Vendredi 1S Septembre 1899. - Bibliothèque de Toulouse
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2<br />
H NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
Organe cjviotidLieia ci© Défense Sociale et Religieuse<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />
LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
ABONNEMENT»<br />
*»ute-Oaronne et départements ltailtrophea . . .<br />
appartement» non llrnitrophe«. .<br />
«range' (Union postale) ...<br />
Les abonnements partent <strong>de</strong>» 1" rt 15 d» ohaqne moi» et fout payables d'avano»<br />
tauu <strong>de</strong>mandé lé thanatmint t adrtm doit Ûr« aoaomsagrUê d» «o ttntimu<br />
Troli mou<br />
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V* M<br />
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M ».<br />
4M f.<br />
EDITIONS<br />
Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />
êsrs, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonnt<br />
RÉGIONALES<br />
Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spéciale k <strong>Toulouse</strong><br />
ANNONCES à RÉCLAMES, FAITS DIVERS à LOCALES<br />
Lea annonces «l réclamei, fait» diTers et locale» «ont reçu» dan» no» bureaux,<br />
sa, rue Roquelaln» ; i l'Agence Canet, M, rue Alsace-Lorraine, i <strong>Toulouse</strong><br />
; chez no» correspondant»,<br />
ainsi tu» dus toutes les agences d» publicité <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>» département»<br />
•l &M l'itrancir<br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL | <strong>Vendredi</strong> 16 <strong>Septembre</strong> <strong>1899.</strong> — 9 Année. — W 2,702. \ Bureaux à Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au<br />
Savants <strong>de</strong><br />
jl n'est si grand malheur dont on ne<br />
puisse tirer quelque bien. L'affaire<br />
Dreyfus aura eu du moins cet avantage<br />
<strong>de</strong> nous éclairer sur les personnages<br />
nui, avec la complicité du gouvernement<br />
dé la République, avaient mis la<br />
main sur le haut enseignement.<br />
Depuis longtemps, pour peu qu'on<br />
voulut observer et réfléchir, on était informé<br />
<strong>de</strong> la valeur intellectuelle et morale<br />
<strong>de</strong>s politiciens républicains ; mais<br />
la "ran<strong>de</strong> masse du public et même<br />
beaucoup <strong>de</strong> monarchistes excellents,<br />
avec une bonhomie un peu naïve, conservaient<br />
quelque révérence, quelque<br />
considération pour ces hauts professeurs,<br />
dispensateurs à la fois <strong>de</strong> la<br />
science officielle et <strong>de</strong>s titres universitaires.<br />
Qu'ils gardassent cette apparence<br />
respectable et correcte à laquelle la<br />
bourgeoisie française, malgré ses goûts<br />
('ron<strong>de</strong>urs, se laisse toujours prendre,<br />
qu'ils parlassent avec modération et sur<br />
au ton sentencieux et grave comme les<br />
oracles <strong>de</strong> la science, qu'ils montrassent<br />
sur certains points une louable et<br />
assez précieuse érudition <strong>de</strong> détails,<br />
nous ne le nierons point. Mais, que<br />
pendant vingt ans, à la faveur <strong>de</strong> ces<br />
qualités secondaires, ces médiocres<br />
compilateurs ? bons tout au plus à veiller<br />
en sous-ordre sur un dépôt d'archivés,<br />
aient régi sans contrôle les intelligences<br />
<strong>de</strong> la jeunesse française, qu'ils<br />
aient sapé et détruit chez leurs élevés<br />
<strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>venir à leur tour <strong>de</strong>s maîtres,<br />
<strong>de</strong>s professeurs, toutes les idées<br />
religieuses, patriotiques traditionnelles,<br />
c'est un abominable scandale, c'est un<br />
<strong>de</strong>s plus grands crimes que la République<br />
ait commis contre la France.<br />
^Etes-vous étonnés maintenant du<br />
spectacle honteux qu'ont donné tous<br />
ces jeunes intellectuels, après que vous<br />
avez TU l'attitu<strong>de</strong> et entendu les dépositions<br />
<strong>de</strong>s pédagogues dont ils ont<br />
reçu les leçons?<br />
'Quel patriotisme, quel sentiment national,<br />
quelles convictions positives <strong>de</strong><br />
morale voulez-vous qu'il reste dans <strong>de</strong><br />
jeunes esprits qui se sont développés<br />
sous la direction <strong>de</strong> ces individus, huguenots<br />
pour la plupart, chez lesquels<br />
fleurit une haine vivace <strong>de</strong>s traditions<br />
françaises et catholiques ?<br />
Et combien tous ces gros bonnets <strong>de</strong><br />
la science officielle se sont montrés<br />
ridicules dans toute cette affaire !<br />
Si encore ils avaient mis, comme tels<br />
ou tels, du talent, <strong>de</strong> la logique, dans la<br />
défense <strong>de</strong> leur cause détestable ! Mais<br />
leurs pitoyables arguments, leurs misérables<br />
raisonnements, ont fait sourire<br />
<strong>de</strong> mépris tous les gens sérieux.<br />
Pour tout dire, au milieu <strong>de</strong> leur bafouillage<br />
intense, leur ignorance crasse<br />
s'est montrée avec une telle évi<strong>de</strong>nce<br />
qu'il a bien fallu la voir.<br />
C'est à ça que la République avait<br />
confié la formation intellectuelle <strong>de</strong>s<br />
jeunes français? C'est ça qui prétend<br />
représenter <strong>de</strong>vant les nations étrangères<br />
et <strong>de</strong>vant les générations avenir, la<br />
science et la pensée française tVla lin<br />
du dix-neuvième siècle.<br />
Le type <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> là est un échappé<br />
<strong>de</strong> quelques ghetto hongrois, un certain<br />
Basch dont le nom a paru dans les feuilcomme<br />
professeur à l'Université <strong>de</strong><br />
Sennes et chef du parti drevfusard <strong>de</strong><br />
cette ville.<br />
Cet énergumène , qui opère aussi<br />
jjansle Siècle, en qualité <strong>de</strong> critique<br />
littéraire, est <strong>de</strong>venu une sorte <strong>de</strong> personnage<br />
: il s'était institué le cornac <strong>de</strong><br />
M. Jaurès dans la vieille capitale bretonne<br />
: c'est chez lui que M9 Labori a<br />
?tê soigné ; il a profité <strong>de</strong>s plus pénifeirçonstances<br />
pour faire faire au<strong>de</strong><br />
son nom — avec l'impu<strong>de</strong>nce<br />
'l u t caractérise sa race — une réclame<br />
issensée.<br />
Il taut être en rénublique pour voir<br />
u& s choses pareilles!<br />
j, l< Ecole normale supérieure eut jadis<br />
-sa tète un homme éminent entre tous,<br />
^orien CR,j savait joindre l'ampleur<br />
ta'i ^^ptions : Certes, même à l'Ecole normale, il<br />
<strong>de</strong>meure encore quelques hommes qui<br />
n'ont pas voulu s'incliner <strong>de</strong>vant les<br />
ordres <strong>de</strong> Joseph Reiuaeh. L'Université<br />
compte, nous en sommes convaincus,<br />
une majorité <strong>de</strong> patriotes ; mais ils<br />
sont réduits au silence par la terreur.<br />
Si l'un d'eux proteste, on le brise comme<br />
on a fait pour Syveton.<br />
Le moment <strong>de</strong>s réparations viendra,<br />
niais, en attendant, il est pénible <strong>de</strong> voir<br />
sur toutes les listes que les dreyfusistes<br />
publient, sans se lasser, le nom d'un<br />
professeur alterner régulièrement avec<br />
celui d'un brocanteur israélite. Us finissent,<br />
enfin, par nous dégoûter , ces<br />
Séailles, auteur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois plates<br />
élucubrations sur Léonard <strong>de</strong> Vinci ou<br />
sur le Génie <strong>de</strong> l'Art, ces Monod (Gabriel),<br />
qu'on pourrait appeler le cadavre<br />
récalcitrant, ces Mobilier, ces Ilavet,<br />
ces Seignobos, cuistres hargneux,<br />
dénués <strong>de</strong> toute espèce <strong>de</strong> talent, bons<br />
à pérorer au fond d'une loge, sous l'acacia,<br />
<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>ux douzaines d'imbéciles.<br />
Ces savants <strong>de</strong> carnaval ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
la science frelatée, comme ceux <strong>de</strong> la<br />
brocante, dans les mains <strong>de</strong>squels ils<br />
ont mis leurs mains, ven<strong>de</strong>nt du toc et<br />
du faux.<br />
Sous un gouvernement sérieux, ils<br />
seraient justiciables du tribunal correctionnel,<br />
pareils aux épiciers qui mettent<br />
du sable dans leur poivre, ou aux laitiers<br />
qui mettent <strong>de</strong> l'amidon dans leur lait.<br />
La République en a fait <strong>de</strong> hauts et<br />
puissants personnages,<br />
<strong>de</strong>s pontifes<br />
laïques.<br />
Heureux les Esquimaux qui écoutent<br />
béatement leurs angehots : iis enten<strong>de</strong>nt<br />
encore moins <strong>de</strong> bour<strong>de</strong>s qu'il ne<br />
s'en débite en Sorbonne, lorsque M.Seignobos,<br />
ou un <strong>de</strong> ses pareils, y professe,<br />
Frédéric AMOURETTI.<br />
Un jeune et vigoureux écrivain dont les<br />
<strong>de</strong>rnières polémiques ont soulevé <strong>de</strong>s discussions<br />
passionnées, tout en procurant à<br />
son auteur une autorité <strong>de</strong> très "bon aloi, —<br />
M. Ernrst Renauld,— abien voulu, lui aussi,<br />
prendre rang parmi les hommes éminents<br />
que nous nous sommes efforcés <strong>de</strong> grouner<br />
autour <strong>de</strong> noire journal. Les événements<br />
dont nous sommes les témoins, cette lutte<br />
qui s'engage entre les cosmopolites et les<br />
véritables "Français, justifieront amplement<br />
le cri d'alarme que va pousser notre nou<br />
veau collaborateur, au nom <strong>de</strong> la Patrie me<br />
nacée.<br />
Nous publierons <strong>de</strong>main le premier article<br />
<strong>de</strong> M. Émest Renauld.<br />
Et l'Exposition ?<br />
Rapportez-vous-en aux juifs pour la défendre,<br />
la prôner, l'aire l'article.<br />
Us comptent s'y refaire ç}ës millions dépensés<br />
pour l'Affaire.<br />
La justice seule a un pouvoir pacificateur<br />
et l'arrêt <strong>de</strong> Rennes est juste: voilà pourquoi<br />
l'apaisement le suivra.<br />
S'il en était autrement, ce serait par le<br />
fait d'une révolte... à réprimer."<br />
H. <strong>de</strong> R.<br />
Mes<br />
tour<br />
a une<br />
i la précision du déecrivain<br />
d'une lumineuse netteté et<br />
tee attique, M. Fustel <strong>de</strong> Coufaifri<br />
S poss^clait aussi le sentiment partant-<br />
tl ' aditi ons nationales, et un ca-<br />
^•lere indépendant et lier. Ce n'est<br />
dé *!? 1 ( l Ule, ' lt consenti jamais à faire<br />
ccole Ulle sorte <strong>de</strong> grand sémirêmnia<br />
U<br />
P rote .staatisme libéral. On le<br />
titre 1 n! a C i 0llc ' nous ne savons à quel<br />
càWata;'<br />
M ' forges Perrot, un <strong>de</strong>s<br />
«èsti . r es - lulëles <strong>de</strong> cet homme fu-<br />
Vou Uh ' e tous ( l ui fut Jules Ferry.<br />
West ?i P° uvez facilement <strong>de</strong>viner ce<br />
Section'T UUe rEco!e normale sous la<br />
J*. ffi n <strong>de</strong> „ ce M. Perrot. Un israélite,<br />
PibUoiiî^./terz, terré au fond <strong>de</strong> la<br />
iuSn Uerz,<br />
^ûeneA 1 » '<br />
> 3 P1 ' S aussi une tres grosse<br />
^ M TL es é'èves. Or, le<br />
> s tout;''" if étale au Premier rang<br />
^t'<strong>de</strong>i<br />
h lcs maniiestatious dreyfunom<br />
<strong>de</strong><br />
Les Mésaventures du « Figaro »<br />
Le Figaro annonce que M. Denis Guibert<br />
qui détenait, dans ia feuille cosmopolite, le<br />
sceptre <strong>de</strong> la politique étrangère, abandonne<br />
sa place « pour raison <strong>de</strong> santé. »<br />
Tout le mon<strong>de</strong> comprendra ce qui' se cache<br />
<strong>de</strong>rrière cette « raison <strong>de</strong> santé »*. M. Denis<br />
Guibert est député <strong>de</strong> la Martinique et fait<br />
partie du groupe nationaliste que prési<strong>de</strong> M.<br />
Georges Berry. 11 souffrait <strong>de</strong>puis "longtemps<br />
<strong>de</strong> l'abominable campagne menée par "le Figaro.<br />
On le pressait <strong>de</strong> rester, mais enfin,<br />
n'y tenant plus, il quitte une maison où Ton<br />
exalte quotidiennement les traîtres au déniaient<br />
dés patriotes.<br />
Apres Forain, après Jules Lerr.aître, après<br />
Saint-Genest, voilà Denis Guibert oui s'en<br />
va... C'est une débâcle. Bientôt il n'y aura<br />
pins que Chincholle et Cornély. Le journal<br />
<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Rodays méritait cet ostracisme.<br />
Avec son adresse savante, avec ses habiletés<br />
<strong>de</strong> comédien-expert, le Figaro essaiera<br />
<strong>de</strong> rentrer en grâce auprès du 'public.<br />
Mais<br />
il est trop tard. On ne reconquiert ras en un<br />
jour, ni même en une année, l'estime perdue.<br />
Robert HAVARD.<br />
L' À P A ISEiVl EPIT<br />
Après les grincements <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts, c'est une<br />
autre cor<strong>de</strong> qui résonne. Le Temps ia pince<br />
en virtuose consommé.<br />
Grâce pour l'un, on sait qui.<br />
Débarras do poursuites collatérales à<br />
l'Affaire. — En voilà un aveu dépouillé<br />
d'artitices.<br />
Le grand complot est un <strong>de</strong> ces blocs<br />
énormes peu aisés à l'aire mouvoir. S'il<br />
trouvait un biais, le gouvernement se sentirait<br />
allégé. - .<br />
'Pelle est ia politique conseillée par les<br />
habiles.<br />
Seront-ils écoutés ?<br />
En attendant, les criminels du grand complot.restent<br />
sous les verroux.<br />
Guérin est investi et acculé à la famine.<br />
C'est le côté droit.<br />
Du côté gauche,<br />
Dreyfus est à peu près certain <strong>de</strong> la<br />
grâce; le ministère n'osant laite ni plus, ni<br />
mieux.<br />
Et Sébastien Faure, qui est en liberté<br />
provisoire, a louché les arrhes <strong>de</strong> l'apaisement.<br />
C'est celui du pouvoir.<br />
Il en e^t un autre, plus puissant et plus<br />
bienfaisant, qui s'impose au gouvernement<br />
lui-même.<br />
Il est dù à l'arrêt <strong>de</strong> Rennes.<br />
L'Armée a été vengée et elle occupe son<br />
posto d'honneur.<br />
Les ennemis <strong>de</strong> la Patrie se sont marqués<br />
au front. Plus aisément on les reconnaîtra.<br />
Ce départ éclairera les mouvements en<br />
évitant <strong>de</strong>s confusions dangereuses.<br />
Les journaux <strong>de</strong> l'extérieur, qu'ils soient<br />
les organes <strong>de</strong> la triplioe ou d'ailleurs, hésiteront,<br />
<strong>de</strong>vant une France recueillie et oon-<br />
.-finie, à nous poursuivre d'insultes et <strong>de</strong><br />
I menacés qui noua laissent impassible».<br />
MM. les dreyfusards n'ont pas perdu <strong>de</strong><br />
temps pour prendre position, et ils nous<br />
ont épargné ta peine et la curiosité <strong>de</strong> chercher<br />
quel est leur plan <strong>de</strong> conduite.<br />
tint <strong>de</strong> suite et avec un admirable ensemble,<br />
ils ont hurlé : « La bataille continue!<br />
»<br />
Il ne manque à ces vaillants chevaliers<br />
que d'arborer, en guise d'oriflamme , la<br />
lévite crasseuse et jaune d'un vieux juif, et<br />
<strong>de</strong> faire flotter ce nouvel étendard sur Paris,<br />
<strong>de</strong>venu la mo<strong>de</strong>rne Jérusalem.<br />
Oui, ils déclarent que la mêlée va continuer,<br />
furieuse et échevolée.<br />
Soit!<br />
Nous acceptons le combat : maintenant il<br />
<strong>de</strong>vient facile.<br />
Aux yeux du pays tout entier, la question<br />
judiciaire est à, jamais réglée.<br />
Deux verdicts successifs <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux conseils<br />
<strong>de</strong> guerre suffisent aux patriotes pour asseoir<br />
définitivement leur opinion.<br />
Quand Méline, il y a <strong>de</strong>ux ans, osait dire :<br />
« Il n'y a pas d'affaire Dreyfus », il disait<br />
une sottise.<br />
Il y avait une affaire Dreyfus, hélas ! et<br />
une formidable affaire !<br />
Mais, aujourd'hui, le mot serait vrai : « 11<br />
n'y a plus d'affaire Dreyfus. »<br />
Ce n'est pas sur ce terrain, désormais<br />
muré, qu'on va se battre.<br />
C'est sur le terrain autrement large, autrement<br />
sacré <strong>de</strong> nos institutions militaires,<br />
<strong>de</strong> l'armée, du drapeau.<br />
Non, ou n'est plus pour ou contre Dreyfus,<br />
comme on l'était hier encore.<br />
On va être pour , on contre l'armée, pour<br />
ou contre le drapeau .<br />
Car l'outrage déversé sur îc conseil <strong>de</strong><br />
guerre atteint tous ceux qui ont l'honneur<br />
<strong>de</strong> porter i'ôpaulctte. et d'avoir une épée au<br />
côté.<br />
L'armée française, avec un frémissement<br />
<strong>de</strong> rage qui ne sera pas toujours impuissant,<br />
s'est sentie mortellement insultée en<br />
la personne <strong>de</strong>s juges militaires qui la représentaient.<br />
Elle reçoit sur sa joue les soufflets et les<br />
crachats qui pleuvent sur le mâle et noble<br />
visage du colonel Jouaust.<br />
Et, si cela continue, c'est dans le sang<br />
qu'elle les lavera.<br />
Car i! ne faudrait pas que le gouvernement<br />
s'imaginât que la grandi', muette se<br />
taira éternellement <strong>de</strong>vant l'invective et<br />
l'injure, qui iront la chercher jusque dans<br />
les chambrées <strong>de</strong>s soldats, sous la forme<br />
d'écrits immon<strong>de</strong>s, d'infâmes appels à ia<br />
désobéissance et à l'indiscipline.<br />
Non, elle n'aime pas la politique, et elle a<br />
raison <strong>de</strong> ne pas l'aimer.<br />
Non, elle ne rêve pas <strong>de</strong> coup d'Etat.<br />
Mais la patience humaine, lut elle militaire,<br />
a <strong>de</strong>s limites.<br />
Et malheur, malheur à la République, si<br />
le gouvernement ne se hâte pas <strong>de</strong> défendre<br />
le drapeau et <strong>de</strong> couvrit- les officiers;<br />
un jour ou l'autre, la «gran<strong>de</strong> muette re'<br />
îl n'y a olus rien d'important à faire eue le<br />
« travail incessant sur soi-même », comme<br />
on dit ici.<br />
» La réorganisation <strong>de</strong> l'artillerie <strong>de</strong> campagne<br />
sera achevée le<br />
2 octobre ; <strong>de</strong> nouveaux<br />
régiments seront formés et <strong>de</strong> nouvelles<br />
garnisons leur seront allouées.<br />
A la<br />
même date sera terminée l'organisation <strong>de</strong><br />
trois bataillons ne télégraphistes militaires<br />
qui seront cantonnés à Berlin, à Francfortsur-l'C<strong>de</strong>r<br />
et à Coblence. »<br />
Quant au fusil modèle<br />
1900, malgré les<br />
dénégations intéressées, vous pouvez affirmer,<br />
sans crainte d'être démenti, qu'il est en<br />
expérience «dans tous les corps <strong>de</strong> troupe».<br />
» 11 y a, par régiment, un certain nombre<br />
d'armes <strong>de</strong>" ce genre en service; elles sont<br />
confiées à <strong>de</strong>s^sous-officiers et présentent<br />
les particularités suivantes : Le canon est<br />
du même calibre que celui du fusil modèle<br />
1,888 !7 mm. 9}; comme ce <strong>de</strong>rnier il est entouré<br />
d'un manchon; toutefois, celui-ci joue<br />
un rôle durèrent <strong>de</strong> ceiui <strong>de</strong> l'enveioppe métallique<br />
qui garnit le fusil <strong>1S</strong>S8, mais les<br />
sous-officiers ne peuvent s'en rendre un<br />
compte bien exact, vu qu'il leur est interdit<br />
sous les peines les plus sévères <strong>de</strong> défaire<br />
une seule vis.<br />
» La cartouche présente la même apparence<br />
extérieure qr.e ceile du fUsil 1888; ëile<br />
est chargée <strong>de</strong> la poudre à faible fumée les<br />
Allemands ne disent pas : poudre sans fumée).<br />
Au<br />
point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s dimensions,<br />
l'arme en question est d'environ 10 centimètres<br />
nlus courte que le modèle actuel.<br />
» La gran<strong>de</strong> différence apparente qu'il y a<br />
entre lès <strong>de</strong>ux systèmes consiste dans le<br />
nouveau mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> chargement du fusil à<br />
l'essai. Au lieu d'un chargeur contenant cinq<br />
cartouches superposées,", on emploie <strong>de</strong>ux<br />
accessoires <strong>de</strong> ce genre, dont l'un s'introduit<br />
à droite et l'autre à gauche <strong>de</strong> la culasse et<br />
qui renferment chacun cinq cartouches juxtaposées.<br />
» Une l'ois ces <strong>de</strong>ux chargeurs en place, il<br />
n'y a plus qu'à appuyer sur un verrou disposé<br />
Sur le côté <strong>de</strong> la culasse pour faire pénétrer<br />
ia première cartouche dans le canon,<br />
puis on appuie sur ia détente et les dix cartouches<br />
se tirent automatiquement. Pour<br />
cesser ie feu à un instant quelconque, il suffit<br />
<strong>de</strong> iâcher la détente.<br />
» Aussi longtemps que le verrou en question<br />
n'a pas été abattu <strong>de</strong> gauche à droite,<br />
l'arme peut être considérée comme étant au<br />
cran <strong>de</strong> sûreté, puisqu'auoune cartouche ne<br />
•eut entrer dans ie canon.<br />
h La hausse du fusil est graduée jusqu'à<br />
3,000 mètres, et ii parait que jusqu'à la d'i s-<br />
tanee <strong>de</strong> 1,200 mètres le tir est d'une précision<br />
extraordinaire. Au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la<br />
râ'pidné, il est question <strong>de</strong> 2ô à 00 coups à<br />
ia minute.<br />
» D'après <strong>de</strong>s renseignements puises à une<br />
<strong>de</strong>uxième source, la dotation en" cartouches<br />
resterait la même pour les hommes pourvus<br />
rie cette arme (150 par homme, soit 30<br />
<strong>de</strong> l'ius que n'en porte ie soldat français), et<br />
cela se conçoit, car on ne peut pas 'surcharger<br />
le fantassin. Les 150 cartouches avec<br />
leurs chargeurs , représentent un poids <strong>de</strong><br />
4 kil. 500 au minimum. »<br />
Vous le voyez c'est une question <strong>de</strong> jours<br />
peur la distribution du fusil à toute l'armée<br />
alleman<strong>de</strong>.<br />
Vous dire que l'on est absolument, absolument<br />
satisfait <strong>de</strong> ce fusil serait exagéré.<br />
Mats on est sûr que l'infériorité du fusil,<br />
modèle 18S8 sur le' Lebel transformé n'existe<br />
plus. On a même la certitu<strong>de</strong> qu'au point <strong>de</strong><br />
vue <strong>de</strong> la rapidité du tir, du poids utile <strong>de</strong><br />
munitions emportées par le soldat, on possè<strong>de</strong><br />
une supériorité certaine.<br />
Si vous voulez mon avis, je vous dirai que<br />
ni ie canon., ni le fusil ne constituent line<br />
révolution bien marquée. Ce sont d'honnêtes<br />
oerfeetionnements dans les voies déjà connues.<br />
Vais.<br />
FRANKEN.<br />
APRES L'ARRÊT<br />
gran<strong>de</strong><br />
trouvera subitement la parole, et ce sera<br />
pour crier : « A bas ia République ! »<br />
Que la République fasse respecter l'armée,<br />
ou l'armée, c'est inévitable, se fera<br />
respecter, elle-même.<br />
L'exemple <strong>de</strong> Négrier n'est pas éloigné.<br />
C'est un symptôme.<br />
Que !e gouvernement <strong>de</strong> la République<br />
y prenne gar<strong>de</strong> et qu'il n'impose pas à l'armée<br />
ia nécessité inéluctable <strong>de</strong> choisir entre<br />
son anéantissement, à elle, ou l'anéantissement<br />
<strong>de</strong> la République.<br />
Ce ne serait pas long.<br />
Et tout le mon<strong>de</strong> est tellement las du régime<br />
actuel, que pas un bras ne se lèverait,<br />
que pas un pavé ne bougerait pour opposer<br />
une résistance quelconque au premier colonel<br />
qui marcherait et qui serait suivi.<br />
Nous avons toujours eu la franchise do<br />
blâmer les interventions<br />
militaires, les<br />
pênuneiamientos, qui ont avili les races<br />
latines, quand ces manifestations ne tendaient<br />
qu'à favoriser une ambition au détriment<br />
d'une autre ambition.<br />
Mais en serait-il <strong>de</strong> même, le jour où<br />
l'armée, abandonnée par le gouvernement<br />
aux provocations et aux avanies répétées<br />
do la canaille, se soulèvevaitpour sauver le<br />
pays en sauvant le drapeau ?"<br />
La République n'a plus affaire, à cette<br />
heure, à <strong>de</strong>s préfendants quelque peu platoniques,<br />
et Dieu, qui veut la perdre,<br />
l'affole<br />
au point <strong>de</strong> lui faire croire à <strong>de</strong>s complots<br />
imaginaires, quand le danger qui la<br />
menace est ailleurs et autrement grave,<br />
quand il est dans la rupture éventuelle<br />
et définitive avec l'arméeêtle drapeau.<br />
Paul DK CASS.VUNAC.<br />
On lit clans Y Echo <strong>de</strong>s Mine* et <strong>de</strong> la<br />
Métallurgie <strong>de</strong> Paris :<br />
Notre fidèle Franken nous écrit :<br />
La transformation <strong>de</strong> l'armement alle-<br />
1' mand, fusils, canons, mitrailleuses, sera<br />
terminé Ters la fin <strong>de</strong> l'année.<br />
Cest un grand événement, car maintenant<br />
Amis <strong>de</strong> la France<br />
Le Novoïé Yrémia, <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg,<br />
dans son <strong>de</strong>rnier numéro, publie <strong>de</strong>ux articles<br />
dont le premier commence par les<br />
mois : « Vive ii France ! »<br />
:Lc grand journal russe félicite la France<br />
du sentiment <strong>de</strong> soulagement et <strong>de</strong> la satisfacuon<br />
morale qu'elle vient <strong>de</strong> donner au<br />
mon<strong>de</strong> par i'arrêt du conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />
Rennes.<br />
Les <strong>de</strong>ux articles proclament en trois colonnes<br />
la joie qu'éprouve la Russie <strong>de</strong> voir<br />
le areyfusisme battu.<br />
La nresse canadienne française approuve<br />
l'arrêt rendu et condamne le zèle extraordinaire<br />
qui anime l'Allemagne, l'Angleterre et<br />
l'Autriche pour Dreyfus.<br />
La Pairie, <strong>de</strong> Montréal, attribue cette attitu<strong>de</strong><br />
à la jalousie contre la France, qui a<br />
fait plus pour l'humanité que n'importe' quel<br />
autre uays.<br />
i<br />
Nous enregistrons ces témoignages avec<br />
la nlus gran<strong>de</strong> satisfaction.<br />
Ce nous est une preuve <strong>de</strong> plus que les<br />
insulteurs <strong>de</strong> notre armée, du conseil <strong>de</strong><br />
guerre sont aes ennemis <strong>de</strong> la France.<br />
C'est aussi vrai pour le <strong>de</strong>dans que poulie<br />
<strong>de</strong>hors.<br />
La statistique suivante confirme cette<br />
<strong>de</strong>rnière appréciation.<br />
Statistique <strong>de</strong> presse<br />
Le Soir, pour donner une idée exacte du<br />
lamentable" effondrement <strong>de</strong>s dreyfusards,<br />
publie la liste <strong>de</strong>s journaux qui, après avoir<br />
îait campagne pour Dreyfus, s'inclinent <strong>de</strong>vant<br />
la sentence du conseil <strong>de</strong> guerre.<br />
Ce sont :<br />
Le Temps,<br />
Le Soleil,<br />
Le Journal âes Débals,<br />
Le Petit Parisien,<br />
Auxquelsil faudra bientôtajouter le Matin.<br />
Voici, en regard, la liste <strong>de</strong>s feuilles qui<br />
continuent à attaquer ia sentence et l'armée<br />
française :<br />
Le Figaro,<br />
Le Journal du Peuple,<br />
L'Aurore,<br />
Le Siècle,<br />
La tittnierne,<br />
Le Rappel,<br />
Les Droits <strong>de</strong> l'Homme,<br />
Le Radical,<br />
La Petite République,<br />
La Fronda.<br />
Cette statistique ne nous paraît nas tout à<br />
fait exacte en ce qui concerne le ï'ém»s,dont<br />
l'attitu<strong>de</strong>, au regard <strong>de</strong><br />
l'arrêt <strong>de</strong> Rennes,<br />
est loin d'avoir la netteté désirable.<br />
Le témoignage <strong>de</strong> M. Mertian <strong>de</strong>Muller<br />
D'après une information <strong>de</strong> la National<br />
Zeitung, <strong>de</strong> Berlin, les salles et chambres<br />
du Nouveau Palais, à Postdam. dans l'une<br />
<strong>de</strong>squelles M. Mertian <strong>de</strong> Muller vit i'exempiaire<br />
annoté <strong>de</strong> la Libre Parole portant les<br />
mots : « Cap Dreyfus ist gefaugen », seront<br />
désormais fermées aux visiteurs.<br />
Cette mesure, dit la Libre Parole, est la<br />
meilleure Dieuve oue M. Mertian <strong>de</strong> Muller<br />
avait dit la"vérité, et le dénit <strong>de</strong> Guillaume II<br />
est tel qu'il a ordonné l'extension <strong>de</strong> cette<br />
défense à tous les palais royaux et impériaux<br />
<strong>de</strong> Berlin et ae' Potsdam, même lorsqu'il<br />
sera absent.<br />
COUP D'ŒIL SYNTHÉTIQUE<br />
Nous donnons <strong>de</strong> nombreux extraits<br />
d'un remarquable article <strong>de</strong> la Vérité,<br />
qui sous le titre « l'apaisement » résume<br />
|rè3 bien l'affaire :<br />
L'apaisement ne s'est pas fait, ne pouvait<br />
pas se fane, ne se fera pas après le jugement<br />
du conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Rennes. C'est<br />
bien ia preuve que l'affaire Dreyfus était<br />
autre chose qu'une question <strong>de</strong> légalité judiciaire.<br />
Si e.lie n'eût été que cela, elle serait<br />
tranchée à l'heure actuelle, par le verdict <strong>de</strong><br />
Rennes.<br />
Que disait-on ea faveur <strong>de</strong> Dreyfus. Qu'il<br />
avait été irrégulièrement jugé par suite <strong>de</strong><br />
communication <strong>de</strong> pièces secrètes aux juges<br />
militaires <strong>de</strong> 1894, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'intéressé<br />
et <strong>de</strong> ses défenseurs. Ce fut le prétexte <strong>de</strong><br />
l'agitation soulevée autour <strong>de</strong> lui. Ce fut<br />
aussi celui <strong>de</strong> ia revision du procès. On protestait<br />
contre l'inégalité <strong>de</strong> la condamnation,<br />
contre l'odieux dù supplice ; on <strong>de</strong>mandait<br />
un nouveau tribunal, un nouveau procès,<br />
d'où la réhabilitation <strong>de</strong> l'innocent sortirait,<br />
disait-on.<br />
EU bien! les nouveaux juges que l'on réclamait,<br />
on les a eus ; le procès a été recommencé,<br />
en bonne et due forme, celte lois, au<br />
grand jour, avec toutes les garanties possibles<br />
pour l'accusé. Pourquoi les partisans <strong>de</strong><br />
Dreyfus n'acceptent-ils pas loyalement ce<br />
nouveau jugement, qu'aucune 'irrégularité<br />
ne vicie puis, qu'aucune causé <strong>de</strong> suspicion<br />
ne saurait frapper.<br />
Pourquoi? Parce que<br />
l'affaire Dreyfus n'est pas ce quptis. ont dit,<br />
parce que ia réhabilitation du condamné <strong>de</strong><br />
1891 n'a été que l'occasion <strong>de</strong> l'immense coalition,<br />
formée en France et à l'étranger par<br />
toutes les puissances <strong>de</strong> l'argent et <strong>de</strong>" la<br />
révolution," pour mettre à mal un pays, que<br />
les uns jalousent parce qu'il a encore en lui<br />
assez <strong>de</strong> forces pour se relever, que les autres<br />
haïssent parce qu'il conserve encore un<br />
ferment catholique qui arrête ia corruption<br />
juive et l'anarchie socialiste.<br />
Le jugement <strong>de</strong> Rennes n'y fera rien. Les<br />
passions soulevées autour du procès <strong>de</strong><br />
Dreyfus ne peuvent pas tomber par l'effet<br />
d'une nouvelle sentence rendue contre lui ;<br />
elles n'en seront, au contraire, que plus ar<strong>de</strong>ntes.<br />
La sentence elle-même sera un nouvel<br />
aliment à leur fureur.<br />
Us étaient bien naïfs ceux qui. sans croire<br />
à l'innocence <strong>de</strong> Dreyfus, estimaient que<br />
l'on ;<strong>de</strong>vait faire droit aux justes susceptibilités<br />
<strong>de</strong> ia conscience juridique et se déclaraient<br />
partisans <strong>de</strong> la révision du procès,<br />
pour donner satisfaction à la justice et aux<br />
intéressés. Ils étaient bien naïfs <strong>de</strong> s'imaginer<br />
que cette mesure d'équité opérerait l'apaisement<br />
tant désiré, et que i'on verrait<br />
sortir du nouveau verdict" du conseil <strong>de</strong><br />
guerre la réconciliation <strong>de</strong> tous les Français,<br />
dans un même sentiment <strong>de</strong> confiance et<br />
d'amour fraternel.<br />
Les ennemis <strong>de</strong> la France conservatrice et<br />
catholique veulent avoir raison d'elfe, au<br />
moyen <strong>de</strong> ce procèe quia si bien groupé toutes<br />
les forces hostiles à la vraie patrie française.<br />
C'est ia question nationale et religieuse<br />
qui est en jeu, après comme avant ia<br />
nouvelle condamnation du traître juif, lit ce<br />
résultat si grave, si oériileux, est l'œuvre <strong>de</strong><br />
notre gouvernement !<br />
Tout a été faute <strong>de</strong> sa part, <strong>de</strong>puis le commencement<br />
jusqu'à !a fin, dans cette. fatale<br />
affaire Dreyfus. îîaéte une faute <strong>de</strong> la laisser<br />
naître; ea été une faute <strong>de</strong> laisser l'agitation<br />
se former autour d'un cas qui ne relevait<br />
lias <strong>de</strong> l'opinion du vulgaire ; ça été une faute<br />
<strong>de</strong> permettre la revision d'un procès, où il<br />
n y avait qu'à maintenir l'autorité <strong>de</strong> la chose<br />
jugée ; ça été une faute <strong>de</strong> laisser s'engager<br />
<strong>de</strong> nouveaux débats.<br />
Cetie faute, c'est la faute <strong>de</strong>s hommes qui<br />
ont détenu le pouvoir aeimis 1894. La France<br />
en subit aujourd'hui les dénioFablea conséquences.<br />
Quel malheur pour un pays <strong>de</strong> n'avoir nas<br />
<strong>de</strong> gouvernement ou <strong>de</strong> n'avoir qu'un gouvernement,<br />
anarchique! Car on ne peut apneler<br />
gouvernement 'ce simulacre " d'autorité<br />
publique que nous avons sous forme <strong>de</strong> ministères<br />
qui relèvent d'un pouvoir occulte<br />
supérieur à eux. .Jamais là France n'aura<br />
mieux vu qu'elle n'est nas en république,<br />
mais en franc-maçonnerie'.<br />
Arthur LOTH,<br />
LE GENERAL MERCIER<br />
Les fils du général Mercier, tous <strong>de</strong>ux officiers,<br />
qui avaient obtenu un congé pour<br />
accompagner leur père à Rennes vont rejoindre<br />
leurs corps respectifs. Le général<br />
Mercier, qui s'est rendu à Dinard, a l'intention<br />
d'aller à Evian-les-Bains faire une<br />
cure.<br />
Ses amis lui ont, parait-il, conseillé d'écrire<br />
l'nistoire <strong>de</strong> son ministère pour la publier<br />
en brochure ; le générai s'y est refusé :<br />
« .le ne suis pas pressé, aurait-il dit, d'écrire<br />
mes mémoires, car je n'ai point dit mon <strong>de</strong>rnier<br />
mot et je crois qu'avant peu <strong>de</strong> temps<br />
il me faudra encore rompre le silence (sic). »<br />
EXPLOITS D'ESPIONS<br />
vice fondamental <strong>de</strong> raisonnement, c'est détruire<br />
ipso faelo les dénégations uu sieur<br />
Uaianti.<br />
Mais ceci est une querelle vidée à l'heure<br />
actuelle.<br />
Ce qui doit subsister du rôle <strong>de</strong><br />
Galanti, c'est 1 ensemble <strong>de</strong> renseignements<br />
qu'il a laissé échapper « par colère », dit-il<br />
dans sa lettre au conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Rennes.<br />
Il y a là <strong>de</strong>s choses très" intéressantes a<br />
noter et à retenir, pour préciser une cuestion<br />
da moralité étrangère.<br />
« Par colère ? » C'est bien cela. Antonio<br />
Galanti avait eu à se plaindre <strong>de</strong>s agissements<br />
du sieur Zahn, chef <strong>de</strong> l'espionnage<br />
prussien en Alsace-Lorraine et sur la frontière<br />
française. Il s'est vengé <strong>de</strong> ses déconvenues<br />
en mangeant le morceau. Et voici<br />
encore du nouveau à ajouter à ce que connaissent<br />
déjà les lecteurs du Petit 'Journal.<br />
Galanti r.ous raconte en dérail les exploits<br />
commis par les sbires <strong>de</strong> l'espionnage allemand<br />
auxquels il se trouvait affilié. Son mémento<br />
a pour titre : ie Brigandage iiup-iiù<br />
en Alsace.<br />
11 faut profiter <strong>de</strong> cet accès <strong>de</strong> franchise<br />
ab irato, oui va nous fournir <strong>de</strong>s indications<br />
extrêmement curieuses sur la manière dont<br />
l'Allemagne protège ses informateurs, même<br />
les moins recommandables, et les couvre<br />
lorsqu'ils se trouvent en délicatesse avec le<br />
co<strong>de</strong> néna).<br />
Nous retrouvons dans ia relation d'Antonio<br />
Galanti les personnages que nous avons<br />
déjà vus en scène, les Proaérpio, les Bertolina,<br />
les Xardoni, les Trentani, les Brescia.<br />
Oliva, Baiucca et tutti quanti — toute cette<br />
tourbe <strong>de</strong> bas étage, étiquetée <strong>de</strong> joiis<br />
noms à consonances argentines qui donnent<br />
l'illusion d'un acte vécu sous iaRenaissar.ee.<br />
Quand ces individus ne traçai liaient pas<br />
nour Zahn, ils opéraient à leur compte au<br />
moyen du 'vol, dé l'effraction et <strong>de</strong> l'assassinat.<br />
Quelques faits entre cent :<br />
L'endroit où se recrutaient, les sous-ordres<br />
<strong>de</strong> Zahn et Trentani état un restaurant dé<br />
Zurich, —- qui existe encore et a conservé la<br />
même <strong>de</strong>stination, — où se sont passés <strong>de</strong>s<br />
drames dignes <strong>de</strong> l'époque <strong>de</strong>s Borgia.<br />
Ce restaurant était en outre un tripot clan<strong>de</strong>stin<br />
où les nius habiles dépouillaient les<br />
plus naïfs et les faisaient disparaître quand<br />
la somme à toucher valait la peine du crime.<br />
C'est ainsi oue s'évanouit un jour le nommé<br />
Brescia, qui avait apporté avec lui la somme<br />
<strong>de</strong> o,C00 marks en or. On retrouva peu a près<br />
son cadavre sur la route <strong>de</strong> Wintorthur,<br />
mais un silence magique enveloppa cette<br />
affaire, et personne ne fut inquiété.<br />
A la même époque, une dame do Zurich<br />
fut victime d'un 'vol <strong>de</strong> 7,000 francs dans<br />
lequel était compromis Proserpio. Avant<br />
que les choses se gâtassent, l'espion en eiiei<br />
Zahn pourvut d'un faux passeport Proséroio<br />
qui put aller en Alsace poursuivre ia série<br />
<strong>de</strong> ses exploits, ce qu'il fit d'ailleurs, car il<br />
ne tarda pas à dévaliser un entrepreneur da<br />
Strasbourg.<br />
Cette fois, le voleur fut arrêté avec ses<br />
complices employés alors à l'espionnage <strong>de</strong>s<br />
forts par Zahiî. Caiui-ci, apprenant l'arres»<br />
tatiôn, bondit au bureau <strong>de</strong>'pohce et lit rendre,<br />
séance tenante, la liberté à Proserpio<br />
et consorts, non sans avoir vertement admonesté<br />
le commissaire qui se permettais<br />
<strong>de</strong> molester son personnel.<br />
Ce Zahn était doué <strong>de</strong>s pouvoirs les plus<br />
étendus. Tous les fonctionnaires d'Alsace»<br />
Lorraine pliaient <strong>de</strong>vant lui, toutes ies administrations<br />
étaient à ses ordres.<br />
Un peu plus tard, Proserpio et Nardoni<br />
dérobaient 1,000 marks à <strong>de</strong>ux habitants <strong>de</strong><br />
Hundling. La gendarmerie arrive, fait son<br />
enquête, prononce le nom <strong>de</strong>s voleurs. .N'empêche<br />
que ceux-ci continuèrent à se promener<br />
dans les rues <strong>de</strong> Strasbourg, sous<br />
L'oeil<br />
bienveillant <strong>de</strong> la Kaisea!iche Polizei.<br />
Le mois d'après, Bertoiina était formelle,<br />
ment dénoncé pour tentative do vol à îSeu<<br />
haiisel. Zahn intervint, et la plainte fut au*<br />
sitôt jetée au panier.<br />
C'est sur ces entrefaites que Proserpio fut<br />
arrêté par ordre du kreis-diraclor <strong>de</strong> Sarrcsuemines,<br />
pour ses méfaits <strong>de</strong> Zurich et à la<br />
requête <strong>de</strong>s autorités suisses. Aussitôt, Zahn<br />
mit tout en oeuvre pour le tirer du mauvais<br />
cas où l'avait fait tomber le zèle inconsidéré<br />
du préfet.<br />
Il' télégraphia à Berlin et en reçut très ra.<br />
pi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s notes officielles attestant quel<br />
Proserpio avait fait huit ans <strong>de</strong> service dans<br />
l'armée alleman<strong>de</strong>, qu'il y avait, erreur sui<br />
la personne, etc. Bref, l'extradition fut re.<br />
fusée et Proserpio rendu à la liberté et av<br />
dieu <strong>de</strong>s chenapans.<br />
Le directeur du cercle <strong>de</strong> Sarreguomines<br />
donna, Parait-il, sa démission à la suite <strong>de</strong><br />
cet inci<strong>de</strong>nt. On voit, par ce simule épiso<strong>de</strong>,<br />
combien Zahn avait le" bras long et <strong>de</strong> oucil<<br />
nature était son irrésistible influence. 11 étail<br />
maître <strong>de</strong> prendre les résolutions les plti(<br />
graves, les plus insolites, dans l'intérêt d
inépuisable. Elle pratiquait couramment l'attaoue<br />
a main armée, le jour aussi bien que<br />
la nuit. A la suite d'une do ces agressions,<br />
survenue en pleine gare da "Wilwisheini,<br />
Bertoiina fut signalé à la gendarmerie alleman<strong>de</strong>.<br />
La toute-puissante intervention <strong>de</strong><br />
Zahn arrangea l'histoire.<br />
11 recommanda<br />
simplement à Bertolina <strong>de</strong> ne pas répondre<br />
a la convocation <strong>de</strong> la justice... *<br />
Aussi Bertolina, sûr <strong>de</strong> l'impunité à raison<br />
<strong>de</strong> ses fonctions d'espion en titre, put-il<br />
faire assassiner, sans être inquiété le moins<br />
du mon<strong>de</strong>, un rivai, nommé Lanzara, chef<br />
d'une autre « compagnie <strong>de</strong> voleurs ».<br />
A cela ne se bornaient point, d'ailleurs,<br />
les crimes et méfaits do lotit ce joli peuple.<br />
La « ban<strong>de</strong> noire » étendait ses opérations<br />
au vol <strong>de</strong>s chargements dans les bureaux<br />
postaux. 11 existait a cet égard une organisation<br />
dont Gaiautini ne révèle pas ie mécanisme.<br />
«<br />
Cet exposé <strong>de</strong> faits précis est très suggestif,<br />
indépendamment <strong>de</strong> ia question <strong>de</strong> moralité,<br />
— sur laquelle nos voisins affectent<br />
d'être si pointilleux... pour les autres — il<br />
montre à quel point l'espionnage est passé,<br />
pour ainsi dire, dans le sang <strong>de</strong> l'Allemagne<br />
comme un élément permanent, constitution-<br />
.. oui prime toutes les fonctions <strong>de</strong> justice<br />
(fii <strong>de</strong> sécurité sociale.<br />
Zaiin. agent officiel et centralisateur <strong>de</strong><br />
l'espionnage prussien à ta frontière française,<br />
a toujours eu pour préoccupation dominante<br />
<strong>de</strong> protéger, <strong>de</strong> sauver ceux qui lui rendaient<br />
<strong>de</strong>s services, <strong>de</strong> les opposer victorieusement<br />
aux sanctions découlant <strong>de</strong>s lois pénales <strong>de</strong><br />
son pays.<br />
Nous ne dirons nas que es détestable<br />
exemple soit à imiter. Mais enfin, comme le<br />
déclarait Barthe au procès <strong>de</strong>s carbonari <strong>de</strong><br />
Beifort, en 1822, la morale doit, tirer un voile<br />
sur certaines nécessités<br />
déplorables <strong>de</strong>s<br />
gouvernements. Partant <strong>de</strong> là, il est évi<strong>de</strong>nt<br />
que ies organismes <strong>de</strong> l'espionnage allemand<br />
possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s ressources que ne sauraient<br />
avoir ies nôtres. Chute supériorité rési<strong>de</strong><br />
dans une cohésion que n'entament aucîitis<br />
scrupules d'intérêt secondaire, l'intérêt<br />
primordial étant celui-ci :<br />
— Lus renseigné par n'importe qui, par<br />
n'importe oueis moyens et à n'importe quel<br />
\KtXi sur ce qui se passe, militairement,<br />
chez, ies ennemis <strong>de</strong> i'emnirel<br />
M. <strong>de</strong> Pressensé<br />
la trouvaille<br />
d un<br />
attendu , dit-il, oue<br />
ÉCOLE DES AKTS ET «TIERS 1<br />
Paris, M septembre.<br />
Dans ta liste,<br />
j ar ordre <strong>de</strong> mérite, <strong>de</strong>s<br />
cer.t candidats admis à ia suite du concours<br />
«te 1899^ a L'Ecole <strong>de</strong>s ans et métiers d'Anaers,<br />
nous relevons les noms suivants :<br />
MM. Rossignol. Martin . Radier. l.abor<strong>de</strong>.<br />
Dotimergue, Chauve. Leveau. Baudpv, Lardy,<br />
Portion." Bi<strong>de</strong>t. Btrar.ti. Sautsracà. Leroux. Sainmrac.<br />
Daudru. Bt<strong>de</strong>i, God'tn. Erard, Bouche.<br />
Barrière, Cormier' Chapon, Terriet. Car<strong>de</strong>, Variai:<br />
ù. Chartes, Lacroix. Magnoî, Rabser. Coa:y.<br />
Au nombre <strong>de</strong>s cent candidats également<br />
admis à l'école d'Aix, nous trouvons :<br />
15 Couwuiy fAveyron). 21 Eiaud (Aveyron-, Î6<br />
Madame (Aveyron;. 28 Cappoy (Corrèze), 33 Gary<br />
iTatni, ;:à Gai?» (Tarn;. 31 Pidienot fpuy-<strong>de</strong>*-<br />
Liâtnâ].<br />
18 Agam (Haute-Garonne;. 50 Daniel<br />
iAveyron . 5ï Hossard (Haute-Garonne., »i Oti<br />
ray fTarn). 55 Azénta (Aveyron).<br />
«S Arduouse<br />
( Lot-et-Garonne!, 60 Léguevague (Tant.-. 78 Grand<br />
: Aveyron - . 7:1 Maître (Tarn). 86 Le Martin (Lotet-Garonne<br />
, 91 Souton i'Avavron'.<br />
03 Rbaette<br />
(Lot-et-Garonne). 91 David (Au<strong>de</strong>), 05 Puységur<br />
: i'.vrénées-Orieniaies;, 100 Chapouhe (Lct et-Ga-<br />
Rennes, U septembre.<br />
Les <strong>de</strong>ux flis du général Mercier, tous<br />
<strong>de</strong>ux officiers, qui avaient obtenu un congé<br />
pour accompagner leur père à tiennes, vont<br />
rejoindre, leurs corps respectifs. Le général<br />
Mercier s'esirendu à Dinard, à l'intention<br />
d'ailsr a Evian-les-Bains pour faire une<br />
cure.<br />
Ses amis lui ont, paraît-il, conseillé d'écrire<br />
l'histoire <strong>de</strong> son ministère pour la publier<br />
en brochure. Le général s'y est refusé.<br />
« Je ne suis pas pressé, aurait-il dit,<br />
d'écrirejnes mémoires, car je n'ai point dit<br />
mon <strong>de</strong>rnier mot. et je crois bien qu'avant<br />
peu <strong>de</strong> temps il me faudra encore rompre le<br />
silence. »<br />
Paris, 14 septembre,<br />
s'est imaginé avoir fait<br />
moyen <strong>de</strong> cassation,<br />
ies juges <strong>de</strong> Rennes ont<br />
oublié <strong>de</strong> déterminer la pério<strong>de</strong> pendant<br />
laquelle, après l'achèvement <strong>de</strong> sa détention,<br />
le. condamné sera soumis à la surveillance.<br />
Comment M. <strong>de</strong> Préssènsé sait-il que le<br />
jugement ne fait pas mention <strong>de</strong> i'mterdiction<br />
<strong>de</strong> séjour'.' Le texte <strong>de</strong> ce jugement n'a<br />
pas été communiqué aux journaux. Dans tous<br />
les cas, admettons que l'oubli du conseil <strong>de</strong><br />
guerre <strong>de</strong> Rennes soit réei, et que, sur le<br />
texte nu jugement qui sera remis, couver*<br />
<strong>de</strong>s signatures <strong>de</strong>s sept juges, au conseil <strong>de</strong><br />
révision <strong>de</strong> Paris, il ne soit pas fait mention<br />
<strong>de</strong> l'interdiction <strong>de</strong> séjour. l'h bien! ce<br />
oubli ne peut entraîner ia cassation du jugement.<br />
Mais le défenseur <strong>de</strong> Dreyfus ne serait<br />
pas mieux renseigné, parait-if, sur ia que.s<br />
tion <strong>de</strong> fait, que sur ia question <strong>de</strong> droit. Le<br />
texte authentique du jugement porte que tes<br />
juges ont délibéré sur ia question d'interdic<br />
tion <strong>de</strong> séjour, et qu'ils ont épargné au condamné<br />
ce supplément <strong>de</strong> peine.<br />
M. Lasies, député du Gers, écrit dans le<br />
Petit Caporal ;<br />
Si Louber. fidèle à sa parole, a bien voulu se<br />
soumettre, il faut qu'il se hâte <strong>de</strong> taire rentrer<br />
ies ministres dans' le <strong>de</strong>voir. Il doit se soumettre,<br />
tes soumettre, ou ii doit se démettre. Je<br />
l'avertis, du reste, que<br />
1 armée, après <strong>de</strong>ux ans<br />
d?. patience, en a assez <strong>de</strong> ces incultes quotidiennes",<br />
elle en a assez <strong>de</strong> voir l'étranger se mè'ter<br />
<strong>de</strong> nos affaires et dicter <strong>de</strong>s ordres à ta Franco.<br />
Js ne paria pas a ia légère, er. ce que .le dis,<br />
se fera a bref 'délai, si les ministres continuent<br />
à faire cause commune avec les traîtres et les<br />
msuiteurs da drapeau.<br />
On a raison <strong>de</strong>" continuer l'aménagement <strong>de</strong>s<br />
cellules au Luxembourg', elles ne resteront pas<br />
vi<strong>de</strong>s, elles us changeront pas <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination,<br />
mais eues changeront ne pensionnaires.<br />
La Révision<br />
Le Gaulois affirme que, contrairement aux<br />
allégations <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Pressensé, ie jugement<br />
<strong>de</strong> Rennes contient ia mention oue le conseil<br />
a délibéré sur la question <strong>de</strong> surveillance.?<br />
Selon ie même journal, si ce jugement<br />
était annulé, ce n'est pas <strong>de</strong>vant te conseil<br />
<strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Limoges, comme ii a été dit,<br />
que serait renvoyés l'affaire, mais bien <strong>de</strong>vant<br />
les conseils* <strong>de</strong> Nantes ou <strong>de</strong> Rouen,<br />
conformément à l'article<br />
167 du co<strong>de</strong> militaire,<br />
qui prescrit que te conseil <strong>de</strong> révision,<br />
lorsqu'il aura annulé un jugement, renverra<br />
l'affaire <strong>de</strong>vant ie conseil '<strong>de</strong> guerre d'une<br />
<strong>de</strong>s divisions voisines <strong>de</strong> celle ou a été<br />
rendu le jugement annulé.<br />
Le Qmùois prévoit, d'aiileurs, qu'en tenant<br />
comme <strong>de</strong>s délais nécessaires a l'étu<strong>de</strong> du<br />
dossier, r>ar ie commissaire du gouvernecollaborateurs<br />
Chamoin. De'.o.ve. Carrière, Auffray;<br />
enfin, plus haut que tout en haut, ie Père<br />
du Lac danslss nuées.<br />
Puis c'est M. <strong>de</strong> Pressensé qui dit :<br />
Je donnerais gros à qui pourrait me montrer<br />
oue le générai a usé <strong>de</strong> u'rccédés différants <strong>de</strong><br />
ceux <strong>de</strong>s Freycinet, <strong>de</strong>s Zurlin<strong>de</strong>n et <strong>de</strong>s Billot.<br />
Le fait nouveau<br />
Les partisans du traître sont toujours à la<br />
recherche <strong>de</strong> ce fait nouveau que ie gouvernement<br />
s'est, jusqu'ici, refusé à leur fournir.<br />
Ils en ont déjà annoncé nne <strong>de</strong>mi-douzaine<br />
plus fantaisistes ies uns que les autres. M.<br />
Andra<strong>de</strong>, professeur à l'Université <strong>de</strong> Montpellier,<br />
s'offre à leur en fournir un.<br />
Jaloux <strong>de</strong>s lauriers <strong>de</strong> M. Zola, M. Andra<strong>de</strong>,<br />
qui est en villégiature à Colionges-sous-Salèves<br />
(Uaute-Savoiei, a écrit au ministre <strong>de</strong><br />
la justice une leur» dont voici, à titre <strong>de</strong> curiosité,<br />
les passages essentiels :<br />
J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous adresser un document<br />
qui, par la date du lait qu'il attesta, permet <strong>de</strong><br />
démontrer l'innocence dti eaaitaina Dreyfus.<br />
La production du document ci-inclus défini;<br />
un fais inconnu <strong>de</strong>s juges dont la majorité a<br />
dicté i'arrèt du 0 septembre <strong>1899.</strong> Js crois <strong>de</strong>voir<br />
signaler à voira compétence ce fait nouveau<br />
qni me parait, constituer un motif légume<br />
<strong>de</strong> revision. Je ie fats avec la réserve que me<br />
commanda mon ignorance <strong>de</strong>s formes juridiques.<br />
J'affirme que ie conseil <strong>de</strong> guerre s'est
L.A SITUATION<br />
• uhliaue Française oubliait mercredi. la<br />
nre sous la signature <strong>de</strong> soa rédacteur<br />
£*£»» Robert Charlié:<br />
»<br />
e<br />
" „_ fS (je nos confrère?, oublient, sur les<br />
• !'' u 'I- o-ésnmées <strong>de</strong><br />
M. "Méiine au ?ajat<br />
a'' r; ' i ,°"mtstèt'«. au sujet da ia 'convocation <strong>de</strong>s<br />
Cambres, seraient ies suivantes :<br />
S e sénat ne se réunira le 18 que pour la forme,<br />
ensuite traîner 'l'instruction le plus poslui-mèmè<br />
ne<br />
on toi'1<br />
e, da façon a ce que ie procès<br />
s >n.<br />
Mme Beilouvet, liée Jeaniean, institutrice<br />
titulaire à Salelles (Saint-lzairei,est nommée<br />
à Saint-Xist (Le Clapier).<br />
Mme Hugonenq, née Pistre, institutrice<br />
titulaire à Montmâton, est nommée à liermilis<br />
(Versois-et-Laneyre).<br />
Mlle Marie-Iiortense Terrai, institutrice<br />
titulaire à Cocural (Huuarlae), est nommée à<br />
La Terrisse.<br />
Mlle Mélanie-Justine-Rosa Julien, institutrice<br />
titulaire à Bonneterre (Saint-Laurentd'Olt),<br />
est nommée à Tournemire.<br />
Mme Roux, née Joséphine Datisse, institutrice<br />
titulaire à Lagar<strong>de</strong>, est nommée à Barriac<br />
l'Bozouls).<br />
MlieVictorine-Marie-Louise Destours, élève<br />
maîtresse, est nommée institutrice stagiaire<br />
à Croziiiac (Montpeyroux; .<br />
Miie Maria - Eugénie- Sophie Caumette ,<br />
élève maîtresse, est nommée stagiaire à La<strong>de</strong>neyre.<br />
Mlle Julie-Jeannette Girbaî. institutrice stagiaire<br />
à Saint-Amans-<strong>de</strong>s-Cots, est nommée<br />
aux Enfrux (Saint-Chély).<br />
Mlle Rose-Eugénie-EÏodia Rouve, institutrice<br />
stagiaire à Manhavai (Taussae;.<br />
Mlle Nathalie-Célestine Lacombe, ex-élève<br />
maîtresse, est nommée iustitutrice stagiaire<br />
au Eraysse (La Croix).<br />
Mme Carrière, née Matiry, institutrice stagiaire<br />
à Saint-Martin-<strong>de</strong>-Cormières (Le Vibali,<br />
est nommée à Saint-Véran (Laroaùe-Sainte-<br />
Marguerite).<br />
Mlle Auguste Marie-Eiisa ,<br />
institutrice<br />
stagiaire à Jongties<br />
(Brommat), est nommée<br />
à Saint-Martin <strong>de</strong> Cormières (Le Vibai).<br />
Mlle<br />
Marie Joséphine Bertrand, institutrice,<br />
stagiaire àCransac, est nommée à Jongties<br />
(Brommat).<br />
Mlle Marie-Emilie Borred'on, ex-sunnléante<br />
auxiliaire, est nommée a Doux-Albats (Théron<strong>de</strong>is).<br />
Mile Marie Rosalie Gayraud, institutrice<br />
stagiaire à Noyés, est "nommée a Salan<br />
(Quins).<br />
Mme Marie Thérèse Vezy, née Cransac,<br />
institutrice stagiaire à Si'gnalac (Mur-<strong>de</strong>-<br />
Barrez) est nommée à Noyés (Camboulazet).<br />
Mlle Marianne-Isidore Couffin, ex-déléguée<br />
provisoire à Tournhac, est nommée â Signaïae<br />
(Mur <strong>de</strong>-Barrez).<br />
Mile Marie Eugénie Clergue, élève maîtresse,<br />
est nommée institutrice stagiaire à<br />
Salielies (Saint-lzaire;.<br />
Mlle Marie Josétihitie Boyer, institutrice<br />
stagiaire à La Terrisse, est nommée à Montmaton<br />
(Laguiole).<br />
Mlle Claudine Coudy, institutrice stagiaire<br />
à Laguiole, est nommée à Cocural (tiuparlac).<br />
Miie Léonie Rodât, maîtresse charsrée <strong>de</strong><br />
cours <strong>de</strong> lettres aux cours secondaires <strong>de</strong><br />
Pamiers, est nommée sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> institutrice<br />
stagiaire à Saint-Affrioue.<br />
Nous lisons dans ie<br />
le<br />
Denys Puech.<br />
Te m ps ;<br />
Le sculpteur Denys Puech, à oui le conseil<br />
municipal avait <strong>de</strong>mandé un monument pour<br />
décorer la tombe <strong>de</strong>s ouvriers morts au service<br />
<strong>de</strong> la ville, vient <strong>de</strong> terminer son œuvre,<br />
que taillent dans la r.ierre en ce moment<br />
les praticiens.<br />
Sur un soubassement orné à droite et à<br />
gauche d'urnes funéraires s'élève une colonne<br />
carrée qui se termine en oyrami<strong>de</strong>.<br />
Une femme voilée est assise <strong>de</strong>vant cette<br />
colonne sur ia proue du vaisseau <strong>de</strong> Paris.<br />
L'attitu<strong>de</strong> très noble et ies traits contractés<br />
du visage, où il semble oue l'on aperçoive<br />
<strong>de</strong>s larmes à travers le voile <strong>de</strong> pierre infiniment<br />
léger, exprimant ia douleur. Cette<br />
femme tient une paime et <strong>de</strong>s couronnes. La<br />
monument aura <strong>de</strong>ux mètres cinouante <strong>de</strong><br />
hauteur.<br />
Ktat civil. — Naissances : Alfred-Aimable-<br />
Juatin Carei, ftlle <strong>de</strong> Marie-Ail'red-Aimabte. éoicier.<br />
avenue Tarajre, 10,et <strong>de</strong> Phiiipmne-Léoôie<br />
Izard, éplcière.<br />
Décès<br />
: Geneviève Destenav, il mois, née à<br />
Thai-Uguyen (Tonkio), fille <strong>de</strong> Louis-Jean-Georges.<br />
rési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> France, et <strong>de</strong> Jeanne Béraii,<br />
décédée rue Bourguet-Nau, G.<br />
MARTRIN. _ Vol. - Le nommé Henri<br />
Raissier, âgé da 21 ans, cultivateur à Martrin,<br />
travaillant au déDiouaffe chez M. Sabatier,<br />
propriétaire, constatai soir a 7 heures,<br />
que l'on avait Dris sa montre en anrent,<br />
avec sa chaîne eu nickel, d'une valeur <strong>de</strong><br />
40 francs, qu'il avait dans son gilet suspendu<br />
à un arbre.<br />
SAINT-FELIX-DE-SORGUES. — Incendie.—<br />
Dimanche <strong>de</strong>rnier, vers les dix<br />
heures du matin, un incendie donc on n'a ou<br />
découvrir la cause se déclarait<br />
dans "la<br />
ferme du Mas-<strong>de</strong>-Souauet, commune <strong>de</strong><br />
Saint-Félix, et détruisait" en<br />
nett <strong>de</strong> temDs<br />
une grange contenant la fourrage da l'année.<br />
AUDE<br />
CARCASSONNE.— Ponts et chaussées.<br />
— Pa* décision en date du 12 septembre du<br />
ministre <strong>de</strong>s travaux publics, M."Paul Montre<br />
catégorie, juments <strong>de</strong> 4 ans<br />
: Néant.<br />
2é catégorie, Piments da a ans et au <strong>de</strong>ssus :<br />
1er orix. 300 lr.'. Mastoc, a M. Aristi<strong>de</strong> Kafcre, d*<br />
Montréal ; 2e, K>0. Mir/a, à M. liroest Ventresque,<br />
a Rieus-Minervois.<br />
ta catégorie. tmiïiichAS da<br />
•'! ans : 1er prix,<br />
30 fr., Riccha. à M. Marcel Malafosse, <strong>de</strong> Montréal<br />
; 2e, badine, a M. Edouard Meyran, <strong>de</strong><br />
Carcassonne.<br />
4e catégorie, pouliches <strong>de</strong> 2 ans : 1er prix,<br />
50 fr.. Lia. à M. "ie marquis <strong>de</strong> Laurens-Castelet,<br />
à Montréal . Se, 40. Polka, à M. Ernest Ventresnue,<br />
<strong>de</strong> P^ieu't-Minervois : lie,<br />
25, Mascotte, a<br />
Mme Marie Ma/aères, <strong>de</strong> Montréal t te, 25, Fendl'Air,<br />
a M. Auguste Astre, <strong>de</strong> Roufliac.<br />
Acci<strong>de</strong>nts. — La nommée Jeanne Baux, âgée<br />
<strong>de</strong> 25 ans. ménagère à la Cité, sortait <strong>de</strong> sa maison<br />
une bouteille à ia main. Ayant trébuché,<br />
elio est, tombée et s'est fait avec ie verre une<br />
légère blessure à la main droite.<br />
^~«~» Vers cinq heures du soir, à i'mtérieur<br />
du square Gambetta. un «troupe d'enfants s'amusaient<br />
a se lancer <strong>de</strong> ia terre et du gravier. L'un<br />
<strong>de</strong>s jeunes garçons. Vaientin Chaion, âgé <strong>de</strong><br />
lt ans. a été atteint à l'œil gauche par une<br />
motie <strong>de</strong> terre.<br />
On l'a conduit a ia pharmacie<br />
Ma/.urier où il a regu <strong>de</strong>s soins.<br />
Les malheureux. — Antoine Matlialy. ûtré <strong>de</strong><br />
'.0 an>, né a Momauban. menuisier, et sa femme<br />
Bernaaetie Boufaroigties. âgée <strong>de</strong> 17 ans. trouvés<br />
rnaia<strong>de</strong>s dans ia rue ont été conuuits a i Hôtel-<br />
Dieu.<br />
NARBONNE.<br />
— Les chemins. — Depuis<br />
longtemps nous entendions parier du<br />
mauvais état <strong>de</strong> ia route <strong>de</strong> Nar bonne a Capestans,<br />
et, l'on en faisait un tel tableau<br />
ûu'ii Paraissait exagère.<br />
' Hier, une affaire nous ayant appelé à<br />
Cuxac-d'Au<strong>de</strong>, nous avons pu nous rendre<br />
comme du suno'tice que supportent ies voyageurs<br />
oui fout ce trajet... Nous n'aurions<br />
jamais cru qu'en France, dsns un pays riche<br />
comme celui-ci, on miifse trouver une route<br />
dans un tel état <strong>de</strong> " dégradation. C'est tout<br />
simplement honteux pour l'administration<br />
qui est chargée <strong>de</strong> l'entretien <strong>de</strong> ces votes.<br />
En ce moment surtout, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s qtiantitées<br />
<strong>de</strong> vin sont transportées à Narbonne<br />
venant <strong>de</strong> Capestang, Cuxac, Salièles; si i'ou<br />
n'y prend gar<strong>de</strong>, à ia. première pluie, cette<br />
route <strong>de</strong>vra être abandonnée au grand détriment<br />
du commerce. A signaler surtout, la<br />
partie qui va <strong>de</strong> Narbonne a Raouel.<br />
Le complot. — On nous informe que <strong>de</strong>s<br />
agents ae'la sûreté se livrent <strong>de</strong>mns quelques<br />
jours à une enquête discrète sur ies<br />
membres <strong>de</strong> la jeunesse royaliste <strong>de</strong> Narbonne.<br />
Aux uns, ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt l'adresse <strong>de</strong><br />
M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ia jeunesse royaliste ; aux<br />
autres", s'il existe une liste <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />
cette jeunesse. Nous ne savons d'où viennent<br />
ces ordres, que nous qualifierons d'idiots,<br />
car i'on doit' bien penser que, <strong>de</strong>puis<br />
le temps, les pièces compromettantes, s'il y<br />
en a, ont été mises à l'abri.<br />
Pour éviter <strong>de</strong> trop grands dérangements<br />
aux agents <strong>de</strong> la sûreté, nous pouvons dès à<br />
présent leur donner l'adresse <strong>de</strong>s membres<br />
du bureau <strong>de</strong> ia jeunesse royaliste : M. <strong>de</strong><br />
Fréjacques <strong>de</strong> Bar, à son château, près<br />
Saint-Marcel; vice-prési<strong>de</strong>nt, M. Louis Colomtès,<br />
bourrelier, quartier <strong>de</strong> Saint-Paui ; secrétaire,<br />
M. Fatire*, même adresse; trésorier,<br />
Joseph Laurotte, boulevard Gambetta, 64,<br />
CASTELNAUD ARY. — Grotesque! grotesaue<br />
! — Nous découpons dans le <strong>de</strong>rnier<br />
numéro du Petit Méridional ie poulet suivant<br />
:<br />
« Nous avons fait prendre <strong>de</strong>s nouvelles<br />
<strong>de</strong>,la santé <strong>de</strong> M. le maire et sommes en<br />
mesure <strong>de</strong> calmer les angoisses éprouvées<br />
car toute ia viile à ia nouvelle du mal soudain,<br />
oui l'a franné samedi <strong>de</strong>rnier. Sa robugte<br />
vieiilesse lui a permis da triompher<br />
rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> son indisposition. Nos meilleurs<br />
souhaits <strong>de</strong> parfait rétablissement. »<br />
Ah ça ! va-t-on mettre i» vil lé er, révolution<br />
chaque fois qu'ii plaira à M. Calvet <strong>de</strong><br />
prendre "mé<strong>de</strong>cine '!<br />
Et nos municipaux, qui se montrent si prodigues<br />
<strong>de</strong> bombes, vont-i'is en faire partir<br />
chaoue fois aue la purgatlon <strong>de</strong>stinée à laver<br />
les boyaux du Père-la-Loque aura produit<br />
l'effet "attendu?<br />
Faire une pareille réclame autour <strong>de</strong> la si<br />
insignifiante personne <strong>de</strong> l'ex-îouetteur <strong>de</strong><br />
crèmes que l'aveuglement<br />
<strong>de</strong>s électeurs<br />
nous a donné pour maire serait <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière<br />
inconvenance. Eile dénoterait un état<br />
d'esum si fâcheux chez ses instigateurs<br />
aue nous mêlerons croire pour l'auteur <strong>de</strong> la<br />
note ci-<strong>de</strong>ssus transcrite. 'qu'il a tout simplement<br />
voulu se payer la tête <strong>de</strong> M. Calvet<br />
le moustachu.<br />
Le coup sera<br />
ru<strong>de</strong> pour notre pauvre<br />
maire, venant du Petit" Méridional, jadis<br />
tout à sa dévotion.<br />
Le pauvre homme ! Si, comme le préten<strong>de</strong>nt<br />
les méchantes langues. M. Calvèt n'est<br />
mala<strong>de</strong> que pour ia frime, il y a là <strong>de</strong> quoi<br />
l'en faire <strong>de</strong>venir pour <strong>de</strong> bon, cette fois.<br />
BYBÏ.<br />
Le 15' <strong>de</strong> ligne. — Les <strong>de</strong>ux bataillons du<br />
15e <strong>de</strong> ligne, oui composent notre garnison, rentreront<br />
ce matin dans notre ville, vers 9 heures,<br />
<strong>de</strong> retour <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s manœuvres.<br />
L'état moral et sanitaire <strong>de</strong>s troupes du 15e <strong>de</strong><br />
ligne est resté excellent pendant ces dures<br />
éoreuves et a mérité les éloges du générai directeur<br />
<strong>de</strong>s manœuvres.<br />
Incendie. — Tin violent incendie se déclarait,<br />
hier, vers huit heures du soir, à la métairie <strong>de</strong><br />
Domadéry. du domaine <strong>de</strong>s Chemineras, propriété<br />
<strong>de</strong> M. Mir. sénateur.<br />
lin un clin d'œil, da vastes magasins bourrés<br />
<strong>de</strong> oaiiie et <strong>de</strong> fourrages et situés au nord <strong>de</strong><br />
l'immeuble étaient, en llamiries. On n'avait que le<br />
temps <strong>de</strong> l'aire sortir ies boeufs et tes chevaux<br />
qui se trouvaient dans l'écurie à côté.<br />
Les. pompiers <strong>de</strong> Casteinaudary, réunis en<br />
toute hâte "et un piquet du 15a <strong>de</strong> iign arrivaient<br />
bientôt sur' les "lieux. Mais ils <strong>de</strong>vaient se<br />
borner a faire la part dn feu et a préserver ies<br />
bâtiments servant d'habitation aux 'métayers.<br />
L'incendie n'a été complètement éteint que<br />
bien avant dans la nuit.<br />
Les pertes sont, considérables. Elles sont couvertes<br />
par une assurance.<br />
On se rappelle qu'il y a trois semaines environ<br />
<strong>de</strong> grands hangars, faisant partie <strong>de</strong> la même<br />
propriété, étaient détruits par les animes.<br />
lise pourrait que la malveillance ne soit pas<br />
complètement étrangère à ces sinistres successifs."<br />
Ire division : Harmonie Vocale <strong>de</strong> Carcassonne.<br />
1er prit, ISâ francs, félicitations du jury et prix<br />
<strong>de</strong> direction a M. Pabaus.<br />
EELPECH. — Acci<strong>de</strong>nt mortel.<br />
— Dimanene<br />
<strong>de</strong>rnier, les époux \zéma, <strong>de</strong> Mazéres<br />
(Ariôse), étaient venus chercher du<br />
vin dans i'Àu<strong>de</strong>. Montés sur une charrette<br />
chargée da fûts vi<strong>de</strong>s, le mari et la femme<br />
<strong>de</strong>scendaient, vers 5 heures du soir, une petite<br />
côte nrès <strong>de</strong> Caliuzac, sur le chemin <strong>de</strong><br />
li"iiicch à l'anjeaux.<br />
Le conducteur, ayant sauté à terre pour<br />
serrer ie frein, les chevaux partirent à fond<br />
<strong>de</strong> train. Mme Azoma fut projetée sur le sol<br />
et les roues du véhicule lui passèrent sur ie<br />
bas-ventre.<br />
La malheureuse ne tarda pas à expirer au<br />
milieu d'atroces souffrances".<br />
LESPIN ASS1ERE. — Incendies. — Le<br />
feu a éclaté dans les plantations <strong>de</strong> Lespi<br />
ttassière, qui ont été détruites sur une étendue<br />
<strong>de</strong> trois ou quatre Hectares.<br />
Lorsque au même moment, le feu se déclarait<br />
sur la monta?!!», PICS <strong>de</strong> Citou, et y occasionnait<br />
<strong>de</strong>s dégâts importants.<br />
La rnaiveiliap.ee. pourrait ne pas être<br />
étrangère à ces incendies.<br />
LOT<br />
CAHORS. — Conseil départemental. —<br />
Le conseil départemental se réunira samedi<br />
prochain 16 septembre courant, a 10 heures<br />
du matin, à l'hôtel <strong>de</strong> la préfecture du Lot.<br />
Gendarmerie. — M. Lachièze, maréchal<br />
<strong>de</strong>s logis a pied à Figeac, est nommé en ia<br />
même qualité à Assier, en remplacement <strong>de</strong><br />
M. Jouquet, maréchai <strong>de</strong>s logis, nommé à<br />
Figeac.<br />
Vol da récoltes. — Procès-verbal a été<br />
également dressé contre le sieur L..., pour<br />
vol da raisins au préjudice <strong>de</strong> M. Bcdué,<br />
relieur à Canors.<br />
GOURDON.<br />
— Incendie. — Ces jours<br />
<strong>de</strong>rniers, un incendie a détruit une grange<br />
appartenant au nommé Louis<br />
Peyronnet,<br />
cultivateur à Montfaticon.<br />
Les causes <strong>de</strong> ce sinistre sent inconnues.<br />
Les pertes évaluées à la somme <strong>de</strong> 1,500<br />
francs sont couvertes par une assurance.<br />
LAUZES. — M. Joseph Vayssières, entrepreneur<br />
à Saint-Sauveur la Vallée a été déclaré<br />
adjudicataire <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> constructions<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux iacs communaux moyennant<br />
la somme <strong>de</strong> U, 172. fr. 00, soit un rabais di<br />
0 50 pour cent sur ies prix du <strong>de</strong>vis.<br />
GRAMAT. —- Union vélocipédique. —<br />
Dans la séance <strong>de</strong> mardi <strong>de</strong>rnier les administrateurs<br />
<strong>de</strong> l'U, V. G., ont décidé que les<br />
vôlocipédistes âgés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 21 ans, seront<br />
admis dans la Société à titre <strong>de</strong> membres<br />
actifs juniors.<br />
Le montant <strong>de</strong> leur cotisation annuelle est<br />
fixée à 5 francs au lieu <strong>de</strong> 8. En se faisant<br />
inscrire dès ce jour, iis n'auront pas à payer<br />
ia cotisation <strong>de</strong> l'année courante.<br />
C'est dimanche, 24 courant, à 4 heures du<br />
soir, que sera couru sur la route <strong>de</strong> Gramat<br />
a Livérnon ie premier ciiampionnat <strong>de</strong> 25<br />
kilomètres <strong>de</strong> k'U. V. O.<br />
Le coureurs seront divisés en <strong>de</strong>ux catégories<br />
:<br />
Ire catégoiie. Membres actis.<br />
Temps maximum, 1 h. 10 minutes. Trois<br />
prix.<br />
2e catégorie. Membres actifs juniors.<br />
Temps maximum,<br />
1 h. 30 minutes. Deux<br />
prix.<br />
La distribution <strong>de</strong>s réeomoenses aura lieu<br />
le soir au siège <strong>de</strong> l'U. V. G.<br />
Les nouveaux unionistes seront admis à<br />
concourir.<br />
Encore <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> couteau<br />
Le nommé Marianne Palacin, âgé <strong>de</strong> iit<br />
ans, sandaiier. domicilié rue <strong>de</strong>s Prés, 13, m<br />
été arrêté pour avoir frappé <strong>de</strong> coups d»<br />
couteau<br />
ta nommée Qèks.ta Baquié, méoa.-<br />
gôre, rue ues Prés, 11.<br />
Vol da 1700 francs<br />
Ce vol a été commis dans l'après-midi<br />
d'iuer.au préjudice <strong>de</strong> M. Bila, boulanger,<br />
78, faubourg llonnefoy.<br />
Plainte a'été Portée à la police et dans la<br />
soirée on mettait en état d'arrestation lia<br />
garçon boulanger, Alphonse<br />
1:..., âgé dit<br />
ans, logé gran<strong>de</strong> rue St-Micliei. — À. C.<br />
Extradition<br />
On a annoncé la remise aux autorites<br />
françaises <strong>de</strong> Cèiuèrc d'un facteur <strong>de</strong>»<br />
pestes <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, par la gendarmeriei<br />
espagnole.<br />
Voici les renseignements donnés à la Dépêche<br />
sur cette extradition:<br />
Le 23 juin <strong>de</strong>rnier, un facteur auxiliaire <strong>de</strong>»<br />
postes, nommé Paul Saca/e, âjfé da 22 ans. et<br />
<strong>de</strong>meurant rue <strong>de</strong>s iSalanoues. 2t!. avait, au cour*<br />
da sa tournée, <strong>de</strong>ux iettr'es chargées à remettre»<br />
à <strong>de</strong>ux négociants <strong>de</strong> la viile. L'une contenait<br />
trois mille francs. L'autre cinq cents francs.<br />
!Sa tournée Unie, la facteur auxiliaire rentta am<br />
bureau da la poste et remit son carnet aveci<br />
l émargement réglementaire et revint che/. Int.;<br />
A 8 heures, après avoir pris aon repa-- en familiat,<br />
il dit à sa mère :<br />
— Je sors avec Nathalie, nous aiions chantée*<br />
davant ie café B..., sur ie boulevard. Si nous n»i<br />
rentrons na-; celle nuit, na tinquieie pas, car<br />
nous irons peut-être chanter <strong>de</strong>main à Viiiel'ranche-<strong>de</strong>-ï.auraguais.<br />
Saca/.e sortit avec sa sœur Nathalie et alla<br />
chanter... en Espagne. Les 3.500 francs qu'il:<br />
n'avait pas remis aux <strong>de</strong>stinataires servirent aue<br />
liais <strong>de</strong> voyaire el, sans doute, aussi à 1 achat do<br />
quelque mandoline <strong>de</strong> luxa dont ii sa servait au<br />
pays <strong>de</strong>s séréna<strong>de</strong>s.<br />
Le 21 juin, les commerçants qui attendaient<br />
leur argent vinrent réclamer à la poste. On ieur<br />
montra l'émargement, qui fut "reconnu faux.<br />
L'administration <strong>de</strong>s po3tes remboursa les victimes<br />
directes <strong>de</strong> cette escroquerie<br />
er. porta<br />
plainte contre l'employé infidèle.<br />
I ne <strong>de</strong>manda<br />
d'extradition fut adressée au gouvernement espagnol,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui a amené i'arresiatiou da<br />
Sacaze et <strong>de</strong> sa sœur.<br />
CI»<br />
Spectacles-Concerts cb <strong>Toulouse</strong><br />
Du 15 septembre<br />
Variétés.<br />
— Demain samedi, ouverture. U
'<br />
MARCHE DIS PARIS<br />
D:i H septembre.<br />
Alcools. — Courant, HP 50 ; octobre, 38 50; uo-<br />
. veinure ù cembie, 38 00; 4 oiermers, 38 00;<br />
cote 39 20.<br />
Sucres. — Courant. 30 50 ; d'octobre, 29 075 ;<br />
eoveinbre. 30 00 ; -1 premiers, 30 025.<br />
Blé?. — Courant. 19 30 : octobre 19 50 ; novembre-décembre.<br />
19 80 : 4 premiers, 20 30.<br />
Farines. — Courant. 26 15; octobre, 20 35 ;<br />
aovembre-docembre. 26 05 ; 4 premiers, 20 '.§.<br />
Corbeil, 28 50, roux 33, raffinés 105 00.<br />
MARCHE DIS LA VlLL^TrB<br />
Du M septembre.<br />
Ven-e i e n t e sur le gros béaii et mouton-,<br />
mauvaise sur les veaux, et facile sur les porcs.<br />
Bonis. —Amenés. 1,982; vendus, 1,891; lie 39;<br />
12.. 0 95.<br />
Vacues. —Amenées 399; vendte", 533; 1 t. 36;<br />
1 fr. lô. 0 92.<br />
Taureaux. — Amenés, 185; vendis, 180,<br />
1 Ir. 10, 0 fr. 9ù, 0 fr. 84.<br />
Veaux. - Aminés, 1,081; vendus, 1,388; 198,<br />
1 Ir. or.. 1 fr. 44.<br />
Jdontons. — Amenés, 11,552; vendus, 11,008;<br />
fil. 92, i OS 1 fr. 42.<br />
Porcs. — .vnenes,<br />
l 43, 1 10.<br />
MARCHÉ<br />
Blé',<br />
les 100 li:<br />
Farine--<br />
Èérieures<br />
îlt es <strong>de</strong><br />
On cote<br />
1,955; vendus, 4,955; 1 10,<br />
DE BORDEAUX<br />
Du 11 septembre.<br />
Bié Garonne <strong>de</strong> 18à 18 ir. 25<br />
On cote : Marques à cylindres suu»,<br />
2S à 28.75. premières marques cylin-<br />
27.25, crémières marques a meules<br />
fr. les 100 kilos.<br />
Sons et repasses. — On cote : Sons <strong>de</strong> nays<br />
gros M fr.. ordinaire 12. Plaia 11,25. repasses<br />
Unes pay M fr.. ordinaires 13, Piata 12.<br />
Ma's. — On cote : Cinqnantini 10.50, Galatz <strong>de</strong><br />
15 à 15."5 suivant qualité. Danube 15,50 à 15.75,<br />
Piata 11.35 à 14,50 les 100 kilos, gare départ.<br />
Avoines. — On cote : Crises hiver Poitou 17 75<br />
à 13. Bretagne 17 25 à 17 50.<br />
Seigle. — On cote : Pays <strong>de</strong> 1! 75 à 15.<br />
Poivre?. — Vendu : 5 tonnes Saiitou a 108 50,<br />
les 50 kilos en entrepôt.<br />
Tartre* «t. dérives.' — Vendu 15.000 kilos tartres<br />
i 1 30 le <strong>de</strong>gré. G.000 kilos lie à l (5.<br />
Bœufs. — Amenés, 195 ; vendus, 192 <strong>de</strong> 50<br />
à 07.<br />
Vaches, — Amenées, 24: vendues, 15 ; <strong>de</strong> 40 ;<br />
à 50. )<br />
Moulons. — Amenés, 555 ; vendus, 397, <strong>de</strong> !<br />
70 à 83 fr. les 50 k.<br />
GERS<br />
Saramon.<br />
Cours du marché :<br />
Halle aux grains.— Bla<strong>de</strong>t.e. 13 fr. »» à 13 50; I<br />
blé, 13 fr. 25 à 13 fr. 50 ; avoine. 7 50a 7 fr. 75;<br />
orée, S fr. 50 à 9 fr.: mais, L! à 13 fr. 50; fèves,<br />
9 50 à 10 fr. »»; haricots, 19 50 à Ï0 fr.; le tout<br />
l'hect.; trèfle incarnat, en bourre <strong>de</strong> 1 50 à 2 fr.<br />
le sac.<br />
Volaille. — Poules, 4 à 5 fr.: poulets, 2 fr. 25 à<br />
3 75; canards, 2 75 â 4 fr. : dindons, 6 à S fr.;<br />
pigeons, 1 fr. 00 à 1 fr. 50; pinta<strong>de</strong>s, 5 à 6 fr.; !<br />
le tout la paire.<br />
Lapins domestiques, 1 fr. »» à 1 fr. -10 la pièce.<br />
OEâfs; O 70 la douzaine.<br />
Gibier. — Perdreaux, 1 à 1 40; ianins 1 à 1 30;<br />
lièvres 2 50 à 4, le tout la pièce.<br />
Miran<strong>de</strong>.<br />
Voici les cours oratioués :<br />
Blé. dte 13 fr. 00 à 13 Ti, »C- l'hect. ; maïs, <strong>de</strong><br />
12 50 à 11; avoine, <strong>de</strong> 7 50 k 8 50 ; pommes <strong>de</strong><br />
terre, <strong>de</strong> » à ».<br />
Dindons, do 7 00 à S 00 la paire ; din<strong>de</strong>s, » à<br />
»; poules, 4 »» à 5 50; poulets, 2 50 à 3 50; lapin»<br />
j domestiques, 1 25 à 1 75 ia pièce; canards, '3 u»<br />
| à 3 50 ; lièvres, <strong>de</strong> 4 à 550 : lapins, <strong>de</strong> 1 fr. 25 â<br />
i I fr. 50 ; perdreaux, <strong>de</strong> 1 50 à 1 75 ; cailles, 50 c.<br />
le tout la pièce.<br />
Œufs, 80 c. ia douzaine. -<br />
Pieurance.<br />
L'afltuence <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> n'est pas très gran<strong>de</strong> ù<br />
i à notre marché <strong>de</strong> ce jour, et ce ne sera qu'aDrès<br />
! les vendanges faites que reprendront nos magni-<br />
| floues marchés d'hiver. Ii" s'est pourtant traité<br />
! aujourd'hui, à notre halle aux grains <strong>de</strong>s affaires<br />
très importantes. Les cours restent les mûmes<br />
pour lès blés, à 14 50 et 14 75 les 80 k., et<br />
pour les avoines, à 7 53 et 7 75 les 50 k.<br />
Cours du marché :<br />
Halle aux grains. — Blé, l'hectolitre. 14 50 à<br />
14 95: avoine, les 50 kilos, <strong>de</strong> 7 50 à 7 75; mais,<br />
l'hectolitre, 12 .". a .. .. ; haricots l'hecioiitre,<br />
17 00 : fèves. 11 .. à .. : nommes <strong>de</strong> terre, 2 75 à<br />
3 ..; foin, les 50 kilos. 3 50 ; paille. 1 25.<br />
Vins. — Rouges <strong>de</strong> 50 à 70 fr., blancs <strong>de</strong> 6 à<br />
' 6 50 le <strong>de</strong>gré.<br />
| Uaile à la volaille. — Poules, <strong>de</strong> 4 à 5 00 la<br />
! oaire ; ooulets. <strong>de</strong> 300 i 3 50; din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> . à'. . fr.;<br />
j dindons, 8à 10 fr. : dindonneaux, <strong>de</strong> . ..à .. ;<br />
\ chapons, <strong>de</strong>. .. à .fr.; poular<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>... à .fr.;<br />
pinta<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 5 à 0 fr.; canards, <strong>de</strong> 3 .. à 3 50;<br />
!5 a...: lapins, .150 à . pie. ; oisons,<br />
. .. à . la paire; canetons, <strong>de</strong> . .. à ... ; jnuiàtres,<br />
<strong>de</strong> . .'. à . ...<br />
Oiufs, 0 80 la douzaine.<br />
Gibier (la pièce). — Perdreaux. 1 fr. 25; caille.'.<br />
50 c; laoins, 1 fr. 25 ; lièvres, 4 fr. à 5 00.<br />
Foirail. —'Boucherie feoids vif): bœuf, le kilo,<br />
70 c; vache 55 c, veau 60 c. mouton 80 c, brebis<br />
70 c, agneau . fr., porc 0 fr. 85.<br />
Boeufs <strong>de</strong> "travail, l'attelage, <strong>de</strong> 6 à 900 fr.: vaches<br />
<strong>de</strong> travail, l'attelage, <strong>de</strong> 300 a ?90 ; génisses,<br />
ia paire, <strong>de</strong> 200 à 550.<br />
ETAT CIVIL DE TOULOUSE<br />
PKCÉS DES 12 ET 13 SEPTEMBRE<br />
Antipoul, veuve Lotîmes, 77 ans, à Sounetard ; I<br />
Jean Brus, 37 ans, ailée <strong>de</strong> Garonne. 51 ; Auguste<br />
Ollagnier, 55 ans. rue Idrac, 13 ; Pierre Marne),<br />
25 jours, à la Juncasse: Victor Nombel, 40 an?,<br />
ailée Saint-Agne ; Guillaume Berthier, 79 ans,<br />
rue Sainte-Catherine, 11 ; Raoul lzard, 13 an?,<br />
impasse lzard; An'oino Carrère, 75 ans, Pouvoùrville<br />
; Jules Jany. 8 mois, Lar<strong>de</strong>nne : Anne<br />
Dupui, G7 ans, Côte-Pavée; Marcel l)u oi,"',<br />
24 "tour?, Soupetard.<br />
Hospices, 3".<br />
Hùpitai militaire, 1.<br />
BOURSE DE PARIS<br />
Bit 14 septembre<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
AU COMPTANT<br />
3 0/0<br />
3 0,0 amortissable<br />
3 1,2 0, 0<br />
Dette tunisienne<br />
Consolidé anglais... .<br />
Egyv>te unifiée<br />
Russe 1880<br />
- 1889<br />
- 1893<br />
Autriche or<br />
Hongrois 4 0 0<br />
QiEsnagne extérieure.<br />
Ix, 1 Italien<br />
Cours J Cours<br />
iprécéd- du jour<br />
100 90|<br />
100 50;<br />
Î02 50 j<br />
495 »»<br />
105 18<br />
107 50<br />
102 40!<br />
102 25;<br />
»»)> ))» 1<br />
101 70:<br />
100 10<br />
(il 35; '<br />
93 151<br />
101 25<br />
100 -15<br />
102 70<br />
495 nu<br />
105 31<br />
107 85<br />
102 75<br />
103 25<br />
101 90<br />
100 40<br />
(11 50<br />
93 40<br />
T.<br />
O<br />
~~<br />
O<br />
<<br />
AU COMPTANT (suite) | C. pr. | C. du j.<br />
Banoue <strong>de</strong> France<br />
Crédit foncier<br />
Comntoir d'escompte. ..<br />
Crédit lyonnais<br />
Société générale<br />
Midi<br />
Jorléans<br />
|Paris-Lyon-Méditerranée<br />
Nord<br />
Ouest... .<br />
Est<br />
O<br />
O<br />
m<br />
O<br />
Est-Algérien<br />
lOuest-Algérien<br />
iBùne-Guelma<br />
Autrichiens ,<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne.<br />
Portugais.<br />
Saragosse<br />
Ville <strong>de</strong> Paris 1865<br />
— 1860<br />
— 1871<br />
— 187".<br />
— 1870<br />
— 1892<br />
Foncières 1819<br />
- 18811<br />
— 1885....<br />
Comin '.inaies 1879<br />
— 1880<br />
Midi<br />
[Orléans<br />
/Lvon (fusion)<br />
\Ouest<br />
'Est .<br />
Nord<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-Algérien<br />
Bône-Guetma<br />
Saragosse<br />
Nord~-Esuagne<br />
Portugais.<br />
Autrichiens<br />
Lombar<strong>de</strong>s aneieunt<br />
Suez<br />
Panama 5 0/0<br />
'Panama lots.<br />
• •<br />
4000 »»j<br />
71 ti >< » i<br />
599 »»<br />
972 »<br />
598 »»<br />
1324 »»<br />
1705 »»<br />
1885 >»><br />
2100 »»<br />
1145 »»<br />
1019 »»><br />
732 50<br />
030 »»<br />
710 »»<br />
747 »»<br />
105 »»<br />
195 »»<br />
67 50<br />
265 »»<br />
545 »»|<br />
422 »»'<br />
407 »>>]<br />
557 îiO;<br />
550 »»i<br />
381 50!<br />
502 »»<br />
447 50 !<br />
478 »»<br />
502 ms\<br />
491 »»'<br />
458 »»'<br />
461 >ro<br />
460 »»<br />
459 501<br />
459 50 ;<br />
406 75 ;<br />
442 »))|<br />
441 »»'<br />
442 50:<br />
312 »»<br />
25'0 n»<br />
288 50<br />
452 »»!<br />
350 «»;<br />
616 50|<br />
43 50 j<br />
113 75!<br />
-1000 »>.<br />
708 »>.<br />
599 »»<br />
975 »-> !<br />
598 »» !<br />
1325 ^i» i<br />
1780 »» 1<br />
1885 »»<br />
2105 »»<br />
1145 n»<br />
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730 »»<br />
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101 »»<br />
195 »»<br />
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275 »»<br />
543 75<br />
422 »»<br />
400 )>>,<br />
059 »»<br />
559 »»<br />
381 »»<br />
502 »»<br />
445<br />
477 75<br />
478 »»<br />
492 »«<br />
458 50<br />
462 »i><br />
460 n»<br />
460 m)<br />
460 »»<br />
470 »»<br />
442 »»<br />
«n» mi<br />
414 50<br />
314 >»i<br />
249 25<br />
nu» un<br />
45! 50<br />
358 i>»<br />
619 75<br />
41 50<br />
111 »»<br />
A TERME<br />
3 0/0<br />
3 0/0 amortissable<br />
3 1/2 0/0<br />
Espagne (extérieure)..<br />
Italien 5 0,0<br />
Portugais 4 0 0<br />
Turc 4 0, 0<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Crédit foncier<br />
Crédit iyonnais<br />
Comptoir d'eseompte. .<br />
Banque <strong>de</strong> Paris. .*....<br />
Banque ottomane .., ,,<br />
Méridionaux<br />
Suez<br />
Gaz <strong>de</strong> Paris.<br />
Rio-Tintô<br />
De Beers ,<br />
Goldflelds ,<br />
East Rand<br />
Rand mines<br />
Sosno wice (action) ...<br />
i Cours j Cours<br />
iprécéd . du jour<br />
100 82<br />
100 17<br />
102 52<br />
01 40<br />
93 05<br />
24 25'<br />
22 00<br />
101 20<br />
100 50<br />
102 70<br />
01 52<br />
93 22<br />
24 35<br />
22 70<br />
40ÔÔ »>>"'<br />
718 n»]<br />
970 »»<br />
688 >»><br />
1055 ».»<br />
40Î0 »»<br />
716<br />
975 nu<br />
598 »»<br />
1060 »»<br />
569 »,. 571 >»><br />
6S0 » ><br />
3595 »)<br />
1130 »»<br />
1177 »»<br />
678 »»<br />
170 »»<br />
164 >>»<br />
948 »»<br />
2420 »»<br />
684 n»<br />
3605 n»<br />
1130 »»<br />
1186 m.<br />
080 ».i<br />
181 50<br />
171 mi<br />
958 «n<br />
2480<br />
Banq. <strong>de</strong> France: escomn. 30/0; avanc.3 1/20,0<br />
CHANGE<br />
Hambourg<br />
Londres<br />
Londres (chèques)<br />
Madrid (papie'r court) 401 50 à<br />
122 25<br />
25 25<br />
25 27<br />
»»!) »»<br />
Madrid (papier long) 400 50 à »»>V »»<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
3 0-0 99 »i> | Italien<br />
3 1/2 0,0... . »»» »» iSuez<br />
Ottomane.... 12 75lEgypte<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
3 0.0, 100 95. — 3 1/2 0,0, 102 65. — 3 00<br />
amortissable, 100 50. — Carmaux, 1400 ... —<<br />
Société <strong>de</strong>s moulins du Bazaclc, 1575 .. —<br />
Société toulousaine d'électricité —<br />
Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868, 508 75. — Ville <strong>de</strong><br />
- Ville <strong>de</strong> lou-<br />
<strong>Toulouse</strong>, 1889 (500)<br />
louse, 1889 (100),<br />
92 12<br />
141 »»<br />
105 50<br />
Contrôla CONSTIPATION et eesconséquences<br />
Véritables iRASHS <strong>de</strong> SAMTÉ du D r FRANCK<br />
ASSAINISSEMENT (ie l'INTESTIN.— Toutes Pftsrmao/et.<br />
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10 h midi;<br />
h<br />
hi Çasteigincst, uar Lalan<strong>de</strong>-Aacam'<br />
ville, 6 h. .. ; Lar<strong>de</strong>nne. 6 h. ... lo j,"<br />
Saint-Simon, par la CéDière, 0 h. , H'h<br />
Cugnaux. nar ia Cépière. 6 h. .. ; Casianer fi i. " •<br />
10 h. ..; Saint-Agne. 6 h. ... 10 h. .' i,**<br />
par le Polygone, 11 h. .. ; Blairnac." 'par r" ac «<br />
bouchure, 6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. Inni.<br />
6 ii... ,11 h. ..; Lafourgueue, 6 h. .. M h • *•<br />
Montatidran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoisclle?) 's i,<br />
Saint-Martin-du-Touch, 6 h., 11 h, : 'Colnmi" ><br />
6 h. ... U h. ..: Tourneieuille. - P)à?lei's<br />
6 h. .., 11 h. .. ; Braqueville. - Poitst ât" 06<br />
midi. ' ••<br />
Soir : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 4 h. ... 7 ]j - .„<br />
telginest. par Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, '4 jj,' ".' l as -<br />
<strong>de</strong>nne. 5 h. ... 7 h. ..; Saint-Simon. DaV la P<br />
pière, l h. .., 7 h. .. ; Cugnaux, par la Ténii<br />
».. ha.; Castanet, 2 h. .., 6 h. .1 ; Saint A^i*'<br />
4h. ,0h. ..; Biagnac, parie Polygone, 7 if ><br />
Blagnac. par l'Embouchure, 2 h, .. ; Crniv \\ "*<br />
ra<strong>de</strong>. - Loupera, 3 h. ... 7 h. ..; Lafouri;,, a , tt '.<br />
7 h. ..; Montandran (Pont-<strong>de</strong>s DemoiselUoi c'v '<br />
Saint-.Martin-da-Touch. 4 h. ... 7 h. . Vi<br />
miers, 4 h. .. ; Tournefeuille. — Plaisance i h<br />
Braqueville— Portet, 4 h. ... ' a ' ••,<br />
Retour [malin) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie g h<br />
11 h. ..: Çasteigincst, par Laian<strong>de</strong>-Aucamvii'"'<br />
7 h. J0 ; Lar<strong>de</strong>nne, 7 h. .., U h. .. ; Saint S , L'*'<br />
par la CéDière. 8 h. ... midi 45; Cu ~<br />
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recommandâmes et toujours, d'une<br />
composition constante et définie.<br />
m mmn (hm&m k la Maison)<br />
•Vsiv aeouinoiiina au -ma'iasa viens, ie ii<br />
Vin fortifiant k la viaùdë etâuquina —<br />
et an for. •,*•* ...<br />
Vis» fortifiant à ia vian<strong>de</strong>, auqtiin*<br />
et au'taciop'nosphaie <strong>de</strong>cna'is. .<br />
Vin <strong>de</strong> quinquina au maiag-a et ail<br />
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4» Vin do pepsine et à ia diastase em-<br />
Préparation donnant d'excellents résultats<br />
contre la chute <strong>de</strong>s cheveux<br />
4»<br />
et les pellicules.<br />
4»<br />
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Via do Kola le litre. . . . .<br />
Vin quiua et Colombo, tonique,<br />
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Dioyé'pour rétablir ies digestions<br />
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ies forces en amenant une assimilation<br />
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Vin à la Coca du Pérou.<br />
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RHUM QUINIQUE<br />
4 »<br />
Le flacon, 2 25; le <strong>de</strong>mi-flacon, 1 50<br />
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Angeles, GLÈRE, place <strong>de</strong> la Mairie et rue Thermale ;<br />
Montréjeau, VIG.IVEA.IJ , tourneur, rue <strong>de</strong> la Fontaine, près la halle ;<br />
Salies-du-Salat, DEA T CAUS$E, dépositaire ;<br />
Au lus, TAS 1 , dépositaire ;<br />
9 Feuilleton du 15 septembre 1890<br />
I_. -A.<br />
Par René BA2ÏN<br />
III<br />
CHEZ LES M1CI1B1-ONNE<br />
ïl parlait, ainsi, plus durement qu'il ne<br />
pensait, parce que Math u ri n l'avait entre- ;<br />
:enu longtemps, après le départ du valet,<br />
st lui avait communiqué quelque chose <strong>de</strong><br />
son ressentiment.<br />
Marie-Rose ne répondit pas, même par<br />
une larme, et se relira dans sa chambre.<br />
Non, elle ne songeait pas à dîner, avec<br />
eux ou sans eux. Mais elle se mit à s'habiller,<br />
comme elle faisait le dimanche, prenant<br />
tour à tour, dans l'armoire, sa robe<br />
noire rejevée d'un grand pli, qui laissait<br />
voir ses jambes ; sa coiffe la plus line, pyrami<strong>de</strong><br />
brodée que tenait ferme un transparent<br />
<strong>de</strong> papier blanc posé sur les cheveux<br />
; ses bas fleuris <strong>de</strong> points en relief;<br />
aes sabots à nez retroussé! qui avaient l'air<br />
d'une proue <strong>de</strong> bateau.<br />
Autour du cou, sur la nuque que le corsage<br />
échanerc du Marais laisse à découvert<br />
elle jota un mouchoir <strong>de</strong> soie bleue, large<br />
d'un doigt. Et, ayant lissé ses ban<strong>de</strong>aux<br />
bruns avec un pou d'eau, ayant essuyé ses<br />
yeux qui étaient ronges, elle <strong>de</strong>scendit dans<br />
la cour, et tourna vers Sallerlaine.<br />
Pour la première fois <strong>de</strong> sa vie, elle avait<br />
.j'impression d cire seule au mon<strong>de</strong>. Mathur'm<br />
ne l'uimaiL pas. François ne l'aurait<br />
pas comprise. André lui-môme, le soldat<br />
d'Afrique qui allait revenir, et qui se montrait<br />
doux avec elle, la considérait, comme<br />
ime nctite et ne lui parlait qu'en plaisantant.<br />
File était femme cependant, et gran<strong>de</strong>, puisqu'elle<br />
souffrait, Èt il faïiajt quelqu'un a qui<br />
confier sa peine. Jusque-là si on la rudoyait<br />
si on la méprisait, elle n'avait pas besoin <strong>de</strong><br />
le dire, et il lui sutTisait pour l'oublier, <strong>de</strong><br />
penser à Jean Nesmy. Â présent que sa<br />
peine était l'aile, justement du départ <strong>de</strong><br />
celui qu'elle aimait, son âme <strong>de</strong>mandait <strong>de</strong><br />
l'ai<strong>de</strong>, son âme cherchait où se poser. Dans<br />
sa détresse, elle avait songé aux Miehelonne.<br />
Rousille passait près du verger clos ;<br />
Rousille longeait !a bordure du Marais d'où<br />
l'on voit Sallerlaine sur sa molle, Non, eile<br />
n'avait d'espoir qu'en ces pauvres Michelonne,<br />
<strong>de</strong> regret que <strong>de</strong> ne pas être encore<br />
dans leur petite maison du bourg. Leur<br />
bienveillance coulumière lui semblait en ce<br />
moment une chose d'un prix infini, qu'elle<br />
n'avait, pas assez estimée. La seule pensée<br />
<strong>de</strong> leurs visages ronds, flétris et souriants,<br />
lui était comme un but. 11 lui-semblâît que<br />
pour avoir simplement vu les Mlchelonne,<br />
et morne si elle n'osait rien leur dire, elle<br />
serait consolée un peu.<br />
parce qu'elles n'étaient pas <strong>de</strong>s cœurs fermés,<br />
les vieilles lilles: ni <strong>de</strong>s personnes qui<br />
jasent sur les yeux rouges <strong>de</strong>s jeunesses.<br />
Comment les abor<strong>de</strong>rait-elle? Oh! c'était<br />
bien facile ! Elle avait promis <strong>de</strong> retirer son<br />
argent et <strong>de</strong> le prêter, pour payer la ferme.<br />
Elle leur dirait: «Je viens pour l'argent,<br />
dont le père a besoin. » Et après, si elles<br />
<strong>de</strong>vinaient la moindre chose, elle dirait<br />
tout, tout ce qui l'accablait, la peine qu'elle<br />
ne pouvait plus porter seule.<br />
Il était près d'une heure. L'air chaud,<br />
mêlé <strong>de</strong> brume, tremblait sur les prés.Rousille<br />
allait vite. Voici le grand canal, uni<br />
comme un miroir ; voici le pont jeté sur l'étier,<br />
et la route qui tourne et, aux <strong>de</strong>ux<br />
bords, les maisons du bourg, toutes blanchies<br />
à la'chaux, avec, leurs vergers en arrière,<br />
penchés vers le Marais. ] touille hâte<br />
itSâ.<br />
-V':-<br />
!«S&<br />
•asr»<br />
.w «s&<br />
1W<br />
'«S&<br />
i*8SP<br />
If<br />
{•se,<br />
%f<br />
encore le pas. File a peur d'être appelée et'1<br />
obligée <strong>de</strong> s'arrêter, car les Lumineau con- j<br />
naissent tout le mon<strong>de</strong> dans le pays. Mais:!<br />
les bonnes gens l'ont mérienne, on bien ils !<br />
saluent <strong>de</strong> loin, sans sortir <strong>de</strong> l'ombre : ;<br />
« Bonjour petite ! Eh ! comme tu vas! —<br />
Je suis pressée : il y a <strong>de</strong>s jours comme ça!<br />
— Faut croire ! « disent-ils. Et eile passe.<br />
Elle arrive sur la place longue, qui va se<br />
rétrécissant jusqu'à l'église. Maintenant elle<br />
regar<strong>de</strong> plus que la chétive habitation posée<br />
à l'endroit le plus étroit, là-bas, en face <strong>de</strong><br />
la porte latérale par oit, le dimanche, entrent<br />
les fidèles. "C'est tout polit: une fenêtre<br />
sur la place, une autre sur une ruelle<br />
<strong>de</strong>scendante, un perron d'angle <strong>de</strong> trois<br />
marches. C'est Irès ancien, bùti sous la vo- j<br />
lôe <strong>de</strong>s cloches, sous l'ombre du clocher, le<br />
plus prés possible <strong>de</strong> Dieu. Les Michclonne J<br />
ont toujours <strong>de</strong>meuré là. Rousille les <strong>de</strong>vine<br />
<strong>de</strong>rrière les murs. Un <strong>de</strong>mi-sourire, !<br />
une lueur d'espoir traverse ses yeux tristes, t<br />
Eile gravit les trois marches, et s'arrête j<br />
pour reprendre haleine.<br />
Quand Rousille appuya le doigt sur le j<br />
poucier <strong>de</strong> fer fendillé, la porte s'ouvrit |<br />
avec un bruit <strong>de</strong> sonnette si menu, si bien<br />
assourdi, qu'il fallait <strong>de</strong>s oreilles <strong>de</strong> chalte<br />
pour l'entendre.<br />
Mais c'étaient <strong>de</strong> vraies ch'alles, toujours<br />
aux aguets, les <strong>de</strong>ux Michelonne, les faiseuses<br />
<strong>de</strong> capes <strong>de</strong> Sallerlaine. Elles n'eurent<br />
pas plutôt prnssenti une visite, à l'ombre<br />
qui se projetait par la porte vitrée,<br />
qu'elles écartèrent d'un même mouvement<br />
leurs chaises toutes voisines, et tournèrent<br />
la tôle, laissant leurs mains chargées d'étoffe<br />
noire retomber sur leurs genoux. Elles<br />
se ressemblaient beaucoup les <strong>de</strong>ux sœurs.<br />
Elles avaient les mêmes ri<strong>de</strong>s en arc, profon<strong>de</strong>s<br />
dans la chair rose, autour <strong>de</strong> la bouche<br />
ô<strong>de</strong>ntée, autour du nez qui était rond, j<br />
autour <strong>de</strong>s yeux qui luisaient d'une lumière<br />
! bleue, enfantine,comme d'un rire perpétuel.<br />
WÊËÊm<br />
Saint-Girons, IldUCH, libraire, 29, rue du Bourg et liEPlIVE, rue<br />
Alsace-Lorraine, 30, café Dartigues ;<br />
Ax-les-T lier mes, AchiSie ELÔREÎ^GE ? nouveautés, rue Joseph-Rigal ;<br />
Ussat-les-Bains, FOU RCA DE, dépositaire ;<br />
Cauterets, C Al AUX, 2, place St-Martin, près l'entrée <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> la Raillère ;<br />
Capvern, M me Mélaiîie VIVES, en face les Thermes ;<br />
Barèges, V YË MII^CASSI^-EAZET, dépositaire ;<br />
Lour<strong>de</strong>s, Léon OLIVER A, ven<strong>de</strong>ur, rue Basse, à la pâtisserie ;<br />
Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz, POCHE LOU, libraire, Papeterie Basquaise.<br />
C'était, chez elles, le reflet <strong>de</strong> soixante<br />
ans <strong>de</strong> travail, d'amitié paisible et, <strong>de</strong> bonne<br />
conscience. Et il s'y mêlait un peu <strong>de</strong> malice<br />
sans méchanceté, quelque chose<br />
comme <strong>de</strong> la flamme <strong>de</strong> jeunesse, économisée<br />
au cours do la vie et survivant dans<br />
un visage <strong>de</strong> vieilles. La misère ne leur<br />
avait pas manqué, mais elles l'avaient toujours<br />
portée à <strong>de</strong>ux. Depuis leur enfance<br />
elles travaillaient là, dans le rayon <strong>de</strong> la<br />
même fenêtre, l'une louchant l'autre, et le<br />
jour s'avivait et décroissait sur leurs aiguilles<br />
en marche. Pour fabriquer une cape,<br />
pour tailler le drap et pour coudre, il n'y<br />
avait point à Sallerlaine, ni au Perrier. ni<br />
à Saint-Gervais, d'ouvrières plus adroites<br />
et plus entendues. On les aimait. Dès que la<br />
douceur <strong>de</strong> l'air permettait d'ouvrir la fenêtre<br />
et <strong>de</strong> risquer sur l'appui un pot <strong>de</strong><br />
géranium lierre, il n'était guère <strong>de</strong> passant<br />
qui ne dit, en dévalant par la ruelle, pécheur,<br />
chasseur, bourrinier, éleveur <strong>de</strong><br />
chevaux : « Bonsoir et bon espoir, les Michelonne<br />
! » Elles répondaient honnêtement,<br />
d'un ten flûté, sans qu'on pût reconnaître<br />
ia voix <strong>de</strong> l'aînée d'avec celle <strong>de</strong> la<br />
ca<strong>de</strong>lte.<br />
On les invitait aux veillées d'automne,<br />
narce qu'elles savaient encore <strong>de</strong>s chansons<br />
quand la jeunesse était à bout <strong>de</strong> mémoire.<br />
Le curé disait d'elles: «La fleur <strong>de</strong> mes<br />
paroissiennes ! C'est dommage qu'elles<br />
n'aient point <strong>de</strong> graine !<br />
Lorsque Marie-Rose entra, elles ne se levèrent<br />
pas, mais elles dirent ensemble,<br />
Adélaï<strong>de</strong> près <strong>de</strong> la fenêtre et Véronique<br />
i un peu plus loin :<br />
j — C'est toi, petite Lumineau ! Bonjour,<br />
| ma belle !<br />
— Assieds-loi, dit Adélaï<strong>de</strong>, car tu as<br />
| l'air tout essoufllée.<br />
—- Tu n'es pas mala<strong>de</strong>, au moins ? dit<br />
Véronique. Tes yeux sont grands comme<br />
i oeux <strong>de</strong> la fièvre î<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />
4 50<br />
3 »<br />
— Merci, mes tantes, répondit Marie-<br />
Rose, — elle les appelait « mes tantes » à<br />
cause d'une parenté difficile à établir, mais<br />
surtout à cause <strong>de</strong> leur bouté, — j'ai, marché<br />
vite, el c'est vrai que je suis lusse. Je<br />
viens pour l'argent.<br />
Les <strong>de</strong>ux sœurs échangèrent un regard<br />
<strong>de</strong> côté, riant déjà à la pensée <strong>de</strong>s noces<br />
prochaines, et l'aînée, Adélaï<strong>de</strong>, passant<br />
son aiguille sur ses lèvres, comme pour les<br />
déri<strong>de</strong>r, <strong>de</strong>manda :<br />
— Tu te maries donc ?<br />
— Oh! que non! répondit Marie-Piose.<br />
Je me marierai comme vous, mes tantes,<br />
aveo mon banc d'église et mou chapelet.<br />
C'est pour le père, quin'a pas <strong>de</strong> quoi payer<br />
le fermage. On est en retard.<br />
Et comme en parlant, elle ne regardait<br />
pas les yeux <strong>de</strong> ses vieilles amies, mais bien<br />
le sombre <strong>de</strong> la chambre, quelque part vers<br />
les lits qui se suivaient le long du mur, les<br />
Michelonne hochèrenl la tête, pour se communiquer<br />
leur impression qu'ily avait quelque<br />
chose <strong>de</strong> nouveau tout <strong>de</strong> même dans<br />
la vie <strong>de</strong> Rousille.<br />
Mais les Michelonne étaient plus polies<br />
encore que curieuses. Elles réservèrent<br />
leur pensée pour les longues heures <strong>de</strong> causerie<br />
à <strong>de</strong>ux, et Adélaï<strong>de</strong>, rejetant ta cane<br />
à <strong>de</strong>mi ouvrée, joignant ses mains noueuses<br />
et blanches comme <strong>de</strong>s osselets, penchant<br />
sa taille toute plate, -reprit gaiement<br />
:<br />
, — Vois-tu, ma belle, tu arrives bien ! Je<br />
t ai pris à bail ton argent nour obliger mon<br />
neveu, qui a <strong>de</strong>s juments "dans le Marais<br />
comme tu sais, et <strong>de</strong>s jolies. Il est malin<br />
pour plusieurs, ce grand Francis. N'à-Wl<br />
pas vendu hier,' justement, pour un si gros<br />
prix qu'il ne veut pas le dire, sa pouliche<br />
gris pommelé, qui courait comme un vanneau<br />
fou, et que tous les marchands et tous<br />
., les dannions chérissaient <strong>de</strong> l'œil en rms<br />
i saut sur les prés ! Pour rendre un'bon morceau<br />
<strong>de</strong> la somme, il ne sera guère gêné, lu<br />
comprends. Combien veux-tu ?<br />
— Cent vingt pisloles.<br />
— Tu les auras. C'est-il Dressé?<br />
— Oui, tante Adélaï<strong>de</strong>. Je les ai promises<br />
pour <strong>de</strong>main.<br />
— Alors, Véronique, ma Qile, si lu allai»<br />
chez le nevcÙ ? La cape attendra bien une<br />
heure.<br />
La ca<strong>de</strong>tte se leva aussitôt, et elle était si<br />
petite <strong>de</strong>bout, qu'elle ne dépassait pas !»<br />
tète <strong>de</strong> Marie-Rose assise. Prestement elle<br />
secoua son tablier noir, sur lequel <strong>de</strong>s bouts<br />
<strong>de</strong> fil s'étaient collés, embrassa la nièce sur<br />
les <strong>de</strong>ux joues :<br />
— Adieu, Rousille ! Demain tu n'auras<br />
qu'à revenir ici, ton argent y sera avec<br />
nous.<br />
Dans la paix du bourg assoupi, on enteD"<br />
dit <strong>de</strong>scendre, le long <strong>de</strong> la ruelle, le P a£<br />
glissant <strong>de</strong> Véronique.<br />
Ceile-ci n'avait pas plutôt disparu, quAdélaï<strong>de</strong><br />
se rapprocha <strong>de</strong> Marie-Rose, et.<br />
pointant sur elle ses yeux toujours 'n"^'<br />
gents el clairs, mais dont les paupières en<br />
ce moment, battaient d'inquiétu<strong>de</strong> .* ,<br />
— Petite, dit-elle vivement, tu as da<br />
chagrin ? Tu as pleuré ? Tiens 1 tu pleures<br />
encore<br />
La main ridée saisit la main rose <strong>de</strong> i enfant.<br />
— Qu'as-lu, ma Rousille? Dis-o»" 1<br />
comme à ta mère : j'ai <strong>de</strong> son cœur p°<br />
Marie-Rose retenait ses larmes. ^ llc^ t<br />
voulait pas pleurer, puisqu'elle poti<br />
<strong>de</strong><br />
encore parler. Frissonnante au coiitac<br />
la main qui touchait la sienne 3<br />
brillants, ferme <strong>de</strong> visage, comme<br />
si - ye ell« u«<br />
"<strong>de</strong>vant<br />
s'adressait à tous les ennemis<br />
le«-<br />
quels elle s'était tue :<br />
(A suirre-)^——<br />
tVNTISEPTOL ^SfA-ffiIIS?<br />
«AGNES- LAHENS ru» tfM CQufùtrs. t .
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êêr», H tes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
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Savants <strong>de</strong> Carnaval<br />
Il n'est si grand malheur dont on ne<br />
puisse tirer quelque bien.<br />
L'affaire<br />
Dreyfus aura eu du moins cet avantage<br />
<strong>de</strong> nous éclairer sur les personnages<br />
qui, avec la complicité du gouvernement<br />
<strong>de</strong> la République, avaient mis la<br />
piain sur le haut enseignement.<br />
Depuis longtemps, pour peu qu'on<br />
voulut observer et réfléchir, on était informé<br />
<strong>de</strong> la valeur intellectuelle et morale<br />
<strong>de</strong>s politiciens républicains ; mais<br />
la gran<strong>de</strong> masse du public ec même<br />
beaucoup <strong>de</strong> monarchistes excellents,<br />
avec une bonhomie un peu naïve, conservaient<br />
quelque révérence, quelque<br />
considération pour ces hauts professeurs,<br />
dispensateurs à la fois <strong>de</strong> la"<br />
science officielle et <strong>de</strong>s titres universitaires.<br />
Qu'ils gardassent cette apparence<br />
respectable et correcte à laquelle la<br />
bourgeoisie française, malgré ses goûts<br />
fron<strong>de</strong>urs, se laisse toujours prendre,<br />
qu'ils parlassent avec modération et sur<br />
un ton sentencieux et grave comme les<br />
oracles <strong>de</strong> la science, qu'ils montrassent<br />
sur certains points une louable et<br />
assez précieuse érudition <strong>de</strong> détails,<br />
nous ne le nierons point. Mais, que<br />
pendant vingt ans, à la faveur <strong>de</strong> ces<br />
qualités secondaires, ces médiocres<br />
compilateurs, bons tout au plus à veiller<br />
en sous-ordre sur un dépôt d'archives,<br />
aient régi sans contrôle les intelligences<br />
<strong>de</strong> la jeunesse française, qu'ils<br />
aient sapé et détruit chez leurs élèves<br />
<strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>venir à leur tour <strong>de</strong>s maîtres,<br />
<strong>de</strong>s professeurs, toutes les idées<br />
religieuses, patriotiques traditionnelles,<br />
c'est un abominable scandale, c'est un<br />
<strong>de</strong>s plus grands crimes que la République<br />
ait commis contre la France.<br />
ftes-vous étonnés maintenant du<br />
spectacle honteux qu'ont donné tous<br />
ceye&nes intellectuels, après que vous<br />
avez vu l'attitu<strong>de</strong> et entendu les dépositions<br />
<strong>de</strong>s pédagogues dont ils ont<br />
reçu les leçons?<br />
Quel patriotisme, quel sentiment national,<br />
quelles convictions positives <strong>de</strong><br />
morale voulez-vous qu'il reste dans <strong>de</strong><br />
jeunes esprits qui se sont développés<br />
sous la direction <strong>de</strong> ces individus, huguenots<br />
pour la plupart, chez lesquels<br />
fleurit une haine vivace <strong>de</strong>s traditions<br />
françaises et catholiques ?<br />
Et combien tous ces gros bonnets <strong>de</strong><br />
la science officielle se sont montrés<br />
ridicules dans toute cette affaire !<br />
Si encore ils avaient mis, comme tels<br />
ou tels, du talent, <strong>de</strong>là logique, dans la<br />
défense <strong>de</strong> leur cause détestable ! Mais<br />
leurs pitoyables arguments, leurs misérables<br />
raisonnements, ont fait sourire<br />
<strong>de</strong> mépris tous les gens sérieux.<br />
Pour tout dire, au milieu <strong>de</strong> leur bafouillage<br />
intense, leur ignorance crasse<br />
s'est montrée avec une telle évi<strong>de</strong>nce<br />
qu'il a bien fallu la voir.<br />
C'est à ça que la République avait<br />
confié la formation intellectuelle <strong>de</strong>s<br />
jeunes français? C'est ça qui prétend<br />
représenter <strong>de</strong>vant les nations étrangères<br />
et <strong>de</strong>vant les générations avenir, la<br />
science et la pensée française à la fin<br />
du dix-neuvième siècle.<br />
Le type <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> là est un échappé<br />
<strong>de</strong> quelques ghetto hongrois, un certain<br />
Bâsch dont le nom a paru dans les feuilles<br />
comme professeur à l'Université <strong>de</strong><br />
Rennes et chef du parti dreyfusard <strong>de</strong><br />
cette ville.<br />
Cet énergumène , qui opère aussi<br />
dans le Siècle, en qualité <strong>de</strong> critique<br />
littéraire, est <strong>de</strong>venu une sorte <strong>de</strong> personnage<br />
: il s'était institué le cornac <strong>de</strong><br />
Jaurès dans la vieille capitale bretonne<br />
: c'est chez lui que M8 Labori a<br />
soigné ; il a profité <strong>de</strong>s plus pénibles<br />
circonstances pour faire faire autour<br />
<strong>de</strong> son nom — avec l'impu<strong>de</strong>nce<br />
caractérise sa race — une réclame<br />
«sensée.<br />
, Il faut être en république pour voir<br />
°«s choses pareilles.<br />
^ h Ecole normale supérieure eut jadis<br />
j. Sa tète un homme éminent entre tous.<br />
' st orien qui savait joindre l'ampleur<br />
tan conceptions à la précision du dé-<br />
J'i écrivain d'une lumineuse netteté et<br />
J3 e Sfâce attique, M. Fustel <strong>de</strong> Cou-<br />
Gfit d<br />
P' ossédait aussiIe sentiment parrap.?<br />
es traditions nationales, et un ca-<br />
Pas 1? lndé Pendant et fier. Ce n'est<br />
«ies,? 1<br />
^Uleut consenti jamais à faire<br />
«air* a ecole une sorle <strong>de</strong> S rand sémi -<br />
*ralh<br />
P rotesta ntisme libéral. On le<br />
titre n a »<br />
c ' nous ne sayons à quel<br />
; Par M. Georges Perrot, un <strong>de</strong>s<br />
Certes, même à l'Ecole normale, il<br />
'<br />
<strong>de</strong>meure encore quelques hommes qui<br />
n'ont pas voulu s'incliner <strong>de</strong>vant les<br />
ordres <strong>de</strong> Joseph Reinacii. L'Université<br />
compte, nous en sommes convaincus,<br />
une majorité <strong>de</strong> patriotes ; mais ils<br />
sont réduits au silence par la terreur.<br />
Si l'un d'eux proteste, on le brise comme<br />
on a fait pour Syveton.<br />
Le moment <strong>de</strong>s réparations viendra,<br />
mais, en attendant, il est pénible <strong>de</strong> voir<br />
sur toutes les listes que les dreyfusistes<br />
publient, sans se lasser, le nom d'un<br />
professeur alterner régulièrement avec<br />
celui d'un brocanteur israélite. Ils finissent,<br />
enfin, par nous dégoûter , ces<br />
Séailles, auteur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois plates<br />
élucubrations sur Léonard <strong>de</strong> Vinci ou<br />
sur le Génie <strong>de</strong> l'Art, ces Monod (Gabriel),<br />
qu'on pourrait appeler le cadavre<br />
récalcitrant, ces Molinier, ces Ilavet,<br />
ces Seignobos, cuistres hargneux,<br />
dénués <strong>de</strong> toute espèce <strong>de</strong> talent, bons<br />
à pérorer au fond d'une loge, sous l'acacia,<br />
<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>ux douzaines d'imbéciles.<br />
Ces savants <strong>de</strong> carnaval ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
ia science frelatée, comme ceux <strong>de</strong> la<br />
brocante, dans les mains <strong>de</strong>squels ils<br />
ont mis leurs mains, ven<strong>de</strong>nt du toc et<br />
du faux.<br />
Sous un gouvernement sérieux, ils<br />
seraient justiciables du tribunal correctionnel,<br />
pareils aux épiciers qui mettent<br />
du sable dans leur poivre, ou aux laitiers<br />
qui mettent <strong>de</strong> l'amidon dans leur lait.<br />
La République en a fait <strong>de</strong> hauts et<br />
puissants personnages,<br />
<strong>de</strong>s pontifes<br />
laïques.<br />
Heureux les Esquimaux qui écoutent<br />
béatement leurs angehots : ils enten<strong>de</strong>nt<br />
encore moins <strong>de</strong> bour<strong>de</strong>s qu'il ne<br />
s'eil débite en Sorbonne, lorsque M.Seignobos,<br />
ou un <strong>de</strong> ses pareils, y professe.<br />
Frédéric ÂMOUKETTI.<br />
Un jeune et vigoureux écrivain dont les<br />
<strong>de</strong>rnières polémiques ont soulevé<strong>de</strong>s diseussions<br />
passionnées, tout en procurant à<br />
son auteur une autorité <strong>de</strong> très "bon a'.oi. —<br />
M. Ernest Ucnaulct,-- a bien voulu, lui aussi,<br />
prendre rang parmi les hommes éminents<br />
que nous nous sommes eflorcés <strong>de</strong> grouoer<br />
autour <strong>de</strong> noire journal. Les événements<br />
dont nous sommes les témoins, cette lutte<br />
qui s'engage entre les cosmopolites et les<br />
véritables Français, justifieront amplement<br />
le cri d'alarme que va pousser notre nouveau<br />
collaborateur, au nom <strong>de</strong> la Patrie menacée.<br />
Nous publierons <strong>de</strong>main le premier article<br />
<strong>de</strong> M. Ernest Henauld.<br />
Les Héîaventuris da « Figaro »<br />
Le Figaro annonce que M. Danis Guibert,<br />
qui détenait, dans ia feuilie cosmopolite, le<br />
sceptre <strong>de</strong> la politique étrangère, abandonne<br />
sa place « nour raison <strong>de</strong> santé. »<br />
Tout le mon<strong>de</strong> comprendra ce qui se cache<br />
<strong>de</strong>rrière cette « raison <strong>de</strong> santé »". M. Denis<br />
Guibert est député <strong>de</strong> la Martinique et fait<br />
partie du groupe nationaliste que prési<strong>de</strong> M.<br />
Georges Berry. 11 souffrait <strong>de</strong>puis longtemps<br />
<strong>de</strong> l'abominable campagne menée par "le Figaro.<br />
On le pressait <strong>de</strong> rester, mais enfin,<br />
n'y tenant pius, il quitte une maison où l'on<br />
exalte quotidiennement ies traîtres au détriment<br />
dés patriotes.<br />
Après Forain, après Jules Lemaître, après<br />
Saint-Genest, voilà Denis Guibert qui s'en<br />
va. .. C'est une débâcle. Bientôt il n'y aura<br />
plus que Chincbolle et Cornély. Le journal<br />
<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Rodays méritait cet ostracisme.<br />
Avec son adresse savante, avec ses habiletés<br />
<strong>de</strong> comédien-expert, le Figaro essaiera<br />
<strong>de</strong> rentrer en grâce auprès du public. Mais<br />
il est trop tard. On ne reconquiert nas en un<br />
jour, ni nièmeen une année, l'estime perdue.<br />
Robert HAVARD.<br />
Et l'Exposition ?<br />
Rapportez-vous-en aux juifs pour la défendre,<br />
la prôner, faire l'article.<br />
Ils comptent s'y reluire <strong>de</strong>s millions dépensés<br />
pour l'Affaire.<br />
La justice seule a un pouvoir pacificateur<br />
et l'arrêt <strong>de</strong> Rennes est juste: voilà pourquoi<br />
l'apaisement le suivra.<br />
S'il en était autrement, ce serait- par le<br />
fait d'une révolte... à réprimer.<br />
11. <strong>de</strong> R.<br />
ontinue!<br />
L'APAISEMENT<br />
c*Mid»t • Georges rerrot, «<br />
«est*'*I I 68 fldiiles <strong>de</strong> cet homme fu-<br />
Von<br />
t0US qui fut Jules Ferrv -<br />
West A pouvez facilement <strong>de</strong>viner ce<br />
Wu ẹv ? nue l'Ecole normale sous la<br />
y, reetiftn J * iav - ulc uuruiaie sous ia<br />
S ftn w* M "<br />
Pe,TOt -<br />
Un israélite '<br />
pftteoiÈni<br />
'<br />
lerré au fond <strong>de</strong> la<br />
lQil uenco q c,f , 1 a P nsaussi une très grosse<br />
M. Heï ?-<br />
éliives ' 0r < le nora <strong>de</strong><br />
ce<br />
*118<br />
Krae| k 0utes tes<br />
s'étale au premier rang<br />
manifestations dreyfu-<br />
,Après les grincements <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts, c'est une<br />
autre cor<strong>de</strong> qui résonne. Le Temps la pince<br />
en virtuose consommé.<br />
Grâce pour l'un, on sait qui.<br />
Débarras <strong>de</strong> poursuites collatérales à<br />
l'AtTaire. — En voilà un aveu dépouillé<br />
d'artifices.<br />
Le grand complot est un <strong>de</strong> ces blocs<br />
énormes peu aisés à faire mouvoir. S'il<br />
trouvait un biais, le gouvernement se sentirait<br />
allégé.<br />
Telle est la politique conseillée par les<br />
habiles.<br />
Seront-ils écoulés?<br />
En attendant, les criminels du grand complot<br />
restent sous les verroux.<br />
Guérin est investi et acculé à la famine.<br />
C'est le côté droit.<br />
Du côté gauche,<br />
Dreyfus est à peu près certain <strong>de</strong> la<br />
grâce ; le ministère n'osant faire ni plus, ni<br />
mieux.<br />
Et Sébastien Faure, qui est en liberté<br />
provisoire, a touché les arrhes <strong>de</strong> l'apaisement.<br />
C'est celui du pouvoir.<br />
Il en est un autre, plus puissant et plus<br />
bienfaisant, qui s'impose au gouvernement<br />
lui-même.<br />
Il est dû à l'arrêt <strong>de</strong> Rennes.<br />
L'Armée a été vengée el elle occupe son<br />
poste d'honneur.<br />
Les ennemis <strong>de</strong> la Patrie se sont mar<br />
ques au front. Plus aisément on les recon<br />
naîtra.<br />
Ce départ éclairera les mouvements en<br />
évitant <strong>de</strong>s confusions dangereuses.<br />
Les journaux <strong>de</strong> l'extérieur, qu'ils soient<br />
les organes <strong>de</strong> la triplice ou d ailleurs, hési<br />
feront, <strong>de</strong>vant une France recueillie et confiante,<br />
à nous poursuivre d insultes et <strong>de</strong><br />
menaces qui noua laissent impassible».<br />
MM. les dreyfusards n'ont pas perdu <strong>de</strong><br />
temps pour prendre position, et ils nous<br />
ont épargné la peine et la curiosité <strong>de</strong> chercher<br />
quel est leur plan <strong>de</strong> conduite.<br />
Tout <strong>de</strong> suite et avec un admirable ensemble,<br />
ils ont hurlé ; « La bataille continue<br />
! »<br />
Il ne manque à ces vaillants chevaliers<br />
que d'arborer, en guise d'oriflamme , la<br />
lévite crasseuse et jaune d'un vieux juif, et<br />
<strong>de</strong> faire flotter ce nouvel étendard sur Paris,<br />
<strong>de</strong>venu la mo<strong>de</strong>rne Jérusalem.<br />
Oui, ils déclarent, que la mêlée va continuer,<br />
furieuse et échevelée.<br />
Soit !<br />
Nous acceptons le combat : maintenant il<br />
<strong>de</strong>vient facile.<br />
Aux yeux du pays tout entier, la question<br />
judiciaire est à jamais réglée.<br />
Deux verdicts successifs <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux conseils<br />
<strong>de</strong> guerre suffisent aux patriotes pour asseoir<br />
définitivement leur opinion.<br />
Quand Méline, il y a <strong>de</strong>ux ans, osait dire :<br />
« 11 n'y a pas d'affaire Dreyfus », il disait<br />
une sottise.<br />
11 y avait une affaire Dreyfus, hélas ! et<br />
uns formidable affaire !<br />
Mais, aujourd'hui, le mot serait vrai: « 11<br />
n'y a plus d'affaire Dreyfus. »<br />
Ce n'est pas sur ce terrain, désormais<br />
muré, qu'on va se battre.<br />
C'est sur le terrain autrement large, autrement<br />
sacré <strong>de</strong> nos institutions militaires,<br />
<strong>de</strong> l'armée, du drapeau.<br />
Non, on n'est plus pour ou contre Dreyfus,<br />
comme on l'était hier encore.<br />
On va être pour ou aoajtro l'armée, pour<br />
ou contre le drapeau .<br />
Car l'outrage déversé sur le conseil <strong>de</strong><br />
guerre atteint tous ceux qui ont" l'honneur<br />
<strong>de</strong> porter l'èpaulette et d'avoir une épée au<br />
côté.<br />
L'armée française, avec un frémissement<br />
<strong>de</strong> rage qui ne sera pas toujours impuissant,<br />
s'est sentie mortellement insultée en<br />
la personne <strong>de</strong>s juges militaires qui ia représentaient.<br />
Eile reçoit sur sa joue les soufflets et les<br />
crachais qui pleuvent sur le mâle et noble<br />
visage du colonel Jouaust.<br />
Et, si cela continue, c'est dans le sang<br />
qu'elle les lavera.<br />
Car il ne faudrait pas que le gouvernement<br />
s'imaginât que la gran<strong>de</strong> muette se<br />
taira éternellement <strong>de</strong>vant l'invective et<br />
l'injure, qui iront la chercher jusque dans<br />
les chambrées <strong>de</strong>s soldats, sous la forme<br />
d'écrits, immon<strong>de</strong>s, d'infâmes appels à la<br />
désobéissance et à l'indiscipline.<br />
Non, elle n'aime pas la politique, et eîie a<br />
raison <strong>de</strong> ne pas l'aimer.<br />
Non, elle ne rêve pas <strong>de</strong> coup d'Etat.<br />
Mais la patience humaine, tut-elle militaire,<br />
a <strong>de</strong>s limites.<br />
Et malheur, malheur à la République, si<br />
le gouvernement ne se hâte pas <strong>de</strong> défendre<br />
le drapeau et <strong>de</strong> couvrir les officiers ;<br />
un jour ou l'autre, ia «gran<strong>de</strong> muette retrouvera<br />
subitement la parole, et ce sera<br />
pour crier : « A bas la République ! »<br />
Que la République fasse respecter l'armée,<br />
ou l'armée, c'est inévitable, se fera<br />
respecter, elle-même.<br />
L'exemple <strong>de</strong> Négrier n'est pas éloigné.<br />
C'est un symptôme.<br />
Que !c gouvernement <strong>de</strong> la République<br />
y prenne gar<strong>de</strong> et qu 'il n'impose pas à l'armée<br />
la nécessité inéluctable <strong>de</strong> choisir entre<br />
son anéantissement, à elle, ou<br />
l'anéantissement<br />
<strong>de</strong> la République.<br />
Ce no serait pas long.<br />
Et tout le mon<strong>de</strong> est tellement las du régime<br />
actuel, que pas un bras ne se lèverait,<br />
que pas un pavé ne bougerait pour opposer<br />
une résistance quelconque au premier colonel<br />
qui marcherait et qui serait suivi.<br />
Nous avons toujours eu la franchise <strong>de</strong><br />
il n'y a olus rien d'important â faire #ue le<br />
« travail incessant sur soi-même », comme<br />
on dit ici.<br />
s La réorganisation <strong>de</strong> l'artillerie <strong>de</strong> campagne<br />
sera achevée le 2 octobre ; <strong>de</strong> nouveaux<br />
régiments seront formés et <strong>de</strong> nouvelles<br />
garnisons leur seront allouées .<br />
A la<br />
même date sera terminée l'organisation <strong>de</strong><br />
trois bataillons ne télégraphistes militaires<br />
qui seront cantonnés à Berlin, à Franc fortsur-l'O<strong>de</strong>r<br />
et à Coblence. »<br />
Quant au fusil modèle<br />
1900, malgré ies<br />
dénégations intéressées, vous pouvez affirmer,<br />
sans crainte d'être démenti, qu'il est en<br />
expérience «dans tous les corps <strong>de</strong> troupe ».<br />
» 11 y a, par régiment, un certain nombre<br />
d'armes <strong>de</strong> ce genre en service ; elles sont<br />
confiées à <strong>de</strong>s sous-officiers et présentent<br />
les particularités suivantes : Le canon est<br />
du même calibre que celui du lusil modèle<br />
1888 (7 mm. 9}; comme ce <strong>de</strong>rnier il est entouré<br />
d'un manchon ; toutefois, celui-ci joué<br />
un rôle diffèrent <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l'enveloppe métallique<br />
oui garnit le fusil <strong>1S</strong>88, mais les<br />
sous-officiers ne peuvent s'en rendre un<br />
compte bien exact, 'vu qu'il leur est interdit<br />
sous les peines les plus sévères <strong>de</strong> défaire<br />
uac seule vis.<br />
» La cartouche présente la même apparence<br />
extérieure que ceile du fusil 1888; ëlie<br />
est chargée <strong>de</strong> la poudre a faible fumée îles<br />
Allemands ne disent pas : poudre sans fumée}.<br />
Au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s dimensions,<br />
l'arme en question est d'environ 10 centimètres<br />
nius courte que le modèle actuel.<br />
» La gran<strong>de</strong> différence apparente qu'il y a<br />
entre lès <strong>de</strong>ux systèmes consiste dans le<br />
nouveau mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> chargement du fusil à<br />
l'essai. Au lieu d'un chargeur contenant cinq<br />
cartouches superposées,<br />
on emploie <strong>de</strong>ux<br />
accessoires <strong>de</strong> ce genre, dont l'un s'introduit<br />
à droite et l'autre à gauche <strong>de</strong> la culasse et<br />
qui renferment chacun cinq cartouches juxtaposées.<br />
i Une fois ces <strong>de</strong>ux chargeurs en place, il<br />
n'y a pius qu'à anpuyer sur un verrou disposé<br />
sur le côté <strong>de</strong> la culasse pour faire pénétrer<br />
la première cartouche dans le canon,<br />
nuis on appuie sur la détente et les dix cartouches<br />
se tirent automatiquement. Pour<br />
cesser ie feu à un instant quelconque, il suffit<br />
<strong>de</strong> lâcher la détente.<br />
» Aussi longtemps que le verrou en question<br />
n'a pas été abattu <strong>de</strong> gauche à droite,<br />
l'arme peut être considérée comme étant au<br />
cran <strong>de</strong> sûreté, puisqu'auoune cartouche ne<br />
peut entrer dans ie canon.<br />
La hausse du fusil est graduée jusqu'à<br />
3,000 mètres, et ii parait que jusqu'à la distance<br />
<strong>de</strong> 1,200 mètres le tir est d'une précision<br />
extraordinaire. Au point <strong>de</strong> vue da la<br />
rapidité, il ect question <strong>de</strong> 25 à 30 coups à<br />
ia minute.<br />
» D'après <strong>de</strong>s renseignements puisés à une<br />
<strong>de</strong>uxième source, la dotation en cartouches<br />
resterait ia même pour les hommes pourvus<br />
<strong>de</strong> cette arme (150 par homme, soit 30<br />
<strong>de</strong> plus que n'en porte ie soldat français), et<br />
cela se conçoit, car on ne peut pas surcharger<br />
le fantassin. Les 150 cartouches avec<br />
leurs chargeurs représentent un poids <strong>de</strong><br />
i kil. 500 au minimum. »<br />
Vous le voyez c'est une question <strong>de</strong> jours<br />
pour la distribution du fusil à toute l'armée<br />
alleman<strong>de</strong>.<br />
Vous dire que l'on est absolument, absolument<br />
satisfait <strong>de</strong> ce fusil serait exagéré.<br />
Mais on est sûr que l'infériorité du fusil,<br />
modèle 1888 sur le' Lebel transformé n'existe<br />
nius. On a même la certitu<strong>de</strong> qu'au point <strong>de</strong><br />
vue <strong>de</strong> la rapidité du tir, du poids utile <strong>de</strong><br />
munitions emportées par le soldat, on possè<strong>de</strong><br />
une supériorité certaine.<br />
Si vous vouiez mon avis, je vous dirai que<br />
ni le canon, ni le fusil ne constituent line<br />
révolution bien marquée. Ce sont d'honnêtes<br />
perfectionnements dans ies voies déjà connues.<br />
Ta fa.<br />
FRANKEN.<br />
Le témoignage <strong>de</strong> M. Mertian <strong>de</strong> Muller<br />
D'après une information <strong>de</strong> la National<br />
Zeitung, <strong>de</strong> Berlin, les salles et chambres<br />
du Nouveau Palais, à Postdam, dans l'une<br />
<strong>de</strong>squelles M. Mertian <strong>de</strong> Muller vit l'exemplaire<br />
annoté <strong>de</strong> la Libre Parole portant les<br />
mots : « Cap Dreyfus ist gefaugen », seront<br />
désormais fermées aux visiteurs.<br />
Cette mesure, dit la Libre Parole, est la<br />
meilleure preuve aue M. Mertian <strong>de</strong> Muller<br />
avait dit l'a'vérité, et le dénit <strong>de</strong> Guillaume II<br />
est tel qu'il a ordonné l'extension <strong>de</strong> cette<br />
défense* à tous les Malais royaux et impériaux<br />
<strong>de</strong> Berlin et <strong>de</strong>" Potsdam, même iorsau'il<br />
sera absent.<br />
COUP D'ŒILSYNTHÉTIQUE<br />
Nous donnons <strong>de</strong> nombreux extraits<br />
d'un remarquable article <strong>de</strong> la Vérité,<br />
qui sous le titre « l'apaisement » résume<br />
très bien l'affaire :<br />
APRÈS L'ARRÊT<br />
blâmer les interventions<br />
militaires, les<br />
prenuriciamientos, qui ont avili les races<br />
latines, quand ces manifestations ne tendaient<br />
qu'à favoriser une ambition au détriment<br />
d'une autre ambition.<br />
Mais eD serait-il <strong>de</strong> môme, le jour où<br />
l'armée, abandonnée par le gouvernement<br />
aux provocations et aux avanies répétées<br />
<strong>de</strong> la canaille, se soulèvevaitpour sauver le<br />
pays en sauvant le drapeau ?<br />
La République n'a plus affaire, à cette<br />
heure, à <strong>de</strong>s prétendants quelque peu platoniques,<br />
et Dieu, qui veut la perdre,<br />
l'affole<br />
au point <strong>de</strong> lui l'aire croire à <strong>de</strong>s complots<br />
imaginaires, quand le danger qui la<br />
menace est ailleurs et autrement grave,<br />
quand il est dans la rupture éventuelle<br />
et définitive avec l'arméeetle drapeau.<br />
Paul DE CASSAGKAC.<br />
On lit dans YEcho <strong>de</strong>s Mines et <strong>de</strong> la<br />
Métallurgie <strong>de</strong> Paris :<br />
Notre Adèle Franken nous écrit :<br />
La transformation <strong>de</strong> l'armement allemand,<br />
fusils, canons, mitrailleuses, sera<br />
terminé vers la fin <strong>de</strong> l'année.<br />
Ccst UD grand événement, car maiateuaDt<br />
Amis <strong>de</strong> la France<br />
fce Novoïé Yrémia, <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg,<br />
dans son <strong>de</strong>rnier numéro, publie <strong>de</strong>ux articles<br />
dont le premier commence par les<br />
mots : « Vive là France ! »<br />
Le «rand journal russe félicite la France<br />
dissentiment <strong>de</strong> soulagement et <strong>de</strong> la satisfaction<br />
morale ou'elle vient <strong>de</strong> donner au<br />
mon<strong>de</strong> par i'arrèt du conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />
Rennes.<br />
I,es <strong>de</strong>ux articles proclament en trois colonnes<br />
ia joie qu'éprouve la Russie <strong>de</strong> voir<br />
le dreyftisisme "battu.<br />
La presse canadienne française approuve<br />
l'arrêt rendu et condamne le zèle extraordinaire<br />
oui anime l'Allemagne, l'Angleterre et<br />
l'Autriche nour Dreyfus.<br />
La Patrie, <strong>de</strong> Montréal, attribue cette attitu<strong>de</strong><br />
à la jalousie contre la France, qui a<br />
fait plus pour l'humanité que n'importe* quel<br />
autre nays.<br />
Nous enregistrons ces témoignages avec<br />
la plus gran<strong>de</strong> satisfaction.<br />
Ce nous est une preuve <strong>de</strong> plus que les<br />
insulteurs <strong>de</strong> notre armée, du conseil <strong>de</strong><br />
guerre sont <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> la France.<br />
C'est aussi vrai pour le <strong>de</strong>dans que pour<br />
le <strong>de</strong>hors.<br />
La statistique suivante<br />
confirme cette<br />
<strong>de</strong>rnière appréciation..<br />
Statistique <strong>de</strong> presse<br />
Le Soir, pour donner une idée exacte du<br />
lamentable" effondrement <strong>de</strong>s dreyfusards,<br />
publie la liste <strong>de</strong>s journaux qui, après avoir<br />
l'ait campagne pour Dreyfus, s'inclinent <strong>de</strong>vant<br />
la sentence du conseil <strong>de</strong> guerre.<br />
Ce sont :<br />
Le Temps,<br />
Le Soleil,<br />
Le Journal <strong>de</strong>s Débals,<br />
Le Petit Parisien,<br />
Auxquelsil faudra bientôt ajouter le Matin.<br />
Voici, en regard, la liste <strong>de</strong>s feuilles qui<br />
continuent à attaquer la sentence et l'armée<br />
française :<br />
Le Figaro,<br />
Le Journal du Peuple,<br />
y Aurore,<br />
Le Siècle,<br />
La lanterne,<br />
Le Rappel,<br />
Les Droits <strong>de</strong> l'Homme,<br />
Le Radical,<br />
La Petite République,<br />
La Fron<strong>de</strong>.<br />
Cette statistique ne nous parait pas tout à<br />
fait exacte en cé qui concerne le Temps,dont<br />
l'attitu<strong>de</strong>, au regard <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> Hennés,<br />
1 est loin d'avoir la netteté désirable,<br />
L'apais.ement ne s'est pas fait, ne pouvait<br />
nas se faire, ne se fera' pas après le jugement<br />
du conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Rennes. C'est<br />
bien la preuve que l'affaire Dreyfus était<br />
autre chose qu'une question <strong>de</strong> légalité judiciaire.<br />
Si elie n'eût été que ceia. elle serait<br />
tranchée à l'heure actueile, par le verdict <strong>de</strong><br />
Rennes.<br />
Que disait-on en faveur <strong>de</strong> Dreyfus. Qu'il<br />
avait été irrégulièrement jugé nar suite <strong>de</strong><br />
communication <strong>de</strong> pièces secrètes aux juges<br />
militaires <strong>de</strong> 1894, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'intéressé<br />
et <strong>de</strong> ses défenseurs. Ce fut le prétexte <strong>de</strong><br />
l'agitation soulevée autour <strong>de</strong> lui. Ce fut<br />
aussi celui <strong>de</strong> la revision du procès. On protestait<br />
contre l'illégalité <strong>de</strong> la condamnation,<br />
contre l'odieux du supplice ; on <strong>de</strong>mandait<br />
un nouveau tribunal," un nouveau procès,<br />
d'où la réhabilitation <strong>de</strong> l'innocent Sortirait,<br />
disait-on.<br />
Eh bien 1 les nouveaux juges que l'on réclamait,<br />
on les a eus ; le procès a été recommencé,<br />
en bonne et due forme, cette lois, au<br />
grand jour, avec toutes les garanties possibles<br />
pour l'accusé. Pourquoi les partisans <strong>de</strong><br />
Dreyfus n'accentent-ils pas loyalement ce<br />
nouveau, jugement, qu'aucune ^irrégularité<br />
ne vicie pius, qu'aucune causé <strong>de</strong> suspicion<br />
ne saurait frapper.<br />
Pourquoi? Parce que<br />
l'affaire Dreyfus n'est pas cè qu'ils ont dit,<br />
parce que la réhabilitation du condamné <strong>de</strong><br />
1891 n'a été que l'occasion <strong>de</strong> l'immense coalition,<br />
formée en France et à l'étranger par<br />
toutes les puissances <strong>de</strong> l'argent et <strong>de</strong> la<br />
révolution,* pour mettre â mal un pays, que<br />
les uns jalousent parce qu'il a encore en lui<br />
assez <strong>de</strong> forcés pour se relever, que ies au^<br />
très haïssent parce qu'il conserve eneore un<br />
ferment catholique qui arrête la corruption<br />
juive et l'anarchie socialiste.<br />
Le jugement <strong>de</strong> Rennes n'y fera rien. Les<br />
passions soulevées autour du procès <strong>de</strong><br />
Dreyfus ne peuvent pas tomber par l'effet<br />
d'une nouvelle sentence rendue contre lui ;<br />
elles n'en seront, au contraire, que plus ar<strong>de</strong>ntes.<br />
La sentence elle-même sera un nouvel<br />
aliment à leur fureur.<br />
Ils étaient bien naïfs ceux qui. sans croire<br />
à l'innocence <strong>de</strong> Dreyfus, estimaient que<br />
l'on <strong>de</strong>vait faire droit aux justes susceptibilités<br />
<strong>de</strong> la conscience juridique et se déclaraient<br />
partisans <strong>de</strong> la revision du procès,<br />
pour donner satisfaction à la justice et aux<br />
intéressés. Ils étaient bien naïfs <strong>de</strong> s'imaginer<br />
que cette mesure d'équité opérerait l'apaisement<br />
tant désiré, et que "i'on verrait<br />
sortir du nouveau verdict du conseil <strong>de</strong><br />
guerre ia réconciliation <strong>de</strong> tous les Français,<br />
dans un même sentiment <strong>de</strong> confiance et<br />
d'amour fraternel.<br />
Les ennemis <strong>de</strong> la France conservatrice et<br />
catholique veulent avoir raison d'elle, au<br />
moyen <strong>de</strong> ce procèe quia si bien groupé tou<br />
tes'les forces hostiles à la vraie patrie fran^<br />
çaise. C'est la question nationale et reli<br />
gieuse qui est en jeu, après comme avant ia<br />
nouvelle condamnation du traître juif. Et ce<br />
résultat si grave, si périlleux, est l'œuvre <strong>de</strong><br />
notre gouvernement !<br />
Toula été faute <strong>de</strong> sa part, <strong>de</strong>puis le com<br />
mencement jusqu'à la fin, dans cette fatale<br />
affaire Dreyfus. Ça été une faute <strong>de</strong> ia laisser<br />
naître; ça été une faute <strong>de</strong> laisser l'agitation<br />
se former autour d'un cas qui ne relevait<br />
pas <strong>de</strong> l'opinion du vulgaire ; ça été une faute<br />
<strong>de</strong> permettre la revision d'un procès, oit ii<br />
n y avait qu'à maintenir l'autorité <strong>de</strong> la chose<br />
jugée ; ça été une îaute <strong>de</strong> laisser s'engager<br />
<strong>de</strong> nouveaux débats.<br />
Cette faute, c'est la faute <strong>de</strong>s hommes nu<br />
ont détenu le pouvoir <strong>de</strong>puis 189U La France<br />
eu subit aujourd'hui les" déniorables consé<br />
quences.<br />
Quel malheur pour un pays <strong>de</strong> n'avoir nas<br />
<strong>de</strong> gouvernement ou <strong>de</strong> "n'avoir ou'un gou<br />
vernement anarchique! Car on ne peut apne<br />
1er gouvernement "ce simulacre " d'autorité<br />
publique que nous avons sous forme <strong>de</strong> mi<br />
nistôres qui relèvent d'un pouvoir occulte<br />
supérieur à eux. Jamais la France n'aura<br />
mieux vu qu'elle n'est pas en république<br />
mais en franc-maçonnerie".<br />
Arthur Lorn.<br />
vice fondamental <strong>de</strong> raisonnement, c'est détrùire<br />
ipso facto ies dénégations du sieur<br />
Galanti.<br />
Mais ceci est une querelle vidée à l'heure<br />
actuelle.<br />
Ce qui doit, subsiste.!' du rôle rie<br />
Galanti, c'est 1 ensemble <strong>de</strong> renseignements<br />
qu'il a laissé échapper « par colère », dit-il<br />
dans sa lettre au conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Rennes.<br />
11 y a là <strong>de</strong>s choses très intéressantes a<br />
noter et à retenir, pour préciser une question<br />
<strong>de</strong> moralité étrangère.<br />
«Par colère?» C'est bien cela. Antonio<br />
Galanti avait eu à se plaindre <strong>de</strong>s agissements<br />
du sieur Zahn, chef <strong>de</strong> l'espionnage<br />
prussien en Alsace-Lorraine et sur la frontière<br />
française. Il s'est vengé <strong>de</strong> ses déçoit<br />
venues en mangeant le morceau. Et voici<br />
encore du nouveau à ajouter à ce que connaissent<br />
déjà les lecteurs du Petit 'Journal.<br />
Galanti nous raconte eu détail les exploits<br />
commis par les sbires <strong>de</strong> l'espionnage allemand<br />
auxquels il se trouvait affilié. 8on mémento<br />
a pour titre : le Brigandage impuni,<br />
en Alsace.<br />
il faut profiter <strong>de</strong> cet aeeès <strong>de</strong> franchise<br />
ah iralo, qui va nous fournir <strong>de</strong>s indications<br />
extrêmement curieuses sur la manière dont<br />
l'Allemagne protège ses informateurs, même<br />
les moins" recommandables. et les couvra<br />
lorsqu'ils se trouvent en délicatesse avec le<br />
co<strong>de</strong> néna!.<br />
Nous retrouvons dans la relation d'Antonio<br />
Galanti les personnages que nous avons<br />
déjà vus en scène, les<br />
. Proserpio, les Bertoiina,<br />
les Nardoni, les Trentani, les Brescia,<br />
Oliva, Balucca et tutti quanti — toute cette<br />
tourbe <strong>de</strong> bas étage, étiquetée <strong>de</strong> joiis<br />
noms à consonances argentines qui donnent<br />
L'illusion d'un acte vécu sous la Renaissance.<br />
Quand ces individus ne travaillaient pas<br />
ndur Zahn, ils opéraient à leur compte au<br />
moyen du vol, dé l'effraction et <strong>de</strong> l'assassinat.<br />
Quelques faits entre cent :<br />
L'endroit où se recrutaient les sous-ordres<br />
<strong>de</strong> Zahn et Trentani état tin restaurant <strong>de</strong><br />
Zurich, — qui existe encore et a conservé la<br />
même <strong>de</strong>stination, — où se sont uassés <strong>de</strong>s<br />
drames dignes <strong>de</strong> l'époque <strong>de</strong>s Borgia.<br />
Ce restaurant était en outre un tripot clan<strong>de</strong>stin<br />
où les plus habiles dépouillaient les<br />
pius naïfs et les faisaient disparaître quand<br />
!a somme à toucher valait la peir.edu crime.<br />
C'est ainsi oue s'évanouit un jour le nommé<br />
Brescia, qui avait apporté avec lui la somme<br />
<strong>de</strong> 3,000 marks en or. On retrouva peu anrès<br />
son cadavre sur ia roule <strong>de</strong> Wintorthur,<br />
mais un silence magique enveloppa cette<br />
affaire, et personne ne fut inquiété."<br />
A la même époque, une dame <strong>de</strong> Zurich<br />
fut victime d'un vol <strong>de</strong> 7,000 francs dans<br />
lequel était compromis Proserpio. Avant<br />
que les choses se gâtassent, i'esnion en eue!<br />
Z'ahn pourvut d'un faux passeport Proserpio<br />
oui put aller en Alsace poursuivre la série<br />
<strong>de</strong> ses exploits, ce qu'il fit<br />
d'ailleurs, car il<br />
ne tarda pas à dévaliser un entrepreneur <strong>de</strong><br />
Strasbourg.<br />
Cette fois, le voleur fut arrêté avec ses<br />
complices employés alors à l'espionnage <strong>de</strong>s<br />
forts par Zahn. Ceiui-ci, apprenant l'arrestation,<br />
bondit au bureau <strong>de</strong> police et fit rendre,<br />
séance tenante, ia liberté à Proserpio<br />
et consorts, non sans avoir vertement 'admonesté<br />
le commissaire qui se permettait<br />
<strong>de</strong> molester son personnel*<br />
Ce Zahn était doué <strong>de</strong>s pouvoirs les plus<br />
étendus. Tous les fonctionnaires d'Alsace.<br />
Lorraine pliaient <strong>de</strong>vant lui, toutes iesadnu«<br />
nistrations étaient à ses ordres.<br />
Un peu plus tard, Proserpio et Nardoni<br />
dérobaient" 1,600 marks à <strong>de</strong>ux habitants <strong>de</strong><br />
llundling. La gendarmerie arrive, fait son<br />
enquête, prononce le nom <strong>de</strong>s voleurs. N'empêche<br />
que ceux-ci continuèrent à se promener<br />
daiis les rues <strong>de</strong> Strasbourg, sous l'œil<br />
bienveillant <strong>de</strong> la Kaisealiche Polizei.<br />
Le mois d'après, Bertolina était formelle»<br />
ment dénoneé pour tentative <strong>de</strong> voi à Neu><br />
hausel. Zahn intervint, et la plainte fut aussitôt<br />
jetée au panier.<br />
C'est sur ces entrelaites que Prosernic fui<br />
arrêté par ordre du kreis-direclor <strong>de</strong> Sarreguemmes,<br />
pour ses méfaits <strong>de</strong> Zurich et à la<br />
requête <strong>de</strong>s autorités suisses. Aussitôt, Zahn<br />
mit tout en œuvre pour le tirer du mauvais<br />
cas où l'avait fait tomber le zèle inconsidéré<br />
du préfet.<br />
Il télégraphia à Berlin et en reçut très rapi<strong>de</strong>ment<br />
<strong>de</strong>s notes officielles attestant oue<br />
Proserpio avait fait huit ans <strong>de</strong> service dans<br />
l'armée alleman<strong>de</strong>, qu'il y avait erreur sui<br />
la personne, etc. Bref, l'extradition fut ra><br />
fusée et Proserpio rendu à ia liberté et an<br />
dieu <strong>de</strong>s chenapans.<br />
Le directeur du cercle <strong>de</strong> Sarreauemines<br />
donna, paraît-il, sa démission à là suite d«<br />
cet inci<strong>de</strong>nt. On voit, par ce simule épiso<strong>de</strong>,<br />
combien Zahn avait le* bras long'et <strong>de</strong>" ouelh<br />
nature était son irrésistible influence. 11 étaiî<br />
maître <strong>de</strong> prendre les résolutions les plut<br />
graves, les plus insolites, dans l'intérêt dfl<br />
son service d'espionnage. Jamais<br />
il ne fui<br />
désavoué.<br />
LE GENERAL MERCIER<br />
Les fils du général Mercier, tous <strong>de</strong>ux officiers,<br />
qui avaient obtenu un congé nour<br />
accompagner leur père à Rennes vont rejoindre<br />
leurs corps respectifs. Le général<br />
Mercier, qui s'est rendu à Dinard,<br />
a l'intention<br />
d'aller à Evian-les-Bains faire une<br />
cure.<br />
Ses amis lui ont, parait-il, conseillé d'écrire<br />
l'uistotre <strong>de</strong> son ministère nour la publier<br />
en brochure; le général s'y est refusé :<br />
« Je ne suis pas pressé, aurait-il dit, d'écrire<br />
mes mémoires, car je n'ai point dit mon <strong>de</strong>rnier<br />
mot et je crois qu'avant peu <strong>de</strong> temps<br />
il me faudra encore rompre le silence (.sic).»<br />
EXPLOITS D'ESPIONS<br />
On écrit au Vclit Journal :<br />
Belfort, 10 septembre.<br />
L'agent interlope Galanti, ami <strong>de</strong> Picquart<br />
et protecteur <strong>de</strong> Dreyfus, a encore fait parler<br />
<strong>de</strong> lui au procès <strong>de</strong> Rennes pour démentir<br />
par lettre que le mystérieux'AngeloBaldi,<br />
son ancien correspondant au ministère <strong>de</strong> la<br />
guerre, soit le lieutenant-colonel Picquart,<br />
ainsi que l'ont démontré surabondamment le<br />
Petit Journal et le général Roget. Plus loin,<br />
il affirme n'avoir jamais connu Picquart.<br />
Comment, dès lors, a-t-il pu certifier mie ce<br />
| <strong>de</strong>rnier ne soit point Balai ï Constater ce<br />
Oliva ayant été, avant l'assassinat du prâ<br />
si<strong>de</strong>nt Carnot, domestique dans une familU<br />
<strong>de</strong>s environs <strong>de</strong> Verzy (Marne), sienala tu<br />
bon coup à faire <strong>de</strong> ce côté aux frères Pro»<br />
serpio et à Nardoni. Il s'agissait d'une som><br />
me <strong>de</strong> 20,000 francs. Oliva connaissait la c*<br />
chette où était enfoui le trésor, et il est nro<br />
bable que l'occasion lui avait manouè d><br />
commettre le vol plus tôt.<br />
Les acolytes n'hésitent ras. Ils franchis<br />
sent la frontière, arrivent nuitamment danl<br />
le village français, font le siège <strong>de</strong> la maison,<br />
la camorioient et réussissent à s erai*<br />
rer <strong>de</strong> l'argent, non sans avoir à soutenu<br />
une lutte acharnée contre les propriétaire»<br />
qu'ils étranglent à moitié. De retour à Meta,<br />
iis se distribuent le butin, mais le jour suivant,<br />
Oliva, qui dormait en état d ivresses<br />
fut allégé <strong>de</strong> sa part (4,000 francs) nar Pro<br />
serpio, qui était décidément un bandit d<br />
primo cartello.<br />
4<br />
Résumons encore quelaues chapitres<br />
cet extraordinaire roman du briganda«f\<br />
Sur la route <strong>de</strong> Nancy à Chàteau-Salîns<br />
une vieille dame qui revenait <strong>de</strong> toucher s?<br />
rente fut attaquée et dévalisée rar U<br />
« ban<strong>de</strong> noire », comme la désign* Galanti<br />
Vers la même époque, le grand chef Zalx<br />
dut intervenir pour soustraire a l'action di<br />
la justice — encore trou Dressée I — nos esi<br />
pions-voleurs, convaincus d'avoir pris, ei<br />
usant <strong>de</strong> violence, 700 marks a un aubergiste<br />
<strong>de</strong> Saarbriick, et leur petit pécule i<br />
<strong>de</strong>ux vieillards d'Obernbach.<br />
Entre temps, la ban<strong>de</strong> distribuait les coun<br />
ae couteau «t dt bâton avec une libérali*<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
inéwiisable. Elle pratiquait couramment l'attaque<br />
a main armée, le jour aussi bien que<br />
ia nuit. A la suite d'une <strong>de</strong> ces agressions,<br />
survenue, en pleine gare <strong>de</strong> Witwisheim,<br />
Kertoiina fut signalé à la gendarmerie alleman<strong>de</strong>.<br />
La toute-puissante intervention <strong>de</strong>.<br />
Zabn arrangea l'histoire.<br />
Il recommanda<br />
simplement à Bertolina <strong>de</strong> ne pas répondre<br />
a la convocation <strong>de</strong> la justice...<br />
Aussi Bertolina, sûr <strong>de</strong> l'impunité à raison<br />
ius pour l'instant.<br />
Si, après cette consultation <strong>de</strong>s progressistes,<br />
l'ancien prési<strong>de</strong>nt du conseil réclame, en leur<br />
nom et au sien, la convocation au Parlement,<br />
c est qu'il aura jugé que les intérêts du pavs et<br />
<strong>de</strong> i'armét- nécessitent cette mesure extraordinaire<br />
oui est absolument constitutionnelle.<br />
Une telie manifestation <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong> la<br />
Chambre déterminerait certainement<br />
chez, <strong>de</strong><br />
nombreux sénateurs un courant favorable à la<br />
convocation. Il na faut pas croira que l'esprit<br />
sénatorial soit aussi révolutionnaire oue ie disent<br />
ias organes du dreyfusisme. La plupart <strong>de</strong>s<br />
sénateurs sont respectueux <strong>de</strong> la 'légalité et <strong>de</strong>s<br />
décisions <strong>de</strong><br />
ia justice civile et militaire. Ils<br />
veulent l'apaisement er ont au plus haut point<br />
ie souci <strong>de</strong> la conservation, aue. seul, peut" leur<br />
assurer un gouvernement républicain progressiste.<br />
Nouvelles d'Espagne<br />
De nos correspondants particuliers s<br />
Barcelone, 14 septembre<br />
La grève <strong>de</strong>s ouvriers tanneurs et'fn-,<br />
<strong>de</strong>urs prend <strong>de</strong> Plus en pius gran<strong>de</strong>s nrotin<br />
tions, causant un préjudice considérable "an<br />
patrons qui refusent <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s con"t>«<br />
sions. Les ouvriers patrons ont eu une con<br />
férence avec le procureur civil et lui „.<br />
<strong>de</strong>mandé d'intervenir dans le conflit.<br />
Un terrible ouragan a sévi nier 'aux île<br />
Bermu<strong>de</strong>s. Les monuments publics ont bea ^<br />
coup souffert; dans les docks, on estima i<br />
pertes à 100,0000 dollars.<br />
lî »<br />
Biibao, 1-1 septembre<br />
Une enouête est ouverte<br />
sur" les a»;-,<br />
ments <strong>de</strong>s séparatistes aux fêtes du vUla»*<br />
<strong>de</strong> Palencia, où les draneaux esiusnols f»*<br />
rent brûlés. Des poursuites seront i' tenté»<br />
contre le maire, oui cacha le fait.<br />
Les com<br />
merçants se plaignent du préjudice oua -,<br />
cause la suspension <strong>de</strong>s garanties'<br />
j<br />
S DIVERS<br />
Saint-Etienne, 14 septembre.<br />
Ce matin, à la première heure, les commissaires<br />
<strong>de</strong> police ont fait <strong>de</strong>s perquisitions chez<br />
quelques personnalités catholique** et royalistes.<br />
On n'a «rôuvé au'eun docnment'ut!portant.<br />
Montpellier. 14 septembre.<br />
Ce matin les scellés ont été levés "et <strong>de</strong>s perquisitions<br />
opérées au domicile du marquis <strong>de</strong><br />
Cadoiie, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ia Jeunesse royaliste da<br />
l'Hérault. Quelques papiers sans importance ont<br />
été saisis.<br />
~FRANCE<br />
Paris 14 septembre.<br />
Bilan <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> Francs du 7 au 11<br />
septembre :<br />
Encaisse, or. 1.922.369.977 ; dim.. 4.307.425 ;<br />
argent. 1.190,872.665 : dira.. 6.687.483.<br />
Portefeuille. 603.291.256 ; dim. 5.611,780.<br />
Avances sur titres, 441.531,303;<br />
diminution<br />
3.036.332.<br />
Comotes courants Particuliers, 426,939,151 ;<br />
dim., 38,959.540.<br />
Compte courant trésor, 195,018,491; augmentation,'<br />
1.119.910.<br />
Billots en circulation, 3,719,537,190 ; augmentation.<br />
8.289.400.<br />
Bénéfices bruts escomptes et intérêts divers<br />
pour ia semaine, 360.620; dépenses, 30,747.<br />
Inondations. — Un train dans une<br />
rivière<br />
Munich. 14 septembr».<br />
Une pile d'un pont <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong>* 1er ayant été<br />
minée par ies eaux entre Muentidorf et Kohrbrach,<br />
un train a été précipité dans l'inn. Cinq<br />
employés dn chemin <strong>de</strong> fer ont péri. Il n'y avait<br />
heureusement pas do voyageurs dans Je train.<br />
L'écroulement du pont s'est produit si rapi<strong>de</strong>ment<br />
que <strong>de</strong>ux pomowrs et un aubergiste n'ont<br />
pu se sauver et se sont noyés.<br />
Maintenant, ie temps se rassérène, et les eaux<br />
diminuent. Les dégâts sont énormes.<br />
Sab'.bourg, 14 septembre.<br />
La ville et plusieurs autres localités sont<br />
inondées <strong>de</strong>puis" hier. Le niveau <strong>de</strong>s eaux est<br />
pius élevé qu'en 1897. On a envoyé <strong>de</strong>s troupes<br />
pour porter secours aux habitants. Les communications,<br />
par chemins da fer, sont interrompues<br />
à l'heure " actuelle. Les eaux diminuent lentement.<br />
•<br />
Mystérieux abandon d'enfant<br />
Grenoble. 13 septembre.<br />
Le parquet <strong>de</strong> Grenobie fait une enquête sur<br />
un criminel et mystérieux abandon d'enfant. Les<br />
faits sa sont passés, vendredi <strong>de</strong>rnier, au Fontanil,<br />
village "situé à 10 kilomètres da Grenoble.<br />
Dans l'après-midi, <strong>de</strong>ux dames élégamment<br />
mises, d'allure et da langage irréprochable, se<br />
présentaient à ia ferme <strong>de</strong>s époux 'fermât et<br />
sollicitaient du lait pour ie bébé que l'une d'elles<br />
portait dans ses bras.<br />
Miie Termat accéda à leur désir et permit<br />
aux visiteuses <strong>de</strong> s'asseoir au logis pendant que<br />
l'enfant prendrait le lait, frais. Totlt à coup, une<br />
<strong>de</strong>s dames sa leva, manifestant une vive inquiétu<strong>de</strong>,<br />
ec déclara s apercevoir qu'elle avait perdu<br />
sa montre en venant à la ferme. Mlle Termat<br />
tomba dans ie piège et accepta da gar<strong>de</strong>r l'enfant<br />
pour permettre aux <strong>de</strong>ux inconnues da chercher<br />
la montre. On na les revit plus.<br />
L'enfant, une fillette <strong>de</strong> quinze jours environ,<br />
est toujours à ia ferme ;<br />
s*es linges sont lins,<br />
neufs, sans initiales.<br />
Les hypothèses les plus<br />
romanesques ont cours dans<br />
ie village ;' on<br />
parie d'un enlèvement, on dit que l'enfan' serait<br />
ie fruit d'une union clan<strong>de</strong>stine, étc.<br />
Un émule <strong>de</strong> Vacher<br />
Le Havre, 14 septembre.<br />
Lundi marin. Mile Yictonne X..." âgée <strong>de</strong> 20<br />
ans, employée <strong>de</strong> magasin, au Havre, qui passait<br />
ses vacances à la campagne, fut accostée<br />
dans un chemin <strong>de</strong> traverse à Gainneviiie, par<br />
un individu qui, sur un ton menaçant, lui réclama<br />
<strong>de</strong> l'argent.<br />
Avant qua ia jeune fiiie eut eu le temps <strong>de</strong> répondre,<br />
cet individu se jeta sur eîie, la renversa<br />
sur ia sol en ia saisissant à ia gorge et s'empara<br />
<strong>de</strong> son mouchoir et <strong>de</strong> son porte-monnaie.<br />
Malgré sa frayeur, MiieX...<br />
sa débattit furieusement<br />
et elle poussait <strong>de</strong>s cris déclinants ;<br />
aiors i'ignoble personnage lui appliqua ia main<br />
sur la bouche avec une telle violence qne MlleX.,<br />
perdit connaissance. Il s'enfuit à travers champs<br />
après avoir odieusement outragé la malheureuse<br />
jeune fiite. Le misérable<br />
n'a pu jusqu'ici cite<br />
retrouvé.<br />
si*:e pour que les autorités paralysent il<br />
mouvement carliste. *<br />
16<br />
Madrid, M septembre<br />
Le gouvernement a envoyé à Biibao <strong>de</strong> r<br />
régiments d'infanterie, tirés <strong>de</strong>s garnit<br />
ae Vittoria, <strong>de</strong> Santan<strong>de</strong>r, et <strong>de</strong>s escadron*<br />
<strong>de</strong> cavalerie <strong>de</strong> Logrong. Ces forces ont éta<br />
reparties aussitôt entre les localités au toi »<br />
<strong>de</strong> la capitale <strong>de</strong> Biscaye, où séoaratist«s et<br />
carlistes mêlaient <strong>de</strong>nuis aubloua t='mn><br />
leur activité. *<br />
H<br />
m -° s<br />
L'état <strong>de</strong> siège permet <strong>de</strong> susDendre l»*<br />
journaux, <strong>de</strong> fermer les cercles et d'inter<br />
dire, les foires et réunions projetées. Le rré<br />
fet <strong>de</strong> Biibao était au courant <strong>de</strong> la P"6D»"<br />
g n<strong>de</strong> carliste qui se faisait narmi les raiiiu<br />
triés <strong>de</strong>s anciens soldats <strong>de</strong>s Antilles.<br />
Plusieurs notables carlistes apprenant la<br />
mise en état <strong>de</strong> siège <strong>de</strong> la province sont<br />
partis rejoindre Olazabal Mella<br />
et atitr?.<br />
chefs oui sont actuellement dans les Baasa»<br />
Pyrénées.<br />
«*ss^3-<br />
Le général Noto, capitaine, général <strong>de</strong> Va<br />
lence, a quitté Madrid avec <strong>de</strong>s instructions<br />
pour le maintien <strong>de</strong> l'ordre dans son district<br />
où se produit également une agitation <strong>de</strong>a<br />
carlistes.<br />
BULLETIN FINANCIER<br />
Paris, 14 septembre.<br />
Le .«arche continue d'être bien disposé, d'autant<br />
mieux que les chances d'un arrangement<br />
pacifique avec ie Transvaal, semblent augmenter<br />
d'heure en h8ure. La réponse <strong>de</strong>s primes qui a<br />
itou aujourd'nui profite <strong>de</strong> ces dispositions favo.<br />
rables et oblige les ven<strong>de</strong>urs à se couvrir. H ne<br />
faudrait pas toutefois aiier trop vite, car il nout<br />
encore y avoir <strong>de</strong>s surprises, *<br />
Le 3 0;0 a progressé'<strong>de</strong> 100 95 à 101 15.<br />
L'Itaiien se montre ferme à 93 20. L'Extérieura<br />
est bien traitée à 61 55, mata est relativement<br />
assez, calme. Les Fonds ottomans se tiennent<br />
bien. La Banque ottomane s'avance à 571,<br />
i a<br />
Suez, poursuit son mouvement <strong>de</strong> hausse à 3608.<br />
Il faut s'attendre aune augmentation <strong>de</strong> divil<br />
<strong>de</strong>n<strong>de</strong>. Nos grands chemins sont bien tenus. Lo<br />
Lyon s'avance à 1865.<br />
Les tendances favorables du marcha ne peuvent<br />
que profiter aux Sociétés da crédit. Notons<br />
ie foncier à 717, le Crédit lyonnais à 975, la Société<br />
générale à 599.<br />
DE LAVIGEKIE,<br />
Administrateur délégué <strong>de</strong> la Société Française,<br />
ti, piace Vendôme, Pans.<br />
PET1<br />
14 septembre.<br />
Sont convoqués, pour le 1er octobre 1899, à<br />
l'effet d'élire un conseiller d'arrondissement, les<br />
électeurs du canton <strong>de</strong> Dourgne (Tarn), en remplacement<br />
da M. Raucoules. démissionnaire.<br />
—~~v. M. Vttiiers, député du Finistère, a écrit<br />
à M. Deschanel<br />
pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d'ajouter<br />
son nom à ceux <strong>de</strong>' ses collègues qui se ssnt<br />
déjà adressés à iui pour réclamer la convocation<br />
du Parlement.<br />
~~ww L'archiduc Louis-Victor, frère do l'empereur<br />
François-Joseph, est arrivé, hier, à Paris<br />
accompagné <strong>de</strong> son ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> camp.<br />
Le prince<br />
voyagé incognito sous le nom <strong>de</strong> comte <strong>de</strong><br />
Gièsheim.<br />
Un incendie vient <strong>de</strong> détruire, à Paris,<br />
n- 15. avenue <strong>de</strong> Sufîran. ies chantiers d'un marchad<br />
<strong>de</strong> bois ainsi que <strong>de</strong>s magasins <strong>de</strong> graineterie<br />
situés nar <strong>de</strong>rrière.<br />
SUR \A FRONTIERE ALLEMANDE<br />
. Nancy, 14 septembre.<br />
Hier, quinze hommes appartenant a un détachement<br />
d'infanterie alleman<strong>de</strong>, cantonné<br />
à Saint-Jur (Lorraine annexée), pour ies manœuvres,<br />
ont franchi ia frontière et se sont<br />
avancés à quatre cents mètres, sur la route<br />
nationale dé Nancy.<br />
Aucun inci<strong>de</strong>nt ne s'est produit.<br />
Paris," 14 septembre.<br />
La Presse reçoit <strong>de</strong> son correspondant ds<br />
l'est ia dépêche suivante :<br />
On vient d'arrêter sur le terrain <strong>de</strong>s manœuvres,<br />
à ia Croix-sur-Meuse, un espion allemand.<br />
L'affaire serait: très grave. Lespto'n a été conduit<br />
sous bonne escorte à Saint-Michei.<br />
A. G arniaux<br />
Albi, 1-4 septembre.<br />
M. Jaurès est arrivé hier à Albi. il doit<br />
aller dimanche à Carmaux, pour prési<strong>de</strong>r hn<br />
banquet et faire une conférence comme prélu<strong>de</strong>'<br />
à la fête donnée à Albi, le 24 septembre,<br />
pour l'inauguration du troisième four <strong>de</strong><br />
la Verrerie ouvrière. Les socialistes d'Atbi<br />
ont décidé <strong>de</strong> faire cortège à MM. Jaurès et<br />
Baudin, ancien député du Cher.<br />
"ourses <strong>de</strong> chevaux<br />
A VAPENCE-SUR-BAlSE<br />
Las courses auront lien dimanche<br />
17 seotamrements<br />
:<br />
APRES L'ÉMEUTE<br />
Paris, 14 septembre.<br />
M. <strong>de</strong> Vailés a pu établir que ie juif Ben-<br />
Ahiur. éiève <strong>de</strong> i'IScole centrale, était ie principal<br />
meneur du pillage da l'église Saint-Joseph,<br />
Una <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en<br />
liberté provisoire<br />
faite en sa faveur, a été rejetée. M.<br />
da Vaiies,<br />
juge d'instruction, confrontera <strong>de</strong>main avec <strong>de</strong>s<br />
gardiens <strong>de</strong> la paix, sei/.e individus compromis<br />
dans l'affaire dû sac <strong>de</strong> i'égnse Saint-Joséoh.<br />
Paris, 14 septembre.<br />
M. Méline doit prononcer, dimanche, à<br />
Remiremont, un discours politique dans lequel<br />
il examinera les résultats <strong>de</strong> la politique<br />
du cabinet Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau, et "expliquera<br />
son attitu<strong>de</strong> à l'égard du mouvement<br />
en faveur <strong>de</strong> la convocation anticipée <strong>de</strong>s<br />
Chambres.<br />
M. Georges Berry, prési<strong>de</strong>nt du groupe <strong>de</strong><br />
la Défense nationale," a déclaré qu'ii avait<br />
reçu environ cent trente adhésions à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> convocation immédiate <strong>de</strong>s Cnr.mbres.<br />
Plusieurs journaux publient, ce matin,<br />
une note émanant du ministère <strong>de</strong> l'intérieur<br />
et oui a pour but <strong>de</strong> mettre en doute ies déclarations<br />
<strong>de</strong> M. Berry. Le député nationaliste<br />
<strong>de</strong> la Seine est en ce moment à Mortecaart<br />
(Haute-Vienne).<br />
Nous nous sommes rendus au secrétariat<br />
<strong>de</strong> la Chambre, où nous avons obtenu les<br />
renseignements suivants :<br />
Il est vrai oue soixante-neuf <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s nous<br />
ont été adressées iusau'ici ; mais il est fort<br />
possible que M. G. Berry ait reçu <strong>de</strong>s adhésions<br />
qui nenoiis ontpasété iransmises.Ceia est même<br />
certain puisque nous ne possédons même pas la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> personnelle <strong>de</strong> M. G. Bariy.<br />
Quelauea dé»utés du groupe <strong>de</strong> la défense<br />
bre <strong>1899.</strong> à 3 heures. Voici les enga<br />
Prix <strong>de</strong>. i'liievage, trot monté, quatre partants.<br />
— Vengeur, à M; Ducomet; Coquette, à M. Dosait;<br />
Kroumir, à M. Labordèra ; Hache, à M.<br />
Bécoune.<br />
Prix du Gouvernement, trot monté, partie liée,<br />
riuatre engagements. — Moliy, à M. Sammarttn;<br />
Rébus, à M. Souet ; Tambour, à M. Duion; Papillon,<br />
à M. Arsoa.<br />
Prix <strong>de</strong> Rouquette, trot monté ou attelé, ren<strong>de</strong>ment<br />
<strong>de</strong> di*tance. huit engagements. — Papillon,<br />
à M. Arson; Moiiy, à M. Sammartin; Yoia,<br />
à U. Rivolon ; Quote-part, à M. Marty; Rosida,<br />
à.M.Avcaguer; Riga, à<br />
M. Gabillean ; Quetteuse,<br />
à M. Martinet ; Tambour, à M. Duion.<br />
Prix <strong>de</strong>s Dames, course <strong>de</strong> haies, seot engagements.<br />
— Mascoriiie. Greco, Capitaine, à M.<br />
Beaume; Baguette et Hautin, à M. Lamarque;<br />
Daubeur, à M. <strong>de</strong> Tauz.ia ; Coronac II, à M. le<br />
baron <strong>de</strong> Lamothu.<br />
Prix <strong>de</strong> ia Société sportive d'Encouragement,<br />
course <strong>de</strong> haies, six engagements.<br />
— Fils <strong>de</strong><br />
l'Ouest, a M. <strong>de</strong> Tatiz.ia; Mascoriila. Greco et<br />
Capitaine, à M. Beaume; Coronach II,<br />
à M. la<br />
bai-oa <strong>de</strong> Lamothe ; Baguette, à M. Lamarque.<br />
A SAIMT-OUEN<br />
Paris. 14 septembre.<br />
Prix <strong>de</strong> l'Albigeois, course <strong>de</strong> haies, à vendre<br />
aux enchères nubiioues,<br />
3.000 francs. 2,500 mètres<br />
environ." — l. Bella-Isle, 2, à M. G. Gout<br />
(Nix) ; 2, Taïtou. 8. à M. A. Genneau (Roman) ;<br />
3. Imposante 5. a M. Carter (Wheeian).<br />
Non' oiacés : Olga 5, Rhodoguna 6, Régala<strong>de</strong><br />
7;2. Niche 12.<br />
Mutuel : gagnant 25, placés Belle-Isls 19 50,<br />
Taïtou 191.<br />
Prix du Tarn, steeple-chase, 4,000 francs. 3,400<br />
mètres environ. — 1, Illuminé, 6[4. à M. Ch<br />
Liénart (Collier; ; 2. Inshaiiah. à M. le comte<br />
<strong>de</strong> Beaumont (Brooks) ; 3, Fix. 6, à M. Teliier<br />
(J. Ciav.)<br />
Non oiacés : Ohasseur-d'Afrique 12, La Tétrar<br />
que. 5i2 tombé ; Marquis <strong>de</strong> Carabas 10, Casr<br />
dur IL 12.<br />
Mutuel<br />
: gagnant 22, Placés Illuminé 15, Inshaiiah<br />
41,<br />
Prix du Vivarais, — Course <strong>de</strong> Haies,<br />
handi<br />
cap, 4,000 francs. 3.100 mètres environ. — 1. L'Orlofï-Egaiité,<br />
à M. Pénac<br />
(C. Réeves) ; 2, Granville<br />
S. à M. Ch. Bartholotnew (A. Newby) ;<br />
Trencsin. 11(4, à M. le comte Ciermont-Tonnerre<br />
(W. Wnght).<br />
Non oiacés : Roi-<strong>de</strong>-Thnlé 5, Zouz.ou. 6.<br />
Mutuel : Gagnant 28, places L'Orlofî 14 50.<br />
Granviile 31 59.<br />
Prix do la Lozère, steerle-chase, handicap<br />
4,000 francs, 11. idO mètres environ. — 1. Mark<br />
nine 5(2, à M. G. I.edat (Hughes); 2, Hamble<br />
ion-Rose 6, à M. G. Gout (F. Hall) ;<br />
3, Escar<br />
g-pt 8, à M. le prince <strong>de</strong> Nissolle (Rich).<br />
'Non places :' Monsieur-d'AilouviUe 7(2, Estra<br />
gon 8, L'Aurore 5 tombé; Paulin -5.<br />
'<br />
Mutuel: Gagnant 41, placés Maranina 7, Ram<br />
bietoa-Rose Ou»<br />
Prix du Languedoc, course <strong>de</strong> haies;, j.000 fr<br />
environ. — 1, Vagabond 6[4. à M. le baron V<br />
r.ot (Wright); 2. Sultan U, 5. à M. le comte <strong>de</strong><br />
Brémont d'Ars (Rich) ; 3. Syiphe, à M. I. Wy-<br />
Eocky (A. Jonhnson).<br />
Non placés ; La Doreur 25, Gratic 10<br />
Mutuel : Gagnant !4, pîaîés Vayabttnd 15 50<br />
NOUVELLES MIL1TMRES<br />
: Liste <strong>de</strong>s candidats admis à l'Ecole da<br />
service <strong>de</strong> santé militaire a la suite du concours<br />
<strong>de</strong> 1899 :<br />
1 Bareg, 2 Plisson. 3 Salîtes, 4 Pascaiin, 5 Dupont.<br />
6 Trenei, 7 Gèz.es, 8 Botte. 9 Chevrault, 10<br />
Bodin. 11 Vignon. 12 YvernaulE. 13 Poiliot, 14 .<br />
Lemoine, 15 Du-Courthial. 16 Gras, 17 Périé, 18<br />
Reverchon. 19 Marcheue. 20 Ribaut.<br />
21 Hemery. 22 Savérac. 83 Guiot. 24 Dumoulin,<br />
25 Géniaux' 26 Coze. 27 Grognard, 28 Vermulten,<br />
29 Driancourt. 30 Lhomme. 31 Peioquin. 32 Doche,<br />
33 Trsu<strong>de</strong>, 34 Capou, 35 Royèra, 36 Dreyfuss,<br />
37 Gaïsset, 38 " Merson, 39 Sauineret, 49<br />
Duc.<br />
41 Miorcec, 42 Henry. 43 Coissard, 44 Dttvaî,<br />
45 Armbruster. 46 Fnzac, 47 Durand, 48 Berge.<br />
49 Sciaex, 59 Vigneau, bl Martin. 52 Sibilie,<br />
Assaiiiy, 54 Vielle. 55 Lafosca<strong>de</strong>. 56 Gilet, 5'ï<br />
Gamoana, 5S Lere, 59 Enialbert, è<br />
> ChambeU<br />
'and".<br />
61 Pirsche, 62 Aubert. 63 Gand, 64 Bathias,<br />
65 Leciercie, 66 Guth, 07 Barbet. 68 Sabin, 69<br />
Linx-Labarrére, 70 Pouponneau, 71 Pontrin, 72<br />
Hauis. 73 Etienne, 74 "Donand, 75 Wmkler, 76<br />
Ragot, 77 Gallouin, 78 Dubois, 79 Bouclier, 80<br />
Gobinot.<br />
Par décret, les élèves <strong>de</strong> l'Ecole spéciale<br />
militaire dont ies noms suivent, sont nommés<br />
au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-lieutenant dans l'infanterie,<br />
pour prendre rane du l« r octobre<br />
<strong>1899.</strong> Par" décision ministérielle du même<br />
jour ces nouveaux promus reçoivent tes<br />
affectations ci-après indiquées, savoir :<br />
8a régiment d'infanterie,<br />
MM. Arrekx. dé<br />
Chauvenet et Bourguignon ; 86e, Beaugier et Pornarat<br />
; 92a, Sayet ; 98e, Guérin ; 121e. Cyvoct ;<br />
105e, Benier et'Gaiant-Wer/.inger ; 139e, Genabrias<br />
et Audibert ; 61e. Ingeilar et Fraisse; llle,<br />
Lelorrain et Guérin ; 112e.Mondie;li et Lauro ;<br />
55e, Bernard ; 40e, Bernard er Fillon ; 3e, Chanson,<br />
Jacauot et Goutarav ; I63e, Armand ; 17e,<br />
Coste ; 122e. Gilles et Genoui ; 81e, Mazars et<br />
Dutech<br />
; 100e, Martin et Argenson ; 142e. Clhaumont<br />
et Mooteil ; I5e, Lemosy et Do ; 143e. ds<br />
Javel ; 7e bataillon <strong>de</strong> chasseurs à Died, Poutluon<br />
et Baron ; 23e bataillon. Chass'epot ; 21e bataiilon,<br />
Devaux ; 27a bataillon, Pierr'on.<br />
Par décret, ont été nommés au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
lieutenant en second dans le corps du génie,<br />
pour prendre rang au 1er octobre<br />
1899, et<br />
ont reçu, nar décision du même jour, tes<br />
affectations ci-après désignées quarante-sent<br />
sous-lieutenants" du génie dont les noms suivent<br />
et oui ont satisfait aux examens <strong>de</strong> sortie<br />
<strong>de</strong> l'École d'application <strong>de</strong> l'artillerie et<br />
du génie :<br />
MM. Bonnet, classé au ûe régiment ; Fontangas,<br />
au 5e ; Kerebel, au 5e ; Sarconney, au * a ><br />
Simon, au 5e : Ha», au 1er ; Braconnier, au ne ;<br />
<strong>de</strong> Lavenue <strong>de</strong> La Montoise, au 6e ; Tinoanel,<br />
au 1er ; Brossier. au 6a ; Do, au 2e ; Fakter, au<br />
1er ; Jaillet, au 1er ; Ruche, an 6e ; Maugenest,<br />
au 7e ; Faucheur, au 60 bataillon à Verdun. 1er<br />
régiment; Etiavant, au 4e ; Rouffet, au ter 9>»<br />
bataillon à Verdun , Hublot, au 1er (6e bataillon<br />
à Verdun) ; .Gênez, au 3e ; Rony,<br />
au 1er (6a Bataillon<br />
àToui) ; Phiibois. au 4a ; Gourandy, au<br />
7« ; Dorbeau. au 6e ; Girard, au 3a ; Guéniot. au<br />
4e ; Dorido, au Te ; Cadier, au 4e (7e bataillon *<br />
Besançon) ; Pacton, au 7e<br />
; Hnrst, au 3 ; Lat >? ur '<br />
au Se ; Chauvineau. au 6e<br />
; Carion. au 3a ; boulon,<br />
au 6e ; LaDeyre, au 2e ; Barbarie, aube ,<br />
Rover, au 7e<br />
; Gi'ties. au 2e ; Arnaud, au 2 ; Pm*"<br />
sant, au 7e t Marsoiiier, au 7e ; Vasnier, au ia .<br />
Goblin. au 7e<br />
-, Burette, au 2a ; Ostermaa, au xs,<br />
Reaé, au 2e ; Boste. au 2e.<br />
Par décret, les trente-huit élèves <strong>de</strong>l'EcoW<br />
Sultan II 25.<br />
14<br />
ia<br />
raL UCUOl) ico ut.uiv uuai » » - t<br />
polytechnique dont les noms suivent, ont ete<br />
nommés so'us-lieutenants-éièves du génie •<br />
l'Ecole d'apnlication <strong>de</strong> l'artillerie et, au<br />
génie, pour piendre rang du l" octobre loJ.i<br />
savoir ":<br />
1 Bertière, 2 Battegay, 3 Letourneur, 4 Don» «1<br />
5 Frank. 6 Lavie, 7 Laoraye, 8 Lansoy, 9 Main?'<br />
10 Mornet. 11 Barre, 12 Renard. 13 Bogue<br />
Giiiet. 15 Baiensi. 16 Vouaux. 17 Sourian, if<br />
croix. 19 Vavon, 20 Leduc, 21 Baiiis. 22 Thé<br />
nin. 23 Flanneau. 24 Renvoyer. 25 Heliot, 2o "**,.<br />
iet, 2? ie = se. 28 Hernu. 29 Riegel. 30 Rogez.,<br />
Charité, 32 Mhuiliier. 33 Regembai, S4 Herman?»<br />
35 Oualid, 36 Levy. 37 Alleau. 33 Sire.<br />
Par dérision ministérielle, M. Bézter, ? at r<br />
général <strong>de</strong>s forêts, lieutenant <strong>de</strong> réserve<br />
régiment d'infanterie d'Auriilac, passe a<br />
24e compagnie active <strong>de</strong> chasseurs lorc<br />
tiers. ,<br />
Ont été promus au gra<strong>de</strong> d'officier dan»<br />
Légion d'honneur : . e \<br />
Infanterie. — 32e régiment, M. Vigy.J'. „f<br />
breveté ; 135e régiment, M. Leturc, r.eu^<br />
coionel breveté. . . »i d»<br />
Cavalerie. — 8e régiment <strong>de</strong> cuirassiers- m,^<br />
Carné-Trecesson. colonel: 10e régiment ui.<br />
gons, M. Hubert <strong>de</strong> Saint-Didier, coione •<br />
cUet<br />
Artillerie.<br />
— 1er régiment, M. coun.<br />
d'escadron. , . mé<strong>de</strong>c-<br />
Service <strong>de</strong> santé. — M. Cas.am,,,<br />
principal do 2e clssse.<br />
sUf ,<br />
Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République d *<br />
, U proposition, du ministre da 1» S« eiT<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
, . ,, n e décision qui .v .<br />
„,e«« rf 'lancement exceptionnel accor.<br />
î»S'eS a , 'lieutenants <strong>de</strong> cavalerie classés<br />
«iis "<br />
u> hste à la lin du cours d'instr<br />
rétablit les avandés<br />
en<br />
Lt(<br />
l \\"î\stê~ s\ la lin du cours d'instrueiè«<br />
e î. t'Ecoie'<strong>de</strong> Saumur et qui concè<strong>de</strong><br />
t'00 ÎVntaSes analogues aux officiers classés<br />
<strong>de</strong>s *, i re miers à la sortie <strong>de</strong> l'Ecole supé-<br />
Z. <strong>de</strong> guerre.<br />
H e A • } e général <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> du Pan<br />
général i n <strong>de</strong><br />
eut' nci a<br />
n dta. dans ce<br />
înspecl'artillerie<br />
<strong>de</strong><br />
ml siégeant déjà au conseil <strong>de</strong>s travaux,<br />
jjianp ii i-*. .s<br />
conseil, les fonctions qui<br />
""''"nVattribuées à M. le général <strong>de</strong> division<br />
a-'rtUierie <strong>de</strong> marine, inspecteur général<br />
^l'armée, actuellement en mission hors <strong>de</strong><br />
^régénérai <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> d'artillerie <strong>de</strong> marne<br />
Moisson est nommé membre du conseil<br />
iU travaux <strong>de</strong> la marine, oour remplir l'emque<br />
M. le général du I<br />
t» conseil, en oualité <strong>de</strong> gênerai<br />
nioi<br />
dans<br />
brigaue.<br />
occupait<br />
<strong>de</strong><br />
Audacieux ^Malfaiteurs<br />
On écrit <strong>de</strong> Canals (Tarn-et-Oaroane), 14 septembre,<br />
matin :<br />
Dans la nuit du 12, vers trois heures du<br />
matin. M. Bayssa<strong>de</strong>, 29 ans, qui habite avec<br />
•a mère une ferme distante d'un kilomètre<br />
e! ,vii:on du village, s'était levé pour donner<br />
• manger à ses bœufs, et ayant eu i'idée <strong>de</strong><br />
v siter son hangar, vit avec surprise la<br />
ujte d'un chai ouverte et reçut tout<br />
cou» <strong>de</strong>rrière la tête un coup d'un<br />
instrument contondant qui I'étendit rai<strong>de</strong> sur<br />
t carreau .<br />
Bayssa<strong>de</strong>, dont on a cru d'abord les jours<br />
itànger, mais qui parait maintenant hors<br />
« danger, porte* également autour du cou<br />
? s marques que i'on considère comme <strong>de</strong>s<br />
pot<br />
a<br />
en<br />
<strong>de</strong> strangulation.<br />
f ues<br />
''' es agresseurs ont dù entendra quelque<br />
...'.'itVi"abanàonner leur victime sans com-<br />
»ur* ' e vo ' <strong>de</strong> v ' c<br />
011 ^e vendange qui a<br />
lt mobile <strong>de</strong> leur tentative crimi-<br />
_j genre <strong>de</strong> vol, au surplus, se prati-<br />
T<br />
*OT,O nos naraees et <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
met.<br />
du être<br />
«Ils- Cs<br />
«te beaucoup aans<br />
impérieusement a être réprimé.<br />
La «endarmene ie Grisolles poursuit activement<br />
ses recherches.<br />
DE IAYAIR<br />
Liste <strong>de</strong>s récompenses uu concours nés J<br />
et 4 septembre 1899 :<br />
Lecture à vue.<br />
« vernie.!<br />
ies Mont3i<br />
1er Drix, mé-<br />
Groùlhet ; 2e,<br />
jnards <strong>de</strong> l'Avenir,<br />
médaille vermeil. Sainte-<br />
— Orphéons :<br />
vermeil. Orohéon <strong>de</strong><br />
"'s'aaiif» vermeil,<br />
us Mill»"-<br />
Harm»nies: ler prix,<br />
Cécihi i, nos "colonies<br />
î^buer n!<br />
"« aans la répartition, la part a<br />
T^ablfs<br />
heclare se réduit à ouetoues<br />
h y «^"centimes.<br />
, U "lieux à faire,<br />
la :.<br />
J * Encourager<br />
v Hè;e^ Weation<br />
«e u,I?_ aa crédit<br />
. dams tout le<br />
<strong>de</strong> causes rurales et ou<br />
; 2' Leur donner le moyen<br />
capitaux, sans risaues, au<br />
% m7 leurs<br />
' p ***m2 à e !1 le ri s empruntent elles-mêmes,<br />
faudrait-il ?<br />
garantie différen<br />
h<br />
Su»<br />
'i e > soir hôi' Posons une caisse oui se<br />
ri epQ t. etc<br />
,, murunt soit par .sousenuff!<br />
3 °l0f elle n,,A? IUTAL<br />
Quelconque au<br />
* re «cV, 1 0l0 P q l - la co canUa l » * 0i0.<br />
est reconnue sufû-<br />
C'est nar la menace du juif Reinach que<br />
s'est ouverte la campagne contre l'armée et<br />
ses chefs: « Nous chambar<strong>de</strong>rons tout ! »<br />
_<br />
C'est encore par une menace <strong>de</strong> M. Jaurès<br />
que s'est terminé le procès <strong>de</strong> Reunes :<br />
«' Si Drevfus est condamné, s'écriait queloues<br />
heures avant ie verdict, le blackboulé<br />
<strong>de</strong> Carmaux, il ne restera Plus à la France<br />
d'autre ressource que la Révolution. »<br />
Vous enten<strong>de</strong>z bien, la Révolution !<br />
Pour la <strong>de</strong>uxième fois, Dreyfus a été régulièrement<br />
condamné par la justice militaire.<br />
Dans la Petite République, Jaurès a aussitôt<br />
fait atinol « à la Révolution pour répondre<br />
au "militarisme scélérat et au défi<br />
monstrueux lancé par le jugement <strong>de</strong> Rennes.<br />
»<br />
Et ii y a trois jours, le même Jaurès faisait<br />
annoncer <strong>de</strong>s manifestations révolutionnaires<br />
et dreyfusar<strong>de</strong>s pour après-<strong>de</strong>main<br />
dimanche 17, "à Carmaux, et pour le 24 à<br />
Albi.<br />
Denuis le jour où il fut chassé par ses<br />
anciens électeurs à coups <strong>de</strong> vieilles savates,<br />
d'œufs pourris et <strong>de</strong> bulletins <strong>de</strong> vote,<br />
le condamné" <strong>de</strong> Carmaux n'avait pas lait<br />
d'agitation dans le Tarn.<br />
11 a fallu cti'un officier juif fut reconnu<br />
coupable d'avoir trahi la France au bénéfice<br />
<strong>de</strong> l'Allemagne pour que Jaurès revienne<br />
dans l'arrondissement d'Albi pour y semer la<br />
haine, la discor<strong>de</strong> et la guerre civile.<br />
Le Chevalier <strong>de</strong>s Pommes Cuites l'a écrit :<br />
c'est la Révolution que lui et ses coreligionnaires<br />
français, allemands, anglais, beiges,<br />
suisses, etc., viennent commencer dans le<br />
Tarn.<br />
Ils pouvaient aussi bien la commencer<br />
ailleurs, à Paris, à Bor<strong>de</strong>aux, à <strong>Toulouse</strong> ou<br />
à Quimner-Corentin.<br />
Mais M. Jaurès — qui gar<strong>de</strong> une éternelle<br />
gratitu<strong>de</strong> à ses anciens électeurs — a voulu<br />
commencer la danse par Carmaux et Albi.<br />
Merci <strong>de</strong> la préférencè !<br />
Il a fait honneur à sa parole et il a tenu<br />
sa promesse, nous le reconnaissons voloniers.<br />
Le chef du narti révolutionnaire-dreyfusard<br />
voudra bien nous concé<strong>de</strong>r à son tour<br />
que les patriotes <strong>de</strong> Carmaux et d'Aibi ont<br />
bien le droit <strong>de</strong> manifester quelque émotion<br />
<strong>de</strong>puis qu'ils savent la joiie besogne que les<br />
amis du'tra ; tre vont venir faire chez eux.<br />
Cette émotion est parfaitement légitime<br />
et si, ici, nous réprouvons les manifestations<br />
injurieuses dans "la rue et les provocations,<br />
d'où qu'elles viennent, nous nous expliquons<br />
très bien également les colères <strong>de</strong> ces" Carmausins<br />
qui, se considérant en état <strong>de</strong> ligitime<br />
défense, veulent s'opposer à ce ou'on<br />
vienne proclamer la Révolution dans leur<br />
cité.<br />
Voyons, causons un peu, messieurs <strong>de</strong> la<br />
Dépêche.<br />
Quel intérêt<br />
M. Jaurès a-t-il à Carmaux<br />
dont ii n'est plus le représentant?<br />
Aucun, absolument aucun.<br />
Repoussé, répudié avec éclat par le suffrage<br />
universel, chassé par le petit commerce<br />
qu'il a ruiné, chassé par les verriers<br />
qu'il a trompés, que viant-il faire maintenant<br />
dans cette ville <strong>de</strong> paix et <strong>de</strong> travail, si<br />
calme <strong>de</strong>nuis qu'il ne peut plus la compromettre<br />
par ses bavardages et ses COUPS <strong>de</strong><br />
tête? Que vient-il faire dans cette viile qui<br />
ne veut plus <strong>de</strong> lui ?<br />
Ce qu'il vient faire ?<br />
11 l'a déciaré iuiméme,<br />
ne l'oublions pas : il vient faire la<br />
Révolution !<br />
Il y a quelques milliers<br />
fermement résolus à l'en<br />
barrer ia route, comme<br />
trois reprisés différentes,<br />
tif s que vous savez.<br />
Notis le déplorons, parce que nous ne sommes<br />
pas ies partisans <strong>de</strong> pareils procédés <strong>de</strong><br />
discussion.<br />
Mais si la Révolution éclate, dimanche, à<br />
Carmaux, si <strong>de</strong>s bagarres graves se produisent,<br />
si le sang coule, c'est M. Jaurès et ses<br />
amis du gouvernement qui <strong>de</strong>vront en être<br />
rendus responsables.<br />
Ils n'auront que ce qu'ils auront cherché,<br />
Jadis, pour éviter <strong>de</strong>s collisions sanglantes,<br />
on envoyait <strong>de</strong>s gendarmes et <strong>de</strong> la<br />
troure à Carmaux.<br />
Cette fois, profitant <strong>de</strong> la désertion d'un<br />
préfet qui s'est fait leur ailié et leur complice<br />
— et sûrs d'avoir l'anoui <strong>de</strong>s coquins<br />
du trio<br />
Yv al<strong>de</strong>ck-Millerand-Remach, les révolutionnaires<br />
carmausins ont pensé qu'ils<br />
pouvaient tout tenter, tout risquer...<br />
' Et iis vont ainsi provoquer les patriotes<br />
et les hommes d'ordre qui ne veulent ni <strong>de</strong><br />
Jaurès, ni <strong>de</strong> Dreyfus — ni <strong>de</strong>s insiilteurs<br />
<strong>de</strong> l'armée, ni <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> ia Patrie, ni<br />
dc^ truitrcs»<br />
Nous le disons froi<strong>de</strong>ment, en rentrant <strong>de</strong><br />
Carmaux où nous avons pu nous rendre<br />
comme, <strong>de</strong> part et d'autre, <strong>de</strong><br />
1 état <strong>de</strong> surexcitation<br />
<strong>de</strong>s esprits : « .P'* 0 ? 0 !»^"^<br />
vous n'avez nas le droit d'aller faire 1» ravoiution<br />
pas plus à Carmau» qu» Albi,<br />
Vous n'avez nas le droit d'aller attiser<br />
les haiues farouches que vous avez enfantées.<br />
Si vous persistez à vouloir aller<br />
dimanche<br />
a Carmaux, vous êtes un malheureux.<br />
»<br />
Victor LESPINB.<br />
ALBI. --Pleutres! — Les pleutres du<br />
comité dreyfusard qui ont<br />
fait recouvrir<br />
l'affiche du groupe parlementaire <strong>de</strong> ia Uél'ense<br />
nationale n'ont pas répondu à notre<br />
aupei.<br />
tant Pis !<br />
-'<br />
Nous les attendions, eux ou leur chef, nier<br />
jeudi, entre dix et onze heures.<br />
Ils sont restés dans leur trou.<br />
Ces gens-là se cachent le jour.<br />
Ce sont <strong>de</strong>s oiseaux <strong>de</strong> nuit.<br />
Viiains oiseaux I V. L.<br />
Comité clan<strong>de</strong>stin. — I ' Pmon dre;/fusante<br />
publie sous le titre « Agitation cléricale » un<br />
article tellement idiot qu'il ne nous convient<br />
pas <strong>de</strong> discuter. L'Union dreyfusar<strong>de</strong> dit<br />
notamment que<br />
v dans quelques jours on<br />
verra les acciisés <strong>de</strong> là Haute-Cour se tordre<br />
sous ies coups <strong>de</strong> lanière <strong>de</strong> nos pères conscrits<br />
».<br />
Non, franchement ; il est <strong>de</strong>s choses qui<br />
échappent à la discussion.<br />
Ce que nous ne vouions pas laisser passer<br />
sans protester, c'est l'épit'iieie <strong>de</strong> « cîaruieslïn»<br />
opitX' Uniondreyfutaràe donne au comité<br />
qui a fait alticher à Albi ie Manifeste du<br />
groupe parlementaire <strong>de</strong> ia Défense nationale<br />
."<br />
Nous avons l'honneur d'appartenir à ce comité<br />
qui agit au grand jour.<br />
Si l'es inspirateurs <strong>de</strong> l'Union s'étaient<br />
trouvés, hier matin, au ren<strong>de</strong>z-vous que<br />
nous avions fixé aux oiseaux <strong>de</strong> nuit du comité<br />
dreyfusard, ils auraient compris tout<br />
<strong>de</strong> suite que notre comité n'a rien <strong>de</strong> « clan<strong>de</strong>stin<br />
».<br />
Au contraire ! Y. L.<br />
Installation. — Hier matin, le tribunal <strong>de</strong><br />
commerce d'Albi a procédé à l'installation<br />
<strong>de</strong> M. Léon Bonnet, 'greffier du dit Tribunal,<br />
lequel a prêté le serment d'usage.<br />
Cordiale bienvenue à M..Léon Bonnet.<br />
CASTRES. — Conférence. — La conférence<br />
annoncée sur ia Dotation <strong>de</strong> la jeu<br />
nesse <strong>de</strong> France, a eu lieu à ia mairie, <strong>de</strong>vant<br />
un public malheureusement trop res<br />
treint.<br />
On sait que cette œuvre poursuit un but<br />
philanthropique. Création d'iine bourse <strong>de</strong>stinée<br />
à doter ies jeunes fiiles lors <strong>de</strong> leur ma<br />
riage et les jeunes gens dès leur arrivée du<br />
régiment.<br />
Le conférencier, administrateur <strong>de</strong> la société,<br />
a développé les statuts et ies avantages<br />
<strong>de</strong> l'œuvre.<br />
Le sous-nréfet <strong>de</strong> Castres a accepté la prési<strong>de</strong>nce<br />
d'honneur du comité qui fonctionnera<br />
dans notre viile.<br />
Cérémonie religieuse. — Hier a eu lieu, dans<br />
ta chapelle <strong>de</strong>s religieuses <strong>de</strong> i'Immaculée-Conceotioh.<br />
une belle cérémonie <strong>de</strong> prise d'habits.<br />
Eile était présidée par M. l'abbé Aroal, grand<br />
vicaire à l'archevêché d'Albi.<br />
Au nombre <strong>de</strong> celles qui ont pris le voile bleu,<br />
on cite Mlle Jeammes, d'Albi, famille bien connue.<br />
Procès-verbaux.— Procès-verbal a été dressé<br />
contre un ven<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> journaux pour avoir crié<br />
dans les rues : « terrible acci<strong>de</strong>nt ; suici<strong>de</strong> d'un<br />
soidat, attaque nocturne, etc. »<br />
Il est rappelé à cette occasion que, par suite<br />
<strong>de</strong> la loi du 19 mars 18S3. les journaux ne pouvaient,<br />
être annoncés que par leur titre, leur<br />
prix, l'indication <strong>de</strong> leur opinion et les noms <strong>de</strong><br />
leurs auteurs ou rédacteurs.<br />
lin second procès-verbal a été dressé contre<br />
J. M... pour "jet d'eau par une croisée.<br />
Un autre contre Pierre Oniilac. 65 ans. ci menteur,<br />
pour mauvais traitements envers sa femme.<br />
GAILLAC. — Fait-nô-may-nal. — En ce<br />
temns-là, une administration cauitoline paternelle<br />
dota notre cours-promena<strong>de</strong> Dom<br />
Vaïssette d'une vingtaine <strong>de</strong> bancs <strong>de</strong> bois,<br />
dont les <strong>de</strong>ux tiers conçus<br />
à <strong>de</strong>ux sièges<br />
juxtaposés.<br />
Peints en vert — oh! combien, durant tes<br />
premiers huit jours — C'étaient <strong>de</strong> véritables<br />
joujous.<br />
On s'asseyait <strong>de</strong>ssus par plaisir; on s'en<br />
détachait à regret.<br />
Fama volât : on ne pariait bientôt dans la<br />
banlieue <strong>de</strong> Gaiilac que <strong>de</strong> nos bancs-<strong>de</strong>-bois.<br />
Puis, sous l'administration Amouricq-Ztescoux,<br />
ce fut, un matin, tout un abime <strong>de</strong> désolation.<br />
Horresco referens\ ... Sept bancs-<strong>de</strong>-bois<br />
avaient disparu, laissant <strong>de</strong>s" vi<strong>de</strong>s lamentables<br />
là où, <strong>de</strong>puis un certain nombre <strong>de</strong><br />
mois, ils contribuaient au fondamental renps<br />
<strong>de</strong> nos promeneurs.<br />
Le brave Porthos, alors maire II, quand il<br />
sut ça, s'écria:<br />
« C'est « estrahordinaire ! »<br />
Le maire 1, lui, ne dit rien, car il avait ia<br />
clef du prodige.<br />
Peu à peu," cependant, i'abime se combla<br />
et l'on ne se désola plus du tout en songeant,<br />
avec sagesse, qu'après tout il restait<br />
encore treize bancs-dé-bois.<br />
Dame! tous les vingt auraient bien pu<br />
<strong>de</strong> gens qui sont<br />
empécher"et à lui<br />
on l'a déjà fait à<br />
avec les projecs'envoler,<br />
ad unum,<br />
Doncques, il en restait treize, nour s'asseoir<br />
à l'aise.<br />
Or, voiià que cinq <strong>de</strong>s bancs-<strong>de</strong>-bois restant<br />
sont atteints et affligés <strong>de</strong>nuis quelques<br />
semaines <strong>de</strong> ce mal terrible qu'on appelle:<br />
la Danse <strong>de</strong>. Saint-Guy.<br />
lis se trémoussent "à un tel point, la- nuit<br />
principalement, que, tantôt ils sont posés en<br />
long, tantôt en travers <strong>de</strong>s allées<br />
:" ils font<br />
même, parfois, <strong>de</strong>s bonds <strong>de</strong> sent à huit mètres<br />
et là où ils tombent iis <strong>de</strong>meurent.<br />
On a soumis le cas au citoyen Rolland,<br />
notre maire, qui s'est écrié : « C'est Fait-nômay-mai!<br />
»<br />
Puis il a ajouté, selon son habitu<strong>de</strong> au cas<br />
d'un cas pareil en « difficilité ».<br />
« Je. vais prendre un bock. » Ce au'il a<br />
fait, sans PIUS.<br />
Je tiendrai nos lecteurs au courant <strong>de</strong><br />
l'état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s cina infortunés bancs-<strong>de</strong>bois.<br />
E. c.<br />
La quetion du Parc. — La France dit<br />
Sud-Ouest nui passe pour être au mieux avec<br />
l'actuel maire "tient, dans son numéro d'hier,<br />
ie langage suivant :<br />
Voici en quelques mots où nous en sommes :<br />
M. Descoiix. par sa mise en <strong>de</strong>meure, a dénoncé<br />
à la commune le traité intervenu <strong>de</strong> manière<br />
qu'aujourd'hui ii n'existe aucune promesse<br />
<strong>de</strong> vente, aucun engagement liant les trois copropriétaires.<br />
MM. Descoux, Pouja<strong>de</strong>, Casser,<br />
envers la commune.<br />
i.e parc est donc la propriété sans réserve <strong>de</strong><br />
ces messieurs. Mais, disons-te tout <strong>de</strong> suite, iis<br />
sont — du moins à ce qu'ils déclarent<br />
— tout<br />
disposés à signer une nouvelle Drornesse <strong>de</strong><br />
vente à la commune.<br />
Seulement une difficulté a été créée oar cette<br />
mise en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> M. Descoux. Cette' mise en<br />
<strong>de</strong>meure, en effet, coûte 10 ou 12.000 francs. C'est<br />
payer un peu cher le plaisir <strong>de</strong> livrer quelques<br />
lignes à la publicité dés journaux,<br />
M. Descoux<br />
n'v regar<strong>de</strong> nas lorsqu'il<br />
s'agit, <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la<br />
réclame autour <strong>de</strong> son nom. Mais c'est lorsoua<br />
ie quart d'heure <strong>de</strong> Rabelais arriva ou'ii peut<br />
s'ouvrir une difficulté.<br />
Disons d'abord que c'est le fisc oui percevra<br />
ces 10 ou 12.000 fr., et en voici l'exoiication : M.<br />
Descoux, par s;a mise en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> payer avant<br />
telle époque, a fait acte <strong>de</strong> propriétaire. Une<br />
pièce officielle, la lettre <strong>de</strong> M. Descoux au maire<br />
<strong>de</strong> Ganiac. établit donc une M. Descoux est<br />
propriétaire du parc.<br />
U en résulte <strong>de</strong>ux transactions<br />
t vente <strong>de</strong> Puységur à M. Descoux et,<br />
en second lieu, si la commune achète, vente <strong>de</strong><br />
M. Descoux à la commune.<br />
Le fisc Percevra donc <strong>de</strong> ce faitun double droit<br />
pour<br />
ie retard apporté a la déclaration <strong>de</strong> ia<br />
première transaction, et <strong>de</strong> nouveau le montant<br />
du droit entier pour la secon<strong>de</strong>transaction.<strong>de</strong><br />
manière que lorsque nous disions dix nulle nous<br />
ne disions pas assez.car nous oubli ons t'amen<strong>de</strong>.<br />
Gest vingt nv.ile francs <strong>de</strong> nius <strong>de</strong> frais d'enregistrement<br />
qu'aura entraîné ia mise en <strong>de</strong>meure<br />
<strong>de</strong> M. Descoux.<br />
J'ai pu voir notre confrère, leciuel m'a<br />
affirmé n'avoir rien exagéré, au contraire.<br />
Oh! mais alors, voilà un argument qui<br />
vient s'ajouter à tous ceux ou'on a nu fairevaloir<br />
déjà contre le Projet ' d'achat dit narc<br />
par la commune I R. Q*"<br />
AUDE<br />
CARCASSONNB. - Canal du Midi, -<br />
Par arrêté préfectoral en date du 9 septembre,<br />
la navisation sera interrompue, du 25<br />
septembre a<br />
1 heure du matin, au 2 octobre<br />
à minuit, entre l'écluse <strong>de</strong> Jouarres et celte<br />
d'Argens, afin <strong>de</strong> permettre la reconstruction<br />
<strong>de</strong> la banouette du pont d'iiomps et le remplacement<br />
<strong>de</strong>s charpentes et vannages <strong>de</strong><br />
i'épanciioir d'Ognon.<br />
Ecole primaire supérieure <strong>de</strong> Limoux. —<br />
Par décision du ministre <strong>de</strong> l'instruction publioue<br />
et <strong>de</strong>s beaux-arts en date du 25 août<br />
M. Montagut, pourvu du certificat d'aptitu<strong>de</strong><br />
au professorat <strong>de</strong>s écoles normales et <strong>de</strong>s<br />
écoles primaires supérieures, est nommé<br />
professeur (.">• classe; à l'école primaire supérieure<br />
<strong>de</strong> Limoux, eu remplacement <strong>de</strong><br />
M. Pérès, dont ia délégation prend fin.<br />
Ferme-Ecole du Bosc. — L'examen pour<br />
l'admission à la ferme-ecoic du Bosc, commune<br />
<strong>de</strong> Mayreville. aura lieu à (ïastelnaudary,<br />
la lundi 16 octobre, à li heures du matin,<br />
dans une <strong>de</strong>s salies <strong>de</strong> i'hôtel <strong>de</strong> la souspréfecture.<br />
Les candidats <strong>de</strong>vront déposer leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
d'admission à ia sous-'préfecture ou à<br />
la préfecture, avant ie ler octobre.<br />
Acci<strong>de</strong>nt. — Avant-hier soir, vers G heures,<br />
un ieune cycliste rentrait en ville par ia toute <strong>de</strong><br />
Toi'iouse o'uand, en fucj <strong>de</strong> la rue du Port,<br />
ii<br />
heurta la 'petite Louise Montagné, ugéo L<strong>de</strong><br />
6 ans. dotit le nère est comptable à la gare.<br />
L'enfant tomba sur le sol et on la releva saignant<br />
du nez et se plaignant d'une douleur dans<br />
le pied. On constata néanmoins qu'elle n'avait<br />
r&cu qu'une légère éraflure a la jambe.<br />
L'auteur <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt, qui avait continué sa<br />
route, est <strong>de</strong>meuré inconnu.<br />
Contravention. — Les lrain3 101. 102, 14G, 149,<br />
sur tout leur parcours et le train 116 entre Narbonne<br />
et <strong>Toulouse</strong> ne prennent en lie classe qua<br />
les voyageurs, munis "<strong>de</strong> billets à plein tarif<br />
ccinportant un parcours minimum <strong>de</strong><br />
100 kilomèttes.<br />
limité à 50 kilomètres pour les voyageurs<br />
<strong>de</strong> ou pour <strong>Toulouse</strong>.<br />
Procès-verbal a été cTressé à la charge <strong>de</strong> M.<br />
E. R-, négociant à Carcassonne. nour avoir contrevenu<br />
à cette disposition du règlement.<br />
Etat civil du 13 au I I. — Naissances : 1 g»ripn<br />
et 2 fuies.<br />
Décès : Jean-Baotista Cau. Tt ans. rue Barbes,<br />
.30: Paiette Marie Marguerite. 12 ans. rue du<br />
Port. 3Û; Kdaibert Sévérac. 20 ans, tue du Mail,<br />
81 ; Jean Gais. 79 ans, rue Trivalle, 13 bis ; Françoise<br />
Moré. 58 ans, Grand'llue, 122.<br />
NARBONNE. — Plaza <strong>de</strong> toros. — C'est<br />
décidément dimanche prochain la réouverture<br />
<strong>de</strong>s arènes <strong>de</strong> notre viile avec le quadrille<br />
<strong>de</strong>s Ninos sévillanos dirigé par le matador<br />
Bienvenido Chico.<br />
Ce jeune torero<br />
combattra cinq taureaux fournis par la célèbre<br />
gana<strong>de</strong>ria Trcnche, les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers<br />
seront mis à mort. Nous ne saunons faire<br />
un meilleur éloge <strong>de</strong> Bienvenido Chico qu'en<br />
reproduisant l'extrait suivant d'un compte<br />
rendu fait par Ylmparcial <strong>de</strong> Madrid concernant<br />
la noviilada qui a eu lieu dans cette<br />
ville au mois <strong>de</strong> janvier <strong>de</strong>rnier.<br />
L'enfant fit <strong>de</strong> véritables prodiges à l'un et<br />
à l'autre <strong>de</strong>s toros il les travailla <strong>de</strong> capa<br />
au naturel à ia Navarro <strong>de</strong> farol et frente<br />
por détras avec une grâce et une élégance<br />
dignes d'un maître; ii posa au premier une<br />
paire <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>rilles au Quièbro assis sur<br />
line '.chaise, la finesse et la précision <strong>de</strong> ce<br />
travail rappelait celui du célèbre Gordito;au<br />
moment ou arrive l'heure <strong>de</strong> la mort il prend<br />
la muleta, s'en sert avec une élégance et un<br />
art qu'eussent enviés bien <strong>de</strong>s matadors <strong>de</strong>s<br />
plus prétentieux.<br />
Deux seules estoca<strong>de</strong>s suffirent pour étendre<br />
les toros à ses pieds et toutes <strong>de</strong>ux furent<br />
données à récibir pratiquées comme si<br />
l'enfant les eut exécutées à toute heure. La<br />
première fut si bien portée en todo !o halto<br />
que le taureau fut foudroyé; quant à la secon<strong>de</strong>,<br />
quoique portée un peu en avant, eile<br />
le fur avec une précision telle qu'elle eut pu<br />
servir <strong>de</strong> ieçon à beaucoup <strong>de</strong> maîtres.<br />
Impossible <strong>de</strong> rapporter ies ovations qui<br />
accueillirent Bienvenido Chico.<br />
Chapeaux, cigares, friandises, ca<strong>de</strong>aux divers<br />
et force invitations <strong>de</strong> divers spectateurs<br />
furent reçus par el afortunado diestro<br />
qui dut signer quatre engagements dans<br />
cette nlaza.<br />
Ajoutons que Bienvenido Chico se souvenant<br />
<strong>de</strong> l'accueil excellent qu'il reçut dans<br />
nos arènes se propose <strong>de</strong> tenter la suerte à<br />
récibir et ia pose <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>rilles courtes à<br />
la chaise, travail <strong>de</strong>s plus dangereux, oui lui<br />
a valu le succès reiaté ci-<strong>de</strong>ssus dans ia capitale<br />
espagnole.<br />
Les ca<strong>de</strong>aux reçus à Madrid nar Bienvenido<br />
Chico seront exposés à Partir <strong>de</strong> jeudi,<br />
au magasin Paris-N'arbonne.<br />
CASTELNAUDARY. — Conseil municipal.<br />
— Nos édiles sont <strong>de</strong> nouveau convoqués,<br />
en séance publique, nour samedi prochain,<br />
16 courant, à 8 h. 1(2"du soir.<br />
L'ordre du jour est le même mie celui <strong>de</strong><br />
la <strong>de</strong>rnière séance, que M. Caluèt ne put, on<br />
ne sait pourquoi, prési<strong>de</strong>r.<br />
Le 15' <strong>de</strong> ligne. — Le 15- <strong>de</strong> ligne est rentré,<br />
hier matin, vers 9 heures, <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s manœuvres.<br />
Tour le mon<strong>de</strong> a pu constater 'l'excellente tenue<br />
<strong>de</strong>s troupes et leur admirable allai e. malsré<br />
les gran<strong>de</strong>s fatigues qu'elles viennent d'endurer.<br />
Tribunal correctionnel. — Audience du<br />
11 septembre. — Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Deiord, juge<br />
d'instruction.<br />
A cette audience <strong>de</strong> vacation trois affaires ont<br />
été: jugées ;<br />
Le sieur Itouynettes. <strong>de</strong> Salles-sur-l'Hers, est<br />
condamné à 16 fr. d'amen<strong>de</strong> oour injures envers<br />
plusieurs particuliers. Loi Bérenger.<br />
•>«~«~» M. Cannan.<strong>de</strong> Castemaudary. condamné<br />
- d'amen<strong>de</strong> pour coups ec biescune<br />
partie vitale, sont simplement superficielles<br />
et lougent la peau.<br />
Le Pansement, commence.<br />
Les jambes<br />
ruissellent <strong>de</strong> sang; on lave, ou nettoie, ies<br />
nlaies béantes; Leduc, qui parait<br />
souffrir<br />
beaucoup, fait preuve <strong>de</strong>' grand courage ;<br />
il<br />
recomman<strong>de</strong> que<br />
l'on prévienne sa mère,<br />
avec quelques ménagements ;et, nous apercevant<br />
prenant ues notes, il nous prie « <strong>de</strong><br />
ne nas mettre son nom sur le journal<br />
i. Les<br />
exigences du reportage nous obligent à no<br />
PUS tenir compte da ce désir.<br />
Quelques réflexions nous montrent qu'il ne<br />
ner i pas la tête. 11 s'exprime en patois.<br />
— Tiens, dit-ii, en désignant un infirmier,<br />
celui-là qui me tire \&guibole\ J'ai soif,<br />
ajoute-t-il, on ne donne rien à boire ici ?<br />
— Atten<strong>de</strong>z, lui est-ii répondu.<br />
Et nous voyons arriver la bonne soeur un<br />
verre àla main. Leduc hésite, flaire et finit par<br />
avaler le liqui<strong>de</strong>, qu'il n'a pas l'air <strong>de</strong> trouver<br />
mauvais...<br />
Le pansement est terminé.<br />
Entré à minuit à l'hospice, nous en rassortons<br />
vers une Heure, laissant Duccoueué,<br />
saiie Saint-Pierre, iit n" 18. Dans trois ou quatre<br />
jours, il sera sur pied.<br />
Au Capitole, nous' passons à la Permanence;<br />
on ne sait pas encore si Carrère —<br />
on croit qu'il s'agit <strong>de</strong> lui — a été arrêté.<br />
Quelques agents s'étonnent ; on ie croyait<br />
en détention à Saint-Michel, où il purgeait<br />
una condamnation pour contreban<strong>de</strong> d'allumettes<br />
; il a été, parait-il, mis en liberté<br />
ces jours-ci.<br />
Dès l'arrivée <strong>de</strong> la police, la fille Lamaignère<br />
— qui avait provoqué la rixe — a<br />
immédiatement pris les ' quelques effets<br />
qu'elle possédait et déménage au' nius vite.<br />
Leduc.dont le prénom est François, est âgé<br />
d'environ 34 ans", et habite avec sa mère,<br />
rue Mire noix, 5. — A. C...<br />
Encore <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> couteau<br />
Le nommé Marianne Palacin, âgé <strong>de</strong> 48<br />
ans, sandalier, domicilié rue <strong>de</strong>s Prés, 13, a<br />
été arrêté pour avoir Iranpé <strong>de</strong> coups <strong>de</strong><br />
couteau la nommée Céleste Baquié, ménagère,<br />
rue <strong>de</strong>s Prés, 11.<br />
Vol <strong>de</strong> 1700 francs<br />
Ce vol a été commis dans l'après-midi<br />
d'hier, au préjudice <strong>de</strong> M. Bila, boulange:',<br />
78, faubourg Bonnefoy.<br />
Plainte a été portée à la police et dans ia<br />
soirée on mettait en état d'arrestation un<br />
garçon boulanger, Alphonse<br />
R..., âgé <strong>de</strong><br />
25 ans, logé gran<strong>de</strong> rue St-Michel. — A. C...<br />
Ii COmum DE DREYFUS<br />
Paris, In septembre.<br />
Hier, à l'occasion <strong>de</strong> la fête israélite dut<br />
Young-Kippour, le grand rabbin Zatioc Kahn<br />
a prononcé une allocution au temple <strong>de</strong> la<br />
rue <strong>de</strong> la Victoire. En voici, d'après ie Soiri<br />
quelques passages :<br />
Vous me pardonnerez, mes frères, si pour cetla<br />
solennité je ne vous apporte, au lieud'im sermoa<br />
étudié, que <strong>de</strong>s paroles égarées sortant d ur»<br />
cœur meurtri. Mais vous avez trop souffert vousmêmes,<br />
<strong>de</strong>s angoisses qui furent miennes, dft<br />
ces alternatives d'espérance et <strong>de</strong> crainte et<br />
enfin <strong>de</strong> cette immense décemion qui suivit le»<br />
dénouement d'un diame où i'un às nos frères »<br />
éré vaincu.<br />
Je prie Dieu <strong>de</strong> prendre en pitié une malheureuse"<br />
famille dont la douleur er la dévouement<br />
ont provoqué la sympathie et l'ainiratioa<br />
<strong>de</strong> l'univers.<br />
Prions Dieu aussi, pour qu'il prenne en pitié<br />
cette Francs et l'ai<strong>de</strong>'à se rendre digne du droit<br />
que lui donne son histoire d'apprendre aux nations<br />
ce ou est la vérité et ce qu'est la pairie.<br />
Enfin, suivent quelques<br />
considération»<br />
d'un ordre tout pécuniaire.<br />
Le grand rabbin a constaté, néanmoins,<br />
que. dans la crise récente, une sorte an réveil<br />
s'pst opéré dans la conscience juive.<br />
La poignante injustice, dont l'un dès ieur a<br />
été victime, a provoqué et resserré ia gran<strong>de</strong><br />
solidarité <strong>de</strong>s Israélites. Le grand rabbin le<br />
constate donc avec joie et engage ses coreligionnaires<br />
à persévérer dans cette voie.<br />
M. Duréalt^ préfet d'Hie et-Vilaine, a été<br />
reçu hier par la prési<strong>de</strong>nt du conseil, ministre<br />
<strong>de</strong> l'intérieur, auquel il a rendu coint>te h<br />
dit l'officieux Courrier du Soir, <strong>de</strong>s divers<br />
inci<strong>de</strong>nts encore ignorés, mais sans importance,<br />
qui se sont' produits pendant les débats<br />
du conseil <strong>de</strong> guerre.<br />
Evi<strong>de</strong>mment, il est bon <strong>de</strong> rapprocher la<br />
note qui précè<strong>de</strong> du bruit qui a' couru que<br />
<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s modifications seraient apportées<br />
à la composition du conseil <strong>de</strong> révision.<br />
Bulletin Météorologique<br />
Du 14 saotembre.<br />
Stations Bar. Th. Etat du Ciel Min. Max.<br />
•—»<br />
<strong>Toulouse</strong>. 61.0 2° O.X.O. f, nuag 10 25<br />
Puv <strong>de</strong>-1). 62.0 ïô.'s N. K. f. brou. 4 9<br />
Pic-du-M. 57.0 8. O. t. f. nuag. 4 10<br />
Perptg ... 58.3 24.5 N. N. f. nuag. 14 37<br />
Bor<strong>de</strong>aux. 61.2 21.9 N.-K. t. f. p. n. 11 26<br />
Société d'agriculture<br />
du département <strong>de</strong> la Hte-Garonne<br />
Nous rappelons aux viticulteurs <strong>de</strong> ia région<br />
que l'exposition <strong>de</strong> raisins pour ies étu<strong>de</strong>s<br />
ampélogranhiques et l'exposition <strong>de</strong>s<br />
céréales' auront lieu du 21 au 24 septembre.<br />
Le jury fonctionnera le jeudi ZI, à 9 heures<br />
du matin, et jours suivants.<br />
Les exposants <strong>de</strong>vront avoir mis en place<br />
leurs produits le mercredi soir.<br />
Le public sera admis à visiter l'exposition<br />
le samedi et le dimanche, <strong>de</strong> sept heures du<br />
matin à six heures du soir. Le dimanche 24<br />
aura lieu une séance publique, à trois heures<br />
<strong>de</strong> l'après-ntidi, au siège <strong>de</strong> ia société,<br />
20, rue Saint-Antoine-du-T. M. i'abbé Sen<strong>de</strong>rens<br />
a lu un ranport sur les divers traitements<br />
contre le biack-rot d'après les observations<br />
recueillies dans ies chamns d'exnérienee<br />
<strong>de</strong> la société en <strong>1899.</strong> dans 'la Haute-<br />
Garonne, dans ie Gers et dans les Lan<strong>de</strong>s.<br />
Extradition<br />
On a annoncé la remise aux autorités<br />
françaises <strong>de</strong> Cerbère d'un facteur <strong>de</strong>s<br />
postes <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, par la gendarmerie<br />
espagnole.<br />
Voici les renseignements donnés à la Dépêche<br />
sur cette extradition:<br />
Le 23 juin <strong>de</strong>rnier, un facteur auxiliaire dés<br />
postes, nommé Paul Sacaze. âgé <strong>de</strong> 22 ans. et<br />
<strong>de</strong>meurant rue <strong>de</strong>s Salenques. 23. avait, au cour3<br />
<strong>de</strong> sa tournée, <strong>de</strong>ux lettres chargées à remettre<br />
à <strong>de</strong>ux négociants da la ville. L'une cootenait<br />
irois mille francs. L'autre cinq cents francs.<br />
Sa tournée finie, ie facteur auxiliaire rentra au<br />
bureau <strong>de</strong> la poste et remit son carnet avec<br />
l'émargement réglementaire et revint chez lui.<br />
A 8 heures, après avoir pris son repas en famille,<br />
il dit à sa mère :<br />
— Je sors avec Nathalie, nous allons chanter<br />
<strong>de</strong>vant la café B..., sur ie boulevard. Si nous ne<br />
rentrons pas cette nuit, ne t'inauiète nas, car<br />
nous irons peut-être chanter <strong>de</strong>main à Vilîefranche-<strong>de</strong>-Lauraguais.<br />
Sacaze sortit avec sa sœur Nathalie et alla<br />
chanter... en Espagne. Les 3 500 francs qu'il<br />
n'avait pas remis aux <strong>de</strong>stinataires servirent aux<br />
frais <strong>de</strong> voyage et. sans doute, aussi à l'achat <strong>de</strong><br />
quelque mandoline da luxe dont il se servait au<br />
pays <strong>de</strong>s séréna<strong>de</strong>s.<br />
i.e 21 juin, ies commerçants oui attendaient<br />
leur argent vinrent réclamer à la'poste. On ieur<br />
nirntra i'émargement, qui fut reconnu faux.<br />
L'administration <strong>de</strong>s postes remboursa les victimes<br />
directes <strong>de</strong> cette escrociuerie et porta<br />
plainte contre l'employé infidèle.<br />
Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
a'extradition fut adressée au gouvernement espagnol,<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui a amené l'arrestation da<br />
Sacaze et da sa sœur.<br />
Spectacles-Concerts d? <strong>Toulouse</strong><br />
Du 15 septembre<br />
Variétés.<br />
— Demain samedi, ouverture. Un<br />
VU à la Patte, comédie an 3 actes <strong>de</strong> M. Key<strong>de</strong>au,<br />
et VKtinue.lie. <strong>de</strong> M. Pailleron.<br />
Ce spectacle servira da rentrée à MM. Saint-<br />
Léon, ' Royoi, Mutes Dasvéda, Carré, Ador et<br />
Dervai.<br />
Dimanche, pour les débuts do la troupe do<br />
drame. Patrie', <strong>de</strong> Victorien Sardou.<br />
Théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés.<br />
— Les débuts du<br />
trio Namtuak ont é;é couronnés <strong>de</strong> succè3<br />
: lo<br />
jeune Namtuak, âgé <strong>de</strong> 4 ans, a émerveillé l'auditoire<br />
oar son savoir faire et son talent. Les<br />
Colibris," cyclistes miniatures, sont toujours très<br />
applaudis "ainsi que les artistes qui composent<br />
là 'troupe actuelle".<br />
Prochainement. Mévisto aîné.<br />
Le Mutoscope (14, avenue Lafayette;. — Ouvert<br />
toute la journée. Entrée iibrè.<br />
Pensionnat
'<br />
MARCHE Dhl PARIS<br />
Da li septembre.<br />
Alcools. — Gourant. 30 50 ; octobre, 33 50; no-<br />
»ètpoVe-dêcerab:e, SS 00 ; 4 premiers, 3b 00;<br />
»o:e 30 25.<br />
Sucres. — Courant. 30 50 ; d'octobre, 29 075 ;<br />
Novembre, 30 00 ; 4 premiers, 80 025.<br />
i<br />
Bléf. — Courant. 19 30 : oc.obre 19 50 ; novem- I<br />
tee-déc«mbre, 19 80 : 4 premiers, 20 30.<br />
Farines. — Courant, 20 15 ; octobre, 26 H5 ;<br />
lovembre-décembre. 20 05 ; 4 premiers, 20 Si.<br />
Corbeil. 28 50, rous 33, raffinés 105 00.<br />
MARCHE DS LA VILLHrTTEl<br />
Du 14 septembre.<br />
Vente lente sur le gros bétail et moutons<br />
mauvaise sur les veaux, et facile sur les porc:<br />
Bœufs. — Amenés, 1,982: vendus, 1,891; lfr. 39; 3<br />
1 2... O 95.<br />
yaones. —Amenées 599; randuas, 502; 1 f. 36;<br />
1 ir.'li. O 92.<br />
Taureaux. — Amenas. 185; renias, 180,<br />
1 Ir. 10. 0 lr. 90, 0 fr. 84.<br />
Veaux. -- Amenés, 1,681; vendus, 1,383; 193,<br />
1 lr. 66, 1 fr. 44.<br />
Moutons. — Amené?, 11,552; vendus, 14,00S;<br />
fît. h, l 68. 1 fr. 42.<br />
Porcs. — Amenés, 1,955; vendus, 4,953; 140,<br />
1 43, i 10,<br />
i<br />
Vaches". — Amenées, 24: vendue,?, 15 ; <strong>de</strong> 46 i<br />
à 56.<br />
! Moutons. — Amenés, 555 ; vendus, 397, <strong>de</strong> 1<br />
I 70 à 83 fr. les 50 k.<br />
G MRS<br />
Sara m on.<br />
Cours du marché :<br />
Ilaile aux grains. — Bla<strong>de</strong>tte. 13 fr. »» à 13 50;<br />
blé, 13 fr. 25 à 13 fr. 50 ; avoine. 7 50a 7 fr. 75;<br />
orge, 8 fr. 50 à 9 fr.; maïs, 13 à 13 fr. 50; fèves,<br />
9 50 a 10 fr. »• ; haricots, 19 50 à 20 fr.; le tout<br />
l'hect.; trèlle incarnat, en bourre <strong>de</strong> 1 50 a 2 fr.<br />
le sac.<br />
Voiaille. — Poules, 4 a 5 fr.; poulets, 2 fr. 25 a<br />
3 75; canards, 2 15 il fr. : dindons, 6 à 8 fr.;<br />
pigeons, 1 fr. 00 à 1 fr. 50; pinta<strong>de</strong>s, 5 à 6 fr.;<br />
ie tout la paire.<br />
Lapins domestiques, 1 fr. » i 1 fr. 40 la pièce.<br />
QSÙfs, 0 "0 la douzaine.<br />
Gibier. — Perdreaux, 1 à 1 40; lapins 1 à 1 30;<br />
I lièvres 2 50 à 4, le tout la pièce.<br />
Miran<strong>de</strong>.<br />
Voici les cours nratioués :<br />
Blé. <strong>de</strong> 13 fr. OÛ k 13'fr. 5G l'hect. ; maïs, <strong>de</strong><br />
12 50 à 11; avoine, <strong>de</strong> 7 50 à 8 50 ; pommes <strong>de</strong><br />
terre, <strong>de</strong> » à ».<br />
Dindons, <strong>de</strong> 7 00 à 8 00 la paire : din<strong>de</strong>s, » a<br />
»; poules, 4 »» à 550; pouiets. 2 50 à 3 50; lapins<br />
domestiques, 1 25 à 1 75 ia pièce ; canards, '3 »»<br />
à 3 50 ; lièvres, <strong>de</strong> 4 à 550 :* lapins, <strong>de</strong> 1 fr. 25 a<br />
1 fr. 50 ; perdreaux, <strong>de</strong> 1 50 à 1 75 ; cailles, 50 c.<br />
le tout la nièce.<br />
Œufs, 80 c. la douzaine. r»«<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Fieurance.<br />
Du 14 septembre. L'affluence <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> n'est pas très gran<strong>de</strong> à<br />
Blés . On cote Blé Garonne <strong>de</strong> 18 â 18 fr. i à notre marché <strong>de</strong> ce jour, et ce ne sera qu'après<br />
les 100 l> nos.<br />
les vendanges faites que reprendront nos magnifiques<br />
marchés d'hiver. If s'est pourtant traité<br />
Fanue~. -- On cote : Marques à cylindres supérieures<br />
ôe. 28 a 28.75, oremières marques cylindre?<br />
<strong>de</strong> 27 .25. crémières marques â meules res très importantes. Les cours restent les mû-<br />
aujourd'hui, à notre haiie aux grains <strong>de</strong>s affai-<br />
26 fr. les Î00 kilos.<br />
mes pour les blés, à 14 50 et 14 "5 les S0 k., et<br />
Sons et repasses. — On cote : Sons <strong>de</strong> pays pour les avoines, à 7 50 et 7 75 les 50 k.<br />
gros Mfr.. ordinaire 12, Piata 11.25. repasses Cours du marché :<br />
Unes pay 14 fr.. ordinaires 13. Piata 12.<br />
Halle aux grains. — Blé, l'hectolitre. 14 50 à<br />
Ma's. — On cote : Cinquantini 16.50. Galat/. <strong>de</strong> 14 95; avoine, les 50 kilos, do 7 50 à 7 75; maïs,<br />
15 a 15.75 suivant qualité. Danube 15,50 à 15.75, l'hectolitre, 12 .. à .... ; haricots l'hectolitre,<br />
Piata 11.35 à 14,50 les 100 Kilos, gare départ. 17 00 ; fèves, H . • "a • • '. nommes <strong>de</strong> terre, 2 75 à<br />
Avoines. — On cote : Cnse3 hiver Poitou 17 75 3 ..: foin, les 50 kilos. 3 50 ;. oaiile.T 25.<br />
à 18. Bretagne 17 '25 à 17 50.<br />
Vins. — Rouges <strong>de</strong> 50 à 70 fr., blancs <strong>de</strong> 6 a<br />
Seigle. — On cote : Pays <strong>de</strong> 11 "5 à 15.<br />
6 50 le <strong>de</strong>gré.<br />
poivres. — Vendu : 5 tonnes Saigon à 108 JO, Raile à ia volaille. — Poules, <strong>de</strong> 4 à 5 00 la<br />
les 50 kiios sn entrepôt.<br />
oaire ; poulets, <strong>de</strong> 300 à 3 50; din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> .à., fr.;<br />
Tarnè* «t, dérives. — Vendu 15.000 kiios tartres<br />
à i 30 te <strong>de</strong>gré. 6.000 kilos lie à 1 05. chapons, <strong>de</strong>. .. à . fr.; poular<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> . .. à . fr.;<br />
dindons, 8a 10 fr. ; dindonneaux.<strong>de</strong> . ..à .. ;<br />
Boeufs. — Amenés, 195 ; vendus, 192 <strong>de</strong> 50 pinta<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 5 à 6 fr.; canards, <strong>de</strong> 3 ,. à 3 50;<br />
à 67.<br />
pigeons, <strong>de</strong>.075à .. .; lapins, 150 à. piè. ; oisons,<br />
. .. à . la paire; caneton!, <strong>de</strong> . .. a . .. ;<br />
latres, <strong>de</strong> . .. à . ...<br />
Giufs, 0 80 la douzaine.<br />
Gibier (ia pièce). — Perdreaux, 1 fr. 25 ;<br />
les. 50 c; lapins,T fr. 25 ; lièvres, 4 fr. â<br />
Foirail. —'Boucherie (poids vif): bœuf. le<br />
70 p.; vache 55 c, veau 60 c. mouton 80 c,<br />
bis 70 c, agneau . fr., porc 0 fr. 83.<br />
Bœufs <strong>de</strong> travail, l'attelage, <strong>de</strong> 6 a 900 fr<br />
eues <strong>de</strong> travail, l'attelage, <strong>de</strong> 300 à 720 ; £<br />
ses, la paire, <strong>de</strong> 200 à 550.<br />
ETAT CIVIL DE TOULOUSE<br />
DÉOtS PF.S 12 ET 13 SEPTEMBRE<br />
Antipoul. veuve Loumes. 77 ans, à Sonne<br />
Jean Brus, 37 ans, allée <strong>de</strong> Garonne, 51 ; Au,,<br />
Oilagnier, 55 aus, rue Idrac, 13 ; Pierre<br />
25 jours, à la Juncasse: Victor Nombel, 40<br />
ailée Saint-Agne ; Guillaume Berthier, 79<br />
rue Sainte-Catherine, 14; Raoul lzard, 13<br />
impasse lzard ; Antoine Carrère, 75 ans,<br />
voûrville ; Jules Jany, 8 mois, Lar<strong>de</strong>nne ;<br />
Dupui, 67 ans, Côte Pavée ; Marcel Du<br />
24 jours, Soupetard.<br />
Hospices, 3".<br />
Hôpital militaire, 1.<br />
0111-<br />
cait-<br />
5 00.<br />
itiio,<br />
bre-<br />
: vaénis<br />
-<br />
ard ;<br />
uste<br />
Ma urel,<br />
ans,<br />
ans,<br />
ans,<br />
Pou-<br />
•\nne<br />
:ong,<br />
BOURSE DE PARIS<br />
Du 14 septembre<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
AU COMPTANT<br />
3O/0<br />
3 O/O amortissable.<br />
3 1/2 0/0<br />
Cette tunisienne. .<br />
H<br />
<<br />
Consolidé anglais...<br />
Egypte unifiée<br />
£! \ Russe 1880<br />
£1 - 1889<br />
"{ - 1893<br />
JQ 'Autriche or<br />
SfHonrrrois 4 0 0<br />
IEspagne extérieure.<br />
S Utaiièn ,<br />
! O<br />
cours Cours<br />
précêd. :du Jour ; O<br />
100 90<br />
100 50<br />
102 50<br />
495 »»<br />
105 18<br />
107 50<br />
102 40<br />
102 25<br />
101 70<br />
100 10<br />
(il 35<br />
93 15<br />
101 25<br />
100 43<br />
102 70.<br />
495 »»<br />
105 31<br />
107 85<br />
103 75<br />
103 25<br />
101 90:<br />
100 .40<br />
61 ÈOï<br />
93 40<br />
AU COMPTANT (suite) f C. pr. | C. du j.<br />
Banoue <strong>de</strong> France<br />
Crédit foncier<br />
Comptoir d'escompte. ..<br />
Crédit lyonnais<br />
Société générale<br />
Midi<br />
'•••<br />
Orléans<br />
Paris-Lyon-Méditerranée j<br />
Nord<br />
Ouest<br />
Est<br />
Est-Algérien »...<br />
Ouest- Algérien<br />
Bone-Guelma<br />
Autrichiens<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne.<br />
Portugais ,..<br />
Saragosse .. .,<br />
.Ville <strong>de</strong> Paris 1865<br />
— 1869<br />
— 1871<br />
— 1875<br />
— 1876<br />
— 1892<br />
Foncières 1879<br />
- 1883<br />
— 1885<br />
Communales 1879<br />
— 1880<br />
j.Midi<br />
Orléans<br />
/Lyon (fusion)<br />
\Ouest<br />
Est<br />
Nord<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-Algérien<br />
Bône-Guelma<br />
Saragosse<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Autrichiens<br />
Lombar<strong>de</strong>s anciennes..<br />
Suez<br />
Panama 5 0/0.<br />
'Panama iots<br />
4000 mil 4600 >>»><br />
/lu »»| 708 »»<br />
599 » » » 599 »»<br />
972 »»j 975 »»<br />
598 »» i 59S >»><br />
1324 »» 1325 M»<br />
1765 »» 1780 »»<br />
1885 »» 1885 »»<br />
2100 »» 2103 »»<br />
1145 »» 1145 »»<br />
1019 »» 1020 »»<br />
732 50 730 »»<br />
030 »» »»» »»<br />
710 »» 750 »»<br />
747 »» »»» n»<br />
1C5 »» 161 »»<br />
. 195 »» 195 »»<br />
67 50 »» »»<br />
265 »» 275 »»<br />
545 >t»|<br />
422 »»<br />
407 »»<br />
557 50 j<br />
556 »»!<br />
381 50<br />
502 »»<br />
447 50<br />
478 »»<br />
502 >»><br />
491 »»|<br />
458 »»]<br />
461 »»<br />
460 »»<br />
459 501<br />
459 50,<br />
466 751<br />
442 »»;<br />
441 »»<br />
442 50!<br />
312 ')»!<br />
250 »»J<br />
288 50!<br />
452 »»i<br />
350 »» !<br />
616 50|<br />
43 50]<br />
113 75<br />
543 75<br />
422 »»<br />
406 »»<br />
559 »«<br />
559 »»<br />
381 »»<br />
502 »»<br />
445 ;>»<br />
477 75<br />
478 »»<br />
492 )>»<br />
458 50<br />
462 »»<br />
460 »»<br />
460 »»<br />
460 »»<br />
470 »»<br />
4.42 »»<br />
»»)> »«<br />
444 50<br />
314 «n<br />
249 25<br />
»»<br />
45! 50<br />
358 »»<br />
619 75<br />
41 50<br />
111 »»<br />
A TER1H3<br />
3 0/0<br />
3 0/0 amortissable.. .<br />
3 1/2 0,0 '<br />
Espagne (extérieure).<br />
Italien 5 0/0<br />
Portugais '4 0/0<br />
Turc 4 0/0<br />
Banque <strong>de</strong> France. ...<br />
Crédit foncier<br />
Crédit lyonnais<br />
Comptoir d'escompte.<br />
Banque <strong>de</strong> Paris<br />
Banque ottomane...,<br />
Méridionaux<br />
Suez<br />
Gaz <strong>de</strong> Paris<br />
Rio-Tinto ....<br />
De Beers<br />
Goldfields<br />
East Rand<br />
Rand mines<br />
Sosnowice (action). ..<br />
j Cours j Cours<br />
iprécéd . du jour<br />
100 S2 1<br />
100 ni<br />
102 5:<br />
61 40<br />
93 05<br />
21 25l<br />
22 90'<br />
4000 »»:<br />
718 »»j<br />
970<br />
688<br />
1055<br />
569 »»<br />
6S0 »;><br />
3595<br />
1130<br />
1177 »»]<br />
678 »»><br />
176 «»<br />
161 »»<br />
918 »»<br />
2420 »»<br />
101 20<br />
100 50<br />
102 70<br />
61 52<br />
. 93 22<br />
24 ou<br />
22 70<br />
4010 »»<br />
716 D»<br />
975 «»<br />
598 »»<br />
1060 n»<br />
571 »»<br />
684 »»<br />
3605 »»<br />
1130 J.»<br />
1186 »»<br />
680 »»<br />
181 50<br />
171 »»<br />
958 »»<br />
2480 i»><br />
Banq.<strong>de</strong>France: eseomp.30/0; avanc.3 1/20/0<br />
CHANGE<br />
Hambourg 122 25<br />
Londres.." 25 25<br />
Londres (chèques) 25 27<br />
Madrid (papier court) 401 50 à »»» »»<br />
Madrid (papier long) 400 50 à »»» »»<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
3 0/0. 99 »» [Italien 92 13<br />
3 1/2 0/0.... »»» »» ! Suez 141 »»<br />
Ottomane.... 12 75 ! Egypte. .... 105 50<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
3 0/0, 100 95. — 3 1/2 0,0, 102 65. — 3 0,0<br />
amortissable, 100 50. — Carmaux, 14Û0 ... —<br />
Société <strong>de</strong>s moulins du Bazaele, 1575 .. —<br />
Société toulousaine d'électricité, —<br />
Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868, 508 75. — Ville <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>, 1889 (500) — Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />
1889 (10U)<br />
contre la CONSTIPATION Jt ses oonsêqaenoes<br />
Véritables 1RAIHS <strong>de</strong> SÂffïÊ du D r<br />
ASSAiKiSSEMENT <strong>de</strong> l'tNTESTIN.— Tout» Pharmuoitt.<br />
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ET DE LA BA1\L1ELE<br />
Aller [matin) : T alan<strong>de</strong>-Aucamvilii. g h<br />
10 h midi; Casielginest, car Lalan<strong>de</strong>-A,,. *•»<br />
ville, 6 h. .. ; Lar<strong>de</strong>nne. 6 h. ... 1Q i, u n Lai «-<br />
Sainr-Simon, par la Cépière, 6 h. . ' \ih<br />
Cugnaux. par la Cépière, 6 h. ..; Castanet fi i. "»<br />
10 h. ..; Saint-Agne, 6 h. ... 10 h. . • Èl '<br />
par le Polygone, 11 h. .. ; Blagnac. oai' ?>n ac '<br />
bouchuro, 6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. —' i «,,5. m"<br />
6 h... , 11 h. .. ; Lafourgueue, 6 h. .. i 0 ), s»<br />
Montatidran iPont-<strong>de</strong>s-Domoiselles),' 8 h " ;<br />
Samt-Martin-du-Touch. 6 h., 11 h.; Coin;" ;<br />
6 h. .., 11 h. ..; Tournefeuille. - P°â? miers<br />
6 h. .., 11 h. .. ; Braqueville. - Portet 6 h Ce<br />
midi.<br />
>•<br />
Soir : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 4 h. ... 7 h. . . r<br />
telginest. par Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 4 h.' .".' £ as "<br />
<strong>de</strong>ane. 5 h. 7 h. Saint-Simon.<br />
,paL'a Cé-<br />
pière, 4 h. .., 7 h. .. ; Cugnaux, par fa ôèoiiî»<br />
.» ha.; Castanet, 2 h. ..,6 h. .. ; Samt-A^nî'<br />
4 h. , 6 h. .. ; Blagnac, par le Polygone, 7 h *<br />
Blagnac. par l'Embouchure, 2 h. .. ; Croix<br />
ra<strong>de</strong>. — Loubers, 3 h. ... 7 h. ..; Lafonrcupr, 11 "<br />
7 h. ..; Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-DemoiselUoi r, '<br />
Saint-Martin-du-Totich. 4 h. ... 7 h. • r f"<br />
miers, 4 h. .. ; Tournefeuille. — Plaisance '* h<br />
Braoueviile— Portet, 4 h. ... ' Q * •,<br />
fi«iOUJ' {matin) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 8 h<br />
11 h. : Castelginast, par Laian<strong>de</strong>-Aucamv'ii'»'<br />
7 h. 30 Lar<strong>de</strong>nne, 7 h. ... 11 h.<br />
par la Céoière. 8 h. ... midi 45; Cusnaux!<br />
CéD. ière,7 h. 30; Castanet, 7 h. 30, midi: Saint-\'„La<br />
8 h. s», midi 30 ; Blagnac, par le Polygone mirt '<br />
Biagnac. oar l'Embouchure, 7 h. ..'; Cro^x n»<br />
ra<strong>de</strong>. — Loubers, 7 h. ... midi; Lafoura-û,Mr»<br />
7 h. ... 11 h. ..; Monraudran iPont-d»s-Da„ *<br />
selle),9h. .. ; Saint-Martin-dn-Touch. 8 u .
ô „ Organe cp-iotidLiein. ci© Défense tSooialo et Keligfieias© r<br />
fcUKltKU 9 LfcRlimtb RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />
ABONNEMENTS<br />
Zsl ite-Garonn« et départements limitrophe*<br />
j)épartements non limitrophes<br />
jBranger (Union postale)<br />
Trois mois Six mois<br />
6 tt. 11 fr.<br />
1 fr. 1» fr.<br />
10 Dr. tO fr.<br />
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10 fr.<br />
sa<br />
fer.<br />
ïes âBonneraeiits partent <strong>de</strong>s t" et 16 da chaque mois «t sont payables tPavaao»<br />
jftut* iemandt IU ciumeemtmX tVadrau *ois tort «uewss*** ** » tnUms»<br />
ÉDITIONS<br />
Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />
Gers, Htes-Pyrénêes, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>:<br />
^arn-et-Garonne. Lot-et-Garonn*<br />
RÉGIONALES<br />
T&rn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Aribge<br />
Edition du matin soéciale a Toutous»<br />
ANNONCES à RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />
Les annonces et réclames, faits divers s» locales sont reçns dans nos bureau*<br />
», rue Roquelaine; i l'Agence Canet, M, rue Alsace-Lorraine, à <strong>Toulouse</strong>; chez nos eotreapondants.<br />
ainsi nu» dans toutes les asencea dapubllciii d« Paris, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>j>artem*nJI<br />
at &a '*'"»"Hf-<br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL g <strong>Vendredi</strong> 15 <strong>Septembre</strong> 1899; — 9 e Année. — W 2,702. \ Bureaux â Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au<br />
Savante k Ûmm<br />
Il n'est si grand malheur dont on ne<br />
puisse tirer quelque bien.<br />
L'affaire<br />
Dreyfus aura eu dû moins cet avantage<br />
<strong>de</strong> nous éclairer sur les personnages<br />
nui, avec la complicité du gouvernement<br />
<strong>de</strong> la République, avaient mis la<br />
main sur. le haut enseignement.<br />
Depuis longtemps, pour peu qu'on<br />
voulut observer et réfléchir, on était informé<br />
<strong>de</strong> la valeur intellectuelle et morale<br />
<strong>de</strong>s politiciens républicains ; mais<br />
la gran<strong>de</strong> masse du public et même<br />
beaucoup <strong>de</strong> monarchistes excellents,<br />
avec une bonhomie un peu naïve, conservaient<br />
quelque révérence, quelque<br />
considération pour ces hauts proiesdispensateurs<br />
à la fois <strong>de</strong> la<br />
ice officielle et <strong>de</strong>s titres universiseu<br />
scie<br />
taires.<br />
Qu'ils gardassent cette apparence<br />
respectable et correcte à laquelle la<br />
bourgeoisie française, malgré ses goûts<br />
fron<strong>de</strong>urs, se. laisse toujours prendre,<br />
qu'ils parlassent avec modération et sur<br />
un ton sentencieux et grave comme les<br />
oracles <strong>de</strong> la science, qu'ils montrassent<br />
sur certains points une louable et,<br />
assez précieuse érudition <strong>de</strong> détails,<br />
nous ne le nierons point. Mais, que<br />
pendant vingt ans, à la faveur <strong>de</strong> ces<br />
qualités secondaires, ces médiocres<br />
compilateurs, bons tout au plus à veiller<br />
en sous-ordre sur un dépôt d'archives,<br />
aient régi sans contrôle les intelligences<br />
<strong>de</strong> la jeunesse française, qu'ils<br />
aient sapé et détruit chez leurs élèves<br />
<strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>venir à leur tour <strong>de</strong>s maitré's,<br />
<strong>de</strong>s professeurs, toutes les idées<br />
religieuses, patriotiques traditionnelles,<br />
s'est un abominable scandale, c'est un<br />
<strong>de</strong>s plus grands crimes que la République<br />
ait commis contre la France.<br />
Etos-vous étonnés maintenant du<br />
spectacle honteux qu'ont donné tous<br />
ce? jeunes intellectuels, après que vous<br />
avez vu l'altitu<strong>de</strong> et entendu les dépositions<br />
<strong>de</strong>s pédagogues dont ils ont<br />
reçu les leçons?<br />
Quel patriotisme, quel sentiment national,<br />
quelles convictions positives <strong>de</strong><br />
morale voulez-vous qu'il reste dans <strong>de</strong><br />
jeunes esprits qui se sont développés<br />
sous la direction <strong>de</strong> ces individus, huguenots<br />
pour la plupart, chez lesquels<br />
fleurit une haine vivace <strong>de</strong>s traditions<br />
françaises et catholiques ?<br />
Et combien tous ces gros bonnets <strong>de</strong><br />
la science officielle se sont montrés<br />
ridicules dans toute cette affaire !<br />
Si encore ils avaient mis, comme tels<br />
ou tels, du talent, <strong>de</strong>là logique, dans la<br />
défense <strong>de</strong> leur cause détestable ! Mais<br />
leurs pitoyables arguments, leurs misérables<br />
raisonnements, ont fait sourire<br />
<strong>de</strong> mépris tous les gens sérieux.<br />
Pour tout dire, au milieu <strong>de</strong> leur bafouillage<br />
intense, leur ignorance crasse<br />
s'est montrée avec une telle évi<strong>de</strong>nce<br />
qu'il a bien fallu la voir.<br />
C'est à ça que la République avait<br />
confié la formation intellectuelle <strong>de</strong>s<br />
jeunes français? C'est ça qui prétend<br />
représenter <strong>de</strong>vant les nations étrangères<br />
et <strong>de</strong>vant les générations à venir, la<br />
science et la pensée française à la fin<br />
du dix-neuvième siècle.<br />
Le type <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> là est un échappé<br />
ie quelques ghetto hongrois, un certain<br />
Basch dont le nom a paru dans les feuilles<br />
comme professeur à l'Université <strong>de</strong><br />
Rennes et chef du parti dreyfusard <strong>de</strong><br />
cette ville.<br />
Cet énergutnène , qui opère aussi<br />
flans le Siècle, en qualité <strong>de</strong> critique<br />
littéraire, est <strong>de</strong>venu une sorte <strong>de</strong> personnage<br />
: il s'était institué le cornac <strong>de</strong><br />
M> Jaurès dans la vieille capitale bretonne<br />
: c'est chez lui que M0 Labori a<br />
«te soigne ; il a profité <strong>de</strong>s plus péni-<br />
Nes circonstances pour faire faire autour<br />
<strong>de</strong> son nom — avec l'impu<strong>de</strong>nce<br />
Sui caractérise sa race — une réclame<br />
msensée.<br />
?1 faut être en république pour voir<br />
a ?J choses pareilles.<br />
^ L Ecole normale supérieure eut jadis<br />
g. Sa tête un homme éminent entre tous,<br />
^torien qui savait joindre l'ampleur<br />
tai'l c 9nÇeptions à la précision du dé-<br />
M, écrivain d'une lumineuse netteté et<br />
Er §râce alti( l ue '<br />
M -<br />
Fustel <strong>de</strong> Courait^<br />
3 P° ss^ ai' aussi *e sentiment parrao,?<br />
93 traditions nationales, et un ca-<br />
Pas 1 ^<br />
indé P endan t et fier. Ce n'est<br />
<strong>de</strong>" „ ' ai<br />
eût consenti jamais à faire<br />
uairA ^<br />
ecole une sorte <strong>de</strong> 8 rand semi "<br />
^mtu<br />
Protestantisme libéral. On le<br />
Kfo n<br />
°' n0US Ue savons a
inémiisable. Elle pratiquait couramment l'at- ]<br />
taq'ue a matn armée, le jour aussi bien que<br />
ia nuit. A la suite d'une <strong>de</strong> ces agressions,<br />
survenue en pleine gare <strong>de</strong> 'Wiiwisheim,<br />
Bertolina fut signalé à la gendarmerie alleman<strong>de</strong>.<br />
La toute-nuissante intervention <strong>de</strong><br />
Zahn arrangea l'histoire.<br />
11 recommanda<br />
simplement à Bertolina <strong>de</strong> ne pas répondre<br />
a la convocation <strong>de</strong> la justice...<br />
Aussi Bertolina, sûr <strong>de</strong> l'impunité à raison<br />
<strong>de</strong> ses fonctions d'espion en titre, put-il<br />
faire assassiner, sans être inquiété le moins<br />
du mon<strong>de</strong>, un rivai, nommé "Lanzara, chef<br />
d'une autre « compagnie <strong>de</strong> voleurs ».<br />
A cela ne se bornaient point, d'ailleurs,<br />
les crimes et méfaits <strong>de</strong> tout ce joli peuple.<br />
La « ban<strong>de</strong> noire » étendait ses opérations<br />
au vol <strong>de</strong>s chargements dans les bureaux<br />
postaux. 11 existait à cet égard une organisation<br />
dont Gaiantini ne révèle pas le mécanisme.<br />
* *<br />
Cet exposé <strong>de</strong> faits Précis est très suggestif.<br />
Indépendamment <strong>de</strong>là question <strong>de</strong> moralité,<br />
— 'sur laquelle nos "voisins affectent<br />
d'être si pointilleux... pour les autres — il<br />
montre à ouel r.oint l'esnionnage est passé,<br />
nour ainsi dire, dans ie sang <strong>de</strong> l'Allemagne<br />
comme un élément permanent, constitutionnel,<br />
qui crime toutes ies fonctions <strong>de</strong> justice<br />
ou <strong>de</strong> sécurité sociale.<br />
Zahn, agent officiel et centralisateur <strong>de</strong><br />
l'espionnage prussien à ta frontière française,<br />
a toujours eu pour préoccupation dominante<br />
<strong>de</strong> protéger, <strong>de</strong> sauver ceux qui lui rendaient<br />
<strong>de</strong>s services, <strong>de</strong> les onnoser victorieusement<br />
aux sanctions découlant <strong>de</strong>s lois pénales <strong>de</strong><br />
son pays.<br />
Nous ne dirons pas que ce détestable<br />
exemple soit à imiter. Mais enfin, comme le<br />
déclarait Barthe au procès <strong>de</strong>s carbonari <strong>de</strong><br />
Belfort, en 1822, la morale doit tirer un voile<br />
sur certaines nécessités<br />
déplorables <strong>de</strong>s<br />
gouvernements. Partant <strong>de</strong> là. il est évi<strong>de</strong>nt<br />
que les organismes <strong>de</strong> l'espionnage allemand<br />
possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s ressourcés que ne sauraient<br />
avoir les nôtres. Cette supériorité rési<strong>de</strong><br />
dans une cohésion que n'entament aucuns<br />
scrupules d'intérêt secondaire, l'intérêt<br />
primordial étant ceiui-ci :<br />
— Etre renseigné nar n'imnorte qui, par<br />
n'importe queis moyens et à n'importe quel<br />
prix, sur ce qui se passe, militairement,<br />
chez les ennemis <strong>de</strong> l'émoire!<br />
HETIERS<br />
Paris, 14 septembre.<br />
Dans la liste, par ordre <strong>de</strong> 'mérite, <strong>de</strong>s<br />
cent, candidats admis à ia suite du concours<br />
<strong>de</strong> 1899, à, l'Ecole <strong>de</strong>s aits et métiers d'Angers,<br />
nous relevons les noms suivants :<br />
MM. Rossignol. Martin, Radier, Labor<strong>de</strong>.<br />
Doumergne. Chauve. Leveau, Baudry, Lardy,<br />
Pornon, Bi<strong>de</strong>t. B.rand. Sauteraud. Leroux. Sainturat.<br />
Daudrix, Bi<strong>de</strong>i. Godm. Erard, Bouche,<br />
Barrière. Cormier' Chapon, Terrier. Car<strong>de</strong>, Varnaud.<br />
Charles,<br />
i acroix, Magnol, Rabier, Couty.<br />
Au nombre <strong>de</strong>s cent candidats également<br />
admis a i'écoie d'Aix, nous trouvons :<br />
15 Coutobly (Aveyron). 21 Biaud (Aveyron", 25<br />
Madauie (Aveyron)'. 28 Cappoy (Corrèze), 33 Gary<br />
(Tarn), 35 Guis.es (Tarn;.<br />
37 Pichenot (Puy-<strong>de</strong>-<br />
Dôme').<br />
'13 Agam (Haute-Garonnei. 50 Daniel<br />
(Aveyron). 53 Hossard (Haute Garonne). 51 Ofl'ray<br />
"(Tarn). 55 Azétna (Aveyron),<br />
65 Àrdilouse<br />
(Lot-et-Garonne). 69 Léguevague (Tarn). 73 Grand<br />
Aveyron', 79 Madré (Tarn). 86 Le Martin (Lotet-Garonne),<br />
91 Souton (Aveyron), 92 Bonette<br />
(Lot-et Garonne). 91 David (Au<strong>de</strong>), 95 Puységur<br />
(Pyrénées-Orieniaies), 100 Chapouhe (Lcc"et-Garonne).<br />
Paris, 14 septembre.<br />
Le Gaulois affirme que, contrairement aux<br />
allégations <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Pressensé, le jugement<br />
<strong>de</strong> Rennes contient ia mention que le conseil<br />
a délibéré sur ia question <strong>de</strong> surveillance.<br />
Seion le même journal, si ce jugement<br />
était annulé, ce n'est pas <strong>de</strong>vant le conseil<br />
<strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Limoges", comme ii a été dit,<br />
que serait renvoyés l'affaire, mais bien <strong>de</strong>vant<br />
les conseils <strong>de</strong> Nantes ou <strong>de</strong> Rouen,<br />
conformément à.l'article<br />
167 du co<strong>de</strong> militaire,<br />
qui prescrit que ie conseil <strong>de</strong> revision,<br />
lorsqu'il aura annulé un jugement, renverra<br />
l'affaire <strong>de</strong>vant ie conseil <strong>de</strong> guerre d'une<br />
<strong>de</strong>s divisions voisines <strong>de</strong> celle où a été<br />
rendu 10 jugement annulé.<br />
Le Gaulois prévoit, d'ailleurs, qu'en tenant<br />
compte <strong>de</strong>s délais nécessaires à<br />
1 étu<strong>de</strong> du<br />
dossier, par le commissaire du gouvernement<br />
et le rapporteur, ie conseil <strong>de</strong> revision<br />
aura statué avant ie<br />
1 er octobre.<br />
Mission mystérieuse<br />
dans la Pairie :<br />
on lit<br />
Le len<strong>de</strong>main du jugement <strong>de</strong> Rennes, dimanche<br />
«ans ia soirée, un personnage au nez fortement<br />
brusque, se présentait chez le prési<strong>de</strong>nt<br />
du conseil, qui le recevait immédiatement. Leniretien<br />
fut assez long, lin quittant M. Wai<strong>de</strong>ck,<br />
le personnage en question se rendit chez le ministre<br />
<strong>de</strong> ia justice. Lundi matin, il vit successivement<br />
tous ies membres du cabinet; puis, muni<br />
d'une lettre du minisire <strong>de</strong> ia guerre, il partit<br />
pour Rennes.<br />
_<br />
Un <strong>de</strong> nos envoyés spéciaux, que nous avions<br />
prévenu par dépêche et à qui nous avions envoyé<br />
ie signalement du mystérieux voyageur,<br />
attendait ce <strong>de</strong>rnier a ia gare et le reconnut ^ sa<br />
<strong>de</strong>scente du train grâce au signalement qu'il<br />
possédait; il s'attacha à ses cas.<br />
Le voyageur ana faire quelque toilette et, dès<br />
5 heures du matin, se présentait chez le général<br />
Lucas, commandant le corps d'armée qui. sans<br />
doute prévenu, s'entretenait avec sou chef d'état-major.<br />
Le visiteur matinal fut reçu. 11 ressortit bientôt<br />
et, se rendit a la prison où il put conférer<br />
avec Dreyfus, sans témoins. Il eut dans la journée<br />
une <strong>de</strong>uxième conférence avec le condamné<br />
et il expédia ensuite un long télégramme chiffré<br />
au prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />
I! a quitté Rennes mardi.<br />
Aioutons que le messager du gouvernement<br />
B'anpeiio Ismaël Dreyfus.<br />
Quelle était sa mission ?<br />
La grâce <strong>de</strong> Dreyfus<br />
Les feuilles dreyfusar<strong>de</strong>s continuent â<br />
faire une camuaane ar<strong>de</strong>nte en faveur <strong>de</strong> la<br />
grâce <strong>de</strong> Dreyfus. Il est à remarquer que le<br />
Petit Parisien qui représente le ministre<br />
Jean Ducuy se prononce nettement pour la<br />
grâce. Un certain nombre <strong>de</strong> iournaux anti<br />
révisionnistes s'attacnent à cette campagne,<br />
mais en réclamant comme contre-partie et<br />
nour provoquer un apaisement général, l'abandon<br />
<strong>de</strong>s poursuites contre les inculpés<br />
du prétendu comulot.<br />
La Patrie déclare tenir <strong>de</strong> source absolu<br />
ment sûre que l'intention du gouvernement<br />
est <strong>de</strong> faire amnistie pleine et entière, non<br />
seulement remise serait faite à Dreyfus du<br />
restant <strong>de</strong> la peine qu'il a a subir, mais ton<br />
tes les affairés en cours, le procès Zola,<br />
l'affaire Picquart, les poursuites contre le<br />
général Mercier, etc., etc., seraient définitivement<br />
abandonnées.<br />
Ce serait, en un mot, la clôtura complète<br />
<strong>de</strong> l'affaire.<br />
Mais ces mesures <strong>de</strong> clémence ne se rao<br />
nortent qu'aux faits se rattachant à l'affaire<br />
Dreyfus. Quant au procès nour complot, <strong>de</strong>vant<br />
la Aaute-Cour, il resterait en dênors <strong>de</strong><br />
l'amnistie et suivrait son cours normal.<br />
Da son côté, le journal dreyfusard les<br />
Droit* <strong>de</strong> VBomme assure que l'éventualité<br />
d'une amnistie générale pour tous les faits<br />
se rattachant à l'affaire Dreyfus serait envisagée<br />
dans les sphères gouvernementales.<br />
Un projet dans ce sens serait, dit-il, dér.osé<br />
Sur le bur=au lors <strong>de</strong> la rentrée <strong>de</strong>s Chambres<br />
qui aurait lieu dans<br />
quinzaine <strong>de</strong> novembre.<br />
11 va sans dire, ajoute-t-il, qu'on n'attendrait<br />
pas ie vote <strong>de</strong> cette mesure d'apaisement<br />
pour faire au capitaine Dreyfus remise<br />
<strong>de</strong> sa peine, remise "qui est réclamée <strong>de</strong><br />
tous les côtés avec insistance.<br />
Lettre <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong><br />
Déroulè<strong>de</strong>, au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la condamnation<br />
<strong>de</strong> Dreyfus, a adressé à M. Massard,<br />
directeur <strong>de</strong> la Patrie, la lettre suivante :<br />
Prison <strong>de</strong> la Santé, 10 septembre.<br />
Vous l'aviez bien prévu et bien prédit; mais<br />
moi, .ie n'osais pas y croire et la joie <strong>de</strong> cette<br />
délivrance nationale m'a fait éclater la cœur jusqu'à<br />
en pleurer. Il faut maintenant ne pas nous<br />
laisser arracher cette victoire; ou plutôt, il faut<br />
en faire sortir la paix finale. La France a assez<br />
souffert. Quant àmoi. je n ai aucune illusion, et<br />
je sais fort bien que cette condamnation ne<br />
change rien à la mienne, qui est signée d'avance.<br />
Seulement, je compte sur vous et sur<br />
tous ceux qui me connaissent pour ne pas me<br />
laisser bannir comme royaliste."<br />
Cordiale poignée da mains pleine da force<br />
française.<br />
Paul DÉROULÈDE.<br />
Récrimiations<br />
Les dreyfusards n'osent pas trop s'en<br />
prendre à Wal<strong>de</strong>ck-Rousseaù <strong>de</strong> l'écroulement<br />
<strong>de</strong> leur rêve. C'est à peine s'ils lui<br />
adressent quelques reproches amicaux. En<br />
revanche ils semblent disposés à faire payer<br />
leur désillusion à M. le marquis <strong>de</strong> Gailiffet<br />
Il est à remarquer que les gros bonnets<br />
du dreyfusisme ' attaquent ce matin, avec<br />
ensemble, le ministre* <strong>de</strong> la guerre; c'est<br />
d'abord M. Clémenceau qui écrit :<br />
Tout en haut, est Gailiffet avec ses dignes<br />
collaborateurs Chamoin, Deloye, Carrière, Auffray<br />
; enfin, plus haut que tout en haut, la Pèra<br />
du Lac dans"les nuées.<br />
Puis c'est M. <strong>de</strong> Pressensé qui dit :<br />
Je donnerais gros à qui pourrait me montrer<br />
que le général a usé <strong>de</strong> procédés différents <strong>de</strong><br />
ceux <strong>de</strong>s Freycinet, <strong>de</strong>s Zurlin<strong>de</strong>n et <strong>de</strong>s Billot.<br />
Le fait nouveau<br />
Les Partisans du traître sont toujours à la<br />
recherche <strong>de</strong> ce fait nouveau que le gouvernement<br />
s'est, jusqu'ici, refusé à leur fournir,<br />
Ils en ont déjà annoncé nne <strong>de</strong>mi-douzaine<br />
plus fantaisistes les uns que les autres. M.<br />
Andra<strong>de</strong>, professeur à l'Université <strong>de</strong> Montpellier,<br />
s'offre à leur en fournir un.<br />
Jaloux <strong>de</strong>s lauriers <strong>de</strong> M. Zola, M. Andra<strong>de</strong>,<br />
qui est en villégiature à Colionges-sous-Salèves<br />
(Haute-Savoie), a écrit au ministre <strong>de</strong><br />
la justice une lettre dont voici, à titre <strong>de</strong> curiosité,<br />
les passages essentiels :<br />
J'ai<br />
1 honneur <strong>de</strong> vous adresser un document<br />
oui, par ia date du fait qu'il atteste, permet do<br />
démontrer l'innocence dti capitaine Dreyfus.<br />
La production du document ct-incius définit<br />
un fait inconnu <strong>de</strong>s justes dont la majorité a<br />
dicté l'arrêt du 9 sectembre <strong>1899.</strong> Je crois <strong>de</strong>voir<br />
signaler à votre compétence ce fait nouveau<br />
qui me paraît constituer un motif légtime<br />
<strong>de</strong> révision. Je le fais avec la réserve que me<br />
comman<strong>de</strong> mon ignorance <strong>de</strong>s formes juridiques.<br />
' J affirme que le conseil <strong>de</strong> guerre s'est grossièrement<br />
trompé. Je juga que le capitaine<br />
Dreyfus est innocent et je me dis prêt à le<br />
prouver rigoureusement <strong>de</strong>vant une chambre <strong>de</strong><br />
"justice.<br />
Jules ANDRAC13,<br />
Professeur à l'Université <strong>de</strong> Montpellier.<br />
Le document auquel fait allusion M. Andra<strong>de</strong><br />
serait une lettre d'un colonel fédéral<br />
à qui M. <strong>de</strong> Scnwartzkopen aurait fait <strong>de</strong>s<br />
confi<strong>de</strong>nces. Le document serait daté <strong>de</strong> sente<br />
mbre 1896.<br />
Aveu allemand<br />
De YPatransigeant :<br />
M. Mertian <strong>de</strong> Mulier est venu déclarer, à<br />
l'audience du conseil dô guerre <strong>de</strong> Rennes, qu'ii<br />
avait vu, dans la chambre <strong>de</strong> l'empereur d'Allemagne,<br />
ces mots écrits au crayon sur un journai<br />
français : « Dreyfus est pris. • Les dreyfusards<br />
ont vigoureusement attaqué la déposition du témoin.<br />
Cependant, la National Zcitung annonce<br />
qu'à l'avenir les chambres à coucher <strong>de</strong> l'empereur<br />
d'Allemagne seront fermées au pubuc.<br />
C'est donc i aveu très simple et. très net," l'aveu<br />
indiscutable, que M. Mertian <strong>de</strong> Muller a véritablement<br />
franchi la seuil <strong>de</strong> la chambra à coucher<br />
du kaiser.<br />
A l'étranger<br />
Rome, 14 septembre.<br />
Il n'est pas d'outrage que ne déversent sur<br />
nous ies journaux italiens. VAdriat.ico traite<br />
les antisémites, les nationalistes, les militaristes,<br />
<strong>de</strong> forcenés, <strong>de</strong> brigands, <strong>de</strong> cannibales.<br />
La Nazion trouve que nos généraux sont<br />
<strong>de</strong>s figures héroï-comiques, encouragées par<br />
la sympathie d'une tourbe aveugle et féroce.<br />
La Iribuna accuse notre armée d'être composée<br />
pour ies quatre cinquièmes d'officiers<br />
sortis * <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong>s jésuites; le<br />
procès <strong>de</strong> Rennes l'a démontré.<br />
Le même journal écrit à Guillaume II :<br />
« Soubaitons 'd'admirer, en 1900, vos troupes<br />
à l'Exuosition <strong>de</strong> Paris. »<br />
Dans les villes <strong>de</strong> la haute Italie, on sisne<br />
<strong>de</strong>s adresses à Mme Dreyfus et à M - Labori.<br />
A Catàne, la "municipa ité est saisie d'une<br />
pétition ayant pour objet <strong>de</strong> donner le nom<br />
<strong>de</strong> Dreyfus à une rue <strong>de</strong> la vill». Ici, comme<br />
en Allemagne, en Angleterre, aux Etats-Unis,<br />
quelques industriels et la plupart <strong>de</strong>s journaux<br />
cherchent à déterminer le boycottage<br />
<strong>de</strong> l'Exposition. Le gouvernement cherche à<br />
enrayer le mouvement. Les membres <strong>de</strong> la<br />
commission royale sont invités à se réunir<br />
le 16, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Villa, en vue<br />
d'activer les travaux.<br />
Londres, 14 septembre.<br />
D'anrès la Birmingham Daily Post, un<br />
diplomate éminent, revenant <strong>de</strong> Berlin, annonce<br />
que M. <strong>de</strong> Bùfow, indiçrné du verdict<br />
e Rennes, anrès la déclaration du Moniteur<br />
e l'Empire, ne s'onqoserait plus que mollement<br />
à laisser publier certaines' pièces <strong>de</strong><br />
nature à compromettre Plusieurs <strong>de</strong>s généraux<br />
accusateurs <strong>de</strong> Dreyfus.<br />
nétrer cour annoncer à son frère la mort da leur<br />
père. La préfacture n'a pas encore fait connaîtra<br />
sa réDonse.<br />
Nous avons pu visiter la mansar<strong>de</strong> d'où oa<br />
passait car <strong>de</strong>s câbles aériens <strong>de</strong>s vivres aux<br />
assiégés" et d'où l'on domine le fort Chabrol. On<br />
voit <strong>de</strong> la toute la terrasse <strong>de</strong> la maison et dans J<br />
le fond une pièce ou se tiennent ies amis <strong>de</strong><br />
Guérin.<br />
Nous avons aperçu un da ceux-ci assis_ <strong>de</strong>vant<br />
une table, sans pouvoir tes<br />
reconnaître,<br />
ni distinguer ce qu'il faisait.<br />
Après l'arrestation <strong>de</strong>s ravitailleur. <strong>de</strong>s agents<br />
se tiennent ea permanence dans carte mansar<strong>de</strong>.<br />
ia<br />
première<br />
LA FORTERESSE DE L\ RUE CHABROL<br />
Paris, 14 septembre.<br />
Denuis que la poiiee a découvert ie procédé<br />
par iëqnei était ravitaillé ia petite garnison, elie<br />
voit partout <strong>de</strong>s communications, <strong>de</strong>s intelligences<br />
mystérieuses, entre celie-ciet l'extérieur.<br />
Les habitants <strong>de</strong> ia rue <strong>de</strong> Chabrol et <strong>de</strong> la cité<br />
d'Hautevilie, sont sans cesse >oumis aux inquisitions<br />
<strong>de</strong>s agents, et les protestations redoublent<br />
contre leur sans-gêne et leur brutalité.<br />
Ce matin encore, la police s'est figurée avoir<br />
découvert ia personne qui tenait Guérin au cou<br />
rant <strong>de</strong>s nouvelles.<br />
C'est une dame, habitant la cité d'Hautevilie,<br />
qui s'est vu dresser procès-verbai sous prétexte<br />
qu'elle communiquait avec les ligueurs au<br />
moyeu d'une ficëue. Elle sera prooabiement<br />
poursuivie avec les ravitailleurs.<br />
Vers six heures du matin ies ligueurs se sont<br />
montrés un moment sur la terrasse du fort. A<br />
neuf heures, M. Bunel, architecte <strong>de</strong> la préfec<br />
tuie, est venu examiner l'état, <strong>de</strong>s lieux et avec le<br />
commissaire <strong>de</strong> service, a fait le tour du Grand<br />
Occi<strong>de</strong>nt. Nous n'avons pu savoir quel éiait<br />
l'objet <strong>de</strong> sa visite. Des ordres ont été donnes<br />
pour que ie trou, pratique par les assiégés dans<br />
le mur du 49; fut bouché immédiatement.<br />
Un peu pius tard, Guérin a fait parvenir au<br />
commissaire une nota signalant une aggrava<br />
tion alarmante <strong>de</strong> l'état du jeune Chanteloube.<br />
Le mala<strong>de</strong> a eu, dans la nuit, une crise <strong>de</strong> toux<br />
très vioiente. suivie d'une abondante hénoptysie.<br />
Ses camara<strong>de</strong>s, très effrayés, ont été impuissants<br />
à lui porter secours, ne sachant ce qu'il y<br />
avait à faire et manquant d'ailleurs da tout.<br />
Guérin. dans sanoie. réclame <strong>de</strong>s médicaments<br />
et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on avertisse immédiatement le<br />
parents du raaia<strong>de</strong>.<br />
M. i épine, prévenu, a fait répondre que si le<br />
jeune Chanteloube était mala<strong>de</strong>, il n'avait qu'à<br />
sortir, li aurait alors tous les soins exigés par<br />
son é at ; que, si Guérin avait <strong>de</strong>s commissions à<br />
faire faire,<br />
il n'avait qu'à sortir pour ies faire<br />
lui-même, ainsi que ses compagnons.<br />
La poiiee esrirne toujours que ies assiégés sont<br />
aux abois et ne peuvent tar<strong>de</strong>r à se rendre. Il y<br />
a trente-quatre jours aujourd hui qu'elle nourrit<br />
cet espoir 1<br />
Les commerçants ont envoyé ce matin nne délégation<br />
à MM. Hattat et Villain; conseillers<br />
municipaux, pour ' presser les démarches qu'ils<br />
doivent faire àuorès' <strong>de</strong> M. Wai<strong>de</strong>r.k-Rousseau.<br />
Us atten<strong>de</strong>nt, a autre part, la réponse <strong>de</strong> M.<br />
IStisson auquel ils ont écrit déjà <strong>de</strong>ux fois vainement<br />
da revenir, pour soutenir leurs intérêts.<br />
Paris, 14 soptembre.<br />
M. Pinte, dont la frère est enfermé au fort<br />
Chabrol, a <strong>de</strong>mandé hier, l'avcorisaiioa 4'jf pà-<br />
Paris, 14 septembre.<br />
° S'il faut en croire le Figaro, i'instruction que<br />
poursuit M. Fabre sur le prétendu compiot <strong>de</strong> la<br />
Ligue <strong>de</strong>s Patriotes, <strong>de</strong> là Jeunesse royaliste et<br />
antisémite, est presque termine, et ie juge sera<br />
probablement en mesure, lundi soir, <strong>de</strong> rendre<br />
son ordonnance, et <strong>de</strong> communiquer le dossier.<br />
Voici ce que dit à ce sujet<br />
le" Figaro, et dont<br />
nous lui laissons l'entière responsabilité :<br />
« La point où en est arrivée son enquêle a<br />
permis àu oarquet général <strong>de</strong> tenir, hier "aprèsmidi,<br />
une conférence où ont été examinés certains<br />
documents, dont la gravité, au point <strong>de</strong><br />
vue <strong>de</strong> l'entente du compiot. a été discutée par<br />
les magistrats présents; MM. Bernard, procureur<br />
générai; Bulot. procureur <strong>de</strong> ia République,<br />
Rambaud, substitut <strong>de</strong> M. Fabre. juge d'instruction,<br />
un substitut du parquet général et un fonctionnaire<br />
du ministère dé ia justice.<br />
• Diverses questions importantes ont été traitées,<br />
entre autres celles dé nouvelles mises en<br />
liberté provisoire et <strong>de</strong>s ordonnances <strong>de</strong> nonlieu.<br />
• Les inculpés du complot sont, à l'heure actuelle,<br />
soixante environ, tant en<br />
province qu'à<br />
Pari?. Il est à prévoir que la nombre ducaux qui<br />
seront définitivement déférés à la Haute-Coùr,<br />
sera beaucoup moindre, par suite <strong>de</strong>s décisions<br />
qui vont être prises samedi soir, probablement,<br />
en faveur <strong>de</strong> quelques comparses. Les neuf cellules<br />
aménagées au Luxembourg seront occupées<br />
par ceux dont la responsabilité apparaît la<br />
plus gran<strong>de</strong>. Quant aux autres, ils viendront,<br />
suivant les besoins <strong>de</strong> l'instruction, <strong>de</strong> ia commission<br />
ou <strong>de</strong>s débats au palais sénatorial, par<br />
les moyens ordinaires <strong>de</strong> transoort <strong>de</strong>s prisonniers,<br />
ta voiture cellulaire réglementaire ou le<br />
fiacre <strong>de</strong> faveur.<br />
» M. Sorel, membre <strong>de</strong> l'Institut, secrétaire<br />
général du Sénat, est, <strong>de</strong> droit, greffier da la<br />
Haute-Cour, mais son incompétence en certaines<br />
matières, spéciales ea l'occurrence, iui rendrait<br />
ia tâche difficile, et pourrait nuire au bon fonctionnement<br />
du tribunal d'exception. Dans ces<br />
conditions, ii a été décidé qu'à M. Viimes, gref<br />
fier au criminel du parquet da la Seine, dont les<br />
aptitu<strong>de</strong>s professionnelles sont appréciées, seraient<br />
dévolues les délicates fonctions da greffier<br />
<strong>de</strong> la Haute-Cour.<br />
» On iui a adjoint, pour être plus spécialement<br />
à la disposition <strong>de</strong> la commission d'instruction.<br />
M. Pasquier, greffier <strong>de</strong> M. Fabre. Ces<br />
<strong>de</strong>ux décisions sent officielles, et M. Viimes, sur<br />
la convocation <strong>de</strong> M. Sorel. s'est rendu, hier, au<br />
Sénat, afin <strong>de</strong> délibérer avec le secrétaire général<br />
sur ia marche à suivre et la nature <strong>de</strong>s prérogatives<br />
que lui confèrent ses nouvelles attributions.<br />
•<br />
A la clôture <strong>de</strong> la conférence dont nous venons<br />
<strong>de</strong> parler, ajoute lo Figaro, M. Buiot est<br />
rentre à son parquet, vers 5 heures.<br />
M. Fabre a" regagné son cabinet, à 6 heures,<br />
et M. Bernard s'est rendu place Vendôme, pour<br />
faire part au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong> ce qui s'était<br />
passé.<br />
Il se confirme au parquet que la séance du<br />
18 septembre, sera exclusivement consacrée à la<br />
constitution du tribunal <strong>de</strong> la Haute-Cour. Alors<br />
seulement seront élucidées les conditions dans<br />
lesquelles ies défenseurs auront la faculté d'assister<br />
leurs clients, en vertu <strong>de</strong> ia loi nouvelle,<br />
sur l'instruction ouverte, et qui, selon quelquesuns,<br />
n'est pas aopiicabie dans le cas actuel.<br />
Enfin, avant, <strong>de</strong> quifer ie palais <strong>de</strong> justice,<br />
hier soir. M. Fabre a fait remettre un permis <strong>de</strong><br />
communiquer à M" Tondon, qui défend M. Lizotte.<br />
arrêté avant-hier dans "l'épiso<strong>de</strong> du ravitaillement<br />
du fort Chabrol.<br />
Les journaux anarchistes et officieux sont<br />
remplis <strong>de</strong> détails effrayants sur l'organisation<br />
du compiot. A les en croire. M. Fabre, juge<br />
d'instruction, fait tous les jours d'horribles découvertes.<br />
Hier, iis annonçaient, effarés, qu'on avait saisi<br />
<strong>de</strong>s circulaires non signées, paraissant émaner<br />
du duc d'Orléans ou <strong>de</strong> son entourage. Et nos<br />
bons anarchistes <strong>de</strong> se voiler l'a face.<br />
Aujourd'hui, ils affirment qu'on a découvert<br />
le « chiffre du cornoiot ».<br />
Ce "fameux chiffre aurait<br />
été trouvé chez M. le comte <strong>de</strong> Cheviily et<br />
aurait servi aux correspondances postales telé<br />
graphiques, officielles, privées, etc.. du duc<br />
d'Oriéans. Bien pius, une correspondance <strong>de</strong> ce<br />
<strong>de</strong>rnier avec son cordonnier prouverait. Clair<br />
comme le jour, qu'ii voulait chausser les bottes<br />
<strong>de</strong> M. Loubet !<br />
Cueilli encore, dans un journel aussi dreyfusard<br />
que ministériel, que nous citons textuellement<br />
:<br />
Voici un fait, dit-il. qui jette un jour particulier<br />
sur les agissements du duc d'Orléans et<br />
<strong>de</strong>s césar,ens contre la République. Que si ou<br />
ne trouve pas une preuve <strong>de</strong> complicité, c'est que,<br />
vraiment, "on ne voudra rien voir.<br />
Hier même, <strong>de</strong>ux éir.issaires du parti royaliste<br />
<strong>de</strong>scendaient d'une Victoria <strong>de</strong> maître au pont <strong>de</strong><br />
Fianare, <strong>de</strong>vant ia maison du représentant ie<br />
plus connu <strong>de</strong>s comités plébiscitaires du 19e arrondissement,<br />
bonapartiste militant bien entendu,<br />
admirateur <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong> également, et<br />
lui <strong>de</strong>mandaient, <strong>de</strong> la part du duc d'Orléans,<br />
s'il voulait bien distribuer ia «omme <strong>de</strong> 2,000<br />
francs aux femmes <strong>de</strong>s bouchers arrêtés pour<br />
participation au compiot contre la sûreté da<br />
l'Etat, ou internés au fort Chabrol.<br />
Ledit représentant a accepté aussitôt et a couru<br />
dans te quartier pour apprendre à tous la bonne<br />
nouvelle."<br />
C'est ainsi que nous l'avons su.<br />
Et c'est avec ces joyeuses inventions<br />
que.<br />
MM. Fabre e Buiot s'ingénient à justifier leur<br />
avancement, et déclarent,, sur l'ordre dn gouvernement,<br />
que ia République est en danger.<br />
Mais cela ne va pas " tout seul, même avec<br />
beaucoup d'imagination, car on en vient à dira<br />
que. très probablement samedi soir, seront rendues<br />
un certain nombre d'ordonnances <strong>de</strong> nonlieu<br />
ou <strong>de</strong> mises en liberté provisoire.<br />
Par contre, on continue à faire courir le bruit<br />
que, dès lundi, <strong>de</strong>ux arrestations sensationnelles<br />
s'araient ODérees. i'une dans l'Est, l'autre dans<br />
l'Ouest et que, dès leur arrestation, ces <strong>de</strong>ux<br />
nouveaux inculpés seraient transpor és directement<br />
au Sénat avant même que ia nouvelle arrestation<br />
soit connue du oublie.<br />
Nous laissons aux dreyfusards la responsabilité<br />
<strong>de</strong> ce bruit, que nous vouions croire purement<br />
tendancieux, et. qui vise <strong>de</strong>ux vaillants généraux,<br />
que l'affaire Dreyfus a rendus populaires, et que<br />
ia miniiràrn Wa i d eelr-R ml ssea n- R ei n -A r-h<br />
tre, n'a même pas eu un commencement d'exécution.<br />
En face <strong>de</strong> ce néant Wai<strong>de</strong>ck-Rousseaun'est<br />
pas précisément sur un lit <strong>de</strong> roses, li se console<br />
néanmoins <strong>de</strong> sa galle en pensant que les<br />
vénérables pères-conscrits obéiront, sa"ns révolte,<br />
à ses ordres et prononceront la peina<br />
quand même. ><br />
" Ne faudrait-il pas voir, dans celte information<br />
do la Liberté, un écho <strong>de</strong>s dissentiments survenus,<br />
paraît-il, entre le parquet général et ie<br />
gouvernement.<br />
M. Fabre. juge d'instruction, a continué cette<br />
aotès-midi avec M. Rambaud. substitut du procureur<br />
<strong>de</strong> la République, l'examen <strong>de</strong>s dossiers.<br />
Il espère être en mesure, samedi soir, <strong>de</strong> rendre<br />
son ordonnance et <strong>de</strong> communiquer ses dossiers.<br />
A trois heures. MM. Ptiybaratid, directeur <strong>de</strong>s<br />
recherches, et Boussenot, contrôleur général, se<br />
sont rendus dans le cabinet <strong>de</strong> M. Fabre. On<br />
ignore le but exact, <strong>de</strong> leur visite, mais on suppose<br />
qu'ii s'agit <strong>de</strong> nouvelles perquisitions ou<br />
d'arrestations a moins qu'elle ne se rapporte aux<br />
assiégés du fort Chabrol.<br />
M. Failières. prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Haute Cour, sera<br />
<strong>de</strong> retour à Paris dans la journée <strong>de</strong> samedi.<br />
Les travaux<br />
d aménagement <strong>de</strong>s neuf cellules<br />
sont poussés avec la pius gran<strong>de</strong> activité. Tous<br />
les travaux <strong>de</strong> charpente sont terminés et on va<br />
commencer a établir le3 séparations avec ia<br />
liège dont les baliots ont été" apportés aujourd<br />
hui. Eiies seront achevées dimanche soir.<br />
Au bout <strong>de</strong>s neuf cellules, on a conservé une<br />
salle où les détenus pourront, seion les formalités<br />
ordinaires, recevoir les personnes qui auront<br />
les permis voulus. On dit maintenant que<br />
ies neuf celinic* seront occupées par les principaux<br />
inculpés ; les autres resteront à la prison<br />
<strong>de</strong> la Santé.<br />
La commission d'instruction aura à sa disposition<br />
ies <strong>de</strong>ux bureaux qui existent actuellement<br />
entre la salie <strong>de</strong> la bibliothôaue et la sane dite<br />
« Jeanne-Hachette .<br />
Le bureau, occupé habituellement par la commission<br />
<strong>de</strong>s finances et qui est voisin <strong>de</strong> la saile<br />
Jsanne-Hachette, sera attribué au procureur général.<br />
Pour ce qui est <strong>de</strong> l'aménagement <strong>de</strong> la salle<br />
<strong>de</strong>s séances, on ne s'en préoccuoera que lorsque<br />
les décisious <strong>de</strong> la commission d'instruction<br />
seront connues. Les décisions seront prises suivant<br />
le nombre <strong>de</strong>s accusés qu'elle "retiendra.<br />
Au cas où la salle actuelle <strong>de</strong>s séances serait<br />
trop petite, les sénateurs ont exprimé l'onimon<br />
qu'on pouvait se servir <strong>de</strong> la sai'ie dite <strong>de</strong>s Fêtes,<br />
qui est très longue et très gran<strong>de</strong>.<br />
Un certain nobre <strong>de</strong> sénateurs ont écrit pour<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si leur présence était absolument' nécessaire<br />
lundi; il leur a été répondu aue oui.<br />
Quelques-uns ont aussi <strong>de</strong>mandé s'ils <strong>de</strong>vaient<br />
se mettre en habit noir; il ieur a été répondu<br />
que iors <strong>de</strong> la Haute Cour qui a jugé les gênerai<br />
Boulanger, ies sénateurs dé la majorité avaient,<br />
sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du prési<strong>de</strong>nt Leroyer, revêtu<br />
l'habit noir.<br />
Un grotesque sénateur conseillait même aujourd'hui,<br />
à ses<br />
collègues, <strong>de</strong> ceindra leur<br />
echarpe.<br />
M. Lénine, préfet da police, et M. Touny,<br />
directeur <strong>de</strong> là police municipale, sont venus<br />
dans ia journée àu Sénat se rendre comote ds<br />
l'état <strong>de</strong>s travaux en cours, qui avaient été visités<br />
la veille par le procureur générai Bernard,<br />
accompagnant M. Monis. gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux.<br />
M. Viimes. greffier du parquet <strong>de</strong> la Seine,<br />
s'est déjà rendu, hier, au Sèna-" sur ia convocation<br />
<strong>de</strong> M. Sorel. afin <strong>de</strong> délibérer avec le secrétaire<br />
gênerai sur la marche a suivre et ia nature<br />
<strong>de</strong>s prérogatives que lui confèrent ses nouvelles<br />
attributions.<br />
Le Journal officiel publie aujourd'hui la convocation,<br />
par M. Failières, membre <strong>de</strong> ia Haute-<br />
Cour.<br />
Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cartes nour la séance <strong>de</strong><br />
lundi affluent à la questure." C'est par Monceau<br />
que les lettres arrivent et cependant l'audience<br />
publique ne présentera pas grand intérêt.<br />
Ce n'est, eh effet, qu'en chambre du conseil<br />
que les sénateurs pourront prendre ia parole<br />
et soulever les questions <strong>de</strong> compétence ou autres.<br />
Perquisitions en province<br />
Nancy, H septembre.<br />
Sur mandat da M. Fabre. juge d'instruction à<br />
Paris, <strong>de</strong> nouvelles perquisitions ont été opérées<br />
hier soir dans ies locaux du cercle lorrain, et<br />
dans ies bureaux du Journai dt la Meurthe et<br />
<strong>de</strong>s Vosges. On a saisi <strong>de</strong> volumineuses liasses<br />
da papiers sans importance.<br />
nationale sont venus ce matin au Palaist<br />
Bourbon. Plusieurs d'entr'eux nous onaffirmé<br />
que le nombre <strong>de</strong>s adhésions atteignait<br />
aujourd'hui le chiffre <strong>de</strong> 142.<br />
Au sujet <strong>de</strong> l'initiative prise par M. Méline,<br />
un député républicain progressiste a<br />
tenu à un <strong>de</strong> nos collaborateurs le iaiittage<br />
suivant :<br />
M. Méline, qui est un homme <strong>de</strong> gouvernement<br />
expérimenté, n'agit nas à la légère. croyezle.<br />
U consulte ses amis. Rien <strong>de</strong> dus Dour l'instant.<br />
S), après cette consultation <strong>de</strong>s progressistes,<br />
l'ancien prési<strong>de</strong>nt du conseil réclame, en leur<br />
nom et ail sien, la convocation du Parlement,<br />
c'est qu'il aura jugé que ies intérêts du pays et<br />
<strong>de</strong> l'armée nécessitent cette mesure extraordinaire<br />
qui est absolument constitutionnelle.<br />
Une telle manifestation <strong>de</strong> ia majorité <strong>de</strong> la<br />
Chambre déterminerait certainement chez <strong>de</strong><br />
nombreux sénateurs un courant favorable à la<br />
convocation. Il ne faut pas croire que l'esprit<br />
sénatorial soit aussi révolutionnaire que le disent<br />
ies organes du dreyfusisme. La plupart <strong>de</strong>s<br />
sénateurs sont respectueux <strong>de</strong> la légalité et <strong>de</strong>s<br />
décisions da la justice civile et militaire. Ils<br />
veulent l'aDaisement et ont au plus haut point<br />
le souci <strong>de</strong> la conservation, que, seul, peut leur<br />
assurer un gouvernement républicain" progressiste.<br />
TS DIVERS<br />
Inondations.<br />
- Un train<br />
rivière<br />
dans une<br />
Nouvelles d'Espagne<br />
De nos correspondants particuliers t<br />
Barcelone, 14 septembre<br />
La grève <strong>de</strong>s ouvriers tanneurs et"f on<br />
<strong>de</strong>urs prend <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong>s nronn<br />
tions, causant un préjudice considérable an<br />
patrons qui refusent <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s concp«<br />
sions. Les ouvriers patrons ont eu une con<br />
férence avec le procureur civil et lui & 7<br />
<strong>de</strong>mandé d'intervenir dans le conflit.<br />
Un terrible ouragan a sévi hier aux M<br />
Bermu<strong>de</strong>s. Les monuments publics ont beà^8<br />
COUD souffert; dans les docks, on estime ><br />
pertes à 100,0000 dollars.<br />
le »<br />
Biibao, 14 septembre<br />
Une enauete est ouverte sur les aa';-.,<br />
ments <strong>de</strong>s séparatistes aux fêtes du vin»<br />
<strong>de</strong> Palencia, où les drapeaux espagnols ff*<br />
rent brûlés. Des poursuites seront intenté<br />
contre le maire, oui cacha le fait. Les c otn S<br />
leur<br />
On ia.<br />
Saint-Etienne, 14 septembre.<br />
Cematin, à la première heure, les commissaires<br />
<strong>de</strong> police ont fait <strong>de</strong>s perquisitions chez<br />
quelques personnalités catholique'- et royalistes.<br />
On n'a 'rouvé aucun document'iroportant.<br />
Montpellier. 14 septembre.<br />
Ce matin les scellés ont été levés 'ot <strong>de</strong>s perquisitions<br />
opérées au domicile du marquis <strong>de</strong><br />
Cadoile, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Jeunesse royaliste <strong>de</strong><br />
l'Hérault. Quelques papiers sans importance ont<br />
été saisis.<br />
>UE DE<br />
Paris 14 septembre,<br />
la Banaus <strong>de</strong> France du 7 au<br />
Bilan <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France du 7 au 14<br />
septembre :<br />
Encaisse, or. 1.922.369,977 ; dim.. 4.307.425 ;<br />
argent. 1.190.872.665 : dira.. G.687.483.<br />
Portefeuille. 603.291.258 ; dim. 5.61L7S0.<br />
Avances sur titres, 441.531.303;<br />
diminution<br />
3,036.332.<br />
Comptes courants particuliers, 426,939,151 ;<br />
dim., 33,959.510.<br />
Compte courant trésor, 195,018,491; augmentation.'<br />
1.119.910.<br />
Biiiets en circulation, 3,719,237.190 ; augmentation.<br />
8.289.400.<br />
Bénéfices bruts escomotes et intérêis divers<br />
nour la semaine. 360.020; 'dépenses, 30.747.<br />
Munich. 14 sentembrs.<br />
Une pile d'un pont <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer ayant été<br />
minée par les eaux entre Muentldorf et Roli<br />
brach, "un train a été précipité dans i'inn. Cinq<br />
employés du chemin <strong>de</strong> fer" ont péri. Il n'y avait<br />
heureusement cas <strong>de</strong> voyageurs"dans le train.<br />
L'écroulement du pont s'est produit si rapi<strong>de</strong><br />
ment que <strong>de</strong>ux pompiers et un aubergiste n'ont<br />
pu se sauver et'se sont noyés.<br />
Maintenant, le temps se rassérène, et les eaux<br />
diminuent. Les dégâts sont énormes.<br />
Salzbourg, 14 septembre.<br />
La ville et plusieurs autres localités sont<br />
inondées <strong>de</strong>nuis' hier. Le niveau <strong>de</strong>s eaux est<br />
pius élevé qu'en <strong>1S</strong>97. On a envoyé <strong>de</strong>s troupes<br />
pour porter secours aux habitants. Les communications,<br />
par chemins <strong>de</strong> fer, sont interrompues<br />
à l'heure actuelle. Les eaux diminuent lente<br />
ment.<br />
Mystérieux abandon d'enfant<br />
Grenoble, 13 septembre.<br />
Le parquet <strong>de</strong> Grenoble fait une enquête sur<br />
un criminel et mystérieux abandon d'enfant. Les<br />
faiis se sont cassés, vendredi <strong>de</strong>rnier, au Fontanil,<br />
viiiage situé à 10 kilomètres <strong>de</strong> Grenoble.<br />
Dans l'après-midi, <strong>de</strong>ux dames élégamment<br />
mises, d'aliure et <strong>de</strong> langage irréprochable, se<br />
présentaient à la ferme <strong>de</strong>s époux Termat et<br />
sollicitaient du lait pour ie bébé que lune d'elles<br />
portait dans ses bras.<br />
Miie Termat accéda à leur désir et permit<br />
aux visiteuses <strong>de</strong> s'asseoir au logis pendant que<br />
l'enfant prendrait le lai: frais. Toat'i coup, une<br />
<strong>de</strong>s dames sa leva, manifestant une vive inquiétu<strong>de</strong>,<br />
et déclara s'anerçevoir qu'elle avait perdu<br />
sa montre en venant à ia ferme. Mile Termat<br />
tomba dans ie piège et accepta <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r l'enfant<br />
pour permettre aux <strong>de</strong>ux inconnues <strong>de</strong> chercher<br />
la montre. On ne les revit plus.<br />
L'enfant, une fillette <strong>de</strong> quinze' jours environ,<br />
est toujours à ia ferme; ses linges sont fins,<br />
neufs, sans initiales.<br />
Les hypothèses les plus<br />
romane-ques ont cours dans<br />
le viiiage ;' on<br />
pane d'un enlèvement, on dit que l'enfant serait<br />
le fruit d'une union clan<strong>de</strong>stine, etc.<br />
Un émule <strong>de</strong> "Vacher<br />
Le Havre, 14 septembre.<br />
Lundi matin, Mlle Victorine X...i âgée <strong>de</strong> 20<br />
ans, employée <strong>de</strong> magasin, au Havre, qui passai:<br />
ses vacances à la campagne, fut accostée<br />
dans un chemin <strong>de</strong> traverse à Gainneviiie. par<br />
un individu qui, sur un ton menaçant,<br />
"lui réclama<br />
<strong>de</strong> i'argent.<br />
Avant, qua ia jeune fiîia eut eu le temps <strong>de</strong> répondre,<br />
cet individu se jeta sur elle, ia renversa<br />
sur le sol en la saisissant à ia gorge et s'empara<br />
<strong>de</strong> son mouchoir et da soa porte-monnaie.<br />
Malgré sa frayeur, Mile X. .. se débattit furieusement<br />
et elie poussait <strong>de</strong>s cris déchirants ;<br />
aiors i'ignobie personnage lui appliqua ia main<br />
sur ia bouche avec une telle violence que MileX.,<br />
perdit connaissance. U s'enfuit à travers champs<br />
après avoir odieusement outragé ia malheureuse<br />
jeune lilie. Le misérable n'a pu jusqu'ici être<br />
retrouvé.<br />
14 septembre.<br />
Sont convoaués, nour le ler octobre 1899, à<br />
l'effet d'élire un conseiller d'arrondissement, les<br />
électeurs du canton <strong>de</strong> Dourgne (Tarn), en remplacement<br />
<strong>de</strong> M. Raucoules. démissionnaire.<br />
... M. Villiers, déouté du Finistère, a écrit<br />
à M. Deschanel pour mi <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d'aiouter<br />
son nom à ceux <strong>de</strong> ses collègues qui se ssnt<br />
déjà adressés à iui pour réclamer la convocation<br />
du Parlement.<br />
~v~vwv L'archiduc Louis-Victor, frère <strong>de</strong> l'empereur<br />
François-Joseph, est arrivé, hier, à Paris<br />
accompagnè'<strong>de</strong> son a,<strong>de</strong> <strong>de</strong> camp.<br />
Le prince<br />
voyagé incognito sous le nom <strong>de</strong> comte <strong>de</strong><br />
Giesheim.<br />
«~ Un incendie vient <strong>de</strong> détruire, à Paris<br />
n - 15. avenue <strong>de</strong> Sufîren. les chantiers d'un mar<br />
chad <strong>de</strong> bois ainsi que <strong>de</strong>s magasins <strong>de</strong> graine<br />
terie situés car <strong>de</strong>rrière.<br />
merçants se plaignent du préjudice au«<br />
cause la suspension <strong>de</strong>s garanties<br />
siste nour que les autorités paraivsentT"<br />
mouvement carliste.<br />
'<br />
UU1<br />
Madrid, 14 septembre<br />
Le gouvernement a envové à Biibao<br />
décision oui rétablit les avan-<br />
«-endrl^vancement exceptionnel accordés<br />
a^es ° lieutenants <strong>de</strong> cavalerie classes en<br />
h ri eU . x<br />
\jste à la fin du cours d'instruc-<br />
%e d? l'Fcole'<strong>de</strong> Saumur et qui concè<strong>de</strong><br />
.ion<br />
ntioes analogues aux officiers classés<br />
dsS * V<br />
premiers à la sortie <strong>de</strong> l'Ecole supéjes<br />
s ' ,f e o-xierre.<br />
ri51<br />
IP l *ateur n'en trouve nas.<br />
La France du Travail à Rome<br />
Les trains <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong> Lyon et <strong>de</strong> Marseille<br />
sont assurés.<br />
Il y a encore moyen pour les hésitants <strong>de</strong><br />
trouver <strong>de</strong>s places: il suffit d'écrire ou <strong>de</strong> se<br />
présenter en <strong>de</strong>mandant ia classe que l'on<br />
désire adopter et en versant immédiatement<br />
les fonds.<br />
Le Saint-Père nous attend. Il a fait ces<br />
jours-ci à M. Harmei le plus tendre accueil !<br />
Allons voir le Grana Pape et prier au tombeau<br />
<strong>de</strong>s saints Apôtres.<br />
Ce sera un <strong>de</strong>s" plus doux souvenirs <strong>de</strong><br />
notre vie.<br />
Les mesures les plus minutieuses sont<br />
prises pour que tout se nasse à la plus<br />
gran<strong>de</strong> satisfaction <strong>de</strong>s pèlerins.<br />
On visitera Marseille, Gênes, Pise, où <strong>de</strong>s<br />
arrêts suffisants sont assurés<br />
: A Rome tout<br />
le mon<strong>de</strong> se réjouit et se prépare à nous<br />
faire le meilleur accueil.<br />
Les pèlerins rentrant <strong>de</strong> Jérusalem seront<br />
à Rome en même temps que nous.<br />
Le groupe <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> et les pèlerins <strong>de</strong>s<br />
diocèses voisins qui veulent partir <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
sont avertis que le mardi soir, à 7 h.<br />
On distribuera les cartes du voyage et on<br />
donnera la <strong>de</strong>rnière instruction au presbytère<br />
<strong>de</strong> Saint-Pierre, rue Vaia<strong>de</strong>, 23.<br />
Le départ <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> aura lieu le mercredi<br />
matin à 3 h. 58.<br />
Séjour à Marseille : Jeudi matin, à 8 h.,<br />
réunion générale <strong>de</strong> tout le train rouge, à<br />
N.-D.-<strong>de</strong>-l a-Gar<strong>de</strong>.<br />
On partira <strong>de</strong> Marseille le jeudi soir à<br />
h. 25 pour arriver à Rome Translevere le<br />
vendredi soir, à 10 h. 15.<br />
Pour tous renseignements, on voudra bien<br />
s'adresser à M. le curé <strong>de</strong> Saint-Pierre, rue<br />
Vala<strong>de</strong>, 23, à <strong>Toulouse</strong>, jusqu'au mardi 19<br />
soir, inclusivement.<br />
Le Souverain Pontife dispense les pèlerins,<br />
pendant toute ia durée du voyagé, du<br />
jeûne et <strong>de</strong> l'abstinence.<br />
:>as i argent qui manque,<br />
Ce.<br />
piq u<br />
vrri f arlem ent l'a si bien compris ou'il<br />
- Ui e divers<br />
°.Uoin°> eSt nourtant<br />
"uonen t.ense, c'est le crédit.<br />
f»ciliî" ,ei ' ses ^positions législatives pour<br />
dit"<br />
er , ' a création <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> cré-<br />
Èni inc<br />
eur <strong>de</strong> l' a ?riculture.<br />
crédu<br />
!ot sur la création <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong><br />
En itf ricole ;<br />
En ISQQ - oi sur les ' warran ts agricoles ;<br />
Eh Di<br />
ioi sur les cais ses régionales.<br />
*er Sat jl' t0 "t cela est encore loin <strong>de</strong> donaiâte<br />
i , '. on aux interPSse s.<br />
' la loi sur ies warrants n<br />
st .pas et<br />
. grand<br />
CsUe'ri<br />
cultiv a'eurs.<br />
Ban 6<br />
90 sur *'em pioi <strong>de</strong>s 40 millions<br />
"eue ne France et <strong>de</strong> l'annuité <strong>de</strong><br />
't es l,'I°" s ', n ' est P as non h ius ce eue l'on<br />
li ^^iamaia p<br />
tie Iafev,® . 1 .?". sur l'empioi <strong>de</strong>s<br />
Nu" •on
JJ AÎICII 15 DI5 F AIII 3<br />
Du H septembre.<br />
Alcools. — Gourant, 39 50 ; octobre, 33 50; notemhre<br />
déceuibie, 33 ûû ; 4 premiers, 33 00;<br />
joie 3'.! 25.<br />
Sucres. — Courant, 30 50 ; d'a&tobre, 29 075 ;<br />
aovembre. 30 00 ; 4 Dremiers, 30 625.<br />
Blés. — Courant. 19 30 : octobre 19 50 ; novembre-décembre.<br />
19 80 : 4 premiers, 20 30.<br />
Farines. — Courant, 26 15; octobre, 26 35;<br />
lovembre-décembre. 26 65 ; 4 crémiers, 26 î'fc.<br />
Corbeil, 28 50, roux 33, raffines 105 00.<br />
MARCHE DU LA VILLETTE<br />
Du 14 septembre.<br />
Vfcn'e lente sur le gros bétail et mouton?,<br />
mauvaise sur les veaux, et facile sur les porcs.<br />
Boeufs. -«Amenés, 1,982; vendus, 1,891; lfr. 39;<br />
1 2>'( 0 V5.<br />
Tacae3. —Amenées 509; vendues, 5» 2; l f. 36;<br />
1 1-. 15. O 92.<br />
Taureaux. -* Amenés. <strong>1S</strong>5; vendu?, 18 0,<br />
1 fr. 10, 0 lr. 96, 0 fr. 84.<br />
Veaux. — Amenés, 1,68!; vendus, 1,383; 19",<br />
i lr. '66, 1 fr. 41.<br />
JÂoutons. — Amené?, 14,552; vendus, 11,068;<br />
flr. 92, 1 6?, 1 fr. 42.<br />
Pores. — Amenés,- 4,95a; vendus, 4,935; 146,<br />
1 43, 1 40.<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du 14 septembre.<br />
Bi e!:. _ On cote : Blé Garonne do i8à 13 lr. 25<br />
. les 160 kiios.<br />
Farines. — On cote : Marques à cylindres supérieures<br />
<strong>de</strong> 2S à 28.75, premières marques cylindres<br />
do 27.25, premières marques à meules<br />
26 fr. ies 100 kilos.<br />
Sons et repasses. — On cote : Sons <strong>de</strong> pays<br />
gros 14 lr., ordinaire 12, Piata 11,25. repasses<br />
fines oay 14 fr.. ordinaires 13. Piata 12.<br />
Ma"s.'— On cote : Cinquantini 16.50, Oalatz <strong>de</strong><br />
15 à 15.75 suivant qualité. Danube 15,50 à 15.75,<br />
Piata 11.85 à 14,50 les 100 kiios. gare départ.<br />
Avoines. — On cote : Crises hiver Poitou 17 75<br />
à 13. Bretagne tt 25 à 17 50.<br />
Seig'le. — On cote : Pays <strong>de</strong> lt 75 à 15.<br />
Poivres. — Vendu : 5 tonnes Saigon à 108 50,<br />
les 59 Elles en entrepôt.<br />
Tartres et dérives. — Vendu 15.000 kiios tartres<br />
a 1 30 le <strong>de</strong>gré. 6.000 kilos iie à 1 (>».<br />
Bœufs. — Amenés, 195 ; vendus, 192 <strong>de</strong> 56<br />
a 67.<br />
Vaches. — Amenées, Î4: vendues, 15 ; 4« 48 r<br />
a 56.<br />
Moutons. — Amenés, 555 ; vendus, 397, <strong>de</strong><br />
70 à 63 fr, les 50 k.<br />
GERS<br />
Saramon.<br />
Cours du marché :<br />
Halle aux grains.— Ela<strong>de</strong>tte. 13 fr. »» à 13 50; |<br />
b'.é, 13 fr. 25 à 13 fr. 50 ; avoine, 7 50à 7 fr. 75; |<br />
orge, 8 fr. 50 à 9 fr.; maïs, 13 à 13 fr. 50 ; fèves, |<br />
9 50 à 10 fr. «»; haricots, 19 50 à 20 fr.; le tout<br />
l'hect.; trèfle incarnat, en bourre <strong>de</strong> 1 50 à 2 fr.<br />
le sac.<br />
Volaille. — Poules, 4 k 5 fr.; pouiets, 2 fr. 25 à<br />
3 75; canards, 2 75 a 4 fr. ; dindons. 6 à 8 fr.;<br />
pigeons, 1 fr. 00 à l fr. 50; pinta<strong>de</strong>s, 5 à 6 fr.;<br />
ïe tout la paire.<br />
Lapins domestiques, 1 fr. » à 1 fr. 40 la pièce.<br />
CKùfs, 0 70 la douzaine.<br />
Gibier. — Perdreaux, 1 à 1 40; lapins 1 à 1<br />
lièvres 2 50 à 4, le tout ia pièce.<br />
Miran<strong>de</strong>.<br />
Voici les cours pratiqués :<br />
Blé. <strong>de</strong> 13 fr. 00 à. 13'fr. 50 i'hect. ; maïs, <strong>de</strong><br />
i 12 50 i 14; avoine, <strong>de</strong> 7 50 à 8 50 ; pommes <strong>de</strong><br />
i terre, <strong>de</strong> a ».<br />
Dindons, <strong>de</strong> 7 00 à 8 00 la paire ; din<strong>de</strong>s, . à<br />
»; poules, 4 n» à 550; pouiets. 2 50 à 3 50; lapin»<br />
i domestiques, 1 25 à 1 75 la pièce ; canards, "3 »»<br />
| à 3 50 ; fièvres, <strong>de</strong> 4 à 550 :* lapins, <strong>de</strong> 1 fr. 25 a<br />
i 1 fr. 50 ; perdreaux, <strong>de</strong> 1 50 a 1 75 ; cailles, 50 c.<br />
! le tout la ciece.<br />
Œufs, 80 c. la douzaine.<br />
Fieurance.<br />
L'afltuence <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> n'est pas très gran<strong>de</strong> a<br />
à notre marché <strong>de</strong> ce jour, et ce ne sera qu'après<br />
30;<br />
les vendanges faites que reprendront nos magnifiques<br />
marchés d'hiver. Ii" s'est pourtant traité<br />
aujourd'hui, à notre haile aux grains <strong>de</strong>s affaires<br />
très importantes. Les cours restent les mêmes<br />
pour lés blés, à 14 50 et 14 75 les S0 k., et<br />
pour les avoines, à 7 59 et 7 75 les 50 k.<br />
Cours du marché :<br />
Halle aux grains. — Blé, l'hectolitre. 14 50 h<br />
14 93; avoine, les 50 kiios, <strong>de</strong> 7 50 à 1 75; maïs,<br />
l'hectolitre, 12 .. à .... ; haricots 1 hectolitre,<br />
17 00 ; fèves, 11 .. a . . : pommes <strong>de</strong> terre, 2 75 à<br />
3 ..; foin, les 50 kilos. 3 50 ; paille. 1 23.<br />
Vins. — Rouges <strong>de</strong> 50 à 70 fr. , blancs <strong>de</strong> 6 a<br />
6 50 le <strong>de</strong>gré.<br />
Hailé a ia volaille. — Poules, <strong>de</strong> 4<br />
paire ; poulets, <strong>de</strong> 300 à 3 50; din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong><br />
à 5 00 la<br />
. à .. f r. ;<br />
dindons, 8àl0 fr. ; dindonneaux.<strong>de</strong> . ..à .. ;<br />
chapons, <strong>de</strong>. .. à .fr.; poular<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>. .. à . fr.;<br />
pinta<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 5 à 6 fr.; 'canards, <strong>de</strong> 3 .. à 3 50;<br />
; lapins, 150 à . piè. ; oisons,<br />
. .. i . !» paire; canetons, <strong>de</strong> . .. à . ', mulâtres,<br />
<strong>de</strong> . .. à . ...<br />
Qîufs, 0 80 la douzaine.<br />
Gibier (la pièce). — Perdreaux. 1 fr. 25 ; cailles.<br />
50 c; laoins, 1 fr. 25 : lièvres. 4 fr. à 5 00.<br />
Foirai). —'Boucherie .poids vif): bœuf. le kilo,<br />
70 c; vache 55 c, veau 60 c, mouton 80 c, brebis<br />
70 c, agneau . fr„ porc 0 fr. 85.<br />
Bœufs <strong>de</strong> travail, l'attelage, <strong>de</strong> 6 à 900 fr.; vaches<br />
<strong>de</strong>. travail, l'attelage, <strong>de</strong> 300 à 790 ; génisses,<br />
ia paire, <strong>de</strong> 200 à 550.<br />
ETAT CIVIL DE TOULOUSE<br />
DÉCÈS PF.S 12 ET 13 SKPTEMP.nE<br />
Antïpcul, veuve Loumes, 77 ans, à Soucetard ;<br />
Jean Brus, 37 ans, allée <strong>de</strong> Garonne, 51 ; Auguste<br />
Oilagnier, 55 ans. rue Idrac, 13 ; Pierre Maure],<br />
25 jours, à la Juncasse; Victor Nombel, 40 ans,<br />
ailée Saint-Agne ; Guillaume Berthier, 79 ans,<br />
rue Sainte-Catherine, 14; Raoul lzard, 13 ans,<br />
impasse lzard; Antoine Carrère, 75 ans, Pouvohrville<br />
; Jules Jany. 8 mois, Lar<strong>de</strong>nne ; Anne<br />
Dupui, 67 ans. Côte Pavée; Marcel<br />
21 jours, Soupetard.<br />
Hospices, 3.<br />
Hôpital militaire, 1.<br />
Duloc"<br />
BOURSE DE PARIS<br />
Lu, lé septembre<br />
(Par dépêche télégraphique)<br />
AU COMPTANT<br />
Cour3 j Cours<br />
précéd- du jour<br />
,<br />
3 0/0<br />
100 90<br />
te Autriche or P. Hongrois 4 0 0<br />
ZI<br />
O Es!'à?ne extérieure.<br />
Italien<br />
3 0/0 amortissable<br />
3 1/2 0;0<br />
100 50<br />
102 50<br />
Bette tunisienne<br />
495 »»<br />
{H Consolidé anglais... . 105 18<br />
"*!<br />
J<br />
Egynte unifiée<br />
107 50<br />
" Russe 1880<br />
102 40<br />
— 1889<br />
102 25<br />
— 1893<br />
101 70<br />
100 10<br />
6) 35<br />
93 15<br />
101 25<br />
100 45<br />
102 70<br />
495<br />
105<br />
107 85<br />
102 75<br />
103 25<br />
»»» »»<br />
101 90<br />
100 40<br />
61 50<br />
93 40<br />
AU COMPTANT (suite)<br />
Banoue <strong>de</strong> France<br />
Crédit foncier<br />
Comrtoir d'escompte...<br />
Crédit lyonnajs<br />
Société générale<br />
Midi<br />
Orléans<br />
Paris-Lyon-Méditerranée<br />
Nord<br />
Ouest<br />
Est<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-~Alfférien<br />
Bône-Guelma<br />
Autrichiens<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais. T<br />
Saragosse ,<br />
.Ville <strong>de</strong> Paris 1865<br />
— 1869<br />
— 1871<br />
— 1875<br />
— 1870<br />
_ 1892<br />
Foncières 1879<br />
_ 1883<br />
— 1885<br />
Communales 1879<br />
— 1880<br />
Midi<br />
'Orléans<br />
/Lyon (fusion) -<br />
\Ouest<br />
<<br />
Est<br />
O<br />
iNord<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-Algérien<br />
o<br />
Bônc-Guclma<br />
Saragosse<br />
Nord-lïsi>agne<br />
Portugais<br />
Autrichiens<br />
Lombar<strong>de</strong>s anciennes..<br />
Sues<br />
Panama 5 0,0<br />
^Panama lots<br />
| Ç, pr. je. duj.<br />
4000<br />
715<br />
593<br />
972<br />
598<br />
1324<br />
1705<br />
1885<br />
2100<br />
1145<br />
1019<br />
732<br />
G30<br />
740<br />
747 »»<br />
165 »»<br />
195 »>'<br />
67 50<br />
263 »»<br />
545 »>><br />
422 »»<br />
407 »»<br />
557 50<br />
556 »»<br />
381 50<br />
502 »»<br />
447 50<br />
478 »»<br />
502 »»<br />
491 »»<br />
458 »»<br />
461 n»<br />
4G0 »»<br />
459 50<br />
459 50<br />
466 75<br />
442 «w<br />
441 ii »<br />
442 50<br />
312 n»<br />
250 mi<br />
288 50<br />
452 «n<br />
350 »»<br />
616 50<br />
43 50<br />
113 75<br />
4000<br />
708<br />
599<br />
975<br />
598<br />
»»<br />
»»<br />
1325 s»<br />
1780 »»<br />
1885 »»<br />
2105 »»<br />
1145 »»<br />
1020 »»<br />
730 »»<br />
»»»<br />
750 ii»<br />
»>i» >i»<br />
161 ».><br />
195 n»<br />
»» »»<br />
275 »»<br />
543 75<br />
422 »»<br />
400 »»<br />
559 »»<br />
559 n»<br />
381 »»<br />
502 »»<br />
445 :.»<br />
477 75<br />
478 »»<br />
492 n»<br />
458 50<br />
462 »»<br />
460 »»<br />
460 un<br />
460 n»<br />
470 »»<br />
4.42 »».<br />
»»» »»<br />
444 50<br />
314 n»<br />
249 25<br />
)>»» »»<br />
451 50<br />
358 »»<br />
619 75<br />
41 50<br />
111 »»<br />
A TEBSS2<br />
| Cours Coure<br />
précéd . du jour<br />
3 0/0 100 S2<br />
3 0/0 amortissable 100 17<br />
3 1/20 0 102 52<br />
Espagne (extérieure) 6140<br />
Italien 5 0/0 93 05<br />
Portugais 4 0/0 24 25<br />
Turc 4 0/0 22 90<br />
Banque <strong>de</strong> France 4000 »»<br />
Crédit foncier 718 >;»<br />
Crédit iyonnais 970 »»<br />
Comptoir d'escompte 688 »»<br />
Banque <strong>de</strong> Paris.." 1055 »»<br />
Banque ottomane..., 569 »»<br />
Méridionaux 6S0 »:><br />
Suez 3595 »»<br />
Gaz <strong>de</strong> Paris 1130 »»<br />
Rio-Tinto 1177 »»<br />
De Beers 678 »»<br />
Goldfields 176 »»<br />
East Rand 161 »»<br />
Rand mines 9<strong>1S</strong> »»<br />
Sosnowice (action) | 2420 »»<br />
101 20<br />
100 50<br />
102 70<br />
61 52<br />
93 22<br />
24 35<br />
22 70<br />
4010 »»<br />
716 »»<br />
975 »»<br />
598 »»<br />
1060 »»<br />
571 un<br />
681 ii»<br />
3605 n»<br />
1130 ii»<br />
1186 »»<br />
680 »»<br />
181 50<br />
171 »»<br />
958 n»<br />
2480 >.»<br />
Banq.<strong>de</strong>France:escomn.30/0; avaiic.3 1/20/0<br />
CHANGE<br />
Hambourg<br />
Londres<br />
Londres (chèques)<br />
122 25<br />
25 25<br />
25 27<br />
Madrid (papier court) 401 50â»»> »»<br />
Madrid (papier long) 400 50 à »»» »»<br />
BOURSE DE LON3RS3<br />
3 0/0 99 »» ! Italien 92 12<br />
3 1/2 0/0.... »»»»»! Suez 141»»<br />
Ottomane.... 12 75! Egypte 105 50<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
3 0/0, 100 95. — 3 1/2 0 0, 102 65. - 3 0 0<br />
amortissable, 100 50. — Carmaux, 1400 ... —<br />
Société <strong>de</strong>s moulins du Bazaele, 1575 .. —<br />
Société toulousaine d'électricité, —<br />
Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868, 508 75. — Ville <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>, 18S9 (500) — Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />
1889 (100)<br />
Contre la COHSTiPATION et ses conséquence»<br />
Véritables iftÂfiS <strong>de</strong> SANTÉ du 0 r FRANCK<br />
ASSAINISSEMENT <strong>de</strong> l'INTGSTIN.— Toufea P/isrmac/es.<br />
Omnibus et Tramways<br />
ET DE LA BANLIEUE<br />
cfo Touleasa<br />
Aller [malin) : Laian<strong>de</strong>-Aucamviile e. w<br />
10 h. .., midi; Castelgincst, par Lalan<strong>de</strong>-A.w ,;<br />
ville, 6 h. .. ; Lar<strong>de</strong>nne. 6 h. ... i0 n<br />
Saint-Simon, par la Cépière, 6 h. . .,'Û"h ~<br />
Cugnaux, oar la Céoière, 6 h. . . ; CastanVr « i " »<br />
10 h. ..; Saint-Agne. 6 h. ... 10 h. PI„„<br />
par le Polygone, 11 h. .. ; Blagnac. nar r5*c'<br />
bouchure, 6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. ?n,,\, m"<br />
6 h... ,11 h. ..; Lafourguette, 6 h. .. ul h S '<br />
Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-DenioiselIes),' 8 h '**<br />
Saint-Martin-du Touch. 6 h., 11 h.- Cniiî " ;<br />
6 h. .., 11 h. ..; Tournefeuille. - p"î?i?' er3<br />
6 h. ... 11 h. .. ; Braqueville. - Poitet fi h<br />
midi. > « u.<br />
6<br />
Soir : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 4 h. ... 7 . n<br />
telginest, nar Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 4 h.' *'•' T "<br />
<strong>de</strong>nne. 5 h". ... 7 h. ..; Saint-Simon, nar' >'» ,r •"<br />
Pière, 4 h. .., 7 h. .. ; Cugnaux, par fa rw-<br />
M ha.; Castanet, 2 h. .., 6 h. .: ; Saint-A^6'<br />
4 h. , 6 h. .. ; Biagnac, nar le Polygone, 7 h '<br />
Blagnac, nar i'Embouchûre, 2 h. .. ; Croix r, "'<br />
ra<strong>de</strong>. - Loubers, 3 h. ... 7 h. ..; Lafou ve .^f tt f -<br />
7 h. ..; Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoiseilpoi cî.'-'<br />
Saint-Martin-du-Touch, 4 h. ... 7 h. . o N<br />
miers, 4 h. .. ; Tournefeuille. — Platane» 'i K °~<br />
Braqueville- Portet, 4 h. ... '~ anc «> * b, ..,<br />
Retour {matin) : Laian<strong>de</strong>-Aucamviile g u<br />
11 h. ..: Castelgincst, par Laian<strong>de</strong>-Aucamv'n'''<br />
7 h. Î0 ; Lar<strong>de</strong>nne, 7 h. .., 11 h. .. ; Saint Si^'<br />
par la Cépière. 8 h. ... midi 45; Cugnaux na* i<br />
Cémère,7 h. 30; Castanet, 7 h. 30, midi; Saint- A L<br />
8 h. »». midi 30 ; Blagnac, nar le Polygone 'mâ t%<br />
Blagnac, nar l'Embouchure, 7 h. ..'- Croix ri<br />
ra<strong>de</strong>. - Loubers, J h. ... midi; Lafour-ùetT:<br />
7 h. ... 11 h. ..; Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Dom^<br />
selie),9h. .. ; Saint-MartiD-du-Touch.8 n • n<br />
lomiers. 7 h. 30, midi 30; Tournefeuille _"pi<br />
sauce, 7 h. 45 ; Braqueville. — Portet, 7 'h. 30<br />
Soir: Laian<strong>de</strong>. — Aucamville, 1 h. ... 6 h<br />
8 h. ..; Castelgincst, oar Lalan<strong>de</strong>-Aucanvn'i''<br />
5h. 30; Lar<strong>de</strong>nne, 1 h. ... 6 h. ... 8 h. .. • Sali?'<br />
Simon, par ia CéDière, 6 h. ..,8 h. 15; cùgnan<br />
par la Céoière, 5 li. 30 ; Castanet, 3 h. 45, f K qjf *<br />
"Saint-Agne, 4 h. 15. 8 h. .. ; Blagnac, Dar ïe p'nl<br />
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6 h. ... 8 h. .. ; Colomiers, 5 h. 30; Tournéten.'i' "<br />
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