Vademecum de la plantation de haies_colonnes 2012 - Nature Namur

Madame, Monsieur,
Vade-mecum 2012 pour la plantation
de haies d’espèces indigènes.
Nos haies constituent un élément important de nos paysages.
Par delà, elle jouent un rôle déterminant dans la protection de notre environnement et tout
particulièrement dans la sauvegarde et le développement du maillage écologique.
Ainsi, accueillent-elles une grande diversité d’espèces sauvages : insectes, batraciens, oiseaux,
petits mammifères …
Comme brise-vent, elles jouent un rôle favorable pour nos cultures. Elles permettent l’amélioration
des rendements en réduisant notamment le dessèchement provoqué par le vent et améliorent le
confort du bétail qui s’y abrite.
Placées sur nos talus parfois dénudés, elles constituent un élément déterminant de lutte contre
l’érosion.
Près de nos ruisseaux, elles maintiennent nos berges et régularisent l’écoulement des eaux.
Chez soi, elles permettent aussi de limiter l’espace réservé au jardin et constituent une réponse
adéquate aux préoccupations esthétiques des amateurs de jardinage soucieux de varier les types
de feuillages, de floraisons, de bois ou de petits fruits.
Vous avez donc mille raisons de vous intéresser à la plantation de haies.
Pour vous y aider, la Ville de Namur a d’une part, décidé de vous offrir gratuitement, sous
certaines conditions, des plants d’espèces indigènes et d’autre part, de mettre ce vade-mecum à
votre disposition.
Vous y trouverez tous les renseignements utiles pour passer de l’intention à la concrétisation…
Bonne lecture.
Alain Detry
Echevin
1

Table des matières
1. TYPES DE TERRAINS 3
2. PERIODES DE PLANTATION 3
3. PREPARATION DU SOL 3
4. CONSEILS TECHNIQUES CONCERNANT LES PLANTS 3
4.1. AGE ET DIMENSION DES PLANTS 3
4.2. QUALITE ET PROVENANCE DES PLANTS 3
4.3. TRANSPORT DES PLANTS 4
4.4. MISE EN JAUGE 4
4.5. HABILLAGE DES PLANTS 4
4.6. PRALINAGE 4
5. TECHNIQUES DE PLANTATIONS 4
5.1. PLANTATION « EN FENTE » 4
5.2. PLANTATION « EN POTETS » 5
5.3. PLANTATION « EN PLANÇONS » 5
6. TYPES DE HAIES ET ENTRETIEN 6
6.1. LA HAIE SIMPLE 6
6.2. LA HAIE A 2 OU 3 RANGS 6
6.3. LE RECEPAGE 7
6.4. L’ARBRE TETARD 7
7. LISTE DES ESPECES INDIGENES PROPOSEES POUR LA CREATION D’UNE HAIE 7
8. REGLEMENTATION ET LEGISLATION CONCERNANT LES HAIES 14
8.1. HAIE PRIVEE, HAIE MITOYENNE 14
8.2. EN CAS DE LITIGE… 14
8.3. L’ENTRETIEN DES HAIES DONNANT SUR LE DOMAINE PUBLIC 14
8.4. LES BRANCHES DEPASSANT SUR LA VOIRIE 14
8.5. LA COMPOSITION DES HAIES EN ZONE D’HABITAT A CARACTERE RURAL 15
8.6. LA PROTECTION DES ARBRES ET DES HAIES REMARQUABLES 15
9. AIDE ET SUBVENTION POUR LA PLANTATION DE HAIES 15
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1. Types de terrains
Le territoire communal de la Ville de Namur est
à cheval sur deux régions naturelles que sont le
Condroz et la Région limoneuse. Ces deux
régions ont l’avantage de présenter tant au
niveau du sol qu’au niveau du climat, des
conditions favorables au développement des
plantes reprises dans ce guide.
De façon générale, la plupart des plantes
poussent dans un sol riche, meuble et bien
drainé. Cependant, certaines conditions locales
(pente, fond humide) font qu’un terrain présente
des conditions particulières de plantation.
Certaines plantes sont adaptées à ces milieux et
ces sols bien spécifiques.
La première opération avant toute plantation, est
donc d’identifier la qualité du sol où la haie doit
être plantée : est-il sec, caillouteux, humide ?
Les caractéristiques du sol peuvent aisément
être décelées en observant la végétation
existante sur le terrain. La présence naturelle de
certaines plantes dites indicatrices est très utile.
Ainsi, la présence de jonc, de laîche, d’aulne
glutineux ou de saule est caractéristique des
milieux humides. La primevère, la mercuriale et
le troène, par contre, poussent sur des sols secs
et calcaires. La présence d’orties, d’oseille et
d’un couvert herbacé important révélera un sol
riche en azote.
Les premiers coups de bêche peuvent parfois
être révélateurs sur la nature du sol : il est
caillouteux, l’eau stagne en surface, il est
profond et peu drainé.
2. Périodes de plantation
On plante généralement en dehors de la période
de végétation et de gel : soit vers la fin de
l’automne (fin novembre), soit au début du
printemps (mars – avril), avant la montée de la
sève et l’apparition des premières feuilles.
Certaines conditions climatiques peuvent
influencer le succès de la plantation : on
travaillera de préférence par temps humide afin
de réduire les risques de dessèchement des
racines.
3. Préparation du sol
Une bonne préparation du sol passe d’abord par
la suppression de la végétation indésirable
(chardons, ronces et semis divers).
Le travail du sol en bêchant la terre à
l’emplacement de la ligne de plantation favorise
la reprise des plants, tout comme l’apport
d’engrais (NPK) ou de compost, lorsque le sol
est plus pauvre et la réalisation d’un paillage
(mulching) du pied de la haie (10 à 15 cm
d’épaisseur sur une largeur de 50 cm). Réalisé
à l’aide de broyat de branches ou de compost
mûr, ce paillage diminuera également
l’évaporation de l’eau au niveau des racines.
4. Conseils techniques concernant les plants
4.1. Age et dimension des plants
Pour assurer une reprise optimale de votre haie,
il est conseillé d’utiliser des jeunes plants (max.
4 ans), en terme technique on parlera par
exemple de S1R2 ou 1+2 (semis d’1 an, repiqué
de 2 ans). Toutefois, les plants plus âgés de
bonne qualité donnent également de bons
résultats mais ils sont plus chers à l’achat. Dans
une pépinière, les plants sont généralement
désignés par leur circonférence ou diamètre ou
encore par leur hauteur en centimètre (Circ. :
6/8, Ht : 60/120).
4.2. Qualité et provenance des plants
Comment reconnaître un plant de bonne
qualité ?
La tige et les racines d’un plant doivent être en
équilibre, c’est-à-dire, autant de branches que
de racines. La forme du plant doit être
symétrique et présenter une tige droite non
fourchue avec un bourgeon terminal sain et des
racines bien réparties et bien développées. Un
collet (partie située à la jonction des racines et
de la tige) large est également un critère de
qualité.
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La provenance des plants est également un
point important, la plupart des pépiniéristes se
fournissent en graines issues de peuplements
sélectionnés pour leur qualité génétique.
4.3. Transport des plants
Lors du transport des plants, la règle d’or à ne
jamais oublier, est de toujours couvrir les plants
pour les protéger du vent et du soleil.
L’exposition des plants à l’air libre dans une
remorque provoquera inexorablement le
dessèchement des racines et réduira fortement
les chances de reprise de votre nouvelle haie.
4.4. Mise en jauge
a b
a. plant de mauvaise qualité – b. plant de bonne
qualité.
Si les plants réceptionnés ne peuvent être
plantés le jour même, il faut soit les stocker
dans un endroit frais et ombragé, lorsque l’on
prévoit de planter dès le lendemain (sans
oublier de recouvrir les racines pour les garder
humides) soit, les disposer en jauge lorsque la
période de stockage est plus longue. Une jauge
est une petite tranchée où les bottes de plants
sont installées côte à côte et recouvertes au
niveau des racines avec de la terre. Lorsque la
période de stockage doit dépasser une
semaine, il est conseillé de défaire les bottes et
d’étaler les plants les uns à côté des autres. La
jauge doit être installée dans un endroit abrité et
frais, à proximité ou sur le terrain de plantation.
4.5. Habillage des plants
Lors de la plantation, l’habillage ou le toilettage
des plants est conseillé.
Cette opération consiste à couper à l’aide d’un
sécateur propre et bien aiguisé les racines
abîmées, les pivots trop développés et les
longues racines latérales. Cette technique a
pour avantage d’accentuer le développement du
chevelu racinaire. En effet, à chaque coupe
nette de racine, des radicelles vont se
développer sur la plaie et favoriser de cette
façon la reprise du plant.
4.6. Pralinage
Cette opération n’est pas indispensable mais
favorise la reprise du plant. Le pralinage
consiste à plonger les racines du plant jusqu’au
collet dans un mélange de bouse de vache,
d’eau et de terre argileuse. Un apport d’eau
supplémentaire peut se faire lorsque la
consistance du mélange est trop épaisse. La
composition du pralinage doit être
approximativement de la même consistance
qu’une « compote » de façon à ce qu’elle
enrobe bien les racines sans les abîmer.
5. Techniques de plantations
Pour garantir la reprise de votre haie, évitez de
sortir de la jauge ou de la remorque la totalité
des plants et de les installer en face des trous
de plantation afin de prévenir le dessèchement
des racines. Il est dès lors conseillé de sortir de
petites quantités de plants au fur et à mesure.
5.1. Plantation « en fente »
Pratiquez une fente à la bêche ou à la houe
forestière et insérez les racines. La fente est
ensuite refermée d’un coup de talon. Cette
méthode permet de mettre en place des plants
forestiers de petite taille (30/40 ou 60/90) aux
racines (chevelu radiculaire) peu développées
dans un sol relativement meuble. Cette
technique donne de bons résultats et permet de
planter en peu de temps de grandes longueurs
de haie.
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5.2. Plantation « en potets »
Creusez une tranchée, disposez les plants et
replacez la terre en la tassant bien. Ceci
s’applique à des plants déjà plus développés
(90-120 ou plus) ou pour la plantation dans des
sols plus lourds. Cette technique, contrairement
à la plantation en fente, nécessite une nouvelle
intervention, environ deux mois après : sous
l’effet du vent et à cause de l’ameublissement
du sol, les plants ont souvent tendance à se
« déchausser ». Il s’agit alors de bien tasser la
terre à la base de la tige afin d’éviter les
atteintes directes aux racines (gel, stagnation
d’eau, …).
5.3. Plantation « en plançons »
Cette technique consiste à planter une tige
(saule ou peuplier) qui peut être de grande
dimension afin de lui faire reprendre racine.
Outre le gain de temps, cette technique permet
de réaliser des haies tressées et autres
constructions en « bois vivant ». Elle est
également recommandée pour l’implantation de
saules têtards.
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6. Types de haies et entretien
6.1. La haie simple
Qu’elle soit haute, basse, libre ou taillée, la haie
simple se compose de plants disposés sur une
seule ligne. Souvent constituée d’une seule
essence pour une question d’esthétique (ex : la
charmille), elle gagne à être mélangée. Pour
qu’une haie taillée soit suffisamment dense,
plantez au moins un plant tous les 30 cm. Si
vous souhaitez laisser pousser les arbustes plus
librement, l’écartement peut être plus important.
6.2. La haie à 2 ou 3 rangs
Les haies à deux et trois rangs demanderont
plus d’espace mais permettront d’avoir une haie
plus dense, qui pourra être mélangée par
groupes de façon plus harmonieuse. Les plants
composant ces haies seront généralement
plantés en quinconce sur des lignes distantes
de 0.5 à 1 m entre elles.
N’oubliez pas d’installer les rangs de plantation
à la distance réglementaire de la ligne
mitoyenne marquant la limite entre votre
propriété et celle de votre voisin (voir
réglementation p.14).
Schémas possibles de plantation
pour les haies simples, à deux et à
trois rangs.
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6.3. Le recépage
Le recépage consiste à couper à ras du sol les
plants de 2 ou 3 ans, pour leur donner un nouvel
élan de croissance. Cela aura pour effet de
donner dans un plus bref délai, une haie
beaucoup plus dense. Attention, cette technique
n’est possible que sur les jeunes plants et les
essences qui rejettent bien de souche comme le
noisetier, le saule, le frêne, l’aulne,…
Recépage
Formation d’un arbre têtard
6.4. L’arbre têtard
L’arbre têtard est un arbre qui a été étêté à une
hauteur de 1,5 ou 3 mètres, sa croissance en
hauteur est donc limitée. Autrefois, cette
technique était utilisée sur le saule en vue de la
production d’osier pour la vannerie ainsi que
pour divers usages artisanaux.
En vieillissant le tronc des arbres têtards se
creuse et par la coupe répétée des rejets, des
petites cavités se forment et deviennent des
refuges naturels pour certains oiseaux
cavernicoles comme les chouettes chevêches.
D’autres essences telles que peuplier, chêne,
aulne, charme et frêne se rencontrent
également en têtard. Ces alignements d’arbres
étêtés offrent les mêmes avantages qu’une
haie. D’ailleurs, les arbres têtards s’intègrent
parfaitement dans une haie libre et lui offrent
une plus grande biodiversité.
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7. Liste des espèces indigènes proposées pour la création d’une haie
Nom français Nom latin Type de sol Floraison caractéristiques
1 2 3 4 5 6 7 8 A B C D E
Aubépine à 1 style Crataegus monogyna x x x x x Mai-juin x x x
Aulne glutineux Alnus glutinosa x x x Février-avril x
Bourdaine Frangula alnus x x x Maiseptembre
x x x
Charme commun Carpinus betulus x x x x Avril-mai x
Cornouiller mâle Cornus mas x x x x x x x Février-avril x x x
Erable champêtre Acer campestre Mai-juin x
Fusain d’Europe Euonymus
europaeus
x x x x Mai-juin x x
Hêtre commun Fagus sylvatica x x x x Mars-avril x x x
Néflier Mespilus germanica x x x Mai-juin x x
Noisetier Corylus avellana x x x x Mai-juin x x x x
Prunellier Prunus spinosa x x x x x x Mars-mai x x x x
Sorbier des
oiseleurs
Sorbus aucuparia x x x Avril-mai x x x
Saule des vanniers Salix viminalis x x x x Mars-avril x x
Sureau noir Sambucus nigra x x x x Juin-juillet x x x x
Viorne obier Viburnum opulus x x x x x Mai-juin x x
1. Sol très sec - 2. Sol sec en été - 3. Sol bien drainé - 4. Sol à drainage moyen - 5. Sol frais - 6. Sol assez humide
- 7. Sol humide - 8. Sol inondé
A. Médicinale - B. Mellifère - C. Fruits comestibles - D. Attire le gibier - E. Attire les oiseaux
La liste proposée n’est pas exhaustive, vous pouvez également planter, si vous le souhaitez : du cerisier
à grappes (Prunus padus), du frêne (Fraxinus excelsior), du pommier sauvage (Malus sylvestris) …
L’aubépine à un style
(Crataegus monogyna)
Arbuste dont la hauteur peut atteindre de
4 à 10 mètres et qui peut vivre jusqu’à 500
ans, l’aubépine rejette bien de souche et
convient bien à la constitution de haies.
Espèce aimant le soleil ou la demi-ombre,
elle fleurit en mai. Son bois est blanc,
homogène et dense : on l’utilise
notamment pour la confection d’objets
tournés. C’est un excellent combustible.
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L’aulne glutineux
(Alnus glutinosa)
Arbre dont la hauteur peut atteindre 20 à
25 mètres caractéristique des milieux
humides, l’aulne peut vivre 100 ans et
rejette bien de souche. Espèce héliophile
et pionnière, il aime les sols variables que
ce soit au niveau de la richesse minérale,
de l’acidité ou du caractère plus ou moins
humide. Son bois est homogène, léger et
tendre : il se travaille bien. On l’utilise pour
la papeterie, la caisserie, le déroulage, la
saboterie … Le bois d’aulne est également
imputrescible et convient bien pour les
ouvrages immergés.
La bourdaine
(Frangula alnus)
Arbuste dont la hauteur peut atteindre de
1 à 5 mètres, la bourdaine rejette bien de
souche. Essence aimant le soleil ou la
demi-ombre, elle supporte bien des
conditions plus alcalines, si le terrain est
plus sec. Cette plante mellifère et
tinctoriale a un bois léger, tendre et
homogène. Il est utilisé pour la vannerie,
la confection de balais ou de tuteurs. Son
charbon de bois entrait dans la
composition de la poudre à canon.
Le charme commun
(Carpinus betulus)
Arbre dont la hauteur peut atteindre 10 à
25 mètres, le charme supporte bien la
taille et forme de belles haies
monospécifiques. Espèce d’ombre ou de
demi-ombre, il demande des étés chauds
pour la maturation des graines. Il aime les
sols secs et frais, plutôt basiques, voire
légèrement acides et se satisfait d’une
richesse minérale variable. La floraison a
lieu en avril-mai, les fleurs mâles sont de
longs chatons pendants. Il produit un bois
blanc nacré très dur servant à la
confection de nombreux objets. C’est un
bon combustible.
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Le cornouiller mâle
(Cornus mas)
Arbuste dont la hauteur peut atteindre 2 à
6 mètres pouvant vivre jusqu’à 300 ans, le
cornouiller mâle rejette bien de souche.
Plante qui se plait au soleil ou en demiombre,
il aime les sols riches et peu
acides et se développe mieux dans des
sols assez secs et très frais. Sa floraison a
lieu en mars-avril, avant la feuillaison.
Pollinisé par les insectes, c’est une plante
mellifère dont les fruits sont comestibles à
maturité (cornouilles). Il est utilisé pour la
fabrication des manches d’outils, des
barreaux d’échelle et des cannes. C’est
également un très bon bois de chauffage.
L’érable champêtre
(Acer campestre)
Arbre dont la hauteur peut atteindre 12 à
15 mètres, l’érable champêtre a une
longévité de 150 ans et une croissance
lente. Il rejette très bien de souche. C’est
une essence qui se plait au soleil ou en
demi-ombre et aime les sols riches et peu
acides. Sa floraison a lieu en avril-mai où il
est pollinisé par les insectes. Essence très
mellifère, son bois est dur, homogène et
très esthétique. Ses usages sont
nombreux et c’est un bon combustible.
Le fusain d’Europe
(Euonymus europeaus)
Petit arbre dont la hauteur peut atteindre 2
à 6 mètres, le fusain d’Europe rejette bien
de souche. Ses fructifications en forme de
capsules orange à 4 loges, lui donnent
son nom de « Bonnet de prêtre ».
Essence qui se plait au soleil ou en demiombre,
il aime les sols riches et peu
acides et se développe mieux dans des
sols assez secs et très frais. Sa floraison a
lieu en avril-mai où il est pollinisé par les
insectes. Ses fruits sont toxiques. Son
bois est jaune clair et ressemble au buis. Il
produit un charbon ferme, utilisé pour le
dessin.
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Le hêtre
(Fagus sylvatica)
Le hêtre est un arbre de première
grandeur qui peut atteindre 30 à 40
mètres. Il peut néanmoins être maintenu à
l’état de buisson par une taille appropriée,
comme toutes les essences de taillis dont
il est question ici. Essence d’ombre à large
amplitude, on le retrouve dans beaucoup
de nos forêts. Les faines sont comestibles
et produisent de l’huile. Son bois se
travaille très facilement et est très utilisé
en menuiserie et dans nombre d’autres
secteurs (papeterie, outillage, objets
ménagers …)
Le néflier
(Mespilus germanica)
Arbrisseau dont la hauteur peut atteindre 2
à 4 mètres, à croissance lente, il peut vivre
jusqu’à 150 ans. Cette essence aime la
lumière et la chaleur et se satisfait de sol
d’une richesse moyenne, plus ou moins
siliceux et acides. On le connaît surtout
pour ses fruits astringents comestibles, les
nèfles, dont on fait de la gelée. Son bois,
fin et homogène, prenant un beau poli, est
flammé rouge-brun au cœur, dense et dur
et résiste bien au frottement. Le néflier est
parfois utilisé comme porte-greffe d’arbres
fruitiers.
Le noisetier
(Corylus avellana)
Arbrisseau dont la hauteur peut atteindre 2
à 4 mètres, de faible longévité, le noisetier
rejette bien de souche et drageonne. Il
s’agit d’une essence typique des taillis.
Cette espèce de demi-ombre ou d’ombre
s’adapte à un grand nombre de sols
présentant des caractéristiques hydriques
moyennes. Sa floraison a lieu de janvier à
mars où il est pollinisé par le vent. Son
bois de couleur rosâtre, souple, et assez
tendre constitue un combustible
dégageant beaucoup de chaleur.
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Le prunellier
(Prunus spinosa)
Arbrisseau dont la hauteur peut atteindre 1
à 4 mètres, le prunellier a une longévité de
plus de 50 ans et drageonne
vigoureusement. C’est une essence
pionnière qui fleurit en avril, avant la
feuillaison. Héliophile, la plante aime les
sols riches en bases et en azote. Les
prunelles sont comestibles quand elles
sont blettes. Le bois est dur, dense et
coloré. Anciennement utilisé en
marqueterie, il était également employé
pour la confection des cannes, des
manches d’outils ou d’objets tournés.
Le saule des vanniers
(Salix viminalis)
Petit arbre dont la hauteur peut atteindre 3
à 10 mètres, de faible longévité, le saule
des vanniers est une espèce héliophile
caractéristique des milieux très humides et
supporte d’être fréquemment inondé. Il vit
dans des conditions d’acidité moyennes.
On le retrouve dans les ripisylves, forêts
du bord de l’eau, en compagnie de l’aulne.
Il est souvent taillé pour la production de
l’osier et peut être conduit en têtard. Il était
autrefois utilisé pour faire des liens pour
palisser la vigne. Une branche (plançon)
plantée en terre reprend très facilement.
Le sorbier des oiseleurs
(Sorbus aucuparia)
Arbre dont la hauteur peut atteindre 10 à
20 mètres, les fruits comestibles du
sorbier sont appelés les « sorbes ». Il
s’agit d’une espèce exigeant une forte
humidité atmosphérique, aimant
l’ensoleillement et supportant la demiombre,
mais qui s’accommode bien aussi
des sols pauvres et plus acides. Sa
floraison a lieu en mai-juin où il est
pollinisé par les insectes. Les sorbes sont
utilisées pour faire de la gelée ou de
l’alcool. Son bois est dur et dense : on
l’utilise en menuiserie, tournage sur bois et
pour la confection de douves de tonneaux.
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Le sureau noir
(Sambucus nigra)
Arbuste ou petit arbre dont la hauteur peut
atteindre 2 à 10 mètres, il peut vivre
jusqu’à l’âge de 100 ans. Le sureau noir
rejette bien de souche. Cette essence
aime le soleil ou la demi-ombre, se plait
dans les sols riches en azote et peu
acides et supporte également des
inondations temporaires. Sa floraison a
lieu en juin-juillet où il est pollinisé par les
insectes. Ses fruits sont comestibles et
utilisés pour la confiture ou la distillerie.
Son bois est blanc jaunâtre et les jeunes
rameaux présentent une moelle blanche.
La viorne obier
(Viburnum opulus)
Arbrisseau dont la hauteur peut atteindre 2
à 4 mètres, la viorne a une durée de vie
de 25 ans et se marcotte facilement. Cette
essence fleurit en mai-juin et est pollinisée
par les insectes. La viorne se plait à la
lumière ou dans la demi-ombre et aime les
bons sols basiques voire légèrement
acides. Son bois est homogène, dense et
lourd et présente un cœur brun-jaune. On
plante la viorne surtout à des fins
ornementales.
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8. Réglementation et législation
concernant les haies
La haie, élément agréable du paysage,
peut se transformer en source de conflits
et de litiges si l’on y prend pas garde.
Le Code rural fournit des éléments
permettant d’éviter de nombreux
problèmes :
8.1. Haie privée, haie mitoyenne
Pour les haies privées, une distance de
plantation de 50 cm par rapport à la limite
de propriété doit être respectée. Quant à
la hauteur de la haie, celle-ci n’est pas
précisée dans le Code rural. Toutefois,
dans certains lotissements, des
prescriptions concernant les haies
imposent de les tailler à une certaine
hauteur ou encore d’utiliser une ou
plusieurs essences bien précises.
En ce qui concerne les arbres hautes-tiges
(arbres de plus de 2 mètres de hauteur), la
plantation sera effectuée à plus de 2
mètres de la limite de propriété et lorsqu’il
s’agit d’une plantation forestière, à 6
mètres, si la propriété se situe en zone
agricole. Le long d’un cours d’eau et
lorsqu’il s’agit de résineux autres que l’if et
le genévrier, la limite de plantation se situe
également à 6 mètres.
Une haie située sur la limite des propriétés
est considérée comme mitoyenne.
L’entretien de cette haie mitoyenne se fait
donc à frais communs à moins qu’un des
deux propriétaires n’ait renoncé à son droit
sur la mitoyenneté.
8.2. En cas de litige…
En cas de litige, la conciliation est toujours
la meilleure solution. Quand ce n’est pas
possible, on peut de nouveau se reporter
au Code rural : le voisin peut exiger
l’arrachage des plants installés trop près
de la ligne mitoyenne ainsi que des arbres
et haies mitoyennes, pour autant qu’ils
aient moins de trente ans (prescription
trentenaire). Il peut aussi exiger que vous
coupiez les branches de vos arbres qui
s’avancent sur sa propriété. Pour ce qui
est des racines envahissant son bien, il
peut les couper lui-même.
D’autres règlements sont aussi
d’application. Ils concernent :
8.3. L’entretien des haies donnant sur le
domaine public
Extrait du Règlement sur la voirie vicinale
de la province de Namur :
Article 15 : Les haies vives au long des
chemins et sentiers vicinaux doivent être
plantées à 0,50 mètres en arrière de la
limite de la voirie. Leur épaisseur du côté
du chemin ne peut dépasser 30
centimètres mesurés à partir de l'axe de la
plantation. Leur taille doit être effectuée
régulièrement de manière à ce que cette
épaisseur soit toujours respectée.
Les arbres à haute tige doivent être
plantés à une distance minimum de 2
mètres de la limite de la voirie, les autres
arbres à une distance minimum de 0,50
mètres.
Article 16 : L'élagage des arbres plantés le
long des chemins est opéré avant le 20
juillet de chaque année, par les soins et
aux frais des riverains.
Les branches, les troncs, les broussailles
qui font saillie sur les fossés, les talus et
les accotements des chemins, sont
entièrement recépés en tout temps.
8.4. Les branches dépassant sur la voirie
Le Règlement Général de Police de la
Ville de Namur, impose l’émondage
(élagage) des plantations de façon telle
qu’aucune branche ne fasse saillie sur la
voie carrossable (à moins de 4.5 mètres
au-dessus du sol) et sur l’accotement ou
sur le trottoir (à moins de 2.5 m au-dessus
du sol).
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8.5. La composition des haies en zone
d’habitat à caractère rural
Les dispositions régionales imposent un
choix d’essences locales compatibles
avec l’environnement pour la réalisation
des clôtures (haies libres ou montées,
vives ou taillées et sèches) aux fins de
respecter la qualité des paysages et des
villages ruraux.
(Circulaire du 14 novembre 2008 relative à
la protection des arbres et haies
remarquables, à la plantation d’essences
régionales en zone rurale et aux
plantations au sein d’un dispositif
d’isolement.)
8.6. La protection des arbres et des haies
remarquables
C’est en vertu du Code Wallon de
l’Aménagement du Territoire, de
l’Urbanisme, du Patrimoine et de l’Energie
(C.W.A.T.U.P.E.) que des arbres et des
haies présentant une valeur esthétique,
paysagère, un intérêt botanique, physique
sont classés comme arbres ou haies
remarquables et sont protégés. Les
différents critères retenus sont
notamment : la situation de point de
repère dans le paysage (carrefour,
fontaine, place, alignement), les aspects
historiques ou folkloriques, cultes païens
ou religieux (arbre à clous),
commémoratifs ou la mention dans des
écrits (poésies, romans …).
La Ville de Namur tient à jour la liste des
arbres et des haies classés sur son
territoire. Actuellement, le dernier
inventaire en a comptabilisé 1300. Cette
liste peut être consultée au bureau du
service Eco-Conseil et Espaces Verts.
9. Aide et subvention pour la plantation
de haies
L’arrêté du 14 juillet 2011 modifiant l’arrêté
du Gouvernement wallon du 20 décembre
2007 relatif à l’octroi de subventions pour
la plantation et l’entretien de haies vives,
de vergers et d’alignements d’arbres
organise l’octroi de subventions à tout
propriétaire privé de terrains situés dans
les zones agricoles, d’espaces verts,
d’habitat à caractère rural ou tampon, au
sens du C.W.A.T.U.P.E.
Le nombre minimum d’espèces
composant la haie est fixé à trois. Au
moins deux tiers des espèces plantées et
deux tiers du nombre de plants sont
choisis dans la liste des espèces
mellifères annexée à l’arrêté.
Toutefois, lorsque des caractéristiques
locales, traditionnelles, historiques ou
paysagères l’imposent, la composition de
la haie, pourra, après accord, déroger à
cette règle.
Pour en savoir plus :
Guide de la plantation de haies – MRW –
Brochure technique n°3. 82 pages – 1996.
Haies et bandes boisées dans notre
environnement - Christiane PERCSY –
MRW. 40 pages – 1999.
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Pour tous renseignements complémentaires,
vous pouvez contacter le
numéro vert du Service Eco-Conseil et Espaces verts de la Ville de Namur
0800-935 62
(appel gratuit)
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