L'éclairage du futur
supplémentrédactionnel no 44
energie
www.journaldujura.ch
L’éclairage du futur
Les ampoules vont bientôt disparaître
au profit des LED. Pages6et7
Rentabilité et écologie
peuventrimer
Quand l’économie freine
sa consommation d’énergie
Pages8et9
Cesautos qui roulent
sans carburant
La voiture électrique,
une bonne alternative?
Pages10et11
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energie
Mardi 22 février 2011
Au sommaire
Limiter sa consommation d’énergie
Un même obj ectif,deux stratégies
Les conseillers deville Andreas Sutter
et Teres Liechti Gertsch estiment tous
deux qu’il faut faire des économies
d’énergie. Mais ils abordent leproblème
différemment: le premier compte
sur la technologie pour réduire sa
consommation, la seconde consomme
tout simplement moins.
Pages 4et5
Lesampoules LED
éclairerontnotrefutur
D’ici 2012,les ampoules àincandescencetraditionnelles
vont progressivementdisparaîtredu
marché. Pour les remplacer,deux alternatives:
les ampoules basse consommation et les diodes
électroluminescentes ou LED.Leursavantages?
Une faible consommation d’électricité et une
longévité àtoute épreuve. Explications.
Pages 6et7
Conjuguer rentabilité
et protection du climat
Acejour, quelque 2000 entreprises suisses se
sont engagées àréduire leurs émissions de CO ² .
Avec un succès certain. Dans la région, elles
sont nombreuses àavoir adopté des mesures
pour limiter leur consommation d’eau, de gaz ou
encore d’électricité, àl’exemple de plusieurs
fromageries et de l’entreprise Ciments Vigier.
Pages 8et9
Qu’attendredes
voitures électriques?
Avec une autonomie relativementfaible et un
coût d’achat assezélevé, la voitureélectrique ne
jouit pas encored’une grande popularité. Mais,
avec la constante hausse du pétrole et les progrès
réalisés dans le domaine de la recherche,
cela pourrait changer.Lepointdelasituation.
Pages 10 et 11
Encart publicitaired’ESB pour EnergieEffort
Cinq ménages tentent depuis une année de réduire leur consommation d’énergie. Ces équipes d’EnergieEffort
ont été rejointes par 4730 autres ménages qui entreprennent également, àtitre personnel,
un EnergieEffort. L’Energie Service Bienne/Biel tire unbilan réjouissant del’expérience. Pages 15 à22
Supplément rédactionnel no 44
3
Editorial
Pour allégernotre
factured’électricité,
pasnotrebien-être
NICOLE
HAGER
Ilest extrêmementséduisantdepenser qu’on
va pouvoir s’éclairer, se chauffer et fairetourner
nos usines avec une énergie renouvelableetgratuite.L’idéerelève,hélas,encoredu
rêve. Les installations qui transforment les éléments
naturels en énergie n’ont pour l’heure
qu’une productivité trèsdiscutable, sans parler
des nuisances qu’on leur reproche.
Mais plutôtque de se déchirer à leur propos et de
brasser encore plus de vent, ne conviendrait-il
pas mieux de renoncer à la fuite en avantque représente
la construction de dizaines d’éoliennes
ou de nouvelles centrales nucléairesetd’exploiter
l’énorme potentiel des économies d’énergie?
Dans nos régions, il est
possible de moins
consommer d’énergie sans
céder un pouceauconfort.
Notre civilisation poursuit depuis deux siècles
une croissance énergétique plus qu’exponentielle.Rien
que dans notrepays, chaque année, la
consommation de courantaugmente de 2%. Cela
correspond, selon l’organisme pro-éolien Suisse
Eole, à la production de 375 éoliennes.Pourfournir
ce que nous allonsconsommer de plus cette
annéepar rapport à 2010, il faudrait donc ériger
375 de ces machines et, en 2012, plus de 375
autres.Oùva-t-on trouverdelaplacepourmettre
ces gigantesques moulins,peu utiles à nos pâturages?
Et l’on ne parle ici que de compenser
l’augmentation de la consommation, pas de
suppléer la production actuelle d’énergie ou de
nous affranchir du nucléaire.
Indiscutablement, l’énergie est devenue synonyme
de bien-être. Dans nos régions industrialisées,
il yadésormais des possibilités de moins en
consommer sans céder un pouce au confort.
Plein d’exemples à suivreetàvivredans les pages
de ce supplément.
Bonne lecture!
IMPRESSUM
Rédaction: Nicole Hager,Kerstin Wälti,
Sarah Zurbuchen
Traduction: MarcelGasser
Photos: Olivier Gresset,Stéphane
Gerber,Bruno Payrard,Adrian Streun
Layout: Martin Lobsiger
Le contenu du supplémentrédactionnel
relèvedelacompétencedu«Journal du
Jura». Energie ServiceBiel/Bienne
répond de l’encartpublicitaire.
4 Mardi
energie
22 février 2011
Aquoi ressemble votrebilan énergétique?
Un amateur de technologie face
à une économepragmatique
Pour réduiresa
consommation
d’énergie,Andreas
Sutter misesur le
progrèstechnique.
«Il faut des
arguments
économiques,si
l’on veut permettre
à l’écologie de
décoller», déclaret-il.
Monsieur Sutter,quelle
importanceaccordez-vous à
l’approche écologique?
Il estimportantdesecomporter
de manière écologique, car
l’environnement constitue
l’essentiel de notre espace
vital. Mais pour réduire ma
consommation d’énergie,jefais
davantageconfiance auxmesures
techniques qu’à certaines
formes de renonciation, qui
sont obligatoirement associées
à des restrictions.
Avez-vous modifié votre
maison pour améliorer son
bilan énergétique?
Oui, nous avons installé dans
notre maison la toute dernière
génération d’éclairage,etnotre
eau est chauffée par des
panneaux solaires. Mais surtout
nous avons procédé à une
solide isolation, et c’est làla
mesure décisive, si l’on veut
économiser de l’énergie. Dans
un premier temps, ils’agit de
prendreconscience qu’on consomme
de l’énergie. Dans un
deuxième temps,ils’agit d’évaluer
cette consommation. Pour
l’optimiser, ilfaut laréduire.
Mais comment yparvenir sans
renoncer au confort qui est le
nôtreetsans limiter notrerayon
d’action? C’est làqu’intervient
la troisième phase, celle où il
faut essayer deréduire les besoins
énergétiques en recourant
à une technologie intelligente.
D’où vous vientcet intérêtpour
lesénergiesrenouvelables?
Bruno Payrard
C’estsimple: je suis assezbricoleur,j’aime
fignoler et j’ai l’esprit
d’entreprise. J’adore concevoir
des solutions techniques et les
mettre enpratique. Certes, ça
prend du temps,etintellectuellement
ça exige beaucoup
d’énergie, mais c’est captivant,
surtout quand ça fonctionne.
De plus, j’ai constaté qu’il y
avait un énorme potentiel de
développementdans le secteur
de l’énergie. Etpuis si l’on veut
permettre à l’écologie d’acqué-
Portrait
Andreas
Sutter
.. siège au Conseil de ville
(Parti du peuple biennois)
depuis 1993 et participe
aux commissions suivantes:
commission de gestion, A5,
esplanade, agglolac
... travaille comme adjoint à
l’Office fédéral de la communication
... habite avec toute sa
famille (7 personnes) dans
une maison de 9pièces
... au quotidien, se déplace
àpied, en auto, en
bateau, en vélo ou
en roller.
«Pour diminuer la
consommation
d’énergie,ilfaut
commencer par
investir.»
rirlestatutqui lui revient, il faut
d’abordréfléchirentermes économiques.
Sil’onveut réduire
les coûts et diminuer plus tard
la consommation d’énergie, il
faut d’abord commencer par
investir. Par exemple, il faut
vingt ans pour amortir une
installation photovoltaïque,
c’est pourquoi il est impératif
d’avoir des fonds pour encouragerlarecherche.
Commentmettez-vous votre
savoir au servicedelavie
quotidienne?
Al’époque où il yaeudes transformations
à l’Office fédéral de
la communication, en 1996, je
me suis battu pour qu’on pose
une installation photovoltaïque
surletoit de l’immeuble.Etj’ai
également réussi à faire passer
l’idée deravitailler l’Ofcom en
courantduTaubenloch,endépit
de fortes résistances au début.
Dans l’ancien bâtimentqui
abritait la clinique Wildermeth,
je souhaitemonterune installation
de cogénération qui permettrait
de produire sur place
de l’énergie électrique et de la
chaleur. Avec leYachtclub du
lac de Bienne,j’envisagelacréation
d’un bateau à déclenchement
électrique pour le championnat
du monde de voile des
tornados, qui se déroulera en
août sur le lac de Bienne. En
fait,lemoteur électrique devrait
pouvoir accumuler l’énergie du
vent et de l’eau. Et en tant que
président duConseil de bourgeoisie,
jem’engage enfaveur
de tous les projets écologiques,
mais sans jamais perdre de vue
l’aspect économique.
Sinon, qu’est-ce qui vous met
en colère dansledomainede
l’énergie?
Ce qui m’énerve surtout, c’est
lorsqu’on impose des taxes incitatives
qui se trompent de cible.
Je me fâche aussi quand j’entendsdes
gens réclamer une réduction
de la consommation
d’énergie, alors qu’ils vivent
eux-mêmes dans devieux appartements
mal isolés, roulent
dans de vieilles autosdévoreuses
d’essence et se permettent
encore des’opposer à la construction
d’éoliennes ou de
nouvelles centrales atomiques.
Supplément rédactionnel no 44
Ilsentendentbien limiter leur consommation d’énergie,mais
pasdelamême manière.Lui, parlebiais d’améliorations
techniques. Elle,enconsommantmoins. KERSTIN WÄLTI/ TRADUCTION: MARCEL GASSER
La conseillère de
ville socialiste
TeresLiechti
Gertschplaide
pour la durabilité
et pour une
approche
respectueusedela
nature, même si
pour celailfaut
mettrelamain au
porte-monnaie.
MadameLiechti Gertsch,
quelle importance accordezvous
à l’approche écologique?
Je suis extrêmementsensible au
concept même de durabilité et
à une utilisation modeste des
ressources naturelles. Mais je
fais plutôtpartie des pragmatiques,pas
des moralistes.
Est-ce pour cette raison que
vous avez emménagé dans un
appartementMinergie?
Nous voulions acquérir un
appartementenpropriété,eten
fin de compte le standard
Minergie s’estimposécomme le
critère décisif. J’estime que ce
standard devrait s’imposer
partout danslaconstruction.
Quel jugement portez-vous sur
votre propre consommation
d’énergie?
Je ne pense pas que nous
soyons de gros consommateurs
d’énergie. Notre appartement
n’est pas volumineux, etgrâce
aux standards Minergie et à
l’excellente isolation thermique,
il yapeu de déperdition de
chaleur.Mais je dois ajouterque
je travaille toute la journée à la
maison et que j’ai besoin d’une
température minimale. Audessous
de 20 degrés, jecom-
Portrait
Teres
Liechti Gertsch
... siège depuis 10 ans au
Conseil de ville dans les
rangs socialistes et préside
la commission de l’A5
... est écrivaine et
travaille actuellement àson
deuxième roman
... habite depuis 2008 avec
son mari dans un 3½ pièces
... se déplace enrollers
Inline, enbus ou
en train.
mence à avoir froid. En contrepartienoussommes
économes
dans notre consommation
d’eau chaude. Nous avons été
parmi les premiers à nous
fournir en courant duTaubenloch,nousnepossédons
pasde
tumbler et nous utilisons des
piles rechargeables pour les
raresappareils qui fonctionnent
ainsi. Nous avons des accumulateurs
solairesqui chauffentla
moitié de l’eau que nous
consommons. Quant aux déchets,jeprocèdeconsciencieusement
à leur tri.
Olivier Gresset
A quoi prenez-vous garde
quand vous réservez vos vacances?
Nous voyageonspeu, et lorsque
nous le faisons,nousrestons en
Suisse ou dans unpays voisin.
Je condamne cette façon qu’ont
les gens de prendre l’avion à
tout bout de champ, à des prix
dérisoires, pour aller où bon
leur semble surlaplanète.Moi,
je ne prends jamais l’avion.
Sinon, qu’est-ce qui vous met
en colère?
Presque toute mon activité
professionnelle estdépendante
de monordinateur,alors je suis
au désespoir d’êtreobligée d’en
changertousles deux ans,juste
parce qu’il n’est plus compatible
avec les dernièresexigences
technologiques. C’est une
évolution qui me dérange
profondément.
De quelle manière une politicienne
comme vous peut-elle
inciter les gens à adopter un
comportementécologique?
Je suis d’avis que le rôle de la
politique consiste à édicter des
lois en conséquence et à exercer
une certaine pression. Mais la
politique et l’économie doivent
travailler main dans la main, ce
qui implique qu’elles encouragent
toutes deux la recherche
danscedomaine et débloquent
les fonds nécessaires. Nous
devrions nous engager en
faveur de l’énergie alternative
et augmenterles possibilités de
poser des collecteurs solaires.
Concrètement, cela signifie
qu’en matière d’énergie solaire,
les contraintes liées à la
protection des bâtiments
devraient passer au second
plan. On devrait pouvoir installer
des panneauxsolaires surle
toit d’une ferme familiale,sans
que le Service des monuments
historiques ou une quelconque
commission locale crie au
scandale.
5
«On devrait pouvoir installer
des panneaux solaires sur le
toit d’une ferme familiale sans
qu’on crie au scandale.»
6 Mardi
energie
22 février 2011
Technologie
Unelumière nouvelle
éclairerales années à venir
Unevéritable
révolution esten
train de s’opérer.
L’éclairagede
demain appartient
d’ores et déjà
à une nouvelle
technologie:
les LED.
KERSTIN WÄLTI
TRADUCTION: MARCEL GASSER
Depuis quelque temps,
le marché de l’éclairage
connaît un
bouleversement sans
précédent. La révision de
l’ordonnance sur l’énergie
impose sans cesse de nouvelles
exigences concernant les
lampesdans les ménages.D’ici
2016, seules les lampes dela
classe énergétique A seront
autorisées. Comme alternative
auxampoules électriques habituelles,ilexiste
aujourd’huides
lampes à basseconsommation
ou des lampes halogènes de la
classe énergétique C, au minimum.
Mais beaucoup de
consommateurs ontdelapeine
à s’yretrouverdans la jungle de
ces classes d’efficacité. Une
étude de la centrale électrique
de la ville de Zurich (EWZ)
montre d’ailleurs que de nombreux
consommateurs hésitent
encore à abandonner les
bonnes vieilles ampoules traditionnelles
pour des luminaires
à la fois moins gourmands en
énergie et plus efficaces.
L’enquête de l’EWZévoque,entreautres,leprixplus
élevé des
solutions économiques, mais
égalementladifficulté rencontrée
par le public de trouverdes
informations à ce sujet.
Alors que les consommateurs
s’efforcentd’y voir clair et
cherchent à s’éclairer demanière
plus économique, voilà
qu’une autre révolution technologique
pointe le bout du
nez. «La lumière du futur,c’est
les LED», déclare Ruedi Grossenbacher,propriétairedumagasin
«Lichtidee» à Nidau, «car
c’est une technologie applicable
pratiquement partout, qui
prend peu de place et dure
longtemps». Depuis des années,
ilassiste à l’irrésistible
progression de ces diodes électroluminescentes
et organise
régulièrement des cours, dans
lesquels il explique la technologie
LED aux électriciens et aux
architectes.
Il yaquelques années,l’éclairage
LED n’était encore qu’un
gadget technologique. Per-
Historique
sonne ne pensait qu’il pourrait
se substituer un jour auxluminaires
classiques, même si on
trouvait déjà des applications
intéressantes de cette technologie
dansdenombreux produits
de la vie quotidienne, comme
les écrans plats,les phares d’automobiles,
les lampes debicyclettes
ou les feux de circulation.
Le passage à l’éclairage
LEDadéjà eu lieu danscertains
La lumièreLED blanche estrécente
La diode électroluminescente
(lightemittingdiode ou LED en
abrégé) est un élémentsemiconducteur
sur lequel on applique
une substancespéciale.Au
momentoùlecourantpasse,
cettesubstancedevientlumineuse.Lacouleur
varie en
fonction de la composition de
la substance. LesLED rouges
ontété utilisées déjà dans les
années 60 pour les indicateurs
digitaux. Une dizaine d’années
plus tard, les LED vertes,
orange et jaunes faisaientleur
Adrian Streun
apparition.Peu efficaces, leur
durée de vie ne dépassait pas
une centaine d’heures. En
1995,les chercheursparvenaientpour
la premièrefois à
créer des LED bleues, puis en
2000 les premières LED blanches,
prémices de l’éclairage
actuel. Lespuces LED blanches
utilisées aujourd’hui mesurent
un millimètrecarré, absorbent
une puissanceélectrique de 1à
3Wattetrestituentune
lumièred’une puissance
de 50 à150 lumen.
Ruedi
Grossenbacher,
gérant du
magasin
«Lichtidee» en
est convaincu:
d’ici quelques
années, les LED
s’imposeront
dans presque
tous les
domaines de
l’éclairage.
Ménages: le passage aux LED peut s’avérer judicieux
La cuisine
Des aliments éclairés
«correctement»
Les LED sont particulièrement
efficaces dans les domaines où
l’on souhaite disposer d’un
éclairage direct, comme c’est le
cas dans une cuisine. Des
plafonniers modulables
permettent d’obtenir une
lumière debase non-aveuglante
et dénuée d’ombres. Lorsque la
température lumineuse est
d’environ 3000° Kelvin, on
obtient unspectre lumineux
fidèle aux couleurs, qui fait
apparaître les denrées sous
leurs vraies couleurs.
domaines.Les lampes à diodes
électroluminescentes éclairent
notamment les parkings souterrains,
les rayons fruits et légumes
des grands distributeurs
et d’une manière générale toutesles
décorations de Noël.
Le marché des LED aconnu
une progression de 60% par
année, ce qui en fait le marché
le plus prometteur de l’industrie
de l’éclairage. Mais la
qualité n’est pas toujours au
rendez-vous. «Actuellement, il
yasur le marché beaucoup de
produits assez avantageux,
dont laqualité est médiocre,
voire mauvaise. Il y en a
quelques-uns, peu nombreux,
qui sont de bonne qualité,mais
relativement chers», explique
Ruedi Grossenbacher. Autrement
dit, les consommateurs
peuventeffectivement, déjà aujourd’hui,
acheter de bonnes
lampes etluminaires à LED,
mais «les produits intelligents
susceptibles de remplacer
efficacementles ampoules classiques
sont encorerelativement
rares», poursuit le spécialiste.
Ainsi, le marché n’offre aujourd’huiqu’un
seul luminaire
à LEDcapable de se substituer
à une ampoule électrique de 60
Watt. Cependant les progrès
réalisés par cette nouvelle technologie
sont fulgurants. «Ces
La salle de bain
Qu’on allume et éteigne
souvent: peu importe
Il yades endroits où la lumière
est fréquemment allumée et
éteinte, par exemple dans la
salle de bain ou les toilettes. Les
lampes LED ont les qualités
requises pour ce genre
d’endroit. Encastrés ou non, les
luminaires pivotants et orientables
permettent des effets de
lumière avec les parois. A3000°
Kelvin, la couleur lumineuse
permet d’obtenir une lumière
chromatiquement neutre, ce qui
fait que l’épiderme apparaît
sous sa couleur véritable.
dix dernières années, l’efficacité
énergétique des LED a
quintuplé», préciseRuedi Grossenbacher.
Effectuée à la demande
de l’Office fédéral de
l’énergie,l’étude surles caractéristiques
qualitatives de l’éclairage
par LED est arrivée à la
conclusion, en septembre2009
déjà, que des LED debonne
qualité atteignaient déjà, à
l’heureactuelle,des propriétés
de restitution des couleurs
comparables à celles des lampeshalogènes
et généralement
supérieures à celles des lampes
à basse consommation.
L’opinion largement répandue
Projets-pilote àBienne
Le corridor
Sécurité maximale
sans tout éclairer
LesLED sontparticulièrement
efficaces dans les situations où
seuls certains secteursdoivent
êtreéclairés. C’est le casdes
corridors, où c’est surtout le sol
qui doit êtrebien visible.Ilexiste
des lampes anti-reflets que l’on
peut encastrer dans les murset
qui permettentd’éclairer en
permanenceles marches d’un
escalier,sans qu’onsoit contraint
d’éclairer tout l’espace. L’objectif
consiste àconserverune sécurité
maximale,tout en réalisantdes
économies d’énergie.
selon laquelle les LEDdiffusent
une lumière froide et de
mauvaisequalité, semble donc
appartenir au passé. «Aujourd’hui,
on est tout à fait
capable de fabriquer des lampes
à diodes électroluminescentes
qui donnent une
lumière blanche,mais chaude»,
estime RuediGrossenbacher.
Les chercheurs s’attendent
donc à ce que les LED, d’ici
quelques années, s’imposent
dans tous les domaines de
l’éclairage, ménages privés
compris.Ilest vrai qu’elles sont
pour l’instant plus chères à
l’achat. Mais si l’on tientcompte
Un autreéclairagepour les automobilistes et les piétons
Diverses communes de Suisse
sontentrain de tester les
lampes LED pour l’éclairage des
rues. Lesfrais d’acquisition sont
certes un peu plus élevés que
les lampes habituelles. Mais en
contrepartie,onpeut mieux
diriger le flux lumineux et combattreplus
efficacementle
smogélectromagnétique.C’est
tout bénéficepour les riverains,
explique Ruedi Grossenbacher.
Depuis le printemps 2010,
diverslampadaires LED ontété
installés àl’allée de la Champagne
et au chemin de la Roseraie.«Cettenouvelletechnologie
permet de réaliser des
économies égalementdans
l’espacepublic», explique BarbaraSchwickert,
conseillère
municipale en charge de l’énergie.Ilfautsavoir
que les 4500
lampes de la ville de Bienne
devront êtreremplacées dans
les trois ans àvenir,«par conséquentnous
ne voulons pas
manquer l’occasion de franchir
Supplément rédactionnel no 44
Le bureau
Pour des yeux
moins fatigués
du fait qu’elles n’exigentaucun
entretien, qu’elles consomment
moins d’énergie et qu’elles ont
une durée de vie supérieure, ce
surcoûtest toutrelatif.
Malgré les progrès réalisés
dans cedomaine, Ruedi Grossenbacher
met quand même
en garde contre unexcès de
précipitation et déconseille de
remplacer d’un coup toutes les
ampoules du foyerpar des LED.
«Souvent, cela ne produit pas
l’effet escompté.» Mais le plus
important, c’estdebien s’informer
avantd’investir de grosses
sommes dans une solution
LED.
le pas vers cettetechnologie de
pointe». Lesrésultats des
projets-pilote serontanalysés,
et la suite des opérations planifiée
progressivement. «En l’état
actuel des choses, la technologie
LED n’est pas encoretout à
fait appropriée auxgrandes
rues; nous commencerons donc
par le remplacementdes
anciens lampadaires dans les
petites rues et le long
des trottoirs», déclare
BarbaraSchwickert.
7
L’éclairage LED convienttrès
bien au bureau, aussi bien chez
soi que sur la placedetravail.
Ceslampes fatiguentmoins les
yeux, carlalumièreLED n’apas
ceteffet de vibration, de
scintillementqu’ontles ampoules
traditionnelles. De plus, elles ne
chauffent pas, donc elles ne
diffusentpas de chaleur dans la
pièce, et le smogélectromagnétique
est quasimentinexistant. Les
luminaires LED à24Volt peuvent
aussi êtresoumis àunvariateur
de lumière.
8 Mardi
energie
22 février 2011
Une économie plus verte
Desentreprises s’engagent
à consommermoinsd’énergie
BrunoPayrard
Depuis quelques
semaines,l’Agence de
l’énergie pour
l’économie (AEnEC)
compte plus de 2000 membres.
Soit 2000 entreprises,petites et
grandes, actives dans l’industrie,
l’artisanat et les services,
qui, chacune à leur mesure,
s’efforcentd’améliorer leur efficacité
énergétique et de réduire
leurs atteintes à l’environnement.
Cet engagement d’une
frange de l’économie, qui représente
tout de même 40% des
émissions de CO 2 produites par
la branche,n’est pasque vaines
promesses. Il se traduit en baissestangibles
des besoins énergétiques
des entreprises partenaires
et,pources dernières, en
réels bénéfices.LaSociété Congrès
Tourisme et Sport (CTS
SA),qui exploitepourlecompte
de la ville de Bienne, lePalais
des Congrès, le Stade de Glace
ou encorelaMaison du peuple,
en est l’éclatant exemple. En
concluant des accords avec
l’AEnEC, elle a depuis 2004
considérablement réduit sa
consommation de courant, de
gazetd’eau. «Preuve s’il en est
que nos efforts ont payé, la
facture totale pour le poste
énergie se monte à environ
900 000 francs par an.Lemontantn’a
pas bougé, alors que le
prix de l’eau aumètre cube et
du mazout ont fortement augmenté
ces dernières années»,
explique Hans-Peter Nydegger,
responsable des finances du
CTS.
Comment parvient-on à de
tels résultats? Différentes associations
économiques de Suisse
ontfondé en 1999 l’AEnEC, une
organisation privée qui travaille
sous mandat delaConfédération.
Acejour, l’agence est devenue
lepartenaire d’entreprisesdiverses
qui, à l’imagedela
société CTS, s’engagent librementenfaveur
de la protection
du climat. Pour les aider à réduire
leurs émission de CO 2 ,
l’AEnEC bénéficie de tout un
réseau de conseillers. Ces spécialistes
identifient lepotentiel
d’économie possible et,avecles
informations tiréesdececheckup
énergétique, suggèrent des
mesures en vue de réaliser des
«En 2010, nous
avons économisé
plus d’un million
de litres de diesel.»
MaxKaspar
Directeur de Ciments Vigier
économies. Attention, seules
les mesures économiquement
rentables sont proposées. En
moyenne,une entreprisebénéficie
d’un retour surinvestissementaprès3à5ans.
Projet ambitieux
Chez Ciments Vigier SA,
membre delapremière heure
de l’AEnEC, les mesures d’économie
portent surtout sur la
consommation de diesel, en
privilégiantlalivraison partrain
ou encore en expérimentant
une solution biodiesel pour les
camions. «Dans une cimenterie,
deux processusengendrent
une forte consommation de
carburant:l’extraction de pierre
calcaire avec des machines de
chantier et la livraison duciment
par camion», explique
MaxKaspar,ledirecteur de l’entreprise.Voilà
des années que la
société de Péry prend des mesuresrégulièresvisant
à réduire
l’impact environnemental de
ses activités. Ainsi, en 2003,
dans la cadre de l’ouverture
d’une nouvelle carrière, au lieu
de transporter la pierre extraite
sur une distance de 5kmavec
des camions, untunnel de 2,3
km aété percé dans la montagne
etuntapis convoyeur a
pu êtreinstallé,éliminanttotalementletransport
par camion.
L’investissement aété conséquent:
plus de 43 millions de
francs, mais il apermis, rien
que pour l’année2010, d’économiser
28 750 trajets de camion,
soit quelque 1185 000 litres de
diesel! «Dans un contexte de
fort renchérissement des prix
du carburant etdel’électricité,
les investissementlourdsserévèlent
rentables à long terme»,
estime MaxKaspar.
Mais qu’on ne s’ytrompepas,
la plupart des mesures proposées
par les conseillers de
Supplément rédactionnel no 44
Plus de 2000 entreprises de Suisse,dontune cinquantaine
dans la région, ontvolontairementrestreintleursrejets de CO 2 .
Un effortqui s’avère rentable. NICOLE HAGER
Grosses consommatrices d’énergie,les fromageries onttout àgagner àoptimiser leur consommation d’énergie.
l’AEnEC ne nécessitent pas
d’investissements aussi conséquents.
Elles sont formulées
pour répondre aux besoins de
chaque exploitation et aux impératifs
de rentabilité.
Dans une convention d’objectifs
qu’elle conclut avec
l’agence, chaque entreprise
précisedans quelle mesureelle
entend optimiser sa consommation
d’énergie et réduireses
émissions de CO 2 .Cette convention
lui permet ensuite
d’être exemptée dupaiement
de la taxe sur le CO 2 si elle at-
Lesvilles montrentl’exemple
teint les objectifs visés, cequi
représente une économie substantielle
pour les gros consommateurs
d’énergie.
Pour le climatetlacaisse
Selon la grandeur de l’entreprise,
l’AEnEc propose trois
modèles distincts de conventions
pour fixer les objectifs.
L’un s’applique aux moyennes
et grandes entreprises dont les
frais annuels d’énergie dépassent
les 300 000 francs,unautre
s’adresse auxpetites et moyennes
entreprises. Enfin, le mo-
Lesquelques «Cités de l’énergie»régionales
Avec un label reçu en 2000,
Lyss détientlapalme de la plus
ancienne «Cité de l’énergie»de
la région. Brüggasuivi en
2004,Granges en 2006.Bienne
n’aété labellisée qu’en
2008,unanavant Nidau. Pas
de commune homologuée dans
le Jurabernois. Le label «Cité
de l’énergie»est délivré àdes
villes, des communes ou des
régions ayantréalisé ou planifié
au moins 50% des actions
possibles dans l’aménagement
du territoire,lamobilité ou
encoreladépollution. Bienne
et Nidauont obtenu 53%des
points, Brügg55, Granges 58 et
Lyss 62%. Tous les quatreans,
un audit réévalue la
situation de chaque
«Cité de l’énergie.»
«Nos dépenses
pour le courant,
l’eau et le gazsont
stables, en dépit du
renchérissement.»
Hans-Peter Nydegger
Responsable des finances du CTS
dèle Benchmark aété développé
à l’intention des petites
entreprises dont leprocessus
de fabrication est simple et la
gamme de produits homogène.
Il leur permet de fixer des objectifs
sur la base debenchmarks,
une grandeur de référence,
communs en groupe de
30 entreprises participantes au
moins. C’est autour de ce type
de modèle que ce sont associées
de nombreuses fromageries
de la région. «La production
de fromage nécessite
une grosse consommation
d’énergie.Celareprésente donc
un poste de dépenses important
dans le budget, explique
Kurt Schnebli de l’organisation
des artisans du fromages Fro-
Stéphane Gerber
Exemples d’économie
Pour entreprises
et particuliers
marte. Notreintérêt à participer
à un telprogramme estdouble.
On souhaiteréaliser deséconomies
d’énergies et, lefromage
étant unproduit naturel, on se
doit de s’engager pour préserver
notre environnement.»
Pour atteindre les buts convenus,
certaines fromageries ont
changé leur installation de
chauffage, beaucoup ont
installé un système de récupération
de chaleur ou,plus rarement,
assaini un bâtiment. Au
bout du compte, Kurt Schnebli
estime qu’en moyenne,chaque
exploitation impliquéearéduit
de 12,3% sesbesoins en énergie
par rapport à sonannéed’intégration
au système et à la quantité
de lait traitée.
Du côté de la société CTS, on
entend persévérer sur lavoie
tracée par l’AEnEC enengageant
prochainement un ingénieur
pour remplacer le
responsable technique des infrastructures,
sur le départ.
«Une deses principales tâches
consistera à optimiser davantage
encore laconsommation
d’énergie», explique Hans-Peter
Nydegger. Les buts affichés
sont ambitieux,mais réalistes.
Le catalogue de mesures permettant
d’améliorer l’efficacité
énergétique des entreprises
peut ,enbien des points,
s’appliquer auxlocauxprivés.
• Au bureau: acquérir de
meilleurs appareils et débrancher
ceux qui ne sont
pas utilisés, éclairer et chaufferenfonction
des besoins.
• Aération et climatisation:
récupérer la chaleur, mieux
isoler les locaux.
• Eclairage: utilisation de la lumièredujour,luminairesefficaces,
réglages sur mesure,
adjonctions de réflecteurs.
• Eau chaude: dimensionnement
correct des chaudières,
réglages sur mesure, isolation.
INFO: AEnEC,
www.enaw.ch
9
10
energie
Mardi 22 février 2011 Supplément rédactionnel no 44
Mobilité
Le problème des voitures
électriques,cesontles batteries
«Le futur doit appartenir à
la voiture électrique», explique
Kurt Hug. Professeur
en électrique et
électronique automobile à la
HES bernoise detechnique et
d’informatique, ilpart duconstat
que les carburants fossiles
seront un jour épuisés.Ilfaudra
donc trouver d’autres moyens
pour se déplacer.
La voitureélectrique n’arrivet-elle
donc pas à pointnommé?
Apremière vue,elle atoutpour
plaire: elle ne consomme pas de
carburants fossiles, elle est
économiquement avantageuse
et elle est écologique,
puisqu’elle ne rejette pas de gaz
dans l’atmosphère. Hélas, les
choses nesont pas si simples.
«Lesvoitures électriques ontun
gros problème: les batteries»,
préciseKurtHug.Actuellement,
elles ne sont pas assez performantes.
Ce qui sefait de mieux aujourd’hui,
la batterie à
lithium-ion, ne permet qu’une
autonomie trèsréduite. Atitre
de comparaison, si l’on voulait
parcourir avec une voiture
électrique le même nombrede
kilomètres qu’avec une voiture
dont leréservoir contiendrait
50 litres de diesel, on devrait
transporter avec soi une tonne
de batteries. C’est ce qui explique
pourquoi les voitures électriques
les plus récentes
construites en série par les
constructeurs automobiles
Elles ne polluent
pasàl’usage, mais
cela ne signifie pas
qu’elles soient
propres.
établis, disposent d’une autonomiequi
ne dépasse pas 120 à
160 km.Al’heureactuelle,elles
coûtentenviron 50 000 francs et
atteignent une vitesse maximale
de 100 à 130 km/h.
Recharger les batteries chez
soiprend entrehuit et dix heures.
Aeux seuls, ces quelques
inconvénients résumentbien la
situation: la voiture électrique
dispose d’une autonomie ré-
duite, met du temps pour être
rechargée et coûte relativement
cher. Bref, à l’heureactuelle,elle
n’a rien qui en fait un véhicule
intéressant pour l’usage quotidien.
«Avec une voitureélectrique,
vousnefaites même pas l’allerretour
de Bienne à Zurich sans
la recharger en route», fait
remarquer Kurt Hug. Il faudrait
donc un peu partout des
stations où, jusqu’à un certain
point, l’on pourrait recharger
rapidement les batteries. La
recharge peut êtreeffectuéeau
domicile ou surlelieu de travail
avec une simple prisereliéeau
secteur.Mais le processusdure
une demi-journée.
Donner du sens aux efforts
Dans des stations qui disposeraient
debornes de recharge
rapide, cetemps pourrait être
réduit à 30 minutes. Mais ces
bornes, qu’on installerait par
exemple dans des stationsessence,
seraient coûteuses. Et
qui investirait aujourd’huipour
une infrastructure onéreuse,
juste pour quelques voitures
électriques rechargeables chez
soi à moindres frais? Et nous
n’avons pas encore soulevé le
problème de la source d’énergie.
Ilest vrai que les voitures
électriques ne polluent pas à
l’usage. Mais cela nesignifie
nullement qu’elles soient
propres. Car il faut bien que le
courant électrique dont elles
besoin, soit produit quelque
part. Si ce courant provient de
sources qui ne rejettent pas de
CO 2 dansl’atmosphère, comme
le photovoltaïque, l’éolien, les
centrales hydrauliques ou les
centrales nucléaires, alors on
peut vraimentparler de voiture
écologique. Hélas, auniveau
planétaire, la majeure partiedu
courant électrique provient
encore de la combustion du
charbon, ce qui contribue
massivement à la dégradation
du climat.
«Désormais,nousdevrions résolument
miser sur les énergies
renouvelables,sinon tous nos efforts
n’ont aucun sens», estime
Kurt Hug. Et quand il parle d’efforts,cespécialiste
en électronique
automobile fait
allusion auxactivités de la Haute
école spécialisée de Bienne dans
le domaine de la recherche et du
développement technologique.
C’est d’ailleurs la seule HES
suisse qui offre une formation
complète dans le secteur automobile.
Etlepotentiel de développementdans
la voitureélectrique
esténorme.Ilfauteneffet
concevoir des batteries et des
matériaux plus performants,
ainsi que des véhicules plus
légers. «Nos ingénieurs sont
prêts à relever ledéfi», poursuit
Kurt Hug. La HES deBienne a
d’ailleurs reçu de nombreux
mandats de la part departiculiers
et d’entreprises qui cherchent
à innover dans le monde
de l’automobile. «D’ici à l’épuisement
total des carburants fossiles,
nous devons trouver des
solutions pour utiliser le pétrole
uniquement làoùc’est absolumentindispensable»,analyse-til,
songeant aux camions et aux
avions.Ilest convaincuqu’on ne
fera jamais voler de gros porteurs
avec un moteur électrique,
même dansunavenir lointain. A
moyen terme, une bonne solu-
Alongterme,lefutur appartient à la voitureélectrique.Le
Biennois Kurt Hug, électronicien automobile,enest persuadé.
Mais il restedesérieux obstacles à franchir. SARAH ZURBUCHEN /TRADUCTION: M. GASSER
Kurt Hug, professeur en électrique et électronique automobile,devantunbanc d’essai de
batteries développé par la Haute école spécialisée de Bienne.«Nous voulons jouer un rôle
de premier plan dans le domaine de la mobilité du futur.»
Twike, Sam &Co.
Quelques véhicules électriques de la région
• Twike: trois roues, deux places,
un cockpit de planeur.
Jusqu’en 2002, le Twike était
produit par la firme Swisslem à
Lyss. Il est aujourd’hui fabriqué
en Allemagne avec ou sans système
de pédalage.
• UPGO: véhicule électrique
ultraléger développé par la
firme Domteknika de La Neuveville.
• Sam: véhicule électrique deux
places àtrois roues. Jusqu’en
2003 produit par la société
biennoise Cree. Depuis, la Sam
est réalisée en Pologne.
• Tazzari zero: une voitureélectrique
produite en Italie, mais
distribuée par la société ivolt de
Diessbach, près de
Büren. Revendique une
autonomie de 140km.
Peter Samuel Jaggi
tion de transition pourrait êtrela
voiture hybride plug-in. Il s’agit
d’un véhicule qui dispose de
deux systèmes de propulsion indépendants,
par exemple un
moteur à essence et un moteur
électrique. Le problème, c’est
que çaalourdit le véhicule, ce qui
est contraire à l’idée de
construire désormais des véhicules
légers. Heureusement, la
recherche dans ce sens aeffectué
des progrèsassez réjouissants.
Autreapproche prometteuse,
le RangeExtender.Ils’agit d’un
petit moteur à combustion, lé-
ger, qui fonctionne de manière
optimale au niveaudunombre
de tours,etqui charge la batterie
du moteur électrique.
L’avantage de ce système, c’est
qu’il n’y aplus de risque de
«Levéhicule
àzéroémission
n’existe pas.»
tomber soudainement en
panne en raison d’une batterie
à plat. D’autrepart, il élargit un
peu l’autonomie du véhicule.
Mais même moins gourmande,
la voiturehybriden’encontinue
pas moins deconsommer des
carburants fossiles.
Des arguments àlachaîne
La voiture 100% électrique a
donc l’avenir devant elle, pour
autant que les distances à
parcourir soient faibles ou
moyennes.Pourconvaincreles
masses, elle devrait avoir les
propriétés suivantes:
•être «fabricable» en série
•être à même d’être lavoiture
principale,etnon un simple véhicule
d’appoint
•êtrecompatible avec différentes
plates-formes
•êtrefinancièrementabordable
•êtresûre
• fonctionner durantdix ans sur
la même batterie
• donner à son utilisateur du
plaisir à la conduire
•êtrelivrable
• indiquer auxusagers l’autonomie
restante, afin qu’ils soient
libérés de la crainte constante
de tomberenrade.
Mais il faut être bien conscientd’une
chose,insiste Kurt
Hug: le véhicule «à zéro émission»
n’existe pas. EnSuisse,
c’est vrai, on peut envisager de
rouler un jour dansdes voitures
mues par une énergie électrique
propre. Mais sur leplan
planétaire, c’est trèsloin d’être
le cas. En fin de compte le véhicule
le plus écologique, leplus
avantageux et le plus efficace
pour se déplacer en ville, reste
le vélo (électrique ou non). Il
faut savoir, néanmoins, que
c’estune alternativequi estloin
de convenir à tous les citoyens.
11
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Mardi22février2011
Encart publicitaire Journal du Jura
FFORT
ravaild’équipebiennois
lsnesont pasles seulsàavoir économisé de l’énergieen2010.
Mais ilsl’ont fait devant et pour «toutBienne».Chapeau!
ZOOM DU MOIS
Jalons au fil du
parcours fitness
Imitationrecommandéed’office
À VOSLED
Lampes allumées,
courantdéclenché
Commerçants en
pleine forme
BILANEFFORT
Beauxrésultats
privésetpolitiques
Ensembleplus
efficace
ENERgIE EFFORT
Mardi 22 février 2011
CINQ JALONS
L’effortcommencedansleménage
Ilss’appellent Gugger,Müller/Gerber,Luginbühl/Steiner,Caccivio, Schlegel et Clottu. Ilsont accepté
que«tout Bienne» s’intéresseen2010àleurcomportement énergétiquementefficaceavecleurs
casseroles, leursfrigos, leurslave-linge, dans leschambrescomme au salon. EnergieEffort Biel/
Bienneaposé chaque mois un jalonauprogrammedefitness énergétiquepersonnel et politique
visant àaccroîtrel’efficacitéénergétique. Voiciunrappeldes champs d’action lesplusimportants.
Tous lesdétailssetrouventsur www.energieeffort.ch.
Lumière! L’énergie en moins
Les lampes économiques et les LED consomment de 80 à90pour cent
d’électricité enmoins par rapport aux lampes àincandescence que la
Berne fédérale fait même évacuer des étalages. Des changements s’imposentdansles
ménages. Combinéàd’autresmesures telles que«goodbyestandby»oules
appareilsélectroménagers efficaces,l’EnergieEffort
personnel etpolitique au niveau de la lumière est un point dedépart
idéal pour un programmedefitness extensible.
Cuisiner«futé»
En cuisine également, vous pouvez agir demanière intelligente et efficiente.
Pour économiser del’énergie. Laissez-vous entraîner. Nous utilisons
plusdelamoitiédel’énergie pour le champdecuisson,unquart
pour le four et le reste pour les autres ustensiles électriques tels que la
machineàcaféoulabouilloire.
Le froid «cool»
Réfrigérer et congeler de manièreefficace du pointdevue énergétique
signifie principalement d’utiliser des appareils de la meilleure catégorieénergétique
A++. Un réfrigérateurdecatégorie A++consommera
2,5 fois moins d’énergie qu’un frigo delacatégorie B. Les locataires
dont le réfrigérateurn’a pas(encore)besoind’êtreouneserapas encore
remplacé, peuvent agir efficacement auquotidien déjà en rangeant
lesaliments.
Laverdemanière durable
Leséconomies futées d’électricitéetd’émissions de CO 2 dans le domaine
du lavage/séchage, de la cuisine etdubain nenuisent en aucun cas au
confort. Si on prend enconsidération que lapréparation d’eau chaude
nécessite un maximumd’énergie, il devientlogique de laversavaisselle,
sonlinge, sesdents et sa peau de manièredurable.
20 à22degrés, c’estsuffisant
Propriétaires etlocataires économisent énergie etargent enchauffant
de manièreintelligenteetdécente. Àcommencer au salon: avec chaque
degré que vous chaufferez en moins, la consommation d’énergie s’en
trouvera réduitede6pourcent. 20 à22degrésdansles pièces de séjour
et un maximum de18degrés dans les chambres àcoucher, c’est suffisant.Dansles
ménagesd’EnergieEffort,onenest convaincu.
www.energieeffort.ch
Timo et Leon Gugger travaillentavecles LEDdepuislongtemps, commeleurpapaReto.
LUMIÈRE! L’ÉNERgIEENMOINS
À vosLED!
HansMüller relate avec une
belle éloquence la perplexité
aiguë qui l’avait
frappé au magasind’électricitélorsqu’ilcherchaitàremplacer,
il yasix mois environ, l’unede
ses ampoules à incandescence.
Il n’en croyait pas ses oreilles
quand lecommerçant spécialisé
le rabrouait enlui expliquant qu’il
n’existait pas et qu’il n’existerait
jamais de lampe économique
pour remplacer son ampoule. Et,
s’il pensaitensavoirpluslongque
lui, le spécialiste, qu’il n’avait qu’à
quitterles lieuxsur le champ.
La chancesouritaux audacieux!
Hans Müller, professeur d’école
normale àlaretraite, sourit avec
indulgence lorsqu’il fouille dans
ses souvenirs et dans les boîtes
vides des différents types de
lampes. Il a réussi finalement à
remplacerlaplupart desampoules
àincandescence par des lampes
économiques dans sa maison du
chemin des Cordiers. «J’aipuobserver
de près,ces derniers temps,
commentl’offre en lampes économiques
s’est nettement diversifiée
et àquel point l’information circule
mieux des commerçants vers
moientantque client.»
Thomas Möri entend cela volontiers.
Il est directeur del’enseigne
spécialisée «Lumimart» de Coop
sise àlaroute de Soleure àBienne:
«Les informations sur les emballages
sont devenues plus explicites
et ont été standardisées. Nousmêmes,
en tant que spécialistes
de l’éclairage, nous
sommes mieux informés
et préparés pour
la nouvelle génération
de luminaires. Poseznous
vos questions. Il
existe aujourd’hui une
solution optimale pour
pratiquement toutes les lampes et
tous les désirs enlamatière.» Avec
le culot qui convient, une lumière
agréable d’une puissance suffisante,
et naturellement avec un potentiel
d’économie jusqu’à 90 pour
cent –selon la technologie –etune
duréedevie nettementpluslongue.
La lumière du futurdès àprésent
Difficile de trouver, dans le ménage
EnergieEffort de Sandra et
Reto Gugger,une lampequi ne soit
pas encore efficace. Reto Gugger a
même remplacé la petite ampoule
du frigo par une LED! De toute
façon, le banquier biennois mise
entièrement sur la technologie
très efficace des LED. «Pour moi,
la lumière dufutur est lasolution
pour le présent!» Les tests comparatifs
indépendants du magazine
ENCARTPUBLICITAIRE
JOURNAL DU JURA
La ventedes ampoules àincandescence de 75 wattsetplusest interditeenSuisse. Celles de 60 watts
le seront dèsseptembre de cetteannée. LeslampesLED en formed’ampoulesseprésententdeplus
en plus commealternative.Leurs avantages: uneconsommationnettement inférieure et unelongévité
accrue,sansles désavantages de l’enclenchementdifféré et du mercure, commedanslecas deslampes
économiques.
«Les lampes
LEDse
passentde
mercure.»
consumériste «Kassensturz» de
la télévision suisse alémanique
SF DRS ont confirmé les constatations
biennoises. Ils nerelèvent
que des points positifs concernant
les LED: laluminosité, l’offre
diversifiée, l’efficacité
et la duréedevie nettement
pluslongue, mais
également la qualité
des produits. Thomas
Möri renchérit: «Bon à
savoir,enoutre,que les
LED démarrent immédiatement
tandis que les lampes
économiques mettent un certain
temps avant d’atteindre leur plein
rendement lumineux. Ce qui est
encore plus important: latechnologie
LED se passe demercure et
de rayonnement. Ces lampes n’ont
donc pas besoin d’être mises aux
déchetsspéciauxàlafindeleurtrès
longue durée devie avec une économied’électricité
de quasi90pour
cent.» Petit bémol néanmoins: les
prix desLED sont encore nettement
supérieurs àceux des lampes économiques.Maisici
aussi, lesspécialistes
prédisent une amélioration:
«Les prix s’adapteront auxpossibilités
etaux besoins dumarché dans
lesdeuxoutrois années àvenir.»
ESB aréuni surInternet, sous forme
de textes, de sons et d’images télé,
toutes lesinformations, liens et
documents àtélécharger concernant
l’achatetl’utilisationdes
lampes économiquesetdes LED.
Regardez simplementetsans
engagement:energieeffort.ch
ZOOM SURL’ÉNERGIE
P. ex.lumen au lieu
de watt
L’indication delapuissance
en watt d’uneampoule nous
indiquecombien d’énergie elle
consomme.Maisles nouvelles
technologies telles que lesLED
et leslampes économiques
utilisent nettement moins
d’énergie pour uneluminosité
équivalente. Ce qui peut être
déroutant. Il estplussimplede
comparer la luminosité. Elle
estindiquéeenlumen (lm).
Dèsàprésent,cette indication
figure sur lesemballagesde
toutes leslampes.Sivoussouhaitez
remplacerune ampoule
àincandescence parune lampe
économique, tenezcomptede
la valeur minimale en lumen
inscrite sur l’emballage.
ENERgIE EFFORT
Mardi 22 février 2011
ÉNERgÉTIQUEENPUBLIC
Les équipes de l’Effortcontinuent
d’économiser,commebeaucoupd’autres
Surinvitationd’ESB et de Bienne,Cité de l’énergie,elles ontpubliquementessayé de fairedes économies
d’énergie dans leur propre ménage et ontdiscuté de production d’électricité,d’efficacité et
d’énergiesrenouvelables.C’est le moment de tirerunbilan intermédiaire.Car l’effort des équipes
«cobayes» se poursuit hors caméra et loin desmédias.Comme dans tous lesautresménagesdela
région quisesontlaissésentraînerversdes performances de pointe parles histoiresauquotidien
desGugger, Müller/Gerber, Luginbühl/Steiner,CaccivioetdeMadameClottu. 13,5 pour cent de la
clientèled’ESB avec tarifClassiqueont économisé en 2010 au moins10pourcent d’électricité par
rapportàl’annéeprécédente-etainsi obtenu le bonusde20voire 40 fr.promispar ESB.
Pour Carolina Caccivio,
c’est comme la chantilly
sur une coupe glacée:
«Nous avons économisé
l’année passée dans notre appartement
de 3,5 pièces en location
10,5 pour cent d’électricité, grâce
à et avec EnergieEffort.» Marco
renchérit enriant qu’ils en sont
tout simplement très fiers. Toutefois,
Carolina est plutôt triste,
malgré tout le succès et les beaux
momentsvécus:«Notreannée EnergieEffortcomme
équipe modèle
est terminée. C’était une des plus
belles de ma vie. La fin est douloureuse.
Nous avons passé une
période passionnante avec des
personnes intéressantes. Nous
avons beaucoup appris et modifié
pas mal de choses dans notre
petit appartement et dans notre
comportement.»
Imitationbienvenue
Pour Marco, ce sont les petites
choses qui comptent. En plus
des dernières innovations au
niveau de l’électroménager - la
machine àcafé efficace, lanouvellelampe
économiqueausalon,
la bouilloire,lecuiseur de riz. Les
Caccivio ont aussi remplacé les
dernières ampoules àincandescence
dans leur logement par des
lampes économiques ou desLED.
Tout commeils ontéliminéledernier
mode veille. Ils nepeuvent
difficilement faire mieux. En
location dans un appartement,
dans un immeuble dont il faudrait
idéalement isoler l’enveloppe et
remplacer les fenêtres. Ils ont
rejoint les équipes EnergieEffort,
il yaunan, alors qu’ils économi-
saient déjà àunniveau élevé. «Et
nous avons même réussi à faire
encore mieux», se réjouit Marco
et espère avec Carolina que leurs
efforts seront repris par beaucoup
d’imitateurs et feront desémules.
Eaudepluieetradiateurs
Nonmoins fière,DagmarClottu,
pianiste,jette un regard rétrospectif
sur l’année EnergieEffort. Elle a
réussiàéconomiser10,1pourcent
d’électricité par rapport àl’année
précédente, et même utilisé 14
pour cent d’eau enmoins. Etce,
alors qu’elle faisait déjà tremper
ses plats àlasagne dans l’eau de
pluie plutôt quedansl’eau du robinet.
En outre, elle se réjouit dela
nouvelle gestiondelachaleur dans
toute lamaison. Les vannes thermostatiquesinstallées
en automne
sur tous les radiateurs ont amené
plusdeconfort et de bien-êtreainsi
qu’une consommation d’énergie
en baisse dans l’habitation du che-
min des Landes. Madame Clottu,
rayonnante: «Je continue volontiersdanscette
voie!»
Parole tenueàlacolocation
Janosch Szabo et ses colocataires
de la «Forge» àGrossaffoltern
ont rejointEnergieEffort avec
un peu de retard, par le biais du
«Bieler Tagblatt». Le jeune journaliste
devait et voulait livrer de
première main les expériences
d’énergie etd’effort deson propre
Pendant uneannéedansle«zoom» desmédias biennois: (dehaut en bas, de gauche àdroite)DagmarClottu,
Anna LuginbühlavecLéonie et Simon, Carolina Caccivio et Sandra Gugger avec deux de sestrois enfants.
ménage.Son bilan? «EnergieEffort
adéclenché au sein de notrecolocation
bien desdiscussions surles
économies d’énergie demanière
générale, mais également sur le
potentiel d’économies au quotidien
de notre ménage communautaire.
Nous sommes encore
loin d’avoir tout mis en œuvre de
ce quenousavons prévu. Mais,de
concert avec notre bailleur, nous
sommes en train depréparer des
travaux d’une certaine importance
auniveau del’isolation du
bâtiment.» L’analysesur placepar
les spécialistes d’ESB a montré,
entre autre, que le chauffe-eau
était réglé trop haut de quelques
degrés, mais que l’ensemble des
locataires faisait unusage àpeu
près aussi parcimonieux del’eau
que Dagmar Clottu. De l’eau
chaude comme de l’eau froide.
Sous la douche comme lors du
brossage des dents, du lavage du
linge et de la vaisselle. «Un nouveau
lave-linge économiquetriple
Avient d’être installé àlasalle de
bains. Il estabsolumentindispensable
dans notre colocation, car
les quantités de linge sale sont
importantes.»
Succèsetprises de conscience
Au chemin des Cordiers, à
Bienne, on n’aque desavispositifs
quant àl’efficacité et aux succès
d’EnergieEffort dans ses propres
murs.«Nous voyons notremaison
et notreménagesousunnouveau
jour depuis uneannée.Surtout en
ce quiconcerneles points faibles.»
Et on a déjà apporté quelques
améliorations. «À la cuisine, par
exemple, il faisait très froid en
hiver avant que nous changions
la porte d’entrée», raconte Ginette
Gerber,compagnedeHansMüller.
Ce dernier rappelle volontiers les
images très explicites prises par la
caméra thermique dans lecadre
d’EnergieEffort: «Les images thermiques
ont révélé toutes les fuites
en détail. Par exemple, celle àcôté
de la porteextérieuredelacuisine.
Ou autour de certaines fenêtres.
Nous avons réussi àremédier àla
plupart de ces fuites avantl’arrivée
de l’hiver.»
Cave et cuisine
Même topo chez Anna Luginbühl,
Julien Steiner etleurs enfants qui
louent l’appartement dans lapartie
mitoyenne de la maison. Tous
ensemble, ils ont isolé leplafond
de la cave, entre autre. Pour Julien
Steiner unjalon dans la participation
de sa famille àEnergieEffort:
«Nous avons réussi àposer l’isolation
Isofloc enune semaine grâce
àlacoopération du père d’Anna.
En hiver, la chaleur reste maintenant
dans l’appartement, et le froid
à la cave.» Anna Luginbühl, son
épouse, seréjouit deleur congélateurA++
tout neuf àlacaveetd’un
nouveau réfrigérateur à la cuisine.
«EnergieEffort aeuuneffet
bénéfique sur nous, et il aaussi
convaincu notre propriétaire. Elle
afait remplacer l’ancien frigo par
un nouveau modèle plus économique.
Ainsi, nous économisons
beaucoup d’électricité.»
Économiser encore plus sans
perdre en confort, tel était l’objectif
déclaré de Reto Gugger il y
aune année. Et il voulait sciemment
montrer lebon exemple en
«Nousvoyons
notremaison
et notreménage
sous un
nouveaujour.»
GinetteGerber
et Hans Müller
ENCARTPUBLICITAIRE
JOURNAL DU JURA
Ilsont publiquementmontré l’exemplelorsdelacampagnebiennoise
EnergieEffort 2010 (assis,deg.àdr.): MarianneSchlegel,Ginette
Gerber,CarolinaCaccivio,Nicole Witschi, responsable communication
d’ESB,RetoetSandraGugger; (debout, de g. àdr.)HansMüller, Marco
Caccivio,AnnaLuginbühl,JulienSteiner et Janosch Szabopourlacommunauté
«laForge» et le «BielerTagblatt».Malheureusementabsente
lors de la séance de photosau«Bourg»:DagmarClottu.
public. Lesuccès était aurendezvous,
malgré quelques objections
de la part de son épouse Sandra.
Elle confie avec unsourire mutin:
«Lorsque Reto s’est attaqué au
frigo et a couru les commerces
spécialisés à la recherche d’une
petite LED pour remplacer l’ampoule
duréfrigérateur, jetrouvais
cela un peu exagéré etpénible à
la longue… mais àpart cela, nous
avons bien profité de cette année
avec les enfants.
C’était une expérience
pleine d’aventures et
d’enseignements. Je
ne voudrais pas l’avoir
manquée.» Pour Reto
Gugger,c’était clair dès
le début qu’il entrerait
dans l’année EnergieEffort
avec un niveau
élevé respectivement
avec des indices
de compteur déjà très bas, après
de longues années d’économies et
d’exercices.«Le débutest certainement
plus facile que la poursuite
du moindre détail. Nous avons
tout de même tenté d’atteindre le
maximum. Quasi comme essai
en laboratoire duquotidien. Cela
nécessite des efforts particuliers,
parexemple, de remplacerune petite
lampe deplus, afin depouvoir
finalement voir -etpeut-être en
mesurer-l’effet.» La familleGugger
aréussi àéconomiser en2010 encore
3,7 pour cent d’électricité. Et
ce, malgré des indices idéaux au
départ et lesbesoins grandissants
de la famille.
Airfrais et chaleur
Marianne Schlegel, tenancière
du «Bourg», sevoit bien avancée
sur le chemin des économies.
Surtout depuis que l’aération des
toilettes aspire les mauvaises
odeurs de manière
ciblée. «Les spécialistes
d’EnergieEffort
ont constaté que l’aération
évacue aussi
continuellement l’air
chauffé, en plus de
l’air vicié. Nous avons
remédié àcela. L’aération
ne fonctionne
plus que ponctuellement
après l’utilisation
destoilettes.» Et la lumièrene
s’allume plus que lorsque cela est
nécessaire, grâce àEnergieEffort.
Des détecteurs de mouvement
règlent l’enclenchement de manière
judicieuse. On a démonté
les interrupteurs il yaquelques
semaines et coupé court aux possibles
défaillances et étourderies
humaines.
La consommation d’électricité
du «Bourg» abaisséen2010 de 8,4
pour cent.
energie effort
Mardi 22 février 2011
BiLAneffortAUPLUSHAUtniVeAU
Prisedeconscienceaubureau,
àl’exploitationetausalon
Barbara Schwickert l’admet
volontiers. Les trois
pour cent de consommation
d’électricité en
plus dans son ménage àdeux la
tracassent:«Nous ne trouvons aucune
explication àcette augmentation.Nousavons
fait beaucoup,
durant EnergieEffort, pour plus
d’efficacité etmoins de consommation.
Pour untel résultat!» La
directrice biennoise delasécurité
et de l’énergie, membre des
Verts, n’en apas perdu lesourire
pour autant. Mais elle aimerait
tout de même faire vérifier si la
consommation d’un tiers passe
sur lecompteur deson ménage.
Àquoi Willy Beyeler, spécialiste
auprès d’ESB pour de tels cas,
objecte -àl’attention de Barbara
Schwickert et de toutelaclientèle
souhaitant faire des économies
- que des augmentations aussi
minimes par une consommation
déjà faible en soi sont très difficiles
àtracer. Pour Michael Sarbachaussi,laperte
peutsecacher
dans des détails: «Un frigo, par
exemple, qui consommerait plus
de courant àcause d’une défectuosité…»,suggère-t-ilpourapaiser
sa supérieure politique.
Comportementetgaspillage
Les premières analyses ne sauraient
convaincre totalement la
politicienne. Par contre, son avis
quant à la campagne biennoise
EnergieEffort d’ESB et de la Cité
de l’énergieest tout autre: «Forme
et format sont sé-
«Formeet
format sont
séduisants,
l’effetest saisissant.»
duisants, l’effet est
saisissant. Le suivi
des différents ménages
et du comportement
des gens
avec leur consommation
d’énergie au
quotidien fait progresser
la prise de
conscience au sein
de la population. Il
n’est pas nécessaire
de lever un doigt
accusateur pour
sensibiliser lesgensàunnouveau
comportement respectueux.» Il
va de soi que Barbara Schwickert
afait contrôler les appareils électriques
dans les bureaux delaDirectiondelasécurité,
tout comme
BarbaraSchwickert
àpropos
d’EnergieEffort
Biel/Bienne
ESB et Bienne,Cité de l’énergie,ont nourrilefeu d’EnergieEffort au moyend’une caméra thermique, de
prises multiples, de bouilloiresetautrescuiseurs de riz, mais surtout grâce àl’engagement humain.
son propre comportement etcelui
de ses collaborateurs et collaboratrices
dans le contexte
du travail quotidien:
«Puisque nous avons,
par exemple, souvent
laissé les fenêtres inclinées
trop longtemps,
nous devions pousser le
chauffage inutilement.
Et telle lampe s’est révélée
unvrai gouffre énergétique.
Elle engloutissait,
sans exagération, le
quart deceque consommerait
en électricité une
maison minergie!»
Bientôtdes contrôles énergétiques
Le contrôle énergétique des
bureaux initialisé par Barbara
Schwickert reste néanmoins l’exception
dans l’Administration
municipale de Bienne, Cité de
l’énergie. Il n’existe, pour l’heure,
aucun programme, au-
cune directive visant à
augmenter l’efficacité
énergétique parmi les
quelque 1000 employés
municipaux et leurs
places de travail. «Je salue
le projet qui prévoit
de sensibiliser, àpartir
de l’automne, toutes les
directions et tous les
départements et de leur
montrer une nouvelle
approche del’utilisation
économe des énergies
au quotidienàleurplace
de travail.»
Résolutions pour le changement
Ainsi, des directives ont été
nécessaires àESB afin derendre
plusdurable l’utilisationdes véhiculesd’entrepriseetleurconsommation
de carbu-
«Nousavons
branché
notrenouvel
appartement
surdes prises
multiples.»
MichaelSarbach
àpropos de l’effet
EnergieEffort
Biel/Bienne
rant durant l’année
EnergieEffort 2010.
Michael Sarbach:
«Nous avons mis en
commun un certain
nombre de véhicules
qui ne seront plus
utilisables à discrétion.
Quiconque a
besoin d’une voiture
doit enréserver
une, donc planifier à
l’avance son déplacement.Nousgérons
ainsi nos véhicules
plus efficacement qu’auparavant.
S’ils doivent être remplacés,
nous clarifions tout d’abord les
besoins et achetons - s’ils sont
indispensables -des modèles très
ENCARTPUBLICITAIRE
JOURNAL DU JURA
Au bureau de BarbaraSchwickert, directrice de la sécurité et de l’énergie de Bienne, l’un ou l’autre
gouffre à énergie adisparu -etles fenêtres ne sont plus basculées en hiver. À la cuisinedeMichael
Sarbach, directeurd’ESB,ilyaune bouilloire pour chaufferefficacementl’eau du thé,tandisqu’àESB,
lesvoituresetleurutilisationsontpassées au crible depuis cetteannéeconcernantl’économieet
l’efficacité.Quoiqu’il en soit,dansles hautes sphèresd’ESB et de la VilledeBienne, Cité de l’énergie,
on montre l’exemple. Le biland’EnergieEffort estdoncdes plus positifs. À unepetite exceptionprès.
Barbara Schwickert,conseillèremunicipaledeBienne, et Michael Sarbach,directeur d’ESB, échangentavecjoie et engagement,au«Bourg»,à
propos despointsforts de l’annéeEnergieEffort.
durables.»
SelonMichael Sarbach, lesordinateurs
dans les bureaux d’ESB
sont arrêtés etmis hors tension
tous les soirs par commande centralisée.Toutmodeveilleest
alors
coupéautomatiquement.
«Nous avons branché notre
nouvel appartement à Bienne
sur des prises multiples àinterrupteur
et ainsi éliminé toutes
les possibilités deconsommation
en mode veille», ajoute Michael
Sarbach, un sourireentre lesdents.
www.energieeffort.ch
ZOOM SURL’ÉNERGIE
Transparence et bonusd’économies
Barbara Schwickert salue
d’office et personnellement les
nouvelles factures annuelles
d’ESB: «Ilest fortutile qu’ESB
nousindique-ànous, clientes
et clients-pourlapremièrefois
fin 2010 notreconsommation
d’électricité en comparaison
avec l’annéeprécédente.»
Celapermet àtout le monde de
prendre conscience et d’agir
avec plus de pertinence.
La conseillère municipale biennoisesefélicite
aussidelabonne
nouvelle que plus de13pour
cent de la clientèle d’ESB facturée
au tarifClassiquepeuvent lire
surleurfacture.En2010, 2994
ménagesbiennoisont diminué leur
consommation de10pour cent ou
plus et 1736 ménages l’ontdiminuée
même de 20 pour cent ou plus par
rapport àl’année 2009. Pour ces
efforts,unbonus de 20 fr.ou40fr.
leur estcrédité,enplusdes frais
d’électricité effectivement économisés.
SelonBarbara Schwickert, de quoi
se permettre une petite sortie avec
repas: «Oualors vous investissezle
montant économisé et le bonus dans
la productiondurableàbased’énergies
renouvelables en commandant
du courant écologiquebiennois. Le
courantduTaubenloch est disponible
dès 60fr. par année.» Pour
plus d’information etpourpasser
commande:
www.courantdutaubenloch.ch
Michael Sarbach,directeur
d’ESB, se réjouitd’accorder le bonus
pour l’année2011 également:
«Toutepersonneabonnéeau
tarifclassique, c.-à-d.ayant une
consommationjusqu’à 50 000
kWh, bénéficiera d’un bonusde
20 fr. pour une consommation
diminuéede10%par rapport
àl’annéeprécédente,etde40fr.
pour une consommation diminuée
de20%,enplus des frais
effectivement économisés.»
ENERgIE EFFORT
Mardi 22 février 2011
EN ROUTEPOURDENOUVELLESSOURCES D’ÉNERgIE
Eau, vent,soleiletsous-sol
ESB etBienne, Cité de l’énergie, produisent aujourd’hui environ 20pour cent del’électricité par
leurs propres moyens, àsavoir ducourant propre d’origine hydraulique. Cette part augmentera
sensiblement, ces prochaines années, grâce àl’exploitation d’énergies telles que l’eau, levent,
le soleil et le sous-sol. En même temps, la consommation d’électricité diminueragrâce àdenouvelles
technologies dans lesruesetgrâce àl’assainissementdes bâtimentspublics.Voici un coup
d’œil surles projetsencours àmoyen et àlongterme.L’objectdefierté de la Villeinclus.
Bienne et ESB sontaussi àla
pointe concernant l’exploitation
d’énergies renouvelables: avec la
construction de la grande centrale
hydroélectriqued’Hagneck,avec
la planification d’un parc éolien,
avec desanalysesgéothermiques
du sous-sol biennois et avec le projetd’une
centrale hydroélectrique
àtourbillons dans la Suze.
L’objet de la fierté biennoise
se situe demanière idyllique
un peu àl’écart. Là, où l’Aar
se jette dans lelac de Bienne àtravers
le canal d’Hagneck, on peut
voir les premiers gabarits. C’est ici
que sera construit, del’été 2011 à
l’été 2015, le nouveau barrage avec
la nouvelle centrale de la société
«Centrales électriques du Lac de
Bienne SA»(CELBI).Les deux nouvelles
turbines produiront 35 pour
cent de plusdecourant quelabelle
centrale vieillissantetoute proche.
Le nouvel ouvrage, un modèle du
genre, appartiendra àmoitié àla
VilledeBienne, donc àESB.
Regarder le vent
La Bourgeoisie de Court s’est
engagée. Le Conseil municipal de
Bienne le veut. Seul l’indispensable
«Plan directeur des parcs
éoliens du Jura bernois» se fera
attendre au moinsjusqu’à fin 2011.
Ce n’est qu’en ce moment-là qu’il
sera clair où et si deséoliennes produiront
du courant pour quelque
4000 ménages àpartir duvent sur
les hauteurs du Jura bernois. En
attendant, la planification visant
àconstruireunparcéolienàMontozPréRichardsepoursuitdemanièreintense
àBienne, àCourt et à
Granges.
Du jusextrait du sous-sol
Le principe est simple: del’eau
chaude monte ensurface par un
puits deforage oùl’on enextrait
la chaleur. L’eau ainsi refroidie
retourne dans le sol par un deuxième
puits. Lavapeur recueillie
actionne des turbines électriques.
Le surplus de chaleur approvisionne
un réseau de chaleur àdistance.
Le Laboratoire degéothermie
del’Université deNeuchâtel
explore actuellement àBienne le
potentiel pour une centrale géothermique.
«Jusqu’à fin 2010, nous
avons essayé d’analyser au mieux
la géologie complexe du sous-sol
biennois àl’aide de méthodes géophysiques»,
explique leprofesseur
Eva Schill, responsable du projet:
«Sur cette base, il devrait être possible
d’estimer le potentiel géothermique,
donc de dire quelles
températures règnentdansles profondeurs
et combien d’énergie s’y
trouve, respectivement quelle est
l’énergie potentiellement exploitable.»
Un modèle en trois dimensions
est en train d’être élaboré à
ceteffet.«Nous remettrons bientôt
notrerapport.»
Unecentralehydroélectriqueà
tourbillons
Tout a commencé dans la vie
privée pour Andreas Steinmann
(61), entrepreneur depuis peu, et
sa compagne Heidi Zumstein, de
Schöftland.Aveclatransformation
d’une vieille ferme et le souhait
d’y vivre entièrement àpartir des
énergies renouvelables. Deux ans
plus tard, leur acte pionnier, une
centrale hydroélectrique à tourbillonssur
la Suhre, estdevenuune
affaire politique et un acte célébré
au niveau suisse. L’engagement
de la «Coopérative suisse pour les
centrales hydroélectriques àtourbillons»
vient d’être récompensé,
par l’Office fédéral de l’énergie,
avec le Watt d’Or 2010, catégorie
«énergie renouvelables». ESB et
Bienne, Cité de l’énergie, lorgnent
en direction d’une première centraleconstruiteenboisaux
écluses
Hauser, surlaSuze. Si tout va bien,
elle fournira du courant pour
quelque80ménages vers la fin 2011.
Du soleil dans la prise
Avec sa réserve decombustible
estimée à au moins 5 milliards
d’années, lesoleil est une source
d’énergie quasi inépuisable pour
l’humanité. Cette énergie devra
àl’avenir plus souvent descendre
des toits biennois jusque dans les
prises électriques. Certains toits
précis sont depuis longtempsdans
la lignedemiredelaCitédel’énergie:
lorsqueles nouveauxStades de
Bienne seront mis enchantier, les
toits del’Aréna offriront -àl’instar
duStade de Suisse àBerne -la
possibilité idéale detransformer
l’énergie du soleil en électricité
grâce àune installation photovoltaïque
puissante. Les 7000 panneauxsolairessur
le toit du stadeà
Berne couvrent laconsommation
annuelle d’environ400 ménages.
LEDthe Sunshine in
Bienne couvre 50 pour cent de
la consommation de l’éclairage
public desrues, cheminsetplaces
avec du courant écologique «maison».
LaVille deBienne veut en
plus remplacer, dans un proche
avenir, environ 4500 luminaires
par des ampoules plus économes.
Les conséquences pour passants
et automobilistes seront testées
encore jusqu’au printemps 2011 à
l’alléedelaChampagne et au chemindelaRoseraie.
La dernière édition de la Gazette
Écod’ESB traite principalement
desprojetsdelaVilledeBienne
dans le domaine des énergies
renouvelables. ESB vous en envoie
volontiers un exemplaire (jusqu’à
épuisementdustock). Vous pouvez
passercommandepar courrielà
oekostrom@esb.ch ou par téléphone
au 032326 17 06.
IMPRESSUM
Éditeur: EnergieServiceBiel/Bienne
Concept/rédaction:
Nicole Witschi, Beat Hugi
Photos:JanoschHugi, RuediSteiner,
BrunoPayrard (BT)
Traduction: Servicecentralde
traduction, VilledeBienne
Lectorat:Anneliese Soom
Mise en page/production:
mimon Visuelle Gestaltung
Impression:W.Gassmann SA
www.energieeffort.ch