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Mode
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SEMAINE DE LA MODE À MILAN
Ils sont beaux et ils sont top… top modèles
évidemment
Les mannequins masculins ayant le plus de succès gagnent des sommes situées au milieu de la fourchette à six chiffres. Le
magazine américain d'information économique Forbes, qui publie régulièrement la liste des 400 Américains les plus riches,
vient d'établir un classement des top modèles masculins les mieux payés de la planète, basé sur leur activité ces 2
dernières années (campagnes de pub, éditos magazines, défilés de mode...). C'est le Canadien Taylor Fuchs, 21 ans, qui
emporte la palme, après voir notamment travaillé pour Dolce & Gabbana et Gianfranco Ferré (et alors qu'il a débarqué
dans l'industrie il y a moins de 2 ans).
Si ces garçons font partie du Top 10 des mannequins les mieux payés, sachez tout de même que leurs rémunérations n'ont
rien à voir avec ce qui se fait chez leurs collègues féminines. Selon le magazine Forbes toujours, le salaire annuel moyen
de ces privilégiés tourne autour de 500 000 dollars en moyenne (Gisele Bundchen en récolte annuellement environ 7,5
millions), et un même shooting est rémunéré 2 à 3 fois moins
quand on est un homme. C’est un des rare secteur où les
femmes gagnent plus que les hommes. Tous ces modèles sont
d'ailleurs inconnus du grand public, contrairement aux Giselle
Bundchen, Kate Moss, Heidi Klum et consorts...
Pour classer les mannequins, Forbes a totalisé les campagnes
publicitaires, les apparitions dans les magazines et
l'expérience sur les podiums au cours des deux dernières
saisons, en prêtant une attention particulière à leur importance
et à leur envergure le cas échéant. Étant donné les
critères de mesure, la liste favorise les mannequins masculins
en vogue actuellement, et non pas les vétérans de cette industrie.
Au sommet de la liste, Fuchs se démarque des autres de
par sa longue liste de défilés et de campagnes prestigieuses
comme Dolce & Gabbana et Gianfranco Ferré.
Mathias Lauridsen est peut-être le numéro 2 de la liste, mais il
est dans l'industrie depuis beaucoup plus longtemps que
Fuchs. Après presque cinq ans, il a réussi à rester au top en
prêtant son visage - et sa fameuse cicatrice sur la pommette
gauche - pour des contrats lucratifs comme la campagne publicitaire
du récent parfum Gucci.
La plupart des mannequins masculins qui réussissent trouvent
un équilibre entre les défilés de mode, les catalogues commerciaux,
les campagnes publicitaires et les opportunités éditoriales.
Les campagnes publicitaires pour des parfums ou des
couturiers exclusifs sont les plus lucratives. Les séances de
photos pour les catalogues de luxe rapportent en moyenne
entre 8 000 et 13 000 dollars can par jour et durent en
principe une journée.
Pour les mannequins qui grimpent les échelons du classement,
ce sont les compléments prestigieux sans valeur monétaire qui
sont d'une importance capitale. La collaboration avec un
grand photographe, le développement d'un book ou
l'exposition dans un magazine renommé vaut bien plus que de
l'argent. C’est la raison pour laquelle plusieurs mannequin
posent gratuitement pour certains magazines ou pour presque
rien. Et lors des défilés de mode, plus particulièrement ceux
des couturiers tendance, les mannequins récupèrent souvent
des vêtements qui peuvent leur être très utiles pour les castings.
Les anciens mannequins masculins qui se sont approchés du statut de top-modèle, comme Mark Vanderloo et Marcus Schenkenberg au début des
années 1990, correspondaient à l'idéal masculin de la poupée «Ken». Peu après, la tendance brésilienne-cubaine a fait son apparition en partie
grâce à Bruce Weber, le photographe responsable des légendaires publicités pour Calvin Klein et de la chaîne Abercrombie & Fitch. Le style
grunge a pris le relais. Depuis, on assiste au retour d'un standard masculin plus «naturel», même si son look varie d'une marque à l'autre.
Les campagnes publicitaires haut de gamme montrent moins les «jeunes en skateboard auxquels on avait recours dans le passé,» affirme Gene
Kogan de DNA Model Management. «Il y a plus de respect pour le consommateur.» Puisque les consommateurs masculins d'âge mûr sont ceux qui
dépensent le plus d'argent, les publicités et les éditoriaux sont désormais orientés vers eux afin de susciter leur intérêt.
Ensuite, la culture de la célébrité prend de l'ampleur. Les mannequins masculins doivent désormais batailler avec les célébrités masculines pour
obtenir le travail éditorial qui leur était autrefois réservé. Depuis 2000, seulement un mannequin masculin a fait la couverture de GQ. Sept couvertures
ont été consacrées à des mannequins féminins, et les célébrités masculines ont fait 70 couvertures. Les mannequins masculins ont été
relégués à des magazines tels que Numéro Homme, i-D et Vman qui ne s'adressent pas au grand public mais plutôt à des lecteurs branchés.
Et pourtant, il y a de l'espoir. Le développement des magazines pour hommes atteste du fait que davantage d'hommes achètent des vêtements et
des produits de beauté. Avec le temps, au fur et à mesure de l'élargissement des dépenses dans le secteur masculin, l'activité devrait s'améliorer.
[ ivon bertiôme ]