Une équation à résoudre - FOOD MAGAZINE
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FOCUS<br />
Arômes et Colorants<br />
Viniculture<br />
Glorieux passé et potentiel<br />
<strong>à</strong> promouvoir<br />
Convoyage<br />
<strong>Une</strong> solution de cheminement<br />
« Je demande <strong>à</strong> mes équipes d’être<br />
créatives et de proposer un service<br />
global »<br />
Bertrand Laplaud,<br />
Directeur Général<br />
CMCP et IP France<br />
<strong>Une</strong> <strong>équation</strong> <strong>à</strong> <strong>résoudre</strong><br />
RESSOURCES<br />
PROCESS<br />
MARCHES<br />
Dans 20 ans,<br />
pourra-t-on consommer autant<br />
de poisson qu’aujourd’hui ?<br />
Interview<br />
N°42 15 Mars - 15 Avril 2012 30 DH<br />
ENTREPRISE DU MOIS<br />
La Monégasque Vanelli<br />
Le géant de l’anchois
L’Interview<br />
<strong>FOOD</strong> Magazine<br />
Qu’a changé l’acquisition de<br />
CMCP par International Paper en<br />
2005 ?<br />
Bertrand Laplaud<br />
International Paper (IP) a acquis<br />
CMCP <strong>à</strong> hauteur de 65% en 2005,<br />
puis en totalité en 2007. IP est un<br />
groupe qui dispose d’un certain<br />
nombre de modèles pour gérer son<br />
activité, basés sur des outils tels que<br />
l’informatique et qui sont alignés avec<br />
des principes et des valeurs qu’il a<br />
fallut implanter chez CMCP. Ainsi,<br />
nous travaillons tous de la même<br />
façon, avec bien entendu des spécificités<br />
selon les sites et les pays. Le<br />
déploiement de la vision, mission et<br />
valeurs de IP, résumées dans notre<br />
« IP Way » qui permet <strong>à</strong> nos ressources<br />
humaines de comprendre notre<br />
engagement pour l’excellence vis-<strong>à</strong>vis<br />
des parties prenantes et l’importance<br />
de nos produits et services.<br />
Cela a permis aux collaborateurs de<br />
CMCP de s’inscrire dans un processus<br />
visant <strong>à</strong> faire participer chaque<br />
salarié, avec des objectifs individuels<br />
et des entretiens de suivi. Et<br />
puis nous avons une façon de travailler<br />
collective et non individuelle :<br />
les décisions sont plutôt collégiales,<br />
Bertrand Laplaud, Directeur Général CMCP et IP France<br />
Je demande <strong>à</strong> mes<br />
équipes d’être créatives<br />
et de proposer un service<br />
global<br />
Filiale <strong>à</strong> 100% d’International Paper depuis 2007,<br />
le Groupe CMCP (Compagnie Marocaine des<br />
Cartons et des Papiers) est désormais dirigé par<br />
Bertrand Laplaud, également Directeur Général<br />
d’International Paper France. L’occasion de faire le<br />
point avec lui sur la nouvelle stratégie du groupe,<br />
acteur de premier plan dans le secteur de l’emballage<br />
au Maroc.<br />
même si il peut y avoir une personne<br />
qui tranche lorsqu’il le faut. C’est<br />
encourageant et positif pour chaque<br />
salarié. Enfin, nous avons une<br />
éthique dans le domaine des affaires<br />
et nous travaillons uniquement dans<br />
le formalisme, en toute transparence.<br />
Il y a des audits financiers réguliers<br />
pour vérifier toutes nos procédures<br />
de contrôle dans toute la chaîne. IP<br />
a donc amené de la rigueur, dans le<br />
bon sens du terme.<br />
Car la rigueur ne doit pas empêcher<br />
la créativité et l’innovation. En effet,<br />
l’innovation est au cœur de notre<br />
stratégie chez CMCP. Nous sommes<br />
rigoureux, mais dans le même temps<br />
nous devons être créatifs dans notre<br />
façon de travailler avec nos clients,<br />
dans les produits, les services, bref<br />
dans l’élaboration de toute notre offre<br />
globale commerciale.<br />
En tant que nouveau Directeur<br />
Général de CMCP, quelle est votre<br />
stratégie pour l’entreprise ?<br />
Globalement, la stratégie d’IP est de<br />
se développer dans les pays émergents,<br />
notamment le fameux BRIC,<br />
avec des investissements et des<br />
rachats au Brésil, en Russie, en Inde,<br />
en Chine, mais aussi sur le pourtour<br />
méditerranéen. Quand notre PDG<br />
a défini cette stratégie en 2004, la<br />
première acquisition a été faite au<br />
Maroc en 2005. Pourquoi le pourtour<br />
méditerranéen ? Parce que nous<br />
sommes historiquement très présents<br />
sur le secteur des fruits et légumes,<br />
grâce <strong>à</strong> nos importantes capacités en<br />
fibres vierges, utilisées pour les emballages<br />
qui doivent résister au froid<br />
et <strong>à</strong> l’humidité des chambres froides.<br />
Le groupe est donc présent en Espagne,<br />
en France, en Italie, en Turquie,<br />
et désormais au Maroc, dans lequel<br />
nous sommes n°1 dans les fruits et<br />
légumes et n°1 en emballage papier<br />
et carton.<br />
Au Maroc, notre stratégie est, entre<br />
autres, de conserver notre place de<br />
leader. Deuxièmement, nous voulons<br />
nous développer, a minima, avec la<br />
même croissance que le marché. Afin<br />
d’améliorer notre productivité, nous<br />
avons regroupé les usines, pour passer<br />
de 5 <strong>à</strong> 3 unités. Désormais, nous<br />
avons une caisserie <strong>à</strong> Casablanca,<br />
une autre <strong>à</strong> Agadir et une papeterie<br />
<strong>à</strong> Kenitra. Nous détenons une part<br />
de marché de 65% dans le papier et<br />
le carton ondulé au Maroc, avec un<br />
chiffre d’affaires de 1,5 milliards de<br />
Dirhams et 1.350 salariés.<br />
Suite pages 22-23<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 3
FOCUS<br />
Arômes et Colorants<br />
<strong>Une</strong> <strong>équation</strong> <strong>à</strong> <strong>résoudre</strong><br />
Aujourd’hui, pour des raisons de coût et de technicité, les arômes et les colorants naturels<br />
dominent le marché. Pourtant, évolutions réglementaires et tendances au marketing « naturel »<br />
incitent de plus en plus les industriels <strong>à</strong> passer aux additifs naturels, y compris au Maroc.<br />
RESSOURCES<br />
Viniculture<br />
Glorieux passé<br />
et potentiel <strong>à</strong> promouvoir<br />
Espèce grimpante de la famille des Vitaceae, la culture de la vigne est l’une des filières les plus<br />
performantes en matière de création d’emplois et de valeur ajoutée <strong>à</strong> l’hectare. Elle occupe<br />
aujourd’hui une place très importante dans le panorama agricole national, avec une superficie qui<br />
s’étend sur 50.200 ha, plus de 10.000 personnes travaillants dans le secteur et une production<br />
annuelle de l’ordre de 230.000 tonnes de raisin, dont 25% destinée au secteur vinicole.<br />
PROCESS<br />
Convoyage<br />
<strong>Une</strong> solution de cheminement<br />
Utilisés dans presque tous les secteurs de l’agroalimentaire, les convoyeurs sont des solutions<br />
de manutention nécessaires dans la chaîne de production pour le transport des produits. Leurs<br />
larges spécificités font leur diversité.<br />
L’ENTREPRISE DU MOIS<br />
La Monégasque Vanelli<br />
Lorsqu’elles se sont dites « oui », les sociétés La Monégasque et Vanelli ont donné naissance<br />
au leader mondial de la semi-conserve d’anchois. En 2010, Unimer et La Monégasque<br />
Vanelli (LMV) ont concrétisé leur fusion, animés par la volonté de devenir leader mondial en<br />
conserves et semi-conserves de pélagiques. Objectif atteint. Aujourd’hui, le groupe explore de<br />
nouvelles niches: tomates séchées, marinades et légumes grillés.<br />
26<br />
38<br />
40<br />
60
N° 42 • 15 Mars / 15 Avril 2012<br />
L’INTERVIEW<br />
3 Bertrand Laplaud, Directeur Général<br />
CMCP et IP France<br />
5 Editorial<br />
6 Agenda<br />
L’ACTU<br />
8 Maroc<br />
17 Monde<br />
18 Tableau de bord<br />
20 Veille réglementaire<br />
21 Veille R&D<br />
SALON<br />
24 Marocotel 2012<br />
PROCESS<br />
42 Nouveautés : Solutions fournisseurs<br />
QUALITE<br />
44 QHS : Approche ADN pour la<br />
certification halal<br />
46 QHS : IFS Version 6<br />
MARCHES<br />
48 Produit : Les poissons de demain<br />
51 Distribution : Les champions de la<br />
distribution mondiale<br />
54 Design : L’innovation<br />
56 Lancements Maroc<br />
57 Lancements Monde<br />
58 Lancements : Les tendances<br />
décryptées<br />
64 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />
66 Délices d’initiés<br />
37 Bulletin d’abonnement<br />
39 Petites annonces<br />
Adel AMOR<br />
Edito<br />
Directeur de publication<br />
Art et technique se<br />
marient au profit du<br />
consommateur<br />
D’une organisation sociale primaire où l’Homme<br />
trouvait son alimentation dans son environnement<br />
immédiat, nous sommes passés <strong>à</strong> une organisation<br />
complexe due <strong>à</strong> l’allongement du circuit entre<br />
le producteur et le consommateur final. Face <strong>à</strong><br />
l’explosion démographique et <strong>à</strong> la massification<br />
de la demande, l’industrie agroalimentaire et la<br />
distribution ont évolué. Mais comment ?<br />
Au-del<strong>à</strong> de la sacro-sainte exigence de sécurité<br />
sanitaire bien assimilée par la majorité des opérateurs,<br />
restent les attentes des consommateurs<br />
pour des produits attrayants et gustatifs. En effet,<br />
plus la chaîne entre la production primaire et<br />
le consommateur est longue, plus les produits<br />
subissent des transformations qui altèrent leurs<br />
qualités organoleptiques.<br />
En plus de cela, l’agro-industriel subit la variabilité<br />
de sa matière première agricole alors que le<br />
consommateur exige un produit final régulier et<br />
normalisé sous peine de s’en détourner.<br />
Heureusement, l’industrie a développé un panel<br />
de solutions pour remédier <strong>à</strong> ces contraintes.<br />
Parmi ces solutions, nous avons choisi de vous<br />
présenter dans le focus de ce mois, un certain<br />
type d’additifs qui permettent de redonner de la<br />
fraîcheur et de l’attrait aux produits alimentaires<br />
usinés : les arômes et les colorants.<br />
Comme vous pourrez le constater <strong>à</strong> la lecture<br />
de notre dossier, il n’est pas si évident que cela<br />
de les utiliser. Outre les aspects économiques et<br />
marketing pour ou contre l’utilisation de matières<br />
naturelles ou de synthèse, leur mise en œuvre<br />
nécessite une collaboration étroite entre fournisseurs<br />
et industriels. Problèmes de formulation,<br />
problèmes de stabilité en cours de production,<br />
etc., sont des obstacles incontournables <strong>à</strong> relever<br />
avant de parvenir <strong>à</strong> un résultat satisfaisant.<br />
Cependant, force est de constater que ces additifs<br />
permettent aux départements R&D de laisser<br />
libre cours <strong>à</strong> leur imagination et d’innover<br />
constamment, notamment dans la confiserie. Art<br />
de la composition et technique se marient alors<br />
au plus grand profit du consommateur.
Directeur de publication<br />
Directeur Adel de AMOR publication<br />
a.amor@foodmagazine.ma<br />
Adel AMOR<br />
a.amor@foodmagazine.ma<br />
Rédacteur en chef<br />
Florence CLAIR<br />
Responsable Direct : +212 administratif<br />
522 54 47 20<br />
Zohra f.clair@foodmagazine.ma<br />
BENMESSAOUD<br />
Direct : +212 22 54 47 22<br />
z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />
Journalistes<br />
Siham HAMDI<br />
Responsable Direct : +212 de 522 la 54 rédaction 47 21<br />
s.hamdi@foodmagazine.ma<br />
Abdelaziz MEFTAH<br />
Direct Sarah : +212 OUSAID 22 54 47 21<br />
a.meftah@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 522 54 47 29<br />
s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
Rédacteur Meriem EL en HASSOUNI chef adjoint<br />
Direct Florence : +212 522 CLAIR 54 47 22<br />
m.elhassouni@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 22 54 47 20<br />
f.clair@foodmagazine.ma<br />
Attachée de direction<br />
Ont participé Salima AKHSASS <strong>à</strong> ce numéro<br />
Direct : +212 522 54 47 27<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
Yasser BOUHLAL<br />
Salah CHAKOR<br />
Catherine Ont collaboré CORNE <strong>à</strong> ce AMRANI numéro<br />
Nicolas Nabila CHOMETTE LAHLOU<br />
Abdallah Driss TERRAB JAWAD<br />
Marcel Mehdi ZARDONI OUZINE<br />
Robert RENAVILLE<br />
Dr Publicité Ismail SAADI<br />
Morad Adil YAKINE ZLOURHI<br />
Direct : Comptabilité +212 22 54 47 23<br />
m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />
Abdelaziz TOUHAM<br />
Mostafa Conception BEN graphique CHARFA<br />
Direct Othman : +212 EL MAHFOUDI 22 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 522 54 47 26<br />
o.elmahfoudi@foodmagazine.ma<br />
Stagiaire<br />
Kawtar Publicité SABIR<br />
Mostafa BEN CHARFA<br />
Direct Comptabilité<br />
: +212 522 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Abdelaziz TOUHAM<br />
Ahmed SEKKAT<br />
Conception Direct : +212 522 graphique 54 47 28<br />
a.sekkat@foodmagazine.ma<br />
Yassine NASSIF<br />
Jean-Marie Samir AHCHOUCH LE NAOUR<br />
Direct Gsm : : +212 +212 661 22 54 49 97 47 79 26<br />
s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />
jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />
Amal ZINIA BERRADA<br />
Direct : Imprimerie<br />
+212 522 54 47 23<br />
a.berrada@foodmagazine.ma<br />
IMPRIMAHD Casablanca<br />
Imprimerie<br />
<strong>FOOD</strong> Rotaco <strong>MAGAZINE</strong><br />
- Casablanca<br />
<strong>Une</strong> publication de<br />
Distribution Maroc : Sapress<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
<strong>Une</strong> publication de<br />
Silvestri Media<br />
Dossier L'info de presse et + … 15/08<br />
Dépôt légal 0046/2008<br />
Dossier .AVENUE de DES presse F.A.R 15/08 ,119<br />
Dépôt<br />
Espace<br />
légal<br />
Sofia<br />
0046/2008<br />
B1<br />
ISSN : 2028-0335<br />
CASABLANCA 20 000<br />
AVENUE DES F.A.R ,119<br />
Tél. Espace : +212. 22 Sofia 54 B1 47 27<br />
Fax CASABLANCA : +212 .22 44 20 14 000 05<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
Tél. : +212 522 54 47 27<br />
www.foodmagazine.ma<br />
Fax : +212 522 44 14 05<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
Ce www.foodmagazine.ma<br />
numéro a été tiré <strong>à</strong><br />
Ce 10.000 numéro exemplaires a été tiré <strong>à</strong><br />
10.000 exemplaires<br />
Crédit photo couverture : © Comugnero Silvana - Fotolia.com<br />
Agenda<br />
• Salons<br />
Forum Entreprise-IAA<br />
2012 (Rabat, Maroc)<br />
23 et 24 mars 2012<br />
14 ème édition sous le thème :<br />
« la crise économique dans<br />
la zone Euro, quel impact<br />
sur le secteur agroalimentaire<br />
au Maroc ? »<br />
Ethnic Foods Europe<br />
(Bruxelles, Belgique)<br />
27 au 29 mars 2012<br />
2 ème édition du salon international<br />
de l’industrie des produits<br />
alimentaires ethniques.<br />
Anuga FoodTec<br />
(Cologne, Allemagne)<br />
27 au 30 mars 2012<br />
6 ème édition du salon international<br />
des technologies<br />
agroalimentaires.<br />
2 èmes Rencontres<br />
Agroalimentaires francomarocaines<br />
(Casablanca,<br />
Maroc)<br />
29 et 30 mars 2012<br />
Organisées par l’ISFORT<br />
sous le thème : Expertise<br />
et savoir-faire comtois au<br />
service du secteur agroalimentaire<br />
marocain.<br />
Natural & Organic<br />
Products Europe<br />
(London, Royaume Uni)<br />
1 er et 2 avril 2012<br />
Salon dédié aux produits<br />
bio et naturels.<br />
MDD EXPO 2012<br />
(Paris, France)<br />
3 et 4 avril 2012<br />
Nos Annonceurs<br />
ANPME ............................................................................. 49<br />
Arômes & Co .................................................................... 29<br />
Brasseries du Maroc ..........................................................7<br />
CFIA Maroc ...................................................................... 67<br />
Chr. Hansen...................................................................... 33<br />
CHR Magazine ................................................................ 53<br />
Comaner ................................................................. 9, 11, 13<br />
Crédit Agricole .....................................................................2<br />
Ebertec .............................................................................. 59<br />
EHC ................................................................................... 65<br />
Eurochef ............................................................................ 35<br />
Alimentaria 2012<br />
(Barcelone, Espagne)<br />
26 au 29 mars 2012<br />
Evènement biennal des<br />
secteurs de l’alimentation<br />
et des boissons, le salon<br />
international Alimentaria<br />
se présente cette année<br />
sous sa 19 ème édition. Sur<br />
94.800 m 2 , près de 4.000<br />
exposants constituront<br />
une incontournable plateforme<br />
pour le secteur<br />
agroalimentaire, pour plus<br />
de 140.000 visiteurs professionnels.<br />
Cette année,<br />
la foire s’est dotée du<br />
« The Alimentaria Hub »,<br />
un nouvel espace de<br />
4.000 m 2 dédié <strong>à</strong> l’innovation.<br />
Cette édition sera<br />
marquée par la participation<br />
d’entreprises marocaines<br />
et d’un stand de<br />
Maroc Export.<br />
11 ème édition du salon international<br />
des marques de<br />
distributeurs.<br />
Paris Halal Expo 2012 (Paris,<br />
France)<br />
3 et 4 avril 2012<br />
9 ème édition du salon international<br />
des produits orientaux et halal.<br />
Djazagro 2012<br />
(Alger, Algérie)<br />
23 au 26 avril 2012<br />
10 ème édition du salon international<br />
de l’agroalimentaire en<br />
Algérie.<br />
SIAM 2012<br />
(Meknès, Maroc)<br />
25 au 29 avril 2012<br />
7 ème édition du salon international<br />
de l’agriculture du Maroc.<br />
• Colloques<br />
Vitagora 2012<br />
(Dijon, France)<br />
20 au 21 mars 2012<br />
7 ème congrès international du<br />
goût-nutrition-santé.<br />
Semaine du développement<br />
durable (Lyon, France)<br />
1 er au 7 avril 2012<br />
Occasion de découvrir quelques<br />
3.500 initiatives en développement<br />
durable sur toute la<br />
France.<br />
• Formations<br />
Journée de formation sur<br />
la nouvelle version IFS 6<br />
et sur d’autres référentiels<br />
(Meknès, Maroc)<br />
18 avril 2012<br />
Evènement organisé par Procert<br />
Maroc en partenariat avec<br />
Innova Qualité International et<br />
Agro Juice Processing.<br />
Expo Halal International .................................................. 25<br />
Isolab ................................................................................. 47<br />
Jil Emballages .................................................................. 43<br />
McDonald’s ....................................................................... 68<br />
Mikafric .............................................................................. 63<br />
ONSSA ............................................................................. 19<br />
Qualimag .......................................................................... 21<br />
Scandimar ........................................................................ 15<br />
Wild .................................................................................... 31<br />
Ziegler ................................................................................17
L’Actu<br />
• Philippe Charot, Associé d’Agro-<br />
Food Industrie.<br />
8<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Agro-Food Industrie<br />
Finaliste aux Gulfood Awards 2012<br />
L’industriel marocain Agro-Food Industrie, fabricant de petits pots<br />
Halal pour bébé sous la marque Vitameal Baby, a été finaliste dans<br />
la catégorie « Best New Halal Food » aux trophées des Gulfood<br />
Awards 2012, <strong>à</strong> l’occasion du plus grand salon agroalimentaire du<br />
Moyen Orient, qui s’est déroulé <strong>à</strong> Dubai du 19 au 20 février.<br />
Agro-Food Industrie est la première entreprise marocaine récompensée<br />
<strong>à</strong> l’occasion de ce grand rendez-vous annuel des professionnels<br />
de l’agroalimentaire, la société ayant devancé plus de 260 entreprises<br />
fabricant des produits Halal et présentes <strong>à</strong> ce salon. Cette<br />
récompense de bon augure est « la preuve que l’on peut concilier le<br />
savoir faire ‘‘Made in Morocco’’ et ‘‘Produit haut de gamme & innovant’’»,<br />
déclarent les responsables d’Agro-Food Industrie.<br />
Rappelons que Vitameal Baby est déj<strong>à</strong> distribuée au Maroc dans les grandes surfaces, mais également<br />
en Europe (France, Belgique, Hollande…), au Maghreb (Algérie et bientôt Tunisie), en Afrique<br />
(Côte d’Ivoire, Gabon, Congo…), en Arabie Saoudite, en Australie… et sera bientôt présente <strong>à</strong> Oman,<br />
au Qatar, en Jordanie et au Koweit.<br />
Royal Air Maroc<br />
Migration de l’activité fret<br />
vers un nouveau terminal<br />
Le 7 février 2012, Royal Air Maroc a transféré son activité<br />
fret au nouveau terminal de Nouaceur. « Cette migration<br />
constitue une étape essentielle s’inscrivant dans le processus<br />
de modernisation de l’activité fret de Royal Air Maroc »,<br />
annonce un communiqué de la compagnie, ajoutant qu’il<br />
est prévu <strong>à</strong> terme d’automatiser le traitement du fret dans la<br />
nouvelle aérogare. D’une superficie de 20.000 m 2 couverts,<br />
cette nouvelle plate-forme multimodale a une capacité de traitement de plus de 250.000 tonnes par<br />
an. Elle dispose d’équipements et de matériels adaptés aux exigences logistiques des clients pour le<br />
traitement du fret dans les meilleures conditions de sûreté et de sécurité, avec un niveau de qualité<br />
conforme aux normes internationales.<br />
Les fonctionnalités mises <strong>à</strong> disposition permettront de répondre aux nouvelles donnes du marché <strong>à</strong><br />
travers une optimisation de la gestion des flux <strong>à</strong> l’import et <strong>à</strong> l’export, l’extension de la capacité de<br />
traitement, ainsi que l’offre de nouveaux services liés <strong>à</strong> la logistique, notamment la mise <strong>à</strong> disposition<br />
d’une zone d’entreposage et une modulation des envois et livraisons. Le nouveau terminal accompagne<br />
<strong>à</strong> travers un service optimal les exportateurs, importateurs, transitaires et tous les acteurs de la<br />
chaîne logistique dans leurs échanges. Offrant un cadre agréable et moderne, cette nouvelle structure<br />
confirme la position de Casablanca comme un hub fret africain incontournable.<br />
Faculté des Sciences et Techniques de Fès<br />
Organisation de la 2 ème édition des « portes ouvertes »<br />
Le Club Smart Organization de la Faculté des Sciences et Techniques de Fès organise la 2 ème édition<br />
de ses portes ouvertes, le 4 avril 2012, sous le thème « L’étudiant, l’esprit des futurs événements ».<br />
Cette journée sera inaugurée en présence du Wali de Fès-Boulemane, du Président du conseil de la<br />
ville de Fès, du Président de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, du Doyen de la FST de Fès,<br />
des Doyens et Directeurs de l’ensemble des facultés et écoles de l’université. Le sujet de cette édition<br />
portera sur : « les aliments qui vous veulent du bien », et sera traité en six sections : Antioxydants,<br />
Omega 3, Magnésium, la pomme antiride, Compléments alimentaires, Alicaments. Cet événement<br />
verra l’intervention d’ingénieurs, de chefs d’entreprises et de personnalités civiles. Cette 2 ème édition<br />
constitue aussi une véritable rencontre entre la jeunesse et les cadres professionnels. A la fin des<br />
interventions, une table ronde sera organisée. Pour finir en beauté, un dîner de gala sera organisé <strong>à</strong><br />
l’hôtel Barcélo Fès Médina, privatisé pour l’occasion. Un événement marqué également par la présence<br />
d’artistes marocains.<br />
Maroc Export<br />
Bilan 2011<br />
et programme 2012<br />
Le 28 février dernier, Maroc<br />
Export a tenu son Conseil<br />
d’Administration, présidé pour<br />
la première fois par Abdelkader<br />
Amara, Ministre de<br />
l’Industrie, du Commerce et<br />
des Nouvelles Technologies.<br />
Saad Benabdellah, Directeur<br />
Général de Maroc Export, a<br />
présenté <strong>à</strong> cette occasion un<br />
bilan des activités de l’organisme<br />
pour 2011. Le nombre<br />
d’opérations de promotion<br />
est ainsi passé de 26 <strong>à</strong> 102<br />
entre 2008 et 2011, avec une<br />
répartition équilibrée (50-50)<br />
entre salons spécialisés et<br />
autres activités (missions B<br />
to B, caravanes, communication…).<br />
M. Benabdellah a également<br />
rappelé les objectifs de la<br />
stratégie Maroc Export Plus :<br />
porter les exportations - hors<br />
phosphates et tourisme - <strong>à</strong><br />
293 Mrds Dhs en 2018<br />
(contre 123 Mrds <strong>à</strong> fin 2011),<br />
générer un PIB supplémentaire<br />
de 85 Mrds Dhs et créer<br />
300.000 emplois. Dans ce<br />
cadre, la démarche de Maroc<br />
Export s’articulera autour<br />
d’une nouvelle approche :<br />
recadrage sectoriel, redéploiement<br />
géographique<br />
(passer de 26 <strong>à</strong> 37 marchés<br />
cibles, en prospectant notamment<br />
l’Asie, le Moyen-Orient,<br />
l’Europe de l’Est, l’Afrique<br />
du Sud et le Brésil) et enfin<br />
un recentrage des activités<br />
avec un focus sur la mise en<br />
relation directe. En effet, cette<br />
dernière ne représentait en<br />
2008 que 12% des actions<br />
promotionnelles, les salons<br />
dominant avec 73%. En 2012,<br />
la mise en relation directe représentera<br />
40% des actions,<br />
<strong>à</strong> égalité avec les salons, le<br />
reste (20%) étant dévolu <strong>à</strong> la<br />
communication. Au total, 116<br />
actions sont prévues pour<br />
cette année.
Foods &Goods<br />
Premier prix Gulfood Awards<br />
Le sirop d’agave Sunny Bio, distribué au Maroc par Foods & Goods,<br />
importateur et distributeur de produits et de boissons, a remporté le<br />
premier prix Gulfood Awards 2012 dans la catégorie « meilleur nouvel<br />
ingrédient santé pour l’alimentation et les boissons » <strong>à</strong> Dubai.<br />
Aviculture<br />
Le froid affecte la production<br />
Maroc<br />
La vague de froid qu’a connu le Maroc ces deux derniers<br />
mois a occasionné des dommages aux biens avicoles<br />
du pays. <strong>Une</strong> hausse des prix des produits avicoles a<br />
été ressentie suite <strong>à</strong> l’augmentation substantielle des<br />
coûts. Cette baisse de température a eu en effet des<br />
conséquences négatives sur les performances zootechniques<br />
de production de plusieurs élevages de volailles de<br />
reproduction, de poulets de chair, de dindes et de poules<br />
pondeuses. Selon la Fédération Interprofessionnelle du<br />
Secteur Avicole, la FISA, les conséquences sont matérialisées<br />
par une diminution importante de la fertilité et du<br />
taux d’éclosion des œufs <strong>à</strong> couver, des retards de croissance chez les volailles de chair,<br />
accompagnés d’une augmentation significative de l’indice de consommation, ainsi que<br />
des chutes importantes du taux de ponte chez la poule pondeuse.<br />
En plus des surcoûts liés aux mauvaises performances de production, les éleveurs ont<br />
dû supporter exceptionnellement des charges élevées liées au chauffage des bâtiments<br />
d’élevage et au maintien d’une bonne litière.<br />
Maroc/Catalogne<br />
Coopération agricole et alimentaire<br />
Le 1 er mars <strong>à</strong> Rabat, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime,<br />
et Josep Maria Pelegri, Conseiller au Département de l’Agriculture du gouvernement autonome<br />
de Catalogne (Espagne), ont signé une déclaration commune relative au programme<br />
de coopération maroco-catalan 2012-2016. Cinq domaines prioritaires de coopération<br />
ont été identifiés : développement du partenariat public-privé en matière de rationalisation<br />
de l’irrigation et de la promotion des produits du terroir, innovation (transfert de technologie<br />
et d’information), appui <strong>à</strong> la recherche agricole et amélioration des ressources humaines.<br />
Pour Aziz Akhannouch, « l’objectif est de passer d’une coopération axée sur le transfert de<br />
la technologie en matière d’économie d’eau et de formation professionnelle, <strong>à</strong> la mise en<br />
place d’un projet de développement intégré. »<br />
Des actions conjointes seront menées afin d’obtenir l’appui financier des bailleurs de<br />
fonds internationaux. Rappelons que ce programme succède <strong>à</strong> deux précédents plans,<br />
sur les périodes 2003-2008 et 2008-2012.<br />
Nutrition et diététique<br />
Organisation de la 4 ème journée<br />
L’école supérieure de Nutrition Sup’Santé organise sa 4 ème journée de Nutrition, le 5 mai<br />
2012 <strong>à</strong> la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca, sous le thème « Actualités<br />
en Nutrition et Diététique. Focus sur les micronutriments ». Cette journée traitera une<br />
thématique organisée en trois sessions : micronutriments et pathologies, compléments<br />
alimentaires et un atelier sur la prise en charge diététique des pathologies digestives. <strong>Une</strong><br />
conférence également au programme sera relative <strong>à</strong> la biodisponibilité des micronutriments.<br />
Cette 4 ème édition constitue une interface entre les industries agroalimentaires, les<br />
professionnels de la santé et les chercheurs.
L’Actu<br />
10<br />
• Concours National de<br />
l’Innovation<br />
L’association R&D Maroc<br />
lance l’appel <strong>à</strong> candidatures<br />
pour la 7 ème édition de<br />
son Concours National de<br />
l’Innovation, de la Recherche-Développement<br />
et<br />
de la Technologie. Cette<br />
année, le concours est<br />
réservé aux jeunes chercheurs<br />
universitaires ou<br />
doctorants, aux inventeurs<br />
et innovateurs individuels<br />
et aux inventeurs âgés<br />
de moins de 19 ans. Le<br />
dossier de soumission est<br />
téléchargeable sur le site<br />
web www.rdmaroc.com et<br />
doit être remis au plus tard<br />
le 15 mai 2012.<br />
• Coca-Cola<br />
Coca-Cola Maroc prépare<br />
actuellement le lancement<br />
d’une nouvelle marque<br />
pour juin 2012, portant<br />
ainsi <strong>à</strong> 15 le nombre de<br />
ses marques présentes<br />
sur le marché national.<br />
<strong>Une</strong> nouvelle ligne de<br />
production, qui a nécessité<br />
un investissement de 20<br />
millions de Dollars, est en<br />
cours d’installation..<br />
• Carrefour Maxi<br />
Le groupe Label’Vie inaugure<br />
le 16 mars 2012 son<br />
premier magasin sous bannière<br />
« Carrefour Maxi »,<br />
un nouveau concept de<br />
distribution. Ce premier<br />
point de vente remplace<br />
l’ancien Metro Aïn Sebaâ,<br />
<strong>à</strong> Casablanca.<br />
• CFAO Motors Maroc<br />
Distributeur de marques<br />
automobiles au Maroc,<br />
CFAO Automative, spécialisé<br />
également dans<br />
les véhicules utilitaires et<br />
industriels, a inauguré son<br />
Truck Center le 1 er mars <strong>à</strong><br />
Casablanca.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Ambassade d’Allemagne au Maroc<br />
Douar Laghdira bénéficie d’un don de pommes de terre de semence<br />
Dans le cadre de son partenariat avec l’association Madinati, l’Ambassade de la République Fédérale<br />
d’Allemagne a décidé d’apporter son aide <strong>à</strong> Douar Laghdira (Province de Larache) en faisant un don<br />
de 1.000 Kg de pommes de terre de semence provenant des entreprises allemandes Europlant et<br />
Grimme. En effet, le Douar a enregistré des dégâts considérables au niveau des semis de pommes<br />
de terre suite au grand froid qui a sévi au Maroc ces dernières semaines.<br />
La remise du don a eu lieu le 7 mars 2012 au Douar Laghdira, et a été suivie d’une démonstration<br />
de la dépose des plantes <strong>à</strong> l’aide d’une planteuse moderne présentée par le constructeur de machines<br />
agricoles Grimme. « Cette assistance est également l’expression du bon partenariat qui prévaut<br />
entre l’Allemagne et le Maroc. En effet, les deux pays coopèrent, entre autres, dans les domaines de<br />
la sécurité alimentaire, de l’agriculture biologique ou encore au niveau des systèmes coopératifs »,<br />
souligne Michael Witter, Ambassadeur d’Allemagne au Maroc.<br />
Rappelons que l’Ambassade d’Allemagne et l’association Madinati sont depuis longtemps liées par<br />
une collaboration fondée sur le partenariat. Il y a deux ans, l’Ambassade avait subventionné cette<br />
association <strong>à</strong> travers la construction d’une borne fontaine pour un montant de 116.000 Dirhams.<br />
Viandes rouges<br />
Première édition d’un salon dédié<br />
La Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR)<br />
organise sa 1 ère édition du Salon des Viandes Rouges, qui se<br />
tiendra du 6 au 8 juillet 2012 au Centre International de Conférences<br />
et d’Expositions <strong>à</strong> Casablanca, sous le thème « Viandes<br />
Rouges : une productivité optimisée et une qualité assurée au<br />
service du consommateur ». Sur une superficie de 2.500 m², le<br />
salon accueillera de nombreux profils : des exposants amont et aval de la filière, des institutionnels,<br />
ainsi que de nombreux visiteurs sont attendus.<br />
La première édition du salon national dédié aux viandes rouges et aux métiers de la viande s’assigne<br />
pour objectifs de promouvoir l’industrie des viandes, développer la production, valoriser les viandes<br />
rouges, sensibiliser le consommateur, échanger les connaissances et technologies modernes dans<br />
les métiers des viandes rouges et améliorer l’offre en viandes et en produits <strong>à</strong> base de viandes rouges.<br />
Des rencontres entre les professionnels et les opérateurs du secteur des viandes rouges seront<br />
au rendez-vous.<br />
Agropolis<br />
Le point sur les travaux<br />
Le 24 février 2012, <strong>à</strong> Meknès, s’est tenue une journée d’information<br />
et de présentation d’Agropolis, organisée par MedZ en partenariat<br />
avec le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime<br />
et les autorités locales, et en présence de plusieurs entreprises<br />
agroalimentaires, organisations professionnelles, partenaires<br />
internationaux et établissements publics. Les travaux de cette première<br />
agropole nouvelle génération réalisée dans le cadre du Plan<br />
Maroc Vert sont en effet quasiment achevés. Rappelons que cinq<br />
autres agropoles sont prévues dans l’Oriental, le Tadla, le Souss<br />
Massa, le Haouz et le Gharb.<br />
La première tranche de 140 ha est en cours de commercialisation<br />
et sera prête en juin 2012, avec des projets d’investissement se<br />
montant <strong>à</strong> près de 5 milliards de Dh. 23 ha ont déj<strong>à</strong> été attribués<br />
en 12 lots, notamment pour la transformation et le conditionnement<br />
de produits agricoles, de produits carnés, ou encore la<br />
production de biofertilisants et de biopesticides.<br />
Lors de cette journée, le Ministère de l’Agriculture et MedZ ont<br />
signé des conventions pour l’acquisition de terrains destinés <strong>à</strong><br />
aménager des plateformes logistiques et commerciales pour les<br />
produits du terroir <strong>à</strong> Meknès et Al Hoceima.<br />
Cartier Saada<br />
Certification BRC<br />
La société Cartier Saada,<br />
spécialisée dans la conserve<br />
de fruits et légumes et basée<br />
<strong>à</strong> Marrakech, vient d’obtenir la<br />
certification BRC (British Retail<br />
Consortium) Version 5 pour<br />
l’ensemble de ses activités «<br />
Olives ». Délivré par CMI, ce<br />
certificat « révèle l’engagement<br />
et la mobilisation de tous les<br />
collaborateurs dans la mise en<br />
œuvre ainsi que l’amélioration<br />
continue du système de sécurité<br />
alimentaire de la société.<br />
Il marque un renforcement<br />
de l’engagement, du souci de<br />
la qualité et de la satisfaction<br />
du client », indique Hassan<br />
Debbarh, Directeur Général de<br />
Cartier Saada.
Filière Câprière de Safi<br />
Journée de sensibilisation<br />
et de mobilisation<br />
Maroc<br />
La Direction Régionale de l’Agriculture de<br />
Doukkala-Abda, en collaboration avec la<br />
Direction Provinciale d’Agriculture de Safi et<br />
le programme compétitivité économique du<br />
Maroc (MEC) de l’Agence Américaine pour<br />
le Développement International USAID, a<br />
organisé le 9 février 2012 une journée sous le thème « Signes distinctifs d’origine et de<br />
qualité : Labellisation des câpres de Safi ».<br />
Cette journée avait pour objectif de sensibiliser et de mobiliser les intervenants de la filière<br />
câprière de la région de Doukkala-Abda dans le cadre de la valorisation de la qualité liée<br />
<strong>à</strong> l’origine, en particulier <strong>à</strong> travers l’indication géographique. Elle s’inscrit dans la continuité<br />
des efforts déployés par l’USAID, <strong>à</strong> travers son programme MEC, afin de soutenir<br />
les produits du terroir issus de la région Doukkala-Abda, en étroite collaboration avec les<br />
Directions Régionale et Provinciale de l’Agriculture de Doukkala-Abda et de Safi, ainsi que<br />
le secteur privé représenté par les producteurs, les agriculteurs, les coopératives et les<br />
unités de transformation de la région.<br />
Entre 2010 et 2011, le programme MEC a notamment organisé des formations pratiques<br />
en faveur de 153 producteurs et salariés des unités de transformation locales. Ces formations<br />
ont porté sur plusieurs volets tels que les bonnes pratiques d’hygiène et de qualité<br />
dans le processus de traitement et de conditionnement des câpres.<br />
En outre, le programme prévoit le renforcement des capacités productives <strong>à</strong> travers l’équipement<br />
de deux unités modernes de conditionnement des câpres, planifiées dans la zone<br />
de Sebt Gzoula au courant de cette année.<br />
L’appui du programme MEC <strong>à</strong> la production câprière de Safi est dicté par son importance<br />
stratégique. Le secteur génère pas moins de 2.250.000 journées de travail par an et près<br />
de 11.500 emplois permanents. Par ailleurs, la production câprière de Safi, par sa qualité<br />
et son volume, regorge de potentialités commerciales, vu l’actuel engouement des marchés<br />
nationaux et internationaux pour les produits du terroir.<br />
Rappelons que le programme MEC a pour objectif de réduire les freins au développement<br />
du commerce et de l’investissement au Maroc, <strong>à</strong> travers l’appui aux réformes, le renforcement<br />
des capacités institutionnelles et l’implication du secteur privé.<br />
Capital risque<br />
Premier OPCR au Maroc<br />
Le CDVM (Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières) a approuvé les statuts du premier<br />
Organisme de Placement en Capital Risque (OPCR) au Maroc. Il s’agit d’EF Invest,<br />
société de capital risque gérée par Brookstone Partners Morocco. Sa stratégie d’investissement<br />
est orientée vers des participations minoritaires ou majoritaires dans 3 types de<br />
PME, et en particulier dans le secteur agroalimentaire :<br />
- Capital risque : investissement dans l’éolien et le solaire,<br />
- Capital développement : investissement dans les technologies vertes et les entreprises<br />
agro-industrielles,<br />
- Capital transmission : investissement dans les entreprises agro-industrielles.<br />
AnugaFoodTec<br />
Voyage d’affaires du Maroc<br />
L’agence Growing Markets, spécialisée dans la promotion de l’agribusiness, organise un<br />
voyage d’affaires au départ du Maroc, pour visiter le salon AnugaFoodTec. Ce dernier se<br />
tiendra du 27 au 30 mars 2012 <strong>à</strong> Cologne, en Allemagne, et constitue une plate-forme<br />
internationale pour l’industrie alimentaire et ses technologies et processus de transformation,<br />
d’emballage et de distribution, avec 1.200 exposants. Outre l’organisation du voyage,<br />
Growing Markets prépare la visite du salon avec des rencontres ciblées en fonction des<br />
centres d’intérêt des participants.
L’Actu<br />
12<br />
• Huiles de table<br />
Selon une étude du cabinet<br />
Mazars pour le Conseil de<br />
la Concurrence, 3 des 5<br />
entreprises opérant dans<br />
le secteur des huiles de<br />
table s’arrogent 98% du<br />
marché national : Lesieur<br />
Cristal réalise ainsi 60% de<br />
la production, devant les<br />
Huileries du Souss (25%) et<br />
Savola (13%). Cette étude a<br />
servi de base au Conseil de<br />
la Concurrence pour sa décision<br />
concernant l’acquisition<br />
de 41% du capital de Lesieur<br />
Cristal par Sofiproteol.<br />
• Morocco Mall<br />
Le Morocco Mall vient de<br />
remporter le MIPIM Award du<br />
meilleur centre commercial<br />
dans le monde, devant deux<br />
autres finalistes, le Cubus<br />
de Hong-Kong et le D-Cube<br />
City de Séoul. Ce prix a été<br />
décerné par un jury international<br />
<strong>à</strong> l’occasion du Marché<br />
International des Professionnels<br />
de l’Immobilier, qui s’est<br />
tenu du 6 au 9 mars 2012 <strong>à</strong><br />
Cannes (France).<br />
• Koutoubia<br />
Le 14 mars, le Groupe<br />
Koutoubia, leader dans le<br />
secteur de la transformation<br />
des viandes, a signé un<br />
protocole d’accord avec le<br />
Ministère de l’Emploi et de<br />
la Formation Professionnelle,<br />
en vue de la création du<br />
1 er Centre de formation aux<br />
métiers de la charcuterie et<br />
de la boucherie.<br />
• Eaux Minérales d’Oulmès<br />
Le chiffre d’affaires 2011<br />
des Eaux Minérales d’Oulmès,<br />
<strong>à</strong> 1,1 Mrd Dhs, accuse<br />
une baisse de 9,5% par<br />
rapport <strong>à</strong> 2010. Ce résultat<br />
est dû <strong>à</strong> la vente de son<br />
activité sodas sous licence<br />
Pepsi <strong>à</strong> Varun Beverages<br />
en février 2011.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
SIAM 2012<br />
Sous le thème « Recherche et Innovation »<br />
C’est du 25 au 29 avril 2012 que Meknès accueillera la 7 ème<br />
édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc, qui sera<br />
précédée des 5 èmes Assises de l’Agriculture. Après l’« Agriculture<br />
Solidaire » en 2011, le thème choisi pour cette nouvelle édition est<br />
celui de la « Recherche et Innovation », une thématique étroitement<br />
liée <strong>à</strong> la nécessité d’une recherche de pratiques agricoles<br />
plus durables et plus compétitives, en phase avec les questions<br />
climatiques actuelles, selon Jaouad Chami, Commissaire du<br />
salon. A cet effet, de nombreuses conférences autour de ce sujet<br />
sont programmées.<br />
• Jaouad Chami, Commissaire du<br />
salon<br />
D’après les chiffres dévoilés par les organisateurs, les surfaces d’exposition sur les neuf pôles du<br />
salon ont augmenté de 11% par rapport <strong>à</strong> 2011, dont 38% pour le pôle Agrofournitures. De plus, 850<br />
exposants et 700.000 visiteurs sont attendus cette année. Enfin, après la France en 2011 et l’Allemagne<br />
en 2010, c’est au tour du Canada d’être le pays d’honneur cette année au SIAM.<br />
Maroc Entrepreneurs<br />
Lancement de la 6 ème édition de Tremplin Maroc<br />
L’association Maroc Entrepreneurs renouvelle le rendez-vous de la journée de la création d’entreprise<br />
pour la 6 ème fois. Le programme « Tremplin Maroc » est un concours ouvert <strong>à</strong> tous et ayant pour but<br />
de permettre <strong>à</strong> de jeunes entrepreneurs de transformer leurs idées de création d’entreprise au Maroc<br />
en un véritable projet.<br />
Après une première sélection des projets les plus innovants et réalisables <strong>à</strong> court/moyen terme, les<br />
participants bénéficieront d’un encadrement personnalisé qui permet la réalisation d’un Business Plan<br />
complet de leur projet. Les candidats retenus suivront une formation offerte avec Tremplin Maroc et<br />
qui se fera <strong>à</strong> Paris d’avril <strong>à</strong> décembre 2012. Des sessions de cours théoriques et de coaching personnalisé<br />
dispensés par des professionnels de la création d’entreprise seront au programme. En outre,<br />
chacun des participants pourra être épaulé par un responsable de Maroc Entrepreneurs.<br />
Le concours s’achèvera par une journée de clôture intitulée « Rendez-vous de la création d’entreprise<br />
au Maroc », au cours de laquelle les candidats présenteront leur projet <strong>à</strong> un jury de professionnels.<br />
A l’issue de la décision du jury, les meilleurs projets seront récompensés. La date limite de dépôt des<br />
dossiers de candidature est fixée au 31 mars 2012.<br />
ONSSA<br />
Réunion de clôture du projet « Renforcement du système d’alerte en santé animale »<br />
Le 9 février dernier, une réunion de clôture du projet relatif au « Renforcement du système d’alerte en<br />
santé animale » s’est tenue <strong>à</strong> Rabat en présence de représentants de l’Office National de Sécurité<br />
Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) et l’Agence Espagnole de Coopération Internationale<br />
pour le Développement (AECID). Le Conseiller Agricole de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation<br />
<strong>à</strong> l’Ambassade d’Espagne <strong>à</strong> Rabat, les représentants du Ministère espagnol de l’Agriculture, de<br />
l’Alimentation et de l’Environnement, ainsi que le représentant de la SOGETA ont également pris part<br />
<strong>à</strong> cette réunion. A l’issue de cette rencontre, l’ensemble des partenaires ont exprimé leur satisfaction<br />
quant <strong>à</strong> la conduite efficace et professionnelle dudit projet.<br />
Rappelons que le projet a été financé par l’AECID pour un montant de 18.000 Euros, pour une durée<br />
de 24 mois, et s’est fixé comme objectif de contribuer au renforcement du système national de surveillance<br />
et de réponse rapide aux maladies animales, notamment transfrontalières, qui constituent<br />
une grande menace pour le Maroc et l’Espagne, <strong>à</strong> travers le renforcement des capacités techniques<br />
de surveillance et de diagnostic des maladies animales et d’intervention des services vétérinaires<br />
nationaux et des laboratoires d’analyses et de recherches relevant de l’ONSSA, ainsi qu’en matière<br />
de sensibilisation des acteurs.<br />
Plusieurs activités ont été réalisées <strong>à</strong> savoir l’acquisition de produits, fournitures et matériel techniques,<br />
la réalisation de formations et de séjours d’études dans le domaine de la santé animale aussi<br />
bien au Maroc qu’en Espagne, ainsi que l’édition de brochures relatives <strong>à</strong> certaines maladies animales<br />
émergentes transmises par les vecteurs en vue de la sensibilisation des acteurs.
Sécurité alimentaire<br />
Coopération sud-sud<br />
Du 7 au 9 mars 2012, Rabat a<br />
accueilli le forum international sur la<br />
sécurité alimentaire sous le thème<br />
« des solutions durables pour un<br />
monde en malnutrition ». L’initiative<br />
revient au groupe OCP, leader dans<br />
le secteur des engrais et phosphates.<br />
Cette contribution s’inscrit dans<br />
une stratégie gouvernementale de<br />
promotion d’une agriculture durable<br />
et performante et d’un approfondisse-<br />
Maroc<br />
• De g. <strong>à</strong> dr: Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture<br />
et de la Pêche maritime, Christopher Delgado,<br />
Conseiller en stratégie, politique de l’agriculture et<br />
développement rural de la Banque Mondiale, M.S.<br />
Swaminathan, Président de la Fondation de recherche<br />
M.S Swaminathan, Moussa Seck, Conseiller auprès du<br />
Président du Sénégal.<br />
ment de la coopération sud-sud. 300 participants représentant 46 pays et 160 institutions<br />
étaient présents <strong>à</strong> cette rencontre.<br />
Dans son allocution lors du forum, le premier invité d’honneur, Aziz Akhannouch, Ministre<br />
de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, a évoqué l’expérience et l’expertise du Maroc<br />
dans le secteur agricole. « Le Royaume du Maroc a mené un vaste programme de l’eau<br />
depuis 50 ans, et est prêt <strong>à</strong> aider les pays africains », a-t-il souligné, confirmant que « au<br />
Maroc les potentialités agricoles sont réelles, et le Maroc croit en la capacité de l’Afrique <strong>à</strong><br />
nourrir ses hommes. »<br />
Selon Moussa Seck, Conseiller auprès du Président du Sénégal, « l’Afrique est le continent<br />
où la faim ne devrait pas exister parce qu’il y a tout ce qu’il faut pour une agriculture<br />
florissante. » « Fournir de la nourriture <strong>à</strong> tout le monde est un défi qu’il faudra relever »,<br />
ajoute-t-il. M. Seck a signalé l’impact de la sécurité alimentaire sur la stabilité politique, et<br />
a appelé par la même occasion le secteur privé <strong>à</strong> investir dans le secteur de l’agriculture<br />
tout en apportant innovation et nouvelles technologies. Cet engagement du secteur privé<br />
est pour Christopher Delgado, Directeur du programme mondial pour l’agriculture et la<br />
sécurité alimentaire au niveau de la Banque Mondiale, la clé de la sécurité alimentaire.<br />
Région du Nord<br />
Financement du Plan Maroc Vert<br />
Le 8 mars 2012, une convention de prêt<br />
de l’Agence Française de Développement<br />
(AFD) a été signée par le Ministre<br />
de l’Économie et des Finances, Nizar<br />
Baraka, le Ministre français des affaires<br />
étrangères et européennes, Alain Juppé,<br />
et le Directeur de l’AFD au Maroc, Joël<br />
Daligault, en présence du Chef du gou-<br />
• Signature de la convention de prêt de l’AFD.<br />
vernement, Abdelilah Benkirane. Le prêt<br />
porte sur un montant de 50 millions d’Euros, dont une subvention de 300.000 €, destiné<br />
<strong>à</strong> financer le volet du Plan Maroc Vert consacré au développement de l’agriculture dans<br />
trois régions du Nord du Royaume : Tanger-Tétouan, Fès-Boulemane et Taza-Al Hoceima-Taounate.<br />
Le programme permettra l’amélioration du revenu des exploitations familiales des zones<br />
défavorisées par le financement de projets productifs et l’accompagnement des groupements<br />
de producteurs qui en sont promoteurs. Des actions pilotes seront mises en<br />
œuvre dans les trois régions pour l’amélioration de la commercialisation des produits des<br />
principales filières agricoles, le développement des produits de terroirs, l’amélioration de<br />
l’accès au crédit et l’expérimentation de pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement.<br />
Par le financement de ce programme, l’AFD soutient les efforts du Royaume du Maroc en<br />
faveur du développement de la petite agriculture familiale et de la réduction des inégalités<br />
territoriales et sociales. Le programme sera mis en œuvre par le Ministère de l’Agriculture<br />
et de la Pêche Maritime et ses services déconcentrés, sous la coordination de l’Agence<br />
pour le Développement Agricole (ADA).
L’Actu<br />
Gulfood<br />
Participation marocaine<br />
Du 19 au 22 février dernier, le<br />
Maroc a participé, via un pavillon<br />
de 240 m 2 , au Gulfood, le<br />
plus gros salon alimentaire de<br />
la région Moyen-Orient. Avec<br />
des exportations marocaines<br />
vers les Emirats Arabes Unis<br />
en progression moyenne de<br />
4% ces dernières années,<br />
cette région représente un fort<br />
potentiel pour nos agro-industriels.<br />
<strong>Une</strong> vingtaine d’entre eux<br />
avaient fait le déplacement,<br />
proposant une offre variée :<br />
conserves de poissons et de<br />
légumes, mais aussi charcuterie,<br />
saumon fumé, sauces,<br />
confiserie, pâtes et couscous,<br />
baby food, levure, épices,<br />
huiles d’olive et d’argan.<br />
Le Gulfood s’est achevé sur un<br />
bilan positif, avec un record de<br />
participation de 3.800 exposants<br />
et de 110 pavillons internationaux,<br />
et un visitorat en<br />
croissance de 11% par rapport<br />
<strong>à</strong> 2011, avec près de 68.700<br />
visiteurs professionnels.<br />
GIAC Agroalimentaire<br />
Séminaire sur l’autocontrôle et la formation<br />
Le 3 mars dernier <strong>à</strong> Agadir, le GIAC Agroalimentaire, l’EACCE et l’Association des Stations de<br />
Conditionnement des Agrumes au Maroc ont organisé un séminaire sur « l’autocontrôle et le<br />
développement des compétences dans les entreprises agroalimentaires ». <strong>Une</strong> soixantaine de<br />
cadres du secteur (directeurs de stations, responsables qualité et/ou formation, responsables<br />
publics du contrôle…) ont participé <strong>à</strong> cette journée.<br />
L’assurance de la qualité des aliments, après avoir été une option managériale, est devenue<br />
une obligation réglementaire pour les opérateurs. Dans ce cadre, l’EACCE a développé le<br />
Programme de Contrôle Interne (PCI). Cette approche participative de gestion de la qualité<br />
des exportations agroalimentaires marocaines vise <strong>à</strong> renforcer et formaliser la confiance des importateurs internationaux dans l’origine<br />
« Maroc ». En vertu du PCI, les entreprises se dotent de systèmes de contrôle interne (SCI). Pour sa part, l’EACCE met en œuvre une<br />
politique de contrôle incitatif, combinant l’audit et la certification desdits SCI, et l’inspection allégée mais dûment ciblée des produits finis.<br />
A ce jour, l’EACCE a certifié les SCI d’une cinquantaine d’entreprises.<br />
Par ailleurs, la mise en place de systèmes de gestion de la qualité se généralise dans tout le secteur. Or, leur maîtrise nécessite des<br />
ressources humaines compétentes. Le GIAC Agroalimentaire, association <strong>à</strong> but non lucratif dont l’objectif est de promouvoir la formation<br />
en cours d’emploi (FCE) dans le secteur, a élaboré un business plan sur la période 2012-2014 qui s’inscrit dans une stratégie visant <strong>à</strong><br />
rendre la FCE un axe principal du développement des entreprises agroalimentaires marocaines. Cette stratégie se base, entre autres,<br />
sur l’organisation de séminaires thématiques tels que celui qui vient de se dérouler.<br />
14<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Conserves de poisson<br />
Le Ministre se réunit avec l’UNICOP<br />
Le 29 février dernier, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de<br />
la Pêche Maritime, a présidé une réunion de l’UNICOP (Union Nationale<br />
des Industries de la Conserve de Poisson). Le Président de cette<br />
association, M. Joundy, a présenté les graves problèmes auxquels le<br />
secteur fait face, notamment la chute de l’approvisionnement en sardine<br />
(-35% en 2011 par rapport <strong>à</strong> 2010), la baisse de la destination conserve<br />
(-36%) alors que la congélation a augmenté de 26%, la diminution « sans précédent » des exportations,<br />
le retard de l’appel d’offres « appoint » destiné <strong>à</strong> compléter l’approvisionnement des conserveries<br />
<strong>à</strong> hauteur de 80%, le refus de l’accès direct <strong>à</strong> la ressource pour les industriels, etc.<br />
En réponse, Aziz Akhannouch a proposé différentes solutions. Entre autres, l’appel d’offres « appoint »<br />
devrait être activé courant mars, tandis que celui des « projets intégrés » sera reporté ou annulé, faute<br />
de visibilité sur le positionnement des nouveaux sites industriels de Boujdour et Dakhla. Il a également<br />
donné des instructions pour mener une enquête sur les quantités non exportées par les unités<br />
de congélation. Enfin, il a proposé la création d’une interprofession entre industriels et armateurs pour<br />
une meilleure approche des problématiques de la filière.<br />
Journées nationales du consommateur<br />
Un évènement en faveur du consommateur<br />
C’est dans le cadre de la célébration de la journée<br />
mondiale des droits des consommateurs que le Ministère<br />
de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles<br />
Technologies, en collaboration avec les associations<br />
des consommateurs, a organisé, du 12 au 16 mars,<br />
les journées nationales du consommateur, placées<br />
sous le signe « La transparence : pour des relations<br />
équilibrées entre le consommateur et le fournisseur ».<br />
Présidée par Abdelkader Amara, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,<br />
la journée de lancement a été l’occasion de présenter une série de thèmes, notamment autour des<br />
dispositions de la loi 31-08, relatives entre autres <strong>à</strong> l’obligation générale d’information, aux clauses<br />
abusives et aux pratiques commerciales. La journée a été également marquée par la signature d’une<br />
convention entre Abdelkader Amara et Abdelouahab Bouchaânine, Président de Fondation Nationale<br />
pour le Mouvement Consumériste et les Droits du Consommateur, portant sur les engagements des<br />
deux parties pour la promotion de la culture du consumérisme et le développement de la défense des<br />
droits des consommateurs.
Clim & Froid Expo 2012<br />
<strong>Une</strong> 1 ère édition<br />
prometteuse<br />
Un succès presque inattendu,<br />
selon les propos<br />
de Abdelhamid Mghari,<br />
Directeur de Cool Events, a<br />
marqué la première édition<br />
du salon Clim & Froid Expo,<br />
tenu du 7 au 10 mars <strong>à</strong> Casablanca et organisé en partenariat<br />
avec l’Association Marocaine des Professionnels du Froid (AMPF).<br />
32 exposants, dont un peu moins de 15% d’étrangers, ont participé<br />
<strong>à</strong> ce salon qui a enregistré un important visitorat professionnel<br />
et institutionnel au cours de ces 4 jours. En effet, 1.850 visiteurs<br />
professionnels ainsi qu’une centaine de visiteurs européens et<br />
640 étudiants des différentes écoles et institutions marocaines<br />
avaient fait le déplacement. Outre les professionnels du secteur du<br />
froid et de la climatisation, certaines institutions étaient également<br />
présentes <strong>à</strong> l’évènement, tels le CETIA, le CMPP, l’OFPPT ou<br />
encore l’ONSSA, qui ont d’ailleurs animé différentes conférences<br />
tenues sous des thématiques relevant du secteur, comme la sensibilisation<br />
sur les gaz chimiques nocifs, le transport frigorifique, la<br />
formation professionnelle au Maroc, etc.<br />
Rappelons que la prochaine édition de Clim & Froid Expo se tiendra<br />
en mars 2013. « Nous visons le développement de cet évènement<br />
afin qu’il soit <strong>à</strong> la hauteur des attentes de la profession »,<br />
a souligné M. Mghari.<br />
Maroc<br />
2 èmes rencontres agroalimentaires<br />
Un partenariat franco-marocain<br />
Les 29 & 30 mars prochains se tiendront les 2 èmes rencontres<br />
agroalimentaires franco-marocaines, organisées par l’ISFORT<br />
(Institut Supérieur en Technologie Alimentaire) et l’Ecole Nationale<br />
de Technologie Laitière et des Biotechnologies de Besançon<br />
Mamirolle (ENIL), en partenariat avec l’Ambassade de France et<br />
les organismes consulaires. « La Franche-Comté est présente<br />
au Maroc dans de nombreux domaines, particulièrement dans<br />
l’agroalimentaire », affirme Pr A. Tazi, Directeur de l’ISFORT. Et<br />
d’ajouter : « ces compétences et les activités qui en découlent<br />
permettent de penser que la région de Franche-Comté peut jouer<br />
un rôle important, au niveau de nombreuses filières marocaines,<br />
en développant les échanges pédagogiques, techniques, scientifiques<br />
et commerciaux avec le Maroc. » Ces journées seront<br />
marquées par la participation de nombreuses entreprises franccomtoises<br />
et marocaines de différents secteurs agroalimentaires,<br />
et de certaines institutions comme la FENAGRI et la CGEM.<br />
Organisées sous le thème « Expertise et savoir-faire comtois au<br />
service du secteur agroalimentaire marocain », ces journées ont<br />
pour objectif d’organiser des échanges en termes de savoir-faire,<br />
d’intervention technique et de formation initiale et continue.<br />
Par ailleurs, de nombreuses conférences et tables rondes<br />
sur différents thèmes sont également au programme,<br />
ainsi que différents ateliers thématiques qui seront<br />
animés par les opérateurs français des secteurs<br />
représentés.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 15
L’Actu Maroc<br />
Centrale Laitière<br />
Résultats de l’exercice 2011<br />
« <strong>Une</strong> croissance solide du chiffre d’affaires<br />
dans un contexte de décélération du marché »,<br />
telle s’est intitulée la présentation des résultats<br />
de l’exercice financier de l’année 2011<br />
de Centrale Laitière, tenue le 6 mars dernier <strong>à</strong><br />
Casablanca. Malgré un environnement hostile,<br />
traduit également par la flambée des prix des<br />
matières premières et de l’emballage, le leader<br />
marocain du lait et des produits laitiers a réalisé<br />
un chiffre d’affaires de 6,56 milliards de Dirhams,<br />
en croissance de 7%. Ce résultat s’explique par la<br />
poursuite de l’entreprise de son rôle de « market<br />
leader » en termes d’innovation, d’animation commerciale et d’investissement marketing, qui lui a<br />
permis d’augmenter de 4 points ses parts de marché. « L’année 2011 a été la plus riche en termes<br />
d’actions commerciales », souligne Driss Bencheikh, PDG de Centrale Laitière. Ne souhaitant pas répercuter<br />
l’envolée des prix sur le consommateur, Centrale Laitière a et continuera <strong>à</strong> renforcer ses plans<br />
de productivité et d’économie interne. Pour l’année 2012, qui affiche une légère reprise de l’accélération<br />
de la croissance de la consommation, la firme prévoit de poursuivre ses efforts sur le volume,<br />
la productivité et la communication. Quant <strong>à</strong> l’ouverture du capital, dans le « pipe » depuis 2011, « ce<br />
sera <strong>à</strong> l’image de Lesieur Cristal : un leader du marché pour assurer la pérennité de l’entreprise et des<br />
institutionnels marocains participant <strong>à</strong> l’orientation stratégique du groupe », conclut M. Bencheikh.<br />
Procert Maghreb<br />
Organisation d’une journée de formation<br />
Filiale du cabinet de certification suisse Procert Certification,<br />
Procert Maghreb a organisé le 21 février dernier <strong>à</strong> Casablanca,<br />
en partenariat avec Innova Qualité International, une journée de<br />
formation sur les différents référentiels relatifs au secteur alimentaire,<br />
en présence des représentants de différentes entreprises<br />
du secteur agroalimentaire et du consulting. Cette formation a<br />
porté sur l’étude des bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication<br />
dans les industries agroalimentaires, mais aussi sur les nouvelles<br />
versions des référentiels BRC (British Retail Consortium) et IFS<br />
(International Food Standard).<br />
A l’instar de cette formation, une autre journée sera organisée<br />
le 18 avril prochain <strong>à</strong> Meknès par Procert Maroc, qui démarrera<br />
bientôt ses activités au pays, et sera sponsorisée par Agro Juice<br />
Processing.<br />
Etiquetage<br />
Nouvelle réglementation<br />
<strong>Une</strong> nouvelle réglementation en matière d’étiquetage entrera bientôt<br />
en application au Maroc. Le décret, qui sera mis en œuvre par<br />
l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires<br />
(ONSSA), a pour objectif d’arrêter les éléments constitutifs, les<br />
caractéristiques, les formes des mentions et des inscriptions devant<br />
figurer sur les supports de l’étiquetage, y compris l’étiquetage<br />
nutritionnel, des produits alimentaires détenus en vue de la vente,<br />
mis en vente, vendus ou distribués <strong>à</strong> titre gratuit ou importés, ainsi<br />
que les conditions et les modalités de leur apposition. Le dit projet,<br />
qui se rapproche du réglementaire européen n°1196 /2011, a été<br />
transmis par l’ONSSA au Secrétariat Général du Gouvernement<br />
pour examen et finalisation.<br />
16<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
• L’équipe de Centrale Laitière lors de la présentation<br />
des résultats de l’exercice 2011.<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Jamal Eddouhbani, Fayçal Zitouni, Driss<br />
Bencheikh, Khalid Abdelbaki et Abderrahmane Tarabi.<br />
DuPont<br />
Ouverture au Maroc<br />
Céréales<br />
Hausse de la<br />
transformation<br />
Selon les derniers chiffres de<br />
l’ONICL (Office National Interprofessionnel<br />
des Céréales et<br />
des Légumineuses), la collecte<br />
des céréales a atteint 22 millions<br />
de quintaux <strong>à</strong> fin février<br />
2012. Le stock de blé tendre<br />
(14,3 Mqx) couvre ainsi 4 mois<br />
de besoins de la minoterie<br />
industrielle. Le secteur de la<br />
transformation industrielle des<br />
céréales a d’ailleurs progressé<br />
de 2% par rapport <strong>à</strong> l’année<br />
précédente, avec un total de<br />
49,9 Mqx. Quant aux importations,<br />
elles sont en baisse<br />
de 10%, <strong>à</strong> 36 Mqx depuis le<br />
début de la campagne agricole<br />
2011/2012, et proviennent <strong>à</strong><br />
40% de France.<br />
DuPont, firme scientifique transnationale, a annoncé le 8 mars<br />
2012 l’ouverture de deux bureaux au Maroc, l’un <strong>à</strong> Casablanca,<br />
l’autre <strong>à</strong> Tanger. « L’ouverture de bureaux au Maroc s’inscrit dans<br />
la continuité d’une longue série d’investissements dans le pays.<br />
Depuis plusieurs années, nous investissons sur les marchés en<br />
développement tout en adaptant et en améliorant nos technologies.<br />
Notre bilan financier pour l’année 2011 est très solide. Nos<br />
ventes se sont élevées <strong>à</strong> 38 milliards de Dollars, soit une augmentation<br />
de 20% par rapport <strong>à</strong> 2010. Cette croissance a même atteint<br />
27% sur les marchés en développement. DuPont voit de fortes<br />
opportunités de croissance au Maroc et nous sommes persuadés<br />
que notre expertise scientifique peut jouer un rôle majeur dans ce<br />
pays », a déclaré lors de son discours d’inauguration <strong>à</strong> Casablanca,<br />
Ian Husdson, Président de DuPont Europe, Moyen-Orient et<br />
Afrique. Selon Xavier Ciurana, Responsable national DuPont Morocco<br />
SAS, la présence de DuPont au Maroc permettra au groupe<br />
d’établir des relations directes avec ses clients locaux potentiels et<br />
existants.<br />
Rappelons que DuPont s’est récemment engagé <strong>à</strong> investir 10<br />
milliards de Dollars dans la recherche et le développement de<br />
plus de 4.000 produits destinés aux secteurs de l’agriculture et de<br />
l’agroalimentaire d’ici fin 2020, et <strong>à</strong> mettre en place un programme<br />
de formation et d’éducation de la jeunesse dans le monde agricole<br />
visant <strong>à</strong> améliorer les conditions de vie des communautés rurales.
© Nestlé (licence Creatve Commons)<br />
Ipack-Ima 2012<br />
Clôture <strong>à</strong> Milan<br />
Ipack-Ima, salon<br />
international de la<br />
manutention, de<br />
l’emballage et des<br />
machines pour les<br />
industries alimentaires,<br />
a refermé<br />
ses portes le 3 mars 2012. L’événement, qui s’est tenu depuis le<br />
28 février <strong>à</strong> Milan (Italie), a attiré plus de 54.000 visiteurs, dont<br />
25% d’internationaux. 1.300 entreprises, dont 35% provenant<br />
de 35 pays <strong>à</strong> travers le monde, étaient au rendez-vous. Selon<br />
Guido Corbella, Directeur d’Ipack-Ima, l’atmosphère du salon était<br />
optimiste : « la satisfaction des exposants résulte de l’afflux massif<br />
de visiteurs internationaux, qui ont dépassé toutes les attentes en<br />
termes de qualification et de professionnalisme », a-t-il-annoncé.<br />
Nestlé<br />
L’entreprise<br />
alimentaire<br />
la plus admirée<br />
L’enquête annuelle du<br />
magazine Fortune, « The<br />
world’s most admired companies<br />
», a classé Nestlé<br />
en pôle position, et ce pour<br />
la 7 ème année consécutive.<br />
L’entreprise a reçu la<br />
meilleure note dans toutes<br />
les catégories : innovation,<br />
gestion des ressources humaines, responsabilité sociale,<br />
qualité du management, investissement <strong>à</strong> long terme, qualité des<br />
produits, compétitivité globale, etc. Cette enquête a été réalisée<br />
auprès de dirigeants d’entreprises alimentaires et d’analystes<br />
financiers.<br />
France<br />
Le marché halal se structure<br />
Clin d’oeil<br />
Monde<br />
Le cabinet Solis vient de publier les résultats de sa dernière<br />
enquête sur le marché français du halal, Horizons Shoppers<br />
2012, conduite auprès de 1.405 individus âgés de 18 <strong>à</strong> 64 ans<br />
et originaires du Maghreb. Ce marché a poursuivi sa croissance,<br />
notamment dans le circuit GMS en recrutant de nouveaux acheteurs<br />
grâce <strong>à</strong> une meilleure diffusion des offres et <strong>à</strong> des actions<br />
promotionnelles d’envergure, notamment lors du Ramadan 2011.<br />
Ainsi, la pénétration des produits de charcuterie atteint aujourd’hui<br />
80% des acheteurs de produits halal, 27% pour les plats cuisinés<br />
et 18% pour les bonbons. Les marques de distributeurs se sont<br />
également développées, au détriment des marques historiques et<br />
des déclinaisons halal des marques nationales. Les consommateurs<br />
sont également de plus en plus avertis et exigeants. Enfin,<br />
le merchandising des rayons halal reste un levier de progression<br />
pour les enseignes et les marques.<br />
Un hamburger « éprouvette »<br />
Un chercheur de l’Université de Maastricht, aux Pays-Bas,<br />
prévoit de produire le premier hamburger fabriqué <strong>à</strong> partir<br />
de cellules souches bovines cet automne. Selon le Dr<br />
Mark Post, ce projet, financé par un donateur fortuné et<br />
anonyme, permettrait de faire face <strong>à</strong> la demande croissante<br />
de la population mondiale en protéines tout en réduisant<br />
le nombre d’animaux d’élevage et par conséquent<br />
les émissions de gaz <strong>à</strong> effet de serre dont cette activité est<br />
responsable.<br />
Pour l’instant, le coût de production de ce premier burger<br />
serait de 250.000 €.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 17
L’Actu<br />
18<br />
(Source : USDA)<br />
Cours des matières premières<br />
(en Dollars/Tonne)<br />
Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />
Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre<br />
Prix internationaux des produits laitiers<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Tableau de Bord<br />
Baromètre des<br />
exportations<br />
Après 5 mois de campagne, les<br />
volumes des exportations affichent<br />
toujours des performances en forte<br />
baisse par rapport <strong>à</strong> la campagne<br />
dernière. Les produits végétaux<br />
transformés sont <strong>à</strong> -12% par rapport<br />
aux 5 premiers mois de la campagne<br />
2010/2011 ; les exportations de produits<br />
de la mer connaissent toujours<br />
un recul supérieur <strong>à</strong> 30%, <strong>à</strong> -36%.<br />
Les exportations au 30 novembre<br />
2011 ont ainsi atteint :<br />
• 90.113 T pour les produits végétaux<br />
transformés (t -12% par rapport <strong>à</strong><br />
la même période de la campagne<br />
précédente)<br />
• 149.742 T pour les produits de la<br />
pêche (t -37%)<br />
Tendances des exportations<br />
2011/2012 de produits végétaux<br />
transformés<br />
(évolution en volume par rapport <strong>à</strong><br />
la campagne 2010/2011, cumul au<br />
30 novembre 2011, soit 5 mois de<br />
campagne)<br />
Par produit<br />
Conserves de fruits s +36%<br />
Conserves d’olives s +3%<br />
Epices et herbes t -13%<br />
Fruits et légumes surgelés t -21%<br />
Par marché<br />
ALENA s +27%<br />
Union Européenne t -9%<br />
Maghreb t -25%<br />
Moyen-Orient t -90%<br />
Tendances des exportations<br />
2010/2011 de produits de la pêche<br />
(évolution en volume par rapport <strong>à</strong><br />
la campagne 2010/2011, cumul au<br />
30 novembre 2011, soit 5 mois de<br />
campagne)<br />
Par produit<br />
Semi-conserves s +12%<br />
Conserves de sardines t -35%<br />
Poissons congelés t -35%<br />
Farine et huile de poisson t -50%<br />
Par marché<br />
PECO s +76%<br />
Autre Afrique t -37%<br />
Union Européenne t -27%<br />
Autre Europe t -85%<br />
(Source : EACCE)
L’Actu<br />
eille Réglementaire<br />
Maroc<br />
Projet de décret-loi n°2-12-72 relatif<br />
<strong>à</strong> la reconduction de la suspension<br />
des droits d’importation applicables<br />
au blé tendre et au blé dur.<br />
La période de suspension de la perception<br />
du droit d’importation applicable<br />
au blé tendre est prorogée jusqu’au<br />
30 avril 2012.<br />
La période de suspension de la perception<br />
du droit d’importation applicable<br />
au blé est quant <strong>à</strong> elle prorogée<br />
jusqu’au 31 mai 2012.<br />
Liste positive des médicaments vétérinaires<br />
La liste des médicaments vétérinaires<br />
pour l’année 2012 a été arrêtée par<br />
l’Office National de Sécurité Sanitaire<br />
des Aliments. Cette liste inclut les espèces<br />
d’animaux cibles auxquels sont<br />
destinés ces médicaments, ainsi que<br />
la validité et les conditions de conservation<br />
de ces derniers.<br />
Liste des pesticides <strong>à</strong> usage agricole<br />
homologués au Maroc<br />
Arrêtée le 20 février 2012 par l’Office<br />
National de Sécurité Sanitaire des Aliments,<br />
cette liste comprend les différents<br />
pesticides pouvant être utilisés<br />
pour le traitement des cultures. Classés<br />
selon plusieurs catégories (insecticide,<br />
herbicide, fongicide, etc.), ces<br />
pesticides sont destinés <strong>à</strong> différents<br />
types de traitements (au niveau des<br />
parties aériennes, du sol, etc.). La lis-<br />
Union Européenne<br />
Règlement d’exécution (UE) n°<br />
175/2012 de la Commission du 29<br />
février 2012 fixant les droits <strong>à</strong> l’importation<br />
dans le secteur des céréales<br />
applicables <strong>à</strong> partir du 1er mars<br />
2012.<br />
À partir du 1er mars 2012, les droits<br />
<strong>à</strong> l’importation dans le secteur des<br />
céréales, visés <strong>à</strong> l’article 136, paragraphe<br />
1, du règlement (CE) n°<br />
1234/2007, sont fixés <strong>à</strong> l’annexe I du<br />
présent règlement. Ces droits <strong>à</strong> l’importation<br />
concernent le froment de blé<br />
dur (haute, moyenne et basse qualité),<br />
le froment de blé tendre, de semence,<br />
le froment de blé tendre de haute qualité,<br />
autre que de semence, le seigle,<br />
20<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
te mentionne également la teneur et le<br />
délai d’emploi avant récolte (DAR) de<br />
chaque produit.<br />
Loi n° 24-09 relative <strong>à</strong> la sécurité des<br />
produits et des services et complétant<br />
le dahir du 9 ramadan 1331 (12<br />
août 1913) formant code des obligations<br />
et des contrats.<br />
Cette loi entre en vigueur <strong>à</strong> compter du<br />
22 mars 2012. A cette fin, les producteurs<br />
et les importateurs de produits<br />
industriels sont tenus de se conformer<br />
<strong>à</strong> la dite loi, en ne mettant <strong>à</strong> disposition<br />
sur le marché que des produits ou des<br />
services sûrs ne portant pas atteinte<br />
aux utilisateurs, dans les conditions<br />
normales d’utilisation.<br />
Rappelons qu’un produit et un service<br />
sûr ne présente aucun risque, ou seulement<br />
des risques réduits, compatibles<br />
avec son utilisation et considérés<br />
comme acceptables dans le respect<br />
d’un niveau élevé de protection de la<br />
santé et de la sécurité des personnes,<br />
des animaux domestiques, des biens<br />
ou de l’environnement. Dans ce cas, il<br />
est notamment tenu compte :<br />
- des caractéristiques du produit (composition,<br />
emballage, conditionnement,<br />
etc.) ;<br />
- des caractéristiques du service, dont<br />
ses conditions d’utilisation ;<br />
- de l’effet du produit sur d’autres produits,<br />
en cas d’une utilisation de l’ensemble<br />
;<br />
le maïs de semence autre qu’hybride,<br />
le maïs autre que de semence et le<br />
sorgho <strong>à</strong> grains autre qu’hybride d’ensemencement.<br />
Règlement d’exécution (UE) n°<br />
174/2012 de la Commission du 29<br />
février 2012 établissant les valeurs<br />
forfaitaires <strong>à</strong> l’importation pour la<br />
détermination du prix d’entrée de<br />
certains fruits et légumes.<br />
Les valeurs forfaitaires <strong>à</strong> l’importation,<br />
visées <strong>à</strong> l’article 136 du règlement<br />
d’exécution (UE) n° 543/2011 sont<br />
fixées <strong>à</strong> l’annexe du présent règlement.<br />
Veille Réglementaire<br />
- de l’effet du service sur le voisinage ;<br />
- de la présentation du produit (y compris<br />
son étiquetage) et du service, des<br />
avertissements et des instructions<br />
éventuels concernant leur utilisation<br />
et leur élimination, et toute indication<br />
ou information relative <strong>à</strong> ce produit ou<br />
<strong>à</strong> ce service;<br />
- des catégories d’utilisateurs se trouvant<br />
dans des conditions de risque au<br />
regard de l’utilisation du produit ou du<br />
service.<br />
Un produit ou un service est présumé<br />
sûr s’il est conforme aux normes nationales<br />
ou internationales pertinentes,<br />
le cas échéant aux guides de bonnes<br />
pratiques en matière de sécurité des<br />
produits ou des services en vigueur<br />
dans le secteur concerné, édités par<br />
l’Institut Marocain de Normalisation,<br />
ou en tenant compte de l’état actuel<br />
des connaissances et de la technique,<br />
et de la sécurité <strong>à</strong> laquelle peuvent<br />
normalement s’attendre les consommateurs<br />
et les utilisateurs.<br />
En cas de saisie d’un produit non-conforme<br />
ou douteux quant <strong>à</strong> sa sécurité<br />
par les agents désignés, ledit produit<br />
est laissé <strong>à</strong> la garde de son détenteur<br />
ou <strong>à</strong> défaut, déposé dans un local désigné<br />
par les agents, qui dressent un<br />
procès-verbal de saisie mentionnant<br />
l’indication du ou des produits concernés.<br />
Les sanctions sont fixées dans le<br />
chapitre VII de la présente loi.<br />
Règlement d’exécution (UE) n °<br />
172/2012 de la Commission du 28<br />
février 2012 modifiant les prix représentatifs<br />
et les montants des<br />
droits additionnels <strong>à</strong> l’importation<br />
pour certains produits du secteur<br />
du sucre, fixés par le règlement<br />
d’exécution (UE) n ° 971/2011 pour<br />
la campagne 2011/2012.<br />
Les prix représentatifs et les droits<br />
additionnels applicables <strong>à</strong> l’importation<br />
des produits du secteur du sucre,<br />
fixés par le règlement d’exécution<br />
(UE) n° 971/2011 pour la campagne<br />
2011/2012, sont modifiés et figurent <strong>à</strong><br />
l’annexe du présent règlement.
Détection de bactéries<br />
et de toxines<br />
Nouveau défi !<br />
Hana Vaisocherova, chercheuse <strong>à</strong> l’Institut de Photonique et d’Electronique<br />
de l’Académie des Sciences de la République Tchèque, travaille<br />
sur la mise au point d’un dispositif qui permettrait de détecter la<br />
présence de bactéries et toxines dans l’eau et la nourriture en 20 minutes.<br />
Cet appareil est pensé sous la forme d’une petite boîte équipée<br />
d’une pompe et d’une biopuce. Le détecteur serait capable de repérer<br />
la présence de plusieurs douzaines de types de bactéries et donnerait un résultat dans les vingt minutes <strong>à</strong> compter du<br />
prélèvement de l’échantillon. Toutefois, il ne pourra fonctionner que pour des solutés, d’où la nécessité de mixer tout<br />
aliment solide <strong>à</strong> tester et de le placer en solution. Le dispositif pourrait être prêt d’ici la fin de l’année et commercialisé<br />
<strong>à</strong> partir de 2013. Sa mise sur le marché serait effectuée, en priorité, <strong>à</strong> destination des gérants de commerces de denrées<br />
alimentaires ou des inspecteurs sanitaires. Notons finalement que la jeune chercheuse a reçu une bourse d’un<br />
montant d’environ 10.000 €, attribuée par le fonds L’Oréal en vue de soutenir ses travaux de recherche.<br />
Packaging alimentaire<br />
Un film… de carotte ! Des films de carotte comestibles peuvent constituer un important potentiel<br />
pour l’emballage alimentaire. C’est ce qu’a démontré une étude<br />
récente<br />
menée<br />
par le<br />
chercheur<br />
Xinwei<br />
Wang au<br />
sein de<br />
l’Université<br />
de Jilin<br />
en Chine.<br />
En effet,<br />
grâce aux<br />
propriétés « barrière » qu’ils présentent, ces films pourraient<br />
servir d’emballage pour plusieurs types d’aliments.<br />
La recherche vise <strong>à</strong> produire, <strong>à</strong> partir de purée de carotte,<br />
un film composite comestible et d’examiner <strong>à</strong> quels<br />
niveaux les composants ajoutés (carboxylmethylcellulose,<br />
amidon de maïs, gélatine) affecteront les caractéristiques<br />
mécaniques du film. L’obtention de film doté d’une bonne<br />
perméabilité <strong>à</strong> l’oxygène et des propriétés mécaniques<br />
désirées serait une indication sur la possibilité d’utiliser la<br />
carotte comme source alternative d’emballage, rentable<br />
et biodégradable. Ce travail a pris la carotte pour objet en<br />
raison de ses valeurs nutritionnelles ainsi que pour marquer<br />
un point en faveur des travaux relatifs aux légumes,<br />
encore peu développés. Enfin, le film présente un important<br />
avantage pour la phase de la commercialisation, car<br />
il fait office d’aliment et d’emballage alimentaire. L’étude a<br />
été publiée dans la revue Food and Bioproducts Processing.<br />
© 2012 - Archipelago Publishing SAS<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 21
L’Interview<br />
Suite de la page 3<br />
Filiale <strong>à</strong> 100% d’International Paper depuis 2007, le Groupe CMCP (Compagnie Marocaine des Cartons<br />
et des Papiers) est désormais dirigé par Bertrand Laplaud, également Directeur Général d’International<br />
Paper France. L’occasion de faire le point avec lui sur la nouvelle stratégie du groupe, acteur de premier<br />
plan dans le secteur de l’emballage au Maroc.<br />
Quelle est la part de l’agroalimentaire<br />
dans votre activité et comment<br />
évolue-t-elle ?<br />
Les fruits et légumes représentent<br />
environ 80% du volume de la caisserie<br />
d’Agadir. A l’échelle des deux<br />
caisseries, ce ratio est de l’ordre<br />
de 50%. Il s’agit donc d’un pilier de<br />
base dans notre stratégie et nous<br />
avons une organisation particulière<br />
pour cette filière qui nous tient <strong>à</strong><br />
cœur et pour laquelle nous avons<br />
une certaine expertise. Nous voulons<br />
conserver nos parts de marché en<br />
servant mieux nos clients, en leur<br />
apportant d’autres services, d’autres<br />
produits. Nous nous intéressons très<br />
fortement au secteur des agrumes,<br />
qui sont aujourd’hui exportées<br />
essentiellement en emballage bois.<br />
Nous sommes l<strong>à</strong> pour trouver des<br />
produits adaptés <strong>à</strong> l’export des agrumes,<br />
notamment pour la Russie, le<br />
Canada, les Etats-Unis.<br />
Sur le marché local, le vrac domine<br />
mais cela évolue doucement, grâce<br />
<strong>à</strong> la grande distribution. Nous avons<br />
d’ailleurs réalisé de nouveaux emballages<br />
pour la GMS, créés spécifiquement<br />
pour les rayons fruits et<br />
légumes.<br />
Nous travaillons également beau-<br />
22<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
coup avec le secteur des PGC,<br />
notamment sur des projets en<br />
relation avec la GMS, en proposant<br />
par exemple du Prêt A Vendre (PAV).<br />
Le Maroc est un peu en retard sur ce<br />
sujet, mais ce type d’emballage se<br />
développe de plus en plus.<br />
Pourquoi le PAV ne se développet-il<br />
pas plus ?<br />
Nous rencontrons nos clients pour<br />
leur proposer, mais au départ, il faut<br />
que ce soit la grande distribution<br />
locale qui le demande <strong>à</strong> ses fournisseurs.<br />
Le PAV présente de nombreux<br />
avantages, puisque l’emballage va<br />
directement dans le rayon : il est <strong>à</strong> la<br />
fois emballage de transport et emballage<br />
de présentation. De ce point de<br />
vue, nous sommes d’ailleurs capables<br />
de faire de belles impressions<br />
qui accompagnent nos emballages<br />
puisque nous avons mis en place<br />
la pré-impression sur Casablanca<br />
en novembre 2011. Cette nouvelle<br />
corde <strong>à</strong> notre arc nous permet d’imprimer<br />
en amont directement sur la<br />
bobine de papier, ce qui donne un<br />
rendu parfait. Un point important<br />
pour nos clients chez lesquels l’emballage<br />
est le support de présentation<br />
finale en rayon.<br />
Le secteur de la restauration évolue<br />
rapidement. Pensez-vous développer<br />
l’activité food service au Maroc ?<br />
Il existe effectivement une activité<br />
food service chez International<br />
Paper, mais au Maroc ce n’est pas<br />
prévu <strong>à</strong> ce jour. Il s’agit en effet<br />
d’emballages en contact direct avec<br />
les aliments et nous nous concentrons<br />
sur les emballages dits secondaires<br />
ou de transport, voire de<br />
présentation dans le cadre du PAV.<br />
Comment adaptez-vous vos produits<br />
aux contraintes du marché<br />
marocain (logistique plus ou<br />
moins organisée, manipulations<br />
multiples demandant une grande<br />
résistance…) ?<br />
Le secteur le plus contraignant est<br />
sans nul doute celui des fruits et<br />
légumes. Aux prises et reprises<br />
d’emballage s’ajoutent des conditions<br />
climatiques extrêmes : froid<br />
et humidité, avec quelquefois des<br />
ruptures de la chaine de charge.<br />
Ces dernières, combinées aux<br />
amplitudes thermiques, créent des<br />
problèmes sur les emballages.<br />
Dans ce cadre, nous essayons bien<br />
entendu de répondre aux besoins<br />
des clients, mais dans une logique<br />
d’optimisation : optimisation <strong>à</strong> travers<br />
le design de l’emballage - d’où<br />
l’innovation - et optimisation dans<br />
le choix de nos papiers. Nos clients<br />
nous demandent de leur apporter<br />
des économies. Il y a un juste milieu<br />
<strong>à</strong> trouver entre les contraintes logistiques,<br />
qui sont réelles, et la demande<br />
de nos clients, qui veulent des<br />
optimisations. De ce point de vue,<br />
le carton ondulé est assez intéressant<br />
car on peut le manipuler dans<br />
tous les sens, changer le design, et<br />
répondre, malgré des papiers plus<br />
légers, <strong>à</strong> des problématiques clients.<br />
Quelles sont les pistes d’innovation<br />
pour cet emballage somme<br />
toute banal qu’est le carton ?<br />
On tend vers une réduction du coût<br />
au sens large. Il s’agit donc de réduire<br />
le poids en utilisant les grammages<br />
les plus performants possibles<br />
tout en conservant les caractéristiques<br />
de l’emballage. Mais au-del<strong>à</strong><br />
du coût du carton, c’est le coût global<br />
de l’emballage qui est intéressant.<br />
Ce coût intègre notamment toute<br />
la supply chain : nous devons être<br />
capable de faire faire des économies<br />
de stock <strong>à</strong> nos clients, de lui livrer du<br />
juste <strong>à</strong> temps, d’automatiser l’emballage<br />
chez lui, etc. Selon le client,<br />
les problématiques peuvent être<br />
différentes, mais ce qui m’intéresse,<br />
c’est vraiment le coût global, l’apport<br />
de valeur, pas simplement le coût du<br />
« bout de carton ». C’est vrai que le<br />
carton est un matériau banal, peu<br />
onéreux, très fragile et qui se transporte<br />
mal. La moindre des choses
est bien sûr de répondre au besoin<br />
explicite du client, mais ce n’est pas<br />
suffisant. Je demande <strong>à</strong> mes équipes<br />
d’être créatives et de proposer<br />
un service global, dont la R&D, la<br />
logistique, etc.<br />
CMCP est la première entreprise<br />
de son secteur <strong>à</strong> obtenir le Label<br />
CGEM pour la Responsabilité<br />
Sociale de l’Entreprise. Comment<br />
cela se concrétise-t-il dans le quotidien<br />
de l’entreprise ?<br />
Cette certification s’inscrit dans la<br />
logique et l’éthique du groupe IP.<br />
Nous sommes engagés <strong>à</strong> respecter<br />
les droits humains, avoir des relations<br />
transparentes et claires avec<br />
nos clients et fournisseurs et protéger<br />
l’environnement. Nous souhaitons<br />
que nos fournisseurs aient des<br />
salariés qui soient déclarés et bien<br />
traités et promouvoir la responsabilité<br />
sociale. En ce qui nous concerne,<br />
nous effectuons tous les deux ans un<br />
questionnaire non pas de satisfaction<br />
mais d’engagement, de motivation,<br />
auprès de nos salariés, afin de<br />
mesurer leur appréciation d’IP sur<br />
différentes questions et par la suite<br />
de nous améliorer. C’est un indicateur<br />
important pour nous.<br />
La sécurité est un autre cheval de<br />
bataille du groupe, un travail de tous<br />
les jours. Via notre projet « Life »,<br />
nous nous engageons <strong>à</strong> ce que nos<br />
salariés rentrent indemnes chez<br />
eux. C’est la moindre des choses,<br />
car nous sommes dans un environnement<br />
un peu hostile, avec<br />
des machines, qui doivent être les<br />
plus sécuritaires possible pour nos<br />
salariés. La rigueur n’est pas contradictoire<br />
avec le bien-être de nos<br />
salariés, tout comme elle n’est pas<br />
contradictoire avec l’innovation.<br />
Bertrand Laplaud, Directeur Général CMCP et IP France<br />
Mettez-vous en place une politique<br />
de développement durable ?<br />
Cela fait partie de notre stratégie.<br />
Aujourd’hui, tous les sites d’IP<br />
France sont certifiés FSC (Forest<br />
Stewardship Council, une organisation<br />
non gouvernementale indépendante<br />
pour la promotion de la gestion<br />
responsable des forêts). Je souhaite<br />
que dans un avenir très proche les<br />
sites de IP Maroc soient également<br />
certifiés FSC. C’est une de nos<br />
préoccupations et un vrai sujet pour<br />
la CMCP pour 2012. En effet, cette<br />
certification, qui consiste <strong>à</strong> garantir<br />
que le bois utilisé au départ est issu<br />
de forêts gérées durablement, est<br />
demandée par un certain nombre de<br />
nos grands clients.<br />
Quelle est l’importance du recyclage<br />
dans votre production ?<br />
Avez-vous des projets pour mieux<br />
organiser la filière de recyclage<br />
des papiers ?<br />
Environ 40% de notre consommation<br />
de papier est d’origine recyclée.<br />
Comme nous sommes très implantés<br />
sur les fruits et légumes, qui nécessitent<br />
du papier <strong>à</strong> base de fibres<br />
vierges, notre ratio n’est pas très<br />
important, mais nous récupérons tout<br />
de même <strong>à</strong> nous seuls, par l’intermédiaire<br />
de sous-traitants, 70% des<br />
vieux papiers au Maroc.<br />
La filière de recyclage s’organise<br />
petit <strong>à</strong> petit, s’industrialise. Cela<br />
fait partie aussi de la RSE car<br />
beaucoup d’emplois sont en jeu.<br />
Mais aujourd’hui, on ne récupère<br />
pas assez bien. Notre objectif est<br />
d’amplifier le mouvement avec nos<br />
partenaires, pour créer des réseaux<br />
capables de recycler de plus en plus<br />
de matière. Ainsi, nous proposons<br />
<strong>à</strong> nos clients, via des sous-traitants,<br />
Parcours<br />
Originaire du Limousin, en France, Bertrand Laplaud a passé 21 ans dans l’activité papier et<br />
carton, dont 10 chez International Paper, un leader mondial du secteur papier et emballage.<br />
Son parcours dans le groupe débute comme Directeur de la plus grosse usine d’IP France,<br />
<strong>à</strong> Chalon-sur-Saône. En 2007, il devient Directeur Général d’IP France en remplacement<br />
de Jean-Claude Constant, ce dernier prenant la tête de CMCP au Maroc. En octobre 2011,<br />
Bertrand Laplaud prend la direction de CMCP, tout en conservant celle d’IP France, et partage<br />
donc son temps entre les deux pays, « un challenge <strong>à</strong> titre professionnel et personnel. » Son<br />
objectif : apporter son expérience au Maroc afin d’améliorer les organisations, le service client<br />
et développer l’entreprise. « De plus, il peut y avoir des synergies franco-marocaines, et dans<br />
les deux sens », ajoute-t-il.<br />
de récupérer leurs déchets et de les<br />
ramener <strong>à</strong> notre papeterie, y compris<br />
au niveau des grandes surfaces.<br />
Nous avons également constitué le<br />
GIE PROGRES Action Citoyenne<br />
avec d’autres sociétés complémentaires<br />
: la SEVAM pour le verre, Aqua<br />
Flore Protect pour les hydrocarbures<br />
et Replay Plast pour le plastique. Le<br />
principe est d’effectuer un tri sélectif<br />
au niveau des hôtels et des restaurants,<br />
puis de recycler les matières<br />
récupérées. Cette belle initiative est<br />
un exemple de nos actions pour développer<br />
le recyclage. Ce n’est pas<br />
facile et nous partons de loin mais<br />
nous avons bien démarré.<br />
Quelle est votre analyse,<br />
aujourd’hui, sur le secteur de<br />
l’emballage au Maroc ?<br />
J’estime que le secteur n’est pas<br />
<strong>à</strong> la traîne au Maroc. A l’instar du<br />
transport, l’emballage est un bon<br />
indicateur économique. Et bon an<br />
mal an, l’économie du Maroc continue<br />
<strong>à</strong> progresser. Il est vrai que le<br />
pays exporte beaucoup vers l’Europe,<br />
qui est en crise. De près ou de<br />
loin, nous serons forcément touchés.<br />
Mais le Maroc a un certain nombre<br />
de spécificités et nous devons être<br />
capables d’en tirer profit. Ce n’est<br />
pas un hasard si Renault s’installe<br />
ici. C’est un exemple, mais c’est un<br />
gage pour l’avenir.<br />
Propos recueillis par<br />
Florence CLAIR<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 23
Marocotel by Equip’Hôtel Paris 2012<br />
<strong>Une</strong> nouvelle version réussie<br />
Concentrée sur 4 jours et proposant un panel varié d’exposants, Marocotel a réussi son édition 2012,<br />
placée sous de nouveaux auspices suite au rachat de ce salon par Reed Exhibitions, organisateur, entre<br />
autres, d’Equip’Hôtel Paris.<br />
Florence CLAIR<br />
Organisée par Reed Exhibitions<br />
Morocco, filiale<br />
<strong>à</strong> 100% du groupe Reed<br />
Exhibitions, avec l’appui<br />
des équipes d’Equip’Hôtel Paris, la<br />
12ème édition de Marocotel, baptisée<br />
« Marocotel by Equip’Hôtel Paris »,<br />
avait fait le plein d’exposants. En<br />
effet, toute la surface de l’OFEC<br />
(Office des Foires et Expositions<br />
de Casablanca) était réservée par<br />
près de 200 exposants, fournisseurs<br />
de l’hôtellerie et de la restauration<br />
présentant une offre variée d’équipements<br />
de cuisine, de bien-être et<br />
de loisirs, de mobilier hôtelier, d’arts<br />
de la table, de produits d’hygiène<br />
et d’accueil, de solutions informatiques,<br />
d’éclairage, etc. Le secteur<br />
alimentaire n’était cependant représenté<br />
que par une poignée d’exposants,<br />
essentiellement dans les<br />
boissons, le thé et café, les glaces,<br />
le fromage, sans oublier les produits<br />
festifs comme le saumon fumé et le<br />
24<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
foie gras.<br />
L’internationalisation était également<br />
plus marquée, avec notamment<br />
un pavillon français organisé<br />
par Ubifrance, mais aussi des exposants<br />
venus d’Italie ou d’Espagne.<br />
<strong>Une</strong> affluence de qualité<br />
Selon les organisateurs, 14.336<br />
visiteurs, uniquement des professionnels,<br />
se sont rendus sur le<br />
salon Marocotel. Du côté des exposants,<br />
certains auraient souhaité<br />
voir plus de monde dans les allées,<br />
notamment le premier jour et les<br />
matinées. Cependant, la plupart reconnaissaient<br />
la bonne qualité des<br />
contacts pris pendant ces quatre<br />
jours d’exposition.<br />
Concours culinaires,<br />
démonstrations<br />
et cafés-débats<br />
Côté animation, outre les classiques<br />
concours culinaires (sucre tiré,<br />
chocolat et traiteur), qui se sont, et<br />
c’est dommage, déroulés un peu<br />
trop discrètement, les visiteurs ont<br />
pu assister <strong>à</strong> des démonstrations<br />
de chefs marocains et étrangers,<br />
notamment celles de Flora Mikula,<br />
de Meryem Cherkaoui ou encore de<br />
Kevin Chabaneix. Dans un espace<br />
baptisé « Studio des Archis », une<br />
série de cafés-débats a été organisée,<br />
permettant de faire le point sur<br />
les toutes dernières tendances en<br />
matière de consommation alimentaire<br />
hors foyer, de design hôtelier,<br />
mais aussi de design des arts de la<br />
table.<br />
Rendez-vous dans deux ans pour<br />
la 13ème édition, du 12 au 15 mars<br />
2014 !<br />
Equip’Hôtel Paris : un rendez-vous incontournable pour<br />
les Marocains<br />
Le salon Equip’Hôtel Paris, dont la prochaine édition se tiendra du 11 au<br />
15 novembre 2012 dans la capitale française, reçoit plus de 100.000 visiteurs,<br />
dont 18% d’internationaux. Surprise, parmi ces derniers, les Marocains<br />
sont dans le peloton de tête et en forte croissance ! En effet, l’édition<br />
2010 a accueilli plus de 2.000 visiteurs marocains, soit une progression<br />
de 20% par rapport <strong>à</strong> la précédente. <strong>Une</strong> conséquence de la politique<br />
dynamique de promotion de Reed Expositions France. Pour 2012, deux<br />
Ambassadeurs marocains participeront <strong>à</strong> cet effort : la Chef Meryem Cherkaoui<br />
et le designer Hicham Lahlou.<br />
Marocotel SalonMaroc
Focus<br />
Arômes & Colorants<br />
26<br />
© Comugnero Silvana - Fotolia.com<br />
Les arômes<br />
Plus qu’une question<br />
de goût<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
• Avantage aux arômes et colorans de synthèse sur les critères prix et technicité<br />
• Les additifs naturels s’inscrivent dans une tendance globale, renforcée par les derniè<br />
res évolutions réglementaires<br />
• Les fournisseurs innovent pour satisfaire les besoins des industriels<br />
Arômes et Colorants<br />
<strong>Une</strong> <strong>équation</strong> <strong>à</strong> <strong>résoudre</strong><br />
page 27<br />
Colorants<br />
Vers plus de naturel ?<br />
page 33
Focus<br />
Arômes & Colorants<br />
Les arômes<br />
Plus qu’une question<br />
de goût !<br />
Avec la couleur, l’arôme d’un produit est la première sensation<br />
ressentie par le consommateur. Dans l’industrie alimentaire, les<br />
arômes font donc partie des ingrédients les plus importants de par<br />
le goût et la qualité organoleptique qu’ils confèrent aux produits.<br />
Aujourd’hui, certaines tendances pointent vers le naturel.<br />
Les arômes sont des substances<br />
chimiques définies, ayant<br />
des propriétés aromatisantes.<br />
Ils figurent parmi les 17 catégories<br />
d’additifs alimentaires autorisés<br />
<strong>à</strong> être incorporés dans certaines<br />
denrées alimentaires.<br />
Les arômes,<br />
un florilège de saveurs<br />
Salés ou sucrés, les arômes se présentent<br />
sous différentes formes. Ils<br />
peuvent être liquides, en poudre, en<br />
pâte, en émulsion, atomisés, granulés<br />
ou encore encapsulés, et peuvent<br />
même, dans certains cas, être<br />
colorés. Qu’elles soient standard ou<br />
fabriquées sur mesure, les solutions<br />
aromatiques proposées aux industriels<br />
doivent être adaptées aux différents<br />
types de produits alimentaires.<br />
Or, bien que l’arôme fasse référence<br />
<strong>à</strong> un produit, la note peut différer<br />
selon son application. « L’utilisation<br />
de profils d’arômes diffère selon les<br />
applications. Par exemple, un arôme<br />
fraise sur une boisson aurait un profil<br />
plus frais et légèrement acidifié, alors<br />
que sur un yaourt, il devrait être plus<br />
neutre avec un profil mûr, fruité et<br />
frais pour aromatiser et masquer, le<br />
cas échéant, des défauts de masses!<br />
Un arôme destiné au fourrage<br />
serait plutôt crémeux et persistant,<br />
avec une légère note d’acidité pour<br />
masquer la note pâteuse et les<br />
excès de sucre », explique Housni El<br />
Ghazi, Directeur Général d’Arômes &<br />
Co. Les arômes se déclinent ainsi en<br />
un large éventail de par les diverses<br />
Siham HAMDI et Sarah OUSAID<br />
applications auxquelles ils sont destinés,<br />
mais aussi selon leur origine<br />
naturelle ou synthétique.<br />
Naturel, identique au<br />
naturel ou synthétique ?<br />
L’arôme naturel est extrait d’une<br />
substance <strong>à</strong> 100% naturelle. L’arôme<br />
identique au naturel est composé de<br />
molécules de synthèse, identiques <strong>à</strong><br />
celles que l’on retrouve dans l’arôme<br />
naturel, tandis que l‘arôme synthétique<br />
n’est chimiquement pas identique<br />
<strong>à</strong> la substance présente naturellement<br />
dans une matière d’origine<br />
végétale ou animale. « Tout dépend<br />
de la qualité des molécules qui permettent<br />
de fabriquer l’arôme. Plus la<br />
proportion des molécules naturelles<br />
est grande, plus l’arôme s’approche<br />
du naturel, ceci par de l’intégration<br />
des extraits naturels. », souligne<br />
M. El Ghazi. La différence réside<br />
aussi dans le choix des ingrédients<br />
et de la proportion de substances<br />
aromatiques naturelles ou synthétiques<br />
intégrées dans la formulation<br />
d’un arôme. Aujourd’hui, la notion<br />
d’arôme naturel, identique au naturel<br />
et synthétique est bien définie,<br />
notamment par la législation européenne<br />
qui distingue aujourd’hui<br />
ces différentes catégories d’arômes<br />
(voir page suivante).<br />
Fabrication : tout un art<br />
Le principe de la fabrication d’un<br />
arôme consiste <strong>à</strong> le reconstituer <strong>à</strong><br />
partir de différentes molécules. « La<br />
conception d’un arôme consiste en<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 27
Focus<br />
l’assemblage de molécules naturelles<br />
et/ou de synthèse qui, ensemble,<br />
permettent d’obtenir le goût ciblé »,<br />
explique Chloé Derepas, Chef de<br />
Projets Marketing chez Metarom.<br />
Selon leur origine naturelle ou synthétique,<br />
les arômes peuvent être<br />
obtenus par des procédés physiques<br />
(distillation, expression, extraction au<br />
solvant, etc.), enzymatiques ou microbiologiques<br />
<strong>à</strong> partir d’une matière<br />
d’origine végétale ou animale, ou<br />
par synthèse chimique. Le process<br />
dépend aussi de la forme de l’arôme<br />
souhaitée. A titre d’exemple, le bouquet<br />
aromatique liquide est monté<br />
sur un support de glycol propylène ;<br />
s’il est en poudre, il est atomisé sur<br />
maltodextrine, d’après Fatima Zahra<br />
El Youssoufi, Directrice Générale<br />
Adjointe de TBI. De même, plusieurs<br />
paramètres entrent dans la création<br />
d’un arôme. Il faut également tenir<br />
compte du dosage qui n’est pas le<br />
même pour tous les produits.<br />
Or, mis <strong>à</strong> part l’obtention de l’arôme,<br />
tout est question de création et de<br />
recette. « Le process de fabrication<br />
des arômes dans le monde entier est<br />
le même, c’est de la formulation de<br />
recette », affirme Housni El Ghazi.<br />
Et d’ajouter : « quels que soient les<br />
moyens d’une société, c’est la formulation<br />
des arômes et la qualité des<br />
substances aromatiques choisies<br />
qui fait la différence d’une société <strong>à</strong><br />
l’autre et d’un arôme par rapport <strong>à</strong><br />
un autre ». La création d’arômes est<br />
donc perçue comme un véritable art.<br />
« Tout comme un musicien, l’aromaticien<br />
compose, <strong>à</strong> partir de matières<br />
premières, un goût selon les désirs<br />
et contraintes techniques ou législatives<br />
du client », renchérit François<br />
28<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Baudino, Responsable Commercial<br />
chez Ipra France, dont les produits<br />
sont distribués au Maroc par Comaner.<br />
Selon M. Baudino, un arôme est<br />
composé en moyenne de 30 matières<br />
premières.<br />
Autre point important : l’exclusivité<br />
de l’arôme. « Nous faisons du<br />
‘’sur mesure’’. Chaque client a son<br />
propre ‘’parfum’’ par produit. Nous<br />
préservons ainsi l’identité de chaque<br />
produit et respectons la confidentialité<br />
», souligne Mme El Youssoufi.<br />
Enfin, l’arôme doit être extrêmement<br />
fin. « Un bon arôme ne sature pas le<br />
palais, et pousse le consommateur<br />
<strong>à</strong> vouloir déguster de nouveau le<br />
produit », assure Housni El Ghazi.<br />
Un choix évident…<br />
Avant même de conquérir les papilles<br />
gustatives, l’arôme peut déj<strong>à</strong><br />
marquer des points <strong>à</strong> travers l’image<br />
qu’il véhicule aux yeux de son client,<br />
qu’il soit intermédiaire ou final. Aussi<br />
et vous vous en doutez bien, répondant<br />
<strong>à</strong> une demande de labelling liée<br />
au naturel et qui fait défaut dans le cas<br />
du synthétique, l’arôme naturel est, sur<br />
ce coup, imbattable ! « Mieux valorisés<br />
par le client et le consommateur, les<br />
arômes naturels représentent un bon<br />
outil marketing », confie Quiro Lopez,<br />
Chef de la Division des Arômes de Carinsa<br />
España. En réalité, les arômes<br />
artificiels sont plus utilisés car très<br />
souvent, le coût de l’aromatisation<br />
constitue pour l’industriel un critère<br />
décisif dans le choix de cet additif de<br />
flaveur. « L’arôme naturel est 10 <strong>à</strong><br />
20 fois plus cher que l’identique au<br />
naturel », précise Mme El Youssoufi.<br />
En effet, présentant un niveau de<br />
prix plus acceptable, les arômes arti-<br />
Focus<br />
Arômes & Colorants<br />
ficiels ont l’avantage d’être plus disponibles<br />
sur le marché, « puisqu’ils<br />
sont moins sensibles aux fluctuations<br />
des prix des matières premières que<br />
les arômes naturels », ajoute Chloé<br />
Derepas. Et ce ne sont pas les facteurs<br />
influents qui manquent, comme<br />
l’indique François Baudino : aléas<br />
climatiques, fluctuation des monnaies,<br />
coût du transport, taxes…<br />
C’est une véritable bataille pour les<br />
opérateurs du secteur. En effet, une<br />
double problématique va s’imposer<br />
aux opérateurs : les avantages<br />
économiques (coût d’aromatisation<br />
plus faible) et technologiques d’utilisation<br />
des arômes synthétiques vs<br />
arômes naturels. « Les arômes de<br />
synthèse sont très thermorésistants<br />
et possèdent une bonne stabilité<br />
durant le procédé de fabrication,<br />
raison pour laquelle leur remplacement<br />
par les composés naturels<br />
serait difficile, voire impossible dans<br />
certaines industries qui nécessitent<br />
des traitements thermiques très<br />
élevés », souligne Samir Lahlou,<br />
Directeur Commercial de Comaner.<br />
« L’environnement économique et<br />
la destination marché imposeront le<br />
choix entre arômes naturels ou synthétiques<br />
», poursuit-il. Les arômes<br />
naturels sont également moins puissants,<br />
impliquant par conséquent<br />
des concentrations plus élevées.<br />
« De plus, ces derniers offrent moins<br />
de possibilités de faire varier les<br />
notes », ajoute Jean-Michel Papin,<br />
Commercial Manager Taste Solu-<br />
© Elke Dennis - Fotolia.c
Focus<br />
• Ipra a investi dans la robotisation de ses lignes pour la réalisation des arômes.<br />
tions Europe Sub Region South chez<br />
Frutarom. Ce n’est donc pas par<br />
hasard si les industriels se tournent<br />
vers le synthétique, qui présente plus<br />
de stabilité face aux contraintes thermiques<br />
et mécaniques du fabricant.<br />
Pourtant, certains fournisseurs ont<br />
réussi <strong>à</strong> relever les défis technologiques<br />
de l’aromatisation naturelle. Un<br />
exemple : « la coloration et l’aromatisation<br />
de produits foisonnés – comme<br />
les marshmallows – pose des<br />
exigences technologiques élevées.<br />
Wild a réussi <strong>à</strong> maîtriser ces challenges<br />
et offre désormais un large spectre<br />
d’arômes et de colorants naturels<br />
pour marshmallows », affirme Franck<br />
Köster, Sales International chez<br />
Wild.<br />
30<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
… qu’il n’est pas impossible<br />
de changer<br />
Lentement, mais sûrement. C’est<br />
ainsi que l’on pourrait qualifier<br />
l’orientation vers le naturel dans<br />
l’utilisation des arômes en industrie<br />
agroalimentaire. Trop coûteuse<br />
pour les productions industrielles<br />
de masse, cette tendance est plus<br />
ou moins marquée en fonction des<br />
populations et de la nature même<br />
des produits. Aujourd’hui, l’intérêt<br />
que porte le consommateur aux<br />
produits axés sur la santé contribue<br />
fortement <strong>à</strong> l’augmentation des ventes<br />
des arômes naturels, qui malgré<br />
cela reste encore timide. « Leur<br />
pourcentage par rapport aux ventes<br />
totales des arômes est encore très<br />
réduit, et seulement dans le sec-<br />
Focus<br />
Arômes & Colorants<br />
teur des boissons, des confitures et<br />
des dérivés de fruits », souligne M.<br />
Lopez. En Europe, les pays du Nord<br />
sont en tête de liste en termes de<br />
consommation d’arômes naturels et<br />
de développement orientés sur ce<br />
type d’additifs. « Le marché français<br />
lui, reste partagé entre les arômes<br />
naturels et les arômes artificiels avec<br />
une augmentation des demandes en<br />
naturel », affirme Mme Derepas.<br />
Dans les pays maghrébins, du moins<br />
au Maroc, la vague se fait ressentir<br />
moins aisément. « C’est un marché<br />
de niche », indique M. El Ghazi. Si<br />
les arômes identiques aux naturels<br />
sont très utilisés dans le secteur de<br />
la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie<br />
et celui des produits laitiers, les<br />
arômes synthétiques sont répandus<br />
chez les biscuitiers et les confiseurs.<br />
Et les arômes naturels ? Encore <strong>à</strong> la<br />
traîne. Toutefois, dans le cas des produits<br />
laitiers par exemple, qui véhiculent<br />
souvent un message « santé »,<br />
la mutation aurait tendance <strong>à</strong> se<br />
faire plus rapidement, afin de mettre<br />
en harmonie l’image et le déclaratif.<br />
Selon M. Lahlou, « les solutions<br />
latières ou fromagères aromatiques<br />
naturelles se développent de manière<br />
importante dans des segments de la<br />
fromagerie <strong>à</strong> forte valeur ajoutée. »<br />
Pour les autres secteurs globalement,<br />
le freinage s’expliquerait<br />
par les limites sur le point de vue<br />
technologique des arômes naturels.<br />
Comme nous l’avons indiqué plus<br />
haut, un coup de baguette magique<br />
est loin de suffire pour remplacer<br />
L’arôme : un ingrédient réglementé<br />
Aujourd’hui, les arômes sont régis de près par la législation. Au Maroc, <strong>à</strong> ce jour, ces produits sont soumis <strong>à</strong> la loi<br />
n° 13-83 relative <strong>à</strong> la répression des fraudes sur les marchandises, au décret n°2-10-473 pris pour l’application de<br />
certaines dispositions de la loi n°28-07, <strong>à</strong> la circulaire conjointe n°001/97 relative <strong>à</strong> l’utilisation des additifs alimentaires,<br />
ainsi qu’au décret n°2-01-1016 réglementant les conditions d’étiquetage et de présentation des denrées<br />
alimentaires. Par ailleurs, un projet d’arrêté régissant les additifs alimentaires, pris en application du décret n°2-10-<br />
473, est aujourd’hui en cours d’élaboration, selon l’ONSSA.<br />
D’autre part, au niveau européen, les arômes sont régis par le règlement européen 1334/2008 depuis son entrée<br />
en vigueur en janvier 2011. Ce texte fait la distinction entre les arômes naturels, dont les matières premières sont<br />
totalement d’origine naturelle, et les arômes artificiels. Il existe désormais 3 dénominations d’arômes naturels :<br />
- l’« arôme naturel de X », où 95 % au minimum des ingrédients responsables du goût doivent être issus du produit<br />
concerné (les 5 % restants pouvant provenir d’autres sources et devant être aussi naturels)<br />
- l’« arôme naturel de X avec autres arômes naturels », où la partie aromatisante peut contenir une quantité inférieure<br />
<strong>à</strong> 95% issue de la source, cette quantité devant participer au goût de l’arôme.<br />
- l’« arôme naturel », si la partie aromatisante est issue de différents matériaux de base et si la référence aux matériaux<br />
de base ne reflète pas leur arôme ou leur goût.<br />
Par contre, les arômes artificiels sont ceux dans lesquels au moins une seule matière est d’origine synthétique.<br />
Enfin, les arômes identiques au naturel comme tels n’existent plus, mais sont inclus dans les arômes de synthèse.
Photo : Metarom<br />
Focus<br />
des arômes de synthèse par des<br />
arômes naturels ou vice-versa. <strong>Une</strong><br />
modification de goût, avec un coût<br />
aromatique qui tendra <strong>à</strong> s’élever est<br />
fort envisageable.<br />
« En effet, certaines matières premières<br />
de synthèse comme la pyrazine<br />
dans un « arôme noisette »<br />
ou le sulfurol dans un « arôme lait »<br />
vont apporter un goût caractéristique<br />
et intense pour lequel il sera difficile<br />
d’obtenir des équivalences en<br />
version naturelle. A contrario, il sera<br />
impossible de reproduire <strong>à</strong> l’identique<br />
des arômes naturels composés<br />
principalement d’infusions ou<br />
d‘extraits », explique Mme Derepas.<br />
Néanmoins, <strong>à</strong> en croire certains<br />
fournisseurs d’arômes, « les progrès<br />
techniques ont apporté des améliorations<br />
très importantes <strong>à</strong> la qualité<br />
organoleptique des arômes naturels<br />
proposés. De même, leur prix a<br />
considérablement diminué même<br />
s’ils restent sensiblement plus chers<br />
que les arômes de synthèse », souligne<br />
M. Papin. Imputée au manque<br />
de sensibilisation du consommateur,<br />
32<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
cette réticence au<br />
développement du<br />
naturel pourrait aussi<br />
être influencée par le<br />
vide existant dans la<br />
culture aromatique,<br />
« pas encore bien<br />
établie au Maroc,<br />
contrairement au<br />
voisin algérien par<br />
exemple », regrette<br />
M. El Ghazi.<br />
Si somme toute, ce<br />
décalage découle<br />
d’un manque d’ambition<br />
des fabricants<br />
<strong>à</strong> repositionner leurs<br />
produits sur des<br />
gammes plus qualitatives<br />
faute d’une forte<br />
demande, le Maroc<br />
ouvre ses frontières…<br />
Et la concurrence<br />
ne fera que<br />
monter en puissance<br />
face aux entreprises<br />
étrangères qui<br />
joueront la carte du<br />
naturel pour se différencier.<br />
Car bien que<br />
ce ne soit pas une évidence<br />
« la demande existe, et elle est<br />
croissante sur ce type de marché »,<br />
conclut M. El Ghazi.<br />
Sélection d’innovations et<br />
de nouveautés<br />
Dans ce qui suit, nous vous présentons<br />
<strong>à</strong> titre indicatif un aperçu des<br />
derniers cris d’opérateurs du marché<br />
des arômes.<br />
• Comaner<br />
- Mélanges aromatiques<br />
pour l’industrie<br />
de la viande,<br />
- Préparations laitières<br />
et fromagères<br />
aromatiques.<br />
• Ipra France :<br />
nouvelle gamme<br />
d’arômes naturels<br />
dotés d’un pouvoir<br />
sucrant. Idéale pour<br />
les produits allégés<br />
en sucre ou sans<br />
sucre ajouté.<br />
• Arômes&Co :<br />
smoothies dans une<br />
structure liquide des-<br />
tinés aux secteurs de la confiserie<br />
et des boissons. Ils conservent les<br />
qualités nutritionnelles du fruit. <strong>Une</strong><br />
première mondiale dont l’application<br />
a été effectuée sur le yaourt au sein<br />
d’une unité marocaine.<br />
• Frutarom :<br />
- Nouvelles générations d’arômes<br />
naturels avec des profils plus<br />
authentiques et plus complexes pour<br />
les boissons notamment,<br />
- Solutions aromatiques permettant<br />
de couvrir la note réglisse de<br />
l’édulcorant naturel Stevia (arôme+<br />
masquant) dans les boissons et les<br />
produits laitiers.<br />
• Metarom :<br />
- Nouvelle gamme d’arômes atomisés<br />
revisitant les notes chaudes<br />
(vanille, chocolat, café et caramel)<br />
ainsi que les notes fruitées (fraise,<br />
abricot, framboise, fruits des bois,<br />
citron et orange),<br />
- « Cacao Booster » : solution pour<br />
remplacer partiellement le cacao<br />
en poudre utilisé dans les produits<br />
laitiers, les fourrages ou les biscuits,<br />
- Nouveaux parfums pour glaces<br />
suivant les tendances : orange-carotte-cumin,<br />
« Forêt Noire »…<br />
• Carinsa : Développement d’arômes<br />
nano et macro encapsulés sur la<br />
base de cyclodextrines et des techniques<br />
de lit fluidisé.<br />
• Wild : Développement d’arômes<br />
de fruits exotiques (ananas, figue,<br />
grenade, mangue et goyave rose),<br />
adaptés pour les produits <strong>à</strong> la gélatine<br />
et les caramels mous.
Colorants<br />
Vers plus de naturel ?<br />
Focus<br />
Arômes & Colorants<br />
La couleur d’un aliment ou d’une boisson influence la perception, y compris gustative, qu’en a le<br />
consommateur. C’est dire son importance. Utilisés pour donner aux aliments transformés une teinte<br />
attrayante et/ou compenser les pertes de couleur dues au process, les colorants font donc partie de la<br />
panoplie des additifs incontournables de l’industrie agroalimentaire. Colorants de synthèse ou naturels ?<br />
Le choix est une question de réglementation, de coût et de rendu… avec un zeste de marketing.<br />
Les colorants sont définis dans<br />
la circulaire °001/97 relative<br />
aux additifs alimentaires<br />
comme des « substances qui<br />
ajoutent ou redonnent de la couleur<br />
<strong>à</strong> des denrées alimentaires. Il peut<br />
s’agir de constituants naturels de<br />
denrées alimentaires ou d’autres<br />
sources obtenus <strong>à</strong> partir de denrées<br />
alimentaires ou d’autres matériaux<br />
de base naturels par extraction<br />
physique et / ou chimique. » Cette<br />
réglementation précise également<br />
les quantités maximales et les<br />
Florence CLAIR<br />
applications autorisées pour chaque<br />
type de colorant. Rappelons que,<br />
dans le cadre de l’arsenal juridique<br />
accompagnant la loi 28-07 relative <strong>à</strong><br />
la sécurité sanitaire des aliments, un<br />
projet d’arrêté régissant les additifs<br />
alimentaires est en cours d’élaboration<br />
par les services de l’ONSSA.<br />
On peut distinguer les colorants<br />
selon leur origine :<br />
• Les colorants naturels : il s’agit<br />
d’extraits concentrés et stabilisés de<br />
pigments naturels, que l’on trouve<br />
dans les produits végétaux (fruits<br />
et légumes notamment), mais aussi<br />
dans les produits animaux comme<br />
les œufs et les insectes (de la cochenille<br />
est ainsi extrait l’acide carminique<br />
E120) ou minéraux (colorants<br />
blancs, métalliques ou noirs). Il<br />
existe également des ingrédients<br />
colorants (ou matières colorantes),<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 33
Focus<br />
• Avec son nouveau produit développé <strong>à</strong> partir de Spiruline, Wild offre désormais une solution<br />
colorante bleue naturelle rappelant la couleur des myrtilles. (Source : Wild)<br />
qui ne sont pas considérés comme<br />
des additifs et permettent un étiquetage<br />
« clean label » (par exemple<br />
« jus concentré de carotte »), alors<br />
que les colorants dérivés de sources<br />
naturelles sont des additifs et donc<br />
étiquetés avec un numéro « E ».<br />
• Les colorants artificiels ou de<br />
synthèse : fabriqués par synthèse<br />
chimique, ils permettent d’obtenir<br />
des couleurs franches et variées, notamment<br />
dans la gamme des bleus.<br />
34<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Des atouts de part et d’autre<br />
Les colorants de synthèse sont les<br />
plus couramment utilisés, essentiellement<br />
pour deux raisons : l’économie<br />
et la praticité. En effet, ces<br />
colorants sont moins chers que les<br />
gammes naturelles. De plus, « ils ont<br />
une durée de vie plus longue, sont<br />
plus stables <strong>à</strong> la chaleur et <strong>à</strong> la lumière,<br />
et offrent un plus large éventail<br />
de couleurs que les colorants<br />
naturels. Néanmoins, le comparatif<br />
ne peut se limiter <strong>à</strong> ces raisons. Des<br />
critères économiques, législatifs ou<br />
de santé peuvent imposer un choix<br />
ou l’autre », explique Samir Lahlou,<br />
Directeur Commercial de Comaner,<br />
distributeur au Maroc des colorants<br />
naturels et synthétiques de Roha.<br />
Les colorants naturels permettent en<br />
effet aux industriels de surfer sur la<br />
vague du « naturel ». Un argument<br />
marketing qui prend de plus en plus<br />
d’importance. « Le coût du naturel<br />
est plus élevé et dépend des variations<br />
saisonnières de récolte des<br />
matières premières. Le rapport va de<br />
1 <strong>à</strong> 10 <strong>à</strong> l’achat, mais seulement de<br />
1 <strong>à</strong> 3 <strong>à</strong> l’utilisation. De plus, certains<br />
colorants naturels donnent un<br />
meilleur rendu que les synthétiques »,<br />
argumente de son côté Merouane Berama,<br />
Market Development Manager<br />
Maghreb chez Chr. Hansen, fournisseur<br />
d’ingrédients naturels.<br />
Certaines matières premières sont<br />
peu onéreuses, <strong>à</strong> l’image de la<br />
betterave. D’autres sont plus sujettes<br />
aux variations, <strong>à</strong> l’instar du carmin<br />
de cochenille, dont les prix ont été<br />
multipliés par 10 et plus suite <strong>à</strong> la<br />
parution de l’étude de Southampton<br />
(voir plus loin) et donc <strong>à</strong> l’augmentation<br />
de la demande pour ce colorant<br />
naturel, avant de redescendre <strong>à</strong><br />
Conséquences de la nouvelle réglementation UE<br />
sur l’étiquetage de certains colorants artificiels<br />
La majorité des agro-industriels ont recherché des alternatives pour remplacer les colorants artificiels. Certains ont<br />
déj<strong>à</strong> franchi le pas, comme le montre cet exemple tiré de la base de données Innova (www.innovadatabase.com).<br />
Janvier 2010<br />
Colorants : anthocyanes,<br />
beta-carotène,<br />
E150c, E122, E129<br />
Royaume-Uni : Cadbury Mini Eggs Milk Chocolate<br />
Delights<br />
Ingrédients : chocolat au lait (lait, sucre, beurre de<br />
cacao, pâte de cacao, graisse végétale, poudre de lait<br />
entier, poudre de lactosérum, émulsifiants (E442, E476),<br />
arômes), sucre, amidons de maïs et de tapioca modifiés,<br />
colorants (anthocyanes, beta-carotène, E150c,<br />
E122, E129), arômes.<br />
Janvier 2012<br />
Colorants : anthocyanes,<br />
beta-carotène,<br />
extrait de paprika,<br />
rouge de betterave<br />
Royaume-Uni : Cadbury Mini Eggs Milk Chocolate<br />
Delights<br />
Ingrédients : chocolat au lait (lait, sucre, beurre de cacao,<br />
pâte de cacao, graisse végétale, poudre de lait entier, poudre<br />
de lactosérum, émulsifiants (E442, E476), arômes),<br />
sucre, amidons de maïs et de tapioca modifiés, colorants<br />
(anthocyanes, beta-carotène, extrait de paprika, rouge de<br />
betterave), arômes.<br />
(Source : Innova Market Insights)
Focus<br />
Arômes & Colorants<br />
Contre-type de colorants artificiels oranges<br />
(Source : Chr. Hansen)<br />
des niveaux acceptables une fois<br />
l’équilibre offre/demande atteint.<br />
Pour réduire le coût et garantir une<br />
disponibilité constante, certains fabricants<br />
de colorants naturels ont une<br />
stratégie d’intégration verticale, en<br />
implantant des unités au plus près<br />
des matières premières.<br />
Le passage de l’artificiel au naturel<br />
nécessite cependant un travail<br />
approfondi entre l’industriel et le<br />
fournisseur d’ingrédients. « Il faut<br />
garder <strong>à</strong> l’esprit que chaque produit<br />
a ses propres challenges technologiques.<br />
Les colorants naturels et les<br />
matières colorantes ont un comportement<br />
très différent selon qu’ils<br />
sont dans un aliment contenant de<br />
la gélatine, par exemple, ou dans un<br />
produit laitier. Par conséquent, il est<br />
vital que les produits naturels soient<br />
préparés sur-mesure pour chaque<br />
application », prévient Franck Köster,<br />
Sales International chez Wild, fabricant<br />
allemand d’ingrédients naturels.<br />
Les paramètres clés <strong>à</strong> prendre<br />
en compte sont la température, la<br />
lumière, l’oxygène, le pH, mais aussi<br />
les autres ingrédients ou même la<br />
couleur de départ du produit de base,<br />
qui peut varier. Bref, « la coloration<br />
de certains produits est extrêmement<br />
complexe <strong>à</strong> cause de ces facteurs<br />
et de leurs intéractions », conclut<br />
Franck Köster. L’utilisation de formes<br />
encapsulées permet d’élargir les<br />
applications possibles. Ainsi, la cur-<br />
cumine (E100) est<br />
très sensible <strong>à</strong> la<br />
lumière. « Nous<br />
avons donc développé<br />
des formes<br />
encapsulées dans<br />
des hydrocolloïdes<br />
afin de la rendre<br />
utilisable en<br />
confiserie et dans<br />
les boissons »,<br />
indique Merouane<br />
Berama.<br />
Les « 6 de<br />
Southampton »,<br />
un palier<br />
Le 6 septembre<br />
2007, une étude<br />
menée par l’Université<br />
britannique<br />
de Southampton<br />
est publiée dans<br />
la revue The Lancet et jette un pavé<br />
dans la mare. Portant sur les additifs<br />
alimentaires, cette étude démontre<br />
que certains colorants, essentiellement<br />
les colorants azoïques,<br />
augmentent l’hyperactivité chez les<br />
enfants. L’EFSA (European Food<br />
Safety Authority) a réévalué les 6 colorants<br />
mis en cause et l’Union Européenne<br />
s’est dotée d’un nouveau<br />
règlement (n°1333/2008) imposant,<br />
<strong>à</strong> compter du 20 juillet 2010, la mention<br />
« peut avoir un effet indésirable<br />
sur l’activité et l’attention des enfants<br />
» sur les produits alimentaires<br />
contenant les colorants suivants :<br />
E110 (jaune orangé S), E104 (jaune<br />
de quinoléine), E122 (carmoisine),<br />
E129 (rouge allura), E102 (tartrazine)<br />
et E124 (ponceau 4R).<br />
Certes, ces colorants ne sont pas interdits,<br />
mais peu de parents achèteraient<br />
pour leurs enfants, voire pour<br />
eux-mêmes, des produits portant cet<br />
avertissement ! Depuis la publication<br />
de cette étude, la tempête médiatique<br />
qui a suivi et l’évolution de la<br />
réglementation européenne ont<br />
eu un impact mondial et donné un<br />
coup de pouce <strong>à</strong> la coloration naturelle.<br />
« Les plus grands groupes de<br />
l’industrie alimentaire (confiserie,<br />
boissons, charcuterie, etc.) se sont<br />
convertis aux colorants naturels »,<br />
rappelle Merouane Berama. En<br />
Grande-Bretagne, Nestlé a annoncé<br />
début mars 2012 qu’il avait désor-<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 35
Focus<br />
mais retiré tous les ingrédients artificiels<br />
(colorants, arômes et conservateurs)<br />
de ses confiseries, soit 79<br />
références. L’entreprise l’avait déj<strong>à</strong><br />
fait pour ses boissons.<br />
Et après les colorants azoïques,<br />
d’autres sont sur la sellette : citons<br />
par exemple la tartrazine, encore<br />
autorisée au Maroc et en Europe<br />
mais interdite en Algérie et en Tunisie,<br />
ou encore les colorants caramel<br />
E150 (voir encadré sur la polémique<br />
aux Etats-Unis). L’EFSA procède<br />
d’ailleurs actuellement <strong>à</strong> une réévaluation<br />
complète de la directive européenne<br />
sur les colorants naturels et<br />
de synthèse.<br />
Le naturel, une tendance<br />
émergente<br />
Conséquence : les industriels ont<br />
tout intérêt <strong>à</strong> se préparer <strong>à</strong> de futures<br />
évolutions réglementaires car la<br />
naturalité est une tendance majeure<br />
au niveau mondial. Qu’en est-il au<br />
Maroc ? Il semblerait bien qu’ils<br />
anticipent le phénomène. « Nous<br />
travaillons déj<strong>à</strong> avec des industriels<br />
marocains pour trouver un remplaçant<br />
<strong>à</strong> la tartrazine. A nous de leur<br />
fournir une solution satisfaisante, notamment<br />
sur les prix », révèle M. Berama.<br />
« Les ingrédients naturels sont<br />
une tendance clé au Maghreb, tout<br />
comme en Europe et aux Etats-Unis.<br />
Wild remarque un nombre croissant<br />
de demandes pour des colorants<br />
d’origine naturelle dans les boissons<br />
par exemple », confirme Franck Köster.<br />
« Sur le marché marocain, les<br />
colorants naturels sont encore peu<br />
36<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
répandus car leur prix reste élevé.<br />
Néanmoins, ils sont déj<strong>à</strong> utilisés<br />
dans la charcuterie (législation),<br />
dans les produits <strong>à</strong> forte valeur ajoutée<br />
ou pour les marchés <strong>à</strong> l’export,<br />
surtout l’Europe et les Etats-Unis »,<br />
indique Samir Lahlou. Ainsi, certaines<br />
catégories d’aliments n’autorisent<br />
que les colorants naturels (cas<br />
du baby food). Pour d’autres, il s’agit<br />
d’un choix délibéré permettant aux<br />
produits un positionnement « naturel<br />
» et plus haut de gamme (cas<br />
Focus<br />
Arômes & Colorants<br />
des produits laitiers Chergui par<br />
exemple). Enfin, les exportateurs<br />
comme les confiseurs, qui doivent se<br />
conformer <strong>à</strong> la législation du pays de<br />
destination, se sont également mis<br />
aux colorants naturels.<br />
La résistance élevée aux contraintes<br />
du process des colorants de synthèse<br />
rend parfois leur remplacement<br />
(<strong>à</strong> teinte finale identique) par des<br />
colorants naturels difficile.<br />
Cependant, les fournisseurs s’attellent<br />
<strong>à</strong> trouver des solutions de<br />
remplacement. Les colorants proposés<br />
sont ainsi de plus en plus stables<br />
et résistants, même aux process les<br />
plus délicats. La plage des couleurs<br />
disponibles s’étend également. Les<br />
fabricants commencent même <strong>à</strong><br />
se rapprocher de la couleur bleue,<br />
la plus difficile <strong>à</strong> reproduire. Chez<br />
Chr. Hansen, on utilise pour cela<br />
des anthocyanes. De son côté, Wild<br />
a développé une nouvelle solution<br />
colorante <strong>à</strong> base de spiruline, une<br />
micro-algue, qui « peut être utilisée<br />
dans une large gamme d’applications<br />
alimentaires, notamment les<br />
caramels durs et mous et les dragées<br />
», explique M. Köster.<br />
Le caramel fait polémique !<br />
En janvier 2012, une nouvelle législation californienne<br />
a abaissé la DJA (Dose Journalière Admissible)<br />
du 4-méthylmidazole (4-MEI) <strong>à</strong> 29 µg, ce qui obligerait<br />
certains industriels dont les produits dépassent<br />
ce seuil <strong>à</strong> apposer la mention « produit contenant<br />
un composé cancérigène ». Cette substance,<br />
contenue dans les colorants caramel E150, est un<br />
cancérigène animal, dont la toxicité pour l’homme<br />
n’est toutefois pas encore prouvée. Ainsi, la FDA<br />
et l’EFSA ne l’interdisent pas mais l’EFSA a récemment<br />
abaissé les DJA pour les colorants caramel<br />
E150, notamment pour le E150c. Aux Etats-Unis, l’association de consommateurs<br />
CSPI a déposé une pétition <strong>à</strong> la FDA pour interdire totalement les<br />
colorants caramel contenant du 4-MEI.<br />
Cependant, contrairement <strong>à</strong> la rumeur, Coca-Cola et Pepsi ne vont pas<br />
changer leur « recette » pour éviter la mention sur l’étiquetage. Un communiqué<br />
officiel de Coca-Cola précise que « le colorant caramel contenu<br />
dans l’ensemble de nos produits a été, est et sera toujours sans danger<br />
pour la santé du consommateur, et La Compagnie Coca-Cola ne changera<br />
pas la célèbre formule des boissons Coca-Cola. A travers les années,<br />
nous mettons <strong>à</strong> jour, de temps en temps, nos procédés de fabrication,<br />
mais notre formule secrète n’a jamais été modifiée. Les changements <strong>à</strong><br />
venir au niveau de ces procédés n’affecteront pas la couleur ni le goût de<br />
Coca-Cola. » Le fabricant de boissons a donc demandé <strong>à</strong> ses fournisseurs<br />
de caramel de modifier leur procédé de fabrication afin de réduire la quantité<br />
de 4-MEI dans ce colorant.
Ressources<br />
Viniculture<br />
Glorieux passé<br />
et potentiel <strong>à</strong> promouvoir<br />
Espèce grimpante de la famille des Vitaceae, la culture de la vigne est l’une des filières les plus<br />
performantes en matière de création d’emplois et de valeur ajoutée <strong>à</strong> l’hectare. Elle occupe aujourd’hui<br />
une place très importante dans le panorama agricole national, avec une superficie qui s’étend sur<br />
50.200 ha, plus de 10.000 personnes travaillants dans le secteur et une production annuelle de l’ordre<br />
de 230.000 tonnes de raisin, dont 25% destinée au secteur vinicole.<br />
• Vendanges au Domaine de la Zouina (Vininvest)<br />
Passé glorieux d’une filière<br />
hautement prometteuse<br />
La vigne, de son nom scientifique<br />
Vitis vinifera, est une espèce qui peut<br />
se cultiver dans différents types de<br />
sols. Elle préfère néanmoins des sols<br />
profonds argilo-limoneux et des climats<br />
semi-arides et subtropicaux dotés<br />
d’une atmosphère sèche, d’une température<br />
modérément chaude et d’un fort<br />
ensoleillement. Sur ce plan, les potentialités<br />
édapho-climatiques confèrent<br />
un avantage comparatif appréciable<br />
au Maroc et en font l’un des meilleurs<br />
terroirs vinicoles du monde. Du temps<br />
du Protectorat, le Maroc produisait en<br />
38<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
moyenne 3 millions d’hectolitres de vin<br />
par an. Mais suite <strong>à</strong> une vaste campagne<br />
d’arrachage, principalement localisée<br />
dans la zone de Hajeb/Meknès,<br />
la production est<br />
tombée <strong>à</strong> 1 million<br />
d’hectolitres<br />
en 1979, puis <strong>à</strong><br />
350.000 en 2010.<br />
Aujourd’hui, la production<br />
vinicole se<br />
situe principalement<br />
dans les régions d’El<br />
Hajeb, Khémisset,<br />
Meknès, Gharb et<br />
Melouia, soit plus<br />
Mehdi OUZINE<br />
Ingénieur Agroéconomiste<br />
Economie et Management des Entreprises Agroalimentaires<br />
ouzine.mehdi@gmail.com<br />
80% du vignoble de cuve national, pour<br />
une superficie vinicole actuelle estimée<br />
selon l’ONSSA au alentour de 9.600 ha<br />
Doté donc d’un glorieux passé vinicole,<br />
le Maroc a entrepris ces dernières<br />
années une nouvelle approche axée<br />
sur la qualité pour redorer ses blasons.<br />
Le marché mondial du vin étant<br />
l’un des plus difficiles <strong>à</strong> conquérir, les<br />
marchés prometteurs, <strong>à</strong> l’instar des<br />
États-Unis, de la Grande-Bretagne,<br />
de la Scandinavie ou de la Russie,<br />
sont régulièrement prospectés afin de<br />
promouvoir une filière <strong>à</strong> haut potentiel.<br />
Sur le registre de la consommation<br />
intérieure, les statistiques indiquent que<br />
90% des vins produits au Maroc sont<br />
consommés localement. Il ne faut pas<br />
omettre pour autant la nette chute de<br />
la consommation locale dans le temps,<br />
due essentiellement au cumul des<br />
augmentations entre TIC et marquage<br />
fiscal, ayant d’ailleurs fait grimper les<br />
tarifs des vins de 12 <strong>à</strong> 15%.<br />
La stratégie adoptée par l’ensemble<br />
des opérateurs de la place et qui reste
égie par la qualité, impose un certain<br />
nombre de pratiques au niveau de<br />
l’amont agricole. Citons <strong>à</strong> titre non<br />
exhaustif la pratique de taille sévère<br />
sur les vergers en production, de façon<br />
<strong>à</strong> produire moins de raisins mais au<br />
goût plus concentré. Le ton est donc<br />
donné…<br />
Des vins de qualité mais…<br />
Avec 25% en volume du marché<br />
des spiritueux et une consommation<br />
moyenne de boissons alcoolisées de<br />
3,65 litres/habitant/an en 2010, la viniculture<br />
nationale se présente comme<br />
filière très porteuse. Côté organisation,<br />
le secteur vinicole est structuré autour<br />
de quelques producteurs : le groupe<br />
Castel, les Celliers de Meknès-Thalvin,<br />
Vininvest, Bourchanin, Val d’Argan et<br />
le dernier né, La Ferme rouge qui est<br />
un domaine de 800 hectares situé <strong>à</strong><br />
Had Brachoua. En 2010, les producteurs<br />
ont écoulé <strong>à</strong> peine 48.000 hl <strong>à</strong><br />
l’étranger pour une production totale de<br />
près de 265.000 hl. Pour expliquer ce<br />
constat, plusieurs facteurs peuvent être<br />
avancés. On citera la forte dépendance<br />
de la filière aux conditions climatiques,<br />
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ainsi qu’aux<br />
fortes chaleurs en<br />
juin-juillet pouvant<br />
endommager<br />
considérablement<br />
la récolte, les vendanges<br />
et l’équilibre<br />
entre l’acidité<br />
et le sucre qui est<br />
nécessaire <strong>à</strong> la<br />
fabrication d’un<br />
bon vin. L’autre<br />
facteur qui explique<br />
la chute de la<br />
production est le<br />
vieillissement des<br />
vignobles combiné <strong>à</strong> l’arrachage massif<br />
pratiqué dans le temps.<br />
Dans ce contexte concurrentiel, la<br />
labellisation s’est avérée une bonne<br />
piste. Ainsi, une stratégie basée sur les<br />
AOG et les AOC a permis de bonifier<br />
le produit final et plusieurs vins ont<br />
pu voir le jour, <strong>à</strong> l’instar de l’AOG de<br />
Guerrouane, Béni M’Tir, Zaër…ou de<br />
l’AOC octroyée aux Côteaux de l’Atlas.<br />
Ces appellations d’origine ont permis<br />
de hausser la qualité de quelques<br />
millésimes, faisant ainsi la propagande<br />
Agriculture<br />
• Vue sur les vignes depuis le Chateau Roslane (Celliers de Meknès)<br />
d’un vin marocain de qualité longtemps<br />
étiqueté comme ordinaire.<br />
Le secteur des vins au Maroc a donc<br />
logiquement de longues années devant<br />
lui pour se faire valoir. Le long passé<br />
vinicole marocain et le terroir très prisé<br />
lui confèrent davantage de force. Si le<br />
marché local est en forte régression il<br />
reste pour autant le premier créneau<br />
commercial pour cette filière, le développement<br />
soutenu de la GMS contribuant<br />
également <strong>à</strong> maintenir un certain<br />
niveau de consommation.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 39
Process<br />
Convoyage<br />
<strong>Une</strong> solution de cheminement<br />
Utilisés dans presque tous les secteurs de l’agroalimentaire, les convoyeurs sont des solutions de<br />
manutention nécessaires dans la chaîne de production pour le transport des produits. Leurs larges<br />
spécificités font leur diversité.<br />
Siham HAMDI<br />
Si les convoyeurs reposent<br />
sur le même principe, assurer<br />
le cheminement de tout<br />
type de produit, d’article<br />
d’emballage, etc., sur toute la chaîne<br />
de production et <strong>à</strong> n’importe quel<br />
niveau, leur choix dépend du besoin<br />
de l’industriel et de leur utilisation<br />
appropriée dans la production. Ainsi,<br />
ils se déclinent en une large gamme<br />
selon la nature du produit <strong>à</strong> transporter,<br />
l’étape de production, la cadence<br />
souhaitée, le local et l’installation.<br />
Conçus en différentes longueurs<br />
ou largeurs, les convoyeurs doivent<br />
toutefois être construits avec des<br />
matériaux respectant les normes<br />
d’alimentarité, tels que l’inox T 304 et<br />
le polyéthylène (PE). Ces matériaux<br />
40<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
sont donc adaptés au contact direct<br />
avec les aliments, notamment pour<br />
les produits nus. Les convoyeurs<br />
doivent en outre être entretenus et<br />
nettoyés avec des produits de nettoyage<br />
appropriés.<br />
Les systèmes de convoyage peuvent<br />
être installés au sol, suspendus, ou<br />
encore mobiles s’ils sont montés sur<br />
des roulettes. Ils peuvent également<br />
être plans avec des continuités en<br />
hauteur pour la montée et la descente<br />
des produits. Voici quelques<br />
exemples des convoyeurs les plus<br />
utilisés dans l’industrie agroalimentaire<br />
:<br />
1) Convoyeur aérien<br />
Le principe du convoyeur aérien<br />
consiste <strong>à</strong> transporter des produits<br />
ou du matériel accrochés <strong>à</strong> une<br />
nacelle. Ce type de convoyeur se<br />
présente sous forme d’un rail, généralement<br />
en inox, et fonctionne selon<br />
un jeu de trolley fixé sur un câble<br />
ou une courroie d’entraînement. Le<br />
convoyeur aérien peut être utilisé<br />
dans diverses applications, comme<br />
par exemple dans les unités d’abattage<br />
de volailles, pour transporter les<br />
cartons d’emballage, ou encore pour<br />
envoyer des caisses souillées vers<br />
la salle de lavage. Ce convoyeur ne<br />
doit tout de même pas être confondu<br />
avec les autres systèmes de<br />
convoyage qui, par manque d’espace<br />
ou par ergonomie, peuvent être<br />
installés en hauteur, comme dans le<br />
cas du cheminement des préformes<br />
et des emballages vers les unités de<br />
remplissage.<br />
2) Convoyeur <strong>à</strong> bande
Ce type de convoyeur peut être<br />
utilisé <strong>à</strong> plusieurs niveaux de la<br />
chaîne de production, et sert notamment<br />
<strong>à</strong> l’acheminement des cartons<br />
et autres lourdes charges. Or, si les<br />
convoyeurs <strong>à</strong> bande plate servent au<br />
transport des produits <strong>à</strong> un niveau<br />
plat, certains sont fabriqués de façon<br />
<strong>à</strong> supporter des angles d’inclinaison<br />
et de déclinaison plus importants.<br />
Les bandes, fabriquées en PE ou en<br />
tissu, peuvent être changées régulièrement,<br />
notamment dans le cas<br />
des produits nus. Ces convoyeurs<br />
peuvent également être dotés d’un<br />
racleur de bande, avec un bac de récupération<br />
des résidus des produits.<br />
3) Convoyeur <strong>à</strong> rouleaux<br />
Grâce <strong>à</strong> leur structure, les<br />
convoyeurs <strong>à</strong> rouleaux permettent un<br />
cheminement plus facile des lourdes<br />
charges, comme les caisses. Les<br />
rouleaux, qui peuvent être en acier,<br />
en plastique ou recouverts de PVC,<br />
sont soutenus grâce <strong>à</strong> des profils sur<br />
toute la longueur du convoyeur, avec<br />
des trous de fixation séparés <strong>à</strong> des<br />
intervalles définis.<br />
4) Convoyeur <strong>à</strong> chaînes<br />
Utilisé spécialement pour le transport<br />
des produits et marchandises<br />
emballées, le convoyeur <strong>à</strong> chaînes<br />
est une solution motorisée, munie,<br />
comme son nom l’indique, d’une<br />
bande coulissante dans sa partie<br />
supérieure et de rouleaux intégrés<br />
dans sa partie inférieure, avec un<br />
moteur situé <strong>à</strong> son<br />
extrémité. Ce type<br />
de convoyeurs est<br />
surtout utilisé pour<br />
le cheminement<br />
de faibles charges,<br />
comme les briques<br />
de lait par exemple.<br />
Or, le convoyeur <strong>à</strong><br />
chaînes doit être<br />
conçu avec des<br />
matériaux appropriés,<br />
de manière <strong>à</strong><br />
éviter le frottement<br />
de l’emballage, et<br />
donc protéger un<br />
produit alimentaire<br />
fragile lors de son cheminement.<br />
5) Autres convoyeurs<br />
Dans l’industrie agroalimentaire, il<br />
existe d’autres types de convoyeurs<br />
qui sont conçus pour des produits<br />
spécifiques :<br />
- Le convoyeur <strong>à</strong> godets sert <strong>à</strong><br />
élever le produit. Fabriqué en acier<br />
inoxydable et/ou thermoplastique, il<br />
est adapté aux fruits et légumes, <strong>à</strong><br />
certains snacks, tels les barres de<br />
céréales, etc.<br />
- Le convoyeur <strong>à</strong> spirale, dont le moteur<br />
conduit la spirale pour actionner<br />
et déplacer les produits alimentaires,<br />
peut être utilisé pour les fruits et légumes,<br />
les céréales, les snacks, etc.<br />
Ce convoyeur présente une structure<br />
Equipements<br />
simple et permet un transport fermé.<br />
- Le convoyeur de refroidissement ou<br />
de chauffage, qui permet le transport<br />
des produits par une vis d’Archimède,<br />
est structuré en auge, avec circulation<br />
d’un fluide caloporteur pour le<br />
refroidissement ou le réchauffage du<br />
produit transporté.<br />
Quelques applications<br />
liées au convoyage<br />
Pour assurer d’autres fonctions<br />
liées au transport des produits, les<br />
convoyeurs peuvent intégrer ou être<br />
combinés <strong>à</strong> d’autres systèmes, tels<br />
que le pesage, pour le contrôle du<br />
poids des produits, la détection des<br />
métaux avec éjection, le guidage par<br />
vision et inspection, etc. .<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 41
Process<br />
Solutions Fournisseurs<br />
PCM. Mélangeur dynamique en ligne<br />
Le groupe PCM, spécialiste des systèmes de pompage et<br />
de transfert de fluides pour les industriels, propose<br />
un système unique de mélangeur dynamique en ligne,<br />
le Dosymix. Il est idéal pour les ingrédients fragi- les et<br />
sensibles au cisaillement, contenant des solides ou des fibres,<br />
et le mélange de produits de viscosité et/ou de proportions<br />
différentes : mélange de fruits, pulpes et arô- mes dans le<br />
yaourt, arômes, colorants et ingrédients dans les émulsions<br />
de viande, ferments, présure, saumure, arô- mes ou fruits<br />
dans le fromage, arômes et pectine dans la confiture, fines<br />
herbes, graines dans les sauces ou encore légumes dans les<br />
soupes.<br />
Le mélange se fait par contact progressif et non par cisaillement.<br />
Grâce <strong>à</strong> ce mélange homogène et sans altération des<br />
ingrédients ou de la consistance, le recours <strong>à</strong> des additifs<br />
pour reconstituer la texture n’est plus nécessaire. D’une capacité<br />
maximale de 5.400 litres par heure, le Dosymix, avec<br />
son plus faible volume, convient parfaitement aux opérations<br />
de mélange en juste <strong>à</strong> temps, réduisant les pertes de<br />
produit lorsque la recette évolue en cours de process.<br />
42<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
• PROCESS<br />
Tecoma. Atomiseur<br />
horizontal compact<br />
La société italienne Tecoma<br />
a mis au point une nouvelle<br />
technologie en matière de<br />
séchage par atomisation. Baptisée<br />
Gatedryer®, elle se base<br />
sur une pulvérisation du produit<br />
en microsphères de 1 <strong>à</strong><br />
40 µm de diamètre formées <strong>à</strong><br />
l’aide d’une pompe <strong>à</strong> haute pression capable de fonctionner de 280 <strong>à</strong> 300 bar.<br />
Ces gouttelettes traversent ensuite, sur une très courte distance, un rideau<br />
d’air chaud, dont la température est de 40 <strong>à</strong> 50°C plus élevée que l’air chaud<br />
utilisé dans une tour d’atomisation verticale, sous forme d’un cône inversé<br />
constituant un sas (« GATE » en anglais). L’humidité est ainsi évaporée en<br />
quelques millisecondes, contre 4 <strong>à</strong> 5 secondes dans une tour d’atomisation.<br />
Grâce <strong>à</strong> ce temps très court et donc aux contraintes thermiques moindres, les<br />
produits alimentaires ainsi séchés sont de meilleure qualité par rapport <strong>à</strong> un<br />
séchage en tour d’atomisation. De plus, les dimensions de l’installation sont<br />
réduites, <strong>à</strong> capacité d’évaporation équivalente entre une tour d’atomisation<br />
verticale et un Gatedryer®. Parmi les autres avantages, citons les pertes<br />
énergétiques réduites grâce <strong>à</strong> la surface de réacteur plus faible, un coût inférieur<br />
<strong>à</strong> capacité de traitement égale, une surveillance de toutes les opérations<br />
<strong>à</strong> hauteur d’homme, etc.<br />
Le Gatedryer® s’adresse <strong>à</strong> de nombreuses applications, notamment le<br />
concentré de tomate, le lait et ses dérivés, la levure, la purée de fruits, les<br />
jus, l’albumine d’œuf, les protéines végétales…<br />
Tecoma est représentée au Maroc par la société Axioma.<br />
• DISTRIBUTION<br />
Caddie. Un chariot<br />
sans panier<br />
La marque de chariot de supermarchés<br />
Caddie vient de lancer un<br />
nouveau modèle révolutionnaire, le<br />
« Wind », récompensé par le prix<br />
du Janus de l’Industrie. En effet,<br />
<strong>à</strong> la place du traditionnel panier,<br />
ce chariot reçoit jusqu’<strong>à</strong> 5 sacs de<br />
course en position ouverts, soit une<br />
capacité totale de 222 litres. Les<br />
sacs sont réutilisables. Un support <strong>à</strong><br />
l’avant permet de disposer un pack<br />
de bouteilles d’eau et un logement<br />
<strong>à</strong> l’arrière est destiné aux articles<br />
volumineux (lessive, couches…)<br />
Silencieux, légers et ergonomiques,<br />
les caddies Wind disposent également<br />
d’un poste de conduite novateur<br />
avec tableau de bord intégré,<br />
siège enfant, support pour liste de<br />
courses, cintre et porte-gobelet.<br />
Enfin, cette innovation réduit fortement<br />
les manipulations des produits,<br />
les sacs étant détachables du chariot<br />
latéralement afin d’être levés sans<br />
effort et directement placés dans<br />
le coffre de la voiture du client. Les<br />
manipulations sont même réduites<br />
au minimum avec<br />
l’option du support scanner<br />
intégré dans le tableau<br />
de bord, les produits<br />
étant scan- nés par<br />
le client en rayon<br />
avant d’être<br />
mis dans les<br />
sacs, sans<br />
besoin de<br />
les ressortir<br />
en caisse.
• EMBALLAGE<br />
Smurfit Kappa.<br />
Bag-in-Box<br />
Solution d’emballage<br />
alternative aux contenants<br />
traditionnels, Bag-in-Box<br />
présente une large gamme<br />
destinée aux collectivités<br />
pour différents produits (huile d’olive, jus de fruits, vins,<br />
œufs, etc.). Cette gamme comprend, entre autres :<br />
- des bouchons, becs verseurs et robinets (pour les produits<br />
liquides) ;<br />
- des outres de différentes capacités, dont certaines sont<br />
adaptées au remplissage <strong>à</strong> chaud ;<br />
- des films pour la conservation.<br />
Bag-in-Box présente un système conforme aux nouvelles<br />
normes HACCP et adapté aux contraintes techniques<br />
et aux différentes applications. De plus, il permet une<br />
protection et une longue conservation du produit, et offre<br />
une praticité et une facilité d’utilisation. Outre ses avantages<br />
relatifs <strong>à</strong> l’amélioration de la supply chain, Bag-in-<br />
Box répond également aux nouvelles contraintes environnementales,<br />
grâce <strong>à</strong> la réduction de son empreinte<br />
carbone et des matières premières utilisées, ainsi qu’<strong>à</strong><br />
l’utilisation de matériaux 100% recyclables, tels le carton.<br />
Bag-in-Box est distribué au Maroc par Forges de Bazas.<br />
• LOGISTIQUE<br />
Nouveautés<br />
Toyota. Trophée Or pour les préparateurs de<br />
commande<br />
Le 10 février dernier, au BMW World <strong>à</strong> Munich, fut un jour<br />
de fête particulier pour Toyota Material Handling Europe<br />
(TMHE), dont BT France est la filiale. Le groupe a remporté<br />
le prix le plus noble dans la catégorie « conception<br />
produit », le trophée Or, récompensant les préparateurs de<br />
commande au sol BT optio série L. Les critères du jury ont<br />
porté sur les critères suivants : qualité du design, choix des<br />
matériaux, sécurité, longévité, ergonomie et faible impact<br />
environnemental. Les BT optio Série L cumulent tous les<br />
atouts qui simplifient le travail quotidien du cariste. En<br />
effet, ces machines industrielles font partie intégrante du<br />
concept « smooth Operator » ou Opérateur Serein. Elles<br />
sont dotées d’une marche d’accès basse et en<br />
option du système FAS conçu par TMHE :<br />
un système de suspension spécifique qui<br />
amortit drastiquement les chocs. Les<br />
commandes E-man fournissent une<br />
conduite aisée et souple et permettent<br />
également de déplacer les<br />
commandes <strong>à</strong> droite ou <strong>à</strong> gauche<br />
afin que le cariste puisse avancer<br />
le chariot lorsqu’il marche <strong>à</strong> côté<br />
de l’appareil.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 43
Qualité<br />
L’approche ADN<br />
Un outil innovant et compétitif<br />
pour la certification halal<br />
La mondialisation entraîne une modification structurelle profonde d’ouverture sur<br />
les marchés. Elle se traduit par une diversification et une disponibilité jamais vue<br />
de l’offre aux consommateurs qui, en tout temps et en toute saison, quelque soit<br />
l’endroit, peuvent consommer les produits qu’ils souhaitent.<br />
Le secteur agroalimentaire<br />
n’échappe pas <strong>à</strong> cette règle,<br />
ce qui conduit des produits<br />
agricoles <strong>à</strong> être obtenus<br />
dans une région, transformés dans<br />
une autre, conditionnés dans une<br />
troisième pour enfin être commercialisés<br />
dans un ou plusieurs pays aux<br />
cultures parfois très différentes.<br />
Dans ce contexte, le droit <strong>à</strong> l’information<br />
du consommateur se doit d’être<br />
respecté de la part des entreprises<br />
en indiquant l’origine des produits,<br />
en certifiant les allégations reprises<br />
sur l’étiquetage, en garantissant leur<br />
qualité nutritionnelle et en garantissant<br />
le respect des prescrits de la<br />
norme Halal, notamment en spécifiant<br />
l’absence de porc.<br />
44<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Le contrôle et la traçabilité des<br />
produits ne sont pas toujours choses<br />
aisées car les produits circulent, et le<br />
résultat final est souvent un produit<br />
complexe contenant différentes<br />
sources de matières premières, des<br />
processus parfois séquencés et un<br />
emballage, un étiquetage qui peuvent<br />
également se révéler contenir<br />
des éléments très différents…<br />
Dans ces conditions, le suivi administratif<br />
n’est pas toujours aisé. Il<br />
est indispensable d’y adjoindre des<br />
méthodes analytiques de contrôle<br />
performantes et rapides pour rechercher<br />
les erreurs, les fraudes, identifier<br />
les contaminations et éliminer<br />
les éléments de trace susceptibles<br />
d’altérer le produit.<br />
Robert RENAVILLE<br />
Professeur Unité de<br />
physiologie animale<br />
et microbienne<br />
Gembloux Agro-Biotech<br />
rrenaville@ulg.ac.be<br />
La certification Halal :<br />
détection de la présence<br />
de porc<br />
Par définition, la certification d’un<br />
produit agroalimentaire consiste<br />
dans la reconnaissance, par un<br />
organisme indépendant du fabricant<br />
ou du prestataire de service, de la<br />
conformité d’un produit, service,<br />
organisation ou personnel <strong>à</strong> des<br />
exigences fixées dans un référentiel<br />
(définition AFNOR).<br />
L’un des prescrits le plus souvent<br />
cité dans le cadre du respect de la<br />
norme marocaine NM 08.0.018<br />
« Lignes directrices pour les aliments<br />
Halal » est l’absence de porc<br />
sous quelque forme que ce soit.<br />
Dans ces conditions, tous les intervenants<br />
dans la chaîne alimentaire<br />
de la réception, en passant par la<br />
transformation jusqu’<strong>à</strong> la distribution,<br />
doivent obligatoirement se poser les<br />
questions suivantes :<br />
• Comment vérifier et s’assurer que<br />
les produits livrés par mes fournisseurs<br />
sont conformes ?<br />
• Comment s’assurer que ma<br />
chaîne de production n’est pas<br />
contaminée ?<br />
• Comment garantir que mes produits<br />
répondent <strong>à</strong> la norme Halal ?<br />
• Comment prouver qu’une contamination<br />
postérieure <strong>à</strong> ma production<br />
ne vient pas de mon entreprise ?<br />
Face <strong>à</strong> ces obligations, l’entrepreneur<br />
peut avoir deux attitudes :<br />
• soit une approche défensive en<br />
ne traitant le problème que lorsqu’il<br />
apparaît avec le risque évident d’une<br />
dégradation conséquente de l’image
de son entreprise ;<br />
• soit une attitude pro-active, responsable,<br />
en mettant en place avec<br />
un laboratoire certifié une procédure<br />
d’auto-contrôle permanant faisant<br />
appel aux techniques analytiques les<br />
plus récentes liées <strong>à</strong> l’ADN.<br />
Différentes techniques immunologiques<br />
ou de PCR avec révélation<br />
sur gel d’agarose ont été proposées.<br />
Toutefois, aucune de ces techniques,<br />
soit par manque de sensibilité, soit<br />
par manque de spécificité et/ou soit<br />
par la lenteur de leur réalisation ne<br />
répondent aux exigences actuelles<br />
pour un contrôle performant.<br />
La PCR en temps réel, la<br />
recherche d’ADN de porc et<br />
la certification Halal<br />
Aujourd’hui, certifier l’absence de<br />
porc dans un produit nécessite le<br />
recours <strong>à</strong> la technique du PCR en<br />
temps réel (qPCR), seule technique<br />
actuelle apte <strong>à</strong> répondre de manière<br />
objective et fiable <strong>à</strong> cette requête. La<br />
seule contrainte de cette technologie<br />
consiste dans l’obligation d’avoir des<br />
cellules nucléées (et donc de l’ADN)<br />
dans l’échantillon prélevé.<br />
Par rapport aux autres technologies,<br />
la qPCR consiste en une visualisation<br />
immédiate de la quantité d’ADN<br />
amplifié par la mesure de la fluorescence<br />
émise lors de chaque cycle<br />
de PCR. Cette technique offre les<br />
avantages suivants :<br />
• Rapidité : dans les 2 heures au<br />
maximum, on obtient la réponse pour<br />
96 échantillons,<br />
• Peu de risque de contamination :<br />
les tubes d’analyse ne sont jamais<br />
ouverts,<br />
• Sensibilité : les sondes moléculaires<br />
utilisées permettent de mettre en<br />
évidence 1 seule particule d’ADN,<br />
• Spécificité : les sondes molé-<br />
culaires utilisées,<br />
en fonction de leur<br />
dessin, permettent de<br />
distinguer 1 espèce<br />
parmi d’autres sans<br />
réactions croisées,<br />
• Permet une quantification<br />
des cellules de<br />
porcs et/ou apparentés.<br />
Dans ce contexte, et<br />
pour être efficace, un<br />
kit de qPCR contient<br />
par exemple :<br />
• un contrôle de référence (IPC)<br />
indiquant que toutes les opérations<br />
techniques de l’extraction <strong>à</strong> l’amplification<br />
PCR se sont déroulées selon<br />
les règles de l’art,<br />
• <strong>Une</strong> sonde générique permettant<br />
d’amplifier de l’ADN de référence,<br />
• <strong>Une</strong> sonde spécifique des suinés<br />
permettant d’amplifier une région<br />
spécifique de l’ADN de porc et/ou<br />
apparentés.<br />
Dans des produits agroalimentaires,<br />
la limite de détection de ce kit est<br />
inférieure <strong>à</strong> 0,001-0,01% (en fonction<br />
de la matrice analysée). Dans<br />
cette approche, la qualité de l’échantillonnage<br />
est prépondérante. Il est<br />
obligatoire de prendre une aliquote<br />
<strong>à</strong> différents endroits de l’échantillon<br />
afin d’être représentatif.<br />
Un exemple obtenu parmi d’autres<br />
est illustré (voir graphique) par<br />
l’analyse d’un échantillonnage de<br />
différents produits estampillés Halal<br />
présents sur le marché belge (charcuterie,<br />
plats préparés, haché). Sur<br />
QHS<br />
les 20 produits testés, 9 se sont<br />
révélés contenir de l’ADN de porc et<br />
parmi ces 9 échantillons, 2 étaient<br />
fortement contaminés (fraudes ?).<br />
Ce kit permet également de répondre<br />
grâce <strong>à</strong> une quantification de<br />
l’ADN de porc par rapport <strong>à</strong> l’ADN total<br />
de vertébré présent dans l’échantillon<br />
aux trois questions principales<br />
qu’on est en droit de se poser : est<br />
ce que la présence d’ADN de porc<br />
résulte d’une fraude, d’une contamination<br />
ou d’une trace. En fonction<br />
de cette contamination, la réponse<br />
<strong>à</strong> donner aux autorités, les actions<br />
<strong>à</strong> mener dans son entreprise et<br />
l’attitude <strong>à</strong> adopter vis-<strong>à</strong>-vis de son<br />
fournisseur vont varier.<br />
Conclusions<br />
Dans une approche qualité et en<br />
particulier dans la vérification des<br />
préceptes liés <strong>à</strong> la norme Halal, les<br />
entreprises doivent certifier l’absence<br />
de porc dans les produits.<br />
<strong>Une</strong> nouvelle génération de kits<br />
apparait qui, de part sa sensibilité,<br />
sa spécificité et sa rapidité d’analyse<br />
permet de répondre <strong>à</strong> cette demande<br />
de certification. Appliqué pour<br />
vérifier la qualité des produits des<br />
fournisseurs, s’assurer de la justesse<br />
de son processus de production et<br />
garantir <strong>à</strong> sa clientèle un produit<br />
Halal conforme, ce type de kit simple<br />
et rapide constitue pour l’entreprise<br />
agroalimentaire un outil indispensable<br />
<strong>à</strong> son extension tant sur le<br />
marché local que sur le marché international.<br />
Détection de la présence de porc (sonde 1) et de vertébré (sonde2) dans un échantillon<br />
suspecté de contenir du porc (échantillon A) et un échantillon contrôle « pur bœuf »<br />
(échantillon B) On constate que dans l’échantillon A, il y a bien du porc dans ce dernier<br />
alors que le porc est absent du second. (Source : Progenus)<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 45
Qualité<br />
IFS Version 6<br />
Ce qui change…<br />
L’année 2012 est riche en termes de nouveautés dans le domaine des référentiels en food safety. Le<br />
début de l’année a été marqué par l’application de la version 6 du BRC, référentiel privé exigé pour<br />
l’export. La deuxième nouveauté est la publication en janvier de la version 6 de l’IFS (International Food<br />
Standard).<br />
Adil YAKINE<br />
Représentant de Procert Maghreb au Maroc<br />
L’IFS Food (Alimentaire) a été<br />
créé sous sa version 3 en<br />
2003. Ce référentiel est destiné<br />
<strong>à</strong> l’audit des fournisseurs<br />
de produits alimentaires sous marque<br />
de distributeurs et de grossistes<br />
opérant dans la grande distribution<br />
française, allemande et italienne. Il<br />
concerne essentiellement toutes les<br />
sociétés de transformation des produits<br />
alimentaires et les sociétés qui<br />
conditionnent des produits nus.<br />
Fin 2010, IFS a lancé une phase<br />
de consultation en vue de réviser et<br />
d’actualiser la version 5 du référentiel<br />
IFS Food. Des commentaires<br />
ont été adressés par les industriels,<br />
les fédérations et les organismes<br />
certificateurs. Un comité incluant les<br />
fédérations allemandes, françaises<br />
46<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
et italiennes<br />
a piloté la<br />
révision, qui a<br />
été entreprise<br />
par un groupe<br />
de travail.<br />
La version<br />
6 de l’IFS,<br />
demandée<br />
par les distributeurs<br />
aux<br />
industriels<br />
agroalimentaires,<br />
entrera<br />
en vigueur <strong>à</strong><br />
partir du 1 er<br />
juillet 2012.<br />
Les évolutions<br />
de ce<br />
référentiel<br />
impliquent des<br />
adaptations<br />
au niveau des<br />
systèmes en place, avec un renforcement<br />
des exigences pour une plus<br />
grande efficacité des systèmes.<br />
Les principaux objectifs du passage<br />
<strong>à</strong> la version 6 sont :<br />
- inclure les doctrines dans le protocole<br />
et les exigences du référentiel,<br />
- supprimer les redondances,<br />
- améliorer la qualité rédactionnelle,<br />
- améliorer les règles de calcul de<br />
durée d’audit.<br />
Principales évolutions<br />
La version 6 précise des règles liées<br />
au protocole concernant les points<br />
suivants :<br />
• audits d’extension (extension de<br />
scope entre deux audits de certification<br />
dans le cas de nouveaux<br />
processus, produits <strong>à</strong> inclure dans le<br />
Dr Ismail SAADI<br />
Directeur de Procert Maghreb<br />
champ de certification),<br />
• audits des entreprises ayant un<br />
management centralisé (audit central<br />
préalable, intégration des conclusions<br />
de l’audit central dans les<br />
rapports d’audit de chaque site),<br />
• modalités de calcul des durées<br />
d’audit (durée liée au décompte des<br />
processus de l’entreprise et au nombre<br />
d’employés),<br />
• modification de la pondération de<br />
la notation des déviations : la note<br />
D entraîne le retrait de 20 points<br />
(contre 0 en version 5),<br />
• précision de la gestion des délais<br />
de retrait des certificats en cas de<br />
non-conformité majeure ou de KO (2<br />
jours au maximum entre l’identification<br />
du KO ou de la non-conformité<br />
majeure et le retrait du certificat sur<br />
le portail IFS – blocage de la totalité<br />
des certificats d’un groupe en cas de<br />
KO ou de non-conformité majeure<br />
sur le site central – impossibilité<br />
d’atteindre le niveau supérieur même<br />
une fois que les actions sont soldées),<br />
• augmentation de la flexibilité pour<br />
la fixation des dates d’audit,<br />
• traduction en anglais dans le rapport<br />
: description des déviations C et<br />
D, non-conformités et KO, traduction<br />
des actions correctives mises en<br />
place correspondantes dans le plan<br />
d’action, traduction du champ d’application<br />
de l’audit (dans le rapport<br />
et dans le certificat), description de<br />
l’entreprise.<br />
Concernant les exigences, les principes<br />
des évolutions sont les suivants :<br />
• modification de la structure de la<br />
check-list dans le but de renforcer<br />
une approche logique du déroule-
QHS<br />
ment de l’audit,<br />
• adaptation des exigences en vue<br />
de les cibler plus sur l’efficacité que<br />
sur la documentation,<br />
• ajout d’exigences relatives <strong>à</strong> la qualité<br />
et au respect des spécifications<br />
produits et des exigences client,<br />
• obligation d’appliquer les exigences<br />
relatives au « Food Defense ».<br />
A partir de la version 6 de l’IFS, la<br />
liste des étapes des procédés de<br />
production des entreprises sera utilisée<br />
pour le calcul des durées d’audit.<br />
Seuls les Organismes de Certification<br />
et les auditeurs auront accès <strong>à</strong><br />
ces informations. Ces données peuvent<br />
servir également aux bureaux<br />
IFS (Integrity Program, etc.).<br />
Sur la base d’une évaluation des<br />
risques et de la législation applicable<br />
dans les pays d’exportation des<br />
produits, les auditeurs IFS vont être<br />
qualifiés pour des secteurs de produits<br />
et des secteurs technologiques.<br />
Ces nouveaux secteurs technologiques<br />
vont permettre de renforcer<br />
l’expertise des auditeurs sur les<br />
produits et les process.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 47
Marchés<br />
© Marcus Öster<br />
48<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Produit<br />
Dans 20 ans,<br />
pourra-t-on consommer autant<br />
de poisson qu’aujourd’hui ?<br />
Aujourd’hui, les poissons que nous consommons sont soit d’origine sauvage, i.e. pêchés en mer ou en eau<br />
douce, soit issus de l’aquaculture. La mer et les eaux douces étant déj<strong>à</strong> largement exploitées, la quantité<br />
de poissons sauvages disponibles pour la consommation humaine devrait rester constante ou au pire<br />
diminuer si les mesures de régulation des pêches ne sont pas suivies correctement dans le monde<br />
entier. Florence SURUGUE et Alice NOLLI<br />
Alcimed<br />
www.alcimed.com<br />
Seul le développement de<br />
l’aquaculture permettra de<br />
répondre <strong>à</strong> la demande<br />
croissante en poisson<br />
L’augmentation de la population<br />
humaine et du niveau de vie dans<br />
les pays émergents continue de faire<br />
augmenter la consommation de poissons.<br />
A priori seules deux possibilités<br />
semblent envisageables pour répondre<br />
<strong>à</strong> cette demande grandissante :<br />
- Accepter de manger des poissons<br />
qui habituellement, <strong>à</strong> cause de leur<br />
trop petite taille, ne sont pas destinés<br />
<strong>à</strong> l’alimentation humaine. Ils sont<br />
appelés poissons fourragers car ils<br />
sont utilisés sous forme de farine<br />
et d’huile pour nourrir les animaux<br />
plus gros destinés <strong>à</strong> la consommation<br />
humaine (poissons carnivores<br />
et omnivores, porcs, volailles) et les<br />
animaux de compagnie,<br />
- Augmenter la production mondiale<br />
de poissons d’aquaculture.<br />
La deuxième solution peut paraître<br />
simple et plus séduisante pour les<br />
consommateurs. En effet, depuis<br />
les années 80, l’aquaculture est un<br />
secteur en plein développement<br />
dans les pays émergents tels que la<br />
Chine, premier pays consommateur<br />
de poissons devant le Japon.<br />
Les farines de poisson : une<br />
disponibilité limitée<br />
Les poissons d’aquaculture les plus<br />
appréciés se nourrissent de farines<br />
et d’huiles de poisson, des matières<br />
premières dont la disponibilité est<br />
limitée. Parmi les poissons d’aqua-<br />
Aquaculture et farine de poisson au Maroc<br />
La production aquacole marocaine reste très faible : elle ne représente<br />
que 0,1% de la production halieutique nationale. Le Ministère de l’Agriculture<br />
et de la Pêche Maritime en a fait un des axes de développement<br />
prioritaire de sa stratégie sectorielle Halieutis. L’objectif est de produire<br />
200.000 T via l’aquaculture d’ici 2020, soit 11% de la production halieutique<br />
totale. L’aquaculture pourrait s’appuyer notamment sur la forte production<br />
locale de farine et d’huile de poisson, utilisées dans les aliments<br />
destinés aux poissons d’élevage. Selon Hassan Sentissi, Président de la<br />
Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation<br />
des Produits de la Pêche, la filière farine et huile de poisson est en effet<br />
très organisée : « aujourd’hui, toutes les chutes des conserveries sont<br />
recyclées, ce qui représente environ 100.000 T de matière première pour<br />
l’industrie de la farine. Rien ne se perd ! » « A ces chutes s’ajoutent les<br />
pélagiques entiers non industrialisables, ce qui permet d’obtenir des farines<br />
<strong>à</strong> très forte teneur en protéines, jusqu’<strong>à</strong> 71% », ajoute-t-il.
Marchés<br />
culture, les espèces carnivores<br />
(saumons, truites,…) et omnivores<br />
(carpes, tilapias, poissons-chats,…)<br />
ont besoin de protéines et d’huile de<br />
poisson dans leur alimentation. Les<br />
farines de poissons représentent, par<br />
exemple, pour les saumons de 25<br />
<strong>à</strong> 60% de leur alimentation et pour<br />
les carpes et les tilapias de 3 <strong>à</strong> 10%.<br />
Ces farines sont sources de protéines<br />
de haute qualité qui assurent un<br />
très bon développement de l’organisme.<br />
En plus de l’aquaculture, les farines<br />
de poissons sont également utilisées<br />
dans l’alimentation des volailles, des<br />
porcs et des animaux de compagnie.<br />
La demande en farine de poisson<br />
augmente donc au même rythme<br />
que la demande de ces mêmes<br />
produits.<br />
Trois options possibles<br />
Trois solutions peuvent être envisagées<br />
pour parvenir <strong>à</strong> répondre <strong>à</strong><br />
la demande en poisson malgré des<br />
quantités disponibles de farines et<br />
d’huile de poisson limitées :<br />
• Optimiser le recyclage des coproduits<br />
de poissons augmente la<br />
disponibilité en farine et huile de<br />
poisson<br />
L’offre reste quant <strong>à</strong> elle limitée car<br />
les farines et huiles de poisson sont<br />
obtenues <strong>à</strong> partir de la transformation<br />
soit des poissons fourragers, soit<br />
des coproduits de poissons d’aquaculture<br />
ou sauvages (tête, arêtes,<br />
queues des poissons, abats …). De<br />
plus, comme la pêche de poissons<br />
fourragers et de poissons sauvages<br />
a déj<strong>à</strong> atteint son quota maximum<br />
depuis plusieurs années, seul le<br />
recyclage des coproduits de poisson<br />
d’aquaculture devrait augmenter<br />
la disponibilité en farine et huile de<br />
poisson. Mais ce recyclage étant<br />
de manière générale encore peu<br />
développé (il varie énormément d’un<br />
pays <strong>à</strong> l’autre : en Europe environ<br />
50% des coproduits sont recyclés<br />
en huile et farine, contre environ<br />
25% aux Etats-Unis), l’augmentation<br />
de la demande a entrainé une forte<br />
augmentation des prix : 1.300 USD/<br />
tonne en 2009 contre 600 USD/<br />
tonne en 2006.<br />
• Substituer une partie des farines<br />
et huiles de poisson par des<br />
50<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
huiles végétales et des farines<br />
animales ou végétales<br />
Dans de nombreux pays, hors Europe,<br />
les aquaculteurs substituent une<br />
partie des farines de poissons par<br />
des farines de volailles par exemple.<br />
La Commission Européenne étudie<br />
actuellement la ré-autorisation de ce<br />
type de substitution en Europe, mais<br />
dans la pratique son utilisation dépendra<br />
essentiellement de la perception<br />
du consommateur sur l’utilisation<br />
de farines animales pour nourrir les<br />
poissons.<br />
De nombreuses recherches en<br />
nutrition animale sont effectuées<br />
depuis plusieurs années et ont déj<strong>à</strong><br />
permis de substituer une partie des<br />
farines de poisson par des farines<br />
végétales. En 1995, la farine de<br />
poisson représentait environ 45% de<br />
l’alimentation des saumons, en 2008,<br />
elle ne représente plus que 25% en<br />
moyenne.<br />
En revanche, la substitution de l’huile<br />
de poisson par des huiles végétales<br />
est plus difficile <strong>à</strong> effectuer si<br />
l’on veut garder la même qualité de<br />
poisson.<br />
• Diminuer la demande en élevant<br />
davantage de poissons qui ne dépendent<br />
pas des farines et huiles<br />
de poisson<br />
Afin de répondre <strong>à</strong> la demande de<br />
consommation de poisson <strong>à</strong> venir,<br />
il semble logique de privilégier les<br />
poissons végétariens qui n’ont pas<br />
de besoins importants en farine et<br />
huile de poisson. Cependant c’est<br />
justement grâce <strong>à</strong> leur alimentation<br />
riche en protéines et huile de poisson<br />
que les espèces carnivores et<br />
omnivores sont sources de nutriments<br />
très intéressants au niveau<br />
nutritionnel (omega-3, protéines…).<br />
Le fait de supprimer ou de diminuer<br />
les proportions de ces protéines et<br />
Produit<br />
huiles de poisson dans leur alimentation<br />
entrainerait une diminution<br />
de la qualité nutritionnelle de ces<br />
poissons.<br />
En conclusion, dans 20 ans, selon<br />
l’évolution de la population mondiale<br />
et la recherche en nutrition<br />
animale, les protéines et huile de<br />
poisson devraient être utilisées dans<br />
des proportions plus faibles dans<br />
l’alimentation des poissons d’aquaculture,<br />
voire uniquement dans<br />
l’alimentation des poissons d’aquaculture<br />
les plus « haut de gamme ».<br />
Il devrait donc toujours être possible<br />
de manger du poisson, mais ce seront<br />
probablement des poissons, en<br />
moyenne, plus petits qu’aujourd’hui<br />
(maquereaux <strong>à</strong> la place de thon ou<br />
de saumon) et avec des qualités<br />
nutritionnelles moins importantes<br />
car les protéines de poisson auront<br />
été substituées totalement ou en<br />
partie par des protéines végétales et<br />
animales.<br />
A propos d’Alcimed<br />
Alcimed est une société de conseil et d’aide <strong>à</strong> la décision spécialisée dans<br />
les sciences de la vie (santé, biotech, agroalimentaire), la chimie, les matériaux<br />
et l’énergie ainsi que dans l’aéronautique, le spatial et la défense.<br />
La vocation d’Alcimed est d’accompagner les décideurs dans leurs choix<br />
de positionnement et leurs actions de développement. Ses consultants,<br />
par un travail d’investigation auprès des meilleurs spécialistes et experts<br />
dans le monde, apportent une analyse et des réponses pragmatiques aux<br />
questions soulevées par les décideurs (responsables R&D, responsables<br />
marketing & ventes, directions générales, directeurs d’unités) et institutions<br />
publiques.
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Distribution<br />
Les champions de<br />
la distribution mondiale<br />
Internationalisation croissante<br />
Comme chaque année, le cabinet Deloitte vient de publier son classement des 250 leaders de la<br />
distribution en fonction de leur chiffres d’affaires 2010. Intitulé « Les Champions de la distribution 2012<br />
– A la conquête de nouveaux marchés », ce 15ème palmarès est également l’occasion de présenter<br />
l’évolution de la distribution dans les pays émergents.<br />
Florence CLAIR<br />
Bien que la crise internationale<br />
ait continué en 2010,<br />
la distribution mondiale a<br />
renoué avec la croissance.<br />
Les ventes de détail de plus de 80%<br />
des 250 champions ont augmenté en<br />
2010, contre moins des deux tiers en<br />
2009. La rentabilité s’est également<br />
améliorée, la marge bénéficiaire<br />
nette se montant en moyenne <strong>à</strong><br />
3,8% en 2010, contre 3,1% en 2009<br />
et 2,4% en 2008.<br />
« Les grands enseignements des<br />
chiffres 2010 sont plutôt positifs et<br />
nous avons pu observer un retour<br />
<strong>à</strong> la croissance accélérée du chiffre<br />
d’affaires et de la rentabilité, une<br />
reprise des investissements et la<br />
constitution de stocks pour alimenter<br />
la croissance, et la poursuite de<br />
l’internationalisation, notamment en<br />
provenance des Américains, avec 40<br />
groupes qui s’aventurent pour la première<br />
fois hors de leurs frontières »,<br />
indique Antoine de Riedmatten,<br />
Associé Responsable Consumer<br />
Business chez Deloitte. Ce dernier<br />
rappelle toutefois que la crise actuelle<br />
de confiance des investisseurs<br />
Croissance des ventes et profitabilité par région/pays<br />
(Source : Deloitte, selon les données publiées par les sociétés et Planet Retail)<br />
et des consommateurs annonce des<br />
lendemains difficiles.<br />
Un top 10 moins performant<br />
Un nouvel entrant fait son apparition<br />
cette année – une première depuis<br />
2007 : l’enseigne américaine Walgreen<br />
atteint en effet la 9 ème place.<br />
Hormis cette entrée, peu de bouleversements<br />
dans le classement, le<br />
trio de tête se composant toujours de<br />
Walmart, Carrefour, puis Tesco.<br />
Le chiffre d’affaires global des 10<br />
premiers mondiaux ne représente<br />
plus que 29,4% du total des 250<br />
champions, contre 30% en 2009.<br />
Leur croissance annuelle 2010 est<br />
de 5% alors que le top 250 affiche<br />
5,3%.<br />
Forte croissance<br />
des pays émergents<br />
Les distributeurs dont les sièges se<br />
trouvent dans les régions Afrique/<br />
Moyen-Orient et Amérique Latine<br />
sont ceux dont les performances<br />
sont les meilleures (voir graphique).<br />
Les premiers ont réalisé la meilleure<br />
croissance annuelle sur la période<br />
2005-2010, tandis que les seconds<br />
Chiffres clés<br />
• 3.940 Mrd $ de CA cumulé par<br />
les 250 « Champions »<br />
• 29,4% des ventes ont été réalisées<br />
par le top 10<br />
• 15,8 Mrd $ de CA moyen du top<br />
250<br />
• 5,3% de croissance des ventes<br />
en 2010 (1,3% en 2009)<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 51
Marchés<br />
affichent une excellente croissance <strong>à</strong><br />
deux chiffres pour 2010, <strong>à</strong> 18%, ainsi<br />
que le meilleur taux de marge bénéficiaire<br />
nette toutes régions confondues.<br />
En Turquie, BIM (194 ème place)<br />
a dépassé Migros (199 ème ). Tous<br />
deux connaissent de fortes croissances<br />
en 2010, respectivement +23%<br />
et +11%. BIM est d’ailleurs classé<br />
7 ème distributeur au niveau mondial<br />
en terme de taux de croissance<br />
2005-2010. Migros figure également<br />
en bonne place, au 17 ème rang.<br />
Autre fait marquant, le niveau d’in-<br />
52<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Paysage de la distribution en Algérie<br />
Selon le cabinet Deloitte, les ventes de détail, qui ont augmenté fortement<br />
en 2010, devraient continuer leur progression jusqu’en 2016. En cause :<br />
l’amélioration des revenus et la croissance démographique, entre autres.<br />
En 2011, les dépenses alimentaires ont progressé de 13%, et le non<br />
alimentaire de 15%. Les prix restent élevés, la majorité des produits étant<br />
importés.<br />
A l’instar du Maroc, le commerce en Algérie est essentiellement traditionnel<br />
et informel, avec peu de grands acteurs. Le groupe Cevital a ouvert<br />
son premier hypermarché UNO en 2010, complétant ainsi son offre de<br />
supermarchés (sous l’enseigne UNOcity) et de magasins de proximité<br />
(Tabaân). D’autres ont rencontré des difficultés. C’est le cas par exemple<br />
du distributeur algérien Blanky, qui « a connu un succès considérable, en<br />
tant que pionnier de la distribution de produits alimentaires. Il a toutefois<br />
dû fermer en 2008 en raison d’approvisionnements insuffisants », indique<br />
le rapport. Quant <strong>à</strong> Carrefour, il a résilié en 2010 son accord de partenariat<br />
signé 4 ans plus tôt avec le groupe local Arcofina. Un seul magasin<br />
sur 18 prévus <strong>à</strong> fin 2012 avait effectivement ouvert. De son côté, Auchan<br />
prévoit l’ouverture de 10 hypermarchés dans le pays d’ici 2012 et un<br />
investissement de 150 millions d’Euros sur 5 ans.<br />
ternationalisation progresse toujours<br />
: désormais, plus de 23% des<br />
ventes des 250 champions se font <strong>à</strong><br />
l’étranger, contre 22% en 2009. Les<br />
plus actifs dans ce domaine sont<br />
les Européens, réduisant ainsi leur<br />
dépendance envers des marchés nationaux<br />
en stagnation. Ainsi, tous les<br />
distributeurs français du classement<br />
travaillent <strong>à</strong> l’étranger, avec une<br />
moyenne de 30 pays, le record du<br />
palmarès. Comme les Français, les<br />
Allemands réalisent également plus<br />
de 40% de leurs ventes <strong>à</strong> l’étranger.<br />
Distribution<br />
Quant aux distributeurs d’Afrique et<br />
du Moyen-Orient, ils opéraient également<br />
tous dans au moins un pays<br />
tiers en 2010.<br />
Les tendances majeures<br />
Ce n’est un secret pour personne,<br />
les distributeurs continueront leur<br />
internationalisation dans les pays<br />
émergents, l<strong>à</strong> où la croissance est la<br />
plus forte. La conquête de nouveaux<br />
marchés est donc LA tendance majeure<br />
selon Deloitte, dont le rapport<br />
2012 fait le portrait de 7 grands<br />
marchés émergents : l’Afrique du<br />
Sud, l’Algérie (cf. encadré), le Brésil,<br />
l’Inde, le Mexique, la Russie et le<br />
Vietnam. Dénominateur commun :<br />
l’intérêt qu’ils suscitent auprès des<br />
leaders mondiaux de la distribution.<br />
Deloitte a également identifié les<br />
stratégies communes des distributeurs<br />
sur les marchés émergents :<br />
prime au premier arrivé, servir des<br />
populations mal desservies, formules<br />
discount, marques de distributeur,<br />
diversité des formats.<br />
Quant aux pays développés, les<br />
distributeurs y feront preuve d’innovation<br />
afin de préserver leurs parts<br />
de marchés : cross-canal (magasins,<br />
catalogues, internet, réseaux<br />
sociaux, etc.), applications pour<br />
smartphones, analyse des données<br />
et personnalisation des campagnes<br />
marketing et expériences clients.<br />
Extrait du classement des « Champions mondiaux de la distribution »<br />
Rang Société Pays d’origine<br />
CA<br />
distribution<br />
2010 (en<br />
millions US$)<br />
Nombre<br />
de pays<br />
Taux de<br />
croissance<br />
annuel moyen<br />
des ventes (2005-<br />
2010)<br />
Taux de<br />
croissance<br />
des ventes<br />
en 2010<br />
1 Wal-Mart Etats-Unis 418.952 16 6% 3,4%<br />
2 Carrefour France 119.642 33 3,9% 4,8%<br />
3 Tesco Royaume-Uni 92.171* 13 9,3% 6,7%<br />
4 Metro Allemagne 88.931 33 3,8% 2,8%<br />
5 The Kroger Etats-Unis 82.189 1 6,3% 7,1%<br />
6 Lidl & Schwarz Allemagne 79.119* 26 9,8% 9,4%<br />
7 Costco Wholesale Etats-Unis 76.255 9 8% 9,1%<br />
8 The Home Depot Etats-Unis 67.997 5 -2,5% 2,8%<br />
9 Walgreen Etats-Unis 67.240 2 9,8% 6,4%<br />
10 Aldi Allemagne 67.112* 18 5,9% 5,2%<br />
194 BIM Turquie 4.371 2 31,2% 23,5%<br />
199 Migros Türk Turquie 4.232 4 20,1% 11,4%<br />
Moyenne 15.763 5,7% 5,3%<br />
* Estimation<br />
(Source : Deloitte)
Marchés<br />
L’innovation<br />
Nouvelle terre promise ?<br />
Parce qu’elle serait le remède absolu <strong>à</strong> tous nos maux,<br />
parce que les marques y trouveraient leur salut – quelques<br />
centimètres de linéaire, voire quelques points de croissance<br />
en plus – l’innovation est dans toutes les bouches. Le tout est<br />
de savoir ce que l’on entend précisément par innovation – et<br />
si possible, d’identifier les chemins qui y conduisent le plus<br />
sûrement.<br />
Mais commençons par<br />
rappeler ce qu’est une<br />
innovation. Dans la<br />
mesure où nous avons<br />
tendance aujourd’hui <strong>à</strong> tout qualifier<br />
d’innovant – ce qui oblige Apple <strong>à</strong><br />
qualifier chacun de ses produits de<br />
« révolutionnaire », la notion s’est<br />
en effet légèrement diluée – pour<br />
finir par se galvauder et apparaître<br />
presque « louche » aux yeux des<br />
consommateurs.<br />
Innovation, synonyme de<br />
rupture et de progrès<br />
<strong>Une</strong> vraie innovation est donc<br />
d’abord une rupture. Il s’agit moins<br />
de proposer la énième version de<br />
packaging de café soluble que<br />
d’apporter une solution qui facilite<br />
sa préparation, valorise le consommateur<br />
et offre une qualité gustative<br />
jusque-l<strong>à</strong> inconnue. Adieu donc les<br />
54<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
briques en plastique et nos vieilles<br />
cafetières Moulinex, vive les capsules<br />
et les machines Nespresso.<br />
Et c’est l<strong>à</strong> précisément qu’intervient<br />
le deuxième facteur qui fait qu’une<br />
innovation est – ou non – couronnée<br />
de succès. Il faut que nous soyons<br />
convaincus bien sûr qu’elle est un<br />
progrès par rapport <strong>à</strong> ce qui existait<br />
précédemment. Résultat : nous<br />
sommes prêts <strong>à</strong> nous déplacer dans<br />
les points de vente de la marque l<strong>à</strong><br />
même où nous jetions machinalement<br />
un produit dans notre caddie.<br />
Mieux : nous en ignorons le prix<br />
indécent, l<strong>à</strong> où nous scrutions les<br />
étiquettes avec angoisse.<br />
Tentons maintenant d’identifier ces<br />
chemins de l’innovation. <strong>Une</strong> innovation<br />
a besoin en effet de conditions<br />
« favorables » pour naître, grandir<br />
et finir un jour par se déployer sur<br />
une large échelle. Il lui faut donc,<br />
Nicolas Chomette,<br />
Directeur Général de Team Créatif<br />
nicolas.chomette.bender@team-creatif.com<br />
www.team-creatif.com<br />
en premier lieu, un certain espace<br />
de liberté. Comme l’écrivait Christian<br />
Blanc, l’innovation ne peut pas<br />
naître dans un système centralisé<br />
pyramidal : « nos systèmes cloisonnés<br />
étant structurellement inadaptés<br />
aux innovations de rupture ». On ne<br />
pourrait donc pas innover dans le<br />
yaourt en ayant l’œil braqué sur le linéaire<br />
de l’ultra-frais –mais pourquoi<br />
pas en regardant celui des cosmétiques<br />
?<br />
C’est ainsi qu’Henri Ford aimait rappeler<br />
que les déplacements humains<br />
n’auraient guère progressé si nous<br />
avions tenté d’optimiser le fonctionnement<br />
des diligences tirées par 4, 6<br />
puis 8 chevaux. La vraie innovation a<br />
été apportée par le moteur <strong>à</strong> vapeur,<br />
puis <strong>à</strong> explosion – qui ont tous deux<br />
donné naissance <strong>à</strong> l’automobile.<br />
Dans la même veine bien sûr, ce ne<br />
sont pas les fabricants de bougies<br />
qui ont inventé l’ampoule électrique.<br />
Dans un secteur alimentaire moins<br />
« contraint » hier qu’aujourd’hui,<br />
beaucoup d’innovations sont donc<br />
nées chez les industriels – cf. l’explosion<br />
du nombre de références<br />
en hyper depuis 30 ans, parfois<br />
importées de l’étranger – quelques<br />
bonnes idées ayant fait la fortune<br />
de certains… mais demain ? La<br />
question est de savoir d’où viendront<br />
ces futures pépites, compte-tenu du<br />
degré d’encombrement<br />
– et du peu de liberté<br />
qu’il reste sur nos<br />
marchés ?<br />
Nous sommes<br />
donc allés<br />
demander<br />
son avis au
consommateur. Nous l’avons questionné,<br />
scruté, ausculté sous tous les<br />
angles – en groupe, chez lui, avec<br />
ses proches – pour comprendre ses<br />
envies, identifier ses besoins – et<br />
constater qu’il n’en avait (presque)<br />
plus. Nous avons alors travaillé sur<br />
des freins. Pour tenter de les lever.<br />
Et puis nous nous sommes dits<br />
que nous pouvions l’associer <strong>à</strong> nos<br />
démarches d’innovation. Qu’il en<br />
naîtrait forcément quelque chose de<br />
bien puisque lui-même déclarait vouloir<br />
« s’impliquer ». Etre « acteur ».<br />
Le marketing participatif était né. Et<br />
ses avatars, comme en témoignent<br />
les nouveaux sites qui tentent de<br />
faire travailler des « consommateurs<br />
créatifs ». Témoins les BrandSupply<br />
et autres Eyeka.<br />
Mais plus que dans l’observation ou<br />
dans le questionnement, un regard<br />
plus « macro » (que certains qualifieront<br />
de « tendanciel ») serait<br />
aujourd’hui le préalable <strong>à</strong> toute<br />
démarche d’innovation. Témoins ces<br />
quatre tendances observées dans de<br />
nombreux pays du monde…<br />
<strong>Une</strong> tendance que nous<br />
appellerons « biocal»<br />
d’abord<br />
Au-del<strong>à</strong> des produits bio, des produits<br />
éthiques, des produits en vrac<br />
(sans emballage) et des produits <strong>à</strong><br />
l’origine certifiée, voici venu le temps<br />
des fermes urbaines (premiers<br />
jalons d’une agriculture verticale<br />
que certains prédisent déj<strong>à</strong>) : depuis<br />
la « HoltonFarm » de New York<br />
en passant par la « Farm Shop »<br />
de Londres jusqu’au « Frisch from<br />
Dach » de Berlin. Ces fermes d’un<br />
genre nouveau illustrent le besoin<br />
de re-naturaliser les<br />
espaces urbains et<br />
de ré-enchanter des<br />
zones industrielles.<br />
Elles sont <strong>à</strong> la fois<br />
une réponse <strong>à</strong> la<br />
recherche de sens<br />
et de lien social (en<br />
l’espèce <strong>à</strong> travers<br />
la fréquentation de<br />
magasins qui ne<br />
se contentent plus<br />
de vendre mais qui<br />
mettent en relation<br />
le public avec les<br />
produits et leur mode de production)<br />
et une phase plus affirmée du « doit-yourself<br />
» : la tendance « produceyourself<br />
».<br />
<strong>Une</strong> tendance « bien-être/<br />
santé » ensuite<br />
Elle ne date pas d’hier mais elle continue<br />
<strong>à</strong> faire des petits, pour répondre<br />
<strong>à</strong> des besoins de plus en plus variés :<br />
pour une population qui se séniorise<br />
et voit dans l’alimentation un moyen<br />
de rester en bonne santé d’une part,<br />
pour répondre <strong>à</strong> des attentes spécifiques<br />
d’autre part : produits enrichis,<br />
produits allégés, produits « limités »<br />
(<strong>à</strong> 100 calories), produits anti-allergènes<br />
- alors que 20 <strong>à</strong> 40% de la<br />
population française est intolérante<br />
au lactose, c’est 70 <strong>à</strong> 80% dans le<br />
reste du monde…<br />
<strong>Une</strong> tendance<br />
« new-madisme »<br />
encore et encore<br />
Où praticité et gastronomie essaient<br />
de se réconcilier dans des produits<br />
plus cuisinés et<br />
plus nomades <strong>à</strong><br />
la fois. À l’opposé<br />
du fastfood<br />
devenu synonyme<br />
de junkfood,<br />
dans des<br />
packs épurés et<br />
respectueux de<br />
l’environnement.<br />
Pour le bureau,<br />
pour chez soi.<br />
Parce qu’on est<br />
de plus en plus<br />
attentif <strong>à</strong> son<br />
alimentation.<br />
Parce qu’on<br />
Design<br />
mange de plus en plus au salon, sur<br />
son canapé, dans sa box.<br />
Enfin, une tendance<br />
« cooking »<br />
Elle émerge chez des consommateurs<br />
qui prennent conscience qu’ils<br />
peuvent faire de réelles économies<br />
en faisant par eux-mêmes ce qu’ils<br />
achetaient précédemment : engouement<br />
pour la cuisine, le « do-ityourself<br />
» et la création artisanale,<br />
encouragés par la mise <strong>à</strong> disposition<br />
de matériel professionnel pour les<br />
particuliers.<br />
Pendant ce temps, les distributeurs<br />
innovent. Investissent <strong>à</strong> nouveau<br />
les centres-villes. Développent de<br />
nouveaux modes de distribution. Et<br />
de nouveaux formats.<br />
Des « Drive » pour gagner du temps.<br />
Des « Daily Monop » et autres<br />
« Chez Jean » pour en prendre,<br />
comme en témoigne la surface<br />
croissante dédiée au prêt <strong>à</strong> manger<br />
et/ou <strong>à</strong> consommer sur place – phénomène<br />
observé depuis de longues<br />
années aux Etats-Unis, notamment<br />
chez WholeFoods. Tout cela ne sera<br />
bien sûr pas sans conséquence sur<br />
les produits – et leurs packagings.<br />
Plus lisibles sur un écran dans un<br />
cas, plus adaptés <strong>à</strong> une consommation<br />
immédiate dans l’autre.<br />
Enfin, nous pensons toujours beaucoup<br />
(trop ?) <strong>à</strong> nos consommateurs<br />
saturés de produits mais les grands<br />
groupes agroalimentaires s’intéressent<br />
aujourd’hui davantage aux pays<br />
émergents – dans lesquels nous<br />
trouverons <strong>à</strong> n’en pas douter de nouveaux<br />
espaces de liberté !<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 55
Marchés<br />
Lamy Lutti<br />
Arlequin Cocktail<br />
Sachet de bonbons au goût<br />
fruité décliné en 4 arômes.<br />
Produit faisant partie d’une<br />
nouvelle gamme de confiserie<br />
avec caramels, bonbons <strong>à</strong> la<br />
menthe et chewing gum.<br />
Fabricant : Lamy Lutti<br />
Distributeur: Foods & Goods<br />
- Sirop de glucose - sucre -<br />
acidifiant (acide citrique), arômes,<br />
colorants (E100, E120,<br />
E131, E141, E160a, E160c,<br />
E161b ), dextrose.<br />
- Références : Arlequin, Arlequin<br />
Cocktail, Caramel Lutti,<br />
Luttimint, Menthise, Carachoco,Magnificat,<br />
Roll’up.<br />
- Confiserie.<br />
- Poids:<br />
100 g.<br />
- Prix:<br />
20 Dh.<br />
Maroc<br />
Scandimar Pavé de saumon sauce<br />
barbecue.<br />
3 pavés de saumon <strong>à</strong> la sauce<br />
barbecue.<br />
Fabricant : Scandimar<br />
- Saumon, épices barbecue.<br />
- Références : nature, sauce barbecue.<br />
- Poids : 500 g.<br />
- Prix : 109,80 Dh.<br />
Ülker Albeni<br />
Barre de biscuit recouverte de caramel et enrobée de chocolat.<br />
Fabricant : Ülker Cikolata Sanayi<br />
Importateur : Point Confise<br />
- Chocolat au lait 44% (sucre, beurre de cacao, poudre de lait,<br />
pâte de cacao, émulsifiant (lécithine de soja), arôme artificiel<br />
(ethyl vanilline), solide de cacao), caramel 29% (sirop de<br />
glucose, huile végétale hydrogénée, sucre, poudre de lait, sel,<br />
émulsifiant (lécithine de soja), albumine), biscuit 27% (farine de<br />
froment, huile végétale hydrogénée, sucre, sirop de frucose,<br />
sirop de gluctose, sel, poudre de lait, albumine, levure (bicarbonate<br />
de sodium et d’ammonium), émulsifiant (lécithine de soja),<br />
arôme identique au naturel, conservateur (sodium métabisulfite).<br />
- Biscuiterie.<br />
- Poids : 40 g.<br />
- Prix : 3 Dh.<br />
56<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Maroc<br />
Ülker Biscrem<br />
4 cookies fourrés <strong>à</strong> la crème de cacao.<br />
Fabricant : HiFood<br />
Importateur : Point Confise<br />
- Farine de froment, crème de cacao (sucre, huile végétale,<br />
noisettes, poudre de cacao, poudre de lait, émulsifiant (lécithine<br />
de soja), sel, arôme artificiel (ethyl vanilline)), huile végétale, sucre, sirop de fructose, sirop de<br />
glucose, œuf, sel, poudre <strong>à</strong> lever (carbonate acide de sodium), arôme identique de beurre.<br />
- Biscuiterie.<br />
- Poids : 40 g.<br />
- Prix : 2 Dh.<br />
Cébon<br />
Grains<br />
de blé<br />
précuits,<br />
sans additifs<br />
ni<br />
conservateurs.<br />
Cuisson<br />
rapide<br />
et ouverture facile de l’emballage.<br />
Importateur et distributeur :<br />
Atlantic Foods<br />
- Grains de blé précuits.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 450 g.<br />
Chergui Daya Pêche<br />
Yaourt <strong>à</strong> boire <strong>à</strong> la pulpe de<br />
fruit en bouteille<br />
avec une nouvelle<br />
recette. Nouvelle<br />
référence.<br />
Fabricant : Les<br />
Domaines<br />
- Lait demi<br />
écrémé, sucre,<br />
pulpe de fruits,<br />
ferments lactiques.<br />
- Crémerie.<br />
- Références : vanille, fraise,<br />
avocat, pêche.<br />
- Poids : 330 g.<br />
- Prix : 5 Dh.<br />
Elledi Savoiardi<br />
Biscuits <strong>à</strong> la cuillère préparés<br />
avec 26 % d’œufs entiers<br />
frais pasteurisés.<br />
Fabricant : Elledi<br />
Distributeur : Foods & Goods<br />
- Farine de blé tendre, sucre,<br />
œufs frais (26%), agents<br />
de levage : carbonate acide<br />
d’ammonium, carbonate<br />
acide de sodium, disphosphate<br />
disodique, arômes.<br />
- Biscuiterie.<br />
- Poids:<br />
200 g.<br />
- Prix :<br />
21 Dh.<br />
Crunchips Poulet et Thym<br />
Chips de pomme de terre croustillantes,<br />
goût poulet et thym. Edition limitée.<br />
Fabricant : Lorenz<br />
Distributeur : Jessy Diffusion<br />
- Pommes de terre, huile de tournesol, sel,<br />
sucre, arôme, épices et herbes (thym, romarin,<br />
persil, ail, oignons) exhausteur de goût :<br />
glutamate monosodique.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 100 g.<br />
- Prix : 15 Dh.<br />
Brushcette Maretti Oven Baked Sea Salt<br />
Tranches de pain au sel marin cuites au four.<br />
Fabricant : Ital Food Industry AD<br />
- Farine de blé, huile végétale (19%), extrait de<br />
farine de maïs, sel (2,5%), levure, sucre, poudre<br />
de lait écrémé, gluten sec, humectant (E412),<br />
dextrose, agent de traitement de farine (E300),<br />
émulsifiant (E472e), enzymes, extrait de romarin.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 70 g.<br />
- Prix : 11 Dh.<br />
Donnez de la visibilité <strong>à</strong> vos produits<br />
Envoyez vos nouveautés <strong>à</strong> s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de <strong>FOOD</strong> Magazine.
Monde<br />
FRANCE<br />
Céréalpes galettes au son d’avoine bio<br />
4 galettes croustillantes au son d’avoine bio,<br />
riches en protéine et en fibres et pauvres en<br />
matières grasses. Peuvent remplacer le pain.<br />
Fabricant : SOY<br />
- Eau, son d’avoine, lait écrémé en poudre, poudre levante<br />
(amidon de blé, carbonate acide de sodium, tartrates de potassium),<br />
sel marin.<br />
- Références : nature, lin-pavot-sésame, vanille.<br />
- Boulangerie.<br />
- Poids : 4 x 60 g.<br />
- Prix : 3,90 €.<br />
Kellogg’s All-Bran Pépites Nature<br />
Pépites de céréales au son de blé délicates et<br />
croustillantes. Naturellement riches en fibres.<br />
Fabricant : Kellog’s<br />
- Son de blé (26%), farine de riz, sucre, farine<br />
de blé, huile végétale, farine de maïs, sel,<br />
poudre de lait écrémé, extrait de malt d’orge,<br />
émulsifiants (lécithine de tournesol, lécithine de soja), bicarbonate<br />
d’ammonium, bicarbonate de sodium, arôme, dextrose.<br />
- Références : Pépites Nature, Pépites Chocolat, Fruit n’Fibre,<br />
Fibre Plus.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 390 g.<br />
- Prix : 3,35 €.<br />
Le Gaulois Les Z’œufs de Caille<br />
Pot de 15 œufs de caille durs accompagnés d’un sachet<br />
de sauce et d’une fourchette pour le snacking. A<br />
déguster <strong>à</strong> l’apéritif ou comme ingrédients en salade.<br />
Fabricant : Ovalis<br />
- Oeuf, eau, sel, acide citrique.<br />
- Références : nature, mayonnaise, curry, salsa.<br />
- Epicerie.<br />
- Quantité : 15 pièces ; 7 pièces.<br />
- Prix : pot de 15 pièces : 3,50 €; pot de 7 pièces : 2,50 €.<br />
Rrraw Réglisse<br />
Grand cru de chocolat cru au réglisse. Produit Bio.<br />
Fabricant : Frédéric Marr<br />
- 58% de cacao, sucre de canne intégral,<br />
poudre d’amande, réglisse.<br />
- Confiserie.<br />
- Poids : 50 g.<br />
- Prix : 5,90 €.<br />
TUNISIE<br />
Smint & Gum Flavor Explosion<br />
Combinaison de bonbon et de gomme<br />
<strong>à</strong> la mûre sans sucre.<br />
Fabricant : Perfetti Van Melle<br />
- Edulcorants (xylitol 37%, sorbitol, aspartame, acesulfame K),<br />
gomme, acide citrique, maltodextrine, carboxylmethylcellulose<br />
de sodium, arômes, colorants (E171, E120, E133), antioxydant.<br />
- Confiserie.<br />
- Poids : 13,6 g<br />
Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.<br />
Lancements<br />
ROYAUME-UNI<br />
Lyle’s Golden Syrup 4 Treacle<br />
Tarts<br />
4 tartelettes garnies de sirop et de<br />
chapelure.<br />
Fabricant : McCambridge<br />
- Garniture 58% (sirop de maïs,<br />
chapelure (farine de blé, huile de<br />
colza, sel, levure, gélifiant (pectine),<br />
régulateur d’acidité (dihydrogénophosphate de sodium), épaississant<br />
(chlorure de calcium), arômes), pâte (farine de blé, huile<br />
végétale, sucre, lactosérum, sel, colorant (carotène)).<br />
- Biscuiterie.<br />
- Poids : 176 g.<br />
- Prix : 1,14 €.<br />
INDONESIE<br />
Segar Sari Jelly Powder with Strawberry Flavor<br />
Préparation instantanée de gelée aromatisée <strong>à</strong> la fraise<br />
Fabricant : Kinosentra Industrindo<br />
- Carraghénane, konjac en<br />
poudre, régulateur d’acidité<br />
(acide citrique), minéral (calcium),<br />
extrait de fraise, arôme<br />
de fraise, colorant alimentaire<br />
(carmoisine Cl 14720).<br />
- Références : fraise, cassis.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 10 g.<br />
- Prix : 0,11 €.<br />
Monde<br />
URUGUAY<br />
Snapple Tea Will Be Loved<br />
Maroon 5 Fruit Mash<br />
Six bouteilles de thé glacé<br />
aromatisé <strong>à</strong> la grenade avec<br />
d’autres arômes naturels. Edition<br />
limitée.<br />
Fabricant : Snapple Beverage<br />
- Eau filtrée, sucre, acide citrique, thé, arômes naturels.<br />
- Boissons.<br />
- Volume : 6 x 473 ml.<br />
- Prix : 0,35 €.<br />
ETATS-UNIS<br />
Hillshire Farm Deli Carvers Honey<br />
Roasted Turkey Breast<br />
Tranches de poitrine de dinde rôties<br />
au miel dans une boite refermable.<br />
98% sans gras.<br />
Fabricant : Sara Lee<br />
- Blanc de dinde, eau, miel, amidon de maïs modifié (2% ou<br />
moins), lactate de sodium, sel, sucre, phosphate de sodium,<br />
diacétate sodium, érythorbate sodium, nitrite de sodium.<br />
- Charcuterie.<br />
- Poids : 255 g.<br />
- Prix : 3,61 €.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 57
Marchés<br />
Monde<br />
Les tendances décryptées<br />
Le « clean-label » et le sans<br />
gluten ajoutent de la saveur aux snacks<br />
Malgré la crise, l’industrie mondiale<br />
des snacks ne semble pas touchée,<br />
avec une croissance <strong>à</strong> deux chiffres<br />
des lancements recensés par Innova<br />
Market Insights en 2011. Les snacks<br />
salés représentent un peu moins des<br />
deux tiers du total, les snacks <strong>à</strong> base de<br />
noix et de graines le reste.<br />
L’Asie et l’Amérique Latine ont connu les<br />
croissances les plus fortes sur 2011. Cet<br />
essor dans les régions émergentes cache<br />
de plus faibles niveaux de croissance<br />
sur les marchés matures, particulièrement<br />
aux Etats-Unis, mais aussi en<br />
Europe de l’Ouest. Les lancements<br />
en Asie ont ainsi représenté 40%<br />
du total des introductions de snacks, devant l’Europe (30%).<br />
En Europe, le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas ont<br />
connu les plus forts taux d’activité, reflétant de hauts niveaux de<br />
consommation par habitant.<br />
Malgré le peu d’intérêt pour la problématique santé lors de la<br />
décision d’achat de produits d’impulsion comme les snacks,<br />
quasiment 40% des lancements enregistrés par Innova Market<br />
Insights en 2011 avaient un positionnement santé, généralement<br />
avec des bénéfices passifs (céréales complètes, bio, sans<br />
gluten, allégé), et dans un moindre degré avec des bénéfices<br />
actifs (fortification en vitamines et minéraux, omega 3, santé<br />
osseuse). Ce taux monte <strong>à</strong> 60% aux Etats-Unis.<br />
L’intérêt pour des produits « clean-label », naturels et sans additifs<br />
ni conservateurs, a augmenté constamment ces dernières<br />
années. Plus de 22% des lancements de snacks dans le monde<br />
en 2011 présentaient une allégation « naturel » et/ou « sans additifs,<br />
sans conservateurs ». Ils n’étaient que 16% en 2010. Par<br />
contre, les gammes pauvres en matière grasse ne représentaient<br />
que 7% des lancements de 2011, probable conséquence<br />
de la reformulation nutritionnelle des<br />
gammes standards des marques<br />
leaders. Notons également un intérêt<br />
pour les nouvelles méthodes de production<br />
: les produits séchés <strong>à</strong> l’air ou<br />
cuits sous pression concurrencent les<br />
produits frits traditionnels.<br />
Enfin, le sans gluten augmente fortement,<br />
comptant pour quasi 10% des<br />
lancements 2011, voire 20% aux USA.<br />
En terme de saveurs, l’utilisation d’arômes<br />
forts et épicés (piment, ail…) va<br />
croissante.<br />
58<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Lancements<br />
www.innovadatabase.com<br />
Les jus <strong>à</strong> la cerise<br />
mûrissent leur statut de superfruit<br />
Depuis longtemps appréciées pour leur goût, les<br />
cerises sont désormais considérées comme des<br />
« superfruits » grâce <strong>à</strong> de multiples preuves de<br />
leurs bénéfices santé (propriétés anti-inflammatoires,<br />
anti-douleur, amélioration de la qualité du<br />
sommeil…) et leur richesse en antioxydants. Elles<br />
sont de plus en plus utilisées dans les jus et les<br />
boissons aux fruits. Bien qu’elles ne figurent pas<br />
en tête des fruits présents dans les lancements de<br />
boissons, orange et pommes occupant toujours<br />
les premières places, elles représentent environ<br />
7% des nouveautés du segment jus répertoriées<br />
par Innova Market Insights en 2011, contre 4%<br />
l’année précédente.<br />
La plupart de ces lancements sont sous la forme<br />
de mélanges avec d’autres jus (pomme, fruits<br />
rouges), mais de plus en plus de purs jus de cerise<br />
font leur apparition sur le segment premium,<br />
parfois même en spécifiant la variété, comme la<br />
Montmorency par exemple.<br />
Les développements sont particulièrement marqués<br />
aux Etats-Unis, où la cerise est un fruit américain<br />
traditionnel. L’Amérique du Nord représentait<br />
ainsi 16% des lancements de jus contenant<br />
de la cerise.<br />
On<br />
compte<br />
de plus<br />
en plus<br />
de<br />
gammes<br />
<strong>à</strong> la<br />
cerise<br />
plus<br />
spécialisées,<br />
avec<br />
une<br />
forte image santé, soit en 100% pur jus, soit en<br />
mélange avec d’autres superfruits comme les<br />
cranberries, les myrtilles, la grenade… Des produits<br />
de moyenne gamme commencent également<br />
<strong>à</strong> apparaître.<br />
En Europe, la cerise devient également plus populaire.<br />
Ce continent représente 50% des lancements<br />
globaux en 2011, avec en tête le Royaume-<br />
Uni et l’Allemagne.
L’Entreprise du mois<br />
1<br />
La Monégasque Vanelli<br />
Le géant de l’anchois<br />
Lorsqu’elles se sont dites « oui », les sociétés La Monégasque et Vanelli ont donné naissance au<br />
leader mondial de la semi-conserve d’anchois. En 2010, Unimer et La Monégasque Vanelli (LMV) ont<br />
concrétisé leur fusion, animés par la volonté de devenir leader mondial en conserves et semi-conserves<br />
de pélagiques. Objectif atteint. Aujourd’hui, le groupe explore de nouvelles niches: tomates séchées,<br />
marinades et légumes grillés. Sarah OUSAID<br />
Pour la petite histoire, Unimer<br />
opérait dans le segment<br />
de la conserve de poisson<br />
depuis les années quarante.<br />
Souhaitant développer davantage son<br />
activité et en raison d’une disponibilité<br />
alternative des ressources pélagiques,<br />
l’entreprise prend en décembre 2007<br />
les commandes de La Monégasque,<br />
société de salaison d’anchois basée<br />
en 1942 initialement <strong>à</strong> Monaco. Dans<br />
le cadre de sa stratégie de croissance<br />
et de diversification de produits dans<br />
la semi-conserve de pélagiques, La<br />
Monégasque joint <strong>à</strong> son actif en mars<br />
2008 la société Vanelli, son concurrent<br />
potentiel dans le pôle « anchois ».<br />
60<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
« Unimer était un opérateur majeur<br />
dans la sardine, il voulait le devenir<br />
pour l’anchois », commente Mohammed<br />
Edderkaoui, Directeur Marketing<br />
et Développement chez Unimer<br />
Group. Depuis 1947 et jusqu’<strong>à</strong> ce jour,<br />
Unimer Group poursuit sa stratégie<br />
de croissance externe en vue d’intégrer<br />
des métiers complémentaires en<br />
agroalimentaire, <strong>à</strong> la lumière de ses 5<br />
secteurs d’activités actuels : produits<br />
de la mer, sauces et condiments, fruits<br />
et légumes, produits frais et surgelés<br />
et boissons. « Les synergies entre les<br />
différentes sociétés du groupe sont <strong>à</strong><br />
tous les niveaux : humaines, techniques,<br />
logistiques et commerciales »,<br />
2<br />
signale Jalil Benwahoud, Directeur<br />
Général Adjoint de Unimer Group.<br />
Un positionnement<br />
international confirmé<br />
A travers ses filiales, Unimer Group se<br />
positionne aujourd‘hui comme le 1 er<br />
exportateur marocain de conserves<br />
de sardines et d’anchois. « Notre plus<br />
grande force est l’image véhiculée par<br />
nos marques et la qualité de nos produits<br />
», affirme M. Edderkaoui. Mondialement<br />
connue, La Monégasque<br />
est une marque présente en GMS et<br />
en RHF au Maroc comme <strong>à</strong> l’international,<br />
<strong>à</strong> l’opposé de Vanelli et Delimar,<br />
destinées exclusivement <strong>à</strong> l’export. En
3<br />
1- Atelier de filetage et d’emboitage d’anchois salés (Vanelli).<br />
2- Salage des anchois et mise en fûts de 300 kg (Vanelli).<br />
LMV<br />
3- Lavé, le produit fini traverse un convoyeur muni d’un détecteur de métaux avant de rejoindre le magasin de stockage.<br />
anchois, 98% du chiffre d’affaires est<br />
réalisé <strong>à</strong> l’étranger <strong>à</strong> travers les filiales<br />
commerciales du groupe et ses clients<br />
distributeurs <strong>à</strong> l’étranger. La France,<br />
l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne font<br />
de la destination européenne le marché<br />
le plus important en volume, suivi<br />
du marché américain, australien et<br />
japonais. Outre sa politique privilégiant<br />
ses marques propres, Unimer Group<br />
commercialise ses conserves d’anchois<br />
sous plusieurs MDD afin de répondre<br />
<strong>à</strong> la demande prononcée des<br />
GMS. « La grande distribution représente<br />
une part de marché importante.<br />
Ne pas y répondre équivaut <strong>à</strong> céder la<br />
place <strong>à</strong> nos concurrents », atteste M.<br />
Benwahhoud.<br />
Non écarté des ambitions commerciales<br />
du groupe, le marché local<br />
n’est pas pour autant très prometteur.<br />
« La nature de notre production ne<br />
correspond pas aux habitudes de<br />
consommation de notre population,<br />
le consommateur marocain préférant<br />
l’anchois en friture plutôt que salé ou<br />
mariné », explique M. Benwahhoud.<br />
« Par ailleurs, le marché marocain ne<br />
peut absorber plus que sa capacité<br />
actuelle, soit 20% de la consommation<br />
nationale d’anchois. Et nous ne pensons<br />
pas croître de plus de 5% dans<br />
les années <strong>à</strong> venir », ajoute ce dernier.<br />
<strong>Une</strong> ressource <strong>à</strong> double<br />
tranchant<br />
En termes de réserves d’anchois, les<br />
côtes marocaines sont une mine d’or.<br />
L’espèce Engraulis enchrasicolus<br />
est extrêmement recherchée pour sa<br />
qualité de valorisation. Fournie par<br />
la pêche sur les côtes atlantiques, la<br />
matière première provient des ports<br />
d’Agadir, d’Essaouira ou de Tantan,<br />
en frais et en congelé. Cependant, le<br />
fabricant se heurte <strong>à</strong> des problèmes<br />
de saisonnalité et d’accès. « Nous<br />
souhaitons avoir accès <strong>à</strong> la ressource<br />
afin de pouvoir exploiter pleinement<br />
notre capacité de production et rapatrier<br />
le maximum de devises », déclare<br />
M. Benwahhoud. Dans les heures qui<br />
suivent la capture, le poisson conservé<br />
au froid est acheminé vers les unités<br />
de transformation.<br />
Un savoir-faire en anchois<br />
salés…<br />
L’unité Vanelli d’Agadir est dédiée <strong>à</strong> la<br />
fabrication d’anchois salés commercialisés<br />
sous cette même marque.<br />
Reposant sur une technique ancestrale,<br />
la salaison d’anchois n’a connu<br />
qu’une légère modernisation au fil des<br />
années. Néanmoins, Unimer Group a<br />
réalisé d’importants investissements<br />
en équipement d’emballage.<br />
La matière première arrive <strong>à</strong> l’état<br />
frais en camions frigorifiques. Après<br />
le contrôle <strong>à</strong> la réception, le poisson<br />
subit un présalage par mélange avec<br />
du sel marin avant d’être stocké en<br />
fût de 400 kg pendant 12 h <strong>à</strong> température<br />
ambiante. Etêté tout en préservant<br />
partiellement les viscères et<br />
l’arête centrale, l’anchois est déplacé<br />
<strong>à</strong> la main dans un second fût en<br />
couches en alternance avec du sel.<br />
Il est pressé puis placé en zone de<br />
maturation pour une durée allant de<br />
2 <strong>à</strong> 4 mois <strong>à</strong> température ambiante.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 61
L’Entreprise du mois LMV<br />
Toutefois, l’usine est équipée de deux<br />
chambres froides permettant de gérer<br />
le degré de maturation du poisson en<br />
fonction de la demande du client. « A<br />
titre d’exemple, les Espagnols exigent<br />
un anchois très mûr, les Allemands et<br />
les Français un peu moins », affirme<br />
Pierre Rossi, Directeur d’Exploitation<br />
de LMV. A la sortie des fûts, le poisson<br />
est séparé du sel mécaniquement<br />
puis lavé <strong>à</strong> l’eau et <strong>à</strong> la saumure. Il<br />
est immédiatement séparé de l’eau<br />
de lavage par centrifugation avant<br />
d’atterrir dans l’atelier de filetage, où<br />
il est rangé en boite métallique, en<br />
verrine ou en barquette plastique.<br />
Avant la fermeture, l’ajout de l’huile de<br />
couverture s’effectue en 3 jets, en une<br />
quantité que le client est <strong>à</strong> même de<br />
déterminer. L’anchois salé se conserve<br />
<strong>à</strong> 15°C pendant 12 mois.<br />
… et marinés<br />
Séparé de l’unité Vanelli par les<br />
magasins d’emballage et de produits<br />
finis, Delimar fabrique depuis l’année<br />
2000 des anchois marinés destinés <strong>à</strong><br />
l’export. Réceptionné en blocs congelés<br />
d’environ 10 kg, le poisson subit<br />
une décongélation par immersion. Il<br />
est ensuite mis en attente dans une<br />
chambre froide <strong>à</strong> 4°C avant l’étape de<br />
filetage. A l’issue de l’étape de marinage,<br />
l’anchois est conditionné en<br />
barquettes de 50 g <strong>à</strong> 1 kg, dans une<br />
variété de déclinaisons. « Les formats<br />
de 50 <strong>à</strong> 250 g représentent 98% des<br />
références commercialisées », précise<br />
M. Rossi. Les barquettes pesées et<br />
62<br />
4<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
4- Fabrication de tapas <strong>à</strong> l’anchois<br />
mariné, aux poivrons et aux olives vertes<br />
(Delimar). Autres produits : marinades,<br />
tartinades, anchois salés et marinés<br />
avec au total 500 références sous les<br />
marques La Monégasque, Vanelli,<br />
Delimar, Famosa, Jean Gui, Blason de<br />
Monac.<br />
5<br />
ajustées passent en lignes d’operculage<br />
où l’huile de couverture est ajoutée<br />
avant le scellage des contenants. Pour<br />
une durée de vie de 6 mois, le produit<br />
fini doit être maintenu <strong>à</strong> une température<br />
de 4°C.<br />
Dévouement <strong>à</strong> la qualité et <strong>à</strong><br />
l’environnement<br />
Au sein de LMV, la qualité est omniprésente,<br />
Du personnel jusqu’au<br />
produit fini, en passant par l’eau,<br />
les ingrédients et les emballages, le<br />
contrôle intervient tout au long de la<br />
chaîne de valeur, afin de garantir un<br />
produit fini de qualité hygiénique et<br />
organoleptique irréprochable.<br />
Au niveau du référenciel qualité, le site<br />
d’Agadir est <strong>à</strong> ce jour certifié HACCP,<br />
IFS 5 et BRC 5, et ne tardera pas <strong>à</strong> se<br />
doter de la nouvelle version BRC 6.<br />
« Nous sommes également certifiés<br />
Casher pour nos consommateurs de<br />
la communauté juive », ajoute Susana<br />
Oliveros Romero, Responsable Qualité<br />
<strong>à</strong> LMV. Après la certification Friend<br />
Of the Sea (FOS) en développement<br />
durable, la société a jeté les filets pour<br />
l’obtention de la certification Marine<br />
Stewardship Council (MSC).<br />
Le département environnement traduit<br />
l’engagement exemplaire de la filiale<br />
en tant qu’entreprise durable. L’élaboration<br />
d’un bilan carbone, une première<br />
au Maroc, permettrait notamment<br />
d’amorcer un travail de diminution<br />
des émissions en CO 2 . En chantier<br />
jusqu’en mars 2012, une station de<br />
prétraitement des eaux usées donnera<br />
5- Alliant vinaigre, eau et sel, la marinade permet<br />
de « cuire » les filets d’anchois immergés<br />
pendant une douzaine d’heures (Delimar).<br />
6- Le département qualité veille <strong>à</strong> assurer le<br />
contrôle qualité moyennant un laboratoire<br />
commun entre les deux unités.<br />
l’exemple dans la zone industrielle<br />
d’Ait Melloul. Elle permettra de prétraiter<br />
les 400 m 3 d’eau journaliers utilisés<br />
par les deux sites avant leur transfert <strong>à</strong><br />
la station d’épuration de la RAMSA.<br />
Sur le volet recherche et développement,<br />
LMV est continuellement <strong>à</strong><br />
l’écoute de ses clients pour apporter<br />
une touche innovante <strong>à</strong> ses produits.<br />
Les légumes constituent 90% du<br />
champ d’action alors que la gamme<br />
de l’anchois mariné se veut occasionnellement<br />
innovante, <strong>à</strong> l’image des<br />
brochettes aux fruits. « En 2011, nous<br />
avons développé trois références pour<br />
l’anchois salé, une recette pour l’anchois<br />
mariné et cinq références MDD<br />
en légumes », précise Mme Oliveros<br />
Romero. Actuellement, ce sont une<br />
dizaine de recettes qui sont soumises<br />
<strong>à</strong> la phase expérimentale.<br />
En projet pour l’année 2012, la société<br />
King Génération, qui a récemment<br />
rejoint le palmarès du groupe, se<br />
chargera du lancement sur le marché<br />
local de produits sous sa marque propre<br />
King. Par ailleurs, Unimer Group<br />
envisage la commercialisation sur<br />
le marché marocain d’une partie de<br />
sa gamme de légumes transformés,<br />
produits par la nouvelle unité Beldiva.<br />
Le temps nous en dira plus !<br />
• Chiffre d’affaire pôle anchois : 50<br />
millions d’ Euros<br />
• 4 sociétés de commercialisation<br />
• 6 sites de production<br />
6
<strong>FOOD</strong> Mondain<br />
64<br />
Conférence de presse du SIAM, le 5 mars 2012 <strong>à</strong><br />
Casablanca<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Jaouad Bahaji, Directeur de la Recherche au Ministère<br />
de l’Agriculture, et Jaouad Chami, Commissaire Général du<br />
Salon International de l’Agriculture au Maroc<br />
Inauguration des bureaux de Dupont au Maroc, le 6<br />
mars 2012 <strong>à</strong> Casablanca<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
Visite des officiels au Pavillon marocain <strong>à</strong> Fruit<br />
Logistica, le 9 février 2012 <strong>à</strong> Berlin (Allemagne)<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Mohamed Hmimass, DuPont Morocco SAS, Christan Zoch,<br />
Directeur Général DuPont Tangier Free Zone SAS (DTZF), Ian Hudson,<br />
Président DuPont Europe, Moyen-Orient & Afrique (EMEA), Barry James,<br />
Directeur Régional DuPont Mer Noire, Moyen-Orient & Afrique du Nord,<br />
Hartmut Reinke, Directeur Régional Turquie, Moyen-Orient & Afrique, et<br />
Xavier Ciurana, Responsable national DuPont Morocco SAS.<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Omar Zniber, Ambassadeur du Maroc en République Fédérale<br />
d’Allemagne, Gerd Müller, Secrétaire d’État Parlementaire du Ministère<br />
Fédéral Allemand de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Protection du<br />
consommateur, Omar Benjdya, CEO de Compania Agricola del Lukus, et<br />
Larbi Bourabaa, Secrétaire Général de Maroc Export.<br />
Signature des conventions de financement de l’AFD en<br />
faveur du Plan Maroc Vert, le 8 mars 2012 <strong>à</strong> Rabat<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Nizar Baraka, Ministre de l’Economie et des Finances, Alain<br />
Juppé, Ministre français des Affaires Etrangères et Européennes, Abdelilah<br />
Benkirane, Chef du gouvernement, et Joël Daligault, Directeur au Maroc de<br />
l’Agence Française de Développement.<br />
Journée de formation animée par Procert<br />
Maghreb, le 21 février 2012 <strong>à</strong> Casablanca<br />
De g. <strong>à</strong> dr. Adil Yakine, Représentant de Procert Maghreb<br />
au Maroc, et Ismail Saadi, Directeur de Procert Maghreb.<br />
Salon Clim & Froid Expo, le 9 mars 2012 <strong>à</strong><br />
Casablanca<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Redouane Alioua, Président de l’Association<br />
Marocaine des Professionnels du Froid (AMPF) et Abdelhamid<br />
Mghari, Directeur de l’agence Cool Events.
Délices d’initiés<br />
Costcutter<br />
Ouvertures prochaines <strong>à</strong><br />
Marrakech et Casablanca<br />
L’enseigne britannique de supérettes<br />
de proximité se prépare <strong>à</strong> plusieurs<br />
ouvertures, après un premier point<br />
de vente <strong>à</strong> Marrakech en septembre<br />
2011. Ainsi, deux magasins supplémentaires<br />
sont en cours d’aménagement<br />
dans la ville ocre, ainsi qu’un<br />
autre <strong>à</strong> Casablanca.<br />
Produits de la mer<br />
Deux nouvelles stratégies<br />
Le Département des Péches Maritimes<br />
étudie actuellement la mise<br />
en oeuvre de deux nouvelles stratégies,<br />
l’une pour la labellisation des<br />
produits de la mer, la seconde pour<br />
la promotion des exportations via<br />
le marketing international. Rappelons<br />
qu’un projet d’éco-labellisation<br />
(certification MSC) de la pêcherie<br />
de sardine est en cours et devrait<br />
aboutir en 2013.<br />
Label’Vie<br />
Des acquisitions en vue ?<br />
Selon différentes sources, l’enseigne<br />
de supermarchés de Marjane Holding,<br />
Acima, pourrait être rachetée<br />
par le Groupe Label’Vie. Ce dernier<br />
serait également sur les rangs pour<br />
l’acquisition d’Aswak Assalam. Si<br />
ces rumeurs sont avérées, le marché<br />
aggraverait encore sa concentration !<br />
66<br />
Les managers qui bougent<br />
Bimo<br />
L’ancien Directeur Général des Fromageries de Doukkala, Said Moudafi est désormais <strong>à</strong> la tête de Bimo.<br />
Ministère de l’Agriculture<br />
Abir Lemseffer et Adil Bouifrouri ont été nommés Directeurs au sein du Cabinet d’Aziz Akhannouch. Ils remplacent<br />
Amine Tahraoui, qui a pris ses fonctions de Directeur Général du Groupe Aksal. Mme Lemseffer était auparavant<br />
Directrice de la stratégie au Ministère de l’Agriculture.<br />
Nestlé<br />
Linda Belabed, qui occupait depuis 2 ans et demi le poste de Nutrition Health and Wellness<br />
Manager pour le Maghreb chez Nestlé Maroc, est désormais « Nutrition Health and Wellness<br />
Manager / Market Nutritionist for the Maghreb Region » et transférée dans la jeune structure de<br />
Nestlé Algérie depuis le 3 janvier 2012.<br />
Procter & Gamble<br />
Omar Channawi est le nouveau Directeur Général de Procter & Gamble North West Africa.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />
4 ème gamme<br />
Création d’une nouvelle société<br />
Créée en janvier 2012, Frêlug est une nouvelle société marocaine, spécialisée<br />
dans la commercialisation de produits de 4 ème gamme : légumes<br />
frais et crus, lavés, épluchés, découpés sous différentes formes. Prêts <strong>à</strong><br />
l’emploi, ils sont conditionnés sous atmosphère modifiée ou air ambiant,<br />
avec un film micro-perforé permettant aux produits de respirer. Destinés<br />
dans un premier temps au secteur hôtellerie-restauration, ils pourraient<br />
cibler la grande distribution dans un second temps.<br />
Des essais sont également en cours pour commercialiser sous cette<br />
forme des frites fraîches.<br />
Mouvement consumériste<br />
Le Centre Marocain de la Consommation change de<br />
nom<br />
Le Centre Marocain de la Consommation change de dénomination pour<br />
devenir la Fondation Nationale pour le Mouvement Consumériste et les<br />
Droits du Consommateur. A l’occasion du séminaire de la Chambre de<br />
Commerce Belgo-Luxembourgeoise au Maroc organisé le 15 mars 2012<br />
sur la protection du consommateur et son impact sur les entreprises, cette<br />
Fondation a signé une convention de collaboration avec le CRIOC (Centre<br />
de Recherche et d’Information des Organisations des Consommateurs -<br />
Belgique).<br />
Biobeef<br />
Développe son réseau de commercialisation<br />
La société Biobeef, premier abattoir privé marocain aux normes européennes,<br />
dispose désormais d’un point de vente <strong>à</strong> Casablanca, rue de Romandie,<br />
où les clients particuliers peuvent passer prendre leurs commandes<br />
de viandes rouges, préparées en barquettes. Biobeef commercialise aussi<br />
via des revendeurs <strong>à</strong> Casablanca (supermarché bio La Vie Claire) et Marrakech.<br />
L’entreprise prévoit de se développer également sur Rabat avec un point<br />
de vente dans les mois qui viennent.