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Gia3 nf mercredi 15 juin : Gianadda : 1 : Une

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F O N D A T I O N P I E R R E G I A N A D D A<br />

DU 17 JUIN AU 20 NOVEMBRE 2011<br />

MONET<br />

au Musée Marmottan<br />

et dans les collections suisses<br />

Supplément du 16 <strong>juin</strong> 2011. Ce cahier ne peut être vendu séparément.


www.loro.ch<br />

La Loterie Romande distribue quelque 200 millions<br />

de francs par an en faveur de la culture, de l’action sociale,<br />

du sport et de l’environnement en Suisse romande.


MonetetleJapon<br />

�<br />

Après l’exposition Vincent van Gogh à la Fondation<br />

Pierre <strong>Gianadda</strong> en 2000, Léonard <strong>Gianadda</strong> estimait<br />

avoir atteint des sommets définitifs. Cette exposition<br />

de tous les superlatifs, par le nombre de visiteurs<br />

et sa couverture médiatique dans le monde, semblait<br />

un rêve destiné à ne pas être renouvelé.<br />

Comment faire mieux que l’exposition Van Gogh, répétait<br />

le patron de la Fondation à qui voulait bien l’entendre?<br />

Depuis lors, la Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong> a accueilli<br />

des grands ensembles de peinture (la collection française<br />

du musée Pouchkine, la collection Phillips de<br />

Washington, la peinture européenne du Metropolitan<br />

Museum) et elle a mis Rodin, Chagall ou Picasso à<br />

l’affiche.<br />

La réunion à Martigny de 70 peintures de Claude<br />

Monet représente cependant une nouvelle surprise.<br />

L’intérêt de cette nouvelle exposition de Monet, qui<br />

survient après l’énorme succès Monet au Grand<br />

Palais de l’hiver 2010-2011 (21 semaines, 913 000 visiteurs),<br />

est de présenter les peintures de Marmottan<br />

et des collections suisses en parallèle à la collection<br />

d’estampes japonaises de Monet. Les liens entre les<br />

peintures et les estampes seront une découverte pour<br />

beaucoup de visiteurs. Ces œuvres, qui ont été si importantes<br />

pour les impressionnistes, rappellent des<br />

décennies d’échanges stimulants. La modernité s’est<br />

construite dans ce rapport au monde, bien avant que<br />

l’on imagine la globalisation. Le plus surprenant,<br />

n’est-ce pas de penser qu’en ce début de troisième<br />

millénaire, estampes japonaises et peintures de<br />

Monet se rencontrent en Valais? Là-dessus, Léonard<br />

<strong>Gianadda</strong> ne nous contredira pas.<br />

Véronique Ribordy<br />

SOMMAIRE<br />

4<br />

16<br />

17<br />

18<br />

20<br />

23<br />

25<br />

26<br />

29<br />

31<br />

36<br />

39<br />

42<br />

<strong>Une</strong> nouvelle surprise<br />

Léonard <strong>Gianadda</strong> obtient<br />

70 tableaux de Claude Monet<br />

Le coin des e<strong>nf</strong>ants<br />

Un jardin japonais<br />

dans le tableau<br />

«On dirait le Japon»<br />

La collection d’estampes<br />

de Monet<br />

Hans Erni<br />

Etroubles invite<br />

le peintre suisse<br />

Béjart par Imsand<br />

Photographies dans le foyer<br />

Thonon-Evian<br />

Maison des Arts<br />

Le Tepidarium retrouvé<br />

Mise en valeur des thermes<br />

romains<br />

Francine Simonin<br />

Au Vieil Arsenal<br />

en automne 2011<br />

<strong>Une</strong> céramique d’Erni<br />

Un nouveau décor<br />

à voir à Martigny<br />

Ernest Biéler<br />

Hiver 2011-2012<br />

Musique Maestro<br />

Les concerts de l’année<br />

Moulin défie le temps<br />

Giratoire du Guercet<br />

Portraits<br />

<strong>Une</strong> exposition du Centre<br />

Pompidou pour le printemps<br />

2012<br />

IMPRESSUM<br />

Editeur Editions Le Nouvelliste S.A.,<br />

r. de l’Industrie 13, 1950 Sion<br />

Rédacteur des magazines<br />

Jean Bonnard<br />

Rédactrices Véronique Ribordy<br />

et Antoinette de Wolff<br />

©Pro Litteris, Zurich<br />

Réalisation<br />

Raphaël Bailo<br />

Impression Centre d’Impression<br />

des Ronquoz S.A., Sion<br />

Diffusion encarté dans<br />

«Le Nouvelliste» et distribué<br />

à la Fondation P. <strong>Gianadda</strong><br />

Publicité Publicitas S.A., Sion<br />

COUVERTURE<br />

Claude Monet, Champs de coquelicots<br />

près de Vétheuil, vers 1879,<br />

huile sur toile, 71,5 x 91,5 cm.<br />

Fondation Collection E.G. Bührle, Zurich<br />

CI-DESSUS<br />

Nymphéas. Effet du soir (détail).<br />

1897-1898, huile sur toile, 73 x 100<br />

cm, Musée Marmottan Monet, Paris.<br />

Legs Michel Monet, 1966.<br />

MUSEE MARMOTTAN MONET, PARIS, FRANCE/<br />

GIRAUDON/ THE BRIDGEMAN ART LIBRARY<br />

PAGE 3


«Facile?<br />

Incroyable plutôt!»<br />

�<br />

LA FONDATION PIERRE GIANADDA PRÉSENTE 70 TABLEAUX DE CLAUDE MONET: UN RECORD!<br />

Il faut relier cet événement<br />

Monet à l’installation de<br />

Léonard <strong>Gianadda</strong> sous la<br />

Coupole en 2003. Devenu membre<br />

de l’Académie des beauxarts,<br />

le mécène voyait dès lors<br />

s’ouvrir de nouvelles portes, dont<br />

celles du Musée Marmottan.<br />

Cette institution appartient à<br />

l’Académie des beaux-arts depuis<br />

sa création en 1934. «Entré<br />

dans la maison», le patron de la<br />

Fondation se voyait offrir de nouvelles<br />

perspectives. «Facile? En<br />

fait, obtenir autant de tableaux,<br />

c’est incroyable, s’exclame<br />

Léonard <strong>Gianadda</strong>, cela nous<br />

permet de couvrir la plupart des<br />

thèmes représentatifs de l’œuvre<br />

de Monet!»<br />

PAGE 4<br />

Champ d’Iris jaunes à Giverny (détail), 1887, huile sur toile,<br />

45 x 100 cm. Musée Marmottan Monet, Paris. Legs Michel<br />

Monet, 1966. MUSÉE MARMOTTAN MONET, PARIS, FRANCE/ GIRAUDON/ THE BRIDGEMAN<br />

ART LIBRARY<br />

A droite<br />

Au Parc Monceau (détail), 1878, huile sur toile, 65 x 54 cm.<br />

Collection particulière. DR<br />

Il rappelle que les expositions<br />

précédentes présentaient une<br />

moyenne de 50 œuvres. C’était le<br />

cas pour les prêts venus des Etats-<br />

Unis, de la Phillips Collection ou<br />

du Metropolitan ou encore du<br />

Musée Pouchkine de Moscou:<br />

«Cinquante tableaux, c’était notre<br />

chiffre» et cela permettait de<br />

«remplir» la Fondation. Pour<br />

Monet, il faudra déborder sur les<br />

salles en sous-sol, où sont généralement<br />

installées les œuvres sur<br />

papier.<br />

Léonard <strong>Gianadda</strong> se souvient<br />

qu’il y a trente ans, lorsqu’il<br />

construit une fondation de toutes<br />

pièces à Martigny, aucun musée<br />

n’était disposé à lui prêter des<br />

œuvres. La co<strong>nf</strong>iance est venue<br />

petit à petit. Les institutions lui<br />

font désormais des propositions,<br />

que ce soit Pouchkine à Moscou,<br />

le Musée Pompidou Beaubourg<br />

qui prépare pour lui une exposition<br />

autour du portrait ou celui de<br />

Berne qui promet une nouvelle<br />

présentation du peintre vaudois<br />

Biéler.<br />

A cet intérêt des milieux de la<br />

culture s’ajoute la reconnaissance<br />

politique. Le jour du vernissage<br />

de Claude Monet,<br />

Léonard <strong>Gianadda</strong> a été décoré<br />

de l’insigne de commandeur, le<br />

troisième et le plus haut grade de<br />

la Légion d’honneur, décerné par<br />

le président de la République<br />

française.<br />

VR


Un musée pour Monet<br />

MARMOTTAN, LA PLUS GRANDE COLLECTION DU PEINTRE<br />

�<br />

Le Musée Marmottan Monet<br />

se situe dans le 16e arrondissement<br />

de Paris, dans un ancien<br />

pavillon de chasse du duc de<br />

Valmy. A la fin du XIXe siècle,<br />

Paul Marmottan transforme les<br />

lieux en hôtel particulier. A sa<br />

mort en 1932, il lègue la propriété<br />

et ses collections d’objets d’art<br />

et de tableaux à l’Académie des<br />

beaux-arts. Le Musée Marmottan<br />

est créé en 1934.<br />

Devenu «Marmottan Monet», ce<br />

musée rassemble la plus importante<br />

collection au monde d’œuvres<br />

du peintre Claude Monet,<br />

complétée d’un choix d’œuvres<br />

de Boudin, Manet, Renoir,<br />

Gauguin, Pissaro, Degas. Avec<br />

136 œuvres dont 94 peintures, 29<br />

dessins, huit carnets de dessins et<br />

de comptes ainsi que des lettres is-<br />

PAGE 6<br />

Promenade près d’Argenteuil, 1873, huile sur toile, 60 x 81<br />

cm. Musée Marmottan Monet, Paris. Don Nelly Sergeant-<br />

Duhem. MUSEE MARMOTTAN MONET, PARIS, FRANCE/ GIRAUDON/ THE BRIDGEMAN ART<br />

LIBRARY<br />

A droite:<br />

Peupliers au bord de l’Epte, effet du soir, 1891, huile sur<br />

toile, 100 x 62 cm. Collection particulière. DR<br />

sues de sa correspondance, le chef<br />

de file des impressionnistes y tient<br />

une place centrale; l’ensemble de<br />

sa carrière et l’évolution de sa<br />

technique peuvent ainsi être retracées<br />

à travers ses peintures et dessins.<br />

Le Musée Marmottan Monet<br />

s’est progressivement enrichi<br />

d’œuvres de Monet grâce à une<br />

succession de dons et de legs exceptionnels.<br />

Marmottan a ainsi<br />

reçu la collection du médecin de<br />

Claude Monet, Georges de<br />

Bellio. Parmi ces toiles se trouve<br />

le fameux «Impression, Soleil levant»<br />

qui a donné son nom à l’impressionnisme.<br />

Ce legs est suivi<br />

de plusieurs autres dont celui de<br />

Michel Monet.<br />

A la mort du peintre Claude<br />

Monet en 1926, son fils Michel<br />

est son seul héritier. Afin d’éviter<br />

la dispersion de la collection des<br />

œuvres de son père, il lègue, en<br />

1966, un ensemble remarquable<br />

de cent neuf œuvres (dont les séries<br />

de «Nymphéas», de «Pont japonais»,<br />

d’«Allée des rosiers»,<br />

de «Saule pleureur» et de<br />

«Maison vue du jardin aux roses»)<br />

et la propriété de Giverny<br />

au Musée Marmottan; il s’agit de<br />

l’un des legs les plus considérables<br />

réalisés en faveur d’un musée<br />

privé français.<br />

Depuis 2007, le musée est dirigé<br />

par le compositeur Jacques<br />

Taddei, membre de l’Académie<br />

des beaux-arts comme de juste.<br />

Marmottan présente, en plus de<br />

ses collections, deux ou trois expositions<br />

temporaires par an, en<br />

général en lien avec Claude<br />

Monet. L’institution annonce<br />

300 000 visiteurs par année. VR


VENTE AUX ENCHÈRES<br />

MERCURE HOTEL DU PARC<br />

MARTIGNY<br />

vendredi 17 <strong>juin</strong> 2011<br />

ART INTERNATIONAL<br />

samedi 18 <strong>juin</strong> 2011<br />

ART SUISSE<br />

DONT UN EXCEPTIONNEL<br />

ENSEMBLE DE <strong>15</strong>0 ŒUVRES<br />

D’EDOUARD VALLET<br />

(1876-1929)<br />

tous les lots sont visibles sur notre site<br />

WWW.GALARTIS.CH<br />

Catherine Niederhauser - Pierre Alain Crettenand<br />

Hôtel des Ventes, Bois-Genoud 1, CH-1023 Crissier/Lausanne<br />

Galerie du Rhône, Grand-Pont 17, CH-1950 Sion<br />

T+41216952525 –F+41216952520<br />

contact@galartis.ch – www.galartis.ch<br />

Vallet Edouard, Dévideuse assise,<br />

ca 1913, fusain et pastel sur papier, 43.6 x 55.2 cm<br />

Pour votre prochain séjour à Paris<br />

H Ô T E L B E D F O R D H Ô T E L DE L’A R C A D E<br />

Deux hôtels magnifiquement situés,<br />

à deux pas de la place<br />

de la Madeleine.<br />

Le calme au cœur de Paris.<br />

Proches du Faubourg Saint-Honoré<br />

et des Grands Magasins.<br />

Accès direct<br />

Gare de Lyon – Madeleine<br />

���� en 10 minutes, par la ligne 14. ���<br />

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Tél. +(0) 33 1 44 94 77 77 Fax +(0) 33 1 44 94 77 97 Tél. +(0) 33 1 53 30 60 00 Fax. +(0) 33 1 40 07 03 07<br />

Direction suisse: Laetitia et Gérard BERRUT, amis de la Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong>


Reflets d’une vie<br />

CLAUDE MONET, CHEF DE FILE DES IMPRESSIONNISTES<br />

� Claude Monet, bien que né à Londres. Le Parlement. Reflets sur la Tamise, 1899-1901,<br />

Paris en 1840, grandit au huile sur toile, 81 x 92 cm. Musée Marmottan Monet, Paris.<br />

Havre où sa famille s’installe Legs Michel Monet, 1966. MUSEE MARMOTTAN MONET, PARIS, FRANCE/ GIRAUDON/<br />

en 1845.<br />

C’est là qu’il fit la connaissance<br />

THE BRIDGEMAN ART LIBRARY<br />

d’une personne déterminante soleil»; «Champs de tulipes en En 1883, Monet s’installe à<br />

dans sa vie et dans sa carrière, le Hollande» rappelle un voyage de Giverny, aux portes de la<br />

peintre Eugène Boudin (1824- 1886. L’année suivante, il est ac- Normandie (75 km de Paris). Il y<br />

1898). En lui apprenant à peindre cueilli à Londres par le peintre achète un domaine en 1890 et<br />

en extérieur directement sur le Whistler, en 1888, il s’installe à commence à construire un jardin<br />

motif, Boudin a fait de lui le chef Antibes où il réalise une série de d’eau. Les marchands Georges<br />

de file des impressionnistes. «Sur marines. En 1895, il séjourne en Petit, Durand-Ruel, Bernheimla<br />

plage à Trouville» (Musée Norvège («Le Mont Kolsaas»). Jeune l’exposent régulièrement<br />

Marmottan, 1870) témoigne de Entre 1899 et 1900, il retourne dès 1883.<br />

cet apprentissage. Son attache- plusieurs fois à Londres Après la mort de sa seconde<br />

ment à la Normandie ne l’a pas («Londres. Le Parlement. Reflets femme, Alice, en 1911, puis de<br />

empêché de voyager énormé- sur la Tamise»).<br />

Jean, son fils aîné en 1914, il ne<br />

ment; en 1884, Monet ramène Partout, il s’attache à décrire les bouge presque plus de Giverny.<br />

d’un séjour à Bordighera et effets atmosphériques, lumière, Son jardin lui permet de satisfaire<br />

Menton une série de paysages, neige, brouillard, reflets sur ses envies picturales et de créer<br />

dont «Vallée de Sasso. Effet de l’eau.<br />

lui-même son motif.<br />

Les «Nymphéas» l’occupent<br />

pendant les années de guerre. En<br />

1918, il fait don de plusieurs<br />

grands panneaux à l’Etat. Après<br />

plusieurs années de tractations,<br />

les grandes décorations de Monet<br />

forment un ensemble de 22 panneaux.<br />

L’Etat prévoit de les installer<br />

à l’Orangerie.<br />

En l923, la Galerie Durand-Ruel<br />

montre 18 tableaux de Monet à<br />

New York.<br />

Claude Monet meurt le 5 décembre<br />

1926 et est enterré à Giverny.<br />

Ses «Grandes Décorations» sont<br />

inaugurées à l’Orangerie le<br />

17 mai 1927.<br />

VR<br />

Avec nos remerciements à Jacques Taddei.<br />

Voir le catalogue de l’exposition.<br />

PAGE 9


LE PLAISIR EST À VOUS !<br />

UN ABONNEMENT ET<br />

LES DÉS SONT JETÉS !<br />

S A I S O N<br />

2011<br />

2012<br />

Jeudi 3 novembre 19h30<br />

Vendredi 4 novembre 20h<br />

Samedi 5 novembre à 19h (Supplémentaire éventuelle)<br />

> Au Théâtre Alambic - Martigny<br />

JULIETTE ET ROMÉO<br />

D’après William Shakespeare<br />

Bergamote - Création<br />

Jeudi 17 novembre 19h30<br />

Vendredi 18 novembre 20h<br />

Samedi 19 novembre à 19h (Supplémentaire éventuelle)<br />

> Au Théâtre Alambic - Martigny<br />

LAURENT + DESHUSSES<br />

One man show<br />

Production Pierre Naftule<br />

Mardi 13 décembre 20h<strong>15</strong><br />

> Au Théâtre de Valère - Sion<br />

En partenariat avec le Théâtre Alambic - Martigny et le Théâtre du Crochetan - Monthey<br />

MONSIEUR BONHOMME<br />

ET LES INCENDIAIRES<br />

De Max Frisch<br />

Théâtre des Osses - Givisiez<br />

Jeudi 26 janvier 19h30<br />

Vendredi 27 janvier 20h<br />

> Au Théâtre Alambic - Martigny<br />

PIÈCES DÉTACHÉES<br />

Pièce pour comédiens et mannequins<br />

De Valérie Poirier / Création<br />

Marionnettes de Genève / Théâtre Agenor - Genève<br />

Jeudi 9 février 19h30<br />

Vendredi 10 février 20h<br />

> Au Théâtre Alambic - Martigny<br />

VOISARD, VOUS AVEZ DIT VOISARD…<br />

THIERRY ROMANENS / FORMAT A’3<br />

Théâtre Musical / Slam, jazz et poetry<br />

Théâtre de Vidy / Lausanne<br />

Jeudi 1 er<br />

mars 20h30<br />

> Au Théâtre du Crochetan - Monthey<br />

En partenariat avec le Théâtre Alambic - Martigny et le Théâtre de Valère - Sion<br />

DONKA<br />

Théâtre acrobatique / <strong>Une</strong> lettre à Tchekhov<br />

Teatro Sunil / Chekhov International Theatre Festival<br />

Jeudi 22 mars 19h30<br />

Vendredi 23 mars 20h<br />

> Au Théâtre Alambic - Martigny<br />

LA FEMME D’AVANT<br />

De Roland Schimmelpfennig<br />

L’Odyssée - Lausanne<br />

ABONNEZ -VOUS!<br />

027 722 94 22<br />

Mercredi 18 avril 20h30<br />

Jeudi 19 avril 19h30<br />

Vendredi 20 avril 20h30<br />

Samedi 21 avril 19h<br />

> Au Théâtre Alambic - Martigny<br />

En partenariat avec le Théâtre du Crochetan - Monthey et le Théâtre de Valère - Sion<br />

LES LANGUES PATERNELLES<br />

De David Serge<br />

De Facto asbl. - Bruxelles<br />

theatrealambic@mycable.ch<br />

THÉÂTRE ALAMBIC - MARTIGNY<br />

Rue de l’Hôtel-de-Ville 4 - 1920 Martigny<br />

www.theatre-alambic.ch


Un pont vers le XX e siècle<br />

CLAUDE MONET CRÉE UN STYLE NOUVEAU QUI RELIE LA PEINTURE CLAIRE À L’ABSTRACTION<br />

�<br />

A l’orée de la Première<br />

Guerre mondiale, Claude<br />

Monet est toujours en recherche.<br />

Avec ses «Nymphéas», il a<br />

non seulement trouvé un «climat<br />

poétique» original, mais il ouvre<br />

peut-être la voie à… autre chose<br />

qui pourrait être l’abstraction.<br />

En 1856, Monet a 16 ans quand il<br />

rencontre Eugène Boudin (1824-<br />

1898), un peintre de quinze ans<br />

son aîné. Boudin l’encourage à<br />

dessiner et à regarder la nature.<br />

Monet raconte: «Je suivis ses<br />

conseils et, de concert, nous fîmes<br />

de longues promenades durant<br />

lesquelles je ne cessais de<br />

peindre d’après nature. C’est<br />

ainsi que je compris celle-ci et<br />

que j’appris à l’aimer passionnément,<br />

et que je m’intéressais à la<br />

Le Pont japonais, 1918-1919, huile sur toile, 74 cm x 92 cm,<br />

Musée Marmottan Monet, Paris. Legs Michel Monet, 1966.<br />

MUSEE MARMOTTAN MONET, PARIS, FRANCE/ GIRAUDON/ THE BRIDGEMAN ART LIBRARY<br />

peinture claire qui était celle de<br />

Boudin.»<br />

Boudin avait suivi une formation<br />

classique, école de dessin, copie<br />

au Louvre. Il est un des premiers<br />

peintres français à s’intéresser à<br />

la peinture de plein air. Il avait en<br />

effet croisé le chemin du peintre<br />

hollandais Johan Jongkind<br />

(1819-1891), qui avait pris l’habitude<br />

de réaliser croquis et aquarelles<br />

pour ses marines «sur le<br />

motif», c’est-à-dire en extérieur.<br />

Monet attribue l’origine de l’impressionnisme<br />

à Jongkind et à<br />

Corot, mais il estime que c’est à<br />

Boudin qu’il «doit tout».<br />

Durant sa vie de peintre, Claude<br />

Monet cherche à fixer sur la toile<br />

les conditions éphémères de la<br />

réalité, les variations de lumière<br />

et leur i<strong>nf</strong>luence sur la couleur. Il<br />

travaille par séries, dans l’atelier:<br />

les cathédrales de Rouen et plus<br />

tard les nymphéas où la lumière<br />

devient l’unique objet de la toile.<br />

A la fin de sa vie, il crée un nouveau<br />

langage pictural que salueront<br />

les artistes abstraits, tel<br />

Vassily Kandinsky (1866-1944),<br />

puis Sam Francis (1923-1994) ou<br />

Joan Mitchell (1925-1992).<br />

Dans les années 1950, les critiques<br />

d’art et les peintres considèrent<br />

Monet comme le père de<br />

l’abstraction lyrique, ou de l’i<strong>nf</strong>ormel.<br />

Claude Monet, malgré une dissolution<br />

des formes dans la lumière,<br />

n’abandonne jamais la leçon de<br />

Boudin. Sa peinture garde toujours<br />

un lien avec le réel. Claude<br />

Monet met le motif au service<br />

d’une quête générale de sens: «Ce<br />

que je veux reproduire, c’est ce qui<br />

existe entre le motif et moi-même.»<br />

VR<br />

Nos remerciements à Hugues Wilhelm et<br />

Jacques Taddei (voir le catalogue de l’exposition).<br />

PAGE 11


Vue du parc du Château de Pregny, arbres centenaires et espèces rares dont la famille Rothschild assure la pérennité depuis le 19 e siècle.<br />

Propos entendus<br />

autour du<br />

Patrimoine<br />

- Gérer mon patrimoine, c’est penser à l’avenir de mes e<strong>nf</strong>ants.<br />

- J’en conviens, mais c’est aussi synonyme de s’ouvrir<br />

au monde et s’enrichir de nouveaux points de vue.<br />

Avec la Banque Privée Edmond de Rothschild, venez donner un sens à votre patrimoine<br />

pour que votre prospérité rime avec futur et développement personnel.<br />

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Philippe Schaff


Le marchand<br />

des impressionnistes<br />

PAUL DURAND-RUEL «QUE L’ON TRAITAIT DE FOU ET QU’À CAUSE DE NOUS L’HUISSIER A FAILLI SAISIR»<br />

� Vingt ans après sa construc- Le Pont de l’Europe. Gare Saint-Lazare, 1877, huile sur<br />

tion, le quartier de la gare toile, 64 x 81 cm, Musée Marmottan Monet, Paris. Legs<br />

Saint-Lazare à Paris attire les Victorine Donop de Monchy. MUSÉE MARMOTTAN MONET, PARIS, FRANCE/<br />

peintres et leurs marchands. GIRAUDON/ THE BRIDGEMAN ART LIBRARY<br />

Manet (1832-1883), Caillebotte<br />

(1848-1894), Monet (1840-1926)<br />

viennent y peindre des motifs chose, c’est à Durand-Ruel que Paul Durand-Ruel a acheté 400<br />

modernes, rails, locomotives, jets l’on traitait de fou et qu’à cause Degas, 400 Sisley, plus de 1000<br />

de vapeur... Le marchand Paul de nous l’huissier a failli sai- Monet, environ 800 Pissarro, près<br />

Durand-Ruel (1831-1922) y hasir…» de 200 Manet, environ <strong>15</strong>00<br />

bite.<br />

Paul Durand-Ruel habitait rue de Renoir, près de 400 Mary Cassatt,<br />

Paul Durand-Ruel a dès 1870 le Rome un appartement entière- etc. Les toiles étaient bien sûr<br />

«coup de fêlure» pour les ment rempli de toiles de peintres destinées à être vendues, mais le<br />

Impressionnistes, suivant l’ex- impressionnistes et «que quittent marchand en avait choisi 370,<br />

pression d’Emile Zola, et il les invariablement avec une ophtal- dont une centaine de Monet, pour<br />

soutient avec une foi inébranlamie les personnes qu’il convie à sa collection privée. La famille<br />

ble, malgré les scandales et deux le visiter», d’après le compte ren- Durand-Ruel vivait donc dans un<br />

faillites. Monet le reconnaît à la du d’un journaliste invité dans les appartement aux murs littérale-<br />

findesavie:«… Il n’y a qu’une années 1890.<br />

ment recouverts de toiles, de l’an-<br />

personne à qui je doive quelque Entre 1870 et sa mort en 1922, tichambre (57 tableaux) au cabi-<br />

net de toilette (23 tableaux).<br />

Les critiques d’art et les riches<br />

amateurs invités à dîner chez les<br />

Durand-Ruel mangeaient sous le<br />

«Déjeuner des Canotiers» de<br />

Renoir (aujourd’hui dans la<br />

Phillips Collection, Washington),<br />

entouré par «La Terrasse» (Art<br />

Institute, Chicago) et «La Loge»<br />

(Art Institute, Williamstown). Le<br />

reste des murs était colonisé par<br />

vingt-trois autres tableaux, parmi<br />

lesquels des Monet.<br />

Après la mort de Paul Durand-<br />

Ruel en 1922, la collection a été<br />

dispersée.<br />

Pour plus de détails voir le texte de Caroline<br />

Godfroy Durand-Ruel, arrièrepetite-fille<br />

de Paul Durand-Ruel, dans<br />

le catalogue de l’exposition.<br />

PAGE 13


Chambres spacieuses - 86 lits<br />

Salles de réunions<br />

Salons - Piscine intérieure<br />

Sauna - Bain de vapeur<br />

Salle d'entraînement de golf<br />

2 courts de tennis - Grand jardin<br />

SUISSE.<br />

En toutes saisons<br />

un cadre élégant et chaleureux<br />

dans un écrin de vignes<br />

Cuisine classique et imaginative<br />

Restaurant élégant de 100 places<br />

Salles banquets de 10 à 50 personnes<br />

Terrasse ombragée et paisible<br />

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Tél. 027 203 16 71 Fax 027 203 37 27<br />

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Places de parc privées et couvertes � Ouvert depuis 1991, à 5 min. de Sion et de Sierre, à 20 min. de Crans-Montana<br />

MUSÉE NATIONAL<br />

Château de Prangins.<br />

A.-L. Breguet. L’horlogerie<br />

à la conquête du monde.<br />

10.06.–19.09.2011<br />

www.breguet.chateaudeprangins.ch<br />

Musée national suisse. | Château de Prangins. |<br />

1197 Prangins | T. +41 (0)22 994 88 90 |<br />

www.chateaudeprangins.ch | Ma–Di 10.00–17.00<br />

A.-L. Breguet, Pendulette de voyage n°178 (détail), © Musée national suisse<br />

Meubles Pesse SA<br />

Z.i. Les Ilettes I 1870 Monthey 2<br />

Tél. 024 471 48 44<br />

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Fermé le lundi<br />

Sortie autoroute No 19 Bex, direction Monthey - Les Ilettes<br />

Ouverture du mardi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h30<br />

Samedi non-stop de 8h30 à 17h00<br />

Le plus grand<br />

choix de Suisse<br />

romande


Le jardin d’un peintre<br />

À GIVERNY, MONET LAISSE LIBRE COURS À SA PASSION POUR LES FLEURS ET LE JARDINAGE<br />

�<br />

Qui aime les jardins doit lire<br />

les pages passionnantes que<br />

Dany Sautot consacre au<br />

«prodigieux jardinier» dans le catalogue<br />

Claude Monet de la<br />

Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong>.<br />

Car les tableaux de Monet ne<br />

mentent pas. Claude Monet était<br />

un très grand connaisseur de l’art<br />

des jardins et un passionné de<br />

fleurs, ce que reflètent ses tableaux<br />

depuis des «Champs de<br />

coquelicots près de Vétheuil» de<br />

1879 au «Champ de tulipes en<br />

Hollande» de 1886, bien avant les<br />

iris, agapanthes, glycines, nymphéas<br />

et les roses innombrables<br />

que le peintre plante, et peint, à<br />

Giverny où il s’installe dès 1883.<br />

Claude Monet partage son amour<br />

du jardin dans sa correspondance<br />

avec ses amis, eux-mêmes sou-<br />

Nymphéas, 1916-1919, huile sur toile, <strong>15</strong>0 x 197 cm, Musée<br />

Marmottan Monet, Paris. Legs Michel Monet, 1966. MUSÉE<br />

MARMOTTAN MONET, PARIS, FRANCE/ GIRAUDON/ THE BRIDGEMAN ART LIBRARY<br />

vent des jardiniers émérites,<br />

Octave Mirbeau (1848-1917),<br />

Gustave Caillebotte (1848-<br />

1894), ou Georges Clémenceau<br />

(1841-1929).<br />

A Giverny, Monet sème, plante,<br />

transforme. Il crée les fameuses<br />

«boîtes de peintures» – trentehuit<br />

plates-bandes de fleurs de<br />

couleur unique, disposées par<br />

deux, de haut en bas du jardin, ordonnées<br />

en floraisons successives.<br />

Ces plates-bandes s’inspirent<br />

des champs de tulipes monochromes<br />

découverts dans les environs<br />

de La Haye en 1886.<br />

Afin de structurer son jardin de<br />

fleurs, Claude Monet imagine<br />

faire grimper clématites et rosiers<br />

à l’aplomb des murs et sur des<br />

structures métalliques. Son jardin<br />

ne ressemble à aucun autre.<br />

A l’automne 1890, Claude Monet<br />

possède e<strong>nf</strong>in les moyens d’acquérir<br />

la maison de Giverny. Son<br />

obsession se porte désormais sur<br />

la création d’un jardin d’eau. Il<br />

imagine une «prise» d’eau dans<br />

l’Epte, creuse un bassin rectangulaire,<br />

agrémenté d’un pont japonais.<br />

Palissées sur un treillage,<br />

deux glycines surmontent le pont.<br />

Pour ce plan d’eau, Claude<br />

Monet se procure toutes sortes de<br />

plantes aquatiques. Le jardin<br />

d’eau est serti dans une végéta-<br />

tion dense de trembles et de peupliers.<br />

L’extrême modernité de Claude<br />

Monet jardinier se lit dans son désir<br />

de faire vivre le jardin le plus longtemps<br />

au cours de l’année. Il y superpose<br />

le temps des saisons en floraisons<br />

et feuillaisons successives.<br />

Entre 1976 et 2011, Gilbert Vahé,<br />

chef jardinier à Giverny, a redonné<br />

sa splendeur au jardin imaginé<br />

par Claude Monet.<br />

Les jardins de Monet à Giverny,<br />

le jardin de fleurs, ou Clos<br />

Normand, et le jardin d’eau sont<br />

ouverts au public du 1er avril au<br />

1er novembre.<br />

Nos remerciements à Dany Sautot, une contribution<br />

à lire dans le catalogue de l’exposition<br />

Claude Monet.<br />

Voir aussi http://giverny.org/gardens/<br />

jardins.htm<br />

PAGE <strong>15</strong>


Un jardin japonais<br />

�<br />

Cette grande montagne rouge dessinée<br />

par Hokusai représente le Mont Fuji,<br />

une des montagnes les plus connues du<br />

Japon. Hokusai est un peintre très connu au<br />

Japon et qui commence à être célèbre en<br />

France à l’époque du peintre Claude Monet<br />

grâce à «La Vague».<br />

Claude Monet est né à Paris il y a cent septante<br />

ans. De son temps, aller au Japon était un très<br />

PAGE 16<br />

Claude Monet invente un «jardin<br />

japonais» chez lui. Il construit<br />

un bassin avec un petit<br />

pont comme on en voit dans les<br />

estampes japonaises et fait<br />

pousser des plantes aquatiques.<br />

Le Pont japonais, 1918-1924.<br />

dans le tableau<br />

Un peintre japonais n’utilise pas la perspective, qui est une<br />

invention européenne. Il fait entrer le spectateur dans le tableau<br />

avec une diagonale ou une ligne qui serpente. Claude<br />

Monet s’en inspire pour La Barque.<br />

La Barque, 1890.<br />

Hokusai Katsushika, Le Mont Fuji, Beau temps par vent de sud.<br />

long voyage que peu de personnes faisaient.<br />

Claude Monet n’y est jamais allé, mais il est<br />

attiré par ce pays où les gens, comme lui, aiment<br />

beaucoup les fleurs et les jardins. Il<br />

achète beaucoup d’estampes japonaises, c’està-dire<br />

des images imprimées sur papier. Au<br />

Japon, des artisans réalisent ces gravures sur<br />

bois (qu’on appelle aussi xylographies)<br />

d’après des dessins de peintres célèbres.<br />

Les peintres japonais ont une façon différente<br />

de raconter une histoire que les peintres français.<br />

En Europe, les peintres mettaient au centre<br />

ce qui leur semblait le plus important dans<br />

le tableau. Au Japon, le sujet principal est souvent<br />

poussé de côté, ou coupé. Cette façon de<br />

faire, de «composer» un tableau, sera aussi utilisée<br />

par la photographie qui vient d’être inventée.


«On dirait le Japon»<br />

LA COLLECTION D’ESTAMPES JAPONAISES DE MONET À GIVERNY<br />

�<br />

Pendant l’exposition Claude<br />

Monet, la Fondation Pierre<br />

<strong>Gianadda</strong> présente aussi la<br />

collection d’estampes japonaises<br />

du peintre, toujours conservée à<br />

Giverny.<br />

La propriété de Claude Monet à<br />

Giverny est devenue un musée<br />

ouvert au public depuis 1980. On<br />

y visite les jardins et la maison<br />

elle-même, dans laquelle Monet a<br />

vécu de 1883 à 1926. Le décor<br />

très coloré et le mobilier reportent<br />

le visiteur au moment où la<br />

maison était habitée par la nombreuse<br />

famille de Monet. Les visiteurs<br />

découvrent aussi la collection<br />

d’estampes japonaises du<br />

peintre, dans l’accrochage imaginé<br />

par le maître des lieux.<br />

Cinquante-six gravures dans la<br />

Kanaya, Oi-gawa (Rive lointaine de fleuve Oi), Hiroshige<br />

Utagawa. Fondation Claude Monet, Giverny. Académie des<br />

Beaux-Arts. DR<br />

salle à manger, des gravures dans<br />

l’entrée, le salon, l’escalier, les<br />

chambres et les cabinets de toilette.<br />

La cuisine échappe à cette<br />

invasion, ainsi que la chambre à<br />

coucher de Monet qui contenait<br />

sa collection de toiles d’amis impressionnistes<br />

et son atelier, où il<br />

exposait son travail.<br />

Cette collection rappelle le profond<br />

intérêt des artistes européens<br />

contemporains de Monet<br />

pour les estampes japonaises. Si<br />

Monet a été le collectionneur le<br />

plus assidu, Manet, Degas,<br />

Whistler, Van Gogh, Gauguin,<br />

Bonnard, Rodin et bien d’autres<br />

collectionneurs (les Goncourt,<br />

Camondo) s’y sont intéressés.<br />

Les «ukiyo-e», ou «images du<br />

monde flottant», deviennent une<br />

source d’inspiration pour les<br />

peintres impressionnistes.<br />

L’i<strong>nf</strong>luence des estampes se retrouve<br />

dans les œuvres de Monet<br />

par le choix des motifs, la composition,<br />

les cadrages décalés qui<br />

repoussent le sujet sur le côté,<br />

l’utilisation des diagonales ou<br />

des lignes en S.<br />

On retrouve le goût de Monet<br />

pour le Japon dans l’aménage-<br />

ment de son jardin d’eau, avec<br />

son pont japonais, qui rappelle le<br />

«monde flottant» des grands maîtres<br />

de l’ukiyo-e.<br />

Le maître de Giverny n’a pas fait<br />

le voyage du Japon, il a par contre<br />

cru le reconnaître lors de son<br />

voyage en Norvège en 1895:<br />

«J’ai là un motif délicieux, écritil<br />

à sa belle-fille Blanche<br />

Hoschedé, des petites îles au ras<br />

de l’eau, toutes couvertes de<br />

neige et au fond une montagne.<br />

On dirait le Japon…» Parmi les<br />

amis, acheteurs et collectionneurs<br />

de Monet figuraient évidemment<br />

des Japonais… qui lui<br />

ont parfois offert de nouvelles estampes<br />

pour agrandir sa collection.<br />

VR<br />

PAGE 17


LA FONDATION PIERRE GIANADDA PROPOSE UNE EXPOSITION DU PEINTRE ET AFFICHISTE HANS ERNI À ETROUBLES D<br />

�<br />

Parmi les innombrables idées<br />

qui nous ont effleurés l’esprit<br />

pour renouveler l’exposition<br />

culturelle devenue maintenant<br />

traditionnelle à Etroubles, le nom<br />

de Hans Erni est apparu comme<br />

le plus réaliste et le plus juste en<br />

raison de la grande implication<br />

antérieure du peintre dans cette<br />

commune du Val d’Aoste. Juste<br />

au sens de la pertinence, mais<br />

juste aussi parce que cet artiste a<br />

déjà œuvré pour Etroubles, notamment<br />

par la céramique monumentale<br />

qui agrémente le parcours<br />

d’«Avant toi sont passés».<br />

Il était donc normal et honorifique<br />

pour le pittoresque bourg valdôtain<br />

de lui rendre hommage.<br />

Hans Erni est aussi intimement<br />

lié à Martigny, par les quatre expositions<br />

personnelles qui lui ont<br />

PAGE 18<br />

Le Pégase d’Etroubles. DR<br />

Les chevaux en stalle (détail), 1997 Collection Hans Erni,<br />

Lucerne. DR<br />

Jeune fille portant un panier de pommes, 2009, Collection<br />

particulière. PHOTO MICHEL DARBELLAY<br />

Le Minotaure, 1999, giratoire de l’avenue de la Gare, Martigny.<br />

Collection Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong>. PHOTO MICHEL DARBELLAY<br />

La cueilleuse de pommes, 2009, Collection particulière. PHOTO<br />

MICHEL DARBELLAY<br />

Erni de Martign<br />

déjà été consacrées, par l’apport<br />

d’œuvres dans des expositions<br />

collectives, par le Minotaure d’un<br />

giratoire de l’avenue de la Gare,<br />

par plusieurs fresques monumentales,<br />

e<strong>nf</strong>in par l’amitié qui le lie<br />

depuis longtemps à Léonard<br />

<strong>Gianadda</strong>, dont l’intervention a<br />

été décisive dans ce projet.<br />

D’abord par les nombreux prêts<br />

qu’il a consentis, mais également<br />

par sa démarche auprès de Hans<br />

Erni, d’une part, et de collectionneurs<br />

privés de Martigny, d’autre


ny à Etroubles<br />

DANS LE VAL D’AOSTE PENDANT L’ÉTÉ 2011.<br />

part. Cette exposition est également<br />

un prétexte pour rédiger le<br />

catalogue exhaustif des œuvres<br />

de Hans Erni faisant partie des<br />

collections de la Fondation. En<br />

inventoriant notamment toutes<br />

les œuvres exposées, cet ouvrage<br />

accompagnera l’exposition et<br />

guidera le visiteur. S’associant<br />

chaque année au succès<br />

d’Etroubles, la Fondation Pierre<br />

<strong>Gianadda</strong> démontre qu’elle s’active<br />

pour que la culture se démocratise<br />

au-delà de ses frontières.<br />

Hans Erni s’est investi par le prêt<br />

de nombreuses œuvres de sa collection<br />

personnelle et de la<br />

Fondation Hans Erni de Lucerne.<br />

Avec des peintures et tempera,<br />

comme «L’arbre de la connaissance»<br />

(1978) ou «Les chevaux<br />

en stalle» (1997) – cette dernière<br />

composition certainement d’une<br />

qualité égale à celle du fameux<br />

tableau «Sept Chevaux dans<br />

l’écurie de Salomon» – l’exposition<br />

d’Etroubles se révèle intéressante<br />

et enrichissante.<br />

Des affiches et lithographies<br />

complètent le panorama des techniques<br />

de Hans Erni, ce «multi<br />

technicien» et coloriste de l’art<br />

pictural. Nous pouvons également<br />

compter, parmi les compositions<br />

prêtées par des collectionneurs<br />

privés de Martigny, des<br />

chefs-d’œuvre comme «La<br />

cueilleuse de pommes» (2009),<br />

dont la somptuosité des couleurs,<br />

notamment des bleus presque<br />

fluorescents, ne cessent de surprendre.<br />

La participation des collectionneurs<br />

de Martigny autorise<br />

le titre de cette exposition.<br />

Au programme des affiches, on<br />

relève la présence de deux magnifiques<br />

compositions des années<br />

1940 qui ont certainement<br />

participé au renom de Hans Erni<br />

dans le domaine graphique.<br />

Sont également présents les thèmes<br />

familiers de l’artiste, tels que<br />

la famille, la femme, le couple, la<br />

mythologie – notamment le<br />

Minotaure inspiré de la tête de<br />

l’antique taureau tricorne découverte<br />

à Martigny – ainsi que les<br />

chevaux si caractéristiques du<br />

peintre.<br />

Nous espérons que cette exposition<br />

ravira un nombreux public<br />

qui empruntera cet été le passage<br />

du Grand-Saint-Bernard.<br />

Frédéric Künzi<br />

Commissaire de l’exposition<br />

PAGE 19


Maurice Béjart vu<br />

par Marcel Imsand<br />

�<br />

LA COLLECTION DE PHOTOGRAPHIES À VOIR DU 17 JUIN AU 20 NOVEMBRE DANS LE FOYER<br />

En offrant à Annette et<br />

Léonard <strong>Gianadda</strong> la collection<br />

des photographies originales<br />

qu’il a faites de Maurice<br />

Béjart, Marcel Imsand a choisi de<br />

placer cet ensemble sous le signe<br />

de l’amitié. L’amitié qui a uni<br />

pendant plus de quarante ans le<br />

photographe et le danseur; l’amitié<br />

qui lie depuis trente ans<br />

Marcel et Léonard; l’amitié qui a<br />

mobilisé autour de la démarche<br />

de l’artiste des hommes et des<br />

femmes pour que ses œuvres<br />

soient partagées avec le public.<br />

Ce sera le cas, du 17 <strong>juin</strong> au<br />

20 novembre 2011, au Foyer de la<br />

Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong>.<br />

Marcel Imsand réalise le premier<br />

portrait de Maurice Béjart en<br />

1964. Il est alors au début de sa<br />

carrière de photographe. Né le<br />

<strong>15</strong> septembre 1929 à Pringy, en<br />

Gruyère, Marcel est le fils unique<br />

d’un ouvrier socialiste originaire<br />

du Haut-Valais et d’une couturière<br />

de Broc. Rien ne le destine à<br />

suivre un parcours artistique.<br />

Successivement porteur de pain,<br />

pâtissier, mécanicien de précision,<br />

il se découvre une passion<br />

pour la photographie. Cela<br />

l’amène à mener de front deux<br />

activités: ouvrier à l’usine durant<br />

le jour, photographe le soir, le samedi<br />

et le dimanche. Malgré<br />

l’aide de Mylène, sa femme, il a<br />

de la peine à concilier les deux<br />

métiers. En 1964, il abandonne<br />

son travail à l’usine et choisit définitivement<br />

la photographie. Il<br />

installe son atelier au centre de<br />

Lausanne, à la rue de l’Ale 9. Il y<br />

est toujours.<br />

La qualité de ses travaux lui ouvre<br />

des portes: il devient le photographe<br />

officiel du Comptoir<br />

suisse et du Palais de Beaulieu; il<br />

couvre les spectacles et manifestations<br />

de la région.<br />

A demi satisfait par les travaux de<br />

commande et les thèmes imposés,<br />

Marcel Imsand a besoin d’aller<br />

davantage vers les autres, de<br />

transmettre, par la photographie,<br />

les émotions intenses des rencon-<br />

Maurice Béjart a été photographié pendant plus de quarante<br />

ans par Marcel Imsand. A gauche, Béjart dans<br />

«Nuit obscure» en 1970. Ci-dessous dans «Le Roi Lear»<br />

en 1994. PHOTOS MARCEL IMSAND<br />

tres. Le public découvre son approche<br />

dans deux tribunes qui ont<br />

fait entrer la photographie d’art<br />

dans les foyers romands: la fameuse<br />

série quotidienne «Les<br />

instantanés» dans la «Feuille<br />

d’Avis de Lausanne» de 1969-<br />

1970, et les portraits pour le<br />

«Sillon romand – Terre et nature».<br />

Ce qui lui manque encore dans<br />

ces contacts passagers, Imsand le<br />

cherche dans des relations de longue<br />

durée. Il réussit à traduire des<br />

amitiés dans des aventures photographiques<br />

qui suscitent l’étonnement<br />

et le respect. Issus de rencontres<br />

improbables, des moments<br />

uniques de partage se concrétisent<br />

dans des livres inoubliables:<br />

«Luigi le berger», «Les frè-<br />

res», «Paul et Clémence». Sa<br />

longue amitié avec Barbara débouche<br />

aussi sur un bel ouvrage.<br />

Avec Maurice Béjart, comme<br />

dans toute relation humaine authentique,<br />

c’est encore différent.<br />

Marcel suit Maurice pendant<br />

quarante ans. Il assiste à la plupart<br />

de ses spectacles, mais ce<br />

sont surtout les répétitions qu’il<br />

photographie. Au fil des années,<br />

un remarquable ensemble de portraits<br />

du chorégraphe se constitue.<br />

Il reflète la co<strong>nf</strong>iance réciproque<br />

des deux amis. Maurice<br />

Béjart accepte de livrer ses émotions<br />

à l’objectif du photographe<br />

et Marcel Imsand suit, avec respect<br />

et admiration, la danse passionnée<br />

du chorégraphe. A tra-<br />

vers les gestes et les regards de<br />

Maurice, c’est donc aussi Marcel<br />

qui se livre.<br />

Cependant, malgré l’ampleur de<br />

la série et l’amitié qui unit les<br />

deux artistes, Imsand n’ambitionne<br />

pas de consacrer un album<br />

à Béjart. Seule l’insistance de ses<br />

amis finit par le convaincre. Il<br />

ressort de ses cartons les images<br />

qu’il avait soigneusement tirées.<br />

Un premier livre, «Béjart secret»,<br />

paraît. Marcel a le bonheur de le<br />

présenter à Maurice quelques<br />

jours avant sa mort.<br />

Un peu plus tard, lorsqu’il s’agit<br />

de donner un avenir aux soixantetrois<br />

tirages originaux qui sont à<br />

la base du livre, l’idée de les offrir<br />

à Annette et Léonard <strong>Gianadda</strong><br />

lui vient naturellement. Pour les<br />

25 ans de la Fondation, il leur<br />

avait offert la série originale de<br />

«Luigi le Berger»; pour les<br />

30 ans, il leur offre Maurice<br />

Béjart. Soucieux de la pérennité<br />

de ses photographies, Marcel<br />

Imsand sait qu’elles sont en de<br />

bonnes mains et, surtout, qu’elles<br />

continueront à vivre en partage<br />

avec le public. L’exposition au<br />

Foyer de la Fondation Pierre<br />

<strong>Gianadda</strong> et le catalogue qui l’accompagne<br />

en sont de nouvelles<br />

preuves.<br />

Après avoir été présentée au<br />

Salon des antiquaires de<br />

Lausanne en 2009, puis au château<br />

de Longpra en 2010, la collection<br />

des photographies originales<br />

offertes par Marcel Imsand<br />

à Annette et Léonard <strong>Gianadda</strong><br />

est présentée à la galerie du Foyer<br />

de la Fondation, dans le cadre des<br />

expositions Claude Monet au<br />

Musée Marmottan et dans les collections<br />

suisses, du 17 <strong>juin</strong> au 20<br />

novembre 2011.<br />

L’exposition «Maurice Béjart»<br />

est accompagnée d’un catalogue,<br />

avec des textes de Jean-Henry<br />

Papilloud et Sophia Cantinotti.<br />

Jean-Henry Papilloud<br />

Sophia Cantinotti<br />

Commissaires de l’exposition<br />

PAGE 21


Van Gogh, Bonnard,<br />

Pierre Bonnard, Le débarcadère (ou L’embarcadère) de Cannes, 1934, huile sur toile, 43,5 x 56,5 cm, Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Villa Flora, Winterthour Photo Reto Pedrini, Zurich © 2011, ProLitteris, Zurich<br />

Pierre Bonnard, Le débarcadère (ou L’embarcadère) de Cannes, 1934, huile sur toile, 43,5 x 56,5 cm, Hahnloser/Jaeggli Stiftung, Villa Flora, Winterthour<br />

Vallotton…<br />

La collection Arthur et Hedy Hahnloser<br />

Du 24 <strong>juin</strong> au 23 octobre 2011<br />

mardi à dimanche de 10h à 18h<br />

jeudi jusqu’à 21h<br />

2, route du Signal Lausanne<br />

T 021 320 50 01<br />

www.fondation-hermitage.ch<br />

Fondation de l’Hermitage<br />

Donation Famille Bugnion


Maison des Arts<br />

Thonon-Evian<br />

À LA RENCONTRE DE TOUS LES ARTS ET DE LA CRÉATION<br />

Construite en 1961 par l’architecte<br />

Maurice Novarina,<br />

dans un site admirable en belvédère<br />

au-dessus du lac Léman, Montjoux Festival (en juillet);<br />

la Maison des Arts, ou l’Espace théâtre et chanson avec Les<br />

Maurice Novarina, propose cha- Chemins de Traverse (en <strong>juin</strong>,<br />

que saison une programmation ri- septembre et octobre); photograche<br />

et variée en théâtre, danse, phie avec sa Galerie de l’Etrave<br />

musique, chanson, jazz, jeune pu- dédiée aux artistes contempoblic,<br />

etc. Près d’une soixantaine rains du genre. Le succès est au<br />

de spectacles, de rendez-vous an- rendez-vous avec plus de 2400<br />

nuels sont ainsi présentés à abonnés, 50 000 spectateurs et vi-<br />

Thonon, mais aussi à Evian, dans siteurs chaque saison.<br />

la salle de la Grange au Lac notamment,<br />

et dans la région du LA GALERIE<br />

Chablais français.<br />

DE L’ÉTRAVE<br />

D’autres événements viennent Situé au sous-sol du théâtre de la<br />

rythmer la saison culturelle de ce Maison des Arts, cet espace de<br />

côté-ci de la rive: chanson et mu- 300 m<br />

sique du monde avec les festivals<br />

Les Courants d’airs (en février) et<br />

2 tes accueillis depuis 2008: Sabine<br />

Weiss, Steve Mc Curry, Mario<br />

Del Curto, Liberto Macaro, Hans<br />

Silvester, notamment. Ces prochains<br />

mois s’annoncent régalant<br />

avec une rétrospective consacrée<br />

à Marc Riboud, d’octobre à décembre<br />

2011. Photographe de renommée<br />

internationale, il est<br />

l’auteur de quelques-unes des<br />

photos les plus marquantes du<br />

XX<br />

se consacre à la photographie<br />

contemporaine et accueille 3<br />

expositions par saison. Les artis-<br />

e � Maison des Arts, Thonon, architecte Maurice Novarina.<br />

DR<br />

siècle. Puis la galerie accueille<br />

l’un des photographes régionaux<br />

les plus singuliers,<br />

Michel Semeniako, de janvier à<br />

mars 2012. Adepte du «light<br />

painting», il capte selon un procédé<br />

particulier toutes les traces,<br />

les sources de lumières qui habitent<br />

une photographie. Saisissant.<br />

E<strong>nf</strong>in cette saison est l’occasion<br />

de retrouver un fidèle des cimaises<br />

de l’Etrave, l’humaniste et<br />

voyageur i<strong>nf</strong>atigable Hans<br />

Silvester, d’avril à mai. Toujours<br />

animé par la passion des lumières<br />

et des couleurs de la terre, il a<br />

choisi cette fois-ci de rendre<br />

hommage à tous les états de<br />

l’eau, qu’elle soit vapeur, embruns,<br />

cascade ou nuage.<br />

Fascinant.<br />

La Galerie de l’Etrave<br />

Du mardi au vendredi, de 14 h à 19 h, le samedi<br />

de 14 h à 18 h. Entrée libre.<br />

4 bis avenue d’Evian,<br />

Thonon-les-Bains.<br />

www.mal-thonon.org<br />

PAGE 23


Famille Habersaat,<br />

dir.-propriétaire<br />

Rue du Forum, 1920 Martigny<br />

Tél. 027 722 20 78<br />

Internet:<br />

www.moteldessports.ch<br />

Galerie du Musée de Payerne<br />

29 mai 2011 au 11 septembre 2011<br />

Fenêtre sur le Nord,<br />

Art des Inuits et de leurs Voisins<br />

... au carrefour des balades estivales et des bains thermaux<br />

* Ouvert 7 jours sur 7 * Salle pour banquets<br />

* Grand parking (également pour bus)<br />

Situation tranquille à 300 m de la FONDATION PIERRE GIANADDA<br />

Heures musicales<br />

13 juillet – 13 août 2011 – ENTRÉE LIBRE!<br />

50 concerts dans divers lieux de charme<br />

Les rendez-vous réguliers de l’été au coeur de la vieille ville de Sion<br />

Les jeudis à 19 h. Arcades de la Grenette, rue du Grand-Pont<br />

Les vendredis à 11 h. Cour de la Grange à l’Evêque, rue des Châteaux<br />

Concerts professeurs: Sion 19, 29 juillet et 5 août. Martigny, Fondation <strong>Gianadda</strong> 20 juillet<br />

Ovronnaz 13 juillet, Campus musicus. Les Haudères 2 août, Musique de chambre<br />

et St-Luc, Hôtel Bella-Tola 20, 27 juillet et 3, 10 août.<br />

Demandez le programme: Tél./fax 027 322 66 52 • www.amsion.ch • i<strong>nf</strong>o@amsion.ch<br />

������<br />

����������<br />

Ouvert de 10h-12h et14h-18h, du mardi au dimanche - Fermé le lundi<br />

+41 26 662 67 04 www.payerne.ch<br />

���������������������<br />

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Le Tepidarium<br />

retrouvé<br />

MISE EN VALEUR DES THERMES PUBLICS DE LA VILLE ANTIQUE DE MARTIGNY<br />

Au sud-ouest de la ville antique<br />

de Forum Claudii<br />

Vallensium, en périphérie du<br />

centre urbain, à proximité de la<br />

Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong>,<br />

s’étendent des thermes publics<br />

édifiés au IIe siècle de notre ère.<br />

En 1974, avant le terrassement de<br />

l’actuelle rue du Forum, cet établissement<br />

a pu être fouillé sur<br />

une surface d’environ 600 m2 ,<br />

alors que son corps principal devait<br />

occuper au moins 1850 m2 � Vue des fouilles de François Wiblé à Martigny. DR<br />

vation, construit au sud-est contre cherches archéologiques, le dé-<br />

la façade des thermes, avait été gagement et la conservation des<br />

réservé, dans l’attente d’une pos- vestiges proprement dits. Le nousible<br />

mise en valeur sous un abri vel édifice, conçu par l’architecte<br />

protecteur.<br />

John Chabbey, abritera les vesti-<br />

Trente ans après, à l’initiative de ges du bassin et d’une partie de la<br />

M. Léonard <strong>Gianadda</strong>, qui a trou- salle du tepidarium, qui seront<br />

vé le financement de sa construc- ainsi protégés des intempéries.<br />

tion, un pavillon est en cours de On y présentera également, sous<br />

, réalisation. Ce projet s’insère forme de copies, les bustes de<br />

sans compter plusieurs annexes. dans le cadre du réaménagement César et de l’empereur Claude I,<br />

Au début des années 1980, lors de de la rue du Forum conduit par la les «pères fondateurs» de l’his-<br />

la création du parking de la Municipalité de Martigny. L’Etat toire martigneraine. Lieu de ren-<br />

Fondation, un bassin du tepida- du Valais, par l’archéologie cancontre et d’i<strong>nf</strong>ormations consacré<br />

rium, en très bon état de consertonale, prend en charge les re- à l’archéologie du lieu, on pourra<br />

y lire également le texte de César<br />

concernant la bataille d’Octodure<br />

(57 avant J.-C.), en version originale<br />

et en traductions, et se renseigner<br />

sur les différentes visites<br />

archéologiques proposées:<br />

Musée et jardins de la Fondation<br />

Pierre <strong>Gianadda</strong>, Mithraeum,<br />

Amphithéâtre, Maison du Génie<br />

domestique, promenade archéologique<br />

avec Caldarium des thermes<br />

du forum et Cave romaine,<br />

Domus Minerva et Caveau archéologique<br />

de l’église paroissiale<br />

(première cathédrale du<br />

Valais).<br />

François Wiblé<br />

Archéologue cantonal<br />

PAGE 25


Francine Simonin au Viei<br />

L’ARTISTE SUISSE EST INVITÉE AU VIEIL ARSENAL DANS LES JARDINS DE LA FONDATION DU 30 SEPTEMBRE AU 1 ERer N<br />

�<br />

Après Olivier Saudan,<br />

Gottfried Tritten et Suzanne<br />

Auber, l’artiste suisse romande<br />

bien connue Francine<br />

Simonin, née à Lausanne en 1936<br />

et installée à Montréal depuis<br />

1968, présente ici pour la toute<br />

première fois ses dernières peintures<br />

venues du nouveau monde.<br />

Francine Simonin est née à<br />

Lausanne en 1936. Elle passe son<br />

e<strong>nf</strong>ance dans cette ville et l’ensemble<br />

de ses vacances d’été à<br />

Champex, où elle découvre amitiés<br />

et libertés. «A Champex,<br />

Francine Simonin est co<strong>nf</strong>rontée<br />

aux croyances et aux superstitions<br />

des habitants soumis aux<br />

forces de la nature. Elle y découvre<br />

le monde des mystères et des<br />

fantasmes qui occupera toute sa<br />

carrière de peintre et de graveur.<br />

(…) Tout est issu de ce paradis,<br />

PAGE 26<br />

Serags 1 (0<strong>15</strong>4), détail, 2011, peinture acrylique sur toile,<br />

130 x 165 cm, atelier de l’artiste, Montréal. PHOTO GUY L’HEUREUX,<br />

MONTRÉAL<br />

A droite:<br />

Portrait de Francine Simonin. PHOTO LEA LUND, LAUSANNE ET PARIS<br />

de cet éden que seul un artiste<br />

peut situer géographiquement.<br />

Pour Francine Simonin, ce lieu<br />

mythique, c’est le Rhône.» (in<br />

Henri Barras, Les lieux de<br />

Francine Simonin, Editions d’art<br />

Le Sabord, Trois-Rivières, 2000).<br />

Diplômée de l’Ecole cantonale<br />

des beaux-arts de Lausanne en<br />

1958, elle reçoit la bourse fédérale<br />

des Beaux-Arts en 1963. Dès<br />

cette date, elle pratique la gravure<br />

dans les ateliers de Pierre Cailler<br />

à Lausanne puis chez Pietro Sarto<br />

à Villette. Lauréate de la bourse<br />

du Conseil des arts du Canada en<br />

1968, elle réside dès lors à<br />

Montréal, séjournant régulièrement<br />

en Suisse pour ses travaux<br />

de gravure dans l’atelier de<br />

Reymond Meyer à Pully et pour<br />

ses nombreuses expositions. Elle<br />

enseigne les arts plastiques à<br />

l’université de Québec de 1970 à<br />

1994. Le Musée d’art contemporain<br />

de Montréal lui consacre une<br />

exposition personnelle en 1975.<br />

Elle expose en 1989 au Musée<br />

cantonal des beaux-arts de Sion,<br />

à l’Eglise des Jésuites, une série<br />

de grands dessins tous réalisés à<br />

partir de ses souvenirs valaisans<br />

et de ses relations avec la nature<br />

de ce pays. En 1990, elle reçoit le<br />

Grand Prix de la Fondation vaudoise<br />

pour la promotion et la<br />

création artistique. Le Musée<br />

Jenisch de Vevey lui organise en<br />

1992 une importante exposition<br />

rétrospective. En 2004, le Musée<br />

national des beaux-arts du<br />

Québec lui remet le prix de la<br />

Fondation Monique et Robert<br />

Parizeau, pour l’ensemble de son<br />

œuvre gravé. Elle poursuit aujourd’hui<br />

son travail de gravure<br />

principalement en Suisse dans<br />

l’atelier de Reymond Meyer et<br />

son travail de peinture sur toile<br />

exclusivement à Montréal. Elle<br />

expose très régulièrement en<br />

Suisse et à l’étranger, en particulier<br />

à la galerie Numaga à


il Arsenal<br />

Rer NOVEMBRE 2011<br />

Auvernier et à Colombier, à la galerie<br />

Nane Cailler à Pully, à la galerie<br />

Ligne Treize à Carouge et,<br />

au Canada, à la galerie Lacerte à<br />

Québec et à Montréal. Lauréate<br />

de très nombreux prix et distinctions,<br />

elle réside et travaille aujourd’hui<br />

à Montréal, à Lausanne<br />

et à Evian.<br />

Du corps à la parole, de la danse à<br />

l’écriture, l’humanité avance.<br />

Abandonner e<strong>nf</strong>in le signe, laisser<br />

la matière vous séduire, retourner<br />

en arrière, à cette archétypale<br />

nature, à cette situation géographique<br />

précise et unique, à ce<br />

temps rappelé, et le rendre tout<br />

entier, les formes vues et appréhendées,<br />

les sentiments et les<br />

émotions, dans la simplicité et<br />

dans la rigueur. Jamais la peinture<br />

n’avait été si violente que<br />

dans ces lieux du monde où règne<br />

le souvenir, jamais l’opacité<br />

n’avait été si profonde que dans<br />

cette fidélité aux impressions<br />

réelles des formes aperçues, véritable<br />

récit, lu et raconté, d’une<br />

perception sentie et sa restitution<br />

à la surface conquise. Parler du<br />

monde d’aujourd’hui et d’hier,<br />

prendre avec soi toute l’humanité,<br />

les femmes et les hommes, les<br />

progrès et les échecs, rendre<br />

compte dans son intimité des<br />

agressions vivaces et des apaisements,<br />

s’offrir telle que l’on est,<br />

non pas réconciliée, mais terriblement<br />

vivante, toujours émue<br />

par le vacillement frémissant et<br />

visible de l’origine du monde, de<br />

sa permanence, ô couleurs atlantiques<br />

et bleutées de nos rêves<br />

meurtris.<br />

Nicolas Raboud<br />

Commissaire de l’exposition<br />

PUBLICITÉ<br />

THÉÂTRE<br />

de<br />

valÈre<br />

sion<br />

Septembre<br />

Je<strong>15</strong>–…Brew de Peter Wiegold et Christophe Fellay<br />

Je29–Juliette et Roméo d’après Shakespeare par Bergamote<br />

OctObre<br />

Ma4–Le Repas des fauves d’aprèsVahéKatcha<br />

Me26–L’Amour foot de Robert Lamoureux – Humour<br />

Je 27 – L’Amour foot de Robert Lamoureux – Humour<br />

NOvembre<br />

Je3–Huis clos de Jean-Paul Sartre<br />

Me9–LesActeursdebonnefoi&L’EpreuvedeMarivaux Ve18–Le Recours aux forêts de Michel O<strong>nf</strong>ray à Monthey<br />

Je24–L’OursLaDemandeenmariageetLaFollenuit,<br />

trois comédies de Tchekhov<br />

Ma29–Carrington-Brown – Humour musical<br />

Décembre<br />

Ma6–Récitaldepianod’AbdelRahmanElBacha<br />

Ma 13 – Monsieur Bonhomme et les incendiaires de Max Frisch<br />

Je22–Nuit blanche chez Francis d’après Francis Blanche – Humour<br />

JaNvier<br />

Je 12 – LePréouLesPoèmesSkilistiksdePierre-Isaïe Duc<br />

Di22–GuyKummer-Nicolussi<br />

Ma31–Menschel et Romanska de Hanokh Levin<br />

Février<br />

Me8–Piazzolla, Quatre saisons de tango<br />

Ve17–1,2,3nousavonsdesdroits!<br />

marS<br />

Ve9–Nouveau Spectacle deetparBrigitteRosset-Humour Je<strong>15</strong>–Vian v’là Boris d’aprèsl’oeuvredeBorisVian<br />

Di18–Quatuor Sino Nomine<br />

Je22–Trois Vieilles d’Alejandro Jodorowsky<br />

Ma27–Fragments du désir d’ArturRibeiroetAndréCurti<br />

avril<br />

Ma3–LaVievaoù?…de et par Michèle Guigon<br />

Me18–Les Langues paternelles de David Serge à Martigny<br />

Ve20–Les Langues paternelles de David Serge à Martigny<br />

Sa21–Les Langues paternelles de David Serge à Martigny<br />

Ma24–La Cerisaie de Tchekhov<br />

mai<br />

Je3–Cessez!!! de et par Pierre Aucaigne – Humour<br />

Ma<strong>15</strong>–Le Menteur de Carlo Goldoni<br />

Me16–Le Menteur de Carlo Goldoni<br />

2010 ·2011<br />

saison<br />

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«Les âges de la vie»<br />

DEUX ŒUVRES D’ART À LA FONDATION ANNETTE ET LÉONARD GIANADDA<br />

�<br />

A quelques pas de la<br />

Fondation, sur la route du<br />

Grand-Saint-Bernard, Léonard<br />

<strong>Gianadda</strong> a construit un immeuble<br />

de 16 appartements dont les revenus<br />

de plus de 350 000 francs par<br />

année sont entièrement affectés<br />

aux œuvres sociales de Martigny.<br />

On y trouve également, voulu par<br />

le donateur, une crèche-garderie de<br />

30 places et 9 studios à encadrement<br />

médico-social. Cette<br />

Marc-Henri Favre, président de Martigny, Doris et Hans<br />

Erni, Annette et Léonard <strong>Gianadda</strong> devant la céramique<br />

«Les Ages de la Vie». PHOTO GEORGES-ANDRÉ CRETTON<br />

Photodubas<br />

Michel Favre et «Le Visionnaire». PHOTO DANIEL CLERC<br />

Fondation qui porte le nom<br />

d’Annette et Léonard <strong>Gianadda</strong>,<br />

a été inaugurée le 23 août 2010, le<br />

jour des 75 ans de son créateur.<br />

Le maire de la ville, Marc-Henri<br />

Favre, a souligné l’engagement<br />

social de Léonard <strong>Gianadda</strong> et de<br />

sa famille qui s’ajoute à celui de<br />

la culture et du mécénat.<br />

Quelques mois plus tard, le<br />

31 mars dernier, le public assistait<br />

au vernissage d’une céramique située<br />

sur la façade de la Fondation<br />

Annette et Léonard <strong>Gianadda</strong>.<br />

Cette fresque «Les Ages de la<br />

vie» est réalisée d’après un dessin<br />

du peintre suisse Hans Erni. Cet<br />

artiste, âgé de 102 ans, a exécuté<br />

ledit dessin dans la nuit du 3 novembre<br />

2010! Cette œuvre en référence<br />

avec le lieu, montre tout<br />

d’abord l’e<strong>nf</strong>ance avec un garçon<br />

portant un ballon, puis le couple,<br />

uni, regardant vers un homme<br />

d’âge mur, appuyé sur une canne,<br />

tourné vers les trois personnages,<br />

contemplant le chemin parcouru.<br />

Avec un trait délié, bien enlevé de<br />

son écriture personnelle et reconnaissable,<br />

Erni signe un sujet où il<br />

excelle: l’être humain face à son<br />

destin: d’abord ludique, puis responsable,<br />

croyant dans l’avenir et<br />

e<strong>nf</strong>in sage avec toute une expérience<br />

de vie. On trouve ici toute<br />

la philosophie du Lucernois, la<br />

joie d’exister, de traverser chaque<br />

étape de son destin avec une<br />

co<strong>nf</strong>iance humaniste et athlétique<br />

au monde. <strong>Une</strong> arabesque géométrique<br />

traverse la fresque avec<br />

élégance, reliant tous les Ages,<br />

soulignant le déroulement de<br />

l’histoire des hommes.<br />

Le 19 novembre 2010, Léonard<br />

<strong>Gianadda</strong> recevait le prix de la<br />

Ville de Martigny. Le lauréat<br />

s’est vu remettre une sculpture de<br />

Michel Favre: «Visionnaire», tirage<br />

unique en bronze. Cette œuvre<br />

a pris place – également le<br />

31 mars – dans le jardin de la<br />

Fondation Annette et Léonard<br />

<strong>Gianadda</strong> près de la céramique<br />

d’Erni. Comme d’habitude,<br />

Michel Favre, crée une situation.<br />

Dans une mise en scène anecdotique<br />

et dépouillée, des petites figurines<br />

au pied d’un grand globe<br />

exprimant probablement la terre,<br />

tendent les bras, vers un être placé<br />

au sommet de cette sphère,<br />

scrutant l’i<strong>nf</strong>ini. Admiratifs ces<br />

minuscules bonshommes du<br />

«Visionnaire» qui de là-haut accède<br />

à la connaissance. Belle métaphore!<br />

Antoinette<br />

de Wolff-Simonetta<br />

PAGE 29


Un univers où lʼart et la culture se pratiquent, où lʼair du temps sʼexplore.<br />

manoir-martigny.ch<br />

Du lundi au vendredi midi: 14 assiettes du jour dès 18.–<br />

En juillet et août, tous les samedis et dimanches midi:<br />

SUPERBE BUFFET ASIATIQUE Fr. 42.–<br />

par pers. à discrétion.<br />

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Pour un repas en tête-à-tête, un anniversaire...<br />

Menu promotion deux pour un Fr. 90.–<br />

(au lieu de 180.–)<br />

Salade aux noix de Saint-Jacques<br />

**<br />

Cuisses de grenouilles pimentées et citronnelle<br />

Ravioli rôti au bœuf saté<br />

Côte de porc laquée<br />

Soft shell crabe frit au sel et piment aux cinq épices<br />

**<br />

Poulet sauté au basilic<br />

Porc aux ananas frais sauce aigre-doux<br />

Bœuf sauté à la mode de Sichuan<br />

Riz sauté<br />

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Dessert<br />

Valable jusqu’au 31 juillet 2011 (pas de carte de crédit)<br />

Min. 1 boisson payante par personne - A réserver par tél.<br />

au 027 722 45 <strong>15</strong> - Place de Rome, MARTIGNY<br />

Ouvert 7 jours sur 7<br />

Kaarina Kaikkonen


Ernest Biéler<br />

RETOUR DE LA PEINTURE SUISSE POUR LA PROCHAINE EXPOSITION DU 1 ER DÉCEMBRE 2011 AU 26 FÉVRIER 2012.<br />

� La Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong> Les Feuilles mortes, 1899, huile sur toile, 149,7 x 481,5 cm<br />

présentera cet hiver en colla- Kunstmuseum Bern. DR<br />

boration avec le<br />

Kunstmuseum de Berne une<br />

grande rétrospective consacrée à<br />

Ernest Biéler (1863-1948). Ces<br />

deux institutions re<strong>nf</strong>orcent ainsi<br />

leurs liens déjà étroits et inscri- 1863 au sein d’une famille nom- marqué par l’art nouveau hérité<br />

vent cette exposition dans la libreuse et bourgeoise. Il passe son de sa formation parisienne.<br />

gnée de celles présentant les e<strong>nf</strong>ance à Lausanne et en 1880 Toujours sous l’i<strong>nf</strong>luence des<br />

grands peintres suisses. Pour la décide de partir se former à Paris grands courants internationaux, il<br />

Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong> en où il fréquente l’Académie exécute ensuite d’imposantes<br />

particulier, après l’exposition en Julian. Tout en effectuant des sé- compositions symbolistes<br />

2006/2007 de l’œuvre d’Edouard jours en Suisse et notamment en comme «Les Feuilles mortes»<br />

Vallet, c’est l’occasion de dévoi- Valais où le peintre Raphael Ritz (1899). Il s’agit d’un tableau au<br />

ler au public celle d’un autre avait attiré l’attention du jeune ar- format allongé et monumental, à<br />

peintre valaisan d’adoption. tiste sur la commune de Savièse, la composition à la fois dynami-<br />

Ernest Biéler a résidé à Savièse Biéler essaie de faire carrière à que et symétrique évoquant l’au-<br />

où il a peint ses fameuses têtes, Paris. Il expose au Salon mais tomne avec une mélancolie poéti-<br />

comme celle du «Joyeux men- l’accueil réservé par le public que. En référence à la saison, le<br />

diant» (1910), mais aussi les fê- français n’est pas à la hauteur de coloris chaud s’accompagne de<br />

tes, les traditions et les paysages ses espérances et en 1892 à court nuances déclinées du jaune au<br />

locaux. Pourtant son œuvre ne de moyens financiers il retourne brun. Les feuilles sont assimilées<br />

saurait être réduite à ses sujets va- en Suisse. Même s’il séjournera à des personnages féminins où se<br />

laisans. Ce serait en effet oublier encore dans la capitale française, mêlent réalité et allégorie.<br />

que l’artiste possède une forma- parfois de longues périodes, c’est Exposées au Salon de Paris en<br />

tion et une culture solides qui en Suisse qu’il obtiendra des 1899, «Les Feuilles mortes» font<br />

l’ont amené à expérimenter diffé- commandes comme celle en sensation et les critiques se révèrents<br />

styles et à traiter divers thè- 1893 du décor du plafond du lent élogieuses. Il les présentera<br />

mes.<br />

Victoria Hall de Genève. Son de nouveau à l’exposition univer-<br />

Ernest Biéler est né à Rolle en style est alors encore fortement selle en 1900 en compagnie des<br />

«Sources» (1900), autre œuvre<br />

symboliste. A partir de cette date<br />

l’artiste séjourne de plus en plus<br />

fréquemment à Savièse où il se<br />

fait construire un atelier. Son installation<br />

en Valais correspond à<br />

un moment particulier de l’histoire<br />

de l’art. Dans toute<br />

l’Europe, l’industrialisation du<br />

XIX e siècle s’accompagne de<br />

profonds changements. A cette<br />

époque, les artistes prennent conscience<br />

des conséquences négatives<br />

du passage de la société<br />

agraire à la société industrielle et<br />

développent une réflexion privilégiant<br />

valeurs oubliées et harmonie<br />

entre l’homme et la nature. Ils<br />

projettent leurs idéaux vers des<br />

contrées rurales encore intactes<br />

où ils se réfugient. En Suisse, les<br />

artistes se retirent dans les Alpes:<br />

Giovanni Segantini et Giovanni<br />

Giacometti dans l’Engadine,<br />

Ernest Biéler, Edmond Bille,<br />

Edouard Vallet ou encore<br />

Charles-Clos Olsommer en<br />

Valais. Au contact des habitants<br />

deSavièseetdesarégion,les<br />

sources d’inspiration et le style<br />

de Biéler évoluent. Les œuvres<br />

���


deviennent moins intellectuelles,<br />

directement inspirées de la vie<br />

quotidienne des villageois. Son<br />

style se modifie en conséquence,<br />

il se fait moins délicat, plus réaliste<br />

ce qui poussera la critique à<br />

comparer son tableau «Les Vieux<br />

à l’enterrement» (1901) à celui de<br />

l’«Enterrement à Ornans» de<br />

Gustave Courbet. Pourtant l’artiste<br />

semble conscient que sa voie<br />

est ailleurs et vers 1905/1906, il<br />

se dirige vers un style plus raffiné,<br />

extrêmement graphique qui<br />

contribuera à son succès. Il exécute<br />

alors à l’aquarelle une série<br />

de portraits au dessin «d’une vigueur<br />

telle, d’une si robuste netteté<br />

qu’on les prendrait pour des<br />

gravures sur bois en couleur».<br />

PAGE 32<br />

Le joyeux Mendiant, 1910, tempera sur papier marouflé sur<br />

panneau, 26,6 x 24 cm. Collection particulière. DR<br />

A droite<br />

Deux jeunes Saviésannes tissant, 1923, tempera sur toile,<br />

110 x 80 cm. Collection particulière. DR<br />

Ce nouveau genre trouve des<br />

amateurs, les musées et les particuliers<br />

se portent acquéreurs.<br />

Encouragé par son succès, l’artiste<br />

participe à de nombreuses<br />

expositions et ressent le besoin de<br />

donner à ses œuvres une dimension<br />

plus monumentale. Il exécute<br />

alors des tableaux de plus<br />

grand format, comme «Deux jeunes<br />

Saviésannes tissant» (1923).<br />

Cette reconnaissance au niveau<br />

de la peinture de chevalet s’accompagne<br />

d’une reconnaissance<br />

officielle: entre 1914 et 1922,<br />

l’artiste obtient des commandes<br />

pour la réalisation de trois fresques:<br />

celle de la chapelle de Tell à<br />

Lausanne, celle du vestibule du<br />

musée Jenisch à Vevey et celle du<br />

tympan de l’Hôtel de Ville du<br />

Locle. <strong>Une</strong> comparaison entre<br />

ces fresques réalisées en l’espace<br />

de neuf ans montre que Biéler n’a<br />

cessé d’évoluer vers un style de<br />

plus en plus décoratif. C’est<br />

d’ailleurs sans doute cette technique<br />

de la fresque qui fera de nouveau<br />

évoluer le style de l’artiste<br />

vers une manière plus synthétique<br />

qui accorde moins d’importance<br />

aux détails.<br />

Biéler est chargé de la réalisation<br />

des costumes et du décor de la<br />

Fête des Vignerons de 1927 à<br />

Vevey. Dans son atelier de<br />

Montellier-sur-Rivaz qui surplombe<br />

le Léman sont organisées<br />

des expositions de ses œuvres. Il<br />

trouve dans les paysages du<br />

Lavaux une nouvelle source<br />

d’inspiration et exécute alors des<br />

vues du lac, souvent plongeantes,<br />

aux tonalités brunes qui accordent<br />

aux effets de lumières une<br />

importance particulière. Biéler,<br />

protestant et relativement indifférent<br />

aux questions religieuses, se<br />

voit co<strong>nf</strong>ier en 1933 l’exécution<br />

des vitraux, du chemin de croix et<br />

de la décoration de l’église de<br />

Saint-Germain (Savièse). Cette<br />

commande lui donne l’occasion<br />

de réaliser une œuvre d’art totale<br />

qui comprend pas moins de quarante<br />

et un vitraux et un chemin<br />

de croix en mosaïque de quatorze<br />

stations. Au cours de ces années,<br />

outre des paysages du Lavaux et<br />

de Venise l’artiste continue de<br />

réaliser des sujets valaisans mais<br />

le peintre ne parvient plus à se renouveler.<br />

Biéler décède en 1948,<br />

peu avant son 85e anniversaire,<br />

laissant derrière lui une œuvre<br />

extrêmement riche et variée.<br />

C’est l’intégralité du parcours artistique<br />

d’Ernest Biéler que se<br />

propose de retracer l’exposition à<br />

travers les quelque 120 œuvres<br />

présentées qui proviennent autant<br />

de collections publiques que particulières.<br />

Nul doute que le visiteur<br />

sera étonné par la diversité<br />

de l’œuvre tant du point de vue<br />

stylistique que thématique. L’artiste<br />

cessera d’être perçu uniquement<br />

comme le peintre du folklore<br />

valaisan même si c’est sans<br />

doute dans ce domaine que réside<br />

le côté le plus original de sa production.<br />

L’exposition sera accompagnée<br />

d’un catalogue bilingue richement<br />

documenté qui retrace la<br />

carrière du peintre et constitue<br />

une mise à jour de sa biographie.<br />

Ethel Mathier<br />

Commissaire de l’exposition<br />

Kunstmuseum de Berne


PAGE 33


FONDATION PIERRE GIANADDA MARTIGNY<br />

SAISON MUSICALE 2011 / 2012<br />

Mercredi 22 <strong>juin</strong> 2011 à 20 heures<br />

(HORS ABONNEMENT)<br />

présente<br />

CECILIA BARTOLI<br />

mezzo-soprano<br />

DIEGO FASOLIS, direction<br />

I BAROCCHISTI<br />

SOIRÉE DE GALA «VIVALDI»<br />

Prix des places: CHF 80.– à 250.–<br />

Mercredi 20 juillet 2011 à 20 heures<br />

Photo: G.-A. Cretton<br />

DANS LE CADRE DE LA 49 E<br />

ACADÉMIE DE MUSIQUE TIBOR VARGA<br />

ET EN PRÉLUDE AU FESTIVAL GÉZA ANDA<br />

KONSTANTIN SCHERBAKOV, piano<br />

2 E<br />

PRIX GÉZA ANDA 1991<br />

«Soirée Russe»<br />

Tchaïkovski: Dumka op. 59<br />

Moussorgski: «Les Tableaux d’une Exposition»<br />

Rachmaninov: Élégie, 3 Préludes et Etude-tableaux<br />

Prokofiev: Sonate n o 7, op. 83<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Matériaux Plus SA, Martigny<br />

Samedi 13 août 2011 à 20 heures<br />

DANS LE CADRE DU FESTIVAL ERNEN MUSIKDORF<br />

CARLO DE MARTINI, direction<br />

ORCHESTRE DU FESTIVAL D'ERNEN<br />

Beethoven: Octuor pour vents, op. 103<br />

Haydn: Symphonie concertante n° 105, Hob I:105<br />

Brahms: Double Concerto pour violon et violoncelle, op. 102<br />

CANDIDA THOMPSON, violon, XENIA JANKOVIC, violoncelle<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Samedi 17 septembre 2011 à 20 heures<br />

ANTONIO MENESES, violoncelle<br />

MENAHEM PRESSLER, piano<br />

J.-S. Bach: Sonate n o 2, pour violoncelle et piano, BWV 1028<br />

Beethoven: Sonate n o 31, pour piano, op. 110<br />

J.-S. Bach: Sonate n o 3, pour violoncelle seul, BWV 1009<br />

Beethoven: Sonate n o 3, pour violoncelle et piano, op. 69<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Jeudi 6 octobre 2011 à 20 heures<br />

TRIO NOTA BENE<br />

Mendelssohn: Trio n o 2, en do mineur, op. 66<br />

Frank Martin: Trio sur des mélodies populaires irlandaises<br />

Dvorák: Trio n o 4, op. 90 «Dumky»<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Mardi 25 octobre 2011 à 20 heures<br />

VADIM REPIN, violon<br />

ITAMAR GOLAN, piano<br />

Debussy: Sonate en sol mineur<br />

Grieg: Sonate n o 2, en sol majeur, op.13<br />

Beethoven : Sonate n o 7, en do mineur, op. 30 n o 2<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Louis et Mireille-Louise Morand<br />

Caves Orsat<br />

Rouvinez Vins


FESTIVAL GÉZA ANDA<br />

Samedi 19 novembre 2011 à 20 heures<br />

ALEXEÏ VOLODINE, piano<br />

PRIX GÉZA ANDA 2003<br />

Beethoven: Sonates op. 31 n o 3 et op. 13 «Pathétique»<br />

Tchaïkovski: Suite de Casse-Noisette, op. 71a (arr. M. Pletnev)<br />

Kapoustine: Sonate n o 2, op. 54<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Dimanche 4 décembre 2011 à 17 heures<br />

PIETRO DE MARIA, piano<br />

PRIX GÉZA ANDA 1994<br />

MASSIMO QUARTA, violon<br />

ENRICO DINDO, violoncelle<br />

Schubert: Trio en si bémol majeur, op. 99<br />

Brahms: Trio en si majeur, op. 8<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Dimanche 11 décembre 2011 à 17 heures<br />

DÉNES VÁRJON, piano<br />

PRIX GÉZA ANDA 1991<br />

GILBERT VARGA, direction<br />

ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE<br />

Mozart: Ouverture de «Cosi fan tutte»<br />

Mendelssohn: Concerto n o 1, op. 25<br />

Mozart: Concert-Rondo, KV 382<br />

Beethoven : Symphonie n o 1<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Lundi 23 janvier 2012 à 20 heures<br />

EMMANUEL PAHUD, flûte<br />

TREVOR PINNOCK, direction<br />

KAMMERAKADEMIE POTSDAM<br />

Haydn: Ouverture de «L'Anima del filosofo»<br />

C. P. E. Bach: Symphonie Wq 183 et Concerto pour flûte Wq 168<br />

Quantz: Concerto pour flûte, QV5:174<br />

Haydn: Symphonie n o 92 «Oxford»<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Veuthey & Cie Martigny SA<br />

Dimanche 26 février 2012 à 20 heures<br />

ISABELLE FAUST, violon<br />

MIKLOS PERENYI, violoncelle<br />

KRISTIAN BEZUIDENHOUT, piano<br />

GIOVANNI ANTONINI, direction<br />

kammerorchesterbasel<br />

Beethoven:<br />

Triple Concerto, en do majeur, op. 56<br />

Symphonie n o 8, en fa majeur, op. 93<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Mercredi 14 mars 2012 à 20 heures<br />

PATRICIA KOPATCHINSKAJA, violon<br />

FAZIL SAY, piano<br />

Beethoven: Sonate n o 9, en la majeur, op. 47 «À Kreutzer»<br />

Schubert: Sonate n o 2, en la mineur, D 385<br />

Say: Sonate pour violon et piano<br />

Bartók: Six Danses roumaines<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

Vendredi 20 avril 2012 à 20 heures<br />

ADRIANA FERNANDEZ, soprano<br />

VALÉRIE BONNARD, mezzo-soprano<br />

CHRISTOPHE EINHORN, ténor<br />

GILLES CACHEMAILLE, basse<br />

BERNARD HERITIER, direction<br />

CHŒUR NOVANTIQUA DE SION<br />

LE MOMENT BAROQUE<br />

J.-S. Bach: Passion selon saint Jean<br />

Prix des places: CHF 30.– à 120.–<br />

ABONNEMENTS transmissibles<br />

Chaises: Simple: Fr. 380.- Couple: Fr. 700.-<br />

Gradins: Simple: Fr. 230.- Couple: Fr. 400.-<br />

Apprentis et étudiants (jusqu’à 25 ans): demi-tarif.<br />

Renseignements et réservations:<br />

Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong><br />

1920 Martigny (Suisse)<br />

Tél.: +41 (0)27 722 39 78<br />

Fax: +41 (0)27 722 52 85<br />

www.gianadda.ch – i<strong>nf</strong>o@gianadda.ch<br />

En raison des expositions, pour certains concerts, des chaises d'abonnés pourront être déplacées.<br />

Toutes modifications réservées


Musique Maestro!<br />

UN PROGRAMME VARIÉ QUI MÊLE STARS ET TALENTS RÉGIONAUX<br />

� La nouvelle saison musicale Cecilia Bartoli et Léonard <strong>Gianadda</strong> le 22 août 2010 à l’oc-<br />

de la Fondation Pierre casion du 75<br />

<strong>Gianadda</strong> s’ouvre brillamment<br />

par le concert de gala que<br />

donne Cecilia Bartoli, accompagnée<br />

par l’ensemble I Barocchisti<br />

placé sous la direction de Diego régulièrement les jeunes lauréats. niste russe Konstantin<br />

Fasolis. Grâce à la complicité de Par son niveau particulièrement Scherbakov, qui s’y produit pour<br />

Léonard <strong>Gianadda</strong>, cette canta- élevé et par le suivi qu’elle offre la première fois.<br />

trice, considérée comme la plus aux lauréats, cette compétition Pour la première fois également<br />

grande de notre temps, fait triennale, classée parmi les plus se produisent des artistes de re-<br />

preuve d’une amitié et d’une fidé- importantes du monde, leur asnommée mondiale comme le flûlité<br />

envers la Fondation qu’elle ne sure à tous une brillante carrière tiste Emmanuel Pahud, le chef<br />

prodigue à aucune autre salle de internationale. Pour marquer Trevor Pinnock et la<br />

concert au monde. Elle s’y pro- cette collaboration, un Festival Kammeracademie Potsdam. La<br />

duit cette année pour la dix-hui- Géza Anda comprend trois con- jeune violoniste allemande<br />

tième fois, dans un programme certs – récital, musique de cham- Isabelle Faust, qui vient de rece-<br />

entièrement consacré à Vivaldi. bre et orchestre – invitant trois voir son premier Diapason d’or,<br />

Depuis une vingtaine d’années, la pianistes connus du public de interprète le «Triple Concerto»<br />

Fondation entretient une relation Martigny, Alexeï Volodine, Pietro de Beethoven avec deux nou-<br />

privilégiée avec le Concours de de Maria et Dénes Várjon, ainsi veaux venus, le grand violoncel-<br />

piano Géza Anda, en engageant que, en avant-première, le pialiste hongrois Miklos Perenyi et<br />

e anniversaire de Léonard <strong>Gianadda</strong>.<br />

PHOTO GEORGES-ANDRÉ CRETTON<br />

PAGE 36<br />

le pianiste hollandais Kristian<br />

Bezuidenhout. La scène est également<br />

offerte au jeune ensemble<br />

valaisan le Trio Nota Bene, formé<br />

du violoniste Julien Zufferey, du<br />

violoncelliste Xavier Pignat et du<br />

pianiste Lionel Monnet.<br />

Renouvelant leur fidélité à l’espace<br />

culturel de Martigny, se produisent<br />

les violonistes Vadim<br />

Repin et Patricia Kopatchinskaja,<br />

les pianistes Fazil Say et<br />

Menahem Pressler, ainsi que le<br />

violoncelliste Antonio Meneses.<br />

On retrouve également<br />

l’Orchestre du Festival d’Ernen,<br />

ainsi que le Chœur Novantiqua de<br />

Sion qui clora la saison musicale<br />

avec «La Passion selon saint<br />

Jean» de Bach.<br />

Charles Delaloye


EXPOSITIONS<br />

17 <strong>juin</strong> – 20 novembre 2011<br />

MONET<br />

AU MUSÉE MARMOTTAN<br />

ET DANS LES COLLECTIONS SUISSES<br />

1 er<br />

tous les jours de 9 h. à 19 h.<br />

Au Foyer de la Fondation<br />

du 17 <strong>juin</strong> au 20 novembre 2011<br />

1 er<br />

MAURICE BÉJART<br />

PAR MARCEL IMSAND<br />

Au Vieil Arsenal<br />

avril – 25 septembre 2011<br />

LÉONARD DE VINCI<br />

L’INVENTEUR<br />

30 septembre – 30 octobre 2011<br />

FRANCINE SIMONIN<br />

décembre 2011 – 26 février 2012<br />

ERNEST BIÉLER<br />

EN COLLABORATION AVEC LE<br />

KUNSTMUSEUM DE BERNE<br />

tous les jours de 10 h. à 18 h.<br />

2 mars – 24 <strong>juin</strong> 2012<br />

PORTRAITS<br />

COLLECTIONS DU CENTRE POMPIDOU<br />

tous les jours de 10 h. à 18 h.<br />

29 <strong>juin</strong> – 25 novembre 2012<br />

LE MYTHE DE LA<br />

COULEUR<br />

COLLECTION MERZBACHER<br />

tous les jours de 9 h. à 19 h.<br />

NFORMATIONS<br />

Pour se rendre à la Fondation:<br />

Autobus à partir de la gare CFF.<br />

La Fondation est également accessible de la station<br />

ferroviaire de Martigny-Bourg, sur la ligne Martigny-<br />

Orsières.<br />

La Fondation est située à environ vingt minutes à pied<br />

de la gare CFF. Le trajet est plus pittoresque en<br />

empruntant la Promenade archéologique, qui<br />

commence à l’Hôtel de Ville, sur la Place Centrale, et<br />

mène à la Fondation, puis à l’Amphithéâtre romain.<br />

Forfait RailAway / CFF – MONET<br />

20% de réduction sur le voyage en train, le transfert<br />

et l’entrée à la Fondation (MONET, collection Franck,<br />

parc de sculptures, Léonard de Vinci, musée de<br />

l’Automobile, musée gallo-romain).<br />

Italie<br />

Sur présentation d’une quittance «simple course» du<br />

tunnel du Grand-Saint-Bernard et d’une entrée à la<br />

Fondation, le retour en Italie dans les trois jours est<br />

gratuit.<br />

Jouez avec le Nouvelliste<br />

Participez au concours du tableau truqué. Chaque<br />

samedi d’été, dans le Nouvelliste, vous trouverez la<br />

reproduction d’une œuvre de l’exposition MONET,<br />

«truquée» par Casal, ainsi qu’une question de culture<br />

générale.<br />

Promenades du <strong>15</strong> juillet – <strong>15</strong> août 2011<br />

Promenade archéologique: les jeudis, vendredis et<br />

samedis, de <strong>15</strong> h. à 17 h., départ de la Fondation.<br />

Visite de la ville: les mêmes jours de 11 h. à 12 h.<br />

Balades à vélo les dimanches.<br />

Renseignements à la réception de la Fondation et à<br />

l’Office du Tourisme, tél. +41 (0)27 720 49 49<br />

Lundi 12 septembre 2011 à 20 h. à la Fondation<br />

SÉGOLÈNE LE MEN, professeur d’histoire<br />

de l’art à l’Université de Paris X-Nanterre<br />

Co<strong>nf</strong>érence organisée par l’Université populaire en<br />

collaboration avec la Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong>.<br />

Salle Louis et Evelyn Franck<br />

Œuvres de<br />

Cézanne, Van Gogh,<br />

Ensor, Lautrec,<br />

Van Dongen, Picasso<br />

VISITES COMMENTÉES<br />

EN SOIRÉE<br />

sans supplément<br />

en principe, tous les <strong>mercredi</strong>s à 20 h.<br />

Renseignements, locations<br />

et réservations:<br />

FONDATION<br />

PIERRE GIANADDA<br />

1920 Martigny (Suisse)<br />

Tél. +41 (0)27 722 39 78<br />

Fax +41 (0)27 722 52 85<br />

www.gianadda.ch<br />

i<strong>nf</strong>o@gianadda.ch<br />

FONDATION PIERRE GIANADDA<br />

MARTIGNY-LA-ROMAINE<br />

FAITES PARTIE DES AMIS DE LA<br />

FONDATION PIERRE GIANADDA<br />

Pour nous permettre:<br />

◆ d'organiser des concerts et des<br />

expositions de qualité<br />

◆ de diversifier nos activités<br />

◆ d'acquérir des œuvres<br />

Souscrivez*:<br />

◆ une colonne de bronze CHF 250.- 190<br />

◆ une stèle d'argent CHF 500.- 380<br />

◆ un chapiteau d'or CHF 1000.- 760<br />

◆ un temple de platine CHF 5000.- 3800<br />

* Les prix en euros sont donnés à titre indicatif<br />

* Votre don est déductible dans votre déclaration fiscale<br />

Vous recevez gratuitement, durant une année:<br />

◆ une invitation à nos vernissages<br />

◆ des i<strong>nf</strong>ormations sur notre activité<br />

◆ nos publications et catalogues d'expositions<br />

◆ une carte permanente de libre entrée, pour deux<br />

personnes: transmissible, elle vous permet d'en<br />

faire bénéficier vos proches, vos amis ou vos clients<br />

Vous bénéficiez de la gratuité pour les<br />

visites commentées hebdomadaires de<br />

nos expositions<br />

Votre soutien sera mentionné<br />

dans les catalogues de nos expositions<br />

et sur notre site internet: www.gianadda.ch<br />

Pour tous renseignements:<br />

tél. +41 (0)27 722 39 78<br />

fax +41 (0)27 722 31 63<br />

e-mail: i<strong>nf</strong>o@gianadda.ch<br />

http://www.gianadda.ch<br />

✁<br />

Je désire adhérer aux<br />

Amis de la Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong><br />

en souscrivant*:<br />

❏ une colonne de bronze CHF 250.- 190<br />

❏ une stèle d'argent CHF 500.- 380<br />

❏ un chapiteau d'or CHF 1000.- 760<br />

❏ un temple de platine CHF 5000.- 3800<br />

* Les prix en euros sont donnés à titre indicatif<br />

Nom:<br />

Prénom:<br />

Société:<br />

Adresse:<br />

Tél.:<br />

Date:<br />

Signature:<br />

Bulletin à détacher et à retourner à la<br />

Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong>, 1920 Martigny - Suisse<br />

Vivez l'art et la culture dans des musées de toute la Suisse. Les billets combinés RailAway sont disponibles avec<br />

20% de réduction sur le voyage en train et les prestations complémentaires. Vous obtiendrez plus d'i<strong>nf</strong>ormations<br />

à votre gare, sur www.railaway.ch et auprès de Rail Service 0900 300 300 (CHF 1.19/min).


Funiculaire + Petit train + Minifunic<br />

Balcon roulant avec vue sur la chaîne du Mont-Blanc<br />

Concessionnaire:<br />

Garage Olympic,<br />

Paul Antille Sion SA<br />

Rte de Riddes, 1950 SION,<br />

tél. 027 205 42 20<br />

Tous les jours jusqu’au 23 octobre:<br />

découverte du Barrage d’Emosson<br />

Trains à vapeur<br />

les 18 + 19 + 25 + 26 <strong>juin</strong> / 02 + 03 juillet<br />

Tél. 027 769 11 11 - Fax 027 769 11 <strong>15</strong> - www.chatelard.net<br />

Parc d’Attractions<br />

du Châtelard VS<br />

Gare du Funiculaire<br />

1925 Le Châtelard VS<br />

Garage de Monthey SA<br />

Rte de Collombey 55,<br />

1870 MONTHEY, tél. 024 471 73 13<br />

Chronique d’un déclin annoncé : 1850 –2010<br />

<strong>15</strong> octobre 2010 – 28 août 2011 G<br />

L<br />

A<br />

C<br />

I<br />

E<br />

Intermédiaires permanents:<br />

Garage Olympic, A. Antille Sierre SA<br />

Rte de Sion 53, 3960 SIERRE,<br />

tél. 027 452 36 99<br />

Garage Olympic,<br />

Paul Antille Martigny SA<br />

Rte du Levant 149, 1920 MARTIGNY,<br />

tél. 027 721 70 40<br />

Avenue de la Gare <strong>15</strong><br />

RS<br />

Médiathèque Valais – Martigny


Moulin défie le temps<br />

UNE NOUVELLE SCULPTURE POUR LE GIRATOIRE DU GUERCET À MARTIGNY<br />

�<br />

Martigny, lieu de passage au<br />

carrefour des Alpes, a développé<br />

de nombreux giratoires.<br />

Mais la chance de notre cité est la<br />

volonté de Léonard <strong>Gianadda</strong><br />

d’agrémenter tous les rondspoints<br />

de la ville en les dotant de<br />

sculptures co<strong>nf</strong>irmant la vocation<br />

culturelle d’Octodure. Ainsi, des<br />

œuvres d’artistes suisses ornent<br />

treize giratoires qui s’intègrent<br />

avec harmonie dans le paysage.<br />

Abstraites ou figuratives, de<br />

bronze, de marbre ou d’acier, ces<br />

œuvres participent d’un choix<br />

éclectique, prolongeant dans la<br />

ville le parc de sculpture de la<br />

Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong>.<br />

Le <strong>15</strong> avril dernier, le quatorzième<br />

giratoire de Martigny recevait<br />

une œuvre «Stèle du Temps»<br />

conçue par l’artiste local Raphaël<br />

Stèle du Temps, de Raphaël Moulin, acier inoxydable, h. 4 m,<br />

poids 1600 kg, réalisée par l’entreprise Meili à Bex.<br />

PHOTO MICHEL DARBELLAY<br />

Moulin. <strong>Une</strong> stèle, un mot lourd<br />

de sens, une pierre dressée, souvent<br />

porteuse d’inscriptions qui<br />

remontent à la nuit des temps…<br />

De nombreuses civilisations,<br />

égyptienne, grecque ou romaine,<br />

ont livré des stèles avec des épigraphes<br />

se référant à la religion, à<br />

la mythologie, à la géographie…<br />

<strong>Une</strong> stèle se révèle une charge<br />

d’histoire. Mais aussi le monument<br />

qui rappelle les disparus<br />

dans une nécropole. <strong>Une</strong> stèle<br />

c’est donc la connaissance gravée<br />

pour l’éternité qui transmet un savoir.<br />

La stèle de Raphaël Moulin,<br />

est celle du Temps. Le Temps qui<br />

passe et qui s’affirme dans cette<br />

verticalité chère à l’artiste.<br />

Monolithe d’acier à la conquête<br />

de l’espace, dont les strates s’ouvrent<br />

comme un livre: le livre<br />

d’une existence, d’un vécu qui témoigne<br />

de moments d’espérance<br />

et de doute. Le contraste se révèle<br />

important entre le prisme hiératique,<br />

sévère, pur et l’élégance de<br />

ce qui, symboliquement, peut représenter<br />

les pages de la connaissance.<br />

Dans sa monumentalité,<br />

quatre mètres de hauteur, et son<br />

poids, une tonne et demie, cette<br />

sculpture apparaît comme un acte<br />

de foi, dressée vers le ciel, tendue<br />

vers la lumière.<br />

Les livres, Raphaël Moulin les<br />

aime, Flaubert, Cendrars,<br />

Neruda et bien d’autres encore.<br />

<strong>Une</strong> nourriture qui l’enchante. Né<br />

à Martigny en 1953, son premier<br />

atelier est une cave, sombre, où<br />

gamin, pour tuer l’ennui d’être<br />

seul, il pétrissait la matière.<br />

Depuis 1979, c’est un corps à<br />

corps avec la dureté du métal<br />

qu’il livre avec passion dans son<br />

atelier de Charrat. Forgeron d’art,<br />

l’artisan et l’artiste, l’homo faber,<br />

ne vont faire plus qu’un pour<br />

donner naissance avec talent à<br />

des sculptures pour «essayer de<br />

construire un autre monde» et<br />

d’y laisser une trace durable, solide,<br />

prométhéenne.<br />

Antoinette<br />

de Wolff-Simonetta<br />

PAGE 39


CLAUDE MONET<br />

au Musée Marmottan<br />

et dans les Collections suisses<br />

Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong><br />

17 <strong>juin</strong> – 20 novembre 2011<br />

Martigny Suisse Tous les jours de 9 h à 19 h<br />

ESTAMPES JAPONAISES<br />

<strong>Une</strong> sélection de la Fondation<br />

Claude Monet, Giverny<br />

Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong><br />

17 <strong>juin</strong> – 20 septembre 2011<br />

Martigny Suisse Tous les jours de 9 h à 19 h<br />

Au Foyer de la Fondation<br />

MAURICE BÉJART<br />

PAR MARCEL IMSAND<br />

Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong><br />

17 <strong>juin</strong> – 20 novembre 2011<br />

Martigny Suisse Tous les jours de 9 h à 19 h<br />

ERNEST Au Vieil Arsenal BIELER<br />

SUZANNE en collaboration AUBER avec<br />

le Kunstmuseum de Berne<br />

Fondation Pierre <strong>Gianadda</strong><br />

Martigny Suisse Tous les jours de 10 h à 18 h<br />

1er décembre 2011 – 26 février 2012<br />

Martigny Suisse Tous les jours de 10 h à 18 h


COLLECTIONS<br />

DU CENTRE POMPIDOU<br />

Portraits<br />

EXPOSITION DE LA FONDATION PIERRE GIANADDA DU 2 MARS AU 24 JUIN 2012<br />

�<br />

Cet événement repose sur un<br />

ensemble d’environ soixante<br />

œuvres majeures provenant<br />

des collections du Centre<br />

Pompidou/Musée national d’art<br />

moderne. On peut se demander<br />

pourquoi, parmi les genres picturaux<br />

issus de l’académisme, le<br />

portrait a produit la plupart des<br />

icônes de l’art du XXe siècle? On<br />

ne tire par le portrait impunément<br />

sans que surgissent d’emblée des<br />

questions philosophiques, religieuses,<br />

mythiques ou métaphysiques.<br />

Cubiste, ou surréaliste, le<br />

portrait porte la marque indélébile<br />

d’un pathos et quand il rencontre<br />

l’Histoire, il «porte» tout à<br />

la fois la violence, la barbarie et<br />

la tragédie de la condition humaine.<br />

Cette incroyable balade dans les<br />

mystères de l’âme, dans les arcanes<br />

désordonnés de l’imperfection<br />

ou dans la décomposition futuriste,<br />

propose une série de portraits<br />

qui s’échelonnent de la fin<br />

du XIXe siècle avec, par exemple,<br />

un autoportrait de Kees van<br />

Dongen, jusqu’au-delà des années<br />

1960 avec une Caroline de<br />

Giacometti. Entre ces deux dates,<br />

jaillissent tous les grands noms<br />

de la peinture et de la sculpture du<br />

siècle dernier: Chagall, Brancusi,<br />

Modigliani, Magritte, Matisse,<br />

Picasso, Delaunay, Bonnard,<br />

Laurencin, Balthus, etc.<br />

L’autoportrait se révèle par excellence<br />

le genre de l’extravagance,<br />

de l’autoprojection de l’ego vers<br />

le monde extérieur; il peut être rigoureux<br />

ou fantaisiste, voire fantasmatique;<br />

il est consciemment<br />

ou non la représentation des<br />

craintes fondamentales de l’artiste.<br />

Il peut aussi être jubilatoire,<br />

à l’exact opposé des canons classiques<br />

de la beauté parfaite. La<br />

percée de la psychanalyse permit<br />

une lecture de ce que l’homme<br />

considérait comme l’effroyable<br />

partie de lui-même. Dans cette<br />

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exposition, certains autoportraits<br />

participent de ce questionnement<br />

existentiel. Au portrait académique<br />

succède aussi l’i<strong>nf</strong>luence de<br />

l’instantané de la photographie.<br />

Par contre, autre facette de cette<br />

présentation, de nombreux portraits<br />

brossés par des artistes célèbres<br />

offrent une galerie intéressante<br />

de personnages connus:<br />

clin d’œil à la musique avec un<br />

A droite<br />

Constantin Brancusi, La Muse endormie, 1910, bronze, 16,5<br />

x 26 x 18 cm. Centre Georges Pompidou. Paris. ADAM RZEPKA - SERVICE<br />

DE LA DOCUMENTATION PHOTOGRAPHIQUE DU MNAM / DIST. RMN-GP © ADAGP<br />

Photodubas<br />

René Magritte, Le viol, 1945, huile sur toile, 65,3 x 50,4 cm,<br />

Centre Georges Pompidou. Paris. Legs de Mme Georgette<br />

Magritte en 1987.<br />

CHRISTIAN BAHIER ET PHILIPPE MIGEAT - SERVICE DE LA DOCUMENTATION PHOTOGRAPHIQUE DU<br />

MNAM /DIST. RMN-GP (C) ADAGP


Erik Satie par Suzanne Valadon,<br />

Maurice Ravel par Henri<br />

Manguin et Chaliapine dans toute<br />

sa superbe par Boris Grigorieff.<br />

On découvrira également des<br />

poètes: Jean Jouve d’Henri Le<br />

Fauconnier, Pierre Reverdy de<br />

Cassandre; des peintres: Tintoret<br />

par Antonio Saura, Le Douanier<br />

Rousseau par Robert Delaunay et<br />

aussi des mondaines, des muses<br />

et des anonymes. Tout ce beau<br />

monde immortalisé par des pinceaux<br />

talentueux, animera les cimaises<br />

de la Fondation.<br />

La sculpture n’est pas en reste,<br />

avec Constantin Brancusi, qualifié<br />

d’«inventeur de la sculpture<br />

moderne» dont «La muse endor-<br />

mie», bronze de 1910, illustre la<br />

simplification des formes, la concision<br />

de la ligne et l’aspiration à<br />

l’essentiel. Avec sa «Tête» de<br />

19<strong>15</strong> (plâtre patiné), Jacques<br />

Lipchitz, décrit longuement cette<br />

œuvre dans laquelle il voit un<br />

symbole d’équilibre entre abstraction<br />

et figuration. Et aussi, le<br />

sculpteur suisse Alberto<br />

Giacometti, qui livre un «Diego»,<br />

1954, ce frère, si souvent traduit,<br />

en creux, en bosses, en incisions,<br />

autant de coups de canifs expressifs,<br />

qui inscrivent l’artiste dans<br />

une veine si personnelle.<br />

Tirer le portrait signifie en affirmer<br />

la fulgurance, garante de naturel<br />

et d’objectivité. A l’opposé,<br />

la peinture du XX e siècle a réfuté<br />

cette objectivité au profit de l’affirmation<br />

d’une situation picturale.<br />

Ainsi, ce panel éclectique, permettra<br />

également de suivre l’évolution<br />

de l’histoire de l’art avec<br />

des représentants des mouvements<br />

dominants qui bousculèrent<br />

le XX e siècle par leur audace.<br />

En effet, le fauvisme, le cubisme,<br />

le futurisme, le rayonnisme,<br />

le dadaïsme et le surréalisme<br />

rappelleront le foisonnement<br />

créatif des trente premières<br />

années du XX e siècle.<br />

Inclassables, et plus proches de<br />

nous, Max Beckmann, qui signe<br />

Le portrait d’un Français, évo-<br />

quant un souvenir de voyage teinté<br />

d’ironie; Georg Baselitz, avec<br />

un «Ralf III», 1965, qui propose<br />

une tête de supplicié, ruisselante<br />

de sang et e<strong>nf</strong>in Bacon, qui élabore<br />

des figures au bord de la rupture<br />

et de la déconstruction, tel<br />

son autoportrait de 1971.<br />

C’est donc à un parcours passionnant<br />

et original, où le portrait régnant<br />

en protagoniste entraînera<br />

le visiteur vers un questionnement<br />

où se mêleront psychologie,<br />

sentiment et esthétique, auquel<br />

vous convie la Fondation au printemps<br />

2012.<br />

Avec des extraits du Centre Pompidou<br />

Antoinette<br />

de Wolff-Simonetta<br />

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