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Raymond Depardon - Fondation Cartier pour l'art contemporain ...

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<strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong><br />

Rio de Janeiro Shanghai Tokyo Berlin Moscou Addis-Abeba Le Caire<br />

7x3, une exposition de films


<strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong>, 7x3, une exposition de films<br />

Rio de Janeiro Shanghai Tokyo Berlin Moscou Addis-Abeba Le Caire<br />

13 novembre 2004–27 février 2005<br />

Vernissage presse en présence de l’artiste le vendredi 12 novembre de 15h à 17h<br />

Dans ces villes, il y a une quête. Peut-être de la ville idéale,<br />

du moment idéal. Il s’agit de faire abstraction de mon expérience<br />

de professionnel de l’image, comme si je prenais<br />

la caméra <strong>pour</strong> la première fois. Faire ce que je veux. Oublier<br />

les faits, me vider. Avec une grande liberté. D’ordinaire,<br />

il faut toujours avoir des raisons de filmer. Je n’ai pas de raison<br />

de filmer, mais une motivation, une envie, un désir.<br />

C’est ce qui est à l’origine de cette exposition: le désir de filmer.<br />

<strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong>, 23 août 2004<br />

Rio de Janeiro, Shanghai, Tokyo, Berlin, Moscou, Addis-Abeba, Le Caire: 7 villes, et le désir de filmer. En<br />

réponse à une commande de la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong>, <strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong> porte un<br />

regard sur ces lieux qu’il a, <strong>pour</strong> la plupart, déjà photographiés, avec cette habitude de revenir sur les «lieux<br />

du crime», de confronter «ses regards successifs, celui du reporter, du jeune photographe, puis d’un photographe<br />

plus engagé, plus expérimenté». De confronter son regard avec lui-même.<br />

<strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong> voyage depuis l’âge de 17 ans : sa carrière de photo-reporter débute en 1958. Et<br />

depuis, il arpente la planète, refusant «l’événement», le «spectacle du monde» et privilégiant «le goût du<br />

réel, du documentaire, allié avec un refus de l’esthétisme». Il a photographié l’Afrique et New York; les JO,<br />

la chute du mur de Berlin, le monde rural; il a souvent filmé dans des lieux clos: un hôpital psychiatrique, un<br />

commissariat, le bureau d’un substitut du procureur, une salle d’audience. Pour la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong>, il avait<br />

déjà filmé les Indiens yanomami du Brésil (Chasseurs et Chamanes, 2002) et participé à plusieurs expositions:<br />

By Night (1996), Amours (1997), le désert (2000). Il dit se sentir chez lui dans le désert. La ville lui fait<br />

peur. Il l’a photographiée et filmée, mais dit avoir « des comptes à rendre » avec elle. Pourtant, « avec le<br />

désert, la ville est un endroit où l’on peut trouver une certaine solitude. Il n’y a pas trop de regards. C’est un<br />

peu un nouveau désert. Un labyrinthe. On peut s’y perdre. S’y retrouver aussi ». Pour son exposition à la<br />

<strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong>, <strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong> décide de «réfléchir à son rapport à la ville. Un rapport souvent difficile,<br />

d’amour-haine». Bien loin du palmarès des mégalopoles mondiales, l’exposition dessine une géographie<br />

sans contraintes.<br />

7x3: 7 projections simultanées de films couleur ou noir et blanc, de 3 à 5 minutes, tournés en 16 mm et projetés<br />

en vidéo, en une succession d’images en mouvement et sans son. «Je suis un photographe silencieux.»<br />

Silencieux et solitaire. La solitude recherchée du photographe qui se fait le plus discret possible, hésite à s’approcher<br />

et surtout tend à rester à sa place, trouver la bonne distance. Pour chaque ville, il filme une dizaine<br />

de plans, dont il ne retient qu’un, comme autant de moments choisis par l’auteur.


Juillet 2004, Rio de Janeiro: c’est la première étape de son périple et la seule de ces 7 villes qu’il ne connaît<br />

pas encore. Il y découvre une lumière extraordinaire, une ville lyrique. Fin août, il s’envole vers l’Asie.<br />

Shanghai et Tokyo: les plus grandes villes de l’Extrême-Orient. Puis l’Europe: Berlin et Moscou, deux villes en<br />

pleine mutation, tournées vers l’avenir. Il fallait bien sûr que l’Afrique soit présente dans cette géographie personnelle.<br />

Mais une Afrique un peu décalée, témoin de la complicité qui le lie à ce continent: Le Caire, la plus<br />

grande ville du Moyen-Orient, à la croisée entre les symboles africains et orientaux. Et Addis-Abeba, une ville<br />

que <strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong> aime particulièrement. Des séjours rapides, qui lui permettent de rester fidèle au<br />

«premier regard», inimitable, qu’il a toujours privilégié.<br />

En écho aux 7 films réalisés spécialement <strong>pour</strong> la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong>, <strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong> présente 3 films qui<br />

complètent ce tour du monde. À Prague, il réalisait en 1969 son premier film, lors des funérailles de Jan<br />

Palach, immolé par le feu en protestation contre l’occupation soviétique. Avec New York, NY (1986), il fait<br />

le constat de l’impossibilité de filmer une ville, tournant 4 minutes quotidiennes pendant 2 mois. À travers des<br />

extraits de Paris (1998), qui hésite entre documentaire et fiction, il offre le portrait d’une ville, en noir et blanc,<br />

dans l’effervescence et l’enfermement de la gare Saint-Lazare.<br />

7 x 3 est la première exposition de films de <strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong>. Il y invente un regard. Une durée. Un point<br />

de vue qui se fait à la fois «fenêtre» sur les autres et «miroir», indiquant «sa place, sa personnalité, sa sensibilité».<br />

Il dit avoir abordé ce projet avec quelque appréhension. De cette appréhension doublée d’excitation<br />

éprouvée avant une première rencontre. Sachant que l’on ne sera plus le même après.<br />

Les 7 films de l’exposition <strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong>, 7 x 3, une exposition de films ont été réalisés avec la participation<br />

de ZKM, Filminstitut, Karlsruhe, Allemagne.<br />

L’exposition <strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong>, 7 x 3, une exposition de films est organisée<br />

avec le soutien de la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong>, placée sous l’égide de la <strong>Fondation</strong> de France,<br />

et avec le parrainage de la Société <strong>Cartier</strong>.<br />

Catalogue<br />

<strong>Raymond</strong> <strong>Depardon</strong>, 7 x 3<br />

Relié, bilingue français-anglais<br />

<strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong>, Paris/Actes Sud, Arles<br />

22 x 28 cm, 160 pages, 120 photographies couleur et noir et blanc<br />

Publication: 12 novembre 2004<br />

Prix: 40€<br />

Information Presse<br />

Linda Chenit assistée de Sandrine Mahaut<br />

Tél 01 42 18 56 77/56 65<br />

Fax 01 42 18 56 52<br />

linda.chenit@fondation.cartier.com<br />

images en ligne : fondation.cartier.com

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