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…Un véritab<strong>le</strong><br />
défi techniqUe<br />
Pour permettre <strong>le</strong> franchissement de ses barrages<br />
et préserver la continuité écologique des cours d’eau,<br />
<strong>EDF</strong> a, depuis <strong>le</strong> début des années 80, mis en place des<br />
dispositifs de franchissement, en <strong>le</strong>s adaptant à chaque<br />
situation : passes à poissons, ascenseurs à poissons,<br />
rampes à anguil<strong>le</strong>s…<br />
<strong>EDF</strong> a commencé par rendre <strong>le</strong> barrage de St-Cricq<br />
franchissab<strong>le</strong> en montée, en créant, en 1994, un ascenseur<br />
à poissons.<br />
Pour la descente, la situation s’avère plus comp<strong>le</strong>xe :<br />
il faut trouver un moyen de permettre aux poissons de<br />
descendre l’équiva<strong>le</strong>nt d’un immeub<strong>le</strong> de 20 étages,<br />
pour passer du canal d’amenée au barrage vers <strong>le</strong> Gave<br />
Partie aérienne du pisciduc / crédit photo <strong>EDF</strong><br />
centra<strong>le</strong> edf de st-cricq :<br />
l’énergie renoUvelab<strong>le</strong> en<br />
vallée d’ossaU<br />
La centra<strong>le</strong> hydroé<strong>le</strong>ctrique <strong>EDF</strong> de St-Cricq produit<br />
une é<strong>le</strong>ctricité renouvelab<strong>le</strong> permettant d’alimenter<br />
l’équiva<strong>le</strong>nt de plus de 20000 habitants, soit 2 fois la<br />
consommation des habitants de la vallée d’Ossau.<br />
Un piscidUc constrUit par<br />
des entreprises loca<strong>le</strong>s<br />
CASADEBAIG (Laruns 64)<br />
Prise d’eau, tuyaux béton, terrassements et pose<br />
des premiers tuyaux (2006)<br />
LABORDE (Oloron 64)<br />
Terrassements et pose des tuyaux (2010)<br />
AAMM (Castelsarrasin 82)<br />
Soudure tuyaux PEHD (2010)<br />
chiffres clé<br />
dU piscidUc de st-cricq<br />
<strong>EDF</strong> Hydraulique Sud-Ouest<br />
8, rue Claude-Marie Perroud<br />
31096 Toulouse cedex 1<br />
France<br />
SA au capital de 924 433 331 euros<br />
552 081 317 R.C.S. Paris<br />
www.edf.com<br />
60 mètres de dénivelée,<br />
soit la hauteur d’un immeub<strong>le</strong><br />
de 20 étages.<br />
989 mètres de long,<br />
soit près de 10 terrains de foot.<br />
pour plus d’information voir :<br />
http://www.uneriviereunterritoire.fr<br />
Crédits photographiques : <strong>EDF</strong> CIH<br />
Une 1 ère eUropéenne<br />
poUr assUrer<br />
la libre circUlation<br />
dU saUmon atlantiqUe<br />
sUr <strong>le</strong> Gave d’ossaU<br />
permettre<br />
aUx saUmons<br />
de descendre pUis<br />
de remonter <strong>le</strong> gave<br />
d’ossaU…<br />
Le saumon atlantique pond sur <strong>le</strong>s parties amont<br />
des rivières en début d’hiver. Après s’être développé<br />
durant un ou deux ans dans sa rivière de naissance,<br />
il doit impérativement regagner l’océan pour continuer<br />
sa vie d’adulte, avant de revenir sur son lieu de naissance<br />
pour perpétuer l’espèce.<br />
Sur son trajet vers l’océan Atlantique, <strong>le</strong> saumon rencontre<br />
plusieurs barrages hydroé<strong>le</strong>ctriques. Pour arriver<br />
à destination, il doit pouvoir <strong>le</strong>s franchir sans passer<br />
par <strong>le</strong>s turbines qui pourraient <strong>le</strong> b<strong>le</strong>sser, voire lui être<br />
fata<strong>le</strong>s. De même, lors de son trajet retour vers son<br />
lieu de reproduction, chaque barrage hydroé<strong>le</strong>ctrique<br />
représente un obstac<strong>le</strong> infranchissab<strong>le</strong>.<br />
(60 mètres en contrebas), sans se b<strong>le</strong>sser. Pente que <strong>le</strong> pisciduc permet de contourner / Crédit photo <strong>EDF</strong>
<strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>Urs experts dU domaine sont sUr <strong>le</strong> dossier la solUtion proposée est Une première eUropéenne<br />
Face à ce défi inédit,<br />
<strong>EDF</strong> réunit un groupe<br />
pluridisciplinaire constitué<br />
des meil<strong>le</strong>urs spécialistes<br />
du domaine, qu’ils soient<br />
du groupe <strong>EDF</strong> ou non.<br />
En effet, des associations et institutionnels<br />
apportent éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>ur savoir-faire pour permettre<br />
de trouver la meil<strong>le</strong>ure solution possib<strong>le</strong>,<br />
cel<strong>le</strong> qui préservera l’intégrité physique des poissons<br />
tout en <strong>le</strong>ur permettant de rejoindre <strong>le</strong> Gave.<br />
Tests avec des poissons de différentes tail<strong>le</strong>s / Crédit photo <strong>EDF</strong> CIH<br />
Ont donc collaboré à ce projet :<br />
<strong>le</strong> pô<strong>le</strong> ecohydraulique de onema<br />
(Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques)<br />
migradour<br />
Migrateurs Adour : association créée en 1994<br />
à l’initiative des 4 fédérations départementa<strong>le</strong>s<br />
de pêche du bassin de l’Adour et du Conseil Supérieur<br />
de la Pêche afin de contribuer à la restauration<br />
des milieux aquatiques et au développement<br />
des populations de poissons migrateurs des bassins<br />
de l’Adour, de la Nivel<strong>le</strong> et des cours d’eau côtiers des<br />
départements des Landes et des Pyrénées Atlantiques.<br />
la fdppma64<br />
la Fédération Départementa<strong>le</strong> de Pêche<br />
et de Protection du Milieu Aquatique des<br />
Pyrénées Atlantiques.<br />
ecogéa<br />
Etudes et Conseils en Gestion de<br />
l’Environnement Aquatique (bureau d’études basé en<br />
Haute-Garonne).<br />
dreal<br />
Direction Régiona<strong>le</strong> de l’Environnement, de l’Aménagement<br />
et du Logement.<br />
la ddtm64<br />
La Direction Départementa<strong>le</strong> des Territoires<br />
et de la Mer des Pyrénées Atlantiques.<br />
l’agence de l’eau adour garonne<br />
<strong>le</strong> lnhe<br />
Laboratoire National d’Hydraulique et<br />
Environnement (département de la R&D d’<strong>EDF</strong>)<br />
<strong>le</strong> cih<br />
Centre d’Ingénierie Hydraulique d’<strong>EDF</strong><br />
la dtg<br />
Direction Technique Généra<strong>le</strong> d’<strong>EDF</strong><br />
edf hydraulique sud-ouest<br />
Après cinq années d’études<br />
(recherche des solutions<br />
potentiel<strong>le</strong>s au niveau<br />
mondial, simulations<br />
numériques…) une solution<br />
technique est proposée :<br />
<strong>le</strong> pisciduc, toboggan pour<br />
<strong>le</strong>s poissons.<br />
comment fonctionne<br />
<strong>le</strong> piscidUc de st cricq ?<br />
Le pisciduc est une sorte de goulotte qui permet de<br />
faire passer <strong>le</strong>s poissons depuis <strong>le</strong> bassin de mise en<br />
charge, juste avant <strong>le</strong> barrage, au Gave d’Ossau, 60<br />
mètres plus bas. Cette goulotte est enterrée afin de<br />
limiter <strong>le</strong>s risques de braconnage.<br />
Les premiers essais de transit de poissons mettent<br />
en évidence un dysfonctionnement : un nombre<br />
important de poissons se b<strong>le</strong>ssent au cours du trajet.<br />
Les ingénieurs reprennent <strong>le</strong>urs études. Ces dernières<br />
montrent que <strong>le</strong>s raccords entre <strong>le</strong>s éléments<br />
de goulotte sont la cause du problème.<br />
Partie amont du pisciduc / crédit photo <strong>EDF</strong><br />
Le principe du pisciduc peut être conservé mais la<br />
technique de construction doit être adaptée. Une<br />
nouvel<strong>le</strong> proposition est faite : un assemblage par<br />
thermocollage évitant toute aspérité.<br />
Dès la fin des travaux de reconstruction, de nouveaux<br />
tests de transit de poissons sont réalisés lors<br />
des migrations de 2011 et 2012.<br />
Cette fois, <strong>le</strong>s résultats sont bons : <strong>le</strong>s poissons<br />
peuvent franchir sans encombre <strong>le</strong> barrage de<br />
Saint-Cricq.