Les champions à Val 2009 - Extrait de

PORTFOLIO I Free Radicals, les freeriders scandinaves en action !
LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI
skieurs
au
sommet
Les champions à Val 2009
Enchaînements de 8000m skis aux pieds
SKITIME N°47 I février 09 I gratuit ! servez-vous
DOSSIER RACING
Le Guide des Championnats
du Monde de ski alpin à Val d’Isère
C’EST LE PIED
Ou comment faire pour être bien
dans ses pompes

Conçus pour les amoureux du hors piste,
les Bandit SC80 sont excellents dans la
poudreuse, les terrains diffi ciles, avec une
accroche exceptionnelle sur neige dure.
Rider Henrik Windstedt
Photo Christoffersjostrom.com
Lieu Orsieres, Sui
© Rossignol - Pure Mountain Company
*nuage de poudre
Bandit
SC 80

SKITIME LE MAGAZINE
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Ont collaboré à ce numéro
Théophile Pillaut, Valérie Cornu,
Nolwenn Patrigeon,
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Bab Pernet, Jérôme Tanon,
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Direction artistique
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intro
MERCI DE RECYCLER CE MAGAZINE
QUAND VOUS L’AUREZ TERMINÉ.
NUMERO 47 I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I SKI TIME
ÉDITO I
La preuve par 5
Quand on connaît un peu les choses du ski, on sait combien l’organisation
d’événements est épineuse pour les stations, la météo en montagne
est capricieuse, la télé aussi, et quand les deux se mettent à faire grise
mine, on comprend mieux la complexité du problème «événement ciel»...
L’un des événements les plus ambitieux en France aujourd’hui s’appelle les
Tignes Airwaves, cinq jours de compétition et cinq épreuves différentes de
freestyle. Régulièrement critiqués, on peut dire que la station et l’organisation
ont su réagir, spécialement cette année puisque cette cinquième édition du
rendez-vous tignard était sans doute la plus belle. Bien que le public était un
peu trop rare, les shapes, eux, auront été presque parfaits, les plateaux de riders
invités largement améliorés (même si on espère voir encore plus de grands
noms l’année prochaine sur le big air et le pipe) et on a profi té au fi nal d’un
spectacle de qualité aux sons des commentaires de notre bon Sergio... Merci
donc aux gros sponsors que les équipes de Tignes ont su fi déliser, et peut-être
thanks aussi aux télés présentes qui sont également à l’origine de la venue de
ces sponsors, on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre comme on dit !
Morale de l’histoire, quand télé et station travaillent main dans la main, il est
possible d’organiser dans nos montagnes de France de très beaux événements.
C’est tout le mal que l’on peut souhaiter à la voisine de Tignes, Val d’Isère, qui
elle accueille dès le 2 février la plus grosse fête du ski alpin mondial après les
J.O (voir notre dossier racing dans ce numéro)... Une autre paire de manches
en termes d’organisation, l’occasion de démontrer au monde entier que nous
aimons le ski, ses héros et ses coulisses alors que le CIO désignera bientôt le
site retenu pour les J.O d’hiver 2014.
La Rédaction
En couverture :
Laurent Thevenet en session backcountry
par Jérôme Tanon
Ci-contre :
Laurent Favre sur l’épreuve de Big Air de la RidersCup
aux Tignes AirWaves, saison 5
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I SOMMAIRE
inside
06 News
Les infos de la neige et de ceux qui glissent dessus.
09 News
Annecy 2018. En mars 2009, le CNOSF choisira la ville
française candidate à l’organisation des JO de 2018. Le point
sur les chances d’Annecy.
12 Kulture
Du son pour bouger, du jeu vidéo pour décompresser
et du bouquin pour voyager.
18 À shopper
Tout est dans le détail ! Sélection d’accessoires freestyle.
20 Dossier
Les conseils de professionnels pour ne plus dire
« j’ai mal aux pieds ! » quand vous partez rider.
26 Racing Time
Le guide des Championnats du monde de Ski Alpin
de Val d’Isère. Le programme, les champions, leur actus
et les bons coins pour se boire le petit vin chaud qui va bien.
60 Focale
Julien Rambaud : le photographe basé à Lyon shoote
du ski, mais pas que. Il nous présente son travail.
64 Portfolio
Sélection d’images de la nouvelle prod signée
Free Radicals, Satisfaction Guaranteed.
70 Planches de légende
De l’Olympic 41 au Mutix, en passant par le Bandit, retour sur plus
de soixante ans de skis et d’innovations made in Rossignol.
76 Trip
L’homme qui voulait skier des 8000
Fredrik Ericsson s’est lancé un défi : skier les trois
plus hauts sommets de la planète. Il nous raconte
sa première tentative.
80 À shopper
Les skis freestyle de l’année.
82 L’esprit des marques
L’association des Trois Vallées organise la promotion
au niveau mondial du plus grand domaine skiable de la planète
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47

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I QUOI DE NEUF ?
News
Les résultats de la 1 ère étape du
SFR Freeskiing Tour
Samedi 13 décembre, Val Thorens. 95 riders sont inscrits à la première étape
de la tournée organisée par Olivier Cotte et son équipe, avec un prize money
alléchant : 10 000 euros. Le temps est de la partie avec un grand ciel bleu, mais
les vents forts annoncés pour l’après-midi contraignent l’organisation à ne laisser
que deux runs sur les quatre prévus. Pas de souci pour les skieurs qui ont assuré
le show dans le stade de slalom reconverti pour l’occasion en Slopestyle. Rendezvous
les 11 et 12 février prochains pour la seconde étape du SFR Freeskiing Tour
09 à La Clusaz.
Les résultats
Hommes
1 er : Samuel Favret
2 ème : Loïc Collomb Patton
3 ème : Guillaume Sbrava
Femmes
1 ère : Sarah Avettand
2 ème : Julie Bénard
3 ème : Caroline Wisler
Kids
1 er : Nathan Gaidet
2 ème : Lucas Hogland
3 ème : Norbert Periaz
En bref
Le Vanoise Express a réouvert ses portes en début de saison. On peut donc
de nouveau passer des Arcs à La Plagne et inversement en quatre minutes.
Le Millet Ski Team (Caro Meynet, Raphy Gillioz, Nicolas Anthonioz et
Cédric Pugin) a désormais son blog : www.blog.milletteam.com.
Pierre-Antoine Chedal, Guilabut Colas et Laurent Niol auront désormais les
mains protégées par FST.
OUT contest à Chamrousse
À l’origine créé par les skaters, le concept du OUT s’exporte aussi dans
le ski et le snowboard, avec le OUT contest organisé le 22 février 2009
à Chamrousse. On vous rappelle le principe : les riders s’affrontent
deux par deux, le premier à s’élancer annonce le trick qu’il va réaliser.
Son adversaire doit refaire le même trick, et en cas d’échec reçoit une
lettre : le premier à avoir les trois lettres (O.U.T.) est éliminé. Pour
un maximum d’équité, plusieurs catégories seront faites, séparant
les hommes des femmes et les pros des amateurs. Rendez-vous fi n février à
Chamrousse pour s’en mettre plein les yeux !
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
© Nico Schlosser
© DR
Six minutes pour la gloire
Les contests vidéos ont le vent en poupe... Preuve
en est avec le « Paye ton Scénar’ », un contest
ouvert à tous (ski et snowboard) : en individuel ou
par équipe de quatre, les riders ont jusqu’au 15 avril
2009 pour monter un fi lm de six minutes maximum,
qui sera diffusé lors de la soirée « Aravis Freestyle
Awards » le 25 avril 2009. Plusieurs catégories
seront récompensées, meilleur scénar, meilleur
spot et meilleur run. Les dossiers d’inscriptions sont
téléchargeables sur le www.chemios.com, le site
de l’asso qui organise le contest.
Ça chiffre : 30 %
...des accidents de sports d’hiver ne se
produisent pas sur les pistes mais lors des
déplacements à pied. Les semelles classiques,
en plastique, sont particulièrement glissantes sur
la neige et la glace. Pour y remédier, plusieurs
fabricants font appel à Vibram en s’appuyant sur leur
solide savoir-faire en matière de semelles. Rossignol,
Tecnica, Dalbello, K2, ou encore Lange leur ont déjà
fait confi ance...
Mark Abma est tombé
dans la potion magique
Après Kevin Rolland et Henrik Harlaut (le Suédois
qui a récemment rentré le fameux switch 1620), c’est
au tour de Mark Abma de rejoindre la Magic Family.
Le Canadien, élu deux fois « athlète de l’année » par
le magazine ricain Powder, a bien apprécié le concept
de fart respectueux de l’environnement, lui qui avoue
n’avoir jamais farté ses skis avant cela. En dehors
du ski, Mark va créer une fondation pour soutenir
la préservation de l’environnement de montagne.
www.magicpotion-snow.com
© Magic Potion
Photo Contest à La Grave
L’Ultimate Test Tour, organisé par Salomon, décide
de faire la part belle aux images et de mettre
en valeur les instants magiques de pur freeride
avec un photo contest. Cinq photographes, chacun
accompagnés de deux riders de leur choix, vont devoir
s’affronter pour réaliser LE shot sur les pentes de
La Grave. La photo gagnante se verra offrir une
parution dans le magazine FLUID ! Toutes les infos,
inscriptions et conditions de participation au contest
sont sur le site www.ultimatetesttour.com

8 I QUOI DE NEUF ?
News
Deux Sweetspots en Colombie-Britannique
Au menu du Sweetspots 26, on retrouve Sverre Liliequist et Wink
INC productions qui se régalent à Mica, avec du beau freeride dans
des spots comme toujours parfaits. Des lignes impressionnantes, un ride
puissant et engagé, il est en forme le freerider suédois ! Le Sweetspots
27 associe Rich’ Permin et Gary Zebrowski à Blank Paper Studio pour
une session backcountry à Golden, où Richard nous explique que c’était
sa première fois en skidoo et qu’il a eu peur. Ce qui ne l’a pas empêché de se
mettre de gros tirs juste après... Deux nouveaux fi lms toutes les deux semaines.
www.nikeacg.com
Ça chiffre : 65 %
... des réservations de séjours en stations se font
sur internet, trois mois à l’avance. Contre 10 % pour
les réservations une semaine avant le départ...
Sigma conquiert la Suisse
C’est le constructeur français Sigma, du groupe
Poma, qui fournira les nouvelles cabines du
téléphérique de la station de Zinal, près de Zermatt.
Ce seront des cabines de 80 places, entièrement
vitrées pour profi ter du paysage... à condition de
ne pas être coincé au milieu du groupe de skieurs!
Ce marché constitue une première pour le constructeur
isérois qui n’était jusqu’alors pas présent sur le marché
helvétique.
Freeride World Tour :
les Wild Cards de Sochi
En plus des quarante meilleurs skieurs
et snowboarders qualifi és pour en découdre sur
les pentes du Caucase fi n janvier, une vingtaine
de Wild Cards a été distribuée à l’élite mondiale
des riders. Sélectionnés par l’organisation,
ces riders reviennent soit de blessure, soit n’ont pas
pu participer à assez d’épreuves l’an passé. Sans citer
tout le monde, on retrouve Richard Permin et Olivier
Meynet côté français, le Suédois Sverre Liliequist
et ses compatriotes Marja Persson et Stina
Jakobsson.
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
© Sébastien Leon
Erratum
Une erreur s’est glissée à l’insu de notre plein
gré dans le magazine Style Time, qui concernait
les prix publics des vêtements Schöffel. Pour éviter
les mauvaises surprises en arrivant dans le magasin,
voici les prix corrects :
Protect Jacket : 695,95 euros
Protect Pants II : 299,95 euros
Ike II : 89,95 euros
Cathy : 599,95 euros
Donna : 229,95 euros
Nana : 79,95 euros
Contest sur le net
C’est parti pour la session d’hiver du Riders
Contest, qui verra s’affronter par vidéos
interposées skieurs, snowboarders et tous ceux qui
pratiquent des sports « alternatifs ». Les participants
pourront mettre en ligne la vidéo de leurs plus belles
performances sur le site www.riders-contest.com et
se confronter au jugement de la communauté des
riders et des fans qui, par leurs votes, sélectionneront
les dix meilleures vidéos de chaque catégorie.
Début avril, un jury de professionnels se réunira pour
sélectionner les trois meilleures vidéos selon deux
critères : la performance sportive et la réalisation vidéo.
La fi nale se déroulera du 13 au 20 avril 2009, et ce sera
alors aux internautes de départager les meilleurs de
chaque catégorie. Les vainqueurs amateurs se verront
proposer des contrats de sponsoring et les vainqueurs
professionnels se partageront quant à eux un prize
money de 12 000 euros.
Anatolian Expérience
Une nouvelle base d’héliski, snowcatski et snowmobile ouvre ses portes cet hiver
en Turquie, dans le village d’Uzungöl au bord de la mer Noire.Deux hélicos B3 et B4,
un snowcat et des snowmobiles sont à votre disposition pour découvrir de nouveaux
terrains de jeux, le tout à 1/2 journée de voyage de l’Europe. L’héliski “Comme Au
Canada“ tout prés de chez vous,
avec le beau temps en plus : vous
en rêviez, Anatolian Expérience
l’a fait.
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I QUOI DE NEUF ?
News
3 questions à... Manu Bernia,
chargé de l’événementiel à Saint-Lary
Est-ce que ça bouge du côté de Saint-Lary ?
Oui, c’est assez riche en manifestations et surtout très orienté nouvelles glisses.
Ça a commencé en décembre avec le Snowboard D Day, ça continue en janvier
avec le Saint-Lary Supercross (une épreuve de boarder et ski cross) et le Festival
International du Film de Freeride. On organise également des courses de ski alpin
FIS, avec un géant le 21 janvier. En février, c’est très freestyle, avec le Betty Jam,
un event 100 % fi lle et l’Imperium Freestyle Contest. Et enfi n mars avec le Xtrem
Freeride, un raid freeride par équipe de deux, et le Poney Session, l’un des deux
event TTR (deux étoiles) des Pyrénées.
Quelle est l’histoire du Festival du Film de Freeride ?
Comme bien souvent pour ce genre de projet, tout est parti d’une rencontre.
Depuis longtemps, on cherchait à pérenniser un événement à Saint-Lary,
un événement représentatif de la station si possible, mais on ne savait pas vraiment
quoi. En parallèle, Bruno Delaye, qui avait déjà organisé une édition du Festival du
fi lm de Surf de St Jean de Luz, voulait faire la même chose pour l’hiver. Le Festival du
Film de Freeride était né !
Comment a-t-il évolué, depuis sa création jusqu’à la 4ème édition cette
année ?
Le festival est monté en puissance en quatre années... L’an dernier par exemple,
des skieurs canadiens et italiens avaient fait le déplacement. La renommée est de
plus en plus grande. On choisit une quinzaine de fi lms de tous horizon : de 15 à
45 minutes, des gros budgets à la « That’s It, That’s All », des petites productions...
C’est très hétéroclite, comme le fi lm Jam Expresso l’an dernier, qui était une vraie
pépite. Je ne connais pas encore la sélection de Bruno, mais je lui fait confi ance pour
nous trouver de belles surprises !
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
L’affi che du Derby
de la Meije
Comme chaque année, le concours
d’affi che du Derby de la Meije a
attiré de nombreux graphistes, et
c’est Alex Chavot qui voit sa création
récompensée. Le Derby se déroulera du
1er au 3 avril 2009, et réunira près de 1000
participants venus du monde entier pour
une descente de 1500 à 2000 mètres le
plus rapidement possible et sur n’importe
quel engin.
www.derbydelameije.com
© Manu Molle
Un petit rail ?
Les nouveaux “Scandinavian Rails“ du Val Park sont
arrivés fi n novembre à Val d’Isère. Développés par
le mythique shaper David Ny, il y en a plein, ils sont
beaux et donnent envie de les tester, chose possible
depuis le 15 décembre.
www.valdiserevalpark.com
Les nouvelles glisses à
l’honneur au Sauze
Lovée au cœur de la vallée de l’Ubaye, la stationvillage
de Sauze allie à merveille l’authenticité
et le renouveau. L’authenticité et le charme d’une
station familiale, et le vent de renouveau apporté par
les nouvelles glisses. Avec son snowpark, freestylers
à ski ou en snowboard pourront s’en donner à cœur
joie. Quatre zones s’étendent sur plus de 6 hectares :
un boardercross pour jouer des coudes, une zone de
big air pour les tricks aériens, une zone de box et de
rails pour faire fumer les carres et le clou du park, le
canyon, un half pipe naturel de 300 m de long. Il faut
dire que les shapers ont eu droit aux conseils d’un
parrain de choix, Mathias Wexcsteen. Le champion
du monde de half-pipe organise d’ailleurs des stages
freestyle, les Master Class, du 21 au 28 février et du
28 février au 7 mars 2009. Pour fi nir, le boardercross
du park accueillera une étape de Coupe d’Europe et
de Coupe de France de Skicross, les 31 janvier et 1er
février 2009.
www.sauze.com

Photo: Matti Bernitz
Welcome
to nature
www.norrona.com

12
I PORTRAIT I titre de la rubrique
Annecy
ville organisatrice des
JO de 2018 ?
Quelles sont les chances de la capitale de
la Haute-Savoie face à ses trois concurrents
français ? Quels sont ses atouts ? On vous
fait le point.
Grenoble, Nice, Pelvoux les Écrins et Annecy : quatre villes
française briguent l’organisation des Jeux Olympiques
d’hiver de 2018. Quatre villes candidates, mais une seule retenue
en mars prochain, date à laquelle le CNOSF (Comité National
Olympique et Sportif Français) rendra public son choix sur la ville qui
représentera la France pour la sélection fi nale, en 2010.
Historiquement, ça fait près de dix ans que l’idée d’une candidature
d’Annecy est dans les tuyaux, depuis le 16 octobre 1998 exactement.
Mais pas pour 2018, pour 2014 au départ. Philippe Lebeau et Patrice
Edwards, à l’origine de l’idée, vont étudier pendant trois ans la
faisabilité du projet. La conclusion est sans appel : Annecy a la légitimité
nécessaire pour accueillir des Jeux Olympiques. Le projet suit son
court, grossit, gagne le soutien des Anneciens et une association est
créée en 2001, « Olympliquons-nous » (devenu depuis « Impliquonsnous
»). Mais en 2005, tout s’écroule : après l’échec de Paris 2012,
le CNOSF ne souhaite pas présenter de villes françaises pour 2014...
Suite à cette décision, la candidature est reportée à 2018 et acceptée
cette fois par le Comité.
Les atouts : infrastructures et développement durable
Depuis que la candidature s’est confi rmée, tout s’est accéléré : le
dossier a pris forme, le plan de communication a été lancé et Annecy
a su s’entourer de ses champions. D’Émile Allais à Antoine Dénériaz,
en passant par Edgar Grospiron, Perrine Pellen, Jean Vuarnet... Mais
aussi le chef Marc Veyrat ou encore Aimé Jacquet. Pour Sandrine
Bailly, Championne du monde de Biathlon, « les Jeux seraient une
belle opportunité de pouvoir développer des infrastructures qui
pourraient servir pour l’avenir ». Les infrastructures justement, voilà le
gros point fort d’Annecy. « En Haute-Savoie, 80 % des infrastructures
sont présentes, grâce aux jeux d’Albertville notamment, explique
Bernard Accoyer, Président de l’Assemblée Nationale et Annécien.
Nous avons un réseau routier, un réseau d’accès aérien, et un million
de lits disponibles en Pays de Savoie. » Un vrai plus donc.
L’autre élément important, pour ne pas dire décisif, sera le respect
de l’environnement. Comment faire des Jeux propres ? L’association
« Impliquons-nous » a organisé en novembre dernier une table ronde
réunissant journalistes, athlètes, fabricants de matériel et associations
environnementales pour discuter des actions à mettre en place. Et en
décembre, c’est Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d’Etat chargée
de l’Ecologie, en visite offi cielle dans la vallée de l’Arve, qui s’est
exprimée sur le sujet. « Si on a les Jeux Olympiques, ce sera l’occasion
de faire quelque chose d’exceptionnel en matière environnementale
et de mettre en avant un savoir-faire qui existe véritablement. La Haute-
Savoie est un département qui bouge, où les bonnes coopérations
actuelles promettent la mise en place de politiques justes et pérennes. »
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
Loïc Martin
Mais avant ça, bien avant, il faudra passer l’échéance de mars 2009.
Et les autres villes françaises ont elles aussi, à leur manière, un fort
potentiel. Grenoble tout d’abord, qui a déjà organisé des JO, mais
qui n’a pas vraiment su réutiliser correctement les infrastructures
de 1968. Nice ensuite, qui bénéfi cie d’une puissance marketing et
communication supérieure à Annecy, mais qui pêche par les sites à
proprement parler. Reste Pelvoux les Écrins.... Pourquoi pas.
Et si fi nalement le pire ennemi de la candidature d’Annecy, c’était
elle-même ? À trop répéter qu’Annecy va avoir les jeux, plus dure sera
la chute. Rappelez-vous Paris 2012...
Le calendrier
fi n janvier 2009 : dépôt du dossier de candidature
d’Annecy Haute Savoie auprès du CNOSF
fi n mars 2009 : sélection par le CNOSF de la candidature
française
été 2009 : dépôt auprès du CIO (Comité International
Olympique) par le CNOSF du dossier de candidature française
été 2011 : désignation par le CIO de la ville qui
accueillera en 2018 les Jeux Olympiques d’Hiver
Les sites olympiques se diviseront
en quatre pôles
Pôle Annecy / Aravis :
Annecy : Patinage de vitesse et patinage artistique
La Clusaz : Saut, combiné nordique, ski de fond et ski
acrobatique
Le Grand-Bornand : Biathlon
La Roche sur Foron : Centre presse
Argonay sur Pringy : Village olympique
Pôle Portes du Soleil :
Morzine et Avoriaz : Ski alpin
Pôle Mont-Blanc :
Chamonix : Ski alpin et hockey sur glace
Flaine : Snowboard
Megève : Hockey sur glace
Saint-Gervais : Curling
Plaine du Mont-Blanc : Village olympique et hockey sur glace
Pôle La Plagne :
Macot La Plagne : Bobsleigh, luge et skeleton

14 I KULTURE I good vibes
Éclec-Zique
Tous les goûts sont dans la nature comme
dirait l’autre ! Petite sélection pour bien
démarrer 2009.
The Kooks
Konk
Virgin
Décidément, l’Angleterre
n’a pas fi ni de nous
pondre des bons groupes !
Formé en 2005, le quatuor de
The Kooks est originaire de
Brighton. Leur premier album
« Inside In / Inside Out » s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires
au Royaume Uni. Et dire qu’ils n’ont que vingt ans, ça force le respect.
Le groupe est rapidement devenu une fi gure incontournable de
la pop anglo-saxonne depuis 2006. Avec Konk, en référence à leur
studio d’enregistrement, Luke Pritchard et sa bande poursuivent
gentiment leur petit bonhomme de chemin en douze titres. Pas
de grande surprise, mais des mélodies toujours aussi effi caces qui
restent en tête en moins de temps qu’il n’en faut pour s’en rendre
compte. Le quatuor ne se limite pas qu’aux mélodies sucrées sur
guitares à fond de disto. Le folk et le R&B sont également exploités,
à très bon escient. Les trois dernières pièces, deux offi cielles et une
cachée, sont relativement plus tranquilles que le reste du disque. En
tout cas, leur plaisir et leur passion pour la musique est tellement
contagieux qu’il mérite le détour d’oreille.
Nneka
No longer at ease
Epic
Romain Bourgeais
Nneka est une sorte de
Patrice au féminin,
à la croisée des chemins
entre Lauryn Hill et Erykah
Badu. D’origine nigériane,
elle vit depuis l’âge de 19 ans
à Hambourg, où elle passe un
diplôme d’anthropologie. Signée sur le label allemand Yo Mama,
elle a sorti son premier album «Victim Of Truth» fi n 2005. Dotée d’une
solide réputation sur scène, elle a déjà joué de nombreuses fois en
France et tourné en première partie de Patrice, Femi Kuti, Sean
Paul, Gnarls Barkley. Son nouvel album reprend là où le précédent
s’était arrêté : un reggae-soul teinté d’électro, co-produit par
le français Jean Lamoot (Noir Désir, Salif Keita). Sournoisement,
la soul de ce phénomène roots s’immisce. D’injections drum and
bass aux souffl ets reggae, la jeune femme promène son afrobeat
sur quinze pistes envoûtantes.
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
Beck
Modern Guilt
XL Recordings
Huitième album studio
pour Beck ou le génial
blondinet auteur de l’album
perle “Odelay“. Très attendu
par le public averti, “Modern
Guilt“ arrive deux ans après
“The Information“. On sent
qu’un Beck nouveau est arrivé, du moins pour ceux qui sont restés
bloqués sur l’époque où il chantait l’ironique et très bon “Loser“
qu’il composa à 24 ans. C’est un album plus éclectique, rythmé mais
aussi mélancolique, où la voix de Beck Hansen est parfaitement
mise en valeur. Le groove et les contre-temps ont ici la part belle.
Du sublime “Orphans” (en duo avec Cat Power) au irrésistiblement
groovy “Beggars Shoes”, en passant par le très psychédélique
“Chem Trails”, les 10 titres qui composent ce disque sont non
seulement imparables mais ne ressemblent en rien à ce que Beck
avait pour habitude de nous servir. L’artiste made in Los Angeles est
simplement en avance sur son temps. Il n’y a qu’à écouter le morceau
“Walls“ pour s’en rendre compte. Seul regret, l’album ne dure que
33 minutes, limite un peu court pour ce petit bijou !
Metallica
Death Magnetic
Warner Bros
«D eath Magnetic“ est
le neuvième album
studio de Metallica ! Les
“Four Horsemen“ sont de
retour après pas mal de remue
ménage au sein du groupe,
qui aura valu un documentaire
sur le sujet : “Some Kind of Monster“. C’est le premier album
de Metallica produit par Rick Rubin (U2, Red Hot Chili Peppers,
System of a Down, Rage Against the Machine…), mais aussi
le premier opus auquel le bassiste Robert Trujillo participe, après
le départ de Jason Newsteed. Pour la petite info, le groupe
a enregistré 26 chansons en studio, n’en retenant seulement que
dix pour cet album. Après plus de 100 millions d’albums vendus
et cinq ans après la sortie de “St Anger“, Metallica renoue avec
les sonorités du début de carrière. C’est également le grand retour
des solos de gratte de Kirk Hammett et des titres épiques de
8 minutes. Un véritable retour aux sources que les fans apprécieront
sans modération. Welcome back Metallica !

16
I KULTURE I weedeo games
Immersion
totale
Pour bien commencer l’année, retour sur un
des meilleurs jeux de l’année 2008. C’est qu’il
ne faudrait pas poser ses paluches n’importe
où quand même....
Mirror’s Edge
Éditeur Electronic Arts
Développeur Dice
Site www.mirrorsedge.com
Plateforme Playstation 3, Xbox 360, PC
70 € (environ)
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
Loïc Martin
Il y a des jeux diffi ciles à ranger
dans une catégorie. Que ce soit par
l’expérience inédite qu’ils offrent ou bien par le côté novateur
du concept. Mirror’s Edge est sans aucun doute de ces jeux-là.
Situé quelque part entre un FPS (First Person Shooter, jeu de tir
à la première personne dans la langue de Molière) et un jeu de
plateforme, le titre développé par le studio suédois Dice est, n’ayons
pas peur des mots, le jeu le plus innovant de ces dernières années.
L’histoire. Le soft se déroule dans un futur proche, où la totalité
des communications sont contrôlées par une dictature utopiste et
totalitaire. Tout est beau, mais en apparence seulement... Ceux qui
ont refusé de se plier à ce régime sont devenus des résistants, pour
qui se transmettre des informations est devenu diffi cile. Une seule
solution : les Messagers. Sorte de Yamakasis du futur, les Messagers
transportent toutes sortes de données sensibles, en passant
principalement par les toits des buildings. Vous l’aurez compris, vous
incarnez un de ces Messagers, une Messagère plutôt, sous les traits
de la jolie Faith. Bien malgré elle, Faith va devoir mener l’enquête
pour savoir qui a fait accuser sa sœur d’un meurtre qu’elle n’a pas
commis... Un scénario somme toute assez banal, mais qui n’est
fi nalement qu’un prétexte pour parcourir les toits de la ville. On ne
vous en dit pas plus sur le scénario, l’histoire réservant tout de même
quelques petites surprises.
Le gameplay. Disposant d’une jouabilité simple et très intuitive,
Mirror‘s Edge se prend en main en quelques minutes seulement. Faith
se dirige très naturellement, presque instinctivement. Ce sentiment
est renforcé par l’absence totale d’informations à l’écran, hormis un
petit point au centre pour savoir où viser : pas de carte, pas de jauge
de santé, rien. Et c’est tant mieux, car on est d’autant plus attentif
à ce qui se passe aux alentours. Autre point important, vous serez
assisté par votre pote Merc, qui vous donnera de précieuses infos,
via une oreillette, sur une porte à prendre, une échelle à ne pas rater,
ou un ennemi fonçant sur vous. Dans votre progression, vous serez
également aidé par une sorte de sixième sens, le « sens urbain » :
les éléments importants qui indiquent votre route apparaîtront en
rouge, vous montrant ainsi le chemin à suivre. Sachez au passage
que vous ne passerez pas l’essentiel de votre temps à sauter d’un
toit à l’autre, mais qu’il faudra souvent entrer dans les bâtiments pour
progresser. Et malheureusement pour vous, c’est dans ces momentslà
que vous rencontrerez le plus souvent des ennemis... À vous de
trouver comment les neutraliser : mais pas de panique, les ennemis
dans Mirror’s Edge ont l’intelligence d’une poule (dommage),
il faudra vraiment le vouloir pour tomber sous leurs balles.
Les graphismes et la bande-son. Autant être clair, vous aller
en prendre plein les mirettes et les esgourdes. Le jeu développé par
Dice est tout simplement somptueux : la ville est réellement vivante
et la bande-son frôle la perfection, on entend Faith respirer, perdre
haleine, la musique est parfaitement calquée sur le déroulement
de l’histoire... Une vraie réussite.
Mirror’s Edge est un jeu à part, totalement nouveau, qui ne souffre
que d’un seul point faible : sa durée de vie. Comptez une petite
dizaine d’heures pour en faire le tour la première fois, et moins
de trois heures pour terminer l’histoire quand vous l’aurez bien pris
en main. C’est dur, surtout quand il s’agit de débourser 70 euros...
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’Electronic Arts a confi rmé que ce
sera une trilogie. À très bientôt, donc.
Du biathlon dans ton salon
Décidemment, tous les sports sont représentés sur Wii...
Même le biathlon ! Avec Ski and Shoot, on va pouvoir s’adonner
aux joies de ce sport magique, féérique, grandiose, fantastique...
Heu non, faut pas s’emballer quand même. Sorti en décembre aux
States, le titre n’est pas encore prévu pour l’Europe. Comme c’est
dommaaaaaage...
Skate 2 débarque en janvier !
On l’attendait avec impatience, ça y est, on connaît la date :
23 janvier 2009. C’est donc le quatrième vendredi de la nouvelle
année que nous aurons le droit de poser nos paluches sur la suite
du jeu de skate d’Electronic Arts. On a hâte.
6 000 000
...c’est le nombre de Nintendo DS vendues en France
depuis son lancement en 2005. Un joli score, un record
même, puisque aucune autre console n’a réussi à atteindre
ce chiffre en moins de quatre ans.

18
I KULTURE I la sélection books de la rédaction
Alpes-là
les montagnards !
Mont-Blanc en danger, Berhault, les Alpes
Suisses… Sanglez les baudriers, aiguisez
les pics à glace : on grimpe sur le toit
de l’Europe.
Sommets des
Alpes Suisses
Stéphane Maire
Glénat
30 €
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
Théophile Pillault
Àmi-chemin entre un
beau-livre et un guide
de randonnée, Sommets
des Alpes Suisses présente
dans le détail une quarantaine
d’itinéraires d’alpinisme
au pays de Guillaume Tell. Stéphane Maire, spécialiste
des montagnes helvétiques, a arpenté lui-même ces
41 voies, choisies pour leur beauté et l’éclat du sommet à laquelle
elles conduisent. Niveau de diffi culté, dénivellation, matériel
conseillé… Du Grand Muveran au Piz Bernina, l’ouvrage richement
illustré, se révèle être un mode d’emploi très complet du domaine
alpin suisse. La plupart des styles d’alpinismes y sont abordés : courses
d’arêtes, rochers, neige ou traversées. « J’ai essayé d’aborder […]
des sommets légendaires et d’autres moins connus » explique
l’auteur. « Certaines escalades impliquent de longues montées
en refuge, alors que d’autres se réalisent en une journée. Cette
variété illustre bien la richesse que peuvent offrir les Alpes suisses. »
Amateurs d’abîmes, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
www.glenatlivres.com
Alpes 2008/2009
Collectif
Le Guide du Routard
11,90 €
Malgré le massacre des
bétonnières ou des
planteurs de pylônes, les
Alpes restent reines parmi
les montagnes françaises.
Dans la sauvagerie des aiguilles,
la sérénité des alpages, le
chaos des éboulis ou sur les
neiges éternelles immaculées,
la découverte des Alpes est
l’aventure d’une vie. Avec la
publication du guide Alpes
2008/2009, le Routard propose
un compagnon de voyage solidement référencé, pour randonneurs
amateurs ou alpinistes confi rmés. Au sommaire : bons plans, infos
et tuyaux pour planer en delta à Laragne, (re)découvrir le télémark,
skier la crème des hauts sommets - Le Mont Blanc - ou racler la glace
dans une descente de bobsleigh à la Plagne… Guide du Routard
oblige, on retrouvera les traditionnelles rubriques Où manger, À voir
et Adresses utiles protégées d’une couverture tropicalisée ; bien vu
le Routard. À lire avec attention : la partie Ski et neige, qui référence
sérieusement l’altitude, les prix des remontées mécaniques ou les
meilleures pistes des domaines décrits. 600 pages d’infos fraîches,
dénichées et testées par une équipe composée d’une vingtaine
de spécialistes de la région : un must-have pour tout montagnard
qui se respecte.
www.routard.com
Femmes
alpinistes
Agnès Couzy
Hoëbeke
19 €
C ’est bien connu, les
sommets masculins
ont toujours fait de l’ombre
aux femmes. Et l’alpinisme
ne déroge pas à une règle
vieille de près de 200 000 ans.
Bien que les femmes soient
présentes depuis les débuts
de la discipline, les exploits
masculins les ont toujours tenues
à l’écart. Pour la journaliste
et auteur Agnès Couzy, il était temps de replacer les
Femmes Alpinistes dans la lumière. D’Henriette d’Angeville
et sa conquête du Mont-Blanc en 1838 à Chantal Mauduit, disparue
dans l’Himalaya lors de sa seizième expédition en 1998… À travers
le portrait de 18 d’entre elles, l’écrivain revient sur plus d’un siècle
de performances sportives et de transgressions : « Au XIXème siècle
[…], la déchéance suprême pour un sommet [était] d’être gravi
par une cordée de femmes seules » commente Agnès Couzy dès
la 1ère page du recueil. 285 pages qui prouvent qu’entre féminisme
et alpinisme, l’alchimie est possible. Compris les gars ?
www.hoebeke.fr

Berhault
Michel Bricola
Dominique Potard
Editions Guérin
55 €
À15 ans son entourage
le baptise « Trompela-mort
». Parfois, ses
compagnons de cordée le surnomment Berobocop ou E.T.
Mais pour le grand public, c’était Berhault. À travers cette superbe
biographie, arpentez la voie ouverte par ce conquérant sans paix,
de la Naissance d’une passion au Piège de la notoriété, qui s’est
refermé sur lui le 28 avril 2004. « Lorsque, après sa disparition,
je pris la décision d’écrire un livre sur mon ami Patrick Berhault,
les éditions Guérin s’imposèrent à moi comme une évidence. Seule
la célèbre collection, véritable fi l rouge des héros de l’alpinisme
pouvait, me semble-t-il, accueillir ce grand nom de la montagne »
témoigne Michel Bricola, co-auteur de l’ouvrage. Le rendu est à la
hauteur de la « légende Berhault » : 300 photos couleur illustrent
290 pages précieusement reliées, de la couverture tissée au signet
rouge cardinal. Le texte, simple et beau, est un hommage poignant
à un alpiniste qui a marché, grimpé et skié en homme libre. Patrick
Berhault s’est donné à la montagne, jusqu’au bout.
www.editionsguerin.com
Agenda
montagne 2009
Patrick Wagnon
Glénat
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Couverture ultra robuste,
calendrier, contacts et
infos pratiques, 52 photos
- une par semaine -, le tout
dans un format pocket : les mordus de montagne
ne vont plus pouvoir se passer de l’Agenda montagne
2009. Un almanach qui invite à parcourir les plus
beaux glaciers du monde, des Alpes à l’Antarctique.
Son auteur, Patrick Wagnon n’est pas un jouvenceau
en matière de sommets : glaciologue chercheur à l’IRD, il est
également guide de montagne et a vécu deux ans en Bolivie.
À travers cet agenda, ce passionné tire une énième fois
la sonnette d’alarme à propos du réchauffement climatique
et de la vulnérabilité des glaciers, problématiques plus
que jamais d’actualité : « Les photos sont là pour montrer
combien cet univers est fascinant mais combien il est aussi
fragile » explique l’auteur. « Les glaciers sont encore bien
loin de disparaître, pourtant ils sont condamnés à se réduire
de façon prononcée d’ici à la fi n de notre siècle. En France,
à l’horizon 2100, il est probable qu’ils seront cantonnés
au massif du Mont-Blanc… » Bon, d’une certaine façon,
la fabrication de cet agenda participe sans doute lui-aussi
au réchauffement climatique, mais le mettre entre les mains
de votre neveu, c’est s’assurer qu’il lâchera sa mob’ pérave pour
la troquer contre un mountain bike. Et quelques kilos de CO²
économisés, c’est quelques mètres de glacier gagné…
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22
I PLANÈTE SKI I Pas facile de prendre son pied
et la chaussure de ski
l’amour
Petite révolution dans le boot
fi tting : la Falcon CS Pro de
Salomon, première chaussure
grand public à coque
thermoformable en
magasin. On fait chauffer
la chaussure et l’avant
de la coque s’adapte à la
forme du pied.
Le pied
impossible ?
Le pied et sa plante, fondations de notre
posture, peuvent être nos pires ennemis
quand il s’agit de les enfermer dans le
plastique rigide d’une chaussure de ski. Voici
un petit récapitulatif des solutions pour ne
plus en avoir plein les bottes et glisser en
prenant son pied.
Dossier réalisé par JAG
Lorsque Salomon commercialise à grande échelle la chaussure
à entrée arrière dans les années 1980, c’est le branle-bas de
combat chez les fabricants. Pour la première fois, le confort prend
le pas sur la performance et les bureaux R&D n’ont alors qu’un seul
but : essayer de résoudre l’impossible équation du maintien de la
performance tout en offrant un confort décent aux pratiquants. Avec le
déclin des entrées arrières et le retour des chaussures à quatre crochets,
la diffi culté de l’équation s’est encore accentuée. On a alors vu toutes
sortes de nouveautés, comme l’apparition des concepts Mid et Soft
chez Rossignol. Mais le souci de la performance a sans cesse remis au
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
placard les alternatives au bon vieux sabot enserrant le pied tel un étau
moyenâgeux. Aujourd’hui, les grands progrès sont surtout à mettre
au compte des chaussons. C’est sans doute ce qui vaut le succès des
boot-fi tters, ces spécialistes de la chaussure que l’on trouve en station.
Chez les boot-fi tters, sorciers du confort dans les chaussures de ski,
trois grandes solutions se dégagent pour faire taire les gémissements
continus et les desserrages en panique au beau milieu d’un run : les
semelles, les chaussons thermoformés et les chaussons injectés.
Les semelles : la base
À la limite de la légalité puisque seuls les podologues sont titulaires
d’une formation adéquate pour intervenir sur une zone aussi délicate
que la voûte plantaire, les boot-fi tters peuvent cependant mouler
des semelles thermo formables spécifi ques aux chaussures de ski.
Fondations nécessaires pour une meilleure stabilité, ces semelles
permettent de limiter le mouvement du pied et de mieux répartir les
appuis. Le skieur gagne donc en précision puisque ses appuis sont plus
réactifs et en confort puisque la stabilité du pied permet d’éviter les
crampes, les échauffements et les serrages de bûcheron qui coupent
la circulation sanguine (froid !). Cependant, s’il s’agit là d’une base de
confort et de précision pour un prix relativement accessible, il ne s’agit
pas d’une solution miracle pour tous les problèmes de pied.
« Fondations nécessaires pour une
meilleure stabilité, ces semelles
permettent de limiter le mouvement du
pied et de mieux répartir les appuis »
Les chaussons thermoformés : la pantoufl e
Initié par les fabricants de chaussures de randonnée, c’est le grand
progrès de ces dernières années. Pour les skieurs privilégiant le confort
à la précision, le chausson thermoformé est la solution la plus effi cace.
Facile à réaliser puisqu’il suffi t de chauffer le chausson quelques minutes
puis de le laisser refroidir entre la coque et le skieur, c’est une solution à
envisager pour tous les skieurs qui en ont assez d’avoir mal ou froid aux
pieds. Véritable pantoufl e, il agit comme une grosse chaussette isolante
et nombre de skieurs ne jurent aujourd’hui que par le thermoformé. Il
a cependant deux défauts : la perte de précision car il est diffi cile de
courir un 100 mètres en charentaise – mais cette généralité varie
diamétralement d’un skieur à l’autre – et sa durée de vie relativement
courte – il faut en effet les renouveler chaque saison si l’on est un skieur
régulier. Il existe deux types de thermoformés : ceux où tout le chausson
se thermoforme, pour un confort optimum, et ceux où seules certaines
parties se thermoforment, pour gagner en précision.
Les chaussons injectés : la formule 1
Ce procédé issu de la compétition est la solution ultime en termes de
précision. Le procédé consiste à injecter de la mousse polyuréthane à
l’intérieur même du chausson. Cette mousse remplit tous les espaces
disponibles entre le pied et la coque, permettant d’optimiser au
maximum l’homogénéité entre le pied et la chaussure. Ce chausson est
avant tout précis, mais il a le défaut d’être peu isolant par rapport à un
chausson classique ou un thermoformé, il faut donc se méfi er quand on
est sujet à une mauvaise circulation sanguine.
Quelques trucs à savoir :
L’anatomie spécifi que de certaines marques : aujourd’hui,
la plupart des marques proposent des modèles avec des largeurs
différentes en fonction de la cible. N’hésitez pas à essayer des marques

que vous pensiez inappropriées à votre pied, ce qui était vrai il y a cinq
ans ne l’est plus forcément aujourd’hui.
L’évolution du confort : chez les skieurs réguliers, le pied a tendance
à varier au cours de l’hiver. Le boot-fi tter peut effectuer les quelques
réglages qui feront la différence. D’autre part, le confort n’est jamais
impossible, mais il faut parfois y passer beaucoup de temps. Le bootfi
tter est là pour triturer ce satané godillot jusqu’à ce qu’il abdique et
vous aille comme un gant.
L’importance des chaussettes : privilégiez des chaussettes fi nes
pour épouser l’anatomie du chausson et qui remontent au dessus
de la chaussure afi n d’évacuer l’air humide. Il existe également des
chaussettes avec renforts spécifi ques sur les zones à forte compression,
des chaussettes traitées aux ions d’argent ou contenant du fi l d’argent
pour prévenir les odeurs et les mycoses, et enfi n des chaussettes
contenant des fi bres qui diffusent l’humidité et permettent de réguler la
température dans la chaussure.
Protection du tibia : afi n de protéger les irritations sur le tibia, vous
pouvez vous procurer des protections tibiales en silicone qui s’applique
directement sur la peau.
Séchage des chaussons : il est conseillé de retirer les chaussons de la
chaussure après chaque utilisation afi n qu’il puisse sécher correctement.
Outre l’avantage de ne pas glisser votre pied dans une mare nauséeuse,
cela augmentera sa durée de vie et vous évitera de trop fouetter dans les
œufs lorsque cette jeune ukrainienne aura délibérément poussé tout le
monde pour monter seule avec vous. Il existe également des appareils
de séchage électriques qui se glissent dans les chaussons sans avoir à
extraire le chausson de la coque. Un petit luxe qui pourrait rapidement
s’avérer indispensable.
Semelle chauffante : pour les grands frileux, elles sont alimentées
par des batteries rechargeables et permettent de skier avec une
température régulée dans la chaussure.
Remerciements : la société Sidas et Jean-Michel Deschamps du
magasin Sport Tec d’Argentière.
Un concept innovant
Technologie Somatec de Fisher : un principe
révolutionnaire conçu pour la précision.
Le pôle recherche et développement de Fisher, en partenariat
avec l’équipe autrichienne de ski alpin et les coureurs de
Coupe du Monde équipés par la marque, a développé une
technologie originale : le principe Somatec. Pour résumer, il
s’agit de retranscrire la position naturelle en V des pieds dans
une chaussure de ski. Cela permet au skieur d’épouser l’axe
central du ski, réduisant les forces centrifuges et libérant ainsi
les contraintes sur les genoux et les chevilles dans les courbes.
La jambe externe est alors libérée des torsions et le skieur peut
redistribuer cette énergie vers l’avant grâce à des languettes
dirigées dans le sens de la glisse.
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Pas facile de prendre son pied I PLANÈTE SKI I
23

24
I PLANÈTE SKI I Pas facile de prendre son pied
L’avis d’un spécialiste
Julien Mills, boot-fi tter du magasin The
Boot Room (dans le magasin Sanglard)
à Chamonix, fait le point.
Quelles ont été, à votre avis, les grandes étapes dans
l’amélioration du confort dans les chaussures de ski ?
Depuis quelques années les principales améliorations sont :
1. Les formes des coques qui deviennent de plus en plus
anatomiques.
2. Les matériaux utilisés pour la construction des chaussons.
3. La souplesse de la chaussure qui devient plus adaptée au ski
moderne.
Où en est-on aujourd’hui du confort dans les chaussures de ski ?
Le “confort” aujourd’hui est nettement plus important qu’il y a dix
ans et ce pour tous les niveaux des skieurs. Tous les skieurs peuvent
être bien dans leurs chaussures, la notion que la performance
engendre l’inconfort n’est plus d’actualité.
Est-il vrai qu’il y a des marques qui s’adaptent plus facilement
à certaines formes de pied ? Si oui, quelles sont-elles ? (Salomon
- pieds fi ns ? Lange et Rossignol pieds forts ?...).
Absolument pas. Une des erreurs les plus importantes est de
considérer une marque ou une autre en étant pour pieds fi ns ou
larges etc. Aujourd’hui, tous les fabricants ont dans leurs gammes
des chaussures avec les formes et des volumes différents et peuvent
chausser un grand nombre de skieurs. Par exemple, la Nordica
Dobermann a un petit volume, alors que la Nordica Sportmachine
a un volume important. Le plus important est de s’adresser à un
spécialiste qui connaît bien des formes et volumes et va pouvoir
conseiller au mieux chaque skieur.
Les chaussons thermoformés sont-il une bonne solution ou estce
que l’on sacrifi e beaucoup en termes de précision ?
La plupart des chaussons d’origine aujourd’hui sont plus ou moins
thermoformables. Le fait de thermoformer ces chaussons permet de
gagner du temps sur la période de mise aux pieds et permettre de faire
certaines modifi cations plus facilement. Les chaussons thermoformés
(Conformable, Palau, Intuition) sont des vrais chaussons custom qui
permettent un moulage totalement personnalisable et peuvent être
moulés dans n’importe quelle chaussure. Il existe des techniques de
moulage qui permettent de garder ou même de gagner en précision
tout en gardant les qualités de chaleur et de légèreté.
Les chaussons injectés sont-ils toujours moins isolants en
termes de conservation de chaleur que les autres chaussons ?
Un chausson injecté enveloppe complètement le pied pour fournir
un maximum de tenue et de précision. Il existe un certain niveau de
compression sur toute la surface du pied et en règle générale un
chausson injecté n’est pas aussi chaud qu’un chausson classique ou
un thermoformé. Il est toutefois possible d’installer des systèmes de
chauffage si le problème est important.
Quels seraient vos conseils pour un skieur ‘loisir’ afi n qu’il
trouve un bon équilibre entre confort et précision ?
La plupart des problèmes vient des chaussures mal adaptées et
surtout trop grandes ! Donc le plus important conseil pour tous les
skieurs est de s’adresser à un spécialiste qui saura vous guider vers
le choix le plus adapté pour votre forme de pied et par rapport à
votre niveau.
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
Paroles de Pros
Les skieurs pros souffrent eux aussi
parfois dans leurs chaussures de ski, ils
donnent leurs astuces pour les lecteurs
de Ski Time.
Anne Cattelin
Freerideuse, double championne
du monde de freeride
Est-ce que tu souffres dans
tes chaussures ?
Ououououi !
Qu’est-ce que tu utilises
comme chausson ?
Des injectés (Sidas).
Est-ce que tu modifi es tes coques ou tes chaussons au cours
de l’hiver ? Pourquoi ?
Je modifi e sans cesse mes réglages pendant l’hiver. Parce que je
ne fais pas toujours du ski à bloc, que parfois il faut savoir être plus
à l’aise. Parce que des frottements apparaissent après plusieurs
heures de pratique auxquels il faut palier. Parce que le pied a
tendance à se rétracter pendant l’hiver.
Quels conseils donnerais-tu à une skieuse ‘loisir’ pour trouver
un bon équilibre entre confort et précision ?
Avoir au minimum une semelle Conformable pour un bon
soutien de base, un chausson thermoformé si on n’a pas un pied
«à problèmes» (plat, coup de pied fort, malléoles proéminentes...).
Mais préférer quand même les coques un peu dures pour gagner
en précision.
Ophélie David
Multiple championne du monde
de ski cross / X Games
Est-ce que tu souffres dans
tes chaussures ?
Quand elles sont neuves : OUI !
C’est toujours terrible et ça ne
s’arrange pas avec le temps !
Mais j’ai la chance d’être entourée
de techniciens qui grattent,
poussent, et me permettent au fi nal d’obtenir un certain confort
dans une chaussure très performante.
Qu’est-ce que tu utilises comme chausson ?
Je suis adepte du chausson Conformable (sidas), et ce, depuis
plus de 10 ans ! Je n’arrive pas à m’en passer. Même si chaque
année je fais des tests... Je reviens vers mes chaussons moulés.
Est-ce que tu modifi es tes coques ou tes chaussons au cours
de l’hiver ? Pourquoi ?
En général, une fois que la saison est lancée, je ne touche plus à
mes chaussures, sauf si j’ai des blessures type engelures, des bosses
qui virent à l’infl ammation, etc. Mais c’est très rare.
Quels conseils donnerais-tu à une skieuse ‘loisir’ pour trouver
un bon équilibre entre confort et précision ?
Je vais faire de la pub pour Salomon... mais ils lancent cet hiver les
premières chaussures grand public que l’on peut thermo-mouler (la
coque, pas le chausson). Ça c’est une vraie petite révolution car cela
permet de garder le contact avec sa chaussure et donc de rester
précis sans avoir le pied serré et meurtri... De plus, on a moins froid
car la coque est parfaitement adaptée, donc pas de point dur et
une meilleure circulation sanguine !
Un conseil «facile» : ne pas mettre de trop grosses chaussettes
car elles écrasent le pied, et, contrairement aux idées reçues, on a
souvent plus froid !

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26
I PLANÈTE SKI I Pas facile de prendre son pied
Quel budget doit-il viser ?
Il est toujours diffi cile de parler d’un budget précis pour des chaussures
vu le nombre de variables qui entrent en jeu. Ce qui est sûr, c’est qu’il
faut garder une partie du budget pour des semelles personnalisées qui
garantissent une bonne base pour le pied.
Doit-on forcément souffrir si l’on veut de la précision dans nos
chaussures ?
SI c’était le cas il y a quelques années, ce n’est certainement plus le cas
de nos jours. Si on a mal aux pieds, la performance va forcément souffrir.
Il sera peut être nécessaire de travailler et modifi er des chaussures pour
être le mieux possible dedans, mais on peut parfaitement avoir une
chaussure à la fois confortable et précise.
Doit-on modifi er chaussures et chaussons pendant l’hiver si
l’on est un skieur régulier ?
On modifi e souvent les chaussures des skieurs pro (moniteurs, pisteurs,
passionnés...) pendant la saison. Le pied est un objet vivant et change
pendant l’hiver, devenant plus fi n au fur et à mesure de l’hiver. Ceci peut
créer des problèmes de frottement ou de pression et la chaussure doit
être travaillée en fonction.
« Faites-vous faire des semelles surmesure,
c’est la première étape sur le
chemin du confort, [...] la chaussette a
également une grande importance pour
le confort »
Et enfi n quelques conseils pour bien choisir ses chaussures...
D’abord prenez le temps de trouver quelqu’un de compétent pour
vous conseiller. Demandez aux skieurs réguliers ou professionnels autour
de vous pour savoir où ils achètent leurs chaussures, ils connaissent en
général les bonnes adresses. Faites-vous faire des semelles sur-mesure,
c’est la première étape sur le chemin du confort. Portez une seule
paire de chaussettes et choisissez des modèles spécifi ques au ski, la
chaussette a également une grande importance pour le confort. Surtout
pas de chaussettes de tennis en coton ! Trouvez le bon magasin et faites
confi ance à leur bootfi tter. Bon ski!
Deux solutions qui marchent
Head / Peak
Avec sa semelle Vibram ® et le système
Flex Walking Sole qui permet à la partie
avant de fl échir pour faire de « vrais »
pas, la Peak permet toutes les escapades sur
les chemins et les cailloux,w sans pour autant
perdre de ses performances en descente.
Atomic / Hawx
Le thermoplastique élastique (I-Flex)
associé aux matériaux rigides de la coque
permet à la partie avant du pied de
conserver toute sa liberté de mouvement,
sans que cela infl ue sur le niveau élevé de
performance.
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
Pierre-Antoine Chedal
Freestyler
Est-ce que tu souffres dans
tes chaussures ?
Je ne souffre plus depuis que je
ride avec des chaussures souples,
en ce moment les ‘Agent 90’
de Tecnica me conviennent
parfaitement.
Qu’est-ce que tu utilises
comme chausson ?
Un chausson d’origine en peau de pêche, très facile à enfi ler.
J’utilise aussi des spoilers en silicone pour le haut de la chaussure
(mollet, tibia), ce qui soulage les jambes en cas de mauvaise
réception... Finies les périostites.
Un conseil pour ceux qui sont frileux : faire sécher les chaussons
séparément des coques après chaque session (cela vaut aussi pour
ceux qui ont des problèmes d’odeur…).
Est-ce que tu modifi es tes coques ou tes
chaussons au cours de l’hiver ? Pourquoi ?
Aujourd’hui, j’ai pris l’habitude de rider tout le temps avec des
spoilers. Par contre, je règle mes crochets en fonction du style de
ski. Les deux crochets du bas toujours serrés et ceux du haut à peine
serrés pour le freestyle et serrés pour le freeride. Petit détail qui aide
beaucoup pour les appuis.
Quels conseils donnerais-tu à un skieur ‘loisir’ pour trouver
un bon équilibre entre confort et précision ?
Pour moi, la chaussure idéale est une chaussure souple : entre
80 et 100 de fl ex suivant l’utilisation (plus souple pour le freestyle,
plus rigide pour le freeride et le carve). Ensuite, les crochets
qui prennent le pied doivent être serrés convenablement afi n
d’éviter d’avoir du jeu entre le pied et la chaussure. Cela permet
d’avoir une bonne sensation de glisse et de pouvoir effectuer un
travail optimal au niveau des appuis.
Adrien Coirier
Double vainqueur du
championnat de freeride
américain, sélectionné pour le
Freeride World Tour 2009.
Est-ce que tu souffres dans
tes chaussures ?
Ces trois dernières années, j’ai
eu pas mal de problèmes de
pieds. Plus particulièrement au
niveau du périostite. Chaque année, je me faisais faire des chaussons
injectés Conformable. Tout allait bien au début, puis j’ai commencé
à ressentir une petite gêne au niveau du tibia, mais rien de bien
méchant. Cependant, plus les jours passaient et plus cela devenait
problématique. Jusqu’au point où j’ai été obligé de m’arrêter trois
jours chaque fois que j’envoyais un gros saut.
Qu’est-ce que tu utilises comme chausson ?
Actuellement, je ne souffre plus du tout (enfi n pour le moment !).
J’ai le chausson d’origine Salomon ‘Ghost’, à lacets.
Est-ce que tu modifi es tes coques ou tes chaussons au cours
de l’hiver ?
Je ne modifi e pas la coque mais je change de chausson en cours
de saison. Une utilisation intensive (tous les jours) tasse rapidement
le chausson. Plus la mousse vieillit, plus les points de pression
apparaissent.
Quels conseils donnerais-tu à un skieur ‘loisir’ pour trouver un
bon équilibre entre confort et précision ?
Mon conseil serait avant tout de choisir sa pompe en privilégiant
le confort à la précision. Qui a vraiment besoin de précision à part
les alpins dans les tracés ? J’ai fait cette erreur de toujours vouloir
privilégier la performance, mais il ne faut pas perdre de vue que
skier en ayant mal aux pieds est extrêmement diffi cile à supporter.
© Degré 7, Salomon, Völkl, Columbia

GRIP
AVEC LES SEMELLES VIBRAM
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PROGRAMME I Les Mondiaux sur place ou suivis du canapé
LE GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
supplément RACING I SKITIME janv- fév 2009 I gratuit ! servez-vous
PODIUMS TRICOLORES
20 Français ont déjà été sacrés
Champions du monde. À qui le tour ?

intro
26 ans après ?
Ils peuvent gagner. Ils doivent gagner. La pression est forte
sur la tête des petits Français. Pensez donc : chez les garçons,
cela fait 26 ans qu’on attend l’héritier de Michel Vion, dernier
champion du monde en date. Chez les fi lles, le titre remonte à
moins loin, 2001, mais il faudra succéder à Régine Cavagnoud,
tout un symbole… La renaissance du ski français, sur le plan des
Mondiaux, se fait d’abord par cette joie toute simple, celle d’écrire
que, cette année, ils auront enfi n lieu en France, sur les belles
neiges de Val d’Isère. Des pistes qui avaient souri aux tricolores
de l’époque, Franck Piccard en tête. Des pistes qui ont souri, pour
le Critérium de ce début de saison, à JB Grange, Gauthier de
Tessières et Tessa Worley. Des noms qu’on rêve, comme ceux de
Lizeroux, Aubert, Jacquemod et tant d’autres, d’inscrire à la suite
des Vion et Cavagnoud.
La rédaction
Supplément Racing / SKITIME
est édité par FREE PRESSE
SAVOIE Technolac
18, ALLÉE DU LAC ST ANDRÉ
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Ont collaboré à ce numéro
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l’ensemble du territoire français, en villes et
MERCI DE RECYCLER CE MAGAZINE
QUAND VOUS L’AUREZ TERMINÉ.
LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION I RACING TIME
Sommaire I ÉDITO I
7 Face à face
Présentation de Bellevarde et Solaise, les deux faces
des Championnats.
10 Programme
L’intégralité des Championnats jour par jour,
heure par heure, pour ne pas rater une miette du
spectacle.
13 Guide TV
Pour ceux qui suivent les Mondiaux dans leur canap’,
les conseils et explications pour comprendre ce qui se
passe.
17 City Guide
Où manger ? Où boire ? Où s’amuser ? Voici les
réponses à ces questions existentielles.
19 Quoi de neuf ?
Toute l’actu du ski bleu-blanc-rouge.
23 Interview
Julien Lizeroux répond aux questions de Racing Time.
27 Top 10
Les derniers classements hommes et dames :
Descente, Slalom, Géant, Super G et Super Combiné.
29 Calendrier
Toutes les dates des étapes de Coupe du Monde
de 2009, en un coup d’œil.
31 Culture
Retour sur ceux qui ont écrit l’histoire du ski à
grands coups de spatule.
en stations, dans certains magasins de sport
généraliste, dans les clubs, écoles spécialisées,
résidences hôtelières, en colportage sur
les plus grands rendez-vous nationaux
et internationaux, salons et événements.
23 magazines Free Presse sont diffusés
annuellement, ce qui établit un lectorat estimé
à 200 000 par numéro, près de 5 millions pour
l’ensemble des publications gratuites Free
Presse. Si vous souhaitez des exemplaires de
nos magazines pour participer à l’animation de
votre business : laurence@freepresse.com
Pour une liste complète des points de diffusion
des magazines gratuits Free Presse,
visitez www.freepresse.com
Pour s’abonner :
laurence@freepresse.com
3

© ZOOM - Graphic Concept * Le ski est en nous. Rejoignez nous.
Le choix de Julien Lizeroux (France)
6 ème de la Coupe du Monde
de Slalom 2008
Double Champion de France
de Slalom 2008 - Isola 2000/Indoor
LANGE
WORLD CUP

6
I GUIDE I Championnats du monde de ski alpin 09
Solaise I Bellevarde
le face à face
Pour la première fois dans l’histoire du ski, deux massifs face
à face accueilleront l’ensemble des épreuves. Les concurrentes
des épreuves de vitesse partageront leur aire d’arrivée avec
les spécialistes de la technique et avec les hommes. Val d’Isère
offre donc aux spectateurs une première mondiale avec du
spectacle de tous les côtés.
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
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Championnats du monde de ski alpin 09 I GUIDE I
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LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION I RACING TIME
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© Val d’Isère 09

8
I GUIDE I Championnats du monde de ski alpin 09
Solaise
Accueillir les meilleurs skieurs du
moment ne sera pas une nouveauté
pour ce massif : déjà, en 1955, il recevait
les coureurs du premier Critérium de la
première neige. Mais le tracé de la piste a
été remodelé : les dames auront l’honneur
d’inaugurer les quelques 2200 mètres
de longueur de la piste « Rhône-Alpes »
élargie pour leur sécurité.
1 Tête de Solaise Au départ de la
descente à plus de 2500 mètres d’altitude,
les fi lles auront une vue magnifi que sur le
bas de la vallée, jusqu’au barrage de Tignes.
Mais pas le temps de rêver, il faut passer les
bâtons derrière le portillon et c’est parti !
2 Balcon de Val À quelques secondes
du départ, les fi lles s’élancent pour
600 mètres de dénivelée avec des pentes à
plus de 52 %.
3 Le Plan Passage de prise de vitesse où
les choses sérieuses commencent…
4 Entrée en forêt À ce passage, la piste
se décale vers la gauche et l’entrée en forêt se
fait par un petit saut.
5 L’arolle millénaire Les fi lles devront
être solides, bien ancrées sur le ski extérieur
pour négocier au mieux ce passage en
dévers.
Bellevarde
La Face de Bellevarde a déjà fait ses
preuves lors des JO de 1992 où elle
avait particulièrement bien réussi aux
Français avec la médaille de Franck
Piccard. Sur cette piste de plus de
900 mètres de dénivelée avec une pente
maximale à plus de 70 %, « la descente
sera énorme, hyper exigeante et il faudra
un gros mental pour s’envoyer à fond »
comme le prévoit Pierre-Emmanuel Dalcin.
Du côté des épreuves techniques, sur le
bas de la piste de descente, est aménagé
le stade de slalom qui offrira de beaux
duels sur une pente soutenue.
1 Petit Col Après un départ à 2600
mètres d’altitude d’où les coureurs pourront
admirer, en contre-bas, l’aire d’arrivée, ils
passeront tout près des gares d’arrivée du
Funival et du téléphérique de l’Olympique.
Au « petit col », ils devront négocier au
mieux une courbe serrée vers la gauche qui
les ramènera sur la face de Bellevarde.
2 Bosse à Catherine Après une partie
de glisse, les choses se compliquent avec le
premier saut, que les skieurs devront amortir
avant d’entrer dans la partie technique.
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6 Mur de la A Endroit vertigineux où
les fi lles devront avoir le cœur bien accroché
parce que le compteur de vitesse va fortement
augmenter !
7 Traversée du Cirse À pleine
vitesse, les coureuses devront passer tout
en souplesse ce passage qui les ramène sur
la gauche du versant.
8 Virage Russi Très grande courbe,
certainement la plus grande diffi culté
technique du parcours. Virage qui doit son
nom au dessinateur de ce tracé exigeant :
Bernhard Russi.
5
3 Buse Après quelques courbes en « S »,
le passage de la buse doit être bien négocié
pour arriver à la prochaine diffi culté dans les
meilleures conditions.
4 L’Ancolie À l’époque des JO, la piste
a dû être déviée à cet endroit pour préserver
la fl eur du même nom qui poussait là. Cela
4
11
2
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8
9 Mur Firmin Après un passage délicat
qui va laisser des traces sur le physique des
athlètes, la vitesse va de nouveau augmenter
dans ce mur.
10 Crête du coq Après une courbe vers
la droite, les fi lles vont s’envoyer en l’air !
11 Bosse des Dames Dernière
diffi culté de la piste avec ce saut qui précède
le schuss d’arrivée où les fi lles vont enfi n
pouvoir souffl er.
1
3
a donné un passage très étroit avec un
virage serré. C’est l’un des passages clé de
la course avec souvent, un revêtement en
glace.
5 Bosse Cathiard Pour fi nir cette
descente déjà très exigeante, un dernier
gros saut avant le schuss d’arrivée.
9
10
© Val d’Isère 09
© Val d’Isère 09

Le programme
sur place
Le décor est planté
Un centre du village entièrement piéton, décoré de sculptures
de neige et de glace. Une atmosphère réchauffée par des fanfares
et des spectacles ambulants dans l’avenue olympique ponctuée
de bars de neige… Située sur le front de neige, la Grande Scène
accueillera les différentes cérémonies des médailles, tirage au sort
des dossards et les grands concerts…
Une journée type aux Mondiaux
Animation quotidienne des rues de 8h à 18h30
Des épreuves en fi n de matinée (11h00) et en début d’après-midi
(13h00) sur l’une ou l’autre des faces (Bellevarde et Solaise)
Des concerts quotidiens sur la « Scène du Centre Village »
18h45 : La cérémonie des médailles et les tirages au sort des
dossards du lendemain, en présence des athlètes sur la scène du
front de neige (en face de l’hôtel du Grand Paradis) ; suivi d’un
concert et/ou d’une animation.
Un spectacle quotidien 100 % gratuit ! Transport, accès aux aires
d’arrivée, tout est accessible et pour que la fête soit complète, la
station de Tarentaise a tout prévu. Associée à la « Marque Savoie »,
elle régalera les spectateurs avec ses huit fromages, ses 22 crus,
ses jambons et saucissons secs, ses pommes et poires, au goût de
montagne et d’alpage.
Yannick Bertrand © Dynastar
Championnats du monde de ski alpin 09 I PROGRAMME I
Compétitions & festivités
Lundi 02 février
Cérémonie d’Ouverture au pied de la Face de Bellevarde à
18h45
La grande fête de Val d’Isère 2009 débutera avec un spectacle de la
compagnie Transe-Express tout en apesanteur, qui ne sera pas sans
rappeler celle des Jeux Olympiques d’Albertville, à laquelle quelques
clins d’œil seront faits. Grand apéritif festif sur le front de neige.
Mardi 03 février
Super G Femmes à 13h
Concert de Lisa Dobby, infl uences Rock & Soul
Remise des médailles & tirage au sort des dossards du lendemain
à 18h45
Concert Les Légendes du Rock : Show proposé par le groupe
Patchwork. Des interprétations des plus grandes légendes des 50’s
(Elvis…), 60’s (Stones…), 70’s (Led Zep, AC/DC…), 80’s (Queen,
Police…) et des 90’s (U2, Lenny Kravitz, Red Hot…).
Mercredi 04 février
Super G Hommes à 11h
Entraînement Descente Femmes à 13h
Concert du G’is Jazz Band
Remise des médailles & tirage au sort des dossards du lendemain
à 18h45
Concert La Caravane passe : un genre de Mano Negra des
Balkans
Jeudi 05 février
Entraînement Descente Hommes et Femmes à 11h
Vendredi 06 février
Entraînement Descente Hommes à 11h
Super Combiné Femmes de 11h à 14h
Concert de Red Cardell, scène rock bretonne
Conférence de Nicolas Vannier (cf page suivante)
Remise des médailles & tirage au sort des dossards du lendemain
à 18h45
Concert de David Guetta (DJ que l’on ne présente plus…)
Samedi 07 février
Descente Homme à 11h
Entraînement Descente Femmes à 13h
Concert de Dora Live Show, très grande voix de la Soul Music et
« show-woman » sur scène
Remise des médailles & tirage au sort des dossards du lendemain
à 18h45
Concert de Ana Popovic : blues - rock
Dimanche 08 février
Entraînement Descente Hommes à 10h
Descente Femmes à 13h
Remise des médailles à 18h45
Concert de Jim Murple Memorial
Spectacle pyrotechnique
LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION I RACING TIME
9
(Susceptible de modifi cations)

10
I PROGRAMME I Championnat du Monde Val d’Isère 2009
Lundi 09 février
Super Combiné Hommes de 10h à 14h
Concert de Djemdi, aux frontières de la transe
Remise des médailles à 18h45
Soirée Full Moon Burn (ski au clair de lune + concert DJ) sur la
piste « L » (massif de Solaise). Un système de tickets gratuits sera
mis en place pour 400 personnes (premier arrivé, premier servi !) qui
veulent faire cette descente au clair de lune avant le concert DJ (qui
aura lieu sur la Grande Scène).
Mardi 10 février
Repos…
Mercredi 11 février
Course par Équipe des Nations à 11h
Journée Carnaval dans la station
Concert du G’is Jazz Band
Remise des médailles & tirage au sort des dossards du lendemain
à 18h45
Concert de Pep’s, Révélation Chanson française 2008
Jeudi 12 février
Qualifi cation Géant Hommes de 10h à 13h
Géant Femmes de 10h à 13h30
Remise des médailles & tirage au sort des dossards du lendemain
à 18h45
Concert de Caravan Palace : scène française, des morceaux
électro-swing à orientation jazz manouche.
Le programme
sur le canapé
Date Hommes
Evenements Heures Cérémonie
des médailles
Lundi 2 février
Mardi 3 février
Cérémonie d'ouverture à 18h45
Mercredi 4 février Super G 11h00 18h45
Jeudi 5 février Entraînement
descente
11h00
Vendredi 6 février Entraînement
descente
11h00
Samedi 7 février Descente 11h00 18h45
Dimanche 8 février Entraînement
descente
10h00
Lundi 9 février Super Combiné 10h00/14h00 18h45
Mardi 10 février
Mercredi 11 février Coupe par équipe des Nations 11h00 avec cérémonie
de remise des médailles à 18h30
Jeudi 12 février Qualifi cations Géant 10h00/13h00
Vendredi 13 février Slalom Géant 10h00/13h30 18h45
Samedi 14 février Qualifi cations Slalom 10h00/13h00
Dimanche 15 février Slalom 10h00/13h30 15h00
Dimanche 15 février Cérémonie de Clôture à 16h00
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
Vendredi 13 février
Géant Hommes de 10h à 13h
Tombola UNICEF
Remise des médailles & tirage au sort des dossards du lendemain
à 18h45
Soirée Disco & Spectacle pyrotechnique
Samedi 14 Février
Qualifi cations Slalom Hommes de 10h à 13h
Slalom Femmes de 10h à 13h30
Concert de Loo & Placido, « electro-rock » teinté de « disco-hip-
Hop » !
Remise des médailles & tirage au sort des dossards du lendemain
à 18h45
Concert de Mellino : Deux membres du groupe des Négresses
Vertes offrent leurs carnets de route ensorcelants.
Dimanche 15 février
Slalom Hommes de 10h à 13h30
Remise des médailles à 15h
Cérémonie de Clôture à 16h
Toutes les courses en direct sur Europsort, le Journal de Val d’Isère
tous les soirs à 18H.
Date Femmes
Evenements Heures Cérémonie
des médailles
Lundi 2 février Cérémonie d’ouverture à 18h45
Mardi 3 février Super G 13h00 18h45
Mercredi 4 février Entraînement
descente
13h00
Jeudi 5 février Entraînement
descente
Vendredi 6 février Super
Combiné
Samedi 7 février Entraînement
descente
11h00
11h00/14h00 18h45
13h00
Dimanche 8 février Descente 13h00 18h45
Lundi 9 février
Mardi 10 février
Mercredi 11 février Coupe par équipe des Nations 11h00 avec cérémonie
de remise des médailles à 18h30
Jeudi 12 février Slalom Géant 10h00/13h30 18h45
Vendredi 13 février
Samedi 14 février Slalom 10h00/13h30 18h45
Dimanche 15 février Cérémonie de Clôture à 16h00

Des invités prestigieux
Dans leurs domaines respectifs, ces deux personnalités
excellent et vont au bout de leur passion, qu’elles sont
heureuses de partager à leur manière…
La Soupe 2009… par Guy Martin
Pour réchauffer petits et grands et éviter l’éternel vin chaud
peut-être un peu trop cliché, l’organisation a pensé à une
bonne soupe... Qui d’autre que Guy Martin, natif d’un village
voisin de Bourg-Saint-Maurice, élu meilleur chef de France, et
reconnu comme l’un des sept meilleurs mondiaux pour élaborer
une recette originale ?
Cet « artiste », actuellement chef au Grand Vefour à Paris,
compte rien de moins que trois étoiles au Michelin depuis 2000,
et a été décoré de la Légion d’honneur en mars 2003.
Des produits locaux pour la tradition montagnarde : chou-rave,
épeautre ; carottes, oignons et dés de poitrine fumée ; et la
touche du Grand Chef : une pointe de wasabi. Une soupe qui « a
du corps, une vraie personnalité, forte comme un vieux Savoyard »
d’après l’auteur de la création. La soupe 2009 sera à déguster
gratuitement à partir de la cérémonie d’ouverture et tout au long
des Championnats.
Nicolas Vanier aborde les sujets chauds
Il a traversé intégralement la Sibérie pendant un an et demi,
parcouru le Grand Nord en cent jours avec son équipage de
chiens de traîneaux, emmené sa famille jusqu’en Alaska, écrit
plusieurs livres, réalisé plusieurs fi lms de ses aventures… Et
il sera là, pendant ces Championnats du monde, pour partager
ses expériences qui nous paraissent incroyables tellement elles
sont hors normes. Il sera là aussi pour animer une conférence et y
aborder les thèmes qui lui sont chers. Des thèmes que Val d’Isère
2009 a également choisi de prendre en compte dans l’ensemble
de l’organisation de ces championnats.
La dimension environnementale a toujours eu son importance,
dès le stade de la candidature. Depuis, un plan de management
respectueux de la nature a été mis en place. Ses grands
axes sont les aménagements temporaires ou défi nitifs,
l’énergie utilisée, l’augmentation de la part de recyclage des
déchets générés. Les transports ont été un souci majeur :
un cœur de village 100 % piéton, un confi nement des voitures
dans les parkings, un déneigement limité, des transports et
des parkings gratuits. Les achats n’ont pas été oubliés (priorité
aux matières recyclées et recyclables ; création de 1 200 tenues
pour les volontaires réalisées à 47 % en matériaux recyclés,
réduction des supports papier imprimés). Des études d’impacts
sur les travaux des pistes ont été réalisées avant les travaux
pour protéger la faune et la fl ore. Les travaux ont respecté les
normes HQE (exemples : coupes raisonnées des arbres afi n de
préserver la stabilisation des sols, ré-engazonnement avec des
semences aptes à s’adapter aux différentes altitudes, report de
certains travaux pour cause de gestation des animaux sauvages
de montagne, etc). Le Comité d’Organisation Val d’Isère 2009
s’est engagé dans une démarche de certifi cation ISO 14001,
une norme visant à limiter l’impact sur l’environnement…
À l’heure d’imprimer, l’organisation attend les résultats de
l’audit.
La conférence animée par Nicolas Vanier le 6 février dans le
cadre des Championnats du Monde portera sur le réchauffement
climatique et son impact sur le peuple du Nord, comment
responsabiliser les individus et l’exemple de l’événement Val
d’Isère 2009.
© OT Val d’Isère
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titre de la rubrique I PORTRAIT I 11

12
I POINT DE VUE I Val d’Isère vu par les skieurs français
Mondiaux
Val d’Isère
ils en parlent !
Diffi cile, en ce début de saison
de compétitions, d’évoquer les
Mondiaux avec les Français…
Qualif, pas qualif, tant qu’ils
n’ont pas leur place assurée,
les tricolores ne tirent pas
de plan sur la comète. Leurs
commentaires sur les pistes
de ces championnats made in
Savoie.
© Salomon
Ingrid Jacquemod
« La piste de descente est vraiment sympa, d’un niveau technique
assez élevé, très variée avec un peu de tout, des sauts, dévers, mur,
des courbes assez fermées. Courir à domicile, c’est assez particulier.
Il y a beaucoup d’émulation, surtout lors d’un grand évènement. Le but
reste d’arriver à se servir de toute l’énergie qu’il y a autour de vous... et
ne pas se mettre trop de pression. À l’heure qu’il est, pour dire vrai, je ne
pense pas trop aux Mondiaux mais surtout aux prochaines Coupes du
monde, car pour moi, il est important de retrouver de bonnes sensations
en course, étant donné mon début de saison. »
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
© Zoom
en France
Aurélie Revillet
« Les Mondiaux à Val d’Isère, beaucoup, beaucoup de monde nous
en parlent... C’est normal, c’est sûr, mais c’est pas évident parfois, ça
met doucement la pression. Même si pour l’instant (mi-décembre, ndlr)
tout tourne autour des qualifs, on n’y pense pas sur les courses, sur le
moment, mais j’avoue qu’après aujourd’hui, j’ai déjà fait la moitié de
ma qualif, ça enlève un mini poids ! On a pu skier sur la piste de Val,
et on y retourne d’ailleurs début janvier, c’est un bon point pour nous
je pense... Ça nous met en confi ance, car la piste n’est pas facile. Je la
trouve plutôt technique, et surtout, elle demande de l’engagement !
Pour ce qui est de l’ambiance, je ne me fais vraiment pas de soucis...
Vu ce que Val d’Isère propose pour que les gens puissent venir en bus,
gratuitement, je suis sûre que les Français sauront profi ter de cette fête
du ski. Après, ça sera à nous d’en faire autant ! »
© Zoom
Marie Marchand-Arvier
« Les Mondiaux à Val, c’est une opportunité pour moi. Ils arrivent
à un beau moment dans ma carrière car je commence à avoir un
peu d’expérience et donc plus de facilité à gérer des moments
comme ceux-là. La piste de vitesse est très belle, technique, diffi cile,
et c’est tout ce que j’aime dans une descente. Un gros point positif
donc ! L’ambiance risque d’être grandiose, étant donné qu’il y aura
énormément de monde, je pense. Beaucoup de Français commencent
à se sentir concernés et c’est très émouvant de pouvoir faire vibrer tous
ces supporters ! »

© Zoom / Dynastar
Florine De Leymarie
« C’est un immense plaisir de courir ici, cela fait longtemps qu’il
n’y a pas eu de Championnats du monde chez nous. Je n’ai couru
qu’une seule fois en France. Alors je n’ai qu’une envie, me donner à
fond, à 200 %, devant un public nombreux. De toute façon, lors des
Championnats du monde, une place dans les 10, ce n’est pas intéressant,
il faut être sur le podium. On ne se souvient que de ceux-là. J’espère
que Val d’Isère engendrera un suivi médiatique pour relancer l’image
du ski en France (les skieurs sont méconnus). En tout cas, ça va être une
quinzaine énorme ! Ce sera ma course bonus de l’hiver : je ne suis pas
leader ! La piste est belle, technique avec un départ sur le plat et des
mouvements de terrains et un revêtement dur. Les traceurs pourront
s’exprimer et ça devrait nous offrir un beau spectacle. Le face à face
est un super concept pour les spectateurs qui peuvent suivre toutes les
épreuves et pour les coureurs qui se retrouvent ensemble, c’est si rare
sur le circuit. »
© Zoom
Aurélie Santon
« Les pistes tarines sont jolies en technique mais, en vitesse,
honnêtement, c’est moyen. Bellevarde n’est plus ce qu’elle était. Je
pense que courir à la maison peut être un vrai plus, on est «censé»
connaître la piste beaucoup mieux que les étrangers. On est poussés
par le public un brin chauvin, et c’est tant mieux ! En tout cas j’espère
que l’ambiance sera à la hauteur de l’événement. Il faut profi ter de ces
championnats, c’est rare et ça devrait être génial. Allez Jean-Baptiste,
on est tous derrière toi ! »
Val d’Isère vu par les skieurs français I POINT DE VUE I
Frédéric Covili
« Pour l’instant, c’est diffi cile de parler de Val car, au moment où je
vous parle, je ne suis encore que spectateur et loin d’être acteur.
J’espère que l’on pourra en parler après Adelboden (les 10 et 11 janvier
en Suisse, ndlr) parce que ma préparation s’est bien passée avec des
bonnes conditions d’entraînement en hémisphère Sud, les sensations
étaient bonnes, tout comme à Sölden avant que je ne tombe, sur la fi n
du parcours. Il faut réagir vite car la saison de géant fi le à toute allure et,
pour l’instant, je n’ai pas marqué de points en Coupe du monde. »
Julien Lizeroux
« Je trouve que c’est une piste super sympa. Déjà d’une, elle se
trouve en plein soleil, ce qui n’est pas souvent le cas en Coupe du
monde. Et puis, les spectateurs voient tout du bas. C’est un terrain
particulier parce que régulier, vallonné tout le long, il n’y a pas de
grande pente très raide, c’est soutenu tout le long, il y a beaucoup
de mouvements de terrain. Toutes les pistes sacreront des skieurs très
complets, elles ne privilégient pas les purs glisseurs, par exemple. Il
faudra de la fi nesse technique à tous. »
LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION I RACING TIME
© Fischer
© Dynastar
13

14
I GUIDE I Supporter d’élite
Guide du (télé)spectateur
Dans quel ordre partent les coureurs ? Quelles sont les différences
entre une coupe du monde et des Mondiaux ? Nos conseils et
explications pour comprendre, un minimum, ce que vous voyez,
à l’écran ou dans l’aire d’arrivée, à Val d’Isère.
Top départ !
Pas de panique si ne voyez que 4 Français au départ ! C’est
le quota maximal attribué à chaque nation par discipline pour les
Mondiaux, le système n’est pas du tout le même que pour la coupe du
monde habituelle (où certaines nations, comme l’Autriche par exemple,
peuvent aligner une bonne dizaine de coureurs au départ !).
Pour représenter la France lors des championnats du monde,
les coureurs doivent remplir certains critères de sélection lors
des épreuves de coupe du monde précédant l’événement et
ce avant le 02 février. Pour devenir sélectionnable, un coureur
doit s’être classé une fois dans les 8 premiers ou deux fois dans les
15 premiers dans la discipline ou alors se trouver dans les 20 premiers
du classement général de la discipline ou encore avoir obtenu
3 places dans les 30 premiers dont une dans les 15 premiers.
Une wild card peut être attribuée par sa fédération à un athlète déjà
qualifi é pour une épreuve pour qu’il participe à une autre discipline,
si le quota n’est pas rempli.
Chaque épreuve débute par le passage d’au moins trois
ouvreurs qui vérifi ent les conditions de course : état de la neige,
de la visibilité, enchaînement du tracé…
Pour la première manche du slalom et du géant, les coureurs
s’élancent selon leur classement sur la liste FIS. Les 7 premiers
tirent au sort, la veille du départ, un dossard de 1 à 7. Les 8 suivants
tirent un dossard de 8 à 15. Ensuite, prendront le départ les coureurs
ayant cummulé plus de 400 points dans toutes les disciplines
s’ils sont classés dans les 30 meilleurs mondiaux de la discipline.
Les dossards suivants sont attribués en suivant le classement mondial
de la discipline.
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
Par Myriam Cornu
Pour la deuxième manche du slalom, du géant, et le deuxième
épreuve du combiné : les 30 premiers coureurs prennent le départ
dans l’ordre inverse de leur classement : le 30e part en premier,
le 29e en deuxième position et le vainqueur de la première manche
s’élance en trentième position. Les coureurs classés au-delà de la
trentième place lors de la première manche ont le droit de courir
la deuxième manche lors des championnats du monde (ce qui n’est
pas le cas pour une simple coupe du monde) et prennent le départ
en suivant leur classement de la première manche.
Pour le super G et la descente, les choses se compliquent !
Le premier groupe constitué des quinze meilleurs mondiaux dans
la discipline, est scindé en deux : les 7 premiers tirent au sort un
dossard allant de 16 à 22 et les huit suivant partiront avec les dossards
8 à 15. Les quinze skieurs suivants sur la liste du classement général
de la discipline partiront avec un dossard compris entre 1 et 7 ou
entre 23 à 30.
Les championnats du monde se préparent dès le début de
la saison, voire la saison précédente. En effet, les dossards sont
attribués en fonction du classement mondial de la discipline,
classement qui prend en compte toutes les compétitions mondiales
depuis le début de l’hiver. Et les dossards peuvent infl uencer
considérablement la performance : dans les disciplines techniques
(géant et slalom), la piste peut se dégrader au fi l des passages
rendant la cause plus diffi cile pour les coureurs qui s’élancent en
dernier. Pour la descente, si la piste peut aussi se dégrader au fi l des
passages, elle peut en revanche devenir plus rapide sur les parties
plates après le passage des concurrents. Sans compter que la météo
peut s’en mêler : à chaque instant, le brouillard peut descendre
des montagnes ou le soleil faire une apparition spontanée.
Tout changement peut avoir des conséquences sur la qualité de la
neige et également sur la visibilité, mieux vaut alors avoir eu un peu
de chance lors du tirage au sort…
Yannick Bertrand © Dynastar

En course
Visez la couleur des combinaisons pour le repérer de loin !
Un petit Frenchie sera en bleu et blanc, un Suisse en bleu, blanc,
rouge (tiens, tiens ça me rappelle quelque chose !), un Allemand
avec la traditionnelle combinaison zébrée, un Italien en noir, les
Suédois en bleu et jaune, les Américains avec une toile d’araignée
sur la cuisse…
Si leurs couleurs diffèrent, la qualité doit être la même pour
tous. Les vêtements et les sous-vêtements de compétition ne
doivent pas être plastifi és, ni à l’extérieur, ni à l’intérieur, et ne doivent
pas être traités avec des produits chimiques. Toutes les parties des
vêtements doivent être uniformément poreuses et la combinaison
de course doit être plombée, c’est-à-dire, avoir un indice minimum
moyen de perméabilité à l’air de 30 litres par m2 par seconde, sous
peine de disqualifi cation.
Vous ne voyez que des portes rouges ? Pas la peine de critiquer
votre ophtalmologiste, c’est normal ! Vous assistez à l’épreuve de
descente et si toutes les banderoles sont magenta, c’est pour offrir
une meilleure visibilité aux coureurs déboulant à 100 km/h.
Si en plus de voir rouge, vous constatez qu’un coureur se
relève alors qu’il n’a pas encore franchi la ligne d’arrivée,
la discipline que vous regardez est toujours la descente mais cette
fois c’est pour un entraînement. En effet, à la différence de toutes
les autres épreuves, celle de la descente est toujours précédée par
un ou plusieurs entraînements. Les athlètes peuvent ainsi évoluer sur
la piste à vitesse réelle et ainsi appréhender tous les mouvements
de terrain. Le tracé de l’entraînement est parfaitement identique à
celui du jour J. Le super G est plus instinctif : on ne s’entraîne pas sur
le tracé, la première fois est la bonne.
Gagnez
Supporter d’élite I GUIDE I
« Pour la descente, si la piste peut aussi
se dégrader au fi l des passages, elle
peut en revanche devenir plus rapide sur
les parties plates après le passage des
concurrents. »
Pour vous faire rapidement une idée sur la performance d’un
athlète, pensez à regarder le temps intermédiaire. Il y en a un
ou plusieurs selon la longueur de l’épreuve (il y en aura plus en
descente qu’en slalom). Mais restez vigilant avant de condamner
prématurément un coureur : il peut vous surprendre en réalisant un
magnifi que bas de parcours !
Votre chouchou a un dossard élevé ? Pas de panique,
les intervalles entre les coureurs ne sont pas longs. Ils varient
selon la discipline : en slalom par exemple, un coureur passe le
portillon de départ dès que le précédent a franchi la ligne d’arrivée.
En descente, cet intervalle est un peu plus long afi n d’assurer la
sécurité des coureurs.
Néanmoins, il peut arriver une interruption de course de
quelques minutes en cas d’entretien sur la piste (piquet cassé à
changer, travail à la pelle pour niveler un trou…) ou d’évacuation
d’un blessé. Cette interruption peut être prévue dans l’organisation
comme les quelques minutes réservées à la diffusion d’une page de
publicité après les 15 premiers concurrents.
Jeu-concours
2 places VIP Championnats du monde de ski alpin
à Val d’Isère (accès gradins privilégiés)
1 casque skull light
1 sweat
Répondez à la question suivante :
Quelle est la skieuse POC
dans le Top 10 en Géant ?
1. Julia Mancuso
2. Denise Karbon
3. Tessa Worley
Envoyez votre réponse à
contact@freepresse.com
15
publicité

Benjamin Raich © Atomic
16
I GUIDE I Supporter d’élite
Bien été, pas tombé : l’arrivée
Dès la fi n de la course, le matériel est vérifi é. Des juges mesurent
la taille et la largeur des skis ainsi que la hauteur. Ainsi, la hauteur
des chaussures ne doit pas excéder 43 mm et la hauteur totale de
l’ensemble skis-plaque-fi xation ne doit pas dépasser 50 mm sous
peine de disqualifi cation à l’épreuve.
Le coureur étant en tête du classement provisoire se place
dans le « carré » qui lui est réservé. Ce sont ses réactions qui seront
fi lmées lors du passage des autres concurrents.
La panoplie du parfait supporter :
Un thermos de café. Avec les pieds dans la neige, ça pourra
vous réchauffer. Et pourquoi spécialement du café ? Parce que si
un Français monte sur le podium, il vous en faudra une bonne dose
pour tenir toute la nuit…
Une liste de départ : dès que vous aurez posé un pied dans
la raquette d’arrivée, partez en chasse et ramenez avec vous
le précieux listing. C’est l’élément essentiel pour suivre et vivre la
course pleinement.
Un téléphone portable (si possible avec crédit illimité) : et si un
Français remportait le gros lot ? Vous aussi vous pourrez avoir votre
moment de gloire en étant le premier à l’annoncer à vos amis, en
live, avec pour fond sonore toute l’ambiance survoltée de Val.
Un hygiaphone : pas pour réveiller vos voisins mais pour
encourager les tricolores et les pousser vers la victoire.
Du bleu, du blanc, du rouge.
Petit lexique du supporter
Si vous vous retrouvez au beau milieu des supporters du ski-club
de la Rosière vous risquez d’en entendre des vertes et des pas
mûres ! Petit lexique pour vous sentir moins perdu…
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
Faire une faute d’intérieur : se termine dans le pire (et la plupart)
des cas par la chute du coureur. Se dit lorsqu’il se penche trop à
l’intérieur du virage et que le poids du corps n’est plus sur le ski
extérieur.
Enfourcher : action qui provoque la disqualifi cation du coureur.
Arrivant principalement lors des épreuves techniques, lorsqu’un pied
du coureur passe du mauvais côté du piquet.
Les palins : termes désignant simplement les skis !
Radio spatule : les infos qui proviennent de ce réseau sont
souvent des potins qui transitent de nations en nations via les
coureurs, entraîneurs et techniciens du cirque blanc au sujet de leurs
collègues.
Se faire chablater : se faire secouer dans le tracé.
Technique du TDVC : « tirer droit, virer court » se dit des athlètes
évoluant sur une trajectoire tendue, pour faire le moins de chemin
possible.
Perdre la ligne : se dit lorsqu’un coureur se laisse déborder et
perd la trajectoire idéale. On dit alors qu’il se retrouve « en dessous ».
Prendre l’air : lors d’un passage de bosse, quand l’athlète se
dégroupe et écarte trop les bras, il se fait alors freiner par l’air.
Monter sur la caisse : but de chaque participant puisqu’il s’agit de
monter sur le podium afi n d’y recevoir une médaille.
Les badoles : trous formés par le passage successif des coureurs.
Être à cul : un skieur évoluant trop en appui sur l’arrière de ses skis.
Faute de carres : peut arriver dans toutes les disciplines,
principalement en vitesse et peut conduire à la chute. Arrive lorsque
le ski du coureur n’est pas parfaitement à plat sur la neige ou lorsqu’il
accroche dans un bourlet de neige.

Descendre comme une luge à foin : critique suprême sanctionnant
une allure plutôt atypique et souvent peu effi cace.
Avoir les deux pieds dans le même sabot : se dit d’un coureur
qui évolue à la manière d’un monoskieur, avec les deux pieds collés.
L’athlète est souvent pris en défaut avec ce type de technique.
Être tout à l’abade : le skieur est alors tout inversé, les bras en arrière,
en appui sur l’arrière des skis, en grande diffi culté avec le timing du
tracé… Position qui nécessite de grandes qualités physiques pour se
rétablir et revenir « d’aplomb » ou qui amène à la chute.
Sortir la manche : en espérant que vous entendrez ça au sujet
d’un Français… Se dit lorsqu’un athlète réalise, lors d’une manche,
une performance exceptionnelle, d’un très grand niveau.
C’est tracé empilé : la distance entre les portes varie à chaque
manche. Un tracé se dit empilé lorsque les portes sont serrées, qu’il
y a peu d’espace vertical entre deux portes, les portes sont donc
comme « empilées » les unes sur les autres.
Transport
Le plus simple pour venir, c’est encore de prendre l’un des
nombreux TER à 1 euro l’aller-retour au départ des principales
villes de la région Rhône Alpes. Pour bénéfi cier de ce service,
inscrivez-vous gratuitement sur Internet (http://valdisere2009.org/fr/
spectateurs/transport.html) ou par téléphone au 0800 02 2009.
Des cars, gratuits, vous emmèneront ensuite de la gare de
Bourg Saint Maurice à Val d’Isère (de 7 h à 21 h) et vous n’aurez
ainsi pas à gérer votre voiture.
Un dispositif adapté a été prévu pour les personnes à mobilité
réduite.
Si vous tenez absolument à venir en voiture, un parking-relais
gratuit de 800 places vous attend à Bourg Saint Maurice. Les
parkings de Val d’Isère, eux, seront payants… et sûrement peu
accessibles !
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The way to victory !!
titre de la rubrique I PORTRAIT I 17
VOLA Racing
37 Ave de Saint Martin, B.P. 52, 74190 Passy Téléphone: +33 4 50 47 57 20
Fax: +33 4 50 78 11 91 Site web: www.vola.fr Email: vola@vola.fr

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I GUIDE I Les bonnes adresses de Val d’Isère
City Guide
Val d’Isère
Avant, pendant et après les épreuves,
choississez les bonnes adresses avalines.
Racing Time fait le guide...
Boire un verre
Café face : le bar lounge branchouille
de Val qui vous met dans l’ambiance. Vous
arrivez à 16 h, diffi cile d’en repartir avant la
fermeture… à 2 h. Tél. : 04 79 06 29 80
Le Jack : un univers tendance au
design très étudié. Débutez la soirée soft
en dégustant des tapas et des cocktails
modernes au son electro-jazzy joué en live.
Tél. : 04 79 40 10 40
Le 15 : bar sportif, repaire de locaux,
à déguster entre amis autour d’une bière.
Tél. : 04 79 41 90 55
MBC Members Bar & Club : atmosphère
feutrée pour cette nouvelle adresse. Bar de
nuit ouvert jusqu’à 4 h, ce « private club »,
attire une clientèle plutôt française.
Tél. : 04 79 08 48 90
Le Petit Danois : très cosmopolite, très
bon pour l’après-ski. Dès 17 h, l’ambiance
est au rendez-vous.
Tél. : 04 79 06 27 97
Le Victor’s : les meilleurs cocktails de la
vallée dans une ambiance très scandinave.
Tél. : 04 79 06 67 00
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
Le Moris Pub : dans cet établissement,
de sévères après-ski ont eu raison de skieurs
pourtant solides…
Tél. : 04 79 06 22 11
Boîte de nuit : LA révolution prévue
incessamment sous peu à Val d’Isère,
l’ouverture du Doudoune Club… Ouverture
du bar lounge dès 18 h puis ambiance club
à 22 h. Située au rond-point des pistes sous
le front de neige.
Manger un bout
Brasserie du Grand Cocor : la Brasserie
des sports, le patron est un ancien entraîneur
de Val. Ici tout le gratin du ski français vient
« refaire le match » jusqu’à pas d’heure !
Tél. : 04 79 41 94 33
La Casa Scara : d’une famille
incontournable de Val d’Isère, où l’on vous
sert de fameux plats à consonance italienne
(ne ratez pas le risotto aux truffes !).
Tél. : 04 79 06 26 21
L’Alexandra : snacks du monde, wraps et
burgers originaux, un repaire de saisonniers,
bonne ambiance assurée.
© OT Val d’Isère
Le Schuss : restaurant de l’hôtel du Grand
Paradis, ici vous êtes sûr de croiser l’équipe
autrichienne au complet, c’est leur QG !
Tél. : 04 79 06 11 73
Sur la Montagne : cuisine traditionnelle
familiale servie dans un joli décor montagnard
à l’étage et une atmosphère plus trendy en
bas, côté bar… Tél. : 04 79 40 06 12
En altitude…
Solaise
Le Bar de l’Ouillette : petit chalet au
bord du lac, terrasse très ensoleillée, grand
barbecue à l’extérieur, pâtisseries venant
directement de chez Chevallot, THE pâtissier
de Val d’Isère… Tél. : 04 79 41 94 74
La tête de Solaise : bar circulaire offrant
une vue magnifi que, self ou resto. Ambiance
très animée… Tél. : 06 33 12 49 03
La Daille
Les Tufs : Au pied du funiculaire, restaurant
simple et rapide, étape habituelle de pas
mal de moniteurs. Tél. : 04 79 06 25 01
Bellevarde
La Folie Douce / la Laitière : ce restaurant
établi dans une authentique coopérative
laitière, à la cuisine rapide côté « Nuvoself »
ou élaborée côté « La Laitière » n’a, passé 13 h,
de doux plus que le nom ! DJ et music live
embrasent la terrasse jusqu’à la fermeture
des pistes. Situé en haut du télécabine de la
Daille. Tél. : 04 79 06 07 17
Fornet
Le Signal : un grand restaurant totalement
relooké, à la cuisine remarquée, perché à
l’arrivée du téléphérique du Fornet.
Tél. : 04 79 06 03 38
© OT Val d’Isère

Loger sur place
Le Relais du ski : accueil chaleureux, simple et relativement
économique pour être sur place. Hôtel 2*, restaurant avec cuisine
traditionnelle, coin cheminée et terrasse. Tél. : 04 79 06 02 06
web : lerelaisduski.valdisere.com
mail : lerelaisduski@valdisere.com
Plus cosy, hôtels entre 150 et 200 euros :
Le Kandahar*** www.hotel-kandahar.com
Tél. : 04 79 06 02 39
Les Lauzes ** www.hotel-lauzes.com
Tél. : 04 79 06 04 20
Bons plans, pensez à :
Bourg Saint Maurice, vous y trouverez des petits hôtels à 45 €
la chambre pour 2, des appartements pour 8 personnes à 200 € /
personne la semaine…
OT Bourg Saint Maurice / les Arcs :
Tél. : 04 79 07 12 57
www.lesarcs.com
Sainte Foy, encore plus près, de petites auberges et hôtels
à des prix encore très intéressants (des nuitées à 23€/ pers !
Auberge le Perce Neige Tél.: 04 79 06 97 47
aubergeleperceneige@orange.fr ) mais dépêchez vous !
OT Sainte Foy :
Tél. : 04 79 06 95 22
www.saintfoy.net
** Des CARS gratuits assurent la liaison directe et continue entre Bourg Saint Maurice et
Val d’Isère de 7h à 21h pendant toute la période des Championnats du Monde, du 03 au
15 février 2009.
Idées loisirs
Si regarder du ski alpin vous fait vibrer mais que cela vous
démange quand même de rider, prenez une journée pour une
petite escapade à Saint Foy pour une session freeride…
Sur piste pour un hors-piste accessible et sécurisé, la station a mis
en place des zones spécialement dédiées à la pratique du freeride.
Indiqués sur le plan des pistes, ce sont de véritables terrains de jeux
naturels. À chacun de faire sa trace dans ces aires non damées !
À tester : le Shaper Paradise, une zone hors-piste réservée à la
création de sauts. Idéal pour s’essayer au backcountry freestyle !
Forfait journée adulte : 25.00€ (étudiant : 18.00 €)
Ou Hors Piste, avec une sortie héliski
Une des seules stations de nos Alpes françaises à proposer cette
pratique (qui impose une dépose en Italie…), Sainte Foy, tout comme
La Rosière, est idéalement située. Des itinéraires confi dentiels aux
pentes mythiques du glacier du Ruitor, l’héliski promet des sensations
uniques pour les amateurs de grosse poudre !
Dépose héliski
Encadrement, matériel de sécurité.
Tarif : à partir de 180 €/personne
Mix hors-piste et héliski
Matinée héliski avec une dépose en Italie et un retour par la vallée
du Crôt, enchaînement par la face Nord de Fogliettaz.
Tarif : à partir de 270 €/pers.
Bureau des Guides de Sainte-Foy
Jean-Noël Gaidet - Tél. : 06 14 62 90 24
Franck Grand - Tél. : 06 88 38 72 04
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Cocooning
Les bonnes adresses de Val d’Isère I GUIDE I
Un petit tour au spa pour se réchauffer, se faire dorloter entre
deux manches après avoir eu froid dans l’aire d’arrivée ou si la
fameuse « soupe 2009 » n’a pas suffi à vous réchauffer.
Tous les spas des grands hôtels Le Savoie, les Barmes de l’ours,
Le Blizzard, le Brussels… sont ouverts à la clientèle extérieure. Petit
zoom sur le nouveau spa du Tsanteleina (600 m² !) : piscine couverte
chauffée à 28°C, jacuzzi à 35°C, hammam tiède à 35°C puis hammam
chaud à 45°C, sauna à 90°C ; soins corps et visage, pierres chaudes,
shiatsu...
96 èmes
Trophée
19
© OT Val d’Isère

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I ACTU I Quoi de neuf ?
Cuche pas cruche
Le ski était à la fête en plein cœur de Moscou, début janvier, en vue des
Jeux de 2014 à Sotchi. 30 000 spectateurs ont applaudi les Cuche, Svindal,
Maier et autre Miller. Le Suisse, dont le fan-club fêtait pour sa part son 15e
anniversaire, avait décidé de profi ter de l’occasion pour lui offrir un beau cadeau :
il lui a reversé la moitié des 10 000 dollars de prime ! Une association qui prend soin
d’enfants malades du cancer a touché le solde. Le géantiste avait déjà vendu ses
casques aux enchères, à Noël, en faveur d’enfants orphelins.
Le CNSHN
Bourg-Saint-Maurice, Albertville ou Chamonix ?
Annecy et Grenoble se battent pour les JO ? Albertville les a déjà eus, alors…
Alors la cité olympique postule pour un autre objectif : la création du futur Centre
National de Ski de Haut Niveau envisagé par la FFS. Le site doit pouvoir regrouper
les diverses structures (sportive, technique, scolaire) destinées à entraîner le gratin du
ski français. Franck Piccard, en tête, démontre la légitimité d’une telle implantation
« Albertville concilie tous les avantages d’une ville située aux portes de la montagne,
de nombreuses infrastructures sont déjà inscrites dans son histoire récente. » Derrière
Piccard, ce sont Vidal, Montillet, Amiez, Péquegnot, Masnada ou encore Raphaël
Poirée qui soutiennent la candidature de la ville au passé olympique symbolique du
plus haut niveau qui soit. Mais Bourg-Saint-Maurice et Chamonix n’ont pas dit leur
dernier mot. Verdict avant la fi n du premier semestre.
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
© Head
Candidature JO 2018
Cette saison sera décidément celle des
luttes de pouvoir. Les soutiens pleuvent
de toutes parts et la bataille ressemble à
celle de la campagne électorale américaine :
les JO de 2018 sont dans la ligne de mire d’Annecy,
Grenoble, Le Pelvoux et Nice. Trois villes françaises se
disputent donc le droit de postuler pour l’organisation
des Jeux d’hiver. Dans les rangs annéciens, on compte
Bailly, Deneriaz, Grospiron mais aussi l’acteur André
Dussolier, le cuisinier Marc Veyrat et Aimé Jacquet,
pour un remake de « Les Jeux dans les Bleus ».
© Pascal Lebeau
© Pascal Lebeau
Les Canadiens savent
bosser...
Le 18 décembre se tenait une étape de la Coupe
du Monde de bosses organisée pour la première
fois à Méribel. Alors que les favoris Dave Begg-Smith
(AUS) et Guilbaut Colas (FRA) ont été éliminés dès le
premier tour des fi nales, le Canadien Pierre-Alexandre
Rousseau monte sur la première marche suivi de son
compatriote Alexandre Bilodeau puis du Megevois
Antony Benna. Chez les fi lles, c’est l’Américaine
Hannah Kearney qui l’emporte dans son duel contre
la Canadienne Jennifer Heil. Derrière elles, la Tchèque
Nikola Sudova. L’Amérique du Nord frappe fort !
Les Mondiaux aussi sur
les ondes
« France Info demeure la radio de référence en
matière de couverture du sport. Nous traitons tous
les sports de haut niveau, qui tiennent une très
large place sur l’antenne, notamment en direct »,
expliquait récemment Patrick Roger, directeur
de France Info. En plus des épreuves commentées
en direct, trois rendez-vous quotidiens : à 7h40 le
programme de la journée, à 16h40 le « Club Neige »
(rediffusion à 18h40) et à 22h40 les coulisses de la
compétition.

Météo-France
Partenaire technique des Championnats du Monde
FIS de Ski Alpin Val d’Isère 2009
Prévenir de la moindre chute de neige (notamment
pour mettre en place les équipes de déblaiement),
des passages nuageux, des risques de vents forts,
et tout cela avec une précision d’une fi nesse à la
limite de l’état de l’art, c’est le défi que vont devoir
relever les équipes de Météo-France durant les
Championnats du Monde de ski alpin de Val d’Isère.
Les ingénieurs de Météo-France seront présents sur
site durant toute la durée de la compétition. Sur leurs
ordinateurs, ils recevront en continu les observations de
stations automatiques (température, direction et force
du vent … ) situées à des endroits stratégiques : l’une en
station de Val d’Isère, les 2 autres en haut des pistes de
Bellevarde et Solaise. Un radar météorologique, installé
spécialement pour l’occasion à 3032 m d’altitude en
haut du funiculaire de Tignes, complètera le dispositif.
Il permettra d’anticiper les précipitations dans un rayon
de 20 km. Grâce à ce dispositif d’observation complet,
les prévisionnistes de Météo-France pourront fournir au
comité d’organisation des prévisions météorologiques
particulièrement précises dont dépendent des décisions
importantes : quand préparer, déblayer, arroser les
pistes, faut-il reporter l’épreuve, déplacer la porte
de départ... Au-delà des enjeux liés à l’organisation
de la manifestation, il s’agit aussi pour Météo-France
de tester de nouvelles techniques pour améliorer la
prévision en montagne.
© Météo France
© Météo France
Quoi de neuf ? I ACTU I
21
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22
I INTERVIEW I Julien Lizeroux
Julien
Lizeroux
Jean-Baptiste Grange est sous les feux de la rampe, alors c’est
à Julien Lizeroux que nous avons voulu tendre le micro. Julien,
un autre talent, pas moins éclatant…
Racing Time : Julien, tu côtoies des co-équipiers de haut vol,
on parle souvent de la fameuse émulation, quelle forme revêtelle
concrètement pour toi ?
Julien : C’est sûr qu’il y a une belle dynamique dans le groupe ! On
a coutume de dire que le ski est un sport individuel qui se pratique
en équipe, moi j’ai un état d’esprit collectif donc je me sens comme
un poisson dans l’eau. Je me focalise sur moi quand je cours, mais
disons que quand on s’entraîne, cela nous permet de ne pas nous
endormir, de relever notre niveau. On l’a vu sur la saison passée,
les résultats de JB ont boosté tout le monde, voilà un effet concret
positif. Nous ne sommes pas moins malins que les autres ! Nous
avons une grosse échéance pour cette saison et, comme par hasard,
la saison dernière a été très bonne…
R.T. : Du coup, entre Pierre Paquin sacré champion de France
indoor, Stéphane Tissot qui avait lancé les « hostilités » podiums
en son temps, Steve Missilier à l’affût, JB et toi, les places sont
chères pour les Mondiaux (4 places seulement)…
Julien : J’aborde toutes mes courses à 100 % de toute façon.
Pour moi, les coupes du monde ne sont pas des qualifs. Il y a de
la concurrence, c’est certain, mais il y en a encore plus en géant, le
niveau est très serré. Et puis, c’est pareil pour toutes les nations, mais
il vaut mieux en avoir trop que pas assez…
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
R.T. : Ta dernière saison, avec toute une série de superbes
places et un « pied de podium » à Kitzbühel, t’a mis au 6e rang
mondial des slalomeurs. « Seule la victoire est belle », dit-on
souvent, tu as été déçu ou tu as réussi à prendre conscience de
ta performance ?
Julien : J’ai bien pris le temps de faire le bilan. Concernant les
podiums, il y a peut-être eu un peu de frustration, c’est sûr, mais de
la déception, certainement pas ! Être arrivé en bas à chaque fois,
avec le ski que je produis, c’est déjà presque un exploit en soi (rires).
Le podium aurait été la cerise mais le gâteau était déjà tellement
gros. J’ai aussi goûté avec réussite aux joies du combiné, bref, je me
suis éclaté !
R.T. : Tu as connu la douleur de perdre ton frère Yoann cet été,
ça t’a été diffi cile de te préparer ?
Julien : Oui. Avec lui, je partageais un peu tout, et notamment
ma vie sportive. Il me comprenait bien puisqu’il connaissait ça
de l’intérieur. Le chagrin, la tristesse… Ça a été délicat pour
l’entraînement pendant un temps. J’ai eu du mal à me mettre
dedans. Après, le meilleur moyen pour moi de me reprendre,
c’était de faire ce que j’aime le plus faire dans la vie, donc…
C’est sûr que maintenant qu’il me regarde du coin de l’œil, de làhaut.
J’ai envie de partager cela avec lui quand même.
© Zoom

L E M A G A Z I N E G R A T U I T 1 0 0 % S U R F
Le carnet de route de Castera au Mexique et surf au Sri Lanka,
le pays des tigres Tamouls Interview : John Butler au micro
SURFTIME NUMÉRO 15 \ ÉTÉ 2008 \ GRATUIT > SERVEZ-VOUS
Le point sur
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Jeremy Ferrara,
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SNOW TIME NUMERO 47 IIIII NOVEMBRE / DECEMBRE 2008
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AUTOMNE 2008

24
I INTERVIEW I Julien Lizeroux
« C’est sûr qu’il y a une belle dynamique
dans le groupe ! On a coutume de dire
que le ski est un sport individuel qui
se pratique en équipe, moi j’ai un état
d’esprit collectif donc je me sens comme
un poisson dans l’eau.. »
R.T. : Tu as préparé cette saison des Mondiaux de Val de
manière particulière ?
Julien : Toutes les saisons, on les prépare de la meilleure des façons
possible. Je m’étais beaucoup entraîné physiquement étant jeune,
donc l’énergie que j’ai en plus, je peux la mettre sur les skis. Même
si je me sers beaucoup de mon physique, vu mon gabarit, j’ai essayé
de travailler plus en fi nesse, de me diriger vers un ski avec moins
de fautes, plus propre. J’ai suivi cette philosophie : accentuer mes
qualités, plutôt que de me focaliser sur mes défauts. On s’entraide
beaucoup les uns les autres dans cette optique.
R.T. : Tu as beaucoup été bloqué par les blessures dans le passé.
As-tu cette peur enfouie en toi, que cela ne recommence ?
Julien : Oui et non. Mais plutôt non ! La blessure fait partie de
la carrière d’un sportif. J’y pense et cela m’aide à ne pas faire
n’importe quoi, de garder une petite marge de sécurité pendant les
entraînements de descente par exemple. Mais je me connais mieux
aujourd’hui et je sais aussi que ce n’est pas un hasard si je ne me suis
pas blessé depuis trois ans.
R.T. : Tu donnes l’impression d’être quelqu’un de très positif,
très volontaire.
Julien : Je suis un bon vivant, je profi te des bonnes choses, j’essaie
de me servir de tout dans le bon sens, pour avancer.
R.T. : Ton partenaire Dalkia montre ton attachement au respect
de la nature, c’est important pour toi que Val d’Isère ait tout fait
pour œuvrer dans ce sens ?
Julien : J’ai été sensibilisé à l’environnement depuis tout petit, par
mes parents. On est un peu « préservés » ici en Savoie, mais on a
bien vu avec les histoires de l’incinérateur de Gilly, à Albertville, que
tout le monde est concerné… Si chacun de nous prend conscience
de cela et essaie de faire quelques gestes simples, cela changera
tout. Je suis très content que les Mondiaux se courent dans nos
montagnes, qui sont les plus belles du monde, et je suis très heureux
qu’on puisse les faire découvrir au monde entier !
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
© Dynastar
Julien Lizeroux
Né le : 5 septembre 1979 à Moûtiers
Taille : 1m73
Poids : 78 kg
Club : Douanes- La Plagne
Site offi ciel : www.lizeroux.com
Équipement : Dynastar, Lange, Look
Saison 2008/2009
15 ème place à la Coupe du monde de Slalom à Levi (FIN)
17 ème place à la Coupe du Monde de Super Combiné de
Val d’Isère
Saison 2007/2008
6 ème au classement général de la Coupe du monde de
Slalom
11 ème au classement général de la Coupe du monde de
Super Combiné

titre de la rubrique I PORTRAIT I 25
LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION I RACING TIME

Bode Miller © Head
26
I TOPS 10 I Coupe du Monde
Top par discipline au 19/12/08
Descente
1 VONN Lindsey USA
2 GOETSCHL Renate AUT
3 JANYK Britt CAN
4 PAERSON Anja SWE
5 VANDERBEEK Kelly CAN
6 STYGER Nadia SUI
7 MANCUSO Julia USA
8 JACQUEMOD Ingrid FRA
9 RIESCH Maria GER
10 BRYDON Emily CAN
1 MILLER Bode USA
2 CUCHE Didier SUI
3 WALCHHOFER Michael AUT
4 HEEL Werner ITA
5 SULLIVAN Marco USA
6 FILL Peter ITA
7 KROELL Klaus AUT
8 SVINDAL Aksel Lund NOR
9 OSBORNE-PARADIS Manuel CAN
10 JERMAN Andrej SLO
Slalom
1 HOSP Nicole AUT
2 SCHILD Marlies AUT
3 POUTIAINEN Tanja FIN
4 ZUZULOVA Veronika SVK
5 ZAHROBSKA Sarka CZE
6 BORSSEN Therese SWE
7 RIESCH Maria GER
8 COSTAZZA Chiara ITA
9 PIETILAE-HOLMNER Maria SWE
10 ZETTEL Kathrin AUT
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
2 GRANGE Jean-Baptiste FRA
1 MOELGG Manfred ITA
3 MATT Mario AUT
4 KOSTELIC Ivica CRO
5 HERBST Reinfried AUT
6 LIZEROUX Julien FRA
7 NEUREUTHER Felix GER
8 RAICH Benjamin AUT
9 LIGETY Ted USA
10 BYGGMARK Jens SWE
Géant
1 KARBON Denise ITA
2 GOERGL Elisabeth AUT
3 POUTIAINEN Tanja FIN
4 ZETTEL Kathrin AUT
5 MOELGG Manuela ITA
6 MANCUSO Julia USA
7 HOELZL Kathrin GER
8 WORLEY Tessa FRA
9 GIUS Nicole ITA
10 PIETILAE-HOLMNER Maria SWE
1 LIGETY Ted USA
2 RAICH Benjamin AUT
3 ALBRECHT Daniel SUI
4 MOELGG Manfred ITA
5 CUCHE Didier SUI
6 SVINDAL Aksel Lund NOR
7 BLARDONE Massimiliano ITA
8 BERTHOD Marc SUI
9 REICHELT Hannes AUT
10 PALANDER Kalle FIN

Super G
1 RIESCH Maria GER
2 GOERGL Elisabeth AUT
3 SUTER Fabienne SUI
4 GOETSCHL Renate AUT
5 BRYDON Emily CAN
6 VONN Lindsey USA
7 PAERSON Anja SWE
8 MANCUSO Julia USA
9 MEISSNITZER Alexandra AUT
10 HOSP Nicole AUT
1 CUCHE Didier SUI
2 REICHELT Hannes AUT
3 DEFAGO Didier SUI
5 RAICH Benjamin AUT
6 GUAY Erik CAN
7 SVINDAL Aksel Lund NOR
8 GRUBER Christoph AUT
9 KUCERA John CAN
10 BUECHEL Marco LIE
Anja Paerson © Head
Super Combiné
1 RIESCH Maria GER
2 VONN Lindsey USA
3 PAERSON Anja SWE
4 AUBERT Sandrine FRA
5 SCHILD Marlies AUT
6 MANCUSO Julia USA
7 JACQUEMOD Ingrid FRA
8 GOERGL Elisabeth AUT
9 HOSP Nicole AUT
10 GRAND Rabea SUI
1 MILLER Bode USA
2 KOSTELIC Ivica CRO
3 ALBRECHT Daniel SUI
4 GRANGE Jean-Baptiste FRA
5 ex aequo SCHOENFELDER Rainer AUT
5 ex aequo SVINDAL Aksel Lund NOR
7 RAICH Benjamin AUT
8 LIGETY Ted USA
9 ZURBRIGGEN Silvan SUI
10 ZRNCIC-DIM Natko CRO
Coupe du Monde I TOPS 10 I
De gauche à droite :
Bode Miller, Anja Paerson et JB Grange,
trois skieurs de la race des seigneurs, trois
fi nes spatules qui visent tout simplement la
plus haute marche de la boîte.
LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION I RACING TIME
27
JB Grange © Rossignol

28
I CALENDRIER I Toutes les compétitions
Calendriers
Ski alpin
Coupes du monde Dames
10/01 géant Maribor (Slo)
11/01 slalom Maribor (Slo)
17/01 super combiné Altenmarkt-Zauchensee (Aut)
18/01 descente Altenmarkt-Zauchensee (Aut)
23/01 super G Cortina d’Ampezzo (It)
24/01 descente Cortina d’Ampezzo (It)
25/01 géant Cortina d’Ampezzo (It)
30/01 slalom Garmisch-Partenkirchen (All)
31/01 super G Garmisch-Partenkirchen (All)
20/02 super combiné Tarvisio (It)
21/02 descente Tarvisio (It)
22/02 super G Tarvisio (It)
28/02 descente Bansko (Bul)
01/03 super G Bansko (Bul)
06/03 géant Ofterschwang (All)
07/03 slalom Ofterschwang (All)
Coupes du monde Hommes
10/01 géant Adelboden (Sui)
11/01 slalom Adelboden (Sui)
16/01 super combiné Wengen (Sui)
17/01 descente Wengen (Sui)
18/01 slalom Wengen (Sui)
23/01 super G Kitzbühel (Aut)
24/01 descente Kitzbühel (Aut)
25/01 slalom Kitzbühel (Aut)
25/01 combiné Kitzbühel (Aut)
27/01 slalom Schladming (Aut)
31/01 descente Garmisch-Partenkirchen (All)
01/02 slalom Garmisch-Partenkirchen (All)
21/02 géant Sestrières (It)
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
des Grandes Courses 09
22/02 super combiné Sestrières (It)
28/02 géant Kranjska Gora (Slo)
01/03 slalom Kranjska Gora (Slo)
07/03 descente Kvitfjell (Nor)
08/03 super G Kvitfjell (Nor)
Finales de coupes du monde
Are (Sue)
11/03 descente hommes et dames
12/03 super G hommes et dames
13/03 slalom dames, géant hommes
14/03 géant dames, slalom hommes
15/03 team event
Championnats du monde Junior
Garmisch Partenkirchen (All)
01/03 slalom dames
02/03 géant dames
03/03 descente homme
04/03 super G, hommes et dames
05/03 géant hommes
06/03 slalom hommes
07/03 descente dames
Championnats de France
Lelex Crozet / Megève
17/03 descente hommes
18/03 super combiné hommes
20/03 super-G hommes, descente dames
21/03 géant hommes, super combiné dames
22/03 slalom hommes et dames
23/03 superG dames
24/03 géant dames
Renate Goetschl © Atomic

Skicross
Coupe du monde
10/01 hommes et dames, les Contamines (Fra)
14/01 hommes et dames, Flaine (Fra)
19/01 hommes et dames, Lake Placid (Usa)
06/02 hommes et dames, Cypress (can)
19/02 hommes et dames, Myrkdalen-Voss (Nor)
24/02 hommes et dames, Branaes (Sue)
12/03 hommes et dames, Grindewald (Sui)
15/03 hommes et dames, Meiringen-Hasliberg (Sui)
20/03 hommes et dames,la Plagne (Fra)
Championnats du monde : Inawawhiro (JPN)
02/03 hommes et dames
Championnats de France : la Toussuire
29/03 skicross hommes et dames
Freestyle
Coupe du monde
11/01 half pipe, hommes et dames, les Contamines (Fra)
18/01 big air, hommes et dames, Lake Placid (Usa)
24/01 bosses, hommes et dames, Mont Gabriel (Can)
25/01 big air, hommes et dames, Mont Gabriel (Can)
© Nuts / OT Les Contamines-Montjoie
© OT Meribel
Toutes les compétitions I CALENDRIER I
29/01 bosses, hommes et dames, Deer Valley Resort (Usa)
30/01 big air, hommes et dames, Deer Valley Resort (Usa)
31/01 halfpipe et bosses parallèles, hommes et dames, Deer
Valley Resort (Usa)
06/02 big air, hommes et dames, Cypress (Can)
07/02 bosses, hommes et dames, Cypres(Can)
13/02 bosses, hommes et dames, Are (Sue)
14/02 bosses parallèles, hommes et dames, Are (Sue)
14/02 Big air, hommes et dames, Moscou (Rus)
20/02 bosses, hommes et dames, Myrkdalen-Voss (Nor)
21/02 bosses parallèles, hommes et dames, Myrkdalen-Voss
(Nor)
21/02 big air, hommes et dames Kiev (Ukr)
18/03 bosses parallèles hommes et dames, la Plagne (Fra)
19/03 halfpipe, hommes et dames, la Plagne (Fra)
Championnats de France : la Toussuire
24/03 Half pipe, hommes et dames
25/03 Slopestyle, hommes et dames
28/03 bosses paralèlle, hommes et dames
Championnats du monde : Inawawhiro (JPN)
04/03 big air hommes et dames
05/03 halfpipe hommes et dames
07/03 bosses hommes et dames
08/03 bosses parallèle hommes et dames
Snowboard
Coupe du monde
10/01 Snowboardcross, hommes et dames, Bad Gastein (Aut)
11/01 Snowboardcross, hommes et dames, Bad Gastein (Aut)
14/01 Half pipe dames, Gifu/Gujo (Jpn)
15/01 Half pipe hommes, Gifu/Gujo (Jpn)
31/01 Géant parallèle, hommes et dames, Bayrischzee/
Dudefeld (All)
05/02 Slopestyle, hommes et dames, Bardonecchia (It)
07/02 Half pipe, hommes et dames, Bardonecchia (It)
13/02 Snowboardcross, hommes et dames, Cypress (Can)
14/02 Half pipe, hommes et dames, Cypress(Usa)
15/02 Géant parallèle, hommes et dames, Cypress (Usa)
19/02 Snowboardcross, hommes et dames, Stoneham (Can)
20/02 Half pipe, hommes et dames, Stoneham (Can)
21/02 Big air hommes, Stoneham (Can)
22/02 Géant parallèle, hommes et dames, Stoneham (Can)
26/02 Géant parallèle, hommes et dames, Sunday River (Usa)
28/02 Snowboardcross, hommes et dames, Sunday River (Usa)
LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION I RACING TIME
29
© Ville de Grenoble

30
I CALENDRIER I Toutes les compétitions
07/03 Big air, hommes, Moscou (Rus)
13/03 Snowboardcross, hommes et dames, La Molina (Esp)
14/03 Half pipe, hommes et dames, La Molina (Esp)
15/03 Géant parallèle, hommes et dames, La Molina (Esp)
20/03 Snowboardcross, hommes et dames, Valmalenco (It)
21/03 Half pipe, hommes et dames, Valmalenco (It)
22/03 Géant parallèle, hommes et dames, Valmalenco (It)
Championnats de France : Risoul-Vars
03/04 SBS hommes et dames
04/04 half pipe hommes et dames
05/04 Snowboardcross hommes et dames
06/04 parallèle hommes et dames
Championnats du monde
Gangwon (Cor)
18/01 Snowboardcross hommes et dames
20/01 Géant parallèle hommes et dames
21/01 Slalom parallèle, hommes et dames
23/01 Half pipe hommes et dames
24/01 Big air hommes
Championnats du monde junior
Nagano (Jpn)
04/03 Snowboradcross, hommes et dames
05/03 Géant parallèle, hommes et dames
06/03 Slalom parallèle, hommes et dames
07/03 Half pipe, hommes et dames
Ski de fond
Coupe du monde
16/01 5 Km poursuite dames, 30 Km poursuite
hommes,Vancouver (Can)
17/01 Sprint hommes et dames, Vancouver (Can)
18/01 Sprint par équipe, hommes et dames,Vancouver (Can)
24/01 10 Km classique dames, 15 Km classique hommes,
Otepaeae (Est)
25/01 Sprint classique, hommes et dames, Otepaeae (Est)
30/01 10 Km classique mass start dames, 15 Km classique mass
start hommes, Rybinsk (Rus)
01/02 15 Km poursuite dames, 30 Km poursuite hommes,
Rybinsk (Rus)
13/02 Sprint hommes et dames, Val di Dentro (It)
14/02 10 Km classique dames, 15 Km classique hommes, Val di
Dentro (It)
07/03 Sprint 1,2 Km hommes et dames, Lahti (Fin)
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
© OT La Clusaz
08/03 10 Km libre dames, 15 Km libre hommes, Lahti (Fin)
12/03 Sprint classique hommes et dames, Trondheim (Nor)Ò
14/03 30 Km classique dames, 50 Km classique hommes,
Trondheim (Nor)
18/03 Sprint classique hommes et dames, Stockholm (Sue)
20/03 Prologue : 3,3 Km dames, 5 Km hommes, Falun (Sue)
21/03 10 Km poursuite dames, 20 Km poursuite hommes,
Falun (Sue)
22/03 10 Km libre dames, 15 Km libre hommes, Falun (Sue)
Championnats du monde
Liberec (Cze)
19/02 10 Km classique dames
20/02 15 Km classique hommes
21/02 15 Km poursuite dames
22/02 30 Km poursuite hommes
24/02 Sprint hommes et dames
25/02 Sprint classique par équipe hommes et dames
26/02 Relais 4x5 Km dames
27/02 Relais 4x10 Km hommes
28/02 30 Km libre Mass start dames
01/03 50 Km libre Mass start hommes
Championnats du monde junior
Praz de Lys Sommand (Fra)
29/01 10 Km libre - 23 ans dames, 15 Km libre - 23 ans hommes
31/01 15 Km Poursuite - 23 ans dames, 30 Km poursuite - 23
ans homme
01/02 Sprint hommes et dames
03/02 10 Km poursuite junior dames, 20 Km poursuite junior
hommes
05/02 5 Km libre junior dames, 10 Km libre junior hommes
06/02 Relais 4x3,3 Km junior dames, relais 4x5Km junior
hommes
Championnats de France
les Saisies
03/04 poursuite hommes et dames
04/04 relais hommes et dames
05/04 KO hommes et dames
Biathlon
Coupes du monde dames
14/01 relais 4x 6 Km Ruhpolding (All)
16/01 sprint 7,5 Km Ruhpolding (All)
18/01 poursuite 10 KmRuhpolding (All)
22/01 sprint 7,5 Km Antholz-Anterselva (It)
24/01 poursuite 10 Km Antholz-Anterselva (It)
25/01 mass-start 12,5 Km Antholz-Anterselva (It)
11/03 individuel 15 Km Vancouver (Can)
13/03 sprint 7,5 Km Vancouver (Can)
14/03 relais 4 x 6 Km Vancouver (Can)
19/03 sprint 7,5 Km Trondhein (Nor)
21/03 poursuite 10 Km Trondhein (Nor)
22/03 mass start 12,5 Km Trondhein (Nor)
27/03 sprint 7,5 Km Khanty-Mansiysk (Rus)
28/03 poursuite 10 Km Khanty-Mansiysk (Rus)
Coupes du monde hommes
15/01 relais 4 x 7,5 Km Ruhpolding (All)
17/01 sprint 10 Km Ruhpolding (All)
18/01 poursuite 12,5 Km Ruhpolding (All)
23/01 sprint10 Km Antholz- Anterselva ((It)
24/01 poursuite 12,5 Km Antholz-Anterselva(It)
25/01 mass-start 15 Km Antholz-Anterselva( (It)
11/03 individuel 20 Km Vancouver (Can)
13/03 sprint 10 Km Vancouver (Can)
15/03 relais 4 x 7,5 Km Vancouver (Can)

19/03 sprint 10 Km Trondhein (Nor)
21/03 poursuite 12,5 Km Trondhein (Nor)
22/03 mass start 15 Km Trondhein (Nor)
26/03 sprint 10 Km Khanty-Mansiysk (Rus)
28/03 poursuite 12,5 Km Khanty-Mansiysk (Rus)
Championnats du monde
Peyong Chang (Cor)
Hommes
14/02 sprint 10 Km
15/02 poursuite 12,5 Km
17/02 individuel 20 Km
19/02 relais mixte 4 x 6 Km
21/02 mass start 15 Km
22/02 relais 4x 7,5 Km
Dames
14/02 sprint 7,5 Km
15/02 poursuite 10 Km
18/02 individuel 15 Km
19/02 relais mixte 4 x 6 Km
21/02 relais 4 x 6 Km
22/02 mass start 12,5 Km
Championnats du monde junior
Canmore (Can)
28/01 et 29/01 individuel hommes et dames
31/01 sprint hommes et dames
01/02 poursuite hommes et dames
03/02 relais hommes et dames
Championnats de France : les Saisies
04/04 relais hommes et dames
05/04 mass start hommes et dames
Saut à ski
Coupe du monde
10/01 HS 200, Tauplitz/ Bad Mitterndorf (Aut)
11/01 HS 200, Tauplitz/ Bad Mitterndorf (Aut)
16/01 HS 134 (nocturne), Zakopane (Pol)
17/01 HS 134 (nocturne), Zakopane (Pol)
24/01 HS 140, Vancouver (Can)
25/01 HS 140, Vancouver (Can)
30/01 HS 134, Sapporo (Jpn)
01/02 HS 134, Sapporo (Jpn)
07/02 HS 145 par équipe, Willigen (All)
08/02 HS 145, Willigen (All)
11/02 HS 140, Klingenthal (All)
14/02 HS 213, Oberstdorf (All)
15/02 HS 213 par équipe, Oberstdorf (All)
07/03 HS 130 par équipe, Lahti (Fin)
08/03 HS 130, Lahti (Fin)
10/03 HS 127, Kuopio (Fin)
13/03 HS 138, Lillehammer (Nor)
14/03 HS 207 par équipe (nocturne), Vikersund (Nor)
15/03 HS 207, Vikersund (Nor)
20/03 HS 215, Planica (Slo)
21/03 HS 215 par équipe, Planica (Slo)
22/03 HS 215, Planica (Slo)
Championnats du monde
Liberec (Cze)
20/02 dames et qualif hommes
21/02 hommes
26/02 qualif hommes
27/02 hommes
28/02 concours par équipe
Championnats du monde junior
Strske Pleso (Svk)
05/02 HS 100 par équipe
06/02 HS 100 dames
07/02 HS 100 hommes
Ski-alpinisme
titre de la rubrique I PORTRAIT I 31
Alpi Ski Tour (FFCAM)
18/01 Trace de Vaugel, Bourg saint Maurice Les Arcs
25/01 Ubayenne, Ubaye
01/02 Tour du Grand Veymont, Dauphiné
7 et 8/02 TSF Millet, Faverges Aravis (championnat national par
équipes)
15/02 Croix de Chamrousse, Isère
15/02 Victor de Cessole, Mercantour
22/02 Sybelles-Villarinche, Maurienne (championnat national
individuel)
01/03 La Grande Trace, Devoluy
08/03 Chamechaude, Dauphiné
12 au 15/03 Coupe du monde par équipes Pierra Menta,
Arêches-Beaufort (course associée)
22/03 Oisans Ski Cimes, Bourg d’Oisans
28-29/03 Thabor-Chaberton, Maurienne/Briançon
05/04 Transvanoise, Pralognan la Vanoise
05/04 Gourettoise, Gourette, Pyrénées Atlantiques
12/04 Pic d’Anie, Gourette
25/01 Coupe du monde individuelle Pyramide d’Oz,
Oz en Oisans
01/02 Championnat de France par équipe, Pelvoux
Toute l’actualité ski et snowboard sur
www.freepresse.com
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32
I CULTURE I 20 super-héros du ski
Émile Allais James Couttet Henri Oreiller Lucienne Schmith-Couttet Jean Vuarnet Guy Périllat
Champiiiiiiiions
du monde !
Des tricolores champions du monde, ça ne court pas les pistes :
20 champions, 20 super-héros du ski. Galerie de portraits en
attendant un Frenchy sur la grosse boîte à Val…
Quelle histoire !
1924
, l’année des premiers JO d’hiver à Chamonix
(une semaine internationale du ski en réalité au
départ), naissent la Fédération Internationale de Ski (FIS) et
la Fédératyion Française de Ski (FFS). À ce moment-là, la seule
référence internationale est le Challenge Roberts of Kandahar. Ce
n’est qu’en 1930 qu’Arnold Lunn, un Anglais, sera autorisé par la FIS à
lancer les premiers Championnats du monde de ski. Ils auront lieu un
an plus tard à Mürren. Les premiers temps, les épreuves olympiques
seront considérées comme des Mondiaux et les premiers champions
olympiques sont donc systématiquement champions du monde. 1982
est une année-clé puisque la FIS décale les Championnats du monde
des J.O, pour aboutir à la formule actuelle. 1987 marque l’arrivée d’une
nouvelle épreuve, le super G, et 2005, celle du classement par équipes.
Émile Allais
Émile, c’est un peu le roi du pétrole. Toujours aussi sémillant,
le cheveu devenu blanc, Allais, c’est le patriarche, l’homme par
qui tout a commencé, le premier champion du monde français de
toute l’histoire du ski. En 1937, le numéro 1 des moniteurs de ski,
pionnier des fuseaux, rafl e trois titres sur les neiges de Chamonix,
où les branches de sapin dépassent sur la piste : descente, slalom,
combiné. Maurice Lafforgue, grâce à deux médailles d’argent,
permet à la France de se classer première au général.
1938 - Champion du Monde de Combiné Alpin - Engelberg (SUI)
1937 - Champion du Monde de Descente, Slalom et Combiné
Alpin - Chamonix
James Couttet
James reste, avec son épouse la championne du monde Lucienne
Schmidt, l’un des skieurs les plus mythiques. Le Chamoniard a
rafl é l’or de la descente en 1938. Il s’est ainsi payé le luxe, à 16 ans
RACING TIME I LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION
Par Myriam Cornu
et des poussières, de se placer devant son idole en personne : Émile
Allais. L’inventeur de la technique du « Christiana léger » a dominé
les compétitions de l’immédiat après-guerre, avec trois victoires à
l’Arlberg-Kandahar et un K de diamant, récompense suprême en
ski, et trois médailles supplémentaires en Championnats du monde
(en 1948 et 1950). Entre temps, la guerre aura coûté quelques belles
breloques au « Babotche »…
1938 - Champion du Monde de Descente - Engelberg (SUI)
Henri Oreiller
C’est après guerre qu’Henri Oreiller connaît la gloire. Preuve de
son attachement à son village d’adoption, Henri envoyait des cartes
postales à l’abbé Charvin, de Val d’Isère, à chaque course : que dire
de celle qui l’a sacrée champion olympique et champion du monde
de descente, à St Moritz ? Le « fou descendant » est le héros des «
Jeux du renouveau » en 1948 : il est monté sur le podium de chaque
épreuve. Ce champion audacieux n’a jamais été oublié puisque Val
lui a dédié une piste, la OK, comme « Oreiller-Killy ».
1948 - Champion du Monde de Descente et Combiné Alpin -
Saint-Moritz (SUI)
Lucienne Schmith-Couttet
Fuseau noir et boucles brunes, Lucienne Schmidt-Couttet, c’est
l’élégance technique liée à l’effi cacité. Première femme française
à être couronnée championne du monde, elle décroche le titre en
géant en 1954. Elle s’adjuge également le bronze en descente et en
combiné. Épouse de champion du monde, elle confi rme ainsi tout le
talent de sa famille, après le bronze du géant glané aux Mondiaux
d’Aspen en 1950, où cette discipline est apparue pour la première
fois. Membre du club des sports de Chamonix, elle sera la troisième
monitrice de ski de France, après Georgette Thiollière et Olga
Chappaz.
1954 - Championne du Monde de Slalom Géant - Åre (SWE)

Charles Bozon
20 super-héros du ski I CULTURE I
Marielle Goitschel Christine Goitschel François Bonlieu Jean-Claude Killy Annie Famose
Jean Vuarnet
Jean Vuarnet demeurera certainement dans les esprits pour son
invention mémorable de la position de « l’œuf ». Le skieur, né à
Tunis, a été sacré champion du monde de descente en 1960. Premier
skieur à vaincre avec des skis métalliques Rossignol, il connaît un
succès retentissant. Vice-président de la FFS dans les années 60, il est
également à l’origine de la création de la station d’Avoriaz. Homme
d’affaires inspiré, Jean lance en son temps la marque Vuarnet, des
lunettes d’abord, puis des montres, des stylos et bien sûr du skiwear :
celui qui équipe aujourd’hui nos coureurs tricolores. L’équipe de
France portera effectivement des vêtements siglés Vuarnet, lors des
Mondiaux de Val, une sorte de trèfl e à quatre feuilles ?
1960 - Champion du Monde de Descente - Squaw Valley (USA)
Guy Périllat
Guy Périllat, c’est le gentleman qui serre Killy dans ses bras,
en 68, aux Jeux de Grenoble, alors que le Tarin vient de lui ravir
l’or pour huit centièmes. Champion du monde de combiné devant
Charles Bozon, huit ans plus tôt, Guy avait également obtenu le bronze
en descente, pour fêter ses 20 ans. L’année suivante, l’élégant skieur
de La Clusaz s’adjugera la victoire de toutes les grandes classiques de
descente, ainsi que le Kandahar.
1966 - Champion du Monde de Slalom Géant - Portillo (CHI)
1960 - Champion du Monde de Combiné Alpin - Squaw Valley
(USA)
Charles Bozon
1960 : Charles Bozon obtient sa médaille olympique de
slalom à Squaw Valley et deux médailles aux Championnats du
monde. Dans des conditions météos dantesques, il kidnappe le
titre de Champion du monde chez lui, à Chamonix, deux ans plus
tard, à quelques pas de son chalet. Guide de haute montagne, il
fait partie de cette génération de skieurs qui étaient avant tout de
solides montagnards, touche-à-tout talentueux. Mais, le 7 juillet
1964, une dramatique ascension de l’Aiguille Verte par l’arête des
Grands-Montets met fi n à sa vie, ainsi qu’à celle de 13 de ses amis
guides et clients.
1962 - Champion du Monde de Slalom - Chamonix (FRA)
Marielle Goitschel
L’ itinéraire de Marielle a de quoi forger la confi ance en soi : entrée
en équipe de France à 14 ans, elle est couronnée deux ans après,
lors des Championnats du monde de 62, à Chamonix, où elle gagne
le combiné et obtient l’argent du slalom. Outre un titre olympique
en géant et une seconde place en slalom aux Jeux d’Innsbruck de 64
(qui comptaient également comme Championnats du monde) et l’or
du slalom des J.O de Grenoble, elle explose les compteurs à Portillo,
seuls Mondiaux organisés en Amérique du Sud pour l’instant (1966).
Championne du monde de descente, de géant et de combiné, elle
termine deuxième en slalom, un carton presque plein !
1968 - Championne Olympique et Championne du Monde de
Slalom - Grenoble (FRA)
1966 - Championne du Monde de Descente, Combiné Alpin et
Slalom Géant - Portillo (CHI)
1964 - Championne Olympique et du Monde de Slalom Géant -
Innsbruck (AUT)
1964 et 1962 - Championne du Monde de Combiné Alpin -
Innsbruck (AUT) et Chamonix (FRA)
Christine Goitschel
Sage et modérée, sérieuse et mesurée, Christine tempère les
éclats de sa cadette. Championne du monde de slalom en 64 (en
même temps que championne olympique), devant Marielle, elle lui
laisse l’honneur suprême en géant. De Gaulle interrompait le Conseil
des ministres pour admirer à la télévision les exploits des sœurs qui
ont récolté 18 médailles mondiales à elles deux. Originaire de Val
d’Isère, Christine a épousé Jean Béranger, avec qui elle a fondé la
station de Val Thorens.
1964 - Championne du Monde de Slalom - Innsbruck (AUT)
François Bonlieu
On se souvient souvent du vainqueur du K de diamant pour
sa mort, à 36 ans, des suites d’une bagarre sur la Croisette. De
son enfance de réfugié sans père pendant la guerre, il a aussi gardé
des souvenirs heureux, avec ses débuts de skieur aux Contamines.
Extrêmement doué, celui que l’on surnomme le « Petit prince des
neiges » est intégré en équipe très jeune. Il attendra pourtant d’avoir
26 ans pour gravir la plus haute marche du podium. Il conquiert
son titre de champion du monde de géant en 1964, lors des J.O
d’Innsbruck, dix ans après sa médaille d’argent aux Championnats
du monde d’Are, en Suède.
1964 - Champion du Monde de Géant - Innsbruck (AUT)
Jean-Claude Killy
Que dire de la fl amboyance de notre Jean-Claude national ? «
King Killy » a tourné dans plusieurs fi lms, décrochant même le
rôle principal de Snow Job, 28 secondes pour un hold-up. Huit
centièmes de seconde, voilà le temps qu’il lui a fallu pour construire
son mythe, aux J.O de Grenoble qui comptaient également comme
Championnats du monde, en 68. Les quatre médailles d’or seront
pour lui, tout simplement. Elles s’ajoutent aux deux précédentes,
ramenées de Portillo deux ans plus tôt. Val d’Isère, c’est chez lui,
d’ailleurs le domaine porte son nom. Que pensera-t-il des skieurs
sacrés champions du monde là-haut, sur sa montagne ?
1968 - Champion Olympique et Champion du Monde de Combiné
Alpin - Grenoble (FRA)
1966 - Champion du Monde de Descente et Combiné Alpin -
Portillo (CHI)
Annie Famose
Championne du monde de slalom à Portillo, où les Français ont
réalisé une razzia jamais égalée, Annie peut être fi ère de ses cinq
autres médailles mondiales et de ses deux podiums olympiques.
Cela dit, ce qu’on retient d’elle aujourd’hui, c’est sa réussite étincelante
dans le monde des affaires : la Wonderwoman version alpine est à la tête
d’un empire qui pèse pas moins de 45 millions d’euros de chiffre…
1966 - Championne du Monde de Slalom - Portillo (CHI)
LE SUPPLÉMENT GRATUIT DU SKI DE COMPÉTITION I RACING TIME
33

34
I CULTURE I 20 super-héros du ski
Jean-Noël Augert Ingrid Lafforgue Michèle Jacot Fabienne Serrat Michel Vion Perrine Pelen Carole Merle Régine Cavagnoud
Jean-Noël Augert
Jean-Noël Augert, c’est Albator, le banni de la terre. Symbole à
lui seul de la grosse bourde de l’encadrement fédéral de l’époque (le
lynchage de toute une génération de skieurs ultradoués à quelques
mois des Championnats du monde de St Moritz), le Mauriennais
aura tout juste eu le temps de s’octroyer le titre mondial de slalom,
en 1970. Cela n’empêche pas le mari de la championne Françoise
Macchi de posséder le plus beau palmarès du ski français en slalom
avec trois globes de cristal remportés au début des années 70.
1970 - Champion du Monde de Slalom - Val Gardena (ITA)
Ingrid Lafforgue
69, année prolifi que : championne du monde de slalom et
vice-championne du monde de géant cette année-là, Ingrid a
aussi remporté le globe de cristal du slalom. La fi lle des skieurs
Maurice Lafforgue et May Nilsson, jumelle de Britt, n’a pas dû aimer
la suite : une jambe cassée en descente la plonge dans une longue
convalescence dont elle sortira pour apprendre, à Val d’Isère, qu’elle
est exclue de l’équipe de France… La maman de Julie et Kristina,
tante de Julien Régnier, aura eu ensuite des raisons de se réjouir des
résultats de sa descendance.
1970 - Championne du Monde de Slalom - Val Gardena (ITA)
Michèle Jacot
Michèle Jacot, c’est notre Première dame de France, la seule
à avoir remporté la coupe du monde de ski… Longue et raide
chevelure brune, calme olympien, cette skieuse complète obtient le
titre de championne du monde de combiné à Val Gardena, en 70.
Elle y ajoutera une médaille de bronze en slalom, que suivra une
breloque d’argent encore en slalom, quatre ans plus tard. Vainqueur
du Kandahar à Garmisch, en 70, Michèle a gagné des courses
majeures dans des lieux mythiques, dans toutes les disciplines.
1970 - Championne du Monde de Combiné Alpin - Val Gardena
(ITA)
Fabienne Serrat
Bambi, voilà le surnom que donnaient ses copines d’équipe
de France à la championne du monde de géant et de combiné
en 74 à St Moritz. L’épouse du champion helvète Peter Luscher
ne partait pourtant pas très confi ante sur les pistes suisses : elle
souffrait, quelques jours auparavant, d’un bon torticolis ! Mais sa
double victoire ne lui a pas fait tourner la tête, elle a très simplement
dédié sa victoire à son tout premier coach, Désiré Lacroix et, après
un temps de digestion diffi cile, à réussi à reprendre le chemin des
podiums des Mondiaux, quatre ans plus tard, pour cueillir le bronze
du combiné.
1974 - Championne du Monde de Slalom Géant et Combiné Alpin
Saint Moritz (SUI)
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Michel Vion
Champion du monde de combiné à Schladming en Autriche,
en 1982, Michel est devenu le premier champion du monde du
combiné tel qu’on le connaît aujourd’hui, avec une descente
et un slalom spécifi ques à l’épreuve, destinée à favoriser la
reconnaissance des skieurs polyvalents. Si un skieur tricolore
remporte un titre, il lui succédera au palmarès, puisqu’il reste le
dernier vainqueur en date. Aujourd’hui directeur de la compétition et
du marketing chez Rossignol, « Bouillotte » a connu une parenthèse
enchantée à la tête du ski français avec 13 médailles olympiques et
mondiales.
1982 - Champion du Monde de Combiné Alpin - Schladming
(AUT)
Perrine Pelen
Les prestations de Perrine aux Championnats du monde ont
été progressives : bronze en géant à Lake Placid (1980), argent
en combiné à Schladming (82), elle brille d’or à Bormio, en 1985,
en slalom. Kiné de formation, la protégée du grand coach Gaby
Molliet arrête le ski en 86 pour compléter son cursus universitaire
à l’Institut supérieur des affaires (MBA du groupe HEC). Directrice
adjointe à l’Agence touristique départementale, elle réussit sa vie
professionnelle aussi bien qu’elle a mené sa carrière de skieuse.
1985 - Championne du Monde de Slalom - Bormio (ITA)
Carole Merle
À sa retraite, en 1994, un an après son titre mondial en géant,
Carole Merle tombe de haut. Elle croyait être à la tête d’une
fortune d’environ 3,7 millions, elle s’est retrouvée plongée dans
les dettes, suite aux placements hasardeux d’un tonton mal
inspiré. Mais Carole demeure, avant tout, la skieuse française la plus
titrée de l’histoire en coupe du monde. Médaillée d’or à Morioka,
pour les seuls Championnats du monde organisés en Asie, la skieuse
du Sauze a collectionné deux médailles d’argent mondiales, avant
celle-ci, et une médaille d’argent olympique.
1993 - Championne du Monde de Slalom Géant - Morioka (JPN)
Régine Cavagnoud
Championne du monde de super G à Saint Anton, en 2001,
Régine Cavagnoud reste la dernière Française à avoir inscrit son
nom au palmarès des Mondiaux, la belle Christel Pascal ayant
pour sa part remporté une brillante médaille d’argent en slalom.
Vainqueur du globe, toujours en 2001, elle ne terminera pas l’année
et se tuera en descente, à Innsbruck, à 31 ans. On pense toujours
à elle… et l’on est, dores et déjà, ravis de la victoire, certes sur
une « simple » coupe du monde pour l’instant, de la jeune Tessa
Worley, sa voisine du Grand Bornand, qui venait lui quémander des
autographes, quand elle était poussine…
2001 - Championne du Monde de Super G - Sankt Anton (AUT)
Photos : collection Rossignol (sauf mentions)
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VIVEZ LA SAISON
D’HIVER
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titre de la rubrique I PORTRAIT I 35
CHAMPIONNATS
DU MONDE
DE SKI ALPIN
À VAL D’ISÈRE
DU 3 AU 15 FÉVRIER
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Eurosport France (SAS) RCS TVA FR 27 342 965 712

36
I PORTRAIT I titre de la rubrique
EQUIPE 3V RACE
“SANS MAÎTRISE, LA PUISSANCE NE SERT À RIEN. AUJOURD’HUI,
LES SKIS DE SLALOM SONT SI COURTS ET AGRESSIFS QUE TROP
SOUVENT, LES SKIEURS DE COURSE DOIVENT SE BATTRE AVEC
LEUR MATÉRIEL POUR NE PAS PERDRE LE CONTRÔLE.
LA DIFFICULTÉ EST D’OFFRIR À LA FOIS PUISSANCE ET STABILITÉ.”
- JEAN MAZZOLI, DIRECTEUR RACING RECHERCHE TIME I LE SUPPLÉMENT & DÉVELOPPEMENT GRATUIT POUR DU LE SKI SKI DE DECOMPÉTITION COURSE
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Julien Rambaud I FOCALE I
Julien Rambaud
Pas vraiment destiné à la photo, ni au ski, c’est la passion et les rencontres qui l’ont amené
à s’y mettre. Ski Time l’a rencontré.
Une petite présentation ?
J’ai 30 ans et je vis à Lyon avec ma épouse ey mes deux enfants.
Et je suis photographe…
Comment en es-tu venu à la photo ?
Lors de ma deuxième première année de médecine, j’ai réalisé que
je voulais du concret dans ma vie professionnelle, être souvent sur le
terrain. Et puis j’aimais l’idée de pouvoir m’exprimer et de voyager,
j’ai donc choisi de me lancer dans la photo. J’en faisais déjà un peu,
et c’était plus ou moins dans la culture familiale, alors je me suis
lancé.
J’ai eu la chance de pouvoir faire une école de photo à Paris,
pendant deux ans. Ça a été une bonne base technique, très axée
sur la prise de vue, et moins sur le côté artistique. Je me suis donc
d’abord tourné vers le reportage et le sport. En 2002, j’ai même
effectué un stage pour Yann Arthus-Bertand. Une bonne expérience.
J’ai ensuite beaucoup appris à Lyon, où j’ai travaillé pour Lyon Mag :
j’ai passé deux ans sur le terrain à apprendre le métier. Après ça,
je suis monté deux ans à Paris pour suivre ma femme. J’ai pas mal
galéré, mais ça m’a permis de bosser le numérique et internet. Et
depuis deux ans, je suis de nouveau à Lyon, je travaille en freelance
et pour une agence photo.
Propos recueillis par Matthieu Poisson
Alors pourquoi la photo de ski ?
Au début des années 2000, en médecine, j’ai rencontré le freerider
Thibault Jurie Des Camiers. On a skié et fait des photos ensemble, puis
on a monté un petit team : « Les secoués du ski ». On ridait, on faisait
des photos et les marques (dont Julbo) nous fi laient un peu de matos.
Au fi l des events, on a sympathisé avec des skieurs comme Patrick
Vuagnat, David Quichante, Steve Léonard... Ça permettait de garder
un pied dans le ski et de toujours se motiver pour skier. C’est comme ça
que j’ai suivi leur progression et progressé en photo avec eux.
On a fait pas mal de trips ensemble : la Suède en 2003, la Pologne te
la Slovaquie en 2007, l’Iran en 2008, et beaucoup de choses plus locales.
Mais c’est de plus en plus dur de faire des trucs ensemble, chacun ayant
un boulot à côté. Notre passion pour le ski et l’image est grande, mais
on ne fait pas que ça. Je ne suis pas comme les gros photographes du
ski qui ne font que ça, mais ça marche.
Qu’est-ce qui est différent ?
Le plaisir et la relation de potes. Je ne fais pas tellement de photos
de ski pour l’argent. Je bosse un peu avec tout le monde, les skieurs
arrivent à caser pas mal de leurs images, et il y a une agence qui
diffuse mes clichés grand public à l’étranger. Sinon j’essaie de faire
un gros trip par an avec eux. J’ai une approche un peu différente des
autres, j’ai peu d’images à proposer, je suis assez sélectif. Et puis les
skieurs avec qui je shoote sont des forts riders, et font donc de
NUMERO 47 I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I SKI TIME
65
© Julien Ranbaud

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I FOCALE I Julien Rambaud
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
© Julien Ranbaud
belles images ! J’aimerais bien shooter avec d’autres riders, organiser
une rencontre entre « Les secoués du ski » et d’autres qui peuvent
apporter des choses différentes.
Techniquement, quelles sont les spécifi cités de la photo de ski ?
Il faut gérer des lumières particulières, parfois même beaucoup de
lumière. Mais le plus dur à gérer, c’est qu’il y a UN instant où il faut
shooter : si on déclenche une seconde trop tôt ou une seconde trop
tard, la photo n’est pas bonne. C’est aussi pour ça que c’est plus
facile de shooter avec les riders que je connais. Et on doit beaucoup
échanger pour préparer la photo, expliquer où passer, quoi faire...
C’est un peu un défi à chaque fois, il faut bien s’entendre avec le
rider !
Je me cantonne à faire des photos diffi cilement réalisables par des
photographes « amateurs », en m’appuyant sur mes connaissances
techniques et mon regard artistique. Je ne suis pas tous les jours
sur les pistes, alors il faut que j’apporte quelque chose en plus.
L’alchimie entre le rider et le photographe fait qu’on peut faire des
photos différentes ensemble. J’ai aussi envie d’essayer d’autres
choses comme du « tiltshift »...
Où puises-tu ton inspiration ?
Je lis beaucoup de magazines de ski, surtout des magazines
français. Je trouve que l’arrivée du numérique a mis un bon coup de
pied dans le monde de la photo, avec le fl ash par exemple. Moi je ne
shoote pas trop au fl ash, il faut un gros équipement et c’est lourd. Et
puis, avec 20 kg de matos dans le dos, tu skies moins bien. Mais je
ne suis pas anti-fl ash, ça reste intéressant.
www.julienrambaud.com
www.secouesduski.com
© Julien Ranbaud
Pages précédentes
L’hiver dernier, Julien est parti faire quelques étapes du FWQT
avec Thibaud Jurie des Camiers (Bib), comme ici à Schruns en
Autriche. Ils en ont profi té pour faire quelques images en marge
de la compétition.
Ci-contre
Tout début de saison dernière, David Quichante profi te d’une
poudreuse providentielle à Tignes. Julien joue avec les roches.
Ci-dessus
Autoportrait de Julien avec ses compères de voyage (Bib et
Alexander Huber, un skieur Autrichien rencontré sur les compètes),
sur le toit d’un vieux Land Rover en vadrouille en Iran.

Credit Photo © Seb Viardot - Rider : Mirjam Jaeger créa info@izeecom.com
MIRJAM JAEGER : Ski Freestyle
2 ème des XGames et de l’US Open en 2008
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68
I FOCALE I Julien Rambaud
© Julien Ranbaud
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
© Julien Ranbaud
© Julien Ranbaud
© Julien Ranbaud
1 2 3
4
1&2. David Quichante et Julien ont
la même idée d’une belle image et
arrivent facilement à shooter ensemble.
Cette session mémorable à Tignes en
décembre 2007 leur aura permis de sortir
une belle production.
3. Patrick Vuagnat, un autre membre
incontournable du crew, se paie une face
en switch à Zakopane en Pologne.
4. Un autre jour magique sur La Rosière,
avec David Quichante.

70
I PORTFOLIO I Radicaux libres
Ci-dessus
Per Huss dans sa station préférée, Serre-Chevalier. À plus de quarante
ans, le skieur suédois nous prouve dans Satisfaction Guaranteed qu’il a
toujours les crocs.
Ci-contre
« Magnus Loo est un freeskier très complet. Que ce soit de gros runs de
freeride ou du trick en park ou en backcountry, Magnus rajoute toujours
sa petite touche perso », dit de lui Henrik Andersson, caméraman pour
les Free Radicals, Down Films. Ici à Funäsdalsfjällen (Suède).
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
Dans Free Radicals, il y a free... Mais il y a
surtout radical. Et ils le sont, ces satanés
Suédois ! Formés à la fi n des années 80,
les Free Radicals ont un concept simple :
aider les freeriders scandinaves à devenir
pro, et servir de modèles aux jeunes
générations de skieurs. Cette année
les Free Radicals sortent leur neuvième
fi lm, Satisfaction Guaranteed. Ski Time a
récupéré les bobines rien que pour vous.

Radicaux libres I PORTFOLIO I
Page de gauche
La Suédoise Marja Persson, ici à Kaprun, en Autriche, aime les choses simples de la vie. « Je suis à la poursuite des frissons que
seul le freeride peut donner ». Elle posera ses spatules fl uos tout au long de l’hiver sur le FWT.
Ci-dessus
Emanuel Hedvall, habitué de la Courchevel Rideweek avec sa compatriote Marja Persson, se fait plaisir à Engelberg.
Ci-dessous
Sverre « Lili » Liliequist joue avec la lumière déclinante d’Engelberg, en Suisse. Histoire de garder la forme avant le début du
Freeride World Tour.
NUMERO 47 I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I SKI TIME
71

72
I PORTFOLIO I Radicaux libres
Ci-dessus
Niklas Karlström, Suédois de son état, a mis
son talent au service de la marque américaine
4frnt. Il a partagé sa saison dernière entre les
US pour les compétitions de superpipe et la
Suède, ici à Riksgränsen Kiruna.
Ci-contre
« Pour le moment, je concentre mon ski sur la
réalisation de bonnes parts vidéo et sur des
trips pour ramener de bonnes histoires et de
l’image », raconte Seb Garhammer. Ce qu’il
illustre à merveille entre les sapins de Kaprun,
en Autriche.
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47

Les Éditions Free Presse
présentent Gravity
REFLECTIONS ON BACKCOUNTRY FREESTYLE S KIING
\ BY E LINA SI R PAR ANTA \
Elina nous livre dans cet ouvrage sa vision de LA discipline du ski
de ce nouveau millénaire, le Freestyle Backcoutry.
Haines, le 20 avril, 2008. A GAUCHE: Julien Regnier A DROITE: Tim Durtchi
Haines, April 20, 2008. LEFT: Julien Regnier RIGHT: Tim Durtchi
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74
I PORTFOLIO I Radicaux libres
Ci-contre
Quand il ne se jette pas du haut de barres
rocheuses de 40 m (à voir dans l’excellente
vidéo Teddybear Crisis) Jon Larsson tourne
avec ses potes des Free Radicals.
Ci-dessous
Grand amateur de neige béton et de piquets
jusqu’à ses 21 ans, il aura suffi t d’un trip aux
US gavé de peuf en 2001 pour que Johan
Jonsson se promette qu’il ne retournerait plus
jamais sur des pistes gelées. Quand on le voit
ici à Engelberg, on le comprend.
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47

omb drop
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le kiosque virtuel
actualité ski
snowboard
surf outdoor

© Rossignol
76 I ROSSIGNOL I Skis de légende
Planches
Extraits du livre « La légende
Rossignol - 100 ans »
De l’Olympic 41 au Mutix,
Rossignol a construit sa
place de numéro un
mondial avec des
modèles de légende :
Allais 60, Strato, 4S,
Dualtec, Bandit, Scratch...
Chacun a son histoire,
la grande avec les victoires
en compétition et les
avancées technologiques,
et la petite, celle des
anecdotes des ingénieurs,
des chefs de produits et des
testeurs qui ont transpiré
sur les prototypes.
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
de Légende
1941 Olympic 41
Et Abel créa le ski moderne
L
’Olympic 41 est le premier ski moderne. Il a donné à Rossignol
une avance technologique considérable grâce à sa structure
de bois lamellé-collé. Ce principe, connu des menuisiers, a permis de
résoudre les défauts du ski en bois massif : usure rapide, déformation
à l’humidité, fragilité de la spatule, glissement limité sur la neige,
différences de comportement entre les skis. Abel Rossignol, qui
était menuisier, imagine donc un ski dont le bois est fendu dans la
longueur, collé, pressé, et composé de 24 pièces en trois couches d’un
assemblage de bois de différentes duretés (hickory, frêne du Canada
et azobé). Lame inférieure, noyau, lame supérieure : c’est la structure
moderne de “ sandwich ” que l’on retrouve dans tous les skis jusqu’à
aujourd’hui. Voilà comment ce ski majeur est né. “ Fabriquer ce ski
aujourd’ hui représenterait un coût exorbitant ”, commente Jérôme
Noviant, actuellement chef de produit ski, concepteur de la version
moderne de l’Olympic 41 (sans les carres vissées !). L’Olympic 41 est le
premier ski Rossignol à recevoir de véritables semelles, d’abord marrons
puis bleues, lesquelles vont propulser vers la victoire Henri Oreiller dans
la descente des Jeux Olympiques de St Moritz en 1948, puis Lucienne
Schmith, première Française championne du monde, au géant des
Championnats du Monde d’Åre (Suède) en 1954. Les Olympic 41
vont perdurer jusqu’en 1965, représentant une bonne part des ventes,
y compris après l’arrivée du ski métallique. Grâce à lui, l’usine de Voiron
va augmenter sa production de quelques centaines de paires par an
en 1941 à plusieurs milliers dix ans plus tard.

1960 Allais 60
Métallique et couvert d’or
Le grand public a découvert l’Allais 60,
l’un des premiers skis type sandwich
avec un noyau bois et deux lames de zicral
autour, avec la victoire de Jean Vuarnet
dans la descente des Jeux Olympiques
de Squaw Valley en 1960. Associant une
victoire olympique à un matériau nouveau,
le métal, l’Allais 60 devient le premier succès
commercial du Rossignol “ nouvelle formule ”
sous la direction de Laurent Boix-Vives en
1956. Ce ski lui donne deux bonnes années
d’avance technologique en damant le pion
aux Autrichiens qui dominaient le marché et
les podiums. Il accompagne, avec le Strato,
la grande époque du ski français dans
les années 60. C’est Emile Allais qui avait
ramené des Etats-Unis un ski métallique
fabriqué par Head pour donner des idées
à Abel Rossignol à la fi n des années 50. Ce
ski Head était destiné aux skieurs moyens,
mais Rossignol va donner sa propre version
du ski métallique en le transformant en bête
de course pour la descente. L’Allais 60, “ j’en
étais amoureux ”, clame Roger Abondance,
le grand manitou du service course
Rossignol jusqu’à fi n des années 90, “ c’était
un meuble, entièrement fabriqué à la main ”.
Il avait des carres cachées, une semelle
en polyéthylène et des caractéristiques,
notamment en accrochage, très supérieures
à celles des skis bois encore dominants
à l’époque. Pour Adrien Duvillard :
“ C’était le ski le plus novateur, sans doute.
C’était un ski au comportement vraiment
différent de ce tout qui existait. Vous prenez
un Allais 60 et un ski de descente actuel,
vous les coupez transversalement et vous
ne constatez pas beaucoup de différences
dans les matériaux et la construction ”. La
demande sera telle, notamment aux Etats-
Unis, que Rossignol aura du mal à satisfaire
tous les skieurs.
1979
SM Comp.
Premier ski fi bro-plastico-métal
L
’histoire du SM Comp remonte à fi n 1975, date à laquelle
Roger Abondance fabrique le premier ski fi bro-métal, appelé
alors le 3G. Devenu le SM Comp, il gagne les J.O en 1976 aux
pieds de Piero Gros et sera commercialisé en 1979. Avec sa structure
sandwich fi bro-plastico-metal, ce ski de slalom géant intègre toutes
1965 Strato
Stratosphérique !
’est en 1962 que nous avons décidé
“C de fabriquer un Olympic 41 avec
de la fi bre de verre dessus et dessous,
explique Roger Abondance, nous avions
besoin d’un produit pour rivaliser avec
Dynamic, Kneissl, Kästle et Head ”. On parle
encore aujourd’hui de “ l’ère du Strato ”. Sa
structure associait la fi bre de verre, matériau
issu de l’aviation, à un noyau bois. “ C’est le
premier ski en composite qui a bousculé les
choses. Il avait un comportement très tonique,
très accrocheur, avec davantage de souplesse
qu’un Allais 60 (le ski métallique par excellence
: lourd, long et pas facile à manier). Le Strato a
littéralement libéré le skieur ”, explique Alain
Zanco, longtemps en charge de la recherche
avancée chez Rossignol. C’est une réussite
d’un point de vue du comportement sur neige
(il “ tournait sur lui-même“ ), mais aussi un succès
commercial, industriel et en compétition.
“ C’est l’un des premiers à être industrialisés
à grande échelle, en une seule opération de
collage-moulage, en “ sandwich ”. Comme le
4S, c’est l’une des grosses ventes mondiales
de Ross ”, précise Jérôme Noviant.
Début 1964, Roger Abondance présente
le premier prototype (non skiable) de ce qui
n’est pas encore le Strato à Laurent Boix-Vives.
Après le succès commercial lors du salon de
Grenoble, il fallait sortir, en quelques mois,
des skis commercialisables. Un véritable tour
de force. “ Je n’ai jamais autant travaillé de
ma vie. Nous avons pris les lignes de cotes
du Dynamic VR 27 et nous avons réalisé
l’outillage pour la production, il fallait tout
inventer. Après des tests avec Adrien Duvillard
et Maurice Woehrlé, nous avons sorti le ski
en novembre de la même année ” , poursuit
Roger Abondance. En 1965, le ski marche aux
pieds d’Annie Famose, aux Championnats
du Monde de Portillo (Chili) en 1966, aux J.O
de 1968 et de 1972 à Sapporo. “ Le Strato a
fait Rossignol et sa technologie a porté la
marque en position de numéro Un mondial
en 1973 ” , lance fi èrement Roger Abondance.
Commercialisé jusqu’en 1975, le Strato est
le premier ski à dépasser le million de paires
vendues.
Skis de légende I ROSSIGNOL I
les technologies et les matériaux découverts dans les quinze années
précédentes. Doté d’une excellente rigidité en torsion, apte à la
conduite de virages longs comme aux évolutions en neige profonde,
il a fait gagner Christa Kinshofer (Allemagne), Cindy Nelson (États-
Unis), Peter Luescher, Peter Muller (Suisse) et Perrine Pelen (France).
NUMERO 47 I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I SKI TIME
77

78 I ROSSIGNOL I Skis de légende
1983 Diablo
Le mono se met au vert
Après les premiers prototypes goupillés
au service course, en douce par Roger
Abondance, le monoski revient dans les
mains du service R&D. Maurice Legrand
et Gilles Szekely dessinent les nouvelles
planches et mettent au point le fameux ‘pin
tail’, planche plus étroite à l’arrière pour
faciliter le pivotement et améliorer la réactivité
sur piste. Le mot d’ordre, depuis le début,
était “ polyvalence ” , afi n de sortir le mono du
ghetto de la profonde et lui donner un accès à
la piste. C’est l’un des modèles les plus connus
de l’ère mono, dont Rossignol était le numéro
un mondial, avec son verre de limonade et sa
paille. Un collector aujourd’hui, designé par
Daniel N’Guyen.
1992 7S
Exit les mauvaises
vibrations
’est inskiable, mais il y a quelque
“C chose d’ intéressant ” : c’est ainsi
qu’Adrien Duvillard, testeur en chef, a accueilli
le premier prototype du VAS, un système
d’absorption sélectif des vibrations : on annule
les mauvaises, on garde les bonnes. “ On a
apporté un amortissement spécifi que, précise
Adrien Duvillard, pour diminuer les vibrations
négatives et garder les vibrations positives. Si
on amortissait totalement le ski, comme sur
notre modèle Easyfl ex de 1956 qui comportait
déjà une lame de caoutchouc insérée entre
deux éléments constitutifs du ski, il était lourd
et peu maniable. Un ski a besoin de vibrations
pour glisser et se déplacer ”. Les ingénieurs de
Rossignol travaillaient ainsi depuis longtemps
sur le phénomène complexe des vibrations, et
le VAS sera la grande affaire de la marque dans
les années 80. En 1978, un projet de recherche
sur la question est lancé par l’équipe de France
de ski et Rossignol développe des méthodes
de mesures de vitesse très élaborées. “ Nous
avons acquis la conviction que toutes les
sensations que l’on pourrait regrouper sous
l’expression “ toucher de neige ”, ainsi que
certains phénomènes d’ instabilité, relevaient
de mécanismes communs ”, raconte Maurice
Woehrlé. Trois modes vibratoires sont
identifi és : virages dérapés à court rayon,
virages à long rayon et chocs frontaux dans
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
1987 4S
Le ski de tous les superlatifs
Ce ski de slalom a atteint le million de
paires vendues dans le monde et
a accroché à sa spatule de nombreuses
victoires en Coupe du Monde et aux Jeux
Olympiques de Calgary 1988, avec Alberto
Tomba (Italie), Erika Hess (Suisse), Vreni
Schneider (Suisse) et Rok Petrovic (Croatie).
Pourvu du système d’amortissement VAS
interne et externe, il intégrait du Kevlar pour
gagner du poids. “ C’est le ski dont tout le
monde parle encore. L’association idéale du
kevlar, qui adoucit les skis agressifs, et du VAS.
On a travaillé avec la société Vibrachoc pour
le développer, l’adapter à ce qu’on souhaitait.
On a fait beaucoup d’essais pour placer la
plaque au bon endroit, ” se souvient Henri
Deborde. Résultat : des sensations nouvelles
de facilité de glisse, “ il pivote vite parce qu’on
avait allégé les extrémités, on a modifi é les
lignes de cote pour avoir une
succession de rayons et libérer la
torsion pour éliminer l’agressivité ”
(Roger Abondance).
les bosses. Il suffi sait ensuite d’atténuer l’un
ou l’autre mode selon le programme du ski.
“ On a travaillé l’agencement des matériaux
(ABS, chants phénol, Kevlar) pour que le
skieur ne ressente que les bonnes vibrations ”,
ajoute Alain Zanco. La dernière évolution
du VAS sera le 7SK, sorti en 1992, un ski de
slalom à structure en caisson de fi bre de verre
« C’est le ski dont tout
le monde parle encore.
L’association idéale du
kevlar, qui adoucit les skis
agressifs, et du VAS. »
En 1981, sur le modèle sport «FIRST»
et les modèles FP et SM de compétition,
Rossignol incorpore à la structure interne du
ski un dispositif combinant des fi ls d’acier
et des matériaux visco-élastiques qu’il
dénomme VAS (Vibration Absorbing System),
“ qui est à Rossignol ce qu’est la suspension
oléopneumatique à Citroën ” (Maurice Woehrlé).
En 1984, le VAS devient externe (et s’adjoint la
lettre M, pour multidirectionnel) et réalisera
tout son potentiel sur le 4S Kevlar.
et kevlar, doté d’un noyau microcellulaire, du
système VAS et de carres étroites. Il a apporté
précision, accrochage puissant, vivacité et
manoeuvrabilité.

80
I ROSSIGNOL I Skis de légende
1995 Excess Dualtec
Une nouvelle génération de skis
n pourrait dire que le Dualtec
“O est né douze ans avant sa sortie
offi cielle ”, explique Roger Abondance en
remontant avec fi erté un ski de fond de son
garage, “ en 1983, j’avais conçu ce ski jamais
commercialisé avec une plateforme pour
les fi xations et une nervure sur la moitié
du chant. C’ était l’ancêtre du Dualtec. L’ idée
est restée dans les tiroirs car l’on n’avait pas
la possibilité de faire des moules qui donnent
une forme au ski. L’arrivée des machines à
commandes numériques nous a permis de
faire ce qu’on voulait ”. Avancée en termes de
« L’arrivée des machines
à commandes numériques
nous a permis de faire ce
qu’on voulait »
comportement sur neige, bond industriel et
cap technologique, le Dualtec est important à
tous ces titres, comme a pu l’être le ROC 550. La
technologie, entièrement nouvelle, combine
les qualités du ski cap (fl uidité d’évolution) et
du sandwich (performance) grâce à des chants
verticaux transmettant toute la puissance
des appuis. “ On cherchait à sortir du simple
sandwich et Roger Abondance est arrivé avec
une maquette de ski qui apportait la solution
en permettant de gagner en tenue des appuis,
la pression se transmettant plus directement
à la carre. C’est en fait un demi-monocoque
avec chants droits. On a mis plusieurs mois
pour trouver la forme idéale de la coque “,
raconte Henri Deborde, “ Adrien Duvillard a
senti sur la neige qu’il y avait du potentiel, alors
on a recommencé tant que le ski n’avait pas
les bons appuis. C’est impossible de calculer
ça, il nous a fallu quatre ou cinq moules pour
y arriver ”. Jusqu’à ce ski, chaque nouveau
modèle prenait deux ans de développement,
après le tournant Dualtec, il ne faudra plus que
six mois (sans compter les essais sur neige qui
durent au moins une saison).
L’Excess Dualtec sera vainqueur en slalom
géant dès sa première saison en Coupe
du Monde (1995) : cinq places sur six sur les
podiums au classement fi nal de la Coupe du
Monde de géant hommes et femmes, avec
notamment Alberto Tomba (Italie) et Vreni
Schneider (Suisse). Il a encore été médaillé aux
Championnats du Monde de Sierra Nevada en
1996, en géant hommes avec Alberto Tomba
(or) et Michaël Von Gruenigen (Suisse), et en
géant femmes avec Karin Roten (Suisse).
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
1996 Pow Air
Le premier ski freestyle
Nightmare (cauchemar en français),
c’est le nom du premier modèle twin
tip (bi-spatulé), développé en 1996 avec les
Américains et qui accusait 80 mm au patin.
David Bouvier et Julien Régnier, deux des
premiers testeurs, le trouvent très large et
très lourd. Julien, alors rider Rossignol, va
s’impliquer dans l’évolution de ce ski et lui
faire suivre toute l’histoire du ski freestyle “
new school“ . “ Ce ski doit tout au snowboard,
une nouvelle glisse qui a donné à réfl échir au
milieu du ski ”, évoque Jérôme Noviant, “ tu
prends le meilleur du snowboard et du ski
pour créer une nouvelle histoire. Nous avons
cassé les codes traditionnels avec le twin
tip, qui n’ était pas nouveau mais que nous
avons actualisé ”. Il a été depuis beaucoup
« Ce ski doit tout au
snowboard, une nouvelle
glisse qui a donné à réfl échir
au milieu du ski, évoque
Jérôme Noviant. Tu prends
le meilleur du snowboard
et du ski pour créer une
nouvelle histoire »
amélioré, notamment par l’apport d’un noyau
allégé appelé THC (bois, PU, Roycell) qui
“ apporte un plus en termes de comportement,
notamment en améliorant le dérapé et en
lui permettant de pivoter facilement car
ses extrémités sont légères ”. “ Il a très peu
d’ inertie ”, commente Alain Zanco. Rupture
entre deux générations, le Scratch gratte là où
ça fait du bien et gagne l’or aux X-Games aux
pieds de Candide Thovex.

82
I 100 ANS I La Légende Rossignol
1999 Bandit XX
Le hors-la-loi du freeride
Une belle histoire que ce ski, dont la
naissance est liée “ à un petit noyau
comprenant le chef de produit Pierre Faye
au développement, moi et les freeriders
(Brant Moles, Yan André et Pat Ferriz)
qui nous poussaient pour avoir des skis
plus larges pour atterrir et déjauger en
poudreuse ”, raconte Jérôme Noviant,
“ le problème, c’est que nos modèles
remettaient en cause tout l’outil industriel :
on ne pouvait fabriquer dans nos moules
que des skis de 85 mm au maximum.
« Certains se demandaient
si la gamme Bandit n’était
pas une lubie de dix
personnes qui allait mener
Rossignol à la faillite ! »
La gamme Bandit est donc devenue
un investissement stratégique et certains
se demandaient si ce n’était pas une
lubie de dix personnes qui allait mener
Rossignol à la faillite ! ”. Le Bandit XX,
premier du nom (en 184 cm de long)
innovait dans la répartition de souplesse
et les lignes de cotes à rayon progressif.
“ C’était un mix entre le Pacha (balayé par
le carving) et le carving. C’est le premier
parabolique polyvalent et performant ”,
ajoute Alain Zanco. Pour cet hiver, l’équipe
de Jérôme Noviant a terminé sa septième
version des Bandit, qui sont passés de
68 mm au patin pour le premier modèle,
à 108 mm pour le plus large de cet hiver.
Un hold-up freeride qui dure.
Dix bougies pour les
Bandits !
Avec plus de 800 000
paires de Bandit
vendues dans le monde
en dix ans, la gamme
freeride Rossignol est
sans conteste l’une
des plus célèbres, ou
tout du moins l’une
des plus skiées ! En
avant-première, voici
le nouveau fat de la
gamme, le Bandit RC
Pro 112, avec cambre
inversé.
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
2006 Radical
Mutix
Le premier ski
customisable
Le Radical R11 Mutix est en fait deux
skis en un. Premier essai concluant de
customisation des sensations de glisse, le
Mutix permet, avec l’aide de deux bras et
d’un booster, de choisir son comportement :
virages courts (typés slalom) ou
virages longs (typés géant). “ Avec
l’ évolution des skis courts taillés, on est
arrivé à ce que tout le monde utilise la
même taille de skis, sur cette base-là
nous avons travaillé à la personnaliser ”,
détaille Jérôme Noviant.
« Avec l’ évolution des skis
courts taillés, on est arrivé
à ce que tout le monde
utilise la même taille de
skis, sur cette base-là
nous avons travaillé à la
personnaliser »
Le concept de Customisation a été ensuite
adapté à la gamme Zénith All Mountain, avec
des jeux de bras qui se clipsent pour offrir
un choix de skiabilité en fonction du terrain,
du type de neige et de l’intensité souhaitée.
En 2008, la Customisation appliquée au
Freeride, donne naissance à la technologie
Dual Camber qui permet en un instant
de changer le canbre du ski en relevant la
spatule. Le skieur opte ainsi soit pour un ski
puissant, solide et accrocheur sur piste, soit
pour un ski à cambre inversé, parfait pour
la poudreuse. L’ère de la Customisation et
de la personnalisation déjà en cours dans
le Golf et le Vélo, a donc été initié dans
le ski par Rossignol, permettant d’élargir
considérablement le programme d’un ski
donné.

Le Livre
232 pages
préface d’Émile Allais
La Légende
ans
La Légende Rossignol - 100 ans
De la création de l’entreprise par Abel Rossignol en
passant par toute « l’époque Boix-Vives », ce livre
est l’histoire du plus grand fabricant de skis français.
À travers tous les athlètes et les produits qui ont fait la
renommée de Rossignol, ce sont 100 ans d’une histoire
glorieuse et humaine qui nous sont racontés. Une bible du ski.
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© Jörgen Aamot
84
I AILLEURS I Trip au Népal
Fredrik Ericsson
L’homme qui voulait
En septembre 2008, pendant que la plupart
d’entre nous profi tait des derniers jours de
soleil de l’été, Fredrik Ericsson et Jörgen
Aamot étaient en train de fi xer leurs
chaussures de ski à près de 5000 mètres
dans le but de réaliser la première partie
du défi que s’est lancé Ericsson : skier les
trois plus hauts sommets au monde. Deux
des montagnes, le Kangchenjunga et le K2
(la troisième étant l’Everest), n’ont d’ailleurs
jamais été skiées. Mais toutes les trois sont
bien connues des alpinistes pour avoir
emporté un grand nombre d’entre eux. Trey
Cook a rencontré Fredrik pour Ski Time.
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
skier des 8000
Tu rentres tout juste du Népal, qu’est-ce que tu es allé
faire là-bas ?
Mon ami norvégien Jörgen Aamot et moi sommes partis gravir et skier
le Kangchenjunga (8586m), le troisième sommet le plus haut sur Terre…
Après avoir installé le camp de base et plutôt bien progressé, nous
étions prêts pour l’ascencion fi nale. Alors quand on a reçu un bulletin
météo suffi sament bon, on s’est lancé et on est monté jusqu’au Camp 2,
où une tempête de vent nous a forcés à organiser un bivouac d’urgence
dans une crevasse à 6800 mètres. Puis il a commencé à neiger. Quand ça
s’est arrêté, il y avait 50 centimètres de neige fraîche et instable partout.
Il était hors de question de continuer plus loin et notre défi est alors
devenu de redescendre vivants, ce qui n’était pas gagné. Néanmoins,
ça a été génial de skier 1300 mètres de raide recouvert de poudreuse,
sur la troisième montagne du monde. On ne fait pas ça tous les jours.
Incroyable ! Et as-tu déjà skié un autre sommet de
8000 mètres ?
Oui, j’ai skié du sommet central du Shisha Pangma (8012m) au Tibet
en 2004, du sommet du Gasherbrum 2 (8035m) au Pakistan en 2005
et d’environ 8000 mètres sur le Dhaulagiri (8167) au Népal en 2007.
La plupart des gens grimpent en Himalaya en mai et juin,
pourquoi avez-vous attendu l’automne, après la mousson ?
Il faut une bonne couche de neige pour pouvoir skier et il n’y en a
pas autant au printemps qu’à l’automne. Les précipitations durant la
mousson se transforment en neige sur les sommets, ce qui donne
les meilleures conditions possibles pour descendre à ski.

photos : E. Sirparanta / design : www.mattcommunication.com
Tu as grimpé et skié tous ces sommets sans oxygène, pourquoi
ne t’aides-tu pas de bouteilles ?
L’oxygène te donne l’impression d’être à des altitudes plus basses
et facilite l’ascencion. C’est de la triche selon moi, c’est comme le
dopage. Si je ne peux pas grimper un 8000 sans oxygène, je devrais
en rester à des montagnes plus basses. Quant aux risques, j’essaie de
toujours garder une marge de sécurité. Je contrôle en permanence
les éventuels signes de mal des montagnes, gelures et fatigue. Et je
pense que c’est un avantage d’avoir des skis. Si je perçois des signes
de faiblesse, je peux redescendre en sécurité bien plus vite que les
autres grimpeurs. Pareil pour les sherpas : j’aime gravir la montagne
tout seul, sans aide extérieure.
Tu utilises du matériel spécial ?
Non, c’est du matériel qu’on peut acheter en shop, mais je le
customise un peu pour gagner du poids. J’aime emmener du
matériel léger mais il faut qu’il soit pratique et fi able. Par exemple,
j’utilise des Dynastar Pro Rider sur lesquels j’ai monté des fi xations
Dynafi t low-tech. Ces skis sont assez gros, mais même si ce n’est pas
le ski le plus léger sur le marché, il permet de super performances
dans toutes les conditions, ce qui est justement primordial pour moi.
La fi xation, elle, est très légère et très solide en même temps. C’est la
combinaison parfaite pour moi. Un autre challenge est la chaussure
de ski, qui ne peut pas être aussi confortable ou aussi chaude qu’une
chaussure de grimpe classique. J’utilise une Dynafi t Zzero4 avec un
chausson adapté. Et pour plus de chaleur, j’utilise des chaussons
chauffants Therm-IC et des guêtres super isolantes qui recouvrent
toute la chaussure.
www.la-plagne.com
Trip au Népal I AILLEURS I
« J’aime repousser mes limites, voir ce
que je suis capable de faire sur des skis.
Skier un endroit où personne ne l’a fait
avant, c’est une aventure incroyable. »
On entend souvent parler des grimpeurs de haute altitude qui
atteignent le sommet mais sont tellement épuisés qu’ils meurent
dans la descente. Comment peux-tu avoir la force de skier après
une ascencion aussi fatiguante ?
Gravir une montagne signifi e également en redescendre. Il faut
donc garder des forces pour redescendre jusqu’au camp. Si jamais
je me posais des questions sur mes capacités pour descendre en
toute sécurité, je ferais demi-tour avant qu’il ne soit trop tard. Et j’ai
l’impression d’être plus sûr en descendant à skis qu’à pieds.
C’est quoi la suite pour toi ?
J’ai prévu de skier les trois montagnes les plus hautes au monde.
Le Kangchenjunga est l’une d’elles donc je le retenterai, mais je
vais d’abord aller au K2 (8612m) au Pakistan cet été, et si je peux je
retournerai ensuite directement, à l’automne, sur le Kangchenjunga.
Pour fi nir par le toit du monde, le Mont Everest, en 2010. C’est mon
rêve depuis pas mal d’années donc je suis très excité d’enfi n pouvoir
faire une tentative.
Tout ça semble très diffi cile. Pourquoi fais-tu ça ?
Vous devriez voir toutes les fi lles qui tournent autour des skieurs
extrêmes ! Ça fait facilement oublier tous les risques pris et le travail
que ça demande en amont. (rires) Non, le premier truc,
Finale de
COUPE DU MONDE
DE SKI FREESTYLE
du 18 au 21 MARS 2009
NUMERO 47 I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I SKI TIME
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86 I AILLEURS I Trip au Népal
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
c’est que j’adore grimper et skier et que j’aime bien voyager aussi.
Alors imaginez-vous faire ce que vous aimez le plus dans les plus
belles régions du monde... C’est une raison suffi sante je pense. Et
j’aime repousser mes limites, voir ce que je suis capable de faire
sur des skis. Skier un endroit où personne ne l’a fait avant, c’est
une aventure incroyable. La plupart du temps je ne connais les
montagnes que par des photos que j’ai pu voir, et comme elles n’ont
jamais été skiées, il y a très peu d’informations. C’est tout ça qui rend
l’expérience intéressante et lorsque j’arrive à skier un sommet, ça me
procure un sentiment incroyable.
Qu’as-tu appris sur les Népalais pendant ce voyage ?
C’est très intéressant de rencontrer les Népalais, et tout
spécialement les fermiers le long du trek qui amène au camp de
base. Ils ont des centaines d’années de retard sur nous en termes de
technologies, mais ils semblent bien aussi heureux comme ça. Ils ont
même une vie sûrement plus heureuse que la plupart des Suédois.
As-tu une philosophie ou un code ethique quant à la montagne ?
Ouais, grimpe haut et skie vite ! Non, je rigole. J’essaie surtout de
laisser le moins de traces possibles dans la nature. En emmenant un
minimum de matériel en montagne, je peux tout ramener avec moi
lors de ma descente en ski.
Un petit mot de fi n ?
Je crois qu’il est surtout important d’être humble face à la montagne.
Elle est beaucoup plus puissante que nous ne le sommes, humains.
Comme John Muir l’a dit : « Les montagnes parlent, les hommes
sages les écoutent ». C’est quelque chose que je garde toujours à
l’esprit. J’adore grimper et skier mais j’adore aussi ma famille et mes
amis, et je souhaite profi ter de tous les aspects de ma vie pour de
nombreuses années encore.
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88 I À SHOPPER
T’y aimes
la doublespatule
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Petite sélection pour ceux qui ont oublié de
demander des skis au Père Noël.
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1 Atomic Urban Punx 339 euros 2 Blackcrows Viator 519 euros 3 Dynastar Trouble Maker 499 euros
4 K2 Extreme 399 euros 5 Line Chronic 429,95 euros 6 Movement Kamasutra 539 euros
7 Rossignol S4 Free System 699,95 euros 8 Salomon Suspect 400 euros 9 Scott P3 370 euros
10 Völkl Wall 450 euros 11 Head JO Pro 549,95 euros
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
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Photo&Design : WiseRide - Rider : Elias Elhardt

© JP Noisillier / Nuts
90 I ESPRIT DES MARQUES I Association
Association « les 3 Vallées »
Regroupant les communes fondatrices
du domaine, les sociétés de remontées
mécaniques et l’association des ESF des 3V,
l’Association « Les 3 Vallées » gère
la communication du plus grand domaine
skiable du monde en France et à l’étranger.
Son directeur, Vincent Lalanne-Cloute,
nous éclaire sur son fonctionnement et
ses activités.
Dans quel contexte l’association des 3 Vallées a-t-elle été créée ?
L’association existe depuis 1974, mais une nouvelle impulsion a été
donnée en 2002, lorsque nous nous sommes rendus compte qu’il se
vendait plus de forfaits 3 Vallées que de forfaits propres aux stations.
C’est à ce moment-là que c’est devenu une association à part entière.
L’association « Les 3 Vallées » regroupe les six communes fondatrices
(St Bon, La Perriere, Brides-Les-Bains, Les Allues, St Martin de Belleville
et Orelle), les quatre sociétés de remontées mécaniques parmi les dix
plus grosses de France (S3V, Alpina, Sevabel et Setam) et l’association
des ESF des 3 Vallées. Tout ce petit monde se réunit au moins une fois
par mois.
Quelles sont ses activités ?
Tout d’abord la défense du nom et de l’identité des 3 Vallées. Et sa
promotion en tant que marque sur la France et l’étranger. Il s’agit de
fédérer les stations et, après avoir étudié le marché, coordonner des
actions pour avoir le meilleur positionnement possible. Utiliser tous les
outils pour promouvoir le domaine : campagnes de pub, événements,
salons professionnels...
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 47
la boîte à idées des 3V
Il faut montrer que les 3 Vallées sont
un grand domaine, mais que c’est
également très accessible, quelle
que soit sa façon de consommer le
ski. On est un des seuls domaines au
monde à offrir ça aux vacanciers.
Et ses objectifs ?
Que les skieurs, quel que soit leur
niveau, repartent avec des étoiles dans les yeux et le sourire aux
lèvres. Et qu’ils aient le réfl exe 3 Vallées l’année suivante ! Et pour
mesurer leur satisfaction, rien de mieux que l’effet « wahou ! ».
Vous gérez la communication des 3 Vallées au niveau mondial,
est-ce qu’il y a des pays où c’est plus diffi cile ?
Disons plutôt qu’on utilise des fi celles différentes. En France par
exemple, on accentue sur le côté « accessibilité » des 3V, un grand
domaine étant souvent synonyme de « cher » pour la clientèle
française. Alors qu’à l’étranger, avec les Anglais par exemple, c’est
la notion de « grand domaine » qui est importante, c’est un gage de
qualité pour eux.
Comment ça se passerait sans vous ?
Malheureusement comme dans beaucoup d’autres stations
françaises et européennes, où chacun fait sa communication de son
côté : au fi nal ça embrouille les skieurs et personne n’est gagnant.
On est plus fort quand on est ensemble ! Quand vous bénéfi ciez
d’une bonne image collective, globale, ça rejaillit sur les stations du
domaine.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la saison prochaine ?
De garder les pieds sur terre et continuer à faire de bonnes saisons.
Que les acteurs du domaine se fédèrent autour des mêmes idées et
deviennent les ambassadeurs des 3 Vallées. Et ça fait souvent rire les
gens, mais le plus important est d’être passionné. Dès que j’ai du
temps libre, j’en profi te pour skier. Y compris chez la concurrence !

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CZAR
“AUJOURD’HUI, IL FAUT ALLER DE PLUS EN PLUS LOIN POUR TROUVER DES ENDROITS
EXCEPTIONNELS OU DES RELIEFS QUI SORTENT DE L’ORDINAIRE. CE JOUR-LÀ, DOUGLAS ET MOI
VOULIONS ALLER JUSQU’AU SOMMET, MAIS IL Y AVAIT TROP DE NEIGE POUR NOS SCOOTERS. NOUS
SOMMES ALORS TOMBÉS SUR CE PETIT BIJOU. C’EST UN LIEU DEVANT LEQUEL NOUS PASSONS
TRÈS SOUVENT, MAIS NOUS NE L’AVIONS JAMAIS REMARQUÉ CAR NOUS SOMMES TOUJOURS
PRESSÉS D’ARRIVER AU SOMMET. APRÈS AVOIR TRAVERSÉ UN BOSQUET À PIED, NOUS AVONS
COMMENCÉ À PROFITER DE CE PETIT PÉRIMÈTRE ATYPIQUE, BONDISSANT DE BOSSE EN BOSSE.
UNE PREUVE DE PLUS QUE LE BONHEUR SE TROUVE SOUVENT JUSTE À CÔTÉ DE CHEZ SOI. ”
- MARK ABMA
COPYRIGHT© SALOMON SA. TOUS DROITS RESERVES. PHOTOGRAPHE : CHRIS CHRISTIE. POOR BOYZ PRODUCTIONS. SKIEUR : MARK ABMA. SITE : WHISTLER BACKCOUNTRY, CANADA
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