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TESTS \ Le meilleur du matos version high tech L E N E W S G R A T U I T D U S K I D E C O M P E T I T I O N guide du supporter Une saison de compétitions à suivre R A C I N G T I M E N ° 0 2 \ d é c e m b r e 2 0 0 7 opTimiSmE Français : ceux en qui on croit !
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TESTS \ Le meil<strong>le</strong>ur du matos version high tech<br />
L E N E W S G R A T U I T D U S K I D E C O M P E T I T I O N<br />
guide<br />
du supporter<br />
Une saison de compétitions à suivre<br />
R A C I N G T I M E N ° 0 2 \ d é c e m b r e 2 0 0 7<br />
opTimiSmE<br />
Français :<br />
ceux en qui<br />
on croit !
Orfevrerie<br />
«Une alchimie parfaite entre la préparation du technicien et la maîtrise de l’athlète.<br />
Une précision d’horloger au service de la victoire. Demain, son pilote sera peut-être<br />
Champion du Monde…»<br />
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col<strong>le</strong>ction Availab<strong>le</strong><br />
Photo Stefcande.com<br />
Location Levi - FIN
[in]SiDE<br />
6 tEMOigNagE<br />
Adios Tonio ! Le choix de sa vie.<br />
10 Ski S’dit<br />
14 REpORtagE<br />
Prémanon, chambre avec vue.<br />
18 aNalySE<br />
La balance, un problème de poids (pour certains !).<br />
20 BONNES fEUillES<br />
Emi<strong>le</strong> Allais par Gil<strong>le</strong>s Chappaz.<br />
22 ENqUêtE<br />
Le racing, toujours un bon plan ?<br />
28 COUp dE COEUR<br />
Florine De Leymarie, bel<strong>le</strong> de course.<br />
32 iNtERviEw<br />
Coach ? C’est pas un métier !<br />
36 RétROviSEUR<br />
Crazy Canucks, <strong>le</strong>s conquérants de la descente.<br />
38 yOUNgBlOOd<br />
Cherchez <strong>le</strong> champion. Comment on détecte <strong>le</strong>s ta<strong>le</strong>nts.<br />
40 pORtRait<br />
Marc Girardelli, sa nouvel<strong>le</strong> vie.<br />
42 gUidE dU SUppORtER<br />
44 REpORtagE<br />
Les plus bel<strong>le</strong>s descentes du circuit.<br />
50 dOSSiER<br />
Et si, cet hiver, on misait sur des résultats français ?<br />
Interviews : Ingrid Jacquemod et Stéph Tissot.<br />
66 agENda<br />
Les ca<strong>le</strong>ndriers des compétitions en France<br />
et à l’étranger.<br />
68 tEStS<br />
Les guns high tech des amateurs de speed.<br />
RaCiNg tiME est édité par fREE pRESSE SavOiE tECHNOlaC 18, alléE dU laC SaiNt aNdRé 73 382 lE BOURgEt dU laC tél : 00 33 (0)4 79 65 46 84 fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 Site : www.freepresse.com<br />
diRECtEUR dE la RédaCtiON Et dE la pUBliCatiON SUR délégatiON : Claude Borrani (claude@freepresse.com) 00 33 (0)4 79 65 46 13 pRiNCipaUX aSSOCiéS : Gil<strong>le</strong>s Chappaz et Eric Page COORdiNatiON<br />
Myriam Cornu RédaCtiON Matthieu Poisson (46 63) matt@freepresse.com, Loïc Martin (46 84) loic@freepresse.com, Antoine Grospiron-Jaccoux (antoine@freepresse. com), Romain Bourgeais (46 66) romain@freepresse.com.<br />
Stagiaires : Clara Quay-Thevenon clara@freepresse.com, Margot Sella margot@freepresse.com ONt COllaBORé À CE NUMéRO : Floriane Macaire, A<strong>le</strong>xandre Pasteur, Valérie Cornu, Margot Colard, Martin Francou<br />
diRECtiON aRtiStiqUE Sandra Ortiger sandra@freepresse.com MaqUEttE Sarah Buscail (43 63) sarah@freepresse.com, Guillaume Delage (46 63) guits@freepresse.com wEBMaStER Damien Dufresne (42 07)<br />
damien@freepresse.com pHOtOS : Agence Zoom pUBliCité. diRECtEUR dU SERviCE COMMERCial Et dévElOppEMENt : Kamel Beghidja (46 11) kamelb@freepresse.com CHEfS dE pUBliCité : Julien Aguettaz (46 84)<br />
julien@freepresse.com, Gaël<strong>le</strong> Martina (47 11) gael<strong>le</strong>@freepresse.com aSSiStaNt pUBliCité : Alix Julliot (46 10) alix@freepresse.com Stagiaire : Quentin Moratil<strong>le</strong> / quentin@freepresse.com adMiNiStRatiON Et diRECtiON<br />
dE pUBliCatiON : Laurence Rémy FREE PRESSE 9, RUE DES ACACIAS, 40130 CAPBRETON adMiNiStRatiON, RElatiONS CliENtS Et aBONNEMENtS : Laurence Rémy / laurence@freepresse.com.<br />
Tél : 00 33 (0)5 58 41 85 80 Fax : 00 33 (0)5 58 41 85 89 RédaCtiON, pUBliCité, COURRiER Et SERviCE lECtEURS : 9, RUE dES aCaCiaS, 40130 CapBREtON tél : 00 33 (0)5 58 41 85 80 fax : 00 33 (0)5 58 41<br />
85 89 internet : www.freepresse.com Dépôt légal : décembre 2007<br />
RaCiNg tiME est une publication fREE pRESSE Directeur Général : Claude Borrani RACING TIME est une marque FREE PRESSE Toute reproduction ou représentation intégra<strong>le</strong> ou partiel<strong>le</strong> par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans <strong>le</strong> présent magazine faites sans<br />
l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seu<strong>le</strong>s sont autorisées, d’une part, <strong>le</strong>s courtes citations justifiées par <strong>le</strong> caractère scientifique ou d’information de l’oeuvre dans laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong>s sont incorporées. (art. L.122-4, L.335-2 du Code de propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>).<br />
MERCi dE RECyClER CE MagaziNE qUaNd vOUS l’aUREz tERMiNé.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
<br />
<br />
<br />
Aujourd’hui, on dirait du Kandahar qu’il est un label. D’origine contrôlé pourrait-on même rajouter pour<br />
être tout à fait clair. C’est que là on joue là dans la cour des très grands événements. La caractéristique de<br />
cette épreuve mythique tient moins à son nom inspiré des terres afghanes à l’époque d’Arnold Lunn* qu’au<br />
type d’épreuve, <strong>le</strong> combiné, qu’el<strong>le</strong> met en scène. Le combiné ! Descente <strong>le</strong> samedi. Slalom <strong>le</strong> dimanche.<br />
Le spectac<strong>le</strong> ne peut être qu’à la hauteur de l’écart technique entre <strong>le</strong>s deux disciplines, bien plus qu’un<br />
détail, l’acte essentiel de cette pièce en vérité tant il intensifie l’effet dramatique d’une classique course<br />
de ski. Pas étonnant dès lors que Chamonix la cajo<strong>le</strong> depuis 60 ans maintenant.<br />
* Le Kandahar chamoniard a 60 ans, mais il est<br />
né en effet 20 ans plus tôt, en 1928, à St Anton<br />
(Autriche), sous la hou<strong>le</strong>tte de ce célèbre Anglais<br />
qui laissera beaucoup d’autres traces dans<br />
l’histoire du ski international.<br />
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DÉDICACÉE PAR LES MEILLEURS<br />
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LA VERTE EN DÉTAIL<br />
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SOixanTièME kandaHaR<br />
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l’équiPE dE FRanCE.<br />
un CadEau SiGné SavOiE<br />
MOnT BlanC, l’ORGaniSME<br />
dE PROMOTiOn dE la<br />
RéGiOn qui aiME la COuRSE.<br />
EN avOiR OU paS<br />
Si CERtaiNS NE MiSENt plUS UN kOpECk SUR<br />
lE RaCiNg, il N’EN va paS dE MêME CHEz<br />
fREE pRESSE. daNS CEttE CRéMERiE, ON<br />
aiME lE Ski. Et la COMpétitiON fait paRtiE<br />
d’UNE CUltURE pOUR laqUEllE ON a ENviE<br />
dE MaiNtENiR la flaMME. CE gUidE dES<br />
SUppORtERS EN ESt l’illUStRatiON. il a pOUR<br />
SiMplE vOCatiON dE vOUS aCCOMpagNER<br />
CEttE SaiSON, dE tRôNER fièREMENt À Côté<br />
dE la téléCOMMaNdE, ENfONCéE SUR la<br />
tOUCHE « EUROSpORt » OU « SpORt + ». NOUS<br />
avONS RéaliSé CE gUidE pOUR aCCOMpagNER<br />
lE RaCiNg, plUS paRtiCUlièREMENt lE Ski dE<br />
COMpètE fRaNçaiS Et CE qU’il EN REStE. qUEl<br />
qUE SOit lE NivEaU géNéRal dES tROUpES,<br />
NOUS SOMMES lÀ. lE gOût dE la COMpétitiON,<br />
NOUS, NOUS l’avONS !<br />
qUE la COMpétitiON SOit BRaNCHéE OU NON<br />
N’ESt paS NOtRE pROBlèME. qUE la COtE<br />
aCtUEllE dES fRaNçaiS SOit élEvéE OU NON NE<br />
CHaNgE paS NOtRE pOSitiON. NOUS vOUliONS<br />
SiMplEMENt, EN vOUS pRépaRaNt CE NUMéRO<br />
SpéCial SUppORtERS plEiN d’iNfOS, vOUS<br />
faCilitER la viE - Et lE Ski - pOUR paS UN RadiS !<br />
PS : Gil<strong>le</strong>s est avec nous sur Racing Time, il nous montre <strong>le</strong> chemin…<br />
et il vient de perdre son guide à lui. Pionnier du monitorat de ski, <strong>le</strong> papa<br />
de Gil<strong>le</strong>s Chappaz, Gilbert,<br />
avait éga<strong>le</strong>ment dirigé <strong>le</strong>s<br />
équipes de France aux JO<br />
d’Oslo et de Cortina, dans<br />
<strong>le</strong>s années 50. Formateur de<br />
chasseurs alpins à l’EMHM,<br />
il avait en outre participé<br />
à de nombreux secours en<br />
montagne, notamment après<br />
<strong>le</strong> crash du Malabar-Princess.
ecois ski time<br />
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ET JE JOINS MON RÉGLEMENT DE 16 EUROS (PARTICIPATION AUX FRAIS DE PORT)<br />
PAR CHÉQUE BANCAIRE À L’ORDRE DE FREE PRESSE.<br />
À RENVOYER À, FREE PRESSE, 9 RUE DES ACACIAS, 40130 CAPBRETON.
adios tonio !<br />
<strong>le</strong> choix de sa vie<br />
AprèS 1 1 DépArtS En coupE Du monDE Et, Surtout, unE SAiSon EntièrE à flippEr, lE DEScEnDEur<br />
préfèrE nE pAS continuEr à jouEr à lA lotEriE. il vA S'épArgnEr lE DépArt DE trop, cElui qui<br />
pourrAit lE mEnEr DAnS unE chAmbrE D'hôpitAl. D'AutrES DAngErS à AffrontEr SE DrESSEnt<br />
AujourD'hui DEvAnt lui, cEux DE lA viE D'un hommE prESquE commE lES AutrES. AntoinE DEnEriAz<br />
ou lE rEpoS Du guErriEr.<br />
Par MyriaM Cornu / Photos agenCe ZooM<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02
il y a des jours comme ça. un mercredi de décembre, je<br />
rencontre delphine <strong>le</strong> Sausse, championne de France de<br />
géant et de slalom en handiski. El<strong>le</strong> me raconte comment<br />
est la vie quand on la passe sur des rou<strong>le</strong>ttes, comment ça<br />
marche quand on ne marche plus. Cette minette des ang<strong>le</strong>s<br />
s’est retrouvée dans cette (pas) drô<strong>le</strong> de situation… à cause<br />
du ski. Ce même mercredi, antoine deneriaz annonce sa<br />
décision : il ne prendra plus <strong>le</strong> départ d’une descente. il craint<br />
trop pour sa vie. Cette fois, c’est « sauve qui peut ! »<br />
Le <strong>le</strong>ndemain de sa conférence de presse, Antoine me dit se<br />
sentir « Bizarre, mais bien, ma vie change » explique-t-il, « mais<br />
je suis plutôt soulagé. » Le virage final, c’est en réalité à Åre, en<br />
mars 2006, que sa carrière l’a pris. Les « coups de moins bien »<br />
qui ont suivi ont fini par avoir sa peau. À Beaver Creek, début<br />
décembre, c’en est trop. « À l’arrivée de l’entraînement, j’ai dit<br />
à Yo Clarey “C’est ma dernière descente“. Je ne crois pas qu’il<br />
m’ait cru sur <strong>le</strong> moment, mais moi j’ai su. Je me battais tous <strong>le</strong>s<br />
jours, et là, je me suis dit “Y en a marre maintenant.“ ».<br />
Cette chute d’Åre, un mois après <strong>le</strong>s Jeux de Turin, Antoine<br />
ne la voit pas comme un hasard : « El<strong>le</strong> arrive derrière <strong>le</strong> rêve,<br />
el<strong>le</strong> me réinjecte dans la réalité. Quel contraste ! Je suis passé si<br />
près du drame… En quelques centièmes de seconde, on peut<br />
tout gagner, y compris une médail<strong>le</strong> aux JO. Mais on peut aussi<br />
tout perdre. Je suis champion olympique à vie. Au nom de quoi<br />
prendre encore tous ces risques ? » D’autant qu’un jour, on se<br />
retourne dans l’aire d’arrivée et on voit, inscrit sur un panneau<br />
lumineux, des résultats qui ne sont pas brillants : 38ème,<br />
49ème. « Je ne me soucie pas du regard qu’on pose sur moi,<br />
mais ces résultats m’ont b<strong>le</strong>ssé parce qu’ils ne me semblaient<br />
pas au rang de ce que j’avais pu vivre auparavant. » Brisant <strong>le</strong><br />
tabou dont a parlé Luc Alphand au moment de l’annonce (ce<br />
serment secret porté par tout descendeur : Tu ne connaîtras<br />
pas la peur), Antoine a avoué. Oui, il avait peur. Trop peur.<br />
« J’avais déjà connu, évidemment, des moments passagers<br />
d’appréhension. Il m’était déjà arrivé de mettre <strong>le</strong> frein à main<br />
sur une course parce que je ne la sentais pas. Ces petits stress<br />
me faisaient me concentrer plus encore, ils aiguisaient mes sens.<br />
Là, c’était différent. J’avais peur tout <strong>le</strong> temps, je sentais mes<br />
musc<strong>le</strong>s tendus et grippés. On prend des coups sur la tête, on<br />
s’accroche, puis un jour on dit stop. »<br />
À Åre, il aura eu une chance fol<strong>le</strong> : ses b<strong>le</strong>ssures n’étaient pas<br />
à la hauteur du choc. « Sauf <strong>le</strong>s b<strong>le</strong>ssures intérieures, bien plus<br />
perverses… » C’est cette certitude qui <strong>le</strong> rend si peu porté<br />
sur la culpabilité. « J’ai pour moi la fierté d’avoir eu la force<br />
de prendre cette décision. Personne ne l’a prise pour moi, à la<br />
suite d’une nouvel<strong>le</strong> chute par exemp<strong>le</strong>. » Plus calme que son<br />
entourage à la veil<strong>le</strong> de l’annonce, Tonio se contente alors de<br />
penser que « c’est un livre de 30 ans qui se ferme, un ouvrage<br />
sur <strong>le</strong> bonheur, un traité sur <strong>le</strong> rêve. J’ai eu du mal à dormir la<br />
veil<strong>le</strong>, c’est vrai, <strong>le</strong>s moments de groupe, notamment, vont me<br />
manquer. » Antoine n’aura pas la chance d’assister à son rendezvous<br />
annuel avec Val Gardena, et un autre Val, plus symbolique<br />
encore, lui échappe : il y a quelques jours, la news<strong>le</strong>tter des<br />
Mondiaux sortait avec en titre « Val d’Isère, mon objectif » dixit<br />
Deneriaz… « C’était une chance inouïe de terminer ma carrière<br />
sur un titre magnifique, sur <strong>le</strong>s neiges françaises, mais je n’étais<br />
plus du tout compétitif pour vivre quelque chose de fort làhaut.<br />
»<br />
Sa décision, Antoine <strong>le</strong> sait, aurait pu prêter à moqueries.<br />
Tout <strong>le</strong> monde salue son courage et son hônneteté. « J’ai<br />
toujours fait ça pour moi. Les courses que j’ai gagnées, je <strong>le</strong>s<br />
ai remportées, il n’y a pas de discussion possib<strong>le</strong>. Mon titre, je<br />
suis allé <strong>le</strong> chercher de la tête et des épau<strong>le</strong>s, personne ne me<br />
l’enlèvera. Mais comme tout <strong>le</strong> monde, cela me fait plaisir de voir<br />
que <strong>le</strong>s gens ont du respect pour ce que j’ai fait. » Plus important<br />
encore, Antoine sait la trace qu’il laissera dans l’histoire du ski<br />
et, surtout, dans la petite tête de montagnards en herbe, qui<br />
rêvent de podiums et de médail<strong>le</strong>s en chocolat. « Je crois que<br />
j’aurais donné envie à des enfants, et ça me touche beaucoup. »<br />
Tonio papa «pool», voilà comment on devrait très rapidement<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
conjuguer <strong>le</strong> mot Deneriaz… En discussion avec Salomon et la<br />
fédération pour son avenir professionnel, Antoine vise surtout<br />
un nouveau chal<strong>le</strong>nge, celui de fonder une famil<strong>le</strong> avec sa<br />
championne de femme, Claudia Rieg<strong>le</strong>r. « Je n’ai pas peur pour<br />
l’avenir. La vie me réserve de bel<strong>le</strong>s choses, il n’y a pas que <strong>le</strong> ski<br />
dans la vie, je vais vivre comme quelqu’un de normal. » Le skieur<br />
avoue avoir eu un peu « l’impression de sauter dans <strong>le</strong> vide »<br />
quand il a annoncé sa retraite à ses proches mais devenir papa<br />
est sa nouvel<strong>le</strong> priorité. « J’ai vécu une vie égoïste d’athlète<br />
de haut niveau pendant 30 ans, j’ai envie aujourd’hui de vivre<br />
des moments intenses dans d’autres domaines de la vie, je suis<br />
certain que ce sera aussi fort qu’une médail<strong>le</strong> d’or. »<br />
Le message qu’il transmettra alors à ses petits ? Le même<br />
que celui qu’il transmet aux jeunes depuis toujours, un message<br />
de confiance qui n’a pas changé avec sa décision d’arrêter :<br />
« Ce que j’ai envie de dire aux gens, et surtout aux enfants,<br />
c’est : “Vivez vos rêves, al<strong>le</strong>z jusqu’au bout des choses“. Si<br />
on travail<strong>le</strong> dur, qu’on est patient, qu’on y croit très fort, tout<br />
est possib<strong>le</strong>. Croyez en vous, faites vous confiance. Je n’ai pas<br />
gagné beaucoup de courses mais j’ai décroché la plus bel<strong>le</strong> des<br />
médail<strong>le</strong>s. Au bout du compte, je suis fier. Heureux du chemin<br />
parcouru. » Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage<br />
et puis est retourné, p<strong>le</strong>in d’usage et raison, vivre entre ses<br />
enfants, <strong>le</strong> reste de son âge…<br />
C’était <strong>le</strong> transfert de la saison…<br />
Une quinzaine de jours avant cette annonce, nous<br />
appelions Antoine pour un papier sur <strong>le</strong>s « transferts », sur<br />
<strong>le</strong> mercato du ski. Tonio était passé chez Salomon et c’est <strong>le</strong><br />
moral gonflé à bloc qu’il nous confiait : « Sorti d’une saison<br />
terrib<strong>le</strong>, je sentais que j’arrivais au bout de quelque chose<br />
avec Atomic. J’avais besoin de retrouver des sensations,<br />
envie de repartir de zéro. Revenir skier sur du matériel<br />
français, ça fait appel à un côté « cocorico » que j’aime bien !<br />
Pascal Lemoine, mon technicien est la personne la plus<br />
proche de moi dans ma vie de skieur, va continuer à me suivre<br />
partout. Il est l’un des meil<strong>le</strong>urs du monde dans sa catégorie.<br />
Tu me demandes si ce changement de matériel me remotive,<br />
je te réponds clairement : non. Si c’était cela ma source de<br />
motivation, si c’était aussi fragi<strong>le</strong>, alors il vaudrait mieux que<br />
je range <strong>le</strong>s skis. Les résultats de la dernière saison m’ont<br />
fait mal. J’ai travaillé dur, je suis revenu au niveau physique<br />
où j’étais avant ma b<strong>le</strong>ssure, je suis sur-motivé, pas de<br />
problème ! » Aujourd’hui, Antoine ne renie aucune de ces<br />
paro<strong>le</strong>s. « Rien de ce que je pensais sur Salomon n’a changé :<br />
je suis allé avertir Christian Frison-Roche de ma décision<br />
immédiatement, c’était <strong>le</strong> minimum d’honnêteté et de<br />
respect que je devais à la marque. Ils m’ont donné ma chance<br />
à un moment où je n’étais pas « tendance », je ne l’oublierai<br />
jamais. Je <strong>le</strong>ur redis merci du fond du cœur. »<br />
tEmoignAgE<br />
après avoir été dans la<br />
tourmente, antoine a décidé<br />
d’éclaircir sa vie : <strong>le</strong> ski, ce<br />
n’est plus pour lui. En tout<br />
cas, plus à 150 km/h avec un<br />
casque pour seu<strong>le</strong> protection.<br />
la descente, un jeu<br />
dangereux… auquel il n’a plus<br />
envie de jouer aujourd’hui.
tEmoignAgE<br />
7<br />
8<br />
1<br />
4<br />
9<br />
5<br />
2<br />
10<br />
6<br />
3<br />
11<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
• 2, 3, 10 et 11 - « puisque je ne serai pas champion du monde, je serai champion olympique ! » B<strong>le</strong>ssé aux ligaments croisés un an avant <strong>le</strong>s Jeux,<br />
antoine avait fait cette promesse à gil<strong>le</strong>s Brenier. <strong>le</strong> 12 février 2006, la Marseillaise résonnait dans l’aire d’arrivée de Sestrières. tout <strong>le</strong> clan français<br />
était en larmes, un seul sourire brillait : il trônait sur la première marche du podium. Son « rêve olympique » (titre du livre qu’il a sorti aux éditions<br />
altal), antoine se l’est payé pour 72 énormes centièmes sur Michael walchhofer, l’autrichien (<strong>le</strong> 3e, Bruno kernen <strong>le</strong> Suisse, est relégué à plus d’une<br />
seconde…). tout simp<strong>le</strong>ment brillant.<br />
• 1 - lake louise, en 2005. la course d’antoine se termine sur <strong>le</strong> podium.<br />
• 4 - Entré en équipe de france en 97, où il apprend aux côtés de luc alphand, antoine se voit gagner à val d’isère, piquousé qu’il est avec <strong>le</strong>s images<br />
des Jeux d’albertvil<strong>le</strong> et de franck piccard. En 98, il se tanque au pied du podium tarin (4e). C’est à val… gardena qu’il remportera sa première<br />
coupe du monde en 2003 (photo : 2e victoire à val gardena la saison suivante).<br />
• 5 - <strong>le</strong> départ de tonio nous privera de <strong>le</strong> voir à nouveau au portillon mais personne ne lui en veut. Sur internet, anonymes comme célèbres skieurs<br />
témoignent de manière unanime : « On est très fier de toi ».<br />
• 6 - En début de saison, antoine était passé sur Salomon, illustration d’un nouveau défi qu’il souhaitait re<strong>le</strong>ver : changer de marque…<br />
• 7 - À kvitfjell, en 2004, un nouveau run à podium.<br />
• 8 - Sur la grosse boîte, à val gardena, son jardin.<br />
• 9 - <strong>le</strong>s doutes ne sont plus de saison : il faut tourner la page, fermer doucement la porte et savourer <strong>le</strong>s hommages. Merci champion, <strong>le</strong> compte est bon :<br />
des podiums, des victoires, la breloque qu’il fallait et <strong>le</strong>s émotions, surtout, <strong>le</strong>s émotions des enfants et… des autres.
10<br />
SKi S'Dit<br />
Sochi, lES j.o.<br />
Au borD DE lA mEr noirE<br />
Depuis 1980 et <strong>le</strong>s Jeux de Moscou, la Russie n’avait pas organisé de JO.<br />
L’oubli est réparé, la vil<strong>le</strong> de Sochi organisera des jeux d’hiver en 2014.<br />
Un événement tel<strong>le</strong>ment énorme que Vladimir Poutine a prononcé (pour<br />
la première fois !) un discours en anglais et en français ! Les Jeux, qui se<br />
dérou<strong>le</strong>ront du 7 au 23 février 2014, se répartiront sur deux sites : <strong>le</strong> parc<br />
olympique de Sochi accueil<strong>le</strong>ra <strong>le</strong>s épreuves de hockey sur glace, de<br />
patinage de vitesse et artistique, de short track et de curling et la station<br />
de Krasnaya Poliana cel<strong>le</strong>s de ski alpin, ski de fond, snowboard, bobs<strong>le</strong>igh,<br />
ske<strong>le</strong>ton, luge, biathlon, saut à ski et combiné nordique. Rendez-vous dans<br />
six ans et des poussières…<br />
<strong>le</strong> genou d’anne-So<br />
La descente d’Aspen du<br />
8 décembre a eu raison<br />
d’Anne-Sophie Barthet.<br />
La skieuse de Courchevel<br />
a chuté et souffre d’une<br />
rupture tota<strong>le</strong> des ligaments<br />
du genou droit. El<strong>le</strong> a été<br />
rapatriée à Lyon dès <strong>le</strong><br />
<strong>le</strong>ndemain pour commencer<br />
sa rééducation.<br />
Bel<strong>le</strong>varde<br />
et Solaise<br />
homologuées<br />
« Des travaux<br />
remarquab<strong>le</strong>s et très<br />
sérieux ». C’est avec<br />
ces termes que Fredy<br />
Fuchs, <strong>le</strong> délégué FIS,<br />
a décrit <strong>le</strong>s<br />
aménagements des deux<br />
pistes de Val d’Isère<br />
où se dérou<strong>le</strong>ront <strong>le</strong>s<br />
épreuves techniques et<br />
de vitesse des prochains<br />
Championnats du monde<br />
en 2009. Au terme de<br />
deux jours d’inspections,<br />
Fredy Fuchs a porté une<br />
attention particulière<br />
sur la mise en place des<br />
nouvel<strong>le</strong>s potences des<br />
fi<strong>le</strong>ts de protection ou<br />
encore <strong>le</strong> rabotage et<br />
<strong>le</strong> comb<strong>le</strong>ment de la<br />
réception de la<br />
« crête du coq » sur la<br />
Rhônes-Alpes et sur l’un<br />
des passages clé de la<br />
descente homme,<br />
« la bosse à Catherine »<br />
sur Bel<strong>le</strong>varde.<br />
Les deux pistes<br />
accueil<strong>le</strong>ront donc <strong>le</strong>s<br />
premières compétitions<br />
officiel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s 2 et 3<br />
février avec <strong>le</strong> Critérium<br />
de la première neige,<br />
épreuve de Coupe<br />
du monde.<br />
Bollé fête ses 120 ans d’existence<br />
Si Bollé a produit ses premières lunettes dans <strong>le</strong>s années quarante, son histoire remonte<br />
à 1888, lorsque la Maison Séraphin Bollé fabriquait des peignes en Celluloïd. Le même<br />
Celluloïd qui sera à la base des lunettes. C’est Georges, <strong>le</strong> fils, qui met au point en<br />
1940 une machine à injecter <strong>le</strong> plastique, entrant ainsi dans l’ère de la production de<br />
lunettes en grandes séries. Le succès de Bollé est éga<strong>le</strong>ment dû à sa collaboration<br />
avec <strong>le</strong>s grands champions : Jean-Claude Killy dès 1968 (l’année des Jeux Olympiques<br />
de Grenob<strong>le</strong> et de ses trois médail<strong>le</strong>s d’or), Luc Alphand, Edgar Grospiron, Caro<strong>le</strong><br />
Montil<strong>le</strong>t, Jean-Pierre Vidal et aujourd’hui Kal<strong>le</strong> Pa<strong>le</strong>nder, Marie Marchand-Arvier…<br />
Coupe du monde de télémark<br />
Les 10, 11 et 12 janvier 2008, Montchavin<br />
organise trois jours d’épreuves comptant pour la<br />
Coupe du monde de télémark 2008. Le 10, c’est<br />
<strong>le</strong> Classique Sprint, l’épreuve reine en télémark,<br />
au Stade Jean-Luc Crétier à Plagne Centre et en<br />
nocturne. Les 11 et 12, ça se passe à Montchavin<br />
sur piste homologuée FIS, pour deux autres<br />
épreuves. C’est Anthony Favre, président de la<br />
commission télémark à la FIS et Chavanias, qui va<br />
être content !<br />
Noces de diamant<br />
pour <strong>le</strong> kandahar<br />
À l’occasion des soixante ans de la course<br />
mythique des Houches, quelques nouvel<strong>le</strong>s de<br />
la prochaine édition <strong>le</strong>s 26 et 27 janvier 2008.<br />
La piste Verte est en cours de préparation et<br />
plusieurs travaux, notamment au niveau de<br />
la sécurité des coureurs, ont été effectués. Et<br />
dans <strong>le</strong> cadre du jumelage entre <strong>le</strong>s Houches et<br />
Krasnaya-Polyana (Sochi, massif du Caucase), qui<br />
accueil<strong>le</strong> <strong>le</strong>s XXIIème JO en 2014, une conférence<br />
sera donnée <strong>le</strong> 26 janvier par <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s de<br />
l’organisation de Sochi 2014.<br />
vaNESSa vidal<br />
BlESSéE<br />
la SkiEUSE dE la tOUSSUiRE<br />
a été HOSpitaliSéE Mi-<br />
NOvEMBRE À CaUSE d’UNE<br />
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BilatéRalE. EllE dEvRa<br />
attENdRE aU MOiNS SiX MOiS<br />
avaNt dE pOUvOiR SkiER À<br />
NOUvEaU.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
vancouver 2010 en chiffres<br />
A deux ans et des poussières des prochains Jeux Olympiques<br />
de Vancouver en 2010, on commence à réfléchir à quel<strong>le</strong>s<br />
épreuves on va assister, et surtout quel budget il va falloir<br />
réserver ! Pour assister à la cérémonie d’ouverture par<br />
exemp<strong>le</strong>, il faudra débourser entre 175 et 1100 dollars (entre<br />
120 et 750 euros environ). 150 dollars (100 euros) pour une<br />
épreuve de descente, entre 65 et 150 dollars (entre 45 et 100<br />
euros) pour <strong>le</strong> half pipe snowboard… Au total, 1,6 millions de<br />
bil<strong>le</strong>ts seront mis en vente, à partir d’octobre 2008 (2009 pour<br />
<strong>le</strong>s Jeux Paralympiques). plus d’infos sur www.vancouver2010.com<br />
Cachez <strong>le</strong>s seringues<br />
Un nouveau Code International Anti<br />
Dopage a été adopté par la FIS.<br />
« Nous sommes très heureux d’avoir<br />
un nouveau code qui reflète mieux<br />
notre expérience acquise depuis 2003.<br />
C’est un grand pas en avant dans la<br />
lutte contre <strong>le</strong> dopage dans <strong>le</strong> sport »,<br />
commente Gian Franco Kasper,<br />
président de la FIS. Ce nouveau code<br />
entrera en vigueur <strong>le</strong> 1er janvier 2009.
que s’est-il passé <strong>le</strong>… 11 janvier 1930 ?<br />
René Poccard devient <strong>le</strong> premier moniteur de ski de la<br />
vallée de la Tarentaise. C’est pendant son service militaire<br />
qu’il laisse éclater son potentiel de coureur de ski de fond<br />
et passe son diplôme de moniteur à Bourg Saint Maurice. À<br />
cette époque, pas de Syndicat National des Moniteurs de<br />
Ski Français, <strong>le</strong> diplôme est délivré par la FFS et l’instructeur<br />
est… Norvégien !<br />
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Les ESF proposent cette saison un produit haut de gamme<br />
qui fait rêver : avec <strong>le</strong>ur programme Elite Ski Français, on peut<br />
skier toute une journée aux côtés d’un champion olympique !<br />
De quoi offrir un cadeau d’anniversaire inoubliab<strong>le</strong> à votre<br />
petit papa fan de Franck Piccard. Ou à votre amoureux pour la<br />
Saint Va<strong>le</strong>ntin. Jalouses s’abstenir, il pourrait tomber amoureux<br />
lors d’une session avec Christel Pascal !<br />
french cancan<br />
Les skieurs-alpinistes vont retrouver la légéreté dans <strong>le</strong>urs<br />
gambettes. Le rég<strong>le</strong>ment international <strong>le</strong>ur permet enfin d’utiliser<br />
<strong>le</strong>s chaussures de <strong>le</strong>ur choix, sans avoir à <strong>le</strong>s <strong>le</strong>ster. L’un des<br />
<strong>le</strong>aders français de la discipline, Grégory Gachet, champion<br />
d’Europe et vainqueur de la dernière Pierra Menta, devait ainsi<br />
porter un handicap aux pieds parce qu’il utilisait <strong>le</strong>s innovantes<br />
chaussures carbone conçues par Pierre Gignoux. 650 g sur la<br />
balance, soit moitié moins qu’une chaussure de compétition<br />
« classique », c’est loin d’être un détail quand on enquil<strong>le</strong> 10 000<br />
mètres de dénivelée positive en 4 jours !<br />
Jeu-concours Poc<br />
répondez à la question et gagnez votre matériel pour cet hiver<br />
Quel<strong>le</strong> est la nationalité de POC ?<br />
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3 ème<br />
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Les épreuves nord-américaines de Beaver Creek<br />
(USA) et Lake Louise (Canada) de ce début de<br />
ca<strong>le</strong>ndrier ont plutôt souri aux skieurs et skieuses<br />
français. À chaque course, on retrouve un b<strong>le</strong>u<br />
dans <strong>le</strong>s vingt premiers, exception faite du<br />
super-G à Beaver Creek et de la 24ème place<br />
d’Adrien Théaux (avec cinq Autrichiens dans <strong>le</strong>s<br />
six premiers !). Jean-Baptiste Grange nous a fait<br />
rêver avec une deuxième place au super combiné<br />
du 29 novembre, son premier podium en Coupe<br />
du monde : après une 36ème place à la descente,<br />
il termine premier du slalom avec un temps<br />
de 45“33. Adrien Théaux termine 16ème de<br />
l’épreuve. En descente, on retrouve Johan Clarey<br />
et Pierre-Emmanuel Dalcin aux 16ème et 18ème<br />
places, alors qu’en slalom géant, Thomas Fanara<br />
termine 10ème et Joël Chenal 19ème.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
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rEportAgE<br />
prémanon,<br />
chambre avec vue<br />
Cinq chambres de deux et une chambre de<br />
quatre, pour pouvoir accueillir quatorze stagiaires. En<br />
apparence, rien de très original : <strong>le</strong>s chambres ressemb<strong>le</strong>nt<br />
à n’importe quel<strong>le</strong>s chambres de n’importe quel centre<br />
d’entraînement pour sportifs de haut-niveau. En apparence<br />
seu<strong>le</strong>ment. « Il n’y a pas d’aménagement particulier de la<br />
pièce, il n’y a pas de sas. Il y a juste un système qui attire l’air<br />
de la pièce, <strong>le</strong> traite et <strong>le</strong> renvoie dans la chambre appauvri en<br />
oxygène. On réalise une gestion par ordinateur de la ventilation<br />
et de la climatisation. La machine est dans <strong>le</strong> grenier. C’est un<br />
investissement qui est à la portée de tous <strong>le</strong>s centres sportifs. »<br />
Si Laurent Schmitt, responsab<strong>le</strong> du haut niveau et de la recherche<br />
au CREPS de Franche Comté et initiateur du projet du centre de<br />
Prémanon, précise qu’il n’y a pas de sas, c’est que l’on connaît<br />
plus <strong>le</strong>s caissons hypobar dotés d’un sas, que <strong>le</strong>s chambres<br />
hypoxiques installées à Prémanon. « On utilise un caisson<br />
hypobar lorsque l’on veut jouer sur la pression atmosphérique.<br />
Ces caissons permettent de la faire baisser artificiel<strong>le</strong>ment.<br />
Nous, nous jouons sur la diminution du nombre des molécu<strong>le</strong>s<br />
d’oxygène dans la pièce. Dans une chambre hypoxique, il n’y a<br />
pas de différence de pression. »<br />
Si <strong>le</strong> but du jeu est <strong>le</strong> même (recréer artificiel<strong>le</strong>ment l’altitude<br />
pour engager <strong>le</strong> processus d’adaptation du corps, une<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Par Floriane MaCaire<br />
tignES, vAl D'iSèrE ou font-romEu. lES footbAllEurS Et rugbymEn frAnçAiS ont lEurS StAtionS DE<br />
préDilEction pour lEurS StAgES D'oxygénAtion En AltituDE. ilS montEnt à Environ 2 000 mètrES pour<br />
SE fAirE lES " globulES ", commE on Dit, Et AméliorEr lEurS pErformAncES. çA mArchE. AujourD'hui, un<br />
AutrE moDE D'EntrAînEmEnt ESt choiSi pAr DES SportifS frAnçAiS Et pArticulièrEmEnt DES SKiEurS :<br />
un StAgE Au cEntrE nAtionAl DE SKi norDiquE DE prémAnon, 1 200 mètrES D'AltituDE, DAnS lE jurA à lA<br />
frontièrE SuiSSE. unE AutrE ApprochE DE l'ADAptAtion Du corpS Du Sportif.<br />
l’objectif est de déc<strong>le</strong>ncher<br />
une modification de la<br />
pression artériel<strong>le</strong> en<br />
oxygène (paO2), qui reflète<br />
la quantité d’oxygène<br />
transportée dans <strong>le</strong> sang et<br />
délivrée aux organes.<br />
production plus importante de globu<strong>le</strong>s rouges afin d’avoir<br />
une meil<strong>le</strong>ure oxygénation du sang), <strong>le</strong> moyen est différent :<br />
« L’objectif est de déc<strong>le</strong>ncher une modification de la pression<br />
artériel<strong>le</strong> en oxygène (PaO2), qui reflète la quantité d’oxygène<br />
transportée dans <strong>le</strong> sang et délivrée aux organes. C’est<br />
quand cette pression artériel<strong>le</strong> diminue qu’il y a l’adaptation<br />
physiologique que l’on recherche. Il nous faut donc pouvoir<br />
faire varier la PaO2. Pour par<strong>le</strong>r technique, la pression artériel<strong>le</strong><br />
en oxygène correspond au produit de la quantité d’oxygène<br />
qui traverse <strong>le</strong>s poumons (la fraction inspiratoire en oxygène)<br />
et de la pression barométrique. Pour faire varier la PaO2, on<br />
peut donc soit faire varier la pression, et donc l’altitude, soit<br />
faire varier la fraction respiratoire. En Finlande, ils rajoutent de<br />
l’azote dans l’air respiré par <strong>le</strong>s athlètes, ce qui correspond à<br />
faire varier la fraction inspiratoire en oxygène. Nous n’ajoutons<br />
pas d’azote mais nous jouons aussi sur cette fraction inspiratoire<br />
en diminuant la quantité d’oxygène contenue dans l’air. »<br />
presque 10 ans pour faire aboutir <strong>le</strong> projet<br />
Bref, pour augmenter <strong>le</strong> nombre des globu<strong>le</strong>s rouges, il faut<br />
soit monter en altitude (de manière naturel<strong>le</strong> ou artificiel<strong>le</strong>), soit<br />
respirer moins d’oxygène. À Prémanon, dans <strong>le</strong>urs chambres<br />
hypoxiques, <strong>le</strong>s sportifs en stage respirent moins d’oxygène.<br />
•••
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1<br />
rEportAgE<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
•••<br />
« Au début, nous pensions que ces chambres hypoxiques<br />
permettraient surtout d’agir sur <strong>le</strong> taux d’hémoglobine.<br />
Mais nous avons réalisé que cela avait aussi pour<br />
conséquence une amélioration de beaucoup de facteurs<br />
au niveau musculaire et qu’on limitait notamment l’acidose<br />
(augmentation d’acide dans <strong>le</strong> sang). » Conclusion, au centre<br />
de Prémanon, on ne fait pas que des globu<strong>le</strong>s.<br />
Avant d’en arriver là, Laurent Schmitt a dû batail<strong>le</strong>r ferme pour<br />
faire reconnaître son projet. Et il a été bloqué, « à l’insu de son<br />
p<strong>le</strong>in gré… » « En revenant des Jeux Olympiques de Nagano<br />
en 1998, je propose aux cadres de la fédération de mieux<br />
préparer <strong>le</strong>s athlètes en individualisant <strong>le</strong>urs entraînements.<br />
En effet, en altitude, tous <strong>le</strong>s athlètes ne réagissent pas de<br />
la même façon. Le but est donc d’avoir des athlètes moins<br />
fatigués et entraînés de manière plus efficace. »<br />
En 1999, en lien avec <strong>le</strong> Ministère des Sports et des médecins<br />
spécialisés, Laurent Schmitt établit un cahier des charges.<br />
Tout semb<strong>le</strong> vouloir avancer. « Mais <strong>le</strong>s choses se sont corsées<br />
à cause d’un événement que nous n’avions pas prévu : l’affaire<br />
Festina, lors du Tour de France, et toutes <strong>le</strong>s répercussions<br />
que cela a eu sur la vision des athlètes et du dopage. »<br />
Résultat, pas d’autorisation délivrée par la Ministre des<br />
Sports de l’époque. La technique aurait pu apparaître comme<br />
du dopage. « Pourtant, au niveau international, rien n’était<br />
spécifié sur ce genre d’outil et d’autres nations l’utilisaient<br />
déjà. Ce n’était donc qu’un problème franco-français. »<br />
La technique n’est pas homologuée au niveau national, peu<br />
importe. Laurent Schmitt et son équipe continuent à étudier<br />
<strong>le</strong> principe des chambres hypoxiques l’année suivante, lors<br />
des championnats du monde de biathlon à Oslo : « Nous<br />
avions décidé de faire une étude scientifique pour démontrer<br />
l’efficacité de l’outil et son éventuel<strong>le</strong> dangerosité. C’était<br />
une initiative de la préparation olympique, financée par<br />
<strong>le</strong> Ministère des Sports et <strong>le</strong> CIO. » Plusieurs équipes se<br />
constituent et étudient différents paramètres : l’une réalise<br />
des tests consistant à vivre artificiel<strong>le</strong>ment en haute altitude<br />
et à s’entraîner en basse altitude (<strong>le</strong> High-Low) et inversement<br />
(<strong>le</strong> Low-High), une autre procède à des entraînements<br />
intermittents en hypoxie. En 2003, <strong>le</strong>s conclusions sont claires :<br />
« Le high low est <strong>le</strong> plus efficace et <strong>le</strong> moins dangereux. »<br />
En 2006, <strong>le</strong> CIO et l’Agence Mondia<strong>le</strong> Anti-Dopage prennent<br />
une position favorab<strong>le</strong> et la direction des sports demande<br />
la mise en place de modalités d’utilisation des chambres<br />
hypoxiques afin d’avoir des instructions officiel<strong>le</strong>s. « Dans un<br />
premier temps, nous avons réalisé des études sur des nageurs,<br />
sur l’équipe de France de biathlon et sur des coureurs de<br />
demi-fond. Et depuis ce printemps, nous avons accueilli<br />
une triathlète, un cycliste et l’équipe de France de combiné<br />
nordique. » Un accueil qui dure entre 15 jours et 3 semaines<br />
et durant <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> principe de vie est très simp<strong>le</strong> : « Il n’y a<br />
que lorsque l’athlète est dans sa chambre qu’il est en hypoxie.<br />
Il ne fait pas d’effort physique dans<br />
un air appauvri en oxygène. Mais la<br />
récupération, lorsqu’il fait sa sieste<br />
ou lorsqu’il dort, se fait en hypoxie.<br />
Ce qui demande un effort de<br />
l’organisme. L’athlète se repose « en<br />
altitude » entre 2 200 et 3 000 m,<br />
comme s’il était dans un refuge<br />
fina<strong>le</strong>ment, et fait son entraînement<br />
à la hauteur de Prémanon, c’està-dire<br />
à 1 200 mètres. Dans ces<br />
conditions, l’organisme s’adapte en<br />
fonction de ce qu’il est capab<strong>le</strong> de<br />
produire. On n’ajoute rien, ce n’est<br />
pas du dopage. » CQFD.
1<br />
AnAlySE<br />
alimentation des skieurs,<br />
un problème de poids (pour certains !)<br />
il n'y A pAS quE lES mAnnEquinS qui DoivEnt SurvEillEr lEur SilhouEttE ! lES SportifS AuSSi SE<br />
DoivEnt DE gArDEr lA lignE. lA forcE Et l'hAbilEté Sont éviDEmmEnt DES fActEurS AgiSSAnt Sur lA<br />
pErformAncE Au mêmE titrE quE lES conDitionS EnvironnEmEntAlES ou... lE régimE AlimEntAirE.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
la force et l’habi<strong>le</strong>té sont directement liées<br />
à la composition corporel<strong>le</strong> qui résulte de la quantité<br />
relative d’eau, de protéines, de minéraux et de graisse<br />
dans l’organisme. Les athlètes sont ainsi régulièrement suivis<br />
en termes de tail<strong>le</strong> et de poids mais pas seu<strong>le</strong>ment, ils sont<br />
mesurés sous toutes <strong>le</strong>s coutures.<br />
Si pour un individu lambda <strong>le</strong> calcul de l’IMC (rapport tail<strong>le</strong> /<br />
poids au carré) s’avère être un outil intéressant, il est trop<br />
restrictif pour <strong>le</strong>s sportifs. Les taux de masse maigre (dont fait<br />
partie <strong>le</strong> musc<strong>le</strong>) et de masse grasse sont donc pris en compte à<br />
différentes périodes de l’année. Nombreuses sont <strong>le</strong>s skieuses<br />
(à cause des hormones, <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s ont une plus grande prétention<br />
à stocker de la graisse) qui redoutent <strong>le</strong> passage à la pince, la<br />
technique de mesure des plis cutanés utilisée pour connaître<br />
<strong>le</strong> taux de masse grasse. Pour avoir des résultats encore plus<br />
pointus, certains utilisent la bio impédancemétrie. On regarde<br />
la résistance au passage d’un micro-courant dans <strong>le</strong> corps.<br />
Plus <strong>le</strong> courant passe vite, plus <strong>le</strong> taux de masse grasse sera<br />
faib<strong>le</strong>. Mais peu importe la technique mise en place, c’est <strong>le</strong><br />
verdict qui compte ! Un surplus de graisse sera néfaste pour<br />
la performance. Et pas la peine de miser sur <strong>le</strong>s effets d’isolant<br />
thermique. Certes cette excuse pour garder une couche de lard<br />
était valab<strong>le</strong> au temps des hommes préhistoriques qui vivaient<br />
avec une peau de bête sur <strong>le</strong> dos mais maintenant, avec <strong>le</strong>s<br />
vêtements techniques et chauds, on n’a que modéremment<br />
besoin de cette fameuse graisse jaune pour se protéger du<br />
froid ! Inuti<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment de se servir d’une vieil<strong>le</strong> idée reçue<br />
qui consiste à dire que pour être bon en descente, il vaut mieux<br />
faire bon poids… Ce n’est plus d’actualité avec, par exemp<strong>le</strong>,<br />
Ingrid Jacquemod et son profil longiligne (5e du classement<br />
général de la descente lors de la saison 2006-07) ou encore<br />
Julia Mancuso, 2e de ce même classement avec ses 63 kilos !<br />
Non, vraiment, même en cherchant bien, il est impossib<strong>le</strong> de<br />
trouver un côté positif à un excès de masse grasse.<br />
Il représente une masse inerte, diffici<strong>le</strong> à mobiliser, qui sera un<br />
véritab<strong>le</strong> handicap pour <strong>le</strong> skieur, tant sur <strong>le</strong>s skis que lors de la<br />
préparation physique où <strong>le</strong> surpoids pourra, en plus, entraîner<br />
des dou<strong>le</strong>urs articulaires. Un surplus de masse grasse s’avère<br />
problématique dans toutes <strong>le</strong>s disciplines. Pour <strong>le</strong>s sports<br />
d’endurance évidemment : un surplus de 10 kilos de masse<br />
graisseuse correspond à un sac à dos de 10 kilos. À l’heure où<br />
<strong>le</strong>s coureurs en ski-alpinisme font tout pour gagner du poids sur<br />
<strong>le</strong> matériel, pas question pour eux non plus de se compliquer la<br />
tâche en trimballant des kilos en trop ! De même, un slalomeur<br />
« Au final, la diététique, ce n’est pas bien compliqué :<br />
il faut manger de tout sans exagérer, acheter de bons<br />
aliments ou des boissons d’effort de qualité, et faire<br />
attention lors des stages en altitude, par exemp<strong>le</strong>, où ton<br />
corps a besoin d’apports plus importants en protéines »<br />
explique Sandrine Bailly. « Après, <strong>le</strong> poids, chacun sa<br />
morphologie, il n’y a pas de modè<strong>le</strong> de gabarit pour la<br />
performance » poursuit la championne qui s’inspire des<br />
bouquins de denis Riché pour gérer son alimentation.
doit effectuer des mouvements dynamiques et, plus lourd, il<br />
éprouvera plus de difficultés à bouger sa masse rapidement.<br />
Néanmoins, si <strong>le</strong> surplus s’avère problématique, il ne faut pas<br />
oublier que la masse grasse contient des graisses essentiel<strong>le</strong>s<br />
pour <strong>le</strong> tissu nerveux, la moel<strong>le</strong> osseuse et <strong>le</strong>s musc<strong>le</strong>s et qu’el<strong>le</strong><br />
représente une source d’énergie. Intéressant lorsque l’on sait<br />
qu’un fondeur dépense près de 1500 Kcal pour une compétition<br />
de deux heures d’effort environ.<br />
En plus, <strong>le</strong> ski alpin reste un sport où chaque morphologie peut<br />
s’exprimer et ce, dans toutes <strong>le</strong>s disciplines. Ainsi, <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s<br />
et contre-exemp<strong>le</strong>s sont nombreux, comme Anja Paerson qui<br />
est championne du monde de slalom du haut de ses 81 kilos. Ce<br />
qui importe vraiment, pour être efficace sur <strong>le</strong> terrain en ski alpin,<br />
c’est <strong>le</strong> rapport poids-puissance. Un sujet lourd mais puissant<br />
pourra défendre ses chances au même titre qu’un athlète léger<br />
et moins puissant. Et si certains luttent contre <strong>le</strong>s kilos en trop,<br />
d’autres qui ont un métabolisme de base plus é<strong>le</strong>vé, font tout<br />
pour prendre du poids ! Et ce n’est pas une mince affaire non<br />
plus. À l’image de la slalomeuse Florine De Leymarie qui vise<br />
une prise de poids globa<strong>le</strong> : « Je fais beaucoup de musculation<br />
spécifique et ce, très régulièrement, même si parfois <strong>le</strong>s séances<br />
sont plus légères ». El<strong>le</strong> avoue maigrir de manière conséquente<br />
durant l’hiver, avec <strong>le</strong> stress des compétitions. Alors, pour<br />
pouvoir tenir la distance jusqu’au mois d’avril, il lui faut stocker<br />
de la masse durant l’été et l’automne.<br />
Seul l’équilibre compte<br />
Que <strong>le</strong>s kilos se fassent désirer ou que l’on veuil<strong>le</strong> s’en<br />
débarasser, <strong>le</strong>s solutions mirac<strong>le</strong>s n’existent pas, même pour <strong>le</strong>s<br />
skieurs. Les deux seuls facteurs que l’on peut faire varier sont<br />
l’activité physique et la diététique. Côté préparation physique,<br />
une seu<strong>le</strong> solution pour éliminer <strong>le</strong>s kilos : l’aérobie. Cela signifie<br />
des efforts longs à intensité faib<strong>le</strong> pour que l’organisme ait <strong>le</strong><br />
temps d’al<strong>le</strong>r puiser au fin fond des réserves de masse grasse.<br />
Ce type d’effort demande une grande dose de volonté et de<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
motivation, mais il y a tout de même une bonne nouvel<strong>le</strong> : plus<br />
on pratique ce genre d’effort et plus l’organisme va utiliser<br />
rapidement <strong>le</strong>s graisses. De même, pour ceux qui veu<strong>le</strong>nt<br />
augmenter <strong>le</strong>ur masse musculaire ce ne sera pas de tout repos :<br />
<strong>le</strong>s séances de musculation seront tout aussi exigentes sur <strong>le</strong><br />
plan physique et moral !<br />
Du point de vue de l’alimentation, qu’on veuil<strong>le</strong> perdre ou<br />
prendre du poids, seul l’équilibre compte ! Les sportifs ne<br />
peuvent pas se permettre de régimes trop restrictifs au risque<br />
de perdre <strong>le</strong>s apports essentiels à la performance : vitamines<br />
et sels minéraux notamment. Ils doivent donc adapter <strong>le</strong>ur<br />
prise alimentaire en adéquation avec ce qui va être dépensé en<br />
limitant <strong>le</strong>s matières grasses et même <strong>le</strong>s sucres rapides pour<br />
favoriser <strong>le</strong>s <strong>le</strong>nts ou <strong>le</strong> fructose qui seront utilisés à meil<strong>le</strong>ur<br />
escient par l’organisme. Comme <strong>le</strong> souligne <strong>le</strong> gourmand<br />
Grégory Gachet, doub<strong>le</strong> champion d’Europe de ski-alpinisme<br />
et vainqueur de la dernière édition de la Pierra Menta : « Pour<br />
retrouver mon poids de forme, j’évite simp<strong>le</strong>ment de grignoter<br />
entre <strong>le</strong>s repas. Je supprime aussi complètement <strong>le</strong> chocolat<br />
et... <strong>le</strong> fromage ». Pas faci<strong>le</strong> quand on habite au pays du fromage<br />
roi, <strong>le</strong> beaufort ! Et puis, si cela semb<strong>le</strong> relativement aisé sur <strong>le</strong><br />
papier, la mise en pratique durant <strong>le</strong>s stages et <strong>le</strong>s compétitions<br />
n’est pas toujours faci<strong>le</strong> : <strong>le</strong>s menus proposés dans <strong>le</strong>s hôtels<br />
ne sont pas toujours adaptés à tous. Et il faut aussi s’adapter<br />
aux habitudes alimentaires des pays traversés. Florine préfère<br />
« l’Italie et ses pâtes plutôt que <strong>le</strong>s pommes de terre des pays<br />
nordiques ». Pas faci<strong>le</strong> avec tout ça de faire attention à sa ligne,<br />
heureusement que <strong>le</strong>s compléments alimentaires sont là ! Mais<br />
si <strong>le</strong> physique joue un grand rô<strong>le</strong> dans la performance, il n’est<br />
pas <strong>le</strong> seul atout du skieur : la motivation et la technique sont<br />
deux armes plus redoutab<strong>le</strong>s encore.<br />
Valérie Cornu \ Photos agenCe ZooM<br />
ancienne athlète de haut niveau et monitrice,<br />
valérie Cornu est intervenante en activités physiques adaptées.<br />
AnAlySE 19<br />
<strong>le</strong>s problèmes de poids ne sont<br />
pas toujours ceux qu’on croit !<br />
Jean-Baptiste grange n’a jamais été<br />
un gros gabarit, il est donc plutôt<br />
ravi d’avoir pris de la masse cet<br />
été. avec notamment la fatigue de<br />
l’hiver, il a tendance à fondre un<br />
peu et donc perdre du jus. pas de<br />
régime pour lui, donc, il serait plutôt<br />
du sty<strong>le</strong> à surveil<strong>le</strong>r sa balance pour<br />
qu’el<strong>le</strong> ne descende pas en dessous<br />
des 80 kg. parce que, comme <strong>le</strong> dit<br />
son ami Martin francou de valloire,<br />
« la masse musculaire, c’est un peu<br />
important quand même en ski de<br />
haut niveau » !<br />
Et la créatine alors ?<br />
Son utilisation a fait grand<br />
bruit en 1998 suite aux affaires<br />
de dopage dans <strong>le</strong> cyclisme<br />
principa<strong>le</strong>ment pour ses<br />
effets masquants, pas encore<br />
tota<strong>le</strong>ment bien définis.<br />
El<strong>le</strong> servait principa<strong>le</strong>ment<br />
pour ses légers pouvoirs de<br />
gain musculaire et ses effets<br />
positifs lors de la récupération.<br />
Molécu<strong>le</strong> naturel<strong>le</strong>ment<br />
présente dans l’organisme,<br />
el<strong>le</strong> transite vers <strong>le</strong>s musc<strong>le</strong>s<br />
par <strong>le</strong> sang. El<strong>le</strong> est apportée<br />
par l’alimentation (boeuf, porc,<br />
saumon, thon...) ou synthétisée<br />
à partir d’acides aminés (glycine,<br />
arginine, méthionine) par <strong>le</strong><br />
foie, <strong>le</strong> pancréas et <strong>le</strong>s reins.<br />
très prisée pour <strong>le</strong>s efforts<br />
en anaérobie alactique, c’est<br />
une source d’énergie de<br />
très fort potentiel mais dont<br />
l’efficacité ne dure que quelques<br />
secondes. El<strong>le</strong> est tolérée<br />
par <strong>le</strong> C.i.O et, en france, sa<br />
consommation est léga<strong>le</strong> (alors<br />
que sa commercialisation est<br />
interdite !). aujourd’hui peu<br />
utilisée sous sa forme pure par<br />
<strong>le</strong>s sportifs du Cirque blanc, el<strong>le</strong><br />
est cependant parfois présente<br />
en faib<strong>le</strong> quantité dans <strong>le</strong>s<br />
boissons d’effort qu’ils peuvent<br />
consommer.
20<br />
bonnES fEuillES<br />
émi<strong>le</strong> allais<br />
<strong>le</strong> grand livre rouge<br />
au cœur des années 20, <strong>le</strong>s parents d’émi<strong>le</strong><br />
décident de changer de métier. Fini la boulangerie et <strong>le</strong><br />
bûcheronnage. Le coup<strong>le</strong> construit son hôtel, <strong>le</strong> Beau Site, à deux<br />
pas du palace du Mont d’Arbois. Un hôtel plus accessib<strong>le</strong>, pour<br />
une clientè<strong>le</strong> familia<strong>le</strong>, moins fortunée : “Une bonne idée !”. Émi<strong>le</strong><br />
est désormais au cœur de l’évolution touristique de son village.<br />
Une aubaine. « J’ai tout de suite cherché à me faire engager<br />
comme “porteur” des caravanes que je voyais passer. Ce qui a<br />
été très vite fait auprès de mon onc<strong>le</strong> Hilaire ! »<br />
Dès 1925, au rythme de sept à huit heures de ski par jour, il est un<br />
porteur zélé dans <strong>le</strong> sillage de son tonton, accompagnateur très<br />
prisé. Émi<strong>le</strong> fait tranquil<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in de musc<strong>le</strong>s, de globu<strong>le</strong>s<br />
et d’expérience. Le ski est pour lui une porte ouverte sur un<br />
autre monde : « Il y avait par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> comte Montefiore qui<br />
se déplaçait beaucoup. On allait de Megève aux Contamines,<br />
à Hauteluce, Notre-Dame-de-Bel<strong>le</strong>combe, à Chamonix même.<br />
Pour moi, la vraie technique de mes débuts, c’était ces balades<br />
dans la montagne vierge et l’acrobatie sur <strong>le</strong>s skis, sauts péril<strong>le</strong>ux,<br />
sauts sur <strong>le</strong>s bâtons. C’était merveil<strong>le</strong>ux ! »<br />
De retour à l’hôtel familial, Émi<strong>le</strong> Allais a tout loisir de lorgner sur <strong>le</strong><br />
palace voisin, <strong>le</strong> magnifique Hôtel du Mont d’Arbois de la Baronne<br />
Noémie de Rotschild, qu’il a la chance parfois d’accompagner<br />
dans ses randonnées. Il y observe d’élégants skieurs aux pulls<br />
rouges qui distil<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>ur savoir, <strong>le</strong> sourire entendu et la raie sur <strong>le</strong><br />
côté, impeccab<strong>le</strong>. Pour initier <strong>le</strong>ur riche clientè<strong>le</strong> aux joies du ski,<br />
la baronne, et son “responsab<strong>le</strong> des sports”, l’élégant Monsieur<br />
Parodi, ont en effet fait appel à des moniteurs autrichiens, formés<br />
par Hannes Schneider, l’inventeur de l’enseignement du ski, et du<br />
mythique stem-boggen, <strong>le</strong> virage à la mode !<br />
Parmi ces moniteurs mondains, un skieur de bel<strong>le</strong> stature, à la<br />
technique sophistiquée, un certain Otto Lantschner, Tyrolien<br />
pur sucre, moniteur formé à l’éco<strong>le</strong> de Hannes Schneider. Très<br />
impressionné par cet Otto de course, qui descend dans un sty<strong>le</strong><br />
impeccab<strong>le</strong> <strong>le</strong>s pentes du Mont d’Arbois, <strong>le</strong> jeune Émi<strong>le</strong> ne <strong>le</strong><br />
quitte pas des yeux et <strong>le</strong> suit à la trace. Intrigué par ce gamin<br />
qui ne lui lâche pas <strong>le</strong> knickerbocker et qui se débrouil<strong>le</strong> pas<br />
si mal, <strong>le</strong> moniteur mondain lui lance enfin : « t’as envie que je<br />
t’apprenne ? ». Tu par<strong>le</strong>s si il veut Émi<strong>le</strong> !<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Par gil<strong>le</strong>s ChaPPaZ<br />
michEl guérin A réuSSi à fAirE DE SA viE unE ExiStEncE DE livrES Et DE cimES. l'un DE SES DErniErS<br />
coupS, AvAnt DE DécéDEr cEt AutomnE DE mAnièrE prémAturéE, AurA été DE fAirE EntrEr émilE AllAiS<br />
Au "pAnthéon" DE lA montAgnE AvAnt quE cElui-ci nE nouS quittE. lES bEAux livrES DES EDitionS guérin<br />
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michEl. cEttE foiS, cE SErA rougE commE lES tEnuES DES monitEurS, Dont AllAiS A rEçu lA prEmièrE<br />
méDAillE DES DiplôméS. prEmiEr tricolorE méDAillé olympiquE, prEmiEr chAmpion Du monDE frAnçAiS,<br />
émilE DE mEgèvE ESt AujourD'hui lE prEmiEr SKiEur à Avoir "Son" livrE rougE, écrit pAr gillES chAppAz<br />
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tour à tour hockeyeur,<br />
cycliste, gymnaste, ou<br />
perchiste, Emi<strong>le</strong> est<br />
décidément un brillant<br />
touche-à-tout.<br />
Dès lors, Otto Lantschner va <strong>le</strong> prendre sous son ai<strong>le</strong> et lui<br />
inculquer ses secrets de la glisse.<br />
Émi<strong>le</strong>, esprit curieux et perfectionniste dans l’âme, ouvre grand<br />
ses oreil<strong>le</strong>s, observe à tout-va, se nourrit de la science de son<br />
premier maître, et, s’en rend-il seu<strong>le</strong>ment compte, « rationalise »<br />
son approche du sport. Rien ne doit jamais être laissé au hasard,<br />
dans quelque domaine que ce soit.<br />
Est-ce par simp<strong>le</strong> goût du jeu, par besoin vital de se dépenser, par<br />
envie de se dépasser toujours, ou est-ce déjà par intuition inspirée<br />
et anticipation calculée ? -al<strong>le</strong>z savoir avec un tel gaillard-, toujours<br />
est-il qu’il comprend avant tout <strong>le</strong> monde <strong>le</strong> profit à tirer d’une<br />
condition physique et d’une gestuel<strong>le</strong> impeccab<strong>le</strong>s. Et lorsque,<br />
à la demande du club de ski, débarque à Megève un moniteur<br />
d’éducation physique, <strong>le</strong> jeune Allais suit son enseignement avec<br />
un enthousiasme gourmand, <strong>le</strong> même enthousiasme avec <strong>le</strong>quel il<br />
a emprunté <strong>le</strong>s traces de son onc<strong>le</strong> Hilaire et d’Otto l’Autrichien.<br />
Le type instal<strong>le</strong> des barres parallè<strong>le</strong>s, un cheval d’arçon et une<br />
barre fixe, transforme un coin de la plaine de Megève en petit<br />
stade d’altitude, apprend aux gamins un peu gauches l’art du<br />
mouvement juste. Émi<strong>le</strong> est évidemment <strong>le</strong> plus assidu. Il en<br />
fait plus qu’à son tour. Et râ<strong>le</strong> même parce que ces installations<br />
sommaires sont en p<strong>le</strong>in air : « Quand il p<strong>le</strong>uvait, on couvrait tout<br />
ça, ça m’a toujours peiné qu’on n’ait pas un abri, c’était dommage.<br />
Vraiment dommage ! » Émi<strong>le</strong> va même s’essayer, avec succès, au<br />
saut à la perche. « Avec des trucs en bois au début, et comme<br />
je sautais pas mal, j’ai fini avec une perche en bambou qui pliait<br />
un peu. » Et avec cette perche qu’il sait faire plier avec justesse,<br />
il passe des barres de plus en plus é<strong>le</strong>vées. Des hauteurs dignes<br />
des spécialistes aguerris.<br />
Tour à tour hockeyeur, cycliste, gymnaste, ou perchiste, Émi<strong>le</strong> est<br />
décidément un brillant touche-à-tout. « J’avais <strong>le</strong> sport dans <strong>le</strong><br />
sang » reconnaît-il dans un fier sourire. Le sport et la bougeotte.<br />
Toujours en mouvement, il n’en manque pas une lorsqu’il s’agit de<br />
faire valoir ses dispositions naturel<strong>le</strong>s. Il n’est pas rare par exemp<strong>le</strong><br />
de <strong>le</strong> voir en opposition grimper entre <strong>le</strong>s deux maisons voisines<br />
ou monter sur <strong>le</strong>s toits boucher <strong>le</strong>s cheminées et faire croire aux<br />
occupants qu’el<strong>le</strong>s tirent mal ! Galopin avec ça !<br />
Et lorsqu’un jour de fête au village, il s’agit d’al<strong>le</strong>r chercher au<br />
sommet d’un mât de cocagne passé au savon noir des jambons<br />
et des boîtes de biscuit, qui est <strong>le</strong> seul à réussir à décrocher <strong>le</strong><br />
gros lot ? Émi<strong>le</strong>, bien sûr, qui sacrifie à l’occasion sa culotte du<br />
dimanche toute neuve portée pour <strong>le</strong>s vêpres. La tail<strong>le</strong> du jambon,<br />
la qualité des produits ramenés et <strong>le</strong> calibre de sa démonstration<br />
l’exonéreront heureusement des réprimandes maternel<strong>le</strong>s…<br />
Mais, voyez comme <strong>le</strong>s choses sont bien faites, c’est fina<strong>le</strong>ment<br />
sur <strong>le</strong>s pistes, skis aux pieds, qu’Émi<strong>le</strong> va démontrer l’excel<strong>le</strong>nce<br />
de ses chromosomes montagnards et la va<strong>le</strong>ur intrinsèque de ses<br />
gènes athlétiques. Ce qui l’a conquis en premier dans ce sport<br />
balbutiant ? « Je crois que c’est <strong>le</strong> fait de la vitesse. Oui, même si<br />
on n’allait pas très vite, j’aimais la sensation de vitesse que procure<br />
la glisse. La vitesse et aussi un certain sentiment de liberté. »
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02
invEStiSSEmEntS 23<br />
BiEN MaliN qUi pEUt diRE<br />
COMBiEN COûtE lE RaCiNg<br />
daNS lE BUdgEt d’UNE<br />
MaRqUE. Et ENCORE<br />
plUS SavaNt CElUi qUi<br />
pOURRait pRévOiR COMMENt<br />
lES CHOSES vONt tOURNER<br />
pOUR la COMpètE, EN tERMES<br />
dE MOyENS fiNaNCiERS.<br />
ENqUêtE aUpRèS dE<br />
tROiS SERviCES RaCE.<br />
<strong>le</strong> racing<br />
toujours un bon plan ?<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02
2<br />
invEStiSSEmEntS<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02
« Certains sports risquent de souffrir plus<br />
que d’autres. <strong>le</strong>s moins mÉdiatisÉs bien sÛr.<br />
en al<strong>le</strong>magne, <strong>le</strong>s entraÎneurs fÉdÉraux de<br />
Combine nordique ne peuvent mÊme plus<br />
aCheter une dose de fart… »<br />
portoroz, Slovénie, fin mai. la fédération<br />
internationa<strong>le</strong> de ski tient son assemblée généra<strong>le</strong>. C’est<br />
l’occasion pour <strong>le</strong>s équipementiers de pousser un coup<br />
de gueu<strong>le</strong> dont la teneur se résume à : « Nous investissons<br />
90 millions d’euros par an dans <strong>le</strong> racing, nous sommes en<br />
droit d’espérer un poil plus de votre part. » Le ton est donné :<br />
donner, oui, soutenir, oui, mais pas à n’importe quel prix et<br />
pas pour n’importe quel résultat. « On a tendance à dire que<br />
<strong>le</strong> racing n’intéresse plus trop <strong>le</strong>s marques, analyse Lionel<br />
Direz, Dynastar racing manager, or l’investissement reste<br />
conséquent malgré une saison dernière diffici<strong>le</strong> du point de<br />
vue de l’enneigement et d’un marché mondial en réduction. »<br />
Pour la marque installée au pied du Mont Blanc, la part du<br />
racing est toujours importante par rapport au budget général.<br />
La firme de Sallanches investit sur <strong>le</strong> racing, <strong>le</strong> freeride et <strong>le</strong> skialpinisme.<br />
Origina<strong>le</strong>, cette position sur <strong>le</strong> ski-alpinisme reflète<br />
bien <strong>le</strong>s motivations d’une marque à soutenir des athlètes :<br />
« Nous avons toujours été présents sur ce sport, cela part<br />
d’une volonté d’être impliqué globa<strong>le</strong>ment dans l’univers<br />
montagne et la diversité des disciplines, <strong>le</strong> service compétition<br />
a de plus en plus la mission de développer des produits pour<br />
cet univers montagne et plus uniquement <strong>le</strong> produit « racing<br />
alpin ». Nous nous devions de réagir à la tendance « carbone »<br />
du ski-alpinisme (recherche de la légèreté) et souhaitons<br />
développer un produit qui nous permette d’affirmer notre<br />
place dans cette discipline. »<br />
top niveau, top crédibilité<br />
« Le racing est un passage obligé » confirme Sébastien<br />
Liprandi, responsab<strong>le</strong> marketing France chez Cébé. « Il apporte<br />
une réel<strong>le</strong> crédibilité technique à nos produits. Quand Antoine<br />
Deneriaz prend <strong>le</strong> départ de Kitzbühel avec nos masques, tu<br />
en conclues forcément que c’est du matériel de haute qualité :<br />
à ce niveau, rien n’est laissé au hasard. On mise beaucoup<br />
sur notre capital technique. Le choix des skieurs de haut<br />
niveau, dans la mesure où ils mettent tout en œuvre pour être<br />
performants, où ils ne sont pas là pour la frime, signifient que<br />
nos produits sont pointus. Les athlètes sont notre laboratoire<br />
de développement. » Chez Cébé, <strong>le</strong> racing (disciplines des Jeux<br />
d’hiver) représente 40 % du sponsoring global (beach vol<strong>le</strong>y,<br />
athlétisme, triathlon, voi<strong>le</strong>). Outre <strong>le</strong> cash, trois personnes<br />
dédiées à la compétition (Sébastien, Thomas Pel<strong>le</strong>grino<br />
et Dimitri Curtet) tournent sur <strong>le</strong> circuit. Être présent sur <strong>le</strong><br />
terrain, voilà effectivement l’une des priorités de la marque<br />
tricolore. « Cela nous permet de faire de la détection, mais cet<br />
investissement en personnel apporte un bon éclairage sur la<br />
volonté de Cébé de ne pas lâcher <strong>le</strong> racing. » Même son de<br />
caron chez Salomon, avec Christian Frison, big boss du racing :<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02<br />
« La compétition permet de démontrer notre implication dans<br />
<strong>le</strong> sport et la performance de nos produits. El<strong>le</strong> représente une<br />
source de motivation importante pour tout notre personnel.<br />
Le racing nous procure surtout une vitrine importante. »<br />
image, ô mon image<br />
Lorsque Cébé sponsorise une Florine De Leymarie, el<strong>le</strong> <strong>le</strong> fait<br />
parce qu’el<strong>le</strong> est susceptib<strong>le</strong> de passer à la télé, bien sûr, et<br />
surtout parce « qu’el<strong>le</strong> féminise <strong>le</strong> racing » explique Sébastien<br />
Liprandi. « Spontanée, el<strong>le</strong> ne reste pas dans un mou<strong>le</strong>.<br />
Nos produits sont mis en<br />
va<strong>le</strong>ur par sa fraîcheur et<br />
sa beauté. » La cib<strong>le</strong> des<br />
sponsors ? Quelqu’un qui<br />
sache attirer <strong>le</strong>s podiums<br />
comme <strong>le</strong>s photographes et<br />
qui soit capab<strong>le</strong>… de tenir<br />
un discours. « On demande<br />
de plus en plus aux athlètes<br />
parce qu’on veut un<br />
retour sur investissement,<br />
évidemment. J’ai fait<br />
appel à Florine pour une<br />
journée-presse avec des<br />
journalistes de mode, il est<br />
clair que <strong>le</strong> fait qu’el<strong>le</strong> soit<br />
une championne produit un<br />
impact fort. » Un meil<strong>le</strong>ur retour sur investissement, voilà ce<br />
que désirerait justement Christian Frison : « Gros problème, la<br />
visibilité médiatique est réduite, c’est <strong>le</strong> grand bazar avec <strong>le</strong>s<br />
droits télés. Notre sport se retrouve à passer uniquement sur<br />
<strong>le</strong>s chaînes confidentiel<strong>le</strong>s. » Chez Dynastar, Lionel prévient :<br />
« La compétition peut rester un bon vecteur de communication,<br />
mais l’investissement sera proportionnel à l’état général des<br />
entreprises et aussi à la hauteur du « spectac<strong>le</strong> » proposé.<br />
La FIS a de ce fait une obligation de proposer un événement<br />
médiatisé de façon correcte. Sinon, on risque d’assister à un<br />
recentrage du « racing alpin » sur un seul pays, l’Autriche. »<br />
Combien ça coûte ?<br />
Le budget racing est consacré aux contrats, au développement<br />
et à la production des skis, au service apporté aux équipes.<br />
Chez Dynastar, on estime <strong>le</strong> coût d’un technicien à 60 000<br />
euros, 4 sont détachés à p<strong>le</strong>in temps auprès des équipes, plus<br />
des «demi-techniciens» (dont la charge est partagée entre la<br />
marque et la fédération), faites <strong>le</strong> compte… « Les produits<br />
coûtent cher, c’est de l’artisanat. Un ski de coupe du monde<br />
invEStiSSEmEntS 25<br />
•••<br />
sébastien liprandi, fervent<br />
supporter du racing en<br />
france et responsab<strong>le</strong><br />
marketing chez Cébé. Nous<br />
l’avons interviewé avant<br />
d’apprendre <strong>le</strong>s sévères<br />
décisions prises par la<br />
marque en ce début d’hiver…
2<br />
invEStiSSEmEntS<br />
•••<br />
Si on va voir ail<strong>le</strong>urs…<br />
coûte 4 fois <strong>le</strong> prix d’une paire de série, nous possédons des<br />
ateliers spécialisés, <strong>le</strong> personnel y est encore plus hautement<br />
qualifié » souligne Christian Frison-Roche, « <strong>le</strong> service que<br />
nous assurons auprès des différentes équipes nationa<strong>le</strong>s<br />
représente aussi un gros investissement ; il y a une quinzaine<br />
de techniciens qui encadrent nos coureurs en permanence.<br />
C’est vrai qu’il y a d’autres fabricants qui<br />
ont beaucoup investi ces dernieres années<br />
dans <strong>le</strong> racing mais il y aura sûrement un<br />
recadrage au printemps. Rossignol ou<br />
Atomic emmènent de plus gros staffs<br />
mais nous nous déplaçons déjà avec une<br />
quinzaine de personnes en permanence,<br />
il faut ajouter <strong>le</strong>s frais d’hébergement, de<br />
déplacements… » Chez Salomon, ce sont 3<br />
à 4 % du chiffres d’affaires sports d’hiver qui<br />
sont investis chaque année dans <strong>le</strong> racing.<br />
« 40 % du budget est consacré aux contrats<br />
et aux primes (cela explose parfois, comme<br />
ces dernières années, avec <strong>le</strong>s grosses<br />
primes de résultats versées à Anja Paerson<br />
et Janica Kostelic notamment, ndlr),<br />
30 % au personnel et 30 % au matériel. »<br />
l’équipe d’alpin du Canada dispose aujourd’hui d’un budget de 8 millions, alors qu’il atteignait avec peine<br />
<strong>le</strong>s 3 millions en 2002. tout cet argent investi semb<strong>le</strong> rapporter puisque <strong>le</strong> Canada est passé du 12e au<br />
4e rang mondial des nations. On estime qu’un skieur coûte 150 000 dollars par an à Canada alpin, entre <strong>le</strong>s<br />
compétitions, <strong>le</strong>s entraîneurs, <strong>le</strong>s camps d’entraînements, l’équipe d’encadrement : techniciens, médecins, etc.<br />
Malgré cette somme qui semb<strong>le</strong> donc considérab<strong>le</strong>, la fédération a dû faire des choix drastiques et sortir de<br />
l’équipe des gens qu’el<strong>le</strong> trouvait pourtant de grande va<strong>le</strong>ur. En al<strong>le</strong>magne, la situation est diffici<strong>le</strong> :<br />
la dSv a ainsi décidé de limiter ses frais au fonctionnement des équipes a de ski alpin, ski de fond, saut à<br />
skis et biathlon. El<strong>le</strong> envisage d’arrêter de verser la prime de victoire de 15 000 euros qu’el<strong>le</strong> octroyait aux<br />
vainqueurs de coupes du monde. Ces déboires financiers sont dus au non-renouvel<strong>le</strong>ment du contrat de<br />
retransmission télévisée passé avec la chaîne Rtl. Ce contrat assurait un revenu annuel de 15 millions d’euros,<br />
desquels il faut à présent se passer. il faut dire qu’à l’époque où <strong>le</strong> contrat avait été conclu l’al<strong>le</strong>magne<br />
dominait <strong>le</strong> monde du saut à skis grâce à Martin Schmitt et Sven Hannavald. <strong>le</strong>s résultats font <strong>le</strong>s moyens et<br />
<strong>le</strong>s moyens font <strong>le</strong>s résultats dirait-on…<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Christian frison et ingrid Jacquemod dans<br />
une aire d’arrivée de coupe du monde.<br />
gérer <strong>le</strong>s équipes racing au sein d’une<br />
marque, c’est forcément connaître à fond<br />
la compétition et suivre <strong>le</strong> circuit et <strong>le</strong>s<br />
champions de très près.<br />
yves dimier (aujourd’hui directeur<br />
technique à la fédé) et lionel direz,<br />
patron de la course chez dynastar, en<br />
souci au bas d’une course : passera,<br />
passera pas ? that’s the question !<br />
Affaire de gros sous, on comprend que <strong>le</strong> racing, qui continue<br />
à être un champ d’investissement pour <strong>le</strong>s fabricants, ne<br />
<strong>le</strong> soit pas par hasard. Les marques ont de vraies bonnes<br />
raisons de communiquer encore autour de la compète, cela<br />
dit, la question s’impose : quel avenir peut-on espérer pour<br />
<strong>le</strong> racing, en termes de moyens ? Quel soutien l’industrie du<br />
sport pourra-t-el<strong>le</strong> continuer à lui apporter ? « À l’époque<br />
d’Emi<strong>le</strong> Allais ou de Jean-Claude Killy, on y était déjà ;<br />
<strong>le</strong> racing, on continue : ça reste la formu<strong>le</strong> 1 de l’hiver. De plus,<br />
il y a une grande justesse entre <strong>le</strong>s résultats et la visibilité,<br />
c’est beaucoup moins <strong>le</strong> théâtre qu’en freeride ! » résume<br />
Sébastien Liprandi chez Cébé. Quitte à communiquer, autant<br />
<strong>le</strong> faire avec des athlètes qui peuvent passer à la télé : « <strong>le</strong>s<br />
Mondiaux, <strong>le</strong>s JO, touchent plus <strong>le</strong> grand public, <strong>le</strong>s citadins,<br />
ce sont eux qui achètent nos produits. » « Les budgets sont un<br />
peu en baisse » avoue de son côté Lionel Direz « mais pas plus<br />
dans <strong>le</strong> racing que dans d’autres services, ils sont en cohérence<br />
avec une baisse du chiffre d’affaires. Reste qu’un mauvais hiver<br />
pourrait de nouveau remettre en cause l’investissement actuel.<br />
Aujourd’hui, je dirais donc que l’implication financière est en<br />
baisse d’une façon globa<strong>le</strong>, en rapport avec la conjoncture<br />
économique et météorologique. Nous sommes dans une<br />
situation « fragi<strong>le</strong> » pour <strong>le</strong> racing. Il ne faudrait surtout pas qu’il<br />
y ait une dégradation du spectac<strong>le</strong> proposé… » Confirmant <strong>le</strong>s<br />
propos de Lionel, plusieurs marques ont déjà pris du recul pour<br />
amortir <strong>le</strong> choc d’un marché en baisse et d’un mauvais hiver.<br />
Les investissements pourront très concrêtement diffici<strong>le</strong>ment<br />
durer si la situation ne s’améliore pas.<br />
télévision et pognon :<br />
la bonne combinaison<br />
« On ne peut plus être partout » résume Christian, qui a<br />
beaucoup roulé sa bosse dans <strong>le</strong> domaine du racing. « Il y a<br />
une dizaine d’années, on vendait 6 à 7 millions de paires de<br />
skis. Aujourd’hui, <strong>le</strong> chiffre tourne autour de 4 millions. Il faut<br />
forcément réduire la voilure. Nous ne pouvons pas continuer<br />
à vivre avec <strong>le</strong> même train de vie. Mais avant tout, je souhaite<br />
par<strong>le</strong>r du sport : la coupe du monde est un bon produit.<br />
À chaque départ de course, tous <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs sont là, c’est<br />
une garantie, ce n’est pas comme en tennis. Mais aujourd’hui,<br />
ce produit a besoin d’être mieux marketé. Les grosses institutions<br />
comme la FIS souffrent de pas mal d’inertie mais la clé de tout,<br />
c’est que, tous ensemb<strong>le</strong>, et pas seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s industriels,<br />
nous nous serrions <strong>le</strong>s coudes pour assainir la situation.<br />
Et, notamment, ramener <strong>le</strong>s jeunes à la neige. Tout passe par<br />
là. L’argent, <strong>le</strong> nerf de la guerre… Entre <strong>le</strong>s piquets aussi ! »<br />
MyriaM Cornu \ Photos agenCe ZooM
▸ ▸ I M P R I M É E N F R A N C E ▸ ▸<br />
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▸ ▸ O C T O B R E - N O V E M B R E - 2 0 0 7 ▸ ▸
2<br />
coup DE coEur<br />
Bel<strong>le</strong> de course<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02
Ma vOiSiNE S’appEllE flORiNE. EllE paSSE UN diMaNCHE SOiR, aU REtOUR<br />
d’aUtRiCHE, paRCE qUE JE l’ai appEléE lE MatiN MêME pOUR UNE iNtERviEw.<br />
alORS EllE viENt, tOUt SiMplEMENt, pRENdRE UN tHé Et EllE ME RaCONtE Sa viE.<br />
Sa viE dE CHaMpiONNE dE Ski. Sa viE dE JEUNE fEMME dE 26 aNS.<br />
UNE JEUNE fEMME SUpERBE, SOURiaNtE, SûRE d’EllE Et SiMplE. UNE fillE qU’ON<br />
aiMERait vRaiMENt vOiR gagNER. pOUR EllE. pOUR NOUS. SOURiRE<br />
dE pREtty wOMaN EN BaNdOUlièRE, avEC plEiN dE dENtS dEdaNS, flORiNE<br />
pROMèNE SON gRaNd CORpS MiNCE SUR lE CiRCUit BlaNC avEC UN pEtit<br />
JE-NE-SaiS-qUOi dE glaM-ROCk. UNE attitUdE attaCHaNtE<br />
qUi fait qUE, Si CEttE gRaNdE tigE-lÀ SE MEttait À gagNER,<br />
CEla pOURRait faiRE gRaNd BiEN aU Ski fRaNçaiS…<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02
30<br />
coup DE coEur<br />
Racing time : dans quel état d’esprit te trouves-tu après<br />
cette première compétition ?<br />
florine : Revanchard ! Je termine forcément déçue, 27ème<br />
du premier slalom de coupe du monde de cette saison...<br />
Je ne vais plus me poser de questions, c’est fini. J’ai pris la<br />
température sur la première manche (15ème), j’ai trop joué sur<br />
la seconde, je fais deux énormes erreurs et je m’arrête juste<br />
avant <strong>le</strong> plat mais je ne regrette pas, c’est comme cela que je<br />
dois courir. Mon problème, c’est l’entraînement, je suis une<br />
bête de course. Si je n’ai pas un dossard sur <strong>le</strong> dos, si l’enjeu<br />
n’est pas de tail<strong>le</strong>, je n’arrive pas à me booster. En course, avec<br />
l’ambiance coupe du monde, je me réveil<strong>le</strong>. La World Cup me<br />
met <strong>le</strong> stress, <strong>le</strong> bon stress qui me fait me révé<strong>le</strong>r. Le jour où je<br />
n’ai pas la bou<strong>le</strong> au bide, je m’inquiète, j’ai besoin de ça.<br />
Rt : tu aimes l’adrénaline du départ, cela signifie-t-il que tu<br />
aimes vivre vite ? tu as besoin de sensations fortes ?<br />
f : (rires) Non, je suis pépère, casanière. Il faut dire que je<br />
vieillis aussi ! Sérieusement, quand je rentre chez moi, je reste<br />
au calme, je ne sais pas pourquoi je me booste lorsque je suis<br />
dans <strong>le</strong>s piquets !<br />
Rt : On sent que ta famil<strong>le</strong> compte beaucoup pour toi, tu<br />
es pourtant ironique à ce propos sur ton site internet. Cela<br />
t’énerve qu’on puisse penser que tu as suivi une ligne toute<br />
tracée ?<br />
f : Ça va mieux maintenant, on me voit plus pour ce que<br />
je suis moi, mais dans ce milieu, j’ai longtemps été « la fil<strong>le</strong><br />
de… » (Christine), « la cousine de… » (Sébastien Amiez). Les<br />
gens pensent immédiatement que tu en es là parce que tu<br />
as de la famil<strong>le</strong> à la fédé. Ils répètent en chœur : « Ah, el<strong>le</strong><br />
fait comme sa maman ». Non, « el<strong>le</strong> » ne fait pas comme sa<br />
maman. Je fais mon chemin.<br />
Rt : pralognan, c’est encore ton camp de base ?<br />
f : Non, maintenant mon camp de base, c’est chez moi,<br />
à Albertvil<strong>le</strong>. Mais je monte régulièrement là-haut voir ma<br />
famil<strong>le</strong>. Ma mamie Simone, 83 ans, a une pêche de dingue,<br />
el<strong>le</strong> est à bloc derrière sa télé. Si Giorgio Rocca tombe, el<strong>le</strong><br />
éteint <strong>le</strong> poste ! El<strong>le</strong> est même venue sur <strong>le</strong> bord de la piste,<br />
à Val d’Isère.<br />
Rt : tes bons résultats te rendent-ils fiers pour ta famil<strong>le</strong> ?<br />
f : Pour ma mère surtout. En bon coach, el<strong>le</strong> ne m’a jamais<br />
dit « C’est très bien ! », el<strong>le</strong> a toujours été mon garde-fou.<br />
El<strong>le</strong> me tempère. El<strong>le</strong> me fait relativiser quand ça va mal, et<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
el<strong>le</strong> m’empêche d’attraper <strong>le</strong> melon. El<strong>le</strong> est présente… et<br />
en retrait ! C’est la force tranquil<strong>le</strong>… Sainte Christine, priez<br />
pour nous ! (rires) El<strong>le</strong> me dit toujours « Quoiqu’il se passe,<br />
garde <strong>le</strong> sourire, <strong>le</strong> ski français ne va pas fort, mais c’est pas<br />
une raison, et surtout pas une solution. » Avec Pascal Silvestre,<br />
notre coach, on joue à gagner. Avant, c’était pas super fun.<br />
Il nous a fait comprendre qu’on peut travail<strong>le</strong>r et prendre du<br />
plaisir. Regarde, Resi Stieg<strong>le</strong>r, el<strong>le</strong> n’est pas blasée.<br />
Rt : Mademoisel<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ymarie, c’est qui aujourd’hui ?<br />
f : J’ai grandi, j’ai évolué, je suis moins fol<strong>le</strong>. Aujourd’hui, dans<br />
<strong>le</strong> groupe, je ne suis plus la petite jeune du coin, je ne peux<br />
plus me cacher derrière Laure (Péquegnot) et Christel (Pascal).<br />
Aujourd’hui, je me prends en main. Le groupe est ma seconde<br />
famil<strong>le</strong>, on passe 200 jours par an ensemb<strong>le</strong>. Je connais Lilou<br />
depuis plus de 15 ans, <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s font partie de ma vie. C’est<br />
pour ça que je <strong>le</strong>s présente aussi sur mon site internet*. Mon<br />
site, c’est un peu <strong>le</strong> ref<strong>le</strong>t de ma vie. J’aime partager. Internet,<br />
c’est un moyen pratique de donner des nouvel<strong>le</strong>s aux gens<br />
que je connais qui me suivent. Ce n’est pas un blog, je n’ai<br />
pas envie d’y raconter ma vie, mais cela dit je voulais quelque<br />
chose de personnel, qui reflète bien ce que je suis, je ne me<br />
voyais pas en confier la réalisation à quelqu’un.<br />
Rt : tu fais quoi pour meub<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s longs trajets en bus et <strong>le</strong>s<br />
grands moments loin de ton home sweet home ?<br />
f : Je joue à la Nintendo, je me suis achetée la DS. Entre deux<br />
manches, je me détends avec ça. Et je tricote ! Ne ris pas, c’est<br />
vrai. Je fais des bonnets, des bandeaux. J’ai même converti <strong>le</strong>s<br />
fil<strong>le</strong>s pour qu’el<strong>le</strong>s me laissent la paix. El<strong>le</strong>s m’en demandaient<br />
tout <strong>le</strong> temps, maintenant el<strong>le</strong>s se <strong>le</strong>s font el<strong>le</strong>-mêmes ! (rires)<br />
Quand <strong>le</strong>s coachs nous disent qu’on ferait mieux de retourner<br />
au tricot, ils ne croient pas si bien dire.<br />
Rt : tes amies, en dehors du groupe france, s’appel<strong>le</strong>nt<br />
Souazic <strong>le</strong> guillou, valérie Cornu, Manue Collomban, laure<br />
péquegnot, Christel pascal, toutes des anciennes skieuses,<br />
c’est important pour toi qu’on comprenne ce que tu vis ?<br />
f : Ce n’est pas tant ça, parce que j’aimerais bien sortir du<br />
milieu un peu, parfois, c’est plutôt <strong>le</strong> fil de mes rencontres<br />
au lycée d’été puis en équipe de France. Dans <strong>le</strong> ski de haut<br />
niveau, on vit un peu dans un cocon, tout est programmé. Tu<br />
suis <strong>le</strong> circuit prévu, tu vis en vase clos. Si tu n’as pas une porte<br />
de sortie quand tu arrêtes, tu pètes un câb<strong>le</strong>. Si jamais j’arrête<br />
de façon prématurée, j’irai voir ail<strong>le</strong>urs, j’irai me frotter à autre<br />
chose, apprendre la vraie vie.
Rt : tu es un peu l’héritière de laure et Christel, que t’ontel<strong>le</strong>s<br />
transmis ?<br />
f : Christel m’a fait une piqûre de combativité. El<strong>le</strong> m’a<br />
contaminée avec son envie de s’arracher. À Aspen, el<strong>le</strong> venait<br />
de passer, sur une piste défoncée, et el<strong>le</strong> nous lance dans <strong>le</strong><br />
poste : « Si vous vou<strong>le</strong>z un résultat, partez <strong>le</strong> couteau entre <strong>le</strong>s<br />
dents ! C’est cher mais faut y al<strong>le</strong>r. » Laurette, el<strong>le</strong>, savait me<br />
calmer « Ne perds pas d’énergie à t’énerver pour rien. »<br />
Rt : tu es super bien gaulée pour une skieuse - tu es super<br />
bien gaulée tout court, remarque ! - tu fais attention à ne<br />
pas gonf<strong>le</strong>r avec la muscu ou quoi ?<br />
f : Mon problème à moi, c’est plutôt de ne pas trop perdre de<br />
poids ! Un peu de stress, une petite maladie et hop, je mincis.<br />
Avant, j’étais toute « freluquette » à côté des autres. Ça va<br />
mieux, j’ai un préparateur physique au top. Mes séances, je <strong>le</strong>s<br />
fais, crois moi, j’ai compris l’enjeu. Je perds moins faci<strong>le</strong>ment<br />
du musc<strong>le</strong>, j’ai progressé. Avant, j’étais capab<strong>le</strong> de faire des<br />
squats à 100 kg mais pas foutue de faire une traction. Les plus<br />
grosses cuisses du monde ne t’empêchent pas de te mettre au<br />
tas, si tu n’as pas un dos solide.<br />
Rt : Je crois savoir que tu t’es organisée de manière un peu<br />
particulière pour <strong>le</strong> physique ?<br />
f : En sortant de la SSHN d’Albertvil<strong>le</strong>, quand j’étais au<br />
Comité de ski de Savoie, il fallait que je trouve quelqu’un pour<br />
me faire des programmes et me suivre. Mon cousin, Anthony<br />
Rolland, m’a conseillé Alain Biglietto (qui est associé avec lui<br />
dans l’Anega). Il est très atypique, ça passe super bien entre<br />
nous. On me sort parfois que c’est un gourou, ça me fait bien<br />
rigo<strong>le</strong>r… Tout ça parce qu’il ne fait pas partie du « milieu » !<br />
Il est hors compétition, même s’il nous suit bien sûr, et ça me<br />
plaît.<br />
Rt : que penses-tu de ceux qui disent que <strong>le</strong> ski français n’est<br />
pas top question résultats, faute de moyens financiers ?<br />
f : Je ne sais pas… Cette année, nous n’avons pas eu à nous<br />
plaindre, en tout cas pas dans notre groupe. Au départ,<br />
personne ne voulait entraîner <strong>le</strong> groupe technique dames, il<br />
se disait des trucs du genre « tu vas entraîner des brouettes<br />
à roues carrées ! », mais Pascal (Silvestre) a réussi à remonter<br />
quelque chose. Avec Pilou (Jean-Philippe Vuil<strong>le</strong>t, directeur<br />
sportif) et Pascal, il y a dialogue, échange, on ne nous prend<br />
pas pour des chiens savants. Nous sommes très préservées des<br />
difficultés financières donc ce n’est pas une raison. Quoiqu’il<br />
en soit, je par<strong>le</strong> pour notre groupe, nous avons un super staff,<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
tout ce qu’il nous faut. Ce qui me manque à moi, je crois,<br />
c’est <strong>le</strong> grain de folie en course. Le fait de pouvoir tout lâcher.<br />
Il faut que je me décoince à l’entraînement, histoire de ne pas<br />
« m’entraîner » sur <strong>le</strong>s coupes du monde !<br />
Rt : la saison 2003-2004 t’avait laissée sur <strong>le</strong> flanc. qu’estce<br />
qui a fait que tu es repartie quand même ?<br />
f : Je galérais, je prenais des tô<strong>le</strong>s, on me remettait sans arrêt<br />
en coupe d’Europe pour prouver des choses, j’étais tendue,<br />
contrariée. Je ne me sentais pas humiliée mais lâchée en tout<br />
cas. J’avais l’impression qu’on ne me faisait pas confiance.<br />
On essayait de me faire réagir mais ce n’était pas la bonne<br />
méthode avec moi. Je faisais comme <strong>le</strong>s enfants, je testais, je<br />
testais et il n’y avait pas de résistance. Cela n’allait pas avec<br />
<strong>le</strong>s coachs, ce n’était pas de mauvais entraîneurs, simp<strong>le</strong>ment<br />
ça n’adhérait pas. J’avais passé la saison à p<strong>le</strong>urer toute seu<strong>le</strong><br />
chez moi quand je rentrais, je ne voulais voir personne. Ma<br />
mère m’a vue déprimer. Ça lui faisait du mal, el<strong>le</strong> s’en voulait,<br />
el<strong>le</strong> me disait : « Si j’avais su, je ne t’aurais pas mise au club…<br />
Tu sais, tu n’es pas obligée… » Je ne voulais pas d’une nouvel<strong>le</strong><br />
saison comme cel<strong>le</strong>-là. Je me suis dit : « Tu essaies, tu fais<br />
l’été et l’automne sans te prendre la tête et si ça ne va pas, tu<br />
arrêtes, point barre. » Et puis ça a été. J’ai changé de marque,<br />
<strong>le</strong>s gens de chez Dynastar m’ont fait confiance, ils n’avaient<br />
pas de Française en slalom. Ils me donnaient quatre modè<strong>le</strong>s à<br />
essayer, ça a changé ma façon de skier. J’avais 0 pression.<br />
Rt : florine, tu cours après quoi ?<br />
f : Les podiums ! À ton avis ? La régularité, c’est bon, je<br />
l’ai eue. J’ai envie de plus, j’ai envie du déclic, je veux être<br />
régulièrement… sur <strong>le</strong> podium ! Cette boîte, là, je la vise bien<br />
pour cet hiver.<br />
interView MyriaM Cornu \ Photos agenCe ZooM<br />
* www.florinede<strong>le</strong>ymarie.fr<br />
« Je suis<br />
une bÊte de<br />
Course, il<br />
me faut un<br />
dossard<br />
sur <strong>le</strong> dos.<br />
(...) Je vais<br />
Courir <strong>le</strong><br />
Couteau<br />
entre<br />
<strong>le</strong>s dents.<br />
fini la<br />
florine<br />
qui met<br />
l’ambianCe<br />
en faisant<br />
<strong>le</strong> Clown… »
32<br />
intErviEW<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
« C’est pas un métier ! »<br />
À Ma dROitE, faBiEN MUNiER. déBUtaNt, il ENtRaîNE lES JEUNES dU Ski-ClUB d’aRêCHES BEa<br />
il a été piqUOUSé EN faMillE, pUiSqUE SON ONClE, JEaN-NOël gaCHEt, ESt RESpONSaBlE dE<br />
COaCH dU gROUpE COUpE dU MONdE tECHNiqUE HOMMES, avEC JaCqUES tHéOliER Et laURE<br />
titOU était, avEC JEaN-NO, MON COaCH qUaNd J’étaiS pEtitE, J’ai vOUlU SavOiR<br />
iNtERviEwS CROiSéES dE dEU
UfORt, EN SavOiE, lOiN dES gRaNdS ClUBS taRiNS.<br />
l’éqUipE NatiONalE B. À Ma gaUCHE, StépHaNE qUittEt.<br />
Nt BUttafOgHi, il ROUlE Sa BOSSE dEpUiS 20 aNS.<br />
À qUOi RESSEMBlE SON MétiER aUJOURd’HUi.<br />
X « tROUBadOURS » dU CiRqUE BlaNC.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
intErviEW 33
3<br />
intErviEW<br />
« L’ambiance, dans <strong>le</strong><br />
groupe, ça compte mais <strong>le</strong><br />
seul truc qui importe, au<br />
final, ce sont <strong>le</strong>s résultats.<br />
Certaines fil<strong>le</strong>s n’acceptent<br />
pas de faire <strong>le</strong>s séances<br />
vidéo ensemb<strong>le</strong>. Nico<strong>le</strong><br />
Hosp et Marlies Schild, <strong>le</strong>s<br />
Autrichiennes, se détestent.<br />
Il faut que cohésion rime<br />
avec émulation. »<br />
Racing time : <strong>le</strong> ski français fait peur (enfin… surtout aux<br />
français), ça ne vous motive pas à devenir coach, non ?<br />
Stéphane quittet : Cette histoire de résultats des Français,<br />
c’est un discours un peu merdique. Ça fait 30 ans que ça dure.<br />
Je me demande si un Luc Alphand, lui-même, a réussi à balayer<br />
ce discours, je ne crois pas… Dès qu’il y a un mec en fina<strong>le</strong><br />
de Roland Garros, on se sent super forts en tennis (sourire).<br />
Mais à Turin, on a un gars susceptib<strong>le</strong> de gagner qui se casse<br />
<strong>le</strong> bras la veil<strong>le</strong>, Jean-Pierre Vidal, on a un gars qui emporte<br />
<strong>le</strong> titre olympique dans la discipline reine, Antoine Denériaz,<br />
et Jo Chenal devient vice-champion olympique de géant,<br />
à 7 centièmes derrière Raich. C’est pas être bon en ski, ça ?<br />
UntypecommeGrange,sensib<strong>le</strong>,intelligent,i<strong>le</strong>stlà,regardez-<strong>le</strong>.<br />
Dans notre groupe, nous entraînons des individualités<br />
exceptionnel<strong>le</strong>s. Des gars comme Joël, 34 balais, il a toujours<br />
été dans <strong>le</strong> top 15, c’est mythique. Tu en connais beaucoup,<br />
dans <strong>le</strong> tennis, qui sont dans ce cas ? On entraîne des jeunes<br />
qui sont en p<strong>le</strong>ine bourre, comme Missilier par exemp<strong>le</strong> et des<br />
« anciens » comme Julien Lizeroux ou Fred Covili. Ils mettent du<br />
temps à revenir, certes, mais ce sont des skieurs de très grande<br />
classe. Ce sont eux qui t’entraînent, qui te font progresser !<br />
fabien Munier : Ça me motive encore plus pour qu’il y ait<br />
quelqu’un de chez nous qui sorte ! On a des jeunes parmi<br />
<strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs Français. C’est vrai qu’en ce moment il n’y a pas<br />
de grand champion, capab<strong>le</strong> de gagner à chaque fois : c’est<br />
révélateur de l’état d’esprit des équipes de France. On a tous <strong>le</strong>s<br />
outils pour avoir des résultats, il faut y croire, c’est tout. Je suis<br />
très serein sur ce sujet, il ne nous manque que la confiance. La<br />
sensation que, oui bien sûr, nous aussi nous pouvons réussir !<br />
R.t. : <strong>le</strong>s dernières saisons n’ont pas été brillantes<br />
économiquement. l’argent, <strong>le</strong> nerf de la gagne ?<br />
S.q. : Il n’y a eu pour moi aucun changement au fil du temps !<br />
Cette problématique des moyens financiers, el<strong>le</strong> m’a suivi. J’ai<br />
commencé coach à Notre Dame de Bel<strong>le</strong>combe et on ne roulait<br />
pas sur l’or. Ensuite je suis monté au district Beaufortain Val<br />
d’Arly-Bauges, nous n’avions pas des budgets très confortab<strong>le</strong>s<br />
au Comité, nous faisions nos petits sandwichs en Norvège. Et<br />
ensuite, quand j’ai pris <strong>le</strong> groupe coupe d’Europe à la FFS, on<br />
était bien obligé de faire attention aussi. Bref, el<strong>le</strong> me poursuit,<br />
cette problématique des moyens ! (rires)<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
f.M. : Pour concilier l’aspect financier et l’aspect sportif, pour<br />
construire <strong>le</strong>s stages, il faut effectivement se montrer inventif.<br />
Par contre, sportivement, c’est super, on est un petit club<br />
par la tail<strong>le</strong> mais grand par <strong>le</strong>s résultats. On a une médaillée<br />
olympique avec Delphine Peretto, la biathlète, et puis on a des<br />
gens comme Aurélie Revil<strong>le</strong>t, en équipe, ou encore Norman<br />
Blanc, qui a fait 2nd aux championnats de France indoor<br />
à Amnévil<strong>le</strong>. Par contre, il est diffici<strong>le</strong> de s’occuper des jeunes<br />
montés au Comité de Savoie ou à la fédé. Nous n’avons plus<br />
l’œil dessus, parce que nous ne possédons pas <strong>le</strong>s outils<br />
adaptés à <strong>le</strong>urs besoins (pas de neige artificiel<strong>le</strong> sur place, etc).<br />
Toute l’année, je fais du bricolage, tout est dans la débrouil<strong>le</strong>,<br />
la négociation. Heureusement, des stations comme Saas Fee<br />
nous aident beaucoup et <strong>le</strong>s marques (Dynastar et Rossignol<br />
pour nous) jouent encore super bien <strong>le</strong> jeu.<br />
R.t. : ça sert à quoi, un coach ?<br />
S.q. : L’entraîneur prend une part très importante dans <strong>le</strong> ski<br />
de certains athlètes et une bien moindre pour d’autres. Certains<br />
athlètes fonctionnent idéa<strong>le</strong>ment avec certains coachs. C’est<br />
flagrant, regarde Fred Covili avec Severino Bottero. Certains<br />
sont plus dépendants, et ce n’est pas une question de fil<strong>le</strong>s ou<br />
garçons, c’est comme ça dans tous <strong>le</strong>s groupes. Le coach porte<br />
une part de responsabilité, mais el<strong>le</strong> est partagée. « Les bons<br />
coureurs font <strong>le</strong>s bons entraîneurs », j’ai lu ça dans L’Équipe ce<br />
matin, j’aimais bien alors je te <strong>le</strong> ressors ! Un coureur a besoin<br />
d’être mis en confiance, c’est à cela que nous servons.<br />
f.M. : C’est toujours <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt du skieur qui s’exprime. Quand<br />
je suis entré au club comme entraîneur, je me disais que j’avais<br />
beaucoup d’impact. Aujourd’hui, je me dis que <strong>le</strong> skieur doit<br />
faire ses résultats sans toi. Il faut mettre notre ego de côté,<br />
aider <strong>le</strong> coureur à se réaliser de lui-même, en prenant du recul.<br />
On sert à ce qu’il puisse s’entraîner sans avoir à organiser quoi<br />
que ce soit. On sert à faire que tout rou<strong>le</strong>. On est là aussi pour<br />
transmettre une philosophie, <strong>le</strong> goût de l’effort, du travail.<br />
Le plus important, c’est de <strong>le</strong>ur apprendre à ne pas lâcher <strong>le</strong><br />
morceau, à prendre confiance en eux, c’est <strong>le</strong> plus épineux.<br />
J’essaie de travail<strong>le</strong>r plus avec <strong>le</strong>s atouts du skieur qu’avec ses<br />
faib<strong>le</strong>sses. Le club, ça reste mes meil<strong>le</strong>urs souvenirs de môme,<br />
je veux qu’il en soit de même pour ceux que j’entraîne. Parfois<br />
je me dis que je manque de sévérité par rapport aux gamins,<br />
l’avenir <strong>le</strong> dira. Je pars du principe qu’ils sont bons, et qu’ils<br />
sont là pour progresser encore.<br />
R.t. : Est-ce qu’il vous arrive d’avoir peur de « passer à côté »<br />
de quelqu’un ?<br />
S.q. : À chaque étage, dans chaque structure, j’ai l’impression<br />
d’avoir fait du haut niveau. À chaque fois, je me disais<br />
« il/el<strong>le</strong> peut gagner des coupes du monde ». J’y crois encore<br />
pour certains que j’ai entraînés petits ! Un Raphaël Burtin, par<br />
exemp<strong>le</strong>, je suis intimement convaincu qu’il a sa chance. Mais<br />
il y a des ta<strong>le</strong>nts qu’on croise et à côté desquels on passe, je <strong>le</strong><br />
sais. J’ai conscience des miens.<br />
f.M. : Je doute en permanence. J’ai peur de manquer<br />
quelqu’un, de ne pas voir son ta<strong>le</strong>nt. Les seu<strong>le</strong>s fois où je suis<br />
dur, c’est d’ail<strong>le</strong>urs avec des gamins qui rou<strong>le</strong>nt à l’économie.<br />
Ceux qui sont bourrés de ta<strong>le</strong>nt et qui ne travail<strong>le</strong>nt pas sur <strong>le</strong><br />
bon registre, alors là, je suis intraitab<strong>le</strong>. Je ne veux pas qu’ils<br />
restent sur la réserve. Extraire <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur d’eux-mêmes, c’est<br />
ça, notre mission.<br />
R.t. : On dit que pour gagner, il faut être bien dans sa tête,<br />
vous occupez-vous du mental des coureurs ?<br />
S.q. : On aimerait bien parfois, mais il y a des choses qu’on ne<br />
peut pas faire nous, il faut avoir cette humilité-là. Ce n’est pas<br />
notre job, nous sommes entraîneurs de ski. Et c’est déjà bien<br />
assez. Nous nous trouvons, en équipe de France, face à des<br />
experts. Des gars comme Chenal ou Covili, ce sont des vrais<br />
pros, ils ne laissent rien au hasard, il faut être bon, sinon ça ne<br />
passe pas. Pas la peine d’essayer de <strong>le</strong>s enfumer…
f.M. : Je n’ai pas de formation ni de prétention dans ce domaine,<br />
mais je trouve très intéressant de se mettre au niveau de chaque<br />
gamin, aucun n’a la même logique, il faut s’adapter à chacun.<br />
R.t. : N’est-ce pas un métier un peu ingrat, on connaît <strong>le</strong> nom<br />
des athlètes, mais pas celui des entraîneurs…<br />
S.q. : On ne fait pas ça pour ça. C’est l’athlète qui fait tout. Entre<br />
<strong>le</strong> départ et l’arrivée, il est seul. Être coach à la fédé, ce n’est<br />
pas l’accession suprême, un entraîneur ne fait pas de carrière,<br />
ce sont <strong>le</strong>s athlètes qui font des carrières. Les opportunités font<br />
que tu te retrouves à entraîner en équipe de France, mais encore<br />
une fois, j’avais déjà <strong>le</strong> sentiment de faire du haut niveau avant.<br />
La reconnaissance, tu la cherches plutôt auprès des athlètes<br />
eux-mêmes que de tes pairs ou du grand public.<br />
f.M. : Notre rô<strong>le</strong> s’arrête quand l’athlète franchit <strong>le</strong> portillon.<br />
L’entraîneur qui a des problèmes de reconnaissance, faut qu’il<br />
arrête, il n’a pas choisi <strong>le</strong> bon métier ! Nous n’avons pas à nous<br />
mettre en avant. Un entraîneur d’Antibes nous disait « Si tu<br />
as fait correctement ton travail, <strong>le</strong> jour de la compétition, tu<br />
n’as plus rien à faire, tu es spectateur, c’est à l’athlète de faire<br />
son ski. »<br />
R.t. : C’est quoi, à votre avis, être un BON coach ?<br />
S.q. : Quelqu’un qui fait des résultats. Non, ça, c’est un bon<br />
coureur ! (réf<strong>le</strong>xion) Être un bon coach, c’est <strong>le</strong>ur permettre<br />
de s’entraîner dans des conditions optima<strong>le</strong>s, se rapprochant<br />
<strong>le</strong> plus possib<strong>le</strong> de la course. Les tracés doivent être précis,<br />
fins. En World Cup, ça se joue à extrêmement peu. Entre celui<br />
qui est 33 ème et celui qui est 27 ème , il n’y a pas grand chose, et<br />
pourtant seul l’un des deux court la deuze.<br />
f.M. : Un Gentil Organisateur, qui assure côté logistique. Mais<br />
aussi, et avant tout, celui qui ne formate pas la créativité des<br />
coureurs. Au club d’Arêches-Beaufort, on a fait un choix. Cet<br />
été et cet automne, on a arrêté la vidéo. On s’était aperçu que<br />
<strong>le</strong> coureur restait dans <strong>le</strong> copiage, pas dans <strong>le</strong> ressenti. Nous<br />
sommes aujourd’hui dans l’échange, pas dans <strong>le</strong> mimétisme<br />
avec <strong>le</strong> ski d’un autre. On <strong>le</strong>ur en<strong>le</strong>ve <strong>le</strong>s œillères. Regarde <strong>le</strong> ski<br />
en coupe du monde, pas un ne skie pareil et pourtant, ils sont<br />
tous en position de gagner un jour. Il faut arrêter avec <strong>le</strong> côté<br />
« on <strong>le</strong>s fait rentrer dans un mou<strong>le</strong> ». Mon <strong>le</strong>itmotiv : rompre avec<br />
ce principe. Chaque année, je modifie ma façon de travail<strong>le</strong>r,<br />
j’essaie sans cesse de changer ma vision du ski. Certains gamins<br />
sont en avance techniquement sur ce qui se fait, il faut laisser<br />
<strong>le</strong>ur instinct s’exprimer. Il ne faut pas <strong>le</strong>s faire skier comme nous<br />
pensons qu’il faut skier. Le ski change tous <strong>le</strong>s jours. Ce sont<br />
eux, mes benjamins, mes minimes, qui font <strong>le</strong> ski de demain, il<br />
ne faut pas gâcher ça. C’est pour ça qu’il est important que <strong>le</strong><br />
gamin exprime SON ski. À nous, ensuite, de lui transmettre <strong>le</strong><br />
goût de s’entraîner, <strong>le</strong> goût du chrono. En gros je <strong>le</strong>ur dis comme<br />
Michel Boyer ou Max Ancenay, aux minus : « Il faut écouter ce<br />
que je vous dis, mais prendre uniquement ce que vous vou<strong>le</strong>z.<br />
Faites à votre sauce ». Sils arrivent à être autonomes, j’aurais été<br />
un bon coach, je crois.<br />
S.q. : Un bon coach est un brin « altruiste ». Quand tu es<br />
entraîneur, tu es toujours sur <strong>le</strong> qui-vive pour tes coureurs. Mais<br />
c’est passionnant, ce n’est pas un métier ! Je n’ai réel<strong>le</strong>ment<br />
l’impression de travail<strong>le</strong>r. Coach, c’est un peu comme<br />
intermittent, troubadour ! Tu pars 10 jours, tu reviens, <strong>le</strong> voisin<br />
te voit brico<strong>le</strong>r en semaine devant ta maison, puis <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain,<br />
il te voit jouer au tennis et il se dit « Ben alors lui, il s’en fait pas. »<br />
interView MyriaM Cornu \ Photos agenCe ZooM<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
intErviEW 35<br />
« oui, on est parfois emportÉ par <strong>le</strong>s « mouvements »<br />
politiques, mais Ce n’est pas notre affaire. Cela<br />
dit, quand tu as ÉtÉ CoaCh en Club, tu peux entraÎner<br />
partout ! il n’y a pas pire que <strong>le</strong>s parents ! »
3<br />
rEtroviSEur<br />
quatre des cinq Crazy<br />
Canucks (de gauche à<br />
droite) : dave Murray,<br />
Steve podborski, ken<br />
Read et dave irwin.<br />
Crazy Canucks<br />
<strong>le</strong>s conquérants de la descente<br />
lES crAzy cAnucKS, c'ESt lE Surnom Donné à l'équipE cAnADiEnnE DE DEScEntE qui vA contEStEr,<br />
à pArtir Du miliEu DES AnnéES 19 0, l'hégémoniE DES SKiEurS EuropéEnS. Et DE quEllE mAnièrE !<br />
cES cinq têtES brûléES DE lA nEigE ont mArqué l'hiStoirE DE lA DEScEntE. récit.<br />
palmarès<br />
JEUX OlyMpiqUES<br />
Une seu<strong>le</strong> médail<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s Crazy Canucks : <strong>le</strong> bronze en<br />
descente pour Steve podborski à lake placid en 1980.<br />
CHaMpiONNatS dU MONdE Médail<strong>le</strong> de bronze pour Jim<br />
Hunter dans l’épreuve du combiné, en 1972 à Sapporo (Japon).<br />
COUpE dU MONdE<br />
<strong>le</strong>s Crazy Canucks ont cumulé 17 victoires, toutes obtenues en<br />
descente : 8 pour Steve podborski, 5 pour ken Read, 3 pour<br />
tod Brooker, une pour dave irwin.<br />
- 48 podiums au total (47 en descente, un en combiné) dont 20<br />
pour Steve podborski et 14 pour ken Read.<br />
- En 1982, Steve podborski devient <strong>le</strong> premier non-européen<br />
vainqueur de la coupe du monde de descente (ken Read avait<br />
terminé 2ème de la coupe du monde de descente en 1980).<br />
Cette même année, il termine 8ème du classement général de<br />
la Coupe du monde, <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur résultat jamais obtenu par un<br />
Crazy Canuck.<br />
il y avait ken Read <strong>le</strong> politicien, dave Murray<br />
<strong>le</strong> guitariste relax, dave irwin <strong>le</strong> séducteur, Jim « Jung<strong>le</strong><br />
» Hunter l’ancien et Steve podborski <strong>le</strong> p’tit jeune, qui<br />
voulait juste avoir un peu de bon temps. Cinq garçons qui<br />
n’avaient a priori pas grand chose en commun, sauf <strong>le</strong> ski<br />
et <strong>le</strong> goût de la vitesse. Cinq gars issus des quatre coins du<br />
Canada, que <strong>le</strong> journaliste Patrick Lang allait surnommer <strong>le</strong>s<br />
« Crazy Canucks », en raison de <strong>le</strong>ur engagement maximal sur<br />
<strong>le</strong>s pistes de descente, toujours<br />
à la limite du raisonnab<strong>le</strong>, voire<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
souvent au-delà. « Ils n’étaient<br />
pas <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs techniquement,<br />
mais ils avaient une prise de<br />
risques et un engagement absolument<br />
ahurissants. Ils recherchaient<br />
toujours la trajectoire la<br />
plus tendue possib<strong>le</strong>, ce qui <strong>le</strong>ur<br />
avait d’ail<strong>le</strong>urs valu de nombreuses<br />
sorties de piste, toujours très<br />
spectaculaires », se souvient l’ancien<br />
descendeur français Patrice<br />
Pellat-Finet, qui <strong>le</strong>s a côtoyés sur<br />
la coupe du monde.<br />
Comme Johnny Canuck, <strong>le</strong> « bon<br />
canadien » de l’imaginaire col<strong>le</strong>ctif<br />
du pays, ce bûcheron un peu<br />
naïf repoussant avec courage<br />
toutes <strong>le</strong>s taquineries de l’Onc<strong>le</strong><br />
Sam, <strong>le</strong>s Crazy Canucks n’avaient<br />
pas froid aux yeux. Comme Johnny Canuck, ils allaient partir<br />
en quête de <strong>le</strong>ur graal : la descente, discipline reine du ski alpin,<br />
dominée sans partage par <strong>le</strong>s Européens depuis toujours,<br />
avec à <strong>le</strong>ur tête Franz Klammer, l’Autrichien recordman des<br />
victoires en coupe du monde de la spécialité (25).<br />
Sans peur, sans comp<strong>le</strong>xes<br />
Jusqu’au milieu des années 1970, l’Australien Malcolm Milne,<br />
vainqueur à Val d’Isère en 1969, avait été l’unique skieur noneuropéen<br />
victorieux d’une descente de coupe du monde. La<br />
victoire de Ken Read lors de la descente de Val d’Isère, en<br />
décembre 1975, éclate donc comme un coup de tonnerre.<br />
D’autant plus que deux semaines plus tard, un autre Crazy Canuck,<br />
Dave Irwin, s’impose lors de la descente de Schladming<br />
(Autriche), en reléguant la légende vivante Franz Klammer,<br />
deuxième, à plus de deux secondes ! Un véritab<strong>le</strong> crime de<br />
lèse-majesté.<br />
« Bien sûr, nous avions de l’admiration et du respect pour<br />
Franz Klammer. Mais nous n’avions pas de comp<strong>le</strong>xes. Après<br />
tout, si lui était capab<strong>le</strong> d’al<strong>le</strong>r vite, de tenir des trajectoires<br />
très tendues, pourquoi pas nous ? », explique Ken Read. Cette<br />
confiance en eux, <strong>le</strong>s Crazy Canucks la puisent –entre autresdans<br />
<strong>le</strong>s succès de <strong>le</strong>ur compatriote Nancy Greene, première<br />
skieuse non-européenne championne olympique de géant (à<br />
Grenob<strong>le</strong> en 1968), éga<strong>le</strong>ment doub<strong>le</strong> championne du monde<br />
et vainqueur du classement général de la coupe du monde<br />
en 1967 et 1968. « El<strong>le</strong> nous a ouvert la voie, montré que <strong>le</strong>s<br />
Canadiens pouvaient triompher dans d’autres sports que <strong>le</strong><br />
hockey sur glace », admet Ken Read.
Autre clé de la réussite des Crazy Canucks : un groupe soudé<br />
au sein duquel l’entraide était érigée en va<strong>le</strong>ur suprême. « Dès<br />
que nous avions fini notre course, on appelait immédiatement<br />
nos coéquipiers au talkie-walkie afin de <strong>le</strong>ur indiquer comment<br />
faire mieux que nous. Ça peut paraître étrange dans un sport<br />
individuel comme <strong>le</strong> ski, mais on savait qu’un jour ce serait un<br />
coéquipier qui passerait avant vous et qu’il vous dirait comment<br />
faire mieux que lui. Et qu’en conséquence, <strong>le</strong> jour viendrait<br />
où vous feriez mieux que tous <strong>le</strong>s autres », analyse Steve<br />
Podborski, <strong>le</strong> plus titré des Crazy Canucks. « Au départ, nous<br />
n’étions pas forcément <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs amis du monde, mais nous<br />
avons appris à <strong>le</strong> devenir, par nécessité, notamment afin de<br />
compenser notre manque d’expérience », résume Ken Read.<br />
Repérage des pistes... À pied<br />
Dans <strong>le</strong>ur quête de victoires, <strong>le</strong>s Canadiens ne recu<strong>le</strong>nt devant<br />
rien. L’esprit Crazy Canuck se caractérise par une recherche<br />
permanente de l’innovation dans la préparation des courses,<br />
donnant parfois lieu à des scènes surréalistes. Ainsi, Jim Hunter<br />
eut-il un jour l’idée de monter skis aux pieds sur <strong>le</strong> toit<br />
d’une voiture en mouvement, afin de travail<strong>le</strong>r son équilibre et<br />
son aérodynamisme. Autre exemp<strong>le</strong>, que raconte Ken Read :<br />
« L’été, nous allions repérer à pied <strong>le</strong>s pistes sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s se<br />
déroulaient <strong>le</strong>s épreuves de coupe du monde de descente. Ça<br />
permettait non seu<strong>le</strong>ment de travail<strong>le</strong>r notre condition physique,<br />
mais aussi de nous imprégner de l’environnement. Cette<br />
méthode nous a bien réussi à Kitzbühel notamment, où nous<br />
avons gagné quatre années de suite. En inspectant la piste<br />
sans neige et vierge de toute protection, il était plus faci<strong>le</strong><br />
de se rendre compte de la<br />
véritab<strong>le</strong> configuration du<br />
terrain. On a pu ainsi constater<br />
que même <strong>le</strong>s sections en<br />
apparence faci<strong>le</strong>s recè<strong>le</strong>nt<br />
de nombreux pièges, notamment<br />
des mouvements de<br />
terrain ou des dévers. Quand<br />
on skiait la Streif, on savait<br />
grâce à ce repérage estival<br />
qu’il était interdit de se relâcher,<br />
même pendant une<br />
fraction de seconde. »<br />
En route vers<br />
vancouver<br />
Kitzbühel, Wengen... Les<br />
Crazy Canucks se sont imposés<br />
sur <strong>le</strong>s pistes de descente<br />
<strong>le</strong>s plus prestigieuses<br />
du monde, grâce à un niveau<br />
d’engagement jamais égalé,<br />
permis par une condition<br />
physique irréprochab<strong>le</strong>. « Steve Podborski, c’était vraiment<br />
une bête, un gars très trappu, qui arrivait grâce à son physique<br />
à se récupérer en toutes circonstances, même après des<br />
fautes énormes qui auraient envoyé dans <strong>le</strong> décor n’importe<br />
quel autre descendeur », estime l’ancien descendeur sénégalais<br />
Lamine Guèye, contemporain des Crazy Canucks sur la<br />
coupe du monde.<br />
Plus de vingt ans après la fin de <strong>le</strong>ur carrière, <strong>le</strong>s Crazy Canucks<br />
continuent à jouer un rô<strong>le</strong> majeur au sein du ski canadien.<br />
Ken Read a ainsi accédé en mai 2002 à la présidence de<br />
la Fédération canadienne de ski. Steve Podborski fait quant à<br />
lui partie du comité d’organisation des Jeux Olympiques de<br />
Vancouver, en 2010. Là où, qui sait, <strong>le</strong>s spectateurs et téléspectateurs<br />
du monde entier découvriront peut-être <strong>le</strong>s Crazy<br />
Canucks du troisième millénaire.<br />
texte : Free Presse - Photos : PentaPhoto<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
rEtroviSEur 3<br />
Repères<br />
30 mai 1953 : naissance de Jim Hunter<br />
5 septembre 1953 : naissance de dave Murray<br />
12 juil<strong>le</strong>t 1954 : naissance de dave irwin<br />
6 novembre 1955 : naissance de ken Read<br />
25 Juil<strong>le</strong>t 1957 : naissance de Steve podborski<br />
décembre 1975 : début de l’épopée des Crazy Canucks, avec la victoire de ken Read lors de la<br />
descente de val d’isère, la première en coupe du monde pour un Canadien.<br />
Janvier 1976 : Chute historique (côtes fracturées, visages en sang, état d’inconscience...) de dave irwin<br />
à wengen (Suisse). <strong>le</strong>s médecins pensent que sa saison est terminée. Seu<strong>le</strong>ment trois semaines plus<br />
tard, irwin termine 8ème de la descente des Jeux Olympiques d’innsbrück (autriche).<br />
février 1980 : Steve podborski devient à lake placid (EU) <strong>le</strong> premier Nord-américain médaillé<br />
en descente aux J.O, avec une médail<strong>le</strong> de bronze.<br />
1980-1983 : quatre années de suite, <strong>le</strong>s Canadiens s’imposent sur la mythique Streif de kitzbühel :<br />
en 1980 avec ken Read, en 1981 et 1982 avec Steve podborski, en 1983 avec tod Brooker.<br />
1982 : Steve podborski devient <strong>le</strong> premier non-européen vainqueur de la coupe du monde de descente.<br />
1984 : Retraite de Steve podborski, à seu<strong>le</strong>ment 26 ans, après 11 années de carrière. il était <strong>le</strong> dernier<br />
Crazy Canuck encore en activité.<br />
25 octobre 1990 : dave Murray décède d’un cancer. il avait 37 ans.<br />
23 mars 2001 : dave irwin reste deux semaines dans <strong>le</strong> coma après une terrib<strong>le</strong> chute lors<br />
de l’entraînement d’une épreuve de skicross près de Banff (Canada).<br />
Mai 2002 : ken Read devient président d’alpine Canada alpin,<br />
la fédération canadienne de ski.<br />
2005 : Sortie du film tv « Crazy Canucks », diffusé aux EU<br />
et au Canada.<br />
<strong>le</strong>s Crazy Canucks se sont<br />
imposés sur <strong>le</strong>s pistes<br />
de descente <strong>le</strong>s plus<br />
prestigieuses du monde,<br />
ici à wengen, grâce à<br />
<strong>le</strong>ur physique et à <strong>le</strong>ur<br />
niveau d’engagement<br />
exceptionnel.
3<br />
youngblooD<br />
Cherchez <strong>le</strong> champion<br />
ilS n'ont pEur DE riEn. ilS foncEnt Droit DAnS lA pEntE, cASquE viSSé Sur<br />
lA têtE, lE viSAgE à moitié mAngé pAr un mASquE SurDimEnSionné Et lES<br />
poingS SErréS Sur lEurS bâtonS.<br />
de gauche à droite :<br />
Steve Missilier, 23 ans,<br />
aude aguilanu, 19 ans,<br />
adrien théaux, 23 ans,<br />
Clotilde weyrich, 22 ans, et<br />
a<strong>le</strong>xandre Bouillot, 22 ans.<br />
la génération Mondiaux<br />
2009 dans <strong>le</strong>s starting-blocs<br />
pour val d’isère.<br />
ils portent <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs de <strong>le</strong>ur club, <strong>le</strong>s<br />
défendent et certains se verraient bien professionnels en<br />
b<strong>le</strong>u-blanc-rouge. Mais avant cela, plusieurs années de travail.<br />
Et surtout beaucoup d’attention des membres de la Fédération<br />
Française de Ski. Le but : trouver <strong>le</strong>s espoirs du ski, détecter<br />
<strong>le</strong>s ta<strong>le</strong>nts qui, pourquoi pas, pourront éclore sur des podiums<br />
internationaux.<br />
« y a pas <strong>le</strong> feu au lac »<br />
Détecter <strong>le</strong>s futurs champions français oui, mais pas trop tôt<br />
quand même. Il n’est pas question d’usine à former <strong>le</strong>s skieurs<br />
dès <strong>le</strong> plus jeune âge. Un enfant doit rester un enfant. C’est<br />
l’un des credos de Pierre Bornat, directeur du secteur alpin<br />
du Pô<strong>le</strong> France. « Pour <strong>le</strong>s microbes (8-9 ans), nous préférons<br />
des compétitions loca<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s courses de district, une fois par<br />
mois. Nous ne voulons pas qu’ils connaissent trop de pression<br />
tout de suite. » Résultat, <strong>le</strong>s clubs sont incités à organiser des<br />
courses ludiques en équipes, des parcours d’habi<strong>le</strong>té, skiercross<br />
et autres disciplines. « À ce stade là, on ne fait pas de détection.<br />
Au-dessus non plus d’ail<strong>le</strong>urs. »<br />
Pourtant, il existe bien une compétition nationa<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> niveau<br />
d’au-dessus, <strong>le</strong>s poussins et <strong>le</strong>s benjamins (9-11 ans). Le Coq<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Par Floriane MaCaire<br />
d’Or, chaque année en avril. Une compétition qui, si el<strong>le</strong> n’est<br />
pas un lieu de détection en el<strong>le</strong>-même et n’est pas vue comme<br />
tel<strong>le</strong>, permet aujourd’hui d’établir quelques statistiques. « Cette<br />
année sera organisée la 14 ème édition du Coq d’Or. Les chiffres<br />
permettent de savoir si <strong>le</strong>s vainqueurs de cette compétition<br />
ont continué après dans <strong>le</strong> ski. Ainsi, certains vainqueurs ne se<br />
sont pas retrouvés en junior. » La détection commence chez <strong>le</strong>s<br />
benjamins, lors du championnat de France. Qualités physiques,<br />
techniques et menta<strong>le</strong>s supérieures à la moyenne, <strong>le</strong>s cadres de<br />
la fédération remarquent vite ceux qui sont au-dessus du lot.<br />
« Et en général, <strong>le</strong> fait qu’ils soient classés dans <strong>le</strong>s 15 premières<br />
places est un bon indicateur. »<br />
Étape charnière de la vie du skieur et de la détection : l’entrée<br />
chez <strong>le</strong>s minimes, la transition entre <strong>le</strong> collège et <strong>le</strong> lycée. « La<br />
compétition de référence, ce sont <strong>le</strong>s Ecureuils d’or. Trois<br />
étapes où se regroupent <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs garçons et fil<strong>le</strong>s pour 3<br />
épreuves. » Comme pour <strong>le</strong> Coq d’or, <strong>le</strong>s statistiques peuvent<br />
aider : un athlète qui a intégré un col<strong>le</strong>ctif national* s’est classé<br />
au moins une fois dans <strong>le</strong>s 10 premiers d’une épreuve des<br />
Ecureuils d’or. « Cela se vérifie à 87 % pour <strong>le</strong>s garçons et à 93 %<br />
% pour <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s. C’est là que l’on voit ceux qui vont intégrer une<br />
section sportive de haut niveau au lycée ou un Pô<strong>le</strong> France. »<br />
© ZOOM
la tête et <strong>le</strong>s jambes dans <strong>le</strong>s alpes<br />
Les 40 meil<strong>le</strong>urs des Ecureuils d’or sont ensuite conviés à<br />
des tests à l’ENSA. En point de mire : l’intégration du Pô<strong>le</strong><br />
France. « On ne fait pas de chrono, seu<strong>le</strong>ment de la technique<br />
et des entretiens pour juger de <strong>le</strong>ur motivation. » Sur <strong>le</strong>s<br />
40, 15 places sont réservées à la section de ski haut niveau<br />
d’Albertvil<strong>le</strong>, 5 au lycée technique de Bourg Saint Maurice.<br />
« El<strong>le</strong>s sont pour ceux qui veu<strong>le</strong>nt réel<strong>le</strong>ment al<strong>le</strong>r plus loin<br />
dans la compétition. Ceux qui ne sont pas intégrés au Pô<strong>le</strong><br />
France peuvent al<strong>le</strong>r en Pô<strong>le</strong> espoirs. » Mais on a beau être<br />
entré en section de ski haut niveau, rien n’est encore fait.<br />
« Pour rester dans la section, il faut avoir de bons résultats au<br />
plan scolaire et ainsi pouvoir suivre <strong>le</strong>s entraînements et <strong>le</strong>s<br />
stages. Au lycée, la scolarité n’est pas garantie. Si <strong>le</strong> niveau<br />
de l’élève est jugé insuffisant, il peut ainsi passer d’Albertvil<strong>le</strong><br />
à Saint-Michel de Maurienne. Des difficultés scolaires feront<br />
que <strong>le</strong>s skieurs ne seront pas bien dans <strong>le</strong>ur tête et donc pas<br />
bien dans <strong>le</strong>ur corps. Les entraînements s’en ressentiront. »<br />
Bref, mieux vaut avoir une tête bien faite. Mais surtout, mieux<br />
vaut être un jeune alpin. « Aujourd’hui nous rencontrons des<br />
difficultés lorsqu’un athlète vient des Pyrénées, des Vosges ou<br />
du Massif Central. L’organisation des structures, des éco<strong>le</strong>s,<br />
est tel<strong>le</strong> qu’il existe un internat pour la semaine, mais pas <strong>le</strong><br />
week-end. C’est compliqué, logistiquement parlant. » Club et<br />
« famil<strong>le</strong> » d’accueil doivent être trouvés pour <strong>le</strong>s jeunes skieurs<br />
dont la famil<strong>le</strong> est trop éloignée. « Et encore, même quand ils<br />
« auJourd’hui, pour la f.f.s., l’idÉe est<br />
donC de rÉflÉChir sur une plateforme<br />
d’aCCueil sportive afin de pouvoir<br />
proposer des offres de formation<br />
sColaire et universitaire. »<br />
lorsqu’un kid vient des<br />
alpes et qu’il fait de l’alpin,<br />
<strong>le</strong>s choses sont relativement<br />
simp<strong>le</strong>s. lorsque <strong>le</strong> champion<br />
en herbe réside dans <strong>le</strong> Jura ou<br />
dans <strong>le</strong> Massif Central, tout se<br />
complique. <strong>le</strong>s infrastructures<br />
scolaires se trouvent plutôt<br />
en Savoie et Haute-Savoie.<br />
il faut alors trouver des<br />
famil<strong>le</strong>s d’accueil.<br />
viennent des Alpes du Sud, c’est compliqué. Un jeune d’Isola<br />
2000 a remporté <strong>le</strong>s Ecureuils d’Or. Il a fallu lui trouver une<br />
famil<strong>le</strong> d’accueil et il rentre rarement chez lui. Il est sûr qu’une<br />
structure qui regrouperait tous <strong>le</strong>s skieurs durant l’année<br />
serait une très bonne chose. D’autant que cela permettrait<br />
d’adapter <strong>le</strong> rythme des cours et des entraînements de façon<br />
plus simp<strong>le</strong>. Pour eux, l’année scolaire se termine fin octobre<br />
début novembre. Ils sont tota<strong>le</strong>ment décalés. »<br />
quel avenir pour l’avenir du ski ?<br />
Pour trouver une solution à ces problèmes logistiques, rien de<br />
mieux que de regarder ce qui se fait ail<strong>le</strong>urs. « En Norvège, en<br />
Suède, en Suisse et en Italie, la problématique est la même :<br />
trouver des structures pour mener <strong>le</strong>s doub<strong>le</strong>s filières. Je suis<br />
aussi allé en Autriche voir <strong>le</strong> fameux établissement de Stams.<br />
En 40 ans d’existence, ils ont récolté 200 médail<strong>le</strong>s aux JO et<br />
aux championnats du monde. À Albertvil<strong>le</strong>, en 20 ans, nous<br />
n’avons obtenu que 28 médail<strong>le</strong>s. » Autre chiffre parlant :<br />
celui de l’engagement de l’État et des régions. Pour 2003,<br />
<strong>le</strong> budget de Stams correspondait au budget de l’ensemb<strong>le</strong><br />
de toutes <strong>le</strong>s disciplines de la Fédération Française de Ski.<br />
« Les Suisses ont une bonne structure avec trois centres<br />
nationaux et une ski académie. Mais, gros point négatif, ces<br />
établissements privés coûtent très cher aux famil<strong>le</strong>s. Nous<br />
ne voulons pas de cela en France, <strong>le</strong> ski est un sport déjà<br />
assez coûteux. » Aujourd’hui, pour la F.F.S., l’idée est donc de<br />
réfléchir sur une plateforme d’accueil sportive afin de pouvoir<br />
proposer des offres de formation scolaire et universitaire.<br />
« Aujourd’hui, on raisonne éco<strong>le</strong>-et-ski, il faudrait raisonner<br />
ski-et-éco<strong>le</strong>. Cela permettrait d’avoir un rythme indépendant,<br />
de pouvoir organiser <strong>le</strong>s entraînements dans l’hémisphère<br />
sud sans problème. Le réchauffement climatique fait que<br />
nous devons nous adapter constamment, al<strong>le</strong>r là où se trouve<br />
la neige. » Bref, si un centre national doit naître, il sera en<br />
altitude, dans <strong>le</strong>s Alpes.<br />
plus d’infos : www.ffs.frwww.po<strong>le</strong>franceski.orgwww.schigymnasium-stams.at<br />
© ZOOM
0<br />
rEconvErSion<br />
Son grand défi, aujourd’hui, c’est aussi la Bulgarie<br />
et Bansko, avec laquel<strong>le</strong> il a signé il y a trois ans un<br />
contrat <strong>le</strong> liant à la fédération de ski bulgare et au<br />
propriétaire de la station, tzeko Minev.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02
Bon ski à Bansko<br />
la nouvel<strong>le</strong> vie<br />
de Marc girardelli<br />
AprèS unE cArrièrE ExcEptionnEllE, DEux méDAillES<br />
olympiquES à AlbErtvillE, onzE globES DE criStAl EntrE<br />
19 Et 199 , Et cinq coupES Du monDE générAlES DE<br />
SKi Alpin, quE pEut-on biEn fAirE DE SA pEAu ?<br />
il SEmblErAit quE cE Soit Du côté DE l'AménAgEmEnt<br />
touriStiquE quE lE SiEur girArDElli Ait trouvé lA<br />
réponSE.<br />
texte : Montagne <strong>le</strong>aDers / Photos : ZooM<br />
Marc girardelli... On l’a tel<strong>le</strong>ment vu sur <strong>le</strong> circuit mondial, on ne<br />
l’imagine même pas faire autre chose que du ski. Petit rappel pour <strong>le</strong>s (vraiment)<br />
jeunes : d’origine autrichienne, <strong>le</strong> phénoménal skieur a choisi un jour de porter<br />
<strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs du Luxembourg suite à de sévères prises de bec avec <strong>le</strong>s entraîneurs<br />
de son pays natal. Constamment à la lutte avec <strong>le</strong> Suisse Pirmin Zurbriggen pour<br />
<strong>le</strong>s classements généraux de coupes du monde, il a sévi dans <strong>le</strong>s années 80-90,<br />
succédant au mythique Suèdois Ingemar Stenmark. Skieur polyva<strong>le</strong>nt parmi <strong>le</strong>s<br />
polyva<strong>le</strong>nts, il a dominé <strong>le</strong> ski mondial en empochant cinq fois la victoire du globe<br />
des globes, un record ! Totalisant 46 victoires en world cup et 100 podiums, il a<br />
remporté, en 1989, une victoire dans chaque discipline proposée au catalogue.<br />
Marc Girardelli, c’est une décennie de suprématie, toute notre jeunesse ! Que<br />
peut-il bien fabriquer, aujourd’hui ? Comment peut-on trouver un job à la hauteur,<br />
après avoir connu <strong>le</strong>s sensations fortes du plus haut niveau ?<br />
C’est en Al<strong>le</strong>magne qu’on retrouve ses traces. Il y a créé, en 2000, un centre de<br />
ski indoor, celui de Bottrop, qu’il a cédé en 2004. « Actuel<strong>le</strong>ment, je m’occupe<br />
d’une ligne de vêtements pour enfants, Marc Girardelli, présente dans huit pays.<br />
Hélas je n’ai pas encore trouvé de partenaires en France (rires) » détail<strong>le</strong>-t-il.<br />
« Mais j’ai bon espoir. Sportivement, je travail<strong>le</strong> toujours avec l’équipe nationa<strong>le</strong><br />
de Bulgarie. Nous collaborons actuel<strong>le</strong>ment avec <strong>le</strong>s coureurs et <strong>le</strong>s entraîneurs<br />
afin d’élaborer une nouvel<strong>le</strong> stratégie pour la saison prochaine. » Mais son grand<br />
défi, aujourd’hui, c’est aussi la Bulgarie et Bansko, avec laquel<strong>le</strong> il a signé il y a trois<br />
ans un contrat <strong>le</strong> liant à la fédération de ski bulgare et au propriétaire de la station,<br />
Tzeko Minev (la First Investment Bank). « La station de Bansko existait depuis<br />
une trentaine d’années. El<strong>le</strong> comptait des infrastructures vétustes et quelques<br />
remontées mécaniques anciennes éga<strong>le</strong>ment. » Très récemment, <strong>le</strong> domaine<br />
skiab<strong>le</strong> était encore dangereux, notamment à cause du risque d’avalanche. En<br />
2001, <strong>le</strong>s investisseurs ont rénové un hôtel. Ce fut <strong>le</strong> point de départ de deux<br />
années d’études et de recherches qui ont abouti à un plan d’investissements de<br />
plusieurs dizaines de millions d’euros dans la station et sur <strong>le</strong> domaine skiab<strong>le</strong>.<br />
« La station est déjà très moderne, que ce soient <strong>le</strong>s remontées mécaniques ou <strong>le</strong><br />
domaine skiab<strong>le</strong>. Des permis sont en cours pour l’agrandir dès l’année prochaine,<br />
l’objectif étant même de <strong>le</strong> doub<strong>le</strong>r assez rapidement. Bansko a un fort potentiel<br />
de développement » explique <strong>le</strong> champion. « Cependant, <strong>le</strong> dénivelé maximal est<br />
de 1800 mètres, donc je pense qu’el<strong>le</strong> devra se limiter à un maximum de 250 kms<br />
de piste. Il ne sera pas nécessaire d’envisager davantage, d’autant plus qu’à l’heure<br />
actuel<strong>le</strong> la station propose de nombreuses possibilités de ski hors-piste. D’autre<br />
part, la station de Bansko possède déjà une renommée en Europe, ainsi que des<br />
infrastructures et un personnel de qualité, comparab<strong>le</strong>s à ceux des stations de<br />
France, d’Autriche ou d’Italie. »<br />
Qui donc peut bien venir goûter aux joies de la neige bulgare ? « Beaucoup de<br />
touristes viennent de l’ensemb<strong>le</strong> du pays, mais éga<strong>le</strong>ment de Roumanie, de Russie<br />
ou de Grèce. La fréquentation roumaine est passée de 5 à 15 % entre 2006 et 2007.»<br />
Ces pays ont l’avantage de la proximité, tout comme l’Autriche et l’Al<strong>le</strong>magne : <strong>le</strong>s<br />
visiteurs peuvent se renseigner sur <strong>le</strong>s conditions climatiques en début de semaine<br />
et organiser un séjour du jeudi soir au dimanche. La clientè<strong>le</strong> de la station est très<br />
internationa<strong>le</strong>. Marc Giardelli précise : « On y rencontre beaucoup de Britanniques.<br />
Il faut préciser que la First Investment Bank possède <strong>le</strong> plus gros tour-operator en<br />
Bulgarie, Balkan holidays. Or cette compagnie a fait du Royaume-uni l’un de ces<br />
objectifs en affrétant une dizaine de charters entre Londres et Sofia. » Voilà, <strong>le</strong> voi<strong>le</strong><br />
est <strong>le</strong>vé : <strong>le</strong> nouveau Marc Girardelli a troqué la combinaison moulante multicolore<br />
contre <strong>le</strong>s sobres costumes de businessman. Un nouveau défi ski qu’il relève comme<br />
il a toujours re<strong>le</strong>vé <strong>le</strong>s autres, à grande vitesse.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
PuBliCiTE
I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02<br />
lE guiDE Du<br />
« Steve Missilier, un type sur qui on<br />
peut compter. Second de la deuxième<br />
manche du géant de Beaver Creek,<br />
il termine ce tracé à 15 centièmes de<br />
Svindal. S’il ne prend, au final, que<br />
la 16e place, cette manche de folie<br />
confirme tout <strong>le</strong> bien que pensent de<br />
lui ses entraîneurs. »
SupportEr<br />
Une saison de compétition<br />
À CONSERvER pOUR NE paS SUppORtER idiOt :<br />
• lES CalENdRiERS dE tOUS lES CiRCUitS<br />
• lES RéSUltatS dE l’aN dERNiER pOUR SavOiR qUi paRt daNS lES 30<br />
• lES atHlètES À SUivRE EN alpiN, NORdiqUE, fREEStylE OU SNOwBOaRd<br />
• Et EN CadEaU BONUS, SigNé alEXaNdRE paStEUR, la vOiX dU Ski<br />
SUR EUROSpORt : tOUt CE qU’il faUt SavOiR SUR lES plUS faMEUSES<br />
dESCENtES dU CiRCUit Et lEURS COUliSSES<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02
EportAgE<br />
Bormio-val d’isère<br />
tout <strong>le</strong> monde descend !<br />
5 StAtionS, 5 mythES. vouS EntEnDEz SA voix tout l'hivEr puiSqu'il commEntE lE SKi Sur EuroSport.<br />
lES DEScEntES DE coupE Du monDE, AlExAnDrE pAStEur lES connAît pAr cœur. rEtEnEz votrE SoufflE<br />
Et plongEz, AvEc lui, DAnS lE mythE. cElui DES DEScEntES mAjEurES Du circuit, cEllES qui font bAttrE<br />
notrE pEtit muSclE cArDiAquE Et chAuffEr lES groSSES cuiSSES muScléES DES cADorS Du gEnrE.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Par a<strong>le</strong>xanDre Pasteur \ inFos teChniques : Margot sella \ Photos : ZooM<br />
Les athLètes ne peuvent jamais souffLer,<br />
mais c'est, de L'avis de tous, une magnifique descente.<br />
descriptif de la course<br />
piste la Stelvio, d’une longueur<br />
de 3 186 m pour un dénivelé<br />
de 987 m et une pente<br />
maximum de 63 %.<br />
• départ à 2 255 m dans un<br />
mur et un virage rapide<br />
• doub<strong>le</strong> saut de la Rocca<br />
• arrivée rapide dans <strong>le</strong> Canal<br />
Sertorelli (long de 300 m)<br />
• zone fontana lunga : longue<br />
courbe à gauche, petit plat et<br />
série de virages en S<br />
Bormio : deux minutes en enfer<br />
inaugurée en 1985 à l’occasion des championnats du monde, la Stelvio n’a pas mis vingt ans pour<br />
s’enorgueillir du titre de la descente la plus diffici<strong>le</strong> du circuit. Si el<strong>le</strong> n’a pas l’aura de la Streif ou l’histoire du Lauberhorn,<br />
la Stelvio est une « vacherie moderne », bruta<strong>le</strong>, aux virages radicaux, parfaitement adaptée aux skis carvés qui permettent<br />
de tail<strong>le</strong>r des courbes directes là où des générations de skieurs creusaient la neige sous <strong>le</strong>urs dérapages. À Bormio, <strong>le</strong>s<br />
dévers succèdent aux courbes et <strong>le</strong>s courbes aux dévers sur un terrain cabossé et souvent verglacé, surtout depuis que la<br />
Stelvio a trouvé sa place dans <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier de la coupe du monde à la fin décembre, coincée entre Noël et <strong>le</strong> jour de l’an.<br />
Tu par<strong>le</strong>s d’un cadeau... Le manteau neigeux y est toujours plus faib<strong>le</strong> qu’ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s mouvements de terrain plus marqués<br />
et <strong>le</strong>s chutes toujours plus vio<strong>le</strong>ntes. D’ail<strong>le</strong>urs, la Stelvio est une piste réservée à l’élite et ils ne sont jamais plus de quarante<br />
à s’aventurer dans la cabane de départ. Le dévers du « ciuk », où l’herbe et la terre aff<strong>le</strong>urent souvent sous <strong>le</strong>s skis, est<br />
• pian dell’orso<br />
• Série de petits virages<br />
rapides et techniques pour<br />
arriver au passage <strong>le</strong> plus<br />
diffici<strong>le</strong> et technique, la<br />
traversée de la Carcentina :<br />
diagona<strong>le</strong> en pente sur un<br />
terrain glacé et ondulé (ang<strong>le</strong><br />
d’attaque est fondamental<br />
pour jouer la victoire)<br />
• Ciuk<br />
• deux virages pour ra<strong>le</strong>ntir<br />
• zone San pietro<br />
• Saut San pietro avec<br />
atterrissage dans un mur à plus<br />
de 140 km/h<br />
• plat qui mène au schuss final<br />
avec une série de petits virages<br />
en contrepente (fin de la zone<br />
San pietro)<br />
• Coston<br />
• dernier saut de fe<strong>le</strong>it<br />
• arrivée à 1 268 m<br />
l’un des passages <strong>le</strong>s plus pénib<strong>le</strong>s du circuit. Et <strong>le</strong>s quatre<br />
dernières courbes avant l’arrivée, entièrement à l’ombre et<br />
gelées, donnent l’impression que <strong>le</strong>s skieurs évoluent sur<br />
des oeufs. La Stelvio, c’est deux minutes en apnée sans<br />
une seu<strong>le</strong> seconde pour souff<strong>le</strong>r ou se détendre. C’est aussi<br />
la seu<strong>le</strong> descente moderne où <strong>le</strong> dénivelé est supérieur<br />
à 1 000 mètres.<br />
En 2002, Stephan Eberharter pourtant au faîte de sa gloire<br />
et de sa puissance avait stoppé son effort à mi-pente, saoulé<br />
de coups, comme un boxeur qui refuse <strong>le</strong> combat. Un signe<br />
rare de renoncement chez <strong>le</strong>s plus grands.
descriptif de la course<br />
Course du lauberhorn, d’une<br />
longueur de 4 480 mètres pour<br />
1 028 m de dénivelé.<br />
• départ à 2 315 m<br />
• Russi jump<br />
• traversenschuss : la vitesse<br />
passe de 100 à 130 km/h en<br />
5 secondes. Courbé au début,<br />
<strong>le</strong> tracé se transforme ensuite<br />
en une série de vagues<br />
• Hundschopf : symbo<strong>le</strong> de la<br />
course, passage étroit, pentu<br />
et rocheux<br />
• Minschkante : combinaison<br />
d’un saut et d’un virage sur<br />
la droite<br />
• alpweg avec Brüggli-S :<br />
la plus incroyab<strong>le</strong> des chicanes<br />
du circuit de Coupe du Monde<br />
• water Station : passage<br />
époustouflant, rapide et étroit<br />
qui oblige <strong>le</strong>s skieurs à<br />
se baisser<br />
• langentrejen : c’est une des<br />
parties où peut se jouer la<br />
course, un plat avec quelques<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
wengen : à l’ombre des géants<br />
depuis 75 ans, <strong>le</strong> lauberhorn dérou<strong>le</strong> ses 4 500 mètres (un record) dans un<br />
décor magique, abrité par <strong>le</strong>s trois géants des alpes Bernoises : la Jungfraü (la Jeune Fil<strong>le</strong>),<br />
Le Mönsch (<strong>le</strong> Moine) et l’Eiger (l’Ogre), trois sommets dont l’altitude dépasse ou approche<br />
<strong>le</strong>s 4 000 mètres. « Cette piste, c’est <strong>le</strong> Seigneur qui l’a tracée, alors que <strong>le</strong>s autres, ce sont <strong>le</strong>s<br />
pel<strong>le</strong>s mécaniques » note Karl Molitor, enfant de Wengen et détenteur du record de victoires<br />
sur <strong>le</strong> Lauberhorn avec six succès entre 1939 et 1947, avant l’arrivée de la coupe du monde.<br />
Franck Piccard, lui, compare cette descente à un jeu vidéo en raison de ses innombrab<strong>le</strong>s<br />
changements de rythmes. Aujourd’hui, la Fédération internationa<strong>le</strong> de ski n’accepterait plus<br />
des tracés aussi longs, ou des passages aussi étroits que <strong>le</strong> Carrousel et <strong>le</strong> tunnel sous la voie<br />
de chemin de fer. Mais ils contribuent à donner à cette descente son caractère, comme la<br />
« tête de chien », un saut de 45 mètres entre deux barres rocheuses, la « bosse à Minsch »,<br />
un saut en dévers ou <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> « S » avant l’arrivée lorsque <strong>le</strong>s skieurs ont <strong>le</strong>s cuisses en feu<br />
après 2’20 d’effort. Mais l’histoire du Lauberhorn tient de l’épopée. Ainsi, <strong>le</strong> passage du<br />
« trou des Autrichiens » doit son nom à l’édition 1954 lorsque<br />
changements de direction<br />
• Hanneggschuss : partie<br />
longue, raide et sombre où <strong>le</strong>s<br />
skis ne touchent la neige que<br />
tous <strong>le</strong>s dix mètres<br />
• Sei<strong>le</strong>rsboden : bref moment<br />
de calme avec un plat qui<br />
tourne à gauche<br />
• finish S : tout peut se jouer<br />
ici encore dans ces trois<br />
virages généra<strong>le</strong>ment glacés et<br />
bosselés<br />
• arrivée à 1 287 m<br />
cette descente méLange La beauté du paysage<br />
et La technicité d'une piste dangereuse.<br />
tous <strong>le</strong>s membres de l’équipe autrichienne parmi <strong>le</strong>squels<br />
Toni Sai<strong>le</strong>r chutèrent au même endroit. El<strong>le</strong> tient aussi de la<br />
tragédie lorsque, en 1991, Gernot Reinstad<strong>le</strong>r, jeune espoir<br />
autrichien du Pitztal et voisin du jeune Benni Raich fait une<br />
chute mortel<strong>le</strong> en se déchirant l’artère fémora<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s<br />
fi<strong>le</strong>ts de protection du schuss d’arrivée. Adrien Duvillard,<br />
cinq côtes cassées et <strong>le</strong>s poumons perforés dans ce même<br />
schuss d’arrivée, a côtoyé <strong>le</strong> pire en 1997.<br />
Depuis 1970, et la victoire d’Henri Duvillard, <strong>le</strong>s Français<br />
sont absents du palmarès de la descente de Wengen. Le<br />
record de la piste appartient à l’Italien Kristian Ghedina en<br />
2’24˝23. En 2006, <strong>le</strong> Canadien Erik Guay fut chronométré à<br />
156 km/h à la sortie du « Haneggschuss », record de vitesse<br />
en coupe du monde.<br />
rEportAgE<br />
5
EportAgE<br />
descriptif de la course<br />
C’est une des courses du<br />
Hahnenkamm, la « Streif », de<br />
860 m de dénivelé, avec une<br />
déclivité maxima<strong>le</strong> de 85 %<br />
et minimum de 2 % et d’une<br />
longueur de 3 312 mètres.<br />
• départ très raide à 1 665 m<br />
• Startschuss et <strong>le</strong> piège à<br />
souris<br />
• <strong>le</strong> « manège », combinaison<br />
de S à l’intérieur du « Steilhang »<br />
• long virage à droite où se<br />
jouent <strong>le</strong>s dixièmes de seconde<br />
déterminant la défaite ou la<br />
victoire<br />
• grand plat : Brückenschuss et<br />
gshöss où il faut garder<br />
sa vitesse<br />
• Série de virages dans<br />
« alte Schneise »<br />
• Saut de Seldam ajouté<br />
en 1994<br />
• Saut dramatique de<br />
Hausbergkante qui fait perdre<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
kitzbühel : <strong>le</strong> grand frisson<br />
la « Streif» , ou <strong>le</strong> Ruban, est un ancien chemin emprunté bar <strong>le</strong>s bûcherons,<br />
un couloir vertical taillé au plus sombre de la forêt où <strong>le</strong>s skieurs bascu<strong>le</strong>nt sans même<br />
apercevoir <strong>le</strong> premier virage. Une piste parfois effrayante qui a nourri <strong>le</strong>s fantasmes de<br />
générations de descendeurs. Les 40 premières secondes de course sont <strong>le</strong>s plus intenses du<br />
circuit avec l’enchaînement « Mausefal<strong>le</strong> » (un saut de 60 mètres pour débuter) - « Steilhang<br />
» (un dévers monstrueux damé au pied où la force centrifuge attire <strong>le</strong>s skieurs près des<br />
matelas de protection). Heureusement, la Streif offre aussi quelques moments de répit à<br />
l’image du « Larchenschuss », un long plat d’une grosse vingtaine de secondes. La fin du<br />
programme renoue avec une intensité fol<strong>le</strong>. La trip<strong>le</strong>tte « Hausbergkante » - « Dévers » -<br />
« Zielschuss » se passe dans une ambiance de corrida avec 50 000 fans massés dans l’aire<br />
d’arrivée. Dans la compression du « Zielschuss », <strong>le</strong>s skieurs dépassent <strong>le</strong>s 140 km/h.<br />
La sécurité a mis du temps à s’adapter aux particularités de cette piste hors normes. Dans <strong>le</strong>s<br />
années 80, <strong>le</strong>s Canadiens Todd Brooker et Brian Stemm<strong>le</strong> ont frôlé la mort dans <strong>le</strong> Dévers et<br />
<strong>le</strong> Steilhang. Récemment, la plus bel<strong>le</strong> cabrio<strong>le</strong> est cel<strong>le</strong> de l’Autrichien Andreas Schifferer,<br />
en 1997, auteur d’un saut monumental sur la bosse d’arrivée<br />
pieds même aux meil<strong>le</strong>urs<br />
• virage à gauche en éping<strong>le</strong><br />
très diffici<strong>le</strong><br />
• traversée de querfahrt,<br />
partie glacée<br />
• Compression pour entrer<br />
dans zielschuss où l’on prend<br />
une vitesse pouvant dépasser<br />
<strong>le</strong>s 140 km/h<br />
• arrivée à 805 m<br />
et retombé sur <strong>le</strong> dos... 67 mètres plus loin. En 1996, <strong>le</strong><br />
suisse Didier Cuche, vainqueur de la coupe du monde de<br />
descente fut pris d’une crise de nerfs quand il se présenta<br />
pour la première fois au départ. « Il tremblait en sanglotant,<br />
se souvient Luc Alphand. Il disait qu’il allait redescendre par<br />
<strong>le</strong> télésiège, qu’il ne voulait pas mourir ». Le mythe, la fête,<br />
<strong>le</strong> prestige, l’argent, <strong>le</strong>s VIP qui se pressent chaque année<br />
dans la tribune officiel<strong>le</strong>... Il ne manque rien à Kitzbuhel, sauf<br />
l’altitude. La coquette station tyrolienne est un village de<br />
moyenne montagne et l’arrivée située à 800 mètres pose de<br />
plus en plus de problèmes d’enneigement aux organisateurs.<br />
L’hiver dernier, la descente avait été annulée.<br />
Les pLus grands ont fait Leur nom sur cette piste,<br />
comme Luc aLphand en 1995, fritz strobL (aut) en 1997 et 2000,<br />
hans Knauss (aut) en 1999, hermann maier (aut) en 2001, stephan<br />
eberharter (aut) en 2002 et 2004, daron rahLves (usa) en 2003<br />
et michaeL WaLchhofer (aut) en 2006.
descriptif de la course<br />
piste noire de 870 m de<br />
dénivelée pour 3 343 m de<br />
long<br />
Série de passages techniques<br />
et de sauts :<br />
• départ à 1 871 m<br />
• 4 courbes à grande vitesse<br />
• la Cassure : premier saut, <strong>le</strong><br />
plus impressionnant (vol de<br />
50 à 80 mètres)<br />
• <strong>le</strong> passage à Ericksen :<br />
partie étroite et rapide, virage<br />
du rocher blanc technique,<br />
enchaînement de courbes type<br />
Super g<br />
• <strong>le</strong> saut du gou<strong>le</strong>t : étroit,<br />
forme une cassure nette,<br />
passage direct du so<strong>le</strong>il à<br />
l’ombre<br />
• passage rapide : succession<br />
de mouvements de terrain et<br />
courbes rapides dans l’axe<br />
• <strong>le</strong> S à pessi : 2 grandes<br />
courbes qui marquent l’entrée<br />
de la partie plate de la<br />
descente<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Chamonix : <strong>le</strong> joyau de la vallée<br />
la verte des Houches n’a sans doute pas la place qu’el<strong>le</strong> mérite dans<br />
<strong>le</strong> gotha des descentes, la faute à son statut d’intermittente du spectac<strong>le</strong> qui ne lui<br />
assure pas une place fixe au ca<strong>le</strong>ndrier encombré et convoité de la FIS. Cette piste, utilisée<br />
à l’occasion des championnats du monde 1962, offre pourtant un caractère bien trempé et<br />
un tracé riche en difficultés haut de gamme. Après quelques courbes sur la crête entre <strong>le</strong><br />
sommet du Prarion et <strong>le</strong> Col de Voza, la course bascu<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> versant nord-est qui domine<br />
la station des Houches, au pied du Mont Blanc, à 8 kms de Chamonix. C’est là que <strong>le</strong>s<br />
difficultés s’enchaînent avec la « Cassure », un premier saut dans <strong>le</strong> suivi du « Gou<strong>le</strong>t »,<br />
l’une des bosses <strong>le</strong>s plus impressionnantes du circuit qui fait irrésistib<strong>le</strong>ment penser à la<br />
« Tête de Chien » de Wengen. Au milieu de la forêt, <strong>le</strong>s courbes rapides s’enchaînent, à<br />
l’ombre, jusqu’au « S » à Pessi dont l’entrée conditionne la partie basse et ses replats (plat<br />
de la FIS) et Schuss Battendier. Si la partie fina<strong>le</strong> manque de caractère et si l’aire d’arrivée<br />
est trop exigüe, la Verte des Houches n’en demeure pas moins une descente complète et<br />
spectaculaire, où malheureusement <strong>le</strong>s Français ne bril<strong>le</strong>nt<br />
• partie glisse : rester fluide<br />
et garder <strong>le</strong> contact ski neige<br />
malgré <strong>le</strong>s mouvements de<br />
terrain<br />
• Saut artificiel au-dessus d’une<br />
route<br />
• Shuss Battendier, il ne faut<br />
pas perdre de vitesse sur la<br />
bosse de la Rupe, la bosse du<br />
Covagnet et <strong>le</strong> saut de la route.<br />
Une partie est glacée,<br />
à l’ombre et en dévers.<br />
• arrivée à 1 001 m<br />
queLques grands vainqueurs de La descente du<br />
Kandahar à chamonix : james couttet (fra) en 1948,<br />
KjetiL andre aamodt (nor) en 1994, hermann maier<br />
(aut) en 2000 et eberharter (aut) en 2004.<br />
pas suffisamment malgré l’exceptionnel soutien des clubs de<br />
la vallée de Chamonix. La dernière victoire tricolore remonte<br />
à 1968 avec Bernard Orcel. Le dernier podium est vieux de<br />
14 ans (Jean-Luc Crétier 2nd en 1994). Antoine Denériaz<br />
est tombé à la réception du saut du Gou<strong>le</strong>t (déchirure des<br />
ligaments croisés du genou) en janvier 2005, onze mois<br />
avant de devenir champion olympique à Sestrières. Enfin,<br />
Kjetil André Aamodt a gagné à Chamonix la seu<strong>le</strong> descente<br />
de sa carrière en janvier 1994.<br />
rEportAgE
EportAgE<br />
descriptif de la course<br />
piste à grand spectac<strong>le</strong> de<br />
959 m de dénivelé, avec une<br />
déclivité maxima<strong>le</strong> de 71 %<br />
et minimum de 5 % et d’une<br />
longueur de 2 988 m.<br />
presque entièrement visib<strong>le</strong><br />
depuis <strong>le</strong> centre du village.<br />
• départ à 2 807 m<br />
• passage entre <strong>le</strong>s gares<br />
d’arrivées du téléphérique de<br />
l’Olympique et du funival<br />
• Entrée dans la « face » de<br />
Bel<strong>le</strong>varde, pente en devers et<br />
virage en éping<strong>le</strong><br />
• Bosse Catherine<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Bel<strong>le</strong>varde : <strong>le</strong> retour du mythe<br />
la face de Bel<strong>le</strong>varde reste un mystère. Si sa naissance au ski de<br />
compétition remonte à la descente des championnats de france en 1952, sa notoriété<br />
mondia<strong>le</strong> est acquise depuis <strong>le</strong>s épreuves masculines des Jeux Olympiques en 1992.<br />
Depuis, rien... Un si<strong>le</strong>nce assourdissant de 16 longues années puisque <strong>le</strong> Critérium de la<br />
Première Neige s’est enraciné depuis des décennies sur <strong>le</strong>s flans plus accueillants de<br />
l’« Oreil<strong>le</strong>r-Killy », de l’autre côté du rocher de Bel<strong>le</strong>varde. Ce si<strong>le</strong>nce prendra fin <strong>le</strong> samedi<br />
2 février 2008, à l’occasion des épreuves test en vue des championnats du monde que Val<br />
d’Isère accueil<strong>le</strong>ra en 2009. Si la face est restée si présente dans l’imaginaire col<strong>le</strong>ctif, c’est<br />
parce qu’el<strong>le</strong> a donné naissance à une nouvel<strong>le</strong> forme de descente : un habi<strong>le</strong> compromis<br />
entre technique et vitesse. Les 26 virages disséminés au long des 2 905 mètres du tracé et<br />
des 959 mètres de dénivelé pratiquement visib<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>ur intégralité depuis <strong>le</strong> centre du<br />
village, imposent une technique très pointue. Le départ, en plongée du mur de Bel<strong>le</strong>varde,<br />
offre une vue vertigineuse sur l’aire d’arrivée. Les virages en dévers se succèdent jusqu’au<br />
mythique passage de « l’ancolie », passage étroit entre deux barres rocheuses. Le rythme ne<br />
tombe jamais, jusqu’au saut final dans <strong>le</strong> schuss d’arrivée.<br />
En 1992, <strong>le</strong>s aristocrates de la descente, qu’ils soient Suisses ou Autrichiens, jugeaient ce<br />
tracé « trop <strong>le</strong>nt ». «Ça tourne trop» pestait <strong>le</strong> vieux Léonhard Stock, champion olympique en<br />
1980. Mais personne n’est resté indifférent à ce tracé pensé par Jean-Claude Killy et dessiné<br />
par <strong>le</strong> Suisse Berhnard Russi, champion olympique en 1972.<br />
• passage de l’ancolie, couloir<br />
étroit entre deux murs de<br />
roche<br />
• vasque Olympique<br />
• Bosse Cathiard, saut final<br />
devant l’aire d’arrivée<br />
• arrivée à 1 848 m<br />
Surtout pas Patrick Ortlieb, géant autrichien au visage<br />
rougeaud, taillé dans la masse, et surprenant vainqueur de<br />
la descente des Jeux avec <strong>le</strong> dossard numéro 1, 5 centièmes<br />
devant Franck Piccard. Seize ans plus tard, <strong>le</strong> charme n’est<br />
pas rompu. Le Cirque blanc attend avec impatience <strong>le</strong> retour<br />
du mythe.<br />
cette piste a accueiLLi Les épreuves mascuLines de sKi aLpin<br />
pendant Les jeux oLympiques d'aLbertviLLe en 1992, et fera de<br />
même Lors des championnats du monde en 2009.
NE PRIEZ PAS POUR LA NEIGE. AGISSEZ.<br />
Le réchauffement de la planète est l’une des principa<strong>le</strong>s causes de la pénurie de neige dans certaines stations. Mais bientôt l’humanité aura à faire<br />
face à des problèmes autrement plus importants que <strong>le</strong> manque de poudreuse. C’est pourquoi HEAD devient partenaire officiel de Cool Earth, une<br />
organisation déterminée à ge<strong>le</strong>r <strong>le</strong> réchauffement de la planète en consacrant des capitaux importants à nos ressources naturel<strong>le</strong>s. Les forêts<br />
pluvia<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong> poumon de notre Terre. Cool Earth lutte contre la déforestation et occupe une position de <strong>le</strong>ader dans la<br />
protection de l’environnement. LE SKIEUR DE COUPE DU MONDE BODE MILLER apporte son soutien à Cool Earth. Vous<br />
devriez en faire de même. Visitez <strong>le</strong> site coo<strong>le</strong>arth.org pour davantage d’informations et soutenir ce projet.
lES EcuriES<br />
50<br />
<strong>le</strong> ski français a plus d’un atout<br />
dans sa manche, à l’image de<br />
florine de <strong>le</strong>ymarie, anne-Sophie<br />
Barthet, Sandrine aubert, Nastasia<br />
Noens et aurélie Santon qui sont<br />
capab<strong>le</strong>s du meil<strong>le</strong>ur. Nous <strong>le</strong><br />
montreront-el<strong>le</strong>s dès cette saison ?<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Ok podiums !<br />
lES tROUpES BlEU-BlaNC-ROUgE<br />
daNS lE détail... lES vEdEttES déJÀ éClaiRéES paR<br />
la lUMièRE dE la viCtOiRE, lES talENtS CONfiRMéS MaiS aUSSi lES<br />
ROOkiES, déCOUvREz-lES avEC RaCiNg tiME pOUR MiEUX EN paRlER<br />
dEvaNt vOtRE télé...<br />
Par loïC Martin, Valérie Cornu, Margot ColarD, antoine grosPiron-JaCCoux,<br />
roMain Bourgeais, MyriaM Cornu et Martin FranCou. Photos : ZooM
écurie dynastar<br />
aurélie Santon<br />
Depuis ses débuts sur <strong>le</strong> circuit de la coupe du monde<br />
en Super-G en 2004, la petite Lilou de Méribel connaît la<br />
musique des aléas de la compétition. Ecartée des groupes<br />
fédéraux, el<strong>le</strong> s’est entraînée au sein d’une structure<br />
indépendante : ça forge <strong>le</strong> caractère. Et ça lui a permis de<br />
revenir encore plus forte sur <strong>le</strong> devant de la scène avec<br />
yannick Bertrand<br />
Les premiers skis que yannick a chaussés à l’âge de 4 ans<br />
étaient déjà des Dynastar. 23 ans de vie commune, ça fait<br />
rêver et ça inspire confiance quand même ! Epaulé par <strong>le</strong>s<br />
solides <strong>le</strong>aders du groupe, poussé par <strong>le</strong>s jeunes aux dents<br />
longues, Bambou tient une place idéa<strong>le</strong> d’outsider de la<br />
vitesse. Après quelques années sur <strong>le</strong> circuit à nous offrir son<br />
sty<strong>le</strong> solide et fluide, il connaît <strong>le</strong>s différents terrains de jeu,<br />
atout essentiel en descente.<br />
Après l’avoir vu au pied de la caisse pour seu<strong>le</strong>ment<br />
5 centièmes l’an dernier à Val d’Isère, on aimerait bien voir<br />
ce que ça donne, un Bambou sur <strong>le</strong> podium ! En constante<br />
progression, 2007 / 08, l’année de la consécration ?<br />
V.C.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
4 places parmi <strong>le</strong>s 30 meil<strong>le</strong>ures mondia<strong>le</strong>s en géant la saison<br />
dernière. Lilou, <strong>le</strong> sourire toujours aux lèvres, a la joie de skier<br />
et fait rimer travail<strong>le</strong>r avec jovialité. Poussée par un fan-club<br />
p<strong>le</strong>in d’énergie, nul doute que Lilou fera des étincel<strong>le</strong>s cet<br />
hiver en géant comme en slalom.<br />
M.C.<br />
Norman Blanc<br />
Ses passages sur <strong>le</strong> petit<br />
écran sont encore rares,<br />
la faute aux b<strong>le</strong>ssures,<br />
el<strong>le</strong>s, trop nombreuses.<br />
Mais après une bonne<br />
cure de beaufort, <strong>le</strong><br />
fromage de sa vallée,<br />
Norman encore junior<br />
est devenu un solide<br />
gaillard. Pour retrouver<br />
<strong>le</strong> chemin des podiums<br />
internationaux, il lui aura<br />
fallu s’exi<strong>le</strong>r à plus de<br />
10 000 km, à quelques<br />
pas d’Ushuaia, avec<br />
la coupe d’Amérique<br />
du sud. Assoiffé de<br />
compétitions, il a récidivé<br />
au Snowhall d’Amnévil<strong>le</strong> en prenant la deuxième<br />
place du slalom des championnats de France Indoor<br />
chez <strong>le</strong>s juniors. Al<strong>le</strong>z, cet hiver, on veut voir <strong>le</strong>s yeux<br />
b<strong>le</strong>us de Blanc, passant la ligne rouge plus vite que<br />
tout <strong>le</strong> monde !<br />
V.C.<br />
lilou Santon, à are en Suède. la<br />
petite montagnarde de Méribel<br />
a travaillé dur pour revenir.<br />
Spécialisés dans l’entraînement<br />
des skieurs de haut niveau, alain<br />
Biglietto et anthony Rolland<br />
ont réussi, avec <strong>le</strong>ur structure<br />
indépendante, l’anega, à re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong><br />
pari avec lilou-multipass qui joue,<br />
cette saison, la doub<strong>le</strong> carte du<br />
géant et du slalom.<br />
lES EcuriES<br />
51
lES EcuriES<br />
52<br />
écurie dynastar (suite)<br />
grégory gachet et william Bon-Mardion<br />
Nouvel<strong>le</strong> donne cet hiver, en ski-alpinisme. Le spectac<strong>le</strong><br />
devrait être assuré en France par deux équipes majeures.<br />
D’un côté, <strong>le</strong>s expérimentés, multi-titrés au moral d’acier<br />
Patrick Blanc et Florent Perrier. De l’autre, Grégory Gachet<br />
et William Bon-Mardion. Descendeurs hors-pairs, ils sont<br />
tous <strong>le</strong>s deux passés par <strong>le</strong> racing alpin avant de s’exprimer<br />
en ski-alpinisme. Entre la précision quasi scientifique<br />
d’entraînement de Greg et la fraîcheur de William (une<br />
Olivia Bertrand<br />
Cette jeune skieuse<br />
de 18 ans est p<strong>le</strong>ine<br />
de promesses. Après<br />
d e s d é b u t s d e<br />
snowboardeuse, c’est à<br />
7 ans qu’el<strong>le</strong> se lance<br />
dans la compétition en<br />
ski alpin. El<strong>le</strong> attire très<br />
vite <strong>le</strong>s regards et on lui<br />
présage un bel avenir.<br />
C’est en 2004 que tout<br />
se déc<strong>le</strong>nche vraiment<br />
pour el<strong>le</strong>, lorsqu’el<strong>le</strong><br />
remporte <strong>le</strong> titre de<br />
championne de France<br />
du combiné. Ce titre la<br />
lance dans <strong>le</strong>s courses<br />
de niveau international<br />
où el<strong>le</strong> confirme peu à peu son statut. El<strong>le</strong> occupe ainsi<br />
la 9° place au classement général de la coupe d’Europe<br />
2007, et monte sur la 3° marche du podium en géant. La<br />
prochaine étape ? Sortir de bel<strong>le</strong>s courses en Coupe du<br />
monde !<br />
M.C.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
seu<strong>le</strong> saison en coupe du monde et déjà un palmarès<br />
de dingue), on mise beaucoup sur cette cordée 100 %<br />
issue de l’excel<strong>le</strong>nt club multisport d’Arêches-Beaufort<br />
(13 médail<strong>le</strong>s aux championnats d’Europe, 2 podiums au<br />
classement final de la coupe du monde). Dans <strong>le</strong> viseur ?<br />
La Pierra Menta, qui départagera l’élite du genre du 13 au<br />
16 mars, sur <strong>le</strong>urs terres.<br />
My.C.<br />
Steve Missilier<br />
Le jeune skieur du Grand Bornand est l’un des espoirs<br />
de l’équipe de France. Aussi à l’aise en slalom qu’en<br />
géant, il commence à se faire un nom. La saison dernière,<br />
il a coiffé Pierrick Bourgeat sur <strong>le</strong> podium des Arcs en<br />
remportant <strong>le</strong> titre de champion de France de slalom.<br />
Il se classe éga<strong>le</strong>ment vice-champion de France de géant.<br />
Quelques bel<strong>le</strong>s courses en slalom et géant de coupe<br />
du monde laissent espérer pour lui un avenir brillant.<br />
Trois fois dans <strong>le</strong>s 20 premières places en géant de la<br />
coupe du monde 2007, cela commence à être intéressant !<br />
Affaire à suivre…<br />
M.C.<br />
© DR JOCELyN CHAVy<br />
grégory gachet et florent perrier<br />
ne courent plus ensemb<strong>le</strong> cet<br />
hiver. <strong>le</strong>s deux nouvel<strong>le</strong>s équipes<br />
qu’ils ont créees promettent des<br />
victoires à l’arrachée. vivement la<br />
pierra Menta, mi mars !
écurie fischer<br />
Jason lamy-Chappuis<br />
L’homme aux semel<strong>le</strong>s « devant », c’est lui. Son job : sauter<br />
loin et skier vite. Jason Lamy-Chappuis a choisi <strong>le</strong> combiné<br />
nordique, un sport où l’on vo<strong>le</strong> quelques secondes durant et<br />
où l’on souffre <strong>le</strong> reste du temps mais, sur terre comme au<br />
ciel, ce champion de 21 ans assure : vice-champion du monde<br />
junior il y a deux ans, il a, depuis, remporté trois coupes du<br />
monde. Locomotive française de la discipline, il suit <strong>le</strong>s traces<br />
laissées dans la neige par son charismatique modè<strong>le</strong>, Fabrice<br />
Guy. «Jèz», 1,79 m et 65 kilos, s’appuie sur sa grande maîtrise<br />
du tremplin de 120 m pour se garantir un peu de marge pour<br />
<strong>le</strong> ski de fond, domaine qu’il lui faut travail<strong>le</strong>r. Le licencié de<br />
Joël Chenal<br />
Calme et serein, Joël sait faire par<strong>le</strong>r ses skis, l’expérience<br />
acquise au cours de trois olympiades et des quelques<br />
142 coupes du monde auxquel<strong>le</strong>s il a participé. Il a atteint la<br />
p<strong>le</strong>ine maturité et représente une va<strong>le</strong>ur sûre pour l’équipe de<br />
France de géant. Et pourquoi ne pas revoir <strong>le</strong> géantissime Jo<br />
des J.O. de Turin, skis courts aux pieds cette saison ? Son<br />
village, sa station, sa famil<strong>le</strong> sont derrière lui et espèrent une<br />
grande et bel<strong>le</strong> saison en attendant <strong>le</strong>s Mondiaux de Val d’Isère<br />
où tous aimeraient fêter, en voisin, la consécration de Jo,<br />
dix ans tout juste après sa première victoire en coupe de<br />
Monde.<br />
V.C.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Bois d’Amont ira à la conquête du titre suprême sur <strong>le</strong>s terres<br />
nord-américaines de ses origines, en 2010. Né près des pics<br />
des Rocky Mountains, l’actuel Jurassien vient du Montana,<br />
ce « pays du grand ciel » qui a tant attiré <strong>le</strong>s chercheurs de<br />
pépites. Jason ira y chercher sa toison d’or, <strong>le</strong> titre olympique.<br />
Au pied du podium à Turin (4e au sprint), il s’est rattrapé sur<br />
la coupe du monde - circuit sur <strong>le</strong>quel il a débuté il y a trois<br />
ans ! - en s’emparant du globe de cristal du sprint et de la<br />
seconde place au classement final général. Pour « l’après »,<br />
<strong>le</strong> longiligne garçon dans <strong>le</strong> vent rêve de piloter des avions.<br />
D’accord, Jason, mais passe tes Jeux de Vancouver, d’abord !<br />
ClaSSEMENtS 06/07<br />
NORdiqUE<br />
fONd diStaNCE :<br />
1/ kUitUNEN virpi (fiN)<br />
2/ NEUMaNNOva katerina (CzE)<br />
3/ SaaRiNEN aino-kaisa (fiN)<br />
16/ laURENt pHilippOt karine (fRa)<br />
65/ BOURgEaOiS piN Elodie (fRa)<br />
71/ wEiBEl Caroline (fRa)<br />
1/ aNgERER tobias (gER)<br />
2/ vittOz vincent (fRa)<br />
3/ HJElMESEt Odd-Bjoern (NOR)<br />
9/JONNiER Emmanuel (fRa)<br />
17/ gaillaRd Jean-Marc (fRa)<br />
44/ ROUSSElEt a<strong>le</strong>xandre (fRa)<br />
76/ pERRillat Christophe (fRa)<br />
90/ MiRaNda Cyril (fRa) 9 pts<br />
fONd SpRiNt :<br />
My.C.<br />
1/ kUitUNEN virpi (fiN)<br />
2/ MaJdiC petra (SlO)<br />
3/ MatvEEva Natalia (RUS)<br />
38/ wEiBEl Caroline (fRa)<br />
40/ BOURgEOiS piN Elodie (fRa)<br />
47/ laURENt pHilippOt karine (fRa)<br />
53/ viNa Emilie (fRa)<br />
1/ SvaRtEdal Jens arne (NOR)<br />
2/ ivERSEN trond (NOR)<br />
3/ JOENSSON EMil (SwE)<br />
49/ daRagON Roddy (fRa)<br />
53/ MiRaNda Cyril (fRa)<br />
62/ aMBROSEtti damien (fRa)<br />
77/ faNJaS ClaREt Sylvain (fRa)<br />
Jason n’a débuté sur <strong>le</strong> circuit<br />
coupe du monde il y a trois ans<br />
seu<strong>le</strong>ment… depuis, il a glané<br />
6 podiums, dont deux victoires<br />
dans <strong>le</strong>s pays emblématiques<br />
du nordique, la finlande et la<br />
Norvège. Second au classement<br />
final de la coupe du monde, il a<br />
même emporté <strong>le</strong> globe de cristal<br />
du sprint. Une perf qu’aucun<br />
français n’avait réalisée depuis<br />
15 ans. depuis fabrice guy…<br />
BiatHlON<br />
1/ gREiS Michael (gER)<br />
2/ BJOERNdalEN O<strong>le</strong> Einar (NOR)<br />
3/ pOiREE Raphael (fRa)<br />
15/ dEfRaSNE vincent (fRa)<br />
23/ fOURCadE Simon (fRa)<br />
50/ CaNNaRd ferreol (fRa)<br />
53/ ROBERt Julien (fRa)<br />
1/ HENkEl andrea (gER)<br />
2/ wilHElM kati (gER)<br />
3/ OlOfSSON anna Carin (SwE)<br />
5/BavEREl-ROBERt florence (fRa)<br />
8/ Bailly Sandrine (fRa)<br />
29/ BECaERt Sylvie (fRa)<br />
36/ pEREttO delphine (fRa)<br />
lES EcuriES<br />
53
lES EcuriES<br />
5<br />
écurie fischer (suite)<br />
Julien lizeroux<br />
Enfin ! B<strong>le</strong>ssé en 2001, 2003 et 2005, Ju ne sera pas devant<br />
sa télé cet hiver mais au coeur d’un groupe de slalomeurs<br />
dans <strong>le</strong> vent. Si sur <strong>le</strong> plan physique <strong>le</strong>s choses ont changé<br />
depuis <strong>le</strong>s coups durs, <strong>le</strong> douanier a mûri et utilise la fraîcheur<br />
physique et l’envie comme moteurs. Et ça lui réussit<br />
plutôt bien avec 7 podiums en coupe d’Europe l’an dernier<br />
thomas fanara<br />
Cela faisait quelques saisons qu’il courait après et il a fini<br />
par l’avoir. Mais maintenant, ce Haut-Savoyard de 26 ans a<br />
un statut à défendre : Monsieur est champion de France de<br />
géant en titre. Et il faut croire que <strong>le</strong>s pistes de Praz-sur-Arly<br />
y sont pour quelque chose. Thomas est un fin technicien<br />
qui s’exprime au mieux sur des pistes renommées pour<br />
<strong>le</strong>ur difficulté. Ainsi a-t-il signé <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur résultat de sa<br />
jeune carrière à Adelboden, en janvier 2006, prenant une<br />
excel<strong>le</strong>nte 5e place. Et après avoir participé aux JO de<br />
Turin, il a entamé sur <strong>le</strong>s chapeaux de roue cette nouvel<strong>le</strong><br />
saison avec une 7e place du géant d’ouverture de Sölden.<br />
La récolte s’annonce bonne…<br />
V.C.<br />
Sébastien pichot<br />
Le jeune skieur des Arcs ne demande qu’à se révé<strong>le</strong>r !<br />
Il veut faire partie des meil<strong>le</strong>urs mondiaux et la saison<br />
passée l’a rapproché de son but. Il se place 2° sur <strong>le</strong> géant<br />
de l’étape de coupe d’Europe qui s’est déroulée à La<br />
Plagne. Il intègre ainsi <strong>le</strong> top 5 du classement de la coupe<br />
d’Europe. Ces résultats sont prometteurs… Étape suivante<br />
dans la logique, la Coupe du Monde. L’objectif pour Seb<br />
est donc d’arriver à réaliser de bel<strong>le</strong>s courses sur <strong>le</strong> circuit<br />
international. Encore un qui pourrait nous réserver de<br />
bel<strong>le</strong>s surprises !<br />
M.C.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
qui lui ont permis de prendre la deuxième place du classement<br />
général du slalom. En ouvrant la saison par une jolie<br />
huitième place, soit sa deuxième meil<strong>le</strong>ure performance<br />
en coupe du monde, <strong>le</strong> Plagnard peut afficher de réel<strong>le</strong>s<br />
ambitions, en slalom comme en combiné.<br />
V.C.<br />
Ci-contre, Julien lizeroux sur la<br />
coupe du monde de Reiteralm<br />
en autriche. En obtenant la 8e<br />
place, il signe son retour au haut<br />
niveau. À droite, Sandrine aubert<br />
à amnévil<strong>le</strong>.
écurie fischer<br />
thomas Mermillod-Blondin<br />
Pas faci<strong>le</strong> de se faire une place au so<strong>le</strong>il dans un groupe<br />
technique qui voit se côtoyer des anciens qui défendent<br />
plus qu’honorab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>ur place et des jeunes loups qui<br />
poussent au portillon… Mais Thomas l’a fait en signant <strong>le</strong><br />
troisième temps des championnats de France de slalom et en<br />
remportant <strong>le</strong> titre chez <strong>le</strong>s juniors. Le jeune Bornadin répète<br />
ses gammes sur <strong>le</strong> circuit coupe d’Europe et c’est une affaire<br />
qui marche puisqu’il a terminé 8e du classement général du<br />
géant. Ces bons résultats lui ont ouvert <strong>le</strong>s portes de la coupe<br />
du monde à quatre reprises. Et maintenant qu’il y a goûté…<br />
V.C.<br />
Sandrine aubert<br />
La discipline de prédi<strong>le</strong>ction de Sandrine ? En y regardant<br />
de plus près, on se dit qu’el<strong>le</strong> a <strong>le</strong> physique longiligne qu’on<br />
aime attribuer aux slalomeuses. Confirmation lorsqu’on<br />
regarde <strong>le</strong> palmarès de la première championne de France<br />
indoor de slalom : 7 podiums en coupe d’Europe et une bel<strong>le</strong><br />
treizième place en coupe du monde à Zagreb il y a moins<br />
d’un an. Slalomeuse oui, mais pas seu<strong>le</strong>ment. Avec près d’une<br />
centaine de départs en coupe d’Europe et ce dans toutes <strong>le</strong>s<br />
disciplines, Sandrine touche à tout, prend l’expérience et se<br />
fait plaisir, que <strong>le</strong>s skis soient courts ou que la vitesse soit<br />
grande. Al<strong>le</strong>z pour cet hiver, on se contentera de gros coups<br />
en slalom et en combiné !<br />
V.C.<br />
ClaSSEMENtS 06/07 alpiN<br />
ClaSSEMENtS vitESSE<br />
• descente : 1/ CUCHE didier (SUi)<br />
2/ BUECHEl Marco (liE)<br />
3/ gay Erik (CaN)<br />
4/ fill peter (ita)<br />
5/ walCHHOfER Michael (aUt)<br />
13/ dalCiN pierre Emmanuel (fRa)<br />
25/ BERtRaNd yannick (fRa)<br />
28/ BOttOliER-laSqUiN Marc (fRa)<br />
33/ ClaREy Johan (fRa)<br />
• Super-géant : 1/ MillER Bode (USa)<br />
2/ CUCHE didier (SUi)<br />
3/ kUCERa John (CaN)<br />
4/ SCHEiBER Mario (aUt)<br />
5/ SviNdal aksel lund (NOR)<br />
16/ dENERiaz antoine (fRa)<br />
27/ dalCiN pierre-Emmanuel (fRa)<br />
35/ dE tESSiERES gauthier (fRa)<br />
42/ tHEaUX adrien (fRa)<br />
• Combiné : 1/ SviNdal aksel lund (NOR)<br />
2/ BERtHOd Marc (SUi)<br />
3/ kOStEliC ivica (CRO)<br />
4/ zURBRiggEN Silvan (SUi)<br />
5/ RaiCH Benjamin (aUt)<br />
10/ BOURgEat pierrick (fRa)<br />
17/ gRaNgE Jean-Baptiste (fRa)<br />
25/ paqUiN pierre (fRa)<br />
27/ tHEaUX adrien (fRa)<br />
38/ ClaREy Johan (fRa)<br />
• descente : 1/ gOEtSCHl Renate (aUt)<br />
2/ MaNCUSO Julia (USa)<br />
3/ vONN lindsey (USa)<br />
4/ paERSON anja (SwE)<br />
5/ JaCqUEMOd ingrid (fRa)<br />
9/ MaRCHaNd-aRviER Marie (fRa)<br />
50/ ROllaNd Marion (fRa)<br />
52/ wEyRiCH Clothilde (fRa)<br />
52/ REvillEt aurélie (fRa)<br />
• Super-géant : 1/ gOEtSCHl Renate (aUt)<br />
2/ HOSp Nico<strong>le</strong> (aUt)<br />
3/ vONN lindsey (USa)<br />
4/ MaNCUSO Julia (USa)<br />
5/ MEiSSNitzER a<strong>le</strong>xandra (aUt)<br />
35/ MaRCHaNd-aRviER Marie (fRa)<br />
• Combiné : 1/ SCHild Marlies (aUt)<br />
2/ MaNCUSO Julia (USa)<br />
3/ HOSp Nico<strong>le</strong> (aUt)<br />
4/ kiRCHgaSSER Michaela (aUt)<br />
5/ StiEglER Resi (USa)<br />
9/ JaCqUEMOd ingrid (fRa)<br />
17/ MaRCHaNd-aRviER Marie (fRa)<br />
23/ BaRtHEt anne-Sophie (fRa)<br />
40/ aUBERt Sandrine (fRa)<br />
45/ wEyRiCH Clothilde (fRa)<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
ClaSSEMENtS tECHNiqUE<br />
• Slalom : 1/ RaiCH Benjamin (aUt)<br />
2/ Matt Mario (aUt)<br />
3/ ByggMaRk Jens (SwE)<br />
4/ laRSSON Markus (SwE)<br />
5/ MOElgg Manfred (ita)<br />
10/ gRaNgE Jean-Baptiste (fRa)<br />
24/ lizEROUX Julien (fRa)<br />
33/ aNSElMEt a<strong>le</strong>xandre (fRa)<br />
34/ tiSSOt Stéphane (fRa)<br />
36/ BOURgEat pierrick (fRa)<br />
42/ llOORaCH gaetan (fRa)<br />
54/ MiSSiliER Steve (fRa)<br />
• géant : 1/ SviNdal aksel lund (NOR)<br />
2/ BlaRdONE Massimiliano (ita)<br />
3/ RaiCH Benjamin (aUt)<br />
4/ palaNdER kal<strong>le</strong> (fiN)<br />
5/ BOURqUE francois (CaN)<br />
11/ CHENal Joel (fRa)<br />
17/ faNaRa thomas (fRa)<br />
25/ MiSSiliER Steve (fRa)<br />
40/ COvili frederic (fRa)<br />
48/ fREy thomas (fRa)<br />
• Slalom : 1/ SCHild Marlies (aUt)<br />
2/ HOSp Nico<strong>le</strong> (aUt)<br />
3/ zaHROBSka Sarka (CzE)<br />
4/ BORSSEN therese (SwE)<br />
5/ zUzUlOva veronika (Svk)<br />
10/ dE lEyMaRiE florine (fRa)<br />
18/ vidal vanessa (fRa)<br />
28/ aUBERt Sandrine (fRa)<br />
37/ BaRtHEt anne-Sophie (fRa)<br />
54/ NOENS Nastasia (fRa)<br />
• géant : 1/ HOSp Nico<strong>le</strong> (aUt)<br />
2/ pOUtiaiNEN tanja (fiN)<br />
3/ kiRCHgaSSER Michaela (aUt)<br />
4/ MaNCUSO Julia (USa)<br />
5/ HOElzl kathrin (gER)<br />
17/ JaCqUEMOd ingrid (fRa)<br />
28/ SaNtON aurélie (fRa)<br />
29/ BERtRaNd Marion (fRa)<br />
39/ BERtRaNd Olivia (fRa)
lES EcuriES<br />
5<br />
écurie Rossignol<br />
Jean-Baptiste grange<br />
Après <strong>le</strong> coup médiatique de jeune bronzé des<br />
championnats du monde de slalom 2006, Jean-Baptiste<br />
Grange, 23 ans, confirmera-t-il sa présence parmi l’élite<br />
si exigente du ski mondial ?<br />
Le premier intéréssé préfererait sans doute évoquer<br />
son plaisir. Celui de devenir petit à petit champion, de<br />
vivre <strong>le</strong> ski. Il disserterait sans doute sur <strong>le</strong>s derniers<br />
détails travaillés à l’entrainement. Il évoquerait ses<br />
heures de musculation, ses progrès en géant, son<br />
travail de longue ha<strong>le</strong>ine... Mais il reviendrait tout aussi<br />
soudainement sur ce plaisir qui l’anime, sur sa passion<br />
d’une glisse perfectionniste. Emergerait alors dans ces<br />
guilbaut Colas<br />
Un bail que <strong>le</strong> ski de bosses français attend un champion<br />
qui arriverait à la chevil<strong>le</strong> de l’olympique et attachant<br />
Edgar Grospiron… Et pourtant, <strong>le</strong> niveau de Guilbaut<br />
n’a rien à voir. Techniquement, <strong>le</strong>s bosseurs ont<br />
énormément évolué, à la faveur des sauts comp<strong>le</strong>xes<br />
autorisés de nos jours.<br />
Grosse claque, <strong>le</strong>s Jeux de Turin lui ont fait grand bien :<br />
b<strong>le</strong>ssé de n’y terminer que 10 ème , Guilbaut décide se<br />
faire confiance et, dès lors, <strong>le</strong>s podiums p<strong>le</strong>uvent. Vicechampion<br />
du monde en parallè<strong>le</strong> l’an dernier, <strong>le</strong> skieur<br />
du GUC s’octroie la 2 nde place au classement général<br />
de la coupe du monde. Entre temps, l’ambassadeur<br />
de Rossignol a beaucoup travaillé pour enchaîner des<br />
runs plus propres, ne laisser passer aucune faute et,<br />
surtout, viser des sauts encore plus techniques et<br />
engagés. Des efforts qui devraient s’avérer payants,<br />
affaire à suivre.<br />
My.C.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
propos la clé de cette réussite, sa force tranquil<strong>le</strong>.<br />
Un calme simp<strong>le</strong>, fort, que <strong>le</strong> succès même précoce<br />
et son cortège de solicitations pail<strong>le</strong>tées ne semb<strong>le</strong>nt<br />
altérer. Récent 4 ème du premier slalom coupe du monde<br />
de la saison, c’est un peu de confiance et de joie de<br />
toujours progresser qui se rajoutent aux qualités du<br />
champion. Les quelques centièmes qui l’éloignent<br />
maintenant du fil des podiums et des victoires ne sont<br />
là que pour lui rappe<strong>le</strong>r que rien n’est acquis, que pour<br />
son plus grand plaisir il lui reste à continuer avec brio<br />
dans sa quête de la perfection.<br />
M.F.<br />
On sait skier à valloire, et Jibé<br />
grange nous l’a prouvé, en trustant<br />
la médail<strong>le</strong> de bronze de slalom,<br />
derrière Mario Matt et Manfred<br />
Moelgg, aux derniers Mondiaux,<br />
à are, en Suède. En attendant<br />
<strong>le</strong>s prochains Championnats du<br />
monde, où ses fidè<strong>le</strong>s supporters<br />
vont pouvoir venir <strong>le</strong> soutenir en<br />
masse, on lui souhaite de faire <strong>le</strong><br />
p<strong>le</strong>in de podiums…<br />
et d’expérience.
écurie Rossignol<br />
delphine peretto<br />
Il fait froid, l’hiver, du côté du Bersend, <strong>le</strong> plus beau des<br />
hameaux du Beaufortain. C’est de là que vient Delphine,<br />
qui est restée fidè<strong>le</strong> à son club d’origine, malgré <strong>le</strong>s<br />
sollicitations qu’el<strong>le</strong> n’a pas dû manquer de recevoir. Très<br />
en forme en septembre-octobre, el<strong>le</strong> connait sûrement<br />
cet adage des skieuses : « champion d’automne, courte<br />
tessa wor<strong>le</strong>y<br />
À 18 ans, Tessa commence déjà sérieusement à faire<br />
par<strong>le</strong>r d’el<strong>le</strong>. « P’tit Bout », comme la surnomment ses<br />
copines du « Team-Bou<strong>le</strong>ts » (Anne-Sophie Barthet, Olivia<br />
Bertrand, Aude Aguilaniu, et Taïna Barioz), se place ainsi<br />
3 ème en géant et 5 ème en super-G aux championnats de<br />
France 2007. L’objectif pour el<strong>le</strong> était de passer à la<br />
vitesse supérieure en réalisant de bonnes places en coupe<br />
du Monde… Tessa s’est classée 5 ème du premier géant de<br />
la saison de coupe du monde à Sölden. Ça commence<br />
plutôt bien !<br />
M.C.<br />
Stéphane tissot<br />
Le Haut-Savoyard a vécu une saison 07/08 très diffici<strong>le</strong>.<br />
Après un début plus que prometteur (il termine 4 ème en<br />
Coupe du monde de slalom à Levi), une b<strong>le</strong>ssure vient lui<br />
gâcher la saison. « Je me suis cassé <strong>le</strong> tibia lors du parallè<strong>le</strong><br />
de Noël, à Pilla. J’ai enfourché une porte, la bandero<strong>le</strong><br />
m’a bloqué la jambe qui s’est cassée sur <strong>le</strong> coup. Ça a été<br />
un hiver très dur à vivre. » raconte <strong>le</strong> slalomeur. Depuis,<br />
il va mieux et s’est fixé comme objectif de retrouver son<br />
niveau d’avant l’accident. On compte sur lui. Lire notre<br />
interview complète page 64.<br />
l.M.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
couronne ». Rédactrice en chef de ce Racing Time, je me<br />
permets de choisir la biathlète comme coup de cœur de<br />
cette saison. Comme toute sa famil<strong>le</strong>, Delphine a un cœur<br />
en or et un physique de championne : je la veux au premier<br />
plan, avec Sandrine.<br />
My.C.<br />
anne-Sophie Barthet<br />
El<strong>le</strong> a du caractère Anne-Sophie ! El<strong>le</strong> sait ce qu’el<strong>le</strong> veut la<br />
petite : el<strong>le</strong> rêve de cristal, c’est clair. Certes, ce ne sera pas<br />
pour tout de suite, malheureusement el<strong>le</strong> vient de se b<strong>le</strong>sser :<br />
rupture tota<strong>le</strong> des ligaments croisés. Jusqu’alors, el<strong>le</strong> en prenait<br />
pourtant <strong>le</strong> chemin. Boubou, qui fêtera ses 20 ans au mois de<br />
février, a déjà connu <strong>le</strong>s joies du podium en coupe d’Europe de<br />
descente et aux JO de Turin. El<strong>le</strong> sait aussi la saveur particulière<br />
des départs de deuxième manche en coupe du monde, comme<br />
à Semmering où il y a presque un an, el<strong>le</strong> prenait la 12 ème place<br />
du géant. Pyrénéenne d’origine, el<strong>le</strong> porte haut <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs<br />
du « team Bou<strong>le</strong>ts » créé avec ses copines Tessa Wor<strong>le</strong>y, Olivia<br />
Bertrand, Aude Anguilanu...<br />
V.C.<br />
ah, <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s du biathlon… ici, avec <strong>le</strong>urs<br />
médail<strong>le</strong>s de bronze du relais olympique<br />
de turin. Ce sport, en plus d’être<br />
télégénique, rapporte traditionnel<strong>le</strong>ment<br />
à la france de jolies moissons de<br />
podiums.<br />
lES EcuriES<br />
5
lES EcuriES<br />
5<br />
écurie Rossignol (suite)<br />
Roddy darragon & vincent vittoz<br />
Vincent et Roddy sont de la même crèmerie, et ils sont<br />
éga<strong>le</strong>ment amis. Ils sont tous deux remontés à bloc pour cette<br />
saison avec un objectif commun, effacer <strong>le</strong>s frustrations de l’an<br />
passé. Pour Roddy, <strong>le</strong> jeune médaillé des JO de Turin, la saison<br />
06/07 a été diffici<strong>le</strong>. Les résultats n’ont pas été à la hauteur de<br />
ses ambitions. Son objectif pour cette saison ? Monter sur <strong>le</strong>s<br />
podiums de la coupe du monde, tout simp<strong>le</strong>ment. Vincent, lui,<br />
Xavier de <strong>le</strong> Rue<br />
Avec <strong>le</strong> boardercross pour spécialité, <strong>le</strong> rider des Hautes-<br />
Pyrénées (St Lary) ne se cantonne pas qu’à cette discipline.<br />
En dehors des compétitions, c’est éga<strong>le</strong>ment un très bon<br />
freesty<strong>le</strong>r et freerider. Et c’est peut-être de là qu’il tire<br />
toute sa force. Xav’ est <strong>le</strong> maître incontesté de cette<br />
discipline exigeante qu’est <strong>le</strong> boardercross et raf<strong>le</strong> tout,<br />
là où passe sa semel<strong>le</strong>. Il n’y a qu’à voir <strong>le</strong>s titres phares<br />
de son palmarès pour comprendre que c’est un homme<br />
en or : champion de France de snowboardcross en 2001,<br />
trois fois vainqueur du Classement final coupe du monde<br />
de snowboardcross (2003, 2004 et 2005). Et encore,<br />
son palmarès s’éta<strong>le</strong> sur bien plus. La saison dernière,<br />
il réitère la même performance qu’en 2003 à Kreischberg<br />
(Autriche) : champion du monde de snowboardcross à<br />
Arosa, en Suisse cette fois. Xavier remporte chaque<br />
épreuve internationa<strong>le</strong> majeure de boardercross, car<br />
sous son tempérament calme se cache une hargne et une<br />
grosse détermination une fois qu’il se place au départ.<br />
Aucun titre ne lui échappe.<br />
r.B.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
a connu quelques satisfactions au cours de sa saison 2006/07.<br />
On retiendra sa 1ère place au 20 km poursuite à l’étape de<br />
coupe du monde d’Obersdorf. Mais il a aussi eu quelques<br />
déconvenues. Son objectif ? Prendre toujours autant de plaisir<br />
sur <strong>le</strong>s compétitions, et bien sûr, assurer de bons résultats !<br />
On ne peut qu’espérer <strong>le</strong>s retrouver à <strong>le</strong>ur meil<strong>le</strong>ur niveau !<br />
M.C.<br />
Maxime tissot<br />
Ce jeune skieur de Megève est l’un des espoirs du slalom<br />
français. Il réalise l’an dernier une saison satisfaisante en<br />
signant de bons résultats en coupe d’Europe. Et cela avec<br />
une certaine régularité ! Il se classe ainsi deux fois 6 ème du<br />
slalom sur <strong>le</strong>s étapes de Salla et Pozza di Fassa. L’objectif<br />
pour Maxime est cette saison d’arriver à faire des podiums en<br />
Coupe d’Europe, avec en ligne de mire la coupe du monde !<br />
À 21 ans, Maxime Tissot entend bien faire par<strong>le</strong>r de lui,<br />
et pas seu<strong>le</strong>ment parce qu’il est <strong>le</strong> « frère de ».<br />
M.C.<br />
Roddy darragon, en noir, porte<br />
haut <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs de Rossignol pour<br />
<strong>le</strong> nordique. avec vincent vittoz,<br />
il forme une équipe solide, qui a<br />
soif de retrouver <strong>le</strong> chemin de la<br />
victoire.
écurie Rossignol<br />
Johan Clarey<br />
Pour une saison de reprise après b<strong>le</strong>ssure, 2006-07 s’est<br />
plutôt bien déroulée pour Johan ! B<strong>le</strong>ssé au genou à Lake<br />
Louise en 2004, la saison passée avait des allures d’année<br />
test. L’essai semb<strong>le</strong> avoir été transformé : yo a réalisé<br />
d’excel<strong>le</strong>nts résultats en Coupe d’Europe. Il finit trois fois<br />
1er sur la descente, <strong>le</strong> combiné et la descente du combiné<br />
de Sarntal (Italie). Cependant il n’est pas entièrement<br />
satisfait de sa saison, et déçu de ne pas avoir confirmé ses<br />
résultats au niveau mondial. Pour 2008, l’objectif est donc<br />
clair : assurer de bonnes places en coupe du monde ! M.C.<br />
vincent defrasne & Simon fourcade<br />
Vincent Defrasne fait partie de ceux qui ont fait connaître <strong>le</strong><br />
biathlon au grand public. Il était membre de l’équipe de France<br />
médaillée aux JO de Salt Lake City en 2002. Simon Fourcade,<br />
lui, est de la nouvel<strong>le</strong> génération. Arrivé au biathlon en 1999,<br />
Simon est l’un des nouveaux visages de l’équipe de France.<br />
Il entend bien marquer <strong>le</strong>s esprits, au même titre que ses aînés.<br />
Cesdeux-làsontlapreuveque<strong>le</strong>biathlonfrançaisseportebien!<br />
« Vince » a été médaillé de bronze et d’argent aux championnats<br />
du monde 2007 d’Antholz en poursuite et relais mixte.<br />
« Mo » quant à lui a signé une bel<strong>le</strong> 8 ème place à ces mêmes<br />
championnats en individuel et mass-start. Il a éga<strong>le</strong>ment remporté<br />
une magnifique seconde place d’argent à Lahti. Leur<br />
forme actuel<strong>le</strong> laisse présager de bel<strong>le</strong>s courses cet hiver. M.C.<br />
karine philippot<br />
Il y aura un « avant » et un « après » Karine Philippot pour<br />
l’histoire du fond tricolore. Avant el<strong>le</strong>, nul<strong>le</strong> Française n’était<br />
parvenue à monter sur un podium de coupe du monde (3 ème à<br />
Lahti en 2004). Bien sûr, el<strong>le</strong> se serait bien vue, lors des joutes<br />
de Turin, bril<strong>le</strong>r des mil<strong>le</strong> feux de l’or olympique, histoire de<br />
s’inscrire de manière définitive dans la légende. Sa 11 ème place<br />
sur <strong>le</strong> 30 km, sa distance fétiche, est loin de la satisfaire. Une<br />
nouvel<strong>le</strong> équipe d’encadrement lui donne cette année une<br />
fraîcheur que lui donne envie « d’al<strong>le</strong>r chercher ces quelques<br />
secondes qui (la) séparent du podium ».<br />
Après Turin, el<strong>le</strong> avait cherché à savoir pourquoi el<strong>le</strong><br />
stagnait et el<strong>le</strong> s’est, en fonction, entraînée sur la base de<br />
l’Empi<strong>le</strong>ment articulaire dynamique, avec Fred Brigaud,<br />
ancien ostéopathe aujourd’hui orienté biomécanique. Un<br />
long travail qui pourrait payer à terme et a déjà permis<br />
à Karine d’empocher, en février dernier, une 2 nde place<br />
en Chine. El<strong>le</strong> est d’ail<strong>le</strong>urs, avec ce podium, à nouveau<br />
entrée dans l’histoire puisque c’était la première fois que<br />
trois Français montaient sur un podium nordique en même<br />
temps, Vincent Vittoz (2 nd ) et Emmanuel Jonnier (3 ème )<br />
formant avec el<strong>le</strong> un beau trio.<br />
My.C.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Mathieu Crepel<br />
C’est notre fierté, notre Shaun White français. Après avoir<br />
été champion de France de big air puis de half-pipe en 2004,<br />
“La Crêpe“ est passée à l’étape supérieure l’année dernière en<br />
faisant d’une pierre deux coups : champion du monde de halfpipe<br />
et de big air à Arosa (Suisse). Un doublé historique plus<br />
que mérité. Mat’ col<strong>le</strong>ctionne <strong>le</strong>s titres et devient rapidement<br />
la référence du freesty<strong>le</strong> français outre-Atlantique, <strong>le</strong> tout à<br />
grands coups de 1080°. Il est éga<strong>le</strong>ment devenu <strong>le</strong> premier<br />
champion en titre du circuit parallè<strong>le</strong>, <strong>le</strong> TTR. Et avec tout ça,<br />
il trouve même <strong>le</strong> temps de faire de l’image (comme pour la<br />
dernière production de Standard Films “Catch The Vapors“<br />
cette saison) et même d’organiser son Invitational, “Le Rendez-<br />
Vous des Etoi<strong>le</strong>s“, au Pic du Midi (22 et 23 décembre). Cette<br />
année, l’enfant terrib<strong>le</strong> du snowboard français a eu droit à<br />
son pro-model de board chez Rossignol. Tous <strong>le</strong>s yeux seront<br />
braqués sur lui sur <strong>le</strong> circuit freesty<strong>le</strong>.<br />
r.B.<br />
lES EcuriES<br />
59
lES EcuriES<br />
0<br />
écurie Salomon<br />
Meryl Boulangeat<br />
En France, lorsque l’on par<strong>le</strong> skicross féminin, <strong>le</strong> premier<br />
nom qui nous vient à l’esprit chez <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s est sans conteste :<br />
Ophélie David. Depuis quelque temps, une p’tite minette<br />
pointe <strong>le</strong> bout de son masque : Meryl Boulangeat. À vingt<br />
ans, Meryl semb<strong>le</strong> avoir toutes <strong>le</strong>s qualités pour venir<br />
titil<strong>le</strong>r Ophélie sur <strong>le</strong>s plus hautes marches du podium.<br />
Vice-championne de France, el<strong>le</strong> se place régulièrement<br />
dans <strong>le</strong>s dix premières du classement sur <strong>le</strong>s événements<br />
internationaux. El<strong>le</strong> a d’ail<strong>le</strong>urs terminé la saison dernière<br />
avec une place de 4 ème au classement de la coupe du monde.<br />
Il est temps pour el<strong>le</strong> de monter sur la boîte.<br />
M.C.<br />
Marie Marchand-arvier<br />
Du haut de ses 22 ans, Marie a tout d’une grande avec déjà<br />
deux podiums à son actif, en descente à Lenzerheide et à<br />
Cortina d’Ampezzo, temp<strong>le</strong> des skieuses tricolores. En plus<br />
de ses brillants résultats, MMA s’est inscrite sur une liste de<br />
sportifsluttantcontre<strong>le</strong>dopage.El<strong>le</strong>veutunsportàsonimage,<br />
sain de corps et d’esprit ! On l’aime aussi pour son côté passepartout<br />
: el<strong>le</strong> est aussi à l’aise lors d’une journée shopping en<br />
vil<strong>le</strong> qu’au volant sur <strong>le</strong>s routes de montagne ou derrière <strong>le</strong>s<br />
fourneaux pour préparer un bon repas aux copines. La jolie<br />
brune des Contamines représente à merveil<strong>le</strong>s la relève du ski<br />
français, prête à truster <strong>le</strong>s podiums.<br />
V.C.<br />
Clothilde weyrich<br />
Clothilde est une fonceuse. Spécialiste de descente et de<br />
super-G, ce qu’el<strong>le</strong> affectionne c’est la vitesse. Oui mais voilà,<br />
l’an passé, pour sa première vraie saison en coupe du monde,<br />
el<strong>le</strong> l’a un peu oubliée… Trop focalisée sur ses résultats, trop<br />
dans la pression, el<strong>le</strong> a oubliée de se faire plaisir. Aujourd’hui,<br />
el<strong>le</strong> prend cette expérience avec beaucoup de recul et en tire<br />
de riches enseignements. El<strong>le</strong> a acquis de la maturité. C’est<br />
donc remontée à bloc qu’el<strong>le</strong> se prépare pour cette saison 08<br />
avec la ferme volonté de s’éclater !<br />
M.C.<br />
Emmanuel Jonnier<br />
La saison passée avait pour Emmanuel un objectif : effacer<br />
de sa mémoire la frustration d’une 4 ème place aux Jeux<br />
Olympiques. Le skieur de Saint-Claude avait échoué au pied<br />
du podium du 50 km mass-start des JO de Turin. Quoi de<br />
mieux pour repartir sur de bonnes bases que de réaliser une<br />
excel<strong>le</strong>nte saison de coupe du monde ? 2007 a été l’année de<br />
ses premiers podiums individuels en World Cup justement.<br />
2 ème du 30 km à Rybinsk, 3 ème du 15 km à Changchun, et<br />
3 ème en poursuite à Falun… En voilà une bel<strong>le</strong> saison !<br />
Espérons que 2008 restera sur cette lancée.<br />
M.C.<br />
Enak gavaggio<br />
Ce pionnier du skieur-X est aussi <strong>le</strong> rider <strong>le</strong> plus titré des<br />
X-Games. Vainqueur en 1999, il a ensuite cumulé <strong>le</strong>s<br />
podiums en 2001, 2002, 2003, 2005 et<br />
2007. Son objectif pour la saison 07/08 est<br />
donc de remporter à nouveau <strong>le</strong>s X-Games !<br />
Ses atouts ? Une solide base technique<br />
(venue d’un solide passé de coureur alpin)<br />
conjuguée à un petit grain de folie. Plus<br />
qu’un champion de Skieur-X, Enak est un<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
sportif de l’extrême. Il pratique avec ta<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> base jump,<br />
la chute libre, <strong>le</strong> parapente, <strong>le</strong> vtt… en bref, tous <strong>le</strong>s sports<br />
capab<strong>le</strong>s de lui délivrer sa dose d’adrénaline quotidienne !<br />
Mais ce qu’il aime par-dessus tout : partager ces sensations<br />
avec sa bande de potes du team « Ça envoie du gros ».<br />
Ce qu’on peut lui souhaiter pour 2008 ? Qu’il continue à<br />
s’éclater et qu’il nous fasse toujours autant rêver !<br />
M.C.<br />
ted piccard<br />
Dans la famil<strong>le</strong> Piccard, je demande <strong>le</strong> p’tit dernier ! Ted n’a<br />
rien à envier à ses aînés. Il a certes choisi un autre chemin<br />
que ses frères et sœurs, à présent, mais <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt n’a pas dû<br />
se perdre en route. Ted est l’un des espoirs du skicross français.<br />
Et oui, Enak n’est pas <strong>le</strong> seul champion de la discipline<br />
en France. Son point fort ? De solides bases techniques. Être<br />
membre de la légendaire famil<strong>le</strong> des Saisies, et surtout avoir<br />
skié en haut niveau en alpin, ça laisse des traces ! Ce qu’on<br />
peut lui souhaiter ? Que la saison 2008 <strong>le</strong> voit se réaliser sur<br />
ce nouveau chemin.<br />
M.C.<br />
aurélie Revil<strong>le</strong>t<br />
21 ans. En France, c’est un âge encore un peu « light »<br />
pour monter sur un podium de vitesse. Et si Aurélie, qui en<br />
a sous <strong>le</strong> moteur (el<strong>le</strong> est passionnée de moto et de kart),<br />
réussissait là où on ne l’attend pas forcément encore ?<br />
14 départs en coupe du monde au compteur, ça fait peu.<br />
Il lui faut encore travail<strong>le</strong>r, apprendre <strong>le</strong>s pistes, <strong>le</strong>s neiges,<br />
mais Aurélie a déjà goûté aux joies des points par deux<br />
fois et pris une encourageante 9 ème place en descente, au<br />
super combiné d’Altenmark. El<strong>le</strong> empi<strong>le</strong> <strong>le</strong>s podiums en<br />
championnat de France, année après année, cela ne devrait<br />
pas lui suffir bien longtemps. Pour ceux que la vie du groupe<br />
vitesse fil<strong>le</strong>s intéresse, nous conseillons <strong>le</strong> site internet de la<br />
skieuse d’Arêches-Beaufort : www.aurelie-revil<strong>le</strong>t.fr mis à jour<br />
régulièrement avec des photos sympas et des anecdotes<br />
intéressantes.<br />
My.C.<br />
touchée par la grâce à Cortina,<br />
Marie - soutenue à fond par des<br />
fidè<strong>le</strong>s soutiens du cirque blanc,<br />
Serge et toute l’équipe de la<br />
Caisse d’Epargne - a hâte de<br />
retrouver la joie des podiums. El<strong>le</strong><br />
a fait deux fois trois, l’an passé. la<br />
première fois, c’était en italie, là où<br />
Régine Cavagnoud avait goûté à sa<br />
première victoire en descente. Cela<br />
faisait 17 ans qu’aucune française<br />
n’avait réussi cet exploit. Cortina,<br />
un présage pour MMa ?
écurie atomic<br />
pierre-Emmanuel dalcin<br />
Le descendeur de Val Cenis est au sommet de sa forme !<br />
Après sa victoire à Val d’Isère l’an dernier, il est sur un<br />
petit nuage. Et qui ne <strong>le</strong> serait pas ? Remporter une<br />
épreuve de coupe du monde, c’est déjà grandiose, mais<br />
devant son public c’est carrément l’extase ! Il semb<strong>le</strong><br />
que « Pierrot <strong>le</strong> fou » soit encore porté par cet état de<br />
grâce, il nous réserve encore de bel<strong>le</strong>s surprises… Il a<br />
laissé une excel<strong>le</strong>nte impression à l’issu de la Coupe<br />
d’Amérique du Sud qui s’est déroulée en septembre<br />
dernier au Chili. La saison 2007/2008 sera-t-el<strong>le</strong> l’année<br />
de la consécration ?<br />
M.C.<br />
guil<strong>le</strong>rmo fayed<br />
Le jeune Chamoniard a beaucoup tourné sur <strong>le</strong> circuit national<br />
et européen la saison dernière. Une 2 ème place en descente à<br />
Val d’Isère en Championnat de France, une autre en super-G<br />
à Megève pour <strong>le</strong>s Championnats de France junior, une<br />
5ème place en super Combiné en Coupe d’Europe…<br />
Laissons-lui encore un peu de temps et on verra !<br />
l.M.<br />
autres écuries<br />
Sandrine Bailly – team Madshus<br />
Cette fil<strong>le</strong>-là, c’est non négociab<strong>le</strong>, on l’aime. El<strong>le</strong> est bel<strong>le</strong>,<br />
el<strong>le</strong> sourit et puis… el<strong>le</strong> tire à la carabine. Autant dire un<br />
fantasme ambulant pour <strong>le</strong>s téléspectateurs que nous sommes.<br />
Evidemment, on attend beaucoup d’el<strong>le</strong> en cette saison de<br />
retraite de Poirée et Baverel. Depuis 2001 et sa victoire à<br />
Anterselva (avec un 19/20 en tir…) pour sa première année en<br />
coupe du monde, Sandrine a glané 15 victoires en World Cup<br />
et 16 autres podiums. Globe de cristal général en 2005, globe<br />
de cristal en relais l’an dernier, miss Bailly a soif d’une médail<strong>le</strong><br />
olympique individuel<strong>le</strong>. Ce ne sera pas avant 2010, forcément,<br />
mais une flopée de podiums en coupe du monde, ce serait<br />
déjà une fort bel<strong>le</strong> récompense pour cette athlète engagée<br />
qui milite pour un sport propre. Volontaire à l’AFT (ath<strong>le</strong>ts for<br />
transparency), el<strong>le</strong> se plie à une série de tests qui sont mis en<br />
ligne et se soumet à des contrô<strong>le</strong>s réel<strong>le</strong>ment inopinés. Pas<br />
question pour nous de savoir où el<strong>le</strong> passe ses nuits, ce qui<br />
nous intéresse, c’est qu’el<strong>le</strong> passe ses jours… sur la neige !<br />
My.C.<br />
paul-Henri de <strong>le</strong> Rue – team völkl<br />
Polo est <strong>le</strong> benjamin de la famil<strong>le</strong> De Le Rue.<br />
Le snowboardcross, lui aussi a ça dans <strong>le</strong> sang ! Il bril<strong>le</strong> à<br />
plusieurs reprises, notamment en 2004 où il devient champion<br />
du monde. En 2006, il sera médaillé de bronze des Jeux<br />
olympiques de Turin. La saison dernière, Polo n’a pas eu de<br />
chance en se b<strong>le</strong>ssant (hématome au cerveau), sa meil<strong>le</strong>ure<br />
performance restera une 5e place lors des championnats du<br />
monde d’Arosa. Nul doute que <strong>le</strong> Pyrénéen doit avoir faim,<br />
pour comb<strong>le</strong>r une saison sèche en titre ! Sa motivation ?<br />
Être meil<strong>le</strong>ur chaque jour. Ce rider est la polyva<strong>le</strong>nce même<br />
et se montre très ta<strong>le</strong>ntueux dans un park ou en freeride.<br />
L’année dernière, il a même battu <strong>le</strong> record du monde du<br />
plus long grind sur un rail en snowboard : 46,50 mètres lors<br />
du Snowboard D-Day au domaine du Tourma<strong>le</strong>t !<br />
r.B.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
a<strong>le</strong>xandre Rousse<strong>le</strong>t<br />
Arrivé tardivement à la compétition, A<strong>le</strong>xandre a depuis<br />
rattrapé son retard. Depuis sa première course à 15 ans,<br />
il a rejoint <strong>le</strong> très haut niveau du ski de fond français et<br />
international. Il puise son équilibre en conjuguant ses deux<br />
passions : la compétition et sa famil<strong>le</strong>. Papa de deux petits<br />
garçons, c’est auprès d’eux qu’il aime se ressourcer et qu’il<br />
trouve son énergie. Il remporte l’an dernier une 5 ème place<br />
au relais 4x10 km aux championnats du monde de Sapporo,<br />
et une médail<strong>le</strong> de bronze à l’étape de coupe du monde de<br />
Davos dans la même discipline. La prochaine étape ? Faire<br />
ses preuves en individuel !<br />
M.C.<br />
gary zebrowski – team Nitro<br />
Le rider tahitien est ta<strong>le</strong>ntueux. Ça, nous <strong>le</strong> savions déjà.<br />
L’ambassadeur des 2 Alpes a été <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur Français aux<br />
JO, il est <strong>le</strong> seul tricolore à avoir accédé à la fina<strong>le</strong> du halfpipe<br />
à Turin. Il se permet même <strong>le</strong> luxe de finir juste derrière<br />
Shaun White à son run de qualif. Pourtant, il dit ne pas avoir<br />
été satisfait de sa prestation ! En plus d’être très exigeant sur<br />
ses runs, c’est éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> seul rider de l’hexagone à avoir<br />
participé à l’Artic Chal<strong>le</strong>nge, Gary “Tamatoa“ Zebrowski<br />
a terminé sa saison 2005/2006 en beauté en remportant<br />
la fina<strong>le</strong> de la Coupe du monde de half-pipe à Tanda<strong>le</strong>n<br />
(Suède). En 2006/2007, il subit une petite baisse de régime<br />
en obtenant une 8e place aux Championnats du Monde<br />
d’Arosa (Suisse) et une 17e place en coupe du monde de<br />
half-pipe à Saas Fee (Suisse). Reconnu comme un freesty<strong>le</strong>r horspair,<br />
il va bril<strong>le</strong>r cette année, dans un pipe et surtout en dehors.<br />
r.B.<br />
Non sé<strong>le</strong>ctionné pour <strong>le</strong>s deux<br />
premières coupes du monde,<br />
a<strong>le</strong>xandre Rousse<strong>le</strong>t n’en reste pas<br />
moins l’une des va<strong>le</strong>urs montantes<br />
du fond français. À surveil<strong>le</strong>r de<br />
près.<br />
pierrot dalcin a terminé la saison<br />
dernière 13ème du classement final<br />
de descente. Mais la saison 2007<br />
est surtout marquée par sa victoire<br />
à val d’isère en janvier. la saison<br />
2008 commence plutôt bien,<br />
il monte sur trois podiums lors<br />
de la South american Cup :<br />
des résultats qui annoncent<br />
une bel<strong>le</strong> forme. À suivre.<br />
lES EcuriES<br />
1
intErviEW<br />
2<br />
ingriD jAcquEmoD<br />
appel d’air frais<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
EllE a CHaNgé, iNgRid. ça fait diX aNS qU’ON la<br />
SURvEillE, qU’ON la gUEttE, qU’ON attENd avEC EllE lE déCliC. CE<br />
faMEUX déCliC dONt ON paRlE tOUt lE tEMpS pOUR lES SpORtifS. À<br />
l’HEURE Où NOUS éCRivONS CES ligNES, lE BEaUJOlaiS NOUvEaU va<br />
faiRE SON aRRivéE daNS qUElqUES HEURES. iNgRid, EllE, ESt COMME<br />
lE BON viN, il a fallU patiENtER, MaiS 2008 ESt, EN tOUt CaS, la SaiSON<br />
d’UNE iNgRid dE tOUtE fRaîCHEUR.<br />
« Je suis une gentil<strong>le</strong> dans la vie, mais sur <strong>le</strong>s skis, <strong>le</strong> ton change. ça ne m’intéresse pas d’être la meil<strong>le</strong>ure française, je veux être devant tout <strong>le</strong> monde ! »<br />
interView Par MyriaM Cornu / Photos : ZooM
Racing time : Cette saison inaugure-t-el<strong>le</strong> une nouvel<strong>le</strong> ère ?<br />
ingrid : Je me sens beaucoup plus en confiance ! À Sölden,<br />
j’ai skié libérée. Nous avons complètement modifié ma<br />
préparation, avec moins de ski et plus de physique, pour<br />
arriver sur <strong>le</strong>s compétitions avec plus de fraîcheur. Plus<br />
besoin d’empi<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s heures sur la neige, j’ai de l’expérience.<br />
J’ai du mal à me retenir, je suis capab<strong>le</strong> de me crever à<br />
l’entraînement donc on devait canaliser tout ça. J’ai fait un<br />
bond en avant, en comblant mes lacunes physiques. Dix<br />
ans que je faisais tout <strong>le</strong> temps la même chose… Il fallait<br />
réinventer si je voulais une chance de bril<strong>le</strong>r à Val d’Isère<br />
en 2009.<br />
Rt : Est-ce qu’un tel changement permet de contrer<br />
l’usure ?<br />
i : Non, la motivation est la partie la plus faci<strong>le</strong> ! J’avais par<br />
contre toujours manqué de régularité, et j’arrive maintenant<br />
à maturité. Je sais que c’est un peu tard, mais pas trop tard !<br />
Repère très important pour moi, j’ai enchaîné toute la saison<br />
dernière sans baisse de régime. J’ai 29 ans, et à présent, je<br />
suis solide.<br />
Rt : Ce n’est pas énervant de tourner autour de la<br />
boîte ?<br />
i : Bien sûr que j’ai soif de podiums ! À 18 ans, on me<br />
comparait déjà à Caro<strong>le</strong> Mer<strong>le</strong>. Je rentrais auréolée de<br />
médail<strong>le</strong>s aux Mondiaux Junior, on m’attendait donc au<br />
« virage » ! Mais voilà, derrière il fallait <strong>le</strong> faire, et je ne l’ai pas<br />
fait. J’ai galéré menta<strong>le</strong>ment. Il y a eu <strong>le</strong>s b<strong>le</strong>ssures. Je vais<br />
travail<strong>le</strong>r plus dans la décontraction, arrêter de me poser des<br />
questions. J’ai toujours été stakhanoviste. Bonne élève, je<br />
récitais ma petite <strong>le</strong>çon. Dans ma tête, je me sens tranquil<strong>le</strong>.<br />
« Have some fun », comme disent <strong>le</strong>s Américiains.<br />
Rt : l’encre a beaucoup coulé sur la neige de val d’isère,<br />
est-ce qu’on t’a « bousculée » ?<br />
i : Ce sont surtout <strong>le</strong>s médias qui m’ont posé des questions.<br />
Mais je suis un peu loin de ce qui se passe concrètement au<br />
quotidien. Je vois simp<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> magnifique projet sportif.<br />
Ensuite, je vois une équipe très motivée, j’ai envie de croire<br />
en ces personnes.<br />
Rt : d’autant que <strong>le</strong>s gens de val ont voulu cet événement<br />
pour toi...<br />
i : Ce serait prétentieux de <strong>le</strong> dire comme ça. Val d’Isère a<br />
toujours été une terre de champions. Entre <strong>le</strong>s frères Paquin,<br />
d’autres plus jeunes et moi, on peut imaginer qu’on retrouve<br />
une bonne délégation de Val d’Isère en 2009 !<br />
Rt : On te voit toujours placide et souriante, tu es sûre<br />
d’avoir assez la rage ?<br />
i : La vitesse est une discipline à risque, prendre mes<br />
marques et monter en puissance, voilà ma stratégie. Cela<br />
dit, j’ai effectué mes meil<strong>le</strong>urs résultats sur des pistes typées<br />
hommes. Ma victoire (à Santa Caterina) je l’ai obtenue sur la<br />
piste la plus rapide, avec des pointes à 140 km/h ! Mais je<br />
suis une gentil<strong>le</strong>, qu’est-ce que tu veux, c’est mon caractère !<br />
(rires)<br />
Rt : tu es la plus vieil<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> groupe cette fois, te senstu<br />
en position de <strong>le</strong>ader ?<br />
i : Non. Sur <strong>le</strong> terrain, tu es tout seul. C’est contraignant,<br />
diffici<strong>le</strong>, ce qu’on fait, donc autant qu’on se marre un<br />
minimum ensemb<strong>le</strong>. Mais sur <strong>le</strong>s skis, on change de mode,<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
c’est chacun pour soi de toute façon. Il s’agit d’être la<br />
meil<strong>le</strong>ure sur la coupe du monde, pas dans <strong>le</strong> groupe.<br />
Rt : tessa wor<strong>le</strong>y (18 ans) est devant toi à Sölden,<br />
ça t’énerve ?<br />
i : Ce qu’a fait Tessa, c’est vraiment fort. Cette course sur<br />
glacier demande de la tactique. Je veux arriver devant el<strong>le</strong>,<br />
c’est sûr, mais surtout… Devant tout <strong>le</strong> monde !<br />
Rt : Choisis l’endroit où remporter ta première coupe du<br />
monde cette saison…<br />
i : Ce serait un défi de réussir à m’exprimer à Lake Louise.<br />
Et puis… Pourquoi attendre ? Autant prendre la première<br />
qui arrive ! Donc <strong>le</strong> Canada, oui, voilà.<br />
intErviEW<br />
3
intErviEW<br />
StéphAnE tiSSot<br />
« Je reviendrai ! »<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
pERSONNE N’a OUBlié Sa BlESSURE dU 23 déCEMBRE<br />
dERNiER, UN MOiS apRèS UNE 4E plaCE dE BON aUgURE À lEvi. JUStE avaNt<br />
SON dépaRt pOUR lES USa, NOUS avONS fait lE pOiNt avEC lE SkiEUR dE<br />
MEgèvE. gRaNd tESt, lE MOiS dE déCEMBRE OCCUpERa UNE plaCE déCiSivE<br />
SUR Sa façON dE géRER SON REtOUR.<br />
Photos : ZooM<br />
« pendant un mois, alors que <strong>le</strong>s autres s’entraînaient sur <strong>le</strong>s neiges d’hémisphère Sud, nous avons beaucoup travaillé avec <strong>le</strong> préparateur de la fédération française<br />
de ski, Olivier pedron, pour essayer de rattraper <strong>le</strong> retard. »
Racing time : tu ne t’es toujours pas remis de ton cadeau<br />
de Noël dernier alors… ça va, Stéphane ?<br />
Stéphane tissot : Ça dépend ! Je ne sens plus de dou<strong>le</strong>ur<br />
au tibia mais mon tendon rotulien me fait souffrir. J’ai été<br />
très gêné dans ma préparation, je serre <strong>le</strong>s dents. Sur <strong>le</strong>s skis<br />
par contre, <strong>le</strong>s sensations sont tout de suite revenues mais<br />
à mi-novembre je ne totalisais que huit jours sur la neige.<br />
C’est dur de tenir.<br />
Rt : diffici<strong>le</strong> d’accepter de prendre son temps quand on<br />
est formaté pour courir après <strong>le</strong> chrono ?<br />
S.t. : Oui, on a une vie très remplie. Notre job, c’est d’al<strong>le</strong>r<br />
vite, et là, même si je suis d’un naturel assez patient… il y a<br />
des limites ! Je m’étais déjà cassé deux fois <strong>le</strong> tibia, je croyais<br />
savoir ce que c’était, j’avais tablé sur un retour « classique ».<br />
J’ai vite compris que ça s’avérerait plus délicat. Ça fait bientôt<br />
un an et je ne peux toujours pas ni courir, ni sauter…<br />
R.t. : Ressens-tu un sentiment d’injustice, notamment par<br />
rapport à ta première opération ?<br />
S.t. : Je n’ai pas eu de chance, j’ai pourtant été opéré par<br />
l’un des meil<strong>le</strong>urs spécialistes. J’ai eu des complications<br />
inattendues et on m’a mis un clou trop long qui m’a abîmé<br />
<strong>le</strong> tendon. A suivi une seconde opération et tout <strong>le</strong> bataclan.<br />
C’est la loi du hasard, sur 1000 opérations, tu en as peut-être<br />
deux qui foirent, va savoir…<br />
R.t. : On dirait que <strong>le</strong> sort s’est acharné ?<br />
S.t. : Tout à fait d’accord ! (rires) Les épreuves, il faut s’en<br />
servir pour rebondir, mais là, ça fait beaucoup. Douze mois<br />
de galères et c’est loin d’être fini.<br />
R.t. : Où en es-tu précisément médica<strong>le</strong>ment ?<br />
S.t. : À la fin de l’été, j’avais encore mal en marchant, alors<br />
je savais qu’il me faudrait déca<strong>le</strong>r mon retour sur <strong>le</strong>s skis,<br />
mais je savais, grâce au professeur Chambat, que mon tibia<br />
ne risquait rien, qu’avec <strong>le</strong> nouveau clou, il était solide. Nous<br />
n’avions pas prévu que <strong>le</strong> ski allait réveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s dou<strong>le</strong>urs, des<br />
décharges é<strong>le</strong>ctriques dans l’os. Il n’y a pas grand chose à<br />
expliquer. Parfois ça guérit bien, parfois non…<br />
R.t. : tu as dit à certains moments ne plus éprouver<br />
d’émotions, crois-tu que tu aies frôlé la dépression ?<br />
S.t. : Non, mais franchement, j’ai connu de grandes baisses<br />
de moral. On carbure à l’adrénaline. D’un seul coup, on<br />
se sent en manque. Les athlètes qui ont arrêté disent bien<br />
combien c’est dur. Sur une b<strong>le</strong>ssure, tu n’as pas eu <strong>le</strong> temps<br />
de te préparer à l’idée de regarder la Coupe du monde<br />
derrière ta télé.<br />
R.t. : autre coup dur, <strong>le</strong> départ de l’entraîneur thierry<br />
Meynet…<br />
S.t. : Je suis désolé que <strong>le</strong>s choses se soient passées de<br />
cette manière, à cause de mésententes. Thierry est un très<br />
bon coach, sa participation au fonctionnement mis en place<br />
n’aurait été qu’un plus, à mon avis. Il faut al<strong>le</strong>r de l’avant, je<br />
continue à faire mon boulot, c’est dur, et c’est sûrement pareil<br />
pour Thierry. Ça reste dans la lignée de ce qui m’est arrivé<br />
cette année : c’est plus du ski, c’est du saut d’obstac<strong>le</strong>s !<br />
R.t. : On dit souvent que la fraîcheur, la motivation,<br />
compensent la quantité de ski effectué, tu es d’accord ?<br />
S.t. : Bill (Gil<strong>le</strong>s Brenier), qui m’a vu skier à Amnévil<strong>le</strong>, m’a dit<br />
« Si je n’étais pas au courant que tu t’es b<strong>le</strong>ssé, je ne l’aurais<br />
pas deviné ». Il me manque quand même de l’explosivité,<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
j’ai loupé la préparation habituel<strong>le</strong>. En dépit de la dou<strong>le</strong>ur, je<br />
ne peux pas me passer de m’entraîner physiquement, ça ne<br />
se compense pas par du mental.<br />
R.t. : Cet hiver va tourner en saison qui compte pour du<br />
beurre, en préparation de luxe pour val d’isère ?<br />
S.t. : Non ! Je ne fais pas une croix sur cette saison, une, ça<br />
suffit. Je veux la faire à fond. D’une part pour garder mon<br />
rang mondial et d’autre part, pour être performant l’année<br />
prochaine, je me dois d’être compétitif dès la mi-saison. Et<br />
puis, j’ai envie, là maintenant ! J’en peux plus, ça commence<br />
à me démanger !<br />
ProPos reCueillis Par MyriaM Cornu<br />
intErviEW<br />
5
cAlEnDriEr<br />
COUpES dU MONdE dE BiatHlON<br />
kontiolahti (fiN)<br />
Hochfilzen (aUt)<br />
pokljuka (SlO)<br />
Oberhof (gER)<br />
Ruhpolding (gER)<br />
duesseldorf (dEU)<br />
Beitostoe<strong>le</strong>n (NOR)<br />
kuusamo (fiN)<br />
davos (CHE)<br />
Rybinsk (RUS)<br />
Canmore (CaN)<br />
29 nov 2007 20 km Homme<br />
29 nov 2007 15 km Femme<br />
30 nov 2007 Sprint Dame 7,5 km<br />
01 déc 2007 Sprint Homme 10 km<br />
02 déc 2007 Poursuite Dame 10 km<br />
02 déc 2007 Poursuite Homme 12,5 km<br />
08 déc 2007 Sprint Homme 10 km<br />
08 déc 2007 Sprint Dame 7,5 km<br />
09 déc 2007 Poursuite Homme 12,5 km<br />
09 déc 2007 Poursuite Dame 10 km<br />
10 déc 2007 Relais Homme 4x7,5 km<br />
10 déc 2007 Relais Dame 4x6 km<br />
13 déc 2007 20 km Homme<br />
13 déc 2007 15 km Femme<br />
15 déc 2007 Sprint Homme 10 km<br />
15 déc 2007 Sprint Dame 7,5 km<br />
16 déc 2007 Relais Homme 4x7,5 km<br />
16 déc 2007 Relais Dame 4x6 km<br />
03 janv 2008 Relais Dame 4x6 km<br />
04 janv 2008 Relais Homme 4x7,5 km<br />
05 janv 2008 Sprint Homme 10 km<br />
06 janv 2008 12,5 km Mass Start Femme<br />
06 janv 2008 15 km Mass Start Homme<br />
09 janv 2008 Relais Dame 4x6 km<br />
10 janv 2008 Relais Homme 4x7,5 km<br />
11 janv 2008 Sprint Dame 7,5 km<br />
12 janv 2008 Sprint Homme 10 km<br />
13 janv 2008 Poursuite Dame 10 km<br />
13 janv 2008 Poursuite Homme 12,5 km<br />
COUpES dU MONdE dE Ski dE fONd<br />
27 oct 2007 Vitesse Femme<br />
27 oct 2007 Vitesse Homme<br />
28 oct 2007 Team Sprint Femme<br />
28 oct 2007 Team Sprint Homme<br />
24 nov 2007 10 km sprint Femme<br />
24 nov 2007 15 km Homme<br />
25 nov 2007 Team Femme<br />
25 nov 2007 Team Homme<br />
01 déc 2007 Vitesse Femme<br />
01 déc 2007 Vitesse Homme<br />
02 déc 2007 10 km sprint Femme<br />
02 déc 2007 15 km Homme<br />
08 déc 2007 10 km sprint Femme<br />
08 déc 2007 15 km Homme<br />
09 déc 2007 Team Femme<br />
09 déc 2007 Team Homme<br />
15 déc 2007 15 km Femme<br />
15 déc 2007 30 km Homme<br />
16 déc 2007 Vitesse Femme<br />
16 déc 2007 Vitesse Homme<br />
22 janv 2008 Poursuite Femme<br />
22 janv 2008 Poursuite Homme<br />
23 janv 2008 Vitesse Homme<br />
23 janv 2008 Vitesse Femme<br />
25 janv 2008 10 km sprint Femme<br />
25 janv 2008 15 km Homme<br />
26 janv 2008 Vitesse Homme<br />
26 janv 2008 Vitesse Femme<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02<br />
antholzanterselva<br />
(ita)<br />
pyeongChang (kOR)<br />
khanty-Mansiysk (RUS)<br />
Oslo<br />
Holmenkol<strong>le</strong>n (NOR)<br />
Otepaeae (ESt)<br />
liberec (CzE)<br />
falun (SwE)<br />
Stockholm (SwE)<br />
lahti (fiN)<br />
drammen (NOR)<br />
Oslo (NOR)<br />
Bormio (ita)<br />
17 janv 2008 Sprint Dame 7,5 km<br />
18 janv 2008 Sprint Homme 10 km<br />
19 janv 2008 Poursuite Dame 10 km<br />
19 janv 2008 Poursuite Homme 12,5 km<br />
20 janv 2008 12,5 km Mass Start Femme<br />
20 janv 2008 15 km Mass Start Homme<br />
27 fév 2008 Sprint Homme 10 km<br />
28 fév 2008 Sprint Dame 7,5 km<br />
29 fév 2008 Poursuite Homme 12,5 km<br />
01 mars 2008 Poursuite Dame 10 km<br />
02 mars 2008 Relais mixte<br />
06 mars 2008 Sprint Homme 10 km<br />
06 mars 2008 Sprint Dame 7,5 km<br />
08 mars 2008 Poursuite Homme 12,5 km<br />
08 mars 2008 Poursuite Dame 10 km<br />
09 mars 2008 15 km Mass Start Homme<br />
09 mars 2008 12,5 km Mass Start Femme<br />
13 mars 2008 Sprint Dame 7,5 km<br />
14 mars 2008 Sprint Homme 10 km<br />
15 mars 2008 Poursuite Dame 10 km<br />
15 mars 2008 Poursuite Homme 12,5 km<br />
16 mars 2008 12,5 km Mass Start Femme<br />
16 mars 2008 15 km Mass Start Homme<br />
09 fév 2008 10 km sprint Femme<br />
09 fév 2008 15 km Homme<br />
10 fév 2008 Vitesse Femme<br />
10 fév 2008 Vitesse Homme<br />
16 fév 2008 Poursuite Femme<br />
16 fév 2008 Poursuite Homme<br />
17 fév 2008 Team sprint Femme<br />
17 fév 2008 Team sprint Homme<br />
23 fév 2008 Poursuite Homme<br />
23 fév 2008 Poursuite Femme<br />
24 fév 2008 Team Femme<br />
24 fév 2008 Team Homme<br />
27 fév 2008 Vitesse Homme<br />
27 fév 2008 Vitesse Femme<br />
01 mars 2008 Vitesse Femme<br />
01 mars 2008 Vitesse Homme<br />
02 mars 2008 10 km Sprint Femme<br />
02 mars 2008 15 km Homme<br />
05 mars 2008 Vitesse Femme<br />
05 mars 2008 Vitesse Homme<br />
08 mars 2008 30 km Femme<br />
08 mars 2008 50 km Homme<br />
14 mars 2008 5 km Homme<br />
14 mars 2008 5 km Femme<br />
15 mars 2008 30 km Homme<br />
15 mars 2008 15 km Femme<br />
16 mars 2008 15 km Homme<br />
16 mars 2008 10 km sprint Femme
COUpES dU MONdE dE Ski alpiN<br />
Sölden (aUt)<br />
27 oct 2007<br />
28 oct 2007<br />
Géant Femme<br />
Géant Homme<br />
Reiteralm (aUt)<br />
10 nov 2007<br />
11 nov 2007<br />
Slalom Femme<br />
Slalom Homme<br />
lake louise, aB (CaN) 24 nov 2007 Descente Homme<br />
panorama, BC (CaN) 24 nov 2007 Géant Femme<br />
lake louise, aB (CaN) 25 nov 2007 Super G Homme<br />
panorama, BC (CaN) 25 nov 2007 Slalom Femme<br />
29 nov 2007 Super combiné Homme<br />
Beaver Creek, CO (USa) 30 nov 2007 Descente Homme<br />
01 déc 2007 Super G Homme<br />
lake louise, aB (CaN) 01 déc 2007 Descente Femme<br />
Beaver Creek, CO (USa) 02 déc 2007 Géant Homme<br />
lake louise, aB (CaN) 02 déc 2007 Super G Femme<br />
aspen, CO (USa)<br />
07 déc 2007<br />
08 déc 2007<br />
Descente Femme<br />
Super G Femme<br />
Bad k<strong>le</strong>inkirchheim (aUt) 08 déc 2007 Géant Homme<br />
aspen, CO (USa) 09 déc 2007 Slalom Femme<br />
Bad k<strong>le</strong>inkirchheim (aUt) 09 déc 2007 Slalom Homme<br />
val gardena-groeden (ita) 14 déc 2007 Super G Homme<br />
val d’isère (fRa) Annulé Descente Femme<br />
val gardena-groeden (ita) 15 déc 2007 Descente Homme<br />
val d’isère (fRa) Annulé Super G Femme<br />
la villa – alta Badia (ita)<br />
16 déc 2007<br />
17 déc 2007<br />
Géant Homme<br />
Slalom Homme<br />
St. anton/arlberg (aUt)<br />
21 déc 2007<br />
22 déc 2007<br />
Descente Femme<br />
Super combiné Femme<br />
lienz (aUt) 28 déc 2007 Géant Femme<br />
Bormio (ita) 29 déc 2007 Descente Homme<br />
lienz (aUt) 29 déc 2007 Slalom Femme<br />
Spind<strong>le</strong>ruv Mlyn (CzE) 05 janv 2008 Géant Femme<br />
adelboden (CHE)<br />
05 janv 2008<br />
06 janv 2008<br />
Géant Homme<br />
Slalom Homme<br />
Spind<strong>le</strong>ruv Mlyn (CzE) 06 janv 2008 Slalom Femme<br />
11 janv 2008 Super combiné Homme<br />
wengen (CHE)<br />
12 janv 2008 Descente Homme<br />
13 janv 2008 Slalom Homme<br />
CalENdRiER dES COURSES fiS EN fRaNCE<br />
> alpiN<br />
Coupe du monde :<br />
• Chamonix, 26-27 janvier 08, DH/SL super combiné homme<br />
• Val d’Isère, 02-03 février 08, DH/SL super combiné homme<br />
Coupe d’Europe :<br />
Dame :<br />
• Courchevel, 19-20 décembre 07 SL et GS<br />
Homme :<br />
• Valloire, 9-10 décembre 07 GS<br />
• Chamonix, 29 janvier et 01 février 08 Descente<br />
• Les Orres ( DH et SG) et Serre Chevalier (GS et SL) du 11 au 15 Mars 08<br />
> NORdiqUE<br />
Coupe du monde : Aucune<br />
> fREEStylE :<br />
Coupe du monde :<br />
• Tignes, 13 décembre 07, bosses<br />
• Les Contamines Montjoie, 12 et 13 janvier 08, SX et HP<br />
• Flaine, 16 janvier 08, SX<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02<br />
kitzbühel (aUt)<br />
18 janv 2008<br />
19 janv 2008<br />
Super G Homme<br />
Descente Homme<br />
Cortina d’ampezzo (ita) 19 janv 2008 Descente Femme<br />
kitzbühel (aUt)<br />
20 janv 2008<br />
20 janv 2008<br />
Slalom Homme<br />
Combiné Homme<br />
Cortina d’ampezzo (ita) 20 janv 2008 Super G Femme<br />
Schladming (aUt) 22 janv 2008 Slalom Homme<br />
Chamonix (fRa) 26 janv 2008 Descente Homme<br />
Ofterschwang (dEU) 26 janv 2008 Géant Femme<br />
Chamonix (fRa) 27 janv 2008 Super combiné Homme<br />
Ofterschwang (dEU) 27 janv 2008 Slalom Femme<br />
val d’isère (fRa) 02 fév 2008 Descente Homme<br />
St Moritz (CHE) 02 fév 2008 Descente Femme<br />
val d’isère (fRa) 03 fév 2008 Super combiné Homme<br />
St Moritz (CHE) 03 fév 2008 Super G Femme<br />
Sestriere (ita) 09 fév 2008 Descente Femme<br />
garmisch (dEU) 09 fév 2008 Slalom Homme<br />
Sestriere (ita) 10 fév 2008 Super G Femme<br />
21 fév 2008 Super G Homme<br />
whist<strong>le</strong>r, BC (CaN)<br />
22 fév 2008<br />
23 fév 2008<br />
Descente Femme<br />
Géant Homme<br />
24 fév 2008 Super combiné Femme<br />
arber (dEU) 01 mars 2008 Géant Femme<br />
kvitfjell (NOR) 01 mars 2008 Descente Homme<br />
arber (dEU) 02 mars 2008 Slalom Femme<br />
kvitfjell (NOR) 02 mars 2008 Super G Homme<br />
Crans-Montana (CHE)<br />
08 mars 2008<br />
09 mars 2008<br />
Descente Femme<br />
Super combiné Femme<br />
12 mars 2008 Descente Femme<br />
12 mars 2008 Descente Homme<br />
13 mars 2008 Super G Femme<br />
13 mars 2008 Super G Homme<br />
Bormio (ita)<br />
14 mars 2008 Slalom Femme<br />
14 mars 2008 Slalom Homme<br />
15 mars 2008 Géant Femme<br />
15 mars 2008 Géant Homme<br />
16 mars 2008 Equipe<br />
Coupe d’Europe :<br />
• Chatel, 01 et 02 février 08, bosses<br />
• Megève, 5 et 6 février 08, bosses<br />
> SNOwBOaRd<br />
Coupes du monde : Aucune<br />
fiS Race :<br />
• Isola 2000, 8 et 9 décembre 07, 2xPGS<br />
• Avoriaz, 15 et 16 décembre 07, 2xPGS<br />
• Le Grand Bornand, 5 et 6 janvier 08<br />
• Les 7 Laux, 12 et 13 janvier 08, 2xHP<br />
• Puy St Vincent, 19 et 20 janvier 08, 2xSBX<br />
• Val Thorens, 26 et 27 janvier 08, 2xSBX<br />
• St Gervais, 15 et 16 mars 08, 2xSBS<br />
DH = descente \ GS = Slalom Géant \ SG = Super-G \ SL = Slalom \ SX = Skiercross \<br />
HP = Half pipe \ PGS = Slalom géant parallè<strong>le</strong> \ SBX = Boardercross<br />
cAlEnDriEr
tEStS slaloM<br />
SlalOM : dES SkiS plEiN dE JUS pOUR SE MEttRE la pRESSiON<br />
atomic / Sl 12pb<br />
dynamic / i-perform 2.2<br />
fischer / RC4 worldcup SC<br />
Nordica / dobermann pro Sl Xbi<br />
Atomic SL 12pb III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (160/170/175/180/185)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
120 65 104<br />
• Prix Public conSeillé : 709 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Un ski de slalom<br />
dynamique, f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong> et puissant, doté de la<br />
technologie Powerbridge.<br />
Sur la neige \\\ « Rien à lui reprocher<br />
dans son programme, ce ski est au top ! »,<br />
résumera un testeur. Le SL 12pb a toutes <strong>le</strong>s<br />
caractéristiques d’un bon slalom : précision,<br />
bonne accroche sur neige dure, du rebond<br />
et de la nervosité. Avec un petit plus, « c’est<br />
un ski joueur qui renvoie bien lorsque l’on se<br />
sert du terrain, ce qui n’est pas toujours <strong>le</strong> cas<br />
dans <strong>le</strong>s skis de slalom, où seu<strong>le</strong>s précision et<br />
rigidité sont au programme ». Si on est bien<br />
posé sur ses appuis, <strong>le</strong> ski offre une sensation<br />
de facilité dans <strong>le</strong>s conduites coupées et <strong>le</strong>s<br />
terrains bosselés. « La maîtrise de la trajectoire<br />
est tota<strong>le</strong>, <strong>le</strong> contact ski / neige est excel<strong>le</strong>nt ».<br />
Pas de doutes, cet Atomic est un ski réussi,<br />
pas trop exigeant physiquement et qui permet<br />
d’al<strong>le</strong>r jusqu’en compétition de haut niveau.<br />
Pour qui ? \\\ De bons skieurs à experts qui<br />
cherchent précision et efficacité.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
12<br />
DynAmic i-perform 2.2 III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (155/173)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
124,1 65 103,5<br />
• Prix Public conSeillé : 479 e<br />
Sk’il vous faut !<br />
29 paiRES paRMi lES plUS pOiNtUES, 29 JOUEtS RaCiNg<br />
MiS À la pORtéE dU gRaNd pUBliC, tEl ESt lE paNEl pROpOSé À NOS tEStEURS<br />
CEttE SaiSON. dES MOdèlES pOUR pEtitS gaBaRitS, dES vERSiONS idéalES pOUR<br />
fiNS tECHNiCiENS, dES pROdUitS pOlyvalENtS, d’aUtRES HypER SpéCialiSéS,<br />
vOUS tROUvEREz fORCéMENt CE qU’il vOUS faUt daNS CES pagES.<br />
Rossignol / Radical R11 Mutix<br />
Salomon / Equipe 3v Race<br />
Stöckli / laser Sl<br />
völkl / Racetiger Sl Racing<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Deux modè<strong>le</strong>s dans la<br />
gamme performance, dont ce I.Perform 2.2.<br />
Sur la neige \\\ Plus destiné à du carving<br />
qu’à du slalom de haut niveau, <strong>le</strong> i-Perform<br />
se veut plus accessib<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s autres skis<br />
de la catégorie. Doux, confortab<strong>le</strong>, en un mot<br />
agréab<strong>le</strong> à skier, il réagit sainement sous <strong>le</strong>s<br />
pieds d’un skieur qui n’aura quand même pas<br />
peur d’engager un minimum : il faut <strong>le</strong> plier<br />
pour révé<strong>le</strong>r son rebond. Un ski passe-partout<br />
et sain, avec un niveau de performance qui<br />
saura satisfaire un large panel de pistards.<br />
Autre avantage, son prix, largement inférieur<br />
à ses concurrents dans la catégorie.<br />
Pour qui ? \\\ Les skieurs de niveau moyen à<br />
bon, à la recherche d’un ski accessib<strong>le</strong> mais<br />
performant.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />
11,5<br />
fiScher rc4 WorLDcup Sc III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (150/155/160/170)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
118 66 99<br />
• Prix Public conSeillé : 799 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Construction sandwich<br />
à noyau bois (hêtre et peuplier) avec doub<strong>le</strong><br />
couche de titane et système Flowf<strong>le</strong>x, qui<br />
permet au ski de fléchir sans contrainte.<br />
Sur la neige \\\ « Le ski de rêve pour<br />
l’entraînement », dira un des testeurs racing.<br />
Assez léger par rapport à ses concurrents,<br />
ce RC4 a dévoilé un super comportement en<br />
courbes. Bien stab<strong>le</strong>, très précis, un de nos<br />
skieurs lui met même la note maxima<strong>le</strong> en<br />
efficacité en conduites coupées. Sa maniabilité<br />
lui permet de varier entre <strong>le</strong>s petits, moyens et<br />
grands virages avec beaucoup de facilité, même<br />
si un peu plus d‘agressivité ne nous aurait pas<br />
dérangé. À grande vitesse, il reste précis et<br />
bien équilibré et s’en sort avec <strong>le</strong>s honneurs<br />
dans <strong>le</strong>s murs de bosses. Complètement dans<br />
son programme, <strong>le</strong> RC4 n’appréciera pas <strong>le</strong>s<br />
terrains autres que la piste. Un alpin, un vrai,<br />
comme on <strong>le</strong>s aime.<br />
Pour qui ? \\\ Pour un slalomeur ou tout autre<br />
très bon skieur qui aime attaquer.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />
loïC Martin<br />
13
norDicA DobermAnn pro SL Xbi III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (155/170)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
120 67 103<br />
• Prix Public conSeillé : 700 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Plus large que l’an<br />
dernier, <strong>le</strong> Dobermann Pro SL bénéficie cette<br />
année de la technologie Xbi : plus de puissance,<br />
de fluidité, de contrô<strong>le</strong>.<br />
Sur la neige \\\ La cuvée 2008 du Dobermann<br />
Pro SL n’est pas mal du tout : « un ski assez<br />
raide, précis et qui garde bien <strong>le</strong> cap dans <strong>le</strong>s<br />
courbes ». Dans <strong>le</strong>s petits rayons, il est très<br />
efficace, il pivote bien, même s’il aurait pu<br />
être un poil plus agressif selon nos testeurs.<br />
Du coup, on risque de rapidement en trouver<br />
<strong>le</strong>s limites lors d’une pratique 100 % race,<br />
mais pour de la balade sportive à n’importe<br />
quel<strong>le</strong> vitesse, il contentera plus d’un rider.<br />
Ne vous méprenez pas, ne croyez pas pour<br />
autant que ce ski se pilote <strong>le</strong>s doigts dans <strong>le</strong><br />
nez, il demande de l’engagement physique et<br />
un minimum de technique pour évoluer dans<br />
toutes <strong>le</strong>s configurations de courbes.<br />
Pour qui ? \\\ Skieur de gabarit moyen à lourd<br />
qui veut se faire plaisir tout en attaquant.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />
StöckLi LASer SL III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 166 cm (151/156/161/171)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
120 66 100<br />
• Prix Public conSeillé : 680 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Quelques millimètres<br />
de plus en spatu<strong>le</strong> et au patin, pour ce ski<br />
issu de la course, à la construction sandwich<br />
avec noyau synthétique entouré de Titanal.<br />
Du solide.<br />
Sur la neige \\\ Déjà bien apprécié l’an<br />
dernier, <strong>le</strong> SL confirme cette année : « un<br />
pur ski de slalom à mettre au même niveau<br />
de performance que <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs de la<br />
catégorie. Performant, et fina<strong>le</strong>ment pas si<br />
physique que cela ce SL, il est même assez<br />
faci<strong>le</strong> à tourner ». Il demande par contre un<br />
placement impeccab<strong>le</strong>, notamment en sortie<br />
de courbe si vous vou<strong>le</strong>z exploiter correctement<br />
son important rebond. Particularité selon <strong>le</strong>s<br />
testeurs de ce Stöcli, une fluidité en courbe<br />
assez rare pour un ski de ce type. Il faut avoir<br />
<strong>le</strong> gabarit et surtout la technique pour tenir ce<br />
Laser, mais <strong>le</strong> résultat en vaut la chandel<strong>le</strong>.<br />
Pour qui ? \\\ Un skieur entraîné pour la<br />
compétition.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />
13,2<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
13<br />
roSSignoL rADicAL r11 mutiX III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (155/175)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
118 70 102<br />
• Prix Public conSeillé : 860 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Nouvel accessoire<br />
cette saison pour <strong>le</strong> R11 Mutix, <strong>le</strong> booster, qui<br />
renforce l’effet des bras longs.<br />
Sur la neige \\\ Après des années de 9S, ski de<br />
slalom tolérant et accessib<strong>le</strong>, ça fait un choc de<br />
se retrouver sur <strong>le</strong> Mutix. Plus rigides que <strong>le</strong>urs<br />
prédecesseurs, <strong>le</strong>s Mutix sont réservés aux très<br />
bons skieurs, puissants et techniques, ceux qui<br />
s’orientent clairement vers la compétition. Les<br />
déc<strong>le</strong>nchements de courbes demandent plus<br />
d’efforts, mais se révè<strong>le</strong>nt d’une précision diabolique<br />
: en moyennes et grandes courbes, on<br />
est posé sur un rail. Cette rigidité sous <strong>le</strong> pied<br />
n’empêche pas <strong>le</strong> Radical d’être très nerveux et<br />
réactif, bien vif en entrées et sorties de courbes.<br />
Très stab<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Mutix est définitivement un ski<br />
conçu pour al<strong>le</strong>r vite, avec une efficacité exemplaire<br />
en conduite coupée. Le seul « reproche »<br />
mis en avant par nos testeurs reste son côté<br />
« réservé aux skieurs bien entraînés ». Pour ceux<br />
qui ont <strong>le</strong> profil, il n’y a rien à redire, vous aurez<br />
là un bon ski de compétition.<br />
Pour qui ? \\\ Bons à très bons skieurs qui<br />
restent sur piste.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />
VöLkL rAcetiger SL rAcing III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (150/155/160/170)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
119 66 102<br />
• Prix Public conSeillé : 799 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Doub<strong>le</strong> noyau bois<br />
et titanium, avec la même géométrie que <strong>le</strong><br />
modè<strong>le</strong> compétition mais une construction<br />
différente. Une va<strong>le</strong>ur sûre en slalom.<br />
Sur la neige \\\ Le Racetiger SL Racing est un<br />
ski de slalom qui n’enferme pas <strong>le</strong> skieur dans<br />
une pratique figée. Au contraire, il sait obéir aux<br />
sollicitations pour allonger <strong>le</strong> rayon de courbe,<br />
accélérer, ra<strong>le</strong>ntir, augmenter la pression pour<br />
sentir <strong>le</strong> rebond. « Son accroche est tel<strong>le</strong>ment<br />
efficace en tous types de courbes que l’on n’hésite<br />
pas à lâcher, même <strong>le</strong> matin sur neige gelée<br />
tant on se sent en sécurité dessus », analyse l’un<br />
des testeurs. Un slalom polyva<strong>le</strong>nt, performant et<br />
d’une facilité déconcertante, un ski accessib<strong>le</strong> et<br />
efficace, progressif, qui donne confiance à toutes<br />
<strong>le</strong>s vitesses. Idéal pour é<strong>le</strong>ver votre niveau<br />
d’un cran, tel<strong>le</strong>ment on se sent en sécurité sur<br />
ce ski. Un testeur dira que « son seul défaut est<br />
qu’il n’est pas encore dans mon casier ! » Plus<br />
qu’une va<strong>le</strong>ur sûre, une nouvel<strong>le</strong> référence dans<br />
ce type de skis.<br />
Pour qui ? \\\ Skieur de bon niveau qui aime<br />
enchaîner <strong>le</strong>s courbes à un rythme engagé.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />
11<br />
12,8<br />
tEStS slaloM 9<br />
SALomon equipe 3V rAce III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (150/155/160)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
120 66 103<br />
• Prix Public conSeillé : 800 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Un ski sorti des ateliers<br />
racing, construit en monocoque avec renforts<br />
carbone.<br />
Sur la neige \\\ L’Equipe 3V Race est un ski<br />
performant, très accrocheur et pourtant assez<br />
accessib<strong>le</strong> physiquement. Précis en petites et<br />
moyennes courbes à faib<strong>le</strong> et grande vitesse,<br />
<strong>le</strong>s amateurs de placement au millimètre<br />
apprécieront. Ce ski a étonné <strong>le</strong>s testeurs<br />
par son compromis entre efficacité et facilité.<br />
Pas besoin de lui rentrer de dans pour avoir<br />
d’énormes sensations d’accroche. Et pour <strong>le</strong>s<br />
plus bourins, pas de soucis, va falloir pousser<br />
avant de faire broncher ce ski.<br />
Pour qui ? \\\ Pour <strong>le</strong>s très bons skieurs de tout<br />
gabarits cherchant encore à progresser.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />
12,5<br />
free tv<br />
reportages, events<br />
en images et teasers<br />
freepresse.<br />
com
0<br />
tEStS géant<br />
géaNt : BiENvENUE daNS la CatégORiE<br />
qUi va vitE, tRèS vitE<br />
atomic / gS 12pb<br />
Blizzard / gSR iq Magnesium<br />
dynamic / i-perform 2.1<br />
dynastar / Speed Course pro<br />
Elan / gSX Race green fusion pro<br />
bLizzArD gSr iq mAgneSium III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 177 cm (163/170/183)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
109 66 95<br />
• Prix Public conSeillé : 779 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Plus accessib<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s<br />
skis de la gamme FIS, la gamme Speed Carve<br />
propose quatre modè<strong>le</strong>s, deux géants et deux<br />
slaloms. Construction sandwich à noyau bois et<br />
renforts Magnesium.<br />
Sur la neige \\\ Accessibilité et tolérance. Ces<br />
deux caractéristiques résument bien <strong>le</strong> comportement<br />
de ce ski que l’on prend rapidement en<br />
main. Plus soup<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s autres skis de cette<br />
catégorie, <strong>le</strong> GSR IQ est un ski efficace, sain et<br />
sans problème, avec juste ce qu’il faut de relance<br />
pour se faire plaisir en grandes courbes. Grâce à<br />
sa grande tolérance et sa légèreté, il conviendra<br />
éga<strong>le</strong>ment à des skieurs moins techniques. Très<br />
confortab<strong>le</strong>, il est d’une facilité déconcertante en<br />
déc<strong>le</strong>nchement et en pivotement : « c’est un ski<br />
sans problème en conduite coupée comme en<br />
dérapée, parfait pour passer en douceur à un ski<br />
typé race », analysera un testeur. Si un puriste lui<br />
reprochera un manque de performance, un skieur<br />
de niveau correct appréciera son efficacité et sa<br />
polyva<strong>le</strong>nce sur des terrains plus irréguliers.<br />
Pour qui ? \\\ Pour un petit gabarit s’orientant<br />
vers un ski de piste polyva<strong>le</strong>nt et léger.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
18<br />
fischer / RC4 worldcup RC<br />
Nordica / dobermann pro gS Xbi<br />
Rossignol / Radical R11 Mutix<br />
Salomon / Equipe 2v Race<br />
Stöckli / laser gS<br />
DynAmic i-perform 2.1 III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 181 cm (163/172)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
111,8 65 98,5<br />
• Prix Public conSeillé : 479 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le i-Perform 2.1 est <strong>le</strong><br />
ski de géant du fabricant autrichien. Plus de<br />
gamme racing chez Dynamic, mais deux skis<br />
orientés piste / performance.<br />
Sur la neige \\\ Le i-Perform 2.1 est « un ski<br />
agréab<strong>le</strong> et pas trop physique », qui dévoi<strong>le</strong><br />
cependant un beau caractère sur la neige. Précis<br />
en courbe, il pivote faci<strong>le</strong>ment et se montre très<br />
progressif dans l’amorce et la continuité du virage.<br />
Sur <strong>le</strong>s neiges <strong>le</strong>s plus dures, l’accroche est irréprochab<strong>le</strong>,<br />
on peut prendre de l’ang<strong>le</strong>, <strong>le</strong> ski est<br />
bien posé. Sorti des pistes bien lisses, <strong>le</strong> comportement<br />
de l’i-Perform 2.1 reste satisfaisant, en<br />
terrain bosselé par exemp<strong>le</strong>, où il absorbe bien <strong>le</strong><br />
relief malgré sa longueur. Ce ski léger plaît beaucoup<br />
par son aisance à moyenne et petite vitesse,<br />
et bonne surprise, il reste tout aussi agréab<strong>le</strong> à<br />
skier si on lâche <strong>le</strong>s chevaux. Un ski très progressif,<br />
bon compromis entre plaisir et facilité.<br />
Pour qui ? \\\ Pour tous ceux qui veu<strong>le</strong>nt<br />
améliorer <strong>le</strong>ur niveau technique tout en se<br />
faisant plaisir en toutes neiges.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
16,5<br />
© ZOOM<br />
Atomic gS 12pb III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 180 cm (165/170/175/185)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
111 66 94<br />
• Prix Public conSeillé : 709 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le GS 12pb intègre la<br />
technologie Powerbridge : un châssis coulissant<br />
à l’avant et à l’arrière du ski garantit un transfert<br />
direct des forces et une prise de carre absolue.<br />
Sur la neige \\\ « Un vrai ski de géant, à chaque<br />
virage on prend un bon coup de pied au<br />
cul. Un régal ! » Avis donc à ceux qui aiment<br />
se faire botter <strong>le</strong>s fesses… Le GS 12 pb est<br />
une bête de course aux accélérations foudroyantes<br />
sur laquel<strong>le</strong> on sent en permanence<br />
toute la longueur du ski, de la spatu<strong>le</strong> au talon.<br />
On est tel<strong>le</strong>ment posé que ça pousse réel<strong>le</strong>ment<br />
à l’engagement ! On prend un malin plaisir à<br />
l’exploiter, à lui chercher des noises : <strong>le</strong> GS 12pb<br />
répond toujours présent. Il permet d’évoluer<br />
sur un terrain varié sans se faire trop secouer<br />
et sait s’adapter à toutes <strong>le</strong>s situations. Dotés<br />
d’une grande stabilité, <strong>le</strong>s skis ont une relance<br />
exceptionnel<strong>le</strong>, des déc<strong>le</strong>nchements et sorties<br />
de virages irréprochab<strong>le</strong>s, bref, c’est « l’arme<br />
ultime en géant ! »<br />
Pour qui ? \\\ Experts de plus de 75 kg<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
DynAStAr SpeeD courSe pro III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 182 cm (176/187)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
103 67 89<br />
• Prix Public conSeillé : 689 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le Speed Course est issu<br />
du Département Racing Dynastar. Technologie<br />
Autodrive et nouvel<strong>le</strong> plaque, pour un rebond et<br />
une puissance d’accélération exceptionnels.<br />
Sur la neige \\\ Stabilité irréprochab<strong>le</strong> à grande<br />
vitesse, précis, équilibré… Les testeurs n’ont<br />
pas lésiné en superlatifs pour décrire <strong>le</strong> comportement<br />
de ce Speed Course Pro. Autant rentrer<br />
tout de suite dans <strong>le</strong> vif du sujet, son efficacité<br />
à grande vitesse : « irréprochab<strong>le</strong>, c’est un avion<br />
de chasse », résumera un skieur. En courbe, il a<br />
un vrai caractère alpin tout en étant tolérant et<br />
fluide, <strong>le</strong>s testeurs ont craqué sur la progressivité<br />
du coupé, une entrée tout en douceur pour<br />
trouver l’appui suivi d’une déformation tout en<br />
régularité. Bonus pour <strong>le</strong>s skieurs « normaux »,<br />
en plus d’être un pur ski de géant, il est éga<strong>le</strong>ment<br />
accessib<strong>le</strong> ! S’il n’y avait qu’une chose<br />
à redire, ce serait un léger manque de peps en<br />
talon, ce qui ne facilite pas la succession de<br />
petits virages rythmés. Mais c’est tout.<br />
Pour qui ? \\\ Un skieur typé géant, voire<br />
super géant, qui cherche un ski fiab<strong>le</strong> à très<br />
grande vitesse.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
19<br />
24
eLAn gSX rAce green fuSion pro III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 178 cm (164/170)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
109 66 95<br />
• Prix Public conSeillé : 679,90 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le ski de géant du<br />
fabricant slovène, équipé de la technologie<br />
Doub<strong>le</strong> Express pour plus de stabilité, grâce<br />
aux barres de pression croisées.<br />
Sur la neige \\\ Amateurs de ride à grande<br />
vitesse, on vous aura prévenus. À grande vitesse,<br />
<strong>le</strong> ski est un bonheur à piloter : plus on va vite, plus<br />
il est joueur. Mais s’il préfère titil<strong>le</strong>r la zone rouge, il<br />
n’y est pas cantonné. Très léger, <strong>le</strong> GSX est « un ski<br />
bien posé, bien présent, avec un bon contact ski /<br />
neige ». Nos testeurs l’ont trouvé bien équilibré, <strong>le</strong><br />
type de ski sur <strong>le</strong>quel on se sent calé sur un rail et<br />
qui ne demande qu’à accé<strong>le</strong>rer. En déc<strong>le</strong>nchement<br />
de courbes sur <strong>le</strong> dur, rien à dire, <strong>le</strong> ski amorce <strong>le</strong>s<br />
pivotements très faci<strong>le</strong>ment, il est vif en entrée et<br />
sortie de courbes, relance bien… « C’est précis,<br />
ça ne bouge pas. Bravo ! » La spatu<strong>le</strong>, un peu<br />
courte et plate, rend <strong>le</strong>s passages en neige mouillée<br />
bien… humides : « on en prend p<strong>le</strong>in la tête ».<br />
Vous l’aurez compris, <strong>le</strong> GSX est un ski conçu pour<br />
tail<strong>le</strong>r des courbes à mach deux !<br />
Pour qui ? \\\ Excel<strong>le</strong>nts skieurs, voire coureurs,<br />
qui cherchent un ski joueur avec <strong>le</strong>s qualités<br />
d’un ski de géant.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
18,3<br />
roSSignoL rADicAL r11 mutiX III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 175 cm (155/165)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
118 70 102<br />
• Prix Public conSeillé : 860 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le Mutix et ses fameux<br />
bras interchangeab<strong>le</strong>s, qui s’enrichit cette<br />
année d’un nouvel accessoire, <strong>le</strong> Booster, un<br />
élément à rajouter sur <strong>le</strong>s bras longs pour<br />
allonger <strong>le</strong> rayon de courbe du ski.<br />
Sur la neige \\\ Nerveux et réactifs, <strong>le</strong>s Mutix<br />
sont réservés aux très bons skieurs, mais pas<br />
ceux qui passent <strong>le</strong>ur vie dans un parcours de<br />
géant. Amusant à skier à basse vitesse, faci<strong>le</strong><br />
–mais un peu <strong>le</strong>nt- dans <strong>le</strong>s entrées de courbes,<br />
confortab<strong>le</strong> en conduite coupée, <strong>le</strong> Radical est<br />
un excel<strong>le</strong>nt pistard, mais limité par son rayon<br />
dans un parcours de géant. En moyennes<br />
courbes on est posé sur un rail, <strong>le</strong> ski est vif en<br />
entrée et sortie de courbe, l’accroche est bonne,<br />
<strong>le</strong> comportement du ski est sain. Très stab<strong>le</strong> et<br />
précis, <strong>le</strong> Mutix est éga<strong>le</strong>ment faci<strong>le</strong> et agréab<strong>le</strong><br />
en conduite dérapée, bref, il fait preuve d’une<br />
bel<strong>le</strong> « skiabilité » en toutes neiges.<br />
Pour qui ? \\\ Du rider énervé au touriste<br />
sportif. Pour ceux qui veu<strong>le</strong>nt tout simp<strong>le</strong>ment<br />
se faire plaisir sur la piste.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
15<br />
fiScher rc4 WorLDcup rc III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 180 cm (170/175/185)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
112 66 96<br />
• Prix Public conSeillé : 799 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le top modè<strong>le</strong> de la<br />
gamme Race, avec noyau bois pour la solidité<br />
et technologie Flowf<strong>le</strong>x pour la performance<br />
en courbes.<br />
Sur la neige \\\ Ski exigeant physiquement, <strong>le</strong><br />
RC4 WC RC est un ski à deux visages. À vitesse<br />
réduite, c’est un ski exigeant à cause de son<br />
inertie. Dès que la vitesse et la pression sur <strong>le</strong><br />
ski sont suffisantes, <strong>le</strong> ski s’exprime beaucoup<br />
plus faci<strong>le</strong>ment et devient précis et performant.<br />
Une fois posé sur la carre, c’est un vrai rail,<br />
qui permet une bonne progressivité dans <strong>le</strong>s<br />
courbes… à grands et très grands rayons !<br />
Ce RC4 est un vrai ski de géant, entendez par<br />
là qu’il est très typé et très peu polyva<strong>le</strong>nt,<br />
efficace avant tout dans un stade de slalom<br />
dévalé à mach 2.<br />
Pour qui ? \\\ Skieur expert avec un bon<br />
gabarit, qui skie vite et engagé.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
SALomon equipe 2V rAce III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 178 cm (162/170/186)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
110 66 93<br />
• Prix Public conSeillé : 800 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Nouvel<strong>le</strong>s lignes de<br />
cotes pour l’Equipe 2V Race. Solide noyau bois<br />
et renforts carbone pour la construction.<br />
Sur la neige \\\ Pas besoin d’être à mach 2<br />
pour apprécier toutes <strong>le</strong>s qualités de ce ski.<br />
Si nous sommes bien sur un géant, qui aime<br />
la vitesse sur terrain préparé, <strong>le</strong> 2V est super<br />
joueur malgré sa performance et faci<strong>le</strong> à<br />
conduire. Fidè<strong>le</strong> à sa réputation, l’Equipe 2V<br />
Race est une arme de précision qui cette<br />
année encore a énormément plu à nos plus<br />
fins techniciens. Ce « top compromis entre<br />
confort et précision » est efficace, vif en entrée<br />
de courbes et rebondit bien pour enchaîner<br />
tout de suite <strong>le</strong> virage suivant. Très stab<strong>le</strong>,<br />
il ne vibre pas quand on lâche <strong>le</strong>s gaz : il<br />
préfère logiquement la grande vitesse, c’est<br />
son programme.<br />
Pour qui ? \\\ Tous <strong>le</strong>s fins skieurs amateurs<br />
de précision.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
17<br />
18,6<br />
norDicA DobermAnn pro gS Xbi III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 181 cm (171/176/186)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
111 67 97<br />
• Prix Public conSeillé : 799 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le Dobermann Pro GS<br />
Xbi prend quelques millimètres cette saison<br />
et intègre <strong>le</strong> système X-Balance, conçu pour<br />
redistribuer de façon uniforme la pression<br />
occasionnée par toute erreur d’équilibre.<br />
Sur la neige \\\ Le Dog est de retour ! Dans la<br />
tradition des versions précédentes, ce Dobermann<br />
est un ski qui demande de l’engagement, mais<br />
peut-être moins que <strong>le</strong>s années précédentes.<br />
Plus faci<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s conduites, il procure une bel<strong>le</strong><br />
glisse et une solide sensation de puissance au<br />
patin qui lui apporte toute la stabilité nécessaire<br />
à grande vitesse. Très précis en conduite coupée,<br />
il est vif en entrée de courbe et relance bien dans<br />
<strong>le</strong>s enchaînements de virages serrés à moyenne<br />
vitesse. Mais c’est vraiment à grande vitesse en<br />
grandes courbes que l’on prend <strong>le</strong> plus de plaisir.<br />
Un très bon ski qui « demande de la présence de<br />
la part du skieur », mais capab<strong>le</strong> de procurer du<br />
plaisir aussi bien à haute vitesse que dans des<br />
registres plus tranquil<strong>le</strong>s.<br />
Pour qui ? \\\ Pour <strong>le</strong>s coureurs et très bons<br />
skieurs qui veu<strong>le</strong>nt un ski de course pas<br />
tota<strong>le</strong>ment exclusif.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
StöckLi LASer gS III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 172 cm (166/178)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
112 66 94<br />
• Prix Public conSeillé : 680 e<br />
tEStS géant 1<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Construction solide<br />
(sandwich avec deux épaisseurs de titane<br />
autour du noyau bois) pour ce Laser GS,<br />
disponib<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment en version FIS.<br />
Sur la neige \\\ Un pur ski de géant, qu’on aurait<br />
aimé essayer plus grand, exclusivement réservé<br />
à la neige dure et à la vitesse sur terrain préparé.<br />
Quand ces conditions sont réunies, et sous <strong>le</strong>s<br />
pieds d’un spécialiste, <strong>le</strong> Laser GS n’a plus de<br />
limite. Très stab<strong>le</strong>, <strong>le</strong> ski ne bouge pas en courbes<br />
à grande vitesse, il accélère même en sortie. Les<br />
testeurs ont mis en avant la bonne réactivité du<br />
ski et son rebond très sain, rendant <strong>le</strong>s changements<br />
de rayon de courbes presque faci<strong>le</strong>s, sous<br />
réserve d’un placement sans fail<strong>le</strong> obligatoire,<br />
sinon c’est la punition. Si <strong>le</strong>s passages coupés à<br />
dérapés sont délicats à négocier, ne boudons pas<br />
notre plaisir : un ski avec autant d’énergie sous<br />
<strong>le</strong> capot ne peut que plaire aux très bons skieurs,<br />
ceux qui ne lâchent jamais <strong>le</strong> volant.<br />
Pour qui ? \\\ Pour compétiteur et tout bon<br />
skieur très énervé.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
19<br />
16,9
2<br />
tEStS raCe CarVe<br />
RaCE CaRvE : pROgRaMME SURvitaMiNé<br />
pOUR lES HéRitiERS dU géaNt<br />
atomic / SX 12pb<br />
Blizzard / CMX pro iq<br />
dynastar / Contact limited<br />
Elan / Speedwave 12<br />
Head / iSupershpae Magnum<br />
bLizzArD cmX pro iq III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 173 cm (159/166/180)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
120 70 99<br />
• Prix Public conSeillé : 799 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Construction sandwich à<br />
noyau bois avec renforts Magnesium et Quadrax,<br />
intégrant <strong>le</strong> système IQ pour un meil<strong>le</strong>ur transfert<br />
d’énergie et plus de légèreté.<br />
Sur la neige \\\ Un ton en dessous des skis <strong>le</strong>s<br />
plus orientés racing en termes de performances<br />
(quelques vibrations parasites en spatu<strong>le</strong> sur<br />
des neiges très dures par exemp<strong>le</strong>), ce Blizzard<br />
a d’autres atouts en poche. Sa facilité dans <strong>le</strong>s<br />
mises en coupé et son côté joueur permettront<br />
à une clientè<strong>le</strong> plus large de découvrir <strong>le</strong> plaisir<br />
des courbes bien taillées. Léger et faci<strong>le</strong><br />
à conduire, c’est un des skis <strong>le</strong>s plus polyva<strong>le</strong>nts<br />
en courbes de cette catégorie, avec une<br />
excel<strong>le</strong>nte relance. Stab<strong>le</strong> à grande vitesse, on<br />
peut sans souci lâcher <strong>le</strong>s gaz, il reste précis<br />
en grandes courbes en conduites coupées. Le<br />
CMX Pro marche encore bien dans <strong>le</strong>s terrains<br />
bosselés, où il se révè<strong>le</strong> assez confortab<strong>le</strong> et<br />
efficace. Bref, un ski léger, faci<strong>le</strong> à conduire,<br />
« amusant et très joueur », avec une bonne dose<br />
de polyva<strong>le</strong>nce.<br />
Pour qui ? \\\ Skieur de niveau intermédiaire à<br />
très bon, pour une pratique piste polyva<strong>le</strong>nte.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
15,5<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Nordica / dobermann Spitfire<br />
Salomon / Crossmax w12<br />
Stöckli / laser SC<br />
völkl / Crosstiger Carbon<br />
völkl / tigershark 10 ft power Switch<br />
DynAStAr contAct LimiteD III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 178 cm (158/165/172)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
122 72 102<br />
• Prix Public conSeillé : 799 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le Contact Limited<br />
bénéficie de la technologie Autodrive Fluid<br />
Expert TI, un rail en titane sous la fixation qui<br />
répartit l’énergie pour un rebond explosif.<br />
Sur la neige \\\ Ce ski porte bien son nom : « il<br />
a un excel<strong>le</strong>nt contact ski / neige ». Le Contact<br />
Limited est un ski agréab<strong>le</strong> sur tous <strong>le</strong>s types<br />
de neiges et qui « aime tous <strong>le</strong>s sty<strong>le</strong>s de ski ».<br />
Comprenez par là que quels que soient <strong>le</strong> rythme<br />
ou <strong>le</strong> terrain sur <strong>le</strong>quel on <strong>le</strong> ride, il délivre de bonnes<br />
sensations. Confortab<strong>le</strong>, très tolérant, il corrige<br />
<strong>le</strong>s petites fautes et se montre efficace dans<br />
<strong>le</strong>s différents rayons de courbes. Dynamique, vif,<br />
il procure une bel<strong>le</strong> accroche en conduite coupée,<br />
il n’y a qu’en grandes courbes typées géant qu’on<br />
<strong>le</strong> sent plus limité. Il reste confortab<strong>le</strong>, en terrain<br />
bosselé comme en trafo<strong>le</strong>, même si sa spatu<strong>le</strong> un<br />
peu plate « rejette toutes <strong>le</strong>s projections de neige<br />
vers <strong>le</strong> haut ». Le Contact Limited est léger, un<br />
atout bienvenu pour <strong>le</strong>s plus petits gabarits.<br />
Pour qui ? \\\ Pour <strong>le</strong>s skieurs de niveau<br />
intermédiaire à bon, qui veu<strong>le</strong>nt un ski de<br />
piste efficace et polyva<strong>le</strong>nt, pas trop physique<br />
à emmener.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
16<br />
© ZOOM<br />
Atomic SX 12pb III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 183 cm (162/169/176)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
116 68 100<br />
• Prix Public conSeillé : 759 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Profil titanium et<br />
technologie Powerbridge seconde génération :<br />
un châssis coulissant à l’avant et à l’arrière sur <strong>le</strong><br />
ski, pour un meil<strong>le</strong>ur contrô<strong>le</strong> du ski en courbe.<br />
Sur la neige \\\ Le SX 12pb est un ski<br />
performant et précis comme <strong>le</strong>s Autrichiens<br />
savent si bien faire. Très stab<strong>le</strong> à grande<br />
vitesse, accrocheur comme jamais, précis<br />
comme une montre suisse… Il est tel<strong>le</strong>ment<br />
stab<strong>le</strong> en grandes courbes à vitesse é<strong>le</strong>vée que<br />
nos testeurs n’ont pas hésité à <strong>le</strong> comparer<br />
à un pur ski de géant, surtout dans cette<br />
longueur. Dans <strong>le</strong>s petits virages rythmés,<br />
<strong>le</strong> SX 12pb est très vif, il relance très bien :<br />
<strong>le</strong>s techniciens apprécieront ! Un ski assez<br />
polyva<strong>le</strong>nt, avec un excel<strong>le</strong>nt toucher de neige,<br />
agréab<strong>le</strong> en toutes neiges, qui aurait mérité une<br />
sérigraphie « moins vieillotte ». Mais comme on<br />
dit, l’habit ne fait pas <strong>le</strong> moine…<br />
Pour qui ? \\\ Un skieur énervé qui cherche un<br />
ski typé géant, tout en gardant une bel<strong>le</strong> dose<br />
de polyva<strong>le</strong>nce.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
eLAn SpeeDWAVe 12 III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 176 cm (152/160/168)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
116 70 105<br />
• Prix Public conSeillé : 579 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ La technologie WaveF<strong>le</strong>x<br />
se décline désormais sur huit modè<strong>le</strong>s. Le principe<br />
: allier une plus grande f<strong>le</strong>xibilité longitudina<strong>le</strong><br />
avec une résistance accrue en torsion.<br />
Sur la neige \\\ Surprenante au premier<br />
coup d’œil, la construction en « vagues »<br />
est un vrai régal au bout de quelques<br />
virages. Impressionnant de facilité dans <strong>le</strong>s<br />
déc<strong>le</strong>nchements, on n’ira pas jusqu’à vous<br />
dire que ça tourne tout seul, mais presque. Le<br />
Speedwave 14 est d’une précision redoutab<strong>le</strong><br />
en grandes et moyennes courbes. C’est son<br />
principal atout, sa capacité de pivotement : sorti<br />
de ce programme, <strong>le</strong> ski ultra-typé piste perd<br />
en confort et en stabilité, la faute à sa grande<br />
soup<strong>le</strong>sse. Restez sur <strong>le</strong>s neiges bien damées<br />
pour profiter à 100 % des qualités que <strong>le</strong><br />
Speedwave cache sous sa semel<strong>le</strong>. Une va<strong>le</strong>ur<br />
sûre pour <strong>le</strong>s amateurs de neige lisse.<br />
Pour qui ? \\\ Un bon skieur petit gabarit qui<br />
cherche un ski performant sur piste et faci<strong>le</strong><br />
à emmener.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
18<br />
14,3
heAD iSuperShApe mAgnum III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 163 cm (156/170/177)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
121 71 107<br />
• Prix Public conSeillé : 700 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Petit nouveau dans la<br />
gamme Racing. Dérivé du iSupershape, ce<br />
Magnum et ses 71 mm au patin gagne en<br />
polyva<strong>le</strong>nce et en agressivité, pour pousser sa<br />
vitesse sur tous <strong>le</strong>s terrains.<br />
Sur la neige \\\ Le iSupershape Magnum est<br />
avant tout « un bon jouet » quel<strong>le</strong> que soit la qualité<br />
de neige. Sur <strong>le</strong> dur, il se comporte sainement :<br />
« il bouc<strong>le</strong> des courbes très propres à petite et<br />
moyenne vitesse et il accroche bien ». Quand<br />
la neige devient plus mol<strong>le</strong>, il reste agréab<strong>le</strong> et<br />
confortab<strong>le</strong> grâce à sa spatu<strong>le</strong> « assez soup<strong>le</strong> ».<br />
Et si un skieur très technique trouvera vite <strong>le</strong>s<br />
limites de ce ski à grande vitesse (« manque de<br />
rebond et de caractère »), ceux qui aiment carver<br />
plus tranquil<strong>le</strong>ment apprécieront. Le iSupershape<br />
sera parfait pour enchaîner <strong>le</strong>s courbes<br />
à l’infini sans se faire mal aux cuisses. Le race<br />
carve pour tous ce Supershape !<br />
Pour qui ? \\\ Un skieur de niveau intermédiaire<br />
à bon, qui veut un ski de carving toutes neiges<br />
accessib<strong>le</strong> et joueur.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
StöckLi LASer Sc III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 170 cm (156/163/177)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
114 63 95<br />
• Prix Public conSeillé : 680 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le Laser SC est décrit<br />
comme un ski polyva<strong>le</strong>nt avec des caractéristiques<br />
de slalom pour <strong>le</strong>s virages courts et longs.<br />
Construction sandwich avec noyau synthétique,<br />
titanal et fibres de verre.<br />
Sur la neige \\\ Ces skis suisses sont de vrais<br />
jouets : « nerveux, toniques, légers… Un régal ! »,<br />
dira un testeur en rendant à contrecœur la paire<br />
de skis. Le Laser SC est un ski de carving dans<br />
toute sa sp<strong>le</strong>ndeur, il dévoi<strong>le</strong> beaucoup de stabilité<br />
et réactivité. Une superbe tenue donc, qui fait<br />
de ce ski un des plus agréab<strong>le</strong>s à rider : on peut<br />
lui rentrer dedans, il répond présent ; on peut <strong>le</strong><br />
skier « à la cool », il offre de bonnes sensations.<br />
S’il y avait un défaut à signa<strong>le</strong>r, ce serait sur son<br />
comportement à grande vitesse, où il a tendance<br />
à vibrer et manquer de stabilité. Mais tant que<br />
l’on reste dans des allures raisonnab<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> Laser<br />
SC est précis et efficace, dans <strong>le</strong>s virages coupés<br />
comme dans <strong>le</strong>s conduites dérapées. À consommer<br />
sans modération.<br />
Pour qui ? \\\ Skieurs de bon niveau à expert,<br />
cherchant un ski avec l’efficacité d’un racing,<br />
la polyva<strong>le</strong>nce en plus.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
13,5 (170)<br />
14,8<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
norDicA DobermAnn Spitfire III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 170 cm (154/162/178)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
122 70 105<br />
• Prix Public conSeillé : 599 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Cette nouveauté vient<br />
s’ajouter à la célèbre gamme racing Dobermann.<br />
Noyau composite / bois et nouvel<strong>le</strong> construction<br />
conçue autour du système de fixation X-Balance<br />
intégrée à la construction du ski.<br />
Sur la neige \\\ Avis à tous ceux qui ont toujours<br />
rêvé d’avoir un Dobermann sous <strong>le</strong>s pieds et qui<br />
n’avaient pas <strong>le</strong>s cuisses de <strong>le</strong>urs envies, c’est ici<br />
que ça se passe ! Avec <strong>le</strong>s sensations de géant<br />
et de skiercross qu’il délivre, <strong>le</strong> Spitfire devrait<br />
comb<strong>le</strong>r un bon nombre de riders. Cette version<br />
adoucie du Dobermann est très fluide en courbe,<br />
grâce à une bonne transmission de puissance<br />
aux carres et un transfert d’énergie maximal en<br />
spatu<strong>le</strong> et au talon. Une caractéristique confirmée<br />
par nos spécialistes : « dans la pente, il est<br />
agressif quand on lui rentre dedans, il a du nerf et<br />
de la relance ». Il aime la vitesse, tient bien sur la<br />
neige dure en conduites coupées, en grandes et<br />
moyennes courbes. Un pur ski de carving, moins<br />
technique et moins physique que ses deux frères<br />
Pro GS et Pro SL.<br />
Pour qui ? \\\ Pour <strong>le</strong>s « amateurs de ski propre<br />
». Bon gabarit conseillé.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
VöLkL croSStiger cArbon III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 175 cm (154/161/168/182)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
116 70 101<br />
• Prix Public conSeillé : 799 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Construction Doub<strong>le</strong><br />
Grip avec noyau bois et système de fixation iPT<br />
Motion, qui permet un transfert d’énergie optimal<br />
sur toute la longueur du ski.<br />
Sur la neige \\\ Le Crosstiger Carbon est l’un<br />
des skis <strong>le</strong>s plus légers dans cette catégorie. Une<br />
qualité qui se traduit dans <strong>le</strong> comportement du ski<br />
par plus de maniabilité et beaucoup de facilité en<br />
déc<strong>le</strong>nchement de courbes. Vif et précis en entrée<br />
de courbes, ses qualités de rebond rendent très<br />
agréab<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s sorties de courbes et <strong>le</strong>s relances.<br />
Faci<strong>le</strong> à prendre en main, <strong>le</strong> Crosstiger Carbon est<br />
très joueur sur <strong>le</strong>s neiges douces et froides, « grâce<br />
à ses lignes de côtes sympas et bien travaillées ».<br />
Sur <strong>le</strong>s neiges dures ou gelées par contre, on est<br />
un ton en dessous des autres skis de cette catégorie<br />
en termes de performances. Sous <strong>le</strong>s pieds<br />
de très forts skieurs, il manque d’accroche et vibre<br />
beaucoup. Préférez <strong>le</strong>s neiges douces, où il est plus<br />
efficace et précis ! Un ski faci<strong>le</strong> et joueur pour progresser<br />
et se faire plaisir avant tout.<br />
Pour qui ? \\\ Pour skieurs confirmés.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
14<br />
16,3<br />
tEStS raCe CarVe 3<br />
SALomon croSSmAX W12 III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 178 cm (154/162/170)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
115 70 99<br />
• Prix Public conSeillé : 700 e<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Construction fibres de<br />
verre monocoque doub<strong>le</strong> paroi avec noyau bois<br />
et renforts carbone.<br />
Sur la neige \\\ « Le must de la polyva<strong>le</strong>nce »<br />
pour <strong>le</strong> ski du team Saab Salomon Crossmax.<br />
Excel<strong>le</strong>nt bien sûr en skiercross, il se révè<strong>le</strong><br />
d’une bel<strong>le</strong> efficacité dans <strong>le</strong>s autres domaines.<br />
Seul bémol de la part des testeurs : des entrées<br />
de courbes qui auraient pu être plus vives.<br />
Pour <strong>le</strong> reste, ils sont unanimes à apprécier <strong>le</strong><br />
compromis obtenu sur ce ski à la fois efficace<br />
et joueur, à même de convenir à un très<br />
large éventail de skieurs. Stab<strong>le</strong>, maniab<strong>le</strong> et<br />
accrocheur, on apprécie ses qualités à grande<br />
vitesse, notamment en courbes où il est bien<br />
stab<strong>le</strong>. Sa tolérance et ses qualités de glisse ont<br />
plu à nos testeurs, qui ont vu en ce Crossmax<br />
« un des rares skis de la catégorie à avoir une<br />
vraie polyva<strong>le</strong>nce ».<br />
Pour qui ? \\\ Le ski parfait pour un moniteur<br />
ou un pisteur à la recherche du compromis<br />
performance / facilité.<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Avec son système Power<br />
Switch, <strong>le</strong> Tigershark promet beaucoup sur <strong>le</strong><br />
papier : mettez <strong>le</strong> ski sur On et vous obtenez un<br />
ski très agressif, parfait en petits virages. Mettez<strong>le</strong><br />
sur Off et vous avez un ski pour cruiser tranquil<strong>le</strong><br />
en tout terrain.<br />
Sur la neige \\\ Le Tigershark est un très bon<br />
ski de carve. Avec ses entrées de courbes doci<strong>le</strong>s,<br />
ses conduites où l’on se sent bien posé, il a tout<br />
du ski qui obéit au doigt et à l’œil. Ajoutez qu’il a<br />
de l’énergie à revendre, qu’il aime la vitesse, et<br />
qu’il reste confortab<strong>le</strong> en toutes conditions : « on<br />
peut faci<strong>le</strong>ment tail<strong>le</strong>r de la courbe sur la glace,<br />
très sympa ! » Attention cependant à ne pas trop<br />
<strong>le</strong> brusquer, il préfère <strong>le</strong>s techniciens aux bourrins.<br />
S’il fallait trouver un défaut à cet excel<strong>le</strong>nt ski de<br />
piste, ce serait <strong>le</strong> manque de différence affiché<br />
entre On et Off : avec 73 mm en patin, vous avez<br />
beau changer <strong>le</strong> f<strong>le</strong>x, cela reste un ski de piste. Le<br />
Power Switch a sans doute eu plus d’incidence<br />
sur <strong>le</strong> 12 FT et ses 79 mm au patin.<br />
Pour qui ? \\\ Une large pa<strong>le</strong>tte de skieurs<br />
pistards pas très lourds jusqu’à très bons, et<br />
prêts à y mettre <strong>le</strong> prix…<br />
18,1<br />
VöLkL tigerShArk 10 ft poWer SWitch III<br />
• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 175 cm (161/168/182)<br />
• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />
121 73 105<br />
• Prix Public conSeillé : 999 e<br />
comPortement AlPin<br />
PolYvA<strong>le</strong>nce<br />
15,8
«Libérer toute son énergie, sa puissance, tail<strong>le</strong>r la courbe parfaite.<br />
Anticiper, accélérer, contrô<strong>le</strong>r, gagner avec <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur de la<br />
technologie RADICAL de Rossignol.»<br />
New clothing<br />
col<strong>le</strong>ction Availab<strong>le</strong><br />
Jure Kosir<br />
v = d/t<br />
www.rossignol.com/live<br />
Photo Stefcande.com<br />
Location Lenzerheide - SUI
«Libérer toute son énergie, sa puissance, tail<strong>le</strong>r la courbe parfaite.<br />
Anticiper, accélérer, contrô<strong>le</strong>r, gagner avec <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur de la<br />
technologie RADICAL de Rossignol.»<br />
New clothing<br />
col<strong>le</strong>ction Availab<strong>le</strong><br />
Jure Kosir<br />
v = d/t<br />
www.rossignol.com/live<br />
Photo Stefcande.com<br />
Location Lenzerheide - SUI