de la dictature militaire et, dans les deux facs
où j’ai enseigné, Koryo et Sogang, les mouvements
étudiants qui s’opposaient au gouvernement étaient très
actifs. J’ai recommencé à respirer les gaz lacrymogènes
comme je l’avais fait à Nanterre ou Jussieu. Ils étaient
seulement plus agressifs. Une partie des étudiants
activistes se réclamait de l’idéologie du Nord mais la
plupart aspiraient à la liberté de pensée et d’expression.
et à la justice sociale. La répression était très violente et il
n’était pas bon de se retrouver en prison. Je ne précise
pas davantage. La surveillance policière était continuelle.
J’ai pu me rendre compte que mon téléphone était sur
écoute. Un jour où commençait dans notre appartement
un groupe de lecture pour des étudiants, nous avons vu
arriver un homme d’une trentaine d’année qui a refusé
de remplir la fiche d’inscription et qui, pendant la
rencontre, tenait sa Bible à l’envers et regardait
attentivement les visages qui l’entouraient. Ses
supérieurs ont dû être rassurés car nous n’avons plus eu
de ses nouvelles. Ce qu’il m’est encore difficile d’oublier,
ce sont les suicides par le feu de quelques étudiants.
Cette période reste dans mon souvenir marquée par la
violence des deux camps qui s’affrontaient. Je pense qu’il
est difficile de comprendre certaines réactions des
Coréens que nous rencontrons aujourd’hui et qui ont une
quarantaine d’années si on n’a pas à l’esprit ce qu’ils ont
vécu pendant leurs années universitaires. J’y ai repensé
lors des interminables manifestations qui ont eu lieu
contre l’importation de la viande de bœuf américain. Un
journaliste a interrogé parmi les manifestants un homme
de cette génération qui portait sur ses épaules son enfant
de 4 ou 5 ans. Il a répondu qu’il était venu pour montrer
à sa fille ce qu’était la démocratie. Cette réponse ne peut
se comprendre que si on se rappelle les luttes auxquelles
il avait assisté ou participé et ce qu’elles représentaient
alors. De même, derrière les débats politiques qui
traversent la société actuelle, jouent des oppositions qui
datent de l’occupation japonaise, de la guerre de Corée
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
et de la période qui l’a suivie jusqu’à la démocratisation
des institutions. Il y a des plaies qui ne guérissent pas tant
qu’elles n’ont pas été débridées.
A côté de mon enseignement de la langue et de la
littérature françaises en université, j’ai animé un bon
nombre de cercles avec des étudiants à la fac ou dans
notre appartement. Le plus souvent, le sujet était la Bible
ou d’autres questions religieuses. Quand c’était possible,
nous prenions un repas ensemble et c’est alors que les
langues se déliaient sans qu’il soit besoin d’avoir recours
à l’alcool ! Je revois encore certains de ces étudiants
devenus maintenant pères et mères de famille. A travers
ce qu’ils vivent, je mesure encore mieux la
transformation de la société. Jusque dans les années 90,
les Coréens ne pouvaient pas avoir de passeport. Ne
pouvaient aller à l’étranger que ceux qui avaient réussi un
examen de langue, ce qui était aussi une manière pour le
gouvernement de surveiller les départs, et partaient faire
des études. Il s’agissait d’un passeport à durée limitée.
Maintenant, rares sont les familles ayant une certaine
aisance financière qui n’ont pas envoyé leur enfant pour
un ou deux séjours à l’étranger, en général pour un stage
d’anglais.
Comment tout cela a-t-il abouti à l’ouverture du Lycée
International Xavier ? Entre temps, la communauté s’est
agrandie. Nous cherchions toujours comment insérer
notre action apostolique dans le contexte coréen. Ouvrir
une école coréenne nous paraissait ne pas avoir de sens
puisqu’une action vraiment éducative est pratiquement
impossible dans l’atmosphère de compétition qu’exige la
réussite au concours d’entrée en fac (cf. article Petit
Echotier Janvier-Février 2009). Nous avons d’abord
ouvert un foyer qui accueillait des étudiantes de province
inscrites dans des universités de Séoul. Puis, avec le vent
de la mondialisation et diverses rencontres, l’idée d’une
école internationale a commencé à germer. Nous la
pensions d’abord dans le cadre de l’éducation nationale
coréenne mais des inspecteurs de l’Académie et
différentes personnalités coréennes travaillant dans la
réforme de l’enseignement, tout en encourageant ce
projet, nous ont fortement conseillé de le réaliser
indépendamment des structures existantes pour pouvoir
faire quelque chose de nouveau. Nous avons alors
rencontré les autorités de l’ambassade, le proviseur du
lycée français et c’est ainsi que le projet d’un
établissement français s’est précisé et que le lycée a
ouvert ses portes en mars 2002 après que j’ai été à la
retraite. J’en ai pris la direction jusqu’en septembre 2007,
date de ma seconde retraite. J’attends maintenant la
troisième en participant à diverses activités, heureuse de
pouvoir vivre en Corée avec ma communauté.
http://www.xavier.sc.kr/
69

70
le
SEOUL
PARIS
BAGUETTE
Portraits de 3 français :
citoyens d’honneur de la ville de Séoul
Christian Pierre Barde, 41 ans.
Occupation:
Je conçois l’esprit des lieux et l’expérience d’achat de Lavazza Blue en Corée.
http://www.lavazzablueguzini.co.kr
http://www.parafe.co.kr
Quand et pourquoi êtes vous arrivé en Corée?
Je crois qu’il faut le demander à Seon-Hye mon épouse…c’était en mars 1995.
Pourquoi êtes vous resté en Corée?
J’ai effectué mon premier voyage en Corée en été 1993. Séoul était un grand chantier à ciel
ouvert. En 1995, j’y suis revenu pour créer avec mon épouse la société qui allait devenir
Parafe. Nous avons réalisé le Centre International de Radio et Télévision (CIRTV) de la
Coupe du Monde FIFA 2002, 45 projets de galeries marchandes pour Carrefour, le Golf
Club de Dongbu, divers projets pour l’Ambassade d’Espagne, Amore Pacific, Antena 3 Televisión, Azteca, CASA Aérospatial,
Eurocopter, Givaudan, Hanglas, Institut Pasteur, KunWon, LG Chemical, L’Oréal, Lycée Français de Séoul, Peugeot, Roche-
Bobois, Seoul Development Institute, Televisa, SK Telecom, TF1, Univision, Veolia ainsi que des commandes privées.
Que représente pour vous l’appellation «Citoyen d’honneur de Séoul»?
Une marque d’amitié de la Corée.
L’obtention de ce titre vous a-t-elle ouverte plus de portes "coréennes"?
En 13 ans beaucoup de portes étaient déjà ouvertes, je ne mets pas ce titre en avant, il vient plutôt confirmer que mon
engagement avec la Corée se situe dans la durée et renforce les liens de confiances.
Citez selon vous, 3 grandes différences entre un Coréen et un Français, et 3 raisons de vivre en Corée.
Les Français semblent plus orientés vers un Art de vivre qui s’apparente à une «douceur de vivre» alors qu’il me
semble que les Coréens préfèrent souvent la performance. Paris et Séoul peuvent servir d’exemple:
A la Défense les tours sont limitées à une hauteur d’environ 300 mètres avec une recherche esthétique et
environnementale très poussée comme l’illustrent les projets de Tour Phare de Thom Mayne, Tour Signal de Jean Nouvel et
les Tours du Hermitage Plaza de Norman Foster.
A Séoul, les tours de Lotte World 2 (555m), DMC Landmark Tower (580m) et Yongsan Dream Tower (640m) affichent
clairement les ambitions de la ville.
Face à des effets de mode les Coréens ont un engouement très homogène. Ils sont autant demandeur de
nouveautés que les Français peuvent être critiques et réfractaires aux changements. Cette attitude coréenne, prend,
à mon avis, ses sources dans une culture où l’esprit de groupe est très fort et la notion du temps plus contextuelle
que planifiée, plus sensible à l’affect.
De par son héritage confucianiste la société coréenne est plus hiérarchisée ce qui se traduit par des rapports de
forces beaucoup plus marqués que ceux dont nous avons l’habitude. Je me demande si ce n’est pas aussi l’origine
d’une notion de service très développée que nous n’avons pas en France.
Qu’est ce qui vous manque le plus de la France?
La liste serait longue mais, à part ma famille et mes amis, je n’ai pas le temps d’y penser.
Pensez-vous rentrer vivre un jour en France?
Je n’ai pas le don de prévoir l’avenir.

David-Pierre Jalicon, 40 ans.
Occupation : Architecte
www.dpj-partners.com
DOSSIER
L ’ i m p l a n t a t i o n
f r a n ç a i s e
e n C o r é e
Quand et pourquoi êtes vous arrivé en Corée ?
Je suis arrivé en 1996 dans la cadre de la Villa Médicis Hors Les Murs dont j’étais le
Lauréat. Ce prix est réservé à des jeunes professionnels qui veulent développer
une recherche à l’étranger. Mon sujet était l’insertion du TGV dans le paysage et
la culture coréenne traditionnelle, à travers un nouveau concept appelé Rail-Art.
Pourquoi êtes vous resté en Corée ?
A travers ma recherche sur le TGV j’ai eu l’occasion d’arpenter la ligne Séoul-Pusan
en dehors des sentiers battus. Ce fut pour moi un voyage initiatique. Pendant prés de 6 mois, j’ai ainsi pu visiter
nombre de temples, de villages traditionnels, j’ai appris et me suis passionné pour la géomancie, le taôisme, le
shamanisme, et le confucianisme, dont les connaissances sont essentielles, de mon point de vue, pour comprendre
en profondeur la Corée. Ce voyage restera pour toujours à la fois mon fond d’inspiration mais aussi la légitimité de
ma présence en Corée. Mais ma pierre d’enracinement définitive en Corée fut assurément ma sélection comme
architecte du nouveau Lycée Français de Séoul. A ce titre, ce projet restera mon projet de cœur. Cette réalisation
appréciée des Français comme des Coréens me donna une visibilité qui dépassa le cadre de la communauté
française et étrangère, avec notamment la Mairie de Seocho et de Séoul, qui me confièrent la réalisation de deux
passerelles l’une en forme de V devant l’Hôtel Marriott, l’autre qui s’apparente à un disque d’eau à coté du Seoul
Art Center. Ces deux projets lancèrent définitivement ma carrière en Corée et donnèrent une nouvelle dimension à
ma société. Je dois également mentionner, ici mon épouse coréenne Geum Ju, qui bien entendu et comme il se doit
n’a fait qu’amplifier mon amour de la Corée (au centuple au moins!).
Que représente pour vous l’appellation « Citoyen d’honneur de Séoul » ?
Moi qui ai eu la chance de recevoir d’autres distinctions, celle-ci à forcément une saveur particulière puisqu’elle
récompense non seulement un parcours coréen, mais bien plus dans mon cas : un choix de vie, qui plus est de la
part de ceux qui sont les plus à même de l’apprécier. Cela confère également un petit sentiment d’appartenance et
de reconnaissance de la part d’une société qui m’est si proche et si lointaine à la fois.
L’obtention de ce titre vous a-t-elle ouverte plus de portes "coréennes" ?
Pas réellement des portes d’ordre professionnel, plutôt personnel auprès de connaissances coréennes, de mes
collaborateurs, de ma famille coréenne. Ils virent là, la concrétisation d’une certaine forme de pérennisation de ma
présence et implication dans leur société.
Citez selon vous, 3 grandes différences entre un Coréen et un Français, et 3 raisons de vivre en Corée.
Je ne me lancerai pas dans le jeu des différences, ce ne serait pas faire honneur à mon titre. Mes trois raisons de
vivre en Corée, pourrait être mes trois raisons de vivre tout court tant elles m’animent d’un point de vue aussi bien
personnel que professionnel.
Ce sont : une soif de curiosité et de découvertes constamment renouvelée, le dynamisme et l’esprit d’entreprise
dans la vie professionnelle, et enfin la passion et l’émotion comme moteur culturel.
Qu’est ce qui vous manque le plus de la France ?
D’un point de vue pratique, de moins en moins de choses puisque l’on en trouve de plus en plus en Corée. D’un
point de vue intellectuel, le goût et le plaisir de l’inné, car ma connaissance de la culture coréenne restera, malgré
tous mes efforts, celle de l’apprentissage.
Pensez-vous rentrer vivre un jour en France ?
Pourquoi pas, bien que la question ne soit pas à l’ordre du jour et que professionnellement je sois toujours en
activité en France,… mais il faudrait que la transition soit douce et belle … car je ne pense pas que l’on puisse quitter
la Corée, impunément, sentimentalement parlant.
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72
le
SEOUL
PARIS
Olivier Mouroux, 34 ans.
Occupation : Entrepreneur
www.asiance.com
BAGUETTE
Quand et pourquoi êtes vous arrivé en Corée ?
En juillet 2001, après avoir passé deux années en Chine comme Détaché pour le CEA
près l’Ambassade de France à Pékin, un appel du ministère m’a fait partir en Corée :
la Mission Economique m’accueillait pour m’occuper des relations entre les
entreprises coréennes et françaises dans le domaine des nouvelles et des hautes
technologies.
Pourquoi êtes vous resté en Corée ?
J’ai eu un coup de foudre à la fois pour la population et pour leur avancée
technologique. Mon attrait pour ce pays, pour les nouvelles technologies de
l’information, ainsi que la facilité pour un entrepreneur de développer de nouveaux
projets m’ont amené rapidement à la décision de m’établir définitivement dans ce
pays. J’ai lancé notre agence de communication spécialisée dans le digital en 2004 ; nous avons aujourd’hui dans notre
bureau à Séoul plus d’une quinzaine de salariés et travaillons avec de nombreux clients à l’international afin de les aider à
développer leur stratégie web en Asie ; j’aime toujours autant ce pays !
Que représente pour vous l’appellation « Citoyen d’honneur de Séoul » ?
C’est une grande fierté que de recevoir la reconnaissance d’une ville comme Séoul, pour les étrangers qui participent
activement à promouvoir l’image de la Corée. Dans mon cas, j’ai l’opportunité de participer et de conseiller des organismes
publics sur leur façon de communiquer à l’extérieur du pays. Notre position de spécialiste en communication nous permet
de comprendre les spécificités locales tout en les adaptant au monde extérieur. Souvent l’image que souhaite donner le
pays (et surtout ses politiques) ne correspond pas aux attentes des étrangers. Vous avez peut-être aperçu cette campagne
publicitaire vantant les domaines skiables coréens avec des demoiselles en bikini sur les pistes de ski en affiche dans les
couloirs des aéroports d’Asie : nous sommes loin de la réalité et il faut absolument que la Corée change sa façon de
communiquer à l’international.
L’obtention de ce titre vous a-t-elle ouverte plus de portes "coréennes" ?
Cela n’ouvre pas directement des portes mais contribue à une certaine reconnaissance de la part des autorités, par exemple
l’aide à l’obtention d’un visa de plus longue durée, ou la facilité à prendre des rendez-vous à haut niveau avec
l’administration coréenne. Je crois que cela ouvre aussi les portes du métro gratuitement à l’âge de la retraite, mais ça je
vous en reparlerai quand j’aurai soufflé mes 65 ans !!
Citez selon vous, 3 grandes différences entre un Coréen et un Français, et 3 raisons de vivre en Corée.
Les principales différences avec la France dans mon domaine d’activité, c’est l’extraordinaire curiosité des Coréens à
découvrir des technologies nouvelles et leur motivation à les rendre rapidement opérationnelles.
La Corée offre de nombreuses opportunités pour des personnes souhaitant développer leur propre affaire. De plus Séoul se
transforme rapidement, et je trouve intéressant de vivre cette évolution.
Qu’est ce qui vous manque le plus de la France?
La famille bien sûr, mais le fait de pouvoir converser régulièrement via Skype réduit largement la distance.
Pensez-vous rentrer vivre un jour en France?
Après 11 ans en Asie, il est difficile de penser aujourd'hui rentrer car nous sommes dans une dynamique très différente de
celle que l'on peut vivre en France. Pour l'instant , nous nous sentons très bien à Séoul et avons toujours autant de plaisir a
y vivre !

Je ne suis (toujours) pas
C o n s e i l a u x
voyageurs : si vous
souhaitez obtenir des
i n f o r m a t i o n s
objectives sur un
pays, évitez de vous
fier aux sources
officielles. Prenons
par exemple HiKorea,
le site portail du
gouvernement coréen
dédié aux étrangers. A
première vue, tout porte à croire que cet
enchevêtrement de technologies web ne s’adresse
qu’aux Coréens. Texte ésotérique, profusion d’icônes,
abondance d’options de navigation et de menus … bref,
mon cerveau occidental s’affole. Je clique donc sur le seul
mot que j’arrive à comprendre : English. Me voici alors
transportée vers un univers
beaucoup plus familier mais tout
aussi déroutant. Ne sachant pas
vers où surfer, je me contente de
contempler l’animation Flash,
petit chef d’œuvre d’art naïf à la
limite de la puérilité. Vous avez
déjà vu un chien avec un
parachute sur le dos ? Mais le
plus stupéfiant, c’est le texte qui
accompagne le dessin animé:
« Korean e-Government, a
country where every global
citizen is happy », que l’on peut
traduire en Français par : « egouvernement
coréen, un pays
où tous les citoyens du monde
sont heureux ». Face à tant de
coréenne
Billet d’Humeur
par Catherine Germier-Hamel
présomption, j’hésite entre rigoler franchement, ricaner
doucement ou sourire ironiquement. Si je n’avais pas
été amadouée par le petit chien qui vole, j’aurais
sûrement été moins passive et me serais empressée de
contacter le webmaster pour lui demander de retirer
cette mention de nature à tromper le citoyen du
monde. Mais je me vois dans l’obligation de m’abstenir
car moi non plus, je n’ai pas à préjuger du bonheur des
autres. Et surtout, je n’ai aucune raison de prétendre
que je ne suis pas heureuse en Corée.
L’expatriation, c’est que du bonheur
D’après les spécialistes de la mobilité internationale, le
choc culturel est une étape incontournable du
processus d’adaptation à un pays étranger. Ainsi, aucun
expatrié n’est censé échapper à ce grand moment de
solitude, le plus souvent marqué par l’écœurement et le
refus de coopérer. Ce traumatisme est d’autant plus
difficile à vivre qu’il survient généralement après cette
période d’euphorie que l’on a
coutume d’appeler lune de miel.
C’est un peu comme se réveiller
après une folle nuit de noces, aux
côtés d’un intrus qui ronfle et qui
ne s’est pas encore lavé les dents.
Bien entendu, aucun coach en
expatriation ne cherchera à
démentir ce triste scénario qui
leur permet d’exister et de
prospérer. Mais au risque de
décevoir ces oiseaux de mauvais
augure, j’aimerais ici démontrer
que l’expatrié peut très
facilement vivre en extase
permanente, à condition de faire
preuve d’un peu de sagesse. En
effet, le vrai secret du bonheur
73

Billet d’Humeur
n’est-il pas le détachement, qu’il soit physique ou moral ?
Dans le cas de l’expatriation, il s’agit alors de savoir
prendre de la distance non seulement avec son pays
d’origine mais également avec celui qui nous accueille. En
quelque sorte, être capable de s’affranchir de toute
identité ou préférence culturelles afin de pouvoir exercer
son libre arbitre en toutes occasions. Car comme le dit si
bien Confucius : « L'homme sage n'est pas comme un
vase ou un instrument qui n'a qu'un usage ; il est apte à
tout ». Et Bouddha de rajouter : « Soyez votre propre
lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge
hors de vous-même ». En ces temps de crise mondiale, la
meilleure façon de se protéger contre la contagion du
malheur est donc de pratiquer l’indifférence positive.
Mais arrêtons ici la philosophie. Concrètement, que fautil
faire pour vivre heureux en Corée ? Après 4 ans de vie
séoulite, j’ai le plaisir de vous livrer ci-après quelques
conseils issus de mon expérience en matière de
prévention et de gestion des conflits intérieurs et
internationaux.
Tirer un trait sur son pays d’origine : il n’est bien sûr pas
question de renier sa patrie mais d’arrêter de tout
ramener à son ancien système de références culturelles.
Au lieu de pointer du doigt toutes les différences qui vous
passent par la tête, cessez de comparer l’incomparable et
essayez d’aborder les choses avec un esprit neuf. Oui,
certaines personnes mangent par terre et n’utilisent ni
fourchette ni couteau. Et alors ? Il doit bien y avoir une
raison pour qu’ils se torturent à ce point. Par la même
occasion, profitez-en pour vous libérer de toutes les
addictions psychologiques et physiques que vous avez
développées avant de partir à l’aventure : abus de
drogues légales, surconsommation de programmes
télévisés idiots, usage déraisonné du téléphone portable,
consultation compulsive de vos e-mails, lecture
abondante de littérature populaire, utilisation
déraisonnée de vos cartes de crédit et autres facilités
74
bancaires notamment à l’époque des soldes …
Dans la mesure du possible, il conviendra évidemment
de ne pas reproduire ce schéma de dépendance dans
votre nouveau pays, ce qui n’est pas évident en
expatriation et surtout en Corée. Si j’ai réussi à me
débarrasser très facilement de la télévision française et
coréenne et de mes magazines féminins préférés, je me
suis remise à fumer tout aussi aisément, vu que rien ne
m’en dissuade. Le faible coût du paquet de cigarettes et
la possibilité de « me droguer impunément » dans de
nombreux lieux publics sont en effet plus forts que ma
motivation. Côté nouvelles technologies, ce n’est pas
mieux : je suis toujours accro à l’Internet et savoure
intensément le plaisir illimité du très haut débit coréen.
Cependant, je ne m’aventure plus que sur les sites en
langue anglaise et j’ai supprimé de mes favoris tout ce
qui auparavant faisait partie de mes visites de routine :
météo en région parisienne et rubrique des chiens
écrasés (ma mère suffit amplement), horoscope
quotidien (toujours en retard de 7 ou 8 heures par
rapport à la France), actualités people (je me moque
éperdument de savoir que Rachida est enceinte), etc. En
revanche, je suis devenue membre de Facebook,
Linkedin, Flickr ou autres communautés virtuelles et
passe donc une bonne partie de mon temps libre à
espionner la vie de mes (trop) nombreux amis, réels ou
virtuels. Quant au shopping vestimentaire, j’ai enfin
trouvé un pays qui ne me considère pas comme une
erreur de la nature et m’adonne donc assez souvent
(trop souvent dirait mon mari) au plaisir d’acheter des
trucs immettables mais qui ont le mérite de m’aller
comme un gant. Adieu les boutiques de fringues pour
ado et les chaussures pour grands enfants. Enfin, j’ai
décidé de réduire mon téléphone portable au silence
vibratoire.
Pratiquer la politique du kenchanayo (que je traduirais
par « ça m’est égal », ou encore « ok, on ne va pas en
faire un fromage »). Attention, je ne cherche pas ici à
prôner le je-m’en-foutisme ou la désinvolture mais
plutôt le positivisme et le lâcher prise. Pourquoi vouloir

changer l’ordre de monde alors qu’il est beaucoup plus
pratique de modifier ses désirs ? Plutôt que de vous
lamenter sur la pauvreté du rayon laitier de votre
supérette de quartier, mettez-vous au soja et contribuez
ainsi à la réduction des gaz à effet de serre. Au lieu
d’insulter le chauffeur de taxi qui semble prendre un peu
trop de liberté vis-à-vis de son GPS, contentez-vous de lui
demander aimablement d’immobiliser son véhicule (il
suffit de dire stop) et d’appeler un ami hangeulophone à
la rescousse. Vous pouvez aussi composer le 1330 ou tout
autre service d’interprétariat gratuit, dont le numéro est
forcément affiché quelque part. Depuis quelque temps, il
existe même des taxis internationaux, repérables à leur
couleur orange fluo. Ce qui tend à prouver que la Corée
ne lésine pas sur les moyens pour se mettre au diapason
de la mondialisation. Tout ces efforts pour plaire aux
étrangers ne sont pas toujours très subtils ni efficaces
mais face à tant d’égards, il serait malvenu de faire la fine
bouche. Au contraire, encourageons les pour nous rendre
la vie plus facile, en espérant que les Coréens sauront
garder leur sérénité et leur sens de l’hospitalité une fois
qu’ils comprendront toutes les critiques dont ils font
l’objet de la part des étrangers. Maintenant qu’ils ont pris
conscience de l’intérêt de s’ouvrir sur l’extérieur, mieux
vaut les accompagner dans cette voie plutôt que de
pointer du doigt toutes leurs insuffisances.
Allez faire un tour du côté d’Itaewon. Si vous en avez
assez de voir la vie en jaune ou de ne fréquenter que vos
compatriotes de Bangbae-dong, je vous conseille
fortement d’aller vous plonger dans l’univers cosmopolite
d’Itaewon, la Babylone de Séoul. Immergés dans ce
bibimpap culturel, vous pourrez enfin vous comporter
comme un simple touriste et non plus comme une bête
curieuse échappée de son zoo. A Itaewon, toutes les
Billet d’Humeur
races et les religions cohabitent sans se heurter ni se
rejeter. Si vous avez faim d’exotisme, vous aurez à votre
disposition un éventail infini de gastronomies
différentes, venues de tous les continents. Rien que
dans la rue située derrière l’hôtel Hamilton, vous avez le
choix entre la Corée, la France, la Belgique, la Bulgarie,
l’Australie, les Etats-Unis, le Pakistan, l’Amérique Latine,
l’Espagne, l’Inde, l’Angleterre, l’Italie, la Thaïlande, la
Chine, la Grèce, etc. Sans compter la montée en
puissance de tous ces restaurants fusion qui mélangent
sans complexe l’ensemble des patrimoines culinaires de
la Terre. Il en ressort des créations très surprenantes
mais pas forcément immangeables. Il est loin le temps
où ce petit village de métèques était considéré comme
une extension de la base militaire américaine et donc
comme un quartier louche peu fréquentable, surtout
par les jeunes filles de bonne famille. Très récemment,
le quartier a entrepris une vaste opération de
réhabilitation : élargissement et repavement des
trottoirs, ravalement de façades et remplacement des
enseignes fatiguées. Il va sans dire que les toilettes
publiques ont également fait peau neuve, si bien qu’on
hésite parfois à les utiliser. Itaewon se bobohise et
s’embourgeoise mais conserve ce côté canaille qui fait
tout son charme. Très rapidement, vous saurez y
trouver vos repères et vos habitudes. Rien ne vous
manquera, si ce n’est un peu d’authenticité. Mais pas
besoin d’être un grand visionnaire pour réaliser
qu’Itaewon est le laboratoire de la société coréenne de
demain.
Le gouvernement coréen a déclaré cette année qu’il
comptait recruter des experts étrangers pour renforcer
ses effectifs. Je trouve cette décision à la fois sage et
pleine d’humilité mais j’attends d’avoir des preuves
tangibles de cette bonne volonté, quelque chose de
beaucoup moins ambigu que le recrutement d’un
Allemand naturalisé Coréen à la tête de la Korea
Tourism Organization. Je tiens néanmoins à féliciter M.
Lee Charm (autrefois surnommé Bernard Quandt), en lui
souhaitant de connaître tout le bonheur du monde dans
ses nouvelles fonctions. Pour ma part, je m’apprête à
tourner la dernière page de mon histoire d’amour avec
la Corée. A suivre …
75

COREE DU NORD
ESSAI…
AUTOBIOGRAPHIE...TEMOIGNAGE
ENFANT
La Corée à avoir lu...
Savoir commander depuis la Corée? Rendez-vous sur Astuces Pratiques sur www.afc-online.org
PHOTO
BANDE DESSINEE
GUIDE
Livre
77
ROMAN

Séoulscope
78
Situé dans le Nord de Séoul, le Centro cultural de America Latina y Museo, ou Latina Museum en
anglais, présente une belle collection d’antiquités précolombiennes, de tableaux, meubles et masques
d’Amérique latine. Le tout dans un joli bâtiment aux formes et tonalités d’une hacienda.
Mais le plus surprenant et intéressant, est certainement le jardin de sculptures qui entoure le musée.
Plutôt modernes et contemporaines, elles se découvrent au fil des allées et bosquets, de façon très
agréable. Une galerie – à noter un oiseau de Botero - complète la visite. Le café du jardin ouvre le
week-end et s’ajoute à celui du musée ouvert en permanence. La cuisine est sud-américaine mais a
priori seulement, car nous avons eu une paella !
Artisanat et bijoux à la boutique plutôt de bon niveau.
Ce petit musée est à voir et vous offre une balade dépaysante.
Infos pratiques :
Le Latina Museum est situé à Koyang City. 50 minutes à une heure de Seoul Station,
prendre la route n °1 qui monte au Nord. Le musée est fléché dès qu’on entre dans
Koyang.
Ouvert tous les jours de 10h à 17h (18h d’avril à octobre)
Site internet www.latina.or.kr
par Stéphanie Auxenfans et Lina Beignot Devalmont
Le Musée Kansong est le plus ancien musée privé de Corée. Il se trouve au nord de Séoul, perdu dans le
charmant quartier de Seongbuk-dong adossé au Bugaksan et au Samgaksan.
Ce musée aux 1.000 et 1 trésors n’ouvre ses portes que deux fois par an pendant 15 jours, en mai et en
octobre. A chaque saison, une centaine d’œuvres obéissant à un thème particulier (paysages, fleurs,
animaux, portraits …) sont exposées. Il ne faut donc pas louper le coche !
Sa magnifique collection de 12.000 pièces (peintures, calligraphies, céramiques, livres…) fut constituée
en 1938 par un certain Chon Hyong-pil, mécène fortuné qui effaré par la quantité de trésors qui avaient
quitté la Corée vers le Japon, s’efforça d’acheter aux enchères de nombreux objets d’art et de les réunir
jalousement dans son propre musée. Il devint ainsi pour la Corée un véritable pionnier en matière
d’histoire de l’art, pour avoir su maintenir à l’abri des prédateurs, tant japonais que nord-coréens, ces
précieuses reliques de l’art traditionnel coréen, témoins de l’histoire, de la culture et du savoir faire
ancestral de son pays.
Donc, même si le Musée Kansong peut paraître un peu désuet, il vaut vraiment le détour ! Ne pas
hésiter non plus à se perdre dans le quartier qui recèle bien d’autres sites à explorer…
NB : les dates d’ouverture du musée seront communiquées début octobre.
Adresse : Gaepo-dong, Gangnam-gu, Séoul
Téléphone : 02-762-0442
Le Musée Kansong : une véritable chasse aux trésors !
Un bout d’Amérique Latine à Séoul

Des fleurs dans les nuages !
Séoulscope
Au 60ème étage de la Tour 63 avec une vue à 360° époustouflante sur Séoul, vous trouverez l’exposition « In the
Flower Garden ». Cette petite exposition rassemble une sélection intéressante d’artistes coréens et étrangers
inspirés par le thème des fleurs. Installations vidéos, photos, peintures se découvrent avec en prime le panorama
de la ville. A faire absolument quand il fait beau !
Infos pratiques :
Jusqu’au 15 Novembre.
Tour 63, Galerie Sky Art (au sommet, à 250m d’altitude ! ), Yeouido.
Les tickets s’achètent au B1 de la tour, puis on prend un ascenseur transparent pour une ascension avec vue.
Site internet www.63.co.kr
Agenda des expositions:
10 septembre au 29 octobre
Les maîtres de la photographie : André Kertesz et Paris
avant-garde
Dans le cadre du festival France Express.
Hangaram Design Museum (Seoul art Center)
www.sac.or.kr
16 septembre au 8 novembre
Portraits de chaussures, histoires de pieds
Histoire et évolution de la chaussure, vue par des artistes
et créateurs.
Dans le cadre du festival France Express.
Sunghok Art Museum
www.sunghokmuseum.com
18 septembre au 29 novembre
Jean Prouvé, la poésie de l’objet technique (Vitra Design
Museum)
Architecte novateur des années 50.
Dans le cadre du festival France Express.
Daelim Contemporary Art Museum
www.daelimmuseum.org
25 septembre au 14 octobre
Exposition « Instant-mirror »
d’Elodie Oh-Dornand de Rouville
à galerie Samtoh
www.eyesonkorea.net
29 septembre au 8 Novembre
100 years in remembrance
National Museum of Korea
www.museum.go.kr
Jusqu’au 1 er octobre
The magic of Photography
Sélection de travaux de photographes coréens qui
montrent à quel point la photo est aujourd’hui de l’art.
The Museum of photography of Seoul
www.photomuseum.or.kr
Jusqu’au 9 octobre
Lee Ufan
Sculptures de cet artiste coréen qui est aussi écrivain et
philosophe. Très connu au Japon, où il s’est installé.
Kukje Gallery
www.kukjegallery.com
Jusqu’au 11 octobre
Western style paintings in Modern Japan
Japan gallery, National Museum of Korea
www.museum.go.kr
9 octobre au 29 octobre
Seoul Design Olympiad 2009
Conférences, expositions, concours sur le design et la
ville de demain.
Jamsil Sports Complex, locations downtown Seoul
www.sdo.seoul.go.kr
Jusqu’au 15 Novembre
In the flower garden
63 Sky Art gallery
Voir article.
Jusqu’au 31 décembre
The spirit of Chun Kyung Ja
Artiste coréenne contemporaine (œuvres entre 1940 et
1990, donation par l’artiste au Sema)
Seoul Museum of Art
www.seoulmoa.seoul.go.kr
Jusqu’au 7 février 2010
Paik and Kang, multiple dialog.
Installation commémorative d’Ik Joong Kang, autour de
la fameuse tour vidéo « The more the Better » de Nam
Jun Paik, vidéaste coréen mondialement reconnu.
National Museum of contemporary art (Seoul Grand
Park)
www.moca.go.kr
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Saveurs Gourmandes
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Douce France,
pays de tous les délices
"Le mois de septembre est encore joyeux puisqu'il fait chaud et que les cigales chantent encore dans nos
cœurs. Nous vous proposons un petit tour de France gourmet qui démarre en Provence, traverse Paris et
termine sa course par un dessert glacé qui vous rafraîchira ! "
TAPENADE NOIRE AUX ANCHOIS
(6 personnes)
250 gr d’olives noires
10 filets d’anchois
1 c à soupe de câpres
1 citron
Huile d’olive
Préparation :
Commencez par dénoyauter les olives et les hacher finement.
Réservez-les dans un bol.
Hachez les anchois dessalés (nettoyés à l’eau claire) avec une
grosse cuillerée à soupe de câpres.
Mélangez les olives et les anchois.
Ajoutez un filet d’huile d’olive et quelques gouttes de jus de
citron.
Alternative :
Si vous souhaitez un goût plus relevé, vous pouvez ajouter des
aromates (thym, laurier et basilic).
Vous pouvez également décliner cette tapenade avec des
olives vertes et 100gr d’amandes mondées que vous aurez
pilées.
par Camille Perrin et Carole Fidry

CLAFOUTIS AUX CHAMPIGNONS DE PARIS & TOMATES
(4 à 6 personnes)
Ingrédients :
Pour le moule : 20 gr de beurre et 50 gr de chapelure
Pour le clafoutis :
La base est composée de :
2 œufs entiers
2 jaunes d’œufs
25 cl de lait
25 cl de crème fraîche liquide
10 gr de maïzena
La déclinaison est composée de :
150 gr de champignons de Paris
200 gr de tomates
2 gousses d’ail coupées
Persil haché, herbes de Provence
(une pincée)
Sel & poivre
Préparation :
Préchauffez le four thermostat 240°C (Th.8).
Préparez la base du clafoutis : mélangez dans un saladier les œufs entiers et les jaunes, le lait, la crème fraîche et la
maïzena.
Poêlez les champignons émincés, l’ail, les herbes et ajoutez les tomates coupées en dé. Incorporez cette préparation au
mélange de base puis salez et poivrez.
Versez la préparation dans un moule beurré et tapissé de chapelure.
Mettez au four entre 30 et 40 minutes. Servez chaud ou froid avec une salade verte.
Astuces :
Vous pouvez décliner ce clafoutis en d’autres versions (courgettes & chèvres, brocolis & parmesan …..). Pour cela, il vous
suffit de préparer la base du clafoutis et ensuite de le décliner selon vos goûts et humeurs !!
La maïzena peut se trouver au Kim’s Club sous le nom « Corn Starch » au rayon farine.
GRANITE AU CHOCOLAT ET FRUITS ROUGES
(4 personnes)
100 gr de chocolat noir
100 gr de sucre
Chantilly : 20 cl de crème fleurette + 1 sachet de sucre vanillé
Fruits rouges
Préparation :
Portez à ébullition 70cl d’eau avec le sucre.
Ajoutez, hors du feu, le chocolat coupé en morceaux et laissez fondre.
Laissez refroidir et versez la préparation dans un plat dont les bords ne sont pas trop
hauts.
Mettez le plat au congélateur. Toutes les 30 minutes, cassez la glace qui se forme à
l’aide d’une fourchette pour obtenir le granité (environ deux heures).
Pendant ce temps, fouettez la crème en chantilly. Pour que la crème chantilly
réussisse, versez la crème fleurette dans un saladier avec le sucre vanillé et laissez la
dans la partie du frigidaire la plus froide pendant au moins une heure.
Sortez le granité du congélateur quelques minutes avant de servir. Puis, dressez celuici
dans des verres individuels et décorez avec la crème chantilly et des fruits rouges.
81

La petite histoire….
Vous venez d’arriver en Corée ou
êtes déjà installé depuis quelques
temps ? Alors vous vous êtes
sûrement déjà posé cette question :
« Comment garder le contact avec
nos familles et amis restés de l’autre
côté de la Terre ? ». Les 1ers mois,
c’est facile grâce à Skype, aux
échanges d’emails et au Blog perso.
Mais après quelques mois, il faut
être réaliste : familles et amis
continuent leur vie, attendent un
mail pour répondre et ne pensent
plus à visiter le Blog. Petit à petit, les
contacts se limitent à la famille
proche et au cercle restreint.
Visiblement, il manque un petit
quelque chose, un côté fun… Alors
voici l’idée…
En arrivant, tellement de choses
nous étonnent : « qu’est-ce que
c’est ? », « à quoi ça sert ? ». Et si on
posait ces questions à nos familles et
amis ? Avec une photo et plusieurs
réponses possibles ? En outre, en
mentionnant le lien de notre Blog en
pied de mail, on pourrait dynamiser
les visites. Après un rapide
brainstorming familial, le 1 er « Quiz
des Leriche » était né ! Envoyé à 70
personnes, 30 réponses sont
arrivées dans notre boîte mail !
Avec en bonus, une petite phrase
pour demander de nos nouvelles et
donner des leurs. Cela avait
parfaitement fonctionné : nous
avions ré-établi des liens.
Depuis, 11 Quiz ont vu le jour.
Envoyés à un rythme régulier pour
provoquer l’envie et la curiosité, ils
nous ont réellement permis de
« garder le contact » par une
accroche insolite ! Notre Blog est
régulièrement consulté et nous
avons maintenu des échanges-mails
non-espérés. En été, lors nos retours
en France, des amis nous avouent
être ravis de partager nos aventures
qui, disent-ils, « divertissent leur
journée » !
A votre tour, chers amis lecteurs et
lectrices du Petit Echotier, nous vous
proposons donc de vous divertir sur
ces « Quiz Asiatiques» et peut-être
aurez-vous d’autres idées pour
« garder le contact » ?
82
Une nouvelle rubrique que vous retrouverez désormais dans
les prochains numéros. Accordez vous un moment de
détente.... C’est à vous de jouer !
Le tournoi de tennis
de l'US Open vient de
se terminer, alors, pour rester
dans l'ambiance, on vous propose
un Quiz avec une photo de raquette !
Donc selon vous, quelle est l'utilisation
de ces raquettes :
1. raquettes de Badminton pour jouer
de nuit
2. raquettes pour effrayer les lapins
3. raquettes pour tuer les moustiques
4. raquettes de squash pour enfants,
qui font de la musique
On en trouve partout au marché
de Namdaemun en ces mois d'été.
Les fortes chaleurs très humides de l'été ont
laissé place à un air estival plus agréable, et
c'est tant mieux ! D'ici quelques mois, ce
sera l'hiver sur Séoul, avec son superbe ciel
bleu mais ses températures négatives,
voire très négatives… Donc avant
d'hiberner, autant en profiter pour faire
du shopping !
Quel est cet objet ?
1. une cafetière
2. un humidificateur d'air
3. un lecteur CD pour enfant
4. une théière asiatique
Réponse page 97

Vie Pratique
Festival du Saumon
de Yangyang
par Nataly Denis
A 260 kilomètres de Séoul, sur la côte Est, se déroule chaque année le festival du sau-
mon. Intriguée et curieuse de savoir de quoi il retourne, je m’inscris avec plusieurs familles françaises. Par un temps super-
be, nous arrivons sur le site, une esplanade immense où trône un podium. Ici, pas de fête sans musique, danseurs et choré-
graphie. Notre groupe d’une vingtaine ne passe pas inaperçu. La télé et les photographes sont là et la présence d’une star
de la télé franco-coréenne, Ida Daussy, et de ses enfants n’est pas étrangère à notre soudaine popularité.
On nous donne des gants et des autocollants que nous collons sur nos tee-shirts avec l’heure à laquelle nous devrons pê-
cher. Organisation très coréenne. On est entièrement pris en charge.
Les rires fusent un peu nerveux chez les filles au fur et à mesure que l’heure approche. Puis, c’est le top départ pour se ren-
dre sur les bords de la rivière. Au gong, tout le monde s’élance dans une eau un peu fraîche, enfin quand je dis tout le mon-
de, il s’agit de nous, les Françaises. Nous regardons avec stupeur ces gros saumons qui à priori n’ont pas du tout envie de se
laisser attraper. Mais, il ne faut pas lambiner, on a, en tout et pour tout, 40 minutes montre en main. De partout, on entend
les cris de joie, les rires, et les cris de peur lorsque les saumons nous frôlent. Avec plus au moins de réussite, au final tout
notre groupe aura son saumon (chut, faut pas le dire, mais à ceux qui ne réussissent pas à attraper le leur, les organisateurs
leur en donnent directement dans un sac, donc on ne repart pas bredouilles).
Puis, on passe au stand découpe et vidage du poisson, tout est superbement organisé. On achète les glacières en polystyrè-
ne et on repart avec son trophée. Certains chanceux repartent avec plein d’œufs, un vrai régal sur du pain frais et du beur-
re… A consommer dans les 48 heures.
Le repas du midi arrive et on mange quoi ? Du saumon évidemment! Steak de saumon, saucisse de saumon, pané de sau-
mon; un régal et surtout après l’effort, le réconfort. Au final, nous avons passé un très bon moment et si je n’ai qu’un
conseil à vous donner, inscrivez-vous en groupe, vous ne le regretterez pas. Tout y est très bien organisé, on s’amuse com-
me des enfants à essayer d’attraper ces poissons et la région est très belle. N’hésitez pas à vous promener au temple tout à
côté, la côte est splendide et l’eau limpide.
Festival du Saumon
Du 17 au 18 octobre 2009
http://salmon.yangyang.go.kr/ (en coréen)
http://eng.yangyang.go.kr/ (en anglais)
Pour s’inscrire, contacter la mairie de Yangyang (tel 033-670-2207, 2723, 2724).
Les inscriptions sont ouvertes depuis le 1 er septembre.
83

Vie Pratique
84
Pour la première fois,
un livre dédié à l'enfant expatrié
Dans le paysage de la littérature sur le sujet de
l'expatriation, aucun ouvrage ne s'intéressait,
jusqu'à présent, à l'enfant lui-même. Il faisait,
généralement, l'objet d'un chapitre qui abordait
le choix des écoles, mais l'enfant n'était pas au
cœur de la problématique. Cette lacune est
désormais comblée. D'ou vient cette idée ? Au
cours de mes différentes expatriations, j'ai pu
rencontrer des familles dont les expériences
enrichissantes m'ont fascinée. J'ai eu l'idée d'en
faire un site internet qui permettrait d'aborder
toutes les épreuves que l'on rencontre lorsqu'on
s'expatrie avec sa famille : les débuts difficiles, le
r e t o u r a u p a y s , l e s
multiexpatriations, les enfants
expatriés devenus grands, etc. L'idée
du livre est devenue très vite une
idée fixe, et après quelques années à
me demander si je devais me lancer
en solo, j'ai rencontré Adélaïde
Russell, psychologue qui a
longtemps travaillé en lycée
international. Le projet allait enfin pouvoir voir le jour
avec la collaboration fructueuse d'une praticienne
expérimentée et la plume d'une journaliste aguerrie.
Nous avons recueilli des témoignages de familles aux
quatre coins de la planète, puis avons commencé la
rédaction, qui a duré un an. La recherche d'un éditeur a
été assez rapide puisque le sujet était vierge de toute
publication.
par Gaëlle Goutain
Lorsqu'un départ en expatriation s'annonce pour un employé, c'est avant tout à ses enfants qu'il pense, s'il en
a. Comment vont-ils s'adapter ? Comment les préparer à ce changement de vie ? Doit-on les scolariser dans
une école francophone ? C'est le déferlement de questions qui se succèdent dans la tête des parents et il est
parfois difficile de rester serein. Adélaïde Russell, psychologue, et moi-même, Gaëlle Goutain, journaliste,
avons connu ces bouleversements au cours de nos différentes expatriations. Nous avons joint nos expérien-
ces de la question afin de proposer aux parents un ouvrage pratique intitulé L'enfant expatrié – Accompa-
gner son enfant à travers les changements liés à l'expatriation, afin d'aider les candidats à “l'expat” à trouver
des réponses adéquates aux mille questions qui les préoccupent.
Sommaire
I. Avant de partir: les préparatifs
Que ressent mon enfant ? Les enjeux psychiques
II. L'arrivée et l’installation
Que ressent mon enfant ? Des clés pour comprendre
III. La vie d’un enfant expatrié
Que faire pour qu'il garde son français ?
IV. Le retour ou impatriation
Que ressent mon enfant ? Des clés pour comprendre
Le livre se veut à la fois un guide pratique avec
des conseils, que ce soit pour gérer les crises,
pour choisir une école ou un cours par
correspondance ou encore pour mettre en place
le bilinguisme dans la famille, mais également un
livre de réflexion qui amène les parents à
comprendre l'enfant et son ressenti dans un
contexte plus global. C'est là qu'intervient
Adélaïde, avec sa formation de psychologue.
Nous avons voulu écrire ce livre en l'inscrivant
dans la démarche de l'écoute active. Cette
“méthode” met l'écoute des besoins de l'enfant
au cœur de l'éducation. Elle permet de montrer
à l'enfant que l'on entend son
ressenti et que l'on comprend la
difficulté de cette étape qu'est le
départ en expatriation. En effet, ce
dernier va mettre en jeu la notion de
séparation que l'enfant a déjà
expérimentée plusieurs fois au cours
de sa jeune vie et cela peut parfois
être déroutant pour lui. L'écoute
active lui permet d'exprimer sa frustration ou sa colère
sans jugement, mais en lui assurant une présence
parentale compréhensive et bienveillante. Nous avons
également émaillé le livre de témoignages de parents qui
montreront aux futurs parents expatriés que d'autres
sont déjà passés par là. Cela fait parfois du bien de le
savoir ! Nous espérons que ce livre pourra aider de
nombreuses familles à vivre un peu plus sereinement
cette aventure passionnante.
http://lenfantexpatrie.blogspot.com/

Où aller chez le médecin ? Où diner brésilien ?
Où emmener vos enfants quand il pleut ?
Retrouvez toutes les adresses indispensables dans le guide
pratique : santé, shopping, enfants, sorties culturelles et virées
nocturnes dans les quartiers branchés de Séoul
Ils n’auront plus de secret pour vous !
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15 000 W
pour les membres
de l’AFC
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Infos Pratiques
Créée en 1962, le SIWA - Seoul International Women’s Association – n’est pas une association
francophone mais internationale : elle s’adresse à l’ensemble des femmes expatriées en Corée du Sud et se
donne pour mission de faciliter leur intégration par le biais de nombreuses activités sociales et culturelles. La
langue utilisée est l’anglais.
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Seoul International Women’s
Petits déjeuners mensuels (Coffee Mornings), cours
divers et variés, sorties culturelles et soirées à thème,
club de femmes d’affaires (Working Women’s Network),
etc. : les occasions de se divertir, d’apprendre et surtout
d’échanger ne manquent pas.
Outre les services proposés à ses membres, SIWA
développe de nombreux projets d’aide aux populations
défavorisées en Corée. Tous les ans, l’association
organise ainsi une grande vente de charité, le SIWA
Bazaar, en partenariat avec la communauté diplomatique
de Séoul.
Evénement attendu de tous, le SIWA Bazaar est un
véritable tour du monde en une journée, à la découverte
du patrimoine gastronomique et culturel de plusieurs
dizaines de pays. Les bénéfices générés durant cet
événement sont ensuite reversés à des œuvres
caritatives sélectionnées par le comité de bienfaisance
de SIWA.
Cette année, le SIWA Bazaar aura lieu le mardi 17
novembre et une équipe sera prochainement constituée
pour organiser le stand français. Si vous avez des talents
culinaires et /ou commerciaux, n’hésitez pas à vous
manifester lors du prochain appel aux volontaires.
Association
Pour s’inscrire à SIWA, il suffit d’être une femme, d’avoir
quelques notions d’anglais et d’aimer la diversité (plus de
40 nationalités sont représentées).
L’adhésion annuelle est de 60,000 KW.
Pour en savoir plus, consulter le site www.siwapage.com

Infos Pratiques
L’inscription consulaire
Pourquoi est-ce indispensable de s’inscrire au Consulat ?
Le Registre des Français établis hors de France permet à
l’Ambassade de connaître et localiser la communauté
française dans sa circonscription consulaire, afin de
faciliter la protection consulaire. Pour les Français,
l’inscription est destinée à faciliter l’accomplissement de
formalités administratives, recevoir en cas d’urgence des
informations du poste, accéder à certaines procédures ou
prestations.
En même temps que l’inscription consulaire, il est
possible de s’inscrire sur la liste électorale consulaire, afin
de voter aux élections nationales et à l’assemblée des
Français de l’étranger.
L’inscription est simple, facile, et ouverte à tous les
Français établis en Corée.
Le formulaire et la liste des pièces à fournir sont
disponibles sur le site internet de l’Ambassade :
www.ambafrance-kr.org, rubriques « Communauté
française » et « Service consulaire ».
La carte consulaire permet ensuite de détaxer les achats
dans l’UE, et d’effectuer les démarches administratives
au Consulat à un tarif inférieur (ex : lors du
déménagement vers la France, les douanes françaises
demandent un « certificat de changement de résidence »,
qui est gratuit pour les inscrits, et coûte 14 euros pour les
non inscrits).
Vos coordonnées :
La mise à jour de ses coordonnées (mobile, courriel) est
importante : c’est à cette condition que l’Ambassade
pourra informer la communauté en cas d’urgence.
Une fois inscrit, il est possible d’accéder via internet à son
dossier en utilisant le Guichet d’Administration
électronique (GAEL), grâce au numéro d’identification
consulaire (NUMIC) qui est attribué lors de la 1ère
inscription.
Le plan de sécurité :
L’Ambassade a publié sur son site un manuel de sécurité,
que nos compatriotes sont invités à télécharger et
consulter.
Le plan de sécurité élaboré par l’Ambassade repose sur
un système d’îlotage, c’est-à-dire un découpage
géographique de la communauté française par quartiers
ou régions. Le chef d’îlot est mentionné sur le relevé
d’inscription qui est remis en même temps que la carte
consulaire.
L’Ambassade recherche de nouveaux chefs d’îlots pour
les quartiers suivants :
« Ambassade de France » : l’îlot comprend la
partie de Séoul située au Nord de la rivière Han,
les quartiers d’Itaewon et Hannam-dong étant
exclus, ainsi qu’Incheon et une partie du Gyeonggi
-do.
« Ecole française » : quartiers de Bangbae-dong et
Banpo.
Le chef d’îlot est un Français bénévole, motivé,
connaissant ses compatriotes, et a un rôle central en
matière de sécurité et de gestion des éventuelles crises :
la communication et la transmission de consignes entre
l’Ambassade et ses ressortissants, ainsi que la remontée
d’informations de la communauté française vers
l’Ambassade. Il participe également aux réunions
annuelles du comité de sécurité de l’Ambassade.
Passeport biométrique :
Le passeport biométrique, délivré à Séoul depuis juin
2009, exige désormais la venue du demandeur au
Consulat au moment de la demande et du retrait du
passeport. Les demandes s’effectuent sur rendez-vous.
Toutes les informations sur les nouvelles modalités de
délivrance sont consultables sur le site de l’Ambassade.
N’hésitez pas à contacter la section consulaire pour plus
d’informations à l’adresse suivante :
consulat@ambafrance-kr.org.
La Consule et son équipe souhaite la bienvenue aux
nouveaux arrivants et une bonne rentrée à tous les
Français de Corée.
Consulat de France
30 Hap-dong, Seodaemun-gu – SEOUL 120-030
Tél : (82-2) 3149 4300
Fax : (82-2) 3149 4410
87

Infos Pratiques
Le nom commercial des médicaments est écrit en lettres capitales, le nom de la molécule est entre parenthèses
et le nom coréen est écrit à côté. Cette liste n’est pas exhaustive et comme pour tout médicament, il est
important de respecter la posologie ainsi que les contre-indications et précautions d’emploi.
Un « adulte » au sens des posologies est quelqu’un de > 15 ans, ou quelqu’un qui a atteint une morphologie
et un poids d’un adulte.
1. ANTALGIQUES ET ANTIPYRETIQUES
A) Equivalents du paracétamol (Doliprane, Dafalgan, Efferalgan..)
TYLENOL TAB (Acetaminophen, Paracétamol) / 타이레놀 정: comprimés à 160mg ou 500mg
TYLENOL ER TAB (Acetaminophen, Paracétamol ) / 타이레놀 이알 서방정 : comprimés à 325mg ou 650mg : formulation à libération
88
prolongée.
Adultes : 1 à 2 comprimés de 500 mg toutes les 4 heures ((maximum 8 x 500 mg/jour)
Formulations pédiatriques
TYLENOL FOR CHILDREN (Acetaminophen, Paracétamol ) / 어린이 타이레놀 정: comprimés à 80mg
TYLENOL SUSP (Acetaminophen, Paracétamol ) / 타이레놀 현탁액: sirop à 32mg/ml
Enfants : 60 mg/kg/jour à répartir en 4 ou 6 prises/jour
B) Aspirine
ASPIRIN BAYER TAB / 바이엘 아스피린 정: comprimés à 100mg ou 500mg
ASPIRIN DIRECT CHEW TAB / 아스피린 다이렉트 츄어블 정: comprimés à 500mg (comprimés à mâcher)
RHONAL TAB / 로날 정: comprimés à 500mg
Les medicaments
RHONAL FOR CHILDREN TAB / 어린이 로날 정: comprimés à 100mg
Adultes : 1 comprimé de 500 mg toutes les 4 heures (maximum 3 gr/jour)
Enfants : 60 mg/kg/jour à répartir en 4 ou 6 prises/jour
Sujets agés : 1 comprimé de 500 mg, 4 fois par jour (maximum 2 gr/jour)
2. MEDICAMENTS ANTI-INFLAMMATOIRES
Equivalents de l’ Advil:
BRUFEN SUPP (Ibuprofen) / 부루펜 좌제: suppositoires à 50mg
BRUFEN SYR (Ibuprofen) / 부루펜 시럽: sirop à 20mg d’ibuprofen/ml
BEBYZAL SYR (Ibuprofen) / 베비잘 시럽: sirop à 20mg d’ibuprofen/ml
BRUFEN TAB (Ibuprofen) / 부루펜 정: comprimés à 100mg, 200mg, 400mg ou 600mg
Adultes : 1 comprimé de 500 mg à renouveler en cas de douleur, prises espacées de 6 heures (maximum 1,2 gr/jour)
Enfants : 20 à 30 mg/kg/jour répartis en 3 ou 4 prises (maximum 30 mg/kg/jour)
Anti-inflammatoires d’usage local:
KETOTOP GEL (Ketoprofen) / 케토톱 겔: gel à usage externe (30mg/g)
KENOFEN GEL (Ketoprofen) / 케노펜 겔: gel à usage externe (30mg/g)
Adultes : 3 à 12 g de gel en 2 ou 3 applications/jour (entorses 3/jour, tendinites 6/jour, arthrose 9/jour, lombalgies 12/jour)
KETOTOP PLASTER (Ketoprofen) / 케토톱 플라스타: emplâtre (30mg)
TRAST GEL (Piroxicam) / 트라스트 겔: gel à usage externe (5mg/g)
pharmacie

TRAST PATCH (Piroxicam) / 트라스트 패취: emplâtre (48mg) Adultes : 2 à 4 applications/
jour
RHEUMASTOP PLASTER (Diclofenac) / 류마스탑 플라스타: emplâtre (120mg)
3. DECONGESTIONNANTS ORL (pour rhinorrhée, congestion nasale) :
Attention, dans l’ACTIFED, il y a aussi 500 mg de paracétamol en plus des 60 mg de
pseudoéphédrine et de 2.5 mg de tripolidine
ACTIFED TAB (Pseudoephedrine, triprolidine) / 액티피드 정: comprimés à 60mg (pseudoephedrine)
Adultes : 1 comprimé à renouveler en cas de besoin, prises espacées de 6 heures (maximum 3 cp/jour) / RESERVÉ A L’ADULTE
ACTIFED SYR (Pseudoephedrine, triprolidine) / 액티피드 시럽 : sirop (60mg de pseudoephedrine / 10ml)
SUDAFED TAB (Pseudoephedrine) / 슈다페드 정 : comprimés à 60mg
Adultes : 1 comprimé à renouveler en cas de besoin au bout de 4 heures (maximum 4 cp/jour). Durée maximum de traitement : 5 jours.
STERIMAR MICROSPRAY (Purified water) / 스테리마 스프레이 : microdiffusion d’eau de mer physiologique
PHYSIOMER SOLN (Sterile isotonic Sea Water) / 피지오머 액 : Solution d’eau de mer isotonique, stérile pour lavage nasal :
3 formulations (Physiomer pour nourrissons 115ml, Physiomer Jet Doux 135ml, et Physiomer Jet Fort 210ml).
4. MUCOLYTIQUES / FLUIDIFIANTS BRONCHIQUES
AMBROXOL DAEWOO TAB (Ambroxol) / 대우 암브록솔 정: comprimés à 30mg (équivalent du Surbronc)
Adultes : 1 à 2 comprimés, 2 fois par jour (maximum 4 cp/jour)
RHINATHIOL SYR (S-carboxymethylcysteine) / 리나치올 시럽 : 2 formulations : sirop à 2% (usage pédiatrique, 20mg/ml) et sirop à 5%
(50mg/ml)
Sirop 2%
Enfants > 5 ans : 5 ml (une cuillère), 3 fois par jour
Enfants de 2 à 5 ans : 5 ml (une cuillère), 2 fois par jour
Enfants < 2 ans : 1/3 à ½ cuillère, 2 fois par jour
Durée maximum de traitement : 8 à 10 jours.
RHINATHIOL CAP (S-carboxymethylcysteine) / 리나치올 캅셀 : capsules à 150mg, 375mg ou 500mg
Adultes : 750 mg 3 fois par jour en 3 prises. Durée maximum de traitement : 5 jours.
Equivalents du Mucomyst ou Exomuc :
SEBRON SYR (Acetylcysteine) / 세브론 시럽 : sirop à 20mg/ml
MUCOSTEN CAP (Acetylcysteine) / 뮤코스텐 캅셀: capsules à 100mg ou 200mg
MUTERAN CAP (Acetylcysteine) / 뮤테란 캅셀 : capsules à 100mg ou 200mg
Adultes ou enfants > 7 ans : 200 mg, 3 fois par jour
Enfants de 2 à 7 ans : 200 mg, 2 fois par jour
Enfants < 2 ans : 100 mg, 2 fois par jour
5. BAINS DE BOUCHE ANTISEPTIQUES
HEXAMEDIN SOLN (Chlorhexidine) / 헥사메딘 액
CARE-GARGLE SOLN (Benzethonium) / 케어가글 액
6. ANTIACIDES Médicaments similaires au Maalox :
GELFOS M SUSP (Aluminium phosphate, magnesium hydroxyde, simethicone) / 겔포스 엠 현탁액 : sachet de 20g de solution buvable
ALMAGEL SUSP (Almagate 1g/15ml) / 알마겔 현탁액 : sachet de 15ml (1g) de solution buvable
Adultes : 1 à 4 sachets par jour, en fonction des crises (faire confirmer par votre médecin traitant)
7. ANTIDIARRHEIQUES
LACTEOL CAP (Lactobacillus acidophilus) / 락테올 캅셀 : capsules (170mg)
Adultes et enfants > 6 ans : 2 à 4 gélules/jour (jusqu’à 6 le premier jour de traitement)
BIOFLOR-S CAP (Saccharomyces boulandii) / 비오플-에스 캡슐 : capsules (113mg) : équivalent de l’Ultra-levure
Adultes et enfants > 6 ans : 1 à 2 gélules/jour.
pharmacie
sirop à 5%
Adultes : 15 ml de sirop à 5%, 3 fois par jour.
Durée maximum de traitement : 5 jours.
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pharmacie
SMECTA SUSP (Dioctahedral smectite) / 스멕타 현탁액: sachet de 3g/20ml de solution buvable.
Adulte : 3 sachets par jour
Enfants > 2 ans : 2 à 3 sachets par jour
Enfants de 1 à 2 ans : 1 à 2 sachets par jour
Enfants < 1 an : 1sachet par jour
Dans les diarrhées aigues, on peut doubler en début de traitement.
8. LAXATIFS
DUPHALAC SYR (Lactulose) / 듀파락 시럽 : sirop
DULCOLAX SUPP (Bisacodyl) / 둘코락스 좌약 : suppositoires
9. ANTIHISTAMINIQUES
ZYRTEC (Cetirizine) / 지르텍 정 capsule 10mg
Adulte : 10 mg par jour en une prise
Enfant de 6 à 12 ans : 10 mg par jour en 2 prises
Enfant de 2 à 6 ans : 5 mg par jour en 1 ou 2 prises
ZYRTEC SOLN (Cetirizine) / 지르텍 액: solution buvable à 1mg/ml
10. ANTISEPTIQUES EXTERNES
BETADINE Topical solution (Povidone-iodine) / 베타딘 액: solution pour usage externe
SOLUBACTER SOLN (Triclocarban) / 솔박타 액: solution pour usage externe
MICROSILD 4 SOLN (Chlorhexidine 20%) / 마이크로실드4 액 : solution pour usage externe
Compresses imbibées d’alcool: ALCOHOL SWABS / 알코올 스왑 (알콜솜)
Compresses stériles: 멸균 거즈
Dr. Jin-Ju Ok, médecin généraliste
français, agréé auprès de
l’Ambassade de France, consulte
désormais au Centre Médical
International de l’hôpital Yongdong
Severance (de l’Université Yonsei)
les mercredi et vendredi après-midi
de 13h30 à 17h et le Samedi de 9h à
13h.
Les autres consultations sont
assurées par un médecin anglophone
tous les matins du lundi au vendredi
de 9h à 12h et les lundi, mardi et
jeudi après-midi de 14h à 17h.
Les consultations se font sur rendezvous
en contactant le Centre Médical
International:
Tel: (02) 2019-3600 ou (02) 2019-
3690
Fax:(02) 573-0435
international@yumc.yonsei.ac.kr

Viandes
Infos Pratiques
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Infos Pratiques
Truite
Song eo
Brochet
Koteul maegi
Anguille
Baem jangeo
Saumon
Yon eo
Truite saumonée
Bada song eo
Carpe
Ing eo
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Poissons d’eau douce

Cabillaud, Morue
fraîche
Daegu
Hareng
Cheongeo
Rouget
Hang sungeo
Thon
Cham chi
Sole
Hio Kajami
Plie franche, Carrelet
Norang Kajami
Flétan
Neop Chi
Turbot, Turbotin
Hirami
Poissons de mer
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Infos Pratiques Ac t ua l it és
94
Exposition
''SEOUL PETITES ANNONCES''
www.afc-online.org
Retrouvez sur le site
Infos pratiques
Trucs et astuces
Se délacer à Seoul
Dossier santé
Lexique des médicaments
en vente libre (françaiscoréen)
Se faire livrer par
correspondance
Vous cherchez une idée de sortie, avez une petite adresse sympathique à partager, vous faites le tri dans vos
placards ou peut-être êtes-vous simplement à l'affut de bons plans.
Pour accéder à ce service gratuit, inscrivez-vous ! C'est très simple :
1/ Il faut vous créer un compte sur Yahoo (.com ou .fr) si vous n'en avez pas encore.
2/ Allez sur la page http://fr..groups.yahoo.com/group/seoulpetitesannonces/
3/ Cliquez sur "Rejoindre ce groupe".
4/ Lorsque vous êtes sur la page d'inscription, vous pouvez préciser à quelle adresse email vous souhaitez recevoir les annonces
(autre que Yahoo si vous le souhaitez).
Il est préférable de cocher l'option "envoi groupe" afin de recevoir tous les messages postes en une seule fois (et non pas un par
un).
5/ Vous êtes inscrit. Maintenant envoyez vos messages au groupe soit en écrivant à seoulpetitesannonces@yahoogroupes.fr , soit
en allant sur la page internet du groupe et en cliquant sur "Commencer une discussion".
Sybille et Tina
(modératrices de Seoul Petites Annonces)
L’AFC recherche
1 webmaster / contacter Emeline
Rédactrices pour le Petit Echotier / contacter Anne
Bénévoles pour la mise en page / contacter Anne
Que deviennent nos images à l’ère de la
blogosphère, de l’ubiquité digitale et de
l’instantanéité ? Ne sommes-nous pas plus
contrôlés que contrôleurs de ces nouveaux
miroirs : écrans de TV, d’ordinateur, de
caméra, de portable, etc. ?
Elodie Oh-Dornand, artiste française
installée en Corée, reprend cette réflexion
dans son exposition ‘Instant-mirror’ à
laquelle elle vous invite
du 25 septembre au 10 octobre 2009
à la galerie Samtoh à Taehangno
(à côté du parc des Marronniers).
Pour plus d’info : www.eyesonkorea.net.
Vernissage le 25 à 18h, suivi d’un concert live dans un café du quartier.
PS : Attention, pas de messages à caractère commercial d’échanges immobiliers, d’offres de locations, de propos politiques... Les
annonces concernant les actions caritatives sont en revanche les bienvenues.

BABY SITTERS
Infos Pratiques
*week end uniquement
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Réponses
Peut-être que beaucoup d'entre vous ont voulu faire du Thé ou y mettre des CDs... ? mais la réponse est : 2. un
humidificateur d'air.
Dès notre arrivée en Corée, les expat. français nous disaient tous : "surtout, achetez des humidificateurs d'air pour cet hiver".
Mais "C'est quoi çà ? ça ressemble à quoi ? j'en achète où ?"
En Corée, l'air d'hiver est extrêmement sec. Les lèvres gercent en quelques heures, la peau des mains blanchit et devient
"crocodile", c'est même amplifié dans les appartements et les bureaux, à cause du chauffage au sol... Il faut donc allumer les
humidificateurs, surtout le soir avant de se coucher : on met de l'eau à l'intérieur, on l'allume et il produit de la vapeur d'eau
(PS : on n'y met pas de sachets de Thé ! )
On en trouve dans tous les magasins d'électroménager dès le mois de Novembre. C'est encombrant (la taille d'une Barbie), pas
facile à remplir sans mettre de l'eau partout et surtout, pas esthétique ! mais c'est très utile...
Beaucoup d'entre vous ont certainement trouvé qu'il s'agit d'une raquette pour tuer les
moustiques.
Les expats sont de réels "fans" de cette raquette, INDISPENSABLE à l'approche de la saison humide.
Elle se doit d'être toujours à portée de main dans l'appartement ! Il paraît même que certains
l'emportent dans leurs valises pour leurs voyages asiatiques…
La technique est simple : on repère le moustique dans la pièce (certes, en pleine nuit, il faut allumer la lumière...).
Avec un bon coup droit, on l'attrape en vol.
Grâce à 2 piles LR6, il a le cerveau qui grille en 1/2 seconde sur les grilles (ça fait même parfois un éclair ! ) et on lance
alors un cri de victoire en disant " moins un ! " 2 avantages :
pas besoin d'attendre que le moustique se pose sur un mur
pas de traces sur les murs... (ni sur les chaussons ! )
Cela marche pour toutes les bestioles indésirables, même les espèces de criquets !
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Infos Pratiques
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A
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Le règlement peut être effectué directement en espèces auprès de Stéphanie
Auxenfans ou par virement bancaire sur le compte suivant : SHINHAN BANK, number
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