Rapport_final_OGM_nov2006.pdf - FFEM
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Observatoire de la Guinée maritime – <strong>Rapport</strong> <strong>final</strong> – novembre 2006<br />
(densités de population, maillage des réseaux) pour former le cadre des modes de<br />
gestion actuels.<br />
Le domaine de la mangrove, malgré la simplicité des cortèges floristiques montre<br />
un gradient de végétation allant des peuplements de palétuviers aux formations<br />
herbeuses le long d’une toposéquence liée au gradient de salinité et à l’influence des<br />
marées.<br />
1.1 FORMATIONS VEGETALES DES « COTEAUX » SUR SOLS FERRALLITIQUES<br />
1.1.1 Jachères « actives », espaces des cultures et milieu en constante<br />
dynamique reconstruisant la biomasse (1)<br />
Nous entendons par le terme de jachères “ actives ”, les milieux soumis<br />
régulièrement aux cycles de défriche, par opposition à la plupart des formations boisées,<br />
qui ont, elles aussi, fait l’objet de défriches par le passé. Formations structurellement<br />
simples, assez homogènes, qu’un suivi diachronique permet de caractériser, les jachères<br />
correspondent à une phase de repos suivie par une phase d’exploitation.<br />
Durant la période de jachère, le milieu n’est plus soumis à aucune forme<br />
d’exploitation. Il est donc laissé à la libre reconquête de la végétation spontanée. La<br />
fonction de la jachère est de reconstruire une biomasse recyclable.<br />
Les jachères sont des taillis arbustifs denses, de hauteur relativement<br />
homogène, dont la croissance se fait uniformément au cours des années d’abandon. Le<br />
peuplement est ici majoritairement constitué d’arbustes ou de petits arbres, dont les<br />
tailles dépassent rarement les 15 mètres de hauteur. Les espèces de la jachère<br />
présentent des caractères biologiques qui donnent leurs aptitudes à se maintenir et se<br />
développer au travers des cycles de défriche-brûlis : phénologie, age de la reproduction,<br />
résistance au feu, aptitude au drageonnage ou à la multiplication végétative et grande<br />
vigueur de régénération (les lianes ou les arbustes sont fertiles dès la deuxième année).<br />
Dans les situations optimales la jachère n’est interrompue qu’après 6 à 8 ans de<br />
repos. Mais pour diverses raisons, le temps minimum de repos est de 4 ans. En fait, l’age<br />
d’exploitation d’une jachère dépend de nombreux facteurs, écologiques et socioéconomiques.<br />
Ces variations ne sont pas d’ordre qualitatif, car le peuplement spécifique<br />
des jachères est relativement homogène, mais elles sont d’ordre quantitatif. La<br />
« maturité » s’exprime difficilement en termes d’années. En témoigne la difficulté de<br />
certains cultivateurs à donner un nombre d’année pour leur jachère. Cette maturité<br />
intègre le potentiel du sol, qui s’exprime au travers de la vigueur de la végétation, les<br />
choix culturaux de chaque exploitant (les différentes variétés semées n’ayant pas les<br />
mêmes exigences), le cadre foncier de l’exploitation (disponibilités des terres,<br />
fonctionnement par domaine, fonctionnement individuel).<br />
La mise en œuvre de la défriche suit deux schémas avec chacun deux variantes<br />
possibles : le premier est la défriche d’un domaine, le second est la défriche d’une<br />
parcelle isolée.<br />
La défriche d’un domaine se réalise dans le cadre social du lignage ou de la famille<br />
étendue; les cultivateurs se regroupent afin d’aménager ensemble un espace de culture.<br />
Ce fonctionnement en domaine, au-delà du tissu social qu’il peut stigmatiser, et au-delà<br />
d’une démarche de gestion globale des territoires, présente des avantages pratiques non<br />
négligeables. Il peut être considéré comme une stratégie de gestion des principales<br />
contraintes et de conduite des travaux. De grandes surfaces dégagées seront beaucoup<br />
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