4 5 « Le LIAD fait son cinéma » France Télévision pour le ministère de l’Education nationale a donné accès dès la rentrée 2010 à plus de 200 films cultes de l’histoire du cinéma. Les films sont choisisdans une sélection mensuelle et tournante d’une vingtaine de films et bénéficient de fiches pédagogiques. Les films sont projetés directement (en streaming) ou après téléchargement. Le site donne la possibilité de gérer la projection : inscription en ligne des membres du ciné club, gestion de la salle, commentaires à propos du film, programme à venir… Tout est prévu pour encourager au développement de communautés de cinéphiles dans les établissements. Un millier de lycées métropolitains seraient déjà connectés Club de théâtre 2011-2012 Qui a dit que Juliette et Roméo étaient morts ? Juliette et Roméo sont vivants, j’en ai eu la preuve en les voyant au réfectoire de mon lycée, l’année dernière, au mois de juin. Et moi qui croyais qu’ils étaient morts ! Les élèves présents ont trouvé que la pièce était «cool», «intéressante»… Qui : La troupe de « Artroom » (à prononcer en kabyle ou en anglais) avec des élèves de 6ème et 4ème sous la direction d’un comédien professionnel. Quoi : Modernisation de la pièce de théâtre « Roméo et Juliette » de William Shakespeare. à Ciné <strong>Lycée</strong>… mais l’accès n’est pas possible pour les lycées à l’étranger ! On ne peut que le déplorer…. Pour ne pas priver nos lycéens, le LIAD« fait son cinéma » et propose pour la troisième année consécutive sa programmation (consultable au CDI, au restaurant scolaire et sur le site Claroline, HG – Philippe Hoffmann). A l’heure où l’Histoire des Arts fait partie intégrante des programmes, nous invitonsles lycéens et collégiens de 3 ème à rejoindre le club un mardi sur deux en salle A 110. La place de la culture, et notamment cinématographique, doit-être développéedans l’univers scolaire. Le cinéma permet, entre autres une meilleurecompréhension du monde, et à une mission éducative. Le rapport au cinéma depuis plus de 15 ans a changé. Les films, autrefois rares, sont devenus facilement accessibles avec la généralisation d’internet, des lecteurs vidéo et maintenant de la V.O.D (« Video On Demand »). Seul ou entre amis on regarde « tout » du même œil, chef d’œuvre ou films de série B. Le cinéma, rappelons-le sans insister, est majoritairement le produit d’une industrie culturelle de masse. On y trouve de l’image et de l’imagerie. L’image ne se regarde pas comme l’imagerie. Certains films sont de véritables œuvres d’art propicesà l’éducation à l’image. Analyser une œuvre d’art et enrichir sa culture permettent de s’ouvrir aux autres. Trop de personnes assimilent « chef d’œuvre cinématographique » à « ennui ». Les grands cinéastes qui ont marqué l’histoire du cinéma font partie intégrante de la culture et méritent d’être étudiés : Chaplin, MaGHzine.fr Le magazine en ligne des lycéens d’Afrique du Nord UN projet : un journal en ligne commun aux lycées français d’Afrique du nord pour faire un bilan de l’année passée, pour parler de leur ville, de leur pays, partager leurs coups de coeur, leurs passions, leurs réflexions. Comment : un comité de rédaction central à Alger et des comités de rédaction annexes dans chaque pays concerné (Tunisie, Maroc, Egypte, Libye) Par qui : par quatre Liadois pour et par vous tous, élèves de lycées français en Afrique du Nord. Pourquoi : parce qu’un cours de géographie, un professeur parlait de territoires ultramarins et qu’une certaine illuminée, Amel Krideche (élève de 1èreS OIB), se tourna vers une certaine Annia Abtout (1èreS OIB) pour lui faire part de l’inspiration soudaine, voire fulgurante, qui venait de la saisir, créer un journal entre lycées français d’Afrique du nord ! Créer un journal pour assurer une union trop longtemps négligée entre élèves partageant une culture, des traditions et des aspirations souvent communes. Nos deux petites élèves firent alors appel à Fouad Boudjedra (1èreS OIB) et Lydia Haddag (1ère ES OIB) avant d’aller quérir l’aide du super documentaliste M. Bernard et de se mettre vivement à leur noble tâche. Aujourd’hui, ils n’attendent plus que vous pour lancer ce projet inédit et ils l’espèrent, unificateur. Rubriques Environnement : chaud devant ! La planète appelle à l’aide. Billets d’humeur, billets d’humour : satire quand tu nous tiens ! Débats : « the great debaters » (points de vue, débats, engagements) Vie du <strong>Lycée</strong> Voyages scolaires : imagine… derrière la vie scolaire, l’infini ! l’actualité des lycées : Café des lycées. El 9il wa el 9al (El kil wa el Kal) Expression libre (nouvelles, poèmes, dessins, etc) : mon mur (agencement page FB) L’actualité vue par les élèves : on n’est pas sérieux quand on a 17 ans ? Agenda/annonces : ya si m’hamed ! Culture: 3adat wa takalid. « La culture c’est comme la confiture, moins t’en a plus t’en étale » - Pêle-mêle : la khalouta. Cuisine : mille et un tadjines. Anciens élèves : les années lycée ! NB : Des modifications seront probablement apportées aux « titres » de chaque rubrique. Envoyez nous vos idées. Le rubriquage définitif vous sera envoyé avant publication. Charte « Ma liberté s’arrête là où commence celle des autres » Je jure solennellement et le plus sérieusement du monde que : - Pas plus de 3500 caractères je n’écrirai. - La langue et ses codes je respecterai. - Face aux vulgarités et aux insultes je prendrai mes jambes à mon cou. - Des langues variées j’utiliserai. - La langue de mon pays je privilégierai. - De ma culture mais aussi de mon esprit de lycéen j’imprégnerai mes articles. - Docteur en science ou littérature je me souviendrai que je ne suis pas. Quand : Mercredi 6 Juin 2012 à 19h. Où : Au réfectoire du LIAD. Pourquoi il ne fallait surtout pas la rater : Parce que cette pièce avait un super concept, que chaque enfant jouait le role de l’autre, avec un scénario délirant plein d’humour, et Hitchcock, Spielberg, Lynch, Mann, Coppola, Scorcese, Lucas, Kubrick, Keaton, Leone, Fellini, Renoir, Blier, Besson, Clément…Mais aussi de moins célèbres qui ne demandent qu’à être découvert. Les films sont projetés à 15h15 en français ou VO et sont suivis d’un court débat. Notre souhait est que nos élèves apprennent à réfléchir avec le cinéma, à passer de la passivité des pièces obscures à la lumière de la discussion, de la parole. Ils pourront formuler une analyse critique de l’œuvre, stimuler leur imagination et développer leur mémoire visuelle et la maîtrise des langues… Le club permet de découvrir le cinéma comme un art, en partageant des moments conviviaux avec un groupede passionnés. Philippe Hoffmann Responsable du club « Ciné-lycée » - La "sensure" je fuirai. - Du plaisir je prendrai à écrire les articles. - De respect, tact et délicatesse je saupoudrerai mes articles. - De la source abondante de mon esprit jailliront mes articles, non du clic magique vers l’intelligence des internautes. - La propriété intellectuelle d’autrui je respecterai en précisant mes sources, aussi secrètent soient-elles. - D’être revu et corrigé humblement j’accepterai. - D’encarts je n’oublierai pas de garnir mon journal adoré. Quelle organisation ? Le comité de rédaction/publication est centralisé à Alger, au lycée français d’Alger <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong>. Chaque pays concerné a un comité d’élèves pour effectuer une première sélection avant de les envoyer à la « centrale du journal ». Une fois les articles adressés à Alger, voici le chemin par lequel passeront les articles pré-sélectionnés pour la publication : • Melle Kridèche (élève) => sélection des articles. • M. Boudjedra (élève) => vérification de l’information. • Melle Abtout (élève) => rubricage. • Melle Haddag (élève) => vérification syntaxique, orthographe, style… • M. Bernard (documentaliste) => Validation du travail. • M. le Proviseur => validation finale et accord de publication. • Mise en page • Dernière validation par l’équipe pédagogique • Publication. Si vous voulez participer à l’aventure, à vos plumes ! Ania Abtout, Serine Chekroud, Lydia Haddag, Amel Kridèche, Nesma Merhom et Fouad Boudjedra Elèves de Première et Terminale que la pièce était accompagnée à la flute et au violon par deux élèves de 6ème. Myriam Aït Si Selmi, 4e2 (Ex 5e2) Edith Azam, vous êtes officiellement inscrite dans la catégorie des poètes performeurs… Voulez-vous nous en dire un peu plus sur cet art ? La performance est un art qui se développe à partir des années 1970, même peut-être avant, et qui a causé beaucoup de problèmes à propos du sens réel de l’art. Avec la naissance de la psychanalyse, on commençait à se poser des questions sur la place du poète dans la société. Les performeurs, eux, s’engagent surtout physiquement. Un exemple de performance, qui concerne tout le monde : « Deux bonhommes arrivent sur scène, l’un commence à donner des claques à l’autre. Les claques sont de plus en plus fortes… ». En fait, ce qu’ils attendent, c’est que le public réagisse. A partir des années 1970, l’interrogation sur « qu’estce qu’être public » apparait, est-ce que ce n’est pas être captif, aussi ? D’un autre côté, quand je vais au théâtre, je n’ai pas envie d’avoir à intervenir… Parlez-nous un peu de votre parcours… A l’école, je n’étais pas bonne élève, mais j’adorais les professeurs de français parce qu’ils nous racontaient des histoires… Alors, j’ai fait institutrice. Puis, j’ai démissionné de l’éducation nationale, pour écrire. Quand on démissionne, on n’a droit à rien. Pendant six mois, j’étais dans la rue. Vraiment dans la rue. La première fois que j’ai lu un poème, au festival de l’Aube, le directeur du festival passe, habillé en blanc. Sur le coup, j’ai cru que c’était un éboueur du festival qui s’était habillé en blanc pour l’occasion, mais en fait non… il m’a amené dans une salle, et là, j’ai cru que j’étais arrêtée par la police, mais en fait non… c’était tout simplement le directeur du Festival qui me demandait de lire mes poèmes, en m’intégrant dans la programmation. Ils lui ont Edith Azam au Liad Des moments de pure magie Durant la semaine du 26 au 29 novembre, le LIAD abritait un événement qui fut pour nous extraordinaire : Edith Azam, poétesse française contemporaine, était en résidence au lycée… Ont été organisées en sa compagnie des séances de rencontreet d’atelier d’écriture avec des classes de seconde et de première, ainsi que des lectures-débats-conférences durant les heures de récréation et le midi. Enfin, elle a également animé un atelier d’écriture l’après-midi du mardi 27 novembre, avec une trentaine d’élèves de différentes classes. Cette femme a la particularité d’écrire avant tout ce que nous pourrions qualifier des poèmes sonores. Cette poésie en prose qui, bien que très belle écrite, l’est encore plus quand elle est lue. Surtout si Edith Azam elle-même se charge de la lecture, qui devient Une poète en résidence fait bon effet, et voilà, j’en suis là aujourd’hui. J’ai été repérée car le festival de Lodève est un des plus grands festivals de poésie en Europe. Au départ, je n’écrivais que des poèmes en alexandrins, parce que j’adorais la musique de ce vers, et puis, petit à petit, je me suis mise à découvrir d’autres rythmes, d’autres sons. Ce qui me plaisait le plus, c’était la musique. A propos de mes œuvres, j’en ai apporté quelques-unes… Amor Barricade Amor, c’est l’histoire d’un CRS qui est d’un côté de la barricade, et d’une fille de l’autre côté. Jusqu’à la dernière page, on ne comprend pas ce qui se passe dans la tête de la fille, elle est toujours en train de faire : «Y a mon ! » « Ya yaya mon ! ». A la fin, on comprend qu’elle dit « Il y a mon cœur qui bat ». Et de l’autre côté, il y a le CRS… Lui, on voit bien ce qui se passe dans sa tête. Il est là, il s’ennuie, il est CRS, mais il n’a pas choisi d’être CRS, il l’a fait pour faire plaisir à la famille, suivre les pas du père… En fait, il ne rêve que d’une chose : se promener à cheval avec sa compagne… A propos de Du pop corn dans la tête, c’est un texte absurde, des petits poèmes qui racontent une histoire. A côté, j’ai dessiné un petit personnage simple, pas sérieux. Pour moi, l’expression utile, dans ce livre, est justement dans cet insaisissable qu’il peut y avoir Par Lylia Oublil, Seconde 1 Oib bouleversante d’émotion. Plusieurs élèves ont pleuré pendant les lectures. Ses textes la possèdent, ce sont ses tripes, son cœur qu’elle nous sert sur un plateau. Les thèmes traités sont très divers mais c’est toujours exécuté de façon touchante, profonde, sensible, sans tomber dans un lyrisme excessif. Le rythme est bien sûr primordial, au même titre que le jeu sur les mots ou la répétition. C’est une artiste à découvrir, et si vous avez la possibilité d’assister à une de ses lectures, saisissez cette chance, vous en sortirez changés. Vous avez raté la venue d’Edith Azam au LIAD ? Et vous ne croyez pas avoir l’occasion de la croiser une prochaine fois ? Nous avons la solution pour vous : une interview exclusive avec la poétesse, avec un assemblage des moments marquants de la rencontre, vous permettra de vous consoler votre absence ! entre l’histoire et les dessins. Je vois de l’histoire dans les dessins, mais peut-être que je suis la seule à la voir… C’est vous qui dessinez ? Oui, j’aime bien dessiner, j’aime bien le geste du dessin, le petit bruit du crayon… Il ya une douceur dans le dessin qu’on ne retrouve pas dans l’écriture. En fait, j’aime bien dessiner parce qu’il n’y a pas d’analyse dans le dessin. Quand tu écris un texte, on te demande souvent : « Vous avez écrit ce texte parce que vous avez rencontré des moments difficiles ou parce que… » Tandis que lorsqu’on regarde une toile, on regarde ce qui nous arrive dans l’œil, comment on entre en discussion, on se laisse absorber par le dessin… Mais on ne se demande pas forcément la biographie du peintre qui a dessiné. Les biographies, je n’aime pas trop. Forcément que j’en ai une, forcément qu’il y a eu des évènements dans ma vie qui me permettent d’inventer ce que j’écris, mais tout est masqué… Que faites-vous en premier : écrire ou dessiner ? Non, j’écris d’abord. Après, si ça ne me semble qu’un flottement, et que je n’arrive pas à écrire, je dessine, pour me donner de l’inspiration, je pense… Est-ce que vous regrettez d’avoir arrêté l’enseignement ? Non, je ne regrette jamais. Si j’avais continué, je n’aurais pas pu avancer. Mais je garde un très bon contact avec les enfants, en plus, aujourd’hui je peux intervenir dans les lycées autrement, sans autorité, parce que je ne sais pas faire avec l’autorité : je préfère la confiance. Et puis, être en face de trente paires d’yeux qui vous regardent, ce n’est pas évident, ça fait peur… Enfin, quand on est enseignant, on est soumis à une institution qu’il faut écouter et essayer de comprendre. En fait, je préfère faire des rencontres à être enseignante. Vous choisissez le titre de l’œuvre avant ou après l’avoir écrite ? En général, le titre vient assez vite. Là, je viens de commencé un roman, et au bout de la dixième page, je sais que ça va s’appeler « Nirvana Story ». Pourquoi, alors après, ça, c’est une autre histoire… Comment trouvez-vous des sujets pour vos poèmes ? Je ne sais pas, j’ai l’impression que tout est conditionné par la première phrase. La dernière fois, j’avais une commande : un texte sur la main. J’ai essayé d’écrire des poèmes sur la main, la main jeune, la main vieille, la main d’une personne mendiante… Et puis un jour, je regarde ma main, et je me dis : Ma main n’a jamais fonctionné comme tout le monde. Cette phrase, si je change la ponctuation, « Ma main n’a jamais fonctionné : comme tout le monde », il ya alors une double lecture. La main ne fonctionne pas comme tout le reste du corps, ou bien la main n’a jamais fonctionné, comme tout le monde, parce que personne ne fonctionne… Et là, j’ai su que j’avais trouvé la première phrase.