24 Mars 1911 - Bibliothèque de Toulouse

LE NUMÉRO 5 CENTIMES
Organe quotidien de Défense Sociale et ReligieuseMIDI
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES
HAUTE-GAHONNK ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES %1
PÉPARTEMENTS NON LIMITROPHES f. £! £° .
SBANGEH (Omoa postale) t do M. Millerand, « le retour vers
*W abjections. »
Et maintenant quo M. Jaurès s'est ins-
'Wé, avec une partie de ses troupes, dans
la nouvelle majorité, quel va être le ré-
sultat de cette collaboration si ardem-
ment désirée par le député de Carmaux ?
H est facile à prévoir, il suffit, pour cela,
d'ouvrir les feuilles biocardes dont nous
Rvons donné des extraits suggestifs.
C'est la reconstitution du bloc que sa-
luent avec joie le Radical, le Rappel et
Y Evénement par exemple ; c'est le désar
dicaux briandistes qui transporte d'aise
M. Jaurès dans l'Humanité ; mais ni les
uns ni les autres ne comptent s'endor-
mir sur leurs lauriers, et tandis que les
organes radicaux engagent M. Monis à
profiter de sa victoire pour pratiquer ré-
solument une politique de réformes laï-
ques et de combat anticlérical, M. Jau-
rès le somme, sous peine de disparaître
dans le vide, d'avoir « une politique subs-
tantielle et hardie de progrès social ».
Voilà donc les deux pôles entre lesquels
est condamnée à évoluer la politique de
M. Monis : ranticléricalisme de la Lan-
terne et le « progrès social » de M. Jau-
rès. Notre Girondin parviendra-t-il, en
agitant seulement le spectre clérical, à
apprivoiser définitivement l'extrême-gau.
che ? C'est peu probable, car, ainsi que
nous l'écrivions naguère, l'heure des réa-
lisations a sonné pour elle.
C'est un soi-disant modéré comme M.
Monis qui a fait pour la première fois
l'expérience de la collaboration du gou-
vernement avec réxtrême-gauche ; nous
savons à quelles abdications de conscien-
ce fut entraîné Waideek-Rousseau par
cette collaboration, et l'un de ses amis les
plus fidèles, M. Raymond Poinearé,cons-
tatait, ces jours-ci, dans la Dépêche, com-
bien l'ancien président du conseil se vit
bientôt débordé.
A cette époque déjà lointaine de leurs
premiers succès parlementaires, les so-
cialistes mirent momentanément une
sourdine à leurs revendications révolu-
tionnaires et profitèrent de la « nécessité
passagère » invoquée par Waldeok-Rous-
seau, de leur collaboration avec le gou-
vernement pour préparer contre leurs
alliés d'occasion des victoires électora-
les et insinuer leur influence, comme ré-
crivait M. Poincarré dans toutes les ad-
ministrations publiques, au sein des as-
sociations de fonctionnaires et dans la
distribution des faveurs gouvernemen-
tales.
Aujourd'hui, victoires électorales et
faveurs gouvernementales ne sauraient
suffire au groupe plus imposant que
quelques années d'opposition sont arri-
vées à unifier et auquel les dernières
élections ont apporté des éléments fran-
chement syndicalistes; les unifiés ne peu-
vent, sous peine d'être abandonnés par
leur clientèle et désavoués par leur parti,
donner leur appui au cabinet que s'ils
obtiennent, en échange, des réalisations
pratiques.
Sans doute ne tarderons-nous pas à
nous en apercevoir : « Le jour où il dé-
fendra, devant le Parlement, le projet de
loi sur le sabotage, conclut la briandiste
Petite République, M. Monis verra si les
unifiés le hisseront sur le pavois et lui
feront un rempart de chaussettes à
clous. »
Instruit par l'expérience de Waldect
Rousseau, dont il fut le collaborateur,
M. Monis repoussera-t-il l'appui que l'ex-
trême-gauche vient de lui apporter spon
tanément où se laissera-t-ii absorber par
elle ? L'histoire est là pour répondre que
« toujours plus à gauche » n'a jamais
cessé d'être la formule de la Républi-
que.
L'anticléricalisme et le « progrès so-
cial » ne s'oxelueront pas ; ils se complé-
teront.
Gaston GUÊZE
Aujourd'hui, oa nous fait savoir que M. j
Monis a cédé, « depuis longtemps », sa part
d'intérêts.
La femme die César...
€> A quoi sert le recensement.
Les Petites Sœurs de l'Assomption de Saint-
Btieninie omit été déférées au tribunal correc-
tionnel die Lyon pour délit de reconstitution
de congrégation. Ces humbles religieuses sont
tes gardes maladies à domicile des pauvres.
Elles n'ont pas d'autres occupations. Malgré
la loi dissolvant leur congrégation, elles per-
sistant dans le délit de charité dont elles ne
tirent d'ailleurs aucun bénéfice.
Poursuivies en 1902, elles furent acquittées
par le tribunal de Saint-Etienne, mais frap-
pées d'urne amende de 16 francs, en appel.
Çnie&gues jours après, elles furent amnis-
tiées au milieu d'une fournée de grévistes, dé-
serteurs et fraudeurs. Elles continuent à 6e
dévouer. Nouvelles poursuites, nouvel acquit-
tement, en septembre 1910, et nouvel appel du
ministère public qui les renvoie devant le tri-
bunal de Lyon.
Elles avaient toujours refusé de faitre con-
naître leur état civil, ce qui rendait toute
poua-siuito kVga&emiemt impossible. C'est grâce
aux feutltes de recensement de 1906, soi-dteant
confidentielles, que « l'on parvint à établir
leur identité et à engager les poursuites »,
déclare M. le conseiller Comte, rapporteur die
l'affaire.
M 0 Joseph Mé.nard a protesté .contre ces pro-
cédés administratifs et l'abus fait des feuilles
die recensement.
Voila à quoi sert le recensement.
L'ACTUALITÉ
Elle est de la Classe!
• Le mouvement de révolte du département
de l'Aube mérite d'être considéré avec at-
tention et intérêt.
Comme toutes les régions viticoles, la
Champagne souffre d'une crise qui réduit
les agriculteurs à un état voisin de la mi-
sère. Les causes en sont nombreuses ; elles
se sont ajoutées les unes aux autres depuis
vingt ans : mévente, fraudes et absence do
récolte l'année passée.
Sauf cette dernière, on doit dire impar-
tialement qu'elles sont toutes imputables
au gouvernement.
Peu à pou, il a laissé s'introduire des
abus ; peu à peu, la culture de la vigne a
cessé d'être rémunératrice ; les vignerons
m sont, appauvris ; poussés à bout, privés de
ressources, n'ayant plus de quoi payer l'im-
pôt, ils se sont révoltés : l'Aude. l'Hérault,
ont fait une révolution. La Gironde a ma-
nifesté d'une façon tellement significative
que les pouvoirs publics ont capitulé. La
Bourgogne s'agite et ne se contentera pas
d'un semblant, de satisfaction.
Enfin, la Marne a agi si vigoureusement
qu'on lui a accordé tout ce qu'elle deman-
dait : on lui a donné le privilège exclusif
du Champagne. Elle seule aura le droit de
désigner ses vins du vocable mondialement
connu : Champagne.
Comme le département de l'Aube n'avait
pas crié assez haut, personne ne s'était oc-
cupé de lui ; la Marne a reçu les assuran-
ces qu'elle réclamait et s'est déclarée con-
tente : aujourd'hui, l'Aube exige les mê-
mes droits.
Et comme elle appuie sa réclamation par
là grève générale des services publics, que
te conseil général et les municipalités ont
démissionné en bloc, que l'impôt ne rentre
plus, le gouvernement prête une oreille at-
tentive.;
Parmi tous les moyens par quoi on pou-
vait remédier à la crise viticole, on a choisi
la délimitation des provinces.
Les résultats ne semblent pas répondre
aux espérances.
Si la délimitation était opérée avec soin,
£ impartialement, en dehors des influences
politiques, peut-être pourrait-elle être d'une
certaine utilité', encore que mal définie.
Mais elle a été faite d'une manière pro-
vocante. Pour le plaisir de certains poten-
II vient de se produire à Tune de s chaih- I f n Parlementarisme, on a compris
bres correctionnelles de la Peine un in ci \ ^ les r *?w> ns . prmlegiees des cantons et
| des arrondissements dont le seul titre était
d'être représentés par des Q.-M. influents.
et surmenés, les capitalistes menacés, les
commerçants dont les affaires languissent,
auront fait la même constatation et pris
les mêmes résolutions, ce jour-là, eh bien !
la République s'en ira. en effet ; elle sera
de la classe pour de bon...
Paul J. DE CASSAGNAC.
— Chasses et pêches américaines.
Un groupe de milliardaires vient de consti-
tuer un syndicat, de chasse et de pêche qui
englobera, dans le New-Brunswick, un terri-
toire de 1.700.000 aères d'étendue (l'acre vaut
40 ares 467) : 500.000 francs seront dépensés
pour tracer des routes et des sentiers et on
construira un club de chasse qui coûtera
250,000 francs et qui sera le mieux aménagé
des établissements de ce genre existant dans
le monde entier.
Un peu partout s'élèveront des maisons de
gardes où les chasseurs auront toutes leurs
aises pour passer la nuit.
Les amateurs de pêche trouveront autour
des lacs et sur les bords des rivières des
bateaux de toutes sortes qui leur permettront
de s'adonner à leur sport favori.
Le New-Brunswick est connu, de temps im-
mémorial, comme le paradis du chasseur. Le
gibier de plume et de poil, les cerfs, les san-
gliers et les ours y abondent.
STMPLES NOTES
Les Faux Témoins
(Echos de Marton
—€>— La maison Vert-Monts
On so rappelle tes désagréments éprouvés
par notre actuel président

VBNDRBDÏ 34 MARS ml
Vifs incidents
A droite et au centoe, on proteste eauerffl-
fl-uemeint ; on ©rie : « A Fordr» 1 A L'-orda» I »
IKW contre, lies unifiés appLaudissent.
M. Léfas. — Il n'y a pas de déserteurs chez
nous ; ce n'est pas comme eliez vous où l'on
organise do véxiitables foyers de désertion.
M. Colly. — Parfaitement, et nous continue-
rons. »
Ces mots provoquent les protestations in-
dignées de presque toute la Charnbre.
M. Co'Jly tente d'ajouter quelques expilca-
4ioins, mais de toutes parts les pupitres cla-
quent, tous las députés, à l'exception des uni-
fiés, apostrophent M. Colly.
Parmi ceux qui protestent le plus énergi-
quiemerot, se trouvent MM. Vandame, Bcirry,
Chariot et Driant : ce dernier crie à M. Colly :
« Répétez donc ce que vous venez do dire ;
traitez -nous donc de déserteurs si vous
l'osez 1 »
M. Brizon. — Vous n'avez pas d'ordre à don-
ner toi, commandant ! »
Lo tumulte, en quelques instants, est a soin
©omble et l'on craint un instant que tes dépu-
tés n'en viennent aux mains ; le pirésiident
/agite sa sonnette pour rétablir le silence, mais
«n vain.
M. Driant. — Si vous ne retirez pas ce que
vous venez de dire... »
le reste se perd dans te bruit qui dure en
• cors quelques minutes ; à la fin, M. Berteaux,
qui est à la tribune et dont te discoure se
trouve interrompu par cet incident, ramène
le calme.
M. Berteaux. — Il y a certainement un ma-
lentendiu ; M. Colly n'a pas pu approuver la
désertion.
J'ai pu constater par mon expérience per-
sonne'te dans l'artiiEerte, l'utilité des périodes
d'instruction ; iil nous faut des réserves bien
exercées et bien entraînées ; ifl. faut à la Fran-
ce, il faut à la Répiihlique une armée solide,
pour qu'elle puisse continuer sa marcho vers
le progrès social et la justice.
M. Bétoulle. — Je répète encore une fois que
os n'est pas la thèse socialiste, mais la thèse
républicaine que je défends en ce moment.
Mes amis et moi nous sommes patriotes au-
tant que qui que ce soit ; le peuple se lèverait
tout entier, s'il avait à défendre ses libertés.
M. Clementel, rapporteur. — Ce que l'on
propose à la Chambre serait un désarmement
non simultané, au grand dommage de la dé-
teins© nationale. »
Nouvel Incident
M. Colly. — On m'a reproché à tort, tout à
l'heure, quand on parlait de foyer de déser-
tion, d'avoir répondu : « Parfaitement ». Je
ne veux pas rester plus longtemps sous te
reproche qui nous est adressé, a mes amis et
moi, d'organiser la désertion ; j'ai été soldat
quatre ans, et voici le conseil que j'ai donné
à mes enfants sur l'attitude qu'ils devaient
observer à l'armée, au cas où ils seraient in-
juriés ou frappés ; je leur ai dit : « Si on vous
frappe, répcmdez, quel que soit le nombre des
galons de celui qui vous aura, frappé. »
Plusieurs voix. — Mais on ne frappe pas tes
soldats dans notre armée ; c'est bon en Alle-
magne.
M. Colly. — Car on frappe et l'on injurie les
so-îidats, dans certains bataillons.
M. Berteaux. — Où cela se passe-t -M ?
Cris. — Précisez ! Précisez 1' Où cela se pas-
se-t-il ?
M. Colly. — Partout. »
C© mat provoque des protestations sur de
nombreux panes.
M. Simyan, à M. Colly. — Pourquoi n'appor-
tez-vous pas à la tribune les faits que vous
pouvez connaître ? »
MM. Bouveri, Déjeante et Bétoulle prennent
violemment à partie M. Simyan ; les pupitres
claquent et le bruit est encore une fois in
tense.
M. Colly. — Que faites-vous de Birtbi et de
Roussel.
Le président. — Ces questions-là n'ont rien
à voir dans te débat.
M. Colly. — C'est la bourgeoisie qui s'est
toujours soustraite au devoir militaire ; ce
sont les bourgeois qui sont les véritables an-
UoiiiitariiSites.
M. Berteaux. — Je tiens à protester de toute
mon énergie contre tes paroles de M. Colly ;
nulle part ailleurs on n'a réalisé l'égalité
dons te service militaire; c'est l'honneur de la
République
Ce n'est pas en France qu'on injurie les sol-
dats, ce n'est pas en France qu'on tes frappe.
Vous, avec, certainement, confondu avec un
autre pays.
D'ailleurs, s'il était vrai que des actes pa-
reils se passassent dans l'armée, il serait du
devoir de ceux qui les connaissent de les li-
vrer au ministre de la guerre, qui sau-
rait tes réprimer avec énergie ; il n'y a pas
de pire procédé que celui qui consiste à accu-
ser de braves gens en masse, sans apporter des
faits. (Vifs applaudissements à gauche, au
centre et à droite.)
M. Lefas. — II existe, près des frontières, des
officines de désertion liées à une organisation
générale ; dans mon département, en Ille-et-
Vilaine, on enlève de malheureux soldats en
automobile et on tes mène à Jersey, où existe
un véritable dépôt de déserteurs : et ces mal-
heureux sont ensuite réduits à la misère et,
pour vivre, sont obligés de travailler à bas
prix. (Applaudissements à droite et au centre. )
Cris nombreux — Clôture I Clôture 1 Aux
voix ! »
La clôture est prononcée et l'amendement
Rétoulte repoussé par 44-6 voix contre 118.
M. Bouveri. — Je présente sur te chapitre 13
un amendement ayant pour objet de réduire
le crédit de 10 millions en vue de supprimer
la première période dite de 23 jours.
Ce n'est pas en imposant aux ouvriers des
périodes successives qui les chargent de det-
tes pour dix ans qu'on remédiera à la caise de
la natalité.
J'ai inscrit dans mon programme la sup-
pression des armées permanentes comme
Gambette l'avait fait en 1S82.
M. Etienne. — Pardon ! en 1869.
M. Beuveri. — Je vous renvois au livre de
MM. Léon Bourgeois et Peltetan.
J'ai promis également la suppression dos
périodes d'instruction et te nombre de mes
vois augmente.
Encore un incident
M. Thalamas. — Parbleu ! quand on fait de
la surenchère ! »
L'extrême-gauehe proteste violemment et
prend à partie M. Thalamas ; on entend M.
Brizon lui crier : « Vous voulez venger Jeanne
d'Arc ! » et M. Colly lui dire : « Vous faites do
la surenchère anticléricale ! »
M. Bouverï. — Je ne permets à personne,
monsieur Thalamas, de dire que je fais de la
suirenichèrie ; nous portons aujourd'hui, nous
autres, socialistes, te programme hypocrite-
ment abandonné par. le parti radical. »
Le président s© penche vers M. Bouveri et
lui dit quelques mots.
M. Beuveri. — M. le Président me dit de re-
tirer te mot hypocritement ; or, monsieur
Thalamas, vous' venez de me traiter de suren-
chéi-iste • retirez te vôtre, je retirerai te mien.
M. Thalamas. — Je préfère que les deux
soient à l'Officiel.
Le présidant. — Ils ne sont pas parlemen-
taires ; ils n'y figureront pas.
M. Thalamas. — M. Bouveri a oublié, en
Tappelant te programme de 1869, qu'il s'était
passé, depuis, la guerre de 1870.
M. Beuveri. — Je remplis te mandat que
15,000 hommes m'ont confié.
Je me plains également des changements
d'affectation dos nommes de l'armée active
envoyés, pour accomplir leur première pé-
riode, de Saône-et-Loire dans les Vosges.
M. Berteaux. — Le gouvernement et la com-
mission repoussent l'amendement. »
Par 406 voix contre 114, ramondiement est
repoussé.
Un amendement de M. Mistral sur te même
chapitre tendant à relever le crédit de deux
mutions en vue d'arriver a la suppression des
périodes territoriales pour les hommes de tou-
tes armes, est repousse par 393 voix contre 136.
La suite de la discussion est renvoyée à la
Séance die l'après-midi.
La séance est levée à midi, sans qu'un seul
chapitre ait été adopté.
Séance de l'après-midi
La séance est ouverte à 3 heures, sous la
présidence de M. Brisson.
Les tribunes sont à peu près vides et l'on
ne compte guère qu'une cinquantaine de dé-
putés dans la salle ; M. Berteaux, ministre de
la guerre, est au banc du gouvernement.
La Chambre adopte sans débat des projets
de loi d'intérêt local concernant des octrois.
L'ordre du joua' appelle la suite de la dis-
cussion du budget do la guerre, chapitre 13,
solde de l'infanterie.
Le général Pédoya. —- Je voulais apporter
?, la Chambre les résultats d'une enquête quo
f a ',; a * 4 ; 0 diU ? s plusieurs régiments en vue de
rtafcSr* ««néralde SraoôS mais j'ai constaté
y „ a n U,n R Pofond méc ( M,l< dément dans te
M. Delahaye. — Vous avez mis une deinl-
journoe pour créer un sous-seert-tariat a la
justice.
Le général Pédoya. — Pour ne pas retarder
le vote du budget, je renonce à la parole.
J'appelle seutomeant l'attention de M. te mi»
rustre sur Ifàradeianiifcé die déplacement des c*.
fieiers et des ^ndarmes, que je trouve inisuftt-
santo ; ecoi dit, je demande à M. te prési-
dent do biffer mon nom de tons les chapitre»
sur lesquels j'étais inscrit.
Le ministre de la guerre. — Les réclamations
des officiers pour frais de déplacement seront
accueillies toutes tes fois que te cas sera le
mémo nue celui qui a été Jugé ; j'ajoute que
je répondrai ultérieurement sur la question
des gendarmes. (Très bien ! Très bien 1)
M. Delahaye. — Vous payez le& officiers
moins cher que M. Malvy. (Bruit a gauche.)
M. l'abbé Lamire. — Je demande à M. te mi-
nistre d'ajouter aux indemnités acûosdées aux
officiers une indemnité de foraiB» ; cette allo-
cation doit être progressive selon te nombre
des enfants ; eilie doit être de 30, 40 et 60 fr.
pour ceux qui ont de 3 à 6 enfants ou au -des-
sus ; le ministre de la guerre a te culte de
l armée, tout te monde le sait ; je ne ferai pas
appel en vain u ses sentiments humanitaires.
M. Delahaye. — Dites cela à Sarrail.
M. Berteaux. — M. l'abbé Lemire est si bon,
si diroit et si sympathique (Rires.), qu'on ne
peut qu'examiner avec bienveillance la de-
mande qu'il vient d'adresser.
M. l'abbé Lemire. — Je remercie M. te mi-
n'istre.
M. Déjeante expose dans quelles conditions
une épidémie die méningite cérébro-spinate
avait sevi dans la garnison de Laval, où elle a
rau 120 victimes et où il v a eu 9 morts.
M. Déjeante. — Les enfants ont été privés
pendant neuf mois de vote leurs parents ; les
famiiJtes ont adressé des plaintes au colonel ;
on menaçait de détruire la caserne, qu'on ap-
pela ît la caserne de la mort. »
L'orateur donne lecture d'un ordre du colo-
nel, qui attaque violemment la presse so-
cialiste et est injurieux, dit-il, pour les famil-
les des soldats qui font paît te de son régi-
ment. "
M. Déjeante. — Le colonel dit. qu'il y a dans
ce régiment des individus sans aveu et des
apoches oarisians.
Je proteste, au nom des familles, contre te
langage de cet officier supérieur, et je deman-
de à M. te ministre s'il a pu donner à toutes
les victimes de l'épidémie les secours auxquels
ils ont droit ?
M. Berteaux. — Je n'ai pas fait d'enquête
sur le cas que vous signalez, mais je vous
promets d'en faire un* ; si tes faits s'étaient
ainsi passés, il y aurait une lourde faute du
commandant.
M. Jaurès. — Je ne connaissais pas te texte
apporté à la tribune par M. Déjeante et lu par
croire du colonel dans diverses compagnies ;
j'estime que certaines injures sont si basses
qu'eMes retombent sur ceux qui les émettent.
M. Tournan. — Je signale la mauvaise orga-
nisation du service de l'habillement dans tes
corps de troupe divisés, et je demande à M.
le ministre de mettre un sous-officier, à titre
permanent, à la dispositiicai des capitaines.
Le ministre. — La question sera examinée
au moment de la discussion de la loi des ca-
dres.
Le rapporteur. — Je demande à M. te minis-
tre de réparer une injustice commise à l'égard
des engagés die 4 à 5 ans et de présenter une
disposition qui les autorise à passer l'examen
d'officiers et à être nommés sous-iieutesiants.
Le ministre. — La question a besoin d'être
examinée, attendu que la mesure prise à l'é-
gard de ces jeunes gens ne Fa pas été à la
légère et quelle résulta de la loi do 1905. »
Les chapitres 13 à M sont adoptés.
Un projet de résolution de M., Pâte relatif
à l'avancement des réservistes et territoriaux
dans l'arme de l'artillerie est renvoyé à la-!
commission de l'armée.
On adopte un projet de résolution de M. Du-
bois tendant ÈI ce que dos crédits soient pré-
vue au prochain budget en vue d'assurer aux
jeunes gens do l'Ecole normale supérieure, de
l'Ecole .contrate, des Arts et Manufactures, da
l'Ecole des ponts et chaussées, de l'Ecole des
mines et de l'Ecole des mines de St-Etienne,
la première mise d'équipement.
Le chapitre 15 est adopté.
M. Borrel développe un projet de résolution
de M. Gérard, tendant à ce que des mesures
soient prises au prochain budget en viue de
faire bénéficier de la campagne définie par
l'article 7 de la loi du 11 avril 1830, tes mili-
taires aceoinpiissaint un service effectif a bord
des ballons et des aéroplanes.
Le projet de résolution est adopté ainsi que
les chapitres 16 à 19.
M. Bouffandeau. — A-propos du chapitre 20,
gendarmerie, je rappelle que le gouverne-
ment a fait des promesses formelles en ce
qui touche à l'amélioration die la situation
des gendarmes : peut-on compter qu'elles
seront bientôt réalisées ?
M. Berteaux. — J'ai transmis mes proposi-
tions au ministère des finances en ce qui tou-
che l'unification des retraites sur la base d'un "
minimum de 925 francs.
Le rapporteur. — La commission du budget
a toujours été favorable à eetet réforme ; èlte
s'empressera de rapporter te projet dés
qu'elle en aura été saisie.
M. Boufïandeau veut Tépondre, mais te pré-
sident se lève, furieux.
Le président. — M. Bouffaodeau, je vous rap-
pelle que vous avez déjà parlé une fois ; vous
n'êtes plus inscrit, vous n'avez pas la parole.
Voyous, messieurs, je vous fais juges ; je ne
peux pas faire un pas dans tes couloirs sans
que, de toutes parts, on me presse de hâter la
discussion du budget, de seconder tes vues de
la commission, en un mot, d'en finir ; si cha-
que orateur maintenant veut parier deux
fois... »
H n'achève pas sa phrase et lève tes bras
au cted, d'un geste de déoo'uragement.
M. BouftandesMi. — 3e remercie M. te minis-
tre et je Mi demande de déposer soin budget
te plus tôt possible.
M. Sortes. — J'appelte l'attention de M. 1e
dans le voisinage de la frontière, soient im-
médiateanent évacués.
M. Driant. — Le (ruai militaire de la station
d'Amtelot, ooimpriso entre Chaumont et Neui-
chùteau, est actuellement encombré par une
Compagnie ailemanide de Fri bourg, qui *x-
ploito une coupa de 4,000 hectares de forêts;
il n'est pas admissible crue les convois d'ar-
tillerie qui, en cas de mobilisation devraient
Être débarqués sur ce quai, soient arrêtés.
M. Berteaux. — Cette question est de celtes
qui se posent dans le cabinet du ministre.
M. Driant. — Il y a deux ans qu'elle dure.
M. Dalahaye. — Dr Lan, t a bien fait.
M. Sfcrteaux. — Il n'est pas bon de donner
des détails SUT l'utilisation où la non utilisa-
tion de tel où tel quai ; aucune autorisation
n'est donnée qu'après avis favorable de te.
commission militaire ; les Compagnies ont
des tendances à se servir des quais militaires»
je ne t'as disposé à mettre tes ouais mi-
litaires a la disposition des Compagnies ; les
intérêts de la défense nationale ne sont mêlés
à la nuestdon n'y de près, n'y de loin.
Je tiens à te dire, pour rassurer l'opinion pu-
blique qu'on cherche à surexciter.
Les instructions tes plus formelles sont don-
nées à l'état-major de n'avoir aucune complai-
sance d'aucun genre vis-à-vis des Compagnies.
M. Driant. — Je proteste contre te reproche
que m'adresse M. te Ministre de chercher à
surexciter l'opinion.
Le Président. — M. te Ministre ne vous a
rien dit de personnel ; il a dit : « On. »
M. Driant. — C'est une façon hypocrite de
me mettre en cause.
Le Président. — Monsieur Driant, je vous
rappelle à l'ordre.
M. Driant. — J'accepte te rappel à l'ordre
et j'espère qu'il ne sera pas te dernier.
Le Président. — Je vous ai fait remarquer
que te mnistre ne vous avait pas mis person-
nellement en cause et je n'ai pas pu permet-
tre que vous me manquiez de respect.
M. Driant. — Il y a là-bas une bande d'é-
trangers établis comme en pays conquis ; un
de ces étrangers a encombré les q.uais de
marchandises, puis il a fait défoncer la grille
de la gare, que te chef de gare avait fait fer-
mer.
Le ministre a dû en être informé par un
journal oui signale te fait. (Bruit à gauche.)
M. Millevoye. — Il a bien fait.
Voix à gauche. — Depuis combien de
temps ?
M. Driant. —. Il y a deux ans.
Puisque tes représentants de la localité
n'ont pas signalé te fait, j'ai cru de mon de-
voir de te faire en ma qualité de député de la
frontière. »
L'urgence, mise aux voix, est repoussée.
Demain matin séance, à 9 heures.
La séance est levée à ? h. 5.
4e CornuiMer-Lueiniôre, disponible, est non*
mé au commandement de la 12" brigade de ca-
valerie, à Limoges ; le général de brigade Len-
dron est nommé au commandement- de la s
brigade de eavalerle d'Algérie, à Seul : Je gé-
néral de brigade Gombaud de Serrovilte est
nommé au commandement de la 13" briffaue
de eavalerie, à Moulins ; le général de bri-
gade Labit est maintenu à titre définitif dans
le commandement de la 2' brigade do cavale-
rte d'Algérie, à Tlemcen ; le général do bri-
gade Guillemard est maintenu à titre définitif
dans le commandement du génie de la 11 ré-
gion, à Nantes ; te général de brigade C.or-
nille est maintenu à titre définitif dans le
commandement du génie de la 16 région, a
Montpellier ; te général de brigade Herr est
nommé au commandement de lartillene du t>
coros d'armée, à Châlons-sur-Marne ; le gé-
néral de brigade Michaux est nomme au com-
mandement de l'artillerie du 18 corps d ar-
mée à Tarbes, en remplacement du gênerai
de brigade Arroinaux, placé dans la position
de disponibilité. . .
M le colonel Compapur;: , de 1 artillerie,
breveté hors cadres, enei d'éiat-major au
gouverneur de Lyon, est nommé au comman-
dement de l'artilerie du 16" corps, à Castres,
en remplacement du général de brigade Lié-
nard placé dans la position de disponibilité.
Intendance militaire. — M. l'intendant gé-
néral Thouvenel, nouvellement promu, est
maintenu dans ses fonctions d'inspecteur per-
manent du service du ravitaillement ; M. 1 in-
tendant général Burguet, directeur de l'inten-
dance de la 6* région, est nommé inspecteur
technique des établissements et services spé-
ciaux de l'intendance militaire ; M. l'inten-
dant militaire Cavaillon, directeur de l'inten-
dance du 10' corps d'armée, est nommé di-
recteur de l'intendance de la 6" région, à
Châlons-sur-Marne ; M. l'intendant militaire
Bétel est maintenu à titre définitif dans les
fonctions de directeur de l'intendance du 1"
CQEBsd'armée ; M. l'intendant, militaire Colla-
vet est nommé directeur de l'intendance du
6* corps d'armée, à Châlons-sur-Marne ; M. le
sous-intendant militaire de 1" classe Vanne-
telle, directeur de l'intendance de la division
d'occupation de Tunisie, est nommé directeur
par intérim de l'intendance du 10" corps d'ar-
mée, à Rennes.
Corps de santé des troupes coloniales. — M.
te médecin inspecteur Clarac est maintenu
dans ses fonctions de directeur de l'Ecole d'ap-
plication du service de santé des troupes co-
loniales.
LE BANDIT DE PQULtGUEM
Parts, 23 mars.
Le président de la République ayant rejeté
te recours en grâce formé par Grand, oon-
d«Hfliné à mort, par la cour d'assises de la
Loire-Inférieure, en conséquence l'exécution
capitale aura lieu samedi matin, sur une des
places publiques do Nantes.
Le débat sur le Maroc
Paris, 23 mars.
On prévoit pour demain à la Cliambre, un
gros débat sur te Maroc.
On sait que trois interpeàlateurs MM. Denys
Cochia, Jaurès et Lucien Hubert, ont l'inten-
tion de demander au gouveroement des expli
cations sur la politique qu'il entend suivre.
L'émotion qui s'est manifestée en Espagne
au sujet de nos projets et de notre action, aura
naturellement sa répercussion sur la discus-
sion de demain.
M. Jaurès prétend savoir que le rnatentendu
avec l'Epagne est beaucop-^ plus grave qu'on
ne te laisse entendre ; il pourrait se faire d'ail-
leurs, -"-e des nouvelles de Madrid vinsent
modifier d'ici demain la situation.
Dans les sphères officieuses on dit, que
dans sa réponse, M. Gruppi, ministre des
affaires étrangères, fournira des expUcations
de nature à satisfaire te gouvernement espa-
gnol.
Il confirmera, dit-on, la volonté do la France
à ne pas laisser ses troupes franchir les limi-
tes de la Ghaoïa.
M. Lucien Hubert traitera lui aussi la ques-
tion de l'Espagne.
Quant à M. Danys Coehln, Q exposera que
pour lui le gouvernement français a l'obliga-
tion de soutenir Moutey Haftd.
« Nous l'avons compromis vis-à-vis de ses
fanaticnias, nous ne pouvons maintenant l'a-
bandonner à ses seules forces : en somme,
nous dit M. Denys Cochin., je développerai
cette pensée : quand ou compromet, on doit'
épouser. »
L'avancement dans l'infanterie
Paris, 23 mars.
La commission sénatoriale des finances a
entendu M. Berteaux, ministre de la guérie, et
elle a adopté les deux propositions qu'il lui a
soumises, en vue de hâter l'avancemeut des
officiers d'knfaaterie : 1° Par la mise hors ca-
da-es des stagiaires d'état-major et des élèves
de deuxième année de l'Ecole de guerre ; 2°
Par le remplacement des officiers mis à la
retraite anticipée, par application des dispo-
sitions spéciates de la loi de finances de 1905.
MINISTERE
ministre sur ce fait" que, malgré te texte du
décret de 1805, des médecins qui donnent gra-
tuitement des soins aux gendarmes depuis 20
et30 ans, n'ont pas reçu les réœmpeoses aux-
quelles Es ont droit ; il faudrait supprimer la
fiche po-litique.
Le ministre. — J'ai décoré des médecins qui
avaient 50 ans de service. -
M. Le Hérissé. — Je? demande que le projet
relatiif aux retraites de la gendarmerie soit in-
séré dans la loi de finances.
Le ministre. — J'en prends l'engagement. »
Le ichaptre 20 est adopté ; te chapitoe 21 est
réservé ; les chapitres 22 à 24 sont adoptés.
!V3. Frayssinet. — Les condamnations, malgré
l'intention manifestement contraire du législa-
teur sont affichées à la porte de la caserne
c'est là un abus et un abus cruel.
Je demande à M. le ministre d'y mettre tin
au moyen d'une circulaire.
M. Berteaux. — Rten ne peut justifier cet
affichage ; je rédigerai une circulaire en ce
sens.
M. «le Monzie. — Quelle sera l'attitude du
gouvernement en ce qui concerne le projet de
loi relatif aux conseils de guerre ?
M. Berteaux, — Le conseil des ministres n'a
pas eu à délibérer sur la question ; néanmoins,
je puis vous assurer que la question aura tou
te mon attention. »
Les chapitres 25 à 29 sont adoptés.
M. Dreyt présente des observations tendant
à la réintégration dans leurs anciens emplois
des ouvriers et ouvrières licenciés de l'arsenal
de Tarbes.
M. Dreyt. — Cette réintégration serait chose
facile si l'on empêchait la main-d'œuvre mili-
taire de se substituer à la main-d'œuvre civile.
D'autre part, j'appelle l'attention de M. le
ministre sur la situation des anciens ouvriers
des établissements de la guerre qui ont été re-
traités avant la loi de finances ne 1910 et qui
ne bénéficient pas des majorations de pen-
sions accordées au personnel en activité de
service.
M. Le Hérissé. — Les crédits inscrits au bud-
get permettront-ils d'accorder aux ouvriers
retraités des établissements de la guerre tes
minima de 600 fr. et de 400 francs.?
Le Rapporteur. — Je n'ai pas visé ces chif-
fres ; mais ce sont ceux que j'ai considérés.
M. Bougues. — Les taux de retraite dont on
a parlé visent-ils les ouvriers de tous les éta-
blissements civils de la guerre ?
M. Berteaux. — Parfaitement ; je ne sais
pas s'il sera possible de faire une nouvelle ré-
forme en faveur des ouvriers retraités avant
la loi des finances de 1910 ; la question sera
examinée pour te budget de 1912.
En ce qui touche tes licenciés de l'arsenal
de Tarbes je m'efforce de stabiliser le plus
possible la situation des ouvriers. » £
Les chapitres 30 et 31 sont adoptés.
Voix nombreuses. — A demain 1 A de-
main ! •
M. Péchadre présente un amendement modi-
floatif sur le chapitre 32 et se plaint qu'on ait
réduit te nombre des cartouches délivrées aux
Sociétés de tir, à prix réduit, et appelle l'at-
tention de M. te ministre sur te danger que
cette situation fait courir à l'existence des So-
ciétés.
L'amendement de M. Péchadre est adopté et
la suite de la discussion est renvoyée à de
maiin.
Nos quais militaires dans l'Est
M. Driant monte à la tribune et développe un
projet de résolution imvitant le gouvernement
à prendre sans délai, les mesaiir>e6 nécessaires
pour que oertai,n,s quate militaires ©noojnbrés
DE L INFANTERIE
DE LA GUERRE
Paris, 23 mars
M. Berteaux, ministre, die la guerre, vient de
décider d'appeler te général Doligny à la di-
rection de iinfanterte au ministère de la
guerre en remplaceineait du. général Sarrail.
ARMÉE ACTIVE. — ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL DE L'ARMÉE
Paris, 23 mai.
Par décret de mars 1911, rendu sur la pro-
position du ministre de la guerre : le général
de division Thévenet, membre de la commis-
sion d'étude pour la défense du littoral, a été
nommé gouverneur d'Epinal ; le général de
division Clément de Grandprey est nommé
gouverneur de Verdun ; le général de brigade
Laurens est nommé gouverneur do Langres ;
le général de brigade Sarrade est nommé
commandant de la défense de Reims ; le gé-
néral de brigade de Lartigue est nommé ad
ioin tau gouverneur de Lille ; le général de
brigade Deligny est nommé directeur de l'in-
fanterie au ministère de la guerre ; le général
de division Desoille est nommé au comman-
dement de la 1" division d'infanterie, à Lille
le général de division Nicolas est nommé au
commandement de la 17* division d'infanterie
à Châteauroux ; le général de division Sarrail
a été nommé au commandement de la 12' di-
vision d'infanterie, à Reims ; le général de di-
vision Lauzerac est maintenu à titre définitif
dans le commandement de la 20' division d'in-
fanterie, à Saint-Servan ; le général de divi-
sion Lecointe, gouverneur de Verdun, est
nommé au commandement de la 42" division
d'infanterie, à Verdun ; le général de division
Virvaire est maintenu à titre définitif dans le
commandement de la 7" division de cavalerie,
à Melun ; le général de division About est
nommé inspecteur permanent des fabrica-
tions de l'artillerie ; le général de division
Servière, gouverneur d'Epinal, est nommé ins-
pecteur général permanent des travaux de
l'artillerie pour l'armement des côtes ; te gé-
néral de brigade Ebener, disponible, est nom-
mé au commandement de la 11* brigade d'in-
fanterie, à Paris ; le général de brigade Cure,
disponible, est nommé au commandement de
la 38' brigade d'infanterie, à Rennes ; le géné-
ral de brigade Dubois est maintenu, à titre dé-
finitif, dans le commandement de la 44' bri-
gade d'infanterie, à Quimper ; le général de
brigade Jouannic est nommé au commande-
ment de la 65° brigade d'infanterie, à Agen ;
te général de brigade Wetzel est placé dans
la position de disponihtiitô ; le général de bri-
gade Ganeval est nommé au commandement
de la 68- brigade d'infanterie, à Auch ; le gé-
néral de brigade Petetin a été nommé au com-
mandement de la 71' brigade d'infanterie, à
Mont-de-Marsan, en remplacement du général
d^ brigade Van-Den-Vaero, placé dans la sec-
tion de réserve ; le général de brigade Jac-
ouot, nouvellement promu, est nommé au
commandement de la 80- brigade d'infanterie^
à Saint-Mihiel ; le général de brigade Raffe-
nel. nouvellement promu, est maintenu à titre
définitif, dans le commandement de la 82* bri-
gade d'infanterie, à Saint-Dié ; te général de
brigade Girardot est maintenu à titre définitif
dans le commandement de la 3" brigade d'in-
fanterie d'Algérie, à Mascara ; te général de
brigade Dalbiez est maintenu à titre définitif
dans le commandement de la 4' brigade d'in-
fanterie d'Algérie, à Constantine ; le, général
d° brigade Varia est nommé au commande-
ment de la 2' brigade de dragons, à Lunéville;
le général de brigade Aubier est nommé au
làMMmivmmmmum
Pour imiter l'Aube
Paris, 23 mars.
Le ministre de l'agriculture a reçu ce ma-
tin tes représentants des départements de la
Dordogne. du Lot-et-Garonne et du Tarn-et-Ga-
ronne, qui lui ont présenté leurs protestations
contre la délimitation du Bordelais.
Le ministre a pris acte de leur communica-
tion et U leur a fait connaître qu'en présence
des nombreuses réaiamatious de même nature
qui sont soulevées de divers côtés, il va pro-
céder à un examen attentif de ces questions,
dont la multiplicité ne peu t que retarder la so-
lution.
MORT DU GRAVEUR ROTY
Paris, 23 mars.
Le gm-veur Roîy, membre de l'Institut, est
mort ce maton, à l'âge do 65 ans.
C'est lui qui grava te coin de la monnaie
françaiso la Semeuse.
M. Roty était commandeur de la Légion
d'honneur.
LES AFFAIRES DU MAROC
Les relations franco-espagnoles
Madrid, 23 mars.
Le conseil des ministres, tenu sous la pré-
sidence du roi, s'est occupé, entre autres af-
faires, de la question du Maroc qui, suivant
M. Canalejas, étant données tes cordiales re-
lations de la France et de l'Espagne, sera ré-
solue de façon satisfaisante.
Madrid, 23 mars.
Tous les journaux s'occupent de nouveau de
la question marocaine et commentent le der-
nier accord franco-marocain.
L'Impartial critique la construction d'une
voie ferrée de Tanger à Alcazar, qui, dit-il,
'éserait les droits concédés à l'Espagne par
/Acte d'Algésiras ; il demande au ministre
des affaires étrangères de se montrer prudent,
mais énergique.
La Manana considère également la construc-
tion du chemin de fer comme une atteinte
aux intérêts et à la légitime influence de
l'Espagne ; elle considère cependant la réali-
sation de ces travaux comme une nécessité
économique.
Le Libéral écrit :
n Si nous n'avons ni ressources, ni volonté,
ni hommes pour exercer au Maroc, non pour
nous-mêmes, mais au profit de la civilisation,
tes fonctions dont -nous sommes chargés, ren-
trons chez nous avant qu'on ne nous mette
à la porte ; et, dans ce cas, le renouvellement
de l'Acte d'Algésiras, qui doit avoir lieu pen-
dant l'année, nous fournira un prétexte hono-
rable ».
Voici, d'autre part, la dépêche que publie
le Temps de son correspondant à Madrid :
« Madrid, 23 mars, 1 h. 25.
» Au sortir du conseil, M. Canalejas a bien
voulu me faire part de son impression opti-
miste sur le règlement du différend franco-
espagnol. Il nra dit textuellement : o La
» France et l'Espagne sont amies et entre
» amis on s'arrange toujours ».
» Cette réponse de M. Canalejas laisse croire
que les explications fournies par M. Perez
Caballero, ambassadeur à Paris, et contenues
dans une longue lettre dont il a été donné
lecture au conseil, sont satisfaisantes ».
Courses de chevaux
A PAU
Pau, 23 mars.
Prix des Lauriers, 5,500 francs. SMJUO mol.ro» »B-
»iron. — 1. Liaui'oe, a M. n. lvUUtsn, (C'uUoi-); s.
YousouMI, à M. A. HOSS (Prier).
Non placés : Sailé truqué, Carceire-Dliro, in.;,n.
Mutual : gagnanit 15; iJlatés : Dauroo 7 50, ïou-
eoui-tl 11.
Prix du Département, 1,500 francs, 2,"300 mètres
environ. — 1. Baiittiazar. à M. le comte G. Mitot
(SaJamagnou) ; 2. Igon, à M. le comte G. Nltot
(atiancelier).
Mon -pJiacés : Passe-Partouit, Dendaria, Sartoadakio,
Gdoria-M., Yeuise-Vil.
Mutuel : gag-aau-t Bcurie Nitot 10; Itocés : B&l-
Uiazar S, Igvn 69.
Prix da la Soei&to d'Encouragoment, 2* série.
5.0CO francs, 2,40» métros environ. — 1. Ailanianda.
à M. J. Lieux (Salainiagnou) ; 2. Fondango-II, à M.
Maurice Latoroutxae (Biarrote); 3. nature, il M. H.
du Poy (Ploch).
Mutuel : gagnant 9.
Prix du Printeimiis, nors série, 0,900 francs, 2,800
mètres environ. — 1. Silène-lV, a M. H. Du Poy
(Langerone) ; 2. Vordadle, a M. J. Mellex (Glionce-
lier); 3. Mazarin. à M. le baron de Nexon (Leyms).
Non placés : Dorante, Dagmar, La-Clochette, Sl-
rue, RoyaJe-BrioeJie, Seilmonte, Mélite, Swtnhoé.
Mutuel : gagnant Ecurie Du Poy, 12 50; placés :
Stlène-IV 12, Verdalle 8 SO, Mazarin 12 50.
Deuxième Prix de la Société des Stee-ple-Oliases
Ca France, Kégional, 3" série, course de Jiaies, 1,200
francs, 2,800 mètres environ. — 1. Tour-du-Mowle,
â M. M. Labroucbo (Biarrotte) ; 2. Tarragone-II, à
M. R. Maiiuziès (Blanetanan) ; 3. Eèvo-d'Amour, à
M. H. de Juge (Salamagnou).
Non places : La-BastUlellII, .T«mini.
Mutuel : gagnant 10 50; ïnlacés : ïour-du-Monde
7 50, Taroagono-ll 13.
A ATJTliUIU
Paris, 23 mars
Prix Méaibée, steeple-cJiase, à vendre aux enchères
3,000 francs, 3,500 mètres environ. —• l. Rainy-Houns
par Ralnbow et Hagpipy-Hauis, à M. Louis Prate
(Williams); 2. Quid-Navi, à M. K. BaJïy (A. Beoson;;
3. Arglioun, à M. A. Benard (Bourdole).
Non placés : Le-Mitacte, fflog-Dance tombé, Hallo
tombé, PaMaô tombée.
Cinq longueurs. Dix longueurs.
Mutuel : gagnant 133 50; placés : Raing-Hours
51 50, Quid-Novi 33 50.
Prix de la Vénerie, course de baies, 4,000 troncs,
3,100 mètres environ. — 1. GHda-II, par Kent et
Gilia, à M. Louis Prate (Bertea-ux) : 2. Kariry, à
M. A. Wailett (L. Rhiainpe); 3. Bercy, à M. Eugène
Paniai (E. Hardy).
Non placés : BeaiîTort-II, Casus-Beffii, Pourville,
Rosey-Poseiy tombé, Docteur-Daniel 3", distancé.
Trois quarts de longueur. Huit longueurs.
Mutuel : gagnant 69 00; placés : Gîlda-II 24 50,
Kariry 20, Bercy 28.
Prix SaxigEage, steepde-cliase, ÎO.COO francs, 4,50»
mètres' environ. — 1. Primat, par Ivoire at Water-
maric, à M. G. Braquessac (Head) ; 2. DrinJcer, à M.
p. Bejsnus (Saflmon); 3. Ratafia-II, â M. Q. Smats
(mibault).
Non placés : Stakcts tombe. Iule tombé, Mario
tamJjé.
Quatre longueurs. Loin.
Mutuel : gagaant 3&, pÈacés : Primat 23 , DrinKer
33 50.
Prix Bayard, steeple-cîïase, 3" série, 6,000 francs,
/i.SOO nièiFes environ. — 1. Teuton par Gay-Lad e*
Wort-brea, à M. Ob. Liénarfc (Halsey); 2. LolUpoip,
à M- Cb. Linénart (Heatb); 3. Milo, à M. Gaston
Dreyfus (Draytan).
Non plàeé : Rat-A-Poils.
Une longuerur et demie. Une longueur.
Mutuel : gagnant 17 50; placés : Teuton 18 50,
Loilijpqp 13 50.
Prix Val, course de baies, handicap, 4,000 francs,
3,100 mètres environ. — l. Apiarist, par Son'O-Mine
et AdeSAne, à M. G. Braquessae (Head); 2. Proûlès,
à M. Oh. Liônart (Heaith) ; 3. Désoipilamt. à M. le
toaron M. Waldener (Barre).
Non places : Ange-Blond, BonneJJes, MontavaHe,
Le^Hola, Saint-Léon, Monsieur-Albert, Mease-nger-
Boy, Oaprteioaa tombée.
Trois longueurs. Trois longueurs et dem-te.
Mnitueil : gagnant 49 50; placés : Ajpiartst 21 50,
Procies 23, DésqpMant 19 50.
Prix Mario, steeplc-cihase, 4,000 trames, 3,500 mè-
tres environ. — 1. Petropodis-III, par Le-Sagittaire
et Pcran, à M. J.-E. Widenar (F. Tayloi-1 ; 2. Bouffe-
la-Route, a M. A. Bag. de Puelîesse (Làncaster) ; 3.
Givre-Il, à M. R. Baaây (Barre).
Non placés : Fronde, Lough-Maslc.
Deux longueurs. Une courte tête.
Mutuel : gagnant 25 50; placés : Petrog)oiis-I.n
18 50, Boufle- la-Route 17 50.
A MAISONS-LAITTTTE
1 va. M» Nooe*appwaKMH ; U est aJte faire une i r
liK-naite a.-ii Huis avant du se prese-iivor à l'heu"
re voûte* au oomtërtyi».
La BOianvission cuoegé* dîexamiineir l'état
des. chevaux kwtr a donné à tu-us, A l'cxcon.
tiaa d'une, dizaine, la note maximum.
Ce qu'il y a de plus remarquable c'est qu'un
grand noria» de ces chevaux appartiennent ' a
l'industrie privée et, avant le raid, servaient
de bel es de lirait.
Le capitaine Boussaud, député, est arrivé
à 3 heures, en tête du ffroupe des quatiro offi.
oiejis qu'on avait baptisé te « groupe par;

^VENDREDI 24 MARS 19H
L |S WÏES SjENOS DÉPITÉS
nul , ia deuxième séance du 21 mars, la
' ,']•,.•... à 500 fr. d'amende. M.
A... à quinze amendes de iJOO fr. représentant
les expéditions objet du procès, et, de plus,
Chacun à la confiscation du vin, confiscation
qui, pour M. A..., représente une valeur de
4.140 francs, et pour M. D... une valeur de 150
francs.
THÊARTE LAFAYETTE
MATINÉE LITTÉRAIRE. — L'OPÉRETTE
M. Georges Gaudion est certaineiment l'un de
nos jeunes comaxaAriotes le plus briUamment et le
plus diversement doués. Ingénieur-ciiimiste, pour-
suivant avec éclat ses études scientifiques, il est
en même temps poète et dramaturge, critique et
conteur II a déjà publié, seul ou en collaboration,
des votames de vers et des drames, des essais esthé-
tiques et philosophiques qui l'ont signalé dans la
jeune littératuire. Quoique fidèle a sa province, u
n'est pas inconnu au Afe/'ciwe et dans les cafés litté
raireJis de la rive gaualie. De plus, il peint avec ori-
ginalité savoureuse, et il compose de la mMSLquc
intéressante et personnelle ; c'est sans doute cette
dernière qualité qui l'a désigné pour faire au théâ-
tre Lafayette une conférence sur l'Opérette.
Modestement retiré à Toulouse entre sa famule
et quellques amis, M. George Gaudion ne cherche
pas le succès auprès du grand public. La confé-
rence de théâtre, avec toutes ses contingnees, n est
pas faite pour un aussi pur artiste. Ce rêveur, cet
nitimiste y a semblé un peu dépaysé. Peu accoutu-
ON DEMANDE pour journées fixes, à domi
cite, jeune ouvrière sachant bien raccomoder
et capable, transformations de costumes eolon
mode.
S'adresser au bureau du journal.
LES MAMANS qui ont la coquetterie de voir
leurs chers petits exquisement habillés et à
bon marché tes conduisent au Petit Marin
(Mite Bastier, spécialité de costumes de Délits
garçons à façon, 22. rue des Lois. Toulouaa,
ETAT-CIVILJ)E TOULOUSE
NAISSANCES DU 22 MARS
Marguerite Dujols, rue dos Chalets, 73.
Raymonde Medinvilla, rue Marengo, 23.
André Fonade, rue Eseoussière-Montg
lard, 5.
mé a parier devant un nombreux auditoire, il ne '

MARCHE DE BORDEAUX
Du 23 mars.
Blés. — On cote : Dopartemema producteurs du
contre, 27 25 les 100 kilos; pays, llieoto 22 25; Daxmljo
sui' mars, 19.
Farines. — Faibles. On cote : Pays, 37 75; les
100 kilos.
Sons et repasses. — Fermes. On. cote : Sons gros,
nus. 15 fr.; ordinaire, 13 à 13 25; repasses fines, 15 à
10 fr. ; reliasse ordinaire, 13 26; Prlata, 12 25 logés.
Maïs. — Roux de pays, 15 76; les 70 kilos gares
départ; pays, 15 50 ; Roux Plata, 18 te.
Avoines. — Grises du Poitou. 20 25 a, 20 50; noires,
20 25; Bretagne grises, 20 fr.; noires, 20 à 20 50;
Mata légères, 10 25; lourdes, 17 25 logés.
Onges. — Pays, 18 fr. ; Algérie, 17 75.
Seigles. — Baltique, 18 fr. ; pays sur i de mars,
18 25; par 10,000 kilos, comptant sans escompte.
JIAROIU5 DE TOULOUSE
Relevé officiel diu cours des marchandises du 22
mars :
Marché aux légumes (Arnaud -Bernard) . — Choux,
1 26 à 2 59 la conbcMe ; oeHeri, Ire qualité, i fr.,
les 32 pieds -, dhicorée frisée, 0 70 à 1 85, les 32 pieds ;
riioux de Bruxelles, Ire qualité, 2 fr.; 2* qualité,
1 50, le tout le panier ; choux-neurs, Ire qualité,
30 tr.; 2* qualité, 25 £r., le tout le 100 ; pommes de
terre jaunes, 8 fr. les 59 kilos ; blanches, 7 59 ; navets,
0 15; poireaux, 0 50; oignons, 0 50, le tout le
paquet ; salsifis, 0 30; scorsonère, 0 25, le tout la
botte ; scarole, 0 40, les 100 pieds ; radis, 2 40, les
12 bottes ; mâtine, 1 fr. la corbeille de 32 ; artichauts,
3 50, les 32 pieds ; ail, 2 50 à 3 50, la gerbe;
persil, 1 tr. lo panier ; laitue, 0 20 les 8 pieds ; mêlée,
0 60; pissemlite, 0 60, le tout la corbeille.
Cours de la marée fViotoT-Hugo). — Poissson de
mer : Ang-uillesS fr.; carrelets, 1 20; clovisses, 0 80;
épex-ïans, l 40 ; langoustes, 7 fr.; limandes, 1 20;
maquereaux, 1 60; merlans, 1 60; moules, 0 40; muges
lisses, 2 20; mertucîtons, 1 20; raies, 1 60; rougets,
2 50 à 3 50; sandiocB, 2 fr. ; soles blondes,
2 fr.; soles bolfles, k 50; turbots, h tr. ; baudiroles,
l 40; saumons, 5 50; barbus, 3 50; roses de mer 1 *0,
le tout te kilog.
Poisson d'eau douce. — Poisson Mario, l 40; perches,
1 60, lo tout le kilog.
Marché au salé (Carmes). — Porc, 1 90 à 2 te.; le
kilog. ; foie de porc, 4 à 5 fr.
Marché à la volaiSk. — Volaille vivante (Hallettes
Saint-Oyiprien) : Poules, 6 tr.; poulets, 5 tr.;
Iplntades, 7 tr.; dindons, 13 fr. ; canards, 6 fr.; pigeons
moyens, 1 50; pigeons gros, 2 25, le tout la
ÏTaire ; lapins, 2 25.
Gïais, 0 90 la douzaine.
Volaille morte (Carmes). — Poules, 4 fr. ; poulets,
3 50; poulardes, 3 50 à 4 fr., le tout la pièce j pilons
moyens et gros, 1 60.
œufs, o 95 la douzaine.
PARFUM
POMPEÏA
BOURSE DE PARIS
Du 23 mars (par dtfpêc-lie télégraphique)
FONDS D'ETAT
3% • •«««
3% to»
3 % amortissable ru"*
Dette tunie. oblig. 3 % 1892
Consolidés anglais
Consolidés anglais
Argentine 5 % 1886
Autriche 4 % or (10 flor.)...
Lots du Congo
Egypte unifiée
Espagnole extér......
Espagnole exter.....
Hongrois 4 %
Haïti 1875
Haïti 1875
Italien 5

Action
LENUMtR05CENTIMES
renéenne
ORGANE QUOTIDIEN OIS DÉFENSE W SOCIALE EX RE1
1>ES M A 1JTES- I» YïtElVÉES
LENlMRO 5 CENTIMES
O Ptf TXT 33 I*»-Ï3 s%TTI
HAtlTBS PYHPNRRS ET GERS
AUTRES DUPAR1EMENTS. ...'.!
STRANGF.R .Union postale)
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tl • !« •
M • « •
Les Afeoluiement» partent ttea i" st 1» *• ohunn» mol» st ns-ys!»'»* Cavano*
SI ..:''t tfamandê de. ciuuiaeni/Mt ifadriitte «loti «1rs cecon4i)t suivant un
«lot de M. Millerand, « ifâ retour
ws abjections. »
Et maintenant que M. Jaurès s'est ins-
ft^ 0 ^ doses troupes, dans
la nouvelle majorité, quel va être le né-
avons donné des extraits suggS s "° US
C est la reconstitution du bloc £L -
W avec joie 1© Radical, 1 0
IjmfnëM par exempte ; oWléffiî
W de la gauche déa^^^^
dicaux briandistes qui transporte d'aise
M. Jaurès dans l'Humanité ; mais ni les
uns ni les autres ne comptent s'endor-
mir sur leurs 'lauriers, et tandis que les
organes radicaux engagent M. Monis à
profiter de sa victoire pour pratiquer ré-
solument une politique de réformes laï-
ques et de combat anticlérical, M. Jau-
rès le somme, sous peine de disparaître
dans le vide, d'avoir « une politique subs-
tantielle et hardie de progrès social ».
Voilà doncles deux pôles entre lesquels
est condamnée à évoluer la politique de
M. Monis : l'anticléricalisme de la Lan-
terne et 1© « progrès social » de M. Jau-
rès. Notre Girondin parviendrait-il, en
agitant seulement le spectre clérical, à
apprivoiser définitivement l'extrême-gau.
che ? C'est peu probable, car, ainsi que
nous l'écrivions naguère, l'heure des réa-
lisations a sonné pour elle .
C'est un soi-disant modéré comme M.
Monis qui a fait pour la première fois
l'expérience de la collaboration du gou-
vernement avec l'extrême-gauche ; nous
savons à quelles abdications de conscien-
ce fut entraîné WaMeck-Rousseau par
cette collaboration, et l'un de ses amis les
plus fidèles, M. Raymond Poincaré,cons-
tatait, ces jours-ci, dans la Défiéche, com-
bien l'ancien président du conseil se vit
bientôt débordé.
A cette époque déjà lointaine de leurs
premiers succès parlementaires, les so-
cialistes mirent momentanément un©
sourdine à leurs revendications révolu-
tionnaires et profitèrent d© la « nécessité
passagère » invoquée par waldeck-Rous-
seau, de leur collaboration avec le gou-
vernement pour préparer contre leurs
alliés d'occasion des victoires électora-
les et insinuer leur influence, comme le
disait M. Poinearé dans toutes les ad-
ministrations publiques, au sein des as-
sociations d© fonctionnaires et dans la
distribution des faveurs gouvernemen-
tales.
Aujourd'hui, victoires électorales et
faveurs gouvernementales n© sauraient
suffire au groupe plus imposant que
quelques années d'opposition sont arri-
vées à unifier et auquel les dernières
élections ont apporté des éléments fran-
chement syndicalistes; les unifiés ne peu-
vent, sous peine d'être abandonnés par
leur clientèle et désavoués par leur parti,
donner leur appui au cabinet que s'ils
obtiennent, en échange, des réalisations
pratiques.
Sans doute ne tarderons-nous pas à
nous en apercevoir : « Le jour où il dé-
fendra, devant le Parlement, le projet de
loi sur lo sabotage, conclut la briandiste
Petite République, M. Monis verra si les
unifiés le hisseront sur le pavois et lui
feront un rempart, d© chaussettes à
clous. »
Instruit par l'expérience de Waldeok-
Rousseau, dont il fut le collaborateur,
M. Monis repoussera-t-il l'appui que l'ex-
trème-gauche vient de lui apporter spon-
tanément où s© laissera-Vil absorber par
elle ? L'histoire est là pour répondre que
« toujours plus à gauche » n'a jamais
cessé d'être la formule de la Républi-
que.
L'anticléricalisme et le « progrès so-
cial » ne s'exelueront pas ; ils se complé-
teront.
Gaston GUÊZE
Anijowird'hniii, on nous fait savoir que M. |
Monis a cédé, « depuis longtemps », sa part
d'intéii'êts.
La femme de César...
—€>— A quoi sert le recensement.
Les Petites Sœuirs de l'Assomption de Sotot-
Etienne ont été déférées au tribunal correc-
'tioinmel de Lyon pour délit de reconst Motion
de ooingaégalion. Ces humbles religieuses sont
lies gardes malades à domicile des piAivr.es.
Elles n'ont pas d'autres occupations. Malgré
la loi dissolvant leuir congrégation, elles per-
sistent dans le délit de charité dont elles ne
Manant d'ailleurs aucun bénéfice.
Poiuirsmviieis en 1902, elles furent acquittées
pair le tribunal de Saiint-Etlenne, mais frap-
pées d'inné amende dte 16 francs, en appel.
Quelques jours après, elles fumant amnis-
tiées au milieu d'une îoœnée de grévistes, dé-
serterons et fraudeuirs. Elles continuent à se
dévouer. NotiveMes poursuites, nouvel acquit-
tement, en .septembre 1910, et nouvel appel dru
ministèir» publie .qui les renvoie devant le tri-
bunal die Lyon.
Elles avaient touq ours nv?fusé de fai.tre con-
axaît.ne Ifeur était ëay&L* ce qrn.i ncaKla.1t tonte
poursuite légalemieint Impossible. C'est «r&c-o
aux feuilles de recensement do 1906, soi-disant
confidentielles, que l'on parvint à établir
leur identité et a engager 1res pouisuiifes o,
déclare M. le conseiller Comte, rappoatoir de
l'affaire.
M 0 Joseph Ménard a protesté .centre ces pro-
cédés administratifs et l'abus fait des fouillés
de «censément.
Voilà à quoi sert te recensement.
—©— Chasses et pêches américaines.
Un groupe de milliardaires vient de consti-
tuer un syndicat de chasse et de pêche qui
englobera, dans le New-Brunswick, un terri-
toire de 1.700.000 acres d'étendue (l'acre vaut
40 ares 467) : 500.000 francs seront dépensés
pour tracer des routes et des sentiers et on
construira un club de chasse qui coûtera
250.000 francs et qui sera le mieux aménagé
des établissements de ce genre existant dans
le monde entier.
Un peu partout s'élèveront des maisons de
gardes où les chasseurs auront toutes leurs
aises pour passer la nuit.
Les amateurs de pêche trouveront autour
des lacs et sur les bords des rivières des
bateaux de toutes sortes qui leur permettront
de s'adonner à leur sport favori.
Le New-Brunswick est connu, de temps im-
mémorial, comme le paradis du chasseur. Le
gibier de plume et de poil, les cerfs, les san-
gliers et les ours y abondent.
L'ACTUALITÉ
Elle est de la Classe!
SIMPLES NOTES
Les Faux Témoins
(Echos ds Martout
(Api
—©- La maison Vert-Monts
On KO rappelle les désagréments éprouvés
par notre actuel président dm conseil, il y a
quelques années, alors qu'il détenait simple-
ment les sceaux. . v,,:_x_iu „
M Monis avait une part d'untoiets consid^-
TOIMCS dans la maison Voit (commeirco d'eaux-
de-vie de Cognac). . .
Divers jouraVaiux, à ce moment, raconte-rent
qni'iMi sieur Huekholz avait im compte netw
do (régie dans cette maison, ce qui ponnaMait
& ce sujet allemand de parer sas alcools étran-
gers de la médaille réservée aux seuls co-
gnacs de la Cli.aiTreo.le et de faire a.ux prodiuc-
teurrs finançais mmo concimTcnco déloyale.
M. Monte intenta un procès et le perdit ;
il fut. jugé en première instance et. an appel
« qn'o.n no .saurait considérer comme dlfffaaua-
to£re 1« fait imputé ù Monis d'avoir Ofuvert un
comptw fictif

VENDREDI 24 MARS mi
ressaisi le pouvoir et va l'exercer on sait com-
ment.
» C'est la dernière convulsion du parti radi-
cal-socialiste, en désaccord complet avec le
Days. dont les dernières élections ont signthe
l'apaisement.
Do M. Judet, dans l'Eclair :
« Sarrail est divisionnaire ; nous plaignons
sincèrement les belles troupes qui vont être
soumises aux laineuses méthodes dont lo 39
d'infanterie, à Bouen, a déjà subi la funeste
épreuve. ... . .
» C'est la seconde fois dans sa vie d intri-
gues maçonniques et de manœuvres do bu-
reau que Sarrail exerce directement ses fa-
cultés de désorganisation et d'indiscipline ;
le voila rapproché de ceux qu'il appelle volon-
tiers, dans sa langue imagée : « Les brutes do
l'Est. »
» Lo patriotisme ardent, l'esprit militaire
des corps d'armée de couverture méritaient
évidemment une telle injure, qui, dans une
telle bouche, est leur plus magnifique éloge.
» Va-t-on changer tout cela et pousser jus
qu'à la frontière le désordre réservé jusqu'ici
aux garnisons où règne l'idéal du pacifisme
International ? »
CHAMBRE DES DÉPUTÉ
Séance du matin
Paris, 23 mars,
séance est ouverte à 9 h. 10, sous la pré-
sidence de M. Benouit, vicoprésidenit.
Il y a une douzaine de députés dans la salle;
M. Berteaux, ministre de la guerre, est au
liane du gouvernement.
LE BUDGET DE 1311
LA GUERRE
L'ordre dm jour appelle la suite- de la dis-
cussion du budget de la guerre.
La Chambre s'était arrêtée hier au chapi-
tre 13, solde de l'infanterie.
La suppression des périodes
M. Bétoulle présente un amendement ten-
dant à diminuer le crédit de .ce chapitre de
15 millions en vue d'arriver à la suppression
pour les .hommes de troupe de toutes armes
des périodes de réserve et de territoriale.
M. Bétoulle. — On a réduit les périodes
d" instruction, mais cette réforme, par suite
de la suppression des dispenses et dés sursis,
loin d'aLéger la charge des intéressés, l'a ag-
gravée ; il en résulte en outre une augmenta-
HOa die dépensas die 5 millions pour le budget;
on dépense de l'argent inutilement en en-
voyant les réservistes loin do leur domicile ;
on ne sait trop qu'en faire et on les utili.se> au
petit bonheur.
Les périodes de territoriale se justifient en?
©ore moins que celles de la réserve.
M. le général Pédoya, avec l'autorité qui
lui appamtiient, déclarait l'année dernière que
«es périodes destruction n'étaient utiles que
pour les généraux ; s'il en est ainsi, qu'on sa
borne à convoquer les généraux.
Le général Pédoya. - - Que voulez-vous que
fassent les généraux sans la troupe.
M. Bétoulle. — La Chambre, en adoptant
roinendement, donnera satisfaction à tous les
travailileuins.
M. Berteaux, .ministre de la euerre. — Nous
sommes en présence d'une loi organique ; ce
n'est pas en supprimant des crédits qu'on
peut modifier .cette loi.
Que M. Bétoulle présente donc une prepo
eiti'On de loi, on discutera.
M. Vendante. — M. Jaurès ne partage pas
votre opinion.
M. Colly. — Laissez M. Jaurès tranquille,
M. Vandame. — J'ai le droit de l'opposer à
votre thèse.
M. Bétoulle. — Je ne soutiens pas une thèse
socialiste, mais une thèse républicaine.
M. Goohery. —- Je ne peux pas laisser dire
que les républicains soutiennent la thèse de
l'affaiblissement de l'armée nationale.
M. Berteaux. — L'armée ne vaudra que ce
qu© vauidiront nos réserves.
M. Colly. — Les réserves, c'est nous qui les
fournissons, c'est le peuple ; vous autres
bourgeois, vous vous dérobez, vous êtes des
déserteurs. »
Vifs incidents
A droite et au centre, on proteste cnergl-
quement ; oui crie : « A l'ordire ! A l'ordre i »
pa.r coffitre, les unifiés applaudissent.
M. Léfas. — Il n'y a pas de déserteurs chez
nous ; ce n'est pas comme chez vous où rem
-organise die véritables foyers die désertion.
M. Colly. — Parfaitement, et noua continue-
rons. »
Ces mots provoquent les protestations in-
dignées de presque toute la Chambre.
M. ColDy tente d'ajouter quelques explioa-
rioms, mais de toutes parts les pupitres cla-
quent, tous les députés, à l'exception des uni-
fiés, apostrophent M. Colly.
Parmi oeiuix qui protestent lo plus énergi-
quomeint, se trouvent MM. Vandame, Beray,
Chanel et Driant : ce dernier crie à M. Colly :
K Répétez donc as que vous venez de dire ;
traitez^nous donc de déserteurs si vous
l'osez- ! »
M. Brizon.. — Vous n'avez pas d'ordre à don
nex ioi, commandant ! »
Le tumulte, en quelques instants, est à son
comble et Ton craint un instant que tas dépu-
tés n'en viennent aux main® ; le président
agite sa sonnette pour rétablir le silence, mais
en vain.
M. Driant. — Si vous ne retirez pas c» que
vous venez de dire... »
Le reste se perd dans le bruit «u4 dure en
core quekpites minutas ; à la fin, M. Berteaux,
qui est à la tribune et dont le discours se
trouve intareompu par cet incident, ramène
le calme.
M. Berteaux. — Il y a certainement un ma-
lenitendiu ; M. Colly n'a pas pu approuver la
dé c isrt i on .
J'ai pu constater par mon expérience per-
sonnelle dams MartiiKierie, l'utilité des périodes
d'iinsiinuatiion ; ii nous faut des réserves bien
exercées et bien entraînées ; il faut à la Fran-
ce, il faut à la RépuMiique une armée solide,
pour que .le puisse continuer sa marche vers
îe progrès social et la justice.
M. Bétoulle. — Je répète encore une fois que
ce n'est pas la thèse socialiste, mais la thèse
rép.uiMicaine que je défends en ce moment.
Mes amis et moi nous sommes patriotes au-
tant que .qui que ce soit ; le peuple se lèverait
tout emfâer, s'il avait à défendre ses libertés.
M. Clémente!, rapporteur. — Ce que l'on
propose à la Chambre serait un désarmement
non simultané, au grand doimmage. de la dé-
fense naMonate. »
Nouvel incident
M. Colly. — On m'a reproché à tort, tout à
l'heure, quand on pariait de foyer de déser-
tion, d'avoiiir répondu : « Parfaitement ». Je
ne veux pas rester plus longtemps sous le
reproche qui nous est adressé, à mes amis et
moi, d'organiser la désertion ; j'ai été soldat
quatre ans, et voici le conseil que j'ai donne
à mes enfants sur l'attitude qu'ils devaient
observer à l'armée, au cas où ils seraient in-
juriés ou frappés ; je leur ai dit : < Si on TOUS
frappe, répondez, quel que soit le nombre des
galons die celui qui vous aura frappé. »
Plusieurs voix. — Mais on ne frappe pas les
soldats dams notre armée ; c'est bon en Alle-
magne.
M. Colly. -— Car on frappe et l'on ànjurio les
soldais, dans certains bataillons.
M. Berteaux. — où cela se passe-t-i! ?
Cris. — Précisez I Précisez 1 Où céla se pas-
se-t-iû ?
M. Colly. — partout. »
Ce mot provoque des protestations sur de
n.oni!breiux panes.
M. Simyan., à M. Colly. — Pourquoi n'appor-
!?„ Z ,",y < ï us 1X38 à ^ tribune les faits que vous
pouvez connaître ?» .."=«"
MM. iBonveri, Déjeante et Bétoulle prennent
violemment à partie M. Simyan ; les pupitres
Moquent iet le bruit est encore une fois in-
tense.
M. Colly. — Que faites-vous do Biribi et de
Roussiet.
_ Le président. — Ces qwestious-là n'ont rien
a voir dams le débat.
M. Colly. — c'est lo liourgeolisie qui s'est
toujoairs soustraite au devoir militaire ; ce
sont las bourgeois qui sont, les véritables an-
timikiaristas.
D'oiOtoirs, gH était vrai quo des actes oa
reiûs se passassent dans l'armée U serait rn,
devoir de ceux qui les connaissent de ]i=s fairm
connaître au ministre de la guerre, qui sau-
rait les réprimer avec énergie ; il n'y a pas
de pire procédé que celui qui consiste' à accu-
ser de braves gens en massa, sans apponetr des
fiants. ( (Vifs applaudissements i gauche, an
aentre et à droite.)
M. Leîas. — Il existe, PTÔS des frontières, des
ofhoLnes de deaetrtioni liées à une organisation,
générale ; dons mon. département, en llle-ot-
V Haine, on oniève de malheureux soldats en
automobile et ion les mené à Jersey, où existe
un véritable dépôt de déserteurs ; et ces moi-
heurenjflt sont ensuite réduits à la misère et,
pour vivre, sont obligés de travailler à bas
prix. (Applaudissements ù droite et au centre,)
Cris nombreux — Clôture 1 Clôture I Aux
voix l »
la. clôture est prononcée et l'amendement
Bétouillo repoussé par 446 voix contre 118.
M. Bouveri. — Je juiésente sur le chapitre 13
un amendement ayant pour objet de réduire
lo crédit de 10 millions en vue de supprimer
la première période dite de 23 jours.
Ce n'est pas ion imposant aux ouvrière
H n'achève pas sa phrase et lève les bras
ou ciel, d'un geste de découragement.
M. Bouffandeau. — je remercie M. le minis-
tre et je lui demande de déposer son budget
le plus tôt possible. °
M. Bories. — J'appelle l'attention de M le
ministre sur ce fait que, malgré le texte du
décret de 1.805, des médecins qui donnent gra-
tuitement des soins aux gendarmes depuis KO
euo ans, n'ont pas reçu les récompenses aux-
quipas Lis ont .droit ; il faudrait supprimer la
fiche politique.
Le minisire. — j'ai décoré des médecins qui
avaient 50 ans de service.
M. Lo Hérissé. — Je demande que le pro-ie^
relatif au x retira M*» de la gendarmerie soit in-
séré dans la loi de finances.
Le minisire. — J'en prend l'engagement, »
Le chaptre 30 est. adopté ; le chapitre 21 est
réservé ; les chapitres 22 à 21 sont adoptés.
M. Frayssinst. — Les condamnations, malgSB
l'in£eiOtic«)< manifestement contraire du législa-
teur sont affichées à la porte do la caserne ;
c'est là un abus et un abus cruel.
Je demande à M. le ministre d'y mettre fin
au moyen d'une circulaire
M. Berteaux. — Rien ne peut justifier cet
affichage ; je aédigerai une circulaire on ce
sons.
M. de Monzie. — Quelle sera l'attitude du
gouvernement en ce qui concerne le projet de
loi relatif aux conseils de guerre ?
M. Berteaux. — Le conseil des ministres n'a
pas eu à délibérer sur la question ; néanmoins,
je puis vous assurer que la question aura ton-
te mon attention. »
Les chapitres 25 à 29 sont adoptés.
M. Dreyt, député de Tarbes, parle en faveur
des ouvriers jonline, qui joignait les instances du tsar a
celles do l'impératrice. ,w „„
.M. Stolypine, vaincu, aurait alors retiré sa
démission, sur l'assurance que MM. Trcpofl
et Bnumovo., dont lés intrigues ou Conseil de
l'Empire avaient amené sa défaite, seraient
exclus de cette assemblée.
Dans la soirée avait lieu une brillante récep-
tion au cours de loquelile M. Slolypino rece-
vait rexpressi'oïi «les pouha.its et des sympa-
thies nombreux des hauts fonctionnaires et
dignitaires.
Faits Divers
FILS DÉNATURÉS
Clermont-Ferrand, 23 mars.
A Boissejour, les nis de Moranges, âgés de
18 et 22 ans, ont chassé du domicile paternel
leurs parente, et comme ceux-ci voulaient ren-
trer dans la maison, les fils tirèrent sur eux
plusieurs coups de revolver sans tes atteindre.
Les jeunes gens se sont barricadés ; ils fe-
fusent d'ouvrir et menacent de tuer toute per-
sonne qui essaierait de pénétrer.
Le Parquet est 6ur tes lieux.
ENTRE AGENTS ET APACHES
Paris, 23 mars.
L'état du . malheureux agent Moulis, blessé
par un apache, demeure très grave ; tes mé-
decins gardent peu d'espoir de te sauver.
Hier matin, le père, la mère et le frère de
Moulis, venus do Vérnajoul (Ariège), ont vi-
sité le blessé.
La fiancée de l'agent est venue à son tour
hier après^nidi ; M. diènebenoirt, juge d'ins-
truction, a fait subir hier soir l'inteTrogatoire
d'identité à Henrich et à Pcyrot, les deux apa-
ches arrêtés.
Henrich . prétend n'avoir pas tiré ; suivant
lui, te meurtrier serait un nommé Louis Dodu,
dit Grand Louis.
MORT DU GRAVEUR ROTY
Paris, 23 tmars.
La graveur Roty, membre de l'Institut, est
mort ce matin, à l'âge de 65 ans.
C'est lui qui grava le coin de la monnaie
f rançoige la Semeuse.
M. Roty était commandeur de ï& Légion
d'hosneuf.
gons (secteur Sud), ont été contrôlés dead-
A 11 h. W. les arrivées se succèdent rapide-
ment ; après le groupo des quatre oflh'.iors,
arrivaient successivement MM. Léguai ez ae
Mftzaubran (Ouest), à 11 h. 57 ; Hubert ï abre
(Ouest). Girard (Sud), Villeneuve (Sud). )u-
rand (Est), tous quatre à midi ; MM. l'echin
(Est), Des Cars (Ouest).
Les chevaux et les cavaliers paraissent f ali-
gnés ; une nuée de cyclistes leur font escorte ;
les chevaux sont examinés au pas et au trot
par le colonel Bol [fus et le vétérinaire Ma-
quina ; un nouvel examen aura lieu demain
au concours hippique, après lequel se fera
seulement le classement.
Paris, 23 mams.
A 4 h. 30, 166 concurrents sont arrivés; les
derniers arrivent isolément, soit par petits
groupes. ' 4 .
On apprend que le cheval d.'un des officiers
a succombé ou route ; d'autre part, un offi-
cier qui est arrivé irais-quarts d'heure avant
flieu.ro .officielle, est aile faire «ne promenade
aiu Bois eu attendant l'heure et s'est présente
au contrôle en temps voulu.
Les officiers sont très acclamés ; de nom-
breux cris de : « Vive l'armée I » les saluent
au passage.
Il me reste pins qu'une dizaine d'officiers ù
arriver.
10 contrôle sera fermé à six heures.
Rappelons que le classement ne sera fait
que demain.
Aéronautique
LE RECORD DE IA CHARGE
Douai, 23 mars.
14 aviateur Brégti.et a battu mercredi le
record de la charge utile avec un aéroplane
muni d'un moteur de 100 chevaux, en élevant
574 kilogrammes à une vitesse do 100 kilomè-
tres à l'heure, à 20 mètres de haut.
Douai, 23 mars.
Poursuivant ses essais à l'aérodrome de la
Brayelle, sur son appareil muni d'un moteur
Gnome de cent chevaux, M. Louis Bréguet a
enlevé ce matin, sur une distance de trois
kilomètres, à une hauteur de dix à quinze
mètres, onze passagers, soit en tout douze
personnes, pesant an total 597 kilos 950 gram-
mes ; il avait emporté 35 kilos d'approvision-
nements et comme l'appareil pèse 550 kilos,
c'est un poids de 1,183 kilos qui a été enlevé
dans les airs.
DE PARIS A PAU
L'aviateur Védrine partira demain à 5 h. 30
dTsay-les-Moulineoux pour se rendre à Pau.
11 compte faire te voyage sans escale.
Football rugby
AU PAEC-DES-PEIfiCES
PaTip, 23 mars.
Le Ncatli Football Ont) d'Ang-lctarre compte, à
la mai-tamips, S jxjinta asas Stade Français raivte.
Finalement, U gagne par M. points à 3 au Stade
Français.
Football association
Paris, 23 mars.
Au Parc-âes-Prin-ces l'A. E. A. bat l'équiiae de.
France U. S. F. S. A. par 3 towts à t.
Saiot-Ouea, 23 mars.
L'éfruijpe d'AnjpleMere de football asssoclaUon bat
l'équipe de France C. F. A., par 3 buts à 9.
tèro le farouche anticlérical qu'est M. Malvy
que le déliai fut engagé :
ARlfeOB. — Pour. MM. IMenssé, général Pô.
doya ; absent par conné. M. Second.
ALDK. — Pour, MM. Sauzèdo, Mnlavinlln
Durand, Duinrdin -Beamnctz, Aldy, Sarraut '
AVKvitON. — Pour, MM . Balltrand, tournoi
Cabrol ; abstenus, MM. Gaffler, Massabuau '•
absents par congé, MM. Monsservin, Cihiel '
HAUTK-GAHONNE. — Pour, MM. Bedouce, EÎler»
Prévôt, Cruppi, Gheusi, Bouguea ; abstenu
M. Auriol ; absent par congé, M. Ruau. "
(liais. — Pour, MM. Samalens, Dufrèche
Tliiorry-Cazes, Tournan, Noulens.
1
LOT. — Pour, MM. Bécays, Malvy (il a voté
pour lui, le pauvre) ; absent par congé, M. de
Monzie.
LOT-ET-GARONNE. — Pour, MM. Cols, Soussiai
(par réel illeation), Duffati, Georges Loygueg
HAUTES-PYRÉNÉES. — Pour, MM. Dreyt, Vi\lL
Noguès ; abstenu, M. Duptiy.
TAIIN. — Pour,
rès, Simon
baron Amedée Heille.
TAHN-KT-GARONNE. — Pour, MM. Frayssinet
Dnpuy ; contre, M. Bories. *'
•to, situatUMi
eeromt bientôt TeatLocs 7 °°

"VENDREDI 24 MARS 19H
'mai, à Saint-Bcrtrand-dc-
fEphémérides ^oulousainss
21 MARS
Saints du jour : Saint Simon, Saint Timo-
m;
tomba d- se fractura la |ambe. Son frère, qui
habite Afeniixwrg-iwt, aussitôt prévenu, se ren-
dit en toute hâte sur le lieu do l'aoeidenl e! lit
transporter te blessé chez lui où un docteur,
appelé, lui prodigua ses soins.
ARRONDISSEMENT DE BAGNËRES
R ACNÉ RES-DEiB IGOR RE. — Travaux d'a-
mélioration. — Du tr i vaille ù la construction
de la passarelle qui! se tnouive en face de la
rue de Lanry et qui va faire communiquer to
quai de l'Adouir avecuit.
Espérons qu'un grand bien moral en résul-
tera.
Accident. — Mairdii, vers cinq heures et de-
mie de Faprès-midii, M. Mathou travaillait à
un tuyau à gaz sur la place Ijafayiette, lors-
que rinstruiment très tranchant dont il se ser-
vait glissa et l'atteignit au bras ganclie.
M. Mathou eut l'artère tranchée et te sang
s'échappait en abondance de sa blessure.
Il ireçnt, àla pliarmacie Peyrofltte, les soins
empressés de M. te docteur Portes.
ARRONDISSEMENT D'ARGELES
Nominations préfectorale.
M. Dupin, secrétaire général du Gc.s, est
lonmie secrétaire -général de lo Haute-Marne.
1 radier, ;i,uci«-u rès la céré-
monie religieuse, en ses beaux salons de l'avenue
Victor-llugo, les parents et quelques amis intimes
des (ieux familles.
Nous adressons au baron, â la baronne Joseph
de Benoist et il leurs famillles, qui coagfter.t do si
nombreux amis dans notre région, nos félicita lions
reaiiastueuses, en même temps que uos vœux do
bonheur.
L'avancement dans i'infanlerie
Paris, 23 mars.
La commission sénatoriale des finances a
entendu M. Berteaux, ministre de la guerre, et
olle a adapté les deux propostioais qu'il lui a
soumises, en vue de hâter l'avancement des
officiers d'infanterie : 1° Par la mise hors ca-
dres des siagiaires d'état-major et des élèves
de deuxième année de l'Ecote de guerre ; 2°
Par te remplacement des officiers mis à la
retraite anticipée, par application des dispo-
sitions spéciales de la. loi de finances de 1S05.
NOUVELLES MILITAIRES
ABMliE ACTIVE. ETAT-MAJ0U GENERAL DE L'AP.MEE
A LÀ CHAriBRK
Vous reprenons où nous l'avons Interrompu
x c—'lite-rendu de la séance de la Charr.br* ;
M. Dreyt présente des observations tendant
à la réintégration dans leurs anciens emplois
des ouvriers et ouvrières licenciés de l'arsenal
de Tarbes.
M. Dreyt. — Cette réintégration serait chose
facile si l'on empêchait, la main-d'œuvre mili-
taire de se substituer à la main-d'œuvre civile.
D'autre part, j'appelle l'attention de M. le
ministre sur la situation des anciens ouvriers
des établissements de la guerre qui ont été re-
traités avant la loi de finances de 1910 et qui
ne bénéficient pas des majorations de pen-
sions accordées au personnel en activité de
service.
M. Lehérissé. -r- Les crédits inscrits au bud-
get permettront-ils d'accorder aux ouvriers
retraités des établissements de la guerre les
ffilriima de 000 fr. et de 400 francs.?
Le Rapporteur. — Je n'ai pas visé ces chif-
fres ; mais ce sont ceux que j'ai considérés.
M. Bougues. — Les taux de retraite dont on
a parlé visent-ils tes ouvriers de tous les éta-
blissements civiis de la guerre ?
M. Berteaux, — Parfaitement ; je ne sais
pas s'il sera possible de faire une nouvelle ré-
forme en faveur des ouvriers retraités avant
la loi des finanoes de 1910 ; la question sera
examinée pour le budget de 1912.
En ce qui touche tes licenciés de l'arsenal
de Tarbes, je m'éforce de stabiliser le plus
possible la situation des ouvriers.
Les chapitres 30 et 31 sont adoptés.
Voix nombreuses. — A demain ! A de-
main 1 »
M. Péichodw présente un amendetmetrt. modi-
ftcatlf sur le chapitre 32 et se plaint qu'on ait
réduit lo nombre ries cartouclies délivrées aux
Sociétés de tir, à prix réduit, et appelle l'at-
tention de M. le ministre sur le danger que
cette situation fait courir à l'existence des So-
ciétés.
L'amendement de M. Péehadre est adopté c!
la suite (te la discussion est renvoyée- a .de-
main. Nos quais militaires dan3 t'Est
M. Driant monte à la tribune et dé veloppe un
projet de résolution invitant le gouvernement
;\ prendre sans délai, tes mesures nécessaires
pour que certains quais militaires encombrés
dans te voisinage do la frcmlère, soient im-
médiatement évacués.
M. Driant. — lo quai militaire de la station
d'Anctelot, comprise entre Chaumoait et Neuf-
chàteiau, est actuellement eancombré par une
(Ximpagnte olkvnanide de Fritoourg, qui ©x-
nloite une coupe de 4,000 hectares de forêts;
{j n'est pas admissiblo que les convois d'ar-
iIKierie qui, en cas de mobilisation devraient
.tpe débarqués sur ce quai, soient arrêtés.
M. Berteaux. — Cette question est de celles
ii Ve posent dans te cabinet du ministre.
tH. Driant. — 11 y a doux ans qu'elle dure,
u Deîaliaye. — Datant, a bien tait,
M', Berteaux. — Il n'est pas bon de donneT
i,,? 'détails sur Patttteaittoa où' la non ntlMaa-
MS) do tel où tel quai ; aucune auto risai Ion
n'est donnée qu'après avis favorable de la
oenunission militaire ; tes Compagnies ont
des tendances à se servir «tes quais militaires,
(e ne suis pas disposé à mettre les quais mi-
iMaiires à la disposition des Compagnies ; les
intérêts de la défense nationale ne sont mêlés
* la. nuestlon n'v do prés, n'y de loin.
Je. tiens à te dire, pour rassurer l'opinion pn-
blitpto qu'on cherche à wrrexc-iter.
Les instnicUons lies plus formelles sont don-
nées à l'état-major de n'avoir auctuie comblai -
sance d'ancuiii genre vis-à-vis des Compagnies.
M. Driant. -- .te proteste contre te reproelvo
q-ne m'adresse M. te Ministre de chercher à
aurexatter l'opinion .
Le Président. — M. le Miulstee ne voue A
irteu dit de i«rsona»l ; M a dit ; « On. »
Paris, 23 mai.
Par décret de mars 1911, rendu sur la pro-
position du ministre de la guerre : le général
de division Thévenet, membre de Ja commis-
sion d'étude pour la défense du littoral, a été
nommé gouverneur d'Epinal ; le général de
division Clément de Grandprey est nommé
gouverneur de Verdun ; le général de brigade
Laurens est nommé gouverneur de Langres ;
le général de brigade Sarrade est nommé
commandant de la défense de Reims ; le gé-
néral de brigade de Lartigue est nommé ad-
join tau gouverneur de Lille ; le général de
brigade Deligny est nommé directeur de l'in-
fanterie au ministère de la guerre ; le général
de division Desoille est nommé au comman-
dement de la 1" division d'infanterie, à Lille ;
le général de division Nicolas est nommé au
commandement de la 17' division d'infanterie,
à Châteauroux ; le général de division Sarrail
a été nommé au commandement de la 12' di-
vision d'infanterie, à Reims ; le générel de di-
vision Lauzerac est maiuteim à titre définitif
dans le commandement de la 20' division d'in-
fanterie, à Saint-Servan ; le général de divi-
sion Lecointe, gouverneur de Verdun, est
nommé au commandement de la 42' division
d'infanterie, à Verdun ; le général de division
Virvaire est maintenu à titre définitif dans le
commandement de la 7* division de cavalerie,
h Melun ; le général de division About est
nommé inspecteur permanent des fabrica-
tions de l'artillerie ; le général de division
Servière, gouverneur d'Epinal, est nommé ins-
pecteur général permanent des travaux de
l'artillerie pour l'armement des côtes ; le gé-
néral de brigade Ebener, disponible, est nom-
mé au commandement de la il" brigade d'in-
fanterie, à Paris ; le général de brigade Cure,
disponible, est nommé au commandement de
la 38* brigade d'infanterie, à Rennes ; le géné-
. rai de brigade Dubois est maintenu, à titre dé-
finitif, dans le commandement de la 44' bri-
gade d'infanterie, à Quimper ; le général de
brigade Jouannic est nommé au commande-
ment de la 65" brigade d'infanterie, à Agen ;
le général de brigade Wetzel est placé dans
la position de disponibilité ; le général de bri-
gade Ganeval est nommé au commandement
de la 08- brigade d'infanterie, à Auch ; le gé-
néral de brigade Petetin a été nommé au com-
mandement de la 71" brigade d'infanterie, à
Mont-de-Marsan, en remplacement du général
de brigade Van-Den-Vaero, placé dans la sec-
tion de réserve ; te général de brigade, lac-
ouot. nouvellement, promu, est nommé au
commandement de la 80- brigade d'infanterie,
à Saint-Mihiel ; le général de brigade Raffe-
nel. nouvellement promu, est maintenu à titre
définitif dans le commandement de la 82' bri-
gade d'infanterie, à Saint-Dié ; le général de
brigade Girardot est maintenu à titre définitif
dans le commandement de la 3' brigade d'in-
fanterie d'Algérie, à Mascara ; le général de
brigade Dalbiez est maintenu à titre définitif
dans le commandement de la 4" brigade d'in-
fanterie d'Algérie, à Constantine ; le gênerai
da brigade Varin est nommé au commande-
ment, de la 2' brigade de dragons, à Lunéville
le général de brigade Aubier est nommé au
commandement de la 20* brigade de cavalerie,
à Nanev le général de brigade Gillet est main-
tenu à' titre définitif dans le commandement
de la S" brigade de dragons, à Lyon ; le géné
rai de brigade Boaudemouiiii est nommé au
commandement de la 7* brigade de dragons, à
Epernay ; le général de brigade Chabaud est
nommé as commandement de la 10" brigade de
cavalerie, à Dinan ; le général de brigade
de Cornullier-Lucinière, disponible, est nom-
mé au commandement de la 12" brigade dç eu
vulerie, à Limoges ; le général de brigade Gen-
dre n. est nommé au commandement de la 3'
brigade de cavalerie d'Algérie, à Sétif ; le gé
aérai de brigade Gombaud de Serreville est
nommé au commandement de la 13' brigade
de cavalerie, à Moulins ; lo général de bri-
gade Labit est maintenu à titre définitif dans
te, commandement de la 2' brigade de eavale-
rte d'Algérie, à Tlemcen ; le général de bri-
gade Guitlemard est maintenu à titre définitif
clans le commandement du génie de la 11" ré-
gion à Nantes ; le général de brigade Cor-
nille est maintenu à titre définitif dans le
commandement du génie de la 16' région, à
Montpellier ; le général de brigade Herr est
nommé au commandement de l'artillerie du 6
corps d'année, à Clu'ilons-sur-Marne ; le gé-
néral de brigade Michaux est nommé au com-
mandement de l'artillerie du 18" corps d'ar-
mée, à Tarbes, en remplacement, du générai
do brigade Axroinanx, placé dans la position
de disponibilité.
M lo colonel Compagnon, de 1 artillerie,
breveté hors cadres, chef d'etat-major du
gouverneur de Lyon, est nommé au comman-
dement de l'artilerio du ltr corps, a Castres,
en remplacement du général de brigade Lié-
nard. placé dans lu position de disponibilité.
Intendance militaire. — M. l'intendant gé-
néral Thouvenel, nouvellement promu, est
maintenu dans ses fonctions d'inspecteur per-
manent du service du ravitaillement ; M. Pin-
tendant général Burgiiei, directeur de l'inten-
dance de la. 0 région, est nommé inspecteur
technique des établissements et services spé-
ciaux de l'intendance militaire ; M, l'inten-
dant, militaire CiivniUon, directeur de l'inten-
dance du 10' corps d'année, est nommé ili
recteur de l'intendance de la fi" région !
Chûlons-sur-Marne ; M. l'intendant militaire
Retel est maintenu à titre définitif dans les
fonctions de directeur de l'intendance du 1"
OQmscJarmée ; M. l'intendant militaire Colln-
Vflt est nommé directeur de l'intendance du
6* corps d'armée, à Chalons-sur-Marne ; M. te
LE BANDIT DE POULICUEN
. .. Paris, 23 mars
le présidant de la République ayant reteté
le recours en grâce formé par Grand con
damne a. mort par la cour d'assises "de" la
Loi:W-Infc.rieuTe, en conséquence l'exécution
capitale aum Iten samedi matiu, sur une des
places publiques do Nantes.
C0UftS£S DE CHEVAUX
A MAISONS-LAFiTITt:
. / . Paris, 23 mars.
Demain, courses a Maisons-Laliitto. — Partante
te montes probables :
Prix de Fromainville. — Sir-Peter (Hobbs), Atber-
;;rnt (.1. Robinson), Vaimore (Paris), Vasseloune'Cot-
teucini, Raisouii (CIlii.UK), Lord-t'ommim (Ijigby)
Olaudlne-H (O'Neil), LavaMems (RoveUa), Rinsi-iig-
Fax (Bona), Froidure (Woodikuiu), ciotildo (ciout).
Moliuria (Haes).
l'rix Callistrate. — Biseuit-II (Hobtis), Combourg
(ReiHl, Trtpolette (Williams), Marbelia (Moreau).
A.nge'1-Jim (Ch. Ohilds), florus (lUgfcy), Entrechat-U
(Ciout), MirliUor-III (O'Neil).
Prix de Iloudan. — Bedrecliein (O'Neil), Arson
(M. Uaratl, Friand-ll (Nash Turner), AmolecHe
(Surator), Mad-Cat (X), Hermione-II (llotobs), Ulmus
(Reiff), Prtmo-III ou Kom-tvmbo (UoveUa), Goldlta-
ger (GitUns), Alexandrowna (Sharpe).
Prix Delatre. — Ateantara-U (MUton Henry), Last
Patron (C-liildS), Gibelin (O'Neil'. Faucheur (M. Ba-
rat). Pire (Sharpe), Panaché-11 iJeuniugs), Laular
(Bona.)-, pa.i-t.;Liit dotite^ix, Avè~Oèsar (X).
Prix de Ki-ctiuetoourg. — Hedbetv (Na.s4i Turner),
Vinci (Jennings), Unlerwaldon (Reiff), Beau-nivage-
II (A. Woodtlanrt). Elysée (X). Oria (Sharpe), Série
(Rovolila), OamuSTlI (X), Llbertine-Ill (Ciout), Old-
Hum (Pagny).
Prix de Neautles. — Frère-de Roi (Reift), Forum
(X), Lord-Loris (Bartholoinew), Forio (Uhilds), Clin-
dŒU (Borna), Fanon (O'NeU), I^-Cepilois (Sharpe),
lx>ri7elle (Wooddand) ; partant douteux, Tripolst-
ta ' X l' Pronoslics
Paris-Sport. — Froidure, SLr-Peter. — Combourg.
Tem,plie.r-IU. — Friand-II, Ulmus. — Faucheur, Al-
cantara-II. — IMbein, Vinci. — Frère-de-Roi, Lord-
Loris.
La Liberté. Rai«>uli, Froidure. — Combourg,
Ténxplier-IH. — Arson, Bedreehein. — Ailcantara-II
Fauolieur. — IMbein, Beau-Rivage-II. — Lord-
Loria, Tripolette.
Ij'IntrandigeaiU. — Sir-Peter, Valmore. — Mirlt-
llor-III, Teimptier-III. — Kom-Ombo, Arson. — Pau-
oheuT, Aloantara-II. — Saint Maximin, Holbein. —
Lord-Loris, Frére-de-Roi.
ies Débats. — Froidure, Raisouii. — Camliourg,
Templier-lII. — Kom-Ointoo, B*dreahoin. — Fau-
cheur, Ave-César. — Beau-RLvage-Il, Holbein. —
Lord-Loris, Forun.
Le Ftaid rîippicjxi©
A BAGATELLE
Paris, 24 mars.
Les arrivées des officiers se sont continnées
au milieu d'un vif enthousiasme de la fonte.
Pendant Taprès-mid.i, tes concurrents ont
fuit des merveilles. Certains d'entre eux ont
couvert tes 25 kilomètres, qui étaient mis à
leur disposition pour l'allure libre, en 50 mi-
nutes, ce qui donne une vitesse moyenne de
30 kilomètres à l'heure.
L'un des concurrents, qui avait engagé un
pari, a franchi à l'arrivée un obstacle de
1 m. 20. Nous apprenons d'autre part qu'un,
officier est arrivé «rois-quarts d'heure avant
l'heure officielle ; il est allé faire une pso-
menade au Bois avant de se présenter à l'heu-
re voulue au contrôle.
La commission chargée d'examiner Téiat
des chevaux leur a donné à tous, ê l'excen-
tion d'Une iliaaine, la note maximum.
Ce ou'il y a die plus aemai'ouoble c'est qu'un,
grand nomre de ces chevaux appartinenneint à
l'in,diiietrte privée et, avant lo raid, servaient
d'o bêtes de feraiit, - - •
Le capitaine n - -; stiîd, dépuité, est arrivéf
à.3"lte'uréjs, en
1 su groupe des quatre offl-
•Xw.i qu'i . > , apti&é te « groupe parle-
Taus les députes des secteurs du Midi, à.
l-'excepfcton de M. Duménil, député, arrivaient
un peu plus tard.
EJB ct.mmandant Comunal, 1c doyen du raid,
est arrivé, à 4 heures, à la tête d'un groupe de
cinq officiers qui n'ont pas voulu le laisser
seul sur la roarte.
Le piiiblic a fait ia>ne chalouireu.se ovation
au vaillant officier qui, malgré la soboauteime
passée, n'a pas craint d'affronter les fatigues
d'un, raid de 500 kilomètres.
L» classement .ne sera fait que sans la soi-
rée- ; il me sera d'ailleurs pas définitif, car
un- nouvel examen de la commission doit
avoir lieu demain, an, eaneoiu's hippique.
On ne nous signale qu'un cheval qui ait,
succombé en route.
A 5 h. 50 il ne restait plus que trois oon-
cuairants à arrhietr ; on ne comptait presque
plus sur eux quand on en vit deux déborioher
du -pan*, puis le troisième et le dernier.
Le contrôle fut fermé ensuite, c'est-à-dire
à près de 6 h. J.
Pour établir l'échelle des points qui ser-
viront au classement définitif, il a été décidé
qu'aime iréiurnten .sera tenue demain vendircdi,
au oowrs de laquelle les colonels des secteurs,
lies colonels juges à l'airrivée, présidés par lé
gémiéa-al Duboiis et .assistés de la commission
d'organisation aiT&fccront les notes des offi-
ciers concurrents.
Enfants,
Anémiques,
Con ralescents,
Vieillards.
EiiCAHOUT
des ARASES
îe déjeuner du matin
le plus nutritif,
le pîus digestif,
le plus agréable au goût.
Exiger le nom du fabricant:
DELÀNQRENIER
Foiies et Marchés
llœufc.
i tr. Si;
Vaches
1 fr. 18
mars.
1 fr. 90;
1 fr. SG;
1 fr ÔS;
MAJW3HE DE LA V1LLETTE
Du ;>3
— Amenés, 2,051; vendus, 1,374
1 Ir. 68-
_ Amenées, 1,059; vendiues, OTG
1 fr. 00.
Taureaux — Amenés, 322; vendus, 302
1 lr M). ; 1 tr. 40.
Moutons. — Amenés, 11,910; vendus, 11,707 : 2 58 k
2 fr. 22; 2 tr. OS.
Porcs. — Amenés, ',,319; vendus, 4,31» : 2 tr. Où;
2 lr. Oi; 2 trancs.
Peaux (le moulons, 2 tMUM à '6 fr. 50.
Vente calme sur lo gros bétail, les moutons les
porcs, difficile MIT les veaux.
MARCHE' DU HAVRE
Du 2î mars.
Colons. - Courant 1911, 92 S» ; prochain 91 62 •
mai, 91 25 ; jiun, !«.> S? ; .uu.llot, y» 50 ; aotlt 8') 75'
septetnlare, 87 ; ocionrc, 83 12 ; novembre si 37 •
décembre, 80 02 ; Janvier ltU2, KO ; février' 7u 7a "
Tendance soutenue, ^'eiues, v.h.o.
Calés. — Courant 1911, «5 25 ;' prochain 05 25 •
mai, «) 25 ; juin, (35 50 ; Juillet, ta S0 ; aoUt,, 05 W);
septembre, or, 40 ; octobre, 65 96 ; novejubre, «> ;
déeeaabre, M 75 -, janvier 1913, W t>o -, lévrier, M 00.
l'oudanco «otitenue, Ventes. 18.(KX).
Laine». — Buenos-Ayrc* : Courant 1911, 174 t
IMXK-dain, 173 50 ; mal, 173 50 ; Juin, 17-1 : Juillet,
174 50 ; août, 174 50 ; seftejnhro, 174 M ; OCtHMe,
174 50 ; novomibre, 174 ; décembre, 173 ; Janvier 191*
KO ; IMrler, 170. Tendance calme, - ,
Laine». — Or. Plula : Convaul 1011. 200. \ ente,
noruialea.
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

MAUOIIÊ DJ2 BOiH.I)l?AUX
Du 23 mare.
Jïlte. -- On coto : DéT>ai'toim

2
l_£ NUMERO!) CENTIMES
Organe ijiiotlïlten de Pétei|ae Sociale et Religieuse
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25
LE NUMERO 5 CENTIMES
Troil nets Mi Mb S« u
^OTE-OABONNB SI DÉPàRTHMBNTS UMITROPHH .... « *- « *• 20
^PAitTEMKNTS NON LIMITROPHE» 7 - 13 - 24 -
trtUNGKR (Union po«t«li) 10 - 20 -

"VENDREDI 24 MARS mi
ressaisi lo pouvoir et va l'exercer on sait com-
ment.
» C'est la dernière convulsion du parti radi-
cal-socialiste, en desaccord complet avec le
pays, dont les dernières élections ont signifié
l'apaisement.
Do M. Judet, dans l'Eclair :
« Sarrail est divisionnaire ; nous plaignons
sincèrement les belles troupes qui vont être
soumises aux fameuses méthodes dont lo 39'
d'infanterie, a liouon, a déjà subi la funeste
épreuve.
» C'est la seconde fois dans sa vie d'intri-
gues maçonniques et de manœuvres de bu-
reau ciue Sarrail exerce directement ses fa-
cultés de désorganisation et d'indiscipline ;
le voilà rapproché de ceux qu'il appelle volon-
tiers, dans sa langue imagée : « Les brutes de
l'Est. »
» Le patriotisme ardent, l'esprit militaire
des corps d'armée de couverture méritaient
évidemment une telle injure, qui, dans une
telle bouche, ost leur plus magnifique éloge.
» Va-t-on changer tout cela et pousser jus
qu'à la frontière le désordre réservé jusqu'ici
aux garnisons où règne l'idéal du pacifisme
International ? »
Séance du matin
Paris, 23 mairs.
Lra séance est ouverte à 9 h. 10, sous la pré-
sidence p.romoiiKid©
au Bois en attendant t'hOUM et s'est présenté
au contrôle en temps voulu.
Les officiers sont très acclamés ; d© nom-
breux cris de : « Vive l'armée I » les"saluent
au passage,
Il .n© reste plus qu'une dizaine d'officiers à
arriver.
Le contrôle sera fermé, à six heures.
Rappelons que le classement ne sera fait
que demain.
Aéronautique
LE RECOUD DE U CHARGE
Doiiai, 23 mars.
L aviateur Bréguet a battu mercredi le
record de la charge utile avec un aéroplane
muni d'un moteur de 100 chevaux, en élevant
574 kilogrammes à une vitesse de 100 kilomè-
tres à l'heure, à 20 mètres de haut.
Douai, 23 mars.
Poursuivant ses essais à l'aérodrome de la
Brayelle, sur son appareil muni d'un moteur
Gnome de cent chevaux, M. Louis Bréguet a
enlevé ce matin, sur une distance de trois
kilomètres, à uno hauteur de dix à quinze
mètres, onze passagers, soit en tout douze
personnes, pesant au total 597 kilos 950 gram-
mes ; il avait emporté 35 kilos d'approvision-
nements et comme l'appareil pèse 550 kilos,
c'est un poids de 1,183 kilos qui a été enlevé
dans les airs.
DE PARIS A PAU
L'aviateur Védrine partira demain à 5 h. 30
dTssy-les-Miculine.aux pour se rendre à Pau.
Il compte faire 1© voyage sans escale.
Football rugby
AU PARC-DES-naNCES r
Paris, 23 mars.
Le Ncath Football Olnli d'Angleterre . conij>te. a
la imi-tamiiïs. 8 points à 3 au Stade Français mi-vte.
Finalement, il gagne i>ar 11 pointe à ,3. au Stado
Français.
Football association
Paris, 23 mars.
Au Paro-des-Princes l'A. E. A. bat l'équij>o de
France U. S. F. S. A. ipar 3 buts à 1.
Saint-Ouen, 23 mars.
L'équipe d'Angilettere de football asssociation bat
l'équipe de France C. F. A., par 3 buts à 0.
(Sailaimagiiou)
(Oiiaracener).
Son iriaoes :
Gllovia-M., Vem
2. Igon, à M. le comte G. .Nitot
LES €ii
L'agitation des dockers
Bayonne, 23 mars.
Le contrat intervenu entre patrons et ou-
vriers mettant un terme à la grève des doc-
kers et signé la 16 mars portait, on 6'en sou-
vient, comme condition st?ie qua non, son
acceptation par les dockers de Boucau et par
un directeur de forges importantes.
Or, celui-ci a reçu aujourd'hui les délégués
d© Bayonne ; il leur a opposé une fin de non
recevoir absolue et a déclaré en outre ne pas
vouloir employer d'ouvriers syndieués.
LES AFFAIRES DU MAROC
ïhaze
Prix de la Société
5.CCO francs, 2,',00 ma
à M. J. Lieux (Salai
Maurice I,a.t>rouc.Ue
du Poy (Flo-clii).
Mutuet : gagnont
Prix du Printeimp
mètres
l'.utuut, Dendaria, Sarbalakio,
II. Ecurie Nitot 10; ïflaces : Bal-
d'Encouragement, 2" série,
res environ. -— l. Aitamanda,
agnoul; 2. Fondango-II, a M.
iiarrote); 3. nature, à M. H.
0,000 francs, . 2,800
M. II. Du Poy
Un projet de résolution de M..Pate relatif
îï l'avancement des réservistes et territoriaux
dans l'arme do l'artillerie est renvoy» à la
comm'fr'.-lon do l'armée.
On adopte un projet de résolution die M. Du-
bois tendant à ce que des crédits soient pré-
vue au prochain budget en vue d'assurer aux
ieuuies gens do l'Ecole normal© supérieure, de
i'Eoo.1© centrale, des Arts et Manufactures, de
l'Ecole
re9sse passassent dans l'airmée, M se TOW
devoir de oeux qui les connaissent de lôs r*££
connaître au ministre dé la guerre, qui .sau-
rait les réprimer avec énergie ; H n'y « pg. s
de pire procédé que celui qui consiste à accu-
ser de braves gens en masse, sans apponotr dfis
Jaillis. ( (Vifs applaudissements à gauche, eu
acntre et à droite.)
des ponts et chaussées, de l'Ecoio des
et de l'Ecole des mines de St-Etienme,
la première mis© d'équipement.
IvO chapitre 15 est adopté.
M. Bomxel développe un projet do résolution
de M. Gérard, tendant à ce qui© des mesuires
soient prises au prochain budget ©n vue d©
faire bénéficier de la campagne définie par
l'article 7 do la loi du 11 avril 1830, les niili-
taiiros occomptiseamt un servie© effectif à bord
«tes battons et des aéroplanes.
M. Boutfandoau. -L A
Buiuliarirmarle, jo
ratait a lait dues
des innteaM - i^ut^. ^ e la situation
sencmrt. bWmi&t r^uSSs^ 1 compter qu'eues
che l'unification des miiiSS^SvSf'f^ H
1 minimum de 925 trames. * ha, > «
L'envoi des renforts
Casablanca, 23 mars.
Le général Moinier est arrivé hier matin, ve-
nant d'Oran.
Les relations franco-espagnoles
Madrid, 23 mars.
Le conseil des ministres, tenu sous la pré-
sidence du roi, s'est occupé, entre autres af-
faires, d© la question du Maroc qui, suivant
M. Canalejas, étant données les cordiales re-
tetlons de la France et, de l'Espagne, sera ré-
solue d© façon satisfaisante.
, . , Madrid, 23 mars.
Tous les journaux s occupent de nouveau de
la question marocaine et commentent le der-
nier accord franco-marocain
L'Impartial critique la construction d'une
voie ferrée de Tanger à Alcazar, qui, dit-il,
'éserait les -droits concédés à l'Espagne par
/Acte d'Algésiras ; il demande au ministre
des affaires étrangères de so montrer prudent,
mais énergique.
La Manana considère également la construc-
tion du chemin de fer comme une atteinte
aux intérêts et à la légitime influence de
l'Espagne ; elle considère cependant la réali-
sation de ces travaux comme une nécessité
économique.
Le Libéral écrit :
« Si nous n'avons ni ressources, ni volonté,
ni hommes pour exercer au Maroc, non pour
nous-mêmes, mais au profit de la civilisation,
les fonctions dont nous sommes chargés, ren-
trons chez nous avant qu'on ne nous mette
à la porte ; et, dans ce cas, le renouvellement
de l'Acte d'Algésiras, qui doit, avoir lieu pen-
dant l'année, nous fournira un prétexte hono-
rable ».
Voici, d'autre part, la dépêche que publie
le Temps de son correspondant à Madrid s
« Madrid, 23 mars, 1 h. 25.
» Au sorlir du conseil, M. Canalejas a bien
voulu me faire part de son impression opti-
miste sur lo règlement du différend franco-
espagnol. Il m'a dit textuellement : « La
» France et l'Espagne sont amies et entre
» amis on s'arrange toujours ».
» Cette réponse de M. Canalejas laisse croire
oue les explications fournies par M. Perez
Caballero, ambassadeur à Paris, et contenues
dans une longue lettre dont il a été donné
lecture au conseil, sont satisfaisantes ».
A L'ETRANGER
Incident de frontière
Presldio (Texac), 23 mars.
Des troupes américaines ayant interdit à
um détachement de fédérés mexicains die pas-
ser la frontière pour porter des vivres aux
assiégés d'Ojinaga, des balles sont tombées
au mnlieu diu détachement américain.
Des explications ont été demandées.
ix>n. — 1. SHène-JV,
(Langerone) ; 2. VerdaMe, à M. J.- Mener (Chance
lieT); 3. Mazarin, à M. le baron de Nexon (Leyms).
Non placés : Dorante, Dag.mar, La-Clochette, SI
rue, Royaile-Brioclie, Sellmonte, Méltte, Swinnoé.
Mutuel : gagnant Ecurie Du Poy, 12 60; placés :
Si!ène-lV 12, Vcrdalle 8 50, Mazairia 12 50.
Deuxième Prix de lia Société des Steeple-Chases
de Frsvc.ee, Régional, 3' série, courte de liâtes, 1,200
francs, 2,800 mètres environ. — i. Tour-durMoiude,
à M. M- Labrouciie (.Blarrotto) ; 2. ïarra^one-H, à
M. R. Ma3ui2iès (Blanclcman) ; 3. Rôve-d'Amour, à
M. H. rte Juge (Salamagnou).
Non placés : La-Kastiile1in, Jomint.
Mutuel : gagnant 10 50; placés : Tour-du-Monde
7 -50, Tarragone-ll 13.
A AuTEJJIIi
Paris, 23 mars
Prix MéSibée, steeple-chase, à vendre aux encJières
3,000 francs, 3,500 mètres environ. — 1. Rainy-Hours
par Rainbow et Haipjriy-Houirs, à M. Douis Prate
(Witttans); 2. Quixl-Norl, à M. R. Baffly (A. Benson);
3. Arglioun, à M. A. Eenard (Bourdale).
. Non placés : Le-Miracle, Olog-Dance tombé, Hallo
tomibé, Btiilaé tombée.
Cinq longueurs. Dix longueurs.
Mutuel : gagnant 1213 ôt»; placés : Raing-Hours
5i £0, Quid-Novi 33 50.
Prix dé la Vénerie, course .de liaics, 4,000 francs,
3,100 mètres environ. — i. Gilda-EI, par Kent et
Giîia, k M. •Louis Prate (Beirte-atix) : 2, Kariry, à
M. A. Wajl'iett (L. Fhiliippe); 3. Bercy, à M. Eugène
Panîal (E. Hardy).
Non ipiaicés : BeauîoTt-II, Cnsus-Be.lll, Pourville,
Rose.y-Po3ey tomibé, I>oc.teur-Daniel. 3", distancé.
Trois cuuirts de loi|.^e-ur. lLult longuexirs.
M-utuell : graig-nant C9 50; i*lac£s : GLlcla-11 24 50,
KaTi.ry S9, Bercy 28.
Prix Saxigrage, steeple-cbase, 10,000 francs. 4,500
mètres environ. — 1. Prkmat, par Ivoire ot Water-
mark, à M. G. Bracruessac (Head); 2. DrinKer, à M.
P. Besnus (Sallmon); 3. Ratafla-ll, à M. O. Smets
(Ttubau-lt).
Non placés : Stokes tombé, Iule tombé, Mario
tombé.
Quatre longueurs. Loin.
Mutuel : «agnant 35, placés : Trimât 23 , Drinîter
33 50.
Prix Bayard, steenrjle-chase. 3" série, COCO francs,
4,200 mèti-es environ. — l. Teuton par Gay-Lad «
Wortarea, à M. OU. Liénart (Halsey); 2. LolOipcip,
à M. Ch. Linénart (Heatli); 3. Milo, à M, Gaston
Dneyfas (Prayton).
Noa placé : Rat-A-PoMs.
Une longueur et demie. Une longueur.
Mutuel : gagnant 17 50; placés : Teuton 18 50,
LoHii|t»0(p 13 50.
Prix Val, course de haies, handioaip, 4,000 francs,
3,100 mètres environ. —- 1. A[piarist, par Son'O-Mine
et Ad^Une, à M. G. Braqneseac (Ilead.); 2. Proclès,
à M. Oh.. Llénairt (Heaftli) ; 3. DésoipUant, à M. le
baron M. Waildoner (Barre).
Non placés : Auge-Blond, Bonnetles, Montavalle
Le-HcHa, Saint-Léon, Monsieur-Mbert, Messenger
Boy, OaipTiciosa tomlbée.
T.ruis longueiiTS. TJX>1S lonigueurs et demie
Mutuet : gaignant 49 50; placés : Apiarist 21 50,
PracJés 23, Désapiilant 19 80.
Prix Mario, steaple-ciliase, 4,000 francs, 3,500 mè-
très environ — 1. Petropolis-IH, par Le-Sagittair»
et Peren à M. J.-E. Widener (F. Taylor) ; 2. Bouffe
lia-Route, a M. A. Bag. do PucSiesse (Lancaster);
Glvre-II, â M. R. Bally (Barre).
Non placés : Fronde, Lough-Maslc.
Deux longueurs. Une courte tôte.
Mirtueil : gagnant 25 50; placés : PetropoltS-ni
18 50, Bouffe- la-Ronte 17 50,
'iilletin Financier
Paris, 23 mars.
Toujours très bien favorisé, le marché ne
voit pas cependant beaucoup d'affaires ; à
signaler au parquet la très bonne tenue du
Rio, grâce à la déclaration du dividende de
25 sh.; en coulisse, les Mines d'or sont très
fermes et les Caoutchoutières progressent.
Le 3 % demeure lourd à 96 42 eontre 96 45.
Les fonds d'Etats étrangers, sans être mau
vais, sont cependant un peu moins bien te
nus que la veile ; Extérieure 4 % 87 97, Portu-
gais 06 12, Russe Consolidé 96 80, Serbe 4 %
88 55, Turc unifié 93.
Les établissements de crédit font preuve de
fermeté ; la Banque de Paris est à 1807, la
Banaue de l'Union à 1150, la Banque française
cote 339, le Crédit lyonnais 1502, la Société
auxiliaire de crédit 633, la Banque franco
américaine 515, le Crédit foncier d'Algérie et
de Tunisie ferme à 603.
Banques étrangères : la Banque ottomane,
bien orientée, finit à 708 ; la Nationale du
Mexique s'inscrit à 1106.
Bonne tenue des Chemins de fer français.
Les Chemins espagnols maintiennent à peu
près leurs cours précédents : Nord-Espagne
398. Saragosse 415, Andalous 201.
Parmi les industrielles, Bakou et Sosnowice
montent respectivement à 745 et 1455, alors
que la Briansk reste sensiblement stationnaire
à 100 fr.
Groupe de la traction assez ferme : Métro
630. Nord-Sud 331, Omnibus 074, Thomson 800.
Le Bio progresse à 1718.
En Banque, les Mines d'or accusent des ten-
dances très satisfaisantes : East-Rand 119 50,
Goldfields 136, Rand-Mines 199, Robinson un
peu plus faible à 219 50.
Diamantifères résistantes : de Beers 472 50,
Jagersfontein 209 50.
Aucun changement sur les métallurgiques
russes ; Platine 775.
Excellente allure des caoutchoutières : Fi-
nancière 345 50, Eastern 75 50, Malacca 251 50.
Au comptant, les Phosphates tunisiens co-
tent 403, Tarentula Oméga 135 75, Aciéries du
Saut du Tarn 567.
PHILODZH ET WADEIIKGTOS,
S0. rue Lem'detier. à Pari».
,?i ro|>os du chapitre 20,
J am'élioration *
Ofl
La Crise Espagnole
Le ministère Canalejas
Madrid, 23 mats.
Tons les journaux s© font l'écho die* bruits
qui circulent avec insistance selon lesquels
doit survenir, sinon un© crise ministérielilc
totale, du moins un prochain renianiement
ministériel.
L© roi est arrivé ce matin à Séville pour
présider 1© conseil habituel du jeudi.
Madrid., 23 mars.
Mk-ulgro tes bruits persistants d'une crise
HI.I-I.WJU» onitraintunt la demiss&on des mfenis-
«5?fimT?? iM«*r«>os. de ta. guérie, d© la justice
ËA^Tq^^i^lL^ 0 i*** erià sera
tère lu farouche anticlérical qu'est M. Malvy
que le débat fut engagé :
ARIÈGE. — Pou>, MM. Delcassé, général l'ô-
dOya ; absent par confié, M. Second
AUDS. — i-our, MM . Sauzède, MalavlalhÈ
Durand, Dujurdin-Beaumetz, Aldy Sarraut
AVEYitON. — Pour, MM. Balitraiid, l-'oiirnol
Cnhrol ; abstenus, MM. Gatfler, Massabiiuu {
absents par confié, MM. Monsservin, Ciblel
HAUIE-GARONHE, — Pour, MM. Itedotice, EUen
Prévôt, Çruppi, (iheiisi, Bougues ; abstvnu
M. Auriol ; absent, par confié, M. Ituaii.
(lins. — Pour, MM. Samalens, Dufrèche
Tli ierry-Cazes, Totirnan, Nouions. '
LOT. — Pour, MM. Bécays, Malvy (il a voté
pour lui, lo puuvro) ; absent, par confié, M. d 0
Mon/le.
LOÏ-KT-GARONNE. — Pour, MM. Cela, Sousslal
(par rectification), Dufl'au, Georges Li-vj-ues
HAUTES-PYRÉNÉES. — Pour, MM. Dreyt, Fini
Noguès ; abstenu, M. Dupuy.
TARN. — Pour, MM. Guiraud, Andrieu Ji„
lès, Simon, Snbiii ; absent par cn«f/(t W"
baron Aniéilée Reille.
19
TAUN-ET-GARONNK. — Pour, MM. Fravssw,^
DUPU.V ; contre, M. Bories.
1
EXAMENS ET CONCOURS
L'examen professionnel prévu pour la no-
mination directe des sous-ingénieurs et corn
trôleurs des mines au grade d'ingénieur ordi-
naire s'ouvrira, pour la première partie, le
lundi 2 octobre, pour la deuxième partie, le
lundi C novembre 191Ï.
Aux mêmes dates, s'ouvrira l'examen pro-
fessionnel pour la nomination directe des in-
génieurs et conducteurs des ponts et chaus-
sées au grade d'ingénieur ordinaire.
Le, concours d'admission des sous-ingénieurs
et contrôleurs des mines comme élèves ingé-
nieurs à l'Ecole nationale supérieure des mi-
nes s'ouvrira le lundi 12 juin prochain.
Le concours d'admission des sous-ingéniours
et conducteurs comme élèves ingénieurs â
l'Ecole nationale des ponts et chaussées s'ou-
vrira le lundi 3 juillet 1911.
Los 9 et 10 juin prochain, des examens au-
ront lieu, dans les villes qui seront ultérieure-
ment désignées, pour l'obtention du certificat
d'aptitude au contrôle des chemins de fer
d'intérêt local et des tramways.
Le lundi 19 juin 1911, auront lieu, dans les
villes qui seront ultérieurement désignées,
des examens pour l'obtention du certificat
d'aptitude m contrôle des distributions muni-
cipales d'énergie électrique.
Le 26 octobre 1911, dans les villes qui seront
ultérieurement désignées, aura lieu l'ouver-
ture d'un examen pour l'admission d l'emploi
de dame sténo-dactylographe auxiliaire dans
les bureaux des ingénieurs des ponts et chaus-
sées et des mines des départements autres que
celui de la Seine.
VICE-CONSULATS
Un concours pour l'admission de quinze em-
plois d'élève vice-consul s'ouvrira le 22 mai,
au ministère , des affaires étrangères.
Les inscriptions des candidat s . seront reçues
au ministère des affaires étrangères, du 23
mars au 21 avril 1911 .inclusivement.
CARNET NÉCROLOGIQUE
Nous apprenons la mort de Mme Chevalier On
Fau, née de Lapize de Lunegarde, emportée pres-
que subitement par un mal inexorable à l'affection
de sa famulo et de tous les pauvres de la paroisse,
le n mars dernier.
Marthe de Laipize de Lunegarde, aUe de M. Am-
broise de Lunegarde et de Mime née de BoscaS,
était née le 14 octobre 1831, au château de Meure,
paroisse de Puy-l'Evêque, dans le Bas-Quercy. De
bonne heure elle vînt habiter le château de Lune-
garde, dont elle avait hérité de son oncle M. Jo
setpli de Lunegarde, de son mariage, en 1852. avec
M. Victor Chevalier du Fau ; elle a eu quatre Ai-
les et do nombreux petits-enlants que sa mort
vient de plonger dans le deuil.
Pendant toute sa vie elle a tenu h perpétuer les
traditions de charité et de générosité qui étalent
l'héritage de cette ancienne famille patriarohala
de Lunegarde dont elle était la dernière représen-
tante. Royaliste ardente, chrétienne convaincue.
eUe ne pouvait voir ces belles causes persécutées
sans manifester hautement et publiquement son
indignation. Aussi la vénération des pauvres et
l'affection de tous les habitants l'ont accompagnée
de leurs témoignages sympathiques le jour do ses
funérailles, qui ont eu lieu à Lunegarde, le lundi
20 mars, au mUicu d'un nombreux concours d»
patents ot d'amis.
Nos plus sincères condoléances à toute sa famille.
Une foule nombreuse et recueillie accompagnait,
lUer, à sa dernière demeure, Mme la générale
Lhory née de Rouzaud, ûécédée après une longue
maladie, en sa propriété de Saint-Quintin, prés
Miropolx (Ariège), dans sa quatre-vingt-trciziômo
année. C'est une noble et bien aimable figure qui
disparaît, comme l'a si bien exprimé M. le doc-
teur Rascol, en une touchante allocution que nous
regrettons de ne pouvoir reproduire.
Femme d'un distingué officier d'artillerie de
marine, elle appartenait par sa naissance à une
famUle de noblesse militaire qui compte parmi ses
ascendants le maréchal de Labarthe de Thermes
et les généraux Esipert de La Tour et de Sibra.
Qu'U nous soit permis en cette pénible circons-
tance d'offrir nos plus sincères condoléances à
ses neveux le comte et la comtesse William de La-
barthe de Rouzaud, ainsi qu'à leurs enfants.
Le deuU était conduit par M. l'abbé Sicard et 1*
duc de Levis-Mirepoix, accompagnant le comte de
Rouzaud ; M. Etienne Bastide, accompagnant l«
vicomte de Rouzaud ; Mme Etienne Bastide, ao-
comipagnarit la comtesse de Rouzaud.
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE
Du 23 mars.
La pression •barcmétrkTue continue à se relever
sur nos régions et dains le nord-ouest de l'Eurqne;
elle atteint 763 imiilli'métires en Angleterre, T72 aux
îles Féroé.
Une dépression couvre la Méditerranée (Malte,
S laiDlimètres) ; une autre passe dans l'extrême
nord du continent (Vardioé, 752 millimètres).
Le vent est mocîiéT'ô des «'étgions &st au Pas-cle-
Gaaai,^; U«s régions liond sur nos cCt*..s de la. ATActl-
ftemainée; il est faliUle ot do Oireotions variaiyies en
Bretaç-ne et en Gascogne.
La température est relativement élevée sur l'ouest
et le centre de d'Europe-, elle leste basse en Russie.
Le thermomètre marquait ce matin, —14" à Kar-
ltov, 5' à Paris, 9' à Cherbourg, 10' à Biarritz et à
M&rséiiUe, 13° à Alger, 2" au Ventoux.
B. est tombé 1 miOiiimèï.re d'eau au Pic-du-Midi et
3 à Bordeaux.
En France, an temjps nuageux est jiro/boMe avec
temipérature assez éilevée.
CHEMIN DE FER D'ORLEANS
RELATIONS ENTRE PARIS ET L'AMERIQUE
DU SUD
par service combiné entre la Compagnie
d'Orléans et la Compagnie des Messageries
Maritimes
Toulouse
Puy-dt-Dôme
Pic-du-Midi
Perpignan.
Bordeaux.. .
Bar. Ther. ÉTAT DU GUE MBÊM. MAXIM
do la veille
65.6
64.8
67.9
13.8
0.4
-1.5
N.t. 1. tr. n.
O.S.O. t. n.
S.O. t. t. a.
6.2
-0.2
-10.3
18.8
2.3
1.4
61.9 U.8 S. lnsen. n. 4.9 16.8
Vlli° CONGRÈS NATIONAL
Des Syndicats Agricoles
•pie Je Tjiimis-
Le raid hippique
F,lampes, 23 mars,
Tous les cavaliers sont arrivés à Etainpes.
Au îrwvmient où lo géménal Dubois les félici-
tait, l'aviateur Rime, aivec un passager, vint
évoluer au dessus do l'hôtel do ville, faisant
de très beaux virages.
Etampes, 23 mars.
C'est aujourd'hui la dernière étape du raid
hippique des officiers de seconde ligne.
Les 105 partants non pénalisés du raid hip-
pique ont pris le départ par deux, de 6 h. 30
a 7 h. 15, sans incidents.
Les autres concurrents sont partis par qua-
tre ; tous les officiers sont pleins d'entrain ;
une foule, nombreuse assiste au départ.
A BAGATELLE
Paris, 23 mars.
L'arrivée du raid hippique des officiers de
seconde ligne a eu lieu a. Bagatelle, par un
vrai soleil de printemps. Une foule nombreuse
B'V était rendue.
A 11 b. 40, les premiers arrivants sont signa-
lés ; un groupe de quatre ofllciers passe, rapi-
deihem au galop allongé et s'arrête devant le
contrôle. Ce sont deux officiers du secteur
Nord et, deux officiers du secteur Sud ; deux
dragons, un chasseur a cheval et un îantas-
siu : M. Cravuisier, du 1" dragons (secteur
Nord) ; M. Fcnil-Bayard, du 157 de ligne (sec-
teur Sud) ; M. de Cuverville, du 1" chasseurs
(secteur Nord) ; M. de Villegoureix, du 20" dra-
Le huitième congrès national des syndicats
agricoles, institué grâce à la haute initiative
de l'Union centrale des syndicats des Agricul-
teurs de France, se tiendra à Toulouse, en
l'hôtel d'Assézat et de Clémence-Isaure, les 7,
8 et 9 mai prochain ; il coïncidera avec le
concours national agricole de Toulouse ; il
réunira, sans exception, toutes les personna-
lités et les associations qui représentent le
mieux l'agriculture nationale.
Les Compagnies de chemins do fer accor-
dent le tarif de demi-place à tous les délégués
et adhérents au congrès. Des feuilles de route
seront envoyées, en temps utile, aux congres-
sistes qui on auront fuit la demande, avant le
10 avril, a M. le président du comité d'orguni-
sation, 1)3, boulevard Carnot, Toalobse, la de-
mande ne constituant aucun engagement do
la part de celui qui la fait.
La permanence du congrès sera établie à
l'hôtel d'Assézat les 7, 8 et 9 mai ; en dehors
dp ces dates, 63, boulevard Carnot.
le comité d'organisation a pour président.
M TbéTOTi do Montaugé, président de l'Union
dn Midi des syndicats agricoles, et, le bureau
est présidé par M. Delalande, président rie
l'ihi on centrale dos syndicats des Agricul-
teurs de France. M. Ambroise Rendu est le
séerétaire général du comité et du bureau.
Nous donnerons ultérieurement une ana-
lyse du programme.
Billets simples et d'alleT et retour, Ire clas-
se .entre Parfs-Quai d'Orsay et Rio-de-Janei-
ro, Santos, Montevideo et Buenos-Ayres (via
Train de luxe « Andalousie-Express » uni-
quement . composé die wagons-lits et restau-
rant (Trajet de nuit en 12 heures environ) ; ce
train Siea-a mie en rnaucho du 1er mars au 31
mai.
Bordeaux ou Lisbonne) ou réciproquement
Faculté d'embarquement ou de débarque-
ment à Bordeaux ou à Lisbonne (1) sur les
paquebots de la Compagnie des Messageries
maritimes.
De ou pour Paris-Quai d'Orsay — Prix •
Voyageurs au-dessus de . 12 ans :' billets sim-
ples : Rio-de-Janeiro, 890 fr. 85 (1) billets d'al-
ler et retour : 1,418 ir. 80 ; Santos : biUets
simples, 915 fr. 85 (1) ; billets d'aller et re-
tour : 1,458 fr. 80 ; Montevideo ou Buenos-
Avres : billets simples, 1,040 fr. 85 (1) ; bil-
lets d'aller et retour : 1,658 fr. 80.
(1) Dans le cas d'emprunt de la voie de fer
entre Bordeaux et Lisbonne, en raison ae
l'augmentation de l'impôt du gouvernement
espagnol, les prix totaux doivent être aug-
mentés de 2 pesetas 85.
Durée de validité : (a) des billets simples,
4 mois ; (b) des billets d'aller et retour un
an. Faculté de prolongation pour les billets
aller et retour.
Enregistrement direct des bagages pour les
parcours par fer.
Faculté d'arrêt, tant en France qu'en Espa-.
gne et en Portugal, à un certain nombre de *
P °La t délivrance des billets a lieu exclusive-
ment au bureau des Passages Oc
gnie des Messageries Maritimes, li.boulevaru
de la Madeleine. Paris.
Nous prlon 9 TRÈS INSTAMMENT nosjS;
dacteurs-con-esponaants
leur copie par les courrsets uu
QUE NOUS LA RECEVIONS DANS L'APRE»
M Les correspondances que nous fecevon/
rf^nv la soirée ne doivent 6tre quo lo comnl*-
ment ae ceMes arrivées dans nos fcur—«
d 1fe S 'iX^'îTm 1 e i r.t nécessaire que tes articles
rte nolémtciue nous soient envoyés par tea
courriers du matin.
LES WÏES DE NOS
Dans la deuxième séance du 21 mars, la
Chambre a voté des crédits pour une nouvelle
répartition des sous-secrétariats d'Etat ; M.
Monis posa la question de confiance, qui lui
fut accordée par 363 voix contre 103. Les :îl»3
être appelés les Malvynlstes ; on
Spectackj-Coiicefts de ïodoiisà
A huit lieu t es us
; un Sculpteur.
A liait lieu t'es et âÊr
Dit Si mars
TuPATFïK DU CAPITOLE.
quart, Mo»W

VENDREDI 2i MARS iôii
CONSEIL DES MINISTRES
Los ministres et sous-secrétaires d'Etat se
sont réunis mMaredi à cinq heures, sous la
présidence de M. FaKlèw».
Vt GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DE L'ALGÉRIE
Le président du conseil a soumis au prési-
dent de la République un décrat uux leriiics
duquel M. Lutaud est nommé gouverneur gé-
néral do l'Algérie.
Lt S AFFAIRES DU MAROC
i i o nris connaissance d'un rapport
Le consci a '^l(:in et de la mission mi-
du command»; » u MaroCf t|Ul rend Cùmpte
Vilaire opérations effectuées par les
poser a- bref délai pour un avancement.
MOUVEMENT ADMINISTRATIF
Lo ministre de l'intérieur a fait signer un
mouvement administratif. Sont nommés : pré-
fet du Rhône, M. Rault, préfet de la Loire-In-
férieure ; préfet de la Loire-Inférieure, M.
Talon, préfet de Maine-et-Loire ; secrétaire gé-
néral de la Gironde, M. Bartbolle, secrétaire
général de Maine-et-Loire, en remplacement
de M. Rang-des-Adrets, précédemment nommé
préfet des Côtes-du-Nord.
Sont nommés :
Secrétaire général de 2* classe de Maine-et-
Loire, M. Gillet, sous-préfet de 2' classe à Ver-
vins ; sous-préfet de Vervins, M. Ghaltaid,
sous-préfet de Reaume-les-Dames ; sous-préfet
de Bazas, M. Darras, magistrat, en remplace-
ment de M. Petisme, mis en disponibilité sur
sa demande ; sous-préfet de Bar-sur-Aube, M.
Causeret, secrétaire-général de la Haute-Mar-
ne, en remplacement de M. Chautemps, mis
en disponibilité sur sa demande ; secrétaire-
général de la Haute-Marne, M. Dupin, secré-
taire-général du Gers ; secrétaire-général du
Gers, M. Perreau-Pradier, chef adjoint du
sous-secrétariat d'Etat à la guerre ; préfet des
Côtes-du-Nord, M. Schrnidt, préfet de l'Orne,
en remplacement de M. Rang des Adrets, ap-
pelé sur sa demande à d'autres fonctions ; pré-
fet de l'Orne, M. Caries, précédemment nom-
mé préfet de la Haute-Savoie et non installé ;
préfet de la Haute-Savoie, M. Allain, précé-
demment nommé sous-préfet de Brest et non
installé ; sous-préfet de Brest, M. Julien Sauve,
sous-préfet de Doullens ; sous-préfet de Doul-
lens, M. Guibbert, sous-préfet de Loudun ;
sous-préfet de Loudun, M. Alger, ancien chef
adjoint de cabinet du ministre de l'instruc-
tion publique ; sous-préfet de Morlaix, M.
Poivcrt, sons-préfet de La Flèche ; sous-préfet
de Millau, M. Deveulle, précédemment nommé
sous-préfet de Morlaix et non installé : sous-
préfet de Dax, M. Sarrazin, sous-préfet de
Millau, en remplacement de M. Bordes, pré-
cédemment mis en disponibilité sur sa de-
mande ; sous-préfet de La Flèche, M. Bague,
secrétaire-général de la Sarthe ; secrétaire-gé-
néral de la Sarthe, M. Lebihan, secrétaire-
général de l'Ariège ; secrétaire-général de
l'Ariège, M. Galy, conseiller de préfecture de
l'Ariège ; M. Saint, préfet de 2' classe d'ille-
et-Vilaine. est élevé à la 1" classe de ses îonc-
Sorit élevés à la 2' classe de leurs fonctions :
M Lascombes, secrétaire-général de 3' classe
de l'Aveyron ; M. Gouzy, sous-préfet de 3*
classe à Brive (Corrèze) ; M. Guibout. sous-
préfet de 3' classe à Falaise (Calvados) ; M.
Bourguignon, docteur, en droit, est nommé
conseiller de préfecture de 3' classe de la Dor-
ilogne, en remplacement de M. Moreau, nom-
mé conseiller de préfecture de la Gironde.
M. Latour, conseiller de préfecture de 3e
classe de la Lozère, est nommé conseiller de
préfecture de 38 classe, en remplacement de
M. Desnrats, admis à faire valoir ses droits
fi la retraite : M Carrère. licencié en droit,
est nommé conseiller de préfecture de 3» clas-
se- de la Lozère ; M. L. Fournis, conseiller de
préfecture de 3° classe de Maine-et-Loire, est
nommé conseiller de préfecture de 2" classe
tl'Enre-et-Loir, on remplacement de M. Bois
sard, admis à la retraite et nommé conseiller
honoraire ; M. Aube, conseiller de préfecture
de 2e classe de Lyon est nommé -conseiller de
préfecture de 2" classe do Maine-et-Loire ; M.
Bacalerie, licencié en droit, est nommé con-
seiller de préfecture de 3° classe de l'Yonne ;
M. Rcmgier, licencié en droit, est nommé con-
seiller de préfecture de 3° classe de la Drôme,
en remplacement de M. Biousse, mis en dis-
ponibilité sur sa demande. ,
M. Dejeaiwie, conseiller de préfecture de
3« classe des Hautes-Alpes, est nommé con-
seiller de préfecture de l'Ariège ; M. Bizardel,
licencié eh droit, est nomme conseiller de
préfecture de 3e classe de la Nièvre, en rem-
placement de M. Ratier, mis en disponibilité
sur sa demande.
Dans un prochain mouvement, il sera pour
vu à la désignation du nouveau préfet de
Maine-et-Loire.
LE HAUT COMMANDEMENT
Le ministre de la marine a fait signer un
mouvement ; le contre-amiral Auvert est nom-
mé au grade de vice-amiral, en remplacement
du vice-amiral Marquis.
MM. les capitaines de vaisseau, Journet et
Moreau sont nommés contre-amiraux.
Le ministre de la guerre a fait signer une
promotion d'officiers de tous grades.
Par décret rendu sur la proposition du mi-
nistre de la guerre, sont promus ou nom-
més :
Au grade de général de division, les géné
raux de brigade Larenzac, commandant par
intérim la 10' division d'infanterie à Saint-
Servan, maintenu ; Descille, commandant la
H' brigade, nommé au commandement de la
1" division, à Lille ; Sarrail, directeur de l'in-
fanterie au ministère de la guerre, nommé au
commandement de la 12* division, à Reims
Virvoire, commandant par intérim la 7' divi
sio, à Melun, maintenu ; About, inspecteur
général des travaux de l'artillerie, nommé
inspecteur permanent des travaux et fabrica-
tion de l'artillerie ; ChaUley, commandant la
brigaderie de cavalerie de Tunisie, disponi-
ble : Clément, do Grandprey, commandant su
Dérieur du génie à Alger, nommé gouverneur
de Verdun
Au grade d'intendant général, l'intendant
militaire Thouvenel, inspecteur permanent du
service de ravitaillement, maintenu.
Au grade de général de brigade, les colo
nels d'infanterie Raffanel, commandant par
intérim la 82* brigade ;. Petetin, du ','T
•iouhannic, du 50* ; Ganeval, du 133' ; de Latti
gués, du 43* ; Dubois, commandant par il té
rim la 44' brigade ; Girardet, commandant par
intérim la 3' brigade d'Algérie ; Dalbiez, com-
mandant par intérim la 4' brigade d'Algérie ;
Deligny, du 102* ; Auger, chef d'état-maj ~>r du
2 corps ; Sarradé, du 118" ; les colonels de
cavalerie Gendron, du 11" dragons ; Gillet,
commandant par intérim la 6' brigade de ca-
valerie ; Chabaud, du 2' cuirassiers ; Labit,
Al-
>lin.
M. Bourgade, décédé, Mme veuve Bourgade,
née ('avalée. , ,. .«.u.
A MoTvtfranc, en mnplacement de M . Ma m
lé, .Mme veuve Maillé, née ltouquayroi.
Dot Henri CiHard
Le Journal otttciel publie une décision ac-
cordant une dot Henri Ci Word
sorgme do 500 francs, à Mlle Marcelle lht,ve-
net (Aveyron), élevée parmi les enfants as-
sistés.
CRANSAC. — Terrible chute. — Mardi soir,
vers cinq heures, l'ouvrier électricien Ricard,
employé à Campagnac, venait de monter sur
un poteau de 11 mètres de haut, pour la ré-
fection d'une ligne. Le poteau avait bonne ap-
parence et extérieurement on l'aurait dit
sain et solide. Mais la partie cachée sous ter-
re avait dû se pourrir, car l'arbre ne put sup-
porter le poids de l'homme, et s'affaissant sur
Se sol, M entraîna dans sa chute le malheu-
reux ouvrier.
.Des secours arrivèrent aussitôt et le blessé,
déposé sur une civière, fut amené à l'hos-
pice de Campagnac, où il reçut les soins que
réclamait son état.
Un bras est. fracturé, quelques côtes bri-
sées, une jambe fortement contusionnée ; les
lésions internes à redouter seraient particu-
lièrement dangereuses.
Ricard est père de cinq enfants, dont l'aîné
a 19 ans.
C'est la seconde fois qu'il tombe pendant
son travail.
Nous faisons les vœux les plus sincères
pour sa guértson.
OT
commandant par intérim la 2* origade e",
nerie ; Varin, du 7* dragons -, Beaudem d
rt« «, patrons ; les colonels d'artillerie Htir,
a i Jr l Jaot:!uot. sous-c&ht d'état-major du gou'
par intérim le génie de 1T
1" repion ; Laurence, gouverneur par intéwm
de Briançon. "r??'
Au grade d'intendant militaire le sou'in
tondant de 1" classe Bétel, directeur ->ar in
térim de l'intendance du 1" corps d'armée
Au grade de médecin inspecteur des troupes
coloniales, le médecin principal de i" classe
fllarac.
LA LEGION ETRANGERE A RBVUE OU 14 JUILLET
Paris, 23 mars.
Sur la proposition do M. Robagiia, le CM_
«eil général de la Seine a émis à l'unanimité
,111 vœu tendant à faire participer la légion
ilrangèro à la revue du 14 juillet.
Assises du Lot (3° journée)
Affaire Paul Vaiade, de la commune de
Creysse, canton de Martel : Vols quaiiflés.
M. Korn, procureur de la République, oc-
cupe le siège du ministère public.
M* X., du barreau de Sarlat, est assis au
banc de la défense.
M. le greffier-chef Bonnefous donne lecture
de l'acte d'accusation :
Au cours de l'année 1909, déjà de nombreux
vols, la plupart qualifiés, étaient commis
dans l'arrondissement de Gourdon, sans que
les auteurs fussent découverts ; ces vols se
renouvelaient encore en 1910. Enfin, le 12 août
dernier, pour la première fois, un indice au-
torisa le parquet de Gourdon à porter ses
soupçons sur un individu résidant dans le
canton de Carlux, arrondissement de Sarlat
(Dordogne).
Le 12 août, un premier mandat, d'arrêt était
décerné contre un nommé Paul Valade, 24 ans,
lié à Creysse, canton de Martel, et demeurant
à cette date à Saint-Julien-du-Lampon, où il
exerçait l'industrie de marchand de bicy-
clettes. /
Do son côté, le parquet de Sarlat, à l'occa-
sion de crimes de vols ou de délits, informait
contre le même individu et le 21 septembre
procédait à son arrestation. Enfin, le 2 no-
vembre suivant, le juge d'instruction de Sar-
lat se dessaisissait des poursuites en faveur
de son collègue de Gourdon qui, au résultat
d'une laborieuse information, a relevé contre
le prévenu une série de onze vols qualifiés et
un vol simple, perpétrés dans les arrondisse
ments de Gourdon, de Sarlat et de Figeac.
Une perquisition domiciliaire effectuée chez
le prévenu par la gendarmerie de Carlux a
permis de découvrir un grand nombre d'ob
jets dont le détenteur ne peut expliquer la
provenance. Cette découverte est devenue le
point de départ de la prévention, dont il y a
lieu d'examiner les divers chefs.
Le nommé Valade est prévenu d'avoir, de-
puis moins de dix ans, soit en 1909, soit en
1910, dans les arrondissements de Gourdon,
de Sarlat et de Figeac, notamment :
1° Au Roc, du 19 au 20 janvier 1909, sous-
trait frauduleusement, au préjudice du sieur
Hébrard, une somme d'environ trois cent qua
rante francs, une croix en or et une clef, et
ce 1° la nuit; 2' dans une maison servant,
l'habitation, et 3° à l'aide d'effraction inté
rieure dans un édifice.
2° A Meyronne, du 15 au 1G juillet 1909, sous
trait frauduleusement, au préjudice du sieur
Carbois, deux fusils de chasse, une vrille et
une motocyclette, et ce 1° la nuit, 2* dans une
maison habitée ou servant à l'habitation, 3° à
l'aide d'effraction extérieure pour pénétrer
dans l'édifice.
3° A Carlux, du 13 au 14 août 1909, soustrait
frauduleusement, au préjudice du sieur Cayre,
une somme d'environ 170 francs, du tabac et
une bicyclette, et ce 1° la nuit, 2" dans une
maison habitée ou servant à l'habitation, 3" à
l'aide d'effraction extérieure pour pénétrer
dans-l'édifice, 4° à l'aide d'effraction intérieu-
re dans un édifice.
4° A Saint-Julien-Lampon, du 15 au 1G no
vendre 1909, soustrait frauduleusement, a
préjudice du sieur Rouquiô, une somme de
120 francs et un porte-monnaie, et ce 1" la
nuit, 2' dans un lieu servant à l'habitation,
3° à l'aide d'effraction extérieure pour péné-
trer dans l'habitation, 4' à l'aide d'effraetfon
intérieure dans un édifice.
5" A Carlux, du 5 au G juin 1910, soustrait
frauduleusement, au préjudice du sieur Mou-
tet. "une somme de 40 francs, un porte-mon-
naie et une tabatière, et ce 1° la nuit, 2° dans
Un lieu servant à l'habitation.
6" A Caiviac, du 5 au G juin 1910, soustrait
frauduleusement, au préjudice du sieur Beau-
vès, une somme de trois francs et plusieurs
paquets de cartouches de revolver, et ce 1" la
nuit. 2° dans un lieu servant à l'habitation,
3' à l'aide d'effraction extérieure pour péné-
trer dans un édifice, 4" à l'aide d'effraction
intérieure dans un édifice.
7° A Meyronne, du 11 au 12 juillet 1910,
soustrait frauduleusement, au préjudice du
sieur Portai, une somme de 90 francs et divers
bijoux, et ce 1' la nuit, 2" dans un lieu ha-
bité. 3' à l'aide d'escalade dans un édifice,
4' à l'aide d'effraction extérieure pour péné-
trer dans un édifice, 5" à l'aide defîraction
intérieure dans un édifice.
8* A Meyronne, du 11 au 12 juillet 1910, sous-
trait frauduleusement, au préjudice du sieur
Laval, une somme de 30 francs, et ce 1" la
nuit, 2" dans un lieu habité, 3' à l'aide d'ef-
fraction extérieure pour pénétrer dans un
édifice.
9' A Auniac, commune d'Anglars, du 27 au
2S juillet 1910, soustrait frauduleusement, au
préjudice du sieur Varlan, une somme de
30 francs, plusieurs paquets de tabac et un
porte-monnaie, et ce 1" la nuit, 8° dans un
lieu habité, 3' à l'aide d'effraction extérieure,
i° à l'aide d'effraction intérieure dans un
édifice.
10° A Saint-Denis^lartel, du 12 au 13 août
1910, soustrait frauduleusement, au préjudice
du sieur Sérager, une somme d'argent, du
tabac, des timbres, des cartes postales, et ce
1' la nuit 2' dans un lieu habité, 3* à l'aide
d'effraction extérieure, 4' à l'aide d'effraction
intérieure dans un édifice.
U" A Payrac, du G au 7 septembre 1910,
soustrait frauduleusement, au préjudice du
sieur Cumy, une somme de 80 francs, du pa-
nier timbré des timbres-poste, du tabac et
autres obièts mobiliers, et ce 1° la nuit,
2" dans un lieu habité, 3' à l'aide d'escalade
pour pénétrer dans un édifice, 4 n 1 aide d ef-
fraction extérieure pour pénétrer dans un
édifice. . , .
La lecture de l'acte d'accusation terminée,
le président des assises procède à l'interro-
gatoire de l'accusé.
CACAO D'ÂIGOEBELLE
Solubilisé cnpoudve. Préparation iastaatanê».
Dépôt Régional: 1, placeSt. Etienne 1. - 500 gr...
1 fr. 10
2 fr. »»
3fr.50
THÊ CHAMBARDcoNsfimioN
ruin. A onze heures du matin, il u pris a.
lapdenac un billet à destination de Bivesa les
Pyrénées-Orientales), où il est, en «jet, a«8-
cendu avant qu'on ait pu prévenir télégraphl-
quement la justice. Là on perd ses traces S
le dangereux malfaiteur n'a pas repris le
train. Il aura, sans doute, gagné la frontière
d'Espagne par des chemins de traverse, a
moins qu'il ne soit encore à Perpignan, ce qui
est peu probable. C'était un individu de 2a a
28 ans environ, probablement un sujet espa-
gnol, porteur d'une valise dont il s était
muni à Capdenac et. de la sacoche eu cuir
aune qu'il avait volée.
ARRONDISSEMENT DE FIGEAC
FIGEAC. — Football association. — Ainsi
que nous l'avions annoncé, le match de foot-
ball association a eu lieu dimanche dernier :
Union athlétique des externes du lycée de
Rodez contre collège Champollion.
La partie a été chaudement disputée ; les
équipes étajent à peu près de mémo valeur.
Dans la première mi-temps, le Collège joue
contre un vent très violent. Rodez marque un
but sur un coup de réparation.
La deuxième mi-temps, le vent s'étant cal-
mé, les équipes fournissent un meilleur jeu.
Notre jeune potache Sers rentre deux buts.
Un but sur coup de pied franc contesté par
Rodez, a été, après discussion, accordé par
l'arbitre. Les Ruthénois, dans cette dernière
mi-temps, marquent un but, toujours sur un
coup de réparation. Les Collégiens ont donc
triomphé par trois buts à deux, mais non
sans peine. Leurs arrières jouèrent admira-
blement.
Encore un satyre, — Dans plusieurs com-
munes du canton de Figeac-Ëst, l'opinion pu-
blique est très vivement émue de la conduite
obscène d'un personnage qui aurait abusé de
jeunes fillettes. On se demande, avec raison,
pourquoi le maire de la commune ou les faits
se sont passés ne les a pas signalés à l'auto-
rité judiciaire, dont il est l'auxiliaire.
1 , " ES°'« Beausejour est fixée à samedi
v J e 15* mars ' a B heure s très précises,
ni! iiilv nus pou voir assurer les parents do
nos élevés cl les amis de l'Ecole qu'ils passe
ront une agréable soirée. Avec Chanlcpie, il
assisteront a un drame d'un intérêt prenan
et sentiront le parfum de la lande breton n
nos é!ev,.s c h-s amis livV^,^ pas^
ront une agréable soirée.__Avec Chanlcpie, ils
int
AI uns
11 , M! îffaffê de toutes les œuvres de P. Féval
io, „, '' \ U * L m goûteront aussi la comédie
*, '""«''»", parce qu'elle leur rappellera
le.iemps de leurs études ot de leur jeunesse
et parce qu'ils sauront maintenant mieux ap-
précier la verve merveilleuse de Jean Racine,
son ironie si mordante et son comique si fin.
Pour satisfaire les désirs des parents de no6
pensionnaires, une première représentation
sera, donnée en matinée aujourd'hui jeudi, à
2 heures du soir.
Mariage. — Avant-hier a été célébré, en l'é-
glise Saint-Just, au milieu d'une grande af-
fiuence de parents et d'amis, le mariage de
Mlle Jeanne Farret, fille de M. Lucien Farret,
le sympathique directeur do l'Assistance mé-
dicale à la mairie do Narbonne, avec M. J.
Augé, médecin-major des troupes coloniales.
M. Augé est le llls de l'ancien contrôleur
de la Caisse d'épargne, l'ancien receveur des
hospices et du Bureau de bienfaisance, qui,
en cette qualité, a, pendant une longue exis-
tence, rendu de signalés services aux pauvres
de notre ville.
M. l'abbé Deltheil, vicaire à Saint-Just, a
donné la bénédiction nuptiale ; il a adressé
aux jeunes mariés une allocution dont on a
remarqué les sentiments élevés, enveloppés
dans une forme littéraire impeccable.
La mariée, charmante sous ses voiles blancs,
avait .pour témoins MM. Langé, son oncle, et
Es! 1 mbre, son cousin. Les témoins du marié
éta ient MM. le capitaine Fourno et Louis At-
tire, ancien avoué.
La veille, M. le docteur Ferroul, maire de
Narbonne, avait tenu à présider le mariage
civil, voulant ainsi montrer aux deux fa-
milles l'estime qu'il professe pour elles.
Après la cérémonie religieuse, M. et Mme
Farret ont réuni leurs invités dans les salons
do i hôtel de la Dorade, où le vatel narbonaais
Montai a servi, comme il sait faire, un lunch
excellent.
Ko adressant nos sincères félicitations aux
uruu>s. ,nou« prioais tes jeu-iites époux
Un Noye
Mardi -etr. vers 2 heures de î^w-e-s-midl le
c < a.y.re d'un homme dont l'identité nfi, m
e. c établie, et qui parait avoir séjourné AvT-
viinn un moiis dans l'eau, a élé découvert
îri v/» 18, Garonne, devant la grille de t'usine
de l'électnleifé.
Le commissaire de police du 3° arrondisse-
ment s est rendu sur les lieux, a procédé aux
constatations légales et a fait ransporter ce
cadavre a la Morgue.
^y^ 01 , so ?î rt «naqMnt : Agé de>70 ans en-
viron taillo 1 m. 53, cheveux grisonnants,
MUS barbe ni moustaches, édenté, vêtu d'un
veston ien drap lieige usagé, d'un gilet en
ïï^w 0,iir ' *T ilCt ~,n»«lA„ — .i~.ï ,i~f
ÇUM pantalon retenu h la ceinture par une
bande de toile à matelas, rayée rouge.
Les Vols
Le service do la Sûreté a arrêté et mis à la
ans position du commissaire de police du "°
arrondissement les nommés Aimé Roussel 18
ans, horlogre, sans domiolo fixe, et Jacques
Juliel, 17 ans, cordonnier, demeurant rue de
1 Industrie, sous l'ineuiipation de vol de chaus-
sures commis à Fétalage d'un magasin de la
rue Alsace-Lorraine.
Deux autres Individus, Inculpés dans cette
affaire et connus de la police, sont activement
recherchés.
Le Feu
Mercredi soir, vers 5 heures, un commence-
ment d'incendie s'est déclaré dans un immeu-
ble situé impasse des Dames de la Porte.
Le feu a pris naissance dans une mansarde
du deuxième étage. Il a été éteint par les
pompiers du poste Saint-Cypriea.. - .
Les dégâts sont insignifiants.
comité d organisation toulousain ntms prépare
en effet, une brûlante ouverture (le la saison ma-
rine.
A.prés avoir fait, défiler dans notre cirque les ma-
tulurs i-s Hits célébrv.s : /Ujratoeno, fionuilta Ma-
clhaaiiilo, Rejralerin, Il nous donim pour cetW
course OU 7 mal un cartel encore plus attrayant.
Rafaël Oomez « OaUlto » constitue à lui seul le
(plus sQr élément da succès. Co diestro n'a pas
tc, com-
me cela avait été tout d'abord fixé.
AS.UONDISSEMENT DE GOURDON
CRAMAT. — Remonte. — Dans sa dernière
séance à Gramat, le comité d'achat du dépôt
de remonte d'Aurillac a procédé à l'achat de
onze chevaux. En plus, quatre juments desti-
nées à la reproduction ont été achetées et lais-
sées chez les propriétaires.
Cent, chevaux ont été présentés au comité
d'achat qui, sur ce nombre, n'a fait que onze
achats. Les quelques éleveurs de la région qui
ne sont pas encore complètement, découragés
par les procédés de l'administration sont ab-
solument furieux.
Nous leur conseillerions vivement, au lieu
de se répandre en récriminations, d'imiter
l'exemple des planteurs de tabac : qu'ils se
syndiquent. Que les éleveurs veuillent bien
remarquer qu'il y a seulement dix ans les
planteurs de tabac vendaient leurs produits
à un prix absolument dérisoire ; aujourd'hui,
les planteurs, syndiqués et fédérés, vendent
leurs produits à un prix rémunérateur.
Que les éleveurs se syndiquent et, comme
les planteurs, ils obtiendront satisfaction.
ARRONDISSEMENT DE C ARC AS SONNE
d'agréer nos vœux de bonheur. J. L.
Le pacte de Toulouse
RÉUNION AU JARDIN-ROYAL
La réunion privée des adhérents-fondateurs
de l'Alliance des Catholiques de la Haute-Ga-
ronne aura lieu dans Ja salle du Jardin-Royal,
rue Laviguerie, à 5 heures très précises de
l'après-midi, le dimanche 2G mars 1911.
La séance sera présidée par Sa Grandeur
Mgr l'Archevêque de Toulouse.
Ordre du jour : 1, Compte-rendu des travaux
de l'^MÉanee pendant l'année 1910 ; M. Tour-
nier, membre du bureau ; 2, Situation des ca-
tholiques et mesures à prendre par eux en ce
oui concerne : a) les églises ; M. R. de Boyer-
Montégut, membre du bureau ; b) l'Ecole com-
munale ; M. Jules Pigasse, membre du bu
reau ; c) l'Ecole libre ; M. Ch.-M. Bellet, mem
bre du bureau ; 3, Conclusion, Mgr l'Archevê
que.
ARRONDISSEMENT DE CAUORS
m IMLI
Bureaux de tabac
J£V i,vrât0 d-u 17 mars, M. le préfet de l'A-
«>.VTon a nammé débitants die tabacs :
n; y?' m ï- ea ,; mi):Qcailmt «le Mme Fal-
Si'UMo, decedée, Mme veuve Blanc, née Bou-
lonnent.
*re. née G,ix>vamiSu 6d ; prochain, 91 62 j
mai' 91 2J : 'M 87 '> i u:iiaet '. 80 50 : août, 89 75-
seraiéjnbre, 87 ; ocioore, 83 12 ; novembre, 81 37 ;
ojftcemhre, S0 62 ; jarvier 1912, 80 ; lévrier, 79 75.
Pïeiid:uice soutenue. Ventes, 2,100.
Cafés — Courant 1911, 65 25 ; proohain, 65 25 i
mai 65 25 ; Juin, 65 50 ; Juillet, 65 50 ; aont,, C5 W}:
seimëmbre 65 50 ; octobre, 65 25 ; novembre, 65 j
décembre 6-4 75 ; janvier 1912, 64 50 ; lévrier, c-1 50.
Tendance soutenue, Ventes, 18.000.
Ijain( ; 3i _ Buenos-Ayrcs : Courant 1911, 174 ,
prochain, 173 50 ; mal, 173 50 ; juin 174 ; juillet,
17', 50 • août, 174 50 i se-ptetntire, 1,4 50 ; octobre.
17A 50 novembre, 174 : décembre, 173 ; janvier 1912
109 • lévrier, 170. Tendance calme.
Laines. — Or. ÏUa«a 1 Courant 1011, 200. Ventes
normales.
LOT-ET-GAROXME
Agen.
Marclié du 22 mars. — Coïncidant au deuxième
joua- du printemps, les travaux pressants de la
saison ont donné peu d'attrait au marché.
TntnHiln — Elle était peu pourvue. On a jayé :
Poules, 5 il 6 50 ; poulardes, 5 à 7 fr. ; poulet*
h a 5 fr; chapons, 7 à 9 fr. ; canards, 7 à 8 50- din-
Oss, » à îs lr.; dindons, 20 à »j tr.j pintades a
ù ï fr. : pigeons, 1 à 2 50.
Les tommes de la carapace sont vomies a u n re
Battre heure apporter des œufs, qu'eliles ont vendit
ai» intermédiaires a raison rte o 75 la douzaine •
cos dernière les vendaient à leurs clients 0 80
Miel, 0 65 a 0 70, i« dentl-klïo
LiiTci rie pore frais, 1 20 à 1 30 ; graisse, 1 25 à 1 40
Lapins, i 25 a 2 1V. limité. *
«lés. - 20 50 à 28 50 les 80 kilos ; mata roux et
btane, ir. a u, tr.-, haricots, ao a 34 fr. ; teigie u a
15 fr. les 75 kilos ; fèves, 10 ,1 17 fr. les 65 kilos i
orge, 12 à 12 50 les :,(> kiloa ; avoines, 10 a 10 75;
pommes do terre, 8 à 9 fr.
Vins. — Les transactions sont des plus calmes ot
tout fait supposer qu'il en sera rte même Jusqu'à
3'époque où la vigne sera en Heur.
Raisins à boissons, o 85 à

'VEINDKKm 24 MARS iOii
dastë Mes ses succursales
livre le
L'Hectolitre du m ma vin livré en lus est vendu Hïii tf
rfrà garanti M0él à
à l'analyse, le litre :
non logé e! donne droit à S50 Timbres HVimes
SO
SSAOCHË DE 130RDBA.UX
Du 23 mais.
Blés. — On cote : Défpartcimen.'.s ju-ialuctcn M du
centre, 27 25 les 100 Kilos; pays; l'iieeto 22 25; Danu-
be sur mars, 10.
Farines. — Faibles. On cote : Pays, 37 75; les
iott kilos.
I>:i\ s, ia .;n Kns moyens, 1 50; pigeons gros, 2 25, le tout la
pair» ; lapins, 2 25.
fEwfs, 0 90 la douzaine.
Volaille morte (Gaiimes). — Poules, 4 fr.; poulets,
3 5»; poulardes, 3 50 à 4 fr., 1© tout la pièce ; pi-
(ifeons moyens et gros, 1 50.
«Eafs, 0 95 la douzaine.
OBLIGATIONS
Ville do Parts iso5 4 %
— isco 3 %
— 1871 3 %
— 1875 4 %
— 1870 4 %
. — 1892 2 1/2 0/
— !*M-1S9U 2 1/2 %
-— 1894 90 2 1/2 % quart
— 1S9S 2 % quart
— 1899 2 %
— 1904 2 1/2 %
— 1905 2 3/4 %
Communales ts79
Foncières 1879
Communales 1S89
Foncières 1883
„ — 1385
Communales 1S91
„ — 1892 ..!."!!.
Foncières 1895
Communal»» 1S99
Foncières 1903
Communales 1906
Bône-Guelma
Est-Algérien
Est 3 % ancienne
Midi 3 % ancienne
Nord 3 % ancienne
Orléans 3 % ancienne
Ouest 3 % ancienne....
Ouest-Algérien
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne) ! ! ! ! '.
Autrichien 3 % l" hypothèque
Lombarde ancienne
Nord- Espagne ""
Portugais ,
Saragosse
Panama lots libérés.....!""!
Suez i %
LT.P1VER
PARIS
BOURSE DE PARIS
Du, 23 mars (par dé(pêche télégraphique)
FONDS D'ÉTAT
3% ;CP*
3% toae
3 % amortissable ••
Dette tunie. oblig. 3 % 1892
Consolides anglais cpt
Consolidés anglais tme
Argentine 5 % 1886
Autriche 4 % or (10 flor.)
Lots du Congo
Egypte unifiée
Espagnole extér. opt
Espagnole extér tme
Hongrois 4 %
Haïti 1875 cpt
Haïti 1875 tme
Italien 5 % cpt
Italien 5 % tme
Portugal 3 % cpt
Portugal 3 % tme
Russe 4 % 1807-1869»...
— 4 % 1880 ..."
— 4 % 1889;..
— 4 % 1890
— 4 % or 1893
— 4 % or 1894
— 4 % cons. 1'° et 2* série
— 4 % 1901
— 8 % or 1891
— 3 % 189U
— 3 1/2 % 1894
— 5 % 1006 tout payé....
— 4 1/2 % libérés
Dette ottomane unifiée ..tme
Ottomanes priorités
Douanes ottomanes
ACTIONS
Banque de Franco cpt
Banque, de France tme
Banque Paris
Comptoir d'Escompte
Crédit Foncier
Crédit Lyonnais cpt
Créai t Lyonnais tme
Société Générale...........
Banque ottomane cpt
Banque ottomane tme
Bône-Guelma cpt
Bône-Gualma ., tme
Est-Algérien cpt
Est-Algérien .....tme
Est cpt
Est .....Une
Paris-Lyon-Mêditerranée cpt
Paris-Lyon-Méditerranée tme
Midi cpt
Midi tme
Nord ,ept
Nord , tme
Orléans
Ouest
Ouest-Algérien
Autrichien
Lombards
Nord-Espagne cpt
Sord-Espagne tme
Portugais
Saragosse cpt
Saragossa tme
Compagnie Transatlantique
Messageries maritimes
Métropolitain tme
Suez (Sanal marit.) tarie
Thomson-llouston
Société d'électricité de Paris
Rio Tinto ....tme
Oliarm. Sosnowice..... cpi
Charh. Sosnowice
Carmaux
COURS CÛORS
TKÉCÉ0. DU K)UH
96 30 96 30
96 45 96 42
97 20 97 20
458 40 458 50
80 90 82 10
81 80 82 20
516 75
101 20 ÏÔi 15
93 75 93 75
103 .. 103 20
97 90 97 90
93 25 97 97
208 75
*96 85
103 75
130 40
66 .. '66 25
«6 30 66 12
!!f> 60 96 SO
96 60 .96 80
94 80 91 50
84 51 94 70
95 40 95 40
98 10 96 10
97 25 97 25
95 40 95 25
83 25 83 05
82 25 82 25
89 25
105 90 ÏÔi 60
101 50
93 05
469 . 487 50
487 50
4060 .. 4040 ..
4140 ..
1809
1810 ..
913 .. 914 ..
833 .. 835 ..
1500 .. 1503 ..
iôOt . 15J2 ..
780 .. 780 ..
711 .. 714 ..
705 .. 709 ..
681 .. 690 ..
170 ..
695 ..
875 ..
8S1 .. 830
8P5 SS5
1138 " 1157 ..
1169 .. 1158 ..
1020 .. 1015 .
1)26 ..
1524 .. 1521
1529 .. 1527 ..
12.5 .. 1255 ..
946 .. 947 ..
622 .. 624 ..
810 .-. 814 ..
120 ..
399 .. 400
399 .. 398 ..
330-..
41« .. 416
415 .. 415 ..
239 .. 239 ..
176 . 175 25
681 . 8 !0 ..
5422 . 5422 ..
796 . 804 ..
568 .
1713 . 1718
1445 . 4450 ..
1444 . 1454 ..
2329 . . 2320 ..
542 ..
404 50
548 50
549 ..
367 25
369 5'J
99 ..
10S 50
407 ..
453 ..
380 75
48-. ..
505 ..
502 Ï5
422 ..
470 ..
404 ..
450 ..
451 ..
502
501 50
419 50
420 ..
432 ..
417 ..
421 50
419 ..
430 ..
420
406 50
283 50
372 ..
334 ..
3 .T. ..
149 ..
610 ..
MARCHE EN BANQUE
Etat d'Alagoas
Bï'iansK ,
Cape Copper. .. ;
De Beers
Huanchaca
Charbonnage Laviana..
Syndicat Minier
Tharsis
Chartered
East Rand
Goldflelds :.. .......
May
Rand Mines
Robinson Gold......... .
Intérieure
3 %
De Beers
East Rand..
Rand Mines.
Goldûalds ..
BOURSE DE MADRID
APRES BOURSE
Londres
Allemagne
Espagne (court) ...
Espagne (long)
Buenos-Ayres (or).
CHANGB
457 .. 454 50
464 .. 464 50
166 .. 166 ..
474 50 472 50
77 75 77 ..
•139 140 50
42 .. 42 50
118 .. 119 50
135 .. 132 50
28 25 28 25
198 .. 199 ..
221 .. 219 50
96 56 96 43
462 50 472 50
115 50 119 50
193 .. 199 ..
130 50 133 ..
2," 27 .Ii2.
123 19j32
45S.3T4.
463 .3i4.
172.518.
COURS DES PRIMES
3 % dont 50
3 % dont 10. 96 57
Banq. ottom, rabell3s„ Eeoa-
flflements récents ou anciens. Bleaaora^i», Cfslta a >tr>-
Scissement, Maladies de la vessie, CtoUfaas uWatTiiek
incontinence d'urmes et toutes les maladies de3 voies art tair-j!
sont radicalement guéries par les
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7 ' KU ^^?^ W °^ TAltJ8)ltA!V ' TOULOUSE
33 Feuilleton du 24 mars 1911
PAR
Marthe LACHESE
XH
— Attendez ! attentiez ! s'écria. Raoul.
Je veux la voir sauvée. »
Lo matelot atteignit réchoilo. Il y
grimpa commo un chat sauvage. Lucien-
ne n'y tenait plus lue Par SC!s poignets
raidis. Ses pieds avaient rruitté les bar-
res, Sa tête se penchait en arrière.
« Au secours », criait-elle.
Tout à coup, un bras robuste estonra
sa taille, une voix dit joyeusement :
''"ls de peur, ma petite dame, îTiuon-
tons, hé l »
fanr c '? in

LE NUiÉBû 5 CENTIMES
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ETRANGE» (Union postale) s ..... 10 - 20 -
les Abonnements partent des l« et 16 de obaque mois ot sont payables d'avance
Toute demande de changement d'adresse doit être acconwctjntie de. &0 centimes.
Un an
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24 -
«0 -
ÉDITIONS RÉGIONALES
Lot, Avoyron, Corrèze, Cantal
Gers, Htts-Pyrènées, Basses-Pyrénées, Landes
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne
Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales
Haute-Garonne. Ariège
Edition du matin spéciale a Toulouse
ANNONCES (4. p»,^ .
RÉCLAMES —
RÉCLAMES (3. page) .
LOCAUiS
LE NUMÉRO B CENTSIVir?
• • . .
. . • •
I» ligne O fr. 80,
- 1-50
- 2 - »
- 3 - n
»os Bureaux, rue ^^^'^
FSL TELEGRAPHIQUE SPECIAL
Les Faits du Jour
Dans ses deux séances, la Chambre a con-
tinue la discussion du budget de la guerre.
—:—
Le généra] Deligny a été appelé à la direc-
tion de l'infanterie au ministère de la guerre,
en remplacement du général Sarrail.
*.* "
M. Malvy a fait mettre au régime politique
les six cheminots actuellement inculpés.
—
.En Russie, M. Stolypine a retiré sa démis-
Sien et reste président du conseil.
Les troupes américaines ayant interdit à un
groupa de fédérés mexicains de franchir la
frontière, des balles sont tombées au milieu
des soldats américains. Des explications ont
été demandées.
A l'aérodrome de la Brayelle, l'aviateur
Bréguet s'est élevé avec onze passagers et a
fait trois kilomètres à quinze mètres de hau-
teur.
L'aviateur Védrine essaiera demain en aéro-
plane le trajet Issy-les-Moulineaux-Pau sans
escales.
Au Parc des Princes, en Angleterre, le
Neath-Football-Olub a battu le Stade Français
par IE points à 3. D'autre part, sur le même
terrain, l'A, E. A. bat l'équipe de France U. S.
F. S. A. par 3 buts à 1.
Voir, par ailleurs, les nouvelles qui nous
sont parvenues à la dernière heure.
Anticléricalisme et « Progrès social »
C'est autour de l'ancienne formule du
wmbisme : « Pas d'ennemis à gauche »,
iorivions-nous au lendemain die la for-
mation du ministère, que k nouveau
sabinet va s'efforcer de grouper une ma-
jorité.
Je suppose que l'attitude de M. Monis,
à la séance de mardi, ne laisse plus au-
cun doute à ce sujet.
Engagé sur une question de droit cons-
titutionnel, à savoir s'il appartenait au
gouvernement ou aux Chambres de trans-
porter de l'Intérieur à la Justice la direc-
tion des services pénitentiaires, le débat
eut vite fait de glisser sur le terrain poli-
tique et de dégénérer en querelle minis-
térielle.
C'est pour ou contre MM. Monis et
Malvy que l'on a voté mardi, ©t non pour
ou contre le rattachement des services
pénitentiaires au ministère de la justice ;
et las 309 ministériels à tous crins qui
avaient voté aveuglément la confiance
malgré les explications plus que vagues
fournies par M. Monis sur les termes de
îa déclaration ministérielle, se sont re-
trouvés 363, augmentés, ainsi d'une cin-
quantaine d'unités, une partie des socia-
listes unifiés ayant, dans l'ardeur de la
lutte .enfreint les résolutions formelles
des différente congrès socialistes et voté
des crédits budgétaires à un ministère
bourgeois.
Pressés par M. Jaurès dès la constitu-
tion du cabinet, d'entier dans la majo-
rité, les unifiés avaient éprouvé quelques
désillusions à la lecture de la déclara-
iion ; une hésitation momentanée leur
avait fait préférer l'intransigeance de
Guesde au parlementarisme de Jaurès,
si les avait retenus hors du bloc ; ils
semblent aujourd'hui décidés à y rentrer
f»mniie aux plus beaux jours du minis-
tère Combes.
Quel est donc le talisman qui a permis
à M. Monis de rallier les troupes d'extrê-
me-gauche et de les attacher à son char
au point de leur faire oublier leurs prin-
cipes les plus chers ?
Le moyen est aussi vieux que la Répu-
blique opportune-radicale ; il a déjà ser-
vi à tous les présidents du conseil sou-
cieux de grouper une majorité de gau-
Jhe et d'autant plus souvent à ceux qui
étaient d'origine plus modérée : c'est l'ap-
pel aux plus basses passions do l'anticlé-
ricalisme. Pour cette besogne bien répu-
olicaine, M. Monis n'a pas été inférieur
À ses devancière : réduit au silence par
ies interruptions qui se multipliaient sur
tous les bancs, il a dicté aux sténogra-
phes un discoure que nous apporte au-
jourd'hui l'Officiel et dont voici le pas-
sage principal :
C'est, on effet, messieurs, une question tioli
S' n"'squ'ou ajoute à cette
nolitique une question
question
fiate de dire que toutes les raisons nui
font redouter la -présence de M°»|arvy dans
le ministère, sont celles précisément, qnf
fait rechercher sa collaboration. C'est sa n >aya,it pius d i p a y er i'i m .
pot, Us se sont, révoltés : l'Aude. l'HévauM,
ont fait une révolution. La Gironde a ma-
nifesté d'une façon tellement significative
que les pouvoirs publics ont capitulé. La
Bourgogne s'agite et ne se contentera pas
d'un semblant de satisfnotion.
Enfin, la Marne a agi «i vigoureusement
qu'on lui a accordé tout ce qu'elle deman-
dait, : on lui a donné le privilège exclusif
du Champagne. Elle seule aura le droit de
désigner ses vins du vocable mondialement
connu- : Champagne.
Comme le département de l'Aube n'avait
:pas crié assez haut, personne ne s'était oc-
cupé de lui ; la Marne a reçu les assuran-
ces qu'elle réclamait et s'est déclarée con-
tente : aujourd'hui, l'Aube exige les mê-
mes droits.
Et comme elle appuie sa réclamation par
la grève générale des services publics, que
le conseil général et les municipalités ont
•démissionné en bloc, que l'impôt ne rentre
plus, le gouvernement prête une oreille at-
tentive.
Parmi tous les moyens par quoi on pou-
vait remédier à la crise viticole, on a choisi
la délimitation des provinces.
Les résultats ne semblent pas répondre
aux espérances.
Si la délimitation était opérée avec soin,
impartialement, en dehors des influences
politiques, peut-être pourrait-elle être d'une
«centaine utilité, encore que mal définie.
.Mais elle a été faite d'une manière pro-
voronto. Pour le plaisir de certains poten-
tats d» parlement aiisme, on a compris
dans les régions privilégiées des cantons et
des arrondissements dont le seul titre était
d'être représentés par des Q.-M. influents.
Dans l'Armagnac, on a compris Mézin,
-pairie de Fallières.
Mézin ,esrt aussi désigné pour participer
à l'Armagnac qu'Argenteuil pour être
classé dans le Bordelais, comme l'avait
d'ailleurs demandé M. Berteaux.
et surmenés, les capitalistes menacés, les
commerçants dont les affaires languissent,
auront fait la même constatation et pris
les mêmes résolutions, ce jour-là, eh biein I
la République s'en ira, en effet ; elle sera
de la classe pour de bon...
Paul J. DE CASSAGNAC.
La Société Désarmée
Les deux jeunes bandits, Georges Des-
marest et Paul Tissier, qui assassinèrent le
garçon de recettes André, avaient été con-
damnés à mort.
Leur grâce, on le sait, a été signée.
Us auront la vie sauve.
Qu'on ne cherche pas des raisons à cette
étrange mesure : il n'y en a pas.
L'âge des assassins n'en serait une que
si les circonstances du cfime, l'instruction
et les débats du procès avaient montré cette
jevme«se comma un élément d'atténuation
do la culpabilité.
Au contraire' : jamais crime n'avait été
plus habilement ni plus férocement pré-
paré.
Demarest et Tissier avaient tué le mal-
heureux André pour lui voler l'argent de
ses recettes, et prendre ensuite du bon
temps ; ils n'avaient ni l'excuse du besoin,
ni celle de la passion ; ils s'étaient, révélés
comme des bandits assurément précoces,
mais qui n'avaient rien à envier aux crimi-
nels les plus endurcis, ni pour la scéléra-
tesse, ni pour la perfidie.
Cependant, on leur fait grâce ; leur sang
paraît trop précieux pour qu'on ose le lais-
ser couler.
C'est là, après tant d'autres, une de ces
faiblesses qui désarment là société et qui
vont tout droit contre la sécurité des hon-
nêtes gens, de plus en plus menacés par des
malfaiteurs envers lesquels le moins qu'ils
aient le droit de demander est d'être défen-
dus.
U se trouve, par une ironie naturelle et
nécessaire, que le même jour où la respec-
table vie de ces deux assa>ssin« était sau-
vée, celle d'un brave homme, d'un inspec-
teur de police, était mise en péril par les
apaches ; dans la rue d'Amsterdam, pres-
que au centre de Paris, l'inspecteur Mou-
lis tombait sous leurs balles ; mal' armé
lui-même, il n'avait pu se défendre.
Explique qui pourra ces contradictions,
nous ne nous en chargeons pas.
Elles sont criantes : elles sont affligeantes
aussi.
Que des assassins comme Desmarest, et
Tissier s'en aillent filer des jours paisibles
en Nouvelle-Calédonie, tandis qu'un brave
soldat comme Moulis ne peut faire son de
voir qu'au péril de sa vie, on ne le com
prend pas, on ne le comprendra jamais.
promeneur inconnu qui s'approche de lui
uno photographie à la main, la regarde uW
seconde, la confronte rapidement avec le
visage du général, puis, tirant brusquement
de sa poche un revolver, décharge sur ce
dernier cinq balles et l'abat ù, bout portant.
Les gardiens se précipitent On arrête l'as.'
sassin, on l'interroge : « Pourquoi as-tu
tué le générai Kazlof ? Que t'avait-il donc
fait ? »
« Eh quoi ! s'écrie l'autre, c'était le

VENDREDI 24 MARS 1911
en quelques instante, est, à soin
raint un instant que lies dépu-
n,t aux mains ; le président
5 pour rétablir le silence, mais
Vifs incidents
A (trotta et ou centre, o» proteste éniargl-
fruemeint ; on crie : « A Tordue 1 A l'ordre l »
sîiar ooutire, les unifiés applaudissent.
M. Léfas. — Il n'y a pas de déserteurs chez
nous ; co n'est pas comme chez vous où l'on
organise do véritables foyers de désertion.
M. Colly. — Parfaitement, et noue continue-
rons. »
Ces mots provoquent les protestations in-
d'innées de presque toute la chambre.
M. Colly tente d'ajouter quelques explica-
tions mais de toutes parts les pupitres cla-
quent, tous les députés, a l'exception des uni-
fiés, apostrophent M. Colly.
Parmi ceu'x qui protestent le plus énergl-
quemeut, se trouvent MM. Vandame, Beirry,
Chariot et Driant : ce dernier crie à M. Colly :
« llèinetea donc co que vous venez do dire ;
traitez-nous donc de déserteurs si , vous
l'osez 1 » , , ,
M. Brizon. — Vous n'avez pas dordro a don-
ner ici, commandant
Le tumulte
comble et t'a
tés n'en viei
/agite sa sonn
en va/in.
M. Driant. —- Si vous ne retirez pas ce que
vous venez de dire... »
Lo resto se perd dans le bruit qui dure en
core quelques minutes ; a la fin, M. Berteaux,
qui est à la tribune et dont le discours se
trouve toijaiuumpu par cet incident, ramène
le calme.
M. Berteaux. — Il y a certainement un ma-
lentendu ; M. Colly n'a pas pu approuver la
désertion.
J'ai pu constater par mon expérience per-
sonnelle dans l'urtiiltorie, l'utilité des périodes
d'inatruotiion ; il nous faut des réserves bien
exercées et bien entraînées ; il faut à la Fran-
ce, il faut à la République une année solide,
pour qu'elle puisse continuer sa marche vers
le progrès social et la justice.
M. Bétoulle. — Je répète encore une fois que
ce n'est pas la thèse socialiste, mais la thèse
républicaine que je défends en ce moment.
Mes amis et moi n ous somiines patriotes au-
tant que qui que ce soit ; le peuple se lèverait
tout entier, s'il avait à défendre ses libertés.
M. Clementel, rapporteur. —- Ce que l'on
propose à la Chambre serait un désarmement
non simultané, au grand dommage de la dé-
fense nationale. »
Nouvel incident
M. Colly. — On m'a reproché à toit, tout à
l'heure, quand on parlait de foyer de déser-
tion, d'avoir répondu : « Parfaitement ». Je
ne veux pas rester plus longtemps sous le
reproche qui nous est adressé, à mes amis et
moi, d'organiser la désertion ; j'ai été soldat
quatre ans, et voici le conseil que j'ai donné
à mes enfants sur l'attitude qu'ils devaient
observer à l'armée, au cas où ils seraient in-
juriés ou frappés ; je leur ai dit : n Si on vous
frappe, répondez, quel que soit !e nombre des
galons d© celui qui vous aura frappé. »
Plusieurs voix. — Mais on ne frappe pas les
soldats dans notre armée ; c'est bon en Alle-
magne.
M. colly. — Car on frappe et l'on injurie les
soldats, dans certains bataillons.
M. Berteaux. — Où cela se passe-t-il ?
Cris. — Précisez ! Précisez ! où ©ete se pas-
se-t-il ?
Ni. Colly. — Partout. »
Ce mot provoque des protestations sur de
nombreux bancs.
M. Simyan, à M. Coliy. — Pourquoi n'appor-
tez-vous pas à la tribune les laits que vous
pouvez connaître ? »
MIM. Bouveri, Déjeante et Bétoulle prennent
violemment à partie M. Simyan ; les pupitres
claquent et le bruit est encore une fois in-
tense.
M. Colly. — Que faites-vous de Biribi et de
Rousset.
Le président. — Ces questions-là n'ont rien
à voir dans le débat.
M. Colly. — C'est- la bourgeoisie qui s'est
toujours soustraite au devoir militaire ; ce
sont les bourgeois qui sont les véritables an-
timilitaristes.
M, Berteaux. — Je tiens à protester de toute
mon énergie contre les paroles de M. Colly ;
nulle part aKHeurs on n'a réalisé l'égalité
dans le service militaire; c'est l'honnieur de la
République
Ce n'est pas en France qu'on injurie les sol-
dats, ce n'est pas en France qu'on les f rappe.
Vous avec, certainement, confondu avec un
antre pays.
D'ailleurs, s'il était vrai que des actes pa-
reils so passassent dans l'armée, il serait du
devoir de ceux oui les connaissent de les li-
vrer au ministre de la guerre, qui sau-
rait les réprimer avec énergie ; 11 n'y a pas
de pire procédé que celui qui consiste à accu-
ser de braves gens en masse, sans apporter des
faits. (Vifs applaudissements à gauche, au
centre et à droite.)
M. Lefas. — n existe, près des frontières, des
officines de désertion liées à une organisation
générale ; dans mon département, en lile-et-
Viilaine, on enlève de malheureux soldats en
automobile et on les mène à Jersey, où existe
un véritable dépôt de déserteurs ; et ces mal-
heureux sont ensuite réduits à la misère et,
pour vivre, sont obligés de travailler à bas
prix. (Applaudissements à droite et au centre.)
Gris nombreux — Clôture ! Clôture 1 Aux
voix ! »
La clôture etst prononcée et l'amendement
Bétoulle repoussé par 446 voix contre 118.
M. Bouveri. —• Je présente sur le chapitre 13
un amendement ayant pour objet de réduire
le crédit de 10 millions en vue de supprimer
la première période dit© de 23 jours.
Ce n'est pas en imposant aux ouvriers des
périodes successives qui les chargent de det-
tes pour dix ans qu'on remédiera à la cris© de
la natalité.
J'ai inscrit dans mon programme la sup-
pression des armées permanentes comme
Gambetta l'avait fait en 1883.
M. Etienne. — Pardon ! en 1869.
M. Bouveri. — Je vous renvoie au livre de
MM. Léon Bourgeois et Pelietan.
J'ai promis également la suppression des
périodes d'instruction et le nombre de mes
voix augmente.
Encore un incident
M. Thalamas. — Parbleu ! quand on fait de
la surenchère !
L'extrême-gaucho proteste violemment et
prend à partie M. Thalamas ; on entend M.
Brizon lui crier : « Vous voulez venger Jeanne
d'Arc 1 » ©t M. Colly lui dire : « Vous faites de
la surenchère anticléricale 1 »
M. Bouveri. — Je ne permets à personne,
monsieur Thalamas, de dire que je fais de la
surenchère ; nous portons aujourd'hui, nous
autres, socialistes, ie programme hypocrite
ment abandonné par le parti radical. »
Le président se penche vers M. Bouveri ot
lui dit quelques mots.
M. Bouveri. — M. le Président m© dit de ne
tirer lo mot hypocritement ; or, monsieur
Thalamas, vous venez de me traiter de suren-
(ChériS'te ; retirez le vôtre, je retirerai le mien.
M. Thalamas. — Je préfère que les deux
soient à l'Officiel.
Le président. — Ils ne sont pas parlemen-
taires ; ils n'y figureront-pas.
M. Thalamas. — M. Bouveri a oublié, en
rappelant le programme de 1869, qu'il s'était
passé, depuis, la guerre de 1870.
M. Bouveri. — Je remplis le mandat que
15,000 hommes m'ont confié.
Je m© plains également des changements
d'affectation dos hommes de l'armée active
envoyés, pour accomplir leur première pé-
riode, de Saône-et-Loine dans les Vosges,
M. Berteaux. — Le gouvernement ot la com-
mission repoussent l'amendement.
Par 406 voix contre 114, l'amendement est
repoussé.
Un amendement de M. Mistral sur le mémo
chapitre tendant à relever lo crédit de dieux
millions en vue d'arriver à la suppression des
périodes territoriales pour les hommes die tou
tes armes, est repoussé pair 393 voix contre 136,
La suite de la discussion est renvoyée
séance die- l'après-midi.
La séance est levée k midi, sans qu'un seul
chapitre ait été adopté.
Séance de l'après-midi
La séance est ouverte a 3 heures, sous la
présidence do M. Brisson.
Les tribunes sont à peu près vides et l'on
ne comptu guère qu'une cinquantaine de dé-
«S&wSafJt lutine- - Berteauac - ministre de
La cbâ!nfK^C*».i'' a V u du «ouvemeimeiiit.
a^odifSôMt^^ï 6 sajI,s piîJ*r-lLI. — Fri

VENDREDI 24 MARS 1911
A MM LES JDIHM
JOURNAUX ANTIBL0CARD3
De M. Ch. Dupuy. dans le Soleil
« Il v a Quelques années, c'est un des chefs
du parti des modérés *L M"
nurd. qui sauvait le cabine L t un
Waldeck-Rousseau ; Meft* ^^0^,?^
sentants de ce même part^^ e \ >T ^^ 1 I s ^
modérés qui consolida le camnet radical de
M- ^"ifn'inoriminons ni les intentions, ni
, * ^irite do ces groupes qui s'intitulent et
la s i£ipnt modérés ; nous les regardons évo-
»« cr °. sommes bien obligés de constater que,
iySf Surs contradictions et leurs incohéren-
!?„

T13NDKJSD1 24 MARS iOU
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MAUGHÊ DE ÎKMÎDKA.TIX
Du sa ma^S,
Bllôs. — On cote : DétparteineiUïï ju-oduetcuns du
©entre, 27 25 les 100 ltlilos; pays, lliecto 22 25; Damu-
i>o sur mars, io.
Farines. — FaiMee. On cote : Pays, 37 75; les
(00 lUlos.
Sons et repasses. — Femncs. Ou cote : Sons gros,
nus, 15 fr.j ordinaire, 13 a 13 25; repasses fines, 15 a
10 U.: repawo ordinaire, 13 2£>; mata, 13 25 logés.
Mais. — Koux do pays, 16 75; les 70 liiilos gaipes
départ; pays, 10 50 ; Houx Pteta, 18 fr.
Avoines. — Grises du Poitou, 20 25 a 20 50; Boi-
res, 20 20; Bretagne grises, 20 tr.; noires, 20 à 20 ÛO;
Plata lfgôres, 10 25; lourdes, 17 25 lojrés.
Orges. — Pays, 18 fr. ; Algérie, 1/7 76.
Soignes. — Bsiiltique, 18 fr. ; payts sur i de maw,
18 25; par 10,000 kilos, comiptant sans escompte.
MARCHÉ DK TOULOUSE
Relevé oflicicl du cours des niaa'cnaiidises du 22
UKira :
Marché aux légume» (Amaud-Bemaru). — Choux,
1 26 à 2 50 la eoiibeiilile ; céleri, lro (piaille, k fr.,
îeis 32 pieds ; cthicoiée frisée, o 70 à 1 2ô, les 32 pieds;
eHioux de Bruxelles, Ire quaiUté, 2 Ir.; 2* dualité,
1 50, le tout le panier ; choux-fleurs, Ire qualité,
30 fr.; 9 oiKtlité, 25 fr., lo tout le 100 ; pommes de
terre jaunes, 8 fr. les 50 liiilos ; blanches, 7 50 ; na-
vets, 0 15; poireaux, 0 50; oignons, 0 50, le tout le
paquet ; salsifis, 0 30; scorsonère., 0 25, le tout la
Ixmte ; scarole, 0 40, les 100 pieds ; radis, 2 40, les
18 bottes ; macJie, 1 Jr. la corJxviiMe de 32 ; arti-
chauts, 3 50, les 32 pieds ; ail, 2 50 à 3 50, la gerbe;
persil, 1 fr. lo panier ; laitue, 0 20 les 8 pieds ; mê-
lée, 0 60; pissenlits, 0 60, le tout la corbeille.
Oours de la marée (VictorHugo). — Poissson de
mer : Anguiiaes2 fr.; carrelets, i 20; clovisses, 0 80;
éperlans, 1 40 ; langoustes, 7 fr. ; limandes, 1 20;
maquereaux, 1 60; merlans, 1 00; moules, 0 40; mu-
ges lisses, 2 20; merlucibons, 1 20; raies, 1 60; rou-
gets, 2 50 à 3 50; sardines, 2 lr. ; soles blondes,
2 tr.; soles beifles, 4 50; turbots, 4 fï. ; baudroies,
1 40; saumons, 5 50; bartms, 3 50; roses de mer 1 40,
le tout le kilog.
Poisson d'eau douce. — Poisson Mane, 1 40; per-
ches, 1 60, le tout le kilog.
Marché au salé (Cannes). — Porc, 1 90 à 2 fr. ; le
kilog. ; foie do porc, 4 à 5 fr.
Marché à la volaille. — volaille vivante (Halles-
tés Saint-Cyprien) : Poules, 0 tr.; poulets, 5 fr.;
pintades, 7 fr. ; dindons, 13 fr. ; canards, 0 fr. ; pi-
geons moyens, 1 50; pigeons gros, 2 25, le tout la
ipai-re ; laj»tns4 2 25.
iV,v "" "•' 2''1KY4NÉMEN1 LES CHIVKGt
SI LA BAHBB
CM cBHAm, Bmm ou nom
INODOEIS
•CANCKS S«l!.mn !l
RE TACHB PAS
S et 5 fi» ai» os
ÎS, rw —attt», 23
TOULOUSE
1 fil ân P\ jiil fi yi C C et contaglauseî, Btenaiiï*-
| HLHUIL J 111 I I.IluO monts les ,jia< rebsllaî, Econ-
|lements récents ou anciens. Blennora4e, C«ita a»ti">-
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33 Feuilleton «lu 2-4 msxm 1911
PAR
Mai tlic LACHESE
XII
— Attendez ! attendez ! s'écria Raoul.
Je veux la voir sauvée. »
Le matelot atteignit l'échelle. Il y
grimpa coinmo un chat sauvage. Lucien-
ne n'y tenait plus que par ses poignets
raidis. Ses pieds avaient quitté les bar-
res. Sa tête se penchait en arrière.
« Au sec-ours », criatt-eMe.
Tout à coup, un bras robuste entoura
sa Iaille, une voix dit joyeusement :
« l'as de peur, ma petite dame, remon-
tons, hé 1 »
Lucienne forma les yeux, presque dé
lavllanto sous l'émotion.
au imv?ro ni ' 0I i S - m ( a ? a ' ni ' 0 < I* «arque va
au navire », reprit le matelot oui av.nil
jote un regard vers la mer
Q
La jeune fommo fit un violent effort
.•>w elle-m«me et parvint à ranger ses
pieds sur les terreaux. Elle recommença
1 ascension, tandis qim le précepteur
s'accrochant aux cranipons. se penchait
eourageAiSfînient. pour ïni tendre la main.
Ou-çkfues instants après, elle était ren-
trée dans le phare.
Elle s'assit par tonne, tremblante, épui
sée, en proie- à un état nerveux aggravé
encore par la pensée qui l'avait saisie et,
minute par minute, s'élucidait dans son
sprat. Non ! ce n'était pas un accident,
une circonstance fortuite qui l'avait ainsi
suspendue entre le ciel et la vague, entre
la vie et la mort. C'était une manœuvre.
On avait trompé sa vigilance et à qu«l;l
prix, grand Dieu 1 Le ori déchirant jeté
par Raoul retentissait à son oreille.
Raoul, comme elle, avait été surpris...
De ses mains qu'elle soutenait ù peine,
elle essayait de protéger son regard. La
barque avait accosté la péniche. Elle re-
venait avec les matelots seuls... M. de
Charalles aurait au moins une demi-
heure de liberté...
Lorsqu'elle posa le pied sur le pont du
navire, Raoul l'attira dans ses- bras :
Comment ôtes-vous ? dit-il. Mon
Dieu I que vous m'avez fait penr ! »
Son beau-frère était près de lui. Il osa
dire :
« Bravo Lucienne. »
Elle détourna la tête sans répondre.
Le retour s'effectua. Le ciel était de-
venu gris, la mer houleuse. Les prome-
neurs fatigués ne prêtaient qu'une oreille
distraite aux mélodies que le violoniste
leur offrait consclenoieusoment
M. do Charolles avait repris, sans mot
diro, la place qu'il occupait le matin
Plus loin so tenait Lucienne, brisée de
corps et d'esprit, presque ployée en deux
Raoul était assis près d'elle et lui parlait
de temps en temps; mais comme en s'ar-
rachant a lui-même. Au lteu de conti
f^its- * ocou l r gracieusement de ses
«vîtes, il no remuait pas et ses
ne quittaient le plancher du
regarda
pour suivre avec todàaéawSc^Sute X»
nues le val des oiseaux de mer.
Cette promenade ressemblait à beau-
coup de vies humaines qui commencent
sous un rayon joyeux, se poursuivent
avec effort, s'achèvent avec lassitude...
Il était presque nuit quand la péniche
jeta ses chaînes sur le quai du Croisic.
Le lendemain, dès l'aube, M. de Charol-
les retournait à Paris.
XIII
Dès le soir du même jour, Raoul dit à
sa femime : .
« Je commence à être bien las du Croi-
sic et des bains de mer.
- Hier vous vous félicitiez d'avoir en-
core quelques semaines à passer ici »,
répondit Lucienne.
H fronça les sourcils et s'en alla faire
les cent pas su r la plage .
Le lendemain matin, nouvelle ouver-
ture :
Je viens de voir le médecin. Il m'a
dit que je m'étais bien assez salé comme
cela, que, si l'ennui nous prend, nous
n'avons qu'à faire nos paquets...
- Quant à moi, dit Lucienne, l'ennui
ne me prend pas du tout. Et quant à
vous, Raoul, il vous prend bien suinte-
ment.
— Il prend comme il prend », répon-
dit-il.
Un instant après il murmura î
« Tout est insipide ici... Je ne psttx
pourtant pas me laisser imposer le
spleen.
— Qu i dono chercha à vous imposer lo
spleen ? » difc-eHe.
Il ne répondit pas.
Lucienne se sentit pâlir et garda le si-
lence car elle craignait que sa voix no
tremblât. Quand elle la supposa mieux
aff erm ie, elle dit lo plus don cément
qu'elle put ;
« Pourquoi voulez-vous partir, Raoul?
. ^'"''«-««moi, mon ami. Ne me, donner
• o,i* un vain prétexte, &s%«e que iamaia
je néglige de -vous faire plaisir, quand je
le peux ? Ne savez-vous pas combien je
vous aime .?. n
Il se retourna, attacha sur elle un re-
jgard suhitéiment attendri et répondit :
« Oh ! si, je le sais, Lucienne, chère
Lucienne. »
Il prit sa main, la baisa. Et puis, il dit
de nouveau :
« Je m'ennuie, je voudrais retourner
[chez moi. »
Lucienne baissa la tête. Le nom qui
brûlait ses lèvres n'osait pas en sortir.
Elle craignait de faire une imprudence.
Raoul tenait donc bien à garder son se-
cret, puisque rien me pouvait le- lui faire
trahir ?...
Dans la journée, il eut soin d'annoncer
à plusieurs personnes, devant sa femme,
qu'il partirait le lendemain matin. Elle
ne parut pas entendre
II dut enfin en arriver à une décision
nette et prier positivement, Lucienne de
faire préparer ses bagages. Elle sonna
aussitôt sa femme do «^aurbre et dit à
Raouil :
« Demain ou dans im mois, quand et
comme vous voudrez. »
Elle s'attendait à lo voir de mauvais
humeur. Mais il no parut que triste.
Le retour de toute la famille Mauvoi-
sin à Paris ne tarda pas.
Lucienne reprit sa vie habituelle . Seu-
lement, elle y ajouta une véritable tor-
ture. Raoul sortait beaucoup, tardait
quelquefois lo soir, et paraissait toujours
triste et comme absorbé.
Toutes suppositions passaient dans
l'esprit do Lucienne, et, sans la sérieuse
honnêteté fie son mari,tous les effrois au-
raient passé «Ïans son cœur.
En outre, elle ne pouvait pas s'épan-
cher avec la seule personne capable de la
soutenir et de lui donner des- conseils.
Mines de Rochefeuillo, se trouvant
bien de leur séjour à la campagne, comp-
taient le prolonger jusqu'au milieu de
l'automne.
Lucienne ne pouvait songer à se ren-
dre, secrètement à Nantenre. Mlle Fanny
visitait toujours Lozarôe comme elle l'a-
vait promis, mais d'une manière trop
inrégulière pour que Lucienne réussit à
la rencontrer •prés de lui. Ecrire pour de-
mander un rendez-vous aurait pu paraî-
tre un peu familier. Cependant, Mlle
Fanmy était si bonne 1 Mais Lucienne
n'osait prendre ce parti. File craignait de
ne pas être libre elle-même dans le mo-
ment convenu. Il ne restait à la pauvre
femme que Celui qui n'abandonne pas
l'âme blessée, mais, au contraire, lui fait
mesurer à la proportion de l'épreuve les
douceurs de son intimité.
Comme tous ceux qui savent qu'un tel
ami est à jamais fidèle, Lucien no pria et
attendit.
Le mois de septembre commençait .
Les jours étaient déjà plus courts sans
avoir encore rien perdu do leur chaleur
et de leur sérénité. On pouvait donc con-
cilier facilement les charmes de la cam-
pagne avec les conditions voulues pour
de brillantes réceptions.
Tel fut du moins l'avis de M. et de
Mme Philippe Géra.'d qui continuaient à
porter le surnom de Moscovites.
Ils avaient acquis, à trois lieues de Pa-
ris, une magninqna propriété et s'y
étaient installés dès le printemps.
Goni'me pour protester contre les paro-
les de Raoul qui les plaisantait souvent
sur leurs prétendues relations avec tous
les ours de Volvoof, ils exerçaient, dans
leur belle demeure, la plus large hospita-
lité. Mais les réuniions intimes, ai multi-
j pliées qu'on les suppose, ne laissent pas
l le moyeu d'étaler certaines rieliesses, cer-
taines splmdeurs, • poudre dorée qu'on
jette volontiers mêime (tons les yeux de
ses amis. Une somptueuse réception fut
donc annoncée dans le château des Mos-
covites. Tous les Mauvoisin s'y trouvè-
rent conviés des premiers.
Un dîner de quarante couverts, suivi
d'une soirée musicale, était offert aux
privilégiés. Le grand nombre des invités
devait profiter seulement de la seconde
partie de ce programme.
Presque tous les convives so trouvai ont
déjà dans le salon, lonsquo Raoul et Lu-
cienne parurent.
Lucienne, dont l'esprit n'était guère
disposé à une fête, avait pourtant donné
à sa toilette le soin nécessaire. Elle por-
tait une longue robe de satin blanc, gar-
nie de vieux points do Venise. Un ban-
deau d'or ciselé retenait ses épais che-
veux bruns, et des rubans, d'or et do di*"
mants entourai ont son cou et ses bras.
Rien ne pouvait mieux s'harmoniser
| avec son genre do beauté que cette pa-
rure, d'une simplicité antique, d'un
goût magistral .
Loirfxru'ello entra dans In grand salon,
sous les feux resplendissants des lustres
il y eut une sorte d'étonnement. On so
parla à voix basse.
[A suivre.)
IRÈME SIMON^
ffàique pour* fa fàiieiî*
1^ des Dames
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Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

LE NUMERO 3 CENTIMES
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de Péteuse Sociale et Religieuse
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LE NUMÉRO 5 CENT!!
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ÉDITIONS RÉGIONALES
Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales
Gers, Htes-Py renées, Bassos-Pyréntàes, Landes Haute-Garonne, Ariège
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonna Edition du matin spéciale a Toulouse
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no. Bureaux, rue ^a^^^^SS"^ SloiSTno
et chez tous nos Correspondent»»
FIL TELEGRA SPECÎÛL Vendredi 24 Mars 1911. - 21* Amée - N" 6.SS9. Hit
Les Faits du Jour
Dans ses deux séances, la Chambre a con-
situé la discussion du budget de la guerre.
Le général Detlgny a été appelé à la direc-
tion de l'infanterie au ministère de la guerre,
en remplacement du généra! Sarrau.
M. Malvy a fait mettre au régime politique
les six cheminots actuellement inculpés.
En Russie, M. Stolypine a retiré sa démis-
sion et reste président du conseil.
-~**
Les troupes américaines ayant interdit à un
groupe de fédérés mexicains de franchir la
frontière, des balles sont tombées au milieu
des soldats américains. Des explications ont
été demandées.
A l'aérodrome de la Brayelle, l'aviateur
Bréguet s'est élevé avec onze passagers et a
fait trois Kilomètres à quinze mètres de hau-
teur.
L'aviateur Védrine essaiera demain en aéro-
plane le trajet Issy-les-Moulineaux-Pau sans
escales.
Au Parc des Princes, en Angleterre, le
Neath-Foolball-Cliib a battu le Stade Français
par 1E points à 3. D'autre part, sur le même
terrain, l'A. E. A. bat l'équipe de France U. S.
F. S. A. par 3 buts à 1.
Voir, par ailleurs, les nouvelles gui nous
sont parvenues à ta'derniàre heure.
Augoua-d'hiui, on nous fiait savoir
Monts a cédé, a depuis longtemps »,
d'iinfairèts.
La femme de César...
Anticléricalisme et « Progrès social »
C'est autour de l'ancienne formule du
çombisme : « Pas d'ennemis à gauche »,
krivions-nous au lendemain de la for-
mation du ministère, que le nouveau
robinet va s'efforcer de grouper une ma-
jorité.
J© suppose- que l'attitude de M. Monis,
à la séance de mardi, ne laisse plus au-
cun doute à ce sujet.
Engagé sur une question de droit cons-
titutionnel, à savoir s'il appartenait au
gouvernement ou aux Chambres de trans-
porter de l'Intérieur à la. Justice la direc-
tion des services pénitentiaires, le débat
eut vite fait de glisser sur le terrain poli-
tique et de dégénérer en querelle minis-
térielle.
C'est pour ou contre MM. Monis et
Malvy que l'on a voté mardi, et non pour
ou contre le rattachement des services
pénitentiaires au ministère de la justice ;
et tes 309 ministériels à tous crins qui
avaient voté aveuglément la confiance
malgré les explications plus que vagues
fournies par M. Monis sur les termes de
Î4 déclaration ministérielle, se sont re-
trouvés 363, augmentés ainsi d'une cin-
quantaine d'unités, une partie des socia-
listes unifiés ayant, dans l'ardeur de la
lutte ,enfreint les résolutions formelles
des différente congrès socialistes et voté
des crédits budgétaires à un ministère
bourgeois.
Pressés par M. Jaurès dès la constitu-
tion du cabinet, d'entrer dans la majo-
rité, les unifiés avaient éprouvé quelques
désillusions à la lecture de la déclara-
tion ; une hésitation momentanée leur
avait fait préférer l'intransigeance de
Guesde au parlementarisme de Jaurès,
st les avait retenus hors du bloc ; ils
semblent aujourd'hui décidés à y rentrer
comme aux plus beaux jours du minis-
tère Combes.
Quel est donc le talisman qui a permis
à M. Monis de rallier les troupes d'extrê-
me-gauche et de les attacher à son char
au point de leur faire oublier leurs prin-
cipes les plus chers ?
Le moyen est aussi vieux que la Répu-
lilique opportune-radicale ; il a déjà ser-
vi à tous les présidents du conseil sou-
cieux de grouper une majorité de gau-
che et d'autant plus souvent à ceux qui
étaient d'origine plus modérée : c'est l'ap-
pel aux plus basses passions de l'anticlé-
ricalisme. Pour cette besogne bien répu-
blicaine, M. Monis n'a pas été' inférieur
îi ses devanciers : réduit au silence par
les interruptions qui se multipliaient sui-
vras les bancs, il a dicté aux sténogra-
phes un discours que nous apporte au-
jourd'hui YOfficiel et dont voici le pas-
sage principal :
rJSS 8 *" 5 n e 5?*' messieurs, une question poli
puisqu'on ajoute a cette QuesUon
politique une question personnelle fe X
hâte de dire que toutes les raisons mM 6
font redouter la présence de M. îjaîvv S
le ministère, sont celles précisément qufmw
l'ait rechercher sa collaboration. C'est si iW
ture. c'est sa fermeté à détendre nos lois Sô
laïcité qui me l'ont fait choisir.
La violence que l'on apporte dans cet inci
dent ne fait que souligner d'un trait plus
décisif ce que le gouvernement vous demande
11 vous demande de faire une politique d'union
•les vrais républicains, une politique de pro-
grès, une politique d'action, une politique do
aéfense laïque.
Il est donc bien entendu que M. Malvy
?st un porte-drapeau, et c'est pour don-
ner au cabinet sa véritable couleur et
bien indiquer sa tendance nettement
anticléricale que M. Monis a tenu à s'ad-
joindre à tout prix le député du Lot.
&m\ donc l'apaisement toujours annoncé
du reste, mais jamais mis en pratique ;
e est vers une nouvelle ère de violence,
de désordre et d'anarchie que veut nous
m^ ne L M ; Monis î suivant un
mot de M. Millerand, « fc retour vers
les abjections. »
Et maintenant quo M. Jaurès s'est ius-
Jailiie, avec une ma W i,-> ^ ' , uh &
la nouvelle nJZilt
troi W
ment désirée Wh ? si ardem ~
H est facil^K^^
?
d'ouvrir ±lWàSS& Cuot
avons donne des extraits suggSfV
Cost la reconstitution du bloc que sa-
W avec joie le Radical, Jo Rappel^.
ttw de la gauche démocratique et des
dicaux briandistes qui transporte d'aise
M. Jaurès dans VHumanité ; mais ni les
uns ni les autres ne comptent s'endor-
mir sur leurs lauriers, et tandis que les
organes radicaux engagent M. Monis à
profiter de sa victoire pour pratiquer ré-
solument une politique de réformes laï-
ques et de combat anticlérical, M. Jau-
rès le somme, sous peine de disparaître
dans le vide, d'avoir « une politique subs-
tantielle et hardie de progrès social ».
Voilà donc les deux pôles entre lesquels
est condamnée à évoluer la politique de
M. Monis : l'anticléricalisme de la Lan-
terne et le « progrès social » de M. Jau-
rès. Notre Girondin parviendra-t-i'l, en
agitant seulement le spectre clérical, à
apprivoiser définitivement l'extrême-gau-
che ? C'est peu probable, car, ainsi que
nous l'écrivions naguère, l'heure des réa-
lisations a sonné pour elle.
C'est un soi-disant modéré comme M.
Monis qui a fait pour la première fois
l'expérience de la collaboration du gou-
vernement avec l'extrème-g-auche ; nous
savons à quelles abdications de conscien-
ce fut entraîné Waldeck-Rousseau par
cette collaboration, et l'un de ses amis les
plus fidèles, M. Raymond Poinearé,oons-
tatait, ces jours-ci, dans la Dépêche, com-
bien l'ancien président du conseil se vit
bientôt débordé.
A cette époque déjà lointaine de leurs
premiers succès parlementaires, les so-
cialistes mirent momentanément une
sourdine à leurs revendications révolu-
tionnaires et profitèrent de la « nécessité
passagère » invoquée par Waldeck-Rous-
seau, de leur collaboration avec le gou-
vernement pour préparer contre leurs
alliés d'occasion des victoires électora-
les et insinuer leur influence, comme l'é-
crivait M. Poinoarré dans toutes les ad-
ministrations publiques, au sein des as-
sociations de fonctionnaires et dans la
distribution des faveurs gouvernemen
taies.
Aujourd'hui, victoires électorales et
faveurs gouvernementales rte sauraient
suffire au groupe plus imposant que
quelques années d'opposition sont arri
véee à unifier et auquel les dernières
élections ont apporté des éléments fran-
chement syndicalistes; les unifiés ne peu-
vent, sous peine d'être abandonnés par
leur clientèle et désavoués par leur parti,
donner leur appui au cabinet que s'ils
obtiennent, en échange, des réalisations
pratiques.
Sans doute ne tarderons-nous pas à
nous en apercevoir : « Le jour où il dé-
fendra, devant le Parlement, le projet de
loi sur le sabotage, conclut la briandiste
Petite République, M. Monis verra si les
unifiés le hisseront sur le pavois et lui
feront un rempart do chaussettes à
clous. »
Instruit par l'expérience de Waldeck-
Rousseau, dont il fut le collaborateur,
M. Monis repoussera-t-il l'appui que l'ex-
trême-gauehe vient de lui apporter spon-
tanément où se laissera-t-il absorber par
elle ? L'histoire est là pour répondre que
« toujours plus à gauche » n'a jamais
cessé d'être la formule de la Républi-
que.
Il'anticléricalisme ©t le « progrès so-
cial » ne s'exclue ren-t pas ; ils se complé-
teront.
fâaston GUÊZE
que M.
sa part
A quoi sert le recensement.
Les Petites Sœurs dm l'Assomption do Saint-
Etiemn© ont. été déférées au tribunal eonrec-
tioonet d© Lyon pour délit de reconstitution
de congrégation. Ces humbles religieuses sont
les gardes maladies à domicile des pauvres.
Elles n'ont pas d'autres occupations. Maigre
la loi dissolvant leur congrégation, elles per-
sistent dans le délit de chanté dont ailes ne
Mirent d'ailleurs aucun bénéf ice.
Poursuivies en 1902, elles furent acquittées
par le tribunal de Saint-Etienne, mais frap-
pées d'une amende de 16 francs, en appel.
Quelques jotas après, elles furent amnis-
tiées au milieu d'une fournée de grévistes, dé-
serteurs ©t fraudeurs. Elles continuent à se
dévouer. Nouvelles i»urs;u,i.tes, nouvel acquit-
tement, en sepleinfore 1910, et nouvel appel du
ministère public qui tes renvoie devant le tri-
bunal d© Lyon,.
Elles avaient toujours omtosé de ret>i,tre con-
naître leur étajt civil, ce q.uii neaulait toute
poursuite légalewteut impossiblie. C'est gràoe
aux feuilles de retcenisemeiiii d.e 1906, soi-disant
confidentielles, que « l'on parvint à établir
leur identité et a engager les poursulies »,
dédale M. le consailleir Comte, rappoirteua' de
l'affaire.
M0 Joseph Ménard a protesté contre ces pro-
cédés administratifs et l'abus fait des touilles
die recensement.
Voilà à quoi sert le recensement.
L'ACTUALITÉ
Chasses et pèches américaines.
Un groupe de milliardaires vient de consti-
tuer un syndicat, de chasse et de pêche qui
englobera, dans le New-Brunswick, un terri-
toire de 1.700.000 acres d'étendue (l'acre vaut
40 ares 467) ; 500.000 francs seront dépensés
pour tracer des routes et des sentiers et on
construira un club de chasse qui coûtera
250.000 francs et qui sera le mieux aménagé
des établissements de ce genre existant dans
le monde entier.
Un peu partout s'élèveront des maisons de
gardes où les chasseurs auront toutes leurs
aises pour passer la nuit.
Les amateurs de pêche trouveront autour
des lacs et sur les bords des rivières des
bateaux de toutes sortes qui leur permettront
de s'adonner à leur sport favori.
Le New-Brunswick est connu, de temps im-
mémorial, comme le paradis du chasseur. Le
gibier de plume et de poil, les cerfs, les san-
gliers et les ours y abondent.
SIMPLES NOTES
Les Faux Témoins
(Echos de partout
—€>— La maison Vert-Monas
On se rappelle les désagréments Éprouvés
par notre actuel président diu conseil, il y a
quelques années, alors qu'il détonait simple-
ment las sceaux. , .
M. Monis avait unie part d iiitorêts considé-
rables dans la maison Vert (commerce d'eaux
de-vie do Cognac).
Divers journaux, à ce moment, racontèrent
qu'un sieur Buckholz avait un compte fictif
do régie dans cette maison, oe qui permettait
à ce
votre thèse.
M. Bétoulle. — Je ne soutiens pas un© thèse
socialiste, mais un© thèse républicaine.
M. Cochery. — .le ne peux pas laisser diir©
que les républicains sonitioimieait la thèse d©
1 affaiblissement de l'année natiionu'lio.
M. Berteaux. — L'armée no vaudra que cm
que vaiMtimnt nos réisevves.
M. Colly. — Les réserves, c'est nous qui les
tOUrnHssaniS, Cleet le peuple ; vous autres,
boira-^ooiis, vous vous dV-robez, voius êtes rtiet.
déserteurs. ».
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VENDREDI 24 MARS iOii
Vifs incidents
A dttalte ©t au centre,, an ipxptest© 6mrgl-
flttement ; on crie : « A rordire A l or dre I *
Dar oomtoe, les unifiés appiandissent.
M. Léfas. — 11 n'y a pas de déserteurs chez
nous ; ce n'est pas comme chez vous où l'on
organise die véritables foyers do désertion.
M. Colly. — Parfaitement, et nous ©orotlnue-
ï©ms. u
Clos mots provoquant les protestations in-
dignées de presque tonte la Chambre.
M. GoBiy tente d'ajouter quelques explica-
tions, mais de toutes parts les pupitres cïa-
lo que les convois d'ar-
Uffleri© qui, ©n cas de mobilisation devraient
être débarqués sur ce- quai, soient arrêtés
M. Berteaux. — Cette question est do celles
qui s© posent dans le cabinet du ministre.
M. Driant. — Il y a deux ans qu'elle dure.
M. OaisJwya. — Driant a bien fait
M. Berteaux— il n'est pas lxm de donner
aietM «l'ajouter aux indemnités accordées aux I des détails sur l'utilisation où la non utilisa-
OfftOteTS un© indemnité de famlflA» ; cette allo
«•ation doit être progressive selon le nombre
des enfants ; eBe doit être de 30, 40 ©t 60 fr.
pour ceux qui ont de 3 à G enfants ou au-des-
sus ; le ministre d© la guerre a lo culte d©
l'année, tout le monde le soi* ; j e ne ferai pas
appel en vain ù ses sentiments humanitaires,
M. Delahaye. — Dites cela à Sarrail.
M. Berteaux. — Al. l'abbé Leiuire est si bon,
si droit et Si sympathique (Rires.), qu'on ne
peut qu'examiner avec bienveillance la de-
mande qu'il vié&t d'adresser.
M. l'abbé Lemire. — Je remercie M. I© mi-
n •Stic-.
M. Déjeanto expose dans quelles candi tiens
un© épidémie do méningite cérébro-spinale
avait sévi dans la garnison de Laval, où elle a
lait 120 victimes et où il y a ou 9 morts.
M. Déjeante. — Les enfants ont été privés
pendant neuf mois de voir leurs parents ; les
famiiîlles ont adressé des plaintes au colonel ;
on menaçait de détruire la caserne, qu'on ap-
pelait la caserne d© la mort. »
L'orateur donne lecture d'un, ordre du ©olo-
net,, qui attaque violemment la presse So-
cialiste et est injurieux, dit-il, pour les famil-
les des soldats qui font partie d© son régi-
ment.
M. Déjeante. — IJ© colonel dit qu'il y a dans
ce régiment «les individus sans aveu ©t des
apaahes parisiens.
Je proteste, au nom des familles, contre le
langage do cet officier supérieur, ©t je deman-
de à M. le ministre s'il a pu donner à toutes
les victimes de l'épidémie les secours auxquels
ils ont droit ?
M. Berteaux. — J© n'ai pas fait d'enquête
sur le cas que vous signalez, mais je vous
promets d'en faire un©' ; si les faits s'étaient
ainsi passés, il y aimait une lourde faute du
commandant.
M. Jaurès. — J© ne connaissais pas le texte
apporté à la tribune par M. Déjeante et lu par
ordire du colonel dans diverses compagnies ;
j'estime que certaines injures sont si basses
«pi'eMes retombent sur ceux qui les émettent.
M. Tournan. — Je signalé la mauvaise orga-
nisation du service d© l'habillement dans tes
corps de troupe divisés, et je demande ù M.
1© ministre d© mettre un sous-ollicier, à titre
permanent, à la disposition des capitaines.
La ministre. — La question sera examinée
au moment de la discussion

VENDREDI 2* MARS mi
A TBAYERS LES MIH
De M.
Il y
JOURNAUX ANIIBLOCARBS
Cil. Dupuy, dans le Soleil :
a quelques années, c'est un des chefs
Un Noyé
Mardi star, vers 2 heures.d&Vaq^mj* »
S» ^conso^
M. Monis. minon.s ni les intentions, ni
, » fi°„45iS de ces groupes qui s'intitulent et
la 8 £u£t modérés ; nous les regardons évo-
?" £râ tatouu s i.i.'N obligés (lo constater que,
luer £î,,Js contradictions et leurs ineohéren-
ortisans de la fortune des
Wu de Benoist, du 10* cuirassiers, dis du géné-
ral naron l'.iul de Beno'st, commandeur de la Lé-
sion ftttonneur, et de la baronne Paul de Benoist,
avec Mlle de nailleul, ûlie du marquis et de la
inarquise de Bailieul. et petite-ûlla du comte et de
la comtei-se de Brettes-ïhurin.
Les témoins du marié étaient : le commandant
do Mai Hier, chevalier do la Légion d'iionneur, son
oncle, et lo colonel du nr cuirassiers, à Lyon; ceux
de la mariée, le comte de Br&ttes-Tnurin et M. de
La Potterie.
La marquise de Bailieul a reçu après la céré-
monie religieuse, en ses beaux salons de l'avenue
Victor Hugo, les parents et quelques amis intimes
des (toux familles.
Nous adressons au baron, à la baronne Joseph
de Benoist et à leurs familles, qui comiptent de si
nombreux amis dans notre région, nos félicitations
respectueuses, en même temps que nos vœux de
bonheur.
Disparit'on
La jeune Victortoe Bade, âgée de ts ans, domesti-
que au service de Mme Marte Savary, demeurant
rue Pharaon, 27, a disparu de ce domicile depuis
dtaianidhe 19 mars, à 9 heures du matin.
VolviL son signalement : Tail-l «moyenne, forte
corpulence, visage rond, teint coloré, cheveux aria-
tin, clair, yeux gtris clair, vêtue d'un costume gris,
d'ime fourrure marron, portail sur ses éipaules un
flotliu blanc en ai, cihaœtsêo de souliers bas et de
de bas noirs en laine.
(Ephémériâes toulousaines
24 MARS
Saints du iour : Saint Simon, Saint Ttmo-
thée.
Fête à souhaiter : Annonciation,
Lever de la lune,
(ta M. i.. oaiphalno Caaitotort el était f .m- W
MIM. les lloulcnantt Lutaplo, ltarrié et Hiouanl, ci
MM. (iiiy dm Sarrlen et AH«xandM Marty.
I.a quéle a i>r«duU exactement : l!u«l «i'U sei«>
francs! Orner GrWBAOi.
THÉARTE LAFAYETTE
MATINÉE LITTÉRAIRE. — I.'OPKIÎl.Tlt.
ai. Gcoiiges Uaudton est certainement l'un de
nos jeunos c-ouipatriotiKi le lnUis lu'il-liuuincnl ol le
(Plus diversement doués. Ingéjiieut-tïiiaijhte, lxuir-
sulvant avec éclat ses étuileB scientUiques, il est
on mémo tamirti poète et dramaturge, critique et
conteur. H' a déjà puMié, seul ou eu collaboration,
des votouw» de vers et des drames, de* essais esthe
tiques et philosophiques (lui l'ont signalé dans la
teune littérature. Quoique fidèle a sa province, il
n'est pas incoimu an Mercure et dan.* les cafés JUté
valrêto (te la rivé gauche. De plus, il peint avec ori-
giiualMé BWOttrenee, et il co«i!i»(«« de la musique
intéreasanile et pejt»onneliej c'est sans doute cette
dernière qualité qui l'a deetenie pour faire ait théâ-
tre Laifayette une eoutéreiDce sur l'Opéretle.
Modestement retiré à Toulouse, entre sa famille
et (indiques amis, M. (JcouTge tiaudi-on ne cherche
ipas le succès auprès du grand public. ÏA confé-
irenee de théâtre, «M toutes ses rontiognees, n'est
{tas faite pour un aussi .pur artiste. Oc rêveur, cet
Intimiste y a semblé un peu ttàjiaysé. Peu accoutu-
mé à pailler devant un nomibreux auditoire, il ne
force pas assez sa voix, et une bonne partie de la
sainte B'fl pa suivre entièrement sa conférence.
C'est dommage, car cette conférence était extrê-
mement bien écrite, fortement documentée, habi-
l«ment comii>oséc.
M. Gaudiou y a défendu l'oipéretie, dont la « mu-
siquette vaut bien les prétendues musiques de tant
d'opéras-comiques » ; 11 en a étudié sérieusement
1< ; grands maîtres, depuis les créatews, Offembacli
et Hervé, >uaqu'à Claude Terrasse, en passant par
Audran, Varney, Planqueîte, Lccoq, etc., etc. 11 a
montré aujound'hui le danger de l'invasion do ce
genre si français par l'opérette exotique, non sa-
lement celle qui nous vient d'Autriche et d'AMe-
ma;gne, mais encaiie celle qui nous arrive d'Amé-
rique avec ses caike-wailk, ses dédiés, ses danses et
pes bamboulas ncigTes.
'l'out cela était fort juste et. tort bien (lit. Mais
nous aurions bien besoin, poiur l'analyser, de :1a liio
quelque parrt. QiyuiU doiiic l*»s conféjs-iiciops prea-
diront-ils l'habitude de parité* pour leurs auctj-tetire
les plus éloignés î Voilà un principe bien simple
frat) l'on tend à oublier de plus en plue.
Il serait eftpendaut bien nécessaire de 1 appliquer,
car deipuis quelque te.mtps les galeries supérieures
du théâtre sont garnies de gamins qui se remuent
sans cesse et fout un taipage des plus gênants. Si
l'oraiteur ne couvie pas leur insumportatole tumulte,
H est bientôt submeirgé par lui.
Le Petit Due, joué à merveille, servait d'iJlu&ura-
tion à l'instructive conférence de M. George Gau-
dion. A. P.
COMMUNIQUES
THEATRE DUS VARIETES
I/> prix des places pour les représentations qui
seront données mardi, mercredi et jeudi prochain
avec Mme Oora Laiparecrie est ainsi fixé :
I\iuteuil d'oreiieistre, G £r. ; stalles, 3 f r. ; fauteuils
de balcon, 4 fr. 50; premières numérotées, 3 fr.;
secondes miunérotées, 2 fr.; portenre, 1 fr. 50; troi-
sièmes, 0 fr. 60.
Le spectacle commencera par La bonne intention,
de Francis de Croisset, avec Cora Laiparecrie.
THEATRE LAFAYbTTE
Sur tes instances de nomibreux habituées du théâ-
tre Lafayetite et pour permettre aux excelleints in-
tenprèies de S. A. R. de prendre un KÏPOS bien ga-
gné ce soir, à 8 h. SM, dernières représentations de
l'immense succès Potiche, pièce en 4 actes de Henri
Bataille. ' .
Demain samedi, brillante soirée de gala au béné-
fice du syimspatihique régiessur général M. D&lamer-
LES NOUVEAUTES
Ce soir, à 8 h. i, dix-neuvième vendredi de gala
avec les débibuits (les 2 Sistere Wittus autiïiodes sur
fil de 1er, tes 2 Geaiks, merveilleux imitateurs, les
Barnells pierrots danseurs, les Brunos surprenants
aoixtoates. Noiset, comle juggiler sur cycles, con-
tinuation du succès de Dufleuve, le roi des comi-
ques troupier et première de l'amusant vaudeville
en un acte : L'Homme de Quart.
APOLLO-THEATRE
Ce soir, brillante séamee ctaémiatoig'rajphique. Vues
comAques et dramaatiques. Film local : Les Concerts
militaires. — Demain,, stpectado nouveau.
CINEMA PATHE
Parmi .les dernières créations Pathé Frères, citons
Antonio Eorcarini. scène historique au temps du
Consciil des Dix; Notre monde et les planètes, vue
scientifique; Rigadin et ses fils avec Prince qui
joue simultanément les trois rôles du père e tdes
deux fils, nouveau tour da farce c.inéimatogTaTuii-
que des établiissements Patihé Frères, etc., etc.
SAINT-CAUDENS. Nécrologie. - Nous
;,;." :„. : - mv* i>^eu,
VI„, , "• s -' ii Sauit-CaiMk'iis.
n ; •> ueri , IM lu „,..„. de , BympaUU-
'1 '' 1 • 'vuiic ••un --~|nu;-.i-vii-t M. ,lu'-> ;, \ I1NT,.
M ci ii" un,r-i vient frapper e* dernier dans ses
alh,.M ,.j,ii., I» plut» chère».
.Nous ooMipatiasons i>rctfAï¥léjnwi< au mal-
iw qui Dpappe notre mmi. Bt notfê le prions
d'agréer, alimsl mie toute sa tairtilic, l'eupree-
mxn de me plus vives et dte nus piuâ sincères
condoiléoincicis.
FOIX. Retraites ouvrières. — Dans sa der-
nière séance, le conseil municipal a nommé
tes membres des çommissioas chargées d'éta-
blir la liste des assurés en vue de l'application
nia
1( ' u ' ;iit( ' s ouvrières et paysaii-
La cctemuile de l'oix a été divisée en cinq
aectaur» :
Pfemlar Bactvur. - M. Ségnèla, adjoint an
, , ,i, "' ( '' l'resulenl ; MM. (iai.riel Kives et Louis
Roussea, patrons ; f. Suiut-Julia et Cuzalbou,
ouvrier».
Deuxième secteur. — M. Emonet, conseil 1er
inumoipai, wréaident ; MM. Baptiste Gii^at et
Kupténe Lafont, patrons ; Turpfn, Cnzenave et
Delaniple, ouvriers.
i'niisièine semeur. — M. Ou prie*, conseiller
mimlplnal, président
unes Benoit, patrons
iary, ouvricis.
Quatrième secieur.
munteipal, président
AVIS ET CONVOCATIONS
M TOULOUSAINE. — Ce soir vendredi 24 maTs,
rejwtition générale. Présence urgente.
Spsctack^Coîiccf de lodens!'
Du 24 mars
THEATRE DU CrVPITOLE. — A huit heures un
quart, Monna-vmna et Chez un Sculpteur. (
THEATRE LAFAYETTE. A huit heures et de-
mie, Poliche
THEATRE DES NOUVEAUTES. — A S te. », soirée
de gala.
APOLLO-THEATRE. — A 8 h. h grande représen-
tation cinématograpihltrue.
SKAT1NG-KDRSAAL. — Patinage de 9 h. du matin
b. minuit. Le soir, akating-concert.
Association Générale
des Etudiants catholiques
C'est au milieu d'une assistance très choisie
que M. Max de Courrèges fit, mardi denier,
sa conférence sur le dilettantisme.
Après avoir fort justement caractérisé le
dilettantisme : un scepticisme ralflné, qui est
pour beaucoup un moyen commode de jouir
, Vll 2,' 11 anial yea avec subtlbilité trois
s^tes tigunee modernes de dilettantisme :
nfln
I ^ mattr o et Anatole Frcvncie, et
«nlln se livra à tme critique juàteieuêe de ce
système oui tond à fa i,m vwJmm* \t
égoïste, sans idéal V'sùrtotft ir^ahV^f*
ce qui est en complète opposition av^iè
tendances d'action de la jeunesse modcïL s
Nous sommes heureux de constater te eL
ces de cette deuxième conférence ,et nous w
nouvellons à son auteur nos plus ehadeuapeux
applaudissements. Vn Etudiant. 1 '
Enseignement libre.
PRÉPARATION AU C. A. P.
Conférences pédagogiques pour la prépara-
tion au C. A. P. (session février 191).
Se faire inscrire rue Baour-Lorinian, S.Tou-
louse. 2.
Nota. — Préparation par correspondance.
Joindre un timbre à toute demande de ren-
seignements.
Les manifestations des étudiants
M. Lécaillon, professeur de zoologie à la
Faculté des sciences, contre qui avaient été
dirigées les manifestations d'étudiants dont
nous avons parlé, a fait pour la première fois
son cours hier matin, à 9 heures.
i ar mesure d'ordre, on n'avait laissé entrer
r.*}"8 1 amphithéâtre quo les étudiants por-
snnt r , e :; rtos ' °'iclques manifestations se
sont produites pendant quo le professeur par-
le cours" n , n 0 * i' 1,ls 'c»rs reprises, mais
« cours a pu so poursuivre jusqu'au bout.
Mort à la Gare
Hier soir, vers R U KK
du train qui tenait I'ASSJS? 1116 ?* du départ
Charles BS&ME Lï d^l^H à , Parl8 . M.
au -a.on^u&Z^X^
venait d'Amé-
son fils,
au corps de garde
eaujourd'luii sur
da 1"
d'abord.
Il est mort pendant le trajet II
lie-tes-Bains, avec sa femme 'et <
Son corps a été transporté
de la gare ; U sera dirte
Pans,
ri
soaFFieF _AFtiYtiqae
AU CAPITOLE
MATINÉE AU PBOHT DES JEUNES AVEUfcLES
J'aJ teililament de fois décrit la salle de notre
Grand Théâtre en pareille circonstance, que Je re-
nonce aujourd'ihui à vous la silhouetter. Sachez
donc (rue des fauteuils aux galeries supérieures
il n'y a/vart pas le plus peut stapontin a offrir a
ceux qui se seraient retardés ; la salle offrait donc
le coup d'oeil le plus ravis-sant ; aux fautenife et
aux galeries, partout des têtes nues, tandis que
dans les loges entre colonnes, émargeaient de su-
penbes ohaipeaux aainqué? de plumes; on aurait dit •
un voS de tourtereUes.
A une heure et demie précise, M. Monjuereau fait
lever le rideau, et nous offre tout d'abord un artil-
leur, premier prix de cor du conservatoire de Paris
M. Pétlou qui, avec une béile qualité de son exé:
cute les strophes de ttliarles René; puis M. Ghauf-
frey, un autre canonnier violoniste, phrase dans
um largo style la caivatîne de Ralf.
Aipros co coui-t, très court prélude (nous eussions
'préféré entendre l'ouverture du Tanhmtser, par
exeaniple, par tonte la musique de l'Ecole d'Artille-
rie), les exceUleniS artistes du Théâtre Lafayette
vienneaut inteitprétor, avec un talent de comédiens
de valeur, le Grinyoire de Bauviïle et, malgré les
gants dont sont parées les petir.es mains de cet
aimiaMe et très disUngué auditoire, on aippiaudi-t
très chaudement M. Desonmes, en un Louis XI
ancraient comairis, M. Meircader, dans une remar-
quable traduction de Gringoixe; puis, enfin, Mmes
Plantade (Loyse) et lïlanclio Laisné (Nicole).
J'estime que l'on doit savoir gré à M. CazeUes
d'avoir réservé pour cette .solennité la reprise du
Jongleur de Notre.-Da.me, cette adorable partition,
d'une couleur discrète et comme estompée, qui est
vraiment ravissante.
cette œuvre fut représentée pour la première fois
à Toulouse le 24 décembre 1905, et ce fut l'excellent
Chanteur et le fort remarquable comédien Flacliat
qui créa le rôle du Jongleur. Je n'ai jamais ouiblié
cette soirée, tellement cet artiste s'identiila avec
son jjersonnage; aussi l'ouvrage atteint-il sa dix-
hvitieme représentation.
M. Ruipert, hier, était oliargé de ce rôle; il le
dhanïait aveo beaucoup de sûreté vocale et avec
justesse. Quant au personnage, c'est autre chose.
D'abord, M. Kupert ne traduisait ruas l'Al(«lu(« du
Vin avec ta plaisante Ironie qu ilui est propre,
puis M. Itupert ne se pénétrait pas assez que le
Jongleur est un persomnaige d'humilité et de gau-
cherie naïve; j'aurai désiré, en outre, que son ma-
quillage r.ous eût donné l'illusion d'un saltimban-
que étique et affamé.
Enfin, j'ai regretté qu'au troisième acte, sa voix
ne portait pas du tout dans le etiant de guerre;
aile était plus sonore dans le jeu pastoral de Robin
et Afanon. Au total, le souvenir de M. Elachat,
dans ce rôle, restera encore longtemps dans ma mé-
moire.
Le vrai, le grand succès de la matinée tut sans
conteste pour M. Deflprat qui, lui, avait parfaite-
ment compris son type do Boni/ace en lui donnant
te caractère de bonhomie absolue. C'est de tacon
-toute délicieuse qu'il phrosa la suave Légende de
te Sange, avec des quarts de teinte dans la voix.
f "îys K L M Lassseirre, dans sa personnification
du prieur auquel il donnait une bonne allure et
une bonne (WHilenr. Nommons encore MM. Barrau
Affibor-t Albony, 1« moines, musicien, sculpteur
et Crtttqii aMcs furent les chœurs à tous les actes,
même les refrains dans la. coulisse au dealer ta-
bleau. Décor au second acte. Ignoble, sales milieux
crasseux, graisseux, dégoûtant et mal, tara mal
éclairé. (Ce ololtre surtout).
Le spectacle se terminait par Senerala, le char-
mant ballet do M. Natta, sur lequel M. Son nier a
écrit une déllciefiisc i->anUlion toute de verve; de.
loues m-ellod'ies et de rythmes très francs.
fen.laut un ontr'acle. la quête traditionnelle fut
faite par Mimes Andrieu tièze, Maurice lietlet. Louis
Bt)iir«ie.at Gaston Cabanis, comtesse (le Castfllnaii,
F.riiv. Klche Robert Garipny, l'ierre l^re»m'i«-uière.
vicomtesse 'de Lary de Latour, Gustave Lamot.he
aomtesse de Monts de Savasse et André Tiioiinnide
acccdiip.-ngnéCH par MM. les lieutenants Ha.sr.iiAanA,
Targues l>é*.ra, t>«iy, LaubeirnheiTOer et Souqulère»,
9
NOUS LE REPETONS
La Société Fac-photographie, an-
cienne Maison Provost, réalise la
perfection dans- tous les genres,
soutient avec honneur sa vieille ré-
putation en suivant scrupuleuse-
ment la marche ascendante du
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©W, ( 79 37, février, 79 37. Tendantes, 'calai:
('niés. — Courant 1911, C-, 50; prochain, 05 75;
mal, 65 75; juin, t«; juillet, Cf.; a.nit. mi; septembre,
05 65; octobre. 05 50; novembre, u:, 2f>; décembre. 60-,
janvier IMS, 64 75; février, 04 76. Tendances, calme.
Ventes, 12,000.
Un nos (BlMOOS Avreis). — Courant 1*11, 174; l>ro-
cliaril, 173 50; mai, 173 50-, juiu. 174 s JuLUet, 174 5*1
août, 174 50- septembre, 174 50; nctntrro. 17» 50; îw
vennbre, 174: Àftoiimlilii, 1.73: lanvlOT 1912. M»; t»
vrler, 170. Tendances, caita».
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

TENDREUi 24 MARS iOil
I I llllll——II'
dans toutes ses succursales
ïyiloctoliire E TOULOUSE
Relevé otfictel du oour.s des mai-onandises du 22
Ban ;
Mardi* aux légumes (Arnaud Bernard). — Choux,
1 26 à 2 50 la conbeiilile ; oéitei'l, Ire (ruaHite, 4 tr.,
les 32 pieds ; chicorée frisée, 0 70 à 1 25, les 32 pieds ;
«bouc de Bruxelles, lro rruailité, 2 te.; 2" qualité,
1 50, le tout le panier ; choux-tieurs, Ire qualité,
30 tr. ; 2* qualité, 25 tr., le tout le 100 ; pommes do
terre jaunes, 8 tr. les 50 kilos ; blanches, 7 50 ; na-
vets, o 15; poireaux, 0 50; oignons, 0 50, le tout le
paquet ; satsills, 0 30; scorsonère, 0 25 1© tout la
botte ; scarole, 0 40, les lûO pieds ; radis, 2 40, les
12 bottes ; mâche, 1 fr. la corheiMo do 32 ; arti-
chauts, 3 50, les 32 pieds ; ail, 2 50 à 3 50, la gerbe;
persil, i tr. le panier ; laitue, 0 20 les 8 pieds ; mê-
lée, 0 60; pisseffllits, 0 60, le tout la corbeille.
Cours do La marée (Victor Hogo). — Poissson de
mer : Angull!les2 fr. ; carrelets, 1 20; clovisses, 0 80;
epenlans, l 40 ; langoustes, 7 fr.; limandes, 1 80;
maqueircaux, 1 60; merlans, 1 60; moules, 0 40; mu-
ges lisses, 2 20; meuftnchotts, 1 20; raies, 1 60; rou-
gets, 2 50 a 3 50; sardines, 2 tr. ; soles blondes,
2 tr.; soles bellles, 4 50; turbots, 4 tr.; baudroies,
1 40; saumons, 5 50; barbus, 3 50; roses do mer 1 40,
le tout le kilog.
Poisson d'eau douce. — Poisson Mano, l 40; per-
ches, 1 60, te tout le kilog.
Marché au salé (Carmes). — Pore, i 90 à 2 tr.; le
Mog. ; foie do porc, 4 à 5 te.
Marché à la volaille. — Volaille vivante (HaUet-
tes Saint-Ovarien) : Poules, S fr.; poulets, 5 tr. ;
pintades, 7 tr.; dindons, "la fr.; canards, 6 tr.; pi-
geons moyens, 1 50; pigeons gros, 2 25, le tout la
[paire ; lapins^ 2 25.
Œufs, o 90 la douaakne.
Valaiili!© morte (Carmes). — Poules, 4 tr. ; poulets,
3 50; poulardes, 3 50 à 4 tr., le tout la pièce ; pi-
geons moyens et gros, 1 SO.
Œufs, 0 95 la. douzaine.
PARFUM ||
PÔMPËÏA!
BOURSE DE PARIS
rra 23 mars (jpar dépêche telégraphique)
FONDS D'ETAT
COURS
VRÊCÊD.
..cpt
.tme
..opt
.tmo
3
3 ..,
3 % amortissable
Dette tunis. oblig. 3 % 1892
Consolides anglais
Consolidés anglais
ArgenUne 5 % 1886
Autriche 4 % or (10 flor.)
Lots du Congo
Egypte unifiée
Espagnole extér..... .....ept
Espagnole extér ....taie
Hongrois 4 %
Haïti 1S75 opt
Haïti IS75 tme
Italien 5 % cpt
Italien 5 % tme
Portugal 3 % opt
Portugal 3 % tme
Russe 4 % 1867-1869
— « % 1880
— 4 % 1889
— 4 % 1890
— 4 % or 1893
— « % o r 1894
— i % cens. i'° et 2* série— .
— 4 % 1901 ..
— 3 % or 1891
— 3 % 1896 ...
— 3 1/2% 1894
— 5 % 1906 tout payé
— i 1/2 % libérés
Dette ottomane unifiée tme
Ottomanes priorités
Douanes ottomanes
ACTIONS
Banque do France.... cpt
Banque de France .....tme
Banque Paris
Comptoir d'Escompte
Crédit Foncier
Crédit Lyonnais ........cpt
Crédit Lvonnais tme
Société Générai©.
Banque ottomane cpt
Banqua ottomane. tee
Bône-Guclma cpt
BOne-Guelma tmo
lîst-Algèrien cpt
lîst-Algérien tme
lîst cpt
Est , tme
Parls-Lyon-Méditerranée cpt
Paris- Lyon-Méditerranée tme
.Midi cpt
Midi tmo
Nord cpt
Nord tme
Drlôans
Ouest
Ouest-Algérien
Autrichien ...
Lombards ...
Nord-Espagne cpt
Nord-Espagne tme
Portugais
Sarag:>sse cpt
Saragosse tme
Compagnie Transatlantique
Messageries maritimes
Métropolitain tm
Suez (Sanai miri-t.) tm c
Thomson-Houston
Société d'électricité de Paris
Rio Tin-to tm<
Charm. Sosnowice cp>
Charn. Sosnowice tmo
Carmaux
96 30
96 45
97 20
458 40
80 90
81 80
516 75
101 20
93 75
103 ..
97 90
93 25
268 75
*96 85
103 75
130 40
66
66 30
Olî 60
96 60
84 80
94 51
95 40
96 10
97 2:
95 40
83 25
82 25
89 25
105 90
101 50
93 05
469
487 50
OBLIGATIONS
VUlo do Paris 1S05 /, %
— 1809 3
— 1871 3 %
— 1S75 4 %
— 187(1 4 %
— 1892 '2 1/2 %
— 189',-1S9« 2 1/2 %
— 189',-9() 2 1/2 % Quart
— 1898 a % quart
— 1S99 2 %
— 1901 2 1/2 %
— 1905 3 3/4 %
Communales 1S79
Foncières 1879
Communales 1SS0
Foncières 1883.....
— 1885
Communales 1891
— 1892
Foncières 1895
Communales 1899
Foncières 1903
Communales 1906
Bône-Guelma
Est-Algérien j
Est 3 % ancienne
Midi 3 % ancienne
Nord 3 % ancienne
Orléans 3 % ancienne..-
Ouest 3 % ancienne
Ouest-Algérien
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)
Autrichien 3 % l" hypothèque
Lombarde ancienne
Nord-Espagne
Portugais
Saragosse
Panama lots libérés
Suez 3 %
MARCHE EN BANQUE
E}at d'AIagoas
Briansli
Capa Copper
De Beers....,
Huan-chaca
Charbonnage Laviana..
Syndicat Minier.
Tharsis
Charterad
East Rand
Goldaelds
May
Rand Mines
Rohinson Gold.
BOURSE DE MADRID
3 %
De Beers
East Rand. ..
Rand Mines. .
Goidflaids ...
APRES BOURSE
Londres
Allemagne
Espagne (court) ...
Espagne (long)....
Bueaos-Ayres (or).
CHANGE
=1
COURS DES PRIMES
510 50 042 ..
50U ..
405 75 404 50
543 75 548 50
549 .. 549 ..
368 .. 367 25
368 50 369 50
88 50 99 ..
103 .. 108 50
400 00' 407 ..
450 .. 45.) ..
385 .. m 75
407 50 48 ï
ooo .. 005 ..
502 50 502 75
417 . . 422 ..
477 50 476 ..
402 ., 401 ..
460 .. 450 ..
47.) .. 471 ..
472 ..
501 .. 002
501 .. 501 50
417 .. 419 50
420 .. 420 ..
430 .. 432 ..
412 .. 417 ..
il'i .. 42', 50
416 50 419 ..
420 .. 430 ..
413 ..
418 .. 420 ! '
409 50 406 50
282 .. 283 50
370 50 372 ..
330 .. 33; ..
378 .. 3 5..
149 .. 149 ..
602 .. 610 ..
457 .. 454 50
464 .. 464 50
186 .. 1GS ..
474 50 472 50
77 75 77 ..
139 149 50
42 .. 42 50
m .. 11J 50
135 .. 132 50
28 25 28 25
198 .. 19.) ..
221 .. 219 50
96 56 9o 43
462 50 472 50
115 50 119 50
19:1 .. 199 ..
130 50 133 ..
25 27 .1T2.
123 l')t :2
45».3i4.
463 . 3i i.
172. 51S.
4060 ..
4140 ..
1810 ..
913 ..
833 ..
1500 ..
1501 .
780 ..
711 ..
705 ..
681 ..
170 ..
695 ..
875 ..
831 ..
8S5 ..
1138 ..
1169 .,
1020 .,
1120 .,
1524 .
15 m .
12.5 .
948 .
622 .
816 .
120 .
399 .
399 .
330 .
416 .
415 .
239 .
176 .
831 .
5422 .
798 .
568 .
1713 .
1445 .
1444 .
2329 .
COCBS
tV K)UB
96 30
96 42
97 20
458 50
82 10
82 20
iôi io
93 75
103 20
97 9G
87 97
66 25
68 12
96 80
96 8J
94 50
94 70
95 40
96 10
97 25
95 25
83 05
82 25
IÔI 60
487 50
4040 .
1809 [
914
835 .
1500
15)2
780
714
709
690
830 ,
8S5
1157
1158
1015
1521
1527
1255
947
624 ..
814 ..
400
393 ..
416
415 ..
239 ..
175 25
8.0 ..
5122 ..
804 ..
1718
1450 ..
1454 ..
2320 ..
3 % dont 50
3 % dont 10... i..
Banq. otîoni, d. 5
Rio dont 20
Rio dont 10 1725
96 57
"09 ..
dont 25
Exîér. dont 50.
dont 2 fr. 50..
dont 5
BOURSE DE LONDRES
710
1730
Consolidé aogl&l? 82 Italien 102.1
3 % français.. ... 90 .l |2.'Suez 214 1[
Banq. ottomane.. 18 ..j.. I Egypte 102 .j.
BOURSE DE TOULOUSE
Fonds d'Etat français. —- 3 % au porteur 96 30;
amortissable, 97 15.
Fonds garantis par le gouvernement français. —
OMiffations Annam et Tonkin 2 i %, 78 80; Afrique
oocidenîale-îraîiçaise 1903-1907, 467 25.
Emprunts des colonies. — Obligations Algérie
3 % 1902, 443 50.
Empirants de villes (Vi!0e de Parif). — Obligations
1865, 4 %, 5-40 50; 1875, 4 %, 548 75 ; 1894-1896 2 5%
368 50; 1899,' 2 %, 466 50.
Valeurs françai^ee. — Comptoir d'Escompte ex-
coup. 31, 912 ; Obligations -Foncières 1886, 2 00 %,
477 50; Communales 1906, 541 ; Banque Française
pour 1© . Commerce et l'Industrie ex-coup. 9, '3.Ï;
Midi, actions ex-coup. 106. 1120; NOSK). actions de
jouissance ex-coup. -lOft, 1445; ouest, obligations 3 %
anciennes V26.
Fonds d'Etat étrangers. — Chinois. 4 % 1S95, c.
100 et petite coupure 90 25 ; Portugal, 3 % 3" série
ai ; RneœK-Ayres 4 à tio, 485.
Valeurs 'étrangères. — Banque Impériale Ottoma-
ne ex-conp. 52 unités 711; Damash-Hamali, 4 %
priv. 469; Nord de l'Espagne (Ch. de fer), obliga-
tions 3 % 4' sério 359 76 ; Brésil 5 % 1908 (Port de
Pernambueo) remb. â 500 tr., 510 ; Action Banque
d'Athènes 134.
VaSeurs diverses (actions). — Mines de Carmaux,
ex-coup. 61, 2329 ; Verreries d© Cannaux, ex-ooup.
53, 540 ; Mines d'Aibi ex-coup. 4, 255 ; L'Epargne,
ex-coup. 28, 320.
Valeurs diverses (obligations). — Département de
la Haute-Garonne 463 ; Chemin do fer du sud-ouest
4 %, 480 50; Chemin de fer à voie étroite du Tarn
4 ^ 0/ 190.
Changes*. — Espagne les 100 pesetas 92 90; Lon-
dres, 26 26 J à .25 39 ; Berlin, 123 9/16 a 123 13/16.
POURQUOI NOUS SOMMES SOCIAUX, par lo com-
te Louis de cae.iTOont-Tanwerre. l vol. In-lS. de
la eotiteotlon seimee et feltgion m). Prix H>«P.
Bloud et Clo éditeurs, 7, place Saint SuJp.ce,
AWÛSÏÏM' courte maM M inante carrière mi lita.1-
TO M d" Clcr«ne.>UT..nne lr.e s'est voué a l'a), e ! .
lai social. C'est dire Ott'H P'i'oiiio ici d'exeimpllo et
que les page» de son Hvro .sont des pages vécues. La
est, leur principale valeur.
L'auteur no dissimule pas les obstacles qu'il a
rencontrés autour de lui. Mais 11 montre comment
ces obstacles peuvent et doivent être surmontés.
L'INViASSON, par Louis Bertrand. — Vient de
paraître doua la GoUeetiàn Nelson h l fr. 25
lo volume (litorairio Nelson, 61, ru» des
Saints-Pères).
M. Louis rtertrand est te « 6péoialiste » des
pays du. soteil, te peintre des mœurs méditer-
ranéennes. L'Algérie et la Riviéra, la Grèce et
te Levant n'ont pas de eeorete pour lui. L'In-
vasion est, son œuvre la plus orteinale et la
plus vigoureuse. C'est la conquête do Mar-
seille et du Midi de la France par l'immigra-
tion italienne. La vie do ces « primitifs » ita-
liens aux lofitincts do violence, d'anarchie,
aux traditions die brigandage, toujours prête
à. manier te couteau, -fournit au roaiancter ta
matière la plus riche, la plu» pittoresque et
la plus dramatique.
#**
LA MARGUERITE DES MARGUERITE, par
B. da Buxy. — Déjà longue, la série des œuvres
do M. do Buxy is'eurichii d'un titae nouveau :
la « Marguerite

f1
10
MIDI
LE liUMÉBO 5 CENTIMES
Organe quotidien de Défense Sociale et Religieuse
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIME
Trois mois Six moi»
AOTË-GARONNE ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES .... 6 'r- «
DEPARTEMENTS NON LIMITROPHES 7- 13"
ÉTRANGER (Union postale) 40 - 20 -
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foute demande 4e chanecmtnt d'adrette doit être aeeoimaanie lie 60 oentima.
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40 -
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Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal
Gers, Him-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes
Tarn-et-Garonne. Lot-et-Garonne
Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales
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Edition du matin soéc/a/e a Toulouse
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I» ligne O fr- 80
- 4 - 50
— 2 - »
3
^. A .S?£ I L oe Sr et J Récl » mes son* reçues dans
Roquelame. 26, à Toulouse, et cliéz tous nos Correspondants.
TELEGRAPHIQUE SPECIAL
Les Faits du Jour
Qam ses deux séances, la Chambre a con-
tinué la discussion du budget de la guerre.
Lo général Deligny a été appelé à la direc-
tion de l'infanterie au ministère de la guerre,
an remplacement du général Sarrail.
M. Malvy a fait mettre au régime politique
les six cheminots actuellement inculpés.
En Russie, M. Stolypine a retiré sa démis-
sion et reste président du conseil.
Les troupes américaines ayant interdit à un
groupe de fédérés mexicains de franchir la
frontière, des balles sont tombées au milieu
des soldats américains. Des explications on*
été demandées.
—
A l'aérodrome de la Brayelle, l'aviateur
Brégweî s'est élevé avec onze passagers et a
fait trois kilomètres à quinze mètres de hau-
teur.
L'aviateur Védrine essaiera demain en aéro-
plane le trajet lssy-!es-Mouliiieaux»Pati sans
escales.
--
Au Pars des Princes, en Angleterre, le
Neath-Footfoall-Glu* a battu le Stade Français
par IE points à 3. D'autre part, sur le même
terrain, l'A. E. A. bat l'équipe de France U. S.
F. S. A. par 3 buts à 1.
Voir, par ailleurs, les nouvelles qui nous
sont parvenues à la dernière heure.
Auyound'hmi, on nous fiait savoiir que M.
Monis a oédé, « depuis tangtiemps », 6a part
U'jmitérêtis.
La femme de César...
A quoi sert le recensement.
L'ACTUALITÉ
Ânlickilalismc et « Prostrés social »
C'est autour de l'ancienne formule dit
sombisme : « Pas d'ennemis à gauche »,
icrivkms-nous au lendemain de la for-
mation du ministère, que • le nouveau
sahinet va s'efforcer de grouper une ma-
jorité.
J© suppose que l'attitude de M. Monis,
à la séance de mardi, ne laisse plus au-
cun doute à ce sujet.
Engagé' sur une question de droit cons-
titutionnel, à savoir s'il appartenait au
gouvernement ou aux Chambres d© trans-
porter de l'Intérieur à la Justice la direc-
tion des services pénitentiaires, le débat
eut vite fait de glisser sur le terrain poli-
tique et do dégénérer en querelle minis-
térielle.
C'est pour ou contre MM. Monis et
Malvy que l'on a voté mardi, et non pour
ou contre le rattachement des services
pénitentiaires au ministère de la justice ;
et les 309 ministériels à tous crins qui
avaient voté aveuglément la confiance
malgré les explications plus que vagues
fournies par M. Monis sur les termes de
la déclaration ministérielle, se sont re-
trouvés 363, augmentés ainsi d'une cin-
quantaine d'unités, une partie des socia-
listes unifiés ayant, dans l'ardeur de la
lntte ,enfreint les résolutions formelles
des différente congrès socialistes et voté
des crédits budgétaires à 'un ministère
bourgeois.
Pressés par M. Jaurès dès la constitu-
tion du cabinet, d'entrer dans la majo-
rité, les unifiés avaient éprouvé quelques
désillusions à la lecture de la déclara-
tion ; une hésitation momentanée leur
avait fait préférer l'intransigeance de
Guesde au parlementarisme de Jaurès,
at les avait retenus hors du bloc ; ils
semblent aujourd'hui décidés à y rentrer
somme aux plus beaux jours du minis-
tère Combes.
Quel est donc le talisman qui a permis
à M. Monis de rallier les troupes d'extrê-
me-gauche et de les attacher à son char
au point de leur faire oublier leurs prin-
cipes les plus chers ?
Le moyen est aussi vieux que la Répu-
blique opportuno-radicale ; il a déjà ser-
vi à tous les présidents du conseil sou-
cieux de grouper une majorité de gau-
che et d'autant plus souvent à ceux qui
étaient d'origine plus modérée : c'est l'ap-
pel aux plus basses passions de l'anticlé-
ricalisme. Pour cette besogne bien répu-
olicaime, M. Monis n'a pas été inférieur
ï ses devanciers : réduit au silence par i
lies interruptions qui se multipliaient sur
tous les baùcs, il a dicté aux stémogra- f
'Jthes un discours que nous apporte au-
jourd'hui YOfficiel et dont voici le pas-
sage principal :
C'est, en effet, messieurs, une niipiHnn «AU
P uiE 1«* aioutè à cette qTes^fon
, ?i«
tl
^
e
i- uno " ucsUon Personnelle, e Z
liâte de dire nue tontes les raisons qui vous
font redouter la présence de M. Malvv dans
le ministère, sont celles précisément oui mw
fait rechercher sa collaboration, c'est, sa. dm*
ture. c'est sa fermeté à défendre nos ' lois rin
laïcité qui me l'ont fait choisir.
u( -
La violence que l'on apporte dans cet inci
) dent ne fait que souligner d'un trait plus
décisif ce que le gouvernement vous demande
Il vous demande de faire une politique d'union
des vrais républicains, une politique de pro-
grès, une politique d'action, une politique de
aéfense laïque.
Il est donc bien entendu que M. Malvy
est un porte-drapeau, et c'est pour don-
'ner au cabinet sa véritable couleur et
bien indiquer sa tendance nettement
anticléricale que M. Monis a terni à s'ad-
joindre à tout prix le député du Lot.
Pini donc l'apaisement toujours annoncé

VENDREDI 24 MARS 1011
Vifs incidents
A droite et au centre, on ï»o*eBto toorgi-
quemeint ; cm cric : « A fordre 1 A l'ordae I »
Dur contre, tes unifiés applaudissent.
M. Léfas. U n'y a pa* de déserteur» chez
mous ; ce n'est pas comme citez vous ou ion
organise cto véritables foyers de désertion.
M. Colly. — Parfaitement, et nous continue-
rons. »
Ces mots provoquent tes protestations in-
dignées do presque toute la Chambre.
M. Colly tonte d'ajouter quelques explica-
tions, maiiis do toutes perte les pupitres cla-
quent, tans les députés, à l'exception des uni-
fiés, apostrophent M. Colly.
Parmi ceux qui protestent te plus eaiergi-
cruicuicnt, s© trouvent MM. Vandame. Bcrry.
Chanot et noant • ce dernier crie à M. Oejtty :
« Répétez donc ce quie vous venez de dire ;
traitéz-noais donc de • diésenteurs E» VOUS
l'osez 1 » -
M. Brizon. — Vous n'avez pas d ordre a don-
ner ici, commandant I »
Le tumulte, en quelques instante, est a soin
oomlile et l'on craint un instant que les dépu-
tés n'en viennent aux mains ; te président
. agite sa sonnette pour rétablir le silence, mais
'ion vain.
M. Driant. — Si vous ne retirez pas ce que
vous venez de dire... » , _
Le reste se perd dans te luruit qui dune en
core quelques minintes ; à la fin, M. Iterteaux,
qui est n la tribune et dont te discours se
irotive intaniempu par cet incident, ramène
te calme.
M. Berteaux. — Il y a certainement un ma-
lentendu ; M. Cally n'a pas pu approuver la
désertion.
J'ai pu constater par mon expérience per-
sonnelle dans l'art iilfliarte, l'utilité des périodes
d'instruction ; il nous faut des réserves bien
exercées et bien entraînées ; il faut à la Fran-
ce, il faut à la République une armée solide,
peuar qu'elle puisse continuer sa marche vers
te progrès social et la justice.
M. Bétoulle. — Je répète encore une fois que
ce n'est pas la thèse socialiste, mais la thèse
irépublicaine que je défends en ce moment.
Mes amis et moi nous sommes patriotes au-
tant qu© qui que ce soit ; le peuple se lèverait
tout ©rutiler, s'il avait à défendre ses libertés.
M. Clémente!, rapporteur. — Ce que l'on
propose à la Chambre serait un désarmement
non simultané, au grand dommage do la dé
fense nationale. »
Nouvel incident
M. Colly. — On m'a reproché à tort, tout à
rheure, quand on pariait de foyer de déser-
tion, d'avoir répondu : « Parfaitement ». Je
ne veux pas rester plus longtemps sous te
reproche qui nous est adressé, à mes amis et
moi, d'organiser la désertion ; j'ai été soldat
quatre ans, et voici le conseil que j'ai donné
à mes enfants sur l'attitude qu'ois devaient
observer à l'armée, au cas où ils seraient in-
juriés ou frappés ; je leur ai dit : « Si on vous
frappe, répondez, quel que soit le nombre des
galons die celui qui vous aura frappé. »
Plusieurs voix. — Mais on ne frappe pas les
soldats dans notre armée ; c'est bon en Alle-
magne.
M. Colly. — Car on frappe et l'on injurie les
soldats, dans certains bataillons.
M. Berteaux. — Où cela se passe-t-H ?
Cris. — Précisez I Précisez ! Où cela se pas-
se-t-il ?
M. Colly, — Partout. »
Ge mot provoque des protestations sur de
nombreux bancs.
M. Simyan, à M. Colly. — Pourquoi n'appor-
tez-vo-us pas à la tribune les faits que vous
pouvez connaître ? »
MM. Bouveri, Déjeante et Bétoulle prennent
violernment à partie M. Simyan ; les pupitres
claquent et te bruit est encore une fois in-
tense.
M. Colly. — Que faites-vous de Birobi et de
Rousset.
Le président. —- Ces questions-là n'ont rien
à voir dans le débat.
M. Colly. — C'est la bourgeoisie qui s'est
toujours soustraite au devoir militaire ; «e
sont las bourgeois qui sont les véritables an-
timiïitar istes.
M. Berteaux. — Je tiens à protester de toute
mon énergie contre les paroles de M. Colly ;
nulle part ailleurs on n'a réalisé l'égalité
dans le service militaire; c'est l'honneur de la
République
Ce n'est pais en France qu'on injurie les sol-
dats, ce n'est pas en France qu'on les frappe.
Vous avec, certainement, confondu avec uii
antre pays.
D'ailleurs, s'il était vrai que des actes pa-
relis se passassent dans l'armée, il serait du
devoir de ceux qui les connaissent de les li-
vrer au ministre de la guerre, qui sau-
rait les réprimer avec énergie ; il n'y a pas
de pire procédé que celui qui consiste à accu-
ser de braves gens en masse, sans apporter des
faits. (Vifs applaudissements à gauche, au
centre et à droite.)
M. Lefas. — Il existe, près des frontières, des
officines de désertion liées à une organisation
générale ; dans mon département, en Ille-et-
Vilaine, on enlève de malheureux soldats en
automobile et on tes mène à Jersey, où existe
un véritable dépôt de déserteurs ; et ces mal-
heureux sont ensuite réduits à la misère et,
pour vivre, sont obligés de travailler à bas
prix. (Applaudissements ù droite et au centre.)
Cris nombreux — Clôture 1 Clôture 1 Aux
voix i »
La clôture est prononcée et l'amendement
Bétoulle repoussé par 446 voix contre 118.
M. Bouveri. — Je présente sur le chapitre 13
un amendement avant pour objet de réduire
1e crédit de 10 millions en vue de supprimer
ia première période dite de 23 jours.
Ce n'est pas en imposant aux ouvriers des
périodes successives qui les chargent de det-
tes pour dix ans qu'on remédiera à la crise de
le natalité.
J'ai inscrit dans mon programme la sup-
pression des armées permanentes comme
Gambette l'avait fait en 1882.
M. Etienne. — Pardon 1 en 1869.
M. Bouveri. — 3e vous renvoie au livre de
MM. Léon Bourgeois et Pelletan.
î"ai promis également la suppression des
périodes d'instruction et te nombre de mes
voix augmente.
Encore un incident
M. Thalamas. — Parbleu I quand on fait de
la surenchère I »
L'extrême-gauche ' proteste violemment et
prend à partie M. Thalamas ; on entend M.
Brizon lui crier : « Vous voulez venger Jeanne
d'Arc 1 » et M. Colly lui dire : « Vous faites de
la surenchère anticléricale ! »
M. Bouveri. — Je ne permets à personne,
monsieur Thalamas, de dire que je fais de la
surenchère ; nous portons aujourd'hui, nous
autres, socialistes, le programme hypocrite-
ment abandonné par. le parti radical. »
Le président se penche vers M. Bouveri et
lui dit quelques mots.
M. Bouveri. — M. le Président me dit de re-
tirer le mot hypocritement ; or, monsieur
Thalamas, vous venez de me traiter de suren-
chérist© ; retirez le vôtre, je retirerai le mien.
M. Thalamas. — Je préfère que les deux
soient à l'Officiel.
Le président. — Ils ne sont pas parlemen-
taires ; ils n'y figureront pas.
M. Thalamas. — M. Bouveri a oublié, en
rappelant le programme de 1869, qu'il s'était
passé, depuis, la guerre de 1870.
M. Bouveri. — Je remplis te mandat que
15,000 hommes m'ont confié.
Je me plains également des changements
d'affectation dos nommes de l'armée active
envoyés, peux accomplir leur première pé-
riode, de Saône-ot-Lolre dans les Vosges.
M. Berteaux. — Le gouvernement et la com-
mission repoussent l'amendement. »
Par 406 voix contre 114, l'ame-iideime-nt est
repoussé.
Un amendement de M. Mistral sur le même
chapitre tendant à relever te crédit de deux
'millions en vue d'arriver à la suppression des
périodes territoriales pour les hommes de tou-
tes armes, est repoussé par 393 voix contre 136.
La suite de la discussion est renvoyée à la
séance de l'après-midi.
La séance est levée à midi, sans qu'un seul
chapitre ait été adopté.
Séance de l'après-midi
La séance est ouverte à 3 heures, sous la
présidence do M. Brisson.
Leâ tribunes sont à peu près vides et l'on
ne Compte guère qu'une cinquantaine de dé-
putes dans ia salle ; M. Berteaux. ministre de
i^ f^h^u 1 au , ton,c é, Doctear-iDaniel 3°, distancé.
Trois quarts de longueur. Itult longueurs.
Mutueil : gagnant 69 50; placés : Gilda-H 24 50, '
Kariry 29, Bercy 28.
Prix Saxigrage, steeple-olrase. 10.000 francs, 4,500
mètres environ. — L Primat, par Ivoire et Water- '
mark, â M. G. Braçrucssac (Ilead) ; 2. DrinJcer, à M.
P. Besmis (Salmon); 3. Rataûa-11, à M, O. Smets
(Thibault).
Non placés : Sitotoes toœaftjié, Iule tombé, Mario
tombé.
Quatre longueurs. Loin.
Mutuei : gagnant 36, placés : Primat 33 , Drtalser
33 50.
Prix Bayard, steetple-clEise, S* série, 6,000 frames,
'1.200 mètres environ. — 1. Teuton pair Gay-Lad et
Worihrea, à M. Oh. Liénart (Halsey); 2. Loliipoip,
à M Ch. Linénart (Heaifch); 3. Mite, à M. Gaston
Dreyï'US (Draytai).
Non placé : Rat-A-Poils.
Une longueur et demoie. Une longueur.
Mutuel : gagnant 17 50; placés : Teuton 18 50,
LoiUiipqp 13 50.
Prix Val, course de haies, handicap, 4.000 francs,
3,100 mètres enivnon. — 1. Apiarist, par Son'O-Mlné
et Adaline, à M. G. Braqusasac (Head); 2. Procâès,
à M. Ch. Liénar-t (Heaoh) ; 3. Désotpiilant, à M. le
baron M. WaAdemer (Barre).
Non placés : Ange-Bkmd, Bonneîles, Montaralle,
Le-Hala, Saint-Léon, Monsieur-Affibert. Messenger-
Boy. Oaipriciosa tombée.
Trois longueurs. Trois longueurs et demie.
Mutual : gagnant 49 50; placés : Apiarist 21 50,
Proalés 23, Désoniilant 19 50.
Prix Mario, steeple-aliase, 4,000 francs, 3,500 mè-
tres environ — 1. Petropolis-IH, par Le-Sagittalre
et Perm, à M. J.-E. Widener (F. Taylorl; 2. Boufle-
la-Roiiite. à M. A, Bag. de Pucihesse (Lamcaster) 3.
Givre-Il, à M. R. IiaMy (Barre).
Non placés : Eronde, Lough-Mask.
Deux longueurs. Une courte tète.
Mutuel : gagnant 26 50; placés : Petro(polis-ni
18 50, Baiîiïe- la-Route 17 50.
A MAISOKS-LAJETTTTE
Paris,
Demain, courses à Maisons-Laffitte.
te montes proêiaoSes :
Prix'de KoniainviUe. — Sir-Peter (Hobbs!, Altoer-
geot (J. Robinscm), Valmo.re (Paris), Vasseionne(Cot-
i«ncin), KaisoiLli (Ctnids), Lord-Common (Righy).
Gla.adine-II (O'Neil), LavaMesas (RoveHa), Rinsi-ng-
Eax (Borna), Froidure (Woodand), Glotilde (Olout),
Mahuria (ilaes;.
Prix Cailistrate. — BiscuiHI (Hohhs), Combourg
(Reitf), TriiKiletto (Williams), Ma-rbelîa (Moreau),
Angel-Jim (Ch. Childs), Horus (Rigfcy), Entreoha*-lI
(Clout), MirQUÏOT-lIl (O'Neil).
Prix de Itoudan. — Bedrechein (O'Neil), Arsom
(M. Barai), Friand-II (Nash Turner), Amalécite
(Sumter), Mad-Cat (X). Hermione-II (Hotocs), Utmus
(Reiff), Primo-LII ou Kom-Ombo (Kovella), Goldfin-
ger (GitUns), /Uexandrowna (ShArpe).
Prix Delatre. — Ateantara-ll (Milton Henry), Last
Patron (Childs), Gibelin (O'Neil), Faucheur (M. Ba-
rat), Pire (Sharpe), Panaché-II (Jennings), Ladior
(Bona); partant doutesix, Ave-César (X).
Prix ds IU«iue-t>o-urg. — Holbein (Nasti Turner),
Vinci (Jennings), Untarwalden (Reiff), Beau-Rivage-
II (A. Woodland). Elysée (X), Oria (Sharpe), Série
(EoveEa), Comus-II (X). Libsrtinc-III (CAout), Old-
Rum (Pagny).
Prix de Neaufles. — Frère-de-Roi (Reiff), Forum
(X), Lord-Loris (Bartholomew), Forio (Ghilds). Clin-
d'Œil (Bona), Fanon (O'Neil), Le-Comtois (Sliarpe).
Donzelle (Woodland); partant douteux, Tripolet-
to (X).
Pronostics
Parla-sport. — F1-oi.1iu.re, Sir-Peter. — Combourg,
Ternjpilier-lII. — Fria-ad-II, Ulmus. — Faucheur, Al-
caiitara-II. — Uoitbein, Vinci. — Frère-de-Roi. Lord-
Loris.
La Ltoerti. Raisouii, Froidure. — Combourg,
TeimplieT-IIX — Arson, Bedreohein. — Aîcantara-II
Faucheur. — Holbein, Beau-Bivage-IL — Lord-
Loris. Tripolette.
1,'lnlrandigeant. — Sir-Peter. Valmore. — Miril-
flor-lll. Templler-II-I. — Kom-Ombo, Ai-son. — Fau-
cheur, Alcantara-Il. — Saint-Maxlmin, Holbein. —
Lord-Loris, Frère-de-Roi.
Les Débals. — Froiduire, Raisouii. — Combourg,
TemiPlier-I-II. — Kom-Ombo, Bedrechein. — Fau-
cheur, Ave-Oésar. — Boau-Hivage-II, Holbein. —
Lord-Loris, EoTtm.
1 m. 88. Nous appt'iinon» tf'tnuj.ne part .,11 un
ofiicaer est arrivé iirinim unaf 1 j d'beu** avan!
llieura offlctelle -, Il est allé faire un-,'
mcnaite nu lioi.s avant do so preseim-r u 1 | H . U .
ie voulue au < (>THtr01e.
La commission cluirgée d'examiner
des chevaux Imir a dcutié a tous, ri
lu": d'une (liziiinc, la note- maximum
Co qu'il y a plus renvi-rquatije c'est qu'un
grand noniK' parttenti'-,ii-t iî
l'indiiistrie prlvéo et, avant te raid, servaient
de bètes de trait. «v«ueni
Lo «ipibi'tiie Doussauid, députe, est urrivA
,'i :Î hciti'ï-.s, '('n tète d'il ;„Toup' des tpmUv i-Mi-
cieins qu'on avaiit Ixupliisc lo t groupe cari*.
mantaËre ».
J0 "
Tous ics députés des secteurs du Midi *
l'exuopUoii du.' M. Ditmé.nll, député, arriv.iXn*
tin ]>nii plus t;urd.
Ivi» r.. .111111
est ,
cinq
,',('! Il
un juin finis taini.
lyo continu ndeint (lomunal, te doyen

K-»»»»-^ i^W
"VENDREDI 24 MARS 1911
LES VOIES Dl NOS DÉPUTÉS
Dans la MM aStS iSam»
n.-mibro a voté des crédit» i"" 11 "'.Vint :
SttttoS des souS;secrétanatS d E Mit j
Monis posa la question de conliancL, i
AVi: vno.v •• ; MM. Gaîfler, Massabiiau
CpïZh 'pfr cZoi MM. Monsservin, Cibtel
'"iîî TK-Î'AIK.XSE - Pour. MM. Bedouce El Ion
prévôt Cruppi, Gheusi, Bougues ; ali«tcn«,
M. Auriol ; soient eaf cont/c, M. Runu
GERS. - pour. MM. Samalons, Dufrèche,
Thierry-Cases, Tournais, Nonlens.
LOT. — pour, MM. Bécftys, Malvy (il a vote
nom- lui, le pauvre) ; absent par congé, M. do
M on rie, . „ , _ . ,
LoT-i-r-C.ARONNE. — Pour, MM. Cels, Soussial
(par rectification), Duffau, Georges Leygiies.
H»wrœ-PTRSMfES. — Pour, MM. Dreyt, Fitte,
Nogués ; abstenu, M. Dupuy.
TARN. — Pour, MM. f.uirnud, Andrieu, Jau-
rès, Simon. Sabin ; absent par congé, M. le
fcaron Amédéê Reille.
T.\RN-Er-GAnoKNfi. — Pour, MM. Froyssmct,
Duuuy ; contre, M. Rorics.
v.u l'église Suiut-llonuré d'Kylau, à Paris, a été
célébré, mercredi, lo mariage du lieutenant baron
jOTéoà de Benoist, du 10" cuirassiers, lils du géné-
ral baron l-'aul de Benoist, commandeur de la Lé-
gion d'buniuur. et de la baronne Paul de Benoist,
avec Ml la de r.ailleul, nlie du marquis et de la
marquise de Bailieul, et petite tille du comte et de
Ja comtesse de Brcltes-Xliurin.
Les témoins du marié étaient : le commandant
die Mai Hier, chevalier de la Légion d'honneur, son
oacSe, et le colonel du 10" cuirassiers, à Lyon; ceux
«te la mariée, le comte do Iticttes-Tliurln et M. de
La Mttertè.
.La marquise de Bailieul a reçu après la céré-
monie religieuse, en ses beaux salons de l'avenue
Victor-Hugo, les parents et quelques amis intimes
«les deux famiUes.
Nous adressons au .baron, à la baronne Joseph
«le Benoist et à leurs iamiHes, qui comaWent de si
Bpftoferenx amis dans notre région, nos félicitations
en même temps «lue nos vceux de
celle causer ie, dont les tendances ne peuvent
être discutées u l'aise en un bref compte-
rondu. Nous nous demandons toutefois ce
rju'est venu faire dans la série des grandes
conférences l'auteur décrié de tant (Pieuvres
mort-nées, el l'inconvenant bavard qui com-
pare ù des médiums suinte Thérèse et Jeanne
d'\rc. i
Lu seule partie curieuse de cette conférence
u lté In lecture des vers dictés n Hugo par
lus tables tournantes. Naturellement, s'étaient
dus vers de Hugo quo prétendaient proférer
ainsi Eschyle, Shakespeare et Molière. M. Ju-
les Bois les trouve admirables. Ils sont évi-
demment bien supérieurs a tous les siens,
mais cela ne les empêche pas d'être d'une co-
casserie inimaginable. On dirait des frag-
ments d'une opérette mérovingienne !
Entre temps, M. .Iules Unis, autour du l'uis-
se.au des Caresses, ancien mage, bruyant con-
verti et auteur a l'index, habitué des salons
ariatoeratiques et poète officiel de Jules Ferry,
a exalté la loyauté el La dignité de la vie ; il
a. déclaré U guerre aux charlatans et attehar-
latanisme. Il a bien fait. A. P.
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Audience du 23 7nars
Président, M. /.eglicki ; ministère publie.
M. Signoret ; greffier, M.
U BEVOI.VMUS. — Jean A..
arras du choix.
Cinq emplacements ont surtout fait l'objet
«l'éludas ; éloges et critiques se sont mêlés ;
bien entendu l'intérêt public et même l'intérêt
u'ivé ont pris la parole dans le débat.
Une commission exitra-municipaile fut char- .
gée d'examiner les terrains et de préparer un
projet de construction des nouveaux abat-
toirs.
M. Leelainehe, professeur à l'Ecole Vétéri-
naire, a déposé un rapport au nom de la
l'onïmissian extra^nunicipale. .
Il propose ie terrain dit d» Pech, d'une con-
teoaBoa d'environ dix hectares, situé entre le
chemin de grande communication de Toulouse
ù Cugnaux et lia gare de Saint-Cyprien, à la
limite et en dehors du chemin de ronde de
1 Octroi.
« D'après les dires de l'architecte de la ville,
|Ut ie rapport, l'exécution du projet complet
«l'abattoir et de marché, entraînerait une dé-
pense de 4,585,050 francs, dont. 3,948,500 francs
pour l'abattoir, et 636,550 francs pour le mar-
che. »
Gamme la commission trouve la dépense
.Tes grosse, le rapport ajoute :
« Il a paru cependant a votre commission
que ces prévisions pouvaient être réduites
.sans compromettes Se fonctionnement irnntél
rtnat de 1 abattoir, étant donné que certaines
installât ions le frigorifique par exemple ne
u^veloppeiment' ir ^ PlUS 13:1x1 teur C! ° m P ;ie,t
•1„",000 francs. »
La commission propose pour couvrir la dé-
pense « l'étabiissiement de nouvelles taxes »
tille est optimiste Ha commission, car elle
estime que « loin de constituer une charpe
nouvelle pour le boucher, elles lui peamet-
tront de réaliser des bénéfices appréciables
pour les facaliites de tout ordre, qui lui seront
offertes.
Nous craignons, forts d'une longue expé-
rience, oue les nouvelles taxes comme toutes
leurs aînées, ne contribuent à rendre la vie
chère.
Quoiqu'lil en soit, citons lies conclusions du
rapport de M. Leelainehe :
« En somme, les recettes supplémentaires
revues, s eteyent à la somme de 107.414 fr 80,
•> taa ] f°^ » i^édienit des taxes d'abattage
"-' M. I», nonne un total de KM LIA f„- tib
«TEStM? «STA 5 I^^^or^
francs.
Institut Catholique
Aujourd'hui, vendredi, à 5 heures, confe-
ren par M. le chanoine Valentin, sur « la Re-
ligion grecque ».
Le Mariage de (( Grand-Cœur j
Mercredi, à trois heures de l'après-midi, a
eu lieu à la maison d'arrêt de Montpellier,
le mariage civil de Dcnnery, dit « Grand-
Cœur », originaire de Marseille, récemment
(condamné aux travaux forcés par la cour
Cour d'assises de Toulouse, pour participa-
tion ù «no série do crimes commis par sa
bande dans lo Centre et le Midi de la I nonce,
avec son amie, Mlle Joséphine Proton, cou-
turiètre.
Denmery, qui n'a pas encore fini de rendre
des comptes à la justice, se trouve aetuelile-
iment détenu à la maison d'arrêt de Montpel-
lier avec plusieurs de ses acolytes, pour un
cambriolage important.
La cérémonie civile du maniage a été cé-
lébrée dans le couloir d'entrée de la prison.
La police avait eu vent, en effet-, d'un complot
do •tentative «l'évasion. La bande possède, pa-
l a-ait-il, deux cent mille francs., et il aurait été
' facile, si la cérémonie avait eu lieu à i exté-
rieur de la maison d'arrêt, d'essayer de faire
recouvrer la liberté à celui qui a dirigé pen-
dant de langues années une véritable asso-
ciation «le malfaiteurs.
Aussi, M. Maurice Reynès, adjoint au mai-
re, officier «le l'Etat civil, s'était transporté à
la prison. La parte de la prison avait =>té lais-
sée grande ouverte, conformément à la loi, et
le publie entassé, pour la cérémonie, dans le
couloir d'outrée, de la maison d'arrêt.
On peut évaluer à trois cents environ le
nombre des personnes qui se trouvaient die-
vont la prison, bien avant quatre heures,
heure fixée pour la cérémonie. Un grand
nombre avait déjà envahi le couloir^ mais el-
les durent évacuer les lieux pour faire place
à de jeunes détenus qu'on transférait à la
maison de (correction d'Aniane.
La cérémonie fut .célébrée à quatre heures
et demie. M. Reynès, avant de prononcer les
mots : « Vous êtes unis de par la loi », dit
également à l'époux : « Vous devez assistance
à votre femme, etc. »
A ce moment, Dennery manifesta le désir
de répondre à ces paroles, mais on lui fit
comprendre qtie c'était intile.
La cérémonie civile terminée — il n'y
en a pas eu de religieuse, — Dennery et Jo-
séphine Proton purent s'entretenir pendant
cinq minutes.
Trois gardiens et le frère de Dennery ont
servi de témoins.
Un important service d'ordre, sous la direc-
tion do M Girard, chef de la Sûreté, avait été
organisé et tandis que Dennery regagnait sa
cellule, Joséphine Proton et le frère «ta ban-
dit, nous se soustraire à ia curiosité die la
foule", prenaient place .dans un landau qui fila
aussitôt vers un nôtel voisin.
Bonhomme
âgé de 32 ans,
se trouvait arT milieu d'un groupe de jeunes
gens qui, le ïi mars dernier, a 3 heures du
nuit in. avaient tiré (les coups de revolver
dans la rue du Canal. Les agents arrêtèrent
les jeunes gens et les fouillèrent. Seul, A...
fut trouvé porteur d'un revolver ; il est con-
damné à 10 francs d'amende avec sursis.
VOIKS DE FAIT. — Louis F..., un tout jeune
homme de 14 ans, employé dans un atelier
de sculpture, a de violejites colères quand on
le « mécanise ». C'est ainsi que, le 3 décembre
dernier, il jeta une lime sur un camarade et
l'atteignit à l'omoplate, le blessant assez dou-
loureusement. Le tribunal acquitte F... com-
me ayant agi sans discernement.
AUTRES AFFAIRES. — Albert Faure, âgé de 30
ans, est poursuivi pour abus de confiance. Il
s'est fait remettre des bijoux pour les ven-
dre, puis il a disparu, ne rapportant ni bi-
joux, ni argent. Le tribunal le condamne a
trois mois de prison.
— Une femme, qui mendiait dans la rue Al-
sace, le 9 mars dernier, Marie Rey, âgée de
25 ans, est condamnée à quatre jours de pri-
son avec sursis.
ECHOS DU PALAIS
Hier, ©n audience solennelle devant la
première chambre de la cour, ont- prêté ser-
ment les nouveaux magistrats ooiiisufla'ires,
élus jiUiges au tribunal de commerce aux «ter-
inlères élections et dont l'installation our lien
samedi.
— M. Ranime, juge d'instruction, a conti-
nué hier son enquiêtè dams une .affaire die vols
à l'étalage, à propos de laquelle ont été opé-
rées six arrestations.
AVIS ET CONVOCATIONS
LA TOULOUSAINE. — Ce soir vendredi 24 mars,
répétition générale. Présence urgente.
aiveo MM Oçm T.aparcorio «st alnst lixé :
l'Uuteiid d'oreluxitre, 0 tr.; stalles, 3 tr. ; fauteuills
»; |,nmicies mimèn/léAs fr •
S*T ttS ' 2 rr ' : «Wlenw. l tr. 50; brol-
.iit^po5' a< i, e lî , hénflm( ' i «
Nous; aurions surtout besoin Atrm
euse,
în produisait pas.
oin d'un éclaircis-
vir do g«ée u'i'^p^nt" 31 " 6 résenintiont! qui
seront données mardi, merci-edi et jeudi pnwliaia
Raymonde M.edinvilla, rue Marengo, 23,
André Fonade, rue Escoussièrc-Montgail-
lard, 5. *
DÉCÈS DU 23 MAns
Louise Petit, veuve Connac, 79 ans, Côte-
Pavée.
Charles Blandeau, 7G ans, gare Matabiau.
Jeanne Lamolle, née Secrestan, 55 ans, rue
Joux-Aigues, 5.
Léontine Simon, épouse Griffie, 30 ans, rue
Levde, 2,
Boyer, veuve Bardy, G4 ans, avenue de
1 vori, 11 bis. ...
Charles Sérès, 74 ans, rue Traversière-de-
îa-Balance, 19. „
Francis Fonteyne, 50 ans, rue Matabiau,
71 bis.
pierre Canteloup, 62 ans, allée de Cugnaux,
n- 30.
Hospices, 2.
? PUBLICATIONS DE MARIAGES DU 22 MARS
Henri Andurand, employé aux chemins rte
fer du Midi, rue de Cugnaux, li, et Marie
Borrel, tailleuse, rue Varsovie U.
i Bernard Campistron, entrepreneur, à
TourneleuUle (Hte-Gnc), et Marie Laurcns,
sans professton, rue Tourneteuille.
Joseph Moustel, retraité, place Lucas, 23, et
Alix Duplan, sans jirofession, à Toulouse.
Louis Dessort, plombier-zingueur, place Ar-
naud-Bernard, 5, et Henriette Bonnefont, lin-
Jre rue Gatien-Arnoult, 22.
François Pujol, zingueur, rue Sainfo-Mar-
dttefite, 1, et Adeline Brasier, mécanicienne,
aerne adresse.
et ceMie mort vient £ra.pi»or ce dernier dans ftl 1.74 se- seiacmOro. 174 00 ; (X-,u«l>re. 174 u>; U«-
Vsasbn, VU; iMcsoibre, 17»; (anvler l»w. W»;
i vrisr. 170. iuuUaiic*». c*lau«i.
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

nflNDKKLU L'4 MARS iOli
i, M,, —ggB»»gB5gSBBHBfi :^rv S^MB B r j Ï WÊÊÊÊ j I£ ; |
ses saccur-saies
livre le
extra garanti on
:':T ^*w*^
à
ii l'analyse, te Mire:
L'HectoUtre du m me via livre en fûs est vendu 50 francs non logé el, donne droit à 250 Timbres l'rhm-s
MARCHE DE BORDlîATJX
Du 23 mare.
BOJÔS. — On cote : Déa»artomcu'.s producteurs du
Contre, 27 25 les 100 kilos; pays, l'hocto 22 25; Danu-
00 sur mars, 10. . , „
Farines. — Varna. On cote : Pay.1. 37 75; les
100 kilos.
Sons et renaases. — Fermes. On cote : Sons «"^os,
nus 15 fr.; ordinaire, 13 à 10 25; repasses fines, 15 à
Ifi fr.; reipasîîe ordinaire, 13 25; PtLata, 12 25 log*s.
Hais. — Uoux do pays, 15 75; les 75 kilos gares
«Jjéipart; pays, 15 50 ; Eoux Plata, 18 tr.
Avoines. — Grises du Poitou, 20 25 à 20 50; noi-
res, 20 25; Brotagno grises, 20 tr.; noires, 20 à 20 50;
Hâta légères, 10 25; lourdes, 17 25 lojçés.
Orges. — Pays, 18 fr. ; Algérie, 1/7 Tô.
Seigles. — Baltique, 18 fr. ; pays sur 4 de mars,
Ifl 25; par 10,000 kilos, cami>tajit sans escompte.
MAUCaiE DE TOULOUSE
Relevé officiel dai cours des marchandises du 22
mars :
Marché aux Nteumes (Arnaud-Bernard). — Choux,
1 25 à 2 50 la conduite ; céleri, 1rs rruailité, i fr.,
îos 32 pieds ; cthtcarëe friece, 0 70 à 1 20, les 32 pieds;
cïwux de Bruxelles, lro cjuailite, 2 fr.; 2* qualité,
1 50, le tout le panier ; choux-fleurs, Ire quailité,
30 tr.; 2" qualité, 25 tr., le tout le 100 ; pommes do
terre jaunes, 8 fr. les 50 kilos ; blanches, 7 50 ; na-
vets, 0 15; poireaux, 0 50; oignons, 0 50. le tout le
paquet ; salsifis, 0 30; scorsonère, 0 25, 1« tout la
botte ; scarole, 0 40, les 100 pieds ; radis, 2 40, les
1S bottes ; mâche, 1 Cr. la corheidita de 32 ; arti-
eiiauts, 3 50, les 32 pieds ; ail, 2 50 a 3 50, la gerbe;
tperen, l tr. le panier ; laitue, 0 20 les 8 pieds ; mê-
lée, 0 60; pissenllite, 0 60, le tout la corneille.
Cours de la marée (Victor-Hugo). — Poissson do
mer : Anguiiaes2 fr.; carreilete, 1 20; clovisses, 0 80;
éiperaans, 1 40 ; langoustes, 7 fr.; limandes, 1 20;
maquereaux, 1 60; merlans, 1 60; moules, 0 40; mu-
ges lisses, 2 20; m«rlucihoiis, 1 20; raies, 1 60; rou-
gets, 2 50 à 3 50; sardines, 2 fr. ; soles blondes,
2 tr.; sodés beUles, 4 50; turbots, 4 tr.; baudroies,
1 40; saumons, 5 50; barfbus, 3 50; roses de mer i 40,
le tout le kilog.
Poisson d'eau doux». — Poisson blanc, 1 40; per-
ches, 1 60, lo tout le kilog. „„ x „ ,
Marché au salé (Carmes). — Porc, l 00 a 2 tr
kilog.; foie do porc, 4 à 5 tr.
Marché à la ToLaiUSe, — Volaiille vivante (Halieu
tes Saiiiit-Cyorion) : Poules, 6 tr.; poulets, 5 tr.;
pintades, 7 fr.; dJ-nitans, 13 fr. ; canards, 6 lr.; pl-
çews moyens, 1 50; pigeons gros,
«MTG ; laipMis, 2 25.
«Boite, o 90 ta douzaine. ;
Votaâlo morte (Oanmes). — Poules, 4 fr.; poulete,
3 50-, poulardes, 3 50 à 4 fr., le tout la pièce
geoas moyens et gros, 1 80.
osais, o 95 la douzaine.
OBLIGATIONS
Villo de Paris 1805 4 %
— 1860 3 %
— 1871 3 %
— 1875 4 %
— 1870 i %
— 1892 2 1/2 %
— 1894-1990 2 1/2 %
— 1891 90 2 1/2 % quart
— 1893 2 % quart
— 1S09 2 %
— 1901 2 1/2 %
— 1905 2 3/4 %
Communales 1379
Foncières 1879
Communales 18S0
Foncières isai
— 1885
Communales 1891
— 1892
Foncières 1895
Communales 1899
Foncières 1903
Communales 1906
Bône-Guelma
Est-Algérien
Est 3 % ancienne
Midi 3 % ancienne
Nord 3 % ancienne
Orléans 3 % ancienne
Ouest 3 % ancienne
Ouest-Algérien
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)
Autrichien 3 % l" hypothèque
Lombarde ancienne
Nord-Espagne
Portugais
Saragosse
Panama Iota libérés..
Suez 3 %
MARCHE EN BANQUE
le
20, le tout la
Pi-
PARFUM
Etat d'Alagoas
Briansk
Capo Ccpper
De Beers
Huanchaca
Charbonnage Laviana..
Syndicat Minier
Tliarsis
Chartered
East Rand
Goldfields
May
Rand Mines
Robinson Gold
540 50 542 ..
500 ..
«5 75 404 50
54S 75 548 50
549 .. 549 ..
368 .. 367 25
368 50 369 50
98 50 99 ..
10S .. 103 50
4* 50 •407 ..
450 .. 45:i ..
385 .. 386 75
fil r^n
%J1 OU
505 .. 505 ..
502 50 502 75
417 .. 422 ..
477 50 476 ..
402 .. 404 ..
460 .. 459 ..
47:> .. 471 ..
472 ..
501 . . 502
501 .. 501 50
417 .. 419 50
420 .. 420 ..
430 .. 4:12 ..
412 .. 417 ..
422 .. 42 i 50
41U 50 419 ..
420 .. 430 ..
411 ..
41S .. 420 . '.
409 50 406 50
282 .. 283 50
370 50 372 ..
336 .. 33< ..
378 .. 3 5..
149 .. 149 ..
602 .. 610 ..
457 .. 454 50
464 .. 464 50
166 .. 166 ..
474 50 472 50
77 75 77 ..
139
42
118
135
28 :
198
221
140 50
42 50
119 50
132 50
28 25
199 ..
219 50
BOURSE DE MADRID
Intérieure S4 40
OURSE DE PARIS
Du 23 mars (par dègpêcîie télégrasMcrue)
3 %
De Beers
East Rand....
Rand Mines...
Goldfields ....
APRES BOURSE
96 58
462 50
115 50
193 ..
130 50
96 43
472 50
119 50
199 ..
136 ..
Londres
Allemagne
Espagne (court) ...
Eapagno (long)....
Buenos-Ayrea (or).
CBÙVNGB
FONDS D'ETAT
couns
| ÏKÊCÉD.
..opt
.tme
3% —
3 % amortissable
Dette tunis. oblig. 3 % 1892
Consolidés anglais -opt
Consolidés anglais tme
Argentine 5 % 1886 •
Autriche 4 % or (10 flor.)
Lots du Congo
Egypte unifiée •
Espagnole extér «pt
Espagnole extér tme
Hongrois 4 % •
Haïti 1875 opt
Haïti 1875 tme
Italien 5 % cpt
Italien 5 % tme
Portugal 3 % • «P'
Portugal 3 % tme
Russe 6 % ia7-l869
— 4 % 1880
— 4 % 1889
— 4 % 1890
— 4 % or 1893
— « % or IS94
— t « oons. 1 et 2* série
— 4 % 1901
— 3 % or 1891
— 8 % 1S96
3 1/2 % 1894
— 5 % 1906 tout payé
— 4 1/2 % libérés
Dette ottomane unifiée tme
Ottomanes priorités
Douanes ottomanes
96 30
96 45
97 20
458 43
89 90
81 80
516 75
101 20
93 75
103 ..
97 90
98 25
268 75
'ss
103 75
130 40
66
66 30
80 60
96 60
94 80
84 50
95 40
98 10
97 25
95 40
83 25
82 25
89 25
105 90
101 50
93 05
469 .
4S7 50
COORS
on roua
96 30
96 42
97 20
458 50
82 10
82 20
iôi 15
93 75
103 20
97 9G
97 87
COURS DES PRIMES
25 27 -1T2.
123 19Î32
458. 3j4.
463 .3i4.
172 .518.
3 % dont 50
3 % dont 10
Banq. otitom, d. 5
Rio dont 20
Rio dont 10
96 57
709 ..
dont 25
Extér. dont 50.
dont 2 fr. 50..
.... 1725 ..Idont
BOURSE DE LONDRES
710
1730
ACTIONS
Banque de France cpt
Banque de France tme
Banque Paris
Comptoir d'Escompte.
Crédit Foncier
Crédit Lyonnais cpt
Crédit Lyonnais tme
Société Générale
Banque ottomane -OPt
Banque ottomane tme
Bône-Guelma cpt
Bône-Gurima ...tme
Est-Algérien. cpt
Est-Algérien tme
Est cpt
Est tme
Paris-Lyon-Méditerranée cpt
Paris-Lyon-Méditerranée tme
Midi cpt
Midi tme
Nord ...cpt
Nord tme
Orléans
Ouest
Ouest- Algérien
Autrichien
Lombards
Uiord-lîspagne «pt
Nord- Espagne .......tme
Portugais
feiag sse cpt
Saragosso tme
ivompagnio Transatlantique
Messageries maritimes
Métropolitain tme
Suez (Sanal marit.) tm.-
Ttiomson- Houston
Soc*éit> d'électricité de Paris....
Rio Tinto ...tm.
Charm. Sosnowice cp>
Charb. Sosnowice......... .tme
Carmaux
4060 .
4140 .
1S10 .
913 .
833 .
1500 .
1501
780 .
711 .
705 .
681 ,
170 .
695 ,
875 .
8S1 ,
885 ,
1138
1169
1020
1)26
1524 ..
1529 ..
12.5 ..
946 ..
622 ..
816 ..
120 ..
399 ..
399 ..
330 ..
416 ..
415 ..
239 ..
176 ..
631 ..
5422 ..
798 ..
568 ..
1713 ..
1445 ..
1444 ..
2329 .,
66 25
66 12
98 80
96 80
91 50
94 70
95 40
96 10
97 25
35 25
83 05
82 25
ÎÔÏ 60
487 50
4040 .
1809 !
914
835
1500
1512
780
714
709
690
8^0 ,
8S5 .
1157 ..
1158 ..
1015 .
1521 "".
1527 ..
1255 ..
947 ..
624 ..
814 ..
4 ÔÔ "
398 ..
416 '.*.
415 ..
239 ..
175 25
6 ,0 ..
5422 ..
o04 ..
1718
1450 ..
1454 ..
2321 ..
Oomsoll.de anglais 82 ..f..j Italien 102.1.
3 % français 96 .1|2. Sues 214 1|2
Banq. ottomane .. 18 .. i.. I Egypte 102 .i.
BOURSE DE TOULOUSE
Fonds dTîtait français. —- 3 % au porteur 98 30;
amortissable, 97 lô.
Fonds garantis par le gouvernement français. —
OMisçaticas Annam et Tonkin 2 1 %, 78 80; Afrique
ocBidenialn-ïrainçaise 1903-1907, 467 25.
Eîuupr-unts des colonies. — Obligations Algérie
3 % 1902, 443 50.
Emprunts de villes îViJile de Paris). — Obligations
1865, 4 %, 540 50; 1875, 4 %, 548 75 ; 1895-1896 2 5%
368 59; 1800, 2 %, 465 50.
Valeurs françaises. — Comiptoir d'Escompte eac-
coui). 31, 912 ; Obligations Foncières 1885, 2 60 %,
477 50; Communales 19*, 511 ; Banque Française
ipour le Commerce eft l'Industrie e.A-eouax o,
))
is e.x-coi 1*3.
Ii4
il30; Nord, action
riigatlons
de
Fonds d'Etat étrangers; — Chinois, 4 % 1895. c.
100 et petite coupure 99 25 ; Portugal, 3 % 3' série
68 ; Buenas-Ayrea i i 110, .585.
Valeurs étrangères. —- Banque Impériale Ottoma-
ne ex-coup. 5U unités 711 ; Damasli-Ilamah, 4 %
ipriv. 4€9; Nord de l'Espagne (Oh. de fer), obliga-
tions 3 % 4" série 360 75 ; Brésil 5 % 1908 (Port de
Paraamnuco) remb. à 5C0 tr., 510 ; Action Banque
d'Atihènes 134.
Valeurs diverses (actions). — Mines de Carmaux,
ex-coup. Cl, 2329 ; VcaTéïies dé Carmaux, ex-coup.
53, 540 ; Mines d'Alibi ex-coup. 4, 255 ; L'Epargne,
ex-C0ri(P. 23, 320.
Valeurs diverses (obligations). — Département de
la Haute-Garonne 463 ; Chemin de fer du sud-ouest
4 % 480 50; Chemin de fer à voie étroite du Tarn
4 J %, 190.
CSianges. — Espagne les 100 pesenas 92 90; Lon-
dres. 25 26 i à 25 29 ; Bertin, 123 9/13 à 123 13/10.
Train spécial organisé par l'« Express du Midi »
à l'occasion du Congrès Eucharistique de Mac
POURQUOI NOUS SOLMLMKS SOOAUX, par le coin-
4o Louis da CJ-ejm.)iu-'l''>nncrre. 1 vol. ln-12, de
la collection science et Llcliijimi ;592). Prix : 0 60.
BJotid et, Clo culUeuns, 7, placo Salut Sulplce,
Aoris uni' courte mais brllilapto carrière militai-
re M de GlAiimiui.t T.mntrre « est. voué a l'aposto-
lat social. Cent .liro qu'il iii'fidio ici d'exemjVlo et
que les pagi s de son livre sont des pages vécues. La
est leur prtoctpaile valeur.
L'autour no dissimule pas les obstacles qu U a
tencontrea autour do lui. Mais M montra comment
ces obstacles peuvent et doivent être surmontés.
#**
L'INVASION, par Louis Bertrand, — Vient Q en
timbres à M. Henri Gautier, éditeur, 56, quoi
des Graiidis-Auigustiais, Paris. Ajouter 0 fr. 50
pour recevoir le^voluime relié en toiùe bleue,
tranches marbrées. On le trouve aussi chez Jea
principaux libraires et notamment chez MM.
Brun, Amauné, Privât, Sistac, libraires à Tou-
louse.
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touTS mamans au PETIT MARIN (Mlle Bas-
Uer), rue des Lots, 22. Toulouse, près le Ca-
pitole. Spécialité de oostuxnes de petits gar-
îons. — .Economie.
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nient poulinière, demi-sang,
1res bonne origine, prête a
mettre bas. Taille lm5û. S'a-
dresser : Château d'Antras, par
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Toulouse
Le jeudi 5 avril 1911, à
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midi
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sons, bronchites chroniques, maladies de ta
poitrine, de l'estomac, de la vessie, de rhuma-
tismes, un moyen infaillible de se guérir
promptement, ainsi qu'il l'a été radicalement
lui-même, après avoir souffert et essayé en
vain tous las remèdes préconisés. Cette of-
fre, dont on appréciera le but humanitaire, est
la conséquence d'un vœu.
Ecrire à M. Vincent, 8, place Victor-Hugo,
à Grenoble, qui répondra gratis et franco par
i courrier et enverra les indications demandées.
DU 25 JUIN AU 2 JUILLET
VOYAGE A MADRID, L'ESCURIAL,
' TOLÈDE, BURCQS
Le train spécial organisé par l'Express
du Midi sera formé à Toulouse.
Nous avons obtenu des Compagnies de
chemins de fer françaises et espagnoles
des conditions exceptionnelles, tant sur le
prix que sur le confortable du train mis à
notre disposition. Ainsi, nous n'avons pas
hésité à nous imposer des sacrifices pour
obtenir une réduction considérable sur les
tarifs les plus réduits.
Les frais de voyage, de séjour, de loge-
ment dans des maisons de famille de pre-
mier ordre, de visites dans les villes, de
voitures et tous les frais accessoires (gui-
des, pourboires, etc.) étant entièrement à
notre charge, le prix est de
230
23@ fr..
fr. en
en 1 classe
2' classe.
Mercredi 28, jeudi 29 et vendredi 30 Juin.
— Visite de la ville pendant une journée,
avec guides et voitures ;. excursion d'une
tournée à Tolède ; excursion d'une journée
à l'Escurial.
Le mercredi soir, assemblée générale
internationale, sous la présidence du Légat
du Pape.
Le jeudi, à 5 heures du soir, procession
solennelle à travers les rues de Madrid,
avec le concours de l'armée nationale
(10.000 hommes de troupe).
Le roi et la reine assisteront à la clôture,
entourés de là cour royale.
Dans la nuit, illumination de la ville de
Madrid.
Samedi 1" juillet. — Départ de Madrid
vers 5 heures du matin ; arrivée à Burgos
vers 2 heures, visite de la cathédrale et de
la ville ; départ vers 6 h. 1/2 ; dîner au
buffet de Miranda.
PREMIER LOT
Deux grandes Maisons, si
tuées à Toulouse, quai de Tou-
nis et rue du Poirt-de-Tounis,
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venu matriciel de neuf mille
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Pour extrait :
J. LAMBERT, avoué, signé.
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Garantie assurée. — Paiement
un mois après le travail
M. Armand BORREL, rue
Bayard 25, ou faubourg Bon-
ae-foy, 139. TOULOUSE.
Il ne sera rien payé si les che-
minées continuent à fumer
Les Compagnies de chemins de fer fran-
çaises et espagnoles ont mis à notre dispo-
sition un train express, avec des voitures
de luxe et des wagons-couloirs pour les
deux classes.
Le confortable sera donc pleinement
assuré.
Voici, dans ses grandes lignes, l'itiné-
raire et le programme du voyage :
Dimanche 25 juin. — Départ vers midi
de Toulouse ; dîner au buffet en cours do
route ; coucher à Hendaye.
Lundi 20 juin. — Départ d'Hendaye vers
6 h. 20 du matin ; déjeuner au buffet de
Miranda, de 11 heures à 11 h. 40 ; dîner
au buffet d'Avila, de 7 h. 30 à 8 h. 10 ;
arrivée à Madrid vers 10 heures du soir.
Mardi 27 juin. — Séjour à Madrid pour
les réceptions et les travaux du Congrès.
- Arrivée à Hendaye
arrivée à Toulouse
Dimanche 2 juillet.
à 1 heure du matin
dans la soirée.
Les heures ci-dessus indiquées sont sus-
ceptibles de subir quelques légères modi-
ncatioris, dont nous préviendrons nos lec-
teurs.
Les adhésions doivent être adressées à
M. rAdrninistrateur de l'Express du Midi,
25, rue Roquelaine, Toulouse.
Lo nombre des places étant limité, dès
crue le train de l'Express sera complet, nous
no recevrons plus d'adhésions.
Ajoutons qu'une réduction de 50 % est
accordée par la Conippqpnie du Midi à ceux
de nos adhérents n'hanitant pas Toulouse
pour joindre notre train spécial et rentrer
chez eux. Nous espérons obtenir la même
réduction de la Compagnie d'Orléans.
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PAR
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XII
— Attentiez ! attendez ! s'écria Raoul
Te veux la voir sauvée-, »
Lo matelot atteignit l'échelle. Il y
grimpa comme un chat sauvage. Lucien-
ne n'y tenait plus (ÎUQ par ses poignets
raidis. Ses pieds avaient çruitté les bar-
res. Sa tôle se penchait en arrière.
« Au secours », criait-elle.
Tout à coup, un bras robuste entoura
sa taille, une voix dit joyeusement :
«' Pas de peur, nia petite dame, remon-
tons, hé l »
Lucienne ferma les yeux, presque dé-
faillante sous l'émotion.
« Remontons, madame, la barque va
aut navire », reprit le matelot qui avait
ieto un regard vers la mer.
La jeune femme fit un violent effort
sur clle-mômo et parvint à ramener ses
pied* sur les barreaux. Elle recommença
l'ascension, tandis que lo précepteur,
s'acerochant'liux crampons, se penchait
couragMisement pour lui tendre la main.
Quel/ducs instants après, elle était ren-
Uee dans le phare.
Elle s'assit par tertre, tremblante, épui
sée, en proie à un état nerveux aggravé !
encore par la pensée qui l'avait saisie et,
minute par minute, s'élucidait dans son
esprit. Non ! ce n'était pas un accident,
une circonstance fortuite qui l'avait ainsi
suspendue entre le ciel et la vague, entre
la vie et la mort. C'était une manœuvre.
Ou avait trompé sa vigilance et à qufl
prix, grand Dieu 1 Le ori déchirant jeté
par Raoul retentissait à son oreille.
Raoul, comme elle, avait été surpris...
De ses mains qu'elle soutenait à peine,
elle essayait de protéger son regard, La
barque avait accosté la péniche. Elle re-
venait avec les matelots seuls... M. de
Gharolles aurait au moins une demi-
heure de liberté...
Lorsqu'elle posa ie pied sur le pon t du
navire, Raoul l'attira dans ses bras :
Comment ôtes-vous ? dit-il. Mon
Dieu 1 que vous m'avez fait p«iur 1 »
Son beau-frère était près de lui. Il osa
dire :
« Bravo Lucienne. »
Elle détourna la tète sans répondre.
Le retour s'effectua. Le ciel était de-
venu gris, la mer houleuse. Les prome-
neurs fatigués no prêtaient qu'une oreille
distraite aux mélodies que le violoniste
leur offrait ccaiseienoieusemont. -
M. de Charolles avait repris., sans mot
dire, la place qu'il occupait le matin
Plus loin se tenait Lucienne, brisée de
corps et d'esprit, presque ployée en deux
Raoul était assis près d'elle et lui parlait
de tenaps en temps, mais comme en s'ar-
rachant à lui-même. Au lieu de cent
nuer ù s'occuper gracieusement de ses
un vîtes, il ne remuait pas et ses regards
ne quittaient le plancher du naviro quo
pour suivie avec indifférence dans les
nues le vol des oiseaux de mer.
Celte promenade rassemblait à beau
«oup de vies humaines qui commencent
sous un rayon joyeux, se poursuivent
avec effort, s'achèvent avec lassitude...
Il était presque nuit quand la péniche
jeta ses chaînes sur le quai du Croisic.
Le lendemain, dès l'aube, M. de Charol-
les retournait à Paris.
XIII
Dès le soir du même jour, Raoul dit à
sa femme :
« Je commence à être bien las du Croi-
sic et des bains de mer.
- Hier vous vous félicitiez d'avoir en-
core quelques semaines à passer ici »,
répondit Lucienne.
Il fronça les sourcils et s'en alla faire
les cent pas SUT la plage.
Le lendemain matin, nouvelle ouver-
ture :
Je viens de voir le médecin. Il m'a
dit que je m'étais bien assez salé comme
cela, que, si l'ennui nous prend, nous
n'avons qu'à faire nos paquets...
- Quant à moi, dit Lucienne, l'ennui
ne me prend pas du tout. Et quant à
vous, Raoul, il vous prend bien subite-
ment.
- Il prend comme il prend », répon-
dit-il.
Un instant après il murmura :
« Tout est insipide ici... Je ne peux
pourtant pas me laisser imposer le
spleen.
- Qni donc cherche à vous imposer le
spleen ? » dit-elle.
Il no répondit pas.
Lucienne so sentit pâlir et garda le si-
lence car elle craignait que sa voix no
tremblât. Quand «lie la supposa mieux
affermie, elle dit le plus doucement
qu'elle put :
« Pourquoi voulez-vous partir, Raoul ?
Avouo-z-le moi, mon ami. Ne m