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Le P52 (P. Rylands.Gr.457) contenait-il un nomen sacrum pour "Jésus" ?

Examen de la présence ou non des nomina sacra dans le plus ancien manuscrit grec du Nouveau Testament.

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Si l’on s’en tient au nombre des témoins, on est assez tenté de penser que le î 52 <strong>contenait</strong> <strong>un</strong><br />

<strong>nomen</strong> <strong>sacrum</strong> à deux lettres. Cependant, <strong>un</strong> examen minutieux du î 90 – où l’on trouve ihs – révèle<br />

d’étonnantes sim<strong>il</strong>arités avec le î 52 (cf. annexe 6). <strong>Le</strong>s deux formes ont d’a<strong>il</strong>leurs vraisemblablement<br />

émergé en même temps, comme le pense Ph<strong>il</strong>ip Comfort : «It is possible that this form (celle à trois lettres)<br />

developed very early, perhaps contemporaneously with the short form or even earlier. The evidence does<br />

not clearly indicate which form is earlier. In fact, we see both forms being used in the manuscripts î 75 and<br />

P. Chester Beatty VI. » 110<br />

Tentative de reconstruction des sept premières lignes du recto 111<br />

Considérations onsidérations onsidérations d’ensemble et esquisse dd’<strong>un</strong><br />

d<br />

’<strong>un</strong> scénario<br />

scénario<br />

Nous avons signalé que le î 90 est particulièrement comparable au î 52 . Or, on l’a rapproché d’<strong>un</strong><br />

manuscrit de la Septante du second siècle (peut-être même 150-200) 112 le P. Oxy. 656 113 , lequel présente<br />

<strong>un</strong>e particularité intéressante : <strong>un</strong> premier scribe a laissé des espaces de quatre lettres <strong>pour</strong> chac<strong>un</strong>e des<br />

instances où figurait « Dieu » ou « Seigneur », et <strong>un</strong> deuxième, au lieu de les combler par le tétragramme<br />

(cf. supra), a écrit les vocables in plene (cf. annexe 7) 114 . À l’époque du P. Oxy. 656 <strong>pour</strong>tant, les nomina<br />

sacra existaient déjà. <strong>Le</strong> fait de ne pas avoir ut<strong>il</strong>isé ce procédé est, pensons-nous, <strong>un</strong>e marque de l’origine<br />

110 Comfort 2005 : 219.<br />

111 Nous nous sommes servi des lettres du feu<strong>il</strong>let recto <strong>un</strong>iquement. Ont manqué le xi en R1, le phi en 5 et le beta en R6. Nous avons<br />

autant que possible essayé de respecter les espaces, les combinaisons de lettres (ei, ou, ai, wn, en, hs, etc.). Un espace<br />

double précédant le <strong>nomen</strong> <strong>sacrum</strong> a été prévu (hypothèse basse), tenant compte de l’iota initial toujours sorti du contexte<br />

environnant, et de l’espace dévolu aux nomina sacra. Il en ressort <strong>un</strong>e homogénéité d’ensemble que seule l.7 dépare<strong>il</strong>le.<br />

112 Comfort précise : “Though this codex is dated to the second century AD, it probably reflects earlier practice” (2005 : 209).<br />

113 “T.C. Skeat, the editor of î 90 , notes its general sim<strong>il</strong>arities with the Egerton Gospel of the second century and even closer<br />

sim<strong>il</strong>arities with P.Oxy.656 (Genesis), also of the second century.” CB : 619.<br />

114 Cf. Tov in Hiebert et al. 2001 : 129.<br />

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