Les Inégalités de genre au Kenya - unesdoc - Unesco

tauré afi n de réduire le fardeau de plus en plus lourd pesant sur les femmes et les
fi llettes qui s’occupent des personnes malades.
Il est nécessaire que le Gouvernement, les employeurs et les organisations non
gouvernementales développent des programmes et des procédures pour mettre un
terme au harcèlement sexuel et aux autres formes de violences faites aux femmes
dans tous les établissements scolaires, sur les lieux de travail et partout ailleurs. De
telles mesures contribueront largement à créer un environnement de travail plus
sûr pour les femmes et les fi llettes.
Il est également essentiel d’envisager des politiques de discrimination positive
dans toutes les instances décisionnelles en vue de renforcer la participation
des femmes à la prise de décisions politiques. Cela permettra de faire davantage
entendre la voix des femmes qui préconisent l’égalité des genres dans le processus
politique, afi n qu’elles puissent montrer à quel point la prise en compte de leurs
préoccupations contribue à rendre plus effi caces les politiques de développement
humain durable. Là encore, il convient que le chef de l’État fasse montre d’engagement
politique et de bonne volonté.
Droit de propriété
L’appareil législatif doit également être reconsidéré en vue d’assurer l’égalité de traitement
en matière de propriété et de succession. Le droit relatif aux successions
et à la propriété devrait faire l’objet de réformes en faveur de l’égalité successorale
des veuves, afi n qu’elles ne soient pas dépossédées de leurs biens par les parents
de leur mari défunt. Par exemple, la loi kenyane sur les successions (chapitre 160)
devrait instaurer une égalité de traitement entre les époux concernant les règles de
dévolution successorale, alors que selon ses dispositions actuelles, les femmes sont
dépossédées de certains biens si elles se remarient, ce qui n’est pas le cas pour les
hommes.
Les lois relatives au droit de propriété, telles que la Loi sur les propriétés enregistrées,
la Loi sur l’enregistrement des titres et la Loi indienne sur le transfert de
propriété (1882) devraient s’appliquer à tous les individus avec la même force,
sans distinction de genre, afi n de permettre aux femmes de posséder des terres et
d’autres biens immobiliers, ce qui, dans la plupart des sociétés traditionnelles, a
jusqu’à présent été réservé aux hommes. Les femmes devraient avoir le droit de
passer librement tout contrat et d’être entièrement responsables des obligations qui
en découlent. Elles devraient pouvoir obtenir des fi nancements et des crédits de la
part des institutions fi nancières sans restriction aucune. Ces mesures contribueront
à leur autonomisation économique.
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