CHEZ LES FRANCS-MAÇONS MAI - Bibliothèque de Toulouse
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m: Année<br />
ADxMtNISI it\ MON HT RI l)A ar IF 5 il Spéoial<br />
CT<br />
WLJÈEL m <strong>MAI</strong><br />
Paris, 7 avril. — Les socialistes et les guesdites<br />
se sont réunis cette nuit pour régler l'ordre <strong>de</strong>s<br />
manifestations qui se feront à Paris le l" mai;<br />
ils ont décidé <strong>de</strong> former <strong>de</strong>ux sortes <strong>de</strong> délégations<br />
qui se rendront les unes, auprès <strong>de</strong> la<br />
Chambre et du Sénat; les autres, aux mairies<br />
pour présenter les revendications populaires.<br />
Une commission <strong>de</strong> trois membres a été chargée<br />
<strong>de</strong> rédiger un manifeste qui sera placardé a<br />
Paris et concernera spécialemtnt la population<br />
parisienne.<br />
INTÉRESSANTE CONVERSATION<br />
Paris, 7 avril. — Nous croyons <strong>de</strong>voir vous<br />
transmettre la conversation ci-<strong>de</strong>ssous, tenue<br />
à l'Elysée vers la fin.<strong>de</strong> la crise ministérielle et<br />
dont l'intérêt, quoique rétrospectif, n'en est pas<br />
moins réel et piquant. ,<br />
Les <strong>de</strong>ux interlocuteurs sont le général Borius,<br />
secrétaire général <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce, et un<br />
<strong>de</strong> nos confrères, attaché à un journal du matin,<br />
auquel sa direction politique et soutirage<br />
élevé donnent une importance incontestable —<br />
il ne s'agit pas du Petit Journal.<br />
Le général-politicien, prenant le premier la<br />
parole. — Comment accueillera-t-on le ministère<br />
Dupuy 1 „ . .<br />
— Assez froi<strong>de</strong>ment, répond notra confrère.<br />
Le général. — Cela m'étonne : ce sont les agissements<br />
<strong>de</strong> la presse qui démolissent toutes les<br />
combinaisons, et la presse semble se refuser a<br />
'fournir à M. Carnot la moindre consultation.<br />
Le journaliste. — Au contraire, car ce sont<br />
<strong>de</strong>s noms, un nom surtout, qui sont sur toutes<br />
les lèvres en ce moment, non seulement parmi<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
j m-.-.— — .<br />
les membres <strong>de</strong> la presse, mais encore au Far- |<br />
lernent, à la liourse, etc.<br />
I,o général. — Ce doit être exact puisque vous<br />
le dites, ruais pourquoi tergiverser, pourquoi ne<br />
pas le déclarer carrément ?<br />
I.e Journaliste. — On le dit assez nettemont et<br />
si M. Carnot veut prendre la peine do bru entre<br />
les lignes dans les journaux <strong>de</strong> ce malin surtout,<br />
il verra que l'indication est suffisamment pré-<br />
cise. . , ,<br />
I.e général. — Mais nous (sic) n avons pas à<br />
lire entre les lignes ; il faut, je le répète, parler<br />
ouvertement, franchement ; voyons, que, et sur-<br />
tout, qui veut on '?<br />
Le journaliste. — l'n ministère Burdcau ou un<br />
cabinet Constans.<br />
Le général, faisant un haut-lecorps. — Le dé-<br />
nommé (sic) Constans est, à l'heure actuelle sur-<br />
tout, absolument impossible ; nous voulons <strong>de</strong>s<br />
liommos dont l'épi<strong>de</strong>rmo n'ait été effleuré en<br />
quoi que ce soit par les <strong>de</strong>rniers événements.<br />
Le journaliste. — Pourtant tel n'est pas le cas<br />
<strong>de</strong> M. Constans, que le Panama n'atteint ni <strong>de</strong><br />
près ni <strong>de</strong> loin.<br />
Le général. — C'est possible, mais ce n'est pas,<br />
A mon avis, l'homme do la situation ; quant à<br />
Al. Bur<strong>de</strong>au, on pourrait sortir contre lui quel-<br />
ques petits papiers (sic).<br />
Le journaliste. — Lesquels î Ceux déjà, pro-<br />
duits par la Libre Varole au sujet <strong>de</strong> la Banque<br />
<strong>de</strong> France, ça n'est pas suffisant; on finirait par<br />
croire qu'à lTUysée, on redoute les allégations <strong>de</strong><br />
la Libre Parole et rIntransigeant et qu'on s'en<br />
inspire.<br />
Le général réfléchit quelques secon<strong>de</strong>s et ter-<br />
mine ainsi l'entretien : « Eli bien ! si on veut im<br />
poser un homme à M. Carnot, qu'on le dise<br />
qu'on l'écrive carrément, ouvertement et M<br />
Carnot verra ce qu'il aura à faire. Ou nous le<br />
subirons ou bien, chose plus probable, nous bou-<br />
clerons nos malles et nous irons à Versailles.<br />
province ; les boulangeries, dont quelques-unes<br />
ont été attaquées, sont gardées par la police.<br />
Le gouverneur use <strong>de</strong> tout son pouvoir pour<br />
faciliter le travail ; il a <strong>de</strong>mandé appuie au gou-<br />
ernement,<br />
On craint qu'un conflit ne survienne,<br />
Lisbonne, 7 avril. — La reine Maria Pia do Por-<br />
tugal, mère du roi Charles I", arrivera le U avril<br />
à ParlSi accompagnée <strong>de</strong> son second fils, le prince<br />
Alphonse, duc d'Oporto ; la reine quittera Paris<br />
le 18 pour aller è Rome assister aux noces d ar-<br />
gent do ses frère et belle-sœur, le roi et la roine<br />
d'Italie. La rome Pia, néo princesse do Savoio,<br />
est la <strong>de</strong>rnière fille do Victor-Emmanuel et do<br />
l'archiduchesse Adélaï<strong>de</strong> d'Autriche.<br />
AJXX I>alioixiey<br />
Paris, 7 avril. — D'une correspondance particu<br />
lière du Paris :<br />
« Behanzin est établi à Agoni, sur le Zou,<br />
une journée do marche d'Abomcy ; il fait les sa<br />
orifices habituels : une gran<strong>de</strong> quantité d'escla<br />
ves ont été décapités.<br />
« Les reconnaissances ont été obligées <strong>de</strong> ren<br />
trer, s'étant heurtées à un fort parti dahoméen<br />
Qu'il faille s'attendre à un retour offensif <strong>de</strong><br />
Behanzin, cela ne fait <strong>de</strong> doute pour personne<br />
au Dahomey. Le roi dépossédé n'abandonnera<br />
jamais l'espoir d'une revanche. «<br />
La correspondance ajoute que les Dahoméen<br />
sont non seulement d'un courage à toute épreu-<br />
ve, mais aussi capables <strong>de</strong> sentiments généreux<br />
C'est ainsi que les rares blessés qui sont tombe<br />
entre les mains <strong>de</strong> Behanzin. ont été portés en<br />
hamac et soignés avec beaucoup <strong>de</strong> sollicitud<br />
par les noirs.<br />
Le fi rand Prix <strong>de</strong> Rome<br />
Le Oonilit 1b budgétaire<br />
Paris, 7 avril. — Nous avons déjà parlé do la<br />
façon dont le gouvernement entend présenter<br />
aux <strong>de</strong>ux chambres les moyens <strong>de</strong> régler la<br />
question <strong>de</strong> l'impôt sur les opérations <strong>de</strong> Bourse;<br />
nous avons dit que, dans le projet qu'il va éla-<br />
borer il se propose d'adopter le système <strong>de</strong>s<br />
timbres, qui sbraient apposés sur les carnets<br />
d'opération.<br />
Le règlement do l'administration publique<br />
qu'il va préparer et soumettre incessamment à<br />
l'approbation du conseil d'Etat a trait aux<br />
moyens <strong>de</strong> donner satisfaction aux <strong>de</strong>ux partis<br />
en présence : le marché privilégié et le marché<br />
libre.<br />
Avant tout, il y aura lieu d'examiner s'il ne<br />
faudra pas modifier l'article 76 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> com-<br />
merce ; on se Irouve, en l'espèce, en présence<br />
d'arrêts contradictoires.<br />
<strong>LES</strong> UN<br />
Berlin, 7 avril. — La l'alria, <strong>de</strong> Borne déclare<br />
qu'elle a reçu <strong>de</strong> Berlin la nouvelle que le retour<br />
du prince <strong>de</strong> Bismarck au pouvoir est immi-<br />
nent ; simultanément, Crispi re<strong>de</strong>viendrait pre-<br />
mier ministre en Italie ; après quoi les nouvelles<br />
lois militaires seront adoptées rapi<strong>de</strong>ment, et<br />
l'empereur Guillaume saisira un prétexte quel-<br />
conque pour faire la guerre à la France.<br />
A travers la Presse<br />
7 avril. — De M. Cornély, dans le Gau-<br />
Paris, 7 avril. — Les épreuves du concours <strong>de</strong><br />
sculpture pour le grand prix <strong>de</strong> Borne ont com<br />
mencé, hier matin, à huit heures. Les jurés ont<br />
donné aux concurrents le programme du pre-<br />
mier essai qui consiste en une esquisse ayant<br />
pour sujet: «Thésée reçoit les remerciements <strong>de</strong><br />
la jeunesse athénienne qu'elle a délivrée du Mi-<br />
no taure. »<br />
Ce matin, à dix heures, sera procédé le classe-<br />
ment <strong>de</strong>s esquisses et à midi le jury rendra son<br />
jugement.<br />
Paris<br />
lois :<br />
« Nous avions besoin d'honnêteté, il y a quel-<br />
que temps, lorsque le Panama battait son plein.<br />
» Mais maintenant tout est réglé. Personne n'a<br />
touché. Tout le mon<strong>de</strong> a été acquitté. Les mil-<br />
lions du Panama ont été dévorés par M. <strong>de</strong> Rei-<br />
nach, tout seul, qui en est mort trop tard. »<br />
M. Magnard, dans le Figaro, rappelle l'engage-<br />
ment pris, en 1801, par M. Guérin <strong>de</strong> réclamer<br />
l'interdiction <strong>de</strong> l'enseignement et du droit <strong>de</strong><br />
suffrage aux membres <strong>de</strong>s congrégations.<br />
» Nous serions curieux, dit-il, <strong>de</strong> savoir si<br />
M. Carnot connaissait le document ci-<strong>de</strong>ssus,<br />
quand il a fait <strong>de</strong> M. Guérin le chef momentané,<br />
mais suprême, <strong>de</strong> la justice <strong>de</strong> France. »<br />
LA RUSSIE ET LA BULGARIE<br />
miais'térielle et la !<br />
Journal <strong>de</strong>s Débats<br />
i US-<br />
« E! le<br />
Paris, 7 avril.<br />
matin confirme, en Le Neiv-York Herald do ce<br />
ces termes, la nouvelle don-<br />
la Séckratioa<br />
Paris, 7 avril. — L<br />
est l'expression assez fidèle d'une combinaison<br />
ministérielle d'où toute idée politique est ab-<br />
sente ; le Sénat est resté silencieux en écoutant;<br />
le silence est, peut-être, en effet, la seule appré-<br />
ciation qu'elle comporte ; quant aux difficultés<br />
en présence <strong>de</strong>squelles le ministère se trouve,<br />
elles ne sont, pas résolues, elles ne 'sont pas<br />
même abordées : elles sont ajournées. »<br />
VEcho<strong>de</strong> Paris : « Une déclaration d'isolement<br />
ne suffit pas pour permettre <strong>de</strong> se prononcer<br />
d'une façon définitive.-Noué attendons les actes<br />
avec le désir sincère <strong>de</strong> voir une politique rai-<br />
sonnée rendre le calme au pays et aux affaires<br />
la sécurité dont elles ont besoin. »<br />
Le XIX' Siècle : « Etant admis que les déclara-<br />
tions ministérielles sont d'autant meilleures<br />
qu'elles disent moins <strong>de</strong> choses, celle dont il a<br />
été donné iecture, Lier, à la Chambre, doit être<br />
considérée comme le modèle du genre. »<br />
M. Vacquerie, dans le Rappel, dit : « Cette dé-<br />
claration a <strong>de</strong>ux mérites : elle est courte et elle<br />
est mo<strong>de</strong>ste. » Et il conclut : « Nous re <strong>de</strong>man-<br />
dons pas mieux que d'applaudir avec ia Cham-<br />
bre, quand les promesses seront <strong>de</strong>venues <strong>de</strong>s<br />
actes. »<br />
Cornély, dans le Gaulois : « Choufleury disait<br />
<strong>de</strong> Peterman, son domestique : Dieu! qu'il est<br />
bête 1 mais il est bien dévoué ! On dit <strong>de</strong>s nou-<br />
veaux ministres : Us ne sont pas forts, ils sont<br />
incapables <strong>de</strong> s'entendre, n'appartenant pas à la<br />
même opinion, mais ils sont si honnêtes ! Cer-<br />
tes, ce sont <strong>de</strong>s honnêtes, ou du moins ils par-<br />
lent comme le parangon <strong>de</strong> l'honnêteté, l'ineffa-<br />
ble, l'honnête M. Prud'homme. »<br />
Le Figaro : « La déclaration ministérielle a<br />
paru ; elle est inoffensive, courte et point, char-<br />
latanesque, comme il convient à <strong>de</strong>s politiciens<br />
à qui les circonstances interdisent les longs es-<br />
poirs et les vastes pensers ; au moins ils ont eu<br />
le bon goût <strong>de</strong> le reconnaître. »<br />
De Kérohant, dans le Soleil : « On a dit : Le<br />
ridicule t ue en France ! » U parait que ce n'est<br />
pas vrai, puisque le ministère Dupuy-Guérin<br />
survit à sa déclaration ministérielle. U est diffi-<br />
cile d'accumuler plus <strong>de</strong> lieux communs, d'ex-<br />
pressions vulgaires et <strong>de</strong> phrases amphibologi-<br />
ques clans un factum <strong>de</strong> soixante lignes. »<br />
llull, 7 avril. — Une gran<strong>de</strong> agitation règne<br />
dans le port par suite <strong>de</strong> la grève <strong>de</strong>s docks. Les<br />
armateurs ont fait venir <strong>de</strong> Londres 400 ouvriers<br />
non unionistes.<br />
Les grévistes ont essayé, par tous les moyens,<br />
<strong>de</strong> les empêcher <strong>de</strong> travailler.<br />
Plusieurs rixes ont déjà eu lieu. On a fait ve-<br />
nir, hier, d'York, <strong>de</strong>ux escadrons <strong>de</strong> cavalerie.<br />
née par l'Agence libre<br />
« S'il faut, en croire certains renseignements,<br />
nous sommes à la veille d'importants événe-<br />
ments. Néanmoins, la nouvelle est si inattendue<br />
que nous ne la donnons que sous les plus ex-<br />
presses réserves D'après les lettres arrivées<br />
hier matin à Paris, la Russie est sur le point <strong>de</strong><br />
passer <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> diplomatique à l'action la<br />
plus rapi<strong>de</strong> et elle va publier une note avec le<br />
caractère d'un ultimatum déclarant qu'elle va<br />
prendre <strong>de</strong>s mesures si les plans <strong>de</strong> Stambouloff<br />
sont adoptés par le gouvernement bulgare. »<br />
et à l'ai<strong>de</strong> d'un rasoir lui a labouré lo visage ; le<br />
nez <strong>de</strong> la malheureuse ne tient plus que par<br />
quelques filaments.<br />
Marty, qui a été arrêté, a déclaré ne pas vou-<br />
loir tuer su femme, mais simplement la mar-<br />
quer.<br />
Ci :>!»»! o.i tl'nuc ciirloiii-hn<br />
Bor<strong>de</strong>aux, 7 avril, — Ce matin, vers onze heu-<br />
res, un ouvrier serrurier, Delfaut, passait rue<br />
Lamouroux ; voyant une cartouche à terre, il la<br />
ramassa : une explosion so produisit aussitôt,<br />
lui emportant quatre doigts et le blessant à la<br />
figuro ; son jeune fils a été aussi blessé. Ils ont<br />
été, tous les <strong>de</strong>ux, transportés à l'hôpital.<br />
Epidémie <strong>de</strong> tjïiluis<br />
Paris, 7 avril,, — A la suite d'uno épidémie <strong>de</strong><br />
fièvre typlioï le,ledipôt <strong>de</strong>là préfecture <strong>de</strong> police<br />
a dû être évacue la !-ernaine <strong>de</strong>rnière; les déte-<br />
nus ont été dirigés sur Mazas, puis sur la Santé.<br />
Le bruit courait, hier, quo l'épidémie venait <strong>de</strong><br />
se propager da'ns cette <strong>de</strong>rnière prison ; eela est<br />
exact. En effet, <strong>de</strong>puis samedi il y a eu à la<br />
Santé six décès typhiques et on y compte encore<br />
actuellement, huit cas particulièrement graves.<br />
Ce qui mérite d'attirer l'attention c'est qu'il ne<br />
s'agit pas d'uno simple épidémie <strong>de</strong> fièvre ty-<br />
phoï<strong>de</strong> ; d'après le diagnostic du docteur Colin,<br />
membre <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, c'est le ty<br />
phus; le docteur Napias, délégué au ministère<br />
<strong>de</strong> l'intérieur, a ordonné pour l'établissement une<br />
tente d'isolement; lo dociem Barranlt, mé<strong>de</strong>cin<br />
en chef <strong>de</strong> la Santé, s'emploie aussi à prendre<br />
<strong>de</strong>s mesures nécessaires pour empêcher l'épidé-<br />
mie do franchir les murs <strong>de</strong> la prison.<br />
Exécution «l'un soldai<br />
Alger, 7 avril. — Ce matin, a eu lieu au champ<br />
do tir, l'exécution d'Ali-Ben-Korilda, condamné<br />
à mort par le conseil <strong>de</strong> guerre pour vol qualifié<br />
et homici<strong>de</strong> volontaire.<br />
L'exécution n'a donné lieu à aucun inci<strong>de</strong>nt.<br />
Le condamné est mort courageusement.<br />
Un mariage n l'américaine<br />
Londres, 7 avril. — On man<strong>de</strong> do New-York :<br />
Un cultivateur, nommé Niver, dont la fille<br />
avait été abandonnée par son amoureux, Henri<br />
Deloney, so rendit chez ce <strong>de</strong>rnier et lui <strong>de</strong>manda<br />
s'il était décidé à réparer sa conduite.<br />
Deloney répondit insolemment qu'il avait in-<br />
tention <strong>de</strong> n'en rien faire ; alors, Nivers tira son<br />
revolver et, ajustant l'inconstant amoureux, il<br />
lui cria : En avant, marche !<br />
Deloney suivit le cultivateur jusque chez lui,<br />
et la mère et la fille <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, s'étant jointes<br />
à eux, tous quatre se rendirent chez un cler-<br />
g.vman.<br />
'Forcé à l'obéissance par l'inquiétant voisinage<br />
<strong>de</strong> l'arme du père, l'amant consentit à épouser<br />
la jeune fille.<br />
A ce moment un certain nombre d'amis <strong>de</strong><br />
Deloney arrivèrent chez le pasteur dans l'inten-<br />
tion <strong>de</strong> délivrer le marié ; 'malheureusement il<br />
était trop tard : Deloney avait déjà pris place<br />
avec sa femme et ses beaux-parents dans la voi-<br />
ture qui les avait amenés.<br />
F'urieux <strong>de</strong> leur déconvenue, les jeunes gens<br />
ouvrirent le feu sur les occupants <strong>de</strong> la voiture ;<br />
la nouvelle épouse fut tuée, le père grièvement<br />
blessé et la mère ne s'échappa que grâce au co-<br />
cher, qui fouetta ses chevaux et s'enfuit à toute<br />
vitesse.<br />
Quant à Deloney, il rejoignit ses amis.<br />
Les renseignements ultérieurs disent que <strong>de</strong>ux<br />
<strong>de</strong>s assassins ont été arrêtés et lynchés.<br />
<strong>de</strong> t'anhdé 1802 — cluè son pèro vendit la maison<br />
<strong>de</strong> la route <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ainsi que quelques Jo-<br />
ins do terre. Après cette vente, il s en fut ha-<br />
neutralité et <strong>de</strong> diriger contre 1ns conservât,,,,,,<br />
et les catholiques , les plus ignobles ot<br />
ter (Jrùgriac OÙ il fut reçu chez le sieur L...<br />
moyennant, sans doute, l'abandon do sou peut<br />
péculé.<br />
Depuis cette époque, le vieux Carbon a été vu<br />
se plaignant à diverses personnes, soit à Mont-<br />
miral, soit à Gaillac, <strong>de</strong>s petites ou gro.'isos mi-<br />
sères dont on l'abreuvait dans son nouveau do-<br />
micile.<br />
Lo pauvre homme subissait évi<strong>de</strong>mraent lo<br />
sort commun à beaucoup <strong>de</strong> vieux qui ont eu le<br />
grand tort <strong>de</strong> se <strong>de</strong>ssaisir <strong>de</strong> leurs économies,<br />
sans autre garantie quo les caresses et promes-<br />
ses <strong>de</strong>s héritiers avi<strong>de</strong>s et pressés, mais ingrats.<br />
En plus <strong>de</strong> ces plaintes, il y a ou, paraît-il,<br />
uno ébauche <strong>de</strong> procès en pension alimentaire<br />
dont les premiers frais auraient été réglés par<br />
lo fils après un récent arrangement.<br />
Entre temps, le père avait quitté à plusieurs<br />
reprises Brugnac, chérehant à se rapprocher <strong>de</strong><br />
ses <strong>de</strong>ux filles, dont il avait pourtant méconnu<br />
les intérêts au profit <strong>de</strong> son troisième enfant.<br />
C'est donc au milieu <strong>de</strong> ces tiraillements fort<br />
graves, c'est pendant ces dissentiments, sans<br />
cesse en suspens, qu'une mort subite est inter-<br />
venue ot l'on comprend parfaitement que l'opi-<br />
nion publique s'en soit émue, au point que l'at-<br />
tention <strong>de</strong> ia justice a été éveillée.<br />
L'on saura bientôt, peut être <strong>de</strong>main, s'il y a<br />
eu là un crime *u simplement un acci<strong>de</strong>nt mor-<br />
tel. Nos lecteurs savent déjà quo Véry fils est ori-<br />
ginaire <strong>de</strong> Gaillac.<br />
Complétons nos renseignements en ajoutant<br />
qu'il a passé une partie <strong>de</strong> sa jeunesse à Tauziès,<br />
près du hameau <strong>de</strong> Boissel.<br />
Il était, en UU, employé, • en qualité <strong>de</strong> valet<br />
<strong>de</strong> ferme, chez M. Barrau et fut l'objet d'une<br />
accusation <strong>de</strong> meurtre, lors <strong>de</strong> l'assassinat, par<br />
strangulation, <strong>de</strong> la vieille servante <strong>de</strong> son<br />
maître.<br />
Après quelques jours <strong>de</strong> prison préventive il<br />
fut remis en liberté, faute <strong>de</strong> preuves.<br />
Le crime <strong>de</strong> Tauziès est <strong>de</strong>meuré impuni, lo<br />
ou les assassins étant jusqu'ici restés introu-<br />
vables.<br />
Tout un champ <strong>de</strong> suppositions vient d'être<br />
ouvert par l'arrestation, sous l'inculpation d'un<br />
crime, <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s individus soupçonnés à cette<br />
époque.<br />
Véry fils était alors âgé <strong>de</strong> 17 à 18 ans environ.<br />
Sous toutes réserves :<br />
L'on m'assure à l'instant que les mé<strong>de</strong>cins,<br />
commis à l'examen du cadavre exhumé à Bru-<br />
gnac, auraient conclu à « la mort par strangula-<br />
tion ».<br />
Egalement l'on me rapporte que les magistrats<br />
auraient recueilli, sur les lieux, <strong>de</strong>s témoigna-<br />
ges accablants pour l'inculpé.<br />
Ce seraient là les motifs da son arrestation<br />
immédiate.<br />
Véry fils persisterait à dire que son père est<br />
mort victime d'un acci<strong>de</strong>nt, à la suite d'une dis-<br />
pute, dans l'intérieur <strong>de</strong> la maison.<br />
A bientôt d'autres détails.<br />
qui (],,it être<br />
r 4<br />
"^Ueiirçj<br />
X>raxïie du Vitriol<br />
On nous écrit <strong>de</strong> Valence (Gers<br />
L'Exposition <strong>de</strong> Chicago<br />
Bor<strong>de</strong>aux, 7 avril. — Ce soir se sont terminés<br />
les travaux d'embarquement <strong>de</strong>s machines <strong>de</strong><br />
chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong>stinées à l'exposition <strong>de</strong> Chi-<br />
cago ; c'est la première fois que <strong>de</strong>s locomoti-<br />
ves entières, munies <strong>de</strong> toutes leurs pièces, tra-<br />
verseront l'Océan sans être démontées.<br />
U y a lieu d'en être fier pour l'industrie fran-<br />
çaise.<br />
CONFERE ICE ÂNTiSÉTOQUE<br />
Lille, 7 avril. — M. l'abbé Henri Desportes, di-<br />
recteur <strong>de</strong> la revue la Terre <strong>de</strong> France, a fait, hier<br />
soir, une conférence antisémitique, dans la-<br />
quelle il a développé l'abolition du décret <strong>de</strong><br />
1791, accordant aux juifs la qualité <strong>de</strong> citoyens<br />
français-<br />
Mouvement judiciaire<br />
Paris, 7 avril. — Le Journal officiel publie ce<br />
matin un décret nommant procureur général<br />
près la cour <strong>de</strong> cassation M. Manau, prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> Chambre à la même cour.<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> chambre à la cour <strong>de</strong> cassation,<br />
M. Tanon, procureur général près la cour d'ap-<br />
pel <strong>de</strong> Paris.<br />
NOUVEL<strong>LES</strong> BSoUYAISSES<br />
Paris, 7 avril. — Par décision ministérielle du<br />
31 mars 1893, M. Quevauvilliers, lieutenant ad-<br />
joint au capitaine-major du 92" régiment d'in-<br />
fanterie, est passé au 135' régiment territerial <strong>de</strong><br />
la même arme, par raison <strong>de</strong> santé, en rempla-<br />
cement <strong>de</strong> M. Ramond, promu capitaine.<br />
M. Baussac, lieutenant au 50' régiment d'infan-<br />
terie, a été désigné pour remplir l'emploi d'ad-<br />
joint au capitaine-major au 92* régiment territo-<br />
rial d'infanterie, en remplacement <strong>de</strong> M. Quevau-<br />
villiers, changé d'affectation.<br />
Paris, 7 avril. — Les manoeuvres spéciales du<br />
service rie santé auront lieu, cette année, comme<br />
en 1S92, dans six grands centres <strong>de</strong> la garnison.<br />
Paris, Lysn et le camp <strong>de</strong> Chàlons serviront <strong>de</strong><br />
nouveau lieu rie convocation pour ces manœu-<br />
vres, <strong>de</strong> même que l'an <strong>de</strong>rnier ;. mais le Mans<br />
remplacera Bennes ; Limoges se substituera à<br />
<strong>Toulouse</strong>, et Nantes à Bor<strong>de</strong>aux ; les disposi-<br />
tions restent les mêmes d'ailleurs.<br />
Le Renouvellement <strong>de</strong> /a Concession<br />
Paris, 7 avril. — La Compagnie du canal intero-<br />
céanique, communique à la presse la note sui-<br />
vante :<br />
ï Le liquidateur est informé, ce matin, par dé-<br />
pêche <strong>de</strong> M. Mange, son représentant à Bogota,<br />
que le contrat <strong>de</strong> prorogation a été signé, ' hier<br />
6 avril ; un délai <strong>de</strong> vingt mois, expirant le 31<br />
octobre 1894, est accordé pour la formation <strong>de</strong> la<br />
nouvelle Société ; cette Société aura dix années<br />
à partir <strong>de</strong> sa constitution, pour achever le ca-<br />
nal ; la liquidation doit payer, en trois termes,<br />
au gouvernement colombien , la somme <strong>de</strong><br />
500,0')0 francs, qui viendra en déduction <strong>de</strong>s 8<br />
mdlions mis à la charge <strong>de</strong> la nouvelle Société ;<br />
la situation du matériel n'est en rien modifiée ;<br />
elle fera l'objet d'un inventaire contradictoire:<br />
ies autres stipulations <strong>de</strong>s conventions précé-<br />
<strong>de</strong>ntes avec le gouvernement colombien sont<br />
maintenues. •><br />
C'est à la suite <strong>de</strong> lettres adressées dès le mois<br />
d'octobre 1892 par le liquidateur au prési<strong>de</strong>nt et<br />
aux membres du gouvernement, <strong>de</strong> ia Républi-<br />
que <strong>de</strong> Colombie que le ministre <strong>de</strong>s affaires<br />
étrangères <strong>de</strong> Bogota a présenté au congrès co-<br />
lombien le projet <strong>de</strong> loi par lequel il sollicitait<br />
pour le gouvernement l'autorisation <strong>de</strong> régler<br />
les conditions <strong>de</strong> la nouvelle prorogation.<br />
Les négociations, commencées immédiatement<br />
à Bogota par le représentant <strong>de</strong> la liquidation<br />
résidant dans cette ville, ont été poursuivies sans<br />
interruption par M. Mange, envoyé spécialement<br />
par le liquidateur, dont il avait pris les instruc-<br />
tions à Paris. D'après les ordres du ministre <strong>de</strong>s<br />
affaires étrangères <strong>de</strong> France, M. Mancini, notre<br />
chargé d'affaires à Bogota a prêté à M. Mange<br />
le plus utile concours.<br />
Et Arton ?<br />
M. Andrieux, interviewé à Mulhouse par un<br />
journaliste <strong>de</strong> cette ville, a déclaré qu'il n'avait<br />
pas renoncé à livrer Arton à la justice ; mais<br />
que les circonstances lui imposaient à cet égard<br />
la plus gran<strong>de</strong> discrétion.<br />
'Du 7 avr 1.<br />
M. Périvier, premier prési<strong>de</strong>nt à la Cour <strong>de</strong> Paris,<br />
est arrivé à Toulon, chez son fils, sous-prefet <strong>de</strong> l'ar-<br />
rondissement.<br />
L'ancien chef <strong>de</strong> cabinet <strong>de</strong> M. Ribot, M. Cro-<br />
zier, qui est conseiller d'ambassa<strong>de</strong> à Herne, partira<br />
dans quelques jours pour rejoindre son poste.<br />
L'amiral Paris, directeur du musée <strong>de</strong> la ma-<br />
rine, a été frappé d'une attaque d'apoplexie.<br />
— Le ministre <strong>de</strong>s Etats-Unis au Pérou, télégra-<br />
phie que la foule a pillé une loge <strong>de</strong> francs-maçons, a<br />
brûlé les meubles et a envahi ensuite le consulat <strong>de</strong>s<br />
Etats-Unis, l'a saccagé et a tiré sur l'agent consulaire;<br />
la police n'a rien fait pour empêcher les désordres.<br />
La dépêche ne mentionne pas le nom <strong>de</strong> la ville où se<br />
sont produits ces faits.<br />
^vw* ce soir, à 4 heures, a eu lieu l'enterrement <strong>de</strong>s<br />
trois victimes <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s quais verticaux, qui<br />
ont été trouvés seulement hier, après un séjour <strong>de</strong><br />
huit jours sous l'eau.<br />
,„„, L'instruction du procès <strong>de</strong> Tanlongo ne sera<br />
terminée.que vers le 15 niai; il est probable, d'après<br />
les journaux, que le procès ne sera pas jugé à Rome<br />
pour cause <strong>de</strong> suspicion légitime.<br />
On clément officiellement la nouvelle répandue<br />
à New-York, d'après laquelle les troupes nationales,<br />
envoyées dans Rio-Gran<strong>de</strong>-do-Sul, auraient été mises<br />
en déroute aucun combat n'a eu lieu.<br />
«~w— M. Many. ancien chef <strong>de</strong> cabinet du ministère<br />
du commerce, secrétaire du conseil supérieur du tra-<br />
vail, a été délégué à <strong>Toulouse</strong> pour représenter les<br />
ministres du commerce et <strong>de</strong> l'agriculture au cin-<br />
quième congrès <strong>de</strong>s Banques populaires françaises.<br />
—, Le mariage du prince <strong>de</strong> Bulgarie est défini-<br />
tivement fixé au 20 avril.<br />
„~w~ A Venise, <strong>de</strong>s malfaiteurs restés inconnus ont,<br />
lacéré, pendant la nuit, le tableau du Tintoret qui<br />
orne lo palais <strong>de</strong>s Doges. On évalue les dommages à<br />
200,000 francs.<br />
»~~ Le chansonnier Gustave Nadauri, qui a été<br />
très grièvement mala<strong>de</strong> ces jours <strong>de</strong>rniers et que son<br />
entourage a cru perdu, va mieux ; son état n inspire<br />
plus d'inquiétu<strong>de</strong>s.<br />
Voir jslns Soin Ira snile <strong>de</strong> notre service<br />
telég,-raphif|iïe.<br />
L'AFFAIRE DE BRUGNAC<br />
Un fils as
«onercs est d'avis quo la forme commanditaire<br />
IIP «st loin do présenter lus avantage* qu'on peut<br />
•'. i.iiv d'une Société on tmm !•« membres ont uni<br />
ittt«e'. 1 , .nt ,',tr,> tir, tnr,vr>n (i'n aaifnàt, rri,,.l<br />
*ttA?tîôn' on,' le Crédit populaire urbain et<br />
ti?,n ' lar M - Arnault, professeur d'économie poli-<br />
l >f\< a la Kaeulte <strong>de</strong> droit <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />
< n< upes «'.t. ri, mie après midi. — Observations <strong>de</strong><br />
où i'' sénateur,<br />
latlÏÏa.i 0 ? ?" I2 ' — ('.onvient-il que, les Banques popu-<br />
et l on nlf" ',",'' mo te,n PS {ll ' s caisses «l'épargne,<br />
les son m 1 ( ' st le , "". v >'11 sur et pratique <strong>de</strong> placer<br />
oofeteu^n dr«?it eS : en clf ' 1 " H ' ? P ar M. Sabaté, avocat,<br />
Séan^ril? Ia .''«te çt du lieu du prochain congrès.<br />
Par M Uavueri''' 1 '' ,. , "' U, '- K ot ,,fmi ''' ~ Conférence<br />
"anquespôpul; '<br />
lalres<br />
drainage gne et les<br />
••«om..i*euMM iM,tatux _LURURIA<br />
CAHOllS. — domination cceïésiasljqne.<br />
M. l'abbé Labro, vicaire <strong>de</strong> Saint-Cirgues, vient<br />
d'être nommé curé <strong>de</strong>s Bessonies, en remplace-<br />
ment <strong>de</strong> M. Labro, son oncle, décédé.<br />
Exercice t2'cmhnrqncn:etit. — Le 7" <strong>de</strong> ligne<br />
exécutera lundi prochain, à 1 heure <strong>de</strong> l'après-<br />
midi, un exercice d'embarquement en chemin <strong>de</strong><br />
fer, à la gare do Cahors.<br />
C'est M. le commandant Bur<strong>de</strong>au qui dirigera<br />
cet embarquement.<br />
Mardi, 11 avril, à 8 heures du soir, même exer-<br />
cice sous les ordres du commandant Maréchal.<br />
Arrestation. — Au cours <strong>de</strong> l'instruction con-<br />
cernant Rigàl, dont nous avions annoncé l'ar<br />
restation pour divers vols qualifiés, Guirau<strong>de</strong>t,<br />
maçon, natif <strong>de</strong> Bégoux, repris <strong>de</strong> justice dan<br />
gereux, soupçonné d'être un complice <strong>de</strong> Rigal,<br />
vient d'être arrêté.<br />
Incendie. — En incendie, qu'on attribue à la<br />
malveillance, a éclaté au préjudice du sieur<br />
Charles Fabre, propriétaire à Lherm.<br />
Cet incendie a détruit 12 stères <strong>de</strong> bois. La vic-<br />
time n'était pas assurée.<br />
La gendarmerie <strong>de</strong> Castres s'est livrée à une<br />
enquête et on espèro découvrir bientôt le coupa-<br />
ble.<br />
Aux :il!ccs Fér.clon. — Parmi les divers amu-<br />
sements que nous donnent certaines baraques<br />
situées sur les allées Fénelon, il en est un qui<br />
est plus qu'amusant, il est instructif.<br />
Le Musée artistique nous présente une horloge<br />
qui est un véritable chef-d'eeuvre.<br />
, Au moyeu do cet instrument, nous, pouvons<br />
savoir l'heure actuelle/les minutes, les secon<strong>de</strong>s,<br />
le jour le quantième, le mois, le siècle, l'année<br />
et certaines dates historiques ; il nous montre<br />
aussi le déclin <strong>de</strong> la lune, lo lever et le . coucher<br />
du soleil et <strong>de</strong> la lune ; l'heure <strong>de</strong>s quatre points<br />
(Jtiel est ce Bcbusscln ï — Telle est la ques-<br />
tion que se posent les électeurs a gênais après<br />
avoir lu dans le Petit Journal daté du jeudi<br />
6 avril sous la rubrique : AGEN, l'entrefilet sui-<br />
vant !<br />
« il/. Debussein, cohsétikr municipal, vient d'a-<br />
dresser sa démission au préfet. 9<br />
Aussi intrigué que la population, noiiS avons<br />
été aux informations et aporis que ce Re'ùw-<br />
sien n'était autre que Eugène Boausseln, con-<br />
seiller municipal, ancien rédacteur en chef du<br />
liadtcal du Sud Ouest, actuellement correspon-<br />
dant agenais <strong>de</strong> la Dépêche, <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, du<br />
Petit Journal, du Petit Parisien, etc., etc.<br />
Nous sommes à nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pourquoi M.<br />
Beaussein a-t-il ailisi connillé son nom ?<br />
Cette démission, bien quo prévue, n'a pas<br />
lieu <strong>de</strong> nous surprendre.<br />
C'est vrai, M. Beaussein, dit actuellement ÏÏe-<br />
busnem, avait promis <strong>de</strong> donner sa démission<br />
aussitôt que la municipalité serait complétée.<br />
Mais on nous assure que l'élection do M. A.<br />
Thibault n'étant pas définitive, il a été, nous le<br />
repétons, un peu trop pressé.<br />
A la préféçtBre. — ADJUDICATION. — Le 22<br />
avril prochain, à <strong>de</strong>ux heures du soir, U sera<br />
procôdéj dans une <strong>de</strong>s salle <strong>de</strong> la préfecture, à ta<br />
réadjudication <strong>de</strong> l'exploitation du Passage<br />
d'eau <strong>de</strong> Monheurt.<br />
Capture <strong>de</strong>s chiens. — Hier, encore dix-huit<br />
chiens trouvés sans muselières sur la voie pu-<br />
blique ont été lacés et mis en fourrière.<br />
C'est aujourd'hui que le délai do quarante-huit<br />
heures expire pour les chiens capturés le 4 avril<br />
<strong>de</strong>rnier.<br />
Avis aux propriétaires <strong>de</strong> ces caniches.<br />
Acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> vélocipè<strong>de</strong>. — Un vé'ocipédiste<br />
passant, hier soir, vers sept heures, cours Saint-<br />
Ar.t une. à une gran<strong>de</strong> vitesse, a renversé, en<br />
face le caié <strong>de</strong> Foy, le sieur Barthélémy Léry,<br />
âgé <strong>de</strong> soixante-sept ans, manœuvre.' Relevé<br />
évanoui et le visage «torché il a reçu <strong>de</strong>s soins<br />
dans une pharmacie voisine.<br />
Quant à l'auteur <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt il court encore.<br />
Encore !c pétrole. — Hier soir, vers neuf heu-<br />
res, la femme Anne Dupuy, ménagère, avenue<br />
<strong>de</strong> Cahors, laissa tomber par maladresse une<br />
lampe à pétrole.<br />
Le contenu se répandit enflammé sur le sol.<br />
Des voisins attirés par ses cris arrivèrent à<br />
temps pour étouffer les flammes dont elle était<br />
environnée. La femme Dupuy en sera quitte<br />
pour quelques brûlures aux mains et aux jam-<br />
bes.<br />
Aa fes!- Un feu cle cheminée a éclaté, hier<br />
soir, hUit heures, rue Sainte-Catherine, chez M.<br />
Joseph F..., propriétaire. lia été éteint par <strong>de</strong>s<br />
passants et <strong>de</strong>s voisins. Les<br />
une centaine <strong>de</strong> francr, sont<br />
assurance.<br />
Procès-verbal a été dressé contre M. F... pour<br />
défaut <strong>de</strong> ramonage.<br />
Hygièsie pnbliqne. — Ce matin, <strong>de</strong>ux corbeil-<br />
les d'artichauts, réconnus impropres à la con-<br />
sommation, ont été jetés au tombereau par les<br />
soins <strong>de</strong> M. l'inspecteur <strong>de</strong>s marchés.<br />
Record véloelpédiquc. — Hier soir, cinq heu-<br />
res, les cyclistes moissagais sont, arrivés à<br />
Agert, où ils ont été reçues â l'hôtel Jasmin, ren-<br />
<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong>s vélocernan, par plusieurs membres<br />
du V.-C. agenais.<br />
Ils sont repartis pour Moissac à six heures un<br />
quart.<br />
Harketli à Agen. — C'est un événement heu-<br />
reux pour les Agenais que l'annonce <strong>de</strong> l'arrivée<br />
du théâtre Marketti à Agen.<br />
D'avance, lïmpressario est sur du succès qu'il<br />
va obtenir. Les excellents souvenirs qu'il a laissé<br />
dans cette ville ne sont, pas effacés et ses nom-<br />
breux amis seront heureux <strong>de</strong> le revoir. — P. L.<br />
F.îïtt civîl du 5 avril. — Naissance. — Cléophas-Henri<br />
Pardiês, fils <strong>de</strong> Jean-Pierre et <strong>de</strong> Rose-Anne. Margail,<br />
à l'hospice.<br />
Mariage. — Romain Dubourdieu et Anne Masson.<br />
Décès. — Marie i'erthet, épouse Jaubert, 44 ans, rue<br />
Lafayctte, 17.<br />
{lASï'ILLOXîSBS. — On annonce la mort cle<br />
M. Oscar Bouyssy, conseiller d'arrondissement<br />
du canton <strong>de</strong> Caslillonnès. M. Bouyssy est mort<br />
subitement, d'une attaque d'apoplexie, pendant<br />
qu'il se rendait au marché.<br />
PE.\X'K.— Le concours annuellement organisé<br />
par le Comice agricole cle Villeneuve-sur-Lot<br />
aura lieu, cette année, à Penne, dans le courant<br />
du mois <strong>de</strong> septembre.<br />
On compte sur les agriculteurs et ies indus-<br />
triels <strong>de</strong> la région pour assurer, comme ii y a<br />
dix ans, le succès <strong>de</strong> cette exposition, qui a pour<br />
but immédiat l'excitation et le maintien <strong>de</strong> l'é-<br />
mulation, toujours indispensable au progrès <strong>de</strong><br />
l'agriculture.<br />
que peu d'importance, car on se trouve dans<br />
une pério<strong>de</strong> do vacances, et beaucoup do spécu-<br />
lateurs sont absents. Les bonnes tendances se<br />
maintiennent. Londres est très ferme. Berlin est<br />
nerveux'.<br />
Voici les différence.", <strong>de</strong>s<br />
du bilan <strong>de</strong> la Banque : Le<br />
diminué <strong>de</strong> 30 millions, le P<br />
Comptes courants <strong>de</strong> 47 ; le<br />
monté <strong>de</strong> â million:!, et la<br />
lots <strong>de</strong> 5; bénéfices <strong>de</strong> la semaine. 560,000 francs.<br />
Le 3 0,0 débute à 9(> 90 et finit à 97.<br />
Les actions <strong>de</strong> nos grands établissements <strong>de</strong><br />
crédit ont, eu général, d'assez bonnes tendan-<br />
ces. On dit qu'on profitera <strong>de</strong>s vacances <strong>de</strong> la<br />
Chambre pour mettre au jour plusieurs aitaires;<br />
il faut le souhaiter. Nous relevons le Foncier<br />
à 977 50 ; le Crédit lyonnais maintient tonte sa<br />
fermeté à 773 25 ; la Société Générale et le Comp-<br />
toir national d'escompte restent fermes, bien<br />
que les transactions ne soient pas très actives.<br />
Le Suez reste à 2,018 75.<br />
La spéculation parait, CH ce moment, avoir<br />
jeté son dévolu sur certains fonds étrangers. En.<br />
particulier, la rente Extérieure donne Heu à <strong>de</strong>s<br />
affaires suivies, et la hausse parait <strong>de</strong>voir se<br />
maintenir encore : on reste à 68 15)32. L'italien<br />
est moins animé et cote 93 25.. Les fonds otto-<br />
mans donnent lieu à quelques réalisations : cela<br />
n'a rien <strong>de</strong> bien extraordinaire, car le coupon<br />
du iOjO a été regagné bien rapi<strong>de</strong>ment; damier<br />
cours, 22 40.<br />
DE LAVIGEKIE,<br />
Si, place Vendôme.<br />
»3^ma^££-3OT*a^,^j»3&PiœiîfLS^^<br />
Parmi<br />
prl« un<br />
On<br />
sémè!<br />
les noiuîircnses indnstrieN qui ont<br />
es£or considérable durant le <strong>de</strong>rnier<br />
quart <strong>de</strong> ce siècle, on peut citer en première<br />
ligne celle du vêtement. C'est évi<strong>de</strong>mment un<br />
effet du progrès qui se rés.lise incessemment<br />
dans tout. De même que les gran<strong>de</strong>s maisons cle<br />
nouveautés.qui centralisent tous les cemmerces<br />
en un seul, <strong>de</strong> même nous voyons s'élever <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong>s maisons qui englobent dans une spécia-<br />
lité unique le vêtement dans toute l'acceptation<br />
ia plus large du mot. S'adressant à toutes les<br />
classes <strong>de</strong> îi société, faisant aussi bien le vête-<br />
ment le plus riche que l'ordinaire, traitant avec,<br />
une e'gale autorité dans le métier, l'habit civil<br />
aussi bien que l'uniforme, la livrée, le vêtement<br />
ecclésiasli'iue , etc. aussi voyez-vous encore<br />
acheter autant l'étoffe au mètre et la faire faire<br />
par le tailleur â façon ? Supprimées ces vieilles<br />
coutumes. •<br />
maintenant dans ces grands établis*<br />
si vous ne trouvez pas ce qu'il vous<br />
faut tout fait, un personnel complaisant <strong>de</strong><br />
commis, vous fait choisir dans une collection<br />
d'étoffes nouvelles ce qu'il vous plaît, et bon<br />
vous fait un vêtement spécialement coupé a<br />
votre taille. Voilà dans quelles conditions, et, le<br />
but que s'était tracé la Maison BRVVAfHTW<br />
Frères, les tailleurs en renom -dix succursales<br />
France et Belgique, lorsauelle fonda son impor-<br />
tant établissement <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, place Latayette,<br />
5, rue Saint-Antoine-du-T et rue Dutemps. Ln<br />
choisissant <strong>de</strong>s locaux d'une importance si<br />
majestueuse, elle ne songeait pas qu'un an a.<br />
peine après son installation elle <strong>de</strong>vrait agrandir<br />
ses magasins déjà si vastes. C'est cependant ce<br />
qui est, car nsus pouvons d'ores et déjà annoncer<br />
l'ouverture prochaine <strong>de</strong>s agrandissements ce<br />
la Raison »EWACIITKR Frères, <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />
Une preuve bien évi<strong>de</strong>nte que le but ert atteint,<br />
que <strong>Toulouse</strong> possè<strong>de</strong> l'établissement réalisant<br />
le type <strong>de</strong> la maison qui spécialise d'une ma-<br />
nière éclatante le vêtement pour hommes et<br />
enfants. Aussi ia clientèle a pris définitivement<br />
dégâts, s'élèvant à<br />
couverts par une<br />
le chemin<br />
Dutemps.<br />
la place Lafayetfe et <strong>de</strong> la rue<br />
MAGASINS<br />
DU<br />
TOULOUSE<br />
Lit flr A B l *V<br />
mm<br />
Citoven-maire,<br />
Vous avez fait, hier soir, vos débuts comme direc-<br />
teur <strong>de</strong> la troupe municipale, et comme vo3 pareils à<br />
<strong>de</strong>ux fois ne se font pas connaître, vous avez tenu à<br />
nous donner du premier coup la mesure <strong>de</strong> votre<br />
ignorance en matière administrative.<br />
Avec le respect qui est dû à un futur Portalis <strong>de</strong><br />
canton, à un prési<strong>de</strong>nt manqué, <strong>de</strong> tribunal <strong>de</strong> com-<br />
merce, à celui sous forme<br />
Le meilleur régénérateur <strong>de</strong>s fore<br />
est la Tisane DussoUn. U suflit d'en ]<br />
cuillerée à café chaque matin.<br />
puisées<br />
Ire une<br />
BULLETIN FINANCIER<br />
Au début, le marché<br />
que hier, .mais il ne se<br />
darico bien caractérisée<br />
médiocre activité. Si le<br />
Paris, 0 avril,<br />
est un peu plus ferme<br />
manifeste aucune ten-<br />
les affaires n'ont qu'une<br />
fait n,e se représentait<br />
pas <strong>de</strong>puis longtemps, U ne faudrait y attacher<br />
Madame veuve SOULIÎS, née ANDRIEU ; Ma-<br />
dame A. ANDRIEU et, Monsieur ANDRIEU, doc-<br />
teur en mé<strong>de</strong>cine; Monsieur Raoul ANDRIEU,<br />
clerc <strong>de</strong> notaire; Monsieur Ayinard ANDRIEr,<br />
étudiant en mé<strong>de</strong>cine, ont l'honneur cle faire<br />
part à leurs amis et connaissances <strong>de</strong> la perte<br />
cruelle qu'ils vienneut d'éprouver en la personne<br />
Uim Iaf.6 ,i?p 5 e MâBËS, veuve ÂKBHIEO<br />
leur fnère, belle-mère et grand-mère, décédée à<br />
Agen, te 6 avril 1893, dans sa 81"" année.<br />
Et les prient d'assister à ses obsèques qui<br />
auront lieu le samedi 8 avril, en l'église <strong>de</strong> Samt-<br />
Hilaire, à 9 heures du matin.<br />
On se réunira ta lfc maison mortuaire, rue <strong>de</strong><br />
la (irau<strong>de</strong>-Horlog«v45. à 8 heures R2.<br />
Il n<br />
fait d'autre invitation.<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
BOURSE DE PARIS<br />
3 0/0<br />
1891<br />
0/0<br />
0/0<br />
4 */« 0/0 1883...<br />
Tunis 89 3/12 d.c.<br />
Anglais c. 2/3 4 0/0<br />
EmV',n.d" 125p.<br />
/Paris 1865<br />
1 - 1869<br />
I<br />
1871<br />
1875<br />
1876<br />
1886<br />
(Foncières 1877<br />
1879<br />
1883<br />
'• t — 1885<br />
'Commun. 1879<br />
t - 1880<br />
'Midi<br />
O'O 1891<br />
0/0<br />
W 0/0 amortiss.<br />
* 1/8 0/0 1833...<br />
Kgvptienne unif.<br />
Italie 5 0/0<br />
Espagne 4C,0Ex.<br />
Portugais 3 0/0..<br />
Russie 4 0/0 1830.<br />
— 3 0/01883.<br />
- 4 0/0 IKétS.<br />
Hongrie 4 0/0 or.<br />
Autriche 4 0/0 or.<br />
Ture 4 0/0<br />
Banq. <strong>de</strong> France<br />
Créd. fonc. est 1 "<br />
ne télégraphique)<br />
Du 7 avril 4883<br />
AN COMPTANT<br />
. 00 00<br />
96 85<br />
97 15<br />
106 70<br />
-Orléans 403 00<br />
/Nord 466 00<br />
ILvon (fusion) 461 0J<br />
I Ouest 462 00<br />
[Est 459 00<br />
IBône-Guelma 459 00<br />
glEst-Algérien. 430 00<br />
o 'Ouest-Algér.. 432 00<br />
Cpiupt'd'as' ISp. uoi 00<br />
'langue <strong>de</strong> Paris 683 75<br />
::rcdît lyonnais. "66 25<br />
Société générale 472 50<br />
.'.anaued'oscom' 142 50<br />
Btinq. fr.-égyniv 0)0 0)<br />
Crédit mobilier.. 000 00<br />
Al'HÂS BOUHSh<br />
3 0/0 1891 00 , 97 20<br />
4 1/2 106 77<br />
Banq. ottomane. 6)9 37<br />
Suez 2625 00<br />
Panama 17 50<br />
Gaz <strong>de</strong> Paris... 13ÔÎ 5><br />
Rïo-Tinto<br />
Mines Oallao 300<br />
Tharsis<br />
397 60<br />
19 00<br />
i si 8;'<br />
too 0 I<br />
17 50<br />
Ext. Esnagno .. 67 00<br />
Kio-Tin'to 397 50<br />
Egyptienne 509 37<br />
Hongrois 97 00<br />
90 00<br />
VIoulin du B.v/acle 000 00<br />
Société ToulouatHitu! d'Eleetf. 6 0/0 1R90. . ooo oo<br />
nmmn. â V2"> •'" W»l. 000 00<br />
km dai F oires et March<br />
IIAUCSE 1IK TOULOUSE<br />
ÈDU 7 avil 1SHS<br />
DÉSIGNATION<br />
<strong>de</strong>s<br />
DENREES<br />
480 00<br />
Turc nouveau. .. 22 42<br />
00 00<br />
Banque <strong>de</strong> France : escompte, 2 1/2 : avances.<br />
507 50<br />
3 1/2. - Changes Hambourg, 122 3/16 ,1 122 7/16 Bla<strong>de</strong>ttes et blés supérieurs..<br />
540 00<br />
Londres 2 1/2: Londres chèque. 25 14 — Madrid,<br />
— bonne qualité<br />
432 00 î /Saragosse.... 331 00panier<br />
court, 426 50 a 430 50 : papier long, 426 0J.<br />
— ordinaires....<br />
418 cO ta\Nord-Espagne 333 00 à 431 00. — Buenos-A yres. or. 00 0/0.<br />
Blés Mitadins fins<br />
547 09 Lombard anc. 329 00<br />
— ordinaires....<br />
547 00 Portugais.... 112 00 BOUHSK !>E TOULOl SE<br />
Seigle ,<br />
415 00 Suez 65 00<br />
Du 7 avril 1893<br />
Orge<br />
382 00 Panama 5 0i0.. 29 25<br />
476 00 Panama 1.000 31 25<br />
3 0/0 00 00 | 4 l'2 0/0 106 45<br />
Avoine<br />
412 00 Panama à 1 lib 00 00 3 O'O amortiss. .. 97 15 ! 3 O'O 1891 oo 00<br />
Mais blanc<br />
Mars roux<br />
462 00 Panama à lots 109 00<br />
A TERME<br />
Haricots<br />
472 00 \ non libérés. 253 00 3 O'O 1" cours on 00 i Nord ..<br />
0000 00 Fèves<br />
468 60 Comptoir ancien 000 00 3 0/0 <strong>de</strong>rn. cours 00 00 Lyon. .<br />
0000 00 Vesces noires<br />
463 00 Russe consolidé. 00 09 SO.'Oam. P'eours 00 00 Midi..<br />
OX'O MO Vesces rousses<br />
A TERME<br />
3 0'oam. <strong>de</strong>rn. c. 00 00 Autrichien ooo oo Graine <strong>de</strong> lin<br />
4 1/2 0/0 1" cours 006 90 Lomnard 000 00 Graine <strong>de</strong> colza<br />
00 00 Banq. imp'"aut. . 545 00 4 12 0/0<strong>de</strong>rn. c. ooo 00 j Nord-Esoagris .. 000 00 Minot, prix moyen, la balle.<br />
97 00 Banq. ottomane. 615 -00 3 0/0 Portugais.. 22 15 Saragosse 00 00 SS prix moyen<br />
9? 20 (Nord.... 1S72 5i 5 0/0 Italien on 00 Banq. <strong>de</strong> France oooo oo<br />
100 77 Orléans 0000 00 4 0/0 Russe cons. 9.110 Crédit foncier. 932 50 Repasses<br />
101 80 Midi , 0)00 00 Egyptien unifié. 000 oo Banq. ottomane. . 000 00 Sons<br />
93 42 P.-L.-Médlt. 0'. 00 00 4 0/0 Hongrois... 97 55 Panama<br />
. 00 00 MARCHE AUX<br />
67 20 lOuest<br />
OJO0 00 4 0/0 Extérieur . . 00 00 Suez<br />
2817 51 Foin<br />
22 37 Est.<br />
000 00 Orléans 165$ 59 Carmaux. (c. p ) 1325 00 | Sainfoin, l" coupe nouveau, 50 Icil.<br />
00 00 'g /Bôner-Guolma 1>A..<br />
000 00<br />
*u COMPTANT<br />
— 2- et 3- coupes, 50 kilos.<br />
00 00 iDlEst-Aigérien. 000 00<br />
00 00 g (Méridionaux. 655 0) Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. 4 1/2 1868<br />
00 1 00 i Trèfle, 50 kilos<br />
00 00 5/Autrichiens.. 656 25<br />
' — à courte échéance . . 00 ) 00 i Paille, 50 kilos<br />
00 00 [Lombards 267 50 - • 1885<br />
lOO 00 ! GRAINES FOURRAGERES<br />
22 42<br />
: Saragosse.. .. 217 5 > - 1889 !500)<br />
ooo oo I Trèfle j 100<br />
3JO0 00 ',Nord:Espagne 176 25<br />
- 1889 (100). ........ U0O 00 I Luzerne (sainfoin, pays) ...| —<br />
980 00 Portugais .. . 00 00 Canal du Midi<br />
3)5 00 1 Esparcette Il'hecto.!<br />
Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M- BEVNES, avoué à<br />
<strong>Toulouse</strong>, rue Alsace-Lorraine, 27<br />
A VENDBE<br />
Au tribunal civil <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
Le jeudi vingt-sept avril mil huit<br />
cent quatre-vingt-treize, a midi.<br />
Un domaine dit <strong>de</strong> Babanel, situé<br />
dans la commune <strong>de</strong> Montans,<br />
arrondissement <strong>de</strong> Gaillac Tarn;,<br />
<strong>de</strong> contenance <strong>de</strong> cinquante-sept<br />
hectares environ.<br />
Mise à prix cent mille francs.<br />
Ci 100.000 fr.<br />
.Pour extrait :<br />
BEVNES, avoué, signé.<br />
Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M" SAINT-PE, avoué,<br />
â <strong>Toulouse</strong>, rue du Vieux-Raisin,<br />
numéro 33.<br />
'A VENDRE<br />
Aux enchères publiques, à suite<br />
<strong>de</strong> licitation et <strong>de</strong> folle enchère,<br />
Le jeudi vingt-sept avril mil huit<br />
cent quatre-vingt-treize, à midi<br />
précis ;<br />
Une gran<strong>de</strong> et vaste maison, à<br />
<strong>de</strong>ux corps séparés par une cour<br />
intérieure, à rez-<strong>de</strong>-chaussée, premier<br />
étage et mansar<strong>de</strong>, située à<br />
<strong>Toulouse</strong>, boulevard Lascrosses,<br />
numéro 7 et impasse Lascrosses,<br />
n" 2.<br />
Mise à prix ...... 5,000 fr.<br />
Pour extrait:<br />
SÀINT-PÉ, avoué, signé<br />
1<br />
On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ®*<br />
<strong>de</strong>nrées, visitant locallés du<br />
Tarn-et-Garonne. Ecrire à G. M.,<br />
Poste restante, cours Saint-Jean,<br />
Ber<strong>de</strong>aux.<br />
non<br />
» s» p<br />
|.|Sr-<br />
C7 ^<br />
ÎC8.<br />
Si»<br />
O H-1 o • _ w<br />
te Ho3<br />
P 13<br />
><br />
H<br />
M f55>CO><br />
» »»•<br />
Alcools. — Disponible, <strong>de</strong> 49 75 à 50 »» ; courant,<br />
<strong>de</strong> 49 75 à 50 »» ; maL <strong>de</strong> 49 75 à 50 .»> ; 4 do mai,<br />
<strong>de</strong> 49 25 à .... .... ; 4 <strong>de</strong>rniers, <strong>de</strong> 44 25 A 44 50;<br />
3 d'octobre, 43 50 à .... »...<br />
MARCHÉ DE BORDEAUX<br />
DuO avril.<br />
Blés. — Marché calme. Petites affaires.<br />
Prix avec tendance i la hausse. — On cote : les<br />
roux d'hiver n° 2, à livrer, à 17 fr. .>» ; les roux<br />
d'hiver n" 2, en disponible, 17 fr. à 17 25 ; haut do<br />
Loire, à 17 25 ; Beauce, .... ..» ; Vendée, 16 50 à<br />
16 fr. 75 ; le tout par 80 kilos. Stock, 3,400 tonnes<br />
Saint-Louis. Importations, 2,500 tonnes roux<br />
d'hiver.<br />
MERVEILLEUSE DÉCOUVERTE I<br />
PiusriÂSTHME, pms <strong>de</strong> SUFFOCATÏOHB<br />
les Papiers, les Poudre», les Cigarettes,<br />
a base ce narcotique», calment<br />
momentanément vos sou/frances<br />
épouvantables, mais vous tuent sûrement.<br />
ASTHMATIQUES!!<br />
Le SEUL CURA TIF <strong>de</strong> l'ASTHME,<br />
e SEUL REMÈDE INOFFENSIF qui GUERIT, c'est h<br />
LIQUEUR DE! 'ETOILE<br />
du Cruinisto Laatos, perfectionnée et préparée par<br />
| Mario LECHAUX, Ph0-C.
xpress du Midi<br />
rj",. 0 ?s>!/-r. Année. •- P.'ttnséro 558<br />
ADMINISTRATION ET REDACTION ,; •<br />
<strong>de</strong> la. ViJ3iï-=> + - i ' , ij. et ÏUO du ScXlô<br />
article» ,e Horont pas rorulus.<br />
,3 e&?2C««WH^ &CITIO<br />
Déclaration <strong>de</strong> I e guérin<br />
T a Déclaration ministérielle que M"<br />
rnérin a lue au Sénat'et M. Dupuy à la<br />
rhnmbre mérite-t-elle d'être discutée?<br />
Nous ne le pensons pas.<br />
Co serait vouloir attribuer à ses au-<br />
, r" , s une importance qu'ils n'ont ni <strong>de</strong>vant<br />
le Parlement ni <strong>de</strong>vant le pays.<br />
ils ont été appelés, pour la plupart, au<br />
niivoir par M. Carnot en raison <strong>de</strong> leur<br />
n^curité et <strong>de</strong> leur jeune âge.<br />
M le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, qui<br />
no tait plus guère à quel Poincarré se<br />
vouer au milieu <strong>de</strong> l'inextricable méiose<br />
où il patauge, a, sous le prétexte<br />
AP faire appel à leur bonne volonté, simrdpinent<br />
exploité leurs ambitions impaiipntes<br />
et justement méconnues.<br />
U a réuni, dans le même cabinet très<br />
nnrticulier, tout ce que Dreux et Carpentras<br />
avaient pu envoyer d'ignorés et<br />
ri imbéciles à la Chambre, et il leur a<br />
confié la mission <strong>de</strong> prouver que la République<br />
ne manquait pas d'hommes.<br />
Aussi, ce qu'ils nous disent, en entrant<br />
en fonctions, a-t-il le double défaut <strong>de</strong><br />
ressembler à tout ce qu'on nous répète<br />
<strong>de</strong>puis quinze ans et d'émaner <strong>de</strong> gens<br />
qui sont placés beaucoup trop jeunes à<br />
la tête d'un mon<strong>de</strong> qui est beaucoup trop<br />
véreux.<br />
Ce n'est pas à dire pour cela qu'ils<br />
vaillent beaucoup [plus cher que ceux<br />
qu'ils remplacent.<br />
Nous sommes, au contraire, convaincus,<br />
et nous ne sommes pas les seuls à<br />
l'être, qu'ils sont prêts à étendre leurs<br />
bras inconnus sur la corruption républicaine<br />
pour la protéger contre les regards<br />
et les réquisitoires indiscrets du<br />
public.<br />
Vous les verrez,, avant quinze jours,<br />
jouer aux Ribot et aux Bourgeois avec<br />
le même cynisme et avec lafmême inconscience.<br />
Mais M. Carnot les a choisis <strong>de</strong> telle<br />
façon que, l'un diminuant l'autre, on<br />
peut dire que cela « n'existe pas » et<br />
que cela « n'ira pas loin ».<br />
On est persuadé, aussi bien à la<br />
Chambre qu'au Sénat, que ce n'est pas<br />
ce ministère-là qui « fera les élections ».<br />
Et on le traite, par conséquent, dans<br />
tous les cercles politiques, comme ^un<br />
ministère <strong>de</strong> sacrifiés à l'ai<strong>de</strong> duquel les<br />
républicains espèrent arriver à <strong>de</strong>s jours<br />
meilleurs et à un état <strong>de</strong> choses moins<br />
confus et moins sale.<br />
C'est, du moins, l'impression que nous j<br />
rapportons <strong>de</strong> Paris et que nous avons<br />
recueillie à droite comme à gauche.<br />
Un député <strong>de</strong> nos amis nous disait : !<br />
« Que ce ministère dure jusqu'aux i<br />
élections, -c'est encore ce qui peut nous j<br />
arriver dé plus heureux : ils ne sont pas !<br />
<strong>de</strong>ux, dans le nombre, qui soient faits<br />
pour s'entendre, et ils sont tous plus inférieurs<br />
à leur tâche les uns que les autres.<br />
»<br />
Au Sénat, on les juge avec une extrême<br />
rigueur.<br />
Nos pères conscrits trouvent, pour<br />
s'en moquer, <strong>de</strong>s plaisanteries qui ne<br />
sont plus <strong>de</strong> leur âge et qui ne sont pas<br />
dans leurs habitu<strong>de</strong>s.<br />
A la Chambre, la majorité joue avec<br />
eux.<br />
Elle encourage ironiquement leur hardiesse<br />
et leurs illusions.<br />
Et elle n'attend que l'occasion, à la rentrée,<br />
<strong>de</strong> leur donner <strong>de</strong>s successeurs<br />
plus sérieux. »<br />
Caleçon que M e Guérin et ses amis<br />
croient <strong>de</strong>voir tirer <strong>de</strong>s « épreuves du<br />
Panama » à l'usage <strong>de</strong> leurs coreligionnaires<br />
est une note comique qui ajoute<br />
encore au ridicule dont M. Carnot a couvert<br />
les nouveaux ministres en les<br />
nommant.<br />
. Voici tout ce que ces hommes d'Etat<br />
improvisés ont trouvé pour flétrir les<br />
scandales et les voleurs du Panama :<br />
« L aisance et la fortune ne s'acquièrent<br />
que par le travail et ne se conservent<br />
que par la correction <strong>de</strong>s mœurs et<br />
par la dignité <strong>de</strong> la vie... »<br />
La belle jambe que cela l'ait à la<br />
t l'ance!<br />
fille est gouvernée, <strong>de</strong>puis quinze ans,<br />
par <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> sac et <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>.<br />
Lue est représentée, dans lés Parlcroents,<br />
par <strong>de</strong>s filous qui trafiquent<br />
odieusement <strong>de</strong> leur mandat.<br />
fille n'aperçoit, du haut en bas du pouvoir,<br />
que <strong>de</strong>s ministres, <strong>de</strong>s députés ou<br />
«es fonctionnaires vendus ou à vendre.<br />
Elle sait qu'il siège encore, sur les<br />
J'ancs <strong>de</strong> la majorité républicaine, plus<br />
ce cent gredins qui ont battu monnaie<br />
avec leur conscience.<br />
Et, pour essayer <strong>de</strong> remonter ce courant<br />
<strong>de</strong> boue, <strong>de</strong> racheter toutes ces bonnes,<br />
<strong>de</strong> dévoiler toutes ces infamies, <strong>de</strong><br />
*r LRER toutes ces ruines, M. Poincarré<br />
£i M. Dupuy viennent nous faire un<br />
^oui s sur la façon dont « s'acquièrent<br />
1 aisance et la fortune ! »<br />
Clique 1 ' 0 satisilaclicm P° ur l'opinion pu-<br />
Journal Quotidien <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> et du Sùd-Ouessi<br />
ABONNEMENTS<br />
<strong>Toulouse</strong> et départements limitrophes<br />
/rois mois.<br />
Six mois...<br />
Lin un<br />
6 fr.<br />
11<br />
20 -<br />
Et qu'on est heureux <strong>de</strong> vivre en République<br />
quand l'on a entendu cette leçon<br />
<strong>de</strong> haute moralité !<br />
Les Guérin, les Dupuy, les Poincarré<br />
et autres Ronds-Points <strong>de</strong> Bar-le-Duc ou<br />
<strong>de</strong> Carpentras apprendront, avant peu,<br />
à leurs dépens, qu'on n'efface pas le Panama<br />
et toutes ses hontes par une vérité<br />
à la Calino;<br />
Que les épreuves, par lesquelles nous<br />
venons do passer et nous passons encore,<br />
se réparent et se paient autrement<br />
que par <strong>de</strong>s mots ;<br />
Et que la leçon qui so dégage pour un<br />
pays, quand il a eu le malheur <strong>de</strong> tomber<br />
<strong>de</strong> Wilson en Cornélius Herz et <strong>de</strong><br />
Cornélius Herz en une Chambre pourrie,<br />
est qu'il doit se débarra-scr, par tous les<br />
moyens, <strong>de</strong> cette Chambre, <strong>de</strong> ceux qui<br />
l'ont fait élire et <strong>de</strong> ceux qui accepteront<br />
la triste besogne <strong>de</strong> travailler à sa réélection<br />
!<br />
Paul DUCHÉ. ,<br />
<strong>CHEZ</strong> <strong>LES</strong> <strong>FRANCS</strong>-FAÇONS<br />
Le Petit Convent, tenu par le gouvernement<br />
maçonnique, a pris lin vendredi <strong>de</strong>rnier.<br />
Le désarroi est complet dans les rangs <strong>de</strong> la<br />
franc-maçonnerie.<br />
Comprenant que l'opportunisme est fini, les<br />
meneurs voudraient substituer au pouvoir la<br />
bourgeoisie radicale, nuance Goblet-Lockroy-<br />
Millerand, à la bourgeoisie opportuniste.<br />
Mais les socialistes préten<strong>de</strong>nt reléguer à<br />
l'arrière-plan tous les bourgeois aussi bien<br />
les radicaux que les opportunistes.<br />
Le F.-. Gues<strong>de</strong> a déclaré nettement que la<br />
direction <strong>de</strong> la politique appartenait désormais<br />
à ses amis et à lui, que les bourgeois radicaux<br />
le suivraient et ne le précé<strong>de</strong>raient pas.<br />
Les maçons bourgeois ont été très émus <strong>de</strong>s<br />
exigences du lea<strong>de</strong>r socialiste, dont ils connaissent<br />
l'énergie et dont les revendications<br />
s'appuient, d'ailleurs, sur une organisation<br />
révolutionnaire très importante.<br />
En somme, la franc-maçonnerie qui espérait<br />
gar<strong>de</strong>r le pouvoir sous le couvert <strong>de</strong> la<br />
bourgeoisie radicale, est menacée d'être dépossédée<br />
par le socialisme révolutionnnaire.<br />
L'anticléricalisme, dont elle a longtemps<br />
vécu, ne suffit plus à Gues<strong>de</strong> et à ses partisans.<br />
On a bien juré qu'on n'abandonnerait<br />
rien <strong>de</strong>s lois scolaire et militaire ; mais on ne<br />
se dissimule pas que cette guitare est usée et<br />
c'est avec un véritable effroi qu'on envisage<br />
les élections prochaines.<br />
(Par dépêche)<br />
S'il est une provocation à l'adresse <strong>de</strong> toute<br />
la France catholique, s'il est un outrage gra-<br />
tuit à tous les vrais serviteurs <strong>de</strong> la patrie,<br />
c'est assurément la pension <strong>de</strong> six mille<br />
francs que la Chambre <strong>de</strong>s députés, avec la<br />
complicité d'un gouvernement <strong>de</strong> juifd et <strong>de</strong><br />
francs-maçons, vient <strong>de</strong> voter au profit <strong>de</strong><br />
Mme veuve Renan.<br />
Quel droit avait donc cette femme à une<br />
récompense nationale ?<br />
Qa-'avait fait son mari pour lui assurer une<br />
retraite aussi lucrative ?<br />
En général, ces pensions sont accordées<br />
aux veuves <strong>de</strong>s citoyens qui ont rendu d'écla-<br />
tants services à leur pays.<br />
Elles récompensent la victoire ou la mort,<br />
rencontrées sur les champs <strong>de</strong> bataille, <strong>de</strong>vant<br />
l'ennemi et <strong>de</strong>vant la maladie, souvent plus<br />
meurtrière que l'ennemi.<br />
Elles dédommagent toute une famille, <strong>de</strong><br />
quelque gran<strong>de</strong> découverte scientifique, cher-<br />
chée durant <strong>de</strong>s années do pauvreté, <strong>de</strong> priva-<br />
tions, quelquefois <strong>de</strong> misères, au fond d'un<br />
obscur laboratoire.<br />
Le soldat ou le savant, étant <strong>de</strong> ceux qui ont<br />
enrichi la patrie, sous une forme ou sous uno<br />
autre, les <strong>de</strong>ux également glorieuses, sont<br />
tout désignés pour que cette môme patrie ap-<br />
porte, soit à leurs orphelins, ce repos <strong>de</strong> la vie<br />
matérielle qu'ils ont presque toujours oublié<br />
dans leur noble et héroïque insouciance.<br />
Donner du pain à qui donna sa vie, c'est un<br />
paiement légitime. C'est le règlement d'uno<br />
<strong>de</strong>tte nationale, à laquelle chaque enfant du<br />
pays est lier et heureux <strong>de</strong> contribuer par une<br />
portion <strong>de</strong> l'impôt.<br />
Mais le cas <strong>de</strong> Mme veuve Renan n'est pas<br />
celui-là.<br />
Et d'abord, son naari a gagné beaucoup<br />
d'argent et ne l'a pas laissée dans la gêne.<br />
Elle n'avait pas besoin <strong>de</strong> cette pension, pour<br />
vivre honorablement. Et puis, c'est lo grand et<br />
victorieux argument.l'argumcnt qu'aucune ar-<br />
gutie ne saurait faire fléchir. Bcnan . fut <strong>de</strong><br />
ceux qui, non seulement n'enrichirent pas<br />
leur pays, sous une forme ou sous une autre ,<br />
mais qui, tout au contraire, le <strong>de</strong>sséchèrent,<br />
l'appauvrirent, le rendirent et le laissèrent<br />
plus misérable qu'ils ne l'avaient pris.<br />
11 a arraché, 6pis par épis, toute la gerbe <strong>de</strong><br />
nos croyances religieuses et ce qui a résisté,<br />
ce qui est resté, ne lui doit pas d'avoir été<br />
épargné.<br />
Ce n'est pas sa faute si l'Eglise pointe en-<br />
core vers le ciel la ilèche <strong>de</strong> son clocher,<br />
si la croix étend encore ses bras pour bénir.<br />
Cet homme fut un mauvais génie pour la<br />
France.<br />
Il a tenté, vainement, c'est vrai, mais il a<br />
tenté <strong>de</strong> tuer son âme.<br />
Le Numéro<br />
ABONNEMENTS<br />
Départements non limitrophes<br />
Trois mois 7 fr.<br />
I' Six mois 13 -<br />
T.,- a,'-.,»! : A. OATfit ^ ,j L-n an '24 -<br />
Pendant cinquante ans <strong>de</strong> labeur maudit, il i<br />
a voulu faire <strong>de</strong> la vieille France catholique<br />
et vaillante, un peuple plein <strong>de</strong> sarcasmes et<br />
d'ironies pour toutes les gran<strong>de</strong>s idées qui<br />
font la force, la puissance et la liberté <strong>de</strong>s<br />
peuples.<br />
Au pauvre, au malheureux, il arrachait les<br />
consolations <strong>de</strong> la vie éternelle.<br />
Aux bandits, il donnait l'impunité d'une<br />
existence humaine sans horizon, d'une exis-<br />
tence liquidée par la mort.<br />
Si encore il avait eu le génie, nous ne<br />
dirons pas p«ur excuse, mais comme explication<br />
!<br />
Mais, dans quelques années, il ne restera<br />
rien <strong>de</strong> cette philossphie romanesque, poison<br />
doucereux, que le temps fera évaporer, rien<br />
<strong>de</strong> ce style mou, ennuyeux, perfi<strong>de</strong>, où la<br />
lâcheté <strong>de</strong> l'ironie remplaçait le courage <strong>de</strong> la<br />
négation.<br />
Et c'est à la veuve <strong>de</strong> cet homme qui a fait<br />
tant <strong>de</strong> mal, qui ne laisse <strong>de</strong>rrière lui que <strong>de</strong>s<br />
ruines, <strong>de</strong> cet homme qui n'a jamais fait que<br />
récolter sans jamais semer, que démolir sans<br />
jamais édifier, que BOUS sommes obligés, <strong>de</strong><br />
par une loi infâme, l'assurer la vieillesse fa-<br />
cile et prospère, alors que tant <strong>de</strong> femmes et<br />
d'enfants pleurent et arrosent <strong>de</strong> leurs lar-<br />
mes le pain noir que leur laisse pour toute<br />
nourriture la mort du chef <strong>de</strong> famille, pen-<br />
dant la campagne <strong>de</strong> France au Tonkin ou<br />
bien 'Ou Dahomey !<br />
Pour <strong>de</strong> telles veuves, quand on les veut<br />
subventionner, ce n'est point l'argent <strong>de</strong>s<br />
contribuables, l'impôt public <strong>de</strong> tous, c'est<br />
l'argent honteux et impur <strong>de</strong>s fonds secrets.<br />
conscience. Nous <strong>de</strong>vons à Dieu , comme à un<br />
père, respect et amour, et comme il est l'être<br />
parfait, notre respect, accompagné du sentiment<br />
<strong>de</strong> netre humilité, prend le nom <strong>de</strong> vénération.<br />
»<br />
M. Dupuy n'a pas pu aller jusqu'à l'adoration,<br />
mais le sentiment <strong>de</strong> l'humilité est déjà quelque<br />
chose.<br />
Tante Jeannette, si elle vit encore, doit trouver<br />
que ses leçons <strong>de</strong> catéchisme ont été un peu<br />
oubliées, mais elle doit être si fière du succès <strong>de</strong><br />
son neveu qu'elle peut bien lui pardonner quelque<br />
chose.<br />
M. Dupuy a été recteur d'Académie ; toutes les<br />
questions universitaires lui sont familières, et<br />
<strong>de</strong> tout temps il a témoigné aux humbles, aux<br />
instituteurs, le plus vif intérêt. Elu député il y a<br />
sept ans, il leur promettait <strong>de</strong> se constituer leur<br />
défenseur à la Chambre.<br />
— Vous êtes, leur disait-il, la démocratie <strong>de</strong><br />
l'intelligence et l'intelligence <strong>de</strong> la démocratie.<br />
Vous êtes les professeurs et les éducateurs du<br />
peuple. Je saurai vous soustraire à la tyrannie<br />
préfectorale.<br />
Et comme, tout <strong>de</strong>rnièrement, M. Cunéo d'Ornano<br />
proposait à la Chambre d'enlever aux préfets<br />
la nomination <strong>de</strong>s instituteurs, M. Dupuy<br />
s'opposa à la prise en considération <strong>de</strong> cette<br />
loi.<br />
De cela, tante Jeannette ne serait pas contente,<br />
car elle était femme <strong>de</strong> parole.<br />
Mais M. Dupuy, ministre, a oublié aussi une<br />
autre <strong>de</strong> ses promesses comme député. Il avait<br />
réclamé la suppression "<strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong> auprès<br />
du Vatican et la séparation <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong><br />
l'Etat.<br />
— Je me suis trompé, répondait-il à la tribune,<br />
et j'ai compris au pouvoir ce que je n'avais pas<br />
compris comme simple député.<br />
C'est une bonne excuse, et tante Jeannette, qui<br />
était bonne catholique, l'aurait certainement acceptée.<br />
Sous ce titre, le correspondant du Bor<strong>de</strong>aux-Journal<br />
lui adresse ces détails<br />
Paul <strong>de</strong> CASSAGNAC. .<br />
aussi curieux, inédits, sur ce qui se serait<br />
passé à l'Elysée entre M. Develle et<br />
APPEL SUPREMEM.<br />
Carnot, au sujet <strong>de</strong> la formation du<br />
ministère :<br />
Sous ce titre, Rochefort, prévoyant<br />
dansl'Intransigeant le retour <strong>de</strong> M. Constans<br />
aux affaires, supplie Mme Carnot<br />
<strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> l'Elysée le jour où Constans<br />
y rentrera.<br />
Nous citons :<br />
Le jour où Constans entrerait à l'Elysée un<br />
portefeuille sous le bras, quelle magnifique vengeance<br />
pour la morale publique si Mme Carnot<br />
en sortait solennellement '. C'est pour le coup<br />
que la déposition <strong>de</strong> Mme Cottu passerait au<br />
second plan. Cette manifestation <strong>de</strong> dégoût <strong>de</strong><br />
la part d'une femme <strong>de</strong> bien, ferait plus pour<br />
l'écrasement définitif <strong>de</strong> l'ancien mercanti espagnol<br />
et indo-chinois que toutes les interpellations<br />
et les ordres du jour <strong>de</strong> défiance.<br />
Nous savons que M. Carnot a dans les mains<br />
plus <strong>de</strong> documents qu'il n'en faut pour, rayera<br />
tout jamais ce scélérat <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong>s ministrabies.<br />
Si le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, dont la<br />
fonction n'implique cependant aucun secret professionnel,<br />
ne se croit pas le droit <strong>de</strong> jeter le<br />
dossier <strong>de</strong> Constans dans la circulation, nous<br />
n'avons, quant à nous, aucun motif d'imiter<br />
cette discrétion exagérée.<br />
U y a notamment une histoire <strong>de</strong> vente <strong>de</strong><br />
charbon anglais aux navires transportant nos<br />
troupes, au moment <strong>de</strong> la guerre d'Italie, qui<br />
éclairerait l'Europe à la fois sur la probité commerciale<br />
et sur le patriotisme du toulousain<br />
indo-espàgnol. Ce serait le bouquet du feu d'artifice<br />
que les Marseillais lui ont tiré dans le dos<br />
avec <strong>de</strong>s fusées odorantes, lors <strong>de</strong> son voyage<br />
ministériel dans les Bouches-du-Rhône.<br />
C'est donc à Mme Carnot que nous remettons<br />
l'honneur <strong>de</strong> la France. Nous ne croyons pas<br />
que, <strong>de</strong>puis Jeanne d'Arc, il ait été plus près <strong>de</strong><br />
sombrer.<br />
D'un article que le Gaulois consacre au<br />
nouveau prési<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong>s ministres,<br />
M. Charles Dupuy, nous extrayons<br />
les passages suivants :<br />
Une Conversation historique<br />
— Vous seul, dit M. Carnot, avec <strong>de</strong>s larmes<br />
dans la voix, vous seul pouvez me sauver.<br />
De grâce, constituez un cabinet.<br />
— Mais M. Dupuy cherche...<br />
— Oui, mais, hélas ! il ne trouvera pas <strong>de</strong><br />
collaborateurs. Tous seul, encore une fois,<br />
pouvez mo tirer d'embarras.<br />
— Soit, dit M. Develle, mais je ne dois pas<br />
vous dissimuler, monsieur le prési<strong>de</strong>nt cle la<br />
République, que je suis contraint <strong>de</strong> faire appel<br />
à <strong>de</strong>s personnages qui ne vous sont plus<br />
sympathiques. Je veux parler <strong>de</strong> M. Constans.<br />
C'était trop fort ! L'autre jour, M. Challemel-Lacour<br />
avait prononcé ce nom détesté,<br />
aujourd'hui il l'était par M. Develle. M. Carnot,<br />
si calme d'ordinaire, se fâcha tout rouge :<br />
— C'en est trop, s'écria-t-il, c'est à la personne<br />
du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République qu'on en<br />
veut. J'en ai assez. Je donnerai ma démission<br />
après avoir adressé un message<br />
au peuple français. J'expliquerai<br />
toutes les turpitu<strong>de</strong>s que certains ministres<br />
m'ont contraint à dissimuler, sous prétexte <strong>de</strong><br />
raison d'Etat ; je dévoilerai certains procédés<br />
<strong>de</strong> gouvernement que j'ai dissimulés,<br />
je parlerai, et le peuple me suivra.<br />
— Mais c'est un coup d'Etat que vous...<br />
— J'en ai assez, vous dis-je. J'avais confiance<br />
en votre amitié. Vous me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z<br />
d'appeler aux affaires un homme perdu <strong>de</strong><br />
crimes. Sommes-n»us donc tombés si bas !<br />
M. Develle ne broncha pas, et après avoir<br />
laissé parler le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, il<br />
lui adressa <strong>de</strong>s .observations dans l'intérêt <strong>de</strong><br />
la République. M. Carnot finit par accepter<br />
une transaction. On laisserait M. Dupuy continuer<br />
ses démarches.<br />
LA TA^TÊI EAN NETTE<br />
M. Dupuy, bien nommé, est né au Puy, le<br />
5 novembre 1851, peu <strong>de</strong> jours avant le coup<br />
d'Etat.<br />
Son père était, dit-on, garçon <strong>de</strong> bureau à la<br />
préfecture, fonctions honorahles, qui exigent une<br />
extrême régularité, la connaissance du mon<strong>de</strong>,<br />
<strong>de</strong> la discrétion et du dévouement.<br />
L'enfant n'avait pas reçu <strong>de</strong>ux balles dans la<br />
tête, mais il avait, selon l'expression populaire,<br />
du plomb dans la cervelle. Il travaillait bien et<br />
promettait. Malheureusement, il <strong>de</strong>vint orphelin<br />
en 1860, et c'est alors que tante Jeannette le recueillit.<br />
Tante Jeannette était <strong>de</strong>puis longtemps au service<br />
du comte Bene<strong>de</strong>tti, futur ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong><br />
Napoléon III auprès du roi <strong>de</strong> Prusse et déjà très<br />
en faveur auprès <strong>de</strong> son souverain.<br />
La famille Bene<strong>de</strong>tti fit très bon accueil au<br />
pauvre enfant. On lui trouva <strong>de</strong> l'intelligence<br />
et <strong>de</strong> la gentillesse et le comte Bene<strong>de</strong>tti lui fit<br />
obtenir une bourse dans un lycée, ne se dou<br />
tant pas, lui non plus, qu'il préparait un futur<br />
ministre <strong>de</strong> la République. Le regrette-t-il dans<br />
sa retraite <strong>de</strong> Fontainebleau ? Nous ne le croyons<br />
pas, car une bonne action gar<strong>de</strong> toujours son<br />
prix.<br />
Le jeune Dupuy <strong>de</strong>vint un <strong>de</strong>s meilleurs élèves<br />
du lycée, et, pendant les vacances, il revenait<br />
dans la famille Bene<strong>de</strong>tti, qui recevait en môme<br />
temps un jeune parent, M. <strong>de</strong> Z... Les <strong>de</strong>ux jeunes<br />
gens jouaient ensemble, mais ne mangeaient<br />
pas à la même table.<br />
Aujourd'hui, « le petit Charles » est prési<strong>de</strong>nt<br />
du conseil, et M. <strong>de</strong> /.... est simple secrétaire<br />
d'un député qui a beaucoup fait parler <strong>de</strong> lui,<br />
ces temps-ci. Ainsi la <strong>de</strong>stinée croise souvent<br />
ses fils.<br />
*<br />
* *<br />
C'est grâce aussi à la protection <strong>de</strong> M. Bene<strong>de</strong>tti<br />
que le futur ministre entra dans l'Université,<br />
à l'âge <strong>de</strong> dix-sept ans, et y commença sa<br />
carrière sous <strong>de</strong> brillants auspices. Son mérite a<br />
fait le reste ; peut-être aussi a-t-il trouvé d'autres<br />
prolecteurs plus en faveur sous la République.<br />
L ancien protégé d'un <strong>de</strong>s plus hauts personnages<br />
<strong>de</strong> l'Empire est <strong>de</strong>venu radical. Il ne faudrait<br />
cependant pas le taxer d'athéisme, car il a<br />
écrit pour les écoliers, et il leur a donné <strong>de</strong><br />
belles leçons <strong>de</strong> religiosité, sinon <strong>de</strong> religion.<br />
« L'existence <strong>de</strong> Dieu, leur disait-il, nous est<br />
révélée par l'ordre <strong>de</strong> l'univers et par notre<br />
Si tout cela est vrai, il a dù se passer<br />
d'étranges choses <strong>de</strong>rrière les coulisses.<br />
Et la série <strong>de</strong>s scandales n'est point<br />
encore épuisée.<br />
<strong>LES</strong> ECHOS DU PANAMA<br />
Arton et C. Herz<br />
M. Johnston, correspondant du Figaro<br />
à Londres, nous apprend, dans sa lettre<br />
hebdomadaire, qu'Arton a quitté cette<br />
ville il y a à peine trois mois, avec<br />
143,000 francs dans son portefeuille.<br />
Sans aucun doute, ajoute-t-il, Arton<br />
était revenu en Angleterre au mois <strong>de</strong><br />
mars <strong>de</strong>rnier.<br />
Avouons-le franchement, dit-il, sommes-nous<br />
sûrs que le gouvernement français tienne beaucoup<br />
à s'emparer d'Arton et à avoir Cornélius<br />
Herz sous la main ? La façon dont sont menées<br />
les poursuites démontre absolument le contraire.<br />
Passez par-<strong>de</strong>ssus les ordonnances du docteur<br />
Frazer, et dans les quarante- huit heures vous<br />
ramènerez Herz à Londres ; offrez au public<br />
25,000 francs <strong>de</strong> récompense à qui indiquera le<br />
terrier d'Arton et, avant trois semaines, il rejoint<br />
à Holloxvay son ami Cornélius Herz, qui<br />
ne succombera pas pour avoir fait en chemin <strong>de</strong><br />
fer un trajet <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures et <strong>de</strong>mie ; et si, par<br />
impossible, il rendait sa vilaine âme à Dieu, sa<br />
perte serait-elle regrettable ?<br />
On n'admettra jamais que, sans un motif particulier,<br />
un gouvernement , recule <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s<br />
mesures rigoureuses envers un Cornélius Herz à<br />
Moins d'une opposition formelle <strong>de</strong> la par* du<br />
cabinet anglais, opposition qui ne se manifestera<br />
pas, M. Taillefer doit partager mon avis.<br />
... Tout cela n'est que pure comédie. Lorsque<br />
Arton faisait la noce à Londres, s'emparer <strong>de</strong><br />
lui était un enfantillage et on ne l'a pas voulu...<br />
C'est ce que nous avons toujours dit,<br />
et il ne nous déplaît pas <strong>de</strong> voir, aujourd'hui,<br />
notre avis confirmé par l'opinion<br />
autorisée <strong>de</strong> M. Johnston.<br />
I.cs époux Baïhaut<br />
Extrait <strong>de</strong>s Petites Affiches :<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />
Au profit <strong>de</strong> :<br />
Mme Derthe-Marie Tessié du Motay, sans profession,<br />
épouse divorcée <strong>de</strong> M. Jules-Alexis-Ma-<br />
Saiiuuïj 8 A\iil 1893<br />
<strong>LES</strong> INSERTIONS ET ANNONCES<br />
SONT ni--ÇT7I%i A. TOULOUSE<br />
Dans nos BuKaux el à l'Agmcn C.VN'ET. rue Alsace-lorraine, 36<br />
L'Agence HaVEfe, 3't. rue N.-D. <strong>de</strong>s Victoires, et place €h la Bourse, 8,<br />
est seule chargée., i); Pari 1 .'.,
es membres do la presse, mais encore au Par-<br />
lement, à la Bourse, etc.<br />
Le général. — Ce Unit être exact puisque vous<br />
le dites, mais pourquoi tergiverser, pourquoi ne<br />
pas le déclarer carrément?<br />
Le Joui nu iste. — Ou lo dit assez nettement et<br />
o} M. Carnot veul prendre la peine <strong>de</strong> lire entre<br />
les lignes dans les journaux do ce matin surtout,<br />
il verra que l'indication est suffisamment pré-<br />
l,e général. — Mais nous (sic) n'avons pas à<br />
lire entre les lignes ; il faut; je le répèle, parler<br />
ouvertement, franchement ; voyons, que, et sur-<br />
tout, qui veut on ?<br />
Lo journaliste. — Un ministère Bur<strong>de</strong>au ou un<br />
cabinet Constans.<br />
Lo général, faisant un haut-le-corps. — Le dé-<br />
nommé (sic) Constans est, à l'heure actuelle sur-<br />
tout, absolument impossible ; nous voulons <strong>de</strong>s<br />
linmm.es dont l'épi<strong>de</strong>rme n'ait été effleuré en<br />
quoi que ce soit par les <strong>de</strong>rniers événements.<br />
Le journaliste. — Pourtant tel n'est pas le *<br />
<strong>de</strong> M. Constans, que le Panama n'atteint ni<br />
près ni <strong>de</strong> loin.<br />
Le général. — C'est possible, mais ce n'est pas,<br />
à mon avis, l'homme <strong>de</strong> la situation ; quant à<br />
M. Bur<strong>de</strong>au, on pourrait sortir contre lui quel-<br />
ques petits papiers (sic).<br />
Lo journaliste. — Lesquels ? Ceux déjà pro-<br />
duits par la Libre Parole au sujet <strong>de</strong> la Banque<br />
<strong>de</strong> France, ça n'est pas suffisant ; on finirait par<br />
croire qu'à l'Elysée, on redoute les allégations <strong>de</strong><br />
la libre Parole et l'Intransigeant et qu'on s'en<br />
inspire.<br />
i.e général réfléchit quelques secon<strong>de</strong>s et ter-<br />
mine ainsi l'entretien : « Eh bien ! si on veut im-<br />
poser un homme à M. Carnot, qu'on le dise,<br />
qu'on l'écrive carrément, ouvertement et M.<br />
C irnot verra ce qu'il aura à faire. Ou nous le<br />
subirons ou bien, chose plus probable, nous bou-<br />
clerons nos malles et nous irons a Versailles. »<br />
cas<br />
<strong>de</strong><br />
L<br />
C'est à la suite <strong>de</strong> lettres adressées dès le mois<br />
d'octobre 1892 par le liquidateur au prési<strong>de</strong>nt et<br />
aux membres du gouvernement <strong>de</strong> la Républi-<br />
que <strong>de</strong> Colombie que le ministre <strong>de</strong>s affaires<br />
étrangères <strong>de</strong> Bogota a présenté au congrès co-<br />
lombien le projet <strong>de</strong> loi par lequel il sollicitait<br />
pour le gouvernement l'autorisation <strong>de</strong> régler<br />
les conditions <strong>de</strong> la nouvelle prorogation.<br />
Les négociations, commencées immédiatement<br />
à Bogota par le représentant <strong>de</strong> la liquidation<br />
résidant dans cette ville, ont été poursuivies sans<br />
interruption par M. Mange, envoyé spécialement<br />
par le liquidateur, dont il avait pris les instruc-<br />
tions à Paris. D'après les ordres du ministre <strong>de</strong>s<br />
affaires étrangères <strong>de</strong> France, M. Mancini, notre<br />
chargé d'affaires à Bogota a prêté à M. Mange<br />
le plus utile concours.<br />
Et Arton ?<br />
M. Andrieux, interviewé à Mulhouse par un<br />
. journaliste <strong>de</strong> cette ville, a déclaré qu'il n'avait<br />
pas renoncé à livrer Arton à la justice; mais<br />
que les circonstances lui impesaient à cet égard<br />
: la plus gran<strong>de</strong> discrétion.<br />
Pour se venger...<br />
avril. — Les journaux<br />
lité<br />
it la 28- di<br />
NOUVEL<strong>LES</strong> mu<br />
Paris, 7 avril. — Les manœuvres spéciales du<br />
service <strong>de</strong> santé auront lieu, cette année, comme<br />
en 1S92, dans six grands centres <strong>de</strong> la garnison.<br />
Paris, Lyem et le camp <strong>de</strong> Châlons serviront, <strong>de</strong><br />
nouveau lieu <strong>de</strong> convocation pour ces main<br />
vres, <strong>de</strong> même que l'an <strong>de</strong>rnier; mais le Mans<br />
remplacera Rennes ; Limoges se substituera à<br />
<strong>Toulouse</strong>, et Nantes à Bor<strong>de</strong>aux; les disposi-<br />
tions restent les mêmes d'ailleurs.<br />
Par décision ministérielle du 5 avril :<br />
M. Morjoulet, capitaine d'infanterie hors cadre, of-<br />
ficier d'ordonnance <strong>de</strong> M. le général Cyvoct, com-<br />
mandant la subdivision <strong>de</strong> Sétif, division <strong>de</strong> Co-"<br />
tine. a été désigné pour servir, en 1<br />
auprès du général Verrier, comnian<br />
sion d'infanterie, 15° corps d'armée.<br />
M, d'Arcangues, capitaine breveté, au H* régiment<br />
<strong>de</strong> dragons, stagiaire à l'état-major du 10* corps d'ar-<br />
mée, a été mis en activité hors cadre, pour être affecté<br />
au service d'état-major et nommé à un emploi <strong>de</strong> son<br />
gra<strong>de</strong> à l'état-major <strong>de</strong> la 86° division d'infanterie,<br />
18" corps d'armée.<br />
CONSTANS CONTRE CARNOT<br />
raris, 7 avril. — On lit dans l'Intransigeant :<br />
« Nous croyons <strong>de</strong>voir prévenir le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
la République que M. Constans, qui le couvre ou<br />
le découvre, suivant que son intérêt l'y pousse,<br />
a l'intention <strong>de</strong> jouer, à brève échéance, une<br />
très grosse partie. Sans toucher à l'affaire du<br />
Panama, il sortirait <strong>de</strong>s papiers qui tendraient à<br />
démontrer que, lorsque pour faire face à <strong>de</strong>s j<br />
difficultés électorales on avait besoin <strong>de</strong> quel-<br />
ques gran<strong>de</strong>s Sociétés financières, le prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> la République était le premier â donner le si-<br />
gnal <strong>de</strong>s emprunts à couteau ouvert. »<br />
.Choses d'Espagne<br />
Cadix, 7 avril. — Une grave crise ouvrière sé-<br />
vit sur <strong>de</strong> nombreux Doints importants <strong>de</strong> la i<br />
province ; les boulangeries, dont qUelques-unes<br />
ont été attaquées, sont gardées parla police.<br />
Le gouverneur use <strong>de</strong> tout son pouvoir pour<br />
faciliter le travail ; il a <strong>de</strong>mandé appuio au gou-<br />
vernement.<br />
On craint qu'un conflit ne survienne.<br />
Lisbonne, 7 avril. — La reine Maria Pia <strong>de</strong> Por-<br />
tugal, mère du roi Charles I", arrivera le 14 avril<br />
à Paris, accompagnée <strong>de</strong> son second fils, le prince<br />
Alphonse, duc d'Oporto ; la reine quittera Paris<br />
le 18 cour aller è Borne assister aux noces d'ar- •<br />
gent <strong>de</strong> .ses frère et bolle-sœur, le roi et la reine i<br />
d'Italie. La reine Pia, néo princesse <strong>de</strong> Savoie,<br />
est la <strong>de</strong>rnière fille <strong>de</strong> Victor-Emmanuel et <strong>de</strong><br />
l'archiduchesse Adélaï<strong>de</strong> d'Autriche.<br />
Marseille, 7 avril. — Les journaux du Tonkin<br />
racontent ce qui suit, qui s'est produit à Son-<br />
Tay :<br />
M. Godard, trésorier-payeur général, qui' <strong>de</strong>-<br />
vait remettre son service à M. Crépon, a dû<br />
avouer un déficit <strong>de</strong> 20.000 francs. En apprenant<br />
son remplacement, M. Godard partit pour Hanoï,<br />
afin d'essayer d'obtenir son maintien à Son-Tay';<br />
mais ses démarches n'ayant pas abouti, il alla<br />
se constituer prisonnier chez le procureur <strong>de</strong> la<br />
République, à qui il dit en substance : » U man-<br />
que 20,000 piastres dans ma caisse, mais je ne<br />
les ai pas volées ; ayant à me venger <strong>de</strong> mon<br />
chef Guiilaumot, je n'ai rien trouvé <strong>de</strong> mieux,<br />
puisqu'il est pécuniairement responsable <strong>de</strong> ma<br />
gestion, <strong>de</strong> le forcer à rembourser mon décou-<br />
naiiœu- | vert, l'ai donc caché 20,000 piastres, et à l'expi<br />
ration <strong>de</strong> ma peine, je viendrai les rechercher et<br />
je m'établirai. »<br />
Malgré tous les efforts du procureur et les<br />
larmes <strong>de</strong> sa pauvre femme, Godard n'a pas<br />
voulu sortir du système adopté par lui.<br />
Godard, maintenu en état d'arrestation, a été<br />
conduit à Son-Tay par les gendarmes ; si les<br />
fonds ne sont pas retrouvés, M. Guillaumot en<br />
sera personnellement responsable vis-à-vis du<br />
protectorat.<br />
En mari assassin<br />
Bor<strong>de</strong>aux, 7 avril. — Uno tentative <strong>de</strong> meurtre<br />
s'est produite, hier, à l'usine <strong>de</strong> faïencerie, bien<br />
connue, <strong>de</strong> M. Vieillard.<br />
Le nommé Marty s'est précipité sur sa femme<br />
avec laquelle il vivait en mauvaise intelligence,<br />
et à l'ai<strong>de</strong> d'un rasoir lui a labouré le visage; le<br />
nez <strong>de</strong> la malheureuse ne tient plus que par<br />
quelques filaments.<br />
Marty, qui a été arrêté, a déclaré ne pas vou-<br />
loir tuer sa femme, mais simplement la mar-<br />
quer.<br />
Explosion d'une cartouche<br />
Bor<strong>de</strong>aux, 7 avril. — Ce matin, vers onze heu-<br />
res, un ouvrier serrurier, Delfaut, passait rue<br />
Lamouroux ; voyant une cartouche à terre, il la<br />
ramassa : une explosion se produisit aussitôt,<br />
lui emportant quatre doigts et le blessant à la<br />
figure ; son jeune fils a été aussi blessé. Ils ont<br />
été, tous les <strong>de</strong>ux, transportés à l'hôpital.<br />
Epidémie tic typhus<br />
Paris, 7 avril. — A la suite d'une épidémie <strong>de</strong><br />
fièvre typhoï<strong>de</strong>, le dépôt <strong>de</strong>là préfecture <strong>de</strong> police<br />
a dû être évacue la semaine <strong>de</strong>rnière ; les déte-<br />
nus ont été dirigés sur Mazas, puis sur la Santé.<br />
Le bruit courait, hier, que l'épidémie venait <strong>de</strong><br />
se propager dans cette <strong>de</strong>rnière prison ; cela est<br />
exact. En effet, <strong>de</strong>puis samedi il y a eu à la<br />
Santé six décès typhiques et on y compte encore<br />
actuellement huit cas particulièrement graves.<br />
Ce qui mérite d'attirer l'attention c'est qu'il ne<br />
s'agit pas d'une simple épidémie <strong>de</strong> fièvre ty-<br />
phoï<strong>de</strong> ; d'après le diagnostic du docteur Colin,<br />
membre <strong>de</strong> l'Académie <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, c'est le ty-<br />
phus ; le docteur Napias, délégué au ministère<br />
do l'intérieur, a ordonné pour l'établissement une<br />
tente d'isolement ; le docteur Barrault, mé<strong>de</strong>cin<br />
en chef <strong>de</strong> la Santé, s'emploie aussi à prendre<br />
<strong>de</strong>s mesures nécessaires pour empêcher l'épidé-<br />
mie <strong>de</strong> franchir les murs <strong>de</strong> la prison.<br />
Exécution d'un soldat<br />
Alger, 7 avril. — Ce matin, a eu lieu au champ<br />
<strong>de</strong> tir, l'exécution d'Ali-Ben-Korilda, condamné<br />
i mort pur le conseil <strong>de</strong> guerre pour vol qualifié<br />
et homici<strong>de</strong> volontaire.<br />
L'exécution n'a donné lieu à aucun inci<strong>de</strong>nt.<br />
Lo condamné est mort courageusement.<br />
En mariage à l'américaine<br />
Londres, 7 avril. — On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> New-York :<br />
Un cultivateur, nommé Niver, dont la fillo<br />
avait été abandonnée par son amoureux, Henri<br />
Deloney, so rendit chez ce <strong>de</strong>rnier et lui <strong>de</strong>manda<br />
s'il était décidé à réparer sa conduite.<br />
Deloney répondit insolemment qu'il avait in-<br />
tention <strong>de</strong> n'en rien faire ; alors, Nivers tira son<br />
revolver et, ajustant l'inconstant amoureux, il<br />
lui cria : En avant, marche 1<br />
Deloney suivit le cultivateur jusque chez lui,<br />
et la mère et la fille <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, s'étant jointes<br />
à eux, tous quatre se rendirent chez un cler-<br />
gyman.<br />
Forcé à l'obéissance par l'inquiétant voisinage<br />
<strong>de</strong> l'arme du père, l'amant consentit à épouser<br />
la jeune fille.<br />
A ce moment un certain nombre d'amis <strong>de</strong><br />
Deloney arrivèrent chez la pasteur dans l'inten-<br />
tion <strong>de</strong> délivrer le marié ; malheureusement il<br />
était trop tard : Deloney avait déjà pris place<br />
avec sa femme et ses beaux-parents dans la voi-<br />
ture qui les avait amenés.<br />
Furieux <strong>de</strong> leur déconvenue, les jeunes gens<br />
ouvrirent le feu sur les occupants <strong>de</strong> la voiture ;<br />
la nouvelle épouse fut tuée, le pere grièvement<br />
blessé et la mère ne s'échappa que grâce au co-<br />
cher, qui fouetta ses chevaux et s'enfuit à toute<br />
vitesse.<br />
Quant à Deloney, il rejoignit ses amis.<br />
Les renseignements ultérieurs disent que <strong>de</strong>ux<br />
<strong>de</strong>s assassins ont été arrêtés et lynchés.<br />
F ETI' FB8 110 U V EL<strong>LES</strong><br />
Du 7 avril.<br />
M. Périvicr, premier prési<strong>de</strong>nt à la Cour <strong>de</strong> Paris,<br />
est arrivé à Toulon, chez son fils, sous-préfet <strong>de</strong> l'ar-<br />
rondissement.<br />
wv L'ancien chef do cabinet do M. Ribot, M. Cro-<br />
zier, qui est conseiller d'ambassa<strong>de</strong> à Berne, partira<br />
dans quelques jours pour rejoindre son poste.<br />
•—. L'amiral Paris, directeur du musée <strong>de</strong> la ma-<br />
rine, a été frappé d'une attaque d'apoplexie.<br />
„~~ Le ministre <strong>de</strong>s Etats-Unis au Pérou, télégra-<br />
phie que la foule a pillé une logo <strong>de</strong> francs-maçons, a<br />
brûlé les meubles et a envahi ensuite le consulat <strong>de</strong>s<br />
Etats-Unis, l'a saccagé et a tiré sur l'agent consulaire;<br />
la police n'a rien fait pour empêcher -les désordres.<br />
La dépêche ne mentionne pas le nom <strong>de</strong> la ville où se<br />
sont produits ces faits.<br />
Ce soir, à i heures, a eu lieu l'enterrement dos<br />
trois victimes <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s quais verticaux, qui<br />
ont été trouvés seulement hier, après un séjour <strong>de</strong><br />
huit jours sous l'eau.<br />
.„~v L'instruction du procès <strong>de</strong> Tanlongo ne sera<br />
terminée que vers le 15 mai; il est probable, d'après<br />
les journaux', que le procès né sera pas jugé à Rome<br />
pour cause <strong>de</strong> suspicion légitime.<br />
On dément officiellement la nouvelle répandue<br />
à New-York, d'après laquelle les troupes nationales,<br />
envoyées .dans Rio-Gran<strong>de</strong>-do'-Sul, auraient été mises<br />
en déroute aucun combat n'a eu lieu.<br />
v^ww Le mariage du prince <strong>de</strong> Bulgarie est défini-<br />
tivement fixé au 20 avril.<br />
A Venise, dos malfaiteurs restés inconnus ont<br />
lacéré, pendant la nuit, le tableau du Tintoret qui<br />
orne le palais <strong>de</strong>s Doges. On évalue les dommages à<br />
200,000 francs.<br />
Le chansonnier Gustave Nadaud, qui a été<br />
très grièvement mala<strong>de</strong> ces jours <strong>de</strong>rniers et que son<br />
entourage a cru perdu, va mieux ; son état n'inspire<br />
plus d'inquiétu<strong>de</strong>s.<br />
BULLETIN BSÉTÉOaOUOQ3î2y.Â<br />
Paris, 7 avril. — La température s'est légèrement<br />
abaissée; lo thermomètre marquait ce matin, 9° à Pa-<br />
ris, plus 4 <strong>de</strong>grés au Puy-<strong>de</strong>-Dôme, plus 2 au Mont-<br />
Ventoux et — 6 au Pic-du-Midi.<br />
En France, la pério<strong>de</strong> du beau temps avec tempé-<br />
rature élevée va persister.<br />
Voir plus loin la suite <strong>de</strong> notre service<br />
télégraphique.<br />
L'AFFAIRE DE BRUGNAC<br />
Eu fils assassin. — Sou arrestation. —<br />
Eue vieille affaire.<br />
Sous ce titre, on nous télégraphie <strong>de</strong><br />
Gaillac :<br />
Il y a une quinzaine <strong>de</strong> jours environ, le sieur<br />
Véry, dit Carbou, âgé <strong>de</strong> 70 ans, trépassait subi-<br />
tement chez son fils, avec lequel il <strong>de</strong>meurait, j<br />
au hameau <strong>de</strong> Brugnac, commune <strong>de</strong> Castelnau- !<br />
: <strong>de</strong>-Montmiral et arrondissement <strong>de</strong> Gaillac :<br />
! (Tarn).<br />
L'enterrement eut lieu dans les formes ordi- ;<br />
, naires, mais les circonstances étranges qui<br />
; avaient précédé et accompagné le décès, provo-<br />
quèreht dans le pays, une grosse rumeur, dont :<br />
les autorités <strong>de</strong> Montmfral furent frappées.<br />
L'on fit une enquête sommaire dont le résultat i<br />
fut que l'on prévint les magistrats <strong>de</strong> Gaillac.<br />
Ces <strong>de</strong>rniers se transportèrent sur les lieux le<br />
mercredi 5 courant, et, d'après les informations '<br />
recueillies, il fut décidé que l'on procé<strong>de</strong>rait à \<br />
l'exhumation du cadavre.<br />
Elle eut lieu le len<strong>de</strong>main, dans l'après-midi, et<br />
trois mé<strong>de</strong>cins, MM. Cestans, lie y et Cassan, fu-<br />
rent commis à l'autopsie.<br />
Le soir même, le fils Véry était conduit, sous<br />
bonne escorte, à la maison d'arrêt <strong>de</strong> Gaillac, ce '<br />
qui semble prouver que l'examen médico-légal a<br />
admis l'idée d'un crime.<br />
Faute du renseignements officiels, je ne puis<br />
encore me montrer affirmatif dans une question<br />
si délicate, qu'il ne faut user <strong>de</strong> tous autres qu'a-<br />
vec la plus extrême pru<strong>de</strong>nce.<br />
U s'agit ici, ne l'oublions pas, d'une affaire<br />
extrêmement grave.<br />
Si crime il y a et que la culpabilité <strong>de</strong> l'indi-<br />
vidu arrêté soit reconnue, c'est en présence d'un<br />
parrici<strong>de</strong>, poussé dans son horrible forfait par<br />
une misérable question d'intérêt, que l'on va se<br />
trouver.<br />
C'est la condamnation à mort d'un homme et<br />
l'ôchafaud dressé sur l'une <strong>de</strong> nos places que<br />
l'on va avoir en hi<strong>de</strong>use perspective.<br />
Avant peu, la décision officielle <strong>de</strong> la justice<br />
sera connue et je la transmettrai <strong>de</strong> suite à nos<br />
lecteurs<br />
En attendant, je puis leur fournir quelques<br />
détails sur le mort <strong>de</strong> Brugnac et <strong>de</strong> sa fa-<br />
mille.<br />
Le vieux Carbou habitait, il y a encore moins<br />
d'un an, notre localité: il était domicilié route<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, à l'endroit dit <strong>de</strong>s Quatre-Che-<br />
Complétons nos renseignements en ajoutant<br />
qu'il a passé une partie <strong>de</strong> sa jeunesse à lauzics,<br />
i . ; 1<br />
privilèges. '<br />
Est-ce ce qu'a fait le Sénat ?<br />
Non, il a tout m'élé. jt|<br />
La conclusion du discours do M. Durand V<br />
que n'importe quelle législation étrangère v»_<br />
mieux que colle qu'on propose en V'rancé-<br />
nn'il f.i.i* «1^..*- J<br />
i auteurs <strong>de</strong> la conférence du t mple maçonnique.<br />
Je considère que. c est un cote <strong>de</strong>s plus intéressants qu il faut, ajoute-t-il, c'est lo droit continu»<br />
son KeinreS ',Ue es °P inl0ns dans j qu'on nous laisse la liberté<br />
M. Rostand exprime l'avis<br />
el<br />
i son sein<br />
Un autre journal a blmin- le prési<strong>de</strong>nt pour ses ap-<br />
préciations sur l'intervention d'un député dans ta<br />
discussion <strong>de</strong> la loi sur le régime <strong>de</strong>s Caisses d'épa>'-<br />
; gne. Je ne relèverai que les erreurs matérielles con-<br />
1 tenues dans ce journal...<br />
Ensuite M. Rostand déclare, au sujet do M.<br />
Arnault, qu'un autre journal a cru <strong>de</strong>voir se<br />
i livrer à <strong>de</strong>s commentaires qui pourraient laisser<br />
supposer que le congrès so livre à dos discus-<br />
sions politiques. M. Arnault a simplement étu-<br />
dié la question sociale au point do vue écono-<br />
mique et scientifique.<br />
Notre confrère, M. Louis Vergues, auteur du<br />
érence <strong>de</strong> M. I" 11 a<br />
— qu il serait bon <strong>de</strong> préciser, do reprendre '<br />
*e renouveler les vœux votés par le congrès 1 "<br />
Lyon, qui ont été présentés au conseil supeP<br />
eut<br />
du travail.<br />
La séance se termine à G heures par la<br />
nation d une commission composée <strong>de</strong> MM-.^<br />
and, Benoit-Lévy, chargée <strong>de</strong>T rédiger une. ré»"<br />
lution, qu sera soumise a la prochaine s« aU<br />
Se ance du soir<br />
C'eat <strong>de</strong>vant un auditoire choisi que M-<br />
gene Rostand a parlé, lo soir, a la chaîné 6<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
su r « les progrès du crédit populaire<br />
con^^berté d'assocfatiori ».<br />
la 'voudrions bien donner une analyse —<br />
con-<br />
"fjous v V^ t "*fftIt-oU» — d» 'a remarquable<br />
8 i me ,mJ? f dis tT „p..o prési<strong>de</strong>nt du congrè3.<br />
P^ neure tarùvo ne nous le permet malheureu<br />
P^nns*' seulement qu'a vec une _ logique jrréla<br />
^ pnâ^Uée"dë"traHs pleins d'à-prçpos, M. Eu-<br />
,^tàr d a brillamment réfute les proposi-<br />
»en«» * inPsti's faites durant ces <strong>de</strong>rnières ail-<br />
lions SOWj^ Uù pdiaye — lo délégué ouvrier au<br />
nées p»' " jj er j_jn — le marquis <strong>de</strong> Mores et<br />
député <strong>de</strong> Lille.<br />
La ffargue<br />
tiettoyo*<br />
.«T G4t">EXS - — Ma, clîe d " « »*••?»• —<br />
SA1** «menés : bœufs, lui; vaches, SU; veaux,<br />
Animaux.*'- t brei) iai 2.420; porcs 21.0; prix<br />
o*7; «B° ul ^ u f, 0 f r. 62 lo kilo; veau, U fr. 72;<br />
moy ens 0 fr. 08.<br />
tolitr«<br />
blé, première qualité, l'hec-<br />
P3"ir.50; <strong>de</strong>uxième qualité, 17 fr. 50; troi-<br />
, mïailté, 1G fr- 50; méteil. 14 francs; seigle,<br />
gièjne^^. m , USi n francs; avoine, première qua-<br />
II ir5n francs; <strong>de</strong>uxième qualité, 9 francs; hari-<br />
U^" ,e. francs.<br />
cot?' %nps <strong>de</strong> terre, 2 fr. 50 l'hectolitre.<br />
Po m "? pommes, 8 fr. 50 l'hectolitre.<br />
r'rU «n-ps ' foin, première qualité, les 100 ki-<br />
F°uL r TS»*. <strong>de</strong>uxième qualité, 5 fr. 50; paille,<br />
3 fr. 50 ; <strong>de</strong>uxième qualité,<br />
^KuaiHé<br />
pre<br />
5 francs.<br />
* Volailles<br />
4 Uiufs, 0 fr. 55 la douzaine<br />
poulets, 3 francs la paire; poules,<br />
,„ . ««eii'K'IHi'I.KCV^- - Vol. - Des<br />
Vf tPiîrs se sont introduits, dimanche <strong>de</strong>r-<br />
lan'' la matinée, dans l'habitation d<br />
n»*» da'ria Suzanne, marchand colporteur, <strong>de</strong><br />
jean-i\iai» hameau <strong>de</strong> Castelbieil. commune<br />
«Virant au hameau<br />
^leneuve-<strong>de</strong>-Lécussa.<br />
<strong>de</strong><br />
et ont soustrait, au pré-<br />
ÂP ce <strong>de</strong>rnier, une somme <strong>de</strong> 377 francs,<br />
judiee UB ie d0 saint-Plancard a ouvert<br />
• ^é^iatement une enquête, qui est restée sans<br />
résultats. .<br />
GAI» _ peiiplîei's msitilés. — Il y a <strong>de</strong>ux<br />
~Z «nviron M. François Fleuret, propriétaire<br />
mroml1 avait' planté <strong>de</strong>s peupliers dans une pro-<br />
a °iS m'il possè<strong>de</strong> au quartier <strong>de</strong> Jarnos.<br />
prl ! Mi <strong>de</strong>rnier M. Fleuret, s'étant rendu dans<br />
Mardi u • trojs p e „pp ers avaient<br />
saproPS^ercompictenieiit mutilés.<br />
Cierp a ouvert une en -<br />
quête. —<br />
1 ivnOHTHK - Mutilation d'arbre» frui-<br />
s <strong>de</strong>rniers, dans une propriété<br />
*' er nnTsè<strong>de</strong> * Lasserre, M. Augustin Perbost,<br />
Cultivateur à Landorthe, quelques arbres frui-<br />
tiers ont été mutilés.<br />
L'enquête, ouverte par<br />
cSnt-Gau<strong>de</strong>nS pour découvrir 1 auteur <strong>de</strong><br />
mutilation, n'a pas donné <strong>de</strong> résultats.<br />
la gendarmerie <strong>de</strong><br />
cette<br />
MALVEME. — Incendie. — Lundi <strong>de</strong>rnier,<br />
vers 7 heures du matin, M. François Verdier,<br />
gar<strong>de</strong> forestier à Sauveterre, faisait sa tour-<br />
née habituelle dans la forêt domaniale <strong>de</strong> Sau-<br />
veterre, lorsqu'il aperçut une épaisse fumée,<br />
qui ne tarda pas à se changer en flammes.<br />
Ayant immédiatement rebroussé chemin,<br />
Verdier se dirigea vers les hameaux <strong>de</strong> Bagen<br />
et <strong>de</strong> Gesset pour requérir <strong>de</strong>s habitants.<br />
Avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> quelques hommes <strong>de</strong> ces ha<br />
meaux, auxquels ne tardèrent pas à se joindre<br />
<strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> Malvezie, les secours furent<br />
organisés. •<br />
Ce n'est que le len<strong>de</strong>main dans 1 après-midi<br />
qu'on a pu se rendre maître <strong>de</strong> l'incendie.<br />
Le feu s'est étendu sur une surface <strong>de</strong> 1-10 hec-<br />
tares environ dans la forêt <strong>de</strong> Malvezie et <strong>de</strong> 3<br />
hectares dans la forêt <strong>de</strong> Sauveterre.<br />
Les causes du sinistre sont inconnues.<br />
Mercuriale. — Fourrages. — Luzerne, <strong>de</strong> 12 à l'i Fr<br />
es 100 kilos ; paille, <strong>de</strong> 5 fr. 50 à il fr. Ml ; foin, do 10 à<br />
12 fr.<br />
Graines. — Avoine, <strong>de</strong> 20 fr, a 20 fr. 50 les 100 kilos •<br />
son. <strong>de</strong> i/, à 15 lie, repasses, <strong>de</strong> 10 à. 11 fr, les60 kilos.<br />
Farines. — \" qualité, V> fr. la balle <strong>de</strong> 122 kilos-<br />
V qualité, M fr.<br />
Soufres. — Sublimé, 11! fr. les 100 Nilos; trituré<br />
U! fr.<br />
^Alcools - Iii« bon eoùt, disponible, 106 fr.; 3i(> marc,<br />
IV u'.<br />
Etat civil. — Naissances, 3 Piles.<br />
jrrrrs. - Marie-Elisabeth Fû&ié, veuve l'ailliez, 83<br />
ans; Anne vié, veuve t-'aurio, lit ans.<br />
LIBOU.Y. — MeearM corses. — On no pourra<br />
pas nous accuser d'attaquer <strong>de</strong> parti pris notre<br />
commissaire do police, car nous laissons aux<br />
journaux républicains lo soin do dévoiler les<br />
procédés <strong>de</strong> co fonctionnaire opportuniste qui<br />
jouit, dit-on, <strong>de</strong> toute la couli .-i.nco <strong>de</strong> M. Dujar-<br />
din-Bauinetz. En effet, dans son numéro d'hier,<br />
Se Petit Méridional, reproche à M. Giacomi une<br />
trrestatlon arbitraire. Cela ne nous surprend<br />
)SS; Depuis quo M. Boverini-Vico est à la tête<br />
<strong>de</strong> la préfecturo <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong>, l'arbitraire est à<br />
1 ordre du jour. Co sont les rnu.'urs corses qui<br />
régnent dans toute leur beauté.<br />
Notre députe. — M. DujardinB-oaumetz est<br />
arrivé dans notre ville, hier vendredi, par lo<br />
train do 10 h. 10 du matin.<br />
L'ex-prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> Castelnaudary<br />
est seul venu à la gare plier sa souple échine<br />
<strong>de</strong>vant le député provisoire.<br />
Le maire <strong>de</strong> Limoux, qui dans ce cas a fait<br />
prouve d'indépendance, s est promené toute la<br />
matinée sur la place do la Bépublique, voulant<br />
bien faire comprendre à ses concitoyens que si<br />
Beaumetz était député, il était, lui Payre, maire<br />
<strong>de</strong> Limoux, représentant les intérêts d'une po-<br />
pulation que le député a trop longtemps oubliés.<br />
ménagez mes ami*. — Dans un article intitulé<br />
•< les exploits d'un commissaire », un journal<br />
républicain fait une charge à fond contre ce<br />
fonctionnaire.<br />
L'entrefilet quo nous avons pubiié hier « cha-<br />
cun son métier » prouvera à nos lecteurs que<br />
nous ne prendrons pas dos gants pour dire à M.<br />
ie commissaire notre façon <strong>de</strong> penser lorsque<br />
ses actes mériteront que nous nous occupions<br />
<strong>de</strong> lui.<br />
Si le journal en question était conséquent<br />
avec lui-même, il se serait bien gardé, après son<br />
article concernant M. <strong>de</strong> Lesseps, <strong>de</strong> reprocher<br />
au commissaire <strong>de</strong> police <strong>de</strong> ne pas avoir mis<br />
<strong>de</strong> formes pour conduire au violon un monsieur<br />
Assassine.<br />
Nous n'avons qu'une question à poser à notre<br />
confrère : Ce monsieur au revolver s'est-il con-<br />
duit, oui ou non, comme un voyou?<br />
Dans ce cas, puisque nous sommes sous le<br />
régime <strong>de</strong> l'égalité, pourquoi reprochez-vous au<br />
commissaire d'avoir appliqué au voyon en pale-<br />
tot la même mesure qu'il applique au voyou en<br />
blouse?<br />
Nous attendons la réponse, et sur notre pro-<br />
chain ariicle nous mettrons les points sur ies t.<br />
Le marche. — Au marché d'hier, pas ou presque<br />
pas <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>. Aussi a-t-il été nul comme affaires.<br />
Les blés belles qualités ont eu toutes les peines du<br />
mon<strong>de</strong> à arriver a 17 francs les 80 kilos (pauvres pro-<br />
priétaires !) : les maïs, 10 francs ; les avoines, <strong>de</strong> 18 |à<br />
Î9 francs les 100 kilos ; le seigle, 10 Irancs ; l'espar-<br />
cette, U francs.<br />
Pour les plants bouturés et racines, impossible<br />
d'établir un cours, vu la saison avancée.<br />
Malgré que quelques plantations restent encore à<br />
faire, les viticulteurs sont approvisionnes et atten-<br />
<strong>de</strong>nt la pluie pour terminer leurs travaux.<br />
Pour les vins, beaucoup d'échantillons. On ne nous<br />
signale aucune affaire traitée.<br />
Théâtre. — Dimanche, 9 avril, la troupe Simon, avec<br />
le concours <strong>de</strong> MM. Rouvenac, Raymond, Martini,<br />
Maurice, Charles, Mines Fanny, Eynard et Bonheur,<br />
donnera sur notre scène une représentation <strong>de</strong> ; Les<br />
trois Sultanes, pièce en trois actes , mêlée <strong>de</strong> chants<br />
et <strong>de</strong> danses, et i'Amour mouillé, <strong>de</strong> Molière.<br />
es inférieurs font jouer à l'administration, celui<br />
du soliveau <strong>de</strong> la fable. D'où l'anarchie adminis-<br />
trative qui règne en maîtresse. D'où le sans-<br />
•îône lo plus effronté.<br />
I.e supérieur n'est pas celui qui a le droit <strong>de</strong><br />
comman<strong>de</strong>r à son inférieur. Non. Ii touche <strong>de</strong>s<br />
appoi moments pins corsés, et c'est tout. C'est<br />
plus quo la cour du roi Pétaud.<br />
Ce manque d'autorité porte ses fruits ; on les<br />
voit <strong>de</strong> temps à autre, toi lo vol do l'Albinque,<br />
dont le coupable resterait sûrement inconnu, si<br />
.nous n'avions autre chose à ajouter à notre pre-<br />
mier récit.<br />
Lo désintéressement do la chose publique est<br />
naturel chez nos édiles. Ils n'ont jamais connu<br />
:e souci <strong>de</strong> l'intérêt public. Leur ambition seule<br />
ies gui<strong>de</strong>. Hors <strong>de</strong> ç.a, tout le resto n'existe pa3.<br />
Ce qui explique comment tout va a la dérive<br />
comment la galère navigue désemparée, nos pi-<br />
lotes pour rire étant obligés <strong>de</strong> faire tous leurs<br />
efforts pour se tenir <strong>de</strong>ssus.<br />
Cet état n'a jamais cessé d'être fort préjudi-<br />
ciable aux contribuables castrais, et cela à la<br />
ville comme à la campagne.<br />
C'est <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière quo nous allons dire un<br />
mot.<br />
Les nombreux hameaux qui avoisinent notre<br />
ville sont souvent touchés, pendant l'été, par<strong>de</strong>s<br />
épidémies. Les cas s'y multiplient et la mortalité<br />
'élève.<br />
D'où vient cela? Il n'est pas difficile <strong>de</strong> ré-<br />
pondre a cette question. Presque toujours <strong>de</strong> la<br />
mauvaise eau.<br />
Prenons, par oxemple, Lambert. On dira que<br />
,e prie pour ma paroisse, que je plai<strong>de</strong> j/ro Homo<br />
,nea. Mais c'est absolument licite et dans tous<br />
les cas je ne parlerai que vérification faite.<br />
C'était à la veille <strong>de</strong>s élections municipales<br />
étfl<br />
Grand assortiment <strong>de</strong> statues religieuses eu<br />
fonte d'art prêtes à livrer — Christ et croix <strong>de</strong><br />
mission, aopuis <strong>de</strong> communion — envoi cata-<br />
logue sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. — Prix <strong>de</strong> fabrique. — Girard<br />
-frères, rue Saint-Ant^u-io-du-T, 5, <strong>Toulouse</strong>.<br />
Kien <strong>de</strong> tout fait<br />
chez Crcmietsx, qui excelle toujours avec ses<br />
Costumée complets <strong>de</strong>puis Ircnte-cîaq. francs<br />
sur mesure.<br />
Bonne et vieille réputation.<br />
39, Hue Saiat-ïiOHie.<br />
étaient occu-<br />
<strong>de</strong>rnières. De nombreux ouvriers<br />
pés à creuser un réservoir à côté <strong>de</strong> l'acquedUc<br />
qui supporte lecanal <strong>de</strong>s fontaines ; on changeait<br />
la pente du canal d'amenée <strong>de</strong> la fontaine pu-<br />
blique; enfin, on nous accordait plus que ce que<br />
nous voulions.<br />
Combien <strong>de</strong> bulletins rochistes ces manœu-<br />
vres valurent à nos édiles ? Nous l'ignorons.<br />
Mais voilà, l'amélioration produisit ses effets<br />
pendant quelques jours encore ; la fontaine<br />
coula, mais, hélas ! pas longtemps, car <strong>de</strong>puis<br />
bien <strong>de</strong>s mois elle est à sec.<br />
lit voilà une agglomération <strong>de</strong> cent cinquante<br />
habitants qui est ainsi privée d'eau potable.<br />
En hiver, tant que le ruisseau a coulé, une<br />
eau limpi<strong>de</strong> et peut-être pure, les habitants<br />
n'ont pas eu trop A souffrir ; mais, aujourd'hui,<br />
que le ruisseau est à sec, où irons-nous ? L'Agout<br />
est à trois kilomètres du village. Faudra-t-il,<br />
lorsque les canaux d'amenée <strong>de</strong>s fontaines tra-<br />
versent ce village, aller à la rivière ?<br />
A parier que nos paysans ne trouveront pas<br />
cela très commo<strong>de</strong>.<br />
Et cependant, si on veut se contenter <strong>de</strong> l'eau<br />
<strong>de</strong> puits ou <strong>de</strong> source, que quelques propriétai-<br />
res possè<strong>de</strong>nt dans leurs propriétés, il est avéré<br />
que ce liqui<strong>de</strong> n'est pas potabie et tout au plus<br />
bon à gratifier <strong>de</strong> la fièvre typhoï<strong>de</strong> la moitié<br />
<strong>de</strong>s habitants.<br />
Et cependant, nous payons <strong>de</strong>s impôts aussi, à<br />
Lambert.<br />
Voilà pour un !<br />
Yéloce-Club castrais. — Les membres du Vé-<br />
îoce-Clab castrais sont priés <strong>de</strong> vouloir bien as-<br />
sister à la réunion qui aura lieu, ce soir samedi<br />
8 avril, au siège <strong>de</strong> la Société, à huit heures et<br />
<strong>de</strong>mie.<br />
Ordre du jour : 1* Sortis à Mazamet ; 2° comp-<br />
'e rendu hebdomadaire <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s<br />
courses ; 3° questions diverses ; 4° présentation<br />
<strong>de</strong> nouveaux membres.<br />
Il ne sera pas adressé <strong>de</strong> convocation.<br />
Obligations. — EMPRUNT nE 1;5.000 <strong>FRANCS</strong>. —<br />
Vous apprenons que la <strong>de</strong>uxième série <strong>de</strong> l'em-<br />
orunt <strong>de</strong> 155.000 francs pour construction d'un !<br />
collège dé jeunes filles vient d'être émise<br />
1 .AS i-iA-rsonrves oui voudraient .'-.'inscri<br />
2° Il est faux que les dévoies ot bigotes du quar-<br />
tèr ait eu à déployer le drapeau chinois <strong>de</strong> la<br />
ainie-Enfancs ot à conspirer à la hâte pour l'ac-<br />
complissement do la cérémonie.<br />
3° I! est faux que lo père, revenu <strong>de</strong> ion hèbê-<br />
;?ment, ait voulu tout saccager et tout casser.<br />
Jusqtfa présent, il n'a rien 'saccagé, et s'il lui<br />
prend l'envie <strong>de</strong> casser quelque chose, ce ne sera<br />
peut-être pas la figure <strong>de</strong> l'abbé qui recevra les<br />
horions. (A bon enten<strong>de</strong>ur, salut!)<br />
4° Il est faux, enfin, que'ni l'abbé C... ait eu à<br />
intervenir dans la. circonstance, puisque co n'est<br />
pas lui qui a fait le baptême et que tout s'est ac-<br />
compli d'après la volonté formelle <strong>de</strong>s parents.<br />
D'ailleur's le prêtre, pris ici à partie, aurait-il<br />
montré quelque zèle, il n'aurait fait quo son<br />
<strong>de</strong>voir, se souciant -fort pou, sans doute, <strong>de</strong> dé-<br />
plaire au clan libre-penseur.<br />
Mais, par contre, si notre clergé, dans le cas<br />
açtuêl, s'est tenu dans la plus grand réserve, on<br />
.e saurait en dire autant <strong>de</strong> ceux qui crient si<br />
;'ûrt contre la prétendue pression cléricale.<br />
N'est-il pas vrai, en effet, que le jour même <strong>de</strong><br />
la nalssaneo <strong>de</strong> l'enfant, le citoyen Baurens,<br />
iirand Lama du parti, s'est hâté d'aller trouver<br />
le père pour lui recomman<strong>de</strong>r au moins do bien<br />
i e gar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> faire baptiser ledit enfant?<br />
S'il en est ainsi (et je défie île plus petit dé-<br />
menti), que reste-t-il <strong>de</strong> tout cet échafaudage <strong>de</strong><br />
mensonges ? Rien, sinon un article qui* soulevé<br />
..liez tous un sentiment <strong>de</strong> répulsion et <strong>de</strong> dé-<br />
goûf, juste châtiment <strong>de</strong> ceux qui ont toutes les<br />
audaces et toutes les perfidies lorsqu'il s'agit<br />
d'assouvir leurs haines irreligieuses et leurs<br />
passions anticléricales.<br />
Un mot avant <strong>de</strong> terminer : Le correspondant<br />
ie la Voix <strong>de</strong>s Travailleurs, vers la fin <strong>de</strong> son ar-<br />
ticle, dit avec une solennelle emphase: Dans<br />
"Ire Société, nous ne voulons pas les ivrognes,<br />
Mais alors, citoyen, où irez-vous recruter vos<br />
troupes? Pas tant <strong>de</strong> puritanisme, car vous le<br />
avez mieux que moi : Pas <strong>de</strong> libres buveurs, plus<br />
tîd libres penseurs.<br />
Tic-Tac.<br />
C"A:1 , .ÎA!.'X . — Vérification <strong>de</strong>s poids et me-<br />
• ures. — Par arrêté préfectoral, les habitants <strong>de</strong><br />
Carmaux sont informés que la vérification an-<br />
nuelle <strong>de</strong>s poids et mesures sera faite les 10 et<br />
il avril prochain, à la mairie <strong>de</strong> Carmaux, et les<br />
12, 13 et 14 du même mois, au domicile <strong>de</strong>s com-<br />
; aerçants.<br />
Les opérations seront faites aux jours indiqués,<br />
lie midi à 6 heures du soir.<br />
• 'organiser la gran<strong>de</strong> lutte <strong>de</strong>s syndicats contre<br />
1 fédération <strong>de</strong>s armateurs qui veulent rester<br />
indépendants <strong>de</strong>s, syndicats et employer, s'il<br />
ieur plaît, <strong>de</strong>s ouvriers non syndiqués.<br />
La situation s'annonce comme très menaçante<br />
pour le commerce.<br />
D8<br />
Paris, S avril. — Le.<br />
natin, à l'Elysée, en<br />
'.\TfiES<br />
ministres se réuniront, ce<br />
un conseil qui sera très<br />
Tobablemeiit consacré à un échange <strong>de</strong> vues<br />
sur la session <strong>de</strong>s conseils généraux qui s'ouvre<br />
lundi et à l'expédition <strong>de</strong>s affaires courantes.<br />
, AFFAIRES D'IRLANDE<br />
Dublin, S avril. — Un important meeting, or-<br />
ganisé en faveur <strong>de</strong>s prisonniers politiques irlan-<br />
dais, a voté un ordre du jour en faveur <strong>de</strong> l'indé-<br />
-endance do l'Irlan<strong>de</strong>.<br />
Un discours où il était question <strong>de</strong>s sympa-<br />
triès do la France pour l'Irlan<strong>de</strong> a été accueilli<br />
ux cris répétés ne : Vive la France ! » accom-<br />
agnés <strong>de</strong> nombreux applaudissements.<br />
.«.-r , «ff».E«s.3Bî: r jïr , goss uai^bj arma»!<br />
Lons-le-Saulnier, S avril. — On signale <strong>de</strong> nom-<br />
breux incendies' <strong>de</strong> forêts dans le Jura, notam-<br />
ment dans les forêts <strong>de</strong> Soisia, Souvans et Mon-<br />
iray.<br />
Une centaine d'hectares <strong>de</strong> bois ont été dé-<br />
1 ruits.<br />
Les Préfets et les élections<br />
Paris, ,? avril. — D'après la Cocar<strong>de</strong>, voici quel'es<br />
eraient lés instructions données aux préfets.<br />
'.eux-ci <strong>de</strong>vront sou<strong>de</strong>r lo terrain en vue <strong>de</strong>s<br />
élections générales, peut-être plus prochaines<br />
1 ncore qu'il n'est normal, préparer <strong>de</strong>s candida-<br />
ures, trier les sympathies et les antipathies à<br />
l'égard <strong>de</strong> M. Carnot, et surtout faire émettre<br />
;.ar les conseils généraux <strong>de</strong>s vœux en faveur<br />
e la dissolution.<br />
1. Guérin et les Songriemiisas reliais<br />
is, 8 avril. — M<br />
Pan Guérin<br />
AUDE<br />
L'EXPRESS DU Sïîîîï est en vente à Carcas-<br />
sonne dans tous les kiosques et chez il. Salles,<br />
libraire.<br />
Le bureau <strong>de</strong> V « Express dulUidS », est ins-<br />
tallé place ans Herbes, maison l'ael, an pre-<br />
mier.<br />
CARCASSOXXE. — Komisatious ecclésiasti-<br />
ques. — Mgr î'évêque a nommé :<br />
Vicaire à Saint-JeamBaptiste, <strong>de</strong> Castelnau-<br />
dary, M. Rieux, vicaire <strong>de</strong> Beipech ;<br />
Vicaire à Beipech, M. Castelnaud, vicaire d'A-<br />
let.<br />
rSonseigiieur a la cathédrale. — Lundi pro-<br />
chain, immédiatement après la messe capitu-<br />
laire, c'est-à-dire vers dix heures, visite canoni-<br />
que <strong>de</strong> la cathédrale.<br />
Monseigneur sera reçu à la porte <strong>de</strong> l'église<br />
par M. le doyen du chapitre et MM. les chanoi-<br />
nes, ainsi que par M. le curé <strong>de</strong> la cathédrale et |<br />
ses vicaires.<br />
Coiiiinnation. — Le dimanche 16 avril, à 7 heu- j<br />
ros 1/2, confirmation à Saint-Just (Narbonne), <strong>de</strong>s •<br />
enfants <strong>de</strong> cette pàroisse et <strong>de</strong> Saint-Sébastien.<br />
Le soir, à 3 heures, confirmation à Saint-Paul. |<br />
ï'èlefinage <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Cnxac-d'Au<strong>de</strong> '<br />
s M.-B. <strong>de</strong> Slagri. — La paroisse <strong>de</strong> Cuxac- |<br />
d'Au<strong>de</strong> a réalisé, dit la Semaine religieuse, comme •<br />
tous les ans, son pieux pèlerinage à N.-D. <strong>de</strong> ;<br />
Magri. La solennité <strong>de</strong> cette fête a été caractéri- i<br />
séo par une affluenee <strong>de</strong> fidèles plus nombreux<br />
encore que les années précé<strong>de</strong>ntes. C'est Vœu- i<br />
vre lente mais fécon<strong>de</strong> du pasteur bien-aimé ;<br />
qui dirige celte paroisse.<br />
Un infantici<strong>de</strong>. — Dans la journée d'hier, le '<br />
cadavre d'un enfant nouveau-né a été découvert<br />
sur les bords da la rivière dlUi<strong>de</strong>, non loin <strong>de</strong><br />
l'endroit dit le Païckérou.<br />
De l'enquête ouverte par la police, il [résulte !<br />
que cet infantici<strong>de</strong> a été commis par une femme |<br />
<strong>de</strong> mœurs légères, <strong>de</strong>meurant rue tannerie<br />
Massé, maison Calvayrac. Cette malheureuse se<br />
serait enfuie aussitôt son crime accompli.<br />
On est cependant sur les traces <strong>de</strong> la coupa-<br />
ble et son arrestation est imminente.<br />
Vélace-Club. — Le défllaneé à la Société a été<br />
retiré,<br />
Dimanche 9 avril, sortie 1 générale.<br />
diantre perdue. — Le sieur Paul Rouquette,<br />
rue Baucoulet, 31, a perdu, hier, une montre en<br />
argent. La rapporter au bureau <strong>de</strong> police contre<br />
récompense.<br />
Lyre carcaseennalee. — Programme <strong>de</strong>s morceaux<br />
0< régiment d infante-<br />
rie, à Toui (Meurthe-et-Moselle), et Maric-Celestine<br />
Thérol, àïoul ; Amans-François Lacan, ouvrier mi-<br />
neur, à Carmaux (Tarn), et Rosalie-Marie Barthe, rue<br />
<strong>de</strong> Verdusse ; Armand-Henri Juha. lieutenant au N<br />
régiment d'infanterie, à Pamiers (Anege), et lann}-<br />
Gabrielle (ioi'ii'uqs, à Pamiers. . 'mù.( „<br />
Jacques-rrbain l-'erret, propriétaire à Di-nat, et<br />
Bertbe-Alhertine Aiquier. route ue Carniaux iSgnf^e-<br />
I-rancols Hurle, eiuploye au chemin <strong>de</strong> fei., a la iMt-<br />
lé<strong>de</strong> (Var), et Malvina'Uoria-Rasalie Couveignos, rue<br />
(Us <strong>de</strong><br />
Victor-<br />
; Grand'Cote.<br />
Décès. - François Çahuzac, cultivateur, n** « 7<br />
ans, rue <strong>de</strong> Lofrao. ; Céoite Rolland, veuve Suc. 81 ans,<br />
i route nïuve <strong>de</strong> Cor<strong>de</strong>-.; Gaspard-Tb -opn. le urquès<br />
ohapefier, marié. 49 uns, route <strong>de</strong> (.annaux " a !' e<br />
Suêfre, cultivateur, veuf. 7» ans, à Ras.<strong>de</strong> 1. %*-<br />
i. Rosalie Robert. 17 ans. célibataire, boulevard s>ou!t ,<br />
.;.-;-iio-t\liirio-Au{tusti ..e-Charlotte Bru. te Jours, rue<br />
Michel Lcclerc; Ii -sc Frayssinet, épouse Blanc, W ans,<br />
I rue Crojv-Verte; Marie-Cécile Trpuçhe, veuve Negi-é<br />
07 ans -lie du Kord : Louise OHÏOttl*, célibataire, 17<br />
ans; à fUospioe; Amie-Mario AUStry, veuve Lacroux,<br />
c.', ans, rue Saint-Etienne; Marie-imse-JUlitUe Ger-<br />
maine Mariés, 18 mois, A. Canavieres ; .Iean: ,0111s ca-<br />
bannes, maçon, veuf, C7 ans, rue <strong>de</strong>s Carméhtes; Ma-<br />
tl.ieti Calvoi; \
BOURSE DE PARIS<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
Du 7 avril 4893<br />
A TERME<br />
AU COMPTANT<br />
3 0/0 1881<br />
0/0<br />
0/0<br />
4 i /* 0/0 1883...<br />
Tunis 89 3/12 d.c.<br />
Anglaise. 2/3 4 0/0<br />
EmV',n.d"l25p.<br />
/Paris 1865<br />
I - 1869<br />
"i — 1871<br />
11 — 1875<br />
1876<br />
= ] _ 1886<br />
» (Foncièresl877<br />
g\ - 1879<br />
§ | - 1883<br />
« — 1885<br />
'Commun. 1879<br />
, — 18S0<br />
Midi....<br />
Oi<br />
00 00<br />
96 85<br />
97 16<br />
106 70<br />
48Q oo<br />
00 00<br />
507 50<br />
540 00<br />
432 00<br />
418 00<br />
517 03<br />
547 00<br />
415 00<br />
382 00<br />
476 00<br />
412 00<br />
462 00<br />
472 00<br />
468 U0<br />
463 00<br />
.Orléans 463 00<br />
/Nord 466 00<br />
Lyon (fusion) 461 0.)<br />
Ouest 462 00<br />
Est 459 00<br />
Bône-Guelma 450 00<br />
-ÎEst-Algérien. 430 00<br />
o lOuest-Algér.. *$2 00<br />
^/Saragosse.... 331 00<br />
to\Nord-Espagne 333 00<br />
~ Lombard anc. 329 00<br />
Portugais.... 112 00<br />
Suez 605 00<br />
Panama 5 Oux. 29 25<br />
Panama 1,000 31 25<br />
Panama à Uib 00 00<br />
Panama à lots 109 00<br />
\ non libérés. 253 00<br />
Comptoir ancien 000 00<br />
Russe consolidé. 00 00<br />
3 0/0 1" cours ...<br />
3 0/0 <strong>de</strong>rn. cours<br />
3 0/0am. 1" cours<br />
3 0/0 am. <strong>de</strong>rn. c.<br />
4 1/2 0/0 1" cours<br />
4 1/2 0/0 <strong>de</strong>rn. c.<br />
3 0/0 Portugais..<br />
5 0/0 Italien<br />
4 0/0 Russe cons.<br />
Egyptien unifié.<br />
4 0/0 Hongrois...<br />
4 0/0 Extérieur ..<br />
Orléans<br />
A TERME<br />
3 0/0 1891 00 00<br />
0/0 97 00<br />
0/0 amortiss. 97 20<br />
4 «/* 0/0 1883 ... 106 77<br />
Egyptienne unif . 101 80<br />
Italie 5 0/0 93 42<br />
Espagne 40/OËx. 67 20<br />
Portugais 3 0/0.. 22 37<br />
Russie 4 0/0 1880. 00 00<br />
- 3 0/0 1883. 00 00<br />
-, 4 0/0 1889. 00 00<br />
Hongrie 4 0/0 or. 00 00<br />
Autriche 4 0/0 or. 00 00<br />
Turc 4 0/0 22 42<br />
Banq. <strong>de</strong> France 3 300 00<br />
Créd. fonc. est 11 ' 980 00<br />
Compt'd'es'lSp. 000 00<br />
Banoue <strong>de</strong> Paris 683 75<br />
Crédit lyonnais. 766 25<br />
Société générale 472 50<br />
Banque d'escom* 142 50<br />
Banq. ir.-égypf. 000 00<br />
Crédit mobilier.. 00Û 00<br />
Banq. imp''aut.. 545 00<br />
Banq. ottomane. 615 00<br />
iNord 1872 50<br />
Orléans 0000 00<br />
Midi 0000 00<br />
P.-L.-Médit.. 0000 Où<br />
Ouest 0000 00<br />
Est 000 00<br />
Bône-Guelma 000 00<br />
Est-Algérien. 000 00<br />
Méridionaux. 655 00<br />
Autrichiens.. 656 85<br />
Lombards. ... 267 50<br />
Saragosse.. .. 217 50<br />
Nord-Espagne 176 25<br />
00 00<br />
00 00<br />
00 00<br />
00 00<br />
000 00<br />
000 oo<br />
22 15<br />
00 00<br />
99 10<br />
000 00<br />
97 55<br />
00 00<br />
1622 50<br />
Nord<br />
Lyon<br />
Midi<br />
Autrichien<br />
Lombard<br />
Nord-Espagne ..<br />
Saragosse<br />
Banq. <strong>de</strong> Franco<br />
Crédit foncier.<br />
Banq. ottomane<br />
Panama<br />
Suez<br />
Carmaux. (c. p.)<br />
AU COMPTANT<br />
Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 4 1/2 1868<br />
- à courte échéance .<br />
- 1885<br />
_ 1889 (500)<br />
- 1889 (100)<br />
Canal du Midi<br />
Moulin du Bazacle<br />
Société Toulousaine d'Electr. 6 0/0 1890.<br />
— 5.25 0/0 1891.<br />
0000 00<br />
0001) (III<br />
0000 00<br />
1100 00<br />
, 000 00<br />
, 000 00<br />
. 00 00<br />
0000 00<br />
982 50<br />
. 000 00<br />
. 00 00<br />
2617 50<br />
1325 00<br />
000 00<br />
000 00<br />
000 00<br />
000 00<br />
000 00<br />
305 00<br />
000 00<br />
000 00<br />
000 00<br />
Revue <strong>de</strong>s Foires et Marchés<br />
MAÎÏCHI: DE TOULOUSE<br />
7 av" il 1S93<br />
DESIGNATION<br />
<strong>de</strong>s<br />
DENRÉES<br />
POIDS<br />
en<br />
KILOS<br />
BULLETIN FINANCIER<br />
Bla<strong>de</strong>ttes et blés supérieurs. .<br />
— bonne qualité<br />
— ordinaires....<br />
Blés Mitadins fins<br />
— ordinaires. ...<br />
Seigle ,<br />
Orge<br />
Avoine<br />
Maïs blanc<br />
Maïs roux<br />
Haricots<br />
Fèves<br />
Vesces noires<br />
Vesces rousses<br />
Graine <strong>de</strong> lin<br />
Graine <strong>de</strong> colza<br />
Minot, prix moyen, la balle..<br />
SS prix moyen<br />
3 0/0 ) 89)<br />
3 0/0.,..<br />
3 0/0....'.........<br />
4 1/2.....<br />
Banq. ottomane.<br />
Turc nouveau. ,.<br />
Bancua <strong>de</strong> Fr<br />
3<br />
'uO (10<br />
00 97<br />
97 20<br />
106 77<br />
G'J9 37<br />
'Portugais<br />
Suez<br />
Panama<br />
Gaz <strong>de</strong> Paris.<br />
Rio-Tnvto. ,<br />
Mines Gailao 800.<br />
Tnarsis<br />
BO (IBse<br />
Panama<br />
Ext. Espagne .<br />
Rio-Tirito<br />
Egyptienne ,..<br />
. Hongroi3<br />
00 00<br />
2625 00<br />
17 50<br />
1392 50<br />
397 50<br />
19 00<br />
131 87<br />
000 00<br />
17 50<br />
67 00<br />
397 50<br />
509 37<br />
97 00<br />
00 00<br />
,„.icé: esconrote. 21/2 : avances.<br />
...anges Hambourg", 122 3/16 a 122 7/16<br />
Londres 2 1/2: Londres chedue. 25 14 — Madrid,<br />
panier court. 426 50 â 430 50 l'paoier long, 426 00.<br />
à 431 00. — Buenos-Avras, or. 00 0/0.<br />
BOURSE S>E TOULOUSE<br />
Du 7 avril 1893<br />
S 0/0 00 00<br />
3 O'O amortiss. .. 97 15<br />
4 1'2 0/0 ..<br />
3 O'O 1891.<br />
1Ù6 45<br />
00 00<br />
Paris, G avril.<br />
Au début, le marché est un peu plus ferme<br />
que hier, .mais il ne se manifeste aucune ten-<br />
dance bien caractérisée ; les affaires n'ont qu'une<br />
médiocre activité. Si le fait ne se représentait<br />
pas <strong>de</strong>puis longtemps, il ne faudrait y attacher<br />
que peu d'importance, car on se trouve dans<br />
une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vacances, et beaucoup <strong>de</strong> spécu-<br />
lateurs sont absents. Les bonnes tendances se<br />
maintiennent. Londres est très ferme. Berlin est<br />
nerveux.<br />
Voici les différences <strong>de</strong>s princippux chapitres<br />
du bilan <strong>de</strong> la Banque : Le compte du Trésor a<br />
diminué <strong>de</strong> 36 millions, le Portefeuille <strong>de</strong> 100, les<br />
Comptes courants <strong>de</strong> 47 ; les avances ont aug-<br />
menté <strong>de</strong> 5 millions, et la circulation <strong>de</strong>s bil-<br />
lets <strong>de</strong> 5; bénéfices <strong>de</strong> la semaine, 560,000 francs.<br />
Le 3 0p0 débute à 96 90 et finit à 97.<br />
Les actions <strong>de</strong> nos grands établissements <strong>de</strong><br />
crédit ont, en général, d'assez bonnes tendan-<br />
ces. On dit qu'on profitera <strong>de</strong>s vacances <strong>de</strong> la<br />
Chambre pour mettre au jour plusieurs affaires;<br />
il faut le souhaiter. Nous relevons le Foncier<br />
à 977 50 ; le Crédit lyonnais maintient toute sa<br />
fermeté à 773 25 ; la Société Générale et le Comp-<br />
toir national d'escompte restent, fermes, bien<br />
que les transactions ne soient pas très actives.<br />
Le Suez reste à 2,618 75.<br />
La spéculation parait, en ce moment, avoir<br />
jeté son dévolu sur certains fonds étrangers. En<br />
particulier, la rente Extérieure donne lieu à <strong>de</strong>s<br />
affaires suivies, et la hausse paraît <strong>de</strong>voir se<br />
maintenir encore ; on reste à 68 15p32. L'Italien<br />
est moins animé et cote 93 25. Les fonds otto-<br />
mans donnent lieu à quelques réalisations : cela<br />
n'a rien <strong>de</strong> bien extraordinaire, car le coupon<br />
du 4 0p0 a été regagné bien rapi<strong>de</strong>ment ; <strong>de</strong>rnier<br />
cours, 22 40.<br />
DE LAVIGERIE,<br />
îi, place Vendôme.<br />
18 00<br />
17 50<br />
17 00<br />
50<br />
15 00<br />
11 50<br />
9 50<br />
8 50<br />
9 75<br />
11 00<br />
16 00<br />
12 50<br />
19 00<br />
20 00<br />
21 00<br />
17 50<br />
39 50<br />
37 50<br />
23 00<br />
13 00<br />
12 50<br />
FOURRAGES<br />
4 75<br />
80<br />
80<br />
80<br />
80<br />
80<br />
75<br />
60<br />
50<br />
75<br />
75<br />
l'hecto .<br />
65<br />
80<br />
80<br />
66<br />
65<br />
122 1/2<br />
100<br />
Repasses<br />
Sons MARCHÉ AUX<br />
Foin<br />
Sainfoin, 1" coupe nouveau, 50 kil.<br />
— 2" et 3* coupes, 50 kilos.<br />
Trèfle, 50 kilos<br />
Paille, 50 kilos GRAINES FOURRAGÉnES<br />
PRIX<br />
dos<br />
DENUEES<br />
00 00<br />
00 00<br />
00 00<br />
00 ou<br />
00 00<br />
00 00<br />
10 00<br />
9 00<br />
10 00<br />
11 50<br />
18 00<br />
00 00<br />
20 00<br />
21 00<br />
22 00<br />
00 00<br />
00 00<br />
00 00<br />
24 00<br />
13 50<br />
00 00<br />
Michel Loubet, 4' ans, nui<br />
I h, 2li ans, rue <strong>de</strong>s Coutr<br />
Bee, (2 ans, rue Saint-Nlc<br />
.Lan/ion, :15 ans, boulevard<br />
1 ans, pue Jonqulères ; Ma<br />
arot, 18; Michel Del-<br />
, 1!) ; Galinicr, épouse<br />
41 i Mercier, épouse<br />
ot, 27 ; Emile Larrons,<br />
cite Sorvat, 12 mois,<br />
rmniii i .oiilliKiial, :il ans, rue<br />
ouis Méda, 49 ans, rue Caiissadc,<br />
us, rue <strong>de</strong> la Dalba<strong>de</strong>, 13 ; Clianard,<br />
i ans. rue Itaspail, 15.<br />
mois, vieux chemin <strong>de</strong> Lashor<strong>de</strong>s;<br />
g, 18 jours, rue <strong>de</strong>s Filatiers, 49 ; Rou-<br />
Cauiiiont, 57 ans, à l.anlenno i Eulalie<br />
rue Joyeuse, 5 ; Laurent Guinolas, 53<br />
Brienn'e. S ; Louis llrevet, (10 ans, rue<br />
l'argaminiôros, 9 ; Marie ColombléS, 2H ans, rue du<br />
Corps-<strong>de</strong>-fiar<strong>de</strong>, 5 ; Pierre Doumenc, 78 ans, à Lcspi-<br />
net ; <strong>de</strong> Hécha<strong>de</strong>, veuve Fauré d'Aubes<br />
dos Soupirs, 7 ; hospices, 2.<br />
rue Saint-Cl<br />
d'Auhuisson,<br />
Anne l'élegn<br />
épouse Dlebl<br />
Simon Bon<br />
Gabriel Iiadc<br />
miette, épom<br />
M rate t, 2 ans<br />
ans, canal di<br />
iti<br />
BIBLIOQRAPHII<br />
La llbrair<br />
Le Ti lomplic «le Lour<strong>de</strong>». i.a unrairio VictW»<br />
vard, 1(18, boulevard S util .-Germain, n Paris 81<br />
un livre anonyme, le Triomphe <strong>de</strong> h m nies, qui 1L<br />
grand bruit, mémo avant son apparition<br />
Les uns préten<strong>de</strong>nt qu'il est écrit par un<br />
autres, au contraire, qu'il ost q un<br />
illustre<br />
si .n ICI :;I<br />
tional. i<br />
80 ans,<br />
POBMCATJOXB DE MARIAGES. — Jean Amilliat, domes-<br />
tique, ru» du Sénéchal, 11, et Léontine noyer, domes-<br />
tique, môme maison; Henri Albarè<strong>de</strong>, limonadier,<br />
allée Saint-Michel, 1, et Marguerite Rey, couturière,<br />
rue Montaudran ; Jean Armengaud, peintre sur por-<br />
celaine, rue Ingres, 7, et Thérèse Pêbernat, journa-<br />
lière, rue <strong>de</strong>s Quêteur», 6 ; Pierre Arnal, menuisier,<br />
allée <strong>de</strong> Cuguaux, 62, ot Pauline Roques, tailleuse,<br />
rond point d» la Patte-d'Qio, 4 ; Jean Aurlibert, pro-<br />
priétaire, à Tournecoupe, et Noémie Sarda, sans<br />
profession, avenue Lafayette, 81 ; Pierre Bertbièr,<br />
courtier en grains, grapd'rue Saint-Michel, 80, et<br />
Adrienne Treuilhé, sans profession, à Beaumont-<strong>de</strong>-<br />
Lomagne; Jules Bousquet, cordonnier, à Lavaur, et<br />
Marie Marty, couturière, place Lafayette, 18 bis ; Jean<br />
Cau, receveur do l'enregistrement, à Plaisance, et<br />
Mario Maurette, sans profession, à Miélan; Joan<br />
Caubet comotable, route <strong>de</strong> Castres, 93, ot Marie<br />
5 75<br />
4 55<br />
1 55<br />
1 50<br />
Trèfle... ..<br />
Luzerne (sainfoin, pays) .<br />
Esparcette;<br />
100 190<br />
110<br />
13<br />
5<br />
5<br />
5<br />
1<br />
2<br />
200<br />
!140<br />
l'hecto .<br />
MARCHÉ DE BORDEAUX<br />
00<br />
Du 7 avril.<br />
Blés. — Marché calme. Petites affaires.<br />
Prix avec tendance à la hausse. — On cote ; les<br />
roux d'hiver n" 2, à livrer, à 17 fr. »» ; les roux<br />
d'hiver m S, en disponible, 17 fr. à 17 25 ; haut <strong>de</strong><br />
Loire, à 17 25 ; Beauce, »» »» ; Vendée, 16 50 u<br />
16 fr. 75 ; le tout par 80 kilos. Stock, 3,400 tonnes<br />
Saint-Louis. Importations, 2,500 tonnes roux<br />
d'hiver .<br />
ETAT CIVIL. fâS TOULOUSE<br />
DÉCÈS DUS 1", 2, 3 ET 4 AVRIL. — Pauline Lourman<br />
3 ans, chemin <strong>de</strong> Pela<strong>de</strong>, 32 ; Maria-Jeanne Cassé, :<br />
mois, rue Blanche-<strong>de</strong>-Castille, 2; Louis Ducros,03 ans<br />
à Saint-Martin-du-Touch ; Barthélémy Mercadier, 01<br />
ans, à la Sala<strong>de</strong>. 45; Maria Noguès, 12 ans, à la Sa-<br />
la<strong>de</strong> ; Pujol, veuve Maury, 54 ans, place Arnaud-Ber-<br />
nard, 3 ; Grand, épouse Veillex, 70 ans, rue Alexandre<br />
Fourtanier, 25.<br />
Jean Vaquier, 72 ans, faubourg <strong>de</strong>s Minimes ; Le-<br />
gros, veuve Senet, 39 ans. faubourg Matabiau, 65 bis<br />
Jeanne Broc, 61 ans, à Lalan<strong>de</strong>; Géraud, veuve Sido.<br />
92 ans, rue <strong>de</strong>s Teinturiers, 31 ; Edouard Dufor, 27 ans<br />
rue Bavlac, 1 ; Louis Brugière, 4 mois, rue Riquet<br />
n" 93 ; Rospices, 4.<br />
DÉCÈS DES 5 ET 6 AVRIL. — Jean Pascal, 2 ans, fau-<br />
bourg Bonnefoy, 11 ; Isidore Bon, 74 ans, rue Neuve-<br />
Saint-Aubin ; Bertrand Cazaux, 77 ans, avenue <strong>de</strong><br />
Bayonne, 34 ; Marie Orleize, 14 ans, à Lafourguette ;<br />
sans pr ifession, aile olongée Saint-<br />
Fouilleron<br />
Michel, 1.<br />
Marins Chevalier, coiffeur, rue Faubourg-Arnaud-<br />
Berhafd, 7, et Jeanne Subroville, rue <strong>de</strong>s Rosiers, 23;<br />
Eugène Clanet, chauffeur, allées Lafayette, 51, et Ger-<br />
maine Gleyzes, sans profession, à ïoix; Jean Dar<br />
professeur <strong>de</strong> piano, rue <strong>de</strong>s Arts, 1<br />
quier,<br />
Cornet<br />
David<br />
et Marie<br />
•s plllS i<br />
ar la<br />
our<strong>de</strong>s<br />
oyage<br />
L'écru<br />
Un<br />
Ha-<br />
hlîg<br />
a t'ait<br />
ff^eiej<br />
Pèlerine^ Rtf<br />
<strong>de</strong>rnière versjïS"<br />
° ?„ u J 0l , ml 'luii u n<br />
'lits<br />
innu, converti pendant<br />
pli ferait admettre cette<br />
i livre dont nous recevons<br />
rs exemplaires, renferme les doourno,<br />
-i sur les iiKiiMriivivscinpl, !,<br />
ranc maconm rie p- nu- « I ' i mire r. , M1 Vl ; '••'S<br />
et les détails los plus minutieux «n < '<br />
it los pensées intimes <strong>de</strong> M. Zola, '«<br />
tprés avoir analyse les grands mlrunii<br />
la libre ,<br />
la tranj<br />
It assister aux moindres détaiis dé" in •<br />
pour Lour<strong>de</strong>s avoe<br />
er dans son encri^<br />
portait les superstitions <strong>de</strong> riujF<br />
<strong>de</strong> 1892 et réfuté les argumente <strong>de</strong><br />
nous fait assister aux<br />
formation <strong>de</strong> M. Zola.<br />
« Un auteur célèbre est parti<br />
l'idée liien arrêtée <strong>de</strong> faire sombri<br />
la potito nacelle qu<br />
ques catholiques.<br />
» Cet auteur, M. Zola, nouveau saint Paul, a ét&<br />
renversé sur le chemin do Lour<strong>de</strong>s, et aussitôt ia<br />
question <strong>de</strong>s miracles a changé <strong>de</strong> phase. *<br />
» Lo sourire a fait place, à la discussion. Coium.<br />
nous sommes, surtout en France, <strong>de</strong>s moutons<br />
Panurge, la phrase <strong>de</strong> l'auteur <strong>de</strong>. /•«/ nouille est il!,<br />
venue la phrase du jour. « Oui, il »«l «oirfoir. "-«!<br />
» passe à Lour<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s choses ext<br />
>< Dans les questions religieuses<br />
<strong>de</strong> l'extraordinaire au surnature!.<br />
» Le hasard a voulu que j'allasst<br />
<strong>de</strong>s cet été et j'ai PU y suivre pas<br />
phases, je ne dirai pas eneort<br />
M. Zola, mais <strong>de</strong> sa transform;<br />
» En apparence le mot est le<br />
il ne se ressemble pas. On peul<br />
pas se convertir<br />
est certain qu'il<br />
raorejinaires. »<br />
il n'y a qu'un pas<br />
<strong>de</strong><br />
iiemc<br />
Uabltr<br />
ts les<br />
conv.<br />
a Lour-<br />
'hvorsea<br />
''sion <strong>de</strong><br />
sans profession, rue Lapayrouse, 3 ; Joseph<br />
paveur, rue Prince, 5, et Eléonore Fournil<br />
charcutière, rue <strong>de</strong> Luppé, 24 ; Jean Deffes, cultiva-<br />
tour, à Endollclle, et Victorine Montamat. sans pro-<br />
fession, à <strong>Toulouse</strong>; Eugène Delaux, sellier, rut<br />
Saint-Nicolas, 44, et Maria Cornac, tailleuse, rue<br />
Montaudran, 31; Alfred Delcassé, confiseur, a Mon<br />
tauban, et Jeanne Boulet, sans profession, rue clos<br />
Puits-Clos, 7 ; François Dourliac, cultivateur, a, La-<br />
lan<strong>de</strong>, et Catherine Bart, sans profossion, même lieu ;<br />
Jean Durand, clieheur, rue Dufahr, et Hortense taget,<br />
giletière, rue d'Astorg, 21.<br />
Antoine Grand, peintre en bâtiments, grand'rue<br />
Marengo, 22, et Jeanne Méda, sans profession, même<br />
rue -, Edouard Joncas, couvreur, rue <strong>de</strong>s Trente-stx-<br />
Ponts, 12, et Elisabeth Bréfeil, ouvrière aux tabacs,<br />
rue Saint-Jérôme, 15 ; Bertrand Labatut, charpentier,<br />
rue du Béarnais, 36, et Marie Prat. ménagère, quai<br />
Saint-Pierre, 7 ; Jean Lagar<strong>de</strong>, négociant, à Saint-<br />
Cirq, et Marie I.atapy, sans profession, à Viarncs ;<br />
Bernard Marceillao, régisseur, à Siint- Piarre, et<br />
Jeanne Saint-Germés, sans profession, rue Saint-<br />
Antoine-du-T, 9; Louis Meynent, chiffonnier, rue <strong>de</strong>s<br />
Rôcollets, 55, et Irma Pcgot, culottière. chemin <strong>de</strong>,<br />
Pela<strong>de</strong> ; Joseph Pitot, adjudant au 18' d'artillarie, à<br />
<strong>Toulouse</strong>, et Jeanne Bascans, sans profession, à Pyrt-<br />
mont.<br />
Jean Pomiès, forgeron, faubourg <strong>de</strong>s Minimes, 83,<br />
et Thérèse Bousquet, couturière, chemin <strong>de</strong> Gines-<br />
tous ; Jean Plessis, cultivateur, à Lafourguette, et<br />
Marie Déjean, sans profession, au Vernet; Henri-<br />
Louis-Charles Pra<strong>de</strong>s, percepteur <strong>de</strong>s contributions<br />
directes, à Labasti<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-Levis (Tarn), et Berthe Bac-<br />
quié. sans profession, allées Lafayette, 86 ; Guilhaume<br />
Roques, peintre, rue Ingres, 7, et Marie Armehgaud,<br />
sans profession, même maison ; Pierre Sabatbé, hou-<br />
langer, à l'Union, et Marie Chanson, sans profession,<br />
à Croix-Daura<strong>de</strong>: Jean Murât, propriétaire, à Lalan<strong>de</strong><br />
(Au<strong>de</strong>), et Marie <strong>de</strong> Pujol, sans profession, à Tou-<br />
louse ; Justin Vavssière, représentant <strong>de</strong> commerce,<br />
à Croix- Daura<strong>de</strong>, ot Marie Amat, rentière, même lieu.<br />
cle milieu et même d'intérêt.<br />
C'est ainsi que la reine d'Angleterre i<br />
au point <strong>de</strong> vue catholique et ne peut<br />
d'Etat, être convertie ofllciellemont.<br />
« Il en est <strong>de</strong> même pour M. Zola,<br />
prouver avec impartialité.<br />
Et l'auteur le prouve dans un oi<br />
ble qui ne manquera pas <strong>de</strong> suscite<br />
<strong>de</strong> la presse antireligieuse.<br />
mais en ,,, ui|( ,<br />
être transforme et ne<br />
tient a <strong>de</strong>s questions<br />
transformée<br />
Par raison<br />
Nous espérons le<br />
vrage remarquai<br />
r les polémiques<br />
Pilules Suisses!<br />
Le médicament le plus populaire <strong>de</strong> France.<br />
MERVEILLEUSE DÉCOUVERTE I<br />
Pi«s rASim nos bSUFFOGAW<br />
Les Papiers, les Pouif res, les Cigarettes,<br />
à base <strong>de</strong> narcotiques, calment<br />
momentanément vos souffrances<br />
épouvantables, mais vous tuent sûrement.<br />
te SEUL CURA TIF <strong>de</strong> rASTH
V Express du Midi<br />
rnpoisf^ice Année. — \ntnéro 531 Journal Quotidien <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> et du Sud-Ouest<br />
Samedi H Axrïl 1893<br />
LDMIMISTHATION ET RÉDACTION<br />
d.e 1» 'Vi3il' Q ' , "' , ' N ii et rue du Sa,lô<br />
ABONNEMENTS<br />
<strong>Toulouse</strong> et départements limitrophes<br />
Le Numéro<br />
ABONNEMENTS<br />
Départements nen limitrophes<br />
<strong>LES</strong> INSERTIONS ET ANNONCES<br />
SONT ncÇ.TJES A TOULOUSE<br />
Dans nos Bureaux el à l'Agence CANET, rue Alsace-Lorraine, 30<br />
L'Agence Ha vas, 3». nie N.-D. <strong>de</strong>» Victoires, et. place do la Bourse,<br />
est seule charge*;, à Parili, du recevoir los annonces pour lo Journal,<br />
DERNIÈRE ÉDITION<br />
\i Déclaration <strong>de</strong> M 8 Et qu'on est heureux <strong>de</strong> vivre en République<br />
quand l'on a entendu cette leçon<br />
<strong>de</strong> haute moralité 1<br />
Pendant cinquante ans <strong>de</strong> labeur maudit, il<br />
a voulu faire <strong>de</strong> la vieille France catholique<br />
et vaillante, un peuple plein <strong>de</strong> sarcasmes et<br />
conscience. Nous <strong>de</strong>vons à Dieu , comme à un<br />
père, respect et amour, et comme il est l'être<br />
parfait, notre respect, accompagné du sentiment<br />
<strong>de</strong> notre humilité, prend le nom <strong>de</strong> vénéra-<br />
rie .Armengaud, épouse en secon<strong>de</strong>s noces <strong>de</strong><br />
M. Charles Baïhaut, ancien ministre, ancien député,<br />
avec lequel elle <strong>de</strong>meure à Paris, rua<br />
Pierre-Charron, 6,<br />
Guérin<br />
T fi Déclaration ministérielle que M"<br />
r,V/rin a lue au Sénat et M. Dupuy à la<br />
rSbre, mérite-t-ello d'être discutée?<br />
NOUS ne le pensons pas.<br />
CP serait vouloir attribuer à ses au-<br />
+ IHS une importance qu'ils n'ont ni dc-<br />
0<br />
,«nt le Parlement ni <strong>de</strong>vant le pays.<br />
ils ont été appelés, pour la plupart, au<br />
nnuvoir par M. Carnot en raison <strong>de</strong> leur<br />
nh«eurité et <strong>de</strong> leur jeune âge.<br />
M le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, qui<br />
ne »ait plus guère à quel Poincarré se<br />
vouer au milieu <strong>de</strong> 1 inextricable méiose<br />
où il patauge, a, sous le prétexte<br />
<strong>de</strong>.faire appel à leur bonne volonté, simplement<br />
exploité leurs ambitions impa-<br />
Les Guérin, les Dupuy, les Poincarré<br />
et autres Ronds-Points <strong>de</strong> Bar-le-Duc ou<br />
<strong>de</strong> Carpentras apprendront, avant peu,<br />
à leurs dépens, qu'on n'efface pas le Panama<br />
et toutes ses hontes par une vérité<br />
à la Calino;<br />
Que les épreuves, par lesquelles nous<br />
venons <strong>de</strong> passer et nous passons encore,<br />
se réparent et se paient autrement<br />
que par <strong>de</strong>s mots ;<br />
Et que la leçon qui se dégage pour un<br />
pays, quand il a eu le malheur <strong>de</strong> tomber<br />
<strong>de</strong> Wilson en Cornélius Herz et <strong>de</strong><br />
Cornélius Herz en une Chambre pourrie,<br />
est qu'il doit se débarrasser, par tous les<br />
moyens, <strong>de</strong> cette Chambre, <strong>de</strong> ceux qui<br />
l'ont fait élire et <strong>de</strong> ceux qui accepteront<br />
la triste besogne <strong>de</strong> travailler à sa réélection<br />
!<br />
Paul DUCHÉ.<br />
d'ironies pour toutes les gran<strong>de</strong>s idées qui tion. »<br />
M. Dupuy n'a pas pu aller jusqu'à l'adoration,<br />
font la forée, la puissance et la liberté <strong>de</strong>s<br />
mais le sentiment <strong>de</strong> l'humilité est déjà quelque<br />
peuples.<br />
chose.<br />
Au pauvre, au malheureux, il arrachait les<br />
Tante Jeannette, si elle vit encore , doit trouver<br />
que ses leçons <strong>de</strong> catéchisme ont été un peu<br />
consolations <strong>de</strong> la vie éternelle.<br />
oubliées, mais elle doit être si flère du succès <strong>de</strong><br />
Aux bandits, il donnait l'impunité d'une son noveu qu'elle peut bien lui pardonner quelque<br />
chose.<br />
existence humaine sans horizon, d'une exis-<br />
M. Dupuy a été recteur d'Académie ; toutes les<br />
tence liquidée par la mort.<br />
questions universitaires lui sont familières, et<br />
Si encore il avait eu le génie, nous ne <strong>de</strong> tout temps il a témoigné aux humbles, aux<br />
instituteurs, le plus vif intérêt. Elu député il y a<br />
dirons pas pour excuse, mais comme explica-<br />
sept ans, il leur promettait <strong>de</strong> se constituer leur<br />
tion I<br />
défenseur à la Chambre.<br />
Mais, dans quelques années, il ne restera<br />
— Vous êtes, leur disait-il, la démocratie <strong>de</strong><br />
l'intelligence et l'intelligence <strong>de</strong> la démocratie.<br />
rien <strong>de</strong> cette philosophie romanesque, poison Vous êtes les professeurs et les éducateurs du<br />
doucereux, que le temps fera évaporer, rien peuple. Je saurai vous soustraire à la tyrannie<br />
préfectorale.<br />
<strong>de</strong> ce style mou, ennuyeux, perfi<strong>de</strong>, où la<br />
Et comme, tout <strong>de</strong>rnièrement, M. Cunéo d'Or-<br />
lâcheté <strong>de</strong> l'ironie remplaçait le courage <strong>de</strong> la nano proposait à la Chambre d'enlever aux pré-<br />
négation.<br />
fets la nomination <strong>de</strong>s instituteurs, M. Dupuy<br />
s'opposa à la prise en considération <strong>de</strong> cette<br />
Et c'est à la yeuve <strong>de</strong> cet homme qui a fait<br />
loi.<br />
tant <strong>de</strong> mal, qui ne laisse <strong>de</strong>rrière lui que <strong>de</strong>s De cela, tante Jeannette ne serait pas contente,<br />
Il appert :<br />
Que la séparation <strong>de</strong> biens a été prononcée d'entre<br />
les époux Baïhaut, à la requête et au profit<br />
<strong>de</strong> Mme Baïhaut.<br />
Pour extrait :<br />
LAISNEY.<br />
Conclusion M. Baïhaut ne rendra pas<br />
l'argent.<br />
Le Cas <strong>de</strong> M. Guérin<br />
Un <strong>de</strong>s plus inconnus parmi les nouveaux<br />
miaistres est le sénateur <strong>de</strong> Vaucluse, M. Guérin<br />
; il mérite cependant une place spéciale et<br />
il est intéressant <strong>de</strong> rappeler les termes <strong>de</strong><br />
l'engagement électoral qu'il prenait avec M.<br />
Gent en se présentant au Sénat en 1891 :<br />
Nous soussignés, candidats au Sénat..., prenons<br />
l'engagement d'honneur en face du Congrès<br />
républicain, <strong>de</strong> soutenir, à ce Sénat, à chaque<br />
session, jusqu'au succès complet, cette décla-<br />
KiàniÀk tientes et justement méconnues.<br />
Il a réuni, dans le même cabinet très<br />
particulier, tout ce que Dreux et Carpen- <strong>CHEZ</strong> <strong>LES</strong> <strong>FRANCS</strong>-<strong>MAÇONS</strong><br />
ruines, <strong>de</strong> cet homme qui n'a jamais fait que<br />
récolter sans jamais semer, que démolir sans<br />
jamais édifier, que nous sommes obligés, <strong>de</strong><br />
car elle était femme <strong>de</strong> parole.<br />
Mais M. Dupuy, ministre, a oublié aussi une<br />
autre <strong>de</strong> ses promesses comme député. U avait<br />
réclamé la suppression <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong> auprès<br />
ration qu'une loi doit être votée qui interdise<br />
l'enseignement àtoutes congrégations, non autorisées<br />
et à tous membres<strong>de</strong> ces congrégations et<br />
enfin que le certificat d'étu<strong>de</strong>s universitaires, si<br />
tras avaient pu envoyer d'ignorés et<br />
d'imbéciles à la Chambre, et il leur a Le Petit Convent, tenu par le gouvernement<br />
confié la mission <strong>de</strong> prouver que la Ré- maçonnique, a pris fin vendredi <strong>de</strong>rnier.<br />
Le désarroi est complet dans les rangs <strong>de</strong> la<br />
publique ne manquait pas d'hommes.<br />
franc-maçonnerie.<br />
Aussi, ce qu'ils nous disent, en entrant<br />
Comprenant que l'opportunisme est fini, les<br />
en fonctions, a-t-il le double défaut <strong>de</strong> meneurs voudraient substituer au pouvoir la<br />
ressembler à tout ce qu'on nous répète j bourgeoisie radicale, nuance Goblet-Lockroy<strong>de</strong>puis<br />
quinze ans et d'émaner <strong>de</strong> gens Millerand, à la bourgeoisie opportuniste.<br />
qui sont placés beaucoup trop jeunes à Mais les socialistes préten<strong>de</strong>nt reléguer à<br />
la tête d'un mon<strong>de</strong> qui est beaucoup trop l'arrière-plan tous les bourgeois aussi bien<br />
les radicaux que les opportunistes.<br />
véreux.<br />
Le F.'. Gues<strong>de</strong> a déclaré nettement qua la<br />
Ce n'est pas à dire pour cela qu'ils<br />
direction <strong>de</strong> la politique appartenait désormais<br />
vaillent beaucoup .plus cher que ceux<br />
à ses amis et à lui, que les bourgeois radicaux<br />
qu'ils remplacent.<br />
le suivraient et ne le précé<strong>de</strong>raient pas.<br />
Nous sommes, au contraire, convain- Los maçons bourgeois ont été très émus <strong>de</strong>s<br />
cus, et nous ne sommes pas les seuls à exigences du lea<strong>de</strong>r socialiste, dont ils con-<br />
l'être, qu'ils sont prêts à étendre leurs naissent l'énergie et dont les revendications<br />
par une loi infâme, d'assurer la vieillesse facile<br />
et prospère, alors que tant <strong>de</strong> femmes et<br />
d'enfants pleurent et arrosent <strong>de</strong> leurs larmes<br />
le pain noir que leur laisse pour toute<br />
nourriture la mort du chef <strong>de</strong> famille, pendant<br />
la campagne <strong>de</strong> France au Tonkin ou<br />
bien ou Dahomey 1<br />
Pour <strong>de</strong> telles veuves, quand on les veut<br />
subventionner, ce n'est point l'argent <strong>de</strong>s<br />
contribuables, l'impôt public <strong>de</strong> tous, c'est<br />
l'argent kenteux et impur <strong>de</strong>s fonds seerats.<br />
Paul <strong>de</strong> CASSAGNAC.<br />
APPEL SUPRÊME<br />
du Vatican et la séparation <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong><br />
l'Etat.<br />
— Je me suis trompé, répondait-il à la tribune,<br />
et j'ai compris au pouvoir ce que je n'avais pas<br />
compris comme simple député.<br />
C'est une bonne excuse, et tante Jeannette, qui<br />
était bonne catholique, l'aurait certainement acceptée.<br />
Une Conversation historique<br />
Sous ce titre, le correspondant du. Bor<strong>de</strong>aux-Journal<br />
lui adresse ces détails<br />
aussi curieux, inédits, sur ce qui se serait<br />
passé à l'Elysée entre M. Develle et<br />
M. Carnot, au sujet <strong>de</strong> la formation du<br />
ministère :<br />
malheureusement supprimé par la Chambre <strong>de</strong><br />
malheur <strong>de</strong> 1850, soit, comme auparavant, obligatoire<br />
pour tout candidat aux gra<strong>de</strong>s universitaires<br />
dans toutes les Facultés <strong>de</strong> l'Etat...<br />
Prenons l'engagement d'honneur (?) <strong>de</strong> soutenir,<br />
au Sénat, si nous sommes élus, à chaque<br />
session, jusqu'au succès complet, que le droit<br />
<strong>de</strong> suffrage doit être enlevé aux membres <strong>de</strong><br />
toutes les congrégations ou associations religieuses,<br />
jésuites, récollets, frères <strong>de</strong>s écoles<br />
chrétiennes, prêtres et autres dont le royaume<br />
n'est pas <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>.<br />
Suppression <strong>de</strong>s congrégations !<br />
Interdiction du droit d'enseigner;<br />
Rétablissement du certificat d'étu<strong>de</strong>s universitaires<br />
;<br />
Elimination <strong>de</strong>s concours <strong>de</strong> tout candidat<br />
n'ayant pas subi ses examens dans les Facultés<br />
<strong>de</strong> l'Etat.<br />
Suppression du droit <strong>de</strong> suffrage pour tous<br />
bras inconnus sur la corruption répu- s'appuient, d'ailleurs, sur une organisation<br />
— Vous seul, dit M. Carnot, avec <strong>de</strong>s lar- les religieux, prêtres, frères <strong>de</strong>s écoles et<br />
Sous ce titre, Rochefort, prévoyant<br />
blicaine pour la protéger contre les re- révolutionnaire très importante.<br />
mes dans la voix, vouà seul pouvez me sau- membres du clergé.<br />
En somme, la franc-maçonnerie qui espé- dansl'Intransigeant le retour <strong>de</strong> M. Consgards<br />
et les réquisitoires indiscrets du<br />
ver. De grâce, constituez un cabinet.<br />
Tel est le programme du nouveau ministre<br />
rait gar<strong>de</strong>r le pouvoir sous le couvert <strong>de</strong> la tans aux affaires, supplie Mme Carnot — Mais M. Dupuy cherche...<br />
<strong>de</strong> la justice, nous n'en connaissons guère<br />
public.<br />
bourgeoisie radicale, est menacée d'être dé- <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> l'Elysée le jour où Constans — Oui, mais, hélas ! il ne trouvera pas <strong>de</strong> d'aussi haineux et d'aussi sectaire.<br />
Vous les verrez, avant quinze jours, possédée par le socialisme revolutionnnaire. y rentrera.<br />
collaborateurs. Tous seul, encore une fois, Encore un joli coco !<br />
jouer aux Ribot et aux Bourgeois avec L'anticléricalisme, dont elle a longtemps Nous citons :<br />
pouvez me tirer d'embarras.<br />
. ijjn -<br />
le même cynisme et avec la[même in- vécu, ne suffit plus à G'ues<strong>de</strong> et à ses parti-<br />
— Soit, dit M. Develle, mais je ne dois pas<br />
conscience.sans.<br />
On a bien juré qu'on n'abandonnerait Le jour où Constans entrerait à l'Elysée un<br />
J-uG> Î'^G ii aux Eglises<br />
vous dissimuler, monsieur le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
Mais M. Carnot les a choisis <strong>de</strong> telle rien <strong>de</strong>s lois scolaire et militaire ; mais en no<br />
portefeuille sous le bras, quelle magnifique vengeance<br />
pour la morale publique si Mme Carnot<br />
République, que je suis contraint <strong>de</strong> faire ap-<br />
façon que, l'un diminuant l'autre, on se dissimule pas que cette guitare est usée et<br />
en sortait solennellement 1 C'est pour le coup pel à. <strong>de</strong>s personnages qui ne vous sont plus VEcho <strong>de</strong> Saint-Denis, organe <strong>de</strong>s ban-<br />
c'est avec un véritable effroi qu'on envisage<br />
peut dire que cela « n'existe pas » et<br />
que la déposition <strong>de</strong> Mme Cottu passerait au sympathiques. Je veux parler <strong>de</strong> M. Consdits municipaux <strong>de</strong> cette ville, publie un<br />
les élections prochaines.<br />
second plan. Cette manifestation <strong>de</strong> dégoût <strong>de</strong><br />
que cela « n'ira pas loin ».<br />
tans.<br />
imfrii<br />
la part d'une femme <strong>de</strong> bien ferait plus pour<br />
article, qui n'a pas été poursuivi, dans<br />
C'était trop fort ! L'autre jour, M. Challe-<br />
On est persuadé, aussi bien à la<br />
l'écrasement définitif <strong>de</strong> l'ancien mercanti espa-<br />
lequel on peut lire les jolies choses que<br />
rael-Lacoùr avait prononcé ce nom détesté,<br />
Chambre qu'au Sénat, que ce n'est pas<br />
gnol et indo-chinois que toutes les interpella-<br />
aujourd'hui il l'était par M. Develle. M. Car- v®ici :<br />
ce ministère-là qui « fera les élections ».<br />
tions et les ordres du jour <strong>de</strong> défiance.<br />
ïîll PROVOCATION Nous savons que M. Carnot a dans les mains not, si calme d'ordinaire, se fâcha tout rouge : •Nous serions <strong>de</strong>s ânes, nous, les révolutionnai-<br />
Et on le traite, par conséquent, dans<br />
(Par dépêche)<br />
plus <strong>de</strong> documents qu'il n'en faut pour rayer à — Ce» est trop, s'écria-t-il, c'est à la perres,<br />
si nous laissions la parole à nos ennemis. La<br />
liberté I La liberté est une balançoire avec laquelle<br />
tous les cercles politiques, comme un<br />
tout jamais ce scélérat <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong>s ministrasonne du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République qu'on en<br />
on nous a trop longtemps bercés. Ce n'est pas<br />
ministère <strong>de</strong> sacrifiés à l'ai<strong>de</strong> duquel les<br />
bles. Si le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, dont la veut. J'en ai assez. Je donnerai ma dé-<br />
avec <strong>de</strong> la liberté que nous ferons la révolution,<br />
fonction n'implique cependant aucun secret pro-<br />
républicains espèrent arriver à <strong>de</strong>s jours<br />
mission après avoir adressé un mes-<br />
S'il est une provocation à l'adresse <strong>de</strong> toute<br />
que nous détruirons l'exploitation capitaliste et<br />
fessionnel, ne se croit pas le droit <strong>de</strong> jeter le<br />
meilleurs et à un état <strong>de</strong> choses moins<br />
sage au peuple français. J'expliquerai cléricale, que nous f.... le feu aux églises et<br />
la France catholique, s'il est un outrage gra- dossier <strong>de</strong> Constans dans la circulation, nous<br />
toutes les turpitu<strong>de</strong>s que certains ministres ferons un feu <strong>de</strong> joie <strong>de</strong> la calotte et <strong>de</strong>s calotins,<br />
confus et moins sale.<br />
n'avons, quant a nous, aucun motif d'imiter<br />
tuit à tous les vrais serviteurs <strong>de</strong> la patrie,<br />
C'est, du moins, l'impression que nous<br />
cette discrétion exagérée.<br />
m'ont contraint à dissimuler, sous prétexte <strong>de</strong> pour le plus grand bien <strong>de</strong> l'humanité.<br />
c'est assurément la pension <strong>de</strong> six mille Il y a notamment une histoire <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> raison d'Etat ; je dévoilerai certains pro-<br />
rapportons <strong>de</strong> Paris et que nous avons<br />
Après cela, on comprend bien, n'est-ce<br />
francs que la Chambre <strong>de</strong>s députés, avec la charbon anglais aux navires transportant nos cédés» <strong>de</strong> gouvernement que j'ai dissi-<br />
recueillie à droite comme à gauche.<br />
troupes, au moment <strong>de</strong> la guerre d'Italie, qui<br />
pas, que ce sont les calotins qui ont com-<br />
complicité d'un gouverneme»t <strong>de</strong> juifs et <strong>de</strong><br />
mulés, je parlerai, et le peuple me suivra.<br />
Un député <strong>de</strong> nos amis nous disait :<br />
éclairerait l'Europe à la fois sur la probité com- — Mais c'est un coup d'Etat que vous... mencé ?<br />
francs-maçons, vient <strong>de</strong> voter au profit <strong>de</strong> merciale et sur le patriotisme du toulousain<br />
« Que ce ministère dure jusqu'aux<br />
— J'en ai assez, vous dis-je. J'avais con-<br />
Mme veuve Renan.<br />
indo-espàgnol. Ce serait le bouquet du feu d'ar-<br />
élections, c'est encore ce qui peut nous<br />
fiance en votre amitié. Vous me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z<br />
tifice que les Marseillais lui ont tiré dans le dos<br />
arriver <strong>de</strong> plus heureux : ils ne sont pas Quel droit avait donc cette femme à une avec <strong>de</strong>s fusées odorantes, lors <strong>de</strong> son voyage<br />
d'appeler aux affaires un homme perdu <strong>de</strong> LA NOUVELLE TENUS DE L'ARMÉE<br />
<strong>de</strong>ux, dans le nombre, qui soient faits récompense nationale ?<br />
ministériel dans les Bouches-du-Rhône. crimes. Semmes-n«us donc tombés si bas !<br />
pour s'entendre, et ils sont tous plus in- Qu'avait fait son mari pour lui assurer une<br />
C'est donc à Mme Carnot que nous remettons M. Develle ne broncha pas, et après avoir De Y Autorité :<br />
l'honneur <strong>de</strong> la France. Nous ne croyons pas laissé parler le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, il<br />
férieurs à leur tâche les uns que les au- retraite aussi lucrative f<br />
que, <strong>de</strong>puis Jeanne d'Arc, il ait été plus près <strong>de</strong> lui adressa <strong>de</strong>s onservations dans l'intérêt <strong>de</strong><br />
tres. »<br />
En général, ces pensions sont accordées sombrer.<br />
la République. M. Carnot finit par accepter<br />
Au Sénat, on les juge avec une extrê- aux veuves <strong>de</strong>s citoyens qui ont rendu d'écla-<br />
une transaction. On laisserait M. Dupuy conme<br />
rigueur.<br />
tants services à leur pays.<br />
Nos pères conscrits trouvent, pour Elles récompensent la victoire ou la mort,<br />
s'en moquer, <strong>de</strong>s plaisanteries qui ne rencontrées sur les champs <strong>de</strong> bataille, <strong>de</strong>vant<br />
sont plus <strong>de</strong> leur âge et qui ne sont pas l'ennemi et <strong>de</strong>vant la maladie, souvent plus<br />
dans leurs habitu<strong>de</strong>s.<br />
meurtrière que l'ennemi.<br />
A la Chambre, la majorité joue avec Elles dédommagent toute une famille, <strong>de</strong><br />
eux.<br />
quelque gran<strong>de</strong> découverte scientifique, cher-<br />
Elle encourage ironiquement leur harchée durant <strong>de</strong>s années <strong>de</strong> pauvreté, <strong>de</strong> privadiesse<br />
et leurs illusions.<br />
tions, quelquefois <strong>de</strong> misères, au fond d'un<br />
Et elle n'attend que l'occasion, à la ren-<br />
obscur laboratoire.<br />
trée, <strong>de</strong> leur donner <strong>de</strong>s successeurs<br />
Le soldat ou le savant, étant <strong>de</strong> ceux qui ont<br />
plus sérieux. »<br />
enrichi la patrie, sous une forme ou sous une<br />
La leçon que M" Guérin et ses amis<br />
autre, les <strong>de</strong>ux également glorieuses, sont<br />
croient <strong>de</strong>voir tirer <strong>de</strong>s « épreuves du<br />
Panama » à l'usage <strong>de</strong> leurs coreligion- tout désignas pour que cette même patrie apnaires<br />
est une note comique qui ajoute porte, soit à leurs orphelins, ce repos <strong>de</strong> la vie<br />
encore au ridicule dont M. Carnot a cou- matérielle qu'ils ont presque toujours oublié<br />
vert les nouveaux ministres en les dans leur noble et héroïque insouciance.<br />
nommant.<br />
Donner du pain a qui donna sa vie, c'est un<br />
tinuer ses démarches.<br />
LA TANTE JEANNETTE<br />
Si tout cela est vrai, il a dù se passer<br />
d'étranges choses <strong>de</strong>rrière les coulisses.<br />
D'un article que le Gaulois consacre au<br />
nouveau prési<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong>s minis-<br />
Et la série <strong>de</strong>s scandales n'est point<br />
tres, M. Charles Dupuy, nous extrayons<br />
encore épuisée.<br />
les passages suivants :<br />
M. Dupuy, bien nommé, est né au Puy, le <strong>LES</strong> ECHOS DU PANAMA<br />
5 novembre 1851, peu <strong>de</strong> jours avant le coup<br />
d'Etat.<br />
Son père était, dit-on, garçon <strong>de</strong> bureau à la<br />
Arton et C. Herz<br />
préfecture, fonctions honorables, qui exigent une<br />
extrême régularité, la connaissance du mon<strong>de</strong>, M. Johnston, correspondant du Figaro<br />
<strong>de</strong> la discrétion et du dévouement.<br />
à Londres, nous apprend, dans sa lettre<br />
L'enfant n'avait pas reçu <strong>de</strong>ux balles dans la hebdomadaire, qu'Arton a quitté cette<br />
tête, mais il avait, selon l'expression populaire,<br />
ville il y a à peine trois mois, avec<br />
du plomb dans la cervelle. Il travaillait bien et<br />
promettait. Malheureusement, il <strong>de</strong>vint orphelin 143,000 francs dans son portefeuille.<br />
en 1X60, et c'est alors que tante Jeannette le re- Sans aucun doute, ajoute-t-il, Arton<br />
cueillit.<br />
était revenu en Angleterre au mois <strong>de</strong><br />
Tante Jeannette était <strong>de</strong>puis longtemps au service<br />
du comte Bene<strong>de</strong>tti, futur ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> mars <strong>de</strong>rnier.<br />
F*a,r ï^il Spécial<br />
. Voici tout ce que ces hommes d'Etat paiement légitime. C'est le règlement d'une<br />
Napoléon III auprès du roi <strong>de</strong> Prusse et déjà très<br />
Avouons-le franchement, dit-il, sommes-nous<br />
en faveur auprès <strong>de</strong> son souverain.<br />
improvisés ont trouvé pour flétrir les<br />
sûrs que le gouvernement français tienne beau-<br />
<strong>de</strong>tte nationale, à laquelle chaque enfant du La famille Bene<strong>de</strong>tti fit très bon accueil au<br />
coup à s'emparer d'Arton et à avoir Cornélius<br />
scandales et les voleurs du Panama : pays est fier et heureux <strong>de</strong> contribuer par uno pauvre enfant. On lui trouva do l'intelligence<br />
Herz sous la main ? La façon dont sont menées<br />
« L'aisance et la fortune ne s'acquiè-<br />
et <strong>de</strong> la gentillesse et le comte Bene<strong>de</strong>tti lui fit<br />
portion <strong>de</strong> l'impôt.<br />
les poursuites démontre absolument le contraire.<br />
obtenir une bourse dans un lycée, ne se dourent<br />
que par le travail et ne se conser-<br />
Passez par-<strong>de</strong>ssus les ordonnances du docteur<br />
Mais le cas <strong>de</strong> Mme veuve Renan n'est pas tant pas, lui non plus, qu'il préparait un futur<br />
Frazer, et dans les quarante-huit heures vous<br />
vent que par la correction <strong>de</strong>s mœurs et<br />
ministre <strong>de</strong> la République. Le regrette-t-il dans<br />
celui-là.<br />
ramènerez Herz à Londres ; offrez au public<br />
par la dignité <strong>de</strong> la vie... »<br />
sa retraite <strong>de</strong> Fontainebleau ? Nous ne le croyons<br />
Et d'abord, son mari a gagné beaucoup<br />
25,000 francs <strong>de</strong> récompense à qui indiquera le<br />
La belle jambe que cela fait à la<br />
pas, car une bonne action gar<strong>de</strong> toujours son terrier d'Arton et, avant trois semaines, il re-<br />
d'argent et ne l'a pas laissée dans la gône. prix.<br />
France !<br />
joint à Holloway son ami Cornélius Herz, qui<br />
Elle n'avait pas besoin <strong>de</strong> cette pension pour<br />
Le jeune Dupuy <strong>de</strong>vint un <strong>de</strong>s meilleurs élèves<br />
ne succombera pas pour avoir fait en chemin <strong>de</strong><br />
Elle est gouvernée, <strong>de</strong>puis quinze ans,<br />
du lycée, et, pendant les vacances, il revenait<br />
vivre honorablement. Et puis, c'est le grand et<br />
fer un trajet <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures et <strong>de</strong>mie ; et si, par<br />
par <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> sac et <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>.<br />
dans la famille Bene<strong>de</strong>tti, qui recevait en même<br />
impossible, il rendait sa vilaine âme à Dieu, sa<br />
victorieux argument,l'argumcnt.qu 'aucune ar- temps un jeune parent, M. <strong>de</strong> Z... Les <strong>de</strong>ux jeu-<br />
Elle est représentée, dans les Parle-<br />
perte serait-elle regrettable ?<br />
ments, par <strong>de</strong>s filous qui trafiquent gutie ne saurait faire fléchir. Renan fut <strong>de</strong><br />
nes gens jouaient ensemble, mais ne mangeaient On n'admettra jamais que, sans un motif par-<br />
pas a la même table.<br />
ticulier, un gouvernement recule <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s<br />
odieusement <strong>de</strong> leur mandat.<br />
ceux qui, non seulement n'enrichirent pas Aujourd'hui, « le petit Charles » est prési<strong>de</strong>nt mesures rigoureuses envers un Cornélius Herz à<br />
Elle n'aperçoit, du haut en bas du pou- leur pays, sous une forme ou sous une autre , du conseil, et M. <strong>de</strong> Z... est simple secrétaire Moins d'une opposition formelle <strong>de</strong> la par* du<br />
d'un député qui a beaucoup fait parler <strong>de</strong> lui,<br />
voir, que <strong>de</strong>s ministres, <strong>de</strong>s députés ou mais qui, tout au contraire, lo <strong>de</strong>sséchèrent,<br />
cabinet anglais, opposition qui ne se manifes-<br />
ces temps-ci. Ainsi la <strong>de</strong>stinée croise souvent tera pas, M. Taillefer doit partager mon avis.<br />
<strong>de</strong>s fonctionnaires vendus ou à vendre. l'appauvrirent, le rendirent et le laissèrent ses flls.<br />
... Tout cela n'est que pure comédie. Lorsque<br />
Elle sait qu'il siège encore, sur les plus misérable qu'ils ne l'avaient pris.<br />
* # *<br />
Arton faisait la noce à Londres, s'emparer <strong>de</strong><br />
bancs <strong>de</strong> la majorité républicaine, plus Il a arraché, épis par épis, toute la gerbe <strong>de</strong><br />
lui était un enfantillage et on ne l'a pas voulu...<br />
C'est grâce aussi à la protection <strong>de</strong> M. Bene-<br />
<strong>de</strong> cent gredins qui ont battu monnaie nos croyances religieuses et co qui a résisté, <strong>de</strong>tti que le futur ministre entra dans l'Univer- C'est ce que nous avons toujours dit,<br />
avec leur conscience.<br />
sité, à l'âge <strong>de</strong> dix-sept ans, et y commença sa<br />
ce qui est resté, no lui doit pas d'avoir été<br />
et il ne nous déplaît pas <strong>de</strong> voir, aujour-<br />
Et, pour essayer <strong>de</strong> remonter ce cou-<br />
carrière sous <strong>de</strong> brillants auspices. Son mérite a<br />
épargné.<br />
fait lo reste ; peut-être aussi a-t-il trouvé d'aud'hui, notre avis confirmé par l'opinion<br />
rant <strong>de</strong> boue, <strong>de</strong> racheter toutes ces hon- Ce n'est pas sa faute si l'Eglise pointe entres protecteurs plus en faveur sous la Répu- autorisée <strong>de</strong> M. Johnston.<br />
tes, <strong>de</strong> dévoiler toutes ces infamies, <strong>de</strong><br />
core vers le ciel la flèche <strong>de</strong> son clocher,<br />
blique.<br />
réparer toutes ces ruines, M. Poincarré<br />
L'ancien protégé d'un <strong>de</strong>s plus hauts person- Les époux lïaïhaul<br />
si la croix étend encore ses bras pour bénir. nages <strong>de</strong> l'Empire est <strong>de</strong>venu radical. U ne fau-<br />
et M. Dupuy -viennent nous l'aire un<br />
Cet homme fut un mauvais génie pour la drait cependant pas le taxer d'athéisme, car il a Extrait <strong>de</strong>s Petites Affiches :<br />
cours sur la façon dont « s'acquièrent<br />
écrit pour les écoliers, et il leur a donné <strong>de</strong><br />
l'aisance et la fortune ! »<br />
France.<br />
belles leçons <strong>de</strong> religiosité, sinon <strong>de</strong> religion. Au profit <strong>de</strong> :<br />
Quelle satisfaction pour l'opinion pu-<br />
11 a tenté, vainement, c'est vrai, mais il a « L'existence <strong>de</strong> Dieu, leur disait-il, nous est Mme Berthe-Marie Tessié du Motay, sans pro-<br />
révélée par l'ordre <strong>de</strong> l'univers et par notre<br />
fession, épouse divorcée <strong>de</strong> M. Jules-Alexis-Mablique<br />
!<br />
tenté <strong>de</strong> tuer son âme.<br />
INTÉRESSANTE CONVERSATION<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />
Au ministère <strong>de</strong> la guerre, on étudie toujours<br />
— <strong>de</strong>puis la mise en service <strong>de</strong> la tunique avec<br />
épauiettes pour les officiers d'infanterie et du<br />
génie — la question <strong>de</strong> l'adoption d'une coiffure<br />
<strong>de</strong> gran<strong>de</strong> tenue plus élégante que le képi actuel.<br />
Le comité technique do l'habillement a été sur<br />
le point <strong>de</strong> faire adopter un képi rigi<strong>de</strong> avec plumes<br />
comme celui <strong>de</strong>s officiers d'artillerie, mais,<br />
<strong>de</strong>puis lors, un industriel a proposé un - schako<br />
fort élégant et très léger, que l'on hésite à recevoir<br />
à cause <strong>de</strong> son prix, qui paraît trop élevé.<br />
Cétte nouvelle coiffure coûterait, en effet,<br />
trente-<strong>de</strong>ux francs à chaque intéressé, et considérant<br />
que l'achat <strong>de</strong>s épauiettes grève déjà pasblement<br />
le budget <strong>de</strong> nos jeunes officiers, on<br />
comprendra les hésitations du comité du ministère<br />
la guerre.<br />
Paris, ? avril. — Les socialistes et les guesdites<br />
se sont réunis cette nuit pour régler l'ordre <strong>de</strong>s<br />
manifestations qui se feront à Paris le 1" mai ;<br />
ils ont décidé <strong>de</strong> former <strong>de</strong>ux sortes <strong>de</strong> délégations<br />
qui se rendront les unes, auprès <strong>de</strong> la<br />
Chambre et du Sénat; les autres, aux mairies<br />
pour présenter les revendications populaires.<br />
Une commission <strong>de</strong> trois membres a été chargée<br />
<strong>de</strong> rédiger un manifeste qui sera placardé à<br />
Paris et concernera spécialement la population<br />
parisienne.<br />
Parts, 7 avril, — Nous croyons <strong>de</strong>voir vous<br />
transmettre la conversation ci-<strong>de</strong>ssous, tenue<br />
à l'Elysée vers la fin <strong>de</strong> la crise ministérielle et<br />
dont l'intérêt, quoique rétrospectif, n'en est pas<br />
moins réel et piquant.<br />
Les <strong>de</strong>ux interlocuteurs sont le général Borlus,<br />
secrétaire général <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce, et un<br />
<strong>de</strong> nos confrères, attaché à un journal du matin,<br />
auquel sa direction politique et son tirage<br />
élevé donnent une importance incontestable —<br />
il ne s'agit pas du Petit Journal.<br />
Le général-politicien, prenant le premier la<br />
parole. — Comment accueillera-t-on le ministère<br />
Dupuy 1<br />
— Assez froi<strong>de</strong>ment, répond notra confrère.<br />
Le général. — Cela m'étonne : ce sont les agissements<br />
<strong>de</strong> la presse qui démolissent toutes les<br />
combinaisons, et la presse semble se refuser à<br />
fournir à M. Carnot la moindre consultation.<br />
Le journaliste. — Au contraire, car ce sont<br />
<strong>de</strong>s noms, un nom surtout, qui sont sur toutes<br />
los lèvres en ce moment, non seulement parmi
ès membres <strong>de</strong> la presse, mais encore au Par-<br />
lement, à la Bourse, etc.<br />
Lè général. — Ce doit être exact puisque vous<br />
le dites, mais pourquoi tergiverser, pourquoi ne<br />
pas le déclarer carrémpnt ?<br />
I.e journaliste. — On le dit assez nettement et<br />
si M- Carnot veut prendre la peine <strong>de</strong> lire entre<br />
les lignes dans les journaux <strong>de</strong> ce matin surtout,<br />
il verra quo l'indication est suffisamment pré-<br />
cise. •<br />
Le général. — Mais nous (sio) n avons pas à<br />
lire entre les lignes ; il faut, je le répète, parler<br />
ouvertement, franchement ; voyons, que, et sur-<br />
tout, qui veut- on?<br />
Le journaliste. — Un ministère Bur<strong>de</strong>au ou un<br />
cabinet Constans.<br />
Le général, faisant un haut-le corps. — Le dé-<br />
nommé (sic) Constans est, à l'heure actuelle sur-<br />
tout, absolument impossible ; nous voulons <strong>de</strong>s<br />
hommes dont l'épi<strong>de</strong>rme n'ait été effleuré en<br />
quoi que ce soit par les <strong>de</strong>rniers événements.<br />
Le journaliste. — Pourtant tel n'est pas le cas<br />
<strong>de</strong> M. Constans, que le Panama n'atteint ni <strong>de</strong><br />
près ni <strong>de</strong> loin.<br />
Le général. — C'est possible, mais ce n'est pas,<br />
à mon avis, l'homme <strong>de</strong> la situation ; quant à<br />
M. Bur<strong>de</strong>au, on pourrait sortir contre lui quel-<br />
ques petits papiers (sic).<br />
Le journaliste. — Lesquels ? Ceux déjà pro-<br />
duits par la Libre Parole au sujet <strong>de</strong> la Banque<br />
<strong>de</strong> France, 'ça n'est pas suffisant; on finirait par<br />
croire qu'à l'Elysée, on redoute les allégations <strong>de</strong><br />
la Libre Parole et l'Intransigeant et qu'on s'en<br />
inspire.<br />
Le général réfléchit quelques secon<strong>de</strong>s et ter-<br />
mine ainsi l'entretien :.« Eh bien ! si on veut im-<br />
poser un homme à M. Carnot, qu'on le dise,<br />
qu'on récrive carrément, ouvertement et M.<br />
Carnot verra ce qu'il aura à faire. Ou nous le<br />
subirons ou bien, chose plus probable, nous bou-<br />
clerons nos malles et nous irons à Versailles. »<br />
tl*e OonHit Ibixclgé taire<br />
Paris, 7 avril. — Nous avons déjà parlé <strong>de</strong> la<br />
açon dont le gouvernement entend présenter<br />
aux <strong>de</strong>ux Chambres les moyens do régler la<br />
-fuestion do l'impôt sur les opérations do Bourse;<br />
nous avons dit que, dans le projet qu'il va éla-<br />
borer il se propose d'adopter le système <strong>de</strong>s<br />
timbres qui seraient apposés sur les carnets<br />
d'opération.<br />
Le règlement <strong>de</strong> l'administration pubiiquo<br />
qu'il va préparer et soumettre incessamment à<br />
l'approbation du conseil d'Etat a trait aux<br />
moyens <strong>de</strong> donner satisfaction aux <strong>de</strong>ux partis<br />
en présence : le marché privilégié et le marché<br />
libro.<br />
Avant tout, il y aura lieu d'examiner s'il ne<br />
faudra pas modiller l'article 70 du Co<strong>de</strong> do com-<br />
merce ; on se trouve, en l'espèce, en présence<br />
d'arrêts contradictoires.<br />
<strong>LES</strong> AGISSEMENTS DE LA TRIPLICS<br />
Berlin, 7 avril. — La Patria, <strong>de</strong> Borne déclare<br />
qu'elle a reçu <strong>de</strong> Berlin la nouvelle quo le retour<br />
du prince <strong>de</strong> Bismarck au pouvoir est immi-<br />
nent ; simultanément, Crispi re<strong>de</strong>viendrait pre-<br />
mier ministre en Italie ; après quoi les nouvelles<br />
lois militaires seront adoptées rapi<strong>de</strong>ment, et<br />
l'empereur Guillaume saisira un prétexte quel-<br />
conque pour faire la guerre à la France.<br />
Au Daliosnoy<br />
Paris, 7 avril. — D'une correspondance particu- I<br />
lière du Paris :<br />
« Behanzin est établi à Agoni, sur le Zou, à !<br />
une journée <strong>de</strong> marche d'Abomey ; il fait les sa- '<br />
crifices habituels : une gran<strong>de</strong> quantité d'escla-<br />
ves ont été décapités.<br />
« Les reconnaissances ont été obligées <strong>de</strong> ren-<br />
trer, s'étant heurtées à un fort parti dahoméen.<br />
Qu'il faille s'attendre à un retour offensif <strong>de</strong><br />
Behanzin, cela ne fait <strong>de</strong> doute pour personne<br />
au Dahomey. Le roi dépossédé n'abandonnera<br />
jamais l'espoir d'une revanche. »<br />
La correspondance ajoute que les Dahoméens<br />
sont non seulement d'un courage à toute épreu-<br />
ve, mais aussi capables <strong>de</strong> sentiments généreux.<br />
C'est ainsi que les rares blessés qui sont tombés<br />
entre les mains <strong>de</strong> Behanzin ont été portés en<br />
hamac et soignés avec heaucoup <strong>de</strong> sollicitu<strong>de</strong><br />
par les noirs.<br />
Le Grand Prix <strong>de</strong> Rome<br />
Paris, 7 avril, — Les épreuves du concours <strong>de</strong><br />
sculpture pour le grand prix <strong>de</strong> Rome ont com-<br />
mencé, hier matin, à huit heures. Les jurés ont<br />
donné aux concurrents le programme du pre-<br />
mier essai qui consiste en une esquisse ayant<br />
pour sujet: «Thésée reçoit les remerciements <strong>de</strong><br />
la jeunesse athénienne qu'elle a délivrée du Mi-<br />
notaure. »<br />
Ce matin, à dix heurps, sera procédé le classe- |<br />
ment <strong>de</strong>s esquisses et à midi le jury rendra son<br />
jugement.<br />
La Déclaration ministérielle et la Presse<br />
Paris, 7 avril- — Le Journal <strong>de</strong>s Débats : « Elle<br />
est l'expression assez fidèle d'une combinaison<br />
ministérielle d'où toute idée politique est ab-<br />
sente ; le Sénat est resté silencieux en écoutant ;<br />
le silence est, peut-être, en effet, la seule appré-<br />
ciation qu'elle comporte ; quant aux difficultés<br />
en présence <strong>de</strong>squelles le ministère se trouve,<br />
elles ne sont pas résolues, elles ne sont pas<br />
même abordées : elles sont ajournées. »<br />
L'Echo <strong>de</strong> Paris : « Une déclaration d'isolement<br />
ne suffit pas pour permettre <strong>de</strong> se prononcer<br />
d'une façon définitive. Nous attendons les actes<br />
avec le désir sincère <strong>de</strong> voir une politique rai-<br />
sonnée rendre le calme au pays et aux affaires<br />
la sécurité dont elles ont besoin. »<br />
Le XIX' Siècle : « Etant admis que les déclara-<br />
tions ministérielles sont d'autant meilleures<br />
qu'elles disent moins <strong>de</strong> choses, celle dont il a<br />
été donné lecture, hier, à la Chambre, doit être<br />
considérée comme le modèle du genre. »<br />
M. Vacquerie, dans le Rappel, dit : >> Cette dé-<br />
claration a <strong>de</strong>ux mérites : elle est courte et elle<br />
est mo<strong>de</strong>ste. >> Et il conclut : « Nous ne <strong>de</strong>man-<br />
dons pas mieux que d'applaudir avec la Cham-<br />
bre, quand les promesses seront <strong>de</strong>venues <strong>de</strong>s<br />
aC<br />
Cornély, dans le Gaulois : « Choufleury disait<br />
<strong>de</strong> Peterman, son domestique : Dieu ! qu'il est<br />
bête ! mais il est bien dévoué ! On dit <strong>de</strong>s nou-<br />
veaux ministres : Ils ne sont pas forts, ils sont<br />
incapables <strong>de</strong> s'entendre, n'appartenant pas à la<br />
même opinion, mais ils sont si honnêtes ! Cer-<br />
tes, ce sont <strong>de</strong>s honnêtes, ou du moins ils par- ;<br />
lent comme le parangon <strong>de</strong> l'honnêteté, l'ineffa-<br />
ble, l'honnête M. Prud'homme. »<br />
Le Figaro : « La déclaration ministérielle a j<br />
paru ; elle est inoffensive, courte et point char- i<br />
latanesque, comme il convient à <strong>de</strong>s politiciens<br />
à qui les circonstances interdisent les longs es- |<br />
poirs et les vastes pensers ; au moins ils ont eu ;<br />
le bon goût <strong>de</strong> le reconnaître. »<br />
De Kérohant. dans le Soleil : « On a dit : Le 1<br />
ridicule tue en France ! » Il paraît que ce n'est ;<br />
pas vrai, puisque le ministère Dupuy-Guérin j<br />
survit à sa déclaration ministérielle. Il est diffi-<br />
cile d'accumuler plus <strong>de</strong> lieux communs, d'ex-<br />
pressions vulgaires et <strong>de</strong> phrases amphibologi-<br />
ques dans un faetum <strong>de</strong> soixante lignes. »<br />
NOUVEL<strong>LES</strong> BfiiLÏTAiKES<br />
Paris 7 avril. Ar Les manœuvres spéciales du<br />
service <strong>de</strong> santé auront lieu, cette année, comme<br />
en 1892, dans six grands centres <strong>de</strong>. la garnison.<br />
Paris Lyon et le camp <strong>de</strong> Châlons serviront <strong>de</strong><br />
nouveau lieu <strong>de</strong> convocation pour ces manœu-<br />
vres <strong>de</strong> même que l'an <strong>de</strong>rnier; mars le Mans<br />
remplacera Rennes ; Limoges se substituera a<br />
<strong>Toulouse</strong>, et Nantes à Bor<strong>de</strong>aux ; les disposi-<br />
tions restent les mêmes d'ailleurs.<br />
Par décision ministérielle du 5 avril :<br />
M Marioulet. capitaine d'infanterie hors cadre, of-<br />
ficier d'ordonnance <strong>de</strong> M. le gênerai Cyyoet, com-<br />
mandant la subdivision <strong>de</strong> Setif, div sion <strong>de</strong> Constan-<br />
tine a été désigné pour servir, en ta même qua rte,<br />
aunrês du gênerai Verrier, commandant la 29* divi-<br />
sion d'infanterie, 15' corps d'armée. ... , . .<br />
M d'Àrcangues, capitaine breveté au U- régiment<br />
<strong>de</strong> dragons, stagiaire à l'état-major du 16< corps d ar-<br />
mée aété mis eh activité hors cadre, pour être affecté<br />
au service d'état-major et nommé à un emploi <strong>de</strong> son<br />
gra<strong>de</strong> à l'état-major <strong>de</strong> la 36° division d'infanterie,<br />
18' corps d'armée.<br />
CONSTANS CONTRE CARNOT<br />
Paris 7 avril. — On lit dans VIntransigeant :<br />
« Nous croyons <strong>de</strong>voir prévenir le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
la RéDublinue que M. Constans, qui le couvre ou<br />
le découvre, suivant que son intérêt l'y pousse,<br />
a l'intention <strong>de</strong> jouer, à brève échéance, une<br />
très grosse partie. Sans toucher a 1 affaire du<br />
Panama, il sortirait <strong>de</strong>s papiers qui tendraient à<br />
démontrer que, lorsque pour faire face à <strong>de</strong>s<br />
difficultés électorales on avait besoin <strong>de</strong> quel-<br />
ques gran<strong>de</strong>s Sociétés financières, le prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> la République était le premier à donner le si-<br />
gnal <strong>de</strong>s emprunts à couteau ouvert. »<br />
Oli oses d'Espagne<br />
Cadùv 7 avril — Une grave crise ouvrière sé-<br />
vit sur '<strong>de</strong> nombreux points importants <strong>de</strong> la<br />
orovince ; les boulanger!?*, dont quelques-unes<br />
ont été attaquées, sont gardée? bar la police.<br />
Le gouverneur use <strong>de</strong> tout son pouvoir pour<br />
faciliter le travail ; il a <strong>de</strong>mandé appuie ?U gou-<br />
vernement.<br />
On craint qu'un conflit ne survienne.<br />
Lisbonne, 7 avril. — La reine Maria Pia <strong>de</strong> Por-<br />
tugal, mère du roi Charles I", arrivera le 14 avril<br />
à Paris, accompagnée <strong>de</strong> son second (ils, le prince<br />
Alphonse, duc d'Oporto ; la reine quittera Pans<br />
le 18 pour aller è Rome assister aux noces d'ar-<br />
cent <strong>de</strong> ses frère et belle-sœur, le roi et la roine<br />
u'italie. La reine Pia, née princesse <strong>de</strong> Savoie,<br />
est la <strong>de</strong>rnière fille <strong>de</strong> Victor-Emmanuel et <strong>de</strong><br />
l'archiduchesse Adélaï<strong>de</strong> d'Autriche.<br />
LA RUSSIE ET LA BULGARIE<br />
Paris, 7 avril. — Le New-York Herald <strong>de</strong> ce<br />
matin confirme, en ces termes, la nouvelle don-<br />
née par l'Agence libre :<br />
« S'il faut en croire certains renseignements,<br />
nous sommes à la veille d'importants événe-<br />
ments. Néanmoins, la nouvelle est si inattendue<br />
que nous ne la donnons que sous les plus ex-<br />
presses réserves D'après les lettres arrivées<br />
hier matin à Paris, la Russie est sur le point <strong>de</strong><br />
passer <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> diplomatique à l'action la<br />
plus rapi<strong>de</strong> et elle va publier une note avec le<br />
caractère d'un ultimatum déclarant qu'elle va<br />
prendre <strong>de</strong>s mesures si les plans <strong>de</strong> Stambouloff<br />
sont adoptés par le gouvernement bulgare. »<br />
L'Exposition <strong>de</strong> Chicago<br />
Bor<strong>de</strong>aux, 7 avril. — Ce soir se sont terminés<br />
les travaux d'embarquement <strong>de</strong>s machines <strong>de</strong><br />
chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong>stinées à l'exposition <strong>de</strong> Chi-<br />
cago ; c'est la première fois que <strong>de</strong>s locomoti-<br />
ves entières, munies <strong>de</strong> toutes leurs pièces, tra-<br />
verseront l'Océan sans être démontées.<br />
Il y a lieu d'en être fier pour l'industrie fran-<br />
çaise.<br />
Le Renouvellement <strong>de</strong> la Concession<br />
Paris, 7 avril. — La, Compagnie du canal intero-<br />
céanique, communique à la presse la note sui-<br />
vante :<br />
« Le liquidateur est informé, ce matin, par dé-<br />
pêche <strong>de</strong> M. Mange, son représentant à Bogota,<br />
que le contrat <strong>de</strong> prorogation a été signé, hier<br />
6 avril ; un délai <strong>de</strong> vingt mois, expirant le 31<br />
octobre 1894, est accordé pour la formation <strong>de</strong> la<br />
nouvelle Société ; cette Société aura dix années<br />
à partir <strong>de</strong> sa constitution, pour achever le ca-<br />
nal ; la liquidation doit payer, en trois termes,<br />
au gouvernement colombien , la somme <strong>de</strong><br />
500,000 francs, qui viendra en déduction <strong>de</strong>s 8 ;<br />
millions mis à la charge <strong>de</strong> la nouvelle Société ;<br />
la situation du matériel n'est en rien modifiée ; |<br />
elle fera l'objet d'un inventaire contradictoire;<br />
les autres stipulations <strong>de</strong>s conventions précé-<br />
<strong>de</strong>ntés avec le gouvernement colombien sont<br />
maintenues. »<br />
C'est à la suite <strong>de</strong> lettres adressées dès le mois<br />
d'octobre 1892 par le liquidateur au prési<strong>de</strong>nt et<br />
aux membres du gouvernement <strong>de</strong> la Républi-<br />
que <strong>de</strong> Colombie que le ministre <strong>de</strong>s affaires<br />
étrangères <strong>de</strong> Bogota a présenté au congrès co- !<br />
lombien le projet <strong>de</strong> loi par lequel il sollicitait<br />
pour le gouvernement l'autorisation <strong>de</strong> régler<br />
les conditions <strong>de</strong> la nouvelle prorogation.<br />
Les négociations, commencées immédiatement ;<br />
à Rogota par le représentant <strong>de</strong> la liquidation<br />
résidant dans cette ville, ont été poursuivies sans<br />
interruption par M. Mange, envoyé spécialement<br />
j par le liquidateur, dont il avait pris les instruc-<br />
tions à Paris. D'après les ordres du ministre <strong>de</strong>s<br />
affaires étrangères <strong>de</strong> France, M. Mancini, notre<br />
chargé d'affaires à Bogota a prêté à M. Mangs<br />
le plus utile concours.<br />
Et Arton ?<br />
M. Andrieux, interviewé à Mulhouse par un<br />
i journaliste <strong>de</strong> cette ville, a déclaré qu'il n'avait<br />
: pas renoncé à livrer Arton à la justice ; mais<br />
que les circonstances lui imposaient à cet égard<br />
la plus gran<strong>de</strong> discrétion.<br />
Exécution d'un soldat<br />
Alger, 7 avril. —- Ce matin, a eu lieu au champ<br />
<strong>de</strong> tir, l'exécution d'Ali-Beu-Korilda, condumné<br />
a mort par le conseil <strong>de</strong> guerre pour vol qualifié<br />
et homici<strong>de</strong> volontaire.<br />
L'exécution n'a donné lieu à aucun inci<strong>de</strong>nt.<br />
Le condamné est mort courageusement.<br />
Un mariage « l'américaine<br />
Londres, 7 avril. — On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> New- York :<br />
Un cultivateur, nommé Niver, dont la fille<br />
avait été abandonnée par son amoureux, Henri<br />
Deloney, se rendit chez ce <strong>de</strong>rnier et lui <strong>de</strong>manda<br />
s'il était décidé à réparer sa conduite.<br />
Deloney répondit insolemment qu'il avait in-<br />
tention <strong>de</strong> n'en rien faire ; alors, Nivers tira son<br />
revolver et, ajustant l'inconstant amoureux, il<br />
lui cria : En avant, marche 1<br />
Deloney suivit le cultivateur jusque chez lui,<br />
et la mère et la fille <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, s'étant jointes<br />
à eux, tous quatre se rendirent chez un cler-<br />
gyman.<br />
Forcé à l'obéissance par l'inquiétant voisinage<br />
<strong>de</strong> l'arme du père, l'amant consentit à épouser<br />
la jeune fille.<br />
A ce moment un certain nombre d'amis <strong>de</strong><br />
Deloney arrivèrent chez le pasteur dans l'inten-<br />
tion <strong>de</strong> délivrer le marié ; malheureusement il<br />
était trop tard : Deloney avait déjà pris place<br />
avec sa femme et ses beaux-parents dans la voi-<br />
ture qui les avait amenés.<br />
Furieux <strong>de</strong> leur déconvenue, les jeunes gens<br />
ouvrirent le feu sur les occupants <strong>de</strong> la voiture ;<br />
la nouvelle épouse fut tuée, le père grièvement<br />
blessé et la mère ne s'échappa que grâce au co-<br />
cher, qui fouetta ses chevaux et s'enfuit à toute<br />
vitesse.<br />
Quant à Deloney, il rejoignit ses amis.<br />
Les renseignements ultérieurs disent que <strong>de</strong>ux<br />
<strong>de</strong>s assassins ont été arrêtés et lynchés.<br />
PET|T faa; N OU VEL<strong>LES</strong><br />
Du 7 avril.<br />
M. Périvier, premier prési<strong>de</strong>nt à la Cour <strong>de</strong> Paris,<br />
est arrivé à Toulon, chez son llls, sous-prefet <strong>de</strong> l'ar-<br />
rondissement.<br />
,—~~ L'ancien chef <strong>de</strong> cabinet <strong>de</strong> M. Ribot, M. Cro- j<br />
zier, qui est cohseillerWambassa<strong>de</strong> à Berne, partira i<br />
dans quelques jours pour rejoindre son poste.<br />
L'amiral Paris, directeur du musée <strong>de</strong> la ma-<br />
rine, a été frappé d'une attaque d'apoplexie.<br />
Le ministre <strong>de</strong>s Etats-Unis au Pérou, télégra-<br />
phie mie la foule a pillé une loge <strong>de</strong> francs-maçons, a<br />
brûlé les meubles et a envahi ensuite le consulat <strong>de</strong>s<br />
Etats-Unis, l'a saccagé et a tiré sur l'agent consulaire;<br />
la police n'a rien fait pour empêcher les désordres.<br />
La dépéctie ne mentionne pas le nom <strong>de</strong> la ville où so<br />
sont produits ces faits,<br />
iwww co soir, à 4 heures, a ou lieu l'enterrement <strong>de</strong>s<br />
I trois victimes <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s quais verticaux, qui<br />
: ont été trouvés seulement hier, après un séjour <strong>de</strong><br />
i huit jours sous l'eau.<br />
; L'instruction du procès <strong>de</strong> Tanlongo ne sera<br />
terminée que vers le 15 mai; il est probable, d'après<br />
j les journaux, que le procès ne sera pas jugé à Rome<br />
i pour cause <strong>de</strong> suspicion légitime.<br />
On dément officiellement la nouvelle répandue<br />
! à New-York, d'après laquelle les troupes nationales,<br />
! envoyées dans Rio-Gran<strong>de</strong>-do-Sul, auraient été mises<br />
! en déroute : aucun combat n'a eu lieu.<br />
Le mariage du prince <strong>de</strong> Bulgarie est défini-<br />
tivement fixé au 20 avril.<br />
A Venise, <strong>de</strong>s malfaiteurs restés inconnus ont<br />
i lacéré, pendant la nuit, le tableau du Tintoret qui<br />
orne le palais <strong>de</strong>s Doges. On évalue les dommages à<br />
200,000 francs.<br />
— Le chansonnier Gustave Nadaud, qui a été<br />
I très grièvement mala<strong>de</strong> ces jours <strong>de</strong>rniers et que son<br />
entourage a cru perdu, va mieux ; son état n inspire<br />
plus d'inquiétu<strong>de</strong>s.<br />
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE<br />
Paris, 7 arril. — La température s'est légèrement<br />
abaissée; le thermomètre marquait ce matin, 9° à Pa-<br />
ris, plus i <strong>de</strong>grés au Puy-<strong>de</strong>-Dôme, plus 2 au Mont-<br />
; Ventoux et — 6 au Pic-du-Midi.<br />
En France, la pério<strong>de</strong> du beau temps avec tempé-<br />
rature élevée va persister.<br />
Complétons nos renseignements en ajoutant<br />
[U'U a passé une partie <strong>de</strong> sa jeunesse à lauzics,<br />
,:>rès du hameau <strong>de</strong> Boissel.<br />
Il était, en 1831, employé, on qualité <strong>de</strong> valet<br />
le ferme, chez M. Barrait et fut 1 objet d uno<br />
récusation <strong>de</strong> meurtre, lors <strong>de</strong> l'assassinat, par<br />
strangulation, <strong>de</strong> la vieille servante <strong>de</strong> son<br />
maître. ' ..<br />
Aprèsquelques jours do prison préventive il<br />
fut remis en liberté, faute <strong>de</strong> preuves.<br />
Le crime do Tauziès est <strong>de</strong>meuré impuni, le<br />
ou los assassins étant jusqu'ici restés introu-<br />
vables.<br />
Tout un champ <strong>de</strong> suppositions vient d'être<br />
ouvert par l'arrestation, sous l'inculpation d'un<br />
crime, <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s individus soupçonnés à cette<br />
époque.<br />
Very flls était alors âgé <strong>de</strong> 17 à 18 ans environ.<br />
Sous toutes réserves :<br />
L'on m'assure à l'instant que les mé<strong>de</strong>cins,<br />
commis à l'examen du cadavre exhumé à Bru-<br />
gnac, auraient conclu à « la mort par strangula-<br />
tion ».<br />
Egalement l'on me rapporte quo les magistrats<br />
auraient recueilli, sur les lieux, <strong>de</strong>s témoigna-<br />
ges accablants pour l'inculpé.<br />
Ce seraient là les motifs <strong>de</strong> son arrestation<br />
immédiate.<br />
Véry flls persisterait à dire que son père est<br />
mort victime d'un acci<strong>de</strong>nt, à la-suite d'une dis-<br />
pute, dans l'intérieur <strong>de</strong> la maison.<br />
A bientôt d'autres détails.<br />
lompte rendu <strong>de</strong> la Dépêche, revendique 1<br />
mur la presse d'apprécier les séances H Urf>it<br />
très.<br />
Qu c0n.<br />
M. Benoit-Lévy dit :<br />
— J'appuie les observations <strong>de</strong> M. lo présln» .<br />
Les attaquas personnelles nie laissent Indu?] 11,<br />
Je tiens a dire, seulement, que la présoniï f0*-<br />
,hiNirni's membres nouveaux, aillrmo irâ3'..5 t> 4*<br />
' n'importe quelle autre considération, la ; , u Qu«<br />
ibsoluo du congrès et dos Manques popuiai res utl 'a'it,,<br />
a Paroi,<br />
M. L. Durand réclame la liberté<br />
pour les orateurs du congrès.<br />
L'inci<strong>de</strong>nt ost clos.<br />
ENFANT ÉCRASE<br />
On nous écrit <strong>de</strong>s Avalats (Tarn) :<br />
Un triste acci<strong>de</strong>nt est arrivé le 3 avril aux<br />
Avalats. Un enfant <strong>de</strong> 5 ans. Lucien Berlon.<br />
gentil au possible et d'une intelligence très pré-<br />
coce, appartenant, d'ailleurs, à une excellente<br />
famille, a été écrasé sous une charrette.<br />
On comprend la désolation <strong>de</strong>s parents, qui<br />
jouissent, à bon droit, <strong>de</strong> la sympathie et <strong>de</strong><br />
Hèstime publique.<br />
TUE PAR UN TRAIN<br />
Continuation <strong>de</strong> l'ordre du jjonr<br />
M. le prési<strong>de</strong>nt, lit uno dépêche <strong>de</strong> symnathi<br />
M. Luzzattt pour le congrès ; <strong>de</strong>s remerciern»* 18<br />
sont adressés au coopératour italien.<br />
iei îta<br />
Il est donné communication d'uno lettre<br />
nonçant la fondation prochaine d'une Ran an "<br />
populaire à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
»qu<br />
SA. Rostand cè<strong>de</strong> le fauteuil prési<strong>de</strong>ntiel â »,<br />
Rayneri, le sympathique délégué <strong>de</strong> Menton<br />
" discussion <strong>de</strong> j.<br />
i «du<br />
titùtion <strong>de</strong> coopérations locales ou "en '£iJ?» r .<br />
suite? »<br />
16 U<br />
Cette question, dit en substance M. Rostand<br />
L'ordre du jour appelle la<br />
question n* 7 : « Une banque centrale <strong>de</strong> c<br />
populaire ou agricole doit-ello précé<strong>de</strong>r la con<br />
" ou en<br />
s "<br />
revient en discussion quoiqu'elle ait été<br />
née précé<strong>de</strong>mment, parco que <strong>de</strong>puis une*' m.<br />
position <strong>de</strong> banque central» <strong>de</strong> crédit agricole<br />
été déposée à la Chambre <strong>de</strong>s députés.<br />
1<br />
M. Rostand lit d'abord le texte <strong>de</strong> ce projet d.<br />
La commission parlementaire l'a approuvé i<br />
M. Mir, nommé rapporteur, a déjà déposé «««<br />
!e crédit<br />
peuvent vivre sans<br />
D'Auch, on nous télégraphie :<br />
M. D»rdé, chef cantonnier à Fieurance, a été<br />
tué, jeudi soir, par le train arrivant à Auch à<br />
9 heures 25.<br />
Ce malheureux, qui était âgé do 56 ans, avait<br />
droit à sa retraite <strong>de</strong>puis six mois.<br />
—<br />
I >s-;tiiio cl ii Vitriol<br />
On nous écrit <strong>de</strong> Valence (Gers) :<br />
Dans notre numéro d'avant-hier, nous avons<br />
entretenu nos lecteurs sur le drame qui s'est<br />
déroulé, mardi <strong>de</strong>rnier, à Valence, et qui pas-<br />
sionne la contrée.<br />
Nous croyons <strong>de</strong>voir rapporter, aujourd'hui,<br />
bien que nous l'ayons déjà dit, mais d'une façon<br />
trop succincte, peut-être, les causes qui ont dé-<br />
terminé Albanie Marsan à commettre son acte<br />
criminel.<br />
Albanie Marsan est âgée <strong>de</strong> vingt ans. Elle fit<br />
la connaissance <strong>de</strong> Gaston M..., ouvrier maré-<br />
chal-ferrant, et <strong>de</strong>s relations intimes ne tardè-<br />
rent pas à exister entre eux. Du moins, voilà ce<br />
qu'affirme Albanie Marsan.<br />
De ces relations, toujours d'après elle, naquit<br />
le 4 avril 1892, un enfant du sexe masculin, qui<br />
, ne vécut que quelques jours, et dont la paternité j ment âura-t-on <strong>de</strong> l'argent?<br />
M<br />
rapport<br />
Le conférencier examine comment<br />
agricole est organisé à l'étranger.<br />
En Allemagne, il est basé sur la coopération<br />
En Italie, en Ecosse, en Suisse, il n'v a m» î'<br />
banque centrale d'Etat.<br />
pd3 ie<br />
Là où il existe <strong>de</strong>s banques centrales d'Etat<br />
elles ont pour but d'utiliser les excé<strong>de</strong>nts ah<br />
caisses rurales.<br />
Donc, les caisses locales<br />
une banque centrale.<br />
Jamais, ajoute M. Rostand, les banques cen<br />
traies n'ont réussi. — Et il en donne <strong>de</strong>s exetn<br />
pies.<br />
Les banques centrales d'Etat ne sont pas cnm<br />
patibles avec la liberté.<br />
C'est là le régime <strong>de</strong>s pays comme la Russia<br />
et la Turquie. Est-ce un exemple à donner à la<br />
démocratie '?<br />
4<br />
Dans les pays libéraux, ces sortes d» bananes<br />
centrales n existent pas. * 8<br />
En résumé, la banque centrale proposée ac<br />
tuellement serait un organe factice, illégitime<br />
A quoi aboutirait cette banque ? A un échec<br />
complet comme celui du crédit agricole dont on<br />
a conservé le souvenir.<br />
Nous <strong>de</strong>vons tout faire pour détourner les<br />
Chambres <strong>de</strong> la création d'une banque centrale<br />
<strong>de</strong> crédit agricole ; la banque centrale doit être<br />
fondée après la création <strong>de</strong>s caisses locales,<br />
i M. Reynsri dit que l'initiative privée fournira<br />
, <strong>de</strong>s éléments suffisants peur la création du cré-<br />
i dit populaire agricole et urbain.<br />
M. Benoit-Lévy estime que l'Etat peut rendro<br />
! <strong>de</strong>s services aux banques populaires en suppri-<br />
, mant, par exemple, les frais <strong>de</strong> timbre.<br />
M. C. Contini expos* l'état <strong>de</strong>s esprits <strong>de</strong>s coo-<br />
: pérateurs italiens ; on arrivera, dit-il, à la solu-<br />
! tion <strong>de</strong> la question du crédit populaire agricole<br />
I par l'initiative.<br />
Le R. />. Ludovic <strong>de</strong> Besse. — Dans la masse du<br />
! public, il y a une idée fausse propagée et main-<br />
tenue par les financiers. On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : Com-<br />
VOIT pins loin la suite <strong>de</strong> notre service<br />
télégraphique.<br />
. _<br />
L'AFFAIRE DE BRUGNAC<br />
Un fils assassin.<br />
Une<br />
Son arrestation. —<br />
vieille affaire.<br />
télégraphie <strong>de</strong><br />
FAITS DIVERS<br />
Pour se venger...<br />
Marseille, 7 avril. — Les journaux du Tonkin<br />
racontent ce qui suit, qui s'est produit à Son-<br />
Tay :<br />
M. Godard, trésorier-payeur général, qui <strong>de</strong>-<br />
vait remettre son service à M. Crépon, a dû<br />
avouer un déficit <strong>de</strong> 20,000 francs. En apprenant<br />
son remplacement, M. Godard partit pour Hanoï,<br />
afin d'essayer d'obtenir son maintien à Son-Tay';<br />
mais ses démarches n'ayant pas abouti, il alla<br />
se constituer prisonnier chez le procureur <strong>de</strong> la<br />
République, à qui il dit en substance : « Il man-<br />
que 20,000 piastres dans ma caisse, mais je ne<br />
les ai pas volées ; ayant à me venger <strong>de</strong> mon<br />
chef Guillaumot, je n'ai rien trouvé <strong>de</strong> mieux,<br />
puisqu'il est pécuniairement responsable <strong>de</strong> ma<br />
gestion, <strong>de</strong> le forcer à rembourser mon décou-<br />
vert. J'ai donc caché 20,000 piastres, et à l'expi-<br />
ration <strong>de</strong> ma peine, je viendrai les rechercher et<br />
je m'établirai. » •<br />
Malgré tous les efforts du procureur et les<br />
larmes <strong>de</strong> sa pauvre femme, Godard n'a pas<br />
voulu sertir du système adopté par lui.<br />
Godard, maintenu en état d'arrestation, a été<br />
conduit à Son-Tay par les gendarmes ; si les<br />
fonds ne sont pas retrouvés, M. Guillaumot en<br />
sera personnellement responsable vis-à-vis du<br />
protectorat.<br />
Un mari assassin<br />
Bor<strong>de</strong>aux, 7 avril. — Une tentative <strong>de</strong> meurtre<br />
s'est produite, hier, à l'usine <strong>de</strong> faïencerie, bien<br />
connue, <strong>de</strong> M. Vieillard.<br />
Le nommé Marty s'est précipité sur sa femme<br />
avec laquelle il vivait en mauvaise intelligence,<br />
et à l'ai<strong>de</strong> d'un rasoir lui a labouré le visage ; le<br />
nez <strong>de</strong> la malheureuse ne tient plus que par<br />
quelques filaments.<br />
Marty, qui a été arrêté, a déclaré ne pas vou-<br />
loir tuer sa femme, mais simplement la mar-<br />
quer.<br />
Explosion d'nne cartonche<br />
. Bor<strong>de</strong>aux, 7 avril. — Ce matin, vers onze heu-<br />
res, un ouvrier serrurier, Delfaut, passait rue<br />
l.ainouroux ; voyant une cartouche à terre, il la<br />
ramassa : uno explosion se produisit aussitôt,<br />
lui emportant quatre doigts et le blessant à la<br />
figure ; son jeune fils a été aussi blessé. Ils ont<br />
été, tous les <strong>de</strong>ux, transportés à l'hôpital.<br />
Epidémie <strong>de</strong> tjpbns<br />
Paris, 7 avril. — A la suite d'une épidémie <strong>de</strong><br />
fièvre typhoï<strong>de</strong>,le dépôt <strong>de</strong>là préfecture <strong>de</strong> police<br />
a dû être évacue la semaine <strong>de</strong>rnière ; les déte-<br />
nus ont été dirigés sur Mazas, puis sur la Santé.<br />
Le bruit courait, hier, que l'épidémie venait <strong>de</strong><br />
se propager dans cette <strong>de</strong>rnière prison ; eola est<br />
exact. En effet, <strong>de</strong>puis samedi il y a eu à la<br />
Santé six décès typhiques et on y compte encore<br />
actuellement huit cas particulièrement graves.<br />
Ce qui mérite d'attirer l'attention c'est qu'il ne<br />
s'agit pas d'une simple épidémie <strong>de</strong> fièvre ty-<br />
phoï<strong>de</strong> ; d'après le diagnostic du docteur Colin,<br />
membre <strong>de</strong> l'Académie do mé<strong>de</strong>cine, c'est lo ty-<br />
phus ; lo docteur Napias, délégué au ministère<br />
<strong>de</strong> l'intérieur, a ordonné pour l'établissement une<br />
tonte d'isolement; le docteur Barrault, mé<strong>de</strong>cin<br />
en chef <strong>de</strong> la Santé, s'emploie aussi à prendre<br />
<strong>de</strong>s mesures nécessaires pour empêcher l'épidé-<br />
mie <strong>de</strong> franchir les. murs <strong>de</strong> la prison.<br />
Sous ce titre, on nous<br />
Gaillac :<br />
Il y a une quinzaine <strong>de</strong> jours environ, le sieur<br />
Véry, dit Carbou, âgé <strong>de</strong> 70 ans, trépassait subi-<br />
tement chez son fils, avec lequel il <strong>de</strong>meurait,<br />
au hameau <strong>de</strong> Brugnac, commune <strong>de</strong> Castelnau- I<br />
<strong>de</strong>-Montmiral et arrondissement do Gaillac<br />
(Tarn).<br />
L'enterrement eut lieu dans les formes ordi- j<br />
naires, mais les circonstances étranges qui ;<br />
avaient précédé et accompagné le décès, provo- j<br />
qûèrent dans le pays, une grosse rumeur, dont ;<br />
les autorités <strong>de</strong> Montmiral furent frappées.<br />
L'on fit une enquête sommaire dont le résultat<br />
fut que l'on prévint les magistrats <strong>de</strong> Gaillac.<br />
Ces <strong>de</strong>rniers se transportèrent sur les lieux le i<br />
I mercredi 5 courant, et, d'après les informations i<br />
; recueillies, il fut décidé que l'on procé<strong>de</strong>rait à<br />
. l'exhumation du cadavre.<br />
Elle eut lieu le len<strong>de</strong>main, dans l'après-midi, et I<br />
| trois mé<strong>de</strong>cins, MM. Cestans, Rey et Cassan, fu- ,<br />
i rent commis à l'autopsie.<br />
| Le soir même, lo fils Véry était conduit, sous<br />
S bonne escorte, à la maison d'arrêt <strong>de</strong> Gaillac, ce<br />
qui semble prouver que l'examen médico-légal a<br />
admis l'idée d'un crime.<br />
Faute <strong>de</strong> renseignements officiels, je ne puis 1<br />
encore me montrer affirmatif dans une question :<br />
si délicate, qu'il ne faut user <strong>de</strong> tous autres qu'a- :<br />
vec la plus extrême pru<strong>de</strong>nce.<br />
Il s'agit ici, ne l'oublions pas, d'une affaire ,<br />
extrêmement grave.<br />
Si crime il y a et que la culpabilité <strong>de</strong> l'indi- !<br />
vidu arrêté soit reconnue, c'est en présence d'un S<br />
parrici<strong>de</strong>, poussé dans son horrible forfait par<br />
une misérable question d'intérêt, que l'on va se<br />
trouver.<br />
C'est la condamnation à mort d'un homme et<br />
l'échafaud dressé sur l'une <strong>de</strong> nos places que :<br />
l'on va avoir en hi<strong>de</strong>use perspective.<br />
Avant peu, la décision officielle <strong>de</strong> la justice ><br />
sera connue et je la transmettrai <strong>de</strong> suite à nos :<br />
lecteurs<br />
En attendant, je puis leur fournir quelques<br />
détails sur le mort <strong>de</strong> Brugnac et <strong>de</strong> sa fa-<br />
mille.<br />
Le vieux Carbou habitait, il y a encore moins<br />
d'un an, notre localité : il était domicilié route<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, à i'endroit dit <strong>de</strong>s Quatre-Che-<br />
mins.<br />
C'est là, du reste, qu'il avait élevé ses enfants<br />
<strong>de</strong>ux filles et un fils ; il était veuf <strong>de</strong>puis un<br />
certain laps <strong>de</strong> temps.<br />
Les filles mariées, l'une à <strong>Toulouse</strong> et l'autre<br />
à Ro<strong>de</strong>z, le fils se maria à son tour et <strong>de</strong>vint le<br />
gendre du sieur L..., propriétaire-cultivateur à<br />
Brugnac, chez lequel il élut domicile.<br />
Cetie union du fils Véry était à peine accom-<br />
plie — elle avait eu lieu dans les premiers mois<br />
<strong>de</strong> l'année 1892 — que son père vendit la maison<br />
<strong>de</strong> la route <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ainsi que quelques lo-<br />
pins <strong>de</strong> terre. Après cette vente, il s'en fut ha-<br />
biter Brugnac où il fut reçu chez le sieur L...,<br />
moyennant, sans doute, l'abandon <strong>de</strong> son petit<br />
pécule.<br />
Depuis cette époque, le vieux Carbon a été vu<br />
se plaignant à diverses personnes, soit à Mont-<br />
miral, soit à Gaillac, <strong>de</strong>s petites ou grosses mi-<br />
sères dont on l'abreuvait dans son nouveau do-<br />
micile.<br />
Le pauvre homme subissait évi<strong>de</strong>mment le<br />
sort commun à beaucoup <strong>de</strong> vieux qui ont eu le<br />
grand tort <strong>de</strong> se <strong>de</strong>ssaisir <strong>de</strong> leurs économies,<br />
sans autre garantie que les caresses et promes-<br />
ses <strong>de</strong>s héritiers avi<strong>de</strong>s et pressés, mais ingrats.<br />
En plus <strong>de</strong> ces plaintes, il y a eu, paraît- il,<br />
une ébauche <strong>de</strong> procès en pension alimentaire<br />
dont les premiers frais auraient été réglés par<br />
le fils après un récent arrangement.<br />
Entre temps, le père avait quitté à plusieurs<br />
reprises Brugnac, cherchant à se rapprocher <strong>de</strong><br />
ses <strong>de</strong>ux filles, dont il avait pourtant méconnu<br />
les intérêts au ptoilt <strong>de</strong> son troisième enfant.<br />
C'est donc au milieu <strong>de</strong> ces tiraillements fort<br />
graves, c'est pendant ces dissentiments, sans<br />
cesse en suspens, qu'une mort subite est inter-<br />
venue et l'on comprend parfaitement que l'opi-<br />
nion publique s'en soit émue, au point que l'at-<br />
tention <strong>de</strong> la justice a été éveillée.<br />
L'on saura bientôt, peut-être <strong>de</strong>main, s'il y a<br />
eu là un crime eu simplement un acci<strong>de</strong>nt mor-<br />
tel.<br />
Nos lecteurs savent déjà que Véry flls est ori-<br />
ginaire <strong>de</strong> Gaillac.<br />
fut attribuée à Gaston M...<br />
Albanie Marsan crut que son séducteur, ou j<br />
prétendu tel, l'épouserait bientôt. Elle fut déçue '<br />
dans ses espérances ; ce que voyant, elle 'lui<br />
intenta un procès en dommages-intérêts <strong>de</strong>vant i<br />
le tribunal <strong>de</strong> Condom. Elle fut déboutée <strong>de</strong> sa<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
Alors, dans son esprit germa l'idée <strong>de</strong> ven-<br />
geance et résolut <strong>de</strong> défigurer son amant. Dès le<br />
mois d'août, elle acheta, à Condom, un litre<br />
d'aci<strong>de</strong> sulfurique et décida <strong>de</strong> mettre son projet<br />
à exécution le jour anniversaire <strong>de</strong> la naissance<br />
<strong>de</strong> son enfant.<br />
C'est ce qui, malheureusement, a eu lieu.<br />
Albanie Marsan, sous les verrous, à la prison<br />
<strong>de</strong> Condom, ne manifeste aucun repentir <strong>de</strong> son<br />
crime.<br />
Quant à Gaston M..., on craint qu'il ne per<strong>de</strong><br />
complètement la vue, malgré les soins les plus<br />
dévoués qui lui sont prodigues par le docteur<br />
Gérard ; ses jours même, dit-on, seraient en<br />
danger.<br />
Nous tiendrons<br />
cette triste affaire.<br />
nos lecteurs au courant <strong>de</strong><br />
CHRONIQUE LOCALE<br />
«C3^». T-.'Ol.U LV te» «Mil M HSJJ H<br />
C'est là une préoccupation secondaire.<br />
Il faut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, au contraire, où sont les<br />
paysans qui ont besoin du crédit — et qui le<br />
méritent.<br />
Si on sait grouper les paysans, afin qu'ils se<br />
ren<strong>de</strong>nt responsables les uns pour les autres,<br />
on aura fait œuvre utile.<br />
Celui qui peut faire ces groupements, c'est le<br />
philanthrope, qui pourra mettre dans la caisse<br />
<strong>de</strong> la Banque populaire la somme nécessaire<br />
pour ai<strong>de</strong>r à la création du crédit coopératif.<br />
Alors on pourra attendre la réforme indis-<br />
pensable du régime <strong>de</strong>s caisses d'épargne.<br />
M. L. Durand. — L'initiative d'un philanthropa<br />
n'est pas, je crois, indispensable. L'initiative<br />
<strong>de</strong>s intéressés peut suffire. Sous le bénéfice da<br />
ces observations, je suis absolument d'accord<br />
avec le R. P. Ludovic.<br />
Quant à la création d'une Banque centrale,<br />
elle sera faite en son temps par la Banque popu-<br />
laire, sans le concours <strong>de</strong> l'Etat.<br />
St. Rostand. — On pourrait accepter les encou-<br />
ragements <strong>de</strong> l'Etat.<br />
Après un échange d'observations entre MM.<br />
Wol/}', Irénée Blanc et Benoit-Lévy, M. Bostand lit<br />
la résolution suivante, qui est adoptée â l'unani-<br />
mité :<br />
Une Banque centrale <strong>de</strong> crédit populaire, urbaine et<br />
I agricole ne doit pas précé<strong>de</strong>r la formation <strong>de</strong> la coo-<br />
I perative <strong>de</strong> crédit, mais être la suite <strong>de</strong> son dévelop-<br />
' pemont. L'intervention directe <strong>de</strong> l'Etat, soit par <strong>de</strong>s<br />
j avances ou prêts, soit par la souscription d'une par-<br />
i tic du capital, soit par <strong>de</strong>s garanties d'intérêt clans<br />
j une institution centrale <strong>de</strong> crédit populaire, urbain ou<br />
| rural, doit être repoussée.<br />
Le congrès remercie les Chambres <strong>de</strong> l'initiative<br />
qu'elles ont prises pour le vote d'une subvention aux<br />
Samedi 8 avril : Saint Gauthier.<br />
Fête <strong>de</strong> <strong>de</strong>main : Quasimodo.<br />
Soleil : lever. 5 h. 26 ; couener. 6 h. 39.<br />
Lune : pleine le 1" ; <strong>de</strong>rnier quartier le 9.<br />
ÈPHÉWÉRIDES. — 1518. - Découverte du Mexique par :<br />
Gn'iilvn nul n'ose s'snoatrer dans rp nav« inconnu i coopérâmes <strong>de</strong> crédit et émet le vœu que cette sub-<br />
unjaiva. qui n ose s en^aget aans ce pays inconnu, j ventton soit appliquée à la diffusion du crédit popu-<br />
laire et spécialement à venir en ai<strong>de</strong> au centre fe<strong>de</strong>ra-<br />
Cette mission est confiée à Fernand Coi'tez.<br />
Assemblée régionale <strong>de</strong>s catholiques. — j<br />
Nous recevons la communication suivante :<br />
Le comité d'organisation <strong>de</strong> l'Assemblée régionale i<br />
n'a adressé qu'une seule circulaire; elle exprime i<br />
exactement ses intentions.<br />
L'Express du Midi a bien voulu la reproduire inté-<br />
gralement ; le comité lui en est reconnaissant.<br />
Bien loin d'exclure qui que ce soit, le comité fait i<br />
appel à tous les catholiques qui veulent concourir à i<br />
la défense <strong>de</strong>s intérêts religieux en se conformant j<br />
aux conseils du Saint-Père.<br />
Nous pourrions discuter encore les termes <strong>de</strong><br />
cette note.<br />
Nous n'en voulons retenir que cette phrase : |<br />
Le comité fait appel à tous les catholiques.<br />
Alors, c'est différent.<br />
« Nous ferons connaître <strong>de</strong>main le programme i<br />
<strong>de</strong>s travaux du congrès.<br />
Mais le texte <strong>de</strong> la Semaine catholique nous<br />
eût tout <strong>de</strong> même paru préférable à celui que<br />
pous avons inséré.<br />
Cela eût évité bien <strong>de</strong>s froissements et <strong>de</strong>s |<br />
malentendus.<br />
Congrès <strong>de</strong>s Banques Populaires ;<br />
Séance du 7 avril {matin)<br />
M. Eugène Rostand prési<strong>de</strong>, assisté do MM.<br />
Rayneri et R. P. Ludovic <strong>de</strong> Besse, vice-prési-<br />
<strong>de</strong>nts, MM. L. Durand, Benoit-Lévy, Irénée<br />
Blanc, secrétaires.<br />
M. Many, délégué du ministre du commerce;<br />
M. Carré, professeur départemental d'agriculture<br />
<strong>de</strong> la Haute-Garonne, représentant le ministre<br />
<strong>de</strong> l'agriculture, assistent à la séance.<br />
A propos <strong>de</strong> la réunion <strong>de</strong> la loge<br />
maçonnique<br />
M. Rostand <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au congrès la permis-<br />
sion <strong>de</strong> s'expliquer sur la réunion tenue à la<br />
loge maçonnique et qui a motivé, <strong>de</strong> la part <strong>de</strong><br />
l'Express du Midi, les énergiques protestations<br />
que l'on connaît.<br />
Il s'exprime en ces termes :<br />
— Il circule dans les journaux cle Paris et <strong>de</strong>s dé-<br />
partements, un télégramme daté <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, qui<br />
pourrait être nuisible à l'autorité du congrès ou do<br />
1 modiller son caractère libéral et indépendant. Je tiens<br />
A dire que. la réunion tonne la veille au congrès est —<br />
et M. Benoit-Lévy ne me démentira pas — une œuvre<br />
i personnelle et non la préface cle congrès. (Très bien ')<br />
( Ace sujet, un journal (l'Express du Midi) a attaqu'<br />
I le congres et il a invite son bureau cle se séparer ries<br />
; auteurs cle la conférence du tmiple maçonnique<br />
i Je considère que c'est un coté <strong>de</strong>s plus intéressant s<br />
du congre* que do reunir toutes les opinions clans<br />
»^ori soin,<br />
Un autre journal a blâmé le prési<strong>de</strong>nt pour ses at>-<br />
I préciations sur l'intervention d'un député dans la<br />
; discussion <strong>de</strong> la loi sur le régime <strong>de</strong>s Caisses cl'éi.av-<br />
I f ne. Je ne relèverai que les erreurs matérlcllos éon-<br />
i tenues dans ce journal...<br />
Ensuite M. Rostand déclare, au sujet <strong>de</strong> M.<br />
Arnault, qu'un autre journal a cru <strong>de</strong>voir se<br />
livrer à <strong>de</strong>s commentaires qui pourraient laisser<br />
; supposer que le congrès se livre à <strong>de</strong>s discus-<br />
sions politiques. M. Arnault a simplement étu-<br />
: (lié la question sociale au point <strong>de</strong> vue écono-<br />
! inique et scientifique.<br />
Notre confrère, M. Louis \ergnes, auteur du<br />
tif existant<br />
La séance est levée à midi un quart.<br />
Séance <strong>de</strong> l'après-midi.<br />
Elle est ouverte à 2 h. R2, sous la prési<strong>de</strong>nce<br />
<strong>de</strong> M. Rostand.<br />
Après que lecture a été Adonnée d'une lettre<br />
d'excuse <strong>de</strong> M. Doumerc, député <strong>de</strong> l'Yonne, — qui<br />
ne peut assister au congrès, — la parole ost don-<br />
née à M. L. Durand.<br />
Dans une argumentation serrée, il examine le<br />
texte <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> 1807, en réponse à un passage<br />
du rapport <strong>de</strong> M. Doumerc qui reproche à cette<br />
loi <strong>de</strong> ne pas être assez favorable à l'organisa-<br />
tion <strong>de</strong>s coopératives <strong>de</strong> production.<br />
Il importe <strong>de</strong> moins eompter sur la législation<br />
et sur l'Etat et beaucoup plus sur l'Initiative. .<br />
Ce qu'il importe surtout, c'est <strong>de</strong> soustraire ls<br />
Français à la tutelle qui l'a tenu jusqu'ici dans<br />
la situation d'un mineur.<br />
Or, c'est le contraire <strong>de</strong> ce que fait le texte du<br />
prQjet <strong>de</strong> loi.<br />
M. Durand critique successivement les princi-<br />
j paux articles du projet <strong>de</strong> loi, en signalant les<br />
i lacunes, la sévérité excessive et les contradic-<br />
i tion s qui s'y rencontrent.<br />
Qu'est-ce que la coopération ?<br />
j On ne trouve aucune définition dans les textes<br />
légaux, soit en France, soit dans tout autre<br />
pays.<br />
Il est impossible do trouver dans les affaires<br />
<strong>de</strong>s sociétés une distinction entre les coopérati-<br />
ves et les autres sociétés ; la distinction existe<br />
dans le but économique que poursuivent les so-<br />
ciétaires.<br />
Le but économique <strong>de</strong>s coopératives est la<br />
suppression <strong>de</strong> l'intermédiaire ; or, les sociétés<br />
d affaires constituent elles-mêmes ce rouage<br />
économique.<br />
Mais cette différence n'entraîne pas forcément<br />
la concession <strong>de</strong>s privilèges aux Sociétés coo-<br />
pératives, au contraire I Elles doivent être sou-<br />
mises au droit commun régissant tes Sociétés a<br />
capital variable, tout en accordant <strong>de</strong>s privilè-<br />
ges aux coopératives.<br />
Il y avait donc à faire une double loi : 1* une<br />
loi <strong>de</strong> droit commun ; 2" une loi d'exception, a»<br />
privilèges.<br />
Est-ce ce qu'a fait lo Sénat ?<br />
Non, il a tout mêlé.<br />
La conclusion du discours <strong>de</strong> M Durand e*î<br />
que n'importe quelle législation étrangère vaut<br />
mx que celle qu'on proposo en France. Ce<br />
qu'il faut, ajoute-t-îl, c'est le" d^rou" commun<br />
qu on nous laisse la liberté.<br />
M. Rostand exprime l'avis - après avoir fait<br />
lelogo do 1 excellente conférence <strong>de</strong> M. DuraflO<br />
- (puiserait bon <strong>de</strong> préciser, <strong>de</strong> reprendre<br />
do renouveler les vœux votés par le congrès A»<br />
du travail Présentés au conseil supérieur<br />
n J«fJ É H- NCE so turmi ne à G heures par la nomi-<br />
nation d une commission composée <strong>de</strong> MM. l )u '<br />
•aiu , Bomut-Lévy, chargée <strong>de</strong> rédiger une réso-<br />
lution, q U sera soumise à la prochaine séance-<br />
„. t , , Sé ««ce du soir<br />
J,\~ S u^ Van } Un » u ?*>l choisi que M. ff<br />
gène Rostand a parlé, le soir, «, la chambre o«<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
sur « les progrès du crédit populairo<br />
eoH1??liberté d'association »,<br />
oui' u u ,,n„nrions bien donner uno analyse —<br />
N0U.mnîète fuit elle - do la remarquable con-<br />
9i 'n?"r "a dist ngué prési<strong>de</strong>nt du congres.<br />
^ér%eare iartive ne nous lo permet malheureu-<br />
sement pa • ent qu'avec uno logique irréfu-<br />
Disoïm aillée <strong>de</strong> traits pleins d'à-propos, M. Eu-<br />
tabl-'imstand a brillamment réfuté _ les proposi-<br />
eue tes faites durant co» <strong>de</strong>rnières an<br />
.m, Delahaye — le délégué ouvrier au<br />
nées P* 1 Ae . jjerlin — le marquis <strong>de</strong> Morès et<br />
tions goeialis<br />
t^u^puté <strong>de</strong> Lille.<br />
A i'I3oole d'On<strong>de</strong>s<br />
nasse-t-il à notre école d'agriculture ?<br />
? B À nS tous les cas, ce que l'on raconte et<br />
V<br />
; court les rues :<br />
ci' q ul JS* que le Mardi-Gras, seize élèves <strong>de</strong> cet<br />
Il Priment, désirant savoir ce qui se passait<br />
établi^»'' prirent, sans en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'autori-<br />
à 'loU i a clé <strong>de</strong>s champs — co qui ne sortait<br />
9al'°* n 'rle leurs attributions, puisqu'il s'agit <strong>de</strong><br />
Poin 0 aericulteurs.<br />
futurs s >Op0ra dans la journée du mercredi<br />
<strong>de</strong>s Cendres<br />
, is le directeur, furieux, ne pas<br />
se contenta<br />
^îdfflonesTër vertement ses élèves.<br />
0,,I« flanqua à la porte.<br />
La décision était grave et la mesure peut-être<br />
sé. vè = e mrents s'émurent.<br />
ï nrpnt <strong>de</strong>s démarches, à la suite <strong>de</strong>squelles<br />
V» ces ieunes gens furent réintégrés.<br />
0lL niV le fait du pur hasard, comme disait le<br />
, loi liais il se trouve que les dix réintégrés<br />
Mar.wiPnnènt à <strong>de</strong>sfamilles républicaines.ltandis<br />
a ue les six exclus sont, dit-on, <strong>de</strong>s fils <strong>de</strong> con-<br />
ViPsont-ils plus coupables que les autres ?<br />
V>,aie c moins du mon<strong>de</strong>. , . .<br />
n 3 les frappe, sans doute, à cause <strong>de</strong>s opinions<br />
professées par leurs parents.<br />
p\r^i'i ce mi'on raconte.<br />
NOM voulons croire que les faits ont été exa-<br />
mmla clémence <strong>de</strong> l'administration s'étendra<br />
M £ les coupables indistinctement.<br />
%'autei t plus que, dans le cas présent, tout le<br />
mon<strong>de</strong> a besoin d'indulgence y compris ceux<br />
?f „ ir<br />
leur défaut <strong>de</strong> surveillance, ont pu lais-<br />
1 J1 ' y «vorinire cette escapa<strong>de</strong> en masse.<br />
se 'rw P ètre étaient-ils aussi au bal masqué?<br />
Ce qui les aurait empêché <strong>de</strong> parer le coup<br />
,..„,,„ tribune. - Au sujet <strong>de</strong>s questions que<br />
nous posions, hier, sur un procès pendant entre<br />
MM. Hébrard et Camparan, on nous écrit :<br />
« L'affaire a pris naissance lors <strong>de</strong> la liquida<br />
tion <strong>de</strong> la Société d'Argelès, dans laquelle MM<br />
Hébrard et Camparan se trouvaient mêlés.<br />
» A la suite <strong>de</strong> cette liquidation, M. Hébrard<br />
réclama à M. Camparan une somme que celui-ci<br />
nia lui <strong>de</strong>voir.<br />
» C'est alors que U. Hébrard fît opposition au<br />
paiement <strong>de</strong>s émoluments sénatoriaux <strong>de</strong> M. Cam-<br />
paran. _ . , ,, .<br />
A son tour, M. Camparan vient d assigner<br />
M. Hébrard <strong>de</strong>vant le tribunal <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s pour<br />
s'entendr» débouter <strong>de</strong> ses prétentions à l'égard<br />
<strong>de</strong> M. Camparan.<br />
» M. Camparan prétend, en effet, que les <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> M. Hébrard sont mal fondées parce<br />
qu'il y aurait eu <strong>de</strong>s erreurs commises dans la<br />
comptabilité <strong>de</strong> l'affaire d'Argelès. »<br />
?îî — On nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce qu'il faut penser<br />
d'un concert qui doit avoir lieu, dimanche pro-<br />
chain, dans la salle.. du Jardin-Royal, aubénéfice<br />
<strong>de</strong>s écoles chrétiennes ?<br />
Nous répondrons que nous n'en savons rien,<br />
Si ce n'est que le comité <strong>de</strong>s écoles, qui n'a mê-<br />
me pas été consulté par MM. les organisateurs,<br />
est étranger à cette affaire.<br />
Conservatoire 11 avait été victime <strong>de</strong> violences légè-<br />
res <strong>de</strong> la part, <strong>de</strong> Emile Lacroix,, 20 ans, tailleur, <strong>de</strong>-<br />
meurant rttè du Conservatoire, 13, et Adrien I.alYor-<br />
gue, 20 ans, tailleur, <strong>de</strong>meurant rre du Bastion, ot co<br />
-(ans provocations <strong>de</strong> sa part.<br />
I»S ménagé<br />
[es .pplaudlssëments.<br />
La reprise <strong>de</strong> la Revue a été l'occasion d'un noil-<br />
tlstes <strong>de</strong> la troupe. Les<br />
PAMIERS. — An Petit séminaire et à l'Ecole<br />
apostolique. — Résultat <strong>de</strong>s compositions :<br />
PETIT SÉMINAIRE. — Philosophie ; L Joseph Galy ; 2,<br />
Emile RuIUé ; 3. L. Clerc, — Rhétorique ; 1, Léopold<br />
Delbosc ; 2. Justin Fournié ; 3. E. Servant. — Secon<strong>de</strong> :<br />
1. Etienne Anouilh ; 2. Charles Pauly ; 3. Paul Labeur,<br />
— Troisième ; 1. Augustin Pech ; 2. Alphonse Cadrés ;<br />
3. F. Laurens. — Quatrième : Antonin Ruquet ; 2. Au-<br />
gustin Nadal ; 3. T. Arseguel. — Cinquième : 1. Arthur<br />
Bàcqule ; 2. Antoine Bertrand ; 3. Eugène Fis. —<br />
Sixième ; L Michel Dhers ; 2. Joseph Pouja<strong>de</strong> ; 3. A.<br />
Castres. — Septième: i. Joseph Bize ; 2. Joseph Sou-<br />
quet ; 3. Georges Leblanc. — Huitième : 1. Alexis Ma-<br />
hck ; 2. Raoul <strong>de</strong> Gorsss ; 3. Eliacin Boué.<br />
ECOLE APOSTOLIQUE.— Rhétorique : Devoir français:<br />
1, Simon Subra ; 2. Jean Laffont. — Secon<strong>de</strong> : Litté-<br />
rature latine : 1. Jean Subra ; 2. François Baron. —<br />
Troisième : Version latine : 1. J.-M. Ortet ; 2. Henri<br />
Doulé. — Quatrième : Vers latins : 1. Baptiste Laf-<br />
fttte ; 2. J.-B. Claustre. — Cinquième : Orthographe :<br />
1. Lucien Lambert ; 2. Jean Vézia. — Sixième-Sep-<br />
tième : Lecture : f. Victor Mir ; 2. François Bonre-<br />
paux. — Huitième ; Grammaire ; 1. François Allen ;<br />
2. Félix Souliès.<br />
SAINT-GIRONS. — Une outre-passe <strong>de</strong> iOO<br />
uîiile franss — cent mille francs, vous avez<br />
bien lu, — vient <strong>de</strong> se révéler dans les comptes<br />
<strong>de</strong> constructions nouvelles et d'aménagement <strong>de</strong><br />
l'asile <strong>de</strong>s aliénés <strong>de</strong> Saint-Lizier.<br />
L'Ariège sait, <strong>de</strong> longue date, combien est<br />
gran<strong>de</strong> l'impéritie <strong>de</strong> son conseil général, qui<br />
s'occupe d'ailleurs plus <strong>de</strong>s intérêts politiques<br />
<strong>de</strong> s»s membres que <strong>de</strong>s affaires du départe-<br />
ment ; mais elle ne croyait pas qu'il fût possible<br />
à une assemblée départementale <strong>de</strong> pousser<br />
l'incurie au point <strong>de</strong> ne pas s'apercevoir d'un<br />
excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> dépense si considérable sur <strong>de</strong>s<br />
travaux relativement peu importants d'ailleurs,<br />
effectués dans un établissement public soumis<br />
à sa surveillance directe.<br />
100,000 francs, enten<strong>de</strong>z-vous bien, Ariégeois,<br />
100,000 francs qui ont été dépensés en plus <strong>de</strong>s<br />
crédits votés, et cela pour un seul article du<br />
budget. 100,000 francs que nous allons payer,<br />
nous, en nouveaux centimes additionnels !<br />
Dans quel état doivent être les finances du<br />
département !'.'.<br />
Ajoutons que si le fait que nous Rapportons était<br />
'aux, nous nous empresserons <strong>de</strong> publier le démenti<br />
pie l'on voudra bien nous communiquer.<br />
SAVERDUN. — On nous écrit <strong>de</strong> Montaut :<br />
Les fêtes <strong>de</strong> Pâques. — Oh ! la beauté <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />
manifestations religieuses ! Par elles la foi qui pa-<br />
raissait sommeiller dans le cœur <strong>de</strong>s peuples, se ré-<br />
veille tout à coup dans un élan magnifique qui vous<br />
élève et vous ravit.<br />
Il semblerait, dit-on, que la foi i'elirétienne, pour-<br />
chassée <strong>de</strong> notre pays par l'erreur victorieuse et par<br />
l'impiété toujours croissante <strong>de</strong>s hommes, se retire<br />
oeu à peu dans <strong>de</strong>s contrées encore ensevelies dans<br />
t'ombre <strong>de</strong> la mort.<br />
Tel, l'oiseau ennemi <strong>de</strong>s frimas, s'enfuit à leur ap-<br />
proche et va <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s rivages lointains une<br />
température plus douce et une hospitalité plus sûre.<br />
Mais non. La foi ? oh ! elle n'a point encore disparu<br />
du cœur <strong>de</strong> nos chères populations ; on veut bien<br />
chercher à l'étouffer, on n'y réussira pas aussi faci-<br />
lement que l'on croit. Car la foi possè<strong>de</strong> un foyer vi-<br />
/ace où elle vient se retremper souvent et où elle<br />
puise une force nouvelle.<br />
Oui, c'est dans ces gran<strong>de</strong>s manifestations reli-<br />
gieuses que vient se fortifier la croyance <strong>de</strong>s peu-<br />
iles. Pourquoi ces foules innombranles qui affluent<br />
<strong>de</strong> toutes parts aux grands centres <strong>de</strong> la catholicité<br />
s'en reviennent-elles plus croyantes, plus convain-<br />
cues, plus catholiques en un mot '! C'est que là, à<br />
Jérusalem, à Rome, à Lour<strong>de</strong>s et dans tous les autres<br />
sanctuaires, même les plus humbles et les plus obs-<br />
curs, là, dis-je, vit la gran<strong>de</strong> âme <strong>de</strong> la religion, la<br />
foi.<br />
Notre sanctuaire a nous, habitants cle Montaut, le<br />
sanctuaire <strong>de</strong> Saint-Michel, <strong>de</strong> la Reine-<strong>de</strong>s-Ermites,<br />
du saint martyr Eudoce est un <strong>de</strong> ces sanctuaires<br />
dépositaires et gardiens <strong>de</strong> la foi.<br />
Oui, tous ceux qui le jour <strong>de</strong> Pâques ont pu ad-<br />
mirer cette foule d'hommes s'approcher sans crainte<br />
ni respect humain du banquet <strong>de</strong> Jésus Ressucité,<br />
ont du être saisis par lo sentiment profond <strong>de</strong> la foi<br />
<strong>de</strong> ces hommes, ils ont pu constateur que ces bra-<br />
vos chrétiens n'hésitaient point à faire leur <strong>de</strong>voir<br />
coûte que coûte,<br />
j Tous ceux aussi qui, lo len<strong>de</strong>main, ont assisté aux<br />
i cérémonies <strong>de</strong> la fête <strong>de</strong> saint Eudoce s'en sont re-<br />
j tournés enthousiasmés ei consolés,<br />
j C'est si beau que la foi dans le cœur <strong>de</strong> l'homme<br />
et surtout dans ses œuvres, dans ses actes !<br />
Il est inutile <strong>de</strong> narrer la beauté <strong>de</strong> ces fêtes qui<br />
sont <strong>de</strong>venues presque légendaires, trop légendaires<br />
peut être dans le pays. Chaque année, <strong>de</strong>puis bientôt<br />
nénp. une Irr<br />
Courses à Maisoiis-Lafittc<br />
Paris, T avril. — Le gros événement <strong>de</strong> la jour-<br />
ée a été la défaite <strong>de</strong> Caballero ; la dureté<br />
i xcessive du terrain est seule la cause <strong>de</strong> cette<br />
ourse fausse.<br />
PRIX O'OPONE. — 1, Incarnat, OU, J. Watkins ;<br />
v, Kite, Tp., A. Childs ; 3, Eloi, \%\\, Roberts.<br />
Non placés : Tirsy, 8[1 : Sonet/, 16[1 ; SurCtée,<br />
':0[l ; Astragale, i\l ; Etrangère, 10i1 ; Javotte, 20[1 ;<br />
At-Mcidan, \Z\\ ; Lcjour, 25[1 ; Flotte, 50[1 ; Escat-<br />
(Muche, 25[1 ; Disse, 8x1 .<br />
Incarnat a été réclamé 3,500 francs par M.<br />
l'eisset.<br />
PRIX FLAGEOLET. — 1, Le Rigolot, 10i,l, Storr<br />
, ll-Y-Va, 7\\, Gooch ; 3, Investiture, ~\l, French.<br />
Non placés : Manfred, li\i ; Yarlet, 25)1 ; Bigre,<br />
:ql ; Mikado, 3[1 : Usurpateur, 3\l.<br />
PRIX PAnDocii. —1, Ilugues-Capet, 5p4, Mai<strong>de</strong>n;<br />
',, BeUe-îaille, 5pl, Kéarûey ; 3, Drui<strong>de</strong>, 10[1, \V.<br />
Jlooke.<br />
Non placés : Den<strong>de</strong>rah, 10|1 ; Prince-Noir, 20i.l.<br />
Hugues a été racheté 20,000 francs par son pro-<br />
priétaire.<br />
PRIX PERPLEXE. — 1, Falmouth, 5U, Gooch ; 2,<br />
'enelon, U\l, Hartley ; 3, Sénégal, 12ri, J. Wat-<br />
kins.<br />
N®n placés : Caballero, 4[7 ; Mascaret, 25x1 ; Orly,<br />
i5]4; Francillon, 16pl.<br />
PRIX LANGÉ. — 1, Roï-cies-Prés, 7x1, Hudson ; 2,<br />
Pnim, 12il, Heekford ; 3, Séraphine II, 4x1, Lane.<br />
Non placés : Prince, 8x1 ; Incomprise, 14x1 ; Jean-<br />
ians-Peur, 16]1 ; Virginie, 7x1 ; A<strong>de</strong>lante, lo\l ; fiose-<br />
lose, 16x1 ; Galiina, 7x1 ; Spadassin, 5x1, dérobé.<br />
PARI MUTUEL. — Pesage, 10 francs ; Incarnat.<br />
s 50, placé 35 50; Kite, 29 50 ; Eloi, 68; Rigolot,<br />
10 50, placé 25; ll-Y-Va, 18 50; Investiture, 17;<br />
'lugues, 29, placé 13 ; Belle, 12 50 ; Falmouth, 61 50,<br />
idacé 43 50; Fènelon, 47 ; Rot, 84 50, placé 25 50 ;<br />
Goum, 41 ; Séraphine, 27 50.<br />
AFFAIRES D'IRLANDE<br />
Dublin, 8 avril. — Un important meeting, or-<br />
:anisé en faveur <strong>de</strong>s prisonniers politiques irlan-<br />
dais, a voté un ordre du jour en faveur <strong>de</strong> l'indé-<br />
i endance <strong>de</strong> l'Irlan<strong>de</strong>.<br />
Un discours où il était question <strong>de</strong>s sympa-<br />
hies <strong>de</strong> la France pour l'Irlan<strong>de</strong> a été accueilli<br />
,ux cris répétés ae : « Vive la France '. » accom-<br />
pagnés <strong>de</strong> nombreux applaudissements.<br />
a^«i » ta « EC^'BL- £Mat raraiw<br />
Lons-le-Saulnier, 8 avril. — On signale <strong>de</strong> nom-<br />
breux incendies <strong>de</strong> forêts dans le Jura, notam-<br />
ment dans les forêts <strong>de</strong> Soisia, Souvans et Mon-<br />
Uray.<br />
i 'ne centaine d'hectares <strong>de</strong> bois ont été dé-<br />
ruits.<br />
SOUR3S OU BOULEVARD<br />
Paris, 7 avril. - 3 O[0, 96 86 ; Turc, 22 37 ; Otto-<br />
aane, 608 12 ; Extérieure, 66 618 ; Egypte, »»» »» ; Hon-<br />
rois, »»»x»; Portugais, 22 3|4; Rio, 392 50; Alpines,<br />
»» »»; Tharsis, 131 87 ; Chemins ottomans, 94 37 : ita-<br />
len, »» »».<br />
Marché calme.<br />
Paris, 8 avril. —<br />
matin, à l'Elysée<br />
rrobablement consacr<br />
INI<br />
Les ministres se réuniront, ce<br />
en un conseil qui sera très<br />
à un échange <strong>de</strong> vues<br />
sur la session <strong>de</strong>s conseils généraux qui s'ouvre<br />
lundi et à l'expédition <strong>de</strong>s affaires courantes.<br />
Les Préfets et les élections<br />
Paris, 8 avril. — D'après la Cocar<strong>de</strong>, voici quelles<br />
seraient les instructions données aux préfets,<br />
^eux-ci <strong>de</strong>vront son<strong>de</strong>r le terrain en vue <strong>de</strong>s<br />
élections générales, peut-être plus prochaines<br />
încore qu'il n'est normal, préparer <strong>de</strong>s candida-<br />
tures, trier les sympathies et les antipathies à<br />
'égard <strong>de</strong> M. Carnet, et surtout faire émettre<br />
rar les conseils généraux <strong>de</strong>s vœux- en faveur<br />
le la dissolution.<br />
p. Gruérin st les Ccngrégatio&s religieuses<br />
Paris, 8 avril. — M. Guérin fait démentir, par<br />
intermédiaire d'une agence officieuse, qu'il ait<br />
signé en 1891, étant candidat sénatorial, l'enga-<br />
gement <strong>de</strong> poursuivre l'interdiction du droit <strong>de</strong><br />
suffrage aux membres <strong>de</strong>s congrégations reli-<br />
gieuses.<br />
Rixe entre Paysans et Soldats<br />
Berlin, 8 avril. — Une rixe grave a éclaté, hier,<br />
dans le village <strong>de</strong> Klodnilz, près <strong>de</strong> Ratibor, en-<br />
,re <strong>de</strong>s paysans et <strong>de</strong>s soldats. Ceux-ci attaquè-<br />
rent à la baïonnette les paysans. Ces <strong>de</strong>rniers se<br />
défendirent avec <strong>de</strong>s faulx et <strong>de</strong>s fourches.<br />
Dix soldats ont été blessés dont <strong>de</strong>ux mortel-<br />
lement.<br />
Deux paysans sont aussi blessés ; les autorités<br />
civiles et militaires sont sur les lieux pour pro-<br />
cé<strong>de</strong>r à une enquête.<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
Londres, 7 avril. - i l\î 0\0, 106 54 ; 3 0[0, 96 31;<br />
Ottomane, 606 68 -, Italien, 93 26 ; Suez, 2627 16 ; Egypte,<br />
Parmi les nombreuses industries qui ont<br />
pris un essor considérable durant le <strong>de</strong>rnier<br />
piart <strong>de</strong> ce siècle, on peut eiter en première<br />
igne celle du vêtement. C'est évi<strong>de</strong>mment un<br />
îffet du progrès qui se réalise incessemment<br />
ians tout. De même que les gran<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong><br />
rouveautés qui centralisent tous les commerces<br />
3n un seul, <strong>de</strong> même nous voyons s'élever <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong>s malsons qui englobent dans une spécia-<br />
lité unique le vêtement daas toute l'acceptation<br />
la plus large du mot. S'adressant à toutes les<br />
classes <strong>de</strong> la société, faisant aussi bien le vête-<br />
ment le plus riche que l'ordinaire, traitant avec<br />
une égale autorité dans le métier, l'habit civil<br />
aussi bien que l'uniforme, la livrée, le vêtement<br />
ecclésiastique , etc. aussi voyez-vous encore<br />
acheter autant l'étoffe au mètre et la faire faire<br />
par le tailleur à façon ? Supprimées ces vieilles<br />
coutumes.<br />
On entre maintenant dans ces grands établis-<br />
sements où si vous ne trouvez pas ce qu'il vous<br />
faut tout fait, un personnel complaisant <strong>de</strong><br />
commis, vous fait choisir dans une collection<br />
d'étoffes nouvelles ce qu'il vous plait, et l'on<br />
vous fait un vêtement spécialement coupé à<br />
votre taille. Voilà dans quelles conditions, et le<br />
but que s'était tracé la Maison DEVVAf HTl'.R<br />
frères, les tailleurs en renom (dix succursales<br />
france et Belgique) lorsqu'elle fonda son impor-<br />
tant établissement <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, place Lafayette,<br />
i, rue Saint- Antoine-du-T et rue Dutemps. l'.rt<br />
choisissant <strong>de</strong>s locaux d'une importance si<br />
najestueuse, elle ne songeait pas qu'un an à<br />
jeine après son installation elle <strong>de</strong>vrait agrandir<br />
ies magasins déjà si vastes. C'est cependant ce<br />
lui est, car nous pouvons d'ores et déjà annoncer<br />
.'ouverture prochaine <strong>de</strong>s agrandissements <strong>de</strong><br />
la Maison DEWAt H IER Frère*, <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />
EJpe preuve bien évi<strong>de</strong>nte que le but ert atteint,<br />
rue <strong>Toulouse</strong> possè<strong>de</strong> l'établissement réalisant<br />
e type <strong>de</strong> la maison qui spécialise d'une rna-<br />
niè.re éclatante le vêtement pour hommes et<br />
enfants. Aussi la clientèle a pris définitivement<br />
e chemin <strong>de</strong> la place Lafayette et <strong>de</strong> la rue<br />
Dutemps.<br />
MAGASINS<br />
DU<br />
TOTTILOTTSE!<br />
LA SOURIS BLANCHE<br />
Parie, 8 avril.— On assure que M. <strong>de</strong> Freycinet<br />
;e propose <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> la première occasion<br />
qui lui sera offerte au Sénat, dès la rentrée,<br />
paur prononcer un grand discours.<br />
L'AFFAIRE 8AFOR<br />
Alger, 8 avril. — Les débats <strong>de</strong> l'affaire Sapor<br />
ont commencé, hier, <strong>de</strong>vant la cour d'eppel.<br />
M. le prési<strong>de</strong>nt Lefébure a annoncé qu'il arreçu<br />
me lettre du sieur Santanac, déclarant avoir<br />
'nenti <strong>de</strong>vant le tribunal correctionnel et qu'il<br />
s'en repent. Ce repentir tardif a provoqué l'in-<br />
crédulité.<br />
M. Lefébure a fait remarquer que cette lettre<br />
i été écrite par un nommé Arésie, partisan <strong>de</strong><br />
Sapor.<br />
L'audience a été renvoyée à aujourd'hui.<br />
* 'a police<br />
veau succès pour tous i<br />
jjnui elles scènes sont fort ilrolo<br />
Demain dimanche, matinée populaire a*e (; |e oon-<br />
cours <strong>de</strong> Mercadiei'i io soir, g?' représentation <strong>de</strong> Ci-<br />
sino-llevue.<br />
Le Casino restera ouvert jusqu a la fin du mois.<br />
Orphéon Salute-llécllc. — Les membres <strong>de</strong> l'an-<br />
cienne société choralo Orphéon Sainte-Cécile sont<br />
jrriës <strong>de</strong> vpulojr bien se rendre place Dupuy, 5. angle<br />
un <strong>de</strong>mi-siècle, nous ramène une iinmenseaffluence tlo<br />
peuple.<br />
Qui pourra raconter la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s cérémonies,<br />
la beauté <strong>de</strong>s chants et surtout le caractère triom-<br />
phal <strong>de</strong> cette procession <strong>de</strong> la relique du Martyr à<br />
travers les rues du village, bordées d'une haie inin-<br />
terrompue dè fidèles? Tout cela vous transpnric,<br />
vous cléve. On so sent ià, plus a valse, pi us' f pères,<br />
plus chrétiens-<br />
Cette année, ia fête a été rehaussée irar le concours<br />
<strong>de</strong> la Lyre Mazérienne qui, par ses beaux morceaux<br />
et ses marches triomphales, n'a pas pou contribué à<br />
aon'ner <strong>de</strong> feulât aux cérémonies.<br />
Les offices ont été ppéàidés'PW'M, l'abbé <strong>de</strong> géré,<br />
vicaire général <strong>de</strong> pamiers, grand chrétien et grand<br />
apôtre.<br />
A vêpres, sa parole vibrante, magistrale nous a<br />
charmés et profon<strong>de</strong> ment touches. U a su nous<br />
i montrer comment notre saint Martyr <strong>de</strong>vait nous<br />
servir <strong>de</strong> modèle à tous, surtout dans cette époque,<br />
<strong>de</strong> troubles et d'impiété.<br />
Les iidèlcs <strong>de</strong> Montaut. «s rappelleront ies conseils<br />
quo leur adonnés le vaillant prédicateur. Ce peuple<br />
Si chrétien n'oubliera pas leq traditions, <strong>de</strong> ses an-<br />
cêtres; les ancêtres 'repousSeréiït Tliévèsie envahis-<br />
sante ètiiè permil'tut pas qu'elle franchit lèurs murs;<br />
leurs dignes <strong>de</strong>scendants sauront résister à l'impiété<br />
mo<strong>de</strong>rne qui menace d'ébranler leurs croyances.<br />
L'élection <strong>de</strong> ia Piaim». — Demain dimanche<br />
doivent avoir lieu les élections complémentaires<br />
du conseil municipal pour la section <strong>de</strong> la<br />
Plaine. On se rappelle qu'au mois <strong>de</strong> mai <strong>de</strong>r-<br />
nier, dans cette même section, 48 bulletins <strong>de</strong><br />
La Révolution à Buenos-Ayres<br />
Bwenos-^t/res, 8 avril. — La révolte du mois<br />
<strong>de</strong>rnier dans la province <strong>de</strong> Catamaria prend <strong>de</strong><br />
graves proportions. Les insurgés et les troupes<br />
ont eu plusieurs conflits. Des <strong>de</strong>ux côtés il y a<br />
eu <strong>de</strong> nombreux morts. Les prisonniers ont été<br />
passés par les armes. Les insurgés se sont <strong>de</strong><br />
nouveau emparés <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer.<br />
BTFfitfî<br />
IUVEAUTËS D'ETE<br />
avec les modèles <strong>de</strong><br />
COSTUMES ei<br />
LE CONFLIT BULGARE-RUSSE \<br />
Paris, 8 avril. — Au quai d'Orsay, on se mon- j<br />
tre très sceptique à l'égard <strong>de</strong> l'information pu-<br />
bliée par l'Agence Libre, relative au conflit bul-<br />
gare-russe ; pourtant, on a fait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d^a !<br />
renseignements à Saint-Pétershoura-;<br />
Les Etats neutres, <strong>de</strong> leur côté, "ont fait <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s renseignements a Paris croyant<br />
sans doute, qu'en qualité d'alliée, la France con-<br />
naissait les projets '<strong>de</strong> la Russie,<br />
Interrogé sur ce fait par un <strong>de</strong> ros • . *<br />
M. <strong>de</strong> Chaudordy a répondu " ''] confrères,<br />
trop pru<strong>de</strong>nt pour ; - , , croyait le tzar<br />
nouvel'» ..^ireà la véracité <strong>de</strong> cette<br />
Ihdl,<br />
I<br />
s s v Ere tfg0<br />
, 8 avril. — Le conflit <strong>de</strong>s grévistes <strong>de</strong>s<br />
docks et qes armateurs s'aggrave. La police est<br />
intervenue, hier, à la suite d'une démonstration<br />
menaçante <strong>de</strong>s grévistes contre un navire à<br />
bord duquel travaillaient les ouvriers non syn-<br />
diqués. Une bagarre s'en est suivie. Les ômeu-<br />
tiers ont été dispersés à coups <strong>de</strong> baïonnettes.<br />
Pondant toute la journée, -la police s'est effor-<br />
cée <strong>de</strong> protéger, dans los docks,les ouvriers non<br />
syndiqués, employés au chargement et au dé-<br />
chargement <strong>de</strong>s navires.<br />
Vers midi, les grévistes, &.U nombre <strong>de</strong> plu-<br />
DAMES et ENFANTS<br />
L'Album <strong>de</strong> MODES <strong>de</strong> la Saison vient<br />
<strong>de</strong> paraître; il est adressé franco aux:<br />
Dames qui en font la <strong>de</strong>ma.n<strong>de</strong>.<br />
Le Bouleversement <strong>de</strong>s Saisons<br />
La nature et la température subissent danf<br />
leur marche régulière <strong>de</strong>s révolutions au» trou<br />
blent et bouleversent la santé publiquersurton*<br />
au moment du renouveau, qui, tout enf>*' ï<br />
pousser les feuilles et fleurir les hla§. *-' -^ant<br />
pousser <strong>de</strong>s boutons..., sur là pea - '1 ' t ' alt aussl<br />
paritiop <strong>de</strong> rougeurs, <strong>de</strong> dari»"', A'A~-„ cause . 1 a P~<br />
et efiloresoences <strong>de</strong> tou*-;s ^'/^ff 18 . 011 ?<br />
ri» mnnvaispt t-- v , sort es. Ce sont autant<br />
cie mauvaises Serbes qu'il est indispensable AP<br />
faire disparaître en provoquant l'évacuatton dît<br />
humeurs bilieuses et <strong>de</strong>s âcretés que le èoros a<br />
accumulées pendant l'hiver.<br />
ps a<br />
AURÇi, au printemps, tout le mon<strong>de</strong> «on^p-t-ii<br />
a se droguer et à se médiCcUï>"- llter M^S Yn<br />
&>« f?iM»v$ -*es, dont le bon sens popu-<br />
- Justice, le public se rend parfaitement<br />
.Yipte que les médicaments les plus simples<br />
sont encore les meilleurs, comme par exemple<br />
le Rob Lechaux (aux jus d'herbes), qui par son<br />
action énergique et immédiate est préférable à<br />
tous les dépuratifs douteux offerts sous formu<br />
soli<strong>de</strong>.<br />
Emplt yez donc d'une façon régulière et cons-<br />
tante le Rob Lechaux, garanti véritable par cla<br />
signature authentique <strong>de</strong> M. Lechaux, pharma-<br />
cien à Bor<strong>de</strong>aux. Ses vertus dépuratives et lé-<br />
gèrement laxatives vous procureront la paix du<br />
corps en établissant une juste proportion entre<br />
l'absorption <strong>de</strong>s aliments ingérés etTélimination<br />
i <strong>de</strong>s principes pernicieux qui pourraient troubler<br />
; la pureté du sang.<br />
j Le meilleur régénérateur <strong>de</strong>s force.a épuisées<br />
est la Tisane Dussolin. U suffit d'erj nrendre une<br />
j cuillerée à café chaque matin,<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
BOURSE DE PARIS<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
Du 7 avril 1893<br />
A TERME<br />
3<br />
0/0 1891<br />
0/0<br />
0/0<br />
4 1/» 0/0 1883 ...<br />
Tunis 89 3/12 d.c.<br />
Anglaise. 2/3 4 0/0<br />
EmV',n. d l, 125p<br />
AU COMPTANT<br />
00 00<br />
96 85<br />
97 15<br />
106 ÎO<br />
480 00<br />
00 00<br />
507 50<br />
I<br />
El<br />
Ut)<br />
/Paris 1865 540 00<br />
1869 432 00<br />
1871 418 00<br />
1875 547 09<br />
1876 547 00<br />
1886 415 00<br />
ïï (Foncières 1877 382 00<br />
S'A — 1879 476 00<br />
g | — 1883 412 00<br />
01 | — 1885 4G2 00<br />
'commun. 1879 472 00<br />
, — 1880 468 00<br />
\Midl.... 4G3 00<br />
/Orléans 463 00<br />
/Nord 4S6 00<br />
Lyon (lusion) 461 0 )<br />
Ouest «62 00<br />
.Est 459 00<br />
Uiône-Guelma450 00<br />
2 lEst-Algérien. 430 00<br />
o lOuest-Algér.. 432 00<br />
>3/Saragosse.... 331 00<br />
tuANord-Espagne 333 00<br />
3 jLombard anc. 329 00<br />
'Portugais.... 112 00<br />
Suez 605 00<br />
Panama 5 0[0.. 29 25<br />
Panama 1,000 31 25<br />
Panama à l lib 00 00<br />
.Panama à lots 109 00<br />
\ non libérés. 253 00<br />
Comptoir ancien 000 00<br />
Russe consolidé. 00 00<br />
3 0/0 1" cours ... 00 00<br />
3 0/0 <strong>de</strong>rn. cours 00 00<br />
3 0/0am. 1" cours 00 00<br />
3 0/0 am. <strong>de</strong>rn. c. 00 00<br />
4 1/2 0/0 1" cours 000 00<br />
4 1/2 0/0 <strong>de</strong>rn. c. ooo oo<br />
3 0/0 Portugais.. 82 15<br />
5 0/0 Italien 00 00<br />
4 0/0 Russe cons. 93 10<br />
Egyptien unifié. 0O0 00<br />
4 0/0 Hongrois... 97 55<br />
4 0/0 Extérieur . . 00 00<br />
Orléans 1622 50<br />
Nord 0000 00<br />
Lyon 0000 00<br />
Midi ..- 0000 00<br />
Autrichien 000 00<br />
Lombard 000 00<br />
Nord-Espagne . . 000 00<br />
Saragosse 00 00<br />
Banq. <strong>de</strong> France 0000 00<br />
Crédit foncier. 982 50<br />
Banq. ottomane, ooo 00<br />
Panama 00 00<br />
Suez 2617 50<br />
Carmaux. (c. p.) 1325 00<br />
Revue <strong>de</strong>s Pitres si KarcMi<br />
MARCHE DE TOULOUSE<br />
IDu 7 m U nos<br />
PRIX<br />
<strong>de</strong>s<br />
DENRÉES<br />
DESIGNATION<br />
<strong>de</strong>s<br />
DENRÉES<br />
A TERME<br />
3<br />
0/0 1891 00 00<br />
0/0 97 00<br />
0/0 amortiss. 97 20<br />
4 1/» 0/0 1883... 106 77<br />
Egyptienne unif. 101 80<br />
Italie 5 0/0 93 42<br />
Espagne 4 0/0 Ex. 67 20<br />
Portugais 3 0/0.. 22 37<br />
Russie 4 0/0 1880. 00 00<br />
— 3 0/0 1883 . 00 00<br />
— 40/01889. 00 00<br />
Hongrie 4 0/0 or. 00 00<br />
Autriche 4 0/0 or. 00 00<br />
Turc 4 0/0 22 42<br />
Banq. <strong>de</strong> France 3300 00<br />
Créd. fonc. est 11 ' 980 00<br />
Compt'd'es*15p. 000 00<br />
Banque <strong>de</strong> Paris 683\~75<br />
Crédit lyonnais. 766 25<br />
Société générale 472 50<br />
Banque d'escom* 142 50<br />
Banq. fr.-égypf. 030 00<br />
Crédit mobilier. . 000 00<br />
Banq. imp 1 - aut. . 545 00<br />
Banq. ottomane. 615 00<br />
Nord 1872 5')<br />
Orléans Û000 00<br />
Midi 0000 00<br />
P.-L.-Médit. 0000 00<br />
Ouest 0000 00<br />
Est 000 00<br />
Bône-Guelma 000 00<br />
ïi^Est-Algérien. 000 00<br />
" Méridionaux. 655 00<br />
Autrichiens.. 656 25<br />
Lombards.... 267 50<br />
Saragosse.... 217 50<br />
Nord-Espagne 176 25<br />
Portugais .... 00 00<br />
Suez 2625 00<br />
Panama 17 50<br />
Gaz <strong>de</strong> Paris... 1392 50<br />
Rio-Tinto 397 50<br />
Mines Gallao 800. 19 00<br />
Tnarsis 131 87<br />
- 000 00<br />
BOURSB<br />
Panama 17 50<br />
Ext. Esnagne . . 67 00<br />
Rio-Tinto 397 50<br />
Egyptienne 509 37<br />
Hongrois 97 00<br />
00 00<br />
Banque <strong>de</strong> France : escomDte. 2 1/2 : avances.<br />
3 1/2. — Changes Hambourg", 122 3/lô à 122 7/ 16<br />
Londres 2 1/2: Londres chèque. 25 14 — Madrid,<br />
panier court. 426 50 à 430 50 : papier long, 426 00.<br />
à 4*31 00. — Buenos-Ayres, or, 00 0/0.<br />
APRÈS<br />
. 00 00<br />
, 96 97<br />
. 97 20<br />
3 0/0 1891 ...<br />
3 0/0<br />
3 0/0<br />
4 1/2 106 77<br />
Banq. ottomane. 6J9 37<br />
Turc nouveau... 22 42<br />
BOURSE l»E TOULOUSE<br />
Du 7 avril 1893<br />
0/0 00 00 | 4 1'2 0/0 106<br />
O'O amortiss. 97 15 I 3 O'O 1891 00 00<br />
AU COMPTANT<br />
Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 4 1/2 1868 000 00<br />
— à courte échéance . . 000 00<br />
— 1885 000 00<br />
— 1889 (500) 000 00<br />
— 1889 (100) 000 00<br />
Canal du Midi 305 00<br />
Moulin du Bazacle 000 00<br />
Société Toulousaine d'Electr. 6 0/0 1890. . 000 00<br />
— 5.25 0/0 1891. . 000 00<br />
BULLETIN FINANCIER<br />
Paris, 6 avril.<br />
Au début, le marché est un peu plus ferme<br />
que hier, .mais il ne se manifeste aucune ten-<br />
dance bien caractérisée ; les affaires n'ont qu'une<br />
médiocre activité. Si le fait ne se représentait<br />
pas <strong>de</strong>puis longtemps, il ne faudrait y attacher<br />
que peu d'importance, car on se trouve dans<br />
une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vacances, et beaucoup <strong>de</strong> spécu-<br />
lateurs sont absents. Les bonnes tendances so<br />
maintiennent. Londres est très ferme. Berlin est<br />
nerveux.<br />
Voici les différences <strong>de</strong>s princippux chapitres<br />
du bilan <strong>de</strong> la Banque : Le compte du Trésor a<br />
diminué <strong>de</strong> 36 millions, le Portefeuille <strong>de</strong> 100, les<br />
Comptes courants <strong>de</strong> 47 ; les avances ont aug-<br />
menté <strong>de</strong> 5 millions, et la circulation <strong>de</strong>s bil-<br />
lets <strong>de</strong> 5; bénéfices <strong>de</strong> la semaine, 560,000 francs.<br />
Le 3 OiP débute à 96 90 et finit à 97.<br />
Les actions <strong>de</strong> nos grands établissements <strong>de</strong><br />
crédit ont, en général, d'assez bonnes tendan-<br />
ces. On dit qu'on profitera <strong>de</strong>s vacances <strong>de</strong> la<br />
Chambre pour mettre au jour plusieurs affaires;<br />
il faut le souhaiter. Nous relevons le Foncier<br />
à 977 50 ; le Crédit lyonnais maintient toute sa<br />
fermeté à 773 25 ; la Société Générale et le Comp -<br />
toir national d'escompte restent fermes, bien<br />
que les transactions ne soient pas très actives.<br />
Le Suez reste à 2,618 75.<br />
La spéculation parait, ea ce moment, avoir<br />
jeté son dévolu sur certains fonds étrangers. En<br />
particulier, la rente Extérieure donne lieu à <strong>de</strong>s<br />
affaires suivies, et la hausse paraît <strong>de</strong>voir se<br />
maintenir encore ; on reste à 68 15x32. L'Italien<br />
est moins animé et cote 93 25. Les fonds otto-<br />
mans donnent lieu à quelques réalisations : cela<br />
n'a rien <strong>de</strong> bien extraordinaire, car le coupon<br />
du 4 0;0 a été regagné bien rapi<strong>de</strong>ment ; <strong>de</strong>rnier<br />
cours, 22 40.<br />
DE LAVIGEÏUE,<br />
22, place Vendôme.<br />
Bla<strong>de</strong>ttes et blés supérieurs..<br />
— bonne qualité<br />
— ordinaires....<br />
Blés Mitadins fins<br />
— ordinaires. ...<br />
Seigle......<br />
Orge<br />
Avoine<br />
Mais blanc<br />
Mais roux '<br />
Haricots<br />
Fèves<br />
Vesces noires.<br />
Vesces rousses<br />
Graine <strong>de</strong> lin<br />
Graine <strong>de</strong> colza<br />
Minot, prix moyen, la balle.<br />
SS prix moyen ,<br />
AUX<br />
POIDS<br />
en<br />
KILOS<br />
80<br />
80<br />
80<br />
80<br />
80<br />
75<br />
60<br />
50<br />
75<br />
75<br />
l'hecto.<br />
65<br />
80<br />
80<br />
66<br />
65<br />
122 1/2<br />
100<br />
18 00<br />
17 50<br />
17 00<br />
15 50<br />
15 00<br />
11 50<br />
9 50<br />
8 50<br />
9 75<br />
11 00<br />
16 00<br />
12 50<br />
19 00<br />
20 00<br />
21 00<br />
17 50<br />
39 50<br />
37 50<br />
23 00<br />
13 00<br />
12 50<br />
FOURRAGES<br />
4 75<br />
Repasses<br />
Sons<br />
MARCHE<br />
Foin<br />
Sainfoin, l" coupo nouveau, 50 kil.<br />
— 2" et 3" coupes, 50 kilos.<br />
Trèfle, 50 kilos<br />
Paille, 50 kilos<br />
GRAINES FOURRAGÈRES<br />
00 00<br />
00 oo<br />
00 00<br />
00 00<br />
00 00<br />
00 00<br />
10 00<br />
9 00<br />
10 00<br />
11 50<br />
18 00<br />
00 00<br />
20 00<br />
21 00<br />
22 00<br />
00 00<br />
00 00<br />
00 00<br />
24 00<br />
13 50<br />
00 00<br />
Trèfle...,<br />
Luzerne (sainfoin, pays) ...<br />
Esparcette<br />
100<br />
l'hecto<br />
5 75<br />
4 55<br />
1 55<br />
1 50<br />
190 «<br />
110 »!<br />
13 Oû!<br />
5<br />
5<br />
5<br />
1<br />
2<br />
200<br />
140<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du 7 avril.<br />
Blés. — Marché calme. Petites affaires.<br />
Prix, avec tendance à la hausse. — On cote : les<br />
roux d'hiver n° 2, à livrer, â 17 fr. »» : les roux<br />
d'hiver n» 2, en disponible, 17 fr. à 17 25 ; haut <strong>de</strong><br />
Loire, à 17 25 ; Beauce, »» »» ; Vendée, 16 50 à<br />
16 fr. 75 : le tout par 80 kilos. Stock, 3,400 tonnes<br />
Saint-Louis. Importations, 2,500 tonnes roux<br />
d'hiver.<br />
ETAT CSVIL DE TOULOUSE<br />
DÉCÈS DES i", 2, 3 ET 4 AVIUL. — Pauline Lourman.<br />
3 ans, chemin <strong>de</strong> Pela<strong>de</strong>, 32 ; Maria-Jeanne Casse, 2<br />
mois, rue Blanche-<strong>de</strong>-Castille,2; Louis Ducros,63 ans,<br />
à Saint-Martin-du-Touch ; Barthélémy Mercadier, fil<br />
ans, à la Sala<strong>de</strong>, 45 ; Maria Noguôs. 12 ans, à la Sa-<br />
la<strong>de</strong> ; Puiol, veuve Maury, 54 ans. place Arnaud-Ber-<br />
nard, 3 ; Grand, épouse veillex, 70 ans, rue Alexandre-<br />
Fourtanier, 25.<br />
Jean Vaquier, 72 ans, faubourg <strong>de</strong>s Minimes ; Le-<br />
gros, veuve Sonet, 39 ans. faubourg Matabiau, 65 bis ;<br />
Jeanne Broc, Cl ans. à Lalan<strong>de</strong>; Géraud, veuve Sido,<br />
92 ans, rue <strong>de</strong>s Teinturiers, 31 : Edouard Dufor, 27 ans,<br />
rue Baylac, 1 ; Louis Brugière, 4 mois, rue Riquet,<br />
n° 93; Hospices, 4.<br />
DÉCÈS DES 5 ET 6 AVRIL. — Jean Pascal, 2 ans, fau-<br />
bourg Bonnefov, U ; Isidore Bon, 74 ans. rue Neuve-<br />
Saint-Aubin ; Bertrand Cazaux, 77 ans, avenue <strong>de</strong><br />
Bayonne, 34 ; Marie Sleize, 14 ans, à Lafourguette<br />
Michel Loubet, 4' ans, rue Malarot, 18; Michel Del-<br />
pech, 2fi ans, rue <strong>de</strong>s Coutelier», 19 ; Galmier, épouse<br />
Bec, S2 ans, rue Saint Nicolas. 41; Moreipr, épouse<br />
J an/ion, 35 ans, boulevard Carnot, 27 ; Emile I.arroux,<br />
1 *ns, rue Jonquières ; Marguerite Servat, 12 mois,<br />
rue Saint-Charles, 8; Germain Couillgnal, 31 ans, rue<br />
d'Aulmisson, 13; Louis Méda. 49 ans, rue Caussa<strong>de</strong>, ..<br />
Anne Pélcgry, 80 ans, ruo <strong>de</strong> la Dalba<strong>de</strong>, 13 ; Chanard.<br />
épouse biebling, 45 ans, rue Ilaspail, 15.<br />
Simon Bonnet, 3 mois, vieux chemin <strong>de</strong> Lasbor<strong>de</strong>s;<br />
Gabriel Badorg, 13 jours, ruo <strong>de</strong>s Filatiers, 49 ; itou-<br />
quette, épouse Caumont, 67 ans, à Lar<strong>de</strong>nno; Eulahe<br />
Mialet, 2 ans, rue Joyeuse, 5; Laurent Guinolas, 53<br />
ans, canal <strong>de</strong> Brienne, 8 ; Louis Brevet, 05 ans, ruo<br />
Pargaminières,