11 février 1923 - Bibliothèque de Toulouse

WitiÊââ ià ffêiûêMâ
DIMANCHE 11 FÉVRIER 1923 -82 e Année -N° 10.952
Téléphone s 2-12 — Chèque Postal « C. N» 4.938
Organe de Défense Sociale et Religieuse
DIRECTION : 25, Raie Roquelaîiae 9 TOULOUSE
nances
M. François Marsal a toujours montré
îa plus grande confiance dans notre relève-
ment économique et financier, et bien qu'il
n'ait plus le pouvoir et ne soit plus tenu à
ce langage optimiste de commande que
tous les ministres des finances ont de tout
temps parlé, M. François Marsal demeure
convaincu que nous sortirons très honora-
blement des difficultés actuelles qui, pour
tout dire, ne lui paraissent pas insurmon-
tabl es.
M. François Marsal n'est pas venu à la
politique, c'est la politique qui a été le cher-
cher à un moment où le pays avait plus
particulièrement besoin de compétences.
Seuls les hommes qui ont des connaissan-
ces précises sur les choses auxquelles ils
sont appelés à présider, peuvent trouver,
au moment voulu, les solutions qui s'im-
posent.
M. François Marsal a pris récemment la
parole à la Fédération des Industriels et
Commerçants français. En financier, il a
examiné le budget de 1923, ce fameux et
triste budset que la Chambre ne parvient
pas à équilibrer et que, par un tour de
passe-passe peu digne d'une Assemblée
législative, elle a envoyé au Sénat avant
d'avoir achevé sa tâche.
L'ancien ministre des finances a montré
la situation telle qu'elle est, peu brillante
assurément, mais point décourageante.
L'ensemble des dépenses pour 1923 s'élève
à la somme de près de 53 milliards ; les
recettes n'atteignent pas 24 milliards. Le
déficit est donc de 29 milliards.
Quand. M. de Lasteyrie a voulu deman-
der l'autorisation d'émettre un emprunt
pour couvrir le déficit du budget ordinaire,
3 milliards et demi, la commission des
finances de la Chambre a jeté les hauts
cris. Le budget ordinaire ne représente pas
la moitié des dépenses auxquelles la Tréso-
rerie doit actuellement faire face ; on est
Obligé, quoi qu'on fasse, de recourir à
l'emprunt pour couvrir ces dépenses ; il
pouvait sembler qu'il n'y avait pas grand
mal à emprunter un peu plus pour couvrir
aussi l'excédent de dépenses du budget
ordinaire. Mais la politique parlementaire
a des traditions et des pudeurs et à l'heure
actuelle, on cherche encore un moyen de
combler le déficit sans recourir à l'em-
prunt, ce qui ne nous empêchera pas d'em-
prunter quand même 29 milliards.
M. François Marsal a indiqué carrément
ïrae la meilleure forme d'emprunt serait
celle qui n'augmenterait pas la dette flot-
tante, soit un emprunt en rentes perpé-
tuelles, grâce auquel l'Etat serait tout de
isuite libéré du souci du remboursement.
Ne pas augmenter la dette flottante, voilà
î'essentiel. Quant à l'émission de rentes
perpétuelles, il est bien évident que cela
constitue pour les gouvernements futurs
une charge très lourde ; mais ne travail-
lons-nous pas pour les générations à venir ?
N'est-ce pas pour elles que nos soldats ont
sauvé la France ? N'est-ce pas parce que
mous songeons constamment à l'avenir du
pays que nous nous efforçons de le recons-
tituer, de lui redonner sa belle vigueur
économique d'autrefois ?
Sans doute cela coûte cher, mais ce n'est
pas la France qui a voulu la guerre ; elle
l'a subie, et en ayant supporté héroïque-
ment l'effort jusqu'à la victoire, il est juste
que les générations futures prennent leur
part du fardeau que nous nous sommes
. imposé oour vaincre tt pour relever le
pays en partie détruit et épuisé de toutes
façons par une lutte de quatre années.
Augmenter la dette flottante, constitue
!tm risque qu'on peut éviter en empruntant
BOUS la forme d'un© émission de rentes per-
pétuelles.
On ne peut demander aux contribuables,
pense M. Marsal, de consentir un nouvel
effort fiscal ; il faut attendre ; le contri-
buable est essoufflé. Exiger de lui davan-
tage serait l'accabler et l'empêcher de re-
constituer sa fortune et de tirer parti de
ses facultés créatrices et de son initiative.
Le contribuable français, quoi qu'on en
dfee à l'étranger ,paie plus d'impôts qu'il
m'a la capacité de le faire ; il en paie beau-
coup plus que le contribuable allemand, et
c'est là le scandale I II paie plus que le
contribuable britannique ; il ne faut pas
le décourager, il faut au contraire s'effor-
Cer d'alléger ses charges, si l'on veut que
ta pays soit rapidement restauré.
François BERTIER.
-""--«t-fl»*
BII1I1EÏ jWSIEJ*
La pénétration du Désert
Le général Estienne, qui quitte Paris
pour aller, en auto-chenille, à la rencontre
de la mission Audouin-Dubreuil, a fait, à
la salle de Géographie, devant un parterre
de maréchaux et de généraux dignes d'être
maréchaux, une conférence suggestive sur
la pénétration saharienne, par les auto-
chenilles, par les avions, par la voie ferrée.
Assurer une liaison constante et rapide
entre la Métropole et nos possessions du
Niger, par le nord de l'Afrique, ce fut le
rêve de nos grands économistes du dix-
neuvième siècle.
Le général Estienne propose aujourd'hui
une élégante solution au problème. La che-
nille Hutchinson permet d'utiliser l'avion
au-dessus du désert, puisqu'elle lui appor-
terait secours immédiat en cas de panne,
et par conséquent de réaliser tout de suite,
dans des conditions relativement économi-
ques, 'me ligne transsaharienne, ligne
aérienne naturellement, qui irait de Co-
lomb-Béchar à Bammako. La ligne ferrée,
dont les dépenses atteindraient un milliard,
viendrait ensuite.
Car le général Estienne n'ignore pas l'in-
térêt puissant non seulement de sa ligne
aérienne, mais surtout du chemin de fer
transsaharien. Il croit que l'exploitation de
la voie désertique serait, dès l'origine, infi-
niment rémunératrice. En 6'autorisant de
l'exemple du transcaucasien et du trans-
sibérien, le conférencier a pu même com-
parer l'intérêt des lignes désertiques à celui
des lignes transatlantiques.
Pour le' Midi toulousain, l'exécution du
projet du général Estiame présente un
attrait particulier. Beaucoup de Basques,
de Gascons, d'Ariégeois, de Languedociens
vont s'établir en Afrique Occidentale. Ils ne
verraient point sans joie se tracer le che-
min magnifique qui les mènerait, quasi
sans descendre de wagon, de Bammako à
Toulouse.
Souvenons-nous, en effet, que Bordes-
Pages, quand il menait son ardente cam-
pagne pour son transpyrénéen de Toulouse-
Lérida, en voyait le prolongement jusqu'à
Carthagène et prévoyait déjà la construc-
tion d'une voie ferrée d'Oran à Tombouctou
et à Grand-Bassam. Ainsi serait établie,
par la ligne droite, la communication di-
recte d 1 Amsterdam au Niger.
Joseph AGEORQE8.
DE LÂ DUPLICITÉ OU REICH A L'ENTÊTEMENT D'ANGORA
. " dalla ,
S La'tlédiile
NOTE-EXPRESS
l'A
IL^ N'EST PAS DE PETITES ÉCONOMIES
« H n'est si petit qui n'aide », dit fort jus-
tement un proverbe français.
L est, précisément parce qu'on n'y pense
Pas assez que l'on a tant de peine à
équilibrer le budget. On cherche toujours
£f>ur ce grand'œuvre des moyens miraculeux
extraordinaires... Mais il en est un, à la
portée de tous, et à coup sûr efficace , seu-
«ernent on ne s'en préoccupe pas : c'est...
«e taire des économies i
i ,y r >. 11 en est de facilement réalisables.
opinion du 2 février en signale une :
« Sait-on. écrit cette revue, que, lorsqu'il y
a séance de nuit à la Chambre, tout le per-
tn
u Palais-Bourbon a une indemnité
nahi CU e ' ce 5ui Pal'aît à peu près raison-
trptif\ e î paiement tout le personnel qui en-
le n?At salles du Congrès â Versailles sous
Dore
tfi curieux qu'ils font aussi partie du
de ln n r Parlementaire ? Quel est le membre
cnnlo Lommi ssion des économies qui aura le
cian ,ge de demander que le jardinier de la
fi^!!" 6 Errasse ne touche pas de l'argent en
Pvâm Pendant les séances de nuit î -
cpt h £f ,milant ' U doit être fort agréable pour
suant ,? s gens auand ils reçoivent leur men-
tant u .?,"- uire : « Je ne pensais pa3 avoir
Karrt,'availlé » ; mais, soit dit sans faire aux
fie mil? ae u°3 gloires nationales, nulle pei-
fchniài 116 le Stre, le moment est assez mal
n ,„ pom \ se Uvier à la moindre prodigalité,
teuse pt • , tem Ps de mettre tin à une coû-
maio H niJ .icule assimilation moins que ja-
tevriP , , se aujourd'hui, car M. de Las
"jjie. moins '
'i la
, car
heureux que les gardiens du
no peut pas se dire, lui, que
Congrès
fortune vient' en dormant
Les socialistes de la vieille nuance, ceux
qui form.ent la section française de l'Interna-
tionale ouvrière, viennent de tenir leur con-
grès à Lille. Or, ainsi que l'écrit avec raison
la Liberté :
î Dans cette ville oui a tant souffert de
l'occupation allemande, où les habitants fu-
rent maltraités, où les jeunes filles et les
femmes furent odieusement déportées par les
autorités allemandes, où, sous la menace des
baïonnettes allemandes, hommes et femmes
furent astreints aux travaux les plus péni-
bles, dans cette ville même, les socialistes
ont applaudi le délégué allemand protestant
contre l'occupation de la Ruhr et contre le
travail imposé aux mineurs allemands. »
Parmi les congressistes, il ne s'est trouvé-
personne pour rappeler les souffrances des
populations du Nord et les actes de pillage et
de destruction commis dans nos mines.
Le Congrès socialiste devait se prononcer
sur la tactique à suivre aux prochaines élec-
tions : c'était même la seule question impor-
tante de son ordre du jour. Mais il ne s'est
pas senti la force de prendre des décisions à
ce sujet ; il attend, imitant les radicaux qui
avaient décidé de trancher ultérieurement la
question dans leur Congrès de Marseille.
Certes, radicaux et socialistes sont bien dis-
posés à s'entendre pour prendre la succession
du Bloc National, mais tout de même ils
n'osent pas encore s'embrasser publiquement.
L'Ere Nouvelle reproche aux socialistes de
ne pas s'être prononcés nettement en faveur
du Bloc des gauches ;
« U leur faut, dit-elle dans maints départe-
ments, le concours des radicaux et radicaux-
socialistes. »
Conquérir des sièges, avoir pour eux seuls
l'assiette au beurre, telles sont les nobles as-
piiations des radicaux et des socialistes.
Voilà pourquoi ils arriveront fatalement à
s'entendre, sur le dos de la France, bien en-
tendu.
Les communistes avaient adressé au Con-
grès socialiste un pressant message pour lui
demander de se prononcer en faveur du
« front unique » , Longuet a lu au Congrès
la réponse, qui est une fin de non-recevoir
catégorique.
« Le Congrès, dit-elle, écarte votre propo-
sition. Il espère que vous jugerez inutile à
l'avenir, et tant que les conditions de bonne
foi et de loyauté nécessaires à toute action
commune posées par nous n'auront pas été
réalisées, de nous adresser des propositions
du même genre. »
En somme, à part son refus de réaliser le
front unique avec les communistes^ le Congrès
socialiste n'a pris aucune décision. Cepen-
dant, u semble que le socialisme doive de
plus en plus s'embourgeoiser, et il est pro-
bable que dans les prochaines batailles élec-
torales il marchera la main dans la main
avec les radicaux.
Roland TAPIE,
POUR UNE OFFENSIVE
CONTRE ABD-EL-KRIM
Madrid, 10 février.
L'agitation grandit dans les milieux mili-
taires espagnols. Les officiers tiennent, dans
plusieurs villes, des réunions secrètes. Us or-
ganisent même des réunions publiques ré-
clamant une grande offensive contre Aod-el
Krim et contre les troupes riffaines. Cette nuit
on affirmait que le gouvernement ne tarde-
rait pas à donner sa démission et que ce se-
rait le général Veyler qui aurait le soin de
former le nouveau cabinet.
Important Conciliabule au Quai d'Orsay - Plus de ministres
allemands dans la Ruhr - Prétendues tentatives de médiation
La Paix sera-t-elle signée à Gonstatinople
des Bénéfices
' ''
RELÈVE D'UN POSTE DE POLICE A ESSEN
lemission are
Londres, 10 février.
On mande de Sofia à 1' « Exchange Télé-
graph », que le Cabinet bulgare vient de
Sonner sa démission.
La situation serait considérée comme assez
critique.
L'incident de Smyme se relie à celui de
Memel. Quelles curieuses similitudes ! En-
voi de ba'eaux dans la mer Baltique, envoi
de bateaux dans la Méditerranée orientale,
agitation aux peints extrêmes de l'Europe,
partout où l'agitation est possible. Est-ce
qu'on peut fermer les yeux à de pareilles
manifestations î II y a en Europe un centre
congestionné et irrité qui est l'Allemagne.
Quand des éruptions cutanées de mauvais
aspect se produisent sur les autres parties
du corps, c'est à la cause centrale qu'il est
naturel de les rapporter.
Le mystère de Lausanne n'est pas encore
èclairci. Osa n'arrive pas à s'expliquer com-
ment une paix, qui a failli être signée deux
fois, a fini par ne plus l'être, coinment des
nouvelles aussi contradictoires se sont suc-
cédé pendant quarante-huit heures. Seule
la manœuvre de lord Curzon, qui a con-
sisté à nous ramener dans le jeu anglais,
a été limpide. Ce qu'on devine seulement
du côté turc, c'est qu'Ismet pacha et les
modérés ont été, à la dernière minute, em-
pêchés de signer par les intransigeants,
car il apparaissait dès le début que, dans
la délégation turque, il y avait deux ten-
dances.
Il n'est pas nécessaire de se livrer à des
calculs profonds pour deviner qu'un seul
pays avait intérêt à l'échec de la confé-
rence de Lausanne et que ce pays était
l'Allemagne. En excitant les intransigeants
à la rupture, l'Allemagne a gaiement sacri-
fié les intérêts de la Turquie dont elle se
moque autant aujourd'hui qu'en 1914. Elle
n'a songé qu'à créer des diversions et à
accroître le gâchis de l'Europe.
Il est étonnant que lord Curzon, en né-
gociant et en manœuvrant à Lausanne,
n'ait pas vu le rapport qui existe entre
la paix turque et l'affaire des réparations.
Il est vrai qu'on s'en étonne un peu moins
de la part d'un Anglais quand on voit que
des Français n'ont pas mieux saisi cette
relation et voient surtout dans la Ruhr et
à Smyme l'occasion de renverser le minis-
tère.
Qui peut en ce moment désirer du dé-
sordre ? L'Allemagne. Qui peut encourager
la résistance aux Alliés, sinon le pays qui
est en révolte contre le Traité de Versail-
les ? C'est tellement évident, tellement na-
turel que, pour ne pas le voir, il faut être
aveugl" volontaire. Malheureusement, les
choses on* êt( prises à contre-sens. Le peu-
ple qui a été l'objei de la plus grande in-
dulgence et de tous Ls ménagements était
le plus dangereux de tous, celui qu'il au-
rait fallu domp'er d'abord. Et les autres se
seraient tenus tranquilles.
Si l'Angleterre a des difficultés, conjoin-
tement avec nous, à Smyrne et ailleurs,
elle peut en rapporter la responsabilité à
la politique que ses ministres et ses ambas-
sadeurs ont suivie avec le gouvernement
de Berlin. Elle peut en accuser son absten-
tion dai s la Ruhr. Si les Anglais ne voient
pas de pareilles évidences, il faut les plain-
dre, car ils sont exposés, dans le vaste et
vulnérable Empire britannique, à toutes
les surprises, y compris les plus désa-
gréables.
Jacques BAINVILLE-
LA POUSSÉE NATIONALISTE
Dusseldorf, 10 février.
On constate de plus en plus l'influence des
meneurs nationalistes ; elle se fait surtout
sentir dans les localités où l'on distribue des
soupes populaires.
Les clients allemands, chapitrés et surveillés,
deviennent très rares. Quelques enfants seu-
lement continuent à y venir, ainsi que de
nombreux mineurs polonais.
Les Allemands se sentent l'objet d'une sur-
veillance étroite, continue, occulte ; ils rè-
glent leur vie en conséquence, sortant très
peu, n'entretenant aucune relation avec les
Français.
Les employés de la police perststent dans
leur attitude. L'autorité militaire française
ne procède plus par expulsion à leur égard ;
les délinquants sont maintenant envoyés en
prison ; il y en a actuellement une douzaine
dans cette situation.
LES NOUVELLES TENDANCIEUSES
Berlin, 10 février.
On s'occupe beaucoup à Berlin de préten-
dues tentatives de médiation. Les derniers
bruits mis en circulation étaient relatifs à
des propositions Italiennes et tchéco-slova-
ques.
Mais la Berliner Zcitunq am Mittag a dû
les démentir et a publié, à ce sujet, un dé-
menti officiel.
Or, voilà que ce matin, le Tag, sous le ti-
tre : î Le ballon d'essai », va jusqu'à pré-
tendre que le gouvernement français ayant
perdu confiance dans le succès de son action
dans la Ruhr s'efforce, par des moyens di-
plomatiques, d'aboutir du moins à un succès
partiel ; que ces soi-disant tentatives de mé-
diation sont de source française et qu'elles
ont pour objet de travailler l'opinion mon-
diale dans le sens français pour arriver à per-
mettre des négociations prochaines.
DÉCLARATION PESSIMISTE
D'UN ALLEMAND
Londres, 10 février.
Au cours d'une Interview qu'il a donnée
hier, le docteur Breitscheid, le leader socia-
liste allemand bien connu, a déclaré qu'en
ce qui concerne la situation actuelle, son seul
espoir repose sur une initiative de la Grande-
Bretagne ou de l'Amérique. A son avis, la
médiation est urgente et il est à craindre
qu'il n'arrive trop tard.
Il a reconnu que la résistance ne peut pas
être maintenue indéfiniment et a déclaré que
les socialistes étaient en faveur de l'exécu-
tion du traité de Versailles dans la limite,
toutefois, des capacités de l'Allemagne.
Le docteur Breitscheid a ajouté que l'Alle-
magne consentirait à négocier pendant que
les Français sont encore dans la Ruhr, mais
qu'il était hors de question pour l'Allemagne
de prendre elle-même cette initiative qui se-
rait considérée en France comme un signe de
faiblesse.
Le leader socialiste n'a pas beaucoup d'es-
poir dans la S. D. N. où la France joue le
rôle principal, et il regretterait le retrait du
Rhin des troupes britanniques.
UN SOLDAT FRANÇAIS BLESSÉ
Dusseldorf, 10 février.
Au cours des incidents que nous avons si-
gnalés à Reoklinghausen, nos patrouilles et
nos ohars d'assaut durent paraître pour réta-
blir l'ordre.
Un seul de ces incidents présenta un carac-
tère de réelle gravité :
Vers 21 heures, un groupe d'énergumènes
se dirigea vers le dépôt des équipages du
30 e bataillon de chasseurs alpins, dépôt où se
trouvaient à ce. moment-là des soldats de
garde d'éourie.
Des coups de feu furent tirés du dehors
dans la direction du dépôt.
Les soldats sortirent : une balle atteignit au
bras le chasseur Ouzouf, appartenant à la
l compagnie du 30 e bataillon de chasseurs
alpins.
Ses camarades s'élancèrent à la poursuite
des coupables. Mais ceux-ci réussirent à dis-
paraître dans la nuit en s'enfuyant à travers
les terrains vagues qui entourent le dépôt.
Le chasseur Ouzouf fut transporté à l'hô-
pital milita;re de Recklingliausen. La balle
qu'il avait reçue put être extraite.
Le général Laignelot décida alors que tous
les spectacles, tous les débits de boissons,
tous les établissements de plaisir de Reck-
linghausen seraient fermés jusqu'à nouvel
ordre.
SITUATION STATIONNASSE SUR LE RAIL
Dusseldorf, 10 février.
Les grèves des transports, déjà signalées,
persistent dans toute la zone française. Les
trains internationaux et les transports de
troupes fonctionnent régulièrement; toutefois,
il faut compter avec un retard dans les ho-
raires, dû au passage des trains dans la zone
britannique. Là, en effet, les cheminots alle-
mands continuent leur service ; les cheminots
français sont donc obligés de leur laisser la
place. Mais, si les Allemands font marcher les
trains, c'est avec une lenteur voulue .
DEUX FONCTIONNAIRES EXPULSÉS
Le directeur des télégrammes, ainsi que ce-
lui, des téléphones de Dusseldorf, ont été ex-
pulsés hier soir.
Aucun incident ne s'est produit.
NOUVELLES TROUPES A ESSEN
Berlin, 10 février.
Suivant une dépêche d'Essen à la Gazelle de
Woss, l'autorité militaire française a fait sa-
voir aux autorités allemandes d'Essen que
de nouvelles troupes arriveraient bientôt dans
le district d'Essen.
» Il s'agirait, dit ce journal, d'une division
tout entière. >
Cette note a été remise aussitôt à l'ambas-
sade d'Allemagne à Paris.
ACCORD COMPLET
Au sortir de la conférence de ce matin, M.
Poincaré et M. Jaspar nous ont, chacun de
leur côté, déclaré qu'ils avaient pu constater
la similitude de leurs vues et enregistrer le
plein accord qui les animait sur la résolution
de poursuivre énergiquement la tâche entre-
prise et sur les modalités propres à en assu-
rer le succès.
Ces conférences entre les cabinets français
et belge seront fréquentes.
M. Poincaré pourrait se rendre à Bruxelles
et M. Jaspar reviendra à Paris.
Certains journaux ayant annoncé qu'il
pourrait sortir de cette conférence un haut
commissariat en Ruhr, il est nécessaire d'in-
diquer qu'il n'a pas été question de cela un
seul instant ce matin ; les Belges sont d'ail-
leurs très désireux de continuer à travailler
sous la haute direction du général Dégoutte,
commandant les forces alliées, qui a été chef
d'état-major auprès d'eux durant la guerre.
DÉPART DE M. «JASPAR
La conférence se termina à midi, et M Jas-
par partit aussitôt pour la gare du Nord, où
il prit le train de midi 10 pour Bruxelles
M. Le Trocquer l'a accompagné à la gare.
LE NOUVEL ASPECT
DELA QUESTION D'ORIENT
ENCORE UNE SOMMATION DES TURCS
Londres, 10 février.
LE CORRESPONDANT DU TIMES A CONS-
TANTINOPLE CONFIRME QUE LES AUTORI-
TES TURQUES DE SMYRNE ONT AVERTI DE
NOUVEiU LES COMMANDANTS DES NAVI-
RES DE GUERRE ALLIÉS D'AVOIR A QUIT-
TER LE PORT, MAIS QU'ELLES SE SONT
HEURTEES A UN SECOND REFUS.
LA COLONIE FRANÇAISE DE SMYRNE
Smyrne, 10 février.
Les membres de la colonie française
s étaient embarqués pour être conduits à bord
au Pierre-Loti, embossé en dehors du champ
de mines; mais au dernier moment on dut les
débarquer, nos compat-iotes refusant de se
laisser conduire au travers des mines dans la
crainte d'une catastrophe.
ON CAUSE TOUJOURS A CONSTANTINOPLE
Paris, 10 février.
La Chicago Tribune croit savoir que c'est à
Constantinople, où les pourparlers se con-
tinuent entre les hauts commissaires alliés et
les représentants d'Angora, que la paix serait
définitivement signée.
L'assemblée nationale d'Angora aurait dé-
légué Bekir Samy bey qui fut son représen-
tant de la conférence de Londres en 19-21,
pour prendre part à ces eourparlers. à Cons-
tantinople.
Le même journal dit, que c'est à Pandermo
que Mustapha Kemal s'est rendu pour se ren-
contrer a ec Ismel pacha, et il a annoncé
pour ce matin l'arrivée, à la Corne d'Or, de
l'amiral Bristol, haut-commiésaire venant de
Lausanne.
DANS LES PORTS DE LA MER NOIRE
Constantinople, 10 février.
Les autorités turques des ports d'Héracle
et de Zoungouldak ont retenu hier des ba-
teaux caboteurs transportant du charbon
français et italien.
D'après les dernières nouvelles, ces navires
auraient été ensuite relâchés.
LE COLONEL LAWRENCE
EN MÉSOPOTAMIE
Londres, 10 février.
Le colonel Lawrence, dont on se rappelle
le rôle en Arabie pendant la guerre, va par-
tir pour Bagdad.
On sait qu'il est intimement lié avec l'émir
Faiça.l et qu'il vient de terminer six mois
d apprentissage comme simple soldat, méca-
nicien dans l'aviation britannique
UNE CONFÉRENCE
POINCARÉ-LE TRÛCQUER-JÀSPAR
Paris, 10 février.
MM. Le Trocquer et Jaspar sont arrivés ce
matin à Paris, à 5 h. 50, par la gare du
Nord, venant de Bruxelles.
M. Jaspar s'est rendu au Quai d'Orsay à
10 heures, accompagné du baron Gaiffier
d'Hestroy, ambassadeur de Belgique.
M. Poincaré avait réuni dès 9 h. 30 ses col-
laborateurs habituels, MM. de Lasteyrie, Ma-
ginot, Reibel. Le Trocquer, ainsi que le ma-
réchal Foch et le général NVeygand.
Au moment de l'arrivée de M. Jaspar, M. Le
Trocquer avait donc déjà pu mettre le pré-
sident du conseil au courant des entretiens
qu'il a eus hier, à Bruxelles, avec le cabinet
belge,
M. Jaspar ayant été introduit dans le ca-
binet de M. Poincaré, avec l'ambassadeur de
Belgique, l'entretien commença aussitôt.
Y assistaient, en dehors du président du
conseil, les ministres français déjà nommés.
Le maréchal Foch et le général Weygand
avaient quitté la salle aussitôt Unie la pre-
mière réunion.
LE COMMUNIQUÉ
A l'issue de cette entrevue, la note sui-
vante a été communiquée, qui doit être
adressée au gouvernement du Reioh :
Les Gouvernements belge et français ont
constaté que la visite du chancelier Cuno
dans la région de la Ruhr et l'action qu'il y
a exercée avaient exclusivement pour but et
ont eu réellement pour effet d'y provoquer
une excitation dangereuse chez les grands
industriels et les fonctionnaires et agents de
l'Etat.
Dans ces conditions, les Gouvernements
belge et français, soucieux d'éviter, dans l'in-
térêt même de la population, des troubles
qui pourraient devenir sanglants, se trouvent
dans l'obligation d'informer le gouvernement
du Rcich et les gouvernements des Etats que
les ministres du Reich et ceux des FAats alle-
mands ne seront plus autorisés à entrer dans
la Ruhr.
L'IMPOT SUR LE REVENU
ET LES PROFESSIONS LIBÉRALES
Paris, 10 février.
La Commission des finances de la Charnbr«
a entendu, hier après-midi, M. Baudouin-
Bugnet, directeur des contributions directes,
sur le registre à tenir par les assujettis des
professions non commerciales ou libérales :
avocats, médecins, etc...
Elle a repoussé les suggestions de l'admi-
nistration en ce qui concerne les noms et les
adresses des assujettis ; elle a adopté en-
suite, par 7 voix contre 6, le texte suivant,
proposé par M de Rodez-Bénavent :
« Tout coné-ibuabile passible de l'impôt sur
les bénéfices des professions non commercia-
les, devra tenir un registre sur lequel il ins-
crira le montant de tous honoraires ou pro-
fits encaissés par lui à l'occasion de l'exer-
cice de sa profession, ainsi que la date des
paiements Ce registre devra être présenté à
toute réquisition du contrôleur des contribu-
tions directes. Le refus de communiquer sera
constaté par un procès-verbal et soumis aux
sanctions établies par l'article 5 de la loi du
17 avril 1906. »
La Commission a ensuite adopté le texte
suivant, proposé par M. Maillard :
« Tous particuliers et toutes Sociétés ou
associations non astreints aux déclarations
prévues par l'article 26 de la loi du 31 juillet
1917, ayant rétribué en cours d'année les ser-
vices d'une autre personne, soit par le ver-
sement d'honoraires, soit par le paiement
d une commission, soit par tout autre moyen,
que ses services soient d'ordre médical, juri-
dique, financier, commercial ou de toute autre
nature, pourront être tenus, dans les condi-
tions prévues sur la demande du contrôleur
des contributions directes, de lui remettre
une déclaration de la valeur remise comme
prix de ses services, à l'exception des som-
mes annuelles inférieures à 100 francs et de
fournir les indications relatives aux bénéfi-
ciaires de ces paiements. »
L'IMPOT SUR LES BÉNÉFICES AGRICOLES
Au cours de sa réunion d'hier après-midi,
le groupe de Défense paysanne a adopté la
motion suivante :
« Le groupe de Défense paysanne, saisi
depuis vingt-quatre heures seulement des pro-
positions tendant à réformer la loi sur les
bénéfices agricoles, déclare impossible une
réponse immédiate à une aussi grave ques-
tion ; se refuse à accepter un chiffre formulé
à 1 avance sans examen de détail ; constate
que si l'impôt sur les bénéfices agricoles n'a
pas rendu, dans certaines régions, ce qu'oa
en attendait, le résultat est surtout dû à la
négligence de l'administration ; affirme ce-
pendant la volonté des agriculteurs, bien
qu'ils contribuent déjà largement, sous forme
d impôts multiples, aux charges nationales,
de prendre une part équitable des nouveaux
impôts qui pourront être reconnus indispen-
sables ; décide de rester saisi de la questioa
et d apporter à la résoudre sa collaboratioa
loyale, dans toute la mesure qui n'entravera
pas la production agricole, avant tout néces-
saire au relèvement du pays. »
Au cours de la discussion qui a précédé le'
vote, M. de Monicault a fait observer que, si
on compare les bénéfices commerciaux et les
prix de vente des fonds de commerce de bou-
cherie, de boulangerie, etc., on remarque
qu'il n'y a aucune corrélation. Donc, l'ins-
trument de travail ne doit pas payer. U n'y
a pas de raison pour que l'agriculteur qui
produit et ne fait pas de différencie entre
l'achat et la vente, paie sur son instrument
de travail.
M. de Monicault a ajouté que 800.000 com-
merçants ont déclaré 15 milliards de béné-
fices : cette somme de bénéfices est du même
ordre que le produit brut de l'agriculture ;
on peut en déduire la conclusion. En effet,
avec toute la mauvaise foi du monde, on ne
peut citer d'agriculteurs, en dehors de quel-
ques viticulteurs, qui aient fait 20.000 francs
de bénéfices.
A l'issue de la réunion du groupe, MM. de
Monicault, Gapus et Ambroise Rendu se sont
rendus à la commission des finances, où ils
se sont expliqués sur les modifications à ap-
porter à la cédule agricole ; ils soumettront,
dans quelques jours, un texte à la cc^nmis-
sion.
:«€»>-
la
„ , ., , Paris, 10 février.
*aut-ii prendre au sérieux la manœuvre qui
se dessine dans les couloirs contre le gouver-
nement ? Non. L'offensive de M. Tardieu et
ae quelques membres de la commission des
aiîaires étrangères ne présente pas de dan-
ger immédiat, mais elle dénote un état d'es-
prit auquel M. Poincaré aurait tort de ne pas
prendre garde. Voilà un mois que nous som-
mes dans la Ruhr et, il faut le reconnaître,
nous n'avons encore rien obtenu. Il est vrai
que M Poincaré n'a pas promis de résultat
immédiat et qu'il a demandé à îa '"hamfore un
long crédit. Mais la politique qu'il tait dans
la Ruhr est-elle de nature à hàtrir

DIMANCHE 11 FÉVRIER 1922
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LUNDI 12 au SAMEDI 17 Février
qui seront vendus bien au-dessous du prix
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ïaire inscrire de suite pour la livraison, cette
affaire n'étant pas à suivre.
11
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AU RAYON DE MERCERIE, venez voir no-
tre réclame de BAS et CHAUSSETTES ache-
tés avant l'augmentation.
Notre wagon de verrerie étant en gare, la
vente commencera jeudi
îstiqtie
t CORNEILLE » AU JARDIN-ROYAL
C'est a.uj>>urd'lml à 2 h. 3» que sera représenté
pçt'r « Les Semeurs » Le Clà, la puissante tragédie !
cCrnélicnne. La Jeunesse des écoles est engagée à t
assister à cette belle manifestation d'art.
CHORALE DÉODAT DE SÉVERAQ
(89, rue du Taur)
Les frères Pichot et Bonaterra qui ont conquis
le puidic toulousain le 17 décembre dernier donne-
ront ce soir à i h. 30, à la demande de leurs admi-
rateurs, leur deuxième concert.
Les privilégiés qui eurent le plaisir d'entendre en
mai dernier le trio Hlsipania a la salle de l'Olym-
pia se souYiennent de la fameuse exécution que «s
grands artistes que sont L. et R. Pichot et L. Bona-
terc-a donnèrent d'un trio d© Ravel. Ce soir le trio
Hispania exécutera encore une œuvre de Ravel :
le trio en la mineur. Au programme également le
trio en si bémol majeur de Schuijert et le trio en
ûo mineur de Brahms.
Prix des places : premières, c fr. (40 % de re-
'ûuctUxn aux membres honoraires de la chorale Déo-
*lat de Séverac ; secondes et galerie, 4 francs.
Location ouverte chez M. E. Balaran, bouquiniste,
S8, rue du Taur.
Ouverture des portes à 15 n. 30. Salle chauffée.
THEATRE 0H8 VARIETES. — En matinée a
ûeux heures, derniéTe représentation de La Divorcée
pour les adieux de Maie Gabrielle Ristori. En
Soirée, à 8 h. 45, La Tosca, avec le ténor Tharaud ;
if. Billot, de l'Opêra-Comique et Mine Marthsy. Lo-
cation ouverte,
; Spectacles de la semaine prochaine :
I Lundi, concert classique donné pax la Société
jûes Concerts du Conservatoire.
Mardi, à l'occasion cui carnaval, matinée, à
deux heures, Le Grand MOgol ; soirée à 8 h. 30,
les Cloches de CornevUle, avec Mme Andrée Verly.
Mercredi, gala lyrique avec le ténor Martel,
Jeudi : Les Mousquetaires au Couvent.
Vexidredi : reprise de Glsmonda, avec le ténor
Tontaine, de l'Opéra-Comique.
A i étude i Les Moulins gui chantent.
THEATRE DES NOUVEAUTES. — En matinée à
ideux heures et en soirée à neuf heures, deux
Brandes représentations avec Georgel, le populaire
chanteur, bien entouré par les 7 Caron, gymnas-
tes ; les Moriss Tes&i : Miss Trawcel et Raymond
et ûls.
— La Grande Revue Annuelle du Concert uayol
ioébutera te mardi 13, en matinée. Elle sera Jouée
par tous les créateurs des râles à Paris.
LE BON CINÉMA (place Salnt-Sernin). — A
i h. 30, Le Secret de Jack, grand film hors série
«n cinq parties ; Snob mattre-naseur, comique.
44arit-Gras, à 3 h. 30, séance supplémentaire. Mê-
me programme.
A PO LLO-THEATRE. — Aujourd'hui, deux mati-
nées, à 2 h. 30 et a 4 h. 30, soirée à neuf heures,
%a Fille des Dieux, grand drame feérique- ; ûlocso
et ses 20 chiens (sensationnelle attraction).
Demain : Notre-Dame d'Amour.
COSMOGRAPH. — A 2 h. 30. 4 h. 30 et 3 h. 45,
SPoHcMnefle, scène dramatique, interprétée par la
Brande vedette italienne Mlle Tina Xéo, Jeune et
Jolie artiste dont le Jeu est appréciable. Le sujet
est une suite de drames passionnels, dont la mise
en scène est bien réglée Film très populaire. Belle
photo La Brèche d'enfer, 5' épisode; Rien ne va
plus ; actualités mondiales ; Le Carnaval de Nice
18£3 ; Epreuves de ski d Luchon.
GAUMONT-PALACE. — A 2 h., 4 h. et 8 h. 45,
Kanou': l'esquimau et La Loi d'Amour.
CINEMA PATHE — A 2 h., < h. et à 8 h, 45,
Son Excellence Le Bouif scènes comique de G.
de la Fouchardière, Jcuées par Tramel et Marie
Thérèse Kolb ; Vingt ans après, chapitre 3 ! La
Batitlle de Lens.
ARNAUD-BERNARD CINEMA. — A 3 h. et à
neuf heures, Yvette Andreyor dans Judith ; Rou-
letabille, T épisode.
GRAND-ROND CINEMA. — A 2 h., 4 h. et 8 h. 45,
.Mon P'tit, drame ; Le Flibustier, 2" épisode ; Jack
et Jerry au Pôle Nord, comique.
SAINT-CVPRIEN CINEMA. — A 2 h., 4 h. et à
*; n. 45, Boui«tabfiie, 7" épisode ; L'Absolution,
draine.
FAMILl A-CINEMA. — En matinée et so'.Têe,
grand gala cinéanatographiqne ; comédie daramati
que sentimentale ; comique, documentaire, etc.
Aujourd'hui DIMANCHE :
UE HOYÂL
Deux, grandes matinées à 2 h. J et 4 h. J1
Soirée à 9 heures
GROS SUCCÈS AVEC
LA SITUATION GÉNÉRALE
T „ Dusseldorf, 11 lévrier.
La situation dans la Ruhr demeure station-
nais ; on signale une manifestation anti-
irançaise à Reckiinghausen qui ,avec Heme
et liochuim, demeure un oenu-e important d'où
position. *'
A Dusseldorf, les employés des tramways
se sont mis en grève.
Les fonctionnaires continuent a travailler
1'opimon populaire et portent maintenant plus
spécialement leur effort sur les organisations
ouvrières, où ils essaient de provoquer de
lagitation.
Cette action demeure d'ailleurs localisée
dans ces trois centres seuls.
En Rhénanie, les trains internationaux,
ceux du ravitaillement et du service journa-
lier circulent convoyés par des cheminots
français et belges
LES GRÈVES DANS LA SARRE
Metz, il février.
Les grèves continuent dans le plus grand
calme, malgré les nombreux meetings que les
communistes tiennent chaque jour dans les
centres houillers ; se sont surtout les Alle-
mands, restés trop nombreux à Metz, comme
dans toute l'Alsace et la Lorraine, qui en for-
ment l'assistance habituelle.
D'après certaines indications, la grève se-
rait de courte durée, car les ouvriers lor-
rains, polonais, serbes et tchéco-slovaques,
n'ayant plus d'argent, seraient décidés à re-
prendre le travail, si on leur assurait une
entière protection, ainsi qu'à leurs familles.
DÉPARTS DE CHEMINOTS
Dijon, 11 février.
C63 cheminots, dont 74 agents supérieurs,
sont partis, la nuit dernière, par train spé-
cial, pour la Ruhr • un second train venant
de Mâcon. avec 735 cheminots, dont 39 agents
supérieurs du P.-L.-M., a pris la ligne d'Is-
sur-Tille, allant en Rhénanie.
Toulon, 11 février.
120 cheminots du P.-L.^M. quitteront Tou-
lon, pour la Ruhr, accompagnés de l'inspec-
teur Gérard ; ces dépaits sont volontaires.
M. JASPAR REND COMPTE
DES CONVERSATIONS DE PARIS
Bruxelles, 11 février.
M. Jaspar est rentré à Bruxelles ; il a eu
un entretien avec M. Theunis, premier mi-
nistre. Il s'est déclaré fort satisfait des ré-
sultats de ses entretiens avec M. Pçincaré. Il
a fait parvenir hier soir au chargé d'affaires
d'Allemagne à Bruxelles la note relative à
l'interdiction pour les ministres du Reich et
des Etats allemands d'entrer dans la Ruhr,
LE GÉNÉRAL DEGOUTTE A PARIS
Paris, 11 février.
Nous croyons savoir que le général Dégoutte
est attendu à Paris ce matin ; il aurait été
mandé par MM. Poincaré et Maginot, afin de
régler la question du haut-commissariat dans,
les régions occupées.
LES CRAINTES ALLEMANDES
D'après le directeur de l'Office allemand du
charbon, la situation sera critique à brève
échéance, dans l'Allemagne non occupée. Si
les grands industriels sont bien approvision
nés, il n'en est pas de même de la population
qui sera bientôt exposée à. souffrir du froid.
Déjà on annonce le licenciement prochain, de
certaines écoles, faute de combustible,
LES INTÉRÊTS ITALIENS
Rome, il février.
Deux députés socialistes unitaires, MM.
Basso et Cânepa, ont invité le gouvernement
à veiller à ce que la politique française dans
la Ruhr ne lèse pas les intérêts italiens, spé-
cialement en ce qui concerne les fournitures
de charbon.
M. Mussolini, dans sa réponse, a été très
bref et, selon son habitude, très net. Quel-
ques chiffres lui ont suffi pour prouver, pour
le présent, que les fournitures de charbon à
l'Italie, bien que diminuées, restent encore
importantes ; quant à l'avenir, les précau-
tions sont prises pour que l'Italie ne soit pas
prise au dépourvu par les événements ; et
d'ailleurs ie gouvernement français a fourni
les meilleures assurances.
Les déclarations de M. Mussolini ont pro-
duit une excellente impression dans les mi-
lieux politiques.
La Question d^Orient
PAS DE POURPARLERS DE PAIX
Constantinople, 11 février
Dans les milieu xautorisés, on dément for-
mellement le bruit suivant lequel des pour-
parlers de paix se poursuivraient activement
a Constantinople ; il n'y a pas de pourparlers
au sujet de la paix ; seule, la question de
S-niyrne est discutée activement.
L'ASSEMBLÉE D'ANGORA
_ „ . Angora, 11 février.
La Grande Assemblée Nationale a tenu plu-
sieurs séances, afin d'étudier la situation poli-
V^. actuelle ; elte n 'a Prls aucune décision
définitive ; on attend le retour d'Ismet pacha
La majorité de l'Assemblée insiste particu-
lièrement pour l'acceptation du pacte natio-
nal comme base de la paix
DEVANT SMYRNE
, Parts, 11 février.
On n a pas de nouvelles à Paris d'un chan-
gement dans la situation à Smyrne.
La solidarité interalliée semble impression-
ner les Turcs.
Le commandant des unités navales américai-
nes a protesté lui au6si contre l'ultimatum.
, . Gibraltar, 11 février,
un régimen tanglais d'infanterie a reçu
l'ordre de se tenir prêt à partir pour Cons-
tantinople.
OFFICIERS ALLEMANDS A ANGORA
Athènes, 11 février,
Les journaux prétendent que des officiers
allemands et autrichiens auraient traversé
Sofia, allant à Angora, pour servir dans l'ar-
mée kemaliste. z
.J—m
Les Régiments dissous
Paris, U février.
La France Militaire annonce que les régi-
ments d'infanterie qui seront dissous à la
date du 1" avril prochain sont les suivants :
l' e région. 127', 33* : 2* région, 64', 72', 45"
5" région, 120', 165*, 154 e , 162' ; 7* région, 147
148\ 60'. 44', 133", 23', 42' ; 20" région, 69", 37\
160% 1153 e ; 81' région, 109", 149',
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DIMANCHE 11 FÉVRIER 1922
|tW5
La Siuation du marché des Vins
ta cote officielle des vins acouse une
hausse de deux francs au minimum. La si-
tuation du marché s'améliore notablement ;
une enquête personnelle dans les grands cen-
tres de production m'a permis de le consta-
ter Mes impressions sont confirmées par
ravis de plusieurs experts dont la compéten-
ce ne saurait être contestée. La récolte de
W>--> tout permet de l'espérer, s'écoulera dans
des~'conditions satisfaisantes à la fois pour
les producteur.* et les consommateurs.
Vous le supposez, je n'ignore rien des sta-
istiaues. J'ai devant les yeux des chiffres et
ries Graphiques. II serait puéril de contester
l'importance de la récoite de 1922. Admettons
âu'elle atteigne le chiffre de 70 millions d'hec-
tolitres C'est évidemment moins que les
«5 millions de 1875. mais c'est beaucoup plus
nue les 45 millions de 1921. En viticulture,
nous l'avons bien souvent écrit à cette place,
les années se suivent et ne se ressemblent
pas l'extrême abondance succède à la di-
sette et inversement.
Mais il est deux points essentiels que j'ai le
devoir de mettre en relief parce qu'ils carac-
térisent la production des vins en 1922 et
qu'ils nous touchent tout spécialement dans
le Midi.
Depuis la reconstitution de notre vignoble,
le rendement de nos quatre départements
gros producteurs Aude. Hérault, Pyrénées-
Orientales, Gard, représentait à peu près la
moitié de la récolte totale de la France.
Or. en 1922. la région méridionale n'a don-
né à peine que 26 millions et demi d'hecto-
litres. Par contre, le Sud-Ouest, le Centre et
l'Ouest ont connu l'abondance.
Cette augmentation est particulièrement
sensible dans les vignobles qui bordent les
rives de la Loire et de ses affluents, La vallée
de la Loire succombe sous le poids de ses
richesses. L'Indre-et-I.'oire a obtenu 2.414.412
hectolitres contre 607 869 en 1921 : le Maine-
et-Loire 1 52°-647 contre 576 028 : il serait fa-
cile de multiplier les exemples.
Ce n'est pas tout J'attire encore votre at-
tention sur l'un des aspects pnf" v nlier$ du
phénomène de la production en 1922.
Nous avons parlé de la quantité. Il est
temps de s'occuper de la qualité qui va jouer,
nous le verrons, un rôle capital.
Beaucoup de vins du Centre sont très fai-
bles en degrés : d'autres ont une tenue et une
consistance plus que douteuses : certains sont
incapables de se conserver La pluoart, rete-
nez bien ceci, ne peuvent être présentés au
public seuls et dans leur état actuel. lis doi-
vent être mêlés à des vins possédant les qua-
lités qui leur font défaut, de fa non à pouvoir
obtenir, par de judicieux coupages, une bois-
son présentable.
Or, le Midi possède, à défaut de la quantité,
des produits de tout premier ordre comme
force alcoolique, consistance, couleur, chair,
bon goût, vigueur. Lui seul peut sauver les
petits" vins du Centre, peu dignes en 1922 de
leur réputation et de leur passé, et leur per-
mettre d'affronter avec dignité le marché et
la consommation.
Quand le vin est tiré, il faut le boire, dit le
proverbe oui n'est pas menteur.
Or, en France, contrairement aux prévi-
sions des économistes, toutes les récoltes ont
fini par s'absorber. Le prix élevés, loin de
ralentir, ont, au contraire, accéléré la consom-
mation. Le régime sec n'est fort heureuse-
ment pas en honneur chez nous. Nos compa-
triotes suivront le conseil donné par M. Ché-
ron. Afin de venir en aide aux vignerons de
la Touraine, de la Champagne, de la Bour-
gogne, du Midi; dé là Gascogne, du Borde-
lais et de l'Ouest, ils boiront un verre de
plus par jour : ils s'en porteront beaucoup
mieux.
La consommation taxée varie d'une année
à l'autre. Quant au liquide qui est absorbé
par les vignerons eux-mêmes, par leurs fa-
milles, par leurs métayers, maîtreâ-valets, ga-
gés, ramonets, valets de ferme, charretiers,
ouvriers agricoles, ouvriers en fer, en bois,
maçons et tonneliers, nul statisticien n'est
capable de l'évaluer. Dans les vignobles un
peu importants, ce sont des foudres entiers
qui sont réservés à ces usages. Les bons vins
seront bus : les autres passeront à la chaudiè-
re. La distillation est la soupape de sûreté
de la viticulture : elle jouera a\ec d'autant
plus d'efficacité que le nouveau statut de l'al-
cool sera plus piomptement institué, que la
législation sur le carburant national sera
plus tôt votée. Les besoins nationaux en
vins sont considérables. Mais le goût s'affine.
D'où ce problème essentiel : où trouver de
beaux vins soit pour boire seuls, soit pour
servir de coupage ? La réponse est facile :
dans le Midi méditerranéen.
Voilà pourquoi nos beaux vins font prime.
J'ai eu sous les yeux, il y a plus de quinze
jours, un contrat d'achat d'une quantité im-
portante de vins de 14° degrés au prix de
94 francs. Des maisons sérieuses offraient, à
cette époque, 70 francs pour des vins de 12
degrés. Malgré la hausse générale des der-
niers marchés^ les vins de 11 degrés conti-
nuent à obtenir des primes importantes.
Vous le supposez bien, nos négociants ne
vont pas s'adresser à l'Espagne pour obtenir
les vins de coupage qui leur son nécessaires.
Dans l'otat actuel du change, de pareils pro-
cédés seraient absolument contraires à l'in-
térêt national. Notre devoir n'est pas d'offrir
à nos excellents voisins des devises françai-
ses : la « peseta » atteint un cours suffisam-
ment élevé.
Voilà pourquoi les prix s'élèvent par étapes
successives et par légers palliera. Le prix de
six francs le degré est atteint et sera très pro-
chainement dépassé. Il est douteux, en effet,
qu'il puisse servir de base à de très nombreu-
ses transactions.
Les propriétaires sont justement préoc-
cupés. La hausse de la livre et du dol-
lar a déjà pour leurs finances des consé-
quences déplorables. Les engrais, les soufres,
les sulfates augmentent sans cesse et subis-
sent des ascensions vertigineuses. Dans les
circonstances présentes, les intempéries, les
gelées, les grêles, les fortes attaques de mil
diou sont à craindre. L'on comprend donc les
Justes sentiments d'inquiétude des vignerons.
L'on considère comme toute naturelle leur
résistance aux offres' dérisoires qui leur sont
faites, et comme parfaitement justifiée leur
tactique de ne céder que de très petites quan-
tités à la fois.
Leur imagination se donne libre cours pour
découvrir des moyens de conjurer dans l'ave-
nir les effets des crises.
Certes ,tout a été dit sur ce sujet. Les ou-
vrages sur cette matière remplissent nos bi-
bliothèques. Nos grandes associations vitico-
les, notre énergique et bienfaisante C. G. V.
permet toutes les mesures imposées par
les circonstances. Cependant, de très intéres-
santes suggestions nous sont exposées par
M. P. Barné, de Limoux.
Notre correspondant nous expose ses Idées
personnelles sur La Mévente du Vin et les
moyens d'y remédier. Il définit tout d'abord
la situation uvec une précision et une rictâes-
se de documentation qui révèlent une profon-
de compétence. Il indique ensuite les moyens
propres à régulariser les cours.
Vous le savez, les stocks commerciaux sont
réduits au strict minimum ; les négociants
n'achètent qu'au jour le jour. M. Barrié ad-
met, comme moi, que tout le vin produit sera
bu dans l'année. Toutefois, il suppose, comme
pis aller, qu'im excédent de 5 à 8 millions
d'hectolitres se trouve encore dans les chais
en octobre prochain. Il propose fort sagement
de retirer ces quantités de la vente et de les
conserver pour une année déficitaire. Pour
obtenir ce résultat, il y aurait lieu de bâtir
des cuves collectives susceptibles de loger
5 millions d'hectolitres. A 10 francs l'hectoli-
tre, cette construction représenterait 50 mil-
lions.
Le projet de M. Barrié est ingénieux. Notre
correspondant n'ignore certainement pas les
difficultés que présenterait la réalisation im-
médiate de son plan. Il connaît, d'autre part,
les campagnes menées contre les « non lo-
gés • et les « mal logés ». Elles portent leurs
fruits. Des caves et des distilleries coopérati-
ves se bâtissent dans tout le Midi- Ces éta-
blissements rendent des services considéra-
bles. Il y a lieu de les encourager et de s'as-
socier aux généreux efforts de nos associa-
tions viticoles, dont la bienfaisante action se
fait tous les iours sentir et que tous les vi-
gnerons et tous les agriculteurs ont le de-
voir de soutenir énergiquement.
Robert de BOVER-MONTÊCUT.
n'aurez de pommes de terre saines que si
vous les cherchez dans une région saine. Où
se trouve, demandez-vous, la région saine ?
Nous l'avons dit un jour ici : pour nous la ré-
gion saine, elle est dans la région monta-
gneuse.
Parcourant les champs aux environs de
Saint-Gaudens nous avons été frappés du bel
aspect de vigueur, de coloration des champs
de pommes de terre, alors qu'en 1922 la
plaine a présenté un si vilain aspect. Quelle
on était la raison ?
Et voici ce que nous lisons dans un compte
rendu de l'Académie d'agriculture à propos
de la dégénérescence de la pomme de terre :
— Répondant au président qui lui demande
s'il est exact que dans les pays de montagne,
la pomme de terre soit moins atteinte de dé-
générescence que dans les pays de plaine,
M. Jacques de Vilmorin dit que certaines va-
riétés, la violette du Forez, notamment, sont
plus communes dans les terres élevées que
dans les parties basses. Il y aurait donc une
régénération par la lattitude et par 'l'altitude.
M. Schribaux ajoute que, dans tous les pays
grands producteurs de pommes de terre, les
plants provenant de régions froides sont les
plus appréciées; chez nous, ce sont les plans
provenant du Limousin; en Allemagne, ceux
de la Silésie; en Angleterre, ceux de l'Ecosse;
en Suisse surtout, on va Li chercher dans
les cantons montagneux. Pourquoi cette su-
périorité assez difficile à expliquer ? M. Schri-
baux l'attribue au fait que les tubercules sont
conservés dans des conditions plus favora-
bles dans les régions plus froides en hiver,
alors que dans les régions moins froides les
plants « chauffent », c'est-à-dire germent
d'une façon anormale et flétrissent quand on
les met à terre.
Pour éviter la pourriture des pommes de
terre, dit M. Mangin, il faut les conserver
dans des silos froids, convenablement aérés.
C'est , une précaution qu'on recommande de-
puis longtemps aux cultivateurs et ceux qui
l'observent obtiennent de bons résultats. Dans
le cas contraire, la pomme de terre pourrit
ou dégénère. •
nelle; b) Les prairies; c) L'habitation et son
hygiène; d) La défense contre la maladie.
III. L'exploitation. — à) Le choix du béné-
fice : reproducteur, travail, viande, lait, etc.
b) Les fumiers.
Appendice. —• L'infonnation ; centres de
zootechnie. La politique nationale de l'éle-
vage.
Questions spéciales
I. Les bovidés. — a) Races de travail, va-
ches laitières, races de boucherie; b) Etude
spéciale du boeuf gascon
IL Les équidés. — Juments poulinières et
mulassiéres.
III. Les suidés.
IV. Les ovidés. — Etude spéciale de la crise
du Roquefort.
V. Petits élevages. — L'oie de Toulouse; Les
abeilles.
Questions économiques et sociales
I. Le personnel. — Recrutement, formation,
logement, appointements.
II. Le crédit et les assurances
III. Les marchés. — Essais de coopératives
de- vente et d'abbattage.
Conclusion
L'organisation d'un petit domaine en vue
de l'élevage.
Prix de la pension (logement, nourriture,
enseignement : 50 francs). Se faire inscrire :
Ecole de Purpan, Toulouse.
Nous avons déjà plusieurs fois dit notre
manière de voir à propos des pommes de-
terre de semence. Une communication à
l'Académie d'agriculture nous donne l'occa-
sion d'y revenir. La plupart s'attachent à re-
chercher en Limousin, en Bretagne, en Hol-
lande, en Irlande même des plants mirifi-
ques. Ils sont ensuite atterrés par une nais-
sance iirégulière, une végétation qui présente
toutes les gammes de l'enroulement : la mo-
zaïquê, la gale, etc., etc.. et une récolte pi-
toyable.
Ce qu'il faut rechercher ce n'est ni une
grosse pomme ni une promesse d'énorme
rendement. Il faut un tubercule sain et non
dégénéré. Où le trouver : voilà le problème.
Si vous ne voulez pas le faire vous-même par
une sélection scrupuleuse ne l'attendez pas
de vos achats en vrac ' ou môme en sac
plombé. Mais d'une garantie d'origine. Vous
A l'école supérieure
d'agriculture de Purpan
La VIII0 Semaine agricole du Sud-Ouest
s'ouvrira à Purpan, le 26 février, jusqu'au
3 mars 1923. Nous publions ci-dessous le pro-
gramme de cette intéressante semaine.
Les travaux pressent peu encore; aux dates
choisies, il serait utile qu'un grand nombre
de jeunes gens profitent de l'occasion qui
leur est offerte pour s'instruire.
L'ÉLEVAGE : SA THÉORIE ; SA PRATIQUE
SUfS UN PETIT DOMAINE
Questions générales
L La production. — Les races et la sélec-
tion. Théorie de l'hérédité.
II. L'entretien — a) Alimentation ration-
n wiswiriw.wrwwii IIII IBIWIMI iiiaaMmwBg——a—
A quelle époque répandre les
Scories
D'après M. Guillin, directeur du Laboratoire
de la Société des Agriculteurs de France, il
ne faut pas répandre les scories à l'automne
« sur les prairies » car elles provoquent par
la chaux qu'elles contiennent, une réaction
et une mobilisation des nitrates qui, sont en-
traînés par les eaux d'infiltration alors qu'ils
seraient précieux au moment de la pousse de
l'herbe au printemps; c'est en fin de l'hiver
que leur emploi donnera les meilleurs résul-
tats.
Les Agriculteurs et le
Code de la route
M. Victor Boret, député, ayant demandé au
ministre de la justice qu'une certaine tolé-
rance, au sujet de l'éclairage des véhicules,
soit admise à l'égard des cultivateurs,-lors-
que ceux ci rentrent tardivement des champs,
il lui a été fait la réponse suivante :,
« Le Code de la route du 27 mai 1921 a été
abrogé et remplacé par le décret du 31 dé-
cembre 1922. L'article 4, alinéa 3, de ce dé-
cret portant règlement général sur la police
de la circulation et du roulage est ainsi
conçu :
« Toutefois, les Voitures agricoles se ren-
dant de la ferme, aux. champs, ou des champs
à la ferme, pourront n'être éclairées qu'au
moyen d'un falot porté à la main. Elles se-
ront même dispensées de tout éclairage sur
les chemins ruraux et vicinaux ordinaires et,
exceptionnellement, sur des sections de che-
mins vicinaux d'intérêt commun, à la con-
dition que tous ces chemins ou sections de
chemins n'intéressent pas la circulation gé-
nérale et qu'ils aient été désignés et portés
à la connaissance du public par arrêté pré-
fectoral. » ...
« Cette disposition nouvelle est de nature à,
écarter les conséquences graves auxquelles il
est fait allusion. »
La lutte contre les maladies
contagieuses
L'application des lois sur la police sani-
taire et la' vente dès animaux atteints de ma-
ladies contagieuses l'ait apparaître la néces-
sité de les compléter par des règlements ap-
propriés. Tout 'd'abord; en ce qui concerne
la fièvre aphteuse, les marchands se sont
révélés les agents propagateurs aussi actifs
qu'inconscients, aussi le préfet de la Haute-
Garonne a-t-il pris un arrêté obligeant ces
négociants -à ne- remettre leurs animaux en
vente qu'après les avoir soumis à une surveil-
lance de quatre jours.
Par un nouvel arrêté du 28 décembre 1922,
le préfet de la Haute-Garonne imposé à toute
personne faisant la déclaration imposée par
la loi, d'une maladie contagieuse, de faire
connaître la provenance exacte de l'animal.
De cette manière il deviendra possible de re-
monter au foyer originel . de . la maladie et
j d'y appliquer utilement les mesures légales.
La Cloque du Pêcher
M. Runfieau, le distingué directeur de la
station d'arboriculture de .Cazères. au cours
d'une très intéressante communication laite à
la Société Centrale d'agriculture indiquait un
moyen très efficace de combattre la cloque du
pêcher. Il consiste à effectuer un badigeon-
nage, ou mieux, une pulvérisation d'une so-
lution neutre au sulfate de cuivre (Bourgui-
! gnone ou bordelaise).
' Il s'est très bien trouvé d'exécuter cette
i opération dans le mois de janvier et de fé-
! vrier. — J. MËNETRIEil.
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vue et augmentée, par MM. E.. Rouart et
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Cet ouvrage, que notre regretté prédéces.
seur, M.-de' Malafosse, -recommandait tout
particulièrement" sera ltr avec- profit par les
viticulteurs, oùt. visiteront ... l'expo.sition des
-Vins d'Hybrides organisée : par la-..Syndicat
agricole -de la. Haute-Garonne. Ils y trouve-
ront la description la plus complète des prin-
cipaux hybrides et des Observations minu-
tieuses sur leurs qualités et leurs défauts.
C'est le bréviaire des planteurs d'hybrides.
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Madagnsc. 2 y2 %
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80 10 — 2 3/4 % 1910 231 50
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— 3 %
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