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Une équation à résoudre - FOOD MAGAZINE

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FOCUS<br />

Arômes et Colorants<br />

Viniculture<br />

Glorieux passé et potentiel<br />

<strong>à</strong> promouvoir<br />

Convoyage<br />

<strong>Une</strong> solution de cheminement<br />

« Je demande <strong>à</strong> mes équipes d’être<br />

créatives et de proposer un service<br />

global »<br />

Bertrand Laplaud,<br />

Directeur Général<br />

CMCP et IP France<br />

<strong>Une</strong> <strong>équation</strong> <strong>à</strong> <strong>résoudre</strong><br />

RESSOURCES<br />

PROCESS<br />

MARCHES<br />

Dans 20 ans,<br />

pourra-t-on consommer autant<br />

de poisson qu’aujourd’hui ?<br />

Interview<br />

N°42 15 Mars - 15 Avril 2012 30 DH<br />

ENTREPRISE DU MOIS<br />

La Monégasque Vanelli<br />

Le géant de l’anchois


L’Interview<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine<br />

Qu’a changé l’acquisition de<br />

CMCP par International Paper en<br />

2005 ?<br />

Bertrand Laplaud<br />

International Paper (IP) a acquis<br />

CMCP <strong>à</strong> hauteur de 65% en 2005,<br />

puis en totalité en 2007. IP est un<br />

groupe qui dispose d’un certain<br />

nombre de modèles pour gérer son<br />

activité, basés sur des outils tels que<br />

l’informatique et qui sont alignés avec<br />

des principes et des valeurs qu’il a<br />

fallut implanter chez CMCP. Ainsi,<br />

nous travaillons tous de la même<br />

façon, avec bien entendu des spécificités<br />

selon les sites et les pays. Le<br />

déploiement de la vision, mission et<br />

valeurs de IP, résumées dans notre<br />

« IP Way » qui permet <strong>à</strong> nos ressources<br />

humaines de comprendre notre<br />

engagement pour l’excellence vis-<strong>à</strong>vis<br />

des parties prenantes et l’importance<br />

de nos produits et services.<br />

Cela a permis aux collaborateurs de<br />

CMCP de s’inscrire dans un processus<br />

visant <strong>à</strong> faire participer chaque<br />

salarié, avec des objectifs individuels<br />

et des entretiens de suivi. Et<br />

puis nous avons une façon de travailler<br />

collective et non individuelle :<br />

les décisions sont plutôt collégiales,<br />

Bertrand Laplaud, Directeur Général CMCP et IP France<br />

Je demande <strong>à</strong> mes<br />

équipes d’être créatives<br />

et de proposer un service<br />

global<br />

Filiale <strong>à</strong> 100% d’International Paper depuis 2007,<br />

le Groupe CMCP (Compagnie Marocaine des<br />

Cartons et des Papiers) est désormais dirigé par<br />

Bertrand Laplaud, également Directeur Général<br />

d’International Paper France. L’occasion de faire le<br />

point avec lui sur la nouvelle stratégie du groupe,<br />

acteur de premier plan dans le secteur de l’emballage<br />

au Maroc.<br />

même si il peut y avoir une personne<br />

qui tranche lorsqu’il le faut. C’est<br />

encourageant et positif pour chaque<br />

salarié. Enfin, nous avons une<br />

éthique dans le domaine des affaires<br />

et nous travaillons uniquement dans<br />

le formalisme, en toute transparence.<br />

Il y a des audits financiers réguliers<br />

pour vérifier toutes nos procédures<br />

de contrôle dans toute la chaîne. IP<br />

a donc amené de la rigueur, dans le<br />

bon sens du terme.<br />

Car la rigueur ne doit pas empêcher<br />

la créativité et l’innovation. En effet,<br />

l’innovation est au cœur de notre<br />

stratégie chez CMCP. Nous sommes<br />

rigoureux, mais dans le même temps<br />

nous devons être créatifs dans notre<br />

façon de travailler avec nos clients,<br />

dans les produits, les services, bref<br />

dans l’élaboration de toute notre offre<br />

globale commerciale.<br />

En tant que nouveau Directeur<br />

Général de CMCP, quelle est votre<br />

stratégie pour l’entreprise ?<br />

Globalement, la stratégie d’IP est de<br />

se développer dans les pays émergents,<br />

notamment le fameux BRIC,<br />

avec des investissements et des<br />

rachats au Brésil, en Russie, en Inde,<br />

en Chine, mais aussi sur le pourtour<br />

méditerranéen. Quand notre PDG<br />

a défini cette stratégie en 2004, la<br />

première acquisition a été faite au<br />

Maroc en 2005. Pourquoi le pourtour<br />

méditerranéen ? Parce que nous<br />

sommes historiquement très présents<br />

sur le secteur des fruits et légumes,<br />

grâce <strong>à</strong> nos importantes capacités en<br />

fibres vierges, utilisées pour les emballages<br />

qui doivent résister au froid<br />

et <strong>à</strong> l’humidité des chambres froides.<br />

Le groupe est donc présent en Espagne,<br />

en France, en Italie, en Turquie,<br />

et désormais au Maroc, dans lequel<br />

nous sommes n°1 dans les fruits et<br />

légumes et n°1 en emballage papier<br />

et carton.<br />

Au Maroc, notre stratégie est, entre<br />

autres, de conserver notre place de<br />

leader. Deuxièmement, nous voulons<br />

nous développer, a minima, avec la<br />

même croissance que le marché. Afin<br />

d’améliorer notre productivité, nous<br />

avons regroupé les usines, pour passer<br />

de 5 <strong>à</strong> 3 unités. Désormais, nous<br />

avons une caisserie <strong>à</strong> Casablanca,<br />

une autre <strong>à</strong> Agadir et une papeterie<br />

<strong>à</strong> Kenitra. Nous détenons une part<br />

de marché de 65% dans le papier et<br />

le carton ondulé au Maroc, avec un<br />

chiffre d’affaires de 1,5 milliards de<br />

Dirhams et 1.350 salariés.<br />

Suite pages 22-23<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 3


FOCUS<br />

Arômes et Colorants<br />

<strong>Une</strong> <strong>équation</strong> <strong>à</strong> <strong>résoudre</strong><br />

Aujourd’hui, pour des raisons de coût et de technicité, les arômes et les colorants naturels<br />

dominent le marché. Pourtant, évolutions réglementaires et tendances au marketing « naturel »<br />

incitent de plus en plus les industriels <strong>à</strong> passer aux additifs naturels, y compris au Maroc.<br />

RESSOURCES<br />

Viniculture<br />

Glorieux passé<br />

et potentiel <strong>à</strong> promouvoir<br />

Espèce grimpante de la famille des Vitaceae, la culture de la vigne est l’une des filières les plus<br />

performantes en matière de création d’emplois et de valeur ajoutée <strong>à</strong> l’hectare. Elle occupe<br />

aujourd’hui une place très importante dans le panorama agricole national, avec une superficie qui<br />

s’étend sur 50.200 ha, plus de 10.000 personnes travaillants dans le secteur et une production<br />

annuelle de l’ordre de 230.000 tonnes de raisin, dont 25% destinée au secteur vinicole.<br />

PROCESS<br />

Convoyage<br />

<strong>Une</strong> solution de cheminement<br />

Utilisés dans presque tous les secteurs de l’agroalimentaire, les convoyeurs sont des solutions<br />

de manutention nécessaires dans la chaîne de production pour le transport des produits. Leurs<br />

larges spécificités font leur diversité.<br />

L’ENTREPRISE DU MOIS<br />

La Monégasque Vanelli<br />

Lorsqu’elles se sont dites « oui », les sociétés La Monégasque et Vanelli ont donné naissance<br />

au leader mondial de la semi-conserve d’anchois. En 2010, Unimer et La Monégasque<br />

Vanelli (LMV) ont concrétisé leur fusion, animés par la volonté de devenir leader mondial en<br />

conserves et semi-conserves de pélagiques. Objectif atteint. Aujourd’hui, le groupe explore de<br />

nouvelles niches: tomates séchées, marinades et légumes grillés.<br />

26<br />

38<br />

40<br />

60


N° 42 • 15 Mars / 15 Avril 2012<br />

L’INTERVIEW<br />

3 Bertrand Laplaud, Directeur Général<br />

CMCP et IP France<br />

5 Editorial<br />

6 Agenda<br />

L’ACTU<br />

8 Maroc<br />

17 Monde<br />

18 Tableau de bord<br />

20 Veille réglementaire<br />

21 Veille R&D<br />

SALON<br />

24 Marocotel 2012<br />

PROCESS<br />

42 Nouveautés : Solutions fournisseurs<br />

QUALITE<br />

44 QHS : Approche ADN pour la<br />

certification halal<br />

46 QHS : IFS Version 6<br />

MARCHES<br />

48 Produit : Les poissons de demain<br />

51 Distribution : Les champions de la<br />

distribution mondiale<br />

54 Design : L’innovation<br />

56 Lancements Maroc<br />

57 Lancements Monde<br />

58 Lancements : Les tendances<br />

décryptées<br />

64 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />

66 Délices d’initiés<br />

37 Bulletin d’abonnement<br />

39 Petites annonces<br />

Adel AMOR<br />

Edito<br />

Directeur de publication<br />

Art et technique se<br />

marient au profit du<br />

consommateur<br />

D’une organisation sociale primaire où l’Homme<br />

trouvait son alimentation dans son environnement<br />

immédiat, nous sommes passés <strong>à</strong> une organisation<br />

complexe due <strong>à</strong> l’allongement du circuit entre<br />

le producteur et le consommateur final. Face <strong>à</strong><br />

l’explosion démographique et <strong>à</strong> la massification<br />

de la demande, l’industrie agroalimentaire et la<br />

distribution ont évolué. Mais comment ?<br />

Au-del<strong>à</strong> de la sacro-sainte exigence de sécurité<br />

sanitaire bien assimilée par la majorité des opérateurs,<br />

restent les attentes des consommateurs<br />

pour des produits attrayants et gustatifs. En effet,<br />

plus la chaîne entre la production primaire et<br />

le consommateur est longue, plus les produits<br />

subissent des transformations qui altèrent leurs<br />

qualités organoleptiques.<br />

En plus de cela, l’agro-industriel subit la variabilité<br />

de sa matière première agricole alors que le<br />

consommateur exige un produit final régulier et<br />

normalisé sous peine de s’en détourner.<br />

Heureusement, l’industrie a développé un panel<br />

de solutions pour remédier <strong>à</strong> ces contraintes.<br />

Parmi ces solutions, nous avons choisi de vous<br />

présenter dans le focus de ce mois, un certain<br />

type d’additifs qui permettent de redonner de la<br />

fraîcheur et de l’attrait aux produits alimentaires<br />

usinés : les arômes et les colorants.<br />

Comme vous pourrez le constater <strong>à</strong> la lecture<br />

de notre dossier, il n’est pas si évident que cela<br />

de les utiliser. Outre les aspects économiques et<br />

marketing pour ou contre l’utilisation de matières<br />

naturelles ou de synthèse, leur mise en œuvre<br />

nécessite une collaboration étroite entre fournisseurs<br />

et industriels. Problèmes de formulation,<br />

problèmes de stabilité en cours de production,<br />

etc., sont des obstacles incontournables <strong>à</strong> relever<br />

avant de parvenir <strong>à</strong> un résultat satisfaisant.<br />

Cependant, force est de constater que ces additifs<br />

permettent aux départements R&D de laisser<br />

libre cours <strong>à</strong> leur imagination et d’innover<br />

constamment, notamment dans la confiserie. Art<br />

de la composition et technique se marient alors<br />

au plus grand profit du consommateur.


Directeur de publication<br />

Directeur Adel de AMOR publication<br />

a.amor@foodmagazine.ma<br />

Adel AMOR<br />

a.amor@foodmagazine.ma<br />

Rédacteur en chef<br />

Florence CLAIR<br />

Responsable Direct : +212 administratif<br />

522 54 47 20<br />

Zohra f.clair@foodmagazine.ma<br />

BENMESSAOUD<br />

Direct : +212 22 54 47 22<br />

z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />

Journalistes<br />

Siham HAMDI<br />

Responsable Direct : +212 de 522 la 54 rédaction 47 21<br />

s.hamdi@foodmagazine.ma<br />

Abdelaziz MEFTAH<br />

Direct Sarah : +212 OUSAID 22 54 47 21<br />

a.meftah@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 522 54 47 29<br />

s.ousaid@foodmagazine.ma<br />

Rédacteur Meriem EL en HASSOUNI chef adjoint<br />

Direct Florence : +212 522 CLAIR 54 47 22<br />

m.elhassouni@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 22 54 47 20<br />

f.clair@foodmagazine.ma<br />

Attachée de direction<br />

Ont participé Salima AKHSASS <strong>à</strong> ce numéro<br />

Direct : +212 522 54 47 27<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

Yasser BOUHLAL<br />

Salah CHAKOR<br />

Catherine Ont collaboré CORNE <strong>à</strong> ce AMRANI numéro<br />

Nicolas Nabila CHOMETTE LAHLOU<br />

Abdallah Driss TERRAB JAWAD<br />

Marcel Mehdi ZARDONI OUZINE<br />

Robert RENAVILLE<br />

Dr Publicité Ismail SAADI<br />

Morad Adil YAKINE ZLOURHI<br />

Direct : Comptabilité +212 22 54 47 23<br />

m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />

Abdelaziz TOUHAM<br />

Mostafa Conception BEN graphique CHARFA<br />

Direct Othman : +212 EL MAHFOUDI 22 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 522 54 47 26<br />

o.elmahfoudi@foodmagazine.ma<br />

Stagiaire<br />

Kawtar Publicité SABIR<br />

Mostafa BEN CHARFA<br />

Direct Comptabilité<br />

: +212 522 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Abdelaziz TOUHAM<br />

Ahmed SEKKAT<br />

Conception Direct : +212 522 graphique 54 47 28<br />

a.sekkat@foodmagazine.ma<br />

Yassine NASSIF<br />

Jean-Marie Samir AHCHOUCH LE NAOUR<br />

Direct Gsm : : +212 +212 661 22 54 49 97 47 79 26<br />

s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />

jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />

Amal ZINIA BERRADA<br />

Direct : Imprimerie<br />

+212 522 54 47 23<br />

a.berrada@foodmagazine.ma<br />

IMPRIMAHD Casablanca<br />

Imprimerie<br />

<strong>FOOD</strong> Rotaco <strong>MAGAZINE</strong><br />

- Casablanca<br />

<strong>Une</strong> publication de<br />

Distribution Maroc : Sapress<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

<strong>Une</strong> publication de<br />

Silvestri Media<br />

Dossier L'info de presse et + … 15/08<br />

Dépôt légal 0046/2008<br />

Dossier .AVENUE de DES presse F.A.R 15/08 ,119<br />

Dépôt<br />

Espace<br />

légal<br />

Sofia<br />

0046/2008<br />

B1<br />

ISSN : 2028-0335<br />

CASABLANCA 20 000<br />

AVENUE DES F.A.R ,119<br />

Tél. Espace : +212. 22 Sofia 54 B1 47 27<br />

Fax CASABLANCA : +212 .22 44 20 14 000 05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

Tél. : +212 522 54 47 27<br />

www.foodmagazine.ma<br />

Fax : +212 522 44 14 05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

Ce www.foodmagazine.ma<br />

numéro a été tiré <strong>à</strong><br />

Ce 10.000 numéro exemplaires a été tiré <strong>à</strong><br />

10.000 exemplaires<br />

Crédit photo couverture : © Comugnero Silvana - Fotolia.com<br />

Agenda<br />

• Salons<br />

Forum Entreprise-IAA<br />

2012 (Rabat, Maroc)<br />

23 et 24 mars 2012<br />

14 ème édition sous le thème :<br />

« la crise économique dans<br />

la zone Euro, quel impact<br />

sur le secteur agroalimentaire<br />

au Maroc ? »<br />

Ethnic Foods Europe<br />

(Bruxelles, Belgique)<br />

27 au 29 mars 2012<br />

2 ème édition du salon international<br />

de l’industrie des produits<br />

alimentaires ethniques.<br />

Anuga FoodTec<br />

(Cologne, Allemagne)<br />

27 au 30 mars 2012<br />

6 ème édition du salon international<br />

des technologies<br />

agroalimentaires.<br />

2 èmes Rencontres<br />

Agroalimentaires francomarocaines<br />

(Casablanca,<br />

Maroc)<br />

29 et 30 mars 2012<br />

Organisées par l’ISFORT<br />

sous le thème : Expertise<br />

et savoir-faire comtois au<br />

service du secteur agroalimentaire<br />

marocain.<br />

Natural & Organic<br />

Products Europe<br />

(London, Royaume Uni)<br />

1 er et 2 avril 2012<br />

Salon dédié aux produits<br />

bio et naturels.<br />

MDD EXPO 2012<br />

(Paris, France)<br />

3 et 4 avril 2012<br />

Nos Annonceurs<br />

ANPME ............................................................................. 49<br />

Arômes & Co .................................................................... 29<br />

Brasseries du Maroc ..........................................................7<br />

CFIA Maroc ...................................................................... 67<br />

Chr. Hansen...................................................................... 33<br />

CHR Magazine ................................................................ 53<br />

Comaner ................................................................. 9, 11, 13<br />

Crédit Agricole .....................................................................2<br />

Ebertec .............................................................................. 59<br />

EHC ................................................................................... 65<br />

Eurochef ............................................................................ 35<br />

Alimentaria 2012<br />

(Barcelone, Espagne)<br />

26 au 29 mars 2012<br />

Evènement biennal des<br />

secteurs de l’alimentation<br />

et des boissons, le salon<br />

international Alimentaria<br />

se présente cette année<br />

sous sa 19 ème édition. Sur<br />

94.800 m 2 , près de 4.000<br />

exposants constituront<br />

une incontournable plateforme<br />

pour le secteur<br />

agroalimentaire, pour plus<br />

de 140.000 visiteurs professionnels.<br />

Cette année,<br />

la foire s’est dotée du<br />

« The Alimentaria Hub »,<br />

un nouvel espace de<br />

4.000 m 2 dédié <strong>à</strong> l’innovation.<br />

Cette édition sera<br />

marquée par la participation<br />

d’entreprises marocaines<br />

et d’un stand de<br />

Maroc Export.<br />

11 ème édition du salon international<br />

des marques de<br />

distributeurs.<br />

Paris Halal Expo 2012 (Paris,<br />

France)<br />

3 et 4 avril 2012<br />

9 ème édition du salon international<br />

des produits orientaux et halal.<br />

Djazagro 2012<br />

(Alger, Algérie)<br />

23 au 26 avril 2012<br />

10 ème édition du salon international<br />

de l’agroalimentaire en<br />

Algérie.<br />

SIAM 2012<br />

(Meknès, Maroc)<br />

25 au 29 avril 2012<br />

7 ème édition du salon international<br />

de l’agriculture du Maroc.<br />

• Colloques<br />

Vitagora 2012<br />

(Dijon, France)<br />

20 au 21 mars 2012<br />

7 ème congrès international du<br />

goût-nutrition-santé.<br />

Semaine du développement<br />

durable (Lyon, France)<br />

1 er au 7 avril 2012<br />

Occasion de découvrir quelques<br />

3.500 initiatives en développement<br />

durable sur toute la<br />

France.<br />

• Formations<br />

Journée de formation sur<br />

la nouvelle version IFS 6<br />

et sur d’autres référentiels<br />

(Meknès, Maroc)<br />

18 avril 2012<br />

Evènement organisé par Procert<br />

Maroc en partenariat avec<br />

Innova Qualité International et<br />

Agro Juice Processing.<br />

Expo Halal International .................................................. 25<br />

Isolab ................................................................................. 47<br />

Jil Emballages .................................................................. 43<br />

McDonald’s ....................................................................... 68<br />

Mikafric .............................................................................. 63<br />

ONSSA ............................................................................. 19<br />

Qualimag .......................................................................... 21<br />

Scandimar ........................................................................ 15<br />

Wild .................................................................................... 31<br />

Ziegler ................................................................................17


L’Actu<br />

• Philippe Charot, Associé d’Agro-<br />

Food Industrie.<br />

8<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Agro-Food Industrie<br />

Finaliste aux Gulfood Awards 2012<br />

L’industriel marocain Agro-Food Industrie, fabricant de petits pots<br />

Halal pour bébé sous la marque Vitameal Baby, a été finaliste dans<br />

la catégorie « Best New Halal Food » aux trophées des Gulfood<br />

Awards 2012, <strong>à</strong> l’occasion du plus grand salon agroalimentaire du<br />

Moyen Orient, qui s’est déroulé <strong>à</strong> Dubai du 19 au 20 février.<br />

Agro-Food Industrie est la première entreprise marocaine récompensée<br />

<strong>à</strong> l’occasion de ce grand rendez-vous annuel des professionnels<br />

de l’agroalimentaire, la société ayant devancé plus de 260 entreprises<br />

fabricant des produits Halal et présentes <strong>à</strong> ce salon. Cette<br />

récompense de bon augure est « la preuve que l’on peut concilier le<br />

savoir faire ‘‘Made in Morocco’’ et ‘‘Produit haut de gamme & innovant’’»,<br />

déclarent les responsables d’Agro-Food Industrie.<br />

Rappelons que Vitameal Baby est déj<strong>à</strong> distribuée au Maroc dans les grandes surfaces, mais également<br />

en Europe (France, Belgique, Hollande…), au Maghreb (Algérie et bientôt Tunisie), en Afrique<br />

(Côte d’Ivoire, Gabon, Congo…), en Arabie Saoudite, en Australie… et sera bientôt présente <strong>à</strong> Oman,<br />

au Qatar, en Jordanie et au Koweit.<br />

Royal Air Maroc<br />

Migration de l’activité fret<br />

vers un nouveau terminal<br />

Le 7 février 2012, Royal Air Maroc a transféré son activité<br />

fret au nouveau terminal de Nouaceur. « Cette migration<br />

constitue une étape essentielle s’inscrivant dans le processus<br />

de modernisation de l’activité fret de Royal Air Maroc »,<br />

annonce un communiqué de la compagnie, ajoutant qu’il<br />

est prévu <strong>à</strong> terme d’automatiser le traitement du fret dans la<br />

nouvelle aérogare. D’une superficie de 20.000 m 2 couverts,<br />

cette nouvelle plate-forme multimodale a une capacité de traitement de plus de 250.000 tonnes par<br />

an. Elle dispose d’équipements et de matériels adaptés aux exigences logistiques des clients pour le<br />

traitement du fret dans les meilleures conditions de sûreté et de sécurité, avec un niveau de qualité<br />

conforme aux normes internationales.<br />

Les fonctionnalités mises <strong>à</strong> disposition permettront de répondre aux nouvelles donnes du marché <strong>à</strong><br />

travers une optimisation de la gestion des flux <strong>à</strong> l’import et <strong>à</strong> l’export, l’extension de la capacité de<br />

traitement, ainsi que l’offre de nouveaux services liés <strong>à</strong> la logistique, notamment la mise <strong>à</strong> disposition<br />

d’une zone d’entreposage et une modulation des envois et livraisons. Le nouveau terminal accompagne<br />

<strong>à</strong> travers un service optimal les exportateurs, importateurs, transitaires et tous les acteurs de la<br />

chaîne logistique dans leurs échanges. Offrant un cadre agréable et moderne, cette nouvelle structure<br />

confirme la position de Casablanca comme un hub fret africain incontournable.<br />

Faculté des Sciences et Techniques de Fès<br />

Organisation de la 2 ème édition des « portes ouvertes »<br />

Le Club Smart Organization de la Faculté des Sciences et Techniques de Fès organise la 2 ème édition<br />

de ses portes ouvertes, le 4 avril 2012, sous le thème « L’étudiant, l’esprit des futurs événements ».<br />

Cette journée sera inaugurée en présence du Wali de Fès-Boulemane, du Président du conseil de la<br />

ville de Fès, du Président de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, du Doyen de la FST de Fès,<br />

des Doyens et Directeurs de l’ensemble des facultés et écoles de l’université. Le sujet de cette édition<br />

portera sur : « les aliments qui vous veulent du bien », et sera traité en six sections : Antioxydants,<br />

Omega 3, Magnésium, la pomme antiride, Compléments alimentaires, Alicaments. Cet événement<br />

verra l’intervention d’ingénieurs, de chefs d’entreprises et de personnalités civiles. Cette 2 ème édition<br />

constitue aussi une véritable rencontre entre la jeunesse et les cadres professionnels. A la fin des<br />

interventions, une table ronde sera organisée. Pour finir en beauté, un dîner de gala sera organisé <strong>à</strong><br />

l’hôtel Barcélo Fès Médina, privatisé pour l’occasion. Un événement marqué également par la présence<br />

d’artistes marocains.<br />

Maroc Export<br />

Bilan 2011<br />

et programme 2012<br />

Le 28 février dernier, Maroc<br />

Export a tenu son Conseil<br />

d’Administration, présidé pour<br />

la première fois par Abdelkader<br />

Amara, Ministre de<br />

l’Industrie, du Commerce et<br />

des Nouvelles Technologies.<br />

Saad Benabdellah, Directeur<br />

Général de Maroc Export, a<br />

présenté <strong>à</strong> cette occasion un<br />

bilan des activités de l’organisme<br />

pour 2011. Le nombre<br />

d’opérations de promotion<br />

est ainsi passé de 26 <strong>à</strong> 102<br />

entre 2008 et 2011, avec une<br />

répartition équilibrée (50-50)<br />

entre salons spécialisés et<br />

autres activités (missions B<br />

to B, caravanes, communication…).<br />

M. Benabdellah a également<br />

rappelé les objectifs de la<br />

stratégie Maroc Export Plus :<br />

porter les exportations - hors<br />

phosphates et tourisme - <strong>à</strong><br />

293 Mrds Dhs en 2018<br />

(contre 123 Mrds <strong>à</strong> fin 2011),<br />

générer un PIB supplémentaire<br />

de 85 Mrds Dhs et créer<br />

300.000 emplois. Dans ce<br />

cadre, la démarche de Maroc<br />

Export s’articulera autour<br />

d’une nouvelle approche :<br />

recadrage sectoriel, redéploiement<br />

géographique<br />

(passer de 26 <strong>à</strong> 37 marchés<br />

cibles, en prospectant notamment<br />

l’Asie, le Moyen-Orient,<br />

l’Europe de l’Est, l’Afrique<br />

du Sud et le Brésil) et enfin<br />

un recentrage des activités<br />

avec un focus sur la mise en<br />

relation directe. En effet, cette<br />

dernière ne représentait en<br />

2008 que 12% des actions<br />

promotionnelles, les salons<br />

dominant avec 73%. En 2012,<br />

la mise en relation directe représentera<br />

40% des actions,<br />

<strong>à</strong> égalité avec les salons, le<br />

reste (20%) étant dévolu <strong>à</strong> la<br />

communication. Au total, 116<br />

actions sont prévues pour<br />

cette année.


Foods &Goods<br />

Premier prix Gulfood Awards<br />

Le sirop d’agave Sunny Bio, distribué au Maroc par Foods & Goods,<br />

importateur et distributeur de produits et de boissons, a remporté le<br />

premier prix Gulfood Awards 2012 dans la catégorie « meilleur nouvel<br />

ingrédient santé pour l’alimentation et les boissons » <strong>à</strong> Dubai.<br />

Aviculture<br />

Le froid affecte la production<br />

Maroc<br />

La vague de froid qu’a connu le Maroc ces deux derniers<br />

mois a occasionné des dommages aux biens avicoles<br />

du pays. <strong>Une</strong> hausse des prix des produits avicoles a<br />

été ressentie suite <strong>à</strong> l’augmentation substantielle des<br />

coûts. Cette baisse de température a eu en effet des<br />

conséquences négatives sur les performances zootechniques<br />

de production de plusieurs élevages de volailles de<br />

reproduction, de poulets de chair, de dindes et de poules<br />

pondeuses. Selon la Fédération Interprofessionnelle du<br />

Secteur Avicole, la FISA, les conséquences sont matérialisées<br />

par une diminution importante de la fertilité et du<br />

taux d’éclosion des œufs <strong>à</strong> couver, des retards de croissance chez les volailles de chair,<br />

accompagnés d’une augmentation significative de l’indice de consommation, ainsi que<br />

des chutes importantes du taux de ponte chez la poule pondeuse.<br />

En plus des surcoûts liés aux mauvaises performances de production, les éleveurs ont<br />

dû supporter exceptionnellement des charges élevées liées au chauffage des bâtiments<br />

d’élevage et au maintien d’une bonne litière.<br />

Maroc/Catalogne<br />

Coopération agricole et alimentaire<br />

Le 1 er mars <strong>à</strong> Rabat, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime,<br />

et Josep Maria Pelegri, Conseiller au Département de l’Agriculture du gouvernement autonome<br />

de Catalogne (Espagne), ont signé une déclaration commune relative au programme<br />

de coopération maroco-catalan 2012-2016. Cinq domaines prioritaires de coopération<br />

ont été identifiés : développement du partenariat public-privé en matière de rationalisation<br />

de l’irrigation et de la promotion des produits du terroir, innovation (transfert de technologie<br />

et d’information), appui <strong>à</strong> la recherche agricole et amélioration des ressources humaines.<br />

Pour Aziz Akhannouch, « l’objectif est de passer d’une coopération axée sur le transfert de<br />

la technologie en matière d’économie d’eau et de formation professionnelle, <strong>à</strong> la mise en<br />

place d’un projet de développement intégré. »<br />

Des actions conjointes seront menées afin d’obtenir l’appui financier des bailleurs de<br />

fonds internationaux. Rappelons que ce programme succède <strong>à</strong> deux précédents plans,<br />

sur les périodes 2003-2008 et 2008-2012.<br />

Nutrition et diététique<br />

Organisation de la 4 ème journée<br />

L’école supérieure de Nutrition Sup’Santé organise sa 4 ème journée de Nutrition, le 5 mai<br />

2012 <strong>à</strong> la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca, sous le thème « Actualités<br />

en Nutrition et Diététique. Focus sur les micronutriments ». Cette journée traitera une<br />

thématique organisée en trois sessions : micronutriments et pathologies, compléments<br />

alimentaires et un atelier sur la prise en charge diététique des pathologies digestives. <strong>Une</strong><br />

conférence également au programme sera relative <strong>à</strong> la biodisponibilité des micronutriments.<br />

Cette 4 ème édition constitue une interface entre les industries agroalimentaires, les<br />

professionnels de la santé et les chercheurs.


L’Actu<br />

10<br />

• Concours National de<br />

l’Innovation<br />

L’association R&D Maroc<br />

lance l’appel <strong>à</strong> candidatures<br />

pour la 7 ème édition de<br />

son Concours National de<br />

l’Innovation, de la Recherche-Développement<br />

et<br />

de la Technologie. Cette<br />

année, le concours est<br />

réservé aux jeunes chercheurs<br />

universitaires ou<br />

doctorants, aux inventeurs<br />

et innovateurs individuels<br />

et aux inventeurs âgés<br />

de moins de 19 ans. Le<br />

dossier de soumission est<br />

téléchargeable sur le site<br />

web www.rdmaroc.com et<br />

doit être remis au plus tard<br />

le 15 mai 2012.<br />

• Coca-Cola<br />

Coca-Cola Maroc prépare<br />

actuellement le lancement<br />

d’une nouvelle marque<br />

pour juin 2012, portant<br />

ainsi <strong>à</strong> 15 le nombre de<br />

ses marques présentes<br />

sur le marché national.<br />

<strong>Une</strong> nouvelle ligne de<br />

production, qui a nécessité<br />

un investissement de 20<br />

millions de Dollars, est en<br />

cours d’installation..<br />

• Carrefour Maxi<br />

Le groupe Label’Vie inaugure<br />

le 16 mars 2012 son<br />

premier magasin sous bannière<br />

« Carrefour Maxi »,<br />

un nouveau concept de<br />

distribution. Ce premier<br />

point de vente remplace<br />

l’ancien Metro Aïn Sebaâ,<br />

<strong>à</strong> Casablanca.<br />

• CFAO Motors Maroc<br />

Distributeur de marques<br />

automobiles au Maroc,<br />

CFAO Automative, spécialisé<br />

également dans<br />

les véhicules utilitaires et<br />

industriels, a inauguré son<br />

Truck Center le 1 er mars <strong>à</strong><br />

Casablanca.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Ambassade d’Allemagne au Maroc<br />

Douar Laghdira bénéficie d’un don de pommes de terre de semence<br />

Dans le cadre de son partenariat avec l’association Madinati, l’Ambassade de la République Fédérale<br />

d’Allemagne a décidé d’apporter son aide <strong>à</strong> Douar Laghdira (Province de Larache) en faisant un don<br />

de 1.000 Kg de pommes de terre de semence provenant des entreprises allemandes Europlant et<br />

Grimme. En effet, le Douar a enregistré des dégâts considérables au niveau des semis de pommes<br />

de terre suite au grand froid qui a sévi au Maroc ces dernières semaines.<br />

La remise du don a eu lieu le 7 mars 2012 au Douar Laghdira, et a été suivie d’une démonstration<br />

de la dépose des plantes <strong>à</strong> l’aide d’une planteuse moderne présentée par le constructeur de machines<br />

agricoles Grimme. « Cette assistance est également l’expression du bon partenariat qui prévaut<br />

entre l’Allemagne et le Maroc. En effet, les deux pays coopèrent, entre autres, dans les domaines de<br />

la sécurité alimentaire, de l’agriculture biologique ou encore au niveau des systèmes coopératifs »,<br />

souligne Michael Witter, Ambassadeur d’Allemagne au Maroc.<br />

Rappelons que l’Ambassade d’Allemagne et l’association Madinati sont depuis longtemps liées par<br />

une collaboration fondée sur le partenariat. Il y a deux ans, l’Ambassade avait subventionné cette<br />

association <strong>à</strong> travers la construction d’une borne fontaine pour un montant de 116.000 Dirhams.<br />

Viandes rouges<br />

Première édition d’un salon dédié<br />

La Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR)<br />

organise sa 1 ère édition du Salon des Viandes Rouges, qui se<br />

tiendra du 6 au 8 juillet 2012 au Centre International de Conférences<br />

et d’Expositions <strong>à</strong> Casablanca, sous le thème « Viandes<br />

Rouges : une productivité optimisée et une qualité assurée au<br />

service du consommateur ». Sur une superficie de 2.500 m², le<br />

salon accueillera de nombreux profils : des exposants amont et aval de la filière, des institutionnels,<br />

ainsi que de nombreux visiteurs sont attendus.<br />

La première édition du salon national dédié aux viandes rouges et aux métiers de la viande s’assigne<br />

pour objectifs de promouvoir l’industrie des viandes, développer la production, valoriser les viandes<br />

rouges, sensibiliser le consommateur, échanger les connaissances et technologies modernes dans<br />

les métiers des viandes rouges et améliorer l’offre en viandes et en produits <strong>à</strong> base de viandes rouges.<br />

Des rencontres entre les professionnels et les opérateurs du secteur des viandes rouges seront<br />

au rendez-vous.<br />

Agropolis<br />

Le point sur les travaux<br />

Le 24 février 2012, <strong>à</strong> Meknès, s’est tenue une journée d’information<br />

et de présentation d’Agropolis, organisée par MedZ en partenariat<br />

avec le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime<br />

et les autorités locales, et en présence de plusieurs entreprises<br />

agroalimentaires, organisations professionnelles, partenaires<br />

internationaux et établissements publics. Les travaux de cette première<br />

agropole nouvelle génération réalisée dans le cadre du Plan<br />

Maroc Vert sont en effet quasiment achevés. Rappelons que cinq<br />

autres agropoles sont prévues dans l’Oriental, le Tadla, le Souss<br />

Massa, le Haouz et le Gharb.<br />

La première tranche de 140 ha est en cours de commercialisation<br />

et sera prête en juin 2012, avec des projets d’investissement se<br />

montant <strong>à</strong> près de 5 milliards de Dh. 23 ha ont déj<strong>à</strong> été attribués<br />

en 12 lots, notamment pour la transformation et le conditionnement<br />

de produits agricoles, de produits carnés, ou encore la<br />

production de biofertilisants et de biopesticides.<br />

Lors de cette journée, le Ministère de l’Agriculture et MedZ ont<br />

signé des conventions pour l’acquisition de terrains destinés <strong>à</strong><br />

aménager des plateformes logistiques et commerciales pour les<br />

produits du terroir <strong>à</strong> Meknès et Al Hoceima.<br />

Cartier Saada<br />

Certification BRC<br />

La société Cartier Saada,<br />

spécialisée dans la conserve<br />

de fruits et légumes et basée<br />

<strong>à</strong> Marrakech, vient d’obtenir la<br />

certification BRC (British Retail<br />

Consortium) Version 5 pour<br />

l’ensemble de ses activités «<br />

Olives ». Délivré par CMI, ce<br />

certificat « révèle l’engagement<br />

et la mobilisation de tous les<br />

collaborateurs dans la mise en<br />

œuvre ainsi que l’amélioration<br />

continue du système de sécurité<br />

alimentaire de la société.<br />

Il marque un renforcement<br />

de l’engagement, du souci de<br />

la qualité et de la satisfaction<br />

du client », indique Hassan<br />

Debbarh, Directeur Général de<br />

Cartier Saada.


Filière Câprière de Safi<br />

Journée de sensibilisation<br />

et de mobilisation<br />

Maroc<br />

La Direction Régionale de l’Agriculture de<br />

Doukkala-Abda, en collaboration avec la<br />

Direction Provinciale d’Agriculture de Safi et<br />

le programme compétitivité économique du<br />

Maroc (MEC) de l’Agence Américaine pour<br />

le Développement International USAID, a<br />

organisé le 9 février 2012 une journée sous le thème « Signes distinctifs d’origine et de<br />

qualité : Labellisation des câpres de Safi ».<br />

Cette journée avait pour objectif de sensibiliser et de mobiliser les intervenants de la filière<br />

câprière de la région de Doukkala-Abda dans le cadre de la valorisation de la qualité liée<br />

<strong>à</strong> l’origine, en particulier <strong>à</strong> travers l’indication géographique. Elle s’inscrit dans la continuité<br />

des efforts déployés par l’USAID, <strong>à</strong> travers son programme MEC, afin de soutenir<br />

les produits du terroir issus de la région Doukkala-Abda, en étroite collaboration avec les<br />

Directions Régionale et Provinciale de l’Agriculture de Doukkala-Abda et de Safi, ainsi que<br />

le secteur privé représenté par les producteurs, les agriculteurs, les coopératives et les<br />

unités de transformation de la région.<br />

Entre 2010 et 2011, le programme MEC a notamment organisé des formations pratiques<br />

en faveur de 153 producteurs et salariés des unités de transformation locales. Ces formations<br />

ont porté sur plusieurs volets tels que les bonnes pratiques d’hygiène et de qualité<br />

dans le processus de traitement et de conditionnement des câpres.<br />

En outre, le programme prévoit le renforcement des capacités productives <strong>à</strong> travers l’équipement<br />

de deux unités modernes de conditionnement des câpres, planifiées dans la zone<br />

de Sebt Gzoula au courant de cette année.<br />

L’appui du programme MEC <strong>à</strong> la production câprière de Safi est dicté par son importance<br />

stratégique. Le secteur génère pas moins de 2.250.000 journées de travail par an et près<br />

de 11.500 emplois permanents. Par ailleurs, la production câprière de Safi, par sa qualité<br />

et son volume, regorge de potentialités commerciales, vu l’actuel engouement des marchés<br />

nationaux et internationaux pour les produits du terroir.<br />

Rappelons que le programme MEC a pour objectif de réduire les freins au développement<br />

du commerce et de l’investissement au Maroc, <strong>à</strong> travers l’appui aux réformes, le renforcement<br />

des capacités institutionnelles et l’implication du secteur privé.<br />

Capital risque<br />

Premier OPCR au Maroc<br />

Le CDVM (Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières) a approuvé les statuts du premier<br />

Organisme de Placement en Capital Risque (OPCR) au Maroc. Il s’agit d’EF Invest,<br />

société de capital risque gérée par Brookstone Partners Morocco. Sa stratégie d’investissement<br />

est orientée vers des participations minoritaires ou majoritaires dans 3 types de<br />

PME, et en particulier dans le secteur agroalimentaire :<br />

- Capital risque : investissement dans l’éolien et le solaire,<br />

- Capital développement : investissement dans les technologies vertes et les entreprises<br />

agro-industrielles,<br />

- Capital transmission : investissement dans les entreprises agro-industrielles.<br />

AnugaFoodTec<br />

Voyage d’affaires du Maroc<br />

L’agence Growing Markets, spécialisée dans la promotion de l’agribusiness, organise un<br />

voyage d’affaires au départ du Maroc, pour visiter le salon AnugaFoodTec. Ce dernier se<br />

tiendra du 27 au 30 mars 2012 <strong>à</strong> Cologne, en Allemagne, et constitue une plate-forme<br />

internationale pour l’industrie alimentaire et ses technologies et processus de transformation,<br />

d’emballage et de distribution, avec 1.200 exposants. Outre l’organisation du voyage,<br />

Growing Markets prépare la visite du salon avec des rencontres ciblées en fonction des<br />

centres d’intérêt des participants.


L’Actu<br />

12<br />

• Huiles de table<br />

Selon une étude du cabinet<br />

Mazars pour le Conseil de<br />

la Concurrence, 3 des 5<br />

entreprises opérant dans<br />

le secteur des huiles de<br />

table s’arrogent 98% du<br />

marché national : Lesieur<br />

Cristal réalise ainsi 60% de<br />

la production, devant les<br />

Huileries du Souss (25%) et<br />

Savola (13%). Cette étude a<br />

servi de base au Conseil de<br />

la Concurrence pour sa décision<br />

concernant l’acquisition<br />

de 41% du capital de Lesieur<br />

Cristal par Sofiproteol.<br />

• Morocco Mall<br />

Le Morocco Mall vient de<br />

remporter le MIPIM Award du<br />

meilleur centre commercial<br />

dans le monde, devant deux<br />

autres finalistes, le Cubus<br />

de Hong-Kong et le D-Cube<br />

City de Séoul. Ce prix a été<br />

décerné par un jury international<br />

<strong>à</strong> l’occasion du Marché<br />

International des Professionnels<br />

de l’Immobilier, qui s’est<br />

tenu du 6 au 9 mars 2012 <strong>à</strong><br />

Cannes (France).<br />

• Koutoubia<br />

Le 14 mars, le Groupe<br />

Koutoubia, leader dans le<br />

secteur de la transformation<br />

des viandes, a signé un<br />

protocole d’accord avec le<br />

Ministère de l’Emploi et de<br />

la Formation Professionnelle,<br />

en vue de la création du<br />

1 er Centre de formation aux<br />

métiers de la charcuterie et<br />

de la boucherie.<br />

• Eaux Minérales d’Oulmès<br />

Le chiffre d’affaires 2011<br />

des Eaux Minérales d’Oulmès,<br />

<strong>à</strong> 1,1 Mrd Dhs, accuse<br />

une baisse de 9,5% par<br />

rapport <strong>à</strong> 2010. Ce résultat<br />

est dû <strong>à</strong> la vente de son<br />

activité sodas sous licence<br />

Pepsi <strong>à</strong> Varun Beverages<br />

en février 2011.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

SIAM 2012<br />

Sous le thème « Recherche et Innovation »<br />

C’est du 25 au 29 avril 2012 que Meknès accueillera la 7 ème<br />

édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc, qui sera<br />

précédée des 5 èmes Assises de l’Agriculture. Après l’« Agriculture<br />

Solidaire » en 2011, le thème choisi pour cette nouvelle édition est<br />

celui de la « Recherche et Innovation », une thématique étroitement<br />

liée <strong>à</strong> la nécessité d’une recherche de pratiques agricoles<br />

plus durables et plus compétitives, en phase avec les questions<br />

climatiques actuelles, selon Jaouad Chami, Commissaire du<br />

salon. A cet effet, de nombreuses conférences autour de ce sujet<br />

sont programmées.<br />

• Jaouad Chami, Commissaire du<br />

salon<br />

D’après les chiffres dévoilés par les organisateurs, les surfaces d’exposition sur les neuf pôles du<br />

salon ont augmenté de 11% par rapport <strong>à</strong> 2011, dont 38% pour le pôle Agrofournitures. De plus, 850<br />

exposants et 700.000 visiteurs sont attendus cette année. Enfin, après la France en 2011 et l’Allemagne<br />

en 2010, c’est au tour du Canada d’être le pays d’honneur cette année au SIAM.<br />

Maroc Entrepreneurs<br />

Lancement de la 6 ème édition de Tremplin Maroc<br />

L’association Maroc Entrepreneurs renouvelle le rendez-vous de la journée de la création d’entreprise<br />

pour la 6 ème fois. Le programme « Tremplin Maroc » est un concours ouvert <strong>à</strong> tous et ayant pour but<br />

de permettre <strong>à</strong> de jeunes entrepreneurs de transformer leurs idées de création d’entreprise au Maroc<br />

en un véritable projet.<br />

Après une première sélection des projets les plus innovants et réalisables <strong>à</strong> court/moyen terme, les<br />

participants bénéficieront d’un encadrement personnalisé qui permet la réalisation d’un Business Plan<br />

complet de leur projet. Les candidats retenus suivront une formation offerte avec Tremplin Maroc et<br />

qui se fera <strong>à</strong> Paris d’avril <strong>à</strong> décembre 2012. Des sessions de cours théoriques et de coaching personnalisé<br />

dispensés par des professionnels de la création d’entreprise seront au programme. En outre,<br />

chacun des participants pourra être épaulé par un responsable de Maroc Entrepreneurs.<br />

Le concours s’achèvera par une journée de clôture intitulée « Rendez-vous de la création d’entreprise<br />

au Maroc », au cours de laquelle les candidats présenteront leur projet <strong>à</strong> un jury de professionnels.<br />

A l’issue de la décision du jury, les meilleurs projets seront récompensés. La date limite de dépôt des<br />

dossiers de candidature est fixée au 31 mars 2012.<br />

ONSSA<br />

Réunion de clôture du projet « Renforcement du système d’alerte en santé animale »<br />

Le 9 février dernier, une réunion de clôture du projet relatif au « Renforcement du système d’alerte en<br />

santé animale » s’est tenue <strong>à</strong> Rabat en présence de représentants de l’Office National de Sécurité<br />

Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) et l’Agence Espagnole de Coopération Internationale<br />

pour le Développement (AECID). Le Conseiller Agricole de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation<br />

<strong>à</strong> l’Ambassade d’Espagne <strong>à</strong> Rabat, les représentants du Ministère espagnol de l’Agriculture, de<br />

l’Alimentation et de l’Environnement, ainsi que le représentant de la SOGETA ont également pris part<br />

<strong>à</strong> cette réunion. A l’issue de cette rencontre, l’ensemble des partenaires ont exprimé leur satisfaction<br />

quant <strong>à</strong> la conduite efficace et professionnelle dudit projet.<br />

Rappelons que le projet a été financé par l’AECID pour un montant de 18.000 Euros, pour une durée<br />

de 24 mois, et s’est fixé comme objectif de contribuer au renforcement du système national de surveillance<br />

et de réponse rapide aux maladies animales, notamment transfrontalières, qui constituent<br />

une grande menace pour le Maroc et l’Espagne, <strong>à</strong> travers le renforcement des capacités techniques<br />

de surveillance et de diagnostic des maladies animales et d’intervention des services vétérinaires<br />

nationaux et des laboratoires d’analyses et de recherches relevant de l’ONSSA, ainsi qu’en matière<br />

de sensibilisation des acteurs.<br />

Plusieurs activités ont été réalisées <strong>à</strong> savoir l’acquisition de produits, fournitures et matériel techniques,<br />

la réalisation de formations et de séjours d’études dans le domaine de la santé animale aussi<br />

bien au Maroc qu’en Espagne, ainsi que l’édition de brochures relatives <strong>à</strong> certaines maladies animales<br />

émergentes transmises par les vecteurs en vue de la sensibilisation des acteurs.


Sécurité alimentaire<br />

Coopération sud-sud<br />

Du 7 au 9 mars 2012, Rabat a<br />

accueilli le forum international sur la<br />

sécurité alimentaire sous le thème<br />

« des solutions durables pour un<br />

monde en malnutrition ». L’initiative<br />

revient au groupe OCP, leader dans<br />

le secteur des engrais et phosphates.<br />

Cette contribution s’inscrit dans<br />

une stratégie gouvernementale de<br />

promotion d’une agriculture durable<br />

et performante et d’un approfondisse-<br />

Maroc<br />

• De g. <strong>à</strong> dr: Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture<br />

et de la Pêche maritime, Christopher Delgado,<br />

Conseiller en stratégie, politique de l’agriculture et<br />

développement rural de la Banque Mondiale, M.S.<br />

Swaminathan, Président de la Fondation de recherche<br />

M.S Swaminathan, Moussa Seck, Conseiller auprès du<br />

Président du Sénégal.<br />

ment de la coopération sud-sud. 300 participants représentant 46 pays et 160 institutions<br />

étaient présents <strong>à</strong> cette rencontre.<br />

Dans son allocution lors du forum, le premier invité d’honneur, Aziz Akhannouch, Ministre<br />

de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, a évoqué l’expérience et l’expertise du Maroc<br />

dans le secteur agricole. « Le Royaume du Maroc a mené un vaste programme de l’eau<br />

depuis 50 ans, et est prêt <strong>à</strong> aider les pays africains », a-t-il souligné, confirmant que « au<br />

Maroc les potentialités agricoles sont réelles, et le Maroc croit en la capacité de l’Afrique <strong>à</strong><br />

nourrir ses hommes. »<br />

Selon Moussa Seck, Conseiller auprès du Président du Sénégal, « l’Afrique est le continent<br />

où la faim ne devrait pas exister parce qu’il y a tout ce qu’il faut pour une agriculture<br />

florissante. » « Fournir de la nourriture <strong>à</strong> tout le monde est un défi qu’il faudra relever »,<br />

ajoute-t-il. M. Seck a signalé l’impact de la sécurité alimentaire sur la stabilité politique, et<br />

a appelé par la même occasion le secteur privé <strong>à</strong> investir dans le secteur de l’agriculture<br />

tout en apportant innovation et nouvelles technologies. Cet engagement du secteur privé<br />

est pour Christopher Delgado, Directeur du programme mondial pour l’agriculture et la<br />

sécurité alimentaire au niveau de la Banque Mondiale, la clé de la sécurité alimentaire.<br />

Région du Nord<br />

Financement du Plan Maroc Vert<br />

Le 8 mars 2012, une convention de prêt<br />

de l’Agence Française de Développement<br />

(AFD) a été signée par le Ministre<br />

de l’Économie et des Finances, Nizar<br />

Baraka, le Ministre français des affaires<br />

étrangères et européennes, Alain Juppé,<br />

et le Directeur de l’AFD au Maroc, Joël<br />

Daligault, en présence du Chef du gou-<br />

• Signature de la convention de prêt de l’AFD.<br />

vernement, Abdelilah Benkirane. Le prêt<br />

porte sur un montant de 50 millions d’Euros, dont une subvention de 300.000 €, destiné<br />

<strong>à</strong> financer le volet du Plan Maroc Vert consacré au développement de l’agriculture dans<br />

trois régions du Nord du Royaume : Tanger-Tétouan, Fès-Boulemane et Taza-Al Hoceima-Taounate.<br />

Le programme permettra l’amélioration du revenu des exploitations familiales des zones<br />

défavorisées par le financement de projets productifs et l’accompagnement des groupements<br />

de producteurs qui en sont promoteurs. Des actions pilotes seront mises en<br />

œuvre dans les trois régions pour l’amélioration de la commercialisation des produits des<br />

principales filières agricoles, le développement des produits de terroirs, l’amélioration de<br />

l’accès au crédit et l’expérimentation de pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement.<br />

Par le financement de ce programme, l’AFD soutient les efforts du Royaume du Maroc en<br />

faveur du développement de la petite agriculture familiale et de la réduction des inégalités<br />

territoriales et sociales. Le programme sera mis en œuvre par le Ministère de l’Agriculture<br />

et de la Pêche Maritime et ses services déconcentrés, sous la coordination de l’Agence<br />

pour le Développement Agricole (ADA).


L’Actu<br />

Gulfood<br />

Participation marocaine<br />

Du 19 au 22 février dernier, le<br />

Maroc a participé, via un pavillon<br />

de 240 m 2 , au Gulfood, le<br />

plus gros salon alimentaire de<br />

la région Moyen-Orient. Avec<br />

des exportations marocaines<br />

vers les Emirats Arabes Unis<br />

en progression moyenne de<br />

4% ces dernières années,<br />

cette région représente un fort<br />

potentiel pour nos agro-industriels.<br />

<strong>Une</strong> vingtaine d’entre eux<br />

avaient fait le déplacement,<br />

proposant une offre variée :<br />

conserves de poissons et de<br />

légumes, mais aussi charcuterie,<br />

saumon fumé, sauces,<br />

confiserie, pâtes et couscous,<br />

baby food, levure, épices,<br />

huiles d’olive et d’argan.<br />

Le Gulfood s’est achevé sur un<br />

bilan positif, avec un record de<br />

participation de 3.800 exposants<br />

et de 110 pavillons internationaux,<br />

et un visitorat en<br />

croissance de 11% par rapport<br />

<strong>à</strong> 2011, avec près de 68.700<br />

visiteurs professionnels.<br />

GIAC Agroalimentaire<br />

Séminaire sur l’autocontrôle et la formation<br />

Le 3 mars dernier <strong>à</strong> Agadir, le GIAC Agroalimentaire, l’EACCE et l’Association des Stations de<br />

Conditionnement des Agrumes au Maroc ont organisé un séminaire sur « l’autocontrôle et le<br />

développement des compétences dans les entreprises agroalimentaires ». <strong>Une</strong> soixantaine de<br />

cadres du secteur (directeurs de stations, responsables qualité et/ou formation, responsables<br />

publics du contrôle…) ont participé <strong>à</strong> cette journée.<br />

L’assurance de la qualité des aliments, après avoir été une option managériale, est devenue<br />

une obligation réglementaire pour les opérateurs. Dans ce cadre, l’EACCE a développé le<br />

Programme de Contrôle Interne (PCI). Cette approche participative de gestion de la qualité<br />

des exportations agroalimentaires marocaines vise <strong>à</strong> renforcer et formaliser la confiance des importateurs internationaux dans l’origine<br />

« Maroc ». En vertu du PCI, les entreprises se dotent de systèmes de contrôle interne (SCI). Pour sa part, l’EACCE met en œuvre une<br />

politique de contrôle incitatif, combinant l’audit et la certification desdits SCI, et l’inspection allégée mais dûment ciblée des produits finis.<br />

A ce jour, l’EACCE a certifié les SCI d’une cinquantaine d’entreprises.<br />

Par ailleurs, la mise en place de systèmes de gestion de la qualité se généralise dans tout le secteur. Or, leur maîtrise nécessite des<br />

ressources humaines compétentes. Le GIAC Agroalimentaire, association <strong>à</strong> but non lucratif dont l’objectif est de promouvoir la formation<br />

en cours d’emploi (FCE) dans le secteur, a élaboré un business plan sur la période 2012-2014 qui s’inscrit dans une stratégie visant <strong>à</strong><br />

rendre la FCE un axe principal du développement des entreprises agroalimentaires marocaines. Cette stratégie se base, entre autres,<br />

sur l’organisation de séminaires thématiques tels que celui qui vient de se dérouler.<br />

14<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Conserves de poisson<br />

Le Ministre se réunit avec l’UNICOP<br />

Le 29 février dernier, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de<br />

la Pêche Maritime, a présidé une réunion de l’UNICOP (Union Nationale<br />

des Industries de la Conserve de Poisson). Le Président de cette<br />

association, M. Joundy, a présenté les graves problèmes auxquels le<br />

secteur fait face, notamment la chute de l’approvisionnement en sardine<br />

(-35% en 2011 par rapport <strong>à</strong> 2010), la baisse de la destination conserve<br />

(-36%) alors que la congélation a augmenté de 26%, la diminution « sans précédent » des exportations,<br />

le retard de l’appel d’offres « appoint » destiné <strong>à</strong> compléter l’approvisionnement des conserveries<br />

<strong>à</strong> hauteur de 80%, le refus de l’accès direct <strong>à</strong> la ressource pour les industriels, etc.<br />

En réponse, Aziz Akhannouch a proposé différentes solutions. Entre autres, l’appel d’offres « appoint »<br />

devrait être activé courant mars, tandis que celui des « projets intégrés » sera reporté ou annulé, faute<br />

de visibilité sur le positionnement des nouveaux sites industriels de Boujdour et Dakhla. Il a également<br />

donné des instructions pour mener une enquête sur les quantités non exportées par les unités<br />

de congélation. Enfin, il a proposé la création d’une interprofession entre industriels et armateurs pour<br />

une meilleure approche des problématiques de la filière.<br />

Journées nationales du consommateur<br />

Un évènement en faveur du consommateur<br />

C’est dans le cadre de la célébration de la journée<br />

mondiale des droits des consommateurs que le Ministère<br />

de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles<br />

Technologies, en collaboration avec les associations<br />

des consommateurs, a organisé, du 12 au 16 mars,<br />

les journées nationales du consommateur, placées<br />

sous le signe « La transparence : pour des relations<br />

équilibrées entre le consommateur et le fournisseur ».<br />

Présidée par Abdelkader Amara, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,<br />

la journée de lancement a été l’occasion de présenter une série de thèmes, notamment autour des<br />

dispositions de la loi 31-08, relatives entre autres <strong>à</strong> l’obligation générale d’information, aux clauses<br />

abusives et aux pratiques commerciales. La journée a été également marquée par la signature d’une<br />

convention entre Abdelkader Amara et Abdelouahab Bouchaânine, Président de Fondation Nationale<br />

pour le Mouvement Consumériste et les Droits du Consommateur, portant sur les engagements des<br />

deux parties pour la promotion de la culture du consumérisme et le développement de la défense des<br />

droits des consommateurs.


Clim & Froid Expo 2012<br />

<strong>Une</strong> 1 ère édition<br />

prometteuse<br />

Un succès presque inattendu,<br />

selon les propos<br />

de Abdelhamid Mghari,<br />

Directeur de Cool Events, a<br />

marqué la première édition<br />

du salon Clim & Froid Expo,<br />

tenu du 7 au 10 mars <strong>à</strong> Casablanca et organisé en partenariat<br />

avec l’Association Marocaine des Professionnels du Froid (AMPF).<br />

32 exposants, dont un peu moins de 15% d’étrangers, ont participé<br />

<strong>à</strong> ce salon qui a enregistré un important visitorat professionnel<br />

et institutionnel au cours de ces 4 jours. En effet, 1.850 visiteurs<br />

professionnels ainsi qu’une centaine de visiteurs européens et<br />

640 étudiants des différentes écoles et institutions marocaines<br />

avaient fait le déplacement. Outre les professionnels du secteur du<br />

froid et de la climatisation, certaines institutions étaient également<br />

présentes <strong>à</strong> l’évènement, tels le CETIA, le CMPP, l’OFPPT ou<br />

encore l’ONSSA, qui ont d’ailleurs animé différentes conférences<br />

tenues sous des thématiques relevant du secteur, comme la sensibilisation<br />

sur les gaz chimiques nocifs, le transport frigorifique, la<br />

formation professionnelle au Maroc, etc.<br />

Rappelons que la prochaine édition de Clim & Froid Expo se tiendra<br />

en mars 2013. « Nous visons le développement de cet évènement<br />

afin qu’il soit <strong>à</strong> la hauteur des attentes de la profession »,<br />

a souligné M. Mghari.<br />

Maroc<br />

2 èmes rencontres agroalimentaires<br />

Un partenariat franco-marocain<br />

Les 29 & 30 mars prochains se tiendront les 2 èmes rencontres<br />

agroalimentaires franco-marocaines, organisées par l’ISFORT<br />

(Institut Supérieur en Technologie Alimentaire) et l’Ecole Nationale<br />

de Technologie Laitière et des Biotechnologies de Besançon<br />

Mamirolle (ENIL), en partenariat avec l’Ambassade de France et<br />

les organismes consulaires. « La Franche-Comté est présente<br />

au Maroc dans de nombreux domaines, particulièrement dans<br />

l’agroalimentaire », affirme Pr A. Tazi, Directeur de l’ISFORT. Et<br />

d’ajouter : « ces compétences et les activités qui en découlent<br />

permettent de penser que la région de Franche-Comté peut jouer<br />

un rôle important, au niveau de nombreuses filières marocaines,<br />

en développant les échanges pédagogiques, techniques, scientifiques<br />

et commerciaux avec le Maroc. » Ces journées seront<br />

marquées par la participation de nombreuses entreprises franccomtoises<br />

et marocaines de différents secteurs agroalimentaires,<br />

et de certaines institutions comme la FENAGRI et la CGEM.<br />

Organisées sous le thème « Expertise et savoir-faire comtois au<br />

service du secteur agroalimentaire marocain », ces journées ont<br />

pour objectif d’organiser des échanges en termes de savoir-faire,<br />

d’intervention technique et de formation initiale et continue.<br />

Par ailleurs, de nombreuses conférences et tables rondes<br />

sur différents thèmes sont également au programme,<br />

ainsi que différents ateliers thématiques qui seront<br />

animés par les opérateurs français des secteurs<br />

représentés.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 15


L’Actu Maroc<br />

Centrale Laitière<br />

Résultats de l’exercice 2011<br />

« <strong>Une</strong> croissance solide du chiffre d’affaires<br />

dans un contexte de décélération du marché »,<br />

telle s’est intitulée la présentation des résultats<br />

de l’exercice financier de l’année 2011<br />

de Centrale Laitière, tenue le 6 mars dernier <strong>à</strong><br />

Casablanca. Malgré un environnement hostile,<br />

traduit également par la flambée des prix des<br />

matières premières et de l’emballage, le leader<br />

marocain du lait et des produits laitiers a réalisé<br />

un chiffre d’affaires de 6,56 milliards de Dirhams,<br />

en croissance de 7%. Ce résultat s’explique par la<br />

poursuite de l’entreprise de son rôle de « market<br />

leader » en termes d’innovation, d’animation commerciale et d’investissement marketing, qui lui a<br />

permis d’augmenter de 4 points ses parts de marché. « L’année 2011 a été la plus riche en termes<br />

d’actions commerciales », souligne Driss Bencheikh, PDG de Centrale Laitière. Ne souhaitant pas répercuter<br />

l’envolée des prix sur le consommateur, Centrale Laitière a et continuera <strong>à</strong> renforcer ses plans<br />

de productivité et d’économie interne. Pour l’année 2012, qui affiche une légère reprise de l’accélération<br />

de la croissance de la consommation, la firme prévoit de poursuivre ses efforts sur le volume,<br />

la productivité et la communication. Quant <strong>à</strong> l’ouverture du capital, dans le « pipe » depuis 2011, « ce<br />

sera <strong>à</strong> l’image de Lesieur Cristal : un leader du marché pour assurer la pérennité de l’entreprise et des<br />

institutionnels marocains participant <strong>à</strong> l’orientation stratégique du groupe », conclut M. Bencheikh.<br />

Procert Maghreb<br />

Organisation d’une journée de formation<br />

Filiale du cabinet de certification suisse Procert Certification,<br />

Procert Maghreb a organisé le 21 février dernier <strong>à</strong> Casablanca,<br />

en partenariat avec Innova Qualité International, une journée de<br />

formation sur les différents référentiels relatifs au secteur alimentaire,<br />

en présence des représentants de différentes entreprises<br />

du secteur agroalimentaire et du consulting. Cette formation a<br />

porté sur l’étude des bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication<br />

dans les industries agroalimentaires, mais aussi sur les nouvelles<br />

versions des référentiels BRC (British Retail Consortium) et IFS<br />

(International Food Standard).<br />

A l’instar de cette formation, une autre journée sera organisée<br />

le 18 avril prochain <strong>à</strong> Meknès par Procert Maroc, qui démarrera<br />

bientôt ses activités au pays, et sera sponsorisée par Agro Juice<br />

Processing.<br />

Etiquetage<br />

Nouvelle réglementation<br />

<strong>Une</strong> nouvelle réglementation en matière d’étiquetage entrera bientôt<br />

en application au Maroc. Le décret, qui sera mis en œuvre par<br />

l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires<br />

(ONSSA), a pour objectif d’arrêter les éléments constitutifs, les<br />

caractéristiques, les formes des mentions et des inscriptions devant<br />

figurer sur les supports de l’étiquetage, y compris l’étiquetage<br />

nutritionnel, des produits alimentaires détenus en vue de la vente,<br />

mis en vente, vendus ou distribués <strong>à</strong> titre gratuit ou importés, ainsi<br />

que les conditions et les modalités de leur apposition. Le dit projet,<br />

qui se rapproche du réglementaire européen n°1196 /2011, a été<br />

transmis par l’ONSSA au Secrétariat Général du Gouvernement<br />

pour examen et finalisation.<br />

16<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

• L’équipe de Centrale Laitière lors de la présentation<br />

des résultats de l’exercice 2011.<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Jamal Eddouhbani, Fayçal Zitouni, Driss<br />

Bencheikh, Khalid Abdelbaki et Abderrahmane Tarabi.<br />

DuPont<br />

Ouverture au Maroc<br />

Céréales<br />

Hausse de la<br />

transformation<br />

Selon les derniers chiffres de<br />

l’ONICL (Office National Interprofessionnel<br />

des Céréales et<br />

des Légumineuses), la collecte<br />

des céréales a atteint 22 millions<br />

de quintaux <strong>à</strong> fin février<br />

2012. Le stock de blé tendre<br />

(14,3 Mqx) couvre ainsi 4 mois<br />

de besoins de la minoterie<br />

industrielle. Le secteur de la<br />

transformation industrielle des<br />

céréales a d’ailleurs progressé<br />

de 2% par rapport <strong>à</strong> l’année<br />

précédente, avec un total de<br />

49,9 Mqx. Quant aux importations,<br />

elles sont en baisse<br />

de 10%, <strong>à</strong> 36 Mqx depuis le<br />

début de la campagne agricole<br />

2011/2012, et proviennent <strong>à</strong><br />

40% de France.<br />

DuPont, firme scientifique transnationale, a annoncé le 8 mars<br />

2012 l’ouverture de deux bureaux au Maroc, l’un <strong>à</strong> Casablanca,<br />

l’autre <strong>à</strong> Tanger. « L’ouverture de bureaux au Maroc s’inscrit dans<br />

la continuité d’une longue série d’investissements dans le pays.<br />

Depuis plusieurs années, nous investissons sur les marchés en<br />

développement tout en adaptant et en améliorant nos technologies.<br />

Notre bilan financier pour l’année 2011 est très solide. Nos<br />

ventes se sont élevées <strong>à</strong> 38 milliards de Dollars, soit une augmentation<br />

de 20% par rapport <strong>à</strong> 2010. Cette croissance a même atteint<br />

27% sur les marchés en développement. DuPont voit de fortes<br />

opportunités de croissance au Maroc et nous sommes persuadés<br />

que notre expertise scientifique peut jouer un rôle majeur dans ce<br />

pays », a déclaré lors de son discours d’inauguration <strong>à</strong> Casablanca,<br />

Ian Husdson, Président de DuPont Europe, Moyen-Orient et<br />

Afrique. Selon Xavier Ciurana, Responsable national DuPont Morocco<br />

SAS, la présence de DuPont au Maroc permettra au groupe<br />

d’établir des relations directes avec ses clients locaux potentiels et<br />

existants.<br />

Rappelons que DuPont s’est récemment engagé <strong>à</strong> investir 10<br />

milliards de Dollars dans la recherche et le développement de<br />

plus de 4.000 produits destinés aux secteurs de l’agriculture et de<br />

l’agroalimentaire d’ici fin 2020, et <strong>à</strong> mettre en place un programme<br />

de formation et d’éducation de la jeunesse dans le monde agricole<br />

visant <strong>à</strong> améliorer les conditions de vie des communautés rurales.


© Nestlé (licence Creatve Commons)<br />

Ipack-Ima 2012<br />

Clôture <strong>à</strong> Milan<br />

Ipack-Ima, salon<br />

international de la<br />

manutention, de<br />

l’emballage et des<br />

machines pour les<br />

industries alimentaires,<br />

a refermé<br />

ses portes le 3 mars 2012. L’événement, qui s’est tenu depuis le<br />

28 février <strong>à</strong> Milan (Italie), a attiré plus de 54.000 visiteurs, dont<br />

25% d’internationaux. 1.300 entreprises, dont 35% provenant<br />

de 35 pays <strong>à</strong> travers le monde, étaient au rendez-vous. Selon<br />

Guido Corbella, Directeur d’Ipack-Ima, l’atmosphère du salon était<br />

optimiste : « la satisfaction des exposants résulte de l’afflux massif<br />

de visiteurs internationaux, qui ont dépassé toutes les attentes en<br />

termes de qualification et de professionnalisme », a-t-il-annoncé.<br />

Nestlé<br />

L’entreprise<br />

alimentaire<br />

la plus admirée<br />

L’enquête annuelle du<br />

magazine Fortune, « The<br />

world’s most admired companies<br />

», a classé Nestlé<br />

en pôle position, et ce pour<br />

la 7 ème année consécutive.<br />

L’entreprise a reçu la<br />

meilleure note dans toutes<br />

les catégories : innovation,<br />

gestion des ressources humaines, responsabilité sociale,<br />

qualité du management, investissement <strong>à</strong> long terme, qualité des<br />

produits, compétitivité globale, etc. Cette enquête a été réalisée<br />

auprès de dirigeants d’entreprises alimentaires et d’analystes<br />

financiers.<br />

France<br />

Le marché halal se structure<br />

Clin d’oeil<br />

Monde<br />

Le cabinet Solis vient de publier les résultats de sa dernière<br />

enquête sur le marché français du halal, Horizons Shoppers<br />

2012, conduite auprès de 1.405 individus âgés de 18 <strong>à</strong> 64 ans<br />

et originaires du Maghreb. Ce marché a poursuivi sa croissance,<br />

notamment dans le circuit GMS en recrutant de nouveaux acheteurs<br />

grâce <strong>à</strong> une meilleure diffusion des offres et <strong>à</strong> des actions<br />

promotionnelles d’envergure, notamment lors du Ramadan 2011.<br />

Ainsi, la pénétration des produits de charcuterie atteint aujourd’hui<br />

80% des acheteurs de produits halal, 27% pour les plats cuisinés<br />

et 18% pour les bonbons. Les marques de distributeurs se sont<br />

également développées, au détriment des marques historiques et<br />

des déclinaisons halal des marques nationales. Les consommateurs<br />

sont également de plus en plus avertis et exigeants. Enfin,<br />

le merchandising des rayons halal reste un levier de progression<br />

pour les enseignes et les marques.<br />

Un hamburger « éprouvette »<br />

Un chercheur de l’Université de Maastricht, aux Pays-Bas,<br />

prévoit de produire le premier hamburger fabriqué <strong>à</strong> partir<br />

de cellules souches bovines cet automne. Selon le Dr<br />

Mark Post, ce projet, financé par un donateur fortuné et<br />

anonyme, permettrait de faire face <strong>à</strong> la demande croissante<br />

de la population mondiale en protéines tout en réduisant<br />

le nombre d’animaux d’élevage et par conséquent<br />

les émissions de gaz <strong>à</strong> effet de serre dont cette activité est<br />

responsable.<br />

Pour l’instant, le coût de production de ce premier burger<br />

serait de 250.000 €.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 17


L’Actu<br />

18<br />

(Source : USDA)<br />

Cours des matières premières<br />

(en Dollars/Tonne)<br />

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre<br />

Prix internationaux des produits laitiers<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Tableau de Bord<br />

Baromètre des<br />

exportations<br />

Après 5 mois de campagne, les<br />

volumes des exportations affichent<br />

toujours des performances en forte<br />

baisse par rapport <strong>à</strong> la campagne<br />

dernière. Les produits végétaux<br />

transformés sont <strong>à</strong> -12% par rapport<br />

aux 5 premiers mois de la campagne<br />

2010/2011 ; les exportations de produits<br />

de la mer connaissent toujours<br />

un recul supérieur <strong>à</strong> 30%, <strong>à</strong> -36%.<br />

Les exportations au 30 novembre<br />

2011 ont ainsi atteint :<br />

• 90.113 T pour les produits végétaux<br />

transformés (t -12% par rapport <strong>à</strong><br />

la même période de la campagne<br />

précédente)<br />

• 149.742 T pour les produits de la<br />

pêche (t -37%)<br />

Tendances des exportations<br />

2011/2012 de produits végétaux<br />

transformés<br />

(évolution en volume par rapport <strong>à</strong><br />

la campagne 2010/2011, cumul au<br />

30 novembre 2011, soit 5 mois de<br />

campagne)<br />

Par produit<br />

Conserves de fruits s +36%<br />

Conserves d’olives s +3%<br />

Epices et herbes t -13%<br />

Fruits et légumes surgelés t -21%<br />

Par marché<br />

ALENA s +27%<br />

Union Européenne t -9%<br />

Maghreb t -25%<br />

Moyen-Orient t -90%<br />

Tendances des exportations<br />

2010/2011 de produits de la pêche<br />

(évolution en volume par rapport <strong>à</strong><br />

la campagne 2010/2011, cumul au<br />

30 novembre 2011, soit 5 mois de<br />

campagne)<br />

Par produit<br />

Semi-conserves s +12%<br />

Conserves de sardines t -35%<br />

Poissons congelés t -35%<br />

Farine et huile de poisson t -50%<br />

Par marché<br />

PECO s +76%<br />

Autre Afrique t -37%<br />

Union Européenne t -27%<br />

Autre Europe t -85%<br />

(Source : EACCE)


L’Actu<br />

eille Réglementaire<br />

Maroc<br />

Projet de décret-loi n°2-12-72 relatif<br />

<strong>à</strong> la reconduction de la suspension<br />

des droits d’importation applicables<br />

au blé tendre et au blé dur.<br />

La période de suspension de la perception<br />

du droit d’importation applicable<br />

au blé tendre est prorogée jusqu’au<br />

30 avril 2012.<br />

La période de suspension de la perception<br />

du droit d’importation applicable<br />

au blé est quant <strong>à</strong> elle prorogée<br />

jusqu’au 31 mai 2012.<br />

Liste positive des médicaments vétérinaires<br />

La liste des médicaments vétérinaires<br />

pour l’année 2012 a été arrêtée par<br />

l’Office National de Sécurité Sanitaire<br />

des Aliments. Cette liste inclut les espèces<br />

d’animaux cibles auxquels sont<br />

destinés ces médicaments, ainsi que<br />

la validité et les conditions de conservation<br />

de ces derniers.<br />

Liste des pesticides <strong>à</strong> usage agricole<br />

homologués au Maroc<br />

Arrêtée le 20 février 2012 par l’Office<br />

National de Sécurité Sanitaire des Aliments,<br />

cette liste comprend les différents<br />

pesticides pouvant être utilisés<br />

pour le traitement des cultures. Classés<br />

selon plusieurs catégories (insecticide,<br />

herbicide, fongicide, etc.), ces<br />

pesticides sont destinés <strong>à</strong> différents<br />

types de traitements (au niveau des<br />

parties aériennes, du sol, etc.). La lis-<br />

Union Européenne<br />

Règlement d’exécution (UE) n°<br />

175/2012 de la Commission du 29<br />

février 2012 fixant les droits <strong>à</strong> l’importation<br />

dans le secteur des céréales<br />

applicables <strong>à</strong> partir du 1er mars<br />

2012.<br />

À partir du 1er mars 2012, les droits<br />

<strong>à</strong> l’importation dans le secteur des<br />

céréales, visés <strong>à</strong> l’article 136, paragraphe<br />

1, du règlement (CE) n°<br />

1234/2007, sont fixés <strong>à</strong> l’annexe I du<br />

présent règlement. Ces droits <strong>à</strong> l’importation<br />

concernent le froment de blé<br />

dur (haute, moyenne et basse qualité),<br />

le froment de blé tendre, de semence,<br />

le froment de blé tendre de haute qualité,<br />

autre que de semence, le seigle,<br />

20<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

te mentionne également la teneur et le<br />

délai d’emploi avant récolte (DAR) de<br />

chaque produit.<br />

Loi n° 24-09 relative <strong>à</strong> la sécurité des<br />

produits et des services et complétant<br />

le dahir du 9 ramadan 1331 (12<br />

août 1913) formant code des obligations<br />

et des contrats.<br />

Cette loi entre en vigueur <strong>à</strong> compter du<br />

22 mars 2012. A cette fin, les producteurs<br />

et les importateurs de produits<br />

industriels sont tenus de se conformer<br />

<strong>à</strong> la dite loi, en ne mettant <strong>à</strong> disposition<br />

sur le marché que des produits ou des<br />

services sûrs ne portant pas atteinte<br />

aux utilisateurs, dans les conditions<br />

normales d’utilisation.<br />

Rappelons qu’un produit et un service<br />

sûr ne présente aucun risque, ou seulement<br />

des risques réduits, compatibles<br />

avec son utilisation et considérés<br />

comme acceptables dans le respect<br />

d’un niveau élevé de protection de la<br />

santé et de la sécurité des personnes,<br />

des animaux domestiques, des biens<br />

ou de l’environnement. Dans ce cas, il<br />

est notamment tenu compte :<br />

- des caractéristiques du produit (composition,<br />

emballage, conditionnement,<br />

etc.) ;<br />

- des caractéristiques du service, dont<br />

ses conditions d’utilisation ;<br />

- de l’effet du produit sur d’autres produits,<br />

en cas d’une utilisation de l’ensemble<br />

;<br />

le maïs de semence autre qu’hybride,<br />

le maïs autre que de semence et le<br />

sorgho <strong>à</strong> grains autre qu’hybride d’ensemencement.<br />

Règlement d’exécution (UE) n°<br />

174/2012 de la Commission du 29<br />

février 2012 établissant les valeurs<br />

forfaitaires <strong>à</strong> l’importation pour la<br />

détermination du prix d’entrée de<br />

certains fruits et légumes.<br />

Les valeurs forfaitaires <strong>à</strong> l’importation,<br />

visées <strong>à</strong> l’article 136 du règlement<br />

d’exécution (UE) n° 543/2011 sont<br />

fixées <strong>à</strong> l’annexe du présent règlement.<br />

Veille Réglementaire<br />

- de l’effet du service sur le voisinage ;<br />

- de la présentation du produit (y compris<br />

son étiquetage) et du service, des<br />

avertissements et des instructions<br />

éventuels concernant leur utilisation<br />

et leur élimination, et toute indication<br />

ou information relative <strong>à</strong> ce produit ou<br />

<strong>à</strong> ce service;<br />

- des catégories d’utilisateurs se trouvant<br />

dans des conditions de risque au<br />

regard de l’utilisation du produit ou du<br />

service.<br />

Un produit ou un service est présumé<br />

sûr s’il est conforme aux normes nationales<br />

ou internationales pertinentes,<br />

le cas échéant aux guides de bonnes<br />

pratiques en matière de sécurité des<br />

produits ou des services en vigueur<br />

dans le secteur concerné, édités par<br />

l’Institut Marocain de Normalisation,<br />

ou en tenant compte de l’état actuel<br />

des connaissances et de la technique,<br />

et de la sécurité <strong>à</strong> laquelle peuvent<br />

normalement s’attendre les consommateurs<br />

et les utilisateurs.<br />

En cas de saisie d’un produit non-conforme<br />

ou douteux quant <strong>à</strong> sa sécurité<br />

par les agents désignés, ledit produit<br />

est laissé <strong>à</strong> la garde de son détenteur<br />

ou <strong>à</strong> défaut, déposé dans un local désigné<br />

par les agents, qui dressent un<br />

procès-verbal de saisie mentionnant<br />

l’indication du ou des produits concernés.<br />

Les sanctions sont fixées dans le<br />

chapitre VII de la présente loi.<br />

Règlement d’exécution (UE) n °<br />

172/2012 de la Commission du 28<br />

février 2012 modifiant les prix représentatifs<br />

et les montants des<br />

droits additionnels <strong>à</strong> l’importation<br />

pour certains produits du secteur<br />

du sucre, fixés par le règlement<br />

d’exécution (UE) n ° 971/2011 pour<br />

la campagne 2011/2012.<br />

Les prix représentatifs et les droits<br />

additionnels applicables <strong>à</strong> l’importation<br />

des produits du secteur du sucre,<br />

fixés par le règlement d’exécution<br />

(UE) n° 971/2011 pour la campagne<br />

2011/2012, sont modifiés et figurent <strong>à</strong><br />

l’annexe du présent règlement.


Détection de bactéries<br />

et de toxines<br />

Nouveau défi !<br />

Hana Vaisocherova, chercheuse <strong>à</strong> l’Institut de Photonique et d’Electronique<br />

de l’Académie des Sciences de la République Tchèque, travaille<br />

sur la mise au point d’un dispositif qui permettrait de détecter la<br />

présence de bactéries et toxines dans l’eau et la nourriture en 20 minutes.<br />

Cet appareil est pensé sous la forme d’une petite boîte équipée<br />

d’une pompe et d’une biopuce. Le détecteur serait capable de repérer<br />

la présence de plusieurs douzaines de types de bactéries et donnerait un résultat dans les vingt minutes <strong>à</strong> compter du<br />

prélèvement de l’échantillon. Toutefois, il ne pourra fonctionner que pour des solutés, d’où la nécessité de mixer tout<br />

aliment solide <strong>à</strong> tester et de le placer en solution. Le dispositif pourrait être prêt d’ici la fin de l’année et commercialisé<br />

<strong>à</strong> partir de 2013. Sa mise sur le marché serait effectuée, en priorité, <strong>à</strong> destination des gérants de commerces de denrées<br />

alimentaires ou des inspecteurs sanitaires. Notons finalement que la jeune chercheuse a reçu une bourse d’un<br />

montant d’environ 10.000 €, attribuée par le fonds L’Oréal en vue de soutenir ses travaux de recherche.<br />

Packaging alimentaire<br />

Un film… de carotte ! Des films de carotte comestibles peuvent constituer un important potentiel<br />

pour l’emballage alimentaire. C’est ce qu’a démontré une étude<br />

récente<br />

menée<br />

par le<br />

chercheur<br />

Xinwei<br />

Wang au<br />

sein de<br />

l’Université<br />

de Jilin<br />

en Chine.<br />

En effet,<br />

grâce aux<br />

propriétés « barrière » qu’ils présentent, ces films pourraient<br />

servir d’emballage pour plusieurs types d’aliments.<br />

La recherche vise <strong>à</strong> produire, <strong>à</strong> partir de purée de carotte,<br />

un film composite comestible et d’examiner <strong>à</strong> quels<br />

niveaux les composants ajoutés (carboxylmethylcellulose,<br />

amidon de maïs, gélatine) affecteront les caractéristiques<br />

mécaniques du film. L’obtention de film doté d’une bonne<br />

perméabilité <strong>à</strong> l’oxygène et des propriétés mécaniques<br />

désirées serait une indication sur la possibilité d’utiliser la<br />

carotte comme source alternative d’emballage, rentable<br />

et biodégradable. Ce travail a pris la carotte pour objet en<br />

raison de ses valeurs nutritionnelles ainsi que pour marquer<br />

un point en faveur des travaux relatifs aux légumes,<br />

encore peu développés. Enfin, le film présente un important<br />

avantage pour la phase de la commercialisation, car<br />

il fait office d’aliment et d’emballage alimentaire. L’étude a<br />

été publiée dans la revue Food and Bioproducts Processing.<br />

© 2012 - Archipelago Publishing SAS<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 21


L’Interview<br />

Suite de la page 3<br />

Filiale <strong>à</strong> 100% d’International Paper depuis 2007, le Groupe CMCP (Compagnie Marocaine des Cartons<br />

et des Papiers) est désormais dirigé par Bertrand Laplaud, également Directeur Général d’International<br />

Paper France. L’occasion de faire le point avec lui sur la nouvelle stratégie du groupe, acteur de premier<br />

plan dans le secteur de l’emballage au Maroc.<br />

Quelle est la part de l’agroalimentaire<br />

dans votre activité et comment<br />

évolue-t-elle ?<br />

Les fruits et légumes représentent<br />

environ 80% du volume de la caisserie<br />

d’Agadir. A l’échelle des deux<br />

caisseries, ce ratio est de l’ordre<br />

de 50%. Il s’agit donc d’un pilier de<br />

base dans notre stratégie et nous<br />

avons une organisation particulière<br />

pour cette filière qui nous tient <strong>à</strong><br />

cœur et pour laquelle nous avons<br />

une certaine expertise. Nous voulons<br />

conserver nos parts de marché en<br />

servant mieux nos clients, en leur<br />

apportant d’autres services, d’autres<br />

produits. Nous nous intéressons très<br />

fortement au secteur des agrumes,<br />

qui sont aujourd’hui exportées<br />

essentiellement en emballage bois.<br />

Nous sommes l<strong>à</strong> pour trouver des<br />

produits adaptés <strong>à</strong> l’export des agrumes,<br />

notamment pour la Russie, le<br />

Canada, les Etats-Unis.<br />

Sur le marché local, le vrac domine<br />

mais cela évolue doucement, grâce<br />

<strong>à</strong> la grande distribution. Nous avons<br />

d’ailleurs réalisé de nouveaux emballages<br />

pour la GMS, créés spécifiquement<br />

pour les rayons fruits et<br />

légumes.<br />

Nous travaillons également beau-<br />

22<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

coup avec le secteur des PGC,<br />

notamment sur des projets en<br />

relation avec la GMS, en proposant<br />

par exemple du Prêt A Vendre (PAV).<br />

Le Maroc est un peu en retard sur ce<br />

sujet, mais ce type d’emballage se<br />

développe de plus en plus.<br />

Pourquoi le PAV ne se développet-il<br />

pas plus ?<br />

Nous rencontrons nos clients pour<br />

leur proposer, mais au départ, il faut<br />

que ce soit la grande distribution<br />

locale qui le demande <strong>à</strong> ses fournisseurs.<br />

Le PAV présente de nombreux<br />

avantages, puisque l’emballage va<br />

directement dans le rayon : il est <strong>à</strong> la<br />

fois emballage de transport et emballage<br />

de présentation. De ce point de<br />

vue, nous sommes d’ailleurs capables<br />

de faire de belles impressions<br />

qui accompagnent nos emballages<br />

puisque nous avons mis en place<br />

la pré-impression sur Casablanca<br />

en novembre 2011. Cette nouvelle<br />

corde <strong>à</strong> notre arc nous permet d’imprimer<br />

en amont directement sur la<br />

bobine de papier, ce qui donne un<br />

rendu parfait. Un point important<br />

pour nos clients chez lesquels l’emballage<br />

est le support de présentation<br />

finale en rayon.<br />

Le secteur de la restauration évolue<br />

rapidement. Pensez-vous développer<br />

l’activité food service au Maroc ?<br />

Il existe effectivement une activité<br />

food service chez International<br />

Paper, mais au Maroc ce n’est pas<br />

prévu <strong>à</strong> ce jour. Il s’agit en effet<br />

d’emballages en contact direct avec<br />

les aliments et nous nous concentrons<br />

sur les emballages dits secondaires<br />

ou de transport, voire de<br />

présentation dans le cadre du PAV.<br />

Comment adaptez-vous vos produits<br />

aux contraintes du marché<br />

marocain (logistique plus ou<br />

moins organisée, manipulations<br />

multiples demandant une grande<br />

résistance…) ?<br />

Le secteur le plus contraignant est<br />

sans nul doute celui des fruits et<br />

légumes. Aux prises et reprises<br />

d’emballage s’ajoutent des conditions<br />

climatiques extrêmes : froid<br />

et humidité, avec quelquefois des<br />

ruptures de la chaine de charge.<br />

Ces dernières, combinées aux<br />

amplitudes thermiques, créent des<br />

problèmes sur les emballages.<br />

Dans ce cadre, nous essayons bien<br />

entendu de répondre aux besoins<br />

des clients, mais dans une logique<br />

d’optimisation : optimisation <strong>à</strong> travers<br />

le design de l’emballage - d’où<br />

l’innovation - et optimisation dans<br />

le choix de nos papiers. Nos clients<br />

nous demandent de leur apporter<br />

des économies. Il y a un juste milieu<br />

<strong>à</strong> trouver entre les contraintes logistiques,<br />

qui sont réelles, et la demande<br />

de nos clients, qui veulent des<br />

optimisations. De ce point de vue,<br />

le carton ondulé est assez intéressant<br />

car on peut le manipuler dans<br />

tous les sens, changer le design, et<br />

répondre, malgré des papiers plus<br />

légers, <strong>à</strong> des problématiques clients.<br />

Quelles sont les pistes d’innovation<br />

pour cet emballage somme<br />

toute banal qu’est le carton ?<br />

On tend vers une réduction du coût<br />

au sens large. Il s’agit donc de réduire<br />

le poids en utilisant les grammages<br />

les plus performants possibles<br />

tout en conservant les caractéristiques<br />

de l’emballage. Mais au-del<strong>à</strong><br />

du coût du carton, c’est le coût global<br />

de l’emballage qui est intéressant.<br />

Ce coût intègre notamment toute<br />

la supply chain : nous devons être<br />

capable de faire faire des économies<br />

de stock <strong>à</strong> nos clients, de lui livrer du<br />

juste <strong>à</strong> temps, d’automatiser l’emballage<br />

chez lui, etc. Selon le client,<br />

les problématiques peuvent être<br />

différentes, mais ce qui m’intéresse,<br />

c’est vraiment le coût global, l’apport<br />

de valeur, pas simplement le coût du<br />

« bout de carton ». C’est vrai que le<br />

carton est un matériau banal, peu<br />

onéreux, très fragile et qui se transporte<br />

mal. La moindre des choses


est bien sûr de répondre au besoin<br />

explicite du client, mais ce n’est pas<br />

suffisant. Je demande <strong>à</strong> mes équipes<br />

d’être créatives et de proposer<br />

un service global, dont la R&D, la<br />

logistique, etc.<br />

CMCP est la première entreprise<br />

de son secteur <strong>à</strong> obtenir le Label<br />

CGEM pour la Responsabilité<br />

Sociale de l’Entreprise. Comment<br />

cela se concrétise-t-il dans le quotidien<br />

de l’entreprise ?<br />

Cette certification s’inscrit dans la<br />

logique et l’éthique du groupe IP.<br />

Nous sommes engagés <strong>à</strong> respecter<br />

les droits humains, avoir des relations<br />

transparentes et claires avec<br />

nos clients et fournisseurs et protéger<br />

l’environnement. Nous souhaitons<br />

que nos fournisseurs aient des<br />

salariés qui soient déclarés et bien<br />

traités et promouvoir la responsabilité<br />

sociale. En ce qui nous concerne,<br />

nous effectuons tous les deux ans un<br />

questionnaire non pas de satisfaction<br />

mais d’engagement, de motivation,<br />

auprès de nos salariés, afin de<br />

mesurer leur appréciation d’IP sur<br />

différentes questions et par la suite<br />

de nous améliorer. C’est un indicateur<br />

important pour nous.<br />

La sécurité est un autre cheval de<br />

bataille du groupe, un travail de tous<br />

les jours. Via notre projet « Life »,<br />

nous nous engageons <strong>à</strong> ce que nos<br />

salariés rentrent indemnes chez<br />

eux. C’est la moindre des choses,<br />

car nous sommes dans un environnement<br />

un peu hostile, avec<br />

des machines, qui doivent être les<br />

plus sécuritaires possible pour nos<br />

salariés. La rigueur n’est pas contradictoire<br />

avec le bien-être de nos<br />

salariés, tout comme elle n’est pas<br />

contradictoire avec l’innovation.<br />

Bertrand Laplaud, Directeur Général CMCP et IP France<br />

Mettez-vous en place une politique<br />

de développement durable ?<br />

Cela fait partie de notre stratégie.<br />

Aujourd’hui, tous les sites d’IP<br />

France sont certifiés FSC (Forest<br />

Stewardship Council, une organisation<br />

non gouvernementale indépendante<br />

pour la promotion de la gestion<br />

responsable des forêts). Je souhaite<br />

que dans un avenir très proche les<br />

sites de IP Maroc soient également<br />

certifiés FSC. C’est une de nos<br />

préoccupations et un vrai sujet pour<br />

la CMCP pour 2012. En effet, cette<br />

certification, qui consiste <strong>à</strong> garantir<br />

que le bois utilisé au départ est issu<br />

de forêts gérées durablement, est<br />

demandée par un certain nombre de<br />

nos grands clients.<br />

Quelle est l’importance du recyclage<br />

dans votre production ?<br />

Avez-vous des projets pour mieux<br />

organiser la filière de recyclage<br />

des papiers ?<br />

Environ 40% de notre consommation<br />

de papier est d’origine recyclée.<br />

Comme nous sommes très implantés<br />

sur les fruits et légumes, qui nécessitent<br />

du papier <strong>à</strong> base de fibres<br />

vierges, notre ratio n’est pas très<br />

important, mais nous récupérons tout<br />

de même <strong>à</strong> nous seuls, par l’intermédiaire<br />

de sous-traitants, 70% des<br />

vieux papiers au Maroc.<br />

La filière de recyclage s’organise<br />

petit <strong>à</strong> petit, s’industrialise. Cela<br />

fait partie aussi de la RSE car<br />

beaucoup d’emplois sont en jeu.<br />

Mais aujourd’hui, on ne récupère<br />

pas assez bien. Notre objectif est<br />

d’amplifier le mouvement avec nos<br />

partenaires, pour créer des réseaux<br />

capables de recycler de plus en plus<br />

de matière. Ainsi, nous proposons<br />

<strong>à</strong> nos clients, via des sous-traitants,<br />

Parcours<br />

Originaire du Limousin, en France, Bertrand Laplaud a passé 21 ans dans l’activité papier et<br />

carton, dont 10 chez International Paper, un leader mondial du secteur papier et emballage.<br />

Son parcours dans le groupe débute comme Directeur de la plus grosse usine d’IP France,<br />

<strong>à</strong> Chalon-sur-Saône. En 2007, il devient Directeur Général d’IP France en remplacement<br />

de Jean-Claude Constant, ce dernier prenant la tête de CMCP au Maroc. En octobre 2011,<br />

Bertrand Laplaud prend la direction de CMCP, tout en conservant celle d’IP France, et partage<br />

donc son temps entre les deux pays, « un challenge <strong>à</strong> titre professionnel et personnel. » Son<br />

objectif : apporter son expérience au Maroc afin d’améliorer les organisations, le service client<br />

et développer l’entreprise. « De plus, il peut y avoir des synergies franco-marocaines, et dans<br />

les deux sens », ajoute-t-il.<br />

de récupérer leurs déchets et de les<br />

ramener <strong>à</strong> notre papeterie, y compris<br />

au niveau des grandes surfaces.<br />

Nous avons également constitué le<br />

GIE PROGRES Action Citoyenne<br />

avec d’autres sociétés complémentaires<br />

: la SEVAM pour le verre, Aqua<br />

Flore Protect pour les hydrocarbures<br />

et Replay Plast pour le plastique. Le<br />

principe est d’effectuer un tri sélectif<br />

au niveau des hôtels et des restaurants,<br />

puis de recycler les matières<br />

récupérées. Cette belle initiative est<br />

un exemple de nos actions pour développer<br />

le recyclage. Ce n’est pas<br />

facile et nous partons de loin mais<br />

nous avons bien démarré.<br />

Quelle est votre analyse,<br />

aujourd’hui, sur le secteur de<br />

l’emballage au Maroc ?<br />

J’estime que le secteur n’est pas<br />

<strong>à</strong> la traîne au Maroc. A l’instar du<br />

transport, l’emballage est un bon<br />

indicateur économique. Et bon an<br />

mal an, l’économie du Maroc continue<br />

<strong>à</strong> progresser. Il est vrai que le<br />

pays exporte beaucoup vers l’Europe,<br />

qui est en crise. De près ou de<br />

loin, nous serons forcément touchés.<br />

Mais le Maroc a un certain nombre<br />

de spécificités et nous devons être<br />

capables d’en tirer profit. Ce n’est<br />

pas un hasard si Renault s’installe<br />

ici. C’est un exemple, mais c’est un<br />

gage pour l’avenir.<br />

Propos recueillis par<br />

Florence CLAIR<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 23


Marocotel by Equip’Hôtel Paris 2012<br />

<strong>Une</strong> nouvelle version réussie<br />

Concentrée sur 4 jours et proposant un panel varié d’exposants, Marocotel a réussi son édition 2012,<br />

placée sous de nouveaux auspices suite au rachat de ce salon par Reed Exhibitions, organisateur, entre<br />

autres, d’Equip’Hôtel Paris.<br />

Florence CLAIR<br />

Organisée par Reed Exhibitions<br />

Morocco, filiale<br />

<strong>à</strong> 100% du groupe Reed<br />

Exhibitions, avec l’appui<br />

des équipes d’Equip’Hôtel Paris, la<br />

12ème édition de Marocotel, baptisée<br />

« Marocotel by Equip’Hôtel Paris »,<br />

avait fait le plein d’exposants. En<br />

effet, toute la surface de l’OFEC<br />

(Office des Foires et Expositions<br />

de Casablanca) était réservée par<br />

près de 200 exposants, fournisseurs<br />

de l’hôtellerie et de la restauration<br />

présentant une offre variée d’équipements<br />

de cuisine, de bien-être et<br />

de loisirs, de mobilier hôtelier, d’arts<br />

de la table, de produits d’hygiène<br />

et d’accueil, de solutions informatiques,<br />

d’éclairage, etc. Le secteur<br />

alimentaire n’était cependant représenté<br />

que par une poignée d’exposants,<br />

essentiellement dans les<br />

boissons, le thé et café, les glaces,<br />

le fromage, sans oublier les produits<br />

festifs comme le saumon fumé et le<br />

24<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

foie gras.<br />

L’internationalisation était également<br />

plus marquée, avec notamment<br />

un pavillon français organisé<br />

par Ubifrance, mais aussi des exposants<br />

venus d’Italie ou d’Espagne.<br />

<strong>Une</strong> affluence de qualité<br />

Selon les organisateurs, 14.336<br />

visiteurs, uniquement des professionnels,<br />

se sont rendus sur le<br />

salon Marocotel. Du côté des exposants,<br />

certains auraient souhaité<br />

voir plus de monde dans les allées,<br />

notamment le premier jour et les<br />

matinées. Cependant, la plupart reconnaissaient<br />

la bonne qualité des<br />

contacts pris pendant ces quatre<br />

jours d’exposition.<br />

Concours culinaires,<br />

démonstrations<br />

et cafés-débats<br />

Côté animation, outre les classiques<br />

concours culinaires (sucre tiré,<br />

chocolat et traiteur), qui se sont, et<br />

c’est dommage, déroulés un peu<br />

trop discrètement, les visiteurs ont<br />

pu assister <strong>à</strong> des démonstrations<br />

de chefs marocains et étrangers,<br />

notamment celles de Flora Mikula,<br />

de Meryem Cherkaoui ou encore de<br />

Kevin Chabaneix. Dans un espace<br />

baptisé « Studio des Archis », une<br />

série de cafés-débats a été organisée,<br />

permettant de faire le point sur<br />

les toutes dernières tendances en<br />

matière de consommation alimentaire<br />

hors foyer, de design hôtelier,<br />

mais aussi de design des arts de la<br />

table.<br />

Rendez-vous dans deux ans pour<br />

la 13ème édition, du 12 au 15 mars<br />

2014 !<br />

Equip’Hôtel Paris : un rendez-vous incontournable pour<br />

les Marocains<br />

Le salon Equip’Hôtel Paris, dont la prochaine édition se tiendra du 11 au<br />

15 novembre 2012 dans la capitale française, reçoit plus de 100.000 visiteurs,<br />

dont 18% d’internationaux. Surprise, parmi ces derniers, les Marocains<br />

sont dans le peloton de tête et en forte croissance ! En effet, l’édition<br />

2010 a accueilli plus de 2.000 visiteurs marocains, soit une progression<br />

de 20% par rapport <strong>à</strong> la précédente. <strong>Une</strong> conséquence de la politique<br />

dynamique de promotion de Reed Expositions France. Pour 2012, deux<br />

Ambassadeurs marocains participeront <strong>à</strong> cet effort : la Chef Meryem Cherkaoui<br />

et le designer Hicham Lahlou.<br />

Marocotel SalonMaroc


Focus<br />

Arômes & Colorants<br />

26<br />

© Comugnero Silvana - Fotolia.com<br />

Les arômes<br />

Plus qu’une question<br />

de goût<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

• Avantage aux arômes et colorans de synthèse sur les critères prix et technicité<br />

• Les additifs naturels s’inscrivent dans une tendance globale, renforcée par les derniè<br />

res évolutions réglementaires<br />

• Les fournisseurs innovent pour satisfaire les besoins des industriels<br />

Arômes et Colorants<br />

<strong>Une</strong> <strong>équation</strong> <strong>à</strong> <strong>résoudre</strong><br />

page 27<br />

Colorants<br />

Vers plus de naturel ?<br />

page 33


Focus<br />

Arômes & Colorants<br />

Les arômes<br />

Plus qu’une question<br />

de goût !<br />

Avec la couleur, l’arôme d’un produit est la première sensation<br />

ressentie par le consommateur. Dans l’industrie alimentaire, les<br />

arômes font donc partie des ingrédients les plus importants de par<br />

le goût et la qualité organoleptique qu’ils confèrent aux produits.<br />

Aujourd’hui, certaines tendances pointent vers le naturel.<br />

Les arômes sont des substances<br />

chimiques définies, ayant<br />

des propriétés aromatisantes.<br />

Ils figurent parmi les 17 catégories<br />

d’additifs alimentaires autorisés<br />

<strong>à</strong> être incorporés dans certaines<br />

denrées alimentaires.<br />

Les arômes,<br />

un florilège de saveurs<br />

Salés ou sucrés, les arômes se présentent<br />

sous différentes formes. Ils<br />

peuvent être liquides, en poudre, en<br />

pâte, en émulsion, atomisés, granulés<br />

ou encore encapsulés, et peuvent<br />

même, dans certains cas, être<br />

colorés. Qu’elles soient standard ou<br />

fabriquées sur mesure, les solutions<br />

aromatiques proposées aux industriels<br />

doivent être adaptées aux différents<br />

types de produits alimentaires.<br />

Or, bien que l’arôme fasse référence<br />

<strong>à</strong> un produit, la note peut différer<br />

selon son application. « L’utilisation<br />

de profils d’arômes diffère selon les<br />

applications. Par exemple, un arôme<br />

fraise sur une boisson aurait un profil<br />

plus frais et légèrement acidifié, alors<br />

que sur un yaourt, il devrait être plus<br />

neutre avec un profil mûr, fruité et<br />

frais pour aromatiser et masquer, le<br />

cas échéant, des défauts de masses!<br />

Un arôme destiné au fourrage<br />

serait plutôt crémeux et persistant,<br />

avec une légère note d’acidité pour<br />

masquer la note pâteuse et les<br />

excès de sucre », explique Housni El<br />

Ghazi, Directeur Général d’Arômes &<br />

Co. Les arômes se déclinent ainsi en<br />

un large éventail de par les diverses<br />

Siham HAMDI et Sarah OUSAID<br />

applications auxquelles ils sont destinés,<br />

mais aussi selon leur origine<br />

naturelle ou synthétique.<br />

Naturel, identique au<br />

naturel ou synthétique ?<br />

L’arôme naturel est extrait d’une<br />

substance <strong>à</strong> 100% naturelle. L’arôme<br />

identique au naturel est composé de<br />

molécules de synthèse, identiques <strong>à</strong><br />

celles que l’on retrouve dans l’arôme<br />

naturel, tandis que l‘arôme synthétique<br />

n’est chimiquement pas identique<br />

<strong>à</strong> la substance présente naturellement<br />

dans une matière d’origine<br />

végétale ou animale. « Tout dépend<br />

de la qualité des molécules qui permettent<br />

de fabriquer l’arôme. Plus la<br />

proportion des molécules naturelles<br />

est grande, plus l’arôme s’approche<br />

du naturel, ceci par de l’intégration<br />

des extraits naturels. », souligne<br />

M. El Ghazi. La différence réside<br />

aussi dans le choix des ingrédients<br />

et de la proportion de substances<br />

aromatiques naturelles ou synthétiques<br />

intégrées dans la formulation<br />

d’un arôme. Aujourd’hui, la notion<br />

d’arôme naturel, identique au naturel<br />

et synthétique est bien définie,<br />

notamment par la législation européenne<br />

qui distingue aujourd’hui<br />

ces différentes catégories d’arômes<br />

(voir page suivante).<br />

Fabrication : tout un art<br />

Le principe de la fabrication d’un<br />

arôme consiste <strong>à</strong> le reconstituer <strong>à</strong><br />

partir de différentes molécules. « La<br />

conception d’un arôme consiste en<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 27


Focus<br />

l’assemblage de molécules naturelles<br />

et/ou de synthèse qui, ensemble,<br />

permettent d’obtenir le goût ciblé »,<br />

explique Chloé Derepas, Chef de<br />

Projets Marketing chez Metarom.<br />

Selon leur origine naturelle ou synthétique,<br />

les arômes peuvent être<br />

obtenus par des procédés physiques<br />

(distillation, expression, extraction au<br />

solvant, etc.), enzymatiques ou microbiologiques<br />

<strong>à</strong> partir d’une matière<br />

d’origine végétale ou animale, ou<br />

par synthèse chimique. Le process<br />

dépend aussi de la forme de l’arôme<br />

souhaitée. A titre d’exemple, le bouquet<br />

aromatique liquide est monté<br />

sur un support de glycol propylène ;<br />

s’il est en poudre, il est atomisé sur<br />

maltodextrine, d’après Fatima Zahra<br />

El Youssoufi, Directrice Générale<br />

Adjointe de TBI. De même, plusieurs<br />

paramètres entrent dans la création<br />

d’un arôme. Il faut également tenir<br />

compte du dosage qui n’est pas le<br />

même pour tous les produits.<br />

Or, mis <strong>à</strong> part l’obtention de l’arôme,<br />

tout est question de création et de<br />

recette. « Le process de fabrication<br />

des arômes dans le monde entier est<br />

le même, c’est de la formulation de<br />

recette », affirme Housni El Ghazi.<br />

Et d’ajouter : « quels que soient les<br />

moyens d’une société, c’est la formulation<br />

des arômes et la qualité des<br />

substances aromatiques choisies<br />

qui fait la différence d’une société <strong>à</strong><br />

l’autre et d’un arôme par rapport <strong>à</strong><br />

un autre ». La création d’arômes est<br />

donc perçue comme un véritable art.<br />

« Tout comme un musicien, l’aromaticien<br />

compose, <strong>à</strong> partir de matières<br />

premières, un goût selon les désirs<br />

et contraintes techniques ou législatives<br />

du client », renchérit François<br />

28<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Baudino, Responsable Commercial<br />

chez Ipra France, dont les produits<br />

sont distribués au Maroc par Comaner.<br />

Selon M. Baudino, un arôme est<br />

composé en moyenne de 30 matières<br />

premières.<br />

Autre point important : l’exclusivité<br />

de l’arôme. « Nous faisons du<br />

‘’sur mesure’’. Chaque client a son<br />

propre ‘’parfum’’ par produit. Nous<br />

préservons ainsi l’identité de chaque<br />

produit et respectons la confidentialité<br />

», souligne Mme El Youssoufi.<br />

Enfin, l’arôme doit être extrêmement<br />

fin. « Un bon arôme ne sature pas le<br />

palais, et pousse le consommateur<br />

<strong>à</strong> vouloir déguster de nouveau le<br />

produit », assure Housni El Ghazi.<br />

Un choix évident…<br />

Avant même de conquérir les papilles<br />

gustatives, l’arôme peut déj<strong>à</strong><br />

marquer des points <strong>à</strong> travers l’image<br />

qu’il véhicule aux yeux de son client,<br />

qu’il soit intermédiaire ou final. Aussi<br />

et vous vous en doutez bien, répondant<br />

<strong>à</strong> une demande de labelling liée<br />

au naturel et qui fait défaut dans le cas<br />

du synthétique, l’arôme naturel est, sur<br />

ce coup, imbattable ! « Mieux valorisés<br />

par le client et le consommateur, les<br />

arômes naturels représentent un bon<br />

outil marketing », confie Quiro Lopez,<br />

Chef de la Division des Arômes de Carinsa<br />

España. En réalité, les arômes<br />

artificiels sont plus utilisés car très<br />

souvent, le coût de l’aromatisation<br />

constitue pour l’industriel un critère<br />

décisif dans le choix de cet additif de<br />

flaveur. « L’arôme naturel est 10 <strong>à</strong><br />

20 fois plus cher que l’identique au<br />

naturel », précise Mme El Youssoufi.<br />

En effet, présentant un niveau de<br />

prix plus acceptable, les arômes arti-<br />

Focus<br />

Arômes & Colorants<br />

ficiels ont l’avantage d’être plus disponibles<br />

sur le marché, « puisqu’ils<br />

sont moins sensibles aux fluctuations<br />

des prix des matières premières que<br />

les arômes naturels », ajoute Chloé<br />

Derepas. Et ce ne sont pas les facteurs<br />

influents qui manquent, comme<br />

l’indique François Baudino : aléas<br />

climatiques, fluctuation des monnaies,<br />

coût du transport, taxes…<br />

C’est une véritable bataille pour les<br />

opérateurs du secteur. En effet, une<br />

double problématique va s’imposer<br />

aux opérateurs : les avantages<br />

économiques (coût d’aromatisation<br />

plus faible) et technologiques d’utilisation<br />

des arômes synthétiques vs<br />

arômes naturels. « Les arômes de<br />

synthèse sont très thermorésistants<br />

et possèdent une bonne stabilité<br />

durant le procédé de fabrication,<br />

raison pour laquelle leur remplacement<br />

par les composés naturels<br />

serait difficile, voire impossible dans<br />

certaines industries qui nécessitent<br />

des traitements thermiques très<br />

élevés », souligne Samir Lahlou,<br />

Directeur Commercial de Comaner.<br />

« L’environnement économique et<br />

la destination marché imposeront le<br />

choix entre arômes naturels ou synthétiques<br />

», poursuit-il. Les arômes<br />

naturels sont également moins puissants,<br />

impliquant par conséquent<br />

des concentrations plus élevées.<br />

« De plus, ces derniers offrent moins<br />

de possibilités de faire varier les<br />

notes », ajoute Jean-Michel Papin,<br />

Commercial Manager Taste Solu-<br />

© Elke Dennis - Fotolia.c


Focus<br />

• Ipra a investi dans la robotisation de ses lignes pour la réalisation des arômes.<br />

tions Europe Sub Region South chez<br />

Frutarom. Ce n’est donc pas par<br />

hasard si les industriels se tournent<br />

vers le synthétique, qui présente plus<br />

de stabilité face aux contraintes thermiques<br />

et mécaniques du fabricant.<br />

Pourtant, certains fournisseurs ont<br />

réussi <strong>à</strong> relever les défis technologiques<br />

de l’aromatisation naturelle. Un<br />

exemple : « la coloration et l’aromatisation<br />

de produits foisonnés – comme<br />

les marshmallows – pose des<br />

exigences technologiques élevées.<br />

Wild a réussi <strong>à</strong> maîtriser ces challenges<br />

et offre désormais un large spectre<br />

d’arômes et de colorants naturels<br />

pour marshmallows », affirme Franck<br />

Köster, Sales International chez<br />

Wild.<br />

30<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

… qu’il n’est pas impossible<br />

de changer<br />

Lentement, mais sûrement. C’est<br />

ainsi que l’on pourrait qualifier<br />

l’orientation vers le naturel dans<br />

l’utilisation des arômes en industrie<br />

agroalimentaire. Trop coûteuse<br />

pour les productions industrielles<br />

de masse, cette tendance est plus<br />

ou moins marquée en fonction des<br />

populations et de la nature même<br />

des produits. Aujourd’hui, l’intérêt<br />

que porte le consommateur aux<br />

produits axés sur la santé contribue<br />

fortement <strong>à</strong> l’augmentation des ventes<br />

des arômes naturels, qui malgré<br />

cela reste encore timide. « Leur<br />

pourcentage par rapport aux ventes<br />

totales des arômes est encore très<br />

réduit, et seulement dans le sec-<br />

Focus<br />

Arômes & Colorants<br />

teur des boissons, des confitures et<br />

des dérivés de fruits », souligne M.<br />

Lopez. En Europe, les pays du Nord<br />

sont en tête de liste en termes de<br />

consommation d’arômes naturels et<br />

de développement orientés sur ce<br />

type d’additifs. « Le marché français<br />

lui, reste partagé entre les arômes<br />

naturels et les arômes artificiels avec<br />

une augmentation des demandes en<br />

naturel », affirme Mme Derepas.<br />

Dans les pays maghrébins, du moins<br />

au Maroc, la vague se fait ressentir<br />

moins aisément. « C’est un marché<br />

de niche », indique M. El Ghazi. Si<br />

les arômes identiques aux naturels<br />

sont très utilisés dans le secteur de<br />

la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie<br />

et celui des produits laitiers, les<br />

arômes synthétiques sont répandus<br />

chez les biscuitiers et les confiseurs.<br />

Et les arômes naturels ? Encore <strong>à</strong> la<br />

traîne. Toutefois, dans le cas des produits<br />

laitiers par exemple, qui véhiculent<br />

souvent un message « santé »,<br />

la mutation aurait tendance <strong>à</strong> se<br />

faire plus rapidement, afin de mettre<br />

en harmonie l’image et le déclaratif.<br />

Selon M. Lahlou, « les solutions<br />

latières ou fromagères aromatiques<br />

naturelles se développent de manière<br />

importante dans des segments de la<br />

fromagerie <strong>à</strong> forte valeur ajoutée. »<br />

Pour les autres secteurs globalement,<br />

le freinage s’expliquerait<br />

par les limites sur le point de vue<br />

technologique des arômes naturels.<br />

Comme nous l’avons indiqué plus<br />

haut, un coup de baguette magique<br />

est loin de suffire pour remplacer<br />

L’arôme : un ingrédient réglementé<br />

Aujourd’hui, les arômes sont régis de près par la législation. Au Maroc, <strong>à</strong> ce jour, ces produits sont soumis <strong>à</strong> la loi<br />

n° 13-83 relative <strong>à</strong> la répression des fraudes sur les marchandises, au décret n°2-10-473 pris pour l’application de<br />

certaines dispositions de la loi n°28-07, <strong>à</strong> la circulaire conjointe n°001/97 relative <strong>à</strong> l’utilisation des additifs alimentaires,<br />

ainsi qu’au décret n°2-01-1016 réglementant les conditions d’étiquetage et de présentation des denrées<br />

alimentaires. Par ailleurs, un projet d’arrêté régissant les additifs alimentaires, pris en application du décret n°2-10-<br />

473, est aujourd’hui en cours d’élaboration, selon l’ONSSA.<br />

D’autre part, au niveau européen, les arômes sont régis par le règlement européen 1334/2008 depuis son entrée<br />

en vigueur en janvier 2011. Ce texte fait la distinction entre les arômes naturels, dont les matières premières sont<br />

totalement d’origine naturelle, et les arômes artificiels. Il existe désormais 3 dénominations d’arômes naturels :<br />

- l’« arôme naturel de X », où 95 % au minimum des ingrédients responsables du goût doivent être issus du produit<br />

concerné (les 5 % restants pouvant provenir d’autres sources et devant être aussi naturels)<br />

- l’« arôme naturel de X avec autres arômes naturels », où la partie aromatisante peut contenir une quantité inférieure<br />

<strong>à</strong> 95% issue de la source, cette quantité devant participer au goût de l’arôme.<br />

- l’« arôme naturel », si la partie aromatisante est issue de différents matériaux de base et si la référence aux matériaux<br />

de base ne reflète pas leur arôme ou leur goût.<br />

Par contre, les arômes artificiels sont ceux dans lesquels au moins une seule matière est d’origine synthétique.<br />

Enfin, les arômes identiques au naturel comme tels n’existent plus, mais sont inclus dans les arômes de synthèse.


Photo : Metarom<br />

Focus<br />

des arômes de synthèse par des<br />

arômes naturels ou vice-versa. <strong>Une</strong><br />

modification de goût, avec un coût<br />

aromatique qui tendra <strong>à</strong> s’élever est<br />

fort envisageable.<br />

« En effet, certaines matières premières<br />

de synthèse comme la pyrazine<br />

dans un « arôme noisette »<br />

ou le sulfurol dans un « arôme lait »<br />

vont apporter un goût caractéristique<br />

et intense pour lequel il sera difficile<br />

d’obtenir des équivalences en<br />

version naturelle. A contrario, il sera<br />

impossible de reproduire <strong>à</strong> l’identique<br />

des arômes naturels composés<br />

principalement d’infusions ou<br />

d‘extraits », explique Mme Derepas.<br />

Néanmoins, <strong>à</strong> en croire certains<br />

fournisseurs d’arômes, « les progrès<br />

techniques ont apporté des améliorations<br />

très importantes <strong>à</strong> la qualité<br />

organoleptique des arômes naturels<br />

proposés. De même, leur prix a<br />

considérablement diminué même<br />

s’ils restent sensiblement plus chers<br />

que les arômes de synthèse », souligne<br />

M. Papin. Imputée au manque<br />

de sensibilisation du consommateur,<br />

32<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

cette réticence au<br />

développement du<br />

naturel pourrait aussi<br />

être influencée par le<br />

vide existant dans la<br />

culture aromatique,<br />

« pas encore bien<br />

établie au Maroc,<br />

contrairement au<br />

voisin algérien par<br />

exemple », regrette<br />

M. El Ghazi.<br />

Si somme toute, ce<br />

décalage découle<br />

d’un manque d’ambition<br />

des fabricants<br />

<strong>à</strong> repositionner leurs<br />

produits sur des<br />

gammes plus qualitatives<br />

faute d’une forte<br />

demande, le Maroc<br />

ouvre ses frontières…<br />

Et la concurrence<br />

ne fera que<br />

monter en puissance<br />

face aux entreprises<br />

étrangères qui<br />

joueront la carte du<br />

naturel pour se différencier.<br />

Car bien que<br />

ce ne soit pas une évidence<br />

« la demande existe, et elle est<br />

croissante sur ce type de marché »,<br />

conclut M. El Ghazi.<br />

Sélection d’innovations et<br />

de nouveautés<br />

Dans ce qui suit, nous vous présentons<br />

<strong>à</strong> titre indicatif un aperçu des<br />

derniers cris d’opérateurs du marché<br />

des arômes.<br />

• Comaner<br />

- Mélanges aromatiques<br />

pour l’industrie<br />

de la viande,<br />

- Préparations laitières<br />

et fromagères<br />

aromatiques.<br />

• Ipra France :<br />

nouvelle gamme<br />

d’arômes naturels<br />

dotés d’un pouvoir<br />

sucrant. Idéale pour<br />

les produits allégés<br />

en sucre ou sans<br />

sucre ajouté.<br />

• Arômes&Co :<br />

smoothies dans une<br />

structure liquide des-<br />

tinés aux secteurs de la confiserie<br />

et des boissons. Ils conservent les<br />

qualités nutritionnelles du fruit. <strong>Une</strong><br />

première mondiale dont l’application<br />

a été effectuée sur le yaourt au sein<br />

d’une unité marocaine.<br />

• Frutarom :<br />

- Nouvelles générations d’arômes<br />

naturels avec des profils plus<br />

authentiques et plus complexes pour<br />

les boissons notamment,<br />

- Solutions aromatiques permettant<br />

de couvrir la note réglisse de<br />

l’édulcorant naturel Stevia (arôme+<br />

masquant) dans les boissons et les<br />

produits laitiers.<br />

• Metarom :<br />

- Nouvelle gamme d’arômes atomisés<br />

revisitant les notes chaudes<br />

(vanille, chocolat, café et caramel)<br />

ainsi que les notes fruitées (fraise,<br />

abricot, framboise, fruits des bois,<br />

citron et orange),<br />

- « Cacao Booster » : solution pour<br />

remplacer partiellement le cacao<br />

en poudre utilisé dans les produits<br />

laitiers, les fourrages ou les biscuits,<br />

- Nouveaux parfums pour glaces<br />

suivant les tendances : orange-carotte-cumin,<br />

« Forêt Noire »…<br />

• Carinsa : Développement d’arômes<br />

nano et macro encapsulés sur la<br />

base de cyclodextrines et des techniques<br />

de lit fluidisé.<br />

• Wild : Développement d’arômes<br />

de fruits exotiques (ananas, figue,<br />

grenade, mangue et goyave rose),<br />

adaptés pour les produits <strong>à</strong> la gélatine<br />

et les caramels mous.


Colorants<br />

Vers plus de naturel ?<br />

Focus<br />

Arômes & Colorants<br />

La couleur d’un aliment ou d’une boisson influence la perception, y compris gustative, qu’en a le<br />

consommateur. C’est dire son importance. Utilisés pour donner aux aliments transformés une teinte<br />

attrayante et/ou compenser les pertes de couleur dues au process, les colorants font donc partie de la<br />

panoplie des additifs incontournables de l’industrie agroalimentaire. Colorants de synthèse ou naturels ?<br />

Le choix est une question de réglementation, de coût et de rendu… avec un zeste de marketing.<br />

Les colorants sont définis dans<br />

la circulaire °001/97 relative<br />

aux additifs alimentaires<br />

comme des « substances qui<br />

ajoutent ou redonnent de la couleur<br />

<strong>à</strong> des denrées alimentaires. Il peut<br />

s’agir de constituants naturels de<br />

denrées alimentaires ou d’autres<br />

sources obtenus <strong>à</strong> partir de denrées<br />

alimentaires ou d’autres matériaux<br />

de base naturels par extraction<br />

physique et / ou chimique. » Cette<br />

réglementation précise également<br />

les quantités maximales et les<br />

Florence CLAIR<br />

applications autorisées pour chaque<br />

type de colorant. Rappelons que,<br />

dans le cadre de l’arsenal juridique<br />

accompagnant la loi 28-07 relative <strong>à</strong><br />

la sécurité sanitaire des aliments, un<br />

projet d’arrêté régissant les additifs<br />

alimentaires est en cours d’élaboration<br />

par les services de l’ONSSA.<br />

On peut distinguer les colorants<br />

selon leur origine :<br />

• Les colorants naturels : il s’agit<br />

d’extraits concentrés et stabilisés de<br />

pigments naturels, que l’on trouve<br />

dans les produits végétaux (fruits<br />

et légumes notamment), mais aussi<br />

dans les produits animaux comme<br />

les œufs et les insectes (de la cochenille<br />

est ainsi extrait l’acide carminique<br />

E120) ou minéraux (colorants<br />

blancs, métalliques ou noirs). Il<br />

existe également des ingrédients<br />

colorants (ou matières colorantes),<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 33


Focus<br />

• Avec son nouveau produit développé <strong>à</strong> partir de Spiruline, Wild offre désormais une solution<br />

colorante bleue naturelle rappelant la couleur des myrtilles. (Source : Wild)<br />

qui ne sont pas considérés comme<br />

des additifs et permettent un étiquetage<br />

« clean label » (par exemple<br />

« jus concentré de carotte »), alors<br />

que les colorants dérivés de sources<br />

naturelles sont des additifs et donc<br />

étiquetés avec un numéro « E ».<br />

• Les colorants artificiels ou de<br />

synthèse : fabriqués par synthèse<br />

chimique, ils permettent d’obtenir<br />

des couleurs franches et variées, notamment<br />

dans la gamme des bleus.<br />

34<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Des atouts de part et d’autre<br />

Les colorants de synthèse sont les<br />

plus couramment utilisés, essentiellement<br />

pour deux raisons : l’économie<br />

et la praticité. En effet, ces<br />

colorants sont moins chers que les<br />

gammes naturelles. De plus, « ils ont<br />

une durée de vie plus longue, sont<br />

plus stables <strong>à</strong> la chaleur et <strong>à</strong> la lumière,<br />

et offrent un plus large éventail<br />

de couleurs que les colorants<br />

naturels. Néanmoins, le comparatif<br />

ne peut se limiter <strong>à</strong> ces raisons. Des<br />

critères économiques, législatifs ou<br />

de santé peuvent imposer un choix<br />

ou l’autre », explique Samir Lahlou,<br />

Directeur Commercial de Comaner,<br />

distributeur au Maroc des colorants<br />

naturels et synthétiques de Roha.<br />

Les colorants naturels permettent en<br />

effet aux industriels de surfer sur la<br />

vague du « naturel ». Un argument<br />

marketing qui prend de plus en plus<br />

d’importance. « Le coût du naturel<br />

est plus élevé et dépend des variations<br />

saisonnières de récolte des<br />

matières premières. Le rapport va de<br />

1 <strong>à</strong> 10 <strong>à</strong> l’achat, mais seulement de<br />

1 <strong>à</strong> 3 <strong>à</strong> l’utilisation. De plus, certains<br />

colorants naturels donnent un<br />

meilleur rendu que les synthétiques »,<br />

argumente de son côté Merouane Berama,<br />

Market Development Manager<br />

Maghreb chez Chr. Hansen, fournisseur<br />

d’ingrédients naturels.<br />

Certaines matières premières sont<br />

peu onéreuses, <strong>à</strong> l’image de la<br />

betterave. D’autres sont plus sujettes<br />

aux variations, <strong>à</strong> l’instar du carmin<br />

de cochenille, dont les prix ont été<br />

multipliés par 10 et plus suite <strong>à</strong> la<br />

parution de l’étude de Southampton<br />

(voir plus loin) et donc <strong>à</strong> l’augmentation<br />

de la demande pour ce colorant<br />

naturel, avant de redescendre <strong>à</strong><br />

Conséquences de la nouvelle réglementation UE<br />

sur l’étiquetage de certains colorants artificiels<br />

La majorité des agro-industriels ont recherché des alternatives pour remplacer les colorants artificiels. Certains ont<br />

déj<strong>à</strong> franchi le pas, comme le montre cet exemple tiré de la base de données Innova (www.innovadatabase.com).<br />

Janvier 2010<br />

Colorants : anthocyanes,<br />

beta-carotène,<br />

E150c, E122, E129<br />

Royaume-Uni : Cadbury Mini Eggs Milk Chocolate<br />

Delights<br />

Ingrédients : chocolat au lait (lait, sucre, beurre de<br />

cacao, pâte de cacao, graisse végétale, poudre de lait<br />

entier, poudre de lactosérum, émulsifiants (E442, E476),<br />

arômes), sucre, amidons de maïs et de tapioca modifiés,<br />

colorants (anthocyanes, beta-carotène, E150c,<br />

E122, E129), arômes.<br />

Janvier 2012<br />

Colorants : anthocyanes,<br />

beta-carotène,<br />

extrait de paprika,<br />

rouge de betterave<br />

Royaume-Uni : Cadbury Mini Eggs Milk Chocolate<br />

Delights<br />

Ingrédients : chocolat au lait (lait, sucre, beurre de cacao,<br />

pâte de cacao, graisse végétale, poudre de lait entier, poudre<br />

de lactosérum, émulsifiants (E442, E476), arômes),<br />

sucre, amidons de maïs et de tapioca modifiés, colorants<br />

(anthocyanes, beta-carotène, extrait de paprika, rouge de<br />

betterave), arômes.<br />

(Source : Innova Market Insights)


Focus<br />

Arômes & Colorants<br />

Contre-type de colorants artificiels oranges<br />

(Source : Chr. Hansen)<br />

des niveaux acceptables une fois<br />

l’équilibre offre/demande atteint.<br />

Pour réduire le coût et garantir une<br />

disponibilité constante, certains fabricants<br />

de colorants naturels ont une<br />

stratégie d’intégration verticale, en<br />

implantant des unités au plus près<br />

des matières premières.<br />

Le passage de l’artificiel au naturel<br />

nécessite cependant un travail<br />

approfondi entre l’industriel et le<br />

fournisseur d’ingrédients. « Il faut<br />

garder <strong>à</strong> l’esprit que chaque produit<br />

a ses propres challenges technologiques.<br />

Les colorants naturels et les<br />

matières colorantes ont un comportement<br />

très différent selon qu’ils<br />

sont dans un aliment contenant de<br />

la gélatine, par exemple, ou dans un<br />

produit laitier. Par conséquent, il est<br />

vital que les produits naturels soient<br />

préparés sur-mesure pour chaque<br />

application », prévient Franck Köster,<br />

Sales International chez Wild, fabricant<br />

allemand d’ingrédients naturels.<br />

Les paramètres clés <strong>à</strong> prendre<br />

en compte sont la température, la<br />

lumière, l’oxygène, le pH, mais aussi<br />

les autres ingrédients ou même la<br />

couleur de départ du produit de base,<br />

qui peut varier. Bref, « la coloration<br />

de certains produits est extrêmement<br />

complexe <strong>à</strong> cause de ces facteurs<br />

et de leurs intéractions », conclut<br />

Franck Köster. L’utilisation de formes<br />

encapsulées permet d’élargir les<br />

applications possibles. Ainsi, la cur-<br />

cumine (E100) est<br />

très sensible <strong>à</strong> la<br />

lumière. « Nous<br />

avons donc développé<br />

des formes<br />

encapsulées dans<br />

des hydrocolloïdes<br />

afin de la rendre<br />

utilisable en<br />

confiserie et dans<br />

les boissons »,<br />

indique Merouane<br />

Berama.<br />

Les « 6 de<br />

Southampton »,<br />

un palier<br />

Le 6 septembre<br />

2007, une étude<br />

menée par l’Université<br />

britannique<br />

de Southampton<br />

est publiée dans<br />

la revue The Lancet et jette un pavé<br />

dans la mare. Portant sur les additifs<br />

alimentaires, cette étude démontre<br />

que certains colorants, essentiellement<br />

les colorants azoïques,<br />

augmentent l’hyperactivité chez les<br />

enfants. L’EFSA (European Food<br />

Safety Authority) a réévalué les 6 colorants<br />

mis en cause et l’Union Européenne<br />

s’est dotée d’un nouveau<br />

règlement (n°1333/2008) imposant,<br />

<strong>à</strong> compter du 20 juillet 2010, la mention<br />

« peut avoir un effet indésirable<br />

sur l’activité et l’attention des enfants<br />

» sur les produits alimentaires<br />

contenant les colorants suivants :<br />

E110 (jaune orangé S), E104 (jaune<br />

de quinoléine), E122 (carmoisine),<br />

E129 (rouge allura), E102 (tartrazine)<br />

et E124 (ponceau 4R).<br />

Certes, ces colorants ne sont pas interdits,<br />

mais peu de parents achèteraient<br />

pour leurs enfants, voire pour<br />

eux-mêmes, des produits portant cet<br />

avertissement ! Depuis la publication<br />

de cette étude, la tempête médiatique<br />

qui a suivi et l’évolution de la<br />

réglementation européenne ont<br />

eu un impact mondial et donné un<br />

coup de pouce <strong>à</strong> la coloration naturelle.<br />

« Les plus grands groupes de<br />

l’industrie alimentaire (confiserie,<br />

boissons, charcuterie, etc.) se sont<br />

convertis aux colorants naturels »,<br />

rappelle Merouane Berama. En<br />

Grande-Bretagne, Nestlé a annoncé<br />

début mars 2012 qu’il avait désor-<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 35


Focus<br />

mais retiré tous les ingrédients artificiels<br />

(colorants, arômes et conservateurs)<br />

de ses confiseries, soit 79<br />

références. L’entreprise l’avait déj<strong>à</strong><br />

fait pour ses boissons.<br />

Et après les colorants azoïques,<br />

d’autres sont sur la sellette : citons<br />

par exemple la tartrazine, encore<br />

autorisée au Maroc et en Europe<br />

mais interdite en Algérie et en Tunisie,<br />

ou encore les colorants caramel<br />

E150 (voir encadré sur la polémique<br />

aux Etats-Unis). L’EFSA procède<br />

d’ailleurs actuellement <strong>à</strong> une réévaluation<br />

complète de la directive européenne<br />

sur les colorants naturels et<br />

de synthèse.<br />

Le naturel, une tendance<br />

émergente<br />

Conséquence : les industriels ont<br />

tout intérêt <strong>à</strong> se préparer <strong>à</strong> de futures<br />

évolutions réglementaires car la<br />

naturalité est une tendance majeure<br />

au niveau mondial. Qu’en est-il au<br />

Maroc ? Il semblerait bien qu’ils<br />

anticipent le phénomène. « Nous<br />

travaillons déj<strong>à</strong> avec des industriels<br />

marocains pour trouver un remplaçant<br />

<strong>à</strong> la tartrazine. A nous de leur<br />

fournir une solution satisfaisante, notamment<br />

sur les prix », révèle M. Berama.<br />

« Les ingrédients naturels sont<br />

une tendance clé au Maghreb, tout<br />

comme en Europe et aux Etats-Unis.<br />

Wild remarque un nombre croissant<br />

de demandes pour des colorants<br />

d’origine naturelle dans les boissons<br />

par exemple », confirme Franck Köster.<br />

« Sur le marché marocain, les<br />

colorants naturels sont encore peu<br />

36<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

répandus car leur prix reste élevé.<br />

Néanmoins, ils sont déj<strong>à</strong> utilisés<br />

dans la charcuterie (législation),<br />

dans les produits <strong>à</strong> forte valeur ajoutée<br />

ou pour les marchés <strong>à</strong> l’export,<br />

surtout l’Europe et les Etats-Unis »,<br />

indique Samir Lahlou. Ainsi, certaines<br />

catégories d’aliments n’autorisent<br />

que les colorants naturels (cas<br />

du baby food). Pour d’autres, il s’agit<br />

d’un choix délibéré permettant aux<br />

produits un positionnement « naturel<br />

» et plus haut de gamme (cas<br />

Focus<br />

Arômes & Colorants<br />

des produits laitiers Chergui par<br />

exemple). Enfin, les exportateurs<br />

comme les confiseurs, qui doivent se<br />

conformer <strong>à</strong> la législation du pays de<br />

destination, se sont également mis<br />

aux colorants naturels.<br />

La résistance élevée aux contraintes<br />

du process des colorants de synthèse<br />

rend parfois leur remplacement<br />

(<strong>à</strong> teinte finale identique) par des<br />

colorants naturels difficile.<br />

Cependant, les fournisseurs s’attellent<br />

<strong>à</strong> trouver des solutions de<br />

remplacement. Les colorants proposés<br />

sont ainsi de plus en plus stables<br />

et résistants, même aux process les<br />

plus délicats. La plage des couleurs<br />

disponibles s’étend également. Les<br />

fabricants commencent même <strong>à</strong><br />

se rapprocher de la couleur bleue,<br />

la plus difficile <strong>à</strong> reproduire. Chez<br />

Chr. Hansen, on utilise pour cela<br />

des anthocyanes. De son côté, Wild<br />

a développé une nouvelle solution<br />

colorante <strong>à</strong> base de spiruline, une<br />

micro-algue, qui « peut être utilisée<br />

dans une large gamme d’applications<br />

alimentaires, notamment les<br />

caramels durs et mous et les dragées<br />

», explique M. Köster.<br />

Le caramel fait polémique !<br />

En janvier 2012, une nouvelle législation californienne<br />

a abaissé la DJA (Dose Journalière Admissible)<br />

du 4-méthylmidazole (4-MEI) <strong>à</strong> 29 µg, ce qui obligerait<br />

certains industriels dont les produits dépassent<br />

ce seuil <strong>à</strong> apposer la mention « produit contenant<br />

un composé cancérigène ». Cette substance,<br />

contenue dans les colorants caramel E150, est un<br />

cancérigène animal, dont la toxicité pour l’homme<br />

n’est toutefois pas encore prouvée. Ainsi, la FDA<br />

et l’EFSA ne l’interdisent pas mais l’EFSA a récemment<br />

abaissé les DJA pour les colorants caramel<br />

E150, notamment pour le E150c. Aux Etats-Unis, l’association de consommateurs<br />

CSPI a déposé une pétition <strong>à</strong> la FDA pour interdire totalement les<br />

colorants caramel contenant du 4-MEI.<br />

Cependant, contrairement <strong>à</strong> la rumeur, Coca-Cola et Pepsi ne vont pas<br />

changer leur « recette » pour éviter la mention sur l’étiquetage. Un communiqué<br />

officiel de Coca-Cola précise que « le colorant caramel contenu<br />

dans l’ensemble de nos produits a été, est et sera toujours sans danger<br />

pour la santé du consommateur, et La Compagnie Coca-Cola ne changera<br />

pas la célèbre formule des boissons Coca-Cola. A travers les années,<br />

nous mettons <strong>à</strong> jour, de temps en temps, nos procédés de fabrication,<br />

mais notre formule secrète n’a jamais été modifiée. Les changements <strong>à</strong><br />

venir au niveau de ces procédés n’affecteront pas la couleur ni le goût de<br />

Coca-Cola. » Le fabricant de boissons a donc demandé <strong>à</strong> ses fournisseurs<br />

de caramel de modifier leur procédé de fabrication afin de réduire la quantité<br />

de 4-MEI dans ce colorant.


Ressources<br />

Viniculture<br />

Glorieux passé<br />

et potentiel <strong>à</strong> promouvoir<br />

Espèce grimpante de la famille des Vitaceae, la culture de la vigne est l’une des filières les plus<br />

performantes en matière de création d’emplois et de valeur ajoutée <strong>à</strong> l’hectare. Elle occupe aujourd’hui<br />

une place très importante dans le panorama agricole national, avec une superficie qui s’étend sur<br />

50.200 ha, plus de 10.000 personnes travaillants dans le secteur et une production annuelle de l’ordre<br />

de 230.000 tonnes de raisin, dont 25% destinée au secteur vinicole.<br />

• Vendanges au Domaine de la Zouina (Vininvest)<br />

Passé glorieux d’une filière<br />

hautement prometteuse<br />

La vigne, de son nom scientifique<br />

Vitis vinifera, est une espèce qui peut<br />

se cultiver dans différents types de<br />

sols. Elle préfère néanmoins des sols<br />

profonds argilo-limoneux et des climats<br />

semi-arides et subtropicaux dotés<br />

d’une atmosphère sèche, d’une température<br />

modérément chaude et d’un fort<br />

ensoleillement. Sur ce plan, les potentialités<br />

édapho-climatiques confèrent<br />

un avantage comparatif appréciable<br />

au Maroc et en font l’un des meilleurs<br />

terroirs vinicoles du monde. Du temps<br />

du Protectorat, le Maroc produisait en<br />

38<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

moyenne 3 millions d’hectolitres de vin<br />

par an. Mais suite <strong>à</strong> une vaste campagne<br />

d’arrachage, principalement localisée<br />

dans la zone de Hajeb/Meknès,<br />

la production est<br />

tombée <strong>à</strong> 1 million<br />

d’hectolitres<br />

en 1979, puis <strong>à</strong><br />

350.000 en 2010.<br />

Aujourd’hui, la production<br />

vinicole se<br />

situe principalement<br />

dans les régions d’El<br />

Hajeb, Khémisset,<br />

Meknès, Gharb et<br />

Melouia, soit plus<br />

Mehdi OUZINE<br />

Ingénieur Agroéconomiste<br />

Economie et Management des Entreprises Agroalimentaires<br />

ouzine.mehdi@gmail.com<br />

80% du vignoble de cuve national, pour<br />

une superficie vinicole actuelle estimée<br />

selon l’ONSSA au alentour de 9.600 ha<br />

Doté donc d’un glorieux passé vinicole,<br />

le Maroc a entrepris ces dernières<br />

années une nouvelle approche axée<br />

sur la qualité pour redorer ses blasons.<br />

Le marché mondial du vin étant<br />

l’un des plus difficiles <strong>à</strong> conquérir, les<br />

marchés prometteurs, <strong>à</strong> l’instar des<br />

États-Unis, de la Grande-Bretagne,<br />

de la Scandinavie ou de la Russie,<br />

sont régulièrement prospectés afin de<br />

promouvoir une filière <strong>à</strong> haut potentiel.<br />

Sur le registre de la consommation<br />

intérieure, les statistiques indiquent que<br />

90% des vins produits au Maroc sont<br />

consommés localement. Il ne faut pas<br />

omettre pour autant la nette chute de<br />

la consommation locale dans le temps,<br />

due essentiellement au cumul des<br />

augmentations entre TIC et marquage<br />

fiscal, ayant d’ailleurs fait grimper les<br />

tarifs des vins de 12 <strong>à</strong> 15%.<br />

La stratégie adoptée par l’ensemble<br />

des opérateurs de la place et qui reste


égie par la qualité, impose un certain<br />

nombre de pratiques au niveau de<br />

l’amont agricole. Citons <strong>à</strong> titre non<br />

exhaustif la pratique de taille sévère<br />

sur les vergers en production, de façon<br />

<strong>à</strong> produire moins de raisins mais au<br />

goût plus concentré. Le ton est donc<br />

donné…<br />

Des vins de qualité mais…<br />

Avec 25% en volume du marché<br />

des spiritueux et une consommation<br />

moyenne de boissons alcoolisées de<br />

3,65 litres/habitant/an en 2010, la viniculture<br />

nationale se présente comme<br />

filière très porteuse. Côté organisation,<br />

le secteur vinicole est structuré autour<br />

de quelques producteurs : le groupe<br />

Castel, les Celliers de Meknès-Thalvin,<br />

Vininvest, Bourchanin, Val d’Argan et<br />

le dernier né, La Ferme rouge qui est<br />

un domaine de 800 hectares situé <strong>à</strong><br />

Had Brachoua. En 2010, les producteurs<br />

ont écoulé <strong>à</strong> peine 48.000 hl <strong>à</strong><br />

l’étranger pour une production totale de<br />

près de 265.000 hl. Pour expliquer ce<br />

constat, plusieurs facteurs peuvent être<br />

avancés. On citera la forte dépendance<br />

de la filière aux conditions climatiques,<br />

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ainsi qu’aux<br />

fortes chaleurs en<br />

juin-juillet pouvant<br />

endommager<br />

considérablement<br />

la récolte, les vendanges<br />

et l’équilibre<br />

entre l’acidité<br />

et le sucre qui est<br />

nécessaire <strong>à</strong> la<br />

fabrication d’un<br />

bon vin. L’autre<br />

facteur qui explique<br />

la chute de la<br />

production est le<br />

vieillissement des<br />

vignobles combiné <strong>à</strong> l’arrachage massif<br />

pratiqué dans le temps.<br />

Dans ce contexte concurrentiel, la<br />

labellisation s’est avérée une bonne<br />

piste. Ainsi, une stratégie basée sur les<br />

AOG et les AOC a permis de bonifier<br />

le produit final et plusieurs vins ont<br />

pu voir le jour, <strong>à</strong> l’instar de l’AOG de<br />

Guerrouane, Béni M’Tir, Zaër…ou de<br />

l’AOC octroyée aux Côteaux de l’Atlas.<br />

Ces appellations d’origine ont permis<br />

de hausser la qualité de quelques<br />

millésimes, faisant ainsi la propagande<br />

Agriculture<br />

• Vue sur les vignes depuis le Chateau Roslane (Celliers de Meknès)<br />

d’un vin marocain de qualité longtemps<br />

étiqueté comme ordinaire.<br />

Le secteur des vins au Maroc a donc<br />

logiquement de longues années devant<br />

lui pour se faire valoir. Le long passé<br />

vinicole marocain et le terroir très prisé<br />

lui confèrent davantage de force. Si le<br />

marché local est en forte régression il<br />

reste pour autant le premier créneau<br />

commercial pour cette filière, le développement<br />

soutenu de la GMS contribuant<br />

également <strong>à</strong> maintenir un certain<br />

niveau de consommation.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 39


Process<br />

Convoyage<br />

<strong>Une</strong> solution de cheminement<br />

Utilisés dans presque tous les secteurs de l’agroalimentaire, les convoyeurs sont des solutions de<br />

manutention nécessaires dans la chaîne de production pour le transport des produits. Leurs larges<br />

spécificités font leur diversité.<br />

Siham HAMDI<br />

Si les convoyeurs reposent<br />

sur le même principe, assurer<br />

le cheminement de tout<br />

type de produit, d’article<br />

d’emballage, etc., sur toute la chaîne<br />

de production et <strong>à</strong> n’importe quel<br />

niveau, leur choix dépend du besoin<br />

de l’industriel et de leur utilisation<br />

appropriée dans la production. Ainsi,<br />

ils se déclinent en une large gamme<br />

selon la nature du produit <strong>à</strong> transporter,<br />

l’étape de production, la cadence<br />

souhaitée, le local et l’installation.<br />

Conçus en différentes longueurs<br />

ou largeurs, les convoyeurs doivent<br />

toutefois être construits avec des<br />

matériaux respectant les normes<br />

d’alimentarité, tels que l’inox T 304 et<br />

le polyéthylène (PE). Ces matériaux<br />

40<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

sont donc adaptés au contact direct<br />

avec les aliments, notamment pour<br />

les produits nus. Les convoyeurs<br />

doivent en outre être entretenus et<br />

nettoyés avec des produits de nettoyage<br />

appropriés.<br />

Les systèmes de convoyage peuvent<br />

être installés au sol, suspendus, ou<br />

encore mobiles s’ils sont montés sur<br />

des roulettes. Ils peuvent également<br />

être plans avec des continuités en<br />

hauteur pour la montée et la descente<br />

des produits. Voici quelques<br />

exemples des convoyeurs les plus<br />

utilisés dans l’industrie agroalimentaire<br />

:<br />

1) Convoyeur aérien<br />

Le principe du convoyeur aérien<br />

consiste <strong>à</strong> transporter des produits<br />

ou du matériel accrochés <strong>à</strong> une<br />

nacelle. Ce type de convoyeur se<br />

présente sous forme d’un rail, généralement<br />

en inox, et fonctionne selon<br />

un jeu de trolley fixé sur un câble<br />

ou une courroie d’entraînement. Le<br />

convoyeur aérien peut être utilisé<br />

dans diverses applications, comme<br />

par exemple dans les unités d’abattage<br />

de volailles, pour transporter les<br />

cartons d’emballage, ou encore pour<br />

envoyer des caisses souillées vers<br />

la salle de lavage. Ce convoyeur ne<br />

doit tout de même pas être confondu<br />

avec les autres systèmes de<br />

convoyage qui, par manque d’espace<br />

ou par ergonomie, peuvent être<br />

installés en hauteur, comme dans le<br />

cas du cheminement des préformes<br />

et des emballages vers les unités de<br />

remplissage.<br />

2) Convoyeur <strong>à</strong> bande


Ce type de convoyeur peut être<br />

utilisé <strong>à</strong> plusieurs niveaux de la<br />

chaîne de production, et sert notamment<br />

<strong>à</strong> l’acheminement des cartons<br />

et autres lourdes charges. Or, si les<br />

convoyeurs <strong>à</strong> bande plate servent au<br />

transport des produits <strong>à</strong> un niveau<br />

plat, certains sont fabriqués de façon<br />

<strong>à</strong> supporter des angles d’inclinaison<br />

et de déclinaison plus importants.<br />

Les bandes, fabriquées en PE ou en<br />

tissu, peuvent être changées régulièrement,<br />

notamment dans le cas<br />

des produits nus. Ces convoyeurs<br />

peuvent également être dotés d’un<br />

racleur de bande, avec un bac de récupération<br />

des résidus des produits.<br />

3) Convoyeur <strong>à</strong> rouleaux<br />

Grâce <strong>à</strong> leur structure, les<br />

convoyeurs <strong>à</strong> rouleaux permettent un<br />

cheminement plus facile des lourdes<br />

charges, comme les caisses. Les<br />

rouleaux, qui peuvent être en acier,<br />

en plastique ou recouverts de PVC,<br />

sont soutenus grâce <strong>à</strong> des profils sur<br />

toute la longueur du convoyeur, avec<br />

des trous de fixation séparés <strong>à</strong> des<br />

intervalles définis.<br />

4) Convoyeur <strong>à</strong> chaînes<br />

Utilisé spécialement pour le transport<br />

des produits et marchandises<br />

emballées, le convoyeur <strong>à</strong> chaînes<br />

est une solution motorisée, munie,<br />

comme son nom l’indique, d’une<br />

bande coulissante dans sa partie<br />

supérieure et de rouleaux intégrés<br />

dans sa partie inférieure, avec un<br />

moteur situé <strong>à</strong> son<br />

extrémité. Ce type<br />

de convoyeurs est<br />

surtout utilisé pour<br />

le cheminement<br />

de faibles charges,<br />

comme les briques<br />

de lait par exemple.<br />

Or, le convoyeur <strong>à</strong><br />

chaînes doit être<br />

conçu avec des<br />

matériaux appropriés,<br />

de manière <strong>à</strong><br />

éviter le frottement<br />

de l’emballage, et<br />

donc protéger un<br />

produit alimentaire<br />

fragile lors de son cheminement.<br />

5) Autres convoyeurs<br />

Dans l’industrie agroalimentaire, il<br />

existe d’autres types de convoyeurs<br />

qui sont conçus pour des produits<br />

spécifiques :<br />

- Le convoyeur <strong>à</strong> godets sert <strong>à</strong><br />

élever le produit. Fabriqué en acier<br />

inoxydable et/ou thermoplastique, il<br />

est adapté aux fruits et légumes, <strong>à</strong><br />

certains snacks, tels les barres de<br />

céréales, etc.<br />

- Le convoyeur <strong>à</strong> spirale, dont le moteur<br />

conduit la spirale pour actionner<br />

et déplacer les produits alimentaires,<br />

peut être utilisé pour les fruits et légumes,<br />

les céréales, les snacks, etc.<br />

Ce convoyeur présente une structure<br />

Equipements<br />

simple et permet un transport fermé.<br />

- Le convoyeur de refroidissement ou<br />

de chauffage, qui permet le transport<br />

des produits par une vis d’Archimède,<br />

est structuré en auge, avec circulation<br />

d’un fluide caloporteur pour le<br />

refroidissement ou le réchauffage du<br />

produit transporté.<br />

Quelques applications<br />

liées au convoyage<br />

Pour assurer d’autres fonctions<br />

liées au transport des produits, les<br />

convoyeurs peuvent intégrer ou être<br />

combinés <strong>à</strong> d’autres systèmes, tels<br />

que le pesage, pour le contrôle du<br />

poids des produits, la détection des<br />

métaux avec éjection, le guidage par<br />

vision et inspection, etc. .<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 41


Process<br />

Solutions Fournisseurs<br />

PCM. Mélangeur dynamique en ligne<br />

Le groupe PCM, spécialiste des systèmes de pompage et<br />

de transfert de fluides pour les industriels, propose<br />

un système unique de mélangeur dynamique en ligne,<br />

le Dosymix. Il est idéal pour les ingrédients fragi- les et<br />

sensibles au cisaillement, contenant des solides ou des fibres,<br />

et le mélange de produits de viscosité et/ou de proportions<br />

différentes : mélange de fruits, pulpes et arô- mes dans le<br />

yaourt, arômes, colorants et ingrédients dans les émulsions<br />

de viande, ferments, présure, saumure, arô- mes ou fruits<br />

dans le fromage, arômes et pectine dans la confiture, fines<br />

herbes, graines dans les sauces ou encore légumes dans les<br />

soupes.<br />

Le mélange se fait par contact progressif et non par cisaillement.<br />

Grâce <strong>à</strong> ce mélange homogène et sans altération des<br />

ingrédients ou de la consistance, le recours <strong>à</strong> des additifs<br />

pour reconstituer la texture n’est plus nécessaire. D’une capacité<br />

maximale de 5.400 litres par heure, le Dosymix, avec<br />

son plus faible volume, convient parfaitement aux opérations<br />

de mélange en juste <strong>à</strong> temps, réduisant les pertes de<br />

produit lorsque la recette évolue en cours de process.<br />

42<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

• PROCESS<br />

Tecoma. Atomiseur<br />

horizontal compact<br />

La société italienne Tecoma<br />

a mis au point une nouvelle<br />

technologie en matière de<br />

séchage par atomisation. Baptisée<br />

Gatedryer®, elle se base<br />

sur une pulvérisation du produit<br />

en microsphères de 1 <strong>à</strong><br />

40 µm de diamètre formées <strong>à</strong><br />

l’aide d’une pompe <strong>à</strong> haute pression capable de fonctionner de 280 <strong>à</strong> 300 bar.<br />

Ces gouttelettes traversent ensuite, sur une très courte distance, un rideau<br />

d’air chaud, dont la température est de 40 <strong>à</strong> 50°C plus élevée que l’air chaud<br />

utilisé dans une tour d’atomisation verticale, sous forme d’un cône inversé<br />

constituant un sas (« GATE » en anglais). L’humidité est ainsi évaporée en<br />

quelques millisecondes, contre 4 <strong>à</strong> 5 secondes dans une tour d’atomisation.<br />

Grâce <strong>à</strong> ce temps très court et donc aux contraintes thermiques moindres, les<br />

produits alimentaires ainsi séchés sont de meilleure qualité par rapport <strong>à</strong> un<br />

séchage en tour d’atomisation. De plus, les dimensions de l’installation sont<br />

réduites, <strong>à</strong> capacité d’évaporation équivalente entre une tour d’atomisation<br />

verticale et un Gatedryer®. Parmi les autres avantages, citons les pertes<br />

énergétiques réduites grâce <strong>à</strong> la surface de réacteur plus faible, un coût inférieur<br />

<strong>à</strong> capacité de traitement égale, une surveillance de toutes les opérations<br />

<strong>à</strong> hauteur d’homme, etc.<br />

Le Gatedryer® s’adresse <strong>à</strong> de nombreuses applications, notamment le<br />

concentré de tomate, le lait et ses dérivés, la levure, la purée de fruits, les<br />

jus, l’albumine d’œuf, les protéines végétales…<br />

Tecoma est représentée au Maroc par la société Axioma.<br />

• DISTRIBUTION<br />

Caddie. Un chariot<br />

sans panier<br />

La marque de chariot de supermarchés<br />

Caddie vient de lancer un<br />

nouveau modèle révolutionnaire, le<br />

« Wind », récompensé par le prix<br />

du Janus de l’Industrie. En effet,<br />

<strong>à</strong> la place du traditionnel panier,<br />

ce chariot reçoit jusqu’<strong>à</strong> 5 sacs de<br />

course en position ouverts, soit une<br />

capacité totale de 222 litres. Les<br />

sacs sont réutilisables. Un support <strong>à</strong><br />

l’avant permet de disposer un pack<br />

de bouteilles d’eau et un logement<br />

<strong>à</strong> l’arrière est destiné aux articles<br />

volumineux (lessive, couches…)<br />

Silencieux, légers et ergonomiques,<br />

les caddies Wind disposent également<br />

d’un poste de conduite novateur<br />

avec tableau de bord intégré,<br />

siège enfant, support pour liste de<br />

courses, cintre et porte-gobelet.<br />

Enfin, cette innovation réduit fortement<br />

les manipulations des produits,<br />

les sacs étant détachables du chariot<br />

latéralement afin d’être levés sans<br />

effort et directement placés dans<br />

le coffre de la voiture du client. Les<br />

manipulations sont même réduites<br />

au minimum avec<br />

l’option du support scanner<br />

intégré dans le tableau<br />

de bord, les produits<br />

étant scan- nés par<br />

le client en rayon<br />

avant d’être<br />

mis dans les<br />

sacs, sans<br />

besoin de<br />

les ressortir<br />

en caisse.


• EMBALLAGE<br />

Smurfit Kappa.<br />

Bag-in-Box<br />

Solution d’emballage<br />

alternative aux contenants<br />

traditionnels, Bag-in-Box<br />

présente une large gamme<br />

destinée aux collectivités<br />

pour différents produits (huile d’olive, jus de fruits, vins,<br />

œufs, etc.). Cette gamme comprend, entre autres :<br />

- des bouchons, becs verseurs et robinets (pour les produits<br />

liquides) ;<br />

- des outres de différentes capacités, dont certaines sont<br />

adaptées au remplissage <strong>à</strong> chaud ;<br />

- des films pour la conservation.<br />

Bag-in-Box présente un système conforme aux nouvelles<br />

normes HACCP et adapté aux contraintes techniques<br />

et aux différentes applications. De plus, il permet une<br />

protection et une longue conservation du produit, et offre<br />

une praticité et une facilité d’utilisation. Outre ses avantages<br />

relatifs <strong>à</strong> l’amélioration de la supply chain, Bag-in-<br />

Box répond également aux nouvelles contraintes environnementales,<br />

grâce <strong>à</strong> la réduction de son empreinte<br />

carbone et des matières premières utilisées, ainsi qu’<strong>à</strong><br />

l’utilisation de matériaux 100% recyclables, tels le carton.<br />

Bag-in-Box est distribué au Maroc par Forges de Bazas.<br />

• LOGISTIQUE<br />

Nouveautés<br />

Toyota. Trophée Or pour les préparateurs de<br />

commande<br />

Le 10 février dernier, au BMW World <strong>à</strong> Munich, fut un jour<br />

de fête particulier pour Toyota Material Handling Europe<br />

(TMHE), dont BT France est la filiale. Le groupe a remporté<br />

le prix le plus noble dans la catégorie « conception<br />

produit », le trophée Or, récompensant les préparateurs de<br />

commande au sol BT optio série L. Les critères du jury ont<br />

porté sur les critères suivants : qualité du design, choix des<br />

matériaux, sécurité, longévité, ergonomie et faible impact<br />

environnemental. Les BT optio Série L cumulent tous les<br />

atouts qui simplifient le travail quotidien du cariste. En<br />

effet, ces machines industrielles font partie intégrante du<br />

concept « smooth Operator » ou Opérateur Serein. Elles<br />

sont dotées d’une marche d’accès basse et en<br />

option du système FAS conçu par TMHE :<br />

un système de suspension spécifique qui<br />

amortit drastiquement les chocs. Les<br />

commandes E-man fournissent une<br />

conduite aisée et souple et permettent<br />

également de déplacer les<br />

commandes <strong>à</strong> droite ou <strong>à</strong> gauche<br />

afin que le cariste puisse avancer<br />

le chariot lorsqu’il marche <strong>à</strong> côté<br />

de l’appareil.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 43


Qualité<br />

L’approche ADN<br />

Un outil innovant et compétitif<br />

pour la certification halal<br />

La mondialisation entraîne une modification structurelle profonde d’ouverture sur<br />

les marchés. Elle se traduit par une diversification et une disponibilité jamais vue<br />

de l’offre aux consommateurs qui, en tout temps et en toute saison, quelque soit<br />

l’endroit, peuvent consommer les produits qu’ils souhaitent.<br />

Le secteur agroalimentaire<br />

n’échappe pas <strong>à</strong> cette règle,<br />

ce qui conduit des produits<br />

agricoles <strong>à</strong> être obtenus<br />

dans une région, transformés dans<br />

une autre, conditionnés dans une<br />

troisième pour enfin être commercialisés<br />

dans un ou plusieurs pays aux<br />

cultures parfois très différentes.<br />

Dans ce contexte, le droit <strong>à</strong> l’information<br />

du consommateur se doit d’être<br />

respecté de la part des entreprises<br />

en indiquant l’origine des produits,<br />

en certifiant les allégations reprises<br />

sur l’étiquetage, en garantissant leur<br />

qualité nutritionnelle et en garantissant<br />

le respect des prescrits de la<br />

norme Halal, notamment en spécifiant<br />

l’absence de porc.<br />

44<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Le contrôle et la traçabilité des<br />

produits ne sont pas toujours choses<br />

aisées car les produits circulent, et le<br />

résultat final est souvent un produit<br />

complexe contenant différentes<br />

sources de matières premières, des<br />

processus parfois séquencés et un<br />

emballage, un étiquetage qui peuvent<br />

également se révéler contenir<br />

des éléments très différents…<br />

Dans ces conditions, le suivi administratif<br />

n’est pas toujours aisé. Il<br />

est indispensable d’y adjoindre des<br />

méthodes analytiques de contrôle<br />

performantes et rapides pour rechercher<br />

les erreurs, les fraudes, identifier<br />

les contaminations et éliminer<br />

les éléments de trace susceptibles<br />

d’altérer le produit.<br />

Robert RENAVILLE<br />

Professeur Unité de<br />

physiologie animale<br />

et microbienne<br />

Gembloux Agro-Biotech<br />

rrenaville@ulg.ac.be<br />

La certification Halal :<br />

détection de la présence<br />

de porc<br />

Par définition, la certification d’un<br />

produit agroalimentaire consiste<br />

dans la reconnaissance, par un<br />

organisme indépendant du fabricant<br />

ou du prestataire de service, de la<br />

conformité d’un produit, service,<br />

organisation ou personnel <strong>à</strong> des<br />

exigences fixées dans un référentiel<br />

(définition AFNOR).<br />

L’un des prescrits le plus souvent<br />

cité dans le cadre du respect de la<br />

norme marocaine NM 08.0.018<br />

« Lignes directrices pour les aliments<br />

Halal » est l’absence de porc<br />

sous quelque forme que ce soit.<br />

Dans ces conditions, tous les intervenants<br />

dans la chaîne alimentaire<br />

de la réception, en passant par la<br />

transformation jusqu’<strong>à</strong> la distribution,<br />

doivent obligatoirement se poser les<br />

questions suivantes :<br />

• Comment vérifier et s’assurer que<br />

les produits livrés par mes fournisseurs<br />

sont conformes ?<br />

• Comment s’assurer que ma<br />

chaîne de production n’est pas<br />

contaminée ?<br />

• Comment garantir que mes produits<br />

répondent <strong>à</strong> la norme Halal ?<br />

• Comment prouver qu’une contamination<br />

postérieure <strong>à</strong> ma production<br />

ne vient pas de mon entreprise ?<br />

Face <strong>à</strong> ces obligations, l’entrepreneur<br />

peut avoir deux attitudes :<br />

• soit une approche défensive en<br />

ne traitant le problème que lorsqu’il<br />

apparaît avec le risque évident d’une<br />

dégradation conséquente de l’image


de son entreprise ;<br />

• soit une attitude pro-active, responsable,<br />

en mettant en place avec<br />

un laboratoire certifié une procédure<br />

d’auto-contrôle permanant faisant<br />

appel aux techniques analytiques les<br />

plus récentes liées <strong>à</strong> l’ADN.<br />

Différentes techniques immunologiques<br />

ou de PCR avec révélation<br />

sur gel d’agarose ont été proposées.<br />

Toutefois, aucune de ces techniques,<br />

soit par manque de sensibilité, soit<br />

par manque de spécificité et/ou soit<br />

par la lenteur de leur réalisation ne<br />

répondent aux exigences actuelles<br />

pour un contrôle performant.<br />

La PCR en temps réel, la<br />

recherche d’ADN de porc et<br />

la certification Halal<br />

Aujourd’hui, certifier l’absence de<br />

porc dans un produit nécessite le<br />

recours <strong>à</strong> la technique du PCR en<br />

temps réel (qPCR), seule technique<br />

actuelle apte <strong>à</strong> répondre de manière<br />

objective et fiable <strong>à</strong> cette requête. La<br />

seule contrainte de cette technologie<br />

consiste dans l’obligation d’avoir des<br />

cellules nucléées (et donc de l’ADN)<br />

dans l’échantillon prélevé.<br />

Par rapport aux autres technologies,<br />

la qPCR consiste en une visualisation<br />

immédiate de la quantité d’ADN<br />

amplifié par la mesure de la fluorescence<br />

émise lors de chaque cycle<br />

de PCR. Cette technique offre les<br />

avantages suivants :<br />

• Rapidité : dans les 2 heures au<br />

maximum, on obtient la réponse pour<br />

96 échantillons,<br />

• Peu de risque de contamination :<br />

les tubes d’analyse ne sont jamais<br />

ouverts,<br />

• Sensibilité : les sondes moléculaires<br />

utilisées permettent de mettre en<br />

évidence 1 seule particule d’ADN,<br />

• Spécificité : les sondes molé-<br />

culaires utilisées,<br />

en fonction de leur<br />

dessin, permettent de<br />

distinguer 1 espèce<br />

parmi d’autres sans<br />

réactions croisées,<br />

• Permet une quantification<br />

des cellules de<br />

porcs et/ou apparentés.<br />

Dans ce contexte, et<br />

pour être efficace, un<br />

kit de qPCR contient<br />

par exemple :<br />

• un contrôle de référence (IPC)<br />

indiquant que toutes les opérations<br />

techniques de l’extraction <strong>à</strong> l’amplification<br />

PCR se sont déroulées selon<br />

les règles de l’art,<br />

• <strong>Une</strong> sonde générique permettant<br />

d’amplifier de l’ADN de référence,<br />

• <strong>Une</strong> sonde spécifique des suinés<br />

permettant d’amplifier une région<br />

spécifique de l’ADN de porc et/ou<br />

apparentés.<br />

Dans des produits agroalimentaires,<br />

la limite de détection de ce kit est<br />

inférieure <strong>à</strong> 0,001-0,01% (en fonction<br />

de la matrice analysée). Dans<br />

cette approche, la qualité de l’échantillonnage<br />

est prépondérante. Il est<br />

obligatoire de prendre une aliquote<br />

<strong>à</strong> différents endroits de l’échantillon<br />

afin d’être représentatif.<br />

Un exemple obtenu parmi d’autres<br />

est illustré (voir graphique) par<br />

l’analyse d’un échantillonnage de<br />

différents produits estampillés Halal<br />

présents sur le marché belge (charcuterie,<br />

plats préparés, haché). Sur<br />

QHS<br />

les 20 produits testés, 9 se sont<br />

révélés contenir de l’ADN de porc et<br />

parmi ces 9 échantillons, 2 étaient<br />

fortement contaminés (fraudes ?).<br />

Ce kit permet également de répondre<br />

grâce <strong>à</strong> une quantification de<br />

l’ADN de porc par rapport <strong>à</strong> l’ADN total<br />

de vertébré présent dans l’échantillon<br />

aux trois questions principales<br />

qu’on est en droit de se poser : est<br />

ce que la présence d’ADN de porc<br />

résulte d’une fraude, d’une contamination<br />

ou d’une trace. En fonction<br />

de cette contamination, la réponse<br />

<strong>à</strong> donner aux autorités, les actions<br />

<strong>à</strong> mener dans son entreprise et<br />

l’attitude <strong>à</strong> adopter vis-<strong>à</strong>-vis de son<br />

fournisseur vont varier.<br />

Conclusions<br />

Dans une approche qualité et en<br />

particulier dans la vérification des<br />

préceptes liés <strong>à</strong> la norme Halal, les<br />

entreprises doivent certifier l’absence<br />

de porc dans les produits.<br />

<strong>Une</strong> nouvelle génération de kits<br />

apparait qui, de part sa sensibilité,<br />

sa spécificité et sa rapidité d’analyse<br />

permet de répondre <strong>à</strong> cette demande<br />

de certification. Appliqué pour<br />

vérifier la qualité des produits des<br />

fournisseurs, s’assurer de la justesse<br />

de son processus de production et<br />

garantir <strong>à</strong> sa clientèle un produit<br />

Halal conforme, ce type de kit simple<br />

et rapide constitue pour l’entreprise<br />

agroalimentaire un outil indispensable<br />

<strong>à</strong> son extension tant sur le<br />

marché local que sur le marché international.<br />

Détection de la présence de porc (sonde 1) et de vertébré (sonde2) dans un échantillon<br />

suspecté de contenir du porc (échantillon A) et un échantillon contrôle « pur bœuf »<br />

(échantillon B) On constate que dans l’échantillon A, il y a bien du porc dans ce dernier<br />

alors que le porc est absent du second. (Source : Progenus)<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 45


Qualité<br />

IFS Version 6<br />

Ce qui change…<br />

L’année 2012 est riche en termes de nouveautés dans le domaine des référentiels en food safety. Le<br />

début de l’année a été marqué par l’application de la version 6 du BRC, référentiel privé exigé pour<br />

l’export. La deuxième nouveauté est la publication en janvier de la version 6 de l’IFS (International Food<br />

Standard).<br />

Adil YAKINE<br />

Représentant de Procert Maghreb au Maroc<br />

L’IFS Food (Alimentaire) a été<br />

créé sous sa version 3 en<br />

2003. Ce référentiel est destiné<br />

<strong>à</strong> l’audit des fournisseurs<br />

de produits alimentaires sous marque<br />

de distributeurs et de grossistes<br />

opérant dans la grande distribution<br />

française, allemande et italienne. Il<br />

concerne essentiellement toutes les<br />

sociétés de transformation des produits<br />

alimentaires et les sociétés qui<br />

conditionnent des produits nus.<br />

Fin 2010, IFS a lancé une phase<br />

de consultation en vue de réviser et<br />

d’actualiser la version 5 du référentiel<br />

IFS Food. Des commentaires<br />

ont été adressés par les industriels,<br />

les fédérations et les organismes<br />

certificateurs. Un comité incluant les<br />

fédérations allemandes, françaises<br />

46<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

et italiennes<br />

a piloté la<br />

révision, qui a<br />

été entreprise<br />

par un groupe<br />

de travail.<br />

La version<br />

6 de l’IFS,<br />

demandée<br />

par les distributeurs<br />

aux<br />

industriels<br />

agroalimentaires,<br />

entrera<br />

en vigueur <strong>à</strong><br />

partir du 1 er<br />

juillet 2012.<br />

Les évolutions<br />

de ce<br />

référentiel<br />

impliquent des<br />

adaptations<br />

au niveau des<br />

systèmes en place, avec un renforcement<br />

des exigences pour une plus<br />

grande efficacité des systèmes.<br />

Les principaux objectifs du passage<br />

<strong>à</strong> la version 6 sont :<br />

- inclure les doctrines dans le protocole<br />

et les exigences du référentiel,<br />

- supprimer les redondances,<br />

- améliorer la qualité rédactionnelle,<br />

- améliorer les règles de calcul de<br />

durée d’audit.<br />

Principales évolutions<br />

La version 6 précise des règles liées<br />

au protocole concernant les points<br />

suivants :<br />

• audits d’extension (extension de<br />

scope entre deux audits de certification<br />

dans le cas de nouveaux<br />

processus, produits <strong>à</strong> inclure dans le<br />

Dr Ismail SAADI<br />

Directeur de Procert Maghreb<br />

champ de certification),<br />

• audits des entreprises ayant un<br />

management centralisé (audit central<br />

préalable, intégration des conclusions<br />

de l’audit central dans les<br />

rapports d’audit de chaque site),<br />

• modalités de calcul des durées<br />

d’audit (durée liée au décompte des<br />

processus de l’entreprise et au nombre<br />

d’employés),<br />

• modification de la pondération de<br />

la notation des déviations : la note<br />

D entraîne le retrait de 20 points<br />

(contre 0 en version 5),<br />

• précision de la gestion des délais<br />

de retrait des certificats en cas de<br />

non-conformité majeure ou de KO (2<br />

jours au maximum entre l’identification<br />

du KO ou de la non-conformité<br />

majeure et le retrait du certificat sur<br />

le portail IFS – blocage de la totalité<br />

des certificats d’un groupe en cas de<br />

KO ou de non-conformité majeure<br />

sur le site central – impossibilité<br />

d’atteindre le niveau supérieur même<br />

une fois que les actions sont soldées),<br />

• augmentation de la flexibilité pour<br />

la fixation des dates d’audit,<br />

• traduction en anglais dans le rapport<br />

: description des déviations C et<br />

D, non-conformités et KO, traduction<br />

des actions correctives mises en<br />

place correspondantes dans le plan<br />

d’action, traduction du champ d’application<br />

de l’audit (dans le rapport<br />

et dans le certificat), description de<br />

l’entreprise.<br />

Concernant les exigences, les principes<br />

des évolutions sont les suivants :<br />

• modification de la structure de la<br />

check-list dans le but de renforcer<br />

une approche logique du déroule-


QHS<br />

ment de l’audit,<br />

• adaptation des exigences en vue<br />

de les cibler plus sur l’efficacité que<br />

sur la documentation,<br />

• ajout d’exigences relatives <strong>à</strong> la qualité<br />

et au respect des spécifications<br />

produits et des exigences client,<br />

• obligation d’appliquer les exigences<br />

relatives au « Food Defense ».<br />

A partir de la version 6 de l’IFS, la<br />

liste des étapes des procédés de<br />

production des entreprises sera utilisée<br />

pour le calcul des durées d’audit.<br />

Seuls les Organismes de Certification<br />

et les auditeurs auront accès <strong>à</strong><br />

ces informations. Ces données peuvent<br />

servir également aux bureaux<br />

IFS (Integrity Program, etc.).<br />

Sur la base d’une évaluation des<br />

risques et de la législation applicable<br />

dans les pays d’exportation des<br />

produits, les auditeurs IFS vont être<br />

qualifiés pour des secteurs de produits<br />

et des secteurs technologiques.<br />

Ces nouveaux secteurs technologiques<br />

vont permettre de renforcer<br />

l’expertise des auditeurs sur les<br />

produits et les process.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 47


Marchés<br />

© Marcus Öster<br />

48<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Produit<br />

Dans 20 ans,<br />

pourra-t-on consommer autant<br />

de poisson qu’aujourd’hui ?<br />

Aujourd’hui, les poissons que nous consommons sont soit d’origine sauvage, i.e. pêchés en mer ou en eau<br />

douce, soit issus de l’aquaculture. La mer et les eaux douces étant déj<strong>à</strong> largement exploitées, la quantité<br />

de poissons sauvages disponibles pour la consommation humaine devrait rester constante ou au pire<br />

diminuer si les mesures de régulation des pêches ne sont pas suivies correctement dans le monde<br />

entier. Florence SURUGUE et Alice NOLLI<br />

Alcimed<br />

www.alcimed.com<br />

Seul le développement de<br />

l’aquaculture permettra de<br />

répondre <strong>à</strong> la demande<br />

croissante en poisson<br />

L’augmentation de la population<br />

humaine et du niveau de vie dans<br />

les pays émergents continue de faire<br />

augmenter la consommation de poissons.<br />

A priori seules deux possibilités<br />

semblent envisageables pour répondre<br />

<strong>à</strong> cette demande grandissante :<br />

- Accepter de manger des poissons<br />

qui habituellement, <strong>à</strong> cause de leur<br />

trop petite taille, ne sont pas destinés<br />

<strong>à</strong> l’alimentation humaine. Ils sont<br />

appelés poissons fourragers car ils<br />

sont utilisés sous forme de farine<br />

et d’huile pour nourrir les animaux<br />

plus gros destinés <strong>à</strong> la consommation<br />

humaine (poissons carnivores<br />

et omnivores, porcs, volailles) et les<br />

animaux de compagnie,<br />

- Augmenter la production mondiale<br />

de poissons d’aquaculture.<br />

La deuxième solution peut paraître<br />

simple et plus séduisante pour les<br />

consommateurs. En effet, depuis<br />

les années 80, l’aquaculture est un<br />

secteur en plein développement<br />

dans les pays émergents tels que la<br />

Chine, premier pays consommateur<br />

de poissons devant le Japon.<br />

Les farines de poisson : une<br />

disponibilité limitée<br />

Les poissons d’aquaculture les plus<br />

appréciés se nourrissent de farines<br />

et d’huiles de poisson, des matières<br />

premières dont la disponibilité est<br />

limitée. Parmi les poissons d’aqua-<br />

Aquaculture et farine de poisson au Maroc<br />

La production aquacole marocaine reste très faible : elle ne représente<br />

que 0,1% de la production halieutique nationale. Le Ministère de l’Agriculture<br />

et de la Pêche Maritime en a fait un des axes de développement<br />

prioritaire de sa stratégie sectorielle Halieutis. L’objectif est de produire<br />

200.000 T via l’aquaculture d’ici 2020, soit 11% de la production halieutique<br />

totale. L’aquaculture pourrait s’appuyer notamment sur la forte production<br />

locale de farine et d’huile de poisson, utilisées dans les aliments<br />

destinés aux poissons d’élevage. Selon Hassan Sentissi, Président de la<br />

Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation<br />

des Produits de la Pêche, la filière farine et huile de poisson est en effet<br />

très organisée : « aujourd’hui, toutes les chutes des conserveries sont<br />

recyclées, ce qui représente environ 100.000 T de matière première pour<br />

l’industrie de la farine. Rien ne se perd ! » « A ces chutes s’ajoutent les<br />

pélagiques entiers non industrialisables, ce qui permet d’obtenir des farines<br />

<strong>à</strong> très forte teneur en protéines, jusqu’<strong>à</strong> 71% », ajoute-t-il.


Marchés<br />

culture, les espèces carnivores<br />

(saumons, truites,…) et omnivores<br />

(carpes, tilapias, poissons-chats,…)<br />

ont besoin de protéines et d’huile de<br />

poisson dans leur alimentation. Les<br />

farines de poissons représentent, par<br />

exemple, pour les saumons de 25<br />

<strong>à</strong> 60% de leur alimentation et pour<br />

les carpes et les tilapias de 3 <strong>à</strong> 10%.<br />

Ces farines sont sources de protéines<br />

de haute qualité qui assurent un<br />

très bon développement de l’organisme.<br />

En plus de l’aquaculture, les farines<br />

de poissons sont également utilisées<br />

dans l’alimentation des volailles, des<br />

porcs et des animaux de compagnie.<br />

La demande en farine de poisson<br />

augmente donc au même rythme<br />

que la demande de ces mêmes<br />

produits.<br />

Trois options possibles<br />

Trois solutions peuvent être envisagées<br />

pour parvenir <strong>à</strong> répondre <strong>à</strong><br />

la demande en poisson malgré des<br />

quantités disponibles de farines et<br />

d’huile de poisson limitées :<br />

• Optimiser le recyclage des coproduits<br />

de poissons augmente la<br />

disponibilité en farine et huile de<br />

poisson<br />

L’offre reste quant <strong>à</strong> elle limitée car<br />

les farines et huiles de poisson sont<br />

obtenues <strong>à</strong> partir de la transformation<br />

soit des poissons fourragers, soit<br />

des coproduits de poissons d’aquaculture<br />

ou sauvages (tête, arêtes,<br />

queues des poissons, abats …). De<br />

plus, comme la pêche de poissons<br />

fourragers et de poissons sauvages<br />

a déj<strong>à</strong> atteint son quota maximum<br />

depuis plusieurs années, seul le<br />

recyclage des coproduits de poisson<br />

d’aquaculture devrait augmenter<br />

la disponibilité en farine et huile de<br />

poisson. Mais ce recyclage étant<br />

de manière générale encore peu<br />

développé (il varie énormément d’un<br />

pays <strong>à</strong> l’autre : en Europe environ<br />

50% des coproduits sont recyclés<br />

en huile et farine, contre environ<br />

25% aux Etats-Unis), l’augmentation<br />

de la demande a entrainé une forte<br />

augmentation des prix : 1.300 USD/<br />

tonne en 2009 contre 600 USD/<br />

tonne en 2006.<br />

• Substituer une partie des farines<br />

et huiles de poisson par des<br />

50<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

huiles végétales et des farines<br />

animales ou végétales<br />

Dans de nombreux pays, hors Europe,<br />

les aquaculteurs substituent une<br />

partie des farines de poissons par<br />

des farines de volailles par exemple.<br />

La Commission Européenne étudie<br />

actuellement la ré-autorisation de ce<br />

type de substitution en Europe, mais<br />

dans la pratique son utilisation dépendra<br />

essentiellement de la perception<br />

du consommateur sur l’utilisation<br />

de farines animales pour nourrir les<br />

poissons.<br />

De nombreuses recherches en<br />

nutrition animale sont effectuées<br />

depuis plusieurs années et ont déj<strong>à</strong><br />

permis de substituer une partie des<br />

farines de poisson par des farines<br />

végétales. En 1995, la farine de<br />

poisson représentait environ 45% de<br />

l’alimentation des saumons, en 2008,<br />

elle ne représente plus que 25% en<br />

moyenne.<br />

En revanche, la substitution de l’huile<br />

de poisson par des huiles végétales<br />

est plus difficile <strong>à</strong> effectuer si<br />

l’on veut garder la même qualité de<br />

poisson.<br />

• Diminuer la demande en élevant<br />

davantage de poissons qui ne dépendent<br />

pas des farines et huiles<br />

de poisson<br />

Afin de répondre <strong>à</strong> la demande de<br />

consommation de poisson <strong>à</strong> venir,<br />

il semble logique de privilégier les<br />

poissons végétariens qui n’ont pas<br />

de besoins importants en farine et<br />

huile de poisson. Cependant c’est<br />

justement grâce <strong>à</strong> leur alimentation<br />

riche en protéines et huile de poisson<br />

que les espèces carnivores et<br />

omnivores sont sources de nutriments<br />

très intéressants au niveau<br />

nutritionnel (omega-3, protéines…).<br />

Le fait de supprimer ou de diminuer<br />

les proportions de ces protéines et<br />

Produit<br />

huiles de poisson dans leur alimentation<br />

entrainerait une diminution<br />

de la qualité nutritionnelle de ces<br />

poissons.<br />

En conclusion, dans 20 ans, selon<br />

l’évolution de la population mondiale<br />

et la recherche en nutrition<br />

animale, les protéines et huile de<br />

poisson devraient être utilisées dans<br />

des proportions plus faibles dans<br />

l’alimentation des poissons d’aquaculture,<br />

voire uniquement dans<br />

l’alimentation des poissons d’aquaculture<br />

les plus « haut de gamme ».<br />

Il devrait donc toujours être possible<br />

de manger du poisson, mais ce seront<br />

probablement des poissons, en<br />

moyenne, plus petits qu’aujourd’hui<br />

(maquereaux <strong>à</strong> la place de thon ou<br />

de saumon) et avec des qualités<br />

nutritionnelles moins importantes<br />

car les protéines de poisson auront<br />

été substituées totalement ou en<br />

partie par des protéines végétales et<br />

animales.<br />

A propos d’Alcimed<br />

Alcimed est une société de conseil et d’aide <strong>à</strong> la décision spécialisée dans<br />

les sciences de la vie (santé, biotech, agroalimentaire), la chimie, les matériaux<br />

et l’énergie ainsi que dans l’aéronautique, le spatial et la défense.<br />

La vocation d’Alcimed est d’accompagner les décideurs dans leurs choix<br />

de positionnement et leurs actions de développement. Ses consultants,<br />

par un travail d’investigation auprès des meilleurs spécialistes et experts<br />

dans le monde, apportent une analyse et des réponses pragmatiques aux<br />

questions soulevées par les décideurs (responsables R&D, responsables<br />

marketing & ventes, directions générales, directeurs d’unités) et institutions<br />

publiques.


Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Distribution<br />

Les champions de<br />

la distribution mondiale<br />

Internationalisation croissante<br />

Comme chaque année, le cabinet Deloitte vient de publier son classement des 250 leaders de la<br />

distribution en fonction de leur chiffres d’affaires 2010. Intitulé « Les Champions de la distribution 2012<br />

– A la conquête de nouveaux marchés », ce 15ème palmarès est également l’occasion de présenter<br />

l’évolution de la distribution dans les pays émergents.<br />

Florence CLAIR<br />

Bien que la crise internationale<br />

ait continué en 2010,<br />

la distribution mondiale a<br />

renoué avec la croissance.<br />

Les ventes de détail de plus de 80%<br />

des 250 champions ont augmenté en<br />

2010, contre moins des deux tiers en<br />

2009. La rentabilité s’est également<br />

améliorée, la marge bénéficiaire<br />

nette se montant en moyenne <strong>à</strong><br />

3,8% en 2010, contre 3,1% en 2009<br />

et 2,4% en 2008.<br />

« Les grands enseignements des<br />

chiffres 2010 sont plutôt positifs et<br />

nous avons pu observer un retour<br />

<strong>à</strong> la croissance accélérée du chiffre<br />

d’affaires et de la rentabilité, une<br />

reprise des investissements et la<br />

constitution de stocks pour alimenter<br />

la croissance, et la poursuite de<br />

l’internationalisation, notamment en<br />

provenance des Américains, avec 40<br />

groupes qui s’aventurent pour la première<br />

fois hors de leurs frontières »,<br />

indique Antoine de Riedmatten,<br />

Associé Responsable Consumer<br />

Business chez Deloitte. Ce dernier<br />

rappelle toutefois que la crise actuelle<br />

de confiance des investisseurs<br />

Croissance des ventes et profitabilité par région/pays<br />

(Source : Deloitte, selon les données publiées par les sociétés et Planet Retail)<br />

et des consommateurs annonce des<br />

lendemains difficiles.<br />

Un top 10 moins performant<br />

Un nouvel entrant fait son apparition<br />

cette année – une première depuis<br />

2007 : l’enseigne américaine Walgreen<br />

atteint en effet la 9 ème place.<br />

Hormis cette entrée, peu de bouleversements<br />

dans le classement, le<br />

trio de tête se composant toujours de<br />

Walmart, Carrefour, puis Tesco.<br />

Le chiffre d’affaires global des 10<br />

premiers mondiaux ne représente<br />

plus que 29,4% du total des 250<br />

champions, contre 30% en 2009.<br />

Leur croissance annuelle 2010 est<br />

de 5% alors que le top 250 affiche<br />

5,3%.<br />

Forte croissance<br />

des pays émergents<br />

Les distributeurs dont les sièges se<br />

trouvent dans les régions Afrique/<br />

Moyen-Orient et Amérique Latine<br />

sont ceux dont les performances<br />

sont les meilleures (voir graphique).<br />

Les premiers ont réalisé la meilleure<br />

croissance annuelle sur la période<br />

2005-2010, tandis que les seconds<br />

Chiffres clés<br />

• 3.940 Mrd $ de CA cumulé par<br />

les 250 « Champions »<br />

• 29,4% des ventes ont été réalisées<br />

par le top 10<br />

• 15,8 Mrd $ de CA moyen du top<br />

250<br />

• 5,3% de croissance des ventes<br />

en 2010 (1,3% en 2009)<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 51


Marchés<br />

affichent une excellente croissance <strong>à</strong><br />

deux chiffres pour 2010, <strong>à</strong> 18%, ainsi<br />

que le meilleur taux de marge bénéficiaire<br />

nette toutes régions confondues.<br />

En Turquie, BIM (194 ème place)<br />

a dépassé Migros (199 ème ). Tous<br />

deux connaissent de fortes croissances<br />

en 2010, respectivement +23%<br />

et +11%. BIM est d’ailleurs classé<br />

7 ème distributeur au niveau mondial<br />

en terme de taux de croissance<br />

2005-2010. Migros figure également<br />

en bonne place, au 17 ème rang.<br />

Autre fait marquant, le niveau d’in-<br />

52<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Paysage de la distribution en Algérie<br />

Selon le cabinet Deloitte, les ventes de détail, qui ont augmenté fortement<br />

en 2010, devraient continuer leur progression jusqu’en 2016. En cause :<br />

l’amélioration des revenus et la croissance démographique, entre autres.<br />

En 2011, les dépenses alimentaires ont progressé de 13%, et le non<br />

alimentaire de 15%. Les prix restent élevés, la majorité des produits étant<br />

importés.<br />

A l’instar du Maroc, le commerce en Algérie est essentiellement traditionnel<br />

et informel, avec peu de grands acteurs. Le groupe Cevital a ouvert<br />

son premier hypermarché UNO en 2010, complétant ainsi son offre de<br />

supermarchés (sous l’enseigne UNOcity) et de magasins de proximité<br />

(Tabaân). D’autres ont rencontré des difficultés. C’est le cas par exemple<br />

du distributeur algérien Blanky, qui « a connu un succès considérable, en<br />

tant que pionnier de la distribution de produits alimentaires. Il a toutefois<br />

dû fermer en 2008 en raison d’approvisionnements insuffisants », indique<br />

le rapport. Quant <strong>à</strong> Carrefour, il a résilié en 2010 son accord de partenariat<br />

signé 4 ans plus tôt avec le groupe local Arcofina. Un seul magasin<br />

sur 18 prévus <strong>à</strong> fin 2012 avait effectivement ouvert. De son côté, Auchan<br />

prévoit l’ouverture de 10 hypermarchés dans le pays d’ici 2012 et un<br />

investissement de 150 millions d’Euros sur 5 ans.<br />

ternationalisation progresse toujours<br />

: désormais, plus de 23% des<br />

ventes des 250 champions se font <strong>à</strong><br />

l’étranger, contre 22% en 2009. Les<br />

plus actifs dans ce domaine sont<br />

les Européens, réduisant ainsi leur<br />

dépendance envers des marchés nationaux<br />

en stagnation. Ainsi, tous les<br />

distributeurs français du classement<br />

travaillent <strong>à</strong> l’étranger, avec une<br />

moyenne de 30 pays, le record du<br />

palmarès. Comme les Français, les<br />

Allemands réalisent également plus<br />

de 40% de leurs ventes <strong>à</strong> l’étranger.<br />

Distribution<br />

Quant aux distributeurs d’Afrique et<br />

du Moyen-Orient, ils opéraient également<br />

tous dans au moins un pays<br />

tiers en 2010.<br />

Les tendances majeures<br />

Ce n’est un secret pour personne,<br />

les distributeurs continueront leur<br />

internationalisation dans les pays<br />

émergents, l<strong>à</strong> où la croissance est la<br />

plus forte. La conquête de nouveaux<br />

marchés est donc LA tendance majeure<br />

selon Deloitte, dont le rapport<br />

2012 fait le portrait de 7 grands<br />

marchés émergents : l’Afrique du<br />

Sud, l’Algérie (cf. encadré), le Brésil,<br />

l’Inde, le Mexique, la Russie et le<br />

Vietnam. Dénominateur commun :<br />

l’intérêt qu’ils suscitent auprès des<br />

leaders mondiaux de la distribution.<br />

Deloitte a également identifié les<br />

stratégies communes des distributeurs<br />

sur les marchés émergents :<br />

prime au premier arrivé, servir des<br />

populations mal desservies, formules<br />

discount, marques de distributeur,<br />

diversité des formats.<br />

Quant aux pays développés, les<br />

distributeurs y feront preuve d’innovation<br />

afin de préserver leurs parts<br />

de marchés : cross-canal (magasins,<br />

catalogues, internet, réseaux<br />

sociaux, etc.), applications pour<br />

smartphones, analyse des données<br />

et personnalisation des campagnes<br />

marketing et expériences clients.<br />

Extrait du classement des « Champions mondiaux de la distribution »<br />

Rang Société Pays d’origine<br />

CA<br />

distribution<br />

2010 (en<br />

millions US$)<br />

Nombre<br />

de pays<br />

Taux de<br />

croissance<br />

annuel moyen<br />

des ventes (2005-<br />

2010)<br />

Taux de<br />

croissance<br />

des ventes<br />

en 2010<br />

1 Wal-Mart Etats-Unis 418.952 16 6% 3,4%<br />

2 Carrefour France 119.642 33 3,9% 4,8%<br />

3 Tesco Royaume-Uni 92.171* 13 9,3% 6,7%<br />

4 Metro Allemagne 88.931 33 3,8% 2,8%<br />

5 The Kroger Etats-Unis 82.189 1 6,3% 7,1%<br />

6 Lidl & Schwarz Allemagne 79.119* 26 9,8% 9,4%<br />

7 Costco Wholesale Etats-Unis 76.255 9 8% 9,1%<br />

8 The Home Depot Etats-Unis 67.997 5 -2,5% 2,8%<br />

9 Walgreen Etats-Unis 67.240 2 9,8% 6,4%<br />

10 Aldi Allemagne 67.112* 18 5,9% 5,2%<br />

194 BIM Turquie 4.371 2 31,2% 23,5%<br />

199 Migros Türk Turquie 4.232 4 20,1% 11,4%<br />

Moyenne 15.763 5,7% 5,3%<br />

* Estimation<br />

(Source : Deloitte)


Marchés<br />

L’innovation<br />

Nouvelle terre promise ?<br />

Parce qu’elle serait le remède absolu <strong>à</strong> tous nos maux,<br />

parce que les marques y trouveraient leur salut – quelques<br />

centimètres de linéaire, voire quelques points de croissance<br />

en plus – l’innovation est dans toutes les bouches. Le tout est<br />

de savoir ce que l’on entend précisément par innovation – et<br />

si possible, d’identifier les chemins qui y conduisent le plus<br />

sûrement.<br />

Mais commençons par<br />

rappeler ce qu’est une<br />

innovation. Dans la<br />

mesure où nous avons<br />

tendance aujourd’hui <strong>à</strong> tout qualifier<br />

d’innovant – ce qui oblige Apple <strong>à</strong><br />

qualifier chacun de ses produits de<br />

« révolutionnaire », la notion s’est<br />

en effet légèrement diluée – pour<br />

finir par se galvauder et apparaître<br />

presque « louche » aux yeux des<br />

consommateurs.<br />

Innovation, synonyme de<br />

rupture et de progrès<br />

<strong>Une</strong> vraie innovation est donc<br />

d’abord une rupture. Il s’agit moins<br />

de proposer la énième version de<br />

packaging de café soluble que<br />

d’apporter une solution qui facilite<br />

sa préparation, valorise le consommateur<br />

et offre une qualité gustative<br />

jusque-l<strong>à</strong> inconnue. Adieu donc les<br />

54<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

briques en plastique et nos vieilles<br />

cafetières Moulinex, vive les capsules<br />

et les machines Nespresso.<br />

Et c’est l<strong>à</strong> précisément qu’intervient<br />

le deuxième facteur qui fait qu’une<br />

innovation est – ou non – couronnée<br />

de succès. Il faut que nous soyons<br />

convaincus bien sûr qu’elle est un<br />

progrès par rapport <strong>à</strong> ce qui existait<br />

précédemment. Résultat : nous<br />

sommes prêts <strong>à</strong> nous déplacer dans<br />

les points de vente de la marque l<strong>à</strong><br />

même où nous jetions machinalement<br />

un produit dans notre caddie.<br />

Mieux : nous en ignorons le prix<br />

indécent, l<strong>à</strong> où nous scrutions les<br />

étiquettes avec angoisse.<br />

Tentons maintenant d’identifier ces<br />

chemins de l’innovation. <strong>Une</strong> innovation<br />

a besoin en effet de conditions<br />

« favorables » pour naître, grandir<br />

et finir un jour par se déployer sur<br />

une large échelle. Il lui faut donc,<br />

Nicolas Chomette,<br />

Directeur Général de Team Créatif<br />

nicolas.chomette.bender@team-creatif.com<br />

www.team-creatif.com<br />

en premier lieu, un certain espace<br />

de liberté. Comme l’écrivait Christian<br />

Blanc, l’innovation ne peut pas<br />

naître dans un système centralisé<br />

pyramidal : « nos systèmes cloisonnés<br />

étant structurellement inadaptés<br />

aux innovations de rupture ». On ne<br />

pourrait donc pas innover dans le<br />

yaourt en ayant l’œil braqué sur le linéaire<br />

de l’ultra-frais –mais pourquoi<br />

pas en regardant celui des cosmétiques<br />

?<br />

C’est ainsi qu’Henri Ford aimait rappeler<br />

que les déplacements humains<br />

n’auraient guère progressé si nous<br />

avions tenté d’optimiser le fonctionnement<br />

des diligences tirées par 4, 6<br />

puis 8 chevaux. La vraie innovation a<br />

été apportée par le moteur <strong>à</strong> vapeur,<br />

puis <strong>à</strong> explosion – qui ont tous deux<br />

donné naissance <strong>à</strong> l’automobile.<br />

Dans la même veine bien sûr, ce ne<br />

sont pas les fabricants de bougies<br />

qui ont inventé l’ampoule électrique.<br />

Dans un secteur alimentaire moins<br />

« contraint » hier qu’aujourd’hui,<br />

beaucoup d’innovations sont donc<br />

nées chez les industriels – cf. l’explosion<br />

du nombre de références<br />

en hyper depuis 30 ans, parfois<br />

importées de l’étranger – quelques<br />

bonnes idées ayant fait la fortune<br />

de certains… mais demain ? La<br />

question est de savoir d’où viendront<br />

ces futures pépites, compte-tenu du<br />

degré d’encombrement<br />

– et du peu de liberté<br />

qu’il reste sur nos<br />

marchés ?<br />

Nous sommes<br />

donc allés<br />

demander<br />

son avis au


consommateur. Nous l’avons questionné,<br />

scruté, ausculté sous tous les<br />

angles – en groupe, chez lui, avec<br />

ses proches – pour comprendre ses<br />

envies, identifier ses besoins – et<br />

constater qu’il n’en avait (presque)<br />

plus. Nous avons alors travaillé sur<br />

des freins. Pour tenter de les lever.<br />

Et puis nous nous sommes dits<br />

que nous pouvions l’associer <strong>à</strong> nos<br />

démarches d’innovation. Qu’il en<br />

naîtrait forcément quelque chose de<br />

bien puisque lui-même déclarait vouloir<br />

« s’impliquer ». Etre « acteur ».<br />

Le marketing participatif était né. Et<br />

ses avatars, comme en témoignent<br />

les nouveaux sites qui tentent de<br />

faire travailler des « consommateurs<br />

créatifs ». Témoins les BrandSupply<br />

et autres Eyeka.<br />

Mais plus que dans l’observation ou<br />

dans le questionnement, un regard<br />

plus « macro » (que certains qualifieront<br />

de « tendanciel ») serait<br />

aujourd’hui le préalable <strong>à</strong> toute<br />

démarche d’innovation. Témoins ces<br />

quatre tendances observées dans de<br />

nombreux pays du monde…<br />

<strong>Une</strong> tendance que nous<br />

appellerons « biocal»<br />

d’abord<br />

Au-del<strong>à</strong> des produits bio, des produits<br />

éthiques, des produits en vrac<br />

(sans emballage) et des produits <strong>à</strong><br />

l’origine certifiée, voici venu le temps<br />

des fermes urbaines (premiers<br />

jalons d’une agriculture verticale<br />

que certains prédisent déj<strong>à</strong>) : depuis<br />

la « HoltonFarm » de New York<br />

en passant par la « Farm Shop »<br />

de Londres jusqu’au « Frisch from<br />

Dach » de Berlin. Ces fermes d’un<br />

genre nouveau illustrent le besoin<br />

de re-naturaliser les<br />

espaces urbains et<br />

de ré-enchanter des<br />

zones industrielles.<br />

Elles sont <strong>à</strong> la fois<br />

une réponse <strong>à</strong> la<br />

recherche de sens<br />

et de lien social (en<br />

l’espèce <strong>à</strong> travers<br />

la fréquentation de<br />

magasins qui ne<br />

se contentent plus<br />

de vendre mais qui<br />

mettent en relation<br />

le public avec les<br />

produits et leur mode de production)<br />

et une phase plus affirmée du « doit-yourself<br />

» : la tendance « produceyourself<br />

».<br />

<strong>Une</strong> tendance « bien-être/<br />

santé » ensuite<br />

Elle ne date pas d’hier mais elle continue<br />

<strong>à</strong> faire des petits, pour répondre<br />

<strong>à</strong> des besoins de plus en plus variés :<br />

pour une population qui se séniorise<br />

et voit dans l’alimentation un moyen<br />

de rester en bonne santé d’une part,<br />

pour répondre <strong>à</strong> des attentes spécifiques<br />

d’autre part : produits enrichis,<br />

produits allégés, produits « limités »<br />

(<strong>à</strong> 100 calories), produits anti-allergènes<br />

- alors que 20 <strong>à</strong> 40% de la<br />

population française est intolérante<br />

au lactose, c’est 70 <strong>à</strong> 80% dans le<br />

reste du monde…<br />

<strong>Une</strong> tendance<br />

« new-madisme »<br />

encore et encore<br />

Où praticité et gastronomie essaient<br />

de se réconcilier dans des produits<br />

plus cuisinés et<br />

plus nomades <strong>à</strong><br />

la fois. À l’opposé<br />

du fastfood<br />

devenu synonyme<br />

de junkfood,<br />

dans des<br />

packs épurés et<br />

respectueux de<br />

l’environnement.<br />

Pour le bureau,<br />

pour chez soi.<br />

Parce qu’on est<br />

de plus en plus<br />

attentif <strong>à</strong> son<br />

alimentation.<br />

Parce qu’on<br />

Design<br />

mange de plus en plus au salon, sur<br />

son canapé, dans sa box.<br />

Enfin, une tendance<br />

« cooking »<br />

Elle émerge chez des consommateurs<br />

qui prennent conscience qu’ils<br />

peuvent faire de réelles économies<br />

en faisant par eux-mêmes ce qu’ils<br />

achetaient précédemment : engouement<br />

pour la cuisine, le « do-ityourself<br />

» et la création artisanale,<br />

encouragés par la mise <strong>à</strong> disposition<br />

de matériel professionnel pour les<br />

particuliers.<br />

Pendant ce temps, les distributeurs<br />

innovent. Investissent <strong>à</strong> nouveau<br />

les centres-villes. Développent de<br />

nouveaux modes de distribution. Et<br />

de nouveaux formats.<br />

Des « Drive » pour gagner du temps.<br />

Des « Daily Monop » et autres<br />

« Chez Jean » pour en prendre,<br />

comme en témoigne la surface<br />

croissante dédiée au prêt <strong>à</strong> manger<br />

et/ou <strong>à</strong> consommer sur place – phénomène<br />

observé depuis de longues<br />

années aux Etats-Unis, notamment<br />

chez WholeFoods. Tout cela ne sera<br />

bien sûr pas sans conséquence sur<br />

les produits – et leurs packagings.<br />

Plus lisibles sur un écran dans un<br />

cas, plus adaptés <strong>à</strong> une consommation<br />

immédiate dans l’autre.<br />

Enfin, nous pensons toujours beaucoup<br />

(trop ?) <strong>à</strong> nos consommateurs<br />

saturés de produits mais les grands<br />

groupes agroalimentaires s’intéressent<br />

aujourd’hui davantage aux pays<br />

émergents – dans lesquels nous<br />

trouverons <strong>à</strong> n’en pas douter de nouveaux<br />

espaces de liberté !<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 55


Marchés<br />

Lamy Lutti<br />

Arlequin Cocktail<br />

Sachet de bonbons au goût<br />

fruité décliné en 4 arômes.<br />

Produit faisant partie d’une<br />

nouvelle gamme de confiserie<br />

avec caramels, bonbons <strong>à</strong> la<br />

menthe et chewing gum.<br />

Fabricant : Lamy Lutti<br />

Distributeur: Foods & Goods<br />

- Sirop de glucose - sucre -<br />

acidifiant (acide citrique), arômes,<br />

colorants (E100, E120,<br />

E131, E141, E160a, E160c,<br />

E161b ), dextrose.<br />

- Références : Arlequin, Arlequin<br />

Cocktail, Caramel Lutti,<br />

Luttimint, Menthise, Carachoco,Magnificat,<br />

Roll’up.<br />

- Confiserie.<br />

- Poids:<br />

100 g.<br />

- Prix:<br />

20 Dh.<br />

Maroc<br />

Scandimar Pavé de saumon sauce<br />

barbecue.<br />

3 pavés de saumon <strong>à</strong> la sauce<br />

barbecue.<br />

Fabricant : Scandimar<br />

- Saumon, épices barbecue.<br />

- Références : nature, sauce barbecue.<br />

- Poids : 500 g.<br />

- Prix : 109,80 Dh.<br />

Ülker Albeni<br />

Barre de biscuit recouverte de caramel et enrobée de chocolat.<br />

Fabricant : Ülker Cikolata Sanayi<br />

Importateur : Point Confise<br />

- Chocolat au lait 44% (sucre, beurre de cacao, poudre de lait,<br />

pâte de cacao, émulsifiant (lécithine de soja), arôme artificiel<br />

(ethyl vanilline), solide de cacao), caramel 29% (sirop de<br />

glucose, huile végétale hydrogénée, sucre, poudre de lait, sel,<br />

émulsifiant (lécithine de soja), albumine), biscuit 27% (farine de<br />

froment, huile végétale hydrogénée, sucre, sirop de frucose,<br />

sirop de gluctose, sel, poudre de lait, albumine, levure (bicarbonate<br />

de sodium et d’ammonium), émulsifiant (lécithine de soja),<br />

arôme identique au naturel, conservateur (sodium métabisulfite).<br />

- Biscuiterie.<br />

- Poids : 40 g.<br />

- Prix : 3 Dh.<br />

56<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Maroc<br />

Ülker Biscrem<br />

4 cookies fourrés <strong>à</strong> la crème de cacao.<br />

Fabricant : HiFood<br />

Importateur : Point Confise<br />

- Farine de froment, crème de cacao (sucre, huile végétale,<br />

noisettes, poudre de cacao, poudre de lait, émulsifiant (lécithine<br />

de soja), sel, arôme artificiel (ethyl vanilline)), huile végétale, sucre, sirop de fructose, sirop de<br />

glucose, œuf, sel, poudre <strong>à</strong> lever (carbonate acide de sodium), arôme identique de beurre.<br />

- Biscuiterie.<br />

- Poids : 40 g.<br />

- Prix : 2 Dh.<br />

Cébon<br />

Grains<br />

de blé<br />

précuits,<br />

sans additifs<br />

ni<br />

conservateurs.<br />

Cuisson<br />

rapide<br />

et ouverture facile de l’emballage.<br />

Importateur et distributeur :<br />

Atlantic Foods<br />

- Grains de blé précuits.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 450 g.<br />

Chergui Daya Pêche<br />

Yaourt <strong>à</strong> boire <strong>à</strong> la pulpe de<br />

fruit en bouteille<br />

avec une nouvelle<br />

recette. Nouvelle<br />

référence.<br />

Fabricant : Les<br />

Domaines<br />

- Lait demi<br />

écrémé, sucre,<br />

pulpe de fruits,<br />

ferments lactiques.<br />

- Crémerie.<br />

- Références : vanille, fraise,<br />

avocat, pêche.<br />

- Poids : 330 g.<br />

- Prix : 5 Dh.<br />

Elledi Savoiardi<br />

Biscuits <strong>à</strong> la cuillère préparés<br />

avec 26 % d’œufs entiers<br />

frais pasteurisés.<br />

Fabricant : Elledi<br />

Distributeur : Foods & Goods<br />

- Farine de blé tendre, sucre,<br />

œufs frais (26%), agents<br />

de levage : carbonate acide<br />

d’ammonium, carbonate<br />

acide de sodium, disphosphate<br />

disodique, arômes.<br />

- Biscuiterie.<br />

- Poids:<br />

200 g.<br />

- Prix :<br />

21 Dh.<br />

Crunchips Poulet et Thym<br />

Chips de pomme de terre croustillantes,<br />

goût poulet et thym. Edition limitée.<br />

Fabricant : Lorenz<br />

Distributeur : Jessy Diffusion<br />

- Pommes de terre, huile de tournesol, sel,<br />

sucre, arôme, épices et herbes (thym, romarin,<br />

persil, ail, oignons) exhausteur de goût :<br />

glutamate monosodique.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 100 g.<br />

- Prix : 15 Dh.<br />

Brushcette Maretti Oven Baked Sea Salt<br />

Tranches de pain au sel marin cuites au four.<br />

Fabricant : Ital Food Industry AD<br />

- Farine de blé, huile végétale (19%), extrait de<br />

farine de maïs, sel (2,5%), levure, sucre, poudre<br />

de lait écrémé, gluten sec, humectant (E412),<br />

dextrose, agent de traitement de farine (E300),<br />

émulsifiant (E472e), enzymes, extrait de romarin.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 70 g.<br />

- Prix : 11 Dh.<br />

Donnez de la visibilité <strong>à</strong> vos produits<br />

Envoyez vos nouveautés <strong>à</strong> s.ousaid@foodmagazine.ma<br />

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de <strong>FOOD</strong> Magazine.


Monde<br />

FRANCE<br />

Céréalpes galettes au son d’avoine bio<br />

4 galettes croustillantes au son d’avoine bio,<br />

riches en protéine et en fibres et pauvres en<br />

matières grasses. Peuvent remplacer le pain.<br />

Fabricant : SOY<br />

- Eau, son d’avoine, lait écrémé en poudre, poudre levante<br />

(amidon de blé, carbonate acide de sodium, tartrates de potassium),<br />

sel marin.<br />

- Références : nature, lin-pavot-sésame, vanille.<br />

- Boulangerie.<br />

- Poids : 4 x 60 g.<br />

- Prix : 3,90 €.<br />

Kellogg’s All-Bran Pépites Nature<br />

Pépites de céréales au son de blé délicates et<br />

croustillantes. Naturellement riches en fibres.<br />

Fabricant : Kellog’s<br />

- Son de blé (26%), farine de riz, sucre, farine<br />

de blé, huile végétale, farine de maïs, sel,<br />

poudre de lait écrémé, extrait de malt d’orge,<br />

émulsifiants (lécithine de tournesol, lécithine de soja), bicarbonate<br />

d’ammonium, bicarbonate de sodium, arôme, dextrose.<br />

- Références : Pépites Nature, Pépites Chocolat, Fruit n’Fibre,<br />

Fibre Plus.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 390 g.<br />

- Prix : 3,35 €.<br />

Le Gaulois Les Z’œufs de Caille<br />

Pot de 15 œufs de caille durs accompagnés d’un sachet<br />

de sauce et d’une fourchette pour le snacking. A<br />

déguster <strong>à</strong> l’apéritif ou comme ingrédients en salade.<br />

Fabricant : Ovalis<br />

- Oeuf, eau, sel, acide citrique.<br />

- Références : nature, mayonnaise, curry, salsa.<br />

- Epicerie.<br />

- Quantité : 15 pièces ; 7 pièces.<br />

- Prix : pot de 15 pièces : 3,50 €; pot de 7 pièces : 2,50 €.<br />

Rrraw Réglisse<br />

Grand cru de chocolat cru au réglisse. Produit Bio.<br />

Fabricant : Frédéric Marr<br />

- 58% de cacao, sucre de canne intégral,<br />

poudre d’amande, réglisse.<br />

- Confiserie.<br />

- Poids : 50 g.<br />

- Prix : 5,90 €.<br />

TUNISIE<br />

Smint & Gum Flavor Explosion<br />

Combinaison de bonbon et de gomme<br />

<strong>à</strong> la mûre sans sucre.<br />

Fabricant : Perfetti Van Melle<br />

- Edulcorants (xylitol 37%, sorbitol, aspartame, acesulfame K),<br />

gomme, acide citrique, maltodextrine, carboxylmethylcellulose<br />

de sodium, arômes, colorants (E171, E120, E133), antioxydant.<br />

- Confiserie.<br />

- Poids : 13,6 g<br />

Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.<br />

Lancements<br />

ROYAUME-UNI<br />

Lyle’s Golden Syrup 4 Treacle<br />

Tarts<br />

4 tartelettes garnies de sirop et de<br />

chapelure.<br />

Fabricant : McCambridge<br />

- Garniture 58% (sirop de maïs,<br />

chapelure (farine de blé, huile de<br />

colza, sel, levure, gélifiant (pectine),<br />

régulateur d’acidité (dihydrogénophosphate de sodium), épaississant<br />

(chlorure de calcium), arômes), pâte (farine de blé, huile<br />

végétale, sucre, lactosérum, sel, colorant (carotène)).<br />

- Biscuiterie.<br />

- Poids : 176 g.<br />

- Prix : 1,14 €.<br />

INDONESIE<br />

Segar Sari Jelly Powder with Strawberry Flavor<br />

Préparation instantanée de gelée aromatisée <strong>à</strong> la fraise<br />

Fabricant : Kinosentra Industrindo<br />

- Carraghénane, konjac en<br />

poudre, régulateur d’acidité<br />

(acide citrique), minéral (calcium),<br />

extrait de fraise, arôme<br />

de fraise, colorant alimentaire<br />

(carmoisine Cl 14720).<br />

- Références : fraise, cassis.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 10 g.<br />

- Prix : 0,11 €.<br />

Monde<br />

URUGUAY<br />

Snapple Tea Will Be Loved<br />

Maroon 5 Fruit Mash<br />

Six bouteilles de thé glacé<br />

aromatisé <strong>à</strong> la grenade avec<br />

d’autres arômes naturels. Edition<br />

limitée.<br />

Fabricant : Snapple Beverage<br />

- Eau filtrée, sucre, acide citrique, thé, arômes naturels.<br />

- Boissons.<br />

- Volume : 6 x 473 ml.<br />

- Prix : 0,35 €.<br />

ETATS-UNIS<br />

Hillshire Farm Deli Carvers Honey<br />

Roasted Turkey Breast<br />

Tranches de poitrine de dinde rôties<br />

au miel dans une boite refermable.<br />

98% sans gras.<br />

Fabricant : Sara Lee<br />

- Blanc de dinde, eau, miel, amidon de maïs modifié (2% ou<br />

moins), lactate de sodium, sel, sucre, phosphate de sodium,<br />

diacétate sodium, érythorbate sodium, nitrite de sodium.<br />

- Charcuterie.<br />

- Poids : 255 g.<br />

- Prix : 3,61 €.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 57


Marchés<br />

Monde<br />

Les tendances décryptées<br />

Le « clean-label » et le sans<br />

gluten ajoutent de la saveur aux snacks<br />

Malgré la crise, l’industrie mondiale<br />

des snacks ne semble pas touchée,<br />

avec une croissance <strong>à</strong> deux chiffres<br />

des lancements recensés par Innova<br />

Market Insights en 2011. Les snacks<br />

salés représentent un peu moins des<br />

deux tiers du total, les snacks <strong>à</strong> base de<br />

noix et de graines le reste.<br />

L’Asie et l’Amérique Latine ont connu les<br />

croissances les plus fortes sur 2011. Cet<br />

essor dans les régions émergentes cache<br />

de plus faibles niveaux de croissance<br />

sur les marchés matures, particulièrement<br />

aux Etats-Unis, mais aussi en<br />

Europe de l’Ouest. Les lancements<br />

en Asie ont ainsi représenté 40%<br />

du total des introductions de snacks, devant l’Europe (30%).<br />

En Europe, le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas ont<br />

connu les plus forts taux d’activité, reflétant de hauts niveaux de<br />

consommation par habitant.<br />

Malgré le peu d’intérêt pour la problématique santé lors de la<br />

décision d’achat de produits d’impulsion comme les snacks,<br />

quasiment 40% des lancements enregistrés par Innova Market<br />

Insights en 2011 avaient un positionnement santé, généralement<br />

avec des bénéfices passifs (céréales complètes, bio, sans<br />

gluten, allégé), et dans un moindre degré avec des bénéfices<br />

actifs (fortification en vitamines et minéraux, omega 3, santé<br />

osseuse). Ce taux monte <strong>à</strong> 60% aux Etats-Unis.<br />

L’intérêt pour des produits « clean-label », naturels et sans additifs<br />

ni conservateurs, a augmenté constamment ces dernières<br />

années. Plus de 22% des lancements de snacks dans le monde<br />

en 2011 présentaient une allégation « naturel » et/ou « sans additifs,<br />

sans conservateurs ». Ils n’étaient que 16% en 2010. Par<br />

contre, les gammes pauvres en matière grasse ne représentaient<br />

que 7% des lancements de 2011, probable conséquence<br />

de la reformulation nutritionnelle des<br />

gammes standards des marques<br />

leaders. Notons également un intérêt<br />

pour les nouvelles méthodes de production<br />

: les produits séchés <strong>à</strong> l’air ou<br />

cuits sous pression concurrencent les<br />

produits frits traditionnels.<br />

Enfin, le sans gluten augmente fortement,<br />

comptant pour quasi 10% des<br />

lancements 2011, voire 20% aux USA.<br />

En terme de saveurs, l’utilisation d’arômes<br />

forts et épicés (piment, ail…) va<br />

croissante.<br />

58<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Lancements<br />

www.innovadatabase.com<br />

Les jus <strong>à</strong> la cerise<br />

mûrissent leur statut de superfruit<br />

Depuis longtemps appréciées pour leur goût, les<br />

cerises sont désormais considérées comme des<br />

« superfruits » grâce <strong>à</strong> de multiples preuves de<br />

leurs bénéfices santé (propriétés anti-inflammatoires,<br />

anti-douleur, amélioration de la qualité du<br />

sommeil…) et leur richesse en antioxydants. Elles<br />

sont de plus en plus utilisées dans les jus et les<br />

boissons aux fruits. Bien qu’elles ne figurent pas<br />

en tête des fruits présents dans les lancements de<br />

boissons, orange et pommes occupant toujours<br />

les premières places, elles représentent environ<br />

7% des nouveautés du segment jus répertoriées<br />

par Innova Market Insights en 2011, contre 4%<br />

l’année précédente.<br />

La plupart de ces lancements sont sous la forme<br />

de mélanges avec d’autres jus (pomme, fruits<br />

rouges), mais de plus en plus de purs jus de cerise<br />

font leur apparition sur le segment premium,<br />

parfois même en spécifiant la variété, comme la<br />

Montmorency par exemple.<br />

Les développements sont particulièrement marqués<br />

aux Etats-Unis, où la cerise est un fruit américain<br />

traditionnel. L’Amérique du Nord représentait<br />

ainsi 16% des lancements de jus contenant<br />

de la cerise.<br />

On<br />

compte<br />

de plus<br />

en plus<br />

de<br />

gammes<br />

<strong>à</strong> la<br />

cerise<br />

plus<br />

spécialisées,<br />

avec<br />

une<br />

forte image santé, soit en 100% pur jus, soit en<br />

mélange avec d’autres superfruits comme les<br />

cranberries, les myrtilles, la grenade… Des produits<br />

de moyenne gamme commencent également<br />

<strong>à</strong> apparaître.<br />

En Europe, la cerise devient également plus populaire.<br />

Ce continent représente 50% des lancements<br />

globaux en 2011, avec en tête le Royaume-<br />

Uni et l’Allemagne.


L’Entreprise du mois<br />

1<br />

La Monégasque Vanelli<br />

Le géant de l’anchois<br />

Lorsqu’elles se sont dites « oui », les sociétés La Monégasque et Vanelli ont donné naissance au<br />

leader mondial de la semi-conserve d’anchois. En 2010, Unimer et La Monégasque Vanelli (LMV) ont<br />

concrétisé leur fusion, animés par la volonté de devenir leader mondial en conserves et semi-conserves<br />

de pélagiques. Objectif atteint. Aujourd’hui, le groupe explore de nouvelles niches: tomates séchées,<br />

marinades et légumes grillés. Sarah OUSAID<br />

Pour la petite histoire, Unimer<br />

opérait dans le segment<br />

de la conserve de poisson<br />

depuis les années quarante.<br />

Souhaitant développer davantage son<br />

activité et en raison d’une disponibilité<br />

alternative des ressources pélagiques,<br />

l’entreprise prend en décembre 2007<br />

les commandes de La Monégasque,<br />

société de salaison d’anchois basée<br />

en 1942 initialement <strong>à</strong> Monaco. Dans<br />

le cadre de sa stratégie de croissance<br />

et de diversification de produits dans<br />

la semi-conserve de pélagiques, La<br />

Monégasque joint <strong>à</strong> son actif en mars<br />

2008 la société Vanelli, son concurrent<br />

potentiel dans le pôle « anchois ».<br />

60<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

« Unimer était un opérateur majeur<br />

dans la sardine, il voulait le devenir<br />

pour l’anchois », commente Mohammed<br />

Edderkaoui, Directeur Marketing<br />

et Développement chez Unimer<br />

Group. Depuis 1947 et jusqu’<strong>à</strong> ce jour,<br />

Unimer Group poursuit sa stratégie<br />

de croissance externe en vue d’intégrer<br />

des métiers complémentaires en<br />

agroalimentaire, <strong>à</strong> la lumière de ses 5<br />

secteurs d’activités actuels : produits<br />

de la mer, sauces et condiments, fruits<br />

et légumes, produits frais et surgelés<br />

et boissons. « Les synergies entre les<br />

différentes sociétés du groupe sont <strong>à</strong><br />

tous les niveaux : humaines, techniques,<br />

logistiques et commerciales »,<br />

2<br />

signale Jalil Benwahoud, Directeur<br />

Général Adjoint de Unimer Group.<br />

Un positionnement<br />

international confirmé<br />

A travers ses filiales, Unimer Group se<br />

positionne aujourd‘hui comme le 1 er<br />

exportateur marocain de conserves<br />

de sardines et d’anchois. « Notre plus<br />

grande force est l’image véhiculée par<br />

nos marques et la qualité de nos produits<br />

», affirme M. Edderkaoui. Mondialement<br />

connue, La Monégasque<br />

est une marque présente en GMS et<br />

en RHF au Maroc comme <strong>à</strong> l’international,<br />

<strong>à</strong> l’opposé de Vanelli et Delimar,<br />

destinées exclusivement <strong>à</strong> l’export. En


3<br />

1- Atelier de filetage et d’emboitage d’anchois salés (Vanelli).<br />

2- Salage des anchois et mise en fûts de 300 kg (Vanelli).<br />

LMV<br />

3- Lavé, le produit fini traverse un convoyeur muni d’un détecteur de métaux avant de rejoindre le magasin de stockage.<br />

anchois, 98% du chiffre d’affaires est<br />

réalisé <strong>à</strong> l’étranger <strong>à</strong> travers les filiales<br />

commerciales du groupe et ses clients<br />

distributeurs <strong>à</strong> l’étranger. La France,<br />

l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne font<br />

de la destination européenne le marché<br />

le plus important en volume, suivi<br />

du marché américain, australien et<br />

japonais. Outre sa politique privilégiant<br />

ses marques propres, Unimer Group<br />

commercialise ses conserves d’anchois<br />

sous plusieurs MDD afin de répondre<br />

<strong>à</strong> la demande prononcée des<br />

GMS. « La grande distribution représente<br />

une part de marché importante.<br />

Ne pas y répondre équivaut <strong>à</strong> céder la<br />

place <strong>à</strong> nos concurrents », atteste M.<br />

Benwahhoud.<br />

Non écarté des ambitions commerciales<br />

du groupe, le marché local<br />

n’est pas pour autant très prometteur.<br />

« La nature de notre production ne<br />

correspond pas aux habitudes de<br />

consommation de notre population,<br />

le consommateur marocain préférant<br />

l’anchois en friture plutôt que salé ou<br />

mariné », explique M. Benwahhoud.<br />

« Par ailleurs, le marché marocain ne<br />

peut absorber plus que sa capacité<br />

actuelle, soit 20% de la consommation<br />

nationale d’anchois. Et nous ne pensons<br />

pas croître de plus de 5% dans<br />

les années <strong>à</strong> venir », ajoute ce dernier.<br />

<strong>Une</strong> ressource <strong>à</strong> double<br />

tranchant<br />

En termes de réserves d’anchois, les<br />

côtes marocaines sont une mine d’or.<br />

L’espèce Engraulis enchrasicolus<br />

est extrêmement recherchée pour sa<br />

qualité de valorisation. Fournie par<br />

la pêche sur les côtes atlantiques, la<br />

matière première provient des ports<br />

d’Agadir, d’Essaouira ou de Tantan,<br />

en frais et en congelé. Cependant, le<br />

fabricant se heurte <strong>à</strong> des problèmes<br />

de saisonnalité et d’accès. « Nous<br />

souhaitons avoir accès <strong>à</strong> la ressource<br />

afin de pouvoir exploiter pleinement<br />

notre capacité de production et rapatrier<br />

le maximum de devises », déclare<br />

M. Benwahhoud. Dans les heures qui<br />

suivent la capture, le poisson conservé<br />

au froid est acheminé vers les unités<br />

de transformation.<br />

Un savoir-faire en anchois<br />

salés…<br />

L’unité Vanelli d’Agadir est dédiée <strong>à</strong> la<br />

fabrication d’anchois salés commercialisés<br />

sous cette même marque.<br />

Reposant sur une technique ancestrale,<br />

la salaison d’anchois n’a connu<br />

qu’une légère modernisation au fil des<br />

années. Néanmoins, Unimer Group a<br />

réalisé d’importants investissements<br />

en équipement d’emballage.<br />

La matière première arrive <strong>à</strong> l’état<br />

frais en camions frigorifiques. Après<br />

le contrôle <strong>à</strong> la réception, le poisson<br />

subit un présalage par mélange avec<br />

du sel marin avant d’être stocké en<br />

fût de 400 kg pendant 12 h <strong>à</strong> température<br />

ambiante. Etêté tout en préservant<br />

partiellement les viscères et<br />

l’arête centrale, l’anchois est déplacé<br />

<strong>à</strong> la main dans un second fût en<br />

couches en alternance avec du sel.<br />

Il est pressé puis placé en zone de<br />

maturation pour une durée allant de<br />

2 <strong>à</strong> 4 mois <strong>à</strong> température ambiante.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012 61


L’Entreprise du mois LMV<br />

Toutefois, l’usine est équipée de deux<br />

chambres froides permettant de gérer<br />

le degré de maturation du poisson en<br />

fonction de la demande du client. « A<br />

titre d’exemple, les Espagnols exigent<br />

un anchois très mûr, les Allemands et<br />

les Français un peu moins », affirme<br />

Pierre Rossi, Directeur d’Exploitation<br />

de LMV. A la sortie des fûts, le poisson<br />

est séparé du sel mécaniquement<br />

puis lavé <strong>à</strong> l’eau et <strong>à</strong> la saumure. Il<br />

est immédiatement séparé de l’eau<br />

de lavage par centrifugation avant<br />

d’atterrir dans l’atelier de filetage, où<br />

il est rangé en boite métallique, en<br />

verrine ou en barquette plastique.<br />

Avant la fermeture, l’ajout de l’huile de<br />

couverture s’effectue en 3 jets, en une<br />

quantité que le client est <strong>à</strong> même de<br />

déterminer. L’anchois salé se conserve<br />

<strong>à</strong> 15°C pendant 12 mois.<br />

… et marinés<br />

Séparé de l’unité Vanelli par les<br />

magasins d’emballage et de produits<br />

finis, Delimar fabrique depuis l’année<br />

2000 des anchois marinés destinés <strong>à</strong><br />

l’export. Réceptionné en blocs congelés<br />

d’environ 10 kg, le poisson subit<br />

une décongélation par immersion. Il<br />

est ensuite mis en attente dans une<br />

chambre froide <strong>à</strong> 4°C avant l’étape de<br />

filetage. A l’issue de l’étape de marinage,<br />

l’anchois est conditionné en<br />

barquettes de 50 g <strong>à</strong> 1 kg, dans une<br />

variété de déclinaisons. « Les formats<br />

de 50 <strong>à</strong> 250 g représentent 98% des<br />

références commercialisées », précise<br />

M. Rossi. Les barquettes pesées et<br />

62<br />

4<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

4- Fabrication de tapas <strong>à</strong> l’anchois<br />

mariné, aux poivrons et aux olives vertes<br />

(Delimar). Autres produits : marinades,<br />

tartinades, anchois salés et marinés<br />

avec au total 500 références sous les<br />

marques La Monégasque, Vanelli,<br />

Delimar, Famosa, Jean Gui, Blason de<br />

Monac.<br />

5<br />

ajustées passent en lignes d’operculage<br />

où l’huile de couverture est ajoutée<br />

avant le scellage des contenants. Pour<br />

une durée de vie de 6 mois, le produit<br />

fini doit être maintenu <strong>à</strong> une température<br />

de 4°C.<br />

Dévouement <strong>à</strong> la qualité et <strong>à</strong><br />

l’environnement<br />

Au sein de LMV, la qualité est omniprésente,<br />

Du personnel jusqu’au<br />

produit fini, en passant par l’eau,<br />

les ingrédients et les emballages, le<br />

contrôle intervient tout au long de la<br />

chaîne de valeur, afin de garantir un<br />

produit fini de qualité hygiénique et<br />

organoleptique irréprochable.<br />

Au niveau du référenciel qualité, le site<br />

d’Agadir est <strong>à</strong> ce jour certifié HACCP,<br />

IFS 5 et BRC 5, et ne tardera pas <strong>à</strong> se<br />

doter de la nouvelle version BRC 6.<br />

« Nous sommes également certifiés<br />

Casher pour nos consommateurs de<br />

la communauté juive », ajoute Susana<br />

Oliveros Romero, Responsable Qualité<br />

<strong>à</strong> LMV. Après la certification Friend<br />

Of the Sea (FOS) en développement<br />

durable, la société a jeté les filets pour<br />

l’obtention de la certification Marine<br />

Stewardship Council (MSC).<br />

Le département environnement traduit<br />

l’engagement exemplaire de la filiale<br />

en tant qu’entreprise durable. L’élaboration<br />

d’un bilan carbone, une première<br />

au Maroc, permettrait notamment<br />

d’amorcer un travail de diminution<br />

des émissions en CO 2 . En chantier<br />

jusqu’en mars 2012, une station de<br />

prétraitement des eaux usées donnera<br />

5- Alliant vinaigre, eau et sel, la marinade permet<br />

de « cuire » les filets d’anchois immergés<br />

pendant une douzaine d’heures (Delimar).<br />

6- Le département qualité veille <strong>à</strong> assurer le<br />

contrôle qualité moyennant un laboratoire<br />

commun entre les deux unités.<br />

l’exemple dans la zone industrielle<br />

d’Ait Melloul. Elle permettra de prétraiter<br />

les 400 m 3 d’eau journaliers utilisés<br />

par les deux sites avant leur transfert <strong>à</strong><br />

la station d’épuration de la RAMSA.<br />

Sur le volet recherche et développement,<br />

LMV est continuellement <strong>à</strong><br />

l’écoute de ses clients pour apporter<br />

une touche innovante <strong>à</strong> ses produits.<br />

Les légumes constituent 90% du<br />

champ d’action alors que la gamme<br />

de l’anchois mariné se veut occasionnellement<br />

innovante, <strong>à</strong> l’image des<br />

brochettes aux fruits. « En 2011, nous<br />

avons développé trois références pour<br />

l’anchois salé, une recette pour l’anchois<br />

mariné et cinq références MDD<br />

en légumes », précise Mme Oliveros<br />

Romero. Actuellement, ce sont une<br />

dizaine de recettes qui sont soumises<br />

<strong>à</strong> la phase expérimentale.<br />

En projet pour l’année 2012, la société<br />

King Génération, qui a récemment<br />

rejoint le palmarès du groupe, se<br />

chargera du lancement sur le marché<br />

local de produits sous sa marque propre<br />

King. Par ailleurs, Unimer Group<br />

envisage la commercialisation sur<br />

le marché marocain d’une partie de<br />

sa gamme de légumes transformés,<br />

produits par la nouvelle unité Beldiva.<br />

Le temps nous en dira plus !<br />

• Chiffre d’affaire pôle anchois : 50<br />

millions d’ Euros<br />

• 4 sociétés de commercialisation<br />

• 6 sites de production<br />

6


<strong>FOOD</strong> Mondain<br />

64<br />

Conférence de presse du SIAM, le 5 mars 2012 <strong>à</strong><br />

Casablanca<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Jaouad Bahaji, Directeur de la Recherche au Ministère<br />

de l’Agriculture, et Jaouad Chami, Commissaire Général du<br />

Salon International de l’Agriculture au Maroc<br />

Inauguration des bureaux de Dupont au Maroc, le 6<br />

mars 2012 <strong>à</strong> Casablanca<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

Visite des officiels au Pavillon marocain <strong>à</strong> Fruit<br />

Logistica, le 9 février 2012 <strong>à</strong> Berlin (Allemagne)<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Mohamed Hmimass, DuPont Morocco SAS, Christan Zoch,<br />

Directeur Général DuPont Tangier Free Zone SAS (DTZF), Ian Hudson,<br />

Président DuPont Europe, Moyen-Orient & Afrique (EMEA), Barry James,<br />

Directeur Régional DuPont Mer Noire, Moyen-Orient & Afrique du Nord,<br />

Hartmut Reinke, Directeur Régional Turquie, Moyen-Orient & Afrique, et<br />

Xavier Ciurana, Responsable national DuPont Morocco SAS.<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Omar Zniber, Ambassadeur du Maroc en République Fédérale<br />

d’Allemagne, Gerd Müller, Secrétaire d’État Parlementaire du Ministère<br />

Fédéral Allemand de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Protection du<br />

consommateur, Omar Benjdya, CEO de Compania Agricola del Lukus, et<br />

Larbi Bourabaa, Secrétaire Général de Maroc Export.<br />

Signature des conventions de financement de l’AFD en<br />

faveur du Plan Maroc Vert, le 8 mars 2012 <strong>à</strong> Rabat<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Nizar Baraka, Ministre de l’Economie et des Finances, Alain<br />

Juppé, Ministre français des Affaires Etrangères et Européennes, Abdelilah<br />

Benkirane, Chef du gouvernement, et Joël Daligault, Directeur au Maroc de<br />

l’Agence Française de Développement.<br />

Journée de formation animée par Procert<br />

Maghreb, le 21 février 2012 <strong>à</strong> Casablanca<br />

De g. <strong>à</strong> dr. Adil Yakine, Représentant de Procert Maghreb<br />

au Maroc, et Ismail Saadi, Directeur de Procert Maghreb.<br />

Salon Clim & Froid Expo, le 9 mars 2012 <strong>à</strong><br />

Casablanca<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Redouane Alioua, Président de l’Association<br />

Marocaine des Professionnels du Froid (AMPF) et Abdelhamid<br />

Mghari, Directeur de l’agence Cool Events.


Délices d’initiés<br />

Costcutter<br />

Ouvertures prochaines <strong>à</strong><br />

Marrakech et Casablanca<br />

L’enseigne britannique de supérettes<br />

de proximité se prépare <strong>à</strong> plusieurs<br />

ouvertures, après un premier point<br />

de vente <strong>à</strong> Marrakech en septembre<br />

2011. Ainsi, deux magasins supplémentaires<br />

sont en cours d’aménagement<br />

dans la ville ocre, ainsi qu’un<br />

autre <strong>à</strong> Casablanca.<br />

Produits de la mer<br />

Deux nouvelles stratégies<br />

Le Département des Péches Maritimes<br />

étudie actuellement la mise<br />

en oeuvre de deux nouvelles stratégies,<br />

l’une pour la labellisation des<br />

produits de la mer, la seconde pour<br />

la promotion des exportations via<br />

le marketing international. Rappelons<br />

qu’un projet d’éco-labellisation<br />

(certification MSC) de la pêcherie<br />

de sardine est en cours et devrait<br />

aboutir en 2013.<br />

Label’Vie<br />

Des acquisitions en vue ?<br />

Selon différentes sources, l’enseigne<br />

de supermarchés de Marjane Holding,<br />

Acima, pourrait être rachetée<br />

par le Groupe Label’Vie. Ce dernier<br />

serait également sur les rangs pour<br />

l’acquisition d’Aswak Assalam. Si<br />

ces rumeurs sont avérées, le marché<br />

aggraverait encore sa concentration !<br />

66<br />

Les managers qui bougent<br />

Bimo<br />

L’ancien Directeur Général des Fromageries de Doukkala, Said Moudafi est désormais <strong>à</strong> la tête de Bimo.<br />

Ministère de l’Agriculture<br />

Abir Lemseffer et Adil Bouifrouri ont été nommés Directeurs au sein du Cabinet d’Aziz Akhannouch. Ils remplacent<br />

Amine Tahraoui, qui a pris ses fonctions de Directeur Général du Groupe Aksal. Mme Lemseffer était auparavant<br />

Directrice de la stratégie au Ministère de l’Agriculture.<br />

Nestlé<br />

Linda Belabed, qui occupait depuis 2 ans et demi le poste de Nutrition Health and Wellness<br />

Manager pour le Maghreb chez Nestlé Maroc, est désormais « Nutrition Health and Wellness<br />

Manager / Market Nutritionist for the Maghreb Region » et transférée dans la jeune structure de<br />

Nestlé Algérie depuis le 3 janvier 2012.<br />

Procter & Gamble<br />

Omar Channawi est le nouveau Directeur Général de Procter & Gamble North West Africa.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 42 15 Mars - 15 Avril 2012<br />

4 ème gamme<br />

Création d’une nouvelle société<br />

Créée en janvier 2012, Frêlug est une nouvelle société marocaine, spécialisée<br />

dans la commercialisation de produits de 4 ème gamme : légumes<br />

frais et crus, lavés, épluchés, découpés sous différentes formes. Prêts <strong>à</strong><br />

l’emploi, ils sont conditionnés sous atmosphère modifiée ou air ambiant,<br />

avec un film micro-perforé permettant aux produits de respirer. Destinés<br />

dans un premier temps au secteur hôtellerie-restauration, ils pourraient<br />

cibler la grande distribution dans un second temps.<br />

Des essais sont également en cours pour commercialiser sous cette<br />

forme des frites fraîches.<br />

Mouvement consumériste<br />

Le Centre Marocain de la Consommation change de<br />

nom<br />

Le Centre Marocain de la Consommation change de dénomination pour<br />

devenir la Fondation Nationale pour le Mouvement Consumériste et les<br />

Droits du Consommateur. A l’occasion du séminaire de la Chambre de<br />

Commerce Belgo-Luxembourgeoise au Maroc organisé le 15 mars 2012<br />

sur la protection du consommateur et son impact sur les entreprises, cette<br />

Fondation a signé une convention de collaboration avec le CRIOC (Centre<br />

de Recherche et d’Information des Organisations des Consommateurs -<br />

Belgique).<br />

Biobeef<br />

Développe son réseau de commercialisation<br />

La société Biobeef, premier abattoir privé marocain aux normes européennes,<br />

dispose désormais d’un point de vente <strong>à</strong> Casablanca, rue de Romandie,<br />

où les clients particuliers peuvent passer prendre leurs commandes<br />

de viandes rouges, préparées en barquettes. Biobeef commercialise aussi<br />

via des revendeurs <strong>à</strong> Casablanca (supermarché bio La Vie Claire) et Marrakech.<br />

L’entreprise prévoit de se développer également sur Rabat avec un point<br />

de vente dans les mois qui viennent.

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