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le programme - Festival Passages

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Théâtre Kolyada<br />

Nikolaï Kolyada est un fils de l’Oural, à la frontière entre l’Europe et l’Asie.<br />

Il est né (en 1957) à Ekaterinbourg, l’une des grandes vil<strong>le</strong>s de la région<br />

et a été formé comme acteur à l‘éco<strong>le</strong> théâtra<strong>le</strong> de cette vil<strong>le</strong>. Acteur puis<br />

metteur en scène au théâtre dramatique d’Ekaterinbourg, il a vu ses spectac<strong>le</strong>s<br />

être retirés de l’affiche. Ce metteur en scène iconoclaste a bientôt fondé sa<br />

troupe, en marge des circuits officiels, tout en écrivant des pièces et en devenant<br />

professeur et modè<strong>le</strong> pour une nouvel<strong>le</strong> génération de dramaturges russes<br />

(Sigarev, Kostienko, Viripaev, etc.), et en dirigeant de surcroît la revue «Oural».<br />

L’infatigab<strong>le</strong> Kolyada qui ne vit que pour et par <strong>le</strong><br />

théâtre a trouvé refuge avec ses acteurs dans une ancienne maison russe<br />

en bois. C’est dans ce théâtre de fortune exigu, sur une scène grande comme<br />

une sal<strong>le</strong> à manger et devant une sal<strong>le</strong> pouvant contenir 80 spectateurs que la<br />

troupe travail<strong>le</strong> sous <strong>le</strong>s ordres de ce poète de la scène (lire carnet de voyage<br />

p. 4). Et <strong>le</strong> beau paradoxe c’est que ce théâtre minuscu<strong>le</strong> abrite une famil<strong>le</strong><br />

nombreuse – 26 acteurs permanents, 54 employés en tout, très jeunes <strong>le</strong> plus<br />

souvent – et façonne des œuvres fortes. L’emblème du théâtre Kolyada lui<br />

ressemb<strong>le</strong> : une étoi<strong>le</strong> filante. Dans la mythologie slave c’est <strong>le</strong> dieu des fêtes<br />

(et aussi de la paix).<br />

Kolyada : «Ici il n’y a pas d’atelier, d’argent, on travail<strong>le</strong> avec ce qu’on trouve.<br />

J’aime bien mettre sur scène ce qu’on trouve dans <strong>le</strong>s poubel<strong>le</strong>s. Tous <strong>le</strong>s<br />

matins dans la rue on voit des crottes de chien, des journaux maculés de restes<br />

de bouffe, des bouteil<strong>le</strong>s vides. Si c’est Nabokov qui regarde cela, il peut en<br />

dire la beauté. C’est ce que j’essaie de faire. Dire la beauté des poubel<strong>le</strong>s».<br />

7<br />

Rencontre avec Nikolaï Kolyada vendredi 22 mai, à l’issue du Roi Lear vers 23h45.

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