29 juin 1909 - Bibliothèque de Toulouse
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L'Action<br />
IENUMÊR05CENTIHIES<br />
DïtOANB QUOTIDIEN DE DÉFENSEW SOCIALE ET RELIGIEUSg<br />
DES HAUTES-PYRÉNÉES<br />
nue<br />
LENUMÈROB CENTIMES<br />
iBAUTES-PYRÊNÊES ET GERS . Tro's 1|?ola S1* f»^3 F1<br />
AUTRES DEPARTEMENTS ^ . S"' « '** î? Tr'<br />
.ETRANGER (Union postale) '.'.'.'.'..'.*.*.'.' 10» m» €0 *<br />
Les Abonnements partent rte» I" et 16 rte chaque mois et «ont navahi»*<br />
TÊLÉSRl IE SPÉCIAL<br />
REDACTION & ADMINISTRATION :<br />
E=S.\*o faul-Bert,<br />
Mardi <strong>29</strong> Juin I909. 8f Année - N° 6,073.<br />
ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />
Les Annonces et Réclames, Faits Divers et Locales<br />
•ont reçus dans nos bureaux, chez nos correspondants, ainsi que dans toute*<br />
les Agences <strong>de</strong> publicité<br />
ae Paris, <strong>de</strong>s Départements et da l'Etranger<br />
Les Faits du Jour<br />
Mgr Oieurc, éveque <strong>de</strong> Savonne, a comparu<br />
<strong>de</strong>vant lo tribunal correctionnel <strong>de</strong> Pau ; le<br />
jugomen? a été renvoyé à huitaine.<br />
On annonce la mort <strong>de</strong> M. Benoist, prési<strong>de</strong>nt<br />
do chambre à la Cour <strong>de</strong> Paris, contre lequel<br />
Ravaoliol commit un <strong>de</strong> ses premiers atten-<br />
tats.<br />
—<br />
La Chambre,après avoir ajourné jusqu'après<br />
la fin <strong>de</strong> la grève <strong>de</strong>s inscrits la discussion du<br />
projet sur l'abolition du monopole du pavil-<br />
lon, a repris celle <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s tarifs<br />
douaniers.<br />
Le congrès ds la Fédération ries tabacs s'est<br />
ouvert à ia Bourse du travail <strong>de</strong> Paris.<br />
Le ministre <strong>de</strong> la marine a désigné pour ar-<br />
hitre, dans le conflit <strong>de</strong>s inscrits maritimes,<br />
RI. Ditte, prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> Seine.<br />
M. Emiîo Faguet s'est cassé la jambe en sor-<br />
tant <strong>de</strong> la Sorfeonne. —.>—<br />
Les trois Arabes condamnés à mort, ont été<br />
exécutés à Bossues (Algérie), sans inci<strong>de</strong>nts.<br />
—.>—<br />
Le tsar et la tsarine ont quitté la Suè<strong>de</strong> à<br />
fcord du « Sfandan ».<br />
-A—<br />
Cappietlo, à M. James Honnessy, .-. gagné<br />
le Grand-Prix <strong>de</strong> l'Elevage (50,000 fr.}, à Au-<br />
teuil.<br />
y— Le conseil <strong>de</strong> révision du mariage. ..<br />
la S uerre ' dont a a blâmé ' en terroas<br />
Un Acte d'indiscipline<br />
Disciplinairemœnt, l'on ne peut que blâ-<br />
| amer ce soldat du 117 e d'infanterie qui, il y<br />
a trois jours, au Mans, est intervenu au<br />
cours d'une réunion socialiste.<br />
Après le discours du citoyen Naidi, qui a<br />
fait le procès du ministère Clemenceau, le<br />
fantassin, en tenue, a <strong>de</strong>mandé la parole, il<br />
'juete-ae laisser chacun libre dans rhonnête"Wl)à.it 'JjDin ; ^lil©-a piiJaTlte-e,v^gnes^. ^lî^f:pasi'ti'<br />
clMx <strong>de</strong> «o.n .traivail _ ^ Tia fà-itum ^iniceiil:^*l.'a^"venj3n.. . ^lle^jst'- corn- * j testée<br />
M. Pichon a prononcé dimanche un<br />
discours en l'honneur <strong>de</strong> Hoche. Plai-<br />
g#tas ce <strong>de</strong>rnier. Il a écrit son non» sur<br />
' <strong>de</strong>s pages immortelles. Le vainqueur <strong>de</strong><br />
iWurmser, le général en chef <strong>de</strong> l'armée<br />
<strong>de</strong> Samibre-et-Meuse, l'auteur du plan<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>scente en Irlan<strong>de</strong> a tous les droits<br />
du mon<strong>de</strong> à figurer en bon rang parmi<br />
les plus grands hommes <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />
son temps. Mais c'est outrager singuliè<br />
rement sa gloire que d'oublier ses gran-<br />
<strong>de</strong>s actions pour ne citer que son rôle<br />
dans la guerre <strong>de</strong> Vendée.<br />
Le caractère <strong>de</strong> Hoche, en effet, y fut<br />
avili par un parjure sans excuse. En le<br />
présentant à son auditoire comme « le<br />
vainqueur <strong>de</strong> Quiberon », le ministre ne<br />
s'est pas douté qu'il abaissait son héros<br />
au niveau d'un général <strong>de</strong> guerre civile<br />
et qu'il évoquait le souvenir d'une inef<br />
façable atteinte à l'honneur militaire<br />
Encore une fois, plaignons les grands<br />
ancêtres <strong>de</strong> n'avoir, pour les mettre en<br />
relief, que <strong>de</strong>s Q. M. et <strong>de</strong>s Pichon.<br />
Cela dit, constatons qu'en certaines<br />
matières le ministre <strong>de</strong>s affaires étran-<br />
gères émet <strong>de</strong>s jugements assez justes.<br />
Un regard jeté sur l'époque où vécut<br />
Lazare Hoche l'amène à constater entre<br />
le Directoire et le temps présent <strong>de</strong><br />
'frappantes analogies. Il se souvient d'ail<br />
'leurs <strong>de</strong> quelle triste façon finirent les<br />
politiciens <strong>de</strong> 1799. Mais craignant poul-<br />
ie régime actuel un sort pareil, il supplie<br />
ses contemporains <strong>de</strong> ne pas ajouter foi<br />
aux calomnies colportées par les réac<br />
tionnaires sur le compte <strong>de</strong> la Répu<br />
blique.<br />
Ces <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> calomnie et <strong>de</strong> réac<br />
tionnaires nous ont laissé rêveur. Non<br />
pas que les camelots du roi, nommément<br />
cités parmi ceux dont il importe <strong>de</strong> con-<br />
sidérer comme pervers les discours et<br />
la propagan<strong>de</strong>, ne soient très justement<br />
suspects <strong>de</strong> réaction. Ils ont en effet<br />
réagi contre l'esprit d'inertie et d'aban-<br />
don, qu'on appelle, nous ne savons trop<br />
pourquoi, l'esprit républicain.<br />
Et ils ont réagi avec une vigueur, avec<br />
une logique, avec un courage, avec un<br />
désintéressement qui leur vaudront,<br />
nous en sommes intimement persuadés,<br />
une fort honorable place dans la petite<br />
•histoire. Mais <strong>de</strong> ce qu'ils sont très no-<br />
toirement et très ouvertement <strong>de</strong>s réac-<br />
tionnaires, il ne s'ensuit pas du tout<br />
qu'ils calomnient la République.<br />
Cette conclusion serait d'autant plus<br />
inepte et d'autant plus fausse que les<br />
réactionnaires, camelots du roi ou au<br />
très, n'ont pas le mérite d'avoir, au<br />
moins <strong>de</strong>puis une dizaine d'années, dé-<br />
couvert par leurs moyens propres un<br />
seul grief véritablement inédit à la<br />
charge du régime dont Pichon est l'un<br />
<strong>de</strong>s plus remarquables ornements.<br />
Ce ne sont pas en effet les réactionnai<br />
res qui accusaient, l'autre jour, le gou<br />
vernement <strong>de</strong> vivre <strong>de</strong> fiches et <strong>de</strong> mou<br />
chardise. Ce ne sont pas les réaction<br />
naires qui ont, convaincu tel vicejprési<br />
<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Chambre d'être le conseil<br />
salarié d'un escroc illustre, tel magistrat<br />
éminent par sa situation d'avoir édifié<br />
par <strong>de</strong>s jugements scandaleux le crédit<br />
<strong>de</strong> Thérèse Humbcrt, tel personnage<br />
célèbre d'avoir monté le coup du million<br />
'<strong>de</strong>s Chartreux, tel parlementaire connu<br />
d'avoir été le précurseur <strong>de</strong> Marix dans<br />
1« trafic dos grâces, commerce auquel<br />
cet excellent républicain avait d'ailleurs<br />
annexé un rayon <strong>de</strong> décorations.<br />
Ce ne sont pis les réactionnaires qui<br />
ont intenté son procès au préfet Gou<strong>de</strong>l ;<br />
fui ont instruit contre Dupont, grand<br />
Méniénageur <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> la marine<br />
.fini ont photographié les lettres perBOÀ<br />
tatées sont insuffisantes à discréditer le<br />
régime ; nous ne savons s'il en est qui,<br />
au lieu <strong>de</strong> s'en tenir aux faits positifs,<br />
s'ingénient à forger <strong>de</strong>s calomnies. Mais<br />
nous le savons hien, quelle que soit leur<br />
imagination, ils ne parviendraient ja-<br />
mais à lancer <strong>de</strong>s accusations fictives<br />
égalant la réalité.<br />
La France a passé le temps <strong>de</strong> la cré-<br />
dulité. Elle ne s'en laisserait pas imposer<br />
par <strong>de</strong>s racontars et <strong>de</strong>s fariboles <strong>de</strong><br />
nouvellistes. Elle se voit pillée, affaiblie,<br />
désarmée, elle n'a plus ni force, ni cou-<br />
rage, ni résistance, elle traverse une <strong>de</strong><br />
ces crises d'âme, une <strong>de</strong> ces heures <strong>de</strong><br />
détresse où l'on cherche désespérément<br />
d'où viendra l'appui, le secours, le salut.<br />
Et le citoyen Pichon, qui n'est pas sans<br />
en avoir conscience, a cru prévenir le<br />
danger en.le présidant.<br />
« Ah ! Messieurs, s'est-il écrié, ne vous<br />
laissez pas prendre" aux calomnie-;...<br />
C'est en gran<strong>de</strong> partie la campagne d'in-<br />
jures contre les représentants du peuple<br />
qui a conduit au coup d'Etat <strong>de</strong> Bru-<br />
maire et à celui <strong>de</strong> 1851... »<br />
Le pauvre Pichon se méprend cruelle-<br />
ment. Il est impossible d'injurier les<br />
Quinze Mille. Mais il est possible <strong>de</strong> les<br />
flanquer à la porte. C'est pourquoi nous<br />
avons le sentiment qu'en faisant appa-<br />
raître sur le socle <strong>de</strong> la statue <strong>de</strong> Hoche<br />
l'ombre d'un balai dont tous les citoyens<br />
français tiendront cette fois le manche,<br />
le délégué aux affaires étrangères n'a pas<br />
été excessivement malin. C'est à force<br />
<strong>de</strong> crier au loup qu'on se fait croquer.<br />
Yves GRIKÏOPJT.<br />
violents, l'iavanioament rapi<strong>de</strong> et la réinté-<br />
gration diarus les cadres <strong>de</strong> l'armée active.<br />
Enfin., ayamt terminé son discours par l'é-<br />
loge du syndicalisme, ToTateur improvisé<br />
prit son képi et fit dans la sail© une quête<br />
pour les ouvriers <strong>de</strong> Draveil et les postiers<br />
révoqués.<br />
Le coupable d'un pareil manquement à la<br />
discipline gara oertaaneimient découvert, s'il<br />
est encore inconnu.<br />
H siéra puni très sévèrement et il est im-<br />
possible qu'il en soit autrement.<br />
Ce ne serait plus une animée que celle<br />
où <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> ce genre resteraient<br />
sans sanction.<br />
Mais, ce qu'il y a <strong>de</strong> grave, c'est que les<br />
idées aimbiantes, la propagan<strong>de</strong> socialiste<br />
et antimilitariste aient poussé un militaire<br />
à un geste <strong>de</strong> révolté.<br />
Ce qu'il y a surtout <strong>de</strong> plus grave et <strong>de</strong><br />
plus désastreux pour l'armée française,<br />
c'est que ce geste soit en quelque sorte ex-<br />
cusé, justifié pan* la personnalité et par la<br />
carrière du ministre <strong>de</strong> la guerre.<br />
Nous ne savons si le colonel du 117° d'in-<br />
fanterie et le général commandant du 4°<br />
corps pousseront l'affaire jusqu'où judiciai-<br />
rament elle peut aliter.<br />
Peut-être, en craignant les conséquences,-<br />
iTétouffea'ont-ils ; peut-être, poussés par la<br />
gravité -du fait, enserrés dans le règlement,<br />
'<strong>de</strong>vront-ils donner l'ordre d'informer et al-<br />
ler jusqu'au conseil <strong>de</strong> guerre.<br />
Que diront alors les officiers -chargés <strong>de</strong><br />
juger le fantassin syndicaliste et comment<br />
prononceront-ils si, à la prévention, l'ac-<br />
cusé fait une réponse qui lui sera trop<br />
facile, puisqu'il n'aura qu'à répéter sois dis-<br />
cours ? Ne pourra-t-il pas ajouter, n'ajoute-<br />
ra-t-il pas : « L'indiscipline, je n'en suis pas<br />
seul coupaMe, elle siège à la tête <strong>de</strong> l'ar-<br />
mée française avec rex-lieutenant-colonel<br />
en réforme Picquart ? »<br />
Sans doute les juges condamneront. Mais<br />
ils ne pourront pas s'empêcher <strong>de</strong> penser<br />
que d'autres que l'accusé, et bier. plus gra-<br />
vement que lui, sont coupables, et ils se-<br />
ront tentés <strong>de</strong> lui accor<strong>de</strong>r les circonstan-<br />
ces atténuantes. S'ils le font, ce sera pour<br />
le général Picquart une fétrissure et une<br />
oondaimnation.<br />
vient <strong>de</strong> régie<br />
livres et <strong>de</strong>s<br />
L'esprit laïque.<br />
Un inspecteur d'académie<br />
menter les couvertures <strong>de</strong>s<br />
cabiere <strong>de</strong>s élèves dans les écoles <strong>de</strong> son res<br />
sort ; ces couvertures <strong>de</strong>vront être exclusive<br />
ment composées avec du papier blanc.<br />
Et M. l'inspecteur d'académie, dams sa cir-<br />
culaire, précise toute la portée <strong>de</strong> cette déoi<br />
sion grave : ... ,-,<br />
« Le papier imprime est inteirdit parce qu'U<br />
peut, provenir <strong>de</strong>s journaux hostiles à l'école<br />
laïque... »<br />
-©— Un jeune Anglais, -habitant Paris,<br />
paria une somme importante -qu'il se ferait<br />
arrêter en inoins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux beures par- la -po-<br />
lice sans l'avoir provoquée en aucune façon<br />
et sans commettre le moindre délit. Il gagna<br />
son pari <strong>de</strong> la façon suivante :<br />
Vêtu d'une défroque lamentable, redingote<br />
crasseuse, pantalon à franges, bottes éculées,<br />
casquette immon<strong>de</strong>, 13 entra dans un restau-<br />
rant à la mo<strong>de</strong>, s'installa à une table et com-<br />
manda un déjeuner princier. Effarement <strong>de</strong>s<br />
.garçons, qui essaient do lui faire entendre<br />
que la maison n'est pas faite pour <strong>de</strong>s cilents<br />
<strong>de</strong> sa sorte. Lui <strong>de</strong> protester qu'il a <strong>de</strong> quoi<br />
payer et, à l'appui <strong>de</strong> son dire, d'exhiber<br />
une liasse <strong>de</strong> billets <strong>de</strong> banque. Pas <strong>de</strong> doute,<br />
ce loqueteux est un voleur ! Le patron fait<br />
avertir la police. Elle arrive, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au<br />
dîneur ses papiers. Il répond qu'il n'en a<br />
pas, donne son véritable nom ; sur quoi, vu<br />
sa mine patibulaire, il est convaincu d'impos-<br />
ture.<br />
On emmène notre homme. Au poste, il par<br />
vient a grand'peine à persua<strong>de</strong>r le commis<br />
saire <strong>de</strong> police d'envoyer prendre <strong>de</strong>s ren<br />
seignements. Et alors tout s'expliqua.<br />
Cette (histoire date déjà <strong>de</strong> quelques an<br />
nées.<br />
Aujourd'hui, pour se faire arrêter, J Anglais<br />
n'aurait qu'à crier : « Vive Jeanne d'Arc I »<br />
ou « Vive la liberté ! »<br />
—©— Le premier .paratonnerre.<br />
C'est non point à Franklin, mais à Jacques<br />
<strong>de</strong> Ronas que nous le <strong>de</strong>vons. Aussi, la ville,<br />
<strong>de</strong> Nérac 6e proposc-t-elle <strong>de</strong> lui élever ut»<br />
monument.<br />
Jacques <strong>de</strong> Ronas, qui s'était déjà fait con<br />
naître à l'Académie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux par <strong>de</strong>s tra-<br />
vaux scientifiques fort originaux, lança, le<br />
7 <strong>juin</strong> 1753, le premier paratonnerre. L'expié<br />
rience eut lieu dans la vallée <strong>de</strong> la Baïse<br />
L'appareil était une sorte <strong>de</strong> cerf-volant en<br />
papier huilé, <strong>de</strong> 18 pieds carrés <strong>de</strong> surface<br />
il était attaché à une cor<strong>de</strong> <strong>de</strong> chanvre entou-<br />
rée d'un fil <strong>de</strong> cuivre continu. C'est ce que<br />
.l'inventeur apnela.it 1© « cerf-volant électri-<br />
que- » Lancé dans les airs tandis qu un orage<br />
grondait, l'appareil séleva rapi<strong>de</strong>ment a en<br />
viiron 180 mètres do hauteur. Ronas fixa la<br />
cor<strong>de</strong>, en y attachant, un cordonnet <strong>de</strong> soie<br />
dont l'autre extrémité était retenue par une<br />
pierre placée sous l'auvent d'une maison.<br />
Au Ml <strong>de</strong> cuivre était suspendu un cylindre<br />
HBBSBHfl<br />
Mardi 25 loin 1999<br />
» Pour ces <strong>de</strong>ux cléments l'action dont dé- 1<br />
ipond, à Notre avis, la principale et la plus<br />
ivraie et la plus salutaire défense <strong>de</strong> Nos af-<br />
faires françaises, JVous ne saurions trop vous<br />
louer et vous presser à les conserver <strong>de</strong> toute<br />
force et Nos félicitations s'adressent à juste<br />
titre à vous qui, comme vous le confessez, y<br />
avez travaillé virilement pour votre .part et<br />
qui avez résolu <strong>de</strong> faire le plus instamment<br />
possible .que l'unanimité <strong>de</strong>s cœurs s'avive<br />
pour concourir à l'unité d'une action com-<br />
mune.<br />
.» Ainsi donc, vénérable frère, pour que vous<br />
Insistiez sur ce point, Nous voudrions que<br />
/ous prissiez force et courage. Cependant ne<br />
croyez pas que ni l'amour <strong>de</strong> l'Eglise, ni celui<br />
<strong>de</strong> la patrie, puisse s'offenser que quelqu'un<br />
fidèle à une cause honnête gar<strong>de</strong> en son âme<br />
Son inclination et même ses préférences pour<br />
une autre forme <strong>de</strong>s affaires civiles.<br />
-» Et maintenant, répondant par un heureux<br />
Jcthange au vœu que vous formez pour Notre<br />
oonseiriv&tion, Nous prions Dieu qu'il vous ac-<br />
tor<strong>de</strong> l'abondance <strong>de</strong> ses conseils dont vous<br />
avez besoin dans votre charge pastorale et<br />
Surtout dans la condition nouvelle du clergé<br />
/>ur laquelle vous Nous avez exprimé votre in-<br />
quiétu<strong>de</strong>.<br />
' » C'est (pourquoi Nous vous envoyons, avec<br />
la plus vive affection, la bénédiction aposlo-<br />
îique, à vous, à votre clergé et a tout votre<br />
peuple.<br />
» Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 30 dé-<br />
cembre 1894 et à la dix-septième année <strong>de</strong><br />
Notre 'pontificat.<br />
» LEON XIII, Pape. »<br />
Le lancement du « Danton »<br />
Brest, 28 Juin.<br />
Ce matin, une commission, composée <strong>de</strong><br />
>IM Kern, inspecteur général du génie -mairi-<br />
lime, Lhomme, directeur du génie maritime,<br />
Bt Liasse, ingénieur en chef, a examiné la si-<br />
tuation actuelle du Danton.<br />
A première vue, la commission ne croit pas<br />
possible le lancement du cuirassé à la marée<br />
lu 4 juillet.<br />
Expériences <strong>de</strong> tir<br />
Toulon, 2g <strong>juin</strong>.<br />
Le contrc-torpi'lfleiir Lévrier, qui avait servi<br />
Ûe but au cuirassé Masséna pour exécuter ses<br />
tirs .avec Les obus chargés à la mélinite, a été<br />
remorqué à Porquerobles par le Dromadaire<br />
potssitôt les tirs terminés ; oe iroatio, le Dro-<br />
•matlaire a repris die nouveau le Lévrier à la<br />
remorque à Porqueircttles, faisant route sur<br />
.Toulon.<br />
On apprend qu'un <strong>de</strong>s obus lancés par le<br />
Masséna, bien qu'ayant perforé la coque du<br />
^Lévrier, n'aurait pas explosé ; cet engin, <strong>de</strong>-<br />
meuré dans La ooquia du bâtiment, constitue<br />
Un grave danger et <strong>de</strong>s dispositions particu-<br />
lières vont être prises par les soins <strong>de</strong> La<br />
direction <strong>de</strong> l'artillerie pour procé<strong>de</strong>r à L'en-<br />
'lèviament du projectile et le noyer ensuite.<br />
M. JouriSe. — Los représentants <strong>de</strong> l'ALgeri»<br />
ne paraissent pas partager la joie qu'a causée<br />
ù tous l'heureuse solution du conflit <strong>de</strong>s ins-<br />
crits maritimes. (Très bien I très bien. ! a i'ox-<br />
trôme-gauche.)<br />
Trois questions restent enooro en stispens.<br />
L'arbitre n'a été désigné que ce matin ; oe<br />
n'est ]xis le moment d'intervenir par un geste<br />
qn apparaîtra comme une provocation. (Très<br />
bien ! très bien t à l'extrême-gau abc.)<br />
Les relations entre l'Algérie, la Tunisie et la<br />
France sont rétablies à cette heure,<br />
M. Etienne. — Et <strong>de</strong>main ?<br />
M. Jour<strong>de</strong>. — La proposition n'a rien <strong>de</strong> pra-<br />
tique et elle n'est qu'une provocation contre<br />
les inscrits. (Protestations sur <strong>de</strong> nombreux<br />
bancs. Applaudissements â l'extrôme-gauche.)<br />
11 est possible qu'un jour il y ait intérêt à<br />
examiner la question <strong>de</strong> savoir s'il faut main-<br />
tenir le privilège du pavillon, mais il faut<br />
qu'on puisse le faire en toute indépendance.<br />
(Très bien ! très bien !)<br />
J'insiste pour quo la discussion soit ren-<br />
voyée jusqu'à ce que la paix publique soit <strong>de</strong><br />
Ui.'itiventent rétablie. (Interruptions.)<br />
M. Tourna<strong>de</strong>. — Et si la Chambre est en va-<br />
cances avant quelle conflit ait pris fin ?<br />
M. .Sour<strong>de</strong>. — Pour faire cette hypothèse, il<br />
ne faut "»as connaître Les sentiments <strong>de</strong>s inté-<br />
ressés ; J'insiste pout l'ajournement <strong>de</strong> la dis-<br />
cussion. (Applaudissements à l'extrême-gau-<br />
che.) .<br />
Voix nomforeusas. — Aux voix ! aux voix !<br />
M. Klotz, prési<strong>de</strong>nt- <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s<br />
douanes. — Je constate que tout, le mon<strong>de</strong> est<br />
d'accord pour que la oisou-ssion ne continue<br />
pas aujourd'hui ; je propose <strong>de</strong> l'ajourner jus.<br />
cpi'à oé que la sentence arbitrale ait été pro-<br />
noncée. ( Ap p 1 au d i s se m e n t s. )<br />
Cette proposition est adoptée.<br />
U RÉFORME DES TARIi-S<br />
Beno<br />
Mo ri du prést<strong>de</strong>n<br />
' Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
M. Benoist, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la. 5' chamfbre <strong>de</strong><br />
la cour d'appel <strong>de</strong> Paris, -est mort ce matin.<br />
On se souvient que pour venger ileur ca.rn.a-<br />
na<strong>de</strong> Déea.mps. condamné le 28 avril 1890 par<br />
la cour d'assises <strong>de</strong> la Seine, que présidait<br />
M. Benoist, tes anarchistes Ravaoliol et Simon<br />
déposèrent dans la imaison du magistrat,<br />
36, boulevard Saint-Germain, u.no bombe qui<br />
occasionna <strong>de</strong>s dégâts matériels et blessa une<br />
personne.<br />
Pour aet attentat, les <strong>de</strong>ux compagnons<br />
fuirent condamnés aux travaux forcés a per-<br />
pétuité ; ce n'est que plus tard que Ravaoliol<br />
But condamné à .mort pa,r La cour d'assises <strong>de</strong><br />
lia Loire.<br />
Le personnel <strong>de</strong>s tabacs<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Ce matin s'est ouvert à la Bourse du travail<br />
je -congrès <strong>de</strong> la Fédération nationale dos ta-<br />
pa-os ; la séance d'ouverture a. été présidée par<br />
M. Fraxe, assisté <strong>de</strong> M.mes Barreau, <strong>de</strong> Ton-<br />
iieirus, et Laze, <strong>de</strong> Marseille.<br />
80 délégués représentant 12,000 syndiqués<br />
prennent part aux travaux du congfès ; M5VI.<br />
ï\ Mor.iiz et Lamai<strong>de</strong> ont donné commun ica-<br />
|iion du rapport du Comité central ; il ressort<br />
'fle ce rapport que la commission interm-mis-<br />
térieBe est favorable à l'application <strong>de</strong> la 5e-<br />
maime anglaise telle que l'a préconisée la Fé-<br />
•'itêration <strong>de</strong>s tabacs.<br />
La cornanissiori a également donné un avis<br />
favorable pour que l'ensemble <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong><br />
J'Etat obtiennent un congé annuel <strong>de</strong> douze<br />
îioura payés.<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
2 heures, sous la<br />
La séance es touverte à<br />
Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brisson.<br />
LES CRÉDITS POUR LE MAROC<br />
M. Doumer, rapporteur général <strong>de</strong> la com-<br />
snissi-on du budget, donne lecture du rapport<br />
Jait au nom <strong>de</strong> -la commission du budget sur<br />
le projet <strong>de</strong> loi adopté par la Chambre et roo-<br />
lllfié par Le Sénat portant ouverture <strong>de</strong> crédits<br />
Supplémentaires pour le Maroc.<br />
L'urgence est déclarée et les articles 1 et 2<br />
lont adoptés à mains -levées.<br />
,1,'ensemble est adopté par '453 voix contre 61.<br />
CRÉDITS SUPPLÉMENTAIRES<br />
Le rapporteur général <strong>de</strong> la commission du<br />
>u6e, il M. F. Folin (nefeyort.<br />
Non placée : Kassaba to-aibée.<br />
Trois longueurs.<br />
Mutuel : Gagnant 25 50; placés : Seiiaffliouse 10 50<br />
Goutt-e-d'Or 2.1.<br />
Prix <strong>de</strong>s Veneur?, courso <strong>de</strong> haies, handicap, 4,000<br />
francs, 3,100 metre-s envjro-n. — L Miss-For«lra. par<br />
Cirey-Melton et La Bas-iMle. à M. Iî. BaJ.loro pdûr-<br />
ctole); 2. Hoiior-Bri-ght. à M. James Uennessy (Par-<br />
frenient) : 3. Gaspard, à Mme Cl. Procureur (Héath).<br />
N.m placés ; Diadique, Biscaye, Crossoptyton, Pe-<br />
tit-Fri-re, Lo Liseron.<br />
Une leÀ(t|e«> et tk-mie. Dix kmwMUEf.<br />
Mutuel : Gageant 131; placés : Miss-Fc-rreira 21 50.<br />
Houor-Brigiit 14, Gaspard 14 50.<br />
* GRISOLLES<br />
Voici les résultats <strong>de</strong>s courses <strong>de</strong> dimanche :<br />
Prix Régional, trot attelé. — 1. l'iok-Pocket ;<br />
Ninette.<br />
Non placés : Cœur, Minotière.<br />
Mutuel : Gagnant 11; -placés : Pick-Pocloet 7, Ni-<br />
nelto S.<br />
Prix île la Société sportive d'Encouragement. —<br />
1. Attrapez-La; 2. Bristol; 3. Malgré-Tout.<br />
Non placé» : KsquMor, Lotus, Levrette, Vigilante<br />
Salnt-I.tie, Rieuse, Toréiulor, Plirique.<br />
MuttKH : Gagnant 11; placés : Altrapez-La 0 50<br />
Briatol 0 te. Malgré-Tout 14 50.<br />
Prix <strong>de</strong> 1-Uipin. — 1. Déesse.<br />
Non iplacé : Edy.pi-He.<br />
Mutuel : GAsnant 27.<br />
Prix du Gouvorr.«nont. — 1. Véru.<br />
Non .placé : Numa-Houra.<br />
Mutuel : Gagnant 0.<br />
Prix <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Steeple Choses. — 1. Sor<br />
çiima.<br />
Non -placé/-: Cour-d'.Vmour.<br />
Mutuel ; Gagnaait 14.<br />
A 1HMBOUR0<br />
[otifle en A! gene<br />
a glli<br />
Alge.r, 28 <strong>juin</strong>.<br />
C'est <strong>de</strong>vant une foule immense que ce ma-<br />
tin, au .petit jour, a eu lieu à Bossuet l'exécu-<br />
tion <strong>de</strong>s trois condamnes.<br />
Toute la nuit, une section du 1 er étranger<br />
avait, campé <strong>de</strong>vant les bois <strong>de</strong> justice, tandis<br />
que <strong>de</strong>s patrouilles <strong>de</strong> tirailleurs faisaient <strong>de</strong>s<br />
ron<strong>de</strong>s.<br />
Cheikh Oukl Chcikk a été exécuté le pre-<br />
mier, puis Mohammed Ben Siimun. enihi la<br />
tête <strong>de</strong> Nour Bouchta est tombée la <strong>de</strong>rnière.<br />
Les indigènes ont obsi-rvé le pi".;s grand cal-<br />
me ; il n'y a eu aucun inci<strong>de</strong>nt.<br />
l>enbT Allemand,<br />
i. Ecurie Graditz ;<br />
LES<br />
Hambourg, 27 <strong>juin</strong>.<br />
125.000 francs, 9.400 mètres. —<br />
; 2. Ivahlen-bcrg, a M. G. MicUl<br />
Athlétisme<br />
iUHPiom'is us nutfCE<br />
ins <strong>de</strong>s<br />
l, tes<br />
(Ap<br />
LES TÎIEIllEffiîS DE Wi\M<br />
Le tion du I'-.!.!2<br />
Rome, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Le don <strong>de</strong> 20.000 francs envoyé par le Saint-<br />
Père à rarcltevêfiue d'Aix et à l'évêque <strong>de</strong><br />
Fréjus pour les populations sinistrées <strong>de</strong> leurs<br />
diocèses était accompagné <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lettres du<br />
cardinal Menry <strong>de</strong>l Val exprimant la douleur<br />
que. Le Pape,a ressentie à La nouvelle du fléau<br />
qui a frappé une <strong>de</strong>s plus belles régions <strong>de</strong><br />
là France.<br />
Le cardinal S<strong>de</strong>rry <strong>de</strong>l Val termine en s'as-<br />
soeiant aux sentimen-ts du Pape et en trans-<br />
mettant, au nom <strong>de</strong> Pie X, la. bénédiction<br />
apostolique.<br />
Préparatifs espagnols<br />
Madrid, 28 <strong>juin</strong>.<br />
VEspaiia Nv.cva dit que le ministre <strong>de</strong> la<br />
guerre a ordonné l'établissement d'un réseau<br />
télégraphique optique dans la partie occi<strong>de</strong>n-<br />
tale" <strong>de</strong> l'Andalousie, afin <strong>de</strong> pouvoir commu-<br />
niquer avec Ceuta et les points <strong>de</strong> la côte du<br />
Ris, où vont être envoyés <strong>de</strong>s renforts.<br />
Les morts vont vite<br />
Fez, 8É <strong>juin</strong>,<br />
<strong>de</strong> MsuM el Kébir est, morte ce<br />
he aurait succombé aux mauvais<br />
traitements que lui aurait tait infliger Mou-<br />
lai Halid. qui l'accusait d'avoir excite son fils<br />
•à la rébellion.<br />
Si Abbas el Fasi, khalifat du (daoui, est<br />
également mort hier matin, après une courte<br />
maladie.<br />
Saint-Pétersbourg, 28 <strong>juin</strong>.<br />
A Vilna, quatre prisonniers ont tué un gar-<br />
dien <strong>de</strong> prison et ont mis m liberté sept d'en-<br />
tre eux.<br />
Un combat s'est, engagé dans la cour <strong>de</strong> La<br />
prison, et trois surveillants et sept .prisonniers<br />
ont trouvé la mort ; il y a en plus six blessés<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong><br />
Les championnats <strong>de</strong> France <strong>de</strong> courses à pied et<br />
concours athlétiques se sont disfpiu-és à Paris sur<br />
la piste du Sta<strong>de</strong>- <strong>de</strong> Cotomlbes.<br />
Par suite du mauvais état du terrain, détrempé<br />
.par la pluie, les {performances n'ont pas été re-<br />
marquables.<br />
RésulUïfcs tec-lmiqiKs ;<br />
m raàtre* plats. — 1. FaUJiot (a. C. F.) ; 2. Pec<br />
(jtterin.<br />
400 mètres plats. — 1. FaiUiot (P.. C. F.), temps<br />
51" 115; 6. Maillait (U. C. «.).'<br />
800 mètres plats. — L GattUe; 2. Poulenard.<br />
1,500 mètres plats. — L Ktyser (S. C. V.); 2. Ver-<br />
sel [&. C. F.).<br />
4,000 mètres. fetunuÉL-c&asé. — 1. Lizandier (M. C.)<br />
2. ï>3 Plenrac (R. C. F.l.<br />
1M) -inéires, haies. — l. Uorvoc.he (B. E. C.) ; 2. La<br />
courefe» (S. B. U. C).<br />
400 métyres, haiœ. — -i. Fal-Uiot (n. C. F.); 2. IA<br />
Saut en longuei! i- sans élan. — 1. Malte (R. C. R.)<br />
3 m. Il; 2. Gillard.<br />
Saut en .hauteur avec élan. — l. André (S.<br />
i m. 70;<br />
Dar-né.<br />
saut en longueur avec élan.. — 1. Gutteries (B. 1<br />
G) 6 m. 9g ; 2. Pascarel -;S. B. U. C).<br />
Saut en hDUitear sans élan. — L Andr (S. F.<br />
1 m. 51; 2. Perdrix.<br />
Lanoament du poids. — 1. Vasseur (R. C. R<br />
12 m. 73; 2. Tison {R. C. F.).<br />
Lancement du disque. — L Tison (R. C. F. S<br />
41 m. 25; S. Vasseur (R. C. R.).<br />
Chamimonnaits <strong>de</strong>s Patronages<br />
Marge, It' IÂ<br />
Saut en longueur avec élan :<br />
Cyciîsîîis<br />
LA COCRSE DE DOUZE<br />
— 400 mètres plats<br />
Meunier, G m. 3fi.<br />
ASSUREES DES ÉGLISES<br />
, nous<br />
r trici-<br />
Sous ce titre « Une église brûlée i<br />
avons raconté, il y a quelques jours<br />
<strong>de</strong>nt grave qui s'est produit après 1 incendie<br />
qui a dé omit l'église d'une commune du Loir-<br />
et-Cher.<br />
Des difficultés s'étant élevées avec la pro-<br />
riétaire légal, la Coinipagnic d'assurances a<br />
versé ruidémnité à la Caisse <strong>de</strong>s dépôts et<br />
consignations ; donc, pendant <strong>de</strong> longs<br />
mois, le .pavs sera «rivé <strong>de</strong> son église.<br />
Les assurés <strong>de</strong> la « Mutuelle générale du<br />
Centre •», Compagnie d'assurances contre l'in-<br />
cendie, sont à l'abri <strong>de</strong> ce malheur.<br />
Cette Compagnie, dont le but unique est <strong>de</strong><br />
venir en ai<strong>de</strong> au <strong>de</strong>nier du clergé, verse dans<br />
les mains <strong>de</strong> NN. SS. les évoques tous ses<br />
bénéneos, et en cas <strong>de</strong> difficultés soulevées<br />
par le propriétaire légal à 6Uite <strong>de</strong> sinistre,<br />
évèque. en vertu <strong>de</strong>s conditions particulières<br />
do la Compagnie, reçoit sans retard le règle-<br />
ment <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités. Il s'ensuit que l'autorité<br />
diocésaine sera on mesure <strong>de</strong> bâtir une autre<br />
église sans attendre, une décision qui pour-<br />
rait bien être Intcntiomiellcment tardive ;<br />
avec la « Mutuelle générale du Centre », c'est<br />
donc la continuation du culte assurée.<br />
D'où 11 ressort avec évi<strong>de</strong>nce qu'il est d'un<br />
intérêt général pour MM. les curés, même au<br />
cas où la municipalité, sujette à changement<br />
ne l'oublions pas, assureirait l'église, <strong>de</strong> faire<br />
garantir leur responsabilité par la « Mutuelle<br />
générale du Centre ». Us auront ainsi la cer-<br />
titu<strong>de</strong> qu'après sinistre le pays ne sera pas<br />
privé <strong>de</strong> eon église.<br />
Et u ceux qui so -poseraient la question <strong>de</strong><br />
savoir si les iprètrcc sont bien responsables en<br />
cas d'incendie, nous disons que très certaine-<br />
ment ils le sont.<br />
En droit, cotte question ne fait pas <strong>de</strong>, doute<br />
et c'est (pourquoi MM. les évoques, dans .les<br />
diocèses <strong>de</strong>squels la « Mutuelle générale du<br />
Centre » est rcrprése.ntée, recomman<strong>de</strong>nt à<br />
leurs prêtres l'assurance <strong>de</strong>s églises.<br />
Voir dans la Croix <strong>de</strong> Paris, ïi six pages,<br />
numéro du 10 mars <strong>1909</strong>, la note <strong>de</strong> l'archevê-<br />
ché <strong>de</strong> Paris : « Assurances <strong>de</strong>s églises ». La<br />
Semaine catholique <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, numéro du<br />
13 <strong>juin</strong> <strong>1909</strong>. Le liulietin catholique <strong>de</strong> Mon-<br />
tauban, numéros du 20 février et G mars <strong>1909</strong><br />
La Croix du Lot-et-Garonne, 20 <strong>juin</strong> <strong>1909</strong>.<br />
La »<br />
Nord-Espagne tnia<br />
Portugais<br />
Saragosso ept<br />
Saragosse tme<br />
Compagnie TK.nsatlantlqa.9<br />
Messageries maritimes<br />
Métropolitain tm»<br />
Suez (CaDai marlt.) tins<br />
Taomson-Houstou »«<br />
Société d'électricité do Parla.......<br />
Rio Tlnto tma<br />
Charb. Sosnoivice cpt<br />
Char-b. Sosnowlce tine<br />
Caraa&ux ..un. .,j..A..uiii5.i.i...,<br />
....cet<br />
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.'.'.'.'cpt<br />
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cpt<br />
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cpt<br />
.,..tm»<br />
cooan rorits<br />
FRêCfio'. DU !OCt.<br />
07 20 97 16<br />
07 12 97 15<br />
9S OJ 98 25<br />
4,0 .. 4 1 ..<br />
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84 10 83 917<br />
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100 ^5 100 Ôi<br />
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101 .. 103 B£<br />
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87 r.o 87 50<br />
88 25 84 46<br />
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87 10 87 Js<br />
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505 .. 5C0 ..<br />
408 .. 40S ..<br />
543 50 546 ..<br />
544 .. 543 25<br />
363 .. 363 51)<br />
36S .. 370 ..<br />
96 25 96 50<br />
110 .. 109 53<br />
408 50 408 25<br />
444 . .<br />
395 .. 395<br />
483 25 483 ..<br />
504 75 504 ..<br />
503 .. 502 ..<br />
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465 50<br />
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433 .. 461 25<br />
471 .. 470 ..<br />
464 .. 465 ..<br />
502 50 503 ..<br />
432 .. 436 ..<br />
432 .. 435 ..<br />
439 . . 440 58<br />
438 75<br />
438 ..<br />
450 .. 449 ..<br />
440 .. 489 ..<br />
439 .. 438 ..<br />
431 .. 412 ..<br />
439 50<br />
4311 . .<br />
428 .. 42S 50<br />
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393 .. 391 ..<br />
352 .. 351 58<br />
399 . 399 ..<br />
11S ..<br />
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447 50 439 . .<br />
202 . . 200 ..<br />
359 .. 353 ..<br />
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156 50 154 U<br />
38 75 38 25<br />
135 .. 132 ..<br />
159 50 156 ..<br />
40 .. 40 50<br />
254 .. 251 50<br />
279 .. i/3 ..<br />
97 t:<br />
San .<br />
1 97 15<br />
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135 . 1 13: ..<br />
254 . i 25190<br />
BOURSE DE MADRID<br />
intérieure<br />
% dont M<br />
% dont 10<br />
Banq. ot'.om. d. i<br />
Rio dont 20<br />
Rio dont ia,.....<br />
COURS DES PniME3<br />
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731 ..<br />
19 10<br />
1930 ..<br />
dont 3 tr. 50....*<br />
5- • • •.... • ;»,»<br />
dont<br />
89 819<br />
S7 H)<br />
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Londres ...,.,...,-| Italien<br />
U2. Suez ..<br />
• t. I Eaypto<br />
'04 T-<br />
u* > -r -<br />
101 lit<br />
BOUDSE DE ÏOUL0USB<br />
Fonds d'Etat français. — 3 % nu porteur, 97 101<br />
3 % amortissable, 08 20.<br />
Fonds garantis par le irouvcrnomont français, -y<br />
Omettions .tunisiennes 3 "f, 1892, 460; AladafiMCui.<br />
3 % 1908-1905, 90 95.<br />
Emprunts dos colonies. — Obligations Indo Chiné<br />
3 S % 1899 . 405.<br />
Emprunts do villes. — Ville do Paris. oMitralions<br />
1*71 3 %, 408; 1892 quarts, 98 76; 1901 S J %, 4441<br />
1905 (foarls. 96 50.<br />
Val.ou.rs françaises. — Comptoir d'escompte, «c-.<br />
coup, ai, 734; ObUgatlona communales 18», 3 %,<br />
503-, Foncières jet», 50 fr. pavés, effl); ICsl ni. liftai Ions<br />
3 % nouvelles, 440; Midi, obligations 3 % anciennes,<br />
438 75; Nord, obligations 3 % anciennes, 450; Or-<br />
léans, obligations 3 % anciennes, 439 25; ouestv<br />
obligations 3 % anciennes, 439; Dons Panama k tel*<br />
ostaump. 118.<br />
Ponds d'Etat étrangers". — Autriche 4 % or, 100 3C,<br />
UnOB 5 % 1907. 101 15; RUSSO 3 % 1S91, 74 80; SewM<br />
4 %, 84 35.<br />
Valeurs étrangères. — Banquo Contrale meotitxUM<br />
ex-coua>. 18, 454-, Lombar<strong>de</strong>s 3 % anciennes, ïï9lj-<br />
Samgosse, ob.Ugatlons a % v a, stft; Brésil, I <br />
UHW , poet .u- l'oiiMiBiiiin., rernb. i 508 fr.. Mi Ht**<br />
do Periviinbuco, 5 % nouvelles, 467.<br />
Valeurî diverses (actions). — Mines <strong>de</strong> CarmauXt<br />
ex-coup. 57, 1807 60; Cliemin do fer du Sud-Ouest^<br />
ex-coup. 24. 390; Iitabli.v/nients Brusson Jeune, ox-<br />
COllp. î, 471 ao.<br />
Valeurs diverses (obligations). — Société Toulon»<br />
saine d - Mler.iriclt«, 6 % tooo, 470; Chemin <strong>de</strong> fet voie<br />
étroite du Tann, 4 J %. 196; Usines du Caslelot, > M<br />
4->->. (.'Epargne, 4 | -•;„ us. .<br />
tOhansfea, Kspaigne, Uw lOO pesetas, 91 9*:<br />
1 ares, % 18 J .i » u i; iiorm,. m I;M a IT3 3/S.<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
Mardi <strong>29</strong> Juin !959<br />
,pe notre correspondant particulier :<br />
EVÊQUlvS fÈLEUINS<br />
S. G. Mgr Marty, évôque (le Montauban,<br />
yoiru à la tète <strong>de</strong> .gon pèlerinage diocésain ;<br />
ta G. Mgr Hitttaair, le nouvel évèque <strong>de</strong> Luiz<br />
(Autriche).<br />
ÏHOIH l'fcLKrtINAGES ESPAGNOLS ANNONCÉS<br />
• On nous communique <strong>de</strong> l'Agence interna-<br />
tionale <strong>de</strong> Corrès, dont le siège est à Lour<strong>de</strong>s,<br />
fue <strong>de</strong> la Grotte :<br />
« L Agence a organisé trois pèlerinages<br />
jB6* a >« 9 jeune<br />
<strong>de</strong>s Tiêi*^ 81 q T a apl>elé Sa Gran<strong>de</strong>ur,<br />
ces félicitations chaleureuses. A l'entendre<br />
Œ^S^ rapi>8K''s uu &v2S?43t<br />
Snte vo, ,te l, o«ou« avaît pu paraître plus<br />
Au Casino. — M. Bour<strong>de</strong>lle le àÉ&ênr dp<br />
notre Casino municipal, wut' rendre wu 4<br />
bassement <strong>de</strong> plus en plus «tewSrt ^îS<br />
vient-il ds déci<strong>de</strong>r que les «oncerts ^ Parc ote<br />
^œ^.f?^ 1 » frêles Se comémet et<br />
Aîifne Sailisac a ohantê dunwd. Jn unease <strong>de</strong>ux<br />
iliiow*eu.x «n grandi; artiste ; m voLx sciiplle,<br />
naimnonieuse et bien ex«roée, a ravi les audi-<br />
itauir,9.<br />
Mlle Chailiaïud, aA'ec son talent incontesté, a<br />
tenu les orgues.<br />
S2VR©I1!1&<br />
ien ii^i?1SS n *nlS étant' temvinés, on<br />
<strong>juin</strong>.<br />
mas, pige titulaire.<br />
Trois affaires soumises au tribunal, ayant<br />
juge suppléant,<br />
instruites par M<br />
ïptissajttt '<br />
RouUet,<br />
STOÈ iMS3 w^ssass<br />
Ministère public, M. Mossal siWitu.t<br />
til'vJ' 1 ^ ""'Portante <strong>de</strong> ces affaires^ est<br />
<strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Larammezan J "<br />
oai.au- inc. prévoyant qu'il aita.it &<br />
coup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> I.annemezan<br />
-votr beau-<br />
pi ia le voiturier Grammont<br />
«a^f/&-«rsTt<br />
matK^^<br />
nipru<strong>de</strong>nce.- personne, répète-t-i «rnéore au-<br />
jourd'bui ne voulut prendre la voinme <strong>de</strong> M<br />
rlŒ 0nt ' ** lSré nw oon&e « s i>H sieur- 0 IOIS<br />
la. place ha<br />
s'ins-<br />
a croupe<br />
Théâtre Caion. — On annonce pour le diman-<br />
che 4 juillet, à. huit hennés et <strong>de</strong>mie, une re-<br />
présentation extraordinaire donnée au théâtre<br />
Caton par une <strong>de</strong>s tournées lyriques Marcel <strong>de</strong><br />
Kervillie.<br />
Le spectacle se composera <strong>de</strong> : Son Petit<br />
Frère, l'immense succès d'opérette créé par<br />
Poltn au théâtre <strong>de</strong>s Capucines, et qui obtint<br />
plus <strong>de</strong> 300 représentations consécutives.<br />
On commencera par la Carte forcée, un acte<br />
charmant <strong>de</strong> Ch. Cuvillier, qui fut représenté<br />
avec un vif succès au théâtre du Pa iais-Royai.<br />
Nous reviendrons sur cette soirée, qui s'an-<br />
nonce comme très intéressante.<br />
avec<br />
*nneimi, conduisent nécessairement à l'hu-<br />
PHiation el ù la défaite.<br />
IJu seul point <strong>de</strong> la lettre <strong>de</strong> notre cor-<br />
osp (>n( |,an | noUs ^i)!!^ ù. faire une réserve,<br />
bl !"i ftt '- en caus e un <strong>de</strong> nos confrères et sem-<br />
tiHii " Pe Procher queique oontradicl ton, ou<br />
nn<br />
nKH,,s quelque hésitation ù prendre<br />
qi''i * ails ceill.iiri-M-ax.iiine Dabezie.<br />
M l'ubbé Espinos, un ami <strong>de</strong> la fami-ilo, a<br />
officiié, assisté <strong>de</strong> M. le cuaré <strong>de</strong> Louwlcs el <strong>de</strong><br />
M. le èhaucine Buirosse.<br />
Ls témoins <strong>de</strong> la mariée étaient : M. Joseph<br />
LduAS Vrqué, capitaliie au 2" éliauger, livre <strong>de</strong><br />
'a marv-e et M. Moiul'oni Vida.illet, lieutenant<br />
cotonel eu retraite à sa inl-Gau<strong>de</strong>ns.<br />
Poua' le ma.rié : M. Henri l.abroqu.iere, avo-<br />
cat, à (iul'iii, et M. James Guérin, industriel a<br />
Gréïian, près Arieuu.<br />
Dans l'assiii'tance, nous avons remarque M<br />
«aura oui h- <strong>de</strong> la mariée, M. et Mme Mau<br />
uw-s docteur Saleac et Mme Sa.feac : Mme ïi<br />
tin L«caze Mime Louis Laoaze. M. et Mlle Bar<br />
bal M et' Mme Berdou. M. el Mme Ciiri.sto<br />
'plie ' Mlle Lescaillet, Mme DantnèS, M'ii<br />
iMuiriM 'uii, Mme veuve Ca|Hlcvie!*e, docteur<br />
tJ | V.-'i-e était dé, orée <strong>de</strong> tapis el <strong>de</strong> plante»<br />
eSoMquas. Les invités avaient ,r,evetu <strong>de</strong>s tm-<br />
letiPis du moi l'Ietur goût, les dcnteHes les puis<br />
' MJiie Vrqué. srewr <strong>de</strong> la mariée, et Mille X<br />
ra\ ilssaulc- <strong>de</strong> rraicUour et <strong>de</strong> jeunesse, mit<br />
rii.il une quête fr-uetueuso accompagnées <strong>de</strong><br />
•M. X,,., et <strong>de</strong> M. Ar-iué, frère <strong>de</strong> l-a mariée<br />
A aucun moment, i'œuv.re <strong>de</strong> to commi ssion<br />
<strong>de</strong>s douanes n'a revêtu un caractère <strong>de</strong> pro-<br />
tectiounième aigu.<br />
Elle est empreinte d'une gran<strong>de</strong> modéra-<br />
tion. ., .<br />
La commission n'a eu d'autre but que d'éta-<br />
blir <strong>de</strong>s droits compensatenTs pour que la pro-<br />
duction française pût lutter à armes égales<br />
sur le marché national contre la concurrence<br />
étrangère. . .<br />
Je ne m'arrêterai pas à <strong>de</strong>s formules trop<br />
.simplistes, comme celle du déficit commercial,<br />
qui divise les économistes.<br />
Il est exact qu'au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> 1893, H y a<br />
eu. -un fléchissement da.ys nos exportations ;<br />
mais ce fléchissement a été général.<br />
M. Beauregard. — Le déficit commercial va<br />
s'accroître, si l'on vote le projet.<br />
M. Jean Moral. — La France occupait le qua-<br />
trième rang, parmi les gran<strong>de</strong>s nations com-<br />
me , Laites en 1906 comme en 1891,<br />
D'autre part, il y a eu une diminution énor-<br />
ma <strong>de</strong> la valeur iles produits importés et ex-<br />
portés ; il serait injuste <strong>de</strong> porter au compte<br />
<strong>de</strong> notre régime économique le fléchissement<br />
qui s'est produit <strong>de</strong> 1893 à 18V7.<br />
I orateur examine le bilan <strong>de</strong> nos échanges<br />
et "montre qu'en 1907 les produits d-u sol na-<br />
tional avaient pris sur le marche français la<br />
place <strong>de</strong> 600 millions <strong>de</strong> produits étrangers.<br />
M. Jean Morel. — Ce résultat est du à la<br />
diffusion <strong>de</strong> l'enseignement agricole et au re-<br />
<strong>de</strong>manier <strong>de</strong> 1893. (lnt.enupt.ions.)<br />
M. Lasies. — Cela n'existe p&s, l'enseigne-<br />
ment agricole ; il y a <strong>de</strong>s fonctionnaires, mais<br />
pas d'agriculteurs. (Applaudissements sur <strong>de</strong><br />
nombreux bancs.)<br />
M. -Jean Morel. — On D reproché B notre po-<br />
ittîque d-0-uariière d'avoir eu pour conséquence<br />
l'augmentation <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> première né-<br />
L'OS^i Ut*.<br />
Cela' n'est pas exact : aujourd'hui, le prix<br />
Su blé, en France, est parité avec le prix pra-<br />
tiqué en Angleterre.<br />
Fit ce qui concerne la vtfflnd, seule, la Vian<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong> porc e augmenté <strong>de</strong> 0 if. M par kilo.<br />
\ l'étranger 8 y a eu. au contraire, une<br />
hausse sensible sur le prix <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>.<br />
Pour les vins, . on a constaté une diminution<br />
moyenne <strong>de</strong> 42 % dans les cours pratiques aux<br />
entrepôts <strong>de</strong> Bercy, entre les années jm> et<br />
lOOs.<br />
J'affirme que les tarifs <strong>de</strong> 1803 ont sauvé<br />
l'agriculture d'une ruine imminente et déve-<br />
iomié notre industrie.<br />
s'agit <strong>de</strong>savoir si <strong>de</strong>s ciroonstanc«B ne se<br />
sent pas produites, qui comman<strong>de</strong>nt, d'en opé-<br />
rer la révision. (Applaudissements.)<br />
guii<br />
<strong>juin</strong>.<br />
et après-midi plusieurs - Camelots du<br />
Roi » parmi lesquels M. Serge. Réai <strong>de</strong>l Sarte,<br />
se trouvaient au jardin du Luxembourg, lors-<br />
qu'ils furent, provoqués par un groupe d'étu-<br />
diants <strong>de</strong> la Fédération républicaine, à la<br />
tète <strong>de</strong>squels se trouvait M. Delpech, fils du<br />
sénateur.<br />
Celui-ci ayant dit aux « Camelots » : « Vous<br />
n'êtes que <strong>de</strong>s lâches ! » M. <strong>de</strong>! Sartc et ses<br />
amis bondirent sur les provocateurs ; une<br />
bagarre s'ensuivit ; <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés on distri-<br />
bua coups <strong>de</strong> poing et coups <strong>de</strong> canne.<br />
M. Delpech a été légèrement blessé à la tête<br />
et à la main.<br />
Le Gîagaaiit enaîrs 3e Soif^rïno<br />
A i'Hôîeî-<strong>de</strong>-Viile<br />
Paris, 38 <strong>juin</strong> .<br />
Le conseil municipal avait convié à la cé<br />
rémonie le comte Gal.iina, ambassa<strong>de</strong>ur d'ita<br />
lie à Paris, les maires <strong>de</strong> Rome, Gènes, Milan,<br />
Turin. Pérousse et Coni, ainsi que les Vétérans<br />
<strong>de</strong> 1859 et les membres marquants <strong>de</strong> ia colo-<br />
nie italienne.<br />
A trois heures, les invités ont fait leur en<br />
trée dans la salle <strong>de</strong>s séances, décorée <strong>de</strong> dra-<br />
peaux <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux nattons ; les conseillers muni-<br />
cipaux saluent l'entrée <strong>de</strong>s Italiens par <strong>de</strong>s<br />
applaudissements et le cri <strong>de</strong> : « Vive l'Ita-<br />
lie I » Ceux-ci répon<strong>de</strong>nt par le cri <strong>de</strong> : Vive<br />
la France ! »<br />
MM. Chausse, prési<strong>de</strong>nt du conseil munici-<br />
pal, <strong>de</strong> Selves, préfet <strong>de</strong> la Seine, et Lépine,<br />
préfet <strong>de</strong> police, prononcent <strong>de</strong>s allocutions,<br />
auxquelles répon<strong>de</strong>nt MM. Gentilli <strong>de</strong> Gmsep-<br />
pe, au nom <strong>de</strong> la Ligue franco-italienne, et<br />
Nathan, maire <strong>de</strong> Rome.<br />
Ce <strong>de</strong>rnier présente à la municipalité la<br />
maquette du monument, « l'Indépendance ita-<br />
lienne », que le Comité <strong>de</strong>s tètes se propose<br />
d'offrir à la ville <strong>de</strong> Paris.<br />
Les invités sont ensuite conduits dans les<br />
salons, où une réception, suivie d'un concert,<br />
a été organisée en leur honneur.<br />
oires e<br />
MARCHE DE PARIS<br />
ou<br />
Si 15; courant. iS <strong>juin</strong>.<br />
35 20; pro<br />
Farines. — Disponible,<br />
chain, 3i 40; juillet-août, 34 40; 4 <strong>de</strong>rniers, m 'o'Ji<br />
tendance ferme.<br />
Blés. — Courant, ÎO 90: prochain, îfi 90: juillet,<br />
août, 26 30; 4 <strong>de</strong>rniers, iM 75; tendance ferme.<br />
Seigles. — Courant, 17 05; prochain. 17 05; juit<br />
lot-août, 17 65 ; 4 <strong>de</strong>rniers, 17 90; tendance calme.<br />
Suifs. — Paris, 70; province, 70.<br />
Avoines. — Courant, 23 80; prochain, 23 40; juil<br />
let-aoat, <strong>29</strong> 25; 4 <strong>de</strong>rniers, 19; tendace calme.<br />
Lin. — Disponible en cuves à nu, 56; courant, 56;<br />
prochain, 5G; juillet .août, 56 50 ; 4 <strong>de</strong>rniers, 56 75;'.<br />
tendance ferme.<br />
CeJza. — Disponible en cuves à nu, 65; courant.<br />
65; prochain, 64 75; juillet-août, 64 50; 4 <strong>de</strong>rnière.<br />
66; tendance ferme.<br />
Alcools. — Disponible, 39 25: courant, 39 25; pro-<br />
chain, 38 75: Juillet-août, 39 75 ; 4 <strong>de</strong>rniers, 39: 3 d'oc-<br />
tobre, 3S 75; 4 premiers, 59; tendance lour<strong>de</strong>; stock,<br />
19,125; circulation, 72&.<br />
Sucres. — Disponible. 30 375; courant. 3-> 375;<br />
prochain. 30 50; juillet-août, 30 G25; 4 d'octobre<br />
<strong>29</strong> 25; tendance lour<strong>de</strong>-, rou cuites, 27 125; aulret<br />
jets, 27 125; ralfinés. 60 50.<br />
MARCHE DE LA VILLETTE<br />
Bœufs. — Amenés, 3113;<br />
50.<br />
Vaches. — Amenées. 1001<br />
Du 28 <strong>juin</strong>,<br />
vendus, <strong>29</strong>97 i i 68, i oo.<br />
Tendues, 991 : i 04,<br />
1 40<br />
Taureaux<br />
Veaux.<br />
— Amenés, 417; vendus, 390 : 1 34,<br />
Amenés, 2093; vendus, 1606 : 2 0-5,<br />
— Amenés, 185S3; vendus, i4991<br />
Amenés, S999 ; vendus, 3993<br />
1 56,<br />
1 3).<br />
1 9C,<br />
'2 40<br />
Moutons<br />
2- 22, 2 08.<br />
Porcs. — Amenés, 3999; vendus, 3999 : 1 42, 1 30<br />
1 20.<br />
Laine. ? 50 à 4; rasés, 1 50 à 3.<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du 28 <strong>juin</strong>.<br />
Blés. — Fermes. On cote : Blés du Centre, 25 23<br />
à s» 50; blés du pays, 20 50 l'hectolitre.<br />
Farines. — Calmes. On cote : Farines supérieures<br />
du baut pays, » 75; premières marques, 34 50.<br />
Sons et repasses. — On cote : Sons gros, 10 50;<br />
ordinaires, 16; Plata, 15, logé; rémoula<strong>de</strong>s, 18; re.<br />
passes ordinaires, 17 ; Plata, 15 50 à 16 75.<br />
Maïs. — On cote : Roux Plata, 20 50; livrable,<br />
19 50-, Cinqiuuvttnl, 24 50, logé.<br />
Avoines. — On cote : Grises <strong>de</strong> Poitou, 23 à 23 2&i<br />
Bretagne grises, 22 50; noires, 23 75; Algérie, 19;<br />
Plata légères. 90; lour<strong>de</strong>s. St. les 100 ilos.<br />
Orges. — Faibles. On cote : Pays, ?1 fr. ; Algérie.<br />
17 50.<br />
Seigles. — Fermes. On cols : Seigles <strong>de</strong> pays, dt<br />
19 50 a 20 fr. les 100 kilos.<br />
"~ MARCHE DE TOULOUSE<br />
Du 28 <strong>juin</strong>.<br />
Bja<strong>de</strong>ttes, blés supérieurs, les SO kilos, <strong>de</strong> 20 *<br />
20 50- blés mitadins fins, <strong>de</strong> 19 à 19 25.<br />
Avoines, les 50 kilos, <strong>de</strong> 11 50 a 11 75; maïs blanc,,,<br />
les 75 kilos, <strong>de</strong> 15 50 à 15 75.<br />
Avoines, U 50 à 11 75; maïs blanc. 15 50 à 15 75.<br />
Farines et issues. — Minot. tleur. les 122 kli. »,<br />
4 4 50; minot extra ou premières. 42 00; R. U, 17 50;<br />
a 18; repasses, 15 à 16; sons, 17.<br />
Foin 3 40 à 3 80; sainfoin, ire coupe (nouveau!<br />
4 il 4 40; 2* et 3' coupes, 3 20 à 3 60; trèfle, 3 i<br />
3 50- paille blé. 2 40 à 2 90; paille avoine, 2 à 2 20j<br />
le tout les 50 kilos.<br />
Bois à brûler, 1 40 a 1 ',o les oO kilos.<br />
HAUTE GARONNE<br />
Marché du 26 <strong>juin</strong> :<br />
l'rix du bétail sur pied, tes 50 kilos. — Bœufs<br />
40 fr vaches, 35 fr. ; veaux, 50 fr. ; moutons, 45 fiv<br />
brebis, 45 te.; porcs. 49 tr.<br />
Céréales. — Blé, les 80 ilos, 21 90; seigle, 13 fr.;<br />
maïs, 16 25; avoine, 12 fr.<br />
Le déplacement dus instituteurs<br />
M, Blanc. — Je <strong>de</strong>niamic à. la Chambre <strong>de</strong><br />
liter une séance spéci'nle le 8 juillet pour la<br />
ri igi iission' <strong>de</strong> mon rapport relatif au dépl-nce<br />
ment d'ol'tice <strong>de</strong>s instituteurs.<br />
M. oeumergue, — Le gQiwanv&OQàpà ne peut<br />
Pus s'associer à la <strong>de</strong>ntai-do <strong>de</strong> mise à l'or-<br />
dre du îour <strong>de</strong> M. atone, nui, vu le nonabrf<br />
«ie-- projets eu di-ciu-sunn, n'aurait d'outre ré<br />
huilai que <strong>de</strong> mettre la confusion -tins "..r<br />
<strong>de</strong> du iour. » {.vppUM«Us,?ymcutfi,>,<br />
Bevel.<br />
GERS<br />
20; maïs, 1"<br />
Miran<strong>de</strong>.<br />
50; avoine, 12, le tou<br />
L'AFFAIRE STEIHHEIL<br />
Paris, 38 <strong>juin</strong>.<br />
Un journal annonçait ce matin que Mme<br />
Steinlieil était atteinte <strong>de</strong> tuberculose et quo<br />
<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins avaient été a-ppelés pour l'exa-<br />
miner <strong>de</strong> plus près.<br />
Il est exact, en effet, que Mme •Steinlieil se<br />
trouve dans un état <strong>de</strong> santé un peu précaire,<br />
mais les mé<strong>de</strong>cins, qui \n visitent assez sou-<br />
vent dans sa cellule, n'ont aucunement, à<br />
son' sujet, parlé <strong>de</strong> tuberculose.<br />
Ils ont diagnostiqué <strong>de</strong> l'anémie.<br />
Mme Steinlieil est très affaiblie physique-<br />
ment et moralemenl, mais cela s'explique suf-<br />
fisamment par le long séjour qu'elle a déjà<br />
fait, en prison.<br />
Quant à sa mise en liberté provisoire, il<br />
n'en M point, question ; en ce inorneul, le<br />
souci du défenseur esl tout autre ; il se préoc-<br />
eu |)0 surtout <strong>de</strong> l'intérêt que présent oui peu?<br />
la cause <strong>de</strong> sa cliente les révélations faites<br />
par <strong>de</strong>s, iiiîirmh-rs qui .auraient aperçu <strong>de</strong>s in-<br />
divi-Pv vêtus df lévites autour <strong>de</strong> l'impasse<br />
Ron'.siai.<br />
'.'l'autre part, nous croyons savoir que le<br />
Parquet, du procureur général se propose dé<br />
(désigner iinuuédialenieuf le magistrat qui pré-<br />
J st-ler.i i i OOnit «.ra .N-is.-8, htMi que Mm*- btei-<br />
Blé, <strong>de</strong> 19 '<br />
l'hectolitre. .<br />
Poules, <strong>de</strong> 5 a C; poulets, <strong>de</strong> 3 a 4; canards, do ;<br />
à 5, le tout la paire.<br />
Œufs <strong>de</strong> 0 75 .1 o 80 la douzaine.<br />
Oisons, <strong>de</strong> 8 à % 50; canetons, <strong>de</strong> o 50 à o 00, \t ton<br />
là pièce.<br />
Aignan.<br />
Bœufs gras, 3S fes 50 kilos; Dtenfs <strong>de</strong> travail, dt<br />
looo à 1,050; tauWaux et génlssos, <strong>de</strong> 13 A 20. d<<br />
400 à 500, le tout la paire; veaux <strong>de</strong> lait, rte 1 (r. i<br />
i to le kdo, poids vif.<br />
Esipèce porcine. — Porcs gras, <strong>de</strong> 40 a 45 les 50<br />
kUos poids vit; porcelets, <strong>de</strong> 15 à 18 la pièce.<br />
Mariné aux grains. — Blé, 20; maïs, 18; avoine<br />
12 le tout l'hectolitre.<br />
Miôl.an.<br />
Les prix <strong>de</strong>s porcs <strong>de</strong> lait semblent remonter tan-<br />
soit peu. Les plus beaux animaux atteignent 50 Ir.|<br />
les moyens, <strong>de</strong> 25 a 30.<br />
Les brebis et moutons sont très chers. Cette raar<br />
cliandine lait défaut un peu partout.<br />
DindoUÈ, 10 ; poules, 5 à 0 ; .poulets, 3 50 à 4 •<br />
le tout la paire.<br />
(Euïs, o 75 la douzaine.<br />
Canards, 4 a 5 ; pigeons, 1 75 .la pair,-.<br />
Blé, 19 : maïs, 18 -, seigle, lu ; fores, 10 ; haricot»<br />
20. le tout l'iiect.<br />
LOT-ET GARONNE<br />
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Marché du 26 <strong>juin</strong>. — Cours pratiqués ;<br />
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jK'tits pois, do 24 à 28 fr. ; haricots fins au £'<br />
moyens, 25 [r.; cerises, «0 fr.; bigarreaux blancs<br />
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nés. 00 fr. ; petites, M fr. : Je tout les 100 kilos<br />
Céréales. — Voici les cours pratiqué* -<br />
Blé. les 80 kilos, do 20 à 20 50; maïs, tes 7:, kile*<br />
<strong>de</strong> W à 18 fr.; seigle, 15 fr.; avoine, ks 50 j<br />
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XXII<br />
— En vérité, monsieur, dit-elle d'une<br />
roix qu'elle fit glaciale, ce jeune homme<br />
parait ne pas manquer <strong>de</strong> défenseurs. Je<br />
n'ai, pas le désir <strong>de</strong> discuter ses qualités,<br />
le ne me souviens <strong>de</strong> lui que comme<br />
d'un homme qui m'a fait souffrir et qui<br />
tft'a fait du tort... Ne pourrions-nous pas<br />
parler- <strong>de</strong> quelqu'un d'autre ?<br />
Mais je me levai brusquement, en colon'.<br />
— S'il vous a fait du tort, madame,<br />
c'était pour vous sauver la vie. Et s'il a<br />
para faire une chose déshonorante, c'est<br />
qu'il estimait votre guérison plus que<br />
son honneur. Et comme si tout ceci n'était<br />
pas suffisant, il vous a sauvée une<br />
secon<strong>de</strong> fois, et il risque encore, aujourd'hui<br />
mémo, son existence pour votre<br />
bonheur. Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permission<br />
<strong>de</strong> me retirer, madame.<br />
La princesse releva les yeux vivement<br />
et tondit une main vers moi. Ses yeux<br />
fi'etaienl, largement ouverts et ses lèvres<br />
trônii*saient.<br />
— Non, non, ne parlez pas, monsieur<br />
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<strong>de</strong>...<br />
— Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permission <strong>de</strong><br />
me retirer, princesse, répétai-je, car j'étais<br />
fort en colère 1.<br />
—- Retirez-vous, monsieur, réponditelle<br />
en se laissant aller en arrière dans<br />
sa chaise-longue. Je ne voudrais pas paraître<br />
vous retenir <strong>de</strong> force... Mais...<br />
mais souvenez-vous que vous serez toujours<br />
le bienvenu dans co jardin et dans<br />
cette maison, et que je serai toujours<br />
heureuse <strong>de</strong> vous revoir.<br />
— Je vous remercie, madame.<br />
Et je partis en songeant :<br />
« Il aura passé <strong>de</strong> l'eau sous les ponts<br />
quand on me reverra dans le jardin <strong>de</strong><br />
l'ancien couvent. »<br />
XXIII<br />
Attendre... attendre... attendre... Il<br />
me semble, quand je regar<strong>de</strong> en arrière,<br />
que ce fut l'intolérable far<strong>de</strong>au <strong>de</strong> ces<br />
jours et <strong>de</strong> ces semaines qui se traînèrent<br />
<strong>de</strong> façon si interminable, ne nous laissant<br />
pas même l'illusion d'une occupation.<br />
Et attendre... quoi ? Nous le savions à<br />
peine. Sauf les nouvelles orientales,<br />
rien ne nous intéressait et ces nouvelles<br />
n'arrivaient pas en abondance. J'eus une<br />
lettre <strong>de</strong> Denis — elle est encore <strong>de</strong>vant<br />
moi — huit jours environ après son arrivée<br />
à Novodnia. Cette lettre piarlait<br />
vaguement <strong>de</strong> plans à l'élaboration, et<br />
d'autres perfectionnés, pour la défense<br />
<strong>de</strong> la capitale, pour la dispersion <strong>de</strong>s<br />
forées ennemies et <strong>de</strong> mesures prises<br />
par le prince pour regagner la faveur<br />
d'une population hésitante. Elle disait<br />
que le prince restait calme et brave en<br />
face du danger. Denis 9'extasiait à l'idée<br />
du plaisir <strong>de</strong> sentir encore la poudre et<br />
<strong>de</strong> pouohér sous la tente.<br />
Et, à la lin <strong>de</strong> la lettre,, un petit para-<br />
graphe qui me montrait tout entier l'ancien<br />
Denis : « Gar<strong>de</strong>z-la bien. Qu'il ne<br />
lui arrive aucun mal. Parlez-moi un peu<br />
d'elle <strong>de</strong> temps en temps, que je sache<br />
comment elle est, comment elle va et si<br />
elle semble moins malheureuse ? C'est<br />
tout oe qu'il y a d'important, voyez-vous,<br />
qu'elle soit bien portante et moins malheureuse.<br />
Je parlai <strong>de</strong> cette lettre à la princesse<br />
la première fois que je la vis dans le<br />
jardin, car, ma colère passée-, j'avais naturellement<br />
renoncé a ma menace <strong>de</strong> ne<br />
plus lui rendre visite. Et je faisais mon<br />
possible pour lui éviter les pensées pénibles<br />
et pour lui distraire l'esprit, sachant<br />
bien qu'après tout la pauvre femme<br />
avait grièvement souffert et d'une<br />
souffrance qui pouvait à bon droit lui<br />
paraître injuste et cruelle.<br />
Mais quand je lui parlai du post-scriptum<br />
rapportant les paroles du jeune<br />
homme aussi exactement que je le pouvais,<br />
elle pencha très bas la tête et ses<br />
mains se mirent à trembler sur ses genoux.<br />
Puis elle me posa quelques questions<br />
qui m'incitèrent à jarler encore<br />
<strong>de</strong> lui.<br />
C'est ainsi que nous attendions, inactifs,<br />
paresseux, espérant <strong>de</strong>s nouvelles<br />
qui nous mettraient l'esprit en repos, et<br />
qui nous donneraient un but certain sur<br />
lequel faire converger nos idées pour l'avenir.<br />
Nous passions aussi notre temps<br />
à nous cacher le plus possible les craintes<br />
que nous ressentions pour le dénouement<br />
<strong>de</strong> la crise dans le pays où régnait<br />
le prince Carol.<br />
Lo colonel von Àltdorf avait <strong>de</strong>s nouvelles<br />
<strong>de</strong> temps en temps, une dépêche<br />
chiffrée l'informant d'un mouvement,<br />
une lettre d'un <strong>de</strong>s hauts conseillers du<br />
prince, ou du prince lui-même, ou en<br />
certaines circonstances, do Denis.<br />
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Et toujours, quand une information<br />
lui parvenait qui rendait la situation<br />
plus nette, ou qui lui montrait mieux les<br />
forces ennemies ou la faiblesse nationale,<br />
nous voyions ses sourcils se contracter<br />
davantage et la moue lugubre <strong>de</strong> ses<br />
lèvres s'accentuer. Il ne me disait rien,<br />
et je pense qu'il ne disait rien aux autres,<br />
mais je savais que les plus sombres<br />
pressentiments emplissaient son coeur,<br />
et je <strong>de</strong>vinais que le bonheur <strong>de</strong> Novodnia<br />
courait les plus graves dangers.<br />
Mais il se produisit quelque chose, à<br />
cet instant, qui détourna mon attention<br />
<strong>de</strong>s préoccupations courantes, et qui les<br />
rejeta vers un autre objet.<br />
Je rentrais un jour rue Boissonna<strong>de</strong>,<br />
venant <strong>de</strong> l'autre côté <strong>de</strong> l'eau, lorsque<br />
Je trouvai, m'attendant dans la loge <strong>de</strong><br />
la concierge, un gamin <strong>de</strong> sept à huit ans<br />
que la brave fonctionnaire avait refusé<br />
<strong>de</strong> laisser pénétrer chez moi, à cause<br />
probablement <strong>de</strong> la vétusté <strong>de</strong> son costume.<br />
Il expliqua tant bien que mal qu'il<br />
venait <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> Mlle Olivier, qui<br />
était bien mala<strong>de</strong>, et qui désirait me voir<br />
immédiatement.<br />
« Mlle Olivier ? pensai-je. Qui diable<br />
peut bien être Mlle Olivier ? Je ne connais<br />
aucune espèce <strong>de</strong> Mlle Olivier...<br />
Est-ce que tu ne te trompes pas, mon<br />
petit ?<br />
Mais il insista :<br />
— Non, Monsieur, Mlle Olivier, Mlle<br />
Colette Olivier, elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à vous<br />
voir parce que vous êtes l'ami <strong>de</strong> M.<br />
Saint-Denis. Il faut que vous veniez <strong>de</strong><br />
Buite.<br />
— Ah ! ma<strong>de</strong>moiselle Colette !... C'est<br />
bien, je pars avec toi.<br />
Nous prîmes un fiacre. Et nous arrivâmes<br />
bientôt dans lo dédale <strong>de</strong> petites<br />
rues qui avoisine lo Musée <strong>de</strong> Cluny.<br />
L'enfant me fit grimper une intermi-<br />
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nable série d'escaliers, frappa douce-<br />
en en me voyant entrer. Elle me tendit<br />
ment et appela par le trou <strong>de</strong> la serrure.<br />
immédiatement .une main amaigrie. De^<br />
puis que je ne l'avais vue un change-*<br />
— C'est moi, Colette, avec le monsieur.<br />
ment terrible s'était opéré en elle. Elle!<br />
Une jeune femme sortit, le type ordi-<br />
était affreusement maigre et pâle et ses<br />
naire <strong>de</strong> la jeune femme du Boui'Mioh,<br />
joues portaient <strong>de</strong> caractéristiques ta-i<br />
bien que mieux élevée d'allures, et man-<br />
ohes vermillon. Ses yeux, qui parais,!<br />
quant assez singulièrement <strong>de</strong> coquetterie.<br />
saient <strong>de</strong>ux fois trop grands pour sst<br />
figure, brûlaient fiévreusement dans,<br />
Elle repoussa la porte <strong>de</strong>rrière elle, leurs orb'tes.<br />
mais je n'en entendis pas moins une toux<br />
— Vous êtes venu, monsieur ? murmu-i<br />
rauque et les gémissements d'une voix<br />
faible.<br />
ra-t-elle. Je savais que vous viendriez.. i<br />
Mais c'est bien bon <strong>de</strong> votre part. Saint"<br />
— Vous 'êtes M. Creighton ? <strong>de</strong>manda<br />
Denis m'avait écrit que vous viendriez<br />
la jeune femme, l'ami <strong>de</strong> Saint-Denis ?<br />
quand je vous ferais <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r.<br />
t — Oui, madame, répondis-je, je suis<br />
l'ami <strong>de</strong> Saint-Denis. Et cette pauvre<br />
Je voulais vous voir pour que... pour<br />
Colette, elle est bien mala<strong>de</strong>, n'est-il pas<br />
que vous me promettiez... <strong>de</strong> dire ail<br />
revoir pour moi... à Saint-Denis.<br />
vrai ? Puis-je quelque chose pour elle ?<br />
Saint-Denis m'a recommandé <strong>de</strong> ne pas<br />
— Ah ! non !... ah ! non, Colette, mm<br />
enai-je. Ah ! non, ce n'est pas pour cetâ<br />
l'abandonner et <strong>de</strong> faire tout ce qui se<br />
rait en mon pouvoir pour la soulager.<br />
que je suis venu. Parlons donc, si vous<br />
— Hélas ! monsieur, répondit la jeune<br />
voulez bien, <strong>de</strong> ce que nous allons faire<br />
femme, aucun <strong>de</strong> nous, je le crains, n'au-<br />
pour vous tirer <strong>de</strong> ce lit et <strong>de</strong> cette<br />
ra à s'occuper d'elle 'longtemps. Elle est<br />
chambre, <strong>de</strong> l'endroit où nous allons»<br />
très, très mala<strong>de</strong>. Mais elle a voulu vous<br />
vous emmener pour que vous puissiez<br />
voir avant <strong>de</strong>... partir, parce que vous<br />
respirer et guérir, et re<strong>de</strong>venir forW<br />
êtes l'ami du seul homme qu'elle ait ai- comme avant. C'est <strong>de</strong> cela qu'il faul<br />
mé, je crois. Elle a <strong>de</strong>s commissions à<br />
parler, et <strong>de</strong> rien autre chose.<br />
vous donner pour lui. Voulez-vous en Mais elle déplaça sa tête, et un lég«<<br />
trer ? Mais je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai do ne accàs <strong>de</strong> toux secoua tout son tawS*,<br />
pas rester trop longtemps, car elle est corps, l'obligeant à chercher sa respira»<br />
très faible.<br />
tion pendant <strong>de</strong> cruelles secon<strong>de</strong>s.<br />
Je pénétrai dans la chambre et la<br />
(A suivre.}.<br />
gar<strong>de</strong>-mala<strong>de</strong> <strong>de</strong> Colette repoussa doucement<br />
la porte sur moi, restant au<br />
<strong>de</strong>hors .<br />
C'était, une toute petite chambre, chau<strong>de</strong><br />
et trop close à l'atmosphère viciée<br />
avec en surplus un poêle dans un coin'<br />
qui dégageait certainement <strong>de</strong> l'oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
carbone. La fenêtre, trop étroite, était<br />
aussi 'fermée qu'elle pouvait l'être,<br />
1 La mala<strong>de</strong>, dans son i»4 eut un faible<br />
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Un an<br />
24 -<br />
40 -<br />
I—<br />
Les trois Arabes condamnés à mort, ont été<br />
exécutés à Bossuet (Algérie), sans inci<strong>de</strong>nts.<br />
—>—<br />
Le tsar et la tsarine ont quitté Ea Suè<strong>de</strong> à<br />
nord du « Standan ». —<br />
Cappielio, à M. James Hennessy, a gagné<br />
ie Grand-Prix <strong>de</strong> l'Elevage (50,000 fr.), à Au-<br />
letiil.<br />
BUREAUX A PARIS : 26.<br />
M. Piohon a prononcé dimanche un<br />
discours en l'honneur <strong>de</strong> Hoche. Plai-<br />
gnons ce <strong>de</strong>rnier. Il a écrit son nom sur<br />
<strong>de</strong>s 'pages immortelles. Le vainqueur <strong>de</strong><br />
Wurrnser, le général en chef <strong>de</strong> l'armée<br />
<strong>de</strong> Samibre-et-Meuse, l'auteur du plan<br />
die <strong>de</strong>scente en Irlan<strong>de</strong> a tous les droits<br />
du mon<strong>de</strong> à figurer en bon rang parmi<br />
les plus grands hommes <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />
temps. Mais c'est, outrager singuliè-<br />
renient sa gloire que d'oublier ses gran-<br />
dies actions pour ne citer que son rôle<br />
dans la guerre <strong>de</strong> Vendée.<br />
Le caractère <strong>de</strong> Hoche, en effet, y fut<br />
avili par un parjure sans excuse. En le<br />
présentant à son auditoire comme « le<br />
vainqueur <strong>de</strong> Quiberon », le ministre ne<br />
s'est pas douté qu'il abaissait son héros<br />
au niveau d'un général <strong>de</strong> guerre civile<br />
©t qu'il évoquait le souvenir d'une inef-<br />
façable atteinte à l'honneur militaire.<br />
Encore une fois, plaignons les grands<br />
ancêtres <strong>de</strong> n'avoir, pour les mettre en<br />
relief, que <strong>de</strong>s Q. M. et <strong>de</strong>s Pichon.<br />
Cela dit, constatons qu'en certaines<br />
matières le ministre <strong>de</strong>s affaires étran-<br />
gères émet <strong>de</strong>s jugements assez justes.<br />
Un regard jeté sur l'époque où vécut<br />
Lazare Hoche l'amène à constater entre<br />
le Directoire et le temps présent <strong>de</strong><br />
frappantes analogies. Il se souvient d'ail-<br />
leurs <strong>de</strong> quelle triste façon finirent les<br />
politiciens <strong>de</strong> 1799. Mais craignant pour<br />
le régime actuel un sort pareil, il supplie<br />
ses contemporains <strong>de</strong> ne pas ajouter foi<br />
aux calomnies colportées par les réac-<br />
tionnaires sur le compte <strong>de</strong> la Répu-<br />
blique.<br />
Ces <strong>de</strong>ux mots <strong>de</strong> calomnie et <strong>de</strong> réac-<br />
tionnaires nous ont laissé rêveur. Non<br />
pas que les camelots du roi, nommément<br />
cités parmi ceux dont il importe <strong>de</strong> con<br />
sidérer comme pervers les discoure et<br />
la propagan<strong>de</strong>, ne soient très justement<br />
suspects <strong>de</strong> réaction. Ils ont en effet<br />
réagi contre l'esprit d'inertie et d'aban<br />
don, qu'on appelle, nous ne savons trop<br />
pourquoi, l'esprit républicain.<br />
Et ils ont réagi avec une vigueur, avec<br />
une logique, avec un courage, avec un<br />
désintéressement qui leur vaudront,<br />
nous en sommes intimement persuadés<br />
une fort honorable place dans la petite<br />
histoire. Mais <strong>de</strong> ce qu'ils sont très no-<br />
toirement et très ouvertement <strong>de</strong>s réac-<br />
tionnaires, il ne s'ensuit pas du tout<br />
qu'ils calomnient la République.<br />
Cette conclusion serait d'autant plus<br />
inepte et d'autant plus fausse que les<br />
réactionnaires, camelots du roi ou au-<br />
tres, n'ont pas le mérite d'avoir, au<br />
moins <strong>de</strong>puis une dizaine d'années, dé-<br />
couvert par leurs moyens propres un<br />
seul grief véritablement inédit à la<br />
charge du régime dont Pichon est l'un<br />
<strong>de</strong>s plus remarquables ornements<br />
Ce ne sont pas en effet les réactionnai<br />
res qui accusaient, l'autre jour, le gou<br />
vernement <strong>de</strong> vivre <strong>de</strong> fiches et do mou<br />
chardise. Ce ne sont pas les réaction<br />
naires qui ont convaincu tel vicc-prési<br />
<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong> la Chambre d'être le conseil<br />
salarié d'un escroc illustre, tel niagïstra<br />
éminent par sa situation d'avoir édifié<br />
par <strong>de</strong>s jugements- scandaleux le crédi<br />
<strong>de</strong> Thérèse Humbcrt, tel personnag<br />
délire d'avoir monté le coup du million<br />
<strong>de</strong>s Chartreux, tel parlementaire connu<br />
d'avoir été le précurseur <strong>de</strong> Marix dans<br />
I« trafic <strong>de</strong>s grâces, commerce auquel<br />
ce ' < excellent républicain avait d'ailleurs<br />
annexé un rayon <strong>de</strong> décorations.<br />
Ce ne sont, pas les réactionnaires qui<br />
Ûftt intenté son procès au préfet Bou<strong>de</strong>t<br />
ont instruit contre Dupont, grand<br />
n elles <strong>de</strong> l'amiral Bienaimé ; qui ont<br />
amorcé l'édifiant colloque <strong>de</strong> Vittone et<br />
<strong>de</strong> Tissier.<br />
C© ne sont pas non plus les réaction-<br />
naires qui, dans un ordre plus élevé,<br />
ont naufragé nos plus beaux navires,<br />
arboré le drapeau rouge au cours <strong>de</strong>s<br />
visites ministérielles, véhiculé dans te<br />
même landau officiel le préfet maritime<br />
et le prési<strong>de</strong>nt du syndicat rouge <strong>de</strong>s ou-<br />
vriers <strong>de</strong> l'arsenal, subordonné les géné-<br />
raux commandants <strong>de</strong> jprps d'armée<br />
aux caporaux bottiers, signé <strong>de</strong>s mar-<br />
chés frauduleux avec les fabricants <strong>de</strong><br />
chaudières, approvisionné la flotte avec<br />
<strong>de</strong>s poudres avariées, pourvu à <strong>de</strong>s œu-<br />
vres électorales avec l'argent <strong>de</strong>s muni-<br />
tions. Ce ne sont pas enfin les réaction-<br />
naires qui ont réduit nos escadres à<br />
néant.<br />
Toutes ces choses ont été portées à la-<br />
tribune par <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la majorité,<br />
étudiées et divulguées par <strong>de</strong>s commis-<br />
sions parlementaires, avouées en tout ou<br />
en partie par <strong>de</strong>s membres du gouverne-<br />
ment. Nous ne savons pas si <strong>de</strong>s esprits<br />
candi<strong>de</strong>s estiment que ces vérités cons-<br />
- tatées sont insuffisantes à discréditer le<br />
régime ; nous ne savons s'il en est qui,<br />
au lieu <strong>de</strong> s'en tenir aux f ai ts^ positifs,<br />
s'ingénient à forger <strong>de</strong>s calomnies. Mais<br />
nous 1© savons bien, quelle que soit leur<br />
imagination, ils ne parviendraient ja-<br />
|j mais à lancer <strong>de</strong>s accusations fictives<br />
{ égalant la réalité.<br />
La France a passé le temps <strong>de</strong> la cré-<br />
dulité. Elle ne s'en laisserait pas imposer<br />
par <strong>de</strong>s racontars et <strong>de</strong>s fariboles <strong>de</strong><br />
nouvellistes. Elle se voit pillée, aff aiblie,<br />
désarmée, elle n'a plus ni force, ni cou-<br />
rage, ni résistance, elle traverse une <strong>de</strong><br />
ces crises d'âme, une <strong>de</strong> ces heures <strong>de</strong><br />
détresse où l'on cherche désespérément<br />
Le conseil <strong>de</strong> revision du mariage,<br />
la nouvelle loi sur les mariages dans l'Etat<br />
<strong>de</strong> Washington a été imise '«n vigueur hier.<br />
Cette loi oblige les couples à eubir un exa-<br />
men médical établissant qu'ils sont en bonne<br />
santé. iLes hommes, à n'importa quel âge,<br />
doivent subir cet examen, mais la loi. dit que<br />
les femmes ayant dépassé l'âge <strong>de</strong> 45 ans en<br />
sont dispensées.<br />
Dix couples sa sont présentés au City Hall<br />
et huit ont été mariés, le mé<strong>de</strong>cin les ayant<br />
déclarés satire <strong>de</strong> corps et' d'esprit. Les <strong>de</strong>ux<br />
autres couples, craignant 'peut-être d'être ré-<br />
formés, ont refusé .d'obéir à la loi et ont<br />
quitté le City Hall et déclaré qu'ils iraient<br />
se marier dans la Colombie anglaise, où il<br />
n'y .a pas encore <strong>de</strong> « conseil <strong>de</strong> revision ».<br />
où viendra l'appui, le secours, le salut.<br />
Et le citoyen Pichon, qui n'est pas sans<br />
en avoir conscience-, a cru prévenir le<br />
danger en le présidant.<br />
« Ah ! Messieurs, s'est-il écrié, ne vous<br />
laissez pas prendre aux calomnies...<br />
C'est en gran<strong>de</strong> partie la campagne d'in-<br />
jures contre les représentants du peuple<br />
qui a conduit au coup d'Etat <strong>de</strong> Bru-<br />
maire et à celui <strong>de</strong> 1851... »<br />
Le pauvre Pichon se méprend cruelle-<br />
ment. Il est impossible d'injurier les<br />
Quinze Mille. Mais il est possible <strong>de</strong> les<br />
flanquer à la porte. C'est pourquoi nous<br />
avons le sentiment qu'en faisant appa-<br />
raître sur le socle d© la statue <strong>de</strong> Hoche<br />
l'ombre d'un balai dont tous les citoyens<br />
français tiendront cette fois le -manche,<br />
le délégué aux affaires étrangères n'a pas<br />
été excessivement malin. C'est à force<br />
<strong>de</strong> crier au loup qu'on s© fait croquer.<br />
Amen.<br />
Yves GRiMGKT.<br />
qui<br />
d «menageur <strong>de</strong>s dossiers do la marin©<br />
A"' ont photographié les lettres person<br />
Un Acte dindiscipline<br />
Disciipiinaireiuent, l'on ne peut crue blâ-<br />
mer ce soldait du 117 e d'infanterie qui, il y<br />
a trois jours, an Mans, est intervenu au<br />
courts d'ume réunion socialiste.<br />
. Après te discours du citoyen Nadi, qui a<br />
fait le procès du ministère Clemenceau, le<br />
fantassin 1 , en tenue, a <strong>de</strong>mandé la parole, il<br />
est monité à la tribune, et, à son tour, il a<br />
critiqué la politique du ministère.<br />
Puis, il s'est attaché plus particulière-<br />
onent au cas du général Picquart, ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre, dont il a blâmé, en termes<br />
violents, riajvaniœiment rapi<strong>de</strong> et la réinté-<br />
gration dans les cadres <strong>de</strong> l'armée active.<br />
Enfin, ayamt temminé son discours par l'é-<br />
loge du syndicalisme, l'orateur improvisé<br />
prit son képi et fit dans la salle une quête<br />
pour les ouvriers <strong>de</strong> Draveil et les postiers<br />
révoqués.<br />
Le coupable d'un pareil mancruenient à la<br />
discipline serra certainement découvert, s'il<br />
• est encore inconnu.<br />
H sera puni très sévèrement et il est im-<br />
possible qu'il en soit autrement.<br />
Ce ne serait plus unie aminée que celle<br />
où <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> ce genre resteraient<br />
sans sanction.<br />
Mais, ce qu'il y a <strong>de</strong> grave, c'est, que les<br />
idées ambiantes, la propagan<strong>de</strong> socialiste<br />
et antimMitariste aient poussé un militaire<br />
à un geste <strong>de</strong> révolté.<br />
Ce qu'il y a surtout <strong>de</strong> plus grave et <strong>de</strong><br />
plus désastreux pour l'armée française,<br />
c'est que ce geste soit en quelque sorte ex-<br />
cusé, justifié pan* la personnalité et par la<br />
carrière du ministre <strong>de</strong> la guerre.<br />
Nous ne savons si le colonel du 117 e d'in-<br />
fanterie et le général commandant du 4'<br />
corps pousseront l'affaire jwsqutoù judiciai-<br />
rement elle peut aller".<br />
Peut-être, en craignant les conséerttences,<br />
rétouffea'ont-ils ; peut-être, poussés par la<br />
gravité -du fait, enserrés dans le règlement,<br />
<strong>de</strong>vront-ils donner l'ordre d'informer et al-<br />
ler jusqu'au conseil <strong>de</strong> guerre.<br />
Que diront alors les officiers chargés <strong>de</strong><br />
juger le fantassin syndicaliste et comment<br />
prononceront-ils si, à la prévention, l'ac-<br />
cusé fait une réponse qui lui sera trop<br />
facile, puisqu'il n'aura qu'à répéter son dis-<br />
cours ? Ne pourra-t-il pas ajouter, n'ajoute-<br />
ra-t-ilpas : « L'indiscipline, je n'ensuis pais<br />
seul coupable, elle siège à la tête <strong>de</strong> l'ar-<br />
mée française avec l'ex-lieutenant-colonet<br />
en réforme Picquart ? »<br />
Sans doute les juges condamneront. Mais<br />
ils ne pourront pas s'empêcher <strong>de</strong> penser<br />
que d'autres que l'accusé, et bien plus gra-<br />
vement que lui, sont coupables, et ils se-<br />
iront tentés <strong>de</strong> lui accor<strong>de</strong>r les circonstan-<br />
ces atténuantes. S'ils le font, ce sera pour<br />
le général Picquart une fétrissure et une<br />
condamnation.<br />
L'esprit laïque.<br />
Un inspecteur d'académie vient <strong>de</strong> régle-<br />
menter les couvertures <strong>de</strong>s livres et <strong>de</strong>s<br />
cahiers <strong>de</strong>s élèves dans les écoles <strong>de</strong> son res-<br />
sort ; ces couvertures <strong>de</strong>vront être exclusive-<br />
ment composées avec du papier blanc.<br />
Et M. l'inspecteur d'académie, dans sa cir-<br />
culaire, précise toute la portée <strong>de</strong> cette déci-<br />
sion grave : ~~~ ——<br />
« Le papier imprimé est interdit parce qu'il<br />
•peut, provenir <strong>de</strong>s journaux hostiles à l'école<br />
laïque... »<br />
-€^- Un jeune Anglais, habitant Pari;<br />
paria une somme importante qu'il se ferait<br />
arrêter en inoins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures par la po-<br />
lice sans l'avoir provoquée en aucune façon<br />
et sans commettre le moindre délit. Il gagna<br />
son pari <strong>de</strong> la façon suivante :<br />
Vêtu d'une défroque lamentable, redingote<br />
crasseuse, pantalon à franges, bottes éculées,<br />
casquette' immon<strong>de</strong>, il entra dans un restau-<br />
rant à la mo<strong>de</strong>, s'installa à une table et com-<br />
manda un déjeuner princier. Effarement <strong>de</strong>s<br />
garçons, qui essaient <strong>de</strong> lui faire entendre<br />
que la mai6on n'est pas faite pour <strong>de</strong>s cilents<br />
«le sa sorte. Lui <strong>de</strong> protester qu'il a <strong>de</strong> quoi<br />
payer et, à. l'appui <strong>de</strong> son dire, d exhiber<br />
une liasse <strong>de</strong> billets <strong>de</strong> banque. Pas <strong>de</strong> doute,<br />
ce loqueteux est un voleur ! Le patron fait<br />
avertir la police. Elle arrive, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au<br />
Klineur ses papiers. 11 répond qu'il n'en a<br />
pas donne son véritable nom ; sur quoi, vu<br />
sa mine patibulaire, il est convaincu d'impos-<br />
ture.<br />
On emmène notre homme. Au poste, il par-<br />
vient a grand'peine à persua<strong>de</strong>r le commis-<br />
saire <strong>de</strong> police d'envoyer prendre <strong>de</strong>s ren-<br />
seignements. Et alors tout s'expliqua.<br />
Cette histoire date déjà <strong>de</strong> quelques an-<br />
n< Auioard'hui, pour se faire arrêter, l'Anglais<br />
n'aurait qu'à crier : « Vive Jeanne d'Arc ! »<br />
ou « Vive la liberté ! »<br />
—©— Le premier paratonnerre.<br />
C'est non point à Franklin, mais à Jacques<br />
<strong>de</strong> Ronas que nous le <strong>de</strong>vons. Aussi, la ville<br />
<strong>de</strong> Nérac ee propose-telle <strong>de</strong> lui élever un<br />
monument.<br />
Jacques <strong>de</strong> Ronas, qui s'était déjà fait con-<br />
naître à l'Académie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux par <strong>de</strong>s tra-<br />
vaux scientifiques fort originaux, lança, le<br />
7 <strong>juin</strong> 1753, le premier paratonnerre. L'expé-<br />
rience eut lieu dans la vallée <strong>de</strong> la Baise,<br />
L'appareil était une sorte <strong>de</strong> cerf-volant en<br />
pnpicr huilé, <strong>de</strong> 18 pieds carrés <strong>de</strong> surface -<br />
il (-.(,;, H au.nrlié ;"i uni' cor<strong>de</strong> <strong>de</strong> chanvre rnton<br />
,-('.(- d'un lil <strong>de</strong> enivre continu. Cesl ce mie<br />
l'inventeur appelait le « cerf-volant électri-<br />
que ». Lancé dans les airs tandis qu'un orage<br />
grondait, l'appareil s'éleva rapi<strong>de</strong>ment à en<br />
viiron 180 métros <strong>de</strong> hauteur. Ronas fixa la<br />
cor<strong>de</strong> en y attachant un cordonnet <strong>de</strong> soie<br />
dont l'autre extrémité était retenue par une<br />
pierre placée sous l'auvent d'une maison.<br />
Au fil <strong>de</strong> cuivre était suspendu un cylindre<br />
<strong>de</strong> fer blanc ; si l'appareil était réellement<br />
conducteur <strong>de</strong> l'électricité, les étincelles <strong>de</strong><br />
vaient se produire quand on toucherait ce cy-<br />
lindirc avec nn antre cylindre <strong>de</strong> même métal<br />
emmanché à un tube <strong>de</strong> verre isolant le flui<strong>de</strong>,<br />
les explosions eurent lieu en effet, accom<br />
in "nées <strong>de</strong> lunes <strong>de</strong> feu assez longues. Jus<br />
qu'à la chute du cerf-volant, on n'aperçut<br />
nliis d'éclairs et l'éclat du tonnerre était beau<br />
COUD moins violent, Quand l'appareil eut été<br />
ramené, l'orage reprit son cours. Le principe<br />
1 du 'paratonnerre- était trouvé.<br />
La Jeune Fiile pi travaille<br />
et le mariage ae nntellectneUe<br />
Un <strong>de</strong> nos confrères parisiens poursuit,<br />
<strong>de</strong>p-uis quelques semaines, une curieuse en-<br />
quête sur « La jeune fille qui travaille »,<br />
curieuse surtout par la collaboration direc-<br />
te <strong>de</strong>s lecteurs et lexir empressement à<br />
prendre part au débat contradictoire où<br />
les convie Mme Marguerite Rolland.<br />
Voici les trois questions sur lesquelles on<br />
les a priés <strong>de</strong> vouloir bien exercer leur sa-<br />
gacité... et leur malice...<br />
1° Est-il bon qu'une jeune fille sans for-<br />
tune apprenne et exerce un métier ?<br />
2° Une jeune fille qui exerce un métier,<br />
ou une profession libérale, a-t-elle autant<br />
dé chances qu'une autre <strong>de</strong> trouver un<br />
mari ?<br />
3° Une femme mariée cKftt-eflJe et peut-<br />
le continuer à exercer la profession qu'el<br />
te exerçait avant son mariage ?<br />
On voit que le problème ne manque pas<br />
<strong>de</strong> déllicaitesse , et comporte <strong>de</strong>s solutions<br />
multiples. U y panait bien d'ailleurs, et<br />
Mme Marguerite Rolland aura peine, je<br />
crois, à tirer <strong>de</strong> son enquête la « conclusion<br />
pratique » qu'elle espérait. Ses lecteurs<br />
'S'obstinent à lui faire débrouiller <strong>de</strong>s éche<br />
veaux emmêlés d'opinions contradictoires,<br />
et Dieu sait comment elle en pourra trou-<br />
ver le bout !<br />
Sur la première question : « La jeune<br />
fille sans fortune doit-elle apprendre et<br />
exercer un métier ? » tout le mon<strong>de</strong> est à<br />
peu près d'accord. II faut rendre aux hom-<br />
mes — dont on a beaucoup médit — cette<br />
justice qu'ils ne veulent pas que nous mou<br />
rions <strong>de</strong> faim. Cependant, ils font encore<br />
quelques réserves sur la légitimité <strong>de</strong> cer-<br />
taines .revendications féminines, et(< par<br />
exemple, entre « profession » et « mélier »,<br />
ils établissent une différence un peu sub-<br />
tile.. Volontiers, diraient-ils comme un jeu-<br />
no homimo <strong>de</strong> nia connaissance : « Les fem<br />
mes qui n'ont pas le moyen d'écumer leur<br />
pot-au-feu à elles, eh bien ! qu'élites écu-<br />
ment celui du voisin ! C'est la seule car-<br />
rière- qui leur convienne<br />
D'autres distinguent soigneusement les<br />
méfiera masculins » et. les « métiers fé<br />
minins », oubliant que tailleurs, cuisiniem<br />
i chapeiliens, parfumeurs et marchands <strong>de</strong><br />
mo<strong>de</strong>s ont envahi, dès longtemps, le domai-<br />
ii,. qu'on disait nôtre. En vérité, Sans ta<br />
pratique, nul ne s'inquiète <strong>de</strong> ces discus<br />
eionB <strong>de</strong> principe, et chacune gagne son<br />
pain comme elle peut, va où la poussent ses<br />
aptitu<strong>de</strong>s, ses goûts, ou, plus simplement<br />
les nécessités et les circonstances dont<br />
hommes ou femmes— .nous dépendons tous<br />
Et certes, la. <strong>de</strong>stinée <strong>de</strong>s ir.it-oltectuolles <strong>de</strong><br />
métier, <strong>de</strong> celles que Mme Colette Yver ap-<br />
}K>iile drôlement » la* pervelines » n'est pas<br />
toujours la plus earviaMe. Mais enfin, il est<br />
Juste <strong>de</strong> laisser chacun libre dans l'honnête '<br />
choix <strong>de</strong> -son travail..<br />
_ Quant à savoir si les jeun/es geins à ma-<br />
rier éprouvent quelque répugnance à choi-<br />
sir leur femme crains » te monffe où l'on tra-<br />
vaiSite », il me semble que la question ne se<br />
pose même pas. Mime Colette Yver parie<br />
bien d'une « Ligue m'asculine » dont tous<br />
tes meimfbres font vceu <strong>de</strong> n'épouser jamais<br />
une jeune fille qui exerce un métier ; mais<br />
je doute que cette Ligue réunisse un nom-<br />
bre considérable d'adhérents.<br />
C'est que les jeunes gens d'aujourd'hui<br />
sont aussi pratiques pour te moins que<br />
leurs fiancées éventuelles. Ils savent que<br />
si lés jolies dots sont rares, elles se paient<br />
aussi très cher. Ils n'ignorent pas les ab-<br />
sur<strong>de</strong>s et ruineuses habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> luxe que<br />
les familles riches ou simplement aisées<br />
laissent prendre à leurs filles. Ils savent<br />
,que les revenus d'une femime pour élevés<br />
qu'ils soient, restent toujours sensiblement<br />
"inférieurs à ceux dont ell jouissait chez<br />
seia parents.<br />
J'ai connu une jeune élégante qui trou-<br />
vait moyen <strong>de</strong> dépenser, dans son mo<strong>de</strong>ste<br />
chef-lieu <strong>de</strong> canton, un geu plus <strong>de</strong> 6,000<br />
francs par an pour sa toi!fîtftfe-ir était <strong>de</strong><br />
notoriété publique que les revenus <strong>de</strong> sa<br />
dot n'excédaient pas 3,000 francs. Et elle se<br />
-vantait <strong>de</strong> n'avoir jamais porté <strong>de</strong>s robes<br />
doublées <strong>de</strong> soie ! Bile finit par épouser un<br />
officier sans fortune qui dut être bien em-<br />
barrassé d'allé ,après la lune <strong>de</strong> miel !<br />
Voilà pourquoi un homme <strong>de</strong> bon sens<br />
aime souvent mieux donner son nom à une<br />
•femme da goûts mo<strong>de</strong>stes, -travailleuse et<br />
accoutumée à vaincre la mauvaise fortune,<br />
qu'à une bostonneuse passablement dotée<br />
imiais trop entichée <strong>de</strong> la vie coûteuse et<br />
brillante <strong>de</strong>s salons.<br />
Et tous les jours <strong>de</strong>s mariages entre ca-<br />
mara<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cours, d'écoles, <strong>de</strong> facultés, en-<br />
tre docteurs et <strong>de</strong>ct or esses, professeurs et<br />
institutrices, savants et savantes, nous dé-<br />
montrerut, que, malgré leurs accès d'humeur<br />
et leurs bouta<strong>de</strong>s, tes hommes d'esprit sa-<br />
vent toujours s'incliner <strong>de</strong>vant l'intelligen-<br />
ce et le talent, quels que soient leurs justes<br />
griefs contre tes bas-'bleus.<br />
Il y a bien longtemps d'ailleurs que, dans<br />
tes ménages d'ouvriers, te gain <strong>de</strong> la femme<br />
était considéré comme un appoint indis-<br />
pensable, bien longtemps que les « dames »<br />
<strong>de</strong> la petite bourgeoisie — femmes d'em-<br />
ployés, <strong>de</strong> fonctionnaires subalternes, d'of-<br />
ficiers sans fortune — augmentaient, au<br />
prix <strong>de</strong> leurs veilles, les revenus <strong>de</strong> la fa-<br />
imilie par le travail <strong>de</strong> leurs mains.<br />
Et nous venons à la partie délicate <strong>de</strong><br />
l'enquête : « Une femme mariée peut-elle<br />
exercer un métier ? » Mme Colette Yver<br />
qui' est presque uno spécialiste dans la<br />
question — se prononce carrément pour la<br />
négative. « II est vrai, dit-elle en substance,<br />
qu'une jeune fille sans fortune peut et doit<br />
créer une situation indépendante ; il est<br />
.irai qu'un homme préfère épouser une<br />
femme instruite, munie d'un gagne-pain et<br />
qui pourrait, le cas échéant, assurer seule<br />
sa subsistance et celle <strong>de</strong> sa famille, plu-<br />
tôt qu'une poupée <strong>de</strong> salon ou une petite<br />
bourgeoise inintelligente ; mais il n'est pas<br />
moins vrai qu'une femme mariée 'doit tout<br />
sacrifier au bon ordre <strong>de</strong> sa maison, et que<br />
dans te mariage, c'est 1e pot-au-feu qui im-<br />
porte. Donc, point <strong>de</strong> travail pour la fem-<br />
me mariée en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'auguste tâche fé-<br />
minine. »<br />
Vous pensez bien que je n'attaquerai pas<br />
ce langage. Mme Colette Yver a gran<strong>de</strong>-<br />
tment raison <strong>de</strong> penser que rien ne rempla-<br />
ce, au foyer domestique, la présence cons<br />
tante <strong>de</strong> l'épouse et <strong>de</strong> la mère. C'est parce<br />
que notre idéal chrétien a fléchi que nous<br />
sommes obligés <strong>de</strong> discuter une organisa-<br />
tion sociale à laquelle il est étranger. La<br />
ôgle, en effet, serait que l'homme assurât<br />
seul, par son travail, la vie du ménage,<br />
tandis que la femme circonscrirait son ac-<br />
tion au foyer domestique, veillant au bon<br />
ordre <strong>de</strong> son intérieur, se dévouant à son<br />
mari, élevant ses enfants avec intelligence<br />
et courage. On laisserait alors grand ouvert<br />
aux jeunes filles, aux veuves, aux femmes<br />
isans enfants, te vaste champ <strong>de</strong>s œuvres<br />
sociales... Et tout le mon<strong>de</strong> s'en trouverait<br />
mieux. Donc, je tombe d'accord- qu'il est r.<br />
g-rettahle <strong>de</strong> voir une femme mariée aban<br />
donner sa maison pour se livrer à telles<br />
ou telles occupations extérieures, fussent<br />
élites lucratives.<br />
Mais je me permets d'observer que, dans<br />
certains cas, ce grave inconvénient paraît<br />
inévitable. Je prendrai pour exempte la si-<br />
tuation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux employés <strong>de</strong>s postes ou <strong>de</strong><br />
doux professeurs sans fortune, dont tes sa<br />
laires réunis suffisent tout juste à faire sub<br />
sister te ménage. Que la femme cessi<br />
d'exercer son métier, le budget ne pourra<br />
plus s'équilibrer d'aucune manière, car en<br />
fin une maîtresse <strong>de</strong> maison a beau faire<br />
<strong>de</strong>s prodiges d'économie, se passer <strong>de</strong> do<br />
mastique, être sa propre cuisinière, sa pro<br />
pre blanchisseuse, instruire ses enfants, les<br />
habiter <strong>de</strong> ses mains, « on ne peut pourtant<br />
pas vivre, comme dirait Molière, da l'ar-<br />
gent qu'on ne dépense pas ! »... <strong>de</strong> l'argent<br />
qu'on n'a pas !<br />
Où -est donc te temps où une famille en-<br />
tière subsistait à la campagne, et presque<br />
sans aucun frais, <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> la terre ?<br />
Où est te temps où les orphelines sans patri-<br />
moine recevaient <strong>de</strong>s monastères ou <strong>de</strong>s pa-<br />
rents plus fortunés, une hospitalité désinté-<br />
ressée ? Où est le temps où les domestiques<br />
se payaient dix francs par mois, où la ca-<br />
pote <strong>de</strong> noces durait autant que la mariée ?<br />
Si aujourd'hui, la vie nous brûle, qu'y pou-<br />
vons-nous ? Rien ne sert <strong>de</strong> récriminer ; il<br />
faut accepter l'inévitable et, <strong>de</strong>s situations<br />
les plus difficiles, essayer <strong>de</strong> tirer le meil-<br />
leur parti.<br />
Que ta jeune fille ne craigne pas d'assu-<br />
rer miatérieflileirnenit son indépendance ; que<br />
îa feninie mariée fasse tous ses efforts pour<br />
rester à son foyer, dût-il lui en coûter quel-<br />
ques privations matériettes. Ses <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong><br />
mère et d'épouse doivent faire son princi-<br />
pas souci. Mais ils ne l'empêchèrent pas —<br />
si elle sait mettre <strong>de</strong> l'ordre dans sa vie —<br />
<strong>de</strong> réserver un peu <strong>de</strong> temps chaque jour à<br />
l'exercice <strong>de</strong> sou art, ou <strong>de</strong> son métier. U le<br />
faut pour que l'instrument <strong>de</strong> son travail<br />
ne se rouille pas dnr.s ses mains ; pour<br />
.qu'élite le retrouve luisant et bien entretenu<br />
à l'heure <strong>de</strong> l'adversité. Cependant, qu'elle<br />
choisisse <strong>de</strong> préfrence <strong>de</strong>s occupations sé-<br />
<strong>de</strong>ntaires. Artiste, qui l'empêche <strong>de</strong> renon-<br />
cer aux passe-temps frivoles pour consa-<br />
crer une heure par jour à son art ? Ou-<br />
vrière, pourquoi n'occuperait-elle pas ses<br />
était -bon: ; ell©- a.pl'aaite-un-e r -vigine. v . Eltei<br />
a fàftyin3inceua?etq.'a venidu. ,. ^Ife.-est^ctMn- 1<br />
*m -feTaSseettu d*un maTclKmdfqùi ïtpporte^J<br />
•d© loin son 'pa'in. «<br />
Stargueitte dlESCSLA.<br />
Nous sommes heureux d'annoncer à nos lec-<br />
teurs que notre collaborateur parisien Guy <strong>de</strong><br />
M'ontgailhardi donnera dans nos colonnes,<br />
ous oe titre et suivant les événements, une<br />
série d'articles sur les peintres, les musiciens,<br />
les hommes <strong>de</strong> lettres, les artistes qui intéres-<br />
seront l'actualité. Nul doute que ces noteè'ra-<br />
pi<strong>de</strong>s et humoristiques n'obtiennent le même<br />
succès que ses critiques <strong>de</strong> nos Salons <strong>de</strong> pein-<br />
ture.<br />
BARIC<br />
Tout arrive... M. Simyan, élève <strong>de</strong>s sta-<br />
tues aux postiers, et aux postiers révoqués.<br />
Il prononce <strong>de</strong>s discours émus <strong>de</strong>vant le<br />
buste <strong>de</strong>s P. T. T. célèbres, et ces discours,<br />
nous n'en doutons pas, seront savoureux.<br />
Que ne suis-je à Tours, aujourd'hui lundi<br />
28 <strong>juin</strong>, pour tes entendre !<br />
Il est vrai que te postier que l'on bustifie<br />
s'appelait Baric, et que, s'il fut révoqué<br />
•<br />
manifeste, Nous profitons volontiers <strong>de</strong> l'occa-<br />
sion que vous Nous en fournissez voue-mème.<br />
Aussi .bien Nous acceptons au nombre <strong>de</strong>s<br />
plus agréables, les vœux que Nous a apporté»<br />
votre <strong>de</strong>rnière lettre. Nous y -avons vu la pius<br />
claire expression du respect que vous gar<strong>de</strong>z<br />
en votre cœur pour la chaire <strong>de</strong> Sainl-Pierr-s*<br />
en même temps que la .meilleure volonté dé<br />
déférer à Nos ordres et à Nos désirs. Nous<br />
Nous sommes réjouis <strong>de</strong> ces sentiments dans<br />
la large mesure qui convenait, et cela d'autant<br />
plus vivement, que Nous avone eu la joie
Mardi <strong>29</strong> Juin 1959<br />
EsaœasMiuatiaaraB<br />
» Pour ces doux éléments l'action dont dé- 1<br />
toend, à Notre .avis, la principale et la plus<br />
vraie et la plus salutaire défense, <strong>de</strong> Nos af-<br />
faires «nançaises, «nus ne saurions trop vous<br />
louer et vous presser t les conserver <strong>de</strong> toute<br />
force ; et Nos félicitations s'adressent à juste<br />
litre à vous qui, comme vous lo confessez, y<br />
avez travaillé virilement pour votre .part et<br />
trui avez résolu, <strong>de</strong> faire le plus Instamment<br />
possible que l'unanimité <strong>de</strong>s cœurs s'avive<br />
pour concourir A l'unité d'une .action com-<br />
mune.<br />
« Ainsi donc, vénérable frère, pour que vous<br />
insistiez sur ce point. Nous voudrions que<br />
irons prissiez force et courage Cependant ne<br />
croyez pas que ni l'amour <strong>de</strong> l'Eglise, ni celui<br />
île la patrie, puisse s'offenser que quoiqu'un<br />
iidèle à une cause honnête gar<strong>de</strong> en son .Orne<br />
Son inclination et même sas préférences pour<br />
une autre forme <strong>de</strong>s affaires civiles.<br />
J> Et maintenant, répondant par un heureux<br />
Échange au vœu que vous formez pour Notre<br />
nonsenvation. Nous prions Dieu qu'il Votis'ac-<br />
cor<strong>de</strong> l'abondance <strong>de</strong> ses 'conseils dont -vous<br />
•avez (besoin dans votre charge pastorale- et<br />
/surtout dans la condition nouvelle du clergé<br />
/,ur laquelle vous Nous avez exprimé votre in-<br />
quiétu<strong>de</strong>.<br />
' » C'est pourquoi Nous vous envoyons, avec<br />
îa plus vive .affection, la bénédiction aposto-<br />
lique, à vous, à votre clergé et à tout votre<br />
temple.<br />
i » Donné à Rome, près Saint-Pierre, le SO dé-<br />
cembre 1894 et à la dix-septième année <strong>de</strong><br />
Notre pontificat.<br />
» LEON XIII, Pape. »<br />
Le lancement du « Danton »<br />
Brest, 8B <strong>juin</strong>.<br />
Ce matin, une commission, composéo <strong>de</strong><br />
)4M Koni, inspecteur général du génie mari-<br />
time, Lhomme, directeur du génie maritime,<br />
pt Liasse, ingénieur en chef, a examiné la si-<br />
tuation actuelle du Danton.<br />
A première vue, la commission ne croit pas<br />
possible le lancement du cuirassé à la marée<br />
tu -i juillet.<br />
Expériences <strong>de</strong> tir<br />
Toulon, 28 j>uin.<br />
Lo contre-torpilleur Lévrier, quii avait, servi<br />
<strong>de</strong> but au cuirassé Masséna pour exécuter ses<br />
tirs avec les obus chargés à la mélioRc, & été<br />
remorqué à PorqueroMes par te Dromadaire<br />
ivussltôt les tirs terminés ; oe imatin. le Dro<br />
madaire a repris d» nouveau le Lévrier & la<br />
remorque à Porquerotlles, taisant route sur<br />
Toulon.<br />
On apprend qu'un <strong>de</strong>s obus lamcés par le<br />
'Masséna, bien qu'ayant perforé la coque du<br />
février, n'aurait pas explosé ; cet engin, <strong>de</strong>-<br />
meuré dans la oaqui? du bâtiment, constitue<br />
un grave danger et «tes dispositions particiu-<br />
lières vont être prises par les soins do la<br />
direction <strong>de</strong> l'artillerie pour procé<strong>de</strong>r à l'en<br />
lèvement du projectile et ie noyer ensuite.<br />
Mo ri do prési<strong>de</strong>nt Benois'<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
M. Benoist, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la 5' chanilbrt- <strong>de</strong><br />
la -cour d'appel die Paris, est 'mort, ce matin.<br />
On se souvient que pour venger leur canna-<br />
ra<strong>de</strong> Décampa condamné le 28 avril 1890 par<br />
la cour d'assises <strong>de</strong> la Seine, que présidait<br />
M. Benoist, les anarchistes 'Ravacihol et Siirnion<br />
déposèrent dans la (maison du magistrat,<br />
36, boulevard Saint-Germain, une bombe qui<br />
siccasionaa <strong>de</strong>s dégâts matériels et blessa une<br />
personne.<br />
Pour cet attentat, les <strong>de</strong>ux cam.pagnforis<br />
fuiren* condamnés aux travaux forcés à per<br />
ïé-tuité : ce n'est que plus tard que Ravatho<br />
Wt condamné à mort par la cour d'assises d<br />
H Loire<br />
©3 Le personnel <strong>de</strong>s tabacs<br />
M. tour<strong>de</strong>. — Les représcniuiils <strong>de</strong> l'Algérie i<br />
ne paraissent pus partager la joie qu'a causée 1<br />
à tous l'heureuse solution du conllit <strong>de</strong>s ins-<br />
crit.s maritimes. ['1res bi-an ! très bien ! a i'cx<br />
trème-gauche.)<br />
Trois questions resient encore en suspens.<br />
L'arbitre n'a été désigné; que ce matin ; oe<br />
n'est [vas le moment d'intervenir par un geste<br />
qti apparaîtra comme une provocation, (ires<br />
bien I très bien i à rextreme-gauethe.)<br />
Las relations entre l'Algérie, la Tunisie et la<br />
France sont rétablies à cette heure.<br />
M. Etienne. — Et <strong>de</strong>main ?<br />
M. lour<strong>de</strong>. — La proposition n'a rien <strong>de</strong> pra-<br />
tique et elle n'est qu'une provocation contre<br />
les inscrits. (Protestations sur <strong>de</strong> nombreux<br />
bancs. Applaudissements à i'extrême-go uche.)<br />
Il est possible qu'un jour il y ait intérêt a<br />
examiner la question <strong>de</strong> savoir s'il faut main-<br />
tenir Je privilège du pavillon, mais H faut<br />
qu'on.puisse,le faire en toute indépendance<br />
(Très bien! très bien !)<br />
P'I'iusistp pojir. que ia discussion soit «n-<br />
vcyéo jusqu'à ce que. la paix publique soit dé-<br />
finitivement rétablie.' (Interruptions.)<br />
M. Tournatie. — Et si la Cliambre est en va-<br />
cances avant que le conllit ait pris fin ?<br />
M. Jourtte. — Pour faire cette hypothèse, il<br />
ne faut nas connaître les sentiments <strong>de</strong>s inté-<br />
ressés ; j'insiste pour l'ajournement <strong>de</strong> la dis-<br />
cussion. (Applaudissements à l'extTême-gau-<br />
Che.)<br />
Voix nombreuses. — Aux voix ! aux voix 1<br />
M. Kietï, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s<br />
douanes. — Je constate que tout le mon<strong>de</strong> est<br />
d'accord pour que ia discussion ne continue<br />
pas aujourd'hui ; je propose <strong>de</strong> l'ajourner jus-<br />
qu'à oo que la sentence arbitrale ait été pro-<br />
noncée. (Applaud issements. 1<br />
Cette proposition est adoptée.<br />
LA RÉFORME DES WM SI<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Ce matin s'est ouvert à îa Bourse dit travail<br />
Je congrès <strong>de</strong> la Fédération nationale <strong>de</strong>s ta-<br />
bacs ; la séance d'ouverture a. été présidée par<br />
'A. Eraxe, assisté <strong>de</strong> Mines Barreau, <strong>de</strong> Ton-<br />
neins, et Laze, <strong>de</strong> Marseille.<br />
80 délégués représentant 12,000 syndiqués<br />
prennent part aux travaux du congrès ; MM,<br />
f. Mo.r.itz et Lamar<strong>de</strong> ont donné communica-<br />
tion du rapport du Comité central ; il ressort<br />
'île ce rapport que la commission i:nterminis ;<br />
térielle est favorable à l'application <strong>de</strong> la se-<br />
maine anglaise telle que l'a préconisée ia Fé-<br />
dération <strong>de</strong>s tabacs.<br />
La commission a également donné un avis<br />
favorable pour que l'ensemble <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong><br />
j'Etat obtiennent un congé annuel <strong>de</strong> douze<br />
Sjoacs payés.<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
La séance es touverte à 2 heures, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brisson.<br />
LES CRÉDITS POUR LE MAROC<br />
M. Doumer, rapporteur général <strong>de</strong> la com-<br />
mission du budget, donne .lecture du rapport<br />
lait au nom <strong>de</strong> la commission du budget sur<br />
ie projet <strong>de</strong> loi adopté par la Chambre et rao-<br />
tlifié par le Sénat portant ouverture <strong>de</strong> crédits<br />
'"•.upplémentaires pour le Maroc.<br />
L'urgence est déclarée et les articles 1 et 2<br />
«ont adoptés à mains levées.<br />
L'ensemble est adopté par "453 voix contre 61.<br />
CRÉDITS SUPPLÉMENTAIRES<br />
Le rapporteur général <strong>de</strong> la commission du<br />
.nidget donne lecture du rapport sur le projet<br />
ijudopté par ta Chambre et modifié gar le Sénat,<br />
•ortant ouverture <strong>de</strong> crédits supplémentaires<br />
it extraordinaires sur l'exercice 1908.<br />
L'ensemble du projet <strong>de</strong> loi est adopté ù l'u-<br />
'sianimité <strong>de</strong> 456 votants,<br />
L'ABUS DE L'AFFICHE RÉCLAME<br />
La Chambre adopte après urgence déclarée<br />
'm proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Beauquicr contre<br />
i'abus <strong>de</strong> rafflclie-réclame.<br />
IE ITOOPÛLE DU PAVILLON<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la dis-<br />
russion du projet <strong>de</strong> loi sur la suspension du<br />
monopole du pavillon.<br />
M. Picard, ministre <strong>de</strong> la marina — La<br />
JJhamb.ro a vote à l'unanimité un ordre du<br />
'jour invitant le gouvernement a renouveler<br />
près <strong>de</strong>s parties en cause la tentative d'arbi-<br />
trage ; xm accord aussi honorable pour les uns<br />
que pour les autres a été conclu. (Très bien !<br />
très bien !)<br />
Peut-être, dans ces conditions, la Chambre<br />
;tetimera-t-elie qu'il m'y a pas lieu <strong>de</strong> poursui-<br />
tre la discussion du projet.<br />
M. Trouin. — Je remercie M. le ministre,<br />
mais l'Algérie et la Tunisie ne sauraient être<br />
S, la imoi'ci <strong>de</strong>s événements qui ruinent son<br />
commerce et son agriculture. (Très bien ! très<br />
tfcien !')<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que la Chambre ne se sépare<br />
'pas avant d'avoir révisé la loi du 1889. (Ap-<br />
plaudissements.) '<br />
M. Cruppi. — L'heure n'est pas venue <strong>de</strong><br />
passionner le débat ; tout le mon<strong>de</strong> se félicito<br />
rte l'heureuse issue <strong>de</strong> la lutte, mais le gou-<br />
vernement n'oubliera pas les intérêts <strong>de</strong> l'Al-<br />
gérie.<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai donc prochainement à la<br />
Chambre <strong>de</strong> clore le débat qui a. été ouvert et<br />
Ho donner à l'Algérie <strong>de</strong> sérieuses garanties<br />
cour l'avenir. (Applaudissements.)<br />
M. Colin. — Je consens à .l'ajournement du<br />
débat, mais je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dès à présent la lixa-<br />
,tian du jour <strong>de</strong> la discussion ; je propose une<br />
séance du matin <strong>de</strong> jeudi en huit, (Exclama-<br />
lions.)<br />
M. Allemane. — Comment '. c'est au momeail<br />
où selon nos prévisions 'l'arbitrage va aboutir<br />
/à la signature d'un contrat qu'on vient faire<br />
une .proposition <strong>de</strong> nature à raviver le con-<br />
flit ? (Très bien ! très bien 1 à l'exlrême-gau-<br />
rhe.)<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le rejet <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> MM.<br />
.Trouin et Colin. (Applaudissements à l'extrë-<br />
•ne-gauctie. )<br />
M. Etienne. —- Ce qu'on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> -n'a rien <strong>de</strong><br />
draconien : c'est le retour au droit commun.<br />
^Protestations à l'extréme-gauohe.)<br />
J'insiste pour quo la suite <strong>de</strong> la discussion<br />
«oit renvoyée à une date fixe ; j'accepte celle<br />
'du 8 juillet, proposée par M. Colin, bien que<br />
.j'eusse préféré celle do lundi prochain. [Très<br />
tien 1)<br />
'M. Lasies. — A la rentrée. (Rires.)<br />
M. cuttoiî. — La Chambre, après avoli i a<br />
iminé la discussion générale du projet, a<br />
ajourné à aujourd'hui la suite <strong>de</strong> ta discussion,<br />
afin do permettre à l'arbitrage d'aboutir.<br />
Ce résultat a été obtenu ; il n'y a donc au<br />
fu-nc raison d'ajourner encore cet important<br />
Jjobat.<br />
C'est surtout an nom 'du prolétariat agricole<br />
«Tires protestations et bruit à l'extrèrae-gau-<br />
rbe) que Je supplie la Chambre <strong>de</strong> renvoyer la<br />
/suite <strong>de</strong> la discussion a la séance <strong>de</strong> jeudi ma<br />
tin g juillet, XAppïûudtœeimentâj<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la discus-<br />
sion <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s tarifs douaniers.<br />
M. Augé. — Je tiens a protester contre cette<br />
assertion <strong>de</strong> M. Beauregard que les viticul-<br />
teurs ont commis une grosse faute en votant<br />
le tarif douanier <strong>de</strong> 1892 pour conserver le<br />
marché intérieur ; en 1891, l'Espagne seule in-<br />
troduisait en France 10.330.000 hectolitres <strong>de</strong><br />
vin ; le tarif do 1892 voté, le chiffre <strong>de</strong> l'im-<br />
portation a considérablement baissé ; dans<br />
cette discussion, il n'y a Elus <strong>de</strong> libre-échan-<br />
giste ou <strong>de</strong> protectionniste d'école ; il n'y a<br />
plus que aes opportunistes. (Très bien ! très<br />
bien !)<br />
M. Paul Boncour a laissé percer l'oreille du<br />
libre-échangiste ; M é, t>o»'!-ipiate.: tl^rolié, UonnciUes UérobC-e.<br />
ïfeis longue rs. IKLIX longueurs.<br />
Slutue.l : Gagnant 110 50; .placés : Gab 3«?, Le<br />
Lou;piot 133 50, Uuteuwl's-A.rms 30 50.<br />
Grand Prix <strong>de</strong> l'IOloyage, stetiple-cliase, 50.000 fr.,<br />
4,500 métrés environ. — L Cair»piel'lo, par Champau-<br />
bert «t fomuKMl'Or. â M. James Henncssy (Pai-iic-<br />
ment): », Or&nd-Mlstml, à M. L. tlo Romanel (De-<br />
feyer); 3. Mélèze, à M. Lpiirussi (A. Carter).<br />
Non placés : Antinous, l'ior-ragno, Auerstaedt, Su-<br />
itiido tombé.<br />
Deux longueurs. Cinq longueurs.<br />
Mutuel t Gagnant 36; placés : CatppieUo 05 50,<br />
Grand-Mistrail, 33.<br />
Prix Amidon, stespte-diase, handicap, 5.000 fr.,<br />
«,000 métK's environ. — 1. Scliaffliouso, par Chalet<br />
M CdiUwiîianUe, à M. Gliam-pion (A. chauunan)<br />
Coutte-d'Or, à M. Cuedatn (llawkins) ; 3. MojtaweU<br />
totnhéa à M. F. Folin (I)eleyer).<br />
Non placée : Kaasaba tc*mliée.<br />
Trois langnenrs.<br />
Mutml : Gagnant 95 50 ; placés<br />
( ..atée-d'Or 5,1.<br />
Prix <strong>de</strong>s Teneurs, courss <strong>de</strong> haies, handicap, 4.C00<br />
f.-.iriis. .t.leo nu.-|iw, < i!ïinai. - 1. Miss-K«rieii>:.-<br />
Kcuri<br />
A'!-;-m.and,<br />
Llraditz ;<br />
tigene<br />
gyisioîme en Alger, 28 <strong>juin</strong>.<br />
C'est <strong>de</strong>vant une foule immense que ce ma-<br />
tin, au petit- jour, a eu lieu à Bossue t l'exécu-<br />
tion <strong>de</strong>s trois condamnés.<br />
Toute la .nuit, une section du 1er étranger<br />
avait, campé <strong>de</strong>vant les bois <strong>de</strong> justice, tandis<br />
que <strong>de</strong>s -patrouilles <strong>de</strong> tirailleurs faisaient <strong>de</strong>s<br />
lan<strong>de</strong>s.<br />
Cheikh Oukl Cheikh a été exécuté le pre-<br />
mier, puis Mohammed Ben Sliman. enfin la<br />
tête <strong>de</strong> Nour Bouehta est tombée la <strong>de</strong>rnière.<br />
Les indigènes ont observé le plus grand cal-<br />
me ; il n'y a eu aucun inci<strong>de</strong>nt.<br />
Calvaire, Devilile, Desattit, Fahmy, Prévost.<br />
Bcdinux, Devisme, KochktrtA, A «digues. Sacs<br />
mué.<br />
ASSOIlâNCES DES EGLISES<br />
Sous oe titre « Une église brûlée », nous<br />
xvons raconté, il y a quelques jours, l'inci-<br />
<strong>de</strong>nt grave qui s'est produit après l'incendie<br />
qui a «Uiliruil l'égliso d'une commune du Loir-<br />
et-Cher.<br />
Des difficultés s'étant élevées avec le pro-<br />
priétaire légal, la Compagnie d'assurances a<br />
versé Vindcnn.ilé h la Caisse <strong>de</strong>s dépôts et<br />
consignations ; donc, pendant <strong>de</strong> longs<br />
mois, lo .pays sera privé <strong>de</strong> son église.<br />
Les assurés <strong>de</strong> la « Mutuelle générale du<br />
Centre », Compagnie d'assurances contre l'in-<br />
cendie, sont à l'abri do ce .malheur. „ , .<br />
Cette Compagnie, «tout le but unique cijl <strong>de</strong><br />
venir en ai<strong>de</strong> au <strong>de</strong>nier du clergé, verse dans<br />
les mains <strong>de</strong> NX. SS. les évêques tous' ses<br />
bénéfices] cl en cas do difficultés soulevées<br />
par le propriétaire légal i suite <strong>de</strong> .sinistre,<br />
l'évêque, en vertu <strong>de</strong>s conditions particulières<br />
<strong>de</strong> la Compagnie, reçoit sans retard le règle-<br />
ment <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités. Il s'ensuit que l'autorité<br />
diocésaine sera eu mesure <strong>de</strong> bâtir une aulne<br />
église sans attendre une décision qui pour-<br />
rait bien être intentionneliemeni tardive ;<br />
avec la « Mutuelle générale du Centre », c'est<br />
doue la continuation du culte assurée.<br />
D'où il ressort avec évi<strong>de</strong>nce qu'il est d'un<br />
intérêt général pour MM. les curés, même au<br />
cas oïl la niun -M'iiialtté, sujette à changement<br />
no l'oublions pas, assurerait l'église, <strong>de</strong> faire<br />
garantir leur responsabilité par la « Mutuelle<br />
générale du Contre ». lis auront ainsi ]a cer-<br />
titu<strong>de</strong> qu'après sinistre le pays ne sera pas<br />
privé <strong>de</strong> son église.<br />
Et à ceux «iui se poseraient la question <strong>de</strong><br />
savoir si les prêtres sont bien responsables en<br />
cas d'incendie, nous disons que très certaine-<br />
ment ils le sont.<br />
En droit, celte question ne fait .po6 <strong>de</strong> doute<br />
et c'est pourquoi MM. les é-vèques. dans les<br />
diocèses <strong>de</strong>squels la « Mutuelle générale du<br />
Centre » est représentée., recomman<strong>de</strong>nt à<br />
leurs prêtres l'assurance <strong>de</strong>s églises.<br />
Voir dans la Crois; <strong>de</strong> Paris, à six pages,<br />
numéro du 10 mars <strong>1909</strong>, la note <strong>de</strong> l'archcvc-<br />
ché dé Paris : « Assurances <strong>de</strong>s églises ». La<br />
Semaine catholique <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, numéro du<br />
13 <strong>juin</strong> 1901). Le nulle tin. catholique <strong>de</strong> Mon-<br />
tauban, numéros du 20 février et (i mars <strong>1909</strong>.<br />
La Croix du Lot-et-Garonne, 20 <strong>juin</strong> <strong>1909</strong>.<br />
la Mutuelle générale du Centre » est re-<br />
présentée à <strong>Toulouse</strong> ipap son directeur régio-<br />
nal, ,M. J. Esquirol, avocat ; à Muret, par<br />
M. F. Durricu ; à Agen, par M. Pierre Cons-<br />
tans, avocat., rue <strong>de</strong>s Augustrhs ; à Montau-<br />
iban, par M. Jean. Lavergno.- rué Armand-<br />
Caui.bon, 17 ; à Castelsarrasin, par M. Henri<br />
Boé ; inspecteur régional, M. Girou-Lanau/e,<br />
à Laroque-Timbault (Lot-et-Garonne).<br />
-^asasa. •-qgpriT.i. -i.<br />
les Poursuites eontre 1er Gîeure<br />
gmofc, qui ne tiennent Je Nonct Espagne à 358<br />
Saragofiso a 421. , ' '<br />
Dans le groupe dfle l.rn.nspe.Hs. L'Omnibus'<br />
est toanebainien* pi.ns faJMe à 1355, Thomsan.<br />
1»WÏ 4 points a 704 ; seul le Métro avance h<br />
527 '.i res 5<strong>29</strong> contre 52-2.<br />
8<br />
Parmi les .t'ûrtnstrïellce «fc»es. la Sosnowicé<br />
est précipitée à 1515 contre J5S5. Briansk ixwn.<br />
bo à 268. '<br />
I/O Bio termiino à <strong>1909</strong> contre 19Î0 samedi<br />
(tomber ; Cuiv.no 5/8 do baisse.<br />
En Uiutuiue, les Mines d'oa- .peMi*«i|. environ<br />
3 à 4 points ; la Raud-MAnos vaut 251 r-o Colid><br />
lleld's 155, East-Band 132, <strong>de</strong> Becrs réahféc<br />
jusqu'à 351 se relève après Bourse % 357 soi<br />
achai <strong>de</strong> Londres.<br />
O» annonce la prochaine tntrotertiac sur.<br />
ivoia-o -place <strong>de</strong>s obligations 5 1/2 % or die la<br />
Grcat Northern Central Ba.ilway of Colomibi,%<br />
le gmaind chemin Oa fer cenitral «lu Nord <strong>de</strong> la<br />
CXiiop».rteii.t ain,nueUemtoe.kholim.<br />
L.V CO<br />
1-3 Sta an* m MCTËORQS&GIOUE<br />
Du 28 <strong>juin</strong>.<br />
Il est tomhé 1 millimétré d';uas<br />
à 1667. l'Union 'parisieaane à 851. île crédit<br />
lyonnais à VtU et la ltenqiua ottomaan- a 728.<br />
Nuatuc-a <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>ur isur lie» ChemUna espa-<br />
BOUBSE DE TOULOUSa<br />
Fonds d'Etat français. — 3 % au porteur, 97 15;<br />
3 amortissable, 9S 25.<br />
Ponds garantis par le gouvernement tramais. —<br />
Obligations .tunisien.neis 3 % 1S92, 400; Mali gai ions<br />
1S71 3 %, 4W; 1U92 quarts, 98 75; 1901 2 J %, '''>*'-<br />
îao cruarts. 96 50.<br />
Valeurs françaises. — Comptoir d'esrnirrple. ox'<br />
cou», ai, 73'i; Obligalions communales HHO, 3 %.<br />
5113-, Foncières <strong>1909</strong>, 50 tr. payés, 209; Est obligations<br />
3 % nouvelles, 'M; Midi, obligations 3 % ancienne*<br />
438 75; Nord, oMigatlons 3 % anciennes. 450; Or-<br />
léans, obligations 3 % anciennes. '.39 28; Ot**]<br />
obligations 3 % anciennes, ',39; lions Panama a lot*<br />
cslaiTOip. 118.<br />
Pon<strong>de</strong> d'Etal él rangers. — Autriche 4 % or. 1*1 35;<br />
Jaipon 5 % 19iï7, lui 15; Russe 3 % 1891, 7'» 80; Sert*<br />
I %, 8', 35.<br />
Taileurs étrangères. — Banque Centrale me/tcaMgl<br />
e.x-comp. 13 , 454; Lombar<strong>de</strong>s 3 % anciennes. <strong>29</strong>1,<br />
Sara 'Msse, obligations 3
I<br />
Mardi <strong>29</strong> Juin im<br />
Nous avons parlé déjà, h diverses reprises,<br />
<strong>de</strong> l'instruction ouverte par lo parquet <strong>de</strong> la<br />
Seine, sur la -plainte du ministre <strong>de</strong> la mari-<br />
,10, au sujet <strong>de</strong>s révélations techniques sur<br />
l'obus P, publiées .par une revue holxtama-<br />
dairo que dirige M. Cii. Bos, ancien député,<br />
(ancien rapporteur du budget <strong>de</strong> la marine.<br />
M. Boueard, juge d'instruction, a rendu -une<br />
ordonnance renvoyant M. Ch. Bos <strong>de</strong>vant le<br />
tribunal correctionnel pour divulgation <strong>de</strong> se-<br />
crets pouvant compromettre la défiense natio-<br />
nale.<br />
HERESIE<br />
Let dangers die la Hernie pendant l'été.<br />
Compiicaiions dues à la chaleur.<br />
L'appareil CLAVERIE<br />
Pour La major ité <strong>de</strong>s personnes qui souffrent<br />
je Hernies, Efforts, Descentes, l'été est la sai-<br />
son terrible,<br />
Cêsl l'époque où. sous l'influence <strong>de</strong> 3a cha-<br />
leur, :a tumeur -tar*» « pa r 'les ressorts d'acier,<br />
,|a, ' u. et se conge»U«a»o, où la peau froissée<br />
par .es .pelotes dures <strong>de</strong>s bandages ordinaires,<br />
'•• enflamme et s'ulcèw, où las complications <strong>de</strong><br />
tous genres surviennent, compromettant, toute<br />
àmeltoratioti et amenant avec elles un surcroît<br />
<strong>de</strong> souffrances iiitalérables.<br />
Aussi esit-il <strong>de</strong> tonte nécessité pour les ber-<br />
nieux ei surtout pour Ie3 travailleurs peratant<br />
lés longs et pénibles labeurs <strong>de</strong> l'été, <strong>de</strong> s'as-<br />
surer le concours d'un appareil vraiment per-<br />
l'eotionné qui, tout en guérissant leur affection<br />
les mette radicalement à l'abri <strong>de</strong> tout malaisé<br />
n <strong>de</strong> toute complication.<br />
Seul le nouvel Appareil sans ressort inventé<br />
par M. Cîaverre, le grand Spécialiste <strong>de</strong> Paris,<br />
montre ce bien-être et ce soulagement défini-<br />
tif d'une façon immédiate, quels que soient<br />
l'âge et l'aneiemneté <strong>de</strong> l'affection.<br />
Léger, souple, imperméable à l'eau et à la<br />
ranepiration, c'est le seul qui permette, sans<br />
Interrompre le traitement, l'usage <strong>de</strong> tous les<br />
sports et l'exercice facile <strong>de</strong>s professions les<br />
;«lus pénibles. - ' .-<br />
Oi sait que réminent, praticien dont la per<br />
sonnalité est hautement connue <strong>de</strong> nos lec<br />
ti o. -; parcourt régulièrement notre région <strong>de</strong><br />
puis <strong>de</strong> longues années, pour se mettre à la<br />
disposition <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, et nous ne saurions<br />
trop recomman<strong>de</strong>r à ceux do nos lecteurs et à.<br />
joKes <strong>de</strong> nos lectrices qui souffrent <strong>de</strong> se ien<br />
(Ire à ses visites pour profiter <strong>de</strong>s bons con<br />
ne ils <strong>de</strong> sa haute expérience professionnelle.<br />
M. A. Ouverte recevra <strong>de</strong> 9 heures à 5 heu-<br />
res, à :<br />
LYSTKLSARRASIN,jeudi 1 er juillet, hôtel Mar<br />
eei.llac.<br />
LANGON, vendredi 2, hôtel du Cheval-Blanc.<br />
MONTAUBAN, samedi 3, hôtel du Midi.<br />
TOULOUSE, dimanche 4, lundi 5 et mardi 6,<br />
hôtel Capoul. •<br />
VTLLENIWVE-SUR-LOT, niercr. 7, ïiôt. Cache.<br />
ST.-GAUDE^S, jeudi 8, hôtel <strong>de</strong> France.<br />
ÎUMOUX, vendredi 9, hôtel Mo<strong>de</strong>rne Pigeon<br />
CARCASSONNE, samedi 10, hôt. du Commerce.<br />
ï r OIX, dimanche 11, hôtel Lacoste.<br />
SAINT-GIRONS, lundi 13, hôtel <strong>de</strong> France.<br />
P AMI ERS, mardi 13. hôtel <strong>de</strong> ta Poste.<br />
^EZIGNAN, .mercredi 14, hôtel du Chemin <strong>de</strong><br />
Fer (Babcu).<br />
IN \RBONNE, jeudi 15, hôtel <strong>de</strong> la Dora<strong>de</strong>.<br />
A; CLAVERIE, 231, faubourg Saint-Martin, à<br />
paris. Conseils et renseignements gratuits par<br />
retour du courrier.<br />
il 11 lllËililiilllII mu mm<br />
AYET'<br />
1<br />
Telle qu'elle a été ccmsliliuée, l'Association<br />
<strong>de</strong>s viticulteurs doit avoir te laveur <strong>de</strong>s pro-<br />
iwétainaa, qui ire doivent pas hésiter à s'y<br />
faire inscrire, on <strong>de</strong>meurant bien assurés que<br />
lo sacrifice qui Jour est <strong>de</strong>mandé ne peut idio<br />
profiter à leurs intérêts, puisque cest .leur'<br />
cotisation qui aluiionlcra la publicité que iun<br />
désire faire.<br />
Commi3 <strong>de</strong> ouHure *es tabacs<br />
I. Mai.rin, ex-adjudant au 2° régiment <strong>de</strong><br />
tirailleurs algériens, a été nommé commis do<br />
la culture <strong>de</strong>s tabacs dans la direction <strong>de</strong><br />
Cahors.<br />
CAHORS. — Union <strong>de</strong>s Femmes <strong>de</strong> France.<br />
— Nous sommes heureux d'annoncer que le<br />
comité <strong>de</strong> l'Pnion <strong>de</strong>s Femmes <strong>de</strong> France <strong>de</strong><br />
Cahors vient d'adresser au délégué régional<br />
<strong>de</strong> Marseille la somme <strong>de</strong> 100 francs pour les<br />
sinistrés du Midi.<br />
,, Au ,. 7 /~ Va,r Secret en date du 21 <strong>juin</strong> vm,<br />
M. Dubuc, adjudant au 11" d'infanterie, est<br />
nommé au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-lieutenant, et affecté<br />
au 7° d'infanterie, 12" compagnie.<br />
Empoisonné par les champignons. — Ces<br />
jours <strong>de</strong>rniers, un soldat du 7e <strong>de</strong> ligne, très<br />
Imnq <strong>de</strong>s champignons, qui abon<strong>de</strong>nt en ce<br />
moment dans notre département, se rendre<br />
dans un restaurant <strong>de</strong> notre ville pour se ré-<br />
galer avec un bon plat <strong>de</strong> ces cryptogames.<br />
Ce militaire, qui ce jour-là se trouvait être<br />
<strong>de</strong> fort bon appétit, lit honneur aux champi-<br />
gnons.<br />
Malheureusement pour lui, il se trouva que<br />
El<br />
*r-m-xr*mnir**mtir*av**irmv* Il lllll llllil I<br />
'si&i<br />
ALPUEGH. — Acci<strong>de</strong>nt mortel. — Un dames<br />
ique <strong>de</strong> Coluhenne, commune <strong>de</strong> Vitrac, Ben<br />
[a.inin Miquel, passa â Alpuech la soirée <strong>de</strong><br />
ilinianche 20 <strong>juin</strong>. Vers les 7 heures du soir, il<br />
rentrait tranquillement chez lui, lorsqu'en<br />
îranchiasant une muraille, à cent mètres en-<br />
liran du village, il glissa du pied. Il tomba<br />
pi malencontreii&ement sur les pierres du che-<br />
min qu'il se fractura en <strong>de</strong>ux endroits la co-<br />
lonne vertébrale.<br />
C'est là qu'il fut retrouvé gisant, presque<br />
t i s connaissance, dans la «matinée du lundi,<br />
I - porté à 1 auberge Ginisty, et revenu a<br />
'.ut-même, son premier soin fut <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
•m prêtre.<br />
MM. les docteurs Asiruc, d'Huplergues. et<br />
. '.oeural, <strong>de</strong> Sainte-Geneviève, lui prodiguèrent<br />
leur» soins, lui mirent le tronc du corps dans<br />
yne gouttière en plâtre.<br />
Mais tout a été intile. Ce pauvre malheureux<br />
est décédé, après d'atroces, souffrances, clans<br />
la nuit du mercredi au jeudi.<br />
Benjamin Miquel, âgé d'environ 38 ans, était<br />
fcé à Lindières, commune <strong>de</strong> Montpeyroux.<br />
'(ans son enfance, il avait été, pendant <strong>de</strong>ux<br />
tu trois ans, élève au collège d'Espalion.<br />
SAi UT-SATURNIN. — Aeoitfent. — Jeudi 23<br />
<strong>juin</strong>, vers 11 heures du matin, M. Majore!, fer-<br />
mier <strong>de</strong> la famille Touzery, revenait <strong>de</strong> la gare<br />
île Campagnac, conduisant, une charrette Krar-<br />
itement chargée.<br />
Arrivé au village <strong>de</strong> Serre, sa jument, ef-<br />
frayée par tin cavalier qui .marchait à toute<br />
itefise, a fait un écart et projeté le conduc-<br />
teur contre le mur. Le choc fut si violent cruc-<br />
M. Mnjorel reçut au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'œil une bles-<br />
sure <strong>de</strong> sept ou huit centimètres et fut ren-<br />
versé. Dans sa chute, une roue <strong>de</strong> la charrette<br />
lui a fracturé la jambe gauche.<br />
Ce sieur Bourga<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Rives, gui voyageait<br />
en compagnie <strong>de</strong> M. Majorel, s'est porté à son<br />
secours et une voiture <strong>de</strong> Saiot-ueniez, qui<br />
ptiasait à ce moment-là, l'a emporté à son do-<br />
micile.<br />
la docteur Molinié, île Sévérac, mandé en<br />
toute hâte, a réduit la fracture le .soir même,<br />
ai lé du docteur Carbone!, <strong>de</strong> Saint-Geniez.<br />
Nous faisons <strong>de</strong>s vœux pour sa prompte guê-<br />
rison.<br />
Y<br />
Aux viticulteurs du Lot<br />
t. A.-- -atian <strong>de</strong>s viticulteurs du Lof, telle<br />
que l'a préconisée M. Tuzet, inspecteur corn<br />
iiuerciatl <strong>de</strong> la Compagnie d'Orléans, est for<br />
niée. Son bureau, composé <strong>de</strong> MM. Delbreil<br />
prési<strong>de</strong>nt., Lassarre et Carrlé, vice-prési<strong>de</strong>nts<br />
Aymard, secrétaire, Paplus, trésorier, et <strong>de</strong><br />
•«eize délégués <strong>de</strong>s différenLes régions du dé-<br />
partement, présente 'un ensemble où vous les<br />
intérêts sont groupés.<br />
La .manifestation viticolo <strong>de</strong> Bruxelles a lait<br />
in démonstration que les vins <strong>de</strong> notre dépar-<br />
tement ont <strong>de</strong>s qualités marchan<strong>de</strong>s et que<br />
l'an peut présenter d'une lac on régulière à la<br />
consommation un type die vin complet.<br />
C'est uno nouvelle situant u qui est faite à<br />
notre région.<br />
Quoi que puissent espérer certains .proprié-<br />
taires. Ha région du Lot no sera pas comprise<br />
dans ia zone bor<strong>de</strong>laise ; elle <strong>de</strong>vra donc opé<br />
roc p>ar ses moyens.<br />
En plaçant à .sa tète, comme prési<strong>de</strong>ntd'hon<br />
leur. M. Cayla, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong><br />
commerce, l'Association a souligné le but<br />
coenmerciail <strong>de</strong> sa création.<br />
Si le commerce <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux a pend«ant bien<br />
'longtemps utilisé nos virus et qu'aiu.jaurd'hui<br />
la loi <strong>de</strong> délimitation .lie lui interdise, il nous<br />
reste un <strong>de</strong>voir, c'est <strong>de</strong> les présenter nous<br />
mêmes aux consumimaiteurs.<br />
'fois que i a«para<strong>de</strong> majorité iQlno<br />
do r i<br />
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Les Elections dss Prud'hommes<br />
Hier ont eu lieu les opérations du <strong>de</strong>uxième<br />
tour <strong>de</strong> scrutin pour l'élection <strong>de</strong>s prud'hom-<br />
mes, élection qui avait -passionné quelque peu<br />
les -militants ouvriers et .avait donné lieu, pour<br />
la première fois, à une campagne électorale<br />
assez violente. En voici les résultats :<br />
Patrons. — Industrie, 5' catégorie : inscrits,<br />
3G4 ; votants, 120 ç nuls, 2. MM. Joseph Del-<br />
«mes, 01 voix ; Emile Dar<strong>de</strong>-nue, 58, élus.<br />
Commerce, 1" catégorie : inscrits, 268 ; vo-<br />
tants, 04 ; nuis, 0. MM. Emile Bouzignac, 49<br />
voix ; Germain Gorbln, 53, élus ; Abadle, 13 ;<br />
Dupont, &<br />
2" catégorie ; inscrits, 175 ; votants, 49". MM.<br />
Pierre Béteille. <strong>29</strong> voix ; Hugo Schuell, 20 |<br />
Loubières, 21 ; Audouy, 24, élus.<br />
Ouvriers. — Industrie, 1" ca-tépjorie : ins-<br />
crits, 1.420 ; votants, 372 ; nuls, 6. MAL Marius<br />
Angia<strong>de</strong>, <strong>29</strong>3 voix, élu ; Hackienberger, 258, élu;<br />
Fouriment, 41 ; Louis irainier, 73.<br />
2' catégorie : inscrits, 2.906 ; votants, 256<br />
nuls, 3. MM. Pierre Pitet, 253 voix ; Pierre<br />
Cantemeitie, 250, élus.<br />
catégorie : inscrits, 8<strong>29</strong> ; votants, 218<br />
nuls, 4. MM. Smoîensky. 138 voix, élu ; Réga-<br />
le, 131, élu ; Fournié, 72 ; Simone, 73.<br />
4" catégorie : inscrits, 1.167 ; votants, 1G7 ;<br />
nuls, 1. MM. Ferrère, 164 voix ; Cazerieuve,<br />
165, élus.<br />
6" catégorie : inscrits, 404 ; votants, 149<br />
nuls, ï. MM. 'lâché, 88 voix ; Bordières, T3<br />
Reyinoud, 75, élus.<br />
Commerce, 1" catégorie : inscrits, 807 ; vo-<br />
tants, 245 ; MM. Ariès, 171 ; Henocq, 170,<br />
élus ; Canet, 73 ; Boyreau, 72.<br />
AVIRON<br />
Les « poules » d'entrainement entre sociétaires crt<br />
t'Kmulaitioa Nautique ont obtenu, hier, un. franc et<br />
légitime succès.<br />
En voici les résultats :<br />
Otitrigger à quatre : L'équipe Bor<strong>de</strong>s, Gros, Dôia><br />
tre, <strong>de</strong> Sainl-Paslou, gagne par un quart <strong>de</strong> Ion.<br />
gueur : et après une lutte émouvante, l'équipe Co-<br />
Jombier, IHibarry, d'Kaquerro, liardon (ï.000 métret<br />
eu ligne droite ; barreurs : D' Daunic, Loubet).<br />
Coupe interfacultés : Mé<strong>de</strong>cine bat le Droit.<br />
Quatre outrigger (armements libres ; 1,800 mé-<br />
trés, <strong>de</strong>ux virages). L'équipe Hor<strong>de</strong>s, Gros lielatre.<br />
<strong>de</strong> Saint-Pastou, liât très franchement <strong>de</strong> plusieurt<br />
longueurs l'équipe Colombier, Dubarry, d'EsrriierTe,<br />
Uardon, et l'équipe outrigger <strong>de</strong> couple, do Gieuss*<br />
et l'équipe cl'Huggins (non classée).<br />
Course s féii-<br />
bres ; pourquoi trop souvent ces poésies tom-<br />
betii elles
m<br />
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38 Feuilleton du <strong>29</strong> <strong>juin</strong> <strong>1909</strong>.<br />
PAS<br />
JUSTUS MILES FORMA1V<br />
j^dantatioB <strong>de</strong> l'anglais par Pierre LUCUET<br />
XXII<br />
— En vérité, monsieur, dit-elle d'une<br />
roix qu'elle fit glaciale, ce jeune homme<br />
paraît ne pas manquer <strong>de</strong> défenseurs. Je<br />
n'ai pas le désir <strong>de</strong> discuter ses qualités.<br />
Je ne me souviens <strong>de</strong> lui que comme<br />
d'un homme qui m'a fait souffrir et qui<br />
m'a fait du tort... Ne pourrions-nous pas<br />
parler <strong>de</strong> quelqu'un d'autre ?<br />
Mais je me levai brusquement, en colère.<br />
— S'il vous a fait du tort, madame,<br />
c'était pour vous sauver la vie. Et s'il a<br />
paru faire une chose déshonorante, c'est<br />
qu'il estimait votre guérison plus que<br />
Bon honneur. Et comme si tout ceci n'était<br />
pas suffisant, il vous a sauvée une<br />
secon<strong>de</strong> fois, et il risque encore, aujourd'hui<br />
môme, son existence pour votre<br />
bonheur. Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permission<br />
<strong>de</strong> me retirer, madame.<br />
La princesse releva les yeux vivement<br />
et lendit une main vers moi. Ses yeux<br />
s'étaient largement ouverts et ses lèvres<br />
Créiuissaienf..<br />
. — Non, non, ne partez pas, monsieur<br />
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_aa.©ill©-_2. x»o<br />
W .<br />
Les plus vastes du Midi<br />
Creighton !... Je n'avais pas l'intention ]<br />
<strong>de</strong>...<br />
— Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permission <strong>de</strong><br />
me retirer, princesse, répétai-je, car j'étais<br />
fort en colère.<br />
— Retirez-vous, monsieur, réponditelle<br />
en se laissant aller en arrière dans<br />
sa chaise-longue. Je ne voudrais pas paraître<br />
vous retenir <strong>de</strong> force... Mais...<br />
mais souvenez-vous que vous serez toujours<br />
le bienvenu dans ce jardin et dans<br />
cette maison, et que je serai toujours<br />
heureuse <strong>de</strong> vous revoir.<br />
— Je vous remercie, madame.<br />
Et, je partis en songeant :<br />
« Il aura passé <strong>de</strong> l'eau sous les ponts,<br />
quand on me reverra dans le jardin <strong>de</strong><br />
l'ancien couvent. »<br />
XXIII<br />
Attendre... attendre... attendre... Il<br />
me semble, quand je regar<strong>de</strong> en arrière,<br />
que ce fut l'intolérable far<strong>de</strong>au <strong>de</strong> ces<br />
jours et, <strong>de</strong> ces semaines qui se traînèrent<br />
<strong>de</strong> façon si interminable, ne nous laissant,<br />
pas même l'illusion d'une occupation.<br />
Et attendre... quoi ? Nous le savions à<br />
peine. Sauf les nouvelles orientales,<br />
rien ne nous intéressait et ces nouvelles<br />
n'arrivaient pas en abondance. J'eus une<br />
lettre <strong>de</strong> Denis — elle est encore <strong>de</strong>vant<br />
moi — huit jours environ après son arrivée<br />
à Novodnia. Cette lettre parlait<br />
vaguement <strong>de</strong> plans à l'élaboration, et<br />
d'autres perfectionnés, pour la défense<br />
<strong>de</strong> la capitale, pour la dispersion <strong>de</strong>s<br />
forces ennemies et <strong>de</strong> mesures prises<br />
par le prince pour regagner la faveur<br />
d'une population hésitante. Elle disait<br />
que le prince restait, calme et brave en<br />
face du danger. Denis s'extasiait à l'idée<br />
du plaisir <strong>de</strong> sentir encore la poudre et<br />
<strong>de</strong> coïK'-hci" SOUS la tente.<br />
Et, à la fin <strong>de</strong> la lettre,, un petit para-<br />
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Denis : « Gar<strong>de</strong>z-la bien. Qu'il ne<br />
lui ai rive aucun mal. Parlez-moi un peu<br />
d'elle <strong>de</strong> temps en temps, que je sache<br />
comment elle est, comment elle va et si<br />
elle semtble moins malheureuse ? C'est<br />
tout oe qu'il y a d'important, voyez-vous,<br />
qu'elle soit bien portante et moins malheureuse.<br />
Je parlai <strong>de</strong> cette lettre à la princesse<br />
la première fois que je la vis dans le<br />
jardin, car, ma colère passée, j'avais naturellement<br />
renoncé à ma menace <strong>de</strong> ne j<br />
plus lui rendre visite. Et je faisais mon<br />
possible pour lui éviter les pensées pénibles<br />
et pour lui distraire l'esprit, sachant<br />
bien qu'après tout la pauvre femme<br />
avait grièvement souffert et d'une<br />
souffrance qui pouvait à bon droit lui<br />
.paraître injuste et cruelle.<br />
Mais quand je lui parlai du post-scriptum<br />
rapportant les paroles du jeune<br />
homme aussi exactement que je le pouvais,<br />
elle pencha très bas la tête et ses<br />
mains se mirent à trembler sur ses genoux.<br />
Puis elle me posa quelques questions<br />
qui m'incitèrent à jarler encore<br />
do I ni.<br />
C'est ainsi que nous attendions, inactifs,<br />
paresseux, espérant <strong>de</strong>s nouvelles<br />
qui nous mettraient l'esprit en repos, et<br />
qui nous donneraient un but certain sur<br />
lequel faire converger nos idées pour l'avenir.<br />
Nous passions aussi notre temps<br />
à nous cacher le plus 'possible les craintes<br />
que nous ressentions pour le dénouement,<br />
<strong>de</strong> la crise dans le pays où régnait<br />
le prince Carol.<br />
Lo colonel von Àltdorf avait <strong>de</strong>s nouvelles<br />
<strong>de</strong> temps en temps, une dépêche<br />
chiffrée l'informant d'un mouvement,<br />
Une lettre d'un <strong>de</strong>s hauts conseillers du<br />
prince, ou du prince lui-même, ou en<br />
certaines circonstances, <strong>de</strong> Denis.<br />
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LEGRAPHIQUE SPECIAL<br />
Les Faits du Jourj<br />
Mgr Gieure, érvfepje <strong>de</strong> Bayonne, a comparu<br />
lievanî le tf iljjnal correctionnel <strong>de</strong> Pau ; le<br />
lugamorït a été renvoyé à huitaine.<br />
—*>—<br />
On «nnoncs la mort <strong>de</strong> M. Benoist, prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> chambre à la Cour <strong>de</strong> Paris, contre lequel<br />
Bavachcl commit un <strong>de</strong> ses premiers atten-<br />
tats.<br />
La Glîssîîî&i-e,après avoir ajourné jusqu'après<br />
la fin <strong>de</strong> la grève <strong>de</strong>s inscrits la discussion du<br />
projet sur l'abolition êu monopole du pavil-<br />
lon, a repris celle <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s tarifs<br />
Mettante rs,<br />
Le congrès tte la Fédération <strong>de</strong>s tabacs s'est<br />
ouvert à la Bourse du travail <strong>de</strong> Paris.<br />
—*î»—<br />
kjfcf R1inîa4r e 6a la rnsHua a désigné pour ar-<br />
ÇiîSa, Sans le conflit <strong>de</strong>s inscrits maritimes,<br />
M. Dstte, prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> Seine.<br />
M. Emile Faguet s'est cassé la jambe en sor-<br />
tent <strong>de</strong> la Sorfeoime.<br />
Les trois Arabes condamnés à mort, ont été<br />
txéoutés à Bossuet (Algérie), sans inci<strong>de</strong>nts.<br />
1 —<br />
Le tsar et la tsarlno ont quitté la Suè<strong>de</strong> à<br />
tord du « Statvdart ».<br />
-t:—<br />
Gappiello, à M. James Hennessy, a gagné<br />
* Grand-Prix <strong>de</strong> l'Elevage (50,000 fr.), à Au.<br />
leuit.<br />
amorcé l'édifiant colloque <strong>de</strong> Vittone et<br />
<strong>de</strong> Tissier.<br />
Ce ne sont pas non plus les réaction-<br />
naires qui, dans un ordre plus élevé,<br />
ont naufragé nos plus beaux navires,<br />
arboré le drapeau rouge au cours <strong>de</strong>s<br />
visites ministérielles, véhiculé dans te-<br />
même landau officiel le préfet maritime<br />
et le prési<strong>de</strong>nt du syndicat rouge <strong>de</strong>s ou-<br />
vriers <strong>de</strong> l'arsenal, subordonné les géné-<br />
raux commandants <strong>de</strong> corps d'armée<br />
aux caporaux bottiers, signé <strong>de</strong>s mar-<br />
chés frauduleux avec les fabricants <strong>de</strong><br />
chaudières,, approvisionné la flotte avec<br />
<strong>de</strong>s poudres avariées, pour-vu à <strong>de</strong>s œu-<br />
vres électorales avec l'argent <strong>de</strong>s muni-<br />
tions. Ce ne sont pas enfin les réaction-<br />
naires qui ont réduit nos escadres à<br />
néant.<br />
Toutes ces choses ont été portées à la<br />
Cette loi oblige les comptes à sabir un exa-<br />
men médical établissant qu'ils sont en bonne<br />
santé. Les hommes, à n'importe quel âge,<br />
doivent subir cet examen, mais la loi dit que<br />
Les femmes ayant dépassé l'âge <strong>de</strong> 45 ans en<br />
sont dispensées.<br />
Dix couples se sont présentés au City Hall<br />
et huit ont été mariés, le mé<strong>de</strong>cin les ayant<br />
déclarés sains <strong>de</strong> corps et d'esprit. Les <strong>de</strong>ux<br />
autres couples, oraignant peut-être d'être ré-<br />
formés, ont refusé d'obéir à la loi et ont<br />
quitté le City Hall et déclaré qu'ils iraient<br />
se marier dans la Colombie anglaise, où il<br />
n'y a pas encore <strong>de</strong> « conseil <strong>de</strong> revision ».<br />
.—— — —* — .<br />
d<br />
Disciplmairamenat, l'on ne peut que blâ-<br />
mer ce soldat du 117°, d'infanterie qui, il y<br />
a trois jours, au Mans, est intervenu au<br />
cours d'une réunion socialiste.<br />
Après le discours du citoyen Nadi, qui a<br />
fait le procès du ministère Clemenceau, le<br />
fantassin', en tenue, a <strong>de</strong>mandé la parole, il<br />
ttribune par <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la majorité |-«st monté à la tribune, et, à son tour, il<br />
étudiées et divulguées par <strong>de</strong>s -commit cri ^ é * P (,!il k T ,Mi du .ministère.<br />
ET. Pichon a prononcé dimanche un<br />
discours en l'honneur <strong>de</strong> Hoche. Plai-<br />
gnons ce <strong>de</strong>rnier. Il a écrit son nom sur<br />
<strong>de</strong>s pages immortelles. Le vainqueur <strong>de</strong><br />
Wuwnser, le général en chef <strong>de</strong> l'armée<br />
<strong>de</strong> Samibre-et-Meuse, l'auteur du plan<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>scente en Man<strong>de</strong> a tous les droits<br />
du mon<strong>de</strong> à figurer en bon rang parmi<br />
tes plus grands hommes <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />
son temps. Mais c'est outrager singuliè-<br />
rement sa gloire que d'oublier ses gran-<br />
<strong>de</strong>s actions pour ne citer que son rôle<br />
dans la guerre <strong>de</strong> Vendé^.<br />
Le caractère <strong>de</strong> Hoche, en effet, y fut<br />
avili par un parjure sans excuse. Enfc<br />
présentant à son auditoire comme «jPle<br />
vainqueur <strong>de</strong> Quiberon », le ministre ne<br />
s'est pas douté qu'il abaissait son héros<br />
au niveau d'un général <strong>de</strong> guerre civile<br />
©t qu'il évoquait le souvenir d'une inef-<br />
façable atteinte à l'honneur militaire.<br />
Encore une fois, plaignons les grands<br />
ancêtres <strong>de</strong> n'avoir, pour les mettre en<br />
relief, que <strong>de</strong>s Q. M. et <strong>de</strong>s Pichon.<br />
Cela dit, constatons qu'en certaines<br />
matières le ministre <strong>de</strong>s affaires étran-<br />
gères émet <strong>de</strong>s jugements assez justes.<br />
Un regard jeté sur l'époque où vécut<br />
Lazare Hoche l'amène à constater entre<br />
le Directoire et le temps présent <strong>de</strong><br />
frappantes analogies. Il se souvient d'ail-<br />
leurs <strong>de</strong> quelle triste façon finirent les<br />
politiciens <strong>de</strong> 1799. Mais craignant pour<br />
le régime actuel un sort pareil, il supplie<br />
ses contemporains <strong>de</strong> ne pas ajouter foi<br />
aux calomnies colportées par les réac-<br />
tionnaires sur le compte <strong>de</strong> la Répu-<br />
blique.<br />
Ces <strong>de</strong>ux mots <strong>de</strong> calomnie et <strong>de</strong> réac-<br />
tionnaires nous ont laissé rêveur. Non<br />
pas que les camelots du roi, nommément<br />
cités parmi ceux dont il importe <strong>de</strong> con-<br />
sidérer comme pervers les discours et<br />
la propagan<strong>de</strong>, ne soient très justement<br />
suspects <strong>de</strong> réaction. Ils ont en effet<br />
réagi contre l'esprit d'inertie et d'aban-<br />
don, qu'on appelle, nous ne savons trop<br />
pourquoi, l'esprit républicain.<br />
Et ils ont réagi avec une vigueur, avec<br />
une logique, avec un courage, avec un<br />
désintéressement qui leur vaudront,<br />
nous en sommes intimement persuadés,<br />
une fort honorable place dans la petite<br />
histoire. Mais <strong>de</strong> ce qu'ils sont très no-<br />
toirement et très ouvertement <strong>de</strong>s réac-<br />
tionnaires, il ne s'ensuit pas du tout<br />
qu'ils calomnient la République.<br />
Cette conclusion serait d'autant, plus<br />
inepte et d'autant plus fausse que les<br />
réactionnaires, camelots du roi ou<br />
très, n'ont pas le mérite d'avoir,<br />
moins <strong>de</strong>puis une dizaine d'années,<br />
couvert, par leurs moyens propres<br />
seul grief véritablement inédit à<br />
charge du régime dont, Pichon est l'un<br />
<strong>de</strong>s plus remarquables ornements.<br />
Co ne sont pas en effet les réactionnai<br />
res qui accusaient, l'autre, jour, le gou-<br />
vernement <strong>de</strong> vivre <strong>de</strong> fiches et <strong>de</strong> mou<br />
chardisc. Ce ne sont pas les réaction-<br />
naires qui ont convaincu tel vice-prési-<br />
<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Chambre d'être le consei<br />
salarié d'un escroc illustre, tel magistra„<br />
èminent par sa situation d'avoir édifié<br />
Par <strong>de</strong>s jugements scandaleux le crédi<br />
<strong>de</strong> Thérèse Hnmbert, tel personnage<br />
célèbre d'avoir monté le coup du million<br />
nra Chartreux, bel parlementaire connu<br />
d avoir été lo précurseur <strong>de</strong> Marix dam<br />
•e trafic <strong>de</strong>s grâces, commerce auquel<br />
Mardi <strong>29</strong> Juin <strong>1909</strong>:<br />
fcuî avez résolu <strong>de</strong> taire le plus instamment !<br />
Eosstt<strong>de</strong> que l'unanimité <strong>de</strong>s cœurs s avive<br />
pour concourir a. l'unité d'une action com-<br />
mune.<br />
» Ainsi donc, vénérable frère, pour que vous<br />
insistiez sur ce ipoint, Nous voudrions que<br />
•vous prissiez force et courage. Cependant no<br />
croyez pas que ni l'amour <strong>de</strong> l'Eglise, ni celui<br />
<strong>de</strong> la patrie, (puisse s'offenser que quelqu'un<br />
Jldèle à une cause honnête gar<strong>de</strong> en son âme<br />
•son inclination et même ses préférences pour<br />
line autre forme <strong>de</strong>s affaires civiles.<br />
» Et maintenant, répondant par un heureux<br />
'échange au vœu que vous formez pour Not.ro<br />
'conservation, Nous prions Dieu qu'il vous ac-<br />
eor<strong>de</strong> l'abondance <strong>de</strong> ses conseils dont vous<br />
avez besoin dans votre charge pastorale et<br />
Surtout dans la condition nouvelle du clergé<br />
sur laquelle V0U6 Nous avez exprimé votre in-<br />
quiétu<strong>de</strong>.<br />
» C'est pourquoi Nous vous envoyons, avec<br />
la plus vive affection, la bénédiction aposto-<br />
lique, à vous, à votre clergé et à tout votre<br />
feuiple.<br />
» Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 30 dé-<br />
cembre 1894 et à la dix-septième année <strong>de</strong><br />
fiotte 'pontificat.<br />
» LÉON XIII, Pape. «<br />
mm<br />
Le lancement tlu « Danton »<br />
Brest, y.H <strong>juin</strong>.<br />
Ce matin, une commission, composée <strong>de</strong><br />
MM Korn, inspecteur général du génie mari-<br />
time, Lhomme, directeur du génie maritime,<br />
et Liasse, ingénieur en chef, a examiné la si-<br />
tuation actuelle du Danton.<br />
A première vue, la commission ne croit pas<br />
possible le lancement du cuirassé à la marée<br />
àu 4 juillet.<br />
Expériences <strong>de</strong> tir<br />
Toulon, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Le contre-toirpilileur Lévrier, qui avait servi<br />
'<strong>de</strong> but au cuirassé Masséna pour exécuter ses<br />
tirs avec les obus chargés à la méltnite, .a été<br />
remorqué à Porquaroltes par lie Dromadaire<br />
Biusaitôt les tirs terminés ; oe .matin, le Pro<br />
madaîre a repris die nouveau le Lévrier à la<br />
remorque à PorqueroILLes, faisant route sur<br />
[Foulon.<br />
On apprend qu'un <strong>de</strong>s obus lancés par le<br />
Masséna, bien qu'ayant perforé la coque du<br />
Lévrier, n'aurait pas explosé ; cet engin, <strong>de</strong>-<br />
meuré dans la coqufâ du bâtiment, constitue<br />
un grav.e danger et <strong>de</strong>s dispos.itions iparticui-<br />
lières vont être prises par les soins <strong>de</strong> la<br />
direction <strong>de</strong> l'artillerie pour procé<strong>de</strong>r à l'en<br />
lavement du projectile et Le noyer ensuite.<br />
Mort do prési<strong>de</strong>nt Benoist<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
M. Benoist, présidant <strong>de</strong> la 5* chambre <strong>de</strong><br />
la cour d'appel <strong>de</strong> Paris, est mort ce matin.<br />
On se souvient que pour venger Leur ca,ma<br />
ria<strong>de</strong> Décamps, condamné le 28 .avril 1890 par<br />
la cour d'assises <strong>de</strong> la Seine, que iirésidait<br />
M. Benoist, les anarchistes Ravaoliol et Simon<br />
slépo.sèrent dans la maison du magistrat,<br />
J6, boulevard Saint-Germain, un© bombe qui<br />
occasionna <strong>de</strong>s dégâts matériels et blessa une<br />
personne.<br />
Pour cet attentat, les <strong>de</strong>ux compagnons<br />
furent condamnés aux travaux forcés à per-<br />
pétuité ; co n'est que pius tard que Ravachol<br />
ifut condamné à meurt par La cour d'assises <strong>de</strong><br />
la Loire.<br />
Les relations entre l'Algérie, la Tunisie et la<br />
France «ont rétablies à cette heure.<br />
M. Etienne. — Et <strong>de</strong>main ?<br />
M. lour<strong>de</strong>, — La proposition n'a rien <strong>de</strong> pra-<br />
tique et elle n'est qu'une provocation contre<br />
les inscrits. (Protestations sur <strong>de</strong> nombreux<br />
bancs. Applaudisseroents â l'extrème-gauche.)<br />
Il est possible qu'un jour il y ait intérêt à<br />
examiner la question <strong>de</strong> savoir s'il faut main-<br />
tenir le privilège du pavillon, mais il faut<br />
qu'on puisse le faire en toute indépendance.<br />
(Très bien ! très bien 1)<br />
J'irfisiste pour que la discussion soit ren-<br />
voyée jusqu'à ce que la paix publique soit dé-<br />
finitivement rétablie. (Interruptions.)<br />
M. Tournada. — Et si La Chambre est on va-<br />
cances avant, quo le conllit ait pris fin ?<br />
M. Jour<strong>de</strong>. — Pour faire cette hypothèse, U<br />
no faut "as connaître les sentiments <strong>de</strong>s inté-<br />
ressés ; j'insiste pour l'ajournement <strong>de</strong> la dis-<br />
cussion. (Applaudissements à l'cxtrëme-gau-<br />
cbe.J ...<br />
Voix nombreuses. — Aux voix ! aux voix !<br />
M. Klotz, prési<strong>de</strong>nt (i© la commission <strong>de</strong>s<br />
douanes. — Jo constate que tout le mon<strong>de</strong> est<br />
d'accord pour que la discussion ne continue<br />
pas aujourd'hui ; je propose <strong>de</strong> l'ajourner jus-<br />
qu'à oe que la sentence arbitrale ait été pro-<br />
nor.cée. (Applaudissements.)<br />
Cette proposition est adoptée.<br />
li RÉFORME DES TAMÏS<br />
oagi»es<br />
Le personnel <strong>de</strong>s tabacs<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Ce matin s'est ouvert à la Bourse du -travail<br />
Je congrès <strong>de</strong> la Fédération nationale <strong>de</strong>s ta-<br />
bacs ; la séance d'ouverture a été présidée par<br />
M. Fraxe, assisté <strong>de</strong> Mines Barreau, <strong>de</strong> Ton-<br />
neins, et Laze, <strong>de</strong> Marseille.<br />
80 délégués représentant 12,000 syndiqués<br />
prennent part aux travaux du congrès ; MM.<br />
F. Moritz et Lamar<strong>de</strong> ont donné communica-<br />
tion du rapport du Comité central ; il ressort<br />
île ce rapport que la commission interminis-<br />
térielle est favorable à l'application <strong>de</strong> la se-<br />
maine anglaise telle que l'a préconisée la Fé-<br />
dération <strong>de</strong>s tabacs.<br />
La commission a également donné un avis<br />
(favorable pour que l'ensemble <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong><br />
l'Etat obtiennent un congé annuel <strong>de</strong> douze<br />
•jours payés.<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
La séance es touverte à 2 heures, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brisson.<br />
LES CREDITS POUR LE MAROC<br />
M. Doumer, rapporteur général <strong>de</strong> la com-<br />
mission du budget, donne lecture du rapport,<br />
lait au nom <strong>de</strong> la commission du budget sur<br />
le projet <strong>de</strong> loi adopté par la Chambre et mo-<br />
difié par le Sénat portant ouverture <strong>de</strong> crédits<br />
supplémentaires pour le Maroc.<br />
L'urgence est déclarée ot les articles 1 ©t 2<br />
sont adoptés à mains levées<br />
L'ensemble est adopté -par 453 voix contre 01.<br />
CRÉDITS SUPPLÉMENTAIRES<br />
Le rapporteur général <strong>de</strong> la commission du<br />
budget donne lecture du rapport sur le -projet<br />
adopté par la Chambre et modifié par le Sénat,<br />
portant ouverture <strong>de</strong> crédits supplémentaires<br />
et- extraordinaires sur l'exercice 1908.<br />
L'ensemble du projet <strong>de</strong> loi est adopté à l'u-<br />
nanimité <strong>de</strong> 456 votants.<br />
L'ABUS DE L'AFFICHE RÉCLAME<br />
La Chambre adopte après urgence déclarée<br />
la proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Beauquier contre<br />
l'abus <strong>de</strong> l'affiehe-réclame.<br />
LE MOftQPÛLE Du PAVILLON<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la dis<br />
cussion du projet <strong>de</strong> loi sur la suspension du<br />
monopole du pavillon.<br />
M Picard, ministre <strong>de</strong> la -marine. — La<br />
Chambre a voté à 'l'unanimité un ordre du<br />
jour invitant le gouvernement à renouveler<br />
près <strong>de</strong>s pariies en cause la tentative d'arbi-<br />
trage ; un accord aussi honorable pour les uns<br />
qu© Pour les autres a été conclu. (Très bien !<br />
très bien !)<br />
Peut-être, dans ces conditions, la Chambre<br />
estimera-t.-clle qu'il n'y a pas lieu <strong>de</strong> poursul-<br />
Kne la discussion du projet.<br />
M. Trouin. — J© remercie M. le ministre,<br />
mais l'Algérie et la Tunisie ne sauraient être<br />
à la merci <strong>de</strong>s événements qui ruinent son<br />
commerce et son agriculture. (Très bien I très<br />
bien 1)<br />
' le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu© la Chambre ne se sépare<br />
pas avant d'avoir révisé la loi do 1889. (Ap<br />
plan d Issem ents. )<br />
' M. cruppi. — L'heure n'est pas venue <strong>de</strong><br />
passionner le débat ; tout le mon<strong>de</strong> se félicite<br />
fie l'heureuse issue <strong>de</strong> la lutte, mais le gou-<br />
vernement n'oubliera pas les intérêts <strong>de</strong> l'Al-<br />
gérie.<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai donc prochainement â la<br />
Chambre <strong>de</strong> cloro le débat qui a été ouvert et<br />
'd© donner à l'Algérie <strong>de</strong> sérieuses garanties<br />
pour l'avenir. (Applaudissements.)<br />
M. Colin. — Je consens à l'ajournement du<br />
débat, mais je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dès à présent la fixa-<br />
tion du jour <strong>de</strong> la discussion ; je propose une<br />
Eéanoe du matin d© jeudi ©n huit. (Exclama<br />
lions.)<br />
M. Allemane. — Comment ! c'est au moment<br />
où selon nos prévisions l'arbitrage va aboutir<br />
à la signature d'un contrat qu'on vient, l'aire<br />
un® proposition <strong>de</strong> nature à raviver le con-<br />
flit ? (Très bien I très bien I à l'extrême-gau-<br />
Che.)<br />
J© <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 1© rejet <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> MM.<br />
Trouitn ot Colin. (Applaudissements a l'extre-<br />
nae-gauoh©.)<br />
M. Etienne. — C© qu'on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> n'a rien <strong>de</strong><br />
H-raconion : c'est 1© retour au droit commun,<br />
f,Protestation s à l'extrême-gauche.<br />
J'insiste pour qu© la suite <strong>de</strong> là discussion<br />
soit renvoyé© à une date flx© ; j'accepte celle<br />
du 8 juillet, proposée par M. Colin, pian qu©<br />
t'eusse préféré celle d© lundi prochain. (Très<br />
bien !)<br />
M. Lasies. — A la rentrée. (Rires.)<br />
M. Cuttoii. — La Chambre, après avoir 1er<br />
miné la. discussion gémirai* du projrl, a<br />
njounru' h aujourd'hui la suite <strong>de</strong> la discussion,<br />
-an* <strong>de</strong> permettre à l'arbitrage d'aboutir.<br />
Ce (résultat a été obtenu ; il n'y a donc au<br />
leun© raison d'ajourner encore cet important<br />
Uêbat.<br />
• C'est swrtout au nom du prolétariat ntrrieol©<br />
'.(vives protestations ©t bruit à l'extrême gau-<br />
che) quo je supplie la Chambre <strong>de</strong> renvoyer la<br />
ssnit© do la discussion à la séance d© jeudi ma-<br />
lin 8 juillet.. (Applaitili^eoiriUs.)<br />
M. Jour<strong>de</strong>. — Les représentants <strong>de</strong> l'Algérie<br />
,ne paraissant pas partager la Joie qu'a cause©<br />
ajtoiK l'heureuse solution du conflit <strong>de</strong>s ins-<br />
crits mantimes. (Très bien ! très bien : a l'ex-<br />
Arême-gauche.)<br />
IT ^aestione restent encore en suspens.<br />
«> a * T1 'a désigné que ce matin ; ce<br />
£ie.st pas Je moment d'intervenir par un geste<br />
2y.!. flr, E. a ? a î tra eemmo une provocation. (Très<br />
ipiem. 1 tr&s, bien I à l'extrême gauche.)<br />
L'ordre du jour appelle La suite <strong>de</strong> la discus-<br />
sion <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s tarifs douaniers.<br />
M. Augé. — Je tiens à protester contre cette<br />
assertion do M. JJeauwgard que les viticul-<br />
teurs ont commis une grasse faute en votant<br />
le tarif douanier <strong>de</strong> 1892 pour conserver lo<br />
marché intérieur ; en 1891, l'Espagne seule in-<br />
troduisait en France 10.330.000 hectolitres <strong>de</strong><br />
vin ; le tarif <strong>de</strong> 1892 voté, lo chiffre do l'im-<br />
portation a oonsWérablemient baissé ; dams<br />
cette discussion, il n'y a plus <strong>de</strong> libre-échan-<br />
giste ou do protectionniste d'école ; il n'y a<br />
plus que <strong>de</strong>s opportunistes. (Très bien 1 très<br />
bien lî , .., ,<br />
M Paul Boncour a laissé percer 1 oreille du<br />
librè-écharigl-st© ; il a invité Les viticulteurs à<br />
rechercher <strong>de</strong>s débouchés nouveaux. 11 y a<br />
longtemps qu'on est entré dans cette voie,<br />
mais pour développer l'exportation, il fau-<br />
drait découvrir une -.sixième partie du mon<strong>de</strong>.<br />
En attendant, mes amis et moi nous avons<br />
conquis le marché intérieur en faisant sup-<br />
primer les droits sur les boissons hygiéni-<br />
ques.<br />
Par suite <strong>de</strong> celte réforme, la consomrna-<br />
tion-taxo du vin en France «'est élevé© <strong>de</strong> 33<br />
millions d'hectolitres à 48 millions ; cette aug-<br />
mentation <strong>de</strong> 15 millions n'est pas a dédai-<br />
gner. (Très bien ! très bien !»<br />
Voilà pourquoi je voterai le passage à la<br />
discussion <strong>de</strong>s articles. (Applaudissements.)<br />
M. Lasies. — Je fais pour ma part <strong>de</strong>s réser-<br />
ves, car avec les droits proposés, l'exportation<br />
<strong>de</strong> l'armagnac en -Angleterre «serait menacée.<br />
M. Augé. — Je ne crois pas que <strong>de</strong>s repré-<br />
sailles soient à redouter <strong>de</strong> ce côté ; M. Paul<br />
Boncour a parlé <strong>de</strong> la viticulture <strong>de</strong> sa ré-<br />
gion ; exporte-t-elle beaucoup <strong>de</strong> vin à l'étran-<br />
ger ?<br />
Ce que l'on peut dire, c'est que le Midi ex-<br />
porte beaucoup dans le Loir-et-Cher. (Pires.)<br />
En ce qui touche la prime à la distillation,<br />
je me réserve, lorsque la discussion viendra<br />
<strong>de</strong>vant la Chambre, d'apporter ici les six ou<br />
sept cents délibérations <strong>de</strong>s conseils munici-<br />
paux et <strong>de</strong> toutes les chambres <strong>de</strong> commerce<br />
du Midi, y compris celles <strong>de</strong> Narbonne et <strong>de</strong><br />
Perpignan.<br />
M. Alsîy. — Je crois que la chambre <strong>de</strong> com-<br />
merce <strong>de</strong> Narbonne est la seule qui soit hos-<br />
tile à -la prime à la distillation.<br />
M. Emmanuel Brousse. — Lorsque les viti-<br />
culteurs se trompent, il faut avoir le courage<br />
<strong>de</strong> le leur dire. (Très bien ! très bien ')<br />
M. Augé. — J'ajoute que j'ai confiance dans<br />
la commission et que, si une transaction né-<br />
cessaire <strong>de</strong>vait intervenir pour sauvegar<strong>de</strong>r les<br />
droits d© la viticulture, ce n'est pas moi qui<br />
m'y refuserais. (Applaudissements.)<br />
M, Siegfried. — La théorie du libre-échange<br />
no peut être soute-nue aujourd'hui parce que<br />
les autres pays frappant nosrmarcitanaises a©<br />
droits <strong>de</strong> douane qui ont .été encore surélevés<br />
ces <strong>de</strong>rniers temps.<br />
Il en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> la protection<br />
qui aboutirait à augmenter considérablement<br />
le pris <strong>de</strong> la vie et à arrêter complètement nos<br />
exportations.<br />
U faut exempter les matières premières et<br />
ne frapper les divers produite qu'en raison <strong>de</strong><br />
la main d'oeuvré qui est incorporée, sans que<br />
le taux puisse dépasser <strong>de</strong> 20 à 30 %.<br />
Par suite <strong>de</strong>s droits excessifs qui frappent<br />
les aciers, les locomotives .en Franc© sont plus<br />
chères qu'en Allemagne ; il en est <strong>de</strong> même<br />
dans l'industrie <strong>de</strong>s constructions <strong>de</strong> nanties ;<br />
les droits sur les tôles nous «mpècheut do<br />
lutter contre la concurrence étrangère.<br />
Il résulte <strong>de</strong>s chiffres <strong>de</strong> nos exportations qu©<br />
celles-ci ont augmenté <strong>de</strong> 2 % par an sous ,1©<br />
régime du libre-échange et <strong>de</strong> 2.50 % seulement<br />
<strong>de</strong>puis 1892.<br />
L'augmentation <strong>de</strong>s exportations a été. pour<br />
l'Angleterre <strong>de</strong> 4 % par an, pour les Etats-<br />
Unis <strong>de</strong> 5.30 %, pour l'Italie <strong>de</strong> 5.53 %, pour<br />
l'Allemagne <strong>de</strong> 8 %, et. pour la France, y com-<br />
pris Les colonies, <strong>de</strong> 3 % ; c'est un résultat peu<br />
satisfaisant pour notre pays. Les causes <strong>de</strong> no-<br />
tre infériorité sont nombreuses.<br />
L'enseignement commercial ei professionnel<br />
n'est pas assez développé ; il faut faire l'effort<br />
budgétaire nécessaire pour regagner ie temps<br />
perdu.<br />
rvî. Crupsîï. — L'effort budgétaire n'est pas<br />
considérable, mais les écoles pratiques <strong>de</strong><br />
commerce se multiplient grâce au concours<br />
<strong>de</strong>s municipalités et <strong>de</strong>s départements.<br />
M. Siegfried. — Il s'agit do .l'intérêt public,<br />
et, par suite, c'est l'Etal qui <strong>de</strong>vrait s'imposer<br />
le sacrifice nécessaire ; il faut aussi stimuler<br />
l'initiative individuelle peur arriver à l'amé-<br />
lioration <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong>s ouvriers.<br />
Au lieu <strong>de</strong> combattre le capital, on doit l'en-<br />
courager par tous les moyens possibles ; plus<br />
le capital est rare, moins le Salaire <strong>de</strong> l'ou-<br />
vrier est élevé. {Interruptions à 1 extrême-gau-<br />
cbe.)<br />
M. Paul Constant. — I.e capHa! ne fructi-<br />
fiera que lorsqu'il sera entre les mains <strong>de</strong>s<br />
travailleurs.<br />
M. Siegfried. — En effrayant, 1? capital, les<br />
socialistes font un grand tort à l'ouvrier. (Ap<br />
plaudisse mente.)<br />
L'ouvrier américain so rend bien compte <strong>de</strong><br />
ces vérités et ses salaires augmentent plus<br />
qu'ailleurs.<br />
M. Siegfried. — J'espère, en terminant, que<br />
le tarif présenté par la commission, déjà<br />
amendé, sera encore l'objet <strong>de</strong> nouvelles aîné<br />
liorations. (Applaudissements.)<br />
ragricuL'uure d'une ruino imminente et déve-<br />
Loppé iiotro industrie.<br />
li s'agit do savoir ei <strong>de</strong>s circonstances ne s©<br />
sont pas produites, qui comman<strong>de</strong>nt d'an opé-<br />
rer la revision. (Applaudissements.)<br />
LE DÉPLACEMENT DES INSTITUTEURS<br />
M. Blanc. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la Chambrre <strong>de</strong><br />
fixer une séance -spéciale 1© .8 juillet pour la<br />
discussion <strong>de</strong> mon rapport «datif au déplace-<br />
anent d'office <strong>de</strong>s instituteurs.<br />
Ni. Deumergue. — Le gouvernement ne peut<br />
pas s'associer à la domain<strong>de</strong> <strong>de</strong> mis© à ren-<br />
dre du jouir <strong>de</strong> M. Blanc, qui, vu le nombre<br />
-.Les .projets en discussion, n'aurait d'autre ré-<br />
sultat que d© mettre La confusion dans l'or-<br />
dre du jour, » (Applaudissements.)<br />
Par 407 voix contre. 1C2, la proposition d©<br />
M. Blanc est repoussé e.<br />
M. Cioux. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'inacrlptlot» à l'or-<br />
dre du jour d© La séance do jeudi matin do<br />
•la discussion <strong>de</strong> ma proposition sur 1© régi-<br />
me <strong>de</strong>s insertions légales ©t judiciaires. (Ex-<br />
clamations.)<br />
M. Kloîz. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, au cas où la Cham-<br />
bre déci<strong>de</strong>rait <strong>de</strong> tenir une séance spéciai©<br />
jeudi matin, que cette séance soit consacrée<br />
à La discussion du tarif <strong>de</strong>s douanes. » .<br />
La Ghaimbre, cens allée, déci<strong>de</strong> d© ne pas<br />
tenir une séance spéciale jeudi matin.<br />
Demain .«éartc© à 9 heures, pour la suite d©<br />
la discussion du tarif diciua.n 1er.<br />
.La séance est Levée à 7 heures moins 20.<br />
AU PA&AI8 B<br />
La suppression <strong>de</strong>s loteries<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
La commission d'administration générale<br />
<strong>de</strong> la Chambre s'est occupée du projet récem-<br />
ment déposé par le gouvernement et portant<br />
,u,r la suppression dos loteries.<br />
Après discussion, la commission a décidé <strong>de</strong><br />
joindre au projet du gouvernement celui dé-<br />
posé précé<strong>de</strong>mment par M. Arithyme Ménard<br />
aur le régime <strong>de</strong>s loteries.<br />
M. -Ribierro, désigné comme rapporteur,<br />
n'accepte que sous la condition <strong>de</strong> faire sur<br />
le projet du gouvernement, pour la rentrée<br />
d'octobre, un travail exposant à la commission<br />
Ses conditions dans lesquelles U serait procédé<br />
ù la liquidation prévue <strong>de</strong>s loteries autorisées<br />
et non émises.<br />
On reniarquiera, en effet, que le projet du<br />
gouvernement comporte une autor i.sation dé-<br />
laissions nouvelles dites <strong>de</strong> liquidation dont<br />
le montant total, frais compris, atteindrait<br />
73,600,000 francs pour procurer aux sociétés<br />
intéressées un produit net <strong>de</strong> <strong>29</strong>,439,582 francs.<br />
parquet du procureur général s© propos© <strong>de</strong><br />
désigner tenmediatemeut î© magistrat qui pré-<br />
si<strong>de</strong>ra îa cour d'assises, bien quo Mme Stet<br />
iiheïl n© doive .piolxil'lcrtieuL CM n paraître <strong>de</strong>-<br />
vant lo jury qu'au mois d'octobre prochain.<br />
Il appa.rtiie.ndra à c© prési<strong>de</strong>nt d'examiner ai<br />
les nouveaux témoignages <strong>de</strong>s infirmiers ««it<br />
dénature à nécessiter urne nouvelle enquête ;<br />
dans l'affirmative, c'est c© magistrat luiinê-<br />
irio qui l'ordonnerait.<br />
Il se pourrait donc que l'affaire donnât lieu<br />
à <strong>de</strong> nouvelles investigations, à <strong>de</strong> nouvelles<br />
comparu tion s et à <strong>de</strong> nouvelles (polémiques.<br />
Mme Steinlieil. qui reçoit chaque jour la vi-<br />
site, d© son avocat ou <strong>de</strong> son «secrétaire, M<br />
Stekthard, persiste dans le système <strong>de</strong> défense<br />
que l'on connaît et dont les témoignages <strong>de</strong>s<br />
infirmiers augmenteraient encore la vraisem-<br />
blance. •'"TsfïîH<br />
gui<br />
C'est <strong>de</strong>vant<br />
La guillotine en Algérie<br />
Alger, 28 <strong>juin</strong>.<br />
... uno foule Immense que oe ma-<br />
rin, au petit jour, a eu Itou à Bossuet l'exécu-<br />
tion <strong>de</strong>s trois condamnés.<br />
Toute la nuit, une section du 1 er étranger<br />
avait campé <strong>de</strong>vant les bois <strong>de</strong> justice, tandis<br />
que <strong>de</strong>s -patrouilles <strong>de</strong> tirailleurs faisaient <strong>de</strong>s<br />
ron<strong>de</strong>s. . , ,, ,<br />
Cheikh Ould Clieikk a été exécute lepre-<br />
mie-r, puis Mohammed Ben Sliman. enfin la<br />
têfco d© Nour Boucntn est tombée la <strong>de</strong>rnière.<br />
Les indigènes ont observé le plus grand cal-<br />
me ; U n'y a eu aucun inci<strong>de</strong>nt.<br />
Le Ci^uâaî8iaiF3 As Solférino<br />
Réception à l'Hôlol-<strong>de</strong>-Ville<br />
Paris. 28 <strong>juin</strong>.<br />
Cet aprè-s/midi, à l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville a ©u Lieu<br />
ia réception dos délégués italiens venus à l'oc-<br />
casion <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> Solférino,<br />
Des discours ont été prononcés.<br />
Le conseil municipal avait convié à la cé-<br />
rémonie le comte Gallina, ambassa<strong>de</strong>ur d'Ita-<br />
lie à Paris, les maires <strong>de</strong> Rome, Gênes, Milan,<br />
Turin, Pérouss© et Cooi, ainsi que les Vétérans<br />
<strong>de</strong> 1859 et les membres marquante <strong>de</strong> ia colo-<br />
nie italienne.<br />
A trois heures, les invités ont fait leur en-<br />
trée «jans la salle <strong>de</strong>s séances, décorée <strong>de</strong> dra-<br />
peaux <strong>de</strong>s doux nations ; les conseillers muni-<br />
cipaux saluent l'entrée <strong>de</strong>s Italiens par <strong>de</strong>s<br />
applaudissements et le cri <strong>de</strong> : « Vive l'Ita-<br />
lie ! » Ceux-ci répan<strong>de</strong>nt par le cri d© : Vive<br />
la France ! »<br />
MM. Chausse, prési<strong>de</strong>nt du conseil munici-<br />
pal, <strong>de</strong> Selves, préfet <strong>de</strong> la Seine, et Lépine,<br />
préfet, <strong>de</strong> police, prononcent <strong>de</strong>s allocutions,<br />
auxquelles répon<strong>de</strong>nt MM. Gentilli <strong>de</strong> Giusep-<br />
pe, au nom <strong>de</strong> la Ligue franco-italienne, et<br />
Nathan, maire <strong>de</strong> Rome.<br />
Ce <strong>de</strong>rnier présente à la municipalité la<br />
maquette du monument, « l'Indépendance ita-<br />
lienne », que le Comité <strong>de</strong>s fûtes se propose<br />
d'offrir à la ville <strong>de</strong> Paris.<br />
Les invités sont ensuite conduits dans les<br />
salons, où une réception, suivie d'un concert,<br />
a été organisée en leur honneur.<br />
LIE AFFAIRE DU MAROC<br />
Los morts vsn{ vite<br />
Fez, 2tf <strong>juin</strong>.<br />
La mère <strong>de</strong> Moulai el Kébir est mort» co<br />
matin ; elle aurait succombé aux ma.r.au.<br />
traitements qu© mi aurait fait infliger Mou-<br />
lai Halid, qui l'accusait d'avoir excite sou tirs<br />
a la rébellion.<br />
Si Abbas el Fasi, khailifat du Glaoui, est<br />
également morl hier matin, après une court©<br />
maladie.<br />
Voyages <strong>de</strong> Souverains<br />
La croisière du tsar<br />
Stockholm, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Après un déjeuner h bord du yacht impérial<br />
Btanilart, auquel assistaient la reino douai-<br />
rière do Suè<strong>de</strong> et la famiifi.e loyale, ie yacht<br />
n .levé l'ancre, aimai quo les autres navires<br />
russes et ceux d© l'escorte suédoise.<br />
Le Siandart a gagné le château Tullgarn,<br />
où le roi et la reine do Suè<strong>de</strong> l'ont suivi en<br />
automobile.<br />
; En partant, 1© 1sa.r a laissé 10,000 roubles<br />
pour les pauvres do Stockholm.<br />
Estoe un «ou ?<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
C© matin, à onze heures et <strong>de</strong>mie, aans l©<br />
jaTdin du Luxembourg, un individu d'origine<br />
étrangère, qui s'obstine à ne pas vouloir rndi<br />
quer son i<strong>de</strong>ntité, a tiré trois coups <strong>de</strong> rcvol<br />
ver sur une petite fille d© I ans, Rente uti-<br />
manu, qui jouait sous la surveillance <strong>de</strong> ea<br />
gouvernante.<br />
Personne n'a été blessé<br />
L'auteur <strong>de</strong> cette tentative <strong>de</strong> meurtre a été<br />
envoyé au poste <strong>de</strong> police ; on a trouvé sur lui<br />
une lettre qu'il a reconnu avoir écrite et qui<br />
contenait cette phrase : » ïe tue les enfants<br />
français dans les jardin?<br />
Jusqu'à présent, on croit M trouver en pré-<br />
sence d'un fou.<br />
Acci<strong>de</strong>nt à M, Emiie Faguet<br />
Paris, W <strong>juin</strong>.<br />
M. Emile Faguet, membre <strong>de</strong> l'Académie<br />
française, professeur à l'Université <strong>de</strong> Paris,<br />
quittait la Sorborme lorsqu'il fit un faux pas<br />
À tomba si malheureusement qu'il se cassa ia<br />
jambe droite.<br />
. Pareil acci<strong>de</strong>nt était déjà arrivé, il v a quel-<br />
ques années, à M. Faguet.<br />
Le blessé a été transporté à son domicile.<br />
Sainte-Ltvrado (Oh. ChIMs). Messadoua (G. Stern).<br />
Sjlvor-Stronk {ItdlUMwse), l'arisia (Losr.urc). Frangi-<br />
ne (X). Vaîviûta (•). Oliilds), la C'-lianUeieur (J. Zen-<br />
nings).<br />
Prix do Popinvast : Talo BirlbU [X). vinrent (Oh.<br />
Childs). Syphon (M. BaraM. Borna fOUaU). Héroï-<br />
que (ltortwinx). Ugottn (X). Kumamoto (l'aris), La<br />
Zecca ou Lara* (A. O. Tay.lor), ruinr (J. Jt-miin;:"),<br />
Trip*e-ltoni? (Bef. inlute. — 1. Failtiot {R. O. F.)<br />
querin.<br />
400 mètres plats. — 1. raiiiiot (R. c. F<br />
SI" 1/5; *. MaUa.it (R. C. R.j.<br />
K00 mètres plats. — L Cauile; 2. Poulenard.<br />
l.SOO mètres pUt». — 1. Keyser (S. C. Y.)- S, Ver-<br />
sel (R. C. F.j.<br />
'i.oefl mètres, stecpie-clifise. — 1. Lizandier (M. C)-<br />
S. 1>0 Fleurac (R. O. F.).<br />
ll(i métras, haies. — L Ilervoche (B. E. C<br />
courogie (S. li. V. G.).<br />
MX) métyr«s, haies. — 1. FaRKot (R. C. F.); î<br />
Saut en lon-prueur sans élan. —- 1. Matte {R. C<br />
8 m. 11: a. uiUarfl.<br />
Saut en hauteur av«c élan. — 1. André (S<br />
l m. 70; 5. Rarné.<br />
Saut en tonffueur avec élan. — i. Gulleries (B. E<br />
C), C m. 54; S. Pascarel (S. B. U. C).<br />
Saut en hauteur sans élan. — 1. Andr (S. F.)<br />
1 m. £>i ; 2. Perdrix.<br />
Lanceraient dn poids. — 1. Vassenr (R. C. R.)<br />
L! m. -7S; î. 'l'tson 7.<br />
L'oratour examino le bilan <strong>de</strong> nos échanges<br />
et montre qu'eu 11)07 les produits du sol na-<br />
tional avaient pris sur te marché français la<br />
place <strong>de</strong> GOO millions <strong>de</strong> produits étrangers.<br />
M. Jean Merci. — Oe résultat est dil à la<br />
diffusion <strong>de</strong> l'enseignement -agricole et au ré-<br />
gime douanier <strong>de</strong> 1802. (Interruptions.)<br />
M. Laoiea. — Cela n'existe pas, l'enseigne-<br />
ment agricole ; il y a <strong>de</strong>* fonctionnaires, mais<br />
pas d'agriculteurs. (Applaudissements sur da<br />
nombreux bancs.)<br />
M. Jean Morel. — On a reproché à notre po<br />
litiqu© douanière d'avoir eu pour conséquent©<br />
l'augmentation <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> première né-<br />
cessité.<br />
Cela n'est pas exact ; aujourd'hui, Je prix<br />
du blé, en France, est parité avec le prix pra-<br />
tiqué ©n Angleterre.<br />
En ce qui concerne la viand, seule, la vian<br />
d© d© porc a augmenté tic 0 fr. 01 par kiJo.<br />
A l'étranger il y a eu, au contraire, une<br />
hausse sensible sur le prix do la vian<strong>de</strong>.<br />
Pour les vins, . on n constaté une diminution<br />
moyenne <strong>de</strong> 42 % dans les cours pratiqués aux<br />
entrepôts <strong>de</strong> Bercy, Mitre les années 1800 of,<br />
1908,<br />
. J'affirme que las tarifs <strong>de</strong> 1802 ont sauvé<br />
Encore les Lysess si le Suicido I<br />
Avignon, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Une jeune fille du collège d'Avignon, oous<br />
l'empire <strong>de</strong> «-©proches qui lui auraient valus<br />
une récente incarta<strong>de</strong>, est monté© sur lr<br />
Mit pour se précipiter dans la cour.<br />
Ayant heureusement glissé sur la pente, elle<br />
s'est abattue le long <strong>de</strong>s tuiles, non loin <strong>de</strong> la<br />
gouttière et c© ne fut qu'avec -les plus grau<br />
<strong>de</strong>s précautions qu'on réussit à se porter à<br />
son secours,<br />
Le soir même, la directrice du collège aurait<br />
reconduit en automobile cette jeune aéses-<br />
pérée à sa famille<br />
Les « Camelots dy Roî »<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Cet après-midi plusieurs « Camelots du<br />
Roi » parmi lesquels M. Serge Réal <strong>de</strong>l Sarte,<br />
se trouvaient au jardin du Luxembourg, lors<br />
qu'ils furent provoqués par un groupe d'étu-<br />
diants <strong>de</strong> la Fédération républicaine, à la<br />
tête <strong>de</strong>squels s© trouvait M. Delpech, iils du<br />
sénateur.<br />
Celui-ci ayant dit aux « Camelots » ; « Vous<br />
n'êtes que <strong>de</strong>s lâches ! » M. <strong>de</strong>l Sarte et ses<br />
amis bondirent sur les provocateurs : une<br />
bagarre s'ensuivit ; <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés on distri-<br />
bua coups <strong>de</strong> poing et coups <strong>de</strong> canne.<br />
M. Dalrech a été légèrement blessé ù là tété<br />
'ViFFAIBESTÊINHEiL<br />
Paris, 2ri in in.<br />
Un journal annonçait co matin quo M#W3<br />
Steiuheii était atteinte <strong>de</strong> tuberculose et que<br />
.<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins avaient été appelés pour l'exa-<br />
miner d© plus près.<br />
Il ©st exact, en effet, que Mme Steinbr!! se<br />
trouve dans un état <strong>de</strong> santé un peu précaire,<br />
mais Les iné<strong>de</strong>cins, qui la visitent ;it>scz sou-<br />
vent dans sa celLule, n'ont o.ucuueni*nt, à<br />
son sujet, pitrlé <strong>de</strong> tuberculose.<br />
Ils ont diagnostiqué <strong>de</strong> l'anémie.<br />
Mme Steinlieil est très affaibli© physique-<br />
ment et mortUement, mais cola s'explique suf-<br />
fisamment par 1© long séjour qu'elle a déjà<br />
tait ma prison.<br />
Quant à sa mis© «n liberté provisoire, il<br />
n'en est point question ; on .c© (moment, le<br />
souci du défenseur est tout autre ; il ,se préoc-<br />
oup© surtout d© l'intérêt Quo présentent pour<br />
la cause d© sa client© les révélations faites<br />
par <strong>de</strong>s infirmiers qui auraient aperçu <strong>de</strong>s in-<br />
dividus vélos die lévites autour <strong>de</strong> l'impasse<br />
RoiiKSiin.<br />
D'autre part, nous croyons savoir au© le<br />
Dtimseg <strong>de</strong> chevaux<br />
K rrciEun,<br />
Taris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Prix Granttlieu, steeple-chase, à réclamer, 3,000<br />
francs, 4,0cO MM environ. — L Rosita I1L par<br />
Lutin et Rlo-Acha, à M. James Uennessy (Patlrc-<br />
aent); 2. Bayonet. à M. Th. Hitchcock (J. Robin-<br />
son) ; 3. Jolly-Pééaeh, à M. I. Wysoci (Hav.kins).<br />
Pion placés : Crémant. Jungfrau.<br />
Quatre .kmguers. Cinq ?nHi»»UTT<br />
Mutuel : Gagnant lti; placés ; Rosita III 13 50,<br />
Bayonot 30.<br />
Prix d« la Gïbau<strong>de</strong>rie, stoqpto-cli&se. S" série. 5,000<br />
francs, 3,&0t> mètres, environ. — 1. Frelon II, par<br />
Lauzon et Magidaiio, à M. L. Obrv-Ru»<strong>de</strong>rer; 2. Or-<br />
gerus, â M. E. Deutsch <strong>de</strong> la Meurthe (Calver) ; 3. Le<br />
Baigneur, a M. le comte <strong>de</strong> Castelbajac {Larbey).<br />
Quatre longueurs. Dix. long'ueujs.<br />
Slutuel : Gagnant 73.<br />
Prix <strong>de</strong> Meudon, course <strong>de</strong> haies, 7,000 francs,,<br />
S.TOe mètres environ. — t. Ciafc, par Edouard III et<br />
Or.-Bavvn m, à M. G. Beaqaassac (D**ej-er); 2. Le<br />
I(Orii>iot. a M. M. Michel E. Lazard (J. Bartholoraew)<br />
3, Rutland's Arms, à St. lo baron M. <strong>de</strong> Rothschild<br />
(flatvktns).<br />
Non placés ; Raoul-<strong>de</strong>-Nangis, Boîte-à-Musique, In-<br />
caan-God, Javary, Liseâotte, Korimo-iMl-PiObertot,<br />
Septennat, Rat-à-Poils, Pejo II, Volcan 1U, Séa-King<br />
tombé, Perspicace dérobé, Bonneiles dérobée.<br />
Trois longuers. Desux longueurs.<br />
Mutuel : Gagnant 110 50; placés : Gab 32, Le<br />
Loupiot 132 50, P,utliaml's-ATms 30 50.<br />
Grand Prix <strong>de</strong> i'JiLevage, steqpje-chase, 50,000 fr..<br />
4.5D0 métrés environ. — L CarRpieUo, par Chamoati-<br />
beri et Pomme-ii'Or, à M. James Ilesnnessv (Parfre-<br />
raenl); 2. GrrHid-Misiral, à M. L. <strong>de</strong> Roniaitet (Dc-<br />
leyer); 3. Mélèze, à M. Ephrussi (A. Carier).<br />
Non placés ; Antinous, Picrragno, Auorstaedl, Su-<br />
shido tombé.<br />
Deux .longueurs. Cinq longueurs.<br />
Mutuel : Gagnant Sri; placés : Ca©pie.Uo 25 50,<br />
Grand-Mistral, 03.<br />
Prix Aquilon, steeple-chase, handicaîp, 5,000 fr..<br />
i.COO mètres environ. — 1. SchaHhouse, par Chalet<br />
et -Oeaitreiban<strong>de</strong>, à M. Champion (A. Chajpman); 2.<br />
Ooutte-d'Or. à M. Guerlain (llawkins); 3. Morawetz<br />
tombée, à M. F. Folin {Defeyer).<br />
Non placée ; Kassaba tombée.<br />
Trois longueurs.<br />
Mutu-ei : Gagnant 25 50; placés : Scliaffhouse 10 50<br />
Goittte-d'OT 21.<br />
Prix <strong>de</strong>s Veneurs, course <strong>de</strong> haies, handicap, 4,090<br />
francs. 3.KW mètres environ. —- l. Miss-Ferreira paT<br />
arey-M«lton et La Bastille, à M. E. Baliero (Bour-<br />
tla,le); 2. IIonor-BrigM. à M. James Hennessv (Par-<br />
trement) ; 3. Gaspard, à Mme Cl. Procureur (Héath).<br />
Non placés : Diadoque, Biscaye, Crossoptylon, Pe-<br />
tit-Frère, Le Liseron.<br />
Une longueur et <strong>de</strong>mie. Dix longueurs.<br />
Mutuel : Gagnant 131; placés : Miss-l'errcira 21 50<br />
Honor-Bright 14, Gaspard 14 SO.<br />
i K (TRiSOLUES<br />
Voici les résultats <strong>de</strong>s courses <strong>de</strong> dimanche •<br />
Prix Régional, trot attelé. — 1. Pic.U-PocUet • 2<br />
N mette.<br />
N'on placés : Cccur, Minotière.<br />
Mutuel : Gagnant il; iplacés : Pick-Pociwt 7, Ni<br />
nette 8,<br />
l'rix lie la Société Sjpoilive d'Encourageiaent. —<br />
i. Attrau>cz-La; 2. Bristol; 3. Malgré-Tout.<br />
Non placés : Ksquilor. Lotus. Lorette, Vivante,<br />
Saint-Lac, BJeuse. Toréador, l'In ique.<br />
Mutuel : Gagnant il; piacés : Atlcajiez-La 6 50<br />
Bristol c 50, Malgré-Tout 14 50.<br />
IMx <strong>de</strong> Rapin. — 1. Béease.<br />
Non .placé : EÉryjrtl lu». ,<br />
Mutuel ; Gàgiuiiut 27.<br />
Prix du Gouvernement. — l. Véru.<br />
N'on placé : Numa-IIoura.<br />
Mutuel ; Gagna»» 9.<br />
Prix oo la Société <strong>de</strong>s ttewle-Cbases. — 1. Sor-<br />
guiua.<br />
N'on placé : Cour-d'Amour.<br />
Mutuel : Gagnant 14.<br />
k M.usoNs-L/irrirrs<br />
Paris. ?e <strong>juin</strong>.<br />
Demain courses à Maisons-LaiflUe. Partants et<br />
montés probables ;<br />
Prix dos- Essarts : Le Fiic (J. Jennings). I-'aliker<br />
(K), Plutarque (Bishof), Adler (Dutly), Fliut (X), Coq<br />
<strong>de</strong>-fer (M. Barat). Saint-Cast (J. Ctiilds), SMteous<br />
(RriRUouse). Muniereau (X). l'hra H arma tk ta (Ch.<br />
CltUdsi, Ohcstci' (Uyan), Colombio ou Un.terwal<strong>de</strong>.n<br />
(A. C. Taylor), Saint-Marceau (A. Mac Intyre), Go-<br />
less (O'iwn.<br />
Prix <strong>de</strong> Huez : Mental (Ch. CliUds). Aveyron (G<br />
Stern), Weber II IBarré), Raleiffh (BelUiouse), Can<br />
Comba (Milton Henry), Clarcns II (BerUicaux). Can<br />
tinler (O'Ncil), Pujo III (Barbe), Alby (J. Jennings)<br />
Enemoourt (A. C. Taylor).<br />
Prix d'Aiffremoni : Rienzi (Rya.n), Claire-fontaine<br />
(Belihouse), Miga<strong>de</strong>c. (J. Chlld-s), Maroussia (A,<br />
Taylor), Momto-Carlo (L. GLU), Ramcau-d'Or (G<br />
Crout), partant douteux CanteJoup II (X).<br />
Prix d'Essai <strong>de</strong>s pouliches : Bédréchein (O'Neil)<br />
Fino-Orcillo (X), Fair-Uuchess (X), Oobotto (A. C.<br />
Taylor). Bat's-Deliglit (néHliouse). ManEeclio (Ro<br />
relia), r.a Buire (Ch. Chllds), r^rïetto (T^onard). Fo-<br />
liosa, (G. Sbem), Ravigote (M. Barat), Libéria (lîer-<br />
teaux), Doualdina (F. ilardy), Dalia.ble (Kyan), Fr'<br />
gn ir (J. Jenning's), KloiRv-iior (Mil ton îu nry), Ma<br />
Honey (X), Hermlone (A. Mac intyre), Touraine (X),<br />
G«ni>a (
PONTS ET CHAUSSÉES<br />
\Ê diplôme d'ingénieur <strong>de</strong>s constructions ci-<br />
xiit/S ti été accordé aux élèves externes et<br />
étrangers sortant <strong>de</strong> l'Ecole nationale <strong>de</strong>s<br />
nom» et chaussées dont les noms suivent :<br />
MM. Lagôre, Iezierski, Lhuillier, Bailly,<br />
r;randémange, Lolseau, Le Page, Delcour<br />
tafVaire, Boviliie, Desaint, Faluny Prévost,<br />
Bedoux, Devlsme, Kochkine, Audigués, Saus-<br />
sard.<br />
Mardi <strong>29</strong> luin 1959<br />
POSTES ET_TËL£GBÀPHES<br />
Ont été nommés :<br />
Receveur principal <strong>de</strong> 3° classe à Ro<strong>de</strong>z, M.<br />
ile Glandières, receveur <strong>de</strong> bureau composé <strong>de</strong><br />
môme classe, à Mazamet, en remplacement do<br />
lit. Duniis, appelé a Orléans, R. p.<br />
Receveur do bureau composé <strong>de</strong> 3» classe à<br />
Mazamet. M. Garrouste, receveur <strong>de</strong> même<br />
niasse à Saint-Affrique, en remplacement do<br />
M. Glandières.<br />
, Reooveur <strong>de</strong> bureau composé <strong>de</strong> 3» classe à<br />
NIa.rni.an<strong>de</strong>, M. Vèze, receveur do bureau sim-<br />
ple <strong>de</strong> lro classe à Gazas, en remplacement <strong>de</strong><br />
M. Gerniohe.<br />
Ont été nommés facteurs <strong>de</strong>s postes : à Ba-<br />
gnôres-cte-Bigorre, M. Cabassière, ex-caporal<br />
au li t<br />
0<br />
d infanterie ; à Castres, M. Rouoayrol,<br />
ex4xrigadier au régiment d'artillerie ; à Maza-<br />
met, M. Andineu, ex-brigadier au 2" d'artàlLe-<br />
;is.<br />
Les Poursuites eoalre if meure<br />
De notre correspondant particulier :<br />
Pau, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Mgr Gieure, .évèque do Bayonne, et MM. les<br />
tbbôs Larro et Miran<strong>de</strong> ont comparu ce matin<br />
levant notre tribunal correctionnel.<br />
La Parquet relève contre Mgr l'évêque <strong>de</strong><br />
bayonne <strong>de</strong>ux délits dont il croit trouver les<br />
iléments dans <strong>de</strong>ux lettres pastorales du vail-<br />
lant prélat :<br />
1° Entraves à la liberté <strong>de</strong>s enchères pré-<br />
rues pur l'article 412 du Co<strong>de</strong> pénal ; l'aceu-<br />
Éation vise ici la lettre <strong>de</strong> Mgr Gieure sur la<br />
l'évolution <strong>de</strong>s biens ecclésiastiques.<br />
2° Infraction à l'article 35'<strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> sépa-<br />
ration ; c'est la lettre <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Bayonne<br />
sur l'école neutre qui forme la .base <strong>de</strong> cette<br />
!> ré vent ion .<br />
En oe qui touche les entraves à la liberté<br />
«as enchères, la poursuite dénote <strong>de</strong> la part<br />
i e la Justice biocar<strong>de</strong> un acharnement scan-<br />
daleux ; en effet, les tribunaux, les Cours<br />
rl appel et la Cour <strong>de</strong> cassation elle-même se<br />
sont prononcées dans <strong>de</strong>s espèces i<strong>de</strong>ntiques.<br />
Mgr Duparo, évêque <strong>de</strong> Quimper, Mgr<br />
t'terty. évèque <strong>de</strong> Montauban. poursuivis du<br />
même chef <strong>de</strong> prévention, ont été acquittés ;<br />
|a jurispru<strong>de</strong>nce est aujourd'hui fixée.<br />
Dans les poursuites intentées à Mgr Duiparc<br />
Baron, Mme 3ourd.au <strong>de</strong>s Privais, <strong>de</strong>s amis<br />
venus d'Angleterre, etc., etc.<br />
Après la cérémonie, un lunch a été servi<br />
dons les grands salons du château <strong>de</strong> Beau-<br />
désert, dont le baron ot la baronno <strong>de</strong> Benoit,<br />
aidés par Mme <strong>de</strong> Ginestou, faisaient les hon-<br />
neurs avec la bonne grâce et l'affabilité par-<br />
faite qui leur sont naturels.<br />
Le comte et la comtesse <strong>de</strong> Lanascol sont<br />
partis pour un long voyage ù l'étranger.<br />
Théâtre Antip ile la Citô ûe Carcassonne<br />
M. le docteur Oharry n'a pas seulement rencontré<br />
en son distingue confrère, M. le docteur Semipe, ad-<br />
joint au maire do Oarcassonno, un ami dévoue,, mais<br />
encore un collaborateur éclairé et très passionné<br />
d'art .<br />
L'adjoint délégué aux Beaux-Arts a été la cheville<br />
ouvrière <strong>de</strong> toute cette vaste et déiinitive organisa-<br />
tion du Théâtre antique <strong>de</strong> la Cité.<br />
Donc le 25 juUlet, au milieu <strong>de</strong> .très curieuses rui-<br />
nes que les récents et gigantesques travaux d'amé-<br />
nagement du Théâtre ont mises à jour, le plus<br />
grand tragédien qui soit au mon<strong>de</strong> interprétera<br />
l'œuvre puissante <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s plus grands génies<br />
(poétiques <strong>de</strong> notre époque. L'attrait <strong>de</strong> cette repré-<br />
sentation unique, qui no pourra avoir do len<strong>de</strong>main,<br />
s'augmentera par les soins généreux <strong>de</strong> ta munici-<br />
palité du fantastique spectacle <strong>de</strong> l'embrasement <strong>de</strong><br />
ces vieux remparts.<br />
A Paris, sous le patronage du Tourln,g-Clul>, <strong>de</strong><br />
l'Automobiite-Olub et du Syndicat d'Initiative <strong>de</strong><br />
l'Au<strong>de</strong>, <strong>de</strong> véritaixles pèlerinages artistiques s'orga-<br />
nisent, t/e Comité est littéralement débordé par les<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements et <strong>de</strong> billets, qui af-<br />
Guetnt do tous côtés.<br />
C'est que jamais il ne sera permis d'entendre un<br />
drame <strong>de</strong> lyrisme plus élevé interprété par Mou net<br />
Sully et une troupe admirable, dans un décor natu-<br />
re*, qui sera la plus impressionnante évocation d'un<br />
passé, rempli <strong>de</strong> souvenirs grandioses.<br />
(Communiqué.)<br />
JiHHiJiiiinmiuinuuiii)mnmm,<br />
Services vicinaux<br />
MM. Etienne Delpeuch, Jean Su'lviac, Paulin<br />
Ardourel, Ein.ilien DaLeus, Jean Maiê, ont été<br />
nommés cantonateiB <strong>de</strong>s services vicinaux du<br />
département.<br />
ALBI. — Choses municipales. — Le conseil<br />
d'Etat a annulé l'élection du citoyen lisquihtt<br />
conseiller municipal socialiste d'Albl ; notre<br />
assemblée communale, par suite <strong>de</strong> cette déci-<br />
sion «t du décès <strong>de</strong> M. Gibect, se trouve ré-<br />
duite à vingt-cinq membres.<br />
Certains contreivs onrt, prétendu que d'absen-<br />
ce <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux édiles rendait nécessaire <strong>de</strong> nouvel-<br />
les élections ;' c'est là une erreur absolue ;<br />
ta Cour <strong>de</strong> Rennes d abord, celle do Poitiers une nouvelle consultation du suffrage univer-<br />
Liisuite, ont déclare expressément que pour fiel n'est exigée par la loi qu'au cas où un<br />
qun y au <strong>de</strong>nt, il faut que le ministère public conseil est privé d'un quart do ses membres,<br />
aparté la preuve d un trouble effectif à la De nouvelles élect ions sont également indis-<br />
sS^^J e SSSS^}.i l M lul «««t pas d'éta- pensables lorsqu'un membre <strong>de</strong> la municipali-<br />
té disparaît, ce qui pourrait <strong>de</strong>venir le cas à<br />
Albi, si le citoyen Robert, nanti <strong>de</strong> la justice<br />
<strong>de</strong> paix qui lui est promise, donnait sa dou-<br />
ble démission d'adjoint et <strong>de</strong> conseiller muni-<br />
cipal.<br />
En ©.résigne. — Ainsi que nous l'avons dit<br />
dans un précé<strong>de</strong>nt 'numéro, le syndicat d'Ini-<br />
tiative du Tarn organise pour le dimanche 4<br />
juillet prochain une excursion en Grésigne<br />
Irlir que ce trouble ait été possible et la Cour<br />
Ile cassation a consacré cette doctrine.<br />
Pour Mgr Marty, le tribunal <strong>de</strong> Montauban<br />
envisageant la question à un point <strong>de</strong> vue<br />
moins strictement juridique mais plus élevé,<br />
a reconnu que les instructions <strong>de</strong> lévêque ne<br />
touvaient exercer leur action que par la<br />
croyance qui s'y rattache et que l'expression<br />
d'une doctrine religieuse ne s'imposant que<br />
,»ar son ascendant moral, ne saurait réaliser .<br />
la contrainte que punit l'article 412 du Co<strong>de</strong> avec visite <strong>de</strong> Cor<strong>de</strong>s, Vaour et Saint-Aritoiiin.<br />
Nos compatriotes trouveront, au bureau d'Al-<br />
bi du S. I. T. tous iies ir-eneeignements utiles<br />
ot nécessaires.<br />
Nous rappelons simplement que le prix to<br />
tal <strong>de</strong> l'oseursion, gran<strong>de</strong>ment ouverte à tou-<br />
tes et à tous, est. <strong>de</strong> quatorze francs, et que le<br />
délai d'inscription expire vendredi 2 juillet, a<br />
pénal.<br />
Dans son arrêté du 12 mai <strong>de</strong>rnier, la Cour<br />
le Toulouso s'appropriait en partie ces con-<br />
sidérants.<br />
On comprend dès lors que le juge d'ins-<br />
îruction <strong>de</strong> Bayonne ait rendu une ordon-<br />
aance <strong>de</strong> non lieu ; ce qu'on comprend moins,<br />
est que le procureur <strong>de</strong> la République ait quatre heures du soir.<br />
trappe d'opposition cette ordonnance .et que<br />
la chambre <strong>de</strong>s mises en accusation -<strong>de</strong> la<br />
Coar <strong>de</strong> Pau ait fait droit à ses réquisitions en<br />
renvoyant Mgr Gieure <strong>de</strong>vant le tribunal cor-<br />
rectionnel.<br />
Nous avons dit que Mgr Gieure est .poursuivi<br />
aussi à l'occasion <strong>de</strong> sa lettre pastorale 6ur<br />
( école neutre.<br />
— Vous êtes prévenu, lui a dit le juge d'ins-<br />
truction, d'avoir, dans votre lettre pastorale<br />
du 15 novembre <strong>de</strong>rnier, .poussé à la violation<br />
jle la loi à l'occasion <strong>de</strong> l'enseignement neu-<br />
ire. »<br />
Mgr Gieure a fait la réponse que lui dictait<br />
son <strong>de</strong>voir d'évêque et que les catholiques<br />
attendaient <strong>de</strong> sa fermeté.<br />
— Cela est absolument exact, a-t-il dit. cela<br />
est écrit dans mes instructions et cela je le<br />
teéorirai et je le maintiendraL<br />
C'est dans ces conditions que s'ouvre le pro-<br />
cès d'aujourd'hui.<br />
M. la prési<strong>de</strong>nt Villeneuve prési<strong>de</strong> ; M. le<br />
procureur <strong>de</strong> la République Fabre occupe le<br />
liièjfe du ministère public.<br />
M* Riquoir, du barreau <strong>de</strong> Pau, assiste Mgr<br />
Gieure ; M ea Guichenné et Lasagne sont les<br />
défenseurs <strong>de</strong> MM. les abbés Larre et Mi-<br />
ran<strong>de</strong>. -i-.<br />
La foule est considérable.<br />
M. ie prési<strong>de</strong>nt lit un dithyrambe on l'hon-<br />
neur <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> séparation ; il est seul à ne<br />
pas estimer ce hors-d'eeuvre comme <strong>de</strong>s moins<br />
à sa place.<br />
Mgir l'évoque, fait une déclaration <strong>de</strong>s plus<br />
('levées dans laquelle il conteste au tribunal<br />
le droit <strong>de</strong> juger l'acte épiscopal.<br />
M. le procureur Fabre est haineux, mais<br />
vi<strong>de</strong> d'arguments ; il qualifie d'orgueilleuse<br />
a déclaration <strong>de</strong> l'évêque. L'auditoire pro-<br />
:este.<br />
M ea Guichenné et Laxagoe réduisent à néant<br />
.'es arguments d'accusation contre MM. les<br />
•ibbés Larre et Miran<strong>de</strong>.<br />
M" Riquoir prononce pour Mgr Gieure une<br />
admirable plaidoirie <strong>de</strong> fond et d© forme<br />
;a science juridique et l'esprit se donnent la<br />
..iai.it ; il réfute victorieusement le réquisi-<br />
toire.<br />
L'assistance acclame ce magistral discours.<br />
.Le jugement sera prononcé â huitaine.<br />
Pas d'inci<strong>de</strong>nts à la sortie. Pau, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Voici <strong>de</strong> nouveaux détails sur l'audience du<br />
'ribunal correctionnel<br />
Mgr Gieure arrive au Palais <strong>de</strong> Justice à<br />
9 heures avec M. l'abbé Larre, curé <strong>de</strong> Sainte-<br />
iîugénie à Biarritz, et M. l'abbé Miran<strong>de</strong>,<br />
vicaire <strong>de</strong> la cathédrale <strong>de</strong> Bayonne, compris<br />
loua <strong>de</strong>ux dans les poursuites pour avoir lu<br />
m chaire les lettres pastorales <strong>de</strong> leur<br />
évoque.<br />
De nombreux manifestants qui attendaient<br />
te prélat et les <strong>de</strong>ux ecclésiastiques poursui-<br />
vis avec lui les acclament longuement ; ce<br />
n'est qu'à grand'peine que les trois prévenus<br />
beuvent se frayer un passage parmi la foule<br />
et gagner la salle d'audience.<br />
Lo procès commence à 9 heures et <strong>de</strong>mie,<br />
I.e prési<strong>de</strong>nt, après interrogatoire d i<strong>de</strong>ntité,<br />
'lonno lecture, « pour mettre les choses au<br />
point » dit-il, <strong>de</strong> la lettre épiscopale.<br />
Mgr Gieure, renouvelant les termes <strong>de</strong> sa<br />
lettre, fait entendre une énergique protesta-<br />
tion contr la loi sur la dévolution et déclare<br />
'me l'Eglise ne la reconnaîtra et ne s'y sou-<br />
mettra jamais.<br />
Le curé <strong>de</strong> Biarritz et le vicaire <strong>de</strong> la cathe<br />
ârale, interrogés ensuite, reconnaissent l'acte<br />
qui leur est reproché ; ils ont lu publique-<br />
- ment le man<strong>de</strong>ment épiscopal et ils ajoutent<br />
•qu'ils approuvent sans réserve les déclara-<br />
tions faites par leur évêque <strong>de</strong>vant le tri-<br />
bunal.<br />
Le procureur <strong>de</strong> la République requiert uno<br />
."ondanmatiou ; son réquisitoire va à l'en-<br />
lontre <strong>de</strong> tous les arrêts déjà rendus<br />
Les trois avocats, en <strong>de</strong>s plaidoiries élo-<br />
(inontes, ont démontré <strong>de</strong> façon irréfutable<br />
le mal fondé <strong>de</strong> la poursuite.<br />
ARIAGSS<br />
Mardi 22 <strong>juin</strong>, dans la chapelle du château<br />
ne Reaudésert, grâce a une faveur spéciale <strong>de</strong><br />
Mgr l'Evèque <strong>de</strong> Montauban. a été célébré le<br />
mariage du comte <strong>de</strong> Quemper do Lanascol<br />
ïvec Mlle Louise <strong>de</strong> cinostou, cousine du ba-<br />
• <strong>de</strong> Benoit-Corbiùres.<br />
t Ce mariage unit la famille dos duc do Rrc-<br />
agne IVnl.liirvre a une <strong>de</strong> nos vieilles familles<br />
nei conseillers au Parlement do <strong>Toulouse</strong>.<br />
La liancée a été conduite à l'autel par son<br />
ff, M - Alex <strong>de</strong> Ginestou, directeur <strong>de</strong> la<br />
?°neti' (.encrale <strong>de</strong> Marvéjols. Le fiancé par<br />
» baronne <strong>de</strong> Benoit,<br />
'Los témoins étalent, pour le marié, lo<br />
f&? Lanascol et M. Le Grand ; pour 1;<br />
,u o. son frère et le baron <strong>de</strong> Benoit.<br />
Arc"; ml<br />
Ulôt0 a étë fait « Pnr Mlle Jane Casses,<br />
iannn p ^neo du vicomte do Carné, et Mlle<br />
»ffl .. V'''' 1 '''' 1 ' 'l"c ",ndiiii;ait, M. do Vienne,<br />
'neior tlo mari ne.<br />
eaus!! la i'''" l , u ' s
SKWM. yTOMVfluae-. -mmOWAH'WH'-*-*— ~» - m «Tjam-s. i 1— —<br />
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PAR<br />
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JjâantntioR do ('anglais par Pierre LUCUET<br />
XXII<br />
— En vérité, monsieur, dit-elle d'une<br />
roix qu'elle fit glaciale, ce jeune homme<br />
paraît ne pas manquer <strong>de</strong> défenseurs. Je<br />
ri'ai pas le désir <strong>de</strong> discuter ses qualités.<br />
Je ne me souviens <strong>de</strong> lui que comme<br />
d'un homme qui m'a fait souffrir et qui<br />
m'a fait du tort... Ne pourrions-nous pas<br />
parier <strong>de</strong> quelqu'un d'autre ?<br />
Mais je me levai brusquement, en colère.<br />
~ S'il vous a fait du tort, madame,<br />
c'était pour vous sauver la vie. Et s'il a<br />
paru faire une choyé déshonorante, c'est<br />
qu'il estimait votre guérison plus que<br />
Bon honneur. Et comime si tout ceci n'était<br />
pus suffisant, il vous a sauvée une<br />
wrcon<strong>de</strong> fois, et il risque encore, aujourd'hui<br />
môme, son existence pour votre<br />
bonheur. Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permission<br />
d« me retirer, madame.<br />
La princesse releva les yeux vivement<br />
*t tondit une main vers moi. Ses yeux<br />
6'étaient, largement ouverts et ses lèvres<br />
(rénvissaient.<br />
— Non, non, ne partez pas, monsieur<br />
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<strong>de</strong>...<br />
— Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la permission <strong>de</strong><br />
me retirer, princesse, répétai-je, car j'étais<br />
fort en colère.<br />
— Retirez-vous, monsieur, réponditr<br />
elle en se laissant aller en arrière dans<br />
sa chaise-longue. Je ne voudrais pas paraître<br />
vous retenir <strong>de</strong> force... Mais...<br />
mais souvenez-vous que vous serez toujours<br />
le bienvenu dans ce jardin et dans<br />
cette maison, et que je serai toujours<br />
heureuse <strong>de</strong> vous revoir.<br />
— Je vous remercie, madame.<br />
Et je partis en songeant :<br />
« Il aura passé <strong>de</strong> l'eau sous les ponts<br />
quand on me reverra dans le jardin <strong>de</strong><br />
l'ancien couvent. »<br />
XXIII<br />
Attendre... attendre... attendre... Il<br />
me semble, quand je regar<strong>de</strong> en arrière,<br />
que ce fut l'intolérable far<strong>de</strong>au <strong>de</strong> ces<br />
jours et <strong>de</strong> ces semaines qui se traînèrent<br />
<strong>de</strong> façon si interminable, ne nous laissant<br />
pas même l'illusion d'une occupation.<br />
Et attendre... quoi ? Nous le savions h<br />
peine. Sauf les nouvelles orientales,<br />
rien ne nous intéressait et ces nouvelles<br />
n'arrivaient pas en abondance. J'eus une<br />
lettre <strong>de</strong> Denis — elle est encore <strong>de</strong>vant<br />
moi — huit jours environ après son arrivée<br />
à Novodnia. Cotte lettre parlait<br />
vaguement <strong>de</strong> plans à l'élaboration, et<br />
] d'autres perfectionnés, pour la défense<br />
<strong>de</strong> la capitale, pour la dispersion <strong>de</strong>s<br />
! forces ennemies et <strong>de</strong> mesures prises<br />
' par le prince pour regagner la faveur<br />
d'une population hésitante. Elle disait<br />
que le prince restait calme et brave en<br />
face du danger. Denis s'extasiait à l'idée<br />
du plaisir <strong>de</strong> sentir encore la poudre et<br />
<strong>de</strong> coucher sous la tente.<br />
Et, à la fin <strong>de</strong> la lettre, un petit para-<br />
graphe qui me montrait tout entier l'ancien<br />
Denis : « Gar<strong>de</strong>z-la bien. Qu'il ne<br />
lui arrive aucun mal. Parlez-moi un peu<br />
d'elle <strong>de</strong> temps en temps, que je sache<br />
comment elle est, comment elle va et si<br />
elle semble moins malheureuse ? C'est<br />
tout ce qu'il y a d'important, voyez-vous,<br />
qu'elle soit bien portante et moins malheureuse.<br />
Je parlai <strong>de</strong> cette lettre à la princesse<br />
la première fois que je la vis dans le<br />
jardin, car, ma colère passée, j'avais naturellement<br />
renoncé à ma menace <strong>de</strong> ne<br />
plus lui rendre visite. Et je faisais mon<br />
possible pour lui éviter les pensées pénibles<br />
et pour lui distraire l'esprit, sachant<br />
bien qu'après tout la pauvre femme<br />
avait grièvement souffert et d'une<br />
souffrance qui pouvait à bon droit lui<br />
paraître injuste et cruelle.<br />
Mais quand je lui parlai du post-scriptum<br />
rapportant les paroles du jeune<br />
homme aussi exactement que je le pouvais,<br />
elle pencha très bas la tête et ses<br />
mains se mirent à trembler sur ses genoux.<br />
Puis elle me posa quelques questions<br />
qui m'incitèrent ù jarler encore<br />
<strong>de</strong> lui .<br />
C'est ainsi que nous attendions, inactifs,<br />
paresseux, espérant <strong>de</strong>s nouvelles<br />
qui nous mettraient l'esprit en repos, et<br />
qui nous donneraient un but certain sur<br />
lequel faire converger nos idées pour l'avenir.<br />
Nous passions aussi notre temps<br />
à nous cacher le plus possible les craintes<br />
que nous ressentions pour le dénouement<br />
<strong>de</strong> la crise dans le pays où régnait<br />
le prince Carol.<br />
Le colonel von Altdorf avait <strong>de</strong>s nouvelles<br />
do temps en temps, une dépêche<br />
chiffrée l'informant d'un mouvement,<br />
une lettre d'un <strong>de</strong>s hauts conseillera du<br />
prince, ou du prince lui-même, ou en<br />
certaines circonstances, <strong>de</strong> Denis.<br />
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Et toujours, quand une information<br />
lui parvenait qui rendait la situation<br />
plus nette, ou qui lui 'montrait mieux les<br />
forces ennemies ou la faiblesse nationale,<br />
nous voyions ses sourcils se contracter<br />
davantage et la moue lugubre <strong>de</strong> ses<br />
lèvres s'accentuer. E ne me disait rien,<br />
et je pense qu'il ne disait rien aux autres,<br />
mais je savais que les plus sombres<br />
pressentiments emplissaient son cœur,<br />
et je <strong>de</strong>vinais que le bonheur <strong>de</strong> Novodnia<br />
courait les plus graves dangers.<br />
Mais il se produisit quelque chose, à<br />
cet instant, qui détourna mon attention<br />
<strong>de</strong>s préoccupations courantes, et qui les<br />
rejeta vers un autre objet.<br />
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. ment et appela par le trou <strong>de</strong> la seri<br />
rure.<br />
— C'est moi, Colette, avec le monsieur.<br />
Une jeune femme sortit, le type ordinaire<br />
<strong>de</strong> la jeune femme du Boul'Mioh,<br />
•bien que mieux élevée d'allures, et manquant<br />
assez singulièrement <strong>de</strong> coquetterie.<br />
Elle repoussa la porte <strong>de</strong>rrière elle,<br />
mais je n'en entendis pas moins une toux<br />
rauque et les gémissements d'une voix<br />
faible.<br />
— Vous 'êtes M. Creighton ? <strong>de</strong>manda<br />
la jeune femme, l'ami <strong>de</strong> Saint-Denis ?<br />
! — Oui, madame, répondis-je, je suis<br />
cri en me voyant entrer. Elle me tendit<br />
immédiatement 'une main amaigrie. DeM<br />
puis que je ne l'avais vue un change-t<br />
ment terrible s'était opéré en elle. Elle!<br />
était affreusement maigre et pâle et seé<br />
joues portaient <strong>de</strong> caractéristiques ta-i<br />
ohes vermillon. Ses yeux, qui paraisvj<br />
saient <strong>de</strong>ux fois trop grands pour ssj<br />
figure, brûlaient fiévreusement dans<br />
leurs orbites.<br />
— Vous êtes venu, monsieur ? murmu-i<br />
ra-t-elle. Je savais que vous viendriez..:<br />
Mais c est bien bon <strong>de</strong> votre part. Saint-<br />
Denis m'avait écrit que vous viendriez!<br />
quand je vous ferais <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r. j<br />
Je rentrais un jour rue Boissonna<strong>de</strong>, l'ami <strong>de</strong> Saint-Denis. Et cette pauvre Je voulais vous voir pour que... pou*<br />
venant <strong>de</strong> l'autre côté <strong>de</strong> l'eau, lorsque Colette, elle est bien mala<strong>de</strong>, n'est-il pas que vous me promettiez., <strong>de</strong> dire ai!<br />
je trouvai, m'attendant dans la loge <strong>de</strong> vrai ? Puis-je quelque chose pour elle '?<br />
revoi r pour moi... à Saint-Denis. j<br />
la concierge, un gamin <strong>de</strong> sept à huit ans j Saint-Denis m'a recommandé <strong>de</strong> ne pas — Ah ! non !... ah ! non, Colette, îné-<br />
que la brave fonctionnaire avait refusé I l'abandonner et <strong>de</strong> faire tout ce qui seenai-je. Ah 1 non, ce n'est pas pour celï<br />
<strong>de</strong> laisser pénétrer chez moi, à cause rait en mon pouvoir pour la soulager. que je suis venu. Parlons donc, si voua<br />
probablement <strong>de</strong> la vétusté <strong>de</strong> son costu- — Hélas ! monsieur, répondit la jeune<br />
voulez bien, <strong>de</strong> ce que nous allons faire<br />
me. Il expliqua tant bien que mal qu'il femme, aucun <strong>de</strong> nous, je le crains, n'au pour vous tirer <strong>de</strong> ce lit et <strong>de</strong> cettd<br />
venait <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> Mlle Olivier, qui ra à s'occuper d'elle longtemps. Elle est<br />
chambre, <strong>de</strong> l'endroit où nous allonri<br />
était bien mala<strong>de</strong>, et qui désirait me voir très, très mala<strong>de</strong>. Mais elle a voulu vous vous emmener pour que vous puissiez<br />
immédiatement.<br />
voir avant <strong>de</strong>... partir, parce que vous respirer et .guérir, et re<strong>de</strong>venir fort**<br />
« Mlle Olivier ? pensai-je. Qui diable êtes 1 ami du seul homme qu'elle ait ai- comme avant. C'est <strong>de</strong> cela qu'il faut<br />
peut bien être Mlle Olivier ? Je ne conmé, je crois. Elle a <strong>de</strong>s commissions à parler, et <strong>de</strong> rien autre chose.<br />
nais aucune espèce <strong>de</strong> Mlle Olivier... vous donner pour lui. Voulez-vous en- Mais elle déplaça, sa bête, et un légeï<br />
Est-ce que tu ne te trompes pas, mon trer ? Mais je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai <strong>de</strong> ne accès <strong>de</strong> toux secoua tout son fn'b'W<br />
petit ?<br />
pas rester trop longtemps, car elle est corps, l'obligeant à chercher sa. re spira}<br />
Mais il insista :<br />
très faible.<br />
tion pendant <strong>de</strong> cruelles secon<strong>de</strong>s. i<br />
— Non, Monsieur, Mlle Olivier, Mlle Je pénétrai dans la chambre et la<br />
Colette Olivier, elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à vous gar<strong>de</strong>-mala<strong>de</strong> <strong>de</strong> Colette repoussa dou-<br />
TA suivre.i<br />
voir parce que vous êtes l'ami <strong>de</strong> M. cement la porte sur moi, restant au<br />
Saint-Denis. Il faut que vous veniez <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors.<br />
suite.<br />
C'était une toute petite chambre, chau-<br />
— Ah ! ma<strong>de</strong>moiselle Colette 1... C'est <strong>de</strong> et trop close à l'atmosphère viciée<br />
bien, je pars avec toi.<br />
avec en surplus un poêle dans un coin<br />
Nous prîmes un fiacre. Et nous arri- qui dégageait certainement <strong>de</strong> l'oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
vâmes bientôt dans lo dédale <strong>de</strong> petites carbone. La fenêtre, trop étroite, était<br />
rues qui avoisine le Musée <strong>de</strong> Cluny. aussi fermée qu'elle pouvait l'être. L ABL.ENNOL, «st mlrttcnleoi<br />
dans toutes le» affections <strong>de</strong>s<br />
L'enfant me fit grimper une intermi- La mala<strong>de</strong>, dans so» lit eut un faible - t °4-50.ï'lv*> Domeruue, <strong>Toulouse</strong>.
LE NUIÉBO 5COTOIES<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : foulouae, Rue Roquciaine, JS5<br />
LE NUMERO 5 CENTIM<br />
BUCTB-3AR0RIHi BT BKPARTEHEHTS UMtffUU'aKS .<br />
1*0» taHTROPHW<br />
âlKAf«3KH (Unlsn postale)<br />
JaM Abonnom«uta partent 4M t» e»M ém<br />
7 -<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Lot, Aveys-m, Cwrèze, Cantal<br />
fiant, tfrt-Pyeéoôes, Basses-Pyrénées, Lsutdm<br />
Ttrn-el-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
ïaro, Audo, Hérault, Pyrénéas-Orien fa /es<br />
Hauîe-GaroHiie. Ariège<br />
Edition du matin npécials a Toutousa<br />
tvmnezs «s^<br />
Sjftre unis A<br />
fc£CLAM£E 9» yigt) .<br />
ttSG&UQx . . . .<br />
FIL TELEGRAPHIQUE SPÉCIHl Mardi 2? Juin <strong>1909</strong>. - !9' Année - N* 6,073,<br />
k «s» O h. so<br />
• - 4-50<br />
, — 2-»<br />
- 8 - •<br />
Los Annonces «t Réclames sont reçues dans<br />
nos Bureaux, rue Koaueloine, 25, 4 <strong>Toulouse</strong>, et onez tous nos CorregpondaBtâf<br />
mm<br />
j<br />
Mgr Cseure, év&j»e tic Bayonne, a comparu<br />
llevant le tribunal correctionnel <strong>de</strong> Pau : ie<br />
ftigesnewî a été renvoyé à huifaûw.<br />
On annowce la mort <strong>de</strong> M. Benoist, prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> ciiamjjre à ia Cour da Paris, contre lequel<br />
Ravsoltoi commit un <strong>de</strong> ses premiers atten-<br />
tats.<br />
La Dfta*nhre,après avoir ajourné jusqu'après<br />
la fin <strong>de</strong> la grève <strong>de</strong>s inscrits la discussion du<br />
projet sur l'abolition du monopole du pavil-<br />
lon, a repris celle <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s tarifs<br />
foeanfers,<br />
Le congrès <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s tafeacs s'est<br />
envers à ia Bourse du travail <strong>de</strong> Paris-.<br />
—-***—<br />
E Us «tinsetre <strong>de</strong> la maries a désigné pour ar-<br />
IÏKQ, gans la conflit <strong>de</strong>s inscrits maritimes,<br />
B Dftto, prési<strong>de</strong>nt «Su tribunal <strong>de</strong> Seine.<br />
—>>_<br />
M. EmHe Faguet s'est cassé la jambe en sor-<br />
tant <strong>de</strong> la 801-borme.<br />
Les trois Arabes condamnés à mort, ont été<br />
ixécuîés à Bossuet (Algérie), sans inci<strong>de</strong>nts.<br />
—:—<br />
Le tsar et la tsarine ont quitté ta Suè<strong>de</strong> à<br />
tord du « Stantiart<br />
Capplello, à M. James Heumessy, a gagné<br />
* propagan<strong>de</strong> socialiste<br />
désarmée, elle n'a plus ni force, ni cou-<br />
rage, ni résistance, elle traverse une <strong>de</strong><br />
ces crises d'âme, une <strong>de</strong> ces heures <strong>de</strong><br />
détresse où l'on cherche désespérément<br />
d'où viendra l'appui, le secours, le salut.<br />
Et le citoyen Pichon, qui n'est pas sans<br />
en avoir conscience, a cru prévenir le<br />
danger en le précisant.<br />
« Ah ! Messieurs, s'est-il écrié, ne vous<br />
laissez pas prendre aux calomnies...<br />
C'est en gran<strong>de</strong> partie la campagne d'in-<br />
jures contre les représentants du peuple<br />
qui a conduit au coup d'Etat <strong>de</strong> Bru-<br />
maire et à celui <strong>de</strong> 1851...<br />
Le pauvre Pichon se méprend cruelle-<br />
ment. Il est impossible d'injurier les<br />
Quinze Mille. Mais il est possible <strong>de</strong> les<br />
flanquer à la porte. C'est pourquoi nous<br />
avons le sentiment qu'en faisant appa-<br />
raître sur le socle <strong>de</strong> la statue <strong>de</strong> Hoche<br />
l'ombre d'un balai dont tous les citoyens<br />
français tiendront cette fois le manche,<br />
le délégué aux affaires étrangères n'a pas<br />
été excessivement malin. C'est à force<br />
<strong>de</strong> crier au loup qu'on se fait croquer.<br />
Amen.<br />
Yves G RI MONT.<br />
et antimilitariste aient poussé un militaire<br />
à un geste <strong>de</strong> révolté.<br />
Ce qu'il y a surtout <strong>de</strong> plus grave et <strong>de</strong><br />
plus désastreux pour l'armée française,<br />
c'est que ce geste soit en quelque sorte ex-<br />
cusé, justifié par la personnalité et par la<br />
carrière du ministre <strong>de</strong> la guerre.<br />
Nous ne savons si le colonel du 117 e d'in-<br />
fanterie et le général commandant du 4°<br />
corps pousseront l'affaire jusqu'où judiciai-<br />
rement elle peut aller.<br />
Peut-être, en «fâ,igniaait les coïH|quences,<br />
l'étoufferont-ils f%>eut-être, poussés par la<br />
gravité du fait, enserrés dans le règtement,<br />
<strong>de</strong>vront-ils donner Pondre d'informer et al-<br />
ler jusqu'au conseil <strong>de</strong> guerre.<br />
Que diront alors les officiers chargés <strong>de</strong><br />
juger le fantassin syndicaliste et comment<br />
prononceront-ils si, à la prévention, l'ac-<br />
cusé fait une réponse qui lui sera trop<br />
facile, puisqu'il n'aura qu'à répéter son- dis-<br />
cours ? Ne pourra4-il pas ajouter, n'ajoute-<br />
ra-t-il pas : « L'indiscipline, je n'en .suis pas<br />
seul coupable, elle siège à la tête <strong>de</strong> l'ar-<br />
mée française avec l'ex-lieutenant-colonel<br />
en réforme Picquart ? »<br />
Sans doute les juges condamneront. Mais<br />
ils ne pourront pas s'empêcher <strong>de</strong> penser<br />
que d'autres que l'accusé, et bierj plus gra-<br />
veraient que lui, sont coupables, et ils se-<br />
ront tentés <strong>de</strong> lui accor<strong>de</strong>r les circonstan-<br />
ces atténuantes. S'ils le font, ce sera pour<br />
Je général Picquart une flétrissure et une<br />
condamnation.<br />
L'esprit laïque.<br />
Un inspecteur d'académie vient <strong>de</strong> régle-<br />
menter les couvertuires <strong>de</strong>s livres et <strong>de</strong>s<br />
cahiers <strong>de</strong>s élèves dans ies écoles <strong>de</strong> son re:<br />
sort ; ces couvertures <strong>de</strong>vront être exclusive<br />
ment composées avec du papier blanc<br />
Et M. l'inspecteur d'académie, dans sa cir-<br />
culaire, précise toute la portée <strong>de</strong> cette déci-<br />
sion grave :<br />
« Le papier imprimé est interdit parée au il<br />
peut provenir <strong>de</strong>s journaux hostiles à l'école<br />
laïque... »<br />
— Un jeune Anglais, habitant Paris,<br />
paria une somme importante qu'il se ferait<br />
arrêter en moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures par la po-<br />
lice sans l'avoir provoquée en aucune façon<br />
©t sans commettre le moindre délit. Il gagna<br />
son pari <strong>de</strong> la façon suivante :<br />
Vêtu d'une défiroque lamentable, redingote<br />
crasseuse pantalon à franges, bottes éc-ulées,<br />
casquette immon<strong>de</strong>, il entra dans un restau<br />
na-nt à la mo<strong>de</strong>, s'installa à une table et com-<br />
manda un déjeuner princier. Effarement <strong>de</strong>s<br />
garçons, qui essaient <strong>de</strong> lui faire entendre<br />
que ta maison n'est pas faite pour <strong>de</strong>s clients<br />
<strong>de</strong> sa sorte. Lui <strong>de</strong> protester qu'il a <strong>de</strong> quoi<br />
payer et, à l'appui <strong>de</strong> son dire, d'exbibeir<br />
une liasse <strong>de</strong> billets <strong>de</strong> banque. Pas <strong>de</strong> doute,<br />
ce loqueteux est un voleur ! Le patron fait<br />
avertir la police. Elle arrive, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au<br />
dîneur ses 'papiers. 11 répond qu'il n'en a<br />
pas, donne son véritable nom ; sur quoi, vu<br />
sa mine patibulaire, il est convaincu d'impos-<br />
ture.<br />
On emmène notre homme. Au poste, 1] par<br />
vient à grandïpeine à persua<strong>de</strong>r le commis-<br />
saire <strong>de</strong> police d'envoyer prendre <strong>de</strong>s ren-<br />
seignements. Et alors tout s'expliqua.<br />
Cette histoire date déjà <strong>de</strong> quelques an<br />
nées. . ,,. , .<br />
Aujourd'hui, pour se faire, arrêter, 1 .Anglais<br />
n'aurait qu'à crier : « Vive Jeanne d'Arc '<br />
ou « Vive la liberté ! »<br />
—©— Le premier paratonnerre.<br />
C'est, non point à Franklin, mais à Jacques<br />
<strong>de</strong> Ronas que nous le <strong>de</strong>vons. Aussi, la ville<br />
<strong>de</strong> Nérac se propose-t-elle <strong>de</strong> lui élever un<br />
monument<br />
La Jeune Fille pi travaille<br />
et le mariage âe l'intellectuelle<br />
Un <strong>de</strong> nos confrères parisiens poursuit,<br />
<strong>de</strong>puis quelques semaines, une curieuse en-<br />
quête sur « La jeune fille qui travaille »,<br />
curieuse surtout par la collaboration direc-<br />
te <strong>de</strong>s lecteurs et leur empressement à<br />
prendre part au débat contradictoire où<br />
les convie Mme Marguerite Rolland.<br />
Voici tes trois questions sur lesquelles on<br />
les a priés <strong>de</strong> vouloir bien exercer leur sa-<br />
gacité... ©t. leur malice...<br />
1° Est-il bon qu'une jeune fille sans for-<br />
tune apprenne et exerce uc métier ?<br />
2° Une jeune fille qui exerce un métier,<br />
ou une profession libérale, a-t-elle autant<br />
<strong>de</strong> chances qu'une autre <strong>de</strong> trouver un<br />
mari ?<br />
3° Une femme mariée doit-elle et peut-<br />
eMe continuel- à exercer la profession qu'el-<br />
le exerçait avant son mariage ?<br />
On voit que le problème ne manque pas<br />
<strong>de</strong> délicatesse , et comporte <strong>de</strong>s solutions<br />
multiples. U y paraît bien d'ailleurs, et<br />
Mime Marguerite Rolland aura peine, je<br />
crois, à tirer <strong>de</strong> son enquête la « conclusion<br />
pratique » qu'elle espérait. Ses lecteurs<br />
s'obstinent à lui faire débrouiller <strong>de</strong>s éche-<br />
veaux emmêlés d'opinions contradictoires,<br />
et Dieu sait comment elle en pourra trou-<br />
ver le bout !<br />
Sur la première question : '« La jeune<br />
fille sans fortune doit-elle apprendre et<br />
exercer un métier ? » tout le inon<strong>de</strong> est à<br />
peu près d'accord. II faut, rendre aux nom<br />
mCB _ dont on a beaucoup médit — cette<br />
justice qu'ils ne veulent pas que nous mou<br />
rions <strong>de</strong> faim. Cependant, ils font encore<br />
quelques réserves sur la légitimité <strong>de</strong> cer-<br />
revendications féminines, et,<br />
taines revendications féminines, et, par<br />
Jacques <strong>de</strong> Ronas, qui s'était déjà 'fait con- I exemple, entre « profession » et « métier »,<br />
naître à l'Académie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux par <strong>de</strong>s tra-<br />
scientiflques fort originaux, lança, le<br />
7 <strong>juin</strong> 1753 le premier paratonnerre, Lexpê<br />
ience eut,'lieu dans la vallée <strong>de</strong> la Baise.<br />
L'appareil était uno sorte do cerf-volant en<br />
panier huilé, <strong>de</strong> 18 pieds carrés <strong>de</strong> surfac»<br />
1 était attaché à une cor<strong>de</strong> <strong>de</strong> chanvre entou-<br />
rée d'un 111 <strong>de</strong> cuivre continu. C'est ce que<br />
'inventeur appelait le « cerf-volant électri-<br />
que- »• Lancé dans les airs lundis qu'un orage<br />
grondait, l'i.-i M»a 1.'il sVIevn rapi<strong>de</strong>ment a en-<br />
v'Lo ISO mètres <strong>de</strong> hauteur. Ronas fixa la<br />
ri «lé én v attachant un cordonnet <strong>de</strong> soie<br />
dont l'autre extrémité était retenu© par une<br />
nérre placée sons l'an vent d'un© maison.<br />
Mi fi do cuivre était suspendu un oylmdre<br />
<strong>de</strong> fer blanc : si l'..| pareil était réellement<br />
conducteur <strong>de</strong> l'électricité, les étincelles <strong>de</strong>-<br />
v., t M - produire quand nn toii.-heB.it ce cy-<br />
lindre avec un autre cylindre do même métal<br />
emmanché à un tube <strong>de</strong> verre isolant le flui<strong>de</strong>.<br />
I rs explosions eurent lieu en effet, accom-<br />
naânées <strong>de</strong> lames <strong>de</strong> feu assez longues. Jus-<br />
m'à La ol m te du cerf-volant, on n apcrcul<br />
t lus d'éclairs ©f. l'éclat du tonnerre était beau-<br />
.,,,,„ moins violent. Quand l'appareil eui été<br />
ramené, l'orage reprit son cours. I-e principe<br />
- I>e conseil <strong>de</strong> revision du mariage.<br />
I^i nouvelle loi sur les mariages dans 1 Etat<br />
do Washington û été nuit» «u vigueur hier.<br />
ils établissent une différence un peu sub<br />
tile.. Volontiers, diraient-ils comme un jeu<br />
ne homme <strong>de</strong> ma connaissance : « Les fem-<br />
mes qui n'ont pas le moyen d'écumer leur<br />
pot-au-feu à elles, eh bien ! qu'elles écu-<br />
ment celui du voisin ! C'est la seule car-<br />
rière qui leur convienne ! »<br />
D'autres distinguent soigneusement les<br />
« métiers masculins » et les » métiers fé-<br />
minins », oubliant que tailleurs, cuisiniers,<br />
chapeliers, parfumeurs et marchands <strong>de</strong><br />
mo<strong>de</strong>s ont envahi, dès longtemps, lo doniai-<br />
ne qu'on disait nôtre. En vérité, dans la<br />
pratique, nul r.© s'inquiète <strong>de</strong> ces discus-<br />
sions <strong>de</strong> principe, et chacune gagno son<br />
pain comme cille peut, va où la poussent ses<br />
aptitu<strong>de</strong>s, ses goûts, ou, plus simplement,<br />
les nécessités et les circonstances dont<br />
hommes ou femmes— nous dépendons tous.<br />
Et certes, la <strong>de</strong>stiné© <strong>de</strong>s ir,tellectu>alte« <strong>de</strong><br />
métier, <strong>de</strong> celles que Mme Colette Yver ap-<br />
peill© drôlement « tes Oervelines » n'est, pas<br />
toujours La pdus eaiviaiMe, Mais enfin, il ©st<br />
juste <strong>de</strong> laisser chacun libre dans l'honnête<br />
choix do son fra.vail.<br />
OiNinl à sa voir si lc«s fmxm géfla à ma<br />
lier éprouvent qucilquo répugnauc© à choi-<br />
sir leur feinoTO dams « te mon<strong>de</strong> où, Ttm. tea-J<br />
vBiiae », il m© seœoWe que la question no se 1<br />
pose même pas. Mme Colette Yver paMe<br />
Lbien d'une « Ligue masculine .-» dont tous<br />
<strong>de</strong>s membres font vœu <strong>de</strong> Urépouser jamais<br />
une jeune fille qui exerce jn métier ; mais<br />
j© doute que cette Ligue réunfese uii nom-<br />
bre c-rmsidériatole d'adhérants.<br />
C'est que les jeunes gems d'aujourd'hui<br />
sont aussi pratiques pour 1© moins que<br />
leurs fiancées évemt'uedles. Ils savent que<br />
isi les jolies dots sont rares, elles se paient<br />
aussi très cher. Ils n'ignorent pas les ab-<br />
sur<strong>de</strong>s et ruineuses habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> luxe que<br />
tes famines riches ou simplement aisées<br />
naissent prendre à leurs fines. Es savent<br />
que les revenus d'urne feimme pour élevés<br />
qu'ils soient, restent toujours seneibleiment<br />
inférieurs à ceux dont ©1,1 jouissait chez-<br />
seis parents.<br />
J'ai connu une jeune élégante qui trou-<br />
vait moyen <strong>de</strong> dépenisea-, dans son mo<strong>de</strong>ste<br />
chef-Peu <strong>de</strong> oamton, un peu plus <strong>de</strong> 6,000<br />
francs par an pour sa toilette. Il était <strong>de</strong><br />
notoriété publique que les revenus d© sa<br />
dot n'excédaient pais 3,000 francs. Et elle se<br />
vantait <strong>de</strong> n'avoir jamais porté <strong>de</strong>s robes<br />
doublées d© soie ! BHe finit par épouser un<br />
officier sans fortune qui dut être bien em-<br />
barrassé d'elle ,oprès la lune <strong>de</strong> miel !<br />
Voilà pourquoi un homme <strong>de</strong> bon sens<br />
aime souvent mieux donner son nom à une<br />
-femme d© goûts mo<strong>de</strong>stes, travailleuse et<br />
accoutumée à vaincre la mauvaise fortune,<br />
qu'à une bostonneuse passablement dotée<br />
mais trop entichée <strong>de</strong> la vie coûteuse et<br />
brillante <strong>de</strong>s salons.<br />
Et tous les jours <strong>de</strong>s mariages entre ca-<br />
mara<strong>de</strong>s do cours, d'écoles, <strong>de</strong> facultés, en-<br />
tre docteurs ©t doctoresseis, professeurs et<br />
institutrices, savants et savantes, nous dé-<br />
montrent que, malgré leurs accès d'humeur<br />
et leurs bouta<strong>de</strong>s, les hommes d'esprit sa-<br />
vent toujours s'inol-iner <strong>de</strong>vant l'intelligen-<br />
ce ©t le talent, quels que soient leurs justes<br />
griefs contre les bas-bleus.<br />
U y a bien longtemps d'ailleurs que, dans<br />
les ménages d'ouvriers, le gain <strong>de</strong> la femme<br />
était considéré comme un appoint, indis-<br />
pensable, bien longtemps qu© les « dames »<br />
<strong>de</strong> la petite bourgeoisie — femmes d'em-<br />
ployés, <strong>de</strong> fonctionnaires subalternes, d'of-<br />
ficiers sans fortune — augmentaient, au<br />
prix <strong>de</strong> leurs veilles, les revenus <strong>de</strong> la fa-<br />
mille par le travail <strong>de</strong> leurs mains.<br />
Et nous venons à la partie délicate d©<br />
l'enquête : « Un© femme mariée peut-elle<br />
exercer un métier ? » Mme Colette Yver —<br />
qui ©st presque une spécialiste dans la<br />
question — se prononce carrément pour la<br />
négative. « II iest vrai, dit-ettle ©n substance,<br />
qu'une jeune fille sacs fortune peut et doit<br />
se créer une situation indépendante ; il est<br />
vrai qu'un homme préfère épouser une<br />
feimme instruite, munie d'un gagne-pain et<br />
qui pourrait, 1© cas échéant, assurer seule<br />
sa subsistance et celle <strong>de</strong> sa famille, plu-<br />
tôt qu'une poupée <strong>de</strong> salon ou une petite<br />
bourgeoise inintelligente ; mais il n'est pas<br />
moins vrai qu'un© femme mariée doit tout<br />
sacrifier au bon ordre <strong>de</strong> sa maison, et qu©<br />
dans 1© mariage, c'est le pot-au-feu qui im-<br />
porte. Donc, point <strong>de</strong> travail pour la fem-<br />
me marié© en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'auguste tâche fé-<br />
minine. »<br />
Vous pansez bien que j© n'attaquerai pas<br />
ce langage. Mme Colette Yver a gran<strong>de</strong>-<br />
ment raison <strong>de</strong> penser que rien n© rempla-<br />
ce, au foyer domestique, la présence cons-<br />
tante <strong>de</strong> l'épouse et <strong>de</strong> la mère. C'est parce<br />
que notre idéal chrétien a fléchi que nous<br />
sommes obligés <strong>de</strong> discuter une organisa-<br />
tion sociale à laquelle il est étranger. La<br />
règle, en effet, serait que l'homme assurât<br />
seul, par son travail, la vie du ménage,<br />
tandis que la femme circonscrirait son ac-<br />
tion au foyer domestique, veillant au bon<br />
ordre d© son intérieur, se dévouant à son<br />
mari, élevant ses enfants avec intelligence<br />
©t courage. On laisserait alors grand ouvert<br />
aux jeunes filles, aux veuves, aux femmes<br />
sans enfants, le vaste champ <strong>de</strong>s œuvres<br />
socia/les... Et tout le mon<strong>de</strong> s'en trouverait<br />
mieux. Donc, je tombe d'accord qu'il est re<br />
grettable <strong>de</strong> voir une femme mariée aban<br />
donner sa maison pour se- livrer à telles<br />
ou telles occupations extérieures, fussent-<br />
el8e
Mardi <strong>29</strong> Juin 1999!<br />
ii i 1 iiiiiuiaiiiii nliiiii il iiiiimiin miiiini» «i 1 1 lu ni iTi rr<br />
Kui avez résolu <strong>de</strong> faire Je plus instamment<br />
ïossible que l'unanimité <strong>de</strong>s cœurs s'avive<br />
pour concourir à l'unité d'une action com-<br />
mune.<br />
» Ainsi donc, vénérable frère, pour que vous<br />
Insistiez sur ce ipoint. Nous voudrions que<br />
vous Tirissicz farce ot courage. Cependant ne<br />
croyez pas que ni l'amour <strong>de</strong> l'Eglise, ni celui<br />
<strong>de</strong> la patrie, puisse s'offenser que quelqu'un<br />
Jldôle à une cause honnête gar<strong>de</strong> en son âme<br />
son inclination et même ses préférences pour<br />
une autre forme <strong>de</strong>s affaires civiles.<br />
» Et maintenant, répondant par tm heureux<br />
'échange au vœu que vous formez pour Notre<br />
'conservation, Nous prions Dieu qu'il vous ac-<br />
eor<strong>de</strong> l'abondance <strong>de</strong> ses conseils dont vous<br />
avez besoin dans votre charge pastorale et<br />
surtout dans la condition nouvelle du clergé<br />
sur laquelle vous Nous avez exprimé votre in-<br />
quiétu<strong>de</strong>.<br />
» C'est pourquoi Nous vous envoyons, avec<br />
la plus vive affection, la bénédiction aposto-<br />
lique, à vous, à votre clergé et à. tout votre<br />
peuple.<br />
i> Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 30 dé-<br />
cembre 1894 et à la dix-septième année <strong>de</strong><br />
jNotre pontificat.<br />
» LÉON XIII, Pape. »<br />
Le lancement du « Danton »<br />
Rrest, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Ce matin, une commission, composée <strong>de</strong><br />
MM Kom, inspecteur général du génie mari-<br />
time, Lhomme. directeur du génie maritime,<br />
Jt Liasse, ingénieur en chef, a examiné la si-<br />
tuation actuelile du Danton.<br />
A première vue, la commission ne croit pas<br />
possible le lancement du cuirassé à la marée<br />
âu 4 juillet.<br />
Expériences <strong>de</strong> tir<br />
Toulon, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Le contre-torpilileur Lévrier, qui avait servi<br />
rie but au cuirassé Masséna pour exécuter ses<br />
tirs avec les obus chargés à la mélinitc, a été<br />
remorqué à Porquerolles par 1© Dromadaire<br />
'aussitôt les tirs terminés ; oe matin, le Dro-<br />
madaire a repris die nouveau le Lévrier à la<br />
remorque à PorquerclLlies, faisant route sur<br />
Toulon.<br />
On apprend qu'on <strong>de</strong>s obus lancés par le<br />
Masséna, bien qu'ayant perforé la coque du<br />
Lévrier, n'aurait pas explosé ; cet engin, <strong>de</strong>-<br />
meuré dans la coquie du bâtiment, constitue<br />
un grave danger et <strong>de</strong>s dispositions particu-<br />
lières vont être prises par les soins <strong>de</strong> la<br />
direction <strong>de</strong> l'artillerie pour procé<strong>de</strong>r à l'en-<br />
lèvement du projectile et Le noyer ensuite.<br />
Mort da prési<strong>de</strong>nt Benoist<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
M. Eenoist, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la 5" chambre <strong>de</strong><br />
la cour d'appel <strong>de</strong> Paris, est mort ce matin.<br />
On se souvient que pour venger leur cama-<br />
ra<strong>de</strong> Décamps, condamné le 28 avril 1890 par<br />
la cour d'assises <strong>de</strong> la Seine, que présidait<br />
M. Benoist, les anarchistes Ravachol et Simon<br />
déposèrent dans la maison du magistrat,<br />
Î6, boulevard Saint-Germain, uno bombe qui<br />
(oecasianna <strong>de</strong>s dégâts matériels et blessa une<br />
personne.<br />
Pour cet attentat, les <strong>de</strong>ux compagruons<br />
fuirent condamnés aux travaux forcés à per-<br />
pétuité ; c© n'est que plus tare! que Ravaoliol<br />
•fut condamné à mort par la cour d'assises <strong>de</strong><br />
ta Loire.<br />
©3 Gongrès<br />
Le personnel <strong>de</strong>s fahacs<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Ce matin s'est ouvert à la Bourse du travail<br />
,te congrès <strong>de</strong> la Fédération nationale <strong>de</strong>s ta-<br />
bacs ; la séance d'ouverture a été présidée par<br />
M. F.raxe, assisté <strong>de</strong> Mmes Barreau, <strong>de</strong> Ton-<br />
neins, et Laze, d© Marseille.<br />
80 délégués représentant 12,000 syndiqués<br />
prennent part aux travaux du congrès ; MM.<br />
F. .Moritz et Lamar<strong>de</strong> ont donné communica-<br />
tion du rapport du Comité central ; il ressort<br />
<strong>de</strong> ce rapport que la commission interminis-<br />
térielle est favorable à l'application <strong>de</strong> la se-<br />
maine anglaise telle que l'a préconisée la Fé-<br />
dération <strong>de</strong>s tabacs.<br />
La commission a également donné un avis<br />
favorable pour que l'ensemble <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong><br />
l'Etat obtiennent un congé annuel d© douze<br />
jours payés.<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>,<br />
La séance es touverte à 2 heures, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brisson.<br />
LES CRÉDITS POUR LE MAROC<br />
M. Doumer, rapporteur général <strong>de</strong> la com-<br />
mission du budget, donne lecture du rapport<br />
tait au nom <strong>de</strong> la commission du budget SUT<br />
le projet <strong>de</strong> loi adopté par la Chambre et mo-<br />
llit!© par le Sénat portant ouverture <strong>de</strong> crédits<br />
supplémentaires pour le Maroc.<br />
L'urgence est déclarée et lies articles 1 et 2<br />
sont adoptés à mains levées<br />
L'ensemble est adopté par 453 voix contre Gi.<br />
CRÉDITS SUPPLÉMENTAIRES<br />
Le .rapporteur général <strong>de</strong> la commission du<br />
budget donne lecture du rapport sur le projet<br />
xdopté par la Chambre et modifié par le Sénat,<br />
portant ouverture <strong>de</strong> crédits supplémentaires<br />
et extraordinaires sur l'exercice 1908.<br />
L'ensemble du projet <strong>de</strong> loi est adopté à l'u-<br />
nanimité <strong>de</strong> 456 votants.<br />
L'ABUS DE L'AFFICHE RÉCLAME<br />
La Chambre adopte après urgence déclarée<br />
Ja proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Beauquier contre<br />
l'abus <strong>de</strong> l'affiche-réclame.<br />
LE IPOLE Du PAV1LL0<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la di<br />
mission du projet <strong>de</strong> loi sur la suspension du<br />
monopole du pavillon.<br />
M. Picard, ministre <strong>de</strong> la marine. — La<br />
Chambre a voté à l'unanimité un ordre au<br />
jour invitant le gouvernement à renouveler<br />
près <strong>de</strong>s parties en cause la tentative d'arbi-<br />
trage ; un accord aussi honorable pour les mis<br />
que pour les autres a été conclu. [Très bien !<br />
très bien !)<br />
Peut-être, dans ces conditions, la Chambxo<br />
estimera-t-elle qu'il n'y a pas lieu <strong>de</strong> poursui<br />
yre la discussion du projet.<br />
M. Trouin. — Je remercie M. le ministre,<br />
mais l'Algérie et la Tunisie ne sauraient être<br />
à la merci <strong>de</strong>s événements qui ruinent »oa<br />
commerce et son agriculture. (Très bien ! très<br />
bien 1)<br />
lo <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que la Chambre ne se sépare<br />
pas avant d'avoir révisé la loi do 1889. (Ap<br />
iploudissements. )<br />
" M. Crupai. — L'heure n'est pas venu© <strong>de</strong><br />
passionner le débat ; tout le mon<strong>de</strong> se félicite<br />
<strong>de</strong> l'heureuse issue <strong>de</strong> la lutte, mais lo gou-<br />
vernement n'oubliera pas les intérêts <strong>de</strong> l'Al-<br />
gérie.<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai donc prochainement à la<br />
Chambre <strong>de</strong> clore le débat qui a été ouvert et<br />
<strong>de</strong> donner à l'Algérie <strong>de</strong> sérieuses garanties<br />
pour l'avenir. (Applaudissements.)<br />
M. Colin. — Je consens à l'ajournement du<br />
débat, mais j© <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dès à présent la tlxs<br />
tion du jour do la discussion ; Je propose une<br />
«séance du matin <strong>de</strong> jeudi ©n huit. (Exclama<br />
tions.)<br />
M. Allemane. — Comment ! c'est au moment<br />
Où selon nos prévisions l'arbitrage va aboutir<br />
a la signature d'un contrat qu'on vient faire<br />
tune .proposition <strong>de</strong> nature à raviver le con<br />
Jflit ? (Très bien 1 très bien I à l'extrême-gau-<br />
che. }<br />
J© <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le rejet <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> MM.<br />
fTroutai et Colin. (Applaudissements â rexire-<br />
me-gauohe.)<br />
i M. Etienne. — Ce qu'on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> n'a rien
Mardi <strong>29</strong> Juta <strong>1909</strong><br />
PONTS ET CHAUSSÉES<br />
Le diplôme d'ingénieur <strong>de</strong>s constructions ci-<br />
rOes a été accordé aux élèves externes et<br />
Mxangers sortant <strong>de</strong> l'Ecole nationale <strong>de</strong>s<br />
joins et chaussées dont les nomis suivent :<br />
M.M. Légère, Iczierski, Lhuillier, Bai-Uy,<br />
Sran<strong>de</strong>mange, Loiseau, Le Page, De-lcour,<br />
."ulvane, l>evilile, Desaint, Fahmy, Prévost,<br />
3ed«ux, Bevisme, Kochkine, Audigués, Saus-<br />
sard.<br />
POSTES ITjWtànB<br />
Ont élé nommés :<br />
Receveur principal <strong>de</strong> 3° classe à Ro<strong>de</strong>z, M.<br />
le Glandières, receveur <strong>de</strong> bureau composé <strong>de</strong><br />
titjme classe, à Mazamet, en remplacement <strong>de</strong><br />
M. Durts, appelé à Orléans, Et. P.<br />
Receveur Oe hurc-au composé <strong>de</strong> 3" classe à<br />
Mazamet, M, Garrouste, receveur <strong>de</strong> même<br />
coasse à Saint-Affrique, eu remplacement <strong>de</strong><br />
M. Glandières.<br />
Bocevcur <strong>de</strong> bureau composé <strong>de</strong> 3» classe à<br />
Marman<strong>de</strong>, M. Vèze, receveur <strong>de</strong> bureau sim-<br />
ple <strong>de</strong> Ire classe à Gazas, en remplacement <strong>de</strong><br />
M. Germche.<br />
Ont été nommés facteurs <strong>de</strong>s postes : à Ba-<br />
gneres-<strong>de</strong>-Btgorre, M. Cabasslère, ex-caporal<br />
.u L«° d'infanterie ; à Castres, M. Roucayrol,<br />
vx-bri-gaihcf au régiment d'artillerie ; à Maza-<br />
met, M. Andrieu, ex-brigadier au 2° d'artille-<br />
ne.<br />
Lis Piriliee j» Mgr Gieure<br />
De notre correspondant particulier :<br />
Baron, -Mme lourdan <strong>de</strong>s Privais, <strong>de</strong>s amie<br />
venus d'Angleterre, etc., o le.<br />
Après la cérémonie, un lunch a été servi<br />
dons les grands salons du château <strong>de</strong> Beau-<br />
désert; dont le baron et la baronno do Benoit,<br />
aidés par Mme <strong>de</strong> Ginestou, faisaient les hon-<br />
neurs avec la bonne grâce et l'affabilité par-<br />
laite qui leur sont naturels.<br />
La comte et la comtesse <strong>de</strong> Lanascol sont<br />
partis pour un long voyage a l'étranger.<br />
Pau, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Mgr Gieure, évèque <strong>de</strong> Bayonne, et MM. les<br />
abbés Larre et Miran<strong>de</strong> ont comparu ce matin<br />
levant notre tribunal correctionnel.<br />
Le Parquet relève contre Mgr l'évêque <strong>de</strong><br />
Bayonne <strong>de</strong>ux dé-lits dont 11 croit trouver les<br />
éléments dans <strong>de</strong>ux lettres pastorales du vail-<br />
lant prélat :<br />
1* Entraves à la liberté <strong>de</strong>s enchères pré-<br />
vues par l'article 412 du Co<strong>de</strong> pénal ; l'accu-<br />
sation vise ici la lettre <strong>de</strong> Mgr Gieure sur la<br />
dévolution <strong>de</strong>s biens ecclésiastiques.<br />
2° Infraction à l'article 35 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> sépa-<br />
•ation ; c'est la lettre <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Bayonne<br />
;ur l'école neutre qui forme la base <strong>de</strong> cette<br />
orévantion.<br />
En ce qui touche les entraves à la liberté<br />
les enchères, la poursuite dénote <strong>de</strong> la part<br />
je ta justice biocar<strong>de</strong> un acharnement scan<br />
laleux ; en effet, les tribunaux, les Cours<br />
d appel et la Cour <strong>de</strong> cassation elle-mê-me se<br />
sont prononcées dans <strong>de</strong>s espèces i<strong>de</strong>ntiques.<br />
Mgr Du-parc, évêque <strong>de</strong> Quimper, Mgr<br />
(Vtorty, évèque <strong>de</strong> Montauban. poursuivis du<br />
même, chef <strong>de</strong> prévention, ont été acquittés ;<br />
ta jurispru<strong>de</strong>nce est aujourd'hui fixée.<br />
Dans les poursuites intentées à Mgr Duparc,<br />
la Cour <strong>de</strong> Bennes d'abord, celle <strong>de</strong> Poitiers<br />
ensuite, ont déclaré expressément que pour<br />
qu il y .ait délit, il faut que le ministère public<br />
apporte la preuve d'un trouble effectif à la<br />
liberté <strong>de</strong>s enchères ; il ne lui suffit pas d'éta-<br />
blir que ce trouble ait. été possible et la Cour<br />
<strong>de</strong> cassation a consacré cette doctrine.<br />
Pour Mgr Marty, le tribunal <strong>de</strong> Montauban<br />
envisageant la question à un point <strong>de</strong> vue<br />
moins strictement juridique mais plus élevé,<br />
a reconnu que les instructions <strong>de</strong> l'évêque ne<br />
pouvaient exercer leur action que par la<br />
croyance qui s'y rattache et que lexpression<br />
d'une doctrine religieuse ne s'imposant que<br />
par son ascendant moral, ne saurait réaliser<br />
la contrainte que punit l'article 412 du Co<strong>de</strong><br />
pénal.<br />
Dans son arrêté du 12 mai <strong>de</strong>rnier, la Cour<br />
le Toulouso s'appropriait en partie ces con-<br />
sidétrants.<br />
On comprend dès lors que le juge d'ins-<br />
truction <strong>de</strong> Bayonne ait rendu une ordon-<br />
nance <strong>de</strong> non lieu ; ce qu'on comprend moins,<br />
c'est que le procureur <strong>de</strong> la Bépublique ait<br />
frappé d'opposition cette ordonnance et que<br />
la clrambre <strong>de</strong>s mises en accusation <strong>de</strong> la<br />
..'.our <strong>de</strong> Pau ait fait droit à ses réquisitions en<br />
•envoyant Mgr Gieure <strong>de</strong>vant le tribunal cor-<br />
rectionnel.<br />
Nous avons dit que Mgr Gieure est poursuivi<br />
aussi à l'occasion <strong>de</strong> sa lettre pastorale 6ur<br />
l'école neutre.<br />
— Vous êtes prévenu, lui a dit le juge d'ins-<br />
truction, d'avoir, dans votre lettre pastorale<br />
du 15 novembre <strong>de</strong>rnier, poussé à la violation<br />
île la loi à l'occasion <strong>de</strong> l'enseignement neu-<br />
tre. » _.j n e. ?%1£ #*-r\*St f<br />
MEgr Gieure a fait la réponse que lui dictait<br />
son <strong>de</strong>voir d'évêque et que les catholiques<br />
attendaient <strong>de</strong> sa fermeté.<br />
— Cela est absolument exact, a-t-il dit, cela<br />
' ,t écrit dans mes instructions et cela je le<br />
ieéorirai et je le maintiendrai. »<br />
u dans ces conditions que s'ouvre le pro-<br />
cès d'aujourd'hui.<br />
M. le prési<strong>de</strong>nt Villeneuve prési<strong>de</strong> ; M. le<br />
procureur <strong>de</strong> la Bépublique Fabre occupe le<br />
jièsje du ministère public.<br />
M' Riquoir, du barreau <strong>de</strong> Pau, assiste Mgr<br />
"neuve ; M ss Guichenné et Laxagne sont les<br />
iéfenscfurs <strong>de</strong> MM. les abbés Larre .et Mi-<br />
tan<strong>de</strong>. -.,<br />
La foule est considérable.<br />
M. le prési<strong>de</strong>nt lit un dithyrambe en l'hon-<br />
aeur <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> séparation ; il est seul à ne<br />
pas estimer ce hors-d'œuvro comme <strong>de</strong>s moins<br />
à sa place.<br />
r l'évêque fait une déclaration <strong>de</strong>s plus<br />
: vies dans laquelle il conteste au tribunal<br />
lo droit <strong>de</strong> juger l'aote épiscopal.<br />
M. le procureur Fabre est haineux, mais<br />
vi<strong>de</strong> d'arguments ; il qualifie d'orgueilleuse<br />
la déclaration <strong>de</strong> l'évêque. L'auditoire pro-<br />
teste.<br />
M 08 Guichenné et Laxague réduisent à néant<br />
les arguments d'accusation contre MM. les<br />
abbés Larre et Miran<strong>de</strong>.<br />
M' Riquoir prononce pour Mgr Gieure une<br />
ed-mirable plaidoirie <strong>de</strong> fond et <strong>de</strong> forme<br />
la science juridique et l'esprit se donnent la<br />
nain ; il réfute victorieusement le réquisi-<br />
0-i re.<br />
L'assistance acclame ce magistral discours<br />
Le jugement sera prononcé à huitaine.<br />
Pas d'inci<strong>de</strong>nts à la sortie. Pau, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Voici <strong>de</strong> nouveaux détails sur l'audience du<br />
tribunal correctionnel :<br />
Mgr Gieure arrive au Palais <strong>de</strong> Justice à<br />
;) heures avec M. l'abbé Larre, curé <strong>de</strong> Sainte-<br />
Eugénie à Biarritz, et M. l'abbé Miran<strong>de</strong>,<br />
i-icaire <strong>de</strong> la cathédrale <strong>de</strong> Rayonne, compris<br />
ious <strong>de</strong>ux dans les poursuites pour avoir lu<br />
:n chaire les lettres pastorales <strong>de</strong> leur<br />
évêque.<br />
De nombreux manifestants qui attendaient<br />
ie prélat et les <strong>de</strong>ux ecclésiastiques poursui<br />
fis avec lui les acclament longuement ; ce<br />
n'est qu'à grand'peine que les trois prévenus<br />
peuvent se frayer un passage parmi la foule<br />
H gagner la salle d'audience.<br />
Lo procès commence à 9 heures et <strong>de</strong>mie<br />
f.e prési<strong>de</strong>nt, après interrogatoire d'i<strong>de</strong>ntité,<br />
donne Inclure, « pour mettre les choses au<br />
'joint » dit-il, <strong>de</strong> la lettre épiscopale.<br />
Mgr Gieure, renouvelant les termes <strong>de</strong> sa<br />
.ettïe, fait entendre une énergique protesta-<br />
tion contr la loi sur la dévolution et déclare<br />
que l'Eglise ne ia irccomiaîlra et ne s'y sou-<br />
mettra jamais.<br />
Le curé <strong>de</strong> Biarritz et le. vicaire <strong>de</strong> la cathé-<br />
drale, interrogés ensuite, reconnaissent l'acte<br />
qui leur est reproché ; ils ont lu publique-<br />
ment le man<strong>de</strong>ment épiscopal et ils ajoutent<br />
qu'ils approuvent sans réserve les déclara-<br />
tions faites par leur évèque <strong>de</strong>vant le tri-<br />
bunal.<br />
Le procureur <strong>de</strong> la République requiert une<br />
oondamnation ; son réquisitoire va a ren-<br />
contre <strong>de</strong> tous les arrêts déjà rendus.<br />
Los trois avocats, en <strong>de</strong>s plaidoiries élo-<br />
quentes, ont démontré <strong>de</strong> façon irréfutable<br />
le mal fondé do la poursuite.<br />
CARNET NÉCROLOGIQUE<br />
Nous avons ie repret d'apprendre Ja mort au capi-<br />
taine, Uo Rraaonteli <strong>de</strong> Lombarès, du 126- régiment<br />
a infanterie, survenue a llrive, lo ".'3 <strong>juin</strong>, à la suite<br />
d une très courte maladie.<br />
Le capitaine <strong>de</strong> Rlmonteil do Lombarès était ori-<br />
gnal» dé Moium/m (Dondog-ne). u avait épousé<br />
fin^,,il^^i 1 ' i , S ',. dont la fe"ulUe. parmi les plus dis-<br />
tfflgugs <strong>de</strong> la Gascogne. hahite actueJleimont le châ-<br />
«S . & :°, nbe '' Près «e <strong>Toulouse</strong>. U laisse trois en-<br />
ramts dont le plus âgé a dix ans.<br />
Allié aux famibles <strong>de</strong> Montvert, <strong>de</strong> Verdaii, <strong>de</strong> La-<br />
beau Phiquebal d'Anusmont, Hébrard, Baylen et<br />
<strong>de</strong> Btbal, l© capitaine do Lombarès était très connu<br />
5 iou ouse et dans Ja région. Il avait passé six ans<br />
a <strong>Toulouse</strong> avec le 126\<br />
Sa mort est une gran<strong>de</strong> perte pour l'armée et pour<br />
son régiment. C'était un chef modèle. Bon do cette<br />
bonté sereine quo fait naître un sentiment .profond<br />
ïïiiîJ n 1 n savait imposer son autorité sans<br />
rai<strong>de</strong>ur. Doué d'une admirable précision, il péné-<br />
trait jusqu aux plus petits détails sans rien omettre<br />
<strong>de</strong>s choses Hes .plus Importantes.<br />
1.1 y a six mois, Je général Tourailer. venu à Brive<br />
pour assister a ,la conférence <strong>de</strong> la Croix-Rouge di-<br />
S„ L : Irif. . re ê',retterais vivement do partir sans avoir<br />
tar^^L r ^,,? rrer ,. la « n,ain au «Wltalne eto Lom-<br />
barès ; <strong>de</strong>s msUiers d'offlclers que j'ai formés il a<br />
ête un <strong>de</strong>s meilleurs, sinon le meiaieur »<br />
Le distingué capitaine est mort dans les profonds<br />
serments chrétiens, qui furent .toujourï te sfeiS<br />
Les officiers du 126* se sont tait un pieux <strong>de</strong>voir<br />
<strong>de</strong> monter une gar<strong>de</strong> d'honneur auprès do a dé-<br />
(poutAlo mortelle <strong>de</strong> leur compagnon d'armes Trois<br />
ï>ar trois, en .gran<strong>de</strong> tenue <strong>de</strong> service, ils se sont rele-<br />
vés,', <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures en <strong>de</strong>ux heures, pour faire 'la<br />
ii'A^J^H<br />
I T*t<br />
ont €U - Jiai lia huitième compagnie, dont lo capitaine <strong>de</strong><br />
Lombarès était le chef. La musique du régiment a<br />
joué d impressionnantes marches funèbres. Devant<br />
Je corbillard <strong>de</strong>s délégations <strong>de</strong> sous-officiers et <strong>de</strong><br />
soldats portaient <strong>de</strong> nombreuses et belles couronnes<br />
parmi lesquelles on remarquait celle <strong>de</strong>s soldats dè<br />
ila 8* compagnie, la plus touchante (peut-être, puis-<br />
quelle disait lés regrets <strong>de</strong> tous ces jeunes gens dé-<br />
voués- à leur chef comme à un père. Les cordons du<br />
poêle étaient tenus -par MM. les capitaines Genêt,<br />
Dupont, Communal, du 126", et M. le capitaine <strong>de</strong><br />
gendarmerie Fougères. Toutes les autorités civiles et<br />
mUitalres étaient là ou s'étaient tait représenter.<br />
A ia gare où 1e corps fut porté pour être dirigé<br />
sur le Got, où <strong>de</strong>vait avoir lieu l'inhumation, M. le<br />
colonel Ohan<strong>de</strong>zon, du 136", a dit un <strong>de</strong>rnier adieu<br />
1 son précieux et dévoué collaborateur.<br />
H a rappelé avec éloquence ce qu'avait été Je ca-<br />
pitaine <strong>de</strong> lombarès, il a exalté ses hautes qualités<br />
(morales, sa bonté, son amour du travail. Il a mon-<br />
tré en lui le chef militaire et le chef <strong>de</strong> fami.Ve<br />
modèle constant <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir et d'ahnégation ; à soii<br />
foyer comme à la caserne sa vie peut cire donnée<br />
en exemple.<br />
Puis s'adressant particulièrement aux soldats <strong>de</strong><br />
Ja huitième compagnie, il leur a dit quel défenseur<br />
ils venaient do perdre dans .leur capitaine.<br />
Beaucoup <strong>de</strong>s soldats du capitaine <strong>de</strong> Lombarès<br />
n'ont pu retenir leurs larmes à ces paroies pathéti-<br />
ques, et ce n'a pas été le moment le moins éloquent<br />
<strong>de</strong> ila douloureuse cérémonie.<br />
Enfin, se tournant vers les <strong>de</strong>ux enfants du capi<br />
taine <strong>de</strong> Lombarès, le colonel leur a rappelé que<br />
l'armée est une gran<strong>de</strong> famille et qu'elle n'oublie<br />
jamais les siens.<br />
Dans cette poignante circonstance, nous offrons à<br />
Mme <strong>de</strong> Lombarès, à ses enfants et à sa famille,<br />
si cruellement atteints, l'expression émue <strong>de</strong> nos<br />
très respectueuses condoléances.<br />
jniiique<br />
et très pure. Les thèmes' sont simples, d'au-<br />
cun» anémie «ouclront o, la vulgarité. On no<br />
<strong>de</strong>vino nufflemernl, a l'audition <strong>de</strong> cette com-<br />
position, le Strauss <strong>de</strong> la récente Salotmé.<br />
M. TRAMU (2' prix en 1908). — Un peu d'é-<br />
motion au début se traduit par un phrasé<br />
mièvre, avec quelques légères hésitations<br />
dans les attaques. Les valeurs pointées sent<br />
parcimonieusemcnit (Observées. Cependant,<br />
les fanfares sont vigoureuses et nettes. Dans<br />
1 andante, la phrase du début est chantée avec<br />
goût. Lo passage enharmonique (manque d'é-<br />
clat et <strong>de</strong> chaleur. Les dsemri-teintes sont jo-<br />
lies. Le rondo allegro est enlevé avec finesse<br />
et brio. Somme toute, (excellente exécution.<br />
Lecture satisfaisante ; an a la conviction,<br />
que M. Tramu possè<strong>de</strong> d'une façon suffisante<br />
la technique <strong>de</strong> son instrument. 1" prix.<br />
Classe <strong>de</strong> cornet à pistons. — Professeur,<br />
M. Albus ; morceau <strong>de</strong> .concours : Légen<strong>de</strong><br />
Héroïque, <strong>de</strong> Jules -Maïuquel.<br />
Morceau qui reuferime <strong>de</strong>s coins exquis et<br />
<strong>de</strong>s harmonies fines et ciselées. Les thèmes,<br />
taulOt-n'Oibles, tantôt rmystériteux, sont dévelop-<br />
pés avec art. Les tonalités ne sont pas tou-<br />
jours faTor-ables pour d'instrument ; .aussi,<br />
l'exécution <strong>de</strong> cette œuvre est-elle rendu»<br />
moins aisée et me souffre-t-elle point la mé-<br />
diocrité <strong>de</strong> rintiaiiprétatiion.<br />
M. RAYMOND. — .Sonorité un peu M&na&e. Les<br />
attaques sont vigoureuses, les oppositions<br />
bien observées. Le style est satisfaisant. Les<br />
notes graves scint quelque peu douteuses au<br />
point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la justesse. Le passage inti-<br />
tulé « misterioso », qui est traité avec beau-<br />
coup d'art par l'auteur, est interprété avec<br />
charma. Le « risotulo » est vigoureux sans<br />
nervosité. En résumé, exécution très .accep-<br />
table.<br />
La lecture, sans être mauvaise, n'a pas été<br />
parfaite. Le mouvement fut trou lent. Une res-<br />
piration malemicciutrtàuse a produit une im-<br />
pression fâcheuse au •retour du thème initial.<br />
Toutefois, le jury a reccinniu à M. Raymond<br />
do (bonnes qualités et fui a décerné le 2' prix.<br />
M. ARAGON (2' accessit en 1908). — La sono-<br />
rité .manque <strong>de</strong> charme. Les soins sont un peu<br />
poussés. Les attaques sont quelquefois confu-<br />
ses. Lo passage « nobile » .manque et <strong>de</strong> no-<br />
Masse et- <strong>de</strong> distinction. On désirerait un peu<br />
plus <strong>de</strong> grâce et <strong>de</strong> fluidité dans le misterioso.<br />
Le clolec est un peu brutal. Vallcgro et le<br />
piw vivo sont bien enlevés, les traits sont nets<br />
et dénotent une bonne technique.<br />
La -lecture est satisfaisante, madgiré nrn dé-<br />
faut <strong>de</strong> respiration au retour du motif ini-<br />
tial. 1" accessit.<br />
M. MASSABOVA (2" prix .en 1908). — Le début<br />
est un peu confus, l'émission pâteuse. La so-<br />
norité no serait pas mauvaise, «nais élte est<br />
uniforme et manque souvent d'éclat. Le no-<br />
bile ne possè<strong>de</strong> ni le charme ni la dfetftncti'on<br />
que comporte ce passage, particulièrement<br />
biein traité par l'auteur. La couleur est sou-<br />
EPILEPSIE<br />
IeUERlSOH]<br />
Certain»<br />
do r I<br />
Deman<strong>de</strong>r îlgliceall.U fiost-our B00tt3AUX,aFl«uranc9t'4tiraJ.<br />
MURET. — Polios correciionnelle. — Affaire<br />
assez mouvementée et qui attire au palais une<br />
foule nombreuse. Certain Veua, <strong>de</strong> Lavernose,<br />
paraît assez peu cacoommodant .pour ceux qui<br />
l'emploient, et a créé <strong>de</strong>s difficultés partout<br />
où il est passé.<br />
Un M. X..., chez lequel il est maître-valet,<br />
l'invite certain jour à changer d'habitation et<br />
a, aller <strong>de</strong>meurer en un nouveau local qu'il lui<br />
<strong>de</strong>stine ; ce changement n'est pas du goût <strong>de</strong><br />
V..., qui s'y refuse, se barrica<strong>de</strong> chez lui, et<br />
oblige X... à enfoncer les portes ; mais V...,<br />
voûté et furibond, reçoit son maître, une ha-<br />
che à Ou main, dont il est armé. Un domesti-<br />
que vient en ai<strong>de</strong> à X..., et parvient à maîtri-<br />
ser V... et à le lier, pour le rendre impuis-<br />
sant. Vains efforts, V... se démène, si bien qu'il<br />
se détache et court à Lavernose pour appeler<br />
au secours, pendant que sa femme, armée<br />
d'uno fourche, essaie <strong>de</strong> faire diversion ; du-<br />
rant ce temps, les meubles sont emieves et pla-<br />
cés sous quelque hangar.<br />
Puis, quelques mois après, V... vient à Mu-<br />
ret et se plaint à la justice <strong>de</strong>s mauvais traite-<br />
ments que son maître lui a infligés : <strong>de</strong> côtes<br />
enfoncées, d'œll endommagé et d'une foule<br />
<strong>de</strong> sévices qui l'ont condamné vingt jours en-<br />
tiers à un repos forcé, oubliant <strong>de</strong> dire qu il<br />
est un cause <strong>de</strong> son mal.<br />
Après une belle plaidoirie <strong>de</strong> son avocat, le<br />
tribunal renvoie l'affaire à huitaine.<br />
Deux individus prévenus d'avoir circulé<br />
pendant la nuit, en bicyclette sans lanterne,<br />
sont condamnés â 5 francs d'amen<strong>de</strong> chacun.<br />
Un certain R... a voulu montrer à un <strong>de</strong><br />
se* camara<strong>de</strong>s sa. force au pugilat, et a cal-<br />
mé .ses nerfs un peu trop a.gacés sur la person-<br />
ne <strong>de</strong> ce pauvre diable ; celui-ci ne l'a pas<br />
pris ainsi : il a porté plainte, et. fait condam-<br />
ner à 25 francs d'amen<strong>de</strong> le fougueux B...,<br />
qui sans doute <strong>de</strong>viendra plus calma et<br />
moins pétulant.<br />
Les autos. — Vendredi matin, un jeune en-<br />
fant, se rendant à l'école, a failli encore être<br />
•atteint par une auto ; cette auto s'est contentée<br />
d'écraser un pauvre toutou et <strong>de</strong> briser la<br />
patto à un autre.<br />
Hier, un brave charretier conduisait, sur<br />
la Toute, son véhicule, non loin <strong>de</strong> la pro-<br />
priété <strong>de</strong> Mme Clausoïles quand, comme un<br />
éclair, survient une auto, qui le frôla <strong>de</strong> si<br />
près, qu'un frisson parcourut tous ses<br />
vent absente et le style est quelque peu éco- i membres ; quelques millimètres <strong>de</strong> plus, et<br />
1 0 était entraîné, broyé, trituré et réduit en<br />
TMîre Aiitipe fie la Cité fle Carcassonne<br />
M. le docteur Charry n'a pas seulement rencontré<br />
en son distingué confrère, M. le docteur Sempé, ad-<br />
joint au maire <strong>de</strong> Carcassonne, un ami dévoué, mais<br />
encore un collaborateur éclairé et très passionné<br />
d'art.<br />
L'adjoint délégué aux Beaux-Arts a été la cheville<br />
ouvrière <strong>de</strong> toute cette vaste et définitive organisa-<br />
tion du Théâtre antique <strong>de</strong> la Cité.<br />
Donc Je 25 juillet, au milieu <strong>de</strong> très curieuses rhi<br />
nés que les récents et gigantesques travaux d'amê<br />
nageaient du Théâtre ont mises à jour, le plus<br />
grand tragédien qui soit au mon<strong>de</strong> interprétera<br />
l'œuvre puissante <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s plus grands génies<br />
poétiques <strong>de</strong> notre époque. L'attrait <strong>de</strong> cette repré-<br />
sentation unique, qui ne pourra avoir <strong>de</strong> len<strong>de</strong>main,<br />
s'augmentera par les soins généreux do la munici-<br />
palité du fantastique spectacle <strong>de</strong> l'embrasement <strong>de</strong><br />
ces vieux remparts.<br />
A Paris, sous le patronage du Tourin.g-Clui>, <strong>de</strong><br />
J'Automoblle-Olub et du Syndicat d'Initiative <strong>de</strong><br />
l'Au<strong>de</strong>, <strong>de</strong> véritables pèlerinages artistiques s'orga-<br />
nisent. Le Comité est littéralement débordé par les<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements et <strong>de</strong> biUets, qui al-<br />
fluejit <strong>de</strong> tous côtés.<br />
C'est que jamais il ne sera permis d'entendre un<br />
drame <strong>de</strong> lyrisme plus élevé interprété par Monnet-<br />
Sully et une troupe admirable, dans un décor natu-<br />
rel, qui sera la plus impressionnante évocation d'un<br />
passé rempli <strong>de</strong> «ravenir-s grandioses.<br />
(Communiqué.)<br />
Commission Départementale<br />
Séance du ?s <strong>juin</strong><br />
Asile <strong>de</strong> Braque-ville. — Fourniture <strong>de</strong> blé<br />
et <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> pour lo 2" semestre ; procès-ver-<br />
baux d'adjudication. Approuvé.<br />
Relevé <strong>de</strong>s mandats émis au cours du mois<br />
<strong>de</strong> <strong>juin</strong>. — Donné acte.<br />
Compte administratif <strong>de</strong> 1908. — Communi-<br />
cation. Donné acte.<br />
Compte du trésorier-payeur général. — Com-<br />
munication. Donné acte.<br />
Sociétés d'assurance contre la mortalité du<br />
bétail (trois). — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention. Ac-<br />
cordé 100 francs à chaque Société.<br />
Caserne <strong>de</strong> gendarmerie <strong>de</strong> Villefranche. —<br />
Prorogation du bail <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans. Approuvé.<br />
Couret. — Chemin vicinal ordinaire in" 5,<br />
avant-projet d'élargissement et <strong>de</strong> redresse-<br />
ment. Approuvé.<br />
Caujac. — Chemin vicinal n" 5, construc-<br />
tion, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention. Alloué 300 fr.<br />
Escartiecrabe. — Chemin vicinal n" 5, répa-<br />
ration d'un ponceau, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention.<br />
Alloué 200 francs.<br />
Route départementale n 0 10. — Réfection <strong>de</strong>s<br />
plantations, soumission Hébrarid.. Approuvé.<br />
Route départementale in" 7. — Acquisition<br />
d'arbres et d'un portail, marché <strong>de</strong> gré à gré,<br />
Approuvé.<br />
Aulon. — Chemin vicinal n" 5. Réparations<br />
ueman<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention. Alloué 120 fra.ncs.<br />
Route dé'iwrtemen talo n" 14. — Entretien du<br />
pont suspendu <strong>de</strong> Villamur ; soumission Saba-<br />
dié. Approuvé.<br />
Caujac. — Construction d'un chemin rural,<br />
Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention. Rejeté.<br />
Benqued'Aurignac. — Construction d'une<br />
section <strong>de</strong> chemin rural, <strong>de</strong>anan<strong>de</strong> <strong>de</strong> subven-<br />
tion. Alloué G0 francs.<br />
Cassagne. — Réparation a la tour <strong>de</strong> l'hor-<br />
loge, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention. Alloué 150 fr.<br />
Aureville. — Réparation du logement <strong>de</strong><br />
l'institutrice, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> sub vent ion. Alloué<br />
150 francs.<br />
Société <strong>de</strong> secours mutuels la Prévoyante<br />
<strong>de</strong>s l'ainil'les. — Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention. Re-<br />
jeté.<br />
Grazac. — Travaux d'assainissement ; <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> <strong>de</strong>. subvention. Alloué 100 francs.<br />
Paulhac. — Clôture, du cimetière, <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> subvention. Alloué 100 francs.<br />
MontbMTiajvl. — Clôture du cimetière, <strong>de</strong><br />
man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention. Bcjeté.<br />
Arlos.— Translation du cirnct.icro, <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> subvention. Ajourné pour supplément<br />
d'instruction.<br />
Gouaux-d.e-L,arbousf. — Acquisition d'une<br />
pompe à incendie et construction d'un abri<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention. Renvoyé au conseil<br />
^AsUe'<strong>de</strong> BraquevilJe. — Achat et instalflation<br />
idru moteur pour l'arrosage du jardin. Devis<br />
approuvé.<br />
Cadnurs — Chemin d Empensson, classe<br />
imcmt au rang <strong>de</strong>s voies vicinales ordinaires<br />
Approuvé. . . , ,. . . *<br />
Aurignac — Chemin vicinal ordinaire n' 1<br />
acquisition <strong>de</strong> terrains, subvention. Approuvé<br />
Cazères. — Octroi, prorogation. Approuvé,<br />
Concours public du Conservatoire<br />
INSTIUIMKNTS A VENT<br />
Premier aroupe i cor, cornet à pistons, trom-<br />
bone, basson<br />
Jury • M Croeé-Spin'elili, prési<strong>de</strong>nt ; MM. Mon-<br />
nercau, Dunouy, Plpela-rd, Miquel, Lescat,<br />
Mlrauzc, Serval, Vergé. »<br />
M. Paul Feuga, adjoint au maire, assista a<br />
la c1a^ C °«f« cor. - Professeur, M. Ciergue j<br />
un candidat : morceau <strong>de</strong> concours : u ma-<br />
horneoncert, <strong>de</strong> Richard Strauss,<br />
il 'uvr» écrite reuiiaj-iiuablemetit pour le cor.<br />
, ,~ T „„ .-,„(.„. u , ,;,-,, M -, ra |„ , (l „ 1( , z \, ln0 i vmme facture subro. .'.ans m-herches ^m'Mti-<br />
. «Il*, ot leurs niles , £ wa^UonUi Mu» J;!** ui dévouements obscurs. 1res claire<br />
.her. Le misterioso n'est pas compris, le dolce<br />
est pâteux. Est-ce l'émoilan, .est-ce la fatigue ?<br />
.mais la fin est enlevés pénirolement.<br />
La lecture a été fiévreuse, incohérente • les<br />
traits manquaient <strong>de</strong> netteté et le rythme n'é-<br />
tait pas observé.<br />
Classe <strong>de</strong> trombone. — Professeur M Trou-<br />
pe! : morceau <strong>de</strong> concours : Pièce Concertante<br />
(Samuel Rousseau).<br />
Cette œuvre contient trois mouvements dis-<br />
tincts qui, d'ailleurs, s'enchaînent : un alle-<br />
gro, un larghetto et un allegro mo<strong>de</strong>rato. On<br />
rencontre parfois <strong>de</strong>s sonorités inattendues,<br />
qui surprennent plus qu'elles n'émeuvent. Les<br />
liarm.O'n.ies sont parfois recherchées ; îles déve-<br />
loppements quelque peu tourmentés. Aussi<br />
l'interprétation <strong>de</strong> ce morceau, très intéressant<br />
dans ses détails, du reste, est-eilile .difficile et<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>-t-elie un grand soin et une étu<strong>de</strong><br />
parti culièrement ldiborieu se.<br />
M. SOULIÎ. — Sonorité nasillar<strong>de</strong>, émission<br />
pâteuse, quelquefois brutale et sèche. Le style<br />
fait défaut, sans charme. Le point d'orgue est<br />
écolier. L'allégro mo<strong>de</strong>rato manque <strong>de</strong> sou-<br />
plesse et <strong>de</strong> brio.<br />
La lecture ©st iiusuffisante et le rythme man-<br />
que totalement.<br />
M. PUIG (1" aocessit em 1908). — Bonne sono-<br />
rité, émission agréable. Le style est satisfai-<br />
sant. Il y .a quelque exagération dans Iles op-<br />
positions. Le point d."or.gue est bien fait. Le<br />
trille <strong>de</strong> Vallcgro mo<strong>de</strong>rato n'a pas été par-<br />
fait. Les arpèges <strong>de</strong> la fin étaient nets et dé-<br />
licatement égrenés. En somme, bonne exécu-<br />
tion.<br />
La lecture fut un peu précipitée et .nerveuse,<br />
es articulatiane inabseirvées. Les ritenull<br />
n'ont pas été marqués et le rythme n'était pas<br />
toujours parlait. 1" prix.<br />
M. ROUAYX (2* accessit en 1908). — La sono-<br />
rité est bonne, le dolce a 'été bien phrasé ;<br />
le larghetto fut un peu froid, le point d'orgue<br />
bien interprété. Les arpèges <strong>de</strong> la fin ont été<br />
brûlés. En somime, le style est encore un peu<br />
écolier, et l'on pounrait reprocher à l'exécu-<br />
tion un peu <strong>de</strong> froi<strong>de</strong>ur en général.<br />
La lecture est assez satisfaisante, quoiqu'un<br />
peu fiévreuse et tourmentée. 2' prix.<br />
Classe <strong>de</strong> basson. — Professeur, M. Vi-<br />
naux ; morceau <strong>de</strong> concours : Premier Solo<br />
<strong>de</strong> Boup<strong>de</strong>au.<br />
Œuvre bien écrite pour l'instrument, mais<br />
combien banale et fastidieuse !<br />
M. GRANDMAISON. — La sonorité est boune,<br />
quoiqu'un peu anémiée. Le rythme est cibser-<br />
vô ; on remarque même une certaine virtuo-<br />
sité. L'exécution est banne et consciencieuse.<br />
La lecture est malheureusement mauvaise.<br />
Les articulations ne sont nullement observées;<br />
le rythme est incohérent, le débit est inégal<br />
et pénible. 1" accessit.<br />
Intérim.<br />
s délibérations du<br />
Enfin, unie kemnesso, composée <strong>de</strong> nom-<br />
breux comptoirs, sera dirigée par <strong>de</strong>s dames<br />
<strong>de</strong> la ville et achèvera <strong>de</strong> donner a la soirée<br />
tout l'attrait et tout l'éclat <strong>de</strong>s plus complè-<br />
tes réjouissances populatros.<br />
Nota. — Nous publierons ultérieurement le<br />
programme détaillé <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s parties <strong>de</strong><br />
la fêté.<br />
PRAT. — Fâcheuse explosion. — Dimanche<br />
<strong>de</strong>rnier, vers hui heures du matin, s'est pro-<br />
duit un terrible acci<strong>de</strong>nt à la carrière <strong>de</strong> pier-<br />
re voisine du château. L'entrepreneur, M. Mo-<br />
lens, et un ouvrier <strong>de</strong> nationalité espagnole,<br />
ont eu le visage affreusement anavagé par ies<br />
éclats d'une mine, qut a pris rou plus tôt<br />
qu'on ne pensait. M. Molens semble plus bles-<br />
se, aux yeux, que son employé. Les <strong>de</strong>ux vic-<br />
times ont été conduites â <strong>Toulouse</strong>, pour con-<br />
sulter un oculiste.<br />
Toute la population <strong>de</strong> Prêt est vivement<br />
impressionnée par ce triste événement.<br />
Nécrologie. — Nous avons appris hier, trop<br />
tard pour l'annoncer dans notre numéro du<br />
jour, la nouvelle <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> notre vieil et<br />
très honoré ami M. Culix<strong>de</strong> <strong>de</strong> Valada, maire<br />
<strong>de</strong> Réalville <strong>de</strong>puis l'Empire, constarmment<br />
réélu par ses concitoyens, qui l'affection-<br />
naient et le vénéraient comme un père.<br />
En effet, M. Calixto <strong>de</strong> Valada s'était montré<br />
pour eux plehr<strong>de</strong> dévouement pour ictus inté ;<br />
rêts municipaux et particuliers..<br />
En 1870, quoique presque quarantenaire,<br />
marié et père <strong>de</strong> famille, il n'hésita pas un<br />
instant à prendre du service et lit toute la<br />
campagne à la tète d'une compagnie du pre-<br />
mier bataillon <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> mobile <strong>de</strong> Tam-et-<br />
Garonne.<br />
Durant cette pério<strong>de</strong> triste et douloureuse,<br />
au milieu <strong>de</strong>s dangers, <strong>de</strong>s neiges et <strong>de</strong>s pri-<br />
vations, il fut un véritable père pour ses sol-<br />
dats et leur prodigua tous ses soins, toute sa<br />
sollicitu<strong>de</strong>, en même temps qu'il les aidait <strong>de</strong><br />
ses <strong>de</strong>niers.<br />
M. <strong>de</strong> Valada fut toute sa vie un <strong>de</strong>s plus<br />
ar<strong>de</strong>nts et <strong>de</strong>s pi-us dévoués défenseurs <strong>de</strong> la<br />
cause conservatrice.<br />
Pendant tout le temps <strong>de</strong> son administra-<br />
tion, il imposa à tous 'les préfets, qui lui<br />
étaient hostiles, le respect <strong>de</strong> sa personne en<br />
même temps que <strong>de</strong> ses décisions, toutes dic-<br />
tées par une ab&oluo loyauté et par la recti-<br />
tu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses décisions.<br />
Il meurt à l'âge <strong>de</strong> 89 ans, entouré <strong>de</strong>s re-<br />
grets unanimes <strong>de</strong> ses nombreux amis <strong>de</strong><br />
Réalville et <strong>de</strong> Montauban.<br />
Nous qui avons eu personnellement avec le<br />
regretté défunt les relations les plus affee-<br />
tueuses et qui l'entourions d'une vénération<br />
particulière, nous prions sa fille. Mme d'Aram,<br />
et son gendre, M. d'Aram, <strong>de</strong> vouloir bien<br />
agréer nos plus sympathiques condoléances.<br />
. E. FORF.SÏIIÎ.<br />
bouillie.<br />
Dimanche <strong>de</strong>rnier arrivait, vers quatre heu-<br />
res du soir, sur le pont <strong>de</strong> Louze, à l'endroit<br />
•même où le mercredi précé<strong>de</strong>nt avait été écra-<br />
sée Mime Lafont. une auto-momobile roulait â<br />
toute vitesse. Immédiatement, divers consom-<br />
mateurs qui prenaient un apéritif dans un<br />
établissement voisin se lèvent, et,prenant leurs<br />
chaises, ies placent sur la route, pour arrêter<br />
l'auto. Troublée dans sa marche, celle-ci stop-<br />
pe et, après une discussion assez vive, re-<br />
brousse chemin, et va se plaindre à ia gen-<br />
darmerie.<br />
Les dangers île<br />
Complications<br />
la Hernie<br />
dues à<br />
3J9!itlant l'été,<br />
a chaSeur.<br />
HftARlAGâS<br />
Mardi 22 <strong>juin</strong>, dans la chapelle du château<br />
Je. Beaudésort, grâce à uno faveur spéciale <strong>de</strong><br />
Mgr 1 Evêque do Montauban, n été célébré le<br />
mariage, du comte do Quemper <strong>de</strong> Lanascol<br />
avao Mlle Louise <strong>de</strong> Ginestou, cousino du ha-<br />
voit do Benoit-Ccrbièires.<br />
Co manago unit lu famille <strong>de</strong>s duc <strong>de</strong> Bre-<br />
lagnc-Perithièvre à uno <strong>de</strong> nos vieilles familles<br />
uo conseillers au Parlement do <strong>Toulouse</strong>.<br />
La tlauffé.o a été conduit» â l'autel par son<br />
n °re, M. Alex <strong>de</strong> Ginestou, directeur do la<br />
poÇH-h! Générale <strong>de</strong> Marvéjols. Lo fiancé par<br />
'a baronne <strong>de</strong> Benoit<br />
T ,0s témoins étaient, pour lo marié, lo mar-<br />
PJ.s do Lanascol ot, M. Le Grand ; pour la ma-<br />
'eo, son frère ot le baron <strong>de</strong> Benoit<br />
'"'i quête a été faite par Mlle Jane Casses,<br />
'" coMipa.:iu -o du vicomte .le Carne, el. Mlle<br />
„f1i no '-''jcal, que, conduisait M. <strong>de</strong> Vienne,<br />
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Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orient&lex<br />
Haute-Garonne. Ariège<br />
Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />
UGRAPHIQUE SPÉCIAL<br />
ANNONCES (4. pa^ . . I» ligne fj fr- 8b<br />
RÉCLAMES — . : _ -1-50<br />
RÉCLAMES (3» page) .*.*.....*..... — 2 - » '<br />
LOCALES ! ! — 3 - »<br />
Les Annonces et Eéclamea «ont reçues dans<br />
nos Bureaux, rue Roquelaine, 26, & <strong>Toulouse</strong>, et chez tous nos Correspondants»<br />
1 Mardi <strong>29</strong> Juin <strong>1909</strong>. -» 19* AnnSs N° éi!?8.<br />
«»«--.,,. .~-,,~,,-_.ri.r., - Ti'irniiTiiurMiimwwiinini' '""TmigrmiTmnrT<br />
HH.UUmiiaHU1.il «IPSIJ>K»JHHK '.l^ai.. ,'8»C,---«-u«^,-«i.^v;qgJ-T.-^ -^^"J-: '"^ " ""TimOC<br />
Mgr Cieure, évfejne <strong>de</strong> Bayonne, a comparu<br />
«evant la tribunal oorrecîionne! <strong>de</strong> Pau : le<br />
•ugsmeîïe a été renvoyé à huitaine.<br />
—'i'-<br />
Qn amsowcs la mort <strong>de</strong> M. Benoist, prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> imantbra à la Cour <strong>de</strong> Paris, contre lequel<br />
RavaohoJ commit un <strong>de</strong> ses premiers atten-<br />
tats.<br />
La GSiamïjrejaprès avoir ajourné jusqu'après<br />
la fin <strong>de</strong> la grève <strong>de</strong>s inscrits la discussion du<br />
projet sur l'abolition du monopole du pavil-<br />
lon, a repris cslle <strong>de</strong> la reforme <strong>de</strong>s tarifs<br />
—:—<br />
Le coagrés <strong>de</strong> fa Fédération <strong>de</strong>s tafcacs s'est<br />
•uvert â la Botrrss tki travail <strong>de</strong> Paris.<br />
t,e «îinïstrs <strong>de</strong> la marine a désigne pour ar-<br />
es», ifcms le conflit <strong>de</strong>s inscrits maritimes,<br />
m. OHM, prési<strong>de</strong>nt (Su tti&unal <strong>de</strong> Seine.<br />
M. Emilie Faguet s'est cassé la jambe en ses--<br />
BHH <strong>de</strong> la Sorbontie.<br />
~*>-<br />
Ues trots Arabes condamnés à mort, ont été<br />
ïxéoutés à Bcssuet (Algérie), sans inci<strong>de</strong>nts.<br />
—>-<br />
Le tsar et la tsarine ont quitté la Sué<strong>de</strong> à<br />
Jiord du « S ta nî! art ».<br />
—<br />
Cappie'.lo, à M. liâmes Hemnessy, a gagné<br />
(t> Grand-Prix <strong>de</strong> l'Elevage (56,000 fr.), à Au<br />
IEUH.<br />
M. Piohon a prononcé dimanche un<br />
discours en l'honneur <strong>de</strong> Hoche. Plai-<br />
gnons ce <strong>de</strong>rnier. H a écrit son nom sur<br />
<strong>de</strong>s pages immortelles. Le vainqueur <strong>de</strong><br />
Wupmser, le général en chef <strong>de</strong> l'armée<br />
<strong>de</strong> Samibre-et-Meuse, l'auteur du plan<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>scente en Man<strong>de</strong> a tous les droits<br />
du mon<strong>de</strong> à figurer en bon rang parmi<br />
les plus grands hommes <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />
Bon temps. Mais c'est outrager singuliè-<br />
rement sa gloire que d'oublier ses gran<br />
<strong>de</strong>s actions pour ne citer que son rôle<br />
dans la guerre <strong>de</strong> Vendée.<br />
Le caractère <strong>de</strong> Hoche, en effet, y fut<br />
avili par un parjure sans excuse. En le<br />
présentant à son auditoire comme « le<br />
vainqueur <strong>de</strong> Quiheron », le ministre ne<br />
s'est pas douté qu'il abaissait son héros<br />
au niveau d'un général <strong>de</strong> guerre civile<br />
et qu'il évoquait le souvenir d'une inef-<br />
façable atteinte à l'honneur militaire.<br />
Encore une fois, plaignons les grands<br />
ancêtres <strong>de</strong> n'avoir, pour les mettre en<br />
relief, que <strong>de</strong>s Q. M. et <strong>de</strong>s Piohon<br />
Cela dit, constatons qu'en certaines<br />
matières le ministre <strong>de</strong>s affaires étran-<br />
gères émet <strong>de</strong>s jugements assez justes<br />
Un regard jeté sur l'époque où vécut<br />
Lazare Hoche l'amène à constater entre<br />
le Directoire et le temps présent <strong>de</strong><br />
frappantes analogies. Il se souvient d'ail-<br />
leurs <strong>de</strong> quelle triste façon finirent les<br />
politiciens <strong>de</strong> 1799. Mais craignant pour<br />
le régime actuel un sort pareil, il supplie<br />
Ses contemporains <strong>de</strong> ne pas ajouter foi<br />
aux calomnies colportées par les réac-<br />
tionnaires sur le compte <strong>de</strong> la Répu-<br />
blique.<br />
Ces <strong>de</strong>ux mots <strong>de</strong> calomnie et <strong>de</strong> réac-<br />
tionnaires nous ont laissé rêveur. Non<br />
pas que les camelots du roi, nommément<br />
cités parmi ceux dont il importe <strong>de</strong> con-<br />
sidérer comme pervers les discours et<br />
la propagan<strong>de</strong>, ne soient très justement<br />
suspects <strong>de</strong> réaction . Ils ont en effet<br />
réagi contre l'esprit d'inertie et d'aban-<br />
don, qu'on appelle, nous ne savons trop<br />
pourquoi, l'esprit républicain.<br />
Et ils ont réagi avec une vigueur, avec<br />
une logique, avec un courage, avec un<br />
désintéressement qui leur vaudront,<br />
nous en sommes intimement persuadés,<br />
une fort honorable place dans la petite<br />
histoire. Mais <strong>de</strong> ce qu'ils sont très no-<br />
toirement et très ouvertement <strong>de</strong>s réac-<br />
tionnaires, il ne s'ensuit pas du tout<br />
qu'ils calomnient la République.<br />
Cette conclusion serait, d'autant plus<br />
inepte et d'autant plus fausse que les<br />
réactionnaires, camelots du roi ou au-<br />
tres, n'ont pas le mérite d'avoir, au<br />
moins <strong>de</strong>puis une dizaine d'années, dé-<br />
couvert par leurs moyens propres un<br />
seul grief véritablement inédit à la<br />
charge du régime dont Piohon est l'un<br />
<strong>de</strong>s plus remarquables ornements.<br />
Co ne sont pas en effet les réactionnai-<br />
res qui accusaient, l'autre jour, le gou-<br />
vernement <strong>de</strong> vivre do fiches et <strong>de</strong> mou-<br />
chardise. Ce ne sont- pas les réaction-<br />
naires qui ont convaincu tel vicc^prési-<br />
dont <strong>de</strong> la Chambre d'être le conseil<br />
salarié d'un escroc illustre, tel magistrat<br />
éminent par sa situation d'avoir édifié<br />
Par <strong>de</strong>s jugements scandaleux le crédit<br />
Thérèse Humbnrt, tel personnage<br />
! amorcé l'édifiant colloque <strong>de</strong> Vittone et<br />
<strong>de</strong> Tissier.<br />
Ce ne sont pas non'plus les réaction-<br />
naires qui, dans un ordre plus élevé,<br />
ont naufragé nos plus beaux navires,<br />
arboré le drapeau rouge au cours <strong>de</strong>s<br />
visites ministérielles, véhiculé dans le<br />
même landau officiel le préfet maritime<br />
et le prési<strong>de</strong>nt du syndicat rouge <strong>de</strong>s ou-<br />
vriers <strong>de</strong> l'arsenal, subordonné les géné-<br />
raux commandants <strong>de</strong> coups d'armée<br />
aux caporaux bottiers, signé <strong>de</strong>s mar-<br />
chés frauduleux avec les fabricants <strong>de</strong><br />
chaudières, approvisionné la flotte avec<br />
<strong>de</strong>s poudres avariées, pourvu à <strong>de</strong>s œu-<br />
vres électorales avec l'argent <strong>de</strong>s muni-<br />
tions. Ce ne sont pas enfin les réaction-<br />
naires qui ont réduit nos escadres à<br />
néant.<br />
Toutes ces choses ont été portées à la<br />
tribune par <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la majorité,<br />
étudiées et divulguées par <strong>de</strong>s commis-<br />
sions parlementaires, avouées en tout ou<br />
en partie par <strong>de</strong>s membres du gouverne-<br />
ment. Nous ne savons pas si <strong>de</strong>s esprits<br />
candi<strong>de</strong>s estiment que ces vérités cons-<br />
tatées sont insuffisantes à discréditer le<br />
régime ; nous ne savons s'il en est qui,<br />
au lieu <strong>de</strong> s'en tenir aux faits positifs,<br />
s'ingénient à forger <strong>de</strong>s calomnies. Mais<br />
nous le savons bien, quelle que soit leur<br />
imagination, ils ne parviendraient ja-<br />
mais à lancer <strong>de</strong>s accusations fictives<br />
égalant la réalité.<br />
La France a passé le temps <strong>de</strong> la cré-<br />
dulité. Elle ne s'en laisserait pas imposer<br />
par <strong>de</strong>s racontars et <strong>de</strong>s fariboles <strong>de</strong><br />
nouvellistes. Elle se voit pillée, affaiblie,<br />
désarmée, elle n'a plus ni force, ni cou-<br />
rage, ni résistance, elle traverse une <strong>de</strong><br />
ces crises d'âme, une <strong>de</strong> ces heures <strong>de</strong><br />
détresse où l'on cherche désespérément<br />
d'où viendra l'appui, le secours, le salut.<br />
Et le citoyen Pichon, qui n'est pas sans<br />
en avoir conscience, a cru prévenir le<br />
danger en le précisant.<br />
« Ah ! Jvlessieurs, s'est-il écrié, ne vous<br />
laissez pas prendre aux calomnies...<br />
C'est en gran<strong>de</strong> partie la campagne d'in-<br />
jures contre les représentants du peuple<br />
qui a conduit au coup d'Etat <strong>de</strong> Bru<br />
maire et à celui <strong>de</strong> 1851... »<br />
Le pauvre Pichon se méprend cruelle-<br />
ment. Il est impossible d'injurier les<br />
Quinze Mille. Mais il est possible <strong>de</strong> les<br />
flanquer à la porte. C'est pourquoi nous<br />
avons le sentiment qu'en faisant appa-<br />
raître sur le socle <strong>de</strong> la statue <strong>de</strong> Hoche<br />
l'ombre d'un balai dont tous les citoyens<br />
français tiendront cette fois le manche,<br />
le délégué aux affaires étrangères n'a pas<br />
été excessivement malin. C'est à force<br />
<strong>de</strong> crier au loup qu'on se fait croquer.<br />
Amen.<br />
Yves GRI<br />
Cette loi oblige les couples à sabir un exa-<br />
men médical établissant qu'ils sont en borna*<br />
•santé. Les hommes, à n'importe quel âge,<br />
doivent subir cet examen, mais la loi dit que<br />
les femmes ayant déliassé l'âge <strong>de</strong> 45 ans en<br />
sont dispensées.<br />
Dix couples ,sa sont présentés au City Hall<br />
et huit ont été mariés, le mé<strong>de</strong>cin les ayant<br />
déclarés sains <strong>de</strong> corps et d'esprit. Les <strong>de</strong>ux<br />
autres couples, craignant peut-être d'être ré-<br />
formés, ont refusé d'obéir à la loi et ont<br />
quitté le City Hall et déclaré qu'ils iraient<br />
se marier dans la Colombie anglaise, où il<br />
n'y a pas encore <strong>de</strong> « conseil <strong>de</strong> revision ».<br />
Un Acte d'indiscipline<br />
DisciplinaiKsmemit, l'on ne peut que blâ-<br />
mer ce soldat du 117 e d'infanterie gui, H y<br />
a trois jours, au Mans, est intervenu au<br />
cours d'une réunion socialiste.<br />
Après le discours du citoyen Nadi, qui a<br />
lait le procès du ministère Clemenceau, le<br />
fantassin:, em ternie, a <strong>de</strong>mandé la parole, H<br />
-est monté à la tribune, et, à son tour, iî a<br />
critiqué la politique du ministère.<br />
Puis, il s'est attaché plus particulière-<br />
iment au cas du général Piwruart, ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre, dont il a blâmé, en termes<br />
violants, ^avancement rapi<strong>de</strong> et la réinté-<br />
gration dans les cadres <strong>de</strong> l'armée active.<br />
Enfin, ayant terminé son discours pa/r l'é-<br />
loge du syndicalisme, . l'orateur improvisé<br />
prit son képi et fit dans la salle un© quête<br />
pour les ouvriers <strong>de</strong> Draveil et les postiers<br />
révoqués.<br />
Le coupable d'un pareil manquement à la<br />
discipline sera certainement découvert, s'il<br />
est encore inconnu.<br />
Il sera puni très sévèrement et il est im-<br />
possible qu'il en soit autrement.<br />
Ce ne serait plus une armée que celle<br />
où <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> ce genre resteraient<br />
sans sanction.<br />
Mais, ce qu'il y a dé grave, c'est que les<br />
idées ambiantes, la propagan<strong>de</strong> socialiste<br />
et antimilitariste aient poussé un militaire<br />
à un geste <strong>de</strong> révolté.<br />
Ge qu'il y a surtout <strong>de</strong> plus grave et <strong>de</strong><br />
plus désastreux pour l'armée française,<br />
c'est que c© geste soit en quelque sorte ex-<br />
cusé, justifié par la personnalité et par la<br />
carrière du ministre <strong>de</strong> la guerre.<br />
Nous ne savons si le colonel du 117 e d'in-<br />
fanterie et le général commandant du 4 e<br />
corps pousseront l'affaire jusqu'où, judiciai-<br />
rement elle peut aller.<br />
Peut-être, en craigniaint les conséquences,<br />
l'etoufferont-ils ; peut-être, poussés par la<br />
gravité du fait, enserrés dans le règlement,<br />
<strong>de</strong>vront-ils donner l'ordre d'informer et al-<br />
ler jusqu'au conseil <strong>de</strong> guerre.<br />
Que diront alors les officiers chargés <strong>de</strong><br />
juger le fantassin syndicaliste et comment<br />
prononceront-ils si, à la prévention, l'ac-<br />
cusé fait une réponse qui lui sera trop<br />
facile, puisqu'il n'aura qu'à répéter son dis-<br />
cours ? Ne pourra-t-il pas ajouter, n'ajoute-<br />
ra-t-il pas : « L'indiscipline, je n'en suis pas<br />
seul coupable, elle siège à la tête <strong>de</strong> l'ar-<br />
mée française avec l'ex-lieutenant-eolonei<br />
en réforme Picquart ? »<br />
Sans doute les juges condamneront. Mais<br />
ils ne pourront pas s'empêcher <strong>de</strong> penser<br />
que d'autres que l'accusé, et bien plus gra-<br />
vement que lui, sont coupables, et ils se-<br />
ront tentés <strong>de</strong> lui accor<strong>de</strong>r les circonstan-<br />
ces atténuantes. S'ils le font, ce sera pour<br />
général Picquart une flétrissure et une<br />
condamnation.<br />
L'esprit laïque.<br />
Un inspecteur d'académie vient <strong>de</strong> régle-<br />
menter les couvertuires <strong>de</strong>s livres et <strong>de</strong>s<br />
cahiers <strong>de</strong>s élèves dans les écoles <strong>de</strong> son res<br />
sort ; ces couvertures <strong>de</strong>vront être exclusive<br />
ment composées avec du papier blanc.<br />
Et M. l'inspecteur d'académie, dans sa cir-<br />
culaire, précise toute la portée <strong>de</strong> cette déci-<br />
sion grave :<br />
« Le papier imprimé est interdit parce qu'il<br />
peut provenir <strong>de</strong>s journaux hostiles à l'école<br />
laïque..<br />
-J©— un jeune Anglais, habitant Paris,<br />
paria une somme importante qu'il se ferai<br />
arrêter en moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures par la po-<br />
lice sans l'avoir provoquée en aucune façon<br />
et sans commettre le moindre délit. Il gagna<br />
son pari <strong>de</strong> la façon suivante<br />
Vêtu d'une défiroque lamentable, redingote<br />
crasseuse pantalon à franges, bottes éculées,<br />
casquette' immon<strong>de</strong>, il entra dans un restau-<br />
rant à la mo<strong>de</strong>, s'installa à une table et com-<br />
manda un déjeuner princier. Effarement <strong>de</strong>s<br />
garçons, qui essaient <strong>de</strong> lui taire entendre<br />
que la maison n'est pas faite pour <strong>de</strong>s cilents<br />
<strong>de</strong> sa sorte. Lui <strong>de</strong> protester qu'il a <strong>de</strong> quoi<br />
payer et, à l'appui <strong>de</strong> son dire, d'exhiber<br />
une liasse <strong>de</strong> billets <strong>de</strong> banque. Pas <strong>de</strong> doute,<br />
ce loqueteux est un voleur ! Le patron fait<br />
avertir la police. Elle arrive, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au<br />
dîneur ses papiers. 11 répond qu'il n'en a<br />
pas donne son véritable nom ; sur quoi, vu<br />
«a mille patibulaire, il est convaincu d'impos<br />
tare.<br />
On emmène notre homme. Au poste, il par-<br />
vient à grand'peine à persua<strong>de</strong>r le commis-<br />
saire <strong>de</strong> police d'envoyer prendre <strong>de</strong>s ren-<br />
seignements. Et alors tout s'expudua.<br />
Cette histoire date déjà <strong>de</strong> quelques c<br />
nées. . . J. ...<br />
Aujourd'hui, pour se faire arrêter, 1 Anglais<br />
n'aurait qu'à crier : « Vive Jeanne d'Arc I -<br />
ou « Vive la liberté ! »<br />
—©— Le premier paratonnerre.<br />
C'est non point à Franklin, mais à Jacques<br />
<strong>de</strong> Ronas que nous le dovons. Aussi, la ville<br />
<strong>de</strong> Nérac se propose-t-elle <strong>de</strong> lui élever un<br />
monument. . u > .,<br />
Jacques <strong>de</strong> Ronas, qui s'était déjà fait con<br />
naître à l'Académie <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux par <strong>de</strong>s tra-<br />
vaux scientifiques fort originaux, lança, le<br />
7 <strong>juin</strong> le oremier paratonnerre. Lexpé<br />
L'aflnareïï était une" sorte <strong>de</strong> cerf-volant en<br />
papier huilé, <strong>de</strong> 18 pieds carrés <strong>de</strong> surface ;<br />
1 était attaché à une cor<strong>de</strong> <strong>de</strong> chanvre entou-<br />
rée d'un 111 «le cuivre continu. C'est ce que<br />
,'mwnteur appelait le « cerf-volant électri-<br />
que » Lancé dans les airs tandis qu'un ora«e<br />
La Jeune Fille pi travaille<br />
et le mariage fle rintellectuelle<br />
Un <strong>de</strong> nos confrères parisiens poursuit,<br />
<strong>de</strong>puis quelques semaines, une curieuse en-<br />
quête sur « La jeune fille qui travaille »,<br />
curieuse surtout par la collaboration direc-<br />
te <strong>de</strong>s lecteurs ©t leur empressement à<br />
prendre part au débat contradictoire où<br />
les convie Mme Marguerite Rolland.<br />
Voici les trois questions sur lesquelles on<br />
is a priés <strong>de</strong> vouloir bien exercer leur sa-<br />
gacité... et leur malice...<br />
1° Est-il bon qu'une jeune fille sans for-<br />
tune apprenne et exerce un métier ?<br />
2° Une jeune fille qui exerce un métier,<br />
ou un© profession libérale, a-t-elle autant<br />
<strong>de</strong> chances qu'une autre <strong>de</strong> trouver un<br />
mari ?<br />
3° Une femme marié© doit-eûie et peut-<br />
ei!Le continuer à exercer la profession qu'el-<br />
le exerçait avant son mariage ?<br />
On voit que le problème ne manque pas<br />
<strong>de</strong> délicatesse , et comporte <strong>de</strong>s solutions<br />
multiples. Il y paraît bien d'aiffleurs, et<br />
Mime Marguerite Rolland aura peine, je<br />
crois, à tirer do son enquête la « conclusion<br />
pratique » qu'elle espérait. Ses lecteurs<br />
s'obstinent à lui faire débrouiller <strong>de</strong>s éche-<br />
veaux emmêlés d'opinions contradictoires,<br />
et Dieu sait comment elle en pourra trou-<br />
ver le bout !<br />
Sur la première question : » La jeune<br />
fille sans fortune doit-elle apprendre et<br />
exercer un métier ? » tout 1© mon<strong>de</strong> est à<br />
peu près d'accord. II faut rendre aux hom-<br />
meg _ dont on a beaucoup médit — cette<br />
justice qu'ils ne veulent pas que nous mou<br />
irions <strong>de</strong> faim. Cependant, ils font encore<br />
quelques réserves sur la légitimité <strong>de</strong> cer-<br />
taines revendications féminines, ©t, _ par<br />
exemple, entre « profession » et « métier ».<br />
ils éta/Missent une différence un peu sub<br />
tile.. Volontiers, diraient-ils comme un jeu<br />
me homme <strong>de</strong> ma connaissaaice : « Les fem<br />
| imes qui n'ont pas le moyen d'éoumer leur-<br />
pot-au-feu à elles, eh bien ! qu'elles écu-<br />
ment celui du voisin ! C'est la seul© car-<br />
rière qui leur convienne ! »<br />
D'autres distinguent soigneusement les<br />
« métiers masculins » et los « métiers fé<br />
do<br />
coltilm'. d'avoir monté !e coup du million<br />
«os Chartreux, tel parlementaire connu<br />
<strong>de</strong>voir été le précurseur <strong>de</strong> Marix dans<br />
•« trafic <strong>de</strong>s grâces, commerce auquel<br />
cet excellent républicain avait d'ailleurs<br />
WWkXXétm rayon il| P dc X aiïvrë'était suspendu un cylindre<br />
.le fer "blanc : si l'appareil était réellement<br />
inducteur
Mardi <strong>29</strong> ïain <strong>1909</strong>,'<br />
Hui avez résolu <strong>de</strong> fuira le plus instamment<br />
possible que l'unanimité <strong>de</strong>s cœurs s'avive.<br />
Oour concourir à l'unité d'une action com-<br />
mune.<br />
» Ainsi donc, vénérable frère, pour que vous<br />
insistiez sur ce ipoÉSt, Nous voudrions que<br />
vous prissiez farce et courage. Cependant ne<br />
croyez pas que ni Vamonr <strong>de</strong> l'Eglise, ni oeîui<br />
<strong>de</strong> la patrie, puisse s'offenser que quelqu 'un<br />
Adèle à. une cause honnête gar<strong>de</strong> en son âme<br />
son inclination et même ses préférences pour<br />
une autre forme <strong>de</strong>s affaires civiles.<br />
• Et maintenant, répondant par un heureux<br />
échange au vœu que vous formez pour Notre<br />
conservation. Nous prions Dieu qu'il Vous ac-<br />
cor<strong>de</strong> l'abondance <strong>de</strong> ses conseils dont vous<br />
avez besoin dans votre charge pastorale et<br />
surtout dans la condition nouvelle du clergé<br />
sur laquelle vous Nous avez exprimé votre in-<br />
quiétu<strong>de</strong>.<br />
» C'est pourquoi Nous vous envoyons, avec<br />
la plus vive affection, la bénédiction aposto-<br />
lique, à vous, à votre clergé et â tout votre<br />
yeuplo.<br />
» Donné à Rome, près Saint-Pierre, le "0 dé-<br />
cembre 1894 et à la dix-septième année <strong>de</strong><br />
Notre pontificat<br />
» LÉON XIII, Pape. »<br />
y—«<br />
Le lancement du « Danton »<br />
Brest, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Ce matin, une commission, composée <strong>de</strong><br />
MM Korn, inspecteur général du génie mari-<br />
time, Lhomme, directeur du génie maratime,<br />
H Liasse, ingénieur en chef, a examiné la si-<br />
tuation actuelle du Danton.<br />
A première vue, la commission ne croit pas<br />
possible le lancement du cuirassé à la marée<br />
lu 4 juillet.<br />
Expériences <strong>de</strong> tir<br />
Toulon, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Le contre-torpilleur Lévrier, qui avait servi<br />
<strong>de</strong> but au cuirassé Massiua pour exécuter ses<br />
tirs avec les obus chargés à la rnél.inito, a été<br />
remorqué à Parquerolles par te Dromadaire<br />
aussitôt les tins terminés ; ce matin, le Dro-<br />
madaire a repris <strong>de</strong> nouveau le Lévrier d. la<br />
remorque à Parqueroflles, faisant route sur<br />
Toulon.<br />
On apprend qu'un <strong>de</strong>s obus lancés par le<br />
Masséna, bien qu'ayant perforé la coque diu<br />
Lévrier, n'aurait pas explosé ; cet engin, <strong>de</strong>-<br />
meuré dans la ooquie du bâtiment, constitue<br />
un grave danger et <strong>de</strong>s di-sposi-tioins pan icui-<br />
lièrés vont être prises par les soins <strong>de</strong> la<br />
direction <strong>de</strong> l'artillerie pour procé<strong>de</strong>r à l'en-<br />
iètérfïent du projectile et le noyer ensuite.<br />
Mort du prési<strong>de</strong>nt Benoist<br />
Paris, 28 jui.n.<br />
M. Benoist, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la 5' chaimihre d»<br />
la cour d'appel <strong>de</strong> Paris, est mort ce matin.<br />
On se souvient que pour venger leur cama-<br />
ra<strong>de</strong> Déca.mps, condamné le 28 avril 1890 par<br />
La cour d'assises <strong>de</strong> la Seine, que présidait<br />
M. Benoist, les anarchistes Bavaohol et Simon<br />
déposèrent dams la maison du .magistrat,<br />
36, boulevard Saint-Germain, une bombe qui<br />
occasionna <strong>de</strong>s dégâts matériels et blessa une<br />
personne.<br />
Pour cet attentat, les <strong>de</strong>ux compagmrons<br />
foirent condamnés aux travaux forcés à per-<br />
pétuité ; ce n'est que plus tard- que Ravacho!<br />
Sut condamné à mort par la cour d'assises <strong>de</strong><br />
la Loire.<br />
Lies Congrès<br />
Le personnel <strong>de</strong>s tabacs<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Ce matin s'est ouvert à la Bourse du travail<br />
te congrès <strong>de</strong> la Fédération nationale <strong>de</strong>s ta-<br />
bacs ; la séance d'ouverture a été présidée par<br />
M. Fraxe, assisté <strong>de</strong> M mes Barreau, <strong>de</strong> Ton-<br />
ceins, et Laze, <strong>de</strong> Marseille.<br />
80 délégués représentant 12,000 syndiqués<br />
prennent part aux travaux du congrès ; MM.<br />
F. Moritz et Lamar<strong>de</strong> ont donné communica-<br />
tion du rapport du Comité centrai ; il ressort<br />
<strong>de</strong> ce rapport que la commission interminis-<br />
térielle est favorable à l'application <strong>de</strong> la se-<br />
maine anglaise telle que l'a préconisée la Fé-<br />
dération <strong>de</strong>s tabacs.<br />
La commission a également donné un avis<br />
favorable pour que l'ensemble <strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong><br />
l'Etat obtiennent un congé annuel <strong>de</strong> douze<br />
Jours payés.<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
La séance es touverte à 2 heures, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brisson.<br />
LES CRÉDITS POUR LE MAROC<br />
M. Doumer, rapporteur général <strong>de</strong> la com-<br />
mission du budget, donne lecture du rapport<br />
t'ait au nom <strong>de</strong> la commission du budget sur<br />
le projet <strong>de</strong> loi adopté par la Chambre et mo-<br />
liflé par le Sénat portant ouverture <strong>de</strong> crédiis<br />
supplémentaires pour le Maroc.<br />
L'urgence est déclarée et les articles 1 et 2<br />
rgont adoptés à mains levées.<br />
L'ensemble est adopté par 453 voix contre 61.<br />
CRÉDITS SUPPLÉMENTAIRES<br />
Le rapporteur général <strong>de</strong> la commission du<br />
budget donne lecture du rapport sur le projet<br />
adopté par la Chambre et modifié par le Sénat,<br />
portant ouverture <strong>de</strong> crédits supplémentaires<br />
et extraordinaires sur l'exercice 190».<br />
L'enseniible du projet <strong>de</strong> loi est adopté à l'u-<br />
aanimité <strong>de</strong> 456 votants.<br />
L'ABUS DE L'AFFICHE RÉCLAME<br />
La Chambre adopte après urgence déclarée<br />
la proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Beauquier contre<br />
l'abus <strong>de</strong> Tafflchc-iréclame.<br />
LE iOKOPÛLE 00 PAVILLON<br />
L'ordre du jour .appelle la suit© <strong>de</strong> la dis-<br />
cussion du projet <strong>de</strong> loi sur la suspension du<br />
monopole du pavillon.<br />
M. Picard, -ministre <strong>de</strong> la marine. — La<br />
Chambre a voté à l'unanimité un ordre du<br />
jour invitant le gouvernement à renouveler<br />
près <strong>de</strong>s parties en cause la tentative d'arbi-<br />
trage ; un accord aussi honorable pour les uns<br />
crue pour les autres a été conclu. (Très bien 1<br />
ires bien 1)<br />
Peut-être, dans ces conditions, la Chambre<br />
s-stisiera-t-elle qu'il n'y a pas lieu <strong>de</strong> poursui-<br />
vre la discussion du projet.<br />
M. Trouin. — Je remercie M le ministre,<br />
mais l'Algérie et la Tunisie ne sauraient, erre<br />
h la merci <strong>de</strong>s événements qui ruinent son<br />
commerce et son agriculture. (Très bien ! très<br />
bien I')<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que la Chambre ne se sépare<br />
pas avant d'avoir revisé la loi <strong>de</strong> 1889. (Ap-<br />
plaudissements. )<br />
" M. Cruppi. — L'heure n'est pas venue <strong>de</strong><br />
passionner le débat ; tout le mon<strong>de</strong> se félicite<br />
Se l'heureuse issue <strong>de</strong> la lutte, mais le gou-<br />
vernement n'oubliera pas les intérêts <strong>de</strong> l'Ai<br />
gérie.<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai donc prochainement à la<br />
Chambre <strong>de</strong> clore le débat qui a été ouvert et<br />
<strong>de</strong> donner à l'Algérie <strong>de</strong> sérieuses garanties<br />
pour l'avenir. (Applaudissements.)<br />
M. Colin. — Je consens à l'ajournement du<br />
débat, mais je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dès à présent la fixa-<br />
tion du jour <strong>de</strong> la discussion ; je propose une<br />
séance du matin dé jeudi en huit. (Exclama<br />
lions. )<br />
M. Alleraane. — Comment ! c'est au moment<br />
où selon nos prévisions l'arbitrage va aboutir<br />
à la signature d'un contrat qu'on vient faire<br />
une proposition <strong>de</strong> natme à raviver le con-<br />
flit ? (Très bien I très bien 1 à l'extrême-gau-<br />
che.)<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le rejet <strong>de</strong>s propositions do MM.<br />
Trouin et Colin. (Applaudissements a l'extre-<br />
mo-gancii©.)<br />
M. Etienne. — Ce qu'on <strong>de</strong>ma n<strong>de</strong> n'a ri on ue<br />
draconien : c'est le retour au droit commun<br />
(Protestations à l'extrême-gauche.)<br />
J'insiste pour que la suite <strong>de</strong> la discussion<br />
soit renvoyée a une date fixe ; j'accepte celle<br />
Un 8 juillet, proposée par M. Colin, bien que<br />
j'eusse préféré celte <strong>de</strong> lundi prochain. (Très<br />
bien 1)<br />
M. Lasies. — A la rentrée. ((lires.)<br />
M. Cuttoli. — La Chambre, après avoir ter-<br />
miné ta discussion générale du projet, a<br />
ajourné à aujourd'hui la suite <strong>de</strong> la âi9CUS6l©n,<br />
afin do poirmettre à l'arbitrage d'aboutir.<br />
Co résultat a été obtenu ; il n'y a donc au<br />
«une raison d'ajourner encore cet important<br />
débat.<br />
C-est surtout au nom du prolétariat agricole<br />
(vives protestations et bruit : 2. Pec-<br />
qu< rin.<br />
400 mètres plats. — 1. Fai.Hiot (R. C. F.), temps<br />
51" 1/5; ?. Malfait (R. C. 1!.).<br />
»: mètres plats. — 1. Gaulle; 2. Poulenard.<br />
i ,:•"'> mènes plats. — l. Keyser (S. 0. V.); 2. Ver-<br />
Sel (R. C. F.).<br />
4,006 mètres, steeple-chase. — 1. Lizar.dier (M. C.) ;<br />
fc. Do Fleurac (R. C. F.).<br />
110 mètres, haies. — 1. Ilervoche (B. E. C.) ; 2. La-<br />
curège [S. B. U. C).<br />
/f00 mèlyi'es, haies. —- 1. Failliot (R. C. F.) ; 2. La-<br />
Saut en longueur sans élan. — 1. Matte (R. C. R.i,<br />
3 m. 11; 2. Cillai J.<br />
Saut en hauteur avec élan. — 1. André (S. F.),<br />
1 tn. 70; 2. Darné.<br />
Saut en longueur avec élan. — 1. C'.uUerles (B. E.<br />
C), 0 m. 94; 2. Pascarel (S. B. U. C).<br />
Saut en hauteur »ans élan. — l. Andr (S. F.),<br />
1 m. 51; 9. Perdrix.<br />
Latvoarnent du poids. — l. Vasseur (R. C. R.),<br />
i2 m. 78; 2. Tison IR. C. F.).<br />
Lancement du disque. — 1. Tison 'R. C. F. S.),<br />
41 m. 25; S. Vasseur (R. C. R ).<br />
Championnats dos Patronages. —- 4G0 métrés plats:<br />
Marge, 11' 1/5.<br />
Saut on longueur avec élan : Meuniér, a m. 30.<br />
ASSURANCES DES ÉGLISES<br />
Sous ce titra « Une église brûlée », nous<br />
avons raconté, il y a quelques jours, l'inci-<br />
<strong>de</strong>nt grave qui s'est produit après l'incendie<br />
qui a détruit l'église d'une commune du Loir-<br />
et-Cher.<br />
Des difficultés s'étant élevées avec le pro-<br />
priétaire légal, la Compagnie d'assurances a<br />
versé l'in<strong>de</strong>mnité à la Caisse dos dépôts et<br />
consignations ; donc, pendant <strong>de</strong> longs<br />
mois, le pays sera privé <strong>de</strong> son église.<br />
Les assurés <strong>de</strong> la » Mutuelle .générale du<br />
Centre », Compagnie d'assurances contre l'in-<br />
cendie, sont a l'abri <strong>de</strong> ce .mallieur.<br />
Cette Compagnie, dont le but unique est <strong>de</strong><br />
venir en ai<strong>de</strong> au <strong>de</strong>nier du clergé, verse dans<br />
les mains <strong>de</strong> NN. SS. les évèques tous ses<br />
bénéfloes, et en cas <strong>de</strong> difficultés soulevées<br />
par le propriétaire légal à suite <strong>de</strong> (Sinistre,<br />
l'évêque, en vertu <strong>de</strong>s conditions particulières<br />
<strong>de</strong> la Compagnie., reçoit sans retard le règle-<br />
ment <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités. Il s'ensuit que l'autorité<br />
diocésaine sera en mesure <strong>de</strong> bâtir une autre<br />
église sans attendre une décision qui pour-<br />
rait bien être intentionnellement tardive ;<br />
avec la « Mutuelle générale du Centre », c'est<br />
donc la continuation du culte assurée.<br />
D'où il ressort avec évi<strong>de</strong>nce qu'il est d'un<br />
intérêt général pour MM. les curés, même au<br />
cas où la municipalité, sujette à changement<br />
no l'oublions pas, assurerait l'église, <strong>de</strong> faire<br />
garantir leur responsabilité par la « Mutuelle<br />
générale du Centre ». Us auront ainsi la cer-<br />
titu<strong>de</strong> qu'après sinistre le pays ne sera pas<br />
privé <strong>de</strong> eon église.<br />
Et à ceux qui se poseraient la question <strong>de</strong><br />
savoir si les prêtres sont bien responsables en<br />
cas d'incendie, nous disons que très certaine-<br />
ment ils le sont.<br />
En droit, cette question ne fait pas <strong>de</strong> doute<br />
et c'est pourquoi MM. les évèques, dans .les<br />
diocèses <strong>de</strong>squels la « Mutuelle générale du<br />
Centre » est représentée, recomman<strong>de</strong>nt à<br />
leurs prêtres l'assurance <strong>de</strong>s églises.<br />
Voir dari6 la Croix <strong>de</strong> Paris, à six pages,<br />
numéro du 10 mars 1900. la note <strong>de</strong> l'archevê-<br />
ché <strong>de</strong> Paris : « Assura.nees <strong>de</strong>s églises ». La<br />
Semaine catholique <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, numéro du<br />
13 <strong>juin</strong> <strong>1909</strong>. Le Bulletin catholique <strong>de</strong> -Mon-<br />
tauban. numéros du 20 février et G mars <strong>1909</strong>.<br />
La Croix du Lot-et-Garonne, 20 <strong>juin</strong> <strong>1909</strong>.<br />
La « Mutuelle générale du Centre » est re-<br />
présentée à <strong>Toulouse</strong> par son directeur régio-<br />
nal, M. J. Esquirol, avocat ; à Muret, par<br />
M. F. Du-rrieu : à Agen, par M. Pierre Cons-<br />
tan-, avocat, rue <strong>de</strong>s Augustin s ; à Mon tau-<br />
ban. par M. Jean Lavcrgme, rue Armand-<br />
Cambon, 17 : à CastoLsarrasin, par M. Henri<br />
Boé ; inspecteur régional, M. Girou-Lanauze,<br />
à Laroqué-Timbault (Lot-et-Garonne).<br />
gsnola. qui se tiennent te Nord Etmagno -i VR<br />
Saragosse à 421. ""«'<br />
Dans lo groupe <strong>de</strong>s transports, l'Omniiv..<br />
est f.ramiiei nent plus faible a 1355 Thi Z,<br />
psrd 4 points à 704 ; «cul lo Métro avjmefï<br />
627 après 5<strong>29</strong> contre 532. * ucs »<br />
Parmi les industriellOs rosses, la Sos-nnwi-,<br />
est. précipitée à 1545 contre 1585, Brlansk rom<br />
be à 26S.<br />
I0ra "<br />
lo Rio termine à <strong>1909</strong> contre 1926 satnedj<br />
<strong>de</strong>rnier ; Cuivre 5/8 <strong>de</strong> baisse.<br />
En Banque, les Mines d'or pototiont environ<br />
3 à 4 pointe ; ta Haiul-Mincs varft ai 50, (jo'icU<br />
fleWis 155, Ea.st-fia.nd 13.2, <strong>de</strong> Beers réa-lrsé*<br />
jusqu'à 351 se relève après Bourse à 357<br />
achat <strong>de</strong> Londres.<br />
On annonce la prochaine inUoduatim suc<br />
notre place dos obligations 5 1/2 % or rie ,a<br />
Great NOrttie-rn Centrai! Bailway of Colombia,<br />
te gromd chemin <strong>de</strong> fer central du Nond <strong>de</strong> la<br />
Cotombie, au capital! <strong>de</strong> 500,000 tatnea. pour<br />
Va coihstrnction et. l'exploitation <strong>de</strong> la ligno-<br />
<strong>de</strong> Puerto-WUches à Bucaramangïi et Bogota,<br />
eapif-ale<strong>de</strong> la Calombie ; les obligatuxns, rom-<br />
bo-unsaWes en 95 ans, sont an nominal <strong>de</strong>.<br />
503 francs, elles rapportent •anauiotlement<br />
"27 Gîî, payables par moitié les 1" Janvier et<br />
1" juillet <strong>de</strong> chaque année ; ajoutons que le<br />
montant <strong>de</strong> trois coupons est d'avance «Kqv-sê<br />
en banque.<br />
PntLonzR rr W.AnnwtOit<br />
el. rue Tailbout. Paris.<br />
BOURSE OE PâlIS<br />
Du 23 Juia (par dépêché télé'graphi.iu« sont pro-<br />
bables dans l'Ouest et le Nord.<br />
Etat rt'AlagoaS..<br />
Oape Copper<br />
Po Beers.<br />
Charbonnage Lavlana. ..<br />
Syndicat Minier<br />
ïharsls<br />
Chartered<br />
Bas! Rand<br />
(k-.liiaolds<br />
May<br />
Uaud Mines<br />
ftoblnsoj» Goia....,<br />
MARCHÉ EN BANQUÏS<br />
S %<br />
De Boors<br />
East Rand<br />
Ratid Mines..<br />
APRES EÔURSS<br />
447 50<br />
202 ..<br />
359 ..<br />
co ..<br />
31 ..<br />
156 50<br />
38 75<br />
135 ..<br />
159 50<br />
40 ..<br />
254 ..<br />
279 ..<br />
97 15<br />
3.5.) ..<br />
135 ..<br />
254 ..<br />
545 ..<br />
ôtO ..<br />
408 ..<br />
546 ^<br />
543 2!»<br />
388 50<br />
370 ..<br />
95 50<br />
109 50<br />
403 25t<br />
395<br />
483 ..<br />
504 ..<br />
502 ..<br />
436 5d<br />
*»î 7Î<br />
461 2Î<br />
470 . .<br />
465 ..<br />
503 ..<br />
430 ..<br />
435 ..<br />
440 50<br />
438 ..<br />
448 ..<br />
439<br />
43* ..<br />
42 .,<br />
439 ..<br />
428 59<br />
<strong>29</strong>0 50<br />
391 ..<br />
351 50<br />
399 ..<br />
6ÎÔ<br />
439 .,<br />
200 ..<br />
353 ..<br />
59 53<br />
154 53<br />
38 25<br />
132 ..<br />
156 ..<br />
40 50<br />
251 50<br />
276 ..<br />
97 15 '<br />
353 . ,<br />
131 ..<br />
2oioa<br />
BOURSE DE MADRID<br />
intérieure , se 80'<br />
3 % dont 50<br />
9 % dont 10<br />
Banq. ottom. d. î<br />
Rio dont 20<br />
Rio ciout 10<br />
COURS DES PRÎMES<br />
dont 55..<br />
731 ..<br />
19 10<br />
1930 ..<br />
dont 2 fr. 50...<br />
dont a.<br />
<strong>Toulouse</strong>...<br />
Pu v-Dome.<br />
Mo Mu-Midi;<br />
Perpignan. -j 02.4<br />
Bor<strong>de</strong>aux<br />
22.9 E.mo .nuacr. '<br />
13.7 M.E. faib. o.'<br />
CHANGB<br />
Londres .,...«,<br />
Londres (chèques)<br />
Alleaiagne ,<br />
Espagno (court) ,<br />
Espagne (long) ,<br />
Buenos Ayres (or)..... * . . > A* > VV. •<br />
k MAtSOMS-UFFmg<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Demain courses 1 Maisons-Lalûtte. Partants et<br />
montés probables :<br />
Prix <strong>de</strong>s Essarts : Le FUc (J. Jcnnlngs). Fahker<br />
(X), Plutarquo (liishof), Adler (isiit'fy). l'iint. (X). Coq<br />
do-fer (M. Barat), Saint-Cast (J. Chikts), Selenus<br />
(Bedinouse), Montcreau (X), Phra-llarmattis (Ch.<br />
Childs), Chester (Uyan), Colombtn ou Untexwal<strong>de</strong>n<br />
(A. C. Taylor), Saint Marceau (A. Mac Intyre). Go-<br />
loss (O'Neil).<br />
Prix do Huez : Lieutel (Ch. Childs), Aveyron (G,<br />
Stern), Webor II (Barré), Raleigh (BcUbcnise), Can<br />
Comba (Miiton Henry), clarens il (Bertheau», Can-<br />
tinler (O'Keil), Pujo III iltnrbc), Alby (J. ïemilllig»),<br />
Knenceurt (A. C. Taylor).<br />
Prix d'Ai{îi'riu.iiit : Rlonzi (Ryan), Clalrefontaine<br />
(BolUiouse), Lagadoc (J. Childs), Mavoussla (A. C.<br />
Taylor), Mante-Carlo (L. GUI), Rameaud'Or (Cl.<br />
Crout), partant douteux CantcJoup 11 (X).<br />
Prix d'Essai <strong>de</strong>» pouliches : Bédréchein (O'NeU),<br />
Fine-OrciUe (X), Fair-Duchess (X). Oobotto (A. 0.<br />
Taylor), Bat s-Dcllght (Bollhousoj. Manbeche (Ro-<br />
veJila), La Buiro (Ch. Childs). i.orletto (Léonard), Fo-<br />
liosa, (G. Stern), Ravigote (M. Barat), Libéria (Ber-<br />
teaux). Donaldina (F. Hardy), D.ababiè (Ryiui). Fjlg-<br />
ga II (J. JénnlngS), liU>Ue-d'Or (MUton Henry), Ma-<br />
Honey (X), Hormlono (A. Mac Intyre), Touraino (X),<br />
Genba (o. caout). Bonna (X).<br />
Prix FHie<strong>de</strong>-i'Air ; Berstsire Lass (A, C. Taylor^<br />
Bulîetin Fi n^mi/m<br />
Paris, 28 <strong>juin</strong>.<br />
A la veille d'un» déposée <strong>de</strong>« prinicH<br />
importante que celle <strong>de</strong> dotuwin, il ne pou-<br />
vait être question dô reprise <strong>de</strong>* affaires, o.tia-<br />
oun étant occupé u.u travail prépaïaiton e te, légèreanent<br />
alcuadis.<br />
^Eu coulisse, on est plus faible sur las Mines<br />
d or notamment ; les posit ions paraissent en-<br />
core assez clKU'Bees ; les acheteurs nouveaux<br />
se font <strong>de</strong> plus eu plus rares ci las dégage-<br />
ments qui se produisent en vue <strong>de</strong> la liquida-<br />
tion ont du mal à trouver uno eouitre-rvit lie.<br />
Ainsi que nous lie disions H y a déjà quel-<br />
ques jours, une pru<strong>de</strong>nte réserve s'impose<br />
jusqu'après l'échéance du 30 courant.<br />
Notre 3 % conserve péniblonioul .sou cours<br />
do samedi <strong>de</strong>rnier à 97 15.<br />
Les fonds russes, beaucoup plu.8 calnw.s tua.<br />
jourHl'hui, so ta&sent lé.gèreiueint, le woe &<br />
Wl 57, le 1891 a 74 fcO et le <strong>1909</strong> à 97 25 ; seul<br />
le Consolidé se Usent h 89 90.<br />
Lo Turc est .calme à 92 85 ; lo Serbe revient<br />
i 84 00 contre liâ 01 ; meilleure, tenue du Brésil<br />
a 85 50.<br />
Etabllftseiin'.nls d.e orédit aux «nviflune . A 500 fr., 498; Etat*'<br />
do Pernambuco, 5 % nouvelles 407.<br />
Valeurs diverses (action-,). _ Mines <strong>de</strong> Carmaux,<br />
«K-coup. 57, loerr 50-, Chemin do for du Sud Ouest,<br />
ox-coup. 24, 390; KlauUssemenU Urussun jeune. O*<br />
Mardi <strong>29</strong> Juin <strong>1909</strong><br />
PONTS ET CHAUSSÉES<br />
T«e diplôme (1 ingénieur <strong>de</strong>s constructions ci-<br />
viles a < te accordé aux élèves externes et<br />
[étrangers sortant do J'Bcoie nationale <strong>de</strong>s<br />
porniK ef chaussées, dont les non» suivent i<br />
MM. Lagèr*. IcziersUt, LhwUlier, Itail.lv,<br />
Gran<strong>de</strong>mattgc. Loiseau, Le Page, DoloouV<br />
Calvaire, De.vtMe, Desaint, Falnny, Prévost,<br />
f, toux, Devis me, Kochkine, Audigiiés Sans-<br />
isara. «<br />
Les Peintes eoiilra !|r meure<br />
De notre correspondant particulier :<br />
Pau, 28 <strong>juin</strong>.<br />
Mgr Gieure. évêque <strong>de</strong> Bayonne, et MM. les<br />
al b s Larre et Miran<strong>de</strong> ont comparu ce matin<br />
<strong>de</strong>vwil hotré tribunal correctionnel.<br />
i/e Paniuet relèrve contre Mgr l'évoque <strong>de</strong><br />
Bayonne doux délits dont, il croit trouver les<br />
éléments dans <strong>de</strong>ux lettres pastorales du vail-<br />
lant prélat :<br />
1" Entraves à la liberté <strong>de</strong>s enchères pré-<br />
vue.; par 1 article 412 du Co<strong>de</strong> pénal ; l'accu-<br />
sation vise ici ta lettre <strong>de</strong> MOT Gieure sur la<br />
dévolution <strong>de</strong>s biens ecclésiastiques.<br />
2' infraction à l'article 35 do la loi <strong>de</strong> sépa-<br />
ration ; c est la .lettre <strong>de</strong> l'évèque <strong>de</strong> Bayonne<br />
sur l'école neutre qui forme la base <strong>de</strong> cette<br />
prôyentlon.<br />
En oo qui touche les entraves à la liberté<br />
<strong>de</strong>s enchères, la poursuite dénote do la part<br />
<strong>de</strong> la .justice biocar<strong>de</strong> un acharnement scan-<br />
daleux ; en effet, les tribunaux, les Cours<br />
d'appel et la Cour <strong>de</strong> cassation elle-même se<br />
sont prononcées dans <strong>de</strong>s espèces i<strong>de</strong>ntiques.<br />
Mgr Duparcv évoque <strong>de</strong> Un imper, Mgr<br />
Marty. évoque do Montauban. poursuivis du<br />
même chef <strong>de</strong> prévention, ont été acquittés ;<br />
la jurispru<strong>de</strong>nce est aujourd'hui fixée.<br />
Dans les poursuites intentées à Mgr Duparc,<br />
la Cour <strong>de</strong> Rennes d'abord, celle <strong>de</strong> Poitiers<br />
ensuite, ont déclaré expressément que pour<br />
qu'il y ait. délit, il faut que le ministère public<br />
apporte la preuve d'un trouble effectif à la<br />
liberté <strong>de</strong>s enchères ; il ne lui suffit pas d'éta-<br />
blir que ce trouble ait été possible et la Cour<br />
<strong>de</strong> cassation a consacré cette doctrine.<br />
Pour Mgr Marty, le tribunal <strong>de</strong> Montauban<br />
envisageant, la question à un point <strong>de</strong> vue<br />
moins strictement juridique mais plus élevé<br />
a reconnu que les instructions <strong>de</strong> iévêque né<br />
couvaient exercer leur action que par la<br />
croyance qui s'y (rattache et que 1 expression<br />
a une doctrine religieuse ne s'imposant que<br />
par son ascendant moral, ne saurait réaliser<br />
la centra mie que punit l'article 412 du Co<strong>de</strong><br />
pénal.<br />
Dans se:: arrêté du 12 mai <strong>de</strong>rnier, la Cour<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>- s'appropriait en partie ces con-<br />
sidérants.<br />
On comprend dès lors que le juge d'ins-<br />
truction do Rayonne ait rendu une ordon-<br />
nance <strong>de</strong> non lieu ; ce qu'on comprend moins<br />
c'est que le procureur <strong>de</strong> la République ait<br />
frappé d'opposition cette ordonnance et que<br />
la chambre <strong>de</strong>s mises en accusation <strong>de</strong> la<br />
L.our <strong>de</strong> Pau ait fait droit à ses réquisitions en<br />
renvoyant Mgr Gieure <strong>de</strong>vant le tribunal cor-<br />
rectionnel<br />
Nous avons dit que Mgr Gieure est poursuivi<br />
fiussi a i occasion <strong>de</strong> sa lettre pastorale 6iir<br />
','école neutre<br />
— Vous êtes prévenu, lui a dit le juge d'ins-<br />
truction, d'avoir, dans votre lettre pastorale<br />
du 15 novembre <strong>de</strong>rnier, poussé à la violation<br />
te la loi à l'occasion <strong>de</strong> l'enseignement neu-<br />
tre.<br />
Mgr Gieure a fait la réponse que lui dictait<br />
son <strong>de</strong>voir d'évèque et que les catholiques<br />
attendaient <strong>de</strong> sa fermeté.<br />
— Cela est absolument exact a-t-H dit cela<br />
est écrit dans mes instructions et cela 'je le<br />
réécrirai et je le maintiendrai.<br />
C'est dans ces conditions que s'ouvre le pro-<br />
cès d'aujourd'hui.<br />
M. le prési<strong>de</strong>nt Villeneuve prési<strong>de</strong> ; M. le<br />
procureur <strong>de</strong> la République Fabre occupe le<br />
siège du ministère public.<br />
M* Riquoir, du barreau <strong>de</strong> Pau, assiste Mgr<br />
Gieure ; M" Guiehenné et Laxagne sont lés<br />
défenseurs <strong>de</strong> MM. les abbés Larre et Mi-<br />
ran<strong>de</strong>.<br />
La îoule est considérable.<br />
M. le prési<strong>de</strong>nt lit un dithyrambe en l'hon-<br />
neur <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> séparation ; il est seul à ne<br />
pas estimer ce hors-d'eeuvre comme <strong>de</strong>s moins<br />
ii sa place<br />
M«r l'évèque fait une déclaration <strong>de</strong>s plus<br />
•levées dans laquelle il conteste au tribunal<br />
..e droit <strong>de</strong> juger l'acte épiscopal.<br />
M. le procureur Fabre est haineux, mais<br />
t<strong>de</strong> d'arguments ; il qualifie d'orgueilleuse<br />
;a déclaration <strong>de</strong> l'évèque. L'auditoire pro-<br />
teste.<br />
M»" Guicliénné et Laxague réduisent à néant<br />
les arguments d'accusation contée MM. les<br />
abbés Larre et Miran<strong>de</strong>,<br />
M' Riquoir prononce pour Mgr Gieure une<br />
admirable plaidoirie <strong>de</strong> fond et <strong>de</strong> forme<br />
lia science juridique et l'esprit se donnent la<br />
main ; il réfute victorieusement le réquisi<br />
toire.<br />
L'assistance acclame ce magistral discours.<br />
Le jugement sera prononcé à huitaine.<br />
Pas d'inci<strong>de</strong>nts à la sortie. Pau. 28 <strong>juin</strong>.<br />
Voici <strong>de</strong> nouveaux détails sur l'audience du<br />
tribunal correctionnel<br />
Mgr Gieure arrive au Palais <strong>de</strong> Justice a<br />
3 heures avec M. l'abbé Larre, curé <strong>de</strong> Sainte-<br />
Su génie à Biarritz, et M. l'abbé Miran<strong>de</strong>,<br />
vieaire <strong>de</strong> la cathédrale <strong>de</strong> Bayonne, compris<br />
tous <strong>de</strong>ux dans les poursuites pour avoir lu<br />
m chaire les. lettres pastorales <strong>de</strong> leur<br />
évèque.<br />
De nombreux manifestants qui attendaient<br />
le prélat et les <strong>de</strong>ux ecclésiastiques poursui-<br />
vis aivec lui les acclament longuement ; ce<br />
n'est qu'à gr.and'peine que les trois prévenus<br />
peuvent se frayer un passage parmi la foule<br />
et gagner la salle d'audience.<br />
Le procès commence à 9 heures et <strong>de</strong>mie<br />
Le prési<strong>de</strong>nt, après interrogatoire d'i<strong>de</strong>ntité,<br />
donne lecture, « pour mettre les choses au<br />
point
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