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PFE Val d'Ancoeur Christelle Dupas - Portail Documentaire de la ...

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ECOLE NATIONALE<br />

DES PONTS ET CHAUSSÉES<br />

ECOLE DE CHAILLOT<br />

Formation <strong>de</strong>s<br />

architectes-urbanistes <strong>de</strong> l'Etat<br />

Promotion 15 2008-2009<br />

PROJET DE FIN D'ÉTUDES<br />

Le <strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

Développement durable pour un site d’exception<br />

Directeur <strong>de</strong> <strong>PFE</strong><br />

option Patrimoine<br />

GODET Olivier – AUE<br />

Olivier.go<strong>de</strong>t@culture.gouv.fr<br />

DUPAS <strong>Christelle</strong><br />

Juillet 2009<br />

* Ce travail n'engage que son auteur et n'engage ni l'ENPC, ni le CEDHEC, ni le directeur <strong>de</strong> <strong>PFE</strong>.


Bor<strong>de</strong>reau d'i<strong>de</strong>ntification<br />

AUteur DUPAS (<strong>Christelle</strong>)<br />

PROmotion 2008-2009<br />

TItre LE VAL D’ANCOEUR<br />

DEVELOPPEMENT DURABLE POUR UN SITE<br />

D’EXCEPTION<br />

DIRecteur GODET (Olivier)<br />

DP Juillet 2009<br />

SOurce Champs-sur-Marne, Ecole Chaillot, ENPC, Formation <strong>de</strong>s<br />

AUE, année 2008-2009, xx pages, 00 annexes,<br />

bibliographie (21 références).<br />

Résumé<br />

Le <strong>Val</strong> d’Ancoeur et ses patrimoines paysagers,<br />

architecturaux et environnementaux, en font l’un <strong>de</strong>s 3 sites<br />

d’excellence du département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-Marne.<br />

Cette vallée, malgré sa <strong>la</strong>bellisation, les protections et<br />

servitu<strong>de</strong>s existantes et les volontés <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s<br />

communes, reste un territoire fragile. Des projets extérieurs<br />

d’envergure et l’absence d’action structurante risquent <strong>de</strong><br />

nuire à ses qualités intrinsèques.<br />

Un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion est proposé pour mettre en p<strong>la</strong>ce, par <strong>la</strong><br />

concertation, une réflexion globale et <strong>de</strong>s projets à court,<br />

moyen et long terme.<br />

DL (<strong>de</strong>scripteurs) Patrimoines naturel et architectural – Seine-et-Marne –<br />

P<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion<br />

GEOgraphie FRANCE – ILE-DE-FRANCE – SEINE-ET-MARNE –<br />

MAINCY - VAL D’ANCOEUR<br />

Langue FRE


SOMMAIRE<br />

1 PRESENTATION<br />

2 ETAT ACTUEL<br />

1 LE CONTEXTE GEOGRAPHIQUE, ENVIRONNEMENTAL ET PAYSAGER<br />

La géographie<br />

La géologie et son environnement<br />

Le paysage<br />

2 LES JALONS LE RU<br />

Le patrimoine architectural et urbain<br />

Les infrastructures <strong>de</strong> transport<br />

3 DIAGNOSTIC<br />

1 LES PRESSIONS SUR LE TERRITOIRE<br />

Le paysage et ses patrimoines<br />

L’économie<br />

2 LE CONTEXTE REGLEMENTAIRE<br />

Les servitu<strong>de</strong>s<br />

Les sites c<strong>la</strong>ssés<br />

Les Monuments Historiques<br />

Les Zones <strong>de</strong> Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager<br />

Les biotopes et leurs protections<br />

L’organisation territoriale<br />

Des communes et leur P<strong>la</strong>n Local d’Urbanisme<br />

Des communautés <strong>de</strong> communes<br />

Des syndicats <strong>de</strong> communes<br />

Des Schémas <strong>de</strong> Cohérence Territoriaux<br />

Le Schéma Directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région Ile-<strong>de</strong>-France<br />

4 PROPOSITION D’INTERVENTION : UN PLAN DE GESTION<br />

Présentation<br />

Les enjeux<br />

Les objectifs<br />

L’organisation<br />

La proposition d’intervention <strong>de</strong> l’AUE<br />

Les bases <strong>de</strong> <strong>la</strong> réflexion <strong>de</strong> l’AUE<br />

Les outils<br />

5 CONCLUSION<br />

6 BIBLIOGRAPHIE<br />

7 COURRIERS ADMINISTRATIFS<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 6


<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 7


1 PRESENTATION<br />

Dès mon arrivée au Service Départemental <strong>de</strong> l’Architecture et du Patrimoine <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-Marne, le site<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée du rû d’Ancoeur fut un sujet <strong>de</strong> conversation récurant. Après l’avoir localisé, j’ai réalisé l’avoir<br />

traversé <strong>de</strong> multiples fois sans l’i<strong>de</strong>ntifier et discerner sa valeur. Cette vallée, était pourtant présentée<br />

comme l’un <strong>de</strong>s sept « sites patrimoniaux d’exception » <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région Ile-<strong>de</strong>-France, et l’un <strong>de</strong>s trois du<br />

département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-Marne.<br />

Ce territoire est surtout porté par l’édifice emblématique qu’il accueille : le château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte.<br />

Ce territoire détient pourtant en lui-même <strong>de</strong>s qualités indéniables.<br />

Très rapi<strong>de</strong>ment j’ai réalisé que <strong>la</strong> mise en valeur <strong>de</strong> ce territoire était souvent ponctuelle, car motivée par<br />

<strong>de</strong>s volontés individuelles et dispersées.<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ce constat, cette partie du département a subit d’importantes pressions qui ont marqué le site.<br />

Pour gran<strong>de</strong> part rural, elle offre un contre point à l’urbanité <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Melun limitrophe mais subit en<br />

conséquence sa proximité. Les pressions sont donc toujours présentes et risquent à nouveau <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

dénaturer.<br />

Le choix <strong>de</strong> cette vallée comme sujet <strong>de</strong> Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> a été motivé par ma volonté <strong>de</strong> mieux<br />

appréhen<strong>de</strong>r le territoire et d’é<strong>la</strong>rgir ma vision du patrimoine non plus uniquement à l’architecture et à<br />

l’urbain mais au paysage et à l’environnement.<br />

Ce territoire, <strong>de</strong> par sa diversité et son étendu, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour l’appréhen<strong>de</strong>r d’en faire une lecture<br />

raisonnée.<br />

D’une part sera donc abordé l’état actuel <strong>de</strong> ce site.<br />

La lecture <strong>de</strong> son contexte géographique, environnemental et paysager permet une première approche <strong>de</strong><br />

ce territoire : <strong>de</strong>puis l’échelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> région vers celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée.<br />

La lecture <strong>de</strong>s éléments qui jalonnent le rû, que sont le patrimoine architectural et urbain et les<br />

infrastructures routières et <strong>de</strong> transport, en donne une vision plus locale sans pour autant nier l’aspect<br />

départemental, régional et national <strong>de</strong> ce site.<br />

Cet état actuel a pour but <strong>de</strong> mettre en exergue les principales particu<strong>la</strong>rités <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée du rû d’Ancoeur.<br />

D’autre part sera abordé le diagnostic <strong>de</strong> ce site.<br />

Ce chapitre s’attachera à indiquer les principales pressions sur le territoire, celles qui agissent sur le<br />

paysage et ses patrimoines et sur l’économie.<br />

Sera ensuite traité le cadre réglementaire appliqué au site par le biais en premier lieu <strong>de</strong>s servitu<strong>de</strong>s que<br />

sont les sites c<strong>la</strong>ssés, les Monuments Historiques, les Zones <strong>de</strong> Protection du Patrimoine Architectural<br />

Urbain et Paysager, les biotopes et leurs protections que sont les Espaces Naturels Sensibles et les<br />

Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique. Mais également l’organisation territoriale<br />

avec les communes et leur P<strong>la</strong>n Local d’Urbanisme, les communautés <strong>de</strong> communes, les syndicats <strong>de</strong><br />

communes et chapotant l’ensemble les Schémas <strong>de</strong> Cohérence Territoriaux et le Schéma Directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Région Ile-<strong>de</strong>-France.<br />

Cet état <strong>de</strong>s lieux et ce diagnostic révèlent <strong>de</strong>s actions éparses et l’obligation <strong>de</strong> proposer <strong>la</strong> mise en<br />

p<strong>la</strong>ce d’un outil d’accompagnement : un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion, à l’échelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée et en concertation avec<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs.<br />

Seront donc décrits les enjeux, les objectifs, l’organisation, puis <strong>la</strong> proposition d’intervention <strong>de</strong> l’AUE, ses<br />

bases <strong>de</strong> réflexion et les outils à mettre en p<strong>la</strong>ce.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 8


2 ETAT ACTUEL<br />

LE CONTEXTE GEOGRAPHIQUE, PAYSAGER ET ENVIRONNEMENTAL<br />

Ce territoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée du rû d’Ancoeur offre <strong>de</strong>s particu<strong>la</strong>rités liées à sa géographie, à sa situation dans<br />

le département et à sa géologie. Son paysage actuel en est le résultat. Chacun <strong>de</strong> ces éléments va être<br />

développé ci-<strong>de</strong>ssous afin d’offrir une première vision <strong>de</strong> ce territoire.<br />

La géographie<br />

Le département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-Marne est situé sur le territoire national, dans <strong>la</strong> partie orientale <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

région Ile-<strong>de</strong>-France, à toute proximité <strong>de</strong> Paris. Le département s'étend sur près <strong>de</strong> 5915 km², contre<br />

12011 pour <strong>la</strong> Région. Il concilie un espace urbain <strong>de</strong>nse en contact direct avec l'agglomération<br />

parisienne et un espace rural très étendu en prise avec l'urbanisation.<br />

La vallée du rû d’Ancoeur est située à l’Est <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Melun, sur un p<strong>la</strong>teau. Elle fait partie <strong>de</strong>s trois<br />

sites patrimoniaux d’excellence du département sélectionnés par le Conseil Régional : ceux sont <strong>de</strong>s<br />

territoires emblématiques phares, c<strong>la</strong>ssés au titre <strong>de</strong>s sites<br />

Localisation <strong>de</strong> l’Ile-<strong>de</strong>-France<br />

http://www.wikipedia.com<br />

Départements <strong>de</strong> l’Ile-<strong>de</strong>-France<br />

http://www.paris-region.com<br />

La Seine-et-Marne<br />

http://www.tourist-office.org<br />

La partie c<strong>la</strong>ssée <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée s’étend sur près <strong>de</strong> 25 kilomètres : <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Maincy jusqu’à<br />

celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chapelle Gauthier. Il est jalonné d'Est en Ouest par les communes suivantes : Melun, Maincy,<br />

Moisenay, Petit Moisenay, B<strong>la</strong>ndy, Champeaux, Saint Méry, Bombon, Bréau et La Chapelle Gauthier.<br />

Au-<strong>de</strong>là du site c<strong>la</strong>ssé, le rû d’Ancoeur prend sa source sur le territoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Grandpuitsbailly-Carrois<br />

à une altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 125 mètres, aux environs <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> raffinerie <strong>de</strong> pétrole <strong>de</strong> Nangis.<br />

Il prend le nom d’Ancoeuil à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Saint-Méry avant d’alimenter le bassin du parc du<br />

château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte. A <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong> ce grand canal, dénommé <strong>la</strong> Poêle, l’Ancoeuil <strong>de</strong>vient l’Almont<br />

et se jette 5 km en aval dans <strong>la</strong> Seine, à Melun. Chaque changement <strong>de</strong> nom du rû semble lié aux<br />

différents affluents qui le rejoignent mais semble aussi du à <strong>de</strong>s erreurs <strong>de</strong> report cadastral. Une carte<br />

hydrographique dressée en 1858 par les Ponts et Chaussées semble opter pour Ancoeur et non Ancoeuil<br />

alors que le ru y est nommé Almont à B<strong>la</strong>ndy-Les-Tours et vallée sèche à <strong>la</strong> Chapelle Gauthier.<br />

Carte <strong>de</strong>s cantons <strong>de</strong> Seine-et-Marne<br />

http://www.<strong>la</strong>-seine-et-marne.com<br />

Les communes <strong>de</strong> l’Ancoeur<br />

Document personnel<br />

Localisation du site<br />

Photo aérienne Google eartth<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 9


La géologie et son environnement<br />

Le département est un vaste p<strong>la</strong>teau, légèrement infléchi, qui a pour structure géologique l'alternance <strong>de</strong><br />

couches dures calcaires et <strong>de</strong> couches tendres argileuses ou sableuses. Peu ondulé il a une altitu<strong>de</strong><br />

décroissante <strong>de</strong> 130 à 70 m dans le sens Nord-Sud.<br />

Carte géologique <strong>de</strong> Seine-et-Marne Carte <strong>de</strong>s reliefs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-Marne<br />

CG77, At<strong>la</strong>s <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> Seine-et-Marne, CG77 CAUE77, 2007<br />

Le sous-sol comporte <strong>de</strong>s richesses minérales importantes avec 80% <strong>de</strong>s réserves en minerais <strong>de</strong> l'Ile<strong>de</strong>-France<br />

et <strong>de</strong>s gisements <strong>de</strong> pétrole qui fournissent 25 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> production nationale. Sont également<br />

exploités le gypse, les sables siliceux, les argiles utilisées pour <strong>la</strong> fabrication d'objets en terre réfractaire et<br />

en céramique. On recense également 150 carrières en activité pour <strong>la</strong> production, notamment <strong>de</strong><br />

matériaux alluvionnaires et calcaires.<br />

Les espaces naturels, agricoles et boisés, couvrent plus <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie du département, dont<br />

20% pour les forêts, soit près <strong>de</strong> 133800 hectares.<br />

Le département tire son nom du fleuve et <strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière qui le traversent d'Est en Ouest et irriguent le<br />

bassin parisien. Il est en effet parcouru par un réseau hydrographique important, <strong>de</strong> fleuve, <strong>de</strong> rivières<br />

mais aussi <strong>de</strong> ruisseaux et <strong>de</strong> rûs, qui creuse <strong>de</strong> nombreuses vallées. Chacune <strong>de</strong> ces vallées est à <strong>la</strong><br />

dimension <strong>de</strong>s réseaux hydrographiques qui <strong>la</strong> sillonnent.<br />

La vallée <strong>de</strong> l’Ancoeur est parcourue par un rû peu abondant, comme <strong>la</strong> plus part <strong>de</strong>s cours d’eau du<br />

centre du bassin parisien. Les précipitations annuelles y sont faibles et l’évaporation estivale importante<br />

(débit <strong>de</strong> 0,547 m³ secon<strong>de</strong>). Les fluctuations saisonnières y sont très marquées, en hiver et au début du<br />

printemps entre 0,95 et 1,25 m³ secon<strong>de</strong> et en été jusqu'à 0,081 m³ secon<strong>de</strong> 1 .<br />

Le rû constitue un axe naturel majeur <strong>de</strong> structuration <strong>de</strong>s continuités écologiques. La faune et <strong>la</strong> flore y<br />

sont re<strong>la</strong>tivement bien préservées malgré <strong>la</strong> mauvaise qualité <strong>de</strong>s eaux.<br />

C<strong>la</strong>ssé en 32ème catégorie piscicole sur tout son cours, le ru d’Ancoeur n’offre un peuplement diversifié<br />

qu’en aval, ou dominent les gardons, les chevesnes et les petites espèces. La pêche est pratiquée surtout<br />

au niveau <strong>de</strong> l’Almont, sur <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Melun.<br />

La Seine-et-Marne est l'un <strong>de</strong>s plus grands réservoirs d'eau d'Ile-<strong>de</strong>-France, avec entre autre les nappes<br />

souterraines <strong>de</strong> Champigny, <strong>de</strong> Beauce et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-amont.<br />

1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Almont<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 10


Le paysage<br />

« Qu’est-ce que le paysage si ce n’est une création, une culture, un regard qui appartient à chacun<br />

mais désigne en même temps un bien commun » Dominique Satiat, Prési<strong>de</strong>nt du CAUE 77 2<br />

Le p<strong>la</strong>teau parisien et les réseaux hydrologiques qui le traversent sont <strong>la</strong> base du paysage du<br />

département <strong>de</strong> Seine-et-Marne. Plus précisément ce territoire comporte trois types d’espaces naturels et<br />

en conséquence trois types <strong>de</strong> paysages : au Nord <strong>la</strong> Goële, le Multien et l'Auxois (autour <strong>de</strong> Meaux), au<br />

Centre <strong>la</strong> Brie (autour <strong>de</strong> Melun) et le Montois (autour <strong>de</strong> Provins) et au Sud le Gâtinais (autour <strong>de</strong><br />

Nemours).<br />

L’espace naturel ou se situe le <strong>Val</strong> d’Ancoeur est celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> Brie. La principale caractéristique <strong>de</strong> ce<br />

paysage est le brusque changement d’échelle qui oppose les vastes horizons <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>teaux occupés par<br />

<strong>de</strong>s champs céréaliers, au paysage intimiste <strong>de</strong>s vallées verdoyantes et bucoliques. L'eau est ici le fil<br />

conducteur générateur du paysage.<br />

La première unité paysagère est celle <strong>de</strong>s grands p<strong>la</strong>teaux calcaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Brie verte, ouverts et vastes. De<br />

<strong>la</strong> qualité du sous sol émane <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s étendues <strong>de</strong> cultures <strong>de</strong> céréales et d’élevages, avec <strong>de</strong>s<br />

exploitations agricoles d'une superficie moyenne <strong>de</strong> 110 hectares, <strong>de</strong>s carrières <strong>de</strong> pierre meulière, ainsi<br />

que <strong>de</strong>s gisements pétrolifères.<br />

La Brie est elle-même composée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux entités qui ont pour liaison ou frontière le <strong>Val</strong> d’Ancoeur : <strong>la</strong> Brie<br />

<strong>de</strong> Mormant et <strong>la</strong> Brie du Châtelet.<br />

La Brie <strong>de</strong> Mormant est limitée au Sud par le <strong>Val</strong> d’Ancoeur qui prolonge l’ensemble boisé <strong>de</strong> <strong>la</strong> Brie du<br />

châtelet. Le caractère dominant <strong>de</strong> ce paysage est sa p<strong>la</strong>néité. Face à l’infini <strong>de</strong>s terres cultivées, se<br />

côtoient les traditionnelles lignes d’arbres, les fermes isolées et ou fortifiées et les instal<strong>la</strong>tions<br />

industrielles ainsi que les pylônes <strong>de</strong> lignes à hautes tension. Tous construisent <strong>de</strong>s points d’accroche,<br />

<strong>de</strong>s perspectives qui captent le regard.<br />

La Brie du Châtelet est limitée au Nord par le <strong>Val</strong> d’Ancoeur. Elle se différencie <strong>de</strong>s grands p<strong>la</strong>teaux<br />

cultivés par son sol gorgé d’eau, sur lequel se sont maintenues <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong> forêts où<br />

affleurent mares et mouillères. La Brie du Châtelet présente globalement un relief p<strong>la</strong>t, avec <strong>de</strong>s variations<br />

rendues peu perceptibles du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt. Les bourgs et les villes occupent les situations <strong>de</strong> frange, à<br />

proximité <strong>de</strong>s vallées qui en sont les limites. Seuls quelques espaces boisés rompent <strong>la</strong> ligne d’horizon<br />

rectiligne.<br />

Cartes <strong>de</strong>s ensembles <strong>de</strong> paysages et <strong>de</strong>s entités paysagères <strong>de</strong> Seine-et-Marne<br />

CG77, At<strong>la</strong>s <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> Seine-et-Marne, CG77 CAUE77, 2007<br />

2 CG77, At<strong>la</strong>s <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> Seine-et-Marne, CG77 CAUE77, 2007<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 11


CG77, At<strong>la</strong>s <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> Seine-et-Marne,<br />

CG77 CAUE77, 2007<br />

Paysages <strong>de</strong> p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Brie Verte<br />

Photographie personnelle CG77, At<strong>la</strong>s <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> Seine-et-Marne,<br />

CG77 CAUE77, 2007<br />

En opposition à l’unité paysagère formée par les p<strong>la</strong>teaux, <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> unité paysagère est celle <strong>de</strong>s<br />

vallées.<br />

Ici, <strong>la</strong> vallée du ru d’Ancoeur n’est pas un puissant relief mais un simple pli qui recueille les eaux <strong>de</strong>s<br />

p<strong>la</strong>teaux pour les conduire à <strong>la</strong> Seine, et ce, malgré un débit d’eau mo<strong>de</strong>ste (hormis par temps <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s pluies ou d’orages qui provoque l’arrivée d’un flux tumultueux et limoneux). Ce vallon crée une<br />

coupure verte, sinueuse et verdoyante souvent boisée jusqu’au bord <strong>de</strong> l’eau, moussu et humi<strong>de</strong>.<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> rencontre entre ces <strong>de</strong>ux paysages, cette vallée est remarquable par sa propre diversité<br />

paysagère.<br />

Le ru qui a creusé son lit dans différentes couches géologiques donne à voir une vallée plus ou moins<br />

<strong>la</strong>rge, aux pentes plus ou moins abruptes. Mais c’est aussi l’imp<strong>la</strong>ntation humaine (bâti vernacu<strong>la</strong>ire,<br />

châteaux avec parcs, agriculture) qui a révélé et a mo<strong>de</strong>lé ce paysage.<br />

La vallée et le rû ont en effet influencé l’ordonnancement <strong>de</strong> certaines instal<strong>la</strong>tions humaines : les fermes<br />

et les vil<strong>la</strong>ges ont investi les marges <strong>de</strong> ce paysage sans relief que sont les p<strong>la</strong>teaux limitrophes, les<br />

châteaux également utilisant le dénivelé <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée comme élément <strong>de</strong> leur composition paysagère. Les<br />

vil<strong>la</strong>ges sont assez proches les uns <strong>de</strong>s autres et créent <strong>de</strong>s séquences dans le parcourt.<br />

La vallée du rû d’Ancoeur<br />

Photographies personnelles<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 12


La vallée est également occupée par l’agriculture, qui contraste avec les gran<strong>de</strong>s cultures <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>teaux.<br />

Moins intensive, plus spécifique, elle est plus traditionnelle et en liaison avec <strong>la</strong> topographie du lieu :<br />

pâtures en fond <strong>de</strong> vallée, vergers sur les coteaux, quelques champs sur les pentes les plus douces et les<br />

parties les plus « assainies », avec par endroit un cours redressé pour améliorer le drainage et l’entretien<br />

ainsi que <strong>de</strong>s friches.<br />

Cette activité <strong>de</strong> polyculture tend pourtant à disparaître au bénéfice <strong>de</strong>s bois, qui gagnent le rebord <strong>de</strong>s<br />

coteaux. Ponctuellement ces cultures créent <strong>de</strong>s ouvertures sur le fond <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée.<br />

De nombreux rûs sillonnent le p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Brie. Certains rejoignent d’ailleurs le rû d’Ancoeur. Par contre<br />

peu d’entre eux offrent un paysage aussi riche et diversifié. La végétation <strong>de</strong> sous bois et <strong>de</strong> bois y est<br />

assez pauvre et ne crée pas ou peu <strong>de</strong> contrastes avec le p<strong>la</strong>teau. Fait exception le ru <strong>de</strong> <strong>la</strong> prée qui se<br />

jette à Saint Méry dans l’Ancoeur.<br />

Fond <strong>de</strong> vallée – Moisenay* L’Ancoeur – Saint Méry* Le rû d’Ancoeur – Bombon*<br />

Le rû d’Ancoeur – La Chapelle Gauthier* L’Ancoeur – Maincy* Le rû d’Ancoeur **<br />

*Photographies personnelles **Photographie - CG77, At<strong>la</strong>s <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> Seine-et-Marne, CG77 CAUE77, 2007<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 13


Carte sensible <strong>de</strong> l’entité paysagère du <strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

CG77, At<strong>la</strong>s <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> Seine-et-Marne, CG77 CAUE77, 2007<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 14


2 LES JALONS DU RU<br />

Sur ce territoire l’eau est un fil conducteur autour duquel se sont organisées <strong>de</strong>s activités humaines<br />

génératrices d’aménagements. Sont donc traités successivement le patrimoine architectural et urbain <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> vallée et les infrastructures routières et <strong>de</strong> transport.<br />

Le patrimoine architectural et urbain<br />

Cette vallée est parsemée <strong>de</strong> petits vil<strong>la</strong>ges très rapprochés les uns <strong>de</strong>s autres. Leur imp<strong>la</strong>ntation est à<br />

remarquer : elle est très caractéristique <strong>de</strong>s imp<strong>la</strong>ntations urbaines en vallée.<br />

Ces vil<strong>la</strong>ges pittoresques se présentent en habitat rural groupé soit sur <strong>de</strong>s promontoires comme pour<br />

B<strong>la</strong>ndy-Les-Tours ou <strong>la</strong> Chapelle Gauthier, soit à <strong>la</strong> limite marquée <strong>de</strong> rupture <strong>de</strong> pente entre le p<strong>la</strong>teau et<br />

<strong>la</strong> vallée comme pour <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Moisenay, soit sur le versant au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone inondable<br />

comme pour les communes <strong>de</strong> Maincy et <strong>de</strong> Bréau.<br />

Ces vil<strong>la</strong>ges possè<strong>de</strong>nt d’importants éléments <strong>de</strong> patrimoine architectural directement liés à l’histoire <strong>de</strong><br />

France.<br />

En effet <strong>la</strong> vallée forme le cadre d’une suite <strong>de</strong> grands domaines dont les châteaux <strong>de</strong> Bombon, Monjay,<br />

Aunoy (situé sur <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Champeaux), Bréau, <strong>la</strong> Chapelle Gauthier et Vaux-le-Vicomte. Ces<br />

châteaux et leur parc tirent parti <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure du paysage <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée, composant au fil <strong>de</strong> l’eau un<br />

patrimoine exceptionnel. Chacun <strong>de</strong> ces grands domaines commandait jadis <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s propriétés<br />

agricoles situées sur le p<strong>la</strong>teau.<br />

La forteresse médiévale <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ndy-Les-Tours, édifiée au XIVème siècle sur une éminence, <strong>la</strong> ferme <strong>de</strong>s<br />

époisses, architecture civile du moyen âge, et <strong>la</strong> collégiale <strong>de</strong> Champeaux, du XIIème siècle, participent<br />

aussi <strong>de</strong> cette succession d’événements qui rythme le paysage.<br />

Forteresse médiévale <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ndy les Tours<br />

CAUE77, Paysage d’Ile-<strong>de</strong>-France, CAUE77, sd<br />

Château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte<br />

P<strong>la</strong>quette publicitaire<br />

Ferme <strong>de</strong>s époisses<br />

CAUE77, Paysage d’Ile-<strong>de</strong>-France, CAUE77, sd<br />

Le rû est jalonné par <strong>de</strong> nombreux équipements hydrauliques, tels écluses et moulins.<br />

L’absence <strong>de</strong> navigation ne rendant pas obligatoire <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’ouvrage permettant aux bateaux <strong>de</strong><br />

franchir <strong>de</strong> dénivel<strong>la</strong>tions, les écluses restent donc à vannage simple. Les principales sont situées sur les<br />

communes <strong>de</strong> Melun, Moisenay, Maincy et La Chapelle Gauthier et chacune remplit <strong>de</strong>s objectifs<br />

particuliers.<br />

A Melun elles permettent historiquement <strong>de</strong> rendre navigable l’Almont et d’alimenter en eau les moulins.<br />

Elles permettent aussi <strong>de</strong> réguler l’arrivée d’eau vers <strong>la</strong> Seine en faisant varier son niveau et son flux.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 15


Sur les communes <strong>de</strong> Moisenay et Maincy, au château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte, les écluses ren<strong>de</strong>nt<br />

constantes l’arrivée et <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion en eau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Poêle, grand bassin du parc du château <strong>de</strong> Vaux-le-<br />

Vicomte, créé par Le Notre.<br />

A <strong>la</strong> Chapelle Gauthier elles permettent <strong>de</strong> retenir l’eau et d’alimenter un <strong>la</strong>rge bassin artificiel, centre<br />

d’une vaste zone <strong>de</strong> loisirs.<br />

Les moulins, utilisant jadis <strong>la</strong> force motrice <strong>de</strong> l’eau, jalonnent le rû. La plus part d’entre eux a été<br />

reconvertie en habitation. Y sont souvent associés <strong>de</strong>s routes, chemins, guets et passerelles.<br />

Aucun <strong>de</strong>s cœurs <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges n’est traversé par le rû. Ils se situent toujours sur <strong>de</strong>s points hauts et non<br />

en zone inondable. Néanmoins le ru d’Ancoeur comporte <strong>de</strong> nombreux ouvrages <strong>de</strong> franchissement,<br />

ponts, passerelles ou encore guets. Ils permettent <strong>de</strong> relier une rive à l’autre, un p<strong>la</strong>teau à l’autre.<br />

La plus part <strong>de</strong>s guets sont encore utilisés, certains sont en pierres concassées ou en dal<strong>la</strong>ges, mais <strong>la</strong><br />

plus part ne sont matérialisés que par les voies qui y mènent.<br />

Ils sont souvent doublés par <strong>de</strong>s passerelles, ponts étroits réservés aux piétons. Celles ci sont situées sur<br />

le domaine public autant que sur le domaine privé.<br />

Les matériaux <strong>de</strong>s passerelles varient du métal, au bois, à <strong>la</strong> pierre, au béton. Mais les passerelles les<br />

plus typiques ont <strong>de</strong>s tabliers et <strong>de</strong>s appuis en gros blocs <strong>de</strong> pierre <strong>de</strong> forme parallélépipédique.<br />

Ponctuellement les parties centrales <strong>de</strong> leurs tabliers ont été remp<strong>la</strong>cées par <strong>de</strong>s éléments en bois, en<br />

métal ou en béton.<br />

Ces nombreuses passerelles, souvent anciennes, égrènent le site et participe <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité du paysage.<br />

Certains ponts ont doublé <strong>de</strong>s passerelles ou <strong>de</strong>s guets. Plus récents, ils permettent le parcourt<br />

automobiles et ren<strong>de</strong>nt flui<strong>de</strong> le parcourt dans <strong>la</strong> vallée. Ces ponts sont maçonnés : moellons, pierres <strong>de</strong><br />

taille, briques ou béton.<br />

Passerelle et guet –Moisenay<br />

CAUE77, Passerelles 160205, CG77, sd<br />

Parmi l’ensemble <strong>de</strong> ces ouvrages l’un marque les esprits : le pont <strong>de</strong> Maincy. La commune <strong>de</strong> Maincy a<br />

en effet bénéficié d’une ai<strong>de</strong> du Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communication pour <strong>la</strong> restauration <strong>de</strong>s<br />

abords et du pont-passerelle <strong>de</strong> Maincy. Abords et pont furent reconstruits avec pour base un tableau<br />

réalisé par Cézanne en 1879. Ce tableau représentait les bords du ru d’Ancoeur, au lieu-dit <strong>de</strong>s Trois-<br />

Moulins à Maincy.<br />

- « Cézanne y concrétisa <strong>la</strong> combinaison complète <strong>de</strong>s principales dominantes qui inspireront sa<br />

démarche personnelle jusqu’à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> sa vie. Son tableau « Le Pont <strong>de</strong> Maincy » présente un<br />

espace clos très structuré. Les formes statiques donnent à l’image sa puissance. Les couleurs et <strong>la</strong><br />

lumière créent sa dynamique. La gamme <strong>de</strong>s verts utilisés est d’une gran<strong>de</strong> richesse. Une vibration<br />

lumineuse circule à travers le tableau.» 3 . Pascale Coffinet, ancien maire <strong>de</strong> Maincy.<br />

Ce n’est pas tant <strong>la</strong> restauration-reconstruction (<strong>de</strong>s photographies anciennes révèlent que le <strong>de</strong>rnier<br />

ouvrage connu n’était plus que ruine) qui est intéressante, mais l’utilisation d’un tableau représentant un<br />

paysage comme base d’un projet.<br />

Chacun <strong>de</strong> ces ouvrages <strong>de</strong> franchissement offre <strong>de</strong>s vues au plus proche vers le fond <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée et<br />

l’eau.<br />

3 http://site.voi<strong>la</strong>.fr/lucien.duguey/Dossier2005<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 16


Bréau* Moisenay** Passerelle <strong>de</strong> Cézanne – Maincy*<br />

Moisenay* La Chapelle Gauthier* Saint Méry*<br />

Moisenay***<br />

*Photographie personnelle **http://www.mairie-moisenay.fr ***CG77, Rivières <strong>de</strong> Seine-et-Marne, Presses du vil<strong>la</strong>ges, 2008<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 17


Les infrastructures routières et <strong>de</strong> transport<br />

Le site <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée du ru d’Ancoeur est <strong>de</strong>sservit par différents réseaux <strong>de</strong> transports en commun.<br />

Des autobus relient l’ensemble <strong>de</strong>s quartiers <strong>de</strong> Melun aux communes limitrophes. Les communes <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

vallée ne sont pas très bien <strong>de</strong>sservies par ces réseaux qui ont pour point <strong>de</strong> départ <strong>la</strong> gare routière<br />

située en face <strong>de</strong> <strong>la</strong> gare ferroviaire <strong>de</strong> Melun.<br />

Des lignes départementales permettent <strong>de</strong> rejoindre <strong>de</strong>s communes plus lointaines. Ces lignes doublent<br />

d’ailleurs souvent le transport ferré régional. Elles irriguent quelques communes <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée mais<br />

uniquement le matin principalement en direction <strong>de</strong> Melun et le soir en sens inverse.<br />

En gare <strong>de</strong> Melun, le réseau RER permet <strong>de</strong> rallier en ¾ d’heure Paris-capitale ainsi que l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Région Ile-<strong>de</strong>-France. Le réseau ferré rapproche également <strong>la</strong> banlieue lointaine, du territoire national via<br />

le centre <strong>de</strong> Paris.<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces réseaux locaux, une ligne TGV scin<strong>de</strong> le site <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée. La ligne Sud Est a démarré son<br />

exploitation au début <strong>de</strong>s années 1980 4 . Elle relie Paris à Marseille en passant par Lyon.<br />

Les voies <strong>de</strong> communications locales, départementales ou nationales sillonnent le territoire Sud Est <strong>de</strong><br />

Melun et le site. Elles invitent à <strong>de</strong>s parcours différenciés qui permettent d’appréhen<strong>de</strong>r le territoire à<br />

diverses échelles.<br />

Les habitants bénéficient d’itinéraires <strong>de</strong> promena<strong>de</strong> et <strong>de</strong> randonnées balisés.<br />

La Fédération Française <strong>de</strong> <strong>la</strong> Randonnée pé<strong>de</strong>stre (FFR) a créé plusieurs catégories <strong>de</strong> chemins, dont<br />

chacun comporte sa propre norme <strong>de</strong> balisage :<br />

- les «Gran<strong>de</strong> Randonnée» traversent sur <strong>de</strong> longues distances <strong>de</strong>s parcs, régions et parfois <strong>la</strong><br />

France entière (GR).<br />

- les «Gran<strong>de</strong>s Randonnées <strong>de</strong> Pays» forment <strong>de</strong>s boucles <strong>de</strong> plusieurs jours <strong>de</strong> marche (PRP).<br />

- les «Petites Randonnées» sont d’une durée <strong>de</strong> quelques heures à une journée <strong>de</strong> marche (PR).<br />

- les itinéraires «Européens» relient les pays européens (E).<br />

Chaque Conseil Régional doit établir, en application <strong>de</strong> l’article L361-1 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement, un<br />

P<strong>la</strong>n Départemental <strong>de</strong>s Itinéraires <strong>de</strong> Promena<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Randonnée (PDIPR). Celui-ci recense les<br />

itinéraires ouverts à <strong>la</strong> randonnée pé<strong>de</strong>stre (éventuellement équestre) du département. Ils ont pour<br />

objectifs <strong>de</strong> « favoriser <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong>s sites naturels et <strong>de</strong> paysages ruraux en développant <strong>la</strong> pratique<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> randonnée ».<br />

Le GR1, qui fait le tour <strong>de</strong> Paris comporte un tronçon qui va <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt <strong>de</strong> Fontainebleau à <strong>la</strong> forêt <strong>de</strong><br />

Crécy. Ce tronçon relie <strong>de</strong>ux importantes forêts et relie <strong>de</strong>ux fleuves : <strong>la</strong> Seine et <strong>la</strong> Marne. Il passe à<br />

Fontainebleau, puis <strong>de</strong>vant le château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte ainsi, qu’à B<strong>la</strong>ndy et Champeaux. Il continue<br />

vers le Nord par <strong>la</strong> forêt <strong>de</strong> Crécy pour rejoindre <strong>la</strong> Marne à Meaux.<br />

Trois PR sont balisés sur le territoire du <strong>Val</strong> d’Ancoeur, ils longent partiellement le ru d’Ancoeur ou le<br />

donnent à voir <strong>de</strong> loin en loin. Ces PR empruntent <strong>de</strong> simples chemins « naturels » mais également les<br />

voies communales er certains tronçons ont fait l’objet d’aménagements permettant aux véhicules<br />

d’entretien <strong>de</strong> circuler (B<strong>la</strong>ndy-les-Tours).<br />

Le premier, « le bas <strong>Val</strong> d’Ancoeur », fait une boucle entre le château <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ndy-les-Tours et <strong>la</strong> commune<br />

<strong>de</strong> Moisenay, en longeant les murs du parc du château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte. Ce PR d’une durée moyenne<br />

<strong>de</strong> 3 heures court sur 12 kilomètres. 5<br />

Le second, « le <strong>Val</strong> d’Ancoeur », va <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ndy-les-Tours à Bombon en passant par Saint-Méry. Il croise le<br />

GR1 avec une moyenne <strong>de</strong> 6 heures <strong>de</strong> marche pour 24 kilomètres. 6<br />

Le troisième, « Grandvilliers », fait une boucle, <strong>de</strong>puis le château, autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chapelle-<br />

Gauthier, en 2 heures 30 pour 7 kilomètres. 7<br />

Les cyclistes peuvent emprunter ces chemins <strong>de</strong> randonnées sur une gran<strong>de</strong> partie du parcourt.<br />

Ces quatre itinéraires offrent <strong>de</strong> remarquables points <strong>de</strong> vue sur le paysage <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée et sont chacun<br />

ponctués par <strong>la</strong> présence d’un, voir <strong>de</strong> plusieurs, Monuments Historique remarquables.<br />

4 http://www.sterlingot.com/TGV<br />

5 FFR, les environs <strong>de</strong> Paris à pied, topogui<strong>de</strong>s 4 ème édition, mai 2008<br />

6 FFR, <strong>la</strong> Seine-et-Marne à pied, topogui<strong>de</strong>s 4 ème édition, février 2008<br />

7 FFR, <strong>la</strong> Seine-et-Marne à pied, topogui<strong>de</strong>s 4 ème édition, février 2008<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 18


De nombreuses routes communales sillonnent <strong>la</strong> vallée perpendicu<strong>la</strong>irement et parallèlement au ruisseau.<br />

Sur le p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée les anciennes routes royales <strong>de</strong>venues, pour <strong>la</strong> plus part <strong>de</strong>s<br />

voies départementales, montrent une rectitu<strong>de</strong> qui s’oppose aux chemins <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée qui serpentent,<br />

épousent <strong>de</strong> loin le fil <strong>de</strong> l’eau, le traversent.<br />

En parallèle au réseau ferré TGV une autoroute, l’A5, relie Paris au p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong> Langres. Elle fut construite<br />

à partir <strong>de</strong>s années 1990 pour désengorger l’A6 (Paris à Lyon).<br />

Carte <strong>de</strong>s grands axes routiers rayonnants <strong>de</strong>puis Paris et localisation du site c<strong>la</strong>ssé du <strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

Carte touristique Conseil Général 77 avec indications personnelles<br />

Principaux axes routiers et ferrés, entre Melun et Nangis et localisation du site c<strong>la</strong>ssé du <strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

Carte aérienne Google earth avec indications personnelles<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 19


<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 20<br />

Chemin <strong>de</strong> Petite Randonnée PR<br />

Chemin <strong>de</strong> Gran<strong>de</strong> Randonnée GR1<br />

Principales routes départementales et communales, ponts et guets<br />

Autoroute A5 et voies TGV<br />

Réseau <strong>de</strong> lignes à hautes tension<br />

Carte <strong>de</strong>s principaux accès à <strong>la</strong> vallée<br />

Base : cartes IGN <strong>de</strong> randonnée n° 2516 O et 2516 E avec indications personnelles


3 DIAGNOSTIC<br />

1 LES PRESSIONS SUR LE TERRITOIRE<br />

Le paysage et ses patrimoines<br />

De nombreuses pressions ont déjà contribué à altérer le paysage et ses patrimoines : <strong>la</strong> rupture<br />

d’harmonie due au passage <strong>de</strong>s lignes à haute tension, <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie ferrée du TGV et <strong>de</strong> l’autoroute A5,<br />

entre les communes <strong>de</strong> Moisenay et <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ndy-les-tours ; <strong>la</strong> construction d’une usine <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s<br />

déchets à proximité <strong>de</strong> Maincy ; une décharge en plein air émerge du paysage même si elle est en cours<br />

<strong>de</strong> paysagement ; les sites pétroliers qui n’ont pas fait l’objet <strong>de</strong> traitement paysager (Saint Méry) etc ;<br />

Pour ne citer que les principales.<br />

Il est à noter que sur <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Champeaux était projetée l’imp<strong>la</strong>ntation d’éoliennes. Ce projet c’est<br />

vu retoqué par l’action conjointe <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> l’état : DDE, DIREN, SDAP, par le Conseil Général et par<br />

l’intervention d’association <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong> l’environnement. Suite à ce projet avorté, le Préfet a décidé<br />

<strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un comité éolien puis d’un atelier éolien chargé <strong>de</strong> traiter <strong>de</strong> chaque <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

d’imp<strong>la</strong>ntation sur le département.<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s entités existantes, <strong>de</strong> nouveaux enjeux, extérieurs au site, risquent <strong>de</strong> lui porter atteinte :<br />

L’extension urbaine <strong>de</strong> Melun s’arrête actuellement aux portes <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Maincy, mais <strong>la</strong><br />

commune <strong>de</strong> Rubelles, située à l’Ouest <strong>de</strong> Maincy, comporte <strong>de</strong>s territoires, qui peuvent s’ouvrir à <strong>la</strong><br />

construction.<br />

Le projet <strong>de</strong> voie contournante reliant Melun à Meaux est également projetée sur les territoires limitrophes<br />

du val. Ce projet porté par l’Etat et non par <strong>la</strong> région n’a pas encore fait le choix <strong>de</strong> son tracé. Il est à<br />

craindre que ce projet s’imp<strong>la</strong>nte à proximité du site et ne le dénature.<br />

La p<strong>la</strong>nification d’une ZAC à proximité et en continuité <strong>de</strong>s réseaux TGV et autoroutier représente<br />

également un danger pour le paysage <strong>de</strong> <strong>la</strong> Brie verte et celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée. Cette ZAC permettrait<br />

d’accueillir nombre d’entreprises directement liés à l’activité <strong>de</strong> fret <strong>de</strong> l’aéroport situé plus au Nord Ouest.<br />

Ces paysages qui constituent un véritable patrimoine naturel avec <strong>de</strong>s qualités esthétiques évocatrices<br />

comportent d’autres fragilités.<br />

Le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité a engendré une di<strong>la</strong>tation croissante <strong>de</strong>s espaces urbains. Plus on<br />

s’éloigne du cœur <strong>de</strong>s villes plus <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité du bâti est faible créant un fort étalement. Les zones<br />

pavillonnaires se sont développées sur les communes du site <strong>de</strong>puis plusieurs dizaines d’années et<br />

continuent à s’imp<strong>la</strong>nter, modifiant <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> ce paysage <strong>de</strong> petits bourgs peu étendus au centre<br />

très <strong>de</strong>nse et imbriqué. Les territoires <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>teaux subissent aussi <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> leur paysage car<br />

leur p<strong>la</strong>néité révèle chaque construction nouvelle.<br />

Certains monuments anciens publics montrent aussi un état <strong>de</strong> dé<strong>la</strong>brement et une absence d’entretien<br />

inquiétants. Le petit patrimoine rural en assez bon état ne bénéficie pas toujours <strong>de</strong> restaurations <strong>de</strong><br />

qualité. Au plus proche du rû, les équipements hydrauliques et les ouvrages <strong>de</strong> franchissement montrent<br />

aussi une absence d’entretien ou une mauvaise qualité <strong>de</strong> restauration. Autant d’éléments qui nuisent à<br />

leur conservation et à <strong>la</strong> qualité générale du site. Ces équipements et ouvrages, souvent anciens, font<br />

l’objet <strong>de</strong> travaux d’urgence avec <strong>de</strong>s matériaux souvent inadaptés. Ces interventions concourent à leur<br />

banalisation et à terme risque d’entraîner leur <strong>de</strong>struction.<br />

En terme d’environnement, le rû constitue un axe naturel majeur <strong>de</strong> structuration <strong>de</strong>s continuités<br />

écologiques. Il est pourtant parfois dans l’incapacité <strong>de</strong> jouer pleinement ce rôle, en particulier en raison<br />

<strong>de</strong> l’absence d’entretien <strong>de</strong>s berges, à leur minéralisation ou en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> mauvaise qualité <strong>de</strong>s eaux.<br />

Les eaux du ru sont médiocres, avec <strong>de</strong>s teneurs élevées en azote et en phosphore. L’utilisation d’engrais<br />

chimiques pour l’agriculture, le rejet ponctuel d’eaux usées, les eaux <strong>de</strong> ruissellement <strong>de</strong> <strong>la</strong> voierie<br />

chargés en hydrocarbures ou huiles, sont <strong>la</strong> principale cause <strong>de</strong> cette pollution.<br />

Mais aussi les milieux parcourus par les randonneurs peuvent être acci<strong>de</strong>ntellement perturbés ou détruits<br />

par cette activité. Pour exemple, le passage répété sur un sentier peut accélérer l’érosion ou <strong>la</strong> disparition<br />

du sol. Cet effet est aggravé par le passage <strong>de</strong> randonneurs hors <strong>de</strong>s chemins balisés.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 21


L’économie<br />

L’emploi en Île-<strong>de</strong>-France s’est déconcentré <strong>de</strong> Paris vers <strong>la</strong> petite et <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> couronne <strong>de</strong>puis les<br />

années 1980, mais cet étalement n’est pas uniforme. L’activité économique périphérique tend à<br />

s’agglomérer dans un petit nombre <strong>de</strong> pôles, ce qui engendre une structure urbaine francilienne<br />

« monocentrique multipo<strong>la</strong>ire ».<br />

Le département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-Marne fait partie <strong>de</strong> ces pôles qui connaissent un important<br />

développement démographique et économique, notamment dans l’arrondissement <strong>de</strong> Melun.<br />

L’agriculture occupe 60% du territoire du département sans pour autant fournir beaucoup d’emplois. Il en<br />

est <strong>de</strong> même pour l’exploitation du sous sol et <strong>de</strong>s gisements pétroliers. Pour les activités tertiaires en<br />

constant développement, elles emploient aujourd’hui <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>riés du département. Les<br />

activités commerciales sa<strong>la</strong>rient près <strong>de</strong> 13300 personnes pour les enseignes <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> distribution,<br />

hyper et super marchés. Le tourisme tient son rang avec près <strong>de</strong> 14000 chambres d’hôtes et le secteur <strong>de</strong><br />

l’hôtellerie et <strong>de</strong> <strong>la</strong> restauration également avec plus <strong>de</strong> 18000 emplois.<br />

Cette présence <strong>de</strong>s géants <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution pèse sur le commerce <strong>de</strong> proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée qui stagne,<br />

en termes d’effectifs et d’entreprises en activité. Ils ten<strong>de</strong>nt néanmoins à disparaître, certains commerces<br />

ne trouvent pas repreneurs, dito les maires <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ndy-les-Tours, <strong>de</strong> Maincy et <strong>de</strong> La<br />

Chapelle Gauthier.<br />

Concernant l’accueil du public on trouve peu <strong>de</strong> lieu <strong>de</strong> restauration, <strong>de</strong> chambres d’hôtes et aucun Hôtel.<br />

Sur <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Bréau un hôtel <strong>de</strong> luxe et <strong>de</strong>s restaurants ont été projetés par le propriétaire du<br />

château. Pourtant ce projet peine à se concrétiser par manque <strong>de</strong> moyen. Un parc d’aventure en plein air<br />

« Accro’Bréau » est ouvert <strong>de</strong>puis mai 2007, dans ce même parc, situé dans le site c<strong>la</strong>ssé <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée<br />

d’Ancoeur. Sur <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> La Chapelle Gauthier une zone <strong>de</strong> loisir accueille les rési<strong>de</strong>nts et draine <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s communes voisines.<br />

La présence d’un patrimoine architectural remarquable, les châteaux <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte et <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ndy les<br />

Tours ainsi que <strong>la</strong> ferme <strong>de</strong>s époisses, pourrait <strong>la</strong>isser penser que les communes limitrophes en tirent un<br />

bénéfice touristique. Hors ces monuments fonctionnent en vase clos.<br />

Au château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte, les visiteurs se voient offrir <strong>de</strong>s activités et <strong>de</strong>s services in situ qui les<br />

dispensent <strong>de</strong> rejoindre les vil<strong>la</strong>ges alentours. De plus les <strong>de</strong>ux vil<strong>la</strong>ges limitrophes, Moisenay et Maincy<br />

sont enc<strong>la</strong>vés : les murs du parc sont <strong>de</strong> véritables frontières contre lesquelles les vil<strong>la</strong>ges buttent.<br />

A B<strong>la</strong>ndy les tours, dito le maire <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune, les commerces ne bénéficient pas <strong>de</strong> retombées en<br />

terme d’affluence. Les restaurants et commerces ne sont donc ouverts que ponctuellement par manque<br />

<strong>de</strong> clientèle.<br />

A Bombon, <strong>la</strong> ferme <strong>de</strong>s époisses qui accueille un centre <strong>de</strong> remise en forme « château forme » n’ouvre<br />

ses portes que sur réservation et uniquement à une clientèle d’entreprise : aucune retombée encore pour<br />

les commerces et services <strong>de</strong> proximité.<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> cet état <strong>de</strong>s lieux général, les habitants <strong>de</strong>s communes situées le long du ru ne trouvent pas<br />

sur p<strong>la</strong>ce les moyens <strong>de</strong> leur activité professionnelle. Leur proximité avec Melun et les transports en<br />

communs régionaux leur permet <strong>de</strong> trouver ailleurs les moyens <strong>de</strong> cette activité.<br />

L’économie florissante du département contraste avec celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée. Ce contraste indique que cette<br />

partie <strong>de</strong> territoire ne bénéficie que <strong>de</strong> ses particu<strong>la</strong>rités patrimoniales pour engager un développement <strong>de</strong><br />

son économie. Mais à terme, sous l’effet d’importantes pressions urbaines, sans concertation <strong>de</strong>s acteurs<br />

et p<strong>la</strong>n global d’action, le paysage et ses patrimoines associés sont à terme en danger. Pourtant le<br />

développement du tourisme semble être <strong>la</strong> solution au développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée et au confort <strong>de</strong>s<br />

habitants.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 22


2 LE CONTEXTE REGLEMENTAIRE<br />

Au-<strong>de</strong>là du constat local, le territoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région Ile-<strong>de</strong>-France évolue rapi<strong>de</strong>ment, poussé par le<br />

développement économique. Des répercutions locales sont donc à craindre. Les servitu<strong>de</strong>s et le cadre<br />

réglementaire permettent d’enrayer certaines <strong>de</strong> ces répercutions mais ici encore ils agissent<br />

ponctuellement, temporairement et sans vision globale sur le territoire.<br />

Les chapitres suivants visent à montrer le cadre réglementaire déjà en p<strong>la</strong>ce ainsi que les actions déjà<br />

engagées sur le territoire du <strong>Val</strong> d’Ancoeur. Cette réglementation montre un territoire protégé par un site<br />

c<strong>la</strong>ssé, <strong>de</strong>s Monuments Historiques c<strong>la</strong>ssés et inscrits, une Zone <strong>de</strong> Protection du Zones Naturelles<br />

d'Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique et <strong>de</strong>s Espaces Naturels Sensibles. Elle forme un ensemble<br />

compact autour du rû et révèle les qualités <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée.<br />

Les servitu<strong>de</strong>s<br />

Les sites c<strong>la</strong>ssés<br />

La protection d’un territoire au titre <strong>de</strong>s sites relève <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 2 mai 1930. Cette loi complétée tout au<br />

long du XXème siècle est étroitement liée à l’évolution du contexte juridique et administratif, à l’évolution<br />

<strong>de</strong>s idées et <strong>de</strong>s sensibilités, ainsi qu’à <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong>s sites existants.<br />

Ont donc vocation à être c<strong>la</strong>ssés les monuments naturels ou les sites « dont <strong>la</strong> conservation ou <strong>la</strong><br />

préservation présente au point <strong>de</strong> vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque, un<br />

intérêt général ».<br />

L’état <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong>s sites n’est pas toujours satisfaisant. Il est fonction <strong>de</strong>s pressions subies. C’est<br />

en Ile-<strong>de</strong>-France que les sites sont les plus difficiles à gérer.<br />

Compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong> l’espace, ils sont facilement considérés comme <strong>de</strong>s réserves foncières pour<br />

équipements publics ou opérations urbaines. C’est donc très logiquement le terrain d’élection privilégié<br />

<strong>de</strong>s instances <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement, rendues nécessaires pour faire échec à un projet d’équipement. Le <strong>de</strong>gré<br />

<strong>de</strong> protection est aussi directement lié aux menaces qui pèsent sur les territoires.<br />

En région Ile-<strong>de</strong>-France, les paysages sont protégés alors qu’ils sont parfois moins remarquables<br />

qu’ailleurs : ici ils le <strong>de</strong>viennent par leur rareté. La protection joue alors un rôle d’outil d’aménagement du<br />

territoire pour rétablir <strong>de</strong>s équilibres qui ne se font pas naturellement. P<strong>la</strong>cée dans cette situation extrême,<br />

l’Ile-<strong>de</strong>-France bénéficie donc d’un traitement particulier, reconnu et accepté.<br />

Animée par le souci <strong>de</strong> transmettre ces espaces relictuels aux générations futures, <strong>la</strong> DIREN Ile-<strong>de</strong>-<br />

France a été conduite à développer une politique active <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong> portions <strong>de</strong> territoire régional<br />

qui ont le mieux résistées aux pressions d’urbanisation.<br />

Elle procè<strong>de</strong> notamment au c<strong>la</strong>ssement systématique <strong>de</strong>s sections <strong>de</strong> vallées franciliennes qui ont<br />

conservé leurs qualités patrimoniales. Dans le département, le patrimoine naturel a donc fait l'objet d'une<br />

attention réglementaire suivie, avec 86 sites protégés (soit env. 50 000 ha), ce qui le p<strong>la</strong>ce au 2ème rang<br />

en l'Ile-<strong>de</strong>-France. Parmi eux, trois pôles patrimoniaux d'excellence : le massif <strong>de</strong> Fontainebleau et ses<br />

alentours, le <strong>Val</strong> <strong>d'Ancoeur</strong> et les environs <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte et le site <strong>de</strong> Provins.<br />

Le site c<strong>la</strong>ssé <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée du rû d’Ancoeur, ou d’Ancoeuil, a été créé par décret le 14 octobre 1985. Ce<br />

décret porte c<strong>la</strong>ssement parmi les sites pittoresques du département <strong>de</strong> Seine-et-Marne du site <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

vallée du rû d’Ancoeur sur les communes <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ndy-les-Tours, Bombon, Bréau, Champeaux, La<br />

Chapelle-Gauthier, Maincy, Moisenay, Sivry-Courtry et Saint Méry.<br />

Le site a été étendu le 20 août 1990 sur <strong>de</strong> nouvelles parcelles situées sur <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Moisenay.<br />

Le périmètre général est composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sites distincts :<br />

- le premier constitue les abords du château <strong>de</strong> Vaux-Le-Vicomte qui est lui même divisé en 3<br />

zones séparées par les communes <strong>de</strong> Maincy et Moisenay ainsi que par le château, c<strong>la</strong>ssé<br />

Monument Historique.<br />

- le second constitue un ensemble d’espaces naturels séparé du premier site par les lignes à haute<br />

tension, <strong>la</strong> voie du train à gran<strong>de</strong> vitesse et l’autoroute A5. A l’époque du c<strong>la</strong>ssement, les lignes à<br />

haute tension étaient en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>puis les années 1950, par contre <strong>la</strong> voie TGV et l’A5 étaient<br />

uniquement projetées.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 23


Le site c<strong>la</strong>ssé du <strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

CAUE77, Paysage d’Ile-<strong>de</strong>-France, CAUE77, sd<br />

Le territoire limitrophe du site c<strong>la</strong>ssé n’a pas fait l’objet d’une inscription au titre <strong>de</strong>s sites.<br />

Des textes émanant du dossier <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement justifient différemment le c<strong>la</strong>ssement du site <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée du<br />

rû d’Ancoeur :<br />

- « les paysages pittoresques offerts par ce ru qui rompt <strong>la</strong> monotonie du p<strong>la</strong>teau riverain,<br />

justifient une telle mesure <strong>de</strong> protection [ ]. De plus ce ru draine un héritage historique<br />

prestigieux (château <strong>de</strong> Vaux-Le-Vicomte). »<br />

- « La mesure <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement a pour but <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sser les abords du château <strong>de</strong> Vaux-Le-<br />

Vicomte contre l’urbanisation provoquée par <strong>la</strong> proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Melun. Et d’autre part<br />

<strong>de</strong> conserver les espaces encore très naturels et pittoresques situés entre <strong>de</strong>ux<br />

monuments historiques du 17ème siècle <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> valeur architecturale [château <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Chapelle Gauthier]. ».<br />

Un <strong>de</strong>rnier élément aurait agit en faveur <strong>de</strong> l’arrêté <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement du site : <strong>la</strong> très médiocre qualité <strong>de</strong>s<br />

eaux du rû. Cette eau polluée nuisait à <strong>la</strong> conservation du grand canal du château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte<br />

(développement d’algues, stagnation <strong>de</strong> boues, altération <strong>de</strong>s matériaux ….). Le c<strong>la</strong>ssement au titre <strong>de</strong>s<br />

sites permettait <strong>de</strong> gérer, avec les communes, l’environnement général <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée, <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> l’eau et<br />

d’enrayer <strong>de</strong>s projets néfastes.<br />

Ce c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong> site a également permis <strong>de</strong> contrer un projet <strong>de</strong> lotissement dans le parc du château <strong>de</strong><br />

Bombon.<br />

Les Monuments Historiques protégés – MH<br />

La protection <strong>de</strong>s immeubles au titre <strong>de</strong>s monuments historiques relève <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 31 décembre 1913.<br />

Elle institue <strong>de</strong>ux mesures distinctes en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur patrimoniale du monument :<br />

- les immeubles dont <strong>la</strong> conservation présente, du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’histoire ou <strong>de</strong> l’art, un intérêt<br />

public peuvent être c<strong>la</strong>ssés en totalité ou en partie.<br />

- les immeubles qui, sans justifier une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement immédiat, présentent un intérêt<br />

d’histoire ou d’art suffisant pour en rendre désirable <strong>la</strong> préservation peuvent être inscrits à<br />

l’inventaire supplémentaire <strong>de</strong>s monuments historiques.<br />

Afin <strong>de</strong> mener à bien <strong>la</strong> conservation et <strong>la</strong> préservation <strong>de</strong>s Monuments Historiques c<strong>la</strong>ssés <strong>de</strong>s<br />

subventions sont accordées sous conditions.<br />

Les agences <strong>de</strong>s Architectes en Chef <strong>de</strong>s Monuments Historiques (ACMH) interviennent dans ce<br />

processus. Elles réalisent <strong>de</strong>s Etu<strong>de</strong>s Préa<strong>la</strong>bles (EP) donnant lieu à <strong>de</strong>s Projets Architecturaux et<br />

Techniques (PAT), puis à <strong>de</strong>s travaux.<br />

A grands traits, les EP sont <strong>de</strong>s documents <strong>de</strong> référence qui retracent l’histoire architecturale <strong>de</strong> l’édifice,<br />

décrivent son état actuel et sanitaire, diagnostiquent les causes <strong>de</strong>s désordres et en conséquence<br />

proposent <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> restauration.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 24


Le PAT confirme le ou l’un <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> restauration proposé dans l’EP, <strong>la</strong> complète et compose <strong>la</strong> base<br />

du dossier d'appel d'offres, lui même rédigé par l’ACMH en col<strong>la</strong>boration avec un économiste. Suite à<br />

l’appel d’offre, <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> travaux est <strong>la</strong>ncée.<br />

Dès lors que le propriétaire d’un MH c<strong>la</strong>ssé fait appel à un ACMH, 20 à 50% <strong>de</strong>s travaux est financé par<br />

l’Etat (pourcentage variable en fonction <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge patrimoniale qui incombe au<br />

propriétaire). Ce financement n’est octroyé que lorsque le propriétaire ouvre son édifice au public sous<br />

certaines conditions. Les ai<strong>de</strong>s départementales peuvent s’ajouter aux subventions <strong>de</strong> l’Etat et réduire <strong>la</strong><br />

part restant à <strong>la</strong> charge du propriétaire.<br />

Si le propriétaire ne fait pas appel à un ACMH, il ne bénéficie pas d’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Etat. Cependant le Ministère<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communication vali<strong>de</strong> toujours le projet.<br />

Concernant les MH inscrits, tout architecte peut travailler sur ce patrimoine même s’il est préférable que<br />

ce soit un architecte spécialisé dans le patrimoine. Dans ce cadre, rares sont les subventions accordées.<br />

Sur le territoire du <strong>Val</strong> d’Ancoeur <strong>de</strong>s travaux sont très régulièrement engagés, mais certains édifices<br />

restent néanmoins dans un état <strong>de</strong> conservation médiocre et dangereux pour leur préservation.<br />

Il est à noter que sur le site du <strong>Val</strong> d’Ancoeur toutes les communes ne comportent pas <strong>de</strong> monument<br />

historique protégé.<br />

Certains monuments sont inventoriés par le MCC sans pour autant faire l’objet <strong>de</strong> protection. Ces<br />

monuments sont ici essentiellement <strong>de</strong>s jardins d’agréments ou parcs <strong>de</strong> château, dont les châteaux ne<br />

sont pas tous protégés par <strong>la</strong> loi, comme ceux <strong>de</strong> Bréau ou <strong>de</strong> Saint Méry.<br />

M O N U M E N T S I N V E N T O R I E S S A N S P R O T E C T I O N<br />

(Patrimoine sans protection mais repéré dans l’inventaire général du patrimoine culturel<br />

du Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communication) 8<br />

B O M B O N<br />

Commune Titre Monument Datation du monument Date d’inventaire<br />

Jardin dit parc du<br />

château <strong>de</strong> Montjay<br />

Sans protection Milieu 19 e siècle 1996<br />

Jardin dit parc du Sans protection 17<br />

château <strong>de</strong> Bombon<br />

e et moitié du 20 e<br />

1996<br />

siècle<br />

B R E A U<br />

C H A M P E A U X<br />

Jardin dit parc du<br />

château <strong>de</strong> Bréau<br />

Jardin dit parc du<br />

château d’Aunoy<br />

L A C H A P E L L E G A U T H I E R<br />

S A I N T M E R Y<br />

Jardin dit parc du<br />

château<br />

Jardin dit parc du<br />

château <strong>de</strong> <strong>la</strong> Motte<br />

8 http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee<br />

Sans protection<br />

Sans protection<br />

¼ 19 e siècle 1996<br />

¾ 18 e siècle 1996<br />

Sans protection Sans datation 1996<br />

Sans protection 18 e siècle 1996<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 25


Les Monuments Historiques protégés par <strong>la</strong> loi, c<strong>la</strong>ssés et inscrits, situés sur les communes du site c<strong>la</strong>ssé<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée du ru d’Ancoeur sont répertoriés ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

M O N U M E N T S H I S T O R I Q U E S P R O T E G E S P A R L A L O I<br />

B L A N D Y - L E S - T O U R S<br />

Commune Titre MH c<strong>la</strong>ssé ou inscrit Datation du monument Date <strong>de</strong> protection<br />

B O M B O N<br />

C H A M P E A U X<br />

L A C H A P E L L E G A U T H I E R<br />

M A I N C Y<br />

M O I S E N A Y<br />

S I V R Y - C O U R T R Y<br />

S A I N T M E R Y<br />

Château MH C<strong>la</strong>ssé 12 e 14 e 15 e 16 e<br />

1889<br />

Eglise MH C<strong>la</strong>ssé<br />

siècle<br />

13 e 16 e siècle 1944/03/14<br />

Château<br />

dépendances<br />

et MH Inscrit 17 e siècle 1949/09/14<br />

Eglise Saint Germain MHI 13 e 16 e 17 e siècle 1990/07/11<br />

Ferme fortifiée dite<br />

<strong>de</strong>s époisses<br />

MH C<strong>la</strong>ssé 13 e 16 e 17 e siècle 1981/12/23<br />

Château d’Aunoy MH Inscrit 2/4 18 e siècle 1986/04/25<br />

Collégiale<br />

Martin<br />

Saint MH C<strong>la</strong>ssé 12 e 13 e siècle 1840<br />

Château MH C<strong>la</strong>ssé 12 e 17 e 18 e siècle 1990/04/10<br />

Eglise MH Inscrit 1 e siècle 1931/10/07<br />

Château <strong>de</strong> Vaux-le-<br />

Vicomte<br />

Jardin dit parc du<br />

château <strong>de</strong> Vaux<br />

MH C<strong>la</strong>ssé ¾ 17 e siècle 1929/11/22<br />

1939/04/04<br />

1965/06/23<br />

1968/03/11<br />

1994/12/16<br />

MH C<strong>la</strong>ssé ¾ 17 e siècle 1929/11/22<br />

1939/04/04<br />

1967/02/23<br />

1968/06/11<br />

Eglise Saint Etienne MH Inscrit 12 e 13 e 16 e 17 e siècle 1966/05/06<br />

Maison <strong>de</strong>s Carmes MH Inscrit 17 e siècle 1970/09/18<br />

Château <strong>de</strong> Vaux-le-<br />

Vicomte<br />

MH C<strong>la</strong>ssé ¾ 17 e siècle I<strong>de</strong>m Maincy<br />

Jardin dit parc du<br />

château <strong>de</strong> Vaux<br />

MH C<strong>la</strong>ssé ¾ 17 e siècle I<strong>de</strong>m Maincy<br />

Eglise saint Martin MH C<strong>la</strong>ssé Sans datation 1899/06/28<br />

Château <strong>de</strong> Sivry MH Inscrit Sans datation 1946/10/03<br />

Eglise MH Inscrit Sans datation 1949/08/22<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 26


Collégiale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chapelle Gauthier* Château <strong>de</strong> Bombon* Eglise <strong>de</strong> Moisenay*<br />

Château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte* Château <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chapelle Gauthier* Château d’Aulnoy - Champeaux*<br />

Château <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ndy-les-Tours* Château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte*<br />

*http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee<br />

Ferme <strong>de</strong>s époisses<br />

CAUE77, Paysage d’Ile-<strong>de</strong>-France, CAUE77, sd<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 27


Les Zones <strong>de</strong> Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager - ZPPAUP<br />

Les zones <strong>de</strong> protection du patrimoine architectural, urbain et paysager ont été créées par <strong>la</strong> loi du 7<br />

janvier 1983 et étendue aux enjeux du paysage par <strong>la</strong> loi du 8 janvier 1993.<br />

La ZPPAUP délimite une portion du territoire, urbain et ou paysager, à protéger ou à mettre en valeur<br />

pour <strong>de</strong>s motifs d’ordre esthétique ou historique. Cette loi est re<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s compétences<br />

entre les communes, les départements, les régions et l'Etat.<br />

Le SDAP <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-Marne a participé à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’une première ZPPAUP sur <strong>la</strong> commune <strong>de</strong><br />

Maincy.<br />

La ZPPAUP a été approuvée en 2002, mais avant celle ci, le territoire <strong>de</strong> Maincy - Vaux-le-Vicomte avait<br />

bénéficié <strong>de</strong> plusieurs protections. Comme évoqué précé<strong>de</strong>mment le c<strong>la</strong>ssement du site a permis <strong>de</strong><br />

« sanctuariser » <strong>la</strong> vallée. Le c<strong>la</strong>ssement du château a produit un vaste périmètre <strong>de</strong> protection, auquel<br />

s’ajoute celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> manufacture <strong>de</strong>s Carmes et <strong>de</strong> l’église Saint-Étienne.<br />

En définissant les espaces d’approche et en pérennisant les particu<strong>la</strong>rités du bourg, <strong>la</strong> ZPPAUP a<br />

contribué à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière pièce du dispositif <strong>de</strong> protections. Elle maîtrise <strong>la</strong><br />

constructibilité au droit <strong>de</strong>s espaces remarquables et assure <strong>la</strong> préservation et l’homogénéité <strong>de</strong>s zones<br />

bâties ou à bâtir. Deux types <strong>de</strong> secteurs sont définis : les secteurs A et B, à vocation urbaine et les<br />

secteurs C, D, E à dominante naturelle et à vocation paysagère.<br />

« Le secteur A englobe l’ensemble <strong>de</strong>s espaces construits ou urbanisés où le bâti ancien est<br />

prédominant. Les prescriptions applicables visent à assurer <strong>la</strong> mise en valeur du bourg et à harmoniser<br />

les constructions éventuelles avec l’existant. Deux réglementations se combinent. La première est<br />

applicable aux bâtiments existants : l’exigence <strong>de</strong> qualité est proportionnelle à l’intérêt <strong>de</strong> l’immeuble.<br />

La secon<strong>de</strong> prési<strong>de</strong> à <strong>la</strong> bonne intégration <strong>de</strong>s constructions neuves.<br />

Particu<strong>la</strong>rité : un relevé systématique <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s rues et bâtiments <strong>de</strong> Maincy a été effectué. Il<br />

dresse un bi<strong>la</strong>n exhaustif du patrimoine <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune et a donné naissance à une carte i<strong>de</strong>ntifiant<br />

les éléments bâtis ou végétaux à conserver.<br />

Le secteur B couvre <strong>de</strong>s ensembles bâtis où les constructions plus récentes, voire contemporaines,<br />

sont prédominantes. Ce secteur est proche ou contigu au secteur bâti ancien. En conséquence, les<br />

prescriptions applicables visent à assurer une harmonisation <strong>de</strong> proximité en termes d’épanne<strong>la</strong>ge, <strong>de</strong><br />

matériaux, <strong>de</strong> coloration et <strong>de</strong>s traitements <strong>de</strong>s espaces extérieurs. Les dispositions du règlement sont<br />

<strong>de</strong> portée plus générale bien que <strong>la</strong> distinction ancien-nouveau persiste.<br />

Le secteur C concerne les jardins, vergers ou friches qui forment un écrin végétal autour du vieux<br />

vil<strong>la</strong>ge. Les prescriptions préservent leur fonction paysagère ainsi que leurs murs, murets et<br />

parcel<strong>la</strong>ires, mémoire <strong>de</strong> l’économie rurale ancienne.<br />

Le secteur D confirme et pérennise <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> protection d’espaces <strong>de</strong> dégagements visuels, tels<br />

que les anciens enclos contigus au parc boisé du château, l’espace d’entrée du vil<strong>la</strong>ge par le vallon<br />

dans le secteur du cimetière, le cône <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> route <strong>de</strong> Melun et le p<strong>la</strong>teau agricole sud, hors<br />

site c<strong>la</strong>ssé. Les prescriptions assurent une protection stricte <strong>de</strong> l’état actuel <strong>de</strong>s lieux. Seuls peuvent<br />

être autorisés les équipements d’intérêt public, sous réserve <strong>de</strong> leur discrétion et <strong>de</strong> leur bonne<br />

intégration paysagère.<br />

Le secteur E couvre <strong>la</strong> partie du p<strong>la</strong>teau nord, non incluse dans le site c<strong>la</strong>ssé du Ru d’Ancoeuil, abords<br />

directs <strong>de</strong> l’allée p<strong>la</strong>ntée menant au château. Il enveloppe les cônes <strong>de</strong> dégagements visuels <strong>de</strong>puis <strong>la</strong><br />

RN36 et Rubelles. Il concerne aussi le secteur <strong>de</strong> Coudray, au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> route <strong>de</strong> Melun. Deux<br />

dispositions <strong>de</strong> portée générale consacrent le maintien <strong>de</strong>s lieux en l’état. » 9<br />

Il est à noter qu’à Maincy, une ancienne carrière d'argile et <strong>de</strong> calcaire a été réhabilitée et ouverte au<br />

public. On peut y découvrir les étapes liées à l'extraction et l'exploitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pierre pour <strong>la</strong> production <strong>de</strong><br />

chaux et <strong>la</strong> construction d'habitats. Des p<strong>la</strong>quettes <strong>de</strong> présentation sont disponibles auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> Maison<br />

<strong>de</strong> l'environnement et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mairie.<br />

La commune <strong>de</strong> Melun dispose également d’une ZPPAUP qui délimite les abords directs <strong>de</strong> l’Almont, en<br />

prolongement du site c<strong>la</strong>ssé et <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZPPAUP <strong>de</strong> Maincy. Le secteur 4 <strong>de</strong> cette ZPPAUP traite <strong>de</strong>s<br />

vallées <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine et <strong>de</strong> l’Almont. Les prescriptions visent à protéger l’ensemble <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntations <strong>de</strong>s<br />

arbres <strong>de</strong> hautes tiges <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine ainsi que les jardins familiaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée <strong>de</strong> l’Almont. Elles apportent<br />

9 CAUE 77, Les zones <strong>de</strong> protection du patrimoine architectural, urbain et paysager <strong>de</strong> Seine-et-Marne,<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 28


<strong>de</strong>s précisions au PLU qui établi une liste <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntations et essences autorisées et une protection <strong>de</strong>s<br />

cônes <strong>de</strong> vue sur <strong>la</strong> <strong>Val</strong>lée.<br />

L'idée générale était <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce une succession <strong>de</strong> ZPPAUP sur les communes parcourues par le<br />

ru, par faisant ainsi sur les territoires limitrophes l'action menée sur le site lui même. La commune <strong>de</strong><br />

Bréau dépourvue <strong>de</strong> Monument Historique aurait alors bénéficié d’un règlement permettant <strong>de</strong> mener à<br />

bien une politique <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong> son petit patrimoine, en continuité avec celui <strong>de</strong>s communes<br />

limitrophes.<br />

Sous l’impulsion du Service Départemental <strong>de</strong> l’Architecture et du Patrimoine <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-Marne, <strong>la</strong><br />

commune <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ndy-les-Tours a récemment opté pour <strong>la</strong> création d’une ZPPAUP (rencontres avec le<br />

maire fin 2008 et début 2009).<br />

Les biotopes et leurs protections<br />

Le département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-Marne compte également <strong>de</strong>s biotopes variés qui abritent une richesse<br />

faunistique et floristique très différente d'un milieu à l'autre. On trouve entre autre :<br />

- 263 Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF), couvrant une<br />

surface <strong>de</strong> 117 163 ha,<br />

- 3 Zones Importantes pour <strong>la</strong> Conservation <strong>de</strong>s Oiseaux (ZICO), pour une surface <strong>de</strong> 80.850 ha,<br />

- 6 sites NATURA 2000 pour une surface <strong>de</strong> 21 044 ha,<br />

- le Parc naturel régional du Gâtinais Français regroupant 29 communes <strong>de</strong> Seine-et-Marne,<br />

- 12 arrêtés <strong>de</strong> biotope sur 17 communes <strong>de</strong> Seine-et-Marne, 4 réserves naturelles volontaires,<br />

pour une superficie d'environ 200 ha, 53 espaces naturels sensibles portant sur 2 430 ha.<br />

Plus localement sur le val d’Ancoeur :<br />

- Les Espaces Naturels Sensibles – ENS<br />

Les ENS sont définis par le conseil général, au sein d’une zone <strong>de</strong> préemption qu’il peut acquérir grâce au<br />

financement d’une taxe départementale sur les constructions, reconstructions et agrandissements <strong>de</strong>s<br />

bâtiments et qu’il doit gérer et ouvrir au public. Cette politique est <strong>de</strong>stinée à protéger les espaces naturels<br />

dans les régions <strong>de</strong> forte pression urbaine 10. <strong>de</strong> gestion et d'ouverture au public <strong>de</strong>s espaces naturels<br />

sensibles boisés ou non, <strong>de</strong>vant permettre :<br />

- La préservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s sites, <strong>de</strong>s paysages, <strong>de</strong>s milieux naturels et <strong>de</strong>s champs<br />

naturels d'expansion <strong>de</strong>s crues ;<br />

- La sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s habitats naturels ;<br />

- La création d'itinéraires <strong>de</strong> promena<strong>de</strong> et <strong>de</strong> randonnée.<br />

Afin <strong>de</strong> mener à bien ces acquisitions un groupe technique ENS et un Comité <strong>de</strong> suivi ENS a été mis en<br />

p<strong>la</strong>ce dans les années 1990. Le groupe technique a pour représentant le CAUE 77, <strong>la</strong> DIREN, <strong>la</strong> Direction<br />

<strong>de</strong> l’Aménagement, <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vie Locale, l’ancienne DDA et <strong>de</strong> l’ex DDE. Le Comité <strong>de</strong> suivi ENS<br />

avalise les propositions du groupe technique. Il est composé d’une quinzaine <strong>de</strong> partenaires élus,<br />

membres <strong>de</strong>s services du Département et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Préfecture, représentants <strong>de</strong> l’Agence <strong>de</strong>s Espaces Verts,<br />

<strong>de</strong> l’Office National <strong>de</strong>s Forêts, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chambre d’Agriculture, <strong>de</strong> l’Association seine-et-marnaise pour <strong>la</strong><br />

sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature. Il appartient ensuite à l’Assemblée départementale, qui regroupe les 43<br />

conseillers généraux, <strong>de</strong> délibérer.<br />

Une gran<strong>de</strong> partie du bois <strong>de</strong>s Bor<strong>de</strong>s-Chalonges à Bombon est un Espace Naturel Sensible. Il domine<br />

l’un <strong>de</strong>s méandres <strong>de</strong> l’Ancoeur. Cet ENS d’une superficie <strong>de</strong> 65 hectares présente une gran<strong>de</strong> diversité<br />

<strong>de</strong> milieux naturels et une gran<strong>de</strong> diversité <strong>de</strong> fleurs dont l’orchidée. La Direction <strong>de</strong> l’Eau et <strong>de</strong><br />

l’Environnement du Conseil Général <strong>de</strong> Seine-et-Marne met à disposition du public <strong>de</strong>s fiches pratiques et<br />

<strong>de</strong>s allées et sentiers balisés, invitant à <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong> <strong>la</strong> faune et <strong>de</strong> <strong>la</strong> flore.<br />

10 DONADIEU Pierre, Des mots <strong>de</strong> paysage et <strong>de</strong> jardin, Educagri, 2002<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 29


- Les Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique – ZNIEFF<br />

Lancé en 1982, l’inventaire <strong>de</strong>s Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique a pour<br />

objectif l’i<strong>de</strong>ntification scientifique et <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription d’un secteur du territoire national particulièrement<br />

intéressant sur le p<strong>la</strong>n écologique (fortes capacités biologiques et bon état <strong>de</strong> conservation).<br />

Elles sont distinguées en 2 types :<br />

- les ZNIEFF <strong>de</strong> type I : secteurs <strong>de</strong> grand intérêt biologique ou écologique ;<br />

- les ZNIEFF <strong>de</strong> type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant <strong>de</strong>s potentialités<br />

biologiques importantes. 11<br />

Le MEDDAAT est le commanditaire <strong>de</strong> cet inventaire, il coordonne les DIrection Régionales <strong>de</strong><br />

l’ENvironnement (DIREN) et le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et apporte un soutien<br />

financier à ce programme.<br />

Deux ZNIEFF <strong>de</strong> type 1 ont été mises en p<strong>la</strong>ce, l’une sur <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Maincy, plus précisément sur le<br />

domaine du château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte, et l’autre sur <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Bombon dans <strong>la</strong> forêt <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Bor<strong>de</strong>s-Chalonges.<br />

11 http://inpn.mnhn.fr/inpn/fr/biodiv/znieff<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 30


<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 31<br />

Périmètre <strong>de</strong> 500 m. autour d’un MH<br />

ZPPAUP<br />

Site c<strong>la</strong>ssé<br />

ZNIEFF<br />

Rûs, rivière et fleuve<br />

Protections et servitu<strong>de</strong>s sur le <strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

Fond <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> <strong>la</strong> DIREN complété


L’organisation territoriale<br />

La Région Ile-<strong>de</strong>-France est doté d’un certain nombre <strong>de</strong> réglementations et <strong>de</strong> structures <strong>de</strong><br />

gouvernances ayant pour objectif d’organiser l’aménagement du territoire. Celles-ci agissent à <strong>de</strong>s<br />

échelles différentes se complètent et s’approfondissent. Leurs grands principes directeurs restent<br />

i<strong>de</strong>ntiques.<br />

Des communes et leur P<strong>la</strong>n Local d’Urbanisme – PLU<br />

Le PLU est le principal document <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification d'urbanisme communal ou éventuellement<br />

intercommunal. Le Projet d’Aménagement et <strong>de</strong> Développement Durable (PADD) constitue <strong>la</strong> nouveauté<br />

essentielle entre le contenu du P<strong>la</strong>n d’Occupation <strong>de</strong>s Sols et celui du PLU.<br />

Il s'agit d'un document politique exprimant le projet <strong>de</strong> <strong>la</strong> collectivité locale en matière <strong>de</strong> développement<br />

économique et social, d'environnement et d'urbanisme à l'horizon <strong>de</strong> 10 à 20 ans.<br />

L’ensemble <strong>de</strong>s communes du site c<strong>la</strong>ssé <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée du ru d’Ancoeur a un P<strong>la</strong>n Local d’Urbanisme actif<br />

ou en cours <strong>de</strong> révision, avec pour certaines d’entre elles un volet paysager. La commune <strong>de</strong> Saint Méry<br />

comporte ce volet paysager ou <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> vallée et <strong>de</strong> rû a part entière.<br />

Le SDAP participe aussi à <strong>la</strong> révision et à <strong>la</strong> modification <strong>de</strong>s PLU, aiguil<strong>la</strong>nt les maires vers <strong>de</strong>s<br />

aménagements plus respectueux <strong>de</strong>s territoires sans pour autant interdire toute évolution.<br />

Le SDAP invite entre autre à concevoir ces zones pavillonnaires en continuité <strong>de</strong>s masses bâties<br />

existantes, à plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité sur les franges en liaison avec ce bâti, à l’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ssertes et <strong>de</strong>s habitations en respect <strong>de</strong>s dénivelés du terrain, etc… ; il intervient également sur les<br />

matériaux et l’accompagnement végétal.<br />

Néanmoins aucun PLU n’est véritablement un PLU patrimonial et aucune réflexion globale sur <strong>la</strong> vallée<br />

n’a été menée.<br />

Des communautés <strong>de</strong> communes<br />

La communauté <strong>de</strong> communes exerce en lieu et p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s communes membres, un certain nombre <strong>de</strong><br />

compétences définies par les lois du 6 février 1992, du 12 juillet 1999 et du 27 février 2002. Les<br />

dispositions correspondantes sont reportées dans le co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s collectivités territoriales dont<br />

l'article L 5214-1 apporte <strong>la</strong> définition suivante :<br />

«La communauté <strong>de</strong> communes est un établissement public <strong>de</strong> coopération intercommunale regroupant<br />

plusieurs communes d'un seul tenant et sans enc<strong>la</strong>ve. Elle a pour objet d'associer <strong>de</strong>s communes au sein<br />

d'un espace <strong>de</strong> solidarité, en vue <strong>de</strong> l'é<strong>la</strong>boration d'un projet commun <strong>de</strong> développement et<br />

d'aménagement <strong>de</strong> l'espace.»<br />

Le site c<strong>la</strong>ssé <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée d’Ancoeur comporte 2 communautés <strong>de</strong> communes suivantes :<br />

- La communauté <strong>de</strong> communes nommée « Communauté <strong>de</strong> communes <strong>de</strong> l'Yerres à l'Ancoeur »<br />

comprenant 9 communes dont La Chapelle Gauthier, Bombon, Bréau et Saint Méry<br />

Dans les domaines qui nous intéressent cette communauté <strong>de</strong> communes a<br />

- <strong>de</strong>s compétences obligatoires :<br />

o en matière d'aménagement <strong>de</strong> l'espace communautaire portant sur l’é<strong>la</strong>boration, <strong>la</strong><br />

modification, le suivi et l‘approbation <strong>de</strong>s Schéma <strong>de</strong> cohérence territoriale et<br />

schéma <strong>de</strong> secteur ; sur <strong>la</strong> Charte <strong>de</strong> pays et <strong>la</strong> création, le développement,<br />

l’aménagement, l’entretien et <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> randonnées.<br />

o en matière <strong>de</strong> développement économique (Création, aménagement, entretien et<br />

gestion <strong>de</strong> zones d'activités industrielles, commerciales, tertiaires, artisanales ou<br />

touristiques d'intérêt communautaire - Actions <strong>de</strong> développement économique<br />

d’intérêt communautaire - Gestion et développement du service emploi.)<br />

- <strong>de</strong>s compétences optionnelles :<br />

o en matière <strong>de</strong> protection et <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong> l'environnement, le cas échéant<br />

dans le cadre <strong>de</strong> schémas départementaux<br />

o en matière <strong>de</strong> construction, aménagement, entretien et gestion <strong>de</strong>s équipements<br />

culturels et sportifs d'intérêt communautaire:<br />

- La communauté <strong>de</strong> communes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région du Chatelet-en-Brie regroupe 13 communes dont<br />

celles Maincy, Moisenay et B<strong>la</strong>ndy-les-Tours. Cette communauté <strong>de</strong> commune exerce <strong>de</strong>s<br />

compétences i<strong>de</strong>ntiques à <strong>la</strong> précé<strong>de</strong>nte.<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux communautés <strong>de</strong> commune on trouve <strong>la</strong> communauté d’agglomération limitrophe <strong>de</strong><br />

Melun <strong>Val</strong> <strong>de</strong> Seine.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 32


Des syndicats <strong>de</strong> communes<br />

Ce territoire comporte un nombre considérable <strong>de</strong> syndicats <strong>de</strong> communes, établissement public <strong>de</strong><br />

coopération intercommunale, auxquels adhérent indifféremment les communes du val d’Ancoeur.<br />

Le syndicat dont l’objectif est au plus proche <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong> ce <strong>PFE</strong> est celui portant sur <strong>la</strong><br />

valorisation du site c<strong>la</strong>ssé du <strong>Val</strong> d’Ancoeur.<br />

La politique menée sur le site c<strong>la</strong>ssé se bornait à répondre au coup par coup et au fur et à mesure aux<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. Cette politique insatisfaisante pour les communes, souhaitant mettre en valeur leur territoire et<br />

le faire connaître, a entraîné <strong>la</strong> création du syndicat.<br />

Les communes qui le composent sont les suivantes Bombon, Bréau, La Chapelle-Gauthier, Maincy,<br />

Moisenay et Saint Méry. La commune <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ndy-les-tours n’en fait pas partie actuellement, néanmoins le<br />

récent changement <strong>de</strong> municipalité <strong>la</strong>isse penser que cette commune rejoindra prochainement le SIVU.<br />

Ce SIVU ne dispose que d'une seule compétence fixée dans ses statuts. Cette compétence a pour objet<br />

les actions <strong>de</strong> développement et <strong>de</strong> promotion économique et touristique en rapport avec <strong>la</strong> valorisation<br />

du <strong>Val</strong> d’Ancoeur.<br />

Ses principales actions sont énoncées comme suit dans ses statuts :<br />

- Phase 1 :<br />

- Création <strong>de</strong> chemins et circuits <strong>de</strong> randonnées à vocation multiples, à pied, à cheval, à VTT.<br />

Avec proposition <strong>de</strong> thèmes <strong>de</strong> parcours (historiques, faunistiques, floristiques, géologique.<br />

- Mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> signalisation et <strong>de</strong> <strong>la</strong> signalétique thématique<br />

- Mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> parkings adaptés aux différents moyens <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement<br />

- Promotion et incitation à <strong>la</strong> création d’hébergement : gites ruraux, chambres d’hôtes,<br />

auberges<br />

- Promotion <strong>de</strong> produits du terroir<br />

- Phase 2 :<br />

- Enrichir l’offre culturelle en proposant <strong>de</strong>s animations , <strong>de</strong>s expositions, <strong>de</strong>s spectacles, <strong>de</strong>s<br />

manifestations dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> valorisation du val d’Ancoeur.<br />

- Phase 3 :<br />

- Attirer <strong>de</strong>s artisans pour compléter l’offre patrimoniale<br />

- Ai<strong>de</strong>r à développer <strong>de</strong>s produits du terroir <strong>la</strong>bellisés ou spécialisés<br />

Actuellement et dans le cadre <strong>de</strong> cette compétence le SIVU a initié et participé à l’é<strong>la</strong>boration d’une<br />

première étu<strong>de</strong>. Elle vise à imp<strong>la</strong>nter une signalétique et une signalisation touristique sur le territoire du<br />

<strong>Val</strong> d’Ancoeur et <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Val</strong>lée Javot (vallée proche). L’objectif était <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce un jalonnement<br />

touristique et une signalétique particulière à l’échelle du <strong>Val</strong> d’Ancoeur et <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Val</strong>lée du Javot, offrant<br />

180 km <strong>de</strong> parcours balisés, dont 80 km <strong>de</strong> nouveaux parcours.<br />

Les Schémas <strong>de</strong> Cohérence Territoriaux – SCOT<br />

Le SCOT est un document d’urbanisme qui fixe, à l’échelle <strong>de</strong> plusieurs communes ou groupement <strong>de</strong><br />

communes les orientations fondamentales <strong>de</strong> l’organisation du territoire et <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s zones<br />

urbaines, afin <strong>de</strong> préserver un équilibre entre zones urbaines, industrielles, touristiques, agricoles et<br />

naturelles (Instauré par <strong>la</strong> loi SRU du 13 décembre 2000).<br />

Le SCOT est opposable au p<strong>la</strong>n local d’urbanisme et à <strong>la</strong> carte communale, aux programmes locaux<br />

d’habitat, au p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement urbain, aux opérations foncières et d’aménagement, aux schémas <strong>de</strong><br />

développement commercial et aux autorisations d’urbanisme commercial.<br />

Les communes du site c<strong>la</strong>ssé du <strong>Val</strong> d’Ancoeur ne sont pas gérées par un seul et unique SCOT, mais par<br />

<strong>de</strong>ux : le SCOT Almont Brie centrale et le SCOT du Châtelet en Brie. Aucun article <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux SCOT n’a<br />

interdit <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un Syndicat Intercommunal <strong>de</strong> valorisation du site c<strong>la</strong>ssé du rû d’Ancoeur.<br />

Le Schéma Directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région Ile-<strong>de</strong>-France SDRIF 12<br />

Le Schéma Directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région Ile-<strong>de</strong>-France p<strong>la</strong>nifie le territoire 20 ans. Le projet <strong>de</strong> SDRIF Île-<strong>de</strong>-<br />

France a été adopté par l'assemblée régionale le 25 septembre 2008. Il fait <strong>de</strong>s choix d’organisation <strong>de</strong><br />

12 http://www.sdrif.com<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 33


l’espace régional pour résoudre <strong>la</strong> crise du logement, développer les transports publics, accompagner <strong>de</strong><br />

nouveaux pôles <strong>de</strong> développement et d’emplois, préserver l’environnement et améliorer les cadres <strong>de</strong> vie.<br />

Plusieurs orientations du SDRIF visent à favoriser l’accès <strong>de</strong>s Franciliennes et <strong>de</strong>s Franciliens aux<br />

espaces <strong>de</strong> loisirs, <strong>de</strong> calme, <strong>de</strong> détente. Pour répondre aux attentes <strong>de</strong>s Franciliens, le SDRIF fixe<br />

comme objectif le maintien d’une forêt multifonctionnelle durable et l’accès aux grands espaces naturels<br />

en ceinture verte et en couronne rurale.<br />

Dans les questions d’aménagement, le SDRIF intègre <strong>la</strong> préservation et <strong>la</strong> valorisation du patrimoine et<br />

<strong>de</strong>s paysages avec <strong>la</strong> mise en avant <strong>de</strong> plusieurs notions comme les entités fonctionnelles et paysagères,<br />

les tracés historiques, les reliefs et les vues, les centres et les ensembles bâtis, appuyés par <strong>de</strong>s<br />

cartographies spécifiques.<br />

Le patrimoine bâti et paysager d’Île-<strong>de</strong>-France <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une attention particulière <strong>de</strong> par son importance<br />

et sa diversité. Le SDRIF prend en compte l’i<strong>de</strong>ntité et <strong>la</strong> cohérence <strong>de</strong>s paysages dans ses orientations<br />

spatiales, en conformité avec <strong>la</strong> convention européenne du paysage, entrée en vigueur en juillet 2006 en<br />

France, et qui vise à «intégrer le paysage dans les politiques d’aménagement du territoire et<br />

d’urbanisme.» Le SDRIF recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> protéger au niveau local <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> patrimoine bâti et<br />

paysager non couverts par les lois <strong>de</strong> 1913 et 1930. Le SDRIF s’attache notamment à préserver et<br />

valoriser les coteaux, les cours d’eau et leur insertion dans les projets d’aménagement, tout en<br />

contribuant à améliorer les sites où le paysage est dégradé, conformément à <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1995 re<strong>la</strong>tive au<br />

renforcement <strong>de</strong> <strong>la</strong> protection <strong>de</strong> l’environnement, et à <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1993 sur <strong>la</strong> protection et <strong>la</strong> mise en valeur<br />

<strong>de</strong>s paysages. 13<br />

Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière enquête publique portant sur le SDRIF, il a été fait état <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> référence au,<br />

syndicat intercommunal à vocation unique <strong>de</strong> valorisation du site c<strong>la</strong>ssé du <strong>Val</strong> d’Ancoeur. Cet oubli<br />

montre son peu <strong>de</strong> poids dans une vision à gran<strong>de</strong> échelle, néanmoins les gran<strong>de</strong>s orientations du SIVU<br />

vont dans le sens du SDRIFF.<br />

Le Grand Paris<br />

En juin 2007, le Prési<strong>de</strong>nt Nico<strong>la</strong>s Sarkozy re<strong>la</strong>nce l'idée d'un « Grand Paris ». En septembre 2007, il<br />

annonce l’intention <strong>de</strong> <strong>la</strong>ncer une consultation architecturale internationale pour « travailler sur un<br />

diagnostic prospectif, urbanistique et paysager, sur le grand Paris à l'horizon <strong>de</strong> vingt, trente voire<br />

quarante ans ». Dix équipes internationales d'architectes se voient confier <strong>la</strong> tâche.<br />

Plus concrètement parmi les sites choisis par ces équipes, aucun n’est situé dans le Sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-<br />

Marne. Pourtant Melun Sénart fait partie historiquement <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> région Ile-<strong>de</strong>-<br />

France. Seule <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> liaison <strong>de</strong> transport entre les différents aéroports <strong>de</strong> <strong>la</strong> Région pourrait<br />

impacter sur ce territoire.<br />

13 http://www.ile<strong>de</strong>france.fr/<strong>la</strong>ctualite/conseil-regional/conseil-regional/le-projet-<strong>de</strong>-sdrif-en-ligne/<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 34


4 PROPOSITION D’INTERVENTION : UN PLAN DE GESTION<br />

Présentation<br />

La gran<strong>de</strong> échelle du territoire du <strong>Val</strong> d’Ancoeur et ses différents atouts patrimoniaux : paysagers,<br />

architecturaux et environnementaux, invitent à mettre en p<strong>la</strong>ce un programme d’action d’envergure ou<br />

l’Etat, les communes et les associations œuvreraient <strong>de</strong> concert.<br />

Le nom donné à ce document <strong>de</strong> référence sera celui <strong>de</strong> « p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion ».<br />

Vu l’ampleur du territoire et vu l’ampleur <strong>de</strong>s missions à engager, ce p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion s’appuiera sur le<br />

cadre réglementaire existant, base même <strong>de</strong> l’aménagement du territoire national. Les principaux objectifs<br />

<strong>de</strong> ce document <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification seront d’organiser et <strong>de</strong> compléter les outils <strong>de</strong> ce cadre réglementaire en<br />

recueil<strong>la</strong>nt l’adhésion <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s acteurs.<br />

Pour mettre ne p<strong>la</strong>ce ce p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion un territoire est à délimiter. Cette délimitation ne sera pas<br />

contrainte par les limites communales ou les limites parcel<strong>la</strong>ires du site c<strong>la</strong>ssé. Les communes invitées à<br />

participer à ce p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion seraient :<br />

- Les communes ayant rejoint le Syndicat Intercommunal à Vocation Unique <strong>de</strong> valorisation du site<br />

c<strong>la</strong>ssé du <strong>Val</strong> d’Ancoeur : les communes <strong>de</strong> Bombon, Bréau, La Chapelle-Gauthier, Maincy,<br />

Moisenay et Saint Méry.<br />

- Les communes du site c<strong>la</strong>ssé non adhérentes au SIVU telles que B<strong>la</strong>ndy-les-tours et Sivry<br />

Courtry.<br />

- Toute commune intéressée au projet.<br />

Le nom donné à ce territoire sera celui <strong>de</strong> site d’exception du <strong>Val</strong> d’Ancoeur.<br />

L’organisme <strong>de</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> ce p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion sera le SIVU é<strong>la</strong>rgi à ses nouveaux membres et<br />

éventuellement é<strong>la</strong>rgi dans ses compétences. Afin <strong>de</strong> mener à bien cette tache il s’adjoindra un Assistant<br />

à <strong>la</strong> Maitrise d’Ouvrage.<br />

Il intégrera dans sa structure d’intervention le court, le moyen et le long terme.<br />

Les enjeux<br />

Les enjeux les plus importants sont les suivants :<br />

- La conservation, <strong>la</strong> préservation, <strong>la</strong> mise en valeur et <strong>la</strong> gestion active <strong>de</strong>s patrimoines naturels et<br />

bâtis<br />

- L'implication <strong>de</strong>s collectivités en faveur d'un développement local durable, fondé sur <strong>la</strong><br />

valorisation par une gestion globale et phasée <strong>de</strong>s patrimoines<br />

- La gestion partenariale <strong>de</strong> ces patrimoines et <strong>de</strong>s lieux d'accueil<br />

- La maîtrise <strong>de</strong> l’accès du public (mesures <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>tion et évolution <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fréquentation)<br />

Les objectifs<br />

Le principal objectif sera <strong>de</strong> coordonner le développement durable <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée par un projet garantissant<br />

<strong>la</strong> protection et <strong>la</strong> valorisation <strong>de</strong>s patrimoines naturels et bâtis dont le rû est le fil conducteur.<br />

Les objectifs qui en résultent sont <strong>la</strong> conservation, <strong>la</strong> préservation et <strong>la</strong> mise en valeur les patrimoines ; <strong>la</strong><br />

gestion <strong>de</strong>s patrimoines en influençant l'aménagement par <strong>la</strong> concertation ; <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> l'accueil du<br />

public en renforçant l’accès au site et l’économie locale.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 35


Conserver, préserver, mettre en valeur les patrimoines<br />

Développer le site dans une préoccupation <strong>de</strong> développement durable :<br />

- Le paysage du site c<strong>la</strong>ssé et <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée non protégée<br />

- Le bâti protégé ou non<br />

- L’environnement<br />

Gérer les patrimoines et influencer l'aménagement par <strong>la</strong> concertation<br />

Gérer l'accueil du public en renforçant l’accès au site et l’économie locale<br />

Accueillir, informer :<br />

- Organiser l’accès en transport en commun et le stationnement (horaires adaptés, pério<strong>de</strong>s<br />

ciblées, stationnement facilité ou créé)<br />

- Organiser une signalétique et une signalisation par fléchage, panneaux explicatifs sur les<br />

différents parcourt (différentes échelles)<br />

- Créer <strong>de</strong>s lieux d’accueil : d’information, <strong>de</strong> restauration, <strong>de</strong> repos<br />

- Promouvoir l’édition <strong>de</strong> prospectus, p<strong>la</strong>quettes, d’ouvrages ou leur réédition<br />

- Entretenir les PR et le GR et étendre les PR<br />

- Sensibiliser le public par <strong>de</strong>s actions ponctuelles comme <strong>de</strong>s randonnées inter site, inter MH, <strong>de</strong>s<br />

expositions, <strong>de</strong>s manifestations culturelles et sportives, etc…<br />

Pour mener à bien l’accueil du public<br />

Acquisition <strong>de</strong> terrains et <strong>de</strong> patrimoine bâti afin <strong>de</strong> :<br />

- Permettre le stationnement<br />

- Permettre l’accueil du public (achat éventuel <strong>de</strong> patrimoine vernacu<strong>la</strong>ire, château)<br />

- Permettre l’accès raisonné et le parcours <strong>de</strong> tronçons du ru<br />

- Permettre d’étendre les chemins <strong>de</strong> randonnées et les promena<strong>de</strong>s<br />

- Permettre d’emprunter <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> franchissement dé<strong>la</strong>issés et actuellement privés<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 36


L’organisation<br />

Un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion :<br />

La solution<br />

Mise en p<strong>la</strong>ce du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong><br />

gestion :<br />

Une réflexion conjointe <strong>de</strong><br />

l'ensemble <strong>de</strong>s acteurs<br />

Déroulé du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion<br />

1 Un cadre assurant une ou <strong>de</strong>s réponses aux problèmes posés<br />

2 Un outil <strong>de</strong> projet pour p<strong>la</strong>nifier et coordonner<br />

3 Un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> travail ou chaque acteur contribue à un projet<br />

1 Un comité <strong>de</strong> pilotage technique<br />

2 Le choix d’une équipe pour <strong>la</strong> conception et <strong>la</strong> rédaction du<br />

p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion<br />

3 une consultation et une information <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s acteurs<br />

partenaires du site<br />

1 Etat <strong>de</strong>s lieux : inventorier et étudier l’existant<br />

2 Diagnostic : établir <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s enjeux (problèmes à résoudre et<br />

opportunités à valoriser)<br />

3 Etat projeté : définir un état idéal, définir <strong>de</strong>s objectifs à court et<br />

à long terme<br />

4 Analyser les contraintes susceptibles d’influencer l'atteinte <strong>de</strong>s<br />

objectifs, analyser les étapes permettant <strong>de</strong> se rapprocher <strong>de</strong>s<br />

objectifs à long terme et mettre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s scénarios<br />

temporaires ou d’urgences<br />

5 définir un p<strong>la</strong>n permettant d'atteindre les objectifs<br />

Suivi du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion 1 Visualiser le déroulement du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion pour réajuster en<br />

fonction <strong>de</strong>s résultats obtenus.<br />

2 Mettre en p<strong>la</strong>ce un système <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s opérations afin <strong>de</strong><br />

vérifier leur efficacité, <strong>de</strong> mieux connaître les ressources<br />

nécessaires pour les réaliser et pour améliorer le prochain p<strong>la</strong>n<br />

<strong>de</strong> gestion en bénéficiant du retour d'expérience.<br />

Instance Acteurs Missions<br />

Chef <strong>de</strong> projet Prési<strong>de</strong>nt du SIVU<strong>de</strong> valorisation du Prési<strong>de</strong> et anime le groupe <strong>de</strong><br />

site c<strong>la</strong>ssé du <strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

pilotage du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion<br />

Comité <strong>de</strong> pilotage Membres :<br />

-E<strong>la</strong>borer une stratégie<br />

-Assistant à Maîtrise d’Ouvrage -E<strong>la</strong>borer un projet à l’échelle du<br />

-DRAC<br />

-SDAP<br />

-Ex DIREN<br />

-Ex DDE<br />

-Maires <strong>de</strong>s communes<br />

-Représentant <strong>de</strong>s SCOT<br />

site<br />

-E<strong>la</strong>borer un pré programme<br />

-<strong>Val</strong>i<strong>de</strong>r le préprogramme<br />

-Proposer <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> sélection<br />

<strong>de</strong>s bureaux d’étu<strong>de</strong>s<br />

-Représentant <strong>de</strong>s communautés -E<strong>la</strong>borer le programme définitif<br />

<strong>de</strong> communes<br />

-associer les partenaires financiers<br />

-CAUE<br />

-Associations locales<br />

et personnes ressources<br />

-Lancer l’appel d’offre pour le BE<br />

Travail <strong>de</strong> concert <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ces<br />

membres avec interventions<br />

ponctuellement <strong>de</strong> spécialistes,<br />

-Choisir le BE<br />

-Suivre l’é<strong>la</strong>boration du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong><br />

gestion<br />

suivant le besoin.<br />

-vali<strong>de</strong>r le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion et son<br />

phasage<br />

-Lancer les actions phasées<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 37


La proposition d’intervention du SDAP et <strong>de</strong> l’AUE<br />

L’intervention du SDAP et <strong>de</strong> l’AUE dans le processus <strong>de</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> ce p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion est<br />

étroitement liée au souhait <strong>de</strong>s communes du territoire délimité, <strong>de</strong> mettre en valeur ce territoire.<br />

Les principales actions du SIVU sont un point <strong>de</strong> départ d’une réflexion plus globale ou l’Etat, par le biais<br />

<strong>de</strong> ses experts et conseillers départementaux, a une véritable légitimité d’action.<br />

Cette légitimité <strong>de</strong>s services départementaux <strong>de</strong> l’Etat se situe aussi bien en amont du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion,<br />

lors <strong>de</strong> sa phase <strong>de</strong> conception et lors <strong>de</strong> sa phase <strong>de</strong> réalisation. L’AUE participera à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du<br />

p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion et au bon fonctionnement <strong>de</strong> sa phase opérationnelle.<br />

L’Architecte Urbaniste <strong>de</strong> l’Etat représente l’Etat au sein du groupe <strong>de</strong> pilotage et il est également porteur<br />

du projet auprès du Préfet.<br />

Il a un rôle d’expert et <strong>de</strong> conseil, spécialiste <strong>de</strong>s questions d’urbanisme et <strong>de</strong> patrimoine.<br />

La pério<strong>de</strong> préa<strong>la</strong>ble à l’établissement <strong>de</strong> ce p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra également un accompagnement<br />

<strong>de</strong> l’Etat aux communes. Cet accompagnement pourrait préfigurer certains <strong>de</strong>s principes du futur p<strong>la</strong>n <strong>de</strong><br />

gestion et pourrait être considéré comme une expérimentation porteuse <strong>de</strong> ce futur projet<br />

d’accompagnement.<br />

Ces propositions sont basées sur un premier état <strong>de</strong>s lieux qui ne pourra se voir confirmer que lors <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

mise en p<strong>la</strong>ce du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion. Celui-ci permettra <strong>de</strong> définir un état <strong>de</strong>s lieux et un diagnostic<br />

exhaustifs. Il prendra en compte les particu<strong>la</strong>rités patrimoniales mais aussi les particu<strong>la</strong>rités économiques<br />

et sociales <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s communes. Le but est d’offrir une réponse adaptée à tous mais globale sur<br />

l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée.<br />

Les bases <strong>de</strong> <strong>la</strong> réflexion <strong>de</strong> l’AUE<br />

La vallée offre <strong>de</strong>s paysages diversifiés unis par le cours du rû. L’intérêt <strong>de</strong> l’ensemble mérite une<br />

approche <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification à l’échelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée.<br />

Il faut donc éviter l’urbanisation, rendre lisible <strong>la</strong> vallée par le végétal : ses parties boisées, ses parties<br />

cultivées qui offrent <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue dégagés.<br />

L’unité <strong>de</strong> lieu donnée par <strong>la</strong> vallée appelle les objectifs suivants:<br />

- éviter qu’une urbanisation trop lâche et trop banale ne di<strong>la</strong>te les vil<strong>la</strong>ges le long <strong>de</strong>s routes, en<br />

organisant leur compacité, sans interdire l’architecture mo<strong>de</strong>rne,<br />

- faire gagner en lisibilité les espaces <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée, notamment <strong>de</strong>puis les routes, grâce à un<br />

programme <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> <strong>la</strong> végétation.<br />

Les ensembles patrimoniaux constitués et notamment les cœurs <strong>de</strong> bourg, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> leur intérêt comme<br />

modèle d’un urbanisme assez compact forment sur l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée un mail<strong>la</strong>ge remarquable qu’il<br />

convient <strong>de</strong> préserver pour maintenir et renforcer l’i<strong>de</strong>ntité francilienne.<br />

Le paysage <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée existe par lui-même mais également par son contraste avec le paysage <strong>de</strong>s<br />

p<strong>la</strong>teaux limitrophes, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Brie <strong>de</strong> Mormant et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Brie du Châtelet.<br />

Le paysage <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>teaux ne peut être traité intégralement. Par contre, les franges et les voies d’accès à <strong>la</strong><br />

vallée doivent participer au projet <strong>de</strong> valorisation du <strong>Val</strong> d’Ancoeur.<br />

Pour <strong>la</strong> Brie <strong>de</strong> Mormant il faut néanmoins garantir l’immensité du paysage. Afin <strong>de</strong> <strong>la</strong> perpétuer, il faut<br />

assurer <strong>la</strong> continuité <strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe <strong>de</strong>s cultures, <strong>la</strong> compacité <strong>de</strong>s volumes qui s’y inscrivent, et leur<br />

perception simultanée. Il est nécessaire d’éviter <strong>la</strong> dispersion <strong>de</strong> nouveaux volumes bâtis surtout le long<br />

<strong>de</strong>s voies ou dans les dégagements visuels, et d’assurer une enveloppe lisible aux extensions <strong>de</strong>s<br />

agglomérations existantes. L’ensemble sera valorisé par <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntations <strong>de</strong> fruitiers le long <strong>de</strong>s routes,<br />

comme historiquement dans cette partie <strong>de</strong> territoire.<br />

Pour <strong>la</strong> Brie du Châtelet et plus particulièrement les massifs forestiers à l’Est, il faut entretenir leur<br />

visibilité, par l’entretien <strong>de</strong>s vi<strong>de</strong>s. Les lisières sont à maintenir en contact avec les espaces dégagés <strong>de</strong><br />

culture, permettant aussi leur perception visuelle. Ce travail sur les lisières est également garant d’une<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 38


diversité environnementale, faunistique et floristique. De même, le réseau <strong>de</strong>s routes et <strong>de</strong>s chemins doit<br />

être géré pour assurer une visibilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse forestière, en n’interposant pas d’obstacles visuels,<br />

même végétaux.<br />

A proximité du <strong>Val</strong> d’Ancoeur il faut renforcer ces caractères, marquer le contraste. Ce secteur appelle un<br />

travail sur ses particu<strong>la</strong>rités, bases même <strong>de</strong> son i<strong>de</strong>ntité.<br />

Afin <strong>de</strong> mener à bien ces grands principes paysagers, il convient d’intervenir sur le site c<strong>la</strong>ssé mais<br />

également sur les territoires non protégés par le c<strong>la</strong>ssement au titre <strong>de</strong>s sites, ainsi que sur le patrimoine<br />

monumental protégé ou non et le patrimoine rural.<br />

Si <strong>la</strong> protection <strong>de</strong> ces lieux d’exceptions reste <strong>la</strong> finalité première, leur valorisation aux yeux <strong>de</strong> tous est<br />

tout aussi essentielle au p<strong>la</strong>n économique et social. Ils sont essentiels à l’activité touristique française, 1er<br />

secteur d’activité du pays.<br />

Les outils<br />

Pour faire aboutir cette démarche globale sur le territoire, le choix <strong>de</strong> plusieurs outils d’urbanisme semble<br />

approprié. Ce choix sera validé ou non par le comité <strong>de</strong> pilotage, mais fixe les objectifs que l’AUE<br />

souhaite atteindre.<br />

Les outils retenus :<br />

- l’extension du site c<strong>la</strong>ssé et <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un outil d’accompagnement du site<br />

- <strong>la</strong> création <strong>de</strong> ZPPAUP<br />

- <strong>la</strong> révision ou <strong>la</strong> modification <strong>de</strong>s PLU<br />

L’extension du site c<strong>la</strong>ssé et <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un outil d’accompagnement du site<br />

La mise en p<strong>la</strong>ce d’un site inscrit n’est pas ici <strong>la</strong> solution, d’autres outils sont plus appropriés à <strong>la</strong> gestion<br />

du territoire comme <strong>la</strong> ZPPAUP.<br />

Par contre l’extension du site c<strong>la</strong>ssé est légitime au Nord <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte. Elle assure une meilleure<br />

protection <strong>de</strong>s abords éloignés du château par l’inconstructibilité <strong>de</strong>s terrains. Les projets <strong>de</strong><br />

raccor<strong>de</strong>ment routier entre Melun et Meaux et <strong>de</strong> mise en p<strong>la</strong>ce au Nord du site d’une zone d’activité<br />

seraient alors rendu moins inquiétants.<br />

L’extension du site c<strong>la</strong>ssé ne peut pourtant suffire. C’est <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un outil d’accompagnement<br />

qui permettra <strong>de</strong> contrôler son évolution. Un régime d’autorisations spéciales ayant pour but <strong>de</strong> protéger<br />

et <strong>de</strong> promouvoir son intégration en tant que patrimoine paysager national aux dynamiques locales <strong>de</strong>vra<br />

accompagner le site et son extension afin <strong>de</strong> les valoriser. Il faudra donc mettre en p<strong>la</strong>ce un outil avec <strong>de</strong>s<br />

démarches spécifiques pour assurer cet accompagnement tout en promouvant une politique partenariale.<br />

Après une phase <strong>de</strong> diagnostic, un projet d’évolution <strong>de</strong>s paysages sera mis en p<strong>la</strong>ce qui aboutira à <strong>la</strong><br />

définition d’un programme d’actions.<br />

La création <strong>de</strong> ZPPAUP<br />

La ZPPAUP, vecteur d’ouverture avec les habitants rési<strong>de</strong>nts, permet d’avoir un document <strong>de</strong> référence<br />

établi entre <strong>la</strong> commune et le préfet. Elle est le fruit d’un travail pédagogique sur <strong>la</strong> richesse <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

commune qu’elle révèle et qualifie. Porteuse d’i<strong>de</strong>ntité et garante <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité du cadre <strong>de</strong> vie, elle<br />

améliore et valorise les patrimoines tout en stabilisant <strong>la</strong> réglementation en terme <strong>de</strong> construction<br />

anciennes et neuves.<br />

La mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> ZPPAUP sur les communes du site d’exception du <strong>Val</strong> d’ Ancoeur semble <strong>la</strong><br />

démarche <strong>la</strong> plus appropriée pour préserver <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges et <strong>de</strong>s territoires. Elle permet <strong>la</strong><br />

protection d’éléments bâtis ou non bâtis, <strong>de</strong> manière continue ou non continue. L’adaptabilité <strong>de</strong> cet outil<br />

en fait un véritable atout.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 39


Cet outil permet également d’intervenir sur <strong>de</strong>s communes qui ne disposent pas <strong>de</strong> Monument Historique<br />

protégés par <strong>la</strong> loi, mais qui ont <strong>de</strong>s qualités patrimoniales.<br />

Le choix <strong>de</strong> ZPPAUP communales plutôt que d’une ZPPAUP intercommunale rési<strong>de</strong> dans les<br />

particu<strong>la</strong>rités même <strong>de</strong>s communes. Leur patrimoine bâti comporte <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s similitu<strong>de</strong>s par contre<br />

l’imp<strong>la</strong>ntation et l’organisation <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges (cœur ancien et extensions) diffèrent considérablement d’un<br />

endroit à l’autre <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée. Mais aussi et pour en avoir été le témoin, le souhait d’appropriation <strong>de</strong> ce<br />

document par <strong>la</strong> municipalité, lors <strong>de</strong> son é<strong>la</strong>boration, est très fort. Une ZPPAUP intercommunale pourrait<br />

être vécue comme une banalisation <strong>de</strong>s particu<strong>la</strong>rismes. Pour s’assurer d’une continuité d’action sur <strong>la</strong><br />

totalité du site, <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong> concertation <strong>de</strong> toutes les communes seront mises en p<strong>la</strong>ce autour <strong>de</strong><br />

l’é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s ZPPAUP communales.<br />

La révision ou <strong>la</strong> modification <strong>de</strong>s PLU<br />

La révision ou <strong>la</strong> modification <strong>de</strong>s PLU est un moyen <strong>de</strong> mettre en re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s experts : le CAUE, les<br />

architectes et les urbanistes, et d’associer leurs compétences pour éc<strong>la</strong>irer le choix <strong>de</strong>s élus.<br />

La mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> PLU patrimoniaux servira d’instrument <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong>s patrimoines et<br />

d’instrument d'action paysagère, en soutient et en complément <strong>de</strong>s ZPPAUP.<br />

Il permettra aussi <strong>de</strong> gérer au mieux les règles d’urbanisme afin <strong>de</strong> minimiser les effets négatifs<br />

d’éventuels lotissements, ayant <strong>de</strong>s propensions à l’étalement.<br />

Différents points dont les suivants pourront être intégrer dans les PLU sur proposition <strong>de</strong> l’AUE :<br />

Patrimoine paysager<br />

Patrimoine architectural<br />

Forêt<br />

Agriculture<br />

ENS<br />

- Proposer une étu<strong>de</strong> faisant l'analyse <strong>de</strong> l'état initial <strong>de</strong><br />

l'environnement et montrant les mesures prises pour le préserver<br />

- Etablir un document graphique illustrant cette étu<strong>de</strong><br />

- Etablir un document graphique mettant en évi<strong>de</strong>nce les sites et<br />

paysages à préserver présentant un intérêt d'ordre esthétique,<br />

historique ou écologique<br />

- Indiquer en annexe le petit patrimoine d’accompagnement i<strong>de</strong>ntifié<br />

par le SDAP et le service régional <strong>de</strong> l’inventaire<br />

- Etablir un document graphique localisant ce petit patrimoine<br />

- Faire réserver <strong>de</strong>s accès à <strong>la</strong> forêt et mettre en p<strong>la</strong>ce une étu<strong>de</strong><br />

paysagère spécifique pour <strong>la</strong> transition entre zone boisé et zone<br />

urbanisée<br />

- Etablir un document graphique illustrant cette étu<strong>de</strong><br />

- Préconiser l'é<strong>la</strong>boration d'une carte mettant en évi<strong>de</strong>nce <strong>la</strong> valeur<br />

agronomique <strong>de</strong>s sols afin <strong>de</strong> concevoir un urbanisme maîtrisé qui<br />

préserve localement les meilleures terres agricoles<br />

- Joindre cette carte au rapport <strong>de</strong> présentation du PLU<br />

- Veiller au respect <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> préemption pour Espace Naturel<br />

Sensible instituées par le Conseil Général<br />

- Indiquer sur une carte ces emp<strong>la</strong>cements réservés<br />

Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> ces outils d’urbanisme qui gèrent et valorisent les communes, les<br />

éléments d’appel du tourisme sont souvent les Monuments Historiques et le patrimoine traditionnel et<br />

local.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 40


La mise en valeur l’architecture monumentale et du petit patrimoine bâti est garante d’afflux touristique et<br />

d’appropriation par les habitants du val.<br />

Les Monuments Historiques<br />

Pour ce patrimoine figé et i<strong>de</strong>ntifié que sont les Monuments Historiques protégés par <strong>la</strong> loi, une action<br />

globale est à mener. En effet, le mauvais état et l’absence d’utilisation raisonnée <strong>de</strong> certains édifices<br />

nuisent à <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée.<br />

Il serait donc primordial <strong>de</strong> réaliser un phasage basé sur l’état <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong>s édifices : les plus<br />

altérés <strong>de</strong>vant être prioritaires. Les expertises peuvent être établies par le SDAP, <strong>la</strong> DRAC et l’ACMH.<br />

Dans <strong>la</strong> vallée <strong>de</strong>ux édifices phares, <strong>la</strong> collégiale <strong>de</strong> Champeaux et le château <strong>de</strong> La Chapelle-Gauthier,<br />

montrent un fort état <strong>de</strong> dégradation et d’abandon. Ils seraient les premiers à bénéficier <strong>de</strong> cette<br />

programmation. Pourraient alors être re<strong>la</strong>ncées <strong>de</strong>s Etu<strong>de</strong>s Préa<strong>la</strong>bles, <strong>de</strong>s Projets Architecturaux et<br />

Techniques puis <strong>de</strong>s travaux.<br />

Ces expertises peuvent également conduire à <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssement et d’inscription d’objet<br />

mobilier ou immobilier.<br />

Le petit patrimoine bâti<br />

Le petit patrimoine bâti non protégé participe <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s lieux. Souvent oublié il fait l’objet <strong>de</strong> travaux<br />

ponctuels d’urgence. Pour permettre <strong>la</strong> restauration raisonnée <strong>de</strong> ce bâti, un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> restauration global et<br />

phasé doit également être é<strong>la</strong>boré. Des ai<strong>de</strong>s financières peuvent être obtenues à <strong>la</strong> Fondation du<br />

Patrimoine et au Conseil Général. Ces subventions financent généralement jusqu’à 10 à 15 % du coût <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> restauration.<br />

Pourrait être instauré un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> restauration <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> franchissement situés le long <strong>de</strong>s chemins<br />

<strong>de</strong> randonnées et du rû comme les gués, les passerelles piétonnes et les ponts.<br />

Un autre point d’appel du tourisme est l’existence et le renouvellement <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> randonnées,<br />

associés à un patrimoine environnemental i<strong>de</strong>ntifié.<br />

La préservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité environnementale <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée doit également faire l’objet d’actions<br />

concertées. Pour ce l’outil « Espaces Naturels Sensibles » semble une réponse efficace à cette<br />

préservation.<br />

L’ENS<br />

L’ENS est une politique active qui permet <strong>de</strong> gérer et <strong>de</strong> rendre accessible au public <strong>de</strong>s territoires<br />

considérés d’exception. Leur mise en p<strong>la</strong>ce permet <strong>de</strong> sensibiliser le public au rôle crucial du patrimoine<br />

naturel et culturel. Ces lieux peuvent ainsi répondre à une orientation touristique et économique par <strong>la</strong><br />

création d’itinéraire <strong>de</strong> promena<strong>de</strong> et randonnées.<br />

Cet outil permet d’associer à son objectif <strong>la</strong> préservation <strong>de</strong>s continuités paysagères ou <strong>de</strong>s dép<strong>la</strong>cements<br />

doux, <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong>s inondations et l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité biochimique et écologique <strong>de</strong>s eaux<br />

souterraines et <strong>de</strong> surface <strong>de</strong>mandée par <strong>la</strong> directive cadre sur l’eau.<br />

La mise en p<strong>la</strong>ce d’ENS sur le parcourt du rû est légitime. En effet les cours d’eau constituent <strong>de</strong>s axes<br />

naturels majeurs <strong>de</strong> structuration <strong>de</strong>s continuités écologiques. Le maintien <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité et <strong>de</strong>s<br />

fonctionnalités écologiques <strong>de</strong>s cours d’eau nécessite <strong>de</strong> préserver et reconquérir leurs continuités<br />

écologiques structurantes. La mauvaise qualité <strong>de</strong> l’eau du rû appelle donc à une restauration, à un<br />

contrôle et à une revalorisation <strong>de</strong>s berges et <strong>de</strong>s sols.<br />

L’ENS existante du bois <strong>de</strong>s Bor<strong>de</strong>s-Chalonges à Bombon pourrait trouver une continuité sur le site du<br />

<strong>Val</strong> d’Ancoeur.<br />

Par le biais d’ENS <strong>de</strong> nouvelles promena<strong>de</strong>s et chemins <strong>de</strong> randonnées permettront d’irriguer le site au<br />

bénéfice <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts du val mais également <strong>de</strong>s touristes.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 41


Périmètre <strong>de</strong> 500 m. autour d’un MH<br />

ZPPAUP<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 42<br />

Site c<strong>la</strong>ssé<br />

ZNIEFF<br />

Rûs, rivière et fleuve<br />

Proposition d’éxtension du site c<strong>la</strong>ssé – Délimitation à opérer après étu<strong>de</strong><br />

Proposition d’ENS sur le rû – Délimitation à opérer après étu<strong>de</strong><br />

Mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> ZPPAUP sur les communes du v<strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

Protections et servitu<strong>de</strong>s sur le <strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

Fond <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> <strong>la</strong> DIREN modifié


5 CONCLUSION<br />

Le point <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> ce travail fut <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée du rû d’Ancoeur par les volontés énoncées<br />

<strong>de</strong> faire pérenniser ses différents patrimoines.<br />

Hormis <strong>la</strong> présence remarquable du château <strong>de</strong> Vaux-le-Vicomte, ce site a révélé <strong>de</strong>s qualités qui lui sont<br />

propres et s’inscrivent également dans un contexte plus <strong>la</strong>rge, celui <strong>de</strong>s territoires, agricoles et urbains,<br />

qui le jouxtent et qui le révèlent.<br />

Ce travail m’a permis <strong>de</strong> prendre <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong>s différentes réglementations qui régissent le territoire et <strong>de</strong><br />

l’obligation, en vu d’un développement durable, d’articuler chacune d’entre elles en une réflexion globale.<br />

La mise en p<strong>la</strong>ce d’un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion, outil <strong>de</strong> lecture, <strong>de</strong> programmation et d’action, permettra d’i<strong>de</strong>ntifier<br />

les enjeux <strong>de</strong> ce site d’exception et <strong>de</strong> gérer au mieux les patrimoines <strong>de</strong> ce territoire pour le redynamiser.<br />

Ce travail ne peut aboutir que par <strong>la</strong> concertation <strong>de</strong>s différents acteurs <strong>de</strong> ce territoire : <strong>la</strong> région, le<br />

département, les élus, les habitants, les associations et l’Etat représenté localement par ses services<br />

déconcentrés.<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 43


6 BIBLIOGRAPHIE<br />

Ouvrages<br />

• CG77, At<strong>la</strong>s <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> Seine-et-Marne, CG77 CAUE77, 2007<br />

• CG77, Rivières <strong>de</strong> Seine-et-Marne, Presses du vil<strong>la</strong>ges, 2008<br />

• CG77, M. BRENS-ACHKAR, J. CHATAIN, B. DELADERRIERE, Parcs et jardins <strong>de</strong> Seine-et-<br />

Marne, Presses du vil<strong>la</strong>ge, CAUE77, 2004<br />

• CAUE77, Passerelles 160205, CG77, sd<br />

• SDAP77, CAUE77, Les zones <strong>de</strong> protection du patrimoine architectural, urbain et paysager <strong>de</strong><br />

Seine-et-Marne, DRAC Île-<strong>de</strong>-France et CAUE77, sd<br />

• FFR, les environs <strong>de</strong> Paris à pied, topogui<strong>de</strong>s 4 ème édition, 2008<br />

• FFR, <strong>la</strong> Seine-et-Marne à pied, topogui<strong>de</strong>s 4 ème édition, 2008<br />

• FFR, <strong>la</strong> Seine-et-Marne à pied, topogui<strong>de</strong>s 4 ème édition, 2008<br />

• DONADIEU Pierre, Des mots <strong>de</strong> paysage et <strong>de</strong> jardin, Educagri, 2002<br />

Articles<br />

• Articles issus <strong>de</strong> : Sites et monuments - Thématique : Centenaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> protection <strong>de</strong>s sites 1906-<br />

2006, Société <strong>de</strong> Protection <strong>de</strong>s Paysages et <strong>de</strong> l’Esthétique <strong>de</strong> <strong>la</strong> France, N° 195, 2006 :<br />

o TURLIN MONIQUE, L’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique <strong>de</strong>s sites : du monument naturel au<br />

paysage<br />

o TURLIN MONIQUE, La France <strong>de</strong>s sites protégés<br />

Documents<br />

• Dossiers d’archive <strong>de</strong> <strong>la</strong> DIREN : c<strong>la</strong>ssement du site du <strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

• Dossiers d’archive <strong>de</strong> <strong>la</strong> DIREN : c<strong>la</strong>ssement du site <strong>de</strong> <strong>la</strong> Brosse et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gondoire<br />

Sites internet<br />

• http://www.ile<strong>de</strong>france.fr/missions-et-competences/sports-loisirs-tourisme/tourisme<br />

• http://www.sterlingot.com/TGV<br />

• http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee<br />

• http://www.mairie-moisenay.fr<br />

• http://www.sdrif.com<br />

• http://www.ile<strong>de</strong>france.fr/<strong>la</strong>ctualite/conseil-regional/conseil-regional/le-projet-<strong>de</strong>-sdrif-en-ligne/<br />

• http://fr.wikipedia.org/wiki/Paris_M%C3%A9tropole<br />

• http://fr.wikipedia.org/wiki/Almont<br />

• http://site.voi<strong>la</strong>.fr/lucien.duguey/Dossier2005/P05_Pay10.htm<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 44


7 COURRIERS ADMINISTRATIFS<br />

EXERCICE DE REDACTION ADMINISTRATIVE<br />

1/ Lettre au prési<strong>de</strong>nt du Syndicat Intercommunal à Vocation Unique portant sur <strong>la</strong> mise en valeur du rû<br />

d’Ancoeur.<br />

2/ Note au Préfet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-Marne<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS – Elève AUE – Promotion 15 – 2008-2009 – Projet <strong>de</strong> Fin d’Etu<strong>de</strong> 45


Direction Régionale <strong>de</strong>s<br />

Affaires Culturelles<br />

Service Départemental<br />

<strong>de</strong> l’Architecture et du<br />

Patrimoine <strong>de</strong><br />

Seine-et-Marne<br />

Pavillon <strong>de</strong> Sully<br />

Pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> Fontainebleau<br />

77300 Fontainebleau<br />

Téléphone :<br />

01 60 74 50 20<br />

Affaire suivie par :<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS<br />

christelle.dupas@culture.gouv.fr<br />

Poste :<br />

50 59<br />

Références :<br />

CD/77/2009/B/<br />

Madame le Prési<strong>de</strong>nt du<br />

Syndicat <strong>de</strong> mise en valeur<br />

du <strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

30 r Alfred et Edme<br />

Sommier<br />

77950 Maincy<br />

Madame le Prési<strong>de</strong>nt,<br />

Fontainebleau le 15 mai 2009<br />

Lors <strong>de</strong> notre réunion du 05 mai 2009 portant sur <strong>la</strong> valorisation du site c<strong>la</strong>ssé du <strong>Val</strong><br />

d’Ancoeur, nous avions abouti à <strong>la</strong> conclusion qu’il serait nécessaire <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce<br />

un projet global sur les parcelles protégées au titre du c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s sites ainsi que sur<br />

les territoires limitrophes ne faisant l’objet d’aucune protection.<br />

Nous avions convenu conjointement que le Service Départemental <strong>de</strong> l’Architecture et du<br />

Patrimoine <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine-et-Marne organiserait une réunion avec les services <strong>de</strong> <strong>la</strong> DRAE<br />

pour leur exposer ce projet et é<strong>la</strong>borer <strong>de</strong>s propositions d’organisation.<br />

Nous avions également convenu que vous prendriez contact avec les maires <strong>de</strong><br />

communes intéressées à ce projet.<br />

Afin <strong>de</strong> vous exposer les conclusions <strong>de</strong> cette réunion et <strong>de</strong> mener à bien votre souhait <strong>de</strong><br />

valorisation du site d’exception <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée du rû d’Ancoeur, il me semble opportun <strong>de</strong><br />

nous rencontrer à nouveau en présence <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> <strong>la</strong> DRAE et <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong>s<br />

communes concernées.<br />

J’ai l’honneur <strong>de</strong> solliciter <strong>de</strong> votre bienfaisance une réunion <strong>de</strong> travail et vous serais gré<br />

<strong>de</strong> bien vouloir m’en préciser <strong>la</strong> date et le lieu.<br />

Dans l’attente <strong>de</strong> votre réponse je vous prie d’agréer Madame le Prési<strong>de</strong>nt, l’expression<br />

<strong>de</strong> ma considération distinguée.<br />

L’architecte <strong>de</strong>s Bâtiments <strong>de</strong> France<br />

Adjoint au chef du Service<br />

Départemental <strong>de</strong> l’Architecture et du<br />

Patrimoine<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS


Direction Régionale <strong>de</strong>s<br />

Affaires Culturelles<br />

Service Départemental<br />

<strong>de</strong> l’Architecture et du<br />

Patrimoine <strong>de</strong><br />

Seine-et-Marne<br />

Pavillon <strong>de</strong> Sully<br />

Pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> Fontainebleau<br />

77300 Fontainebleau<br />

Téléphone :<br />

01 60 74 50 20<br />

Affaire suivie par :<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS<br />

christelle.dupas@culture.gouv.fr<br />

Poste :<br />

41 59<br />

Références :<br />

CD/77/2009/A/<br />

Fontainebleau le 10 juin 2009<br />

Monsieur le Préfet <strong>de</strong> Seine-et-Marne<br />

12 rue <strong>de</strong>s saints Pères<br />

77010 Melun<br />

s/c Chef du Service Départemental<br />

<strong>de</strong> l’Architecture et du Patrimoine<br />

s/c Monsieur le Directeur Régional<br />

<strong>de</strong>s Affaires Culturelles <strong>de</strong> l’Ile-<strong>de</strong>-<br />

France<br />

NOTE<br />

Site d’exception du <strong>Val</strong> d’Ancoeur – Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> Ren<strong>de</strong>z-vous<br />

La vallée du rû d’Ancoeur située à proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Melun est <strong>la</strong>bellisée site<br />

d’exception par <strong>la</strong> région Ile-<strong>de</strong>-France. Ce site accueil en son sein le château <strong>de</strong> Vaux-le-<br />

Vicomte.<br />

Les projets <strong>de</strong> restauration, <strong>de</strong> préservation et <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong>s patrimoines<br />

paysagers, architecturaux et environnementaux du site c<strong>la</strong>ssé et <strong>de</strong>s territoires non<br />

protégés <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée restent actuellement dispersés et n’offrent pas <strong>de</strong> réponse<br />

satisfaisante et globale.<br />

En vue d’un meilleur accueil du public, d’une re<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> l’économie locale et afin <strong>de</strong><br />

prévenir tout projet futur pouvant nuire à <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> ce site d’exception, le Syndicat<br />

Intercommunal à Vocation Unique <strong>de</strong> valorisation du site c<strong>la</strong>ssé du <strong>Val</strong> d’Ancoeur<br />

souhaite <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un projet d’accompagnement à l’échelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée.<br />

Il est en effet apparu nécessaire <strong>de</strong> pourvoir ce territoire d’outils <strong>de</strong> programmation et <strong>de</strong><br />

gestion répondant à son ampleur et à ses enjeux patrimoniaux et urbains afin <strong>de</strong> maîtriser<br />

son organisation et son développement.


Il convient donc d’entamer une démarche entre l’Etat, le syndicat intercommunal à<br />

vocation unique et les communes concernées pour assurer non seulement les conditions<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> valorisation du site d’exception du <strong>Val</strong> d’Ancoeur mais également celles <strong>de</strong> son<br />

appropriation à l’échelle locale.<br />

J’ai l’honneur <strong>de</strong> solliciter <strong>de</strong> votre bienveil<strong>la</strong>nce, une réunion, afin d’exposer <strong>de</strong> manière<br />

précise ce projet <strong>de</strong> p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion et ses avantages. Si cette proposition recueille votre<br />

assentiment je vous serais grès <strong>de</strong> bien vouloir organiser cette réunion.<br />

Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire, je vous prie<br />

d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression <strong>de</strong> ma considération distinguée.<br />

L’architecte <strong>de</strong>s Bâtiments <strong>de</strong> France<br />

Adjoint au chef du Service<br />

Départemental <strong>de</strong> l’Architecture et du<br />

Patrimoine<br />

<strong>Christelle</strong> DUPAS

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