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27 juillet 1910 - Bibliothèque de Toulouse

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LENUMER05CENTIMES<br />

ORGANE QUOTIDIEN DE DÉFENSE<br />

DES HAUTES-PYKENÉES<br />

Pyrénéenne<br />

îFENSE^r SOCIALE EX RELIGIEUSE _<br />

LENUWÉR05CENT!WES<br />

HOU mois Six moi»<br />

HAUTES-PYRENEES ET GERS. .. ... -. ... ...... .. .. ....... . .. • îi. « ÎT.<br />

AUTRKS DEPARTEMENTS .....T.,-.-...-... 1 » M •<br />

PTRA.Nt.ER (Union postale) -, » » «0 »<br />

Les Abonnements partent <strong>de</strong>s 1" et 18 <strong>de</strong> chaque mcia et «ont payables «"avance<br />

Tù'iie <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> chanaement i'adrtste doit tire accomvasnie t* U ctnllmtt<br />

Un an<br />

10 tr.<br />

14 ><br />

«3 'i<br />

REDACTION & ADMINISTRATION :<br />

4, Rue Paul-Bert,<br />

TABBES<br />

ANNONCES & RECLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />

Les Annonces et Réclames, Faits Divers et Locales<br />

ant recua dans nos Bureaux, ofcei nos correspondants, ainsi que dans toutes<br />

•sy ftt Agences <strong>de</strong> publicité<br />

<strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>s Départements et <strong>de</strong> l'Etranger<br />

il T&ÊEBtf ffiOBE SPÊC1*<br />

Mercredi <strong>27</strong> Juilîe<br />

s rasts au<br />

La commission d'enquêta sur l'affaire Ro-<br />

jlseiie a longuement entendu, dans la matinée,<br />

M. Lénine sur son rôle et oe!ui <strong>de</strong> la police<br />

lors <strong>de</strong> i'arresSatson <strong>de</strong> Rochette ; l'après-midi,<br />

elle a entendu M. Berr, juge d'instruction, qui<br />

s'est retranché <strong>de</strong>rrière le secret professionnel,<br />

et M. Faisre, procureur général.<br />

——<br />

Le congrès <strong>de</strong>s mécaniciens eî chauffeurs a<br />

été retardé d'une semaine, ce qui indique que<br />

la grève <strong>de</strong>s cheminots n'est plus imminente.<br />

—<br />

Les mineurs <strong>de</strong> la fosse n° 3 <strong>de</strong> Liévin, en<br />

grève, ont fait dérailler un train et coupé les<br />

Sis télégraphiques et téléphoniques.<br />

Nous publions la lista <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong><br />

îgronotnîque.<br />

'Institut<br />

Voir, jar ailleurs, les nouvelles qui nous<br />

sont parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure.<br />

Les <strong>de</strong>rnières éjections législatives<br />

avaient eu lieu dans ta nuit <strong>de</strong> l'indiffé-<br />

rence-, <strong>de</strong> la lassitu<strong>de</strong>, du dégoût, <strong>de</strong>s<br />

malentendus, <strong>de</strong>s équivoques et <strong>de</strong>s men-<br />

songes,<br />

La « consultation chaotique » du 24<br />

<strong>juillet</strong>, selon le mot si profondément<br />

juste qui était imprimé en tête <strong>de</strong> notre<br />

numéro d'hier, n'a fait, semble-t-il, que<br />

rendre les ténèbres plus épaisses.<br />

A quelque parti que nous apparie<br />

nions, nous avons tous la sensation que<br />

nous <strong>de</strong>scendons une pente. Nous toi»<br />

bons. Nous dégringolons...<br />

Mais l'obscurité qui nous environne<br />

sst telle que nous ne pouvons pas nous<br />

rendre compte <strong>de</strong> l'imminence du dan-<br />

§'«r vers lequel nous conduit à toute<br />

vapeur, dans une course folle, la ma-<br />

chine républicaine.<br />

Nous nous trouvons en ce moment<br />

sous un tong et interminable tunnel dont<br />

nous ne voyons pas la fin. Nos yeux<br />

cherchent <strong>de</strong> tous côtés. Partout c'est la<br />

nuit, l'hoirrible nuit.<br />

Les saboteurs <strong>de</strong> la Conscience natio-<br />

nale, <strong>de</strong> la Religion, <strong>de</strong> la Patrie, <strong>de</strong> la<br />

Famille, s'évertuent <strong>de</strong>puis trente-cinq<br />

ans à éteindre tous les feux, à dérober<br />

aux regards <strong>de</strong>s Français toutes les lu-<br />

mières susceptibles <strong>de</strong> les ai<strong>de</strong>r à recon-<br />

naître leur route. Ils ont sapé un à un<br />

tous les grands principes. Ils s'en pren<br />

nent maintenant aux étoiles du ciel.<br />

C'est l'obscua autisme maçonnique qui<br />

triomphe.<br />

Les jeunes générations qui sortent <strong>de</strong><br />

l'Ecole neutre sont jetées pêle-mêle dans<br />

les salles <strong>de</strong> vote et à la porte <strong>de</strong>s assem-<br />

blées délibérantes. C'est la volonté dite<br />

nationale qui passe, entre une haie <strong>de</strong><br />

préfets, <strong>de</strong> sous-préfets, <strong>de</strong> fonctionnai<br />

res et <strong>de</strong> mouchards, au milieu <strong>de</strong>s cla<br />

meurs confuses et imprécises d'un peu-<br />

ple qui ne voit plus, qui ne sait plus,<br />

qui n'entend plus, qui ne comprend<br />

plus.<br />

Si une voix indépendante et amie s'é-<br />

lève, les gens soi-disant préposés à l'or-<br />

dre public et qui, le plus .souvent, ne sont<br />

que <strong>de</strong>s malfaiteurs galonnés, cherchent<br />

aussitôt à l'étouffer et à la bâillonner.<br />

A la Chambre <strong>de</strong>s députés, au Sénat,<br />

au Conseil général, au Conseil d'arron-<br />

dissement, au Conseil municipal, il ne<br />

faut plus <strong>de</strong>s hommes assez audacieux<br />

pour romipre le silence.<br />

Le régime <strong>de</strong> la libre discussion traite<br />

en ennemis les élus qui se petimettent <strong>de</strong><br />

122 Feuilleton du <strong>27</strong> <strong>juillet</strong> <strong>1910</strong><br />

| se faire l'écho <strong>de</strong>s doléances, <strong>de</strong>s plaintes 1<br />

et <strong>de</strong>s protestations <strong>de</strong>s majorités si faci-<br />

lement transformées en minorités, sur<br />

un simple coup <strong>de</strong> grattoir.<br />

Dans le sérail gom^ernemental, on ne<br />

tolère que <strong>de</strong>s aveugles et <strong>de</strong>s muets.<br />

On ne parle pas dans la République.<br />

On mange. On boit. On se gave. On se<br />

remplit le ventre et les poches. On vole.<br />

On pille. On tue. — Et l'on se tait !<br />

Arrière donc les mandataires qui ont<br />

pris <strong>de</strong>s engagements d'honneur à l'é-<br />

gard <strong>de</strong> leurs mandants ! Arrière les<br />

contrôleurs et les censeurs ! Arrière ceux<br />

qui veulent serrer les freins pour empê-<br />

cher le train <strong>de</strong> dérailler, qui annoncent<br />

le danger — et travaillent à le prévenir,<br />

à le conjurer !<br />

Ceux-là sont <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> la réac-<br />

tion et du passé. Et l'administration pré-<br />

fectorale, une* foie <strong>de</strong> plus, vient <strong>de</strong> les<br />

signaler aux populations comme les ad-<br />

versaires irréductibles du progrès répu-<br />

blicain.<br />

Pour avoir rempli leur <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> pilote<br />

et d'éclaireur avec trop <strong>de</strong> vigilance, <strong>de</strong><br />

probité et d'énergie, quelques-uns <strong>de</strong> ces<br />

élus ont été éloignés <strong>de</strong> nos Assemblées<br />

départementales sur l'ordre formel et<br />

précis <strong>de</strong>s préfets qui., désormais, ne se-<br />

ront plus ni contrôlés, ni censurés...<br />

C'est là le résultat fatal <strong>de</strong> la politique<br />

<strong>de</strong> compromissions et <strong>de</strong> désorganisation<br />

sociale dont la journée <strong>de</strong> dimanche<br />

marque si exactement les effets.<br />

Si nous ne <strong>de</strong>vons ni ne pouvons nous<br />

en étonner, si nous souffrons en songeant<br />

aux pertes subies par l'opposition dans<br />

les Conseils généraux et d'arrondisse-<br />

ment, nous éprouvons en revanche un<br />

sentiment <strong>de</strong> fierté et <strong>de</strong> joie sincère en<br />

constatant, autour <strong>de</strong> nous, la victoire<br />

<strong>de</strong>s bons et fidèles champions <strong>de</strong> la<br />

cause nationale. Parmi les plus vaillants,<br />

les plus populaires et les plus aimés, il<br />

nous est infiniment agréable <strong>de</strong> citer à<br />

cette place le nom <strong>de</strong> notre éminent et<br />

bien cher ami M. Fondi <strong>de</strong> Niort.<br />

Fondi <strong>de</strong> Niort !<br />

Quel nom et quel programme !<br />

Le nom veut dire fidélité et bravoure.<br />

Le programme est celui <strong>de</strong> la France<br />

chrétienne, la France <strong>de</strong>s traditions glo-<br />

rieuses et du droit étemel. Quand tout<br />

le mon<strong>de</strong> se tait à la préfecture <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong>,<br />

Fondi <strong>de</strong> Niort parle. Quand les fatigués<br />

et les satisfaits sommeillent, Fondi <strong>de</strong><br />

Niort agit ! Quand l'ennemi attaque,<br />

Fondi <strong>de</strong> Niort se défend ! Fondi <strong>de</strong> Niort<br />

est <strong>de</strong> ceux qui veulent voir clair coûte<br />

que coûte et quand même dans la nuit<br />

républicaine. C'est l'homme <strong>de</strong> la lu-<br />

mière, <strong>de</strong> toutes les lumières.<br />

Vous <strong>de</strong>vinez donc avec quel entrain<br />

les agents du Bloc ont combattu le coura-<br />

geux conseiller général, auquel les pré-<br />

fets <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong> n'ont jamais pardonné <strong>de</strong><br />

troubler la Fête républicaine.<br />

M. Fondi <strong>de</strong> Niort représente <strong>de</strong>puis<br />

trente ans un canton dans lequel le gou-<br />

vernement <strong>de</strong> la République est le seul<br />

propriétaire, puisque les forêts lui rap-<br />

portent en moyenne <strong>de</strong>ux cent cinquante<br />

mille francs net par an. Tout ce qui tou-<br />

che au râtelier, tout ce qui passe à la<br />

caisse a donc foncé contre notre ami,<br />

soutenu par la sympathie et l'affection<br />

<strong>de</strong> ses fidèles électeurs <strong>de</strong> Betoaire. Mais<br />

c'est vainement que le préfet et ses<br />

agents se sont mesurés avec le vigoureux<br />

lutteur qu'est M. Fondi do Niort. Et une<br />

majorité <strong>de</strong> huit cents voix a acclamé<br />

pour la sixième fois l'admirable cham-<br />

pion die la cause catholique et monar-<br />

chique.<br />

Là-bas, en plein pays rouge, dans le<br />

canton do Belcaire, on repousse donc le<br />

régime <strong>de</strong> la nuit. Heureux pays, où l'on<br />

.sait encore regar<strong>de</strong>r en face les saboteurs<br />

<strong>de</strong> la lumière !...<br />

Victor LESPIPIEr<br />

Au jour Je jour<br />

Le félibne Arnavielle candidat.<br />

Le bail félihre Albert Arnavielle était candir<br />

dat au conseil d'arrondissement, dimanch*<br />

damier, dans le troisième canton <strong>de</strong> Montpel-<br />

lier, où il est .arrivé en tète avec dieux ceints<br />

voix <strong>de</strong> majorité sur celui <strong>de</strong> ses concurrents<br />

btocards et socialistes les plus favorisés.<br />

Naturellement, Ami» vielle avait rédigé sa<br />

profession <strong>de</strong> foi en languedocien. C'est un*<br />

document plein <strong>de</strong> toi et d'enthousiasme pa-<br />

triotique ; .nous croyons intéressant d'en don-<br />

mer oi-<strong>de</strong>ssous la traduction :<br />

« Mies chers compatriotes,<br />

o Puisque tout candidat doit à ses électeurs<br />

sa profession <strong>de</strong> foi., voici la mienne, que je<br />

suis très heureux <strong>de</strong> faire en langue <strong>de</strong> Montr<br />

pellier.<br />

» Je suis royaliste, je suti félibre, et je suis<br />

avant tout catholique.<br />

» Gomme mes arrièrie-grands-pères, comme<br />

mon gTand-pèire, comme mon père, Jacques<br />

Ainavialle, le maître marbrier d'Alais, je suis<br />

royaliste parce que je suie patriote et que je<br />

vois dans Philippe VIII, dans l'héritier <strong>de</strong>»<br />

quan'amie rois qoji ont fait la France, le seul<br />

homme qui peut la replacer au rang qu**t>-T<br />

République lui a fait perdre.<br />

» Je suis félibre et fidèle disciple die Mistral.<br />

Je suis un enfant du peuple ; je sais ce qu'est<br />

la vie du peuple, ayant Vécu trente-cinq an«<br />

la vie du petit employé <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer<br />

c'est dire que je veux faire triompher les re-<br />

vendications du peuple du Midi.<br />

> Mais au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> tout je soiis catholique :<br />

je suas fier d'être un enfant dévoué <strong>de</strong> la<br />

Sainte Eglise catholique, apostolique et ro-<br />

maine, gardienne <strong>de</strong> lia vérité divine et douce<br />

mère <strong>de</strong> la civilisation.<br />

» Je fais appel à tous ceux qui ont souffert<br />

<strong>de</strong> la tyrannie <strong>de</strong>s franes-macons, à tous ceux»<br />

qui en ont assez d'être traités 'en parias.<br />

» Il faut que cela fiiniisse I Nous, <strong>de</strong>s parias î<br />

Non I nous serons <strong>de</strong>s « riparias » : nous résie-i<br />

terons !... Et <strong>de</strong> la .souche catholique, jaillira*<br />

plus bon que jamais, le vin <strong>de</strong> Dieu.<br />

» Albert ARNAVIELLE. »<br />

Ah I si tous les catholiques pensaient et par-<br />

laient comme Arnavielle !<br />

Ls premier sang versé en 1870<br />

Les premières cérémonies à la mémoire <strong>de</strong>s<br />

soldats tombés pendant 'l'année terrible ont*<br />

eu lieu, comme le télégraphe nous l'a déjà*<br />

annoncé, dans les environs <strong>de</strong> Wissembourg.<br />

Le général français <strong>de</strong> Chabot a fait dépo-<br />

ser par M. Spinner, <strong>de</strong> Wi&sembourg, un*<br />

couronne maguiflque sur la tombe du lieute-<br />

nant von WinsJjoë, première victime du côté<br />

allemand, tombé au Sohirlemhof.<br />

Dimanche après-midi, environ 150 person-<br />

nes se rendaient au cimetière <strong>de</strong> Wi-ssem-,<br />

bourg pour rendre hommage à l'ancien maré-<br />

chal <strong>de</strong>s logis Paginer, tombé dans la petites<br />

rencontre que les Français ont eue avec le»;<br />

froupes du comte <strong>de</strong> Zeppelin.<br />

Au nom du général <strong>de</strong> Chabot, qui, luis<br />

aussi, a pris part à cette rencontre, mats qui :<br />

était empêché <strong>de</strong> venir, M. Spinnier déposa<br />

sur la tombe une couronne aux couleurs <strong>de</strong><br />

France. En même temps, M. Spinner a pro-<br />

noncé une allocution remarquable dont voici-,<br />

les principaux passages :<br />

« Mesdameis, messieurs,<br />

» Je ne saurais mieux faire revivre sous<br />

vos yeux la vie ar<strong>de</strong>nte, le noble caractère et<br />

l'amour <strong>de</strong> l'armée qui animait Pagnier qu'en<br />

vous répétant ici, <strong>de</strong>vant sa tombe, ce que<br />

m'écrivait, il y a plusieurs années, son an-<br />

cien lieutenant, M. <strong>de</strong> Chabot, aujourd'hui<br />

général <strong>de</strong> division,. M. <strong>de</strong> Chabot avait ap-<br />

partenu au peloton dont Pagnier faisait par-<br />

tie. Tout <strong>de</strong> suite une profon<strong>de</strong> amitié s'était'<br />

établie entre le GO.U6-lieuten.ant et le sous-,<br />

officier. Pagniei' avait une longue expé-<br />

rience du métier militaire, aux détails du-<br />

quel il initia le jeune officier, qui partait<br />

pour le Mexique, tout frais émoulu <strong>de</strong> Saint-.<br />

Cyr. - .<br />

» Au départ <strong>de</strong> Paris, SUÏ le quai d'embar-<br />

quement, M. <strong>de</strong> Chabot père avait recom-<br />

mandé son enfant à un vieux sous-officier qui<br />

personnifiait le <strong>de</strong>voir, et, tout ému, celui-ci<br />

avait promis au père <strong>de</strong> protéger son fils,<br />

<strong>de</strong> le défendre jusqu'à la mort en toute occa-<br />

sion.<br />

» D'ailleurs, vous savez, mesdames et mes-<br />

sieurs, que cet esprit die bonne camara<strong>de</strong>rie<br />

entre officiers, sous officiers et soldats, a tou-<br />

jours été le propre <strong>de</strong> l'ancienne armée et<br />

que ces belles traditions ne se sont pas par-<br />

dues.<br />

» Maréchal <strong>de</strong>s logis Pagnier, tombé au<br />

champ d'honneur, cet éloge posthume que je?<br />

tiens <strong>de</strong> ton chef aimé, j'ai voulu le répéter-<br />

<strong>de</strong>vant ta tombe. Nous tous sommes venus,-<br />

apporter les Heurs immortelles du souvenir<br />

sur ce coin <strong>de</strong> terre d'Alsace qui abrite ton<br />

<strong>de</strong>rnier sommeil. Nous te revoyons dans ta<br />

tunique couverte d'une poussière glorieuse.<br />

Nous avons voulu rendre un hommage dis<br />

cret à ta vie, faite <strong>de</strong> droiture, et à ta mort,<br />

qui fut un exemple. Cette couronne, envoyée<br />

par le général <strong>de</strong> Chabot et le « Souvenir<br />

français », sera le témoignage <strong>de</strong>s sentiments<br />

<strong>de</strong> ceux qui ne t'oublient pas. Les trois cou-<br />

leurs qui l'ornent sont celles pour lesquelles<br />

tu es tombé. Brave Pagnier 1 Puisse notre<br />

salut ému monter là-haut, où tu es allé re-<br />

joindre ceux qui mouraient comme toi pour<br />

la défense du drapeau et <strong>de</strong> la patrie I »<br />

Après M. Spinner, ce fut le colonel von Vil-<br />

Mers, combattant allemand au Schirlenhof,<br />

qui prit la parole :<br />

« Mon cher Pagnier, a-t-il commencé, <strong>de</strong>-<br />

puis que nous t'avons tué, j'ai souvent songé<br />

à toi ».<br />

Puis, surmontant à peine son émotion, M.<br />

von V.iltliers continue :<br />

« Messieurs, vous me pardonnerez si je fais<br />

une prière <strong>de</strong>vant la tom.be <strong>de</strong> ce brave ».<br />

Et il prononce à haute à haute voix ce pas-<br />

sage du Pater Noster :<br />

« Pardonnez-nous nos offenses comme nous<br />

pardonnons à ceux qui noue ont offensés... »<br />

Puis il déposa sur la tombe une couronne<br />

aux couleurs d'Alsace ; après lui, un délégué<br />

.du « Souvenir français » déposa une troisième<br />

. couronne au nom <strong>de</strong> l'Association <strong>de</strong> Schir-<br />

| lenfoof...<br />

Voici quelques détails sur la mort <strong>de</strong> Pa-<br />

gnier :<br />

Depuis la veille, le comte Zeppelin, à la tête<br />

d'une patrouille alleman<strong>de</strong>, explorait la frau<br />

tière, écrit M. Lucien Descaves dans le Jour-<br />

nal.<br />

Mais une nuit dans les bois, sans dormir,<br />

sur le qui-vive, n'avait pas réparé les forces<br />

<strong>de</strong>s huit hommes qui lui .restaient. Les che-<br />

vaux aussi étaient harassés... Ije capitaine<br />

Zeppelin, prit donc le parti <strong>de</strong> faire une halte<br />

dans la vallée, à l'auberge du petit village <strong>de</strong><br />

Sohirlenhoî. Il plaça une sentinelle sur la<br />

route, et tandis que les cavaliers s'occupaient<br />

<strong>de</strong>s chevaux, entra dans l'auberge avec les<br />

officiers et agréa poliment, pour eux et pour<br />

.lui, le plus frugal <strong>de</strong>s repas : œufs, pommes<br />

<strong>de</strong> terre et lait caillé.<br />

Ils étaient, pendant qu'on les servait, pen-<br />

chés sur leurs cartes, lorsqu'ils entendirent<br />

la sentinelle appeler aux armes. Immédiate-<br />

ment après, une poignée <strong>de</strong> cavaliers français<br />

passa en trombe <strong>de</strong>vant l'auberge. C'étaient<br />

quelques chasseurs .du 12', appartenant à la<br />

briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bernis. Ils avaient à leur tête le<br />

lieutenant <strong>de</strong> Chabot. Avertis à Nie<strong>de</strong>rbronn,<br />

où ils bivouaquaient, <strong>de</strong> l'apparition <strong>de</strong>s Alle-<br />

mands, les chasseurs avaient aussitôt<br />

leurs chevaux ; mais les officiers, sans cartes,<br />

eux, étaient un peu désorientés, et ce fut le<br />

hasard qui mit le lieutenant <strong>de</strong> Chabot son<br />

peloton sur la trace <strong>de</strong> l'ennemi.<br />

L'engagement fut vif, dans la cour do «. au-<br />

berge, entre les Bavarois démontés et les as-<br />

saillants. Deux <strong>de</strong>s lieutenants <strong>de</strong> Zeppelin<br />

reçurent <strong>de</strong> légères blessures ; seul, griève-<br />

ment atteint au bas-ventre, Winsloë se traîna<br />

jusqu'au grenier et s'étendit sur un lit. Sur la<br />

route, du côté <strong>de</strong>s Français, le maréchal <strong>de</strong>s<br />

logis Pagnier gisait, tué. (Ce n'était pas, à<br />

dire vrai, Ja première victime <strong>de</strong> la guerre.<br />

Le corps militaire <strong>de</strong>s douanes la revendique.<br />

Deux pré,posés <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> tie Schreckling<br />

(Moselle) furent attaqués, en effet, le 23 juil-<br />

let, par les Prussien®. L'un, nommé Mouty,<br />

périt ; l'autre, Lejust, survécut a dix-neuf<br />

blessures.)<br />

Il est probable que Zeppelin et ses compa-<br />

gnons eussent tous été pris sans une fausse<br />

alerte qui détourna un moment l'attention<br />

<strong>de</strong>s chasseurs et fut mise à profit par Le capi-<br />

taine Zeppelin. Il sortit <strong>de</strong> l'auberge par <strong>de</strong>r-<br />

rière, eut la chance <strong>de</strong> trouver un cheval,<br />

sauta <strong>de</strong>ssus et piqua <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux vers le bois,<br />

où l'on ne put le rejoindre. Quant à ses hom-<br />

mes, qui s'étaient réfugiés dans une grange,<br />

ils furent faits prisonniers. Le lieutenant<br />

Winsloë, découvert dans le grenier, <strong>de</strong>scendit<br />

péniblement, remit son sabre au lieutenant<br />

<strong>de</strong> Chabot et s'évanouit dans les bras <strong>de</strong> ses<br />

camara<strong>de</strong>s. Transporté sur une voiture, avec<br />

<strong>de</strong>ux autres dragons blessés, Zilly et Krauss,<br />

à Nie<strong>de</strong>rbronn, l'officier y mourut le même<br />

jour.<br />

Des témoins <strong>de</strong> cette affaire racontent en-<br />

core ceci. L'arrivée <strong>de</strong>s Français avait été si<br />

soudaine, que les curieux rassemblés <strong>de</strong>vant<br />

l'auberge eurent à peine le temps <strong>de</strong> se sau-<br />

ver. Une petite fille, interdite, restait au milieu<br />

<strong>de</strong>s chasseurs, exposée comme eux au feu<br />

<strong>de</strong>s AHamands, qui tiraient, abrités dans la<br />

maison. Un vieux chasseurs prit l'enfant par<br />

la main., la conduisit vers sa mère affolée et<br />

revint au combat.<br />

Surexcités par la mort du maréchal <strong>de</strong>s<br />

logis Pagnier, qui avait fait avec eux la cam-<br />

pagne du Mexique, les chasseurs s'étaient<br />

dé-partis un moment, en paroles, diu respect<br />

qu'on doit aux prisonniers. Le lieutenant <strong>de</strong><br />

Villiez alla vers le plus bouillant et lui dit en<br />

français :<br />

— Pourquoi m'insultez-vous ? Je suis soldat<br />

comane vous, et, <strong>de</strong> plus, votre supérieur.<br />

Saluez !<br />

Le chasseur, sensible à la leçon, joignit les<br />

talons et fit le salut militaire.<br />

Lorsque les Français emmenèrent leurs pri-<br />

sonniers, l'aubergiste Lienhard s'approcha du<br />

général <strong>de</strong> Bernis, qui venait d'arriver avec le<br />

reste du détachement, et lui dit :<br />

— Tout le mon<strong>de</strong> s'en va ! c'est très bien ;<br />

mais qui me paiera ?<br />

Le général sourit et mit un louis dans la<br />

main du bon .Alsacien, qui ne perdait pas la<br />

carte, c'est le mot.<br />

Quant au capitaine Zeppelin, heureux jus-<br />

qu'au bout, il put gagner la frontière bava-<br />

roise. Devenu plus tard général <strong>de</strong> cavalerie<br />

— comme son adversaire, le lieutenant <strong>de</strong><br />

Chabot, qui commandait en <strong>de</strong>rnier lieu, à<br />

Lyon, une division — le comte Zeppelin, pour<br />

n'avoir pas encore résolu le problème <strong>de</strong>s<br />

dirigeables, n'en est pas moins aujourd'hui<br />

une <strong>de</strong>s illustrations <strong>de</strong> l'Allemagne, et la<br />

plus populaire, sans doute.<br />

T. L. M.<br />

Pu s^êela<br />

Les syndicats patronaux du bâtiment<br />

La Rochelle, 25 <strong>juillet</strong>.<br />

Lie eoiiTigtrès <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s syndicats<br />

patronaux du bâtiment a tenu hier, à La Ro-<br />

chelle, sa première séance.<br />

M. Viltemin, <strong>de</strong> Paris, présidait ; les con-<br />

gressistes ont discuté et adopté <strong>de</strong>s veaux re-<br />

latiis aux acci<strong>de</strong>nts du travail, à l'apprentis-<br />

sage, au contrat collectif du travail, au pro-<br />

jet <strong>de</strong> loi Reiinach sur les délais <strong>de</strong> prescrip-<br />

tion, en matièTe <strong>de</strong> coustruction et aux retrai-<br />

tes ouvrières.<br />

M. Villamiim a déclaré que la lai sur les re-<br />

traites ouvrières a été une loi électorale votée<br />

au petit bonheur ; le congrès <strong>de</strong> 1911 sera tenu<br />

au Mans.<br />

L'igitaBon oiez las ûîrtiîs<br />

Les mécaniciens et chauffeurs<br />

Paris, 26 <strong>juillet</strong>.<br />

Primitivement fixé aux <strong>27</strong>, 28 et 29 <strong>juillet</strong>,<br />

le Congrès <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s mécaniciens<br />

et chauffeurs a été, après accord entre le con-<br />

seil et le bureau fédéral, retardé d'une semai-<br />

ne et reporté aux 3, 4 et 5 août prochain.<br />

Fait significatif : U se tiendra à la Bourse<br />

du travail <strong>de</strong> Paris ; mécaniciens et chauf-<br />

feurs y entrent pour la preanière fois ; mais<br />

l'union entre les syndicats <strong>de</strong>s chauffeurs<br />

mécaniciens et les cheminots confédérés est<br />

loin d'être définitive, et le mouvement grévis-<br />

te -e l'on paraissait prévoir pour <strong>juillet</strong><br />

s'éloigne encore.<br />

En tous cas, la grève n'est plus imminente.<br />

La plainte Pïchereau<br />

Paris, 26 <strong>juillet</strong>.<br />

Dans l'histariquie qu'il a fait <strong>de</strong> l'affaire,<br />

Bûchette s'expliquait ainsi au sujet <strong>de</strong>s piè-<br />

ces Pichereau, qui ont servi <strong>de</strong> base à son ar-<br />

restation :<br />

« Je déclare que les documents accompa-<br />

gnant la "'lainto Pichereau m'avaient été of-<br />

ferts huit jours auparavanat par un sieur Cha-<br />

piro, banquier, gendre <strong>de</strong> M. Jules Gues<strong>de</strong>,<br />

député, moyennant la somme <strong>de</strong> SJ.OtK) francs,<br />

par l'entremise <strong>de</strong> M. Rabier, député d'Orléans,<br />

mou avocat à l'époque, qui en a prévenu te<br />

juge d'instruction., lequel n'a jamais voulu<br />

que la lumière soit faîte sur ce point qui, ce-<br />

pendant, n'est plus contesté aujourd'hui. »<br />

Aussitôt mis en cause par le commentaire<br />

<strong>de</strong> M. Rochette, M. Chapiro protestait dans<br />

une lettre pub'ique, et affirmait qu'il n'avait<br />

jamais <strong>de</strong>mandé aucune somme d'argent en<br />

échange <strong>de</strong> pièces.<br />

A ce sujet, le journal le Matin dit avoir<br />

immédiatement teléphoné à M. Rabier, député<br />

d'Orléans, qui lui a fait la réponse suivante :<br />

« Il m'est impossible <strong>de</strong> vous accor<strong>de</strong>r une<br />

rnterviS'w à ce sujet, mais je puis cependant<br />

vous affirmer que tous les faits contenus dans<br />

le commentaire <strong>de</strong> M. Rochette sont absolu-<br />

ment « exacts », sauf en ce qui concerne le<br />

chiffre <strong>de</strong> francs ; c'est, si j'ai bonne<br />

mémoire, 75,000 francs qui furent <strong>de</strong>mandés<br />

par M. Chaniro, en échange <strong>de</strong>s documents<br />

qu'il offrait. »<br />

A U COmfV.ISSIO» D'EHQUËTE<br />

Paris, 26 <strong>juillet</strong>,<br />

La ccinmission d'enquête parlementaire SUT<br />

l'affaire Rochette a repris ses travaux ce ma-<br />

tan, à 10 heures, au Palais-Bourbon; un grand<br />

nomibire <strong>de</strong> commisisaàres étaient présents ;<br />

M. Jaurès, prési<strong>de</strong>nt, a tait son. entrée à 9 h. 45<br />

et a gagné iiumédcatemcnt la salle <strong>de</strong> la com-<br />

mission.<br />

A 10 heures précises, M. Lépine, préfet <strong>de</strong><br />

police, l'air très dégagé, portant une serviette<br />

sous le bras, pénétrait dans le salon <strong>de</strong> la Paix<br />

qu'il traversait pour se rendre au bureau où<br />

siège la commission.<br />

L'audition <strong>de</strong> M. Lépine<br />

L'audition du préfet <strong>de</strong> police a commencé<br />

aussitôt ; M. Jaurès lui pose la question sui-<br />

vante :<br />

D. Voulez-vous dire ce que vous savez <strong>de</strong><br />

l'affaire Rochette ? Quel a été votre rôle et ce-<br />

lui <strong>de</strong> la Préfecture <strong>de</strong> police ?<br />

R. Je répondrai complètement ; si j'accepte<br />

la responsabilité <strong>de</strong> tout ce que j'ai fait et<br />

ordonné, c'est à la condition que rien ne reste<br />

dans l'ombre ; j'ai dit au conseil municipal<br />

que mon action avait été non seulement hon-<br />

nête, .mais légale et utile ; pour le prouver, il<br />

est indispensable que je fasse un très court<br />

exposé <strong>de</strong> ce que j'ai fait.<br />

J'ai été saisi pour la première fois <strong>de</strong> l'af-<br />

faire vers le mois <strong>de</strong> septembre 1906, mais<br />

j'arrive au cœur <strong>de</strong> mon sujet, c'est-à-dire<br />

quelques semaines ou quelques jours avant<br />

mon intervention.<br />

On disait à ce moment que Rochette réali-<br />

sait ses valeurs comme s'il se disposait à CUIT;<br />

on disait : c'est un financier <strong>de</strong> haut vol, il<br />

ton<strong>de</strong> société sur société ; quand une société<br />

menace <strong>de</strong> sombrer, il en fon<strong>de</strong> une autre à<br />

la faveur d'une publicité effrénée.<br />

Sept sociétés fondées en moins <strong>de</strong> trois ans<br />

avaient donné 77 millions, grâce à la hausse<br />

artificielle <strong>de</strong>s cours ; ces 77 millions repré-<br />

sentaient 132 millions.<br />

Voilà ce qu'an disait à cette époque ; con-<br />

sultez qui vous voudrez parmi les représen-<br />

tants les plus autorisés <strong>de</strong> la finance, je sais<br />

que dans ces ,milieux4à te souvenir est encore<br />

présent.<br />

S'il était vrai — il n'y a qu'une enquête judi-<br />

ciaire qui puisse l'établir — qu'à force d'éten-<br />

dre ses affaires et <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s sociétés, Ro-<br />

chette fût acculé au bord du fossé, il était à<br />

craindre qu'il ne mît la froaCère enke les<br />

gendarmes et lui ; quel toile dans la presse !<br />

Quelle interpellation retentissante ! <strong>de</strong>tte Pré-<br />

fecture <strong>de</strong> police si dure au petit, qui ne sait<br />

rien, qui ne fait rien contre les coquins puis-<br />

sants 1<br />

Dans quefie posture se serait mis le gouver-<br />

nement I<br />

Les pouvoirs publics ne peuvent pas rester<br />

impassibles si tant est qu'il y ait place pour<br />

unie intervention légale et utile.<br />

le suis officier <strong>de</strong> police judiciaire ; quand<br />

j'use <strong>de</strong> ce pouvoir, je ne me substitue pas au<br />

procureur <strong>de</strong> la République, j'use d'un pou-<br />

voir propre, eetai <strong>de</strong> juge d'instruction dont<br />

je possè<strong>de</strong> toutes les attributions jusqu'au mo-<br />

ment précis où rinstructiou est ouverte et le<br />

juge nommé.<br />

La justice en savait sur cette affaire autant<br />

que moi ; sa responsabilité était autre ; mon<br />

rôle était d'apporter à la justice un commen-<br />

cement d© preuves ; c'était à elle <strong>de</strong> les pe^ei'<br />

et <strong>de</strong> se déci<strong>de</strong>r.<br />

Je préparai ia décision, c'était à elle c'e<br />

déci<strong>de</strong>r.<br />

Le Parquet temporisait ; <strong>de</strong>s plaintes avaient<br />

été déposées, aussi vite retirées oue déposées ;<br />

les plaignants désintéressés se retiraient -som-<br />

me par eruchantement.<br />

Je me <strong>de</strong>mandais si une nouvelle plainte<br />

n'aurait pas le même sort ; en pareille matière<br />

le plaignant n'a rien à gagner et tout à per-<br />

dre ; la loi ne lui donne pas une situation<br />

privilégiée vis-à-vis <strong>de</strong>s autres créanciers <strong>de</strong><br />

la faillite ; il a tout à perdre, car l'effet <strong>de</strong> la<br />

plainte est <strong>de</strong> déprécier son gage, <strong>de</strong> sorte<br />

que, par un contraste particulier, l'intérêt<br />

particulier <strong>de</strong> la victime est en opposition<br />

avec l'intérêt général qui est <strong>de</strong> faire cesser<br />

un abus.<br />

Oe qui compliquait encore la chose, c'est<br />

que je voulais faire vite ; j'aurais voulu qu'en-<br />

tre le commencement <strong>de</strong> mes démarches et le<br />

dépôt <strong>de</strong> la plainte il n'y eût pas eu <strong>de</strong> Bourse.<br />

Le 20 mars, je fis appeler mon chef <strong>de</strong> cabi-<br />

net, M. Yves Durand ; je crois que M. Mou-<br />

quin était aussi dans mon cabinet ; je leur<br />

dis qu'ils eussent à trouver un plaignant ; je<br />

ne leur dissimulai pas que je n'avais aucune<br />

piste.<br />

Fortuitement, <strong>de</strong>ux ou trois jours aupara-<br />

vant, M. Yves Durand étant dans le cabinet<br />

du procureur <strong>de</strong> la République, la conversa-<br />

tion avait représenté M. Prevet comme étant<br />

au courant <strong>de</strong>s affaires Rochette.<br />

M. Prevet déclara qu'il connaissait quel-<br />

qu'un qui serait en situation <strong>de</strong> déposer une<br />

plainte.<br />

MM. Prevet et Durand se mirent en route ;<br />

la personne en question, était un banquier, M.<br />

Gaudrion ; mieux eût va;u un particulier ;<br />

M. Yves Durand passa outre.<br />

Malheureusement, M. Gaudrion, qui avait<br />

déclaré être en situation <strong>de</strong> déposer la plain-<br />

te, se déroba ; il ajourna M. Durand au len-<br />

<strong>de</strong>main matin pour le mettre en présence d'un<br />

autre plaignant, qui était un client <strong>de</strong> pro-<br />

vince.<br />

Il y a eu incorrection vénielle ; M. Durand,<br />

au lieu d'aller chez M. Gaudrion., pouvait évi-<br />

ter cela ; il aurait pu prier M. Prevet daller<br />

le chercher ou convoquer M. Gaudrion à son<br />

cabinet.<br />

On a dit mie M. Durand s'était abouché<br />

avec un banquier véreux, un homme <strong>de</strong> pail-<br />

le ; on lui reproche <strong>de</strong> n'avoir pas pris <strong>de</strong> ren-<br />

seignements.<br />

M. Durand répond qu'il n'en avait pas le<br />

temps ; l'enquête était in utile.<br />

Oe que je dis à la commission c'est ceci :<br />

Qu'est-ce qu'une enquête aurait appris ? Rien.<br />

M. Gaudrion n'avait jamais été l'objet d'au-<br />

cune plainte ; il avait un casier judiciaire<br />

PAS<br />

Georges PRÂDEL<br />

DEUXIÈME PARTIE<br />

II<br />

LE COUP DU COLONEL<br />

Puis lentement, lentement, sondant<br />

'«s entoura d'un regard circulaire, le<br />

PTepriétaiie <strong>de</strong> la tête se découvrit.<br />

C'était un mineur, un grand diaMe <strong>de</strong><br />

Yankee., barbu, malpropre.<br />

H tenait en main sa carabine, et les<br />

yeux au gueti les mi0uve ,ments hésitants,<br />

'i n avançait qu'avec une excessive mé-<br />

iance, sondant, fouillant chaque roche<br />

^*jc une atteution serrée.<br />

Hector avait bien conduit sa barque,<br />

Kpur employer l'un <strong>de</strong> ses mots. H était<br />

Pdrveinu à n'éveiller l'attention que <strong>de</strong><br />

'un <strong>de</strong>s mineure., et celui-ci, tout seul,<br />

^nes faire appel à ses camara<strong>de</strong>s, s'était<br />

""s a sa poursuite.<br />

ré ^|^ u'a'ÏWB, son pflan avait donc<br />

Restait à savoir s'il parviendrait à me-<br />

la secon<strong>de</strong> partie et le dénouement<br />

Le mineur s'était à. cloml-ontùmc... eotae<br />

^Pierres, èt continu;, il, à fouBfeTS<br />

^wi par recoin, tous les interstices et fes<br />

aspérités <strong>de</strong> ce versant <strong>de</strong> la digue.<br />

Il tenait sa carabine prête à faire feu,<br />

n'ayant qu'à la porter vivement à l'é-<br />

paule.<br />

L'ingénieur et Jacques, cachés dans les<br />

roseaux, ne le perdaient pas <strong>de</strong> vue.<br />

Tout à coup, il eut un mouvement <strong>de</strong><br />

tête et mit sou arme en joue.<br />

Ce fut pour l'abaisser immédiatement.<br />

La tête, non... le sommet <strong>de</strong> la tête<br />

d'Hector avait un instant pointé hors <strong>de</strong><br />

sa cachette momentanée. Puis, le haut<br />

dtu chapeau, qui seul s'était fait voir,<br />

avait aussitôt plongé.<br />

Ce fut pour reparaître un peu plus<br />

loin, un moment plus tard.<br />

Le mineur épaula à nouveau pour<br />

abaisser encore une fois son arme.<br />

Le visé ne lui avait pas laisisé le temps<br />

<strong>de</strong> faire feu, tant avait été prompt sou<br />

mouvement.<br />

Et voilà que le diable <strong>de</strong> chapeau réap-<br />

paraissait à vingt mètres <strong>de</strong> là, se rap-<br />

prochant du pied <strong>de</strong> la digue, dans la<br />

direction <strong>de</strong>s roseaux où était creusée la<br />

trappe.<br />

Cette fois, James Barcklay et Jacques<br />

ne purent s'empêcher d'éclater <strong>de</strong> rire,<br />

quelque grave que fût la situation.<br />

C'est qu'ils venaient en mêane temps<br />

<strong>de</strong> se rendre compte du petit truc em-<br />

ployé par Hector.<br />

Ce truc, vieux comme le mon<strong>de</strong>, bête<br />

comme chou, — nous nous empressons<br />

<strong>de</strong> le reconnaître, — réuissit dix-neuf<br />

fois sur vingt dans les affaires dé pour-<br />

suites <strong>de</strong> ce genre.<br />

Hector Sourdac n'en était pas l'inven-<br />

teur, bien loin <strong>de</strong> là, il avait seulement<br />

eu la présence d'esprit <strong>de</strong> l'utiliser.<br />

Êmpreseons-nous <strong>de</strong> le débiner, corn<br />

me il aurait dit lui-même.<br />

Il consistait à mettre son chapeau <strong>de</strong><br />

feutre au bout du canon <strong>de</strong> son winoher-<br />

ter et à le rabattre rapidteimemt, après<br />

avoir laissé seulement entrevoir le som-<br />

met.<br />

C'était très bien joué, et le gars madré<br />

s'en tirait à merveille.<br />

Le diable <strong>de</strong> chapeau, plus loin encore,<br />

émergea <strong>de</strong> <strong>de</strong>rrière une énorme, pierre'<br />

et, cette fois, <strong>de</strong>meura durant un temps ;<br />

perceptible aux regards impatientés du-.<br />

Yankee.<br />

Celui-ci épaula très vite et fit feu.<br />

Trop vite ; il s'était pressé, la balle ri-,<br />

cocha à dix mètres <strong>de</strong> l'endroit où le<br />

damné chapeau venait encore <strong>de</strong> dispa-<br />

raître.<br />

Le mineur se trémoussa, trahissant<br />

par la nervosité dé ses mouvements la<br />

méchante humeur que lui causait son<br />

raté, et se remit en marche-<br />

Hector avait bien tout calculé dans son<br />

affaire.<br />

La détonation du winchester n'avait<br />

point percé les sifflements du vent, et<br />

surtout le bruit <strong>de</strong> la caaca<strong>de</strong> venant,<br />

comme nous l'avons dit, <strong>de</strong> l'autre coté<br />

<strong>de</strong> la digue.<br />

A présent, l'homme, emporté par la<br />

passion <strong>de</strong> la chasse qu'il livrait à son<br />

semblable, escaladait vivement les assi-<br />

ses <strong>de</strong> pierres.<br />

— Comme on le tirerait bien dïci, —<br />

murmura James Barcklay, mettant lui-<br />

même, d'instinct, la carabine à l'épaule.<br />

— N'en faites rien ! — dit Jacques,<br />

l'obligeant à rabaisser son arme, nous<br />

n'avons pas besoin <strong>de</strong> nous attirer une<br />

mauvaise affaire sur les bras... Bon !<br />

voilà Hector d'ans les roseaux !... Qu'il<br />

est adroit, cet animal-là !... Il pourrait<br />

bien avoir raison tout die même !<br />

Le peintre, effectivement, une fois ar-<br />

rivé au bas- <strong>de</strong>s roches, s'était élancé<br />

dans les épais maœifs <strong>de</strong>s hautes plantes<br />

tsôches, qui lui offraient maintenant un<br />

très sûr abri.<br />

A cet instant, rAméricain parut hé-<br />

siter.<br />

Il reganda en arrière à diverses repri-<br />

ses. Evi<strong>de</strong>mment, il se <strong>de</strong>mandait s'il ne<br />

ferait pas mieux d'aller quérir ses com-<br />

Tuagnons.<br />

Mais bien vite il renonça à cette idée.<br />

Un homme en vaut un autre... Et les<br />

geais <strong>de</strong> sac et <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>, comme celui-là,<br />

sont souvent braves, parce que, chez les<br />

aventuriers, dont la vie est un perpétuel<br />

combat, le courage est un capital qu'ils<br />

expioitent.<br />

Convaincu qu'il n'avait qu'un homme<br />

en face <strong>de</strong> lui, il <strong>de</strong>scendit peu à peu les<br />

<strong>de</strong>grés <strong>de</strong>s roches, s'effaçant, se défilant<br />

lui-même à son tour, avec beaucoup d'a-<br />

dres;se, et arrivait sans encombre au bord<br />

<strong>de</strong>s roseaux.<br />

Là, il disparut, caché <strong>de</strong>rrière d'épais<br />

ri<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> hautes herbes sèches, où il<br />

"trouva le sentier coupé, dans lequel il<br />

s'engagea.<br />

Hector l'attendait là, agitant <strong>de</strong>vant<br />

lui les roseaux du bout <strong>de</strong> sa carabine,<br />

si bien que le mineur, se laissant encore<br />

prendre à ce bête jeu, déchargea trois<br />

ou quatre fois son arme.<br />

Pour employer un mot très expressif,<br />

le peintre aguichait son ennemi, qui,<br />

maladroitement., continuait à « couper<br />

dans le pont ».<br />

Et arrivé au point voulu... patatras !<br />

le sol manqua subitement sous ses pas,<br />

et il s'effondra au fond du trou.<br />

Une secon<strong>de</strong> encore, et la bonne tête.<br />

d'.Heeto>r, écartant les roseaux, se mon-<br />

trait à Bareklav et à Jaaruies. '<br />

— Eh bien ! — fit le peintre, éclatant<br />

die son rire sonore, — qu'est-ce que vous<br />

en dites ?<br />

Les dieux hommies, rte leur cache, n'a-<br />

vaaeimt rien entendu.*.<br />

—Eh bien ! mais... — Hector répon-<br />

dait à l'mterrogation <strong>de</strong> leurs regards,<br />

il y est, dans le trou !... Ce qu'il doit<br />

s'y faire <strong>de</strong>s cheveux !... Qu'est-ce que<br />

vous dites <strong>de</strong> ma petite idée ?... Il me<br />

semble que l'on n'a pas du tout mal<br />

combiné son histoire !...<br />

— Allons ! vite !... — s'écria Jacques.<br />

Son ami l'arrêta.<br />

— Laissons-le d'abord mijauter un<br />

peu... Il doit être dans une jolie colère<br />

blanche... Il a encore sa carabine peut-<br />

être, à coup sûr son revolver... Faut lui<br />

donner le temps <strong>de</strong> se calmer un brin...<br />

après, on va voir.<br />

Il s'assit et s'essuya le front. Puis, avec<br />

la loyauté qui faisait le fond <strong>de</strong> son ca-<br />

ractère :<br />

— Faut pas tout <strong>de</strong> même qu'il soit<br />

malin, le frère... Nous avons eu <strong>de</strong> la<br />

chance... Mais, en fin <strong>de</strong> coimipte, ça n'é-<br />

tait pais tout à fait mal combiné.<br />

— Oui, certes, — répliqua Jacques, —<br />

c'est toi qui avais raison.<br />

James Barcklay joignait tous ses com-<br />

pliments à ceux <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Ke.rblay.<br />

— Et maintenant, — reprit Hector, —<br />

nous ne sortirons le paroissien <strong>de</strong> son<br />

trou que quand il aura bien voulu nous<br />

dire ce qu'il a dans le ventre.<br />

Le moment attendu par le peintre<br />

étant venu, les trois honrm.es quittèrent<br />

leur affût et s'avancèrent vers la trappe.<br />

_ En s'approchant tout auprès, ils enten-<br />

dirent tout d'abord comme un trémous-<br />

sement extraordinaire.<br />

C'était le brave Yankee qui s© livrait<br />

à <strong>de</strong>s efforts auasi désespérés que vains<br />

pour sortir <strong>de</strong> la trappe, mais ainsi que<br />

le disait Jacques, l'ingénieur et Hector<br />

avaient bien combiné leur machination.<br />

— Mon vieux 1 — répétait le peintre,<br />

— c'est comme <strong>de</strong>s dattes l.~ Tu oeux<br />

repasser le fond <strong>de</strong> tes poches !... Tu es<br />

servi !<br />

En s'approchant encore, un autre bruit<br />

se fit entendre, c'était un roulement inin-<br />

terrompu <strong>de</strong> coups <strong>de</strong> voix sonore.<br />

Le mineur épuisait tout le vocabulaire<br />

<strong>de</strong>s jurons et <strong>de</strong>s blasphèmes <strong>de</strong> la lan-<br />

gue américaine, la plus fertile qui soit<br />

au mon<strong>de</strong> en imprécations <strong>de</strong> toute na-<br />

ture.<br />

— Ça va très bien ! — conclut Hector,<br />

— ça va tout à fait bien ! Il est content<br />

comme tout, le frère 1...<br />

Puis s'arrêtent tout à coup :<br />

— Ah ! voilà .un atout <strong>de</strong> plus dans<br />

notre jeu !...<br />

Hector, qui marchait en tête, venait<br />

d'apercevoir à ses pieds, émergeant <strong>de</strong>s<br />

roseaux, le canon d'un winchester.<br />

En tombant, essayant <strong>de</strong> se raccroche ir<br />

d'instintet, l'homime avait malgré lui lâ-<br />

ché son arme.<br />

— Il n'y a p4ue que le revolver à crain-<br />

dre... mais quand nous aurons « causé<br />

un brin », je crois que le bipè<strong>de</strong> que<br />

nous avons « taupé » n'aura plus envie<br />

<strong>de</strong> s'en servir... Il s'apercevra que ça<br />

peut lui coûter trop cher !<br />

S'approchant alors du trou, mais pas<br />

assez mour voir ou se laisser voir, il s'ac-<br />

croupit et cria :<br />

— Eh !... riiomime qui êtes là-<strong>de</strong>dans...<br />

m'enten<strong>de</strong>z-vous ?<br />

La première réponse du mineur <strong>de</strong>-<br />

meura intraduisible. Elle commençait<br />

par la plus épouvantable <strong>de</strong>s injures<br />

américaines. : — « Fils <strong>de</strong> chienne ! » Et<br />

comme le français n'a pas, comme le<br />

latin, le nrivilège <strong>de</strong> braver l'honnêteté,<br />

nous nous refusons absolument à repro-<br />

duire la, suite.<br />

[A suivre.)<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


I<br />

MËRCRËM <strong>27</strong> JUILLET 19iS<br />

JvLerge ; M. Pichereau était un petit proprié-<br />

•taire-, il était officiel <strong>de</strong> réserve ; c'était une<br />

garantie au moins apparente d'honorabilité.<br />

Je sais aujourd'hui qu'il ne possédait pas la<br />

lortune que M. Gaudrion lui avait prêtée, maie<br />

il possédait <strong>de</strong>s valeurs ; c'était suffisant pour<br />

-faire une plainte régulière dans la forme.<br />

Une instruction eut lieu ; au cours <strong>de</strong> cette<br />

instruction,, M. Gaudrion et M. Pichereau<br />

n'ont pas mis en cause M. Durand : cela me<br />

suffit.<br />

lin nuoi M. Durand aurait-il trempé dans ce<br />

marécage ? C'est te 21 qu'il est arrivé chez M.<br />

Gaudrion pour se rendre compte <strong>de</strong> l'existen-<br />

ce <strong>de</strong> M. Pichereau ; il lui lit la plainte ; à la<br />

lecture, il s'aperçoit que M. Pichereau, qu'on<br />

lui avait représenté comme possesseur <strong>de</strong> di-<br />

verses valeurs Rochette, n'était indiqué dans<br />

la plai,«ke que comme possesseur <strong>de</strong> valeurs<br />

<strong>de</strong> la Hrva ; M. Durand en fit l'observation,<br />

et M. gaudrion <strong>de</strong> répondre : « Qu'à cela ne<br />

tienne ; nous allons faire un posteriptum. »<br />

Ges messieurs se mettent à la besogne ; M.<br />

Durand se lève et sort : il ne revient plus que<br />

' quatre heures après dans les couloirs du Fa-<br />

lais <strong>de</strong> Justice ; s'il s'est passé <strong>de</strong>s choses lou-<br />

ches, en quoi cela le regardait^ ?<br />

La plainte <strong>de</strong>vait-elle avoir pour conséquen-<br />

ce forcée l'arrestation <strong>de</strong> Rochette ? Pas le<br />

moins du mon<strong>de</strong>.<br />

Un <strong>de</strong> vos collègues, M. Gecealdi, a interpel-<br />

lé le gouvernement, au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> l'arres-<br />

tation <strong>de</strong> Rochette ; il s'est étonné que l'arres-<br />

tation ait eu lieu aussi tard.<br />

M. Delahayo a interrompu en ces termes<br />

« U y a beau temps que cela aurait dû être<br />

l'ait ; 1'o.rrestation <strong>de</strong> Rochette a mis un frein<br />

aux spéculations désordonnées ; elle a fermé<br />

le robinet <strong>de</strong>s émissions ; je considère que<br />

c'est un service appréciable rendu à l'épar-<br />

gne publique ; elle a fait perdre certaines som-<br />

mes à divers porteurs : c'est la sanction <strong>de</strong>s<br />

fautes corrrmises. »<br />

Pour permettre à un certain nombre <strong>de</strong> por-<br />

teurs qui avaient bénéficié <strong>de</strong> hausses énor-<br />

mes, aurait-il mieux valu laisser les ruines<br />

<strong>de</strong>venir -m désastre ?<br />

Vous m'avez <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> prêter sarment ;<br />

j'affirme que pas un mot <strong>de</strong> ce que j'ai dit ne<br />

représente pas l'exacte vérité.<br />

D. Vous avez dit que vous aviez entendu<br />

parler <strong>de</strong> l'affaire Rochette en septembre 1906<br />

pour la première fois ?<br />

R. Je me rappelle qu'il était question d'une<br />

<strong>de</strong>s nombreuses sociétés dont j'ai parlé.<br />

* Les renseignements <strong>de</strong> la police<br />

D. Dans les semaines qui ont précédé l'ar-<br />

restation, par qui avez-vous été renseigné î<br />

R. Par tout le mon<strong>de</strong> et par mes agents.<br />

D. Avez-vous conservé les rapports <strong>de</strong> po-<br />

lios ?<br />

R. Il est <strong>de</strong> ma fonction d'avoir un œil ou-<br />

vert partout où la sécurité publique peut être<br />

mise en péril ; je dois entretenir <strong>de</strong>s intelli-<br />

gences dans tous les milieux où ce péril peut<br />

se produire ; j'ai pour ce-la <strong>de</strong>s agents secrets;<br />

un agent secret n'est pas un fonctionnaire ; le<br />

rapport ne vaut que par l'homme qui l'a ré-<br />

digé ; il y a <strong>de</strong>s agents secrète dans tous les<br />

milieux ; nous recevons même <strong>de</strong>s rapports<br />

fantastiques ; j'ai souvent constaté qu'un<br />

bruit même a quelque chose <strong>de</strong> très intéres-<br />

sant ; on met le rapport au panier et on<br />

gar<strong>de</strong> F impression.<br />

A côté <strong>de</strong>s f antaisistes, il y a dans les mi-<br />

lieux financiers <strong>de</strong>s gens bien placés pour se<br />

faire une opinion et nous lia communiquer.<br />

Je ne connais pas beaucoup <strong>de</strong> mes agents ;<br />

la plupart correspon<strong>de</strong>nt avec M. Mouquin ;<br />

j'en reçois cependant ; je reçois tous les jours,<br />

à midi moins un quart, M. Mouquin, qui<br />

m'apporte tous ces rapports ou les notes qu'il<br />

a rédigées sur <strong>de</strong>s déclarations qui lui ont<br />

été apportées ; je ne me permets jamais <strong>de</strong><br />

prendre une décision sur un rapport sans que<br />

M. Mouquin soit présent et me donne une<br />

indication sur la valeur <strong>de</strong> l'homme.<br />

Suivant les cas-, j'adresse les notes aux mi-<br />

nistères intéressés, ou s'ii s'agit d'une ques-<br />

tion importante, je la réserve pour en parler<br />

au ministre <strong>de</strong> l'intérieur.<br />

D. Ges notes <strong>de</strong> police, dont quelques-unes<br />

vous ont paru importantes, les avez-vous gar-<br />

dées ?<br />

R. J'en ai <strong>de</strong>s notes, mais je ne les ai pas<br />

gardées ; en ce qui concerne l'affaire Ro-<br />

chette, j'ai gardé les. notes jusqu'à il y a un<br />

an ; je ne les ai détruites que lorsque j'ai cru<br />

l'affaire enterrée ; je ne pouvais pas me dou-<br />

ter qu'au bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans le pétard éclate-<br />

rait le jour même où M. Clemenceau pren-<br />

drait le bateau.<br />

D. Quand vous avez su que les agissements<br />

<strong>de</strong> M. Rochette menaçaient l'épargne publi-<br />

que, vous êtes-vous mis en communication<br />

avec le marché ?<br />

R. J'étais toujours en communication avec<br />

le parquet.<br />

D. Saviez-vous que le parquet hésitait ?<br />

R. Je le savais<br />

D. Vous n'avez pas cherché à savoir pour<br />

quelles raisons le parquet hésitait à pour-<br />

suivre ?<br />

R. Parce qu'il y avait une responsabilité.<br />

D. Saviez-vous que <strong>de</strong>s négociations étaient<br />

engagées entre le parquet et Rochette pour<br />

une expertise <strong>de</strong>s valeurs Rochette î<br />

R. Non.<br />

D. Saviez-vous que pour la mine <strong>de</strong> la Ner-<br />

va le parquet avait envoyé un inspecteur gé-<br />

néral <strong>de</strong>s mines, d'accord avec Rochette ?<br />

R. Je l'ai su par les journaux ; c'est l'en-<br />

semble <strong>de</strong>s opinions que j'avais recueillies sur<br />

.cette affaire qui m'a conduit à ne pas m'en<br />

désintéresser ; je ne puis pas, dans ma fonc-<br />

tion, me livrer à <strong>de</strong>s investigations person-<br />

nelles.<br />

D. Vous avez mis en mouvement un plai-<br />

gnant ; n'avez-vous pas cherché à vous expli-<br />

quer l'inaction du parquet ? Est-ce par le cri<br />

public ou sur <strong>de</strong>s vérifications constatées que<br />

le parquât doit agir ?<br />

R. L'arrestation <strong>de</strong> Rochette ne pouvait que<br />

résulter <strong>de</strong> la conviction du juge d'instruc-<br />

tion ; si le juge d'instruction a ordonné l'ar-<br />

restation, c'est qu'au vu <strong>de</strong>s documents volu-<br />

mineux qui étaient réunis, il a pu se faire une<br />

conviction.<br />

D. M. Clemenceau a dit dans unie dépêche<br />

-récente qu'il avait été averti d'un bruit <strong>de</strong><br />

pression exercée sur te parquet ?<br />

R. Mon- information n'a pu porter sur ce<br />

point ; je savais qu'en fait <strong>de</strong> pression, Ro-<br />

chette était en position <strong>de</strong> tout tenter et <strong>de</strong><br />

tout réussir ; je n'en savais pas plus ; la pres-<br />

sion était à l'état <strong>de</strong> menace. S'est-elle, par<br />

suite, réalisée ? Je n'en sais rien.<br />

D. Dans la pério<strong>de</strong> où vous lui transmettiez<br />

vos impressions sur l'affaire, M. Clemenceau<br />

ne vous a-t-.il pas, avant l'arrestation....<br />

R. Je vous en prie, n'entrez pas sur ce sujet;<br />

je ne pourrais pas vous répondre ; vous ne<br />

paraissez pas vous rendre compte <strong>de</strong>s rap-<br />

ports qui doivent exister entre le ministre et<br />

le préfet <strong>de</strong> police ; ils ne peuvent exister<br />

qu'au prix d'une confiance absolue dans le<br />

présent et dans l'avenir ; quelqu'un disait ré-<br />

cemment à M. Briand : « M. Lépine vous<br />

tient ». La vérité, c'est que ce sont les treize<br />

à quatorze ministres <strong>de</strong> l'intérieur sous les<br />

ordres <strong>de</strong> qui j'ai été placé qui me tiennent.<br />

Interpellé au conseil municipal sur <strong>de</strong>s ac-<br />

tes <strong>de</strong> ma fonction, alors qu'il m'aurait suffi<br />

pour clore le débat <strong>de</strong> pirononeer un mot, ce<br />

mot n'est jamais sorti <strong>de</strong> ma bouche ; ne me<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z pas quelque chose d'où on pour-<br />

rait tirer la déduction que telle chose s'est<br />

dite ou ne s'est pas dite dans le cabinet <strong>de</strong><br />

M. <strong>de</strong>menceau.<br />

D. ija commission ne pourra se rendre<br />

compte <strong>de</strong> votre propre action.<br />

R. J'ai pris la responsabilité.<br />

D. La commission ne pourra donc pas sa-<br />

voir si, quand vous avez appelé M. Yves Du<br />

rand dans votre cabinet, c'est sur votre ini<br />

native ou sur celle du prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

R. Je ne dirai rien sur ce point.<br />

D Les frères <strong>de</strong> M. Clemenceau ont raconté<br />

tout au long, dians tes journaux, que vous<br />

ayez ete appelé chez M. Briand avec M. Albert<br />

Ctomenceau et que vous avez confirmé que<br />

vous aviez <strong>de</strong>s instructions <strong>de</strong> l'ancien prési<br />

<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

R. Je me gar<strong>de</strong>rai <strong>de</strong> confirmer ce récit ou<br />

dis le démentir.<br />

D. Tout Paris lo sait.<br />

R. Paris ne le saura pas par moi et je dé-<br />

clare que ce récit n'a aucune authenticité.<br />

D. —- Dans ces conditions il appartiendra à.<br />

la commission <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r s'il ne conviendrait<br />

pas <strong>de</strong> remettre votre audition après celle <strong>de</strong><br />

M. Clemenceau. »<br />

Lé séance est suspendue ; M. Lépine se re<br />

la commission rentre en délibération et<br />

déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> surseoir ù l'audition <strong>de</strong> M. Lépine<br />

'""f?"^ c * qiU,e M - Clemenceau soit présent<br />

vtent <strong>de</strong> nwMHiv* i£ '' t:m a **otairu<strong>de</strong>nt, cela n'est pas dou-<br />

teux ; a-t-iil été mêlé à <strong>de</strong>s combinaisons lou-<br />

chas et inavouables ? Mérlte-t-il, par là, quel-<br />

ques critiques ? Non, je l'affirme.<br />

Ai-je connu les démarches et combinaisons<br />

qui ont amené le dépôt <strong>de</strong> la plainte Piche-<br />

reau ? M. Leboucq a répondu affirmative-<br />

ment à cette question à la tribune <strong>de</strong> la Cham-<br />

bre.<br />

Il n'a rien prouvé ; je déclare n'avoir jamais<br />

vu ni connu ni Gaudrion ni Pichereau, je<br />

n'ai jamais vu M. Prevet, je n'ai jamais reçu<br />

aucun fonctionnaire <strong>de</strong> la Préfecture <strong>de</strong> po-<br />

lice, je n'ai oonou aucun <strong>de</strong>s faits qui ont<br />

précédé le <strong>de</strong>pût do la plainte <strong>de</strong> M. Piche-<br />

reau.<br />

Aussitôt après l'arrestation <strong>de</strong> Rochette, <strong>de</strong>s<br />

bruits ont circulé sur lo défaut <strong>de</strong> sincérité <strong>de</strong><br />

la p-lam-le Pichereau ; '<br />

bruits, Vai cherché à en connaître la cousis.<br />

e<br />

si<br />

LES GREVES<br />

Les mineurs <strong>de</strong> la Loire<br />

Saint-Etienne, 26 <strong>juillet</strong>.<br />

Hier soir a eu lieu, à la préiecture, l'entre-<br />

vue annoncée entre les délégués <strong>de</strong>s mineurs<br />

<strong>de</strong> la vallée du Gier. non touchés par la con-<br />

vention du 22 <strong>juillet</strong>, et les directeurs <strong>de</strong>s<br />

Compagnies houillères <strong>de</strong> cette région.<br />

L'entente s'est faite sur un projet <strong>de</strong> con-<br />

vention qui a été présenté aux <strong>de</strong>ux parties<br />

par M. Brète, préfet <strong>de</strong> la Loire, et qui a été<br />

signé d'un commun accord ; tout conflit<br />

minier dans le département est donc aujour-<br />

d'hui apaisé.<br />

Fin du lock-out ds Bruenn<br />

Bruenn (Autriche), 26 <strong>juillet</strong>.<br />

Les négociations engagées entre les patrons<br />

et tes ouvriers <strong>de</strong> l'industrie textile ayant<br />

<strong>de</strong>nné <strong>de</strong>s résultats favorables, le lock-out a<br />

pris fin et le travail sera repris aujourd'hui<br />

dans toutes les usines<br />

Le sabotage à Liévin<br />

Lens, 26 <strong>juillet</strong><br />

Un déraillement qui s'est produit hier, SUT<br />

une voie d'une compagnie <strong>de</strong> mines à Liévin,<br />

affecte les allures d'un véritable acte <strong>de</strong> sabo-<br />

tage.<br />

Hier matin, les ouvriers <strong>de</strong> la fosse n° 3<br />

<strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> Liévin, cessèrent sans qu'on s'y<br />

attendît le travail.<br />

Un certain nombre d'entre eux firent dérail-<br />

ler un train à la bifurcation <strong>de</strong> la fosse n°<br />

une pièce <strong>de</strong> bois fut placée dans les aiguilles<br />

au moment du passage d'un train arrivant à<br />

une faible allure.<br />

Le mécanicien quitta sa locomotive et <strong>de</strong>s-<br />

cendit pour opérer la manœuvre d'aiguillage ;<br />

il ne put, et pour cause, y réussir.<br />

Le chauffeur, avisé, freina immédiatement<br />

mais ne parvint pas à arrêter le convoi, coin<br />

posé <strong>de</strong> 40 wagons vi<strong>de</strong>s, que la déclivité du<br />

terrain poussait.<br />

La machine, arrêtée brusquement, sauta<br />

hors <strong>de</strong>s rails ; neuf wagons quittèrent la<br />

voie et s'enchevêtrèrent ; quatre wagons ap-<br />

partenant à la Compagnie du chemin <strong>de</strong> fer<br />

du Nord ont été sérieusement avariés.<br />

On signale ce matin <strong>de</strong> nouveaux attentats<br />

les fils' télégraphiques et téléphoniques assu<br />

ramt les communications avec la fosse numé<br />

ro 3 <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> Liévin ont été coupés ; les<br />

fils <strong>de</strong> disques ont été également rompus sur<br />

la voie ferrée ; les coinmunications ont pu<br />

être rétablies.<br />

dès que j'ai connu ces<br />

rc.VAT' ^""H£ i "= u 'i?«> en connaître la cousis<br />

tance : le 10 avril, j'écrivais au procureur ri.<br />

S= R ^ U - J t >1,1,quo BÇUr l'inviter à rech^vl êr s.<br />

^^^^^^^<br />

auparavant.<br />

R. Je ne pouvais pas écrire cette lettre avant<br />

que les bruits aient circulé ; il est certain<br />

pour moi, que le procureur <strong>de</strong> la République"<br />

Voyages <strong>de</strong> Souverains<br />

Le voyage du roi <strong>de</strong> Bulgarie<br />

Paris, 26 <strong>juillet</strong>.<br />

Le rot <strong>de</strong> Bulgarie a quitté Paris hier soir<br />

allant à Cobourg pour assister au 29' anniver-<br />

saire <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> son père, le prince Au-<br />

guste <strong>de</strong> Saxe-Cobourg-Gotba.<br />

Le roi <strong>de</strong> Serbie en Europe<br />

Vienne, 26 <strong>juillet</strong>.<br />

M. Milovanovitch, ministre <strong>de</strong>s affaires<br />

étrangères <strong>de</strong> Serbie, interviewé, a confirmé<br />

que lo roi Pierre fera probablement, en au-<br />

tomne, un voyage prolongé pour visiter ouel<br />

ques cours européennes.<br />

Les Relations Internationale*<br />

Les relations austro-turques<br />

Vienne, 26 <strong>juillet</strong>,<br />

rmaat Pacha, ministro dos affaires étrange.<br />

Viotci le résultat <strong>de</strong>s courses qui ont eu lieu<br />

dimanche sur l'Hippodrome <strong>de</strong> Sarlat :<br />

Prix <strong>de</strong> la Société d'iincouiugement, course<br />

plate, hors série, 500 francs, 3 inscrits, 2 par-<br />

tants. — 1. Musca<strong>de</strong>i-IH, à M. Gena ; 2. Mo-<br />

nella, à M. Guestier.<br />

Prix du Gouvernement, au tort monté, 1,000<br />

fr., 5 inscrits. 5 partante. — 1. Fanfaron, à M.<br />

Lourtet ; 2. Fleuret, à M. Pabon ; 3. Frivole, à<br />

M. Dumas.<br />

Non placés : Glaçon et Gadypille.<br />

Prix <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Steeple-Chases <strong>de</strong><br />

France, régionale, 2 e série, 1,500 francs, 13 ins-<br />

criits, 3 partants. — 1. Mayenne, à M. Guestier;<br />

2. Cassia, à M. <strong>de</strong> Marmès ; 3. Arlette-VI, à M.<br />

Ducom.<br />

Prix <strong>de</strong>s Amateurs, au trot monté ou attelé<br />

200 francs, 7 inscrits, 7 partants. — L Espoir<br />

à M. Fagiardo ; 2. Favory, à M. Palais ; 3. Lida<br />

ex-Epoasine, à M. Belin.<br />

Non placés : Eva_, Ravin, Coquette et Bayard.<br />

Steeple-chase militaire, 2° série, un objet<br />

d'art d'une valeur <strong>de</strong> 325 francs au 1er, 125 fr.<br />

au 2°, un objet d'art d'une valeur <strong>de</strong> 50 fr. au<br />

3», 10 inscrits, 5 partants. — 1. Carmen-V, à<br />

M. <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, lieutenant au 9 e chasseurs ; 2.<br />

Lumineux, à M. Bnmol, lieutenant au 9° chas-<br />

seurs ; 3. E<strong>de</strong>nvale, à M. <strong>de</strong> Bobet, lieutenant<br />

au 9° chasseurs.<br />

Non placés : Mérisette et Massïlda-ex-Mina.<br />

Course scéciale <strong>de</strong> haies <strong>de</strong> la Société Spor-<br />

tive d'Enoonragement, 1,000 francs, 13 inscrits,<br />

5 partants. — 1. BrindamOur, à M. Brisson ; 2.<br />

La-Douma, à M. Lapèze ; 3. Devon, à M. Gues-<br />

tier.<br />

Non placés : Musca<strong>de</strong>t-III et Silencieuse.<br />

Prix <strong>de</strong> la Société d'Encourargement pour<br />

l'amélioration du cheval français et- <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-<br />

sang, au trot monté ou attelé ; ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong><br />

distance, 800 francs, 4 inscrits, 4 partants. —<br />

1. Fil-d'Or, à M. Pabon ; 2. Gadypille, à M.<br />

Foulon ; 3. Fédéra, à M. Ricard,<br />

Non placé : Glakon.<br />

Steeple-chase militaire, 3° série, un objet<br />

'd'art d'une valeur <strong>de</strong> 100 francs au 1er, 75 fr<br />

au 2


MERCREDI Z7 JUILLET tfid<br />

j|S ËLECTIONHT U PRESSE<br />

JOURNAUX ANIIBLOCARDS<br />

M. Charles Dupuy, dans le Soleil :<br />

, Ce qui, dans scrutin <strong>de</strong> dimanche, est<br />

te plus significatif, c'est le peu d'empresse-<br />

JJen.t <strong>de</strong>s électeurs à participer aux élec-<br />

^"fist-ce latlgue î Est-ce dégoût ? Est-ce in-<br />

différence î Le6 électeurs ont sans doute jugé<br />

£iu.tiie do sortir <strong>de</strong> leur maison ou d'tiuerrom-<br />

"re leur villégiature pour nommer leurs re-<br />

nrétseutanis aux conseils départementaux.<br />

v , En résumé, élections sans signification ;<br />

rien n'est changé, ni pour le mieux, ni pour<br />

jje [liclair :<br />

. ces élections cantonales <strong>de</strong> dimanche <strong>de</strong>r-<br />

uiar r» brillent pas par la clarté <strong>de</strong> leur 6i-<br />

euopaiioa.<br />

Combien, sur les 896 élus, y a-t-U <strong>de</strong> répu-<br />

blicains dits <strong>de</strong> gauche et <strong>de</strong> radicaux qui ne<br />

veulent ni impôt sur le revenu genre Cail-<br />

laux, ni monopoles d'Etat, ni monopole <strong>de</strong><br />

i enseignement ?<br />

fiB^^'^ifu y a-t-il, au contraire, <strong>de</strong> radi-<br />

friP,?°£ i' all6t ' es qui s'en sont déclarés parti-<br />

toement ^L? n mystè ^ sur ^u* 1 ^ gouver-<br />

Wennt "«, nt «,ud projeter aucune clarté, la<br />

jugeant sans doute indiscrète<br />

-, Alors, il faut renoncer à trouver et à don-<br />

ner un sens aux élections <strong>de</strong> dimaitcne, car<br />

«e n est pas le chiffre <strong>de</strong>s gains qui nous ren-<br />

seignera utilement. »<br />

JOURNAUX BLOCARDS<br />

De M. Jaurès, dans l'Humanité :<br />

« Le peuple se moquerait <strong>de</strong> nous si nous cé-<br />

lébrions sur le mo<strong>de</strong> dithyrambique les élec-<br />

tions d'hier au conseil général et au conseil<br />

d'arrondissement.<br />

» Dix-huit mandats nouveaux <strong>de</strong> conseiller<br />

général arrachés à l'adversaire, qu'est-ce que<br />

Icela à côté <strong>de</strong> ce qui reste à conquérir ? Et<br />

Icomme nous sommes encore loin <strong>de</strong> cette pé-<br />

nétration universelle et profon<strong>de</strong> qui, seule,<br />

permet à un parti <strong>de</strong> rénovation sociale la<br />

igran<strong>de</strong> action forte et durable !...<br />

» Oui, mais ce progrès, si faible encore, est<br />

un symptôme qu'il ne faut pas dédaigner ;<br />

jc'est, comme l'ont dit ici nos camara<strong>de</strong>s, la<br />

preuve que les succès législatifs d'il y a <strong>de</strong>ux<br />

mois n ont été ni une surprise, ni l'effet d'é-<br />

quivoques combinaisons. »<br />

GRANDE COLERE !<br />

L'illustre Diafoirus <strong>de</strong> Tarbes, bachelie-<br />

rus, bachelierum, ayant attrapé une<br />

c< veste » dimanche, ses amis et son journal<br />

né décolèrent point,<br />

M. Magnoac ayant ènergiquenient main-<br />

tenu l'ordre, ainsi que c'était son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong><br />

maire, le clan radical est en f ureur.<br />

Quant à nous, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute préoc-<br />

cupation politique, nous louons M. Magnoac<br />

d'avoir mis à la raison ces ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> brail-<br />

lards qui avaient envahi la salle du bureau<br />

<strong>de</strong> vote et cherchaient manifestement à<br />

provoquer <strong>de</strong>s bagarres. Il a suffi <strong>de</strong> l'appa-<br />

rition <strong>de</strong> nLque électorale do la semaine aer- rjr<br />

Les « Pages <strong>de</strong> la Charité chrétienne D<br />

<strong>de</strong> M. BOURNAND<br />

Nous sommes, nous catholiques, <strong>de</strong> sin-<br />

gulières gens. Nous avons une Religion si<br />

haute et les œuvres qu'elle inspire sont si<br />

sublimes, si au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la nature humai-<br />

ne, que rien n'approche <strong>de</strong> cette religion et<br />

<strong>de</strong> ces œuvres.<br />

Pourtant, combien peu <strong>de</strong> catholiques<br />

connaissent l'excellence <strong>de</strong> la religion qu'ils<br />

professent et <strong>de</strong>s œuvre® qui en sont comme<br />

le fruit, ou, les connaissant, songent à tirer<br />

<strong>de</strong> là <strong>de</strong> légitimes motifs d'orgueil ? Qui. les<br />

connaissant, pense à dire à l'adversaire :<br />

« Respectez^nous, car nous sommes à cent<br />

coudées au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> vous » ?<br />

C'est pour exalter nos fiertés catholiques<br />

endormies que M. Bournand a publié na-<br />

guère un livre substantiel, précédé d'ftne<br />

courte et forte préface <strong>de</strong> M. Retté. L'ou-<br />

vrage se compose <strong>de</strong> quatre ou cinq ta<br />

bleaux, où apparaissent tour à tour les<br />

gran<strong>de</strong>urs incomiparables <strong>de</strong> la vie monas<br />

tique, envisagée surtout dans son efficacité<br />

sociale et charitable.<br />

D nous peint l'histoire <strong>de</strong>s Chartreux,<br />

vieille <strong>de</strong> dix siècles, le génie immuable qui<br />

anime ces hommes <strong>de</strong>puis saint Bruno, la<br />

vie qu'ils mènent, vie recluse et sacrificielle<br />

qui comprime tout instinct inférieur, toute<br />

joie <strong>de</strong>s sens : isolement presque continu,<br />

jeûne presque perpétuel, repos interrompu<br />

par l'office nocturne, en un mot holocauste<br />

qui n'a d'autre fin que la mort.<br />

Il est vrai qu'à cette vie effrayante en ap-<br />

parence s'en superpose une autre qui com-<br />

man<strong>de</strong> la première : une vie toute spiri-<br />

tuelle, orientée vers Dieu seul, poursuivie<br />

dans une sorte <strong>de</strong> tête-à-têite avec Dieu.<br />

Vivre pour Dieu et en Dieu, telle est la<br />

loi <strong>de</strong> ces privilégiés, heureux par cela mê-<br />

me d'une félicité radieuse ; heureux à la<br />

lettre aussi pour les mêmes raisons <strong>de</strong> se<br />

sacrifier aux hommes, priant et expiant<br />

pour ceux qui n'expient ni ne prient : soin<br />

délicat qui ne se voit que dans le seul ca-<br />

tholicisme et qui fait du catholicisme un<br />

étonnant socialisme spirituel. C'est un so-<br />

cialisme matériel aussi que pratiquent ces<br />

hommes dont la charité ingénieuse a ré-<br />

pandu <strong>de</strong>puis mille ans les bienf aits autour<br />

<strong>de</strong> leur désert du Haut-Dauphiné.<br />

D'une plume rapi<strong>de</strong>, M. Bournand relate<br />

ensuite les merveilles accomplies par toutes<br />

celles qui se nomment <strong>de</strong> ce nom touchant<br />

et populaire « les Sœurs », comme on les<br />

appelle <strong>de</strong>puis le tendre moyen âge ; Sœurs<br />

<strong>de</strong> ceux qui n'ont pas <strong>de</strong> famille. Sœurs <strong>de</strong><br />

tout ordre, et d'abord les Sœurs <strong>de</strong> Saint-<br />

Vincent <strong>de</strong> Paul. Petites^Sœurs <strong>de</strong>s Pau-<br />

vres, les filles spirituelles <strong>de</strong> cette Jeanne<br />

Jugan, vieille servante sans argent qui a<br />

fait pourtant <strong>de</strong>s prodiges, par le seul effet<br />

<strong>de</strong> la charité chrétienne, qui donne le génie<br />

et le succès.<br />

M. Bournand nous fait voir à l'œuvre ces<br />

Sœurs si originales, ces Sœurs mendiantes,<br />

toujours en quête pour les misérables<br />

qu'elles hospitalisent, recueillant les dé-<br />

chets <strong>de</strong> victuailles dont elles nourrissent<br />

les petits vieux et les petites vieilles, ne<br />

mangeant elles-mêmes qu'après leurs vieil-<br />

lards, vivant ainsi <strong>de</strong>s restes <strong>de</strong> restes..<br />

L'auteur cite à leur propos une anecdote<br />

éloquente. Au fort <strong>de</strong> la Commune, une<br />

ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> fédérés tire à leur porte un coup<br />

<strong>de</strong> feu : c'était leur façon <strong>de</strong> s'annoncer.<br />

Visite domiciliaire faite par un officier in-<br />

solent ; une Sœur l'accompagne, lui mon-<br />

tre le dortoir, peuplé <strong>de</strong> vieillards qui se<br />

hérissent <strong>de</strong> colère, invectivent l'intrus.<br />

L'intrus s'est apaisé, et il s'en va touché,<br />

promettant même sa protection pour l'ave-<br />

nir.<br />

Je ne peux que mentionner d'un mot<br />

l'étu<strong>de</strong> sur les Frères <strong>de</strong> Saint-Jean <strong>de</strong> Dieu,<br />

qui cumulent toutes sortes <strong>de</strong> fonctions cha-<br />

ritables et chez qui est mort le bon Cotppée.<br />

Je ne dis qu'un mot non plus <strong>de</strong>s Dames<br />

du Calvaire, restées femmes du mon<strong>de</strong> dont<br />

elles ont l'habit, tout en ayant l'âme d'hos-<br />

pitalières héroïques, qui soignent les maux<br />

les plus affreux, les lupus, les cancers. M.<br />

Bournand rapporte la prière admirable que<br />

récitent ces chrétiennes avant l'heure<br />

atroce <strong>de</strong>s pansements et où l'on voit que<br />

cet exercice <strong>de</strong> la charité est un moyen d'ex-<br />

piation nour elles, en même' temps que <strong>de</strong><br />

salut pour les âmes pécheresses.<br />

Tout oela peut surprendre les profanes.<br />

Il n'y a rien pourtant là qui doive étonner,<br />

si l'on songe que Dieu est la source intaris-<br />

sable où s'alimentent la piété, la charité <strong>de</strong><br />

ces hommes et <strong>de</strong> ces femmes. Dieu est le<br />

grand inspirateur, je dirai même le grand<br />

auteur <strong>de</strong> ce qu'ils font. Nous sommes en<br />

plein surnaturel, mais ici le surnaturel est<br />

visible et concret.<br />

On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comment <strong>de</strong>s hommes,<br />

même pervers, peuvent avoir le cœur <strong>de</strong><br />

traquer <strong>de</strong> tels êtres, si passionnément<br />

épris du bien <strong>de</strong> l'humanité, quand on <strong>de</strong>-<br />

vrait baiser la traoe <strong>de</strong> leurs pas. Il faut se<br />

rappeler que ces persécutions ont été pro-<br />

phétisées par Dieu même : as failli à leur <strong>de</strong>voir ; ces magistrats<br />

srrfiffrent, cruellement <strong>de</strong> se voir méconnus et<br />

vihf^ridés ; je vois le découragement gagner<br />

le.t,<br />

A côte (M. prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s référés il y a un<br />

trmunal <strong>de</strong> commerce ; ce tribunal <strong>de</strong> com-<br />

merce se faisait renseigner <strong>de</strong>puis un mois.<br />

D. —- M. Graux n'a pas averti M. Ditte ; il<br />

n'a donc pas pressenti les périls ?<br />

R. — Je n'assistais pas à ce référé, je ne<br />

sais pas ce qui a été dit.<br />

D.— Pour quelle raison M. Graux vous a-t-il<br />

informé <strong>de</strong> l'emploi qu'il allait faire <strong>de</strong>s<br />

fonds ?<br />

R. — Il savait que j'étais chargé d'une en-<br />

quête par le tribunal <strong>de</strong> commerce ; je l'avais<br />

vu plusieurs jours auparavant.<br />

D. — Est-ce que M. Gaux ne pouvait pas<br />

considérer l'emploi qui <strong>de</strong>vait être fait <strong>de</strong> ces<br />

fonds comme une raison pour lui <strong>de</strong> revenir<br />

<strong>de</strong>vant M. Ditte î<br />

R. — M. Graux n'avait pas à se constituer le<br />

défenseur <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong>s créanciers du Cré-<br />

dit Minier ; vous paraissez croire que la com-<br />

munication que m'a faite M. Graux a été la<br />

cause <strong>de</strong> la déclaration <strong>de</strong> faillite ; elle n'a<br />

fait que <strong>de</strong>vancer te moment.<br />

D. — Savez-vous ce que le prési<strong>de</strong>nt du tri<br />

bunal <strong>de</strong> commerce est allé faire chez le pro<br />

cureur général î<br />

R. — Je ne le sais pas ; le prési<strong>de</strong>nt m'a dit<br />

qu'il allait compléter ses renseignements il<br />

a pensé sans doute qu'il pouvait y avoir dans<br />

les instructions en cours <strong>de</strong>s choses suscepti-<br />

bles d'uitéresser le tribunal.<br />

M. le procureur général.— M. Vacher peut-il<br />

dire si, <strong>de</strong> près ou <strong>de</strong> loin, je suis intervenu<br />

dans la déclaration <strong>de</strong> faillite î<br />

M. Vacher. — En aucune façon.<br />

D. — Combien <strong>de</strong> temps la section qui a dé-<br />

libéré sur la faillite a-t-elle délibéré ?<br />

R. — Une heure environ,<br />

D. — Quel résultat a donné la faillite après<br />

la liquidation ?<br />

R. — Le passif du Crédit Minier dépasse<br />

quarante millions ; dix-neuf sont éminemment<br />

suspects ; restent vingt et un millions ; j'ai<br />

imposé à ramiable aux créanciers qui étaient<br />

aussi responsables que le Crédit Minier, <strong>de</strong><br />

rester à l'écart <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers<br />

et <strong>de</strong> ne faire valoir leurs droits qu'après que<br />

les petits créanciers auraient été désintéres-<br />

sés Dans ces conditions, je donnerai un très<br />

gros divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>, mais au quart ou au cinquiè-<br />

me seulement <strong>de</strong>s créanciers ; les porteure<br />

d'actions <strong>de</strong>s Sociétés filiales ne sont pas<br />

<strong>de</strong>s créanciers dans la faillite du Crédit Mi-<br />

nier. , „ . .<br />

L> _ M. Faucon, en partant en Tunisie, re-<br />

nonçait par là, au cas où il aurait prévu la<br />

faillite, à la certitu<strong>de</strong> d'une rémunération ex-<br />

trêmement large ; il est bien permis <strong>de</strong> suppo-<br />

ser que dans le rapport verbal qu'il a fait au<br />

prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> commerce avant <strong>de</strong><br />

s'en aller, il n'a pas dit un mot qui inclinât<br />

le tribunal à prononcer la faillite ?<br />

R. — Je crois que M. Faucon a pensé que<br />

les travaus qui restaient à accomplir au Cré-<br />

dit Minier dureraient plus <strong>de</strong>s trois semaines<br />

dont il avait besoin pour soigner son domaine<br />

en Tunisie. »<br />

_ M. Vacher se relire ; la séance est levée à<br />

7 h. 15.<br />

La commission déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> tenir <strong>de</strong>main <strong>de</strong>ux<br />

séance* ; à 9 heo-w et <strong>de</strong>mie «Me se réunira<br />

poirr mettr; ses travaux au point et procé<strong>de</strong>r<br />

4 à une &or*« <strong>de</strong> ievi»i


«8 25; prochain, 88; juiUctaoùt, 87 50 ; 4 <strong>de</strong>rniers, 82:<br />

tendanoo faible.<br />

Colza. — DlsiponliUle en cuves a nu, 00 25; courant<br />

60; prochain, 60; <strong>juillet</strong>-août, 61; i <strong>de</strong>rniers,<br />

M 50; tendance faible.<br />

Alcools. — DJqponaMe, CQ 75; courant 63; prognayn,<br />

64; jutnet-aoCtt, 5« 26; t déniai ars, 49 75-,<br />

d d octobre, 47 75; tendance ferme ; stock, 37.125;<br />

circulation, 2.470.<br />

Sucres. - l)isnoni«U>, 46 «25; courant, 46 625;<br />

W-ochain 38 375; Juillet-août, 36 375; 4 d'octobre,<br />

,i ^"""'"J!* kùtoto; roux cuites, 42 50; autres<br />

»ts, 42 25; rainnés, 77.<br />

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ma vie.<br />

5 39<br />

» Maurice MAETEIUINU<br />

« Les Souvenirs Entomoiogiques m'ont <strong>de</strong>n •<br />

longtemps introduit dans la familiarité <strong>de</strong> ce<br />

charmant, ému et profond. Je leur suis re<strong>de</strong>vihi<br />

ula<br />

d'une infinité d'heures délicieuses.<br />

» Ce grand savant pense en philosophe, voit m<br />

artiste, sent et s'exprime en poète.<br />

« Edmond ROSTAND, „<br />

« La patience passionnée <strong>de</strong> ses géniales observa<br />

tions me ravit, a l'égal <strong>de</strong>s chefs-d'œuvre <strong>de</strong> l'an"<br />

U y a <strong>de</strong>s années que je le lis et que j'aime ses iù<br />

vres.<br />

» Romain ROLLAND. »<br />

« Tous les docteurs doivent s'incliner <strong>de</strong>vant le»<br />

vérités qu'il exoeffie à démontrer.<br />

» Edmond FERMER. „<br />

« Les Souvenirs Entomologistes nous dévoilent <strong>de</strong>s<br />

énergies merveilleuses renfermées dans les créatures<br />

même les plus basœs. Cette œuvre incomparable<br />

nous fait éprouver en même temps que le désir <strong>de</strong><br />

connaître et la passion d'apprendre, cette môme sorte<br />

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LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

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20-<br />

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20 fr-<br />

24-<br />


MERCREDI gî JUILLET 19*3<br />

MM—<br />

Vierge ; M. Pichereiau était un petit proprié- ,<br />

•ta»©, il était offje.iar <strong>de</strong> réserve ; c'était une<br />

^garantie au moins apparente d'honorabilité.<br />

.le sais aujourd'hui qu'il ne possédait pas la<br />

fortune que M. Gaudrion' lui avait prêtée, mais<br />

M possédait <strong>de</strong>s valeurs ; c'était suffisant poui<br />

•faire une plainte régulière dans la forme.<br />

Une instruction eut lieu ; au cours <strong>de</strong> cette<br />

instruction, M. Gaudrion et M. Pichereau<br />

n'ont fias mis en cause M. Durand : cela me<br />

suffit.<br />

lin nuol M. Durand aurait-il trempé dans ce<br />

marécage ? C'est le 21 qu'il est arrivé chez M.<br />

Gaudrion pour se rendre compte <strong>de</strong> l'existen-<br />

ce <strong>de</strong> M. Pichereau ; il lui lit la plainte ; à la<br />

lecture, il sUperçoit que M. Pichereau, qu'on<br />

lui avait représenté comme possesseur <strong>de</strong> di-<br />

verses valeurs Rochette, n'était indiqué dans<br />

la plainte que comme possesseur <strong>de</strong> valeurs<br />

<strong>de</strong> la Pterva ; M. Durand -en fit l'observation,<br />

et M. G«udr.io«i <strong>de</strong> répondre' : « Qu'a cela ne<br />

tienne ; nous allons taire un postoriptum. »<br />

Geis messieurs se mettent à la besogne ; M,<br />

Durand se lève et sort : il ne revient plus que<br />

quatre heures après dans les couloirs du Pa-<br />

lais <strong>de</strong> Justice ; s'il s'est passé <strong>de</strong>s choses lou-<br />

ches, en quoi cela le regardait-.il ?<br />

La plainte <strong>de</strong>vait-elle avoir pour conséquen-<br />

ce forcée l'arrestation do Rochette ? Pas le<br />

moins du mon<strong>de</strong>.<br />

Un <strong>de</strong> vos collègues, M. Cecealdi, a iaterpei<br />

lé le gouvernement, au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> l'arres-<br />

tation <strong>de</strong> Rochette ; il s'est étonné que l'arres-<br />

tation ait eu lieu aussi tard.<br />

M. Delahayie a interrompu en ces termes<br />

« Il y a beau temps que cela aurait dû être<br />

,1'ai.t ; l'arrestation <strong>de</strong> Rochette a mis un frein<br />

aux spéculations désordonnées ; elle a fermé<br />

.le robinet <strong>de</strong>s émissions ; je considère que<br />

cest. un service appréciable rendu à l'épar-<br />

gne pub unie ; elle a fait perdre certaines som-<br />

mes u di vers porteurs : c'est la sanction <strong>de</strong>s<br />

tentes commises. »<br />

Pour permettre à un certain nombre <strong>de</strong> por-<br />

teurs qui avaient bénéficié <strong>de</strong> hausses énor-<br />

mes, aurait-il mieux valu laisser les ruines<br />

<strong>de</strong>venir -n désastre ?<br />

..Y* m'avez <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> prêter serment ,<br />

j affirme que pas un mot <strong>de</strong> ce que j'ai dit ne<br />

représente pas l'exacte vérité.<br />

D Vous avez dit que vous aviez entendu<br />

parler <strong>de</strong> 1 affaire Rochette ©n septembre 190G<br />

pour la première fqis ?<br />

R. Je me rappelle qu'il était question d'une<br />

<strong>de</strong>s nombreuses sociétés dont j'ai parlé.<br />

Les renseignements <strong>de</strong> la police<br />

D. Dans les semaines qui ont précédé l'ar-<br />

restation, par qui avez-vous été renseigné ?<br />

R. Par tout le mon<strong>de</strong> et par mes agents.<br />

D. Avez-vous conservé les rapports <strong>de</strong> po-<br />

lice ?<br />

R. Il est- <strong>de</strong> ma fonction d'avoir un ce.il ou-<br />

vert partout où la sécurité publique peut être<br />

mise en péril ; je dois entretenir <strong>de</strong>s intelli-<br />

gences dans tous les milieux où ce péril peut<br />

se produire ; j'ai pour cela <strong>de</strong>s agents secrets;<br />

un agent secret n'est pas un. fonctionnaire ; le<br />

rapport ne vaut que par l'homme qui l'a ré-<br />

digé ; il y a <strong>de</strong>s agents secrets dans tous les<br />

-milieux ; nous recevons même <strong>de</strong>s rapports<br />

fantastiques ; j'ai souvent constaté qu'un<br />

bruit même a, quelque chose <strong>de</strong> très intéres-<br />

sant ; on met le rapport au panier et on<br />

gar<strong>de</strong> l'impression.<br />

A côté <strong>de</strong>s fantaisistes, il y a dans les mi-<br />

lieux financiers <strong>de</strong>s gens bien placés pour se<br />

faire une opinion et nous la communiquer.<br />

Je ne connais pas beaucoup <strong>de</strong> mes agents<br />

la plupart correspon<strong>de</strong>nt avec M. Mouquin<br />

j'en reçois cependant ; je reçois tous les jours,<br />

à midi moins un quart, M. Mouquin, qui<br />

m'apporte tous ces rapports ou les notes qu'il<br />

a rédigées sur <strong>de</strong>s déclarations qui lui ont<br />

été apportées ; je ne me permets jamais <strong>de</strong><br />

prendre une décision sur un rapport sans que<br />

CM. Mouquin soit présent et me donne une<br />

indication sur la valeur <strong>de</strong> l'homme.<br />

Suivant les cas, j'adresse les notes aux mi-<br />

nistères intéressés, ou s'il s'agit d'une ques-<br />

tion importante, je la réserve pour en parler<br />

au ministre <strong>de</strong> l'intérieur.<br />

D. Ges notes <strong>de</strong> police, dont quelques-unes<br />

vous ont paru importantes, les avez-vous gar-<br />

dées ?<br />

R. J'en ai <strong>de</strong>s notes, mais je me les ai .pas<br />

gardées ; en oe qui concerne l'affaire Ro-<br />

chette, j'ai gardé les notes jusqu'à il y a un<br />

an ; je ne les ai détruites que lorsque j'ai cru<br />

l'affaire enterrée ; je ne pouvais pas me dou-<br />

ter qu'an bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans le pétard éclate-<br />

rait le jour même où M. Glemenceau pren-<br />

drait le bateau.<br />

D. Quand vous avez su que les agissements<br />

<strong>de</strong> M. Rochette menaçaient l'épargne publi-<br />

que, vous êites-vous mis en communication<br />

avec le marché ?<br />

R. J'étais toujours en communication avec<br />

le parquet.<br />

D. Saviez-vous que le parquet hésitait ?<br />

R. Je le savais<br />

D. Vous n'avez pas cherché à savoir pour<br />

quelles raisons le parquet hésitait à pour-<br />

suivre ?<br />

R. Parce qu'il y avait une responsabilité.<br />

D. Saviez-vous que <strong>de</strong>s négociations étaient<br />

engagées entre le parquet et Rochette pour<br />

une expertise <strong>de</strong>s valeurs Rochette î<br />

R. Non.<br />

D. Saviez-vous que pour ia mine <strong>de</strong> la Ner-<br />

va le parquet avait envoyé un inspecteur gé-<br />

néral <strong>de</strong>s mines, d'accord avec Rochette ?<br />

R. Je l'ai su par les journaux ; c'est l'en-<br />

semble <strong>de</strong>s opinions que j'avais recueillies sur<br />

.cette affaire qui m'a conduit à ne pas m'en<br />

désintéresser ; je ne puis pas, dans ma fonc-<br />

tion, me livrer à <strong>de</strong>s investigations person-<br />

nelles.<br />

D. Vous avez mis en mouvement un plai-<br />

gnant ; n'avez-vous pas cherché à vous expli-<br />

quer l'inaction du parquet ? Est-ce par le cri<br />

publie ou sur <strong>de</strong>s vérifications constatées que<br />

le parquet doit agir ?<br />

R. L'arrestation <strong>de</strong> Rochette ne pouvait que<br />

résulter <strong>de</strong> la conviction, du juge d'instruc-<br />

tion ; si le juge d'instruction a ordonné l'ar-<br />

restation, c'est qu'au vu <strong>de</strong>s documents volu-<br />

mineux qui étaient réunis, il a ,pu se faire une<br />

conviction.<br />

D. M. Glemenceau a dit clans une dépêche<br />

récente qu'il avait été averti d'un bruit <strong>de</strong><br />

pression exercée sur le parquet ?<br />

R. Mon information n'a pu porter sur ce<br />

point ; je savais qu'en fait <strong>de</strong> pression, Ro<br />

chatte était en position <strong>de</strong> tout tenter et <strong>de</strong><br />

tout réussir ; je n'en savais pas plus ; la près<br />

sion était à l'état <strong>de</strong> menace. S'est-elle, par<br />

suite, réalisée ? Je n'en sais rien.<br />

D. Dans la pério<strong>de</strong> où vous lui transmettiez<br />

vos impressions sur l'affaire, M. Clemenceau<br />

ne vous a-t-il pas, avant l'arrestation....<br />

R. Je vous en prie, n'entrez pas sur ce sujet<br />

je ne pourrais pas vous répondre ; vous ne<br />

paraissez pas vous rendre compte <strong>de</strong>s rap-<br />

ports qui doivent exister entre le ministre et<br />

le préfet <strong>de</strong> police ; ils ne peuvent exister<br />

qu'au prix d'une confiance absolue dans le<br />

présent et dans l'avenir ; quelqu'un disait ré<br />

cemment à M. Briand : « M. Lépine vous<br />

toit ». La vérité, c'est que oe sont les treize<br />

à quatorze ministres <strong>de</strong> l'intérieur sous les<br />

ordres <strong>de</strong> qui j'ai été placé qui me tiennent.<br />

Interpellé au conseil municipal sur <strong>de</strong>s ae<br />

tes <strong>de</strong> ma fonction, alors qu'il m'aurait suffi<br />

pour clore le débat <strong>de</strong> prononcer un mot, ce<br />

mot n'est jamais sorti <strong>de</strong> ma bouche ; ne me<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z pas quelque chose d'où on pour-<br />

rait tirer la déduction que telle chose s'est<br />

dite ou ne s'est pas dite dans le cabinet <strong>de</strong><br />

M. Clemenceau.<br />

D. La commission n© pourra se rendre<br />

compte <strong>de</strong> votre propre action.<br />

R. J'ai pris la responsabilité.<br />

D. La commission ne pourra clone pas sa<br />

voir si, quand vous avez appelé M. Yves Du<br />

rand dans votre cabinet, cest sur votre toi<br />

tiotive ou sur celle du prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />

R. Je ne dirai rien sur ce point.<br />

D. Les frères <strong>de</strong> M. Clemenceau ont raconté<br />

tout au long, dans les journaux, que vous<br />

avez été appelé chez M. Briand avec M. Albert<br />

Clemenceau et que vous avez confirmé que<br />

vous aviez <strong>de</strong>s instructions <strong>de</strong> l'ancien prési-<br />

<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

R. Je me gar<strong>de</strong>rai <strong>de</strong> confirmer ce récit ou<br />

<strong>de</strong> le démentir.<br />

D. Tout Paris le sait.<br />

R. Paris ne le saura pas par moi et je dé<br />

clane que co récit n'a aucune authenticité.<br />

D. — Dans ces conditions il .appartiendra à<br />

la commission <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r s'il ne conviendrait<br />

lias <strong>de</strong> remettre votre audition après celle <strong>de</strong><br />

M. Clemenceau. »<br />

la séance est suspendue ; M. Lépine se «-<br />

tnnre ; la commission rentre en délibération et<br />

vi«nt (lin miti,.iî 1 ,l décision que<br />

«i T • .l ,r cnu.n: la commission<br />

M. Lépupei se retire et la séance" est levée<br />

Pendant 1 audition <strong>de</strong> M. Lépine on avait<br />

fait appeler M. Mouquin pour l'entom i ,><br />

aussitôt après le préfet <strong>de</strong> police, mais sur lo<br />

refus opposé ]>ar M. Lépine <strong>de</strong> s'expliquer sur<br />

le rôle <strong>de</strong> M. Clemenceau, la commission a<br />

décidé <strong>de</strong> surseoir à tonte audition <strong>de</strong> l'onc<br />

tiioonnire <strong>de</strong> la police jusqu'après la déposi<br />

•tion <strong>de</strong> M. Clemenceau.<br />

L'audition <strong>de</strong> M. Berr<br />

lia séance est reprise, à 2 heures, par l'a»<br />

aitio» <strong>de</strong> M. Rerr.<br />

M- lierr, juge d'instruction, est introduit.<br />

D. Que savez-vous <strong>de</strong> l'affaire Rochette Y<br />

R. Je regrette d'être obligé <strong>de</strong> me retran-<br />

cher <strong>de</strong>rrière le secret professionnel ; ce se-<br />

cret m'est imposé par la loi ; je ne puis .en<br />

être délié.<br />

Je regrette <strong>de</strong> ne pouvoir répondre aux cri-<br />

tiques dont j'ai été l'objet et. d'établir, par mes<br />

explications, combien sont nombreuses les i<br />

contre-vérités qui se sont dites chaque jour.<br />

Le juge d'instruction constitue une vérita-<br />

ble juridiction ; tous ses actes sont soumis â<br />

<strong>de</strong>s juridictions supérieures ; tout en étant<br />

un© juridiction, le juge d'instruction est sou-<br />

mis au procureur <strong>de</strong> la République et au pro-<br />

cureur général ; à toute heure, la surveillan-<br />

ce <strong>de</strong> ces magistrats s'exerce sur le juge d'ins-<br />

truction ; il n'est pas un <strong>de</strong> ses actes qui n'ait<br />

été soumis au procureur <strong>de</strong> la République et<br />

au procureur général ; eux, qui ne sont pas<br />

<strong>de</strong>s juges, peuvent, dans la mesure qu'ils<br />

croient <strong>de</strong>voir le faire, vous fournir <strong>de</strong>s ex-<br />

plications sua- le rôle que j'ai joué ; mon si-<br />

lence doit être absolu et sur l'affaire Rochet-<br />

te et sur les instructions connexes dont j'ai<br />

été chargé.<br />

La commission peut se faire présenter le<br />

gfeteat' ! V ' eTKl ^ ^ agi 611 1eTS0IH1' 6, P as môme par M. Gau-<br />

Le procureur d© la République n'a donc<br />

commis aucune faute en accueillant un plai-<br />

gnant nui avait <strong>de</strong>s titres et qui avait toutes<br />

les apparences d'un propriétaire.<br />

D. Est-ce que le répertoire et les livres <strong>de</strong><br />

Gaudrion ont été saisis ?<br />

R. Je ne sais pas ; on a vérif ié les livres <strong>de</strong><br />

Gaudrion on a constaté que pour les Buis-<br />

sons Hella il y avait e u<strong>de</strong>s ratures.<br />

D. La police qui a mis l'affaire en train<br />

nous a dit qu'elle n'avait pas le temps <strong>de</strong><br />

icontrôler la valeur d'un plaignant et que c'é-<br />

tait au Parquet, ce plaignant livré, à en véri-<br />

fier la qualité.<br />

Le procureur <strong>de</strong> la République nous a dé-<br />

claré <strong>de</strong> son côté que ce n'était pas au Par-<br />

quet <strong>de</strong> s'assurer <strong>de</strong> la qualité du plaignant ;<br />

est-ce que cela ne créait pas au juge d'instruc-<br />

tion l'obligation d'exercer le contrôle ?<br />

C'est quelques jours après l'arrestation que<br />

le Parquet s'est ému à l'idée qu'il était possi-<br />

ble que les plaignants n'eussent pas une qua-<br />

lité morale donnant valeur à la plainte.<br />

N'eût-il pas été sage que le procureur gêné<br />

rai avertit le juge d'instruction et que celui-ci<br />

procédât à une enquête préalable ?<br />

Si les livres ont été trunués pour donner à<br />

la plainte Pichereau une autorité qu'elle n'au-<br />

rait pas eue sans cette frau<strong>de</strong>, l'acte original<br />

gar<strong>de</strong> toute sa gravité ; si le juge d'instruc-<br />

tion, avant <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à l'arrestation <strong>de</strong> Ro-<br />

chette, avait su que le plaignant était un faux<br />

plaignant, estee qu'il aurait oTdonné l'arres-<br />

tation ?<br />

R. Je n'en sais rien ; vous me posez une<br />

question qu'il y aurait lieu <strong>de</strong> poser au juge<br />

d'instruction.<br />

D. Le juge d'instruction nous a dit qu'il<br />

était couvert et lié par le secret professionnel<br />

<strong>de</strong> telle manière qu'il n'appartient à aucun<br />

pouvoir <strong>de</strong> 1© délier <strong>de</strong> ce secret.<br />

Il a ajouté qu'il avait <strong>de</strong>s chefs, qu'il leur<br />

rapportait tous les jours, à propos <strong>de</strong> tous<br />

les actes <strong>de</strong> l'instruction, <strong>de</strong>s renseignements<br />

et <strong>de</strong>s informations et qu'à ceux-ci apparte-<br />

nait le droit <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s explications sur<br />

la conduite <strong>de</strong> rinstruction.<br />

Trouvez-vous bon qu'une arrestation ait été<br />

décidée avant que la qualité <strong>de</strong>s plaignants<br />

ait été établie par une simple enquête '!<br />

N'y avait-il pas intérêt à savoir s'il n'y avait<br />

pas eu un coup <strong>de</strong> Bourse ï<br />

Paris, 6 h. 55.<br />

Après l'audition <strong>de</strong> M. Fabre, procureur gé<br />

néral, un long et vif inci<strong>de</strong>nt s'est produit<br />

entre ce magistrat et M. Leboucq.<br />

M. Fabre a reproché à ce <strong>de</strong>rnier ses atta-<br />

ques contre la magistrature à propos <strong>de</strong> la<br />

faillite du Crédit Minier.<br />

L'audition <strong>de</strong> M. Pichereau est remise à <strong>de</strong>-<br />

main matin onze heures ; on entend actuelle<br />

ment M. Vacher, s.yndit du Crédit Minier, qui<br />

avait <strong>de</strong>mandé à être entendu par la commis-<br />

sion.<br />

tant avec toutes les puissances, il n'aurait<br />

pas <strong>de</strong> motifs <strong>de</strong> se rapprocher d'un groupe <strong>de</strong><br />

puissances.<br />

LA CRISE ESPAGNOLE<br />

La question religieuse<br />

Paris, 26 <strong>juillet</strong>.<br />

L'Agence Havas communique ia dépêche<br />

SU a iV On te assure que l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Espagne<br />

auprès du Vatican insiste dans les termes les<br />

plus pressants pour être relevé <strong>de</strong> ses fonc-<br />

tions. »<br />

L'anniversaire <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> Barcelone<br />

Madrid, 26 <strong>juillet</strong>.<br />

En présence <strong>de</strong>s bruits suivant lesquels<br />

l'anniversaire <strong>de</strong>s troupes <strong>de</strong> Barcelone en<br />

1901 semait oom-mémoré d'une manière<br />

bruyante, le gouvernement a pris <strong>de</strong>s précau-<br />

tions, notamment à Barcelone et à Bilbao.<br />

PETITES NOUVELLES<br />

Du 26 <strong>juillet</strong>.<br />

— Le caissier <strong>de</strong> la Banque russo-chinoise à New-<br />

York a disparu, emportant <strong>de</strong>s titres d une valeur<br />

<strong>de</strong> trois millions <strong>de</strong> francs, déposés à La succursale<br />

<strong>de</strong> New-York par <strong>de</strong>s clients.<br />

- — Le Colonial officiel <strong>de</strong> Londres annonce que<br />

-trois cas <strong>de</strong> peste et trois décès ont été constates la<br />

'semaine <strong>de</strong>rnière â l'Ile <strong>de</strong> France.<br />

Esbroufie.<br />

Anesse 7, Caen-<br />

MM natioiaï Agroiomipe<br />

Paris, 26 <strong>juillet</strong>.<br />

Liste <strong>de</strong>s élèves ayant obtenu en <strong>1910</strong> le di-<br />

plôme d'ingénieur agronome :<br />

Patrix, Ménard, Verneaux, Martel, Renaud,<br />

Chalot, Pierre Doublet, Schlumberger, Bre-<br />

gneni, Grenier, Ethis <strong>de</strong> Corny, Cochard, Cor-<br />

berv. Vielle, Lambert, ïardy, Porchet, <strong>de</strong> Ri-<br />

berolles, Molas, Lecadieu, Lefèvre, <strong>de</strong> Ber-<br />

trand, <strong>de</strong> Beuvron, Guyot, Violle, Mimau.d,<br />

Grand, Brucy, Trancard, Marié, Viard, <strong>de</strong> Cas-<br />

telbajâc, Robert Clarté, Sajous, Guériot, Mar-<br />

quis, Sébie, Michaud, Guestre, Pineau, Raux,<br />

Rodolphe, Gautier, Rejr. Messier, Crépin, Plée,<br />

OUier, Gilot, Henriot, Dassance, Guillet <strong>de</strong> ia<br />

Brosse, Séjourné, Simons, Chitry, Gran<strong>de</strong>ur/,<br />

Buot, <strong>de</strong> Costard, Routier, Bréard, du Mesnil-<br />

dot, Balfourier, Maire, Debaise, <strong>de</strong> Roux, <strong>de</strong> ;<br />

Lafont Desauines, Lefebvre <strong>de</strong> Plinval, <strong>de</strong> Lau-<br />

lanié <strong>de</strong> Sainte-Croix, Bujard.<br />

Liste <strong>de</strong>s élèves atvant obtenu le certificat<br />

d'étu<strong>de</strong>s : MM. Milliet <strong>de</strong> Faverges, Chabal, <strong>de</strong><br />

Basily.<br />

La reprise <strong>de</strong>s cours à l'Institut national<br />

astronomique aura lieu le lundi 17 octobre<br />

<strong>1910</strong>.<br />

Paris, 26 <strong>juillet</strong>.<br />

Le Journal Officiel publie un décret portant<br />

<strong>de</strong> un dixième à un cinquième le nombre<br />

maximum <strong>de</strong>s adjudants à nommer sous-lieu-<br />

tenants dans l'infanterie.<br />

Les mineurs <strong>de</strong> la Loire<br />

Saint-Etienne, 26 <strong>juillet</strong>.<br />

Hier soir a eu lieu, à la préfecture, l'entre-<br />

vue annoncée entre les délégués <strong>de</strong>s mineurs<br />

<strong>de</strong> la vallée du Gier, non touchés par la con-<br />

vention du 22 <strong>juillet</strong>, et les directeurs <strong>de</strong>s<br />

Compagnies houillères <strong>de</strong> cette région.<br />

L'entente s'est faite sur un projet <strong>de</strong> con-<br />

vention qui a été présenté aux <strong>de</strong>ux parties<br />

par M. Brèle, préfet <strong>de</strong> la Loire, et qui a été<br />

signé d'un commun accord ; tout oonfl.it<br />

minier dans le département est donc aujour-<br />

d'hui apaisé. 1<br />

Fin du lock-out <strong>de</strong> Bruenn<br />

Bruenn (Autriche), 26 <strong>juillet</strong>.<br />

Les négociations engagées entre les patrons<br />

et les ouvriers <strong>de</strong> l'industrie textile ayant<br />

donné <strong>de</strong>s résultats favorables, le lock-out a<br />

pris fin et le travail sera repris aujourd'hui<br />

dans toutes les usines<br />

Le sabotage à Liévin<br />

Lens, £6 <strong>juillet</strong>.<br />

Un déraillement qui s'est produit nier, sur<br />

une voie d'une compagnie <strong>de</strong> mines à Liévin,<br />

affecte les allures d'un véritable acte <strong>de</strong> sabo-<br />

tage.<br />

Hier matin, les ouvriers <strong>de</strong> la fosse n° 3,<br />

<strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> Liévin, cessèrent sans qu'on s'y<br />

attendît le travail.<br />

Un certain nombre d'entre eux firent dérail-<br />

ler un train à la bifurcation <strong>de</strong> la fosse n° 3 ;<br />

une pièce <strong>de</strong> bois fut placée dans les aiguilles<br />

au moment du passage d'un train arrivant à<br />

une faible allure.<br />

Le mécanicien quitta sa locomotive et <strong>de</strong>s<br />

cendit pour opérer la manœuvre d'aiguillage<br />

il ne put, et pour cause, y réussir.<br />

Le chauffeur, avisé, frèina immédiatement<br />

mais ne parvint pas à arrêter le convoi, com-<br />

posé <strong>de</strong> 40 wagons vi<strong>de</strong>s, que la déclivité du<br />

terrain poussait.<br />

La machine, arrêtée brusquement, sauta<br />

hors dos rails ; neuf wagons quittèrent la<br />

voie et s'enchevêtrèrent ; quatre wagons ap<br />

partenant à la Compagnie du chemin <strong>de</strong> fer<br />

du Nord ont été sérieusement avariés.<br />

On signale ce matin <strong>de</strong> nouveaux attentats :<br />

les fils"télégraphiques et téléphoniques assu-<br />

rant les communications avec la fosse numé-<br />

ro 3 <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> Liévin ont été coupés ; les<br />

fils die disques ont été également rompus sur<br />

la voie ferrée ; les communications ont pu<br />

cire rétablies.<br />

Courses <strong>de</strong> chevaux<br />

i COMpiliONE<br />

Paris, 20 <strong>juillet</strong>.<br />

Prix du Blaireau, à réclamer, j.tt» francs, 900 mè-<br />

tres environ. — 1. Anesse, par Mauvezin et Anno-<br />

phel a M. G. Asnman (G. Stern); 2. Caennaise, à<br />

|M. le prince Murât (Sharpe); 3. La Noc-eoia, â M.<br />

Achtffle Foula (G. Clout).<br />

Non placés : My Star, Carmélite, Franc-Picard.<br />

Pikalaporta, Valuotadne, Gol<strong>de</strong>n-Age,<br />

Une courte tête. Une courte têtr<br />

Mutuel : gagnant, 11) 50; placés<br />

naise 94 50, La Noceila Mi 50.<br />

Prix du Chevreuil, 2.500 francs, 2.000 mètres en-<br />

viron. — 1. Givre 11, par Brio et Galta, à M. M.<br />

Blamoo (Thibault); 2. Merry-Worker, à M. le baron<br />

Gourgauid (L. Gitl); 3. Oreanco, à M. Ch. Bartlioto-<br />

mew (Bingham).<br />

Non placés : Correns, Bocage II, Btae-Sitar, Côle-<br />

rina, Iléloup.<br />

Beux longueurs et <strong>de</strong>mie. Une longueur et <strong>de</strong>mie.<br />

Mutuel : gagnant, 17 50; placés ; Givre II 6 50,<br />

Merry-Worker"â3 50, Orsanico 6.<br />

Prix du LOUP, à réclamer, gentlemen-ri<strong>de</strong>rs, 2.000<br />

-francs. 2.400 mètres eniviron. — 1. Docteur-Daniel,<br />

par Arizona et Loliélie, à M. Champion (M. L. <strong>de</strong><br />

SarraU ; 2. Leolla, à M. lo baron Foy (M. le baron<br />

Foy); 3. Listok, à M. A. Rajon (M. A. Rajon).<br />

Non placés : Kidney-Wort, Kermès, Authou, Poiy<br />

castro, WagoiMietto il, Aâadin m.<br />

Deux longueurs. Trois longueurs.<br />

Mutuel : gagnant, 31; placés : Docteur-Daniel 8,<br />

Lcelia 5 50, Listok SI.<br />

Prix du « Lance ». 3.000 francs, 9C0 mètres envi-<br />

ron. — l. Marmara, par Doriolès et Hêro, à M Pfi-<br />

zer (O'Nell) ; 2. La Ootinals. à M. W. Darling (G.<br />

' Bartholomew) ; 3. Séa-Fiah, à M. E. Deutsch <strong>de</strong> la<br />

Meurbhe (Curry).<br />

Non pîaess ; Ennis, Reshon<strong>de</strong>s, Houille, Denzia,<br />

ScoH II. Pompadour.<br />

Deux longueurs. Trois quart s<strong>de</strong> longueur<br />

Mutuel : gagnant, 7 50; placés : Marmara 5 50,<br />

La Cotinars 6 50, Sea-Fish 7.<br />

Prix du Sanglier, 5.000 francs, 2.400 mètres envi-<br />

ron. — 1. Brou, par Tibère et Jérémia<strong>de</strong>, à M. A.<br />

Oa-rter (G. Stern); 2. Bona II, à M. le comte P. <strong>de</strong><br />

Saint-Plialle (Doumen); 3. Fommica, à M. D. Kélé-<br />

klan (Barat).<br />

Non placés : Anisstte III, Feu <strong>de</strong> Bols, Dorogaia,<br />

Mias Ronald.<br />

Trois longntws. Deux longueurs.<br />

Mutuel : gagnant, 8 50; jfiacés : Brou 7 50, Bo-<br />

na II 17 50.<br />

Prix du Lièvre, handicap, 3.000 trames, 1.600 mè-<br />

tres environ. — l. Comaienidium, par Raconteur et<br />

Croisa<strong>de</strong>, à M. le baron Foy (Ch. Ghtlds): 2. Lemon-<br />

Squash, à M. Je baron Ed. <strong>de</strong> Rothschild; 3. Saut-<br />

Périilicux, â M, Jean Stern.<br />

Non placés : Malborougb, Galatés IV, Impru<strong>de</strong>nte.<br />

Une longueur. Trois longueurs.<br />

Mutuel : gagnant, ffi; placés : Ccanpendi-uin 8, Le-<br />

mon-Squasn 1S.<br />

A SAINT-CLAR<br />

Voici le résultat <strong>de</strong>s cours.es qui ont eu lieu<br />

dimanche sur l'Hippodrome <strong>de</strong> Sarlat :<br />

Prix <strong>de</strong> la Société d'Encouragement, course<br />

: plate, hors série, 500 francs, 3 inscrits, 2 par-<br />

tants. — 1. Musca<strong>de</strong>t-lII, à M. Gêna ; 2. Mo-<br />

nella, à M. Guestier.<br />

Pirix du Gouvernement, au tort monté, 1,000<br />

lr., 5 inscrits,* partants. — 1. Fanfaron, à M.<br />

Lourtct ; 2. Fleuret, à M. Pabon ; 3. Frivole, à<br />

M. Dumas.<br />

Non placés : Glaçon et Ga-dynille.<br />

Prix <strong>de</strong> ia Société <strong>de</strong>s Steeple-Chases <strong>de</strong><br />

France, régionale, 2e série, 1.500 francs, 13 ins-<br />

crits, 3 partants. — 1. Mayenne, à M. Guestier;<br />

2. Cassia, à M. <strong>de</strong> Marmès ; 3, Arlette-VI,- à M.<br />

' Ducom.<br />

Prix <strong>de</strong>s Amateurs, au trot monté ou attelé,<br />

200 francs, 7 inscrits, 7 partants. — 1. Espoir,<br />

à M. Pagardo ; 2. Favory, à M. Pâlots ; 3. Lida<br />

. ex-Epossdne, à M. Belin.<br />

Non placés : Eva, Ravin, Coquette et Bay-ard.<br />

Steeple-chase militaire, 2° série, un objet<br />

d'art d'une valeur <strong>de</strong> 325 francs au 1er, 125 fr.<br />

au 2e, un objet d'art d'une valeur <strong>de</strong> 50 fr. au<br />

3°, 10 inscrits, 5 partants. — 1. Carmen-V, à<br />

M. <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z, lieutenant, au 9e chasseurs ; 2.<br />

Lumineux, à M. Burnol, lieutenant au 9 e chas-<br />

seurs ; 3. E<strong>de</strong>nvale, à M. <strong>de</strong> Bobet, lieutenant<br />

au 9e chasseurs.<br />

Non placés : Mérisette et Massiliaex-S <strong>de</strong> Beaumont (Tarn-et-Garonne), clerc<br />

réouverture <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> la prochaine année sco-<br />

niro est fixée au 3 novemtore <strong>1910</strong>. Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

du programme et <strong>de</strong> renseignements doivent être,<br />

adressées au directeur <strong>de</strong> l'Ecole.<br />

Cyclisme<br />

LE TOUR DE FRANCE<br />

Nantes, 26 <strong>juillet</strong>.<br />

C'est <strong>de</strong>vant une fouie énorme qu'a eu lieu<br />

l'arrivée <strong>de</strong> la douzième étape.<br />

I^o premier, Trousselier, est arrive a J heu<br />

res 28 ; Vaiiliouwaert le suivait a une <strong>de</strong>mi-<br />

roue ; 3, Garrigou, à une <strong>de</strong>mi-roue ; 4, La-<br />

ptze à une longueur, un <strong>de</strong> ses pneus ayant<br />

crevé à l'emballage ; 5, Betttni, à une lon-<br />

gueur ; 6, Ménager, à une longueur.<br />

Voici la suite du classement : 7, Albini ; 8,<br />

Cmippelandt, 9, Cruchon, 10, Fabçr ; ce <strong>de</strong>r-<br />

nier a été victime d'une chute a Marans ; il<br />

Spcctack^Cciiceft^ & Toute;<br />

Du <strong>27</strong> <strong>juillet</strong><br />

KITPvSAAI.. — A 8 h. 1/2, les Deux Sourds, le. V'ÎC*<br />

ïortctix, les Pantins <strong>de</strong> Violette.<br />

EXPOSITION DE LA SOCIETE DES ARTISTTlS<br />

MERlDIONAUK. — Peinture, sculpture, gravure,<br />

meubles, décoration, etc., rue Alsace-Lorraine «<br />

place Rotiaix. Ouvert <strong>de</strong> 9 heures du matin<br />

6 heures du soir. Entrée gratuite.<br />

FER BRAVAIS cutnrANCKfîB<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


V MERCREDI <strong>27</strong> JUILLET iôltf<br />

jflUTATIONSJWIUT AIRES<br />

r An née active. — Ont reçu les affectations j<br />

sUM a jean<strong>de</strong>t, officier d'administration <strong>de</strong> 2°<br />

„iWse employé à l'état-major du comman<strong>de</strong>-<br />

ment <strong>de</strong>s subdivisions <strong>de</strong>s régions d'Agen et<br />

Sî Cahors, est désigné pour l'état-major du<br />

rriinman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s subdivisions <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

M <strong>de</strong> Saint-Gau<strong>de</strong>ns.<br />

infanterie. — MM. Drogue, lieutenant-colo-<br />

nel du îS" d infanterie au 12=; Van <strong>de</strong>n Vaero.<br />

eutenant, du 122» au 65» ; Koeltz, du l»r tirail-<br />

linvs. passe au 142» d'infanterie.<br />

Cavalerie<br />

'infanterie.<br />

MM. <strong>de</strong> Vaulchier, capitaine,<br />

BaSS e du 19» dragons au 26» dragons; Brouiliict.<br />

lieutenant, du 14» chasseurs au 9» chasseurs.<br />

Remontes. — MM. Van Merlen, lieutenant-<br />

-oJonel du dépôt <strong>de</strong> remonte <strong>de</strong> Tarbes, est<br />

nommé directeur <strong>de</strong>s établissements hippiques<br />

<strong>de</strong> l'Algérie et <strong>de</strong> la Tunisie.<br />

Artillerie. — Est classé dans les corps <strong>de</strong><br />

troupe M. Oulmière, lieutenant du 3» régiment<br />

audit régiment pour comman<strong>de</strong>r la lre bat-<br />

terie.<br />

Génie. — M. Brouillard, capitaine en pre<br />

I P ranft^IJ* N ^ EI ^ EMEN ' TS te la Chaouïa.<br />

— Le capitaine Couttenest, du 53» régiment<br />

d intanterie, a été mis à la disposition du Gé-<br />

néral commandant les troupes débarquées â<br />

Casablanca pour être employé au service <strong>de</strong>s<br />

renseignements <strong>de</strong> la Chaouïa.<br />

RÉSERVE<br />

Infanterie. — Sont nommes aux régiments<br />

j'iiifanterie : <strong>de</strong> Narbonne, M. Brial, capitaine<br />

<strong>de</strong> réserve au régiment <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> : <strong>de</strong> Car-<br />

cassonne, M. Baldy, lieutenant <strong>de</strong> réserve au<br />

régiment <strong>de</strong> Pau ; d'Albi, M. Trazit, lieutenant<br />

<strong>de</strong> réserve au régiment <strong>de</strong> Vienne, et Mar-<br />

chetti, sous-lieutenant <strong>de</strong> réserve au régiment<br />

<strong>de</strong> Men<strong>de</strong>; <strong>de</strong> Cahors, M. Vacquier, sous-lieute-<br />

.<strong>de</strong> Montauban, M. Mouchebœuf, sous-lieute-<br />

nant <strong>de</strong> réserve au régiment <strong>de</strong> Saintes; <strong>de</strong><br />

Saintes, M. Bleynie <strong>de</strong> Galaup, capitaine <strong>de</strong><br />

réserve au régiment d'Agen.<br />

Cavalerie. — M. Dechivre, sous-lieutenant <strong>de</strong><br />

réserve au 1" chasseurs d'Afrique, est affecté<br />

au 13' chasseurs.<br />

ARMÉE TERRITORIALE<br />

Infanterie. — Passent : au 119" régiment ter-<br />

ritorial d'infanterie, MM. Ghailhot, lieutenant<br />

service <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> la 15" région ; dépôt du<br />

119', Lafont, lieutenant au 120" ; 121' territorial,<br />

Michelet, lieutenant au 94' ; 123*. Roupetière,<br />

•capitaine au 104* ; 189". <strong>de</strong> May <strong>de</strong> Certant,<br />

lieutenant au 139* ; 132*. Roch, capitaine au<br />

"tÛ* ; services spéciaux du territoire <strong>de</strong> la 17"<br />

légion, Saônz, capitaine au 133*.<br />

Cavalerie. — M. Giry-Caznl, lieutenant <strong>de</strong><br />

réserve au 10" hussards, est affecté à l'esca-<br />

dron territorial <strong>de</strong> cavalerie légère <strong>de</strong> la 18'<br />

région.<br />

Vétérinaires militaires. — M. Cure, vétéri-<br />

naire en second au 6' régiment du génie est<br />

affecté au 17' escadron du train <strong>de</strong>s équipages<br />

militaires ; M. Lignières, vétérinaire en se-<br />

cond au 2" régiment du génie, est affecté au<br />

groupe territorial du 18' régiment d'artillerie;<br />

M. Artigue, vétérinaire en second au groupe<br />

territorial du 1" régiment d'artillerie, est af-<br />

fecté au 3* régiment d'artillerie.<br />

Le Grand Concours âe Gymnastique<br />

DE MONTAUBAN<br />

Monségur ; 2". ex œquo, la France <strong>de</strong> Montpel-<br />

lier, la Mèche, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, l'Espérance Vil-<br />

lebonrbonnaise ; 3', l'Etoile <strong>de</strong> Villenouvelle ;<br />

4", l'Espérance, Limoges ; 5", Saint-Maixent-<br />

jes-Jeunes.<br />

2" Division spéciale — Batterie avec clai-<br />

rons-basses : France, <strong>de</strong> Montpellier.<br />

Batteries avec clairons à pistons : Saint-<br />

Louis, <strong>de</strong> Montségur.<br />

Fanfare <strong>de</strong> trompettes : la Flèche, Bor<strong>de</strong>aux.<br />

1W<br />

MILLAU. — Etat civil. — Naissances. —<br />

Marie Rievsse, fille do Joseph, négociant, et<br />

<strong>de</strong> Marie Alvernhe, ru© Ciausel-<strong>de</strong>- Cousser-<br />

gues ; René Sailhac, fils <strong>de</strong> Antoine, tanneur,<br />

et <strong>de</strong> ' r>urence Rouvignac, rue Basse ; b ran-<br />

cois Bos, fils <strong>de</strong> Louis, distillateur-liquoriste,<br />

et <strong>de</strong> Marie Cure, boulevard <strong>de</strong> la Républi-<br />

que ; Pierre Hérail, fils <strong>de</strong> Hippolyte, menui-<br />

sier, et <strong>de</strong> Louise Blaquière, rue <strong>de</strong> la Gonda-<br />

mine.<br />

Mariage. — Paul Frayssinet, 2:3 ans, cor-<br />

royeur, et Lucie Malaval, 29 ans, sans pro-<br />

fession, à Millau.<br />

Décès .— Marie Sabïié, 66 ans, veuve <strong>de</strong><br />

Arthémon Soblié, boulevard Richard Maria<br />

Malmonrtet, -il ans, célibataire, boulevard Ri-<br />

chard ; Jac Bouviala, 80 ans, cultiavteur<br />

veuf <strong>de</strong> Pauline Pouget, boulevard Richard :<br />

Joseph Gely, 82 ans, tanneur, époux <strong>de</strong> Marie<br />

Girard, rue du Champ-du-Prieur ; Marie Uë-<br />

ly, 82 ans veuve <strong>de</strong> Antoine Talis, rue <strong>de</strong> la<br />

Lapelle ; Enfant mort-né du sexe féminin •<br />

pille Puel, 73 ans, célibataire, gantier, me<br />

du Prêche.<br />

CRANSAC. — Conseil municipal. — Séance<br />

du 34 <strong>juillet</strong> <strong>1910</strong>. — Présents : MM. Roques<br />

marre ; Camille Roques et Vergnes, adjoints<br />

Vergues, Cassan <strong>de</strong> la Capouille, Ru<strong>de</strong>Ee,<br />

Palis, Calmels. Domergue, Lhorie, Touroier,<br />

Cassan, Lalan<strong>de</strong>, Oustry, Costes.<br />

Préposé d'octroi. — Le décès <strong>de</strong> M. Barthes,<br />

préposé d'octroi, 'amène la nomination d'un<br />

remplaçant. Sont candidats : MM. Alary, Bar-<br />

res, Albert Roux, Peyre, Alias, Deleros. Ont<br />

obtenu : Alary, 8voix ; Roux, 12 voix ; Peyre,<br />

11 voix.<br />

Le conseil déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> payer un trimestre, à<br />

titre d'in<strong>de</strong>mnité, à la veuve Barthès .<br />

Secours. — La Société <strong>de</strong> tiir « la Défense »<br />

reçoit un secours <strong>de</strong> 50 francs.<br />

Ecole <strong>de</strong>s filles. — Le conseil déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire<br />

placer une grille <strong>de</strong> fer dans la cour <strong>de</strong> l'é-<br />

cole <strong>de</strong>s filles <strong>de</strong> Gransac, sur le mur qui l'ait<br />

suite aux cabinets.<br />

Le conseil, sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mme Bos, di-<br />

rectrice <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong> la Treille, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> fai-<br />

re installer l'eau du Lot dans la cour <strong>de</strong>s éco-<br />

les, charge MM. Ru<strong>de</strong>tle, Cassan et Vergnes<br />

pour s'occuper <strong>de</strong> l'emplacement.<br />

Voici le résultat <strong>de</strong>s divers concours et les<br />

prix décernés aux Sociétés concurrentes :<br />

Adultes. — Concours <strong>de</strong> sections. — Division<br />

d'exeeellenee. — Ensembles et simultanés :<br />

prix d'excellence, La Flèche, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ;<br />

prix d'honneur, l'Espérance <strong>de</strong> Clermont-Fer-<br />

,1'and.<br />

Ensembles et alternatifs : prix <strong>de</strong>'xcellence,<br />

lOaliia Basti<strong>de</strong>, Bor<strong>de</strong>aux ; Vaillants <strong>de</strong> Saint-<br />

iScurin, Bor<strong>de</strong>aux ; 2' prix, Jeunes <strong>de</strong> Saint-<br />

Michel, <strong>Toulouse</strong>.<br />

Division supérieure. — Ensembles et simul-<br />

tanés : 2' prix, 1' Etoile Saint-Emilionnaise ;<br />

'însembles et alternatifs : prix d'excellence,<br />

l'Etoile Sportive <strong>de</strong> Mont-<strong>de</strong>-Marsan, l'Union<br />

•Jeanne d'Arc,<strong>de</strong> Preignac; la France, <strong>de</strong> Mont-<br />

j>ellier. Prix d'honneur, l'Avant-Gar<strong>de</strong> Tou-<br />

lousaine.<br />

Première division. — Ensemble et simulta-<br />

nés : prix d'honneur, Ise Francs <strong>de</strong> Saint-<br />

Louis, ds Limoges ; l'Alerte, <strong>de</strong> Marseille ; 1"<br />

prix.Jeanne d'Arc, <strong>de</strong> Narbonne; l'Etoile Spor-<br />

tive Appamaéenne ; 2* prix, l'Espérance, <strong>de</strong><br />

Limoges ; Les Jeunes, <strong>de</strong> Saint-Maixent ; l'E-<br />

loi sportive <strong>de</strong> Montauban-Villenouvelle.<br />

Deuxière division. — Ensembles et simulta-<br />

nés : 4' prix, la Vaillante, <strong>de</strong> Gelas ; ensem-<br />

bles et alternatifs : prix d'honneur. Les Jeu-<br />

ines, <strong>de</strong> Saverdun ; 1" prix, la Saint-Louis, <strong>de</strong><br />

Montségur ; la Jeanne d'Arc, <strong>de</strong> Castelnau-<br />

dary.<br />

Ensembles imposés, Sociétés débutantes :<br />

prix d'excellence, l'Espérance Villebourbou-<br />

naise, <strong>de</strong> Montauban.<br />

Pupilles. — Division d'excellence. — Ensem-<br />

bles et simultanés : prix d'excellence, la Flè<br />

che, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Ensembles et alternatifs : les Vaillants, <strong>de</strong><br />

Saint-Seurin (Bor<strong>de</strong>aux).<br />

Première division. — Ensembles et alterna-<br />

tils : prix d'excellence, l'Etoile Sportive, <strong>de</strong><br />

Mont-<strong>de</strong>-Marsan ; les Francs <strong>de</strong> Saint-Louis,<br />

do Limoges ; la Jeanne d'Arc, <strong>de</strong> Narbonne.<br />

Deuxième division. — Ensembles et simul-<br />

tanés . 2' prix, la Vaillante, <strong>de</strong> Gélo.<br />

Ensembles et alternatifs : prix d'excellence,<br />

l'Espérance, <strong>de</strong> Limoges ; la Saint-Louis, <strong>de</strong><br />

Montségur ; la Jeanne d'Arc, <strong>de</strong> Gastelnau-<br />

%y.<br />

Sociétés débutantes. — Ensembles imposés<br />

f'rtx d'honneur, l'Union Sportive <strong>de</strong> Vtilenoo<br />

"•«Ue ; i" prix, l'Espérance Ville-bourbonnaise,<br />

fonceurs spécieux. — Boxe. — Prix d'ex-<br />

eellence Vaillants, <strong>de</strong> Saint-Seurin ; Gallia-<br />

'--"sti<strong>de</strong> • Union <strong>de</strong> Jeanne d'Arc, Preignac<br />

Jeanne d'Arc, Narbonne ; Espérance, Limoges<br />

Jeanne d'Arc, Castelnaudory , Etoile Saint-<br />

onnaise ; Etoile Sportive, Mont-<strong>de</strong>-Mar-<br />

san, et Jeunes <strong>de</strong> Saint-Michel, <strong>Toulouse</strong><br />

Prix d'honneur : Etoile Sportive Appaméen<br />

ne ; vaillante <strong>de</strong> Gelos ; Alerte, Marseille<br />

France, Montpellier.<br />

Canne. — Prix d'excellence : la Flèche;<br />

Bor<strong>de</strong>aux ; Vaillants, <strong>de</strong> Saint-Seurin.<br />

Prix d'honneur : Jeanne d'Arc, Gastelnau-<br />

o©M»3 (lu nord, die l'oueet et du centre<br />


S0 23; prochain, 88; <strong>juillet</strong>-août, 87 50; 4 <strong>de</strong>rniers, 82;<br />

tendance tailble.<br />

Colza. — DisiponiiWo en cuves à nu, 60 25; courant,<br />

60; prochain. C0; <strong>juillet</strong>-août, 61; ', <strong>de</strong>rniers,<br />

61 50; tendance faible.<br />

Alcools. — IXisponitole, 02 75; courant, 63; prochain,<br />

64; juiillec-aoùt, 56 26; 4 <strong>de</strong>rniers, 49 75;<br />

3 d'octobre, 47 75; tendance fermo ; stocK, 37.125;<br />

.CMvoulation, 2.4TS.<br />

Sucres. — Uisponihle, 46 625; courant, 46 625;<br />

^prochain, 36 375; juiillet^aoùt, 36 373; 4 d'octobre,<br />

3fi S75; tendance faible; rousc ouitée, 42 50; autres<br />

jets. 42 26; raffinés, 77.<br />

MARCHE DE LA VILLETTE<br />

Du 26 <strong>juillet</strong>.<br />

Veaux. — Amenés, 340; vemlu-s, 288.<br />

I" qualité, 2 fr.; 2- i 80; 3* i oo. vente mauvaise.<br />

MARCHE DE BORDEAUX<br />

Du 26 <strong>juillet</strong>.<br />

nn/-s — On cote : 26 50 a 20 fr. les ioo kilos , départ<br />

Ae déTJartwmients producteurs Outre, 20 25 a 25 50<br />

&»ecrt*<br />

tentlon <strong>de</strong> répondre à ce.nte question a , l>as la' "<br />

dire (tire que. que, -d'après d'après les les textes 'cônnnV connus \ 'u 5e i**<br />

11 *! t*»?**<br />

ne fut guère éclairé que versTo sù,'? ^at-Sî à<br />

le procès <strong>de</strong> la PucolJe, «* „U€ rkV. 1 '» n)k«i' ,,iRft<br />

il est l'objet semblent injustes et saiS^toita"2 «t<br />

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in-13 1E DES -INSECTES, par J -Il F, h „<br />

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Voici un recueil <strong>de</strong>s pae-es w ,,i„„ • .<br />

<strong>de</strong> J. II. Fabre. qu* I'ASO^ 6 vte'n <strong>de</strong>*?* &San **<br />

une fois <strong>de</strong> plus (Prix Née £ 3*>m ?? CHUr "»-.l'originalité<br />

<strong>de</strong> son œuvre, /comme M^ ancs '' »°1<br />

pensée ».<br />

mme lorme « coraDla<br />

Pour donner un aperçu <strong>de</strong> Ms<br />

ce si profon<strong>de</strong> et d'une poéeàe si «i\.S. !Uî? «'enpensons<br />

mieux faire que <strong>de</strong> rappeter iii ,,, , s "e<br />

opinions récemment énnises par le grand' \i "lues<br />

me sur l'nomme et son oeuvre : '"urnaij^.<br />

« Henni Fabre est uino <strong>de</strong>s plus pures ^'oiiv.<br />

possè<strong>de</strong> en ce moment lo mon<strong>de</strong> civilise" i n (!u*<br />

plus savants naturalistes et. le plus mewjj|u, **»<br />

poètes au sens modtu-ne et vraiment léfitimo , "**<br />

mot...<br />

e û€ c«<br />

» C'est une <strong>de</strong>s admirations les plus prolonito<br />

ma vie.<br />

%s <strong>de</strong><br />

n Maurice M*ErcRi.i>jK « Les Souvenii-s Entomolcg-iques m'ont <strong>de</strong>milongtemps<br />

introduit dans la familiarité <strong>de</strong> ce Mm?<br />

charmant, ému et profond. Je leur suis re<strong>de</strong>viw<br />

d'une Infinité d'heures délicieuses.<br />

» Ce granid savant pense en philosophe, voit<br />

artiste, sent et s'exprime en poète.<br />

» Edmond ROSTAND. »<br />

« La patience passionnée <strong>de</strong> ses géniales observa<br />

tions me ravit, a l'égal <strong>de</strong>s chefs-d'œuvre <strong>de</strong> Part<br />

Il y a <strong>de</strong>s années que je le lis et que j'aime ses \{.<br />

vres.<br />

» Romain R&LUND. »<br />

« Tous les docteurs doivent s'incliner <strong>de</strong>vant les<br />

vérités qu'il exccUle à démontrer.<br />

» Edmond PERIÎIER. »<br />

« Les Souvenirs Entomologistes nous dévoilent <strong>de</strong>s<br />

énergies merveilleuses renfermées dans les créatures<br />

même les plus basses. Cette œuvre incomparable<br />

nous fait éprouver en même temps que le désir da<br />

connaître et la passion d'apprendre, cette môme sorte<br />

île jouissances élevées et <strong>de</strong> plaisir profond que<br />

vous procura la beauté. C'est une <strong>de</strong>s Bibles <strong>de</strong> ia<br />

Nature.<br />

» Georges LEGROS. •<br />

tJSSAT-3^33S»--3®-fla.X3îa , îS» (Ariège)<br />

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