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PETIT BULLETIN du Gériatre et du Gérontologue - Geronto ...

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<strong>PETIT</strong> <strong>BULLETIN</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Gériatre</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> <strong>Gérontologue</strong><br />

CHU de Grenoble <strong>et</strong> de Nice<br />

CMRR Nice <strong>et</strong> Grenoble Arc Alpin<br />

17 ème année n° 14 18 Avril 2011<br />

REUNION BIBLIOGRAPHIQUE HEBDOMADAIRE<br />

Pour l’envoi de vos références <strong>et</strong> résumés : franco.a@chu-nice.fr<br />

Edito<br />

Ethique à tous les modes. Il y a des jours comme ça. [AF]<br />

Ethique<br />

Espace Ethique Alzheimer<br />

· CMRR de Nice<br />

N° 8 <strong>du</strong> 11 avril 2011<br />

Personnes présentes : Patrick CHICHE, Alain FRANCO, Rabia BOULAHSSASS, Nathalie<br />

BORDONE, Guillem<strong>et</strong>te CONTESSO, André GARY, Sébastien GONFRIER, Ali MRABET, Elizab<strong>et</strong>h<br />

PIEROTTI, Jean-Pierre THIRE<br />

Cas clinique<br />

· Mme X… est résidente d’un EHPAD. Agée de 77 ans, elle est démente, grabataire <strong>et</strong> ne quitte<br />

pas son lit. Lors d’une visite, le médecin coordonnateur découvre l’existence d’une fracture <strong>du</strong><br />

fémur, supra condylienne, spiroïde récente. Bien que le déplacement soit flagrant la patiente ne<br />

semble pas exprimer de souffrance. Après interrogation des équipes de soins, l’origine de c<strong>et</strong>te<br />

fracture reste inconnue. Aucun acte de maltraitance ou de négligence n’est suspecté. Les propos<br />

incohérents de la résidente n’apportent pas d’indices supplémentaires. Le médecin décide alors<br />

d’adresser la résidente dans l’unité de traumatologie <strong>du</strong> centre hospitalier le plus proche pour une<br />

prise en charge adaptée de la fracture. Après une journée passée dans le service spécialisé, la<br />

résidente est renvoyée vers l’EHPAD hospitalier, sans que des soins n’aient été réalisés ou<br />

prescrits. Observant que la résidente est fortement anémiée <strong>et</strong> pourrait souffrir, malgré l’absence<br />

de plainte de sa part, le médecin m<strong>et</strong> en place un traitement (antalgiques, transfusion). Le<br />

praticien fait part de ses interrogations aux membres présents de l’Espace Ethique Alzheimer.<br />

· Après discussion, ce cas peut s’analyser de la manière suivante, selon 3 prismes.<br />

Sur le plan médical :


L’absence de décision prise (« désistement médical ») par le chirurgien face à une fracture grave (elle<br />

a provoqué une hémorragie), <strong>et</strong> forcément violente (liée certainement à une torsion <strong>du</strong> genou), <strong>et</strong><br />

douloureuse (même si la résidente n’exprime pas directement sa souffrance), pourrait avoir des<br />

conséquences sur l’état de santé de la patiente. Une solution thérapeutique chirurgicale (pose simple<br />

de vis ?) paraissait logique mais le médecin coordonnateur (traitant) n’a reçu aucune information ou<br />

explication sur les indications éventuelles. Le choix de l’abstention a donc été fait sans argumentation,<br />

faisant éventuellement évoquer une carence de soin.<br />

Sur le plan professionnel :<br />

L’absence d’explications <strong>du</strong> chirurgien, le manque de relations entre le chirurgien <strong>et</strong> le médecin<br />

coordonnateur de l’EHPAD questionne sur la coordination des soins <strong>et</strong> la déontologie professionnelle.<br />

Sur le plan éthique :<br />

- L’atteinte aux principes de bienfaisance <strong>et</strong>/ou de non malfaisance à deux niveaux: a) le doute<br />

habituel sur une maltraitance causale face à c<strong>et</strong>te fracture ne peut être éliminé, même si aucun<br />

argument ne perm<strong>et</strong> d’en attester ; b) le désistement (l’inaction) <strong>du</strong> chirurgien consulté face à un<br />

patient qui n’exprime pas de plainte interroge.<br />

- L’atteinte aux principes d’équité <strong>et</strong>/ou de justice : l’âge de la résidente ne doit pas être un élément de<br />

ségrégation. « L’âgisme » qui apparaît ici révèle une iniquité de la prise en charge de la personne liée<br />

à son âge <strong>et</strong> à sa pathologie.<br />

En conclusion :<br />

Les difficultés d’assurer une prise en charge de qualité de la personne âgée peuvent être liées à la<br />

conjugaison de différents facteurs comme l’insuffisance de l’organisation <strong>et</strong> la coordination des soins,<br />

le non respect des principes éthiques de bienfaisance <strong>et</strong> d’équité.<br />

L’âge <strong>et</strong> l’insanité d’esprit ne devraient pas entrer en ligne de compte dans la qualité de la prise en<br />

charge.<br />

Rédacteurs: P. CHICHE chiche.p@chu-nice.fr; N. BORDONE bordone.n@chu-nice.fr<br />

· CMRR Grenoble <strong>et</strong> Arc Alpin<br />

N°: 77 <strong>du</strong> 22 mars 2011<br />

Personnes présentes : A. Ralay-Ranaivo, S. Boselli, N. Thaon, C. Montani, S. Manson, E. D.<br />

Carabin, A. Bichon, A.M. Labastrou, M. Puyo, D. Grunwald, E P. P<strong>et</strong>it, J. Raiz, C. Persod, S.<br />

Keignart, S. Messeguem, C. Lacombe, A. Memin<br />

Thème de la réunion : La personne de confiance<br />

· La loi <strong>du</strong> 4 mars 2002 intro<strong>du</strong>it la notion de personne de confiance, en s’appuyant sur<br />

une recommandation formulée par le comité consultatif national d’éthique dans un<br />

rapport consacré au consentement éclairé (1998).<br />

Article L1111-6, Modifié par Loi n°2005-370 <strong>du</strong> 22 avril 2005 - art. 10 JORF 23 avril 2005<br />

Toute personne majeure peut désigner une personne de confiance qui peut être un parent, un proche<br />

ou le médecin traitant, <strong>et</strong> qui sera consultée au cas où elle-même serait hors d'état d'exprimer sa


volonté <strong>et</strong> de recevoir l'information nécessaire à c<strong>et</strong>te fin. C<strong>et</strong>te désignation est faite par écrit. Elle est<br />

révocable à tout moment. Si le malade le souhaite, la personne de confiance l'accompagne dans ses<br />

démarches <strong>et</strong> assiste aux entr<strong>et</strong>iens médicaux afin de l'aider dans ses décisions.<br />

Lors de toute hospitalisation dans un établissement de santé, il est proposé au malade de désigner<br />

une personne de confiance dans les conditions prévues à l'alinéa précédent. C<strong>et</strong>te désignation est<br />

valable pour la <strong>du</strong>rée de l'hospitalisation, à moins que le malade n'en dispose autrement. Les<br />

dispositions <strong>du</strong> présent article ne s'appliquent pas lorsqu'une mesure de tutelle est ordonnée.<br />

Toutefois, le juge des tutelles peut, dans c<strong>et</strong>te hypothèse, soit confirmer la mission de la personne de<br />

confiance antérieurement désignée, soit révoquer la désignation de celle-ci.<br />

· Différents points ont été abordés lors de la discussion :<br />

Ne pas faire une contrainte d’un droit<br />

Comme le dit la Loi, il doit être proposé aux patients de désigner (ou non) une personne de confiance<br />

lorsqu’il est hospitalisé en établissement de santé. Il est important de souligner que l’obligation est<br />

d’informer le patient de ses droits <strong>et</strong> non de les lui imposer.<br />

Expliquer sans heurter…<br />

La désignation d’une personne de confiance peut être vécue de manière violente. Il nous parait<br />

important de présenter c<strong>et</strong>te mesure avec précautions. Par ailleurs, les patients présentant des<br />

troubles cognitifs sont-ils toujours à même de comprendre le contenu de ce droit ?<br />

Quelle utilité ?<br />

La loi n’est-elle pas là pour formaliser une pratique existante dans les établissements ? Les<br />

« référents » ou les « personnes à prévenir » n’assument-elles pas déjà le rôle de personne de<br />

confiance ? Faut-il les distinguer ? Une définition précise de chaque rôle serait à approfondir…<br />

Le terme de « confiance » est-il approprié ?<br />

Le fait de désigner comme personne de confiance un seul membre d’une famille peut engendrer des<br />

rivalités en laissant supposer que les autres ne portent pas la confiance <strong>du</strong> patient…<br />

La responsabilité de la personne de confiance ?<br />

La responsabilité de la personne de confiance repose sur le fait qu’elle se doit de tra<strong>du</strong>ire les souhaits<br />

<strong>du</strong> malade, <strong>et</strong> non de donner son propre avis. Néanmoins, sa position a une valeur consultative <strong>et</strong> non<br />

décisionnelle. Le fait de nommer une personne de confiance ne déresponsabilise pas pour autant le<br />

corps médical.<br />

La validité de la personne de confiance?<br />

Face à des pathologies longues <strong>et</strong> évolutives, la personne désignée peut se trouver en incapacité de<br />

remplir c<strong>et</strong>te mission au fil des années, elle-même confrontée à sa propre fragilité. En cas de<br />

protection juridique, le juge des tutelles peut révoquer c<strong>et</strong>te désignation.<br />

« Consulter » versus « informer »<br />

La personne de confiance est consultée lorsque le patient n’est pas en mesure d’exprimer sa volonté,<br />

mais elle n’est pas en position d’être informée de tout ce qui concerne la prise en charge <strong>du</strong> malade,<br />

surtout si celui-ci s’y oppose.<br />

Conclusion <strong>du</strong> groupe


C<strong>et</strong>te mesure pourrait être lourde <strong>et</strong> intrusive si elle était appliquée de manière rigide <strong>et</strong> systématique.<br />

Néanmoins, on observe assez de sagesse <strong>et</strong> de prudence dans les pratiques pour parvenir à l’adapter<br />

avec souplesse. Il y a la loi <strong>et</strong> la manière de l’appliquer.<br />

Compte Ren<strong>du</strong> : C. Montani CMontani@chu-grenoble.fr , S.Manson SManson@chugrenoble.fr<br />

Congrès <strong>et</strong> Réunions professionnelles<br />

· Ethique <strong>et</strong> Alzheimer : Respecter une autonomie fragilisée par la maladie, Fabrice GZIL,<br />

Philosophe, responsable <strong>du</strong> Pôle Etudes <strong>et</strong> Recherche à la Fondation Médéric<br />

Alzheimer.<br />

Salle de Conférence, Fondation Pauliani, 4 av Pauliani, 06000 NICE, à 19 :30 heures. Laboratoire<br />

Lundbeck Irib@lundbeck.com<br />

· La réforme des tutelles. De la loi aux bonnes pratiques.<br />

Soirée débat. Clinique les Sources, 10 c. René Pi<strong>et</strong>ruschi, Avenue des Roses, Rimiez 06105 NICE.<br />

direction@clinique-les-sources.org<br />

· 12th International Stockholm/Springfield Symposium on Advances in Alzheimer Therapy<br />

May 9-12, 2012 Stockholm, Sweden<br />

A strong focus on new and future pharmacological therapies of Alzheimer disease. Particular<br />

emphasis will be given to new therapeutic targ<strong>et</strong>s, discovery of new drugs and outcomes of clinical<br />

trials. During the symposium we will discuss: - The underlying molecular and pharmacological<br />

mechanisms for new drug targ<strong>et</strong>s; - The value of different biomarkers and imaging techniques (MRI,<br />

fMRI, PET, SPECT) for selecting responders to therapy and in examining drug mechanisms and the<br />

clinical effects of drugs ; - The importance of risk factors on therapy; - Drug development, design of<br />

clinical trials, and pharmaco-economics.<br />

The symposium will attract specialists as well as non-specialists, experimental researchers, and<br />

clinicians who will provide knowledge of recent findings and new pharmacological approaches to AD.<br />

Sponsors are: Southern Illinois University School of Medicine, Springfield, Illinois, USA, University of<br />

Geneva Medical School, Geneva, Switzerland, Geneva University Hospitals, Department of<br />

Rehabilitation and Geriatrics, Geneva, Switzerland.<br />

Contact: Ms. Ann Hamilton, Director, ahamilton@siumed.e<strong>du</strong><br />

· EUGMS 7th Congress to be held in Málaga (Spain) from 28 to 30 Sept 2011<br />

The theme of the Congress - New therapies for an ageing Europe - follows a line in which the EUGMS<br />

is very active, namely, promoting the right of older people to benefit from therapeutic advances. Work<br />

is under way, tog<strong>et</strong>her with the European Medicines Agency, to improve access of older citizens to<br />

clinical research on new therapeutic substances, and a Pharmacology Working Group exists in the<br />

Soci<strong>et</strong>y to promote the most appropriate use of drugs in this population, including the use of drugs with<br />

proven benefit to very old people.


The conference website is open for abstract submission (closing date 1st May 2011) and online<br />

registration, with early registration continuing to 1 September 2011. Please diffuse this email widely,<br />

and we look forward to a convivial me<strong>et</strong>ing in Málaga in September!<br />

Kind regards Alfonso J. Cruz Jentoft, Pedro Gil Gregorio, Chairs of the Local Organizing Committee<br />

Offre<br />

· <strong>Gériatre</strong><br />

Centre Hospitalier d'EMBRUN (Hautes Alpes – Région PACA), recherche PH contractuel gériatre à<br />

temps plein pour exercer au sein <strong>du</strong> pôle Gériatrique (Courts séjour, SSR, USLD, EHPAD,<br />

Consultation mémoire, partenariat avec un « ex hôpital local ») à compter <strong>du</strong> 1er juin 2011. Evolution<br />

possible vers un poste de Praticien Hospitalier. L'Hôpital comporte également : une filière polyvalente,<br />

un service d'urgences, un plateau de radiologie-échographie, des consultations avancées, de<br />

spécialités.<br />

Directeur : Monsieur François Xavier Béavogui Tel : 04 92 43 73 00 / mail : fx.beavogui@chembrun.fr<br />

. Responsable de pôle : Docteur Pierre Lutzler Tel : 04 92 43 73 42 – bascule sur DECT /<br />

mail : p.lutzler@ch-embrun.fr<br />

Bibliographie <strong>du</strong> 18/04/2011 – Nice : Elie Bouery-Nassif – Marianne Bruno - Sabrina Brot - Alain<br />

Franco – Véronique François-Fasille – Virginie Gall<strong>et</strong> - Clément Mani – Linda Njitchouang - Aurélie<br />

Mercurelli.

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