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lifestyle<br />

Hambourg vu de l’eau<br />

La physionomie et la vie de la ville de Hambourg sont dominées par l’eau. Et les passionnés de nautisme ont<br />

de quoi s’occuper dans la ville hanséatique. Que ce soit dans un musée ou dans le port, ils pourront en effet<br />

admirer d’innombrables bateaux de différentes époques et de différentes tailles. Impensable de ne pas faire<br />

le tour du port ou de ne pas visiter la Reeperbahn.<br />

TexTe eT phoTos: sarah wyss<br />

«Grande visite du port, tickets en vente ici, départ<br />

dans dix minutes», crie un homme barbu<br />

dans un allemand typique du nord. Mais sa<br />

voix est très rapidement couverte. «Visite du<br />

port et de la ville des entrepôts. si vous êtes à<br />

hambourg, vous devez visiter le port, assister<br />

à une comédie musicale et vous balader sur la<br />

reeperbahn. et si vous avez suffisamment<br />

d’argent, vous pourrez rester sur la reeperbahn»,<br />

crie son voisin dont les mots provoquent<br />

les sourires de certains touristes. La promenade<br />

qui longe les débarcadères est une<br />

première étape intéressante pour les personnes<br />

qui ne connaissent pas hambourg. et ce pas<br />

uniquement parce qu’il y a une visite du port<br />

au programme, ni même parce que les boutiques<br />

de souvenirs y côtoient des stands de<br />

nourriture. Non, au bord de l’elbe, là où les<br />

porte-conteneurs croisent les bateaux de croisière<br />

et de plaisance, on est envahi par le parfum<br />

du vaste monde dont les hambourgeois<br />

sont si fiers. au programme, ni odeur d’eau<br />

salée, ni pêcheurs rangeant leurs filets, mais<br />

plutôt des grues déposant leurs chargements<br />

et d’autres semblant se reposer. La crise économique<br />

n’a pas épargné la marine. Malgré<br />

tout, l’elbe reste la porte du vaste monde pour<br />

les hambourgeois. Le fleuve a été dragué au fil<br />

les BeAtles sUR lA ReePeRBAHN<br />

Les Beatles ont donné la plupart de leurs concerts à Hambourg.<br />

Pourquoi? C’est très simple: ils ont été présentés dans la ville<br />

hanséatique en 1960 comme un groupe de Liverpool et y jouaient<br />

toutes les nuits pendant cinq heures ou plus. Aujourd’hui,<br />

il est encore possible de voir des traces de leur activité en se<br />

promenant sur la Reeperbahn. Devant le Kaiserkeller se trouve<br />

toujours une affiche d’un concert des Beatles et leur nom a été<br />

gravé sur le monument du Star-Klub qui a fermé depuis.<br />

Un musée des Beatles a été ouvert au mois de mai de cette année.<br />

Il est consacré à toute la période que les Beatles ont passée<br />

dans la ville. Mais les quatre stars ne sont pas seulement<br />

omniprésentes dans les musées, puisque Stefanie Hempel, originaire<br />

de Hambourg, propose de suivre les traces des Beatles<br />

sur la Reeperbahn. Il semblerait bien que cette chanteuse-compositrice<br />

connaisse tout de ce mythique groupe anglais. Et finalement,<br />

ce n’est pas étonnant: la première chanson qu’a<br />

écrite Hempel à dix ans était une chanson d’amour dédiée à<br />

John Lennon.<br />

Aujourd’hui, elle se balade sur la Reeperbahn, son ukulélé à la<br />

main, et chante des classiques des Beatles le soir. Il arrive que<br />

des passants jouent le jeu et se laissent entraîner par la belle<br />

et puissante voix de cette jeune femme. «Twist and shout», «My<br />

Bonnie lies over the Ocean» ou «I saw her standing there»,<br />

Hempel chante ces chansons comme si elles étaient siennes.<br />

Entre deux airs, elle raconte des histoires. Comme l’arrivée du<br />

futur batteur du groupe, Ringo Starr: «Rory Storm & the Hurricanes<br />

jouaient le même<br />

soir au Kaiserkeller. Pete<br />

Best, le batteur des Beatles,<br />

était malade. Les<br />

Beatles réalisent que<br />

Ringo Starr, le batteur,<br />

était le musicien qu’il<br />

leur fallait. Ils lui ont demandé<br />

s’il pouvait les<br />

dépanner.» On connaît<br />

la suite...<br />

54 marina.ch novembre 09<br />

novembre 09 marina.ch<br />

55


lifestyle<br />

des années afin que des porte-conteneurs toujours<br />

plus grands puissent naviguer jusqu’à<br />

hambourg. ainsi, la différence entre les marées<br />

est passée de deux mètres en 1870 à près de<br />

trois mètres et demi aujourd’hui.<br />

Découvrir la ville depuis un ferry<br />

Les personnes qui souhaitent découvrir réellement<br />

le port ne devraient pas acheter de ticket<br />

à l’homme à la barbe, ni choisir parmi les douzaines<br />

de guides proposant des visites du port.<br />

La variante la moins chère reste sans doute de<br />

prendre le ferry qui relie sandtorhöft à Finkenwerder.<br />

Celui-ci fait partie de l’association des<br />

transports publics de hambourg (<strong>hamburg</strong>er<br />

Verkehrsverbund). Le ferry ne passe certes pas<br />

par la ville des entrepôts, au large des halles où<br />

étaient stockées à l’époque les différentes<br />

marchandises, mais il se rend à elbstrand,<br />

l’endroit où hambourg vit réellement. Cette<br />

plage de sable située sur les rives de l’elbe fait<br />

quelques kilomètres de long. on aperçoit depuis<br />

le ferry le marché aux poissons d’altona qui<br />

attire de nombreux touristes et habitants de la<br />

ville le dimanche. «Mais aujourd’hui, cela n’a<br />

plus grand-chose à voir avec un marché aux<br />

poissons», déclare un viel hambourgeois. on<br />

n’attrape plus de poissons, «car l’elbe a été<br />

vidée». Ce dernier a d’ailleurs de la difficulté à<br />

accepter de nombreux changements. Ce qui ne<br />

l’empêche pas de prendre souvent le ferry pour<br />

rester au courant des actualités locales.<br />

«Lorsqu’il fait beau, je traverse la ville et je regarde<br />

tout ce qu’ils ont à nouveau détruit»,<br />

ajoute notre homme, un tantinet têtu. Il prend<br />

ensuite le ferry depuis les débarcadères jusqu’à<br />

Finkenwerder, pour ensuite revenir aux débarcadères.<br />

«Je fais parfois même deux fois l’allerretour».<br />

Il sait ainsi que le Ms europa vient<br />

d’être mis au pas dans le dock de Blohm + Voss,<br />

que les grands bateaux naviguant de la mer du<br />

Nord à hambourg sont pilotés par trois lama-<br />

City sPoRtHAfeN<br />

80-120 places d’amarrage<br />

Tirant d’eau de 2,5 à 4 mètres<br />

Ouvert toute l’année<br />

Taxe d’amarrage par mètre courant:<br />

1er avril – 31 octobre: EUR 1.30<br />

1er novembre – 31 mars: EUR 0.70<br />

Sanitaires/douches<br />

Alimentation électrique à chaque<br />

place d’amarrage<br />

www.city-sporthafen-<strong>hamburg</strong>.de<br />

Affluence aux ferries de l’Elbe<br />

(en haut à g.). La vieille ville<br />

mérite aussi une visite (en<br />

haut). Les bureaux Dockland ont<br />

la forme d’un navire (en bas).<br />

«Nous sommes tous dans le même bateau»<br />

Aujourd’hui, je vais devoir prendre un ton méditatif. Non, ne vous<br />

en faites pas, je ne me suis pas encore laissé emporter par la sainte<br />

fièvre qui précède Noël. Les raisons de mon état d’esprit pour le<br />

moins songeur plongent dans le passé, et pour être plus précis,<br />

lors des dernières vacances d’automne.<br />

Nous passions quelques jours sur l’«Argonaut» en mer Méditerranée,<br />

au large des côtes espagnoles. Nous devions mettre le bateau<br />

à sec pour l’hiver et souhaitions profiter de quelques rayons<br />

de soleil avant d’être envahis par le froid. La vie à bord était calme<br />

et paisible et les températures dignes d’une fin d’été en mer Méditerranée.<br />

Nous devions encore parcourir quelques milles pour<br />

arriver au dépôt d’hiver du bateau. Après quelques coups de vents<br />

durant la journée, nous avons dû faire face à une petite surprise<br />

durant la nuit. Nous avions appareillé à 3 heures du matin. Un début<br />

de trajet des plus paisibles sous un ciel<br />

étoilé et par un vent régulier. Quand soudain,<br />

peu avant de passer le Cap, tout a surgi de nulle<br />

part: des remous, des coups de vent à 6 Beaufort,<br />

puis plus tard des vagues impressionnantes<br />

et des rafales. Le front annoncé nous avait<br />

frappé de plein fouet. Nous ne pouvions plus<br />

revenir sur nos pas. Nous devions l’affronter.<br />

Cette mer et ces vents étaient les nôtres pour<br />

les quatre heures à venir. Notre embarcation de<br />

8 mètres a donné le meilleur d’elle-même (et<br />

nous aussi). Dans ces conditions, l’Argonaut<br />

(qui nous paraissait bien grand) avait tout<br />

d’une petite coque de noix trimbalée dans tous<br />

les sens par les éléments déchaînés. Nous nous<br />

sentions malgré tout en sécurité. Nous cher-<br />

56 marina.ch novembre 09<br />

novembre 09 marina.ch<br />

57<br />

Caroline<br />

Schüpbach-Brönnimann<br />

chions à nous arranger de sorte à ce que tout aille pour le mieux.<br />

Il ne servait à rien de se plaindre. Le port tant désiré se laissait réellement<br />

désirer. Tout le monde s’est adapté à la situation. J’étais<br />

plutôt contente qu’avec ma tête lourde, couchée dans la cabine,<br />

je ne pouvais qu’imaginer les incessants allers-retours du mât dans<br />

le ciel (j’avais l’impression que la tête du mât touchait l’eau à chaque<br />

fois). Une pensée a alors traversé ma tête, incroyablement secouée<br />

par le roulis: «Cette fois-ci, nous sommes vraiment tous<br />

dans le même bateau!». Et pendant qu’une nouvelle vague venait<br />

fouetter les flancs de l’Argonaut, les notions de «se fier aux autres»<br />

et «faire une confiance aveugle au skipper» ont pris une signification<br />

entièrement nouvelle pour moi...<br />

Après un moment qui a semblé durer une éternité, nous avons enfin<br />

retrouvé le calme plat. Et une fois dans le port, tout est redevenu<br />

très rapidement normal, presque aussi rapidement que l’arrivée<br />

du front.<br />

Je ne sais pas ce que vous pensez des symboles, mais je comprends<br />

maintenant tout autrement l’expression «Nous sommes tous dans<br />

le même bateau». Une description que j’utiliserai avec beaucoup<br />

de respect lors de mes formations futures de gestion.<br />

Caroline Schüpbach-Brönnimann, Dr. rer. oec., est une navigatrice<br />

et pilote de bateau à moteur active. elle écrit régulièrement<br />

pour «marina.ch» sur des sujets vus par une femme dans le monde<br />

nautique.<br />

Vision femme


lifestyle<br />

L’horloge de la tour de la<br />

station de pilotage informe sur<br />

les marées et le niveau de l’eau.<br />

neurs différents et que les Néerlandais mènent<br />

la vie dure aux navigateurs locaux en employant<br />

des lamaneurs au salaire moins élevé. et il a entendu<br />

dire que «le bateau à moteur bien trop<br />

grand qui se trouve là-derrière» appartient à<br />

l’oligarque russe roman abramovitch.<br />

etant donné que l’elbe traverse hambourg, il<br />

est difficile de résister à l’envie de partir à la<br />

découverte de la ville hanséatique à bord de<br />

son propre bateau. Les bateaux de plaisance<br />

peuvent naviguer sans lamaneur. Le City sporthafen<br />

qui dispose de suffisamment de place<br />

pour accueillir 80 à 120 bateaux est situé à<br />

proximité des débarcadères. Le capitaine et<br />

co-fondateur du port se nomme robby<br />

rottmann. Il demande aux nouveaux arrivés<br />

s’ils connaissent déjà le port. rottmann poursuit:<br />

«L’elbe est sujette aux marées et il faut<br />

faire attention aux différents courants. Mais<br />

dès le moment où on s’amarre comme on l’a<br />

appris, il n’y a aucun problème.»<br />

MUsee MARitiMe iNteRNAtioNAl De HA<strong>MB</strong>oURG<br />

Le Queen Mary 2, le plus long navire de passagers au monde, reconstruit en lego?<br />

Non, il ne s’agit pas là d’un rêve d’enfant: tout cela est bien réel au Musée ma-<br />

ritime international de Hambourg situé dans les combles du quai B. Près d’un<br />

million de pièces de lego ont été nécessaires pour construire ce modèle réduit<br />

de 6,9 mètres de long et 1,70 mètre de haut. Non seulement les ponts et les ba-<br />

teaux de sauvetage ont été reproduits dans les moindres détails, mais l’intérieur<br />

du bateau est également illuminé et comme le bateau est en cale sèche, plu-<br />

sieurs petits ouvriers en lego travaillent autour. Ils effectuent notamment des<br />

soudures et portent une échelle sur le pont de proue. Ce bateau en lego n’est pas<br />

la seule attraction que propose le musée. Chacun des neufs ponts d’exposition<br />

est consacré à un autre sujet du domaine de la navigation en mer. L’exposition<br />

traite ainsi aussi bien de la découverte du monde que de l’histoire de la construc-<br />

tion navale, en passant par la navigation moderne, les peintures maritimes et<br />

une immense présentation de modèles réduits de bateaux.<br />

Ce musée doit son existence à la fondation Peter Tamm Senior. Lorsqu’il était<br />

enfant, cet Hambourgeois a reçu un modèle réduit de bateau de sa mère. Celui-<br />

ci sera le premier élément d’une très grande collection. Tamm expose aujourd’hui<br />

1000 modèles de grande taille et 36’000 modèles réduits à l’échelle 1:1250.<br />

L’exposition couvre une surface de 12’000 mètres carrés.<br />

www.internationales-maritimes-museum.de<br />

58 marina.ch novembre 09<br />

Le magazine nautique suisse<br />

marina.ch<br />

Ralligweg 10<br />

3012 Berne<br />

Tél. 031 301 00 31<br />

marina@marina-online.ch<br />

www.marina-online.ch<br />

Service des abonnements<br />

Tél. 031 300 62 56

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