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LE MlflÊRoB LE NUMÉRO 5 CENTIMES TELEGRAPHIQUE SPÉCIAL

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m<br />

<strong>LE</strong> <strong>MlflÊRoB</strong><br />

RÉDACTION ET ADMINIS<br />

> Sociale et Religieii&e<br />

: Toulouse, Rue Roquelaine, 25<br />

<strong>LE</strong> <strong>NUMÉRO</strong> 5 <strong>CENTIMES</strong><br />

9 Trol» mob Si loàh 9n<br />

BAOTE-GARONNE ET DÉPARTEMENTS UJUTROPHKS .... 0 *»•


ira cil O'OÎ<br />

lions d s factions ot qu'il poursuit une poli-<br />

tique la que et anticléricale, et, malgré la<br />

Contradiction évidente, il prétend que le<br />

gouvernement veut la liberté de cons-<br />

cience.<br />

Kt.se réclamant exclusivement de la Ré-<br />

volution<br />

vil battu<br />

défendre<br />

de 17 >9, il déclare le pouvoir ci-<br />

oa brèche et la nécessité de le<br />

par quatre<br />

est la sui-<br />

Germinal,<br />

Rue de Bruxelles<br />

Paris, 5 octobre. ^<br />

Bien que la cérémonie soit fixée à une JJ,<br />

heure de l'après-midi, des dix heures ce j n<br />

matin la rue de Bruxelles et ses abords j a<br />

présentent un aspect très animé. »j<br />

Devant le numéro 21 bis, dont la grande<br />

porte est ouverte, les curieux se pressent sc<br />

pour voir le vestibule transformé en cha- flf<br />

pelle ardente. "<br />

M. Bruneau, ami de la famille Zola, doit "r<br />

prier M. Cornette, commissaire de police, D ,<br />

d'organiser un service d'ordre. " u<br />

L'entrée de la maison mortuaire est ^;<br />

tendue de drape: ies noires parsemées n<br />

d'étoiles d'argent sur lesquelles se déta-<br />

chent trois é ussons portant l'initiale du 1)(<br />

défunt ; le vestibule est également décoré L<br />

çle draperies noires. - R<br />

A son extrémité, du côté opposé à la £<br />

rue, est placé le cercueil recouvert simple- s .<br />

ment d'un drap mortuaire en velours noir; '<br />

tout autour sont disposées les couronnes a<br />

et les gerbes de fleurs; deux statues ap- S<br />

paraissent entre les tentures du vestibule : S(<br />

une Vérité sortant du puits; une Vierge v ,<br />

tenant dans ses bras le Christ enfant. „<br />

A li heures, la rue de Calais, la place ti<br />

de Vintimille et la rue de Bruxelles sont r ,<br />

évacuées ; les curieux sont refoules par C(<br />

les agents et l'emplacement ainsi devenu<br />

libre est réservé aux invités qui, on le e ,<br />

s lit, doivent être munis d'une carte spé- e<br />

ciale tirée à iOO exemplaires seulement. 0<br />

Parmi ces amis de la famille, nous i e- ~<br />

connaissons : MM. Gustave Fort, chef du „<br />

cabinet du président du conseil, représen- ë<br />

tant, Al. Combes ; Baul Gervais, chef du t .<br />

secrétariat particulier du ministre des<br />

colonies, représentant M. Doumergue ; i<br />

Furneuiont et Demblon, députés belges, 0<br />

représentant le conseil général du parti<br />

ouvrier de Belgique ; Adolfo Cazado, sé- *<br />

nateur espagnol, délégué de la Société des ,.<br />

Gens de Lettres et des Artistes de Madrid; e<br />

le lieutenant coionel Hartmann, Henri 0<br />

Roujon, etc.<br />

J<br />

£ „A il tu Îr2, le service d'ordre très consi- t<br />

ràble prend position aux abords de la e<br />

maison mortuaire ; toutes les rues abou-<br />

tissant rue de Bruxelles sont consignées ; .<br />

des gardes municipaux à pied et à cheval *<br />

renforcent la police. La foule, qui est très (<br />

nombreuse derrière tous les barrages, ob- t<br />

serve le plus grand calme ; il en est de ,<br />

même des habitants des maisons voisines •<br />

qui, de leurs fenêtres, assistent en curieux '<br />

à cette cérémonie. Cependant les invités (<br />

continuent à arriver rue de Bruxelles.<br />

A midi et quart, M. Jaurès fait son appa- ,<br />

fition en compagnie de l'ex-lieutenant- [ !<br />

colonel Pi.-quart; tous deux repartent<br />

presque aussitôt et franchissent le barrage :<br />

de la rue de Clichy, inaperçus de la foule.<br />

Derrière eux se présentent successive-<br />

ment la Dame blanche, cette dame qui se<br />

fit tant remarquer au cours de tous les<br />

procès relatifs à l'affaire Dreyfus; puis<br />

MM. Mathieu Dreyfus. Bernard Lazare,<br />

Henri Brisson, Yves Guyot, Joseph Rei-<br />

nach, Bertnlus, Clovis Hugues et Charles<br />

Hos, députés: Labori, Albert Clemenceau,<br />

îe prin e de Monaco, Bayet» la nouveau di-<br />

recteur de l'enseignement supérieur.<br />

Place de 9a Trinité<br />

La concentration des délégués et mani<br />

festanls est la place de la Trinité, assez<br />

voisine par la rue Blanche de la, maison<br />

mortuaire qui servait, comme on sait, de<br />

point de concentration aux diverses délé-<br />

gations soit socialistes, soit des ligues des<br />

Droits de l'Homme et de la Libre Pensée,<br />

inscrites pour prendre part au cortège.<br />

Aussi, des 10 heures du matin, la place<br />

et ses abords étaient-ils occupés par un<br />

service d'ordre des pins importants, dirigé<br />

par M. Lépine, préfet de police, en per-<br />

sonne; des nuées d'agents, des gardes mu-<br />

nicipaux de Paris à pied et à cheval se<br />

tenaient à l'intersection des rues de Saint-<br />

Lazare, de Ch tteaudun, de Londres, de la<br />

Chaussée d'Antin et de la rue Blanche,<br />

pour faciliter la formation du cortège et<br />

i eioalcr Isa curieux qui s'étaient portés en<br />

nombre sur ce point.<br />

La rue Blanche et la rue de Calais sont<br />

coupées dans leur longueur pur une haie<br />

de gardes républicains à pied, espacés de<br />

deux en deux mètres, laissant ainsi une<br />

moitié de la rue à la circulation, l'autre<br />

étant réservée au passage des délégations<br />

en marche vers l'hôtel de la rue de Bruxel-<br />

les.<br />

:1 se produit, pendant ces opérations<br />

préliminaires, les incidents habituels que<br />

les mouvements des forces policières dé-<br />

terminent en refoulant les spectateurs,<br />

mais tout a passé sans de sérieuses alga-<br />

rades : les promeneurs qui par cette belle<br />

journée de dimanche, s'étaient arrêtés sur<br />

ce point ne témoignent en somme, bien<br />

que piqués de curiosité, qu'une complète<br />

indifférence,<br />

Concentration des délégations<br />

Entre temps, les premiers groupements<br />

arrivent porteurs de couronnes et vont :<br />

prendre place dans l'espace qui leur est<br />

réservé ; parmi les premières arrivées, on<br />

remarque les délégations du Grand-Orient<br />

de France et de la Ligue des Droits de<br />

l'Homme : puis apparaissent divers grou<br />

pes socialistes dont plusieurs arrivent en<br />

cortège, d'ailleurs généralement assez mai-<br />

gre.<br />

Tous les militants de la sociale ont<br />

arboré à la boutonnière l'ôglantine rouge;<br />

d'ailleius, comme l'industrie parisienne ne<br />

perd jamais ses droits, de nombreux ca-<br />

melots circulent aux abords de la place,<br />

cherchant à débiter des ôglantines, une<br />

•"^hansou intitulée : « Hommage à 7ola » et<br />

^"""rtwt 1 artes postaies portant le portrait de<br />

ry^fl^g^'. i.v iommoir.<br />

façon pl i-clîSiii®<br />

s 0 l'^ l * aien ' oe la même<br />

points o >'VeTf!feifc£Pul,li Liaient à leur façon; l'ecclésiastique ne<br />

it s'est pas ému pour si peu ; il a regardé ses<br />

re ennemis en face; il a haussé les épaules et<br />

r- il a continué sa route félicité par quelques<br />

braves gens, sans autre incident que la<br />

dégringolade d'une échelle placée sur une<br />

marquise et sur laquelle s'étaient juchés<br />

^. une dizaine de curieux.<br />

J» l-e cortège traverse la place Clichy, le<br />

">l£ d.ns l'avenue Rachel qui<br />

anoUV*. a la porte du cimetière.<br />

de Au cimotière<br />

ir : Les portes sont gardées par des forces<br />

nt de police considérable»; il y a là des irar-<br />

ue diens de la paix, uno compagnie de gar-<br />

des républicains à pied et de gardes à<br />

m- cheval : le préfet de police a donné l'ord'-e<br />

re de n ouvrir qu'un seul battant et de ne<br />

•ce laisser passer que la famille et les invités<br />

tant de lenteur dans l'nccès du cimetière<br />

et la police ; mais il n'y a que quelques<br />

bousculades et pas d'incidents sérieux.<br />

L'entrée du cimetière franchie, le cortège<br />

tournant immédiatement à gauche s'est<br />

engagé dans l'avenue Saint-Charles, puis<br />

dans l'avenue Montmorency qui étaient<br />

bordées d'une double haie de gardes mu-<br />

nicipaux, l'arme an pied.<br />

C'est au carrefour Montmorency, qui se<br />

trouve au fond du cimetière Montmartre,<br />

à l'intersection de l'avenue de la Croix,<br />

Travot et Montmorency, que doivent être<br />

prononcés les discours.<br />

A l'un des angles du cajrefour, une pe-<br />

tite tribune a été dressée : elle est garnie<br />

de drap noir ôtoilô d'argent.<br />

Les orateurs feront face à la partie de<br />

l'avenue de Montmorency par laquelle ar-<br />

rivera le cortège.<br />

A l'arrivée du corps, la garde présente<br />

les armes; le char s'arrête devant la tri-<br />

bune; le cercueil est déposé au centre du<br />

carrefour et les orateurs prennent la pa-<br />

10 Le" premier est M. Chaumié, ministre de<br />

l'instruction publique.<br />

Discours do M. Chaumié<br />

M. Chaumié commence ainsi :<br />

Messieurs.<br />

Il y a quelques jours, le grand écrivain au-<br />

tour du cercuoil duquel (sic) nous sommes au-<br />

jourd'bui rassemblés était en pleine vie —<br />

comme M. do la Palice assurément.<br />

11 a suffi de l'accident lo plus banal pour !o<br />

détruiro on un instant.<br />

L'orateur déclare que de toutes parts<br />

(sic), — il n*a pas osé dire de l'étranger —<br />

ont afffué les manifestations; cependant il<br />

se trouve forcé de citer 'Italie.<br />

l'n ïtalio, dit-il, sa perte y a été ressentio de<br />

façon plus cruelle et lo ministre de l'instruction<br />

publique d'Italie m'a prié d'apporter sur son<br />

cercueil la salutation suprême de son pays.<br />

Mais M. Chaumié se garde bien de lire<br />

la dépêche de son collègue, dépèche dont<br />

on connaît le texte bien significatif; le<br />

ministre parle de l'oeuvre littéraire de<br />

Zola et bientôt apparaît une allusion à la<br />

campagne Dreyfus.<br />

C'est le souci do vérité et de sincérité, dit le<br />

ministre, animé par un grand sentiment de<br />

pitié et de justice qui a dominé à la lois sa vie<br />

et son œuvre.<br />

Cependant, ajoute-t-il. le devoir ot lo pro-<br />

gramme socialiste de l'écrivain semblent irréali-<br />

sables ; niais qu'importe que l'idéal entrevu j<br />

soit souvent inaccessible?" Qui a cherché ai<br />

l'atteindre a monté. '<br />

C'est la transition pour arriver à la<br />

participation de Zola à la campagne drey-<br />

fusiste; voici comment s'exprime le repré-<br />

sentant du gouvernement à ce sujet.<br />

Zofa, d'ailleurs, était l'homme de son œuvre:<br />

dès qu'une cause lui sembla juste, braver pour<br />

la défendre les colères irraisonnées ou perfides<br />

subir les outrages furieux, les haines injustes,<br />

les abandons les plus douloureux, lui parut un<br />

impérieux devoir.<br />

Aucun sacrifice ne lui coûta peur répondre<br />

au cri de sa conscience.<br />

Déjà les clameu s s'éteignaient, les inten<br />

tions travesties ou calomniée.'; apparaissaient<br />

aux yeux de tous dans ieuc véritable jour. La<br />

mort apportant avec elle l'apaisement et la<br />

sérénité, a hâté l'heure dé.finitivo de la justice.<br />

Le ministre n'a pas craint d'ajouter, en<br />

terminant, que tous "ceux dont l'a me est<br />

vraiment haute, quel qu'ait été jusque là<br />

leur parti dans la lutte, se sont inclinés<br />

devant ce cercueil.<br />

Quelques applaudissements discrets éma-<br />

nant des personnages qui entourent la tri-<br />

bune et le cercueil saluent la péroraison<br />

du ministre.<br />

Au commencement du le cercuett<br />

était entièrement couver d»-JjOJ»<br />

gères, de branchages de toutes so tes .<br />

maie en quelques minutes tout était enlevé<br />

par les manifestants. „„„.,.,<br />

A signaler plusieurs loges maçonniques<br />

dont les membres portent en sautou les<br />

écharpes bleues ot-leurs insizncs.<br />

Une voix part d'un groupej«Les socia-<br />

listes '-êvolutionnaires envsjMÉBPuerniei<br />

rabat-<br />

listes ••êvolutionnaires eu»«^p' c ' "7<br />

salut au bra\e Zola, au vaTlI»BP*»m bat-<br />

tant pour la vérité ! » tl<br />

Ouêlques bravos éclatent; l'inévitable<br />

anarchiste Libertad s'écrie en passant de-<br />

vant le cercueil : « Germain 1 Germinal !<br />

Tous les membres des syndicats de la<br />

Bourse du travail ont l'églat^ine rouge a<br />

la boutonnière ; des jeunes Rites portent<br />

une couronne rougo de l'idéal socialiste<br />

du Xlearrondissement. .<br />

Le défilé se termine sans autre incident;<br />

quelques cris do « Vive Picquart!» et<br />

« Vive Labori! », poussés par de fanatiques<br />

dreyfusards, peu souoieux de la gravité<br />

du lieu. ... .. „„.<br />

A l'issue du défilé, le corps a été déposé<br />

provisoirement dans le caveau de M.<br />

Lhoste, marbrier, en présence de quelques<br />

amis particuliers et des paients delà la-<br />

mille z-ola.<br />

Violentes bagarres. — Un café saccage<br />

par las internationaliste»<br />

Aux environs de la place Blanche, de<br />

violentes bagarres se sont produites entie<br />

nationalistes et dreyfusards.<br />

Le café Cyrano, situé place Blanche, a<br />

été saccagé par les sans-patrie.<br />

Un gardien de la paix, qui venait detre<br />

blessé, n été transposé à l'hôpital Beau-<br />

J0 On compte une quinzaine de blessés et<br />

sept arrestations.<br />

Ensuite, les internationalistes sont mon-<br />

tés au Sacré-Coeur et ont essayé de pren-<br />

dre l'assaut de la Basilique.<br />

Des collisions graves se sont produites<br />

entre les agents et les manifestants.<br />

Paris, 5 octobre.<br />

Dans une lettre qu'il adresse à M. Cotte,<br />

M. Combes jette sur les ouvriers l'eau bé-<br />

nite de cour dont s'était déjà servi Wal-<br />

deck.<br />

Une avance do plus cependant aux ré-<br />

volutionnaires quo son prédécesseur : M.<br />

Combes semble disposé à laisser discuter<br />

devant ie Parlement !a question du mini-<br />

mum des salaires.<br />

Courses île chevaux<br />

AU 110IS DIS r ,• so i '<br />

Paris. G octobre<br />

Prix de la Cascade, 4,000 francs, il uoo métro,<br />

environ. - 1, Kob-Koy I). a M. A. AbeillUi (<br />

Chds) ; 2. Facette 0[i. 4 M. H. Uelamarr»<br />

(Bowon) ; 3, Vera-If U 4 M. ltl«hard Carte,<br />

(A Non placés : Outlaw 30, Tolblac-ll D|!î. Fi0u .<br />

.rance-il 6.<br />

trois quarts do longueur. Oualro longuou r9<br />

Mnluol : gagnant il D0, places Itob-ltoy 17,'<br />

Facette 14.<br />

Prix Saint-lïoman, 1000 francs, î:000 moire» I<br />

environ. — Monroci-Arx 11110. a M. J.-li. lion.<br />

n".ssy (1. ll'cilf); 2. Amérique, 4, il M. .1. t.iudol*<br />

(A. i;nrter); 8, Zorlino 10, 4 M. Zubiaurro (Go-*l<br />

'"Non placés : Gibraltar 11 10, Ivanboô 40, l ro-<br />

rnes«e B, Grundosse 10. .<br />

Trois quarts do longueur.<br />

Mutuol ; Magnant. X0; placés, Monœci 13 ;<br />

Aatériquo 18 50. _<br />

Prix do Newmarket, 10.00) francs, 3.000 nie.<br />

très environ. — 1. crépuscule 7. 4 M. lo biiron<br />

de Hotbsuhlld (Milton Henry) ; 2. ltadiola ;i À<br />

M. ). Wadsworlh-ltogcrs (Mac Ginn) ; 3 a,r<br />

viano 8, ft M. Frank carter (A. Cartor).<br />

Non placés : Tigre 0, Mayotto 2, Kaint-Ar-<br />

mol fi.<br />

Uno donii-lonRueur. 'Irois longueurs.<br />

Mutuel: gagnant 13^ 50 ; placés: Crépus-<br />

culo 43. Badiola 31.<br />

Prix du Conseil Municipal. 101.000 rrancs,<br />

3,400 mètres unviion.— 1. La Camargo, 6, 4 M.<br />

A. Abeille (J. CbildsJ ; 2. First Principal, 8, 4<br />

M. A. StodnlIlW. Lane); 3. Knicnack, 10, 4<br />

M. E. de Saint-Alnry (A. Cartor).<br />

Non placés : Maximum 0, Arizona 10, Khas-<br />

nadar t>6. Fitz-Monarque 2o, Ariunglass 8,<br />

Exa G, Limousin 12, kadikoï 10, Brillantine 20,<br />

Lognes lo, Astronome II 16, Pistol ?.0, Black-<br />

Sand 5.<br />

1 ne longueur et demie. Trois quarts do lon-<br />

gueur.<br />

Mutuel : gagnant 82 ; placés: La Camargo<br />

29, First-Principal 84, Knicnack 163.<br />

Prix des GravIlUers, handicap, 8.000 francs,<br />

2,400 mètres environ. — 1, Agathe 6, 4 Mme<br />

Bicotti (lhompson),- 2, ltio-Grande 8, 4 M. E.<br />

Veil-Picard (Ed. Jones); 3, Kaléidoscope 7|4, 4<br />

M. J, de lireuiond .Milton llenryi.<br />

Non placés : Saint-Martin 8. Vauniorin 10.<br />

Kaimac 6, Bidart 23. L'Knlant 6.<br />

Deux longueurs et demie. Deux longueurs, i<br />

Mutuel : Cagant 79 50. Placés. Agathe 19 50<br />

Rio-c;rande 24, Kaléidoscope, 14.<br />

Prix de l'Aqueduc, 0,000 iraecs, 2,200 métros<br />

environ. — 1, Litton, 3, 4 M. R. de Monbel<br />

(Henry Millon); 2, Gabriolie d'Kstrôes, 20. 4 M.<br />

Frank Cartor (A. Carter;; 8, Pollion, 5, 4 M.<br />

S.-li, Burns (fhompsoni.<br />

Fon placés : Lady-Killer 8, Butor 6. Vieux-<br />

Marcheur 25, Barde 4, Gerbié 16, Mandinot 16,<br />

Louiso-Mèhard 8.<br />

Deux longueurs et demie. Deux longueurs.<br />

Mutuel : gagnant 44, placés Lilliou 17 50,Ga-<br />

brieilo d'Estraes 37 50, Vollion 24 50.<br />

<strong>LE</strong>S BliS OE SCEL<strong>LE</strong>S<br />

Chambéry, 5 octobre.<br />

La cour d'appel de Chambéry a rendu<br />

son jugement dans l'affaire de bris de<br />

scellés a Laravoire concernant le comte<br />

et la comtesse Costa de Beauregard.<br />

La cour, réformant le jugement du tri-<br />

bunal correctionnel, se déclare compétente<br />

à statuer et pronon e l'acquittement de<br />

M. et Mme Costa de Beauregard.<br />

—'-Ci*—<br />

Oïielou s ,, , « «V"»i «t^Vnvités. • Après le discours de M. A<br />

est massée Ul PPOdrpiue ou la foule 1 et les personnes qui tenaien<br />

, L"' délégations pénètrent à leur tour Sain'iVhaïues DMW!" so!<br />

. ans e Cimetière, trois par trois, et sont Ù v t a - 0 • heu le e 'eue<br />

sxs:r i9! ***** zél*FMP*2<br />

. De vives altercations s'élèvent de temps Sie "miU--- it i déh.,, 1 "<br />

a autre e*it« k» déftégués qu'impatiente de miel ^ '<br />

Autres discours a<br />

Après lui, M. Abel Ermant, président de n<br />

la société des gens de lettres, prononce 1>:<br />

une allocution au nom de cette société et 8'<br />

de l'association des auteurs dramatique ; l!<br />

des applaudissements éclnttent quand il jl<br />

nce que l'on élèvera une statue à t!<br />

Zola. P<br />

L'orateur examine ensuite naturellement 8<br />

le côté littéraire de l'œuvre de Zola; il en<br />

trace les débuts et les développements, f<br />

Zola fut selon lui un auteur démocrate, 1(<br />

aimant la foule qui n'estjamais absente de J;<br />

son œuvre, qui fut souvent son personnage *<br />

unique, toujours son personnage préféré. " 1<br />

Dans l'humanité actuelle, dit M. îfermant, k<br />

les groupes lui semblaient avoir plus de va-<br />

leur que les individus ; l'être collectif, plus de<br />

vie positive quo chacune de ses unités compo- d<br />

santés. é<br />

C'est bien là une façon do voir démocratique d<br />

et j'ai eu raison de soutenir qu'il est îe peintre li<br />

ou si l'on veut le poète, le chantre de la démo- u<br />

cratie. „<br />

M. Hermant est fort applaudi.<br />

Le troisième orateur loue l'infatigable n<br />

dévouement de celie qui partagea l'exis- p<br />

tence de ?ola; on l'applaudit. f.<br />

11 ne s'attarde guère à l'œuvre de Vécri- Q<br />

vain qui, selon lui, est profondément mo-<br />

rale; on sent qu'il lui tarde de parler de ij<br />

)a campagne dreyfusarde et c'est là tout n<br />

le discours de M. Anato e: France.<br />

« Je ne dirai s'écrie-t -il, que ce qu'il feut<br />

dire sur ce cercueil mais je dirai tout ce qu'il s<br />

faut dire. ^<br />

» En rappelant la Lille entreprise par Zola<br />

pour la justice et la vérité, ost-il possible de<br />

garder le silence sur ces hommes {acharnés à<br />

la suite d'Un innocent et qui se sentant perdus<br />

s'il était sauvé l'accablaient avec l'audace dé-<br />

sespérée de la peur ?<br />

M. France continue sur ce ton violent ;<br />

dans la foule, le bruit se répand que l'ora-<br />

teur p". rie de l'affaire Dreyfus et qu'il a<br />

attaqué l'année ; le public, massé dans le |<br />

haut de l'avenue de Montmorency et dans<br />

l'avenue Saint-Charles, s'impatiente de ne 1<br />

pouvoir rien entendre à cause de la dis-<br />

tance.<br />

Des rumeurs prolongées couvrent la<br />

voix de l'orateur et la foule, forçant les<br />

barrages de gardiens, se répand' sur le.<br />

terre-plein qui domine l'avenue Delacroix.<br />

C'est au milieu du bruit que M. Anatole<br />

France dénonce les mensonges et les hon-<br />

tes de ceux qui condamnèrent Dreyfus.<br />

L'armée est pourtant là par force; des<br />

officiers peuvent entendre l'orateur pro-<br />

clamer la honte de ieurs camarades.<br />

,1e parlerai s'écrie l'orateur; je rappellerai les<br />

jours obeurs où l'égoïsine et la peur étaient<br />

nssis aux conseils du gouvernement.<br />

L'iniquité commentait 4 être reconnue, mois<br />

ceux qui avaient le devoir do parler se tai-<br />

saient.<br />

Après cette diatribe contre le ministère<br />

Méline, M. France parle de la fameuse let-<br />

tre a J'accuse », adressée par Zola au pré-<br />

sident de la République.<br />

A ce moment, les assistants dreyfusards<br />

qui sont au pied de la tribune, et parmi<br />

eux Alfred Dreyfus et le colonel Picquart,<br />

poussent des acclamations qui interrom-<br />

pent l'orateur ; quelques personnes crient :<br />

« Vive la France ! »<br />

M. Anatole France, reprenant son discours<br />

ait que ola avait dénoncé a con uration do<br />

toutes les forces de le violenco et do l'oppres-<br />

sion unies pour tuer en l ranco la justice so-<br />

ciale, 1 idée républicaine et la pensée libre.<br />

Les conséquences de son a.:to, dit il sont ln«<br />

, calculables; elles ont déterminé un mouve-<br />

ment d'équité sociale qui ne s'arrêtera pus ; 11<br />

en sort un nouvel ordre de choses fondé sur<br />

une justice meilleure et sur la connaissance<br />

plus profonde dos droits de tous.<br />

.'ola, s'écrie M. f ranco en terminant, fut un<br />

monument do la conscicnco humaine.<br />

' Les dreyfusards fout une longue ovation<br />

à l'orateur.<br />

' Au moment, où il descend de la tribune,<br />

j Dreyfus lui serre les mains et le félicite,<br />

j Le défilé<br />

. \ • Après le discours de M. Anatole France<br />

.- : pendant que la famille, les amis intimes<br />

e et les personnes qui tenaient les cordons<br />

du po le so rangeaient dans l'avenue<br />

r Saint-Charles, par Où la sortie du cortège<br />

t devait avoir lieu, le cercueil contenant le<br />

r corps de ''ola était retiré du corbillard et<br />

pla é sur le catafalque (levant lequel la<br />

s j tome commxaiçait a déliter à % heures et<br />

e ; demie.<br />

Les Gi'èYes É Mineurs dans le Nord<br />

Saint-LÔ, 5 octobre.<br />

Plusieurs brigades de gendarmerie ont<br />

quitté Saint-Lô hier soir -pour se rendre<br />

dans le bassin houiliar du Pas-de-Calais.<br />

Lens, 5 octobre.<br />

Le service d'ordre dans le Pas-de-Calais<br />

a commencé à être très sérieux; douze<br />

nouvelles compagnies d'infanterie sont ar-<br />

rivées hier; de nombreuses brigades de<br />

gendarmerie venues de tons les points de<br />

la France sont arrivées cette nuit, ainsi<br />

que plusieurs escadrons de cavalerie; tou-<br />

tes ces forces ont été disséminées dans la<br />

plupart des concessions touchées par la<br />

grève.<br />

Des escadrons do cavalerie et 200 gen-<br />

darmes sont encore attendus aujourd'hui ;<br />

h; général commandant la brigade d'in-<br />

fanterie prendra ce soir la direction des<br />

troupes ; la nuit a été calme. Aujourd'hui,<br />

dimanche, le chômage est complet ; par-<br />

tout, les mineurs doivent tenir de nom-<br />

breuses réunions.<br />

Le refus de M. Cotte de réunir aujour-<br />

d'hui le Comité na tional à Paris, n'a pas<br />

ému les membres de la Fédération du Pas-<br />

de-Calais ; on sait que la réunion aura<br />

lieu mardi et les meneurs du syndicat des<br />

mineurs se déclarent convaincus que la<br />

grève générale y sera décrétée.<br />

Fn attendant, on s'attend à ce que de-,<br />

main matin un gros effort soit fait par les<br />

partisans de la grève pour déterminer le<br />

chômage dans les Compagnies du Pas-de-<br />

Calais encore indemnes.<br />

On estime que les grévistes, qui étaient<br />

hier au nombre de l-'.COO, seront certaine-<br />

ment 23.003 au minimum demain matin.<br />

Saiut-Brieu o octobre.<br />

Cinquante gendarmes sont partis hier<br />

soir de Saint-Brieuc à destination des cen-<br />

tres miniers du Nord.<br />

rfomrenes cr&spagna<br />

De nos correspondants particuliers :<br />

Barcelone, 5 octobre.<br />

Par ordre du capitaine général, tous les<br />

anarchistes qui se trouvaient dans les prisons<br />

nationales ont été relâchés.<br />

Madrid, 5 octobre.<br />

Lo ministre de la marine étudie un nouveau<br />

règlement pour restreindre l'émigration.<br />

Lundi dernier, fête de saint Michel, était cé-<br />

lèbre en la chapelle de Tholoniiers, commune<br />

de la Livinière, le mariage de Mlle Marie Cra-<br />

nel, avec M. Louis de Cardenal. lieutenant au<br />

50e de ligne, en garnison 4 Périgueux.<br />

Les témoins étaient pour Mlle Granel, MM.<br />

Saint-clair Granel et Armand Bertrand, ses on-<br />

cles; pour M. de Cardenal, M. Louis de Mon-<br />

tard, son oncle et M. Louis de Montesquiou,<br />

son cousin.<br />

Les parents et amis des deux famUles for-<br />

maient aux jeunes époux un très nombreux<br />

cortège dans lequel l'ôlémont militaire était<br />

brillamment représenté par une quinzaine d'of-<br />

ficiers de toutes armes.<br />

La messe a été dite par M. le curé da la Li-<br />

vinière.et la bénédiction nuptiale donnée par (<br />

un ami de la famille Granel, M. le chanoine (<br />

Dignat, aumônier du lycée Charlemagne, an-<br />

cien aumônier militaire pendant la gïjerre de<br />

1870, 4 l'état-major du général do Cathelineau.<br />

Après la messe, un lunch a été servi sous une<br />

tente dressée au milieu du parc.<br />

CHEMIN DE FER D'OR<strong>LE</strong>ANS<br />

La Compagnie d'Orléans a l'honneur<br />

d'informer le public qu'elle vient d'étendre<br />

à toutes les sections de son réseau, pour<br />

les parcours ne dépassant pas 40 kilomè-<br />

tres, la faculté de fractionner par paie-<br />

ments mensuels le prix des cartes d'abon-<br />

nement de troisième classe, valables trois<br />

mois, six mois ou un an.<br />

De notre correpondant particulier<br />

FAITS DIVERS<br />

Sentîneiie attaquée<br />

Marseille, 5 octobre.<br />

Deux individus ont attaqué 4 coups do pier-<br />

res, hier soir, la sentinelle en l'action devant<br />

la poudrière de la. rue de Turenne.<br />

Le poste sortit aux appels du (actionnaire,<br />

mais on ne put retrouver les agresseurs.<br />

Lo factionnaire regut des blessures sans gra-<br />

vité.<br />

L'accident du prince Georges de Grèce<br />

Athènes, 5 octobre.<br />

Le prince roval de Grèce, qui était en auto-<br />

rrobile, a été renversé dans un fossé et blessé<br />

à l'œil droit et 4 la lèvre inférieure ; son état<br />

n'inspire pas d'inquiétude.<br />

La princesse Sophie suivait enealèche l'auto-<br />

mobile du prince royal au momont où elle<br />

versa dans lo fossé.<br />

Lo bruit que produisit cet accident fit pren-<br />

dra le mors aux dents aux chevaux de la prin-<br />

cesse, mais heureusement le cocher eut la<br />

force de contenir l'attelage.<br />

Trois médecins ont été appelés 4 Tato' 1 ', prin-<br />

cipalement pour les compagnons du prince ; le<br />

chauffeur a un bras cassé.<br />

5 octobre.<br />

~^—~ Le général lord Morris, qui a fait la<br />

campagne nu Soudan avec le général Gordon,<br />

s'est suicidé hier matin dans sa maison 4 West<br />

Hensington ; le général était depuis quelque<br />

temps atteint do troublos cérébraux.<br />

-v-*-—w Le président Roosovelt proposerait 4<br />

M. Mitchel la reprise du travail 4 la condition<br />

que le congrès et la législation de Pensylvanie<br />

examineront les griefs de3 mineurs.<br />

On parle de nouveau 4 tiomo de la<br />

possibilité du voyage du roi d'Italie en France.<br />

On a découvert hier 4 Homo deux<br />

nouveaux tombeaux très anciens dans la né-<br />

cropole du forum; co sont dont quatre tom-<br />

beaux qui jusqu'ici ont été trouvés et qui cons-<br />

tituent la plus importante découverte faite ius-<br />

qu'4 présent au Forum.<br />

On dit quo M. de Blowitz, correspon-<br />

dant du Times 4 Paris, va prendro sa retraite;<br />

il serait remplacé par M. Lavino, depuis dix<br />

ans correspondant viennois du Times.<br />

Vn ch< ?. r 1,0 bureau du ministère do<br />

I instruction publique, M. Lucien Franck &al<br />

de M ans, est mort subitement hier soir dans<br />

1 omnibus do la garo Saint-Lazare Vaugirard.<br />

R,,\^^^,^î. , .! > „ mècanicien ost mort aubitoment<br />

sur sa machine, en gare de Suint-Montant, en<br />

ZmZ U " l, " in BUr la "f> ne du lcil a<br />

ir,^T7r^ Lo coml ° d9 B tto


.un cil 6 Ooîobro 190S<br />

KOHIQUE LOCA<strong>LE</strong><br />

Foire» de la semaine prochaine<br />

. „m 6 octobre : La Solvo. Tavrac. Alpuoch.<br />

L viV«relle. Gampagnac. Saint-.!ean-du-!îruol.<br />

la . V {.Lèç&s. Sattclleros, coupiac, Aubin, vai-<br />

thourles- lobro . conques, Rlgnac. Lacalm.<br />

Mardi ' u Socto bre ; La Salvetat. ltéquista.<br />

M^jff] octobre : Saint-Cyprien-sur Dourdou,<br />

fa/0tdfeuJ 10 octobre : Cruèjouls. rilospitalet.<br />

cesser toute ^irticipation à cette caisse? »<br />

Le conseil gênera! avait exprimé le désir que<br />

cette consultation fût laite par les soins des<br />

agents de 1 administration des tabacs chargés<br />

île recevoir les déclarations de culture.<br />

Consultée à ce sujet, l'administration supé-<br />

rieure considore que ses agents ne doivent in-<br />

tervenir a aucun titre, au référendum et me<br />

laisse le soin d'y luire procéder par votre in-<br />

termédiaire. File fait en outre remarquer « que<br />

le conseil général a seul la faculté d'assurer<br />

DU non le fonctionnement de la caisse en vo-<br />

tant ou en ne votant pas les centimes destinés<br />

à l'alimenter et, qu uno fois la rente votée,<br />

'assurance est obligatoire pour tous les pian-<br />

leurs, aux termes même de ia loi ».<br />

î il resuite de cette observation que le vote à.<br />

intervenir du Conseil général, inspiré par le<br />

résultat du référendum, ne pourra plus avoir<br />

pour conséquence que le maintien eu la sup-<br />

pression de la caisse et non la substitution do<br />

( assurance facultative, à l'assurance obliga-<br />

toire.<br />

Sous le bénéfice de ces indications dont vous<br />

aurez à faire part aux planteurs de votre com-<br />

mune, je vous prie, monsieur le maire, do vou-<br />

loir bien les interroger â ce sujet lorsqu'ils se<br />

présenteront à la mairie pour y faire leurs dé-<br />

clarations de culture et consigner leur réponse<br />

sur le cahier ci-joint en regard de leurs noms.<br />

Vous ios inviterez à apposer leur signature et<br />

seux qui ne sauront pas signer ieront une<br />

croix en présence de deux autres planteurs.<br />

Vous voudrez bien nie renvoyer ensuite C3<br />

cacbier après y avoir totalisé :<br />

1» Le nombre des planteurs interrogés :<br />

2° Le nombre de ceux qui auront répondu<br />

Iflirniativcment ;<br />

3- Le nombre de ceux qui auront répondu<br />

légativeu.ent.<br />

Agréez, monsieur le maire, l'assurance de<br />

a a considération très distinguée.<br />

Le préfet du Lot,<br />

HÉLI-DEVALS.<br />

Commission départementale<br />

Séance du I*ï octobre<br />

Labaslide-Murat. — Chemin vicinal ordinaire<br />

numéro 4 ; avant-projet : approuvé d'utilité<br />

publique.<br />

Payrac. — Chemin vicinal ordinaire numéro<br />

i ; avant-projet ; approuve d utilité publique.<br />

Grezels. — Chemin vicinal ordinaire : projet<br />

do classement; approuvé.<br />

Assistance médicale gratuite. — Les deman-<br />

des d'appareils orthopédiques ont été ajour-<br />

nées<br />

Pensions aux vie llards, infirmes et incura-<br />

bles. — Jean Delcros, de Valprionde, 100 fr<br />

Jean Caries, de Saintê-Croix, 100 fr.; Jean Ca-<br />

vailbae. de ; ainta-Croix, 100 fr.; Jules Billiè-<br />

res, de Viliesèaua, 120 fr. — Approuvé<br />

La prochaine séance aura lieu le 89 novem-<br />

bre.<br />

CAKORS. — Banquet des Ancien 9<br />

mobiles c!u Lot. — C'est le l« novembre<br />

lue doit avoir lieu le banquet des Anciens<br />

mobiles du Lot.<br />

Les inscriptions sont reçues chez M.<br />

lilie Rivière, liquorisle à Cahors.<br />

Contre Se phylloxéra. — La réunion<br />

au comité central d'études et de vigilance<br />

contre le phylloxéra, aura lieu le il octo-<br />

-•i^f. 't f 3 lieures » dans une des salles de<br />

» hôtel de ville.<br />

Etat civii du 27 septembre au 4 octobre. —<br />

Naissances : Fernand-, (enri Juics Inibert, rue<br />

Martin-Baudel ; Marcel-Paul Metgos. ruo du<br />

wouiin Samt-Jamos ; Pnul-l lio. naturel, ruo<br />

rrm e'- ?v Angôle-Mario-Madeleine Barthes,<br />

rue Saint-Barthéiemy.<br />

ç«u„ ,lcalions d0 mariages : Franeois-Paul<br />

' s „*"'e négociant et Haymonde Bousquet,<br />

ibfimfn ; es , slon : 6 «rges Puloux, emplové au<br />

Proression ^ ^ Marie Josè P tline Sirvén/sans<br />

DeYrâa« g t»J„ Won c »*nac, serrurior et Angola<br />

^d'avo «|It r ?l essio ;î = ^oi.-Joseph Rigal.<br />

Décès - r- Mar ' 9 paf?anel, robeuse.<br />

ïhanrte ' M «I n - Vln, 'ent, y mois, a la Mnr-<br />

45 ans samT't ame lîolitot . épouse Foissac ,<br />

berl ianrtin? Passion, a l'hospice ; Jean lm-<br />

J a ""nier. rue du Rempart, 6.<br />

* trnn 7*2^ Sl, ' icirfe - ~ Avant-hier, on<br />

W ? e lmTlïru dans sa ë^nge le nommé<br />

«u courpous, âgé de .1 ans propriétaire<br />

A quatre heures, le soleil a fait sa réap- i g<br />

parition à la grande satisfaction des pro- (0 ! mètres de la ferme de Font-de-Koque.<br />

s 11 n'a pas été peu surpris de constater à<br />

t son arrivée que ;•«).) souches environ avaient<br />

été dépouillées de leurs raisins.<br />

Déjà, il y six ans, M. Fargues avait été<br />

g victime d'un vol semblable au même en-<br />

. droit.<br />

s La gendarmerie de Capendu s'est ren-<br />

r due sur les lieux pour procéder à une en-<br />

- quête.<br />

gramme sera exécuté dans la sallo du théâtre,<br />

dont le prix des plaça sora ainsi fixé : Logos,<br />

fauteuils, boxes, 2 fr. 50 ; promiôres et parquet<br />

2 fr. : parterre et secondes, 1 fr. ; paradis,<br />

0 fr. 50. Vu l'exigulto do la sallo, et dans l'inté-<br />

rêt dos pauvres, les entrées de fuveur seront<br />

supprimées.<br />

<strong>LE</strong>CTOURE — Promotion. — Nous<br />

nppreuons avec plaisir la nomination au<br />

grade de.génôral do brigade de notre com-<br />

patriote M. Massenet, colonel d'artillerie.<br />

Nous adressons toutes nos félicitations au<br />

nouveau promu.<br />

Théâtre. — Uno soirée vraiment intéres-<br />

sante sera donnée par la troupe Custelain.lo<br />

vendredi 17 octobre prochain.<br />

Les deux Fiancés.<br />

Les deux Ménages.<br />

Les deux Divorces.<br />

Un acte du Gymnase, trois actes do la Comé-<br />

die-Française ot un acte des Nouveautés. Trois<br />

chefs (l'œuvre intorprôtés par M. Castelain et<br />

ses excellents artistes.<br />

Voilà un régal pour les amateurs do specta-<br />

cles choisis, aussi les Lectourois seront très<br />

nombreux do prendre part à cette brillante soi-<br />

rée.<br />

Incendie. — Vendredi dernier, pendant quo<br />

M. Planct. propriétaire au ftamier, vendangeait<br />

dans des vignes assoz éloignées do son habita-<br />

tion, un incendie a détruit un hangar lui ap-<br />

partenant et lo fourrago qu'il contenait.<br />

L'incendia gagna vite les établos, ma is les<br />

voisins accourus purent sauver lo bétail ot ar-<br />

rêter les progrès du feu.<br />

On attribue co sinistre à uno imprudence<br />

probable de deux jeunes enfants qui jouaient<br />

autour de l'immeuble incendié.<br />

M. Planet n'était pas assuré.<br />

RflîRAMDE. — Le gueleton démocra-<br />

tique. — Mon excellent compatriote<br />

« Zîzi » est vraiment bien aimable de se<br />

souvenir de la vieille recluse que je suis;<br />

il me fait surtout trop d'honneur en solli-<br />

citant mon avis sur des événements qu'il<br />

a si bien appréciés lui-même et dont il a<br />

tiré un rapprochement aussi juste qu'in-<br />

génieux entre le présent et le passé.<br />

J'ai bien pu autrefois faire défiler ici,<br />

sous le titre de « Profils municipaux », un<br />

ieu de massacre oit figuraient quelques-<br />

unes de nos meilleures têtes municipales.<br />

I Parler de cens que l'on connaît de longue<br />

LOT-ET-GARONNE<br />

Cour d'assises<br />

La quatrième session des assises de Lot-et-<br />

Garonne s'ouvrira a Agon dans les premiers<br />

jours du mois de novembre dernier.<br />

(l'est à cette session que sera jugé le sieur<br />

Martin lils, 38 ans, propriétaire à Gaudecoste<br />

et ex-clerc de notaire d'Agen, qui tua d un<br />

coup île fusil, lo Y juin dernier, son domesti-<br />

que, le sieur Hanôs, âgé de 1H ans.<br />

Lo sieur Martin lils avait de fréquentes dis-<br />

cussions avoc son pore, auquel il réclamait<br />

toujours de l'argent. Lo jeuno domestique prô-<br />

nait le plus souvent l'ait et causa pour le père<br />

Martin, au cours des scènes dont il était lo<br />

témoin. Le (Us Martin promit do s'en venger<br />

ot c'est ainsi quo le 7 juin, au lendemain d'une<br />

vivo discussion, il tira un coup do fusil à bout<br />

porlant dans l-s reins du malheureux Planés<br />

qui succomba quelques heures après lo drame<br />

à, son horrible blessure.<br />

Le meurtrier passait a Caudocoste pour un<br />

original et un exalté, La quesliou de savoir<br />

s'il avait sa pleine responsabilité se posa. Le<br />

(ils Martin fût soumis à un examen médical.<br />

Nous croyons savoir quo les- médecins vien-<br />

nent de conclure à la responsabilité du coupa-<br />

ble, C'est ainsi que Martin lils comparaîtra<br />

vraisemblablement devant le jury do Lot-et-<br />

Garonne, sous l'inculpation d'assassinat.<br />

Foires de Sa semaine<br />

CHRONIQUE DE TOULOUSE<br />

Nailloux et le Préfet<br />

publio lo décret sui-<br />

lieu dans i Parler de gens que l'on connaît<br />

récréative , date, et dont les actions d'éclat a ussi<br />

s'est ren-<br />

à une en-<br />

L'INTERPELLATION LAS1ES<br />

Nous avons annoncé hier la résolution de<br />

notre vaillant ami Lasios d'interpeller le mi-<br />

nistre de la guerre sur la peine disciplinaire<br />

incisée nu général Frater pour sa déposition<br />

au conseil de guerre<br />

Voici le texte de la lettre de Lasies au lou-<br />

foque de la guerre, André.<br />

Mon général,<br />

J'ai l'honneur de vous informer que, dès<br />

la rentrée des Chambres, je vous interpel-<br />

lerai sur la peine disciplinaire infligée au<br />

général Frater, et sur les mesures que<br />

vous compte:; prendre pour éviter à l'ar-<br />

mée l'exécution des besognes policières.<br />

Au moment ou les masses ouvrières, si<br />

ardentes, mais si généreuses, lasses enMn<br />

d'entendre des promesses qui ne se réali-<br />

sent jamais, vont, peut-être, se révolter<br />

contré ceux qui, depuis si longtemps, les<br />

bernent avec des mensonges et dès uto-<br />

pies, il est de notre devoir à tous de<br />

bien définir le rôle de notre armée natio-<br />

nale.<br />

'Tant qu'on n'est pas en présence de mal-<br />

faiteurs mena ant la vie ou la propriété<br />

des individus, je. ne puis admettre que nos<br />

officiers et nos soldats soient mis en con-<br />

flit avec des citoyens qui détendent leur<br />

liberté contre ceux qui l'oppriment, ni avec<br />

des travailleurs qui réclament la réalisa-<br />

tion de leurs espérances à. ceux qui les ont<br />

suscitées et qui les dupent.<br />

L'armée est faite pour défendre l'inté-<br />

grité du territoire et l'honneur du drapeau.<br />

Elle n'est point faite pour tirer sur le<br />

peuple quand il défend ses prérogatives et<br />

ses droits.<br />

Agréez, mon général, l'assurance de ma<br />

haute considération.<br />

LASIES, Député du Gers.<br />

Foires de la semaine<br />

semaine<br />

le 7 à Saramon, le<br />

— Avant-mer, on<br />

grange lo nommé<br />

1 ans propriétaire<br />

. De.<br />

iourtous commune de Saint-Per-<br />

â yçspms longtemps le désespéré en proie<br />

Y "ombles souifrances témoignait le dé-<br />

• u , den finir avec la vie.<br />

exécqu 0 „ (1e mettl ' e son funeste projet à<br />

mettre son funeste projet à<br />

tobre . co|,! ' eoi,onno1 ' - Audience du 4 oc-<br />

ïhend'e^^ ne , condamnation a 16 francs d'a-<br />

Bern.. P i ur uhasse s ans permis.<br />

Pro !' C sViJ!„ Va .S0s, 38 ans. de Bordeaux, sans<br />

«onclan' ,,«.• ni domicile, ayant subi plusieurs<br />

licite<br />

all0ns ' 10 j°urs de prison pour men-<br />

^yrevi^'n 0 G , aut 'é. veuve Destit, 6'i ans. de<br />

Beri n»,?" 88 : V? francs d'amende (loi Béren-<br />

BERJ Donp\, i ., ,' rancs d'amende (loi Béren-<br />

Louis nI°.'-. (1 S (lels d'habillements.<br />

?? Prison „i I,', ^ 5 aa *' de Reyrevignes. 8 jours<br />

Prison ai VA • ' UD «ojievmuoH, o jours<br />

^surns 1 ', rancs d'amende pour coups et<br />

^eat. ^ronger pour la prison seule-<br />

AUDE<br />

PSe s?i SS0 ^ E- ~ «-a pluie.- La<br />

^•Ue foi. f nuo h ' er contrarier uno nou-<br />

* ;, 0s i«f!„ a J e "dange. Elle est tombée<br />

!l W pB..A Upt,oa duia «t toute ia matinée<br />

tUPu Le ssô que vers le milieu de l'aprés-<br />

Arrondissement d'Auch : le 7 à Saramon, le<br />

9 à Jegun.<br />

Arrondissement de Condom : le 0 à Valence-<br />

sur Ba se, le 8 é Mandat, le 12 à Foureës,<br />

Arrondissement de Lectoure : la 7 à Flou-<br />

ranco, le 9 à Saint-Clar, lo 10 à Lectoure.<br />

Arrondissement de Lombez : le 0 à Samatan.<br />

le 11 à l'fsle-Jourdain.<br />

Arrondissement de Mirande : le G & Mirando,<br />

ie 7 à Bassouls, le 9 a Peyrusse.<br />

AUCH. — Société archéologique du<br />

Gers. — La réunion mensuelle de la So-<br />

ciété se tiendra aux archives départemen-<br />

tales le lundi u octobre 1908 a 8 h. l\2 du<br />

soir,<br />

Ordre du jour :<br />

1. Demandes d'admission; 2 M. E. Castex.<br />

Les coutumes de la bastide do Pardailban;<br />

3. M. Samaran. Le châteaux et la tour de Bas-<br />

soues (comptes de construction) ; 4. M. G. lirô-<br />

gail. Lantrau (3e partie) ; 5. M. Ch. Despaux.<br />

Mandement curieux de Mgr da La Mothe-<br />

Ct.udancourt , 6. M. Mazéret. Lettres de rémis-<br />

sion pour Alexandre de Galard, seigneur de<br />

Balarin (1614),<br />

Fête do nuit. — La société des fêtes de<br />

bienfaisance d'Auch a eu l'heureuse initia-<br />

tive d'organiser pour dimanche prochain<br />

afin de clôturer dignement notre dernière<br />

journée de courses une fête do nuit au bé-<br />

néfice des pauvres à laquelle nous souhai<br />

tons un temps favorable avec lequel ie<br />

succès est certain.<br />

Voici lé programme t<br />

A 8 heures et demie, salves d'artillerie an-<br />

nonçant la ffto, illumination du cours d'I .tigny,<br />

concert par la musique du 88e de ligne, assaut<br />

d'armes et séauces de gymnastique, exercices<br />

de bftton.<br />

Pyramide libre, exercices de boxe, exercices<br />

aux acres (barros fixes et barres parallèles).<br />

Les intermèdes seront remplis par la musi-<br />

que du 88e de ligne.<br />

Concert-spectacle: Les Paysans, chœur<br />

chanté par le groupe orphôonfque ; Ios Noces<br />

de Jeannette, opéru-comique en un acte, do<br />

Victor Massé ; Mlle do lier remplira le rôle de<br />

Jeannette, et M. Sparte, celui de Jean.<br />

Intermèdes : Ivresse d'Oiseaux, romance<br />

chantée par Mlle de Ber ; grand air de la Fa-<br />

vorite, chanté par M. Sperte.<br />

A 11 heures, grand bal, sôance variée de cl<br />

nômatogrnphe ; bataille do ileurs, do confetti<br />

et sorpeniins.<br />

Prix d'entrée : Sur lo cours d'Etigny, 0 fr. DO;<br />

enceinte réservée aux chaises, 0 lr. 50. 11 ne<br />

sora pas délivré de contre-marque ; des buf-<br />

fets, buvettes, débits de tabao, seront installés<br />

sur le cour3.<br />

Ouverture des portes & 8 heures.<br />

En ces de mauvais temps, une partie du pro-<br />

date, et dont les actions d'éclat aussi bien m<<br />

que les qu 1 li té s physiques et morales for- bn .<br />

ment un trésor inépuisable, est chose asse ; ch<br />

facile.<br />

Mais que dire au sujet de la visile d'un '<br />

ministre que je ne connais pas, même de<br />

vue, et qui, me dit-on, serait plutôt sym- d v<br />

pathique? a(<br />

Tout au plus pourrais-jo timidement<br />

émettre cette pensée, que c'est un signe de<br />

des temps indiquant un état moral singu- P 1 '<br />

lier que ce besoin, ou plutôt cette néces-<br />

sité, d'avoir recours à des moyens gros- S,<br />

siers pour attirer l'attention des citoyens<br />

sur un homme public. or<br />

Autrefois, un ministre, autant par sa nc<br />

valeur personnelle que par -le prestige d'<br />

exercé par sa fonction, était véritable-<br />

ment un personnage que la déférence et à<br />

le respect des populations élevaient à une 111<br />

place qui n'était pas celle du premier m<br />

venu. p ,<br />

Aujourd'hui, qu'est-ce que c'est ? Moins ]«<br />

que rien; si bien que, à ce que l'on m'as- m<br />

sure, le Radical, journal ultra-miuistériel pi<br />

cependant, vient de reprocher à M. Pelle- li<br />

tan d'avoir subi une véritable déchéance n<br />

en acceptant un portefeuille. Aussi, le a<br />

dernier des morveux, échappé de la Ma- v ,<br />

ternelle laïque, crache-t-il dessus avec r <<br />

autant de sans-gêne que sur son petit<br />

camarade. j|<br />

Ministres, préfets, sous-préfets, maires, p<br />

adjoints et môme commissaires de police, d<br />

on traite tout ce monde-la avec une imper- à<br />

tinence révoltante ; et moi-même, qui gé- d<br />

mis de cet irrespect universel, je suis<br />

tellement imprégnée de l'air empoisonné ?.<br />

du siècle, que j'ai osé et que j'oserai même<br />

encore parier avec irrévérence de nos c<br />

sommités muni, ipales. t<br />

Que faire alors pour signaler à la cu-<br />

riosité du peuple un homme que ses fonc- C<br />

tions n'empêcheraient point de passer 1<br />

inaperçu dans la foule indifférente?<br />

è<br />

Faire une ré-lamo monstre, battre à<br />

tour de bras gongs et grosses caisses, '<br />

convier l'arrondissement tout entier à un |<br />

gueleton formidable et à des fêtes splen-<br />

dides ; nommer une « commission de l'en- 1<br />

thousiasme » avec président, secrétaire, ;<br />

rapporteur et trésorier, surtout trésorier,<br />

assourdir enfin à force de pétards et de l<br />

salves d'artillerie Se public sans cela in- 1<br />

souciant.<br />

Yoiià. à quoi nos mœurs nous réduisent 1<br />

pour forcer ie peuple à montrer quelque<br />

considération pour une fonction qui tirait<br />

autrefois d'elle-même une partie de son<br />

éclat.<br />

Résignons-nous à tout cela, en vrais<br />

Français de la décadence et prenons au<br />

moins, jusqu'à concurrencede notre argent,<br />

la chose par son côté le moins mauvais.<br />

Comme le fait remarquer Xizi, tout ce<br />

i sabbat aura, pour résultat de donner quel-<br />

ques heures d'une gaîté aussi factice que<br />

I conteuse à notre nécropole dépourvue<br />

j hélas ! de tout agrément et de tout charme<br />

j par la faute d'une muni -ipalité qui, au<br />

* dire des grincheux, a toujours affecté pour<br />

t l'art et pour le goût, le plus profond mé-<br />

pris, et disons-nous aussi que, au moins,<br />

ce boucan fera marcher le commerce.<br />

La résignation me serait plus facile si<br />

I j'étais un homme.<br />

Avec quel plaisir j'alignerais, sur le zinc<br />

de la commission, mes trois francs dix<br />

j I sols pour avoir le droit d'assister aux fra-<br />

I ternelles agapes. C'est que la collection<br />

. tout entière y brillera parmi les Heurs et<br />

I les cristaux, et, dans mon orgueil de Mi-<br />

- i randaise, je serais hère de la voir resplen-<br />

dir à côté des rustauds deMontesquiou, de<br />

• j Sarragachies ou de Manent-Montané.<br />

J'aurais peut-être eu la chance d'entendre<br />

' j notre fabricant de maroquin révéler à ces<br />

paysans tous les secrets du PRINCIPE, de<br />

j J ce principe accommodant, grâce auquel un<br />

. I homme peut, sans félonie, trahir une pro-<br />

. J messe et après avoir donné sa paroie de<br />

ti ] voter pour les Sœurs, faire exactement le<br />

j contraire sans sourciller.<br />

J'aurais vu notre premier adjoint retour<br />

:. j de Barcelone où son impeccable maintien<br />

; I a, paraît-il, épaté les grandi d'Espagne,<br />

- I tenir haut et ferme, au milieu de ce tas de<br />

>- tignasses intransigeantes son spectre<br />

d'arbitre des élégances. 11 m'aurait aussi,<br />

.'_ je n'en doute pas, régalé d'un discours<br />

e J aussi académique que les palmes dont sa<br />

J boutonnière encore indigente devra l'éclo-<br />

I sion à la chaleur communicative du ban-<br />

I quet. J'aurais laissé les autres savourer en<br />

" J paix le spooin au vin de Samos, sans<br />

I même les regarder, parce que, comme dit<br />

s' [ ce brave /.i i dans l'intimité, tous ceux-là<br />

?" J ne valent pas « un piferlin ».<br />

i e 1 Cependant notre « groupe » par sa belle<br />

ordonnance donnera le goût du beau à<br />

nos chers Mirandais, enfants gâtés d'une<br />

municipalité prodigue de chefs-d'œuvre. A<br />

' l'ombre de sa merveilleuse façade et sous<br />

3t I les regards exclusivement administratifs<br />

3S [de M. le sous-préfet, nos jeunes Claudi-<br />

I nettes s'inspirant du précepte formulé à<br />

es j une distribution des prix laïque célèbre,<br />

. I travailleront à se « faire des cuisses » à<br />

I la grande joie de certains petits jeunes<br />

j gens qui, dans quelques années, ne s'em-<br />

es bêteront pas, les gaillards,<br />

lo I Et pendant ce temps-lù, nos venelles<br />

tie I répandent leurs parfums ; nos fontaines<br />

j demeurent stériles, selon l'heureuse ex-<br />

ce pression du Mirandais et notre jet d'eau<br />

1_ I reste muet.<br />

il est vrai que ce dernier monument *<br />

tti recu > en l'absence même de tout uv, „<br />

municipal, une affectation des ^tf7B3Z<br />

30, reuses. Durant les soirs d'été a'"* x Y celu ®<br />

ne où quelques filles et s^ Vu l'article 43 do la loi du B avril 1881;<br />

» Lo conseil des ministres entendu ;<br />

» Considérant que. par suite des divisions<br />

profondes existant au sein du conseil munici-<br />

pal do la commune de Nailloux (liante-Ga-<br />

ronne), six conseillers municipaux ont donné<br />

leur démission ;<br />

» Considérant qu'à la suite de cet état de<br />

choses, le conseil municipal no se trouve plus<br />

dans des conditions qui lui permettent d'exer-<br />

cer sou mandat conformément au vœu do la<br />

loi,<br />

» Décrète :<br />

» Articlepremier. — Lo conseil municipal do la<br />

commune do Nailloux (1 laute-Garonno) ost<br />

dissous.<br />

» Art. 2. — Le président du conseil, ministre<br />

do l'intérieur ot dos cultes, est chargé de l'exé-<br />

cution du présent décret.<br />

» Fait à Paris, lo 1" octobro 1902.<br />

» Emile LOUT.KT. »<br />

lECES<br />

Sur la proposition do M. le prèsidont du con-<br />

seil, et à l'instigation du préfet de la Haute-<br />

Garonne, Loubet a signé un décret qu'il n'a<br />

pas lu.<br />

Le mairo et l'adjoint de Nailloux gênaient<br />

les combinaisons du nouveau grand-croix d lsa-<br />

belle-la-Calhohque, qui alors n sollicité la dis-<br />

solution du conseil de Nailloux.<br />

M. Viguiô. notre préfet soclaire. portera en<br />

sautoir le grand cordon de la décoration quo<br />

Son Altesse Loyale le prince des Asturies lui a<br />

octroyé et quo notre gouvernement l'a autorisé<br />

à revêtir; ot, ainsi accoutré, il partira en guerre<br />

contre tout ce qui est catholique.<br />

Et nous lirions sur les murs de Toulouse des<br />

arrêtés lermant des couvents et des écoles,<br />

signés : Viguiè, prélat grand-croix d'isabello-<br />

la-Catholique, que nous no serions nullement<br />

surpris.<br />

Au roste, ces révocations de magistrats mu-<br />

nicipaux et ces dissolutions do conseils coms<br />

munaux frappent toujours des municipalitô-<br />

qui ne veulent pas se résigner au sectarisme<br />

du préfet, grand-croix d'Isabelle da-CathoIique.<br />

Les amis et connaissances des familles<br />

ESPINASSE, SA<strong>LE</strong>S, GtJILLOU, BA U Y,<br />

LAPEKCUK, qui par oubli où erreur n'au-<br />

raient pas reçu de lettre de faire part du<br />

décès de<br />

Monsieur Emile ESPiNASSE<br />

sont priés de considérer le présent avis<br />

comme une invitation aux obsèques, qui<br />

auront lieu mardi matin à 10 heures, à<br />

l'église do la Dalbade.<br />

On se réunira à l'église.<br />

La I';.mille RAIL<strong>LE</strong>, alliés 0! amis, ont<br />

la douleur de faire part à leurs amis et<br />

connaissances du décès de<br />

Monsieur Alexandre BAIL<strong>LE</strong><br />

CHAWceuEB ou CONSULAT D'ESPAONE A Tocousa<br />

CBinUES DEI.'OIIDUE O'ISABKI.<strong>LE</strong> LA CATHOUQU*<br />

et les prient de vouloir bien assister aux<br />

obsèques qui auront lieu, mardi 7 octobre,<br />

a 10 heures du matin, sur la paroisse<br />

Saint-Etienne.<br />

On se réunira à la maison mortuaire,<br />

31, boulevard Carnot, Toulouse.<br />

Le Consul d'Espagne a la douleur de'<br />

faire part a ses compatriotes résidant à<br />

Toulouse, du décès de<br />

Monsieur Alexandre BAIL<strong>LE</strong><br />

CIIANCKLIKR DU CONSULAT D'ESPAONK Â TOULOUSH<br />

CHliVAl.IEIl DE L'OHDRE D'ISABELLB LA CATHOLIQUE<br />

et les prie de vouloir bien assister aux ob-<br />

sèques qui auront lieu, mardi 1 octobre, à<br />

10 heures du matin, sur la paroisse Saint-<br />

Etienne.<br />

On se réunira à la maison mortuaire,<br />

31, boulevard Carnot.<br />

Nomination ecclésiastique<br />

Par décision de Mgr l'archevêque, M. l'abbé<br />

Janot, professeur au Petit-Séminaire, est nom-<br />

mé aumônier du collège Saint Stanislas, à Tou-<br />

louse<br />

Noces d'argent<br />

C'est décidément, ia mardi 11 novembre que<br />

le diocèse de Versailles célébrera les noces<br />

d'argent de son digne évèque, en même temps<br />

que la cinquantaine de sa prêtrise.<br />

On sait que la consécration épiscopHo de<br />

Mgr Goux eut lieu le li novembre 1877 dans<br />

l'église ! aint-Sernin où il était curé.<br />

La fôte do saint Martin, lo modèle des évo-<br />

ques, est bien choisie pour un tel anniversaire.<br />

Le diocèse de Toulouse s'y associera de tout<br />

cœur.<br />

r. -. r c^anBB&nanni<br />

Les familles CAZAUX et DUPLASSY<br />

ont la douleur de faire part à leurs amis<br />

et connaissances du décès de<br />

Madame MTB CAZA.UX née DDPIM<br />

et les prient de vouloir bien assister aux<br />

obsèques qui auront lieu sur la paroisse<br />

Saint-Nteolas, demain lundi, à 10 h. lj i.<br />

On se réunira â la maison mortuaire,<br />

rue Varsovie, n° 20, Toulouse.<br />

Echos du Palais<br />

La nommée Marie Witîini, épouse Auge,<br />

âgée do 22 ans, domiciliée allée Laïayette, 06.<br />

dont nous avons annoncé hier l'arrestation, a<br />

été conduite devant le procureur de la Bépu-<br />

bhquo qui l'a maintenue en état d'arrestation.<br />

Les amis et connaissances des familles<br />

BERGES, DASTÉ, DUR11CUX et DASQUE,<br />

sont priés de leur faire l'honneur d'assister<br />

à la messe d'anniversaire, qui sera dite en<br />

l'église Saint-Sernin, le mardi 7 octobre,<br />

à 10 heures précises du matin, pour le<br />

repos de l'âme de<br />

Monsieur Barthélémy BERGES<br />

ANCIEN NÉGOCIANT<br />

SiMJTES-PYFtEPIEEB<br />

RflAUBOURGUET. — Dompteur<br />

bSessô. — Le dompteur Lucas vient d'ê-<br />

tre victime de son devoir professionnel.<br />

Mercredi, an cours de la représentation<br />

en matinée, le lion Rornulus, qui n'était<br />

guère disposé à exécuter les exercices que<br />

lui commandait le dompteur, lança àcelui-<br />

ei un violent coup de griffe qui lui fit une<br />

large et profonde blessure à la main gau-<br />

che.<br />

Le téméraire dompteur, dont le sang-<br />

froid et le courage ont été si souvent mis<br />

à l'épreuve par les crocs et les griffes de<br />

ses fagues, ne s'émut nullement, et avec<br />

une audace vraiment excessive, obligea<br />

le terrible fauve à continuer ses exer-<br />

cices.<br />

Le dompteur Lucas, après avoir reçu un<br />

pansement sommaire chez M Sénac,<br />

pharmacien, put continuer la représen-<br />

tation.<br />

Quoique assez grave, la blessure du<br />

dompteur ne l'empêchera nullement de<br />

continuer ses émouvants exercices.<br />

Cour d'Appel<br />

Audience du 4 octobre<br />

Président : M. Martin. Ministère public : M.<br />

Beverdin ; greffier, M. Boumieux.<br />

VOL AVEC KSCÀLA»E. — lean Joly, cultivateur,<br />

né le 11 novêmbre 18i7àGunae (ï'arn), prévenu<br />

de vol commis en s'introduisant par escalade<br />

dans la maison de M. Julien, à la Saliniè, en<br />

l'absence du propriétaire, fut condamné par ie<br />

tribunal correctionnel d'Albi, en date du 20 sep-<br />

tembre, à. quarante jours de prison. Après<br />

plaidoirie de M» de Parade, la cour abaisse la<br />

peine à six jours.<br />

VOL DE 500i a.\xcs. — Joseph Jaladieu, né le<br />

24 décembre 1877 à Frayssinès, cultivateur.do-<br />

micilié à Béziers. et Dominique-Louis Cayrê,<br />

né la 22 avril 1872 à Marseille, demeurant à<br />

Carmaux, sont prévenus d'avoir ensemble et<br />

de concert, le 9 juin dernier, soustrait à Pari-<br />

zot une somme de 503 francs au préjudice du<br />

sieur Oaneè. Le tribunal correctionnel de Mon-<br />

tauban les condamna, le 6 septembre dernier,<br />

à treize mois de prison. La cour a confirmé ce<br />

jugement.<br />

Briseurs de becs de gaz<br />

M. Pector, commissaire de police du 8e ar-<br />

rondissement procède a une enquête ayant<br />

pour but de découvrir les auteurs des bris de<br />

carreaux des lanternes a gaz situées sur la<br />

route de Blagnac. Ce petit amusement aurait<br />

été pratiqué dans la nuit de jeudi â vendredi<br />

par dos jeunes gens encore inconnus.<br />

fVlori subite<br />

Hier soir, vers 7 heures 1|2, le sieur Jacques<br />

Brousse, âgé de 60 ans, sans domicile fixe, est<br />

mort subitement dans l'aiïenago de M. Gentil,<br />

rue des Moutons, 11, a la suite d'une rupture<br />

û'anévnsme.<br />

Après les constations d'usage faites par M.<br />

le commissaire de police du 4e arrondissement,<br />

lo corps a été transporté & la morgue.<br />

Ecole Saint-Stanislas<br />

RUE MXLARET, 27<br />

La rentrée des classes aura lieu le mardi 7<br />

octobre, à 8 heures du matin.<br />

Le corps professoral est le même quo l'année<br />

dernière.<br />

M. l'abbé Janot, désigné par Mgr l'archevê-<br />

que, a été chùrge des fonctions d'aumùnier.<br />

Los cours sont mis en harmonie avec les<br />

nouveaux programmes de l'enseignement se-<br />

condaire.<br />

82: Telychery, 72.<br />

1 sacs Saigon; à livrer à prix<br />

LfE HALL »SSS GUÉRISOSSS<br />

Paris vient de s'enrichir d'une curiosité<br />

unique au monde et que le monde lui en-<br />

viera : « Le Temple de la Santé » qu'il<br />

vient de consacrer et d'ouvrir sera pour<br />

tous ceux qui souffrent le but d'un récon-<br />

fortant pèlerinage, car ils y puiseront, par<br />

l'exemple, l'espoir d'une guérison pro-<br />

chaine. Demain, nous publierons à ce su-<br />

jet un intéressant article intitulé : le «Hall<br />

des Guérisons ».<br />

AMEUB<strong>LE</strong>MENT — UTERJE —<br />

M. «S i: et G. SEGOJ1Z.VC, 6, plaça de la TriBttS,<br />

TAPIS<br />

Taulousa<br />

Spe&iaoMtafls & Tonte<br />

Du 6 octobre<br />

Variétés. — A 8 h.Ail. première représenta-<br />

tion do Miss Hclyett, opérette en 3 actes de<br />

M. Boucheron, musique d'Audran. Mlle Eose<br />

Marcel remplira lo rôle do miss Helyett.<br />

Demain, lo Chenineau pour les débuts de<br />

Mme B. Jalabert, premier rôle jeune.<br />

On demande des enfants pouvant chanter<br />

dans Kip. S'adresser tous les jours de 10 heu-<br />

res a midi et de 4 à 6 heures du soir.<br />

Savon prinoesse ftlakoko, parfum nouveau.<br />

BUL<strong>LE</strong>TIN ifTEOROLOfl QUE<br />

Du 5 octobro.<br />

Le vent ^st modéré entre Est et Nord sur<br />

nos eues de la Manche et de l'Océan ; il a/»*<br />

fort de l'Est et de la mer est grosse en<br />

vonco. ,-viuest de<br />

Des pluies sont tombées sur l&antes dans le<br />

l'Europe; olles ont éto très u'-<br />

Sud de la France. ...e généralement ; elle<br />

La temperalnro. ffégré t Moscou. 6 ft Paris,<br />

était ce matin. 4\lger, 8 au Mont-Ventoux.<br />

l i a Home,, g; ie temps va roster frais; des<br />

En j/Vont probables,<br />

nve»-<br />

EMJX BICARBONATtES S0DIQUES FORTES<br />

Les seules de cetta nature dans les Pyrénées<br />

FOURNISSEUR DES MINISTÈRES<br />

de la Guerre, de la Manne et des Golonie3<br />

MALADIES DE L'ESTOMAC<br />

du Foie, de l'Intestin, de la Vessie, Is IHabèle<br />

les Fièwes paludéennes, Convalescences<br />

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Lapeyrouse;^, «it. M. Go iderc droguiste,<br />

deStr isj'Louis, Montaubaa.<br />

ruo>-<br />

MABCHE DE BOBDEAUX<br />

Du 5 octobre.<br />

Sucres bruts. — Ont fortement haussé du-<br />

rant la huitaine. Nous cotons : blancs n 3 dis-<br />

ponible, 28 fr. 37 sur mois prochain, 2b 50; sur<br />

les 4 premiers, 27 25; sur 4 de mars, 28 76;<br />

roux, 88 degrés, 21 50 les 1U0 kii.<br />

fl a été importé par lo steamer Ville-de-<br />

Marseille, venu de Dunkerqus, 400 sacs da<br />

sucro; parle steamer VUte-de-Boulogne, venu<br />

de Dunkerquo, 200 sacs de sucre brut; par le<br />

steamer Ida, veau do Nantes, 62sacs.de sucra<br />

brut.<br />

sucres raffinés. - Nous colons : pains, 96 50<br />

à 98: régulier cassé, rangé. 1-30 à 102; dilo ir-<br />

rôguiier, de 95 à 97: qilé. 95 50 à 96 :\0; semou-<br />

les suivant finesse, 9ô 60 à 98 59; dito n - 6, 83;<br />

dito n' 7, 81; cristallisés. 1er jet, 87 50 à 88 50.<br />

Ixous avons reçu par lo steamer Margiieritg-<br />

Franchélti, venu de Rouen. 4,836 sacs de su-<br />

cre raffiné; par le steamer Vide-de-Marseille,<br />

639 sacs de sucro raffiné.<br />

Mélasses. — Nous colons : marchandise da<br />

bouche, de S0 é 32 les 10J kil.<br />

Poivres. — Lourdeur continue sur cet article.<br />

On cote : Sa.'gon, 82: telychery, 72.<br />

On a vendu 500 sacs Saigon; à livrer à prix<br />

secret. 100; Sa'gon, 80, les 50 kil. en entrepôt.<br />

Peaux de mouton — Par le steamer Alba-<br />

tros, venu de Londres, nous avons reçu 8<br />

balles peaux do mouton ; par le steamer Sai?il-<br />

André, venu de Dun .erque, 50 balles peaux<br />

de mouton.<br />

Cu rs et peaux en poils. — Voici les cours<br />

pratiqués : secs Buenos-Ayres 105 fr. ; buffles<br />

secs de Singapore 8,15, de 65 à 66 fr. ; buffles<br />

secs ue Singapore 17,25, de 62 à 64 fr.; Mada-<br />

gascar secs 10,12, de 75 à 80 fr,; Madagascar<br />

salés secs, de 50 à 65 fr. ; Conakry et Dakar,<br />

de 77 à 78 fr., le tout les 50 kilos. Nous avons<br />

reeu par le steamer Frédéric Morcl, venu da<br />

Marseille, 23 balles cuir: 281 peaux do buffle;<br />

le steamer la Normandie, arrivé du Mexique<br />

à Saint-À'azaire, avait à bord pour Bordeaux<br />

5 balles peaux de chevreau.<br />

Tartres et dérives. — Bonne demande régu-<br />

lière. On a vendu 12,000 kilos de tartre à 1 fr. 82<br />

le degré; 17,000 kilos a 1 fr. 05 lo degré ; 12 fûts<br />

crème tartre à J fr. 69 ; 10 fûts crème tartre à<br />

1 fr. 70 les 100 kilos.<br />

Produits chimiques. — Sulfate de cuivre, cal-<br />

mes. On cote ; sur octobre-décembre, fr, 48 ;<br />

sur janvior-mnrs, 48 50 les 100 kilos.<br />

Soufre. — Les prix pour la nouvelle campa-<br />

gne de sont pas encore fixés.<br />

LOT<br />

Cahors.<br />

La foire du 1" octobre n'a pas été trô impor-<br />

tante à cause do la pluie qui n'a cessé do tom-<br />

ber pendant toute la journée.<br />

Le cours des bestiaux et des diverses den-<br />

rées ont été les suivants :<br />

Bœuls gras, de 32 à 34 fr. les 50 kilos ; atte-<br />

lages da 400 à 850 fr. la paire.<br />

Veaux, 0 85 le kilo.<br />

Porcs gras, 48 fr. les 50 kilos, ot les porcs<br />

jeunes, de 18 4 35 fr. pièce.<br />

Moutons gras, 0 70 le kilo et les agnuaux.<br />

0 80 le kilo.<br />

Italie. — Blé en vente, 250 hoet. vendus 210,<br />

prix moyen, 19 fr: i'heet.<br />

Maïs on vente, 110 hect., vendu 102, au prix<br />

moyen, de 15 fr. i'heet.<br />

Pommes de terre, 3 50 les 80 litres<br />

Volailles grasses, 0 70 la livre.<br />

Poulets, 0 85 la livra.<br />

Dindes, 0 65 la livre.<br />

Lapins privés, do 1 5) a 2 fr. pi- r,\


Fourrages. - Foin, Ire qualité, 4 fr. 60 ; 2e<br />

miahic, A»»; paille Ire qualité, 4 fr. ; 2e qua-<br />

lité, 3 lr. 50.<br />

Animaux conduits au marché : Bœurs, 2fl;<br />

ïaches, 291 j veaux. 330; moulons el brebis;<br />

VHO ; porcs. Oie ; chevaux, »»» ; mulcls, »» ,<br />

Inès, »»», chiens, »»»,<br />

l'rix moyens : boeuf, 0 GO e.; veau, SO c.; mou-<br />

ton, 73 c.<br />

HVolailIcs. _ La paire poulets 2 50; poules,<br />

S OU ; dindons, 10 »» ; pintades, 9 »».<br />

Œufs, la douzaine, 0 30.<br />

Toulouse, 3 oclo. re.<br />

Denrées. — Bladettes et blés fins supérieurs,<br />

«es 80 kilos, de 17 a 17 .. ; bladettes et niés<br />

oonne qualité, de 16 50 a. 18 75 : bladettes et<br />

olés ordinaires, de 16 61 a. ... . ; blés mitadins<br />

Uns, de .... à..... ; blés mitadins ordinaires,<br />

ùe 16 25 a. 15 50 ; seigle, les 75 kilos, do n 50 à<br />

.... ; orge, les 60 kil., do 8 25 à 9 .. ; avoine,<br />

tes 50 kilos, do .8 .. à .825; maïs blanc, les 75<br />

kilos, de 12 00 a 13 75: maïs roux, les 75 kilos,<br />

de .. . h .. . -, haricots, l'hectolitre, do ....<br />

à .. ; fèves. Ios 65 kilos, 10 L à 10 50: vesces<br />

noires, les 80 kilos, de li.. a 14 50; vesces<br />

rousses, les 80 kilos, de.. .. a graina<br />

de lin, les 06 kilos, de .... a<br />

Farines et issues. — Premières, les 123kil R2<br />

è'ft) . ; secondes, les 122 kilos, 87..; farine<br />

déclassée, dite B. G., les 10:) kilos, 13 1"; farina<br />

déclassée, dite S. O., les 100 kilos, ... ; sons<br />

gros, les 100 kilos, 12 50 a 11..;, sons fins,<br />

„. .. r, B. 6 ; R. P. F ; R. P<br />

Fourrages. — Foin nouveau, les 50 kilos, de<br />

3 25 •» 3 u ; sainfoin Ire coupe nouveau, les 50<br />

kilos, de i .. à 4 25; 2e et 3e coupes, les 50 kil.,<br />

de;* à HT,; paille, les 50 kilos, de 1 75 4<br />

f ..; trèfle, j'hecto. de a ; avoine.<br />

les bo kilos, 1 .; .<br />

Boisa brûler. — Bois, stère, première qualité,<br />

15 .. ; deuxième qualité, 14 ..; les 50 kilos, da<br />

1 40 a 1 6.<br />

MARCHÉ DES VINS<br />

Narbonne.— Cave du Petit Tournebelle,<br />

13 fr.<br />

Cavo de Saint Etienne, partie de M. Ar-<br />

naud Etienne à 14 fr.<br />

Cave de Saint-Etienne, partie de M.<br />

Cousin, à 14 fr. 50.<br />

Les trois caves de M. Turrel, ancien mi-<br />

nistre, 10,000 hectos à 17 fr.<br />

Cave de Marehenoir, à M. Mècle, à<br />

13 fr. 50.<br />

Cave du Grand Moussoulcns, 0,000 hec-<br />

tolitres à 15 fr.<br />

Cave de M. Terret, à Vinassan, à 14 fr.<br />

Cave de Réveillon, à M. Ar.eau, 3,000<br />

hectolitres it 18 fr.<br />

L Cave de Floris, 5,000 hectolitres à 16 fr.<br />

Les trois caves de M. Anselme, 8,000 hec-<br />

tolitres à 12 fr.<br />

Cave de Gaussan, à M. Grelat, 10°, à<br />

18 fr.; 3,0 0 hectos vins vieux, au même<br />

prix.<br />

Cave de Pradines, 3,:>C0 hectos à 15 fr.<br />

Octobre f9f&<br />

Cave de Horte-Neu-'e, â M. Maurice<br />

Bonnet, 12,0)0 hectos à 17 fr.<br />

Cave de M. Hostalot, à la Itedorte, 6,


<strong>CENTIMES</strong><br />

Organe cpi©ta«<br />

RÉDACTION ET . lOifisPi!'^ i<br />

®©eiale et ISeUgietise<br />

Toulouse, Rue Roquelaine, 25<br />

<strong>LE</strong> <strong>NUMÉRO</strong> 5 CENTIME<br />

Trois mo$» îfi mon ffc v«<br />

BAOTg OAr.o.^E rr Df.^irrrsKTrra LîaTînsrHEa . ... e fr- -11 fr- 20 fr-<br />

HtPAHTÉMKNTS NON LIMITROPHES 7 - 43 - 24-<br />

ÊTiUNUTÎIi (Unira'pastel*) 40 - 20 - 40 -<br />

jUos Ahoanenwntt jusrtani des 1* et 18 do eba^n* meta et sont- payables K'>7»nM<br />

ÉDITIONS RÉGIONA<strong>LE</strong>S<br />

Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />

Gers, Ht9t-P y rénées, Basses-Pyrénées, Landss<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

Tarn, Aude, Hérault Byrênêes-Orientaka<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale * Toulouse<br />

xmmQss r*» i»;* ..;».....,..» s « > s « i fe %» o G®<br />

BÊ CLAMES — .....«.,«»»«»«»».. — 4 • CO<br />

RÉCLAMES (> pmf4 ....,,..».....,«,.. — 8* - »<br />

LOCA<strong>LE</strong>S. » « -. . ï — 3 - »<br />

Ii«8 Aosonoea et ISddKjru» xnt reçues dans<br />

nos Bure&aik nu i^o-^u- ->Lij-.o. 2. A Toulouse, el OuÂx SOSÏŒ i&aa ^^TrrrTfviriftHrlMB<br />

CLAMES —<br />

RÉCLAMES ÇS» p*|«} .<br />

LOCA<strong>LE</strong>S. ....<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE <strong>SPÉCIAL</strong><br />

Lundi 6 Octobre 1902. - 12* Année — N" 3,739<br />

BUREAUX A PARIS: 26 RUE FEYOEAU<br />

DA<strong>LE</strong>S FRAI<br />

ES* XtAliexxs<br />

Les grands scandales, il faut le recon- sa<br />

naître, ne sont pas le monopole absolu- ce<br />

ment exclusif du régime connu depuis re<br />

trente ans sous le nom de République ta<br />

française. En cherchant bien, et sans le<br />

même trop chercher, on en trouverait<br />

un peu dans tous les pays, et l'Italie, b<<br />

spécialement, en a va quelques-uns<br />

dans ces dernières années. qi<br />

On se rappelle la prodigieuse affaire<br />

Palizolo. Un député, avec l'aide d'une t«<br />

bande organisée appelée la Maffia, avait oi<br />

fait assassiner un de ses ennemis, le<br />

malheureux Notarbartolo. Le fils de se<br />

Notarbartolo soupçonnait le véritable cl<br />

auteur de l'assassinat, un député du nom<br />

de Palizolo, se jurait de faire le jour sur C<br />

le crime de l'assassin, réunissait patiem- lî<br />

ment toutes les preuves nécessaires à P<br />

Bon œuvre de justice, et le député Pali- te<br />

zolo, simple brigand sous ses airs p<br />

d'homme politique, était, il y a quel- n<br />

ques mais, arrêté, jugé et condamné à c<br />

mort dans un procès retentissant. c<br />

Un député assassin, comme le furent<br />

Dumolard, Troppmannet Pranzini, c'est s<br />

assurément là un beau scandale, et l'af- r<br />

faire Murri, en ce moment même, n'en n<br />

est pas un moins beau non plus. Ici en- b<br />

core, le meurtrier est un homme poli- é<br />

tique, un socialiste, fils d'un sénateur,<br />

et c'est le sénateur lui-même, le vieux d<br />

Murri, qui est venu dénoncer son fils. a<br />

Le criminel, à cette heure, est arrêté. c<br />

La femme de la victime est sous les c<br />

verrous, d'autres complices présumés y c<br />

sont aussi, l'instruction est ouverte et le<br />

procès va suivre son cours ,<br />

A présent, revenons chez nous, et c<br />

dressons notre bilan, faisons notre re- c<br />

levé de saison. Nous avons, nous, notre<br />

affaire Humbert qui, on en conviendra, *<br />

en vaut bien une autre !<br />

Jusqu'ici, seulement, la Justice de la '<br />

République, contrairement à celle d'Ita-<br />

lie, n'a encore mis la main sur aucun 1<br />

des coupables. ]<br />

Qu'ils voyagent aux antipodes ou J<br />

qu'ils se cachent près de Paris, et que<br />

ce soit au Japon ou à Bellevue, à Cor-<br />

fou ou à Montmartre, les Humbert sont "<br />

toujours libres, comme le sont aussi les '<br />

voleurs de la Banque. Car, il y a quel-<br />

ques semaines, on volait 250,000 francs 1<br />

à la banque de France, et un vol de<br />

250,000 francs dans les caisses d'une<br />

telle maison, n'est pas, on peut le com-<br />

prendre, â la portée de n'importe quel<br />

voleur. Tout le monde, à toute heure de<br />

jour et de nuit, ne se promène pas dans<br />

les célèbres caves. Les recherches de-<br />

vaient donc être limitées, et, par consé-<br />

quent, faciles. Mais ici encore on n'a<br />

arrêté personne, et l'affaire sommeille.<br />

Enfin, tout récemment , cinq cents<br />

lettre, chargées et non chargées, étaient<br />

•volées dans les Postes. En arrêtera-t-<br />

on les voleurs ?<br />

Nous craignons un peu que cette af-<br />

faire-là, comme tant d'autres, ne s'en-<br />

dorme aussi du sommeil d'oii certaines<br />

affaires ne se réveillent pas.<br />

En Italie, comme en France, les scan-<br />

dales ne manquent donc pas.<br />

En pleine fin du dix-neuvième siècle<br />

et au commencement du vingtième,<br />

après cent cinquante ans de déclarations<br />

sur le bienfait des républiques, vous re-<br />

^ouvez, sous les républiques, ou les<br />

monarchies qui pourraient en être,<br />

parmi ces classes inférieures dont il<br />

était hypocritement convenu de vanter<br />

la bonté, l'honnêteté, la douceur et la pu-<br />

reté des mœurs, exactement les mêmes<br />

dépravations que chez les pires aven-<br />

turiers des époques les plus maudites.<br />

Encore est-il fort admissible de sou-<br />

tenir que les crimes de ces temps-là<br />

étaient beaucoup plus le fait du temps<br />

Çue celui de certains grands, tandis que<br />

des assassinats comme celui de l'affaire<br />

Palizolo, des brigandages comme ceux<br />

ûes Humbert, et des Murri, se produi-<br />

sent à l'époque la plus policée, la plus<br />

°i_nte de civilisation, de philosophie et<br />

ue philanthropie, qui ait jamais existé.<br />

Entre les scandales qui marquent la<br />

démocratie italienne et ceux qui mar-<br />

quent la démocratie française, il faut,<br />

Ce Pendant, faire une différence.<br />

En Italie, on trouve et on arrête les<br />

Criminels, tandis que jamais, en France,<br />

,j s ne sont ni trouvés, ni arrêtés.<br />

L'Italie a mis quelque temps à piger<br />

j 6 député-assassin Palizolo, et le lils de<br />

assaSSino a rencontré plus d'un obs-<br />

j*Çle, mais n'en a pas trouvé d'infran-<br />

ussable, et le gouvernement n'a pas<br />

"'une l'affaire. Toute une armée de<br />

magistrats, de sénateurs, de ministres<br />

tori anciens ministres, ne s'est pas vic-<br />

brl£ Usemont mterP°s^e entre le député-<br />

;om d et rhéritier de la victime,<br />

' «'me s'ils avaient tous du sang aux<br />

mains. Palizolo en avait, quelques au- j<br />

très en avaient peut-être aussi, mais J<br />

tous n'en avaient pas 1 On a arrêté de c<br />

même sans hésitation Murri. On le re- r<br />

cherchait sérieusement, et le commis- 1<br />

saire entre les mains duquel il s'est<br />

constitué prisonnier n'a pas pâli de ter-<br />

reur à l'idée du désastre que cette arres- J<br />

tation n'allait pas manquer d'être pour<br />

le Parlement et pour la Couronne !<br />

Mais que fait-on chez nous des Hum- i<br />

bert T<br />

8<br />

Pourquoi ne les a-t-on pas arrêtés<br />

quand on le pouvait si facilement?<br />

Pourquoi ne les arrête-t-on pas main- 1<br />

tenant, quand on sait si bien, au fond, *<br />

où les prendra? i<br />

Pourquoi, dès le commencement, per- 1<br />

sonne ne s'est-il même jamais attendu j<br />

chez nous à ce qu'on les arrêtât? <<br />

Et le vol de la Banque de France ? <<br />

Comment n'a-t-on pas non plus retrouvé 1<br />

le coupable? Et le vol des Postes? ]<br />

Pourquoi, dès la première nouvëlle, <<br />

tout le monde n'a-t-il eu qu'un cri, et '<br />

pourquoi ce cri était-il qu'on n'arrête-<br />

rait pas non plus le voleur de ces cinq<br />

cents lettres, dont beaucoup étaient<br />

chargées ?<br />

Est-ce donc que les scandales italiens<br />

sont de ces tragédies qui ne s'étouffe-<br />

raient pas non plus en France, et que<br />

nos scandales, ici, se maintiennent dans<br />

la note des comédies que nos voisins<br />

étoufferaient comme nous?<br />

En est-on bien sûr, et notre politique,<br />

depuis quelques années, n'est-elle pas,<br />

au contraire, toute semée de tragédies,<br />

ou de mystères tragiques, dont pas un,<br />

comme par hasard, n'a jamais pu s'é-<br />

claircir ?<br />

L'assassinat du préfet Barrême, assas-<br />

siné en chemin de fer, était une tragé-<br />

die. A-t-on arrêté l'assassin? Non. Pour-<br />

quoi ?<br />

L'assassinat du commandant d'Altel,<br />

assasssinô en chemin de fer, était une<br />

tragédie. A-t-on arrêté l'assassin? Non.<br />

Pourquoi ?<br />

L'assassinat du député Chaulin-Servi-<br />

nière, assassiné en chemin de fer, était<br />

une tragédie. A-t-on arrêté l'assassin?<br />

Non. Pourquoi?<br />

L'assassinat d'un certain prêteur mêlé<br />

à l'affaire Humbert, et assassiné en che-<br />

min de fer, était une tragédie. A-t-on<br />

arrêté l'assassin ? Non. Pourquoi ?<br />

L'assassinat d'un certain huissier, as-<br />

sassiné, lui, non en chemin de fer, mais<br />

la veille même du jour où il devait, de<br />

par son ministère, aller saisir le fameux<br />

coffre-fort de l'avenue de la Grande-<br />

Armée, était une tragédie. A-t-on arrêté<br />

l'assassin? Non. Pourquoi?<br />

Quelques personnes pointilleuses enfin,<br />

prétendent même que le président Félix<br />

Faure est mort trop à point pour être<br />

mort tout seul, et une honnête plume au<br />

service de Dreyfus, je ne sais plus la-<br />

quelle, faisait même remarquer, â cette<br />

occasion, avec une gaieté plutôt cyni-<br />

' que, que la « Fatalité était dreyfusarde ».<br />

La Fatalité dreyfusarde? Je le crois.<br />

Mais la Police et la Justice ne l'étaient-<br />

elles pas avec elle, et Police, Justice,<br />

, Ministère et Gouvernement ne sont-ils<br />

pas, maintenant, non seulement pour<br />

Dreyfus, mais encore pour les Hum-<br />

bert?<br />

Nous avons eu, avec le Panama, la<br />

République des concussionnaires, et,<br />

! depuis Dreyfus, celle d'un traître. Ne<br />

' vivons-nous pas, aujourd'hui, à la fois<br />

" sous celle des concussionnaires, celle du<br />

traître et celle des voleurs ?<br />

! Maurice TALMEYR.<br />

Pour affranchir la (jeunesse des devoirs<br />

de la foi, vous énervez, vous ruinez l'au-<br />

torité et les générations qui vous sont<br />

commises après avoir méconnu l'autorité<br />

maîtresse, celle de Dieu, piétineront l'au-<br />

torité de la patrie et de la famille.<br />

Cola se verra ; cela se voit.<br />

Loubet et les Instruments â vent<br />

M. Gaston Méry a consulté le palmarès du<br />

Petit Séminaire de Notre-Dame, a Valence, où<br />

a été élevé M. Lonbet.<br />

1<br />

Voici ce qu'écrit notre sympathiquo confrère : j<br />

En 1855, M. Loubet était en rhétorique. \<br />

11 remporta un second prix de version<br />

latine, un second prix de version grecque<br />

et un accessit d'histoire et de géographie.<br />

Chose étrange, lui qui, parvenu à l'âge<br />

mûr, sut toujours si bien compter — avec<br />

l'argent des autres, il est vrai, — n'obtint<br />

aucune récompense en mathématiques. En<br />

discours français, il n'avait pas plus de<br />

succès. On s'était peut-être aperçu déjà<br />

que, lorsqu'il réussissait une narration,<br />

c'était qu'il l'avait copiée dans Lamartine.<br />

11 avait des talents d'agrément. Quand,<br />

les jours de fête ou de distribution de prix,<br />

on jouait la comédie devant les parents,<br />

on lui confiait les rôles burlesques. 11 rem-<br />

plit un jour le rôle de Polichinelle. Il le<br />

remplit, dit-on, à merveille. Que de fois<br />

depuis il l'a rempli avec plus de maestria<br />

encore dans la vie publique!<br />

Mais s'il avait des talents d'agrément, il<br />

avait aussi des défauts bien désagréables.<br />

L'un entre autres, dont seul Armand Sil-<br />

vestre aurait su parler congrùment, l'avait<br />

fait surnommer par ses camarades Olet<br />

hircum — il sent le bouc. ..<br />

Ce n'est cependant pas pour cela, croyez<br />

le bien, que j'ai intitulé cet article : M.<br />

Loubet et les instruments à vent. En<br />

écrivant ce titre, je parlais au propre et<br />

non au figuré.<br />

Le palmarès du Petit Séminaire. Notre-<br />

Dame m'autorisait à en user ainsi.<br />

A la distribution des prix de 185i, M.<br />

Loubet, qui était en seconde, ne fut nommé<br />

que deux fois, la première pour un second<br />

accessit de version grecque, la seconde<br />

pour un deuxième prix de — ... de quoi?<br />

Devinez! Vous ne devinez pas — pour un<br />

deuxième prix d'mstruments à vent.<br />

Je n'invente pas. C'est écrit à la page 14;<br />

deuxième colonne.<br />

Il semble d'ailleurs que ce goût pour les<br />

instruments à vent ait été une vocation<br />

chez Emile Loubet.<br />

L'année suiuante, en effet, le jeune sé-<br />

minariste avait fait de tels progrès — était<br />

ce sur le piston ? était-ce sur l'ophicléide ?<br />

le palmarès ne spécifie point, ce qui est<br />

dommage — qu'on avait dû créer pour lui<br />

une récompense tout à fait exceptionnelle.<br />

A la page 17 du palmarès de 1855, on<br />

lit :<br />

INSTRUMENTS A VENT<br />

Emêrite Emile Loubet.<br />

Premier prix.. Alphonse Jaboulet.<br />

— Ferdinand Bard.<br />

Deuxième prix Alexis Voiron.<br />

On a vu tout à l'heure que, pour les au-<br />

tres facultés, Emile Loubet n'obtenait que<br />

des seconds prix ou des accessits. Une<br />

seule fois 11 fut hors de pair, il fut émé-<br />

rite ; et ce fut comme joueur d'instru-<br />

ment à vent.<br />

Il avait le don.<br />

On connaissait les talents particuliers<br />

de chacun des prédécesseurs de M. Lou-<br />

bet. Félix Faure aimait l'équitation, Casi-<br />

mir Perier préférait la bicyclette. M.<br />

Grévy était de première force au billard.<br />

On ignorait encore les petits talents de<br />

société du président de la République ac-<br />

tuel. On savait bien qu'il aimait la chasse,<br />

mais cela ne le distinguait pas des autres.<br />

Maintenant, on sait en quoi consiste son<br />

originalité et sa supériorité.<br />

C'est une virtuose des instruments à<br />

vent. .<br />

jour de plusieurs mois... Les Petites-Sœurs<br />

des pauvres d'une heure secouaient la tête<br />

doucement et souriaient... J'entendais bien.<br />

Mesdames, mesdemoiselles, votre bonne ac-<br />

tion ne sora pas d'une heure.<br />

Mais, n'est-ce pas 1... c'est pour Notre -Sei-<br />

gneur, c'est pour les âmes, c'est pour le Droit,<br />

c'est pour la Liberté que vous travaillerez. Ces<br />

mobiles soutiennent. N'était celui de souffrir<br />

pour ces nobles causes, je ne saurais pas de<br />

plus illustre honneur que da travailler pour<br />

elles.<br />

Kilos sont remises, pour une part, entre vos<br />

mains I<br />

Vous êtes dignes de les servir.<br />

Encore uno lois, mesdames et mesdemoisel-<br />

les, je vous oiïre l'hommage sincère de toute<br />

ma gratitudo ot je vous bénis au nom de No-<br />

tro-Seigneur Jésus-Christ. 11 aima les tout pe-<br />

tits de prédilection. Il ne laissera voire belle<br />

vaillanco ni sans mérite ni sans rémunération.<br />

-1- SI'ANISLAS, évégue d'Orléans.<br />

après<br />

Les Institutrices chrétiennes<br />

» Devoir et Foi »<br />

Le ministre de la justice est sorti de<br />

toutes les voies suivies et connues pour<br />

trouver sa formule :<br />

« Ce n'est pas dans les écoles laïques<br />

que l'on apprend à subordonner le devoir<br />

a la foi et à chercher dans la religion des<br />

excuses à la désobéissance militaire. »<br />

Ces lignes sont ou bien une naïveté ou<br />

bien une logomachie qui ne vaudrait à son<br />

auteur ni un prix de logique, ni un prix<br />

de langue française.<br />

S'il a voulu dire, en effet, que dans les<br />

écoles neutres et sans Dieu, on n'appren-<br />

dra jamais les devoirs de religion pas plus<br />

que les obligations du croyant, il a mille<br />

fois raison, puisque leur enseignement est<br />

proscrit : il n'est que trop dans le vrai et<br />

c'est un tru suie, une naïveté.<br />

Mais si le ministre a mis en regard le<br />

Devoir et la Foi pour les hiérarchiser,<br />

nous le prierons d'accompagner sa formule<br />

d'un commentaire s'il veut être compris.<br />

Le Devoir et la Foi ne se peuvent oppo-<br />

ser. Ce sont mots d'un ordre différent,<br />

dissemblables comme les principes qu'ils<br />

signifient.<br />

L'un prescrit, l'autre se soumet; l'un<br />

commande, l'autre obéit, exécute.<br />

La Foi commande des devoirs comme<br />

la patrie en commande, comme la famille,<br />

comme la discipline militaire.<br />

Mais le Devoir tout seul, tout nu, sans<br />

rien qui le motive, l'entraîne, l'exige,<br />

n'existe pas.<br />

Le Devoir est un subordonné, — mon-<br />

sieur le ministre.<br />

Vous ne voulez pas qu'il dérive de là<br />

foi, de la religion, vous le privez ainsi de<br />

son action, de son énergie, de sa raison<br />

première.<br />

Mgr Touchet vient d'adresser la lettre<br />

suivante aux institutrices volontaires et<br />

libres du diocèse d'Orléans :<br />

Mesdames, Mesdemoiselles,<br />

Vous avez donc résolu de vous faire institu-<br />

trices, plutôt quo de laisser vides les chaires<br />

d'où furent exilées nos excellentes religieuses.<br />

A Saint-Laurent, à Eecouvrance, à Saint-<br />

Vincent, partout dans la ville d'Orléans ; à<br />

Saint-Jcan-le-Blanc, 6 Isdes, à Lailly, & Chil-<br />

leurs-aux-Bois, à Saint-Denis-de-l'Hôtel, au<br />

Bardon, ailleurs encore, c'est-à-dire à peu<br />

près partout, même hors de la ville, on vous a<br />

vues accourir, prêtes a tous les dévouements,<br />

dans tous les sacrifices.<br />

Grâce a vous, nos écoles — écoles entrete-<br />

nues par la religion et la liberté — n'ont pas<br />

été fermées. Grâce ù vous, MM. les curés<br />

voient se continuer une œuvre qui leur paraît,<br />

et est réellement do valeur si excellente.<br />

Grâce à vous, les familles qui se sont mon-<br />

trées, pendant la cruello période que nous ve-<br />

nons de traverser, si nettement, si énergique-<br />

ment voulantes de l'éducation religieuse de<br />

leurs enfants, verront leur vœu exaucé. Grâco<br />

à vous, les huit cents électeurs de la. seule<br />

paroisse do Saint-Laurent, ou les cinq ou six<br />

mille personnes qui, par deux fois, au Cirque -<br />

Nouveau, proclamèrent leurs volontés de ci-<br />

toyens libros, auront une demi satisfaction.<br />

On savait quo les Orléanais peuvent donner<br />

do leur argent, sans compter pour nos écoles ;<br />

grâce à vous, on saura qu'ils sont capables do<br />

donner beaucoup plus que de l'argent. Grâce a<br />

vous enun — cela est 1res peu, comparé au<br />

reste (mais tout de mémo ce très peu, j'aurais<br />

été un ingrat de no pas le noter; — la parole<br />

de l'èvêque qui avait dit dés lo commence-<br />

ment de la crise : « Nous rouvrirons, nous<br />

rouvrirons, coûte que coûte et arrive qu'ar-<br />

rive », n été dégagée.<br />

Mesdames et mesdemoiselles, pour tous ces<br />

motifs, je vous remercie avec la plus pro-<br />

fonde et la plus respectueuse cordialité.<br />

L'accomplissement do la mission qua vous<br />

vous imposez n'ira pas sans peine. Vousdovroz<br />

y sacrifier beaucoup de votre temps et beau-<br />

coup de vous-même. Vous sontiroz plus d'une<br />

fatigue. Vous devrez être patientes et laborieu-<br />

ses, assidues et vigilantes. 11 faudra rompre<br />

avec plusieurs do vos chères habitudes. J'ai<br />

l'idée que vos petites élèves, comprenant ce<br />

que vous faites pour elles, faciliteront votre<br />

titehô par leur attention et lour docilité. N'tsrr<br />

porto; tout ne sera pas rose dans lo<br />

que vous assumez. a moins.<br />

Puis cela durera quelque tcnwnt. avec quel-<br />

Ln jour de Saint-Joseph, mro. qui servaient,<br />

ques-unes d'entre vous.Rfards et des vieilles<br />

sous mes youx. des„- e grâc0 lrès charmante et<br />

ï i r =Llr,uos,. a - , *cêrnal très exquis, je leur di-<br />

sai -i*!'"- e -#d.'hui c'est bien ; mais s'il fallait<br />

rp „ '„;îièneor demain, et obaque jour d'une<br />

l^eiiaine, et chaque jour d'un mois, et chaque<br />

LA FIN 00 NATURALISME \y<br />

Emile Zola était déjà mort depuis long- g<br />

temps, le 3o septembre dernier. Ses théo- 1<br />

ries littéraires étaient ruinées. Ses œuvres j>,<br />

ne se lisaient plus. Son école avait eu beau J q<br />

perdre une syllabe et s'appeler l'Ecole ^<br />

naturiste, elle ne parvenait pas à se donner I p<br />

le moindre regain de jeunesse. j p<br />

Loin de moi la pensée de contester la £<br />

puissance de Zola : il fut «un grand paysa- tj<br />

giste et un prodigieux manieur de masses I<br />

et truchement de peuple ». Tant qu'il se I a<br />

contenta de peindre, il fallut bien recon- £<br />

naître la force de son imagination, la lar-<br />

geur de ses touches, l'éclat de son coloris, j ^<br />

Empressons-nous d'ajouter, d'ailleurs, I s<br />

que si toutes ces brillantes qualités n'a- J e<br />

vaient pas été mises au service de l'ordure, I r<br />

de la pornographie et de l'obscénité, le ^<br />

grand public n'aurait jamais avalé ces li- I j<br />

vres denses et indigestes, lourds et mal c<br />

composés, où le pléonasme et la redite r<br />

sont élevés à la hauteur des principes.<br />

Exemple : prenez Flaubert. Nul n'es- j<br />

saïera, je pense — à part les rédacteurs de ! ]<br />

l'Aurore, — de comparer le style lapidaire j<br />

de ce maître aux descriptions de planti- ,<br />

grade de son élève. Comparez maintenant '<br />

îa vente de Salammbô à celle de Naiia, et |<br />

concluez. j ,<br />

Non, ce n'est pas le talent de Zola qui a \<br />

fait sa popularité. C'est ce quelque chose j<br />

3 ue n'offrait malheureusement pas l'histoire ,<br />

e la guerre des mercenaires contre Car-<br />

tilage.<br />

C'est le relent nauséabond de la vilenie :<br />

morale et de la saleté physique. j '.<br />

Aussi, lorsque l'auteur de Pot-Bouille<br />

lut enfin arrivé au succès, à la fortune, à<br />

la gloire, se dit-il que, somme toute, un<br />

art était bien inférieur qui ne s'entendait<br />

qu'à remuer les matières excrémentielles.<br />

Beaucoup trop avisé pour ne pas se ren-<br />

dre compte du mouvement de son temps, I<br />

il voulut montrer que, de même qu'il avait<br />

fait du naturalisme après Flaubert et les<br />

Goncourt, il ferait après les autres et mieux I<br />

qu'eux, puisque le goût du public voulait<br />

cela, du mysticisme, de la psychologie, de I<br />

la sociologie, et même de la morale.<br />

Il abandonna le cloaque où il barbotait J<br />

à grand bruit depuis vingt ans, et il s'essaya<br />

à gravir les hauteurs.<br />

Très obscurément, il s'était dit, après t<br />

les autres :<br />

« L'art évidemment n'est pas complet<br />

s'il se confine dans l'étude extérieure des<br />

« buanderies de la chair », dans « d'inter-<br />

minables inventaires de salons et de l<br />

ehamps », en déniant tout le fin méca-<br />

nisme des âmes et des rêves. Il faut étudier<br />

ce côté-là, mais toujours en naturaliste. »<br />

Ce fut pitoyable.<br />

La philosophie rudimentaire de ce « Ba- J<br />

con de table d'hôte », comme l'a magistra- 1<br />

lernent nommé Léon Bloy, apparut alors.<br />

Ce gros tempérament sanguin se révéla<br />

doue d'une sensibilité de pachyderme. Et<br />

1 déjà en 1891, Huysmans — un élève pour-<br />

tant — faisait dire à un de ses personnages: j<br />

Qu'a-t-il donc vu ton naturalisme dans tous<br />

• ces décourageants mystères qui nous entou-<br />

1 rent ? Rien. Quand il s'est agi d'ôxpiiquer une<br />

1 passion quelconque, quand il a fallu sonder<br />

1 une plaie, déterger même la plus bénin des<br />

> bobos de l'âme, il a tout mis sur le compte<br />

des appétits et des instincts !<br />

i Zola se proposait de faire vrai. La<br />

i belle nouveauté I Toujours suivant Bloy,<br />

' cet homme a été le Christophe Colomb du<br />

1 Lieu-Commun.<br />

Est-ce que Racine et Bossuet ne fai-<br />

saient pas vrai ?<br />

I Esî-ce qu'il n'y a pas plus de vérité 1<br />

5 cruelle et profonde dans une page de<br />

c Balzac que dans tous ces fastidieux raba-<br />

* châges ?<br />

Relisez le Rêve — si vous pouvez — et<br />

r dites si M. Zola a compris, je ne dis pas le<br />

^ détail, mais même les grandes lignes<br />

1 d'une mentalité religieuse. Allons donc ! Il<br />

i n'a même pas su dresser le contour pu-<br />

s renient extérieur d'une œuvre qu'il aurait<br />

® voulu mystique et a commis d'innombra-<br />

s bles erreurs liturgiques, hagiographiques et<br />

- théologiques !<br />

s<br />

Alors que lui restait-il ? Le style ? P<br />

avait trainé dans beaucoup de chp^ d ! t<br />

pour être absolument présenta^ crotte ><br />

cj un personnage bien patau< 4 - cner sur . les<br />

! J bien empêtré pour s«^'ne et de Pans...<br />

0 cîmes de Lourde?.-i *ez l'indifférence gran-<br />

Et vous vou-^aih, une troupe enrouée de<br />

jt dixsante livrait à un boniment exaspère<br />

se fii^nt la baraque où M. Zola s'épuisait en<br />

9 inutiles tours de force.<br />

Du moment que les Rougon-Macquart<br />

étaient partis avec leurs vices, leurs pare-<br />

- ries obscènes et leur dialogue orduner, ce<br />

|; que faisait M. Zola ne devait être guère in-<br />

i- té Ce S la U ne l'était pas, en eHet.-Comme vers<br />

il li fin de HURO, les procédés du style ap-<br />

S I passaient 2 cyniquement , l'inspiratu*<br />

n'y était plus, La trame jadis brillante de<br />

cette solide écriture, usée affreusement,<br />

laissait voir la corde. On put relever avec<br />

Bloy les clichés Zola, les isochrones for-<br />

mules de ce balancier inconscient. On<br />

s'écria avec le terrible pamphlétaire :<br />

C'est consternant et m£ma an peu diaboli-<br />

que de lire ce bavardage monstrueux, infini,<br />

ce déluge de mots, pendant des pages, pour<br />

ne jamais aboutir, pour ressasser indéfiniment<br />

un lieu commun misérable, sans espoir de<br />

rencontrer, je ne dis pas une idée, mais une<br />

image, un semblant d'image qui n'ait pas<br />

sorvi un million de l'ois !<br />

C'était l'époque o*ù, après avoir essayé de<br />

devenir héros en défendant Dreyfus, l'au-<br />

teur de Pot-Bouille essaya de devenir<br />

apôtre et commença la publication de ses<br />

quatre Evangiles : Fécondité, Travail,<br />

Vérilé et Justice.<br />

Il s'agit maintenant de faire de la mo-<br />

rale sociale. Le public s'éloigna, épou-<br />

vanté. La jeune littérature s'esclaffa. « Cet<br />

excellent ouvrier, en se mêlant de problè-<br />

mes sociaux, s'est transformé en un gré-<br />

viste têtu et assommant », disait Rachilde.<br />

« Voici le Messie de la tinette ! » cria<br />

Bloy.<br />

Et ce fut la fin, le plongeon dans l'oubli,<br />

l'effacement bien avant la mort. En vain,<br />

quelques petits jeunes gens le proclamaient<br />

P rophète, poète épique, sommet du siècle,<br />

ersonne ne s'y prenait plus —et c'était<br />

E our lui tout seul qu'il noircissait inlassa-<br />

lement dans le désert ses trois pages quo-<br />

tidiennes.<br />

Avait-il eu tort, cependant, de chercher<br />

autre chose que ses primitifs tripotages de<br />

fange ?<br />

Non, évidemment. L'art, représentation<br />

de la vie, devient ridiculement incomplet<br />

s'il se réduit à l'étude des faits matériels<br />

expliqués puérilement par des querelles de<br />

nerfs ou des mouvements sanguins. Ce qui<br />

le prouve, c'est l'imbécillité où croupissent<br />

les derniers naturalistes tournant sans cesse<br />

dans un même cercle de faits divers, de<br />

répugnantes histoires sans jour et sans so-<br />

lution.<br />

Mais, pour aller vers une explication de<br />

la vie, vers une conception du monde et de<br />

la Société, il fallait un autre cerveau el une<br />

autre âme que celle de Zola. Il ne fallait<br />

pas vouloir expliquer le mystère par les<br />

maladies des sens — et ne pas biffer d'un<br />

seul trait de plume tout ce vague et tout<br />

cet inconnu qui nous enveloppent, cette<br />

immense part de surnaturel que contient la<br />

vie humaine.<br />

Il a manqué à ce vigoureux écrivain la<br />

pensée directrice qui, à côté de lui, inspira<br />

Bourget et Huysmans, marchant tous deux<br />

vers un Art plus large, plus humain et plus<br />

pur.<br />

Il n'avait, lui, pour se soutenir dans sa<br />

rude besogne, qu'une foi aveugle et puérile<br />

en la science — Cette fameuse science in-<br />

capable de bâtir aucun système viable de<br />

morale ou de sociologie, cette pauvre<br />

science qui ne sait même pas empêcher les<br />

cheminées de fumer.<br />

Armand PRAVIEL.<br />

ses amis, le commandant de Villepin et M.<br />

Jollivet, de se rendre auprès du général<br />

Percin pour obtenir une rôtiactation ou<br />

une réparation par les armes.<br />

M. le commandant de Villepin et M.<br />

Gaston Jollivet se sont rendus ce matin au<br />

ministère de la guerre où ils ont été reçus<br />

par le cher de cabinet de M. le général<br />

André; le général Percin a déclaré à ces<br />

messieurs qu'il allait les mettre immédia-<br />

tement en rapport avec, deux de ses amis.<br />

NOUVEL<strong>LE</strong>S WILITAInES<br />

Paris, 5 octobre.<br />

M. Rivollier, chef armurier de 3o classe<br />

au 9e de ligne, est nommé chef armurier<br />

de Ire classe et maintenu à son régiment.<br />

M. Delbos, chef armurier de Ire classe<br />

au Ue régiment d'artillerie, passe au 02*<br />

d'infanterie.<br />

1/<br />

<strong>LE</strong>OPOLD ET WALDECK<br />

Paris, 5 octobre.<br />

Le roi des Belges terminera sa conva-<br />

lescence à bord de VAlberto, en croisière<br />

dans la Méditerranée. On assure qu'il a<br />

déjà invité M. Waldeck-Rousseau qu'il se<br />

propose de recevoir sur son yacht.<br />

m m mm<br />

Mil PEIICIME CASTE!<br />

Paris, 5 octobre.<br />

Percin a adressé au comte<br />

une nouvelle lettre ainsi<br />

OFFICIERS MINISTÉRIELS<br />

Paris, 5 octobre.<br />

Sont nommés greffiers de justice de<br />

paix d'Ax (Ariège), M. Galtier, en rempla-<br />

cement de M. Bonrepaux, décédé ; de<br />

Salignac fDordogne), M. Vilatte ; de Va-<br />

lence (Gers), M. Dèche, en remplacement<br />

de M. Boyer, décédé.<br />

<strong>LE</strong> SERVICE DE DEUX kM<br />

Limoges, 5 octobre.<br />

La France Militaire publie une ana-<br />

lyse d'une lettre adressée par le ministre<br />

de la guerre à M. de Freycinet, président<br />

de la commission de l'armée du Sénat, au<br />

sujet des modifications à introduire dans<br />

le projet. *<br />

Le ministre insiste particulièrement sur<br />

la nécessité d'avoir des engagés et ren-<br />

gagés.<br />

En terminant, le ministre adjure les<br />

commissions du budget de lui accorder<br />

largement les crédits nécessaires et d'évi-<br />

ter de faire des économies sur les indem-<br />

nités des rengagés sans lesquels le service<br />

de deux ans ne peut pas fonctionner.<br />

^k-XJ CONGO<br />

Paris, 5 octobre.<br />

A la suite des derniers événements qui<br />

se sont déroulés dans la Sangha, événe-<br />

ments qui ont amenéile massacre de plu-<br />

sieurs de nos compatriotes qui avaient des<br />

factoreries au Congo, le gouvernement<br />

s'est décidé à prendre des mesures énergi-<br />

ques pour châtier les peuplades rebelles et<br />

ramener le calme dans la colonie.<br />

C'est ainsi que, sur le paquebot Pelion<br />

qui quitte aujourd'hui la France, prendra •<br />

passage le lieutenant-colonel d'infanteria<br />

coloniale Grave; cet officier supérieur qui,<br />

est accompagné de plusieurs officiers dont<br />

deux médecins majors va prendre le com-<br />

mandement des troupes au Congo.<br />

Ces troupes se composent d'une batterie<br />

d'artillerie sur le pied de guerre, de deux<br />

bataillons de tirailleurs sénégalais et de<br />

3,000 miliciens, ainsi que des soldats du<br />

génie.<br />

Dès son arrivée à Libreville, le colonel<br />

Grave se dirigera vers le Haut-Congo; les<br />

villages révoltés seront rasés et le colonel-<br />

Lournera à Libreville lorsque toute la<br />

Sangha sera pacifiée.<br />

Le général Percin a adressé au comte<br />

de Castellane une nouvelle lettre ainsi<br />

conçue :<br />

En publiant incomplètement ma lettre d'hier<br />

vous lui donnez un sens qu'elle n'avait pas<br />

Je n'ai pas rencontré M. Alfred Dreyfus . je<br />

n'ai donc pas eu à lui tendre ni a lui refuser<br />

la main.<br />

Quant an satisfecit quo \'ous vous permettez<br />

do me décerner, je ne l'accepta pas; je ne vous<br />

reconnais aucune qualité pour me juger.<br />

M. le général Percin s'enferre ; il s'était<br />

empressé de répondre à la mise en de-<br />

meure de M. de Castellane pour ne pas<br />

rester, aux yeux des bons Français, sous<br />

le coun d'une accusation infamante.<br />

Aujourd'hui, il craint d'être allé trop<br />

loin et craint de se brouiller avec l'Aurore<br />

et la Petite République, les meilleurs<br />

souteneurs de Combes et d'André.<br />

M. de Castellane était cependant en droit<br />

de considérer comme un démenti la pre-<br />

mière lettre du général Percin qui, ainsi<br />

qu'on s'en souvient, était ainsi conçu :<br />

Paris, 3 octobre, 1902.<br />

M. le député,<br />

Vous êtes le seul à avoir pris au sérieux<br />

l'information du Juif renégat, fils de Salomon<br />

PoKonnais et de dame Cohen, qui signe dans<br />

le Gaulois, Gaston Pollonais.<br />

Recevez, etc., ^a gg_<br />

Génér .lV," qu'une<br />

Il faut avoir la subtilité "épitre signifie<br />

néral Percin pour P2Dreyfus.<br />

partie quelconqjjéné'ral, M. Boni de Cas-<br />

qu'il n'a pajbndu par la suivante :<br />

. ,4 ' a 1 Pans, 5 octobre.<br />

Brest, 5 octobre.<br />

M. l'abbéDelourme, desservant de Guitte,<br />

inculpé, de participation aux manifesta-<br />

tions en Bretagne, vient de voir supprimer<br />

son indemnité concordataire.<br />

tel'" Mon général,<br />

vous n'auriez<br />

Je n'ai pas publié votre lettre en entier parce<br />

ou'elle mettait en cause une tierce personne ,<br />

en cela, jo me suis conformé a la plus élé-<br />

mentaire correction ; j'ai donne exa^omont la<br />

'.«a<br />

8 »«&£ïïa -s<br />

"ITtous^iulU'rd^^ide faire des réserves<br />

& Drevi'us tant pis pour vous- .<br />

à Et quant au droit que jo puis avoir de vous<br />

juger, je lo tiens a mon' aviS de ma seulo qua-<br />

U Veu°iUez an aRréer. mon gênerai, l'expression<br />

de mes sentiments distingués.<br />

Signé : Comte de CASTELLANE.<br />

Paris, 5 octobre.<br />

A la suite de la lettre adressée par le<br />

irftnfirnl Porcin à M. Boni de Castellane.<br />

M. Bérard à Arras<br />

Arras, 5 octobre.<br />

M. Bérard, sous-secrétaire d'Etat aux<br />

postes et télégraphes, est venu inaugurer<br />

ici le nouvel hôtel des postes; un banquet<br />

lui a été offert par la ville.<br />

A l'issue de ce banquet, M. Bérard a<br />

prononcé un très long discours où on<br />

chercherait vainement la trace des préoc-<br />

cupations que peuvent lui laisser ses fonc-<br />

tions ministérielles.<br />

M. Bérard a parlé de tout excepté du<br />

service qu'il dirige : il a parlé de l'union<br />

des républicains, quelles que soient les di-<br />

vergences de détail qui les séparent.<br />

Et faisant allusion aux incidents qu


lions des factions et qu'il poursuit une poli-<br />

tique laïquf st anticléricale, et, malgré la<br />

contradiction évidente, il prétend que le<br />

gouvernement veut la liberté de cons-<br />

cience.<br />

Et| se réclamant exclusivement de la Ré-<br />

volution de 1789, il déclare le pouvoir ci-<br />

vil battu en brèch* et la nécessité de le<br />

défendre.<br />

Bruxelles<br />

Paris, .> octobre.<br />

par quatre<br />

est la sui-<br />

Qerminal,<br />

Rien que la cérémonie soit fixée à une lie<br />

heure de l'après-midi, dis dix heures ce in<br />

matin la. rue de Bruxelles et ses abords la<br />

présentent un aspect très animé. to<br />

Devant le numéro 21 bis, dont la grande<br />

porte est ouverte, les curieux se pressent so<br />

pour voir le vestibule transformé en caa- de<br />

pelle ardente. pa<br />

M. Bruneau, ami de la famille /.ola. doit Ti<br />

prier M Cornette, commissaire de police, pi<br />

d'organiser un service d'ordre. ag<br />

L'entrée de la maison mortuaire est ai<br />

tendue rie draperies noires parsemées lii<br />

d'étoles d'argent sur lesquelles se déta-<br />

chent trois écussons portant l'initiale du pe<br />

défunt ; lo vestibule est également décoré pi<br />

de draperies noires. th<br />

A son extrémité, du côté opposé à la m<br />

rue, est placé h; cercueil recouvert simple- sa<br />

ment d'un drap mortuaire en velours noir;<br />

tout autour sont disposées les couronnes gi<br />

et les gerbes de fieirs; deux statues a p- v<<br />

paraissent entre les tentures du vestibule : se<br />

une Vérité sortant du puits; une Vierge v<<br />

tenant dans ses bras le Christ enfant. m<br />

A il heures, la rue de Calais, la place ti<br />

de ViiHiuiille et la rue de Bruxelles sont ri<br />

évaluées; les curieux sont refoulés par et<br />

les agents el l'emplacement ainsi devenu<br />

• libre est réservé aux invités qui, on le es<br />

sait, doivent être munis d'une carte spé- ei<br />

ciale tirée a iOQ exemplaires seulement. o<br />

Parmi ces amis de la famille, nous re- oi<br />

connaissons : MM. Gustave Fort, chef du g<br />

cabinet du président du conseil, représen-<br />

tant ai. Combes ; Paul Gervais, chef du t«<br />

secrétariat particulier ' du ministre des U<br />

colonies, représentant M. Doumergue ; d<br />

Fumemont et Demblon, députés belges, o<br />

représentant le conseil général du parti<br />

ouvrier de Belgique ; Adolfo Cazado, sé- d<br />

nateur espagnol, délégué de la Société des c<br />

Gens de Lettres et des Artistes de Madrid; e<br />

le lieutenant colonel Hartmann, Henri q<br />

Roujon, etc.<br />

A ! ! b. ![?, le service d'ordre très consi- t<br />

. rablo p:end position aux abords de la e<br />

maison mortuaire ; toutes les rues abou-<br />

tissant rue da Bruxelles sont consignées ; p<br />

des gardes municipaux à pied et à cheval û<br />

renforcent la police. La foule, qui est très c<br />

nombreuse derrière tous les barrages, oh- t<br />

serve le plus grand calme ; il en est de c<br />

môme des habitants des maisons voisines ï<br />

qui, de leurs ren tres, assistent en curieux<br />

à cette cérémonie. Cependant les invités t<br />

continuent à arriver rue de Bruxelles. s<br />

A midi et quart, M. Jaurès fait son appa- <<br />

rltion en compagnie de l'ex-lieutenant- 1 i<br />

colonel Picquart; tous deux repartent \<br />

presque aussitôt et franchissent le barrage j<br />

de la rue de Clichy, inaperçus de la foule, i<br />

Derrière eux se présentent successive-<br />

ment la Dame blanche, cette dame qui se i<br />

fit tant remarquer au cours de tous les i<br />

procès relatifs à l'affaire Dreyfus; puis ,<br />

MM. Mathieu Dreyfus, Bernard Lazare, i<br />

Henri Brisson, Yves Guyot, Joseph Rei-<br />

nach, Bertulus, Clovis Hugues et Charles<br />

Bos, députés; Labori, Albert Clemenceau,<br />

le prince de Monaco, Bayet, le nouveau di-<br />

recteur de renseignement supérieur.<br />

Plaça de ia Trinité<br />

La concentration des délégués et mani<br />

testants est la place de la Trinité, assez<br />

voisine par la rue Blanche de la maison<br />

mortuaire qui servait, comme on sait, de<br />

point de concentration aux diverses délé-<br />

gations soit socialistes, soit des ligues des<br />

Droits de l'Homme et de la Libre Pensée,<br />

inscrites pour prendre part au cortège.<br />

Aussi, des 10 heures du matin, la place<br />

et ses abords étaient-ils occupés par un<br />

service d'ordre des plus importants, dirigé<br />

par M. Lépine, préfet de police, en per-<br />

sonne: des nuées d'agents, des gardes mu-<br />

nicipaux de Paris à pied et à cheval se<br />

tenaient à l'intersection des rues Saint-<br />

Lazare, de Chateaudun, de Londres, de la<br />

Chaussée d'Antin et de ia rue Blanche,<br />

pour faciliter la formation du cortège et<br />

refouler les curieux qui s'étaient portés en<br />

nombre sur ce point.<br />

La rue Blanche et la rue de Calais sont<br />

coupées dans leur longueur par une haie<br />

de gardes républicains à pied, espacés de<br />

deux en deux mètres, laissant ainsi une<br />

moitié de la rue à la circulatioa, l'autre<br />

étant réservée au passage des délégations<br />

en marche vers l'hôtel de la rue de Bruxel-<br />

les.<br />

11 se produit, pendant ces opérations<br />

préliminaires, les incidents habituels que<br />

les mouvements des forces policières dé-<br />

terminent en refoulant les spectateurs,<br />

mais tout a passé sans de sérieuses alga-<br />

rades ; les promeneurs qui par cette belle<br />

journée de dimanche, s'étaient arrêtés sur<br />

ce point ne témoignent en somme, bien<br />

que piqués de curiosité, qu'une complète<br />

indifférence.<br />

Concentration des délégations<br />

Entre temps, les premiers groupements<br />

arrivent porteurs de couronnes et vont<br />

prendre place dans l'espace qui leur est<br />

réservé ; parmi les premières arrivées, on<br />

remarque les délégations du Grand-Orient<br />

de France et de la Ligue des Droits de<br />

l'Homme ; puis apparaissent divers grou<br />

pes socialistes dont plusieurs arrivent en<br />

cortège, d'ailleurs généralement assez mai-<br />

gre.<br />

Tous les militants de la sociale ont<br />

arboré à la boutonnière l'églantine rouge ;<br />

d'ailleurs, comme l'industrie parisienne ne<br />

perd jamais sas droits, de nombreux ca-<br />

melots circulent aux abords de la place,<br />

"""-^ihereliant â débiter des églantines, une<br />

iSïtSpn intitulée : « Hommage à Zola » et<br />

miiftëS postales portant le porti ait de<br />

façon pla il!e, les amis intimes<br />

éviter l'encombrement.<br />

De vives altercations s'élèvent de temps<br />

a autre entre les délégués qu'impatiente<br />

pend;<br />

et 1*»« narstr.<br />

ia,llllie ' les amis intimes<br />

du no uâ ^ e l<br />

qui teuaiei >t ^s cordons<br />

Saint cha' les ^C U ? nt tl:,ns l'^enue<br />

devait^voV^<br />

pia e sur le catafalque devant i«nn» i Ù<br />

^commençait à dôfllerTfheK ït<br />

Î û\k corbillard et<br />

devant lequel la<br />

r a 2 heure» et<br />

défilé est terminé au cimetière ; cela sem-<br />

ble ramener, place Blanche, un peu de<br />

cal, ce; la foule redescend vers les boule-<br />

vards.<br />

Le groupe des manifestants patriotes, à<br />

la tête duquel se trouvait M. Lionne, an-<br />

cien adjoint au maire d'Alger, et qui des-<br />

cendait en colonne la rue Blanche a été<br />

assailli par une bande d'églantinards ; de<br />

nombreux coups ont été échangés; un<br />

anarchiste a été sérieusement blessé à la<br />

tête.<br />

Après avoir été définitivement repoussés<br />

du boulevard de Clichy et de la place Blan-<br />

che, les internationalistes, se conformant<br />

à une tradition, sont montés au Sacré-<br />

Cœur de Montmartre et ont essayé de<br />

prendre d'assaut la basilique au chant de<br />

la Carmagnole et do l'internationale.<br />

Les gardiens de la paix, immédiatement<br />

prévenus, ont fait l'ascension de la butte<br />

et les ont chassés à grands coups de pieds<br />

dans le derrière, suivant l'expression pit-<br />

toresque de M. Lépine lui môme.<br />

Sur les boulevards<br />

Les grands boulevards ont présenté<br />

toute la soirée une animation extraordi-<br />

naire.<br />

AU E0I8 DE BOULOtlNK<br />

Paris, 5 octobre.<br />

Prix da la Gascade, 4,000 francs, 2,000 mètres<br />

environ. —1, Rob-Koy 3. à M. A. Abeillle (J.<br />

Cails) ; 2, Facette 6[i, a M. H. Delamarra<br />


y.wîîtîï t% Octobre fl?>©52<br />

mjiin^i'ii);TJBHTgiTwai»" u,> - ;i *"-BiaiiJiwi f «e min m nmromaBgBBBgBaaBBMB—WBM<br />

chanoine<br />

l 'no. an-<br />

» «ndi dernier, rête do saint Michel, était cé-<br />

hrA en la ctiapelle de Tholomiers, commune<br />

' è la r.ivinière, lo mariage do Mlle Marie Gra-<br />

•I e . av eo M. Loiys do Cardenal. lieutenant au<br />

"?« de ligne, en garnison à Périgueux.<br />

&"? eS témoins étaient, pour Mlle «granel. MM.<br />

_ -ni.Clair Granel et Armand Bertrand, ses on-<br />

, a- pour M. do Cardenal, M. Louis de Mon-<br />

c i' son oncle cl M. Louis do Montosquiou,<br />

, cousin.<br />

i as parents et amis dos deux fanvlles for-<br />

„ ia nt aux .;6iino3 époux un très nombreux<br />

Trtfcïe dans loquet l'élément militairo était<br />

V •Ufimnient représenté par une quinzaine d'of-<br />

7--àr- do toutes armes.<br />

7 ,i ir.esse a été dito par M. le curé de ia Li-<br />

nihra et la bénédiction nuptiale donnée par<br />

»n ami do la famille Granel, M. le chanoine<br />

r>i«nat, aumônier du Ivcèo Charlema^no. an-<br />

cien aumônier militaire pendant la guerre do<br />

18;0. à l'état-major du général do Cathelineau.<br />

Après la messe, un lunch a été servi sous une<br />

lente dressée au mdiou du parc.<br />

L'INTERPELLATION LASIES<br />

Nous avon3 déjà annoncé la résolution de<br />

notre vaillant ami Lasies d'interpeller le mi-<br />

nistre de la guerre sur la pa ne disciplinaire<br />

iniîigèo au général Frater pour sa déposition<br />

au conseil de guerre.<br />

Voici le texte do la lettre de Lasies au lou-<br />

foque do la guerre, André.<br />

Mon général,<br />

» J'ai l'honneur de vous informel' que, dés<br />

la rentrée des Chambres, je cous interpel-<br />

lerai sur la peine disciplinaire infligée au<br />

général Frater, et sur les mesures que<br />

•vous comptez prendre pour éviter à. l'ar-<br />

mée l'exécution des besognes policières.<br />

Au moment O " les ruasses ouvrières, si<br />

ardentes, mais si généreuses, lasses enfin<br />

d'entendre des promesses qui ne so réali-<br />

sent jamais, vont, peut être, se révolter<br />

contre ceux qui, depuis si longtemps, les<br />

bernent avec des mensonges et des uto-<br />

pies, il est de notre devoir à tous de<br />

bien définir le rôle de notre armée natio-<br />

nale.<br />

Tant qu'on n'est pas en présence de mal-<br />

faiteurs menaçant la vie ou la propriété<br />

des individus, je ne puis admettre que nos<br />

officiers et nos soldats soient mis en con-<br />

flit avec des citoyens qui défendent leur<br />

liberté contre ceux qui l'oppriment, ni avec<br />

des travailleurs qui réclament la réalisa-<br />

tion de leurs espérances à ceux qui les ont<br />

suscitées et qui les dupent.<br />

L'armée est faite pour défendre l'inté-<br />

grité du territoire et l'honneur du drapeau.<br />

Elle n'est point faite pour tirer sur le<br />

peuple quand il défend ses prérogatives et<br />

ses droits.<br />

Agréez, mon général, l'assurance de ma<br />

haute considération.<br />

LASIES, Député du Gers.<br />

De notre correpondant particulier :<br />

Rodez, 5 octobre.<br />

Réceptions ©t décorations<br />

A la veille dos ôlect'ons sénatoriales, M. Ma-<br />

juèjouls a cru nécessaire da venir réchauffer ls<br />

zèle de ses amis politiques. 11 a pris comme<br />

arélexte l'inauguration de la ligne da Rodez à<br />

darmaux.<br />

Cette cérémonie a été précédée par quelques<br />

.speechs et uno distribution de décorations.<br />

Procédons par ordre :<br />

L8 ministre qui s'était arrêté quelques ins-<br />

tants samedi matin à Capdenac et à Aubin, ou<br />

îl a remis plusieurs médailles du travail;<br />

U est arrivé ici à onze heures. Jl était accom-<br />

pagné du préfet de l'Aveyron, M. Marie, du<br />

sous-préfet de Viftefrajiche, qui étaient allés<br />

RU-devant de lui à Capdenac, de son chef etda<br />

son sous-chef de cabinet ; do M. Kleino.- direc-<br />

teur du personnel au ministère des travaux<br />

publics, d ingénieurs de la compagnie d'Or-<br />

léans et du Midi, et»<br />

Les honneurs militaires étaient rendus par<br />

le 81e de ligne avec son drapeau.<br />

L,e ministre a encore récompensé quelques<br />

personnes avec des médailles du travail et a<br />

remis ies palmes académiques au distingué<br />

chef de musique du régiment.<br />

A a heures ont eu lieu ies réceptions offi-<br />

aielles.<br />

Les membres du tribunal ont été présentés<br />

par M. Viala, président, qui a prié M. le mi-<br />

nistre de « croire à leur dévouement absolu à<br />

la République. »<br />

M, Maruéjouls a répondu : « Les magistrats<br />

représentent la chose la plus haute que la Ré-<br />

publique a lu prétention d'incarner ; la jus-<br />

tice »<br />

Farceur !<br />

Après avoir reç.d le corps académique, le mi-<br />

nistre a été salué par Mgr Franquevillo, évê-<br />

que de Rodez.<br />

Sa Grandeur a présenté à M. Maruéjouls ses<br />

vœux ies meilleurs et affirmé lo patriotisme<br />

oaut et éclairé de tous le clergé rhuténois.<br />

Le ministre a répondu :<br />

« Vous poursui ez une mission de paix ; le<br />

gouvernement aussi veut la paix (sic). Les ro-<br />

anons entre l'Eglise et l'Etat sont réglée par<br />

«n traité dont il importe que les clauses soient<br />

e part et d'autre observées avec la plus scru-<br />

puleuse bonne foi. »<br />

Le collaborateur du Défroqué regrette que<br />

certains n'aient pas cru devoir écouter les<br />

« conseils tombés de la bouche de révoque, et<br />

ceux venus de plus haut, éloquents par leur<br />

silence même. »<br />

« Ainsi, bien de difficultés eussent été évi-<br />

tées. Ceux qui marchent à l'étoile, sans se<br />

préoccuper des fondrières qui sont sur le che-<br />

min, risquent fort da faire comme l'astrologue<br />

de la labié, qui, dans un puits, se laissa choir,<br />

u est un terrain sur lequel tous les honnêtes<br />

?«ns peuvent et doivent se rencontrer, et<br />

quelque nom qu'on lui donno : charité ou fra-<br />

•ernitè. c'est sur co terrain que peut cro tre et<br />

Heorir la paix que, comme PSgtise, la société<br />

«que 0t i,. gouvernement delà République<br />

j «m la représente, appellent de tous leurs<br />

vœux >,<br />

. F^ a général Prenget a présenté ensuite les<br />

wiciers de la garnison de Rodez.<br />

B ,çyj; Journée s est t rminée par un banquet<br />

»ae« par le conseil municipal et où i! n'a pas<br />

-te prononcé de discours politique,<br />

'.fia , -! ssus 09 banquet, lo ministre a remis<br />

«î» » ilMS suivantes : chevalier de la Lè-<br />

nérai<br />

llneur ' M - Oaussanel. conseiller go-<br />

MM v i W député : of*ci«rs d'académie :<br />

°,,' V- ali «l Vidal, conducteurs des p.mts et<br />

leur al e ? : v «fnUes do castclpers. coaslruc-<br />

'«ur des tram-.vays.<br />

t-mauquration do la ligne da Carmaux<br />

à Rodez<br />

neert^iU* 8 **? da Ia R*Pul»B^«e qui eut son<br />

Pour ina r celelirit é mais qui, heureusement<br />

disait ,,„' nancos do la franco, mourut jeune,<br />

o qui eut son<br />

heureusement<br />

mourut j>eune,<br />

disait un li, . "° la 'Tance, mourut jeune,<br />

6tt vie politîqU9 a . U CONSULAT D'ESPAONI! A TOULOUSE<br />

CStSYALUtB DE L'ORDRE D'ISABBXLIÎ LA CATHOLIQUE<br />

et les prie de vouloir bien assister aux ob-<br />

sèques qui auront lieu, mardi ; octobre, à<br />

10 heures du matin, sur la paroisse Saint-<br />

Etienne<br />

On se réunira à la maison mortuaire,<br />

31, boulevard Carnot.<br />

''e ./; : .:^2:~^<br />

Les familles CAZAUX et DUPLASSY<br />

ont la douleur de faire part à leurs amis<br />

et connaissances du décès de<br />

YCllYe<br />

et les prient de vouloir bien


Fourrages. - Foin, lro qualité, * fr. 50 ; 2e<br />

Qualité. 4»», paille Ire qualité, 4 fr. : 2e qua-<br />

lité, 8 fr. BO.<br />

Animaux conduits au marché : Bœufs, 203 ;<br />

Taches, 201 ; veaux, 830; moutons et brebis;<br />

îso ; porcs, 37© ; chevaux, »»» ; mulots, »» ,<br />

lncs, »»», chiens. »»».<br />

Prix moyens : bœuf, 0 60 c; veau, 30 c; mou-<br />

Ion, 78 c.<br />

SYoiailIes. — La paire poulets 2 60; poules,<br />

i 00 ; dindons, 18 »» ; pintades, 9 »a.<br />

* Œufs, la douzaine, 0 SO.<br />

Toulouse. 8 octobre.<br />

Denrées. — Bladettes et blés fins supérieurs,<br />

les 80 kilos, do 17 a 17 .. ; bladettes ot blés<br />

«onne qualité, do 16 50 a 16 75 ; bladettos et<br />

©lés ordinaires, da 16 61 à .... ; blés mitadins<br />

Uns, de .. ... a, .. .. ; blés mitadins ordinaires,<br />

de 15 25 k 16 50 ; seigle, ies "75 kilos, do 11 50 à<br />

... ; orge, les 60 kil., de 8 25 a 9 .. -, avoine,<br />

les 50 kilos, do s ..a .825; maïs blanc, las 75<br />

fcilos, do 12 M & li 75 ; maïs roux, les 75 kilos,<br />

de .. . a .. ..; haricots, l'hectolitre, de • -.<br />

* .. ; fèves, les 65 kilos, 10 2 : > a 10 M: vesces<br />

noires, les 80 kilos, de li .. à 14 50; vesces<br />

rousses, les80 kilos, do .. .. a .. ... graine<br />

de lin, les 06 kilos, do .. .. à<br />

Farines et issues- — Premières, ies 122 kil 1|2<br />

&•;» . ; secondes, les 122 kilos, 37 ..; farina<br />

déclassée, dite Iî. G., les 100 kilos, 13 17; farin3<br />

déclassée, dite S. O., les 100 kilos, ... ; sons<br />

%ios, les 100 kilos, 12 50 à 1;..; sons iin3,<br />

..r, 11. G , .. ..; B.P. F ; B. P<br />

rousses, les80 kilos, do .. .. a .. ... graina<br />

de lin, les 66 kilos, do .... à<br />

Farines et issues- — Premières, ies 122 kil 1|2<br />

6. ci . ; secondes, les 122 kilos. 37 ..; farina<br />

déclassée, dite B. G., les 100 kilos, 13 17; farina<br />

déclassée, dite S. O.. Ie3 100 kilos, ... ; sons<br />

gros, les 100 kilos, 12 50 à 1;..; sons iin3,<br />

,. ..i, B. G , .. ..; B. P. P ; B. P<br />

Fourrages. — Foin nouveau, les 50 kilos, de<br />

?2ô é 3 u ; sainfoin Ira coupe nouveau, les 53<br />

kilos, de 1 .. à » 25; 2e et 3e coupes, los 50 kil..<br />

de.> a 3 25; pailla, ios 50 kilos, da 1 75 a<br />

i ..; trèfle, l'hocto, de é ; avoina,<br />

les 50 kilos. 1 ; .<br />

Boisa brûler. — Bois, stère, promièro qualité,<br />

15 .. ; deuxiémo qualité, 14 ..; les 50 kilos, da<br />

1 40 a 1 5.<br />

MARCHÉ DES VINS<br />

Narbonne.— Cave du Petit Tournebelle,<br />

13 fr.<br />

Cave de Saint Etienne, partie de M. Ar-<br />

naud Etienne à 14 fr.<br />

Cave de Saint-Etienne, partie de M.<br />

Cousin, à 14 fr. 50.<br />

Les trois caves de M. Turrel, ancien mi-<br />

nistre, 10,030 hectos à 17 fr.<br />

Cave do Marchenolr, à M. Mècle, à<br />

13 fr. 50.<br />

Cave du Grand Moussoulens, 0,000 hec-<br />

tolitres à 15 fr.<br />

Cave de M. Terret, à Yinassan, à 14 fr.<br />

Cave de Réveillon, à M. A;:eau, 3,000<br />

hectolitres à 18 tr.<br />

Cave de Floris, 5,000 hectolitres à 16 fr.<br />

Les trois caves de M. Anselme, 8,000 hec-<br />

tolitres à 12 fr.<br />

Cave de Gaussan, à. M. Grelat, 10», à<br />

18 fr.; 3.0C0 hectos vins vieux, au même<br />

prix.<br />

i Cavo de Pradines, 3,500 hectos à 15 fr.<br />

Cave de Horte-Neuve, & M. Maurice<br />

Bonnet, 12,01)0 hectos à 17 fr.<br />

Cave de M. Hostfilot, à la Redorte, 0,00)<br />

hectos à 17 fr.<br />

REVUE HEBDOMADAIRE<br />

Parie, 4 octobre.<br />

Nous n'étonnerons personne, sans doute,<br />

en disant que la majorité de nos corres-<br />

pondants nous écrivent pour nous deman-<br />

der notre opinion sur les Rentes françai-<br />

ses- 11 est bien certain (la division consi-<br />

dérable de leurs coupures le prouve.) qu'el-<br />

les sont répandues dans tous les porte-<br />

feuilles, petits ou gros. Le mouvement<br />

ininterrompu de baissse qui a fait perdre<br />

le pair a notre 3 OjO est donc un phéno-<br />

mène qui intéresse énormément de monde,<br />

et, nous le répétons, il est l'objet principal<br />

des demandes de renseignements ou d'avis<br />

qui nous sont adressées'de tous les points<br />

du territoire.<br />

Deux causes ont déterminé la baisse de<br />

nos rentes : la première a été que l'éléva-<br />

tion des cours auxquels elles étaient par-<br />

venues a rendu sensiblement plus at-<br />

trayants les placements de l'étranger et<br />

que l'épargne, sollicitée par des occasions<br />

de revenus plus copieux, a moins recherché<br />

nos rentes. Un document officiel dressé<br />

sur des constatations fournies par tous<br />

nos consuls, estime à la somme énorme de<br />

trente milliards les placements français à<br />

l'étranger. 11 ne faut ni s'en étonner, ni<br />

s'en alarmer, tout au contraire, cela<br />

prouve que la puissance économique et<br />

industrielle de la France n'a pas diminué.<br />

Cette somme énorme, en rendant les pays<br />

étrangers tributaires envers la France de<br />

revenus importants, est une des colonnes<br />

solides de notre fortune nationale, et u ne<br />

faut ni espérer ni désirer que ce mouve-<br />

ment cesse; d'ici peu l'Amérique nous<br />

montrera ses puissantes méthodes finan-<br />

cières, parfaitement capables de séduire<br />

nos capitaux. 11 faut accepter comme un<br />

axiome économique ceci : c'est que tout<br />

capital heureusement placé à l'étranger,<br />

contribue pour autant à la fortune géné-<br />

rale de la France.<br />

No nous hâtons donc pas, tout au con-<br />

traire, d'attribuer la baisse de notre rente<br />

à, une diminution de notre puissance éco-<br />

nomique, ni de nos facultés d'épargne.<br />

Malheureusement, le fléchissement de<br />

nos rentes a encore une autre cause, c'est<br />

la diminution de la confiance. Le déficit<br />

budgétaire ne pouvait pas ne P" f. 1 '<br />

Sne répercussion fâcheuse sur les cours de<br />

nos rentes. L'esprit qui anime « » «<br />

ment, la continuation des<br />

.orales, les menaces do rèfoi mes de nos<br />

systèmes d'impôt, sont pour nos, rMttl au-<br />

tant de causes do désaffection. On se end<br />

compte que le budget de 1903, si aboi eu-<br />

sement dressé par M. Rouvier, est un bud-<br />

get d'expédients fort géné par des considé-<br />

rations politiques qu'il devrait dominer et<br />

non subir.<br />

Le crédit de la France n'en est pas moins<br />

eneore un des premiers crédits du monde,<br />

il ne faut point que les capitalistes 1 ou-<br />

blient. Les ressources de la France admi-<br />

nistrées suivant des méthodes inspirées<br />

d'un esprit différent de celui qui règne ac-<br />

tuellement, répareraient facilement le<br />

mal.<br />

Ce retour à de plus saines idées sa ma-<br />

nifestera-t-il ? A ce sujet les prévisions<br />

nous échappent. Nous nous bornons a<br />

montrer à nos lecteurs la situation telle<br />

qu'elle est en réalité. Nos yeux ne peuvent<br />

guère percer l'avenir. Sur le sort de nos<br />

rentes le coté politique dépasse le côté fi-<br />

nancier, c'est à chacun de considérer quel-<br />

les chances d'amélioration peut réserver<br />

la politique. Telle elle sera, telles seront<br />

nos finances et aussi les cours de<br />

tes.<br />

nos rea-'<br />

Gela dit pour répondre à bien des «<br />

tions; nous continuerons, comme na<br />

s*<br />

passé, à donner nos avis par la lettre 1% '<br />

Meulière à tous ceux qui nous les ii«m PaN <<br />

deront.<br />

c * a 6umUl<br />

qui nous les d, m p a a £.<br />

DE LAVIQERIE,<br />

22, place Vendôme,<br />

telles seront 1 tographiquos<br />

Ln Ftovue Bflnme, paraissant tous les dinm<br />

cbes. le numéro, 15 centimes ; abonnement»<br />

France et Algérie, 8 francs par an ; étranp«. :<br />

U lr. 50. 168. boulevard Saint-Germain, PaSio'<br />

Lire dans la Revue Marne (numéro 418 /?,'<br />

5 octobre 1902) :<br />

a -<br />

Vers le sud, P. Giquello ; Pendant la h .<br />

taille (suite et fin). Paul Bourgat, do l'AcauV<br />

mie française ; la Heine des Belges ; Récréa<br />

lion scientifique ; le vin plus lourd que l'o au<br />

A. Symptoto ; l'Année française : le général da<br />

Sonis est nommé souTheutenant, Ch Ponso<br />

nailfio ; Petits poèmes a dire : Neiges d'antan<br />

André Thouriet. do 1 Académie française • i e «â<br />

Deux Réveils. Krnost Legouvé, do l'Académie<br />

française ; los Crêpes de Noche. Simon Toulla-<br />

nes ; Nouzon (suite), Jules Mazè ; ( a al la la<br />

Lune rousse (suite) Champo'.<br />

Illustrations d'après les reproductions pbo-<br />

lioné Lelong. etc.<br />

reproductions pbo-<br />

£tudc de M« DULME, avoué [et troisième étages sont pér-<br />

it Toulouse,<br />

lsaure, 7.<br />

rue Clémence- cés : chacun de deux ouver-<br />

tures de croisées se fermant<br />

» V?<br />

A VENDRE l<br />

Aux enchères publiques, à 1<br />

mite do lieitation, et sur folle-<br />

enchère i<br />

Le Jeudi 23 octobre 1902, c<br />

à midi précis<br />

c<br />

?ar devant et à l'audience de <<br />

la Chambre des criées du ]<br />

Tribunal civil de première<br />

instance de Toulouse, au ,<br />

Palais - de -Justie, place ,<br />

•Saint-Michel.<br />

A la requête :<br />

De Maître Dominique DUL- 1<br />

ME, avoué près le Tribunal <<br />

civil de Toulouse, y domici- i<br />

lié, occupant pour lui-même,<br />

dans sa propre cause, en sa '<br />

qualité d'avoué distraction-<br />

naire des dépens, en vertu<br />

d'un jugement rendu parle<br />

Tribunal civil dudit Tou-<br />

louse, le six février mil neuf<br />

cent deux, dans une instance<br />

en partage et lieitation for-<br />

mée, contre les époux RA-<br />

HATJÏË, ci-après nommés,<br />

pour lesquels ledit M0 DUL-<br />

ME. était constitué ;<br />

Contre :<br />

i- Madame Jeanne Marie<br />

Honorine Etiennetle HO-<br />

NORE, sans profession,<br />

épouse de Monsieur Charles<br />

RABAUTE, représentant de<br />

commerce, et ce dernier<br />

comme ma., i, pour l'autori-<br />

sation, ou en toute autre<br />

meilleure qualité, domiciliés<br />

Ensemble à 'Toulouse, rue<br />

M en la u clran, numéro 51; la<br />

dite dame RABAUTE. adju-<br />

rticatahe fol-en hérisseur et<br />

l'un des collicitants ;<br />

y Monsieur Jean Eugène<br />

HONORE, comptable à la<br />

Compagnie des chemins de<br />

fer du Midi, domicilié à Bor-<br />

deaux, route d'Espagne, nu-<br />

méro 1.87, ayant M8 GARRES<br />

pour avoué' constitué ;<br />

Cs-AP«ES DESIGNES<br />

mm<br />

Situé à Toulouse, rue<br />

d'Astorg, 15,<br />

Comprenant deux maisons<br />

portant autrefois les numé- !<br />

ros 13 et 15, actuellement<br />

réunies en une seule sous le<br />

numéro 15 de ladite rue d'As-<br />

torg. 1<br />

Elles sont séparées par un<br />

corridor ou passage donnant<br />

accésMtins ies divers corps<br />

desùites maisons.<br />

La partie de maison qui<br />

portait le numéro 13 est à<br />

rez-de-chaussée, premier et<br />

deuxième étages.<br />

Le i ex-de-chaussée est per-<br />

cé d'une ouverture de maga-<br />

sin, le premier étage de deux<br />

croisées avec, persiennes et<br />

le deuxième étage d'une croi-<br />

sée et d'une autre petite ou-<br />

verture.<br />

Sur le derrière, il existe<br />

des constructions servant de<br />

dé barges et un petit corps<br />

de maison à rez-de-chaussée<br />

et premier étage, séparé des-<br />

diles constructions par uue<br />

cour.<br />

La partie de maison qui<br />

portait le numéro 15 est éle-<br />

vée d'un rez-de-chaussée sur<br />

cave, et de trois étages.<br />

Le rez-de-chaussée est per-<br />

cé d'une ouverture de maga-<br />

sin et les premier, deuxième<br />

à l'intérieur et sont barrées vertu du jugea<br />

au moyen de rondins en fer six février r<br />

à la hauteur d'un mètre en- deux, après mi<br />

viron. restée infructu<br />

Après le premier corps de délivrer par 1<br />

maison se trouve un autre Tribunal civil<br />

corps ayant sa porte d'entrée le certificat<br />

dans le corridor et donnant l'article 734 dt<br />

sur le jardin qui est â la cédurecivile, p<<br />

suite et sur lequel ii prend la revente sui<br />

jour. des immeuble:<br />

A la suite de ces divers dame Rabaute,<br />

corps de maison il y a un En conséqu<br />

petit jardin fermé par une annoncé à to<br />

grille en fer. que l'àdjudici<br />

Après ledit jardin se trouve meubles dont s<br />

urte grande chartreuse, de ledit jour,<br />

construction récente, qui u Jeudi vingt<br />

sa façade sur le jardin. mil neuf cent<br />

Elle a un sous-sol avec précis;<br />

cinq petites ouvertures. Par devant <<br />

Le rez-de-chaussée est per- delà Chambre<br />

cé de cinq ouvertures de Tribunal civil<br />

croisées et d'une porte d : en- au Palais de<br />

trée dans l'angle et le pre- Intérieure Sali<br />

mier étage de six ouvertures Sur la mise<br />

de croisées. par le pour<br />

Derrière la chartreuse, il s01 " aie do di:<br />

existe une petite cour. j Jr 1 :'",— ;<br />

Toutes les constructions '.. outre les eu<br />

ci-dessus décrites, le jardinl*"" 18 â , u caI "«<br />

et la chartreuse ont le pas- "°, in ' }~sJi<br />

sage par le corridor qui sé- s adresser a M<br />

pare les deux parties de la avoa ? P° u; su<br />

maison. enchère, et Ci<br />

Le tout confronte en corps : ayant poursi<br />

du midi, ladite rue d'Astorg; tic i?"., . ,<br />

du levant, Sicre et Mailhol, b& \\ et ,<br />

et du couchant, le 'couvent"Soussigné, a<br />

des Sœurs-du-Sauveur. deux octobre<br />

Les immeubles ci-dessus «eux.<br />

[désignés sont portés a lai Wl<br />

matrice cadastrale de la<br />

commune de ^Toulouse, sousj. Enregistré<br />

: 1rs numéros sept cent cin-j« eux ° c j? b j£<br />

' quante-un et sept cent cin- deux, folio 22,<br />

quante-deux de la section JJ, .^ e ,*'? A in<br />

! pour une superficie de cinq vingt nuit ce;<br />

• cent deux mètres carrés et compris,<br />

! pour un reveau : le soi, de MOUCHA»<br />

deux franês quatre-vingt-<br />

; douze centimes, et les cons-<br />

' tractions, de mille neuf cent Etude de M<br />

cinquante, francs. avoué â To<br />

s Lesdits immeubles sont du Yieux-R<br />

» loués à divers locataires et<br />

* donnent un revenu annuel<br />

de trois mille huit cent qua- VF<br />

rante francs. '<br />

-, La vente des immeubles K SUITE DE LI<br />

fi dont s'agit, dépendant de la SURENCHÉRI<br />

communautégénérale et uni- GEHS<br />

verseile des biens présents et Le jeudi 23<br />

à venir, ayant existé entre à mit<br />

s Monsieur Marie Honoré, dit A l'audience<br />

.iPrat, et Madame Marie-Geor- tribunal ci<br />

t gelte-Phiiippine Cammagre, séant au p:<br />

e son épouse, tous deux décé- u Toulouse<br />

j. dés. et des successions de UN INtME<br />

ces derniers, a élé ordonnée de deux m<br />

u par jugement du tribunal ci- Toulouse, ru<br />

,t vil de Toulouse, en data du n 1 31, sur la<br />

i S six février mil neuf cent deux mille<br />

deux. xante-cinq fi<br />

à Le cahier des charges, Ci —<br />

à dressé par M« Carres, avoué, t oui;<br />

ît poursuivant, pour parvenir à SAINT-PE<br />

la vente, a été* déposé au —<br />

r- greffe du tribunal civil de Etude de<br />

i- Toulouse, le vingt-quatre fé- avoué à<br />

x vrier dernier, ou tous pré- des Carme<br />

st tendants pourront en pren-<br />

i- dre communication et l'ad- A \f$<br />

i- judication a été fixée au „ , . , a<br />

jeudi vingt mars aussi der- « u tr!bl! " a! '<br />

te n ier Le jeudi 3C<br />

le Advenu ledit jour, ladite àiheurei<br />

:>s dame Rabaute née Honoré Une propr<br />

r iQ est devenue adjudicataire maison, jarc<br />

s- des immeubles ci - dessus gne, sise â<br />

ie décrits, moyennant le prix quartier S<br />

spécial de trente sept mille trois lots av<br />

ui cinq cent vingt cinq francs Mises à pr<br />

e- outre les charges. Mais l'ad- 1er lot.<br />

iir judicataire n'ayant pas rem- 2e lot.<br />

pli les clauses et conditions Se lot.<br />

T- de l'adjudication, M a Dulme,, Pc<br />

a- avoué, ayant occupé pour les<br />

oelépoux Rabaute, dans l'ins-<br />

tance en partage et lieitation<br />

des dites successions et dis-<br />

tractionnaire des dépens en<br />

vertu du jugement précité du<br />

six février mil neuf cent<br />

deux, après mise en demeure<br />

restée infructueuse, s'est fait<br />

délivrer par le greffier du<br />

Tribunal civil de Toulouse,<br />

le certificat prescrit par<br />

l'article 734 du Code de pro-<br />

cédure civile, pour poursuivre<br />

la revente sur folle enchère<br />

des immeubles adjugés à la<br />

dame Rabaute.<br />

En conséquence, il est<br />

annoncé à tous intéressés<br />

que l'adjudication des im-<br />

meubles dont s'agit aura lieu<br />

ledit jour,<br />

Jeudi vingt trois octobre<br />

mil neuf cent deux, ii midi<br />

précis ;<br />

Par devant et à l'audience<br />

de la Chambre des criées du<br />

Tribunal civil de Toulouse,<br />

au Palais de Justice, place<br />

Intérieure Saint Michel ;<br />

Sur la mise à prix fixée<br />

par le poursuivant, è. la<br />

somme do dix mille francs,<br />

| Ci 10.000 fr.<br />

I Outre les clauses et condi-<br />

tions du cahier des s;harges.<br />

i Pour tous renseignements<br />

s'adresser à Maîtres DULME<br />

avoué pou; suivant la folle<br />

enchère, et GARRES, avoué,<br />

ayant poursuivi la lieita-<br />

tion.<br />

Fait et dressé par l'avoué<br />

soussigné, à Toulouse, le<br />

deux octobre mil neuf cent<br />

deux.<br />

DULME, avoué,<br />

l Signé.<br />

Enregistré à Toulouse le<br />

ideux octobre mil neuf cent<br />

. j deux, folio 22, case 16.<br />

Reçu un franc quatre-<br />

M vingt huit centimes décimes<br />

Asthme. Toux réeifes c! opiniâtres<br />

MALADIES DES VOIES RESPIRATOIRES<br />

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Etude de M» SAINT-PE<br />

avoué à Toulouse, 2% ru«<br />

du Vieux-Raisin.<br />

A VENDRE<br />

A SUITE DE LTGITATION ET SUR<br />

SUBEXCHÈRE, <strong>LE</strong>S ÉTRAN-<br />

GERS ADMIS<br />

Le jeudi 23 octobre 1902,<br />

à midi précis<br />

A l'audience des criées du<br />

tribunal civil de Toulouse,<br />

séant au palais de justice,<br />

n Toulouse.<br />

U N l!Vt MEUB<strong>LE</strong>, composé<br />

de deux maisons, situé à<br />

Toulouse, rue des Couteliers,<br />

n> 31, sur la mise à prix de<br />

deux mille trois cent soi-<br />

xante-cinq francs.<br />

Ci... 2,565 fr.<br />

Pour extrait :<br />

SAINT-PÉ, avoué, signé.<br />

Quelle est la seule préoccupation de tous les parent;;'? Rendra les enfants heureux,<br />

leur préparer une situation pour que leurs jours soient radieux. Avec quelle douceur les<br />

parents l'ont des sacrifices pour qua leur progéniture ne connaisse, plus lard, que la tran-<br />

quillité ! Tous les parents disent : « Kowt moits'i-ioan contenta M nom voyions nom<br />

enfants Iteurewx » ; cela ne résumc-Uii pas toutes les ambitions, tous les désirs et<br />

préoccupations des parents ï<br />

Au vingtième siècle, la lutte pour la vie, déjà fort il pre. ne sera quo plus ardente ; les<br />

situations ne seront quo plus diluciies ; aussi, ie souci de ebaquo famille est de se préoc-<br />

cuper de chercher à assurer cet avenir. Velr se.» enfants riches on aises, n'est-ce pas<br />

le secret désir de chacun ï<br />

Éîro B'icsla©, na?©®!»©© pas tout '<br />

Comment aspirer à la fortune? Comment réaliser ces projets? Il n'v a iue les loteries,<br />

ou tout, au moins, ii n'y on a qu'une seule, et qui est bien- française, puisqu'on est assuré<br />

FABIUQIE DE \WIMS<br />

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Comment aspirer à la fortune?<br />

ou tout, au moins, ii n'y on a qu'une<br />

de touohec presque toujours trois<br />

a fortune? Comment réaliser<br />

en a qu'une seule, et qui est<br />

minent réaliser ces<br />

mie. et qui est bien-<br />

is ses versements.<br />

Etude de M 0 DE^GOUSSE,<br />

avoué à Toulouse, place<br />

des Carmes, 39.<br />

A VENDUE<br />

Au tribunal civil de Toulouse<br />

Le jeudi 30 octobre 1902,<br />

a 1 heure de l'après-midi<br />

Une propriété, comprenant<br />

maison, jardin, terre et vi-<br />

gne, sise â Tournefeûille,<br />

quartier Saint-Pierre, en<br />

trois lots avec réunion.<br />

Mises à prix :<br />

1er lot. . . 100 fr.<br />

2e lot. . . «5 fr.<br />

Se lot. . .. 501 fr.<br />

Pour extrait :<br />

D. DKSCOOSSE,<br />

Avoué, signé.<br />

— Achetez l'obligation Panama participant<br />

à 385 tira&es avec 'ZVZ millions de frnncs<br />

tic lots ; les litres ne gagnant pas de lots<br />

sont remboursé..; h 400 francs.<br />

Ces titres sont garantis par un dépùt .do<br />

ÎOI millions da francs au Crédit Foncier de<br />

France ; ii y a .six tirages par Sots de<br />

500,000 fr., 250,000 fr,, etc.<br />

La CAISSE GÉNÉRA<strong>LE</strong> vend ces litre 8<br />

au pris da 175 fr.; et pour on faciliter l'ac-<br />

quisition, elle accepte aussi le paiement par<br />

mensualités do 7 lr.: dos le premier verse-<br />

ment la souscripteur reçoit le titro repré-<br />

sentatif ; il a droit ù toisa 3es tirages et<br />

à tous les lots des SOD premier versa-<br />

mont.<br />

Le reliant ;i payer, soit 168 fr., s'eTac-<br />

tuera par versements mensuels do 7 fr.;<br />

l'encaissement se fait parla poste au domi-<br />

cile du client. On peut souscrire la nombre<br />

do litres qu'on désire.<br />

En économisant "JO c»îitïines p^r jnar.<br />

on risque da gagner un lot de 500,000 fr.<br />

qui, payé en pièces de 5 fr., pèse 2.503 kilos<br />

et on est assuré de toucher toujours -ïOOlr.<br />

pour S55 fr. déversés.<br />

Sziste-t-U un père, une mire à qui on<br />

dit : « Economisez îïO centisnes par jour<br />

pour voire bébé, vous pouvez le voir riche<br />

d'un instant à l'autre ; dans tous les cas,<br />

c'est une simple économie totale de 135 fr.<br />

pour laquelle vous toucherez 400 fr. si ca<br />

U'est un gros Sot ! » fjuî puisse hésiter ?<br />

L'imprévoyant, l'inintelligent, peut cher-<br />

cher des prétextes pour manquer à son de-<br />

voir lo p!u3 impérieux ; la famille pré-<br />

voyante, soucieuse de l'avenir de son en-<br />

fant, s'empressera de gagner un GROS LOT.<br />

Dame Fortune est capricieuse; elle<br />

« antre sans frapper» dans les logis les<br />

plus modestes ; récemment elle frappait à<br />

la porte du boulanger Cbambâstin avec un<br />

lot de 500,000 frases, et dernièrement,<br />

une revendeuse du marché était favorisée<br />

d'un pareil lot. Aux derniers tirages en-<br />

core, Mmo Jtiot, de Bordeaux, s-ag-asH, un<br />

lot avec an titre acheté à la CAISSE GÉ-<br />

NÉRA<strong>LE</strong>, ce qui a fait surnommer cette<br />

dernière : Caisse Maison neuve avec jar-<br />

din, centre de la ville, rap-<br />

port 4,0 ,0 fr. ; prix 65,000 fr-<br />

(Le terrain seul est estimé<br />

70,001 francs.)<br />

3° Après for-tune, com-<br />

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taires, sans concurrence a<br />

Toulouse, bénéfice net 6,000<br />

francs, prix 10,000 fr.<br />

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et pour faelltter<br />

I ('EXPECTORATION.<br />

1 Dépit tontes Pharmacies.<br />

Feuilleton du 4 octobre 1902<br />

PAR<br />

venir de grandes quanti-<br />

•taObe, c'est le bois qui<br />

et"5*^tmnais des forêts<br />

Y.onne,laliKfMnpnl i'niinoia l'àtnria T3n *Sw<br />

la faim. Maintenant que j'y songe, oui,<br />

j'ai souvent eu faim.<br />

— Qu'avez-vous fait 1<br />

John Raymond regarda son jeune<br />

ami en hésitant, ses sourcils se contrac-<br />

tèrent; il devint très pâle. Lentement, il<br />

dit :<br />

— Je ne sais pas bien. Je cherche à me<br />

rappeler. Je ne peux pas, ou je me rap-<br />

pelle qu'à demi..., et cela me fait mal.<br />

J'ai travaillé..., oui, certes, j'ai dû tra-<br />

vailler... Allons faire un tour sur la<br />

glace, dites, Sam. J'ai mal à la tête.<br />

Vite, Sam changeait de conversation,<br />

se mettait à parler des perfectionne-<br />

ments qu'il entrevoyait pour la saison à<br />

venir. Ici, John se trouvait à l'aise, sûr<br />

de lui-même, joyeux aussi.<br />

Il avait des idées. Il voulait agrandir<br />

les affaires des Jackson. Petit à petit,<br />

d'autres huttes s'étaient bâties autour de<br />

la leur. Au bout de quelques années,<br />

cela faisait presque un village. Obe Jack-<br />

son en était comme le chef très écouté,<br />

très respecté. De vagues rumeurs arri-<br />

vaient jusqu'à ce hameau perdu. L'or<br />

s'était trouvé, non seulement sur le sa-<br />

ble des plages, mais à l'intérieur, dans<br />

| la montagne, le long du Yukon. Des<br />

j bandes d'émigrants s'abattaient ici ou<br />

là ; les uns réussissaient , les autres ,<br />

i bien plus nombreux, s'en allaient dé-<br />

! couragés ou tombaient en route. Mais il<br />

I n'y avait pas à s'y tromper : la poussée<br />

formidable des chercheurs d'or se pré-<br />

sion. Heureusement, j'aimais l'étude.<br />

J'étais presque un homme quand mon<br />

père mourut à son tour. Il s'était ruiné<br />

dans des spéculations folles. J'avais jus-<br />

qu'alors eu plus d'argent à dépenser que<br />

mes camarades. Subitement, je me suis<br />

de l'or, et l'or» c'est fatal, ca donne la i lw>."« v-» Sv «3ais pauvre à souffrir de<br />

T^^J' ieux Jac'


<strong>NUMÉRO</strong> 5 <strong>CENTIMES</strong><br />

Organe q^ofidLtem d© ïïéŒemsm Social» Relifçiéîïaus «»<br />

RÉDACTION ET ADrYSSNISTRATiON i Toulouse, Rue Roquelalne, 25<br />

<strong>LE</strong> NUM£B0 5 CEHTIU<br />

B5=<br />

Mtab bMa «s n<br />

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tér&'crïXExrs nos j^î2ï«fl?Hsa 7- 43- 84-<br />

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Tarn, Aarfe» Hérauft, Pyrênées-Orientaku<br />

H&tiU-Garonn*. Arlègv<br />

Edition du matin epéciah c Tou/oas*<br />

* * » » «• » ,# e • i 'é •'£' V, i '*<br />

• (g » » * » #,..»"•#'#»<br />

4 » m<br />

m - »<br />

FIL TE<strong>LE</strong>GRAPHIQUE SPECIAL Lundi 6 Octobre 1902. - 12* Année — N° 3,739 BUREAUX A PARIS : 26 RUE FEYQE<br />

VANDA<strong>LE</strong>S FRANÇAIS<br />

E3t x.t&i±&nxm.<br />

I^es grands scandales, il faut le recon- s;<br />

naître, ne sont pas le monopole absolu- c<br />

ment exclusif du régime connu depuis r<br />

trente ans sous le nom de République ti<br />

française. En cherchant bien, et sans h<br />

même trop chercher, on en trouverait<br />

un peu dans tous les pays, et l'Italie, b<br />

spécialement, en a vu quelques-uns<br />

dans ces dernières années. q<br />

On se rappelle la prodigieuse affaire<br />

Palizolo. Un député, avec l'aide d'une t'<br />

bande organisée appelée la Maffia, avait o<br />

fait assassiner un de ses ennemis, le<br />

malheureux Notarbartolo. Le fils de s<br />

Notarbartolo soupçonnait le véritable c<br />

auteur de l'assassinat, un député du nom<br />

de Palizolo, se jurait de faire le jour sur C<br />

le crime de l'assassin, réunissait patiem- 1<br />

ment toutes les preuves nécessaires à I<br />

son œuvre de justice, et le député Pali- t<br />

zolo, simple brigand sous ses airs i<br />

d'homme politique, était, il y a quel- i<br />

ques mais, arrêté, jugé et condamné â (<br />

mort dans un procès retentissant. <<br />

Un député assassin, comme le furent<br />

Dumolard, Troppmannet Pranzini, c'est £<br />

assurément là un beau scandale, et l'af- 1<br />

faire Murri, en ce moment même, n'en !<br />

est pas un moins beau non plus. Ici en- !<br />

core, le meurtrier est un homme poli- 1<br />

tique, un socialiste, fils d'un sénateur,<br />

et c'est le sénateur lui-même, le vieux (<br />

Murri, qui est venu dénoncer son fils. !<br />

Le criminel, à cette heure, est arrêté. 1<br />

La femme de la victime est sous les 1<br />

verrous, d'autres complices présumés y<br />

sont aussi, l'instruction est ouverte et le<br />

procès va suivre son cours.<br />

A présent, revenons chez nous, et<br />

dressons .notre bilan, faisons notre re-<br />

levé de saison. Nous avons, nous, notre<br />

affaire Humbert qui, on en conviendra,<br />

en vaut bien une autre I<br />

Jusqu'ici, seulement, la Justice de la<br />

République, contrairement à celle d'Ita-<br />

lie, n'a encore mis la main sur aucun<br />

des coupables.<br />

Qu'ils voyagent aux antipodes ou<br />

qu'ils se cachent près de Paris, et que<br />

ce soit au Japon ou à Bellevue, à Cor-<br />

fou ou à Montmartre, les Humbert sont<br />

toujours libres, comme le sont aussi les<br />

voleurs de la Banque. Car, il y a quel-<br />

ques semaines, on volait 250,000 francs<br />

à la banque de France, et un vol de<br />

250,000 francs dans les caisses d'une<br />

telle maison, n'est pas, on peut le com-<br />

prendre, à la portée de n'importe quel<br />

voleur. Tout le monde, à toute heure de<br />

jour et de nuit, ne se promène pas dans<br />

les célèbres caves. Les recherches de-<br />

vaient donc être limitées, et, par consé-<br />

quent, faciles. Mais ici encore on n'a<br />

arrête personne, et l'affaire sommeille.<br />

Enfin, tout récemment , cinq cents<br />

lettre, chargées et non chargées, étaient<br />

volées dans les Postes . En arrêtera-t-<br />

on les voleurs ?<br />

Nous craignons un peu que celte af-<br />

faire-là, comme tant d'autres, ne s'en-<br />

dorme aussi du sommeil d'où certaines<br />

affaires ne se réveillent pas.<br />

En Italie, comme en France, les scan-<br />

dales ne manquent donc pas.<br />

En pleine fin du dix-neuvième siècle<br />

et au commencement du vingtième,<br />

après cent cinquante ans de déclarations<br />

sur le bienfait des républiques, vous re-<br />

l rouvez, sous les républiques, ou les<br />

monarchies qui pourraient en être,<br />

Parmi ces classes inférieures dont il<br />

était hypocritement convenu de vanter<br />

la bonté, l'honnêteté, la douceur et la pu-<br />

reté des moeurs, exactement les mêmes<br />

dépravations que chez les pires aven-<br />

tuners des époques les plus maudites,<br />

lin core est-il fort admissible de sou-<br />

ni r que les crimes de ces temps-là<br />

étaient beaucoup plus le fait du temps<br />

Çde celui de certains grands, tandis que<br />

^ assassinats comme celui de l'affaire<br />

Wizolo, des brigandages comme ceux<br />

ûes Humbert, et des Murri, Re produi-<br />

sant à l'époque la plus policée, la plus<br />

ointe de civilisation, de philosophie et"<br />

fle philanthropie, qui ait jamais existé.<br />

Entre les scandales qui marquent la<br />

démocratie italienne et ceux qui mar-<br />

chent la démocratie française, il faut,<br />

Ce Pendant, faire une différence.<br />

_ En Italie, on trouve et on arrête les<br />

'minels, tandis que jamais, en France,<br />

s ne sont ni trouvés,' ni arrêtés.<br />

j ^ Itali e a mis quelque temps à piger<br />

'Réputé-assassin Palizolo, et le fils de<br />

* sassiné a rencontré nlns d'un nhs-<br />

maina. Palizolo en avait, quelques au-<br />

tres en avaient peut-être aussi, mais<br />

tous n'en avaient pas 1 On a arrêté de<br />

même sans hésitation Murri. On le re-<br />

cherchait sérieusement, et le commis-<br />

saire entre les mains duquel il s'est<br />

constitué prisonnier n'a pas pâli de ter-<br />

reur à l'idée du désastre que cette arres-<br />

tation n'allait pas manquer d'être pour<br />

le Parlement et pour la Couronne !<br />

Mais que fait-on chez nous des Hum-<br />

bert?<br />

Pourquoi ne les a-t-on pas arrêtés<br />

quand on le pouvait si facilement?<br />

Pourquoi ne les arrête-t-on pas main-<br />

tenant, quand on sait si bien, au fond,<br />

où les prendra ?<br />

Pourquoi, dès le commencement, per-<br />

sonne ne s'est-il même jamais attendu<br />

chez nous à ce qu'on les arrêtât?<br />

Et le vol de la Banque de France ?<br />

Comment n'a-t-on pas non plus retrouvé<br />

le coupable? Et le vol des Postes?<br />

Pourquoi, dès la première nouvelle,<br />

tout le monde n'a-t-il eu qu'un cri, et<br />

pourquoi ce cri était-il qu'on n'arrête-<br />

rait pas non plus le voleur de ces cinq<br />

cents lettres, dont beaucoup étaient<br />

chargées ?<br />

Est-ce donc unie les scandales italiens<br />

Pour affranchir la ijeunesse des devoirs<br />

de la foi, vous énervez, vous ruinez l'au-<br />

torité et les générations qui vous sont<br />

commises après avoir méconnu l'autorité<br />

maîtresse, celle de Dieu, piétineront l'au-<br />

torité de la patrie et de la famille.<br />

Gela se verra ; cela se voit.<br />

sont de ces tragédies qui ne s'étouffe-<br />

raient pas non plus en France, et que<br />

nos scandales, ici, se maintiennent dans<br />

la note des comédies que nos voisins<br />

étoufferaient comme nous ?<br />

En est-on bien sûr, et notre politique,<br />

depuis quelques années, n'est-elle pas,<br />

au contraire, toute semée de tragédies,<br />

ou de mystères tragiques, dont pas un,<br />

comme par hasard, n'a jamais pu s'é-<br />

claircir ?<br />

L'assassinat du préfet Barrême, assas-<br />

siné en chemin de fer, était une tragé-<br />

die. A-t-on arrêté l'assassin? Non. Pour-<br />

quoi?<br />

L'assassinat du commandant d'Attel,<br />

Louhet et les lustpuments à veut<br />

tacle<br />

^dssnié a rencontré plus d'un obs-<br />

chi î nais n ' en a P as trouvé dïnfran-<br />

fitm* ' etle gouvernement n'a pas<br />

pouffé l'affaire. Toute une armée de<br />

ç^Sistrats, de sénateurs, de ministres<br />

torip anClens ministr es, ne s'est pas vic-<br />

brirr dS ! ment interposée entre le député-<br />

Jomnf et rhérili er de la victime,<br />

mBa « s'ils avaient tous du sang aux<br />

aux<br />

L'assassinat du commandant d'Attel,<br />

assasssinô en chemin de fer, était une i<br />

tragédie. A-t-on arrêté l'assassin? Non.<br />

Pourquoi ?<br />

L'assassinat du député Chaulin-Servi-<br />

nière, assassiné en chemin de fer, était<br />

une tragédie. A-t-on arrêté l'assassin ?<br />

Non. Pourquoi ?<br />

L'assassinat d'un certain prêteur mêlé<br />

à l'affaire Humbert, et assassiné en che-<br />

min de fer, était une tragédie. A-t-on<br />

arrêté l'assassin? Non. Pourquoi?<br />

L'assassinat d'un certain huissier, as-<br />

sassiné, lui, non en chemin de fer, mais<br />

la veille même du jour où il devait, de<br />

par son ministère, aller saisir le fameux<br />

coffre-fort de l'avenue de la Grande-<br />

Armée, était une tragédie. A-t-on arrêté<br />

l'assassin? Non. Pourquoi?<br />

Quelques personnespointilleusesenfin,<br />

prétendent même que le président Félix<br />

Faure est mort trop à point pour être<br />

mort tout seul, et une honnête plume au<br />

service de Dreyfus, je ne sais plus la-<br />

quelle, faisait même remarquer, à cette<br />

occasion, avec une gaieté plutôt cyni-<br />

que, que la « Fatalité étaitdreyfttsarde ».<br />

La Fatalité dreyfusarde? Je le crois.<br />

Mais la Police et la Justice ne l'étaient-<br />

elles pas avec elle, et Police, Justice,<br />

Ministère et Gou vernement ne sont-ils<br />

pas, maintenant, non seulement pour<br />

Dreyfus, mais encore pour les Hum-<br />

bert?<br />

Nous avons eu, avec le Panama, la<br />

République des concussionnaires, et,<br />

depuis Dreyfus, celle d'un traître. Ne<br />

vivons-nous pas, aujourd'hui, à la fois<br />

sous celle des concussionnaires, celle du<br />

traître et celle des voleurs ?<br />

Maurice TALMEYR..<br />

» Devoir et Fo! »<br />

Le ministre do la justice est sorti de<br />

toutes les voies suivies et connues pour<br />

trouver sa formule :<br />

« Ce n'est pas dans les écoles laïques<br />

que l'on apprend à subordonner le devoir<br />

à la foi et à chercher dans la religion des<br />

excuses à la désobéissance militaire. »<br />

Ces lignes sont ou bien une naïveté ou<br />

bien une logomachie qui ne vaudrait à son<br />

auteur ni un prix de logique, ni un prix<br />

de langue française.<br />

S'il a voulu dire, en effet, que dans les<br />

écoles neutres et sans Dieu, on n'appren-<br />

dra jamais les devoirs de religion pas plus<br />

que les obligations du croyant, il a mille<br />

fois raison, puisque leur enseignement est<br />

proscrit : il n'est que trop dans le vrai et<br />

c'est un tru sme. une naïveté.<br />

Mais si le ministre a mis en regard le<br />

Devoir et la Foi pour les hiérarchiser,<br />

nous le prierons d'accompagner sa formule<br />

d'un commentaire s'il veut être compris.<br />

Le Devoir et la Foi ne sa peuvent oppo-<br />

ser. Ce sont mots d'un ordre différent,<br />

dissemblables comme les principes qu'ils<br />

signifient.<br />

L'un prescrit, l'autre se soumet; l'un<br />

commande, l'autre obéit, exécute.<br />

La Foi commande des devoirs comme<br />

la patrie en commande, comme la famille,<br />

comme la discipline militaire.<br />

Mais le Devoir tout seul, tout nu, sans<br />

rien qui le motive, l'entraîne, l'exige,<br />

n'existe pas.<br />

Le Devoir est un subordonné, — mon-<br />

sieur le ministre.<br />

Vous no voulez pas qu'il dérive de la<br />

foi, de la religion, vous le privez ainsi de<br />

son action, de son énergie, de sa raison<br />

première.<br />

M. Gaston Méry a consulté le palmarès du<br />

Petit Séminaire de Notre-Dame, à Valence, où<br />

a été élevâ M. Lonbet.<br />

Voici ca qu'écrit notre sympathique confrère:<br />

En 1855, M. Loubet était en rhétorique.<br />

Il remporta un second prix de version<br />

latine, un second prix de version grecque<br />

et un accessit d'histoire et de géographie.<br />

Chose étrange, lui qui, parvenu à l'âge<br />

mûr, sut toujours si bien compter — avec<br />

l'argent des autres, il est vrai, — n'obtint<br />

aucune récompense en mathématiques. En<br />

discours français, il n'avait pas plus do<br />

succès. On s'était paut-être aperçu déjà<br />

que, lorsqu'il réussissait une narration,<br />

c'était qu'il l'avait copiée dans Lamartine.<br />

11 avait des talents d'agrément. Quand,<br />

les jours de féte ou de distribution de prix,<br />

on jouait la comédie devant les parents,<br />

on lui confiait les rôles burlesques. 11 rem-<br />

plit un jour le rôle de Polichinelle. Il le<br />

remplit, dit-on, à merveille. Que de fois<br />

depuis il l'a rempli avec plus de maestria<br />

encore dans la vie publique!<br />

Mais s'il avait des talents d'agrément, il<br />

avait aussi des défauts bien désagréables.<br />

L'un entre autres, dont seul Armand Sil-<br />

vestre aurait su parler congrùment, l'avait<br />

fait surnommer par ses camarades Olet<br />

hircum — il sent le bouc. ..<br />

Ce n'est cependant pas peur cela, croyez<br />

le bien, que j'ai intitulé cet article: M.<br />

Loubet et les instruments à vent. En<br />

écrivant ce titre, je parlais au propre et<br />

non au figuré.<br />

Le palmarès du Petit SéminairapWotre-<br />

Danie m'autorisait à en user ainsr<br />

A la distribution des prix de 1855, M.<br />

Loubet, qui était en seconde, ne fut nommé<br />

que deux fois, la première pour un second<br />

accessit de version grecque, la seconde<br />

pour un deuxième prix de — ... de quoi ?<br />

Devinez! Vous ne devinez pas — pour un<br />

deuxième prix d'instruments à vent.<br />

Je n'invente pas. C'est écrit à la page 14,<br />

deuxième colonne.<br />

Il semble d'aiiléurs que ce go it pour les<br />

instruments à vent ait été une vocation<br />

chez Emile Lonbet.<br />

L'année suiuante, en effet, îe jeune sé-<br />

minariste avait fait de tei3 progrès — était<br />

ce sur le piston ? était-ce sur l'ophicléide ?<br />

le palmarès ne spécifie point, ce qui est<br />

dommage — qu'on avait du créer pour lui<br />

une récompense tout à fait exceptionnelle.<br />

A la page 17 du palmarès de 1855, on<br />

lit :<br />

INSTRUMENTS A VENT<br />

Emérite Emile Loubet.<br />

Premier prix.. Alphonse Jaboulet.<br />

— Ferdinand Bard.<br />

Deuxièmeprix Alexis Voiron.<br />

On a vu tout à l'heure que, pour les au-<br />

tres facultés, Emile Loubèt n'obtenait que<br />

des seconds prix ou des accessits. Une<br />

seule fois il fut hors de pair, il fut émé-<br />

rite ; et ce fut comme joueur d'instru-<br />

ment à vent.<br />

Il avait le don.<br />

On connaissait les talents particuliers<br />

de chacun des prédécesseurs de M. Lou-<br />

bet. Félix Faure aimait l'équitation, Casi-<br />

mir Perier préférait la bicyclette. M.<br />

Grévy était de première force au billard.<br />

On ignorait encore les petits talents de<br />

société du président de la République ac-<br />

tuel. On savait bien qu'il aimait la chasse,<br />

mais cela ne le distinguait pas des autres<br />

Maintenant, on sait en quoi consiste son<br />

originalité et sa supériorité.<br />

C'est une virtuose des instruments à<br />

vent.<br />

jour de plusieurs mois... Les Potiles-Sœurs<br />

des pauvres d'une heure secouaient la tête<br />

doucement et souriaient... l'entendais bien.<br />

Mesdames, mesdemoiselles, votre bonne ac-<br />

tion ne sera pas d'une houra.<br />

Mais, n'est-ce pas?. .. c'est pour Notre-Sei-<br />

gnaur, c'est pour les fi mes. c'est pour le Droit,<br />

c'est pour la Liberté que vous travaillerez. Ces<br />

mobiles soutiennent. N'était celui de souffrir<br />

pour ces nobles causes, je ne saurais pas de<br />

plus illustre honneur que do travailler pour<br />

elles.<br />

Elles sont remises, pour une part, entre vos<br />

mains i<br />

Vous êtes dignes de les servir.<br />

Encore une lois, mesdames et mesdemoisel-<br />

les, je vous offre l'hommage sincère de toute<br />

ma gratitude et je vous bénis au , :m de No-<br />

tra-Seigneur Jésus-Christ. Il aima les tout pe-<br />

tits de prédilection. Il no laissera votre belle<br />

vaillance ni sans mérite ni sans rémunération.<br />

-1- STANISLAS, évéque d'Orléans.<br />

k FIN DU NATURALISME<br />

Les Institutrices chrétiennes «<br />

Mgr Toucbet vient d'adresser la lettre<br />

suivante aux institutrices volontaires et ce<br />

libres du diocèse d'Orléans : le<br />

Mesdames, Mesdemoiselles, C<br />

Vous avez donc résolu de vous faire institu- di<br />

triées, plutôt que de laisser vides les chairos A,<br />

d'où lurent exilées nos excellentes religieuses. "<br />

A Saint-Laurent, à Recouvranco, & Saint- ta<br />

Vincent, partout dans la ville d'Orléans ; &<br />

Saint-Jean-le-Blanc, à ïsdes, & Lailly, & Chil- c(<br />

leurs-aux-Bois, à Saint-Denis-de-l'Hôtel, au re<br />

Bardon, ailleurs encore, c'est-à-dire à peu P j<br />

près partout, même hors de la ville, on vous a {j<br />

vues accourir, prêtes à tous les dévouoments, D ,<br />

dans tous les sacrifices. ^<br />

Grâce a vous, nos écoles — écoles entrete-<br />

nues par la religion et la liberté — n'ont pas<br />

été lermèos. Griee ô vous, MM. les curés b<br />

voient so continuer une œuvre qui leur paraît, r<br />

et est réellement de valeur si excellente. V<br />

Grâce a vous, les familles qui se sont mon- h<br />

trèes. pendant lu cruelle période que nous ve-<br />

nons de traverser, si nettement, si énergique- S j<br />

ment voulantes de l'éducation religieuse de<br />

leurs enfants, verront leur vœu exaucé. Grâce<br />

à vous, les huit cents électeurs de la seulo c:<br />

paroisse do Saint-Laurent, ou les cinq ou six g<br />

mille personnes qui, par deux fois, au Cirque-<br />

Nouveau, proclamèrent leurs volontés do ci-<br />

toyens libres, auront uno demi satisfaction.<br />

On savait que les Orléanais peuvent donner d<br />

de leur argent sans compter pour nos écoles ; J<br />

grâce à vous, on saura qu'ils sont capables do 4<br />

donner beaucoup plus que de l'argent. Grâce a d<br />

vous eniin — cela est très peu, comparé au n<br />

reste (mais tout de même ce très peu, j'aurais r ,<br />

été un ingrat de no pas lo noter; — la parole<br />

de l'évcqne qui avait dit dés le commence- v<br />

ment de la crise : « Nous rouvrirons, nous b<br />

rouvrirons, coûte que coûte et arrive qu'ar- *]<br />

rive », a.été dégagée.<br />

Mesdames et mesdemoiselles, pour tous ces<br />

motils, je vous remercie avec la plus pro- a<br />

fonde et la plus respectueuse cordialité. r<br />

L'accomplissement do la mission qua vous f<br />

vous imposez n'ira pas sans peine. Vous devrez .<br />

y sacrifier beaucoup do votre tomps et beau- t<br />

coup de vous-même. Vous sentirez plus d une c<br />

fatigue. Vous devrez être patientes et laborieu- î<br />

ses, assidues et viRilantes. n faudra rompre<br />

avec plusieurs do vos chères habitudes. J'ai c<br />

l'idée quo vos petites élèves, comprenant ce f<br />

quo vous faites pour elles, faciliteront votra<br />

tâche par leur attention et leur docilité. N' 1' |<br />

porto ; tout ne sera pas rose dans huins. I ét<br />

que vous assumez. av00 que i. •<br />

^ !S i«ni a i« U |<br />

( "'- ra . t ", ueIque lc P*:q«i servaient. 11<br />

Ln jour do saint-Joseph.^" e t des vieilles 1<br />

ques-unes d'entre von., très charmante et U<br />

sous mes yeux, des -,


Octobre 1909<br />

lions des factions et quH poursuit une poli-<br />

tique laïque, at anticléricale, et, malgré la<br />

contradiction évidente, il prétend que le<br />

gouvernement veut la liberté de cons-<br />

cience.<br />

Et, se réclamant exclusivement de la Ré-<br />

volution de I7fi9, il déclare le pouvoir ci-<br />

vil battu en brôcha et la nécessité de le<br />

détendre.<br />

par quatre<br />

est la sui-<br />

Germinal,<br />

Rue de Bruxelles e, lté, lie, 12, 18e, et<br />

£06 arrondissements de Paris s'étaient<br />

donné rendez-vous avec plusiours groupes<br />

de banlieue, plat e de la République, où<br />

elles ont formé un cortège au demeurant<br />

lieu important, dont la personnalité la plus<br />

fcarauunte Walt le blackboulé Al émane,<br />

nour gagner ensuite la place de la I rinite.<br />

Là encore, au départ comme sur le par-<br />

eil les manifestant» n'ont rencontré<br />

r,e l'ndiirérence générale; même état de<br />

r os 4 pour les socialistes des autres arron-<br />

, ,,,, ,iu oui s'étaient donné rendez-<br />

dissemei ts qj ' r-neorda. soit rue du<br />

Un soldat exclu du cortège<br />

Au moment où la délégation de la Ligue<br />

des Droits de l'Homme, M. de Pressensé en<br />

tête, allait se places en tete des -autres<br />

groupes, Elie May, ancien membre de la<br />

Commune vint se ranger parmi les mani-<br />

festants avec un certain nombre de ses<br />

amis et son fils, sous-officier au 23e de<br />

ligne.<br />

Celui-ci se trouvait en uniforme et enca-<br />

dré par son père et d'autres citoyens ornés<br />

de l'Eglantine.<br />

Un ofiieier de la garde municipale s'ap-<br />

procha du groupe et fit remarquer qu'il<br />

n'était pas permis à un militaire de se<br />

mêler à une manifestation de cette na-<br />

ture; Elie May répliqua que son fils était<br />

là simplement en curieux.<br />

« Qu'à cela ne tienne ; il n'avait qu'à se<br />

mettre en civil, fit observer l'officier; si<br />

votre fils prend part en uniforme à la ma-<br />

nifestation, il sera signalé à la place. »<br />

Elie May se décida alors à. prier son fils<br />

de se retirer et d'aller revêtir des habits<br />

civils.<br />

Le départ des délégations<br />

Enfin, à midi quinze, au milieu des cris<br />

des camelots qui vendent les uns une édi-<br />

tion spéciale de la Libre Parole, portant<br />

en manchette : « Le Carnaval de la Mort »,<br />

les autres des pamphlets ayant pour ti-<br />

tre : « Le Péril juif », d'autres enfin des<br />

églantines et des portraits de Zola, le si-<br />

gnal du départ des délégations pour la rue<br />

de Bruxelles est donné parle préfet de po-<br />

lice.<br />

Les porteurs de couronnes se placent en<br />

tête et les groupes dreyfusards et so taux<br />

se mettent en marche par la rue Blanche<br />

et la rue de Calais pour aller prendre la<br />

suite du convoi; le mouvement s'effectue<br />

sans trop de confusion.<br />

Les couronnes<br />

Bientôt arrivent, rue de Bruxelles, deux<br />

chars sur lesquels doivent être placées les<br />

couronnes; ils sont vite surchargés et l'on<br />

doit faire venir un troisième char.<br />

A mesure qu'on place les couronnes,<br />

nous pouvons relever quelques inscrip-<br />

tions : le prince de Monaco, les étudiants<br />

de Finlande, les sections de la Ligue des<br />

Droits de l'Homme françaises. San-Fran-<br />

cisco, la Tribuna à Rome, la Nacion à<br />

Buenos-Ayres, Fl Secolo de Madrid, la So-<br />

ciété des gens de lettres et des artistes de<br />

Madrid, M. Edgard Dinowitch de Saint-<br />

Pétersbourg, le Syndicat de la presse<br />

étrangère, la rédaction des Novosti, le<br />

Grand-Orient de France et plusieurs loges<br />

maçonniques, la Société des étudiants rus-<br />

ses,' le Club des auteurs de Londres, M.Wo-<br />

diamor de Budapest, la famille Hadamard.<br />

IfcL, ex-capitaine Dreyfus, qui, on va le<br />

voir, est venu, a remis une gerbe de fleurs<br />

. 1 "nul ces mots : «Alfred Dreyfus à Zola,<br />

: 7 enT *»«a de reconnaissance et d'afîec-<br />

partent quelques cris de : «Vive l'armée ?» i tai<br />

Plusieurs assistants vont serrer la main et<br />

du capitaine. I bo<br />

Le préfet de police qui arrive à l'instant,<br />

à l heure, fait dégager la porte de l'hôtel to<br />

devant laquelle près de 1,500 personnes en<br />

sont parvenues à se glisser, et la compa- da<br />

gnie met baïonnette au canon. bo<br />

Le commandement de : « Garde â vous ! » j ni<br />

retentit et le cercueil apparaît, tandis que<br />

le tambour bat sourdement et que tr<br />

les soldats présentent les armes ; le corps, à<br />

porté par huit hommes, est placé sur le Ti<br />

char, pendant que le tambour continue à pi<br />

faire entendre son funèbre roulement.<br />

Formation du cortège j ^<br />

Lo eortege se forme aussitôt ; les por- 1<br />

teurs de cordon prennent leur place ; M. i';<br />

Chaumié, qui devait tenir un des cordons, pi<br />

est remplacé par M. Duret, ami de la fa-<br />

mille, ie<br />

Les cordons du poêle sont donc tenus bi<br />

par MM. Ludovic Halévy, Abel Hermant, c;<br />

Octave Mirbeau, Charpentier, Bruneau, r<<br />

Fasquelle, Briat, Duret.<br />

MM. Albert Laborde et Georges Loiseau. ri<br />

parents du défunt, M. Ferdinand Desmou-<br />

lin et le docteur Larat, amis de la famille, J<br />

conduisant le deuil, se placent derrière lé<br />

corbillard.<br />

Les délégués du gouvernement j t£<br />

Immédiatement après s'avancent MM. jo<br />

Chaumié, représentant le gouvernement ; J ce<br />

Edgard Combes, secrétaire général du<br />

ministère de l'intérieur; Gustave Fort,<br />

chef de cabinet du président du conseil ;<br />

Gros, chef de cabinet civil du ministre de j (s<br />

la guerre ; les capitaines Targé, officier o<br />

d'ordonnance du ministre de la guerre ; si<br />

Tissier, chef de cabinet du ministre de la<br />

marine, et deux officiers de marine en I H<br />

uniforme, délégués du ministre de la ma- I p<br />

rine; MM. Gombarieu, chef de cabinet du I c<<br />

ministre de l'instruction publique ; Paul I<br />

Gervais, chef-adjoint de cabinet du minis- 1:<br />

tre des colonies ; Levayer, chef adjoint du o<br />

ministre de l'agriculture ; Maurice Levan, n<br />

secrétaire particulier du ministre de la Z<br />

justice. j c<br />

Alfred Dreyfus<br />

Le traître Dreyfus, à la stupéfaction d'un n<br />

grand nombre d'assistants, apparaît tout à P<br />

coup, sortant de la maison mortuaire ; on I<br />

apprend alors qu'hier soir l'ex-capitaine „<br />

s'étant rendu rue de Bruxelles pour parti- s<br />

ciper, avec les amis du défunt, à la s<br />

dernière veillée du corps, a eu une nou- j l<br />

velle entrevue avec Mme Zola, qui lui a I<br />

rendu sa parole, les médecins lui ayant i<br />

interdit d'assister aux obsèques de son I i<br />

mari. s<br />

C'est pourquoi le traître Dreyfus a pris<br />

place aujourd'hui dans le cortège. c<br />

Il s'avance entouré de M. Alfred La- 1<br />

lance, ancien député protestataire de l'Ai- j '<br />

sace au Reichstag; de M. Gabriel Monod, 1<br />

membre de l'Institut et de l'ex-lieutenant<br />

colonel Picquart. (<br />

Les amis de Dreyfus le serrent de près, j<br />

le cachant de leur mieux afin qu'il ne soit t<br />

pas reconnu de la foule, d'ailleurs, Drey- 1<br />

fus ne ressemble plus du tout aux por- j :<br />

traits que tout le monde a vus, car depuis '<br />

quelque temps il porte toute sa barba.<br />

Les invités<br />

A signaler parmi les invités, outre les<br />

personnages déjà cités: le général Percin,<br />

chef du cabinet du ministre de la guerre :<br />

le général commandant en second l'école<br />

de Fontainebleau; M. Georges Fayelle, di-<br />

recteur des contributions directes au mi-<br />

nistère des finances, M« Démange. I<br />

M. Anatole France et le révolutionnaire I<br />

italien Amilcare Cipriani, presque inaper-<br />

[ çus, passent conduits par un homme d'un<br />

certain âge.<br />

Les enfants de Zola, tout de noir vêtus,<br />

suivent ie cortège à la fin du convoi ; I<br />

MM. Mathieu Dreyfus, Jaurès, Bernard<br />

Lazare et Albert Glémeaeeau forment un<br />

. groupe.<br />

' Très remarquée à ce moment l'arrivée<br />

du capitaine Carvalho, en uniforme, qui<br />

'. déposa, on s'en souvient, au conseil de<br />

\ guerre de Rennes.<br />

De ia rue de Bruxelles au Cimetière<br />

Le cortège s'ébranle â une heure prô-<br />

' cise ; les soldats présentent les armes ; le<br />

tambour bat de petits roulements étouffés;<br />

: le cordon d'agents et de gardes munici-<br />

1 paux qui barrait la rue de Bruxelles à la<br />

5 hauteur du square et de la rue Vintimille<br />

: s'écarte.<br />

' Les délégations qui, venant do la Trinité<br />

et de là avaient remonté la rue Blanche<br />

? pour stationner à l'intersection de la rue<br />

1 de Calais, traversent la rue de Bruxelles,<br />

- défilent avec leurs couronnes et leurs in-<br />

signes devant l'hôtel de l'écrivain et pren-<br />

8 nent la suite du cortège.<br />

s Pas de drapeaux, pas d'emblèmes ; on<br />

sait, d'ailleurs, que la préfecture de police<br />

les avait interdits.<br />

Une véritable cohue se produit et c'est<br />

dans un désordre qui fait un effet pénible<br />

I que le cortège se déroule.<br />

M. Lépine, qu'on prendrait véritable-<br />

\' ment pour un inspectant' d'une maison de<br />

" pompes funèbres ; se donne un mal inouï<br />

j pour assurer avec l'ordre, la décen e du<br />

" défilé , Dès midi et demi, le haut de la rue<br />

de Clichy, la place et le boulevard de Gli-<br />

cny jusqu'à l'avenue Rachel étaient barrés<br />

ainsi que la rue et le pont Caulaincourt<br />

n par des cordous d'agents et de gardes mu-<br />

* nicipaux à pied et à cheval.<br />

8 La foule est néanmoins considérable ;<br />

il s'en faut qu'eile soit recueillie ; derrière<br />

8 les affiches des concerts montmartrois, on<br />

voit paraître des tètes curieuses.<br />

De divers côtés émergent des familles<br />

joyeuses qui paraissent avoir voulu sim-<br />

* plement profiter d'un deuil qui ne les tou-<br />

„ chait pas beaucoup comme d'un laisser<br />

,n passer pour voir un spectacle intéres-<br />

sant.<br />

Enfin, des véhicules de toutes formes<br />

r" amènent là des photographes munis des<br />

appareils les plus encombrants.<br />

„ Le char funèbre gagne la place Vinti-<br />

à " mille, puis la place Blanche.<br />

Le bruit s'est rapidement répandu dans<br />

?" la foule que Dreyfus figure dans le cor-<br />

, t<br />

tège entre MM. Gabriel Monord et La-<br />

' " lance ; tous les yeux le cherchent ; per-<br />

,„ sonne ne le reconnaît.<br />

tant de lenteur «ans l'accès du cimetière<br />

et la police ; mats 11 n'y a que quelques<br />

bousculades et pas d'Incidents sérieux.<br />

L'entrée du cimetière franchie, le cortège<br />

tournant immédiatement à gauche s'est<br />

engagé dans l'avenue Saint-Charles, puis<br />

dans l'avenue Montmorency qui étaient<br />

bordées d'une double haie de gardes mu-<br />

nicipaux, l'arme au pied.<br />

C'est au carrefour Montmorency, qui se<br />

trouve au fond du cimetière Montmartre,<br />

à l'intersection de l'avenue de la Croix,<br />

Travot et Montmorency, que doivent être<br />

prononcés les discours.<br />

A l'un des angles du carrefour, une pe-<br />

tite tribune a été dressée : elle est garnie<br />

de drap noir étoilé d'argent.<br />

Les orateurs feront face à la partie de<br />

l'avenue de Montmorency par laquelle ar-<br />

rivera le cortège.<br />

A l'arrivée du corps, la garde présente<br />

les armes; le char s'arrête devant la tri-<br />

bune; le cercueil est déposé au centre du<br />

carrefour et les orateurs prennent la pa-<br />

role.<br />

Le premier est M. Chaumié, ministre de<br />

l'instruction publique.<br />

Discours de Wl. Chaumié<br />

M. Chaumié commence ainsi :<br />

Messieurs.<br />

Il y a quelques jours, le grand écrivain au-<br />

tour du cercueil duquel {nie) nous sommes au-<br />

jourd'hui rassemblés était en pleine via — ]<br />

comme M. de la Palice assurément.<br />

11 a suffi do l'accident le plus banal pour le \<br />

détruira en un instant.<br />

L'orateur déclare que de toutes parts :<br />

{sic), — il n'a pas osé dire de l'étranger —<br />

ont afflué les manifestations; cependant il<br />

se trouve forcé de citer 'Italie.<br />

En Italie, dit-il, sa perte y a été ressentie de<br />

façon plus cruelle et le ministre de l'instruction<br />

publique d'Italie m'a prié d'apporter sur sou<br />

cercueil la salutation suprême de son pays.<br />

Mais M. Chaumié se garde bien de lire<br />

la dépêche de son collègue, dépêche dont<br />

on connaît le texte bien significatif; le<br />

ministre parle de l'œuvre littéraire de<br />

Zola et bientôt apparaît une allusion à la<br />

campagne Dreyfus.<br />

C'est le souci de vérité et de sincérité, dit le<br />

ministre, animé par un grand sentiment de<br />

pitié et de justice qui a dominé à la lois sa vie<br />

ot son oeuvra.<br />

Cependant, ajoute-t-il. le devoir et lo pro-<br />

gramme socialiste de l'écrivain semblent irréali-<br />

sable»; niais qu'importe que l'idéal entrovu f<br />

soit souvent inaccessible 1 Qui a cherché &'<br />

l'atteindre a monté. i<br />

C'est la transition pour arriver à la I<br />

participation de Zola à la campagne drey-<br />

fusiste; voici comment s'exprime le repré-<br />

sentant du gouvernement à ce sujet.<br />

Zola, d'ailleurs, était l'homme de son œuvre;<br />

dès qu'une cause lui sera Ma juste, braver pour<br />

la ilê enilre les colères irraisonnées ou perfides<br />

subir les outrages Curieux,' les haines injustes,<br />

les abandons les pius douloureux, lui parut un<br />

impérieux devoir.<br />

Aucun sacrifice ne lui coûta pour répoadro<br />

au cri de sa conscience.<br />

Déjà les clameu s s'éteignaient, le3 inlen<br />

tions travesties ou calomniées apparaissaient<br />

aux yeux de tous dans leur véritable jour. La'<br />

mort apportant avec elle l'apaisement et la<br />

sérénité, a bâté l'heure définitive de la justice.<br />

Le ministre n'a pas craint d'ajouter, en<br />

terminant, que tous ceux dont IV,me est<br />

vraiment haute, quel qu'ait été jusque là<br />

leur parti dans la lutte, se sont inclinés<br />

devant ce cercueil.<br />

Quelques appla udissements discrets éma-<br />

nant des personnages qui entourent la tri-<br />

bune et le cercueil saluent la péroraison<br />

du ministre.<br />

Autres discours<br />

Après lui, M.Abel Hermant, président de<br />

la société des gens de lettrés, prononce<br />

une allocution au nom de cette société et<br />

de l'association des auteurs dramatique ;<br />

des applaudissements éclatent quand il<br />

annonce que l'on élèvera une statue à<br />

Zola.<br />

L'orateur examine ensuite naturellement<br />

lo côté littéraire de l'œuvre de Zola ; il en<br />

traça les débuts ot les développements.<br />

Zola fut selon lui un auteur démocrate,<br />

aimant la foule qui n'estjamais absente de<br />

son œuvre, qui fut souvent son personnage<br />

unique, toujours son personnage préféré.<br />

Pans l'humanité actuelle, dit M. Hermant,<br />

1 les groupes lui semblaient avoir plus do va-<br />

leur que les individus : l'être collectif', plus de<br />

• vie positive que chacune da ses unités compo-<br />

, santés.<br />

(<br />

C'est bien là une façon da voir démocratique<br />

et j'ai eu raison da soutenir qu'il est le peintre<br />

ou si l'on veut la poète, le chantre de la démo-<br />

1 cratie.<br />

; M. Hermant est fort applaudi.<br />

Le troisième orateur loue l'infatigable<br />

' dévouement de celle qui partagea l'exis-<br />

tence de Zola; on l'applaudit.<br />

Il ne s'attarde guère à l'œuvre de l'écri-<br />

vain qui, selon lui, est profondément mo-<br />

rale; on sent qu'il lui tarde de parler de<br />

la campagne dreyfusarde et c'est là tout<br />

. te discours de M. Anatole France.<br />

, que ce qu'il faut<br />

dirai tout ce qu'il<br />

une c<br />

gel te<br />

'"ge de re<br />

et Jeoinl Ue Dreyfus a également<br />

•"ttelagWct«<br />

Un peu avant une heure, arrive la com-<br />

pagnie du 28e de ligne chargée de rendre<br />

les honneurs militaires ; elle prend place<br />

en face de la maison mortuaire; elle est<br />

commandée par le capitaine Olivier.<br />

C'est hier soir, dit-on, que la famille<br />

Zola s'est décidée h se rendre à la place<br />

pour demander que ces honneurs fussent<br />

accordés.<br />

line autre version attribue à M. Lépine<br />

cette initiative. ,<br />

Des fenêtres, à l'apparition de la trouve»<br />

Incidents<br />

Jusqu'ici il n'y a pas eu d'incidents.<br />

Au moment où les délégations débou-<br />

chent sur la place Blanche, des coups de<br />

sif;,ets et des cris : « A bas la calotte! » se<br />

l'ont entendre ; les églantinards avaient<br />

aperçu un prêtre qui passait et ils le sa-<br />

luaient à leur façon; l'ecclésiastique ne<br />

s'est pas ému pour si peu ; il a regardé ses<br />

ennemis en face; il a haussé les épaules et<br />

il a continué sa route félicité par quelques<br />

braves gens, sans autre incident que la<br />

dégringolade d'une échelle placée sur une<br />

marquise et sur laquelle s'étaient juchés<br />

une dizaine de curieux,<br />

fc^ecortège traverse la place Clichy, le<br />

t àbTWPJ'd du boulevard tie Clichy et pé<br />

^^*»iL2vi d ms l'avenue Rachel qui<br />

i ""*»Oi'te du cimetière.<br />

Les poi les sélrtimetière<br />

; de police considéramKv» .i.„ f ... „„<br />

des républicains à nied êt *Bl^i î 1 '<br />

cheval ; le préfet de police a doSSk£ ai "<br />

de n'ouvrir qu'un seul battant^ !tdV><br />

B «a pai*. anT^fc^J 0 »<br />

ubhca.ns à pied .. i et Z f ,V. .<br />

em-éfet de police a d.u.ile^ â<br />

«Je na dirai, s écrie-t -il, que ce qu'il faut<br />

dire sur ce cercueil mais je dirai tout ce qu'il<br />

laut dire,<br />

» En rappelant la lutte entreprise par Zola<br />

pour la justice et la vérité, est-il possible de<br />

gar.ier le silence sur ces hommes acharnés à<br />

la suite d'un innocent et qui sa sentant perdus<br />

s'il était sauvé l'accablaient avec l'audace dé-<br />

sespérée do la peur î<br />

M. France continue sur ce ton violent ;<br />

dans la foule, le bruit se répand que l'ora-<br />

teur p arle de l'affaire Dreyfus et qu'il a<br />

attaqué l'armée ; le public, massé dans le<br />

haut de l'avenue de Montmorency et dans<br />

l'avenue Saint-Charles, s'impatiente de ne<br />

pouvoir rien entendre à cause de la dis-<br />

tance.<br />

Des rumeurs prolongées couvrent la<br />

voix de l'orateur et la foule, forçant los<br />

barrages de gardiens, se répand sur la<br />

terre-plein qui domine l'avenue Delacroix.<br />

C'est au milieu du bruit que M. Anatole<br />

France dénonce les mensoncres et les hon-<br />

tes de ceux qui condamnèrent Dreyfus.<br />

L'armée est pourtant là par force; des<br />

officiers peuvent entendre l'orateur pro-<br />

clamer la honte de leurs camarades.<br />

Je parlerai s'écrie l'orateur; je rappellerai les<br />

jours obeurs où l'égoïsme et la peur étaient<br />

assis aux conseils du gouvernement.<br />

L'iniquité commençait à être reconnue, mais<br />

ceux qui avaient le devoir de parler se tai-<br />

saient.<br />

Après cette diatribe contre le ministère<br />

Méline, M. France parle de la fameuse let-<br />

tre « J'accuse », adressée par Zola au pré-<br />

sident de la République.<br />

Ace moment, les assistants dreyfusards<br />

qui sont au pied de la tribune, et parmi<br />

eux Alfred Dreyfus et le colonel Picquart,<br />

poussent des acclamations qui interrom-<br />

pent l'orateur ; quelques personnes crient :<br />

« Vive la France I v<br />

M. Anatole Franco, reprenant son discours<br />

dit que /ola avait dénoncé la conjuration de<br />

toutes les forces de la violence et de l'oppres-<br />

sion unies pour tuer en France la justice so-<br />

ciale, l idée républicaine et la pensée libre.<br />

Les conséquences de son acte, dit il sont in-<br />

calculables ; elles ont déterminé un mouve-<br />

ment d'équité sociale qui no s'arretera pas ; il<br />

en sort un nouvel ordre de choses fondé sur<br />

une justice meilleure et sur la connaissance<br />

plus profonde dos droits do tous.<br />

/ola, s'écrie M. France en terminant, fut un<br />

monument de la conscience humaine.<br />

Les dreyfusards font une longue ovation<br />

a l'orateur.<br />

Au moment où il descend de la tribune,<br />

Dreyfus lui serre les mains et le félicite.<br />

pour<br />

vent de temps<br />

qu'impatiente<br />

Le défilé<br />

penît^e discours de M. Anatole France,<br />

les perlfcla famille, les amis Intimes<br />

du po le je^Vflni tenaient les cordons<br />

^amt-Charles. îpaKajent dans l'avenue<br />

îf^ ait J avoir heu, lo cîfk? orti0 du cortège<br />

n » P I«° «tait retiré contenant le<br />

devam<br />

r a 2<br />

Au commencement du dénié, le ce, eue 1 Di<br />

était entièrement couvert de fleurs de fou- tlna<br />

gères, de branchages de toutes sor es mai:<br />

mais en quelques minutes tout était enlevé duit<br />

par les manifestants. .<br />

A signaler plusieurs loges maçonniques TA<br />

dont les memures portent en sautoir les<br />

écharpes bleues et leurs insignes.<br />

l'ne voix part d'un groupe : « Les soeia- Tjl<br />

listes "êvolutionnaires envoient un dernier a C(<br />

salut au bra\ e /ola, au vaillant combat- n01l<br />

tant pour la vérité I » * rivé<br />

Quelques bravos éclatent ; l'inévitable „ en<br />

anarchiste Libertad s'écrie en passant do- la ,<br />

vaut le cercueil : « Germain ! Germinal ! que<br />

Tous les membres des syndicats de la tes<br />

Bourse du travail ont l'églantine rouge a , u<br />

la boutonnière ; des jeunes filles portent ' e<br />

une couronne rouge de l'idéal socialiste JJ<br />

du Xle arrondissement. ,i ar<br />

Le défilé se termine sans autre incident; lo<br />

quelques cris da « Vive Picquart!» ot f;in<br />

« Vive Labori! », poussés par de fanatiques tr0<br />

dre . fusards, peu soucieux de la gravité<br />

du lieu. . ton<br />

A l'issue du défilé, le corps a été déposé , );e<br />

provisoirement dans le caveau de M. ^<br />

Lhoste, marbrier, en présence de quelques (1 . a<br />

amis particuliers et des parents de la fa- ém<br />

mille /.ola. de-<br />

La sortie du cimetière liei<br />

La. sortie du cimetière s'effectue sur le J" 1 !<br />

boulevard de Clichy ; M. Chaumié et les fe 1 ^<br />

représentants des divers ministres se re- _*<br />

tirent les premiers ; la foule s'é ouïe au<br />

milieu d'une double haie de gardiens de ^<br />

la paix.<br />

La fuite ds Dreyfus<br />

M J<br />

Alfred D'eyfus, qui était prudemment hie<br />

parti avant la fin do la cérémonie, cher- me<br />

chait à sortir par une voie interdite au<br />

public; il en fut empêché par les agents ; f<br />

le préfet de police lui-même ne le recon- soi<br />

naissait pas. Immédiatement il se préci- t. re<br />

pita au-devant de lui en s'écria nt : « Son,<br />

non, Monsieur, on ne passe pas par ici.<br />

Mais aussitôt M. Martin, secrétaire de<br />

M. Touny, s'adressant à M. Lépine :<br />

— Monsieur le préfet, c'est M. Alfred<br />

Dreyfus.<br />

« Ah t fait simplement M. Lépine en<br />

touchant son chapeau, passez, monsieur l» i<br />

Alfred Dreyfus, précipitamment, monte ras<br />

dans une voiture qui l'attendait et qui a l la 1<br />

disparu rapidement ; son départ est de '<br />

nouveau passé inaperçu ; on estime à j<br />

présent que sa prétendue entrevue avec T |t,<br />

\ Mme Zola au sujet de sa présence aux , ,<br />

obsèques n'était qu'une comédie destinée à *-<br />

éviter les manifestations dont il était fa-<br />

cile de prévoir d'avance le caractère.<br />

1<br />

me<br />

Les chefs dreyfusards conspués Vei<br />

Lorsque le colonel Picquart et M 0 Labori l<br />

paraissent, quelques dreyfusards qui les ar <<br />

reconnaissent leur font une ovation; M» J£j<br />

Labori s'avance vers eux et prononce les ^<br />

paroles suivantes : Vive la loi ! Vive le Cir<br />

droit dans la République de la justice et ch<br />

de la liberté !<br />

«C'est pour lui que nous avons combattu<br />

et que nous combattrons encore ».<br />

Un groupe de patriotes intervient: pour<br />

éviter les incidents, un officier de paix<br />

conduit MM. Picquart et Labori dans le ca<br />

bureau du conservateur du cimetière qu'ils : s'<<br />

n'ont quitté que lorsque la dispersion des<br />

assistants a été complète.<br />

16<br />

La sortie de M. de Pressensé a été mar-<br />

quée de nombreux coups de sifflets. |<br />

Au moment où M. Jaurès, entouré de : jjj<br />

ses amis et donnant le bras à Bernard j<br />

Lazare, l'initiateur de la campagne drey- i<br />

fusarde, quitte à son tour le cimetière, les pc<br />

internationalistes massés boulevard de î<br />

1 Clichy font une manifestation bruyante n<<br />

! eg son honneur, au chant de ï'internat io- P'<br />

' nale et de la Carmagnole; de nombreux | ti<br />

coups de slffflets se font, entendre. qX<br />

I Accompagné par ses partisans, M. Jau-<br />

! rès se dirigé vers la place Blanche où il di<br />

monte rapidement dans un fiacre qui dis- u<br />

t parait au milieu de cris divers parmi les- | ai<br />

1 quels dominent ceux de : « A bas Jaurès l I<br />

• A bas les sans-patrie 1 » j y<br />

> La même manifestation s'est produite à : à<<br />

5 l'apparition de M. Vaughan, directeur de ; t*<<br />

i l'Aurore.<br />

La police et les gardes municipaux du- i si<br />

, rent charger la foule, dispersant les ras- i ci<br />

- semblements qui se formaient à tout ins- ! N<br />

3 tant et les repoussant dans les rues avoi-<br />

" sinantes. b<br />

3 Les églantinards accueillent chaque in- b<br />

a tervention de la police par des coups de l£<br />

- sifi'.et à roulette; constamment reformés,<br />

ils sont chaque fois dispersés, mais se ras-<br />

semblent un peu plus loin et remontent g<br />

e vers le nord de la place Blanche.<br />

Au moment où un groupe nombreux de<br />

nationalistes passe en criant : « A bas<br />

. Zola! Zola à Charentonl » les internatio-<br />

,. nalistes se précipitent sur eux; une vio-<br />

e lente bagarre s'ensuit, mais las agents et<br />

t les gardes républicains courent de nou-<br />

veau et parviennent à disperser les ma-<br />

, nifestants. «<br />

it<br />

On ne signale ni blessés ni arrestations. |<br />

Un café mis à sac (<br />

a Vers 3 heures, des consommateurs atta- ,<br />

à blés à la terrasse du café Cyrano, place<br />

s Blanche, poussent des cris de : « Vive<br />

i- l'armée ! », quelques-uns chantent la 1<br />

Marseillaise; il n'en faut pas davantage<br />

; pour surexciter la banda des églantinards (<br />

t« qui, renouvelant l'attaque du pavillon d'Ar- i<br />

a menonville prend le café d'assaut en chan- <<br />

le tant l'Internationale. i<br />

is La police intervient et fait évacuer le<br />

ie café et peu après une nouvelle bagarre se<br />

i- produit entre socialistes et nationalistes.<br />

De nombreux cris de : « A bas Dreyfus!<br />

la vive la France! » répondaient aux cris de<br />

»s vive Zola 1 Vive Dreyfus! Vive la sociale<br />

la poussés par les églantinards.<br />

s. De nouvelles charges sont opérées et les<br />

le manifestants sont encore une fois disper-<br />

n- sés, mais deux gardiens de la paix ont<br />

été assez sérieusement blessés pour être<br />

es transportés à l'hôpital Beaujon.<br />

o- Plusieurs personnes plus ou moins griè-<br />

vement contusionnées ont été conduites<br />

es dans une pharmacie voisine ; sept arres-<br />

n* tations, dont celle d'une femme, ont été<br />

. opérées ; elles ne seront pas, dit-on, main-<br />

ji. tenues : cependant l'une des personnes<br />

arrêtées, un nommé Machimonsky, de-<br />

re mourant rue Albouy, qui avait injurié un<br />

3t . agent en langue allemande, a été envoyé<br />

.A au dépôt et sera poursuivi pour non dé-<br />

claration de résidence.<br />

A S<br />

Un individu qui avait injurié un officier<br />

m { des gardes municipaux a été relâché après<br />

J.J avoir fait des excuses.<br />

m- La Basilique de Montmartre attaquée<br />

l * : A quatre heures, le bruit court que le<br />

défilé est terminé au cimetière ; cela setn-<br />

urs ble ramener, place Blanche, un peu de<br />

de calme; la foule redescend vers les boule-<br />

9S - vards.<br />

so ~ Le groupe des manifestants patriotes, à<br />

ln. la tête duquel se trouvait M. Lionne, an-<br />

vo- cien adjoint au maire d'Alger, et qui des-<br />

; ii cendait en colonne la rue Blanche a été<br />

sur assailli par une bande d'églantinards ; de<br />

née nombreux coups ont été échangés ; un<br />

anarchiste a été sérieusement blessé à la<br />

un tête.<br />

Après avoir été définitivement repoussés<br />

ion du boulevard de Clichy et de la place Blan-<br />

che, les internationalistes, se conformant<br />

ne, à une tradition, sont montés au Sacré-<br />

>- Cœur de Montmartre et ont essayé de<br />

prendre d'assaut la basilique au chant de<br />

la Carmagnole et do Y Internationale.<br />

ice, Les gardiens de la paix, immédiatement<br />

mes prévenus, ont fait l'ascension de la butte<br />

ons et les ont chassés à grands coups de pieds<br />

nue dans le derrière, suivant l'expression pit-<br />

t «ge toresque de M. Lépine lui môme,<br />

tie<br />

det<br />

Sur% lee boulevards<br />

1 la Les grands boulevards ont présenté<br />

L et toute la soirée une animation extraordi-<br />

^.<br />

. i Louise-Mehard 8. , „„_„<br />

Deux longueurs ot demie. Deux longueurs.<br />

1 Mutuel : gagnant 44, placés Lilbon L oO.Ga-<br />

" < briello d'Kstrees 37 50, Pollion 24 60.<br />

ion, 5, à M.<br />

tor 5. Vioux-<br />

Mandinot 16.<br />

Nouvelles d'Espagne<br />

De nos correspondants particuliers :<br />

Barcelone, 5 octobre.<br />

Par ordre du capitaine B*oèral. toM IM<br />

anarchistos qui se trouvaient dans les prisuu»<br />

nationales ont été relâches.^.^ & oclobr(J<br />

Le ministre de la marine étudie annouvert<br />

cegienient pour restreindre l'ôaugranoa.<br />

néral, tous ie«<br />

dans les prisone<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


T nndi dernier, fête do saint Michel, était cô-<br />

CfrA on In chapelle da Tholomiers, communo<br />

' i« rivinière, le mariage de Mlle Marie Grn-<br />

1, a Llvinière, le mariage de M<br />

i avec M. Louis de Cardenal.<br />

» 8l, .î„ nom», enearnison à Péri<br />

M.<br />

i avec M. Louis de Cardenal. lieutenant au<br />

° Tritili, Tnloiist<br />

Ecole Saint-Stanislas<br />

RUE MAL.VRE'l', 2 ?<br />

La rentrée des dusses aura lieu le mardi 7<br />

octobre, i 8 heures du matin.<br />

Lo corps pro essorai ost le même que l'année<br />

dernière.<br />

M. l'abbé Jnnot. désigné par Mgr l'nrchovô-<br />

quo, a été charge des lonclions d'aumônier.<br />

Les cours sont mis en harmonie avec les<br />

nouveaux programmes de l'enseignement se-<br />

condaire.<br />

Policlinique de Toulouse<br />

SO, place Victor-llUfjo, Î5, boul.de Strasbourg<br />

Consultations gratuites :<br />

Docteurs Etienne ot Debeaux. — Maladies<br />

des voies urinaines. Mardi et vendredi, do 1 a<br />

2 heures du soir.<br />

Docteur Géhè. — Maladies de îa femme,<br />

accouchements. Mardi et vendredi, de 9 â<br />

10 heures du matin.<br />

Docteur, Moreau. — Maladies de la peau, du<br />

cuir chevelu et .syphilis. Lundi et jeudi, à 9 heu-<br />

res du matin.<br />

Docteur E. Noguès, maladies du système<br />

nerveux. Mardi et vendredi, à 2 heures du soir.<br />

Docteur La oarret. — Maladies de la gorge,<br />

du larynx, des oreilles et du nez. Lundi/mer-<br />

credi et samedi, à 9 heures du matin.<br />

Docteur Cazal. — Maladies des enfants.<br />

Vaccination. îdardi, jeudi et samedi, à 9 heures<br />

du matin.<br />

Docteur Ousset. — Médecine. Mercredi el<br />

samedi, à 1 heure du soir.<br />

Docteur Sirol. — Kle.ctricitô médicale, rayons<br />

X. Lundi, à 1 heure du soir.<br />

Docteur J. Terson. — Maladies dos yeux.<br />

Lundi, mercredi et samedi, à 1 heure du soir.<br />

En Justice de Paix<br />

On se souvient que du temps de la campa-<br />

gne électorale qui a abouti au siège do députa<br />

pour M. Serres, un charpentier, le sieur Belle-<br />

cour, nettoyait un jour les murailles de la<br />

basilique, de toutes les affiches électorales et<br />

autres qui y étaient collées ot ce sur 1 ordre da<br />

M. le doyen. Cet ouvrier fut conduit au Gapitola<br />

et rudoyé.<br />

M. l'abbé' Albotiy, qui connaît ses droits, fit<br />

le lendemain continuer l'opération; en mémo<br />

temps, il adressait au maire des documents<br />

justifiant sa conduite.<br />

A la mairie, on a l'oreille dure; procès-verbal<br />

fut drossé et l'affaire vint échouer en justice<br />

de paix. Lo juge a mis en pièces le proecs-<br />

verhal ; c'était le sort mérité.<br />

Un employé d'une autre église de Toulouse<br />

fut poursuivi pour un fait identique et pareille-<br />

ment acquitté.<br />

La Semaine catholique, qui ne manque ja-<br />

mais d'esprit d'à-propos, ajoute après avoir<br />

rapporté l'incident :<br />

« Dans notre numéro du 17août,,nous disions<br />

qu'il faudrait peut-être ouvrir uno souscription<br />

pour offrir un exemplaire du code français à<br />

chacun de nos commissaires de police. Si le<br />

projet se réalise, il conviendra qu; celui de M.<br />

le commissaire central et celui du commis-<br />

saire de police du 3e arrondissement soient re-<br />

liés en peau de chagrin. »<br />

Nous souscrivons sans chagrin.<br />

Chacun à sa place<br />

Le rapport do M. Raynaud a la séance du<br />

conseil municipal sur les malfaçons dans les<br />

travaux do la ville, a donné lieu à un incident<br />

qui mérita Ja retenir l'attention,<br />

M. Serres était ennuyé de voir son ingénieur<br />

mis en cause; il a voulu la couvrir on décou-<br />

vrant les adjudicataires des travaux.<br />

Les raisons données ont lieu de surprendre<br />

dans la bouche d'un maire radical- socialiste :<br />

« Nous avons permis, a dit M. le maire, aux<br />

petits entrepreneurs, d'aborder les adjudica-<br />

tions et de faire les travaux à des prix dérisoi-<br />

res. Remarquez ; tous les entrepreneurs da<br />

travaux municipaux sa sont ruinés, a<br />

Les conseillers murmurent.<br />

M. Serres reprend : t Oui. Je sais ce que je<br />

dis. »<br />

Quel enseignement se dégage da ceci 1<br />

C'est qu'on ne renverse pas sans danger la<br />

nature des choses et qua co n'est pas non plus<br />

sans péril que l'on se pousse au-dessus de ses<br />

forces.<br />

Pour entreprendre un travail, il faut avoir<br />

les ressources nécessaires et una capacité<br />

spéciale, il faut pouvoir parer aux imprévu .<br />

se procurer los matériaux utiles, en un mot il<br />

faut un capital à sa disposition.<br />

L'entreproneur ouvrier qui se transforme en<br />

entrepreneur échouera généralement, parce<br />

qu'il n'aura pas de quoi faire face aux charges<br />

de l'entreprise. Il ira quelque temps s'il trouve<br />

un crédit qui l'épuisera vite ot finira par no<br />

croire se sauver qu'en éludant les conditions<br />

du cahier des charges.<br />

Le voilà donc dans une position difficile et<br />

la commune souvent sans garantie pour ré-<br />

primer les malfaçons.<br />

De plus, l'ouvrier sans ressources sa lancera<br />

bien plus vite qu'un entrepreneur sérieux dans<br />

cette cours s ôchevelôe dos travaux à exécuter<br />

a des prix dérisoires.<br />

Chacun a sa place : c'est la morale à tirer<br />

dans l'intérêt da tous des paroles do M. le<br />

maire radical-socialiste.<br />

M. Serres o. parlé juste; c'était dans un mo-<br />

ment d'humeur.<br />

Feu da oheminée. — Un feu de cheminée<br />

s'est déclaré samedi soir vers 0 heures, au nu-<br />

méro 52 de l'allée Lalayette, dans une cuisine<br />

occupée par Aime veuve Bénazet.<br />

il a été éteint sans dégâts ni accidents par<br />

les pompiers de la caserno centrale.<br />

Chambre syndicale des ouvriers pâtissiers-<br />

glaciers de Toulouse. — MM. les membres<br />

adhêronts à la Chambre syndicale des ouvriers<br />

pâtissiers-glaciers do Toulouse, sont priés de<br />

so rendra à l'assemblée mensuelle qui a lieu<br />

mardi ? octobre à 8 heures du soir, au siège<br />

syndical, salle du calé Jean, 9, Square La-<br />

fayette.<br />

ordre du jour : Cotisations mensuelles; ad-<br />

mission de nouveaux membres; dernières dé-<br />

cisions pour le congrès culinaire et la fête.<br />

Prière de se munir du livret matricule. 'Pré-<br />

sence de rigueur.<br />

§ourrier Artistique<br />

Aux Variétés. — On nous annonce une re-<br />

présentation sensationnelle avee le concours<br />

de plusieurs artistes de la Comédie-Française.<br />

Au programme : Britannicus. P. Mounet,<br />

l'éminent sociétaire du Théâtre-Français,<br />

jouera lo rôle de Néron.<br />

D'imprésario Baret, qui organise cette soirée,<br />

nous promet une interprétation hors ligne.<br />

Le spectacle comprendra en outre uns autre<br />

pièce jouée par les mêmes artistes.<br />

c-. : :<br />

:CËS<br />

aefgi lonse<br />

Du 6 octobre<br />

Variétés. — A 8 h. î|2, première représenta-<br />

tion de Miss Helyetl, opérette en 3 actes de<br />

M. Boucheron, musique d'Audratt. Mme Ro-<br />

main remp.ira le rôle de miss Holyett. Mlle<br />

Mlle Rose Marcel (2e chanteuse, début;, celui<br />

de Manuela.<br />

Demain, lo Chenineau pour les débuts de<br />

Mme B. Jalabert, premier rôle jeune.<br />

On demande des enfants pouvant chanter<br />

dans Kip. S adresser tous les jours de 10 heu-<br />

res à midi et de 4 à 6 heures du soir.<br />

f^auveautâs. — A 8 b, 1|2. spectacle varié. Ce<br />

soir, débuts du clown Arthur et miss l'adora<br />

dans leur numéro original extra- comique.<br />

Grand succès de Likers, Thérouville, Railvac,<br />

Ni-Ké, comique, des iiheo-i'hol et de toute la<br />

nouvelle troupe.<br />

Incessamment, nouveaux débuts.<br />

BS TOULOUSE<br />

ET 3 OCTOBRE 1902<br />

L'Etat sanitaire<br />

La statistique mortuaire da la villa do Tou-<br />

louse est, du 25 septumbro au 1" octobre, de 55<br />

décès dont 2î pour les hommes et 27 pour les<br />

femmes.<br />

La mortalité moyenno de la semaine, par<br />

mille, a été do 0,367.<br />

DiCCBS DES l* r , 2, ET 3 OCTOBRE 1902<br />

Jeanne Bayes. 71 ans, rua Ninau, 3.<br />

Delpoux de Nafines êp. Godollre, r. Montaud.<br />

Alfred Laporte, 18 ans, rue Riquet, 24.<br />

Raymonde Cornu, 8 jours, à Lardenne.<br />

François Baupuy, 4 mois, chemin Nègreneys.<br />

Attané épouse Chartron, 55 ans, Gôte-Pavôe, 59.<br />

Etienne chaubet. 34 ans r. Raymond IV, 12.<br />

Jean Benazet. 62 ans, rue Gujétte. 2.<br />

Antoine Sibour. 19 ans, place Dupuy. 2L<br />

Léon Castagnon, 47 ans. rue de n n ient, 6.<br />

Thérèse Cazeaux, 23 ans, r. Raymond IV, 20.<br />

Farganeil veuve Barrai! 61 ans. r. St-Fériol, 2.<br />

Jean Torthe, 81 ans, rue St-Michel. 13s.<br />

Laurence Deleuze, 2 mois, rue Lascrosses, 7.<br />

Berge veuve Siau, 71 ans, rue Caraman, 16.<br />

Jean Amans, 41 ans, rue Dnlour.<br />

Jeanne Lahlanque. 2 jours, r. de l'Industrie, 39.<br />

Bernard Anel, «0 ans, r. de la Colombette, £0.<br />

André Carbonne. 32 ans, r. Pénitents-Gris, S.<br />

Adrien Lacroix, 67 ans' rue Clëinence-isaure.<br />

Eychonne épousa Ciastra. 46 ans, r. Rousse.3.<br />

Bernard Delhon, 87 ans, r. des Prêtres, 7.<br />

Hospices. 5<br />

Asile d'aliénés, 1.<br />

Commission départementale y<br />

La commission départementale s'esl réunie d<br />

é Poix a l'h tel de la prolecture lo 85 septem-<br />

bre, sous la présidence de M, l'Iassan.<br />

M. le préfet assistait é la séanco.<br />

La commission a statue sur los affairas sui- s<br />

vantes : C<br />

Procès-verbaux. — En vertu d'une, dèlégn- a<br />

tipn spéciale la commission a arrêté la rôdac- 1<br />

lion des procès • verbaux dos trois dernières<br />

séances du conseil général.<br />

Secours. — La commission a accordé une *<br />

subvention à chacune des communes ci après :<br />

Ussat. — Etablissement d'une canalisation 1<br />

métallique on vue do l'alimentation do la l'on- t<br />

taine publique.<br />

Plnsat, — Installation do locaux scolaires.<br />

Aleo. — Construction d'une conduite d'oau à<br />

Fontale.<br />

c<br />

Pour los familles nécessiteuses des réservis-<br />

tes et des territoriaux, aux c*ommunes d'Am- <<br />

plaing, Forrières. Dreuilhe. Larcat, Lavelanet, <<br />

Lieurac. ivontferrier, Montgaillani, Çaérfgut, .<br />

Rabat. Saleix. Saurai, Serres, Surba, Turusé >n. !<br />

Verdun, Bounac, Montaut, MazèreR, Mire poix, '<br />

Le Peyrat. Le Vernet. Mèrigon. Saint-Girons,<br />

Saint-Lary, Castetnau-Durban, Biert. !<br />

Institution des jeunes aveugles de Toulouse.<br />

— i no subvention a été accordée au sieur Au-<br />

riac. do Massât, en faveur do son lils.<br />

Sociétés do secours mutuols. — Une subven-<br />

tion a été accordée à la société de Saint-Jean 1<br />

de Verges.<br />

•Subventions industrielles. — Ont été approu-<br />

vées los acceptations amiables souscrites pour<br />

1901, par MM. Boux, à Tarascon ; Isidore Brus-<br />

tier, Louis Brustier, Joseph Brustier, J.-B.<br />

Rouzaud, à Bieuta.<br />

Chemins de grande communication. — Di-<br />

vers prélèvements sur les réserves ont été<br />

autorisés en vue des travaux urgents et im-<br />

prévus.<br />

Commune do Betchat — Classement du che-<br />

min de Mana à Belloc par substitution au che-<br />

min vicinal ordinaire n» 4, de Bernadat à Bel-<br />

loc, déclassé. Approuvé.<br />

Commune dû Peyrat. — Tracé du chemin<br />

vicinal ordinaire n 1, partie comprise entre la<br />

Barry d'en bas et la maison d'école du hameau<br />

de Mlreval, sur une longueur de 431 m. 81.<br />

Commune de Surba. — Tracé du chemin vi-<br />

cinal ordinaire n' 2, partie comprise entre la<br />

limite séparatohe des parcelles numéros 632 et<br />

631 section A, et la chemin daBougars sur uda<br />

longueur de 181 m. 81 Approuvé.<br />

Commune de Pamiers. — Plan d'alignement<br />

du chemin vicinal ordinaire n' 31, partie corn-<br />

prise dans ia traverse de Pamiers, sur una<br />

longueur de 330 métras. Approuva.<br />

Commune de Saint-Amadou . — Reconnais-<br />

sance do chemins ruraux ci-après : Chemin de<br />

Rodes, chemin do Broues. ch min do Bonre-<br />

paux et Mirepoix aux AUemans.Approuvé.<br />

Commune da Brassac. — Reconnaissance du<br />

eqemin rural Lormant, la débouché du ha-<br />

meau da la Costa, sur une longueur de 70 mè-<br />

tres. Approuvé.<br />

Commune de Lavelanet, -- Tracé du chemin<br />

rural n 2, de Lavelanet t Dreuilhe, partie<br />

comprise entre les parcelles numéros 143 p ot i<br />

13i, section, sur une longueur de 215 m. 79.<br />

Approuvé.<br />

FOÎX. — L éclairage électrique. —<br />

Une erreur typographique nous a fait dire,<br />

dans la lettre de M. Cadrât, que ses offres,<br />

pour l'éclairage électrique à Foix sont in- j<br />

férieures deoOjOà celles faites par la corn- î<br />

pagnie du gaz.<br />

C'est 50 Op) qu'il faut lire.<br />

ERCÉ. — fîoi compatriotes. — C'est avec<br />

le plus vif plaisir que nous apprenons la déci-<br />

sion de M. le directeur des postes de Foix,<br />

nommant comme receveuse du bureau des re-<br />

cettes auxiliaires d'clrcé. notre distingué com-<br />

patriote, Mlle Joséphine icart, en remplace-<br />

ment de M. Marrot, nommé à Saurat.<br />

Nos félicitations à la nouvelle recoveuse pour<br />

cette nomination due à ses excellentes notes et<br />

ses brillantes qualités.<br />

LASASTiDE-DE-SEROU. — On 110 U 3<br />

écrit :<br />

J'ai eu la bonne fortune de ma trouver à La-<br />

basiide-de-Sérou ie 1er octobro jour où la<br />

Compagnie des phosphates de Nesens mettait<br />

ses machines en mouvement<br />

M. de Terssac, président du syndicat agri-<br />

cole Saiat-Gironnais e> quelques propriétaires<br />

de la région avaient tenu à se rendre compte<br />

du perfectionnement de l'outillage employé ab-<br />

solument indispensable pour obtenir une<br />

grande finesse de inentura ; guidés par MM.<br />

de Narbonne et de Cholet dont l'amabilité<br />

i égale la complaisance, nous avons pu admirer<br />

. Jes progrès réalisés par l'industrie moderne ot<br />

, l'appareil de broyage et de tamisage de M.<br />

, Charles Morel nous a semblé réaliser la per-<br />

i fection en ce genre.<br />

Le déchet étant do trois pour cent seule-<br />

ment, l'usina sera en mesure de fournir una<br />

moyenne da vingt-cinq tonnes par jour. En<br />

quittant Labastïde nous avons tous fait un<br />

rêve. II nous semblait voir l'industrie prenant<br />

l'agriculture par la main et la conduisant sur<br />

la route de la fortune Passa le cial qua cette<br />

vision devienne une réalité.<br />

Les amis et connaissances des familles<br />

BSPINASSE, SA<strong>LE</strong>S, QUILLOU, BAR Y,<br />

LAPERCIIE, qui par oubli où erreur n'au-<br />

raient pas revu de lettre de faire part du<br />

décès de<br />

Monsieur Emile ESP1NASSE<br />

sont priés de considérer le présent avis<br />

comme uno Invitation aux obsèques, qui<br />

auront lieu mardi matin à 10 heures, à<br />

l'église de la Dalbade.<br />

On se réunira à l'église.<br />

La famille BAIL<strong>LE</strong>, alliés et amis, ont<br />

la douleur de faire part a leurs amis et<br />

connaissances du décès de<br />

Monsieur Alexandre BAIL<strong>LE</strong><br />

CIUNCISr.lBR DU CONSULAT D'ESPAGNE A. TOCLOL'S»<br />

ciiKVAi.ir.n DEL'OHDRU D'ISABICL<strong>LE</strong> I.A CATHOLIQUE<br />

et les prient de vouloir bien assister aux<br />

obsèques qui auront lieu, mardi 7 octobre,<br />

à 10 heures du matin, sur la paroisse<br />

Saint-Ktienne.<br />

On se réunira à la maison mortuaire,<br />

31, boulevard Carnot, Toulouse.<br />

Le Consul d'i'.spagna a la douleur de<br />

faire part à ses compatriotes résidant à<br />

Toulouse, du décès de<br />

Monsieur Alexandre BAIL<strong>LE</strong><br />

QHANCEIIBR DU CONSULAT D'KSPAGNK A TOULOU8H<br />

CHEVALIER DE L'ORDRE u'iSABELI.H LA CATHOLIQUE<br />

et les prie de vouloir bien assister aux ob-<br />

sèques qui auront lieu, mardfî 7 octobre, a<br />

10 heures du matin, sur la paroisse Saint-<br />

Etienne.<br />

On so réunira à la maison mortuaire,<br />

31, boulevard Carnot.<br />

Les familles CAZAUK et DUPLAb'S Y<br />

ont la douleur de faire part à leurs amis<br />

et connaissances du décès de<br />

Madame YCUYC CÂZÀUX née Wtiffl<br />

et les prient de vouloir bien assister aux<br />

obsèques qui auront lieu sur la paroisse<br />

SainÊNkoîas, demain lundi, à 10 h. iji.<br />

On se réunira à la maison mortuaire,<br />

rue Varsovie, n° 20, Toulouse.<br />

MIS D ANNIVERSAIRE<br />

Les amis et connaissances des familles<br />

BERGÈS, DASTÉ, D U RI li U X et D ASQ U E,<br />

sont priés de leur faire l'honneur d'assister<br />

à la messe d'anniversaire, qui sera dite en<br />

l'église Saint-Sernin, la mardi 7 octobre,<br />

à 10 heures précises du matin, pour le<br />

repos de l'àme de<br />

Monsieur Barthélémy BERGÈS<br />

ANCIEN NÉGOCIANT<br />

EAUX BICARBONATEES S0DIQUE3 FORTES<br />

Les seules de oette nature dans les Pyrénées<br />

FOURNISSEUR DES MINISTÈRES<br />

de la Guerre, da la Manne et des Colonies<br />

MALADIES DE L'ESTOMAC<br />

àu Foie, de l'Intestin, de la Vessie, le Diabète<br />

les Fièvres paludéennes. Convalescences<br />

EN VE^TE PARTOUT<br />

tîlaSjlïsseaîenî ouvert toute î'anuêa<br />

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SujccarsaledaSud-O 'P'st, Toulouse. Pris<br />

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Lapeyrouse; A?eti :» région de, boulevard<br />

UeStr isbourg, dt. M. Couder,:, droguiste»<br />

rueSaint-Louis, Moatauban.<br />

ET <strong>LE</strong><br />

iAP 5^<br />

i m c<br />

*Uor«i« , ns 10 t,ain spécial, pondant qu'une<br />

Ma vîJ- ante - Kur le QU" de la gare, le Glo-<br />

A l ' ''<br />

'a uon«2n Primaut)e - M.Maruéjouls est salué par<br />

• A Car' 1 municipal.<br />

Aillés (I L .? Ilttc "1,oyraIés, il donne quelques mô-<br />

"ncie'n ,i nne "f ot le ruban ù M. Caussanol.<br />

dernier . eput0 - propriétaire à Sauveterre. Ce<br />

dernieV , pul°- Propriétaire à Sauvetei<br />

Noua ', Pm ' ;r cie avec o fusion.<br />

A Na„i ?, ass . ons ft toal ° vitesse Ramil<br />

SuW Dnm. ' le (;o: 'seil municipal est<br />

S'*» 1 . TI»Am, tVC<br />

TOULOUbE Saveur très Rroir-atlq,,*<br />

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Exp. 2 Fl. FRANCO contre mandat da ir<br />

MARCHE DE BORDEAUX<br />

Du 5 octobre.<br />

Sucres bruts. — Ont fortement haussé du-<br />

rant la huitaine. Nous cotons : blancs n 3 dis-<br />

ponible, 28 fr. 37 sur mois prochain, 26 50; sur<br />

les 4 premiers, 27 35 ; sur 4 de mars, 28 76;<br />

roux. «8 degrés, 21 50 les 100 kil.<br />

11 a été importa par la steamer Ville-da-<br />

Marseil e, venu de Dunkerque, 400 sacs do<br />

sucre; parle steamer Yille-dè-Boulogne, verni<br />

de Dunkerque, 200 sacs de sucre brut; par la<br />

steamer Ida, veau de Nantes, 62sacs do sucre<br />

brut.<br />

Sucres raffinés. — Nous cotons : pains, 96 53<br />

à 98; régulier cassé, rangé, 130 à 102; dito ir-<br />

règuiferj de 95 à 97; qilè, 95 50 4 96 50; semou-<br />

les suivant finesse. 90 60 à 98 50; dito n- 6, 83;<br />

dito n- 7. 81; cristallisés, 1er jet, 87 50 à. 88 50.<br />

Nous avons reçu par la steamer Marguerite-<br />

Franciieiti, venu de Rouen, 4,826 aacs de su-<br />

cre raffiné; par lo steamer Mile-de-Marseille,<br />

63c sacs de sucre raffiné.<br />

Mélasses. — Nous colons : marchandise da<br />

bouche, de 30 à 33 les 100 kil.<br />

Poivres. — Lourdeur continue sur cet article.<br />

On cote : Saigon, 82; Telychery, 72.<br />

On a vendu 600 sacs Saigon; à livrer é pris<br />

secret, 100; Saigon. 80, les 50 kil. en entrepôt.<br />

Peaux de mouton — Par le steamer Alba-<br />

tros, venu de Londres, nous avons reçu 8<br />

balles peaux de mouton ; par lo steamer Saint-<br />

André, venu de Uuni.erque, 50 ballos peaux<br />

de mouton.<br />

Cu rs et peaux en poils. — Voici les cours"*'"»<br />

pratiqués : secs Buenos-Ayres 105 fr. ; buffles<br />

| secs do Singapore 8,15, de 65 à 63 fr. ; bufiles<br />

S secs de Singapore 17,25, de 62 à 61 fr.; Mada-<br />

! gascar secs lo,12, de 75 à 80 rr .; Madagascar<br />

salés secs, de 50 k 65 fr. ; Conakry et Dakar,<br />

de 77 à 78 lr., le tout les 50 kilos. Nous avons<br />

roçu par le steamer Frédéric Morel, vonu de<br />

Marseille. 22 balles cuir; 281 peaux de butlle;<br />

la steamer la Normandie, arrivé du Mexique<br />

à s'aint-Nazaire, avait k bord pour Bordouux<br />

1 5 balles peaux de chevreau<br />

tartres et dérives. — Lionne demande régu-<br />

lière. On a vendu 12,000 kilos do tartre A 1 fr. 38<br />

le degré; 17,0Jll kilos a 1 fr. 05 lo degré ; 12 lùts<br />

! crèmo tartre k 1 lr. 69; 10 futs crème tartre à<br />

I fr. 70 les 100 kilos.<br />

i Produits chimiques. — Sulfate de cuivre, cai-<br />

! mes. On cota : sur octobre-décembre, lr. 48 ;<br />

sur ianviar-mars, 48 50 les 100 kilos,<br />

i tsoufro. — Les prix pour la nouvelle campa-<br />

I gne de sont pas encore fixés.<br />

HAUTE-GARONNE<br />

Reval.<br />

Marché du 4 octobre. Prix du bétail sur<br />

pied les 50 kilos<br />

Bœuf 80 fr,; vache 27 ; veau 40 60 ; mouton<br />

43 10 ; brebis 38 60 ; porc 49.<br />

Céréales. — Biô les 80 kilos 17 05 ; seigl» ... (<br />

II Ï» ; maïs li 25; avoine 8 50 ; pommes de.og<br />

terro 4 76. ig.<br />

Saint-Gaudens.<br />

Mercuriale du 2 octobre : so<br />

Froment, lro qualité. 17 fr. 00; 2e qualit, ',u,<br />

16 lr. 00; 3e qualité, 15 fr. 00 ; méteil, 12 >,..,. ï<br />

seigle, 11 fr. 00 ; avoine, Ire qualité, 9 fr. » ro ,,,,<br />

2e qualité. 8 »» ; maïs, 14 »»; haricots, '<br />

Savon prinoease MakoHo, parfum nouveau.<br />

2e qualité. 8 »» ; maïs, 14<br />

gommas de terre, 3 fr. 50<br />

jneora<br />

Jins, et<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


____E_E_sf_s_a_a-_s^<br />

Fourrages. - Foin, lro qualité, i fr. 60 ; 2e<br />

qualité, 4»»; paille Ire qualité, 4 fr. ; 2e qua-<br />

lité. 8 fr. &o.<br />

Animaux conduits au marché : Bœurs, 203 ;<br />

taches, 291 ; veaux, 330; moutons et brebis;<br />

Î80 ; porcs, 37« ; ehovaux, »»» ; mulets, »» ,<br />

Inès, »»», chiens, »»».<br />

Prix moyens: bœuf, 0 CO c; veau, SO c; mou-<br />

ton, 78 c.<br />

EjVolaillcs. — La paire poulets 2 50; poulas,<br />

5 00 ; dindons, 10 »» ; pintades, 9 »».<br />

Giul's, la douzaine, 0 89.<br />

Toulouse, 3 octobre.<br />

Denrées. — Bladettes et blés fln3 supérieurs,<br />

tes 80 kilos, do 17 . a 17 .. ; bladettes et blés<br />

oonne qualité, de 16 50 a 18 75; bladettes et<br />

filés ordinaires, de 16 50 a .... ; blés mitadins<br />

lins, de .. ... à .. .. ; blés mitadins ordinaires,<br />

Ue lo 25 A 15 50 ; seigle, les 75 kilos, de 11 50 a<br />

.... ; orge, les 60 kil., de 8 25 à 9 .. ; avoiao,<br />

tes 60 kilos, do .8 .. a .825; maïs blane. les 75<br />

kilos, de 12 o0 a 12 75 : maïs roux, les 75 kilos.<br />

Se ..; haricots, l'hectolitre, de . ..<br />

6 .. ; fèves, los 65 kilos. 10 25 à 10 50; vescos<br />

noires, les 80 kilos, de li.. à 14 69; vesces<br />

rousses, les 83 kilos, d» .. .. a .. ... graine<br />

de lin, les 66 kilos, do .... à<br />

Farines et issues- — Premières, les 123kil<br />

a 89 . ; secondes, les 122 kilos, 37 .. ; farine<br />

déclassée, dito R. G., les 100 kilos, 16 1?; farina<br />

déclassée, dite S. O., les 100 kilos, ... ; son.<br />

gros, les 100 kilos, 12 50 à 1)..; sons Uns,<br />

,. . .i; B. G ; B. P. F ; B. P<br />

Fourrages. — Foin nouveau, los 50 kilos, da<br />

126 à 3 w ; sainfoin lro coupe nouveau, los 53<br />

ï_Ea_i____i____._r&____ff,^^<br />

kilos, de i .. ki 25 ; 2e et 3e coupés, Ios 53kil.,<br />

de.» ft 9 pailio, los B0 kilos, de 1 75 4<br />

$ ..; trèfle, l'hecto, da a ; avoine,<br />

les 50 kilos, i n.).<br />

Boisa brûler. — Bois, stère, première qualité.<br />

15 .. ; deuxième qualité, 14 ..; los 53 kilos, da<br />

1 40 à 1 5.<br />

MARCHÉ DES VINS<br />

Narbonne. — Cave du Petit Touinebelle,<br />

13 fr.<br />

Cuve de Saint-Etienne, partie de M. Ar-<br />

naud Etienne à 14 fr.<br />

Cave de Saint-Etienne, partie de M.<br />

Cousin, à 14 fr. 50.<br />

Les trois caves de M. Turrel, ancien mi-<br />

nistre, 10,000 hectos à 17 fr.<br />

Cave de Marchenoir, à M. Mècle, à<br />

13 fr. 50.<br />

Cave du Grand Moussoulens, 6,000 hec-<br />

tolitres à 15 fr.<br />

Cave de M. Terret, à Vinassan, à 14 fr.<br />

Cave de Réveillon, à M. Azeau, 3,000<br />

hectolitres à 18 fr.<br />

Cave de Floris, 5,000 hectolitres à. 16 fr.<br />

Les trois caves de M. Anselme, 8,000 hec-<br />

tolitres à 12 fr.<br />

Cave de Gaussan, à M. Grelat, 10», à<br />

18 fr.; 3,0C0 hectos vins vieux, au même<br />

prix.<br />

1 Cave de Pradines, 3,500 hectos à 15 fr.<br />

Cave de Horte-Neuve, à M. Maurice<br />

Bonnet, 12,000 hectos à 17 fr.<br />

Cave de M. llostalot, à la Redoi te, 6,003<br />

hectos à 17 fr.<br />

BUL<strong>LE</strong>TIN FINANCIER<br />

REVUE HEBDOMADAIRE<br />

Paris, 4 octobre.<br />

Nous n'étonnerons personne, sans doute,<br />

en disant que la majorité de nos corres-<br />

pondants nous écrivent pour nous deman-<br />

der notre opinion sur les hontes françai-<br />

ses. Il est bien certain (la division consi-<br />

dérable de leurs coupures le prouve) qu'el-<br />

les sont répandues dans tous les porte-<br />

feuilles, petits ou gros. Le mouvement<br />

ininterrompu de baissse qui a fait perdre<br />

le pair à notre 3 CjO est donc un phéno-<br />

mène qui intéresse énormément de monde,<br />

et, nous le répétons, il est l'objet principal<br />

des demandes de renseignements ou d'avis<br />

qui nous sont adressées de tous ies points<br />

du territoire.<br />

Deux causes ont déterminé la baisse de<br />

nos rentes : la première a été que l'éléva-<br />

tion des cours auxquels elles étaient par-<br />

venues a rendu sensiblement plus at-<br />

trayants les placements de l'étranger et<br />

quo l'épargne, sollicitée par des occasions<br />

de revenus plus copieux, a moins recherché<br />

nos rentes. Un document officiel dressé<br />

sur des constatations fournies par tous<br />

nos consuls, estime à la somme énorme de<br />

trente milliards les placements français a<br />

l'étranger. Il ne faut ni s'en étonner, ni<br />

s'en alarmer, tout au contraire, cela<br />

prouve que la puissance économique et<br />

industrielle de la France n'a pas diminué.<br />

Cette somme énorme, en rendant les pays<br />

étrangers tributaires envers la France de<br />

revenus importants, ost uns des colonnes<br />

solides de notre fortune nationale, et il ne<br />

faut ni espérer ni désirer que ce mouve-<br />

ment cesse; d'ici peu l'Amérique nous<br />

montrera ses puissantes méthodes finan-<br />

cières, parfaitement capables de séduire<br />

nos capitaux. 11 faut accepter comme un<br />

axiome économique ceci : c'est quo tout<br />

capital heureusement placé à l'étranger,<br />

contribue pour autant à la fortune géné-<br />

rale de la France.<br />

Ne nous hâtons donc pas, tout au con-<br />

traire, d'attribuer la baisse de notre rente<br />

à uno diminution de notre puissance éco-<br />

nomique, ni de nos facultés d'épargne.<br />

Malheureusement, le fléchissement de<br />

nos rentes a encore une autre cause, c'est<br />

la diminution de la confiance. Le déficit<br />

budgétaire ne pouvait pas ne pas avoir<br />

une répercussion fâcheuse sur les cou. s de<br />

nos rentes. L'esprit qui anime te U ia<br />

ment, la continuation des prodigalités^élec-<br />

torales, les menaces de réformes do nos<br />

systèmes d'impôt, sont pour nos rentes au<br />

tant da causes de désaffection. On se îena<br />

compte que la budget de 1903, si laborieu-<br />

sement dressé par M. Bouvier, est un bud-<br />

get d'expédionts fort génô par des considé-<br />

rations politiques qu'il devrait dominer et<br />

non subir.<br />

Le crédit de la France n'en est pas moins<br />

enéore un des premiers crédits du inonde,<br />

il ne faut point que les capitalistes 1 ou-<br />

blient. Les ressources de la France admi-<br />

nistrées suivant des méthodes inspirées<br />

d'un esprit différent de celui qui règne ac-<br />

tuellement, répareraient facilement le<br />

mal.<br />

Ce retour à de plus saines idées se ma-<br />

nifestera-t-il ? A ce sujet les prévisions<br />

nous échappent. Nous nous bornons a<br />

montrer à nos lecteurs la situation telle<br />

qu'elle est en réalité. Nos yeux ne peuvent<br />

guère percer l'avenir. Sur lo sort de nos<br />

renies le côté politique dépasse le coté fi-<br />

nancier, c'est à chacun de considérer quel-<br />

les chances d'amélioration peut reserver<br />

la politique. Telle elle sera, telles seront<br />

nos finances et aussi les cours do nos rea.<br />

Cela dit pour répondre à bien des n<br />

tions; nous continuerons, comme na,, ?"<br />

passé, a donner nos avis par la lettre i *<br />

Ucullère à tous ceux qui nous les dam*<br />

deront.<br />

u «maa:<br />

DE LAVIGERIE,<br />

22, place Vendôme.<br />

La Revuo Morne, paraissant tous les din.a„<br />

chos, le numéro, 15 contimes ; abonnement*<br />

France et Algérie, 8 rrancs par an ; etranPaV<br />

11 fr 50. 168, boulovard Saint-Germain, Pari,*<br />

Lire dans la lieouo Maine (numéro 418 L<br />

5 octobre 1902) :<br />

u<br />

Vers le sud. P. Giquello ; Pendant la u&<br />

taille (suito ot fin). Paul Bourgot, de l'Acaas*<br />

mie française ; la Peine des Belges ; Récréa-<br />

tion scientifique ; le vin plus lourd que l'eau<br />

A. Symptote ; l'Année française : le général dâ<br />

Sonis est nommé sou .-lieutenant, Oh. Ponsu-<br />

nailho ; Petits poèmes & dire : Neiges d'antan<br />

André Theuriot. do l'Académie française ; les<br />

Deux Réveils, Ernest Legouvé, de l'Académie<br />

française ; les Crêpes de Noche. Simon Toulla-<br />

nes ; Nouzon (suito), Jules Mazé ; < la et lé , la<br />

Lune rousse (suite) Champol.<br />

Illustrations d'après les reproductions pho-<br />

tographiques, René Lalong. otc.<br />

Étude de Mc DULME, avoué; et troisième étages sont per-<br />

ilousa, rue Clémence- cés ; chacun de deux ouver-<br />

e, 7. turcs de croisées se fermant<br />

— à l'intérieur et sont barrées<br />

xinurvrin au moyen de rondins en fer<br />

. VaiuOKili a la hauteur d'un mètre en-<br />

tichères publiques, à VI1011.<br />

s lieitation, et sur folle- Après le premier corps do<br />

enchère maison se trouve un autre<br />

udi oç> octobre corps ayant sa porte d'entrée<br />

à midi précis ' dans le c orridor et donnant<br />

. sur le jardin qui est a la<br />

vant étal audience de saite et sur lequel il prend<br />

à Toulouse, rue Clémence- <<br />

j su v,re, 7. 1<br />

— i<br />

A VENDRE i<br />

Aux enchères publiques, à<br />

juite de lieitation, et sur folle-<br />

enchère<br />

Le Jeudi 23 octobre 1902, 1<br />

à midi précis<br />

"Par devant et à l'audience de<br />

la Chambre des criées du<br />

Tribunal civil de première '<br />

instance de Toulouse, au<br />

Palais - de - Justice, place<br />

Saint-Miche!.<br />

A la requête :<br />

De Maître Dominique DUL-<br />

ME, avoué près le Tribunal<br />

civil de Toulouse, y domici-<br />

lié, occupant pour lui-môme,<br />

dans sa propre cause, en sa<br />

qualité d'avoué distraction-<br />

naire des dépens, en vertu<br />

d'un jugement rendu parle<br />

Tribunal civil dudit Tou-<br />

louse, ie six février mil neuf<br />

cent deux, dans une instance<br />

en partage et lieitation for-<br />

mée contre les époux RA-<br />

BAUTE, ci-après nommés,<br />

pour lesquels ledit M» DUL-<br />

ME. était constitué ;<br />

Contre :<br />

1' Madame Jeanne Marie<br />

Honorine Eliennette HO-<br />

NOHE, sans profession,<br />

épouse de Monsieur Charles<br />

RARALTi., représentant de<br />

commerce, et ce dernier<br />

comme mai i, pour i'autori-<br />

S;ition, ou en toute autre<br />

meiiîeuie qualité, domiciliés<br />

Ensemble a Toulouse, rue<br />

Montaudran, numéro 51; la<br />

dito dame RABAUTE. adju-<br />

dicataire foî'-en hérisseur et<br />

l'un des collicitants ;<br />

;_• Monsieur Jean Eugène<br />

HONORE, comptable à la<br />

Compagnie des chemins do<br />

fer du Midi, domicilié à Bor-<br />

deaux, route d'Espagne, nu-<br />

méro 187, ayant M0 GARRES<br />

pour avoué constitue ;<br />

OS-APRES DESIGNES<br />

MU<br />

Jll ï.i. > I _- M,<br />

Situé à Toulouse, rue<br />

à'Asiorg, 15,<br />

Comprenant deux maisons<br />

portant autrefois les numé-<br />

ros 13 et 15, actuellement<br />

réunies en une seule sous le<br />

numéro 15 de ladite rue d'As-<br />

torg.<br />

Elles sont séparées par un<br />

corridor ou passage donnant<br />

accès dans les divers corps<br />

desdites maisons.<br />

La partie de maison qui<br />

portait le numéro 13 est à<br />

rez-de-chaussée, premier et<br />

deuxième étages.<br />

Le i ez-dexbaussée est per-<br />

cé d'une ouverture de maga-<br />

sin, le premier étage de deux<br />

croisées avec persiennes et<br />

le deuxième étage d'une croi-<br />

sée et d'une autre petite ou-<br />

verture.<br />

Sur le derrière, il existe<br />

des constructions servant de<br />

dé barges et un petit corps<br />

de maison à rez-de-chaussée<br />

et preniier étage, séparé des-<br />

dites constructions par uue<br />

cour.<br />

La partie de maison qui<br />

portait le numéro 15 est éle-<br />

vée d'un rez-de-chaussée sur<br />

cave et de trois étages.<br />

Le rez-de-chaussée est per-<br />

cé d'une ouverture de maga-<br />

sin et les premier, deuxième<br />

jour. ai<br />

A la suite de ces divers d;<br />

corps de maison il y a un<br />

petit jardin fermé par une ai<br />

grille en fer. q\<br />

Après ledit jardin se trouve in<br />

une grande chartreuse, de le<br />

construction récente, qui a<br />

sa façade sur le jardin. r>\<br />

Elle a un sous-sol avec p,<br />

cinq petites ouvertures.<br />

Le rez-de-chaussée est p'er- di<br />

cé de cinq ouvertures de T<br />

croisées et d'une porte d'en- a<br />

trée dans l'angle et le pre- Ii<br />

mier étage de six ouvertures<br />

de croisées. p<br />

Derrière la chartreuse, il 31<br />

existe une petite cour.<br />

Toutes les constructions 1.,<br />

ci-dessus décrites, le jardin! 11<br />

et la chartreuse ont le pas- 1<br />

sage par le corridor qui sô-j s<br />

pare les deux parties de la a<br />

maison.<br />

e<br />

Le tout confronte encorps: f<br />

du midi, ladite rue d'Astorg; 1<br />

du levant, Sicre et Mailhol,<br />

et du couchant, le couvent<br />

des Sœurs-du-Sauveur.<br />

6 ,<br />

Les immeubles ci-dessus c<br />

désignés sont portés à la<br />

matrice cadastrale de la<br />

commune de yToulouse, sous .<br />

' Ls numéros sept cent cin- (<br />

: quanté-un et sept cent cin- c<br />

qnante-deux de la section JJ,<br />

pour une superficie de cinq 1<br />

cent deux mètres carrés et (<br />

! pour un revenu ; le sol, de<br />

• deux fran«s quatre-vingl-<br />

; douze centimes, et les cons-<br />

> tractions, de mille neuf cent ]<br />

cinquante francs.<br />

I Lesdits immeubles sont<br />

[ loués à divers locataires et<br />

» donnent un revenu annuel<br />

de trois mille huit cent qua-<br />

rante francs.<br />

, La vente des immeubles<br />

jj dont s'agit, dépendant de la<br />

communauté générale et uni-<br />

verselle des biens présents et<br />

à venir, ayant existé entre<br />

s Monsieur Marie Honoré, dit<br />

. Prat,et Madame Marie-Geor-<br />

t gette-Philippine Cammagre,<br />

Q son épouse, tous deux décô-<br />

j. dés, et des successions de<br />

ces derniers, a été ordonnée<br />

n par jugement du tribunal ci-<br />

_ vil de Toulouse, en date du<br />

s six février mil neuf cent<br />

deux.<br />

i Le cahier d s charges,<br />

à dressé par M« Carres, avoué,<br />

it poursuivant, pour parvenir à<br />

la vente, a été déposé nu<br />

'- greffe du tribunal civil de<br />

Toulouse, le vingt-quatre fé-<br />

x vrier dernier, ou tous pré-<br />

ît tendants pourront en pren-<br />

i- dre communication et l'ad-<br />

t- judication a été fixée au<br />

jeudi vingt mars aussi dél-<br />

ie nier.<br />

e Advenu ledit jour, ladite<br />

>s dame Rabaute née Honoré<br />

ie est devenue adjudicataire<br />

s- des immeubles ci - dessus<br />

ie décrits, moyennant le prix<br />

spécial de trente sept mille<br />

ii cinq cent vingt cinq francs<br />

î- outre les charges. Mais l'ad-<br />

ir judicataire n'ayant pas rem-<br />

pli les clauses et conditions<br />

r- de l'adjudication, M8 Dulme,<br />

a- avoué, ayant occupé pour les<br />

ie, époux Rabaute, dans l'ins-<br />

tance en partage et lieitation<br />

des dites successions et dis-<br />

tractionnaire des dépens en<br />

vertu du jugement précité du<br />

six février mil neuf cent<br />

deux, après mise en demeure<br />

restée infructueuse, s'est fait<br />

délivrer par le greffier du<br />

Tribunal civil de Toulouse,<br />

le certificat prescrit par<br />

l'article 734 du Code de pro-<br />

cédure civile, pour poursuivre<br />

la revente sur folie enchère<br />

des immeubles adjugés à la<br />

dame Rabaute.<br />

En conséquence, il est<br />

annoncé à tous intéressés<br />

que l'adjudication des im-<br />

meubles dont s'agit aura lieu<br />

ledit jour,<br />

Jeudi vingt li'ois octobre<br />

mil neuf cent deux à midi<br />

précis;<br />

Par devant et a l'audience<br />

de la Chambre des criées du<br />

Tribunal civil de Toulouse,<br />

au Palais de Justice, place<br />

intérieure Saint Michel :<br />

Sur la mise à prix iixée<br />

par îe poursuivant, à la<br />

somme de dix mille francs,<br />

Ci 10.000 fr.<br />

Outre ies clauses et condi-<br />

tions du cahier des charges.<br />

I Pour tous renseignements<br />

! s'adresser à Maîtres DULME<br />

j avoué poursuivant la folle<br />

enchère, et GARRES, avoué,<br />

ayant poursuivi la lieita-<br />

tion.<br />

Fait et dressé par l'avoué<br />

soussigné, à Toulouse, le<br />

deux octobre mil neuf cent<br />

deux.<br />

DULME, avoué,<br />

Signé.<br />

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