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«Ballade pour Damien»
pour harmonica, choeur d’enfant et cordes
«Ballade pour Damien» de Jean-Toots Thielemans et Frédéric Devreese fut créée le 10 décembre 1988. Cette
pièce célébra le 100e anniversaire du décès du Père Damien, au Palais des Congrès à Bruxelles.
Toots, le chœur d’enfants Cantate Domino et Symfonia étaient placés sous la baguette du compositeur, Frédéric
Devreese.
AMEN
“AMEN” est une cantate sur une parole, en une partie, sans interruption. Ecrite pour carillon, cornemuses, flûtes
à bec, accordéon, orgue, ensemble instrumental original et chœur, elle fut créée lors d’un spectacle «musique et
lumière» dans les superbes façades de l’architecture gothique de la Grand-Place de Bruxelles.
C’était à Noël 1993 et ce sont les cloches de la Cathédrale des Saints Michel et Gudule qui clamèrent le prélude.
Le prélude du carillon nous prépare à l’introduction vocative des cornemuses. Suit alors un andante, un allegro,
une intervention douce d’un ensemble de flûtes à bec, puis un allegro dansant... jolie prouesse des voix et des
instruments. Un duo vocal de solistes nous ravit avant l’allegro rapide du final et le tutti qui éclate en feu d’artifice.
«L’Amen» s’est trouvé à l’affiche d’un concert intégralement dédié aux œuvres du compositeur belge, Robert Janssens,
le 31 mars 1998 au Megaron Musikis d’Athènes.
Le Brussels Capital Orchestra et les chœurs d’enfants d’Athènes et de Bruxelles étaient placés sous la baguette
du compositeur. L’oeuvre a fait l’objet d’un enregistrement sur CD (DAC-2005) avec la participation du chœur d’enfants
de l’Ecole Moraitis d’Athènes.
MOZART
Messe en ut mineur - KV.427
Le 4 août 1782, peu après la création de L’Enlèvement au Sérail, surmontant les complots ourdis pas sa belle-mère
et les réticences paternelles, Mozart épousait Constance Weber à Vienne. En guise d’action de grâces, il promettait
de faire exécuter une messe à Salzbourg s’il réussissait à y mener sa femme et à vaincre les obstacles familiaux
qui avaient contrarié ses projets de mariage. Dans une lettre à son père le 4 janvier 1783, il annonçait que la messe
était à moitié composée. Résultat de son serment votif, la Messe en ut mineur ne fut pourtant jamais achevée, car
Mozart ne jeta sur le papier que le Kyrie, le Gloria, des parties du Credo, du Sanctus et du Benedictus, mais elle
fut effectivement exécutée à Salzbourg, en l’abbaye bénédictine de Saint-Pierre, le 26 octobre 1783 : Constance y
chanta les soli de premier soprano.
On ignore pourquoi Mozart ne compléta pas la Messe en ut mineur, mais au début de 1785, pressé par la commande
de la société musicale de Vienne qui lui réclamait un oratorio pour le carême, il reprit des extraits de sa
messe, substituant au texte latin des paroles en italien. La Messe en ut mineur dormit de longues années jusqu’à
ce qu’en 1840 Johann Anton André en réalise la première édition. Il fallut attendre 1901, pour qu’elle soit rejouée,
à Dresde, dans une version d’Aloys Schmitt.
Mozart vivait en un temps où le contrepoint sévère avait cédé la place au style concertant. Lors de la composition
de la Messe en ut mineur, il approfondissait sa connaissance des maîtres baroques découverts chez le baron
Gottfried von Swieten, directeur de la bibliothèque impériale de Vienne. Ce diplomate, compositeur à ses heures,
animait un cercle de musique, la Société des Associés, qui, tous les dimanches, organisait à Vienne des concerts
dont Mozart était un des participants les plus actifs. On y jouait principalement des œuvres de Bach et de Haendel,
auxquels le baron vouait un véritable culte. Selon Alfred Einstein, la révélation de Bach provoqua chez Mozart une
révolution, aussi n’est-il pas surprenant de découvrir une vraie synthèse du monde baroque et du génie mozartien
dans la Messe en ut mineur, conçue dans l’esprit de la cantate où les parties du texte sont présentées en mouvements
séparés.