26 Avril 1911 - Bibliothèque de Toulouse
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MERCREDI <strong>26</strong> AVRIL <strong>1911</strong><br />
Usa précé<strong>de</strong>ntes sessions, est toujours <strong>de</strong><br />
mcuréc fort obscure.<br />
Un membre <strong>de</strong> l'assemblée déclara même,<br />
l'an passé, qu'il était allé rendre visite a la<br />
vacherie, mois qu'il n'y avait pas vu do va-<br />
ches.<br />
— Elles étalent sorties. Ht observer quel-<br />
qu'un, et la question en resta là.<br />
Mais la question a fait néanmoins du che-<br />
min. Et à celte session, c'est lo crédit lui-<br />
niême qu'au parle <strong>de</strong> supprimer, parce que,<br />
ma foi, cet élevage n'a pas donné <strong>de</strong> résul-<br />
tats. Et une discussion est entamée sur ce<br />
point, à la suite du rapport, <strong>de</strong> M. Duflin.<br />
M. Duiffin déclare que la vacherie est mal<br />
amena.,ée, l'élevage en est médiocre et il con-<br />
clut au rejet <strong>de</strong> la subvention <strong>de</strong>mandée<br />
par le préfet.<br />
M. Viguié défend le crédit, et les vaches,<br />
c'est Bon seuùeimeiit une vacherie modèle<br />
qu'on a _ Pauilhac. maia surtout, paraît-il,<br />
line vacherie électorale.<br />
M. Toi.pr.no renchérit et fait non seulement<br />
r*5oRe do la vacherie, mais encore celui <strong>de</strong><br />
son directeur ; il conc'nt au maintien <strong>de</strong> la<br />
subvention. Ce n'est pas <strong>de</strong> sa faute si l'éle-<br />
vage n'a pas marche : 1910 fut l'année <strong>de</strong>s<br />
vaches maigres.<br />
Mais M. Cadéac n'entend pas <strong>de</strong> cette oreille,<br />
U <strong>de</strong>man<strong>de</strong> même pourquoi on a confié cette<br />
vacherie à M. Dûment.<br />
M. Ijey.gniio défend M. nu-mont, M. Rotin.rt<br />
aussi, M. Giuiicliou émet une opinion diffé-<br />
rente.<br />
En ce moment, M. Toigne Interrompt vive-<br />
ment M. Guiictaou. Vous pouvez crier, M. Toi-<br />
gne, je ne vous répondrai pas, M. Durand,<br />
votre voisin, sait bi.an pourquoi je ne vous<br />
répondrai pas.<br />
Ce petit inci<strong>de</strong>nt, plein <strong>de</strong> 6ouiS-entendus,<br />
jette un froid dans la discussion.<br />
M. Siirvta ramène un peu <strong>de</strong> sérénité dans<br />
l'assemblée en disant qu'il ne faut pas mêler<br />
certaines questions personnelles aux intérêts<br />
du département que l'assemblée a voulu ser-<br />
vir en votant une subvention à la vacherie.<br />
M. Rouart <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on maintienne la<br />
subvention, mais qu'on l'affecte à l'établis-<br />
sement le plus apte à servir les intérêts aux-<br />
quels elle est <strong>de</strong>stinée.<br />
Après une nouvelle discussion et interven-<br />
tion <strong>de</strong> M. Rares, oui conclut .au rejet <strong>de</strong> la<br />
subvention, le Conseil se met d'accord sur la<br />
proposition suivante :<br />
« Le Conseil adopte les conclusions du rap-<br />
port tendant à la -suppression du crédit alloué<br />
a '.s. vacherie et charge le préfet <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s<br />
démarches en vue <strong>de</strong> l'attribution à un autre<br />
établissement agricole <strong>de</strong> la subvention allouée<br />
par le ministère <strong>de</strong> l'agriculture. » Un vœu <strong>de</strong><br />
M. Rouart pour l'affectation <strong>de</strong> cette subven-<br />
tion à TEco-le d'agriculture d'On<strong>de</strong>s est ren-<br />
voyé ii la commission.<br />
LAÏCISATION DE L'ASILE DE BRAQUEVILLE<br />
M. Barès soulève la question <strong>de</strong> la laïcisa-<br />
tion <strong>de</strong> l'asile <strong>de</strong> Braqueville. U <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que<br />
la question soit renvoyée <strong>de</strong>vant la commis-<br />
sion compétente.<br />
Le Conseil approuve.<br />
M. Rieux faut voter un vœu tendant à la<br />
réintégration <strong>de</strong>s cheminots révoqués au<br />
cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières grèves.<br />
Le Conseil vote le vœu et se sépare à 4 h. 40<br />
après avoir fixé sa prochaine séance à ce<br />
jour à 2 heures et <strong>de</strong>mie. A. C.<br />
Commission Départementale<br />
Dans sa séance du 24 avril, la commission<br />
départementale a solutionné une vingtaine<br />
d'affaires.<br />
Elle a alloué les subventions suivantes :<br />
150 francs à la commune <strong>de</strong> Lez pour la cons-<br />
truction d'un lavoir ; 250 francs à la commune<br />
<strong>de</strong> Lecuing pour la construction d'une mairie;<br />
80 francs à la commune <strong>de</strong> Mauvezin-<strong>de</strong>-lTsle<br />
pour l'empierrement d'une section du chemin<br />
rural dit « la Pautoho » ; 50 francs à la Société<br />
d'assurances contre la mortalité du bétail <strong>de</strong><br />
Cintegabelie, en guise <strong>de</strong> subvention supplé-<br />
mentaire; 250 fr. à la commune <strong>de</strong> Vaientine<br />
pour les travaux <strong>de</strong> réparation à effectuer à<br />
la mairie.<br />
Elle a approuvé : l'ouverture et la construc-<br />
tion d'une voix d'accès à l'Ariège intéressant<br />
la commune <strong>de</strong> Lacroix-Falgar<strong>de</strong> ; l'état <strong>de</strong>s<br />
prestations et <strong>de</strong>s taxes vicinales à recou-<br />
vrer en argent pour les chemins vicinaux ;<br />
la vente d'un ormeau provenant <strong>de</strong> la route<br />
"^Dartementale numéro 10 ; l'abandon aux<br />
ïtonniers d'arbres morts ou en dépérisse-<br />
ment provenant <strong>de</strong>s routes départementales<br />
numéros -6, 24 et 20 ; les propositions pour<br />
subventions industrielles aux chemins vici-<br />
naux ordinaires numéros 1, 3, 9 et 13, inté-<br />
ressant la commune <strong>de</strong> Labarthe-lnard ; la<br />
restauration <strong>de</strong> la chaussée d'empierrement <strong>de</strong><br />
la route départementale numéro 3 ; le bail<br />
d'entretien <strong>de</strong> la route départementale numé-<br />
ro 4 pour les années 1910 à 1914 consenti à M.<br />
Dareys ; les rapports présentés par le ser-<br />
vice <strong>de</strong> l'assistance aux vieillards pour le<br />
domicile <strong>de</strong> secours départemental ; l'état <strong>de</strong>s<br />
mandats émis pendant le mois d'avril ; le<br />
rapport concernant le matériel roulant <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong> à Villemur ; le redressement et<br />
l'élargissement du chemin rural du Cousteau<br />
à Buzei-sur-T-arn ; la construction d'une sec-<br />
tion <strong>de</strong> 30 mètres du chemin vicinal ordinaire<br />
numéro 4, .à Auriae.<br />
La commission a renvoyé d'autre part à<br />
une autre séance rexamen <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> subvention présentée par la commune <strong>de</strong><br />
Launac pour la réfection <strong>de</strong>s murs du eime-<br />
tiène. à propos <strong>de</strong> quoi la commune intéressée<br />
est invitée à créer <strong>de</strong> nouvelles ressources ;<br />
«nfln. r-!le a roi été la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention<br />
<strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> secours mutuels <strong>de</strong>s Dames<br />
<strong>de</strong> l'Assomption, a <strong>Toulouse</strong>.<br />
Contre les Inondations<br />
GRANDE RÉUNION A LA SALLE DU SÉNÉCHAL<br />
Hier soir, .à huit heures et <strong>de</strong>mie, a eu lier<br />
dans la salle du Sénéchal, une importante<br />
réunion organisée par l'Association <strong>de</strong> dé-<br />
fense <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> contre les inondations.<br />
Une foule énorme remplissait la salle bien<br />
avant l'heure, et c'est à peine si nous avone<br />
Pu y trouver place.<br />
Cet empressement dit public montre bien<br />
1 à quel point la protection <strong>de</strong> Toulonte contre<br />
-«omi-aiion est iuie question d'un intérêt pri-<br />
mordial, et combien sont fâcheux les retards<br />
apportés à la défense <strong>de</strong> notre ville contre les<br />
caprices terribles du fleuve.<br />
Sur l'estra<strong>de</strong>, la foule s'entasse, , et nous v<br />
discernons, à côté <strong>de</strong> M. Organ, qui prési<strong>de</strong>",<br />
MM. Ellen-Prévot, député <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, Feuga<br />
et Lierre, adjoints au maire, Espin.asse, pré-<br />
si<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> commerce, Gué-noi<br />
prési<strong>de</strong>nt du Syndicat d'initiative, etc., etc<br />
ALLOCUTION DE M. ORGAN<br />
M. Organ, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Association <strong>de</strong><br />
Défcnee <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, ouvre la séance par<br />
une •allocution saisissante. Elle débute par ce<br />
cri : « Au secours I nous nous noyons ! » et<br />
elle rappelle les causas trop réelles du mou-<br />
vement actuel. "<br />
Aujourd'hui. l'Association compte plus <strong>de</strong><br />
six mille adhérents. E"le a organisé une<br />
soixantaine <strong>de</strong> conférences et s'efforce vers<br />
son but par tous les moyens.<br />
Elle a fait installer <strong>de</strong>s cadres d'affichage<br />
pour l'annonce dés crues <strong>de</strong> la Garonne<br />
éclairés par <strong>de</strong>s lampes spéciales, afin que'<br />
au cas d'inondation, les habitante soient tou-<br />
jours tenue au courant <strong>de</strong> la marche et <strong>de</strong>s<br />
Progrès du fléau.<br />
Ensuite, ils se sont, occupés <strong>de</strong> la réfection<br />
iiLv cl 'aussée <strong>de</strong> la Cavaieta<strong>de</strong>, qui peut avoir<br />
uuo grosse influence sur les mouvements <strong>de</strong><br />
inciSo 0 ""' 0 ; ootte réfection va commencer<br />
"i^e&saininent.<br />
(l'inÏÏ'i 1 . 6 «> préoccupent <strong>de</strong> toutes les cause,<br />
forcent « Wl particulières à <strong>Toulouse</strong>, et s'ef-<br />
K ra "5 relâche <strong>de</strong> les co-mbattrè.<br />
envov, ne '''"'^"naître au public les excuses<br />
& ^ M«r l'Archevêque, le Préfet, le<br />
ia n-avoin'^£ nd , anes - architecte, etc. et donne<br />
parole a M. Juppont.<br />
. CONFÉRENCE DE M. JUPPONT<br />
Ls~?^i Pur une série do projections que M.<br />
iveo "-~ a -- r ^ . 1 ? ion exécutées et représentées<br />
contemporains ; o ils croyaient, nous dit un<br />
chroniqueur, que cette eau venait <strong>de</strong>s veine»<br />
<strong>de</strong> la terre qui s'étaient ouvertes ».<br />
A côté <strong>de</strong> tous ces événements, M. Juppont<br />
rappelle les efforte <strong>de</strong>s -autorités pour essayer<br />
<strong>de</strong> porter remè<strong>de</strong> à ces maux. L'aggravation<br />
<strong>de</strong>s fléaux venant pri-ncipaJement <strong>de</strong> l'empié-<br />
tement <strong>de</strong>s constructions, <strong>de</strong>s alluvions et<br />
<strong>de</strong>s ramiers sur le lit du fleuve, il note avec<br />
plaisir les édits du Parlement qui essayaient<br />
<strong>de</strong> réagir contre ces empiétements, notamment<br />
en 1548.<br />
C'est au XV1' siècle que Souffron donne les<br />
plans du Pont-Neuf, que Mausart orna du<br />
bel arc <strong>de</strong> triomphe, décoré par Guépin, au-<br />
jourd'hui emporté par lo vandalisme. A cette<br />
même époque, on commença le quai du Port-<br />
Saint^Pierro, où Ton suspendait la -cage <strong>de</strong>s-<br />
tinée à plonger dans l'eau certaines délinquan-<br />
tes, au grand esibaudissement du populaire.<br />
Au XVH' sièole, on pensa a faire <strong>de</strong>s fossés<br />
qui entouraient l'enceinte <strong>de</strong> Saint-Cyprien<br />
un canal <strong>de</strong> dérivation ; on commence le mur<br />
<strong>de</strong> Tounis. Mais ces travaux ne pouvaient<br />
qu'augmenter les fureurs du fleuve ; <strong>de</strong> plus.<br />
Ùm modifications profon<strong>de</strong>s se produisant<br />
sans cetit,e dans le lit <strong>de</strong> la Garonne, les inon-<br />
dations vont se succé<strong>de</strong>r avec rapidité. Le<br />
conférencier ne peut les citer toutes. Il si-<br />
gnale toutefois celle du 12 septembre 1727<br />
qui détruisit tS3 maisons ; celle <strong>de</strong> 1750, 1760,<br />
1770, 1772, où les moulins «ont emportés et ies<br />
chaussées détruites.<br />
Une gravure du XVIII* siècle, obligeamment<br />
communiquée .par notre colilaborateiir M. <strong>de</strong><br />
Lahondès, montre les maisons surplombant<br />
le courant, comme aujourd'hui encore les<br />
bâtiments <strong>de</strong> l'Hôtel-Dleu. Mais en 1783, les<br />
quais sont construits. Ils refrènent la fureur<br />
<strong>de</strong>s eaux, mais aussi ils empiètent sur elles et<br />
risquent <strong>de</strong> les rendre encore plus redouta-<br />
bles.<br />
C'est -ainsi que M. Juppont arrive aux <strong>de</strong>ux<br />
inondations <strong>de</strong> 1855 et <strong>de</strong> 1875.<br />
Le Souvenir <strong>de</strong> 1873<br />
Nous avons revécu à l'ai<strong>de</strong> d'une série <strong>de</strong><br />
photographies remarquables les péripéties <strong>de</strong><br />
cette terrible catastrophe qui détruitit 1219<br />
maisons. Le débit du fleuve était formidable,<br />
et la masse du Pont-Neuf lui opposait une<br />
sorte <strong>de</strong> barrage qui le rendait .plus dangereux<br />
encore.<br />
A neuf heures du matin, l'irruption <strong>de</strong> l'eau<br />
commence. A midi, le pont suspendu est em-<br />
porté. On -avait construit un batar<strong>de</strong>au près<br />
<strong>de</strong> l'avenue <strong>de</strong> Muret ; mais il céda, et dès<br />
lors une avalanche se répandit dans Saint-<br />
Cyprien. A six heures du soir, l'eau franchis-<br />
sait le parapet du Cours-Dillon, inaugurant<br />
une épouvantable nuit.<br />
Avec MM. Juppont et Lassalle, nous suivons<br />
les étapes funèbres : les ruines du pont d'Em-<br />
palot, le cimetière <strong>de</strong> Râpas ravagé, les tom<br />
bes ouvertes, <strong>de</strong>s cercueils emportés jufjqu'à<br />
une boulangerie <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> la République<br />
puis, tous les quartiers <strong>de</strong> Saint-Cyprien, prin<br />
cipaioment les rues du Pont-Saint-Pierre et<br />
Reclusane, où un balcon chargé <strong>de</strong> seize per-<br />
sonnes s'effondra sous leur poids, et la piao:<br />
Lagane et la rue Viguerie, bouleverses par<br />
un véritable torrent ; nous revoyons lies res-<br />
tes du Pont Saint-Pierre, les écroulements du<br />
Port-Garaud et <strong>de</strong>s- Amidonnlers... Tous ces<br />
spectacles <strong>de</strong> l'histoire, d'hier impressionnent<br />
fortement l'assistance.<br />
M. Juppont termine son exposé en rendant<br />
hommage à l'armée, qui fit preuve en ces<br />
terribles journées d'un dévouement héroïque.<br />
Toute la salle acclame vigoureusement nos<br />
offioiers et nos soldats.<br />
lies Remè<strong>de</strong>s<br />
Après avoir établi ainsi l'histoire d'un passé<br />
qui peut re<strong>de</strong>venir présent, M. Juppont si<br />
gnale quelques remè<strong>de</strong>s à la situation toujours<br />
angoissante <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> et du faubourg Saint-<br />
Cyprien :<br />
1° D'abord, il faut travailler au reboise<br />
ment.<br />
Nous avons fréquemment entretenu nos lec-<br />
teurs <strong>de</strong> cette question. Malheureusemeni,<br />
sous le régime que nous subissons, elle ^t<br />
très difficile à résoudre.<br />
On se heurte, en effet, à l'hostilité <strong>de</strong>s mon<br />
tagnards qui veulent <strong>de</strong>s pâturages libres<br />
pour leurs troupeaux ; et ces montagnards<br />
sont <strong>de</strong>s électeurs.<br />
« Nous votons pour ceux, qui sont pour nos<br />
chèvres », disent-ils. C'est M. Juppont lui<br />
même qui nous rapporte le mot.<br />
Vous pensez dès 1ers si nos députée et l'an<br />
tarifé administr liive vont oser se prononcer<br />
« contre les chèvres ! » L'eau et les neiges<br />
pourront <strong>de</strong>&oendr.e les pentes en torrents,<br />
grossir les fleuves, ruiner les cités... Qu'im-<br />
porte ! Pourvu que la République soit sauvée<br />
Ce n'est qu'un aspect <strong>de</strong> la question. Il<br />
montre suffisamment ce qu'est un régime où<br />
tout dépend du suffrage -universel.<br />
2° En attendant un autre gouvernement qui<br />
sauvegar<strong>de</strong> les intérêts généraux du pays, que<br />
ferons-nous pour gar<strong>de</strong>r <strong>Toulouse</strong> <strong>de</strong>s eaux<br />
On a proposé un canal <strong>de</strong> dérivation à tra<br />
vers le faulwuTg Saint-Cyprien ; le projet fut<br />
repoussé an 1899. Ce canal, en effet, transâor<br />
merait Saint-Cyprien en île, et au cas <strong>de</strong> bais-<br />
se <strong>de</strong>s eaux, pendant l'été, so traiiiisfoximerait<br />
vite en cloaque ;<br />
3° Le plan qui semble sourire à M. Jupiponit<br />
et à la raunicipailité -consisterait à élargir con-<br />
sidérablement le lit <strong>de</strong> la Garonne en aupp-ri<br />
mant la. masse <strong>de</strong> l'Hôtel-Dieu et <strong>de</strong> l'hôpital<br />
<strong>de</strong> la Grave, en allongeant le Pont-Neuf et en<br />
continuant le cours D.-llon par un grand bou-<br />
levard parallèle au quai <strong>de</strong> la Daura<strong>de</strong>.<br />
Nous n'avons ni le temps ni la place néces-<br />
saires pour étudier ce projet qui soulève, à<br />
notre sens, bien <strong>de</strong>s critiques et bien <strong>de</strong>s ob-<br />
jections et qui va iOrrmdaMement saccager<br />
un <strong>de</strong>s plus pittoresques aspects <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />
Contentons-nous <strong>de</strong> léaregietirer. Maàs pour-<br />
quoi, s'il s'agit d'é-l&rgiir ïe cours <strong>de</strong> la Ga-<br />
ronne, ne ooimmence-t-on pas par éohancrer<br />
largement l'inutile . prairie <strong>de</strong>s Filtres ?<br />
4° On peut encore supprimer lie Moulin du<br />
Château et surélever la chaussée du Bazacle,<br />
à l'ai<strong>de</strong> d'une .chaussée mobile qui pourrait<br />
être enlevée en cas <strong>de</strong> crue. Autre plan à exa-<br />
miner.<br />
Mais ce que M. Juppont estime comme nê-<br />
cftsaire avant tout, c'est <strong>de</strong> dégager le lit du<br />
fleuve. Evoquant le beau drame d'Emilie Pou-<br />
Villon, 1' « Aliluvion », créé cette année au<br />
Théâtre balayette, il affirme que nous ne <strong>de</strong>-<br />
vons pas, comme le vieux Famine, gar<strong>de</strong>r ce<br />
que nous avons pris à la Garonne. 11 y a <strong>de</strong>s<br />
empiétements qu'il faut lui rendre. Sinon, elle<br />
se vengera.<br />
Souvenons-nous <strong>de</strong> 1875. Et nue les récents<br />
événements <strong>de</strong> Paris rafraîchissent encore no-<br />
tre mémoire.<br />
C'est sur cet avertissement que' la séance a<br />
ét élevée. Elle servira certainement à répan-<br />
dre les idées <strong>de</strong> l'Association <strong>de</strong> défense <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong> et à augmenter sa propagan<strong>de</strong>.<br />
A. P.<br />
tout fait présager un brillant succès. Mlle Gar-<br />
<strong>de</strong>nal et Mme llocaboillo qui ont si bien inter-<br />
prété Pauline et Stratonice dans Polyeucte<br />
joueront. Chimène et Elvire. Autour d'elles, les<br />
tu-listes qui sont déjà familiarisés avec l'œu-<br />
vre <strong>de</strong> Corneille, et dont nous donnerons <strong>de</strong>-<br />
main la liste complète.<br />
Que nos lecteurs ne tar<strong>de</strong>nt pas à Tetenlr<br />
leurs places !<br />
Sont en vente : chez M. Laffaurie (Papiers<br />
peints), rue Alsace-Lorraine, 15, fauteuils nu-<br />
mérotés, 5 francs ; réservées numérotées (par-<br />
terre et tribunes), 3 francs.<br />
Chez M. Vidal frères (Magasin <strong>de</strong> chaussu-<br />
res), rue .AJsace-Lorraine, 50, premières numé-<br />
rotées, parterre, 2 francs. .<br />
Chez M. Sistac (Librairie), rue Saint-Etien-<br />
ne, 16, et chez M. Chabanon (Chocolaterie<br />
d'Aiguebelle), place Saint-Etienne, parterre et<br />
tribunes libres, 1 franc. — Une réduction <strong>de</strong><br />
50 % sera accordée à MM. les étudiants et mi-<br />
litaires sur les places <strong>de</strong> 1 franc. De même<br />
pour les groupes <strong>de</strong> Pensionnats ou Ecoles qui<br />
en feront la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> avant le jeudi 27 avril<br />
chez MM. Vidal frères, rue Alsace-Lorrai-<br />
ne, 50. "<br />
Nécrologie<br />
Il est <strong>de</strong>s familtes qui reçoivent la visite<br />
fréquente <strong>de</strong> la mort. Tout <strong>de</strong>rnièrement<br />
mourait à Paris M. Bobert Quantin <strong>de</strong> Cou-<br />
pign-y. ingénieur <strong>de</strong>s arts et manufactures,<br />
inspecteur do la Compagnie <strong>de</strong>s chemins do<br />
fer du Midi.<br />
M. <strong>de</strong> Coupigny n'avait pas encore trente<br />
ans ; sa haute intelligence et sa capacité pro<br />
fessionnelle lui avaient valu d'être appelé<br />
bien jeune à la fonction d'inspecteur ; il est<br />
mort en chrétien- comme il avait vécu ; Q ava't<br />
eu besoin du secours <strong>de</strong> la foi pour suppor-<br />
ter une <strong>de</strong>s plus dures épreuves <strong>de</strong> l'homme<br />
ici-bas ; en 1907, il avait perdu ta femme<br />
frappée en donnant le jour à une fillette, la<br />
seule qui reste -au foyer. Seule, non, elle a été<br />
recueillie par Mme Bachy, sa grand'rnère<br />
qui vit retirée à <strong>Toulouse</strong>, après avoir elle-<br />
même perdu son mari, ingénieur <strong>de</strong>s ponts et<br />
ohaosfiées et directeur <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer du<br />
nord <strong>de</strong> l'Espagne.<br />
M. <strong>de</strong> Coupigny dort son <strong>de</strong>rnier sommeil<br />
dans le tombeau <strong>de</strong> famille, dans le pare du<br />
château <strong>de</strong> Coupigny.<br />
De là-haut, il veillera eue l'orpheline avec<br />
la grand'rnère, et nous offrons à tous les siens<br />
l'expression <strong>de</strong> nos sincères condoléances.<br />
L'Incendie <strong>de</strong><br />
la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<br />
Nous recevons la communication suivante :<br />
Les experts nommés par le tribunal dans lo<br />
procès consécutif à ce sinistre, prient les per-<br />
sonnes qui pourraient avoir a fournir <strong>de</strong>s<br />
indications sur le commencement <strong>de</strong> l'inceai-<br />
die, c'est-à-dire jusqu'à l'arrivée <strong>de</strong>s pompiers<br />
et du service d'ordre, <strong>de</strong> vouloir bien se faire<br />
connaître et adresser leurs noms, domicile<br />
et renseignements à MM. Saignés, Lacoste et<br />
Lautré, 10, rue Bavard, experts désignés.<br />
Plut? particulièrement sont' priées <strong>de</strong> se<br />
faire commaître les personnes qui sont entrées<br />
dans le Jardin <strong>de</strong>s Plantes ou ont stationné<br />
<strong>de</strong>vant la gricle, vers six heures du matin,<br />
et surtout le lémoin habitant le quartier du<br />
Busca, qui est allé le premier prévenir le<br />
poste <strong>de</strong>s pompiers <strong>de</strong> la rue du Sachet..<br />
AU<br />
Q ..- i P 15. L A Cl E<br />
Jeudi 27 avril, Réclame <strong>de</strong><br />
RUBAN<br />
POUR, TOUT A.CHA.T<br />
BO IV m PKI M E<br />
TOULOUSE m<br />
Dispensaire Marin<br />
ConsuMatfens gratuites les mercredi et ven-<br />
dredi <strong>de</strong> chaque semaine, <strong>de</strong> 3 à 5 heures (19,<br />
rue <strong>de</strong> la Chaîne, <strong>Toulouse</strong>).<br />
Le sérum <strong>de</strong> Quinton s'adresse, avec un suc-<br />
cès confirmé par <strong>de</strong> très nombreuses guéri-<br />
sons opérées dkns le dispensaire <strong>de</strong> Toulouise,<br />
à toutes les maladies qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un relè-<br />
vement <strong>de</strong> l'état général et à toutes les Lnfec-<br />
ftiions trop souvent causées par un affaiblisse-<br />
ment <strong>de</strong> l'organisme.<br />
On traite, au dispensaire, les entérites, gas-<br />
tro-entérites, diarrhée varié, eczéma, neu-ras-<br />
théniie, eM'OTO-anémie.<br />
Collision <strong>de</strong> véhicules<br />
Lundi soir, vers 7 lieuses, un tramway<br />
électrique qui fait le trajet <strong>de</strong> la place Es-<br />
quiro! à la gare Saint-Agne, a heurté, place<br />
<strong>de</strong>s Carmes, en faee la rue du Canard, un<br />
cheval attelé à une jardilniiére conduit par<br />
M. Cusac, laitier, chemin <strong>de</strong> C&sselaTdit.<br />
L'animal a été blessé au flanc droit.<br />
Syndicat <strong>de</strong>s chasseurs<br />
Les membres du Syndicat <strong>de</strong>s chasseurs tt<br />
propriétaires <strong>de</strong> Venerque et <strong>de</strong>s communes<br />
voisines (Le Vernet, Lagar<strong>de</strong>lle, Miremont,<br />
Grépiac, Labruyère d'Orsa.Auragne, Noueilles,<br />
Issus, Espagnés, Clarmont. et Labarthe-sur-<br />
Lèze), sont priés <strong>de</strong> se rendre le dimanche 30<br />
avril, à 2 heures <strong>de</strong> l'après-midi, à Venerqua,<br />
dans la gran<strong>de</strong> salle <strong>de</strong> la mairie.<br />
Dans les égoûts<br />
Une enquête est ouverte au 1er arrondis-<br />
sement relative à la découverte, par les<br />
égoiutiers <strong>de</strong> la ville, dans l'égout <strong>de</strong> la rue<br />
Pargamiuiéres, d'uni'œtus <strong>de</strong> 2 à 3 mois <strong>de</strong><br />
gestation.<br />
Renversée par un cycliste<br />
Hier matin, VGTS 10 heures 45, Mme Hono-<br />
rine Boyard, âgée <strong>de</strong> 64 ans, <strong>de</strong>meurant allée<br />
Saint-Etienne. 29, passait dans la irue <strong>de</strong> Metz<br />
lorsque, vouGant traverser la chaussée, en<br />
face le Musée, elle a été renversée par un<br />
cycliste, M. Georges T-orati. âgé <strong>de</strong> 15 ans,<br />
au service <strong>de</strong> M. Moga, rue <strong>de</strong> Metz, C2.<br />
Dans sa chute, Mme Bayard n'a reçu que <strong>de</strong><br />
légères contusions et a pu regagner seiuie,<br />
.son domicile<br />
La Foire aux Chevaux<br />
ill a été conduit, hier, sur le champ <strong>de</strong> foire<br />
asq.ue, marchand <strong>de</strong> founrapes<br />
all6o Saint-Agne, patron <strong>de</strong> ta. victime, avait<br />
mandé en toute nftfte. Ce patricien a ordonné<br />
le transfert du blessé a l'HOtel-liMeu, où il a<br />
été adjais d'tiirgeaace. L'interne a constaté la<br />
fracture do <strong>de</strong>ux eûtes et une hlessure au<br />
front. Sauf complications, la v.i» d* M. Mar-<br />
tin n^eif* pas m daiiflw.<br />
DEUX FOIS DÉCORÉ<br />
L'Officiel du 23 avril porte la nomination<br />
comme officier do l'instruction publique, <strong>de</strong><br />
M. SignoreL substitut du procureur <strong>de</strong> la Ré-<br />
publique à <strong>Toulouse</strong>.<br />
Est-ce -que M. Signorel n'avait pas droit<br />
au port <strong>de</strong> cette rosette <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans au<br />
moins ? ,Bcs repetita placent.<br />
CONSEIL DE GUERRE<br />
Séance du 25 avril<br />
Prési<strong>de</strong>nt : M le colonel Massie, chef-direc-<br />
teur <strong>de</strong> l'artillerie ; commissaire du gouver-<br />
nement : M. le lieutenant-colonel Duféhy.<br />
VOL MILITAIRE. — Emile François, né Le 14<br />
avril 1889, à Boulogne (Seine), brigadier au<br />
10' dragons, est accusé d'avoir, à Mortauban,<br />
le 6 mars <strong>de</strong>rnier, volé une paire <strong>de</strong> bottines<br />
à un cavalier <strong>de</strong> son .régiment ; François avait<br />
été surpris le même jour par un maréchal <strong>de</strong>s<br />
logis faisant <strong>de</strong>s efforts pour forcer une boîte<br />
fermée à. clef. Ses notes au régiment sont mau-<br />
vaises et son casier judiciaire est joint à la<br />
procédure.<br />
M. le commissaire du gouvernement se <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong>, après l'instruction et les débats, si on<br />
peut admettre le système <strong>de</strong> l'accusé qui sou-<br />
tient qu'il avait eu l'autorisation d'ouvrir la<br />
caisse dans laquelle il aurait enfermé les bot-<br />
Unes par lui prises mais qu'il avait r intention<br />
<strong>de</strong> rendre ? Evi<strong>de</strong>mment, non ; François n'a-<br />
vait pas d'autorisation et il n'avait pas davan-<br />
tage l'intention d'y cacher les bottines et <strong>de</strong><br />
ies rendre. François est bien coupable, d'un<br />
vol que, hélas ! son passé n'explique que trop ;<br />
aussi ses juges le condamneront sans oublier<br />
son passé et ses notes au régiment.<br />
M' Gabau<strong>de</strong> conclut au relaxe ; les théories<br />
juridiques soutenues sont étrangères au fait<br />
lui-même qui, lui, doit comman<strong>de</strong>r l'issue du<br />
débat. François a perdu son père alors qu' Jl<br />
avait à peine neuf mois ; sa mère remariée<br />
l'a abandonné. Il a grandi seul, comme il a<br />
pu, donc sans formation morale aucune ;<br />
François, mal gardé, est tombé. Mais cela<br />
fait-il que le fait relevé constitue le vol î<br />
M. le commissaire du gouvernement fait <strong>de</strong>s<br />
déductions, <strong>de</strong>s analogies, mais ne donne pas<br />
<strong>de</strong> preuves que ces bottines qui vont être pla-<br />
cées dans la caisse d'un cavalier, ont été pri-<br />
ses sans l'esprit <strong>de</strong> les rendre ; aussi le re-<br />
laxe ne peut être refusé.<br />
'. Le conseil <strong>de</strong> guerre a déclaré François non<br />
coupable par trois voix contre quatre.<br />
ABANDON DE POSTE. — Jean-Marie-Germain Ga-<br />
raud, né le otvte do police dans lequel il restait sous<br />
la main <strong>de</strong> son chef, dono le poste était aban-<br />
donné.<br />
M' Donat répond, que la chambre n est plus<br />
lo poste, quoi qu'on en puisse dire ; au sur-<br />
plus, le sergent a été puni pour avoir donné<br />
cette autorisation ; le conseil ooncluora.<br />
Le conseil <strong>de</strong> guerre a déclaré Garaud, par<br />
5 voix contre 2, coupable ot l'a condamné a<br />
trois mois <strong>de</strong> prison.<br />
ipcctack$-Cciî.ceft$ <strong>de</strong> Todcni<br />
THEATRE DES VARIETES. — A 8 h. h La Veuve<br />
Joyeuse.<br />
THEATRE LAFAYETTE. — A 8 h. î. Les AventU<br />
res <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Gosses autour du Mon<strong>de</strong>.<br />
THEATRE DES NOUVEAUTES. — A 8 h. î, attrac-<br />
tions diverses. Mercredi et jeudi, concours <strong>de</strong> chant<br />
A.POLLO-THEATRE. — A 8 h. 3/4, nouveau pro-<br />
gramme.<br />
CINÉMA LAFATETTE. — Relâche. Demain,<br />
2 heures et à 4 heures, matinées.<br />
CANIGOU "<br />
me sitoye.ns et comme mandataires du dèpar-<br />
'em«nt du Gers.<br />
Catholiques, nous ne pouvons admettre que<br />
es biens oouflsqués aux églises <strong>de</strong>viennent la<br />
proie et la prében<strong>de</strong> <strong>de</strong> ceux qui les ont volés .<br />
une expropriation pure et simple eut été<br />
odieuse ; l'expropriation consolidée par <strong>de</strong>s<br />
nxii -s leglaUmfs ne fait qu'ajouter l'hypocri-<br />
sie, a 1 infamie <strong>de</strong> dépossession.<br />
» Citoyens, nous protestons <strong>de</strong> toutes nos<br />
foi-ces contre l'attentat dirigé contre la liberté<br />
<strong>de</strong> conscience, garantie autant par la justice<br />
et le droit que par- la « tradition qui reconuut<br />
» et consacra la religion nationale » (Taiuel<br />
Conseillers généraux, nous protestonp<br />
parce que nous sommes dans cette assemblée<br />
les porte-paroles du droit méconnu que violeni<br />
à leur profit ceux-là même dont la miss-ion se<br />
rait <strong>de</strong> le maintenir et <strong>de</strong> le défendre.<br />
» Nous protestons parce que tout nous inter-<br />
dit <strong>de</strong> nous prêter a une discussion où il n'es';<br />
plus question <strong>de</strong> savoir si l'on commettra un<br />
forfait, mais à qui ce forfait doit profiter.<br />
» En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s préceptes <strong>de</strong> la religion, è<br />
laquelle vous ne croyez pas et à laquelle nous<br />
<strong>de</strong>meurons indéfectibl ement attachés, nous<br />
invoquons contre vous les principes <strong>de</strong> la mar-<br />
che humaine, parce que nous savons que tous<br />
ceux dont vous pourriez vous réclamer ont été<br />
flétris et condamnés par le jugement <strong>de</strong> l'His<br />
toire.<br />
DELPECH-CANTALOUP,<br />
» Paul DE CASSAGNAC,<br />
» Marquis DE PINS. •<br />
Çostumss is gelits §arçons<br />
NOS PETITS ÉLÉGANTS sont conduits par<br />
leurs mamans au PETIT MARIN (Mlle Bas-<br />
tier). rue <strong>de</strong>s Lois, 22, <strong>Toulouse</strong>, près le Ca-<br />
pitole. Spéciaïit'- <strong>de</strong> costumes <strong>de</strong> petits gar-<br />
çons — Economie.<br />
rnière kw<br />
Lss SCIËSS 1 Qui d'Orsay<br />
A l'instruction<br />
Paris, <strong>26</strong> avril.<br />
Hier après-midi, M. Boucard, juge d'iustruc<br />
Uon, a dépouillé, en présence <strong>de</strong> Maiimon, un<br />
grand nombre <strong>de</strong> scellés.<br />
Trois ou nuatre mille pièces contenues dans<br />
<strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s caisses ont été examinées ; la<br />
plupart se rapportent aux chemins <strong>de</strong> . fer<br />
d'Asie-Mineure.<br />
Le juge a trouvé, d'autre part, dans un <strong>de</strong>s.<br />
sceKés, les premières lettres adressées pai<br />
Bouet à Maimon et qui établissent, comme l'a<br />
vait déclaré ce <strong>de</strong>rnier, que les relations qui<br />
ont amené leur arrestation ont bien com<br />
mencé en février et mars 1910.<br />
Presque toutes les pièces examinées ont. é-t<<br />
replacées dans les caisses. Quelques-uns, qui<br />
semblent présenter une certaine importance,<br />
ont été mises <strong>de</strong> côté ; elles seraient étudiées<br />
plus attentivement au cours <strong>de</strong> rinstruotloo,.<br />
L'affaire Poiidor<br />
Paris, <strong>26</strong> avril.<br />
M. Chesney, juge d'instruction, s'est rendu,<br />
hier après-midi, accompagné <strong>de</strong> M* Prieur, au<br />
ministère <strong>de</strong> l'instruction publique, pour se<br />
rendre compte <strong>de</strong>s conditions dans lesquelles<br />
Poliiidor, arrêté pour vente <strong>de</strong> diplômes acadé-<br />
miques, avait pu commettre ces vois.<br />
Les MILLIERS <strong>de</strong> hnnteilles <strong>de</strong> Li-<br />
queur du CANIGOU, vendues en<br />
un jour, n'ont pas épuisé les réserves<br />
comme on fe prétend.<br />
' Nous sommes organisés pour répon-<br />
dre à toutes les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.<br />
Exigez dono la. Liqueur du CANI-<br />
GOU, <strong>de</strong> l'Abbaye <strong>de</strong> Saint-ÈLartm-<br />
du-Canigou.<br />
Insistez, elle est dans tons les cafés.<br />
C3FFBES-F01TS FIGHET<br />
LA PREMIERE MARQUE DU MOKM<br />
Un t Fichet • scellé au mur, assure une sé-<br />
curité absolue contre le vol et l'incendie.<br />
Succursale ' <strong>Toulouse</strong>. Square du Capitole.<br />
Le Trafic <strong>de</strong>s Décorations<br />
Les perquisitions<br />
Lille, <strong>26</strong> avril.<br />
Comme an l'avait annoncé, <strong>de</strong>s perquisitions<br />
ont été faites hier chez MM. Evrard, prési-<br />
<strong>de</strong>nt ,et DutuieL, trésoffiiier <strong>de</strong> la Section lil-<br />
loise du Croissant Bouge.<br />
Diverses pièces ont été saisies, notamment<br />
chez M. Duturu© : ane cinquantaine <strong>de</strong> diplô-<br />
mes en blanc<br />
Le Voyage Présl<strong>de</strong>nîie.<br />
Le retour à Tunis<br />
Tunis, <strong>26</strong> avril.<br />
M. Fallières parti <strong>de</strong> Sousse à 3 heures, esi<br />
arrivé à Tunis â 7 h. 30 ; il a été salué à sa <strong>de</strong>s<br />
cente <strong>de</strong> wagon par le général Pistor et les re-<br />
présentants <strong>de</strong> la municipalité ; il s'est rendu<br />
à la rési<strong>de</strong>nce escorté par un escadron <strong>de</strong><br />
chasseurs d'Afrique.<br />
Hier soir, M. Fallières a offert un dîner in-<br />
time à la rési<strong>de</strong>nce. Aujourd'hui, il se rendrr-<br />
à Kef et y passera la nuit ; jeudi, il s'embar<br />
quera à Sidi-Abdallah, pour entrer en France<br />
TER BRAVAIS «itrtrANËMIE<br />
Pâlos couleur*. Manau* d« <br />
les rapports venus <strong>de</strong> l'intérieur s'aerar<strong>de</strong>nt i<br />
dire que l'état d'esprit <strong>de</strong>s indigènes est ex<br />
cè<strong>de</strong>nt, et ne permet pas <strong>de</strong> supposer, pour h<br />
momemit, qaie le moindre mouvement se pro<br />
duiife.<br />
Loriemt, 245 avril.<br />
Hier soir a eu lieu, au cercle mi'.itaire, un*<br />
gran<strong>de</strong> réception en l'honneur <strong>de</strong>s officiers d>;<br />
1'art.illileriie coloniale qui vont partir pour h<br />
Maroc. Tous les officiers <strong>de</strong>s régiments y as.<br />
sàstaient. Des toasts' ont été portés au suecèc-<br />
<strong>de</strong> nos armes ed au retour heûreux <strong>de</strong>s brave:<br />
coloniaux.<br />
Cesst le mé<strong>de</strong>cin-major Sàberil et non K<br />
mé<strong>de</strong>cin-major Kerneis, qui accompagnera 1;;<br />
batterie du I e ' régiment d'artillerie co'.onia'.e<br />
Tunis, <strong>26</strong> avril.<br />
Les troupes <strong>de</strong> Tunisie désignées pour 1»<br />
Maroc partiront vemiredi oii samedi mat4c<br />
par metr.<br />
On dit que ces troupes seront passées, 0<br />
matin, en revue en tenue <strong>de</strong> campagne, pa<br />
M. FoUières-, avant son départ pour l'ouet<br />
tunisien.<br />
Le combat du 19 à Fez<br />
Tanger, <strong>26</strong> avril.<br />
Des lettres <strong>de</strong> Fez, en date du 20 avril, don<br />
nent les détails suivants sur l'assaut <strong>de</strong> la viLh<br />
par les Ouled-Djemaa.<br />
Deux mille <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers attaquèrent la<br />
ville vers le nord ; pendant <strong>de</strong>ux heures, c<br />
fut une fusilla<strong>de</strong> ininterrompue <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux ci-<br />
té» • l'entrée en scène <strong>de</strong> l'artiBerie réussit cf<br />
pendant ;i disperser les rebelles qui se replii<br />
rent, laissant quelques morts sur le terrain.<br />
On confirme que du côté <strong>de</strong>s troupes ai<br />
maghzon, les pertes sont insignifiantes ; te:<br />
consuls en rési<strong>de</strong>nce à Fez se sont réunis 1 .-<br />
incme jour et ont conseillé à leurs nationau-<br />
<strong>de</strong> gagner la cote aussitôt que les communica<br />
lions leur permettraient <strong>de</strong> le faire sans dan<br />
ger.<br />
LE CINOUVVraURE ITALIEN<br />
La mission française<br />
Rome, <strong>26</strong> avril.<br />
Hier soir, une briHante réception, au Palai?<br />
Farnose, a cléturé le séjour officiel, à Romi<br />
<strong>de</strong> la, aussion française. LlttuaÉDCttaa <strong>de</strong> V<br />
faça<strong>de</strong> du palais présenitaH un aspect fôé«\<br />
que.<br />
De oorrps diplomatiiquo, les mirulirtres, le;<br />
hauts fonctiiohinaires, ainsi que <strong>de</strong> îMuntanau»<br />
officiera gémjNwix, <strong>de</strong>s députes, <strong>de</strong>s aéuiiajteitrc<br />
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