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UNIVERSITE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LILLE ...

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<strong>UNIVERSITE</strong> <strong><strong>DE</strong>S</strong> <strong>SCIENCES</strong> <strong>ET</strong> <strong>TECHNOLOGIES</strong> <strong>DE</strong> <strong>LILLE</strong><br />

Master Sciences Humaines et Sociales<br />

Mention : Sciences de l'Education et Formation des Adultes<br />

Spécialité : Ingénierie Pédagogique Multimédia<br />

Scénarisation et mise en ligne d’un module d’autoformation destiné aux contrôleurs<br />

phytosanitaires<br />

Emmanuel NGOI<br />

10 décembre 2007 au 25 mars 2008<br />

Responsable universitaire : Stéphane R<strong>ET</strong>HORE<br />

Responsable entreprise : Jean Brice EKATA MVONDO<br />

Référence Entreprise<br />

Poste de Police Phytosanitaire<br />

du port de Douala<br />

B.P. 5098 Douala Cameroun<br />

TEL/FAX : 237 33 43 09 30


1. RESUME<br />

Un stage a été effectué au Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala (PPP) sur<br />

le thème scénarisation et mise en ligne d’un module d’autoformation destiné aux contrôleurs<br />

phytosanitaires.<br />

Cette étude avait pour objectif principal concevoir un module d’autoformation<br />

susceptible de faciliter le recyclage des contrôleurs phytosanitaires sur un thème précis. Le<br />

thème choisi pour cette première formation ouverte et à distance (FOAD) au PPP est la<br />

prévention des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides.<br />

Plusieurs actions ont été menées pour atteindre l’objectif principal de cette étude, il<br />

s’agit notamment de : l’étude sur la mise à disposition du module de formation,<br />

l’identification des logiciels nécessaires à la production du module, la conception du cours et<br />

des activités d’apprentissage, la production des scénarii pédagogique et de formation. La<br />

scénarisation de ce module a permis d’obtenir un scénario de formation, un scénario<br />

pédagogique et cinq séquences. Après la petite étude sur la mise à disposition du module de<br />

formation, Ganesha 4 a été choisi comme plateforme de formation. Le module implémenté sur<br />

Ganesha 4 n’est que le premier d’une série de modules qui devraient être proposés aux<br />

contrôleurs phytosanitaires.<br />

La mise en place à court terme du système d’information du PPP facilitera la mise en<br />

ligne du module de formation sur Internet ou Intranet.<br />

La FOAD expérimentée au sein d’une structure étatique telle que le PPP est une<br />

grande première pour l’administration camerounaise. Elle pourrait être mise à profit pour<br />

l’étude d’un important projet de FOAD au Ministère camerounais de l’agriculture et du<br />

développement Rural.<br />

Mots clés : autoformation, FOAD, scénario, scénarisation, séquences.<br />

2


2. REMERCIEMENTS<br />

L’auteur tient à remercier toutes les personnes qui ont contribué au bon déroulement<br />

du stage qui a généré ce mémoire, notamment :<br />

- Jean Brice Ekata Mvondo, Chef de poste de police phytosanitaire et tuteur<br />

professionnel qui a accepté de tutorer le stage en accueillant l’étudiant au sein de cette<br />

structure de la quarantaine végétale ;<br />

- Stéphane Réthoré, tuteur universitaire qui a accepté de diriger ce mémoire et qui a<br />

toujours été prompt à suivre le travail effectué au Poste de Police Phytosanitaire du<br />

port de Douala (PPP) ;<br />

C’est l’occasion de remercier également :<br />

- les autres enseignants de l’Université des Sciences et Technologies de Lille 1,<br />

notamment Chantal d’Halluin qui a motivé les apprenants tout le long de la formation<br />

pour qu’ils aillent jusqu’au bout ;<br />

- les amis, collègues du PPP et de formation, particulièrement l’équipe constituée avec<br />

Michel Namar, Jean-Baptiste Millogo et Léa Ouattara pour leur soutien ;<br />

- la famille Ngoi pour son soutien et ses nombreux encouragements.<br />

3


3. TABLE <strong>DE</strong> MATIERES<br />

1. Résumé 2<br />

2. Remerciements 3<br />

4. Introduction 6<br />

5. La demande et la problématique du stage 9<br />

6. Les actions entreprises et les résultats obtenus 14<br />

6.1 Les actions entreprises 14<br />

6.1.1 Etude sur la mise à disposition du module 14<br />

6.1.2 Identification des logiciels nécessaires 17<br />

61.3 conception du cours 17<br />

6.1.4 La production des scénarii pédagogique et de formation 18<br />

6.2 Les résultats obtenus 19<br />

6.2.1 Scénario de formation 19<br />

6.2.1.1 Description des phases du scénario de formation 21<br />

6.2.1.2 Notes de l’auteur 24<br />

6.2.2 Scénario pédagogique 24<br />

6.2.3 Story board du module d’autoformation 26<br />

7 Analyse critique 28<br />

7.1 Conception du cours 28<br />

7.2 Mise en œuvre du module d’autoformation 28<br />

7.3 Scénarii pédagogique et de formation 31<br />

7.4 Comparaison avec d’autres modules d’autoformation 33<br />

7.5 Les choix opérés 34<br />

7.6 Les compétences acquises et mobilisées pendant le stage 35<br />

7.7 Les attentes des différents partis 36<br />

8. Conclusion 37<br />

9. Bibliographie et webographie 38<br />

Annexe 1 Cours de la séquence 1 41<br />

Annexe 2 Cours de la séquence 2 49<br />

Annexe 3 Cours de la séquence 3 61<br />

Annexe 4 Cours de la séquence 4 68<br />

Page<br />

4


Annexe 5 Cours de la séquence 5 81<br />

Annexe 6 Séquences du module d’autoformation 86<br />

Annexe 7 Les différents écrans du module d’autoformation 91<br />

Liste des tableaux<br />

Tableau I : les différents secteurs du Poste de Police Phytosanitaire du port de<br />

Douala<br />

Tableau II : avantages et inconvénients des différentes solutions pour la mise à<br />

disposition du module de formation<br />

Tableau III : présentation générale du scénario de formation 19<br />

Tableau IV : mise en œuvre du scénario de formation 21<br />

Tableau V : scénario d’apprentissage de la phase 1 21<br />

Tableau VI : scénario d’encadrement de la phase 1 22<br />

Tableau VII : scénario d’apprentissage de la phase 2 23<br />

Tableau VIII : scénario d’encadrement de la phase 2 23<br />

Tableau IX : scénario pédagogique 24<br />

Liste des figures<br />

Page<br />

Page<br />

Fig. 1 : système d’information du Poste de Police Phytosanitaire 30<br />

6<br />

14<br />

5


4. INTRODUCTION<br />

Le Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala (PPP) qui est la structure<br />

d’accueil pour le présent stage, fait partie du Guichet Unique des Opérations du Commerce<br />

extérieur (GUCE) qui regroupe les intervenants publics (Services techniques, Douanes,<br />

Trésor, etc.) et privés (commissionnaires agréés en douane, aconiers, sociétés de traitements<br />

phytosanitaires, établissements bancaires, etc.).<br />

Le GUCE a été mis en place pour faciliter les opérations du commerce extérieur.<br />

Comme d’autres services techniques, le PPP est l’un des intervenants publics de<br />

l’environnement GUCE. C’est un service de la délégation de l’agriculture et du<br />

développement rural de la province du Littoral. Sa raison d’être est la supervision des<br />

traitements phytosanitaires et la certification des articles réglementés à l’export comme à<br />

l’import dans l’environnement portuaire de Douala.<br />

Dans la procédure de dédouanement, le Poste de Police Phytosanitaire est organisé en<br />

un service au client, le front office et en une organisation des traitements de contrôle, le back<br />

office.<br />

Le front office étudie la recevabilité des dossiers à l’import ou à l’export. Il peut<br />

rejeter ou renvoyer le dossier pour complément d'information en cas d’anomalies. Il délivre<br />

les documents requis par la législation après avoir reçu un avis favorable sur la conformité.<br />

Si le dossier est recevable, il est transmis au back office pour visite et contrôle sur le<br />

terrain. En cas de conformité, un avis favorable est émis pour établissement des documents<br />

requis par la législation. Dans le cas contraire des réserves sont émises.<br />

Le Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala fonctionne avec une cellule<br />

centrale et cinq secteurs qui constituent ses démembrements (tableau I).<br />

Tableau I : Les différents secteurs du Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala<br />

Démembrements Nombre de<br />

contrôleurs<br />

phytosanitaires<br />

Champ de compétence<br />

Cellule centrale 03 La Cellule installée au Guichet Unique est<br />

chargée de :<br />

recevoir les dossiers d’inspection et de<br />

certification ;<br />

6


Secteur des Magasins<br />

de la place<br />

effectuer le premier contrôle documentaire et<br />

les opérations de certification ;<br />

mettre à la disposition des usagers les certificats<br />

phytosanitaires, les procès-verbaux d’inspection<br />

et autres documents importants.<br />

05 Le secteur est situé à 3 km du GUCE et il est<br />

chargé dans la procédure de dédouanement de<br />

l’inspection à l’exportation des produits<br />

agricoles stockés dans les magasins éparpillés<br />

dans tout le périmètre urbain de Douala.<br />

Secteur Parc à bois 04 Ce secteur est à 1,5 km du GUCE et a en<br />

Secteur Parc à<br />

conteneurs<br />

Secteur Enceinte<br />

portuaire<br />

charge l’inspection des bois à l’exportation.<br />

05 Le secteur est situé à 1 km du GUCE et est<br />

chargé de l’inspection à l’importation des<br />

produits réglementés conteneurisés et dans les<br />

véhicules.<br />

05 Le secteur est situé à 1 km du GUCE et il est<br />

impliqué dans l’inspection des produits en vrac<br />

stockés dans les magasins en bande bord à quai.<br />

Secteur Quai Boscam 02 Ce secteur est à 4 km du GUCE. Il n’est pas<br />

impliqué dans le fonctionnement du GUCE.<br />

Cependant il s’occupe des produits agricoles<br />

transportés par caboteurs dans la sous région<br />

CEMAC (Communauté Economique des Etats<br />

de l’Afrique Centrale) et le Nigeria.<br />

Une vingtaine de contrôleurs phytosanitaires (CP) travaille au Poste de Police<br />

Phytosanitaire du port de Douala. Evoluant dans un environnement où il est demandé une<br />

célérité dans le traitement des dossiers, le personnel du PPP est soumis à un programme de<br />

travail fort chargé qui lui permet d’atteindre les objectifs assignés par les exigences du<br />

commerce extérieur.<br />

Bien que le volume du travail soit important, le PPP souhaiterait organiser des<br />

séminaires de formation pour les contrôleurs phytosanitaires. La finalité de ces formations est<br />

7


le renforcement des capacités techniques des CP du Poste de Police Phytosanitaire du port de<br />

Douala.<br />

Jusqu’à présent les séminaires de formation sont organisés en présentiel au Cameroun.<br />

La question centrale est de savoir comment concilier un programme de travail contraignant<br />

avec un besoin primordial de formation. L’une des solutions susceptibles de lever la<br />

contrainte temporelle est la formation ouverte et à distance (FOAD).<br />

D’où l’intérêt que porte le Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala sur ce<br />

thème de stage intitulé « Scénarisation et mise en ligne d’un module d’autoformation destiné<br />

aux contrôleurs phytosanitaires ».<br />

Avant d’aborder l’objectif du stage, il est important de définir Foad :<br />

- définition courante<br />

La FOAD est un dispositif de formation qui ne repose pas uniquement sur du face à<br />

face présentiel.<br />

- définition savante (Collectif de Chasseneuil)<br />

En 2001, une conférence de consensus réunissant 15 experts et appelée collectif de<br />

Chasseneuil a retenu la définition ci-dessous pour la FOAD :<br />

• C’est un dispositif organisé, finalisé, reconnu comme tel par les acteurs ;<br />

• qui prend en compte la singularité des personnes dans leurs dimensions<br />

individuelle et collective ;<br />

• et repose sur des situations d'apprentissage complémentaires et plurielles en termes<br />

de temps, de lieux, de médiations pédagogiques humaines et technologiques, et de<br />

ressources.<br />

- définition politique<br />

La circulaire DGEFP (Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation<br />

Professionnelle en France) N° 2001/22 du 20 juillet 2001 relative aux formations ouvertes et à<br />

distance définit la FOAD comme « un dispositif souple de formation organisé en fonction des<br />

besoins individuels ou collectifs (individus, entreprises, territoires). Elle comporte des<br />

apprentissages individualisés et l’accès à des ressources et compétences locales ou à distance.<br />

Elle n’est pas exécutée nécessairement sous le contrôle permanent d’un formateur. « Les<br />

FOAD se distinguent des modalités de formation classiques appelées communément «<br />

formations présentielles ». Les FOAD recourent à des modalités de formation pouvant se<br />

combiner.<br />

8


L’objectif principal du stage est de concevoir un module d’autoformation susceptible<br />

de faciliter le recyclage des contrôleurs phytosanitaires sur un thème précis. Il est question de<br />

scénariser le module et de le mettre en ligne. Parlant de la mise en ligne, il faudrait signaler<br />

qu’il s’agit dans un premier temps d’une mise à disposition du module d’autoformation. Pour<br />

que l’objectif principal soit atteint, diverses actions ont été entreprises :<br />

La conception du projet de ce module d’autoformation ;<br />

L’étude sur la mise à disposition dudit module et le choix d’une solution adaptée au<br />

contexte ;<br />

L’identification des logiciels nécessaires à la production du module ;<br />

La scénarisation et la présentation sommaire d’un story board ;<br />

La mise à disposition du module.<br />

Ces différentes activités ont favorisé l’obtention des résultats suivants :<br />

Un scénario de formation ;<br />

Un scénario pédagogique ;<br />

Les séquences de formation ;<br />

Les informations sur le story board ;<br />

Une perspective de mise en œuvre du module d’autoformation.<br />

L’analyse des résultats se fera dans la suite du présent mémoire où seront abordés les<br />

points ci-après : la demande et la problématique du stage, les actions entreprises et les<br />

résultats obtenus, l’analyse critique et la conclusion.<br />

9


5. LA <strong>DE</strong>MAN<strong>DE</strong> <strong>ET</strong> LA PROBLEMATIQUE DU STAGE<br />

Les contrôleurs phytosanitaires du Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala<br />

supervisent les traitements phytosanitaires des produits agricoles effectués par les entreprises<br />

agréées par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINA<strong>DE</strong>R)<br />

La majorité des agents de ces entreprises de traitements phytosanitaires ne semble pas<br />

toujours se préoccuper de l’aspect risques lors de la manipulation ou de l’utilisation des<br />

pesticides.<br />

L’un des rôles des contrôleurs phytosanitaires du PPP est de faire en sorte que ces<br />

traitements soient efficaces et tiennent compte des mesures de sécurité nécessaires lors des<br />

traitements phytosanitaires.<br />

Mais ces contrôleurs ne pourraient assurer efficacement la supervision de ces<br />

traitements que s’ils disposent eux-mêmes d’une information fiable sur la prévention des<br />

risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides. Afin d’actualiser les<br />

connaissances de ses agents sur cet important thème, le PPP se propose d’organiser une<br />

formation dans un environnement portuaire où son personnel est soumis à un programme fort<br />

chargé.<br />

La préoccupation du Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala est d’être<br />

capable de concilier un besoin primordial de formation avec un programme de travail fort<br />

contraignant.<br />

C’est pour répondre à cette préoccupation que le PPP a accepté d’accueillir un étudiant<br />

de l’Université des Sciences et Technologies de Lille 1 pour un stage académique sur le thème<br />

« Scénarisation et mise en ligne d’un module d’autoformation destiné aux contrôleurs<br />

phytosanitaires ».<br />

Le travail qui est demandé au stagiaire consiste à proposer une solution qui permet la<br />

mise en place d’un module de formation sur la prévention des risques liés à l’utilisation et à la<br />

manipulation des pesticides. L’organisation de ce module de formation devra permettre aux<br />

apprenants de se former tout en continuant à vaquer normalement à leurs occupations<br />

professionnelles.<br />

Le processus de mise en œuvre du module d’autoformation passe par la scénarisation<br />

dudit module. Il s’agit en fait d’agencer de façon cohérente les séquences et les activités au<br />

sein du module. Dans un premier temps, la mise en ligne du module de formation dans le<br />

contexte du Poste Police Phytosanitaire du port de Douala consiste plutôt à mettre la<br />

formation à la disposition des apprenants que sont les contrôleurs phytosanitaires. Une petite<br />

10


étude sur les avantages et les inconvénients de diverses solutions (CD, simple site Web, site<br />

Web avec identification, plate-forme de téléformation…) permettra de faire le choix définitif<br />

pour la mise à disposition du module d’autoformation.<br />

Au terme de ce stage, un module d’autoformation susceptible de faciliter le recyclage<br />

des contrôleurs phytosanitaires sera proposé à la structure d’accueil.<br />

L’objectif majeur de ce module d’autoformation est de faire connaître aux apprenants<br />

les effets nocifs de l’utilisation à mauvais escient des pesticides.<br />

Les enjeux de ce module d’autoformation sont de deux ordres à savoir côté structure<br />

d’accueil (Poste de Police Phytosanitaire du port de douala) et côté apprenants (contrôleurs<br />

phytosanitaires).<br />

Côté Poste de Police Phytosanitaire :<br />

- surmonter la contrainte temporelle ;<br />

- recycler les contrôleurs phytosanitaires sur un thème précis ;<br />

- renforcer les capacités techniques du personnel dans le domaine de la prévention<br />

des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides.<br />

Côté apprenants :<br />

- ce module de formation offre l’opportunité aux contrôleurs phytosanitaires de se<br />

former tout en continuant à travailler ;<br />

- partager l’expérience d’un professionnel expérimenté du Ministère en charge de<br />

l’agriculture.<br />

La commande du Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala se fait dans un<br />

contexte où il existe un certain nombre de contraintes :<br />

- personnel non habitué aux TICE (Technologies de l’Information et de la<br />

Communication liées à l’Enseignement) ;<br />

- absence de graveur de CD/DVD, d’Intranet et d’Internet (à l’exception de la<br />

Cellule centrale qui dispose d’une connexion Internet) ;<br />

- insuffisance au PPP des ressources au format électronique sur la prévention des<br />

risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides ;<br />

- insuffisance des ressources financières.<br />

Cependant certains atouts peuvent favoriser la production de ce module<br />

d’autoformation, il s’agit notamment des :<br />

11


- ressources humaines : le personnel expérimenté du Ministère en charge de<br />

l’agriculture peut servir comme tuteur ou formateur ;<br />

- ressources technologiques : la présence de huit ordinateurs PC multimédia avec<br />

imprimantes, connexion Internet à la Cellule Centrale ;<br />

- ressources documentaires à travers la recherche webographique.<br />

Parmi les atouts, il faut noter qu’une étude a été faite pour la mise en œuvre :<br />

- d’un système d’information comprenant Intranet et une application de gestion des<br />

données et des procédures ;<br />

- une interface d’échange de données/documents avec le GUCE.<br />

Les principaux sites concernés par cette étude sont les divers démembrements du Poste<br />

de Police Phytosanitaire. D’autres sites pourront par la suite faire partie de cet important<br />

projet.<br />

Ce projet pour la mise en place d’un système d’information au Poste de Police<br />

Phytosanitaire comprend également les accès à Intranet, Extranet et Internet.<br />

Ce module d’autoformation est une grande première dans le pays. C’est la première<br />

fois qu’une formation est organisée à distance dans les structures étatiques au Cameroun.<br />

Cette autoformation est une opportunité pour le Poste de Police Phytosanitaire du port<br />

de Douala de recycler son personnel sur la prévention des risques liés aux pesticides et<br />

d’envisager d’autres formations sur des thèmes divers.<br />

En effet, ce module de formation n’est que le premier parmi d’autres qui pourraient<br />

être organisés sur les thèmes suivants :<br />

- principes, applications et importance de l’inspection phytosanitaire ;<br />

- importance, équipement et activités d’une station de quarantaine végétale ;<br />

- principes, applications et importance de la législation phytosanitaire au<br />

Cameroun ;<br />

- situation des nuisibles des produits agricoles en stockage et leur mode<br />

d’infestation ;<br />

- technique de traitement des produits agricoles emmagasinés ;<br />

- échantillonnage et hygiène des entrepôts des produits agricoles stockés ;<br />

- les nouveaux organismes nuisibles des cultures et des stocks introduits en Afrique<br />

ces 25 dernières années.<br />

L’étude du marché a révélé des formations existant dans le domaine phytosanitaire :<br />

formation à distance par Internet en santé au travail (FORST), une expérience interafricaine<br />

12


(http://www.bj.refer.org/benin_ct/edu/forst/accueil.htm) ; la formation à distance sur les<br />

produits phytosanitaires (http://www.formation-distance-foad.com/-Notre-offre-.html).<br />

Concernant l’état de l’art, plusieurs ressources en ligne ont pu être répertoriées. Il<br />

s’agit notamment de :<br />

- produit phytosanitaire - Wikipédia<br />

(fr.wikipedia.org/wiki/Produits_phytosanitaires) ;<br />

- prévention des risques pour la santé liés à l’utilisation des pesticides dans<br />

l’agriculture<br />

(http://www.who.int/occupational_health/publications/en/pwh1fr.pdf) ;<br />

- renseignements généraux sur les pesticides<br />

(http://www.cancer.ca/ccs/internet/standard/0,3182,3172_372059_5403705_langId<br />

-fr,00.html) ;<br />

- l’exposition aux pesticides et ses effets sur le sperme<br />

(http://www.servicevie.com/02sante/Sante_hommes/Hommes18082003/hommes1<br />

8082003.html) ;<br />

- pour une bonne utilisation des produits phytosanitaires<br />

(http://www.chru-lille.fr/cap/ca5-03juin6.htm).<br />

Plusieurs actions doivent être entreprises pour la mise en place de ce module<br />

d’autoformation. Le chapitre suivant présentera en détail les différentes actions avec les<br />

résultats obtenus.<br />

13


6. LES ACTIONS ENTREPRISES <strong>ET</strong> LES RESULTATS OBTENUS<br />

6.1 Les actions entreprises<br />

6.1.1 Etude sur la mise à disposition du module de formation<br />

Dans le contexte du Poste de Police Phytosanitaire, la mise en ligne du module de<br />

formation correspond dans un premier temps à la mise à disposition. L’une des premières<br />

actions entreprises est donc l’étude sur la mise à disposition du module de formation (Tableau<br />

II), afin de choisir la solution adaptée au contexte.<br />

Tableau II : avantages et inconvénients des différentes solutions pour la mise à disposition du<br />

module de formation<br />

Solutions Avantages Inconvénients<br />

cd-rom/DVD Utilisation facile (disposer d’un lecteur cd- Mises à jour difficiles après<br />

Simple site<br />

Web<br />

Site Web avec<br />

identification<br />

rom/DVD).<br />

Multiplication aisée pour divers<br />

utilisateurs.<br />

Coût d’achat abordable.<br />

Possibilité d’accéder à la formation partout<br />

où il existe une connexion Internet (bureau,<br />

maison, cybercafé, etc.)<br />

Mises à jour simples et peu coûteuses<br />

Possibilité d’accéder à la formation partout<br />

où il existe une connexion Internet (bureau,<br />

maison, cybercafé, etc.).<br />

Mises à jour simples et peu coûteuses<br />

Niveau de sécurité élevé : seules les<br />

personnes disposant d’un nom d’utilisateur<br />

et d’un mot de passe peuvent accéder au<br />

distribution des cd-rom/DVD<br />

aux apprenants. Il faut regraver<br />

et redistribuer de nouveau.<br />

Nécessité de disposer d’une<br />

connexion Internet.<br />

Niveau de sécurité faible : tout<br />

internaute peut accéder au site<br />

Web. N’est pas adapté si la<br />

FOAD nécessite, outre les<br />

fonctionnalités simples, un<br />

aspect d’ingénierie<br />

pédagogique, un aspect de<br />

médiatisation.<br />

Nécessité de disposer d’une<br />

connexion Internet.<br />

N’est pas adapté si la FOAD<br />

nécessite, outre les<br />

fonctionnalités simples, un<br />

aspect d’ingénierie<br />

pédagogique, un aspect de<br />

14


Plate-forme de<br />

formation<br />

site Web. médiatisation.<br />

héberge le contenu pédagogique (textuel et<br />

multimédia) contrôle l'accès aux<br />

ressources, offre des activités<br />

pédagogiques<br />

facilite les activités de tutorat et de pilotage<br />

de la formation (suivi des cursus<br />

apprenants), facilite le pilotage des<br />

ressources de l'organisme de formation<br />

(gestion des formateurs, des moyens<br />

logistiques et techniques), gère la<br />

communauté d'apprenants, permet la<br />

gestion administrative des documents<br />

associés à la formation (attestation de<br />

formation par exemple)<br />

Dans le cadre des technologies web, les<br />

plates-formes proposent des activités<br />

synchrones (en temps réel), asynchrones<br />

('en différé', collaboratives ou de<br />

knowledge management.<br />

Possibilité d’utilisation offline et online.<br />

Certaines plateformes sont gratuites et<br />

d’accès libre.<br />

Mises à jour simples.<br />

Si la plateforme est connectée à Internet, il<br />

existe une possibilité d’accéder à la<br />

formation partout où il existe une<br />

connexion Internet (bureau, maison,<br />

cybercafé, etc.)<br />

Le coût d’achat de certaines<br />

plateformes est élevé.<br />

Elle nécessite des explications<br />

pour son utilisation.<br />

Les différents postes de travail<br />

(ordinateurs) doivent être<br />

connectés à un même serveur<br />

pour faciliter les<br />

communications et les suivis.<br />

La plupart des plates-formes<br />

nécessitent d'avoir un serveur<br />

Internet dédié.<br />

15


Au vu de nombreux avantages qu’offre la solution plateforme et quand on sait qu’à<br />

court terme l’ensemble du Poste de Police Phytosanitaire sera doté d’une connexion Internet<br />

et Intranet, la solution la mieux adaptée au contexte semble être la plateforme de formation.<br />

La plateforme choisie est Ganesha 4. Elle permet à un service d’entreprise de mettre à<br />

la disposition des stagiaires des modules de formation ainsi que diverses fonctionnalités.<br />

Ganesha 4 est compatible AICC et SCORM.<br />

AICC est un acronyme pour Aviation Industry CBT Commitee ; ce groupe de travail<br />

issu des industriels de l’aéronautique propose des recommandations pour soutenir<br />

l’interopérabilité entre les plateformes, les outils et les ressources ; il existe trois situations<br />

d’interopérabilité :<br />

- établir une communication entre la plate-forme et les ressources pédagogiques ;<br />

- pouvoir installer les ressources sur différentes plates-formes ;<br />

- stocker, puis gérer les données de suivi du parcours des apprenants.<br />

SCORM est l’acronyme de Sharable Content Object Reference Model. Il s'agit d'un<br />

modèle de référence, issu du Département de la défense américaine, qui définit un "modèle de<br />

contenu" de formation diffusé par Internet. Cet ensemble de spécifications permet la<br />

réutilisation du contenu de formation Web, à travers divers environnements et produits, sous<br />

réserve que la plate-forme cible supporte le format SCORM. Il existe des tests permettant de<br />

savoir si on est compatible SCORM, mais il n'existe pas encore d'organisme indépendant de<br />

certification SCORM.<br />

Les avantages de Ganesha 4 sont nombreux : gratuité, open source, personnalisation<br />

de l’interface graphique, facilité d’installation et fonctionnement sur le disque dur de<br />

l’ordinateur ou sur Internet et Intranet.<br />

Configuration nécessaire pour Ganesha<br />

Cette plateforme fonctionne sous Linux, Windows et MacOs X.<br />

Serveur web<br />

PHP (version supérieure ou égale à 4)<br />

Base de données MySQL<br />

Fonctionnalités de Ganesha<br />

- forum ;<br />

- messagerie intégrée ;<br />

- chat ;<br />

16


- zone de dépôt de documents ;<br />

- gestion des contenus standardisés SCORM (Web service) et AICC ;<br />

- tracking et évaluation ;<br />

- suivi pédagogique ;<br />

- administration Web ;<br />

- réplication des contenus et de la base de données (national/local) avec Rsync ;<br />

- multilingue ;<br />

- multigroupe ;<br />

- personnalisation de la plateforme.<br />

A l’aide de WAMP5 qui est une plateforme de développement Web, Ganesha 4 a été<br />

installée sur l’ensemble des postes de travail (ordinateurs) du Poste de Police Phytosanitaire.<br />

Son fonctionnement est local et permet la mise à disposition du module de formation au<br />

niveau de chaque poste de travail.<br />

6.1.2 Identification des logiciels nécessaires à la production du module<br />

La production du module de formation sur la prévention des risques liés à l’utilisation<br />

et à la manipulation des pesticides nécessite certains logiciels :<br />

- WAMP server qui peut héberger en offline ou online une plateforme de formation ;<br />

- la plateforme Ganesha 4 pour l’implémentation du module de formation ;<br />

- Dreamweaver pour la personnalisation de la page d’accueil de Ganesha ;<br />

- PDF creator pour la création des textes au format PDF ;<br />

- Acrobat pour l’enregistrement des fichiers (extensions PDF) ;<br />

- Adobe Flash pour l’exécution du quiz qui accompagne chaque cours ;<br />

- le traitement de texte Ms Word pour la saisie des textes au format Word ;<br />

- Captimag pour la capture des écrans dans la présentation de divers écrans de<br />

l’environnement d’apprentissage.<br />

6.1.3 Conception du cours<br />

La structure d’accueil n’ayant pas de documents au format électronique sur la<br />

prévention des risques liés à la manipulation et à l’utilisation des pesticides, la conception du<br />

cours a nécessité le recensement des ressources (une recherche bibliographique et<br />

webographique), les médias à réaliser et la création des activités d’évaluation. Les ressources<br />

ci-dessous ont été consultées pour le montage de ce cours :<br />

- http://www.who.int/occupational_health/publications/en/pwh1fr.pdf ;<br />

17


- http://www.cancer.ca/ccs/internet/standard/0,3182,3172_372059_5403705_langId-<br />

fr,00.html ;<br />

- http://www.servicevie.com/02sante/Sante_hommes/Hommes18082003/hommes18<br />

082003.html ;<br />

- fr.wikipedia.org/wiki/Produits_phytosanitaires ;<br />

- http://www.info-pesticides.org/ ;<br />

- http://www.hc-sc.gc.ca/pmra-arla/francais/edutran/edutran-f.html.<br />

Le contenu pédagogique comprend donc un cours au format PDF et des activités<br />

(Quiz) sous forme de questions à choix multiples (QCM) avec animation flash.<br />

6.1.4 La production des scénarii (pédagogique et de formation)<br />

Ayant le cours qui sert de base au module d’autoformation, il a fallu produire les<br />

scénarii (pédagogique et de formation).<br />

Pour le scénario de formation, le processus a consisté à :<br />

- déterminer le public cible et les pré-requis ;<br />

- définir les objectifs de la formation, la méthode pédagogique, le mode de<br />

formation ;<br />

- estimer la durée de la formation.<br />

Différentes ressources (matérielles, humaines, pédagogiques) ont été identifiées pour<br />

la mise en œuvre du module d’autoformation. Les phases de la formation ont été déterminées<br />

et décrites. Chaque phase comporte les scénarii d’apprentissage et d’encadrement.<br />

Plusieurs étapes ont permis d’élaborer le scénario pédagogique :<br />

- la détermination de l’objectif du module, les différentes séquences, les acteurs<br />

et leurs rôles, les ressources pédagogiques et matérielles, le dispositif pédagogique et la<br />

durée ;<br />

- la scénarisation des séquences avec détermination des activités pédagogiques et<br />

leur déroulement, les ressources pédagogiques et matérielles, la durée de chaque séquence.<br />

Les différentes séquences sont accompagnées chacune d’un quiz sous forme de QCM.<br />

18


6.2 Les résultats obtenus<br />

6.2.1 Scénario de formation<br />

Tableau III : présentation générale du scénario de formation<br />

Titre, identification Prévention des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides<br />

Thème général de la<br />

Domaine scientifique : Sciences agronomiques et agricoles<br />

formation, discipline<br />

Discipline : Protection des végétaux<br />

Public cible Professionnels des sciences agronomiques et agricoles<br />

Pré requis Avoir le niveau minimum de technicien d’agriculture ou tout autre niveau<br />

équivalent<br />

Etre affecté dans un poste de police phytosanitaire<br />

Savoir utiliser les logiciels bureautiques.<br />

Buts et objectifs de la<br />

formation<br />

Objectif général :<br />

Former les apprenants sur les risques liés à l’utilisation et à la manipulation des<br />

pesticides.<br />

Objectifs spécifiques :<br />

- recycler les professionnels dans l’utilisation des pesticides ;<br />

- renforcer les capacités d’intervention des apprenants dans la supervision des<br />

traitements phytosanitaires ;<br />

- donner la possibilité aux professionnels de se former tout en étant sur place.<br />

Contexte :<br />

Cette formation est une grande première pour un service de l’Etat, car les<br />

formations sont généralement organisées en présentiel. Mais le personnel du<br />

Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala a un volume de travail<br />

important qui représente une véritable contrainte pour les formations totalement<br />

dispensées en présentiel. D’où l’idée de faire appel à la nouvelle pédagogie<br />

ouverte à distance capable de concilier la formation avec les activités<br />

professionnelles.<br />

Ce module de formation intervient dans un contexte où la majorité des agents des<br />

sociétés de traitements phytosanitaires ne semble pas se préoccuper des risques<br />

liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides.<br />

Les contrôleurs phytosanitaires qui sont chargés de superviser ces différents<br />

traitements ont le devoir d’insister sur les précautions à prendre lors de<br />

l’utilisation des pesticides. Pour être efficaces, ils devraient disposer de<br />

l’information nécessaire. D’où l’importance du module d’autoformation qui sera<br />

mis à leur disposition.<br />

Pour la mise en œuvre de cette formation, il sera fait appel aux TICE<br />

(Technologies de l’Information et de la Communication liée à l’Enseignement).<br />

Le Poste de Police Phytosanitaire dispose de huit ordinateurs PC multimédia et<br />

d’une connexion Internet à haut débit au niveau de la Cellule Centrale, mais les<br />

19


démembrements du poste ne sont pas encore connectés au système Internet ;<br />

cependant, dans la perspective du guichet unique électronique, il existe un projet<br />

visant à doter le PPP d’un système d’Intranet avec des passerelles vers Internet.<br />

Méthode pédagogique La méthode pédagogique privilégiée est la méthode expositive associée à la<br />

méthode démonstrative avec une descente sur le terrain.<br />

Mode de formation C’est une autoformation tutorée. En majorité, la formation est individuelle, mais<br />

lors de la phase de présentation et de la descente sur le terrain les apprenants sont<br />

regroupés.<br />

La formation se fera de façon synchrone et asynchrone.<br />

L’autoformation est tutorée par un professionnel expérimenté du Ministère en<br />

charge de l’agriculture. C’est un tutorat asynchrone et synchrone. En cas de<br />

difficulté pendant l’apprentissage, l’apprenant peut faire appel à un tuteur qui<br />

intervient à travers des outils tels que le mail, le téléphone, le chat et le forum.<br />

Durée estimée La formation dure 9 heures 30 minutes. A la fin de l’apprentissage, les apprenants<br />

obtiennent les certificats de fin de stage.<br />

Résumé du scénario Le scénario de formation se déroule en 2 phases.<br />

La première phase qui est le lancement de la formation concerne la présentation<br />

du module d’autoformation. Elle se fait en mode présentiel avec tous les<br />

apprenants qui reçoivent les informations nécessaires sur le module<br />

d’autoformation et l’environnement d’apprentissage.<br />

Les identifiants et mots de passe sont communiqués aux différents participants à<br />

la formation qui sont appelés à découvrir l’environnement d’apprentissage et à<br />

s’y familiariser.<br />

Au cours de ce regroupement, les apprenants sont également appelés à poser un<br />

maximum de questions.<br />

La 2 ème phase est consacrée au module d’autoformation proprement dit. Les<br />

apprenants sont inscrits. Cette phase comprend les cours, les évaluations<br />

formatives et une descente sur le terrain. Les apprenants seront répartis en<br />

groupes et assisteront à une séance de traitement phytosanitaire. Lors de cette<br />

descente sur le terrain, ils auront l’occasion de noter les points forts et faibles qui<br />

seront consignés dans un rapport adressé au formateur/tuteur.<br />

Mots clés pour Scénario, FOAD, Risques, Pesticides<br />

indexation<br />

Auteur Emmanuel NGOI – engoi2000@yahoo.fr<br />

Date de publication<br />

et/ou dernière mise à<br />

jour.<br />

Publication :<br />

Mise à jour le 25/03/2008<br />

20


Tableau IV : mise en œuvre du scénario de formation<br />

Ressources matérielles Côté apprenant :<br />

Connexion Intranet et Internet<br />

Ordinateur multimédia PC avec casque et micro<br />

Webcam<br />

Téléphone portable<br />

Plateforme Ganesha<br />

Côté tuteur :<br />

Connexion Intranet et Internet<br />

Ordinateur multimédia PC avec casque et micro<br />

Webcam<br />

Téléphone portable<br />

Plateforme Ganesha<br />

Ressources humaines - Responsable de la formation<br />

- Le formateur/tuteur responsable du module d’autoformation<br />

Le formateur/tuteur est un professionnel expérimenté du MINA<strong>DE</strong>R<br />

En cas de problème informatique, une intervention d’un technicien<br />

informatique du GUCE ou de la Cellule informatique du MINA<strong>DE</strong>R sera<br />

requise.<br />

Ressources pédagogiques Documents en ligne<br />

Quiz d’évaluation<br />

Phases Phase 1 : lancement de la formation<br />

Phase 2 : Module d’autoformation<br />

6.2.1.1 Description des phases du scénario de formation<br />

PHASE 1<br />

Titre Lancement de la formation<br />

Objectifs Description du processus de formation<br />

Durée 4 heures<br />

Tableau V : scénario d’apprentissage de la phase 1<br />

Activité Présentation générale du processus de formation,<br />

Présentation de l'équipe pédagogique et des participants<br />

Déroulement de L’activité principale de cette phase se déroule en mode présentiel.<br />

l'activité<br />

Les organisateurs du module d’autoformation font une présentation des différents<br />

participants et du programme de formation.<br />

Les apprenants prennent connaissance des différents documents et se familiarisent<br />

avec l’environnement de formation.<br />

21


Le formateur/tuteur s'assure que les apprenants maîtrisent le fonctionnement de<br />

l’environnement d’apprentissage et leur donne les consignes pour le bon déroulement<br />

de la formation.<br />

Les identifiants et mots de passe sont communiqués aux apprenants qui sont appelés<br />

à rejoindre l’environnement de formation.<br />

Au cours de cette activité, les apprenants pourront poser les questions qu’ils jugent<br />

nécessaires.<br />

Pré requis Chaque apprenant reçoit une invitation pour participer à la séance de formation.<br />

Ressource<br />

pédagogique<br />

Ressources<br />

matérielles<br />

Une fiche d’information est remplie par les apprenants qui précisent l’adresse<br />

électronique, l’identifiant skype et leur numéro de téléphone. Les attentes des<br />

apprenants sont également fournies dans cette fiche.<br />

Ordinateur multimédia PC<br />

Vidéo projecteur<br />

Tableau VI : scénario d'encadrement de la phase 1<br />

Rôle du formateur/tuteur Présenter les différents documents de la formation et l’environnement<br />

d’apprentissage.<br />

Motiver les apprenants pour qu’ils participent activement à la présentation de la<br />

formation.<br />

S'assurer que les apprenants ont bien intégré les consignes.<br />

Répondre aux questions des apprenants.<br />

Rôle du système Permettre l’implémentation du cours<br />

Faciliter la prise de contact<br />

Mettre en relation les apprenants<br />

PHASE 2<br />

Titre Module d’autoformation : Prévention des risques liés à l’utilisation et à la<br />

manipulation des pesticides<br />

Objectifs Appliquer les précautions nécessaires lors de l’utilisation et de la manipulation des<br />

pesticides ;<br />

Savoir interpréter les principaux symboles inscrits sur les pesticides ;<br />

Etre capable de superviser les traitements phytosanitaires en tenant compte de la<br />

sécurité<br />

Durée 5 h 30 mn<br />

22


Tableau VII : scénario d’apprentissage de la phase 2<br />

Activités Module d’autoformation sur la prévention des risques et les précautions à prendre<br />

lors de l’utilisation et de la manipulation des pesticides.<br />

Déroulement de Les apprenants sont invités à :<br />

l'activité<br />

s’inscrire au module d’autoformation ;<br />

lire les cours qui concernent les thèmes suivants : définition des pesticides,<br />

toxicité, intoxications, transport et stockage des pesticides,<br />

mélange/remplissage des pesticides, équipement de protection individuelle,<br />

premiers secours en cas d’intoxications et précautions à prendre ;<br />

faire appel au tuteur en cas de difficultés ;<br />

réaliser une évaluation formative à la fin de chaque séquence ;<br />

assister sur le terrain à un traitement phytosanitaire et noter les points forts et<br />

faibles qui seront consignés dans un rapport ;<br />

adresser le rapport au tuteur.<br />

Pré requis Avoir effectué la première phase de la formation.<br />

Ressources<br />

Documents implémentés dans la plateforme<br />

pédagogiques<br />

Eléments bibliographiques et url pour approfondir les contenus<br />

Quiz d’évaluation en ligne.<br />

Ressources<br />

Ordinateur PC multimédia avec logiciel WAMP server<br />

matérielles<br />

Plateforme Ganesha (connectée à Intranet ou Internet avec la mise en place du<br />

système d’information du PPP)<br />

Casque et micro<br />

Webcam<br />

Blouses<br />

Bottes<br />

Masques<br />

Tableau VIII : scénario d’encadrement de la phase 2<br />

Rôle du responsable Veiller au bon déroulement de la formation et assurer son organisation pédagogique<br />

de la formation<br />

Rôle du<br />

Proposer son cours pour l’implémentation dans la plateforme<br />

formateur/tuteur Motiver et impliquer les apprenants,<br />

Accompagner les apprenants lors de la descente sur le terrain<br />

Aider à concrétiser les relations collaboratives entre les équipes et entre les<br />

apprenants, en fonction de leurs points communs ou au contraire de leurs<br />

complémentarités, etc.<br />

S'assurer que les apprenants ont bien intégré les consignes.<br />

Rôle du système Permettre la lecture des cours<br />

Faciliter la prise de contact et la réalisation des activités<br />

23


6.2.1.2 Note de l’auteur<br />

Ce scénario de formation a été conçu dans le cadre de la réalisation d’un module<br />

d’autoformation sur la prévention des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des<br />

pesticides.<br />

Ce module d’autoformation fait partie d’une série de modules de formation qui<br />

pourraient être réalisés sur les thèmes suivants :<br />

- principes, applications et importance de l’inspection phytosanitaire ;<br />

- importance, équipement et activités d’une station de quarantaine végétale ;<br />

- principes, applications et importance de la législation phytosanitaire au<br />

Cameroun ;<br />

- situation des nuisibles des produits agricoles en stockage et leur mode<br />

d’infestation ;<br />

- technique de traitement des produits agricoles emmagasinés ;<br />

- échantillonnage et hygiène des entrepôts des produits agricoles stockés ;<br />

- les nouveaux organismes nuisibles des cultures et des stocks introduits en Afrique<br />

ces 25 dernières années.<br />

Ce module d’autoformation constitue une première expérience en formation ouverte et<br />

à distance dans une organisation gouvernementale au Cameroun et dans la sous région<br />

concernant le domaine de la protection des végétaux.<br />

Les activités en mode synchrone et asynchrone ont été envisagées dans la conception<br />

de ce scénario. Les TIC sont au centre de cette formation.<br />

Tableau IX : scénario pédagogique<br />

6.2.2 Scénario pédagogique<br />

Titre Module d’autoformation : Prévention des risques liés à l’utilisation et à la<br />

manipulation des pesticides<br />

Objectif Les objectifs de ce module sont de permettre à l’apprenant de :<br />

Appliquer les précautions nécessaires lors de l’utilisation et de la manipulation des<br />

pesticides ;<br />

Savoir interpréter les principaux symboles inscrits sur les emballages des pesticides ;<br />

Etre capable de superviser les traitements phytosanitaires en tenant compte de la<br />

sécurité.<br />

Séquences Séquence 1 : Introduction-Conception d’un pesticide-Les constituants du pesticide<br />

24


Séquence 2 : Toxicité et intoxications-Interventions d’urgence<br />

Séquence 3 : Transport et entreposage des pesticides<br />

Séquence 4 : Mélange et remplissage des pesticides-Application-Equipements de<br />

protection individuelle<br />

Acteurs Formateur/tuteur<br />

apprenants<br />

Rôles Formateur/tuteur<br />

Ressources<br />

pédagogiques<br />

Ressources<br />

matérielles<br />

Séquence 5 : Nettoyage et entretien du matériel- Conclusion<br />

Il implémente le cours dans l’environnement d’apprentissage ;<br />

Donne des liens vers d’éventuels sites correspondant à des ressources pédagogiques ;<br />

Répond aux différentes questions des apprenants ;<br />

Anime et veille au bon déroulement du cours ;<br />

Suit et accompagne les apprenants dans les différentes activités qu’ils auront à<br />

réaliser.<br />

Le formateur/tuteur est un professionnel du MINA<strong>DE</strong>R ayant une expérience dans la<br />

protection des végétaux.<br />

Apprenants<br />

Prennent connaissance des différents documents du module ;<br />

Posent les questions pour mieux comprendre le cours ;<br />

Participent activement à la formation en réalisant les activités demandées ;<br />

Faire le point avec le formateur/tuteur à la fin de chaque séquence.<br />

Cours implémentés dans la plateforme Ganesha ;<br />

Url relatifs au thème du module ;<br />

Eléments bibliographiques.<br />

Plateforme implémentée en local (offline) dans un premier temps sur les différents<br />

ordinateurs PC du poste de police phytosanitaire grâce au logiciel WAMP server ;<br />

puis connexion à Intranet ou Internet avec la mise en place du système d’information<br />

du PPP<br />

Téléphones portables ;<br />

Casque et micro ;<br />

Webcam<br />

Dispositif<br />

Outils de communication asynchrone et synchrone<br />

Autoformation à distance tutorée<br />

pédagogique Communication synchrone et asynchrone<br />

Lieux Après la présentation de la formation, les cours se déroulent sur une plateforme.<br />

Durée 5 h 30 mn<br />

25


6.2.3 Story board du module d’autoformation<br />

Après la production des scenarii pédagogique et de formation, il est important de faire<br />

une présentation très sommaire du story board qui permet d’avoir une idée sur le contenu et le<br />

déroulement d’un certain nombre d’activités pédagogiques. Le story board est en fait un<br />

document dans lequel le concepteur pédagogique décrit, écran par écran, le contenu et le<br />

déroulement de chaque activité pédagogique. Ce document, après validation par le<br />

commanditaire, sert généralement de référence unique pour les médiatiseurs.<br />

Le module de formation implémenté sur la plateforme Ganesha 4 comporte un certain<br />

nombre d’écrans pour les différents acteurs impliqués dans la formation. La présentation de<br />

ces écrans n’est pas exhaustive.<br />

Ecran d’accueil de la plateforme Ganesha<br />

Il a été personnalisé avec la couleur et le logo du Poste de Police Phytosanitaire. Les<br />

acteurs du module de formation sont invités à introduire leur identifiant et mot de passe<br />

attribués par l’administrateur de la plateforme pour accéder au module de formation.<br />

Il faut rappeler que l’administrateur a pour rôle d’installer et d’assurer la maintenance<br />

du système. Il gère les accès et les droits des uns et des autres et intervient également dans la<br />

création des liens avec les systèmes d’information externes (scolarité, ressources<br />

pédagogiques, etc.)<br />

Ecran d’accueil de l’environnement d’apprentissage<br />

Selon qu’on est administrateur de la plateforme, formateur/tuteur ou apprenant, on a<br />

un écran d’accueil avec un certain nombre de liens. Pour l’apprenant et le formateur/tuteur,<br />

les fonctionnalités suivantes sont toujours présentes : tableau de bord, messagerie, forum, chat<br />

et documents. La page d’accueil de l’administrateur comprend les fonctionnalités ci-après :<br />

administration, configuration et gestion des droits.<br />

Autres écrans pour les différents acteurs du module de formation<br />

L’apprenant dispose d’autres écrans pour :<br />

- lire les mails ;<br />

- participer au forum ou au chat ;<br />

- prendre connaissance des documents déposés sur la plateforme ;<br />

- réaliser le quiz ;<br />

- visionner le résultat final du quiz.<br />

26


Certains écrans permettent au formateur/tuteur de gérer une partie de son activité et<br />

d’avoir des informations sur :<br />

- le nombre de groupes d’apprenants et de connexion ;<br />

- les news des groupes d’apprenants ;<br />

- la gestion du planning ;<br />

- les sessions de formation.<br />

Dans le contexte de ce module de formation, le formateur/tuteur joue également le<br />

rôle d’intégrateur ; tout comme l’apprenant, il a accès aux mails, forum, chat et documents<br />

déposés sur la plateforme.<br />

Quant à l’administrateur, l’environnement qui lui est dédié comporte plusieurs écrans<br />

relatifs au droit d’administration (société, agence, groupe, apprenant, formateur,<br />

administrateur, domaine/Matière, séquence, module, parcours, réservation, inscription,<br />

importer série/questions…).<br />

Après la présentation des actions entreprises et les résultats obtenus, il est opportun<br />

d’aborder le chapitre suivant qui concerne l’analyse critique.<br />

27


7. ANALYSE CRITIQUE<br />

7.1 Conception du cours<br />

Le format choisi pour les notes de cours est le format PDF (Portable document File).<br />

C’est un format qui permet de reproduire à la manière d’une photographie tout document et de<br />

le diffuser sous la forme d’un fichier portant une extension PDF. Les apprenants pourront<br />

consulter ce fichier grâce à un utilitaire gratuit (Adobe Reader).<br />

Cependant, il faut noter que l’encodage HTML 26 permet de formater l’information qui<br />

peut être accessible par le réseau, mais HTML est peu approprié pour des documents<br />

volumineux tels que les notes de cours.<br />

Les contenus pédagogiques numériques sont extrêmement importants dans la FOAD.<br />

Ces contenus représentent un investissement financier important ; ils nécessitent d’une part,<br />

une réécriture des contenus présentiels vers la distance, et d’autre part une scénarisation<br />

pédagogique spécifique, une médiatisation pour la mise en ligne (développement en format<br />

html, PDF, flash, audio, vidéo…). La création de ces contenus requiert la constitution d’une<br />

équipe et non un seul acteur. Car un seul individu ne saurait avoir autant de compétences à<br />

savoir, être compétent sur le plan pédagogique que technique (informaticien, développeur<br />

web, infographiste et chef de projet).<br />

Des approches peuvent être adoptées pour la création des contenus pédagogiques<br />

numériques : l’appel d’offre pour la création ou la mise en place d’un projet de gestion des<br />

contenus. Le PPP pourrait également se mettre en réseau avec des organisations telles que la<br />

FAO qui dispose des ressources pédagogiques en ligne à travers la plateforme EASYPOL.<br />

.<br />

7.2 Mise en œuvre du module de formation<br />

Le module de formation est implémenté sur Ganesha 4. Cette plateforme de formation<br />

est installée sur l’ensemble des ordinateurs du Poste de Police Phytosanitaire.<br />

Avec un fonctionnement local sans connexion à un serveur externe, la plateforme<br />

Ganesha 4 ne peut pas être utilisée de façon optimale. En l’absence d’un serveur externe, il est<br />

difficile qu’un utilisateur change d’ordinateur sans se réinscrire ; de même les<br />

communications et les suivis ne sont possibles qu’avec une même base de données, or pour<br />

26 HTML (Hyper Text Mark-up Language) est un langage permettant la lecture de documents sur Internet à partir<br />

de machines différentes, grâce au protocole http qui favorise l’accès via le réseau à des documents repérés par<br />

une adresse unique appelée URL<br />

28


l’instant il y a autant de bases de données que de postes de travail (ordinateurs) où est installé<br />

WAMP5 avec Ganesha 4.<br />

La mise en place très prochainement du système d’information du Poste de Police<br />

Phytosanitaire (Fig.) permettra l’hébergement de la plateforme Ganesha 4 sur Internet ou<br />

Intranet. Les acteurs du module de formation pourront alors avoir accès à cette plateforme à<br />

partir d’un URL (Uniform Ressource Locator est un format de nommage universel pour<br />

désigner une ressource sur Internet) du réseau Internet ou Intranet qui occupe une place<br />

importante dans l’ingénierie des connaissances.<br />

Le système d’information du PPP utilisera en principe les standards clients-serveurs<br />

d’Internet (protocoles TCP/IP), exemples les navigateurs Internet (protocole http) et les<br />

serveurs Web (protocole http).<br />

Avant de lancer la première phase du module d’autoformation, il sera procédé au test<br />

de fonctionnement de la plateforme et du dispositif de formation en général :<br />

• En offline bien que certaines fonctionnalités telles que le chat ne soit pas<br />

opérationnel, une simulation du fonctionnement de la plateforme Ganesha sera<br />

effectuée avec un groupe restreint de contrôleurs phytosanitaires.<br />

• En mode online avec la mise en place du système d’information du Poste de<br />

Police Phytosanitaire, le dispositif de formation sera testé.<br />

Un calendrier pour la mise en œuvre du module de formation sera élaboré en<br />

collaboration avec le chef de Poste de Police Phytosanitaire.<br />

29


Fig. 1 : système d’information du Poste de Police Phytosanitaire<br />

Extranet<br />

Serveur Extranet<br />

Réseau local<br />

Internet<br />

Serveur Internet<br />

Proxy pare-feu<br />

Serveur Intranet<br />

Station d’interface GUCE Plateforme du<br />

GUCE<br />

Système d’information<br />

du Poste de Police<br />

Phytosanitaire<br />

30


Intranet repose généralement sur une architecture à trois niveaux composés de : clients<br />

(navigateur Internet généralement), un ou plusieurs serveurs d’application, un serveur de base<br />

de données. La plateforme Ganesha 4 sera installé sur un serveur du PPP et accessible à partir<br />

d’un URL qui sera défini ultérieurement. Le réseau Intranet de la structure d’accueil<br />

possédera plusieurs clients (les ordinateurs du même réseau).<br />

Le futur système d’information du PPP pourrait être la base d’un partenariat entre le<br />

MINA<strong>DE</strong>R, les structures de formation, le Conseil Phytosanitaire Interafricain et la FAO avec<br />

pour objectif la formation des contrôleurs phytosanitaires.<br />

Les informations issues du module de FOAD expérimenté au Poste de Police<br />

Phytosanitaire du port de Douala pourraient être mises à profit par le Ministère en charge de<br />

l’agriculture pour la mise en œuvre d’un projet de FOAD. Une réflexion peut se développer<br />

autour d’un projet de formation ouverte et à distance des inspecteurs phytosanitaires ; le<br />

parcours de formation devrait s’insérer dans le système Licence-Master-Doctorat ; un<br />

partenariat pourrait se développer entre le MINA<strong>DE</strong>R, le CARFOP (Centre Africain de<br />

Recherche et Formation Phytosanitaire), les institutions de formation extérieures, les bailleurs<br />

de fonds nationaux et internationaux. Le PPP pourrait être intégré comme site pilote du projet.<br />

A l’instar du Ministère français de l’agriculture qui a mis en place le Centre National<br />

de Promotion Rurale (http://www.cnpr.fr) qui offre un service public de formation à distance<br />

pour la qualification professionnelle, la promotion sociale et le développement rural, un projet<br />

de FOAD pourrait être élaboré par le Ministère de l’agriculture et du Développement Rural.<br />

La conception d’éventuels projets du MINA<strong>DE</strong>R devrait respecter certaines étapes :<br />

analyse du contexte, analyse des besoins, choix de la stratégie de formation, analyse des<br />

coûts, et enfin l’évaluation de la formation en cours d’exécution. Ces projets nécessiteront<br />

certainement des ressources humaines, financières, matérielles et logicielles. Concernant<br />

spécifiquement les ressources humaines, en plus des ressources ordinaires (formateurs,<br />

administratifs, techniciens), on aura besoin de nouvelles ressources tels que : les concepteurs<br />

pédagogiques, les réalisateurs multimédia, experts en contenus, les ingénieurs de formation,<br />

les ingénieurs pédagogiques, les ingénieurs pédagogiques multimédia, les consultants en<br />

formation, les formateurs, tuteurs, etc.<br />

7.3 Scénarii (pédagogique et de formation)<br />

Le scénario est un outil qui se révèle particulièrement important lors de la conception<br />

d’une formation car il offre l’opportunité de déterminer les activités d’apprentissage qui<br />

seront proposées et de définir leur articulation dans le dispositif (scénario d’apprentissage) ;<br />

31


mais également de décrire les actions qui seront menées par les différents acteurs, formateurs<br />

ou apprenants (scénario d’encadrement).<br />

L’efficacité des activités d’apprentissage proposées dans le cadre de ce module de<br />

formation tient non seulement sur la pertinence avec laquelle les activités ont été choisies<br />

mais également sur la qualité du soutien humain offert aux apprenants durant la formation (le<br />

formateur/tuteur est un cadre expérimenté du Ministère en charge de l’agriculture). Les<br />

interventions du formateur/tuteur sont de types réactif et proactif.<br />

Le module de formation s’appuie sur un scénario chronologique d’activités réparties<br />

en 2 phases (la phase de lancement de la formation et le module d’autoformation proprement<br />

dit). La fonction de chacune d’entre elles a pour rôle de guider le groupe d’apprenants vers la<br />

concrétisation de l’objectif commun qui est de former les apprenants sur la prévention des<br />

risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides.<br />

Le scénario d’apprentissage mis au point à l’occasion de ce module de formation se<br />

caractérise par une certaine souplesse dans l’évolution de la formation ponctuée par une<br />

période charnière entre la première et la deuxième phase. La première phase du module<br />

permet aux apprenants de développer les compétences de base afin de faciliter leur navigation<br />

dans l’environnement d’apprentissage.<br />

Dans le scénario d’encadrement, les fonctions assumées par le formateur/tuteur sont<br />

des fonctions classiques de la FOAD (inscrire les apprenants, réguler le passage d’une<br />

séquence à l’autre).<br />

Le passage d’une séquence du module à l’autre se décide pour l’ensemble des<br />

apprenants. Il est difficile d’adapter le parcours de chaque participant selon le rythme propre.<br />

Cependant les apprenants peuvent approfondir certains aspects du cours à leur guise. Ils ont la<br />

latitude d’éviter les pertes de temps sur les aspects mieux connus de la formation.<br />

Le scénario prévoit que certains participants parmi les apprenants assument le rôle de<br />

rédacteur à l’occasion de la réalisation du rapport.<br />

L’essentiel de la formation se fait en dehors de la présence du formateur/tuteur. Les<br />

objectifs et le déroulement du module de formation sont contractualisés au début avec les<br />

apprenants (la 1 ère phase du module). Excepté la descente sur le terrain, la deuxième phase se<br />

déroule sur la plateforme qui permet le suivi des apprenants.<br />

Ce module permet à l’apprenant de participer à son propre devenir éducatif. Il ne s’agit<br />

pas d’une indépendance mais d’une autonomisation par prise de conscience, le leitmotiv est<br />

alors « se former par soi-même et non se former tout seul ». Cette autoformation se joue dans<br />

32


l’interdépendance. D’où les échanges qui existeront entre apprenants et les interventions d’un<br />

formateur/tuteur chargé de suivre ces apprenants et de répondre à leurs préoccupations.<br />

Le dispositif de formation présente une certaine interactivité. Les acteurs de la<br />

formation pourront être en contact à travers le téléphone, le courrier électronique, le forum ou<br />

le chat. Les contacts entre les apprenants se feront essentiellement à travers les fonctionnalités<br />

de la plateforme Ganesha 4. L’un des facteurs de réussite de la formation est l’appropriation<br />

par les différents acteurs de l’utilisation de cette plateforme.<br />

La modalité de cette FOAD est du type mixte présentiel-distanciel. Les regroupements<br />

et les phases à distance sont alternés. L’apprentissage se fera avec double tutorat (synchrone<br />

et asynchrone). Dans la première phase de la formation, le présentiel prépare le distanciel. Il<br />

s’agit d’amorcer le processus d’apprentissage, de contractualiser la formation entre le PPP et<br />

les contrôleurs phytosanitaires, d’expliquer le fonctionnement de la formation et du dispositif.<br />

Le double tutorat se fera en grande partie avec les outils de communication de la<br />

plateforme. Le tutorat asynchrone utilisera les outils suivants :<br />

• Le courrier électronique : échanges de messages à travers la messagerie.<br />

• Le forum de discussion : échanges sur un thème relatif au module de<br />

formation.<br />

Le tutorat synchrone est une modalité d’échange d’information en temps réel. Il<br />

fonctionnera avec l’outil chat encore appelé babillard qui favorisera les échanges de messages<br />

écrits (en temps réel). Mais il existe d’autres outils de communication synchrone telle que la<br />

visioconférence ou classe virtuelle qui se fait à partir de l’ordinateur ; le formateur et les<br />

apprenants sont en communication orale et à travers l’image animée.<br />

7.4 Comparaison avec d’autres modules d’autoformation<br />

Comme d’autres modules d’autoformation tels que ceux développés par le projet<br />

openoffice.org, le centre de formation de la profession bancaire, le CIRAD (Centre<br />

International de Recherche Agronomique pour le Développement), ce module destiné aux<br />

contrôleurs phytosanitaires s’organise autour de trois constituants :<br />

- le système d’entrée présentant le cours et prenant en charge la gestion des flux<br />

d’apprenants à l’entrée du module ;<br />

- le système d’apprentissage contenant les activités d’apprentissage ;<br />

- le système de sortie ayant en charge la gestion des flux d’apprenants à la sortie du<br />

module par une évaluation.<br />

33


de critères.<br />

Il présente également les caractéristiques similaires aux autres modules<br />

d’autoformation :<br />

- projet individuel ;<br />

- contrat pédagogique ;<br />

- développement des compétences de base ;<br />

- tutorat par un formateur/tuteur ;<br />

- environnement ouvert et à distance ;<br />

- alternance de l’individuel et du collectif.<br />

7.5 Les choix opérés<br />

Au cours de ce stage, différents choix ont été opérés en fonction d’un certain nombre<br />

• Les normes<br />

Les normes AICC et SCORM permettent de développer les ressources modulables et<br />

une certaine interopérabilité.<br />

En effet, il existe plus de 100 plateformes de production et de gestion de produits de<br />

formation en ligne, dès lors les normes s’affirment comme une nécessité. Le respect de ces<br />

normes a pour avantages de :<br />

- faciliter la création, l’adaptation et la mise à jour du contenu en ligne ;<br />

- permettre le développement de nouvelles applications utilisant le contenu standard<br />

développé ;<br />

- faciliter l’adoption de la e-formation en faisant que les choix technologiques ne<br />

soient pas une contrainte qui limite le contenu accessible ;<br />

- accélérer l’implantation de la FOAD en permettant l’accessibilité à un maximum<br />

d’offres ;<br />

- favoriser le développement de contenus en leur garantissant une large diffusion.<br />

• La méthode pédagogique<br />

La méthode démonstrative utilisée lors de la descente sur le terrain permet à l’apprenant de<br />

vivre en grandeur nature les problèmes liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides et<br />

d’entrevoir les solutions allant dans le sens de la prévention des risques.<br />

34


• Les technologies<br />

Les média aux formats PDF et HTML ont été privilégiés pour le format des outils de<br />

production. Le souci a été de ne pas surcharger la future bande passante avec des éléments<br />

multimédia, en particulier les animations. D’autres formats seront introduits à court terme<br />

quand les acteurs du module se seront appropriés l’utilisation des TICE.<br />

La plateforme Ganesha 4 a été choisie parce que c’est un LMS (Learning<br />

Management System) adapté à la formation dans les organisations privées et publiques. Il est<br />

gratuit et « open source ». Ce LMS comporte diverses fonctionnalités permettant de gérer<br />

efficacement une FOAD dans une structure telle que le Poste de Police Phytosanitaire du port<br />

de Douala. Le code source de Ganesha 4 respecte les normes AICC et SCORM.<br />

7.6 Les compétences acquises et mobilisées pendant le stage<br />

Pour atteindre l’objectif principal du stage qui était de concevoir un module<br />

d’autoformation susceptible de faciliter le recyclage des contrôleurs phytosanitaires sur un<br />

thème précis, diverses compétences ont été nécessaires. Il s’agit principalement des<br />

compétences sur :<br />

- la conduite et l’encadrement des projets de formation multimédia ;<br />

- la maîtrise des outils et techniques pour la mise en œuvre de la FOAD ;<br />

- la capacité à scénariser un module à partir d’un thème précis ;<br />

- l’expérience et la connaissance du secteur de la police phytosanitaire ;<br />

- la compréhension des problèmes de la FOAD dans le contexte phytosanitaire.<br />

Ce stage a été fortement influencé par les enseignements reçus à l’Université des<br />

Sciences et Technologies de Lille 1. Les connaissances ci-dessous ont été très utiles dans<br />

l’analyse de la demande de la structure d’accueil, le traitement de cette demande et la<br />

proposition de solution :<br />

- les dispositifs et modalités de formation ;<br />

- l’état de l’art, les références et les solutions ;<br />

- les parcours et la gestion des publics ;<br />

- les méthodes pédagogiques, l’articulation entre les contenus, les activités, les objectifs<br />

et les modalités ;<br />

- les scénarii ;<br />

- le choix des média et supports ;<br />

- l’architecture informatique, réseaux et outils.<br />

35


7.7 Les attentes des différents partis<br />

Les résultats du présent stage se rapprochent des attentes des différents partis (Poste de<br />

Police Phytosanitaire du port de Douala, stagiaire, université).<br />

• Pour le Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala<br />

L’objectif majeur a été réalisé, il s’agissait de voir si le stagiaire est capable de<br />

répondre à la demande du PPP en proposant une solution qui permet la mise en place d’un<br />

module de formation sur la prévention des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des<br />

pesticides. Le module de formation implémenté sur Ganesha 4 est la preuve que le stagiaire a<br />

su sélectionner et mettre en œuvre les méthodes adéquates permettant la conception de cette<br />

formation ouverte et à distance commandée par le Poste de Police Phytosanitaire du port de<br />

Douala.<br />

• Pour le stagiaire<br />

La rédaction d’un mémoire de fin d’étude constitue l’étape ultime du cursus de<br />

formation du stagiaire inscrit au programme de Master M2 en ingénierie pédagogique<br />

multimédia de l’Université des Sciences et Technologies de Lille 1.<br />

Le présent mémoire est donc l’aboutissement logique d’un stage effectué au Poste de<br />

Police Phytosanitaire du port de Douala au cours duquel le stagiaire a pu acquérir une<br />

meilleure compréhension des problèmes de la FOAD dans le contexte phytosanitaire.<br />

• Pour l’Université<br />

Il était question de voir si le stagiaire est capable de mobiliser les savoirs théoriques,<br />

des références méthodologiques et de relier certains problèmes rencontrés dans la situation<br />

particulière à laquelle il a été confronté avec d’autres situations analogues.<br />

Les compétences mobilisées et acquises pendant le stage montre que le stagiaire se<br />

situe en droite ligne des attentes de l’Université des sciences et Technologies de Lille 1.<br />

36


8. CONCLUSION<br />

Ce stage a été l’occasion d’apporter une réponse à une commande du PPP en<br />

concevant un module de formation ouverte et à distance. La solution qui a été proposée est<br />

opérationnelle et peut être mise en œuvre dès que l’infrastructure technologique le permet. La<br />

mise en place à court terme du système d’information du PPP est un facteur accélérateur de la<br />

mise en œuvre de ce module d’autoformation ; il est le premier d’une série de modules qui<br />

devraient constituer à l’avenir un parcours ou cursus de formation pour le personnel du Poste<br />

de Police Phytosanitaire. Pour la réalisation d’autres modules de formation, il est nécessaire<br />

que le PPP se mette en réseau avec d’autres institutions. Cette mise en commun des<br />

compétences devrait renforcer l’efficacité des différents projets.<br />

La mise en place d’Intranet et d’Internet pourrait booster la formation des contrôleurs<br />

phytosanitaires. Le PPP qui expérimente ce module de formation ouverte et à distance<br />

pourrait servir de site pilote dans un éventuel projet de FOAD du MINA<strong>DE</strong>R. Un partenariat<br />

pourrait même s’établir entre le MINA<strong>DE</strong>R, l’Agence National des Technologies de<br />

l’Information et de la Communication, les structures de formation et la FAO pour les offres de<br />

formation ouverte et à distance.<br />

Au delà du domaine agricole, l’introduction des TICE dans la formation au Cameroun<br />

pourrait doper ce secteur d’activité et créer de nombreux emplois. De nouveaux métiers<br />

pourraient alors apparaître : les concepteurs pédagogiques, les réalisateurs multimédia,<br />

experts en contenus, les ingénieurs de formation, les ingénieurs pédagogiques, les ingénieurs<br />

pédagogiques multimédia, les consultants en formation, les formateurs, tuteurs, etc. Mais les<br />

TICE ne sont pas sans conséquences ; ils apportent de nombreuses dépenses : achat de<br />

matériel, consommables, maintenance, formation des formateurs, etc. Aux inégalités<br />

habituelles d’acquisition des savoirs et des compétences, les TICE pourraient ajouter une<br />

autre, celle de la maîtrise de l’outil informatique. Elles pourraient déstabiliser l’ensemble du<br />

système de formation si leur introduction n’est pas maîtrisée.<br />

Au terme de ce stage, il est souhaitable qu’un dispositif de formation ouverte et à<br />

distance soit mis en place au MINA<strong>DE</strong>R pour la formation des inspecteurs phytosanitaires. Il<br />

est important que les structures de la quarantaine végétale disposent des cadres de haut niveau<br />

pour optimiser leur travail. Mais au-delà de ce projet, le MINA<strong>DE</strong>R et d’autres départements<br />

ministériels et organisations devraient s’approprier les TICE pour profiter de nombreuses<br />

opportunités qu’elles offrent.<br />

37


• Anéma-Ganesha<br />

9. BIBLIOGRAPHIE <strong>ET</strong> WEBOGRAPHIE<br />

http://www.ext.upmc.fr/urfist/gremi/gremi10juin04/fiche_ganesha.htm<br />

• Aunège-Quelle formule choisir ?, 2007<br />

http://www.aunege.org/entreprises/formation-continue-et-numerique/la-formation-en-ligne<br />

• Auvergne J.F.-Scénariser des enseignements pour Internet. Délégations aux nouvelles<br />

technologies éducatives de l’Université de Nice Sophia Antipolis<br />

• Barbier Pascal-Ganesha guide du tuteur, 2006<br />

• Berthet Jean-Pierre- Les enjeux des TIC en formation : L'évolution technique<br />

www.ardemi.fr/images/Berthet_Naymark.pdf<br />

• Centre de formation à la profession bancaire- La e-BRP (Banque de Ressources<br />

Pédagogiques)<br />

http://www.cfpb.fr/fiche_standard.jsp?fsid=9&_DARGS=/accesdirect/accesdirect_plan_site.js<br />

p.12_A&_DAV=&root=Les+formations+inter/intra+entreprises&label=Formations+%E0+dis<br />

tance<br />

• CIRAD-Les e-formations<br />

http://elearning.cirad.fr/intro/glossaire.php<br />

• Ecoutin Eric-Fiche pratique n°1 les utilisations d’une plateforme, 2001<br />

• ESC Lille-Glosssaire formation, 2006<br />

• EDUCN<strong>ET</strong>-Glossaire e-formation, 2003<br />

http://www.educnet.education.fr/superieur/glossaire.htm<br />

• FAO-EASYPOL Ressources en ligne de la FAO<br />

http://www.fao.org/easypol/output/browse_by_training_path.asp<br />

• Ferro Adrien-Créer des contenus numériques, 2004<br />

http://www.centre-inffo.fr/Creer-des-contenus-numeriques.html<br />

• Gautier Sophie- Présentation de la formation à distance à OpenOffice.org 2.0<br />

http://www.sophiegautier.com/presentformOOo.html<br />

38


• Godet Gael et al.-eLearning comment réussir la mise en place d’un projet elearning,<br />

2007<br />

• Leonardo da vinci et E.F.O.D.L-E-learning comment commencer ?, 2003<br />

• M’hammed My et al.-La formation à distance un système complexe et compliqué (du<br />

triangle au tétraèdre pédagogique), 2006<br />

http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a0609b.htm<br />

• Mielnikoff Michel-Qu’est-ce quel’E-learning. Centre Régional d’innovation et de<br />

transfert de technologie, 2005<br />

• Compilation de quelques lexiques concernant la FOAD<br />

• Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala-Rapport annuel d’activités, 2006<br />

http://www.rouen.iufm.fr/ppf/grif/Grif_fad/lexique%20FAD%20GRIF%202.pdf<br />

• Quintin Jean-Jacques et al.- Le rôle du scénario pédagogique dans l’analyse d’une<br />

formation à distance<br />

http://www.galanet.be/publication/fichiers/jjq-cd2005.pdf<br />

• Saunier Karine- Les modalités et l’accompagnement en e-formation, 2008<br />

http://foad.cariflr.fr/Default.aspx?idr=38&idsr=110&idb=170&idtb=1<br />

• e-formation<br />

http://www.educnet.education.fr/dossier/eformation/default.htm<br />

• Université Paul Valéry-apprendre à apprendre avec les NTIC, 2006<br />

Glossaire e-Formation<br />

http://www.educnet.education.fr/superieur/glossaire.htm<br />

• La FOAD : Qu’est ce que c’est ?<br />

http://www.chez.com/capfoad/chapfoad.htm<br />

• La FOAD<br />

http://benin.crifpe.ca/kouawo/mfd/cours_foad_1.html#foad<br />

• Le glossaire de la formation en ligne tuteurée (e-formation)<br />

http://www.institut.minefi.gouv.fr/sections/themes/e-formation/glossaire2/view<br />

• Réseaux - Intranet et extranet<br />

http://www.commentcamarche.net/entreprise/intranet.php3<br />

• formation à distance par Internet en santé au travail (FORST), une expérience<br />

interafricaine<br />

http://www.bj.refer.org/benin_ct/edu/forst/accueil.htm<br />

39


• la formation à distance sur les produits phytosanitaires<br />

http://www.formation-distance-foad.com/-Notre-offre-.html<br />

• Produit phytosanitaire - Wikipédia<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Phytosanitaire<br />

• prévention des risques pour la santé liés à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture<br />

http://www.who.int/occupational_health/publications/en/pwh1fr.pdf<br />

• renseignements généraux sur les pesticides<br />

http://www.cancer.ca/ccs/internet/standard/0,3182,3172_372059_5403705_langId-fr,00.html<br />

• l’exposition aux pesticides et ses effets sur le sperme<br />

http://www.servicevie.com/02sante/Sante_hommes/Hommes18082003/hommes18082003.ht<br />

ml<br />

• pour une bonne utilisation des produits phytosanitaires<br />

http://www.chru-lille.fr/cap/ca5-03juin6.htm<br />

40


ANNEXE 1 : Cours de la séquence 1<br />

___________________________________________________________________________<br />

MINISTERE <strong>DE</strong> L’AGRICULTURE REPUBLIQUE DU CAMEROUN<br />

<strong>ET</strong> DU <strong>DE</strong>VELOPPEMENT RURAL Paix-Travail-Patrie<br />

-----------------<br />

<strong>DE</strong>LEGATION PROVINCIALE DU LITTORAL<br />

-----------------<br />

POSTE <strong>DE</strong> POLICE PHYTOSANITAIRE<br />

DU PORT <strong>DE</strong> DOUALA<br />

PREVENTION <strong><strong>DE</strong>S</strong> RISQUES LIES A L’UTILISATION <strong>ET</strong> A LA MANIPULATION <strong><strong>DE</strong>S</strong> PESTICI<strong><strong>DE</strong>S</strong><br />

Année 2008<br />

41


I INTRODUCTION<br />

L’agriculture dispose d’un certain nombre de moyens pour lutter contre les organismes<br />

nuisibles. Mais la mise en œuvre des pesticides est le moyen le plus important.<br />

Le terme « pesticide » couvre un champ plus vaste et général que les expressions<br />

« produit phytosanitaire » ou « produit phytopharmaceutique » car il englobe tous les produits<br />

destinés à lutter contre les nuisibles, ou indésirables (ex : les champignons qui pourraient<br />

attaquer une charpente) et les médicaments vétérinaires destinés à protéger les animaux<br />

domestiques, gibiers ou de compagnie (par exemple, le collier anti-puces pour chien).<br />

Un pesticide peut aussi être défini comme tout produit destiné à prévenir, à détruire, à<br />

repousser, à attirer ou à réprimer un organisme nuisible. La catégorie des pesticides comprend<br />

également les régulateurs de croissance végétale, les agents défoliants et les dessicants pour<br />

végétaux.<br />

Le pesticide est devenu au XX e siècle le terme générique utilisé pour désigner toutes<br />

les substances naturelles ou de synthèse capables de contrôler, d'attirer, de repousser, de<br />

détruire ou de s'opposer au développement des organismes vivants (microbes, animaux ou<br />

végétaux) considérés comme indésirables pour l'agriculture, l'hygiène publique (par exemple<br />

les cafards dans les habitations), la santé publique (les insectes parasites (poux, puces) ou<br />

vecteurs de maladies telles que le paludisme et les bactéries pathogènes de l'eau détruites par<br />

la chloration), la santé vétérinaire, ou les surfaces non agricoles (routes, aéroports, voies<br />

ferrées, réseaux électriques...).<br />

L’étymologie du mot pesticide s'est construite sur le modèle des nombreux mots se<br />

terminant par le suffixe «-cide » qui a pour origine le verbe latin « caedo, cadere » et qui<br />

signifie « tuer ». On lui a adjoint la racine anglaise pest (animal, insecte ou plante nuisible) ou<br />

le mot français peste (fléau, chose pernicieuse qui corrompt, maladie), provenant tous deux du<br />

latin Pestis qui désignait le fléau en général, et une maladie dangereuse en particulier.<br />

censés lutter.<br />

Les pesticides sont classés par catégorie selon le type de nuisible contre lequel ils sont<br />

Cette formation concerne uniquement les produits phytosanitaires.<br />

42


Tableau I : quelques exemples de classes d’insecticides<br />

Organophosphorés<br />

Métamidophos<br />

Isofenphos<br />

Parathion<br />

Pyréthrinoïdes<br />

Deltaméthrine<br />

Fenvalerate<br />

Cyperméthrine<br />

Carbamates<br />

Aldicarbe<br />

Carbofuran<br />

Méthomyle<br />

Organochlorés<br />

Dieldrine<br />

DDT<br />

Aldrine<br />

L’utilisation des pesticides n’est pas sans conséquence sur les êtres vivants et sur<br />

l’environnement. Leur manipulation doit se faire avec soin, réflexion et organisation. Les<br />

pesticides sont conçus pour lutter contre certains organismes vivants, végétaux ou animaux, et<br />

peuvent être à risque pour les humains s’ils ne sont pas manipulés avec les précautions<br />

requises.<br />

Malgré l’amélioration constante des formulations des pesticides, elles peuvent<br />

présenter des risques notables pour la sécurité des utilisateurs, et variables selon leurs<br />

compositions.<br />

Dans le contexte de cette formation, le risque est la probabilité que quelqu’un ou<br />

quelque chose subisse les effets nocifs d’un pesticide.<br />

43


II CONCEPTION D’UN PESTICI<strong>DE</strong><br />

Un pesticide est composé d'un ensemble de molécules comprenant :<br />

o une (ou plusieurs) matière active à laquelle est due, en tout ou en partie, l'effet<br />

toxique.<br />

o Un diluant qui est une matière solide ou un liquide (solvant) incorporé à une<br />

préparation et destiné à en abaisser la concentration en matière active. Ce sont le plus souvent<br />

des huiles végétales dans le cas des liquides, de l'argile ou du talc dans le cas des solides.<br />

Dans ce dernier cas le diluant est dénommé charge.<br />

o Des adjuvants qui sont des substances dépourvues d'activité biologique, mais<br />

susceptibles de modifier les qualités du pesticide et d'en faciliter son utilisation.<br />

Il existe de part le monde près de 100'000 spécialités commerciales autorisées à la<br />

vente, composées à partir de 900 matières actives différentes. 15 à 20 nouvelles matières<br />

actives s'y rajoutent tous les ans.<br />

Les propriétés d'un pesticide découlent pour l'essentiel de la structure de sa matière<br />

active. Celle-ci présente 3 parties (ce découpage est artificiel, aucune partie ne pouvant être<br />

littéralement séparée) :<br />

• une structure active, qui assure le pouvoir pesticide ;<br />

• des fonctions chimiques assurant la plus ou moins grande solubilité dans l'eau ;<br />

• une partie support pour les deux autres conditionnant la solubilité dans l'huile.<br />

Cette notion de solubilité est importante car c'est l'affinité d'un pesticide pour l'eau ou<br />

les corps gras qui va conditionner sa pénétration dans l'organisme cible.<br />

44


III LES AUTRES CONSTITUANTS : LA FORMULATION D'UN PESTICI<strong>DE</strong><br />

Une formulation est un mélange de matières actives et de produits de formulation.<br />

Une matière active (m. a.) est la partie de la formulation d’un pesticide qui produit les<br />

effets souhaités.<br />

La formulation d'un pesticide vise à présenter la matière active sous une forme<br />

permettant son application en lui ajoutant des substances destinées à améliorer et faciliter son<br />

action. Ce sont les adjuvants. Ils comprennent des tensioactifs, des adhésifs, des<br />

émulsionnants, des stabilisants, des antitranspirants, des colorants, des matières répulsives,<br />

des émétiques (vomitifs) et parfois des antidotes.<br />

La formulation d'un pesticide doit répondre à 3 objectifs essentiels :<br />

• assurer une efficacité optimale à la matière active : la matière active doit accéder<br />

dans les meilleures conditions à sa cible biochimique, c'est-à-dire y parvenir le plus<br />

rapidement possible avec le minimum de perte. On limite ainsi sa dispersion dans<br />

l'environnement (coût écologique) et le dosage à l'hectare nécessaire (coût économique). Dans<br />

ce but on améliore le contact avec l'organisme cible par l'adjonction d'agents mouillants (Les<br />

« mouillants » sont des adjuvants qui améliorent l'étalement du pesticide sur la surface traitée.<br />

Ils diminuent l'angle de contact des gouttelettes avec le support végétal (ou animal), avec<br />

deux conséquences : une meilleure adhésion et une plus grande surface de contact et d'action.<br />

Pour les produits systémiques, on cherche à améliorer la vitesse et les équilibres de<br />

pénétration ainsi que le transport des produits dans la plante. La formulation peut également<br />

améliorer l'efficacité biologique de la molécule active par des effets de synergie, des additifs<br />

qui retardent sa dégradation, prolongeant ainsi sa durée d'action. Inversement, d'autres additifs<br />

peuvent accélérer son élimination par les plantes à protéger ou dans le sol.<br />

o limiter les risques d'intoxication pour le manipulateur : en recherchant une<br />

toxicité minimale par contact et inhalation, en prévenant les ingestions accidentelles par<br />

l'adjonction de colorant, de répulsif, d'antidote ou de vomitif (cas du Paraquat au Japon qui est<br />

de couleur bleu et pourvu d'un vomitif). Dans le cas des liquides, les solvants les moins<br />

toxiques sont retenus. La dilution de la matière active est d'autant plus forte que cette dernière<br />

est hautement toxique.<br />

o rentabiliser la matière active : le solvant employé par l'utilisateur est<br />

généralement peu coûteux et facilement disponible. Divers additifs améliorent la conservation<br />

au stockage et/ou évitent la corrosion du matériel d'épandage.<br />

45


Un code international de 2 lettres majuscules, placées à la suite du nom commercial<br />

indique le type de formulation. Les principaux types de formulation sont les suivants :<br />

III.1 Les présentations solides<br />

o Les poudres mouillables (WP) : la matière active est finement broyée (solide) ou fixée<br />

(liquide) sur un support adsorbant ou poreux (silice). Des agents tensioactifs<br />

(dodécylbenzène, lignosulfonate de Ca, Al ou Na) et des charges de dilution (kaolin, talc,<br />

craie, silicate d'aluminium et magnésium ou carbonate de Ca) sont ajoutés ainsi que des<br />

agents antiredépositions, anti-statique ou anti-mousse. Des stabilisateurs (anti-oxygène et<br />

tampon pH) sont inclus pour les rendre compatibles avec d'autres préparations. Ces poudres<br />

doivent être dispersées dans l'eau au moment de l'emploi.<br />

o Les granulés à disperser (WG) : granulés obtenus par l'agglomération avec un peu<br />

d'eau de matière active, de charge et d'agents liants et dispersants, suivi d'un séchage. Ces<br />

poudres doivent être dispersées dans l'eau au moment de l'emploi.<br />

mm).<br />

Les microgranulés (MG) : identiques aux WG mais d'une taille plus petite (0,1 à 0,6<br />

III.2 Les présentations liquides<br />

Les concentrés solubles (SL) : c'est une solution de matière active à diluer dans l'eau,<br />

additionnée d'agents tensio-actifs.<br />

Les suspensions concentrées (SC) : les matières actives solides, insolubles dans l'eau<br />

sont maintenues en suspension concentrée dans l'eau, en présence de mouillants, de<br />

dispersants, d'épaississants (bentonite, silice) ou d'agent antiredéposition, d'antigel (éthylène<br />

glycol, urée) d'antimoussants et parfois de bactéricides (méthanal ou formol). Ces<br />

préparations sont diluées dans l'eau au moment de l'emploi.<br />

Les concentrées émulsionnables (EC) : les matières actives sont mises en solution<br />

concentrée dans un solvant organique et additionnée d'émulsifiants chargés de stabiliser les<br />

émulsions obtenues au moment de l'emploi par dilution dans l'eau.<br />

Les émulsions concentrées (EW) : la matière active est dissoute dans un solvant<br />

organique. La solution additionnée d'agents émulsifiants est dispersée dans une petite quantité<br />

46


d'eau. Cette présentation est moins toxique et moins inflammable que les concentrés<br />

émulsionnables.<br />

47


1- Les parties d’un pesticide sont<br />

Quiz de la séquence 1<br />

A- une structure active, les fonctions biologiques, une partie support<br />

B- une structure active, les fonctions biologiques, une partie paralysante<br />

C- une structure active, les fonctions chimiques, une partie support<br />

2- Un code international de lettres majuscules placées à la suite du nom commercial indique le<br />

type de formulation. Les formulations solides indiquées par :<br />

1- SL SC<br />

2- WP WG MG<br />

3- EC EW WG MG<br />

3- Les émulsions concentrées sont indiquées par les lettres majuscules suivantes :<br />

1- WG 2- SC 3- EW<br />

48


ANNEXE 2 : Cours de la séquence 2<br />

IV LA TOXICITE <strong>ET</strong> LES INTOXICATIONS<br />

IV.1 La toxicité<br />

La toxicité est l’effet nocif que peut causer un pesticide particulier à un organisme.<br />

Les effets toxiques peuvent varier selon le sexe, la santé, l’âge, le poids, la voie<br />

d’exposition, l’exposition à d’autres produits, etc.<br />

La meilleure connaissance des dangers présentés par le produit provient de<br />

l’étiquetage et de la fiche de données de sécurité. Il est nécessaire de faire l’effort d’apprendre<br />

à lire ces documents pour en appliquer ou en déduire les consignes.<br />

Plus la toxicité est élevée, plus le risque est grand. Le type de matière active et sa<br />

concentration ont un effet sur la toxicité du produit. Certaines matières actives sont plus<br />

toxiques que d’autres. Des concentrations plus élevées d’une même matière active<br />

augmentent la toxicité.<br />

Plus l’exposition est forte, plus le risque est élevé. Une exposition importante à un<br />

produit présentant une faible toxicité crée un risque.<br />

IV.2 L’étiquetage<br />

Les produits phytosanitaires sont étiquetés en fonction de leurs propriétés<br />

toxicologiques.<br />

Premièrement, il s’agit de savoir lire l’étiquette sur les emballages.<br />

Les éléments figurant sur l’aire principale de l’étiquette sont :<br />

- nom du produit ;<br />

- désignation de la catégorie;<br />

- type de pesticide;<br />

- symboles avertisseurs;<br />

- invitation à lire l’étiquette;<br />

- énoncé de la garantie;<br />

- numéro d’homologation (numéro LPA);<br />

- contenu net ;<br />

- nom et adresse du titulaire d’homologation.<br />

Les éléments dans l’aire d’affichage secondaire de l’étiquette sont :<br />

- mode d’emploi;<br />

- mise en garde;<br />

49


- instructions de premiers soins;<br />

- renseignements toxicologiques ;<br />

- élimination ;<br />

- avis à l’utilisateur ;<br />

- avis à l’acheteur.<br />

La compréhension et l’interprétation des renseignements figurant sur l’étiquette d’un<br />

pesticide permettent à l’utilisateur d’utiliser le produit de manière sûre et efficace.<br />

IV.3 Les symboles avertisseurs<br />

Ils peuvent avoir trois formes différentes; l’octogone, qui indique un danger extrême et<br />

auquel est associé le mot « danger », le losange, qui indique un danger modéré et auquel est<br />

associé le mot « avertissement », et le triangle inversé, qui indique un danger léger et auquel<br />

est associé le mot « attention ».<br />

Les symboles avertisseurs peuvent comporter quatre images différentes : le crâne et les<br />

os croisés, qui indiquent la toxicité; les flammes, l’inflammabilité; la main, la corrosivité, et<br />

l’explosion de la grenade, un danger d’explosion.<br />

La combinaison des formes, des mots et des images indique le type et la gravité du<br />

danger associé au pesticide. Les symboles avertisseurs sont les suivants :<br />

Danger-Poison<br />

- Avertissement-Poison ;<br />

- Attention-Poison ;<br />

- Danger-Extrêmement inflammable ;<br />

- Avertissement-Inflammable ;<br />

- Attention-Inflammable ;<br />

- Attention-Explosif ;<br />

- Danger-Corrosif ;<br />

- Avertissement-Corrosif ;<br />

- Attention-Corrosif.<br />

Tous les symboles avertisseurs requis apparaissent sur l’étiquette. Cependant, s’il y a<br />

plus d’un danger, seul le mot transmettant le plus grand degré de danger sera utilisé pour la<br />

description<br />

L’énoncé de la garantie mentionne les matières actives contenues dans le produit<br />

ainsi que la quantité de chacune.<br />

50


Le nom du produit peut décrire le type de formulation, son utilisation, la matière<br />

active et la marque de commerce<br />

IV.4 Différents types d'intoxications<br />

IV.4.1 Les intoxications aiguës<br />

Le délai qui sépare l'exposition au produit et l'apparition des troubles est relativement<br />

court, de quelques heures à quelques jours, permettant le plus souvent de relier les effets à la<br />

cause.<br />

Les dérivés organochlorés induisent tout d'abord des troubles digestifs (vomissement,<br />

diarrhée) suivi par des troubles neurologiques (maux de tête, vertige) accompagné d'une<br />

grande fatigue. À ceci succèdent des convulsions et parfois une perte de conscience. Si le<br />

sujet est traité à temps, l'évolution vers une guérison sans séquelles survient généralement.<br />

L'intoxication aiguë avec ce type de produit est relativement rare, à moins d'ingestion<br />

volontaire (suicide) ou accidentelle (absorption par méprise, dérive de nuage, jet de<br />

pulvérisateur…).<br />

Les dérivés organophosphorés ainsi que les carbamates, en inhibant le<br />

cholinestérase, induisent une accumulation d'acétylcholine dans l'organisme débouchant sur<br />

une hyperactivité du système nerveux et à une crise cholinergique. Les signes cliniques sont<br />

des troubles digestifs avec hypersécrétion salivaire, nausée, vomissement, crampes<br />

abdominales, diarrhée profuse. Il y a de plus des troubles respiratoires avec hypersécrétion<br />

bronchique, toux et essoufflement. Les troubles cardiaques sont une tachycardie avec<br />

hypertension puis hypotension. Les troubles neuromusculaires se traduisent par des<br />

contractions fréquentes et rapides de tous les muscles, des mouvements involontaires, des<br />

crampes puis une paralysie musculaire générale. La mort survient rapidement par asphyxie ou<br />

arrêt cardiaque. Un antidote spécifique existe pour cette catégorie de produit : le sulfate<br />

d'atropine qui neutralise rapidement les effets toxiques.<br />

Chez l'adulte, les produits rodenticides à base d'anticoagulants n'entraînent<br />

généralement pas -à moins d'absorption massive à but suicidaire- de troubles de la<br />

coagulation, ni d'hémorragie. Par contre, chez l'enfant, des hémorragies graves peuvent<br />

survenir. Ils agissent en abaissant le taux de prothrombine dans le sang, nécessaire à la<br />

51


formation du caillot sanguin, entraînant ainsi des hémorragies internes. Les symptômes<br />

apparaissent après quelques jours pour une dose élevée, après quelques semaines pour des<br />

prises répétées : sang dans les urines, saignement de nez, hémorragie gingivale, sang dans les<br />

selles, anémie, faiblesse. La mort peut survenir dans les 5 à 7 jours qui suivent.<br />

IV.4.2 Les intoxications chroniques<br />

Atteintes dermatologiques : rougeurs, démangeaisons avec possibilité d'ulcération ou<br />

de fissuration, urticaire sont très fréquemment observées, touchant plutôt les parties<br />

découvertes du corps (bras, visage). Nombre de produits provoquent des problèmes cutanés,<br />

dont les roténones responsables de lésions sévères au niveau des régions génitales.<br />

Atteintes neurologiques : les organochlorés font apparaître une fatigabilité<br />

musculaire, une baisse de la sensibilité tactile. Les organophosphorés entraînent à long terme<br />

des céphalées, de l'anxiété, de l'irritabilité, de la dépression et de l'insomnie, alliés parfois à<br />

des troubles hallucinatoires. Certains provoquent une paralysie, comme les dérivés mercuriels<br />

ou arsenicaux.<br />

Troubles du système hématopoïétique : les organochlorés peuvent provoquer une<br />

diminution du taux de globules rouges et de globules blancs, avec risque de leucémie.<br />

Atteintes du système cardiovasculaire : les organochlorés développent des<br />

phénomènes de palpitation et de perturbation du rythme cardiaque.<br />

Atteintes du système respiratoire : ces atteintes sont souvent en relation avec les<br />

phénomènes d'irritation engendrés par bon nombres de pesticides, favorisant ainsi les<br />

surinfections et être à l'origine de bronchites, rhinites et pharyngites.<br />

Atteintes des fonctions sexuelles : un nématicide (DBCP) a provoqué chez les<br />

employés de l'usine où il est synthétisé un nombre important de cas d'infertilité. D'autres<br />

substances semblent impliquées dans la délétion croissante de la spermatogenèse.<br />

Risques fœtaux : des pesticides franchissent la barrière placentaire et ont une action<br />

tératogène sur l'embryon. C'est le cas du DDT, du malathion, des phtalimides (fongicide<br />

proche de la thalidomide). Il peut survenir des accouchements prématurés ou des avortements.<br />

52


Il est conseillé à la femme enceinte d'éviter de manipuler des pesticides entre le 23 e et<br />

le 40 e jour de la grossesse.<br />

Maladies neurodégénératives : Une étude publiée en 2006 a conclu à une<br />

augmentation des risques de maladie de Parkinson suite à l'exposition à certains pesticides,<br />

notamment...<br />

Cancers : certains chercheurs estiment que le risque de tumeur cérébrale est plus que<br />

doublé chez les agriculteurs très exposés aux pesticides (tous types de tumeurs confondues, le<br />

risque de gliomes étant même triplé). Les habitants utilisant des pesticides sur leurs plantes<br />

d'intérieur ont également un risque plus que doublé de développer une tumeur cérébrale.<br />

IV.5 Les voies de contamination<br />

L’exposition aux pesticides peut se produire à toute étape de la manipulation ou de<br />

l’utilisation de ces produits, et notamment pendant :<br />

- le transport ;<br />

- l’entreposage ;<br />

- la manipulation ;<br />

- le mélange et le chargement ;<br />

- l’application ;<br />

- l’entretien du matériel ;<br />

- le nettoyage ;<br />

- le retour au champ.<br />

Un utilisateur peut être exposé aux pesticides pour l’une des raisons suivantes :<br />

- déversements ;<br />

- éclaboussures ;<br />

- vapeurs ;<br />

- manipulation du matériel de protection, du matériel d’application ou d’ustensiles de mélange<br />

contaminés.<br />

Une infime quantité de produit ingérée en même temps qu’un repas, pendant la<br />

manipulation de pesticides, peut produire une intoxication grave.<br />

53


GESTE A NE PAS FAIRE PENDANT LA MANIPULATION <strong><strong>DE</strong>S</strong> PESTICI<strong><strong>DE</strong>S</strong><br />

Source photo : INRS (Institut National de la Recherche et Sécurité de France)<br />

différentes :<br />

Les produits phytosanitaires peuvent pénétrer dans votre organisme de trois façons<br />

• par absorption cutanée ;<br />

• par inhalation ;<br />

• par ingestion.<br />

IV.5.1 Par voie cutanée<br />

C’est la voie d’exposition la plus fréquente. L’absorption cutanée est l’absorption<br />

d’une substance par la peau. Elle peut résulter du contact direct avec le concentré, la solution<br />

ou l’embrun de pulvérisation, ou du port de vêtements contaminés. L’absorption est modifiée<br />

par l’état de la peau, l’endroit exposé et le type de pesticide.<br />

La vitesse d’absorption des pesticides par la peau varie selon la région du corps. La<br />

région du scrotum, les aisselles, le bas du dos et la tête tendent à absorber les substances plus<br />

rapidement.<br />

54


Toute région humide ou active sur le plan de la transpiration peut causer des<br />

problèmes. L’exposition cutanée peut être réduite par le respect des directives en matière de<br />

sécurité et par le port d’un matériel de protection individuelle approprié.<br />

En général, l’exposition par voie cutanée, en particulier des mains et des avant-bras,<br />

représente la principale voie d’exposition pour les utilisateurs.<br />

Il en résulte essentiellement des brûlures et des irritations. Certaines formes de<br />

produits (préparations huileuses notamment) favorisent ce type de pénétration, d’autant plus<br />

facilement qu’il fera chaud, en raison de la macération du produit et de son excellente<br />

pénétration par les<br />

capillaires dilatés.<br />

IV.5.2 Par voie orale (ou digestive)<br />

GESTE A NE PAS FAIRE PENDANT LA MANIPULATION <strong><strong>DE</strong>S</strong> PESTICI<strong><strong>DE</strong>S</strong><br />

Source des images : INRS<br />

Sauf tentative de suicide, cette forme de contamination se produit rarement. Mais un<br />

accident peut se produire et la situation est toujours très grave (intoxication aiguë) : par<br />

exemple, souillure des mains, méprise avec un aliment en raison d’une confusion lorsque<br />

l’emballage d’origine n’est pas conservé, ou tout simplement négligence (une petite quantité<br />

de produit ingérée en même temps qu’un repas ou que la prise d’une cigarette peut suffire à<br />

produire une intoxication grave, voire mortelle).<br />

Le non respect des règles fondamentales d’hygiène est en général la cause de la<br />

contamination par voie orale :<br />

• ne pas manger, ne pas boire, ne pas fumer, pendant la manipulation<br />

et dans les zones de travail ;<br />

• se laver les mains et le corps.<br />

immédiatement après toute manipulation.<br />

55


Si le pesticide est à l’état :<br />

IV.5.3 Par voie respiratoire<br />

• solide, sous forme de poudre ou de granulés, l’épandage pourra émettre une poussière<br />

de particules plus ou moins fines (aérosol solide) ;<br />

• liquide, les pulvérisations peuvent former des micro brouillards (aérosol liquide)<br />

particulièrement pénétrants ; plus les particules sont fines, plus l’atteinte pulmonaire<br />

est à craindre ; de plus, compte tenu de la température ambiante, une certaine fraction<br />

des solvants utilisés ou même des matières actives peut passer à l’état de vapeur.<br />

La voie pulmonaire captera alors facilement ces suspensions ou ces gaz dangereux. La<br />

surface d’échange entre l’air et le sang dans les poumons est considérable. Ceci explique la<br />

rapidité d’action du produit, après passage du sang dans les organes cibles : la vitesse de<br />

pénétration des gaz sera équivalente à la vitesse de pénétration par voie intraveineuse.<br />

IV.5.4 Par voie oculaire<br />

L’exposition par voie oculaire est l’absorption d’une substance par les yeux. Les yeux<br />

sont très sensibles et peuvent absorber de grandes quantités de produits chimiques, que ce soit<br />

à la suite d’éclaboussures ou de déversements, de la dérive du nuage de pulvérisation ou de<br />

l’action de se frotter les yeux. L’exposition par voie oculaire peut être réduite par le port de<br />

protecteurs oculaires et par le respect des procédures de sécurité.<br />

56


V INTERVENTION D’URGENCE<br />

Les premiers secours ont trois objectifs :<br />

• préserver la vie ;<br />

• prévenir une aggravation de l’état de santé ;<br />

• favoriser la guérison.<br />

V.1 Quelques recommandations de l’INRS<br />

1. Appelez un médecin ou une ambulance médicalisée. Donnez au médecin autant<br />

d’informations que possible sur le produit phytosanitaire, de préférence lui montrer<br />

l’emballage et l’étiquette du produit phytosanitaire.<br />

La plupart du temps, il est possible de contacter le centre antipoison de votre domicile<br />

afin d’obtenir des renseignements détaillés sur la marche à suivre en cas d’exposition.<br />

CONFORMEZ-VOUS TOUJOURS AUX DIRECTIVES DONNÉES SUR<br />

L’ÉTIQU<strong>ET</strong>TE OU SUR LA FICHE TECHNIQUE DU PRODUIT<br />

2. Transportez le patient dans un endroit ventilé et non contaminé, après avoir pris les<br />

précautions nécessaires pour la protection des intervenants.<br />

3. Si la personne empoisonnée perd connaissance, placez-la en position horizontale, la<br />

tête tournée sur le côté et la langue sortie afin de drainer librement de la bouche toute<br />

vomissure ou autre liquide.<br />

4. Enlevez les vêtements contaminés, afin d’éviter l’auto contamination.<br />

5. Rincez-vous à grande eau 15 à 20 minutes. En cas de contamination des yeux, tenez<br />

les paupières ouvertes et lavez-les à l’eau claire pendant 15 à 20 minutes.<br />

6. Si la respiration est coupée ou s’affaiblit, tournez le visage du patient vers le haut et<br />

assurez-vous que les voies respiratoires sont dégagées.<br />

7. En cas d’ingestion, rincez plusieurs fois la bouche à l’eau claire. Ne provoquez pas<br />

de vomissement si cela n’est pas indiqué sur l’étiquette du produit.<br />

57


Trousse d’intervention d’urgence<br />

Les utilisateurs des pesticides devraient avoir sous la main, en cas d’urgence, une<br />

trousse de décontamination complète. On doit l’inspecter régulièrement et bien l’identifier.<br />

Savoir qu’il faut avoir sous la main une trousse de décontamination d’urgence. Mentionner le<br />

besoin d’une trousse.<br />

Voici un exemple d’une trousse complète :<br />

savon tout usage ;<br />

Matériau absorbant<br />

hypochlorite de sodium (eau de Javel) ;<br />

chaux hydratée (ne pas mélanger avec l’eau de Javel) ;<br />

pelles carrées ou bêches ;<br />

balais grossiers ;<br />

pompe à main et boyau ;<br />

barils ouverts munis de couvercles ;<br />

barils que l’on peut sceller ;<br />

sacs en plastique de fort calibre ;<br />

appareils respiratoires à cartouche ;<br />

lunettes de sécurité ;<br />

gants résistant aux produits chimiques de qualité industrielle ;<br />

bottes résistant aux produits chimiques ;<br />

combinaisons.<br />

58


Quiz de la séquence 2<br />

1- La meilleure connaissance des dangers présentés par le pesticide provient de :<br />

A- L’étiquetage et la fiche de données de sécurité<br />

B- L’étiquetage uniquement<br />

C- La fiche de données de sécurité uniquement<br />

D- L’expérience<br />

2- Quand le délai qui sépare l’exposition au pesticide et l’apparition des troubles est<br />

relativement court (quelques heures à quelques jours). Il s’agit de :<br />

A- une intoxication chronique<br />

B- une intoxication aiguë<br />

C- une intoxication normale<br />

3- Lors de la manipulation des pesticides. Quel(s) est (sont) les précaution(s) à prendre :<br />

A- Ne pas manger, ne pas boire, ne pas fumer<br />

B- Ne pas marcher, ne pas boire, ne pas manger<br />

C- Ne pas marcher, ne pas manger, ne pas boire<br />

D- Ne pas marcher, ne pas boire, ne pas fumer<br />

4- Les produits phytosanitaires peuvent pénétrer dans votre organisme de<br />

A- Une façon<br />

B- Deux façons<br />

C- Trois façons<br />

Citez la (les) façon(s) par laquelle (lesquelles) les pesticides peuvent pénétrer dans<br />

l’organisme<br />

A- Par absorption cutanée uniquement<br />

B- Par inhalation uniquement<br />

C- Par ingestion uniquement<br />

D- Par ingestion, inhalation et absorption cutanée<br />

59


5- Une petite quantité de produit ingérée en même temps qu’un casse-croûte pendant la<br />

manipulation des pesticides peut produire une intoxication.<br />

A- vrai B- Faux<br />

6- Quelles sont les régions du corps qui ont une vitesse d’absorption du pesticide<br />

beaucoup plus rapide que les autres régions ?<br />

A- Les pieds, le ventre, la jambe<br />

B- Le scrotum, les aisselles, le bas du dos et la tête<br />

C- Le coude, le genou, le ventre et la jambe<br />

D- La cuisse, les pieds, le ventre, le coude<br />

7- Si la personne empoisonnée perd connaissance, placez-la<br />

A- En position horizontale, la tête tournée sur le côté et la langue sortie<br />

B- En position horizontale, la tête tournée vers haut<br />

C- En position oblique, la tête tournée sur le côté et la langue sortie<br />

8- Si la respiration est coupée ou s’affaiblit après l’intoxication<br />

A- Tournez le visage du patient vers le bas<br />

B- Tournez le visage du patient vers le bas et assurez-vous que les voies respiratoires sont<br />

dégagées<br />

C- Tournez le visage du patient vers le haut et assurez-vous que les voies respiratoires<br />

sont dégagées<br />

9- En cas d’ingestion accidentelle de pesticide<br />

A- Buvez de l’huile de palme<br />

B- Rincez plusieurs fois la bouche à l’eau claire<br />

10- En cas d’urgence, qu’est ce que les utilisateurs de pesticides doivent avoir sous la<br />

main ?<br />

A- Un seau d’eau<br />

B- Un masque à gaz<br />

C- Une trousse de décontamination complète<br />

60


ANNEXE 3 : Cours de la séquence 3<br />

VI TRANSPORT<br />

VI.1 Lignes directrices en matière de transport<br />

Le transport des pesticides est très délicat et nécessite beaucoup de précautions. Le<br />

véhicule doit être adapté à ce type de transport et garantir un transport en toute sécurité.<br />

- Arrimer solidement les contenants ;<br />

VI.2 Quelques recommandations<br />

- Ne jamais transporter des pesticides avec des aliments destinés à la consommation humaine,<br />

des aliments pour animaux, des engrais, des vêtements ou des produits ménagers ;<br />

- Ne transporter que des contenants de pesticides portant une étiquette approuvée et intacte ;<br />

- Ne jamais laisser les pesticides sans surveillance dans un véhicule, sauf s’ils sont enfermés à<br />

clé dans un compartiment autre que celui des passagers ;<br />

- Transporter seulement les contenants en bon état ; s’assurer que les couvercles et les<br />

bouchons sont fermés hermétiquement ;<br />

- Ne pas déplacer des sacs ou des cartons percés, ou des contenants qui fuient ; si des sacs<br />

sont percés, prendre les mesures nécessaires pour reconditionner ou éliminer les pesticides ;<br />

- Transporter les contenants de liquides à la verticale ;<br />

- Protéger les contenants de papier et de carton de l’humidité (p. ex., pluie, humidité élevée) ;<br />

- Ne jamais transporter les pesticides dans le compartiment des passagers d’un véhicule et ne<br />

jamais transporter des personnes dans le même compartiment que des pesticides (p. ex.,<br />

arrière du camion) ; ces produits peuvent libérer des vapeurs toxiques, et les déversements<br />

peuvent causer des blessures ou contaminer le véhicule ;<br />

- Ne pas transporter les pesticides dans un camion à plate-forme en bois ; le bois absorbe les<br />

pesticides déversés et contamine les charges futures ; placer les contenants de pesticides dans<br />

une boîte d’entreposage en métal ou en plastique, ou sur une bâche imperméable ;<br />

- Par précaution, toujours apporter de l’équipement de protection individuelle et de nettoyage<br />

des déversements ; savoir comment être prêt à faire face à un déversement ;<br />

- Utilisez équipement et vêtement de protection lors du chargement du véhicule ;<br />

- Les chargements doivent être protégés de la pluie et d’un soleil excessif ;<br />

Assurez-vous qu’aucun objet pointu ne risque d’endommager les conteneurs et de provoquer<br />

des fuites.<br />

61


Les renseignements fournis avec les produits phytosanitaires tels que l’étiquetage, les<br />

fiches techniques, etc. doivent se trouver dans le véhicule en permanence.<br />

En cas d’accident de la route durant le transport, fournir aux autorités policières ou<br />

sanitaires les renseignements nécessaires et éloigner le public du site.<br />

Les conteneurs doivent être rangés de façon ordonnée. Les conteneurs de produits<br />

liquides doivent être chargés sur un camion avec l’ouverture vers le haut et ne pas être soumis<br />

à une trop grande pression en raison d’un chargement excessif qui pourrait les endommager.<br />

62


VII ENTREPOSAGE<br />

L’entreposage approprié des pesticides protège les humains, les animaux et<br />

l’environnement. Les enfants sont exposés à un risque important d’intoxication accidentelle<br />

causée par un entreposage non approprié.<br />

VII.1 Lieu d’entreposage<br />

Le lieu d’entreposage devrait présenter les caractéristiques suivantes :<br />

- être séparé des aires de travail, des habitations et des aires occupées par des animaux ;<br />

- être éloigné des puits, des fossés et des plans d’eau ;<br />

- être éloigné des endroits fréquentés régulièrement par des personnes (tenir à l’écart du<br />

secteur d’entreposage les personnes n’ayant pas reçu de formation, les enfants et les<br />

animaux);<br />

- ne pas être situé sur un sol fortement perméable ;<br />

- être éloigné des zones inondables ;<br />

- être accessible par route au personnel d’intervention d’urgence ; connaître les<br />

caractéristiques d’un lieu adéquat pour une installation d’entreposage des pesticides.<br />

Le bâtiment d’entreposage devrait :<br />

VII.2 Aire d’entreposage<br />

- être utilisé uniquement pour l’entreposage des pesticides ;<br />

- être fermé à clé ;<br />

- être pourvu d’une affiche d’avertissement à l’entrée indiquant que des produits chimiques y<br />

sont entreposés ; il convient de signaler par des affiches, la présence de matières inflammables<br />

et de prévoir un écriteau interdisant de fumer ;<br />

- être construit de telle manière que les pesticides soient protégés en cas de conditions<br />

météorologiques défavorables ;<br />

- être construit avec des matériaux ignifuges ;<br />

- être pourvu d’un plancher qui empêche le suintement (avec une bordure pour contenir les<br />

déversements) ;<br />

- être en mesure de confiner un déversement ;<br />

- ne pas être pourvu de drain de sol, sauf si ce dernier est relié à un circuit fermé ;<br />

63


- être bien ventilé dans toutes les conditions météorologiques ;<br />

- être bien éclairé ;<br />

- disposer d’étagères fabriquées dans des matériaux qui n’absorbent pas les pesticides ;<br />

- être doté d’un câblage électrique adéquat (danger d’explosion et d’incendie) ;<br />

- être ceinturé par une zone dépourvue de végétation ;<br />

- être pourvu d’extincteurs d’incendie appropriés à l’extérieur de la zone d’entreposage ;<br />

- donner un accès facile au matériel d’intervention d’urgence et à une réserve de vêtements<br />

protecteurs.<br />

VII.3 Entreposage temporaire des pesticides<br />

La plupart des principes qui s’appliquent à l’entreposage permanent des pesticides<br />

doivent s’appliquer à leur entreposage temporaire.<br />

Directives d’entreposage<br />

- ne jamais entreposer de pesticides dans un lieu ou se trouve du bétail, des aliments destinés à<br />

la consommation humaine ou animale, des semences, des fournitures vétérinaires, des puits,<br />

des sources d’approvisionnement en eau, ou dans votre résidence, ou à proximité de ces<br />

derniers ;<br />

- lire et observer les instructions d’entreposage figurant sur l’étiquette des pesticides ;<br />

- entreposer les pesticides dans leur contenant d’origine sur lequel sont apposées les étiquettes<br />

d’origine ;<br />

- inspecter régulièrement les contenants pour s’assurer qu’il n’y a pas de fuites, de déchirures<br />

ou de rouille, et que les couvercles sont bien fermés ;<br />

- fermer les contenants lorsqu’ils ne servent pas ;<br />

- entreposer les pesticides dans un endroit sec ;<br />

- entreposer une quantité minimale de pesticides ; évaluer avec soin la quantité requise ;<br />

- ne jamais entreposer de pesticides dans des contenants qui ont été utilisés pour des aliments,<br />

des boissons ou des médicaments ;<br />

- ne pas entreposer les contenants au soleil (danger d’incendie et de décomposition) ;<br />

- entreposer les matières combustibles à l’écart des systèmes de chauffage ;<br />

- ranger les pesticides entreposés de telle sorte qu’il n’y ait pas de risque de confusion ou de<br />

contamination croisée ; dans la mesure du possible, entreposer les herbicides séparément des<br />

insecticides et des fongicides afin de prévenir la contamination croisée ;<br />

64


- ne pas déposer les contenants sur le sol ;<br />

- garder les contenants à la verticale ;<br />

- tenir à jour un inventaire de la quantité, du type et de l’âge des pesticides entreposés. Tenir<br />

cette liste à jour, à portée de la main et dans un endroit distinct de l’aire d’entreposage.<br />

- réduire le plus possible la manipulation des pesticides en ne prenant dans l’entrepôt que la<br />

quantité minimale de contenants requise pour le travail ;<br />

- rapporter à l’entrepôt les contenants inutilisés ;<br />

- ne pas fumer à l’intérieur ou près de l’aire d’entreposage ;<br />

- informer le service local des incendies de l’emplacement de l’entrepôt et de son contenu ;<br />

- garder des vêtements et du matériel de protection appropriés à proximité du bâtiment<br />

d’entreposage (et non à l’intérieur de celui-ci) ;<br />

- entreposer au même endroit que les pesticides le matériel de mélange des pesticides et<br />

fermer les lieux à clé ;<br />

- conserver le matériel d’intervention d’urgence à la portée de la main et non dans le bâtiment<br />

d’entreposage, vous devez avoir accès à ce matériel rapidement et facilement en tout<br />

temps ;<br />

- conserver, affichée près de l’aire d’entreposage, une liste de numéros de téléphone<br />

d’urgence ;<br />

- observer toutes les directives des codes régissant le bâtiment, la lutte contre les incendies et<br />

l’électricité.<br />

Source de l’image : INRS<br />

65


En revanche, il est déconseillé de laisser les vêtements de protection et surtout les<br />

masques respiratoires dans un lieu d’entreposage des pesticides.<br />

En effet, les masques pourraient perdre leur efficacité à cause des émanations de<br />

vapeurs émises par les produits stockés.<br />

66


Quiz de la séquence 3<br />

1- Transportez les contenants de pesticides liquides à :<br />

A- La verticale<br />

B- L’horizontale<br />

C- L’oblique<br />

2- Je transporte les pesticides liquides avec les contenants portant une étiquette dans un<br />

camion avec une plateforme en bois :<br />

A- C’est prudent<br />

B- C’est recommandé<br />

C- Ce n’est pas prudent<br />

3- Cochez la caractéristique fausse<br />

L’entreposage devrait présenter les caractéristiques suivantes :<br />

A- Etre éloigné des puits, des fosses et plans d’eau<br />

B- Etre éloigné des endroits fréquentés régulièrement par des personnes<br />

C- Etre éloigné sur un sol fortement perméable<br />

D- Etre éloigné séparé des aires de travail, des habitations et des aires occupées par des<br />

animaux<br />

E- Etre éloigné des zones inondables<br />

4- Lors du transport des pesticides, les renseignements fournis avec les produits<br />

phytosanitaires tels que l’étiquetage, les fiches techniques doivent se trouver :<br />

A- A la maison<br />

B- Au bureau<br />

C- Dans le véhicule<br />

5- Le bâtiment d’entreposage des pesticides doit être utilisé :<br />

A- Uniquement pour l’entreposage des pesticides et des produits agricoles<br />

B- Uniquement pour l’entreposage des pesticides et des équipements de protection<br />

individuelle<br />

C- Uniquement pour l’entreposage des pesticides<br />

67


ANNEXE 4 : Cours de la séquence 4<br />

VIII MELANGE <strong>ET</strong> REMPLISSAGE<br />

Le risque d’empoisonnement durant le mélange ou le remplissage peut être augmenté<br />

lorsqu’il s’agit de fortes concentrations.<br />

NON OUI<br />

Source des photos : INRS<br />

VIII.1 Quelques recommandations de l’INRS<br />

Il s’agit de l’étape la plus délicate, le maximum de précautions s’impose.<br />

- respectez le mode d’emploi et conformez-vous aux doses recommandées ;<br />

- préparez la bouillie à l’extérieur, à distance des habitations et des animaux mais à proximité<br />

d’un point d’eau ;<br />

- vérifiez le bon fonctionnement de l’appareil (buses, etc.) et réglez-le en fonction du<br />

traitement prévu ;<br />

- mettez les équipements de protection individuelle (gants, lunettes, masque, combinaison<br />

imperméable, bottes), après avoir vérifié qu’ils sont en bon état ;<br />

- les manipulations de produits phytosanitaires avant application ne devraient être effectuées<br />

que par des personnes bien entraînées ;<br />

- lisez le manuel de l’utilisateur avant de remplir l’applicateur. Demandez conseil si vous<br />

n’avez pas très bien compris ;<br />

- l’applicateur doit être contrôlé avant remplissage, pour prévenir toute fuite ;<br />

- évitez les fuites et le renversement de liquide ;<br />

- soyez sûr de ce qui est à faire en cas d’urgence ;<br />

- informez les personnes près de vous, sur l’exploitation, et tenez-les à l’écart ;<br />

68


- ne mesurez pas, ne versez pas de produits phytosanitaires concentrés sans gants, même s’il<br />

vous semble que les quantités sont très limitées ;<br />

- ne mangez pas, ne buvez pas, ne fumez pas durant le mélange ou le remplissage ;<br />

- ne changez pas l’emballage ou ne transférez pas les produits phytosanitaires dans d’autres<br />

conteneurs ;<br />

- si les conditions atmosphériques ne permettent pas l’application du produit phytosanitaire<br />

(par exemple vent trop fort pouvant chasser les pulvérisations ou fortes pluies), les mélanges<br />

et remplissages ne doivent pas être effectués ;<br />

- si vous comptez mélanger et utiliser ensemble plusieurs produits phytosanitaires, il est<br />

essentiel de vérifier s’ils sont compatibles ; s’ils ne le sont pas, il y a un risque de réaction<br />

chimique pouvant s’avérer dangereuse pour la personne effectuant le mélange ; il est<br />

cependant à noter que beaucoup de produits phytosanitaires peuvent être mélangés et utilisés<br />

ensemble.<br />

Source de l’image : INRS<br />

69


IX APPLICATION<br />

Pour l’application des pesticides, observer les consignes de sécurité suivantes :<br />

- porter les vêtements et le matériel de protection appropriés selon les pesticides et la méthode<br />

d’application ;<br />

- emporter avec soi des réserves d’eau propre sur les lieux de l’application ; des réservoirs<br />

d’eau propre devraient être disponibles et peuvent être fixés au matériel d’application ; cette<br />

eau peut être utilisée pour le nettoyage et lors de situations d’urgence ;<br />

- recouvrir, ou éloigner du site servant à l’application, tous les objets à protéger de la<br />

contamination ; par exemple aliments pour animaux ou contenants d’eau, jouets, ustensiles de<br />

cuisine, etc.<br />

- éloigner le bétail et les animaux de compagnie du secteur s’ils risquent d’être<br />

accidentellement contaminés ;<br />

- faire en sorte que les personnes non autorisées s’éloignent de la zone à traiter ;<br />

- lors de la manipulation de pesticides dans des conditions dangereuses, éviter de travailler<br />

seul ; s’il est nécessaire de travailler seul, s’assurer qu’une autre personne sache quel est<br />

le produit que l’on utilise, où l’on travaille et à quel moment l’opération doit se terminer ;<br />

- au moment d’appliquer des pesticides à l’extérieur, procéder seulement dans des conditions<br />

météorologiques favorables ;<br />

- utiliser un matériel d’application étalonné qui convient au type d’application et qui respecte<br />

les recommandations de l’étiquette ;<br />

- le matériel d’application doit être en bon état de fonctionnement.<br />

L’application du traitement ne peut être réalisée sans tenir compte des conditions<br />

atmosphériques.<br />

Les pulvérisations par grandes chaleurs sont fortement déconseillées. Une température<br />

ambiante élevée augmente, en effet, la volatilité des produits et facilite leur pénétration par<br />

inhalation ou par voie cutanée.<br />

De même, un vent violent favorise la dispersion du produit au-delà de la zone traitée.<br />

Il faut donc s’abstenir.<br />

Pendant toute la durée de la pulvérisation, l’utilisateur doit éviter au maximum<br />

d’entrer dans le nuage vaporisé. L’hygiène personnelle est extrêmement importante lors d’un<br />

travail avec des produits phytosanitaires.<br />

70


Après utilisation, lavez au moins votre visage et vos mains avant de manger, de boire,<br />

de fumer ou d’aller aux toilettes. Durant le travail, ne touchez pas votre visage ou les parties<br />

nues de votre peau avec vos mains ou avec vos gants sales.<br />

IX.1 Quelques recommandations de l’INRS<br />

- seules des personnes qualifiées doivent être autorisées à appliquer des produits - -<br />

phytosanitaires ;<br />

- les enfants ne doivent pas appliquer de produits phytosanitaires ;<br />

- les autres travailleurs ne doivent pas être présents dans le champ pendant l’application ;<br />

- suivez les instructions données sur l’étiquette et demandez conseil si vous ne les comprenez<br />

pas ;<br />

- portez les équipements de protection individuelle (EPI) appropriés : gants, lunettes,<br />

masques, vêtements imperméabilisés, bottes ;<br />

- n’utilisez pas d’équipement percé ou défectueux ;<br />

- l’équipement doit être contrôlé correctement ;<br />

- faites attention au vent, ne pulvérisez pas dans le vent ;<br />

- n’appliquez pas de produits phytosanitaires par temps de pluie ;<br />

- ne laissez pas les personnes ou les animaux pénétrer dans les cultures fraîchement traitées ;<br />

- en cas d’obstruction, ne soufflez pas dans les tuyaux de votre équipement dorsal ;<br />

- ne marchez pas à travers les feuillages récemment traités ;<br />

- ne fumez pas, ne mangez pas, ne buvez pas pendant le traitement ;<br />

- prévoyez une réserve d’eau à proximité, tout particulièrement afin de laver rapidement la<br />

peau ou en cas de projection.<br />

Source de la photo : INRS<br />

71


X LES EQUIPEMENTS <strong>DE</strong> PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI)<br />

Source de la photo : INRS<br />

Les vêtements de protection sont indispensables et doivent être choisis en fonction du<br />

type d’application et de la dangerosité du produit phytosanitaire.<br />

X.1 Protection cutanée<br />

La peau est la principale voie de pénétration des pesticides chez les utilisateurs.<br />

Les mains sont les parties du corps les plus exposées, en particulier durant le mélange<br />

et le chargement.<br />

X.2 Gants<br />

Toujours porter les gants lors de la manipulation des pesticides, de l’application, du<br />

rinçage ou de la mise au rebut de contenants de pesticides, de la réparation du matériel<br />

d’application contaminé du lavage du matériel d’application ou de protection contaminé.<br />

- propres ;<br />

Les gants doivent être :<br />

- fabriqués dans un matériau résistant aux produits chimiques comme le néoprène, le nitrile, le<br />

caoutchouc butyle ou à support de CPV (sans cuir ni toile) ;<br />

- non doublés ;<br />

- assez long pour couvrir le poignet et le bas de l’avant-bras ;<br />

- en bon état (sans trous ni accrocs).<br />

72


Pour obtenir la meilleure protection possible, il faut retourner l’extrémité des gants<br />

afin de former des manchettes. De cette façon, le pesticide ne coule pas le long de la manche<br />

lorsque les bras sont tenus élevés au-dessus de la tête. Porter les manches de la combinaison<br />

ou de la chemise par-dessus les gants. Cela empêchera le pesticide de glisser le long de la<br />

manche de la chemise et de couler dans le gant.<br />

Toujours laver les gants avant de les retirer. Cela contribue à prévenir la contamination<br />

d’autres pièces de matériel.<br />

X.3 Protection du corps<br />

Toute personne qui manipule des pesticides doit porter au moins : une chemise à<br />

manches longues et un pantalon long ou une combinaison. On peut porter une combinaison<br />

jetable conçue spécialement pour la manipulation de pesticides.<br />

Les vêtements doivent être :<br />

- propres (sans pesticide) ;<br />

- en tissu à mailles serrées ;<br />

- imperméables aux liquides s’il y a risque d’humectage important par les pesticides des<br />

vêtements de travail ou de la combinaison.<br />

On doit également porter un tablier imperméable aux liquides et résistant aux produits<br />

chimiques lors de la préparation, du mélange ou du chargement des pesticides.<br />

X.4 Bottes/chaussures de sécurité<br />

doivent :<br />

Il est nécessaire de porter des bottes pour la manipulation des pesticides. Celles-ci<br />

- être résistantes aux produits chimiques ;<br />

- être non doublées ;<br />

- recouvrir les chevilles au complet ;<br />

- être portées sous les jambes du pantalon.<br />

73


X.5 Protection de la tête<br />

La protection de la tête est nécessaire pour la manipulation de pesticides, car la tête et<br />

le cou peuvent absorber les pesticides beaucoup plus facilement que la plupart des autres<br />

parties du<br />

corps.<br />

Le chapeau doit être :<br />

- à larges bords ;<br />

- en un matériau non absorbant (p. ex., ni tissu ni cuir) ;<br />

- facile à nettoyer.<br />

Exemples de chapeau ne convenant pas à la manipulation des pesticides : casquettes de<br />

baseball, chapeaux de paille.<br />

X.6 Protection des yeux et du visage<br />

Il faut porter des lunettes à coques car les yeux peuvent facilement absorber les<br />

pesticides et être affectés par ceux-ci.<br />

Il faut protéger ses yeux en portant des lunettes à coques lorsqu’il existe une<br />

possibilité qu’une partie du pesticide les éclabousse. Les verres ordinaires n’offrent pas une<br />

protection complète. Les lunettes à coques se glissent facilement par-dessus les verres<br />

ordinaires.<br />

Ne pas porter de lentilles cornéennes au moment de manipuler des pesticides. Celles-ci<br />

absorbent les pesticides et les gardent en contact avec les yeux.<br />

Les lunettes à coques doivent :<br />

- être bien ajustées ;<br />

- être dépourvues d’orifices d’aération sauf si ces derniers sont indirects ;<br />

- être munies d’un bandeau de caoutchouc ou de plastique ;<br />

- être propres.<br />

74


X.7 Protection respiratoire<br />

Un appareil respiratoire peut être requis pour éviter l’exposition par inhalation. C’est<br />

un dispositif qui couvre la bouche et le nez afin de prévenir l’introduction de gouttelettes, de<br />

particules ou de vapeurs de pesticides dans les poumons.<br />

La protection respiratoire est importante car, une fois introduits dans les poumons, les<br />

pesticides peuvent pénétrer rapidement et complètement dans la circulation sanguine.<br />

Inhalés en quantité suffisante, les pesticides peuvent causer des lésions au niveau du nez, de la<br />

gorge et des tissus pulmonaires.<br />

Il faut porter un appareil respiratoire lorsque l’étiquette le prescrit ou lorsque l’on peut<br />

être exposé à des teneurs nocives de pesticides dans l’air.<br />

Seul un appareil respiratoire bien ajusté assure la protection d’une personne.<br />

X.8 Quelques recommandations de l’INRS<br />

Pour la protection de la peau : des vêtements de travail distincts, des gants et des<br />

bottes. Les vêtements imperméables doivent recouvrir les bottes et les gants doivent recouvrir<br />

les manches de la combinaison. Les gants doivent être adaptés à la taille des mains, pour les<br />

retirer sans risque.<br />

Pour les retirer :<br />

- se laver soigneusement les mains gantées ;<br />

- retourner le haut des gants ainsi lavés ;<br />

- retirer les gants à l’envers et les faire sécher ;<br />

- se laver les mains nues à l’eau et au savon ;<br />

- les gants et les bottes doivent être lavés avant d’être employés afin d’éviter une auto<br />

contamination ;<br />

- les vêtements doivent être résistants aux produits phytosanitaires employés. Demandez<br />

conseil au fournisseur ;<br />

- les vêtements de protection doivent être entreposés dans un endroit propre, sec et ventilé,<br />

séparé des autres vêtements ou des autres locaux d’habitation ;<br />

- évitez que les vêtements de travail soient contaminés par les équipements de protection.<br />

75


complet.<br />

Pour la protection des yeux : des lunettes enveloppantes, un écran ou un masque<br />

Pour la protection des voies respiratoires : un masque adapté avec filtre anti-<br />

poussière et/ou avec cartouche à charbon actif anti-gaz. L’ajustement du masque devra<br />

toujours se faire avec des mains propres. Le masque sera bien entretenu et lavé<br />

systématiquement après utilisation. La cartouche sera changée dès qu’elle deviendra<br />

inefficace.<br />

Des masques à ventilation assistée offrent aujourd’hui confort, efficacité et sécurité.<br />

L’employeur a la charge de la fourniture des équipements de protection individuelle et doit<br />

veiller à leur entretien.<br />

Il est primordial de se protéger efficacement dès la préparation des bouillies.<br />

Ces mesures indispensables représentent parfois des contraintes importantes, en<br />

particulier le port continu d’un masque anti-gaz ou anti-poussière. Il est toutefois<br />

indispensable, étant conscient du danger encouru, d’assurer sa sécurité par une protection<br />

adaptée.<br />

Source des photos INRS<br />

Les gants doivent être lavés avant d’être enlevés.<br />

Après l’application<br />

Les risques de contamination existent aussi après l’application des produits<br />

phytosanitaires.<br />

76


l’application :<br />

D’importantes précautions doivent donc être prises durant la phase suivant<br />

- lavez le matériel d’application après usage ;<br />

- lavez vos vêtements de travail ;<br />

- après nettoyage, les vêtements de travail et les équipements de protection individuelle seront<br />

rangés dans une armoire vestiaire réservée à cet usage ;<br />

- prenez une douche et utilisez du savon ;<br />

- en cas d’irritation de la peau, lavez à l’eau claire pendant quelques minutes ;<br />

- respectez le délai avant d’entrer à nouveau dans le champ traité ;<br />

- assurez-vous que les produits non utilisés sont entreposés de manière sûre.<br />

Source de la photo : INRS<br />

Produits renversés<br />

Après l’application, prenez une douche.<br />

Renverser des produits peut être dangereux et il faut éviter de le faire, si cela se<br />

produit, il faut résoudre le problème immédiatement. Les causes principales d’un<br />

renversement sont :<br />

- mauvaise manipulation pouvant causer des dommages au conteneur ;<br />

- conteneurs percés par des bords acérés, durant le transport ;<br />

- conteneurs endommagés par des températures élevées ;<br />

77


- inattention lors du transfert des produits phytosanitaires du conteneur vers l’applicateur.<br />

Les produits renversés sont souvent cause de pollution des eaux, car le produit coule<br />

directement dans les tuyaux d’évacuation, les égouts et les cours d’eau. Les mesures à prendre<br />

sont les suivantes :<br />

- occupez-vous immédiatement d’un produit renversé ;<br />

- suivez toujours les instructions figurant sur la fiche technique du produit ;<br />

- maintenez les personnes, les animaux et les véhicules à l’écart du site contaminé. Portez des<br />

vêtements de protection ;<br />

- utilisez du matériau absorbant comme du sable, de la sciure ou de la terre pour absorber le<br />

liquide renversé ;<br />

- ne lavez pas à grande eau ;<br />

- entreposez les déchets de produits renversés en lieu sûr ;<br />

- enlevez la poudre ou les granulés renversés à l’aide d’une brosse et d’une pelle et jetez-les<br />

en lieu sûr en suivant les consignes de sécurité.<br />

Mise en rebut<br />

Si un conteneur est endommagé, si la date du produit est dépassée ou si le produit<br />

n’est plus nécessaire, il faut les mettre au rebut.<br />

- n’accumulez pas de déchets pesticides ;<br />

- éviter réutiliser des conteneurs vides ;<br />

- ne créez pas de situations à risque pour les personnes et les animaux avec vos déchets<br />

pesticides ;<br />

- suivez les instructions de l’étiquette ou de la fiche technique pour la mise au rebut ;<br />

- demandez aux autorités locales et au fournisseur de pesticides, si vous avez des doutes sur<br />

façon dont vous devez vous débarrasser des produits et de leurs conteneurs ;<br />

- dans certains cas, les pesticides doivent être enterrés. Rapprochez vous des autorités locales ;<br />

- tous les conteneurs contaminés non destinés à être réutilisés doivent être décontaminés et<br />

percés pour éviter d’être réutilisés ;<br />

- utilisez des vêtements de protection lors de la mise en rebut des pesticides.<br />

- certains pesticides très inflammables ne doivent être brûlés en aucune circonstance. Voir<br />

l’étiquette et se rapprocher des autorités locales.<br />

78


Quiz de la séquence 4<br />

1- Voici quelques recommandations de l’institut National de Recherche et Sécurité (INRS)<br />

Cochez la mauvaise recommandation.<br />

A- Respectez le mode d’emploi des pesticides et conformez-vous aux doses<br />

recommandées<br />

B- Préparez la bouillie à l’intérieur du magasin à traiter<br />

C- Vérifiez le bon fonctionnement des appareils de traitement phytosanitaire<br />

D- Portez les équipements de protection individuelle<br />

E- Ne mettez pas au courant les personnes proches de la zone à traiter<br />

2- Voici quelques recommandations de l’institut National de Recherche et Sécurité (INRS)<br />

Cochez la mauvaise recommandation.<br />

A- Toute personne peut être autorisée à appliquer les pesticides<br />

B- Portez les équipements de protection individuelle<br />

C- En cas d’obstruction, ne soufflez pas dans les tuyaux de votre pulvérisateur<br />

3- Les caractéristiques des gants pour la protection cutanée :<br />

A- propres<br />

B- Résistants aux produits chimiques<br />

C- Fabriqués en cuir<br />

D- Assez longs pour couvrir le poignet et le bas de l’avant-bras<br />

4- Vous autorisez un agent d’une société de traitement phytosanitaire à appliquer les<br />

pesticides avec un chapeau. Est-ce normal ou pas ?<br />

A- Normal<br />

B- Pas normal<br />

5- Voici quelques recommandations de l’institut National de Recherche et Sécurité (INRS)<br />

Cochez la mauvaise recommandation.<br />

A- Lavez vos vêtements de travail<br />

B- Lavez le matériel d’application après usage<br />

C- Habillez-vous immédiatement après l’application des pesticides<br />

D- Assurez-vous que les pesticides non utilisés sont entreposés de manière sûre<br />

6- Voici quelques recommandations de l’institut National de Recherche et Sécurité (INRS)<br />

Cochez la mauvaise recommandation.<br />

A- N’accumulez pas les déchets de pesticides<br />

79


B- Suivez les instructions de l’étiquette ou de la fiche technique pour la mise en rebut<br />

C- Brûler tous les pesticides<br />

D- Utilisez les vêtements de protection individuelle lors de la mise en rebut des pesticides<br />

80


ANNEXE 5 : Cours de la séquence 5<br />

XI N<strong>ET</strong>TOYAGE <strong>ET</strong> ENTR<strong>ET</strong>IEN DU MATERIEL<br />

Si possible, effectuer le nettoyage sur le site de l’application. Savoir où s’installer pour<br />

nettoyer le matériel de protection Indiquer où s’installer pour nettoyer le matériel de<br />

protection.<br />

fin de la tâche.<br />

Gants<br />

XI.1 Entretien des vêtements et équipement de protection individuelle<br />

Nettoyer les vêtements et le matériel de protection à la fin de chaque journée ou à la<br />

Laver les gants comme suit :<br />

- garder ses gants pour enlever et nettoyer les vêtements et le matériel de protection ;<br />

- laver ses gants avant de les retirer ;<br />

- laver à fond avec un détersif et bien rincer après chaque journée d’utilisation.<br />

Afin de déceler toute perte d’étanchéité, inspecter fréquemment les gants, les jeter s’ils<br />

ne sont plus étanches et les remplacer régulièrement.<br />

Protection du corps<br />

Nettoyer comme suit les vêtements extérieurs :<br />

- rincer les vêtements imperméables avant de les retirer ;<br />

- jeter les vêtements fortement contaminés ;<br />

- utiliser des sacs à ordures en plastique jetables pour l’entreposage temporaire des vêtements<br />

contaminés par les pesticides avant leur lavage ;<br />

- laver les vêtements tous les jours.<br />

Pour laver les vêtements :<br />

- porter des gants résistant aux agents chimiques pour manipuler les vêtements ;<br />

- utiliser un additif de prélavage sur les parties contaminées ;<br />

- faire tremper et laver séparément de la lessive normale ;<br />

- éviter de surcharger la machine à laver ;<br />

- rincer les vêtements au préalable en utilisant le cycle de trempage ;<br />

- utiliser de l’eau chaude ;<br />

81


- utiliser le niveau d’eau maximal ;<br />

- utiliser le cycle de lavage normal.<br />

- utiliser un détersif de qualité industrielle, un agent de blanchiment ou une solution<br />

ammoniacale domestique (ne pas mélanger ces produits) ;<br />

- plusieurs cycles de lavage peuvent être nécessaires pour éliminer certains produits<br />

chimiques ;<br />

- suspendre les vêtements pour les faire sécher afin de prévenir toute contamination possible<br />

de la sécheuse ;<br />

- se conformer aux instructions du fabricant en ce qui concerne l’entretien et l’élimination des<br />

combinaisons jetables.<br />

Bottes, chapeaux, lunettes à coques et écrans faciaux<br />

- Laver à fond au savon et à l’eau tiède après chaque journée d’utilisation ;<br />

- Jeter les chaussures (ou bottes) percées.<br />

Appareils respiratoires<br />

- Les inspecter régulièrement afin de déceler tout dommage ;<br />

- S’assurer que toutes les soupapes, tous les pré filtres et les cartouches au charbon de bois<br />

soient étanches et bien ajustés.<br />

Retirer les pré filtres, les cartouches ou les boîtes filtrantes à la fin de chaque journée<br />

d’utilisation et les placer dans un sac en plastique propre scellé. On prévient ainsi l’usure de la<br />

cartouche lorsqu’elle n’est pas en service. Laver la pièce faciale de l’appareil respiratoire dans<br />

l’eau tiède avec un détersif doux, et bien rincer.<br />

- À tout le moins, toujours commencer chaque année avec des nouvelles cartouches et des<br />

nouvelles boîtes filtrantes ;<br />

- Suivre les instructions du fabricant en ce qui concerne le remplacement des pré filtres et des<br />

cartouches ou des boîtes filtrantes ;<br />

- Toujours remplacer la cartouche ou la boîte filtrante si l’on sent l’odeur d’un produit<br />

chimique à travers l’appareil respiratoire.<br />

82


XII CONCLUSION<br />

Après cette formation, le contrôleur phytosanitaire dispose de nombreuses informations pour<br />

assurer efficacement la supervision d’un traitement phytosanitaire qui tienne compte de la<br />

prévention des risques lors de l’utilisation et de la manipulation des pesticides.<br />

En effet les différentes personnes impliquées dans un traitement phytosanitaire sont<br />

sous les risques de contamination avant, pendant et après l’application des pesticides.<br />

83


Quiz de la séquence 5<br />

Voici quelques recommandations pour le nettoyage des vêtements<br />

Cochez la mauvaise recommandation.<br />

A- Garder ses gants pour enlever et nettoyer les vêtements et le matériel de protection<br />

B- Retirer ses gants avant de les laver<br />

C- Laver les gants à fond avec un détersif et bien rincer après chaque journée d’utilisation<br />

D- Utiliser des sacs à ordures jetables en plastique pour l’entreposage temporaire des<br />

vêtements contaminés par les pesticides avant leur lavage<br />

E- Porter les gants résistant aux agents chimiques pour manipuler les vêtements<br />

84


Bibliographie<br />

Anonyme, 2007, Utilisation des produits phytosanitaires en agriculture tropicale. Institut<br />

national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies<br />

professionnelles 30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 • Tél. 01 40 44 30 00 Fax 01 40<br />

44 30 99 • Internet : www.inrs.fr • e-mail : info@inrs.fr<br />

Édition INRS ED 870<br />

Webographie<br />

http://www.vulgarisation.net/bul135.h<br />

La sécurité de l'opérateur dans l'application des pesticides<br />

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pesticide<br />

http://www.pmra-arla.gc.ca/francais/PDF/edu/edu-applic-f.pdf<br />

Utilisation des pesticides connaissances fondamentales requises pour la formation sur les<br />

pesticides au Canada<br />

Dossier pesticide<br />

http://www.mdrgf.org/21pesticides.html<br />

85


Séquence1<br />

ANNEXE 6<br />

Séquences du module d’autoformation<br />

Titre Introduction-Conception d’un pesticide-Les constituants d’un pesticide<br />

Cette séquence vise à faire comprendre aux apprenants les renseignements généraux<br />

Objectif relatifs aux pesticides (termes, nomenclature des pesticides, les formulations et le<br />

classement des pesticides)<br />

Acteurs<br />

rôles<br />

Activités<br />

pédagogiques<br />

Déroulement<br />

des activités<br />

Ressources<br />

pédagogiques<br />

Formateur/tuteur<br />

Apprenants<br />

Formateur/tuteur<br />

Met le cours en ligne, donne des liens vers d’éventuels sites correspondants à des<br />

ressources pédagogiques ; répond aux différentes questions des apprenants, anime et<br />

veille au bon déroulement du cours.<br />

Apprenants<br />

Prendre connaissance des différents documents de cours. Poser des questions au<br />

besoin, réaliser l’évaluation sous forme de QCM.<br />

- Prendre connaissance du cours (lire les documents de ressources pédagogiques) ;<br />

- Résolution du quiz sous forme de QCM.<br />

Les apprenants sont invités à prendre connaissance de la séquence et à lire les<br />

différents documents de cours, poser les questions au tuteur et réaliser le quiz (QCM)<br />

en rapport avec la séquence<br />

Cours implémenté sur Ganesha installée en local<br />

Liens des sites Web<br />

Quiz<br />

Plateforme Ganesha 4 connectée sur Intranet ou Internet avec la mise en place du<br />

Ressources système d’information du PPP.<br />

matérielles Ordinateur PC multimédia avec casque et micro<br />

Outils de communication asynchrone et synchrone<br />

Durée 55 mn<br />

86


Séquence 2<br />

Titre Toxicité et intoxications-Interventions d’urgence<br />

Les objectifs sont :<br />

- reconnaître, définir et être capable d’utiliser les renseignements des étiquettes de<br />

pesticides ;<br />

- comprendre la toxicité chronique et aiguë, les voies d’exposition, les facteurs<br />

Objectifs<br />

Acteurs<br />

rôles<br />

Activités<br />

pédagogiques<br />

Déroulement des<br />

activités<br />

Ressources<br />

pédagogiques<br />

ayant un effet sur l’exposition, la réduction de l’exposition et les risques ;<br />

- connaître les symptômes d’exposition et être en mesure de reconnaître les signes<br />

d’intoxication ;<br />

- savoir comment intervenir de manière sûre et efficace dans une situation<br />

d’urgence mettant en cause des pesticides.<br />

Formateur/tuteur<br />

Apprenants<br />

Formateur/tuteur<br />

Met le cours en ligne, donne des liens vers d’éventuels sites correspondants à des<br />

ressources pédagogiques ; répond aux différentes questions des apprenants, anime<br />

et veille au bon déroulement du cours.<br />

Apprenants<br />

Prendre connaissance des différents documents de cours. Poser des questions au<br />

besoin, réaliser l’évaluation sous forme de QCM.<br />

- Prendre connaissance du cours (lire les documents de ressources pédagogiques) ;<br />

- Résolution d'exercices sous formes de QCM.<br />

Les apprenants sont invités à prendre connaissance de la séquence et à lire les<br />

différents documents de cours, poser les questions au tuteur et réaliser le quiz<br />

(QCM) en rapport avec la séquence<br />

Cours implémenté sur Ganesha installée en local<br />

Liens des sites Web<br />

Quiz<br />

Plateforme Ganesha 4 connectée sur Intranet ou Internet avec la mise en place du<br />

Ressources système d’information du PPP.<br />

matérielles Ordinateur PC multimédia avec casque et micro<br />

Outils de communication asynchrone et synchrone<br />

Durée 1 h 10 mn<br />

87


Séquence 3<br />

Titre<br />

Séquence 4<br />

2Titre<br />

Objectif<br />

Transport et entreposage des pesticides<br />

Objectif L’objectif est : savoir comment transporter et entreposer les pesticides sans danger<br />

Formateur/tuteur<br />

Acteurs<br />

Apprenants<br />

Formateur/tuteur<br />

Met le cours en ligne, donne des liens vers d’éventuels sites correspondants à des<br />

ressources pédagogiques ; répond aux différentes questions des apprenants, anime<br />

et veille au bon déroulement du cours.<br />

rôles<br />

Activités<br />

pédagogiques<br />

Déroulement des<br />

activités<br />

Ressources<br />

pédagogiques<br />

Ressources<br />

matérielles<br />

Durée<br />

Apprenants<br />

Prendre connaissance des différents documents de cours. Poser des questions au<br />

besoin, réaliser l’évaluation sous forme de QCM.<br />

- Prendre connaissance du cours (lire les documents de ressources pédagogiques) ;<br />

- Résolution du quiz sous forme de QCM.<br />

Les apprenants sont invités à prendre connaissance de la séquence et à lire les<br />

différents documents de cours, poser les questions au tuteur et réaliser les exercices<br />

(QCM) en rapport avec la séquence<br />

Cours implémenté sur Ganesa installée en local<br />

Liens des sites Web<br />

Quiz<br />

Plateforme Ganesa 4 connectée sur Intranet ou Internet avec la mise en place du<br />

système d’information du PPP.<br />

Ordinateur PC multimédia avec casque et micro<br />

Outils de communication asynchrone et synchrone<br />

25 mn<br />

Mélange et remplissage des pesticides-Application-Equipements de protection<br />

individuelle<br />

Les objectifs sont :<br />

- savoir comment mélanger, charger et appliquer les pesticides en toute sécurité ;<br />

- savoir comment choisir, porter et entretenir correctement les vêtements et le matériel de<br />

protection approprié à la manipulation des pesticides.<br />

88


Acteurs<br />

rôles<br />

Activités<br />

pédagogiques<br />

Déroulement<br />

des activités<br />

Ressources<br />

pédagogiques<br />

Formateur/tuteur<br />

Apprenants<br />

Formateur/tuteur<br />

Met le cours en ligne, donne des liens vers d'éventuels sites correspondants à des<br />

ressources pédagogiques ; répond aux différentes questions des apprenants, anime et veille<br />

au bon déroulement du cours.<br />

Apprenants<br />

Prendre connaissance des différents documents de cours. Poser des questions au besoin,<br />

réaliser l’évaluation sous forme de QCM.<br />

- Prendre connaissance du cours (lire les documents de ressources pédagogiques) ;<br />

- Résolution de quiz sous forme de QCM ;<br />

Les apprenants sont invités à prendre connaissance de la séquence et à lire les différents<br />

documents de cours, poser les questions au tuteur et réaliser le quiz (QCM) en rapport avec<br />

la séquence<br />

Cours implémenté sur Ganesha installée en local<br />

Liens des sites Web<br />

Quiz<br />

Plateforme Ganesha 4 connectée sur Intranet ou Internet avec la mise en place du système<br />

Ressources d’information du PPP.<br />

matérielles Ordinateur PC multimédia avec casque et micro<br />

Outils de communication asynchrone et synchrone<br />

Durée 1 h 30<br />

Séquence 5<br />

Titre Nettoyage et entretien du matériel-Conclusion<br />

Les objectifs sont :<br />

- savoir comment nettoyer et entretenir le matériel de manière sécuritaire et<br />

Objectif efficace.<br />

- être capable de superviser un traitement phytosanitaire en faisant certaines<br />

recommandations pour réduire les risques<br />

Formateur/tuteur<br />

Acteurs<br />

Apprenants<br />

Formateur/tuteur<br />

Met le cours en ligne, donne des liens vers d'éventuels sites correspondants à des<br />

ressources pédagogiques ; répond aux différentes questions des apprenants, anime<br />

et veille au bon déroulement du cours.<br />

rôles<br />

Activités<br />

pédagogiques<br />

Apprenants<br />

Prendre connaissance des différents documents de cours. Poser des questions au<br />

besoin, réaliser l’évaluation sous forme de QCM.<br />

- Prendre connaissance du cours (lire les documents de ressources pédagogiques) ;<br />

- Résolution d'exercices sous formes de QCM ;<br />

- Faire un rapport après une supervision d’un traitement phytosanitaire sur le terrain<br />

(noter les points forts et les points faibles en matière de prévention des risques).<br />

Déroulement des Les apprenants sont invités à prendre connaissance de la séquence et à lire les<br />

89


activités différents documents de cours, poser les questions au tuteur et réaliser les exercices<br />

(QCM) en rapport avec la séquence<br />

Cette séquence comprend également une descente sur le terrain. Les apprenants<br />

seront répartis en groupes et assistent à une séance de traitement phytosanitaire.<br />

Lors de cette descente sur le terrain, ils notent les points forts et faibles qui seront<br />

Ressources<br />

pédagogiques<br />

consignés dans un rapport adressé au tuteur.<br />

Cours implémenté sur Ganesha installée en local<br />

Liens des sites Web<br />

Quiz<br />

Ordinateur PC multimédia avec logiciel WAMP server<br />

Plateforme Ganesha (connectée à Intranet ou Internet avec la mise en place du<br />

système d’information du PPP)<br />

Casque et micro<br />

Ressources<br />

Webcam<br />

matérielles<br />

Outils de communication synchrone et asynchrone<br />

Blouses<br />

Bottes<br />

Masques<br />

Durée 1 h 30 mn<br />

90


ANNEXE 7<br />

Les différents écrans du module d’autoformation<br />

Ecran 1 : lancement de la page d’accueil de wamp server<br />

Icône pour le lancement de la page d’accueil de wamp server<br />

Action : cliquer sur l’icône de lancement<br />

Cette icône permet de lancer wamp5 qui héberge la plateforme Ganesha sur laquelle<br />

est implémenté le module de formation en offline.<br />

Ecran 2 : page d’accueil de wamp5<br />

91


Action : cliquer sur le dossier ganesha4.<br />

le dossier.<br />

Dossier ganesha4<br />

La page d’accueil de Ganesha s’ouvre après qu’un acteur de la formation ait cliqué sur<br />

Ecran 3 : page d’accueil de la plateforme Ganesha<br />

Action : introduire l’identifiant et le mot de passe dans l’espace réservé à cet effet<br />

Espace réservé pour identifiant et mot de passe<br />

Cet écran présente la page d’accueil de la plateforme Ganesha personnalisée avec<br />

couleur et logo du poste de police phytosanitaire. Après avoir introduit son identifiant et son<br />

mot de passe, l’apprenant ou tout autre acteur de la formation entre dans l’environnement<br />

d’apprentissage.<br />

92


6.2.3.2 Ecrans pour apprenants<br />

Ecran 1 : page d’accueil de l’environnement d’apprentissage<br />

Avec cet écran où l’onglet « tableau de bord » est cliqué, l’apprenant a l’occasion<br />

d’obtenir plusieurs informations sur les documents déposés, les séquences de formation, le<br />

groupe d’apprenants, les formateurs et les statistiques de l’apprenant.<br />

D’autres onglets sont présents sur cet écran, il s’agit de messagerie, forum et chat. La<br />

plateforme étant en offline, ces différentes fonctionnalités ne pourront pas être sollicitées. Ces<br />

outils de communication de Ganesha sont accessibles aux profils apprenants et formateurs.<br />

Actions : cliquer sur les différents onglets, boutons et liens ; poser le curseur sur le<br />

titre de la séquence pour découvrir les objectifs de la séquence ; se déconnecter de la<br />

plateforme.<br />

Déconnexion de la plateforme Aide Date<br />

Nom de l’apprenant<br />

Onglets pour activer respectivement les fonctionnalités suivantes : tableau de bord,<br />

messagerie, forum, chat et documents. La plateforme étant en offline, les fonctionnalités<br />

messagerie, forum et chat ne seront pas tellement sollicitées.<br />

Séquences du module de formation<br />

Boutons permettant d’obtenir les informations sur les séquences de formation, le groupe, les<br />

formateurs et les statistiques de l’apprenant<br />

Liens pour modifier la fiche de l’apprenant, visualiser le groupe et le planning de formation<br />

93


Ecran 2 : confirmation de la déconnexion de la plateforme<br />

confirmation de déconnexion requise<br />

Ecran 3 : page documents et écran 4 : page document pdf<br />

Onglet « documents » Document pdf<br />

Action : cliquer sur l’onglet « documents »<br />

En cliquant sur « l’onglet documents », l’apprenant découvre les documents déposés<br />

sur la plateforme (tous formats, son, images, vidéo, textes exemple séquence 1). Le lien<br />

séquence 1 permet de visualiser un texte en pdf sur la séquence 1.<br />

94


Ecran 5 : page activité<br />

Actions : cliquer sur le lien activité ; exécuter le quiz sur les QCM en cliquant sur les<br />

différents boutons.<br />

Question à choix multiples du quiz sur la première séquence (introduction-conception d’un<br />

pesticide-les constituants du pesticide)<br />

Lien pour impression lien activité 1 boutons permettant d’exécuter le quiz<br />

Cet écran est obtenu en cliquant sur le lien activité 1. C’est l’environnement dans<br />

lequel l’activité d’évaluation est exécutée.<br />

95


Ecran 6 : page résultat de l’activité<br />

Actions : cliquer sur activité 1 et sur résultats<br />

Date de l’activité résultat temps passé pour effectuer l’activité d’évaluation<br />

En cliquant sur les liens activité 1 puis sur résultat, l’apprenant a l’opportunité de<br />

visualiser le score de l’activité d’évaluation entreprise ainsi que le temps mis.<br />

6.2.3.3 Ecrans pour administrateur et formateurs<br />

Concernant l’administration de la plateforme Ganesha, l’administrateur peut<br />

configurer la plateforme. Il a des droits d’administration et de gestion de cette plateforme.<br />

La plateforme Ganesha 4 permet à l’administrateur d’ajouter en cas de besoin :<br />

- un formateur simple ;<br />

- un formateur responsable de formation ;<br />

- un formateur intégrateur ;<br />

- un formateur conseiller.<br />

Le formateur peut gérer une partie de son activité à partir du tableau de bord. Dans ce<br />

module de formation, le formateur a également le rôle d’intégrateur. L’accès du formateur<br />

intégrateur est celui du formateur simple avec une option administration Ganesha dans le<br />

menu vertical. Le formateur intégrateur a accès à plusieurs fonctionnalités. Seront présentés<br />

les écrans en tant que administrateur et formateur intégrateur.<br />

Ecran 1 : page accueil du formateur<br />

Actions : cliquer sur les différents liens et boutons pour avoir diverses informations<br />

96


nombre d’apprenants /groupe nombre de connexion à la plateforme liste des formateurs<br />

lien pour droits d’administration nom du groupe d’apprenants<br />

Certains liens et onglets présents sur la page d’accueil du formateur sont les mêmes<br />

que ceux présentés dans la page d’accueil de l’apprenant, il s’agit notamment de : tableau de<br />

bord, messagerie, forum, chat, document, modifier ma fiche. Le formateur se déconnecte de la<br />

plateforme de la même façon que l’apprenant ou l’administrateur.<br />

Dans cet écran, le formateur a la possibilité de connaître le nombre d’apprenants par<br />

groupe, le nombre de connexion à la plateforme pour chaque groupe, la liste des formateurs et<br />

le nom du groupe d’apprenants.<br />

Ecran 2 : Page tableau de bord<br />

Actions : cliquer sur l’onglet tableau de bord et sur liste des apprenants pour le groupe 5<br />

(Enceinte portuaire).<br />

Le formateur peut modifier les « news » du groupe, gérer le planning (affiché au<br />

format texte ou image), lister et visualiser les activités et les séquences de formation du<br />

groupe.<br />

97


En cliquant sur l’onglet tableau de bord et sur le bouton liste des apprenants pour le<br />

groupe (5), le formateur peut obtenir la liste des apprenants du groupe ainsi que leur nombre<br />

de connexion à la plateforme. L’onglet tableau de bord permet également d’avoir des<br />

informations sur la synthèse du groupe, les sessions de formations, la liste des formateurs, les<br />

« news » du groupe et la gestion du planning.<br />

Ecran 3 : page accueil de l’administrateur<br />

Fonctionnalités relatives onglet pour configuration onglet pour gestion des droits<br />

l’administration<br />

98


Action : cliquer sur l’onglet admin<br />

Avec cet écran, l’administrateur a accès aux fonctionnalités relatives au droit<br />

d’administration (société, agence, groupe, apprenant, formateur/intégrateur, administrateur,<br />

domaine/matières, séquences, modules, parcours, réservation, inscription, importer<br />

CSV/XML, série/question).<br />

onglets.<br />

Les fonctionnalités configuration et gestion des droits sont activées à l’aide de deux<br />

Dans le cadre de ce module de formation, les partenaires en présence sur la plateforme<br />

Ganesha sont : l’administrateur, le formateur et l’apprenant.<br />

L’environnement d’apprentissage permet aux acteurs de recourir à une variété de<br />

modes pour communiquer : les modes textuel, iconique, spatial qui correspond à la<br />

localisation et au déplacement des participants d’une interface à une autre.<br />

Une certaine interactivité est notée dans ce module de formation, par exemple lors du<br />

quiz, l’apprenant est invité à passer à la question suivante ou à marquer une pause ; à la fin du<br />

test, le score réalisé par l’apprenant est affiché.<br />

dits résultats.<br />

Les différents résultats étant connus, le chapitre suivant abordera l’analyse critique des<br />

99

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