Transport - FOOD MAGAZINE

N° 34 du 15 Juin au 15 Juill. 11
30 DH
Focus
Transport
Vers une offre
de qualité
PRODUIT DISTRIBUTION
Les eaux
Sources de
vie… et de
croissance
Publicité sur le
Lieu de Vente
Un déclencheur
d’achat
L’entreprise du mois
Charcuterie Miami
David au pays de Goliath
PROCESS
Emballages
Annoncer
la couleur
L’interview
Aujourd’hui, la
mise à niveau du
secteur du transport
est en cours
O u s s a m a
LOUDGHIRI,
D i r e c t e u r G é n é r a l
d e l a
SNTL
RESSOURCES
La race Bleu
Blanc Belge
Un nouvel
horizon
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 1

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 2

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15/08
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légal
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0046/2008
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Ce numéro a été tiré à
10.000 exemplaires
La métamorphose
du transport
routier au Maroc
Comme l’énergie, comme les télécommunications,
comme le foncier,
le transport est un facteur
essentiel dans toute activité. A
l’évidence, le secteur de l’agroalimentaire
et celui de la grande distribution en sont de
grands consommateurs. A l’heure où toutes
les entreprises en sont à batailler contre la
hausse des prix des matières premières et
à trouver des solutions qui préservent le
pouvoir d’achat
de leurs consom-
mateurs, il devient
nécessaire
de rationaliser les
postes de coûts et
notamment ceux
du transport et de
la logistique.
Les industriels et
les distributeurs
restent attachés
à la maîtrise de
leurs moyens de transport et souvent disposent
de grande flotte de véhicules pour
assurer la livraison de leurs marchandises.
Cette situation obère leurs capacités de
financement qui, au lieu d’être consacrées
à leur métier, sont immobilisées ailleurs.
Ce recentrage sur le cœur de métier et
principalement sur l’innovation et la R&D
ne peut se faire que si les autres fonctions
subsidiaires sont assurées par des professionnels.
Et c’est là où le bât blesse.
Car comment externaliser sans avoir un
minimum de garanties sur l’efficacité du
service offert, sans bénéficier de prix avantageux
et des dernières technologies…
Il existe donc un énorme marché potentiel
pour qui veut investir sérieusement ce
Edito
secteur. Nous nous attacherons à travers le
dossier de cette édition à dresser un panorama
de l’existant dans le transport routier
au Maroc, ses dysfonctionnements et
surtout ses perspectives de développement.
Car, ne l’oublions pas, toute une stratégie
nationale a été consacrée au développement
de la compétitivité logistique dans
le cadre du contrat-programme 2010-2015
du gouvernement. Cette stratégie a été entamée
par la réforme
du Code
Le transport
routier : un énorme
marché potentiel
pour qui veut investir
sérieusement
Adel AMOR
Directeur de publication
de la route,
l’institution de
la carte professionnelle
pour
les chauffeurs,
la co-responsabilité
entre
transporteurs et
chargeurs, etc.
Ainsi, M. Oussama
Loudghiri
nous apporte, à travers l’interview du
mois, un éclairage édifiant sur cette métamorphose
du secteur à l’image de celle
de l’institution qu’il dirige, anciennement
ONT et actuelle SNTL : tout un monde !
Enfin, nous ne remercierons jamais assez
tous les intervenants qui ont collaboré et
nous ont aidés à réaliser ce dossier. C’est
grâce à ces opérateurs « partageurs » généreux
que nous pouvons faire circuler l’information
et ainsi contribuer au progrès du
tissu duquel et pour lequel nous œuvrons.
En effet, comme dit l’adage emprunté à
notre intervenant M. Abdellah Jawad,
« l’information enrichit celui qui la reçoit
sans appauvrir celui qui la donne ».
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 3

Sommaire
38
L'entreprise du mois
Charcuterie Miami
David au pays de Goliath
Focus
Transport routier
Vers une offre de qualité
Important maillon de la chaîne logistique, accaparant la grande majorité
des flux de marchandises, le transport routier est aussi son maillon le plus
faible, miné par l’informel, les bas prix et par conséquent une offre de
qualité insuffisante. Peu nombreux sont les entreprises décidées à soustraiter
cette activité, y compris chez les agro-industriels, pour lesquels se
pose en plus la délicate question de la traçabilité et de la chaîne du froid.
Pourtant, le secteur se met petit à petit à niveau et de nouvelles offres de
services font leur apparition. Le point dans ce dossier.
NOS ANNONCEURS
Akacia ...................................................................29 Comaner ............................................................... 41
Arômes & Co .........................................................45 Ebertec ..................................................................67
Banque Alimentaire ..............................................60 EHC .......................................................................65
Barbecue Fest .......................................................43 Gouet.....................................................................25
Brasseries du Maroc .............................................68 Hit Radio ...............................................................51
Casapacking .........................................................13 Ipsen Logistics ......................................................35
Cati ........................................................................63 Isolab .....................................................................15
Centrale Laitière .....................................................7 Le Lez .................................................................... 11
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 4
Un secteur en ébullition
La demande en produits
de charcuterie halal
ne cesse d’augmenter.
Pourtant, difficile pour
une PME de se faire
une place face aux
géants du secteur ! Loin
de se décourager, tel
David contre Goliath,
l’entreprise familiale
Charcuterie Miami a
investi dans un outil de
production moderne,
un système qualité ISO
22000 et une approche
commerciale dynamique
pour gagner des parts
de marché, pénétrer le
circuit de la distribution
moderne et faire
connaître ses produits.
28
Les Domaines .........................................................2
Maroc Export ........................................................27
OMPIC ....................................................................9
Silvestri Media ................................................21, 33
Union Design ........................................................57
Volvo......................................................................31

N° 34 Du 15 Juin au 15 Juillet 2011
L’ interview
« Aujourd’hui,
la mise à niveau
du secteur du
transport est en
cours »
Oussama LOUDGHIRI,
Directeur Général de la SNTL
Produit
Les eaux
Sources de vie… et de croissance
Process
Fonction
de vendeurs
pour les
emballages
Annoncer la couleur
au point de vente
36
32 45
54
3 Editorial
6 L’actu
14 Tableau de bord
15 Veille R&D
16 Veille réglementaire
17 Droit de l’entreprise
18 Espace Nouveautés
20 Tendances
DESIGN
22 Le design au service du
marketing ethnique
EVENEMENT
24 Journées de l’IFIM
SALON
26 Fancy Food Show
FOCUS
28 Transport routier de
marchandises
L’INTERVIEW
36 Oussama Loudghiri, Directeur
Général de la SNTL
L’ENTREPRISE DU MOIS
38 Charcuterie Miami
RESSOURCES
42 Race Bleu Blanc Belge
PRODUIT
45 Les eaux
DISTRIBUTION
47 BRC version 6
48 PLV
50 Fiche marché
LOGISTIQUE
52 Logistique et réseau de
transport
PROCESS
54 Fonction de vendeurs pour les
emballages
56 HACCP Partie 9
58 Solutions fournisseurs
DEVELOPPEMENT DURABLE
59 Responsabilité Sociale des
Entreprises
NUTRITION
61 Journée scientifique de nutrition
CHR
63 L’actu CHR
64 FOOD Mondain
66 Délices d’initiés
62 FOOD Bulletin MAGAZINE - d’abonnement
N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 5

l’ACTU MAroC
CNCE
Nouvelle Présidente
et restructuration
Le Conseil National du
Commerce Extérieur (CNCE)
a procédé le 18 mai dernier
à l’élection de son nouveau
Président. Pour la première
fois au Maroc, une femme a
été élue à la tête d’un Conseil
National paritaire publicprivé.
Il s’agit de Nezha
Lahrichi, actuellement PDG
de la Société Marocaine de
l’Assurance à l’Exportation
(SMAEX). Soulignons
qu’elle est également la première
femme Docteur d’Etat
en Sciences Economiques au
Maroc.
A l’occasion de cette Assemblée
Générale ordinaire,
un tournant stratégique a
également été annoncé, avec
le projet de transformation du
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 6
CNCE en Observatoire Marocain
du Commerce Extérieur
(OMCE). Ce projet permettra
de restructurer le CNCE et
de lui confier de nouvelles
missions, notamment la veille
internationale sur les marchés
étrangers, l’élaboration
d’outils et de travaux, etc.
L’OMCE sera doté pour cela
d’un nouvel encadrement juridique
et de ressources humaines
et financières ad hoc.
Marjane
Ouverture à El Kelaâ
des Sraghna
Le 25 mai dernier, l’enseigne
Marjane a ouvert
un hypermarché dans la
ville d’El Kelaâ des Sraghna.
Fruit d’un investissement
de 50 millions de
Dirhams (hors foncier),
ce centre commercial a
été inauguré sous la présidence
de Ahmed Akhchichen,
Ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement
supérieur, de la Formation
des cadres et de la Recherche
scientifique, Mohamed Najib
Bencheikh, Gouverneur de la
Province d’El Kelaâ des Sraghna,
et Mohamed Lamrani,
Président Directeur Général
de Marjane Holding.
Le 24 ème hypermarché du
groupe dispose d’une surface
de vente de 2.138 m 2 et d’une
galerie marchande de 5 commerces.
400 emplois directs
et indirects ont été créés pour
l’occasion. Sont prévues une
extension afin de passer à
4.000 m 2 de surface de vente
et 11 commerces, ainsi que
l’intégration d’un parc régional
d’activités commerciales
et de loisirs, avec magasins et
restaurants, sur 5.800 m 2 .
Friend of the Sea
Une huile de poisson d’origine
marocaine certifiée
Winterisation
Europe est une
entreprise spécialisée
dans la
filtration à froid
des huiles de poisson. Sa filiale Winterisation Atlantic dispose
d’une usine de raffinage et wintérisation des huiles de poisson
marocaines à Agadir. La société vient d’annoncer que ses
produits ont été certifiés par Friend of the Sea (FOS), éco-label
spécialisé dans la pêche durable. Les poissons sont en effet
capturés selon des méthodes de pêche marocaines sélectives
(par senneurs), approuvées par FOS, et dans des zones où les
stocks sont surveillés et considérés comme durables.
Fondation Sanady
Lance un appel aux
entreprises
Présidée par
Kacem Bennani
Smires,
la Fondation
Sanady est
née d’une
expérience de
soutien scolaire,
initiée
en 2006 au
profit de 60
enfants d’em-
• Visite de Sa Majesté dans une exploitation Delassus ployés de la
en Janvier 2011 et rencontre avec les enfants Sanady société Delassus.
Créée
par la suite en mai 2009, la Fondation a depuis été étendue aux
autres sociétés du groupe et accompagnée par de nombreux
partenaires, dont le Ministère de l’Education Nationale et le
Ministère de la Jeunesse et des Sports. Aujourd’hui, ce sont
1.500 enfants, dont 800 à Agadir et 700 à Casablanca qui ont
pu bénéficier de cours de soutien mais aussi d’un programme
parascolaire, comprenant entre autres des cours de théâtre et
des colonies de vacances. Aujourd’hui, la Fondation Sanady
vise son élargissement par l’adhésion de nouvelles entreprises
qui pourront faire bénéficier les enfants de leurs employés
du programme de soutien scolaire. « Les besoins en matière
d’éducation sont encore nombreux et notre ambition est de
mobiliser de nouvelles entreprises et organismes institutionnels
afin qu’ils adhèrent à nos programmes ou soutiennent notre
Fondation », déclare M. Bennani Smires. Objectif : faire des
enfants d’aujourd’hui des adultes responsables et autonomes.

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 7

AGENDA
l’ACTU
OMPIC
Jumelage
européen
Le 13 juin, à Casablanca,
l’Office Marocain de la Propriété
Industrielle et commerciale
(OMPIC) a organisé la
cérémonie officielle de lancement
du jumelage institutionnel
avec ses partenaires :
l’Institut National de la
Propriété Industrielle (INPI-
France) - Chef de file du
projet - et l’Institut National
de la Propriété Industrielle
du Portugal (INPI-Portugal) -
partenaire junior.
Sur 18 mois, ce jumelage
permettra de renforcer les
capacités d’intervention
de l’OMPIC en matière
de promotion et de protection
des droits de propriété
industrielle et intellectuelle.
La cérémonie a été précédée
d’une table ronde abordant
notamment les principaux
axes de développement de
la propriété industrielle et
commerciale au Maroc.
Solutrans
Méditéranée
(Casablanca,
Maroc)
15 au 18 juin 2011
1 ère édition du salon
du transport routier
des pays de la
Méditerranée.
Salon des
Energies
Renouvelables
(Casablanca,
Maroc)
21 au 23 juin 2011
1 ère édition du
Salon des énergies
renouvelables.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 8
Golf
Trophée des Transporteurs et Logisticiens
FOOD Magazine était pour
la seconde fois le partenaire
du second « Trophée de
Golf Des Transporteurs &
des Logisticiens », organisé
par Green Events, département
évènementiel de
Philippe Pillaud, un des associés
du leader du conseil
en logistique GCL Optima
Logistique Consulting.
Les 15 plus gros acteurs
des marchés mondiaux et
nationaux du transport et de
la logistique ont sponsorisé cette manifestation corporatiste : transporteurs, producteurs de services
en logistique (Dachser, Voie Express, Gefco, Forges de Basas, Maroc Express, Chronopost,
SDTM, SNTL Damco Logistics, Timar, Maersk), distributeurs de matériel de manutention (Forges
de Basas), constructeurs de camion (Renault Trucks et Toyota & Hino), rayonnage (YMSA),
immobilier logistique (ABCD).
Sous un soleil radieux et une organisation sans faille, le Trophée a rassemblé au Mazagan Beach
Resort le 11 juin, 180 décideurs, clients multi secteurs et fournisseurs, Présidents, Directeurs
généraux, Directeurs logistique du Maghreb. La manifestation était organisée pour que chaque
participant puisse, en fonction de ses connaissances golfiques : jouer, s’initier et se restaurer.
Chaque invité jouait sous la couleur du sponsor ; la formule 4 balles meilleures balles avait été
conçue pour que chaque participant puisse prendre du plaisir sur un parcours réputé difficile.
Les gagnants de ce second Trophée sont :
• En brut : 1er l’équipe Dachser, 2ème la Voie Express et 3ème Forges de Bazas.
• En net : 1er l’équipe Forges de Bazas, 2ème la Voie Express et 3ème • L’équipe Dachser.
Timar.
Gefco, Dachser, La Voie Express, Forges de Bazas remportent le concours de drive et d’approche.
ABCD et Maroc Express remportent le concours de putting initiation.
SIAD (Agen, France)
29 au 30 juin 2011
Salon International du
Bio et de l’Agri-durable.
Journée CEREL 2011
(Rennes, France)
30 juin 2011
Colloque pour analyser
la dynamique des
exploitations laitières
et des industriels des
principaux bassins
laitiers en Europe
pour favoriser leur
compétitivité.
Food Agro Tanzania
2011 (Dar-Es-
Salaam, Tanzania)
22 au 25 juillet 2011
Salon international de
l’alimentation et de
l’agriculture.
Food World 2011
(Nairobi, Kenya)
24 au 28 août 2011
25 ème salon
international de
l’alimentation et de
l’agriculture.
Tech&Bio (Bourg
–lès-Valence,
France)
7 et 8 septembre 2011
3 ème édition du
Carrefour Européen
des Techniques
Agricoles Bio et
Alternatives.
Food, Hotel &
Hospitality Arabia
(Riyad, Arabie
Saoudite)
11 au 14 septembre
2011
Salon international
de l’hôtellerie et de la
restauration en Arabie
saoudite.
Private Label
Middle East PLME
(Dubai, EAU)
18 au 20 septembre
2011
Salon des marques de
distributeurs.

Exportations
Les ALE profitables
Le Ministre du Commerce
Extérieur, Abdellatif Mazouz,
a révélé, lors de la séance des
questions orales à la Chambre
des Conseillers le 24 mai
dernier, que « les exportations
marocaines de biens et de
services ont réalisé une croissance
exceptionnelle en 2010
en atteignant 253 Mds Dhs
contre 212 Mds Dhs en 2009,
soit une croissance annuelle
de 20%, ce qui a permis de
rehausser le taux de couverture
des importations par les
exportations à 74% au lieu de
70% une année auparavant. »
Les exportations de biens ont
Le chiffre du mois
260 Dh/ql
Maroc-Cameroun
Début des négociations
MAroC
C’est le prix moyen d’achat de blé tendre, par les
organismes de collecte, au cours de la deuxième
quinzaine de mai 2011. Les prix moyens du blé dur
et de l’orge s’établissaient respectivement à 356
Dh/ql et 272 Dh/ql.
Les Sels de Mohammedia
Rachat par Delta Holding
Ça y est ! La privatisation de la société Les Sels de Mohammedia
est revenue à Delta Holding, déclaré adjudicataire. Le holding, qui
avait été présélectionné par l’Etat avec 11 autres candidats, il y a 3
mois, est allé jusqu’au bout avec la SNEP et le français Roulier 3.
Le montant du rachat serait de 650 millions de Dh.
Les 26 et 27 mai derniers a eu
lieu, à Rabat, le premier round
des négociations en vue d’établir
un accord commercial préférentiel
entre le Maroc et le Cameroun.
Ce nouveau cadre juridique
s’inscrit dans le cadre des efforts
du Maroc en vue de développer
les échanges avec les pays
africains. Cet accord avait été
d’ailleurs sur-performé, avec
une croissance de 31% alors
que la moyenne mondiale
était à 22% en 2010.
Concernant les pays avec
lesquels le Maroc est lié par
un accord de libre échange,
« les exportations réalisées
par le Maroc en 2010 ont été
marquées par une croissance
de 23% contre 7% de croissance
pour les importations.
Cette hausse des exportations
vers ces pays s’est poursuivie
pour atteindre 39% au terme
des trois premiers mois de
l’année 2011 », a indiqué le
Ministre.
évoqué en mai 2010, à l’occasion
de la 2 ème Caravane de partenariat
économique en Afrique. Selon le
Ministère du Commerce Extérieur,
les échanges commerciaux
entre les deux pays vont croissant
ces 5 dernières années, atteignant
299 millions de Dirhams
en 2010, dont 231 millions Dh
d’exportations marocaines.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 9

l’ACTU MAroC
Pollutec Maroc
3 ème édition en octobre
Pollutec Maroc, salon international
des équipements, des
technologies et des services
de l’environnement, tiendra
sa 3 ème édition du 26 au 29
octobre 2011 à Casablanca,
après le succès rencontré les
deux premières années. En
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 10
2010, le salon avait ainsi accueilli
7.300 visiteurs (+14%
par rapport à 2009), venus à
la rencontre de 350 exposants
de 14 pays, sur 11.000 m 2 .
L’événement semble donc
en passe de devenir incontournable.
Les organisateurs
tablent pour 2011 sur 8.000
visiteurs professionnels et 400
exposants représentant toute
l’offre environnementale :
eau, déchets et recyclage,
énergie, air, sites et sols pollués,
développement durable,
recherche et formation. Une
série de conférences et d’ateliers
techniques est également
prévue, portant notamment
sur le traitement des déchets
industriels.
Prix de Création
de Valeur Partagée
Nestlé ouvre les candidatures
pour l’édition 2012
C’est lors d’une conférence mondiale organisée
à l’International Food Policy Research Institute
(IFPRI), à New Delhi, que Nestlé a ouvert les candidatures
pour le Prix 2012 de Création de Valeur
Partagée. Lancé en 2009, ce Prix est décerné tous
les deux ans à une innovation ou un projet ayant
donné des résultats prometteurs dans l’amélioration
de l’accès ou la gestion de l’eau, de la vie des agriculteurs
et des populations rurales, et de l’alimentation des communautés
souffrantes de carences nutritionnelles. Un soutien financier
(jusqu’à 500.000 Francs Suisses) est offert ainsi à des individus,
des ONG ou à des petites entreprises proposant des solutions
innovantes. Au Maroc par exemple, Nestlé s’est engagée aux
côtés d’associations locales pour améliorer la vie des populations
défavorisées, notamment avec la Fondation Zakoura Education
depuis 1997 pour l’alphabétisation en milieu rural, et a contribué
également au développement durable par la sauvegarde de
l’environnement. Les candidats peuvent être basés n’importe où
dans le monde, leur projet ou initiative doit être mis en œuvre
dans un pays en voie de développement et soutenu par un
Business Plan durable. Le projet doit être réalisé à petite échelle,
et jugé réalisable sur un niveau plus large, ou dans d’autres communautés.
La clôture des inscriptions est prévue le 30 juin 2011.
Le lauréat sera annoncé en 2012.
Morocco Awards 2011
C’est reparti pour
la 3 ème édition !
Le Ministère de l’Industrie,
du Commerce et des
Nouvelles Technologies,
représenté par sa Secrétaire
Générale, Mounia Boucetta,
et le Directeur Général de
l’Office Marocain de la
Propriété Industrielle et
Commerciale (OMPIC),
Adil El Maliki, viennent
d’annoncer, le 6 juin dernier,
le lancement de la 3 ème édition
des « Morocco Awards »,
évènement annuel destiné à
récompenser les meilleures
marques marocaines de fabrique,
de commerce et distribution,
de service, ainsi que la
meilleure marque émergente.
Comme nouveauté pour
cette année : le « Trophée du
Terroir », qui a été créé pour
récompenser les marques
liées aux différentes régions
marocaines et à l’artisanat.
Cette troisième édition sera
également marquée par l’attribution
d’un prix à une marque
se développant de façon
remarquable à l’étranger, qui
sera remis par un représentant
de l’Organisation Mondiale
de la Propriété Industrielle
(OMPI). Les entreprises marocaines
peuvent dès maintenant
s’inscrire jusqu’au 15
octobre, et pourront également
échanger des propositions
avec les organisateurs,
les partenaires et les lauréats,
via Facebook, une première
pour les Morocco Awards.
La cérémonie de remise
des Trophées des Morocco
Awards 2011 est prévue pour
décembre à Casablanca, et
sera précédée d’un colloque
international.
Maroc-Belgique
Coopération institutionnelle
Suite à un premier atelier qui s’est tenu à Tanger, du 23 au 29
mars 2011, la Coopération Technique Belge (CTB) a organisé
deux autres ateliers, à Oujda, du 9 au 13 mai, et à Agadir, du
16 au 20 mai. Les régions du Nord, de l’Oriental et du Souss-
Massa-Draâ sont les 3 régions concernées par le programme de
renforcement des capacités institutionnelles, d’une enveloppe
de 5,4 millions d’Euros, qui est l’une des composantes du
Programme Indicatif de Coopération (PIC) 2010-2013 ayant
retenu deux secteurs prioritaires : l’agriculture et l’eau, et les
trois régions prioritaires citées. La contribution de la coopération
belge dans le secteur agricole, pour un montant global de
33,5 millions d’Euros, porte essentiellement sur un accompagnement
de la mise en œuvre du Pilier II du Plan Maroc Vert.
L’ONSSA, partenaire de la CTB, a participé activement, à
travers ses Directions Régionales, à ces divers ateliers qui ont
été animés par des experts belges en ingénierie de formation
de l’Institut des Affaires Publiques (IAP- Charleroi), l’objectif
étant de déterminer les besoins prioritaires en formation des
institutions bénéficiaires.

TUrQUIE EgypTE
Partenaire de Fruit
Logistica 2012
La Turquie vient d’annoncer
sa plus grande participation
au prochain salon Fruit
Logistica, qui se déroulera
à Berlin du 8 au 10 février
2012. Grand producteur
et exportateur de fruits et
légumes, la Turquie a, selon
l’Union des Exportateurs Méditerranéens,
produit 43 mil-
lions de tonnes de
fruits et légumes
l’année dernière
et exporté 6,7%
de sa production
totale (2,9 millions
de tonnes),
soit 2,1 milliards
de Dollars US. Le
pays, qui planifie
l’augmentation
de cette valeur
à 10 milliards de Dollars
US en 2023, a pour objectif
d’atteindre cette ambition
par sa présence en tant que
pays partenaire de ce salon.
Rappelons que la Turquie a,
depuis 2000, sponsorisé chaque
année un stand national
au salon Fruit Logistica.
AFrIQUE / MENA
Les projets de Majid
Al Futtaim Properties
Spécialisé dans les galeries marchandes,
hôtels et autres projets
communautaires, Majid Al Futtaim
Properties, l’un des plus grands
promoteurs immobiliers de la
région MENA et propriétaire du
Maadi City Centre et de l’Alexandria
City Centre, a annoncé la
visite d’une délégation de cadres
supérieurs au Premier Ministre égyptien, Dr Essam Sharaf,
pour discuter des grands projets d’expansion. Majid Al Futtaim
Properties envisage d’ajouter une surface GLA (Gross Leasing
Area) de 340.000 m 2 , en plus de la surface GLA actuelle de
90.000 m 2 investie dans les centres commerciaux de Maadi et
d’Alexandrie, dans le cadre de son projet de développement
« Mall of Egypt ».
Le centre commercial intégralement conçu s’étendra sur un terrain
de 400.000 m 2 et offrira une surface GLA de 160.800 m 2 .
Il devrait fournir plus de 9.000 emplois durant sa construction
et 7.000 emplois supplémentaires lors de son ouverture en
2014.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 11

Photo Messe Düsseldorf
l’ACTU INTErNATIoNAlE
Interpack
Succès record
Tenu du 12 au
18 mai à Düsseldorf
en Allemagne,
le salon
Interpack, dédié
à l’emballage
et à l’industrie
des process
apparentés, a
connu son plus
grand succès
depuis sa création
il y a 53 ans : les 2.700 exposants de 60 pays ont en effet
accueilli quelques 166.000 visiteurs professionnels, dont
plus de 100.000 en provenance de l’étranger, soit 60%. De
nombreux décideurs avaient fait le déplacement, pour la plus
grande satisfaction des exposants : « nous avons noué 30 %
de contacts de plus qu’en 2008, parmi lesquels des membres
au niveau de la direction supérieure et beaucoup de nouveaux
clients potentiels. D’autres exposants ont été nombreux à faire
ce genre de commentaires. L’Interpack a confirmé la durabilité
de la tendance positive de la conjoncture », se réjouit Christian
Traumann, Président de l’Interpack 2011 et Directeur de Multivac
Sepp Haggenmüller, exposant. Le premier congrès Save
Food, qui lutte contre le gaspillage des denrées alimentaires, a
également connu un beau succès et rassemblé 300 participants
du monde entier.
Prochain rendez-vous dans 3 ans : du 8 au 14 mai 2014.
France
Boucherie livrée
à domicile
Le e-commerce se
tourne désormais
vers les métiers traditionnels,
comme
celui de boucher.
Surfant sur le retour
des Français dans
leurs cuisine, Carré
de Bœuf.com leur
propose de commander
en ligne,
parmi un large choix de viandes de qualité : bœuf, agneau,
lapin, volailles, porc. La livraison à domicile est effectuée par
véhicule électrique, en moins de 24 heures et dans des colis
réfrigérés spécialement conçus. Elle est offerte gratuitement à
partir de 50 €. Les produits sont emballés sous vide et peuvent
être conservés au réfrigérateur pendant 10 jours, ou congelés.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 12
Danone Eaux France
Sensibilise à l’hydratation
Face à l’importance de l’eau pour le
corps humain, Danone Eaux France
organise, via ses quatre marques, une
campagne de sensibilisation à la bonne
hydratation, en organisant les rendezvous
de l’Hydrastation à Paris et en
province, et ce durant tout l’été. Une manière
originale et ludique de permettre
aux visiteurs, notamment aux familles,
de s’informer sur l’hydratation grâce
à des vidéos, des animations, un stand
photo, des dégustations d’eaux minérales naturelles, etc. De
plus, Danone Eaux France et son Observatoire Hydratation &
Santé proposent aux télévisions locales et régionales, aux web
TV ainsi qu’aux sites d’information hébergeant de la vidéo, de
diffuser, avec l’émission « Flash Info Spécial Hydratation », 4
modules d’information dès juin et pendant tout l’été (« L’eau
si essentielle », « On a tous besoin d’eau », « l’Hydratation
en question », « Buvez ! Hydratez-vous! »), où les experts de
l’Observatoire Hydratation & Santé répondront aux questions
du public, donneront des conseils ainsi que des astuces pour
appliquer les bons gestes d’hydratation.
Clin d’oeil
Une appli iPad… pour chats
Friskies fait rimer marketing avec humour et
nouvelles technologies ! En effet, la marque de pet
food vient de lancer trois jeux sur tablette iPad.
« Cat fishing », « Tasty treasure hunt » et « Party
mix-up » ne sont pas des applications destinées aux
humains mais bel et bien aux chats ! Pour jouer
et gagner, les félins doivent poser leurs pattes sur
un maximum de poissons en mouvement ou de
croquettes.
Danone
Nomination de
Jean-Philippe Paré
L’ancien Président de Kraft Foods France,
Jean-Michel Paré, a été nommé, le 2 mai, Directeur Général
Recherche et Développement de Danone et membre du Comité
Exécutif, à la tête de 1.200 chercheurs et développeurs. Il aura
ainsi la responsabilité des activités R&D des quatre pôles de
Danone (produits laitiers frais, eaux, alimentation infantile et
nutrition médicale) et des centres de recherche internationaux
(Centre Daniel Carasso, en France, et le centre de Wageningen
aux Pays-Bas).

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 13

T AblEAU dE bord
Cours des matières premières
(en Dollars/Tonne)
(Source : Les Echos)
(Source : Les Echos)
(Source : Les Echos)
1
2
3
Prix internationaux du cacao, du jus d’orange
et du café
Prix internationaux du blé, du soja,
de l’huile de palme et du sucre
Prix internationaux des produits laitiers
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 14
Baromètre des
exportations
Les exportations de produits
végétaux continuent d’afficher une
très bonne santé, en hausse de
24% au 31 mars 2011 par rapport
à la même date l’année dernière,
même si la tendance est moins
forte qu’à la mi-campagne, où
la hausse était de +31% (au 31
décembre 2010).
Du côté des produits de la mer,
les exportations sont toujours en
baisse régulière, affichant -9%.
Au 31 mars 2011, soit aux trois-quarts de la
campagne, les exportations 2010/2011 ont
atteint :
• 201.630 T pour les produits végétaux transformés
( +24% par rapport à la même période en
2009/2010)
• 381.282 T pour les produits de la pêche
( -9%)
Tendances des exportations
2010/2011 de produits végétaux
transformés
(évolution par rapport à la campagne 2009/2010,
cumul au 31 mars, soit 9 mois de campagne)
Caroubes +191%
Huiles végétales +92%
Autres jus +82%
Câpres en fûts +20%
Conserves d’olives +11%
Conserves de fruits -24%
Conserves de légumes -13%
Fruits et légumes surgelés -8%
Tendances des exportations
2010/2011 de produits de la
pêche
(évolution par rapport à la campagne 2009/2010,
cumul au 31 mars, soit 9 mois de campagne)
Conserves de thon +58%
Semi-conserves de sardine +32%
Produits séchés, salés, fumés +21%
Semi-conserves d’anchois +2%
Produits frais -13%
Farine et huile de poisson -13%
Conserves de maquereaux -8%
Poissons congelés -9%
Conserves de sardines -6%
(Source : EACCE)

V EIllE r&d
Une sélection des dernières
publications scientifiques
Plasmas froids
Une conservation plus longue pour les fruits frais
Selon des recherches menées par les Universités de Nottingham et Loughborough au Royaume-Uni,
les technologies plasmas froids permettraient de prolonger la durée de vie des fruits frais de 5 jours.
Les premiers résultats montrent l’efficacité de la méthode pour combattre le développement de moisissures
sur les fruits. Cependant, sa réussite dépend essentiellement de l’état initial du fruit, du taux
d’humidité et des conditions de stockage, qui influencent considérablement l’application optimale de
la technologie.
Argan
Optimisation de la torréfaction des amandes
L’huile d’argan vierge alimentaire est obtenue par pressage à froid des amandes de la noix d’argan. Avant cette étape, les amandes
sont torréfiées afin de conférer à l’huile ce goût fin de noisette. Si les paramètres de la torréfaction étaient un secret bien gardé, des
chercheurs de l’Université de Reims Champagne-Ardenne et des chercheurs marocains ont désormais déterminé les conditions
optimales de temps et de température de torréfaction, permettant d’obtenir une huile idéalement parfumée, de couleur cuivrée et
qui se conserve bien : 110°C pendant 15 à 30 minutes. Au delà, le goût de l’huile est modifié et sa durée de conservation se réduit.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 15

V EIllE rÉglEMENTAIrE
MAROC
Arrêté conjoint du Ministre de
l’Industrie, du Commerce et des
Nouvelles Technologies et du
Ministre de l’Agriculture et de
la Pêche maritime n° 877-11 du
5 rabii II 1432 (10 mars 2011)
portant homologation de normes
marocaines (BO du 19 mai 2011).
Sont homologuées des normes relatives
à certaines analyses des produits
alimentaires et à la microbiologie des
aliments.
Arrêté conjoint du Ministre de
l’Industrie, du Commerce et des
Nouvelles Technologies et du
Ministre de l’Agriculture et de
la Pêche maritime n° 878-11 du
5 rabii II 1432 (10 mars 2011)
portant homologation de normes
marocaines (BO du 19 mai 2011).
Sont homologuées des normes relatives
au lait et dérivés (échantillonnage,
analyses) et aux aliments pour animaux
(analyses microbiologiques).
Arrêté conjoint du Ministre de
l’Industrie, du Commerce et des
Nouvelles Technologies et du
Ministre de l’Agriculture et de
la Pêche maritime n° 879-11 du
5 rabii II 1432 (10 mars 2011)
portant homologation de normes
marocaines (BO du 19 mai 2011).
Sont homologuées les normes suivantes :
- NM 08.1.248 : Détermination de la
teneur en blé tendre dans les produits de
blé dur et leurs dérivés
UNION EUROPEENNE
Décision de la Commission du
27 mai 2011 autorisant la mise
sur le marché du picolinate de
chrome en tant que nouvel ingrédient
alimentaire en application
du règlement (CE) n°258/97
du Parlement Européen et du
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 16
- NM 08.1.249 : Recherche de la présence
de blé tendre dans les produits de
blé dur et leurs dérivés
- NM 08.1.254 : Couscous – Détermination
de la vitesse de réhydratation
- NM 08.1.255 : Couscous – Détermination
de l’indice de gonflement
- NM 08.6.600 : Code de bonnes pratiques
de fabrication des aliments pour
l’industrie provendière (GMP-AFAC)
Décret n° 2-10-164 du 7 joumada
I 1432 (11 avril 2011) fixant les
conditions et les modalités de
pêche des espèces halieutiques
nécessitant une réglementation
spécifique en raison d’usages
locaux ou de circonstances particulières
(BO du 5 mai 2011).
Seuls les navires disposant d’installations
répondant aux normes d’hygiène
et de salubrité peuvent être autorisés à
pêcher dans une zone de pêche réglementée,
conformément aux dispositions
du présent décret. La licence de pêche
qui leur est délivrée doit mentionner,
selon la pêche considérée :
- La zone de pêche et la période pour
laquelle elle est délivrée ;
- Les espèces dont la pêche est autorisée,
y compris les espèces accessoires et
leur pourcentage admis, le cas échéant ;
- Le nombre et le type d’engins de
pêche autorisés ;
- Le volume de captures ou le nombre
de pièces à capturer attribué au navire ;
- Le mode de conservation des captures
autorisé à bord du navire ;
- Les méthodes de manipulation, de
préparation et/ou de transformation
interdites à bord, si nécessaire ;
Conseil.
Le picolinate de chrome, source de
chrome à ajouter aux denrées alimentaires
dans un but nutritionnel et se
présentant sous forme d’une poudre
fluide rougeâtre, légèrement soluble
dans l’eau à pH 7, peut être mis sur le
- Le ou les ports de débarquements,
le cas échéant ;
- Toute autre mention utile
(dans le cas d’utilisation de
filets par exemple).
Dans le cas où un permis de pêche
est délivré, il doit mentionner, outre
l’identité de son bénéficiaire, la zone
de pêche, les espèces, les engins de
pêche, la durée (1 année au maximum à
compter de la date de sa délivrance) et
le volume de captures, le cas échéant.
Un journal de pêche doit être tenu pour
retracer, jour par jour, les opérations de
pêche avec le lieu, la date et les quantités
d’espèces pêchées (y compris les
espèces accessoires).
Arrêté du Ministre de l’Agriculture
et de la Pêche maritime
n°622-11 du 10 rabii II 1432 (15
mars 2011) portant homologation
du règlement technique relatif
à la production, au contrôle, au
conditionnement et à la certification
des plants de pomme de
terre (BO du 5 mai 2011).
Est homologué le règlement technique
relatif à la production, au contrôle, au
conditionnement et à la certification des
plants de pomme de terre, qui peut être
consulté aux services de l’ONSSA. Ces
plants ne peuvent être commercialisés
que par des organismes agréés par le
Ministre chargé de l’agriculture, qui
sont tenus de déclarer semestriellement
à l’ONSSA leurs achats, leurs ventes et
leurs stocks disponibles en plants. L’arrêté
n° 2101-03 du 8 chaoual 1424 (3
décembre 2003) portant homologation
de ce règlement technique est abrogé.
marché de l’Union en tant que nouvel
ingrédient alimentaire à utiliser dans
les denrées alimentaires. Ce nouvel
ingrédient alimentaire est dénommé
« picolinate de chrome » sur l’étiquette
des denrées alimentaires qui en
contiennent.

droIT dE l’ENTrEprISE
Entrepreneurs,
à vos marques ! Maître Aziz BENKIRANE
Avocat à la Cour Suprême
Qu’il soit artiste, écrivain, auteur, créateur, … l’homme cherche à protéger les œuvres de
l’esprit pour assurer leur pérennité comme moyen de subsistance. Le dirigeant d’entreprise,
plus que quiconque, est amené à renforcer davantage la protection de sa marque et
ce d’autant plus que la mondialisation du commerce et la globalisation des économies
constituent avec l’innovation technologique des défis majeurs difficilement surmontables.
Le droit des marques :
un arsenal protecteur !
La propriété tient, depuis la nuit des
temps, une place sans cesse grandissante
pour le patrimoine de l’entreprise. Elle
appelle de ce fait une protection particulière.
Le Maroc, à l’instar d’autres pays
émergents, s’est doté déjà depuis 1916
d’un arsenal juridique protecteur de la
propriété industrielle, à une époque où le
progrès n’était pas véritablement amorcé.
En effet, le législateur est intervenu avec
le dahir de 1916 pour assurer la protection
juridique de la création industrielle. Il
a fallu attendre 1970 pour étendre cette
protection aux œuvres de l’esprit littéraire
et artistique et la consolider pénalement
avec de nouveaux textes : la loi 17/1997
relative à la protection de la propriété
industrielle et la loi 02/2000 relative aux
droits d’auteurs et droits voisins.
Cet arsenal juridique étoffé conforme
aux standards internationaux contribue
indubitablement à la promotion de l’innovation
par la protection des marques
souvent vulnérables du fait de leur découverte
et création récentes.
La protection
de la marque par le dépôt
Si plusieurs acceptions de la marque
sont avancées pour la présenter comme
« le signe distinctif apposé sur le produit
pour garantir au consommateur sa provenance
» ou comme « un signe matériel
conférant à son titulaire un monopole
d’exploitation », le législateur marocain
a été on ne peut plus précis dans l’article
133 de la loi 17/1997 pour circonscrire la
notion. La marque de fabrique, de commerce
et de service est le signe susceptible
de représentation graphique tendant à
distinguer les produits ou services d’une
personne physique ou morale.
C’est parce qu’elle n’est pas à l’abri
d’atteintes pouvant causer des préjudices
à son détenteur qui cherche à la protéger
que le législateur a exigé l’enregistrement
de la marque pour la rendre opposable
aux tiers par une procédure de dépôt. Les
dispositions des articles 143-152 précisent
que seule cette formalité produit ses effets
à compter de la date de dépôt pour une
période de 10 ans renouvelable six mois
avant l’expiration de la durée de validité.
Ainsi, le droit à la protection de la marque
naît avec le dépôt de celle-ci, à la condition
qu’elle soit valable, non contraire
aux bonnes mœurs et à l’ordre public,
avec cette précision que même le titulaire
« d’une marque notoire » peut agir en
contrefaçon.
L’action pénale en contrefaçon
des marques
Le bénéfice de la protection et la revendication
de l’exclusivité de la marque sont
tributaires de la procédure de dépôt qui
seule permet au dirigeant d’entreprise
de saisir les juridictions compétentes de
toute action de reproduction, d’imitation,
d’apposition, de substitution, … sur
présentation du certificat d’enregistrement
de la marque.
La saisine des juridictions compétentes,
en l’occurrence le tribunal de première
instance, intervient, soit sur plainte du
propriétaire de la marque ou du cessionnaire
de la marque, soit sur poursuites
engagées par le parquet en cas d’atteinte
à l’ordre public et/ou aux bonnes mœurs,
comme stipulé à l’article 205 de la loi
17/1997.
La plainte doit, outre sa précision, être
articulée autour de faits matériellement
constitués : ceux-ci sont, comme le
rapporte la jurisprudence, relatifs à la
contrefaçon d’une marque enregistrée,
à son imitation frauduleuse de nature à
tromper le consommateur ou à l’usage
d’une marque frauduleusement imitée ;
de même que la plainte peut être enrôlée
contre celui qui détient sans motif légitime
des produits qu’il savait frauduleusement
imités.
L’issue de la plainte est liée à la preuve
irréfragable rapportée par le dirigeant
d’entreprise lésé qui reste en droit de
se constituer partie civile pour obtenir
réparation des préjudices endurés du fait
de l’atteinte perpétrée à la marque.
Un mode de preuve efficace :
la saisie-contrefaçon
Le titulaire de la marque valablement
déposée dispose d’un mode de preuve
privilégié : la saisie-contrefaçon qui
facilite l’établissement des faits incriminés,
tel que stipulé à l’article 133 de la loi
17/1997.
La procédure consiste pour le demandeur
à l’action de solliciter, du président du
tribunal de première instance du lieu où
elle doit être diligentée, une ordonnance
sur requête corroborée du procès-verbal
de dépôt de la marque. De l’article 222 de
la loi précitée, on note que cette décision
judiciaire autorise le requérant à faire
procéder à la saisie des produits revêtus
de la marque litigieuse par un huissier
de justice pouvant même se faire assister
d’un expert qualifié.
L’agent instrumentaire détaille la description
des actes de reproduction, d’imitation
ou d’usage incriminés avec ou sans
prélèvement de spécimens des objets
contrefaits. Son intervention s’effectue,
pour plus de protection du propriétaire
de la marque usurpée, en tout lieu où les
produits visés sont fournis, offerts à la
vente ou livrés.
Des sanctions principales
et complémentaires
La loi 17/1997 n’est pas allée de main
morte pour sanctionner la contrefaçon
des marques. Elle prévoit des peines
d’amendes et d’emprisonnement portées
au double en cas de récidive. Les peines
prévues sont lourdes : elles sont de l’ordre
d’un à six mois d’emprisonnement et
d’une amende de 25.000,00 à 250.000,00
Dirhams ou de l’une de ces deux peines.
Peut être ordonnée la destruction des
objets et produits reconnus contrefaits. A
vos marques !
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 17

ESpACE NoUVEAUTÉS
Valencia Nectar
Ananas
Jus à base de concentré de jus
de fruits sans conservateurs ni
colorants.
Fabricant : Agro Juice Processing
- Jus d’ananas
(teneur en
fruits de 50%
minimum),
eau, sucre,
arôme naturel,
acide citrique.
- Références :
ananas,
orange, pêche,
orange-mangue.
- Boissons.
- Volume : 1 l.
Jibal Monami Lait
au Chocolat
Lait au chocolat riche en
vitamines et en calcium.
Fabricant: Safilait
-Lait demi écrémé, poudre
de lait écrémé, cacao, sucre,
poudre chocolat,
texturant.
- Crémerie.
- Volume :
200 ml.
- Prix : 3 Dh.
Jibal Vallée
velouté crémeux
Yaourt velouté aux arômes
de fruits.
Fabricant : Safilait
- Lait partiellement écrémé,
lait en poudre, épaississant,
ferments lactiques.
- Références: nature, nature
sucré, citron, fraise, vanille,
pistache.
- Crémerie.
- Poids :
110 g.
- Prix :
2 Dh.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 18
SucreLIght à l’extrait de Stévia
126 morceaux de sucre allégé aux
extraits de plante Stevia. Un morceau
est 50% moins calorique qu’un sucre
classique et à pouvoir sucrant égal.
Fabricant : Sucrunion
- Sucre, extrait de Stévia: rébaudioside
A 98%.
- Epicerie.
- Poids : 315 g.
- Prix : 20 Dh.
Tria Les Délices Préparation pour Brownies
Préparation rapide pour brownies, à base de blé tendre.
Fabricant : Tria
- Sucre, farine de blé tendre, cacao en
poudre, noix, poudre d’œufs entiers,
poudre au beurre, émulsifiants, sirop de
glucose, poudre de lait écrémé, poudre
à lever.
- Références : préparations pour brownies,
pâte à pizza, cake, crêpes.
- Epicerie.
- Poids : 500 g.
- Prix : 48,90 Dh.
Passion Rouge
Vin rouge
associant les
cépages Syrah
et Grenache
dans un
packaging
innovant
« Sleeve »,
premier du
genre au
Maroc.
Fabricant : Les
Deux Domaines
Distributeur :
Bourchanin
- Références :
Passion
Rouge, Passion
Rosée.
- Boissons.
- Volume :
75 cl.
Sukari Morceaux
Sucre blanc en morceaux.
Fabricant : Sucrunion
- Epicerie.
- Poids : 1 kg.
- Prix : 11,25 Dh.
Danone Activia
Fraise-Cerise
Yaourt brassé au bifidus avec
des morceaux de fraises et de
cerises.
Fabricant : Centrale Laitière
- Lait écrémé, préparation de
fruits, crème, sucre, poudre
de lait écrémé, amidon, ferments
lactiques du yaourt et
bifidobacterium, arômes.
- Références : fraise-cerise,
délice de vanille, céréales.
- Crémerie.
- Poids : 110 g.
- Prix : 3 Dh.
Maroc
Blu Energy Drink
Boisson énergétique dans une
canette de 250 ml.
Fabricant : Energy
Drinks S.A.R.L
- Caféine,
vitamine
B, taurine,
niacine.
- Boissons.
- Volume :
250 ml.
- Prix :
13,50 Dh.
Marrakech Jus 100%
Ananas Premium
Jus d’ananas 100% pur jus,
naturellement riche en vitamine
C.
Fabricant : Citruma
- Jus d’ananas concentré
100% naturel.
- Boissons.
- Volume :
1 l.
- Prix :
16 Dh.
Donnez
de la visibilité à
vos produits
Vous souhaitez faire
connaître
un de vos nouveaux
produits,
cette rubrique
«Espace Nouveautés»
vous est
gracieusement
réservée. Il vous suffit
de nous faire parvenir
une photo,
accompagnée des
informations requises.
E-mail :
f.clair@foodmagazine.ma
Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.

EGYPTE
Nesquik Chocolate Pudding
Pudding au chocolat dans un pot en
plastique.
Fabricant : Nestlé
- Biscuiterie.
TUNISIE
Deemah Date Bars
Biscuits fourrés aux dattes, emballés, sans additifs.
Fabricant : United Food
- Biscuiterie.
- Poids : 150 g.
La Rose Blanche Pates Géantes
Conchiglioni Pasta
Conchiglioni (pâtes de semoule de blé dur 100%).
Fabricant : Pâtes Warda
- 100% de semoule de blé dur.
- Epicerie.
- Poids : 350 g.
PHILIPPINES
Pepsi Pinas
Carbonated Drink
Boisson gazeuse colorée, en
édition limitée.
Fabricant : Pepsico
- Eau gazeuse, sucre, acide
phosphorique, acide citrique,
citrate de sodium, arôme
naturel, caféine, sorbate
de potassium, benzoate de
sodium, gomme arabique,
brillant bleu, allura rouge.
- Boissons.
- Volume : 50 cl.
- Prix :
0,34 €.
IRLANDE
Yop Fruit Flavored
Yogurt Drink
6 bouteilles de yaourt à boire
aux arômes de fruit de bois, de
framboise et de fraise.
Fabricant : Yoplait
- Lait partiellement écrémé,
sucre, sirop de glucosefructose,
purée de fruit,
stabilisant, amidon modifié,
colorant, ferments lactiques,
concentré de minéraux de
lait, arôme, conservateur.
- Crémerie.
- Volume : 180 ml.
- Prix : 3,99 €.
Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.
Monde
ALGÉRIE
O lait UHT semi écrémé
Lait UHT demi écrémé dans un emballage tetra brik.
Fabricant : Colaital
- Eau, poudre de lait, graisses végétales.
- Crémerie.
- Volume : 1 l.
Vitajus Melon, Carotte
et Orange
Jus de melon, carotte et orange, dans un emballage tetra
brik.
Fabricant : Vitajus
- Eau, sucre, concentré de jus de fruit (orange,
carotte, cantaloup, melon), arôme, E330, carboxylmethyl,
vitamine C.
- Boissons.
- Volume : 1,5 l.
JAPON
Tarami Konjac Jelly Dessert with
Nata de Coco in Orange Juice
Dessert au konjac et au nata de coco dans du jus
d’orange.
Fabricant : Tarami
- Nata de coco, Konjac, erythritol, jus de fruit (orange,
pomme), spiritueux, gélifiant, acidifiant, arôme, édulcorants,
antioxydant (vitamine C), hydroxyde de calcium, couleur
de paprika.
- Crémerie.
- Volume : 290 g.
FRANCE
Kraft Philadelphia Spécialité Fromagère
Fromage au goût nature à tartiner ou à cuisiner.
Fabricant : Kraft Foods
- Lait pasteurisé (63%), crème pasteurisée, protéines de lait
pasteurisées, sel.
- Références : nature, ail et fines herbes,
concombre.
- Crémerie.
- Poids : 150 g.
- Prix : 1,69 €.
Ricola
Bonbons suisses aux plantes Fruits Rouges et Baies
des Bois pour le confort de la gorge.
Fabricant : Richterich & Co. Laufon
- Sucre, sirop de glucose, acide citrique,
concentrés de jus de framboise, de cassis et de
myrtille, extrait du mélange de plante Ricola,
arômes naturels, concentré (carotte, hibiscus).
- Références : plante et miel mille fleurs, fruits rouges et baies
des bois.
- Confiserie.
- Poids : 125 g.
- Prix : 2,29 €.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 19

Innovations produits
La majorité – plus de 80% - des
nouveautés 2010 sont des
gammes à emporter, le reste
relevant du segment impulse
individuel. L’Europe est en tête des
lancements, avec presque 40% du total,
suivie des Etats-Unis, à un peu plus de
30%. L’effet printanier s’est fait ressentir
sur ces marchés, avec un nombre croissant
de nouveaux produits faisant leur
apparition en vue de la saison chaude.
L’innovation, une constante
Le marché des glaces a toujours été difficile
à développer du fait de sa saisonnalité
et de sa dépendance au climat, qui
dicte toujours la performance globale du
secteur malgré les initiatives continuelles
des fournisseurs pour accroître et étendre
les occasions de consommation. Dans un
contexte de hausse des prix des matières
premières, notamment le lait, le cacao et
le sucre, le besoin d’ajouter de la valeur
n’a pourtant jamais été aussi fort. L’innovation
en termes de saveurs, soutenue
par les avancées technologiques permettant
des combinaisons plus complexes
de goûts et de textures, semble toujours
constante, au sein d’un marché toujours
plus compétitif et dominé par des acteurs
moins nombreux et plus grands. Ces derniers
ont besoin d’offrir de la nouveauté
pour maintenir l’intérêt pour les glaces
en général et pour les marques existantes.
Pour cela, les éditions
limitées offrent
une opportunité
idéale pour
essayer de nouveaux
plaisirs,
et pourquoi pas
des options
aromatiques
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 20
Tendances
www.innovadatabase.com
Glaces
Plaisir et originalité se combinent
pour attirer l’attention
Le lancement de nouveaux produits sur le marché des glaces continue de croître, avec, selon
Innova Market Insights, 37% de lancements en plus en 2010 par rapport à 2009, année qui était
déjà supérieure à la somme de 2007 et 2008.
inhabituelles, à côté des variétés plus
traditionnelles et classiques.
Quelques
exemples
Ainsi,
une
revue
des
lancements
recensés
ces derniers mois sur la base de données
d’Innova montre que les multinationales
ne chôment pas, telles Unilever développant
encore sa gamme Magnum et
ses bacs premium Carte d’or, avec des
lancements sur plusieurs pays. Magnum
a vu l’apparition et le développement de
la sous-marque de snacks glacés
« Magnum Mini », ainsi que la variété
super-premium Magnum Temptation, le
Magnum Gold au caramel et les Magnum
Equateur et Ghana, fabriqués avec
du cacao d’origine. D’autre part, les bacs
premium Carte d’Or voient l’arrivée de
nouvelles saveurs toujours plus exotiques,
y compris en édition limitée, avec
par exemple les « Macadamia Nights »
au Royaume-Uni.
Du côté des autres marques internationales,
Häagen-
Dazs’ a lancé
des glaces aux
arômes de
desserts,
« Sweet
Sensations ».
Ben & Jerry’s
a poursuivi
l’extension de
son portefeuille
original. Mövenpick, la marque haut de
gamme de Nestlé a annoncé ses nouvelles
saveurs 2011 en mars dernier, mettant
en avant deux recettes très exotiques :
« Asian Black Leaf Lychee & Rose »
(crème glacée au lychee avec des
morceaux de lychee, des pétales de rose
cristallisés et une sauce à la rose) et
« Provence Lavender Honey & Violet »
(au miel de lavande, avec des pétales
cristallisés de violette et une sauce à la
fleur d’oranger).
Le point de vue de Lu Ann
Williams, Reseach Manager
chez Innova Market Insights
« Sur un marché si large, même fortement
dépendant du climat, l’innovation
est évidemment très importante.
Ces dernières années, la tendance
clé émergeant sur une échelle globale
est la popularité croissante des
lignes luxe et haut de gamme pour la
consommation de snacks « plaisir »,
et ce malgré le contexte économique
récent, qui a représenté un challenge
pour cette tendance. Le glissement
vers les produits premium a été étroitement
associé avec le développement
de saveurs, devenues de plus en plus
complexes, exotiques, en accord avec
les désirs et les attentes des consommateurs.
»

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 21

dESIgN
Le design au service
du marketing ethnique
Hal’shop, ou comment
moderniser l’image du
halal en France
Hal’shop est le premier réseau français indépendant de supérettes de proximité 100% halal, qui
a vu le jour en 2010 sous l’impulsion de Rachid Bakhalq, un jeune entrepreneur ex-HEC qui a
fait ses classes chez General Motors et Danone. Market Value, agence spécialisée dans le retail
design, a donné vie à ce nouveau concept.
Le projet est parti du constat
qu’il n’existait, en France,
aucune offre structurée dans la
distribution de produits halal,
malgré l’importante population musulmane
installée en France (environ 5 à
6 millions de clients potentiels). Alors
même que le segment du halal suit une
croissance annuelle de plus de 15% depuis
1998 (2 fois plus que le bio !).
Si l’on trouve de nombreuses boucheries
halal dans les quartiers commerçants ou
sur les marchés, aucune enseigne alimentaire
de proximité structurée en ré-
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 22
seau moderne ne répondait à la demande
croissante de clients en quête de produits
certifiés 100% halal.
100% halal
et 100% accessible à tous
Conçu par l’agence Market Value,
Hal’shop marque un tournant dans la
distribution alimentaire ethnique, dans
sa dimension la moins réductrice et la
moins cliché.
Car si l’enseigne ne propose que des
produits garantis et tracés 100% halal
(entre 800 et 1.000 références), elle offre
Philippe de Mareilhac
DG Market Value
Philippe.de.mareilhac@marketvalue.fr
www.marketvalue.fr
www.team-creatif.com
également aux autres clients non musulmans
une gamme de produits typés
méditerranéens susceptibles de séduire
une cible de touristes alimentaires en
quête de saveurs du Maghreb, telles que
les épices, le thé et autres confiseries.
Les « beurgeois »,
nouveaux consommateurs
de halal en France
Loin des codes traditionnels et des
clichés jusqu’alors utilisés par les
commerces indépendants mais aussi
par les grandes surfaces alimentaires
(Casino par exemple, a été parmi les
premiers à proposer sa MDD halal en
2009, Wassila), telles que des images
graphiques traditionnelles et exotiques
(arabesques…), Hal’shop réussit à faire
la synthèse entre tradition et modernité,
plaisir et réassurance.
Car le consommateur de halal urbain a
changé. Issu des dernières générations
de musulmans installés en France, il
pourrait ressembler à une femme ou à
un homme âgé de 24 à 49 ans appartenant
à la classe moyenne, dépensant en
moyenne entre 80 et 210 € par mois
pour l’achat des produits halal et se
montrant peu, voire pas du tout satisfait

de la gamme actuelle de produits halal
proposés en GMS.
Le concept :
le Daily Monop’ du halal
Les emplacements choisis pour installer
la nouvelle enseigne sont situés au cœur
des quartiers commerçants, là où le service
et la proximité sont particulièrement
recherchés par les consommateurs. A la
manière de Carrefour City et de Daily
Monop’, qui occupent aujourd’hui ce
créneau du convenience store qui séduit
les actifs urbains, Hal’shop apporte la
touche de modernité halal qui manquait
au paysage des hypers centres-villes.
Sous l’impulsion de Philippe de Mareilhac,
Directeur Général de l’agence
Market Value, les designers ont imaginé
un concept très contemporain, avec une
façade vert pomme et blanc, familière et
communicante, et des choix graphiques
qui permettent de dépasser les codes et
le langage traditionnel des produits halal,
pour favoriser une consommation élargie
et ouverte à tous. Têtes de gondoles rose
bonbon pour la confiserie et petits messages
jalonnant le parcours client, tout a
été pensé pour rendre la marque proche
d’une clientèle jeune, qui doit certes être
séduite par des nouveautés permanentes,
mais dans le respect du 100% halal.
Moderne et doté d’une image pleine de
fraîcheur, Hal’shop propose un large assortiment
de produits halal répartis en 4
grands univers : surgelés, liquides, frais
libre-service et épicerie. L’assortiment
permanent est constamment associé à
des promotions qui renouvellent l’offre
dans les différentes gammes de produits
et suscitent de nouvelles occasions de
découvrir les saveurs de la cuisine médi-
terranéenne et orientale.
Market Value a crée une mascotte,
Hal’boy, pour incarner la marque et
créer une vraie proximité avec le client,
permettant ainsi à Hal’shop de prendre
la parole de manière claire aux endroitsclés
du magasin. Hal’boy rend la marque
accessible et sympathique, en apportant
une véritable réassurance sur l’authenticité
des produits proposés.
Innovations et produits
haut-de-gamme
La force du concept Hal’shop réside
également dans le sourcing des produits
et la mise en avant de nouveautés,
jusqu’alors absentes des rayons halal
traditionnels : outre les produits conventionnels
des grandes marques nationales,
on retrouve des bonbons exempts de gélatine
de porc, des petits pots pour bébé,
une bûche de Noël sans graisse animale,
du foie gras ou encore de la bière sans
alcool aromatisée à la fraise.
Le pilote de Nanterre propose également
un coin pour la consommation rapide
sur place des produits en vente. Cet
espace dégustation permet aux clients
de tester les nouveaux produits et de se
familiariser avec le goût unique de ces
produits chargés de soleil. La livraison à
la demande est également assurée.
Un ambitieux programme
de déploiement
Après l’ouverture remarquée et saluée
unanimement par les consommateurs du
premier supermarché à Nanterre il y a
un an, Hal’shop continue son développement
avec deux autres boutiques inaugurées
à Paris intra-muros, sur une surface
légèrement inférieure à la première
boutique (100 m 2
au lieu des 200 m 2
de Nanterre).
Ces premiers succès
devraient permettre
à Hal’shop
de s’imposer très
rapidement comme
une marque incontournable,
au cœur
de nos villes, en
France mais sans
doute également
beaucoup plus
loin…
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 23

EVENEMENT
4 èmes Journées Techniques de l’IFIM
Deux journées d’échange au
profit de l’industrie céréalière
Evènement bisannuel, les Journées Techniques de l’Institut de Formation de l’Industrie
Meunière ont été marquées, lors de leur 4 ème édition, par la présence de professionnels
de la minoterie industrielle et de spécialistes de l’univers des équipements dédiés à ce
secteur. Mais aussi par diverses présentations relatives à la filière céréalière.
Plus de 45 exposants spécialisés
dans l’industrie meunière,
dont des professionnels de la
deuxième transformation, des
importateurs de blés et collecteurs, des
fabricants d’ingrédients alimentaires, des
équipementiers ainsi que les représentants
des autorités de tutelle, ont répondu
présents aux 4 èmes Journées Techniques
de l’IFIM, organisées par l’Institut de
Formation de l’Industrie Meunière,
pour présenter les dernières innovations
technologiques dans le domaine de la
transformation des céréales, du contrôle
qualité et du matériel industriel.
Bilan de l’espace
d’exposition et des conférences
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 24
Cette manifestation professionnelle a
rencontré une grande satisfaction auprès
des exposants, en raison de l’organisation
réussie, de la qualité du visitorat,
professionnel dans sa grande majorité,
et du programme de conférences fort
intéressant. Ainsi, divers sujets d’actualités
ont agrémenté les deux journées,
développés par des experts marocains et
étrangers venus présenter l’état des lieux
de la filière céréalière et démontrer les
efforts d’accompagnement du secteur.
Citons notamment :
• la structuration de la filière blé dur,
expliquée par l’INRA France (Institut
National de la Recherche Agronomique),
où il a été question de la qualité
d’utilisation du blé dans les produits
Siham HAMDI et Sarah OUSAID
alimentaires, sur la valeur meunière,
boulangère, semoulière et pastière des
blés, et en misant sur la qualité finale des
produits alimentaires. L’accent a été mis
également sur le fonctionnement de la
filière blé dur en France, soutenu par les
experts et les industriels, ainsi que par
les pouvoirs publics ;
• la présentation de l’Office National
de la Sécurité Sanitaire des Aliments
(ONSSA), qui a porté sur l’élaboration
des guides de bonnes pratiques. Ces documents,
qui doivent être conçus par une
organisation professionnelle d’un secteur
donné et soumis à l’ONSSA, doivent
comporter les exigences de la loi 28-07
et les recommandations spécifiques au
secteur en question, pour assurer la maîtrise
sanitaire de l’amont à l’aval. Il est à
noter également que le guide de bonnes

pratiques reste tout de même évolutif,
avec l’avancée de la technologie ;
• l’intervention d’un institut de recherche
appliquée en agriculture, ARVALIS, qui
centre ses activités sur les études, les
recherches, les expérimentations, ainsi
que sur l’information et la formation des
agriculteurs et des techniciens ;
• l’aperçu de France Export Céréales,
présenté par son Directeur François
Gâtel, sur l’état des lieux du blé français
(rendements, production et principales
utilisations) au cours des dix dernières
années. En effet, la surface de blé tendre
a augmenté de 2% en moyenne par
rapport à l’année dernière. Néanmoins,
quelques problèmes persistent dans la
culture du blé tendre, telles la sécheresse
et l’hétérogénéité du rendement (en
moyenne 7,1 tonnes/ha sur la décennie
2000-2011)
• la présentation de la situation du blé
dur canadien qui a connu, en 2010, une
récolte difficile et tardive et une qualité
médiocre dans l’Ouest canadien, et sa
situation prévisionnelle en 2011 ;
• une démonstration de la US Wheat
Associates sur le blé dans le monde au
niveau de l’offre et la demande, le stockage
et les exportations ;
• diverses présentations relatives à des
sujets touchant de près le produit céréalier
:
- le rôle des amylases dans la fourniture
de sucre aux levures, leur dosage et leur
influence en panification,
- les ingrédients et leurs effets sur la
panification,
- les qualités de farine et les exigences
industrielles actuelles,
- l’analyse de la qualité du blé dur, de la
semoule et des pâtes et couscous,
- les équipements pour les aliments
composés,
- le programme d’essai interlaboratoire
et ses démarches, présentés par l’IFIM,
- les types de farine et les technologies
modernes dans la minoterie.
Un équipement
de plus pour l’IFIM
Dans le cadre du partenariat établit entre
l’IFIM et la société Bühler, spécialisée
dans des solutions et technologies notamment
pour l’industrie meunière, pâtes
et couscous, aliments composés, chocolat,
café et autres, l’IFIM a bénéficié
du don d’un nouvel appareil à cylindres
MDDK, machine principale de mouture.
Cette opération s’inscrit notamment
dans la vision de la société de soutenir
sous différents aspects (bonne conduite
des équipements, maintenance préventive…),
l’apprentissage des étudiants
minotiers au sein des établissements de
formation, et participe également à la
promotion de la marque auprès des professionnels
de minoterie dans le monde
entier.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 25

SAloN
Fancy Food Show
Le Maroc fait sa promotion aux USA
Du 10 au 12 juillet 2011, la capitale américaine, Washington, accueillera la 57ème édition
du Fancy Food Show, le rendez-vous des producteurs, importateurs et acheteurs du
secteur des aliments et boissons « de spécialité », autrement dit les produits d’épicerie
fine, du terroir, etc. Signe de l’intérêt de ce marché pour nos exportateurs marocains, la
participation du Royaume se renforce d’année en année.
Florence CLAIR
Habituellement tenu à New-
York, le salon se délocalise
temporairement à Washington,
le temps de permettre
la rénovation du centre des expositions
Javits. Le Fancy Food Show rassemble
2.400 exposants et accueille 25.000 visiteurs
professionnels. Quelques 180.000
produits de plus de 80 pays y sont
présentés. De nombreuses animations
sont prévues, avec pour point d’orgue les
traditionnels « sofi Awards », qui récompensent
les meilleurs produits jugés
par un panel d’acheteurs de la distribution
et de la restauration.
Un pavillon Maroc record
Produits de la mer, fruits et légumes
transformés, huiles d’olive et d’argan,
couscous, condiments… l’offre marocai-
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 26
ne sera encore plus étoffée cette année,
sur un pavillon de 372 m 2 , organisé par
Maroc Export. Pour rappel, 23 exposants
avaient participé à l’édition 2010, sur
280 m 2 (voir tableau). Selon le bilan de
Maroc Export, 600 contacts ont été réalisés
et « des commandes fermes, d’essais
et d’échantillonnage ont été passées lors
de ce salon. »
Du côté des exposants, le retour est
positif : « nous avons eu beaucoup de
contacts. C’est un salon très professionnel
car concentré sur 3 jours, mais
la difficulté pour pénétrer le marché
nord-américain est de trouver le bon
partenaire », indique Jamil Benhassain,
Gérant de Tajini, dont c’était la seconde
participation.
L’édition 2010 avait été suivie au mois
de novembre par une opération de
promotion dans les 16 magasins newyorkais
Food Emporium, organisée par
Maroc Export et baptisée « A Taste of
Morocco ». Pendant deux semaines, les
consommateurs ont pu y découvrir une
vingtaine de produits marocains, comme
le thé à la menthe, le couscous, l’huile
d’olive, les câpres, les citrons confits,
les confitures… ainsi qu’une gamme
d’objets d’artisanats, le tout sur fonds de
musique et danse traditionnelles. Entre
autres animations, des chefs marocains
assuraient également le show culinaire.
Maroc Export envisage de renouveler cet
événement dès l’année prochaine.
Historique de la participation marocaine
Un marché de 70
milliards de Dollars
Après la crise, la reprise ! En effet,
le marché américain des produits de
spécialité a atteint 70 milliards de
Dollars en 2010, soit une hausse de
7,7% par rapport à l’année précédente.
Un rebond remarquable, selon le
rapport 2011 de la NASFT (National
Association for the Specialty Food
Trade), qui fournit également les
informations suivantes :
• Le marché des spécialités représente
13% du total du commerce
alimentaire de détail.
• Les fromages sont en tête avec 3,2
Mrd $, devant les produits carnés, les
chips et snacks, le pain et les produits
de biscuiterie-pâtisserie, et les
condiments.
• Sur les 70 Mrd $ du marché, le
secteur du food service en représente
14,4.
• Les cuisines émergentes les plus
influentes sont méditerranéennes et
italiennes.
Enfin, le rapport analyse les tendances
qui feront le marché de demain,
à savoir :
- les produits éco-labellisés,
- les produits du commerce équitable,
- les produits durables.
Edition 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2008 2009 2010
Superficie (m 2 ) 100 100 100 100 110 110 130 120 100 120 200 280
Nombre
d’exposants
9 9 9 9 10 10 12 11 12 11 14 23
(Source : Maroc Export)

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 27

© Dudarev Mikhail - Fotolia.com
FoCUS
Transport routier de marchandises
Vers une offre de qualité
Important maillon de la chaîne logistique, accaparant la grande majorité des flux de
marchandises, le transport routier est aussi son maillon le plus faible, miné par l’informel,
les bas prix et par conséquent une offre de qualité insuffisante. Peu nombreux sont les
entreprises décidées à sous-traiter cette activité, y compris chez les agro-industriels,
pour lesquels se pose en plus la délicate question de la traçabilité et de la chaîne du froid.
Pourtant, le secteur se met petit à petit à niveau et de nouvelles offres de services font leur
apparition. Le point dans ce dossier.
La rédaction
Pays ouvert et sensible à l’importance
du phénomène de la
mondialisation, le Maroc a, durant
ces dernières années, fourni
des efforts considérables pour booster
le secteur du transport, en revisitant ses
infrastructures par rapport au niveau
des standards internationaux. Après la
libéralisation du secteur, en 2003, le
temps était venu de remettre à niveau un
secteur autrefois monopolisé et pas bien
structuré.
Du monopole à la libéralisation
Longtemps monopolisé par l’ex-ONT
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 28
(Office National du Transport), devenu
par la suite la Société Nationale des
Transports et de la Logistique (SNTL),
le secteur du transport routier des marchandises
au Maroc a connu, en 2003,
une réforme de son système par l’application
de la loi 16-99, axée sur :
• la professionnalisation du secteur sur
la base d’un certain nombre de critères
qualitatifs (aptitude professionnelle et
financière, honorabilité, etc.),
• l’abolition du monopole d’affrètement,
• la libéralisation des tarifs,
• la levée des barrières quantitatives, et
donc la liberté de décider du nombre
d’engins à exploiter.
Cette réforme est venue encourager
l’entreprise de transport
marocaine à moderniser
sa gestion et à appliquer des
standards de fonctionnement
de niveau international, ce qui
a permis ainsi de mettre fin à
certains dysfonctionnements
structurels du secteur et de lever
en partie les obstacles, notamment
celui de l’informel.
Le contrat-programme 2003-
2006, signé par le Ministère
de l’Equipement et du Transport
et la Fédération Nationale
du Transport Routier est venu
appuyer la réforme en visant,
entre autres, la mise à niveau
des entreprises du transport
routier, le développement des
formations professionnelles
ainsi que l’amélioration de la
sécurité routière et la protection
de l’environnement.
La libéralisation a donc
contribué fortement au développement
du secteur via cette initiative de privatisation.
Une privatisation qui a causé,
néanmoins, l’apparition de nombreux
opérateurs dans ce secteur, ce qui a
engendré une forte concurrence influant
directement sur les prix des prestations.
Un secteur en proie aux difficultés
Marché particulièrement difficile, la première
problématique du transport routier
est donc son atomisation, puisque plus
de 90% des entreprises possèdent moins
de deux camions. L’offre est surabon-

dante et de qualité insuffisante : vétusté
d’un parc (55% des véhicules ont plus
de 10 ans) de surcroît mal entretenu, surcharge,
informel régnant encore sur plus
d’un tiers du secteur… Des points noirs
qu’un contrôle insuffisant, qu’il soit administratif,
technique ou routier, n’a pas
réduits. Tous ces facteurs contribuent,
selon la Fédération du Transport CGEM,
à un « avilissement des prix pratiqués »,
avec des tarifs inférieurs au coût de
revient. Bref, le verdict est sans appel :
« le secteur du transport alimentaire est
très archaïque et sous-réglementé »,
affirme Hicham Mellakh, Gérant de
Transmel, transporteur routier. Certains
voient le bon côté des choses : « le Maroc
est un pays appelé à se développer
sur ce secteur car les pratiques sur le
transport alimentaire sont malheureusement
encore anciennes », indique Eric
Giraudon, PDG d’Akacia, transporteur
et logisticien spécialisé dans le froid,
venant de s’implanter au Maroc.
Un autre enjeu de taille concerne la formation
des chauffeurs. Sur ce plan, les
efforts pour les former et les sensibiliser
viennent consolider les dispositions de
l’Etat quant à la sécurité routière. « En
interne, des formations et des suivis sont
réalisés afin de compléter les lacunes
tout en profitant des formations données
par l’Etat », explique Hicham Tazi,
Directeur Général d’Acropole. Pour
cette société de transport, la principale
difficulté est de trouver des chauffeurs
sérieux : « il est très difficile de trouver
un chauffeur adapté à nos besoins. A
titre d’exemple, sur 40 candidats, on arrive
à dénicher un ‘‘bon’’ chauffeur ». Et
ce n’est pas tout, car le chauffeur ne doit
pas seulement savoir conduire. « Il doit
avoir un minimum de bagage académique
afin de pouvoir remplir des formulaires,
etc. L’aspect comportemental est
également important car le chauffeur est
un vrai ‘‘ambassadeur’’ de la société »,
insiste M. Tazi.
Autre problème dont se plaignent
certains professionnels du transport
au Maroc : la rupture de charge. Cette
étape pendant laquelle des marchandises
transportées par un premier véhicule
sont transférées dans un second véhicule,
immédiatement ou après une
période de stockage, augmente le risque
de perte de ces marchandises, vu les
nombreuses manutentions à effectuer, et
est particulièrement coûteuse. En effet,
elle nécessite une infrastructure pour
accueillir les véhicules, les vider, stocker
la cargaison, du matériel de manutention
et du personnel pour encadrer et mener
la manœuvre, mais également du temps.
« Au Maroc, le problème est qu’il y’a
énormément de ruptures de charge, ce
qui a des conséquences sur l’organisation
de la chaîne logistique, puisque plus
il y a de ruptures, plus il y a de casse, de
vol, de démarque inconnue… et puis cela
coûte cher », affirme Philippe Pillaud,
Associé-Gérant d’Optima Logistique.
Transport et chaîne du froid :
peut mieux faire !
Si ces difficultés sont communes à
l’ensemble des transporteurs, ceux
travaillant sous température dirigée font
face à des problèmes supplémentaires.
Premier constat : la structure même du
secteur du commerce, atomisé avec ses
Les chiffres clés du transport
routier de marchandises
• Coût de la logistique = 20% du
PIB
• 65 à 80 millions de tonnes
transportées par an, soit 90% du flux
fret national
• Croissance annuelle : 6%
• Informel : 45% en 2007 (contre
75% en 2003)
• Age moyen du parc : 13 ans
• Atomicité : 92% des entreprises
possèdent 1 ou 2 camions seulement
• Prix bas : tarifs appliqués à
5 – 6 Dh/km roulé contre un tarif
de référence de 8 – 9 Dh/km roulé
• Coût du transport routier de
marchandises = 90% de la facture
logistique
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 29

FoCUS
• Le français Akacia, spécialiste du transport frigorifique, vient de s’implanter au Maroc,
confiant dans le potentiel de développement du secteur.
200.000 points de vente, fait que « les
ruptures de charge sont importantes et il
faut faire beaucoup de livraisons par jour
avec un camion, dont on ne prend pas
forcément le temps d’ouvrir et de fermer
les portes à chaque arrêt, avec des conséquences
sur la chaîne du froid », analyse
Philippe Pillaud. Ces camions frigorifiques
roulant portes ouvertes, tout un chacun
les croise quotidiennement dans nos
rues. Mais ce n’est que la partie émergée
de l’iceberg. Ce problème de sensibilisation
et responsabilisation du personnel
se retrouve partout et les anecdotes à ce
sujet fleurissent : au port, il arrive que
des gardiens débranchent des conteneurs
frigorifiques la nuit, afin de ne pas être
gênés par le bruit ; même chose lorsque
le chauffeur passe la nuit dans la cabine
de son camion. N’oublions pas enfin les
problèmes rencontrés lors des procédures
administratives. « La lenteur du
contrôle douanier par scanner génère
des files d’attente de conteneurs, qui restent
en souffrance au port de chargement
avant d’être branchés au terminal »,
témoigne Nabil Bidouh, du Département
Transport Conteneurs chez Maroc Fruit
Board.
Bien choisir ses équipements
La chaîne du froid ne peut donc être
garantie que si chacun des intervenants
prend ses responsabilités. Les dirigeants
d’entreprises doivent être intransigeants
sur les aspects techniques et de formation,
même si cela a un coût. « Le client
n’est pas encore sensibilisé au gain lié
au respect des bonnes conditions de
transport et à la sécurité alimentaire »,
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 30
déplore Hicham Mellakh.
Ainsi, aujourd’hui, il ne suffit plus de
contrôler la température à la réception
du produit, mais il faut s’assurer de son
maintien tout au long du transport. Chez
Ventec Maroc, on préconise ainsi l’installation
d’un « data cold », qui
permet d’enregistrer toutes les données
du groupe frigorifique (fonctionnement,
arrêts, temps de redémarrage, températures)
et d’imprimer un rapport détaillé.
« C’est une base incroyable à exploiter
par le responsable parc pour contrôler sa
marchandise, ses chauffeurs, et aussi une
preuve en cas de litige avec le client »,
souligne Hicham Daouri, Responsable
Activité Transport chez Ventec Maroc.
Pour aller plus loin, les entreprises
s’équipent de plus en plus en suivi GPS
de leur flotte. Les données de fonctionnement
sont alors transmises en temps
réel. « Nos camions bénéficient d’une
technologie embarquée de suivi des
données ‘‘Solutrans’’, comportant un
système d’alerte en cas de problème ou
Besoin en véhicules
frigorifiques : 10.000
Parc actuel estimé entre
4.000 et 5.000
véhicules, dont plus de la
moitié sont simplement
isothermes
de dysfonctionnement. Ce système relève
également la consommation de CO 2 et
la traçabilité du froid en temps réel »,
explique Eric Giraudon.
Quant au choix du groupe thermique,
trois critères doivent être pris en compte :
le volume de la caisse, la température
à maintenir et la température ambiante.
Pour ce dernier critère, les deux normes
ATP (Accord relatif au transport international
des denrées périssables) sont
30°C et 40°C. Pour réduire les frais, il
peut être tentant de se référer à la norme
30°... Or, « au Maroc, on ne peut en
aucun cas se contenter de 30°C. Nous
sélectionnons toujours nos produits par
rapport aux conditions les plus défavorables,
ce qui permet aux groupes
de fonctionner plus à l’aise, avec un
rendement intéressant. Faire toute notre
sélection à 40° est donc une précaution
car il en va de notre image de marque »,
précise Saâd Eddine Tazi, Directeur
Marketing, Communication & Prescription
chez Ventec Maroc. Il est également
fortement préconisé, notamment pour les
équipements effectuant de longs trajets
ou pour des questions d’organisation
(chargement des camions la veille du
départ par exemple), d’investir dans des
groupes proposant un mode secteur.
Enfin, la qualité de la caisse doit être
prise en compte. L’application de l’ac-
La situation réglementaire du transport frigorifique au Maroc
Le transport des produits alimentaires périssables est régi par 4 textes réglementaires
principaux : le dahir du 6 mai 1982, le décret du 23 mars 1999, l’arrêté du
14 juin 1999 et l’arrêté conjoint du 30 avril 2004. Dans ces textes, il est question
de l’accord ATP, des spécifications relatives aux engins de transport, ainsi que des
conditions de transport des denrées périssables (températures maximales). Lors
de la dernière édition du salon Logima, en mai dernier, l’accent a été mis également
sur la logistique du froid et le respect de la chaîne du froid à l’international,
les efforts de l’ONSSA pour garantir cette chaîne du froid, sans oublier le cahier
des charges que l’Office a élaboré en 2010 pour la mise en place d’une station
d’essai des engins de transport, et la révision des textes spécifiques au transport
des denrées périssables, prévue au cours de cette année.

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 31

FoCUS
Le transport aux Abattoirs Biobeef
Le premier abattoir privé moderne au Maroc procède pour l’instant en gestion propre
car « pour les clients en dehors des GMS, les livraisons de viande sont demandées
à des jours et horaires variables selon les besoins, et sont donc incompatibles
avec une planification. Sur le marché, à ma connaissance, il n’y a pas de soustraitants
capables de répondre à ce besoin », analyse Hammou Ouhelli, Directeur
Général. Le contrôle de l’ONSSA est rigoureux : outre l’agrément du véhicule de
transport, « l’ONSSA re-contrôle avant chaque livraison les conditions de transport,
avec les produits chargés, et vérifient aussi la température à l’intérieur de la
viande. »
cord ATP en mars 2002 semble avoir
assaini le secteur, et il reste désormais
une poignée de carrossiers qui travaillent
dans les normes. « Aujourd’hui, il existe
quelques opérateurs qui fabriquent des
caisses isothermes. Pour les caissons frigorifiques,
on compte deux sociétés qui
intègrent l’application moteur », affirme
M. Belkahia, Gérant de ARPM Center,
fabricant de caissons. Un des problèmes
de ce secteur est la vétusté des caisses.
En effet, il faut savoir que « les caisses
isothermes ont une durée de vie limitée
du fait de la gravitation des bulles d’air
dans les parois », explique Hicham
Daouri. « Il est désormais interdit
d’importer des caisses de plus de 5 ans,
ce qui permettra de rajeunir le parc »,
ajoute-t-il.
Formation des utilisateurs
La manipulation de tous ces équipements
implique une formation et une
sensibilisation des utilisateurs. « Nous
nous sommes rendus compte dès le
premier jour de la nécessité de forma-
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 32
tion des chauffeurs, qui sont en contact
direct avec nos produits. Nous faisons
des formations sur la manipulation, la
maintenance, mais aussi les méthodes
de chargement… », explique M. Tazi.
De plus, un camion frigorifique n’est pas
fait pour faire descendre la température,
mais seulement pour la maintenir : les
produits doivent donc être chargés à
température. Chez Akacia, « le personnel
est continuellement sensibilisé au
devoir de préserver la chaîne du froid »,
explique le Directeur Technique, Pascal
Mabillotte, et des bonnes pratiques sont
mises en œuvre pour préserver l’homogénéité
de la température dans la caisse :
utilisation de rideau anti-perdition ou
méthodologie de chargement « 1 er client
livré = dernier chargé » par exemple.
Le transport frigorifique
se développe…
« Aujourd’hui, le secteur du transport
frigorifique est en effervescence. Pour
preuve, Ventec Maroc et son partenaire
Carrier Transicold ont doublé le nom-
Seules 10% des entreprises
marocaines soustraitent
leur logistique
bre de groupes injectés sur le marché
marocain entre 2007 et 2010 », indique
Hicham Daouri. Cette récente évolution
s’explique par un changement de mentalité
des intervenants, du consommateur
final, ainsi que les nouvelles réglementations
sanitaires. La loi 28-07 sur la sécurité
sanitaire des aliments engage ainsi la
responsabilité du transporteur. Mais « ce
développement demeure encore timide :
alors que le besoin est estimé à 10.000
véhicules frigorifiques, le parc roulant
n’en compte que 4.000 à 5.000, sachant
que plus de la moitié de ce parc roule en
cellule isotherme, non équipée de groupe
de production de froid », complète Hicham
Daouri.
… surtout en gestion propre
L’externalisation du transport, surtout
frigorifique, reste peu utilisée. Une des
raisons est que certains industriels ne
savent pas combien cela leur coûte.
« Aujourd’hui, je met au défi l’industriel
de me dire combien lui coûte sa distribution
ou son entreposage », affirme Younès
Lamarti, Directeur Général Délégué
de SNTL Damco Logistics.
« Beaucoup d’entreprises ne travaillent
pas sur le temps d’attente, les organisations
de tournées, les gabarits des
véhicules, l’optimisation des réseaux.
Tout cela fait que le parc est mal géré
et qu’il y a des surcoûts. Mais quand
on travaille sur l’optimisation de parc
de véhicules, on peut aller jusqu’à des
réductions de 10 à 35% du parc »,
complète M. Pillaud. Certaines entreprises
l’ont compris. « Nous avons choisi
de sous-traiter le transport à cause de
difficultés au niveau de la gestion et du
coût. Le transport est un métier à part
entière », explique Abdallah Kheltent,
Ingénieur Commercial d’Idebel.
Or, si les filiales de multinationales ont
déjà franchi le pas, la plupart des PME
du pays n’en sont pas encore là et sont
réticentes à déléguer la gestion de leur
parc de véhicules. Pour les responsa-

les de Charcuterie Miami, le choix
de l’auto-gestion permet de réduire les
délais de livraison, et ainsi de proposer
un produit le plus frais possible. « De
plus, avec les intermédiaires, nous ne
maîtrisons pas la chaîne du froid. Enfin,
nos camions sont habillés, ce qui permet
en même temps de communiquer sur nos
marques », explique Hayat Berka, Directrice
Générale. « En autogestion, nous
maîtrisons la disponibilité des véhicules »,
indique Nabil Laddaoui, Responsable
Qualité chez Siprol, opérateur dans la
crème fraîche.
Pourtant, certains industriels souhaiteraient
externaliser, mais ne le font pas
faute d’offre adaptée à leurs besoins.
« Nous sommes en attente du développement
de la sous-traitance du transport
pour pouvoir nous concentrer sur notre
métier de préparateur des viandes »,
déclare ainsi M. Ouhelli, Directeur
Général de Biobeef. En effet, livrer 6 kg
de poulet ou deux caisses de viande à un
hôtel à l’autre bout du Royaume est une
charge en temps et en argent pour les
industriels, qui pénalise leur développement
commercial. Du côté des chaînes de
restauration, l’impossibilité d’organiser
une livraison
quotidienne
en produits
frais et à coût
maîtrisé sur
l’ensemble
du territoire
constitue
également
un frein
majeur à leur
implantation
dans certaines
régions.
C’est d’ailleurs pour répondre à ces
besoins que la SDTM, spécialiste de la
messagerie, va lancer, pour la première
fois au Maroc, un service de messagerie
froid d’ici la fin de l’année. « Du simple
colis à la palette complète, nous apportons
notre savoir-faire en matière de
messagerie, avec une valeur ajoutée sur
la traçabilité température avec un suivi
en temps réel via des capteurs RFID »,
explique Nabil Bennani, Directeur Général
de la SDTM. L’offre, dans un premier
temps sur le froid positif, s’étendra par
la suite au froid négatif grâce à des camions
bi-températures, avec également
une prestation d’externalisation complète
de gestion de parc, d’entreposage
et de logistique.
Des efforts pour
développer le secteur
Pour la concrétisation tant attendue par
la profession du transport des marchandises,
le compte à rebours est enfin lancé !
En effet, le Gouvernement et la FT-
CGEM s’apprêtent à signer le premier
contrat d’application de la stratégie
logistique 2010-2015 visant le développement
de la compétitivité logistique au
Maroc. Afin de régulariser et mettre à
niveau les acteurs du transport routier de
marchandises (TRM), ce projet prévoit
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 33

FoCUS
• Le transporteur SNTL et le logisticien Damco se sont associés pour proposer une solution logistique
globale. Ici, leur premier centre logistique, à Mohammedia, opérationnel depuis mars 2011.
43 actions chapeautées par 7 principaux
axes, à savoir : le renforcement de la
structuration du secteur du TRM, l’amélioration
de l’environnement juridique
et de la compétitivité des entreprises
de TRM pour le compte d’autrui, le
développement du transport international
routier, la modernisation du contrôle en
matière de transport routier, la sécurité
routière et l’environnement. Le contratprogramme
2011-2013 a vu le jour pour
faire du TRM l’auxiliaire productif de
toutes les autres activités économiques,
contribuer à ramener le coût de la logistique
de 20 à 15% du PIB en 2015, participer
à la croissance à hauteur de 5% et
diminuer l’émission de CO 2 de 30%. Les
opérateurs réclament également plus de
contrôle : « il faut une application stricte
du code de la route, afin de réguler le
marché, de le structurer et de relever le
niveau », déclare Nabil Bennani.
Aux initiatives de l’état s’ajoutent les
efforts déployés par les professionnels
du transport et de la carrosserie pour
donner un coup de fouet au secteur. Les
opérateurs marocains s’impliquent de
• La SDTM s’apprête à lancer une offre de messagerie froid.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 34
plus en plus dans des démarches de qualité
en vue d’obtenir des certifications :
ISO, NF... Dans le transport frigorifique,
on vise plus loin : « nous avons entamé
avec des confrères marocains travaillant
dans les ‘‘règles de l’art’’ et des institutions,
une réflexion sur la mise en place
d’un Label Chaîne du Froid » affirme
Eric Giraudon.
Du côté des équipements frigorifiques,
un projet de centre d’homologation
est en cours de réalisation : l’ONSSA
prévoit en effet la mise en place d’un
centre de contrôle et de vérification
des caisses, véhicules et des groupes
frigorifiques, démarche obligatoire sans
laquelle l’autorisation à la circulation ne
pourra s’accomplir. Quant à l’amélioration
de l’offre existante, la tendance est
aux économies d’énergie. Ainsi, Carrier
Transicold a lancé Vector 1550, la dernière
génération de groupes pour semiremorques,
conçue pour économiser la
consommation en énergie, notamment de
carburant.
Enfin, l’externalisation semble la voie
d’avenir pour le transport au Maroc.
Selon Younès Lamarti, « aujourd’hui, il
faut accompagner les PME et les inciter
à externaliser leur logistique. » Le
développement des enseignes de grande
distribution y contribuera sans doute :
après la centralisation des produits secs,
la prochaine étape, faute d’organisme
mutualisateur, sera leur équipement en
entrepôts frigorifiques. Confrontés aux
coûts du transport, les chefs d’entreprise
se dirigeront davantage vers des sociétés
de location de camions. « Aujourd’hui,
de gros loueurs internationaux s’intéressent
au Maroc et vont peut-être s’implanter
», dévoile Philippe Pillaud. Cette
offre de location comprendra aussi des
services comme l’entretien et les réparations,
quel que soit le type de véhicule.
Conclusion
Aujourd’hui, il est impératif d’exhorter
et d’accompagner les entreprises à
externaliser la logistique en développant
une offre adaptée de solution logistique
globale. Pour le transport frigorifique, le
champ est quasi vierge mais les professionnels
se déclarent optimistes. « Dans
un contexte de spécialisation où les
entreprises seront amenées à se concentrer
sur leur cœur de métier afin de
relever les challenges quotidiens d’une
concurrence exacerbée, et avec l’arrivée
de professionnels dans le domaine,
le transport frigorifique connaîtra un
développement prometteur au Maroc »,
conclut M. Giraudon.
Le transport chez
Nestlé Maroc
Chez Nestlé, le transport est soustraité
car « nous voulons nous
concentrer sur notre coeur de métier,
à savoir la production et la commercialisation
de produits alimentaires »,
explique Omar Benchekroun, Corporate
Communication Manager.
« Nous imposons à nos prestataires
des standards très élevés en terme de
qualité des camions, hygiène et sécurité
; nous vérifions aussi qu’ils aient
un programme de formation des
chauffeurs à la sécurité routière »,
ajoute-t-il. Seule difficulté parfois
rencontrée : « la planification de la
disponibilité des camions, surtout
quand la demande est très élevée. »

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 35

l’INTErVIEW
Aujourd’hui, la mise à niveau du
secteur du transport est en cours
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 36
Oussama LOUDGHIRI,
Directeur Général de la SNTL
Huit ans après la libéralisation du secteur du transport routier de marchandises, la SNTL
(Société Nationale des Transports et de la Logistique, ex-Office National des Transports) a
réussi son passage au privé. Plus qu’un transporteur, la SNTL se positionne même désormais
comme intégrateur de solutions logistiques globales et s’en donne les moyens, à l’image
de son tout nouveau parc logistique, à Mohammedia. Le point sur les perspectives et les
difficultés du secteur avec son Directeur Général, Oussama Loudghiri.
FOOD Magazine
Qu’a changé la transformation de
l’Office National des Transports en
SNTL en 2007 ?
Oussama Loudghiri
L’Office National des Transports a été
fondé il y a plus de 70 ans. Par le passé,
l’ONT avait le monopole de l’organisation
du transport routier de marchandises
et ceci jusqu’en 2003, date de la libéralisation
du secteur. Cette réforme a mis fin
au monopole et à la mission de régulation
de l’ONT, qui est devenu un établissement
public à caractère commercial.
Ce n’est qu’en 2007 que cet établissement
public s’est transformé en société
anonyme, de droit privé donc, mais avec
un actionnariat toujours public.
Passer du monopole à la concurrence
était un changement important en 2003,
et le changement de statut en 2007 nous
a donné plus de marges de manœuvre
afin de pouvoir être plus souples sur ce
marché difficile, où il y a beaucoup de
concurrence. Il faut savoir que le secteur
du transport est très atomisé, avec beaucoup
d’opérateurs, dont 92% n’ont pas
plus de deux camions !
Parcours
Comment la SNTL s’est-elle
adaptée à cette nouvelle donne ?
Il y a eu beaucoup d’efforts en matière
de changement de culture de l’entreprise,
pour qu’elle ait plus le souci du client.
Nous avons donc travaillé sur la force
commerciale, sur sa formation, sur son
pilotage. Par le passé, les commerciaux
étaient en agence, les clients les appelaient.
Il a donc fallu faire sortir les
commerciaux, pour qu’ils aillent chercher
du fret, et leur demander d’être très
proches du marché. Nous avons ainsi
préservé nos clients importants, même si
nous avons eu des baisses importantes en
termes de parts de marché.
Parallèlement nous avons aussi mené un
important travail sur l’organisation du
transport, c’est-à-dire notre capacité à fédérer
des petits transporteurs, à organiser
leurs opérations pour qu’elles se fassent
dans les meilleures conditions pour le
compte de nos clients.
Aujourd’hui, quelles sont vos
principales activités ?
Au départ, nous sommes organisateurs
de transport routier de marchandises.
Aujourd’hui, nous nous diversifions pour
Ingénieur de l’Ecole des Mines de Nancy, titulaire d’un MBA Ponts & Chaussées à
l’Ecole Hassania des Travaux Publics, Oussama Loudghiri a débuté sa carrière dans
le développement commercial chez Air Liquide Maroc, puis à l’Office National de
l’Electricité, où il prend en charge la Direction Commerciale, puis la Direction de la
Distribution. Il s’oriente ensuite vers la sidérurgie, avec un poste de DG Adjoint chez
Sonasid, avant de rejoindre le secteur bancaire, en tant que Directeur Général de
Wafa Investissement, fonds d’investissement dédié à la restructuration d’entreprises.
Enfin, depuis début 2009, il occupe le poste de Directeur Général de la SNTL.
être des intégrateurs de solutions logistiques
plus globales, sur toute la supply
chain. Cela nécessite de développer
des partenariats avec des opérateurs sur
chacun des maillons, sur la distribution,
sur le transport - comme nous le faisons
déjà avec nos transporteurs-, sur l’entreposage,
où nous avons fait le choix
de développer un partenariat avec un
logisticien, Damco, et enfin sur le freight
fowarding et le transit.
Qu’apporte votre
association avec Damco ?
Toutes les prestations sont importantes,
mais l’activité d’entreposage est un
maillon essentiel en termes de qualité
de service. Il faut donc très bien maîtriser
techniquement ce maillon. Pour ce
faire, nous avons choisi de créer SNTL
Damco Logistics, une joint-venture avec
Damco, qui est la filiale logistique de AP
Moller-Maersk. SNTL Damco Logistics
opère et utilise les entrepôts que nous
avons construits. Damco nous a apporté
son expertise et aussi l’intégration dans
un réseau mondial, ce qui est important
quand on parle de solution globale, avec
des flux qui viennent de l’étranger.
Parlez-nous de votre nouveau
centre logistique.
La réalisation, l’aménagement et la commercialisation
du parc logistique sont
portés par une autre filiale, SNTL Immo,
qui loue donc à SNTL Damco Logistics.
Ce projet est le premier d’une série, car
nous avons un schéma directeur de développement
de plates-formes logistiques
sur l’ensemble du pays : Tanger Med,
Agadir, Fès, Marrakech. Casablanca en

était donc la première étape, réalisée en
deux phases : une première qui vient
d’être terminée, sur 36.000 m 2 , et une
seconde que nous allons lancer en fin
d’année. Nous atteindrons ainsi une
surface de 100.000 m 2 fin 2012, ce qui
place ce parc parmi les plus grands du
Maroc. Les entrepôts sont de classe A,
donc ils répondent à certaines normes de
sécurité, de qualité de dallage, etc. Cela
permet aux exploitants de très bonnes
conditions d’opération. Nous avons
donné l’exemple en étant les premiers à
construire des entrepôts conformes aux
normes internationales.
Notre réseau de plates-formes logistiques
sera situé à proximité des centres
de consommation, des ports, et le mieux
raccordé possible aux infrastructures de
transport. Mohammedia constituait donc
un endroit idéal.
Quelle est la part de
l’agroalimentaire dans
votre activité ?
Elle est importante. Sur les 36.000 m 2 de
la première phase, un entrepôt de 6.000
m 2 est destiné au froid positif et négatif
pour l’entreposage de produits alimentaires.
Auparavant, nous n’étions qu’un
maillon de la chaîne, avec le transport
frigorifique. Aujourd’hui, nous sommes
en train de développer des offres globales,
transport et entreposage, pour les
clients du secteur agroalimentaire. C’est
d’ailleurs ce que les clients recherchent :
des opérateurs logisticiens capables de
comprendre leurs problématiques et
d’apporter des solutions
complètes.
Quelle est
votre analyse,
aujourd’hui, sur
le secteur du
transport et de
la logistique au
Maroc ?
Aujourd’hui, la
mise à niveau est
en cours. Concernant
le transport
routier, les difficultés
sont liées à
cette atomisation
du marché dont je
vous ai parlé. Il est
nécessaire que des
opérateurs, comme
nous, fédèrent les
petits transporteurs
en allant plus
loin que du simple affrètement et en les
accompagnant dans leur mise à niveau,
afin de proposer aux clients une qualité
de service. Nous les accompagnons par
de la formation et en les déchargeant
de toute la partie commerciale puisque
nous allons chercher les clients pour leur
compte. Ainsi, ces petites entreprises
peuvent se focaliser uniquement sur la
maîtrise opérationnelle de leur activité.
Une autre difficulté du marché est la très
forte pression sur les prix, causée par
une concurrence souvent déloyale, du
fait de petits transporteurs qui ne respectent
pas les règles du marché, ne payent
pas les cotisations sociales, les charges
fiscales… Enfin, il y avait également
le problème de la surcharge, mais il a
diminué avec la réforme du code de la
route. Tous ces facteurs sont des leviers
de concurrence déloyale qui font que
les prix sont bas et que les entreprises
structurées ont du mal à suivre. Heureusement,
les choses sont en train de
changer, grâce notamment à la prise de
conscience des chargeurs, qui demandent
à avoir à faire à des transporteurs qui
respectent toutes les règles.
Du côté de la logistique, là nous sommes
dans une phase d’émergence de la
demande. Aujourd’hui, les industriels
gèrent leur propre logistique en interne
et ne sont pas encore suffisamment sensibilisés
à l’intérêt de l’externalisation
des opérations logistiques. Il y a donc
tout un travail à faire pour expliquer
l’avantage de confier sa logistique à un
professionnel et de se concentrer sur
son propre métier. L’industriel garde
ainsi la maîtrise complète de la qualité
de l’opération logistique tout en réduisant
les coûts, grâce à l’optimisation,
à la mutualisation, à la gestion professionnelle.
Il faut savoir que détenir son
propre entrepôt coûte plus cher que de
recourir à un entrepôt mutualisé, où l’on
va massifier de la marchandise et faire
des économies d’échelle.
Il faut donc faire émerger davantage
cette demande. En face, l’offre se met
en place, avec la présence de nombreux
opérateurs logisticiens qui ont anticipé
et commencé à proposer leurs services,
surtout aux multinationales qui ont
l’habitude de ces pratiques-là. Mais pour
généraliser ces pratiques, pour externaliser
les entrepôts des usines marocaines,
il y a encore beaucoup de travail.
Quel est concrètement l’impact du
nouveau code de la route pour les
transporteurs ?
Au-delà des intérêts liés à la sécurité,
ce qui est important pour nous, transporteurs,
est tout d’abord cette histoire
de surcharge. La surcharge pose non
seulement des problèmes de sécurité,
car les distances de freinage ne sont pas
les mêmes, mais elle a aussi des conséquences
sur les infrastructures, qui ne
sont pas construites pour la supporter,
sans oublier la concurrence déloyale.
Quand, au lieu de transporter 25 tonnes,
un transporteur en charge 40, l’impact
sur le coût à la tonne est important.
Aujourd’hui, c’est de moins en moins
possible car le chargeur prend moins de
risques, étant également devenu coresponsable
si de ses usines sortent des
camions surchargés.
Un deuxième point important de la
réforme est la professionnalisation des
chauffeurs routiers. Aujourd’hui, avec
l’obligation d’avoir une carte professionnelle
et donc d’être du métier du
transport, le turnover est devenu moins
important. Le chauffeur est aussi dans
une meilleure position pour réclamer
ses droits, et là encore, cela va contribuer
à réduire un autre moyen qui était
utilisé pour diminuer les coûts. Enfin,
des chauffeurs mieux formés, cela a un
impact aussi sur la sécurité routière, tout
comme le respect des durées de conduites
et de repos. Désormais, ce sont les
mêmes règles qui s’appliquent pour tout
le monde.
Propos recueillis par Florence CLAIR
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 37

l’ENTrEprISE dU MoIS
Charcuterie Miami
David au pays de Goliath
La demande en produits de charcuterie halal ne cesse d’augmenter. Pourtant,
difficile pour une PME de se faire une place face aux géants du secteur ! Loin
de se décourager, tel David contre Goliath, l’entreprise familiale Charcuterie
Miami a investi dans un outil de production moderne, un système qualité ISO
22000 et une approche commerciale dynamique pour gagner des parts de
marché, pénétrer le circuit de la distribution moderne et faire connaître ses
produits. Florence CLAIR
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 38
1

2
Maître charcutier formé dès
son adolescence par des
charcutiers juifs marocains,
reconnus comme
les spécialistes en la matière, Mohamed
Lemfarreg a petit à petit transformé la
boutique de charcuterie familiale en
entreprise moderne. Après avoir créé
la marque « Miami » (car la ville du
même nom le fait rêver), il fonde la
SARL Charcuterie Miami en 1998.
Cette petite unité casablancaise devient
rapidement trop étroite, et deux ans
plus tard, la production est délocalisée
à Berrechid. L’unité est plus grande et,
déjà, les normes HACCP sont de rigueur
dans l’atelier. En 2008, le scénario se
répète : « suite à l’augmentation de la
demande, nous avons investi 20 millions
de Dirhams dans la zone industrielle de
Berrechid », explique Hayat Berka, Directrice
Générale et épouse du fondateur.
Tous les investissements ont été réalisé
sur fonds propres et « nous avons misé
sur notre sérieux, notre transparence
pour obtenir le soutien des banques »,
ajoute Mme Berka. Un pari qui a permis
de réaliser une belle progression puisque
le chiffre d’affaires est passé de 200.000
Dirhams en 1998 à 22 millions de Dirhams
en 2010. L’entreprise ne compte
pas s’arrêter là puisque l’objectif pour
2011 est d’atteindre un chiffre d’affaires
de 30 millions de Dirhams.
La clé de l’approvisionnement
en matière première
Sous l’impulsion des dirigeants, très
impliqués, toute l’équipe de Charcuterie
Miami est motivée et mobilisée pour relever
les nombreux défis qui l’attendent.
« Ici, tout le monde se sent concerné »,
souligne Michel Bardey, Directeur Commercial.
Le premier défi, et non des moindres,
est celui de l’approvisionnement.
« Aujourd’hui, nous achetons essentiellement
de la viande importée surgelée,
car le marché local ne le permet pas : le
fournisseur est aussi notre concurrent »,
affirme Mme Berka. Or, importer coûte
cher, très cher même puisque les droits
de douane applicables s’élèvent à 92%.
Face à ce problème, les petites charcuteries
non intégrées (ne produisant
pas de viande) tentent de négocier avec
les pouvoirs publics et la Douane pour
obtenir une franchise douanière, via leur
association, créée il y a une dizaine d’années,
l’AMTV (Association Marocaine
de Transformation des Viandes). Mme
Berka en est d’ailleurs la Secrétaire
Générale. En attendant, faute de solution
administrative, Charcuterie Miami
a d’ores et déjà prévu l’investissement
dans une machine de fabrication de
VSM (Viande Séparée Mécaniquement)
en fin d’année 2011, afin de réduire ses
coûts d’approvisionnement.
4
5
3
6
1 L’usine, d’une superficie de
1.200 m 2 au sol, a nécessité un
investissement de 20 millions
de Dirhams
2 Ligne d’embossage
(poussoir) et de clippage
3 Préparation de la viande
congelée
4 Cutterage et mélange
5
Cuisson en autoclave,
d’une capacité de 1.500
kg par cuisson.
6 Marquage et conditionnement
en cartons.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 39

• La gamme de produit est large :
mortadelle, kacher, galantine de
volaille, saucisson de bœuf, hot-dog,
saucisse de Strasbourg, luncheon,
jambon de dinde et de bœuf, cuisse
de dinde fumée, salami, etc.
Une unité en passe
d’être certifiée ISO 22000
Le second défi, en passe d’être relevé cet
été, est la certification ISO 22000, qui
viendra couronner les efforts entrepris
depuis plusieurs années. Déjà certifiée
HACCP, l’usine a été conçue sur le
principe de la marche en avant : après
les vestiaires, les employés passent au
lavage des mains et par un lave-bottes
mécanique avant de pénétrer en salle de
production. Les analyses sont sous-traitées
au LOARC et à un laboratoire privé.
D’autre part, un projet de traitement des
eaux usées est à l’étude.
La commercialisation,
nerf de la guerre
Enfin, sur ce marché difficile et verrouillé,
Charcuterie Miami a pour ambition
de doubler ses parts de marché d’ici
2012, en passant de 4 – 5% à 8 – 10%.
Pour cela, elle a fait appel depuis un an
à Michel Bardey, rompu aux négociations
commerciales grâce à ses 30 ans
d’expériences dans l’agroalimentaire en
France, notamment en tant que Directeur
Commercial chez D’Aucy ou Saint-
Mamet. Sa première mission a été de
réorganiser la distribution dans le secteur
traditionnel sur le territoire national.
« Aujourd’hui, nous avons 12 représentants
exclusifs sur les régions côtières,
et 6 dépôts, équipés de chambre froide
et véhicule de livraison, dans les régions
les plus éloignées », indique M. Bardey.
Forte d’une présence sur quasiment toutes
les régions, l’entreprise s’est ensuite
attelée au challenge du référencement
en distribution moderne. Or, cette voie
de commercialisation est très difficile à
pénétrer, surtout avec l’omniprésence
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 40
des marques leaders. Le jeu en vaut-il
la chandelle ? Pour M. Bardey, « les
marges sont certes très faibles en grande
distribution, mais c’est une question de
visibilité de la marque et d’anticipation
de l’évolution du marché :
les parts de marché des GMS vont
augmenter. » Charcuterie Miami
vient d’ailleurs de remporter un premier
succès avec son référencement
chez BIM, l’enseigne de hard-discount
actuellement en grande forme,
pour la production sous marque propre
« Fasty ». La société s’intéresse également
au secteur CHR, et travaille pour
des restaurants, des laiteries, notamment
sur les produits haut de gamme comme
les jambons.
Afin d’appuyer sa politique commerciale,
Miami vient de lancer son site
web, www.genial.ma, et prévoit prochainement
une campagne d’affichage pour
mieux faire connaître ses marques. En
plus de la marque historique « Miami »,
et pour éviter la confusion avec la
marque de jus de fruits éponyme, une
seconde marque a été créée en 2003,
« Génial ». Et pour capter durablement
l’intérêt du consommateur, même si
la clientèle visée est sur l’entrée et la
moyenne gamme, l’entreprise mise sur
• Mohamed Lemfarreg, Fondateur
de Charcuterie Miami
Dates clés
la qualité de ses produits. Les recettes
sont élaborées par Mohamed Lemfarreg
et le chef de production affiche 30 ans
d’expérience. « Nous mettons moins de
sel, moins de colorants. Le luncheon par
exemple, que nous allons lancer dans
quelques semaines, est sans colorants »,
révèle Mme Berka.
Autre piste explorée par l’entreprise :
celle du développement de produits
originaux, de niches, afin d’intéresser les
GMS. Sans oublier l’export vers l’Afrique,
le Maghreb et le Moyen-Orient.
Première étape : le salon des produits
marocains au Bénin, du 24 au 30 juin
2011. A suivre !
Chiffres clés
• Chiffre d’affaires 2010 :
22 millions Dh
• Objectif CA 2011 : 30 millions Dh
• Evolution du capital : de 100.000
Dh en 1998 à 6 millions Dh en 2010
• Investissement dans la nouvelle
unité : 20 millions Dh
• Superficie de l’usine : 1.200 m 2
au sol, 2.000 m 2 construits
• 50 employés
• Flotte de 40 véhicules
frigorifiques
• Une centaine de références
• Hayat Berka, Directeur Général
de Charcuterie Miami
1994 : création de la marque Miami
1998 : création de la société Charcuterie Miami, à Casablanca
2000 : création d’une unité plus grande, au centre de Berrechid
2003 : création de la marque Génial
2008 : investissement dans l’unité industrielle actuelle, dans la zone
industrielle de Berrechid
2009 : lancement de la gamme de jambons, salamis et saucisses
sous vide
2011 : lancement du luncheon

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 41

ESSoUrCES
La race bovine Bleu Blanc Belge
Un nouvel horizon pour
les éleveurs marocains
Son histoire a commencé quand, en 1810, les éleveurs belges ont commencé l’amélioration
génétique d’une population de bovins laitiers avec des infusions de sang de Shorthorn
anglais. Depuis 1930, des travaux de sélection visant à produire des bovins à la fois laitiers
et viandeux ont abouti dans les années 70 à un nouveau type, alliant harmonieusement,
une musculature bien développée et une ossature fine et solide. Il s’agit du Bleu Blanc
Belge (BBB).
Sarah OUSAID
En Belgique, berceau du BBB,
l’Association Wallonne
d’Elevage (AWE), compte près
de 6.000 éleveurs de bovins
de Wallonie, producteurs de lait et de
viande. Au niveau de ses deux centres
d’insémination, le Belgian Blue Group
(BB Group) produit des semences de
Bleu Blanc Belge et se charge du volet
de la commercialisation, de l’exportation
plus particulièrement. Au total,
1.500.000 doses sont commercialisées
par an.
Une race qui impressionne
sur tous les standards
Les performances du BBB sont remar-
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 42
quables. Cette race impressionnante a
pour principale caractéristique le développement
du gêne culard qui permet la
croissance du muscle au détriment de la
graisse : « on retrouve 80% de viande
et uniquement 6% de graisse », précise
Francis Vélings, responsable export du
Belgian Blue Group et son représentant
au Maroc. De plus, elle offre le rendement
à l’abattage le plus élevé : environ
120 kg de différence entre une carcasse
BBB et une carcasse Holstein. Enfin, la
viande issue de BBB est reconnue pour
son goût et sa tendreté.
Des résultats positifs au Maroc
Introduit au Maroc il y a à peine 4 ans, le
BBB se prête sans difficulté à des essais
de croisement industriel, notamment
dans la région de Doukkala et plus particulièrement
à Sidi Bennour, Sidi Smail
et Zmamra. « A ce jour, il existe une
estimation de l’augmentation du tonnage
de viandes rouges produites qui devra
passer de 386.000 tonnes actuellement
à 470.000 tonnes en 2014 », déclare
M. Vélings. Pour atteindre cet objectif,
l’Etat soutient les éleveurs en octroyant
une prime de 4.000 Dh pour les veaux
âgés d’un mois, issus du croissement
industriel.
L’expérience réussit plutôt bien. « Nous
n’avons aucun problème de naissance
avec les vaches locales car nous sélectionnons
rigoureusement nos taureaux »,
affirme M. Vélings. En effet, Le choix
s’arrête sur les taureaux ayant la facilité
de naissance la plus élevée pour les
vaches locales. Ainsi, ils produisent des
petits veaux mais qui grossissent très
rapidement.
Le BBB, un fer de lance pour les
grandes ambitions agricoles ?
Si le Plan Maroc Vert ambitionne le
développement de la production de
viande rouge, les éleveurs marocains
sont appelés à produire des veaux aptes
à l’engraissement. Et il semblerait que
le croisement industriel entre une vache
laitière et un taureau à viande est la
meilleure solution pour obtenir ce type
de veaux. De plus, « les veaux croisés
BBB ont un prix de vente supérieur de
10% par rapport aux veaux issus des
races laitières », ajoute M. Vélings.

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 43

ESSoUrCES
BBG collabore étroitement avec l’Association
Nationale des Producteurs
de Viande Rouge. Bien structurée et
très dynamique, elle œuvre au service
de l’éleveur. En collaboration avec le
Ministère de l’Agriculture et d’autres
intervenants, l’installation de nouveaux
circuits d’insémination artificielle est en
3 questions posées au Dr Asma Kamili, Médecin Vétérinaire Inspecteur au sein de l’Office National
de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), à propos de la procédure sanitaire
d’importation au Maroc de semences bovines provenant de Belgique.
• Quelle est l’origine de cette initiative ?
L’importation de semences bovines au Maroc est conditionnée par la présence d’un modèle de
certificat sanitaire établi en commun accord entre le Maroc et le Pays exportateur. Suite à une
demande présentée à l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires pour
l’importation de semences bovines à partir de la Belgique, un modèle de certificat sanitaire a été
élaboré par les services concernés de l’ONSSA et a été transmis pour étude et avis aux services
vétérinaires belges. Ledit modèle comporte l’ensemble des conditions sanitaires que les services
vétérinaires marocains exigent pour l’admission de semences bovines sur le territoire national,
abstraction faite de la race. Après négociations, l’ONSSA est parvenu à établir le modèle final
dûment validé par l’autorité vétérinaire marocaine et son homologue belge, validé le 11 juin
2010.
• En quoi consiste la procédure en vigueur ?
Avant d’entamer la procédure d’importation, l’opérateur doit prendre contact avec le pays d’origine et avec certaines administrations
au Maroc, pour s’informer des modalités d’importation, des conditions sanitaires et zootechniques, des modalités de
dédouanement, etc.
Sur la plan sanitaire, la procédure commence au moment où la semence arrive au niveau des Postes d’Inspection Frontaliers
(PIF : ports et aéroports), où l’importateur doit présenter au service vétérinaire concerné tous les documents sanitaires en copies
originales (certificat sanitaire, bulletins d’analyses et tous les documents annexes). Le vétérinaire inspecteur relevant des services
vétérinaires de l’ONSSA au niveau du point d’entrée procède au contrôle documentaire et au contrôle d’identité, conformément
à la procédure en vigueur.
Le contrôle sanitaire vétérinaire des semences n’est pas entièrement effectué au niveau du point d’entrée. En effet, étant donné
que les semences sont conditionnées dans des containers scellés qui contiennent de l’azote liquide pour assurer leur viabilité, le
vétérinaire inspecteur ne procède pas à l’ouverture des containers au niveau du PIF. Ainsi, une admission provisoire est délivrée
afin d’autoriser la marchandise, qui reste toujours sous douane, à quitter le PIF pour subir le contrôle physique au niveau de
l’un des deux Centres Régionaux d’Insémination Artificielle (CRIA). A cet effet, l’importateur doit acheminer le container
jusqu’au CRIA de Fouarate (Kénitra) ou de Ain Jemâa (Casablanca). Au niveau du CRIA, une commission procède aux
investigations sanitaires et biologiques nécessaires et à la vérification des documents zootechniques et transmet à l’ONSSA un
Procès Verbal de réception (PV) des semences accompagné des résultats des investigations sanitaires susmentionnées.
Sur la base de ce PV et des bulletins d’analyses, les services concernés de l’ONSSA procèdent à l’étude du dossier. S’il est
conforme, une décision de levée de quarantaine sanitaire est transmise à la Direction Régionale de l’Agriculture concernée
(DRA) et au service vétérinaire du PIF. Ce dernier délivre une attestation d’admission définitive sur la base de cette levée de
quarantaine et de la conformité zootechnique, délivrée par la Direction de Développement des Filières de Production, pour que
l’opérateur puisse s’acquitter des autres démarches administratives au niveau du point d’entrée.
• Quelles sont les difficultés que l’opérateur peut rencontrer pour suivre cette procédure ?
Sur le site web de l’ONSSA (www.onssa.gov.ma) et au niveau de la rubrique Import/Export, nous mettons à la disposition de
l’opérateur toutes les informations nécessaires pour que l’opération d’importation d’animaux vivants et des produits de multiplication
animale (semences, embryons et œufs à couver), soit effectuée dans les meilleures conditions. A cet effet, le code de
procédure et les modèles de certificats sanitaires en vigueur sont affichés sur ledit site.
Les difficultés que les opérateurs peuvent éventuellement rencontrer sont dues au fait qu’ils n’approchent pas la bonne source
d’informations, surtout lors de la première fois. Mais globalement, les opérateurs sont de plus en plus vigilants et viennent se
renseigner au niveau du siège de l’ONSSA avant toute opération d’importation.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 44
cours de réalisation.
Au Maroc, le BBB offre de grandes
possibilités aux producteurs de bovins.
« Les éleveurs possédant des vaches locales
sont généralement pauvres. Ils ont
besoin de lait pour leur propre consommation
et de veaux pour payer les
grosses factures, et le croisement avec le
BBB augmentera leurs revenus »,
souligne M. Vélings. Seul pays au
monde où un représentant du BB Group
réside en permanence, c’est une chance à
saisir en vue de répondre aux aspirations
du PMV pour l’élevage.
Propos recueillis par Sarah OUSAID

© Zsuzsanna Kilian
prodUIT
Les eaux
Sources de vie… et de croissance
Paysage de montagne, minois de bébé ou fruit frais sur bouteilles translucides, le
marketing des eaux en bouteille est bien rôdé et la concurrence accrue. Deux leitmotivs :
l’eau c’est la vie, l’eau un élément naturel. Objectif : attirer l’œil du novice et fidéliser les
aficionados. Avec 13% de croissance annuelle, le marché des eaux affiche éclat et santé.
Tous genres confondus, les eaux
plates représentent 94% du
marché des eaux en bouteille.
Le marché se porte bien. Il a
enregistré 14% de croissance en volume
en 2010, atteignant 472,2 millions de
litres, et s’impose comme la catégorie
à la plus forte croissance, loin devant
les eaux aromatisées ou encore gazeuses.
L’année 2009 était également un
bon cru, avec une croissance en valeur
atteignant 16,5%. En tête de file : les
eaux minérales, puis les eaux dites
de table (Bahia, Mazine) et enfin les
eaux de source (Aïn Ifrane, Aïn Atlas).
Suivent les eaux gazeuses, Oulmès et
Aïn Saïss finement pétillante, lancée en
novembre 2011 pour un public CHR
et premium. D’après le panéliste, le
succès des eaux est lié à la communication
quasi constante des majors et à la
fréquence des promotions tout au long
de l’année. Autre facteur de croissance
pour la consommation à domicile :
la tendance montante à la santé et au
bien-être. Plates ou gazeuses, les eaux
minérales contiennent… des minéraux
et des oligo-éléments. Des arguments
auxquels le consommateur marocain est
de plus en plus sensible et qui favorisent
la consommation. « Sur le segment des
eaux minérales naturelles, le consomma-
teur est d’abord à la recherche
d’un bénéfice santé »,
indique Meriem Alaoui,
Chargée de relations publiques
pour Sotherma. La pratique
croissante d’activités sportives
semble aussi influer positivement
sur les ventes. Pour
autant, le potentiel est colossal
et la consommation par habitant
reste faible. « Les Marocains
consomment 12,5 litres/habitant/an
d’eau en bouteille. Le
pays est en deçà des niveaux
de consommation en Europe
mais aussi au Maghreb.
Relever
ces niveaux de
consommation ne
peut se faire que
sur des marchés
dynamiques, ce qui
implique que les
uns et les autres
soient actifs »,
poursuit Meriem
Alaoui. D’après
Euromonitor, le
taux de croissance
de 13% devrait
se maintenir d’ici
2015. Une perspective
confirmée
par Nezha Afiri,
Marketing Manager
aux Brasseries
du Maroc « Le marché
est en pleine
croissance et va se
démocratiser petit
à petit. Le consommateur
a de plus
en plus accès à l’information
et base
ses choix sur des
critères bien précis.
Anne-Sophie COLLY
Il commence aussi à bouder l’eau du robinet
en faveur des eaux embouteillées. »
Sidi Ali, champion sur le marché
Sur ce marché particulièrement dynamique,
un peloton de leaders (Sidi Ali,
Bahia, Aïn Saïss) totalisait en 2009
plus de 80% du volume. En milieu de
course, Sidi Harazem, Oulmès et Ciel en
drainent 17%, suivies d’une quinzaine
d’autres marques. Longtemps dominé
par Sidi Ali et Sidi Harazem, le début
des années 2000 a ouvert la voie à de
nouveaux entrants. Ciel d’une part, puis
Aïn Saïss, Mazine et plus récemment
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 45

prodUIT
Aïn Atlas et
Aïn Ifrane...
Côté entreprise,
les Eaux
Minérales
d’Oulmès,
leader historique
s’impose
très largement
avec 72% en
volume. Deux
© photl.com
éléments
d’explication d’après Euromonitor : la
large popularité des marques Sidi Ali
et, dans une moindre mesure, Bahia,
ainsi que leur grande disponibilité
dans les différents canaux de distribution.
Challenger en volume, Sotherma
affichait 21,3% de part de marché en
2009. Au-delà de leurs positions déjà
très confortables, ces deux leaders ont
continué « à profiter pleinement de la
croissance » d’après le paneliste du fait
de leur présence dans les différentes
catégories d’eaux et de leur dynamisme
publicitaire. Les marques Sidi Ali et
Sidi Harazem bénéficient du crédit des
marques historiques et sont ancrées de
longue date dans l’univers de consommation
des Marocains. De leur côté, les
marques importées telles Evian et Perrier
se partagent un segment de niche en
raison de niveaux de prix globalement
deux fois plus élevés et discriminants.
Elles affichent 0,2% en volume et 1% en
valeur.
48% de part de marché en valeur
en 2009 chez les épiciers
Produit non-essentiel, vs l’eau du
robinet, les eaux minérales bénéficient
partout d’une distribution très large.
Les épiceries totalisent 48% de part de
marché en valeur, pour un approvisionnement
d’appoint aux pics saisonniers,
notamment en période estivale. Les
hypermarchés affichent 34% de part de
marché en valeur. Les achats en packs de
6 étant largement plébiscités, ils génèrent
des volumes qui compensent un prix
unitaire inférieur au commerce de détail.
Enfin, les supermarchés de quartiers, en
particulier dans les zones résidentielles,
occupent une part non négligeable.
Bataille de la minéralité ?
En rayon, le consommateur a
aujourd’hui l’embarras du choix avec
pas moins de 7 références en condition-
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 46
nement d’1,5 litre dans les commerces
les plus fournis. Comment créer de la
différenciation ? Selon l’encyclopédie
www.vulgaris-medical.com, ces eaux
« sont dites faiblement minéralisées
lorsqu’elles contiennent moins de 50
mg de minéraux par litre. Au-dessus de
1.500 mg par litre, une eau minérale est
considérée comme fortement minéralisée.
» Sur ce critère, la palme revient à
Sidi Harazem (70 mg/litre), suivie d’Aïn
Ifrane (67,73 mg/litre) et d’Aïn Saïss
(63,5 mg/litre). Même palmarès pour
le magnésium. Le combat de demain
portera-il sur ces critères de minéralité
comme c’est le cas en Europe ? « Le
benchmark européen n’est pas toujours
adapté. Les pratiques de consommation
sont très différentes (…). Ce qui est
important c’est d’arriver à des degrés de
consommation qui atteignent les niveaux
internationaux pour que chacun ait de
l’eau minérale en quantité suffisante »,
souligne encore Meriem Alaoui. Pour
Nezha Afiri, les positionnements restent
à affirmer : « peu de marques d’eau
commencent à avoir un vrai positionnement.
La plupart mettent toujours en
avant les mêmes aspects de minéralité
et de bienfaits pour la santé. Mais cela
ne va certainement pas durer vu la forte
concurrence et la prise de conscience du
consommateur. » Bref, les eaux aromatisées
et les eaux de source ont aussi
leur mot à dire sur l’échiquier. Lancée
en 2009 par les Eaux Minérales d’Oulmès,
Aïn Atlas est la première marque
certifiée « eau de source naturelle » par
le Ministère de la santé. Au-delà de ses
propriétés intrinsèques, la marque a
Part de marché des marques (2009)
préféré mettre en avant l’aspect environnemental.
Autre acteur dans cette
catégorie, « l’eau de source naturelle
Aïn Ifrane connaît un réel succès du fait
de ses qualités et de son origine (Ifrane)
(….). Six mois après le lancement, nous
disposons de 2% de part de marché au
vu des panels Nielsen », précise encore
la Marketing Manager des Brasseries du
Maroc.
Marché de niche, les eaux
aromatisées affichent 2,5%
de croissance
Citron, fraise ou framboise, les eaux
minérales parfumées ont fait leur entrée
avec succès sur le marché. Cœur de cible
d’Aïn Saïss fraise : les enfants. Objectif :
les encourager à boire de l’eau grâce aux
arômes enchanteurs et en particulier la
fraise, premier parfum plébiscité par les
plus jeunes. « D’après les études, les enfants
sont une cible qui n’aime pas l’eau,
nous avons essayé de les gagner comme
adultes », renchérit Meriem Alaoui. Audelà,
ces lancements s’inscrivent dans
une démarche globale d’accessibilité des
eaux minérales « Dans la même démarche,
nous avons lancé Aïn Saïss citroncitron
vert qui s’adresse aux amateurs
de fraîcheur à la recherche d’un goût
légèrement acidulé », indique la Chargée
de relations publiques de Sotherma.
Si les volumes restent minimes - ils
atteignaient 0,8% en 2009, la croissance
est au rendez-vous avec une progression
volume de 2,5% et de 4,9% en valeur.
Bref, nature, pétillante ou parfumée, les
eaux en bouteille n’ont pas fini de couler
des jours heureux.
(Source : Euromonitor International)

ESpACE dISTrIbUTIoN
BRC version 6
Les prochaines évolutions
Début 2012, paraîtra la nouvelle version de la norme BRC.
Rappelons que la norme BRC (British Retails Consortium) est
apparue au début des années 2000 dans une version 3 pour
la première connue internationalement. Initialement destinée
aux entreprises fabricantes des Marques De Distributeurs
(MDD), le référentiel s’est démarqué petit à petit du référentiel
IFS (référentiel franco-allemand), qui lui reste MDD et vient
concurrencer la norme ISO 22000 parue en septembre 2005.
Le retour sur la version 5 semble
positif. 14.000 entreprises
sont certifiées dans le monde
avec une croissance de 20%
par an. Cependant, quelques évolutions
semblent nécessaires pour en améliorer
son efficacité :
- Améliorer l’équilibre entre l’audit des
bonnes pratiques sur le terrain et l’audit
documentaire ;
- S’assurer que les résultats d’audits sont
réellement représentatifs de la capacité
du site à maintenir un niveau de base ;
- Fournir une possibilité de reconnaissance
des systèmes de sécurité alimentaires
propres à certaines entreprises ;
- Réduire le besoin des audits clients.
La refonte du référentiel est basée sur
l’idée d’étendre sa portée et de fournir
des options de différentiation de
performance entre sites. Enfin, certaines
exigences ont été revues, simplifiées,
clarifiées.
Les nouveautés portent sur :
1. Développement des GMP’s
(Good Manufacturing practices)
La révision du référentiel permettra aux
auditeurs de passer plus de temps sur la
partie terrain afin de vérifier la prise en
compte effective des bonnes pratiques
de production.
- Audit en 2 parties précisant clairement
les exigences attendues sur le site ;
- Réaménagement des exigences en
faveur des règles de bonnes pratiques ;
- Un nouveau rapport plus axé client.
2. Revue des exigences
Réécriture des exigences pour les simplifier
et lever les ambigüités. De ce fait,
le nombre de clauses sera réduit de 25%.
Le process de certification sera renforcé
afin de vérifier que les causes de non
conformités éventuellement détectées
sont bien traitées pour éviter leur réapparition.
3. Audits non annoncés
L’utilisation d’audits non annoncés
par les clients est en hausse car jugés
comme permettant une vision plus réelle
des sites. Dans la version 6 du référentiel,
il sera proposé de réaliser soit des
audits non annoncés comme c’était le
cas dans la version précédente, soit des
audits en 2 parties. Une première partie
non annoncée porterait sur les bonnes
pratiques et une deuxième cette fois-ci
planifiée porterait principalement sur la
revue documentaire.
L’organisme BRC fera alors la promotion
des sites ainsi certifiés en octroyant
la note A+.
4. Prise en compte des systèmes
de sécurité alimentaire en cours
de déploiement
Afin d’encourager les sites dans leur démarche
de sécurité alimentaire, le BRC
souhaite pouvoir enregistrer leurs audits
et leurs progrès pour atteindre la certifi-
Pascal NAOURI
Dirigeant Excellence21,
Cabinet Franco-Marocain
basé à Casablanca
p.naouri@excellence21.com
www.excellence21.com
cation. Un système de scoring progressif
permettrait d’encourager les entreprises
et de les aider à obtenir la certification.
Seuls les sites répondant à l’ensemble
des exigences du BRC pourraient cependant
utiliser le logo BRC.
Conclusion
Toujours plus imaginatif, le BRC
souhaite reprendre une longueur
d’avance sur l’ISO 22000. En effet,
le PAS 220 paru en 2010 permet
une alternative crédible lorsque
celui-ci est associé à l’ISO 22000
(FSCC 22000). Rappelons que le
FSCC 22000 (Foundation for Food
Safety Certification) est l’addition du
référentiel ISO 22000 et du document
PAS 220 (document reprenant
les bonnes pratiques d’hygiène et de
production), référentiel voulu par le
GFSI, la fondation des principaux
géants de l’agroalimentaire (Kraft,
Danone, Nestlé, Unilever...).
En découpant le référentiel d’audit
en 2 parties, le BRC se positionne
clairement en concurrence avec le
FSCC 22000.
Notre première analyse des nouvelles
exigences BRC permet d’affirmer
qu’il ne sera pas plus facile d’être
certifié qu’avant. La version 6 s’apparente
à une évolution et non pas à
une révolution.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 47

ESpACE dISTrIbUTIoN
Publicité sur le Lieu de Vente
Un déclencheur d’achat
à l’endroit opportun !
Née en France vers la fin des années 50, l’expression de Publicité sur le Lieu de Vente
(PLV) représente une forme de communication commerciale qui désigne toutes les
manifestations publicitaires sur le lieu de vente. Elle concerne ces produits qui, arrivés à la
dernière étape avant la vente, continuent de séduire les consommateurs en communiquant
sur leurs caractéristiques.
Sarah OUSAID
Le terme «PLV» réunit les
techniques publicitaires et
les outils qui leur sont adaptés,
permettant, sur le lieu de
vente, de présenter les atouts de marques
ou produits et de participer à leur
promotion. Elle constitue l’ultime étape
de communication entre le consommateur
et le produit puisqu’elle intervient
juste avant l’acte d’achat. « La PLV qui
s’inscrit dans le cadre du marketing
opérationnel est une communication
hors média et s’appuie sur des objectifs
d’achat d’impulsion. Elle doit encourager
l’achat, informer le consommateur
et argumenter son offre », affirme Selma
Benjelloun, Marketing & Communica-
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 48
tion Manager de Ice Maghreb, société
spécialisée dans les supports de PLV
à déploiement automatique brevetés
LAMà ® .
La publicité sous d’autres formes
Profitant d’un large champ d’action, la
PLV offre une multitude d’avantages.
Le premier atout est la proximité entre
l’outil publicitaire ou informatif et le lieu
de vente ou le lieu d’information. Un
contact entre un consommateur éventuel
et le produit est vite créé, conséquence
de l’effet attractif sur les personnes dans
la zone proche du lieu de vente. Outre
les PLV basiques conçues de façon à
capter l’attention du consommateur
et à l’informer, les PLV dites interactives
proposent mieux. Faisant appel
aux animations, jeux, Street Marketing
de proximité, etc, elles impliquent le
consommateur éventuel « en le plaçant
en tant qu’acteur dans l’acte d’achat ou
dans l’interaction effective », explique
Odette Minh Fleury, Responsable
Communication chez Web Interactif
Service, agence web offrant une gamme
compète de supports de communication.
De plus, la PLV est accessible à tous les
budgets. « Les prix des PLV d’affichage
commencent à quelques centaines de
Dirhams », ajoute-t-elle. A ceci s’ajoute
l’évolution des installations qui favorise
des supports réutilisables pour d’autres
publicités, et le retour du résultat de
la promotion, mesurable directement.
Des solutions à toute demande
Pour répondre aux besoins de PLV
de manière pratique et créative, les
catégories et les formats peuvent être
imaginées à l’infini, « car tout support
innovant et démarquant est une réussite
dans ce type de publicité », argue Mme
Minh Fleury. « Nous avons introduit au
Maroc en 2006 la première PLV pliable
à déploiement automatique », déclare
Mme Benjelloun. Nous citerons dans ce
qui suit, les catégories de PLV qui sont
à la page au Maroc : emballage de produit,
affichage de boutique (affiche, X
banner, roll up, kakémono, guirlande...),
présentoir de produit, stand d’animation
et/ou de dégustation (comptoir de vente,
hôtesse d’accueil, murs d’image...),
bâchage et affichage monumental,

• FloorWindo, un nouveau support de PLV disposable sur le sol.
enseigne et signalétique, communication
audiovisuelle (spot pub, écran défilant...),
Street marketing, divertissement du
client (animation, distribution d’objets
publicitaires, flyer, interpellation du
client, publicité sur textile...).
PLV : pour vendre et informer
Parce que tous les secteurs d’activité ont
besoin de supports de communication,
la PLV profite à toutes les structures
imaginables de société et de magasin,
« notamment aux annonceurs pour
leurs réseaux de distribution : GMS ou
épicerie », affirme Mme Benjelloun.
« La perception de la PLV au Maroc
est bonne, c’est une forme de publicité
dynamique et active convenant à toutes
les tailles de structure », déclare Mme
Minh Fleury. « Elle sort désormais de
son cadre de vente, en étant utilisée de
plus en plus par les associations et les
administrations dans un but informatif
innovant et dynamique », renchérit-elle.
En effet, cette forme de publicité propose
des solutions adaptées aux secteurs
des services : PLV de comptoir, porteflyers,
porte-documents, totems, solution
pour leurs évènements : conférences de
presse, salons...
Nouveautés et tendances
Aujourd’hui, Ice Maghreb présente sa
nouvelle gamme LAMà®, qui propose
des présentoirs de produit révolutionnaires,
conçus pour stocker jusqu’à 80
kg de produit. Ces meubles de stockage
associent une large capacité à la mise en
valeur des produits sur le lieu de vente.
Ils existent dans plusieurs formats et
peuvent être personnalisés grâce à une
variété de formes de découpes disponibles,
avec la possibilité de rajouter en
option des porte-flyer, des effets reliefs,
des post-it géants et des parties amovibles.
L’ensemble des meubles de stockage
LAMà ® sont entièrement pliables,
se mettent en place automatiquement et
se transportent facilement une fois pliés.
En France, l’agence de communication
Nexis a mis récemment sur le marché
FloorWindo, un nouveau support
de PLV. FloorWindo est une pochette
recouverte de plastique transparent antidérapant,
qui se met à jour en quelques
secondes avec de la publicité, des informations
techniques sur produit ou une
communication orientée prix. Repositionnable
grâce à un système de fixation
sans adhésif, FloorWindo peut être déposé
à plat au plus près du produit pour
augmenter les ventes en communiquant
un message sur des sols non utilisés ou
surfaces de comptoirs. Ce nouvel outil
de signalétique en magasin est destiné à
la grande distribution et à la distribution
spécialisée pour augmenter la notoriété
des marques et réactiver l’impact des
campagnes de publicité. A peine lancé,
des magasins Auchan, Carrefour et Ikea
l’ont déjà adopté.
La PLV est donc continuellement en
mouvement. « On peut distinguer des
techniques qui ont un nouvel impact
croissant au Maroc. Il s’agit de créer
une vraie dynamique sur le lieu de vente
avec une dimension Street Marketing
de proximité (homme sandwich, Retailtainment,
fun shopping, etc), adopter
les solutions technologiques comme la
communication par Bluetooth, dont le
concept nécessite une borne Bluetooth
sur le lieu de vente, qui envoie des
messages informatifs ou publicitaires
(images, sons, vidéos, animations,
codes promotionnels) aux mobiles des
passants sur un rayon déterminé suite à
leur approbation, ou encore utiliser des
structures visibles plus innovantes telles
que les structures gonflables », conclut
Mme Minh Fleury.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 49

ESpACE dISTrIbUTIoN
Fiche Marché
Le calamar
Présentation
Le calamar ou calmar est un mollusque
de la famille des céphalopodes,
à chair blanche et maigre,
ferme et légèrement caoutchouteuse.
Il mesure entre 30 et 40
centimètres et est pêché près des
côtes ou dans les eaux profondes.
Pêche au Maroc
Présent sur la côte de fin août à
fin février environ, le calamar se
pêche pratiquement pendant toute
l’année au Maroc, en Méditerranée
et dans l’Atlantique, dans les
profondeurs, en port ou sur les
jetées bien éclairées qui l’entourent.
Les techniques utilisées pour
la pêche du calamar sont la ligne
simple appâtée avec de la sardine
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 50
ou bien la turlutte, une espèce
de leurre artificiel, de différents
poids, tailles et formes, qui sert
à rechercher les calmars soit en
surface, en mi-eau, ou au fond,
à partir de la tombée de la nuit
jusqu’à l’aube.
Vente
Le calamar peut être commercialisé
frais sur les étals de poissonneries,
mais aussi congelé ou en
conserve. Il faut savoir tout de
même qu’un bon calamar frais
doit être ferme et humide, et dégager
une légère odeur marine.
Conservation
Frais ou cuit, le calamar peut se
conserver au réfrigérateur une
ou deux journées, tandis que
sa durée de conservation au
congélateur est de quelques
mois seulement (environ 3
mois).
Lorsqu’il est fraîchement
pêché, il est préférable de le
laisser au frigo un jour ou
deux afin que sa chair s’attendrisse.
Consommation
Seules les tentacules et la poche
qui forme le corps (environ 80%
du calamar) sont comestibles. Le
calamar peut se consommer frit,
grillé, poché, sauté ou encore cru
dans les sushis par exemple. Il est
préférable de ne pas le surcuire
afin de l’empêcher de durcir et
pour ne pas altérer sa saveur.
Valeur nutritionnelle : Teneurs
moyennes pour 100g de calamar frit
Energie (Kcal) 254
Protéines (g) 8,7
Glucides (g) 28,97
Fibres alimentaires (g) 0,13
Calcium (mg) 56,6
Sodium (mg) 852
Phosphore (mg) 198
Potassium (mg) 159
Magnésium (mg) 21,7
Vitamine B3 (mg) 1,1
Source: Table de composition
nutritionnelle Ciqual 2008
Production nationale
de calamars
2009 1.997.204 kg
2010 1.623.174 kg
Source: ONP
(Office National des Pêches)

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 51

logISTIQUE
Logistique et réseau de transport
Le couple gagnant du commerce
électronique
Pour les commerçants, la réussite passe par l’accès à une logistique
amont performante et un réseau de transport efficace. Forts de leur
potentiel déjà en place, les transports de la messagerie express
pourraient bien devenir les acteurs majeurs du e-commerce de
demain et même d’aujourd’hui que connaît le Maroc à travers
plusieurs portails qui fleurissent à Casablanca et Rabat. Dans
la distribution de détail, la détention d’un fonds de commerce,
formé d’un réseau de points de vente plus ou moins étendu, est la
principale barrière à l’entrée sur le marché du e-commerce.
Or d’emblée, ce commerce
peut viser un marché mondial,
sans développer un
réseau de magasins, puisque
celui-ci est virtuel et déjà en place. Toute
personne ou entreprise disposant d’un
accès à Internet peut en effet se connecter
au site de n’importe quel commerçant
électronique. Le financement du canal
transactionnel n’est plus une barrière à
l’entrée.
De plus, si le commerçant sait s’appuyer
sur une logistique amont performante,
qui consiste le plus souvent à déclencher
les livraisons à partir des stocks des
fournisseurs référencés, il ne lui reste
plus que deux obstacles à surmonter : la
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 52
sécurisation des paiements électroniques,
la rapidité et la fiabilité de la livraison
chez le client.
Des opportunités pour
l’entreprise de transport
Si le premier défi relève de l’ingénierie
financière et informatique, le second
relève de l’accès à un réseau de transport.
Il doit être à la fois global, avec une
couverture mondiale, et local puisque la
desserte potentielle de toutes les adresses
des clients finaux et des fournisseurs
initiaux des commerçants électroniques
doit pouvoir être assurée.
A l’évidence, ces derniers ne pouvant
pas disposer en propre d’un tel réseau,
Abdallah JAWAD
Expert en Emballage / Logistique
abdallahjawad@hotmail.com
celui-ci devient la principale barrière à
l’entrée dans l’e-commerce, compte tenu
du caractère massif des investissements
nécessaires tant en transport (flottes de
véhicules, réseau de hubs et de plateformes
logistiques) qu’en informatique.
Pourquoi, forts de leur potentiel déjà en
place, les sociétés de transport structurées
et autres entreprises de messageries
express marocaines ne deviendraient-elles
pas les acteurs majeurs du commerce
électronique ?
Ils pourraient atteindre cet objectif en
se diversifiant à l’amont par la mise en
place de sites virtuels de ventes électroniques,
éventuellement en s’alliant
à des détaillants déjà en place et en se
développant à l’aval dans l’ingénierie
financière et informatique, indispensable
à la sécurité des transactions financières.
Ils pourraient également valoriser leurs
plateformes logistiques et autres hubs
en y pré-positionnant les stocks des
produits faisant l’objet de la distribution
électronique.
La place de la logistique a toujours
été directement liée au rôle imparti au
consommateur. Avant le développement
de la « société de consommation » des
années 60, les économies occidentales
étaient largement dominées par une offre
qui se déversait, sans grandes difficultés,
sur un marché encore largement marqué
par des pénuries chroniques. Le marché
était offreur et la priorité était à une production
de masse au moindre coût.

Crédit Rafael Vila
Les mutations du marché…
Après la seconde guerre mondiale, parallèlement
à la reconstruction, il fallait
en effet satisfaire les besoins de consommation
de première nécessité d’une population
en plein essor démographique,
d’ailleurs habituée aux rationnements.
L’urgence était à une production massive
et bon marché, pour tenter de satisfaire
quantitativement une demande qui excédait
largement les possibilités de l’offre.
Le consommateur absorbait les produits
qui lui parvenaient, même si les livraisons
se réalisaient à contre temps. Les
flux étaient poussés par l’offre et, d’un
point de vue logistique, la seule préoccupation
résidait dans l’organisation
d’acheminements massifs, avec pour
seul objectif la réduction des pertes en
cours de transfert. Progressivement, les
marchés se sont saturés et les niveaux
d’exigence des consommateurs qui
découvrent les « joies » de la société de
consommation se sont élevés, aiguisant
ainsi la compétition au sein du système
d’offre.
Les marchés deviennent « demandeurs »
et l’on assiste au basculement du mode
de régulation, qui consacre progressivement
la primauté de la demande sur
l’offre. La priorité devient désormais
le pilotage de l’offre par la demande,
latente ou exprimée. La demande se
réoriente alors de plus en plus vers de
nouvelles catégories de marchandises,
biens d’équipement personnels (électroménagers,
automobiles, équipement
domestique, téléphonie mobile, etc.),
biens de consommation plus élaborés
qu’autrefois (prêt-à-porter très tendance,
équipement de sport, alimentaire haut de
gamme).
On assiste à une diversification grandissante
de l’offre qui cherche à « coller »
aux attentes pour lesquelles le prix n’est
plus le seul critère d’achat déterminant.
Désormais, la conception des produits ne
peut plus se faire qu’en fonction d’une
analyse rigoureuse de marchés scrutés
par des spécialistes en marketing qui
tentent de rentrer en interaction avec les
spécialistes de la recherche et développement.
Dans un premier temps, la
tendance est à la segmentation de plus
en plus fine des marchés : le marketing
définit des classes d’individus dont les
comportements d’achat sont homogènes
et pousse la R&D à concevoir une offre
très segmentée.
Ainsi, une firme de pâtes alimentaires
proposait au début des années 90, 450
références de pâtes pour une production
de 95.000 tonnes, soit 210 T/an/
référence. Les séries de production sont
raccourcies pour éviter la prolifération
des stocks (nombreuses références et
risque d’obsolescence) et l’on assiste à la
multiplication des fréquences de lancement
sur des quantités réduites.
… et de la logistique
En fait, ces lancements sont déclenchés
en fonction de la demande, ce qui
conduit à une dé-massification accélérée
: réduction de la taille des lots et
fractionnement des livraisons compensé
par l’augmentation de la fréquence des
commandes et des livraisons. Le système
productif devient impérativement flexible
et le rôle de la logistique est alors de
parvenir à piloter les processus de distribution
de production et d’approvisionnement
auprès des fournisseurs, à partir
des exigences du marché à satisfaire et
avec la meilleure économie de moyens
possibles (limiter les stocks, les capacités
de production et de transport).
Cette gestion de la complexité des flux et
des opérations logistiques se réalise dans
un contexte de renouvellement accéléré,
ce qui rend toute prévision très difficile à
établir, compte tenu de la brièveté de la
durée des références. Ainsi, la logistique
confirme son art de transformer et transférer,
ensemble, juste à temps, la matière
et l’information, avec le souci permanent
de la sécurité des personnes et des biens
et la préservation de l’environnement.
Comme le sourire, l’information enrichit
celui qui la reçoit sans appauvrir celui
qui la donne.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 53

proCESS
Fonction de vendeurs
pour les emballages
Annoncer la couleur
au point de vente
Pour la plupart, les consommateurs ne prennent leurs décisions d’achat que sur place,
au magasin. L’emballage idéal capte ainsi l’attention du client directement sur les rayons,
l’informe rapidement sur la qualité du produit et l’incite à l’acheter. Mais quel que soit le
design, la fonctionnalité de l’emballage doit également toujours être prise en considération.
Pour appâter la clientèle, Lego,
le fabricant de jouets danois,
n’hésite pas à sortir le grand
jeu. C’est de manière tridimensionnelle
et interactive qu’il met
désormais ses produits en scène sur ses
points de vente – et suscite ainsi l’admiration
de ses fans, petits et grands.
Cette nouvelle technique répond au nom
de « Augmented Reality » ou, traduit
littéralement, « réalité augmentée » et
représente, aux yeux du spectateur, un
élargissement de la perception sensorielle.
En effet, des photos réelles sont
combinées à des images tridimensionnelles
par le biais d’une technique de
traitement d’images moderne.
La voie qui mène au monde augmenté de
Lego passe par une « Digital Box » :
• Réalité augmentée : Augmented Reality, tel est le nom de la technique dont se sert
Lego pour mettre ses produits en scène. Des photos réelles sont ici combinées avec
des images tridimensionnelles par le biais d’une technique de traitement d’images
moderne. (Photo : Lego)
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 54
il s’agit d’un appareil terminal numérique
qui fonctionne avec un logiciel
spécial. L’utilisateur prend un article du
rayon et passe le code à barres devant
une caméra. Celle-ci lit le code et
projette une version 3D de l’article sur
un écran. Lorsque la boîte est tournée,
l’image du produit varie aussi et l’article
peut être découvert sur toutes ses faces.
L’animation superpose des photos réelles
qui sont simultanément transmises par
la caméra. Contrairement à la réalité virtuelle,
la réalité augmentée ne remplace
rien mais est complétée par des données
virtuelles.
Sans show, rien ne va
Quiconque souhaite atteindre le consommateur
doit présenter parfaitement
sa marchandise
au PoS (Point of
Sale ou point de
vente). Cette règle
ne s’applique pas
seulement aux
jouets mais à tous
les produits : aux
denrées alimentaires
comme aux biens
de consommation
luxueux. Les magasins
se livrent une
concurrence féroce
et le nombre de références
a augmenté
considérablement.
Les consommateurs
sont dépassés par
l’offre gigantesque :
ils ne savent pratiquement plus rien des
produits proposés. Conséquence : la
plupart effectuent leurs achats instinctivement.
Les chercheurs en publicité ont
découvert que 70% des clients décident
de ce qu’ils achètent uniquement
lorsqu’ils sont dans le magasin. C’est
là que l’emballage de vente revêt toute
sa grande importance car il incite à la
vente en rayon. Selon l’institut allemand
d’analyse du marché Facit, l’influence
de l’emballage sur la décision d’achat est
deux fois plus élevée que dans le cas de
la publicité à la télévision, des affiches
ou des média imprimés.
L’emballage « communicant » a
d’ailleurs constitué un thème important
sur Interpack, salon mondial de l’emballage
et de l’industrie des process
apparentés, du 12 au 18 mai dernier en
Allemagne.
Du fait de coûts élevés, peu nombreuses
sont les entreprises qui investissent dans
les emballages qui révèlent leur contenu
en 3D et de manière interactive. Certes,
les emballages de vente courants et les
présentoirs ne donnent pas d’aperçus
aussi révélateurs mais ils jouent le rôle
du séduisant vendeur qui renseigne avec
diligence et compétence sur le produit
proposé aux points les plus fréquentés du
magasin, comme en tête de rayon. Pour
favoriser les ventes, le produit peut être
commercialisé sous forme d’édition spéciale
ou avec un supplément « on-pack »,
ou encore accompagné d’animations
comme les dégustations ou les cours de
cuisine.

• Simples et clairs : au point de vente, Vileda mise sur
des displays compacts en carton. Ils nécessitent moins
de matériaux et peuvent être facilement manipulés.
(Photo : STI Group)
Un dur labeur pour
les dessinateurs
L’emballage parfait au PoS n’a rien d’une
star resplendissante qui évince tout ce
qui l’entoure, mais il est en premier lieu
membre d’une équipe. Composant de
la présentation globale d’une marque, il
doit s’intégrer de manière concluante au
concept d’ensemble. C’est pourquoi le
design a ses règles clairement définies :
les couleurs, le logo et la langue sont
généralement pré-définis. Pour que la
présentation d’un produit sur les lieux de
vente soit réussie, la stabilité et la maniabilité
aisée des emballages sont aussi
deux aspects importants. « En logistique,
les problèmes viennent principalement
des displays présentant une stabilité trop
faible, une trop grande hauteur et des
substructures trop faibles pour un centre
de gravité extrêmement élevé », explique
Hilka Bergmann, responsable du secteur
de la recherche sur les emballages chez
EHI Retail Institute, le conseiller allemand
du commerce de détail. Ces présentoirs
s’effondreraient facilement sous
le poids de la marchandise et n’auraient
aucune chance d’arriver intacts au PoS.
En magasin, les clés sont une mise en
place et un enlèvement faciles. « Les
présentoirs difficiles à monter prennent
trop de temps et ne sont donc pas
installés », ajoute Mme Bergmann. Un
autre facteur décisif pour les revendeurs
est l’approvisionnement adapté à la
vente. Les présentoirs sont en moyenne
installés pour deux à quatre semaines
et doivent constamment être réapprovisionnés
pendant ce temps. Après leur
démontage, les invendus doivent trouver
une place sur les rayons. Puisque les revendeurs
n’ont guère de temps à consacrer
aux actions d’échange fastidieuses,
les displays qui s’adaptent de façon
modulaire à l’emballage de transport et
qui sont rapidement installés gagnent
en importance. Les fabricants se voient
ainsi confrontés à un exercice de haute
voltige : les emballages doivent d’une
part avoir une présentation impeccable et
être d’autre part multifonctionnels pour
réduire les coûts mais aussi pour préserver
l’environnement. Le fait que des
présentoirs partent aux vieux papiers et
même à la poubelle après deux semaines
d’utilisation n’a rien d’économique et
encore moins d’écologique.
STI Group, fabricant allemand de
présentoirs et emballages, a trouvé une
solution pour une présentation efficace
au PoS : il a mis au point pour la société
Vileda un présentoir en carton ondulé
pour les seaux, balais-brosses et serpillières,
dont la conception modulaire
contribue à réduire de deux tiers le
nombre d’éléments. Les quelques éléments
standards permettent maintenant
de réaliser différents types de présentoirs
et variantes d’équipement pour pouvoir
aussi rapidement placer en deuxième
position les nouveaux produits, explique
Claudia Rivinius, porte-parole du STI
Group.
Bien présenter ne suffit pas
Les innovations de ce genre confortent
l’utilisation du matériau carton. « Le
carton ondulé se prête à de multiples applications.
Plafonds suspendus, displays
et autres emballages primaires favorisent
la mise en scène d’expériences
d’achat », rapporte le président de
la VDW, organisation allemande de
l’industrie du carton ondulé. Il est vrai
que le carton convient parfaitement
aux présentoirs : il peut être recyclé et
le consommateur l’a accepté depuis
longtemps comme matériau durable.
Pourtant, d’autres matériaux comme le
plastique ou le métal sont aussi utilisé
aux points de vente. « Les sociétés
optent souvent pour des présentoirs
haut de gamme et de longue durée pour
leurs marchandises à valeur élevée notamment
», précise Mme Rivinius. STI
Group a ainsi créé une solution shop-inshop
en matière plastique et métal pour
le chocolatier suisse Lindt, une solution
garante d’une longue durée d’utilisation
et d’un impact élevé sur le consommateur.
Eclat et glamour ont donc aussi
leur importance pour les emballages de
vente. À titre d’exemple, le chocolatier
belge Godiva propose ses chocolats
dans une boîte en carton recouverte d’un
nouveau genre de laque UV aux reflets
dorés obtenus par de fines particules
d’aluminium – un produit ne saurait être
présenté de manière plus exclusive !
Les critiques affirment toutefois que de
pareils emballages seraient trop sophistiqués
et coûteux et qu’ils feraient
finalement grimper le prix du produit. Le
fabricant allemand Henkel, qui a mis au
point la laque UV et qui la fournit à
Godiva, met en avant l’efficience accrue
réalisée en production, ce qui rend la
finition des emballages envisageable sur
le plan économique. Le revêtement UV
argenté serait stable à l’entreposage, prêt
à être utilisé en machine et pourrait être
mis en œuvre tout aussi rapidement que
les couches imprimées UV traditionnelles
sur des machines d’impression
standard, selon son producteur.
(Source : Interpack)
• Belle présentation : le chocolatier Lindt présente ses
articles sur des présentoirs longue durée en matière
plastique et métal. Ils ont pour but de souligner la qualité
élevée des pralines et chocolats. (Photo : STI Group)
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 55

Crédit photo Layton Findlater
proCESS
Les étapes préliminaires à
la mise en place du HACCP :
La traçabilité et le rappel
des produits Partie 9
La connaissance effective des produits est importante pour l’étude HACCP mais reste un
outil important pour effectuer une traçabilité et un rappel conformément aux exigences réglementaires
et celles du client. Ces aspects seront détaillés ci-dessous, vu l’impact sur la santé
des consommateurs.
Traçabilité des produits
La traçabilité des produits alimentaires
est un point très important pour les établissements
alimentaires. Pour certaines
entreprises, ceci est plus facile à mettre
en œuvre que dans d’autres. Mais chaque
type d’établissement doit faire un minimum
pour que l’on puisse retrouver, en
cas de problème, la totalité des produits
incriminés.
En effet, si l’on n’a pas mis en oeuvre un
minimum de traçabilité, comment retrouver
tous les produits finis où une matière
première contaminée a été incorporée ?
Il s’agit, en fait, d’organiser la traçabilité
depuis les matières premières réceptionnées
jusqu’à la remise aux clients des
produits finis, en passant par une identification
correcte des produits finis.
Plus la traçabilité des produits sera organisée,
plus la procédure de rappel ou le
programme de retrait sera facilité.
Organisation de la traçabilité
1. Identifier toutes les matières premières
et tous les fournisseurs.
2. Identifier les matières premières à
chaque nouvel arrivage (numéro de lot).
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 56
3. Connaître, pour chaque lot de produits
fabriqués, les lots de matières premières
utilisées ainsi que les caractéristiques de
fabrication.
4. Identifier les clients et les lots qu’ils
ont reçus (mise au point d’un système de
facturation adéquat).
Programme de rappel
Le rappel d’un produit est nécessaire
lorsqu’il peut constituer une menace
pour la santé du consommateur. Les
procédures mises en œuvre doivent se
traduire par le retrait du produit du marché
afin d’empêcher sa consommation.
En règle générale, le rappel d’un produit
est ordonné par un fabricant, un distributeur
ou un importateur, qui agit ainsi
afin de protéger la santé et le bien-être
du public.
Dans certains cas, les services d’inspection
peuvent initier le rappel d’un
produit ou prendre les mesures correctives
appropriées lorsqu’ils jugent qu’une
entreprise n’a pas effectué le rappel
selon les règles établies. Par ailleurs,
les services d’inspection peuvent faire
appliquer les dispositions de la loi durant
et après la procédure de rappel.
Il arrive parfois qu’une entreprise ne
sache pas si elle doit ou non rappeler un
produit. Dans des cas pareils, elle doit
suivre une procédure d’avis et demander
conseil sur la façon de régler le problème.
En cas d’incertitude, il est préférable
de recourir à un spécialiste plutôt que de
ne rien faire.
Une fois que l’entreprise a réuni tous
Dr Mounir DIOURI,
Directeur du Laboratoire Qualilab
international et Expert en IAA
direction@qualilabinternational.com
www.qualilabinternational.com
les renseignements pertinents et analysé
la situation, la prochaine étape consiste
à prévenir les autorités compétentes. Si
après consultation entre l’exploitant et
les autorités, la décision est de rappeler
un produit, il importe d’aviser officiellement
les intéressés par écrit.
On peut catégoriser les rappels comme
suit:
• Catégorie I : toute situation caractérisée
par l’existence d’une probabilité
raisonnable que l’utilisation d’un produit
non conforme, ou l’exposition à celui-ci,
entraîneront des conséquences nuisibles
à la santé, voire même la mort.
• Catégorie II : toute situation où l’utilisation
d’un produit non conforme ou
Traçabilité selon la loi marocaine
1-10-08 du 11 février 2010
Loi portant promulgation de la loi
n°28-07 relative à la sécurité sanitaire
des produits alimentaires (Chapitre II,
Article 3.8) :
Traçabilité : la capacité de retracer, à
travers la chaîne alimentaire, le cheminement
d’un produit primaire, d’un produit
alimentaire, d’un aliment pour animaux,
le cheminement d’un animal producteur
de produits primaires ou de produits
alimentaires, ou celui d’une substance
destinée à être incorporée ou susceptible
d’être incorporée dans un produit
primaire, dans un produit alimentaire ou
dans un aliment pour animaux.
Le chapitre II article 12 décrit le mode
traçabilité à respecter par les exploitants.

l’exposition à celui-ci pourraient entraîner
des conséquences temporaires nuisibles
à la santé ou lorsque la probabilité
que la santé soit grandement affectée est
très peu probable.
• Catégorie III : toute situation où
l’utilisation d’un produit non conforme
ou l’exposition à celui-ci n’entraîneront
probablement pas de conséquences nuisibles
à la santé.
Lorsque le produit est retiré du marché,
le produit rappelé est soit testé et reconditionné
et rendu conforme, soit détruit,
selon la nature du problème.
Il est important que l’ensemble des
exploitants qui produisent, importent
ou distribuent des produits prennent des
mesures préventives visant à faciliter les
démarches advenant de la nécessité de
Le règlement
européen 178/2002
Il définit pour les professionnels
les obligations de :
- Traçabilité (article 18)
- Retraits et rappels, information des
autorités (articles 19 et 20).
Traçabilité selon l’ISO 22000
L’organisme doit établir et appliquer un système de traçabilité qui permet d’identifier
les lots de produits et leur relation avec les lots de matières premières, ainsi
que les enregistrements relatifs à la transformation et à la livraison.
Le système de traçabilité doit permettre d’identifier les fournisseurs directs des
intrants et les clients directs des produits finis.
Les enregistrements relatifs à la traçabilité doivent être conservés pendant une durée
définie pour l’évaluation du système pour permettre le traitement des produits
potentiellement dangereux et dans l’éventualité d’un retrait. Les enregistrements
doivent être conformes aux exigences légales et réglementaires ainsi qu’aux
exigences des clients et peuvent être fondés, par exemple, sur l’identification du
lot du produit fini.
Retraits selon l’ISO 22000 (Chapitre 7.10.4)
Pour permettre et faciliter le retrait rapide et intégral de tout lot de produits finis
ayant été identifié comme dangereux :
a) la direction doit nommer le personnel investi de l’autorité de lancer un retrait et
le personnel responsable de l’exécution du retrait
b) et l’organisme doit établir et maintenir une procédure pour :
1) la notification aux parties intéressées (par exemple, les autorités léga
les et réglementaires, les clients et/ou les consommateurs) ;
2) définir le devenir des produits retirés ainsi que celui des lots de produits
concernés encore en stock ;
3) la séquence d’actions à entreprendre.
Les produits retirés doivent être sécurisés ou maintenus sous contrôle jusqu’à leur
destruction, leur utilisation à des fins autres que celle initialement prévue, leur
détermination comme sûrs pour l’usage prévu, qu’il soit identique ou différent, ou
une nouvelle transformation assurant leur innocuité.
La cause, la portée et le résultat d’un retrait doivent être enregistrés et communiqués
à la direction en tant qu’éléments d’entrée de la revue de direction (voir en
5.8.2).
L’organisme doit vérifier et enregistrer l’efficacité du programme de retrait par
le biais de techniques appropriées (par exemple de simulations de retrait ou de
retraits pratiques).
procéder à un rappel. Ils doivent mettre
en place des procédures et des systèmes
qui assureront un rappel efficace et rapide
des produits. Pour atteindre cet ob-
jectif, il faut avoir un plan de rappel écrit
et détaillé, et procéder régulièrement à
des tests pour détecter les éventuelles
failles dans le système.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 57

proCESS
Solutions fournisseurs
EQUIPEMENT PROCESS
MUNTERS
i-Dry
Munters présente son nouveau système
de déshumidification i-Dry.
Ses différents modules permettent
de réaliser un traitement de l’air
de manière longiligne en adéquation
avec l’application : filtrage,
pré-refroidissement, déshumidification
grâce à la roue en silicagel
qui représente le cœur du système,
ventilation, post-déshumidification,
post-chauffage, filtrage. Pour les
économies d’énergie, le constructeur
propose une importante
flexibilité : chauffage électrique ou
vapeur de l’air à traiter, chauffage
électrique, vapeur ou gaz de l’air
de régénération, et refroidissement
de l’air par batterie eau froide ou
eau froide + eau glycolée. Ces
modules galvanisés et standardisés
offrent une résistance à l’humidité
et un faible pont thermique. Conçus
avec un minimum de jonctions
et de joints, ils s’intègrent dans
les milieux où l’hygiène règne en
maître. L’ensemble du système est
sous contrôle, même à distance
(ModBus), à partir d’un poste qui
permet d’avoir accès aux différentes
commandes et de visualiser graphiquement
les données. i-Dry
s’installe dans l’industrie et partout
où la régulation de l’humidité
s’avère nécessaire.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 58
Witt GasControl
Surveillance par e-mail
Désormais, les mélangeurs de gaz
Witt équipés d’un module d’analyse
“GasControl” peuvent être facilement
surveillés par e-mail. Cette nouvelle
fonction est une option disponible pour
tous les appareils standards de Witt-
Gasetechnik. Elle permet un contrôle
de qualité en vérifiant si le système
fonctionne correctement, à partir d’ordinateurs
ou de téléphones portables.
Le fichier de données au format tableur
requiert peu d’espace disque et un temps
de transfert très court. Un enregistrement
CONDITIONNEMENT
quotidien
des
données
pour l’archivage
peut être automatiquement envoyé à un
ou plusieurs destinataires. De plus, les
données peuvent être obtenues au travers
du réseau de la société par une simple
interface Ethernet. Les données ne sont
pas codées et peuvent être consolidées et
traitées avec n’importe quel tableur.
Tetra Pak
La première bouteille aseptique en carton
Tetra Pak vient d’annoncer le lancement de Tetra Evero TM Aseptic,
la première bouteille aseptique en carton pour le lait. Séduisant
pour le consommateur, cet emballage présente des avantages
aussi bien en termes de coût que d’impact environnemental.
Cette nouvelle forme d’emballage vise d’abord le marché
ambiant du lait UHT (conservation 6 mois), pour des produits
non-sensibles à l’oxygène ou enrichis en calcium, protéines,
fibres, vitamines A et D et minéraux. Son utilisation pourra
bientôt également s’étendre à une large gamme de produits, tels
que les laits aromatisés, la crème et les laits sensibles à l’oxygène,
contenant Omega 3, fer, zinc et vitamine C.
De prise en main et de versement faciles grâce à sa forme ergonomique
cylindrique avec deux faces planes, son ouverture se
fait en un geste. Il est possible d’imprimer sur toute la surface
de l’emballage afin de maximiser l’espace de communication.
Pour l’industriel, la conditionneuse Tetra Pak ® A6 iLine pour
Tetra Evero Aseptic apporte une solution performante et compétitive.
Avec une capacité de production de 10.000 emballages/heure, elle fait
gagner 50% d’espace et nécessite 30% d’investissements en moins que d’autres
lignes d’embouteillage aseptique. L’emballage Tetra Evero Aseptic et la conditionneuse
Tetra Pak A6 iLine sont protégés par 14 dessins/modèles et brevets
déposés, notamment sur des avancées technologiques, telles que la technique de
stérilisation « en phase gazeuse », une première.

dÉVEloppEMENT dUrAblE
Responsabilité Sociale
des Entreprises
Un moteur pour redynamiser et se
démarquer des autres entreprises ?
Le secteur de l’agroalimentaire
se trouve en première ligne en
matière de RSE (Responsabilité
Sociale des Entreprises).
L’enjeu étant de nourrir les populations
tout en préservant leur développement
de façon durable (Rapport Brundtland
– Nations Unies – 1987). En effet, tout
a commencé en 2002 au sommet de la
terre de Johannesburg en adoptant le
principe du développement durable, qui
intègre l’environnement, l’économie et
le social comme base de gouvernance
des entreprises (ce travail résulte de la
série de catastrophes environnementales
dénoncées par les associations et
ONG dans les années 70). Ainsi, la RSE
devient un des piliers du développement.
Elle met l’accent sur la responsabilité
des entreprises vis-à-vis de leurs parties
prenantes : les salariés en premier lieu,
les pouvoirs publics, les associations de
consommateurs, les ONG etc. Concrètement
la priorité actuelle est la traçabilité
des produits selon l’expression « de la
fourche à la fourchette ». Le Ministère
de l’Economie et des Finances, dans
un document de novembre 2010, disait
que « l’industrie
alimentaire nationale
demeure
dans son ensemble
un système
productif fragile
et structurellement
faible ».
Face une telle
situation, la RSE,
conjuguée avec
la politique de
développement
durable, serait le
moteur de cette
impulsion. De
plus, le déve-
Hafida RABI
Consultante et formatrice en
développement durable, Sens Durable
atasa.dd@free.fr
La responsabilité est une notion difficile à saisir et à accepter. Et pourtant vous vous
sentez responsable de l’avenir et du bien être de vos enfants, alors pourquoi pas aussi de
l’environnement de votre entreprise. Mais qu’est-ce qu’être responsable ? Qu’implique la
RESPONSABILITE ? Peut-on générer des profits tout en étant RESPONSABLE ?
loppement n’est pas incompatible avec
le Maroc car il fait partie des pays dont
l’empreinte écologique reste plus faible
que sa bio- capacité.
Mais qu’est ce qu’être responsable
et quel est l’enjeu aujourd’hui
de la responsabilité ?
Pour cela empruntons l’analyse de Hans
Jonas (éminent philosophe) dans « le
principe de responsabilité » (1979). Pour
faire sa démonstration il part de l’expression
de Leibniz : « pourquoi y a-t-il
quelque chose et non rien ». Puisque
l’Homme ne veut vivre dans aucun autre
monde ou voir son monde disparaître il
n’a que le choix de préserver ce monde
car le néant nous fait peur. C’est pour
cette raison qu’il choisi d’ETRE et donc
de faire ce qu’il faut pour faire perdurer
ce monde pour lui et pour ses enfants
(les générations futures).
Hans Jonas prend en exemple la responsabilité
naturelle des parents envers leur
enfant et la responsabilité politique envers
son peuple (ou la responsabilité sociale
envers ses partie prenantes), l’une
s’arrête quand l’enfant devient adulte et
l’autre perdure pour que l’humanité (ou
l’entreprise) perdure.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 59

dÉVEloppEMENT dUrAblE
• Ibn Battouta symbolise le courage et la prise de risque.
D’où l’image de l’Entreprise
gérée par des mères marocaines
Mais pourquoi préserver l’Homme ? Si
l’on considère que ce qui nous arrive
n’est que le fruit de rencontres hasardeuses
sans aucune finalité ? A ce moment là,
l’Homme actuel n’a pas à se préoccuper
de l’Homme de demain. Tout est permis.
A contrario, si la valeur de l’Homme est
d’être dans l’univers (« El Maktoub »),
il incombe à l’Homme actuel d’agir de
telle sorte que l’Homme de demain puisse
continuer à être et à croître dans cet
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 60
univers (ce que font les parents).
Si vous constatez que tel ou tel
développement de la technologie
risque de détériorer dans l’avenir
cette capacité de l’Homme à être,
vous avez le devoir d’arrêter ce
développement, même si celui-ci
pourrait vous procurer beaucoup
de satisfaction immédiate. Ce
principe est à l’origine du principe
de précaution du sommet de la
terre à Rio.
Le cas de Fukushima en est un
parfait exemple : nous devons
agir afin de prévenir les catastrophes
comme le ferait une mère qui anticiperait
l’accident de son enfant. Pourquoi est-il
si important de tenir compte de son environnement
intérieur et extérieur sachant
que ceci est si éloigné de mon activité
première ?
Imaginez un capitaine de navire sans
une longue vue et une carte. Il pourrait
arriver à bon port mais avec beaucoup
de difficultés. Connaître et respecter
son environnement c’est soigner ce qui
engendre et augmente mes profits. En
résumé, plus vous soignez votre environnement
intérieur et extérieur tout en
n’oubliant pas votre responsabilité visà-vis
de l’humanité, plus vous révélerez
les richesses intérieures et extérieures de
l’entreprise, sans perdre les privilèges
dus à votre rang.
Quant aux normes internationales, elles
sont aussi une aide précieuse. Mais sontelles
adaptées? Car les normes internationales,
certes indispensables, peuvent
parfois être handicapantes pour des
entrepreneurs, bien sûr soucieux de la
compétitivité internationale. En effet, le
pays n’a pas encore la même structure, la
même culture et le même développement
que les pays développés. Ne faut-il pas
dans ce cas faire les choses par étapes
et tenir compte en premier lieu de la
demande intérieure du pays, c’est-à-dire
suivre ses exigences et les faire évoluer
ensuite ? N’avez-vous pas la responsabilité
d’adapter ces normes à votre culture
(marocaine) et de tenir compte de vos
qualités intrinsèques ?
N’y a-t-il pas, dans la RSE, au Maroc,
tout à inventer et à créer ?

ESpACE NUTrITIoN
3 ème Journée Scientifique
de Nutrition
Actualités en Nutrition
et Diététique
Devenue désormais un rendez-vous annuel incontournable pour allier les confluents de
la nutrition et de la diététique, la Journée Scientifique de Nutrition de l’Ecole de Nutrition
Sup’Santé de Casablanca a abordé en ce mois de mai, date devenue elle aussi traditionnelle,
sa 3 ème édition sous le thème « Actualités en Nutrition et Diététique ».
Cette édition du 7 mai dernier
a connu un grand succès
vu le nombre important des
participants, la diversité de
leurs spécialités (diététiciens nutritionnistes,
médecins, pharmaciens, kinésithérapeutes,
chercheurs universitaires,
industriels...), ainsi que leur provenance
avec une représentation assez large de
différentes villes de notre Royaume.
Cette journée a également été marquée
par l’accompagnement de sponsors de
l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique,
prouvant leur engagement à
une démarche nutritionnelle, dont La
vache qui rit comme sponsor officiel et
tous les autres : Venezia Ice, Nescafé,
Bledina, Millupa, Aïn Saïss et Sultan.
Une interface entre agro-industrie
et professionnels de santé
L’organisation de cette journée scientifique
a reposé sur 4 objectifs principaux :
1- Offrir aux participants une plateforme
de rencontres, débats et échanges, leur
permettant ainsi de faire le point, de
s’informer et de se former autour de
différentes thématiques ayant trait à la
Nabila LAHLOU
Directrice Pédagogique
Ecole supérieure de Nutrition
et du Paramédical Sup’Santé
nutrition et à la diététique.
2- Etre l’interface entre les principaux
protagonistes de l’alimentation, à savoir
les industries agroalimentaires, les
professionnels de la santé, ainsi que les
chercheurs.
3- Sensibiliser l’assistance au rôle incontournable
d’une alimentation équilibrée,
d’une activité physique régulière et d’un
mode de vie sain pour la prévention
et la prise en charge des maladies non
transmissibles, lesquelles constituent une
grave menace pour la santé de l’Homme
et pour le développement d’un pays.
En effet, d’après le dernier rapport de
l’OMS, ces maladies, principalement les
maladies cardio-vasculaires, les cancers,
les affections respiratoires chroniques et
le diabète, provoquent chaque année 35
millions de décès – soit 60% de l’ensemble
des décès à l’échelle mondiale –
dont 80% se produisent dans des pays à
revenu faible ou intermédiaire, le Maroc
y compris.
4- Sensibiliser l’assistance au métier du
diététicien-nutritionniste, qui est un professionnel
de la santé et dont le rôle est
de prendre en charge les individus d’un
point de vue nutritionnel et de formuler
des recommandations en lien avec le
régime, l’alimentation et la nutrition. Le
diététicien-nutritionniste joue un rôle
majeur dans les soins de santé, dans
l’éducation et auprès de l’industrie et du
gouvernement et influence le développe-
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 61

ment et la promotion de produits alimentaires
diététiques.
La journée a traité différentes
thématiques et a été organisée
en 3 sessions :
- Obésité : qui a traité les différents
aspects de cette pathologie, allant de
l’éducation nutritionnelle à la chirurgie
- Nutrition au quotidien : qui a abordé
les produits laitiers, les antioxydants,
les nouvelles recommandations pour
les lipides, ou encore la santé des os par
l’exercice
- Ateliers : cette dernière session a
constitué une nouveauté et originalité de
cette édition, en offrant aux participants
le choix entre deux ateliers : « Prise en
charge diététique du diabète de type II »
et « Quel comportement alimentaire pour
une bonne croissance ? »
Ces sessions ont été bordées par deux
conférences, l’une sur le rôle du diététicien-nutritionniste
dans les prises en
charge thérapeutiques et préventives et
l’autre sur la notion du nutritionnellement
correct.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 62
Les régimes et leurs risques
Plusieurs experts nationaux et internationaux
ont participé à cette manifestation. Parmi
eux, le Dr Jean-Michel Lecerf, médecin
nutritionniste à l’Institut Pasteur de Lille et
coordonnateur de la commission d’experts de
l’ANAES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire
de l’alimentation, de l’environnement
et du travail) pour l’évaluation des risques
liés à la pratique de régimes amincissants,
nous a relaté les résultats de cette expertise
dans une conférence intitulée « Régimes
amincissants et risques encourus ». De cette
conférence, le point essentiel qui est ressorti
est le fait que perdre du poids n’est pas anodin
et que plusieurs risques en découlent :
• Le premier risque est d’ordre nutritionnel
avec les déficits en fibres, vitamines, minéraux, énergie et les excès en protéines
et sel dont les conséquences peuvent être importantes lorsque les régimes sont
prolongés.
• Le second risque est lié à la réduction de masse maigre (muscles et os) avec
par conséquence la survenue d’une ostéopénie et un risque de fracture.
• Finalement le risque de reprise de poids est majeur à moyen et long terme
à la fois du fait d’une réduction des dépenses énergétiques et des troubles du
comportement alimentaire. Ces risques doivent être mis en balance avec les
bénéfices observés.
Bulletin d'abonnement
Abonnement
Maroc : 250 DH
Etranger : 80 €
Maghreb : 50 €
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CHR Festival International des Arts
Cellule de crise
Des indicateurs
pour évaluer la
situation
La cellule de crise activée
après l’attentat de Marrakech
s’est réunie à nouveau
le 8 juin dernier au Ministère
du Tourisme. « Il a été
convenu de mettre en place
des indicateurs précis de la
conjoncture, afin d’étudier les
mesures à proposer en cas de
dégradation continue de l’activité
touristique », explique
Ali Ghannam, Vice-Président
de la FNT.
De leur côté, certains voyagistes
commence à perdre patience,
parlant « d’une crise
sans précédent » et appelent à
la prise de mesures rapides.
FNT
Les candidats présentent
leur programme
En prévision de l’assemblée
élective de la Fédération
Nationale du Tourisme le 28
juin prochain, les candidats
à la Présidence et à la
Vice-Présidence, respectivement
Ali Ghannam (actuel
Président de la FNIH) et
Fouad Lahbabi (au nom de
la FNAVM – Fédération
Nationale des Agences de
Voyages au Maroc), ont
présenté leur programme.
Le projet de plan d’action
s’inscrit dans la continuité et
l’innovation, avec pour ambition
de faire du tourisme
la locomotive de l’économie
nationale. Le projet du
du Méchoui et de la Grillade
2 ème édition à Saidia
La marina de Saidia accueillera, les 13 et 14 juillet 2011, la
seconde édition de Barbecue Fest, Festival international des
arts du méchoui et de la grillade, organisée par l’Association
Marocaine du Barbecue (AMB). L’objectif de cet événement
est de sauvegarder et promouvoir ce patrimoine culinaire
qu’est le méchoui.
Cette année, la World Barbecue Association (WBA) a donné
mandat à l’AMB pour l’organisation du 1 er Championnat
africain de barbecue. Le Maroc accueillera également, en juin
2013, le Championnat du monde de barbecue.
Au programme de cette édition : un concours méchoui (catégorie
éleveurs et catégorie professionnels), le Championnat du
Maroc de barbecue et le Championnat d’Afrique de barbecue.
« Une quinzaine de nations africaines, en plus d’équipes professionnelles
européennes, viendront partager leur savoir-faire
avec les équipes marocaines », explique Younès Foudil, Président
de l’AMB et Secrétaire Général de la WBA. Quelques
10.000 festivaliers sont attendus. En 2010, lors de la première
édition à Bouznika, 4.000 avaient répondu présents.
binôme se décline en 3 axes
stratégiques :
1. Assurer le déploiement de
la Vision 2020 et renforcer
les associations représentatives
des professionnels,
notamment via l’organisation
de Fédérations Régionales
et la restructuration
des fédérations métiers, en
grandes difficultés ;
2. Renforcer la compétitivité
des entreprises touristiques :
mise en place d’une cellule
pour la promotion de l’investissement
et du financement
des entreprises ;
3. Assurer un environnement
social favorable au développement
du secteur :
mise en place d’une convention
collective métiers,
d’une académie de formation
mutualisée virtuelle et
d’une commission spécifique
au développement
durable.
AGENDA
Actu
Salon du Bio
et du Bien-être
(Casablanca, Maroc)
15 au 19 juin 2011
1ère édition du salon
dédié aux produits bio,
aux techniques du bienêtre
et aux produits et
services durables.
EQUIPHOTEL
(Oujda, Maroc)
7 au 10 juillet 2011
Salon professionnel de
l’équipement hôtelier,
restauration, loisirs et
métiers de la bouche.
Barbecue Fest’
(Saidia, Maroc)
13 et 14 juillet 2011
2 ème Festival International
des Arts du Méchoui et
de la Grillade.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 63
63

Food MoNdAIN
Journées techniques de l’IFIM,
le 1 er juin 2011 à Casablanca
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 64
Les représentants
d’Eurogerm (de g.
à dr.) : Badr Chachati,
Responsable
Commercial Laboratoires
et équipements,
Philippe
Leloup, Gérant,
Paul Lenoël, Ingénieur
Commercial
et Pierre-Alexis
Carrouée, Responsable
de Zone
Export.
De g. à dr. : Abdellatif Izem,
Directeur de la FNM (Fédération
Nationale de la Minoterie),
Redouane Arrach,
Représentant du Ministère
de l’Agriculture, Graham
Worden de Canadian Wheat
Board, l’interprète, Dick
Prior, de US Wheat Associates,
et François Gâtel,
Directeur de France Export
Céréales.
Second Trophée de Golf Des Transporteurs & des Logisticiens,
le 11 juin au Mazagan Beach Resort
De g. à dr. : Frédéric Seillier, Directeur
Général de Dachser, et Philippe Pillaud,
Green Events, avec l’équipe Dachser,
gagnante du 1 er prix en brut.
De g. à dr. :
Philippe Pillaud
et Mohamed
Talal, Directeur
Général de La
Voie Express,
avec l’équipe de
La Voie Express,
gagnante du 2 ème
prix en net.
De g. à dr. : Pierre Dedieu, Directeur
Général des Forges de Bazas, et Philippe
Pillaud, avec l’équipe des Forges
de Bazas, gagnante du 1 er prix en net.
Cérémonie de remise des prix de la 6 ème
édition du Concours National Macao-Pastor,
le 21 mai 2011 à Mohammedia
De g. à dr. : Abderrahim Alami, de Macao-Pastor,
et Khalid Missioui, Directeur
pédagogique à l’Institut Spécialisé de Technologie
Appliquée Hôtelière et Touristique
de Mohammedia (ISTAHT).
Lancement de la 3 ème édition des
Morocco Awards 2011, le 6 juin 2011
à Casablanca
De g. à dr. : Mounia BOUCETTA,
Secrétaire Générale du Ministère de l’Industrie,
du Commerce et des Nouvelles
Technologies et Adil El Maliki, Directeur
Général de l’OMPIC.
2 ème en partant de la droite, Abderrahim
Jernite, Directeur Général de YMSA,
avec son équipe.

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 65

délices d’initiés
Marché chinois
Les Maghrébins
persistent et
signent
La toute première participation au SIAL
Chine du Maroc et de la Tunisie a apparemment
été fructueuse. En effet, les
organisateurs de ce salon international de
l’alimentation nous révèlent que les deux
pays ont déjà resigné pour la prochaine
édition, en 2012. Qui plus est, la réservation
porte sur des espaces plus grands !
Voilà qui confirme l’intérêt que représente
le gigantesque marché chinois.
Messagerie
froid
La SDTM
se lance
La SDTM, spécialiste de la messagerie,
proposera prochainement un nouveau
produit : un service de messagerie froid
avec suivi de la température du colis.
Une première au Maroc, qui sera lancée
avant la fin de cette année.
Pour plus de détails, consultez notre
Focus sur le transport.
International
Paper
Nouvelle unité
à Casablanca
Le géant mondial de l’emballage et du
papier, International Paper, installe un
nouveau site de production au Maroc,
près de Nouasseur.
Rappelons que la société américaine est
déjà représentée au Maroc via sa filiale
Groupe CMPC.
FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 66
La Grillardière
Unité de découpe
et nouvelle marque
Le 9 juin dernier, le fondateur de l’enseigne La Grillardière, Youssef Laâbi, a inauguré
sa nouvelle unité de découpe et de transformation de viandes, sur 700 m 2 et répondant
aux normes d’hygiène les plus strictes. Pour l’occasion, une nouvelle société
a été créée : L’Hima Labo. L’objectif est d’approvisionner les 10 restaurants de la
chaîne, mais aussi des clients hôteliers et restaurateurs, en viande de qualité, sous la
marque L’Hima. A noter enfin qu’un 11 ème restaurant ouvrira en septembre à Agadir.
Retrouvez tous les détails dans le prochain numéro de CHR Magazine.
Jus de fruits
Un nouveau
projet
Le secteur des jus de fruits comptera
bientôt sur un nouvel acteur local. En
effet, la société Raid Food est en train
de monter une unité industrielle à Beni
Mellal. Le projet est de produire des jus
d’orange et jus à base de concentrés.
Boucheries Tahar
2 ouvertures
Les boucheries Tahar, enseigne haut de
gamme du groupe Koutoubia, prévoient
d’ouvrir prochainement deux nouveaux
points de vente, à Casablanca (quartier
Beauséjour) et à Marrakech. Il s’agira de
la première incursion dans la ville ocre
pour ce réseau, portant ainsi à 5 le nombre
total de boutiques dans le Royaume.
Les managers qui bougent
MedZ
Saad Bennouna est nommé Directeur Général de MedZ Industrial Parks, la société
centrale de gestion créée par MedZ dans le cadre de la nouvelle organisation
des activités industrielles et logistiques.
Titulaire d’un diplôme d’Ingénieur de l’Ecole Nationale d’Electronique et de
Radio Electricité de Bordeaux, Mr Bennouna a débuté sa carrière en 1983, au sein
de ST Microelectronics Maroc où il a occupé de nombreux postes de responsabilité,
dont celui du Directeur Général Adjoint (entre 2002 et 2007). En 2008, il a
rejoint le groupe CDG Développement en qualité de Directeur de Développement
des infrastructures du Pôle Offshore & Technologies de MedZ.
CFCIM
Sandrine Salvagnac a quitté son poste de Chargée de communication auprès de
la Chambre Française de Commerce et d’Industrie au Maroc pour rejoindre le
groupe Ecomedias. Son remplaçant n’est pas encore connu à ce jour.
Aquaexpert
Depuis sa retraite en mars 2011, l’ancien Chef de Division de la Communication
et de la Documentation de l’INRH (Institut National de Recherche Halieutique),
Mhammed El Ahdal, reste actif dans la recherche avec Aquaexpert, un bureau
d’études d’expertise en milieu aquatique environnemental et littoral.

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 67

FOOD MAGAZINE - N° 34 / Du 15 Juin au 15 Juill. 2011 68