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EportAgE<br />
Bormio-val d’isère<br />
tout <strong>le</strong> monde descend !<br />
5 StAtionS, 5 mythES. vouS EntEnDEz SA voix tout l'hivEr puiSqu'il commEntE lE SKi Sur EuroSport.<br />
lES DEScEntES DE coupE Du monDE, AlExAnDrE pAStEur lES connAît pAr cœur. rEtEnEz votrE SoufflE<br />
Et plongEz, AvEc lui, DAnS lE mythE. cElui DES DEScEntES mAjEurES Du circuit, cEllES qui font bAttrE<br />
notrE pEtit muSclE cArDiAquE Et chAuffEr lES groSSES cuiSSES muScléES DES cADorS Du gEnrE.<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
Par a<strong>le</strong>xanDre Pasteur \ inFos teChniques : Margot sella \ Photos : ZooM<br />
Les athLètes ne peuvent jamais souffLer,<br />
mais c'est, de L'avis de tous, une magnifique descente.<br />
descriptif de la course<br />
piste la Stelvio, d’une longueur<br />
de 3 186 m pour un dénivelé<br />
de 987 m et une pente<br />
maximum de 63 %.<br />
• départ à 2 255 m dans un<br />
mur et un virage rapide<br />
• doub<strong>le</strong> saut de la Rocca<br />
• arrivée rapide dans <strong>le</strong> Canal<br />
Sertorelli (long de 300 m)<br />
• zone fontana lunga : longue<br />
courbe à gauche, petit plat et<br />
série de virages en S<br />
Bormio : deux minutes en enfer<br />
inaugurée en 1985 à l’occasion des championnats du monde, la Stelvio n’a pas mis vingt ans pour<br />
s’enorgueillir du titre de la descente la plus diffici<strong>le</strong> du circuit. Si el<strong>le</strong> n’a pas l’aura de la Streif ou l’histoire du Lauberhorn,<br />
la Stelvio est une « vacherie moderne », bruta<strong>le</strong>, aux virages radicaux, parfaitement adaptée aux skis carvés qui permettent<br />
de tail<strong>le</strong>r des courbes directes là où des générations de skieurs creusaient la neige sous <strong>le</strong>urs dérapages. À Bormio, <strong>le</strong>s<br />
dévers succèdent aux courbes et <strong>le</strong>s courbes aux dévers sur un terrain cabossé et souvent verglacé, surtout depuis que la<br />
Stelvio a trouvé sa place dans <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier de la coupe du monde à la fin décembre, coincée entre Noël et <strong>le</strong> jour de l’an.<br />
Tu par<strong>le</strong>s d’un cadeau... Le manteau neigeux y est toujours plus faib<strong>le</strong> qu’ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s mouvements de terrain plus marqués<br />
et <strong>le</strong>s chutes toujours plus vio<strong>le</strong>ntes. D’ail<strong>le</strong>urs, la Stelvio est une piste réservée à l’élite et ils ne sont jamais plus de quarante<br />
à s’aventurer dans la cabane de départ. Le dévers du « ciuk », où l’herbe et la terre aff<strong>le</strong>urent souvent sous <strong>le</strong>s skis, est<br />
• pian dell’orso<br />
• Série de petits virages<br />
rapides et techniques pour<br />
arriver au passage <strong>le</strong> plus<br />
diffici<strong>le</strong> et technique, la<br />
traversée de la Carcentina :<br />
diagona<strong>le</strong> en pente sur un<br />
terrain glacé et ondulé (ang<strong>le</strong><br />
d’attaque est fondamental<br />
pour jouer la victoire)<br />
• Ciuk<br />
• deux virages pour ra<strong>le</strong>ntir<br />
• zone San pietro<br />
• Saut San pietro avec<br />
atterrissage dans un mur à plus<br />
de 140 km/h<br />
• plat qui mène au schuss final<br />
avec une série de petits virages<br />
en contrepente (fin de la zone<br />
San pietro)<br />
• Coston<br />
• dernier saut de fe<strong>le</strong>it<br />
• arrivée à 1 268 m<br />
l’un des passages <strong>le</strong>s plus pénib<strong>le</strong>s du circuit. Et <strong>le</strong>s quatre<br />
dernières courbes avant l’arrivée, entièrement à l’ombre et<br />
gelées, donnent l’impression que <strong>le</strong>s skieurs évoluent sur<br />
des oeufs. La Stelvio, c’est deux minutes en apnée sans<br />
une seu<strong>le</strong> seconde pour souff<strong>le</strong>r ou se détendre. C’est aussi<br />
la seu<strong>le</strong> descente moderne où <strong>le</strong> dénivelé est supérieur<br />
à 1 000 mètres.<br />
En 2002, Stephan Eberharter pourtant au faîte de sa gloire<br />
et de sa puissance avait stoppé son effort à mi-pente, saoulé<br />
de coups, comme un boxeur qui refuse <strong>le</strong> combat. Un signe<br />
rare de renoncement chez <strong>le</strong>s plus grands.