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JOURNAL DES INSTITUTEURS - INRP

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?° Année. — N' 40. 30 septembre 1860.<br />

<strong>JOURNAL</strong> <strong>DES</strong> <strong>INSTITUTEURS</strong><br />

ÉCOIP B B Ù PRIMAIRES. — ÉCOLES DE GARÇONS ET DE FUIES.<br />

• 0 1 f s f K D'ADULTES. — SALLES D'ASILE.<br />

S&S&<br />

POLIT AGOGIE. — SCIENCES USUELLES.<br />

Le Journal des Instituteurs parait tons les dimanches. — On s'abonne à Paris, chez M. PAUL DUPONT, éditeur,<br />

rue de Grenelle-Saint-Honoré, 45. — Année courante : Prix, 5 fr. ; — Année antérieure : 3 fr.; — Annonces, i fr. 50 c.<br />

la ligne. — Rédacteur en chef, H. CH. LOUANDRB. — Les lettres non affranchies seront rigoureusement refusées.<br />

Nous appelons de nouveau l'attention de nos<br />

abonnés sur le Cours d'études dont la publication<br />

a été commencée la semaine dernière dans le<br />

Journal des Instituteurs, et qui se continuera dans<br />

chaque numéro.<br />

Pour donner aux Instituteurs et aux Institutrices<br />

non abonnés la facilité de se procurer la série<br />

tout entière d'un travail qui sera d'une si grande<br />

utilité pour leurs classes, et bien que les abonnements<br />

partent ordinairement du premier janvier,<br />

1'adqâinistratiori du Journal a décidé qu'elle recevrait<br />

exceptionnellement des abonnements pouf<br />

les quatre derniers mois de l'année.<br />

Le prix de cet abonnement est fixé à 2 fr. (1).<br />

»<br />

Paris, le 29 septembre 1860.<br />

A la'suite du combat de Castelfidardo, le général<br />

de Lamoriciêre s'est enferme dans Ancône; lès Piémoutais<br />

ont investi cette place par terre et par mer.<br />

Deux forts ont été déjà emportes par eux : ils se sont<br />

également emparés d'un faubourg avancé de la ville,<br />

après une lutte acharnée. Lès dernières dépêches faisaient<br />

pressentir que là place ne pouvait tenir longtemps<br />

encore devant le nombre des assiégeants, bien<br />

supérieur à celui de la garnison assiégée. Les Piémontais<br />

ont poursuivi en même temps 1 occupation du<br />

territoire pontifical qui àVoisine la frontière dé l'Etat<br />

de Naples. Mais: les communications télégraphiques<br />

•étant, en ce moment, interrompues dans une partie<br />

de l'Italie centrale, il est difficile' de déterminer avec<br />

exactitude là situation actuelle. A peine à-t-ôn reçu<br />

quelques détails sur le combat de Castelfidardo. .<br />

A Rome, plusieurs convois de troupes françaises<br />

(1) Envoyer le prix à M. Paul Dupont, éditeur, en timbres^post*.<br />

sont arrivés ; le général comte de Goyon a repris son<br />

commandement; nos lecteurs trouveront.plus loin la<br />

proclamation qu'il a adressée aux régiments nouveaux<br />

ue l'Empereur vient d'envoyer grossir notre corps<br />

S<br />

'occupation. Cet accroissement de nos forces à Rome<br />

était la juste réponse à faire aux audacieuses excitations<br />

à marcher sur Rome que toutes les proclamations<br />

de Garibaldi, depuis son arrivée à Naples, reproduisent<br />

avec persistance. « Italiens, dit-il encore<br />

à la date du 19 septembre, en s'adressant A ses volontaires,<br />

le moment est suprême; déjà nos frères<br />

Icombattent l'étranger dans le cœur de l'Italie : allons<br />

es rencontrera Rome, pour marcher en delà ensemilè<br />

vers là Vénétiè. » .,<br />

I Rome et la Yénétie, c'est la France et l'Autriche !<br />

Et il ne semble pas que lés premiers succès remportés<br />

par lés garibaldiens soient de nature à, leur<br />

inspirer quelque tentation d'affronter semblables<br />

adversaires. Les partisans les plus chaleureux de<br />

l'indépendance italienne ne se trompent pas sur l'énormité<br />

de pareilles prétentions ; il faut lire les journaux<br />

anglais qui ont suivi avec le plus d'enthousiasme<br />

la marche de Garibaldi, depuis Palerme jusqu'à Naples;<br />

il faut voir avec quelle sévérité, ils jugent l'attitude<br />

que le dictateur se montre disposé à prendre, en<br />

ce moment. Aujourd'hui Garibaldi rompt ouvertement<br />

même avec le Piémont ; il a beau maintenir dans sa<br />

devise le nom de Victor-Emmanuel, la rupture n'est<br />

pas moins constante; on peut en juger par, la lettre<br />

suivante qu'il adressait, il y a quelques jours, à l'un<br />

de ses anus, l'avocat Brusco.<br />

« Vous m'assurez, dit-il, dans cette lettre, que Cavoûr<br />

donne à comprendre que je suis d'accord avec<br />

lui et qu'il est mon ami.<br />

a Je puis vous assurer que, bien que je sois disposé<br />

4 sacrifier sur l'autel déjà patrie tout ressentiment<br />

personnel, je ne nie réconcilierai jamais avec les<br />

hommes qui ont humilié la dignité nationale et vendu<br />

une province italienne. »<br />

En se déclarant ainsi en lutte avec le chef du gouvernement<br />

piémontais, quel est l'appui sur lequel Garibaldi<br />

compte se reposer désormais? Sera-ce donc seulement<br />

sur les hommes que tout le inonde connaît<br />

pour avoir consacré en Europe leur vie aix révolu-


tions et qui, en ce moment, dit-on, affluent précipitamment<br />

à Naples ?<br />

« Qu'est-ce donc que tout cela peu signifier? dit<br />

le journal anglais le Times. Que signifie la présence<br />

de Mazzini à Naples? Que veulent dire l'établissement<br />

d'un collègue de Mazzini en Sicile et l'envoi<br />

d'un émissaire de celte détestable secte à Londres?<br />

Et ce ton péremptoire adopté vis-à-vis du roi de<br />

Sardaigne? El cette proscription de 1 homme d'Etat<br />

qui a réellement fail tout ce qui a été fait, inauguré<br />

l'unité italienne (M. de Gavour)? Faut-il croire malgré<br />

nous que l'arrêt d'esclavage qui a si longtemps pesé sur<br />

ce beau pays n'est pas encore anéanti, et que le jour n'est<br />

pas venu où l'Italie peut engendrer des hommes ayant<br />

assez de vertu pour faire taire leurs passions, leurs<br />

jalousies, leur ambilion, ou du moins les contenir jusqu'après<br />

l'affranchissement de la patrie? La crise est<br />

arrivée; c'est une grande crise pour l'Italie et pour<br />

Garibaldi. Nous espérons encore qu'il ne se laissera<br />

pas égarer par son entourage. Les Mazzini et les<br />

Crispi n'ont de racines ni en Italie ni en Europe ;<br />

• s'ils parviennent à persuader à Garibaldi le contraire,<br />

ils entraîneront non-seulement Garibaldi, mais encore<br />

l'Italie à sa perte. Du parti qu'il va prendre dépendra<br />

la question de savoir si les générations futures de<br />

l'Italie vénéreront son nom comme celui de leur héros<br />

national, ou si l'on ne gardera de lui d'autre souvenir<br />

que celui d'un soldat brave, mais fanatique, qui<br />

a refusé pour l'Italie la plus belle chance de liberté<br />

qu'elle ait jamais eue. »<br />

Voilà en quels termes s'exprime le journal qui, il<br />

n'y a pas longtemps encore, provoquait à Londres les<br />

enrôlements de volontaires pour la Sicile. Il semble,<br />

d'ailleurs, qu'avant de songer à tourner ses armes là<br />

où elles peuvent se* heurter contre la France et l'Autriche,<br />

il lui reste à vider une autre querelle dont le<br />

dénoûment présente des obstacles inattendus. Le roi<br />

de Naples, François II, a paru enfin à la tête de ses<br />

soldats;il leur a fait un appel auquel ils ont répondu<br />

par une énergique résistance sous les murs de Capoue.<br />

Nous reproduisons la proclamation de François II ;<br />

elle parle un langage qui peut-être n'eût pas été entendu<br />

en vain, s'il eût été tenu plus tôt.<br />

« Il est temps, dit François II, qu'on entende dans<br />

vos rangs la voix de votre souverain, qui a grandi au<br />

milieu de vous et qui, après vous avoir consacré tous<br />

ses soins, a fini par partager aujourd'hui vos dangers<br />

ef vos malheurs:<br />

« Ceux qui, illusionnés ou séduits, ont plongé le<br />

royaume dans les calamités et le deuil, ne sont plus<br />

parmi nous'. C'est moi qui viens faire appel à votre<br />

honneur, à votre fidélité, à la raison elle-même, pour<br />

que vous effaciez la honte de la lâcheté, l'infamie de<br />

la trahison, par une série de glorieux combats et de<br />

nobles entreprises.<br />

« Nous sommes encore en nombre suffisant pour<br />

affronter un ennemi qui ne combat-pas avec d'autres<br />

armes que celles de la séduction et de la tromperie.<br />

Jusqu'à ce jour, j'ai voulu épargner à beaucoup de<br />

villes, et surtout à la capitale, l'effusion du sang et<br />

les horreurs de la lutte; mais reculés aujourd'hui sur<br />

les rives du Vulturne et du Garigliano, voudrionsnous<br />

ajouter de nouvelles humiliations à notre condition<br />

de soldats? Permettrez-vous que votre souverain<br />

tombe de son trône par votre fauté et vous abandonne<br />

à une éternelle infamie? Non, non, jamais I»<br />

« En ce moment suprême, nous nous serrerons tous<br />

autour de nos drapeaux pour défendre nos droits, I<br />

notre honneur et le nom napolitain déjà trop avilis. I<br />

* I<br />

— 202 —<br />

Le 18 septembre, l'armée garibaldienne s'est mise<br />

en marche pour' chasser les troupes napolitaines des<br />

dernières positions qu'elles occupent au delà du Voltur'nc,<br />

fleuve qui défend la ville de Capoue. Les garibaldiens<br />

espéraient emporter rapidement cette place<br />

et de là frapper un dernier coup sur Gaëte; ils parvinrent<br />

d'abord à traverser le. Yollurne, mais les Napolitains,<br />

revenus en nombre, chassèrent l'ennemi et<br />

purent se rétablir dans Cajazo, position qui est la clef<br />

du passage du Volturne. On assurait en dernier lieu<br />

qu'enhardis par ce succès remporté sous les yeux du<br />

roi François II, les troupes napolitaines avaient<br />

étendu leurs lignes sur le Vullurne et se préparaient<br />

à en disputer énergiquement l'accès aux garibaldiens.<br />

L'ordre du jour suivant vient d'être adressé à la<br />

division d'occupation par M. le comte général de<br />

Goyon, le 18 septembre :<br />

« Officiers et soldats,<br />

« L'Empereur a daigné, par décision impériale du<br />

12 septembre, m'ordonner de reprendre mon ancien<br />

commandement; je reviens donc au milieu de vous,<br />

et c'est avec une joie au moins égale au regret que je<br />

vous ai exprimé en vous quittant.<br />

« Appelés de nouveau, et dans des circonstances<br />

plus graves encore que par le passé, à protéger les<br />

intérêts du catholicisme dans la personne du saintpère,<br />

qui en est la plus légitime et la plus haute représentation,<br />

et à garantir la sécurité de la ville sainte,<br />

qui en est le siège, nous serons tous à la hauteur de<br />

cette belle mission, et prêts, s'il le faut, à tous les<br />

sacrifices pour l'accomplir. C'est avec cette pensée<br />

que nous répondrons en soldats français à la volonté<br />

de notre Empereur; c'est ainsi que Sa Majesté nous<br />

permet de ne plus envier à nos frères, aujourd'hui en<br />

Cochincbine et en Syrie, la gloire de défendre une<br />

grande et noble cause.<br />

« Je sais pouvoir compter sur vous; vous savez<br />

pouvoir compter sur moi.<br />

« Nos forces sont augmentées pour satisfaire aux<br />

besoins de notre situation; les nouveaux corps, animés<br />

d'un excellent esprit et justement orgueilleux de leur<br />

passé, nous seront d'un grand secours. »<br />

On écrit de Rome, 17 septembre :<br />

Le général comte de Noue a eu l'honneur de présenter<br />

hier à Sa Sainteté les officiers du 62» de ligne.<br />

Pie IX a daigné répondre aux compliments du général<br />

par les paroles suivantes : ' •<br />

« Je vous remercie, Monsieur le général, des expressions<br />

que vous m'avez adressées et de la visite<br />

que vous me faites en union aux braves officiers appartenant<br />

au régiment récemment arrivé à Rome.<br />

Tout le monde admire le courage et la discipline qui<br />

distinguent l'armée française, et j'espère, ou, pour<br />

mieux dire, je suis convaincu, que ce régiment méritera,<br />

lui aussi, la même admiration. Je me plais en<br />

outre à voir en vous des enfants de cette nation qui<br />

se glorifie du litre de Fille atnée de l'Eglise, et c'est pour<br />

être dignes de ce titre que vous serez venus à Rome,<br />

secondant les idées de votre Empereur, pour soutenir<br />

et défendre les droits de l'Eglise. Et ici, notez bien,<br />

mes chers fils, que l'Eglise n'a besoin de qui que ce<br />

soit pour être soutenue dans sa souveraineté spirituelle<br />

: car, étant en cela directement protégée et illuminée<br />

par Dieu, loin d'avoir besoin de l'appui des<br />

puissances de la terre, c'est elle qui soutient les nations<br />

et les empires. Mais, puisque Dieu a voulu, dans


l'ordre présent de la Providence, que, pour le plus<br />

libre exercice de sa souveraineté spirituelle, elle fût<br />

aussi pourvue d'un pouvoir temporel, c'est ce dernier<br />

pouvoir, trôs-chers fils, que vous êtes appelés à détendre<br />

dans son intégrité. Grande et glorieuse mission!<br />

Pour moi, si je suis persécuté, ce n'est pas<br />

une raison pour que je sois abandonné. Dieu, qui<br />

tient dans ses mains les droits des souverains et des<br />

peuples, me protège, et sa défense, j'en suis certain,<br />

ne faillira jamais. Vous me défendrez, vous qui, à<br />

cette fin, êtes venus dans ce centre, dans celte capitale<br />

du monde catholique. Dans celte intention (con<br />

questo intend,imento), très-cliers fils, j'élève les<br />

mains au ciel pour vous bénir,.ainsi que vos familles,<br />

an nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen*»<br />

Aujourd'hui, M. le général en chef, comte de<br />

Goyon, est arrivé à Rome. L'Asmodée, qui le por-,<br />

tait, a débarqué à Civita-Vecchia 800 hommes. Deux<br />

autres vapeurs viennent chargés de troupes françaises.<br />

Le général s'est rendu ce soir" au Vatican, et Sa<br />

Sainteté a bien voulu le recevoir.<br />

On lit dans le Journal de Rome du 19 septembre :<br />

« A raison des récentes agressions consommées<br />

dans les. Etats du saint-siége, Son Km. le cardinal<br />

secrétaire d'Etat a adressé à tout le corps diplomatique<br />

résidant à Rome la note suivante :<br />

« Du Vatican, 18 septembre.<br />

« Je soussigné, cardinal secrétaire d'Etat, regrette<br />

beaucoup d'avoir à entretenir les représentants des<br />

puissances étrangères accrédités près le saint-siége<br />

de choses de plus en plus tristes: mais la force dés<br />

circonstances est si grave, et l'impétuosité de la violence<br />

dont on use envers le plus pacifique des souverains,<br />

envers le chef auguste de l'Eglise, est si<br />

inouïe, qu'il ne peut s'empêcher de leur envoyer la<br />

présente communication, d'autant plus qu'au devoir<br />

de son ministère se joint l'ordre exprès que lui en a<br />

fait Sa Sainteté.<br />

« Depuis le jour où il a eu l'honneur de remettre à<br />

Votre Seigneurie la note du 12 courant, le gouvernement<br />

piémontais, continuant de marcher dans la voie<br />

des hostilités contre le gouvernement du saint-siége,<br />

sans aucune provocation de la part de ce dernier,<br />

ajoutant attentats sur attentats, a excité à main armée<br />

la révolte contre la légitime autorité du saintsiége,<br />

pour s'emparer des provinces qui, après l'usurpation<br />

des Romagnes, lui étaient restées soumises.<br />

Le gouvernement pontifical, fort de son droit, a fait<br />

encore tous les efforts possibles, grâce à la valeur du<br />

nombre restreint de ses troupes, pour arrêter l'impétuosité<br />

de cette invasion; mais la prépondérance des<br />

forces ennemies est tellement hors de proportion<br />

qu'il est impossible à la défense de tenir bien longtemps.<br />

Après l'occupation de Pesaro, les Piémontais<br />

ont fait prisonnier le délégat pontifical, qui même a<br />

eu à souffrir des outrages, et le commandant qui avait<br />

soutenu l'attaque.<br />

« D'un autre côté, un corps nombreux a attaqué<br />

Pérouse, qui, après avoir repoussé un assaut vigoureux,<br />

a été contrainte de se rendre, et le général<br />

commandant a été fait prisonnier avec le reste de la<br />

garnison. Ce corps a dirigé de là sa marche vers Fuligno<br />

et est arrivé jusqu'à Spolète. Orvieto a été envahie<br />

par des volontaires qui agissent pour le compte<br />

du Piémont, et qui menacent d'attaquer Viterbe.<br />

C'est ainsi que le saint-père se voit ravir peu à peu<br />

par la force tous ses domaines, qui sont le patrimoine<br />

de l'Eglise et des catholiques, bien que cependant Sa<br />

- 203 -<br />

Majesté l'Empereur des Français ait déclaré* au Piémont<br />

qu'il s'opposerait comme adversaire à la récente<br />

invasion, qu'il romprait avec ce gouvernement toute<br />

relation, si celui-ci ne lui donnait l'assurance que l'intimation<br />

faite au gouvernement du saint-siége n'aurait<br />

pas de suite, et que l'armée sarde n'attaquerait<br />

pas les troupes pontificales.<br />

« Dans cet état de choses, le soussigné cardinal réclame<br />

et proteste,«àu nom de Sa Sainteté, contre des<br />

actes aussi destructifs de tout droit humain et sacré,'<br />

et comme lésant l'indépendance du chef suprême de<br />

l'Eglise et l'intégrale du domaine temporel, dont il a<br />

été investi par une disposition de la Providence, pour<br />

le bien de la religion et de l'Eglise, et qu'il a possédé<br />

légitimement depuis tant de siècles.<br />

« Il prie donc Votre Seigneurie de porter à la connaissance<br />

de son auguste souverain cette réclamation<br />

et protestation. Les principes de justice, d'ordre et<br />

de moralité qu'il importe à tous les princes de soutenir<br />

et de défendre, pour la solidité de leur trône, donnent<br />

la 'confiance certaine qu'ils mettront une digue à<br />

cet esprit d'usurpation, qui, foulant aux pieds toutes<br />

les lois, répand le désordre, au moyen de troupes armées,<br />

dans les autres Etats, pour consommer des spoliations<br />

au détriment de la souveraineté légitime. Ce<br />

qui donne d'ailleurs au saint-père une confiance non<br />

moins grande, c'est la pensée qu'on exaucera les cris<br />

de tant de millions de Catholiques répandus dans tous<br />

les royaumes, et qui demandent avec, instance la cessation<br />

des angoisses 'et des calamités dans lesquelles<br />

on a jeté leur père commun.<br />

« Le soussigné profite de cette occasion pour renouveler<br />

à Votre Seigneurie l'assurance de sa hauts<br />

considération, etc.<br />

. « Cardinal ANTONELLI. »<br />

On écrit de Naples, 23 septembre :<br />

€ Il y a trois jours que la lutte est engagée à Caoue<br />

et dans ses environs entre les troupes de Gari-<br />

E<br />

aldi et celles du roi. On combat de part et d'autre<br />

avec le même courage, avec le même acharnement.<br />

Cajazzo a été pris plusieurs fois par les garibaldiens<br />

et repris par les royaux; mais hier au soir il était<br />

encore au pouvoir des garibaldiens. La cavalerie a fait<br />

plusieurs sorties de Capoue, et causé de graves pertes<br />

à l'ennemi. La légion Là Masa, composée de Siciliens,<br />

s'est débandée, ainsi que la brigade Eber.<br />

« On dit le colonel Puppi grièvement blessé.<br />

f Hier toutes les voitures et les fiacres de Naples '<br />

ont été mis en réquisition par l'autorité pour aller '<br />

chercher les blessés ; il en est arrivé 650 dans là '<br />

soirée. Aujourd'hui l'on demande du linge et de la '<br />

charpie.<br />

Le 1 er régiment de hussards s'est conduit vaillamment<br />

dans t'attaque, et l'artillerie royale a suivi son<br />

exemple.<br />

« On disait que demain dimanche la place de Capoue<br />

aurait été investie par les garibaldiens. L'artillerie<br />

des garibaldiens est desservie par des Piémontais.<br />

c Le cardinal-archevêque de Naples a été arrêté la<br />

nuit dernière et obligé de partir. Il en a été de même<br />

de monsignor d'Apuzzo, évêque de Sorrento. Le edm-<br />

.mandant Charles Flores, qui a refusé le serment, ainsi<br />

que le général Gbio, sont à Saint-Elme.<br />

« La nuit dernière, 125 forçats se sont évadés du<br />

bagne de Piedigrotta. On craint pour ceux du fort de!<br />

Carminé, qui sont au nombre de 325, et qui n'ont<br />

d'autre garde que quelques gardes nationaux.<br />

« On assure que le général Pianelli a reçu l'ordre


de .s'éloigner de Naples dans les vingt-quatre heures.<br />

La Ville est encombrée d'habitants des Calabres, de la<br />

Basilicate, du Cilento et des Abruzzes, ce qui lui<br />

l'aspect d'un marché de province. »<br />

. .<br />

VOYAGE DE LL. MM. L'EMPEREUR ET<br />

L'IMPÉRATRICE.<br />

L'escadre impériale, pendant la «traversée d'Alérie<br />

en France, a essuyé un violent coup de vent.<br />

Ê<br />

L. MM. ont débarqué à Port-Vendres le vendredi<br />

21 septembre ; elles sont revenues par Perpignan et<br />

Tarascon ; elles étaient de retour, le samedi 22, à<br />

6 heures du soir, à Saint-Cioud. Le Prince impérial<br />

a été au-devant de LL. MM. qui, ont été reçues par<br />

Sou Exe. le grand maréchal du palais et lèsfofficiers<br />

de la maison impériale. L'Impératrice s'est immédiatement<br />

rendue auprès de sa mère.<br />

Sa Majesté a désiré que le corps de la duchesse<br />

d'Albe fût déposé provisoirement dans l'église de<br />

Rueil, afin que le plus possible elle fût rapprochée<br />

de sa sœur, jusqu'au jour où elle sera transportée' en<br />

Espagne. Dimanche, à onze heures du matin, d'après<br />

les ordres de l'Empereur, le comte de Galve et le<br />

marquis de La Grange sont allés demander le cercueil<br />

à M. le curé de la Madeleine, qui s'est empressé de<br />

le remettre. Des voitures de la cour l'ont conduit à<br />

Rueil, où il a été placé dans l'une des chapelles de<br />

l'église, près des tombeaux de l'impératrice Joséphine<br />

et de la reine Hortense.<br />

Nous reproduisons la réponse de l'Empereur au<br />

discours que lui a adressé le président du conseil<br />

général d'Alger, au banquet offert par la ville :<br />

« Ma première pensée, en mettant le pjed sur le<br />

« sol africain, se porte vers l'armée dont le courage<br />

« et la persévérance ont accompli la conquête de ce<br />

€ yaste territoire-<br />

« Mais le Dien des armées n'envoie aux peuples le<br />

« fléau de la guerre que comme châtiment où comme<br />

c rédemption. Dans nos mains, la conquête ne peut<br />

« être qu'une rédemption, et notre premier devoir<br />

« est de nous occuper du bonheur des trois millions<br />

« d'Arabes que le sort des armes a fait passer sous<br />

« notre domination.<br />

c La Providence nous a appelés à répandre sur<br />

i cette terre les bienfaits de la civilisation. Or, qu'est-<br />

« ce gue la civilisation ? C'est de compter le bien-être<br />

« pour quelque chose, la vie de l'homme pour beau-*<br />

c coup, son perfectionnement moral pour le plus grand<br />

< bien. Ainsi, élever les Arabes à la dignité d'hommes<br />

c libres, répandre sur eux l'instruction tout eh resc<br />

pèctant leur religion, améliorer leur existence en<br />

« fajsant sortir de cette terre tous les trésors que la<br />

« Providence y_ a enfouis et qu'un mauvais gouverne-<br />

< ment laisserait stériles, telle est notre mission : nous<br />

« n'y faillerons pas.<br />

« Quant à ces hardis colons qui sont venus implan-<br />

« ter en Algérie le drapeau de la France et, avee lui,<br />

« tous les arts d'un peuple civilisé, ai-je besoin de<br />

« dire que la protection de la métropole ne leur man-<br />

< quera jamais? Les institutions que je leur ai don-<br />

« nées leur font déjà retrouver ici leur patrie tout<br />

c entière, et, en persévérant dans celte voie, nous<br />

f devons espérer que leur exemple sera suivi, et que<br />

c de nouvelles populations viendront se fixer sur ce<br />

< sol à jamais français.<br />

t La paix européenne permettra à la France de se<br />

* montrer plus généreuse encore envers les colonies,<br />

- 204 -<br />

« et, si j'ai traversé la mer pour rester quelques insf<br />

tants parmi vous, c'est pour y laisser, comme traces<br />

c de mon passage, la confiance dans l'avenir et une<br />

* foi entière dans les destinées de la France, dont les<br />

< efforts pour le bien de l'humanité sont toujours<br />

c bénis par la Providence. Je porte un toast à la pro's-<br />

« périté de l'Algérie. »<br />

SYRIE, -T- On écrit de Beyrouth, le 31 août : • Fuad-<br />

Pacha fait son devoir et il le fait bien. Grâce à la<br />

présence des troupes françaises, le pays redevient<br />

calme et les chrétiens qui, pendant la panique, s'étaient<br />

enfuis à Alexandrie, Athènes, Syi'a, Malle ou<br />

Corfou, rentrent en grand nombre. La force française<br />

ici se compose de 5,000 hommes. On en attend 1,000<br />

autres. Le demi-escadron du 1" hussards a d'excellents<br />

chevaux d'Alger. Nous avons aussi un demiescadron<br />

de spahis. Les musulmans syriens sont trèsétonnés<br />

de voir de vrais croyants (il y a beaucoup<br />

d'Arabes dans les spahis) servir sous les infidèles.<br />

Toute la cavalerie sera sous les ordres du colonel<br />

Boisset, des chasseurs d'Afrique. Les zouaves inspirent<br />

un égal étonnemenl à la population indigène dé<br />

Beyrouth; elle croit que ces soldats, qui portent le<br />

turban, sont des musulmans d'un pays dont elle ne<br />

comprend pas le langage. Le train militaire, avec son<br />

service de mulets; est si bien organisé, qu'il fait l'objet<br />

de l'admiration générale. En un instant, les Français<br />

pourraient faire avancer leurs forces dans l'intérieur<br />

avec un mois de vivres.<br />

« Depuis l'arrivée des Français, la population a<br />

repris confiance. Le commerce se ranime. Sans l'occupation<br />

française, ni Fuad-Pacha ni les autres autorités<br />

turques n'auraient pu procéder aux exécutions<br />

rigoureuses qui ont eu lieu. Abd-el-Kader a montré<br />

un dévouement au-dessus de tous les éloges. Le général<br />

français, M. de Beaufort d'Hautpoul, part aujourd'hui<br />

pour Damas, désirant voir Fuad-Pacha et<br />

concerter avec lui des mesures dans l'intérêt delà<br />

sûreté générale du pays. Un officier du commissariat<br />

français, avec 30 ou 40 soldats, est parti de Beyrouth<br />

pour Damas, afin d'y tout préparer pour l'arrivée dés<br />

troupes françaises qui y sont attendues. »<br />

(Daily News du 15 septembre).<br />

DERNIÈRES NOUVELLES.<br />

La division Gérdudon, qui fait partie de'l'armée de<br />

Lyon, vient, dit-on, d'être désignée pour se rendre<br />

immédiatement à Rome. Les transports et les frégates<br />

à vapeur destinés â transporter ces troupes à Civita-<br />

Vecchia font eh ce moment leurs dernières dispositions<br />

à Toulon.<br />

Les dernières dépêches de Naples nous apprennent<br />

que les garibaldiens avaient repris l'offensive sur le<br />

Vollurne.Le 23, ils ont tenté d'enlever un fort convoi<br />

de vivres dirigé de Gae'te sur Capoue, mais le général<br />

Bosco étant sorti de la place à la tête d'une colonne<br />

d'infanterie et de deux escadrons de cavalerie,<br />

ils se sont retirés. Ce mouvement du général Bosco à<br />

permis au convoi d'entrer dans la place, qui n'est pas<br />

complètement investie.<br />

Four la partie politique:<br />

Le Rédacteur en chef, gérant,<br />

Cii. tOUANDRE.


Actes officiels.<br />

Ecole normale primaire de Bourges. — Par arrêtés, en<br />

date, du 12 septembre 1860, M. Auiamme, chargé provisoirement<br />

des fonctions de maître adjoint à l'école normale<br />

primaire de Bourges, pour l'enseignement de la culture, est<br />

nommé définitivement à cet emploi.<br />

Ecole normale primaire de Troyes. — iM. Levoyet, instituteur'<br />

adjoint à l'école publique de Dijon, est nommé<br />

maître adjoint de troisième classe à l'école normale primaire<br />

de Troyes, en remplacement de M. Devaux.<br />

Ecole normale primaire d'Albertville. — Par arrêté,<br />

en date du 20 septembre 1860, M. Defaud, directeur du<br />

cours industriel au lycée impérial d'Avignon, est nommé<br />

maître adjoint à l'école normale primaire d] Albertville, et<br />

chargé, en cette qualité, du cours de français.<br />

M. Berton, instituteur public, à Taulignan (Drôme), est<br />

nommé maître adjoint à l'école normale, primaire d'Albertville,<br />

et chargé, en cette qualité, de l'enseignement des<br />

sciences.<br />

Ecole normale primaire d'Alençon. — M. Lemoigne,<br />

instituteur public à Cérisy-la-Salle, est chargé des fonctions<br />

de maître adjoint suppléant à ladite école, pendant l£ durée<br />

du congé accordé à M. Delmotte.<br />

MEDAILLES KT MENTIONS HONORABLES.<br />

Arrêté du 8 mars 1800.<br />

DÉPARTEMENT DE LA LOIRE-INFÉRIEURE.<br />

Année scolaire 1858-1859.<br />

<strong>INSTITUTEURS</strong>.<br />

Médaille d'argent. — M. Spal, instituteur public,<br />

à Couëron.<br />

Médaille de bronfce.— M. Le Lorrec, instituteur public,<br />

à Bouée.<br />

Mentions honorables. — MM. Le Gourridec, frère<br />

Bertin de la congrégation de Ploërmel, instituteur public, à<br />

Chanlenay;—Renaud, instituteur public, à Grand-Champ.<br />

INSTITUTRICES.<br />

Médaille d'argent. — Mw'Bertaud, sœur Marie-Clémentine<br />

de la congrégation de Saint-Gildas, institutrice publique,<br />

à Montbert.<br />

Médailles, de bronze. — MM" 1 »' Rouleau, institutrice<br />

libre, à Saint-Jean-dc-Boiseau ; — Suteau, sœur de<br />

Saiat-Paul de la congrégation de Saint-Gildas, institutrice<br />

publique, à Plessé.<br />

Mentions honorables.—MM»>eiBéraud, sœur Apollinaire<br />

de l'ordre des filles de la Sagesse, institutrice publique,<br />

à Paimbœuf ; — Letourneux, sœur Marie du Saint-Sacrement<br />

de la congrégation de Saint- Gildas, institutrice publique,<br />

â Géligné; — Auvinet, institutrice libre, à Nantes.<br />

SALLES D'ASILE.<br />

Mention honorable. — M"»« Guillaizeau, sœur Céleste<br />

de Jésus de l'ordre de la Sagesse, directrice de la salle<br />

d'asile, au Croisic.<br />

Quoique peu de jours se soient écoulés depuis la publication<br />

du premier numéro du Cours d'études, nous<br />

avons déjà reçu un grand nombre de lettres de félicitations<br />

et de remerchnents pour le service rendu aux instituteurs<br />

et à l'instruction primaire. On nous adresse en<br />

même temps à ce sujet des observations et des demandes<br />

de différentes natures. On nous prie, entre autres, d'étendre<br />

les directions relatives aux leçons, et d'introduire dans<br />

le Cours des exercices et des devoirs sur des matières qui<br />

n'y ont pas encore été abordées. Nous prenons note soigneusement<br />

de ces demandes pour y faire droit autant que.<br />

possible et quand le temps en sera venu.<br />

- 205 -<br />

Agriculture.<br />

DÉCRET SUR LES CÉRÉALES ÉTRANGÈRES. — VENTILA­<br />

TION INTÉRIEURE <strong>DES</strong> TAS DE BLÉ- — TRÈFLE FA­<br />

ROUCHE BLANC, T-BARATTE HORIZONTAIB.<br />

Le retour presque inespéré du beau temps a permis<br />

d'achever la moisson des céréales dans des<br />

conditions supportables; les froments de 1860 sont<br />

surtout remarquables par leur belle qualité. Au moment<br />

où la persistance des pluies pouvait faire craindre<br />

que la moisson ne fût compromise au lieu d'être<br />

seulement retardée, un décret a supprimé complètement<br />

les droits d'entrée en France sur les céréales<br />

étrangères, coupant court par là à toutes les craintes<br />

de disette ou même de cherté. Tous les hommes de<br />

sens ont applaudi à cette preuve nouvelle de la sollicitude<br />

du Gouvernement pour le bien-être des classes<br />

laborieuses de la nation, cultes sur lesquelles<br />

pèserait le plus durement l'élévation exagérée du prix<br />

des subsistances, et qui éprouvent le soulagement le<br />

plus direct de toute mesure tendant à maintenir les<br />

denrées alimentaires à un taux modéré.<br />

Les blés de cette année sont, chacun peut aujourd'hui<br />

le reconnaître, à la fois très-beaux et suffisant?<br />

ment abondants. Ayant été rentrés dans des conditions<br />

de dessiccation moins complète que dans les années<br />

ordinaires, ils exigent, de la part des cultivateurs, un<br />

redoublement de soins pour leur bonne conservation.<br />

La grande majorité des fermiers, dans nos pays de<br />

grande culture, a compris la nécessité de faire battre,<br />

le plus lot possible, une bonne partie de leurs froments.<br />

Ces blés, dans les greniers, ne sont pas suffisamment<br />

garantis contre l'humidité et contre les atteintes<br />

des insectes, par le procédé ordinaire du<br />

remuage à la pelle; d'ailleurs ce procédé, par la<br />

main-d'œuvre continuelle qu'il exige, finit par devenir<br />

très-coûteux. En voici un autre, aussi facile qu'économique,<br />

déjà employé avec un succès décisif dans<br />

nombre de grandes fermes, et en voie dé faire son<br />

chemin, tant les résultats en sont avantageux. Dans<br />

les tas de blé étendus sur le plancher des greniers,<br />

on place de distance en distance des tuyaux de drainage<br />

debout. Le diamètre de ces tuyaux est de 30 à<br />

40 millimètres, et ils sont percés d'une multitude de<br />

petits trous. L'épaisseur des tas de grains est telle<br />

ue les tuyaux la dépassent de 5 à 6 centimètres.<br />

2et arrangement "suffit pour que, par l'intérieur des<br />

tuyaux et par les trous dont ils sont percés, il s'établisse<br />

dans les tas de blé des courants d'air qui se<br />

croisent dans tous les sens, et qui suffisent pour en<br />

assurer la dessiccation et la conservation en bon état,<br />

mieux et à .moindres frais que si les grains étaient<br />

fréquemment remués à la. pelle. Les tuyaux préparés<br />

pour ce mode de conservation des céréales, ne coûtent<br />

pas plus de 6 fr. à 6 fr. 50 c. le cent.<br />

L'abondance extraordinaire de la récolte des foins,<br />

en 1860, ne doit pas nous faire négliger tout ce qui<br />

peut nous aider à bien nourrir nos bestiaux en toute<br />

Saison. Il y a toujours au printemps, quand la provision<br />

de racines est épuisée et. que le bétail ne peut<br />

.pas encore aller au pâturage, un moment difficile à<br />

traverser, où les animaux . herbivores domestiques<br />

souffrent plus ou moins dé l'usagé exclusif et trop<br />

prolongé du fourrage sec. C'est alors que l'on comirend<br />

le mieux les avantages de la culture des plantes<br />

Îourragères, à végétation très-précoce, dont la plus<br />

répandue est le trèfle incarnat ou faroupfp. On vient


d'en mettre dans le commerce une variété un peu<br />

moins hâtive mais plus productive que l'espèce commune,<br />

sous le singulier nom de trèfle incarnat-blanc.<br />

Ce nom rappelle celui que porte, dans les catalogues<br />

des pépiniéristes, une poire de bon-chrétien d'une<br />

variété nommée bon-chretien turc. Il semble difficile<br />

d'être à la fois turc et bon chrétien, tout comme un<br />

trèflo peut difficilement être en même temps incarnat<br />

et blanc. Le farouche blanc n'en est pas moins une<br />

excellente acquisition comme plante fourragère précoce<br />

propre, comme le farouche incarnât, aux terres<br />

légères et peu fertiles.<br />

Nous avons été Souvent consultés par nos corres-.<br />

pondants sur la meilleure baratte et les procédés les<br />

meilleurs pour la séparation du beurre contenu dans<br />

le lait; après informations prises, nous donnons à<br />

nos lecteurs les renseignements suivants; nos correspondants<br />

y trouveront la réponse à leurs questions.<br />

Le barattage subit de nos jours une complète transformation.<br />

On reconnaît généralement l'abus de l'ancienne<br />

méthode consistant à baratter la crème-, toujours<br />

atteinte, au moment où l'on en sépare le beurre,<br />

d'un commencement d'acidité. A l'exemple des Hollandais<br />

et des autres peuples du Nord, qui font d'excellent<br />

beurre et ne laissent jamais monter la crème,<br />

on bat le lait fraîchement tiré, et c'est à ce mode de<br />

(réparation du beurre que sont appropriées les meil-<br />

f<br />

eures barattes perfectionnées qui ont figuré à la<br />

frande exposition agricole du Palais le l'industrie.<br />

usqu'à présent la supériorité paraissait acquise à la<br />

baratte centrifuge suédoise, qui extrait le beurre du<br />

lait très-rapidement et avec une faible dépense de<br />

force. Cette année la baratte suédoise est détrônée<br />

par la baratte horizontale de M. Girard. Il est assez<br />

difficile de donner, sans le secours d'un dessin, une<br />

idée exacte de cette baratte et de sa manière de fonctionner.<br />

La pièce principale est un cylindre horizontal,<br />

à manivelle, garni de plusieurs palettes percées<br />

et d'un contre-batteur plein, et renfermé dans une<br />

botte dont le couvercle est percé de trous assez<br />

grands pour que celui qui fait fonctionner la baratte<br />

puisse, sans la découvrir, suivre des yeux les progrès<br />

de l'opération. Dans une expérience publique faite<br />

récemment à Paris, aux ateliers de M. Girard (rue Lafayette,<br />

110), en présence d'une réunion d'agronomes,<br />

quatre litres^de lait ont été battus pendant trois minutes<br />

et demie; il ont donné, dans ce court espace<br />

de temps, 195 grammes de beurre. La baratte de<br />

M.. Girard est munie d'un bain-marie qu'on peut remplir<br />

d'eau chaude en hiver, afin d'opérer sous la température<br />

de 16 à 18 degrés, reconnue la plus favorable<br />

pour la prompte extraction du beurre. La baratte<br />

Girard, presque entièrement construite en fer, est<br />

d'une grande solidité, 'd'un prix modéré et d'un emploi<br />

très-commode; c'est la meilleure que l'on puisse<br />

recommander à ceux qui ne tiennent pas à la vieille<br />

routine et qui sont disposés à entrer dans la voie du<br />

progrès, en barattant directement le lait fraîchement<br />

trait, sans en laisser monter, c'est-à-dire aigrir plus<br />

ou moins la crème, ce qui ne peut que nuire à la<br />

finesse et à la bonne qualité du beurre.<br />

Bibliographie.<br />

A. YSABEAU.<br />

ARITHMÉTIQUE PRATIQUE <strong>DES</strong> ÉCOLES PRIMAIRES, contenant<br />

la définition, la règle, des exemples raisonné» de toutes<br />

- 206 -<br />

les opérations usuelles, et 1,800 problèmes faciles ayant<br />

rapport à tous les usages ordinaires de la vie, par M. Besançon-Jiobinet,<br />

instituteur. 1 vol. in-12. Paris, 1860,<br />

chez Fouraut, libraire, rue Saint-André-dcs-Arts, 47.<br />

Ce traité d'arithmétique se distingue par la clarté et la<br />

simplicité de l'exposition. Il est divisé en deux parties : la<br />

première, consacrée aux définitions préliminaires, à la numération<br />

des nombres entiers, au calcul, à la définition et<br />

à l'explication des quatre premières règles, au système<br />

métrique décimal dans toutes ses parties, aux fractions ordinaires,<br />

aux règles de trois et d'intérêt, de répartition proportionnelle,<br />

de société, ' de mélange ou d'alliage, des<br />

moyennes, ete., aux carrés et racines carrées, aux cubes et<br />

racines cubiques» à la règle de fausse position, aux mesures<br />

des surfaces et des volumes, aux nombres complexes ;<br />

la seconde partie, à l'exposition de 1,800 problèmes qui<br />

tous se rattachent à des questions usuelles.<br />

NOUVEAUX CAHIERS DE CALCUL, avec couvertures imprimées,<br />

à l'usage des commençants, composés par MM. Bonvàllet,<br />

inspecteur de l'instruction primaire, et Siomboing,<br />

instituteur à Boves, publiés par Ch. Fouraut et<br />

J. Garnier, à Paris.<br />

Ces cahiers de calcul sont au nombre de quatre, dont<br />

un pour chacune des quatre règles fondamentales de l'arithmétique,<br />

et ils contiennent en outre des traités clairs<br />

et succincts, spéciaux à chaque règle, environ mille exercices,<br />

cent trente-deux problèmes et cinquante-cinq questions.<br />

Ces exercices, qui vont en augmentant d'importance<br />

et développent graduellement l'intelligence de l'enfant sans<br />

le fatiguer, sont disposés, dans autant de cadres et présentés<br />

avec une netteté qui frappe l'œil des élèves et les<br />

habitue à l'ordre. L'espace y est ménagé avec la plus sage<br />

économie. Les pages réservées aux problèmes offrent la<br />

même économie, la même netteté de disposition. Ces problèmes,<br />

d'abord simples, se compliquent à mesure que l'enfant<br />

avance; ils ont tous rapport aux transactions de tous<br />

les jours. Des questions placées au bas des pages correspondent<br />

soit aux notions préliminaires, soit aux préceptes précis<br />

et faciles à saisir, que renferme la couverture de chaque<br />

cahier, sur celle des quatre opérations à laquelle il est<br />

destiné. Cette couverture, comme on le voit, n'est pas un<br />

simple embellissement : elle contient une instruction indispensable<br />

et attrayante.<br />

Quant à l'exécuuon • typographique, les caractères du<br />

texte et les chiffres sont d'une irréprochable beauté de<br />

forme.<br />

Halles et Marchés.<br />

REVUE COMMERCIAL*.<br />

Céréales. — La hausse des farine» de commerce n'a pas<br />

eu une longue durée; à un certain prix les offres ont dépassé<br />

la demande, et elles ont fait rétrograder les prix à<br />

59 fr. pour le disponible on le courant du mois, tt de 59 25<br />

à 59 50 le sac de 159 kil. pour le livrable, suivant les époques.<br />

j '• .<br />

Les farines de consommation sont d'une demande fort<br />

limitée ; la boulangerie a passablement acheté alors que ces<br />

farines valaient de 67 à 69 : aussi s'abstient-elle aujourd'hui,<br />

et elle attend qu'elle ait épuisé ses achats antérieurs.<br />

Néanmoins, la meunerie ne fait pas de concession; les<br />

marques hors ligne valent en direction 61 à 62 ; les premières<br />

marques du rayon de 59 à 60 ; les farines de tous<br />

pays de 57 à 59 le sac de 159 kil., suivant la qualité.<br />

Au marché de mercredi, les offres faites en blé vieux<br />

ou nouveau ont été assez abondantes; seulement les affaires<br />

ont été lentes à s'engager, à cause des grands prix<br />

• demandés par les vendeurs : les acheteurs, malgré leur réserve,<br />

ont fini par faire droit aux prétentions des détenteurs,<br />

et l'on peut constater 73 à 1 fr. de hausse par sae<br />

aux prix extrêmes de 32 50 à 36 50 les 120 kil., suivant le<br />

mérite de la marchandise.<br />

Le seigle est sans demande pour le Nord de 19 à 19 50<br />

. les 115 kil. réglés pour le nouveau, et de 20 à 20 25 pour


le vieux. Les orges nouvelles valent 18 50 ; les escourgeons<br />

de 21 50 à 22 (r. les 100 kil. Les avoines en disponible, suivant<br />

qualité, valent de 29^50 à 31 50 les 150 kil, réglés en<br />

garo respective d'arrivée.<br />

Sur les marchés de la province, il y a eu une excellente<br />

tenue sur les blés, et assez généralement la hausse a prévalu,<br />

grâce à la'faiblesse des approvisionnements.<br />

A l'extérieur, on constate de la hausse sur les céréales,<br />

en Angleterre et en Belgique, tandis que les avis d'Amérique<br />

signalent de la baisse et des exportations énormes de<br />

blé et farines pour l'Europe.<br />

Les huiles de colza sont moins calmes et en voie de<br />

hausse; le disponible en tous fûls vaut 111 50 à 111; les<br />

huiles épurées 122 50 ; les huiles de lin sont fermes de 94<br />

à 94 50; les pavots de l'Inde valent 118; les œillettes<br />

rousses 117 ; les sésames de 140 à 150, le tout par 110 kil.;<br />

les huiles surfines d'oeillettes première marque d'Arras<br />

valent 143 et 147 les 91 kil; les huilés surfines d'olive de<br />

250 à 260 les 100 kil, le tout en entrepôt.<br />

La graine de colza est toujours généralement médiocre;<br />

les bonnes qualités valent 42 à 44; les mauvaises graines<br />

de 39 à 41 les 100 kii.<br />

Les alcools du Nord sont en hausse ; le disponible est<br />

à 103 l'hectolitre à 90 degrés, et les trois-six du Languedoc<br />

à 135 l'hectolitre à 86 degrés.<br />

Les eaux-de-vie ont des prix bien tenus; seulement il<br />

se fait peu d'affaires soit à Bercy, soit à l'Entrepôt ; il en<br />

est de même du reste dans les Charentcs, où l'on conçoit<br />

de sérieuses inquiétudes-à propos de la récolte pendante.<br />

Les vins de 1858 et 1859 sont l'objet d'une vive recherche<br />

à l'Entrepôt ; la spéculation, depuis huit jours, a<br />

fait de nombreux achats à Bercy. On se préoccupe vivement<br />

du mauvais état de maturation des vignes, et il reste<br />

acquis que, quoi qu'il survienne maintenant, on ne fera<br />

plus que de très-médiocre qualité ; on aura des vins verts<br />

et sans couleur. — Bans les vignobles du Hidi, où l'on<br />

était satisfait, on commence à se plaindre du 'retour de la<br />

pluie qui enlève la qualité.<br />

Les sucres disponibles sont très-calmes à 74 les 100 kil.<br />

en entrepôt pour le type bonne 4« indigène ; les sucres<br />

raffinés sont faibles de 134 à 135 les 100 kil. pour les<br />

bonnes sortes.<br />

Les graines fourragères, telles que trèfle violet et luzerne,<br />

ont donné lieu à quelques affaires : les trèfles de<br />

110 à 125; la luzerne de Provence de 112à 115; celle du<br />

Poitou de 75 à 76, le tout par 100 kil. sous toile ; le sainfoin,<br />

suivant qualité, vaut de 12 à 14 50; les vesces de 31<br />

à 32, le tout à l'hectolitre et demi.<br />

Les suif* de boucherie se sont vendus en moyenne à<br />

143 70 dans Paris, ou 136 50 au dehors, soit une hausse<br />

de 1 50 depuis huit jours. La chandelle dans Paris vaut<br />

153 50; l'oléine au dehors, 95 à 96 fr. ; la stéarine, également<br />

au dehors, 250 fr., le tout par 100 kil.<br />

Les bestiaux. — Au marché de Poissy du 20 courant, la<br />

207 -<br />

vente était lente et difficile. Baisse sur toutes les espèces.<br />

i<br />

s<br />

M<br />

ame s<br />

ven a.<br />

PBIX PAR KILOGRAMME SUR PIED.<br />

1" qualité. 2« qualité. 3« qualité.<br />

» . • - - . -•» .<br />

Boeufs... 2529 2238 132,136 1 20 1 24 1 04 1 08<br />

Vaches... 307 297 1 24 1 28 1 08 1 12 0 91 0 98<br />

Veaux.... 597 593 1 36 1 40 1 24 1 28<br />

Moutons.. 14855 14863 12860 1 58 1 62<br />

1 12 1 16<br />

i 44 1 48<br />

1 30 1 34<br />

Peaux de moutons, 2 75 à 7 50, tondues.<br />

Au marché de Sceaux, la vente était lente et difficile,<br />

avec baisse sur les bœufs, vaches et moutons ; hausse<br />

sur les veaux.<br />

< PRIX PAR KILOGRAMME SDR PIED.<br />

g<br />

P-<br />

m m<br />

—. -\. _-.<br />

Bœufs... 1678 1237 1 28 1.32<br />

1 02 1 06<br />

Vaches.'. 738 633<br />

Veaux...<br />

1 20 1 24<br />

0 90 0 94<br />

259 251<br />

Moutons.' 22577 16194 1 48 1 52<br />

1 22 1 26<br />

1 28 1 32<br />

Peaux de moutons, 2<br />

1<br />

73<br />

56<br />

à 7<br />

1<br />

50,<br />

60<br />

tondues.<br />

A. Rioo.<br />

BOURSE DD 21 AU 27 SEPTEMBRE.<br />

COURS AD COMPTANT. 4 1/2»,0 3»/,<br />

Vendredi 21 septembre .... 95 50<br />

Samedi 22 id.. 95 50<br />

Lundi 24 id 95 85<br />

Mardi 2b id.. 95 85<br />

Mercredi 26 id 95 50<br />

Jeudi 27 id. 95 40<br />

Lt Gérant, CH. LOUANDKK<br />

68 50<br />

68 20<br />

68 45<br />

68 50<br />

68 70<br />

68 60<br />

MEMOIRE SOR L'ENSEIGNEMENT DE LA LECTURE, ou Recherche<br />

du mode qui doit conduire le plus facilement, le plus sûrement, i la<br />

lecture, par M. Oh. Béhignon. — Un TOI. in-S". Prix : 1 tr.<br />

Paris. — DEZOBRY, E. MAGDELEINE et C' # , rue des Ecoles, 78.<br />

Un pensionnat primaire de la Dordogne a une plaça ue'Sonsmaltre<br />

vacante. On la confierait de préférence à un instituteur breveté.<br />

— S'adresser a M RiHoui.ua, pharmacien è Bergerac.<br />

Iiibraif ie classique de PAUI< DUPONT, 45, rue de «renelle-St-Honoré.<br />

GRAMMAIRE <strong>DES</strong> ÉCOLES PRIMAIRES<br />

Par MM. RUELLE, MASFRÀND et DELAGE.<br />

Ouvrage autorisé dans les écoles publiques, par décision de M. lé Ministre de l'Instruction publique,<br />

en date du 30 juillet 1860.<br />

Un volume in-12, cartonné: — Prix : 1 franc.<br />

L'ordre suivi dans cet ouvrage est très-simple; il donne : lo la règle; 9° un ou plusieurs exemples; 3° une explication qui montre<br />

comment la règle s'appliqua à l'exemple cité; 4° un exercice dans lequel les élèves ont.à donner & leur tour des exemples et a appliquer<br />

eux-mêmes la règle. :,; ,<br />

EXERCICES DE LA GRAMMAIRE <strong>DES</strong> ÉCOLES PRIMAIRES<br />

' 7:> '"' " : '•' : 'Va V&.'tlfBSÂ, MASnUrTD ti DELA6E. ^ "<br />

Un volum» in-12, cartonné. — Prix : 60 centimes.<br />

- . , , • -<br />

""».'


- 208 -<br />

'' ta i , t. " ' ' ' ' «' ' -T-J 1<br />

Librairie Administrative et Classique de PAUL DUPONT, 45, rue de Grenelle-Saint-Honoré.<br />

CAHIERS PRÉPARÉS OTRCffl D'ÉCRITURE,<br />

D'APRÈS LA MÉTHODE ÉLÉMENTAIRE DE CITOGRAPHIE<br />

De M. JT. TAICLET,<br />

VftsVlVviUwc "JUVJVW, 0\^wtv A' > A.c,oA«,'toM.<br />

MÉTHODE APPROUVÉE ET RECOMMANDÉE PAR IJ3 C0BT3EIL SE L'iRSTRUOTIOS PUBLXQTJE.<br />

La supériorité de cette méthode est aujourd'hui attestée ")jf imprimés en noir, contiennent des modèles d'application à<br />

par un grand nombre d'instituteurs, de directeurs d'écoles<br />

normales et d'inspecteurs .primaires. Elle comprend sept<br />

cahiers, dont quatre, imprimés en couleur, sont destinés à<br />

être repassés à l'encre. Le cinquième et le sixième cahier,<br />

imiter, de une ou de deux lignes, placés sur les pages<br />

mêmes des cahiers. Le septième cahier, dit cahier-résumé,<br />

, renferme les exercices généraux sur les minuscules et<br />

majuscules, ainsi que sur les chiffres.<br />

Les couvertures ont été, en outre, utilisées de la manière la plus favorable à toute la première instruction de l'enfance;<br />

elles contiennent, sur les cahiers N» s 1 à 4, une Méthode poar faciliter la Lecture rtc l'Ecriture, dont nous<br />

reproduisons ici un exercice-spécimen :<br />

0îjllab*0.<br />

Montrez la syllabe écrjle placée sou* la syllabe correspondante de forme imprimée, et dites â l'élève<br />

qu'elle se prononce de même, bien que les lettres en diffèrent- de forme.<br />

• - . • •<br />

• " i :.•..•..<br />

Si l'élève se trompe, faites-lui proponcer la syllabe imprimée; puis après, la syllabe écrite. Dans le cas où<br />

il ne reconnaîtrait pas les lettres, par suite de leur rapprochement en syllabe, faites-les chercher dans l'alphabet.<br />

I T i,••• . . ; ^ . > ssa<br />

Au moyen de ces exercices comparatifs, l'enfant apprendra aisément<br />

a connaître la râleur des lettres, des syllabes- et des mots; Il sera<br />

ainsi naturellement amené & lire Yêcriture aussitôt que le caractère<br />

imprimé, et cela presque sans-le secours du maître, surtout s'il a<br />

reçu préalablement quelques leçons spéciales, ayant pour but de lui<br />

faire comprendre que l'effet d'une même combinaison de lettres doit<br />

toujours être : lé même', que les lettres en soient manuscrites ou imprimées,<br />

Un pian-approprié à l'enseignement collectif, des exercices variés, une gradation logique, des principes simples, des<br />

procédés faciles, des textes appropriés à la jeunesse, enfin tous les éléments d'une bonne écriture, tels sont les avantages<br />

que l'on trouvera réunis dans cette Méthode êléménl'àîre', fruit d'tffîë longue' expérience de l'enseignement..^.—-»~.<br />

•Le cent de cahiers assortis : ' Ç fr. «Le cent de cahiers résum<br />

Cahier forme 20 pages in-4° couronne, et la mime page d'Exercices n'est généralement rép<br />

Parti, Imprimerie Paul Dupont, rua de GreneUe-Ssint-Honoré, 45.

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