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Vendredi 1S Septembre 1899. - Bibliothèque de Toulouse

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2<br />

H NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

Organe cjviotidLieia ci© Défense Sociale et Religieuse<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />

LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

ABONNEMENT»<br />

*»ute-Oaronne et départements ltailtrophea . . .<br />

appartement» non llrnitrophe«. .<br />

«range' (Union postale) ...<br />

Les abonnements partent <strong>de</strong>» 1" rt 15 d» ohaqne moi» et fout payables d'avano»<br />

tauu <strong>de</strong>mandé lé thanatmint t adrtm doit Ûr« aoaomsagrUê d» «o ttntimu<br />

Troli mou<br />

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«1 tt.<br />

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V* M<br />

M rr.<br />

M ».<br />

4M f.<br />

EDITIONS<br />

Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />

êsrs, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonnt<br />

RÉGIONALES<br />

Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale k <strong>Toulouse</strong><br />

ANNONCES à RÉCLAMES, FAITS DIVERS à LOCALES<br />

Lea annonces «l réclamei, fait» diTers et locale» «ont reçu» dan» no» bureaux,<br />

sa, rue Roquelaln» ; i l'Agence Canet, M, rue Alsace-Lorraine, i <strong>Toulouse</strong><br />

; chez no» correspondant»,<br />

ainsi tu» dus toutes les agences d» publicité <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>» département»<br />

•l &M l'itrancir<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL | <strong>Vendredi</strong> 16 <strong>Septembre</strong> <strong>1899.</strong> — 9 Année. — W 2,702. \ Bureaux à Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au<br />

Savants <strong>de</strong><br />

jl n'est si grand malheur dont on ne<br />

puisse tirer quelque bien. L'affaire<br />

Dreyfus aura eu du moins cet avantage<br />

<strong>de</strong> nous éclairer sur les personnages<br />

nui, avec la complicité du gouvernement<br />

dé la République, avaient mis la<br />

main sur le haut enseignement.<br />

Depuis longtemps, pour peu qu'on<br />

voulut observer et réfléchir, on était informé<br />

<strong>de</strong> la valeur intellectuelle et morale<br />

<strong>de</strong>s politiciens républicains ; mais<br />

la "ran<strong>de</strong> masse du public et même<br />

beaucoup <strong>de</strong> monarchistes excellents,<br />

avec une bonhomie un peu naïve, conservaient<br />

quelque révérence, quelque<br />

considération pour ces hauts professeurs,<br />

dispensateurs à la fois <strong>de</strong> la<br />

science officielle et <strong>de</strong>s titres universitaires.<br />

Qu'ils gardassent cette apparence<br />

respectable et correcte à laquelle la<br />

bourgeoisie française, malgré ses goûts<br />

('ron<strong>de</strong>urs, se laisse toujours prendre,<br />

qu'ils parlassent avec modération et sur<br />

au ton sentencieux et grave comme les<br />

oracles <strong>de</strong> la science, qu'ils montrassent<br />

sur certains points une louable et<br />

assez précieuse érudition <strong>de</strong> détails,<br />

nous ne le nierons point. Mais, que<br />

pendant vingt ans, à la faveur <strong>de</strong> ces<br />

qualités secondaires, ces médiocres<br />

compilateurs ? bons tout au plus à veiller<br />

en sous-ordre sur un dépôt d'archivés,<br />

aient régi sans contrôle les intelligences<br />

<strong>de</strong> la jeunesse française, qu'ils<br />

aient sapé et détruit chez leurs élevés<br />

<strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>venir à leur tour <strong>de</strong>s maîtres,<br />

<strong>de</strong>s professeurs, toutes les idées<br />

religieuses, patriotiques traditionnelles,<br />

c'est un abominable scandale, c'est un<br />

<strong>de</strong>s plus grands crimes que la République<br />

ait commis contre la France.<br />

^Etes-vous étonnés maintenant du<br />

spectacle honteux qu'ont donné tous<br />

ces jeunes intellectuels, après que vous<br />

avez TU l'attitu<strong>de</strong> et entendu les dépositions<br />

<strong>de</strong>s pédagogues dont ils ont<br />

reçu les leçons?<br />

'Quel patriotisme, quel sentiment national,<br />

quelles convictions positives <strong>de</strong><br />

morale voulez-vous qu'il reste dans <strong>de</strong><br />

jeunes esprits qui se sont développés<br />

sous la direction <strong>de</strong> ces individus, huguenots<br />

pour la plupart, chez lesquels<br />

fleurit une haine vivace <strong>de</strong>s traditions<br />

françaises et catholiques ?<br />

Et combien tous ces gros bonnets <strong>de</strong><br />

la science officielle se sont montrés<br />

ridicules dans toute cette affaire !<br />

Si encore ils avaient mis, comme tels<br />

ou tels, du talent, <strong>de</strong> la logique, dans la<br />

défense <strong>de</strong> leur cause détestable ! Mais<br />

leurs pitoyables arguments, leurs misérables<br />

raisonnements, ont fait sourire<br />

<strong>de</strong> mépris tous les gens sérieux.<br />

Pour tout dire, au milieu <strong>de</strong> leur bafouillage<br />

intense, leur ignorance crasse<br />

s'est montrée avec une telle évi<strong>de</strong>nce<br />

qu'il a bien fallu la voir.<br />

C'est à ça que la République avait<br />

confié la formation intellectuelle <strong>de</strong>s<br />

jeunes français? C'est ça qui prétend<br />

représenter <strong>de</strong>vant les nations étrangères<br />

et <strong>de</strong>vant les générations avenir, la<br />

science et la pensée française tVla lin<br />

du dix-neuvième siècle.<br />

Le type <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> là est un échappé<br />

<strong>de</strong> quelques ghetto hongrois, un certain<br />

Basch dont le nom a paru dans les feuilcomme<br />

professeur à l'Université <strong>de</strong><br />

Sennes et chef du parti drevfusard <strong>de</strong><br />

cette ville.<br />

Cet énergumène , qui opère aussi<br />

jjansle Siècle, en qualité <strong>de</strong> critique<br />

littéraire, est <strong>de</strong>venu une sorte <strong>de</strong> personnage<br />

: il s'était institué le cornac <strong>de</strong><br />

M. Jaurès dans la vieille capitale bretonne<br />

: c'est chez lui que M9 Labori a<br />

?tê soigné ; il a profité <strong>de</strong>s plus pénifeirçonstances<br />

pour faire faire au<strong>de</strong><br />

son nom — avec l'impu<strong>de</strong>nce<br />

'l u t caractérise sa race — une réclame<br />

issensée.<br />

Il taut être en rénublique pour voir<br />

u& s choses pareilles!<br />

j, l< Ecole normale supérieure eut jadis<br />

-sa tète un homme éminent entre tous,<br />

^orien CR,j savait joindre l'ampleur<br />

ta'i ^^ptions : Certes, même à l'Ecole normale, il<br />

<strong>de</strong>meure encore quelques hommes qui<br />

n'ont pas voulu s'incliner <strong>de</strong>vant les<br />

ordres <strong>de</strong> Joseph Reiuaeh. L'Université<br />

compte, nous en sommes convaincus,<br />

une majorité <strong>de</strong> patriotes ; mais ils<br />

sont réduits au silence par la terreur.<br />

Si l'un d'eux proteste, on le brise comme<br />

on a fait pour Syveton.<br />

Le moment <strong>de</strong>s réparations viendra,<br />

niais, en attendant, il est pénible <strong>de</strong> voir<br />

sur toutes les listes que les dreyfusistes<br />

publient, sans se lasser, le nom d'un<br />

professeur alterner régulièrement avec<br />

celui d'un brocanteur israélite. Us finissent,<br />

enfin, par nous dégoûter , ces<br />

Séailles, auteur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois plates<br />

élucubrations sur Léonard <strong>de</strong> Vinci ou<br />

sur le Génie <strong>de</strong> l'Art, ces Monod (Gabriel),<br />

qu'on pourrait appeler le cadavre<br />

récalcitrant, ces Mobilier, ces Ilavet,<br />

ces Seignobos, cuistres hargneux,<br />

dénués <strong>de</strong> toute espèce <strong>de</strong> talent, bons<br />

à pérorer au fond d'une loge, sous l'acacia,<br />

<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>ux douzaines d'imbéciles.<br />

Ces savants <strong>de</strong> carnaval ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la science frelatée, comme ceux <strong>de</strong> la<br />

brocante, dans les mains <strong>de</strong>squels ils<br />

ont mis leurs mains, ven<strong>de</strong>nt du toc et<br />

du faux.<br />

Sous un gouvernement sérieux, ils<br />

seraient justiciables du tribunal correctionnel,<br />

pareils aux épiciers qui mettent<br />

du sable dans leur poivre, ou aux laitiers<br />

qui mettent <strong>de</strong> l'amidon dans leur lait.<br />

La République en a fait <strong>de</strong> hauts et<br />

puissants personnages,<br />

<strong>de</strong>s pontifes<br />

laïques.<br />

Heureux les Esquimaux qui écoutent<br />

béatement leurs angehots : iis enten<strong>de</strong>nt<br />

encore moins <strong>de</strong> bour<strong>de</strong>s qu'il ne<br />

s'en débite en Sorbonne, lorsque M.Seignobos,<br />

ou un <strong>de</strong> ses pareils, y professe,<br />

Frédéric AMOURETTI.<br />

Un jeune et vigoureux écrivain dont les<br />

<strong>de</strong>rnières polémiques ont soulevé <strong>de</strong>s discussions<br />

passionnées, tout en procurant à<br />

son auteur une autorité <strong>de</strong> très "bon aloi, —<br />

M. Ernrst Renauld,— abien voulu, lui aussi,<br />

prendre rang parmi les hommes éminents<br />

que nous nous sommes efforcés <strong>de</strong> grouner<br />

autour <strong>de</strong> noire journal. Les événements<br />

dont nous sommes les témoins, cette lutte<br />

qui s'engage entre les cosmopolites et les<br />

véritables "Français, justifieront amplement<br />

le cri d'alarme que va pousser notre nou<br />

veau collaborateur, au nom <strong>de</strong> la Patrie me<br />

nacée.<br />

Nous publierons <strong>de</strong>main le premier article<br />

<strong>de</strong> M. Émest Renauld.<br />

Et l'Exposition ?<br />

Rapportez-vous-en aux juifs pour la défendre,<br />

la prôner, l'aire l'article.<br />

Us comptent s'y refaire ç}ës millions dépensés<br />

pour l'Affaire.<br />

La justice seule a un pouvoir pacificateur<br />

et l'arrêt <strong>de</strong> Rennes est juste: voilà pourquoi<br />

l'apaisement le suivra.<br />

S'il en était autrement, ce serait par le<br />

fait d'une révolte... à réprimer."<br />

H. <strong>de</strong> R.<br />

Mes<br />

tour<br />

a une<br />

i la précision du déecrivain<br />

d'une lumineuse netteté et<br />

tee attique, M. Fustel <strong>de</strong> Coufaifri<br />

S poss^clait aussi le sentiment partant-<br />

tl ' aditi ons nationales, et un ca-<br />

^•lere indépendant et lier. Ce n'est<br />

dé *!? 1 ( l Ule, ' lt consenti jamais à faire<br />

ccole Ulle sorte <strong>de</strong> grand sémirêmnia<br />

U<br />

P rote .staatisme libéral. On le<br />

titre 1 n! a C i 0llc ' nous ne savons à quel<br />

càWata;'<br />

M ' forges Perrot, un <strong>de</strong>s<br />

«èsti . r es - lulëles <strong>de</strong> cet homme fu-<br />

Vou Uh ' e tous ( l ui fut Jules Ferry.<br />

West ?i P° uvez facilement <strong>de</strong>viner ce<br />

Section'T UUe rEco!e normale sous la<br />

J*. ffi n <strong>de</strong> „ ce M. Perrot. Un israélite,<br />

PibUoiiî^./terz, terré au fond <strong>de</strong> la<br />

iuSn Uerz,<br />

^ûeneA 1 » '<br />

> 3 P1 ' S aussi une tres grosse<br />

^ M TL es é'èves. Or, le<br />

> s tout;''" if étale au Premier rang<br />

^t'<strong>de</strong>i<br />

h lcs maniiestatious dreyfunom<br />

<strong>de</strong><br />

Les Mésaventures du « Figaro »<br />

Le Figaro annonce que M. Denis Guibert<br />

qui détenait, dans ia feuille cosmopolite, le<br />

sceptre <strong>de</strong> la politique étrangère, abandonne<br />

sa place « pour raison <strong>de</strong> santé. »<br />

Tout le mon<strong>de</strong> comprendra ce qui' se cache<br />

<strong>de</strong>rrière cette « raison <strong>de</strong> santé »*. M. Denis<br />

Guibert est député <strong>de</strong> la Martinique et fait<br />

partie du groupe nationaliste que prési<strong>de</strong> M.<br />

Georges Berry. 11 souffrait <strong>de</strong>puis "longtemps<br />

<strong>de</strong> l'abominable campagne menée par "le Figaro.<br />

On le pressait <strong>de</strong> rester, mais enfin,<br />

n'y tenant plus, il quitte une maison où Ton<br />

exalte quotidiennement les traîtres au déniaient<br />

dés patriotes.<br />

Apres Forain, après Jules Lerr.aître, après<br />

Saint-Genest, voilà Denis Guibert oui s'en<br />

va... C'est une débâcle. Bientôt il n'y aura<br />

pins que Chincholle et Cornély. Le journal<br />

<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Rodays méritait cet ostracisme.<br />

Avec son adresse savante, avec ses habiletés<br />

<strong>de</strong> comédien-expert, le Figaro essaiera<br />

<strong>de</strong> rentrer en grâce auprès du 'public.<br />

Mais<br />

il est trop tard. On ne reconquiert ras en un<br />

jour, ni même en une année, l'estime perdue.<br />

Robert HAVARD.<br />

L' À P A ISEiVl EPIT<br />

Après les grincements <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts, c'est une<br />

autre cor<strong>de</strong> qui résonne. Le Temps ia pince<br />

en virtuose consommé.<br />

Grâce pour l'un, on sait qui.<br />

Débarras do poursuites collatérales à<br />

l'Affaire. — En voilà un aveu dépouillé<br />

d'artitices.<br />

Le grand complot est un <strong>de</strong> ces blocs<br />

énormes peu aisés à l'aire mouvoir. S'il<br />

trouvait un biais, le gouvernement se sentirait<br />

allégé. - .<br />

'Pelle est ia politique conseillée par les<br />

habiles.<br />

Seront-ils écoutés ?<br />

En attendant, les criminels du grand complot.restent<br />

sous les verroux.<br />

Guérin est investi et acculé à la famine.<br />

C'est le côté droit.<br />

Du côté gauche,<br />

Dreyfus est à peu près certain <strong>de</strong> la<br />

grâce; le ministère n'osant laite ni plus, ni<br />

mieux.<br />

Et Sébastien Faure, qui est en liberté<br />

provisoire, a louché les arrhes <strong>de</strong> l'apaisement.<br />

C'est celui du pouvoir.<br />

Il en e^t un autre, plus puissant et plus<br />

bienfaisant, qui s'impose au gouvernement<br />

lui-même.<br />

Il est dù à l'arrêt <strong>de</strong> Rennes.<br />

L'Armée a été vengée et elle occupe son<br />

posto d'honneur.<br />

Les ennemis <strong>de</strong> la Patrie se sont marqués<br />

au front. Plus aisément on les reconnaîtra.<br />

Ce départ éclairera les mouvements en<br />

évitant <strong>de</strong>s confusions dangereuses.<br />

Les journaux <strong>de</strong> l'extérieur, qu'ils soient<br />

les organes <strong>de</strong> la triplioe ou d'ailleurs, hésiteront,<br />

<strong>de</strong>vant une France recueillie et oon-<br />

.-finie, à nous poursuivre d'insultes et <strong>de</strong><br />

I menacés qui noua laissent impassible».<br />

MM. les dreyfusards n'ont pas perdu <strong>de</strong><br />

temps pour prendre position, et ils nous<br />

ont épargné ta peine et la curiosité <strong>de</strong> chercher<br />

quel est leur plan <strong>de</strong> conduite.<br />

tint <strong>de</strong> suite et avec un admirable ensemble,<br />

ils ont hurlé : « La bataille continue!<br />

»<br />

Il ne manque à ces vaillants chevaliers<br />

que d'arborer, en guise d'oriflamme , la<br />

lévite crasseuse et jaune d'un vieux juif, et<br />

<strong>de</strong> faire flotter ce nouvel étendard sur Paris,<br />

<strong>de</strong>venu la mo<strong>de</strong>rne Jérusalem.<br />

Oui, ils déclarent que la mêlée va continuer,<br />

furieuse et échevolée.<br />

Soit!<br />

Nous acceptons le combat : maintenant il<br />

<strong>de</strong>vient facile.<br />

Aux yeux du pays tout entier, la question<br />

judiciaire est à, jamais réglée.<br />

Deux verdicts successifs <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux conseils<br />

<strong>de</strong> guerre suffisent aux patriotes pour asseoir<br />

définitivement leur opinion.<br />

Quand Méline, il y a <strong>de</strong>ux ans, osait dire :<br />

« Il n'y a pas d'affaire Dreyfus », il disait<br />

une sottise.<br />

Il y avait une affaire Dreyfus, hélas ! et<br />

une formidable affaire !<br />

Mais, aujourd'hui, le mot serait vrai : « 11<br />

n'y a plus d'affaire Dreyfus. »<br />

Ce n'est pas sur ce terrain, désormais<br />

muré, qu'on va se battre.<br />

C'est sur le terrain autrement large, autrement<br />

sacré <strong>de</strong> nos institutions militaires,<br />

<strong>de</strong> l'armée, du drapeau.<br />

Non, ou n'est plus pour ou contre Dreyfus,<br />

comme on l'était hier encore.<br />

On va être pour , on contre l'armée, pour<br />

ou contre le drapeau .<br />

Car l'outrage déversé sur îc conseil <strong>de</strong><br />

guerre atteint tous ceux qui ont l'honneur<br />

<strong>de</strong> porter i'ôpaulctte. et d'avoir une épée au<br />

côté.<br />

L'armée française, avec un frémissement<br />

<strong>de</strong> rage qui ne sera pas toujours impuissant,<br />

s'est sentie mortellement insultée en<br />

la personne <strong>de</strong>s juges militaires qui la représentaient.<br />

Elle reçoit sur sa joue les soufflets et les<br />

crachats qui pleuvent sur le mâle et noble<br />

visage du colonel Jouaust.<br />

Et, si cela continue, c'est dans le sang<br />

qu'elle les lavera.<br />

Car i! ne faudrait pas que le gouvernement<br />

s'imaginât que la grandi', muette se<br />

taira éternellement <strong>de</strong>vant l'invective et<br />

l'injure, qui iront la chercher jusque dans<br />

les chambrées <strong>de</strong>s soldats, sous la forme<br />

d'écrits immon<strong>de</strong>s, d'infâmes appels à ia<br />

désobéissance et à l'indiscipline.<br />

Non, elle n'aime pas la politique, et elle a<br />

raison <strong>de</strong> ne pas l'aimer.<br />

Non, elle ne rêve pas <strong>de</strong> coup d'Etat.<br />

Mais la patience humaine, lut elle militaire,<br />

a <strong>de</strong>s limites.<br />

Et malheur, malheur à la République, si<br />

le gouvernement ne se hâte pas <strong>de</strong> défendre<br />

le drapeau et <strong>de</strong> couvrit- les officiers;<br />

un jour ou l'autre, la «gran<strong>de</strong> muette re'<br />

îl n'y a olus rien d'important à faire eue le<br />

« travail incessant sur soi-même », comme<br />

on dit ici.<br />

» La réorganisation <strong>de</strong> l'artillerie <strong>de</strong> campagne<br />

sera achevée le<br />

2 octobre ; <strong>de</strong> nouveaux<br />

régiments seront formés et <strong>de</strong> nouvelles<br />

garnisons leur seront allouées.<br />

A la<br />

même date sera terminée l'organisation <strong>de</strong><br />

trois bataillons ne télégraphistes militaires<br />

qui seront cantonnés à Berlin, à Francfortsur-l'C<strong>de</strong>r<br />

et à Coblence. »<br />

Quant au fusil modèle<br />

1900, malgré les<br />

dénégations intéressées, vous pouvez affirmer,<br />

sans crainte d'être démenti, qu'il est en<br />

expérience «dans tous les corps <strong>de</strong> troupe».<br />

» 11 y a, par régiment, un certain nombre<br />

d'armes <strong>de</strong>" ce genre en service; elles sont<br />

confiées à <strong>de</strong>s^sous-officiers et présentent<br />

les particularités suivantes : Le canon est<br />

du même calibre que celui du fusil modèle<br />

1,888 !7 mm. 9}; comme ce <strong>de</strong>rnier il est entouré<br />

d'un manchon; toutefois, celui-ci joue<br />

un rôle durèrent <strong>de</strong> ceiui <strong>de</strong> l'enveioppe métallique<br />

qui garnit le fusil <strong>1S</strong>S8, mais les<br />

sous-officiers ne peuvent s'en rendre un<br />

compte bien exact, vu qu'il leur est interdit<br />

sous les peines les plus sévères <strong>de</strong> défaire<br />

une seule vis.<br />

» La cartouche présente la même apparence<br />

extérieure qr.e ceile du fUsil 1888; ëile<br />

est chargée <strong>de</strong> la poudre à faible fumée les<br />

Allemands ne disent pas : poudre sans fumée).<br />

Au<br />

point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s dimensions,<br />

l'arme en question est d'environ 10 centimètres<br />

nlus courte que le modèle actuel.<br />

» La gran<strong>de</strong> différence apparente qu'il y a<br />

entre lès <strong>de</strong>ux systèmes consiste dans le<br />

nouveau mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> chargement du fusil à<br />

l'essai. Au lieu d'un chargeur contenant cinq<br />

cartouches superposées,", on emploie <strong>de</strong>ux<br />

accessoires <strong>de</strong> ce genre, dont l'un s'introduit<br />

à droite et l'autre à gauche <strong>de</strong> la culasse et<br />

qui renferment chacun cinq cartouches juxtaposées.<br />

» Une l'ois ces <strong>de</strong>ux chargeurs en place, il<br />

n'y a plus qu'à appuyer sur un verrou disposé<br />

Sur le côté <strong>de</strong> la culasse pour faire pénétrer<br />

ia première cartouche dans le canon,<br />

puis on appuie sur ia détente et les dix cartouches<br />

se tirent automatiquement. Pour<br />

cesser ie feu à un instant quelconque, il suffit<br />

<strong>de</strong> iâcher la détente.<br />

» Aussi longtemps que le verrou en question<br />

n'a pas été abattu <strong>de</strong> gauche à droite,<br />

l'arme peut être considérée comme étant au<br />

cran <strong>de</strong> sûreté, puisqu'auoune cartouche ne<br />

•eut entrer dans ie canon.<br />

h La hausse du fusil est graduée jusqu'à<br />

3,000 mètres, et ii parait que jusqu'à la d'i s-<br />

tanee <strong>de</strong> 1,200 mètres le tir est d'une précision<br />

extraordinaire. Au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la<br />

râ'pidné, il est question <strong>de</strong> 2ô à 00 coups à<br />

ia minute.<br />

» D'après <strong>de</strong>s renseignements puises à une<br />

<strong>de</strong>uxième source, la dotation en" cartouches<br />

resterait la même pour les hommes pourvus<br />

rie cette arme (150 par homme, soit 30<br />

<strong>de</strong> l'ius que n'en porte ie soldat français), et<br />

cela se conçoit, car on ne peut pas 'surcharger<br />

le fantassin. Les 150 cartouches avec<br />

leurs chargeurs , représentent un poids <strong>de</strong><br />

4 kil. 500 au minimum. »<br />

Vous le voyez c'est une question <strong>de</strong> jours<br />

peur la distribution du fusil à toute l'armée<br />

alleman<strong>de</strong>.<br />

Vous dire que l'on est absolument, absolument<br />

satisfait <strong>de</strong> ce fusil serait exagéré.<br />

Mats on est sûr que l'infériorité du fusil,<br />

modèle 18S8 sur le' Lebel transformé n'existe<br />

plus. On a même la certitu<strong>de</strong> qu'au point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong> la rapidité du tir, du poids utile <strong>de</strong><br />

munitions emportées par le soldat, on possè<strong>de</strong><br />

une supériorité certaine.<br />

Si vous voulez mon avis, je vous dirai que<br />

ni ie canon., ni le fusil ne constituent line<br />

révolution bien marquée. Ce sont d'honnêtes<br />

oerfeetionnements dans les voies déjà connues.<br />

Vais.<br />

FRANKEN.<br />

APRES L'ARRÊT<br />

gran<strong>de</strong><br />

trouvera subitement la parole, et ce sera<br />

pour crier : « A bas ia République ! »<br />

Que la République fasse respecter l'armée,<br />

ou l'armée, c'est inévitable, se fera<br />

respecter, elle-même.<br />

L'exemple <strong>de</strong> Négrier n'est pas éloigné.<br />

C'est un symptôme.<br />

Que !e gouvernement <strong>de</strong> la République<br />

y prenne gar<strong>de</strong> et qu'il n'impose pas à l'armée<br />

ia nécessité inéluctable <strong>de</strong> choisir entre<br />

son anéantissement, à elle, ou l'anéantissement<br />

<strong>de</strong> la République.<br />

Ce ne serait pas long.<br />

Et tout le mon<strong>de</strong> est tellement las du régime<br />

actuel, que pas un bras ne se lèverait,<br />

que pas un pavé ne bougerait pour opposer<br />

une résistance quelconque au premier colonel<br />

qui marcherait et qui serait suivi.<br />

Nous avons toujours eu la franchise do<br />

blâmer les interventions<br />

militaires, les<br />

pênuneiamientos, qui ont avili les races<br />

latines, quand ces manifestations ne tendaient<br />

qu'à favoriser une ambition au détriment<br />

d'une autre ambition.<br />

Mais en serait-il <strong>de</strong> même, le jour où<br />

l'armée, abandonnée par le gouvernement<br />

aux provocations et aux avanies répétées<br />

do la canaille, se soulèvevaitpour sauver le<br />

pays en sauvant le drapeau ?"<br />

La République n'a plus affaire, à cette<br />

heure, à <strong>de</strong>s préfendants quelque peu platoniques,<br />

et Dieu, qui veut la perdre,<br />

l'affole<br />

au point <strong>de</strong> lui faire croire à <strong>de</strong>s complots<br />

imaginaires, quand le danger qui la<br />

menace est ailleurs et autrement grave,<br />

quand il est dans la rupture éventuelle<br />

et définitive avec l'arméeêtle drapeau.<br />

Paul DK CASS.VUNAC.<br />

On lit clans Y Echo <strong>de</strong>s Mine* et <strong>de</strong> la<br />

Métallurgie <strong>de</strong> Paris :<br />

Notre fidèle Franken nous écrit :<br />

La transformation <strong>de</strong> l'armement alle-<br />

1' mand, fusils, canons, mitrailleuses, sera<br />

terminé Ters la fin <strong>de</strong> l'année.<br />

Cest un grand événement, car maintenant<br />

Amis <strong>de</strong> la France<br />

Le Novoïé Yrémia, <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg,<br />

dans son <strong>de</strong>rnier numéro, publie <strong>de</strong>ux articles<br />

dont le premier commence par les<br />

mois : « Vive ii France ! »<br />

:Lc grand journal russe félicite la France<br />

du sentiment <strong>de</strong> soulagement et <strong>de</strong> la satisfacuon<br />

morale qu'elle vient <strong>de</strong> donner au<br />

mon<strong>de</strong> par i'arrêt du conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />

Rennes.<br />

Les <strong>de</strong>ux articles proclament en trois colonnes<br />

la joie qu'éprouve la Russie <strong>de</strong> voir<br />

le areyfusisme battu.<br />

La nresse canadienne française approuve<br />

l'arrêt rendu et condamne le zèle extraordinaire<br />

qui anime l'Allemagne, l'Angleterre et<br />

l'Autriche pour Dreyfus.<br />

La Pairie, <strong>de</strong> Montréal, attribue cette attitu<strong>de</strong><br />

à la jalousie contre la France, qui a<br />

fait plus pour l'humanité que n'importe' quel<br />

autre uays.<br />

i<br />

Nous enregistrons ces témoignages avec<br />

la nlus gran<strong>de</strong> satisfaction.<br />

Ce nous est une preuve <strong>de</strong> plus que les<br />

insulteurs <strong>de</strong> notre armée, du conseil <strong>de</strong><br />

guerre sont aes ennemis <strong>de</strong> la France.<br />

C'est aussi vrai pour le <strong>de</strong>dans que poulie<br />

<strong>de</strong>hors.<br />

La statistique suivante confirme cette<br />

<strong>de</strong>rnière appréciation.<br />

Statistique <strong>de</strong> presse<br />

Le Soir, pour donner une idée exacte du<br />

lamentable" effondrement <strong>de</strong>s dreyfusards,<br />

publie la liste <strong>de</strong>s journaux qui, après avoir<br />

îait campagne pour Dreyfus, s'inclinent <strong>de</strong>vant<br />

la sentence du conseil <strong>de</strong> guerre.<br />

Ce sont :<br />

Le Temps,<br />

Le Soleil,<br />

Le Journal âes Débals,<br />

Le Petit Parisien,<br />

Auxquelsil faudra bientôtajouter le Matin.<br />

Voici, en regard, la liste <strong>de</strong>s feuilles qui<br />

continuent à attaquer ia sentence et l'armée<br />

française :<br />

Le Figaro,<br />

Le Journal du Peuple,<br />

L'Aurore,<br />

Le Siècle,<br />

La tittnierne,<br />

Le Rappel,<br />

Les Droits <strong>de</strong> l'Homme,<br />

Le Radical,<br />

La Petite République,<br />

La Fronda.<br />

Cette statistique ne nous paraît nas tout à<br />

fait exacte en ce qui concerne le ï'ém»s,dont<br />

l'attitu<strong>de</strong>, au regard <strong>de</strong><br />

l'arrêt <strong>de</strong> Rennes,<br />

est loin d'avoir la netteté désirable.<br />

Le témoignage <strong>de</strong> M. Mertian <strong>de</strong>Muller<br />

D'après une information <strong>de</strong> la National<br />

Zeitung, <strong>de</strong> Berlin, les salles et chambres<br />

du Nouveau Palais, à Postdam. dans l'une<br />

<strong>de</strong>squelles M. Mertian <strong>de</strong> Muller vit i'exempiaire<br />

annoté <strong>de</strong> la Libre Parole portant les<br />

mots : « Cap Dreyfus ist gefaugen », seront<br />

désormais fermées aux visiteurs.<br />

Cette mesure, dit la Libre Parole, est la<br />

meilleure Dieuve oue M. Mertian <strong>de</strong> Muller<br />

avait dit la"vérité, et le dénit <strong>de</strong> Guillaume II<br />

est tel qu'il a ordonné l'extension <strong>de</strong> cette<br />

défense à tous les palais royaux et impériaux<br />

<strong>de</strong> Berlin et ae' Potsdam, même lorsqu'il<br />

sera absent.<br />

COUP D'ŒIL SYNTHÉTIQUE<br />

Nous donnons <strong>de</strong> nombreux extraits<br />

d'un remarquable article <strong>de</strong> la Vérité,<br />

qui sous le titre « l'apaisement » résume<br />

|rè3 bien l'affaire :<br />

L'apaisement ne s'est pas fait, ne pouvait<br />

pas se fane, ne se fera pas après le jugement<br />

du conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Rennes. C'est<br />

bien ia preuve que l'affaire Dreyfus était<br />

autre chose qu'une question <strong>de</strong> légalité judiciaire.<br />

Si e.lie n'eût été que cela, elle serait<br />

tranchée à l'heure actuelle, par le verdict <strong>de</strong><br />

Rennes.<br />

Que disait-on ea faveur <strong>de</strong> Dreyfus. Qu'il<br />

avait été irrégulièrement jugé par suite <strong>de</strong><br />

communication <strong>de</strong> pièces secrètes aux juges<br />

militaires <strong>de</strong> 1894, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'intéressé<br />

et <strong>de</strong> ses défenseurs. Ce fut le prétexte <strong>de</strong><br />

l'agitation soulevée autour <strong>de</strong> lui. Ce fut<br />

aussi celui <strong>de</strong> ia revision du procès. On protestait<br />

contre l'inégalité <strong>de</strong> la condamnation,<br />

contre l'odieux dù supplice ; on <strong>de</strong>mandait<br />

un nouveau tribunal, un nouveau procès,<br />

d'où la réhabilitation <strong>de</strong> l'innocent sortirait,<br />

disait-on.<br />

EU bien! les nouveaux juges que l'on réclamait,<br />

on les a eus ; le procès a été recommencé,<br />

en bonne et due forme, celte lois, au<br />

grand jour, avec toutes les garanties possibles<br />

pour l'accusé. Pourquoi les partisans <strong>de</strong><br />

Dreyfus n'acceptent-ils pas loyalement ce<br />

nouveau jugement, qu'aucune 'irrégularité<br />

ne vicie puis, qu'aucune causé <strong>de</strong> suspicion<br />

ne saurait frapper.<br />

Pourquoi? Parce que<br />

l'affaire Dreyfus n'est pas ce quptis. ont dit,<br />

parce que ia réhabilitation du condamné <strong>de</strong><br />

1891 n'a été que l'occasion <strong>de</strong> l'immense coalition,<br />

formée en France et à l'étranger par<br />

toutes les puissances <strong>de</strong> l'argent et <strong>de</strong>" la<br />

révolution," pour mettre à mal un pays, que<br />

les uns jalousent parce qu'il a encore en lui<br />

assez <strong>de</strong> forces pour se relever, que les autres<br />

haïssent parce qu'il conserve encore un<br />

ferment catholique qui arrête ia corruption<br />

juive et l'anarchie socialiste.<br />

Le jugement <strong>de</strong> Rennes n'y fera rien. Les<br />

passions soulevées autour du procès <strong>de</strong><br />

Dreyfus ne peuvent pas tomber par l'effet<br />

d'une nouvelle sentence rendue contre lui ;<br />

elles n'en seront, au contraire, que plus ar<strong>de</strong>ntes.<br />

La sentence elle-même sera un nouvel<br />

aliment à leur fureur.<br />

Us étaient bien naïfs ceux qui. sans croire<br />

à l'innocence <strong>de</strong> Dreyfus, estimaient que<br />

l'on ;<strong>de</strong>vait faire droit aux justes susceptibilités<br />

<strong>de</strong> ia conscience juridique et se déclaraient<br />

partisans <strong>de</strong> la révision du procès,<br />

pour donner satisfaction à la justice et aux<br />

intéressés. Ils étaient bien naïfs <strong>de</strong> s'imaginer<br />

que cette mesure d'équité opérerait l'apaisement<br />

tant désiré, et que i'on verrait<br />

sortir du nouveau verdict" du conseil <strong>de</strong><br />

guerre la réconciliation <strong>de</strong> tous les Français,<br />

dans un même sentiment <strong>de</strong> confiance et<br />

d'amour fraternel.<br />

Les ennemis <strong>de</strong> la France conservatrice et<br />

catholique veulent avoir raison d'elfe, au<br />

moyen <strong>de</strong> ce procèe quia si bien groupé toutes<br />

les forces hostiles à la vraie patrie française.<br />

C'est ia question nationale et religieuse<br />

qui est en jeu, après comme avant ia<br />

nouvelle condamnation du traître juif, lit ce<br />

résultat si grave, si oériileux, est l'œuvre <strong>de</strong><br />

notre gouvernement !<br />

Tout a été faute <strong>de</strong> sa part, <strong>de</strong>puis le commencement<br />

jusqu'à !a fin, dans cette. fatale<br />

affaire Dreyfus. îîaéte une faute <strong>de</strong> la laisser<br />

naître; ea été une faute <strong>de</strong> laisser l'agitation<br />

se former autour d'un cas qui ne relevait<br />

lias <strong>de</strong> l'opinion du vulgaire ; ça été une faute<br />

<strong>de</strong> permettre la revision d'un procès, où il<br />

n y avait qu'à maintenir l'autorité <strong>de</strong> la chose<br />

jugée ; ça été une faute <strong>de</strong> laisser s'engager<br />

<strong>de</strong> nouveaux débats.<br />

Cetie faute, c'est la faute <strong>de</strong>s hommes qui<br />

ont détenu le pouvoir aeimis 1894. La France<br />

en subit aujourd'hui les dénioFablea conséquences.<br />

Quel malheur pour un pays <strong>de</strong> n'avoir nas<br />

<strong>de</strong> gouvernement ou <strong>de</strong> n'avoir qu'un gouvernement,<br />

anarchique! Car on ne peut apneler<br />

gouvernement 'ce simulacre " d'autorité<br />

publique que nous avons sous forme <strong>de</strong> ministères<br />

qui relèvent d'un pouvoir occulte<br />

supérieur à eux. .Jamais là France n'aura<br />

mieux vu qu'elle n'est nas en république,<br />

mais en franc-maçonnerie'.<br />

Arthur LOTH,<br />

LE GENERAL MERCIER<br />

Les fils du général Mercier, tous <strong>de</strong>ux officiers,<br />

qui avaient obtenu un congé pour<br />

accompagner leur père à Rennes vont rejoindre<br />

leurs corps respectifs. Le général<br />

Mercier, qui s'est rendu à Dinard, a l'intention<br />

d'aller à Evian-les-Bains faire une<br />

cure.<br />

Ses amis lui ont, parait-il, conseillé d'écrire<br />

l'nistoire <strong>de</strong> son ministère pour la publier<br />

en brochure ; le générai s'y est refusé :<br />

« .le ne suis pas pressé, aurait-il dit, d'écrire<br />

mes mémoires, car je n'ai point dit mon <strong>de</strong>rnier<br />

mot et je crois qu'avant peu <strong>de</strong> temps<br />

il me faudra encore rompre le silence (sic). »<br />

EXPLOITS D'ESPIONS<br />

vice fondamental <strong>de</strong> raisonnement, c'est détruire<br />

ipso faelo les dénégations uu sieur<br />

Uaianti.<br />

Mais ceci est une querelle vidée à l'heure<br />

actuelle.<br />

Ce qui doit subsister du rôle <strong>de</strong><br />

Galanti, c'est 1 ensemble <strong>de</strong> renseignements<br />

qu'il a laissé échapper « par colère », dit-il<br />

dans sa lettre au conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Rennes.<br />

Il y a là <strong>de</strong>s choses très" intéressantes a<br />

noter et à retenir, pour préciser une cuestion<br />

da moralité étrangère.<br />

« Par colère ? » C'est bien cela. Antonio<br />

Galanti avait eu à se plaindre <strong>de</strong>s agissements<br />

du sieur Zahn, chef <strong>de</strong> l'espionnage<br />

prussien en Alsace-Lorraine et sur la frontière<br />

française. Il s'est vengé <strong>de</strong> ses déconvenues<br />

en mangeant le morceau. Et voici<br />

encore du nouveau à ajouter à ce que connaissent<br />

déjà les lecteurs du Petit 'Journal.<br />

Galanti r.ous raconte en dérail les exploits<br />

commis par les sbires <strong>de</strong> l'espionnage allemand<br />

auxquels il se trouvait affilié. Son mémento<br />

a pour titre : ie Brigandage iiup-iiù<br />

en Alsace.<br />

11 faut profiter <strong>de</strong> cet accès <strong>de</strong> franchise<br />

ab irato, oui va nous fournir <strong>de</strong>s indications<br />

extrêmement curieuses sur la manière dont<br />

l'Allemagne protège ses informateurs, même<br />

les moins recommandables, et les couvre<br />

lorsqu'ils se trouvent en délicatesse avec le<br />

co<strong>de</strong> néna).<br />

Nous retrouvons dans ia relation d'Antonio<br />

Galanti les personnages que nous avons<br />

déjà vus en scène, les Proaérpio, les Bertolina,<br />

les Xardoni, les Trentani, les Brescia.<br />

Oliva, Baiucca et tutti quanti — toute cette<br />

tourbe <strong>de</strong> bas étage, étiquetée <strong>de</strong> joiis<br />

noms à consonances argentines qui donnent<br />

l'illusion d'un acte vécu sous iaRenaissar.ee.<br />

Quand ces individus ne traçai liaient pas<br />

nour Zahn, ils opéraient à leur compte au<br />

moyen du 'vol, dé l'effraction et <strong>de</strong> l'assassinat.<br />

Quelques faits entre cent :<br />

L'endroit où se recrutaient, les sous-ordres<br />

<strong>de</strong> Zahn et Trentani état un restaurant dé<br />

Zurich, —- qui existe encore et a conservé la<br />

même <strong>de</strong>stination, — où se sont passés <strong>de</strong>s<br />

drames dignes <strong>de</strong> l'époque <strong>de</strong>s Borgia.<br />

Ce restaurant était en outre un tripot clan<strong>de</strong>stin<br />

où les nius habiles dépouillaient les<br />

plus naïfs et les faisaient disparaître quand<br />

la somme à toucher valait la peine du crime.<br />

C'est ainsi oue s'évanouit un jour le nommé<br />

Brescia, qui avait apporté avec lui la somme<br />

<strong>de</strong> o,C00 marks en or. On retrouva peu a près<br />

son cadavre sur la route <strong>de</strong> Wintorthur,<br />

mais un silence magique enveloppa cette<br />

affaire, et personne ne fut inquiété.<br />

A la même époque, une dame do Zurich<br />

fut victime d'un 'vol <strong>de</strong> 7,000 francs dans<br />

lequel était compromis Proserpio. Avant<br />

que les choses se gâtassent, l'espion en eiiei<br />

Zahn pourvut d'un faux passeport Proséroio<br />

qui put aller en Alsace poursuivre ia série<br />

<strong>de</strong> ses exploits, ce qu'il fit d'ailleurs, car il<br />

ne tarda pas à dévaliser un entrepreneur da<br />

Strasbourg.<br />

Cette fois, le voleur fut arrêté avec ses<br />

complices employés alors à l'espionnage <strong>de</strong>s<br />

forts par Zahiî. Caiui-ci, apprenant l'arres»<br />

tatiôn, bondit au bureau <strong>de</strong>'pohce et lit rendre,<br />

séance tenante, la liberté à Proserpio<br />

et consorts, non sans avoir vertement admonesté<br />

le commissaire qui se permettais<br />

<strong>de</strong> molester son personnel.<br />

Ce Zahn était doué <strong>de</strong>s pouvoirs les plus<br />

étendus. Tous les fonctionnaires d'Alsace»<br />

Lorraine pliaient <strong>de</strong>vant lui, toutes ies administrations<br />

étaient à ses ordres.<br />

Un peu plus tard, Proserpio et Nardoni<br />

dérobaient 1,000 marks à <strong>de</strong>ux habitants <strong>de</strong><br />

Hundling. La gendarmerie arrive, fait son<br />

enquête, prononce le nom <strong>de</strong>s voleurs. .N'empêche<br />

que ceux-ci continuèrent à se promener<br />

dans les rues <strong>de</strong> Strasbourg, sous<br />

L'oeil<br />

bienveillant <strong>de</strong> la Kaisea!iche Polizei.<br />

Le mois d'après, Bertoiina était formelle,<br />

ment dénoncé pour tentative do vol à îSeu<<br />

haiisel. Zahn intervint, et la plainte fut au*<br />

sitôt jetée au panier.<br />

C'est sur ces entrefaites que Proserpio fut<br />

arrêté par ordre du kreis-diraclor <strong>de</strong> Sarrcsuemines,<br />

pour ses méfaits <strong>de</strong> Zurich et à la<br />

requête <strong>de</strong>s autorités suisses. Aussitôt, Zahn<br />

mit tout en oeuvre pour le tirer du mauvais<br />

cas où l'avait fait tomber le zèle inconsidéré<br />

du préfet.<br />

Il' télégraphia à Berlin et en reçut très ra.<br />

pi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s notes officielles attestant quel<br />

Proserpio avait fait huit ans <strong>de</strong> service dans<br />

l'armée alleman<strong>de</strong>, qu'il y avait, erreur sui<br />

la personne, etc. Bref, l'extradition fut re.<br />

fusée et Proserpio rendu à la liberté et av<br />

dieu <strong>de</strong>s chenapans.<br />

Le directeur du cercle <strong>de</strong> Sarreguomines<br />

donna, Parait-il, sa démission à la suite <strong>de</strong><br />

cet inci<strong>de</strong>nt. On voit, par ce simule épiso<strong>de</strong>,<br />

combien Zahn avait le" bras long et <strong>de</strong> oucil<<br />

nature était son irrésistible influence. 11 étail<br />

maître <strong>de</strong> prendre les résolutions les plti(<br />

graves, les plus insolites, dans l'intérêt d


inépuisable. Elle pratiquait couramment l'attaoue<br />

a main armée, le jour aussi bien que<br />

la nuit. A la suite d'une do ces agressions,<br />

survenue en pleine gare da "Wilwisheini,<br />

Bertoiina fut signalé à la gendarmerie alleman<strong>de</strong>.<br />

La toute-puissante intervention <strong>de</strong><br />

Zahn arrangea l'histoire.<br />

11 recommanda<br />

simplement à Bertolina <strong>de</strong> ne pas répondre<br />

a la convocation <strong>de</strong> la justice... *<br />

Aussi Bertolina, sûr <strong>de</strong> l'impunité à raison<br />

<strong>de</strong> ses fonctions d'espion en titre, put-il<br />

faire assassiner, sans être inquiété le moins<br />

du mon<strong>de</strong>, un rivai, nommé Lanzara, chef<br />

d'une autre « compagnie <strong>de</strong> voleurs ».<br />

A cela ne se bornaient point, d'ailleurs,<br />

les crimes et méfaits do lotit ce joli peuple.<br />

La « ban<strong>de</strong> noire » étendait ses opérations<br />

au vol <strong>de</strong>s chargements dans les bureaux<br />

postaux. 11 existait a cet égard une organisation<br />

dont Gaiautini ne révèle pas ie mécanisme.<br />

«<br />

Cet exposé <strong>de</strong> faits précis est très suggestif,<br />

indépendamment <strong>de</strong> ia question <strong>de</strong> moralité,<br />

— sur laquelle nos voisins affectent<br />

d'être si pointilleux... pour les autres — il<br />

montre à quel point l'espionnage est passé,<br />

pour ainsi dire, dans le sang <strong>de</strong> l'Allemagne<br />

comme un élément permanent, constitution-<br />

.. oui prime toutes les fonctions <strong>de</strong> justice<br />

(fii <strong>de</strong> sécurité sociale.<br />

Zaiin. agent officiel et centralisateur <strong>de</strong><br />

l'espionnage prussien à ta frontière française,<br />

a toujours eu pour préoccupation dominante<br />

<strong>de</strong> protéger, <strong>de</strong> sauver ceux qui lui rendaient<br />

<strong>de</strong>s services, <strong>de</strong> les opposer victorieusement<br />

aux sanctions découlant <strong>de</strong>s lois pénales <strong>de</strong><br />

son pays.<br />

Nous ne dirons nas que es détestable<br />

exemple soit à imiter. Mais enfin, comme le<br />

déclarait Barthe au procès <strong>de</strong>s carbonari <strong>de</strong><br />

Beifort, en 1822, la morale doit, tirer un voile<br />

sur certaines nécessités<br />

déplorables <strong>de</strong>s<br />

gouvernements. Partant <strong>de</strong> là, il est évi<strong>de</strong>nt<br />

que ies organismes <strong>de</strong> l'espionnage allemand<br />

possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s ressources que ne sauraient<br />

avoir ies nôtres. Chute supériorité rési<strong>de</strong><br />

dans une cohésion que n'entament aucîitis<br />

scrupules d'intérêt secondaire, l'intérêt<br />

primordial étant celui-ci :<br />

— Lus renseigné par n'importe qui, par<br />

n'importe oueis moyens et à n'importe quel<br />

\KtXi sur ce qui se passe, militairement,<br />

chez, ies ennemis <strong>de</strong> i'emnirel<br />

M. <strong>de</strong> Pressensé<br />

la trouvaille<br />

d un<br />

attendu , dit-il, oue<br />

ÉCOLE DES AKTS ET «TIERS 1<br />

Paris, M septembre.<br />

Dans ta liste,<br />

j ar ordre <strong>de</strong> mérite, <strong>de</strong>s<br />

cer.t candidats admis à ia suite du concours<br />

«te 1899^ a L'Ecole <strong>de</strong>s ans et métiers d'Anaers,<br />

nous relevons les noms suivants :<br />

MM. Rossignol. Martin . Radier. l.abor<strong>de</strong>.<br />

Dotimergue, Chauve. Leveau. Baudpv, Lardy,<br />

Portion." Bi<strong>de</strong>t. Btrar.ti. Sautsracà. Leroux. Sainmrac.<br />

Daudru. Bt<strong>de</strong>i, God'tn. Erard, Bouche.<br />

Barrière, Cormier' Chapon, Terriet. Car<strong>de</strong>, Variai:<br />

ù. Chartes, Lacroix. Magnoî, Rabser. Coa:y.<br />

Au nombre <strong>de</strong>s cent candidats également<br />

admis à l'école d'Aix, nous trouvons :<br />

15 Couwuiy fAveyron). 21 Eiaud (Aveyron-, Î6<br />

Madame (Aveyron;. 28 Cappoy (Corrèze), 33 Gary<br />

iTatni, ;:à Gai?» (Tarn;. 31 Pidienot fpuy-<strong>de</strong>*-<br />

Liâtnâ].<br />

18 Agam (Haute-Garonne;. 50 Daniel<br />

iAveyron . 5ï Hossard (Haute-Garonne., »i Oti<br />

ray fTarn). 55 Azénta (Aveyron).<br />

«S Arduouse<br />

( Lot-et-Garonne!, 60 Léguevague (Tant.-. 78 Grand<br />

: Aveyron - . 7:1 Maître (Tarn). 86 Le Martin (Lotet-Garonne<br />

, 91 Souton i'Avavron'.<br />

03 Rbaette<br />

(Lot-et-Garonne). 91 David (Au<strong>de</strong>), 05 Puységur<br />

: i'.vrénées-Orieniaies;, 100 Chapouhe (Lct et-Ga-<br />

Rennes, U septembre.<br />

Les <strong>de</strong>ux flis du général Mercier, tous<br />

<strong>de</strong>ux officiers, qui avaient obtenu un congé<br />

pour accompagner leur père à tiennes, vont<br />

rejoindre, leurs corps respectifs. Le général<br />

Mercier s'esirendu à Dinard, à l'intention<br />

d'ailsr a Evian-les-Bains pour faire une<br />

cure.<br />

Ses amis lui ont, paraît-il, conseillé d'écrire<br />

l'histoire <strong>de</strong> son ministère pour la publier<br />

en brochure. Le général s'y est refusé.<br />

« Je ne suis pas pressé, aurait-il dit,<br />

d'écrirejnes mémoires, car je n'ai point dit<br />

mon <strong>de</strong>rnier mot. et je crois bien qu'avant<br />

peu <strong>de</strong> temps il me faudra encore rompre le<br />

silence. »<br />

Paris, 14 septembre,<br />

s'est imaginé avoir fait<br />

moyen <strong>de</strong> cassation,<br />

ies juges <strong>de</strong> Rennes ont<br />

oublié <strong>de</strong> déterminer la pério<strong>de</strong> pendant<br />

laquelle, après l'achèvement <strong>de</strong> sa détention,<br />

le. condamné sera soumis à la surveillance.<br />

Comment M. <strong>de</strong> Préssènsé sait-il que le<br />

jugement ne fait pas mention <strong>de</strong> i'mterdiction<br />

<strong>de</strong> séjour'.' Le texte <strong>de</strong> ce jugement n'a<br />

pas été communiqué aux journaux. Dans tous<br />

les cas, admettons que l'oubli du conseil <strong>de</strong><br />

guerre <strong>de</strong> Rennes soit réei, et que, sur le<br />

texte nu jugement qui sera remis, couver*<br />

<strong>de</strong>s signatures <strong>de</strong>s sept juges, au conseil <strong>de</strong><br />

révision <strong>de</strong> Paris, il ne soit pas fait mention<br />

<strong>de</strong> l'interdiction <strong>de</strong> séjour. l'h bien! ce<br />

oubli ne peut entraîner ia cassation du jugement.<br />

Mais le défenseur <strong>de</strong> Dreyfus ne serait<br />

pas mieux renseigné, parait-if, sur ia que.s<br />

tion <strong>de</strong> fait, que sur ia question <strong>de</strong> droit. Le<br />

texte authentique du jugement porte que tes<br />

juges ont délibéré sur ia question d'interdic<br />

tion <strong>de</strong> séjour, et qu'ils ont épargné au condamné<br />

ce supplément <strong>de</strong> peine.<br />

M. Lasies, député du Gers, écrit dans le<br />

Petit Caporal ;<br />

Si Louber. fidèle à sa parole, a bien voulu se<br />

soumettre, il faut qu'il se hâte <strong>de</strong> taire rentrer<br />

ies ministres dans' le <strong>de</strong>voir. Il doit se soumettre,<br />

tes soumettre, ou ii doit se démettre. Je<br />

l'avertis, du reste, que<br />

1 armée, après <strong>de</strong>ux ans<br />

d?. patience, en a assez <strong>de</strong> ces incultes quotidiennes",<br />

elle en a assez <strong>de</strong> voir l'étranger se mè'ter<br />

<strong>de</strong> nos affaires et dicter <strong>de</strong>s ordres à ta Franco.<br />

Js ne paria pas a ia légère, er. ce que .le dis,<br />

se fera a bref 'délai, si les ministres continuent<br />

à faire cause commune avec les traîtres et les<br />

msuiteurs da drapeau.<br />

On a raison <strong>de</strong>" continuer l'aménagement <strong>de</strong>s<br />

cellules au Luxembourg', elles ne resteront pas<br />

vi<strong>de</strong>s, elles us changeront pas <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination,<br />

mais eues changeront ne pensionnaires.<br />

La Révision<br />

Le Gaulois affirme que, contrairement aux<br />

allégations <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Pressensé, ie jugement<br />

<strong>de</strong> Rennes contient ia mention oue le conseil<br />

a délibéré sur la question <strong>de</strong> surveillance.?<br />

Selon ie même journal, si ce jugement<br />

était annulé, ce n'est pas <strong>de</strong>vant te conseil<br />

<strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Limoges, comme ii a été dit,<br />

que serait renvoyés l'affaire, mais bien <strong>de</strong>vant<br />

les conseils* <strong>de</strong> Nantes ou <strong>de</strong> Rouen,<br />

conformément à l'article<br />

167 du co<strong>de</strong> militaire,<br />

qui prescrit que te conseil <strong>de</strong> révision,<br />

lorsqu'il aura annulé un jugement, renverra<br />

l'affaire <strong>de</strong>vant ie conseil '<strong>de</strong> guerre d'une<br />

<strong>de</strong>s divisions voisines <strong>de</strong> celle ou a été<br />

rendu le jugement annulé.<br />

Le Qmùois prévoit, d'aiileurs, qu'en tenant<br />

comme <strong>de</strong>s délais nécessaires a l'étu<strong>de</strong> du<br />

dossier, r>ar ie commissaire du gouvernecollaborateurs<br />

Chamoin. De'.o.ve. Carrière, Auffray;<br />

enfin, plus haut que tout en haut, ie Père<br />

du Lac danslss nuées.<br />

Puis c'est M. <strong>de</strong> Pressensé qui dit :<br />

Je donnerais gros à qui pourrait me montrer<br />

oue le générai a usé <strong>de</strong> u'rccédés différants <strong>de</strong><br />

ceux <strong>de</strong>s Freycinet, <strong>de</strong>s Zurlin<strong>de</strong>n et <strong>de</strong>s Billot.<br />

Le fait nouveau<br />

Les partisans du traître sont toujours à la<br />

recherche <strong>de</strong> ce fait nouveau que ie gouvernement<br />

s'est, jusqu'ici, refusé à leur fournir.<br />

Ils en ont déjà annoncé nne <strong>de</strong>mi-douzaine<br />

plus fantaisistes ies uns que les autres. M.<br />

Andra<strong>de</strong>, professeur à l'Université <strong>de</strong> Montpellier,<br />

s'offre à leur en fournir un.<br />

Jaloux <strong>de</strong>s lauriers <strong>de</strong> M. Zola, M. Andra<strong>de</strong>,<br />

qui est en villégiature à Colionges-sous-Salèves<br />

(Uaute-Savoiei, a écrit au ministre <strong>de</strong><br />

la justice une leur» dont voici, à titre <strong>de</strong> curiosité,<br />

les passages essentiels :<br />

J'ai l'honneur <strong>de</strong> vous adresser un document<br />

qui, par la date du lait qu'il attesta, permet <strong>de</strong><br />

démontrer l'innocence dti eaaitaina Dreyfus.<br />

La production du document ci-inclus défini;<br />

un fais inconnu <strong>de</strong>s juges dont la majorité a<br />

dicté i'arrèt du 0 septembre <strong>1899.</strong> Js crois <strong>de</strong>voir<br />

signaler à voira compétence ce fait nouveau<br />

qni me parait, constituer un motif légume<br />

<strong>de</strong> revision. Je ie fats avec la réserve que me<br />

commanda mon ignorance <strong>de</strong>s formes juridiques.<br />

J'affirme que ie conseil <strong>de</strong> guerre s'est


L.A SITUATION<br />

• uhliaue Française oubliait mercredi. la<br />

nre sous la signature <strong>de</strong> soa rédacteur<br />

£*£»» Robert Charlié:<br />

»<br />

e<br />

" „_ fS (je nos confrère?, oublient, sur les<br />

• !'' u 'I- o-ésnmées <strong>de</strong><br />

M. "Méiine au ?ajat<br />

a'' r; ' i ,°"mtstèt'«. au sujet da ia 'convocation <strong>de</strong>s<br />

Cambres, seraient ies suivantes :<br />

S e sénat ne se réunira le 18 que pour la forme,<br />

ensuite traîner 'l'instruction le plus poslui-mèmè<br />

ne<br />

on toi'1<br />

e, da façon a ce que ie procès<br />

s >n.<br />

Mme Beilouvet, liée Jeaniean, institutrice<br />

titulaire à Salelles (Saint-lzairei,est nommée<br />

à Saint-Xist (Le Clapier).<br />

Mme Hugonenq, née Pistre, institutrice<br />

titulaire à Montmâton, est nommée à liermilis<br />

(Versois-et-Laneyre).<br />

Mlle Marie-Iiortense Terrai, institutrice<br />

titulaire à Cocural (Huuarlae), est nommée à<br />

La Terrisse.<br />

Mlle Mélanie-Justine-Rosa Julien, institutrice<br />

titulaire à Bonneterre (Saint-Laurentd'Olt),<br />

est nommée à Tournemire.<br />

Mme Roux, née Joséphine Datisse, institutrice<br />

titulaire à Lagar<strong>de</strong>, est nommée à Barriac<br />

l'Bozouls).<br />

MlieVictorine-Marie-Louise Destours, élève<br />

maîtresse, est nommée institutrice stagiaire<br />

à Croziiiac (Montpeyroux; .<br />

Miie Maria - Eugénie- Sophie Caumette ,<br />

élève maîtresse, est nommée stagiaire à La<strong>de</strong>neyre.<br />

Mlle Julie-Jeannette Girbaî. institutrice stagiaire<br />

à Saint-Amans-<strong>de</strong>s-Cots, est nommée<br />

aux Enfrux (Saint-Chély).<br />

Mlle Rose-Eugénie-EÏodia Rouve, institutrice<br />

stagiaire à Manhavai (Taussae;.<br />

Mlle Nathalie-Célestine Lacombe, ex-élève<br />

maîtresse, est nommée iustitutrice stagiaire<br />

au Eraysse (La Croix).<br />

Mme Carrière, née Matiry, institutrice stagiaire<br />

à Saint-Martin-<strong>de</strong>-Cormières (Le Vibali,<br />

est nommée à Saint-Véran (Laroaùe-Sainte-<br />

Marguerite).<br />

Mlle Auguste Marie-Eiisa ,<br />

institutrice<br />

stagiaire à Jongties<br />

(Brommat), est nommée<br />

à Saint-Martin <strong>de</strong> Cormières (Le Vibai).<br />

Mlle<br />

Marie Joséphine Bertrand, institutrice,<br />

stagiaire àCransac, est nommée à Jongties<br />

(Brommat).<br />

Mlle Marie-Emilie Borred'on, ex-sunnléante<br />

auxiliaire, est nommée a Doux-Albats (Théron<strong>de</strong>is).<br />

Mile Marie Rosalie Gayraud, institutrice<br />

stagiaire à Noyés, est "nommée a Salan<br />

(Quins).<br />

Mme Marie Thérèse Vezy, née Cransac,<br />

institutrice stagiaire à Si'gnalac (Mur-<strong>de</strong>-<br />

Barrez) est nommée à Noyés (Camboulazet).<br />

Mlle Marianne-Isidore Couffin, ex-déléguée<br />

provisoire à Tournhac, est nommée â Signaïae<br />

(Mur <strong>de</strong>-Barrez).<br />

Mile Marie Eugénie Clergue, élève maîtresse,<br />

est nommée institutrice stagiaire à<br />

Salielies (Saint-lzaire;.<br />

Mlle Marie Josétihitie Boyer, institutrice<br />

stagiaire à La Terrisse, est nommée à Montmaton<br />

(Laguiole).<br />

Mlle Claudine Coudy, institutrice stagiaire<br />

à Laguiole, est nommée à Cocural (tiuparlac).<br />

Miie Léonie Rodât, maîtresse charsrée <strong>de</strong><br />

cours <strong>de</strong> lettres aux cours secondaires <strong>de</strong><br />

Pamiers, est nommée sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> institutrice<br />

stagiaire à Saint-Affrioue.<br />

Nous lisons dans ie<br />

le<br />

Denys Puech.<br />

Te m ps ;<br />

Le sculpteur Denys Puech, à oui le conseil<br />

municipal avait <strong>de</strong>mandé un monument pour<br />

décorer la tombe <strong>de</strong>s ouvriers morts au service<br />

<strong>de</strong> la ville, vient <strong>de</strong> terminer son œuvre,<br />

que taillent dans la r.ierre en ce moment<br />

les praticiens.<br />

Sur un soubassement orné à droite et à<br />

gauche d'urnes funéraires s'élève une colonne<br />

carrée qui se termine en oyrami<strong>de</strong>.<br />

Une femme voilée est assise <strong>de</strong>vant cette<br />

colonne sur ia proue du vaisseau <strong>de</strong> Paris.<br />

L'attitu<strong>de</strong> très noble et ies traits contractés<br />

du visage, où il semble oue l'on aperçoive<br />

<strong>de</strong>s larmes à travers le voile <strong>de</strong> pierre infiniment<br />

léger, exprimant ia douleur. Cette<br />

femme tient une paime et <strong>de</strong>s couronnes. La<br />

monument aura <strong>de</strong>ux mètres cinouante <strong>de</strong><br />

hauteur.<br />

Ktat civil. — Naissances : Alfred-Aimable-<br />

Juatin Carei, ftlle <strong>de</strong> Marie-Ail'red-Aimabte. éoicier.<br />

avenue Tarajre, 10,et <strong>de</strong> Phiiipmne-Léoôie<br />

Izard, éplcière.<br />

Décès<br />

: Geneviève Destenav, il mois, née à<br />

Thai-Uguyen (Tonkio), fille <strong>de</strong> Louis-Jean-Georges.<br />

rési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> France, et <strong>de</strong> Jeanne Béraii,<br />

décédée rue Bourguet-Nau, G.<br />

MARTRIN. _ Vol. - Le nommé Henri<br />

Raissier, âgé da 21 ans, cultivateur à Martrin,<br />

travaillant au déDiouaffe chez M. Sabatier,<br />

propriétaire, constatai soir a 7 heures,<br />

que l'on avait Dris sa montre en anrent,<br />

avec sa chaîne eu nickel, d'une valeur <strong>de</strong><br />

40 francs, qu'il avait dans son gilet suspendu<br />

à un arbre.<br />

SAINT-FELIX-DE-SORGUES. — Incendie.—<br />

Dimanche <strong>de</strong>rnier, vers les dix<br />

heures du matin, un incendie donc on n'a ou<br />

découvrir la cause se déclarait<br />

dans "la<br />

ferme du Mas-<strong>de</strong>-Souauet, commune <strong>de</strong><br />

Saint-Félix, et détruisait" en<br />

nett <strong>de</strong> temDs<br />

une grange contenant la fourrage da l'année.<br />

AUDE<br />

CARCASSONNE.— Ponts et chaussées.<br />

— Pa* décision en date du 12 septembre du<br />

ministre <strong>de</strong>s travaux publics, M."Paul Montre<br />

catégorie, juments <strong>de</strong> 4 ans<br />

: Néant.<br />

2é catégorie, Piments da a ans et au <strong>de</strong>ssus :<br />

1er orix. 300 lr.'. Mastoc, a M. Aristi<strong>de</strong> Kafcre, d*<br />

Montréal ; 2e, K>0. Mir/a, à M. liroest Ventresque,<br />

a Rieus-Minervois.<br />

ta catégorie. tmiïiichAS da<br />

•'! ans : 1er prix,<br />

30 fr., Riccha. à M. Marcel Malafosse, <strong>de</strong> Montréal<br />

; 2e, badine, a M. Edouard Meyran, <strong>de</strong><br />

Carcassonne.<br />

4e catégorie, pouliches <strong>de</strong> 2 ans : 1er prix,<br />

50 fr.. Lia. à M. "ie marquis <strong>de</strong> Laurens-Castelet,<br />

à Montréal . Se, 40. Polka, à M. Ernest Ventresnue,<br />

<strong>de</strong> P^ieu't-Minervois : lie,<br />

25, Mascotte, a<br />

Mme Marie Ma/aères, <strong>de</strong> Montréal t te, 25, Fendl'Air,<br />

a M. Auguste Astre, <strong>de</strong> Roufliac.<br />

Acci<strong>de</strong>nts. — La nommée Jeanne Baux, âgée<br />

<strong>de</strong> 25 ans. ménagère à la Cité, sortait <strong>de</strong> sa maison<br />

une bouteille à ia main. Ayant trébuché,<br />

elio est, tombée et s'est fait avec ie verre une<br />

légère blessure à la main droite.<br />

^~«~» Vers cinq heures du soir, à i'mtérieur<br />

du square Gambetta. un «troupe d'enfants s'amusaient<br />

a se lancer <strong>de</strong> ia terre et du gravier. L'un<br />

<strong>de</strong>s jeunes garçons. Vaientin Chaion, âgé <strong>de</strong><br />

lt ans. a été atteint à l'œil gauche par une<br />

motie <strong>de</strong> terre.<br />

On l'a conduit a ia pharmacie<br />

Ma/.urier où il a regu <strong>de</strong>s soins.<br />

Les malheureux. — Antoine Matlialy. ûtré <strong>de</strong><br />

'.0 an>, né a Momauban. menuisier, et sa femme<br />

Bernaaetie Boufaroigties. âgée <strong>de</strong> 17 ans. trouvés<br />

rnaia<strong>de</strong>s dans ia rue ont été conuuits a i Hôtel-<br />

Dieu.<br />

NARBONNE.<br />

— Les chemins. — Depuis<br />

longtemps nous entendions parier du<br />

mauvais état <strong>de</strong> ia route <strong>de</strong> Nar bonne a Capestans,<br />

et, l'on en faisait un tel tableau<br />

ûu'ii Paraissait exagère.<br />

' Hier, une affaire nous ayant appelé à<br />

Cuxac-d'Au<strong>de</strong>, nous avons pu nous rendre<br />

comme du suno'tice que supportent ies voyageurs<br />

oui fout ce trajet... Nous n'aurions<br />

jamais cru qu'en France, dsns un pays riche<br />

comme celui-ci, on miifse trouver une route<br />

dans un tel état <strong>de</strong> " dégradation. C'est tout<br />

simplement honteux pour l'administration<br />

qui est chargée <strong>de</strong> l'entretien <strong>de</strong> ces votes.<br />

En ce moment surtout, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s qtiantitées<br />

<strong>de</strong> vin sont transportées à Narbonne<br />

venant <strong>de</strong> Capestang, Cuxac, Salièles; si i'ou<br />

n'y prend gar<strong>de</strong>, à ia. première pluie, cette<br />

route <strong>de</strong>vra être abandonnée au grand détriment<br />

du commerce. A signaler surtout, la<br />

partie qui va <strong>de</strong> Narbonne a Raouel.<br />

Le complot. — On nous informe que <strong>de</strong>s<br />

agents ae'la sûreté se livrent <strong>de</strong>mns quelques<br />

jours à une enquête discrète sur ies<br />

membres <strong>de</strong> la jeunesse royaliste <strong>de</strong> Narbonne.<br />

Aux uns, ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt l'adresse <strong>de</strong><br />

M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ia jeunesse royaliste ; aux<br />

autres", s'il existe une liste <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />

cette jeunesse. Nous ne savons d'où viennent<br />

ces ordres, que nous qualifierons d'idiots,<br />

car i'on doit' bien penser que, <strong>de</strong>puis<br />

le temps, les pièces compromettantes, s'il y<br />

en a, ont été mises à l'abri.<br />

Pour éviter <strong>de</strong> trop grands dérangements<br />

aux agents <strong>de</strong> la sûreté, nous pouvons dès à<br />

présent leur donner l'adresse <strong>de</strong>s membres<br />

du bureau <strong>de</strong> ia jeunesse royaliste : M. <strong>de</strong><br />

Fréjacques <strong>de</strong> Bar, à son château, près<br />

Saint-Marcel; vice-prési<strong>de</strong>nt, M. Louis Colomtès,<br />

bourrelier, quartier <strong>de</strong> Saint-Paui ; secrétaire,<br />

M. Fatire*, même adresse; trésorier,<br />

Joseph Laurotte, boulevard Gambetta, 64,<br />

CASTELNAUD ARY. — Grotesque! grotesaue<br />

! — Nous découpons dans le <strong>de</strong>rnier<br />

numéro du Petit Méridional ie poulet suivant<br />

:<br />

« Nous avons fait prendre <strong>de</strong>s nouvelles<br />

<strong>de</strong>,la santé <strong>de</strong> M. le maire et sommes en<br />

mesure <strong>de</strong> calmer les angoisses éprouvées<br />

car toute ia viile à ia nouvelle du mal soudain,<br />

oui l'a franné samedi <strong>de</strong>rnier. Sa robugte<br />

vieiilesse lui a permis da triompher<br />

rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> son indisposition. Nos meilleurs<br />

souhaits <strong>de</strong> parfait rétablissement. »<br />

Ah ça ! va-t-on mettre i» vil lé er, révolution<br />

chaque fois qu'ii plaira à M. Calvet <strong>de</strong><br />

prendre "mé<strong>de</strong>cine '!<br />

Et nos municipaux, qui se montrent si prodigues<br />

<strong>de</strong> bombes, vont-i'is en faire partir<br />

chaoue fois aue la purgatlon <strong>de</strong>stinée à laver<br />

les boyaux du Père-la-Loque aura produit<br />

l'effet "attendu?<br />

Faire une pareille réclame autour <strong>de</strong> la si<br />

insignifiante personne <strong>de</strong> l'ex-îouetteur <strong>de</strong><br />

crèmes que l'aveuglement<br />

<strong>de</strong>s électeurs<br />

nous a donné pour maire serait <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière<br />

inconvenance. Eile dénoterait un état<br />

d'esum si fâcheux chez ses instigateurs<br />

aue nous mêlerons croire pour l'auteur <strong>de</strong> la<br />

note ci-<strong>de</strong>ssus transcrite. 'qu'il a tout simplement<br />

voulu se payer la tête <strong>de</strong> M. Calvet<br />

le moustachu.<br />

Le coup sera<br />

ru<strong>de</strong> pour notre pauvre<br />

maire, venant du Petit" Méridional, jadis<br />

tout à sa dévotion.<br />

Le pauvre homme ! Si, comme le préten<strong>de</strong>nt<br />

les méchantes langues. M. Calvèt n'est<br />

mala<strong>de</strong> que pour ia frime, il y a là <strong>de</strong> quoi<br />

l'en faire <strong>de</strong>venir pour <strong>de</strong> bon, cette fois.<br />

BYBÏ.<br />

Le 15' <strong>de</strong> ligne. — Les <strong>de</strong>ux bataillons du<br />

15e <strong>de</strong> ligne, oui composent notre garnison, rentreront<br />

ce matin dans notre ville, vers 9 heures,<br />

<strong>de</strong> retour <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s manœuvres.<br />

L'état moral et sanitaire <strong>de</strong>s troupes du 15e <strong>de</strong><br />

ligne est resté excellent pendant ces dures<br />

éoreuves et a mérité les éloges du générai directeur<br />

<strong>de</strong>s manœuvres.<br />

Incendie. — Tin violent incendie se déclarait,<br />

hier, vers huit heures du soir, à la métairie <strong>de</strong><br />

Domadéry. du domaine <strong>de</strong>s Chemineras, propriété<br />

<strong>de</strong> M. Mir. sénateur.<br />

lin un clin d'œil, da vastes magasins bourrés<br />

<strong>de</strong> oaiiie et <strong>de</strong> fourrages et situés au nord <strong>de</strong><br />

l'immeuble étaient, en llamiries. On n'avait que le<br />

temps <strong>de</strong> l'aire sortir ies boeufs et tes chevaux<br />

qui se trouvaient dans l'écurie à côté.<br />

Les. pompiers <strong>de</strong> Casteinaudary, réunis en<br />

toute hâte "et un piquet du 15a <strong>de</strong> iign arrivaient<br />

bientôt sur' les "lieux. Mais ils <strong>de</strong>vaient se<br />

borner a faire la part dn feu et a préserver ies<br />

bâtiments servant d'habitation aux 'métayers.<br />

L'incendie n'a été complètement éteint que<br />

bien avant dans la nuit.<br />

Les pertes sont, considérables. Elles sont couvertes<br />

par une assurance.<br />

On se rappelle qu'il y a trois semaines environ<br />

<strong>de</strong> grands hangars, faisant partie <strong>de</strong> la même<br />

propriété, étaient détruits par les animes.<br />

lise pourrait que la malveillance ne soit pas<br />

complètement étrangère à ces sinistres successifs."<br />

Ire division : Harmonie Vocale <strong>de</strong> Carcassonne.<br />

1er prit, ISâ francs, félicitations du jury et prix<br />

<strong>de</strong> direction a M. Pabaus.<br />

EELPECH. — Acci<strong>de</strong>nt mortel.<br />

— Dimanene<br />

<strong>de</strong>rnier, les époux \zéma, <strong>de</strong> Mazéres<br />

(Ariôse), étaient venus chercher du<br />

vin dans i'Àu<strong>de</strong>. Montés sur une charrette<br />

chargée da fûts vi<strong>de</strong>s, le mari et la femme<br />

<strong>de</strong>scendaient, vers 5 heures du soir, une petite<br />

côte nrès <strong>de</strong> Caliuzac, sur le chemin <strong>de</strong><br />

li"iiicch à l'anjeaux.<br />

Le conducteur, ayant sauté à terre pour<br />

serrer ie frein, les chevaux partirent à fond<br />

<strong>de</strong> train. Mme Azoma fut projetée sur le sol<br />

et les roues du véhicule lui passèrent sur ie<br />

bas-ventre.<br />

La malheureuse ne tarda pas à expirer au<br />

milieu d'atroces souffrances".<br />

LESPIN ASS1ERE. — Incendies. — Le<br />

feu a éclaté dans les plantations <strong>de</strong> Lespi<br />

ttassière, qui ont été détruites sur une étendue<br />

<strong>de</strong> trois ou quatre Hectares.<br />

Lorsque au même moment, le feu se déclarait<br />

sur la monta?!!», PICS <strong>de</strong> Citou, et y occasionnait<br />

<strong>de</strong>s dégâts importants.<br />

La rnaiveiliap.ee. pourrait ne pas être<br />

étrangère à ces incendies.<br />

LOT<br />

CAHORS. — Conseil départemental. —<br />

Le conseil départemental se réunira samedi<br />

prochain 16 septembre courant, a 10 heures<br />

du matin, à l'hôtel <strong>de</strong> la préfecture du Lot.<br />

Gendarmerie. — M. Lachièze, maréchal<br />

<strong>de</strong>s logis a pied à Figeac, est nommé en ia<br />

même qualité à Assier, en remplacement <strong>de</strong><br />

M. Jouquet, maréchai <strong>de</strong>s logis, nommé à<br />

Figeac.<br />

Vol da récoltes. — Procès-verbal a été<br />

également dressé contre le sieur L..., pour<br />

vol da raisins au préjudice <strong>de</strong> M. Bcdué,<br />

relieur à Canors.<br />

GOURDON.<br />

— Incendie. — Ces jours<br />

<strong>de</strong>rniers, un incendie a détruit une grange<br />

appartenant au nommé Louis<br />

Peyronnet,<br />

cultivateur à Montfaticon.<br />

Les causes <strong>de</strong> ce sinistre sent inconnues.<br />

Les pertes évaluées à la somme <strong>de</strong> 1,500<br />

francs sont couvertes par une assurance.<br />

LAUZES. — M. Joseph Vayssières, entrepreneur<br />

à Saint-Sauveur la Vallée a été déclaré<br />

adjudicataire <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> constructions<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux iacs communaux moyennant<br />

la somme <strong>de</strong> U, 172. fr. 00, soit un rabais di<br />

0 50 pour cent sur ies prix du <strong>de</strong>vis.<br />

GRAMAT. —- Union vélocipédique. —<br />

Dans la séance <strong>de</strong> mardi <strong>de</strong>rnier les administrateurs<br />

<strong>de</strong> l'U, V. G., ont décidé que les<br />

vôlocipédistes âgés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 21 ans, seront<br />

admis dans la Société à titre <strong>de</strong> membres<br />

actifs juniors.<br />

Le montant <strong>de</strong> leur cotisation annuelle est<br />

fixée à 5 francs au lieu <strong>de</strong> 8. En se faisant<br />

inscrire dès ce jour, iis n'auront pas à payer<br />

ia cotisation <strong>de</strong> l'année courante.<br />

C'est dimanche, 24 courant, à 4 heures du<br />

soir, que sera couru sur la route <strong>de</strong> Gramat<br />

a Livérnon ie premier ciiampionnat <strong>de</strong> 25<br />

kilomètres <strong>de</strong> k'U. V. O.<br />

Le coureurs seront divisés en <strong>de</strong>ux catégories<br />

:<br />

Ire catégoiie. Membres actis.<br />

Temps maximum, 1 h. 10 minutes. Trois<br />

prix.<br />

2e catégorie. Membres actifs juniors.<br />

Temps maximum,<br />

1 h. 30 minutes. Deux<br />

prix.<br />

La distribution <strong>de</strong>s réeomoenses aura lieu<br />

le soir au siège <strong>de</strong> l'U. V. G.<br />

Les nouveaux unionistes seront admis à<br />

concourir.<br />

Encore <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> couteau<br />

Le nommé Marianne Palacin, âgé <strong>de</strong> iit<br />

ans, sandaiier. domicilié rue <strong>de</strong>s Prés, 13, m<br />

été arrêté pour avoir frappé <strong>de</strong> coups d»<br />

couteau<br />

ta nommée Qèks.ta Baquié, méoa.-<br />

gôre, rue ues Prés, 11.<br />

Vol da 1700 francs<br />

Ce vol a été commis dans l'après-midi<br />

d'iuer.au préjudice <strong>de</strong> M. Bila, boulanger,<br />

78, faubourg llonnefoy.<br />

Plainte a'été Portée à la police et dans la<br />

soirée on mettait en état d'arrestation lia<br />

garçon boulanger, Alphonse<br />

1:..., âgé dit<br />

ans, logé gran<strong>de</strong> rue St-Micliei. — À. C.<br />

Extradition<br />

On a annoncé la remise aux autorites<br />

françaises <strong>de</strong> Cèiuèrc d'un facteur <strong>de</strong>»<br />

pestes <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, par la gendarmeriei<br />

espagnole.<br />

Voici les renseignements donnés à la Dépêche<br />

sur cette extradition:<br />

Le 23 juin <strong>de</strong>rnier, un facteur auxiliaire <strong>de</strong>»<br />

postes, nommé Paul Saca/e, âjfé da 22 ans. et<br />

<strong>de</strong>meurant rue <strong>de</strong>s iSalanoues. 2t!. avait, au cour*<br />

da sa tournée, <strong>de</strong>ux iettr'es chargées à remettre»<br />

à <strong>de</strong>ux négociants <strong>de</strong> la viile. L'une contenait<br />

trois mille francs. L'autre cinq cents francs.<br />

!Sa tournée Unie, la facteur auxiliaire rentta am<br />

bureau da la poste et remit son carnet aveci<br />

l émargement réglementaire et revint che/. Int.;<br />

A 8 heures, après avoir pris aon repa-- en familiat,<br />

il dit à sa mère :<br />

— Je sors avec Nathalie, nous aiions chantée*<br />

davant ie café B..., sur ie boulevard. Si nous n»i<br />

rentrons na-; celle nuit, na tinquieie pas, car<br />

nous irons peut-être chanter <strong>de</strong>main à Viiiel'ranche-<strong>de</strong>-ï.auraguais.<br />

Saca/.e sortit avec sa sœur Nathalie et alla<br />

chanter... en Espagne. Les 3.500 francs qu'il:<br />

n'avait pas remis aux <strong>de</strong>stinataires servirent aue<br />

liais <strong>de</strong> voyaire el, sans doute, aussi à 1 achat do<br />

quelque mandoline <strong>de</strong> luxa dont ii sa servait au<br />

pays <strong>de</strong>s séréna<strong>de</strong>s.<br />

Le 21 juin, les commerçants qui attendaient<br />

leur argent vinrent réclamer à la poste. On ieur<br />

montra l'émargement, qui fut "reconnu faux.<br />

L'administration <strong>de</strong>s po3tes remboursa les victimes<br />

directes <strong>de</strong> cette escroquerie<br />

er. porta<br />

plainte contre l'employé infidèle.<br />

I ne <strong>de</strong>manda<br />

d'extradition fut adressée au gouvernement espagnol,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui a amené i'arresiatiou da<br />

Sacaze et <strong>de</strong> sa sœur.<br />

CI»<br />

Spectacles-Concerts cb <strong>Toulouse</strong><br />

Du 15 septembre<br />

Variétés.<br />

— Demain samedi, ouverture. U


'<br />

MARCHE DIS PARIS<br />

D:i H septembre.<br />

Alcools. — Courant, HP 50 ; octobre, 38 50; uo-<br />

. veinure ù cembie, 38 00; 4 oiermers, 38 00;<br />

cote 39 20.<br />

Sucres. — Courant. 30 50 ; d'octobre, 29 075 ;<br />

eoveinbre. 30 00 ; -1 premiers, 30 025.<br />

Blé?. — Courant. 19 30 : octobre 19 50 ; novembre-décembre.<br />

19 80 : 4 premiers, 20 30.<br />

Farines. — Courant. 26 15; octobre, 20 35 ;<br />

aovembre-docembre. 26 05 ; 4 premiers, 20 '.§.<br />

Corbeil, 28 50, roux 33, raffinés 105 00.<br />

MARCHE DIS LA VlLL^TrB<br />

Du M septembre.<br />

Ven-e i e n t e sur le gros béaii et mouton-,<br />

mauvaise sur les veaux, et facile sur les porcs.<br />

Bonis. —Amenés. 1,982; vendus, 1,891; lie 39;<br />

12.. 0 95.<br />

Vacues. —Amenées 399; vendte", 533; 1 t. 36;<br />

1 fr. lô. 0 92.<br />

Taureaux. — Amenés, 185; vendis, 180,<br />

1 Ir. 10, 0 fr. 9ù, 0 fr. 84.<br />

Veaux. - Aminés, 1,081; vendus, 1,388; 198,<br />

1 Ir. or.. 1 fr. 44.<br />

Jdontons. — Amenés, 11,552; vendus, 11,008;<br />

fil. 92, i OS 1 fr. 42.<br />

Porcs. — .vnenes,<br />

l 43, 1 10.<br />

MARCHÉ<br />

Blé',<br />

les 100 li:<br />

Farine--<br />

Èérieures<br />

îlt es <strong>de</strong><br />

On cote<br />

1,955; vendus, 4,955; 1 10,<br />

DE BORDEAUX<br />

Du 11 septembre.<br />

Bié Garonne <strong>de</strong> 18à 18 ir. 25<br />

On cote : Marques à cylindres suu»,<br />

2S à 28.75. premières marques cylin-<br />

27.25, crémières marques a meules<br />

fr. les 100 kilos.<br />

Sons et repasses. — On cote : Sons <strong>de</strong> nays<br />

gros M fr.. ordinaire 12. Plaia 11,25. repasses<br />

Unes pay M fr.. ordinaires 13, Piata 12.<br />

Ma's. — On cote : Cinqnantini 10.50, Galatz <strong>de</strong><br />

15 à 15."5 suivant qualité. Danube 15,50 à 15.75,<br />

Piata 11.35 à 14,50 les 100 kilos, gare départ.<br />

Avoines. — On cote : Crises hiver Poitou 17 75<br />

à 13. Bretagne 17 25 à 17 50.<br />

Seigle. — On cote : Pays <strong>de</strong> 1! 75 à 15.<br />

Poivre?. — Vendu : 5 tonnes Saiitou a 108 50,<br />

les 50 kilos en entrepôt.<br />

Tartre* «t. dérives.' — Vendu 15.000 kilos tartres<br />

i 1 30 le <strong>de</strong>gré. G.000 kilos lie à l (5.<br />

Bœufs. — Amenés, 195 ; vendus, 192 <strong>de</strong> 50<br />

à 07.<br />

Vaches, — Amenées, 24: vendues, 15 ; <strong>de</strong> 40 ;<br />

à 50. )<br />

Moulons. — Amenés, 555 ; vendus, 397, <strong>de</strong> !<br />

70 à 83 fr. les 50 k.<br />

GERS<br />

Saramon.<br />

Cours du marché :<br />

Halle aux grains.— Bla<strong>de</strong>t.e. 13 fr. »» à 13 50; I<br />

blé, 13 fr. 25 à 13 fr. 50 ; avoine. 7 50a 7 fr. 75;<br />

orée, S fr. 50 à 9 fr.: mais, L! à 13 fr. 50; fèves,<br />

9 50 à 10 fr. »»; haricots, 19 50 à Ï0 fr.; le tout<br />

l'hect.; trèfle incarnat, en bourre <strong>de</strong> 1 50 à 2 fr.<br />

le sac.<br />

Volaille. — Poules, 4 à 5 fr.: poulets, 2 fr. 25 à<br />

3 75; canards, 2 75 â 4 fr. : dindons, 6 à S fr.;<br />

pigeons, 1 fr. 00 à 1 fr. 50; pinta<strong>de</strong>s, 5 à 6 fr.; !<br />

le tout la paire.<br />

Lapins domestiques, 1 fr. »» à 1 fr. -10 la pièce.<br />

OEâfs; O 70 la douzaine.<br />

Gibier. — Perdreaux, 1 à 1 40; ianins 1 à 1 30;<br />

lièvres 2 50 à 4, le tout la pièce.<br />

Miran<strong>de</strong>.<br />

Voici les cours oratioués :<br />

Blé. dte 13 fr. 00 à 13 Ti, »C- l'hect. ; maïs, <strong>de</strong><br />

12 50 à 11; avoine, <strong>de</strong> 7 50 k 8 50 ; pommes <strong>de</strong><br />

terre, <strong>de</strong> » à ».<br />

Dindons, do 7 00 à S 00 la paire ; din<strong>de</strong>s, » à<br />

»; poules, 4 »» à 5 50; poulets, 2 50 à 3 50; lapin»<br />

j domestiques, 1 25 à 1 75 ia pièce; canards, '3 u»<br />

| à 3 50 ; lièvres, <strong>de</strong> 4 à 550 : lapins, <strong>de</strong> 1 fr. 25 â<br />

i I fr. 50 ; perdreaux, <strong>de</strong> 1 50 à 1 75 ; cailles, 50 c.<br />

le tout la pièce.<br />

Œufs, 80 c. ia douzaine. -<br />

Pieurance.<br />

L'afltuence <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> n'est pas très gran<strong>de</strong> ù<br />

i à notre marché <strong>de</strong> ce jour, et ce ne sera qu'aDrès<br />

! les vendanges faites que reprendront nos magni-<br />

| floues marchés d'hiver. Ii" s'est pourtant traité<br />

! aujourd'hui, à notre halle aux grains <strong>de</strong>s affaires<br />

très importantes. Les cours restent les mûmes<br />

pour lès blés, à 14 50 et 14 75 les 80 k., et<br />

pour les avoines, à 7 53 et 7 75 les 50 k.<br />

Cours du marché :<br />

Halle aux grains. — Blé, l'hectolitre. 14 50 à<br />

14 95: avoine, les 50 kilos, <strong>de</strong> 7 50 à 7 75; mais,<br />

l'hectolitre, 12 .". a .. .. ; haricots l'hecioiitre,<br />

17 00 : fèves. 11 .. à .. : nommes <strong>de</strong> terre, 2 75 à<br />

3 ..; foin, les 50 kilos. 3 50 ; paille. 1 25.<br />

Vins. — Rouges <strong>de</strong> 50 à 70 fr., blancs <strong>de</strong> 6 à<br />

' 6 50 le <strong>de</strong>gré.<br />

| Uaile à la volaille. — Poules, <strong>de</strong> 4 à 5 00 la<br />

! oaire ; ooulets. <strong>de</strong> 300 i 3 50; din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> . à'. . fr.;<br />

j dindons, 8à 10 fr. : dindonneaux, <strong>de</strong> . ..à .. ;<br />

\ chapons, <strong>de</strong>. .. à .fr.; poular<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>... à .fr.;<br />

pinta<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 5 à 0 fr.; canards, <strong>de</strong> 3 .. à 3 50;<br />

!5 a...: lapins, .150 à . pie. ; oisons,<br />

. .. à . la paire; canetons, <strong>de</strong> . .. à ... ; jnuiàtres,<br />

<strong>de</strong> . .'. à . ...<br />

Oiufs, 0 80 la douzaine.<br />

Gibier (la pièce). — Perdreaux. 1 fr. 25; caille.'.<br />

50 c; laoins, 1 fr. 25 ; lièvres, 4 fr. à 5 00.<br />

Foirail. —'Boucherie feoids vif): bœuf, le kilo,<br />

70 c; vache 55 c, veau 60 c. mouton 80 c, brebis<br />

70 c, agneau . fr., porc 0 fr. 85.<br />

Boeufs <strong>de</strong> "travail, l'attelage, <strong>de</strong> 6 à 900 fr.: vaches<br />

<strong>de</strong> travail, l'attelage, <strong>de</strong> 300 a ?90 ; génisses,<br />

ia paire, <strong>de</strong> 200 à 550.<br />

ETAT CIVIL DE TOULOUSE<br />

PKCÉS DES 12 ET 13 SEPTEMBRE<br />

Antipoul, veuve Lotîmes, 77 ans, à Sounetard ; I<br />

Jean Brus, 37 ans, ailée <strong>de</strong> Garonne. 51 ; Auguste<br />

Ollagnier, 55 ans. rue Idrac, 13 ; Pierre Marne),<br />

25 jours, à la Juncasse: Victor Nombel, 40 an?,<br />

ailée Saint-Agne ; Guillaume Berthier, 79 ans,<br />

rue Sainte-Catherine, 11 ; Raoul lzard, 13 an?,<br />

impasse lzard; An'oino Carrère, 75 ans, Pouvoùrville<br />

; Jules Jany. 8 mois, Lar<strong>de</strong>nne : Anne<br />

Dupui, G7 ans, Côte-Pavée; Marcel l)u oi,"',<br />

24 "tour?, Soupetard.<br />

Hospices, 3".<br />

Hùpitai militaire, 1.<br />

BOURSE DE PARIS<br />

Bit 14 septembre<br />

(Par dépêche télégraphique)<br />

AU COMPTANT<br />

3 0/0<br />

3 0,0 amortissable<br />

3 1,2 0, 0<br />

Dette tunisienne<br />

Consolidé anglais... .<br />

Egyv>te unifiée<br />

Russe 1880<br />

- 1889<br />

- 1893<br />

Autriche or<br />

Hongrois 4 0 0<br />

QiEsnagne extérieure.<br />

Ix, 1 Italien<br />

Cours J Cours<br />

iprécéd- du jour<br />

100 90|<br />

100 50;<br />

Î02 50 j<br />

495 »»<br />

105 18<br />

107 50<br />

102 40!<br />

102 25;<br />

»»)> ))» 1<br />

101 70:<br />

100 10<br />

(il 35; '<br />

93 151<br />

101 25<br />

100 -15<br />

102 70<br />

495 nu<br />

105 31<br />

107 85<br />

102 75<br />

103 25<br />

101 90<br />

100 40<br />

(11 50<br />

93 40<br />

T.<br />

O<br />

~~<br />

O<br />

<<br />

AU COMPTANT (suite) | C. pr. | C. du j.<br />

Banoue <strong>de</strong> France<br />

Crédit foncier<br />

Comntoir d'escompte. ..<br />

Crédit lyonnais<br />

Société générale<br />

Midi<br />

Jorléans<br />

|Paris-Lyon-Méditerranée<br />

Nord<br />

Ouest... .<br />

Est<br />

O<br />

O<br />

m<br />

O<br />

Est-Algérien<br />

lOuest-Algérien<br />

iBùne-Guelma<br />

Autrichiens ,<br />

Lombards<br />

Nord-Espagne.<br />

Portugais.<br />

Saragosse<br />

Ville <strong>de</strong> Paris 1865<br />

— 1860<br />

— 1871<br />

— 187".<br />

— 1870<br />

— 1892<br />

Foncières 1819<br />

- 18811<br />

— 1885....<br />

Comin '.inaies 1879<br />

— 1880<br />

Midi<br />

[Orléans<br />

/Lvon (fusion)<br />

\Ouest<br />

'Est .<br />

Nord<br />

Est-Algérien<br />

Ouest-Algérien<br />

Bône-Guetma<br />

Saragosse<br />

Nord~-Esuagne<br />

Portugais.<br />

Autrichiens<br />

Lombar<strong>de</strong>s aneieunt<br />

Suez<br />

Panama 5 0/0<br />

'Panama lots.<br />

• •<br />

4000 »»j<br />

71 ti >< » i<br />

599 »»<br />

972 »<br />

598 »»<br />

1324 »»<br />

1705 »»<br />

1885 >»><br />

2100 »»<br />

1145 »»<br />

1019 »»><br />

732 50<br />

030 »»<br />

710 »»<br />

747 »»<br />

105 »»<br />

195 »»<br />

67 50<br />

265 »»<br />

545 »»|<br />

422 »»'<br />

407 »>>]<br />

557 îiO;<br />

550 »»i<br />

381 50!<br />

502 »»<br />

447 50 !<br />

478 »»<br />

502 ms\<br />

491 »»'<br />

458 »»'<br />

461 >ro<br />

460 »»<br />

459 501<br />

459 50 ;<br />

406 75 ;<br />

442 »))|<br />

441 »»'<br />

442 50:<br />

312 »»<br />

25'0 n»<br />

288 50<br />

452 »»!<br />

350 «»;<br />

616 50|<br />

43 50 j<br />

113 75!<br />

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477 75<br />

478 »»<br />

492 »«<br />

458 50<br />

462 »i><br />

460 n»<br />

460 m)<br />

460 »»<br />

470 »»<br />

442 »»<br />

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414 50<br />

314 >»i<br />

249 25<br />

nu» un<br />

45! 50<br />

358 i>»<br />

619 75<br />

41 50<br />

111 »»<br />

A TERME<br />

3 0/0<br />

3 0/0 amortissable<br />

3 1/2 0/0<br />

Espagne (extérieure)..<br />

Italien 5 0,0<br />

Portugais 4 0 0<br />

Turc 4 0, 0<br />

Banque <strong>de</strong> France<br />

Crédit foncier<br />

Crédit iyonnais<br />

Comptoir d'eseompte. .<br />

Banque <strong>de</strong> Paris. .*....<br />

Banque ottomane .., ,,<br />

Méridionaux<br />

Suez<br />

Gaz <strong>de</strong> Paris.<br />

Rio-Tintô<br />

De Beers ,<br />

Goldflelds ,<br />

East Rand<br />

Rand mines<br />

Sosno wice (action) ...<br />

i Cours j Cours<br />

iprécéd . du jour<br />

100 82<br />

100 17<br />

102 52<br />

01 40<br />

93 05<br />

24 25'<br />

22 00<br />

101 20<br />

100 50<br />

102 70<br />

01 52<br />

93 22<br />

24 35<br />

22 70<br />

40ÔÔ »>>"'<br />

718 n»]<br />

970 »»<br />

688 >»><br />

1055 ».»<br />

40Î0 »»<br />

716<br />

975 nu<br />

598 »»<br />

1060 »»<br />

569 »,. 571 >»><br />

6S0 » ><br />

3595 »)<br />

1130 »»<br />

1177 »»<br />

678 »»<br />

170 »»<br />

164 >>»<br />

948 »»<br />

2420 »»<br />

684 n»<br />

3605 n»<br />

1130 »»<br />

1186 m.<br />

080 ».i<br />

181 50<br />

171 mi<br />

958 «n<br />

2480<br />

Banq. <strong>de</strong> France: escomn. 30/0; avanc.3 1/20,0<br />

CHANGE<br />

Hambourg<br />

Londres<br />

Londres (chèques)<br />

Madrid (papie'r court) 401 50 à<br />

122 25<br />

25 25<br />

25 27<br />

»»!) »»<br />

Madrid (papier long) 400 50 à »»>V »»<br />

BOURSE DE LONDRES<br />

3 0-0 99 »i> | Italien<br />

3 1/2 0,0... . »»» »» iSuez<br />

Ottomane.... 12 75lEgypte<br />

BOURSE DE TOULOUSE<br />

3 0.0, 100 95. — 3 1/2 0,0, 102 65. — 3 00<br />

amortissable, 100 50. — Carmaux, 1400 ... —<<br />

Société <strong>de</strong>s moulins du Bazaclc, 1575 .. —<br />

Société toulousaine d'électricité —<br />

Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868, 508 75. — Ville <strong>de</strong><br />

- Ville <strong>de</strong> lou-<br />

<strong>Toulouse</strong>, 1889 (500)<br />

louse, 1889 (100),<br />

92 12<br />

141 »»<br />

105 50<br />

Contrôla CONSTIPATION et eesconséquences<br />

Véritables iRASHS <strong>de</strong> SAMTÉ du D r FRANCK<br />

ASSAINISSEMENT (ie l'INTESTIN.— Toutes Pftsrmao/et.<br />

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ville, 6 h. .. ; Lar<strong>de</strong>nne. 6 h. ... lo j,"<br />

Saint-Simon, par la CéDière, 0 h. , H'h<br />

Cugnaux. nar ia Cépière. 6 h. .. ; Casianer fi i. " •<br />

10 h. ..; Saint-Agne. 6 h. ... 10 h. .' i,**<br />

par le Polygone, 11 h. .. ; Blairnac." 'par r" ac «<br />

bouchure, 6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. Inni.<br />

6 ii... ,11 h. ..; Lafourgueue, 6 h. .. M h • *•<br />

Montatidran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoisclle?) 's i,<br />

Saint-Martin-du-Touch, 6 h., 11 h, : 'Colnmi" ><br />

6 h. ... U h. ..: Tourneieuille. - P)à?lei's<br />

6 h. .., 11 h. .. ; Braqueville. - Poitst ât" 06<br />

midi. ' ••<br />

Soir : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 4 h. ... 7 ]j - .„<br />

telginest. par Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, '4 jj,' ".' l as -<br />

<strong>de</strong>nne. 5 h. ... 7 h. ..; Saint-Simon. DaV la P<br />

pière, l h. .., 7 h. .. ; Cugnaux, par la Ténii<br />

».. ha.; Castanet, 2 h. .., 6 h. .1 ; Saint A^i*'<br />

4h. ,0h. ..; Biagnac, parie Polygone, 7 if ><br />

Blagnac. par l'Embouchure, 2 h, .. ; Crniv \\ "*<br />

ra<strong>de</strong>. - Loupera, 3 h. ... 7 h. ..; Lafouri;,, a , tt '.<br />

7 h. ..; Montandran (Pont-<strong>de</strong>s DemoiselUoi c'v '<br />

Saint-.Martin-da-Touch. 4 h. ... 7 h. . Vi<br />

miers, 4 h. .. ; Tournefeuille. — Plaisance i h<br />

Braqueville— Portet, 4 h. ... ' a ' ••,<br />

Retour [malin) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie g h<br />

11 h. ..: Çasteigincst, par Laian<strong>de</strong>-Aucamvii'"'<br />

7 h. J0 ; Lar<strong>de</strong>nne, 7 h. .., U h. .. ; Saint S , L'*'<br />

par la CéDière. 8 h. ... midi 45; Cu ~<br />

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r « Express, du Midi » en vente dès la première heure, dans les villes d'eaux ci-après :<br />

Bagnères-<strong>de</strong>-Luchon, 8MÎT1ÎE, libraire, rue Sylvie et place <strong>de</strong> l'Eglise<br />

(Galerie <strong>de</strong> la Poste) ;<br />

Loures-Barbazan, V Vi: Il 11!ES, dépositaire;<br />

Bagnères-<strong>de</strong>-Bigorre, PfiRÉ, libraire, place <strong>de</strong> Strasbourg;<br />

Angeles, GLÈRE, place <strong>de</strong> la Mairie et rue Thermale ;<br />

Montréjeau, VIG.IVEA.IJ , tourneur, rue <strong>de</strong> la Fontaine, près la halle ;<br />

Salies-du-Salat, DEA T CAUS$E, dépositaire ;<br />

Au lus, TAS 1 , dépositaire ;<br />

9 Feuilleton du 15 septembre 1890<br />

I_. -A.<br />

Par René BA2ÏN<br />

III<br />

CHEZ LES M1CI1B1-ONNE<br />

ïl parlait, ainsi, plus durement qu'il ne<br />

pensait, parce que Math u ri n l'avait entre- ;<br />

:enu longtemps, après le départ du valet,<br />

st lui avait communiqué quelque chose <strong>de</strong><br />

son ressentiment.<br />

Marie-Rose ne répondit pas, même par<br />

une larme, et se relira dans sa chambre.<br />

Non, elle ne songeait pas à dîner, avec<br />

eux ou sans eux. Mais elle se mit à s'habiller,<br />

comme elle faisait le dimanche, prenant<br />

tour à tour, dans l'armoire, sa robe<br />

noire rejevée d'un grand pli, qui laissait<br />

voir ses jambes ; sa coiffe la plus line, pyrami<strong>de</strong><br />

brodée que tenait ferme un transparent<br />

<strong>de</strong> papier blanc posé sur les cheveux<br />

; ses bas fleuris <strong>de</strong> points en relief;<br />

aes sabots à nez retroussé! qui avaient l'air<br />

d'une proue <strong>de</strong> bateau.<br />

Autour du cou, sur la nuque que le corsage<br />

échanerc du Marais laisse à découvert<br />

elle jota un mouchoir <strong>de</strong> soie bleue, large<br />

d'un doigt. Et, ayant lissé ses ban<strong>de</strong>aux<br />

bruns avec un pou d'eau, ayant essuyé ses<br />

yeux qui étaient ronges, elle <strong>de</strong>scendit dans<br />

la cour, et tourna vers Sallerlaine.<br />

Pour la première fois <strong>de</strong> sa vie, elle avait<br />

.j'impression d cire seule au mon<strong>de</strong>. Mathur'm<br />

ne l'uimaiL pas. François ne l'aurait<br />

pas comprise. André lui-môme, le soldat<br />

d'Afrique qui allait revenir, et qui se montrait<br />

doux avec elle, la considérait, comme<br />

ime nctite et ne lui parlait qu'en plaisantant.<br />

File était femme cependant, et gran<strong>de</strong>, puisqu'elle<br />

souffrait, Èt il faïiajt quelqu'un a qui<br />

confier sa peine. Jusque-là si on la rudoyait<br />

si on la méprisait, elle n'avait pas besoin <strong>de</strong><br />

le dire, et il lui sutTisait pour l'oublier, <strong>de</strong><br />

penser à Jean Nesmy. Â présent que sa<br />

peine était l'aile, justement du départ <strong>de</strong><br />

celui qu'elle aimait, son âme <strong>de</strong>mandait <strong>de</strong><br />

l'ai<strong>de</strong>, son âme cherchait où se poser. Dans<br />

sa détresse, elle avait songé aux Miehelonne.<br />

Rousille passait près du verger clos ;<br />

Rousille longeait !a bordure du Marais d'où<br />

l'on voit Sallerlaine sur sa molle, Non, eile<br />

n'avait d'espoir qu'en ces pauvres Michelonne,<br />

<strong>de</strong> regret que <strong>de</strong> ne pas être encore<br />

dans leur petite maison du bourg. Leur<br />

bienveillance coulumière lui semblait en ce<br />

moment une chose d'un prix infini, qu'elle<br />

n'avait, pas assez estimée. La seule pensée<br />

<strong>de</strong> leurs visages ronds, flétris et souriants,<br />

lui était comme un but. 11 lui-semblâît que<br />

pour avoir simplement vu les Mlchelonne,<br />

et morne si elle n'osait rien leur dire, elle<br />

serait consolée un peu.<br />

parce qu'elles n'étaient pas <strong>de</strong>s cœurs fermés,<br />

les vieilles lilles: ni <strong>de</strong>s personnes qui<br />

jasent sur les yeux rouges <strong>de</strong>s jeunesses.<br />

Comment les abor<strong>de</strong>rait-elle? Oh! c'était<br />

bien facile ! Elle avait promis <strong>de</strong> retirer son<br />

argent et <strong>de</strong> le prêter, pour payer la ferme.<br />

Elle leur dirait: «Je viens pour l'argent,<br />

dont le père a besoin. » Et après, si elles<br />

<strong>de</strong>vinaient la moindre chose, elle dirait<br />

tout, tout ce qui l'accablait, la peine qu'elle<br />

ne pouvait plus porter seule.<br />

Il était près d'une heure. L'air chaud,<br />

mêlé <strong>de</strong> brume, tremblait sur les prés.Rousille<br />

allait vite. Voici le grand canal, uni<br />

comme un miroir ; voici le pont jeté sur l'étier,<br />

et la route qui tourne et, aux <strong>de</strong>ux<br />

bords, les maisons du bourg, toutes blanchies<br />

à la'chaux, avec, leurs vergers en arrière,<br />

penchés vers le Marais. ] touille hâte<br />

itSâ.<br />

-V':-<br />

!«S&<br />

•asr»<br />

.w «s&<br />

1W<br />

'«S&<br />

i*8SP<br />

If<br />

{•se,<br />

%f<br />

encore le pas. File a peur d'être appelée et'1<br />

obligée <strong>de</strong> s'arrêter, car les Lumineau con- j<br />

naissent tout le mon<strong>de</strong> dans le pays. Mais:!<br />

les bonnes gens l'ont mérienne, on bien ils !<br />

saluent <strong>de</strong> loin, sans sortir <strong>de</strong> l'ombre : ;<br />

« Bonjour petite ! Eh ! comme tu vas! —<br />

Je suis pressée : il y a <strong>de</strong>s jours comme ça!<br />

— Faut croire ! « disent-ils. Et eile passe.<br />

Elle arrive sur la place longue, qui va se<br />

rétrécissant jusqu'à l'église. Maintenant elle<br />

regar<strong>de</strong> plus que la chétive habitation posée<br />

à l'endroit le plus étroit, là-bas, en face <strong>de</strong><br />

la porte latérale par oit, le dimanche, entrent<br />

les fidèles. "C'est tout polit: une fenêtre<br />

sur la place, une autre sur une ruelle<br />

<strong>de</strong>scendante, un perron d'angle <strong>de</strong> trois<br />

marches. C'est Irès ancien, bùti sous la vo- j<br />

lôe <strong>de</strong>s cloches, sous l'ombre du clocher, le<br />

plus prés possible <strong>de</strong> Dieu. Les Michclonne J<br />

ont toujours <strong>de</strong>meuré là. Rousille les <strong>de</strong>vine<br />

<strong>de</strong>rrière les murs. Un <strong>de</strong>mi-sourire, !<br />

une lueur d'espoir traverse ses yeux tristes, t<br />

Eile gravit les trois marches, et s'arrête j<br />

pour reprendre haleine.<br />

Quand Rousille appuya le doigt sur le j<br />

poucier <strong>de</strong> fer fendillé, la porte s'ouvrit |<br />

avec un bruit <strong>de</strong> sonnette si menu, si bien<br />

assourdi, qu'il fallait <strong>de</strong>s oreilles <strong>de</strong> chalte<br />

pour l'entendre.<br />

Mais c'étaient <strong>de</strong> vraies ch'alles, toujours<br />

aux aguets, les <strong>de</strong>ux Michelonne, les faiseuses<br />

<strong>de</strong> capes <strong>de</strong> Sallerlaine. Elles n'eurent<br />

pas plutôt prnssenti une visite, à l'ombre<br />

qui se projetait par la porte vitrée,<br />

qu'elles écartèrent d'un même mouvement<br />

leurs chaises toutes voisines, et tournèrent<br />

la tôle, laissant leurs mains chargées d'étoffe<br />

noire retomber sur leurs genoux. Elles<br />

se ressemblaient beaucoup les <strong>de</strong>ux sœurs.<br />

Elles avaient les mêmes ri<strong>de</strong>s en arc, profon<strong>de</strong>s<br />

dans la chair rose, autour <strong>de</strong> la bouche<br />

ô<strong>de</strong>ntée, autour du nez qui était rond, j<br />

autour <strong>de</strong>s yeux qui luisaient d'une lumière<br />

! bleue, enfantine,comme d'un rire perpétuel.<br />

WÊËÊm<br />

Saint-Girons, IldUCH, libraire, 29, rue du Bourg et liEPlIVE, rue<br />

Alsace-Lorraine, 30, café Dartigues ;<br />

Ax-les-T lier mes, AchiSie ELÔREÎ^GE ? nouveautés, rue Joseph-Rigal ;<br />

Ussat-les-Bains, FOU RCA DE, dépositaire ;<br />

Cauterets, C Al AUX, 2, place St-Martin, près l'entrée <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> la Raillère ;<br />

Capvern, M me Mélaiîie VIVES, en face les Thermes ;<br />

Barèges, V YË MII^CASSI^-EAZET, dépositaire ;<br />

Lour<strong>de</strong>s, Léon OLIVER A, ven<strong>de</strong>ur, rue Basse, à la pâtisserie ;<br />

Saint-Jean-<strong>de</strong>-Luz, POCHE LOU, libraire, Papeterie Basquaise.<br />

C'était, chez elles, le reflet <strong>de</strong> soixante<br />

ans <strong>de</strong> travail, d'amitié paisible et, <strong>de</strong> bonne<br />

conscience. Et il s'y mêlait un peu <strong>de</strong> malice<br />

sans méchanceté, quelque chose<br />

comme <strong>de</strong> la flamme <strong>de</strong> jeunesse, économisée<br />

au cours do la vie et survivant dans<br />

un visage <strong>de</strong> vieilles. La misère ne leur<br />

avait pas manqué, mais elles l'avaient toujours<br />

portée à <strong>de</strong>ux. Depuis leur enfance<br />

elles travaillaient là, dans le rayon <strong>de</strong> la<br />

même fenêtre, l'une louchant l'autre, et le<br />

jour s'avivait et décroissait sur leurs aiguilles<br />

en marche. Pour fabriquer une cape,<br />

pour tailler le drap et pour coudre, il n'y<br />

avait point à Sallerlaine, ni au Perrier. ni<br />

à Saint-Gervais, d'ouvrières plus adroites<br />

et plus entendues. On les aimait. Dès que la<br />

douceur <strong>de</strong> l'air permettait d'ouvrir la fenêtre<br />

et <strong>de</strong> risquer sur l'appui un pot <strong>de</strong><br />

géranium lierre, il n'était guère <strong>de</strong> passant<br />

qui ne dit, en dévalant par la ruelle, pécheur,<br />

chasseur, bourrinier, éleveur <strong>de</strong><br />

chevaux : « Bonsoir et bon espoir, les Michelonne<br />

! » Elles répondaient honnêtement,<br />

d'un ten flûté, sans qu'on pût reconnaître<br />

ia voix <strong>de</strong> l'aînée d'avec celle <strong>de</strong> la<br />

ca<strong>de</strong>lte.<br />

On les invitait aux veillées d'automne,<br />

narce qu'elles savaient encore <strong>de</strong>s chansons<br />

quand la jeunesse était à bout <strong>de</strong> mémoire.<br />

Le curé disait d'elles: «La fleur <strong>de</strong> mes<br />

paroissiennes ! C'est dommage qu'elles<br />

n'aient point <strong>de</strong> graine !<br />

Lorsque Marie-Rose entra, elles ne se levèrent<br />

pas, mais elles dirent ensemble,<br />

Adélaï<strong>de</strong> près <strong>de</strong> la fenêtre et Véronique<br />

i un peu plus loin :<br />

j — C'est toi, petite Lumineau ! Bonjour,<br />

| ma belle !<br />

— Assieds-loi, dit Adélaï<strong>de</strong>, car tu as<br />

| l'air tout essoufllée.<br />

—- Tu n'es pas mala<strong>de</strong>, au moins ? dit<br />

Véronique. Tes yeux sont grands comme<br />

i oeux <strong>de</strong> la fièvre î<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />

4 50<br />

3 »<br />

— Merci, mes tantes, répondit Marie-<br />

Rose, — elle les appelait « mes tantes » à<br />

cause d'une parenté difficile à établir, mais<br />

surtout à cause <strong>de</strong> leur bouté, — j'ai, marché<br />

vite, el c'est vrai que je suis lusse. Je<br />

viens pour l'argent.<br />

Les <strong>de</strong>ux sœurs échangèrent un regard<br />

<strong>de</strong> côté, riant déjà à la pensée <strong>de</strong>s noces<br />

prochaines, et l'aînée, Adélaï<strong>de</strong>, passant<br />

son aiguille sur ses lèvres, comme pour les<br />

déri<strong>de</strong>r, <strong>de</strong>manda :<br />

— Tu te maries donc ?<br />

— Oh! que non! répondit Marie-Piose.<br />

Je me marierai comme vous, mes tantes,<br />

aveo mon banc d'église et mou chapelet.<br />

C'est pour le père, quin'a pas <strong>de</strong> quoi payer<br />

le fermage. On est en retard.<br />

Et comme en parlant, elle ne regardait<br />

pas les yeux <strong>de</strong> ses vieilles amies, mais bien<br />

le sombre <strong>de</strong> la chambre, quelque part vers<br />

les lits qui se suivaient le long du mur, les<br />

Michelonne hochèrenl la tête, pour se communiquer<br />

leur impression qu'ily avait quelque<br />

chose <strong>de</strong> nouveau tout <strong>de</strong> même dans<br />

la vie <strong>de</strong> Rousille.<br />

Mais les Michelonne étaient plus polies<br />

encore que curieuses. Elles réservèrent<br />

leur pensée pour les longues heures <strong>de</strong> causerie<br />

à <strong>de</strong>ux, et Adélaï<strong>de</strong>, rejetant ta cane<br />

à <strong>de</strong>mi ouvrée, joignant ses mains noueuses<br />

et blanches comme <strong>de</strong>s osselets, penchant<br />

sa taille toute plate, -reprit gaiement<br />

:<br />

, — Vois-tu, ma belle, tu arrives bien ! Je<br />

t ai pris à bail ton argent nour obliger mon<br />

neveu, qui a <strong>de</strong>s juments "dans le Marais<br />

comme tu sais, et <strong>de</strong>s jolies. Il est malin<br />

pour plusieurs, ce grand Francis. N'à-Wl<br />

pas vendu hier,' justement, pour un si gros<br />

prix qu'il ne veut pas le dire, sa pouliche<br />

gris pommelé, qui courait comme un vanneau<br />

fou, et que tous les marchands et tous<br />

., les dannions chérissaient <strong>de</strong> l'œil en rms<br />

i saut sur les prés ! Pour rendre un'bon morceau<br />

<strong>de</strong> la somme, il ne sera guère gêné, lu<br />

comprends. Combien veux-tu ?<br />

— Cent vingt pisloles.<br />

— Tu les auras. C'est-il Dressé?<br />

— Oui, tante Adélaï<strong>de</strong>. Je les ai promises<br />

pour <strong>de</strong>main.<br />

— Alors, Véronique, ma Qile, si lu allai»<br />

chez le nevcÙ ? La cape attendra bien une<br />

heure.<br />

La ca<strong>de</strong>tte se leva aussitôt, et elle était si<br />

petite <strong>de</strong>bout, qu'elle ne dépassait pas !»<br />

tète <strong>de</strong> Marie-Rose assise. Prestement elle<br />

secoua son tablier noir, sur lequel <strong>de</strong>s bouts<br />

<strong>de</strong> fil s'étaient collés, embrassa la nièce sur<br />

les <strong>de</strong>ux joues :<br />

— Adieu, Rousille ! Demain tu n'auras<br />

qu'à revenir ici, ton argent y sera avec<br />

nous.<br />

Dans la paix du bourg assoupi, on enteD"<br />

dit <strong>de</strong>scendre, le long <strong>de</strong> la ruelle, le P a£<br />

glissant <strong>de</strong> Véronique.<br />

Ceile-ci n'avait pas plutôt disparu, quAdélaï<strong>de</strong><br />

se rapprocha <strong>de</strong> Marie-Rose, et.<br />

pointant sur elle ses yeux toujours 'n"^'<br />

gents el clairs, mais dont les paupières en<br />

ce moment, battaient d'inquiétu<strong>de</strong> .* ,<br />

— Petite, dit-elle vivement, tu as da<br />

chagrin ? Tu as pleuré ? Tiens 1 tu pleures<br />

encore<br />

La main ridée saisit la main rose <strong>de</strong> i enfant.<br />

— Qu'as-lu, ma Rousille? Dis-o»" 1<br />

comme à ta mère : j'ai <strong>de</strong> son cœur p°<br />

Marie-Rose retenait ses larmes. ^ llc^ t<br />

voulait pas pleurer, puisqu'elle poti<br />

<strong>de</strong><br />

encore parler. Frissonnante au coiitac<br />

la main qui touchait la sienne 3<br />

brillants, ferme <strong>de</strong> visage, comme<br />

si - ye ell« u«<br />

"<strong>de</strong>vant<br />

s'adressait à tous les ennemis<br />

le«-<br />

quels elle s'était tue :<br />

(A suirre-)^——<br />

tVNTISEPTOL ^SfA-ffiIIS?<br />

«AGNES- LAHENS ru» tfM CQufùtrs. t .


a<br />

il NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

Organe quotidien d.© Défense Sociale ©t. Religieuse<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />

CE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

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«w-rto «trsnnJ «I départements limitrophes . ..<br />

Epartements non ta.itrophe»<br />

feinger (Union postal») ...<br />

U» abonnement» partant dsf Î" »t 16 dt ehafw mois tt sent payable» d'avança<br />

JiKimil- i» llvitwiront tmdrtiië éait Mr* aoeemjfsnu* i* BS «nanu*<br />

Trois mou Ha «tels<br />

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4» 6t.<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

ï<br />

Lot, Aveyron, Corrèze Gantai<br />

êêr», H tes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Ttrn-at-Garonna, Lot-et-Garonne<br />

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tdition du matin spéciale à T eut ou se<br />

ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />

%m anaoBOM «I réclames, faits divers st locales sont reçus dans nos bureaux,<br />

«k. ru» Roquelalns > à l'Aeence Canot, M, ru» Alsacs-Lorraino, à <strong>Toulouse</strong> ; chez nos eor-<br />

«aspondanta, ainsi fus dais toutss las aesness ds publicité Oe Paris, dos d«i>arUm»atS<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL | <strong>Vendredi</strong> <strong>1S</strong> <strong>Septembre</strong> <strong>1899.</strong> - » Année, ^ M' 8,102. | Bureaux à Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au<br />

Savants <strong>de</strong> Carnaval<br />

Il n'est si grand malheur dont on ne<br />

puisse tirer quelque bien.<br />

L'affaire<br />

Dreyfus aura eu du moins cet avantage<br />

<strong>de</strong> nous éclairer sur les personnages<br />

qui, avec la complicité du gouvernement<br />

<strong>de</strong> la République, avaient mis la<br />

piain sur le haut enseignement.<br />

Depuis longtemps, pour peu qu'on<br />

voulut observer et réfléchir, on était informé<br />

<strong>de</strong> la valeur intellectuelle et morale<br />

<strong>de</strong>s politiciens républicains ; mais<br />

la gran<strong>de</strong> masse du public ec même<br />

beaucoup <strong>de</strong> monarchistes excellents,<br />

avec une bonhomie un peu naïve, conservaient<br />

quelque révérence, quelque<br />

considération pour ces hauts professeurs,<br />

dispensateurs à la fois <strong>de</strong> la"<br />

science officielle et <strong>de</strong>s titres universitaires.<br />

Qu'ils gardassent cette apparence<br />

respectable et correcte à laquelle la<br />

bourgeoisie française, malgré ses goûts<br />

fron<strong>de</strong>urs, se laisse toujours prendre,<br />

qu'ils parlassent avec modération et sur<br />

un ton sentencieux et grave comme les<br />

oracles <strong>de</strong> la science, qu'ils montrassent<br />

sur certains points une louable et<br />

assez précieuse érudition <strong>de</strong> détails,<br />

nous ne le nierons point. Mais, que<br />

pendant vingt ans, à la faveur <strong>de</strong> ces<br />

qualités secondaires, ces médiocres<br />

compilateurs, bons tout au plus à veiller<br />

en sous-ordre sur un dépôt d'archives,<br />

aient régi sans contrôle les intelligences<br />

<strong>de</strong> la jeunesse française, qu'ils<br />

aient sapé et détruit chez leurs élèves<br />

<strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>venir à leur tour <strong>de</strong>s maîtres,<br />

<strong>de</strong>s professeurs, toutes les idées<br />

religieuses, patriotiques traditionnelles,<br />

c'est un abominable scandale, c'est un<br />

<strong>de</strong>s plus grands crimes que la République<br />

ait commis contre la France.<br />

ftes-vous étonnés maintenant du<br />

spectacle honteux qu'ont donné tous<br />

ceye&nes intellectuels, après que vous<br />

avez vu l'attitu<strong>de</strong> et entendu les dépositions<br />

<strong>de</strong>s pédagogues dont ils ont<br />

reçu les leçons?<br />

Quel patriotisme, quel sentiment national,<br />

quelles convictions positives <strong>de</strong><br />

morale voulez-vous qu'il reste dans <strong>de</strong><br />

jeunes esprits qui se sont développés<br />

sous la direction <strong>de</strong> ces individus, huguenots<br />

pour la plupart, chez lesquels<br />

fleurit une haine vivace <strong>de</strong>s traditions<br />

françaises et catholiques ?<br />

Et combien tous ces gros bonnets <strong>de</strong><br />

la science officielle se sont montrés<br />

ridicules dans toute cette affaire !<br />

Si encore ils avaient mis, comme tels<br />

ou tels, du talent, <strong>de</strong>là logique, dans la<br />

défense <strong>de</strong> leur cause détestable ! Mais<br />

leurs pitoyables arguments, leurs misérables<br />

raisonnements, ont fait sourire<br />

<strong>de</strong> mépris tous les gens sérieux.<br />

Pour tout dire, au milieu <strong>de</strong> leur bafouillage<br />

intense, leur ignorance crasse<br />

s'est montrée avec une telle évi<strong>de</strong>nce<br />

qu'il a bien fallu la voir.<br />

C'est à ça que la République avait<br />

confié la formation intellectuelle <strong>de</strong>s<br />

jeunes français? C'est ça qui prétend<br />

représenter <strong>de</strong>vant les nations étrangères<br />

et <strong>de</strong>vant les générations avenir, la<br />

science et la pensée française à la fin<br />

du dix-neuvième siècle.<br />

Le type <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> là est un échappé<br />

<strong>de</strong> quelques ghetto hongrois, un certain<br />

Bâsch dont le nom a paru dans les feuilles<br />

comme professeur à l'Université <strong>de</strong><br />

Rennes et chef du parti dreyfusard <strong>de</strong><br />

cette ville.<br />

Cet énergumène , qui opère aussi<br />

dans le Siècle, en qualité <strong>de</strong> critique<br />

littéraire, est <strong>de</strong>venu une sorte <strong>de</strong> personnage<br />

: il s'était institué le cornac <strong>de</strong><br />

Jaurès dans la vieille capitale bretonne<br />

: c'est chez lui que M8 Labori a<br />

soigné ; il a profité <strong>de</strong>s plus pénibles<br />

circonstances pour faire faire autour<br />

<strong>de</strong> son nom — avec l'impu<strong>de</strong>nce<br />

caractérise sa race — une réclame<br />

«sensée.<br />

, Il faut être en république pour voir<br />

°«s choses pareilles.<br />

^ h Ecole normale supérieure eut jadis<br />

j. Sa tète un homme éminent entre tous.<br />

' st orien qui savait joindre l'ampleur<br />

tan conceptions à la précision du dé-<br />

J'i écrivain d'une lumineuse netteté et<br />

J3 e Sfâce attique, M. Fustel <strong>de</strong> Cou-<br />

Gfit d<br />

P' ossédait aussiIe sentiment parrap.?<br />

es traditions nationales, et un ca-<br />

Pas 1? lndé Pendant et fier. Ce n'est<br />

«ies,? 1<br />

^Uleut consenti jamais à faire<br />

«air* a ecole une sorle <strong>de</strong> S rand sémi -<br />

*ralh<br />

P rotesta ntisme libéral. On le<br />

titre n a »<br />

c ' nous ne sayons à quel<br />

; Par M. Georges Perrot, un <strong>de</strong>s<br />

Certes, même à l'Ecole normale, il<br />

'<br />

<strong>de</strong>meure encore quelques hommes qui<br />

n'ont pas voulu s'incliner <strong>de</strong>vant les<br />

ordres <strong>de</strong> Joseph Reinacii. L'Université<br />

compte, nous en sommes convaincus,<br />

une majorité <strong>de</strong> patriotes ; mais ils<br />

sont réduits au silence par la terreur.<br />

Si l'un d'eux proteste, on le brise comme<br />

on a fait pour Syveton.<br />

Le moment <strong>de</strong>s réparations viendra,<br />

mais, en attendant, il est pénible <strong>de</strong> voir<br />

sur toutes les listes que les dreyfusistes<br />

publient, sans se lasser, le nom d'un<br />

professeur alterner régulièrement avec<br />

celui d'un brocanteur israélite. Ils finissent,<br />

enfin, par nous dégoûter , ces<br />

Séailles, auteur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois plates<br />

élucubrations sur Léonard <strong>de</strong> Vinci ou<br />

sur le Génie <strong>de</strong> l'Art, ces Monod (Gabriel),<br />

qu'on pourrait appeler le cadavre<br />

récalcitrant, ces Molinier, ces Ilavet,<br />

ces Seignobos, cuistres hargneux,<br />

dénués <strong>de</strong> toute espèce <strong>de</strong> talent, bons<br />

à pérorer au fond d'une loge, sous l'acacia,<br />

<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>ux douzaines d'imbéciles.<br />

Ces savants <strong>de</strong> carnaval ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

ia science frelatée, comme ceux <strong>de</strong> la<br />

brocante, dans les mains <strong>de</strong>squels ils<br />

ont mis leurs mains, ven<strong>de</strong>nt du toc et<br />

du faux.<br />

Sous un gouvernement sérieux, ils<br />

seraient justiciables du tribunal correctionnel,<br />

pareils aux épiciers qui mettent<br />

du sable dans leur poivre, ou aux laitiers<br />

qui mettent <strong>de</strong> l'amidon dans leur lait.<br />

La République en a fait <strong>de</strong> hauts et<br />

puissants personnages,<br />

<strong>de</strong>s pontifes<br />

laïques.<br />

Heureux les Esquimaux qui écoutent<br />

béatement leurs angehots : ils enten<strong>de</strong>nt<br />

encore moins <strong>de</strong> bour<strong>de</strong>s qu'il ne<br />

s'eil débite en Sorbonne, lorsque M.Seignobos,<br />

ou un <strong>de</strong> ses pareils, y professe.<br />

Frédéric ÂMOUKETTI.<br />

Un jeune et vigoureux écrivain dont les<br />

<strong>de</strong>rnières polémiques ont soulevé<strong>de</strong>s diseussions<br />

passionnées, tout en procurant à<br />

son auteur une autorité <strong>de</strong> très "bon a'.oi. —<br />

M. Ernest Ucnaulct,-- a bien voulu, lui aussi,<br />

prendre rang parmi les hommes éminents<br />

que nous nous sommes eflorcés <strong>de</strong> grouoer<br />

autour <strong>de</strong> noire journal. Les événements<br />

dont nous sommes les témoins, cette lutte<br />

qui s'engage entre les cosmopolites et les<br />

véritables Français, justifieront amplement<br />

le cri d'alarme que va pousser notre nouveau<br />

collaborateur, au nom <strong>de</strong> la Patrie menacée.<br />

Nous publierons <strong>de</strong>main le premier article<br />

<strong>de</strong> M. Ernest Henauld.<br />

Les Héîaventuris da « Figaro »<br />

Le Figaro annonce que M. Danis Guibert,<br />

qui détenait, dans ia feuilie cosmopolite, le<br />

sceptre <strong>de</strong> la politique étrangère, abandonne<br />

sa place « nour raison <strong>de</strong> santé. »<br />

Tout le mon<strong>de</strong> comprendra ce qui se cache<br />

<strong>de</strong>rrière cette « raison <strong>de</strong> santé »". M. Denis<br />

Guibert est député <strong>de</strong> la Martinique et fait<br />

partie du groupe nationaliste que prési<strong>de</strong> M.<br />

Georges Berry. 11 souffrait <strong>de</strong>puis longtemps<br />

<strong>de</strong> l'abominable campagne menée par "le Figaro.<br />

On le pressait <strong>de</strong> rester, mais enfin,<br />

n'y tenant pius, il quitte une maison où l'on<br />

exalte quotidiennement ies traîtres au détriment<br />

dés patriotes.<br />

Après Forain, après Jules Lemaître, après<br />

Saint-Genest, voilà Denis Guibert qui s'en<br />

va. .. C'est une débâcle. Bientôt il n'y aura<br />

plus que Chincbolle et Cornély. Le journal<br />

<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Rodays méritait cet ostracisme.<br />

Avec son adresse savante, avec ses habiletés<br />

<strong>de</strong> comédien-expert, le Figaro essaiera<br />

<strong>de</strong> rentrer en grâce auprès du public. Mais<br />

il est trop tard. On ne reconquiert nas en un<br />

jour, ni nièmeen une année, l'estime perdue.<br />

Robert HAVARD.<br />

Et l'Exposition ?<br />

Rapportez-vous-en aux juifs pour la défendre,<br />

la prôner, faire l'article.<br />

Ils comptent s'y reluire <strong>de</strong>s millions dépensés<br />

pour l'Affaire.<br />

La justice seule a un pouvoir pacificateur<br />

et l'arrêt <strong>de</strong> Rennes est juste: voilà pourquoi<br />

l'apaisement le suivra.<br />

S'il en était autrement, ce serait- par le<br />

fait d'une révolte... à réprimer.<br />

11. <strong>de</strong> R.<br />

ontinue!<br />

L'APAISEMENT<br />

c*Mid»t • Georges rerrot, «<br />

«est*'*I I 68 fldiiles <strong>de</strong> cet homme fu-<br />

Von<br />

t0US qui fut Jules Ferrv -<br />

West A pouvez facilement <strong>de</strong>viner ce<br />

Wu ẹv ? nue l'Ecole normale sous la<br />

y, reetiftn J * iav - ulc uuruiaie sous ia<br />

S ftn w* M "<br />

Pe,TOt -<br />

Un israélite '<br />

pftteoiÈni<br />

'<br />

lerré au fond <strong>de</strong> la<br />

lQil uenco q c,f , 1 a P nsaussi une très grosse<br />

M. Heï ?-<br />

éliives ' 0r < le nora <strong>de</strong><br />

ce<br />

*118<br />

Krae| k 0utes tes<br />

s'étale au premier rang<br />

manifestations dreyfu-<br />

,Après les grincements <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts, c'est une<br />

autre cor<strong>de</strong> qui résonne. Le Temps la pince<br />

en virtuose consommé.<br />

Grâce pour l'un, on sait qui.<br />

Débarras <strong>de</strong> poursuites collatérales à<br />

l'AtTaire. — En voilà un aveu dépouillé<br />

d'artifices.<br />

Le grand complot est un <strong>de</strong> ces blocs<br />

énormes peu aisés à faire mouvoir. S'il<br />

trouvait un biais, le gouvernement se sentirait<br />

allégé.<br />

Telle est la politique conseillée par les<br />

habiles.<br />

Seront-ils écoulés?<br />

En attendant, les criminels du grand complot<br />

restent sous les verroux.<br />

Guérin est investi et acculé à la famine.<br />

C'est le côté droit.<br />

Du côté gauche,<br />

Dreyfus est à peu près certain <strong>de</strong> la<br />

grâce ; le ministère n'osant faire ni plus, ni<br />

mieux.<br />

Et Sébastien Faure, qui est en liberté<br />

provisoire, a touché les arrhes <strong>de</strong> l'apaisement.<br />

C'est celui du pouvoir.<br />

Il en est un autre, plus puissant et plus<br />

bienfaisant, qui s'impose au gouvernement<br />

lui-même.<br />

Il est dû à l'arrêt <strong>de</strong> Rennes.<br />

L'Armée a été vengée el elle occupe son<br />

poste d'honneur.<br />

Les ennemis <strong>de</strong> la Patrie se sont mar<br />

ques au front. Plus aisément on les recon<br />

naîtra.<br />

Ce départ éclairera les mouvements en<br />

évitant <strong>de</strong>s confusions dangereuses.<br />

Les journaux <strong>de</strong> l'extérieur, qu'ils soient<br />

les organes <strong>de</strong> la triplice ou d ailleurs, hési<br />

feront, <strong>de</strong>vant une France recueillie et confiante,<br />

à nous poursuivre d insultes et <strong>de</strong><br />

menaces qui noua laissent impassible».<br />

MM. les dreyfusards n'ont pas perdu <strong>de</strong><br />

temps pour prendre position, et ils nous<br />

ont épargné la peine et la curiosité <strong>de</strong> chercher<br />

quel est leur plan <strong>de</strong> conduite.<br />

Tout <strong>de</strong> suite et avec un admirable ensemble,<br />

ils ont hurlé ; « La bataille continue<br />

! »<br />

Il ne manque à ces vaillants chevaliers<br />

que d'arborer, en guise d'oriflamme , la<br />

lévite crasseuse et jaune d'un vieux juif, et<br />

<strong>de</strong> faire flotter ce nouvel étendard sur Paris,<br />

<strong>de</strong>venu la mo<strong>de</strong>rne Jérusalem.<br />

Oui, ils déclarent, que la mêlée va continuer,<br />

furieuse et échevelée.<br />

Soit !<br />

Nous acceptons le combat : maintenant il<br />

<strong>de</strong>vient facile.<br />

Aux yeux du pays tout entier, la question<br />

judiciaire est à jamais réglée.<br />

Deux verdicts successifs <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux conseils<br />

<strong>de</strong> guerre suffisent aux patriotes pour asseoir<br />

définitivement leur opinion.<br />

Quand Méline, il y a <strong>de</strong>ux ans, osait dire :<br />

« 11 n'y a pas d'affaire Dreyfus », il disait<br />

une sottise.<br />

11 y avait une affaire Dreyfus, hélas ! et<br />

uns formidable affaire !<br />

Mais, aujourd'hui, le mot serait vrai: « 11<br />

n'y a plus d'affaire Dreyfus. »<br />

Ce n'est pas sur ce terrain, désormais<br />

muré, qu'on va se battre.<br />

C'est sur le terrain autrement large, autrement<br />

sacré <strong>de</strong> nos institutions militaires,<br />

<strong>de</strong> l'armée, du drapeau.<br />

Non, on n'est plus pour ou contre Dreyfus,<br />

comme on l'était hier encore.<br />

On va être pour ou aoajtro l'armée, pour<br />

ou contre le drapeau .<br />

Car l'outrage déversé sur le conseil <strong>de</strong><br />

guerre atteint tous ceux qui ont" l'honneur<br />

<strong>de</strong> porter l'èpaulette et d'avoir une épée au<br />

côté.<br />

L'armée française, avec un frémissement<br />

<strong>de</strong> rage qui ne sera pas toujours impuissant,<br />

s'est sentie mortellement insultée en<br />

la personne <strong>de</strong>s juges militaires qui ia représentaient.<br />

Eile reçoit sur sa joue les soufflets et les<br />

crachais qui pleuvent sur le mâle et noble<br />

visage du colonel Jouaust.<br />

Et, si cela continue, c'est dans le sang<br />

qu'elle les lavera.<br />

Car il ne faudrait pas que le gouvernement<br />

s'imaginât que la gran<strong>de</strong> muette se<br />

taira éternellement <strong>de</strong>vant l'invective et<br />

l'injure, qui iront la chercher jusque dans<br />

les chambrées <strong>de</strong>s soldats, sous la forme<br />

d'écrits, immon<strong>de</strong>s, d'infâmes appels à la<br />

désobéissance et à l'indiscipline.<br />

Non, elle n'aime pas la politique, et eîie a<br />

raison <strong>de</strong> ne pas l'aimer.<br />

Non, elle ne rêve pas <strong>de</strong> coup d'Etat.<br />

Mais la patience humaine, tut-elle militaire,<br />

a <strong>de</strong>s limites.<br />

Et malheur, malheur à la République, si<br />

le gouvernement ne se hâte pas <strong>de</strong> défendre<br />

le drapeau et <strong>de</strong> couvrir les officiers ;<br />

un jour ou l'autre, ia «gran<strong>de</strong> muette retrouvera<br />

subitement la parole, et ce sera<br />

pour crier : « A bas la République ! »<br />

Que la République fasse respecter l'armée,<br />

ou l'armée, c'est inévitable, se fera<br />

respecter, elle-même.<br />

L'exemple <strong>de</strong> Négrier n'est pas éloigné.<br />

C'est un symptôme.<br />

Que !c gouvernement <strong>de</strong> la République<br />

y prenne gar<strong>de</strong> et qu 'il n'impose pas à l'armée<br />

la nécessité inéluctable <strong>de</strong> choisir entre<br />

son anéantissement, à elle, ou<br />

l'anéantissement<br />

<strong>de</strong> la République.<br />

Ce no serait pas long.<br />

Et tout le mon<strong>de</strong> est tellement las du régime<br />

actuel, que pas un bras ne se lèverait,<br />

que pas un pavé ne bougerait pour opposer<br />

une résistance quelconque au premier colonel<br />

qui marcherait et qui serait suivi.<br />

Nous avons toujours eu la franchise <strong>de</strong><br />

il n'y a olus rien d'important â faire #ue le<br />

« travail incessant sur soi-même », comme<br />

on dit ici.<br />

s La réorganisation <strong>de</strong> l'artillerie <strong>de</strong> campagne<br />

sera achevée le 2 octobre ; <strong>de</strong> nouveaux<br />

régiments seront formés et <strong>de</strong> nouvelles<br />

garnisons leur seront allouées .<br />

A la<br />

même date sera terminée l'organisation <strong>de</strong><br />

trois bataillons ne télégraphistes militaires<br />

qui seront cantonnés à Berlin, à Franc fortsur-l'O<strong>de</strong>r<br />

et à Coblence. »<br />

Quant au fusil modèle<br />

1900, malgré ies<br />

dénégations intéressées, vous pouvez affirmer,<br />

sans crainte d'être démenti, qu'il est en<br />

expérience «dans tous les corps <strong>de</strong> troupe ».<br />

» 11 y a, par régiment, un certain nombre<br />

d'armes <strong>de</strong> ce genre en service ; elles sont<br />

confiées à <strong>de</strong>s sous-officiers et présentent<br />

les particularités suivantes : Le canon est<br />

du même calibre que celui du lusil modèle<br />

1888 (7 mm. 9}; comme ce <strong>de</strong>rnier il est entouré<br />

d'un manchon ; toutefois, celui-ci joué<br />

un rôle diffèrent <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l'enveloppe métallique<br />

oui garnit le fusil <strong>1S</strong>88, mais les<br />

sous-officiers ne peuvent s'en rendre un<br />

compte bien exact, 'vu qu'il leur est interdit<br />

sous les peines les plus sévères <strong>de</strong> défaire<br />

uac seule vis.<br />

» La cartouche présente la même apparence<br />

extérieure que ceile du fusil 1888; ëlie<br />

est chargée <strong>de</strong> la poudre a faible fumée îles<br />

Allemands ne disent pas : poudre sans fumée}.<br />

Au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s dimensions,<br />

l'arme en question est d'environ 10 centimètres<br />

nius courte que le modèle actuel.<br />

» La gran<strong>de</strong> différence apparente qu'il y a<br />

entre lès <strong>de</strong>ux systèmes consiste dans le<br />

nouveau mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> chargement du fusil à<br />

l'essai. Au lieu d'un chargeur contenant cinq<br />

cartouches superposées,<br />

on emploie <strong>de</strong>ux<br />

accessoires <strong>de</strong> ce genre, dont l'un s'introduit<br />

à droite et l'autre à gauche <strong>de</strong> la culasse et<br />

qui renferment chacun cinq cartouches juxtaposées.<br />

i Une fois ces <strong>de</strong>ux chargeurs en place, il<br />

n'y a pius qu'à anpuyer sur un verrou disposé<br />

sur le côté <strong>de</strong> la culasse pour faire pénétrer<br />

la première cartouche dans le canon,<br />

nuis on appuie sur la détente et les dix cartouches<br />

se tirent automatiquement. Pour<br />

cesser ie feu à un instant quelconque, il suffit<br />

<strong>de</strong> lâcher la détente.<br />

» Aussi longtemps que le verrou en question<br />

n'a pas été abattu <strong>de</strong> gauche à droite,<br />

l'arme peut être considérée comme étant au<br />

cran <strong>de</strong> sûreté, puisqu'auoune cartouche ne<br />

peut entrer dans ie canon.<br />

La hausse du fusil est graduée jusqu'à<br />

3,000 mètres, et ii parait que jusqu'à la distance<br />

<strong>de</strong> 1,200 mètres le tir est d'une précision<br />

extraordinaire. Au point <strong>de</strong> vue da la<br />

rapidité, il ect question <strong>de</strong> 25 à 30 coups à<br />

ia minute.<br />

» D'après <strong>de</strong>s renseignements puisés à une<br />

<strong>de</strong>uxième source, la dotation en cartouches<br />

resterait ia même pour les hommes pourvus<br />

<strong>de</strong> cette arme (150 par homme, soit 30<br />

<strong>de</strong> plus que n'en porte ie soldat français), et<br />

cela se conçoit, car on ne peut pas surcharger<br />

le fantassin. Les 150 cartouches avec<br />

leurs chargeurs représentent un poids <strong>de</strong><br />

i kil. 500 au minimum. »<br />

Vous le voyez c'est une question <strong>de</strong> jours<br />

pour la distribution du fusil à toute l'armée<br />

alleman<strong>de</strong>.<br />

Vous dire que l'on est absolument, absolument<br />

satisfait <strong>de</strong> ce fusil serait exagéré.<br />

Mais on est sûr que l'infériorité du fusil,<br />

modèle 1888 sur le' Lebel transformé n'existe<br />

nius. On a même la certitu<strong>de</strong> qu'au point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong> la rapidité du tir, du poids utile <strong>de</strong><br />

munitions emportées par le soldat, on possè<strong>de</strong><br />

une supériorité certaine.<br />

Si vous vouiez mon avis, je vous dirai que<br />

ni le canon, ni le fusil ne constituent line<br />

révolution bien marquée. Ce sont d'honnêtes<br />

perfectionnements dans ies voies déjà connues.<br />

Ta fa.<br />

FRANKEN.<br />

Le témoignage <strong>de</strong> M. Mertian <strong>de</strong> Muller<br />

D'après une information <strong>de</strong> la National<br />

Zeitung, <strong>de</strong> Berlin, les salles et chambres<br />

du Nouveau Palais, à Postdam, dans l'une<br />

<strong>de</strong>squelles M. Mertian <strong>de</strong> Muller vit l'exemplaire<br />

annoté <strong>de</strong> la Libre Parole portant les<br />

mots : « Cap Dreyfus ist gefaugen », seront<br />

désormais fermées aux visiteurs.<br />

Cette mesure, dit la Libre Parole, est la<br />

meilleure preuve aue M. Mertian <strong>de</strong> Muller<br />

avait dit l'a'vérité, et le dénit <strong>de</strong> Guillaume II<br />

est tel qu'il a ordonné l'extension <strong>de</strong> cette<br />

défense* à tous les Malais royaux et impériaux<br />

<strong>de</strong> Berlin et <strong>de</strong>" Potsdam, même iorsau'il<br />

sera absent.<br />

COUP D'ŒILSYNTHÉTIQUE<br />

Nous donnons <strong>de</strong> nombreux extraits<br />

d'un remarquable article <strong>de</strong> la Vérité,<br />

qui sous le titre « l'apaisement » résume<br />

très bien l'affaire :<br />

APRÈS L'ARRÊT<br />

blâmer les interventions<br />

militaires, les<br />

prenuriciamientos, qui ont avili les races<br />

latines, quand ces manifestations ne tendaient<br />

qu'à favoriser une ambition au détriment<br />

d'une autre ambition.<br />

Mais eD serait-il <strong>de</strong> môme, le jour où<br />

l'armée, abandonnée par le gouvernement<br />

aux provocations et aux avanies répétées<br />

<strong>de</strong> la canaille, se soulèvevaitpour sauver le<br />

pays en sauvant le drapeau ?<br />

La République n'a plus affaire, à cette<br />

heure, à <strong>de</strong>s prétendants quelque peu platoniques,<br />

et Dieu, qui veut la perdre,<br />

l'affole<br />

au point <strong>de</strong> lui l'aire croire à <strong>de</strong>s complots<br />

imaginaires, quand le danger qui la<br />

menace est ailleurs et autrement grave,<br />

quand il est dans la rupture éventuelle<br />

et définitive avec l'arméeetle drapeau.<br />

Paul DE CASSAGKAC.<br />

On lit dans YEcho <strong>de</strong>s Mines et <strong>de</strong> la<br />

Métallurgie <strong>de</strong> Paris :<br />

Notre Adèle Franken nous écrit :<br />

La transformation <strong>de</strong> l'armement allemand,<br />

fusils, canons, mitrailleuses, sera<br />

terminé vers la fin <strong>de</strong> l'année.<br />

Ccst UD grand événement, car maiateuaDt<br />

Amis <strong>de</strong> la France<br />

fce Novoïé Yrémia, <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg,<br />

dans son <strong>de</strong>rnier numéro, publie <strong>de</strong>ux articles<br />

dont le premier commence par les<br />

mots : « Vive là France ! »<br />

Le «rand journal russe félicite la France<br />

dissentiment <strong>de</strong> soulagement et <strong>de</strong> la satisfaction<br />

morale ou'elle vient <strong>de</strong> donner au<br />

mon<strong>de</strong> par i'arrèt du conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />

Rennes.<br />

I,es <strong>de</strong>ux articles proclament en trois colonnes<br />

ia joie qu'éprouve la Russie <strong>de</strong> voir<br />

le dreyftisisme "battu.<br />

La presse canadienne française approuve<br />

l'arrêt rendu et condamne le zèle extraordinaire<br />

oui anime l'Allemagne, l'Angleterre et<br />

l'Autriche nour Dreyfus.<br />

La Patrie, <strong>de</strong> Montréal, attribue cette attitu<strong>de</strong><br />

à la jalousie contre la France, qui a<br />

fait plus pour l'humanité que n'importe* quel<br />

autre nays.<br />

Nous enregistrons ces témoignages avec<br />

la plus gran<strong>de</strong> satisfaction.<br />

Ce nous est une preuve <strong>de</strong> plus que les<br />

insulteurs <strong>de</strong> notre armée, du conseil <strong>de</strong><br />

guerre sont <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> la France.<br />

C'est aussi vrai pour le <strong>de</strong>dans que pour<br />

le <strong>de</strong>hors.<br />

La statistique suivante<br />

confirme cette<br />

<strong>de</strong>rnière appréciation..<br />

Statistique <strong>de</strong> presse<br />

Le Soir, pour donner une idée exacte du<br />

lamentable" effondrement <strong>de</strong>s dreyfusards,<br />

publie la liste <strong>de</strong>s journaux qui, après avoir<br />

l'ait campagne pour Dreyfus, s'inclinent <strong>de</strong>vant<br />

la sentence du conseil <strong>de</strong> guerre.<br />

Ce sont :<br />

Le Temps,<br />

Le Soleil,<br />

Le Journal <strong>de</strong>s Débals,<br />

Le Petit Parisien,<br />

Auxquelsil faudra bientôt ajouter le Matin.<br />

Voici, en regard, la liste <strong>de</strong>s feuilles qui<br />

continuent à attaquer la sentence et l'armée<br />

française :<br />

Le Figaro,<br />

Le Journal du Peuple,<br />

y Aurore,<br />

Le Siècle,<br />

La lanterne,<br />

Le Rappel,<br />

Les Droits <strong>de</strong> l'Homme,<br />

Le Radical,<br />

La Petite République,<br />

La Fron<strong>de</strong>.<br />

Cette statistique ne nous parait pas tout à<br />

fait exacte en cé qui concerne le Temps,dont<br />

l'attitu<strong>de</strong>, au regard <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> Hennés,<br />

1 est loin d'avoir la netteté désirable,<br />

L'apais.ement ne s'est pas fait, ne pouvait<br />

nas se faire, ne se fera' pas après le jugement<br />

du conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Rennes. C'est<br />

bien la preuve que l'affaire Dreyfus était<br />

autre chose qu'une question <strong>de</strong> légalité judiciaire.<br />

Si elie n'eût été que ceia. elle serait<br />

tranchée à l'heure actueile, par le verdict <strong>de</strong><br />

Rennes.<br />

Que disait-on en faveur <strong>de</strong> Dreyfus. Qu'il<br />

avait été irrégulièrement jugé nar suite <strong>de</strong><br />

communication <strong>de</strong> pièces secrètes aux juges<br />

militaires <strong>de</strong> 1894, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'intéressé<br />

et <strong>de</strong> ses défenseurs. Ce fut le prétexte <strong>de</strong><br />

l'agitation soulevée autour <strong>de</strong> lui. Ce fut<br />

aussi celui <strong>de</strong> la revision du procès. On protestait<br />

contre l'illégalité <strong>de</strong> la condamnation,<br />

contre l'odieux du supplice ; on <strong>de</strong>mandait<br />

un nouveau tribunal," un nouveau procès,<br />

d'où la réhabilitation <strong>de</strong> l'innocent Sortirait,<br />

disait-on.<br />

Eh bien 1 les nouveaux juges que l'on réclamait,<br />

on les a eus ; le procès a été recommencé,<br />

en bonne et due forme, cette lois, au<br />

grand jour, avec toutes les garanties possibles<br />

pour l'accusé. Pourquoi les partisans <strong>de</strong><br />

Dreyfus n'accentent-ils pas loyalement ce<br />

nouveau, jugement, qu'aucune ^irrégularité<br />

ne vicie pius, qu'aucune causé <strong>de</strong> suspicion<br />

ne saurait frapper.<br />

Pourquoi? Parce que<br />

l'affaire Dreyfus n'est pas cè qu'ils ont dit,<br />

parce que la réhabilitation du condamné <strong>de</strong><br />

1891 n'a été que l'occasion <strong>de</strong> l'immense coalition,<br />

formée en France et à l'étranger par<br />

toutes les puissances <strong>de</strong> l'argent et <strong>de</strong> la<br />

révolution,* pour mettre â mal un pays, que<br />

les uns jalousent parce qu'il a encore en lui<br />

assez <strong>de</strong> forcés pour se relever, que ies au^<br />

très haïssent parce qu'il conserve eneore un<br />

ferment catholique qui arrête la corruption<br />

juive et l'anarchie socialiste.<br />

Le jugement <strong>de</strong> Rennes n'y fera rien. Les<br />

passions soulevées autour du procès <strong>de</strong><br />

Dreyfus ne peuvent pas tomber par l'effet<br />

d'une nouvelle sentence rendue contre lui ;<br />

elles n'en seront, au contraire, que plus ar<strong>de</strong>ntes.<br />

La sentence elle-même sera un nouvel<br />

aliment à leur fureur.<br />

Ils étaient bien naïfs ceux qui. sans croire<br />

à l'innocence <strong>de</strong> Dreyfus, estimaient que<br />

l'on <strong>de</strong>vait faire droit aux justes susceptibilités<br />

<strong>de</strong> la conscience juridique et se déclaraient<br />

partisans <strong>de</strong> la revision du procès,<br />

pour donner satisfaction à la justice et aux<br />

intéressés. Ils étaient bien naïfs <strong>de</strong> s'imaginer<br />

que cette mesure d'équité opérerait l'apaisement<br />

tant désiré, et que "i'on verrait<br />

sortir du nouveau verdict du conseil <strong>de</strong><br />

guerre ia réconciliation <strong>de</strong> tous les Français,<br />

dans un même sentiment <strong>de</strong> confiance et<br />

d'amour fraternel.<br />

Les ennemis <strong>de</strong> la France conservatrice et<br />

catholique veulent avoir raison d'elle, au<br />

moyen <strong>de</strong> ce procèe quia si bien groupé tou<br />

tes'les forces hostiles à la vraie patrie fran^<br />

çaise. C'est la question nationale et reli<br />

gieuse qui est en jeu, après comme avant ia<br />

nouvelle condamnation du traître juif. Et ce<br />

résultat si grave, si périlleux, est l'œuvre <strong>de</strong><br />

notre gouvernement !<br />

Toula été faute <strong>de</strong> sa part, <strong>de</strong>puis le com<br />

mencement jusqu'à la fin, dans cette fatale<br />

affaire Dreyfus. Ça été une faute <strong>de</strong> ia laisser<br />

naître; ça été une faute <strong>de</strong> laisser l'agitation<br />

se former autour d'un cas qui ne relevait<br />

pas <strong>de</strong> l'opinion du vulgaire ; ça été une faute<br />

<strong>de</strong> permettre la revision d'un procès, oit ii<br />

n y avait qu'à maintenir l'autorité <strong>de</strong> la chose<br />

jugée ; ça été une îaute <strong>de</strong> laisser s'engager<br />

<strong>de</strong> nouveaux débats.<br />

Cette faute, c'est la faute <strong>de</strong>s hommes nu<br />

ont détenu le pouvoir <strong>de</strong>puis 189U La France<br />

eu subit aujourd'hui les" déniorables consé<br />

quences.<br />

Quel malheur pour un pays <strong>de</strong> n'avoir nas<br />

<strong>de</strong> gouvernement ou <strong>de</strong> "n'avoir ou'un gou<br />

vernement anarchique! Car on ne peut apne<br />

1er gouvernement "ce simulacre " d'autorité<br />

publique que nous avons sous forme <strong>de</strong> mi<br />

nistôres qui relèvent d'un pouvoir occulte<br />

supérieur à eux. Jamais la France n'aura<br />

mieux vu qu'elle n'est pas en république<br />

mais en franc-maçonnerie".<br />

Arthur Lorn.<br />

vice fondamental <strong>de</strong> raisonnement, c'est détrùire<br />

ipso facto ies dénégations du sieur<br />

Galanti.<br />

Mais ceci est une querelle vidée à l'heure<br />

actuelle.<br />

Ce qui doit, subsiste.!' du rôle rie<br />

Galanti, c'est 1 ensemble <strong>de</strong> renseignements<br />

qu'il a laissé échapper « par colère », dit-il<br />

dans sa lettre au conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Rennes.<br />

11 y a là <strong>de</strong>s choses très intéressantes a<br />

noter et à retenir, pour préciser une question<br />

<strong>de</strong> moralité étrangère.<br />

«Par colère?» C'est bien cela. Antonio<br />

Galanti avait eu à se plaindre <strong>de</strong>s agissements<br />

du sieur Zahn, chef <strong>de</strong> l'espionnage<br />

prussien en Alsace-Lorraine et sur la frontière<br />

française. Il s'est vengé <strong>de</strong> ses déçoit<br />

venues en mangeant le morceau. Et voici<br />

encore du nouveau à ajouter à ce que connaissent<br />

déjà les lecteurs du Petit 'Journal.<br />

Galanti nous raconte eu détail les exploits<br />

commis par les sbires <strong>de</strong> l'espionnage allemand<br />

auxquels il se trouvait affilié. 8on mémento<br />

a pour titre : le Brigandage impuni,<br />

en Alsace.<br />

il faut profiter <strong>de</strong> cet aeeès <strong>de</strong> franchise<br />

ah iralo, qui va nous fournir <strong>de</strong>s indications<br />

extrêmement curieuses sur la manière dont<br />

l'Allemagne protège ses informateurs, même<br />

les moins" recommandables. et les couvra<br />

lorsqu'ils se trouvent en délicatesse avec le<br />

co<strong>de</strong> néna!.<br />

Nous retrouvons dans la relation d'Antonio<br />

Galanti les personnages que nous avons<br />

déjà vus en scène, les<br />

. Proserpio, les Bertoiina,<br />

les Nardoni, les Trentani, les Brescia,<br />

Oliva, Balucca et tutti quanti — toute cette<br />

tourbe <strong>de</strong> bas étage, étiquetée <strong>de</strong> joiis<br />

noms à consonances argentines qui donnent<br />

L'illusion d'un acte vécu sous la Renaissance.<br />

Quand ces individus ne travaillaient pas<br />

ndur Zahn, ils opéraient à leur compte au<br />

moyen du vol, dé l'effraction et <strong>de</strong> l'assassinat.<br />

Quelques faits entre cent :<br />

L'endroit où se recrutaient les sous-ordres<br />

<strong>de</strong> Zahn et Trentani état tin restaurant <strong>de</strong><br />

Zurich, — qui existe encore et a conservé la<br />

même <strong>de</strong>stination, — où se sont uassés <strong>de</strong>s<br />

drames dignes <strong>de</strong> l'époque <strong>de</strong>s Borgia.<br />

Ce restaurant était en outre un tripot clan<strong>de</strong>stin<br />

où les plus habiles dépouillaient les<br />

pius naïfs et les faisaient disparaître quand<br />

!a somme à toucher valait la peir.edu crime.<br />

C'est ainsi oue s'évanouit un jour le nommé<br />

Brescia, qui avait apporté avec lui la somme<br />

<strong>de</strong> 3,000 marks en or. On retrouva peu anrès<br />

son cadavre sur ia roule <strong>de</strong> Wintorthur,<br />

mais un silence magique enveloppa cette<br />

affaire, et personne ne fut inquiété."<br />

A la même époque, une dame <strong>de</strong> Zurich<br />

fut victime d'un vol <strong>de</strong> 7,000 francs dans<br />

lequel était compromis Proserpio. Avant<br />

que les choses se gâtassent, i'esnion en eue!<br />

Z'ahn pourvut d'un faux passeport Proserpio<br />

oui put aller en Alsace poursuivre la série<br />

<strong>de</strong> ses exploits, ce qu'il fit<br />

d'ailleurs, car il<br />

ne tarda pas à dévaliser un entrepreneur <strong>de</strong><br />

Strasbourg.<br />

Cette fois, le voleur fut arrêté avec ses<br />

complices employés alors à l'espionnage <strong>de</strong>s<br />

forts par Zahn. Ceiui-ci, apprenant l'arrestation,<br />

bondit au bureau <strong>de</strong> police et fit rendre,<br />

séance tenante, ia liberté à Proserpio<br />

et consorts, non sans avoir vertement 'admonesté<br />

le commissaire qui se permettait<br />

<strong>de</strong> molester son personnel*<br />

Ce Zahn était doué <strong>de</strong>s pouvoirs les plus<br />

étendus. Tous les fonctionnaires d'Alsace.<br />

Lorraine pliaient <strong>de</strong>vant lui, toutes iesadnu«<br />

nistrations étaient à ses ordres.<br />

Un peu plus tard, Proserpio et Nardoni<br />

dérobaient" 1,600 marks à <strong>de</strong>ux habitants <strong>de</strong><br />

llundling. La gendarmerie arrive, fait son<br />

enquête, prononce le nom <strong>de</strong>s voleurs. N'empêche<br />

que ceux-ci continuèrent à se promener<br />

daiis les rues <strong>de</strong> Strasbourg, sous l'œil<br />

bienveillant <strong>de</strong> la Kaisealiche Polizei.<br />

Le mois d'après, Bertolina était formelle»<br />

ment dénoneé pour tentative <strong>de</strong> voi à Neu><br />

hausel. Zahn intervint, et la plainte fut aussitôt<br />

jetée au panier.<br />

C'est sur ces entrelaites que Prosernic fui<br />

arrêté par ordre du kreis-direclor <strong>de</strong> Sarreguemmes,<br />

pour ses méfaits <strong>de</strong> Zurich et à la<br />

requête <strong>de</strong>s autorités suisses. Aussitôt, Zahn<br />

mit tout en œuvre pour le tirer du mauvais<br />

cas où l'avait fait tomber le zèle inconsidéré<br />

du préfet.<br />

Il télégraphia à Berlin et en reçut très rapi<strong>de</strong>ment<br />

<strong>de</strong>s notes officielles attestant oue<br />

Proserpio avait fait huit ans <strong>de</strong> service dans<br />

l'armée alleman<strong>de</strong>, qu'il y avait erreur sui<br />

la personne, etc. Bref, l'extradition fut ra><br />

fusée et Proserpio rendu à ia liberté et an<br />

dieu <strong>de</strong>s chenapans.<br />

Le directeur du cercle <strong>de</strong> Sarreauemines<br />

donna, paraît-il, sa démission à là suite d«<br />

cet inci<strong>de</strong>nt. On voit, par ce simule épiso<strong>de</strong>,<br />

combien Zahn avait le* bras long'et <strong>de</strong>" ouelh<br />

nature était son irrésistible influence. 11 étaiî<br />

maître <strong>de</strong> prendre les résolutions les plut<br />

graves, les plus insolites, dans l'intérêt dfl<br />

son service d'espionnage. Jamais<br />

il ne fui<br />

désavoué.<br />

LE GENERAL MERCIER<br />

Les fils du général Mercier, tous <strong>de</strong>ux officiers,<br />

qui avaient obtenu un congé nour<br />

accompagner leur père à Rennes vont rejoindre<br />

leurs corps respectifs. Le général<br />

Mercier, qui s'est rendu à Dinard,<br />

a l'intention<br />

d'aller à Evian-les-Bains faire une<br />

cure.<br />

Ses amis lui ont, parait-il, conseillé d'écrire<br />

l'uistotre <strong>de</strong> son ministère nour la publier<br />

en brochure; le général s'y est refusé :<br />

« Je ne suis pas pressé, aurait-il dit, d'écrire<br />

mes mémoires, car je n'ai point dit mon <strong>de</strong>rnier<br />

mot et je crois qu'avant peu <strong>de</strong> temps<br />

il me faudra encore rompre le silence (.sic).»<br />

EXPLOITS D'ESPIONS<br />

On écrit au Vclit Journal :<br />

Belfort, 10 septembre.<br />

L'agent interlope Galanti, ami <strong>de</strong> Picquart<br />

et protecteur <strong>de</strong> Dreyfus, a encore fait parler<br />

<strong>de</strong> lui au procès <strong>de</strong> Rennes pour démentir<br />

par lettre que le mystérieux'AngeloBaldi,<br />

son ancien correspondant au ministère <strong>de</strong> la<br />

guerre, soit le lieutenant-colonel Picquart,<br />

ainsi que l'ont démontré surabondamment le<br />

Petit Journal et le général Roget. Plus loin,<br />

il affirme n'avoir jamais connu Picquart.<br />

Comment, dès lors, a-t-il pu certifier mie ce<br />

| <strong>de</strong>rnier ne soit point Balai ï Constater ce<br />

Oliva ayant été, avant l'assassinat du prâ<br />

si<strong>de</strong>nt Carnot, domestique dans une familU<br />

<strong>de</strong>s environs <strong>de</strong> Verzy (Marne), sienala tu<br />

bon coup à faire <strong>de</strong> ce côté aux frères Pro»<br />

serpio et à Nardoni. Il s'agissait d'une som><br />

me <strong>de</strong> 20,000 francs. Oliva connaissait la c*<br />

chette où était enfoui le trésor, et il est nro<br />

bable que l'occasion lui avait manouè d><br />

commettre le vol plus tôt.<br />

Les acolytes n'hésitent ras. Ils franchis<br />

sent la frontière, arrivent nuitamment danl<br />

le village français, font le siège <strong>de</strong> la maison,<br />

la camorioient et réussissent à s erai*<br />

rer <strong>de</strong> l'argent, non sans avoir à soutenu<br />

une lutte acharnée contre les propriétaire»<br />

qu'ils étranglent à moitié. De retour à Meta,<br />

iis se distribuent le butin, mais le jour suivant,<br />

Oliva, qui dormait en état d ivresses<br />

fut allégé <strong>de</strong> sa part (4,000 francs) nar Pro<br />

serpio, qui était décidément un bandit d<br />

primo cartello.<br />

4<br />

Résumons encore quelaues chapitres<br />

cet extraordinaire roman du briganda«f\<br />

Sur la route <strong>de</strong> Nancy à Chàteau-Salîns<br />

une vieille dame qui revenait <strong>de</strong> toucher s?<br />

rente fut attaquée et dévalisée rar U<br />

« ban<strong>de</strong> noire », comme la désign* Galanti<br />

Vers la même époque, le grand chef Zalx<br />

dut intervenir pour soustraire a l'action di<br />

la justice — encore trou Dressée I — nos esi<br />

pions-voleurs, convaincus d'avoir pris, ei<br />

usant <strong>de</strong> violence, 700 marks a un aubergiste<br />

<strong>de</strong> Saarbriick, et leur petit pécule i<br />

<strong>de</strong>ux vieillards d'Obernbach.<br />

Entre temps, la ban<strong>de</strong> distribuait les coun<br />

ae couteau «t dt bâton avec une libérali*<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


inéwiisable. Elle pratiquait couramment l'attaque<br />

a main armée, le jour aussi bien que<br />

ia nuit. A la suite d'une <strong>de</strong> ces agressions,<br />

survenue, en pleine gare <strong>de</strong> Witwisheim,<br />

Kertoiina fut signalé à la gendarmerie alleman<strong>de</strong>.<br />

La toute-puissante intervention <strong>de</strong>.<br />

Zabn arrangea l'histoire.<br />

Il recommanda<br />

simplement à Bertolina <strong>de</strong> ne pas répondre<br />

a la convocation <strong>de</strong> la justice...<br />

Aussi Bertolina, sûr <strong>de</strong> l'impunité à raison<br />

ius pour l'instant.<br />

Si, après cette consultation <strong>de</strong>s progressistes,<br />

l'ancien prési<strong>de</strong>nt du conseil réclame, en leur<br />

nom et au sien, la convocation au Parlement,<br />

c est qu'il aura jugé que les intérêts du pavs et<br />

<strong>de</strong> i'armét- nécessitent cette mesure extraordinaire<br />

oui est absolument constitutionnelle.<br />

Une telie manifestation <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong> la<br />

Chambre déterminerait certainement<br />

chez, <strong>de</strong><br />

nombreux sénateurs un courant favorable à la<br />

convocation. Il na faut pas croira que l'esprit<br />

sénatorial soit aussi révolutionnaire oue ie disent<br />

ias organes du dreyfusisme. La plupart <strong>de</strong>s<br />

sénateurs sont respectueux <strong>de</strong> la 'légalité et <strong>de</strong>s<br />

décisions <strong>de</strong><br />

ia justice civile et militaire. Ils<br />

veulent l'apaisement er ont au plus haut point<br />

ie souci <strong>de</strong> la conservation, aue. seul, peut" leur<br />

assurer un gouvernement républicain progressiste.<br />

Nouvelles d'Espagne<br />

De nos correspondants particuliers s<br />

Barcelone, 14 septembre<br />

La grève <strong>de</strong>s ouvriers tanneurs et'fn-,<br />

<strong>de</strong>urs prend <strong>de</strong> Plus en pius gran<strong>de</strong>s nrotin<br />

tions, causant un préjudice considérable "an<br />

patrons qui refusent <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s con"t>«<br />

sions. Les ouvriers patrons ont eu une con<br />

férence avec le procureur civil et lui „.<br />

<strong>de</strong>mandé d'intervenir dans le conflit.<br />

Un terrible ouragan a sévi nier 'aux île<br />

Bermu<strong>de</strong>s. Les monuments publics ont bea ^<br />

coup souffert; dans les docks, on estima i<br />

pertes à 100,0000 dollars.<br />

lî »<br />

Biibao, 1-1 septembre<br />

Une enouête est ouverte<br />

sur" les a»;-,<br />

ments <strong>de</strong>s séparatistes aux fêtes du vUla»*<br />

<strong>de</strong> Palencia, où les draneaux esiusnols f»*<br />

rent brûlés. Des poursuites seront i' tenté»<br />

contre le maire, oui cacha le fait.<br />

Les com<br />

merçants se plaignent du préjudice oua -,<br />

cause la suspension <strong>de</strong>s garanties'<br />

j<br />

S DIVERS<br />

Saint-Etienne, 14 septembre.<br />

Ce matin, à la première heure, les commissaires<br />

<strong>de</strong> police ont fait <strong>de</strong>s perquisitions chez<br />

quelques personnalités catholique** et royalistes.<br />

On n'a «rôuvé au'eun docnment'ut!portant.<br />

Montpellier. 14 septembre.<br />

Ce matin les scellés ont été levés "et <strong>de</strong>s perquisitions<br />

opérées au domicile du marquis <strong>de</strong><br />

Cadoiie, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ia Jeunesse royaliste da<br />

l'Hérault. Quelques papiers sans importance ont<br />

été saisis.<br />

~FRANCE<br />

Paris 14 septembre.<br />

Bilan <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> Francs du 7 au 11<br />

septembre :<br />

Encaisse, or. 1.922.369.977 ; dim.. 4.307.425 ;<br />

argent. 1.190,872.665 : dira.. 6.687.483.<br />

Portefeuille. 603.291.256 ; dim. 5.611,780.<br />

Avances sur titres, 441.531,303;<br />

diminution<br />

3.036.332.<br />

Comotes courants Particuliers, 426,939,151 ;<br />

dim., 38,959.540.<br />

Compte courant trésor, 195,018,491; augmentation,'<br />

1.119.910.<br />

Billots en circulation, 3,719,537,190 ; augmentation.<br />

8.289.400.<br />

Bénéfices bruts escomptes et intérêts divers<br />

pour ia semaine, 360.620; dépenses, 30,747.<br />

Inondations. — Un train dans une<br />

rivière<br />

Munich. 14 septembr».<br />

Une pile d'un pont <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong>* 1er ayant été<br />

minée par ies eaux entre Muentidorf et Kohrbrach,<br />

un train a été précipité dans l'inn. Cinq<br />

employés dn chemin <strong>de</strong> fer ont péri. Il n'y avait<br />

heureusement pas do voyageurs dans Je train.<br />

L'écroulement du pont s'est produit si rapi<strong>de</strong>ment<br />

que <strong>de</strong>ux pomowrs et un aubergiste n'ont<br />

pu se sauver et se sont noyés.<br />

Maintenant, ie temps se rassérène, et les eaux<br />

diminuent. Les dégâts sont énormes.<br />

Sab'.bourg, 14 septembre.<br />

La ville et plusieurs autres localités sont<br />

inondées <strong>de</strong>puis" hier. Le niveau <strong>de</strong>s eaux est<br />

pius élevé qu'en 1897. On a envoyé <strong>de</strong>s troupes<br />

pour porter secours aux habitants. Les communications,<br />

par chemins da fer, sont interrompues<br />

à l'heure " actuelle. Les eaux diminuent lentement.<br />

•<br />

Mystérieux abandon d'enfant<br />

Grenoble. 13 septembre.<br />

Le parquet <strong>de</strong> Grenobie fait une enquête sur<br />

un criminel et mystérieux abandon d'enfant. Les<br />

faits sa sont passés, vendredi <strong>de</strong>rnier, au Fontanil,<br />

village "situé à 10 kilomètres da Grenoble.<br />

Dans l'après-midi, <strong>de</strong>ux dames élégamment<br />

mises, d'allure et da langage irréprochable, se<br />

présentaient à ia ferme <strong>de</strong>s époux 'fermât et<br />

sollicitaient du lait pour ie bébé que l'une d'elles<br />

portait dans ses bras.<br />

Miie Termat accéda à leur désir et permit<br />

aux visiteuses <strong>de</strong> s'asseoir au logis pendant que<br />

l'enfant prendrait le lait, frais. Totlt à coup, une<br />

<strong>de</strong>s dames sa leva, manifestant une vive inquiétu<strong>de</strong>,<br />

ec déclara s apercevoir qu'elle avait perdu<br />

sa montre en venant à la ferme. Mlle Termat<br />

tomba dans ie piège et accepta da gar<strong>de</strong>r l'enfant<br />

pour permettre aux <strong>de</strong>ux inconnues da chercher<br />

la montre. On na les revit plus.<br />

L'enfant, une fillette <strong>de</strong> quinze jours environ,<br />

est toujours à ia ferme ;<br />

s*es linges sont lins,<br />

neufs, sans initiales.<br />

Les hypothèses les plus<br />

romanesques ont cours dans<br />

ie village ;' on<br />

parie d'un enlèvement, on dit que l'enfan' serait<br />

ie fruit d'une union clan<strong>de</strong>stine, étc.<br />

Un émule <strong>de</strong> Vacher<br />

Le Havre, 14 septembre.<br />

Lundi marin. Mile Yictonne X..." âgée <strong>de</strong> 20<br />

ans, employée <strong>de</strong> magasin, au Havre, qui passait<br />

ses vacances à la campagne, fut accostée<br />

dans un chemin <strong>de</strong> traverse à Gainneviiie, par<br />

un individu qui, sur un ton menaçant, lui réclama<br />

<strong>de</strong> l'argent.<br />

Avant qua ia jeune fiiie eut eu le temps <strong>de</strong> répondre,<br />

cet individu se jeta sur eîie, la renversa<br />

sur ia sol en ia saisissant à ia gorge et s'empara<br />

<strong>de</strong> son mouchoir et <strong>de</strong> son porte-monnaie.<br />

Malgré sa frayeur, MiieX...<br />

sa débattit furieusement<br />

et elle poussait <strong>de</strong>s cris déclinants ;<br />

aiors i'ignoble personnage lui appliqua ia main<br />

sur la bouche avec une telle violence qne MlleX.,<br />

perdit connaissance. Il s'enfuit à travers champs<br />

après avoir odieusement outragé la malheureuse<br />

jeune fiite. Le misérable<br />

n'a pu jusqu'ici cite<br />

retrouvé.<br />

si*:e pour que les autorités paralysent il<br />

mouvement carliste. *<br />

16<br />

Madrid, M septembre<br />

Le gouvernement a envoyé à Biibao <strong>de</strong> r<br />

régiments d'infanterie, tirés <strong>de</strong>s garnit<br />

ae Vittoria, <strong>de</strong> Santan<strong>de</strong>r, et <strong>de</strong>s escadron*<br />

<strong>de</strong> cavalerie <strong>de</strong> Logrong. Ces forces ont éta<br />

reparties aussitôt entre les localités au toi »<br />

<strong>de</strong> la capitale <strong>de</strong> Biscaye, où séoaratist«s et<br />

carlistes mêlaient <strong>de</strong>nuis aubloua t='mn><br />

leur activité. *<br />

H<br />

m -° s<br />

L'état <strong>de</strong> siège permet <strong>de</strong> susDendre l»*<br />

journaux, <strong>de</strong> fermer les cercles et d'inter<br />

dire, les foires et réunions projetées. Le rré<br />

fet <strong>de</strong> Biibao était au courant <strong>de</strong> la P"6D»"<br />

g n<strong>de</strong> carliste qui se faisait narmi les raiiiu<br />

triés <strong>de</strong>s anciens soldats <strong>de</strong>s Antilles.<br />

Plusieurs notables carlistes apprenant la<br />

mise en état <strong>de</strong> siège <strong>de</strong> la province sont<br />

partis rejoindre Olazabal Mella<br />

et atitr?.<br />

chefs oui sont actuellement dans les Baasa»<br />

Pyrénées.<br />

«*ss^3-<br />

Le général Noto, capitaine, général <strong>de</strong> Va<br />

lence, a quitté Madrid avec <strong>de</strong>s instructions<br />

pour le maintien <strong>de</strong> l'ordre dans son district<br />

où se produit également une agitation <strong>de</strong>a<br />

carlistes.<br />

BULLETIN FINANCIER<br />

Paris, 14 septembre.<br />

Le .«arche continue d'être bien disposé, d'autant<br />

mieux que les chances d'un arrangement<br />

pacifique avec ie Transvaal, semblent augmenter<br />

d'heure en h8ure. La réponse <strong>de</strong>s primes qui a<br />

itou aujourd'nui profite <strong>de</strong> ces dispositions favo.<br />

rables et oblige les ven<strong>de</strong>urs à se couvrir. H ne<br />

faudrait pas toutefois aiier trop vite, car il nout<br />

encore y avoir <strong>de</strong>s surprises, *<br />

Le 3 0;0 a progressé'<strong>de</strong> 100 95 à 101 15.<br />

L'Itaiien se montre ferme à 93 20. L'Extérieura<br />

est bien traitée à 61 55, mata est relativement<br />

assez, calme. Les Fonds ottomans se tiennent<br />

bien. La Banque ottomane s'avance à 571,<br />

i a<br />

Suez, poursuit son mouvement <strong>de</strong> hausse à 3608.<br />

Il faut s'attendre aune augmentation <strong>de</strong> divil<br />

<strong>de</strong>n<strong>de</strong>. Nos grands chemins sont bien tenus. Lo<br />

Lyon s'avance à 1865.<br />

Les tendances favorables du marcha ne peuvent<br />

que profiter aux Sociétés da crédit. Notons<br />

ie foncier à 717, le Crédit lyonnais à 975, la Société<br />

générale à 599.<br />

DE LAVIGEKIE,<br />

Administrateur délégué <strong>de</strong> la Société Française,<br />

ti, piace Vendôme, Pans.<br />

PET1<br />

14 septembre.<br />

Sont convoqués, pour le 1er octobre 1899, à<br />

l'effet d'élire un conseiller d'arrondissement, les<br />

électeurs du canton <strong>de</strong> Dourgne (Tarn), en remplacement<br />

da M. Raucoules. démissionnaire.<br />

—~~v. M. Vttiiers, député du Finistère, a écrit<br />

à M. Deschanel<br />

pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d'ajouter<br />

son nom à ceux <strong>de</strong>' ses collègues qui se ssnt<br />

déjà adressés à iui pour réclamer la convocation<br />

du Parlement.<br />

~~ww L'archiduc Louis-Victor, frère do l'empereur<br />

François-Joseph, est arrivé, hier, à Paris<br />

accompagné <strong>de</strong> son ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> camp.<br />

Le prince<br />

voyagé incognito sous le nom <strong>de</strong> comte <strong>de</strong><br />

Gièsheim.<br />

Un incendie vient <strong>de</strong> détruire, à Paris,<br />

n- 15. avenue <strong>de</strong> Sufîran. ies chantiers d'un marchad<br />

<strong>de</strong> bois ainsi que <strong>de</strong>s magasins <strong>de</strong> graineterie<br />

situés nar <strong>de</strong>rrière.<br />

SUR \A FRONTIERE ALLEMANDE<br />

. Nancy, 14 septembre.<br />

Hier, quinze hommes appartenant a un détachement<br />

d'infanterie alleman<strong>de</strong>, cantonné<br />

à Saint-Jur (Lorraine annexée), pour ies manœuvres,<br />

ont franchi ia frontière et se sont<br />

avancés à quatre cents mètres, sur la route<br />

nationale dé Nancy.<br />

Aucun inci<strong>de</strong>nt ne s'est produit.<br />

Paris," 14 septembre.<br />

La Presse reçoit <strong>de</strong> son correspondant ds<br />

l'est ia dépêche suivante :<br />

On vient d'arrêter sur le terrain <strong>de</strong>s manœuvres,<br />

à ia Croix-sur-Meuse, un espion allemand.<br />

L'affaire serait: très grave. Lespto'n a été conduit<br />

sous bonne escorte à Saint-Michei.<br />

A. G arniaux<br />

Albi, 1-4 septembre.<br />

M. Jaurès est arrivé hier à Albi. il doit<br />

aller dimanche à Carmaux, pour prési<strong>de</strong>r hn<br />

banquet et faire une conférence comme prélu<strong>de</strong>'<br />

à la fête donnée à Albi, le 24 septembre,<br />

pour l'inauguration du troisième four <strong>de</strong><br />

la Verrerie ouvrière. Les socialistes d'Atbi<br />

ont décidé <strong>de</strong> faire cortège à MM. Jaurès et<br />

Baudin, ancien député du Cher.<br />

"ourses <strong>de</strong> chevaux<br />

A VAPENCE-SUR-BAlSE<br />

Las courses auront lien dimanche<br />

17 seotamrements<br />

:<br />

APRES L'ÉMEUTE<br />

Paris, 14 septembre.<br />

M. <strong>de</strong> Vailés a pu établir que ie juif Ben-<br />

Ahiur. éiève <strong>de</strong> i'IScole centrale, était ie principal<br />

meneur du pillage da l'église Saint-Joseph,<br />

Una <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en<br />

liberté provisoire<br />

faite en sa faveur, a été rejetée. M.<br />

da Vaiies,<br />

juge d'instruction, confrontera <strong>de</strong>main avec <strong>de</strong>s<br />

gardiens <strong>de</strong> la paix, sei/.e individus compromis<br />

dans l'affaire dû sac <strong>de</strong> i'égnse Saint-Joséoh.<br />

Paris, 14 septembre.<br />

M. Méline doit prononcer, dimanche, à<br />

Remiremont, un discours politique dans lequel<br />

il examinera les résultats <strong>de</strong> la politique<br />

du cabinet Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau, et "expliquera<br />

son attitu<strong>de</strong> à l'égard du mouvement<br />

en faveur <strong>de</strong> la convocation anticipée <strong>de</strong>s<br />

Chambres.<br />

M. Georges Berry, prési<strong>de</strong>nt du groupe <strong>de</strong><br />

la Défense nationale," a déclaré qu'ii avait<br />

reçu environ cent trente adhésions à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> convocation immédiate <strong>de</strong>s Cnr.mbres.<br />

Plusieurs journaux publient, ce matin,<br />

une note émanant du ministère <strong>de</strong> l'intérieur<br />

et oui a pour but <strong>de</strong> mettre en doute ies déclarations<br />

<strong>de</strong> M. Berry. Le député nationaliste<br />

<strong>de</strong> la Seine est en ce moment à Mortecaart<br />

(Haute-Vienne).<br />

Nous nous sommes rendus au secrétariat<br />

<strong>de</strong> la Chambre, où nous avons obtenu les<br />

renseignements suivants :<br />

Il est vrai oue soixante-neuf <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s nous<br />

ont été adressées iusau'ici ; mais il est fort<br />

possible que M. G. Berry ait reçu <strong>de</strong>s adhésions<br />

qui nenoiis ontpasété iransmises.Ceia est même<br />

certain puisque nous ne possédons même pas la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> personnelle <strong>de</strong> M. G. Bariy.<br />

Quelauea dé»utés du groupe <strong>de</strong> la défense<br />

bre <strong>1899.</strong> à 3 heures. Voici les enga<br />

Prix <strong>de</strong>. i'liievage, trot monté, quatre partants.<br />

— Vengeur, à M; Ducomet; Coquette, à M. Dosait;<br />

Kroumir, à M. Labordèra ; Hache, à M.<br />

Bécoune.<br />

Prix du Gouvernement, trot monté, partie liée,<br />

riuatre engagements. — Moliy, à M. Sammarttn;<br />

Rébus, à M. Souet ; Tambour, à M. Duion; Papillon,<br />

à M. Arsoa.<br />

Prix <strong>de</strong> Rouquette, trot monté ou attelé, ren<strong>de</strong>ment<br />

<strong>de</strong> di*tance. huit engagements. — Papillon,<br />

à M. Arson; Moiiy, à M. Sammartin; Yoia,<br />

à U. Rivolon ; Quote-part, à M. Marty; Rosida,<br />

à.M.Avcaguer; Riga, à<br />

M. Gabillean ; Quetteuse,<br />

à M. Martinet ; Tambour, à M. Duion.<br />

Prix <strong>de</strong>s Dames, course <strong>de</strong> haies, seot engagements.<br />

— Mascoriiie. Greco, Capitaine, à M.<br />

Beaume; Baguette et Hautin, à M. Lamarque;<br />

Daubeur, à M. <strong>de</strong> Tauz.ia ; Coronac II, à M. le<br />

baron <strong>de</strong> Lamothu.<br />

Prix <strong>de</strong> ia Société sportive d'Encouragement,<br />

course <strong>de</strong> haies, six engagements.<br />

— Fils <strong>de</strong><br />

l'Ouest, a M. <strong>de</strong> Tatiz.ia; Mascoriila. Greco et<br />

Capitaine, à M. Beaume; Coronach II,<br />

à M. la<br />

bai-oa <strong>de</strong> Lamothe ; Baguette, à M. Lamarque.<br />

A SAIMT-OUEN<br />

Paris. 14 septembre.<br />

Prix <strong>de</strong> l'Albigeois, course <strong>de</strong> haies, à vendre<br />

aux enchères nubiioues,<br />

3.000 francs. 2,500 mètres<br />

environ." — l. Bella-Isle, 2, à M. G. Gout<br />

(Nix) ; 2, Taïtou. 8. à M. A. Genneau (Roman) ;<br />

3. Imposante 5. a M. Carter (Wheeian).<br />

Non' oiacés : Olga 5, Rhodoguna 6, Régala<strong>de</strong><br />

7;2. Niche 12.<br />

Mutuel : gagnant 25, placés Belle-Isls 19 50,<br />

Taïtou 191.<br />

Prix du Tarn, steeple-chase, 4,000 francs. 3,400<br />

mètres environ. — 1, Illuminé, 6[4. à M. Ch<br />

Liénart (Collier; ; 2. Inshaiiah. à M. le comte<br />

<strong>de</strong> Beaumont (Brooks) ; 3, Fix. 6, à M. Teliier<br />

(J. Ciav.)<br />

Non oiacés : Ohasseur-d'Afrique 12, La Tétrar<br />

que. 5i2 tombé ; Marquis <strong>de</strong> Carabas 10, Casr<br />

dur IL 12.<br />

Mutuel<br />

: gagnant 22, Placés Illuminé 15, Inshaiiah<br />

41,<br />

Prix du Vivarais, — Course <strong>de</strong> Haies,<br />

handi<br />

cap, 4,000 francs. 3.100 mètres environ. — 1. L'Orlofï-Egaiité,<br />

à M. Pénac<br />

(C. Réeves) ; 2, Granville<br />

S. à M. Ch. Bartholotnew (A. Newby) ;<br />

Trencsin. 11(4, à M. le comte Ciermont-Tonnerre<br />

(W. Wnght).<br />

Non oiacés : Roi-<strong>de</strong>-Thnlé 5, Zouz.ou. 6.<br />

Mutuel : Gagnant 28, places L'Orlofî 14 50.<br />

Granviile 31 59.<br />

Prix do la Lozère, steerle-chase, handicap<br />

4,000 francs, 11. idO mètres environ. — 1. Mark<br />

nine 5(2, à M. G. I.edat (Hughes); 2, Hamble<br />

ion-Rose 6, à M. G. Gout (F. Hall) ;<br />

3, Escar<br />

g-pt 8, à M. le prince <strong>de</strong> Nissolle (Rich).<br />

'Non places :' Monsieur-d'AilouviUe 7(2, Estra<br />

gon 8, L'Aurore 5 tombé; Paulin -5.<br />

'<br />

Mutuel: Gagnant 41, placés Maranina 7, Ram<br />

bietoa-Rose Ou»<br />

Prix du Languedoc, course <strong>de</strong> haies;, j.000 fr<br />

environ. — 1, Vagabond 6[4. à M. le baron V<br />

r.ot (Wright); 2. Sultan U, 5. à M. le comte <strong>de</strong><br />

Brémont d'Ars (Rich) ; 3. Syiphe, à M. I. Wy-<br />

Eocky (A. Jonhnson).<br />

Non placés ; La Doreur 25, Gratic 10<br />

Mutuel : Gagnant !4, pîaîés Vayabttnd 15 50<br />

NOUVELLES MIL1TMRES<br />

: Liste <strong>de</strong>s candidats admis à l'Ecole da<br />

service <strong>de</strong> santé militaire a la suite du concours<br />

<strong>de</strong> 1899 :<br />

1 Bareg, 2 Plisson. 3 Salîtes, 4 Pascaiin, 5 Dupont.<br />

6 Trenei, 7 Gèz.es, 8 Botte. 9 Chevrault, 10<br />

Bodin. 11 Vignon. 12 YvernaulE. 13 Poiliot, 14 .<br />

Lemoine, 15 Du-Courthial. 16 Gras, 17 Périé, 18<br />

Reverchon. 19 Marcheue. 20 Ribaut.<br />

21 Hemery. 22 Savérac. 83 Guiot. 24 Dumoulin,<br />

25 Géniaux' 26 Coze. 27 Grognard, 28 Vermulten,<br />

29 Driancourt. 30 Lhomme. 31 Peioquin. 32 Doche,<br />

33 Trsu<strong>de</strong>, 34 Capou, 35 Royèra, 36 Dreyfuss,<br />

37 Gaïsset, 38 " Merson, 39 Sauineret, 49<br />

Duc.<br />

41 Miorcec, 42 Henry. 43 Coissard, 44 Dttvaî,<br />

45 Armbruster. 46 Fnzac, 47 Durand, 48 Berge.<br />

49 Sciaex, 59 Vigneau, bl Martin. 52 Sibilie,<br />

Assaiiiy, 54 Vielle. 55 Lafosca<strong>de</strong>. 56 Gilet, 5'ï<br />

Gamoana, 5S Lere, 59 Enialbert, è<br />

> ChambeU<br />

'and".<br />

61 Pirsche, 62 Aubert. 63 Gand, 64 Bathias,<br />

65 Leciercie, 66 Guth, 07 Barbet. 68 Sabin, 69<br />

Linx-Labarrére, 70 Pouponneau, 71 Pontrin, 72<br />

Hauis. 73 Etienne, 74 "Donand, 75 Wmkler, 76<br />

Ragot, 77 Gallouin, 78 Dubois, 79 Bouclier, 80<br />

Gobinot.<br />

Par décret, les élèves <strong>de</strong> l'Ecole spéciale<br />

militaire dont ies noms suivent, sont nommés<br />

au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-lieutenant dans l'infanterie,<br />

pour prendre rane du l« r octobre<br />

<strong>1899.</strong> Par" décision ministérielle du même<br />

jour ces nouveaux promus reçoivent tes<br />

affectations ci-après indiquées, savoir :<br />

8a régiment d'infanterie,<br />

MM. Arrekx. dé<br />

Chauvenet et Bourguignon ; 86e, Beaugier et Pornarat<br />

; 92a, Sayet ; 98e, Guérin ; 121e. Cyvoct ;<br />

105e, Benier et'Gaiant-Wer/.inger ; 139e, Genabrias<br />

et Audibert ; 61e. Ingeilar et Fraisse; llle,<br />

Lelorrain et Guérin ; 112e.Mondie;li et Lauro ;<br />

55e, Bernard ; 40e, Bernard er Fillon ; 3e, Chanson,<br />

Jacauot et Goutarav ; I63e, Armand ; 17e,<br />

Coste ; 122e. Gilles et Genoui ; 81e, Mazars et<br />

Dutech<br />

; 100e, Martin et Argenson ; 142e. Clhaumont<br />

et Mooteil ; I5e, Lemosy et Do ; 143e. ds<br />

Javel ; 7e bataillon <strong>de</strong> chasseurs à Died, Poutluon<br />

et Baron ; 23e bataillon. Chass'epot ; 21e bataiilon,<br />

Devaux ; 27a bataillon, Pierr'on.<br />

Par décret, ont été nommés au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

lieutenant en second dans le corps du génie,<br />

pour prendre rang au 1er octobre<br />

1899, et<br />

ont reçu, nar décision du même jour, tes<br />

affectations ci-après désignées quarante-sent<br />

sous-lieutenants" du génie dont les noms suivent<br />

et oui ont satisfait aux examens <strong>de</strong> sortie<br />

<strong>de</strong> l'École d'application <strong>de</strong> l'artillerie et<br />

du génie :<br />

MM. Bonnet, classé au ûe régiment ; Fontangas,<br />

au 5e ; Kerebel, au 5e ; Sarconney, au * a ><br />

Simon, au 5e : Ha», au 1er ; Braconnier, au ne ;<br />

<strong>de</strong> Lavenue <strong>de</strong> La Montoise, au 6e ; Tinoanel,<br />

au 1er ; Brossier. au 6a ; Do, au 2e ; Fakter, au<br />

1er ; Jaillet, au 1er ; Ruche, an 6e ; Maugenest,<br />

au 7e ; Faucheur, au 60 bataillon à Verdun. 1er<br />

régiment; Etiavant, au 4e ; Rouffet, au ter 9>»<br />

bataillon à Verdun , Hublot, au 1er (6e bataillon<br />

à Verdun) ; .Gênez, au 3e ; Rony,<br />

au 1er (6a Bataillon<br />

àToui) ; Phiibois. au 4a ; Gourandy, au<br />

7« ; Dorbeau. au 6e ; Girard, au 3a ; Guéniot. au<br />

4e ; Dorido, au Te ; Cadier, au 4e (7e bataillon *<br />

Besançon) ; Pacton, au 7e<br />

; Hnrst, au 3 ; Lat >? ur '<br />

au Se ; Chauvineau. au 6e<br />

; Carion. au 3a ; boulon,<br />

au 6e ; LaDeyre, au 2e ; Barbarie, aube ,<br />

Rover, au 7e<br />

; Gi'ties. au 2e ; Arnaud, au 2 ; Pm*"<br />

sant, au 7e t Marsoiiier, au 7e ; Vasnier, au ia .<br />

Goblin. au 7e<br />

-, Burette, au 2a ; Ostermaa, au xs,<br />

Reaé, au 2e ; Boste. au 2e.<br />

Par décret, les trente-huit élèves <strong>de</strong>l'EcoW<br />

Sultan II 25.<br />

14<br />

ia<br />

raL UCUOl) ico ut.uiv uuai » » - t<br />

polytechnique dont les noms suivent, ont ete<br />

nommés so'us-lieutenants-éièves du génie •<br />

l'Ecole d'apnlication <strong>de</strong> l'artillerie et, au<br />

génie, pour piendre rang du l" octobre loJ.i<br />

savoir ":<br />

1 Bertière, 2 Battegay, 3 Letourneur, 4 Don» «1<br />

5 Frank. 6 Lavie, 7 Laoraye, 8 Lansoy, 9 Main?'<br />

10 Mornet. 11 Barre, 12 Renard. 13 Bogue<br />

Giiiet. 15 Baiensi. 16 Vouaux. 17 Sourian, if<br />

croix. 19 Vavon, 20 Leduc, 21 Baiiis. 22 Thé<br />

nin. 23 Flanneau. 24 Renvoyer. 25 Heliot, 2o "**,.<br />

iet, 2? ie = se. 28 Hernu. 29 Riegel. 30 Rogez.,<br />

Charité, 32 Mhuiliier. 33 Regembai, S4 Herman?»<br />

35 Oualid, 36 Levy. 37 Alleau. 33 Sire.<br />

Par dérision ministérielle, M. Bézter, ? at r<br />

général <strong>de</strong>s forêts, lieutenant <strong>de</strong> réserve<br />

régiment d'infanterie d'Auriilac, passe a<br />

24e compagnie active <strong>de</strong> chasseurs lorc<br />

tiers. ,<br />

Ont été promus au gra<strong>de</strong> d'officier dan»<br />

Légion d'honneur : . e \<br />

Infanterie. — 32e régiment, M. Vigy.J'. „f<br />

breveté ; 135e régiment, M. Leturc, r.eu^<br />

coionel breveté. . . »i d»<br />

Cavalerie. — 8e régiment <strong>de</strong> cuirassiers- m,^<br />

Carné-Trecesson. colonel: 10e régiment ui.<br />

gons, M. Hubert <strong>de</strong> Saint-Didier, coione •<br />

cUet<br />

Artillerie.<br />

— 1er régiment, M. coun.<br />

d'escadron. , . mé<strong>de</strong>c-<br />

Service <strong>de</strong> santé. — M. Cas.am,,,<br />

principal do 2e clssse.<br />

sUf ,<br />

Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République d *<br />

, U proposition, du ministre da 1» S« eiT<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


, . ,, n e décision qui .v .<br />

„,e«« rf 'lancement exceptionnel accor.<br />

î»S'eS a , 'lieutenants <strong>de</strong> cavalerie classés<br />

«iis "<br />

u> hste à la lin du cours d'instr<br />

rétablit les avandés<br />

en<br />

Lt(<br />

l \\"î\stê~ s\ la lin du cours d'instrueiè«<br />

e î. t'Ecoie'<strong>de</strong> Saumur et qui concè<strong>de</strong><br />

t'00 ÎVntaSes analogues aux officiers classés<br />

<strong>de</strong>s *, i re miers à la sortie <strong>de</strong> l'Ecole supé-<br />

Z. <strong>de</strong> guerre.<br />

H e A • } e général <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> du Pan<br />

général i n <strong>de</strong><br />

eut' nci a<br />

n dta. dans ce<br />

înspecl'artillerie<br />

<strong>de</strong><br />

ml siégeant déjà au conseil <strong>de</strong>s travaux,<br />

jjianp ii i-*. .s<br />

conseil, les fonctions qui<br />

""''"nVattribuées à M. le général <strong>de</strong> division<br />

a-'rtUierie <strong>de</strong> marine, inspecteur général<br />

^l'armée, actuellement en mission hors <strong>de</strong><br />

^régénérai <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> d'artillerie <strong>de</strong> marne<br />

Moisson est nommé membre du conseil<br />

iU travaux <strong>de</strong> la marine, oour remplir l'emque<br />

M. le général du I<br />

t» conseil, en oualité <strong>de</strong> gênerai<br />

nioi<br />

dans<br />

brigaue.<br />

occupait<br />

<strong>de</strong><br />

Audacieux ^Malfaiteurs<br />

On écrit <strong>de</strong> Canals (Tarn-et-Oaroane), 14 septembre,<br />

matin :<br />

Dans la nuit du 12, vers trois heures du<br />

matin. M. Bayssa<strong>de</strong>, 29 ans, qui habite avec<br />

•a mère une ferme distante d'un kilomètre<br />

e! ,vii:on du village, s'était levé pour donner<br />

• manger à ses bœufs, et ayant eu i'idée <strong>de</strong><br />

v siter son hangar, vit avec surprise la<br />

ujte d'un chai ouverte et reçut tout<br />

cou» <strong>de</strong>rrière la tête un coup d'un<br />

instrument contondant qui I'étendit rai<strong>de</strong> sur<br />

t carreau .<br />

Bayssa<strong>de</strong>, dont on a cru d'abord les jours<br />

itànger, mais qui parait maintenant hors<br />

« danger, porte* également autour du cou<br />

? s marques que i'on considère comme <strong>de</strong>s<br />

pot<br />

a<br />

en<br />

<strong>de</strong> strangulation.<br />

f ues<br />

''' es agresseurs ont dù entendra quelque<br />

...'.'itVi"abanàonner leur victime sans com-<br />

»ur* ' e vo ' <strong>de</strong> v ' c<br />

011 ^e vendange qui a<br />

lt mobile <strong>de</strong> leur tentative crimi-<br />

_j genre <strong>de</strong> vol, au surplus, se prati-<br />

T<br />

*OT,O nos naraees et <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

met.<br />

du être<br />

«Ils- Cs<br />

«te beaucoup aans<br />

impérieusement a être réprimé.<br />

La «endarmene ie Grisolles poursuit activement<br />

ses recherches.<br />

DE IAYAIR<br />

Liste <strong>de</strong>s récompenses uu concours nés J<br />

et 4 septembre 1899 :<br />

Lecture à vue.<br />

« vernie.!<br />

ies Mont3i<br />

1er Drix, mé-<br />

Groùlhet ; 2e,<br />

jnards <strong>de</strong> l'Avenir,<br />

médaille vermeil. Sainte-<br />

— Orphéons :<br />

vermeil. Orohéon <strong>de</strong><br />

"'s'aaiif» vermeil,<br />

us Mill»"-<br />

Harm»nies: ler prix,<br />

Cécihi i, nos "colonies<br />

î^buer n!<br />

"« aans la répartition, la part a<br />

T^ablfs<br />

heclare se réduit à ouetoues<br />

h y «^"centimes.<br />

, U "lieux à faire,<br />

la :.<br />

J * Encourager<br />

v Hè;e^ Weation<br />

«e u,I?_ aa crédit<br />

. dams tout le<br />

<strong>de</strong> causes rurales et ou<br />

; 2' Leur donner le moyen<br />

capitaux, sans risaues, au<br />

% m7 leurs<br />

' p ***m2 à e !1 le ri s empruntent elles-mêmes,<br />

faudrait-il ?<br />

garantie différen<br />

h<br />

Su»<br />

'i e > soir hôi' Posons une caisse oui se<br />

ri epQ t. etc<br />

,, murunt soit par .sousenuff!<br />

3 °l0f elle n,,A? IUTAL<br />

Quelconque au<br />

* re «cV, 1 0l0 P q l - la co canUa l » * 0i0.<br />

est reconnue sufû-<br />

C'est nar la menace du juif Reinach que<br />

s'est ouverte la campagne contre l'armée et<br />

ses chefs: « Nous chambar<strong>de</strong>rons tout ! »<br />

_<br />

C'est encore par une menace <strong>de</strong> M. Jaurès<br />

que s'est terminé le procès <strong>de</strong> Reunes :<br />

«' Si Drevfus est condamné, s'écriait queloues<br />

heures avant ie verdict, le blackboulé<br />

<strong>de</strong> Carmaux, il ne restera Plus à la France<br />

d'autre ressource que la Révolution. »<br />

Vous enten<strong>de</strong>z bien, la Révolution !<br />

Pour la <strong>de</strong>uxième fois, Dreyfus a été régulièrement<br />

condamné par la justice militaire.<br />

Dans la Petite République, Jaurès a aussitôt<br />

fait atinol « à la Révolution pour répondre<br />

au "militarisme scélérat et au défi<br />

monstrueux lancé par le jugement <strong>de</strong> Rennes.<br />

»<br />

Et ii y a trois jours, le même Jaurès faisait<br />

annoncer <strong>de</strong>s manifestations révolutionnaires<br />

et dreyfusar<strong>de</strong>s pour après-<strong>de</strong>main<br />

dimanche 17, "à Carmaux, et pour le 24 à<br />

Albi.<br />

Denuis le jour où il fut chassé par ses<br />

anciens électeurs à coups <strong>de</strong> vieilles savates,<br />

d'œufs pourris et <strong>de</strong> bulletins <strong>de</strong> vote,<br />

le condamné" <strong>de</strong> Carmaux n'avait pas lait<br />

d'agitation dans le Tarn.<br />

11 a fallu cti'un officier juif fut reconnu<br />

coupable d'avoir trahi la France au bénéfice<br />

<strong>de</strong> l'Allemagne pour que Jaurès revienne<br />

dans l'arrondissement d'Albi pour y semer la<br />

haine, la discor<strong>de</strong> et la guerre civile.<br />

Le Chevalier <strong>de</strong>s Pommes Cuites l'a écrit :<br />

c'est la Révolution que lui et ses coreligionnaires<br />

français, allemands, anglais, beiges,<br />

suisses, etc., viennent commencer dans le<br />

Tarn.<br />

Ils pouvaient aussi bien la commencer<br />

ailleurs, à Paris, à Bor<strong>de</strong>aux, à <strong>Toulouse</strong> ou<br />

à Quimner-Corentin.<br />

Mais M. Jaurès — qui gar<strong>de</strong> une éternelle<br />

gratitu<strong>de</strong> à ses anciens électeurs — a voulu<br />

commencer la danse par Carmaux et Albi.<br />

Merci <strong>de</strong> la préférencè !<br />

Il a fait honneur à sa parole et il a tenu<br />

sa promesse, nous le reconnaissons voloniers.<br />

Le chef du narti révolutionnaire-dreyfusard<br />

voudra bien nous concé<strong>de</strong>r à son tour<br />

que les patriotes <strong>de</strong> Carmaux et d'Aibi ont<br />

bien le droit <strong>de</strong> manifester quelque émotion<br />

<strong>de</strong>puis qu'ils savent la joiie besogne que les<br />

amis du'tra ; tre vont venir faire chez eux.<br />

Cette émotion est parfaitement légitime<br />

et si, ici, nous réprouvons les manifestations<br />

injurieuses dans "la rue et les provocations,<br />

d'où qu'elles viennent, nous nous expliquons<br />

très bien également les colères <strong>de</strong> ces" Carmausins<br />

qui, se considérant en état <strong>de</strong> ligitime<br />

défense, veulent s'opposer à ce ou'on<br />

vienne proclamer la Révolution dans leur<br />

cité.<br />

Voyons, causons un peu, messieurs <strong>de</strong> la<br />

Dépêche.<br />

Quel intérêt<br />

M. Jaurès a-t-il à Carmaux<br />

dont ii n'est plus le représentant?<br />

Aucun, absolument aucun.<br />

Repoussé, répudié avec éclat par le suffrage<br />

universel, chassé par le petit commerce<br />

qu'il a ruiné, chassé par les verriers<br />

qu'il a trompés, que viant-il faire maintenant<br />

dans cette ville <strong>de</strong> paix et <strong>de</strong> travail, si<br />

calme <strong>de</strong>nuis qu'il ne peut plus la compromettre<br />

par ses bavardages et ses COUPS <strong>de</strong><br />

tête? Que vient-il faire dans cette viile qui<br />

ne veut plus <strong>de</strong> lui ?<br />

Ce qu'il vient faire ?<br />

11 l'a déciaré iuiméme,<br />

ne l'oublions pas : il vient faire la<br />

Révolution !<br />

Il y a quelques milliers<br />

fermement résolus à l'en<br />

barrer ia route, comme<br />

trois reprisés différentes,<br />

tif s que vous savez.<br />

Notis le déplorons, parce que nous ne sommes<br />

pas ies partisans <strong>de</strong> pareils procédés <strong>de</strong><br />

discussion.<br />

Mais si la Révolution éclate, dimanche, à<br />

Carmaux, si <strong>de</strong>s bagarres graves se produisent,<br />

si le sang coule, c'est M. Jaurès et ses<br />

amis du gouvernement qui <strong>de</strong>vront en être<br />

rendus responsables.<br />

Ils n'auront que ce qu'ils auront cherché,<br />

Jadis, pour éviter <strong>de</strong>s collisions sanglantes,<br />

on envoyait <strong>de</strong>s gendarmes et <strong>de</strong> la<br />

troure à Carmaux.<br />

Cette fois, profitant <strong>de</strong> la désertion d'un<br />

préfet qui s'est fait leur ailié et leur complice<br />

— et sûrs d'avoir l'anoui <strong>de</strong>s coquins<br />

du trio<br />

Yv al<strong>de</strong>ck-Millerand-Remach, les révolutionnaires<br />

carmausins ont pensé qu'ils<br />

pouvaient tout tenter, tout risquer...<br />

' Et iis vont ainsi provoquer les patriotes<br />

et les hommes d'ordre qui ne veulent ni <strong>de</strong><br />

Jaurès, ni <strong>de</strong> Dreyfus — ni <strong>de</strong>s insiilteurs<br />

<strong>de</strong> l'armée, ni <strong>de</strong>s ennemis <strong>de</strong> ia Patrie, ni<br />

dc^ truitrcs»<br />

Nous le disons froi<strong>de</strong>ment, en rentrant <strong>de</strong><br />

Carmaux où nous avons pu nous rendre<br />

comme, <strong>de</strong> part et d'autre, <strong>de</strong><br />

1 état <strong>de</strong> surexcitation<br />

<strong>de</strong>s esprits : « .P'* 0 ? 0 !»^"^<br />

vous n'avez nas le droit d'aller faire 1» ravoiution<br />

pas plus à Carmau» qu» Albi,<br />

Vous n'avez nas le droit d'aller attiser<br />

les haiues farouches que vous avez enfantées.<br />

Si vous persistez à vouloir aller<br />

dimanche<br />

a Carmaux, vous êtes un malheureux.<br />

»<br />

Victor LESPINB.<br />

ALBI. --Pleutres! — Les pleutres du<br />

comité dreyfusard qui ont<br />

fait recouvrir<br />

l'affiche du groupe parlementaire <strong>de</strong> ia Uél'ense<br />

nationale n'ont pas répondu à notre<br />

aupei.<br />

tant Pis !<br />

-'<br />

Nous les attendions, eux ou leur chef, nier<br />

jeudi, entre dix et onze heures.<br />

Ils sont restés dans leur trou.<br />

Ces gens-là se cachent le jour.<br />

Ce sont <strong>de</strong>s oiseaux <strong>de</strong> nuit.<br />

Viiains oiseaux I V. L.<br />

Comité clan<strong>de</strong>stin. — I ' Pmon dre;/fusante<br />

publie sous le titre « Agitation cléricale » un<br />

article tellement idiot qu'il ne nous convient<br />

pas <strong>de</strong> discuter. L'Union dreyfusar<strong>de</strong> dit<br />

notamment que<br />

v dans quelques jours on<br />

verra les acciisés <strong>de</strong> là Haute-Cour se tordre<br />

sous ies coups <strong>de</strong> lanière <strong>de</strong> nos pères conscrits<br />

».<br />

Non, franchement ; il est <strong>de</strong>s choses qui<br />

échappent à la discussion.<br />

Ce que nous ne vouions pas laisser passer<br />

sans protester, c'est l'épit'iieie <strong>de</strong> « cîaruieslïn»<br />

opitX' Uniondreyfutaràe donne au comité<br />

qui a fait alticher à Albi ie Manifeste du<br />

groupe parlementaire <strong>de</strong> ia Défense nationale<br />

."<br />

Nous avons l'honneur d'appartenir à ce comité<br />

qui agit au grand jour.<br />

Si l'es inspirateurs <strong>de</strong> l'Union s'étaient<br />

trouvés, hier matin, au ren<strong>de</strong>z-vous que<br />

nous avions fixé aux oiseaux <strong>de</strong> nuit du comité<br />

dreyfusard, ils auraient compris tout<br />

<strong>de</strong> suite que notre comité n'a rien <strong>de</strong> « clan<strong>de</strong>stin<br />

».<br />

Au contraire ! Y. L.<br />

Installation. — Hier matin, le tribunal <strong>de</strong><br />

commerce d'Albi a procédé à l'installation<br />

<strong>de</strong> M. Léon Bonnet, 'greffier du dit Tribunal,<br />

lequel a prêté le serment d'usage.<br />

Cordiale bienvenue à M..Léon Bonnet.<br />

CASTRES. — Conférence. — La conférence<br />

annoncée sur ia Dotation <strong>de</strong> la jeu<br />

nesse <strong>de</strong> France, a eu lieu à ia mairie, <strong>de</strong>vant<br />

un public malheureusement trop res<br />

treint.<br />

On sait que cette œuvre poursuit un but<br />

philanthropique. Création d'iine bourse <strong>de</strong>stinée<br />

à doter ies jeunes fiiles lors <strong>de</strong> leur ma<br />

riage et les jeunes gens dès leur arrivée du<br />

régiment.<br />

Le conférencier, administrateur <strong>de</strong> la société,<br />

a développé les statuts et ies avantages<br />

<strong>de</strong> l'œuvre.<br />

Le sous-nréfet <strong>de</strong> Castres a accepté la prési<strong>de</strong>nce<br />

d'honneur du comité qui fonctionnera<br />

dans notre viile.<br />

Cérémonie religieuse. — Hier a eu lieu, dans<br />

ta chapelle <strong>de</strong>s religieuses <strong>de</strong> i'Immaculée-Conceotioh.<br />

une belle cérémonie <strong>de</strong> prise d'habits.<br />

Eile était présidée par M. l'abbé Aroal, grand<br />

vicaire à l'archevêché d'Albi.<br />

Au nombre <strong>de</strong> celles qui ont pris le voile bleu,<br />

on cite Mlle Jeammes, d'Albi, famille bien connue.<br />

Procès-verbaux.— Procès-verbal a été dressé<br />

contre un ven<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> journaux pour avoir crié<br />

dans les rues : « terrible acci<strong>de</strong>nt ; suici<strong>de</strong> d'un<br />

soidat, attaque nocturne, etc. »<br />

Il est rappelé à cette occasion que, par suite<br />

<strong>de</strong> la loi du 19 mars 18S3. les journaux ne pouvaient,<br />

être annoncés que par leur titre, leur<br />

prix, l'indication <strong>de</strong> leur opinion et les noms <strong>de</strong><br />

leurs auteurs ou rédacteurs.<br />

lin second procès-verbal a été dressé contre<br />

J. M... pour "jet d'eau par une croisée.<br />

Un autre contre Pierre Oniilac. 65 ans. ci menteur,<br />

pour mauvais traitements envers sa femme.<br />

GAILLAC. — Fait-nô-may-nal. — En ce<br />

temns-là, une administration cauitoline paternelle<br />

dota notre cours-promena<strong>de</strong> Dom<br />

Vaïssette d'une vingtaine <strong>de</strong> bancs <strong>de</strong> bois,<br />

dont les <strong>de</strong>ux tiers conçus<br />

à <strong>de</strong>ux sièges<br />

juxtaposés.<br />

Peints en vert — oh! combien, durant tes<br />

premiers huit jours — C'étaient <strong>de</strong> véritables<br />

joujous.<br />

On s'asseyait <strong>de</strong>ssus par plaisir; on s'en<br />

détachait à regret.<br />

Fama volât : on ne pariait bientôt dans la<br />

banlieue <strong>de</strong> Gaiilac que <strong>de</strong> nos bancs-<strong>de</strong>-bois.<br />

Puis, sous l'administration Amouricq-Ztescoux,<br />

ce fut, un matin, tout un abime <strong>de</strong> désolation.<br />

Horresco referens\ ... Sept bancs-<strong>de</strong>-bois<br />

avaient disparu, laissant <strong>de</strong>s" vi<strong>de</strong>s lamentables<br />

là où, <strong>de</strong>puis un certain nombre <strong>de</strong><br />

mois, ils contribuaient au fondamental renps<br />

<strong>de</strong> nos promeneurs.<br />

Le brave Porthos, alors maire II, quand il<br />

sut ça, s'écria:<br />

« C'est « estrahordinaire ! »<br />

Le maire 1, lui, ne dit rien, car il avait ia<br />

clef du prodige.<br />

Peu à peu," cependant, i'abime se combla<br />

et l'on ne se désola plus du tout en songeant,<br />

avec sagesse, qu'après tout il restait<br />

encore treize bancs-dé-bois.<br />

Dame! tous les vingt auraient bien pu<br />

<strong>de</strong> gens qui sont<br />

empécher"et à lui<br />

on l'a déjà fait à<br />

avec les projecs'envoler,<br />

ad unum,<br />

Doncques, il en restait treize, nour s'asseoir<br />

à l'aise.<br />

Or, voiià que cinq <strong>de</strong>s bancs-<strong>de</strong>-bois restant<br />

sont atteints et affligés <strong>de</strong>nuis quelques<br />

semaines <strong>de</strong> ce mal terrible qu'on appelle:<br />

la Danse <strong>de</strong>. Saint-Guy.<br />

lis se trémoussent "à un tel point, la- nuit<br />

principalement, que, tantôt ils sont posés en<br />

long, tantôt en travers <strong>de</strong>s allées<br />

:" ils font<br />

même, parfois, <strong>de</strong>s bonds <strong>de</strong> sent à huit mètres<br />

et là où ils tombent iis <strong>de</strong>meurent.<br />

On a soumis le cas au citoyen Rolland,<br />

notre maire, qui s'est écrié : « C'est Fait-nômay-mai!<br />

»<br />

Puis il a ajouté, selon son habitu<strong>de</strong> au cas<br />

d'un cas pareil en « difficilité ».<br />

« Je. vais prendre un bock. » Ce au'il a<br />

fait, sans PIUS.<br />

Je tiendrai nos lecteurs au courant <strong>de</strong><br />

l'état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s cina infortunés bancs-<strong>de</strong>bois.<br />

E. c.<br />

La quetion du Parc. — La France dit<br />

Sud-Ouest nui passe pour être au mieux avec<br />

l'actuel maire "tient, dans son numéro d'hier,<br />

ie langage suivant :<br />

Voici en quelques mots où nous en sommes :<br />

M. Descoiix. par sa mise en <strong>de</strong>meure, a dénoncé<br />

à la commune le traité intervenu <strong>de</strong> manière<br />

qu'aujourd'hui ii n'existe aucune promesse<br />

<strong>de</strong> vente, aucun engagement liant les trois copropriétaires.<br />

MM. Descoux, Pouja<strong>de</strong>, Casser,<br />

envers la commune.<br />

i.e parc est donc la propriété sans réserve <strong>de</strong><br />

ces messieurs. Mais, disons-te tout <strong>de</strong> suite, iis<br />

sont — du moins à ce qu'ils déclarent<br />

— tout<br />

disposés à signer une nouvelle Drornesse <strong>de</strong><br />

vente à la commune.<br />

Seulement une difficulté a été créée oar cette<br />

mise en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> M. Descoux. Cette' mise en<br />

<strong>de</strong>meure, en effet, coûte 10 ou 12.000 francs. C'est<br />

payer un peu cher le plaisir <strong>de</strong> livrer quelques<br />

lignes à la publicité dés journaux,<br />

M. Descoux<br />

n'v regar<strong>de</strong> nas lorsqu'il<br />

s'agit, <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la<br />

réclame autour <strong>de</strong> son nom. Mais c'est lorsoua<br />

ie quart d'heure <strong>de</strong> Rabelais arriva ou'ii peut<br />

s'ouvrir une difficulté.<br />

Disons d'abord que c'est le fisc oui percevra<br />

ces 10 ou 12.000 fr., et en voici l'exoiication : M.<br />

Descoux, par s;a mise en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> payer avant<br />

telle époque, a fait acte <strong>de</strong> propriétaire. Une<br />

pièce officielle, la lettre <strong>de</strong> M. Descoux au maire<br />

<strong>de</strong> Ganiac. établit donc une M. Descoux est<br />

propriétaire du parc.<br />

U en résulte <strong>de</strong>ux transactions<br />

t vente <strong>de</strong> Puységur à M. Descoux et,<br />

en second lieu, si la commune achète, vente <strong>de</strong><br />

M. Descoux à la commune.<br />

Le fisc Percevra donc <strong>de</strong> ce faitun double droit<br />

pour<br />

ie retard apporté a la déclaration <strong>de</strong> ia<br />

première transaction, et <strong>de</strong> nouveau le montant<br />

du droit entier pour la secon<strong>de</strong>transaction.<strong>de</strong><br />

manière que lorsque nous disions dix nulle nous<br />

ne disions pas assez.car nous oubli ons t'amen<strong>de</strong>.<br />

Gest vingt nv.ile francs <strong>de</strong> nius <strong>de</strong> frais d'enregistrement<br />

qu'aura entraîné ia mise en <strong>de</strong>meure<br />

<strong>de</strong> M. Descoux.<br />

J'ai pu voir notre confrère, leciuel m'a<br />

affirmé n'avoir rien exagéré, au contraire.<br />

Oh! mais alors, voilà un argument qui<br />

vient s'ajouter à tous ceux ou'on a nu fairevaloir<br />

déjà contre le Projet ' d'achat dit narc<br />

par la commune I R. Q*"<br />

AUDE<br />

CARCASSONNB. - Canal du Midi, -<br />

Par arrêté préfectoral en date du 9 septembre,<br />

la navisation sera interrompue, du 25<br />

septembre a<br />

1 heure du matin, au 2 octobre<br />

à minuit, entre l'écluse <strong>de</strong> Jouarres et celte<br />

d'Argens, afin <strong>de</strong> permettre la reconstruction<br />

<strong>de</strong> la banouette du pont d'iiomps et le remplacement<br />

<strong>de</strong>s charpentes et vannages <strong>de</strong><br />

i'épanciioir d'Ognon.<br />

Ecole primaire supérieure <strong>de</strong> Limoux. —<br />

Par décision du ministre <strong>de</strong> l'instruction publioue<br />

et <strong>de</strong>s beaux-arts en date du 25 août<br />

M. Montagut, pourvu du certificat d'aptitu<strong>de</strong><br />

au professorat <strong>de</strong>s écoles normales et <strong>de</strong>s<br />

écoles primaires supérieures, est nommé<br />

professeur (.">• classe; à l'école primaire supérieure<br />

<strong>de</strong> Limoux, eu remplacement <strong>de</strong><br />

M. Pérès, dont ia délégation prend fin.<br />

Ferme-Ecole du Bosc. — L'examen pour<br />

l'admission à la ferme-ecoic du Bosc, commune<br />

<strong>de</strong> Mayreville. aura lieu à (ïastelnaudary,<br />

la lundi 16 octobre, à li heures du matin,<br />

dans une <strong>de</strong>s salies <strong>de</strong> i'hôtel <strong>de</strong> la souspréfecture.<br />

Les candidats <strong>de</strong>vront déposer leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

d'admission à ia sous-'préfecture ou à<br />

la préfecture, avant ie ler octobre.<br />

Acci<strong>de</strong>nt. — Avant-hier soir, vers G heures,<br />

un ieune cycliste rentrait en ville par ia toute <strong>de</strong><br />

Toi'iouse o'uand, en fucj <strong>de</strong> la rue du Port,<br />

ii<br />

heurta la 'petite Louise Montagné, ugéo L<strong>de</strong><br />

6 ans. dotit le nère est comptable à la gare.<br />

L'enfant tomba sur le sol et on la releva saignant<br />

du nez et se plaignant d'une douleur dans<br />

le pied. On constata néanmoins qu'elle n'avait<br />

r&cu qu'une légère éraflure a la jambe.<br />

L'auteur <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt, qui avait continué sa<br />

route, est <strong>de</strong>meuré inconnu.<br />

Contravention. — Les lrain3 101. 102, 14G, 149,<br />

sur tout leur parcours et le train 116 entre Narbonne<br />

et <strong>Toulouse</strong> ne prennent en lie classe qua<br />

les voyageurs, munis "<strong>de</strong> billets à plein tarif<br />

ccinportant un parcours minimum <strong>de</strong><br />

100 kilomèttes.<br />

limité à 50 kilomètres pour les voyageurs<br />

<strong>de</strong> ou pour <strong>Toulouse</strong>.<br />

Procès-verbal a été cTressé à la charge <strong>de</strong> M.<br />

E. R-, négociant à Carcassonne. nour avoir contrevenu<br />

à cette disposition du règlement.<br />

Etat civil du 13 au I I. — Naissances : 1 g»ripn<br />

et 2 fuies.<br />

Décès : Jean-Baotista Cau. Tt ans. rue Barbes,<br />

.30: Paiette Marie Marguerite. 12 ans. rue du<br />

Port. 3Û; Kdaibert Sévérac. 20 ans, tue du Mail,<br />

81 ; Jean Gais. 79 ans, rue Trivalle, 13 bis ; Françoise<br />

Moré. 58 ans, Grand'llue, 122.<br />

NARBONNE. — Plaza <strong>de</strong> toros. — C'est<br />

décidément dimanche prochain la réouverture<br />

<strong>de</strong>s arènes <strong>de</strong> notre viile avec le quadrille<br />

<strong>de</strong>s Ninos sévillanos dirigé par le matador<br />

Bienvenido Chico.<br />

Ce jeune torero<br />

combattra cinq taureaux fournis par la célèbre<br />

gana<strong>de</strong>ria Trcnche, les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers<br />

seront mis à mort. Nous ne saunons faire<br />

un meilleur éloge <strong>de</strong> Bienvenido Chico qu'en<br />

reproduisant l'extrait suivant d'un compte<br />

rendu fait par Ylmparcial <strong>de</strong> Madrid concernant<br />

la noviilada qui a eu lieu dans cette<br />

ville au mois <strong>de</strong> janvier <strong>de</strong>rnier.<br />

L'enfant fit <strong>de</strong> véritables prodiges à l'un et<br />

à l'autre <strong>de</strong>s toros il les travailla <strong>de</strong> capa<br />

au naturel à ia Navarro <strong>de</strong> farol et frente<br />

por détras avec une grâce et une élégance<br />

dignes d'un maître; ii posa au premier une<br />

paire <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>rilles au Quièbro assis sur<br />

line '.chaise, la finesse et la précision <strong>de</strong> ce<br />

travail rappelait celui du célèbre Gordito;au<br />

moment ou arrive l'heure <strong>de</strong> la mort il prend<br />

la muleta, s'en sert avec une élégance et un<br />

art qu'eussent enviés bien <strong>de</strong>s matadors <strong>de</strong>s<br />

plus prétentieux.<br />

Deux seules estoca<strong>de</strong>s suffirent pour étendre<br />

les toros à ses pieds et toutes <strong>de</strong>ux furent<br />

données à récibir pratiquées comme si<br />

l'enfant les eut exécutées à toute heure. La<br />

première fut si bien portée en todo !o halto<br />

que le taureau fut foudroyé; quant à la secon<strong>de</strong>,<br />

quoique portée un peu en avant, eile<br />

le fur avec une précision telle qu'elle eut pu<br />

servir <strong>de</strong> ieçon à beaucoup <strong>de</strong> maîtres.<br />

Impossible <strong>de</strong> rapporter ies ovations qui<br />

accueillirent Bienvenido Chico.<br />

Chapeaux, cigares, friandises, ca<strong>de</strong>aux divers<br />

et force invitations <strong>de</strong> divers spectateurs<br />

furent reçus par el afortunado diestro<br />

qui dut signer quatre engagements dans<br />

cette nlaza.<br />

Ajoutons que Bienvenido Chico se souvenant<br />

<strong>de</strong> l'accueil excellent qu'il reçut dans<br />

nos arènes se propose <strong>de</strong> tenter la suerte à<br />

récibir et ia pose <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>rilles courtes à<br />

la chaise, travail <strong>de</strong>s plus dangereux, oui lui<br />

a valu le succès reiaté ci-<strong>de</strong>ssus dans ia capitale<br />

espagnole.<br />

Les ca<strong>de</strong>aux reçus à Madrid nar Bienvenido<br />

Chico seront exposés à Partir <strong>de</strong> jeudi,<br />

au magasin Paris-N'arbonne.<br />

CASTELNAUDARY. — Conseil municipal.<br />

— Nos édiles sont <strong>de</strong> nouveau convoqués,<br />

en séance publique, nour samedi prochain,<br />

16 courant, à 8 h. 1(2"du soir.<br />

L'ordre du jour est le même mie celui <strong>de</strong><br />

la <strong>de</strong>rnière séance, que M. Caluèt ne put, on<br />

ne sait pourquoi, prési<strong>de</strong>r.<br />

Le 15' <strong>de</strong> ligne. — Le 15- <strong>de</strong> ligne est rentré,<br />

hier matin, vers 9 heures, <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s manœuvres.<br />

Tour le mon<strong>de</strong> a pu constater 'l'excellente tenue<br />

<strong>de</strong>s troupes et leur admirable allai e. malsré<br />

les gran<strong>de</strong>s fatigues qu'elles viennent d'endurer.<br />

Tribunal correctionnel. — Audience du<br />

11 septembre. — Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Deiord, juge<br />

d'instruction.<br />

A cette audience <strong>de</strong> vacation trois affaires ont<br />

été: jugées ;<br />

Le sieur Itouynettes. <strong>de</strong> Salles-sur-l'Hers, est<br />

condamné à 16 fr. d'amen<strong>de</strong> oour injures envers<br />

plusieurs particuliers. Loi Bérenger.<br />

•>«~«~» M. Cannan.<strong>de</strong> Castemaudary. condamné<br />

- d'amen<strong>de</strong> pour coups ec biescune<br />

partie vitale, sont simplement superficielles<br />

et lougent la peau.<br />

Le Pansement, commence.<br />

Les jambes<br />

ruissellent <strong>de</strong> sang; on lave, ou nettoie, ies<br />

nlaies béantes; Leduc, qui parait<br />

souffrir<br />

beaucoup, fait preuve <strong>de</strong>' grand courage ;<br />

il<br />

recomman<strong>de</strong> que<br />

l'on prévienne sa mère,<br />

avec quelques ménagements ;et, nous apercevant<br />

prenant ues notes, il nous prie « <strong>de</strong><br />

ne nas mettre son nom sur le journal<br />

i. Les<br />

exigences du reportage nous obligent à no<br />

PUS tenir compte da ce désir.<br />

Quelques réflexions nous montrent qu'il ne<br />

ner i pas la tête. 11 s'exprime en patois.<br />

— Tiens, dit-ii, en désignant un infirmier,<br />

celui-là qui me tire \&guibole\ J'ai soif,<br />

ajoute-t-il, on ne donne rien à boire ici ?<br />

— Atten<strong>de</strong>z, lui est-ii répondu.<br />

Et nous voyons arriver la bonne soeur un<br />

verre àla main. Leduc hésite, flaire et finit par<br />

avaler le liqui<strong>de</strong>, qu'il n'a pas l'air <strong>de</strong> trouver<br />

mauvais...<br />

Le pansement est terminé.<br />

Entré à minuit à l'hospice, nous en rassortons<br />

vers une Heure, laissant Duccoueué,<br />

saiie Saint-Pierre, iit n" 18. Dans trois ou quatre<br />

jours, il sera sur pied.<br />

Au Capitole, nous' passons à la Permanence;<br />

on ne sait pas encore si Carrère —<br />

on croit qu'il s'agit <strong>de</strong> lui — a été arrêté.<br />

Quelques agents s'étonnent ; on ie croyait<br />

en détention à Saint-Michel, où il purgeait<br />

una condamnation pour contreban<strong>de</strong> d'allumettes<br />

; il a été, parait-il, mis en liberté<br />

ces jours-ci.<br />

Dès l'arrivée <strong>de</strong> la police, la fille Lamaignère<br />

— qui avait provoqué la rixe — a<br />

immédiatement pris les ' quelques effets<br />

qu'elle possédait et déménage au' nius vite.<br />

Leduc.dont le prénom est François, est âgé<br />

d'environ 34 ans", et habite avec sa mère,<br />

rue Mire noix, 5. — A. C...<br />

Encore <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> couteau<br />

Le nommé Marianne Palacin, âgé <strong>de</strong> 48<br />

ans, sandalier, domicilié rue <strong>de</strong>s Prés, 13, a<br />

été arrêté pour avoir Iranpé <strong>de</strong> coups <strong>de</strong><br />

couteau la nommée Céleste Baquié, ménagère,<br />

rue <strong>de</strong>s Prés, 11.<br />

Vol <strong>de</strong> 1700 francs<br />

Ce vol a été commis dans l'après-midi<br />

d'hier, au préjudice <strong>de</strong> M. Bila, boulange:',<br />

78, faubourg Bonnefoy.<br />

Plainte a été portée à la police et dans ia<br />

soirée on mettait en état d'arrestation un<br />

garçon boulanger, Alphonse<br />

R..., âgé <strong>de</strong><br />

25 ans, logé gran<strong>de</strong> rue St-Michel. — A. C...<br />

Ii COmum DE DREYFUS<br />

Paris, In septembre.<br />

Hier, à l'occasion <strong>de</strong> la fête israélite dut<br />

Young-Kippour, le grand rabbin Zatioc Kahn<br />

a prononcé une allocution au temple <strong>de</strong> la<br />

rue <strong>de</strong> la Victoire. En voici, d'après ie Soiri<br />

quelques passages :<br />

Vous me pardonnerez, mes frères, si pour cetla<br />

solennité je ne vous apporte, au lieud'im sermoa<br />

étudié, que <strong>de</strong>s paroles égarées sortant d ur»<br />

cœur meurtri. Mais vous avez trop souffert vousmêmes,<br />

<strong>de</strong>s angoisses qui furent miennes, dft<br />

ces alternatives d'espérance et <strong>de</strong> crainte et<br />

enfin <strong>de</strong> cette immense décemion qui suivit le»<br />

dénouement d'un diame où i'un às nos frères »<br />

éré vaincu.<br />

Je prie Dieu <strong>de</strong> prendre en pitié une malheureuse"<br />

famille dont la douleur er la dévouement<br />

ont provoqué la sympathie et l'ainiratioa<br />

<strong>de</strong> l'univers.<br />

Prions Dieu aussi, pour qu'il prenne en pitié<br />

cette Francs et l'ai<strong>de</strong>'à se rendre digne du droit<br />

que lui donne son histoire d'apprendre aux nations<br />

ce ou est la vérité et ce qu'est la pairie.<br />

Enfin, suivent quelques<br />

considération»<br />

d'un ordre tout pécuniaire.<br />

Le grand rabbin a constaté, néanmoins,<br />

que. dans la crise récente, une sorte an réveil<br />

s'pst opéré dans la conscience juive.<br />

La poignante injustice, dont l'un dès ieur a<br />

été victime, a provoqué et resserré ia gran<strong>de</strong><br />

solidarité <strong>de</strong>s Israélites. Le grand rabbin le<br />

constate donc avec joie et engage ses coreligionnaires<br />

à persévérer dans cette voie.<br />

M. Duréalt^ préfet d'Hie et-Vilaine, a été<br />

reçu hier par la prési<strong>de</strong>nt du conseil, ministre<br />

<strong>de</strong> l'intérieur, auquel il a rendu coint>te h<br />

dit l'officieux Courrier du Soir, <strong>de</strong>s divers<br />

inci<strong>de</strong>nts encore ignorés, mais sans importance,<br />

qui se sont' produits pendant les débats<br />

du conseil <strong>de</strong> guerre.<br />

Evi<strong>de</strong>mment, il est bon <strong>de</strong> rapprocher la<br />

note qui précè<strong>de</strong> du bruit qui a' couru que<br />

<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s modifications seraient apportées<br />

à la composition du conseil <strong>de</strong> révision.<br />

Bulletin Météorologique<br />

Du 14 saotembre.<br />

Stations Bar. Th. Etat du Ciel Min. Max.<br />

•—»<br />

<strong>Toulouse</strong>. 61.0 2° O.X.O. f, nuag 10 25<br />

Puv <strong>de</strong>-1). 62.0 ïô.'s N. K. f. brou. 4 9<br />

Pic-du-M. 57.0 8. O. t. f. nuag. 4 10<br />

Perptg ... 58.3 24.5 N. N. f. nuag. 14 37<br />

Bor<strong>de</strong>aux. 61.2 21.9 N.-K. t. f. p. n. 11 26<br />

Société d'agriculture<br />

du département <strong>de</strong> la Hte-Garonne<br />

Nous rappelons aux viticulteurs <strong>de</strong> ia région<br />

que l'exposition <strong>de</strong> raisins pour ies étu<strong>de</strong>s<br />

ampélogranhiques et l'exposition <strong>de</strong>s<br />

céréales' auront lieu du 21 au 24 septembre.<br />

Le jury fonctionnera le jeudi ZI, à 9 heures<br />

du matin, et jours suivants.<br />

Les exposants <strong>de</strong>vront avoir mis en place<br />

leurs produits le mercredi soir.<br />

Le public sera admis à visiter l'exposition<br />

le samedi et le dimanche, <strong>de</strong> sept heures du<br />

matin à six heures du soir. Le dimanche 24<br />

aura lieu une séance publique, à trois heures<br />

<strong>de</strong> l'après-ntidi, au siège <strong>de</strong> ia société,<br />

20, rue Saint-Antoine-du-T. M. i'abbé Sen<strong>de</strong>rens<br />

a lu un ranport sur les divers traitements<br />

contre le biack-rot d'après les observations<br />

recueillies dans ies chamns d'exnérienee<br />

<strong>de</strong> la société en <strong>1899.</strong> dans 'la Haute-<br />

Garonne, dans ie Gers et dans les Lan<strong>de</strong>s.<br />

Extradition<br />

On a annoncé la remise aux autorités<br />

françaises <strong>de</strong> Cerbère d'un facteur <strong>de</strong>s<br />

postes <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, par la gendarmerie<br />

espagnole.<br />

Voici les renseignements donnés à la Dépêche<br />

sur cette extradition:<br />

Le 23 juin <strong>de</strong>rnier, un facteur auxiliaire dés<br />

postes, nommé Paul Sacaze. âgé <strong>de</strong> 22 ans. et<br />

<strong>de</strong>meurant rue <strong>de</strong>s Salenques. 23. avait, au cour3<br />

<strong>de</strong> sa tournée, <strong>de</strong>ux lettres chargées à remettre<br />

à <strong>de</strong>ux négociants da la ville. L'une cootenait<br />

irois mille francs. L'autre cinq cents francs.<br />

Sa tournée finie, ie facteur auxiliaire rentra au<br />

bureau <strong>de</strong> la poste et remit son carnet avec<br />

l'émargement réglementaire et revint chez lui.<br />

A 8 heures, après avoir pris son repas en famille,<br />

il dit à sa mère :<br />

— Je sors avec Nathalie, nous allons chanter<br />

<strong>de</strong>vant la café B..., sur ie boulevard. Si nous ne<br />

rentrons pas cette nuit, ne t'inauiète nas, car<br />

nous irons peut-être chanter <strong>de</strong>main à Vilîefranche-<strong>de</strong>-Lauraguais.<br />

Sacaze sortit avec sa sœur Nathalie et alla<br />

chanter... en Espagne. Les 3 500 francs qu'il<br />

n'avait pas remis aux <strong>de</strong>stinataires servirent aux<br />

frais <strong>de</strong> voyage et. sans doute, aussi à l'achat <strong>de</strong><br />

quelque mandoline da luxe dont il se servait au<br />

pays <strong>de</strong>s séréna<strong>de</strong>s.<br />

i.e 21 juin, ies commerçants oui attendaient<br />

leur argent vinrent réclamer à la'poste. On ieur<br />

nirntra i'émargement, qui fut reconnu faux.<br />

L'administration <strong>de</strong>s postes remboursa les victimes<br />

directes <strong>de</strong> cette escrociuerie et porta<br />

plainte contre l'employé infidèle.<br />

Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

a'extradition fut adressée au gouvernement espagnol,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui a amené l'arrestation da<br />

Sacaze et da sa sœur.<br />

Spectacles-Concerts d? <strong>Toulouse</strong><br />

Du 15 septembre<br />

Variétés.<br />

— Demain samedi, ouverture. Un<br />

VU à la Patte, comédie an 3 actes <strong>de</strong> M. Key<strong>de</strong>au,<br />

et VKtinue.lie. <strong>de</strong> M. Pailleron.<br />

Ce spectacle servira da rentrée à MM. Saint-<br />

Léon, ' Royoi, Mutes Dasvéda, Carré, Ador et<br />

Dervai.<br />

Dimanche, pour les débuts do la troupe do<br />

drame. Patrie', <strong>de</strong> Victorien Sardou.<br />

Théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés.<br />

— Les débuts du<br />

trio Namtuak ont é;é couronnés <strong>de</strong> succè3<br />

: lo<br />

jeune Namtuak, âgé <strong>de</strong> 4 ans, a émerveillé l'auditoire<br />

oar son savoir faire et son talent. Les<br />

Colibris," cyclistes miniatures, sont toujours très<br />

applaudis "ainsi que les artistes qui composent<br />

là 'troupe actuelle".<br />

Prochainement. Mévisto aîné.<br />

Le Mutoscope (14, avenue Lafayette;. — Ouvert<br />

toute la journée. Entrée iibrè.<br />

Pensionnat


'<br />

MARCHE Dhl PARIS<br />

Da li septembre.<br />

Alcools. — Gourant. 30 50 ; octobre, 33 50; no-<br />

»ètpoVe-dêcerab:e, SS 00 ; 4 premiers, 3b 00;<br />

»o:e 30 25.<br />

Sucres. — Courant. 30 50 ; d'octobre, 29 075 ;<br />

Novembre, 30 00 ; 4 premiers, 80 025.<br />

i<br />

Bléf. — Courant. 19 30 : oc.obre 19 50 ; novem- I<br />

tee-déc«mbre, 19 80 : 4 premiers, 20 30.<br />

Farines. — Courant, 20 15 ; octobre, 26 H5 ;<br />

lovembre-décembre. 20 05 ; 4 premiers, 20 Si.<br />

Corbeil. 28 50, rous 33, raffinés 105 00.<br />

MARCHE DS LA VILLHrTTEl<br />

Du 14 septembre.<br />

Vente lente sur le gros bétail et moutons<br />

mauvaise sur les veaux, et facile sur les porc:<br />

Bœufs. — Amenés, 1,982: vendus, 1,891; lfr. 39; 3<br />

1 2... O 95.<br />

yaones. —Amenées 599; randuas, 502; 1 f. 36;<br />

1 ir.'li. O 92.<br />

Taureaux. — Amenas. 185; renias, 180,<br />

1 Ir. 10. 0 lr. 90, 0 fr. 84.<br />

Veaux. -- Amenés, 1,681; vendus, 1,383; 193,<br />

1 lr. 66, 1 fr. 44.<br />

Moutons. — Amené?, 11,552; vendus, 14,00S;<br />

fît. h, l 68. 1 fr. 42.<br />

Porcs. — Amenés, 1,955; vendus, 4,953; 140,<br />

1 43, i 10,<br />

i<br />

Vaches". — Amenées, 24: vendue,?, 15 ; <strong>de</strong> 46 i<br />

à 56.<br />

! Moutons. — Amenés, 555 ; vendus, 397, <strong>de</strong> 1<br />

I 70 à 83 fr. les 50 k.<br />

G MRS<br />

Sara m on.<br />

Cours du marché :<br />

Ilaile aux grains. — Bla<strong>de</strong>tte. 13 fr. »» à 13 50;<br />

blé, 13 fr. 25 à 13 fr. 50 ; avoine. 7 50a 7 fr. 75;<br />

orge, 8 fr. 50 à 9 fr.; maïs, 13 à 13 fr. 50; fèves,<br />

9 50 a 10 fr. »• ; haricots, 19 50 à 20 fr.; le tout<br />

l'hect.; trèlle incarnat, en bourre <strong>de</strong> 1 50 a 2 fr.<br />

le sac.<br />

Voiaille. — Poules, 4 a 5 fr.; poulets, 2 fr. 25 a<br />

3 75; canards, 2 15 il fr. : dindons, 6 à 8 fr.;<br />

pigeons, 1 fr. 00 à 1 fr. 50; pinta<strong>de</strong>s, 5 à 6 fr.;<br />

ie tout la paire.<br />

Lapins domestiques, 1 fr. » i 1 fr. 40 la pièce.<br />

QSÙfs, 0 "0 la douzaine.<br />

Gibier. — Perdreaux, 1 à 1 40; lapins 1 à 1 30;<br />

I lièvres 2 50 à 4, le tout la pièce.<br />

Miran<strong>de</strong>.<br />

Voici les cours nratioués :<br />

Blé. <strong>de</strong> 13 fr. OÛ k 13'fr. 5G l'hect. ; maïs, <strong>de</strong><br />

12 50 à 11; avoine, <strong>de</strong> 7 50 à 8 50 ; pommes <strong>de</strong><br />

terre, <strong>de</strong> » à ».<br />

Dindons, <strong>de</strong> 7 00 à 8 00 la paire : din<strong>de</strong>s, » a<br />

»; poules, 4 »» à 550; pouiets. 2 50 à 3 50; lapins<br />

domestiques, 1 25 à 1 75 ia pièce ; canards, '3 »»<br />

à 3 50 ; lièvres, <strong>de</strong> 4 à 550 :* lapins, <strong>de</strong> 1 fr. 25 a<br />

1 fr. 50 ; perdreaux, <strong>de</strong> 1 50 à 1 75 ; cailles, 50 c.<br />

le tout la nièce.<br />

Œufs, 80 c. la douzaine. r»«<br />

MARCHE DE BORDEAUX<br />

Fieurance.<br />

Du 14 septembre. L'affluence <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> n'est pas très gran<strong>de</strong> à<br />

Blés . On cote Blé Garonne <strong>de</strong> 18 â 18 fr. i à notre marché <strong>de</strong> ce jour, et ce ne sera qu'après<br />

les 100 l> nos.<br />

les vendanges faites que reprendront nos magnifiques<br />

marchés d'hiver. If s'est pourtant traité<br />

Fanue~. -- On cote : Marques à cylindres supérieures<br />

ôe. 28 a 28.75, oremières marques cylindre?<br />

<strong>de</strong> 27 .25. crémières marques â meules res très importantes. Les cours restent les mû-<br />

aujourd'hui, à notre haiie aux grains <strong>de</strong>s affai-<br />

26 fr. les Î00 kilos.<br />

mes pour les blés, à 14 50 et 14 "5 les S0 k., et<br />

Sons et repasses. — On cote : Sons <strong>de</strong> pays pour les avoines, à 7 50 et 7 75 les 50 k.<br />

gros Mfr.. ordinaire 12, Piata 11.25. repasses Cours du marché :<br />

Unes pay 14 fr.. ordinaires 13. Piata 12.<br />

Halle aux grains. — Blé, l'hectolitre. 14 50 à<br />

Ma's. — On cote : Cinquantini 16.50. Galat/. <strong>de</strong> 14 95; avoine, les 50 kilos, do 7 50 à 7 75; maïs,<br />

15 a 15.75 suivant qualité. Danube 15,50 à 15.75, l'hectolitre, 12 .. à .... ; haricots l'hectolitre,<br />

Piata 11.35 à 14,50 les 100 Kilos, gare départ. 17 00 ; fèves, H . • "a • • '. nommes <strong>de</strong> terre, 2 75 à<br />

Avoines. — On cote : Cnse3 hiver Poitou 17 75 3 ..: foin, les 50 kilos. 3 50 ;. oaiile.T 25.<br />

à 18. Bretagne 17 '25 à 17 50.<br />

Vins. — Rouges <strong>de</strong> 50 à 70 fr., blancs <strong>de</strong> 6 a<br />

Seigle. — On cote : Pays <strong>de</strong> 11 "5 à 15.<br />

6 50 le <strong>de</strong>gré.<br />

poivres. — Vendu : 5 tonnes Saigon à 108 JO, Raile à ia volaille. — Poules, <strong>de</strong> 4 à 5 00 la<br />

les 50 kiios sn entrepôt.<br />

oaire ; poulets, <strong>de</strong> 300 à 3 50; din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> .à., fr.;<br />

Tarnè* «t, dérives. — Vendu 15.000 kiios tartres<br />

à i 30 te <strong>de</strong>gré. 6.000 kilos lie à 1 05. chapons, <strong>de</strong>. .. à . fr.; poular<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> . .. à . fr.;<br />

dindons, 8a 10 fr. ; dindonneaux.<strong>de</strong> . ..à .. ;<br />

Boeufs. — Amenés, 195 ; vendus, 192 <strong>de</strong> 50 pinta<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 5 à 6 fr.; canards, <strong>de</strong> 3 ,. à 3 50;<br />

à 67.<br />

pigeons, <strong>de</strong>.075à .. .; lapins, 150 à. piè. ; oisons,<br />

. .. à . la paire; caneton!, <strong>de</strong> . .. a . .. ;<br />

latres, <strong>de</strong> . .. à . ...<br />

Giufs, 0 80 la douzaine.<br />

Gibier (ia pièce). — Perdreaux, 1 fr. 25 ;<br />

les. 50 c; lapins,T fr. 25 ; lièvres, 4 fr. â<br />

Foirail. —'Boucherie (poids vif): bœuf. le<br />

70 p.; vache 55 c, veau 60 c. mouton 80 c,<br />

bis 70 c, agneau . fr., porc 0 fr. 83.<br />

Bœufs <strong>de</strong> travail, l'attelage, <strong>de</strong> 6 a 900 fr<br />

eues <strong>de</strong> travail, l'attelage, <strong>de</strong> 300 à 720 ; £<br />

ses, la paire, <strong>de</strong> 200 à 550.<br />

ETAT CIVIL DE TOULOUSE<br />

DÉOtS PF.S 12 ET 13 SEPTEMBRE<br />

Antipoul. veuve Loumes. 77 ans, à Sonne<br />

Jean Brus, 37 ans, allée <strong>de</strong> Garonne, 51 ; Au,,<br />

Oilagnier, 55 aus, rue Idrac, 13 ; Pierre<br />

25 jours, à la Juncasse: Victor Nombel, 40<br />

ailée Saint-Agne ; Guillaume Berthier, 79<br />

rue Sainte-Catherine, 14; Raoul lzard, 13<br />

impasse lzard ; Antoine Carrère, 75 ans,<br />

voûrville ; Jules Jany, 8 mois, Lar<strong>de</strong>nne ;<br />

Dupui, 67 ans, Côte Pavée ; Marcel Du<br />

24 jours, Soupetard.<br />

Hospices, 3".<br />

Hôpital militaire, 1.<br />

0111-<br />

cait-<br />

5 00.<br />

itiio,<br />

bre-<br />

: vaénis<br />

-<br />

ard ;<br />

uste<br />

Ma urel,<br />

ans,<br />

ans,<br />

ans,<br />

Pou-<br />

•\nne<br />

:ong,<br />

BOURSE DE PARIS<br />

Du 14 septembre<br />

(Par dépêche télégraphique)<br />

AU COMPTANT<br />

3O/0<br />

3 O/O amortissable.<br />

3 1/2 0/0<br />

Cette tunisienne. .<br />

H<br />

<<br />

Consolidé anglais...<br />

Egypte unifiée<br />

£! \ Russe 1880<br />

£1 - 1889<br />

"{ - 1893<br />

JQ 'Autriche or<br />

SfHonrrrois 4 0 0<br />

IEspagne extérieure.<br />

S Utaiièn ,<br />

! O<br />

cours Cours<br />

précêd. :du Jour ; O<br />

100 90<br />

100 50<br />

102 50<br />

495 »»<br />

105 18<br />

107 50<br />

102 40<br />

102 25<br />

101 70<br />

100 10<br />

(il 35<br />

93 15<br />

101 25<br />

100 43<br />

102 70.<br />

495 »»<br />

105 31<br />

107 85<br />

103 75<br />

103 25<br />

101 90:<br />

100 .40<br />

61 ÈOï<br />

93 40<br />

AU COMPTANT (suite) f C. pr. | C. du j.<br />

Banoue <strong>de</strong> France<br />

Crédit foncier<br />

Comptoir d'escompte. ..<br />

Crédit lyonnais<br />

Société générale<br />

Midi<br />

'•••<br />

Orléans<br />

Paris-Lyon-Méditerranée j<br />

Nord<br />

Ouest<br />

Est<br />

Est-Algérien »...<br />

Ouest- Algérien<br />

Bone-Guelma<br />

Autrichiens<br />

Lombards<br />

Nord-Espagne.<br />

Portugais ,..<br />

Saragosse .. .,<br />

.Ville <strong>de</strong> Paris 1865<br />

— 1869<br />

— 1871<br />

— 1875<br />

— 1876<br />

— 1892<br />

Foncières 1879<br />

- 1883<br />

— 1885<br />

Communales 1879<br />

— 1880<br />

j.Midi<br />

Orléans<br />

/Lyon (fusion)<br />

\Ouest<br />

Est<br />

Nord<br />

Est-Algérien<br />

Ouest-Algérien<br />

Bône-Guelma<br />

Saragosse<br />

Nord-Espagne<br />

Portugais<br />

Autrichiens<br />

Lombar<strong>de</strong>s anciennes..<br />

Suez<br />

Panama 5 0/0.<br />

'Panama iots<br />

4000 mil 4600 >>»><br />

/lu »»| 708 »»<br />

599 » » » 599 »»<br />

972 »»j 975 »»<br />

598 »» i 59S >»><br />

1324 »» 1325 M»<br />

1765 »» 1780 »»<br />

1885 »» 1885 »»<br />

2100 »» 2103 »»<br />

1145 »» 1145 »»<br />

1019 »» 1020 »»<br />

732 50 730 »»<br />

030 »» »»» »»<br />

710 »» 750 »»<br />

747 »» »»» n»<br />

1C5 »» 161 »»<br />

. 195 »» 195 »»<br />

67 50 »» »»<br />

265 »» 275 »»<br />

545 >t»|<br />

422 »»<br />

407 »»<br />

557 50 j<br />

556 »»!<br />

381 50<br />

502 »»<br />

447 50<br />

478 »»<br />

502 >»><br />

491 »»|<br />

458 »»]<br />

461 »»<br />

460 »»<br />

459 501<br />

459 50,<br />

466 751<br />

442 »»;<br />

441 »»<br />

442 50!<br />

312 ')»!<br />

250 »»J<br />

288 50!<br />

452 »»i<br />

350 »» !<br />

616 50|<br />

43 50]<br />

113 75<br />

543 75<br />

422 »»<br />

406 »»<br />

559 »«<br />

559 »»<br />

381 »»<br />

502 »»<br />

445 ;>»<br />

477 75<br />

478 »»<br />

492 )>»<br />

458 50<br />

462 »»<br />

460 »»<br />

460 »»<br />

460 »»<br />

470 »»<br />

4.42 »»<br />

»»)> »«<br />

444 50<br />

314 «n<br />

249 25<br />

»»<br />

45! 50<br />

358 »»<br />

619 75<br />

41 50<br />

111 »»<br />

A TER1H3<br />

3 0/0<br />

3 0/0 amortissable.. .<br />

3 1/2 0,0 '<br />

Espagne (extérieure).<br />

Italien 5 0/0<br />

Portugais '4 0/0<br />

Turc 4 0/0<br />

Banque <strong>de</strong> France. ...<br />

Crédit foncier<br />

Crédit lyonnais<br />

Comptoir d'escompte.<br />

Banque <strong>de</strong> Paris<br />

Banque ottomane...,<br />

Méridionaux<br />

Suez<br />

Gaz <strong>de</strong> Paris<br />

Rio-Tinto ....<br />

De Beers<br />

Goldfields<br />

East Rand<br />

Rand mines<br />

Sosnowice (action). ..<br />

j Cours j Cours<br />

iprécéd . du jour<br />

100 S2 1<br />

100 ni<br />

102 5:<br />

61 40<br />

93 05<br />

21 25l<br />

22 90'<br />

4000 »»:<br />

718 »»j<br />

970<br />

688<br />

1055<br />

569 »»<br />

6S0 »;><br />

3595<br />

1130<br />

1177 »»]<br />

678 »»><br />

176 «»<br />

161 »»<br />

918 »»<br />

2420 »»<br />

101 20<br />

100 50<br />

102 70<br />

61 52<br />

. 93 22<br />

24 ou<br />

22 70<br />

4010 »»<br />

716 D»<br />

975 «»<br />

598 »»<br />

1060 n»<br />

571 »»<br />

684 »»<br />

3605 »»<br />

1130 J.»<br />

1186 »»<br />

680 »»<br />

181 50<br />

171 »»<br />

958 »»<br />

2480 i»><br />

Banq.<strong>de</strong>France: eseomp.30/0; avanc.3 1/20/0<br />

CHANGE<br />

Hambourg 122 25<br />

Londres.." 25 25<br />

Londres (chèques) 25 27<br />

Madrid (papier court) 401 50 à »»» »»<br />

Madrid (papier long) 400 50 à »»» »»<br />

BOURSE DE LONDRES<br />

3 0/0. 99 »» [Italien 92 13<br />

3 1/2 0/0.... »»» »» ! Suez 141 »»<br />

Ottomane.... 12 75 ! Egypte. .... 105 50<br />

BOURSE DE TOULOUSE<br />

3 0/0, 100 95. — 3 1/2 0,0, 102 65. — 3 0,0<br />

amortissable, 100 50. — Carmaux, 14Û0 ... —<br />

Société <strong>de</strong>s moulins du Bazaele, 1575 .. —<br />

Société toulousaine d'électricité, —<br />

Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868, 508 75. — Ville <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, 1889 (500) — Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />

1889 (10U)<br />

contre la CONSTIPATION Jt ses oonsêqaenoes<br />

Véritables 1RAIHS <strong>de</strong> SÂffïÊ du D r<br />

ASSAiKiSSEMENT <strong>de</strong> l'tNTESTIN.— Tout» Pharmuoitt.<br />

Omaibiss et Tramways ds Toulon<br />

ET DE LA BA1\L1ELE<br />

Aller [matin) : T alan<strong>de</strong>-Aucamvilii. g h<br />

10 h midi; Casielginest, car Lalan<strong>de</strong>-A,,. *•»<br />

ville, 6 h. .. ; Lar<strong>de</strong>nne. 6 h. ... 1Q i, u n Lai «-<br />

Sainr-Simon, par la Cépière, 6 h. . ' \ih<br />

Cugnaux. par la Cépière, 6 h. ..; Castanet fi i. "»<br />

10 h. ..; Saint-Agne, 6 h. ... 10 h. . • Èl '<br />

par le Polygone, 11 h. .. ; Blagnac. oai' ?>n ac '<br />

bouchuro, 6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. —' i «,,5. m"<br />

6 h... , 11 h. .. ; Lafourgueue, 6 h. .. i 0 ), s»<br />

Montatidran iPont-<strong>de</strong>s-Domoiselles),' 8 h " ;<br />

Samt-Martin-du-Touch. 6 h., 11 h.; Coin;" ;<br />

6 h. .., 11 h. ..; Tournefeuille. - P°â? miers<br />

6 h. .., 11 h. .. ; Braqueville. - Portet 6 h Ce<br />

midi.<br />

>•<br />

Soir : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 4 h. ... 7 h. . . r<br />

telginest. par Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 4 h.' .".' £ as "<br />

<strong>de</strong>ane. 5 h. 7 h. Saint-Simon.<br />

,paL'a Cé-<br />

pière, 4 h. .., 7 h. .. ; Cugnaux, par fa ôèoiiî»<br />

.» ha.; Castanet, 2 h. ..,6 h. .. ; Samt-A^nî'<br />

4 h. , 6 h. .. ; Blagnac, par le Polygone, 7 h *<br />

Blagnac. par l'Embouchure, 2 h. .. ; Croix<br />

ra<strong>de</strong>. — Loubers, 3 h. ... 7 h. ..; Lafonrcupr, 11 "<br />

7 h. ..; Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-DemoiselUoi r, '<br />

Saint-Martin-du-Totich. 4 h. ... 7 h. • r f"<br />

miers, 4 h. .. ; Tournefeuille. — Plaisance '* h<br />

Braoueviile— Portet, 4 h. ... ' Q * •,<br />

fi«iOUJ' {matin) : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 8 h<br />

11 h. : Castelginast, par Laian<strong>de</strong>-Aucamv'ii'»'<br />

7 h. 30 Lar<strong>de</strong>nne, 7 h. ... 11 h.<br />

par la Céoière. 8 h. ... midi 45; Cusnaux!<br />

CéD. ière,7 h. 30; Castanet, 7 h. 30, midi: Saint-\'„La<br />

8 h. s», midi 30 ; Blagnac, par le Polygone mirt '<br />

Biagnac. oar l'Embouchure, 7 h. ..'; Cro^x n»<br />

ra<strong>de</strong>. — Loubers, 7 h. ... midi; Lafoura-û,Mr»<br />

7 h. ... 11 h. ..; Monraudran iPont-d»s-Da„ *<br />

selle),9h. .. ; Saint-Martin-dn-Touch. 8 u .


ô „ Organe cp-iotidLiein. ci© Défense tSooialo et Keligfieias© r<br />

fcUKltKU 9 LfcRlimtb RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />

ABONNEMENTS<br />

Zsl ite-Garonn« et départements limitrophe*<br />

j)épartements non limitrophes<br />

jBranger (Union postale)<br />

Trois mois Six mois<br />

6 tt. 11 fr.<br />

1 fr. 1» fr.<br />

10 Dr. tO fr.<br />

Oa aa<br />

10 fr.<br />

sa<br />

fer.<br />

ïes âBonneraeiits partent <strong>de</strong>s t" et 16 da chaque mois «t sont payables tPavaao»<br />

jftut* iemandt IU ciumeemtmX tVadrau *ois tort «uewss*** ** » tnUms»<br />

ÉDITIONS<br />

Lof, Aveyron, Corrèze Cantal<br />

Gers, Htes-Pyrénêes, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>:<br />

^arn-et-Garonne. Lot-et-Garonn*<br />

RÉGIONALES<br />

T&rn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Aribge<br />

Edition du matin soéciale a Toutous»<br />

ANNONCES à RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />

Les annonces et réclames, faits divers s» locales sont reçns dans nos bureau*<br />

», rue Roquelaine; i l'Agence Canet, M, rue Alsace-Lorraine, à <strong>Toulouse</strong>; chez nos eotreapondants.<br />

ainsi nu» dans toutes les asencea dapubllciii d« Paris, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>j>artem*nJI<br />

at &a '*'"»"Hf-<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL g <strong>Vendredi</strong> 15 <strong>Septembre</strong> 1899; — 9 e Année. — W 2,702. \ Bureaux â Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au<br />

Savante k Ûmm<br />

Il n'est si grand malheur dont on ne<br />

puisse tirer quelque bien.<br />

L'affaire<br />

Dreyfus aura eu dû moins cet avantage<br />

<strong>de</strong> nous éclairer sur les personnages<br />

nui, avec la complicité du gouvernement<br />

<strong>de</strong> la République, avaient mis la<br />

main sur. le haut enseignement.<br />

Depuis longtemps, pour peu qu'on<br />

voulut observer et réfléchir, on était informé<br />

<strong>de</strong> la valeur intellectuelle et morale<br />

<strong>de</strong>s politiciens républicains ; mais<br />

la gran<strong>de</strong> masse du public et même<br />

beaucoup <strong>de</strong> monarchistes excellents,<br />

avec une bonhomie un peu naïve, conservaient<br />

quelque révérence, quelque<br />

considération pour ces hauts proiesdispensateurs<br />

à la fois <strong>de</strong> la<br />

ice officielle et <strong>de</strong>s titres universiseu<br />

scie<br />

taires.<br />

Qu'ils gardassent cette apparence<br />

respectable et correcte à laquelle la<br />

bourgeoisie française, malgré ses goûts<br />

fron<strong>de</strong>urs, se. laisse toujours prendre,<br />

qu'ils parlassent avec modération et sur<br />

un ton sentencieux et grave comme les<br />

oracles <strong>de</strong> la science, qu'ils montrassent<br />

sur certains points une louable et,<br />

assez précieuse érudition <strong>de</strong> détails,<br />

nous ne le nierons point. Mais, que<br />

pendant vingt ans, à la faveur <strong>de</strong> ces<br />

qualités secondaires, ces médiocres<br />

compilateurs, bons tout au plus à veiller<br />

en sous-ordre sur un dépôt d'archives,<br />

aient régi sans contrôle les intelligences<br />

<strong>de</strong> la jeunesse française, qu'ils<br />

aient sapé et détruit chez leurs élèves<br />

<strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>venir à leur tour <strong>de</strong>s maitré's,<br />

<strong>de</strong>s professeurs, toutes les idées<br />

religieuses, patriotiques traditionnelles,<br />

s'est un abominable scandale, c'est un<br />

<strong>de</strong>s plus grands crimes que la République<br />

ait commis contre la France.<br />

Etos-vous étonnés maintenant du<br />

spectacle honteux qu'ont donné tous<br />

ce? jeunes intellectuels, après que vous<br />

avez vu l'altitu<strong>de</strong> et entendu les dépositions<br />

<strong>de</strong>s pédagogues dont ils ont<br />

reçu les leçons?<br />

Quel patriotisme, quel sentiment national,<br />

quelles convictions positives <strong>de</strong><br />

morale voulez-vous qu'il reste dans <strong>de</strong><br />

jeunes esprits qui se sont développés<br />

sous la direction <strong>de</strong> ces individus, huguenots<br />

pour la plupart, chez lesquels<br />

fleurit une haine vivace <strong>de</strong>s traditions<br />

françaises et catholiques ?<br />

Et combien tous ces gros bonnets <strong>de</strong><br />

la science officielle se sont montrés<br />

ridicules dans toute cette affaire !<br />

Si encore ils avaient mis, comme tels<br />

ou tels, du talent, <strong>de</strong>là logique, dans la<br />

défense <strong>de</strong> leur cause détestable ! Mais<br />

leurs pitoyables arguments, leurs misérables<br />

raisonnements, ont fait sourire<br />

<strong>de</strong> mépris tous les gens sérieux.<br />

Pour tout dire, au milieu <strong>de</strong> leur bafouillage<br />

intense, leur ignorance crasse<br />

s'est montrée avec une telle évi<strong>de</strong>nce<br />

qu'il a bien fallu la voir.<br />

C'est à ça que la République avait<br />

confié la formation intellectuelle <strong>de</strong>s<br />

jeunes français? C'est ça qui prétend<br />

représenter <strong>de</strong>vant les nations étrangères<br />

et <strong>de</strong>vant les générations à venir, la<br />

science et la pensée française à la fin<br />

du dix-neuvième siècle.<br />

Le type <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> là est un échappé<br />

ie quelques ghetto hongrois, un certain<br />

Basch dont le nom a paru dans les feuilles<br />

comme professeur à l'Université <strong>de</strong><br />

Rennes et chef du parti dreyfusard <strong>de</strong><br />

cette ville.<br />

Cet énergutnène , qui opère aussi<br />

flans le Siècle, en qualité <strong>de</strong> critique<br />

littéraire, est <strong>de</strong>venu une sorte <strong>de</strong> personnage<br />

: il s'était institué le cornac <strong>de</strong><br />

M> Jaurès dans la vieille capitale bretonne<br />

: c'est chez lui que M0 Labori a<br />

«te soigne ; il a profité <strong>de</strong>s plus péni-<br />

Nes circonstances pour faire faire autour<br />

<strong>de</strong> son nom — avec l'impu<strong>de</strong>nce<br />

Sui caractérise sa race — une réclame<br />

msensée.<br />

?1 faut être en république pour voir<br />

a ?J choses pareilles.<br />

^ L Ecole normale supérieure eut jadis<br />

g. Sa tête un homme éminent entre tous,<br />

^torien qui savait joindre l'ampleur<br />

tai'l c 9nÇeptions à la précision du dé-<br />

M, écrivain d'une lumineuse netteté et<br />

Er §râce alti( l ue '<br />

M -<br />

Fustel <strong>de</strong> Courait^<br />

3 P° ss^ ai' aussi *e sentiment parrao,?<br />

93 traditions nationales, et un ca-<br />

Pas 1 ^<br />

indé P endan t et fier. Ce n'est<br />

<strong>de</strong>" „ ' ai<br />

eût consenti jamais à faire<br />

uairA ^<br />

ecole une sorte <strong>de</strong> 8 rand semi "<br />

^mtu<br />

Protestantisme libéral. On le<br />

Kfo n<br />

°' n0US Ue savons a


inémiisable. Elle pratiquait couramment l'at- ]<br />

taq'ue a matn armée, le jour aussi bien que<br />

ia nuit. A la suite d'une <strong>de</strong> ces agressions,<br />

survenue en pleine gare <strong>de</strong> 'Wiiwisheim,<br />

Bertolina fut signalé à la gendarmerie alleman<strong>de</strong>.<br />

La toute-nuissante intervention <strong>de</strong><br />

Zahn arrangea l'histoire.<br />

11 recommanda<br />

simplement à Bertolina <strong>de</strong> ne pas répondre<br />

a la convocation <strong>de</strong> la justice...<br />

Aussi Bertolina, sûr <strong>de</strong> l'impunité à raison<br />

<strong>de</strong> ses fonctions d'espion en titre, put-il<br />

faire assassiner, sans être inquiété le moins<br />

du mon<strong>de</strong>, un rivai, nommé "Lanzara, chef<br />

d'une autre « compagnie <strong>de</strong> voleurs ».<br />

A cela ne se bornaient point, d'ailleurs,<br />

les crimes et méfaits <strong>de</strong> tout ce joli peuple.<br />

La « ban<strong>de</strong> noire » étendait ses opérations<br />

au vol <strong>de</strong>s chargements dans les bureaux<br />

postaux. 11 existait à cet égard une organisation<br />

dont Gaiantini ne révèle pas le mécanisme.<br />

* *<br />

Cet exposé <strong>de</strong> faits Précis est très suggestif.<br />

Indépendamment <strong>de</strong>là question <strong>de</strong> moralité,<br />

— 'sur laquelle nos "voisins affectent<br />

d'être si pointilleux... pour les autres — il<br />

montre à ouel r.oint l'esnionnage est passé,<br />

nour ainsi dire, dans ie sang <strong>de</strong> l'Allemagne<br />

comme un élément permanent, constitutionnel,<br />

qui crime toutes ies fonctions <strong>de</strong> justice<br />

ou <strong>de</strong> sécurité sociale.<br />

Zahn, agent officiel et centralisateur <strong>de</strong><br />

l'espionnage prussien à ta frontière française,<br />

a toujours eu pour préoccupation dominante<br />

<strong>de</strong> protéger, <strong>de</strong> sauver ceux qui lui rendaient<br />

<strong>de</strong>s services, <strong>de</strong> les onnoser victorieusement<br />

aux sanctions découlant <strong>de</strong>s lois pénales <strong>de</strong><br />

son pays.<br />

Nous ne dirons pas que ce détestable<br />

exemple soit à imiter. Mais enfin, comme le<br />

déclarait Barthe au procès <strong>de</strong>s carbonari <strong>de</strong><br />

Belfort, en 1822, la morale doit tirer un voile<br />

sur certaines nécessités<br />

déplorables <strong>de</strong>s<br />

gouvernements. Partant <strong>de</strong> là. il est évi<strong>de</strong>nt<br />

que les organismes <strong>de</strong> l'espionnage allemand<br />

possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s ressourcés que ne sauraient<br />

avoir les nôtres. Cette supériorité rési<strong>de</strong><br />

dans une cohésion que n'entament aucuns<br />

scrupules d'intérêt secondaire, l'intérêt<br />

primordial étant ceiui-ci :<br />

— Etre renseigné nar n'imnorte qui, par<br />

n'importe queis moyens et à n'importe quel<br />

prix, sur ce qui se passe, militairement,<br />

chez les ennemis <strong>de</strong> l'émoire!<br />

HETIERS<br />

Paris, 14 septembre.<br />

Dans la liste, par ordre <strong>de</strong> 'mérite, <strong>de</strong>s<br />

cent, candidats admis à ia suite du concours<br />

<strong>de</strong> 1899, à, l'Ecole <strong>de</strong>s aits et métiers d'Angers,<br />

nous relevons les noms suivants :<br />

MM. Rossignol. Martin, Radier, Labor<strong>de</strong>.<br />

Doumergne. Chauve. Leveau, Baudry, Lardy,<br />

Pornon, Bi<strong>de</strong>t. B.rand. Sauteraud. Leroux. Sainturat.<br />

Daudrix, Bi<strong>de</strong>i. Godm. Erard, Bouche,<br />

Barrière. Cormier' Chapon, Terrier. Car<strong>de</strong>, Varnaud.<br />

Charles,<br />

i acroix, Magnol, Rabier, Couty.<br />

Au nombre <strong>de</strong>s cent candidats également<br />

admis a i'écoie d'Aix, nous trouvons :<br />

15 Coutobly (Aveyron). 21 Biaud (Aveyron", 25<br />

Madauie (Aveyron)'. 28 Cappoy (Corrèze), 33 Gary<br />

(Tarn), 35 Guis.es (Tarn;.<br />

37 Pichenot (Puy-<strong>de</strong>-<br />

Dôme').<br />

'13 Agam (Haute-Garonnei. 50 Daniel<br />

(Aveyron). 53 Hossard (Haute Garonne). 51 Ofl'ray<br />

"(Tarn). 55 Azétna (Aveyron),<br />

65 Àrdilouse<br />

(Lot-et-Garonne). 69 Léguevague (Tarn). 73 Grand<br />

Aveyron', 79 Madré (Tarn). 86 Le Martin (Lotet-Garonne),<br />

91 Souton (Aveyron), 92 Bonette<br />

(Lot-et Garonne). 91 David (Au<strong>de</strong>), 95 Puységur<br />

(Pyrénées-Orieniaies), 100 Chapouhe (Lcc"et-Garonne).<br />

Paris, 14 septembre.<br />

Le Gaulois affirme que, contrairement aux<br />

allégations <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Pressensé, le jugement<br />

<strong>de</strong> Rennes contient ia mention que le conseil<br />

a délibéré sur ia question <strong>de</strong> surveillance.<br />

Seion le même journal, si ce jugement<br />

était annulé, ce n'est pas <strong>de</strong>vant le conseil<br />

<strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> Limoges", comme ii a été dit,<br />

que serait renvoyés l'affaire, mais bien <strong>de</strong>vant<br />

les conseils <strong>de</strong> Nantes ou <strong>de</strong> Rouen,<br />

conformément à.l'article<br />

167 du co<strong>de</strong> militaire,<br />

qui prescrit que ie conseil <strong>de</strong> revision,<br />

lorsqu'il aura annulé un jugement, renverra<br />

l'affaire <strong>de</strong>vant ie conseil <strong>de</strong> guerre d'une<br />

<strong>de</strong>s divisions voisines <strong>de</strong> celle où a été<br />

rendu 10 jugement annulé.<br />

Le Gaulois prévoit, d'ailleurs, qu'en tenant<br />

compte <strong>de</strong>s délais nécessaires à<br />

1 étu<strong>de</strong> du<br />

dossier, par le commissaire du gouvernement<br />

et le rapporteur, ie conseil <strong>de</strong> revision<br />

aura statué avant ie<br />

1 er octobre.<br />

Mission mystérieuse<br />

dans la Pairie :<br />

on lit<br />

Le len<strong>de</strong>main du jugement <strong>de</strong> Rennes, dimanche<br />

«ans ia soirée, un personnage au nez fortement<br />

brusque, se présentait chez le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil, qui le recevait immédiatement. Leniretien<br />

fut assez long, lin quittant M. Wai<strong>de</strong>ck,<br />

le personnage en question se rendit chez le ministre<br />

<strong>de</strong> ia justice. Lundi matin, il vit successivement<br />

tous ies membres du cabinet; puis, muni<br />

d'une lettre du minisire <strong>de</strong> ia guerre, il partit<br />

pour Rennes.<br />

_<br />

Un <strong>de</strong> nos envoyés spéciaux, que nous avions<br />

prévenu par dépêche et à qui nous avions envoyé<br />

ie signalement du mystérieux voyageur,<br />

attendait ce <strong>de</strong>rnier a ia gare et le reconnut ^ sa<br />

<strong>de</strong>scente du train grâce au signalement qu'il<br />

possédait; il s'attacha à ses cas.<br />

Le voyageur ana faire quelque toilette et, dès<br />

5 heures du matin, se présentait chez le général<br />

Lucas, commandant le corps d'armée qui. sans<br />

doute prévenu, s'entretenait avec sou chef d'état-major.<br />

Le visiteur matinal fut reçu. 11 ressortit bientôt<br />

et, se rendit a la prison où il put conférer<br />

avec Dreyfus, sans témoins. Il eut dans la journée<br />

une <strong>de</strong>uxième conférence avec le condamné<br />

et il expédia ensuite un long télégramme chiffré<br />

au prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

I! a quitté Rennes mardi.<br />

Aioutons que le messager du gouvernement<br />

B'anpeiio Ismaël Dreyfus.<br />

Quelle était sa mission ?<br />

La grâce <strong>de</strong> Dreyfus<br />

Les feuilles dreyfusar<strong>de</strong>s continuent â<br />

faire une camuaane ar<strong>de</strong>nte en faveur <strong>de</strong> la<br />

grâce <strong>de</strong> Dreyfus. Il est à remarquer que le<br />

Petit Parisien qui représente le ministre<br />

Jean Ducuy se prononce nettement pour la<br />

grâce. Un certain nombre <strong>de</strong> iournaux anti<br />

révisionnistes s'attacnent à cette campagne,<br />

mais en réclamant comme contre-partie et<br />

nour provoquer un apaisement général, l'abandon<br />

<strong>de</strong>s poursuites contre les inculpés<br />

du prétendu comulot.<br />

La Patrie déclare tenir <strong>de</strong> source absolu<br />

ment sûre que l'intention du gouvernement<br />

est <strong>de</strong> faire amnistie pleine et entière, non<br />

seulement remise serait faite à Dreyfus du<br />

restant <strong>de</strong> la peine qu'il a a subir, mais ton<br />

tes les affairés en cours, le procès Zola,<br />

l'affaire Picquart, les poursuites contre le<br />

général Mercier, etc., etc., seraient définitivement<br />

abandonnées.<br />

Ce serait, en un mot, la clôtura complète<br />

<strong>de</strong> l'affaire.<br />

Mais ces mesures <strong>de</strong> clémence ne se rao<br />

nortent qu'aux faits se rattachant à l'affaire<br />

Dreyfus. Quant au procès nour complot, <strong>de</strong>vant<br />

la Aaute-Cour, il resterait en dênors <strong>de</strong><br />

l'amnistie et suivrait son cours normal.<br />

Da son côté, le journal dreyfusard les<br />

Droit* <strong>de</strong> VBomme assure que l'éventualité<br />

d'une amnistie générale pour tous les faits<br />

se rattachant à l'affaire Dreyfus serait envisagée<br />

dans les sphères gouvernementales.<br />

Un projet dans ce sens serait, dit-il, dér.osé<br />

Sur le bur=au lors <strong>de</strong> la rentrée <strong>de</strong>s Chambres<br />

qui aurait lieu dans<br />

quinzaine <strong>de</strong> novembre.<br />

11 va sans dire, ajoute-t-il, qu'on n'attendrait<br />

pas ie vote <strong>de</strong> cette mesure d'apaisement<br />

pour faire au capitaine Dreyfus remise<br />

<strong>de</strong> sa peine, remise "qui est réclamée <strong>de</strong><br />

tous les côtés avec insistance.<br />

Lettre <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong><br />

Déroulè<strong>de</strong>, au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la condamnation<br />

<strong>de</strong> Dreyfus, a adressé à M. Massard,<br />

directeur <strong>de</strong> la Patrie, la lettre suivante :<br />

Prison <strong>de</strong> la Santé, 10 septembre.<br />

Vous l'aviez bien prévu et bien prédit; mais<br />

moi, .ie n'osais pas y croire et la joie <strong>de</strong> cette<br />

délivrance nationale m'a fait éclater la cœur jusqu'à<br />

en pleurer. Il faut maintenant ne pas nous<br />

laisser arracher cette victoire; ou plutôt, il faut<br />

en faire sortir la paix finale. La France a assez<br />

souffert. Quant àmoi. je n ai aucune illusion, et<br />

je sais fort bien que cette condamnation ne<br />

change rien à la mienne, qui est signée d'avance.<br />

Seulement, je compte sur vous et sur<br />

tous ceux qui me connaissent pour ne pas me<br />

laisser bannir comme royaliste."<br />

Cordiale poignée da mains pleine da force<br />

française.<br />

Paul DÉROULÈDE.<br />

Récrimiations<br />

Les dreyfusards n'osent pas trop s'en<br />

prendre à Wal<strong>de</strong>ck-Rousseaù <strong>de</strong> l'écroulement<br />

<strong>de</strong> leur rêve. C'est à peine s'ils lui<br />

adressent quelques reproches amicaux. En<br />

revanche ils semblent disposés à faire payer<br />

leur désillusion à M. le marquis <strong>de</strong> Gailiffet<br />

Il est à remarquer que les gros bonnets<br />

du dreyfusisme ' attaquent ce matin, avec<br />

ensemble, le ministre* <strong>de</strong> la guerre; c'est<br />

d'abord M. Clémenceau qui écrit :<br />

Tout en haut, est Gailiffet avec ses dignes<br />

collaborateurs Chamoin, Deloye, Carrière, Auffray<br />

; enfin, plus haut que tout en haut, la Pèra<br />

du Lac dans"les nuées.<br />

Puis c'est M. <strong>de</strong> Pressensé qui dit :<br />

Je donnerais gros à qui pourrait me montrer<br />

que le général a usé <strong>de</strong> procédés différents <strong>de</strong><br />

ceux <strong>de</strong>s Freycinet, <strong>de</strong>s Zurlin<strong>de</strong>n et <strong>de</strong>s Billot.<br />

Le fait nouveau<br />

Les Partisans du traître sont toujours à la<br />

recherche <strong>de</strong> ce fait nouveau que le gouvernement<br />

s'est, jusqu'ici, refusé à leur fournir,<br />

Ils en ont déjà annoncé nne <strong>de</strong>mi-douzaine<br />

plus fantaisistes les uns que les autres. M.<br />

Andra<strong>de</strong>, professeur à l'Université <strong>de</strong> Montpellier,<br />

s'offre à leur en fournir un.<br />

Jaloux <strong>de</strong>s lauriers <strong>de</strong> M. Zola, M. Andra<strong>de</strong>,<br />

qui est en villégiature à Colionges-sous-Salèves<br />

(Haute-Savoie), a écrit au ministre <strong>de</strong><br />

la justice une lettre dont voici, à titre <strong>de</strong> curiosité,<br />

les passages essentiels :<br />

J'ai<br />

1 honneur <strong>de</strong> vous adresser un document<br />

oui, par ia date du fait qu'il atteste, permet do<br />

démontrer l'innocence dti capitaine Dreyfus.<br />

La production du document ct-incius définit<br />

un fait inconnu <strong>de</strong>s justes dont la majorité a<br />

dicté l'arrêt du 9 sectembre <strong>1899.</strong> Je crois <strong>de</strong>voir<br />

signaler à votre compétence ce fait nouveau<br />

qui me paraît constituer un motif légtime<br />

<strong>de</strong> révision. Je le fais avec la réserve que me<br />

comman<strong>de</strong> mon ignorance <strong>de</strong>s formes juridiques.<br />

' J affirme que le conseil <strong>de</strong> guerre s'est grossièrement<br />

trompé. Je juga que le capitaine<br />

Dreyfus est innocent et je me dis prêt à le<br />

prouver rigoureusement <strong>de</strong>vant une chambre <strong>de</strong><br />

"justice.<br />

Jules ANDRAC13,<br />

Professeur à l'Université <strong>de</strong> Montpellier.<br />

Le document auquel fait allusion M. Andra<strong>de</strong><br />

serait une lettre d'un colonel fédéral<br />

à qui M. <strong>de</strong> Scnwartzkopen aurait fait <strong>de</strong>s<br />

confi<strong>de</strong>nces. Le document serait daté <strong>de</strong> sente<br />

mbre 1896.<br />

Aveu allemand<br />

De YPatransigeant :<br />

M. Mertian <strong>de</strong> Mulier est venu déclarer, à<br />

l'audience du conseil dô guerre <strong>de</strong> Rennes, qu'ii<br />

avait vu, dans la chambre <strong>de</strong> l'empereur d'Allemagne,<br />

ces mots écrits au crayon sur un journai<br />

français : « Dreyfus est pris. • Les dreyfusards<br />

ont vigoureusement attaqué la déposition du témoin.<br />

Cependant, la National Zcitung annonce<br />

qu'à l'avenir les chambres à coucher <strong>de</strong> l'empereur<br />

d'Allemagne seront fermées au pubuc.<br />

C'est donc i aveu très simple et. très net," l'aveu<br />

indiscutable, que M. Mertian <strong>de</strong> Muller a véritablement<br />

franchi la seuil <strong>de</strong> la chambra à coucher<br />

du kaiser.<br />

A l'étranger<br />

Rome, 14 septembre.<br />

Il n'est pas d'outrage que ne déversent sur<br />

nous ies journaux italiens. VAdriat.ico traite<br />

les antisémites, les nationalistes, les militaristes,<br />

<strong>de</strong> forcenés, <strong>de</strong> brigands, <strong>de</strong> cannibales.<br />

La Nazion trouve que nos généraux sont<br />

<strong>de</strong>s figures héroï-comiques, encouragées par<br />

la sympathie d'une tourbe aveugle et féroce.<br />

La Iribuna accuse notre armée d'être composée<br />

pour ies quatre cinquièmes d'officiers<br />

sortis * <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong>s jésuites; le<br />

procès <strong>de</strong> Rennes l'a démontré.<br />

Le même journal écrit à Guillaume II :<br />

« Soubaitons 'd'admirer, en 1900, vos troupes<br />

à l'Exuosition <strong>de</strong> Paris. »<br />

Dans les villes <strong>de</strong> la haute Italie, on sisne<br />

<strong>de</strong>s adresses à Mme Dreyfus et à M - Labori.<br />

A Catàne, la "municipa ité est saisie d'une<br />

pétition ayant pour objet <strong>de</strong> donner le nom<br />

<strong>de</strong> Dreyfus à une rue <strong>de</strong> la vill». Ici, comme<br />

en Allemagne, en Angleterre, aux Etats-Unis,<br />

quelques industriels et la plupart <strong>de</strong>s journaux<br />

cherchent à déterminer le boycottage<br />

<strong>de</strong> l'Exposition. Le gouvernement cherche à<br />

enrayer le mouvement. Les membres <strong>de</strong> la<br />

commission royale sont invités à se réunir<br />

le 16, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Villa, en vue<br />

d'activer les travaux.<br />

Londres, 14 septembre.<br />

D'anrès la Birmingham Daily Post, un<br />

diplomate éminent, revenant <strong>de</strong> Berlin, annonce<br />

que M. <strong>de</strong> Bùfow, indiçrné du verdict<br />

e Rennes, anrès la déclaration du Moniteur<br />

e l'Empire, ne s'onqoserait plus que mollement<br />

à laisser publier certaines' pièces <strong>de</strong><br />

nature à compromettre Plusieurs <strong>de</strong>s généraux<br />

accusateurs <strong>de</strong> Dreyfus.<br />

nétrer cour annoncer à son frère la mort da leur<br />

père. La préfacture n'a pas encore fait connaîtra<br />

sa réDonse.<br />

Nous avons pu visiter la mansar<strong>de</strong> d'où oa<br />

passait car <strong>de</strong>s câbles aériens <strong>de</strong>s vivres aux<br />

assiégés" et d'où l'on domine le fort Chabrol. On<br />

voit <strong>de</strong> la toute la terrasse <strong>de</strong> la maison et dans J<br />

le fond une pièce ou se tiennent ies amis <strong>de</strong><br />

Guérin.<br />

Nous avons aperçu un da ceux-ci assis_ <strong>de</strong>vant<br />

une table, sans pouvoir tes<br />

reconnaître,<br />

ni distinguer ce qu'il faisait.<br />

Après l'arrestation <strong>de</strong>s ravitailleur. <strong>de</strong>s agents<br />

se tiennent ea permanence dans carte mansar<strong>de</strong>.<br />

ia<br />

première<br />

LA FORTERESSE DE L\ RUE CHABROL<br />

Paris, 14 septembre.<br />

Denuis que la poiiee a découvert ie procédé<br />

par iëqnei était ravitaillé ia petite garnison, elie<br />

voit partout <strong>de</strong>s communications, <strong>de</strong>s intelligences<br />

mystérieuses, entre celie-ciet l'extérieur.<br />

Les habitants <strong>de</strong> ia rue <strong>de</strong> Chabrol et <strong>de</strong> la cité<br />

d'Hautevilie, sont sans cesse >oumis aux inquisitions<br />

<strong>de</strong>s agents, et les protestations redoublent<br />

contre leur sans-gêne et leur brutalité.<br />

Ce matin encore, la police s'est figurée avoir<br />

découvert ia personne qui tenait Guérin au cou<br />

rant <strong>de</strong>s nouvelles.<br />

C'est une dame, habitant la cité d'Hautevilie,<br />

qui s'est vu dresser procès-verbai sous prétexte<br />

qu'elle communiquait avec les ligueurs au<br />

moyeu d'une ficëue. Elle sera prooabiement<br />

poursuivie avec les ravitailleurs.<br />

Vers six heures du matin ies ligueurs se sont<br />

montrés un moment sur la terrasse du fort. A<br />

neuf heures, M. Bunel, architecte <strong>de</strong> la préfec<br />

tuie, est venu examiner l'état, <strong>de</strong>s lieux et avec le<br />

commissaire <strong>de</strong> service, a fait le tour du Grand<br />

Occi<strong>de</strong>nt. Nous n'avons pu savoir quel éiait<br />

l'objet <strong>de</strong> sa visite. Des ordres ont été donnes<br />

pour que ie trou, pratique par les assiégés dans<br />

le mur du 49; fut bouché immédiatement.<br />

Un peu pius tard, Guérin a fait parvenir au<br />

commissaire une nota signalant une aggrava<br />

tion alarmante <strong>de</strong> l'état du jeune Chanteloube.<br />

Le mala<strong>de</strong> a eu, dans la nuit, une crise <strong>de</strong> toux<br />

très vioiente. suivie d'une abondante hénoptysie.<br />

Ses camara<strong>de</strong>s, très effrayés, ont été impuissants<br />

à lui porter secours, ne sachant ce qu'il y<br />

avait à faire et manquant d'ailleurs da tout.<br />

Guérin. dans sanoie. réclame <strong>de</strong>s médicaments<br />

et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'on avertisse immédiatement le<br />

parents du raaia<strong>de</strong>.<br />

M. i épine, prévenu, a fait répondre que si le<br />

jeune Chanteloube était mala<strong>de</strong>, il n'avait qu'à<br />

sortir, li aurait alors tous les soins exigés par<br />

son é at ; que, si Guérin avait <strong>de</strong>s commissions à<br />

faire faire,<br />

il n'avait qu'à sortir pour ies faire<br />

lui-même, ainsi que ses compagnons.<br />

La poiiee esrirne toujours que ies assiégés sont<br />

aux abois et ne peuvent tar<strong>de</strong>r à se rendre. Il y<br />

a trente-quatre jours aujourd hui qu'elle nourrit<br />

cet espoir 1<br />

Les commerçants ont envoyé ce matin nne délégation<br />

à MM. Hattat et Villain; conseillers<br />

municipaux, pour ' presser les démarches qu'ils<br />

doivent faire àuorès' <strong>de</strong> M. Wai<strong>de</strong>r.k-Rousseau.<br />

Us atten<strong>de</strong>nt, a autre part, la réponse <strong>de</strong> M.<br />

IStisson auquel ils ont écrit déjà <strong>de</strong>ux fois vainement<br />

da revenir, pour soutenir leurs intérêts.<br />

Paris, 14 soptembre.<br />

M. Pinte, dont la frère est enfermé au fort<br />

Chabrol, a <strong>de</strong>mandé hier, l'avcorisaiioa 4'jf pà-<br />

Paris, 14 septembre.<br />

° S'il faut en croire le Figaro, i'instruction que<br />

poursuit M. Fabre sur le prétendu compiot <strong>de</strong> la<br />

Ligue <strong>de</strong>s Patriotes, <strong>de</strong> là Jeunesse royaliste et<br />

antisémite, est presque termine, et ie juge sera<br />

probablement en mesure, lundi soir, <strong>de</strong> rendre<br />

son ordonnance, et <strong>de</strong> communiquer le dossier.<br />

Voici ce que dit à ce sujet<br />

le" Figaro, et dont<br />

nous lui laissons l'entière responsabilité :<br />

« La point où en est arrivée son enquêle a<br />

permis àu oarquet général <strong>de</strong> tenir, hier "aprèsmidi,<br />

une conférence où ont été examinés certains<br />

documents, dont la gravité, au point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong> l'entente du compiot. a été discutée par<br />

les magistrats présents; MM. Bernard, procureur<br />

générai; Bulot. procureur <strong>de</strong> ia République,<br />

Rambaud, substitut <strong>de</strong> M. Fabre. juge d'instruction,<br />

un substitut du parquet général et un fonctionnaire<br />

du ministère dé ia justice.<br />

• Diverses questions importantes ont été traitées,<br />

entre autres celles dé nouvelles mises en<br />

liberté provisoire et <strong>de</strong>s ordonnances <strong>de</strong> nonlieu.<br />

• Les inculpés du complot sont, à l'heure actuelle,<br />

soixante environ, tant en<br />

province qu'à<br />

Pari?. Il est à prévoir que la nombre ducaux qui<br />

seront définitivement déférés à la Haute-Coùr,<br />

sera beaucoup moindre, par suite <strong>de</strong>s décisions<br />

qui vont être prises samedi soir, probablement,<br />

en faveur <strong>de</strong> quelques comparses. Les neuf cellules<br />

aménagées au Luxembourg seront occupées<br />

par ceux dont la responsabilité apparaît la<br />

plus gran<strong>de</strong>. Quant aux autres, ils viendront,<br />

suivant les besoins <strong>de</strong> l'instruction, <strong>de</strong> ia commission<br />

ou <strong>de</strong>s débats au palais sénatorial, par<br />

les moyens ordinaires <strong>de</strong> transoort <strong>de</strong>s prisonniers,<br />

ta voiture cellulaire réglementaire ou le<br />

fiacre <strong>de</strong> faveur.<br />

» M. Sorel, membre <strong>de</strong> l'Institut, secrétaire<br />

général du Sénat, est, <strong>de</strong> droit, greffier da la<br />

Haute-Cour, mais son incompétence en certaines<br />

matières, spéciales ea l'occurrence, iui rendrait<br />

ia tâche difficile, et pourrait nuire au bon fonctionnement<br />

du tribunal d'exception. Dans ces<br />

conditions, ii a été décidé qu'à M. Viimes, gref<br />

fier au criminel du parquet da la Seine, dont les<br />

aptitu<strong>de</strong>s professionnelles sont appréciées, seraient<br />

dévolues les délicates fonctions da greffier<br />

<strong>de</strong> la Haute-Cour.<br />

» On iui a adjoint, pour être plus spécialement<br />

à la disposition <strong>de</strong> la commission d'instruction.<br />

M. Pasquier, greffier <strong>de</strong> M. Fabre. Ces<br />

<strong>de</strong>ux décisions sent officielles, et M. Viimes, sur<br />

la convocation <strong>de</strong> M. Sorel. s'est rendu, hier, au<br />

Sénat, afin <strong>de</strong> délibérer avec le secrétaire général<br />

sur ia marche à suivre et la nature <strong>de</strong>s prérogatives<br />

que lui confèrent ses nouvelles attributions.<br />

•<br />

A la clôture <strong>de</strong> la conférence dont nous venons<br />

<strong>de</strong> parler, ajoute lo Figaro, M. Buiot est<br />

rentre à son parquet, vers 5 heures.<br />

M. Fabre a" regagné son cabinet, à 6 heures,<br />

et M. Bernard s'est rendu place Vendôme, pour<br />

faire part au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong> ce qui s'était<br />

passé.<br />

Il se confirme au parquet que la séance du<br />

18 septembre, sera exclusivement consacrée à la<br />

constitution du tribunal <strong>de</strong> la Haute-Cour. Alors<br />

seulement seront élucidées les conditions dans<br />

lesquelles ies défenseurs auront la faculté d'assister<br />

leurs clients, en vertu <strong>de</strong> ia loi nouvelle,<br />

sur l'instruction ouverte, et qui, selon quelquesuns,<br />

n'est pas aopiicabie dans le cas actuel.<br />

Enfin, avant, <strong>de</strong> quifer ie palais <strong>de</strong> justice,<br />

hier soir. M. Fabre a fait remettre un permis <strong>de</strong><br />

communiquer à M" Tondon, qui défend M. Lizotte.<br />

arrêté avant-hier dans "l'épiso<strong>de</strong> du ravitaillement<br />

du fort Chabrol.<br />

Les journaux anarchistes et officieux sont<br />

remplis <strong>de</strong> détails effrayants sur l'organisation<br />

du compiot. A les en croire. M. Fabre, juge<br />

d'instruction, fait tous les jours d'horribles découvertes.<br />

Hier, iis annonçaient, effarés, qu'on avait saisi<br />

<strong>de</strong>s circulaires non signées, paraissant émaner<br />

du duc d'Orléans ou <strong>de</strong> son entourage. Et nos<br />

bons anarchistes <strong>de</strong> se voiler l'a face.<br />

Aujourd'hui, ils affirment qu'on a découvert<br />

le « chiffre du cornoiot ».<br />

Ce "fameux chiffre aurait<br />

été trouvé chez M. le comte <strong>de</strong> Cheviily et<br />

aurait servi aux correspondances postales telé<br />

graphiques, officielles, privées, etc.. du duc<br />

d'Oriéans. Bien pius, une correspondance <strong>de</strong> ce<br />

<strong>de</strong>rnier avec son cordonnier prouverait. Clair<br />

comme le jour, qu'ii voulait chausser les bottes<br />

<strong>de</strong> M. Loubet !<br />

Cueilli encore, dans un journel aussi dreyfusard<br />

que ministériel, que nous citons textuellement<br />

:<br />

Voici un fait, dit-il. qui jette un jour particulier<br />

sur les agissements du duc d'Orléans et<br />

<strong>de</strong>s césar,ens contre la République. Que si ou<br />

ne trouve pas une preuve <strong>de</strong> complicité, c'est que,<br />

vraiment, "on ne voudra rien voir.<br />

Hier même, <strong>de</strong>ux éir.issaires du parti royaliste<br />

<strong>de</strong>scendaient d'une Victoria <strong>de</strong> maître au pont <strong>de</strong><br />

Fianare, <strong>de</strong>vant ia maison du représentant ie<br />

plus connu <strong>de</strong>s comités plébiscitaires du 19e arrondissement,<br />

bonapartiste militant bien entendu,<br />

admirateur <strong>de</strong> Déroulè<strong>de</strong> également, et<br />

lui <strong>de</strong>mandaient, <strong>de</strong> la part du duc d'Orléans,<br />

s'il voulait bien distribuer ia «omme <strong>de</strong> 2,000<br />

francs aux femmes <strong>de</strong>s bouchers arrêtés pour<br />

participation au compiot contre la sûreté da<br />

l'Etat, ou internés au fort Chabrol.<br />

Ledit représentant a accepté aussitôt et a couru<br />

dans te quartier pour apprendre à tous la bonne<br />

nouvelle."<br />

C'est ainsi que nous l'avons su.<br />

Et c'est avec ces joyeuses inventions<br />

que.<br />

MM. Fabre e Buiot s'ingénient à justifier leur<br />

avancement, et déclarent,, sur l'ordre dn gouvernement,<br />

que ia République est en danger.<br />

Mais cela ne va pas " tout seul, même avec<br />

beaucoup d'imagination, car on en vient à dira<br />

que. très probablement samedi soir, seront rendues<br />

un certain nombre d'ordonnances <strong>de</strong> nonlieu<br />

ou <strong>de</strong> mises en liberté provisoire.<br />

Par contre, on continue à faire courir le bruit<br />

que, dès lundi, <strong>de</strong>ux arrestations sensationnelles<br />

s'araient ODérees. i'une dans l'Est, l'autre dans<br />

l'Ouest et que, dès leur arrestation, ces <strong>de</strong>ux<br />

nouveaux inculpés seraient transpor és directement<br />

au Sénat avant même que ia nouvelle arrestation<br />

soit connue du oublie.<br />

Nous laissons aux dreyfusards la responsabilité<br />

<strong>de</strong> ce bruit, que nous vouions croire purement<br />

tendancieux, et. qui vise <strong>de</strong>ux vaillants généraux,<br />

que l'affaire Dreyfus a rendus populaires, et que<br />

ia miniiràrn Wa i d eelr-R ml ssea n- R ei n -A r-h<br />

tre, n'a même pas eu un commencement d'exécution.<br />

En face <strong>de</strong> ce néant Wai<strong>de</strong>ck-Rousseaun'est<br />

pas précisément sur un lit <strong>de</strong> roses, li se console<br />

néanmoins <strong>de</strong> sa galle en pensant que les<br />

vénérables pères-conscrits obéiront, sa"ns révolte,<br />

à ses ordres et prononceront la peina<br />

quand même. ><br />

" Ne faudrait-il pas voir, dans celte information<br />

do la Liberté, un écho <strong>de</strong>s dissentiments survenus,<br />

paraît-il, entre le parquet général et ie<br />

gouvernement.<br />

M. Fabre. juge d'instruction, a continué cette<br />

aotès-midi avec M. Rambaud. substitut du procureur<br />

<strong>de</strong> la République, l'examen <strong>de</strong>s dossiers.<br />

Il espère être en mesure, samedi soir, <strong>de</strong> rendre<br />

son ordonnance et <strong>de</strong> communiquer ses dossiers.<br />

A trois heures. MM. Ptiybaratid, directeur <strong>de</strong>s<br />

recherches, et Boussenot, contrôleur général, se<br />

sont rendus dans le cabinet <strong>de</strong> M. Fabre. On<br />

ignore le but exact, <strong>de</strong> leur visite, mais on suppose<br />

qu'ii s'agit <strong>de</strong> nouvelles perquisitions ou<br />

d'arrestations a moins qu'elle ne se rapporte aux<br />

assiégés du fort Chabrol.<br />

M. Failières. prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Haute Cour, sera<br />

<strong>de</strong> retour à Paris dans la journée <strong>de</strong> samedi.<br />

Les travaux<br />

d aménagement <strong>de</strong>s neuf cellules<br />

sont poussés avec la pius gran<strong>de</strong> activité. Tous<br />

les travaux <strong>de</strong> charpente sont terminés et on va<br />

commencer a établir le3 séparations avec ia<br />

liège dont les baliots ont été" apportés aujourd<br />

hui. Eiies seront achevées dimanche soir.<br />

Au bout <strong>de</strong>s neuf cellules, on a conservé une<br />

salle où les détenus pourront, seion les formalités<br />

ordinaires, recevoir les personnes qui auront<br />

les permis voulus. On dit maintenant que<br />

ies neuf celinic* seront occupées par les principaux<br />

inculpés ; les autres resteront à la prison<br />

<strong>de</strong> la Santé.<br />

La commission d'instruction aura à sa disposition<br />

ies <strong>de</strong>ux bureaux qui existent actuellement<br />

entre la salie <strong>de</strong> la bibliothôaue et la sane dite<br />

« Jeanne-Hachette .<br />

Le bureau, occupé habituellement par la commission<br />

<strong>de</strong>s finances et qui est voisin <strong>de</strong> la saile<br />

Jsanne-Hachette, sera attribué au procureur général.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> l'aménagement <strong>de</strong> la salle<br />

<strong>de</strong>s séances, on ne s'en préoccuoera que lorsque<br />

les décisious <strong>de</strong> la commission d'instruction<br />

seront connues. Les décisions seront prises suivant<br />

le nombre <strong>de</strong>s accusés qu'elle "retiendra.<br />

Au cas où la salle actuelle <strong>de</strong>s séances serait<br />

trop petite, les sénateurs ont exprimé l'onimon<br />

qu'on pouvait se servir <strong>de</strong> la sai'ie dite <strong>de</strong>s Fêtes,<br />

qui est très longue et très gran<strong>de</strong>.<br />

Un certain nobre <strong>de</strong> sénateurs ont écrit pour<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si leur présence était absolument' nécessaire<br />

lundi; il leur a été répondu aue oui.<br />

Quelques-uns ont aussi <strong>de</strong>mandé s'ils <strong>de</strong>vaient<br />

se mettre en habit noir; il ieur a été répondu<br />

que iors <strong>de</strong> la Haute Cour qui a jugé les gênerai<br />

Boulanger, ies sénateurs dé la majorité avaient,<br />

sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du prési<strong>de</strong>nt Leroyer, revêtu<br />

l'habit noir.<br />

Un grotesque sénateur conseillait même aujourd'hui,<br />

à ses<br />

collègues, <strong>de</strong> ceindra leur<br />

echarpe.<br />

M. Lénine, préfet da police, et M. Touny,<br />

directeur <strong>de</strong> là police municipale, sont venus<br />

dans ia journée àu Sénat se rendre comote ds<br />

l'état <strong>de</strong>s travaux en cours, qui avaient été visités<br />

la veille par le procureur générai Bernard,<br />

accompagnant M. Monis. gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux.<br />

M. Viimes. greffier du parquet <strong>de</strong> la Seine,<br />

s'est déjà rendu, hier, au Sèna-" sur ia convocation<br />

<strong>de</strong> M. Sorel. afin <strong>de</strong> délibérer avec le secrétaire<br />

gênerai sur la marche a suivre et ia nature<br />

<strong>de</strong>s prérogatives que lui confèrent ses nouvelles<br />

attributions.<br />

Le Journal officiel publie aujourd'hui la convocation,<br />

par M. Failières, membre <strong>de</strong> ia Haute-<br />

Cour.<br />

Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cartes nour la séance <strong>de</strong><br />

lundi affluent à la questure." C'est par Monceau<br />

que les lettres arrivent et cependant l'audience<br />

publique ne présentera pas grand intérêt.<br />

Ce n'est, eh effet, qu'en chambre du conseil<br />

que les sénateurs pourront prendre ia parole<br />

et soulever les questions <strong>de</strong> compétence ou autres.<br />

Perquisitions en province<br />

Nancy, H septembre.<br />

Sur mandat da M. Fabre. juge d'instruction à<br />

Paris, <strong>de</strong> nouvelles perquisitions ont été opérées<br />

hier soir dans ies locaux du cercle lorrain, et<br />

dans ies bureaux du Journai dt la Meurthe et<br />

<strong>de</strong>s Vosges. On a saisi <strong>de</strong> volumineuses liasses<br />

da papiers sans importance.<br />

nationale sont venus ce matin au Palaist<br />

Bourbon. Plusieurs d'entr'eux nous onaffirmé<br />

que le nombre <strong>de</strong>s adhésions atteignait<br />

aujourd'hui le chiffre <strong>de</strong> 142.<br />

Au sujet <strong>de</strong> l'initiative prise par M. Méline,<br />

un député républicain progressiste a<br />

tenu à un <strong>de</strong> nos collaborateurs le iaiittage<br />

suivant :<br />

M. Méline, qui est un homme <strong>de</strong> gouvernement<br />

expérimenté, n'agit nas à la légère. croyezle.<br />

U consulte ses amis. Rien <strong>de</strong> dus Dour l'instant.<br />

S), après cette consultation <strong>de</strong>s progressistes,<br />

l'ancien prési<strong>de</strong>nt du conseil réclame, en leur<br />

nom et ail sien, la convocation du Parlement,<br />

c'est qu'il aura jugé que ies intérêts du pays et<br />

<strong>de</strong> l'armée nécessitent cette mesure extraordinaire<br />

qui est absolument constitutionnelle.<br />

Une telle manifestation <strong>de</strong> ia majorité <strong>de</strong> la<br />

Chambre déterminerait certainement chez <strong>de</strong><br />

nombreux sénateurs un courant favorable à la<br />

convocation. Il ne faut pas croire que l'esprit<br />

sénatorial soit aussi révolutionnaire que le disent<br />

ies organes du dreyfusisme. La plupart <strong>de</strong>s<br />

sénateurs sont respectueux <strong>de</strong> la légalité et <strong>de</strong>s<br />

décisions da la justice civile et militaire. Ils<br />

veulent l'aDaisement et ont au plus haut point<br />

le souci <strong>de</strong> la conservation, que, seul, peut leur<br />

assurer un gouvernement républicain" progressiste.<br />

TS DIVERS<br />

Inondations.<br />

- Un train<br />

rivière<br />

dans une<br />

Nouvelles d'Espagne<br />

De nos correspondants particuliers t<br />

Barcelone, 14 septembre<br />

La grève <strong>de</strong>s ouvriers tanneurs et"f on<br />

<strong>de</strong>urs prend <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong>s nronn<br />

tions, causant un préjudice considérable an<br />

patrons qui refusent <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s concp«<br />

sions. Les ouvriers patrons ont eu une con<br />

férence avec le procureur civil et lui & 7<br />

<strong>de</strong>mandé d'intervenir dans le conflit.<br />

Un terrible ouragan a sévi hier aux M<br />

Bermu<strong>de</strong>s. Les monuments publics ont beà^8<br />

COUD souffert; dans les docks, on estime ><br />

pertes à 100,0000 dollars.<br />

le »<br />

Biibao, 14 septembre<br />

Une enauete est ouverte sur les aa';-.,<br />

ments <strong>de</strong>s séparatistes aux fêtes du vin»<br />

<strong>de</strong> Palencia, où les drapeaux espagnols ff*<br />

rent brûlés. Des poursuites seront intenté<br />

contre le maire, oui cacha le fait. Les c otn S<br />

leur<br />

On ia.<br />

Saint-Etienne, 14 septembre.<br />

Cematin, à la première heure, les commissaires<br />

<strong>de</strong> police ont fait <strong>de</strong>s perquisitions chez<br />

quelques personnalités catholique'- et royalistes.<br />

On n'a 'rouvé aucun document'iroportant.<br />

Montpellier. 14 septembre.<br />

Ce matin les scellés ont été levés 'ot <strong>de</strong>s perquisitions<br />

opérées au domicile du marquis <strong>de</strong><br />

Cadoile, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Jeunesse royaliste <strong>de</strong><br />

l'Hérault. Quelques papiers sans importance ont<br />

été saisis.<br />

>UE DE<br />

Paris 14 septembre,<br />

la Banaus <strong>de</strong> France du 7 au<br />

Bilan <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France du 7 au 14<br />

septembre :<br />

Encaisse, or. 1.922.369,977 ; dim.. 4.307.425 ;<br />

argent. 1.190.872.665 : dira.. G.687.483.<br />

Portefeuille. 603.291.258 ; dim. 5.61L7S0.<br />

Avances sur titres, 441.531.303;<br />

diminution<br />

3,036.332.<br />

Comptes courants particuliers, 426,939,151 ;<br />

dim., 33,959.510.<br />

Compte courant trésor, 195,018,491; augmentation.'<br />

1.119.910.<br />

Biiiets en circulation, 3,719,237.190 ; augmentation.<br />

8.289.400.<br />

Bénéfices bruts escomotes et intérêis divers<br />

nour la semaine. 360.020; 'dépenses, 30.747.<br />

Munich. 14 sentembrs.<br />

Une pile d'un pont <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer ayant été<br />

minée par les eaux entre Muentldorf et Roli<br />

brach, "un train a été précipité dans i'inn. Cinq<br />

employés du chemin <strong>de</strong> fer" ont péri. Il n'y avait<br />

heureusement cas <strong>de</strong> voyageurs"dans le train.<br />

L'écroulement du pont s'est produit si rapi<strong>de</strong><br />

ment que <strong>de</strong>ux pompiers et un aubergiste n'ont<br />

pu se sauver et'se sont noyés.<br />

Maintenant, le temps se rassérène, et les eaux<br />

diminuent. Les dégâts sont énormes.<br />

Salzbourg, 14 septembre.<br />

La ville et plusieurs autres localités sont<br />

inondées <strong>de</strong>nuis' hier. Le niveau <strong>de</strong>s eaux est<br />

pius élevé qu'en <strong>1S</strong>97. On a envoyé <strong>de</strong>s troupes<br />

pour porter secours aux habitants. Les communications,<br />

par chemins <strong>de</strong> fer, sont interrompues<br />

à l'heure actuelle. Les eaux diminuent lente<br />

ment.<br />

Mystérieux abandon d'enfant<br />

Grenoble, 13 septembre.<br />

Le parquet <strong>de</strong> Grenoble fait une enquête sur<br />

un criminel et mystérieux abandon d'enfant. Les<br />

faiis se sont cassés, vendredi <strong>de</strong>rnier, au Fontanil,<br />

viiiage situé à 10 kilomètres <strong>de</strong> Grenoble.<br />

Dans l'après-midi, <strong>de</strong>ux dames élégamment<br />

mises, d'aliure et <strong>de</strong> langage irréprochable, se<br />

présentaient à la ferme <strong>de</strong>s époux Termat et<br />

sollicitaient du lait pour ie bébé que lune d'elles<br />

portait dans ses bras.<br />

Miie Termat accéda à leur désir et permit<br />

aux visiteuses <strong>de</strong> s'asseoir au logis pendant que<br />

l'enfant prendrait le lai: frais. Toat'i coup, une<br />

<strong>de</strong>s dames sa leva, manifestant une vive inquiétu<strong>de</strong>,<br />

et déclara s'anerçevoir qu'elle avait perdu<br />

sa montre en venant à ia ferme. Mile Termat<br />

tomba dans ie piège et accepta <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r l'enfant<br />

pour permettre aux <strong>de</strong>ux inconnues <strong>de</strong> chercher<br />

la montre. On ne les revit plus.<br />

L'enfant, une fillette <strong>de</strong> quinze' jours environ,<br />

est toujours à ia ferme; ses linges sont fins,<br />

neufs, sans initiales.<br />

Les hypothèses les plus<br />

romane-ques ont cours dans<br />

le viiiage ;' on<br />

pane d'un enlèvement, on dit que l'enfant serait<br />

le fruit d'une union clan<strong>de</strong>stine, etc.<br />

Un émule <strong>de</strong> "Vacher<br />

Le Havre, 14 septembre.<br />

Lundi matin, Mlle Victorine X...i âgée <strong>de</strong> 20<br />

ans, employée <strong>de</strong> magasin, au Havre, qui passai:<br />

ses vacances à la campagne, fut accostée<br />

dans un chemin <strong>de</strong> traverse à Gainneviiie. par<br />

un individu qui, sur un ton menaçant,<br />

"lui réclama<br />

<strong>de</strong> i'argent.<br />

Avant, qua ia jeune fiîia eut eu le temps <strong>de</strong> répondre,<br />

cet individu se jeta sur elle, ia renversa<br />

sur le sol en la saisissant à ia gorge et s'empara<br />

<strong>de</strong> son mouchoir et da soa porte-monnaie.<br />

Malgré sa frayeur, Mile X. .. se débattit furieusement<br />

et elie poussait <strong>de</strong>s cris déchirants ;<br />

aiors i'ignobie personnage lui appliqua ia main<br />

sur ia bouche avec une telle violence que MileX.,<br />

perdit connaissance. U s'enfuit à travers champs<br />

après avoir odieusement outragé ia malheureuse<br />

jeune lilie. Le misérable n'a pu jusqu'ici être<br />

retrouvé.<br />

14 septembre.<br />

Sont convoaués, nour le ler octobre 1899, à<br />

l'effet d'élire un conseiller d'arrondissement, les<br />

électeurs du canton <strong>de</strong> Dourgne (Tarn), en remplacement<br />

<strong>de</strong> M. Raucoules. démissionnaire.<br />

... M. Villiers, déouté du Finistère, a écrit<br />

à M. Deschanel pour mi <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d'aiouter<br />

son nom à ceux <strong>de</strong> ses collègues qui se ssnt<br />

déjà adressés à iui pour réclamer la convocation<br />

du Parlement.<br />

~v~vwv L'archiduc Louis-Victor, frère <strong>de</strong> l'empereur<br />

François-Joseph, est arrivé, hier, à Paris<br />

accompagnè'<strong>de</strong> son a,<strong>de</strong> <strong>de</strong> camp.<br />

Le prince<br />

voyagé incognito sous le nom <strong>de</strong> comte <strong>de</strong><br />

Giesheim.<br />

«~ Un incendie vient <strong>de</strong> détruire, à Paris<br />

n - 15. avenue <strong>de</strong> Sufîren. les chantiers d'un mar<br />

chad <strong>de</strong> bois ainsi que <strong>de</strong>s magasins <strong>de</strong> graine<br />

terie situés car <strong>de</strong>rrière.<br />

merçants se plaignent du préjudice au«<br />

cause la suspension <strong>de</strong>s garanties<br />

siste nour que les autorités paraivsentT"<br />

mouvement carliste.<br />

'<br />

UU1<br />

Madrid, 14 septembre<br />

Le gouvernement a envové à Biibao<br />


décision oui rétablit les avan-<br />

«-endrl^vancement exceptionnel accordés<br />

a^es ° lieutenants <strong>de</strong> cavalerie classes en<br />

h ri eU . x<br />

\jste à la fin du cours d'instruc-<br />

%e d? l'Fcole'<strong>de</strong> Saumur et qui concè<strong>de</strong><br />

.ion<br />

ntioes analogues aux officiers classés<br />

dsS * V<br />

premiers à la sortie <strong>de</strong> l'Ecole supéjes<br />

s ' ,f e o-xierre.<br />

ri51<br />

IP l *ateur n'en trouve nas.<br />

La France du Travail à Rome<br />

Les trains <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong> Lyon et <strong>de</strong> Marseille<br />

sont assurés.<br />

Il y a encore moyen pour les hésitants <strong>de</strong><br />

trouver <strong>de</strong>s places: il suffit d'écrire ou <strong>de</strong> se<br />

présenter en <strong>de</strong>mandant ia classe que l'on<br />

désire adopter et en versant immédiatement<br />

les fonds.<br />

Le Saint-Père nous attend. Il a fait ces<br />

jours-ci à M. Harmei le plus tendre accueil !<br />

Allons voir le Grana Pape et prier au tombeau<br />

<strong>de</strong>s saints Apôtres.<br />

Ce sera un <strong>de</strong>s" plus doux souvenirs <strong>de</strong><br />

notre vie.<br />

Les mesures les plus minutieuses sont<br />

prises pour que tout se nasse à la plus<br />

gran<strong>de</strong> satisfaction <strong>de</strong>s pèlerins.<br />

On visitera Marseille, Gênes, Pise, où <strong>de</strong>s<br />

arrêts suffisants sont assurés<br />

: A Rome tout<br />

le mon<strong>de</strong> se réjouit et se prépare à nous<br />

faire le meilleur accueil.<br />

Les pèlerins rentrant <strong>de</strong> Jérusalem seront<br />

à Rome en même temps que nous.<br />

Le groupe <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> et les pèlerins <strong>de</strong>s<br />

diocèses voisins qui veulent partir <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

sont avertis que le mardi soir, à 7 h.<br />

On distribuera les cartes du voyage et on<br />

donnera la <strong>de</strong>rnière instruction au presbytère<br />

<strong>de</strong> Saint-Pierre, rue Vaia<strong>de</strong>, 23.<br />

Le départ <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> aura lieu le mercredi<br />

matin à 3 h. 58.<br />

Séjour à Marseille : Jeudi matin, à 8 h.,<br />

réunion générale <strong>de</strong> tout le train rouge, à<br />

N.-D.-<strong>de</strong>-l a-Gar<strong>de</strong>.<br />

On partira <strong>de</strong> Marseille le jeudi soir à<br />

h. 25 pour arriver à Rome Translevere le<br />

vendredi soir, à 10 h. 15.<br />

Pour tous renseignements, on voudra bien<br />

s'adresser à M. le curé <strong>de</strong> Saint-Pierre, rue<br />

Vala<strong>de</strong>, 23, à <strong>Toulouse</strong>, jusqu'au mardi 19<br />

soir, inclusivement.<br />

Le Souverain Pontife dispense les pèlerins,<br />

pendant toute ia durée du voyagé, du<br />

jeûne et <strong>de</strong> l'abstinence.<br />

:>as i argent qui manque,<br />

Ce.<br />

piq u<br />

vrri f arlem ent l'a si bien compris ou'il<br />

- Ui e divers<br />

°.Uoin°> eSt nourtant<br />

"uonen t.ense, c'est le crédit.<br />

f»ciliî" ,ei ' ses ^positions législatives pour<br />

dit"<br />

er , ' a création <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> cré-<br />

Èni inc<br />

eur <strong>de</strong> l' a ?riculture.<br />

crédu<br />

!ot sur la création <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong><br />

En itf ricole ;<br />

En ISQQ - oi sur les ' warran ts agricoles ;<br />

Eh Di<br />

ioi sur les cais ses régionales.<br />

*er Sat jl' t0 "t cela est encore loin <strong>de</strong> donaiâte<br />

i , '. on aux interPSse s.<br />

' la loi sur ies warrants n<br />

st .pas et<br />

. grand<br />

CsUe'ri<br />

cultiv a'eurs.<br />

Ban 6<br />

90 sur *'em pioi <strong>de</strong>s 40 millions<br />

"eue ne France et <strong>de</strong> l'annuité <strong>de</strong><br />

't es l,'I°" s ', n ' est P as non h ius ce eue l'on<br />

li ^^iamaia p<br />

tie Iafev,® . 1 .?". sur l'empioi <strong>de</strong>s<br />

Nu" •on


JJ AÎICII 15 DI5 F AIII 3<br />

Du H septembre.<br />

Alcools. — Gourant, 39 50 ; octobre, 33 50; notemhre<br />

déceuibie, 33 ûû ; 4 premiers, 33 00;<br />

joie 3'.! 25.<br />

Sucres. — Courant, 30 50 ; d'a&tobre, 29 075 ;<br />

aovembre. 30 00 ; 4 Dremiers, 30 625.<br />

Blés. — Courant. 19 30 : octobre 19 50 ; novembre-décembre.<br />

19 80 : 4 premiers, 20 30.<br />

Farines. — Courant, 26 15; octobre, 26 35;<br />

lovembre-décembre. 26 65 ; 4 crémiers, 26 î'fc.<br />

Corbeil, 28 50, roux 33, raffines 105 00.<br />

MARCHE DU LA VILLETTE<br />

Du 14 septembre.<br />

Vfcn'e lente sur le gros bétail et mouton?,<br />

mauvaise sur les veaux, et facile sur les porcs.<br />

Boeufs. -«Amenés, 1,982; vendus, 1,891; lfr. 39;<br />

1 2>'( 0 V5.<br />

Tacae3. —Amenées 509; vendues, 5» 2; l f. 36;<br />

1 1-. 15. O 92.<br />

Taureaux. -* Amenés. <strong>1S</strong>5; vendu?, 18 0,<br />

1 fr. 10, 0 lr. 96, 0 fr. 84.<br />

Veaux. — Amenés, 1,68!; vendus, 1,383; 19",<br />

i lr. '66, 1 fr. 41.<br />

JÂoutons. — Amené?, 14,552; vendus, 11,068;<br />

flr. 92, 1 6?, 1 fr. 42.<br />

Pores. — Amenés,- 4,95a; vendus, 4,935; 146,<br />

1 43, 1 40.<br />

MARCHE DE BORDEAUX<br />

Du 14 septembre.<br />

Bi e!:. _ On cote : Blé Garonne do i8à 13 lr. 25<br />

. les 160 kiios.<br />

Farines. — On cote : Marques à cylindres supérieures<br />

<strong>de</strong> 2S à 28.75, premières marques cylindres<br />

do 27.25, premières marques à meules<br />

26 fr. ies 100 kilos.<br />

Sons et repasses. — On cote : Sons <strong>de</strong> pays<br />

gros 14 lr., ordinaire 12, Piata 11,25. repasses<br />

fines oay 14 fr.. ordinaires 13. Piata 12.<br />

Ma"s.'— On cote : Cinquantini 16.50, Oalatz <strong>de</strong><br />

15 à 15.75 suivant qualité. Danube 15,50 à 15.75,<br />

Piata 11.85 à 14,50 les 100 kiios. gare départ.<br />

Avoines. — On cote : Crises hiver Poitou 17 75<br />

à 13. Bretagne tt 25 à 17 50.<br />

Seig'le. — On cote : Pays <strong>de</strong> lt 75 à 15.<br />

Poivres. — Vendu : 5 tonnes Saigon à 108 50,<br />

les 59 Elles en entrepôt.<br />

Tartres et dérives. — Vendu 15.000 kiios tartres<br />

a 1 30 le <strong>de</strong>gré. 6.000 kilos iie à 1 (>».<br />

Bœufs. — Amenés, 195 ; vendus, 192 <strong>de</strong> 56<br />

a 67.<br />

Vaches. — Amenées, Î4: vendues, 15 ; 4« 48 r<br />

a 56.<br />

Moutons. — Amenés, 555 ; vendus, 397, <strong>de</strong><br />

70 à 63 fr, les 50 k.<br />

GERS<br />

Saramon.<br />

Cours du marché :<br />

Halle aux grains.— Ela<strong>de</strong>tte. 13 fr. »» à 13 50; |<br />

b'.é, 13 fr. 25 à 13 fr. 50 ; avoine, 7 50à 7 fr. 75; |<br />

orge, 8 fr. 50 à 9 fr.; maïs, 13 à 13 fr. 50 ; fèves, |<br />

9 50 à 10 fr. «»; haricots, 19 50 à 20 fr.; le tout<br />

l'hect.; trèfle incarnat, en bourre <strong>de</strong> 1 50 à 2 fr.<br />

le sac.<br />

Volaille. — Poules, 4 k 5 fr.; pouiets, 2 fr. 25 à<br />

3 75; canards, 2 75 a 4 fr. ; dindons. 6 à 8 fr.;<br />

pigeons, 1 fr. 00 à l fr. 50; pinta<strong>de</strong>s, 5 à 6 fr.;<br />

ïe tout la paire.<br />

Lapins domestiques, 1 fr. » à 1 fr. 40 la pièce.<br />

CKùfs, 0 70 la douzaine.<br />

Gibier. — Perdreaux, 1 à 1 40; lapins 1 à 1<br />

lièvres 2 50 à 4, le tout ia pièce.<br />

Miran<strong>de</strong>.<br />

Voici les cours pratiqués :<br />

Blé. <strong>de</strong> 13 fr. 00 à. 13'fr. 50 i'hect. ; maïs, <strong>de</strong><br />

i 12 50 i 14; avoine, <strong>de</strong> 7 50 à 8 50 ; pommes <strong>de</strong><br />

i terre, <strong>de</strong> a ».<br />

Dindons, <strong>de</strong> 7 00 à 8 00 la paire ; din<strong>de</strong>s, . à<br />

»; poules, 4 n» à 550; pouiets. 2 50 à 3 50; lapin»<br />

i domestiques, 1 25 à 1 75 la pièce ; canards, "3 »»<br />

| à 3 50 ; fièvres, <strong>de</strong> 4 à 550 :* lapins, <strong>de</strong> 1 fr. 25 a<br />

i 1 fr. 50 ; perdreaux, <strong>de</strong> 1 50 a 1 75 ; cailles, 50 c.<br />

! le tout la ciece.<br />

Œufs, 80 c. la douzaine.<br />

Fieurance.<br />

L'afltuence <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> n'est pas très gran<strong>de</strong> a<br />

à notre marché <strong>de</strong> ce jour, et ce ne sera qu'après<br />

30;<br />

les vendanges faites que reprendront nos magnifiques<br />

marchés d'hiver. Ii" s'est pourtant traité<br />

aujourd'hui, à notre haile aux grains <strong>de</strong>s affaires<br />

très importantes. Les cours restent les mêmes<br />

pour lés blés, à 14 50 et 14 75 les S0 k., et<br />

pour les avoines, à 7 59 et 7 75 les 50 k.<br />

Cours du marché :<br />

Halle aux grains. — Blé, l'hectolitre. 14 50 h<br />

14 93; avoine, les 50 kiios, <strong>de</strong> 7 50 à 1 75; maïs,<br />

l'hectolitre, 12 .. à .... ; haricots 1 hectolitre,<br />

17 00 ; fèves, 11 .. a . . : pommes <strong>de</strong> terre, 2 75 à<br />

3 ..; foin, les 50 kilos. 3 50 ; paille. 1 23.<br />

Vins. — Rouges <strong>de</strong> 50 à 70 fr. , blancs <strong>de</strong> 6 a<br />

6 50 le <strong>de</strong>gré.<br />

Hailé a ia volaille. — Poules, <strong>de</strong> 4<br />

paire ; poulets, <strong>de</strong> 300 à 3 50; din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong><br />

à 5 00 la<br />

. à .. f r. ;<br />

dindons, 8àl0 fr. ; dindonneaux.<strong>de</strong> . ..à .. ;<br />

chapons, <strong>de</strong>. .. à .fr.; poular<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>. .. à . fr.;<br />

pinta<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 5 à 6 fr.; 'canards, <strong>de</strong> 3 .. à 3 50;<br />

; lapins, 150 à . piè. ; oisons,<br />

. .. i . !» paire; canetons, <strong>de</strong> . .. à . ', mulâtres,<br />

<strong>de</strong> . .. à . ...<br />

Qîufs, 0 80 la douzaine.<br />

Gibier (la pièce). — Perdreaux. 1 fr. 25 ; cailles.<br />

50 c; laoins, 1 fr. 25 : lièvres. 4 fr. à 5 00.<br />

Foirai). —'Boucherie .poids vif): bœuf. le kilo,<br />

70 c; vache 55 c, veau 60 c, mouton 80 c, brebis<br />

70 c, agneau . fr„ porc 0 fr. 85.<br />

Bœufs <strong>de</strong> travail, l'attelage, <strong>de</strong> 6 à 900 fr.; vaches<br />

<strong>de</strong>. travail, l'attelage, <strong>de</strong> 300 à 790 ; génisses,<br />

ia paire, <strong>de</strong> 200 à 550.<br />

ETAT CIVIL DE TOULOUSE<br />

DÉCÈS PF.S 12 ET 13 SKPTEMP.nE<br />

Antïpcul, veuve Loumes, 77 ans, à Soucetard ;<br />

Jean Brus, 37 ans, allée <strong>de</strong> Garonne, 51 ; Auguste<br />

Oilagnier, 55 ans. rue Idrac, 13 ; Pierre Maure],<br />

25 jours, à la Juncasse; Victor Nombel, 40 ans,<br />

ailée Saint-Agne ; Guillaume Berthier, 79 ans,<br />

rue Sainte-Catherine, 14; Raoul lzard, 13 ans,<br />

impasse lzard; Antoine Carrère, 75 ans, Pouvohrville<br />

; Jules Jany. 8 mois, Lar<strong>de</strong>nne ; Anne<br />

Dupui, 67 ans. Côte Pavée; Marcel<br />

21 jours, Soupetard.<br />

Hospices, 3.<br />

Hôpital militaire, 1.<br />

Duloc"<br />

BOURSE DE PARIS<br />

Lu, lé septembre<br />

(Par dépêche télégraphique)<br />

AU COMPTANT<br />

Cour3 j Cours<br />

précéd- du jour<br />

,<br />

3 0/0<br />

100 90<br />

te Autriche or P. Hongrois 4 0 0<br />

ZI<br />

O Es!'à?ne extérieure.<br />

Italien<br />

3 0/0 amortissable<br />

3 1/2 0;0<br />

100 50<br />

102 50<br />

Bette tunisienne<br />

495 »»<br />

{H Consolidé anglais... . 105 18<br />

"*!<br />

J<br />

Egynte unifiée<br />

107 50<br />

" Russe 1880<br />

102 40<br />

— 1889<br />

102 25<br />

— 1893<br />

101 70<br />

100 10<br />

6) 35<br />

93 15<br />

101 25<br />

100 45<br />

102 70<br />

495<br />

105<br />

107 85<br />

102 75<br />

103 25<br />

»»» »»<br />

101 90<br />

100 40<br />

61 50<br />

93 40<br />

AU COMPTANT (suite)<br />

Banoue <strong>de</strong> France<br />

Crédit foncier<br />

Comrtoir d'escompte...<br />

Crédit lyonnajs<br />

Société générale<br />

Midi<br />

Orléans<br />

Paris-Lyon-Méditerranée<br />

Nord<br />

Ouest<br />

Est<br />

Est-Algérien<br />

Ouest-~Alfférien<br />

Bône-Guelma<br />

Autrichiens<br />

Lombards<br />

Nord-Espagne<br />

Portugais. T<br />

Saragosse ,<br />

.Ville <strong>de</strong> Paris 1865<br />

— 1869<br />

— 1871<br />

— 1875<br />

— 1870<br />

_ 1892<br />

Foncières 1879<br />

_ 1883<br />

— 1885<br />

Communales 1879<br />

— 1880<br />

Midi<br />

'Orléans<br />

/Lyon (fusion) -<br />

\Ouest<br />

<<br />

Est<br />

O<br />

iNord<br />

Est-Algérien<br />

Ouest-Algérien<br />

o<br />

Bônc-Guclma<br />

Saragosse<br />

Nord-lïsi>agne<br />

Portugais<br />

Autrichiens<br />

Lombar<strong>de</strong>s anciennes..<br />

Sues<br />

Panama 5 0,0<br />

^Panama lots<br />

| Ç, pr. je. duj.<br />

4000<br />

715<br />

593<br />

972<br />

598<br />

1324<br />

1705<br />

1885<br />

2100<br />

1145<br />

1019<br />

732<br />

G30<br />

740<br />

747 »»<br />

165 »»<br />

195 »>'<br />

67 50<br />

263 »»<br />

545 »>><br />

422 »»<br />

407 »»<br />

557 50<br />

556 »»<br />

381 50<br />

502 »»<br />

447 50<br />

478 »»<br />

502 »»<br />

491 »»<br />

458 »»<br />

461 n»<br />

4G0 »»<br />

459 50<br />

459 50<br />

466 75<br />

442 «w<br />

441 ii »<br />

442 50<br />

312 n»<br />

250 mi<br />

288 50<br />

452 «n<br />

350 »»<br />

616 50<br />

43 50<br />

113 75<br />

4000<br />

708<br />

599<br />

975<br />

598<br />

»»<br />

»»<br />

1325 s»<br />

1780 »»<br />

1885 »»<br />

2105 »»<br />

1145 »»<br />

1020 »»<br />

730 »»<br />

»»»<br />

750 ii»<br />

»>i» >i»<br />

161 ».><br />

195 n»<br />

»» »»<br />

275 »»<br />

543 75<br />

422 »»<br />

400 »»<br />

559 »»<br />

559 n»<br />

381 »»<br />

502 »»<br />

445 :.»<br />

477 75<br />

478 »»<br />

492 n»<br />

458 50<br />

462 »»<br />

460 »»<br />

460 un<br />

460 n»<br />

470 »»<br />

4.42 »».<br />

»»» »»<br />

444 50<br />

314 n»<br />

249 25<br />

)>»» »»<br />

451 50<br />

358 »»<br />

619 75<br />

41 50<br />

111 »»<br />

A TEBSS2<br />

| Cours Coure<br />

précéd . du jour<br />

3 0/0 100 S2<br />

3 0/0 amortissable 100 17<br />

3 1/20 0 102 52<br />

Espagne (extérieure) 6140<br />

Italien 5 0/0 93 05<br />

Portugais 4 0/0 24 25<br />

Turc 4 0/0 22 90<br />

Banque <strong>de</strong> France 4000 »»<br />

Crédit foncier 718 >;»<br />

Crédit iyonnais 970 »»<br />

Comptoir d'escompte 688 »»<br />

Banque <strong>de</strong> Paris.." 1055 »»<br />

Banque ottomane..., 569 »»<br />

Méridionaux 6S0 »:><br />

Suez 3595 »»<br />

Gaz <strong>de</strong> Paris 1130 »»<br />

Rio-Tinto 1177 »»<br />

De Beers 678 »»<br />

Goldfields 176 »»<br />

East Rand 161 »»<br />

Rand mines 9<strong>1S</strong> »»<br />

Sosnowice (action) | 2420 »»<br />

101 20<br />

100 50<br />

102 70<br />

61 52<br />

93 22<br />

24 35<br />

22 70<br />

4010 »»<br />

716 »»<br />

975 »»<br />

598 »»<br />

1060 »»<br />

571 un<br />

681 ii»<br />

3605 n»<br />

1130 ii»<br />

1186 »»<br />

680 »»<br />

181 50<br />

171 »»<br />

958 n»<br />

2480 >.»<br />

Banq.<strong>de</strong>France:escomn.30/0; avaiic.3 1/20/0<br />

CHANGE<br />

Hambourg<br />

Londres<br />

Londres (chèques)<br />

122 25<br />

25 25<br />

25 27<br />

Madrid (papier court) 401 50â»»> »»<br />

Madrid (papier long) 400 50 à »»» »»<br />

BOURSE DE LON3RS3<br />

3 0/0 99 »» ! Italien 92 12<br />

3 1/2 0/0.... »»»»»! Suez 141»»<br />

Ottomane.... 12 75! Egypte 105 50<br />

BOURSE DE TOULOUSE<br />

3 0/0, 100 95. — 3 1/2 0 0, 102 65. - 3 0 0<br />

amortissable, 100 50. — Carmaux, 1400 ... —<br />

Société <strong>de</strong>s moulins du Bazaele, 1575 .. —<br />

Société toulousaine d'électricité, —<br />

Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868, 508 75. — Ville <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, 18S9 (500) — Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />

1889 (100)<br />

Contre la COHSTiPATION et ses conséquence»<br />

Véritables iftÂfiS <strong>de</strong> SANTÉ du 0 r FRANCK<br />

ASSAINISSEMENT <strong>de</strong> l'INTGSTIN.— Toufea P/isrmac/es.<br />

Omnibus et Tramways<br />

ET DE LA BANLIEUE<br />

cfo Touleasa<br />

Aller [malin) : Laian<strong>de</strong>-Aucamviile e. w<br />

10 h. .., midi; Castelgincst, par Lalan<strong>de</strong>-A.w ,;<br />

ville, 6 h. .. ; Lar<strong>de</strong>nne. 6 h. ... i0 n<br />

Saint-Simon, par la Cépière, 6 h. . .,'Û"h ~<br />

Cugnaux, oar la Céoière, 6 h. . . ; CastanVr « i " »<br />

10 h. ..; Saint-Agne. 6 h. ... 10 h. PI„„<br />

par le Polygone, 11 h. .. ; Blagnac. nar r5*c'<br />

bouchure, 6 h. ..; Croix-Daura<strong>de</strong>. ?n,,\, m"<br />

6 h... ,11 h. ..; Lafourguette, 6 h. .. ul h S '<br />

Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-DenioiselIes),' 8 h '**<br />

Saint-Martin-du Touch. 6 h., 11 h.- Cniiî " ;<br />

6 h. .., 11 h. ..; Tournefeuille. - p"î?i?' er3<br />

6 h. ... 11 h. .. ; Braqueville. - Poitet fi h<br />

midi. > « u.<br />

6<br />

Soir : Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 4 h. ... 7 . n<br />

telginest, nar Lalan<strong>de</strong>-Aucamvilie, 4 h.' *'•' T "<br />

<strong>de</strong>nne. 5 h". ... 7 h. ..; Saint-Simon, nar' >'» ,r •"<br />

Pière, 4 h. .., 7 h. .. ; Cugnaux, par fa rw-<br />

M ha.; Castanet, 2 h. .., 6 h. .: ; Saint-A^6'<br />

4 h. , 6 h. .. ; Biagnac, nar le Polygone, 7 h '<br />

Blagnac, nar i'Embouchûre, 2 h. .. ; Croix r, "'<br />

ra<strong>de</strong>. - Loubers, 3 h. ... 7 h. ..; Lafou ve .^f tt f -<br />

7 h. ..; Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Demoiseilpoi cî.'-'<br />

Saint-Martin-du-Touch, 4 h. ... 7 h. . o N<br />

miers, 4 h. .. ; Tournefeuille. — Platane» 'i K °~<br />

Braqueville- Portet, 4 h. ... '~ anc «> * b, ..,<br />

Retour {matin) : Laian<strong>de</strong>-Aucamviile g u<br />

11 h. ..: Castelgincst, par Laian<strong>de</strong>-Aucamv'n'''<br />

7 h. Î0 ; Lar<strong>de</strong>nne, 7 h. .., 11 h. .. ; Saint Si^'<br />

par la Cépière. 8 h. ... midi 45; Cugnaux na* i<br />

Cémère,7 h. 30; Castanet, 7 h. 30, midi; Saint- A L<br />

8 h. »». midi 30 ; Blagnac, nar le Polygone 'mâ t%<br />

Blagnac, nar l'Embouchure, 7 h. ..'- Croix ri<br />

ra<strong>de</strong>. - Loubers, J h. ... midi; Lafour-ùetT:<br />

7 h. ... 11 h. ..; Montaudran (Pont-<strong>de</strong>s-Dom^<br />

selie),9h. .. ; Saint-MartiD-du-Touch.8 n • n<br />

lomiers. 7 h. 30, midi 30; Tournefeuille _"pi<br />

sauce, 7 h. 45 ; Braqueville. — Portet, 7 'h. 30<br />

Soir: Laian<strong>de</strong>. — Aucamville, 1 h. ... 6 h<br />

8 h. ..; Castelgincst, oar Lalan<strong>de</strong>-Aucanvn'i''<br />

5h. 30; Lar<strong>de</strong>nne, 1 h. ... 6 h. ... 8 h. .. • Sali?'<br />

Simon, par ia CéDière, 6 h. ..,8 h. 15; cùgnan<br />

par la Céoière, 5 li. 30 ; Castanet, 3 h. 45, f K qjf *<br />

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