LE MlflÊRoB LE NUMÉRO 5 CENTIMES TELEGRAPHIQUE SPÉCIAL
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m<br />
<strong>LE</strong> <strong>MlflÊRoB</strong><br />
RÉDACTION ET ADMINIS<br />
> Sociale et Religieii&e<br />
: Toulouse, Rue Roquelaine, 25<br />
<strong>LE</strong> <strong>NUMÉRO</strong> 5 <strong>CENTIMES</strong><br />
9 Trol» mob Si loàh 9n<br />
BAOTE-GARONNE ET DÉPARTEMENTS UJUTROPHKS .... 0 *»•
ira cil O'OÎ<br />
lions d s factions ot qu'il poursuit une poli-<br />
tique la que et anticléricale, et, malgré la<br />
Contradiction évidente, il prétend que le<br />
gouvernement veut la liberté de cons-<br />
cience.<br />
Kt.se réclamant exclusivement de la Ré-<br />
volution<br />
vil battu<br />
défendre<br />
de 17 >9, il déclare le pouvoir ci-<br />
oa brèche et la nécessité de le<br />
par quatre<br />
est la sui-<br />
Germinal,<br />
Rue de Bruxelles<br />
Paris, 5 octobre. ^<br />
Bien que la cérémonie soit fixée à une JJ,<br />
heure de l'après-midi, des dix heures ce j n<br />
matin la rue de Bruxelles et ses abords j a<br />
présentent un aspect très animé. »j<br />
Devant le numéro 21 bis, dont la grande<br />
porte est ouverte, les curieux se pressent sc<br />
pour voir le vestibule transformé en cha- flf<br />
pelle ardente. "<br />
M. Bruneau, ami de la famille Zola, doit "r<br />
prier M. Cornette, commissaire de police, D ,<br />
d'organiser un service d'ordre. " u<br />
L'entrée de la maison mortuaire est ^;<br />
tendue de drape: ies noires parsemées n<br />
d'étoiles d'argent sur lesquelles se déta-<br />
chent trois é ussons portant l'initiale du 1)(<br />
défunt ; le vestibule est également décoré L<br />
çle draperies noires. - R<br />
A son extrémité, du côté opposé à la £<br />
rue, est placé le cercueil recouvert simple- s .<br />
ment d'un drap mortuaire en velours noir; '<br />
tout autour sont disposées les couronnes a<br />
et les gerbes de fleurs; deux statues ap- S<br />
paraissent entre les tentures du vestibule : S(<br />
une Vérité sortant du puits; une Vierge v ,<br />
tenant dans ses bras le Christ enfant. „<br />
A li heures, la rue de Calais, la place ti<br />
de Vintimille et la rue de Bruxelles sont r ,<br />
évacuées ; les curieux sont refoules par C(<br />
les agents et l'emplacement ainsi devenu<br />
libre est réservé aux invités qui, on le e ,<br />
s lit, doivent être munis d'une carte spé- e<br />
ciale tirée à iOO exemplaires seulement. 0<br />
Parmi ces amis de la famille, nous i e- ~<br />
connaissons : MM. Gustave Fort, chef du „<br />
cabinet du président du conseil, représen- ë<br />
tant, Al. Combes ; Baul Gervais, chef du t .<br />
secrétariat particulier du ministre des<br />
colonies, représentant M. Doumergue ; i<br />
Furneuiont et Demblon, députés belges, 0<br />
représentant le conseil général du parti<br />
ouvrier de Belgique ; Adolfo Cazado, sé- *<br />
nateur espagnol, délégué de la Société des ,.<br />
Gens de Lettres et des Artistes de Madrid; e<br />
le lieutenant coionel Hartmann, Henri 0<br />
Roujon, etc.<br />
J<br />
£ „A il tu Îr2, le service d'ordre très consi- t<br />
ràble prend position aux abords de la e<br />
maison mortuaire ; toutes les rues abou-<br />
tissant rue de Bruxelles sont consignées ; .<br />
des gardes municipaux à pied et à cheval *<br />
renforcent la police. La foule, qui est très (<br />
nombreuse derrière tous les barrages, ob- t<br />
serve le plus grand calme ; il en est de ,<br />
même des habitants des maisons voisines •<br />
qui, de leurs fenêtres, assistent en curieux '<br />
à cette cérémonie. Cependant les invités (<br />
continuent à arriver rue de Bruxelles.<br />
A midi et quart, M. Jaurès fait son appa- ,<br />
fition en compagnie de l'ex-lieutenant- [ !<br />
colonel Pi.-quart; tous deux repartent<br />
presque aussitôt et franchissent le barrage :<br />
de la rue de Clichy, inaperçus de la foule.<br />
Derrière eux se présentent successive-<br />
ment la Dame blanche, cette dame qui se<br />
fit tant remarquer au cours de tous les<br />
procès relatifs à l'affaire Dreyfus; puis<br />
MM. Mathieu Dreyfus. Bernard Lazare,<br />
Henri Brisson, Yves Guyot, Joseph Rei-<br />
nach, Bertnlus, Clovis Hugues et Charles<br />
Hos, députés: Labori, Albert Clemenceau,<br />
îe prin e de Monaco, Bayet» la nouveau di-<br />
recteur de l'enseignement supérieur.<br />
Place de 9a Trinité<br />
La concentration des délégués et mani<br />
festanls est la place de la Trinité, assez<br />
voisine par la rue Blanche de la, maison<br />
mortuaire qui servait, comme on sait, de<br />
point de concentration aux diverses délé-<br />
gations soit socialistes, soit des ligues des<br />
Droits de l'Homme et de la Libre Pensée,<br />
inscrites pour prendre part au cortège.<br />
Aussi, des 10 heures du matin, la place<br />
et ses abords étaient-ils occupés par un<br />
service d'ordre des pins importants, dirigé<br />
par M. Lépine, préfet de police, en per-<br />
sonne; des nuées d'agents, des gardes mu-<br />
nicipaux de Paris à pied et à cheval se<br />
tenaient à l'intersection des rues de Saint-<br />
Lazare, de Ch tteaudun, de Londres, de la<br />
Chaussée d'Antin et de la rue Blanche,<br />
pour faciliter la formation du cortège et<br />
i eioalcr Isa curieux qui s'étaient portés en<br />
nombre sur ce point.<br />
La rue Blanche et la rue de Calais sont<br />
coupées dans leur longueur pur une haie<br />
de gardes républicains à pied, espacés de<br />
deux en deux mètres, laissant ainsi une<br />
moitié de la rue à la circulation, l'autre<br />
étant réservée au passage des délégations<br />
en marche vers l'hôtel de la rue de Bruxel-<br />
les.<br />
:1 se produit, pendant ces opérations<br />
préliminaires, les incidents habituels que<br />
les mouvements des forces policières dé-<br />
terminent en refoulant les spectateurs,<br />
mais tout a passé sans de sérieuses alga-<br />
rades : les promeneurs qui par cette belle<br />
journée de dimanche, s'étaient arrêtés sur<br />
ce point ne témoignent en somme, bien<br />
que piqués de curiosité, qu'une complète<br />
indifférence,<br />
Concentration des délégations<br />
Entre temps, les premiers groupements<br />
arrivent porteurs de couronnes et vont :<br />
prendre place dans l'espace qui leur est<br />
réservé ; parmi les premières arrivées, on<br />
remarque les délégations du Grand-Orient<br />
de France et de la Ligue des Droits de<br />
l'Homme : puis apparaissent divers grou<br />
pes socialistes dont plusieurs arrivent en<br />
cortège, d'ailleurs généralement assez mai-<br />
gre.<br />
Tous les militants de la sociale ont<br />
arboré à la boutonnière l'ôglantine rouge;<br />
d'ailleius, comme l'industrie parisienne ne<br />
perd jamais ses droits, de nombreux ca-<br />
melots circulent aux abords de la place,<br />
cherchant à débiter des ôglantines, une<br />
•"^hansou intitulée : « Hommage à 7ola » et<br />
^"""rtwt 1 artes postaies portant le portrait de<br />
ry^fl^g^'. i.v iommoir.<br />
façon pl i-clîSiii®<br />
s 0 l'^ l * aien ' oe la même<br />
points o >'VeTf!feifc£Pul,li Liaient à leur façon; l'ecclésiastique ne<br />
it s'est pas ému pour si peu ; il a regardé ses<br />
re ennemis en face; il a haussé les épaules et<br />
r- il a continué sa route félicité par quelques<br />
braves gens, sans autre incident que la<br />
dégringolade d'une échelle placée sur une<br />
marquise et sur laquelle s'étaient juchés<br />
^. une dizaine de curieux.<br />
J» l-e cortège traverse la place Clichy, le<br />
">l£ d.ns l'avenue Rachel qui<br />
anoUV*. a la porte du cimetière.<br />
de Au cimotière<br />
ir : Les portes sont gardées par des forces<br />
nt de police considérable»; il y a là des irar-<br />
ue diens de la paix, uno compagnie de gar-<br />
des républicains à pied et de gardes à<br />
m- cheval : le préfet de police a donné l'ord'-e<br />
re de n ouvrir qu'un seul battant et de ne<br />
•ce laisser passer que la famille et les invités<br />
tant de lenteur dans l'nccès du cimetière<br />
et la police ; mais il n'y a que quelques<br />
bousculades et pas d'incidents sérieux.<br />
L'entrée du cimetière franchie, le cortège<br />
tournant immédiatement à gauche s'est<br />
engagé dans l'avenue Saint-Charles, puis<br />
dans l'avenue Montmorency qui étaient<br />
bordées d'une double haie de gardes mu-<br />
nicipaux, l'arme an pied.<br />
C'est au carrefour Montmorency, qui se<br />
trouve au fond du cimetière Montmartre,<br />
à l'intersection de l'avenue de la Croix,<br />
Travot et Montmorency, que doivent être<br />
prononcés les discours.<br />
A l'un des angles du cajrefour, une pe-<br />
tite tribune a été dressée : elle est garnie<br />
de drap noir ôtoilô d'argent.<br />
Les orateurs feront face à la partie de<br />
l'avenue de Montmorency par laquelle ar-<br />
rivera le cortège.<br />
A l'arrivée du corps, la garde présente<br />
les armes; le char s'arrête devant la tri-<br />
bune; le cercueil est déposé au centre du<br />
carrefour et les orateurs prennent la pa-<br />
10 Le" premier est M. Chaumié, ministre de<br />
l'instruction publique.<br />
Discours do M. Chaumié<br />
M. Chaumié commence ainsi :<br />
Messieurs.<br />
Il y a quelques jours, le grand écrivain au-<br />
tour du cercuoil duquel (sic) nous sommes au-<br />
jourd'bui rassemblés était en pleine vie —<br />
comme M. do la Palice assurément.<br />
11 a suffi de l'accident lo plus banal pour !o<br />
détruiro on un instant.<br />
L'orateur déclare que de toutes parts<br />
(sic), — il n*a pas osé dire de l'étranger —<br />
ont afffué les manifestations; cependant il<br />
se trouve forcé de citer 'Italie.<br />
l'n ïtalio, dit-il, sa perte y a été ressentio de<br />
façon plus cruelle et lo ministre de l'instruction<br />
publique d'Italie m'a prié d'apporter sur son<br />
cercueil la salutation suprême de son pays.<br />
Mais M. Chaumié se garde bien de lire<br />
la dépêche de son collègue, dépèche dont<br />
on connaît le texte bien significatif; le<br />
ministre parle de l'oeuvre littéraire de<br />
Zola et bientôt apparaît une allusion à la<br />
campagne Dreyfus.<br />
C'est le souci do vérité et de sincérité, dit le<br />
ministre, animé par un grand sentiment de<br />
pitié et de justice qui a dominé à la lois sa vie<br />
et son œuvre.<br />
Cependant, ajoute-t-il. le devoir ot lo pro-<br />
gramme socialiste de l'écrivain semblent irréali-<br />
sables ; niais qu'importe que l'idéal entrevu j<br />
soit souvent inaccessible?" Qui a cherché ai<br />
l'atteindre a monté. '<br />
C'est la transition pour arriver à la<br />
participation de Zola à la campagne drey-<br />
fusiste; voici comment s'exprime le repré-<br />
sentant du gouvernement à ce sujet.<br />
Zofa, d'ailleurs, était l'homme de son œuvre:<br />
dès qu'une cause lui sembla juste, braver pour<br />
la défendre les colères irraisonnées ou perfides<br />
subir les outrages furieux, les haines injustes,<br />
les abandons les plus douloureux, lui parut un<br />
impérieux devoir.<br />
Aucun sacrifice ne lui coûta peur répondre<br />
au cri de sa conscience.<br />
Déjà les clameu s s'éteignaient, les inten<br />
tions travesties ou calomniée.'; apparaissaient<br />
aux yeux de tous dans ieuc véritable jour. La<br />
mort apportant avec elle l'apaisement et la<br />
sérénité, a hâté l'heure dé.finitivo de la justice.<br />
Le ministre n'a pas craint d'ajouter, en<br />
terminant, que tous "ceux dont l'a me est<br />
vraiment haute, quel qu'ait été jusque là<br />
leur parti dans la lutte, se sont inclinés<br />
devant ce cercueil.<br />
Quelques applaudissements discrets éma-<br />
nant des personnages qui entourent la tri-<br />
bune et le cercueil saluent la péroraison<br />
du ministre.<br />
Au commencement du le cercuett<br />
était entièrement couver d»-JjOJ»<br />
gères, de branchages de toutes so tes .<br />
maie en quelques minutes tout était enlevé<br />
par les manifestants. „„„.,.,<br />
A signaler plusieurs loges maçonniques<br />
dont les membres portent en sautou les<br />
écharpes bleues ot-leurs insizncs.<br />
Une voix part d'un groupej«Les socia-<br />
listes '-êvolutionnaires envsjMÉBPuerniei<br />
rabat-<br />
listes ••êvolutionnaires eu»«^p' c ' "7<br />
salut au bra\e Zola, au vaTlI»BP*»m bat-<br />
tant pour la vérité ! » tl<br />
Ouêlques bravos éclatent; l'inévitable<br />
anarchiste Libertad s'écrie en passant de-<br />
vant le cercueil : « Germain 1 Germinal !<br />
Tous les membres des syndicats de la<br />
Bourse du travail ont l'églat^ine rouge a<br />
la boutonnière ; des jeunes Rites portent<br />
une couronne rougo de l'idéal socialiste<br />
du Xlearrondissement. .<br />
Le défilé se termine sans autre incident;<br />
quelques cris do « Vive Picquart!» et<br />
« Vive Labori! », poussés par de fanatiques<br />
dreyfusards, peu souoieux de la gravité<br />
du lieu. ... .. „„.<br />
A l'issue du défilé, le corps a été déposé<br />
provisoirement dans le caveau de M.<br />
Lhoste, marbrier, en présence de quelques<br />
amis particuliers et des paients delà la-<br />
mille z-ola.<br />
Violentes bagarres. — Un café saccage<br />
par las internationaliste»<br />
Aux environs de la place Blanche, de<br />
violentes bagarres se sont produites entie<br />
nationalistes et dreyfusards.<br />
Le café Cyrano, situé place Blanche, a<br />
été saccagé par les sans-patrie.<br />
Un gardien de la paix, qui venait detre<br />
blessé, n été transposé à l'hôpital Beau-<br />
J0 On compte une quinzaine de blessés et<br />
sept arrestations.<br />
Ensuite, les internationalistes sont mon-<br />
tés au Sacré-Coeur et ont essayé de pren-<br />
dre l'assaut de la Basilique.<br />
Des collisions graves se sont produites<br />
entre les agents et les manifestants.<br />
Paris, 5 octobre.<br />
Dans une lettre qu'il adresse à M. Cotte,<br />
M. Combes jette sur les ouvriers l'eau bé-<br />
nite de cour dont s'était déjà servi Wal-<br />
deck.<br />
Une avance do plus cependant aux ré-<br />
volutionnaires quo son prédécesseur : M.<br />
Combes semble disposé à laisser discuter<br />
devant ie Parlement !a question du mini-<br />
mum des salaires.<br />
Courses île chevaux<br />
AU 110IS DIS r ,• so i '<br />
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M. A. StodnlIlW. Lane); 3. Knicnack, 10, 4<br />
M. E. de Saint-Alnry (A. Cartor).<br />
Non placés : Maximum 0, Arizona 10, Khas-<br />
nadar t>6. Fitz-Monarque 2o, Ariunglass 8,<br />
Exa G, Limousin 12, kadikoï 10, Brillantine 20,<br />
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Sand 5.<br />
1 ne longueur et demie. Trois quarts do lon-<br />
gueur.<br />
Mutuel : gagnant 82 ; placés: La Camargo<br />
29, First-Principal 84, Knicnack 163.<br />
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2,400 mètres environ. — 1, Agathe 6, 4 Mme<br />
Bicotti (lhompson),- 2, ltio-Grande 8, 4 M. E.<br />
Veil-Picard (Ed. Jones); 3, Kaléidoscope 7|4, 4<br />
M. J, de lireuiond .Milton llenryi.<br />
Non placés : Saint-Martin 8. Vauniorin 10.<br />
Kaimac 6, Bidart 23. L'Knlant 6.<br />
Deux longueurs et demie. Deux longueurs, i<br />
Mutuel : Cagant 79 50. Placés. Agathe 19 50<br />
Rio-c;rande 24, Kaléidoscope, 14.<br />
Prix de l'Aqueduc, 0,000 iraecs, 2,200 métros<br />
environ. — 1, Litton, 3, 4 M. R. de Monbel<br />
(Henry Millon); 2, Gabriolie d'Kstrôes, 20. 4 M.<br />
Frank Cartor (A. Carter;; 8, Pollion, 5, 4 M.<br />
S.-li, Burns (fhompsoni.<br />
Fon placés : Lady-Killer 8, Butor 6. Vieux-<br />
Marcheur 25, Barde 4, Gerbié 16, Mandinot 16,<br />
Louiso-Mèhard 8.<br />
Deux longueurs et demie. Deux longueurs.<br />
Mutuel : gagnant 44, placés Lilliou 17 50,Ga-<br />
brieilo d'Estraes 37 50, Vollion 24 50.<br />
<strong>LE</strong>S BliS OE SCEL<strong>LE</strong>S<br />
Chambéry, 5 octobre.<br />
La cour d'appel de Chambéry a rendu<br />
son jugement dans l'affaire de bris de<br />
scellés a Laravoire concernant le comte<br />
et la comtesse Costa de Beauregard.<br />
La cour, réformant le jugement du tri-<br />
bunal correctionnel, se déclare compétente<br />
à statuer et pronon e l'acquittement de<br />
M. et Mme Costa de Beauregard.<br />
—'-Ci*—<br />
Oïielou s ,, , « «V"»i «t^Vnvités. • Après le discours de M. A<br />
est massée Ul PPOdrpiue ou la foule 1 et les personnes qui tenaien<br />
, L"' délégations pénètrent à leur tour Sain'iVhaïues DMW!" so!<br />
. ans e Cimetière, trois par trois, et sont Ù v t a - 0 • heu le e 'eue<br />
sxs:r i9! ***** zél*FMP*2<br />
. De vives altercations s'élèvent de temps Sie "miU--- it i déh.,, 1 "<br />
a autre e*it« k» déftégués qu'impatiente de miel ^ '<br />
Autres discours a<br />
Après lui, M. Abel Ermant, président de n<br />
la société des gens de lettres, prononce 1>:<br />
une allocution au nom de cette société et 8'<br />
de l'association des auteurs dramatique ; l!<br />
des applaudissements éclnttent quand il jl<br />
nce que l'on élèvera une statue à t!<br />
Zola. P<br />
L'orateur examine ensuite naturellement 8<br />
le côté littéraire de l'œuvre de Zola; il en<br />
trace les débuts et les développements, f<br />
Zola fut selon lui un auteur démocrate, 1(<br />
aimant la foule qui n'estjamais absente de J;<br />
son œuvre, qui fut souvent son personnage *<br />
unique, toujours son personnage préféré. " 1<br />
Dans l'humanité actuelle, dit M. îfermant, k<br />
les groupes lui semblaient avoir plus de va-<br />
leur que les individus ; l'être collectif, plus de<br />
vie positive quo chacune de ses unités compo- d<br />
santés. é<br />
C'est bien là une façon do voir démocratique d<br />
et j'ai eu raison de soutenir qu'il est îe peintre li<br />
ou si l'on veut le poète, le chantre de la démo- u<br />
cratie. „<br />
M. Hermant est fort applaudi.<br />
Le troisième orateur loue l'infatigable n<br />
dévouement de celie qui partagea l'exis- p<br />
tence de ?ola; on l'applaudit. f.<br />
11 ne s'attarde guère à l'œuvre de Vécri- Q<br />
vain qui, selon lui, est profondément mo-<br />
rale; on sent qu'il lui tarde de parler de ij<br />
)a campagne dreyfusarde et c'est là tout n<br />
le discours de M. Anato e: France.<br />
« Je ne dirai s'écrie-t -il, que ce qu'il feut<br />
dire sur ce cercueil mais je dirai tout ce qu'il s<br />
faut dire. ^<br />
» En rappelant la Lille entreprise par Zola<br />
pour la justice et la vérité, ost-il possible de<br />
garder le silence sur ces hommes {acharnés à<br />
la suite d'Un innocent et qui se sentant perdus<br />
s'il était sauvé l'accablaient avec l'audace dé-<br />
sespérée de la peur ?<br />
M. France continue sur ce ton violent ;<br />
dans la foule, le bruit se répand que l'ora-<br />
teur p". rie de l'affaire Dreyfus et qu'il a<br />
attaqué l'année ; le public, massé dans le |<br />
haut de l'avenue de Montmorency et dans<br />
l'avenue Saint-Charles, s'impatiente de ne 1<br />
pouvoir rien entendre à cause de la dis-<br />
tance.<br />
Des rumeurs prolongées couvrent la<br />
voix de l'orateur et la foule, forçant les<br />
barrages de gardiens, se répand' sur le.<br />
terre-plein qui domine l'avenue Delacroix.<br />
C'est au milieu du bruit que M. Anatole<br />
France dénonce les mensonges et les hon-<br />
tes de ceux qui condamnèrent Dreyfus.<br />
L'armée est pourtant là par force; des<br />
officiers peuvent entendre l'orateur pro-<br />
clamer la honte de ieurs camarades.<br />
,1e parlerai s'écrie l'orateur; je rappellerai les<br />
jours obeurs où l'égoïsine et la peur étaient<br />
nssis aux conseils du gouvernement.<br />
L'iniquité commentait 4 être reconnue, mois<br />
ceux qui avaient le devoir do parler se tai-<br />
saient.<br />
Après cette diatribe contre le ministère<br />
Méline, M. France parle de la fameuse let-<br />
tre a J'accuse », adressée par Zola au pré-<br />
sident de la République.<br />
A ce moment, les assistants dreyfusards<br />
qui sont au pied de la tribune, et parmi<br />
eux Alfred Dreyfus et le colonel Picquart,<br />
poussent des acclamations qui interrom-<br />
pent l'orateur ; quelques personnes crient :<br />
« Vive la France ! »<br />
M. Anatole France, reprenant son discours<br />
ait que ola avait dénoncé a con uration do<br />
toutes les forces de le violenco et do l'oppres-<br />
sion unies pour tuer en l ranco la justice so-<br />
ciale, 1 idée républicaine et la pensée libre.<br />
Les conséquences de son a.:to, dit il sont ln«<br />
, calculables; elles ont déterminé un mouve-<br />
ment d'équité sociale qui ne s'arrêtera pus ; 11<br />
en sort un nouvel ordre de choses fondé sur<br />
une justice meilleure et sur la connaissance<br />
plus profonde dos droits de tous.<br />
.'ola, s'écrie M. f ranco en terminant, fut un<br />
monument do la conscicnco humaine.<br />
' Les dreyfusards fout une longue ovation<br />
à l'orateur.<br />
' Au moment, où il descend de la tribune,<br />
j Dreyfus lui serre les mains et le félicite,<br />
j Le défilé<br />
. \ • Après le discours de M. Anatole France<br />
.- : pendant que la famille, les amis intimes<br />
e et les personnes qui tenaient les cordons<br />
du po le so rangeaient dans l'avenue<br />
r Saint-Charles, par Où la sortie du cortège<br />
t devait avoir lieu, le cercueil contenant le<br />
r corps de ''ola était retiré du corbillard et<br />
pla é sur le catafalque (levant lequel la<br />
s j tome commxaiçait a déliter à % heures et<br />
e ; demie.<br />
Les Gi'èYes É Mineurs dans le Nord<br />
Saint-LÔ, 5 octobre.<br />
Plusieurs brigades de gendarmerie ont<br />
quitté Saint-Lô hier soir -pour se rendre<br />
dans le bassin houiliar du Pas-de-Calais.<br />
Lens, 5 octobre.<br />
Le service d'ordre dans le Pas-de-Calais<br />
a commencé à être très sérieux; douze<br />
nouvelles compagnies d'infanterie sont ar-<br />
rivées hier; de nombreuses brigades de<br />
gendarmerie venues de tons les points de<br />
la France sont arrivées cette nuit, ainsi<br />
que plusieurs escadrons de cavalerie; tou-<br />
tes ces forces ont été disséminées dans la<br />
plupart des concessions touchées par la<br />
grève.<br />
Des escadrons do cavalerie et 200 gen-<br />
darmes sont encore attendus aujourd'hui ;<br />
h; général commandant la brigade d'in-<br />
fanterie prendra ce soir la direction des<br />
troupes ; la nuit a été calme. Aujourd'hui,<br />
dimanche, le chômage est complet ; par-<br />
tout, les mineurs doivent tenir de nom-<br />
breuses réunions.<br />
Le refus de M. Cotte de réunir aujour-<br />
d'hui le Comité na tional à Paris, n'a pas<br />
ému les membres de la Fédération du Pas-<br />
de-Calais ; on sait que la réunion aura<br />
lieu mardi et les meneurs du syndicat des<br />
mineurs se déclarent convaincus que la<br />
grève générale y sera décrétée.<br />
Fn attendant, on s'attend à ce que de-,<br />
main matin un gros effort soit fait par les<br />
partisans de la grève pour déterminer le<br />
chômage dans les Compagnies du Pas-de-<br />
Calais encore indemnes.<br />
On estime que les grévistes, qui étaient<br />
hier au nombre de l-'.COO, seront certaine-<br />
ment 23.003 au minimum demain matin.<br />
Saiut-Brieu o octobre.<br />
Cinquante gendarmes sont partis hier<br />
soir de Saint-Brieuc à destination des cen-<br />
tres miniers du Nord.<br />
rfomrenes cr&spagna<br />
De nos correspondants particuliers :<br />
Barcelone, 5 octobre.<br />
Par ordre du capitaine général, tous les<br />
anarchistes qui se trouvaient dans les prisons<br />
nationales ont été relâchés.<br />
Madrid, 5 octobre.<br />
Lo ministre de la marine étudie un nouveau<br />
règlement pour restreindre l'émigration.<br />
Lundi dernier, fête de saint Michel, était cé-<br />
lèbre en la chapelle de Tholoniiers, commune<br />
de la Livinière, le mariage de Mlle Marie Cra-<br />
nel, avec M. Louis de Cardenal. lieutenant au<br />
50e de ligne, en garnison 4 Périgueux.<br />
Les témoins étaient pour Mlle Granel, MM.<br />
Saint-clair Granel et Armand Bertrand, ses on-<br />
cles; pour M. de Cardenal, M. Louis de Mon-<br />
tard, son oncle et M. Louis de Montesquiou,<br />
son cousin.<br />
Les parents et amis des deux famUles for-<br />
maient aux jeunes époux un très nombreux<br />
cortège dans lequel l'ôlémont militaire était<br />
brillamment représenté par une quinzaine d'of-<br />
ficiers de toutes armes.<br />
La messe a été dite par M. le curé da la Li-<br />
vinière.et la bénédiction nuptiale donnée par (<br />
un ami de la famille Granel, M. le chanoine (<br />
Dignat, aumônier du lycée Charlemagne, an-<br />
cien aumônier militaire pendant la gïjerre de<br />
1870, 4 l'état-major du général do Cathelineau.<br />
Après la messe, un lunch a été servi sous une<br />
tente dressée au milieu du parc.<br />
CHEMIN DE FER D'OR<strong>LE</strong>ANS<br />
La Compagnie d'Orléans a l'honneur<br />
d'informer le public qu'elle vient d'étendre<br />
à toutes les sections de son réseau, pour<br />
les parcours ne dépassant pas 40 kilomè-<br />
tres, la faculté de fractionner par paie-<br />
ments mensuels le prix des cartes d'abon-<br />
nement de troisième classe, valables trois<br />
mois, six mois ou un an.<br />
De notre correpondant particulier<br />
FAITS DIVERS<br />
Sentîneiie attaquée<br />
Marseille, 5 octobre.<br />
Deux individus ont attaqué 4 coups do pier-<br />
res, hier soir, la sentinelle en l'action devant<br />
la poudrière de la. rue de Turenne.<br />
Le poste sortit aux appels du (actionnaire,<br />
mais on ne put retrouver les agresseurs.<br />
Lo factionnaire regut des blessures sans gra-<br />
vité.<br />
L'accident du prince Georges de Grèce<br />
Athènes, 5 octobre.<br />
Le prince roval de Grèce, qui était en auto-<br />
rrobile, a été renversé dans un fossé et blessé<br />
à l'œil droit et 4 la lèvre inférieure ; son état<br />
n'inspire pas d'inquiétude.<br />
La princesse Sophie suivait enealèche l'auto-<br />
mobile du prince royal au momont où elle<br />
versa dans lo fossé.<br />
Lo bruit que produisit cet accident fit pren-<br />
dra le mors aux dents aux chevaux de la prin-<br />
cesse, mais heureusement le cocher eut la<br />
force de contenir l'attelage.<br />
Trois médecins ont été appelés 4 Tato' 1 ', prin-<br />
cipalement pour les compagnons du prince ; le<br />
chauffeur a un bras cassé.<br />
5 octobre.<br />
~^—~ Le général lord Morris, qui a fait la<br />
campagne nu Soudan avec le général Gordon,<br />
s'est suicidé hier matin dans sa maison 4 West<br />
Hensington ; le général était depuis quelque<br />
temps atteint do troublos cérébraux.<br />
-v-*-—w Le président Roosovelt proposerait 4<br />
M. Mitchel la reprise du travail 4 la condition<br />
que le congrès et la législation de Pensylvanie<br />
examineront les griefs de3 mineurs.<br />
On parle de nouveau 4 tiomo de la<br />
possibilité du voyage du roi d'Italie en France.<br />
On a découvert hier 4 Homo deux<br />
nouveaux tombeaux très anciens dans la né-<br />
cropole du forum; co sont dont quatre tom-<br />
beaux qui jusqu'ici ont été trouvés et qui cons-<br />
tituent la plus importante découverte faite ius-<br />
qu'4 présent au Forum.<br />
On dit quo M. de Blowitz, correspon-<br />
dant du Times 4 Paris, va prendro sa retraite;<br />
il serait remplacé par M. Lavino, depuis dix<br />
ans correspondant viennois du Times.<br />
Vn ch< ?. r 1,0 bureau du ministère do<br />
I instruction publique, M. Lucien Franck &al<br />
de M ans, est mort subitement hier soir dans<br />
1 omnibus do la garo Saint-Lazare Vaugirard.<br />
R,,\^^^,^î. , .! > „ mècanicien ost mort aubitoment<br />
sur sa machine, en gare de Suint-Montant, en<br />
ZmZ U " l, " in BUr la "f> ne du lcil a<br />
ir,^T7r^ Lo coml ° d9 B tto
.un cil 6 Ooîobro 190S<br />
KOHIQUE LOCA<strong>LE</strong><br />
Foire» de la semaine prochaine<br />
. „m 6 octobre : La Solvo. Tavrac. Alpuoch.<br />
L viV«relle. Gampagnac. Saint-.!ean-du-!îruol.<br />
la . V {.Lèç&s. Sattclleros, coupiac, Aubin, vai-<br />
thourles- lobro . conques, Rlgnac. Lacalm.<br />
Mardi ' u Socto bre ; La Salvetat. ltéquista.<br />
M^jff] octobre : Saint-Cyprien-sur Dourdou,<br />
fa/0tdfeuJ 10 octobre : Cruèjouls. rilospitalet.<br />
cesser toute ^irticipation à cette caisse? »<br />
Le conseil gênera! avait exprimé le désir que<br />
cette consultation fût laite par les soins des<br />
agents de 1 administration des tabacs chargés<br />
île recevoir les déclarations de culture.<br />
Consultée à ce sujet, l'administration supé-<br />
rieure considore que ses agents ne doivent in-<br />
tervenir a aucun titre, au référendum et me<br />
laisse le soin d'y luire procéder par votre in-<br />
termédiaire. File fait en outre remarquer « que<br />
le conseil général a seul la faculté d'assurer<br />
DU non le fonctionnement de la caisse en vo-<br />
tant ou en ne votant pas les centimes destinés<br />
à l'alimenter et, qu uno fois la rente votée,<br />
'assurance est obligatoire pour tous les pian-<br />
leurs, aux termes même de ia loi ».<br />
î il resuite de cette observation que le vote à.<br />
intervenir du Conseil général, inspiré par le<br />
résultat du référendum, ne pourra plus avoir<br />
pour conséquence que le maintien eu la sup-<br />
pression de la caisse et non la substitution do<br />
( assurance facultative, à l'assurance obliga-<br />
toire.<br />
Sous le bénéfice de ces indications dont vous<br />
aurez à faire part aux planteurs de votre com-<br />
mune, je vous prie, monsieur le maire, do vou-<br />
loir bien les interroger â ce sujet lorsqu'ils se<br />
présenteront à la mairie pour y faire leurs dé-<br />
clarations de culture et consigner leur réponse<br />
sur le cahier ci-joint en regard de leurs noms.<br />
Vous ios inviterez à apposer leur signature et<br />
seux qui ne sauront pas signer ieront une<br />
croix en présence de deux autres planteurs.<br />
Vous voudrez bien nie renvoyer ensuite C3<br />
cacbier après y avoir totalisé :<br />
1» Le nombre des planteurs interrogés :<br />
2° Le nombre de ceux qui auront répondu<br />
Iflirniativcment ;<br />
3- Le nombre de ceux qui auront répondu<br />
légativeu.ent.<br />
Agréez, monsieur le maire, l'assurance de<br />
a a considération très distinguée.<br />
Le préfet du Lot,<br />
HÉLI-DEVALS.<br />
Commission départementale<br />
Séance du I*ï octobre<br />
Labaslide-Murat. — Chemin vicinal ordinaire<br />
numéro 4 ; avant-projet : approuvé d'utilité<br />
publique.<br />
Payrac. — Chemin vicinal ordinaire numéro<br />
i ; avant-projet ; approuve d utilité publique.<br />
Grezels. — Chemin vicinal ordinaire : projet<br />
do classement; approuvé.<br />
Assistance médicale gratuite. — Les deman-<br />
des d'appareils orthopédiques ont été ajour-<br />
nées<br />
Pensions aux vie llards, infirmes et incura-<br />
bles. — Jean Delcros, de Valprionde, 100 fr<br />
Jean Caries, de Saintê-Croix, 100 fr.; Jean Ca-<br />
vailbae. de ; ainta-Croix, 100 fr.; Jules Billiè-<br />
res, de Viliesèaua, 120 fr. — Approuvé<br />
La prochaine séance aura lieu le 89 novem-<br />
bre.<br />
CAKORS. — Banquet des Ancien 9<br />
mobiles c!u Lot. — C'est le l« novembre<br />
lue doit avoir lieu le banquet des Anciens<br />
mobiles du Lot.<br />
Les inscriptions sont reçues chez M.<br />
lilie Rivière, liquorisle à Cahors.<br />
Contre Se phylloxéra. — La réunion<br />
au comité central d'études et de vigilance<br />
contre le phylloxéra, aura lieu le il octo-<br />
-•i^f. 't f 3 lieures » dans une des salles de<br />
» hôtel de ville.<br />
Etat civii du 27 septembre au 4 octobre. —<br />
Naissances : Fernand-, (enri Juics Inibert, rue<br />
Martin-Baudel ; Marcel-Paul Metgos. ruo du<br />
wouiin Samt-Jamos ; Pnul-l lio. naturel, ruo<br />
rrm e'- ?v Angôle-Mario-Madeleine Barthes,<br />
rue Saint-Barthéiemy.<br />
ç«u„ ,lcalions d0 mariages : Franeois-Paul<br />
' s „*"'e négociant et Haymonde Bousquet,<br />
ibfimfn ; es , slon : 6 «rges Puloux, emplové au<br />
Proression ^ ^ Marie Josè P tline Sirvén/sans<br />
DeYrâa« g t»J„ Won c »*nac, serrurior et Angola<br />
^d'avo «|It r ?l essio ;î = ^oi.-Joseph Rigal.<br />
Décès - r- Mar ' 9 paf?anel, robeuse.<br />
ïhanrte ' M «I n - Vln, 'ent, y mois, a la Mnr-<br />
45 ans samT't ame lîolitot . épouse Foissac ,<br />
berl ianrtin? Passion, a l'hospice ; Jean lm-<br />
J a ""nier. rue du Rempart, 6.<br />
* trnn 7*2^ Sl, ' icirfe - ~ Avant-hier, on<br />
W ? e lmTlïru dans sa ë^nge le nommé<br />
«u courpous, âgé de .1 ans propriétaire<br />
A quatre heures, le soleil a fait sa réap- i g<br />
parition à la grande satisfaction des pro- (0 ! mètres de la ferme de Font-de-Koque.<br />
s 11 n'a pas été peu surpris de constater à<br />
t son arrivée que ;•«).) souches environ avaient<br />
été dépouillées de leurs raisins.<br />
Déjà, il y six ans, M. Fargues avait été<br />
g victime d'un vol semblable au même en-<br />
. droit.<br />
s La gendarmerie de Capendu s'est ren-<br />
r due sur les lieux pour procéder à une en-<br />
- quête.<br />
gramme sera exécuté dans la sallo du théâtre,<br />
dont le prix des plaça sora ainsi fixé : Logos,<br />
fauteuils, boxes, 2 fr. 50 ; promiôres et parquet<br />
2 fr. : parterre et secondes, 1 fr. ; paradis,<br />
0 fr. 50. Vu l'exigulto do la sallo, et dans l'inté-<br />
rêt dos pauvres, les entrées de fuveur seront<br />
supprimées.<br />
<strong>LE</strong>CTOURE — Promotion. — Nous<br />
nppreuons avec plaisir la nomination au<br />
grade de.génôral do brigade de notre com-<br />
patriote M. Massenet, colonel d'artillerie.<br />
Nous adressons toutes nos félicitations au<br />
nouveau promu.<br />
Théâtre. — Uno soirée vraiment intéres-<br />
sante sera donnée par la troupe Custelain.lo<br />
vendredi 17 octobre prochain.<br />
Les deux Fiancés.<br />
Les deux Ménages.<br />
Les deux Divorces.<br />
Un acte du Gymnase, trois actes do la Comé-<br />
die-Française ot un acte des Nouveautés. Trois<br />
chefs (l'œuvre intorprôtés par M. Castelain et<br />
ses excellents artistes.<br />
Voilà un régal pour les amateurs do specta-<br />
cles choisis, aussi les Lectourois seront très<br />
nombreux do prendre part à cette brillante soi-<br />
rée.<br />
Incendie. — Vendredi dernier, pendant quo<br />
M. Planct. propriétaire au ftamier, vendangeait<br />
dans des vignes assoz éloignées do son habita-<br />
tion, un incendie a détruit un hangar lui ap-<br />
partenant et lo fourrago qu'il contenait.<br />
L'incendia gagna vite les établos, ma is les<br />
voisins accourus purent sauver lo bétail ot ar-<br />
rêter les progrès du feu.<br />
On attribue co sinistre à uno imprudence<br />
probable de deux jeunes enfants qui jouaient<br />
autour de l'immeuble incendié.<br />
M. Planet n'était pas assuré.<br />
RflîRAMDE. — Le gueleton démocra-<br />
tique. — Mon excellent compatriote<br />
« Zîzi » est vraiment bien aimable de se<br />
souvenir de la vieille recluse que je suis;<br />
il me fait surtout trop d'honneur en solli-<br />
citant mon avis sur des événements qu'il<br />
a si bien appréciés lui-même et dont il a<br />
tiré un rapprochement aussi juste qu'in-<br />
génieux entre le présent et le passé.<br />
J'ai bien pu autrefois faire défiler ici,<br />
sous le titre de « Profils municipaux », un<br />
ieu de massacre oit figuraient quelques-<br />
unes de nos meilleures têtes municipales.<br />
I Parler de cens que l'on connaît de longue<br />
LOT-ET-GARONNE<br />
Cour d'assises<br />
La quatrième session des assises de Lot-et-<br />
Garonne s'ouvrira a Agon dans les premiers<br />
jours du mois de novembre dernier.<br />
(l'est à cette session que sera jugé le sieur<br />
Martin lils, 38 ans, propriétaire à Gaudecoste<br />
et ex-clerc de notaire d'Agen, qui tua d un<br />
coup île fusil, lo Y juin dernier, son domesti-<br />
que, le sieur Hanôs, âgé de 1H ans.<br />
Lo sieur Martin lils avait de fréquentes dis-<br />
cussions avoc son pore, auquel il réclamait<br />
toujours de l'argent. Lo jeuno domestique prô-<br />
nait le plus souvent l'ait et causa pour le père<br />
Martin, au cours des scènes dont il était lo<br />
témoin. Le (Us Martin promit do s'en venger<br />
ot c'est ainsi quo le 7 juin, au lendemain d'une<br />
vivo discussion, il tira un coup do fusil à bout<br />
porlant dans l-s reins du malheureux Planés<br />
qui succomba quelques heures après lo drame<br />
à, son horrible blessure.<br />
Le meurtrier passait a Caudocoste pour un<br />
original et un exalté, La quesliou de savoir<br />
s'il avait sa pleine responsabilité se posa. Le<br />
(ils Martin fût soumis à un examen médical.<br />
Nous croyons savoir quo les- médecins vien-<br />
nent de conclure à la responsabilité du coupa-<br />
ble, C'est ainsi que Martin lils comparaîtra<br />
vraisemblablement devant le jury do Lot-et-<br />
Garonne, sous l'inculpation d'assassinat.<br />
Foires de Sa semaine<br />
CHRONIQUE DE TOULOUSE<br />
Nailloux et le Préfet<br />
publio lo décret sui-<br />
lieu dans i Parler de gens que l'on connaît<br />
récréative , date, et dont les actions d'éclat a ussi<br />
s'est ren-<br />
à une en-<br />
L'INTERPELLATION LAS1ES<br />
Nous avons annoncé hier la résolution de<br />
notre vaillant ami Lasios d'interpeller le mi-<br />
nistre de la guerre sur la peine disciplinaire<br />
incisée nu général Frater pour sa déposition<br />
au conseil de guerre<br />
Voici le texte de la lettre de Lasies au lou-<br />
foque de la guerre, André.<br />
Mon général,<br />
J'ai l'honneur de vous informer que, dès<br />
la rentrée des Chambres, je vous interpel-<br />
lerai sur la peine disciplinaire infligée au<br />
général Frater, et sur les mesures que<br />
vous compte:; prendre pour éviter à l'ar-<br />
mée l'exécution des besognes policières.<br />
Au moment ou les masses ouvrières, si<br />
ardentes, mais si généreuses, lasses enMn<br />
d'entendre des promesses qui ne se réali-<br />
sent jamais, vont, peut-être, se révolter<br />
contré ceux qui, depuis si longtemps, les<br />
bernent avec des mensonges et dès uto-<br />
pies, il est de notre devoir à tous de<br />
bien définir le rôle de notre armée natio-<br />
nale.<br />
'Tant qu'on n'est pas en présence de mal-<br />
faiteurs mena ant la vie ou la propriété<br />
des individus, je. ne puis admettre que nos<br />
officiers et nos soldats soient mis en con-<br />
flit avec des citoyens qui détendent leur<br />
liberté contre ceux qui l'oppriment, ni avec<br />
des travailleurs qui réclament la réalisa-<br />
tion de leurs espérances à. ceux qui les ont<br />
suscitées et qui les dupent.<br />
L'armée est faite pour défendre l'inté-<br />
grité du territoire et l'honneur du drapeau.<br />
Elle n'est point faite pour tirer sur le<br />
peuple quand il défend ses prérogatives et<br />
ses droits.<br />
Agréez, mon général, l'assurance de ma<br />
haute considération.<br />
LASIES, Député du Gers.<br />
Foires de la semaine<br />
semaine<br />
le 7 à Saramon, le<br />
— Avant-mer, on<br />
grange lo nommé<br />
1 ans propriétaire<br />
. De.<br />
iourtous commune de Saint-Per-<br />
â yçspms longtemps le désespéré en proie<br />
Y "ombles souifrances témoignait le dé-<br />
• u , den finir avec la vie.<br />
exécqu 0 „ (1e mettl ' e son funeste projet à<br />
mettre son funeste projet à<br />
tobre . co|,! ' eoi,onno1 ' - Audience du 4 oc-<br />
ïhend'e^^ ne , condamnation a 16 francs d'a-<br />
Bern.. P i ur uhasse s ans permis.<br />
Pro !' C sViJ!„ Va .S0s, 38 ans. de Bordeaux, sans<br />
«onclan' ,,«.• ni domicile, ayant subi plusieurs<br />
licite<br />
all0ns ' 10 j°urs de prison pour men-<br />
^yrevi^'n 0 G , aut 'é. veuve Destit, 6'i ans. de<br />
Beri n»,?" 88 : V? francs d'amende (loi Béren-<br />
BERJ Donp\, i ., ,' rancs d'amende (loi Béren-<br />
Louis nI°.'-. (1 S (lels d'habillements.<br />
?? Prison „i I,', ^ 5 aa *' de Reyrevignes. 8 jours<br />
Prison ai VA • ' UD «ojievmuoH, o jours<br />
^surns 1 ', rancs d'amende pour coups et<br />
^eat. ^ronger pour la prison seule-<br />
AUDE<br />
PSe s?i SS0 ^ E- ~ «-a pluie.- La<br />
^•Ue foi. f nuo h ' er contrarier uno nou-<br />
* ;, 0s i«f!„ a J e "dange. Elle est tombée<br />
!l W pB..A Upt,oa duia «t toute ia matinée<br />
tUPu Le ssô que vers le milieu de l'aprés-<br />
Arrondissement d'Auch : le 7 à Saramon, le<br />
9 à Jegun.<br />
Arrondissement de Condom : le 0 à Valence-<br />
sur Ba se, le 8 é Mandat, le 12 à Foureës,<br />
Arrondissement de Lectoure : la 7 à Flou-<br />
ranco, le 9 à Saint-Clar, lo 10 à Lectoure.<br />
Arrondissement de Lombez : le 0 à Samatan.<br />
le 11 à l'fsle-Jourdain.<br />
Arrondissement de Mirande : le G & Mirando,<br />
ie 7 à Bassouls, le 9 a Peyrusse.<br />
AUCH. — Société archéologique du<br />
Gers. — La réunion mensuelle de la So-<br />
ciété se tiendra aux archives départemen-<br />
tales le lundi u octobre 1908 a 8 h. l\2 du<br />
soir,<br />
Ordre du jour :<br />
1. Demandes d'admission; 2 M. E. Castex.<br />
Les coutumes de la bastide do Pardailban;<br />
3. M. Samaran. Le châteaux et la tour de Bas-<br />
soues (comptes de construction) ; 4. M. G. lirô-<br />
gail. Lantrau (3e partie) ; 5. M. Ch. Despaux.<br />
Mandement curieux de Mgr da La Mothe-<br />
Ct.udancourt , 6. M. Mazéret. Lettres de rémis-<br />
sion pour Alexandre de Galard, seigneur de<br />
Balarin (1614),<br />
Fête do nuit. — La société des fêtes de<br />
bienfaisance d'Auch a eu l'heureuse initia-<br />
tive d'organiser pour dimanche prochain<br />
afin de clôturer dignement notre dernière<br />
journée de courses une fête do nuit au bé-<br />
néfice des pauvres à laquelle nous souhai<br />
tons un temps favorable avec lequel ie<br />
succès est certain.<br />
Voici lé programme t<br />
A 8 heures et demie, salves d'artillerie an-<br />
nonçant la ffto, illumination du cours d'I .tigny,<br />
concert par la musique du 88e de ligne, assaut<br />
d'armes et séauces de gymnastique, exercices<br />
de bftton.<br />
Pyramide libre, exercices de boxe, exercices<br />
aux acres (barros fixes et barres parallèles).<br />
Les intermèdes seront remplis par la musi-<br />
que du 88e de ligne.<br />
Concert-spectacle: Les Paysans, chœur<br />
chanté par le groupe orphôonfque ; Ios Noces<br />
de Jeannette, opéru-comique en un acte, do<br />
Victor Massé ; Mlle do lier remplira le rôle de<br />
Jeannette, et M. Sparte, celui de Jean.<br />
Intermèdes : Ivresse d'Oiseaux, romance<br />
chantée par Mlle de Ber ; grand air de la Fa-<br />
vorite, chanté par M. Sperte.<br />
A 11 heures, grand bal, sôance variée de cl<br />
nômatogrnphe ; bataille do ileurs, do confetti<br />
et sorpeniins.<br />
Prix d'entrée : Sur lo cours d'Etigny, 0 fr. DO;<br />
enceinte réservée aux chaises, 0 lr. 50. 11 ne<br />
sora pas délivré de contre-marque ; des buf-<br />
fets, buvettes, débits de tabao, seront installés<br />
sur le cour3.<br />
Ouverture des portes & 8 heures.<br />
En ces de mauvais temps, une partie du pro-<br />
date, et dont les actions d'éclat aussi bien m<<br />
que les qu 1 li té s physiques et morales for- bn .<br />
ment un trésor inépuisable, est chose asse ; ch<br />
facile.<br />
Mais que dire au sujet de la visile d'un '<br />
ministre que je ne connais pas, même de<br />
vue, et qui, me dit-on, serait plutôt sym- d v<br />
pathique? a(<br />
Tout au plus pourrais-jo timidement<br />
émettre cette pensée, que c'est un signe de<br />
des temps indiquant un état moral singu- P 1 '<br />
lier que ce besoin, ou plutôt cette néces-<br />
sité, d'avoir recours à des moyens gros- S,<br />
siers pour attirer l'attention des citoyens<br />
sur un homme public. or<br />
Autrefois, un ministre, autant par sa nc<br />
valeur personnelle que par -le prestige d'<br />
exercé par sa fonction, était véritable-<br />
ment un personnage que la déférence et à<br />
le respect des populations élevaient à une 111<br />
place qui n'était pas celle du premier m<br />
venu. p ,<br />
Aujourd'hui, qu'est-ce que c'est ? Moins ]«<br />
que rien; si bien que, à ce que l'on m'as- m<br />
sure, le Radical, journal ultra-miuistériel pi<br />
cependant, vient de reprocher à M. Pelle- li<br />
tan d'avoir subi une véritable déchéance n<br />
en acceptant un portefeuille. Aussi, le a<br />
dernier des morveux, échappé de la Ma- v ,<br />
ternelle laïque, crache-t-il dessus avec r <<br />
autant de sans-gêne que sur son petit<br />
camarade. j|<br />
Ministres, préfets, sous-préfets, maires, p<br />
adjoints et môme commissaires de police, d<br />
on traite tout ce monde-la avec une imper- à<br />
tinence révoltante ; et moi-même, qui gé- d<br />
mis de cet irrespect universel, je suis<br />
tellement imprégnée de l'air empoisonné ?.<br />
du siècle, que j'ai osé et que j'oserai même<br />
encore parier avec irrévérence de nos c<br />
sommités muni, ipales. t<br />
Que faire alors pour signaler à la cu-<br />
riosité du peuple un homme que ses fonc- C<br />
tions n'empêcheraient point de passer 1<br />
inaperçu dans la foule indifférente?<br />
è<br />
Faire une ré-lamo monstre, battre à<br />
tour de bras gongs et grosses caisses, '<br />
convier l'arrondissement tout entier à un |<br />
gueleton formidable et à des fêtes splen-<br />
dides ; nommer une « commission de l'en- 1<br />
thousiasme » avec président, secrétaire, ;<br />
rapporteur et trésorier, surtout trésorier,<br />
assourdir enfin à force de pétards et de l<br />
salves d'artillerie Se public sans cela in- 1<br />
souciant.<br />
Yoiià. à quoi nos mœurs nous réduisent 1<br />
pour forcer ie peuple à montrer quelque<br />
considération pour une fonction qui tirait<br />
autrefois d'elle-même une partie de son<br />
éclat.<br />
Résignons-nous à tout cela, en vrais<br />
Français de la décadence et prenons au<br />
moins, jusqu'à concurrencede notre argent,<br />
la chose par son côté le moins mauvais.<br />
Comme le fait remarquer Xizi, tout ce<br />
i sabbat aura, pour résultat de donner quel-<br />
ques heures d'une gaîté aussi factice que<br />
I conteuse à notre nécropole dépourvue<br />
j hélas ! de tout agrément et de tout charme<br />
j par la faute d'une muni -ipalité qui, au<br />
* dire des grincheux, a toujours affecté pour<br />
t l'art et pour le goût, le plus profond mé-<br />
pris, et disons-nous aussi que, au moins,<br />
ce boucan fera marcher le commerce.<br />
La résignation me serait plus facile si<br />
I j'étais un homme.<br />
Avec quel plaisir j'alignerais, sur le zinc<br />
de la commission, mes trois francs dix<br />
j I sols pour avoir le droit d'assister aux fra-<br />
I ternelles agapes. C'est que la collection<br />
. tout entière y brillera parmi les Heurs et<br />
I les cristaux, et, dans mon orgueil de Mi-<br />
- i randaise, je serais hère de la voir resplen-<br />
dir à côté des rustauds deMontesquiou, de<br />
• j Sarragachies ou de Manent-Montané.<br />
J'aurais peut-être eu la chance d'entendre<br />
' j notre fabricant de maroquin révéler à ces<br />
paysans tous les secrets du PRINCIPE, de<br />
j J ce principe accommodant, grâce auquel un<br />
. I homme peut, sans félonie, trahir une pro-<br />
. J messe et après avoir donné sa paroie de<br />
ti ] voter pour les Sœurs, faire exactement le<br />
j contraire sans sourciller.<br />
J'aurais vu notre premier adjoint retour<br />
:. j de Barcelone où son impeccable maintien<br />
; I a, paraît-il, épaté les grandi d'Espagne,<br />
- I tenir haut et ferme, au milieu de ce tas de<br />
>- tignasses intransigeantes son spectre<br />
d'arbitre des élégances. 11 m'aurait aussi,<br />
.'_ je n'en doute pas, régalé d'un discours<br />
e J aussi académique que les palmes dont sa<br />
J boutonnière encore indigente devra l'éclo-<br />
I sion à la chaleur communicative du ban-<br />
I quet. J'aurais laissé les autres savourer en<br />
" J paix le spooin au vin de Samos, sans<br />
I même les regarder, parce que, comme dit<br />
s' [ ce brave /.i i dans l'intimité, tous ceux-là<br />
?" J ne valent pas « un piferlin ».<br />
i e 1 Cependant notre « groupe » par sa belle<br />
ordonnance donnera le goût du beau à<br />
nos chers Mirandais, enfants gâtés d'une<br />
municipalité prodigue de chefs-d'œuvre. A<br />
' l'ombre de sa merveilleuse façade et sous<br />
3t I les regards exclusivement administratifs<br />
3S [de M. le sous-préfet, nos jeunes Claudi-<br />
I nettes s'inspirant du précepte formulé à<br />
es j une distribution des prix laïque célèbre,<br />
. I travailleront à se « faire des cuisses » à<br />
I la grande joie de certains petits jeunes<br />
j gens qui, dans quelques années, ne s'em-<br />
es bêteront pas, les gaillards,<br />
lo I Et pendant ce temps-lù, nos venelles<br />
tie I répandent leurs parfums ; nos fontaines<br />
j demeurent stériles, selon l'heureuse ex-<br />
ce pression du Mirandais et notre jet d'eau<br />
1_ I reste muet.<br />
il est vrai que ce dernier monument *<br />
tti recu > en l'absence même de tout uv, „<br />
municipal, une affectation des ^tf7B3Z<br />
30, reuses. Durant les soirs d'été a'"* x Y celu ®<br />
ne où quelques filles et s^ Vu l'article 43 do la loi du B avril 1881;<br />
» Lo conseil des ministres entendu ;<br />
» Considérant que. par suite des divisions<br />
profondes existant au sein du conseil munici-<br />
pal do la commune de Nailloux (liante-Ga-<br />
ronne), six conseillers municipaux ont donné<br />
leur démission ;<br />
» Considérant qu'à la suite de cet état de<br />
choses, le conseil municipal no se trouve plus<br />
dans des conditions qui lui permettent d'exer-<br />
cer sou mandat conformément au vœu do la<br />
loi,<br />
» Décrète :<br />
» Articlepremier. — Lo conseil municipal do la<br />
commune do Nailloux (1 laute-Garonno) ost<br />
dissous.<br />
» Art. 2. — Le président du conseil, ministre<br />
do l'intérieur ot dos cultes, est chargé de l'exé-<br />
cution du présent décret.<br />
» Fait à Paris, lo 1" octobro 1902.<br />
» Emile LOUT.KT. »<br />
lECES<br />
Sur la proposition do M. le prèsidont du con-<br />
seil, et à l'instigation du préfet de la Haute-<br />
Garonne, Loubet a signé un décret qu'il n'a<br />
pas lu.<br />
Le mairo et l'adjoint de Nailloux gênaient<br />
les combinaisons du nouveau grand-croix d lsa-<br />
belle-la-Calhohque, qui alors n sollicité la dis-<br />
solution du conseil de Nailloux.<br />
M. Viguiô. notre préfet soclaire. portera en<br />
sautoir le grand cordon de la décoration quo<br />
Son Altesse Loyale le prince des Asturies lui a<br />
octroyé et quo notre gouvernement l'a autorisé<br />
à revêtir; ot, ainsi accoutré, il partira en guerre<br />
contre tout ce qui est catholique.<br />
Et nous lirions sur les murs de Toulouse des<br />
arrêtés lermant des couvents et des écoles,<br />
signés : Viguiè, prélat grand-croix d'isabello-<br />
la-Catholique, que nous no serions nullement<br />
surpris.<br />
Au roste, ces révocations de magistrats mu-<br />
nicipaux et ces dissolutions do conseils coms<br />
munaux frappent toujours des municipalitô-<br />
qui ne veulent pas se résigner au sectarisme<br />
du préfet, grand-croix d'Isabelle da-CathoIique.<br />
Les amis et connaissances des familles<br />
ESPINASSE, SA<strong>LE</strong>S, GtJILLOU, BA U Y,<br />
LAPEKCUK, qui par oubli où erreur n'au-<br />
raient pas reçu de lettre de faire part du<br />
décès de<br />
Monsieur Emile ESPiNASSE<br />
sont priés de considérer le présent avis<br />
comme une invitation aux obsèques, qui<br />
auront lieu mardi matin à 10 heures, à<br />
l'église do la Dalbade.<br />
On se réunira à l'église.<br />
La I';.mille RAIL<strong>LE</strong>, alliés 0! amis, ont<br />
la douleur de faire part à leurs amis et<br />
connaissances du décès de<br />
Monsieur Alexandre BAIL<strong>LE</strong><br />
CHAWceuEB ou CONSULAT D'ESPAONE A Tocousa<br />
CBinUES DEI.'OIIDUE O'ISABKI.<strong>LE</strong> LA CATHOUQU*<br />
et les prient de vouloir bien assister aux<br />
obsèques qui auront lieu, mardi 7 octobre,<br />
a 10 heures du matin, sur la paroisse<br />
Saint-Etienne.<br />
On se réunira à la maison mortuaire,<br />
31, boulevard Carnot, Toulouse.<br />
Le Consul d'Espagne a la douleur de'<br />
faire part a ses compatriotes résidant à<br />
Toulouse, du décès de<br />
Monsieur Alexandre BAIL<strong>LE</strong><br />
CIIANCKLIKR DU CONSULAT D'ESPAONK Â TOULOUSH<br />
CHliVAl.IEIl DE L'OHDRE D'ISABELLB LA CATHOLIQUE<br />
et les prie de vouloir bien assister aux ob-<br />
sèques qui auront lieu, mardi 1 octobre, à<br />
10 heures du matin, sur la paroisse Saint-<br />
Etienne.<br />
On se réunira à la maison mortuaire,<br />
31, boulevard Carnot.<br />
Nomination ecclésiastique<br />
Par décision de Mgr l'archevêque, M. l'abbé<br />
Janot, professeur au Petit-Séminaire, est nom-<br />
mé aumônier du collège Saint Stanislas, à Tou-<br />
louse<br />
Noces d'argent<br />
C'est décidément, ia mardi 11 novembre que<br />
le diocèse de Versailles célébrera les noces<br />
d'argent de son digne évèque, en même temps<br />
que la cinquantaine de sa prêtrise.<br />
On sait que la consécration épiscopHo de<br />
Mgr Goux eut lieu le li novembre 1877 dans<br />
l'église ! aint-Sernin où il était curé.<br />
La fôte do saint Martin, lo modèle des évo-<br />
ques, est bien choisie pour un tel anniversaire.<br />
Le diocèse de Toulouse s'y associera de tout<br />
cœur.<br />
r. -. r c^anBB&nanni<br />
Les familles CAZAUX et DUPLASSY<br />
ont la douleur de faire part à leurs amis<br />
et connaissances du décès de<br />
Madame MTB CAZA.UX née DDPIM<br />
et les prient de vouloir bien assister aux<br />
obsèques qui auront lieu sur la paroisse<br />
Saint-Nteolas, demain lundi, à 10 h. lj i.<br />
On se réunira â la maison mortuaire,<br />
rue Varsovie, n° 20, Toulouse.<br />
Echos du Palais<br />
La nommée Marie Witîini, épouse Auge,<br />
âgée do 22 ans, domiciliée allée Laïayette, 06.<br />
dont nous avons annoncé hier l'arrestation, a<br />
été conduite devant le procureur de la Bépu-<br />
bhquo qui l'a maintenue en état d'arrestation.<br />
Les amis et connaissances des familles<br />
BERGES, DASTÉ, DUR11CUX et DASQUE,<br />
sont priés de leur faire l'honneur d'assister<br />
à la messe d'anniversaire, qui sera dite en<br />
l'église Saint-Sernin, le mardi 7 octobre,<br />
à 10 heures précises du matin, pour le<br />
repos de l'âme de<br />
Monsieur Barthélémy BERGES<br />
ANCIEN NÉGOCIANT<br />
SiMJTES-PYFtEPIEEB<br />
RflAUBOURGUET. — Dompteur<br />
bSessô. — Le dompteur Lucas vient d'ê-<br />
tre victime de son devoir professionnel.<br />
Mercredi, an cours de la représentation<br />
en matinée, le lion Rornulus, qui n'était<br />
guère disposé à exécuter les exercices que<br />
lui commandait le dompteur, lança àcelui-<br />
ei un violent coup de griffe qui lui fit une<br />
large et profonde blessure à la main gau-<br />
che.<br />
Le téméraire dompteur, dont le sang-<br />
froid et le courage ont été si souvent mis<br />
à l'épreuve par les crocs et les griffes de<br />
ses fagues, ne s'émut nullement, et avec<br />
une audace vraiment excessive, obligea<br />
le terrible fauve à continuer ses exer-<br />
cices.<br />
Le dompteur Lucas, après avoir reçu un<br />
pansement sommaire chez M Sénac,<br />
pharmacien, put continuer la représen-<br />
tation.<br />
Quoique assez grave, la blessure du<br />
dompteur ne l'empêchera nullement de<br />
continuer ses émouvants exercices.<br />
Cour d'Appel<br />
Audience du 4 octobre<br />
Président : M. Martin. Ministère public : M.<br />
Beverdin ; greffier, M. Boumieux.<br />
VOL AVEC KSCÀLA»E. — lean Joly, cultivateur,<br />
né le 11 novêmbre 18i7àGunae (ï'arn), prévenu<br />
de vol commis en s'introduisant par escalade<br />
dans la maison de M. Julien, à la Saliniè, en<br />
l'absence du propriétaire, fut condamné par ie<br />
tribunal correctionnel d'Albi, en date du 20 sep-<br />
tembre, à. quarante jours de prison. Après<br />
plaidoirie de M» de Parade, la cour abaisse la<br />
peine à six jours.<br />
VOL DE 500i a.\xcs. — Joseph Jaladieu, né le<br />
24 décembre 1877 à Frayssinès, cultivateur.do-<br />
micilié à Béziers. et Dominique-Louis Cayrê,<br />
né la 22 avril 1872 à Marseille, demeurant à<br />
Carmaux, sont prévenus d'avoir ensemble et<br />
de concert, le 9 juin dernier, soustrait à Pari-<br />
zot une somme de 503 francs au préjudice du<br />
sieur Oaneè. Le tribunal correctionnel de Mon-<br />
tauban les condamna, le 6 septembre dernier,<br />
à treize mois de prison. La cour a confirmé ce<br />
jugement.<br />
Briseurs de becs de gaz<br />
M. Pector, commissaire de police du 8e ar-<br />
rondissement procède a une enquête ayant<br />
pour but de découvrir les auteurs des bris de<br />
carreaux des lanternes a gaz situées sur la<br />
route de Blagnac. Ce petit amusement aurait<br />
été pratiqué dans la nuit de jeudi â vendredi<br />
par dos jeunes gens encore inconnus.<br />
fVlori subite<br />
Hier soir, vers 7 heures 1|2, le sieur Jacques<br />
Brousse, âgé de 60 ans, sans domicile fixe, est<br />
mort subitement dans l'aiïenago de M. Gentil,<br />
rue des Moutons, 11, a la suite d'une rupture<br />
û'anévnsme.<br />
Après les constations d'usage faites par M.<br />
le commissaire de police du 4e arrondissement,<br />
lo corps a été transporté & la morgue.<br />
Ecole Saint-Stanislas<br />
RUE MXLARET, 27<br />
La rentrée des classes aura lieu le mardi 7<br />
octobre, à 8 heures du matin.<br />
Le corps professoral est le même quo l'année<br />
dernière.<br />
M. l'abbé Janot, désigné par Mgr l'archevê-<br />
que, a été chùrge des fonctions d'aumùnier.<br />
Los cours sont mis en harmonie avec les<br />
nouveaux programmes de l'enseignement se-<br />
condaire.<br />
82: Telychery, 72.<br />
1 sacs Saigon; à livrer à prix<br />
LfE HALL »SSS GUÉRISOSSS<br />
Paris vient de s'enrichir d'une curiosité<br />
unique au monde et que le monde lui en-<br />
viera : « Le Temple de la Santé » qu'il<br />
vient de consacrer et d'ouvrir sera pour<br />
tous ceux qui souffrent le but d'un récon-<br />
fortant pèlerinage, car ils y puiseront, par<br />
l'exemple, l'espoir d'une guérison pro-<br />
chaine. Demain, nous publierons à ce su-<br />
jet un intéressant article intitulé : le «Hall<br />
des Guérisons ».<br />
AMEUB<strong>LE</strong>MENT — UTERJE —<br />
M. «S i: et G. SEGOJ1Z.VC, 6, plaça de la TriBttS,<br />
TAPIS<br />
Taulousa<br />
Spe&iaoMtafls & Tonte<br />
Du 6 octobre<br />
Variétés. — A 8 h.Ail. première représenta-<br />
tion do Miss Hclyett, opérette en 3 actes de<br />
M. Boucheron, musique d'Audran. Mlle Eose<br />
Marcel remplira lo rôle do miss Helyett.<br />
Demain, lo Chenineau pour les débuts de<br />
Mme B. Jalabert, premier rôle jeune.<br />
On demande des enfants pouvant chanter<br />
dans Kip. S'adresser tous les jours de 10 heu-<br />
res a midi et de 4 à 6 heures du soir.<br />
Savon prinoesse ftlakoko, parfum nouveau.<br />
BUL<strong>LE</strong>TIN ifTEOROLOfl QUE<br />
Du 5 octobro.<br />
Le vent ^st modéré entre Est et Nord sur<br />
nos eues de la Manche et de l'Océan ; il a/»*<br />
fort de l'Est et de la mer est grosse en<br />
vonco. ,-viuest de<br />
Des pluies sont tombées sur l&antes dans le<br />
l'Europe; olles ont éto très u'-<br />
Sud de la France. ...e généralement ; elle<br />
La temperalnro. ffégré t Moscou. 6 ft Paris,<br />
était ce matin. 4\lger, 8 au Mont-Ventoux.<br />
l i a Home,, g; ie temps va roster frais; des<br />
En j/Vont probables,<br />
nve»-<br />
EMJX BICARBONATtES S0DIQUES FORTES<br />
Les seules de cetta nature dans les Pyrénées<br />
FOURNISSEUR DES MINISTÈRES<br />
de la Guerre, de la Manne et des Golonie3<br />
MALADIES DE L'ESTOMAC<br />
du Foie, de l'Intestin, de la Vessie, Is IHabèle<br />
les Fièwes paludéennes, Convalescences<br />
EN VENTE PARTOUT -"a<br />
Etablissement ouvert tout» FER<br />
CHAPEL<strong>LE</strong> — CHEM/voulouse.Prlx<br />
SucccnrsaledaSud-rVïêt'til: U bis, rua<br />
ûelabouteille, 0 Mtr région île, boulevard<br />
Lapeyrouse;^, «it. M. Go iderc droguiste,<br />
deStr isj'Louis, Montaubaa.<br />
ruo>-<br />
MABCHE DE BOBDEAUX<br />
Du 5 octobre.<br />
Sucres bruts. — Ont fortement haussé du-<br />
rant la huitaine. Nous cotons : blancs n 3 dis-<br />
ponible, 28 fr. 37 sur mois prochain, 2b 50; sur<br />
les 4 premiers, 27 25; sur 4 de mars, 28 76;<br />
roux, 88 degrés, 21 50 les 1U0 kii.<br />
fl a été importé par lo steamer Ville-de-<br />
Marseille, venu de Dunkerqus, 400 sacs da<br />
sucro; parle steamer VUte-de-Boulogne, venu<br />
de Dunkerquo, 200 sacs de sucre brut; par le<br />
steamer Ida, veau do Nantes, 62sacs.de sucra<br />
brut.<br />
sucres raffinés. - Nous colons : pains, 96 50<br />
à 98: régulier cassé, rangé. 1-30 à 102; dilo ir-<br />
rôguiier, de 95 à 97: qilé. 95 50 à 96 :\0; semou-<br />
les suivant finesse, 9ô 60 à 98 59; dito n - 6, 83;<br />
dito n' 7, 81; cristallisés. 1er jet, 87 50 à 88 50.<br />
Ixous avons reçu par lo steamer Margiieritg-<br />
Franchélti, venu de Rouen. 4,836 sacs de su-<br />
cre raffiné; par le steamer Vide-de-Marseille,<br />
639 sacs de sucro raffiné.<br />
Mélasses. — Nous colons : marchandise da<br />
bouche, de S0 é 32 les 10J kil.<br />
Poivres. — Lourdeur continue sur cet article.<br />
On cote : Sa.'gon, 82: telychery, 72.<br />
On a vendu 500 sacs Saigon; à livrer à prix<br />
secret. 100; Sa'gon, 80, les 50 kil. en entrepôt.<br />
Peaux de mouton — Par le steamer Alba-<br />
tros, venu de Londres, nous avons reçu 8<br />
balles peaux do mouton ; par le steamer Sai?il-<br />
André, venu de Dun .erque, 50 balles peaux<br />
de mouton.<br />
Cu rs et peaux en poils. — Voici les cours<br />
pratiqués : secs Buenos-Ayres 105 fr. ; buffles<br />
secs de Singapore 8,15, de 65 à 66 fr. ; buffles<br />
secs ue Singapore 17,25, de 62 à 64 fr.; Mada-<br />
gascar secs 10,12, de 75 à 80 fr,; Madagascar<br />
salés secs, de 50 à 65 fr. ; Conakry et Dakar,<br />
de 77 à 78 fr., le tout les 50 kilos. Nous avons<br />
reeu par le steamer Frédéric Morcl, venu da<br />
Marseille, 23 balles cuir: 281 peaux do buffle;<br />
le steamer la Normandie, arrivé du Mexique<br />
à Saint-À'azaire, avait à bord pour Bordeaux<br />
5 balles peaux de chevreau.<br />
Tartres et dérives. — Bonne demande régu-<br />
lière. On a vendu 12,000 kilos de tartre à 1 fr. 82<br />
le degré; 17,000 kilos a 1 fr. 05 lo degré ; 12 fûts<br />
crème tartre à J fr. 69 ; 10 fûts crème tartre à<br />
1 fr. 70 les 100 kilos.<br />
Produits chimiques. — Sulfate de cuivre, cal-<br />
mes. On cote ; sur octobre-décembre, fr, 48 ;<br />
sur janvior-mnrs, 48 50 les 100 kilos.<br />
Soufre. — Les prix pour la nouvelle campa-<br />
gne de sont pas encore fixés.<br />
LOT<br />
Cahors.<br />
La foire du 1" octobre n'a pas été trô impor-<br />
tante à cause do la pluie qui n'a cessé do tom-<br />
ber pendant toute la journée.<br />
Le cours des bestiaux et des diverses den-<br />
rées ont été les suivants :<br />
Bœuls gras, de 32 à 34 fr. les 50 kilos ; atte-<br />
lages da 400 à 850 fr. la paire.<br />
Veaux, 0 85 le kilo.<br />
Porcs gras, 48 fr. les 50 kilos, ot les porcs<br />
jeunes, de 18 4 35 fr. pièce.<br />
Moutons gras, 0 70 le kilo et les agnuaux.<br />
0 80 le kilo.<br />
Italie. — Blé en vente, 250 hoet. vendus 210,<br />
prix moyen, 19 fr: i'heet.<br />
Maïs on vente, 110 hect., vendu 102, au prix<br />
moyen, de 15 fr. i'heet.<br />
Pommes de terre, 3 50 les 80 litres<br />
Volailles grasses, 0 70 la livre.<br />
Poulets, 0 85 la livra.<br />
Dindes, 0 65 la livre.<br />
Lapins privés, do 1 5) a 2 fr. pi- r,\
Fourrages. - Foin, Ire qualité, 4 fr. 60 ; 2e<br />
miahic, A»»; paille Ire qualité, 4 fr. ; 2e qua-<br />
lité, 3 lr. 50.<br />
Animaux conduits au marché : Bœurs, 2fl;<br />
ïaches, 291 j veaux. 330; moulons el brebis;<br />
VHO ; porcs. Oie ; chevaux, »»» ; mulcls, »» ,<br />
Inès, »»», chiens, »»»,<br />
l'rix moyens : boeuf, 0 GO e.; veau, SO c.; mou-<br />
ton, 73 c.<br />
HVolailIcs. _ La paire poulets 2 50; poules,<br />
S OU ; dindons, 10 »» ; pintades, 9 »».<br />
Œufs, la douzaine, 0 30.<br />
Toulouse, 3 oclo. re.<br />
Denrées. — Bladettes et blés fins supérieurs,<br />
«es 80 kilos, de 17 a 17 .. ; bladettes et niés<br />
oonne qualité, de 16 50 a. 18 75 : bladettes et<br />
olés ordinaires, de 16 61 a. ... . ; blés mitadins<br />
Uns, de .... à..... ; blés mitadins ordinaires,<br />
ùe 16 25 a. 15 50 ; seigle, les 75 kilos, do n 50 à<br />
.... ; orge, les 60 kil., do 8 25 à 9 .. ; avoine,<br />
tes 50 kilos, do .8 .. à .825; maïs blanc, les 75<br />
kilos, de 12 00 a 13 75: maïs roux, les 75 kilos,<br />
de .. . h .. . -, haricots, l'hectolitre, do ....<br />
à .. ; fèves. Ios 65 kilos, 10 L à 10 50: vesces<br />
noires, les 80 kilos, de li.. a 14 50; vesces<br />
rousses, les 80 kilos, de.. .. a graina<br />
de lin, les 06 kilos, de .... a<br />
Farines et issues. — Premières, les 123kil R2<br />
è'ft) . ; secondes, les 122 kilos, 87..; farine<br />
déclassée, dite B. G., les 10:) kilos, 13 1"; farina<br />
déclassée, dite S. O., les 100 kilos, ... ; sons<br />
gros, les 100 kilos, 12 50 a 11..;, sons fins,<br />
„. .. r, B. 6 ; R. P. F ; R. P<br />
Fourrages. — Foin nouveau, les 50 kilos, de<br />
3 25 •» 3 u ; sainfoin Ire coupe nouveau, les 50<br />
kilos, de i .. à 4 25; 2e et 3e coupes, les 50 kil.,<br />
de;* à HT,; paille, les 50 kilos, de 1 75 4<br />
f ..; trèfle, j'hecto. de a ; avoine.<br />
les bo kilos, 1 .; .<br />
Boisa brûler. — Bois, stère, première qualité,<br />
15 .. ; deuxième qualité, 14 ..; les 50 kilos, da<br />
1 40 a 1 6.<br />
MARCHÉ DES VINS<br />
Narbonne.— Cave du Petit Tournebelle,<br />
13 fr.<br />
Cavo de Saint Etienne, partie de M. Ar-<br />
naud Etienne à 14 fr.<br />
Cave de Saint-Etienne, partie de M.<br />
Cousin, à 14 fr. 50.<br />
Les trois caves de M. Turrel, ancien mi-<br />
nistre, 10,000 hectos à 17 fr.<br />
Cave de Marehenoir, à M. Mècle, à<br />
13 fr. 50.<br />
Cave du Grand Moussoulcns, 0,000 hec-<br />
tolitres à 15 fr.<br />
Cave de M. Terret, à Vinassan, à 14 fr.<br />
Cave de Réveillon, à M. Ar.eau, 3,000<br />
hectolitres it 18 fr.<br />
L Cave de Floris, 5,000 hectolitres à 16 fr.<br />
Les trois caves de M. Anselme, 8,000 hec-<br />
tolitres à 12 fr.<br />
Cave de Gaussan, à M. Grelat, 10°, à<br />
18 fr.; 3,0 0 hectos vins vieux, au même<br />
prix.<br />
Cave de Pradines, 3,:>C0 hectos à 15 fr.<br />
Octobre f9f&<br />
Cave de Horte-Neu-'e, â M. Maurice<br />
Bonnet, 12,0)0 hectos à 17 fr.<br />
Cave de M. Hostalot, à la Itedorte, 6,
<strong>CENTIMES</strong><br />
Organe cpi©ta«<br />
RÉDACTION ET . lOifisPi!'^ i<br />
®©eiale et ISeUgietise<br />
Toulouse, Rue Roquelaine, 25<br />
<strong>LE</strong> <strong>NUMÉRO</strong> 5 CENTIME<br />
Trois mo$» îfi mon ffc v«<br />
BAOTg OAr.o.^E rr Df.^irrrsKTrra LîaTînsrHEa . ... e fr- -11 fr- 20 fr-<br />
HtPAHTÉMKNTS NON LIMITROPHES 7 - 43 - 24-<br />
ÊTiUNUTÎIi (Unira'pastel*) 40 - 20 - 40 -<br />
jUos Ahoanenwntt jusrtani des 1* et 18 do eba^n* meta et sont- payables K'>7»nM<br />
ÉDITIONS RÉGIONA<strong>LE</strong>S<br />
Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />
Gers, Ht9t-P y rénées, Basses-Pyrénées, Landss<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
Tarn, Aude, Hérault Byrênêes-Orientaka<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spéciale * Toulouse<br />
xmmQss r*» i»;* ..;».....,..» s « > s « i fe %» o G®<br />
BÊ CLAMES — .....«.,«»»«»«»».. — 4 • CO<br />
RÉCLAMES (> pmf4 ....,,..».....,«,.. — 8* - »<br />
LOCA<strong>LE</strong>S. » « -. . ï — 3 - »<br />
Ii«8 Aosonoea et ISddKjru» xnt reçues dans<br />
nos Bure&aik nu i^o-^u- ->Lij-.o. 2. A Toulouse, el OuÂx SOSÏŒ i&aa ^^TrrrTfviriftHrlMB<br />
CLAMES —<br />
RÉCLAMES ÇS» p*|«} .<br />
LOCA<strong>LE</strong>S. ....<br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE <strong>SPÉCIAL</strong><br />
Lundi 6 Octobre 1902. - 12* Année — N" 3,739<br />
BUREAUX A PARIS: 26 RUE FEYOEAU<br />
DA<strong>LE</strong>S FRAI<br />
ES* XtAliexxs<br />
Les grands scandales, il faut le recon- sa<br />
naître, ne sont pas le monopole absolu- ce<br />
ment exclusif du régime connu depuis re<br />
trente ans sous le nom de République ta<br />
française. En cherchant bien, et sans le<br />
même trop chercher, on en trouverait<br />
un peu dans tous les pays, et l'Italie, b<<br />
spécialement, en a va quelques-uns<br />
dans ces dernières années. qi<br />
On se rappelle la prodigieuse affaire<br />
Palizolo. Un député, avec l'aide d'une t«<br />
bande organisée appelée la Maffia, avait oi<br />
fait assassiner un de ses ennemis, le<br />
malheureux Notarbartolo. Le fils de se<br />
Notarbartolo soupçonnait le véritable cl<br />
auteur de l'assassinat, un député du nom<br />
de Palizolo, se jurait de faire le jour sur C<br />
le crime de l'assassin, réunissait patiem- lî<br />
ment toutes les preuves nécessaires à P<br />
Bon œuvre de justice, et le député Pali- te<br />
zolo, simple brigand sous ses airs p<br />
d'homme politique, était, il y a quel- n<br />
ques mais, arrêté, jugé et condamné à c<br />
mort dans un procès retentissant. c<br />
Un député assassin, comme le furent<br />
Dumolard, Troppmannet Pranzini, c'est s<br />
assurément là un beau scandale, et l'af- r<br />
faire Murri, en ce moment même, n'en n<br />
est pas un moins beau non plus. Ici en- b<br />
core, le meurtrier est un homme poli- é<br />
tique, un socialiste, fils d'un sénateur,<br />
et c'est le sénateur lui-même, le vieux d<br />
Murri, qui est venu dénoncer son fils. a<br />
Le criminel, à cette heure, est arrêté. c<br />
La femme de la victime est sous les c<br />
verrous, d'autres complices présumés y c<br />
sont aussi, l'instruction est ouverte et le<br />
procès va suivre son cours ,<br />
A présent, revenons chez nous, et c<br />
dressons notre bilan, faisons notre re- c<br />
levé de saison. Nous avons, nous, notre<br />
affaire Humbert qui, on en conviendra, *<br />
en vaut bien une autre !<br />
Jusqu'ici, seulement, la Justice de la '<br />
République, contrairement à celle d'Ita-<br />
lie, n'a encore mis la main sur aucun 1<br />
des coupables. ]<br />
Qu'ils voyagent aux antipodes ou J<br />
qu'ils se cachent près de Paris, et que<br />
ce soit au Japon ou à Bellevue, à Cor-<br />
fou ou à Montmartre, les Humbert sont "<br />
toujours libres, comme le sont aussi les '<br />
voleurs de la Banque. Car, il y a quel-<br />
ques semaines, on volait 250,000 francs 1<br />
à la banque de France, et un vol de<br />
250,000 francs dans les caisses d'une<br />
telle maison, n'est pas, on peut le com-<br />
prendre, â la portée de n'importe quel<br />
voleur. Tout le monde, à toute heure de<br />
jour et de nuit, ne se promène pas dans<br />
les célèbres caves. Les recherches de-<br />
vaient donc être limitées, et, par consé-<br />
quent, faciles. Mais ici encore on n'a<br />
arrêté personne, et l'affaire sommeille.<br />
Enfin, tout récemment , cinq cents<br />
lettre, chargées et non chargées, étaient<br />
•volées dans les Postes. En arrêtera-t-<br />
on les voleurs ?<br />
Nous craignons un peu que cette af-<br />
faire-là, comme tant d'autres, ne s'en-<br />
dorme aussi du sommeil d'oii certaines<br />
affaires ne se réveillent pas.<br />
En Italie, comme en France, les scan-<br />
dales ne manquent donc pas.<br />
En pleine fin du dix-neuvième siècle<br />
et au commencement du vingtième,<br />
après cent cinquante ans de déclarations<br />
sur le bienfait des républiques, vous re-<br />
^ouvez, sous les républiques, ou les<br />
monarchies qui pourraient en être,<br />
parmi ces classes inférieures dont il<br />
était hypocritement convenu de vanter<br />
la bonté, l'honnêteté, la douceur et la pu-<br />
reté des mœurs, exactement les mêmes<br />
dépravations que chez les pires aven-<br />
turiers des époques les plus maudites.<br />
Encore est-il fort admissible de sou-<br />
tenir que les crimes de ces temps-là<br />
étaient beaucoup plus le fait du temps<br />
Çue celui de certains grands, tandis que<br />
des assassinats comme celui de l'affaire<br />
Palizolo, des brigandages comme ceux<br />
ûes Humbert, et des Murri, se produi-<br />
sent à l'époque la plus policée, la plus<br />
°i_nte de civilisation, de philosophie et<br />
ue philanthropie, qui ait jamais existé.<br />
Entre les scandales qui marquent la<br />
démocratie italienne et ceux qui mar-<br />
quent la démocratie française, il faut,<br />
Ce Pendant, faire une différence.<br />
En Italie, on trouve et on arrête les<br />
Criminels, tandis que jamais, en France,<br />
,j s ne sont ni trouvés, ni arrêtés.<br />
L'Italie a mis quelque temps à piger<br />
j 6 député-assassin Palizolo, et le lils de<br />
assaSSino a rencontré plus d'un obs-<br />
j*Çle, mais n'en a pas trouvé d'infran-<br />
ussable, et le gouvernement n'a pas<br />
"'une l'affaire. Toute une armée de<br />
magistrats, de sénateurs, de ministres<br />
tori anciens ministres, ne s'est pas vic-<br />
brl£ Usemont mterP°s^e entre le député-<br />
;om d et rhéritier de la victime,<br />
' «'me s'ils avaient tous du sang aux<br />
mains. Palizolo en avait, quelques au- j<br />
très en avaient peut-être aussi, mais J<br />
tous n'en avaient pas 1 On a arrêté de c<br />
même sans hésitation Murri. On le re- r<br />
cherchait sérieusement, et le commis- 1<br />
saire entre les mains duquel il s'est<br />
constitué prisonnier n'a pas pâli de ter-<br />
reur à l'idée du désastre que cette arres- J<br />
tation n'allait pas manquer d'être pour<br />
le Parlement et pour la Couronne !<br />
Mais que fait-on chez nous des Hum- i<br />
bert T<br />
8<br />
Pourquoi ne les a-t-on pas arrêtés<br />
quand on le pouvait si facilement?<br />
Pourquoi ne les arrête-t-on pas main- 1<br />
tenant, quand on sait si bien, au fond, *<br />
où les prendra? i<br />
Pourquoi, dès le commencement, per- 1<br />
sonne ne s'est-il même jamais attendu j<br />
chez nous à ce qu'on les arrêtât? <<br />
Et le vol de la Banque de France ? <<br />
Comment n'a-t-on pas non plus retrouvé 1<br />
le coupable? Et le vol des Postes? ]<br />
Pourquoi, dès la première nouvëlle, <<br />
tout le monde n'a-t-il eu qu'un cri, et '<br />
pourquoi ce cri était-il qu'on n'arrête-<br />
rait pas non plus le voleur de ces cinq<br />
cents lettres, dont beaucoup étaient<br />
chargées ?<br />
Est-ce donc que les scandales italiens<br />
sont de ces tragédies qui ne s'étouffe-<br />
raient pas non plus en France, et que<br />
nos scandales, ici, se maintiennent dans<br />
la note des comédies que nos voisins<br />
étoufferaient comme nous?<br />
En est-on bien sûr, et notre politique,<br />
depuis quelques années, n'est-elle pas,<br />
au contraire, toute semée de tragédies,<br />
ou de mystères tragiques, dont pas un,<br />
comme par hasard, n'a jamais pu s'é-<br />
claircir ?<br />
L'assassinat du préfet Barrême, assas-<br />
siné en chemin de fer, était une tragé-<br />
die. A-t-on arrêté l'assassin? Non. Pour-<br />
quoi ?<br />
L'assassinat du commandant d'Altel,<br />
assasssinô en chemin de fer, était une<br />
tragédie. A-t-on arrêté l'assassin? Non.<br />
Pourquoi ?<br />
L'assassinat du député Chaulin-Servi-<br />
nière, assassiné en chemin de fer, était<br />
une tragédie. A-t-on arrêté l'assassin?<br />
Non. Pourquoi?<br />
L'assassinat d'un certain prêteur mêlé<br />
à l'affaire Humbert, et assassiné en che-<br />
min de fer, était une tragédie. A-t-on<br />
arrêté l'assassin ? Non. Pourquoi ?<br />
L'assassinat d'un certain huissier, as-<br />
sassiné, lui, non en chemin de fer, mais<br />
la veille même du jour où il devait, de<br />
par son ministère, aller saisir le fameux<br />
coffre-fort de l'avenue de la Grande-<br />
Armée, était une tragédie. A-t-on arrêté<br />
l'assassin? Non. Pourquoi?<br />
Quelques personnes pointilleuses enfin,<br />
prétendent même que le président Félix<br />
Faure est mort trop à point pour être<br />
mort tout seul, et une honnête plume au<br />
service de Dreyfus, je ne sais plus la-<br />
quelle, faisait même remarquer, â cette<br />
occasion, avec une gaieté plutôt cyni-<br />
' que, que la « Fatalité était dreyfusarde ».<br />
La Fatalité dreyfusarde? Je le crois.<br />
Mais la Police et la Justice ne l'étaient-<br />
elles pas avec elle, et Police, Justice,<br />
, Ministère et Gouvernement ne sont-ils<br />
pas, maintenant, non seulement pour<br />
Dreyfus, mais encore pour les Hum-<br />
bert?<br />
Nous avons eu, avec le Panama, la<br />
République des concussionnaires, et,<br />
! depuis Dreyfus, celle d'un traître. Ne<br />
' vivons-nous pas, aujourd'hui, à la fois<br />
" sous celle des concussionnaires, celle du<br />
traître et celle des voleurs ?<br />
! Maurice TALMEYR.<br />
Pour affranchir la (jeunesse des devoirs<br />
de la foi, vous énervez, vous ruinez l'au-<br />
torité et les générations qui vous sont<br />
commises après avoir méconnu l'autorité<br />
maîtresse, celle de Dieu, piétineront l'au-<br />
torité de la patrie et de la famille.<br />
Cola se verra ; cela se voit.<br />
Loubet et les Instruments â vent<br />
M. Gaston Méry a consulté le palmarès du<br />
Petit Séminaire de Notre-Dame, a Valence, où<br />
a été élevé M. Lonbet.<br />
1<br />
Voici ce qu'écrit notre sympathiquo confrère : j<br />
En 1855, M. Loubet était en rhétorique. \<br />
11 remporta un second prix de version<br />
latine, un second prix de version grecque<br />
et un accessit d'histoire et de géographie.<br />
Chose étrange, lui qui, parvenu à l'âge<br />
mûr, sut toujours si bien compter — avec<br />
l'argent des autres, il est vrai, — n'obtint<br />
aucune récompense en mathématiques. En<br />
discours français, il n'avait pas plus de<br />
succès. On s'était peut-être aperçu déjà<br />
que, lorsqu'il réussissait une narration,<br />
c'était qu'il l'avait copiée dans Lamartine.<br />
11 avait des talents d'agrément. Quand,<br />
les jours de fête ou de distribution de prix,<br />
on jouait la comédie devant les parents,<br />
on lui confiait les rôles burlesques. 11 rem-<br />
plit un jour le rôle de Polichinelle. Il le<br />
remplit, dit-on, à merveille. Que de fois<br />
depuis il l'a rempli avec plus de maestria<br />
encore dans la vie publique!<br />
Mais s'il avait des talents d'agrément, il<br />
avait aussi des défauts bien désagréables.<br />
L'un entre autres, dont seul Armand Sil-<br />
vestre aurait su parler congrùment, l'avait<br />
fait surnommer par ses camarades Olet<br />
hircum — il sent le bouc. ..<br />
Ce n'est cependant pas pour cela, croyez<br />
le bien, que j'ai intitulé cet article : M.<br />
Loubet et les instruments à vent. En<br />
écrivant ce titre, je parlais au propre et<br />
non au figuré.<br />
Le palmarès du Petit Séminaire. Notre-<br />
Dame m'autorisait à en user ainsi.<br />
A la distribution des prix de 185i, M.<br />
Loubet, qui était en seconde, ne fut nommé<br />
que deux fois, la première pour un second<br />
accessit de version grecque, la seconde<br />
pour un deuxième prix de — ... de quoi?<br />
Devinez! Vous ne devinez pas — pour un<br />
deuxième prix d'mstruments à vent.<br />
Je n'invente pas. C'est écrit à la page 14;<br />
deuxième colonne.<br />
Il semble d'ailleurs que ce goût pour les<br />
instruments à vent ait été une vocation<br />
chez Emile Loubet.<br />
L'année suiuante, en effet, le jeune sé-<br />
minariste avait fait de tels progrès — était<br />
ce sur le piston ? était-ce sur l'ophicléide ?<br />
le palmarès ne spécifie point, ce qui est<br />
dommage — qu'on avait dû créer pour lui<br />
une récompense tout à fait exceptionnelle.<br />
A la page 17 du palmarès de 1855, on<br />
lit :<br />
INSTRUMENTS A VENT<br />
Emêrite Emile Loubet.<br />
Premier prix.. Alphonse Jaboulet.<br />
— Ferdinand Bard.<br />
Deuxième prix Alexis Voiron.<br />
On a vu tout à l'heure que, pour les au-<br />
tres facultés, Emile Loubet n'obtenait que<br />
des seconds prix ou des accessits. Une<br />
seule fois 11 fut hors de pair, il fut émé-<br />
rite ; et ce fut comme joueur d'instru-<br />
ment à vent.<br />
Il avait le don.<br />
On connaissait les talents particuliers<br />
de chacun des prédécesseurs de M. Lou-<br />
bet. Félix Faure aimait l'équitation, Casi-<br />
mir Perier préférait la bicyclette. M.<br />
Grévy était de première force au billard.<br />
On ignorait encore les petits talents de<br />
société du président de la République ac-<br />
tuel. On savait bien qu'il aimait la chasse,<br />
mais cela ne le distinguait pas des autres.<br />
Maintenant, on sait en quoi consiste son<br />
originalité et sa supériorité.<br />
C'est une virtuose des instruments à<br />
vent. .<br />
jour de plusieurs mois... Les Petites-Sœurs<br />
des pauvres d'une heure secouaient la tête<br />
doucement et souriaient... J'entendais bien.<br />
Mesdames, mesdemoiselles, votre bonne ac-<br />
tion ne sora pas d'une heure.<br />
Mais, n'est-ce pas 1... c'est pour Notre -Sei-<br />
gneur, c'est pour les âmes, c'est pour le Droit,<br />
c'est pour la Liberté que vous travaillerez. Ces<br />
mobiles soutiennent. N'était celui de souffrir<br />
pour ces nobles causes, je ne saurais pas de<br />
plus illustre honneur que da travailler pour<br />
elles.<br />
Kilos sont remises, pour une part, entre vos<br />
mains I<br />
Vous êtes dignes de les servir.<br />
Encore uno lois, mesdames et mesdemoisel-<br />
les, je vous oiïre l'hommage sincère de toute<br />
ma gratitudo ot je vous bénis au nom de No-<br />
tro-Seigneur Jésus-Christ. 11 aima les tout pe-<br />
tits de prédilection. Il ne laissera voire belle<br />
vaillanco ni sans mérite ni sans rémunération.<br />
-1- SI'ANISLAS, évégue d'Orléans.<br />
après<br />
Les Institutrices chrétiennes<br />
» Devoir et Foi »<br />
Le ministre de la justice est sorti de<br />
toutes les voies suivies et connues pour<br />
trouver sa formule :<br />
« Ce n'est pas dans les écoles laïques<br />
que l'on apprend à subordonner le devoir<br />
a la foi et à chercher dans la religion des<br />
excuses à la désobéissance militaire. »<br />
Ces lignes sont ou bien une naïveté ou<br />
bien une logomachie qui ne vaudrait à son<br />
auteur ni un prix de logique, ni un prix<br />
de langue française.<br />
S'il a voulu dire, en effet, que dans les<br />
écoles neutres et sans Dieu, on n'appren-<br />
dra jamais les devoirs de religion pas plus<br />
que les obligations du croyant, il a mille<br />
fois raison, puisque leur enseignement est<br />
proscrit : il n'est que trop dans le vrai et<br />
c'est un tru suie, une naïveté.<br />
Mais si le ministre a mis en regard le<br />
Devoir et la Foi pour les hiérarchiser,<br />
nous le prierons d'accompagner sa formule<br />
d'un commentaire s'il veut être compris.<br />
Le Devoir et la Foi ne se peuvent oppo-<br />
ser. Ce sont mots d'un ordre différent,<br />
dissemblables comme les principes qu'ils<br />
signifient.<br />
L'un prescrit, l'autre se soumet; l'un<br />
commande, l'autre obéit, exécute.<br />
La Foi commande des devoirs comme<br />
la patrie en commande, comme la famille,<br />
comme la discipline militaire.<br />
Mais le Devoir tout seul, tout nu, sans<br />
rien qui le motive, l'entraîne, l'exige,<br />
n'existe pas.<br />
Le Devoir est un subordonné, — mon-<br />
sieur le ministre.<br />
Vous ne voulez pas qu'il dérive de là<br />
foi, de la religion, vous le privez ainsi de<br />
son action, de son énergie, de sa raison<br />
première.<br />
Mgr Touchet vient d'adresser la lettre<br />
suivante aux institutrices volontaires et<br />
libres du diocèse d'Orléans :<br />
Mesdames, Mesdemoiselles,<br />
Vous avez donc résolu de vous faire institu-<br />
trices, plutôt quo de laisser vides les chaires<br />
d'où furent exilées nos excellentes religieuses.<br />
A Saint-Laurent, à Eecouvrance, à Saint-<br />
Vincent, partout dans la ville d'Orléans ; à<br />
Saint-Jcan-le-Blanc, 6 Isdes, à Lailly, & Chil-<br />
leurs-aux-Bois, à Saint-Denis-de-l'Hôtel, au<br />
Bardon, ailleurs encore, c'est-à-dire à peu<br />
près partout, même hors de la ville, on vous a<br />
vues accourir, prêtes a tous les dévouements,<br />
dans tous les sacrifices.<br />
Grâce a vous, nos écoles — écoles entrete-<br />
nues par la religion et la liberté — n'ont pas<br />
été fermées. Grâce ù vous, MM. les curés<br />
voient se continuer une œuvre qui leur paraît,<br />
et est réellement do valeur si excellente.<br />
Grâce à vous, les familles qui se sont mon-<br />
trées, pendant la cruello période que nous ve-<br />
nons de traverser, si nettement, si énergique-<br />
ment voulantes de l'éducation religieuse de<br />
leurs enfants, verront leur vœu exaucé. Grâco<br />
à vous, les huit cents électeurs de la. seule<br />
paroisse do Saint-Laurent, ou les cinq ou six<br />
mille personnes qui, par deux fois, au Cirque -<br />
Nouveau, proclamèrent leurs volontés de ci-<br />
toyens libros, auront une demi satisfaction.<br />
On savait quo les Orléanais peuvent donner<br />
do leur argent, sans compter pour nos écoles ;<br />
grâce à vous, on saura qu'ils sont capables do<br />
donner beaucoup plus que de l'argent. Grâce a<br />
vous enun — cela est 1res peu, comparé au<br />
reste (mais tout de mémo ce très peu, j'aurais<br />
été un ingrat de no pas le noter; — la parole<br />
de l'èvêque qui avait dit dés lo commence-<br />
ment de la crise : « Nous rouvrirons, nous<br />
rouvrirons, coûte que coûte et arrive qu'ar-<br />
rive », n été dégagée.<br />
Mesdames et mesdemoiselles, pour tous ces<br />
motifs, je vous remercie avec la plus pro-<br />
fonde et la plus respectueuse cordialité.<br />
L'accomplissement do la mission qua vous<br />
vous imposez n'ira pas sans peine. Vousdovroz<br />
y sacrifier beaucoup de votre temps et beau-<br />
coup de vous-même. Vous sontiroz plus d'une<br />
fatigue. Vous devrez être patientes et laborieu-<br />
ses, assidues et vigilantes. 11 faudra rompre<br />
avec plusieurs do vos chères habitudes. J'ai<br />
l'idée que vos petites élèves, comprenant ce<br />
que vous faites pour elles, faciliteront votre<br />
titehô par leur attention et lour docilité. N'tsrr<br />
porto; tout ne sera pas rose dans lo<br />
que vous assumez. a moins.<br />
Puis cela durera quelque tcnwnt. avec quel-<br />
Ln jour de Saint-Joseph, mro. qui servaient,<br />
ques-unes d'entre vous.Rfards et des vieilles<br />
sous mes youx. des„- e grâc0 lrès charmante et<br />
ï i r =Llr,uos,. a - , *cêrnal très exquis, je leur di-<br />
sai -i*!'"- e -#d.'hui c'est bien ; mais s'il fallait<br />
rp „ '„;îièneor demain, et obaque jour d'une<br />
l^eiiaine, et chaque jour d'un mois, et chaque<br />
LA FIN 00 NATURALISME \y<br />
Emile Zola était déjà mort depuis long- g<br />
temps, le 3o septembre dernier. Ses théo- 1<br />
ries littéraires étaient ruinées. Ses œuvres j>,<br />
ne se lisaient plus. Son école avait eu beau J q<br />
perdre une syllabe et s'appeler l'Ecole ^<br />
naturiste, elle ne parvenait pas à se donner I p<br />
le moindre regain de jeunesse. j p<br />
Loin de moi la pensée de contester la £<br />
puissance de Zola : il fut «un grand paysa- tj<br />
giste et un prodigieux manieur de masses I<br />
et truchement de peuple ». Tant qu'il se I a<br />
contenta de peindre, il fallut bien recon- £<br />
naître la force de son imagination, la lar-<br />
geur de ses touches, l'éclat de son coloris, j ^<br />
Empressons-nous d'ajouter, d'ailleurs, I s<br />
que si toutes ces brillantes qualités n'a- J e<br />
vaient pas été mises au service de l'ordure, I r<br />
de la pornographie et de l'obscénité, le ^<br />
grand public n'aurait jamais avalé ces li- I j<br />
vres denses et indigestes, lourds et mal c<br />
composés, où le pléonasme et la redite r<br />
sont élevés à la hauteur des principes.<br />
Exemple : prenez Flaubert. Nul n'es- j<br />
saïera, je pense — à part les rédacteurs de ! ]<br />
l'Aurore, — de comparer le style lapidaire j<br />
de ce maître aux descriptions de planti- ,<br />
grade de son élève. Comparez maintenant '<br />
îa vente de Salammbô à celle de Naiia, et |<br />
concluez. j ,<br />
Non, ce n'est pas le talent de Zola qui a \<br />
fait sa popularité. C'est ce quelque chose j<br />
3 ue n'offrait malheureusement pas l'histoire ,<br />
e la guerre des mercenaires contre Car-<br />
tilage.<br />
C'est le relent nauséabond de la vilenie :<br />
morale et de la saleté physique. j '.<br />
Aussi, lorsque l'auteur de Pot-Bouille<br />
lut enfin arrivé au succès, à la fortune, à<br />
la gloire, se dit-il que, somme toute, un<br />
art était bien inférieur qui ne s'entendait<br />
qu'à remuer les matières excrémentielles.<br />
Beaucoup trop avisé pour ne pas se ren-<br />
dre compte du mouvement de son temps, I<br />
il voulut montrer que, de même qu'il avait<br />
fait du naturalisme après Flaubert et les<br />
Goncourt, il ferait après les autres et mieux I<br />
qu'eux, puisque le goût du public voulait<br />
cela, du mysticisme, de la psychologie, de I<br />
la sociologie, et même de la morale.<br />
Il abandonna le cloaque où il barbotait J<br />
à grand bruit depuis vingt ans, et il s'essaya<br />
à gravir les hauteurs.<br />
Très obscurément, il s'était dit, après t<br />
les autres :<br />
« L'art évidemment n'est pas complet<br />
s'il se confine dans l'étude extérieure des<br />
« buanderies de la chair », dans « d'inter-<br />
minables inventaires de salons et de l<br />
ehamps », en déniant tout le fin méca-<br />
nisme des âmes et des rêves. Il faut étudier<br />
ce côté-là, mais toujours en naturaliste. »<br />
Ce fut pitoyable.<br />
La philosophie rudimentaire de ce « Ba- J<br />
con de table d'hôte », comme l'a magistra- 1<br />
lernent nommé Léon Bloy, apparut alors.<br />
Ce gros tempérament sanguin se révéla<br />
doue d'une sensibilité de pachyderme. Et<br />
1 déjà en 1891, Huysmans — un élève pour-<br />
tant — faisait dire à un de ses personnages: j<br />
Qu'a-t-il donc vu ton naturalisme dans tous<br />
• ces décourageants mystères qui nous entou-<br />
1 rent ? Rien. Quand il s'est agi d'ôxpiiquer une<br />
1 passion quelconque, quand il a fallu sonder<br />
1 une plaie, déterger même la plus bénin des<br />
> bobos de l'âme, il a tout mis sur le compte<br />
des appétits et des instincts !<br />
i Zola se proposait de faire vrai. La<br />
i belle nouveauté I Toujours suivant Bloy,<br />
' cet homme a été le Christophe Colomb du<br />
1 Lieu-Commun.<br />
Est-ce que Racine et Bossuet ne fai-<br />
saient pas vrai ?<br />
I Esî-ce qu'il n'y a pas plus de vérité 1<br />
5 cruelle et profonde dans une page de<br />
c Balzac que dans tous ces fastidieux raba-<br />
* châges ?<br />
Relisez le Rêve — si vous pouvez — et<br />
r dites si M. Zola a compris, je ne dis pas le<br />
^ détail, mais même les grandes lignes<br />
1 d'une mentalité religieuse. Allons donc ! Il<br />
i n'a même pas su dresser le contour pu-<br />
s renient extérieur d'une œuvre qu'il aurait<br />
® voulu mystique et a commis d'innombra-<br />
s bles erreurs liturgiques, hagiographiques et<br />
- théologiques !<br />
s<br />
Alors que lui restait-il ? Le style ? P<br />
avait trainé dans beaucoup de chp^ d ! t<br />
pour être absolument présenta^ crotte ><br />
cj un personnage bien patau< 4 - cner sur . les<br />
! J bien empêtré pour s«^'ne et de Pans...<br />
0 cîmes de Lourde?.-i *ez l'indifférence gran-<br />
Et vous vou-^aih, une troupe enrouée de<br />
jt dixsante livrait à un boniment exaspère<br />
se fii^nt la baraque où M. Zola s'épuisait en<br />
9 inutiles tours de force.<br />
Du moment que les Rougon-Macquart<br />
étaient partis avec leurs vices, leurs pare-<br />
- ries obscènes et leur dialogue orduner, ce<br />
|; que faisait M. Zola ne devait être guère in-<br />
i- té Ce S la U ne l'était pas, en eHet.-Comme vers<br />
il li fin de HURO, les procédés du style ap-<br />
S I passaient 2 cyniquement , l'inspiratu*<br />
n'y était plus, La trame jadis brillante de<br />
cette solide écriture, usée affreusement,<br />
laissait voir la corde. On put relever avec<br />
Bloy les clichés Zola, les isochrones for-<br />
mules de ce balancier inconscient. On<br />
s'écria avec le terrible pamphlétaire :<br />
C'est consternant et m£ma an peu diaboli-<br />
que de lire ce bavardage monstrueux, infini,<br />
ce déluge de mots, pendant des pages, pour<br />
ne jamais aboutir, pour ressasser indéfiniment<br />
un lieu commun misérable, sans espoir de<br />
rencontrer, je ne dis pas une idée, mais une<br />
image, un semblant d'image qui n'ait pas<br />
sorvi un million de l'ois !<br />
C'était l'époque o*ù, après avoir essayé de<br />
devenir héros en défendant Dreyfus, l'au-<br />
teur de Pot-Bouille essaya de devenir<br />
apôtre et commença la publication de ses<br />
quatre Evangiles : Fécondité, Travail,<br />
Vérilé et Justice.<br />
Il s'agit maintenant de faire de la mo-<br />
rale sociale. Le public s'éloigna, épou-<br />
vanté. La jeune littérature s'esclaffa. « Cet<br />
excellent ouvrier, en se mêlant de problè-<br />
mes sociaux, s'est transformé en un gré-<br />
viste têtu et assommant », disait Rachilde.<br />
« Voici le Messie de la tinette ! » cria<br />
Bloy.<br />
Et ce fut la fin, le plongeon dans l'oubli,<br />
l'effacement bien avant la mort. En vain,<br />
quelques petits jeunes gens le proclamaient<br />
P rophète, poète épique, sommet du siècle,<br />
ersonne ne s'y prenait plus —et c'était<br />
E our lui tout seul qu'il noircissait inlassa-<br />
lement dans le désert ses trois pages quo-<br />
tidiennes.<br />
Avait-il eu tort, cependant, de chercher<br />
autre chose que ses primitifs tripotages de<br />
fange ?<br />
Non, évidemment. L'art, représentation<br />
de la vie, devient ridiculement incomplet<br />
s'il se réduit à l'étude des faits matériels<br />
expliqués puérilement par des querelles de<br />
nerfs ou des mouvements sanguins. Ce qui<br />
le prouve, c'est l'imbécillité où croupissent<br />
les derniers naturalistes tournant sans cesse<br />
dans un même cercle de faits divers, de<br />
répugnantes histoires sans jour et sans so-<br />
lution.<br />
Mais, pour aller vers une explication de<br />
la vie, vers une conception du monde et de<br />
la Société, il fallait un autre cerveau el une<br />
autre âme que celle de Zola. Il ne fallait<br />
pas vouloir expliquer le mystère par les<br />
maladies des sens — et ne pas biffer d'un<br />
seul trait de plume tout ce vague et tout<br />
cet inconnu qui nous enveloppent, cette<br />
immense part de surnaturel que contient la<br />
vie humaine.<br />
Il a manqué à ce vigoureux écrivain la<br />
pensée directrice qui, à côté de lui, inspira<br />
Bourget et Huysmans, marchant tous deux<br />
vers un Art plus large, plus humain et plus<br />
pur.<br />
Il n'avait, lui, pour se soutenir dans sa<br />
rude besogne, qu'une foi aveugle et puérile<br />
en la science — Cette fameuse science in-<br />
capable de bâtir aucun système viable de<br />
morale ou de sociologie, cette pauvre<br />
science qui ne sait même pas empêcher les<br />
cheminées de fumer.<br />
Armand PRAVIEL.<br />
ses amis, le commandant de Villepin et M.<br />
Jollivet, de se rendre auprès du général<br />
Percin pour obtenir une rôtiactation ou<br />
une réparation par les armes.<br />
M. le commandant de Villepin et M.<br />
Gaston Jollivet se sont rendus ce matin au<br />
ministère de la guerre où ils ont été reçus<br />
par le cher de cabinet de M. le général<br />
André; le général Percin a déclaré à ces<br />
messieurs qu'il allait les mettre immédia-<br />
tement en rapport avec, deux de ses amis.<br />
NOUVEL<strong>LE</strong>S WILITAInES<br />
Paris, 5 octobre.<br />
M. Rivollier, chef armurier de 3o classe<br />
au 9e de ligne, est nommé chef armurier<br />
de Ire classe et maintenu à son régiment.<br />
M. Delbos, chef armurier de Ire classe<br />
au Ue régiment d'artillerie, passe au 02*<br />
d'infanterie.<br />
1/<br />
<strong>LE</strong>OPOLD ET WALDECK<br />
Paris, 5 octobre.<br />
Le roi des Belges terminera sa conva-<br />
lescence à bord de VAlberto, en croisière<br />
dans la Méditerranée. On assure qu'il a<br />
déjà invité M. Waldeck-Rousseau qu'il se<br />
propose de recevoir sur son yacht.<br />
m m mm<br />
Mil PEIICIME CASTE!<br />
Paris, 5 octobre.<br />
Percin a adressé au comte<br />
une nouvelle lettre ainsi<br />
OFFICIERS MINISTÉRIELS<br />
Paris, 5 octobre.<br />
Sont nommés greffiers de justice de<br />
paix d'Ax (Ariège), M. Galtier, en rempla-<br />
cement de M. Bonrepaux, décédé ; de<br />
Salignac fDordogne), M. Vilatte ; de Va-<br />
lence (Gers), M. Dèche, en remplacement<br />
de M. Boyer, décédé.<br />
<strong>LE</strong> SERVICE DE DEUX kM<br />
Limoges, 5 octobre.<br />
La France Militaire publie une ana-<br />
lyse d'une lettre adressée par le ministre<br />
de la guerre à M. de Freycinet, président<br />
de la commission de l'armée du Sénat, au<br />
sujet des modifications à introduire dans<br />
le projet. *<br />
Le ministre insiste particulièrement sur<br />
la nécessité d'avoir des engagés et ren-<br />
gagés.<br />
En terminant, le ministre adjure les<br />
commissions du budget de lui accorder<br />
largement les crédits nécessaires et d'évi-<br />
ter de faire des économies sur les indem-<br />
nités des rengagés sans lesquels le service<br />
de deux ans ne peut pas fonctionner.<br />
^k-XJ CONGO<br />
Paris, 5 octobre.<br />
A la suite des derniers événements qui<br />
se sont déroulés dans la Sangha, événe-<br />
ments qui ont amenéile massacre de plu-<br />
sieurs de nos compatriotes qui avaient des<br />
factoreries au Congo, le gouvernement<br />
s'est décidé à prendre des mesures énergi-<br />
ques pour châtier les peuplades rebelles et<br />
ramener le calme dans la colonie.<br />
C'est ainsi que, sur le paquebot Pelion<br />
qui quitte aujourd'hui la France, prendra •<br />
passage le lieutenant-colonel d'infanteria<br />
coloniale Grave; cet officier supérieur qui,<br />
est accompagné de plusieurs officiers dont<br />
deux médecins majors va prendre le com-<br />
mandement des troupes au Congo.<br />
Ces troupes se composent d'une batterie<br />
d'artillerie sur le pied de guerre, de deux<br />
bataillons de tirailleurs sénégalais et de<br />
3,000 miliciens, ainsi que des soldats du<br />
génie.<br />
Dès son arrivée à Libreville, le colonel<br />
Grave se dirigera vers le Haut-Congo; les<br />
villages révoltés seront rasés et le colonel-<br />
Lournera à Libreville lorsque toute la<br />
Sangha sera pacifiée.<br />
Le général Percin a adressé au comte<br />
de Castellane une nouvelle lettre ainsi<br />
conçue :<br />
En publiant incomplètement ma lettre d'hier<br />
vous lui donnez un sens qu'elle n'avait pas<br />
Je n'ai pas rencontré M. Alfred Dreyfus . je<br />
n'ai donc pas eu à lui tendre ni a lui refuser<br />
la main.<br />
Quant an satisfecit quo \'ous vous permettez<br />
do me décerner, je ne l'accepta pas; je ne vous<br />
reconnais aucune qualité pour me juger.<br />
M. le général Percin s'enferre ; il s'était<br />
empressé de répondre à la mise en de-<br />
meure de M. de Castellane pour ne pas<br />
rester, aux yeux des bons Français, sous<br />
le coun d'une accusation infamante.<br />
Aujourd'hui, il craint d'être allé trop<br />
loin et craint de se brouiller avec l'Aurore<br />
et la Petite République, les meilleurs<br />
souteneurs de Combes et d'André.<br />
M. de Castellane était cependant en droit<br />
de considérer comme un démenti la pre-<br />
mière lettre du général Percin qui, ainsi<br />
qu'on s'en souvient, était ainsi conçu :<br />
Paris, 3 octobre, 1902.<br />
M. le député,<br />
Vous êtes le seul à avoir pris au sérieux<br />
l'information du Juif renégat, fils de Salomon<br />
PoKonnais et de dame Cohen, qui signe dans<br />
le Gaulois, Gaston Pollonais.<br />
Recevez, etc., ^a gg_<br />
Génér .lV," qu'une<br />
Il faut avoir la subtilité "épitre signifie<br />
néral Percin pour P2Dreyfus.<br />
partie quelconqjjéné'ral, M. Boni de Cas-<br />
qu'il n'a pajbndu par la suivante :<br />
. ,4 ' a 1 Pans, 5 octobre.<br />
Brest, 5 octobre.<br />
M. l'abbéDelourme, desservant de Guitte,<br />
inculpé, de participation aux manifesta-<br />
tions en Bretagne, vient de voir supprimer<br />
son indemnité concordataire.<br />
tel'" Mon général,<br />
vous n'auriez<br />
Je n'ai pas publié votre lettre en entier parce<br />
ou'elle mettait en cause une tierce personne ,<br />
en cela, jo me suis conformé a la plus élé-<br />
mentaire correction ; j'ai donne exa^omont la<br />
'.«a<br />
8 »«&£ïïa -s<br />
"ITtous^iulU'rd^^ide faire des réserves<br />
& Drevi'us tant pis pour vous- .<br />
à Et quant au droit que jo puis avoir de vous<br />
juger, je lo tiens a mon' aviS de ma seulo qua-<br />
U Veu°iUez an aRréer. mon gênerai, l'expression<br />
de mes sentiments distingués.<br />
Signé : Comte de CASTELLANE.<br />
Paris, 5 octobre.<br />
A la suite de la lettre adressée par le<br />
irftnfirnl Porcin à M. Boni de Castellane.<br />
M. Bérard à Arras<br />
Arras, 5 octobre.<br />
M. Bérard, sous-secrétaire d'Etat aux<br />
postes et télégraphes, est venu inaugurer<br />
ici le nouvel hôtel des postes; un banquet<br />
lui a été offert par la ville.<br />
A l'issue de ce banquet, M. Bérard a<br />
prononcé un très long discours où on<br />
chercherait vainement la trace des préoc-<br />
cupations que peuvent lui laisser ses fonc-<br />
tions ministérielles.<br />
M. Bérard a parlé de tout excepté du<br />
service qu'il dirige : il a parlé de l'union<br />
des républicains, quelles que soient les di-<br />
vergences de détail qui les séparent.<br />
Et faisant allusion aux incidents qu
lions des factions et qu'il poursuit une poli-<br />
tique laïquf st anticléricale, et, malgré la<br />
contradiction évidente, il prétend que le<br />
gouvernement veut la liberté de cons-<br />
cience.<br />
Et| se réclamant exclusivement de la Ré-<br />
volution de 1789, il déclare le pouvoir ci-<br />
vil battu en brèch* et la nécessité de le<br />
défendre.<br />
Bruxelles<br />
Paris, .> octobre.<br />
par quatre<br />
est la sui-<br />
Qerminal,<br />
Rien que la cérémonie soit fixée à une lie<br />
heure de l'après-midi, dis dix heures ce in<br />
matin la. rue de Bruxelles et ses abords la<br />
présentent un aspect très animé. to<br />
Devant le numéro 21 bis, dont la grande<br />
porte est ouverte, les curieux se pressent so<br />
pour voir le vestibule transformé en caa- de<br />
pelle ardente. pa<br />
M. Bruneau, ami de la famille /.ola. doit Ti<br />
prier M Cornette, commissaire de police, pi<br />
d'organiser un service d'ordre. ag<br />
L'entrée de la maison mortuaire est ai<br />
tendue rie draperies noires parsemées lii<br />
d'étoles d'argent sur lesquelles se déta-<br />
chent trois écussons portant l'initiale du pe<br />
défunt ; lo vestibule est également décoré pi<br />
de draperies noires. th<br />
A son extrémité, du côté opposé à la m<br />
rue, est placé h; cercueil recouvert simple- sa<br />
ment d'un drap mortuaire en velours noir;<br />
tout autour sont disposées les couronnes gi<br />
et les gerbes de fieirs; deux statues a p- v<<br />
paraissent entre les tentures du vestibule : se<br />
une Vérité sortant du puits; une Vierge v<<br />
tenant dans ses bras le Christ enfant. m<br />
A il heures, la rue de Calais, la place ti<br />
de ViiHiuiille et la rue de Bruxelles sont ri<br />
évaluées; les curieux sont refoulés par et<br />
les agents el l'emplacement ainsi devenu<br />
• libre est réservé aux invités qui, on le es<br />
sait, doivent être munis d'une carte spé- ei<br />
ciale tirée a iOQ exemplaires seulement. o<br />
Parmi ces amis de la famille, nous re- oi<br />
connaissons : MM. Gustave Fort, chef du g<br />
cabinet du président du conseil, représen-<br />
tant ai. Combes ; Paul Gervais, chef du t«<br />
secrétariat particulier ' du ministre des U<br />
colonies, représentant M. Doumergue ; d<br />
Fumemont et Demblon, députés belges, o<br />
représentant le conseil général du parti<br />
ouvrier de Belgique ; Adolfo Cazado, sé- d<br />
nateur espagnol, délégué de la Société des c<br />
Gens de Lettres et des Artistes de Madrid; e<br />
le lieutenant colonel Hartmann, Henri q<br />
Roujon, etc.<br />
A ! ! b. ![?, le service d'ordre très consi- t<br />
. rablo p:end position aux abords de la e<br />
maison mortuaire ; toutes les rues abou-<br />
tissant rue da Bruxelles sont consignées ; p<br />
des gardes municipaux à pied et à cheval û<br />
renforcent la police. La foule, qui est très c<br />
nombreuse derrière tous les barrages, oh- t<br />
serve le plus grand calme ; il en est de c<br />
môme des habitants des maisons voisines ï<br />
qui, de leurs ren tres, assistent en curieux<br />
à cette cérémonie. Cependant les invités t<br />
continuent à arriver rue de Bruxelles. s<br />
A midi et quart, M. Jaurès fait son appa- <<br />
rltion en compagnie de l'ex-lieutenant- 1 i<br />
colonel Picquart; tous deux repartent \<br />
presque aussitôt et franchissent le barrage j<br />
de la rue de Clichy, inaperçus de la foule, i<br />
Derrière eux se présentent successive-<br />
ment la Dame blanche, cette dame qui se i<br />
fit tant remarquer au cours de tous les i<br />
procès relatifs à l'affaire Dreyfus; puis ,<br />
MM. Mathieu Dreyfus, Bernard Lazare, i<br />
Henri Brisson, Yves Guyot, Joseph Rei-<br />
nach, Bertulus, Clovis Hugues et Charles<br />
Bos, députés; Labori, Albert Clemenceau,<br />
le prince de Monaco, Bayet, le nouveau di-<br />
recteur de renseignement supérieur.<br />
Plaça de ia Trinité<br />
La concentration des délégués et mani<br />
testants est la place de la Trinité, assez<br />
voisine par la rue Blanche de la maison<br />
mortuaire qui servait, comme on sait, de<br />
point de concentration aux diverses délé-<br />
gations soit socialistes, soit des ligues des<br />
Droits de l'Homme et de la Libre Pensée,<br />
inscrites pour prendre part au cortège.<br />
Aussi, des 10 heures du matin, la place<br />
et ses abords étaient-ils occupés par un<br />
service d'ordre des plus importants, dirigé<br />
par M. Lépine, préfet de police, en per-<br />
sonne: des nuées d'agents, des gardes mu-<br />
nicipaux de Paris à pied et à cheval se<br />
tenaient à l'intersection des rues Saint-<br />
Lazare, de Chateaudun, de Londres, de la<br />
Chaussée d'Antin et de ia rue Blanche,<br />
pour faciliter la formation du cortège et<br />
refouler les curieux qui s'étaient portés en<br />
nombre sur ce point.<br />
La rue Blanche et la rue de Calais sont<br />
coupées dans leur longueur par une haie<br />
de gardes républicains à pied, espacés de<br />
deux en deux mètres, laissant ainsi une<br />
moitié de la rue à la circulatioa, l'autre<br />
étant réservée au passage des délégations<br />
en marche vers l'hôtel de la rue de Bruxel-<br />
les.<br />
11 se produit, pendant ces opérations<br />
préliminaires, les incidents habituels que<br />
les mouvements des forces policières dé-<br />
terminent en refoulant les spectateurs,<br />
mais tout a passé sans de sérieuses alga-<br />
rades ; les promeneurs qui par cette belle<br />
journée de dimanche, s'étaient arrêtés sur<br />
ce point ne témoignent en somme, bien<br />
que piqués de curiosité, qu'une complète<br />
indifférence.<br />
Concentration des délégations<br />
Entre temps, les premiers groupements<br />
arrivent porteurs de couronnes et vont<br />
prendre place dans l'espace qui leur est<br />
réservé ; parmi les premières arrivées, on<br />
remarque les délégations du Grand-Orient<br />
de France et de la Ligue des Droits de<br />
l'Homme ; puis apparaissent divers grou<br />
pes socialistes dont plusieurs arrivent en<br />
cortège, d'ailleurs généralement assez mai-<br />
gre.<br />
Tous les militants de la sociale ont<br />
arboré à la boutonnière l'églantine rouge ;<br />
d'ailleurs, comme l'industrie parisienne ne<br />
perd jamais sas droits, de nombreux ca-<br />
melots circulent aux abords de la place,<br />
"""-^ihereliant â débiter des églantines, une<br />
iSïtSpn intitulée : « Hommage à Zola » et<br />
miiftëS postales portant le porti ait de<br />
façon pla il!e, les amis intimes<br />
éviter l'encombrement.<br />
De vives altercations s'élèvent de temps<br />
a autre entre les délégués qu'impatiente<br />
pend;<br />
et 1*»« narstr.<br />
ia,llllie ' les amis intimes<br />
du no uâ ^ e l<br />
qui teuaiei >t ^s cordons<br />
Saint cha' les ^C U ? nt tl:,ns l'^enue<br />
devait^voV^<br />
pia e sur le catafalque devant i«nn» i Ù<br />
^commençait à dôfllerTfheK ït<br />
Î û\k corbillard et<br />
devant lequel la<br />
r a 2 heure» et<br />
défilé est terminé au cimetière ; cela sem-<br />
ble ramener, place Blanche, un peu de<br />
cal, ce; la foule redescend vers les boule-<br />
vards.<br />
Le groupe des manifestants patriotes, à<br />
la tête duquel se trouvait M. Lionne, an-<br />
cien adjoint au maire d'Alger, et qui des-<br />
cendait en colonne la rue Blanche a été<br />
assailli par une bande d'églantinards ; de<br />
nombreux coups ont été échangés; un<br />
anarchiste a été sérieusement blessé à la<br />
tête.<br />
Après avoir été définitivement repoussés<br />
du boulevard de Clichy et de la place Blan-<br />
che, les internationalistes, se conformant<br />
à une tradition, sont montés au Sacré-<br />
Cœur de Montmartre et ont essayé de<br />
prendre d'assaut la basilique au chant de<br />
la Carmagnole et do l'internationale.<br />
Les gardiens de la paix, immédiatement<br />
prévenus, ont fait l'ascension de la butte<br />
et les ont chassés à grands coups de pieds<br />
dans le derrière, suivant l'expression pit-<br />
toresque de M. Lépine lui môme.<br />
Sur les boulevards<br />
Les grands boulevards ont présenté<br />
toute la soirée une animation extraordi-<br />
naire.<br />
AU E0I8 DE BOULOtlNK<br />
Paris, 5 octobre.<br />
Prix da la Gascade, 4,000 francs, 2,000 mètres<br />
environ. —1, Rob-Koy 3. à M. A. Abeillle (J.<br />
Cails) ; 2, Facette 6[i, a M. H. Delamarra<br />
y.wîîtîï t% Octobre fl?>©52<br />
mjiin^i'ii);TJBHTgiTwai»" u,> - ;i *"-BiaiiJiwi f «e min m nmromaBgBBBgBaaBBMB—WBM<br />
chanoine<br />
l 'no. an-<br />
» «ndi dernier, rête do saint Michel, était cé-<br />
hrA en la ctiapelle de Tholomiers, commune<br />
' è la r.ivinière, lo mariage do Mlle Marie Gra-<br />
•I e . av eo M. Loiys do Cardenal. lieutenant au<br />
"?« de ligne, en garnison à Périgueux.<br />
&"? eS témoins étaient, pour Mlle «granel. MM.<br />
_ -ni.Clair Granel et Armand Bertrand, ses on-<br />
, a- pour M. do Cardenal, M. Louis de Mon-<br />
c i' son oncle cl M. Louis do Montosquiou,<br />
, cousin.<br />
i as parents et amis dos deux fanvlles for-<br />
„ ia nt aux .;6iino3 époux un très nombreux<br />
Trtfcïe dans loquet l'élément militairo était<br />
V •Ufimnient représenté par une quinzaine d'of-<br />
7--àr- do toutes armes.<br />
7 ,i ir.esse a été dito par M. le curé de ia Li-<br />
nihra et la bénédiction nuptiale donnée par<br />
»n ami do la famille Granel, M. le chanoine<br />
r>i«nat, aumônier du Ivcèo Charlema^no. an-<br />
cien aumônier militaire pendant la guerre do<br />
18;0. à l'état-major du général do Cathelineau.<br />
Après la messe, un lunch a été servi sous une<br />
lente dressée au mdiou du parc.<br />
L'INTERPELLATION LASIES<br />
Nous avon3 déjà annoncé la résolution de<br />
notre vaillant ami Lasies d'interpeller le mi-<br />
nistre de la guerre sur la pa ne disciplinaire<br />
iniîigèo au général Frater pour sa déposition<br />
au conseil de guerre.<br />
Voici le texte do la lettre de Lasies au lou-<br />
foque do la guerre, André.<br />
Mon général,<br />
» J'ai l'honneur de vous informel' que, dés<br />
la rentrée des Chambres, je cous interpel-<br />
lerai sur la peine disciplinaire infligée au<br />
général Frater, et sur les mesures que<br />
•vous comptez prendre pour éviter à. l'ar-<br />
mée l'exécution des besognes policières.<br />
Au moment O " les ruasses ouvrières, si<br />
ardentes, mais si généreuses, lasses enfin<br />
d'entendre des promesses qui ne so réali-<br />
sent jamais, vont, peut être, se révolter<br />
contre ceux qui, depuis si longtemps, les<br />
bernent avec des mensonges et des uto-<br />
pies, il est de notre devoir à tous de<br />
bien définir le rôle de notre armée natio-<br />
nale.<br />
Tant qu'on n'est pas en présence de mal-<br />
faiteurs menaçant la vie ou la propriété<br />
des individus, je ne puis admettre que nos<br />
officiers et nos soldats soient mis en con-<br />
flit avec des citoyens qui défendent leur<br />
liberté contre ceux qui l'oppriment, ni avec<br />
des travailleurs qui réclament la réalisa-<br />
tion de leurs espérances à ceux qui les ont<br />
suscitées et qui les dupent.<br />
L'armée est faite pour défendre l'inté-<br />
grité du territoire et l'honneur du drapeau.<br />
Elle n'est point faite pour tirer sur le<br />
peuple quand il défend ses prérogatives et<br />
ses droits.<br />
Agréez, mon général, l'assurance de ma<br />
haute considération.<br />
LASIES, Député du Gers.<br />
De notre correpondant particulier :<br />
Rodez, 5 octobre.<br />
Réceptions ©t décorations<br />
A la veille dos ôlect'ons sénatoriales, M. Ma-<br />
juèjouls a cru nécessaire da venir réchauffer ls<br />
zèle de ses amis politiques. 11 a pris comme<br />
arélexte l'inauguration de la ligne da Rodez à<br />
darmaux.<br />
Cette cérémonie a été précédée par quelques<br />
.speechs et uno distribution de décorations.<br />
Procédons par ordre :<br />
L8 ministre qui s'était arrêté quelques ins-<br />
tants samedi matin à Capdenac et à Aubin, ou<br />
îl a remis plusieurs médailles du travail;<br />
U est arrivé ici à onze heures. Jl était accom-<br />
pagné du préfet de l'Aveyron, M. Marie, du<br />
sous-préfet de Viftefrajiche, qui étaient allés<br />
RU-devant de lui à Capdenac, de son chef etda<br />
son sous-chef de cabinet ; do M. Kleino.- direc-<br />
teur du personnel au ministère des travaux<br />
publics, d ingénieurs de la compagnie d'Or-<br />
léans et du Midi, et»<br />
Les honneurs militaires étaient rendus par<br />
le 81e de ligne avec son drapeau.<br />
L,e ministre a encore récompensé quelques<br />
personnes avec des médailles du travail et a<br />
remis ies palmes académiques au distingué<br />
chef de musique du régiment.<br />
A a heures ont eu lieu ies réceptions offi-<br />
aielles.<br />
Les membres du tribunal ont été présentés<br />
par M. Viala, président, qui a prié M. le mi-<br />
nistre de « croire à leur dévouement absolu à<br />
la République. »<br />
M, Maruéjouls a répondu : « Les magistrats<br />
représentent la chose la plus haute que la Ré-<br />
publique a lu prétention d'incarner ; la jus-<br />
tice »<br />
Farceur !<br />
Après avoir reç.d le corps académique, le mi-<br />
nistre a été salué par Mgr Franquevillo, évê-<br />
que de Rodez.<br />
Sa Grandeur a présenté à M. Maruéjouls ses<br />
vœux ies meilleurs et affirmé lo patriotisme<br />
oaut et éclairé de tous le clergé rhuténois.<br />
Le ministre a répondu :<br />
« Vous poursui ez une mission de paix ; le<br />
gouvernement aussi veut la paix (sic). Les ro-<br />
anons entre l'Eglise et l'Etat sont réglée par<br />
«n traité dont il importe que les clauses soient<br />
e part et d'autre observées avec la plus scru-<br />
puleuse bonne foi. »<br />
Le collaborateur du Défroqué regrette que<br />
certains n'aient pas cru devoir écouter les<br />
« conseils tombés de la bouche de révoque, et<br />
ceux venus de plus haut, éloquents par leur<br />
silence même. »<br />
« Ainsi, bien de difficultés eussent été évi-<br />
tées. Ceux qui marchent à l'étoile, sans se<br />
préoccuper des fondrières qui sont sur le che-<br />
min, risquent fort da faire comme l'astrologue<br />
de la labié, qui, dans un puits, se laissa choir,<br />
u est un terrain sur lequel tous les honnêtes<br />
?«ns peuvent et doivent se rencontrer, et<br />
quelque nom qu'on lui donno : charité ou fra-<br />
•ernitè. c'est sur co terrain que peut cro tre et<br />
Heorir la paix que, comme PSgtise, la société<br />
«que 0t i,. gouvernement delà République<br />
j «m la représente, appellent de tous leurs<br />
vœux >,<br />
. F^ a général Prenget a présenté ensuite les<br />
wiciers de la garnison de Rodez.<br />
B ,çyj; Journée s est t rminée par un banquet<br />
»ae« par le conseil municipal et où i! n'a pas<br />
-te prononcé de discours politique,<br />
'.fia , -! ssus 09 banquet, lo ministre a remis<br />
«î» » ilMS suivantes : chevalier de la Lè-<br />
nérai<br />
llneur ' M - Oaussanel. conseiller go-<br />
MM v i W député : of*ci«rs d'académie :<br />
°,,' V- ali «l Vidal, conducteurs des p.mts et<br />
leur al e ? : v «fnUes do castclpers. coaslruc-<br />
'«ur des tram-.vays.<br />
t-mauquration do la ligne da Carmaux<br />
à Rodez<br />
neert^iU* 8 **? da Ia R*Pul»B^«e qui eut son<br />
Pour ina r celelirit é mais qui, heureusement<br />
disait ,,„' nancos do la franco, mourut jeune,<br />
o qui eut son<br />
heureusement<br />
mourut j>eune,<br />
disait un li, . "° la 'Tance, mourut jeune,<br />
6tt vie politîqU9 a . U CONSULAT D'ESPAONI! A TOULOUSE<br />
CStSYALUtB DE L'ORDRE D'ISABBXLIÎ LA CATHOLIQUE<br />
et les prie de vouloir bien assister aux ob-<br />
sèques qui auront lieu, mardi ; octobre, à<br />
10 heures du matin, sur la paroisse Saint-<br />
Etienne<br />
On se réunira à la maison mortuaire,<br />
31, boulevard Carnot.<br />
''e ./; : .:^2:~^<br />
Les familles CAZAUX et DUPLASSY<br />
ont la douleur de faire part à leurs amis<br />
et connaissances du décès de<br />
YCllYe<br />
et les prient de vouloir bien
Fourrages. - Foin, lro qualité, * fr. 50 ; 2e<br />
Qualité. 4»», paille Ire qualité, 4 fr. : 2e qua-<br />
lité, 8 fr. BO.<br />
Animaux conduits au marché : Bœufs, 203 ;<br />
Taches, 201 ; veaux, 830; moutons et brebis;<br />
îso ; porcs, 37© ; chevaux, »»» ; mulots, »» ,<br />
lncs, »»», chiens. »»».<br />
Prix moyens : bœuf, 0 60 c; veau, 30 c; mou-<br />
Ion, 78 c.<br />
SYoiailIes. — La paire poulets 2 60; poules,<br />
i 00 ; dindons, 18 »» ; pintades, 9 »a.<br />
* Œufs, la douzaine, 0 SO.<br />
Toulouse. 8 octobre.<br />
Denrées. — Bladettes et blés fins supérieurs,<br />
les 80 kilos, do 17 a 17 .. ; bladettes ot blés<br />
«onne qualité, do 16 50 a 16 75 ; bladettos et<br />
©lés ordinaires, da 16 61 à .... ; blés mitadins<br />
Uns, de .. ... a, .. .. ; blés mitadins ordinaires,<br />
de 15 25 k 16 50 ; seigle, ies "75 kilos, do 11 50 à<br />
... ; orge, les 60 kil., de 8 25 a 9 .. -, avoine,<br />
les 50 kilos, do s ..a .825; maïs blanc, las 75<br />
fcilos, do 12 M & li 75 ; maïs roux, les 75 kilos,<br />
de .. . a .. ..; haricots, l'hectolitre, de • -.<br />
* .. ; fèves, les 65 kilos, 10 2 : > a 10 M: vesces<br />
noires, les 80 kilos, de li .. à 14 50; vesces<br />
rousses, les80 kilos, do .. .. a .. ... graine<br />
de lin, les 06 kilos, do .. .. à<br />
Farines et issues- — Premières, ies 122 kil 1|2<br />
&•;» . ; secondes, les 122 kilos, 37 ..; farina<br />
déclassée, dite Iî. G., les 100 kilos, 13 17; farin3<br />
déclassée, dite S. O., les 100 kilos, ... ; sons<br />
%ios, les 100 kilos, 12 50 à 1;..; sons iin3,<br />
..r, 11. G , .. ..; B.P. F ; B. P<br />
rousses, les80 kilos, do .. .. a .. ... graina<br />
de lin, les 66 kilos, do .... à<br />
Farines et issues- — Premières, ies 122 kil 1|2<br />
6. ci . ; secondes, les 122 kilos. 37 ..; farina<br />
déclassée, dite B. G., les 100 kilos, 13 17; farina<br />
déclassée, dite S. O.. Ie3 100 kilos, ... ; sons<br />
gros, les 100 kilos, 12 50 à 1;..; sons iin3,<br />
,. ..i, B. G , .. ..; B. P. P ; B. P<br />
Fourrages. — Foin nouveau, les 50 kilos, de<br />
?2ô é 3 u ; sainfoin Ira coupe nouveau, les 53<br />
kilos, de 1 .. à » 25; 2e et 3e coupes, los 50 kil..<br />
de.> a 3 25; pailla, ios 50 kilos, da 1 75 a<br />
i ..; trèfle, l'hocto, de é ; avoina,<br />
les 50 kilos. 1 ; .<br />
Boisa brûler. — Bois, stère, promièro qualité,<br />
15 .. ; deuxiémo qualité, 14 ..; les 50 kilos, da<br />
1 40 a 1 5.<br />
MARCHÉ DES VINS<br />
Narbonne.— Cave du Petit Tournebelle,<br />
13 fr.<br />
Cave de Saint Etienne, partie de M. Ar-<br />
naud Etienne à 14 fr.<br />
Cave de Saint-Etienne, partie de M.<br />
Cousin, à 14 fr. 50.<br />
Les trois caves de M. Turrel, ancien mi-<br />
nistre, 10,030 hectos à 17 fr.<br />
Cave do Marchenolr, à M. Mècle, à<br />
13 fr. 50.<br />
Cave du Grand Moussoulens, 0,000 hec-<br />
tolitres à 15 fr.<br />
Cave de M. Terret, à Yinassan, à 14 fr.<br />
Cave de Réveillon, à M. A;:eau, 3,000<br />
hectolitres à 18 tr.<br />
Cave de Floris, 5,000 hectolitres à 16 fr.<br />
Les trois caves de M. Anselme, 8,000 hec-<br />
tolitres à 12 fr.<br />
Cave de Gaussan, à. M. Grelat, 10», à<br />
18 fr.; 3.0C0 hectos vins vieux, au même<br />
prix.<br />
i Cavo de Pradines, 3,500 hectos à 15 fr.<br />
Cave de Horte-Neuve, & M. Maurice<br />
Bonnet, 12,01)0 hectos à 17 fr.<br />
Cave de M. Hostfilot, à la Redorte, 0,00)<br />
hectos à 17 fr.<br />
REVUE HEBDOMADAIRE<br />
Parie, 4 octobre.<br />
Nous n'étonnerons personne, sans doute,<br />
en disant que la majorité de nos corres-<br />
pondants nous écrivent pour nous deman-<br />
der notre opinion sur les Rentes françai-<br />
ses- 11 est bien certain (la division consi-<br />
dérable de leurs coupures le prouve.) qu'el-<br />
les sont répandues dans tous les porte-<br />
feuilles, petits ou gros. Le mouvement<br />
ininterrompu de baissse qui a fait perdre<br />
le pair a notre 3 OjO est donc un phéno-<br />
mène qui intéresse énormément de monde,<br />
et, nous le répétons, il est l'objet principal<br />
des demandes de renseignements ou d'avis<br />
qui nous sont adressées'de tous les points<br />
du territoire.<br />
Deux causes ont déterminé la baisse de<br />
nos rentes : la première a été que l'éléva-<br />
tion des cours auxquels elles étaient par-<br />
venues a rendu sensiblement plus at-<br />
trayants les placements de l'étranger et<br />
que l'épargne, sollicitée par des occasions<br />
de revenus plus copieux, a moins recherché<br />
nos rentes. Un document officiel dressé<br />
sur des constatations fournies par tous<br />
nos consuls, estime à la somme énorme de<br />
trente milliards les placements français à<br />
l'étranger. 11 ne faut ni s'en étonner, ni<br />
s'en alarmer, tout au contraire, cela<br />
prouve que la puissance économique et<br />
industrielle de la France n'a pas diminué.<br />
Cette somme énorme, en rendant les pays<br />
étrangers tributaires envers la France de<br />
revenus importants, est une des colonnes<br />
solides de notre fortune nationale, et u ne<br />
faut ni espérer ni désirer que ce mouve-<br />
ment cesse; d'ici peu l'Amérique nous<br />
montrera ses puissantes méthodes finan-<br />
cières, parfaitement capables de séduire<br />
nos capitaux. 11 faut accepter comme un<br />
axiome économique ceci : c'est que tout<br />
capital heureusement placé à l'étranger,<br />
contribue pour autant à la fortune géné-<br />
rale de la France.<br />
No nous hâtons donc pas, tout au con-<br />
traire, d'attribuer la baisse de notre rente<br />
à, une diminution de notre puissance éco-<br />
nomique, ni de nos facultés d'épargne.<br />
Malheureusement, le fléchissement de<br />
nos rentes a encore une autre cause, c'est<br />
la diminution de la confiance. Le déficit<br />
budgétaire ne pouvait pas ne P" f. 1 '<br />
Sne répercussion fâcheuse sur les cours de<br />
nos rentes. L'esprit qui anime « » «<br />
ment, la continuation des<br />
.orales, les menaces do rèfoi mes de nos<br />
systèmes d'impôt, sont pour nos, rMttl au-<br />
tant de causes do désaffection. On se end<br />
compte que le budget de 1903, si aboi eu-<br />
sement dressé par M. Rouvier, est un bud-<br />
get d'expédients fort géné par des considé-<br />
rations politiques qu'il devrait dominer et<br />
non subir.<br />
Le crédit de la France n'en est pas moins<br />
eneore un des premiers crédits du monde,<br />
il ne faut point que les capitalistes 1 ou-<br />
blient. Les ressources de la France admi-<br />
nistrées suivant des méthodes inspirées<br />
d'un esprit différent de celui qui règne ac-<br />
tuellement, répareraient facilement le<br />
mal.<br />
Ce retour à de plus saines idées sa ma-<br />
nifestera-t-il ? A ce sujet les prévisions<br />
nous échappent. Nous nous bornons a<br />
montrer à nos lecteurs la situation telle<br />
qu'elle est en réalité. Nos yeux ne peuvent<br />
guère percer l'avenir. Sur le sort de nos<br />
rentes le coté politique dépasse le côté fi-<br />
nancier, c'est à chacun de considérer quel-<br />
les chances d'amélioration peut réserver<br />
la politique. Telle elle sera, telles seront<br />
nos finances et aussi les cours de<br />
tes.<br />
nos rea-'<br />
Gela dit pour répondre à bien des «<br />
tions; nous continuerons, comme na<br />
s*<br />
passé, à donner nos avis par la lettre 1% '<br />
Meulière à tous ceux qui nous les ii«m PaN <<br />
deront.<br />
c * a 6umUl<br />
qui nous les d, m p a a £.<br />
DE LAVIQERIE,<br />
22, place Vendôme,<br />
telles seront 1 tographiquos<br />
Ln Ftovue Bflnme, paraissant tous les dinm<br />
cbes. le numéro, 15 centimes ; abonnement»<br />
France et Algérie, 8 francs par an ; étranp«. :<br />
U lr. 50. 168. boulevard Saint-Germain, PaSio'<br />
Lire dans la Revue Marne (numéro 418 /?,'<br />
5 octobre 1902) :<br />
a -<br />
Vers le sud, P. Giquello ; Pendant la h .<br />
taille (suite et fin). Paul Bourgat, do l'AcauV<br />
mie française ; la Heine des Belges ; Récréa<br />
lion scientifique ; le vin plus lourd que l'o au<br />
A. Symptoto ; l'Année française : le général da<br />
Sonis est nommé souTheutenant, Ch Ponso<br />
nailfio ; Petits poèmes a dire : Neiges d'antan<br />
André Thouriet. do 1 Académie française • i e «â<br />
Deux Réveils. Krnost Legouvé, do l'Académie<br />
française ; los Crêpes de Noche. Simon Toulla-<br />
nes ; Nouzon (suite), Jules Mazè ; ( a al la la<br />
Lune rousse (suite) Champo'.<br />
Illustrations d'après les reproductions pbo-<br />
lioné Lelong. etc.<br />
reproductions pbo-<br />
£tudc de M« DULME, avoué [et troisième étages sont pér-<br />
it Toulouse,<br />
lsaure, 7.<br />
rue Clémence- cés : chacun de deux ouver-<br />
tures de croisées se fermant<br />
» V?<br />
A VENDRE l<br />
Aux enchères publiques, à 1<br />
mite do lieitation, et sur folle-<br />
enchère i<br />
Le Jeudi 23 octobre 1902, c<br />
à midi précis<br />
c<br />
?ar devant et à l'audience de <<br />
la Chambre des criées du ]<br />
Tribunal civil de première<br />
instance de Toulouse, au ,<br />
Palais - de -Justie, place ,<br />
•Saint-Michel.<br />
A la requête :<br />
De Maître Dominique DUL- 1<br />
ME, avoué près le Tribunal <<br />
civil de Toulouse, y domici- i<br />
lié, occupant pour lui-même,<br />
dans sa propre cause, en sa '<br />
qualité d'avoué distraction-<br />
naire des dépens, en vertu<br />
d'un jugement rendu parle<br />
Tribunal civil dudit Tou-<br />
louse, le six février mil neuf<br />
cent deux, dans une instance<br />
en partage et lieitation for-<br />
mée, contre les époux RA-<br />
HATJÏË, ci-après nommés,<br />
pour lesquels ledit M0 DUL-<br />
ME. était constitué ;<br />
Contre :<br />
i- Madame Jeanne Marie<br />
Honorine Etiennetle HO-<br />
NORE, sans profession,<br />
épouse de Monsieur Charles<br />
RABAUTE, représentant de<br />
commerce, et ce dernier<br />
comme ma., i, pour l'autori-<br />
sation, ou en toute autre<br />
meilleure qualité, domiciliés<br />
Ensemble à 'Toulouse, rue<br />
M en la u clran, numéro 51; la<br />
dite dame RABAUTE. adju-<br />
rticatahe fol-en hérisseur et<br />
l'un des collicitants ;<br />
y Monsieur Jean Eugène<br />
HONORE, comptable à la<br />
Compagnie des chemins de<br />
fer du Midi, domicilié à Bor-<br />
deaux, route d'Espagne, nu-<br />
méro 1.87, ayant M8 GARRES<br />
pour avoué' constitué ;<br />
Cs-AP«ES DESIGNES<br />
mm<br />
Situé à Toulouse, rue<br />
d'Astorg, 15,<br />
Comprenant deux maisons<br />
portant autrefois les numé- !<br />
ros 13 et 15, actuellement<br />
réunies en une seule sous le<br />
numéro 15 de ladite rue d'As-<br />
torg. 1<br />
Elles sont séparées par un<br />
corridor ou passage donnant<br />
accésMtins ies divers corps<br />
desùites maisons.<br />
La partie de maison qui<br />
portait le numéro 13 est à<br />
rez-de-chaussée, premier et<br />
deuxième étages.<br />
Le i ex-de-chaussée est per-<br />
cé d'une ouverture de maga-<br />
sin, le premier étage de deux<br />
croisées avec, persiennes et<br />
le deuxième étage d'une croi-<br />
sée et d'une autre petite ou-<br />
verture.<br />
Sur le derrière, il existe<br />
des constructions servant de<br />
dé barges et un petit corps<br />
de maison à rez-de-chaussée<br />
et premier étage, séparé des-<br />
diles constructions par uue<br />
cour.<br />
La partie de maison qui<br />
portait le numéro 15 est éle-<br />
vée d'un rez-de-chaussée sur<br />
cave, et de trois étages.<br />
Le rez-de-chaussée est per-<br />
cé d'une ouverture de maga-<br />
sin et les premier, deuxième<br />
à l'intérieur et sont barrées vertu du jugea<br />
au moyen de rondins en fer six février r<br />
à la hauteur d'un mètre en- deux, après mi<br />
viron. restée infructu<br />
Après le premier corps de délivrer par 1<br />
maison se trouve un autre Tribunal civil<br />
corps ayant sa porte d'entrée le certificat<br />
dans le corridor et donnant l'article 734 dt<br />
sur le jardin qui est â la cédurecivile, p<<br />
suite et sur lequel ii prend la revente sui<br />
jour. des immeuble:<br />
A la suite de ces divers dame Rabaute,<br />
corps de maison il y a un En conséqu<br />
petit jardin fermé par une annoncé à to<br />
grille en fer. que l'àdjudici<br />
Après ledit jardin se trouve meubles dont s<br />
urte grande chartreuse, de ledit jour,<br />
construction récente, qui u Jeudi vingt<br />
sa façade sur le jardin. mil neuf cent<br />
Elle a un sous-sol avec précis;<br />
cinq petites ouvertures. Par devant <<br />
Le rez-de-chaussée est per- delà Chambre<br />
cé de cinq ouvertures de Tribunal civil<br />
croisées et d'une porte d : en- au Palais de<br />
trée dans l'angle et le pre- Intérieure Sali<br />
mier étage de six ouvertures Sur la mise<br />
de croisées. par le pour<br />
Derrière la chartreuse, il s01 " aie do di:<br />
existe une petite cour. j Jr 1 :'",— ;<br />
Toutes les constructions '.. outre les eu<br />
ci-dessus décrites, le jardinl*"" 18 â , u caI "«<br />
et la chartreuse ont le pas- "°, in ' }~sJi<br />
sage par le corridor qui sé- s adresser a M<br />
pare les deux parties de la avoa ? P° u; su<br />
maison. enchère, et Ci<br />
Le tout confronte en corps : ayant poursi<br />
du midi, ladite rue d'Astorg; tic i?"., . ,<br />
du levant, Sicre et Mailhol, b& \\ et ,<br />
et du couchant, le 'couvent"Soussigné, a<br />
des Sœurs-du-Sauveur. deux octobre<br />
Les immeubles ci-dessus «eux.<br />
[désignés sont portés a lai Wl<br />
matrice cadastrale de la<br />
commune de ^Toulouse, sousj. Enregistré<br />
: 1rs numéros sept cent cin-j« eux ° c j? b j£<br />
' quante-un et sept cent cin- deux, folio 22,<br />
quante-deux de la section JJ, .^ e ,*'? A in<br />
! pour une superficie de cinq vingt nuit ce;<br />
• cent deux mètres carrés et compris,<br />
! pour un reveau : le soi, de MOUCHA»<br />
deux franês quatre-vingt-<br />
; douze centimes, et les cons-<br />
' tractions, de mille neuf cent Etude de M<br />
cinquante, francs. avoué â To<br />
s Lesdits immeubles sont du Yieux-R<br />
» loués à divers locataires et<br />
* donnent un revenu annuel<br />
de trois mille huit cent qua- VF<br />
rante francs. '<br />
-, La vente des immeubles K SUITE DE LI<br />
fi dont s'agit, dépendant de la SURENCHÉRI<br />
communautégénérale et uni- GEHS<br />
verseile des biens présents et Le jeudi 23<br />
à venir, ayant existé entre à mit<br />
s Monsieur Marie Honoré, dit A l'audience<br />
.iPrat, et Madame Marie-Geor- tribunal ci<br />
t gelte-Phiiippine Cammagre, séant au p:<br />
e son épouse, tous deux décé- u Toulouse<br />
j. dés. et des successions de UN INtME<br />
ces derniers, a élé ordonnée de deux m<br />
u par jugement du tribunal ci- Toulouse, ru<br />
,t vil de Toulouse, en data du n 1 31, sur la<br />
i S six février mil neuf cent deux mille<br />
deux. xante-cinq fi<br />
à Le cahier des charges, Ci —<br />
à dressé par M« Carres, avoué, t oui;<br />
ît poursuivant, pour parvenir à SAINT-PE<br />
la vente, a été* déposé au —<br />
r- greffe du tribunal civil de Etude de<br />
i- Toulouse, le vingt-quatre fé- avoué à<br />
x vrier dernier, ou tous pré- des Carme<br />
st tendants pourront en pren-<br />
i- dre communication et l'ad- A \f$<br />
i- judication a été fixée au „ , . , a<br />
jeudi vingt mars aussi der- « u tr!bl! " a! '<br />
te n ier Le jeudi 3C<br />
le Advenu ledit jour, ladite àiheurei<br />
:>s dame Rabaute née Honoré Une propr<br />
r iQ est devenue adjudicataire maison, jarc<br />
s- des immeubles ci - dessus gne, sise â<br />
ie décrits, moyennant le prix quartier S<br />
spécial de trente sept mille trois lots av<br />
ui cinq cent vingt cinq francs Mises à pr<br />
e- outre les charges. Mais l'ad- 1er lot.<br />
iir judicataire n'ayant pas rem- 2e lot.<br />
pli les clauses et conditions Se lot.<br />
T- de l'adjudication, M a Dulme,, Pc<br />
a- avoué, ayant occupé pour les<br />
oelépoux Rabaute, dans l'ins-<br />
tance en partage et lieitation<br />
des dites successions et dis-<br />
tractionnaire des dépens en<br />
vertu du jugement précité du<br />
six février mil neuf cent<br />
deux, après mise en demeure<br />
restée infructueuse, s'est fait<br />
délivrer par le greffier du<br />
Tribunal civil de Toulouse,<br />
le certificat prescrit par<br />
l'article 734 du Code de pro-<br />
cédure civile, pour poursuivre<br />
la revente sur folle enchère<br />
des immeubles adjugés à la<br />
dame Rabaute.<br />
En conséquence, il est<br />
annoncé à tous intéressés<br />
que l'adjudication des im-<br />
meubles dont s'agit aura lieu<br />
ledit jour,<br />
Jeudi vingt trois octobre<br />
mil neuf cent deux, ii midi<br />
précis ;<br />
Par devant et à l'audience<br />
de la Chambre des criées du<br />
Tribunal civil de Toulouse,<br />
au Palais de Justice, place<br />
Intérieure Saint Michel ;<br />
Sur la mise à prix fixée<br />
par le poursuivant, è. la<br />
somme do dix mille francs,<br />
| Ci 10.000 fr.<br />
I Outre les clauses et condi-<br />
tions du cahier des s;harges.<br />
i Pour tous renseignements<br />
s'adresser à Maîtres DULME<br />
avoué pou; suivant la folle<br />
enchère, et GARRES, avoué,<br />
ayant poursuivi la lieita-<br />
tion.<br />
Fait et dressé par l'avoué<br />
soussigné, à Toulouse, le<br />
deux octobre mil neuf cent<br />
deux.<br />
DULME, avoué,<br />
l Signé.<br />
Enregistré à Toulouse le<br />
ideux octobre mil neuf cent<br />
. j deux, folio 22, case 16.<br />
Reçu un franc quatre-<br />
M vingt huit centimes décimes<br />
Asthme. Toux réeifes c! opiniâtres<br />
MALADIES DES VOIES RESPIRATOIRES<br />
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GERS ADMIS<br />
Le jeudi 23 octobre 1902,<br />
à midi précis<br />
A l'audience des criées du<br />
tribunal civil de Toulouse,<br />
séant au palais de justice,<br />
n Toulouse.<br />
U N l!Vt MEUB<strong>LE</strong>, composé<br />
de deux maisons, situé à<br />
Toulouse, rue des Couteliers,<br />
n> 31, sur la mise à prix de<br />
deux mille trois cent soi-<br />
xante-cinq francs.<br />
Ci... 2,565 fr.<br />
Pour extrait :<br />
SAINT-PÉ, avoué, signé.<br />
Quelle est la seule préoccupation de tous les parent;;'? Rendra les enfants heureux,<br />
leur préparer une situation pour que leurs jours soient radieux. Avec quelle douceur les<br />
parents l'ont des sacrifices pour qua leur progéniture ne connaisse, plus lard, que la tran-<br />
quillité ! Tous les parents disent : « Kowt moits'i-ioan contenta M nom voyions nom<br />
enfants Iteurewx » ; cela ne résumc-Uii pas toutes les ambitions, tous les désirs et<br />
préoccupations des parents ï<br />
Au vingtième siècle, la lutte pour la vie, déjà fort il pre. ne sera quo plus ardente ; les<br />
situations ne seront quo plus diluciies ; aussi, ie souci de ebaquo famille est de se préoc-<br />
cuper de chercher à assurer cet avenir. Velr se.» enfants riches on aises, n'est-ce pas<br />
le secret désir de chacun ï<br />
Éîro B'icsla©, na?©®!»©© pas tout '<br />
Comment aspirer à la fortune? Comment réaliser ces projets? Il n'v a iue les loteries,<br />
ou tout, au moins, ii n'y on a qu'une seule, et qui est bien- française, puisqu'on est assuré<br />
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Comment aspirer à la fortune?<br />
ou tout, au moins, ii n'y on a qu'une<br />
de touohec presque toujours trois<br />
a fortune? Comment réaliser<br />
en a qu'une seule, et qui est<br />
minent réaliser ces<br />
mie. et qui est bien-<br />
is ses versements.<br />
Etude de M 0 DE^GOUSSE,<br />
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Le jeudi 30 octobre 1902,<br />
a 1 heure de l'après-midi<br />
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1er lot. . . 100 fr.<br />
2e lot. . . «5 fr.<br />
Se lot. . .. 501 fr.<br />
Pour extrait :<br />
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Avoué, signé.<br />
— Achetez l'obligation Panama participant<br />
à 385 tira&es avec 'ZVZ millions de frnncs<br />
tic lots ; les litres ne gagnant pas de lots<br />
sont remboursé..; h 400 francs.<br />
Ces titres sont garantis par un dépùt .do<br />
ÎOI millions da francs au Crédit Foncier de<br />
France ; ii y a .six tirages par Sots de<br />
500,000 fr., 250,000 fr,, etc.<br />
La CAISSE GÉNÉRA<strong>LE</strong> vend ces litre 8<br />
au pris da 175 fr.; et pour on faciliter l'ac-<br />
quisition, elle accepte aussi le paiement par<br />
mensualités do 7 lr.: dos le premier verse-<br />
ment la souscripteur reçoit le titro repré-<br />
sentatif ; il a droit ù toisa 3es tirages et<br />
à tous les lots des SOD premier versa-<br />
mont.<br />
Le reliant ;i payer, soit 168 fr., s'eTac-<br />
tuera par versements mensuels do 7 fr.;<br />
l'encaissement se fait parla poste au domi-<br />
cile du client. On peut souscrire la nombre<br />
do litres qu'on désire.<br />
En économisant "JO c»îitïines p^r jnar.<br />
on risque da gagner un lot de 500,000 fr.<br />
qui, payé en pièces de 5 fr., pèse 2.503 kilos<br />
et on est assuré de toucher toujours -ïOOlr.<br />
pour S55 fr. déversés.<br />
Sziste-t-U un père, une mire à qui on<br />
dit : « Economisez îïO centisnes par jour<br />
pour voire bébé, vous pouvez le voir riche<br />
d'un instant à l'autre ; dans tous les cas,<br />
c'est une simple économie totale de 135 fr.<br />
pour laquelle vous toucherez 400 fr. si ca<br />
U'est un gros Sot ! » fjuî puisse hésiter ?<br />
L'imprévoyant, l'inintelligent, peut cher-<br />
cher des prétextes pour manquer à son de-<br />
voir lo p!u3 impérieux ; la famille pré-<br />
voyante, soucieuse de l'avenir de son en-<br />
fant, s'empressera de gagner un GROS LOT.<br />
Dame Fortune est capricieuse; elle<br />
« antre sans frapper» dans les logis les<br />
plus modestes ; récemment elle frappait à<br />
la porte du boulanger Cbambâstin avec un<br />
lot de 500,000 frases, et dernièrement,<br />
une revendeuse du marché était favorisée<br />
d'un pareil lot. Aux derniers tirages en-<br />
core, Mmo Jtiot, de Bordeaux, s-ag-asH, un<br />
lot avec an titre acheté à la CAISSE GÉ-<br />
NÉRA<strong>LE</strong>, ce qui a fait surnommer cette<br />
dernière : Caisse Maison neuve avec jar-<br />
din, centre de la ville, rap-<br />
port 4,0 ,0 fr. ; prix 65,000 fr-<br />
(Le terrain seul est estimé<br />
70,001 francs.)<br />
3° Après for-tune, com-<br />
merce de produits alimen-<br />
taires, sans concurrence a<br />
Toulouse, bénéfice net 6,000<br />
francs, prix 10,000 fr.<br />
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l'ASTHRIE, ('OPPRESSION,<br />
f INSOMNIE, le CATARRHE<br />
et pour faelltter<br />
I ('EXPECTORATION.<br />
1 Dépit tontes Pharmacies.<br />
Feuilleton du 4 octobre 1902<br />
PAR<br />
venir de grandes quanti-<br />
•taObe, c'est le bois qui<br />
et"5*^tmnais des forêts<br />
Y.onne,laliKfMnpnl i'niinoia l'àtnria T3n *Sw<br />
la faim. Maintenant que j'y songe, oui,<br />
j'ai souvent eu faim.<br />
— Qu'avez-vous fait 1<br />
John Raymond regarda son jeune<br />
ami en hésitant, ses sourcils se contrac-<br />
tèrent; il devint très pâle. Lentement, il<br />
dit :<br />
— Je ne sais pas bien. Je cherche à me<br />
rappeler. Je ne peux pas, ou je me rap-<br />
pelle qu'à demi..., et cela me fait mal.<br />
J'ai travaillé..., oui, certes, j'ai dû tra-<br />
vailler... Allons faire un tour sur la<br />
glace, dites, Sam. J'ai mal à la tête.<br />
Vite, Sam changeait de conversation,<br />
se mettait à parler des perfectionne-<br />
ments qu'il entrevoyait pour la saison à<br />
venir. Ici, John se trouvait à l'aise, sûr<br />
de lui-même, joyeux aussi.<br />
Il avait des idées. Il voulait agrandir<br />
les affaires des Jackson. Petit à petit,<br />
d'autres huttes s'étaient bâties autour de<br />
la leur. Au bout de quelques années,<br />
cela faisait presque un village. Obe Jack-<br />
son en était comme le chef très écouté,<br />
très respecté. De vagues rumeurs arri-<br />
vaient jusqu'à ce hameau perdu. L'or<br />
s'était trouvé, non seulement sur le sa-<br />
ble des plages, mais à l'intérieur, dans<br />
| la montagne, le long du Yukon. Des<br />
j bandes d'émigrants s'abattaient ici ou<br />
là ; les uns réussissaient , les autres ,<br />
i bien plus nombreux, s'en allaient dé-<br />
! couragés ou tombaient en route. Mais il<br />
I n'y avait pas à s'y tromper : la poussée<br />
formidable des chercheurs d'or se pré-<br />
sion. Heureusement, j'aimais l'étude.<br />
J'étais presque un homme quand mon<br />
père mourut à son tour. Il s'était ruiné<br />
dans des spéculations folles. J'avais jus-<br />
qu'alors eu plus d'argent à dépenser que<br />
mes camarades. Subitement, je me suis<br />
de l'or, et l'or» c'est fatal, ca donne la i lw>."« v-» Sv «3ais pauvre à souffrir de<br />
T^^J' ieux Jac'
<strong>NUMÉRO</strong> 5 <strong>CENTIMES</strong><br />
Organe q^ofidLtem d© ïïéŒemsm Social» Relifçiéîïaus «»<br />
RÉDACTION ET ADrYSSNISTRATiON i Toulouse, Rue Roquelalne, 25<br />
<strong>LE</strong> NUM£B0 5 CEHTIU<br />
B5=<br />
Mtab bMa «s n<br />
lasïswiiKomm BT EtoASSJatîsns uacssorass .... «k M fr. 20 *>•<br />
tér&'crïXExrs nos j^î2ï«fl?Hsa 7- 43- 84-<br />
SKGE£ (UVÙOB positif 40 - 20 - 40 -<br />
Vse A.bomismsnia >:.««» .m t des i" es 16 A» eiuupa» recta et BOJSÎ payabloa d'-sraso»<br />
ÉDITIONS RÉGIONA<strong>LE</strong>S<br />
tôt, Aveyron, Goprèzo, Gantai<br />
Sera, H***-Pjff«énées, fiasses-Pyrénées, Lmé&a<br />
Yarn-GÎ-Gaiircnne, Lot-®t-G&roane<br />
Tarn, Aarfe» Hérauft, Pyrênées-Orientaku<br />
H&tiU-Garonn*. Arlègv<br />
Edition du matin epéciah c Tou/oas*<br />
* * » » «• » ,# e • i 'é •'£' V, i '*<br />
• (g » » * » #,..»"•#'#»<br />
4 » m<br />
m - »<br />
FIL TE<strong>LE</strong>GRAPHIQUE SPECIAL Lundi 6 Octobre 1902. - 12* Année — N° 3,739 BUREAUX A PARIS : 26 RUE FEYQE<br />
VANDA<strong>LE</strong>S FRANÇAIS<br />
E3t x.t&i±&nxm.<br />
I^es grands scandales, il faut le recon- s;<br />
naître, ne sont pas le monopole absolu- c<br />
ment exclusif du régime connu depuis r<br />
trente ans sous le nom de République ti<br />
française. En cherchant bien, et sans h<br />
même trop chercher, on en trouverait<br />
un peu dans tous les pays, et l'Italie, b<br />
spécialement, en a vu quelques-uns<br />
dans ces dernières années. q<br />
On se rappelle la prodigieuse affaire<br />
Palizolo. Un député, avec l'aide d'une t'<br />
bande organisée appelée la Maffia, avait o<br />
fait assassiner un de ses ennemis, le<br />
malheureux Notarbartolo. Le fils de s<br />
Notarbartolo soupçonnait le véritable c<br />
auteur de l'assassinat, un député du nom<br />
de Palizolo, se jurait de faire le jour sur C<br />
le crime de l'assassin, réunissait patiem- 1<br />
ment toutes les preuves nécessaires à I<br />
son œuvre de justice, et le député Pali- t<br />
zolo, simple brigand sous ses airs i<br />
d'homme politique, était, il y a quel- i<br />
ques mais, arrêté, jugé et condamné â (<br />
mort dans un procès retentissant. <<br />
Un député assassin, comme le furent<br />
Dumolard, Troppmannet Pranzini, c'est £<br />
assurément là un beau scandale, et l'af- 1<br />
faire Murri, en ce moment même, n'en !<br />
est pas un moins beau non plus. Ici en- !<br />
core, le meurtrier est un homme poli- 1<br />
tique, un socialiste, fils d'un sénateur,<br />
et c'est le sénateur lui-même, le vieux (<br />
Murri, qui est venu dénoncer son fils. !<br />
Le criminel, à cette heure, est arrêté. 1<br />
La femme de la victime est sous les 1<br />
verrous, d'autres complices présumés y<br />
sont aussi, l'instruction est ouverte et le<br />
procès va suivre son cours.<br />
A présent, revenons chez nous, et<br />
dressons .notre bilan, faisons notre re-<br />
levé de saison. Nous avons, nous, notre<br />
affaire Humbert qui, on en conviendra,<br />
en vaut bien une autre I<br />
Jusqu'ici, seulement, la Justice de la<br />
République, contrairement à celle d'Ita-<br />
lie, n'a encore mis la main sur aucun<br />
des coupables.<br />
Qu'ils voyagent aux antipodes ou<br />
qu'ils se cachent près de Paris, et que<br />
ce soit au Japon ou à Bellevue, à Cor-<br />
fou ou à Montmartre, les Humbert sont<br />
toujours libres, comme le sont aussi les<br />
voleurs de la Banque. Car, il y a quel-<br />
ques semaines, on volait 250,000 francs<br />
à la banque de France, et un vol de<br />
250,000 francs dans les caisses d'une<br />
telle maison, n'est pas, on peut le com-<br />
prendre, à la portée de n'importe quel<br />
voleur. Tout le monde, à toute heure de<br />
jour et de nuit, ne se promène pas dans<br />
les célèbres caves. Les recherches de-<br />
vaient donc être limitées, et, par consé-<br />
quent, faciles. Mais ici encore on n'a<br />
arrête personne, et l'affaire sommeille.<br />
Enfin, tout récemment , cinq cents<br />
lettre, chargées et non chargées, étaient<br />
volées dans les Postes . En arrêtera-t-<br />
on les voleurs ?<br />
Nous craignons un peu que celte af-<br />
faire-là, comme tant d'autres, ne s'en-<br />
dorme aussi du sommeil d'où certaines<br />
affaires ne se réveillent pas.<br />
En Italie, comme en France, les scan-<br />
dales ne manquent donc pas.<br />
En pleine fin du dix-neuvième siècle<br />
et au commencement du vingtième,<br />
après cent cinquante ans de déclarations<br />
sur le bienfait des républiques, vous re-<br />
l rouvez, sous les républiques, ou les<br />
monarchies qui pourraient en être,<br />
Parmi ces classes inférieures dont il<br />
était hypocritement convenu de vanter<br />
la bonté, l'honnêteté, la douceur et la pu-<br />
reté des moeurs, exactement les mêmes<br />
dépravations que chez les pires aven-<br />
tuners des époques les plus maudites,<br />
lin core est-il fort admissible de sou-<br />
ni r que les crimes de ces temps-là<br />
étaient beaucoup plus le fait du temps<br />
Çde celui de certains grands, tandis que<br />
^ assassinats comme celui de l'affaire<br />
Wizolo, des brigandages comme ceux<br />
ûes Humbert, et des Murri, Re produi-<br />
sant à l'époque la plus policée, la plus<br />
ointe de civilisation, de philosophie et"<br />
fle philanthropie, qui ait jamais existé.<br />
Entre les scandales qui marquent la<br />
démocratie italienne et ceux qui mar-<br />
chent la démocratie française, il faut,<br />
Ce Pendant, faire une différence.<br />
_ En Italie, on trouve et on arrête les<br />
'minels, tandis que jamais, en France,<br />
s ne sont ni trouvés,' ni arrêtés.<br />
j ^ Itali e a mis quelque temps à piger<br />
'Réputé-assassin Palizolo, et le fils de<br />
* sassiné a rencontré nlns d'un nhs-<br />
maina. Palizolo en avait, quelques au-<br />
tres en avaient peut-être aussi, mais<br />
tous n'en avaient pas 1 On a arrêté de<br />
même sans hésitation Murri. On le re-<br />
cherchait sérieusement, et le commis-<br />
saire entre les mains duquel il s'est<br />
constitué prisonnier n'a pas pâli de ter-<br />
reur à l'idée du désastre que cette arres-<br />
tation n'allait pas manquer d'être pour<br />
le Parlement et pour la Couronne !<br />
Mais que fait-on chez nous des Hum-<br />
bert?<br />
Pourquoi ne les a-t-on pas arrêtés<br />
quand on le pouvait si facilement?<br />
Pourquoi ne les arrête-t-on pas main-<br />
tenant, quand on sait si bien, au fond,<br />
où les prendra ?<br />
Pourquoi, dès le commencement, per-<br />
sonne ne s'est-il même jamais attendu<br />
chez nous à ce qu'on les arrêtât?<br />
Et le vol de la Banque de France ?<br />
Comment n'a-t-on pas non plus retrouvé<br />
le coupable? Et le vol des Postes?<br />
Pourquoi, dès la première nouvelle,<br />
tout le monde n'a-t-il eu qu'un cri, et<br />
pourquoi ce cri était-il qu'on n'arrête-<br />
rait pas non plus le voleur de ces cinq<br />
cents lettres, dont beaucoup étaient<br />
chargées ?<br />
Est-ce donc unie les scandales italiens<br />
Pour affranchir la ijeunesse des devoirs<br />
de la foi, vous énervez, vous ruinez l'au-<br />
torité et les générations qui vous sont<br />
commises après avoir méconnu l'autorité<br />
maîtresse, celle de Dieu, piétineront l'au-<br />
torité de la patrie et de la famille.<br />
Gela se verra ; cela se voit.<br />
sont de ces tragédies qui ne s'étouffe-<br />
raient pas non plus en France, et que<br />
nos scandales, ici, se maintiennent dans<br />
la note des comédies que nos voisins<br />
étoufferaient comme nous ?<br />
En est-on bien sûr, et notre politique,<br />
depuis quelques années, n'est-elle pas,<br />
au contraire, toute semée de tragédies,<br />
ou de mystères tragiques, dont pas un,<br />
comme par hasard, n'a jamais pu s'é-<br />
claircir ?<br />
L'assassinat du préfet Barrême, assas-<br />
siné en chemin de fer, était une tragé-<br />
die. A-t-on arrêté l'assassin? Non. Pour-<br />
quoi?<br />
L'assassinat du commandant d'Attel,<br />
Louhet et les lustpuments à veut<br />
tacle<br />
^dssnié a rencontré plus d'un obs-<br />
chi î nais n ' en a P as trouvé dïnfran-<br />
fitm* ' etle gouvernement n'a pas<br />
pouffé l'affaire. Toute une armée de<br />
ç^Sistrats, de sénateurs, de ministres<br />
torip anClens ministr es, ne s'est pas vic-<br />
brirr dS ! ment interposée entre le député-<br />
Jomnf et rhérili er de la victime,<br />
mBa « s'ils avaient tous du sang aux<br />
aux<br />
L'assassinat du commandant d'Attel,<br />
assasssinô en chemin de fer, était une i<br />
tragédie. A-t-on arrêté l'assassin? Non.<br />
Pourquoi ?<br />
L'assassinat du député Chaulin-Servi-<br />
nière, assassiné en chemin de fer, était<br />
une tragédie. A-t-on arrêté l'assassin ?<br />
Non. Pourquoi ?<br />
L'assassinat d'un certain prêteur mêlé<br />
à l'affaire Humbert, et assassiné en che-<br />
min de fer, était une tragédie. A-t-on<br />
arrêté l'assassin? Non. Pourquoi?<br />
L'assassinat d'un certain huissier, as-<br />
sassiné, lui, non en chemin de fer, mais<br />
la veille même du jour où il devait, de<br />
par son ministère, aller saisir le fameux<br />
coffre-fort de l'avenue de la Grande-<br />
Armée, était une tragédie. A-t-on arrêté<br />
l'assassin? Non. Pourquoi?<br />
Quelques personnespointilleusesenfin,<br />
prétendent même que le président Félix<br />
Faure est mort trop à point pour être<br />
mort tout seul, et une honnête plume au<br />
service de Dreyfus, je ne sais plus la-<br />
quelle, faisait même remarquer, à cette<br />
occasion, avec une gaieté plutôt cyni-<br />
que, que la « Fatalité étaitdreyfttsarde ».<br />
La Fatalité dreyfusarde? Je le crois.<br />
Mais la Police et la Justice ne l'étaient-<br />
elles pas avec elle, et Police, Justice,<br />
Ministère et Gou vernement ne sont-ils<br />
pas, maintenant, non seulement pour<br />
Dreyfus, mais encore pour les Hum-<br />
bert?<br />
Nous avons eu, avec le Panama, la<br />
République des concussionnaires, et,<br />
depuis Dreyfus, celle d'un traître. Ne<br />
vivons-nous pas, aujourd'hui, à la fois<br />
sous celle des concussionnaires, celle du<br />
traître et celle des voleurs ?<br />
Maurice TALMEYR..<br />
» Devoir et Fo! »<br />
Le ministre do la justice est sorti de<br />
toutes les voies suivies et connues pour<br />
trouver sa formule :<br />
« Ce n'est pas dans les écoles laïques<br />
que l'on apprend à subordonner le devoir<br />
à la foi et à chercher dans la religion des<br />
excuses à la désobéissance militaire. »<br />
Ces lignes sont ou bien une naïveté ou<br />
bien une logomachie qui ne vaudrait à son<br />
auteur ni un prix de logique, ni un prix<br />
de langue française.<br />
S'il a voulu dire, en effet, que dans les<br />
écoles neutres et sans Dieu, on n'appren-<br />
dra jamais les devoirs de religion pas plus<br />
que les obligations du croyant, il a mille<br />
fois raison, puisque leur enseignement est<br />
proscrit : il n'est que trop dans le vrai et<br />
c'est un tru sme. une naïveté.<br />
Mais si le ministre a mis en regard le<br />
Devoir et la Foi pour les hiérarchiser,<br />
nous le prierons d'accompagner sa formule<br />
d'un commentaire s'il veut être compris.<br />
Le Devoir et la Foi ne sa peuvent oppo-<br />
ser. Ce sont mots d'un ordre différent,<br />
dissemblables comme les principes qu'ils<br />
signifient.<br />
L'un prescrit, l'autre se soumet; l'un<br />
commande, l'autre obéit, exécute.<br />
La Foi commande des devoirs comme<br />
la patrie en commande, comme la famille,<br />
comme la discipline militaire.<br />
Mais le Devoir tout seul, tout nu, sans<br />
rien qui le motive, l'entraîne, l'exige,<br />
n'existe pas.<br />
Le Devoir est un subordonné, — mon-<br />
sieur le ministre.<br />
Vous no voulez pas qu'il dérive de la<br />
foi, de la religion, vous le privez ainsi de<br />
son action, de son énergie, de sa raison<br />
première.<br />
M. Gaston Méry a consulté le palmarès du<br />
Petit Séminaire de Notre-Dame, à Valence, où<br />
a été élevâ M. Lonbet.<br />
Voici ca qu'écrit notre sympathique confrère:<br />
En 1855, M. Loubet était en rhétorique.<br />
Il remporta un second prix de version<br />
latine, un second prix de version grecque<br />
et un accessit d'histoire et de géographie.<br />
Chose étrange, lui qui, parvenu à l'âge<br />
mûr, sut toujours si bien compter — avec<br />
l'argent des autres, il est vrai, — n'obtint<br />
aucune récompense en mathématiques. En<br />
discours français, il n'avait pas plus do<br />
succès. On s'était paut-être aperçu déjà<br />
que, lorsqu'il réussissait une narration,<br />
c'était qu'il l'avait copiée dans Lamartine.<br />
11 avait des talents d'agrément. Quand,<br />
les jours de féte ou de distribution de prix,<br />
on jouait la comédie devant les parents,<br />
on lui confiait les rôles burlesques. 11 rem-<br />
plit un jour le rôle de Polichinelle. Il le<br />
remplit, dit-on, à merveille. Que de fois<br />
depuis il l'a rempli avec plus de maestria<br />
encore dans la vie publique!<br />
Mais s'il avait des talents d'agrément, il<br />
avait aussi des défauts bien désagréables.<br />
L'un entre autres, dont seul Armand Sil-<br />
vestre aurait su parler congrùment, l'avait<br />
fait surnommer par ses camarades Olet<br />
hircum — il sent le bouc. ..<br />
Ce n'est cependant pas peur cela, croyez<br />
le bien, que j'ai intitulé cet article: M.<br />
Loubet et les instruments à vent. En<br />
écrivant ce titre, je parlais au propre et<br />
non au figuré.<br />
Le palmarès du Petit SéminairapWotre-<br />
Danie m'autorisait à en user ainsr<br />
A la distribution des prix de 1855, M.<br />
Loubet, qui était en seconde, ne fut nommé<br />
que deux fois, la première pour un second<br />
accessit de version grecque, la seconde<br />
pour un deuxième prix de — ... de quoi ?<br />
Devinez! Vous ne devinez pas — pour un<br />
deuxième prix d'instruments à vent.<br />
Je n'invente pas. C'est écrit à la page 14,<br />
deuxième colonne.<br />
Il semble d'aiiléurs que ce go it pour les<br />
instruments à vent ait été une vocation<br />
chez Emile Lonbet.<br />
L'année suiuante, en effet, îe jeune sé-<br />
minariste avait fait de tei3 progrès — était<br />
ce sur le piston ? était-ce sur l'ophicléide ?<br />
le palmarès ne spécifie point, ce qui est<br />
dommage — qu'on avait du créer pour lui<br />
une récompense tout à fait exceptionnelle.<br />
A la page 17 du palmarès de 1855, on<br />
lit :<br />
INSTRUMENTS A VENT<br />
Emérite Emile Loubet.<br />
Premier prix.. Alphonse Jaboulet.<br />
— Ferdinand Bard.<br />
Deuxièmeprix Alexis Voiron.<br />
On a vu tout à l'heure que, pour les au-<br />
tres facultés, Emile Loubèt n'obtenait que<br />
des seconds prix ou des accessits. Une<br />
seule fois il fut hors de pair, il fut émé-<br />
rite ; et ce fut comme joueur d'instru-<br />
ment à vent.<br />
Il avait le don.<br />
On connaissait les talents particuliers<br />
de chacun des prédécesseurs de M. Lou-<br />
bet. Félix Faure aimait l'équitation, Casi-<br />
mir Perier préférait la bicyclette. M.<br />
Grévy était de première force au billard.<br />
On ignorait encore les petits talents de<br />
société du président de la République ac-<br />
tuel. On savait bien qu'il aimait la chasse,<br />
mais cela ne le distinguait pas des autres<br />
Maintenant, on sait en quoi consiste son<br />
originalité et sa supériorité.<br />
C'est une virtuose des instruments à<br />
vent.<br />
jour de plusieurs mois... Les Potiles-Sœurs<br />
des pauvres d'une heure secouaient la tête<br />
doucement et souriaient... l'entendais bien.<br />
Mesdames, mesdemoiselles, votre bonne ac-<br />
tion ne sera pas d'une houra.<br />
Mais, n'est-ce pas?. .. c'est pour Notre-Sei-<br />
gnaur, c'est pour les fi mes. c'est pour le Droit,<br />
c'est pour la Liberté que vous travaillerez. Ces<br />
mobiles soutiennent. N'était celui de souffrir<br />
pour ces nobles causes, je ne saurais pas de<br />
plus illustre honneur que do travailler pour<br />
elles.<br />
Elles sont remises, pour une part, entre vos<br />
mains i<br />
Vous êtes dignes de les servir.<br />
Encore une lois, mesdames et mesdemoisel-<br />
les, je vous offre l'hommage sincère de toute<br />
ma gratitude et je vous bénis au , :m de No-<br />
tra-Seigneur Jésus-Christ. Il aima les tout pe-<br />
tits de prédilection. Il no laissera votre belle<br />
vaillance ni sans mérite ni sans rémunération.<br />
-1- STANISLAS, évéque d'Orléans.<br />
k FIN DU NATURALISME<br />
Les Institutrices chrétiennes «<br />
Mgr Toucbet vient d'adresser la lettre<br />
suivante aux institutrices volontaires et ce<br />
libres du diocèse d'Orléans : le<br />
Mesdames, Mesdemoiselles, C<br />
Vous avez donc résolu de vous faire institu- di<br />
triées, plutôt que de laisser vides les chairos A,<br />
d'où lurent exilées nos excellentes religieuses. "<br />
A Saint-Laurent, à Recouvranco, & Saint- ta<br />
Vincent, partout dans la ville d'Orléans ; &<br />
Saint-Jean-le-Blanc, à ïsdes, & Lailly, & Chil- c(<br />
leurs-aux-Bois, à Saint-Denis-de-l'Hôtel, au re<br />
Bardon, ailleurs encore, c'est-à-dire à peu P j<br />
près partout, même hors de la ville, on vous a {j<br />
vues accourir, prêtes à tous les dévouoments, D ,<br />
dans tous les sacrifices. ^<br />
Grâce a vous, nos écoles — écoles entrete-<br />
nues par la religion et la liberté — n'ont pas<br />
été lermèos. Griee ô vous, MM. les curés b<br />
voient so continuer une œuvre qui leur paraît, r<br />
et est réellement de valeur si excellente. V<br />
Grâce a vous, les familles qui se sont mon- h<br />
trèes. pendant lu cruelle période que nous ve-<br />
nons de traverser, si nettement, si énergique- S j<br />
ment voulantes de l'éducation religieuse de<br />
leurs enfants, verront leur vœu exaucé. Grâce<br />
à vous, les huit cents électeurs de la seulo c:<br />
paroisse do Saint-Laurent, ou les cinq ou six g<br />
mille personnes qui, par deux fois, au Cirque-<br />
Nouveau, proclamèrent leurs volontés do ci-<br />
toyens libres, auront uno demi satisfaction.<br />
On savait que les Orléanais peuvent donner d<br />
de leur argent sans compter pour nos écoles ; J<br />
grâce à vous, on saura qu'ils sont capables do 4<br />
donner beaucoup plus que de l'argent. Grâce a d<br />
vous eniin — cela est très peu, comparé au n<br />
reste (mais tout de même ce très peu, j'aurais r ,<br />
été un ingrat de no pas lo noter; — la parole<br />
de l'évcqne qui avait dit dés le commence- v<br />
ment de la crise : « Nous rouvrirons, nous b<br />
rouvrirons, coûte que coûte et arrive qu'ar- *]<br />
rive », a.été dégagée.<br />
Mesdames et mesdemoiselles, pour tous ces<br />
motils, je vous remercie avec la plus pro- a<br />
fonde et la plus respectueuse cordialité. r<br />
L'accomplissement do la mission qua vous f<br />
vous imposez n'ira pas sans peine. Vous devrez .<br />
y sacrifier beaucoup do votre tomps et beau- t<br />
coup de vous-même. Vous sentirez plus d une c<br />
fatigue. Vous devrez être patientes et laborieu- î<br />
ses, assidues et viRilantes. n faudra rompre<br />
avec plusieurs do vos chères habitudes. J'ai c<br />
l'idée quo vos petites élèves, comprenant ce f<br />
quo vous faites pour elles, faciliteront votra<br />
tâche par leur attention et leur docilité. N' 1' |<br />
porto ; tout ne sera pas rose dans huins. I ét<br />
que vous assumez. av00 que i. •<br />
^ !S i«ni a i« U |<br />
( "'- ra . t ", ueIque lc P*:q«i servaient. 11<br />
Ln jour do saint-Joseph.^" e t des vieilles 1<br />
ques-unes d'entre von., très charmante et U<br />
sous mes yeux, des -,
Octobre 1909<br />
lions des factions et quH poursuit une poli-<br />
tique laïque, at anticléricale, et, malgré la<br />
contradiction évidente, il prétend que le<br />
gouvernement veut la liberté de cons-<br />
cience.<br />
Et, se réclamant exclusivement de la Ré-<br />
volution de I7fi9, il déclare le pouvoir ci-<br />
vil battu en brôcha et la nécessité de le<br />
détendre.<br />
par quatre<br />
est la sui-<br />
Germinal,<br />
Rue de Bruxelles e, lté, lie, 12, 18e, et<br />
£06 arrondissements de Paris s'étaient<br />
donné rendez-vous avec plusiours groupes<br />
de banlieue, plat e de la République, où<br />
elles ont formé un cortège au demeurant<br />
lieu important, dont la personnalité la plus<br />
fcarauunte Walt le blackboulé Al émane,<br />
nour gagner ensuite la place de la I rinite.<br />
Là encore, au départ comme sur le par-<br />
eil les manifestant» n'ont rencontré<br />
r,e l'ndiirérence générale; même état de<br />
r os 4 pour les socialistes des autres arron-<br />
, ,,,, ,iu oui s'étaient donné rendez-<br />
dissemei ts qj ' r-neorda. soit rue du<br />
Un soldat exclu du cortège<br />
Au moment où la délégation de la Ligue<br />
des Droits de l'Homme, M. de Pressensé en<br />
tête, allait se places en tete des -autres<br />
groupes, Elie May, ancien membre de la<br />
Commune vint se ranger parmi les mani-<br />
festants avec un certain nombre de ses<br />
amis et son fils, sous-officier au 23e de<br />
ligne.<br />
Celui-ci se trouvait en uniforme et enca-<br />
dré par son père et d'autres citoyens ornés<br />
de l'Eglantine.<br />
Un ofiieier de la garde municipale s'ap-<br />
procha du groupe et fit remarquer qu'il<br />
n'était pas permis à un militaire de se<br />
mêler à une manifestation de cette na-<br />
ture; Elie May répliqua que son fils était<br />
là simplement en curieux.<br />
« Qu'à cela ne tienne ; il n'avait qu'à se<br />
mettre en civil, fit observer l'officier; si<br />
votre fils prend part en uniforme à la ma-<br />
nifestation, il sera signalé à la place. »<br />
Elie May se décida alors à. prier son fils<br />
de se retirer et d'aller revêtir des habits<br />
civils.<br />
Le départ des délégations<br />
Enfin, à midi quinze, au milieu des cris<br />
des camelots qui vendent les uns une édi-<br />
tion spéciale de la Libre Parole, portant<br />
en manchette : « Le Carnaval de la Mort »,<br />
les autres des pamphlets ayant pour ti-<br />
tre : « Le Péril juif », d'autres enfin des<br />
églantines et des portraits de Zola, le si-<br />
gnal du départ des délégations pour la rue<br />
de Bruxelles est donné parle préfet de po-<br />
lice.<br />
Les porteurs de couronnes se placent en<br />
tête et les groupes dreyfusards et so taux<br />
se mettent en marche par la rue Blanche<br />
et la rue de Calais pour aller prendre la<br />
suite du convoi; le mouvement s'effectue<br />
sans trop de confusion.<br />
Les couronnes<br />
Bientôt arrivent, rue de Bruxelles, deux<br />
chars sur lesquels doivent être placées les<br />
couronnes; ils sont vite surchargés et l'on<br />
doit faire venir un troisième char.<br />
A mesure qu'on place les couronnes,<br />
nous pouvons relever quelques inscrip-<br />
tions : le prince de Monaco, les étudiants<br />
de Finlande, les sections de la Ligue des<br />
Droits de l'Homme françaises. San-Fran-<br />
cisco, la Tribuna à Rome, la Nacion à<br />
Buenos-Ayres, Fl Secolo de Madrid, la So-<br />
ciété des gens de lettres et des artistes de<br />
Madrid, M. Edgard Dinowitch de Saint-<br />
Pétersbourg, le Syndicat de la presse<br />
étrangère, la rédaction des Novosti, le<br />
Grand-Orient de France et plusieurs loges<br />
maçonniques, la Société des étudiants rus-<br />
ses,' le Club des auteurs de Londres, M.Wo-<br />
diamor de Budapest, la famille Hadamard.<br />
IfcL, ex-capitaine Dreyfus, qui, on va le<br />
voir, est venu, a remis une gerbe de fleurs<br />
. 1 "nul ces mots : «Alfred Dreyfus à Zola,<br />
: 7 enT *»«a de reconnaissance et d'afîec-<br />
partent quelques cris de : «Vive l'armée ?» i tai<br />
Plusieurs assistants vont serrer la main et<br />
du capitaine. I bo<br />
Le préfet de police qui arrive à l'instant,<br />
à l heure, fait dégager la porte de l'hôtel to<br />
devant laquelle près de 1,500 personnes en<br />
sont parvenues à se glisser, et la compa- da<br />
gnie met baïonnette au canon. bo<br />
Le commandement de : « Garde â vous ! » j ni<br />
retentit et le cercueil apparaît, tandis que<br />
le tambour bat sourdement et que tr<br />
les soldats présentent les armes ; le corps, à<br />
porté par huit hommes, est placé sur le Ti<br />
char, pendant que le tambour continue à pi<br />
faire entendre son funèbre roulement.<br />
Formation du cortège j ^<br />
Lo eortege se forme aussitôt ; les por- 1<br />
teurs de cordon prennent leur place ; M. i';<br />
Chaumié, qui devait tenir un des cordons, pi<br />
est remplacé par M. Duret, ami de la fa-<br />
mille, ie<br />
Les cordons du poêle sont donc tenus bi<br />
par MM. Ludovic Halévy, Abel Hermant, c;<br />
Octave Mirbeau, Charpentier, Bruneau, r<<br />
Fasquelle, Briat, Duret.<br />
MM. Albert Laborde et Georges Loiseau. ri<br />
parents du défunt, M. Ferdinand Desmou-<br />
lin et le docteur Larat, amis de la famille, J<br />
conduisant le deuil, se placent derrière lé<br />
corbillard.<br />
Les délégués du gouvernement j t£<br />
Immédiatement après s'avancent MM. jo<br />
Chaumié, représentant le gouvernement ; J ce<br />
Edgard Combes, secrétaire général du<br />
ministère de l'intérieur; Gustave Fort,<br />
chef de cabinet du président du conseil ;<br />
Gros, chef de cabinet civil du ministre de j (s<br />
la guerre ; les capitaines Targé, officier o<br />
d'ordonnance du ministre de la guerre ; si<br />
Tissier, chef de cabinet du ministre de la<br />
marine, et deux officiers de marine en I H<br />
uniforme, délégués du ministre de la ma- I p<br />
rine; MM. Gombarieu, chef de cabinet du I c<<br />
ministre de l'instruction publique ; Paul I<br />
Gervais, chef-adjoint de cabinet du minis- 1:<br />
tre des colonies ; Levayer, chef adjoint du o<br />
ministre de l'agriculture ; Maurice Levan, n<br />
secrétaire particulier du ministre de la Z<br />
justice. j c<br />
Alfred Dreyfus<br />
Le traître Dreyfus, à la stupéfaction d'un n<br />
grand nombre d'assistants, apparaît tout à P<br />
coup, sortant de la maison mortuaire ; on I<br />
apprend alors qu'hier soir l'ex-capitaine „<br />
s'étant rendu rue de Bruxelles pour parti- s<br />
ciper, avec les amis du défunt, à la s<br />
dernière veillée du corps, a eu une nou- j l<br />
velle entrevue avec Mme Zola, qui lui a I<br />
rendu sa parole, les médecins lui ayant i<br />
interdit d'assister aux obsèques de son I i<br />
mari. s<br />
C'est pourquoi le traître Dreyfus a pris<br />
place aujourd'hui dans le cortège. c<br />
Il s'avance entouré de M. Alfred La- 1<br />
lance, ancien député protestataire de l'Ai- j '<br />
sace au Reichstag; de M. Gabriel Monod, 1<br />
membre de l'Institut et de l'ex-lieutenant<br />
colonel Picquart. (<br />
Les amis de Dreyfus le serrent de près, j<br />
le cachant de leur mieux afin qu'il ne soit t<br />
pas reconnu de la foule, d'ailleurs, Drey- 1<br />
fus ne ressemble plus du tout aux por- j :<br />
traits que tout le monde a vus, car depuis '<br />
quelque temps il porte toute sa barba.<br />
Les invités<br />
A signaler parmi les invités, outre les<br />
personnages déjà cités: le général Percin,<br />
chef du cabinet du ministre de la guerre :<br />
le général commandant en second l'école<br />
de Fontainebleau; M. Georges Fayelle, di-<br />
recteur des contributions directes au mi-<br />
nistère des finances, M« Démange. I<br />
M. Anatole France et le révolutionnaire I<br />
italien Amilcare Cipriani, presque inaper-<br />
[ çus, passent conduits par un homme d'un<br />
certain âge.<br />
Les enfants de Zola, tout de noir vêtus,<br />
suivent ie cortège à la fin du convoi ; I<br />
MM. Mathieu Dreyfus, Jaurès, Bernard<br />
Lazare et Albert Glémeaeeau forment un<br />
. groupe.<br />
' Très remarquée à ce moment l'arrivée<br />
du capitaine Carvalho, en uniforme, qui<br />
'. déposa, on s'en souvient, au conseil de<br />
\ guerre de Rennes.<br />
De ia rue de Bruxelles au Cimetière<br />
Le cortège s'ébranle â une heure prô-<br />
' cise ; les soldats présentent les armes ; le<br />
tambour bat de petits roulements étouffés;<br />
: le cordon d'agents et de gardes munici-<br />
1 paux qui barrait la rue de Bruxelles à la<br />
5 hauteur du square et de la rue Vintimille<br />
: s'écarte.<br />
' Les délégations qui, venant do la Trinité<br />
et de là avaient remonté la rue Blanche<br />
? pour stationner à l'intersection de la rue<br />
1 de Calais, traversent la rue de Bruxelles,<br />
- défilent avec leurs couronnes et leurs in-<br />
signes devant l'hôtel de l'écrivain et pren-<br />
8 nent la suite du cortège.<br />
s Pas de drapeaux, pas d'emblèmes ; on<br />
sait, d'ailleurs, que la préfecture de police<br />
les avait interdits.<br />
Une véritable cohue se produit et c'est<br />
dans un désordre qui fait un effet pénible<br />
I que le cortège se déroule.<br />
M. Lépine, qu'on prendrait véritable-<br />
\' ment pour un inspectant' d'une maison de<br />
" pompes funèbres ; se donne un mal inouï<br />
j pour assurer avec l'ordre, la décen e du<br />
" défilé , Dès midi et demi, le haut de la rue<br />
de Clichy, la place et le boulevard de Gli-<br />
cny jusqu'à l'avenue Rachel étaient barrés<br />
ainsi que la rue et le pont Caulaincourt<br />
n par des cordous d'agents et de gardes mu-<br />
* nicipaux à pied et à cheval.<br />
8 La foule est néanmoins considérable ;<br />
il s'en faut qu'eile soit recueillie ; derrière<br />
8 les affiches des concerts montmartrois, on<br />
voit paraître des tètes curieuses.<br />
De divers côtés émergent des familles<br />
joyeuses qui paraissent avoir voulu sim-<br />
* plement profiter d'un deuil qui ne les tou-<br />
„ chait pas beaucoup comme d'un laisser<br />
,n passer pour voir un spectacle intéres-<br />
sant.<br />
Enfin, des véhicules de toutes formes<br />
r" amènent là des photographes munis des<br />
appareils les plus encombrants.<br />
„ Le char funèbre gagne la place Vinti-<br />
à " mille, puis la place Blanche.<br />
Le bruit s'est rapidement répandu dans<br />
?" la foule que Dreyfus figure dans le cor-<br />
, t<br />
tège entre MM. Gabriel Monord et La-<br />
' " lance ; tous les yeux le cherchent ; per-<br />
,„ sonne ne le reconnaît.<br />
tant de lenteur «ans l'accès du cimetière<br />
et la police ; mats 11 n'y a que quelques<br />
bousculades et pas d'Incidents sérieux.<br />
L'entrée du cimetière franchie, le cortège<br />
tournant immédiatement à gauche s'est<br />
engagé dans l'avenue Saint-Charles, puis<br />
dans l'avenue Montmorency qui étaient<br />
bordées d'une double haie de gardes mu-<br />
nicipaux, l'arme au pied.<br />
C'est au carrefour Montmorency, qui se<br />
trouve au fond du cimetière Montmartre,<br />
à l'intersection de l'avenue de la Croix,<br />
Travot et Montmorency, que doivent être<br />
prononcés les discours.<br />
A l'un des angles du carrefour, une pe-<br />
tite tribune a été dressée : elle est garnie<br />
de drap noir étoilé d'argent.<br />
Les orateurs feront face à la partie de<br />
l'avenue de Montmorency par laquelle ar-<br />
rivera le cortège.<br />
A l'arrivée du corps, la garde présente<br />
les armes; le char s'arrête devant la tri-<br />
bune; le cercueil est déposé au centre du<br />
carrefour et les orateurs prennent la pa-<br />
role.<br />
Le premier est M. Chaumié, ministre de<br />
l'instruction publique.<br />
Discours de Wl. Chaumié<br />
M. Chaumié commence ainsi :<br />
Messieurs.<br />
Il y a quelques jours, le grand écrivain au-<br />
tour du cercueil duquel {nie) nous sommes au-<br />
jourd'hui rassemblés était en pleine via — ]<br />
comme M. de la Palice assurément.<br />
11 a suffi do l'accident le plus banal pour le \<br />
détruira en un instant.<br />
L'orateur déclare que de toutes parts :<br />
{sic), — il n'a pas osé dire de l'étranger —<br />
ont afflué les manifestations; cependant il<br />
se trouve forcé de citer 'Italie.<br />
En Italie, dit-il, sa perte y a été ressentie de<br />
façon plus cruelle et le ministre de l'instruction<br />
publique d'Italie m'a prié d'apporter sur sou<br />
cercueil la salutation suprême de son pays.<br />
Mais M. Chaumié se garde bien de lire<br />
la dépêche de son collègue, dépêche dont<br />
on connaît le texte bien significatif; le<br />
ministre parle de l'œuvre littéraire de<br />
Zola et bientôt apparaît une allusion à la<br />
campagne Dreyfus.<br />
C'est le souci de vérité et de sincérité, dit le<br />
ministre, animé par un grand sentiment de<br />
pitié et de justice qui a dominé à la lois sa vie<br />
ot son oeuvra.<br />
Cependant, ajoute-t-il. le devoir et lo pro-<br />
gramme socialiste de l'écrivain semblent irréali-<br />
sable»; niais qu'importe que l'idéal entrovu f<br />
soit souvent inaccessible 1 Qui a cherché &'<br />
l'atteindre a monté. i<br />
C'est la transition pour arriver à la I<br />
participation de Zola à la campagne drey-<br />
fusiste; voici comment s'exprime le repré-<br />
sentant du gouvernement à ce sujet.<br />
Zola, d'ailleurs, était l'homme de son œuvre;<br />
dès qu'une cause lui sera Ma juste, braver pour<br />
la ilê enilre les colères irraisonnées ou perfides<br />
subir les outrages Curieux,' les haines injustes,<br />
les abandons les pius douloureux, lui parut un<br />
impérieux devoir.<br />
Aucun sacrifice ne lui coûta pour répoadro<br />
au cri de sa conscience.<br />
Déjà les clameu s s'éteignaient, le3 inlen<br />
tions travesties ou calomniées apparaissaient<br />
aux yeux de tous dans leur véritable jour. La'<br />
mort apportant avec elle l'apaisement et la<br />
sérénité, a bâté l'heure définitive de la justice.<br />
Le ministre n'a pas craint d'ajouter, en<br />
terminant, que tous ceux dont IV,me est<br />
vraiment haute, quel qu'ait été jusque là<br />
leur parti dans la lutte, se sont inclinés<br />
devant ce cercueil.<br />
Quelques appla udissements discrets éma-<br />
nant des personnages qui entourent la tri-<br />
bune et le cercueil saluent la péroraison<br />
du ministre.<br />
Autres discours<br />
Après lui, M.Abel Hermant, président de<br />
la société des gens de lettrés, prononce<br />
une allocution au nom de cette société et<br />
de l'association des auteurs dramatique ;<br />
des applaudissements éclatent quand il<br />
annonce que l'on élèvera une statue à<br />
Zola.<br />
L'orateur examine ensuite naturellement<br />
lo côté littéraire de l'œuvre de Zola ; il en<br />
traça les débuts ot les développements.<br />
Zola fut selon lui un auteur démocrate,<br />
aimant la foule qui n'estjamais absente de<br />
son œuvre, qui fut souvent son personnage<br />
unique, toujours son personnage préféré.<br />
Pans l'humanité actuelle, dit M. Hermant,<br />
1 les groupes lui semblaient avoir plus do va-<br />
leur que les individus : l'être collectif', plus de<br />
• vie positive que chacune da ses unités compo-<br />
, santés.<br />
(<br />
C'est bien là une façon da voir démocratique<br />
et j'ai eu raison da soutenir qu'il est le peintre<br />
ou si l'on veut la poète, le chantre de la démo-<br />
1 cratie.<br />
; M. Hermant est fort applaudi.<br />
Le troisième orateur loue l'infatigable<br />
' dévouement de celle qui partagea l'exis-<br />
tence de Zola; on l'applaudit.<br />
Il ne s'attarde guère à l'œuvre de l'écri-<br />
vain qui, selon lui, est profondément mo-<br />
rale; on sent qu'il lui tarde de parler de<br />
la campagne dreyfusarde et c'est là tout<br />
. te discours de M. Anatole France.<br />
, que ce qu'il faut<br />
dirai tout ce qu'il<br />
une c<br />
gel te<br />
'"ge de re<br />
et Jeoinl Ue Dreyfus a également<br />
•"ttelagWct«<br />
Un peu avant une heure, arrive la com-<br />
pagnie du 28e de ligne chargée de rendre<br />
les honneurs militaires ; elle prend place<br />
en face de la maison mortuaire; elle est<br />
commandée par le capitaine Olivier.<br />
C'est hier soir, dit-on, que la famille<br />
Zola s'est décidée h se rendre à la place<br />
pour demander que ces honneurs fussent<br />
accordés.<br />
line autre version attribue à M. Lépine<br />
cette initiative. ,<br />
Des fenêtres, à l'apparition de la trouve»<br />
Incidents<br />
Jusqu'ici il n'y a pas eu d'incidents.<br />
Au moment où les délégations débou-<br />
chent sur la place Blanche, des coups de<br />
sif;,ets et des cris : « A bas la calotte! » se<br />
l'ont entendre ; les églantinards avaient<br />
aperçu un prêtre qui passait et ils le sa-<br />
luaient à leur façon; l'ecclésiastique ne<br />
s'est pas ému pour si peu ; il a regardé ses<br />
ennemis en face; il a haussé les épaules et<br />
il a continué sa route félicité par quelques<br />
braves gens, sans autre incident que la<br />
dégringolade d'une échelle placée sur une<br />
marquise et sur laquelle s'étaient juchés<br />
une dizaine de curieux,<br />
fc^ecortège traverse la place Clichy, le<br />
t àbTWPJ'd du boulevard tie Clichy et pé<br />
^^*»iL2vi d ms l'avenue Rachel qui<br />
i ""*»Oi'te du cimetière.<br />
Les poi les sélrtimetière<br />
; de police considéramKv» .i.„ f ... „„<br />
des républicains à nied êt *Bl^i î 1 '<br />
cheval ; le préfet de police a doSSk£ ai "<br />
de n'ouvrir qu'un seul battant^ !tdV><br />
B «a pai*. anT^fc^J 0 »<br />
ubhca.ns à pied .. i et Z f ,V. .<br />
em-éfet de police a d.u.ile^ â<br />
«Je na dirai, s écrie-t -il, que ce qu'il faut<br />
dire sur ce cercueil mais je dirai tout ce qu'il<br />
laut dire,<br />
» En rappelant la lutte entreprise par Zola<br />
pour la justice et la vérité, est-il possible de<br />
gar.ier le silence sur ces hommes acharnés à<br />
la suite d'un innocent et qui sa sentant perdus<br />
s'il était sauvé l'accablaient avec l'audace dé-<br />
sespérée do la peur î<br />
M. France continue sur ce ton violent ;<br />
dans la foule, le bruit se répand que l'ora-<br />
teur p arle de l'affaire Dreyfus et qu'il a<br />
attaqué l'armée ; le public, massé dans le<br />
haut de l'avenue de Montmorency et dans<br />
l'avenue Saint-Charles, s'impatiente de ne<br />
pouvoir rien entendre à cause de la dis-<br />
tance.<br />
Des rumeurs prolongées couvrent la<br />
voix de l'orateur et la foule, forçant los<br />
barrages de gardiens, se répand sur la<br />
terre-plein qui domine l'avenue Delacroix.<br />
C'est au milieu du bruit que M. Anatole<br />
France dénonce les mensoncres et les hon-<br />
tes de ceux qui condamnèrent Dreyfus.<br />
L'armée est pourtant là par force; des<br />
officiers peuvent entendre l'orateur pro-<br />
clamer la honte de leurs camarades.<br />
Je parlerai s'écrie l'orateur; je rappellerai les<br />
jours obeurs où l'égoïsme et la peur étaient<br />
assis aux conseils du gouvernement.<br />
L'iniquité commençait à être reconnue, mais<br />
ceux qui avaient le devoir de parler se tai-<br />
saient.<br />
Après cette diatribe contre le ministère<br />
Méline, M. France parle de la fameuse let-<br />
tre « J'accuse », adressée par Zola au pré-<br />
sident de la République.<br />
Ace moment, les assistants dreyfusards<br />
qui sont au pied de la tribune, et parmi<br />
eux Alfred Dreyfus et le colonel Picquart,<br />
poussent des acclamations qui interrom-<br />
pent l'orateur ; quelques personnes crient :<br />
« Vive la France I v<br />
M. Anatole Franco, reprenant son discours<br />
dit que /ola avait dénoncé la conjuration de<br />
toutes les forces de la violence et de l'oppres-<br />
sion unies pour tuer en France la justice so-<br />
ciale, l idée républicaine et la pensée libre.<br />
Les conséquences de son acte, dit il sont in-<br />
calculables ; elles ont déterminé un mouve-<br />
ment d'équité sociale qui no s'arretera pas ; il<br />
en sort un nouvel ordre de choses fondé sur<br />
une justice meilleure et sur la connaissance<br />
plus profonde dos droits do tous.<br />
/ola, s'écrie M. France en terminant, fut un<br />
monument de la conscience humaine.<br />
Les dreyfusards font une longue ovation<br />
a l'orateur.<br />
Au moment où il descend de la tribune,<br />
Dreyfus lui serre les mains et le félicite.<br />
pour<br />
vent de temps<br />
qu'impatiente<br />
Le défilé<br />
penît^e discours de M. Anatole France,<br />
les perlfcla famille, les amis Intimes<br />
du po le je^Vflni tenaient les cordons<br />
^amt-Charles. îpaKajent dans l'avenue<br />
îf^ ait J avoir heu, lo cîfk? orti0 du cortège<br />
n » P I«° «tait retiré contenant le<br />
devam<br />
r a 2<br />
Au commencement du dénié, le ce, eue 1 Di<br />
était entièrement couvert de fleurs de fou- tlna<br />
gères, de branchages de toutes sor es mai:<br />
mais en quelques minutes tout était enlevé duit<br />
par les manifestants. .<br />
A signaler plusieurs loges maçonniques TA<br />
dont les memures portent en sautoir les<br />
écharpes bleues et leurs insignes.<br />
l'ne voix part d'un groupe : « Les soeia- Tjl<br />
listes "êvolutionnaires envoient un dernier a C(<br />
salut au bra\ e /ola, au vaillant combat- n01l<br />
tant pour la vérité I » * rivé<br />
Quelques bravos éclatent ; l'inévitable „ en<br />
anarchiste Libertad s'écrie en passant do- la ,<br />
vaut le cercueil : « Germain ! Germinal ! que<br />
Tous les membres des syndicats de la tes<br />
Bourse du travail ont l'églantine rouge a , u<br />
la boutonnière ; des jeunes filles portent ' e<br />
une couronne rouge de l'idéal socialiste JJ<br />
du Xle arrondissement. ,i ar<br />
Le défilé se termine sans autre incident; lo<br />
quelques cris da « Vive Picquart!» ot f;in<br />
« Vive Labori! », poussés par de fanatiques tr0<br />
dre . fusards, peu soucieux de la gravité<br />
du lieu. . ton<br />
A l'issue du défilé, le corps a été déposé , );e<br />
provisoirement dans le caveau de M. ^<br />
Lhoste, marbrier, en présence de quelques (1 . a<br />
amis particuliers et des parents de la fa- ém<br />
mille /.ola. de-<br />
La sortie du cimetière liei<br />
La. sortie du cimetière s'effectue sur le J" 1 !<br />
boulevard de Clichy ; M. Chaumié et les fe 1 ^<br />
représentants des divers ministres se re- _*<br />
tirent les premiers ; la foule s'é ouïe au<br />
milieu d'une double haie de gardiens de ^<br />
la paix.<br />
La fuite ds Dreyfus<br />
M J<br />
Alfred D'eyfus, qui était prudemment hie<br />
parti avant la fin do la cérémonie, cher- me<br />
chait à sortir par une voie interdite au<br />
public; il en fut empêché par les agents ; f<br />
le préfet de police lui-même ne le recon- soi<br />
naissait pas. Immédiatement il se préci- t. re<br />
pita au-devant de lui en s'écria nt : « Son,<br />
non, Monsieur, on ne passe pas par ici.<br />
Mais aussitôt M. Martin, secrétaire de<br />
M. Touny, s'adressant à M. Lépine :<br />
— Monsieur le préfet, c'est M. Alfred<br />
Dreyfus.<br />
« Ah t fait simplement M. Lépine en<br />
touchant son chapeau, passez, monsieur l» i<br />
Alfred Dreyfus, précipitamment, monte ras<br />
dans une voiture qui l'attendait et qui a l la 1<br />
disparu rapidement ; son départ est de '<br />
nouveau passé inaperçu ; on estime à j<br />
présent que sa prétendue entrevue avec T |t,<br />
\ Mme Zola au sujet de sa présence aux , ,<br />
obsèques n'était qu'une comédie destinée à *-<br />
éviter les manifestations dont il était fa-<br />
cile de prévoir d'avance le caractère.<br />
1<br />
me<br />
Les chefs dreyfusards conspués Vei<br />
Lorsque le colonel Picquart et M 0 Labori l<br />
paraissent, quelques dreyfusards qui les ar <<br />
reconnaissent leur font une ovation; M» J£j<br />
Labori s'avance vers eux et prononce les ^<br />
paroles suivantes : Vive la loi ! Vive le Cir<br />
droit dans la République de la justice et ch<br />
de la liberté !<br />
«C'est pour lui que nous avons combattu<br />
et que nous combattrons encore ».<br />
Un groupe de patriotes intervient: pour<br />
éviter les incidents, un officier de paix<br />
conduit MM. Picquart et Labori dans le ca<br />
bureau du conservateur du cimetière qu'ils : s'<<br />
n'ont quitté que lorsque la dispersion des<br />
assistants a été complète.<br />
16<br />
La sortie de M. de Pressensé a été mar-<br />
quée de nombreux coups de sifflets. |<br />
Au moment où M. Jaurès, entouré de : jjj<br />
ses amis et donnant le bras à Bernard j<br />
Lazare, l'initiateur de la campagne drey- i<br />
fusarde, quitte à son tour le cimetière, les pc<br />
internationalistes massés boulevard de î<br />
1 Clichy font une manifestation bruyante n<<br />
! eg son honneur, au chant de ï'internat io- P'<br />
' nale et de la Carmagnole; de nombreux | ti<br />
coups de slffflets se font, entendre. qX<br />
I Accompagné par ses partisans, M. Jau-<br />
! rès se dirigé vers la place Blanche où il di<br />
monte rapidement dans un fiacre qui dis- u<br />
t parait au milieu de cris divers parmi les- | ai<br />
1 quels dominent ceux de : « A bas Jaurès l I<br />
• A bas les sans-patrie 1 » j y<br />
> La même manifestation s'est produite à : à<<br />
5 l'apparition de M. Vaughan, directeur de ; t*<<br />
i l'Aurore.<br />
La police et les gardes municipaux du- i si<br />
, rent charger la foule, dispersant les ras- i ci<br />
- semblements qui se formaient à tout ins- ! N<br />
3 tant et les repoussant dans les rues avoi-<br />
" sinantes. b<br />
3 Les églantinards accueillent chaque in- b<br />
a tervention de la police par des coups de l£<br />
- sifi'.et à roulette; constamment reformés,<br />
ils sont chaque fois dispersés, mais se ras-<br />
semblent un peu plus loin et remontent g<br />
e vers le nord de la place Blanche.<br />
Au moment où un groupe nombreux de<br />
nationalistes passe en criant : « A bas<br />
. Zola! Zola à Charentonl » les internatio-<br />
,. nalistes se précipitent sur eux; une vio-<br />
e lente bagarre s'ensuit, mais las agents et<br />
t les gardes républicains courent de nou-<br />
veau et parviennent à disperser les ma-<br />
, nifestants. «<br />
it<br />
On ne signale ni blessés ni arrestations. |<br />
Un café mis à sac (<br />
a Vers 3 heures, des consommateurs atta- ,<br />
à blés à la terrasse du café Cyrano, place<br />
s Blanche, poussent des cris de : « Vive<br />
i- l'armée ! », quelques-uns chantent la 1<br />
Marseillaise; il n'en faut pas davantage<br />
; pour surexciter la banda des églantinards (<br />
t« qui, renouvelant l'attaque du pavillon d'Ar- i<br />
a menonville prend le café d'assaut en chan- <<br />
le tant l'Internationale. i<br />
is La police intervient et fait évacuer le<br />
ie café et peu après une nouvelle bagarre se<br />
i- produit entre socialistes et nationalistes.<br />
De nombreux cris de : « A bas Dreyfus!<br />
la vive la France! » répondaient aux cris de<br />
»s vive Zola 1 Vive Dreyfus! Vive la sociale<br />
la poussés par les églantinards.<br />
s. De nouvelles charges sont opérées et les<br />
le manifestants sont encore une fois disper-<br />
n- sés, mais deux gardiens de la paix ont<br />
été assez sérieusement blessés pour être<br />
es transportés à l'hôpital Beaujon.<br />
o- Plusieurs personnes plus ou moins griè-<br />
vement contusionnées ont été conduites<br />
es dans une pharmacie voisine ; sept arres-<br />
n* tations, dont celle d'une femme, ont été<br />
. opérées ; elles ne seront pas, dit-on, main-<br />
ji. tenues : cependant l'une des personnes<br />
arrêtées, un nommé Machimonsky, de-<br />
re mourant rue Albouy, qui avait injurié un<br />
3t . agent en langue allemande, a été envoyé<br />
.A au dépôt et sera poursuivi pour non dé-<br />
claration de résidence.<br />
A S<br />
Un individu qui avait injurié un officier<br />
m { des gardes municipaux a été relâché après<br />
J.J avoir fait des excuses.<br />
m- La Basilique de Montmartre attaquée<br />
l * : A quatre heures, le bruit court que le<br />
défilé est terminé au cimetière ; cela setn-<br />
urs ble ramener, place Blanche, un peu de<br />
de calme; la foule redescend vers les boule-<br />
9S - vards.<br />
so ~ Le groupe des manifestants patriotes, à<br />
ln. la tête duquel se trouvait M. Lionne, an-<br />
vo- cien adjoint au maire d'Alger, et qui des-<br />
; ii cendait en colonne la rue Blanche a été<br />
sur assailli par une bande d'églantinards ; de<br />
née nombreux coups ont été échangés ; un<br />
anarchiste a été sérieusement blessé à la<br />
un tête.<br />
Après avoir été définitivement repoussés<br />
ion du boulevard de Clichy et de la place Blan-<br />
che, les internationalistes, se conformant<br />
ne, à une tradition, sont montés au Sacré-<br />
>- Cœur de Montmartre et ont essayé de<br />
prendre d'assaut la basilique au chant de<br />
la Carmagnole et do Y Internationale.<br />
ice, Les gardiens de la paix, immédiatement<br />
mes prévenus, ont fait l'ascension de la butte<br />
ons et les ont chassés à grands coups de pieds<br />
nue dans le derrière, suivant l'expression pit-<br />
t «ge toresque de M. Lépine lui môme,<br />
tie<br />
det<br />
Sur% lee boulevards<br />
1 la Les grands boulevards ont présenté<br />
L et toute la soirée une animation extraordi-<br />
^.<br />
. i Louise-Mehard 8. , „„_„<br />
Deux longueurs ot demie. Deux longueurs.<br />
1 Mutuel : gagnant 44, placés Lilbon L oO.Ga-<br />
" < briello d'Kstrees 37 50, Pollion 24 60.<br />
ion, 5, à M.<br />
tor 5. Vioux-<br />
Mandinot 16.<br />
Nouvelles d'Espagne<br />
De nos correspondants particuliers :<br />
Barcelone, 5 octobre.<br />
Par ordre du capitaine B*oèral. toM IM<br />
anarchistos qui se trouvaient dans les prisuu»<br />
nationales ont été relâches.^.^ & oclobr(J<br />
Le ministre de la marine étudie annouvert<br />
cegienient pour restreindre l'ôaugranoa.<br />
néral, tous ie«<br />
dans les prisone<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
T nndi dernier, fête do saint Michel, était cô-<br />
CfrA on In chapelle da Tholomiers, communo<br />
' i« rivinière, le mariage de Mlle Marie Grn-<br />
1, a Llvinière, le mariage de M<br />
i avec M. Louis de Cardenal.<br />
» 8l, .î„ nom», enearnison à Péri<br />
M.<br />
i avec M. Louis de Cardenal. lieutenant au<br />
° Tritili, Tnloiist<br />
Ecole Saint-Stanislas<br />
RUE MAL.VRE'l', 2 ?<br />
La rentrée des dusses aura lieu le mardi 7<br />
octobre, i 8 heures du matin.<br />
Lo corps pro essorai ost le même que l'année<br />
dernière.<br />
M. l'abbé Jnnot. désigné par Mgr l'nrchovô-<br />
quo, a été charge des lonclions d'aumônier.<br />
Les cours sont mis en harmonie avec les<br />
nouveaux programmes de l'enseignement se-<br />
condaire.<br />
Policlinique de Toulouse<br />
SO, place Victor-llUfjo, Î5, boul.de Strasbourg<br />
Consultations gratuites :<br />
Docteurs Etienne ot Debeaux. — Maladies<br />
des voies urinaines. Mardi et vendredi, do 1 a<br />
2 heures du soir.<br />
Docteur Géhè. — Maladies de îa femme,<br />
accouchements. Mardi et vendredi, de 9 â<br />
10 heures du matin.<br />
Docteur, Moreau. — Maladies de la peau, du<br />
cuir chevelu et .syphilis. Lundi et jeudi, à 9 heu-<br />
res du matin.<br />
Docteur E. Noguès, maladies du système<br />
nerveux. Mardi et vendredi, à 2 heures du soir.<br />
Docteur La oarret. — Maladies de la gorge,<br />
du larynx, des oreilles et du nez. Lundi/mer-<br />
credi et samedi, à 9 heures du matin.<br />
Docteur Cazal. — Maladies des enfants.<br />
Vaccination. îdardi, jeudi et samedi, à 9 heures<br />
du matin.<br />
Docteur Ousset. — Médecine. Mercredi el<br />
samedi, à 1 heure du soir.<br />
Docteur Sirol. — Kle.ctricitô médicale, rayons<br />
X. Lundi, à 1 heure du soir.<br />
Docteur J. Terson. — Maladies dos yeux.<br />
Lundi, mercredi et samedi, à 1 heure du soir.<br />
En Justice de Paix<br />
On se souvient que du temps de la campa-<br />
gne électorale qui a abouti au siège do députa<br />
pour M. Serres, un charpentier, le sieur Belle-<br />
cour, nettoyait un jour les murailles de la<br />
basilique, de toutes les affiches électorales et<br />
autres qui y étaient collées ot ce sur 1 ordre da<br />
M. le doyen. Cet ouvrier fut conduit au Gapitola<br />
et rudoyé.<br />
M. l'abbé' Albotiy, qui connaît ses droits, fit<br />
le lendemain continuer l'opération; en mémo<br />
temps, il adressait au maire des documents<br />
justifiant sa conduite.<br />
A la mairie, on a l'oreille dure; procès-verbal<br />
fut drossé et l'affaire vint échouer en justice<br />
de paix. Lo juge a mis en pièces le proecs-<br />
verhal ; c'était le sort mérité.<br />
Un employé d'une autre église de Toulouse<br />
fut poursuivi pour un fait identique et pareille-<br />
ment acquitté.<br />
La Semaine catholique, qui ne manque ja-<br />
mais d'esprit d'à-propos, ajoute après avoir<br />
rapporté l'incident :<br />
« Dans notre numéro du 17août,,nous disions<br />
qu'il faudrait peut-être ouvrir uno souscription<br />
pour offrir un exemplaire du code français à<br />
chacun de nos commissaires de police. Si le<br />
projet se réalise, il conviendra qu; celui de M.<br />
le commissaire central et celui du commis-<br />
saire de police du 3e arrondissement soient re-<br />
liés en peau de chagrin. »<br />
Nous souscrivons sans chagrin.<br />
Chacun à sa place<br />
Le rapport do M. Raynaud a la séance du<br />
conseil municipal sur les malfaçons dans les<br />
travaux do la ville, a donné lieu à un incident<br />
qui mérita Ja retenir l'attention,<br />
M. Serres était ennuyé de voir son ingénieur<br />
mis en cause; il a voulu la couvrir on décou-<br />
vrant les adjudicataires des travaux.<br />
Les raisons données ont lieu de surprendre<br />
dans la bouche d'un maire radical- socialiste :<br />
« Nous avons permis, a dit M. le maire, aux<br />
petits entrepreneurs, d'aborder les adjudica-<br />
tions et de faire les travaux à des prix dérisoi-<br />
res. Remarquez ; tous les entrepreneurs da<br />
travaux municipaux sa sont ruinés, a<br />
Les conseillers murmurent.<br />
M. Serres reprend : t Oui. Je sais ce que je<br />
dis. »<br />
Quel enseignement se dégage da ceci 1<br />
C'est qu'on ne renverse pas sans danger la<br />
nature des choses et qua co n'est pas non plus<br />
sans péril que l'on se pousse au-dessus de ses<br />
forces.<br />
Pour entreprendre un travail, il faut avoir<br />
les ressources nécessaires et una capacité<br />
spéciale, il faut pouvoir parer aux imprévu .<br />
se procurer los matériaux utiles, en un mot il<br />
faut un capital à sa disposition.<br />
L'entreproneur ouvrier qui se transforme en<br />
entrepreneur échouera généralement, parce<br />
qu'il n'aura pas de quoi faire face aux charges<br />
de l'entreprise. Il ira quelque temps s'il trouve<br />
un crédit qui l'épuisera vite ot finira par no<br />
croire se sauver qu'en éludant les conditions<br />
du cahier des charges.<br />
Le voilà donc dans une position difficile et<br />
la commune souvent sans garantie pour ré-<br />
primer les malfaçons.<br />
De plus, l'ouvrier sans ressources sa lancera<br />
bien plus vite qu'un entrepreneur sérieux dans<br />
cette cours s ôchevelôe dos travaux à exécuter<br />
a des prix dérisoires.<br />
Chacun a sa place : c'est la morale à tirer<br />
dans l'intérêt da tous des paroles do M. le<br />
maire radical-socialiste.<br />
M. Serres o. parlé juste; c'était dans un mo-<br />
ment d'humeur.<br />
Feu da oheminée. — Un feu de cheminée<br />
s'est déclaré samedi soir vers 0 heures, au nu-<br />
méro 52 de l'allée Lalayette, dans une cuisine<br />
occupée par Aime veuve Bénazet.<br />
il a été éteint sans dégâts ni accidents par<br />
les pompiers de la caserno centrale.<br />
Chambre syndicale des ouvriers pâtissiers-<br />
glaciers de Toulouse. — MM. les membres<br />
adhêronts à la Chambre syndicale des ouvriers<br />
pâtissiers-glaciers do Toulouse, sont priés de<br />
so rendra à l'assemblée mensuelle qui a lieu<br />
mardi ? octobre à 8 heures du soir, au siège<br />
syndical, salle du calé Jean, 9, Square La-<br />
fayette.<br />
ordre du jour : Cotisations mensuelles; ad-<br />
mission de nouveaux membres; dernières dé-<br />
cisions pour le congrès culinaire et la fête.<br />
Prière de se munir du livret matricule. 'Pré-<br />
sence de rigueur.<br />
§ourrier Artistique<br />
Aux Variétés. — On nous annonce une re-<br />
présentation sensationnelle avee le concours<br />
de plusieurs artistes de la Comédie-Française.<br />
Au programme : Britannicus. P. Mounet,<br />
l'éminent sociétaire du Théâtre-Français,<br />
jouera lo rôle de Néron.<br />
D'imprésario Baret, qui organise cette soirée,<br />
nous promet une interprétation hors ligne.<br />
Le spectacle comprendra en outre uns autre<br />
pièce jouée par les mêmes artistes.<br />
c-. : :<br />
:CËS<br />
aefgi lonse<br />
Du 6 octobre<br />
Variétés. — A 8 h. î|2, première représenta-<br />
tion de Miss Helyetl, opérette en 3 actes de<br />
M. Boucheron, musique d'Audratt. Mme Ro-<br />
main remp.ira le rôle de miss Holyett. Mlle<br />
Mlle Rose Marcel (2e chanteuse, début;, celui<br />
de Manuela.<br />
Demain, lo Chenineau pour les débuts de<br />
Mme B. Jalabert, premier rôle jeune.<br />
On demande des enfants pouvant chanter<br />
dans Kip. S adresser tous les jours de 10 heu-<br />
res à midi et de 4 à 6 heures du soir.<br />
f^auveautâs. — A 8 b, 1|2. spectacle varié. Ce<br />
soir, débuts du clown Arthur et miss l'adora<br />
dans leur numéro original extra- comique.<br />
Grand succès de Likers, Thérouville, Railvac,<br />
Ni-Ké, comique, des iiheo-i'hol et de toute la<br />
nouvelle troupe.<br />
Incessamment, nouveaux débuts.<br />
BS TOULOUSE<br />
ET 3 OCTOBRE 1902<br />
L'Etat sanitaire<br />
La statistique mortuaire da la villa do Tou-<br />
louse est, du 25 septumbro au 1" octobre, de 55<br />
décès dont 2î pour les hommes et 27 pour les<br />
femmes.<br />
La mortalité moyenno de la semaine, par<br />
mille, a été do 0,367.<br />
DiCCBS DES l* r , 2, ET 3 OCTOBRE 1902<br />
Jeanne Bayes. 71 ans, rua Ninau, 3.<br />
Delpoux de Nafines êp. Godollre, r. Montaud.<br />
Alfred Laporte, 18 ans, rue Riquet, 24.<br />
Raymonde Cornu, 8 jours, à Lardenne.<br />
François Baupuy, 4 mois, chemin Nègreneys.<br />
Attané épouse Chartron, 55 ans, Gôte-Pavôe, 59.<br />
Etienne chaubet. 34 ans r. Raymond IV, 12.<br />
Jean Benazet. 62 ans, rue Gujétte. 2.<br />
Antoine Sibour. 19 ans, place Dupuy. 2L<br />
Léon Castagnon, 47 ans. rue de n n ient, 6.<br />
Thérèse Cazeaux, 23 ans, r. Raymond IV, 20.<br />
Farganeil veuve Barrai! 61 ans. r. St-Fériol, 2.<br />
Jean Torthe, 81 ans, rue St-Michel. 13s.<br />
Laurence Deleuze, 2 mois, rue Lascrosses, 7.<br />
Berge veuve Siau, 71 ans, rue Caraman, 16.<br />
Jean Amans, 41 ans, rue Dnlour.<br />
Jeanne Lahlanque. 2 jours, r. de l'Industrie, 39.<br />
Bernard Anel, «0 ans, r. de la Colombette, £0.<br />
André Carbonne. 32 ans, r. Pénitents-Gris, S.<br />
Adrien Lacroix, 67 ans' rue Clëinence-isaure.<br />
Eychonne épousa Ciastra. 46 ans, r. Rousse.3.<br />
Bernard Delhon, 87 ans, r. des Prêtres, 7.<br />
Hospices. 5<br />
Asile d'aliénés, 1.<br />
Commission départementale y<br />
La commission départementale s'esl réunie d<br />
é Poix a l'h tel de la prolecture lo 85 septem-<br />
bre, sous la présidence de M, l'Iassan.<br />
M. le préfet assistait é la séanco.<br />
La commission a statue sur los affairas sui- s<br />
vantes : C<br />
Procès-verbaux. — En vertu d'une, dèlégn- a<br />
tipn spéciale la commission a arrêté la rôdac- 1<br />
lion des procès • verbaux dos trois dernières<br />
séances du conseil général.<br />
Secours. — La commission a accordé une *<br />
subvention à chacune des communes ci après :<br />
Ussat. — Etablissement d'une canalisation 1<br />
métallique on vue do l'alimentation do la l'on- t<br />
taine publique.<br />
Plnsat, — Installation do locaux scolaires.<br />
Aleo. — Construction d'une conduite d'oau à<br />
Fontale.<br />
c<br />
Pour los familles nécessiteuses des réservis-<br />
tes et des territoriaux, aux c*ommunes d'Am- <<br />
plaing, Forrières. Dreuilhe. Larcat, Lavelanet, <<br />
Lieurac. ivontferrier, Montgaillani, Çaérfgut, .<br />
Rabat. Saleix. Saurai, Serres, Surba, Turusé >n. !<br />
Verdun, Bounac, Montaut, MazèreR, Mire poix, '<br />
Le Peyrat. Le Vernet. Mèrigon. Saint-Girons,<br />
Saint-Lary, Castetnau-Durban, Biert. !<br />
Institution des jeunes aveugles de Toulouse.<br />
— i no subvention a été accordée au sieur Au-<br />
riac. do Massât, en faveur do son lils.<br />
Sociétés do secours mutuols. — Une subven-<br />
tion a été accordée à la société de Saint-Jean 1<br />
de Verges.<br />
•Subventions industrielles. — Ont été approu-<br />
vées los acceptations amiables souscrites pour<br />
1901, par MM. Boux, à Tarascon ; Isidore Brus-<br />
tier, Louis Brustier, Joseph Brustier, J.-B.<br />
Rouzaud, à Bieuta.<br />
Chemins de grande communication. — Di-<br />
vers prélèvements sur les réserves ont été<br />
autorisés en vue des travaux urgents et im-<br />
prévus.<br />
Commune do Betchat — Classement du che-<br />
min de Mana à Belloc par substitution au che-<br />
min vicinal ordinaire n» 4, de Bernadat à Bel-<br />
loc, déclassé. Approuvé.<br />
Commune dû Peyrat. — Tracé du chemin<br />
vicinal ordinaire n 1, partie comprise entre la<br />
Barry d'en bas et la maison d'école du hameau<br />
de Mlreval, sur une longueur de 431 m. 81.<br />
Commune de Surba. — Tracé du chemin vi-<br />
cinal ordinaire n' 2, partie comprise entre la<br />
limite séparatohe des parcelles numéros 632 et<br />
631 section A, et la chemin daBougars sur uda<br />
longueur de 181 m. 81 Approuvé.<br />
Commune de Pamiers. — Plan d'alignement<br />
du chemin vicinal ordinaire n' 31, partie corn-<br />
prise dans ia traverse de Pamiers, sur una<br />
longueur de 330 métras. Approuva.<br />
Commune de Saint-Amadou . — Reconnais-<br />
sance do chemins ruraux ci-après : Chemin de<br />
Rodes, chemin do Broues. ch min do Bonre-<br />
paux et Mirepoix aux AUemans.Approuvé.<br />
Commune da Brassac. — Reconnaissance du<br />
eqemin rural Lormant, la débouché du ha-<br />
meau da la Costa, sur une longueur de 70 mè-<br />
tres. Approuvé.<br />
Commune de Lavelanet, -- Tracé du chemin<br />
rural n 2, de Lavelanet t Dreuilhe, partie<br />
comprise entre les parcelles numéros 143 p ot i<br />
13i, section, sur une longueur de 215 m. 79.<br />
Approuvé.<br />
FOÎX. — L éclairage électrique. —<br />
Une erreur typographique nous a fait dire,<br />
dans la lettre de M. Cadrât, que ses offres,<br />
pour l'éclairage électrique à Foix sont in- j<br />
férieures deoOjOà celles faites par la corn- î<br />
pagnie du gaz.<br />
C'est 50 Op) qu'il faut lire.<br />
ERCÉ. — fîoi compatriotes. — C'est avec<br />
le plus vif plaisir que nous apprenons la déci-<br />
sion de M. le directeur des postes de Foix,<br />
nommant comme receveuse du bureau des re-<br />
cettes auxiliaires d'clrcé. notre distingué com-<br />
patriote, Mlle Joséphine icart, en remplace-<br />
ment de M. Marrot, nommé à Saurat.<br />
Nos félicitations à la nouvelle recoveuse pour<br />
cette nomination due à ses excellentes notes et<br />
ses brillantes qualités.<br />
LASASTiDE-DE-SEROU. — On 110 U 3<br />
écrit :<br />
J'ai eu la bonne fortune de ma trouver à La-<br />
basiide-de-Sérou ie 1er octobro jour où la<br />
Compagnie des phosphates de Nesens mettait<br />
ses machines en mouvement<br />
M. de Terssac, président du syndicat agri-<br />
cole Saiat-Gironnais e> quelques propriétaires<br />
de la région avaient tenu à se rendre compte<br />
du perfectionnement de l'outillage employé ab-<br />
solument indispensable pour obtenir une<br />
grande finesse de inentura ; guidés par MM.<br />
de Narbonne et de Cholet dont l'amabilité<br />
i égale la complaisance, nous avons pu admirer<br />
. Jes progrès réalisés par l'industrie moderne ot<br />
, l'appareil de broyage et de tamisage de M.<br />
, Charles Morel nous a semblé réaliser la per-<br />
i fection en ce genre.<br />
Le déchet étant do trois pour cent seule-<br />
ment, l'usina sera en mesure de fournir una<br />
moyenne da vingt-cinq tonnes par jour. En<br />
quittant Labastïde nous avons tous fait un<br />
rêve. II nous semblait voir l'industrie prenant<br />
l'agriculture par la main et la conduisant sur<br />
la route de la fortune Passa le cial qua cette<br />
vision devienne une réalité.<br />
Les amis et connaissances des familles<br />
BSPINASSE, SA<strong>LE</strong>S, QUILLOU, BAR Y,<br />
LAPERCIIE, qui par oubli où erreur n'au-<br />
raient pas revu de lettre de faire part du<br />
décès de<br />
Monsieur Emile ESP1NASSE<br />
sont priés de considérer le présent avis<br />
comme uno Invitation aux obsèques, qui<br />
auront lieu mardi matin à 10 heures, à<br />
l'église de la Dalbade.<br />
On se réunira à l'église.<br />
La famille BAIL<strong>LE</strong>, alliés et amis, ont<br />
la douleur de faire part a leurs amis et<br />
connaissances du décès de<br />
Monsieur Alexandre BAIL<strong>LE</strong><br />
CIUNCISr.lBR DU CONSULAT D'ESPAGNE A. TOCLOL'S»<br />
ciiKVAi.ir.n DEL'OHDRU D'ISABICL<strong>LE</strong> I.A CATHOLIQUE<br />
et les prient de vouloir bien assister aux<br />
obsèques qui auront lieu, mardi 7 octobre,<br />
à 10 heures du matin, sur la paroisse<br />
Saint-Ktienne.<br />
On se réunira à la maison mortuaire,<br />
31, boulevard Carnot, Toulouse.<br />
Le Consul d'i'.spagna a la douleur de<br />
faire part à ses compatriotes résidant à<br />
Toulouse, du décès de<br />
Monsieur Alexandre BAIL<strong>LE</strong><br />
QHANCEIIBR DU CONSULAT D'KSPAGNK A TOULOU8H<br />
CHEVALIER DE L'ORDRE u'iSABELI.H LA CATHOLIQUE<br />
et les prie de vouloir bien assister aux ob-<br />
sèques qui auront lieu, mardfî 7 octobre, a<br />
10 heures du matin, sur la paroisse Saint-<br />
Etienne.<br />
On so réunira à la maison mortuaire,<br />
31, boulevard Carnot.<br />
Les familles CAZAUK et DUPLAb'S Y<br />
ont la douleur de faire part à leurs amis<br />
et connaissances du décès de<br />
Madame YCUYC CÂZÀUX née Wtiffl<br />
et les prient de vouloir bien assister aux<br />
obsèques qui auront lieu sur la paroisse<br />
SainÊNkoîas, demain lundi, à 10 h. iji.<br />
On se réunira à la maison mortuaire,<br />
rue Varsovie, n° 20, Toulouse.<br />
MIS D ANNIVERSAIRE<br />
Les amis et connaissances des familles<br />
BERGÈS, DASTÉ, D U RI li U X et D ASQ U E,<br />
sont priés de leur faire l'honneur d'assister<br />
à la messe d'anniversaire, qui sera dite en<br />
l'église Saint-Sernin, la mardi 7 octobre,<br />
à 10 heures précises du matin, pour le<br />
repos de l'àme de<br />
Monsieur Barthélémy BERGÈS<br />
ANCIEN NÉGOCIANT<br />
EAUX BICARBONATEES S0DIQUE3 FORTES<br />
Les seules de oette nature dans les Pyrénées<br />
FOURNISSEUR DES MINISTÈRES<br />
de la Guerre, da la Manne et des Colonies<br />
MALADIES DE L'ESTOMAC<br />
àu Foie, de l'Intestin, de la Vessie, le Diabète<br />
les Fièvres paludéennes. Convalescences<br />
EN VE^TE PARTOUT<br />
tîlaSjlïsseaîenî ouvert toute î'anuêa<br />
CHAPEL<strong>LE</strong> — CHEMIN DE FER<br />
SujccarsaledaSud-O 'P'st, Toulouse. Pris<br />
ûelabo tteille, 0 fr.5). Dât tit: li bis, rua<br />
Lapeyrouse; A?eti :» région de, boulevard<br />
UeStr isbourg, dt. M. Couder,:, droguiste»<br />
rueSaint-Louis, Moatauban.<br />
ET <strong>LE</strong><br />
iAP 5^<br />
i m c<br />
*Uor«i« , ns 10 t,ain spécial, pondant qu'une<br />
Ma vîJ- ante - Kur le QU" de la gare, le Glo-<br />
A l ' ''<br />
'a uon«2n Primaut)e - M.Maruéjouls est salué par<br />
• A Car' 1 municipal.<br />
Aillés (I L .? Ilttc "1,oyraIés, il donne quelques mô-<br />
"ncie'n ,i nne "f ot le ruban ù M. Caussanol.<br />
dernier . eput0 - propriétaire à Sauveterre. Ce<br />
dernieV , pul°- Propriétaire à Sauvetei<br />
Noua ', Pm ' ;r cie avec o fusion.<br />
A Na„i ?, ass . ons ft toal ° vitesse Ramil<br />
SuW Dnm. ' le (;o: 'seil municipal est<br />
S'*» 1 . TI»Am, tVC<br />
TOULOUbE Saveur très Rroir-atlq,,*<br />
env. franco gr#tl$ R fc 7 B *- 1 CHJSSAHTE KM ÊTTS„<br />
d'éch s. demanda AHTICATAHRMAI- E EH HIVER.<br />
MAGNES-LAHENS<br />
TOUÏ.OUSB<br />
env. franco gr&tb<br />
d'éch fl. (temandO<br />
Exp. 2 Fl. FRANCO contre mandat da ir<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du 5 octobre.<br />
Sucres bruts. — Ont fortement haussé du-<br />
rant la huitaine. Nous cotons : blancs n 3 dis-<br />
ponible, 28 fr. 37 sur mois prochain, 26 50; sur<br />
les 4 premiers, 27 35 ; sur 4 de mars, 28 76;<br />
roux. «8 degrés, 21 50 les 100 kil.<br />
11 a été importa par la steamer Ville-da-<br />
Marseil e, venu de Dunkerque, 400 sacs do<br />
sucre; parle steamer Yille-dè-Boulogne, verni<br />
de Dunkerque, 200 sacs de sucre brut; par la<br />
steamer Ida, veau de Nantes, 62sacs do sucre<br />
brut.<br />
Sucres raffinés. — Nous cotons : pains, 96 53<br />
à 98; régulier cassé, rangé, 130 à 102; dito ir-<br />
règuiferj de 95 à 97; qilè, 95 50 4 96 50; semou-<br />
les suivant finesse. 90 60 à 98 50; dito n- 6, 83;<br />
dito n- 7. 81; cristallisés, 1er jet, 87 50 à. 88 50.<br />
Nous avons reçu par la steamer Marguerite-<br />
Franciieiti, venu de Rouen, 4,826 aacs de su-<br />
cre raffiné; par lo steamer Mile-de-Marseille,<br />
63c sacs de sucre raffiné.<br />
Mélasses. — Nous colons : marchandise da<br />
bouche, de 30 à 33 les 100 kil.<br />
Poivres. — Lourdeur continue sur cet article.<br />
On cote : Saigon, 82; Telychery, 72.<br />
On a vendu 600 sacs Saigon; à livrer é pris<br />
secret, 100; Saigon. 80, les 50 kil. en entrepôt.<br />
Peaux de mouton — Par le steamer Alba-<br />
tros, venu de Londres, nous avons reçu 8<br />
balles peaux de mouton ; par lo steamer Saint-<br />
André, venu de Uuni.erque, 50 ballos peaux<br />
de mouton.<br />
Cu rs et peaux en poils. — Voici les cours"*'"»<br />
pratiqués : secs Buenos-Ayres 105 fr. ; buffles<br />
| secs do Singapore 8,15, de 65 à 63 fr. ; bufiles<br />
S secs de Singapore 17,25, de 62 à 61 fr.; Mada-<br />
! gascar secs lo,12, de 75 à 80 rr .; Madagascar<br />
salés secs, de 50 k 65 fr. ; Conakry et Dakar,<br />
de 77 à 78 lr., le tout les 50 kilos. Nous avons<br />
roçu par le steamer Frédéric Morel, vonu de<br />
Marseille. 22 balles cuir; 281 peaux de butlle;<br />
la steamer la Normandie, arrivé du Mexique<br />
à s'aint-Nazaire, avait k bord pour Bordouux<br />
1 5 balles peaux de chevreau<br />
tartres et dérives. — Lionne demande régu-<br />
lière. On a vendu 12,000 kilos do tartre A 1 fr. 38<br />
le degré; 17,0Jll kilos a 1 fr. 05 lo degré ; 12 lùts<br />
! crèmo tartre k 1 lr. 69; 10 futs crème tartre à<br />
I fr. 70 les 100 kilos.<br />
i Produits chimiques. — Sulfate de cuivre, cai-<br />
! mes. On cota : sur octobre-décembre, lr. 48 ;<br />
sur ianviar-mars, 48 50 les 100 kilos,<br />
i tsoufro. — Les prix pour la nouvelle campa-<br />
I gne de sont pas encore fixés.<br />
HAUTE-GARONNE<br />
Reval.<br />
Marché du 4 octobre. Prix du bétail sur<br />
pied les 50 kilos<br />
Bœuf 80 fr,; vache 27 ; veau 40 60 ; mouton<br />
43 10 ; brebis 38 60 ; porc 49.<br />
Céréales. — Biô les 80 kilos 17 05 ; seigl» ... (<br />
II Ï» ; maïs li 25; avoine 8 50 ; pommes de.og<br />
terro 4 76. ig.<br />
Saint-Gaudens.<br />
Mercuriale du 2 octobre : so<br />
Froment, lro qualité. 17 fr. 00; 2e qualit, ',u,<br />
16 lr. 00; 3e qualité, 15 fr. 00 ; méteil, 12 >,..,. ï<br />
seigle, 11 fr. 00 ; avoine, Ire qualité, 9 fr. » ro ,,,,<br />
2e qualité. 8 »» ; maïs, 14 »»; haricots, '<br />
Savon prinoease MakoHo, parfum nouveau.<br />
2e qualité. 8 »» ; maïs, 14<br />
gommas de terre, 3 fr. 50<br />
jneora<br />
Jins, et<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
____E_E_sf_s_a_a-_s^<br />
Fourrages. - Foin, lro qualité, i fr. 60 ; 2e<br />
qualité, 4»»; paille Ire qualité, 4 fr. ; 2e qua-<br />
lité. 8 fr. &o.<br />
Animaux conduits au marché : Bœurs, 203 ;<br />
taches, 291 ; veaux, 330; moutons et brebis;<br />
Î80 ; porcs, 37« ; ehovaux, »»» ; mulets, »» ,<br />
Inès, »»», chiens, »»».<br />
Prix moyens: bœuf, 0 CO c; veau, SO c; mou-<br />
ton, 78 c.<br />
EjVolaillcs. — La paire poulets 2 50; poulas,<br />
5 00 ; dindons, 10 »» ; pintades, 9 »».<br />
Giul's, la douzaine, 0 89.<br />
Toulouse, 3 octobre.<br />
Denrées. — Bladettes et blés fln3 supérieurs,<br />
tes 80 kilos, do 17 . a 17 .. ; bladettes et blés<br />
oonne qualité, de 16 50 a 18 75; bladettes et<br />
filés ordinaires, de 16 50 a .... ; blés mitadins<br />
lins, de .. ... à .. .. ; blés mitadins ordinaires,<br />
Ue lo 25 A 15 50 ; seigle, les 75 kilos, de 11 50 a<br />
.... ; orge, les 60 kil., de 8 25 à 9 .. ; avoiao,<br />
tes 60 kilos, do .8 .. a .825; maïs blane. les 75<br />
kilos, de 12 o0 a 12 75 : maïs roux, les 75 kilos.<br />
Se ..; haricots, l'hectolitre, de . ..<br />
6 .. ; fèves, los 65 kilos. 10 25 à 10 50; vescos<br />
noires, les 80 kilos, de li.. à 14 69; vesces<br />
rousses, les 83 kilos, d» .. .. a .. ... graine<br />
de lin, les 66 kilos, do .... à<br />
Farines et issues- — Premières, les 123kil<br />
a 89 . ; secondes, les 122 kilos, 37 .. ; farine<br />
déclassée, dito R. G., les 100 kilos, 16 1?; farina<br />
déclassée, dite S. O., les 100 kilos, ... ; son.<br />
gros, les 100 kilos, 12 50 à 1)..; sons Uns,<br />
,. . .i; B. G ; B. P. F ; B. P<br />
Fourrages. — Foin nouveau, los 50 kilos, da<br />
126 à 3 w ; sainfoin lro coupe nouveau, los 53<br />
ï_Ea_i____i____._r&____ff,^^<br />
kilos, de i .. ki 25 ; 2e et 3e coupés, Ios 53kil.,<br />
de.» ft 9 pailio, los B0 kilos, de 1 75 4<br />
$ ..; trèfle, l'hecto, da a ; avoine,<br />
les 50 kilos, i n.).<br />
Boisa brûler. — Bois, stère, première qualité.<br />
15 .. ; deuxième qualité, 14 ..; los 53 kilos, da<br />
1 40 à 1 5.<br />
MARCHÉ DES VINS<br />
Narbonne. — Cave du Petit Touinebelle,<br />
13 fr.<br />
Cuve de Saint-Etienne, partie de M. Ar-<br />
naud Etienne à 14 fr.<br />
Cave de Saint-Etienne, partie de M.<br />
Cousin, à 14 fr. 50.<br />
Les trois caves de M. Turrel, ancien mi-<br />
nistre, 10,000 hectos à 17 fr.<br />
Cave de Marchenoir, à M. Mècle, à<br />
13 fr. 50.<br />
Cave du Grand Moussoulens, 6,000 hec-<br />
tolitres à 15 fr.<br />
Cave de M. Terret, à Vinassan, à 14 fr.<br />
Cave de Réveillon, à M. Azeau, 3,000<br />
hectolitres à 18 fr.<br />
Cave de Floris, 5,000 hectolitres à. 16 fr.<br />
Les trois caves de M. Anselme, 8,000 hec-<br />
tolitres à 12 fr.<br />
Cave de Gaussan, à M. Grelat, 10», à<br />
18 fr.; 3,0C0 hectos vins vieux, au même<br />
prix.<br />
1 Cave de Pradines, 3,500 hectos à 15 fr.<br />
Cave de Horte-Neuve, à M. Maurice<br />
Bonnet, 12,000 hectos à 17 fr.<br />
Cave de M. llostalot, à la Redoi te, 6,003<br />
hectos à 17 fr.<br />
BUL<strong>LE</strong>TIN FINANCIER<br />
REVUE HEBDOMADAIRE<br />
Paris, 4 octobre.<br />
Nous n'étonnerons personne, sans doute,<br />
en disant que la majorité de nos corres-<br />
pondants nous écrivent pour nous deman-<br />
der notre opinion sur les hontes françai-<br />
ses. Il est bien certain (la division consi-<br />
dérable de leurs coupures le prouve) qu'el-<br />
les sont répandues dans tous les porte-<br />
feuilles, petits ou gros. Le mouvement<br />
ininterrompu de baissse qui a fait perdre<br />
le pair à notre 3 CjO est donc un phéno-<br />
mène qui intéresse énormément de monde,<br />
et, nous le répétons, il est l'objet principal<br />
des demandes de renseignements ou d'avis<br />
qui nous sont adressées de tous ies points<br />
du territoire.<br />
Deux causes ont déterminé la baisse de<br />
nos rentes : la première a été que l'éléva-<br />
tion des cours auxquels elles étaient par-<br />
venues a rendu sensiblement plus at-<br />
trayants les placements de l'étranger et<br />
quo l'épargne, sollicitée par des occasions<br />
de revenus plus copieux, a moins recherché<br />
nos rentes. Un document officiel dressé<br />
sur des constatations fournies par tous<br />
nos consuls, estime à la somme énorme de<br />
trente milliards les placements français a<br />
l'étranger. Il ne faut ni s'en étonner, ni<br />
s'en alarmer, tout au contraire, cela<br />
prouve que la puissance économique et<br />
industrielle de la France n'a pas diminué.<br />
Cette somme énorme, en rendant les pays<br />
étrangers tributaires envers la France de<br />
revenus importants, ost uns des colonnes<br />
solides de notre fortune nationale, et il ne<br />
faut ni espérer ni désirer que ce mouve-<br />
ment cesse; d'ici peu l'Amérique nous<br />
montrera ses puissantes méthodes finan-<br />
cières, parfaitement capables de séduire<br />
nos capitaux. 11 faut accepter comme un<br />
axiome économique ceci : c'est quo tout<br />
capital heureusement placé à l'étranger,<br />
contribue pour autant à la fortune géné-<br />
rale de la France.<br />
Ne nous hâtons donc pas, tout au con-<br />
traire, d'attribuer la baisse de notre rente<br />
à uno diminution de notre puissance éco-<br />
nomique, ni de nos facultés d'épargne.<br />
Malheureusement, le fléchissement de<br />
nos rentes a encore une autre cause, c'est<br />
la diminution de la confiance. Le déficit<br />
budgétaire ne pouvait pas ne pas avoir<br />
une répercussion fâcheuse sur les cou. s de<br />
nos rentes. L'esprit qui anime te U ia<br />
ment, la continuation des prodigalités^élec-<br />
torales, les menaces de réformes do nos<br />
systèmes d'impôt, sont pour nos rentes au<br />
tant da causes de désaffection. On se îena<br />
compte que la budget de 1903, si laborieu-<br />
sement dressé par M. Bouvier, est un bud-<br />
get d'expédionts fort génô par des considé-<br />
rations politiques qu'il devrait dominer et<br />
non subir.<br />
Le crédit de la France n'en est pas moins<br />
enéore un des premiers crédits du inonde,<br />
il ne faut point que les capitalistes 1 ou-<br />
blient. Les ressources de la France admi-<br />
nistrées suivant des méthodes inspirées<br />
d'un esprit différent de celui qui règne ac-<br />
tuellement, répareraient facilement le<br />
mal.<br />
Ce retour à de plus saines idées se ma-<br />
nifestera-t-il ? A ce sujet les prévisions<br />
nous échappent. Nous nous bornons a<br />
montrer à nos lecteurs la situation telle<br />
qu'elle est en réalité. Nos yeux ne peuvent<br />
guère percer l'avenir. Sur lo sort de nos<br />
renies le côté politique dépasse le coté fi-<br />
nancier, c'est à chacun de considérer quel-<br />
les chances d'amélioration peut reserver<br />
la politique. Telle elle sera, telles seront<br />
nos finances et aussi les cours do nos rea.<br />
Cela dit pour répondre à bien des n<br />
tions; nous continuerons, comme na,, ?"<br />
passé, a donner nos avis par la lettre i *<br />
Ucullère à tous ceux qui nous les dam*<br />
deront.<br />
u «maa:<br />
DE LAVIGERIE,<br />
22, place Vendôme.<br />
La Revuo Morne, paraissant tous les din.a„<br />
chos, le numéro, 15 contimes ; abonnement*<br />
France et Algérie, 8 rrancs par an ; etranPaV<br />
11 fr 50. 168, boulovard Saint-Germain, Pari,*<br />
Lire dans la lieouo Maine (numéro 418 L<br />
5 octobre 1902) :<br />
u<br />
Vers le sud. P. Giquello ; Pendant la u&<br />
taille (suito ot fin). Paul Bourgot, de l'Acaas*<br />
mie française ; la Peine des Belges ; Récréa-<br />
tion scientifique ; le vin plus lourd que l'eau<br />
A. Symptote ; l'Année française : le général dâ<br />
Sonis est nommé sou .-lieutenant, Oh. Ponsu-<br />
nailho ; Petits poèmes & dire : Neiges d'antan<br />
André Theuriot. do l'Académie française ; les<br />
Deux Réveils, Ernest Legouvé, de l'Académie<br />
française ; les Crêpes de Noche. Simon Toulla-<br />
nes ; Nouzon (suito), Jules Mazé ; < la et lé , la<br />
Lune rousse (suite) Champol.<br />
Illustrations d'après les reproductions pho-<br />
tographiques, René Lalong. otc.<br />
Étude de Mc DULME, avoué; et troisième étages sont per-<br />
ilousa, rue Clémence- cés ; chacun de deux ouver-<br />
e, 7. turcs de croisées se fermant<br />
— à l'intérieur et sont barrées<br />
xinurvrin au moyen de rondins en fer<br />
. VaiuOKili a la hauteur d'un mètre en-<br />
tichères publiques, à VI1011.<br />
s lieitation, et sur folle- Après le premier corps do<br />
enchère maison se trouve un autre<br />
udi oç> octobre corps ayant sa porte d'entrée<br />
à midi précis ' dans le c orridor et donnant<br />
. sur le jardin qui est a la<br />
vant étal audience de saite et sur lequel il prend<br />
à Toulouse, rue Clémence- <<br />
j su v,re, 7. 1<br />
— i<br />
A VENDRE i<br />
Aux enchères publiques, à<br />
juite de lieitation, et sur folle-<br />
enchère<br />
Le Jeudi 23 octobre 1902, 1<br />
à midi précis<br />
"Par devant et à l'audience de<br />
la Chambre des criées du<br />
Tribunal civil de première '<br />
instance de Toulouse, au<br />
Palais - de - Justice, place<br />
Saint-Miche!.<br />
A la requête :<br />
De Maître Dominique DUL-<br />
ME, avoué près le Tribunal<br />
civil de Toulouse, y domici-<br />
lié, occupant pour lui-môme,<br />
dans sa propre cause, en sa<br />
qualité d'avoué distraction-<br />
naire des dépens, en vertu<br />
d'un jugement rendu parle<br />
Tribunal civil dudit Tou-<br />
louse, ie six février mil neuf<br />
cent deux, dans une instance<br />
en partage et lieitation for-<br />
mée contre les époux RA-<br />
BAUTE, ci-après nommés,<br />
pour lesquels ledit M» DUL-<br />
ME. était constitué ;<br />
Contre :<br />
1' Madame Jeanne Marie<br />
Honorine Eliennette HO-<br />
NOHE, sans profession,<br />
épouse de Monsieur Charles<br />
RARALTi., représentant de<br />
commerce, et ce dernier<br />
comme mai i, pour i'autori-<br />
S;ition, ou en toute autre<br />
meiiîeuie qualité, domiciliés<br />
Ensemble a Toulouse, rue<br />
Montaudran, numéro 51; la<br />
dito dame RABAUTE. adju-<br />
dicataire foî'-en hérisseur et<br />
l'un des collicitants ;<br />
;_• Monsieur Jean Eugène<br />
HONORE, comptable à la<br />
Compagnie des chemins do<br />
fer du Midi, domicilié à Bor-<br />
deaux, route d'Espagne, nu-<br />
méro 187, ayant M0 GARRES<br />
pour avoué constitue ;<br />
OS-APRES DESIGNES<br />
MU<br />
Jll ï.i. > I _- M,<br />
Situé à Toulouse, rue<br />
à'Asiorg, 15,<br />
Comprenant deux maisons<br />
portant autrefois les numé-<br />
ros 13 et 15, actuellement<br />
réunies en une seule sous le<br />
numéro 15 de ladite rue d'As-<br />
torg.<br />
Elles sont séparées par un<br />
corridor ou passage donnant<br />
accès dans les divers corps<br />
desdites maisons.<br />
La partie de maison qui<br />
portait le numéro 13 est à<br />
rez-de-chaussée, premier et<br />
deuxième étages.<br />
Le i ez-dexbaussée est per-<br />
cé d'une ouverture de maga-<br />
sin, le premier étage de deux<br />
croisées avec persiennes et<br />
le deuxième étage d'une croi-<br />
sée et d'une autre petite ou-<br />
verture.<br />
Sur le derrière, il existe<br />
des constructions servant de<br />
dé barges et un petit corps<br />
de maison à rez-de-chaussée<br />
et preniier étage, séparé des-<br />
dites constructions par uue<br />
cour.<br />
La partie de maison qui<br />
portait le numéro 15 est éle-<br />
vée d'un rez-de-chaussée sur<br />
cave et de trois étages.<br />
Le rez-de-chaussée est per-<br />
cé d'une ouverture de maga-<br />
sin et les premier, deuxième<br />
jour. ai<br />
A la suite de ces divers d;<br />
corps de maison il y a un<br />
petit jardin fermé par une ai<br />
grille en fer. q\<br />
Après ledit jardin se trouve in<br />
une grande chartreuse, de le<br />
construction récente, qui a<br />
sa façade sur le jardin. r>\<br />
Elle a un sous-sol avec p,<br />
cinq petites ouvertures.<br />
Le rez-de-chaussée est p'er- di<br />
cé de cinq ouvertures de T<br />
croisées et d'une porte d'en- a<br />
trée dans l'angle et le pre- Ii<br />
mier étage de six ouvertures<br />
de croisées. p<br />
Derrière la chartreuse, il 31<br />
existe une petite cour.<br />
Toutes les constructions 1.,<br />
ci-dessus décrites, le jardin! 11<br />
et la chartreuse ont le pas- 1<br />
sage par le corridor qui sô-j s<br />
pare les deux parties de la a<br />
maison.<br />
e<br />
Le tout confronte encorps: f<br />
du midi, ladite rue d'Astorg; 1<br />
du levant, Sicre et Mailhol,<br />
et du couchant, le couvent<br />
des Sœurs-du-Sauveur.<br />
6 ,<br />
Les immeubles ci-dessus c<br />
désignés sont portés à la<br />
matrice cadastrale de la<br />
commune de yToulouse, sous .<br />
' Ls numéros sept cent cin- (<br />
: quanté-un et sept cent cin- c<br />
qnante-deux de la section JJ,<br />
pour une superficie de cinq 1<br />
cent deux mètres carrés et (<br />
! pour un revenu ; le sol, de<br />
• deux fran«s quatre-vingl-<br />
; douze centimes, et les cons-<br />
> tractions, de mille neuf cent ]<br />
cinquante francs.<br />
I Lesdits immeubles sont<br />
[ loués à divers locataires et<br />
» donnent un revenu annuel<br />
de trois mille huit cent qua-<br />
rante francs.<br />
, La vente des immeubles<br />
jj dont s'agit, dépendant de la<br />
communauté générale et uni-<br />
verselle des biens présents et<br />
à venir, ayant existé entre<br />
s Monsieur Marie Honoré, dit<br />
. Prat,et Madame Marie-Geor-<br />
t gette-Philippine Cammagre,<br />
Q son épouse, tous deux décô-<br />
j. dés, et des successions de<br />
ces derniers, a été ordonnée<br />
n par jugement du tribunal ci-<br />
_ vil de Toulouse, en date du<br />
s six février mil neuf cent<br />
deux.<br />
i Le cahier d s charges,<br />
à dressé par M« Carres, avoué,<br />
it poursuivant, pour parvenir à<br />
la vente, a été déposé nu<br />
'- greffe du tribunal civil de<br />
Toulouse, le vingt-quatre fé-<br />
x vrier dernier, ou tous pré-<br />
ît tendants pourront en pren-<br />
i- dre communication et l'ad-<br />
t- judication a été fixée au<br />
jeudi vingt mars aussi dél-<br />
ie nier.<br />
e Advenu ledit jour, ladite<br />
>s dame Rabaute née Honoré<br />
ie est devenue adjudicataire<br />
s- des immeubles ci - dessus<br />
ie décrits, moyennant le prix<br />
spécial de trente sept mille<br />
ii cinq cent vingt cinq francs<br />
î- outre les charges. Mais l'ad-<br />
ir judicataire n'ayant pas rem-<br />
pli les clauses et conditions<br />
r- de l'adjudication, M8 Dulme,<br />
a- avoué, ayant occupé pour les<br />
ie, époux Rabaute, dans l'ins-<br />
tance en partage et lieitation<br />
des dites successions et dis-<br />
tractionnaire des dépens en<br />
vertu du jugement précité du<br />
six février mil neuf cent<br />
deux, après mise en demeure<br />
restée infructueuse, s'est fait<br />
délivrer par le greffier du<br />
Tribunal civil de Toulouse,<br />
le certificat prescrit par<br />
l'article 734 du Code de pro-<br />
cédure civile, pour poursuivre<br />
la revente sur folie enchère<br />
des immeubles adjugés à la<br />
dame Rabaute.<br />
En conséquence, il est<br />
annoncé à tous intéressés<br />
que l'adjudication des im-<br />
meubles dont s'agit aura lieu<br />
ledit jour,<br />
Jeudi vingt li'ois octobre<br />
mil neuf cent deux à midi<br />
précis;<br />
Par devant et a l'audience<br />
de la Chambre des criées du<br />
Tribunal civil de Toulouse,<br />
au Palais de Justice, place<br />
intérieure Saint Michel :<br />
Sur la mise à prix iixée<br />
par îe poursuivant, à la<br />
somme de dix mille francs,<br />
Ci 10.000 fr.<br />
Outre ies clauses et condi-<br />
tions du cahier des charges.<br />
I Pour tous renseignements<br />
! s'adresser à Maîtres DULME<br />
j avoué poursuivant la folle<br />
enchère, et GARRES, avoué,<br />
ayant poursuivi la lieita-<br />
tion.<br />
Fait et dressé par l'avoué<br />
soussigné, à Toulouse, le<br />
deux octobre mil neuf cent<br />
deux.<br />
DULME, avoué,<br />
Signé.<br />
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