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Le tsar est venu... - Presse régionale

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I<br />

\<br />

LE NUMÉRO b CEHTIKES<br />

Ox'g'euie... qpaotldiexi. de Défense Sociale et Religieuse<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, rue Roquelaine, 25<br />

LE HORÉRO 5 CEITIMES<br />

ABONNEMENTS<br />

Baute-Garoan* et «parlement» Bsilirophea • « £• g<br />

Départements non limitrophe» W- « «*• m<br />

ganser (Union postal») » fc- M 48<br />

i<br />

<strong>Le</strong>s abeaKflantg partent des î" *i 18 4e daqw mma et ssmt payable (Pars**<br />

Trots moii Sx mot»<br />

t b.<br />

ti fr.<br />

» fc. t» Cf.<br />

19 fit. ÎO tr.<br />

tfa aa<br />

» fr.<br />

M fc.<br />

fB fr.<br />

EDITIONS REGIONALES<br />

Lot, Aveyron, Corrèze Cantal<br />

Sers," Htes-Py rénées, Basses-Pyrénées, Landes<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonn»<br />

Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Oritntak*<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale à Toulouse<br />

AHNQHCES à RÉSLA1HS, FAITS DIYIES à LOCALES<br />

LM annonce» «I rér.lamn».<br />

•B. rae Roqueialae»<br />

respooâaiâs, tiatX <br />

En ce qui concerne les résultats ob-<br />

Aujourd'hui, il en vient,<br />

tenus en notre faveur dans la politique<br />

Fatalement, forcément, on arrive à<br />

extérieure nous pourrions remplacer croire qu'il n'était pas si indispensable<br />

toutes réflexions par une ligne de de . reco,urir .à la Russie pour vivre en<br />

points<br />

paix a l'avenir avec l'Allemagne et qu'il<br />

T o Jvxrnor,» mu .^A i- , a suffisait de dire à Guillaume, directe-<br />

<strong>Le</strong> frétillant Delcassé<br />

s <strong>est</strong> livré à ment sans intermédiaire, qu'on a cessé<br />

«nie salamalecs devant M. de Lams- de songer à l'Alsace-Lorraine.<br />

jjorff. Ces contorsions de polichinelle ont<br />

Dans ces conditions, l'Allemagne qui<br />

^strait le ministre russe qui, plus d'une a entière satisfaction et qui ne veut plus<br />

* oi » a dû se demander s'il n'était pas DE .J A S u


nnti-ariarchiste<br />

Berne.<br />

se réunira sons peu à<br />

L'INDISCIPLINE DANS L'ARMÉE<br />

Saint-Etienne, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> colonel d'Aubigny, du 38e de ligne, a<br />

adressé à son régiment un ordre du jour<br />

dans lequel il engage les hommes à ne pas<br />

laisser ia calomnie pénétrer dans leurs<br />

rangs et à ne pas oublier qu'ils doivent<br />

être jaloux,<br />

de l'honneur du régiment<br />

comme du leur propre.<br />

Il termine en disant :<br />

« Je compte sur vous tous pour maintenir<br />

l'esprit de devoir, de dignité et de camaraderie<br />

à l'ombre du drapeau que vous<br />

continuerez à entourer, pleins d'allure et<br />

d'entrain. »<br />

Marseille, 22 septembre.<br />

On sait qu'une manif<strong>est</strong>ation socialiste<br />

a été faite a Marseille contre un colonel.<br />

<strong>Le</strong> parquet a ordonné l'ouverture d'une<br />

instruction à ce sujet.<br />

Du commencement de l'enquête, il résulte<br />

que les cris de : « Mort aux traîneurs<br />

de sabre ! » ont été poussés devant la maison<br />

du colonel.<br />

On confirme, d'autre part, que la police<br />

possède le nom de plusieurs des réservistes<br />

ayant pris part à la manif<strong>est</strong>ation et que,<br />

détail piquant, l'un d'eux <strong>est</strong> gardien de la<br />

paix.<br />

L'autorité militaire n'a encore pris aucune<br />

décision.<br />

Saint-Etienne, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s métallurgisies de Saint-Etienno et les<br />

«Métallurgistes délégués au ecmgrè3 ont tenu<br />

îiier soif, au grand théâtre, une réunion au<br />

cours de laquelle de nombreux orateurs ont<br />

bris la parole ; finalement, l'assemblée a voté<br />

un ordre du jour en faveur de la grève générale.<br />

le<br />

l£J>j&svxrt<br />

Paris, 22 septembre.<br />

L'Agence Ha vas reçoit de son correspondant<br />

se<br />

fle Reims la dépêche suivante sur les circons- V<br />

tances qui ont accompagné lo départ du <strong>tsar</strong> : eu<br />

« Sur la plate-forme du wagon-salon, le <strong>tsar</strong><br />

lr<br />

parle à mi-voix à M. Loubet qui s'incline et<br />

répond; l'empereur et le président r<strong>est</strong>ent ainsi<br />

sa<br />

pendant quelques minutes environ: tous les<br />

ln<br />

regards sont tournés vers eux; l'assistance qui<br />

lr<br />

se presse sur le quai, ne cherche pas à dissimuler<br />

son émotion; l'empereur prend les jô<br />

mains du président. Il les presse affectueuse- 10<br />

ment à plusieurs reprises; la <strong>tsar</strong>ine l'imite;<br />

f,?<br />

l'empereur et l'impératrice prennent congé de 11<br />

Mme Lcubei; on entend l'empereur dire au<br />

président, très distinctement, à très haute S€<br />

voix : « Au revoir ! » re<br />

L'Agence Havas ajoute encore les renseignements<br />

suivants, qui confiraient ceux que donnait<br />

ce soir le Temps et ont évidemment la<br />

même origine officieuse :<br />

B1<br />

« En prenant congé du président de la Ré- sf<br />

publique, l'empereur dit, ainsi qu'il l'avait fait<br />

plusieurs lois précédemment, combien l'impé-<br />

pi<br />

ratrice et lui avaient été reconnaissants des<br />

Sf<br />

attentions dont ils avaient été l'objet et del'accueil<br />

qu'ils avaient reçu ; mais, a-t-ii ajouté,<br />

ai<br />

le président de la République lui a dit :


DÉTAILS RÉTROSPECTIFS<br />

I<br />

\<br />

De<br />

De nos envoyés spéciaux :<br />

Après la revue<br />

A Hssue de la revue, alors au^es aga»atïons<br />

retentissaient encore<br />

à la<br />

nC ur gênerai de 1 AlDer£ 1 prèse nte au<br />

revue dans la ^ DUI i°<br />

1<br />

lui ont lait escorte<br />

<strong>tsar</strong> les chefs arabes qui RU U<br />

cap uaine<br />

ainsi que le f rara n a^sdn d M'p?nav et Brandon<br />

ïsiwasy^^<br />

,eur depar<br />

d Sf»"S ^rs A cS<br />

""nViui couleurs éclatantes, montes sur de<br />

Snertfe * chevaux qui. tous, ont des selles en<br />

qni accoui^o-ô«-—<br />

«• ^<br />

oui faisaient gran<br />

2" os aux couleurs<br />

lëâu de tigres et des caparaçons de soie.<br />

v ouelques-uns étaient couverts a ornements<br />

P<br />

et~de décorations et les spectateurs s <strong>est</strong>a- «<br />

siaient sur la richesse des narnaohements_de<br />

d'<br />

leurs montures ; deux des caïds portaient d'immenses<br />

chapeaux de paille blanche, larges P]<br />

comme des boucliers ; celui qui fermait la £<br />

marche et dont le burnous rouge vif était cha-<br />

L<br />

marré de dorures, portait un immense bonnet<br />

de la forme des anciens bonnets des sapeurs,<br />

ci<br />

mais tout entier en plumes d'autruche.<br />

Ce cavalier superbe, grand, aux traits fins<br />

et au visage fier, a été l'objet d'une retentissante<br />

ovation qui, d'ailleurs, ne paraissait pas<br />

A<br />

lui déplaire, tant s'en faut : il <strong>est</strong> bel homme<br />

n<br />

et la sait.<br />

n<br />

Au milieu des acclamations de tous les spec- »<br />

tateurs, tandis que les troupes présentent les<br />

armes, la <strong>tsar</strong>ine avec sa dame d'honneur,<br />

ti<br />

Mme N'arischskine, remonte dans sa voiture<br />

pour se rendre au pavillon du champ de cour<br />

c<br />

des où doit avoir lieu le déjeuner.<br />

s<br />

Dans la seconde voiture prennent place l'empereur<br />

et le président de la République. S<br />

La troisième <strong>est</strong> occupée par Mmes Loubet,<br />

c<br />

Waldeck-Rousseau, Gombarieu et Dubois.<br />

La quatrième, par les dames d'honneur de 1<br />

Vimpératice, etc.<br />

c<br />

Au passage de la <strong>tsar</strong>ine, une longue ovation 1<br />

lui <strong>est</strong> faite ; dans les tribunes, ce sont des cris<br />

à<br />

délirants de : « Vive la Russie ! Vive l'armée ! » 1<br />

se confondant ensemble ; on crie aussi : «Vive<br />

la France ! Vive la <strong>tsar</strong>ine ! ,< c<br />

Dans quelques tribunes, on crie : « A Paris ! » c<br />

<strong>Le</strong> cortège passe entre une double haie de<br />

troupes qui va jusqu'au pavillon du banquet ; f<br />

(es brigades de cavalerie des corps d'armée et<br />

c<br />

l'artillerie, des divisions de cavalerie qui sojjt {<br />

<strong>venu</strong>es prendre position le long de la piste, £<br />

rjndent les honneurs.<br />

A ce moment, une petite ondée se met àtom-<br />

'<br />

ber. |<br />

A peine les souverains ont-ils dépassé les<br />

•<br />

tribunes parlementaires que des altercations se <<br />

produisent dans, la tribune des députés; les<br />

socialistes de gouvernement répondent aux 1<br />

cris de : «Vive la Russie ! vive l'armée ! » par <<br />

".eux de : « Vive la France ! » avec une affecta- i<br />

tion marquée de prot<strong>est</strong>ations. 1<br />

<strong>Le</strong>s personnes présentes redoublent leurs<br />

'<br />

acclamations à l'armée et à nos hôtes ; les<br />

socialistes, furieux, les invectivent et poussent<br />

i<br />

même quelques cris de : « A bas le <strong>tsar</strong>isme !»<br />

On nous dit que. dans ces tribunes, se trou- 1<br />

vaient mêlés aux socialistes plusieurs anar-<br />

i<br />

chistes que la faveur gouvernementale avait :<br />

gratifiés d'une carte de revue, ce qui expliquerait<br />

que, dans le brouhaba, des coups de poings<br />

aient été échangés, ainsi qu'on nous l'assure.<br />

Pendant que le cortège impérial continue sa<br />

marche triomphale, nous pouvons nous entretenir<br />

avec un officier supérieur qui se trouvait<br />

dans la tribune d'honneur :<br />

« <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong>, nous a-t-il dit, paraît enchanté :<br />

il n'a cessé de sourire; il montrait de la main<br />

les régiments qu'il remarquait le plus par leur<br />

tenue et la cranerie de leur allure et ne cessait<br />

d'exprimer tout haut sa satisfaction. »<br />

La pluie augmente de force lorsque le <strong>tsar</strong><br />

<strong>est</strong> arrivé à la tente du champ de courses ; la<br />

ïoule qui comptait en grande partie déjeuner<br />

sur l'herbe, a été fort désappointée et s'<strong>est</strong><br />

efforcée de chercher refuge dans les voitures.<br />

<strong>Le</strong>s routes conduisant à Reims sont encombrées<br />

; la gare provisoire, do laquelle doivent<br />

oartir, en outre du train impérial russe, du<br />

train présidentiel, du train des officiers étrangers,<br />

de treize trains officiels pour les invités,<br />

les trains spéciaux pour le public, <strong>est</strong> prise<br />

d'assaut<br />

<strong>Le</strong> déjeuner<br />

<strong>Le</strong> pavillon sous lequel a lieu lo déjeuner <strong>est</strong><br />

Situé à l'entrée du champ de courses, un peu<br />

j droite de la tfoute de NeufehiUel, a cinq cents<br />

mètres à peine de la gare impériale.<br />

On y accède par une allée sablée plantée<br />

d'arbustes verts et abritée par une marquise<br />

aux tentures de velours rouge frangées d'or<br />

Un salon tendu d'étoffe vert d'eau et or a<br />

été installé pour le président et Mme Loubet ;<br />

un autre salon en damas vieil or <strong>est</strong> réservé à<br />

l'impératrice et à l'empereur; le troisième<br />

salon <strong>est</strong> d<strong>est</strong>iné à la suite des souverains et<br />

du président do la République.<br />

La salle du déjeuner <strong>est</strong> entièrement couverte<br />

d'une draperie de velours jaune et son<br />

plafond <strong>est</strong> formé d'un vélum jaune et<br />

blanc.<br />

On admire, sur les côtés, trois grandes ta<br />

pisseries placées entre les grandes baies<br />

vitrées. Des pylônes d'armes alternent avec<br />

des gerbes de tieurs surmontées de trophées<br />

de drapeaux.<br />

La table dos souverains, du président et des<br />

hauts personnages, a la forme d'un fer à<br />

cheval.<br />

Devant elle sont dressées seize tables pour<br />

les invités du président.<br />

Au moment où les souverains pénètrent sous<br />

la tente, une salve décent un coups de canon<br />

"<strong>est</strong> tirée ; l'empereur et l'impératrice r<strong>est</strong>ent<br />

quelques instants dans leur salon particulier,<br />

ouis le président lour présente les généraux<br />

rjui ont pris part à la revue.<br />

Après cette réception, le président do la République,<br />

donnant le bras a l'impératrice et<br />

'.empereur à Mme Loubet, se dirigent vers la<br />

tribune d'honneur.<br />

L'empereur et l'impératrice prennent place<br />

lu milieu de la tabie; la <strong>tsar</strong>ine trouve encore<br />

•levant son couvert un bouquet d'Edelweiss encoure<br />

d'un ruban rose sur lequel sont inscrits<br />

ces mots<br />

: « Porte-bonheur ». L'Edelweiss <strong>est</strong><br />

une des fleurs qu'elle préfère.<br />

Un bouquet semblable a été chaque jour,<br />

acpula son arrivée en France, déposé à la<br />

place flu'elle occupe à table, avec la mémo<br />

inscription. La nuance du ruban, seule, a varié<br />

suivant la couleur de la décoration de la salle.<br />

Pendant que la <strong>tsar</strong>ine, émue de cette délicate<br />

attention prend les fleurs. M. Loubet s'assied<br />

â sa droite et Mme Loubet prend place à<br />

ia gauche de l'empereur.<br />

M. et Mme Casimir Périer, que le président<br />

3e la République a tenu à voir assister à la<br />

revue, occupent la gauche de Mme Loubet et la<br />

iroite du président de la République.<br />

' Lo président du Sénat fait face à l'impèra-<br />

.rice et le président de la Chambra à l'empereur.<br />

Parmi les autres convives, se trouvent tous<br />

les personnages qui ont assisté â la revue dans<br />

:a tribune officielle.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> salue en portant la main à son front;<br />

la <strong>tsar</strong>ine s'incline légèrement.<br />

Sur le quai, tout le monde se découvre ; des<br />

cris enthousiastes de : « Vive la Russie ! » sortent<br />

de toutes les poitrines<br />

; tous les yeux<br />

suivent le train impérial, qu'on perd bientôt<br />

de vue.<br />

<strong>Le</strong>s deux machines du train sont confiées à<br />

deux mécaniciens hors classe du dépôt do<br />

Ghàlons ; elles sont pavoisées aux armes impériales<br />

enguirlandées de fleurs ; les chaînes en<br />

sont dorées et argentées.<br />

<strong>Le</strong>s souverains russes se rendent directement<br />

à Kiel, où ils vont retrouver demain leurs<br />

enfants, confiés à la sœur de la <strong>tsar</strong>ine, la<br />

princesse Henri de Prusse.<br />

MM. Paoli et Hennion les accompagnent<br />

jusqu'à la frontière.<br />

Au cours des adieux échangés à la gare, le<br />

<strong>tsar</strong> s'<strong>est</strong> plu à constater à plusieurs reprises,<br />

les progrès encore réalisés par l'armée française,<br />

depuis son voyage de 18913.<br />

<strong>Le</strong> train impérial "était précédé d'un trainpilote<br />

dans lequel était monté<br />

M. Baudin,<br />

chargé de saluer le <strong>tsar</strong> à la frontière, au nom<br />

du gouvernement. -<br />

Dix minutes après le train impérial, le train<br />

présidentiel quittait à son tour la gare du<br />

Fresnois. emportant vers Paris avec M. et Mme<br />

Loubet. les ministres et leurs femmes.<br />

<strong>Le</strong>s trains parlementaires se succèdent jusqu'à<br />

8 heures du soir.<br />

<strong>Le</strong>s décorations<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a conféré le grand-cordon de Saint-<br />

Alexandre Newsky au général André, ministre<br />

de la guerre, au général Brugère généralissime,<br />

au général Négrier, ce dernier<br />

comme grand-croix de la Légion d'honneur.<br />

<strong>Le</strong> général Duchesne a reçu la mémo distinction<br />

au même titre.<br />

<strong>Le</strong>s commandants de corps ont reçu legrandcordon<br />

de l'Aigle Blanc, les généraux de division<br />

le cordon de Sainte-Anne do Ire classe.<br />

<strong>Le</strong>s généraux de brigade, le cordon de Saint-<br />

Stanislas de 2e classe<br />

: les chefs de corps, le<br />

cordon de Sainte-Anne de 2e classe.<br />

<strong>Le</strong> 1er cuirassiers, qui a fourni avant-hier<br />

l'escorte du <strong>tsar</strong>, n'a pas été oublié. <strong>Le</strong>s officiers<br />

ont reçu des décorations en rapport avec<br />

leur grade: vingt sous-officiers, des médailles<br />

d'or ; vingt cinq brigadiers et cent cinquante<br />

hommes, des médailles d'argent.<br />

Enfin, le <strong>tsar</strong> a tenu à faire remettre aussi<br />

des médailles aux soldats des trois compagnies<br />

du régiment de Chine <strong>venu</strong>s à la revue.<br />

Il a exprimé, d'autre part, l'intention de conférer<br />

des décorations aux officiers et sous-officiers<br />

de l'escadre. <strong>Le</strong> ministre de la marine a<br />

fait demander à Cherbourg une liste de noms<br />

à proposer pour ces distinctions.<br />

<strong>Le</strong> présent offert par les souverains russes à<br />

M. Delcassé, consiste en une boucle-portrait<br />

avec dédicace de l'empereur et de l'impératrice<br />

renfermé dans un cadre très artistique<br />

orné de diamants.<br />

M. Crozier a reçu, comme M. Mollard, la<br />

grand-croix de l'ordre de Sainte-Anne de Ire<br />

classe; lo commandant Lamy, de la maison<br />

militaire, la croix de commandeur du même<br />

ordre; le général Dubois, le grand cordon de<br />

l'Aigle-Blanc.<br />

<strong>Le</strong> préfet de l'Oise, la croix de commandeur<br />

de Saint-Stanislas.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a fait cadeau à M. Paul Loubet d'un<br />

étui à cigarettes; l'impératrice a fait remettre<br />

à M. Paoli, commissaire spécial attaché au<br />

service des souverains, un bracelet en or orné<br />

de pierres bleues, blanches et rouges, pour<br />

Mme Paoli.<br />

M. Cavard a reçu une broche en diamants et<br />

rubis.<br />

De son côté, indépendamment des décorations<br />

conférées aux personnages de la suite<br />

des souverains, le gouvernement français a<br />

offert des vases de Sèvres au comte Lamsdorff,<br />

au prince Ouroussoff, au comte Beckendolrfl<br />

et au ministre de la cour, baron Freedricksz.<br />

Soulleillon, propriétaire â Bégous, et Marie<br />

Gombarieu, s. p., à Bégous.<br />

i<br />

Mariages. — René-Marie-Joseph Delard, \<br />

s. p., et Marie-Marguerite-Jeanne Relhie, s. p. ,<br />

Décès. — Jeanne Daynes, veuve Bonnet, s. p.,<br />

'<br />

55 ans, rue des Elus, 8 ; Marie La l'on, veuve<br />

Montagne, 81 ans. s. p., rue Saint-Maurice, 12;<br />

Jenny Géfiiès, lingère, 2-1 ans, célibataire, rue<br />

Brives, 33 ; Pierre Baron, chiffonnier, 70 ans, à<br />

l'hospice ; Françoise Grocq, veuve Boutet,<br />

83 ans, s. p., à Larroque.<br />

CAJARO. — Probité. — <strong>Le</strong> jour de la<br />

foire, le nommé Mourlhon, propriétaire à<br />

Promilhanes, a trouvé sur la voie publique<br />

un porte-monnaie contenant une assez<br />

forte somme en or et un billet de chemin<br />

de fer. 11 a porté le tout à la mairie où le<br />

propriétaire <strong>est</strong> <strong>venu</strong> bientôt le réclamer,<br />

et, malgré de vives instances, n'a pu faire<br />

accepter à ce brave homme aucune récompense.<br />

GRAfVSAT. — <strong>Le</strong> conseil municipal de<br />

cette ville a émis un vceu relatif à la r<strong>est</strong>auration<br />

de l'église Saint-Pierre et à la<br />

reconstruction de l'église Notre-Dame sur<br />

le même ou sur tout autre emplacement.<br />

FIGEAC. — Tribunal correctionnel<br />

— Audience du 21 septembre. — Au dé-'<br />

but de l'audience, le tribunal reçoit le serment<br />

de M. Léopold Delsoue, nommé huissier<br />

à Cajarc, en remplacement de M.<br />

Fréjaville, nommé juge de paix du canton<br />

Ou<strong>est</strong> de Figeac.<br />

<strong>Le</strong>s affaires suivantes sont ensuite appelées<br />

:<br />

Auguste Bladou, d'Anglars, colportage<br />

d'allumettes de contrebande; 300 francs<br />

d'amende.<br />

A ce sujet, le tribunal aurait bien pu<br />

condamner à la prison le gouvernement,<br />

coupable de livrer à la consommation des<br />

allumettes incombustibles, ce qui constitue<br />

un vol de confiance au premier chef.<br />

Jacques-Calixte Labertrandie, 65 ans,<br />

domicilié à Mayrinhac-<strong>Le</strong>ntours : vingt<br />

jours de prison pour vol et vagabondage.<br />

P. R..., 15 ans, né à Saint-Hilaire-Bessonnies.<br />

Soustraction frauduleuse d'une<br />

montre; relaxé comme ayant agi sans<br />

discernement et rendu à sa famille.<br />

Germain Fabien, de Linac, 45 ans. Bris<br />

de clôture : acquitté.<br />

Adolphe Delfau, 33 ans, de Lunan. Vol<br />

de lapins: vingt jours de prison.<br />

Pierre Laussac, de Bretenoux, 39 ans.<br />

Coups et blessures et bris de clôture. 25 fr.<br />

d'amende et aux dépens.<br />

<strong>Le</strong> tribunal prononce en outre plusieurs<br />

condamnations à l'amende contre quelques<br />

disciples de Saint-Hubert, ennemis de la<br />

loi.<br />

Ecole nationale professionnelle de<br />

Vierzon. — Par décision cle M. le ministre<br />

du commerce et de l'industrie et à la suite<br />

du concours qui a eu lieu le 5 août dernier,<br />

les jeunes gens dont les noms suivent,<br />

appartenant au département du Lot,<br />

ont été nommés élèves à l'Ecole nationale<br />

professionnelle de Vierzon :<br />

MM. Léopold Combes, de Souillac,<br />

classé 9 e ; Aimé Rossignol, de Lachapelle-<br />

Auzac, classé 1G8 ; Félix Laborie, de Cambes,<br />

classé 73° ; Louis Peyrot, de Cahors,<br />

classé 78e.<br />

Objet trouvé. — Mme Diellenseger a trouvé<br />

sur la voie publique une tabatière en argent.<br />

Ello la tient à la disposition do la personne<br />

i qui l'a perdue.<br />

En l'honneur du <strong>tsar</strong>. — A l'occasion<br />

de l'arrivée en France du <strong>tsar</strong> de Russie,<br />

tous les établissements et édifices publics<br />

sont r<strong>est</strong>és pavoisés pendant tout le temps !<br />

que l'empereur de Russie |<strong>est</strong> r<strong>est</strong>é en<br />

France.<br />

GERS<br />

SUCCÈS CONSERVATEUR<br />

On nous écrit du canton d'Aignan :<br />

Monsieur le Rédacteur,<br />

Il y a, je crois, intérêt â signaler aux<br />

amis de votre excellent journal le succès<br />

remporté par les conservateurs dans<br />

la commune de Bouzon-Gellenave. Non<br />

point que ce succès ait une grande importance<br />

par lui-même, mais par celle<br />

qu'il emprunte au personnage qui Ta<br />

provoqué.<br />

Par suite de sa nomination à la préfecture<br />

des Basses-Alpes (il n'y a rien<br />

de bas là où il y a profit), M. 'Bascou a<br />

été obligé de résigner ses fonctions de<br />

maire et de conseiller municipal de la<br />

commune de Bouzon-Gellenave, qu'il<br />

n'avait décrochées après vingt ans de<br />

luttes, que grâce aux procédés argentins<br />

et coercitifs en grand honneur sous<br />

ce régime] prétendu libéral de la République.<br />

Sans ces arguments touchants, jamais<br />

le citoyen Bascou n'aurait franchi le<br />

seuil de la mairie à un titre officiel quelconque,<br />

et ce qui le prouve, ce sont les<br />

deux scrutins qui ont eu lieu pour son<br />

remplacement.<br />

Au conseil municipal, M. Lucien Nalies<br />

a été élu à une assez forte majorité<br />

sur son concurrent.<br />

<strong>Le</strong> dimanche suivant, notre vaillant<br />

ami, M. Dominique Dupouy, reprenait<br />

l'écharpe de maire dans les plus flatteuses<br />

conditions.<br />

En effet, les républicains se voyant<br />

perdus, ayant eu la prudence de faire<br />

les morts, M. D. Dupouy fut élu maire<br />

par sept voix sur neuf votants.<br />

Cela prouve que notre commune <strong>est</strong><br />

r<strong>est</strong>ée fidèle à ses opinions conservatrices,<br />

malgré les efforts des brouillons et<br />

des sectaires, et de cette fidélité nous<br />

sommes justement fiers.<br />

Ce résultat démontre mieux que je ne<br />

saurais le dire, que le succès relatif et<br />

passager qui avait fait passer l'écharpe<br />

entre ies mains de M. Bascou était un<br />

succès purement factice et de mauvais<br />

aloi.<br />

C : <strong>est</strong> la morale qu'il convient de dégager<br />

de notre dernier scrutin communal.<br />

Veuillez agréer, Monsieur le rédacteur,<br />

etc.<br />

<strong>Le</strong> départ<br />

, Aussitôt ies toasts prononcés, le déjeuner a<br />

;>ris fin ; Mme Loubet. les présidents du Sénat<br />

2t de la Chambre et les ministres, avec leurs<br />

iemmes ainsi que les officiers da la suite, ont<br />

Lfuitté la tente et se sont rendus à la gare du<br />

fresnois afin d y recevoir l'empereur, l'impératrice<br />

et le président.<br />

u°Tt*<br />

to ur montent en landou à<br />

?.. „ „H per - atṛIce;!ans la Première voiture,<br />

îe <strong>tsar</strong> ot le président dans la deuxième<br />

I,n eScatrron do cuirassiers rorme l'escorte<br />

c'ur le parcours les troupes qui ont pris part à<br />

a revue sont échelonnées et rendent les honleurs.<br />

Il <strong>est</strong> 3 h. 50 quand le cortège arrive à la<br />

çare où so trouvent également, avec les personnes<br />

mcnlionnées plus haut, le général Bruyère,<br />

le comte de Montebello et le prince Oufoussof.<br />

<strong>Le</strong>s honneurs sont rendus par lo 8e bataillon<br />

e chasseurs â pied avec le drapeau de l'arme.<br />

En descendant de voiture.<br />

1 impératrice s'entretient<br />

avec Mme Loubet, puis elle prend<br />

RODEZ. — La température. — <strong>Le</strong><br />

temps a été très variable, pendant la semaine<br />

écoulée.<br />

Tandis qu'au début, la température était<br />

normale, la journée de jeudi fut extrêmement<br />

chaude, avec ciel clair ; le soir, une<br />

foule compacte en profitait pour assister<br />

au dernier concert donné par la musique<br />

du régiment : ainsi qu'au théâtre en plein<br />

air. installé au fond des allées.<br />

Dans la nuit, un vent violent du Midi,<br />

s'éleva et la journée du vendredi ne fut<br />

que rafales et poussière.<br />

<strong>Le</strong> samedi au matin, une pluie torrentielle<br />

ne cessa de tomber qu'à midi.<br />

<strong>Le</strong> marché s'en ressentit vivement, et les<br />

transactions ont manqué presque totalement,<br />

à part l'apport de quelques volailles<br />

et de quelques charretées de pommes<br />

de terre, que nous arrivent du Ségala.<br />

<strong>Le</strong> précieux tubercule <strong>est</strong> très gros, et la<br />

récolte en sera abondante, malgré quelques<br />

lacunes.<br />

Ce temps pluvieux et frais, fait grand<br />

bien aux châtaignes, maïs et betteraves.<br />

Il y a beaucoup de gland et de faîne, et<br />

ces récoltes auront bien leur utilité.<br />

Pensionnat Saint-Louis de Oamonil.<br />

— <strong>Le</strong> prochain concours pour l'admission<br />

au surnumérariat des postes et télégraphes<br />

<strong>est</strong> fixé au 7 et 8 octobre 1901,<br />

Ea conséquence, les cours préparatoires<br />

commenceront au pensionnat Saint-Louis,<br />

le jeudi 26 septembre prochain au matin.<br />

La rentrée générale <strong>est</strong> fixée au samedi<br />

5 octobre.<br />

MILLAU. — Orage. — Une nouvelle<br />

trombe s'<strong>est</strong> abattue samedi de 5 à 6 heures<br />

sur la ville et la contrée, aussi dévastatrice<br />

que celle du 2o août. <strong>Le</strong>s ravins,<br />

de<strong>venu</strong>s torrents, ont emporté les arbres,<br />

des terres et murs des propriétés. Une des<br />

voies de chemin de fer entre Aguessac et<br />

Millau <strong>est</strong> impraticable. Des trains subissent<br />

des retards extraordinaires.<br />

<strong>Le</strong> ruisseau de la Mère-de-Dieu, sorti de<br />

son lit, a inondé terriblement les hauts<br />

quartiers usiniers envasé et empierré les<br />

vignes, jardins, chantiers de bois, notamment<br />

celui de M. Combes, charpentier,<br />

déjà rudement éprouvé naguère par lé<br />

même fléau.<br />

Au terroir Saint-Jean, l'eau couvrait la<br />

voie ferrée, pénétrait dans le parc du château<br />

de Sambucy et interrompait la circulation<br />

au quartier faubourg du Pont-<strong>Le</strong>rouge.<br />

Ce désastre, qui a atteint Sévérac. Peyre<br />

et tous les vignerons en pleine vendange,<br />

a achevé de ruiner nos agriculteurs.<br />

ongè.<br />

A son départ. le <strong>tsar</strong> a reçu un itinéraire de<br />

v °yago. illustré richement et tiré sur pa-<br />

'1 st •<br />

luxe par les soins de la compagnie de<br />

''imr,A» n . ex emplaire semblable a été offert à<br />

<strong>Le</strong> S e-<br />

•esso a,ï a adressé quelques paroles de poli-<br />

WelnupQ iJ^'uistre de la guerre; il a causé<br />

-han'-i et r ^ uts avec MM. Pallier es et Desdirigé<br />

vpre i con *è des ministres ; puis il s'<strong>est</strong><br />

M. Louhp „ • train - avéc l'impératrice, a qui<br />

A la fen/fl"} °S len le *ras.<br />

=0u ' 1 eneor-A . w»gon, ies souverains se<br />

Président do i» p etea , us ua moment avec le<br />

'a main.<br />

République à qui le <strong>tsar</strong> a serré<br />

le.trafe^lî^!»?»*. la signal <strong>est</strong> donné.<br />

e .t>'ain impérial S? '<br />

>• signal <strong>est</strong> donné,<br />

a "; e Jo«eliww^a^10 - La musique mili-<br />

Des coups de cïnons rltp et f -,a Marseillaise.<br />

•es Présentent les nrml entlssent - tes troujouve.debout<br />

à iw SïïfVl 'impératrice se<br />

.<strong>Le</strong>s coupsXcanon^pA,<br />

et ,a Marseillaise.<br />

g* Présentent les<br />

s rml entissent - 'es trou-<br />

Irouve debout à Lune nïf 'V l'impératrice se<br />

«- <strong>est</strong> orné a^^^g--. ~. sa-<br />

CAHORS. — Itinéraire de Monseigneur.<br />

— Sa Grandeur se rendra samedi<br />

28 septembre, à Payrac, pour consacrer<br />

l'église de ce chef-lieu de canton.<br />

Conseil de préfecture. — <strong>Le</strong> conseil<br />

de préfecture s'<strong>est</strong> réuni vendredi 20, a<br />

deux heures du soir.<br />

11 a eu à s'occuper des affaires suivantes<br />

:<br />

1° Gazillac, élection d'un conseiller municipal.<br />

— L'élection de M. Malvv fils<br />

comme conseiller municipal à Cazi'llac a<br />

été annulée, M. Malvy n'étant ni électeur,<br />

ni contribuable dans la commune.<br />

2J Lamothe-Cassel, élection de conseillers<br />

municipaux. — L'élection des trois<br />

conseillers municipaux nommés dans une<br />

se .:tion de Puy Galvet a été annulée.<br />

3» Affaire Vilard-Malvy. — M. Vilard a<br />

prot<strong>est</strong>é contre l'élection de M. Malvy au<br />

conseil d'arrondissement dans le canton<br />

de Gourdon.<br />

<strong>Le</strong> conseil rejette le grief présenté par<br />

M. Vilard relatif aux bulletins, mais ordonne<br />

une enquête sur les prétendues distributions<br />

de boissons et la fixe à la séance<br />

du 11 octobre, à Cahors.<br />

Acoident. — <strong>Le</strong> jeune Irnbert, 6 ans, demeurant<br />

rue du Rempart, <strong>est</strong> tombé dans une<br />

cave d'une hauteur de trois mètres environ. Il<br />

a été relevé inanimé et couvert de sang.<br />

<strong>Le</strong> docteur Valat, appelé en toute hâte, a<br />

placé do nombreux points de suture au cuir<br />

chevelu, et n'a pu se prononcer sur les conséquences<br />

do cette chute.<br />

Etat civil de la ville de Cahors du 14 au<br />

21 septembre. — Naissances. — Fernand-<br />

Albert-Joseph Aadrieu. rue Lascoutié, 8; Elie-<br />

Pierre-Antoain Marconnier, à Larozière.<br />

Publications dç mariages, — Léon-Jules<br />

CAROASSONÎME. — Pèlerinage à ?<br />

N.-D. de Prouilhe. — C'<strong>est</strong> le jeudi 3 octo-<br />

J<br />

bre, et non le 30, comme on nous l'a fait<br />

t<br />

dire, que doit avoir lieu<br />

le pèlerinage<br />

annuel à N.-D. de Prouilhe, sous la prési-<br />

l<br />

dence de Mgr de Cabrières, évêque de 1<br />

Montpellier.<br />

É<br />

Voici le programme des cérémonies :<br />

Matin : Messes privées de 4 heures à 1<br />

A 9 heures précises, Mgr l'Evêque, sortant<br />

de l'Hôtellerie du monastère, fera son<br />

entrée solennelle dans la basilique. MM. .<br />

les ecclésiastiques formeront le cortège.<br />

A 9 h. 1\2, messe pontificale, célébrée par<br />

S. G. Mgr l'ôvèque de Montpellier. Pen- ,<br />

dant la messe, chant et musique. A l'issue<br />

de la messe, allocution pontificale, consô- ;<br />

cration des enfants des Ecoles catholiques<br />

et des séminaristes appelés sous les drapeaux<br />

; procession au monticule couronné<br />

par la statue de la Vierge.<br />

Soir : A 1 h. 1[2, récitation publique du<br />

Rosaire, médité dans la basilique et dans<br />

la prairie.<br />

A 2 h. 1\2, vêpres solennelles. Sermon<br />

par le T.R. P. Hage, maître des novices à<br />

Flaviguy (Côte-d'Or); Salut et bénédiction<br />

pontificale donnée par tous les prélats,<br />

cantate.<br />

<strong>Le</strong>s pèlerins pourront déposer les bagages<br />

et paniers dans un local, moyennant<br />

0 fr. 10. Ils trouveront au nouvel abri des<br />

pèlerins un grand r<strong>est</strong>aurant fourni de<br />

provisions de bouche et de rafraîchissements<br />

à des prix modérés. Déjeàner complet<br />

à 2 fr. 50 pour MM. les ecclésiastiques,<br />

à 3 francs pour les autres personnes. Pour<br />

le déjeuner, écrire avant le 3 octobre à M.<br />

Arnaudy, gérant de l'hôtel Bonnel, à Carcassonne.<br />

La pluie. — La pluie <strong>est</strong> <strong>venu</strong>e contrarier<br />

hier les travaux des vendanges qui,<br />

depuis huit jours, s'effectuaient dans de<br />

très bonnes conditions de - température.<br />

Elle n'a pas discontinué de tomber de cinq<br />

heures du matin à midi. A trois heures,<br />

elle a repris jusqu'au soir.<br />

Par suite de ce mauvais temps, notre<br />

marché hebdomadaire a été à peu près<br />

nul.<br />

Rejet de pourvoi. — La Cour de cassation<br />

a rejeté le pourvoi de Pierre Salabarras,<br />

droguiste à Bordeaux, condamné le 25<br />

mai 1901 à quatre ans de prison, par la<br />

Cour d'assises de l'Aude, pour complicité<br />

dans la banqueroute frauduleuse Babilée,<br />

de Castelnaudary.<br />

l_'éourie de Serres. — <strong>Le</strong>s chevaux de M.<br />

Henry de Fournas viennent de remporter trois<br />

brillantes victoires sur l'hippodrome de Biarritz.<br />

Lo Vernas a gagné facilement deux courses<br />

et Trillou <strong>est</strong> arrivé premier battant sept<br />

concurrents. Nos félicitations.<br />

Un fou disparu. — Un nommé Jean Freu,<br />

âgé de 33 ans, demeurant à Magnens, a quitté,<br />

la nuit dernière, lamaisondeses parents en sautant<br />

par une enêtre du premier étage. Ce malheureux,<br />

qui <strong>est</strong> atteint d'aliénation mentale,<br />

<strong>est</strong> parti seulement vêtu de sa chemise. A<br />

huit heures du matin on ne l'avait pas encore<br />

retrouvé.<br />

<strong>Le</strong>s revendeurs. — Procès-verbal a été<br />

dressé à 6 h. 1|2 du matin contre la nommée<br />

Vincente Espié, revenieuse de jardinage à iiapendu.<br />

pour avoir parcouru les rangs des marchands<br />

forains avant l'heure réglementaire.<br />

NARBONNE. — Nécrologie. — Nous<br />

i annonçons d'autre part l'affreux malheur<br />

, qui atteint la famille de M. Eugène Saba-<br />

, tié, avocat. Sa fille, une charmante enfant<br />

de 15 ans, dont les qualités de l'esprit et<br />

. du cœur étaient, pour ses parents, une<br />

[ consolation â de récentes et douloureuses<br />

; épreuves, vient d'être enlevée à l'affection<br />

des siens, foudroyée pendant l'orage d'hier.<br />

t<br />

En nous inclinant devant les' desseins<br />

i souvent cruels et inexplicables de la P rot<br />

vidence, nous prions notre ami, M. Eugène<br />

Sabatié, et Mme Sabatié, d'agréer l'expres-<br />

: sion de notre vive et bien sincère sympa-<br />

. thie. f, L.<br />

- j Accident. — Un ouvrier de Perpignan, qui<br />

« j «tait enpîoyô aux réparations de la Voie, a èié<br />

accidentellement écrasé par une machina do<br />

manœuvre, près de Gruissan.<br />

Nous enregistrons avec le plus vif plaisir la<br />

victoire des conservateurs de cet excellent<br />

canton qu'<strong>est</strong> le canton d'Aignan.<br />

Avec celle remportée dimanche par nos amis<br />

de Manciet, qui ont porté à la mairie trois des<br />

leurs en remplacement de trois républicains<br />

qui s'y étaient introduits par la plus audacieuse<br />

des fraudes, ces deux victoires, dis-je, sont du<br />

meilleur augure pour les élections législatives<br />

du printemps prochain.<br />

Elles montrent le suffrage universel décidé à<br />

se défendre, c'<strong>est</strong>-à-dire à exécuter tous ces<br />

faux élus et à rejeter les candidats qui ne répondent<br />

pas au sentiment réel de notre département.<br />

Mais ce résultat <strong>est</strong> encore et surtout humiliant<br />

pour M. Bascou qui n'a pu, lui préfet,<br />

lui ancien député et ancien mai^e, faire élire<br />

à sa place un mod<strong>est</strong>e conseiller municipal.<br />

C'<strong>est</strong> vraiment triste pour le pr<strong>est</strong>ige des<br />

préfets de la République. T. S.<br />

Foires de la semaine<br />

DU 23 AU 29 SEPTEMBRE<br />

Arrondissement d'Auch : le 28, Jegun ; le 2S,<br />

Aubiet.<br />

Arrondissement de Condom : néant.<br />

Arrondissement de <strong>Le</strong>cloure : le 27, <strong>Le</strong>etoure.<br />

Arrondissement de Lombez: le 26, Simorre;<br />

le 28, l'tsle-Jourdain.<br />

Arrondissement de Mirande : le 25, l'Isla-de<br />

Noé ; le 23, P'.aisance-du-Gers ; le 28, Lupiac.<br />

One trompe d'eau. — De cinq heures à<br />

sept heui'ês du matin, une nouvelle trombe<br />

d'e


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LE NUMERO 5 CENTIMES<br />

Organe quotidien, de Défense Sooialelet' Religieuse<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse*rae Roquelaine, 25<br />

LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

I<br />

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Trois mois Six mois<br />

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Lot, Aveyron, Correze Cantal<br />

Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées^Orientales<br />

Haute-Qaronne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale à Toulouse<br />

AHNOÎîCES d RÉCLAMES, FAITS DIVERS 1 MALES<br />

<strong>Le</strong>s annonças «t réclamas, tttt* Ovcra «t<br />

dans ses baréta*<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL<br />

BUREAUX A PARIS : 28, RUE FEYDEAU<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> veau...<br />

\<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> <strong>venu</strong>... et il <strong>est</strong> parti: quels n<br />

.avantages avons-nous retiré de cette<br />

rapide course impériale à travers les<br />

tr<br />

plaines picardes et champenoises ?<br />

m<br />

A l'intérieur, la tranquillité s'<strong>est</strong>-elle<br />

a<br />

accrue chez nous? A l'extérieur, notre ^<br />

pr<strong>est</strong>ige a-t-il fait quelque progrès;<br />

avons-nous obtenu quelque concession d<br />

commerciale ou diplomatique ?<br />

p<br />

Pour être informé exactement en ces<br />

matières, il faudrait avoir interrogé les<br />

ti<br />

puissances du jour : or, ni M. Loubet,<br />

d<br />

ni M. Waldeck, ni M. Delcasséne nous /<br />

ont honoré (?) de leurs confidences,<br />

d<br />

Nous serons donc obligés de nous bor- 4<br />

ner au simple examen des faits : mais<br />

n<br />

peut-être y trouverons-nous de plus 1<<br />

exacts renseignements que ceux qui se-<br />

ll<br />

raient tombés de la bouche des grands -y<br />

personnages plus haut cités. Outre que<br />

leur vanité eût singulièrement gonflé<br />

fl<br />

L'importance des résultats obtenus, nous<br />

p<br />

ne pourrions de plus nous fier ni à leur<br />

c<br />

franchise ni à leur compétence.<br />

^<br />

Il apparaît, de toute évidence, que le<br />

r<br />

isar s'<strong>est</strong> efforcé de donner à sa visite un<br />

caractère exclusivement militaire : la<br />

c<br />

seule manif<strong>est</strong>ation non militaire qu'il<br />

j<br />

se soit permise <strong>est</strong> une manif<strong>est</strong>ation «<br />

d'ordre religieux : sa visite à la cathé-<br />

c<br />

tirale de Reims. 1<br />

Nicolas II a tenu, par ses paroles et<br />

i<br />

son attitude générale, à indiquer quelle<br />

t<br />

importance il attachait à cette visite. 1<br />

Après avoir écouté d'un air dédaigneux<br />

l'inconvenant discours<br />

du maire de<br />

Reims, le franc-macon Arnould, il ne<br />

lui a rien répondu, sauf ceci : « Je vous<br />

demande pardon, mais il faut que j'aille<br />

voir votre cathédrale, que j'ai depuis<br />

'<br />

longtemps le plus grand désir de visi- (<br />

ter. » On ne pouvait infliger, sous une<br />

forme courtoise et spirituelle, un plus<br />

rude camouflet au grotesque anticlérical<br />

que les Rémois ont eu la fâcheuse idée<br />

de mettre à la tête de leur cité.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a affecté de se montrer très<br />

empressé auprès du cardinal Langénieux<br />

; il a même fait attendre le président<br />

de la République un temps assez<br />

long avant de quitter la cathédrale pour<br />

continuer â causer avec le vénéré prélat.<br />

Cette attitude de déférence contrastait<br />

singulièrement avec la hâte qu'il avait<br />

mise à quitter l'hôtel de ville, après la<br />

pasquinade du nommé Arnould.<br />

Et, à ce propos, nous nous permettrons<br />

de demander au protocole, si chatouilleux<br />

d'ordinaire, comment il a<br />

permis à ce ridicule personnage de prononcer<br />

des paroles si parfaitement odieuses.<br />

Mais passons...<br />

Pendant que Nicolas inclinait son<br />

épée devant les troupes réunies en son<br />

honneur<br />

et gardant encore quelque<br />

r<strong>est</strong>e de l'ancienne tenue, les citoyenssoldats<br />

antipatriotes du F.-. André, par<br />

leurs beuveries, leur monstrueuse indiscipline<br />

et leurs chants carmagnolesques<br />

lui donnaient quelque idée de ce que<br />

sera notre armée dans quelques années.<br />

Sans doute il ne viendra plus alors rendre<br />

hommage à cette armée qui le saluerait<br />

des cris de : « A bas le ipendeur<br />

de toutes les Russies 1 »<br />

Mais en revanche il ne serait pas impossible<br />

que le compagnon André, escorté<br />

du compagnon Allemane, par<strong>venu</strong><br />

A la dignité de chef de l'état-major général<br />

en récompense des services rendus<br />

à l'armée communarde contre les<br />

infâmes Versaillais, fit parader devant<br />

les délégués des comités nihilistes<br />

les soldats-citoyens coiffés du bonnet<br />

rouge ornés de signes comme les<br />

grands ancêtres de septembre et de<br />

bombes de dynamite comme Ravachol.<br />

La tradition révolutionnaire et le progrès<br />

moderne seraient ainsi respectés.<br />

'<br />

En ce qui concerne les résultats obtenus<br />

en notre faveur dans la politique<br />

extérieure nous pourrions remplacer<br />

toutes réflexions par une ligne de<br />

Points.<br />

<strong>Le</strong> frétillant Delcassé<br />

s'<strong>est</strong> livré à<br />

Enlle salamalecs devant M. de Lamsdorff.<br />

Ces contorsions de polichinelle ont<br />

distrait le ministre russe qui, plus d'une<br />

a dû se demander s'il n'était pas<br />

dans une barraque de foire, plutôt<br />

511 * u château de Compiègne.<br />

hle " L .°uhet fut toujours le très aima-<br />

Prêsid &lr t 4e Montôlimar que l'on sait,<br />

M. W avirles comices agricoles.<br />

mTroM.-<br />

lde ck-Rousseau fut toujours<br />

ration financière : il eût été surprenant que<br />

la loi d'expulsion des congrégations échappât<br />

à cette règle générale.<br />

La Juiverie ayant fait des débours assez<br />

considérables pour constituer et garder à<br />

son agent Waldeck. une majorité, a naturellement<br />

cherché à rentrer dans ses fonds<br />

avec usure.<br />

Depuis l'avènement du ministère de<br />

trahison, elle <strong>est</strong> instruite de son plan de<br />

manœuvres contre le catholicisme, et elle<br />

a pu prévoir l'exode fatal des congrégations,<br />

comme celui des capitaux français.<br />

Aussi les Juifs ont-ils acheté à vil prix,<br />

depuis deux ans.les grandes propriétés qui<br />

étaient â vendre dans le voisinage de la<br />

France.<br />

Ils comptent les revendre aux congrégations<br />

expulsées à un prix qui leur assurera<br />

de beaux bénéfices.<br />

» Nous pourrion donner le nom, dit le<br />

Journal de la Meuse, de châteaux situés<br />

dans le grand-duché de Luxembourg et<br />

de<strong>venu</strong>s depuis deux ans la propriété de<br />

Juifs bien connus, qui les offrent en ce moment<br />

aux ordres religieux qui ne veulent<br />

ni ne peuvent demander l'autorisation.<br />

»<br />

<strong>Le</strong> coup <strong>est</strong> naturellement géminé, suivant<br />

la méthode juive.<br />

Quand ils auront opéré à l'étranger, les<br />

financiers juifs opéreront en France : ils<br />

attendent que le gouvernement se soit emparé<br />

des propriétés immobilières, des sociétés<br />

religieuses et des couvents pour les<br />

acheter dans des conditions avantageuses,<br />

les offres nombreuses devant nécessairement<br />

faire baisser les prix.<br />

La caisse des retraites ouvrières ne verra<br />

certainement pas un centime du prétendu<br />

milliard des congrégations ; nul ne se fait<br />

plus d'illusions à cet égard : le miroir à<br />

alouettes <strong>est</strong> brisé, mais la caisse des archimillionnaires<br />

juifs s'arrondira de quelques<br />

dizaines de millions.<br />

Ouvriers jetés sur le pavé, infirmes et<br />

vieillards sans abri et Juifs engraissés se<br />

trouveront une fois d'accord pour proclamer<br />

que la loi n'<strong>est</strong> pas sans effets.<br />

LES DEUX VISITES<br />

Mystérieux.<br />

Rousseau fut toujours<br />

Frédéric AMOURETTI.<br />

Lft BONNE OPÉRATION<br />

û ® J» Libre Parole- *<br />

Àvec les Tntr. Jl "I* 1<br />

L'accueil fait cette fois au <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> dans t<br />

la bonne mesure et ne saurait, ainsi que \<br />

cela eut lieu en 1896, prendre la forme<br />

ç<br />

délirante qui montrait à nouveau com-<br />

j<br />

bien le caractère français <strong>est</strong> médiocrement<br />

équilibré.<br />

s<br />

Paris, on s'en souvient, semblait avoir<br />

i<br />

perdu la tête.<br />

Ce fut une folie universelle.<br />

^<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> fut reçu non pas comme un<br />

t<br />

ami, un alié, mais comme un libérateur,<br />

(<br />

un sauveur.<br />

Pourtant, il ne nous avait sauvé de<br />

rien du tout.<br />

Bien plus, il nous avait obligés à cette<br />

j<br />

visite cruelle de Kiel, qui était le renon- ,<br />

cernent en quelque sorte officiel et à la<br />

revanche et au recouvrement de l'Ai-<br />

sace-Lorraine.<br />

j<br />

Seulement la foule l'ignorait et, dans<br />

sa candeur, s'imaginait que l'alliance<br />

russe c'était le retour de Metz et de<br />

Strasbourg à la mère-patrie.<br />

Car, ne l'oublions donc pas, l'amour<br />

pour la Russie ne sera jamais chez le<br />

peuple français que la contre partie de<br />

la haine qu'il éprouve à l'égard de l'Allemagne.<br />

Supprimez la haine envers l'Allemagne<br />

et l'amour pour la Russie n'a plus<br />

de raison d'être.<br />

A l'heure présente, malgré tout ce qui<br />

commence à se savoir, même dans les<br />

rangs populaires, malgré la crainte que<br />

la foule éprouve à l'endroit de tout manque<br />

de solidarité sur ce point capital<br />

avec la Russie, c'<strong>est</strong> encore le vague<br />

espoir que l'Alsace-Lorraine nous reviendra<br />

par l'alliance russe qui fait acclamer<br />

le <strong>tsar</strong>.<br />

Supprimez cet espoir et l'alliance russe<br />

sera traitée aussi froidement que l'alliance<br />

belge ou espagnole.<br />

Et c'<strong>est</strong> à cause de cela que l'accueil<br />

fait au <strong>tsar</strong>, sans s'être positivement refroidi,<br />

s'<strong>est</strong> beaucoup calmé.<br />

<strong>Le</strong> passage à Dantzig y <strong>est</strong> pour quelque<br />

chose.<br />

Cette accolade avec l'Allemagne avant<br />

de visiter la France a semblé une précaution<br />

fâcheuse et un correctif désagréable.<br />

On y serait allô APRÈS que cela eût<br />

mieux valu.<br />

Et puis, cette fois-ci encore, il y a eu<br />

comme une volonté, de la part du <strong>tsar</strong>,<br />

de se faire pardonner par l'Allemagne<br />

cette mésalliance avec la France.<br />

Quand il nous quitta la première fois,<br />

après la réception folle que l'on sait, il<br />

s'arrêta en Allemagne.<br />

Aujourd'hui, il en vient.<br />

Fatalement, forcément, on arrive à<br />

croire qu'il n'était pas si indispensable<br />

de recourir à la Russie pour vivre en<br />

paix à l'avenir avec l'Allemagne et qu'il<br />

suffisait de dire à Guillaume, directement<br />

sans intermédiaire, qu'on a cessé<br />

de songer à l'Alsace-Lorraine.<br />

Dans ces conditions, l'Allemagne qui<br />

a entière satisfaction et qui ne veut plus<br />

de la guerre à aucun prix, nous ouvri-<br />

[ rait ses bras et nous dirait avec effusion<br />

1<br />

« oublions tout et embrassons-nous. »<br />

Ce serait l'alliance russe économisée<br />

et l'économie ne serait pas seulement<br />

morale, on le sait et on l'apprendra<br />

encore.<br />

Or, tel n'<strong>est</strong> pas le sentiment national.<br />

1<br />

Si la pensée de la revanche <strong>est</strong> considérablement<br />

affaiblie, hélas<br />

1 elle <strong>est</strong><br />

toujours vivace et l'alliance russe man-<br />

Î uera totalement de faveur le jour où la<br />

oulè séra certaine que loin d'être un<br />

acheminement vers la récupération des<br />

{ «évinces perdues, elle <strong>est</strong>, au contraire,<br />

'obstacle principal qui s'y oppose,<br />

s<br />

Oui, le sentiment national perd ds son<br />

- intensité.<br />

Rappelez-vous la traversée agitée que j 1<br />

fit, à Paris, le pauvre roi Alphonse pour [<br />

avoir, assez imprudemment mais sui-<br />

vant une vieille coutume sans consé- !<br />

quence, accepté le commandement honorifique<br />

d'un régiment de uhlans ?<br />

Il fut hué, conspué,<br />

insulté lâchement.<br />

On viola à son égard, d'une façon indigne,<br />

les antiques et saintes lois de<br />

l'hospitalité française.<br />

Et, en ce moment, on fête Nicolas<br />

qui, lui aussi, <strong>est</strong> chef de régiments<br />

allemands et qui sort tout chaud de<br />

l'ambrassade allemande pour se livrer<br />

à l'ambrassade française.<br />

Certes, l'agression<br />

contre Alphonse<br />

qu'on appelle faussement « le roi uhlan<br />

» fut abominable, mais elle témoignait,<br />

néanmoins, d'une patriotique intransigeance<br />

qui a singulièrement disparu.<br />

Il y a si peu d'heures que, Nicolas<br />

portait encore l'uniforme allemand 1 p<br />

Aussi, je comprends que le gouvernement<br />

n'ait pas insisté tout d'abord pour<br />

une visite à Paris.<br />

Il y aurait eu quelque mécompte et la<br />

comparaison avec le dernier séjour n'eût<br />

pas été sans déception.<br />

Je crois qu'il y a là une des raisons<br />

vraies de l'abstention assez surprenante<br />

du <strong>tsar</strong> à l'endroit de la capitale.<br />

On peut y ajouter aussi la difficulté<br />

de barrer les boulevards avec des régiments,<br />

comme on a barré d'une muraille<br />

humaine la voie qui mène de Dunkerque<br />

à Compiègne et les voies intérieures<br />

de cette dernière ville.<br />

C'eût été assurément utile, prudent,<br />

mais un peu ridicule.<br />

Tous ces motifs font que le voyage<br />

des souverains russes aura été empreint<br />

de quelque fraîcheur.<br />

Cela devait être.<br />

C'<strong>est</strong> l'air ambiant.<br />

Tandis que le premier séjour était fiévreux,<br />

délirant, fou et comme dans une<br />

étuve.<br />

Cette fois c'<strong>est</strong> la raison, la sagesse, le<br />

bon accueil franc et cordial, tel qu'il devait<br />

être, mais tempéré par une réserve<br />

qui montre que la France a fini de se<br />

payer de vaines illusions.<br />

Et plus les bons rapports de la Russie<br />

s'accentueront avec l'Allemagne, plus<br />

ils se rafraîchiront avec nous.<br />

Car je ne répéterai jamais trop cette<br />

vérité brutale : l'alliance russe apparaîtra<br />

inutile et coûteuse ; elle se dissoudra<br />

d'elle-même, quand on s'apercevra partout<br />

qu'elle n'<strong>est</strong> pas le merveilleux onguent<br />

capable de fermer la plaie que la<br />

France a toute saignante au flanc, comme<br />

était l'onguent du géant Fier à bras,<br />

dans son combat avec le preux Olivier.<br />

N'empêche que, parmi les courtisaneries<br />

qui durent encore, il en <strong>est</strong> une<br />

que j'ai voulu cueillir parce qu'elle m'a<br />

paru adorable.<br />

Elle n'<strong>est</strong> pas d'un poète pourtant et<br />

n'<strong>est</strong> signée ni de Hérédia, ni de Rostand,<br />

ni de Borelli, qui se sont ingéniés<br />

à faire de leurs muses de vraies sirènes<br />

chantantes autour du vaisseau impérial.<br />

Elle <strong>est</strong> d'un journal ami que nous ne<br />

nommerons pas.<br />

Il y <strong>est</strong> dit que le<br />

« <strong>tsar</strong> a un peu<br />

grandi ».<br />

C'<strong>est</strong> probablement inexact, car l'empereur<br />

de Russie a dépassé l'âge oû l'on<br />

grandit encore, fût-on « Espagnol »,<br />

comme dit l'opéra-bouffe ; mais c'<strong>est</strong> assurément<br />

de toutes les fleurs qu'on lui a<br />

offertes celle qui lui aura été le plus<br />

agréable.<br />

Paul de CASSAGNAC.<br />

ée bien<strong>venu</strong>e, exprimant le vœu « que cet<br />

enfant ait longtemps l'honneur et la<br />

joie d'avoir ses parrain et marraine pour<br />

guides et pour modèles » ; puis, la cérémonie<br />

se poursuivit selon les làtes accoutumés<br />

; le Credo et le Pater furent récités<br />

en commun par tous les assistants.<br />

Quant au <strong>tsar</strong>, il tenait le cierge allumé<br />

avec beaucoup de bonne grâce.<br />

Avant de procéder à la signature de<br />

l'acte de baptême, l'empereur s'avança<br />

vers le célébrant et lui présenta gracieusement<br />

la main. Alors I'archiprêtre,<br />

s'inclinant, s'exprima à peu près en ces<br />

termes :<br />

« Sire, puisque la Providence m'en fournit<br />

l'heureuse occasion, que Votre Maj<strong>est</strong>é<br />

me permette de lui témoigner en mon nom<br />

et au nom du clergé, les vœux les plus ardents<br />

pour sa personne auguste et pour<br />

Sa Maj<strong>est</strong>é l'impératrice (au moment où<br />

l'abbé prononça le nom de l'impératrice,<br />

celle-ci s'inclina très gracieusement), pour<br />

la famille impériale et pour les deux nations<br />

amies. »<br />

^^^mpereur répondit par un<br />

: Merci,<br />

^^Wreordial.<br />

C'<strong>est</strong> alors que Nicolas II reçut des mains<br />

de.l'impératrice, à qui une dame d'honneur<br />

venait de le remettre, le cadeau que le<br />

souverain d<strong>est</strong>inait à la marraine, ainsi<br />

qu'aux grand'mamans et maman du bébé.<br />

<strong>Le</strong> cadeau consistait en une icône en or<br />

renfermée dans un coffret précieux, c'<strong>est</strong><br />

un objet d'une très grande richesse. C'<strong>est</strong><br />

une icône de saint Nicolas dont la d<strong>est</strong>ination<br />

<strong>est</strong> de protéger les jours du filleul<br />

de l'empereur pendant toute sa vie, ainsi<br />

que celle de tous ses descendants qui porteront<br />

le nom de Nicolas. Cette icône a été<br />

donnée par l'impératrice et il <strong>est</strong> d'usage<br />

en effet, en Russie, que jamais le parrain<br />

ne fasse de cadeau et que ce soit toujours<br />

la marraine. Or, l'impératrice n'étant pas<br />

marraine, mais assistant à la cérémonie,<br />

avait tenu elle-même à donner ce précieux<br />

gage de son amitié à notre ambassadeur et<br />

à son petit-flls.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> signa d'une main ferme<br />

« Nicolas<br />

», en détachant I N majuscule par une<br />

grande courbe qui couvrait le r<strong>est</strong>e du<br />

nom.<br />

L'impératrice mit au bas de celui de<br />

l'empereur son nom<br />

« Alexandra » d'une<br />

écriture très élégante.<br />

Ensuite les autres personnes et témoins<br />

signèrent.<br />

Voici cet acte de baptême :<br />

« L'an mil neuf cent un, le vingt septembre;<br />

je soussigné, curé archiprêtre de<br />

Saint-Jacques de Compiègne, ai suppléé<br />

les cérémonies du Baptême de Nicolas,<br />

Jean. Stéphane, né le vingt-six mars mil<br />

neuf cent un, ondoyé avec l'autorisation<br />

de Mgr l'évêque de Beauvais le six avril<br />

suivant, né du légitime mariage d'Auguste<br />

Stéphane, comte de Montebello et de Marie-Louise<br />

de Salignac-Fénelon.<br />

» <strong>Le</strong> parrain était Sa Maj<strong>est</strong>é le <strong>tsar</strong> Nicolas<br />

II, empereur de toutes les Russies,<br />

et la marraine, dame Marie-Stéphanie Deschamps,<br />

soussignés. »<br />

Suivent les signatures.<br />

Telle <strong>est</strong>, & Fheure actuelle, la conviction<br />

unanime. Dans chaque maison, dans chaque<br />

cercle où vous discutez l'aléa du scrutin<br />

de 1908, la même affirmation vous <strong>est</strong><br />

décochée. Est-ce un instinct prophétique ?<br />

Je l'ignore. Mais je constate cette unanimité.<br />

Nous ne pouvons que nous louer<br />

d'un tel concert : il n'<strong>est</strong> pas mauvais que<br />

les soldats aillent au combat avec la certitude<br />

morale de la victoire.<br />

R<strong>est</strong>ent les campagnes. Ici, c'<strong>est</strong> l'inconnu.<br />

Quand, après le règne de la Terreur,<br />

les premiers symptômes de réaction<br />

se manif<strong>est</strong>èrent, ce fut dans les campagnes<br />

que les Jacobins trouvèrent leur dernier<br />

refuge.<br />

Certes, les paysans ne ressentaient aucune<br />

sympathie pour ces truands. Mais,<br />

terrorisés par les Jacobins, les campagnes<br />

n'osaient pas se soustraire du premier<br />

coup à leur domination. Je vois des gens<br />

qui craignent fort que ce phénomène se<br />

renouvelle.<br />

Nos radicaux ont d'ailleurs<br />

toutes les audaces. La duplicité ne leur<br />

coûte point. Dans un village de la Mayenne,<br />

il y a quelque temps, le candidat ministériel<br />

va, la bouche en cœur, offrir ses hommages<br />

aux deux religieuses de l'école :<br />

— Si vous vous étiez trouvé à la Chambre<br />

au moment du vote de la loi contre les<br />

Associations, interrogèrent les bonnes<br />

sœurs, comment auriez-vous voté?<br />

— Moi ? mes chères sœurs ! Mais je me<br />

serais prononcé plutot deux fois qu'une<br />

contre cette loi scélérate qui sape les bases<br />

mêmes de notre sainte Religion.<br />

<strong>Le</strong>s chères sœurs se montrent ravies.<br />

En prenant congé de ces dignes femmes,<br />

le candidat va déjeuner dans une auberge<br />

où le notaire du lieu reçoit quelques clients.<br />

Notre tabellion met le candidat sur la sellette<br />

et lui renouvelle la qu<strong>est</strong>ion que les<br />

religieuses viennent de poser :<br />

— Quel bulletin auriez-vous déposé dans<br />

l'urne ?<br />

-- Mais, réplique le candidat, qui se figure<br />

que le notaire <strong>est</strong> républicain — mais<br />

j'aurais déposé un bulletin blanc I<br />

— Hé quoi!... gémit l'officier ministériel<br />

effaré !<br />

— Que voulez-vous? fait le candidat, ce<br />

n'<strong>est</strong>, en somme, qu'une loi de police :<br />

l'Eglise n'en ressentira aucune atteinte.<br />

Si les châtelains, si les électeurs aisés qui<br />

habitent la campagne, voulaient s'en donner<br />

la peine, de telles turpitudes ne seraient<br />

pas possibles. On éclairerait les<br />

laboureurs sur la sincérité de ces polichinelles.<br />

Naturellement, les sectaires ne feraient<br />

qu'acclamer davantage le3 farceurs.<br />

Mais les gens droits et probes hésiteraient.<br />

***<br />

valiers de la France nouvelle t eomment<br />

-ne citerais-je pas M. Jules Soury,<br />

qui;<br />

donne à la Gazette de France des notesi<br />

si vibrantes ? Après avoir été le collabora».'<br />

teur de Paul Bert à la République Fran~<br />

çaise, M. Jules Soury combat pour notre<br />

cause à côté de MM. Janicot et Charles i<br />

Dupuy. Quel signe des temps<br />

1 Et l'on vou-'<br />

drait que, devant de telles évolutions, les,;<br />

républicains ne sentissent pas gronder enï<br />

eux toutes les angoisses ? Un sur instinctl<br />

avait, dès le premier jour, tenu M. Soury;;.<br />

à l'écart de toutes les saturnales dreyfu- 1<br />

sistes. Pendant qu'auprès de lui les Monod,<br />

les Gaston Paris, les Paul Meyer se<br />

ruaient aux pieds du traître, M. Jules 1 :<br />

Soury, fidèle à l'Idée française, refusait de<br />

pactiser avec les évadés. Une telle rectitude<br />

de jugement, une telle probité mo- ;<br />

raie devaient, un jour ou l'autre, rapprocher<br />

M. Jules Soury de la tradition nationale.<br />

MÉNALQTJE.<br />

<strong>Le</strong> Baptême de Compiègne<br />

Voici des détails complémentaires sur la<br />

cérémonie du baptême du petit-flls du marquis<br />

de Montebello, ambassadeur de France à Saint-<br />

Pétersbourg :<br />

Lorsque le curé et les quelques personnes<br />

de la famille admises à la cérémonie<br />

eurent été introduites dans le salon impérial,<br />

il y trouvèrent Son Excellence M.<br />

Henrikoff, grand-chambellan de la cour de<br />

l'empereur, et la comtesse Henrikoff, dame<br />

d'honneur de l'impératrice. Peu après arrivèrent<br />

le <strong>tsar</strong> et l'impératrice. <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong><br />

portait l'uniforme de colonel de la garde,<br />

avec une longue tunique verte aux boutons<br />

d'or, sans épée et sans décorations. 11<br />

était tête nue.<br />

La <strong>tsar</strong>ine avait un costume en soie<br />

blanche d'une grande simplicité, sans chapeau,<br />

sans bijoux.<br />

La physionomie du <strong>tsar</strong> avait un caractère<br />

grave et bienveillant.<br />

Dès que les souverains furent entrés<br />

dans le salon, ils reçurent les hommages<br />

des personnes qu'ils saluèrent très gracieusement.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> poussa la galanterie<br />

jusqa'à aller serrer la main de chacune<br />

des dames et demoiselles d'honneur, une<br />

dizaine environ. Six messieurs composaient<br />

l'assistance mâle, y compris l'ambassadeur<br />

et son fils, en unirorme de lieutenant.<br />

Quant au bébé, il disparaissait sous les<br />

dentelles dans les bras de sa nourrice.<br />

Aussitôt qu'il aperçut le gentil poupon,<br />

l'empereur alla immédiatement auprès de<br />

lui pour le caresser et lui tapoter les joues ;<br />

l'enfant, du r<strong>est</strong>e, était sage au possible;<br />

il faisait même l'admiration générale, on<br />

aurait cru qu'il avait conscience de la<br />

grandeur du moment.<br />

Ces messieurs présents allèrent aussitôt,<br />

l'ambassadeur en tête, baiser la main de<br />

l'impératrice, les dames en firent autant,<br />

tandis que l'empereur se trouvait encore<br />

auprès du bébé.<br />

C'<strong>est</strong> alors que la cérémonie commença ;<br />

I'archiprêtre, qui avait revêtu ses habits<br />

de grande fête, pria l'empereur de se mettre<br />

à la droite de l'enfant, tandis que la<br />

marraine, Mme Deschamps, aïeule paternelle<br />

de l'enfant, se plaçait â sa gauche.<br />

<strong>Le</strong> prêtre débuta par quelques paroles<br />

LETTRE DE PARIS<br />

Impressions de voyage. — Confidences<br />

de deux commis-voyageurs. — La<br />

Chambre renouvelable par tiera. —<br />

IVIonk. — M. Jules Soury.<br />

Paris, 21 septembre.<br />

Au cours du bi ef voyage que je viens de<br />

faire, il m'<strong>est</strong> arrivé de voir de près bien<br />

des gens de toutes les conditions et de toutes<br />

les classes. Je me suis même trouvé en<br />

relation<br />

avec deux commis-voyageurs,<br />

très patriotes, et, par dessus le marché,<br />

très informés. Je n'ai jamais partagé les<br />

sentiments de dédain qu'affichent à l'égard<br />

de cette catégorie sociale nos altiers démocrates.<br />

C'<strong>est</strong> donc avec un vif plaisir que<br />

je recueille les impressions de ces braves<br />

gens qui, d'un bout de l'année à l'autre,<br />

sillonnent toutes les routes, visitent toutes<br />

les villes et pénètrent au fond des moindres<br />

villages. Eh bien I voici le résumé de<br />

mes entretiens avec ces deux excursionnistes<br />

professionnels :<br />

Commerçants, fabricants,<br />

industriels<br />

sont, à l'heure actuelle, humiliés d'être<br />

gouvernés par le ministère Dreyfus, et<br />

tous voudraient être débarrassés de ce syndicat<br />

d'écumeurs. Waldeck, Millerand, le<br />

général André, incarnent aux yeux de la<br />

France commerçante toutes les vilenies et<br />

toutes les turpitudes;<br />

le vocabulaire<br />

français n'<strong>est</strong> pas assez riche pour qualifier<br />

comme il convient ce triumvirat de<br />

traîtres.<br />

Mais si les industriels et les fabricants<br />

souffrent de l'opprobre qu'un tel gouvernement<br />

fait rejaillir sur notre patrie, ils<br />

souffrent davantage peut-être de l'inaction<br />

des « classes dirigeantes ? » Car, on a<br />

beau dire, il y a des « classes dirigeantes. »<br />

Ce mot s'applique aux Français aisés qui,<br />

n'étant pas obligés d'assurer à leur famille<br />

par un travail assidu le pain quotidien,<br />

ont le devoir de consacrer leurs loisirs â<br />

1' « action politique ». Tuteurs-nés des populations,<br />

ces Français devraient dès mainteasnt<br />

commencer la campagne électorale<br />

et s'organiser en vue de la bataille prochaine.<br />

Mais, le font-fls ?...<br />

« Nous autres,<br />

disent les commerçants, nous sommes<br />

trop accaparés par nos affaires pour descendre<br />

dans l'arène. <strong>Le</strong> souci du lendemain<br />

nous opprime. Mais, en revanche,<br />

nous ne demandons pas mieux que d'obéir<br />

à une consigne. Qu'on nous trace un plan<br />

de campagne, nous nous y conformerons ;<br />

qu'on levé des troupes, nous nous incorporerons<br />

dans l'armée ; enfin, qu'on sollicite<br />

' notre cotisation, nous donnerons largement<br />

les subsides nécessaires. Mais c'<strong>est</strong><br />

; « aux classes dirigeantes » qu'il appartient<br />

'. de commander la manœuvre. »<br />

ME FIL SPÉCIAL<br />

L'INCIDENT DE RETHEL<br />

Paris, 22 septembre.<br />

M. <strong>Le</strong>franc, maire de Rethel, vient d'adresser<br />

à M . Waldeck-Rousseau l'énergique<br />

prot<strong>est</strong>ation suivante :<br />

« Monsieur le président du Conseil, "<br />

» Vous m'avez révoqué des fonctions de<br />

maire do la ville de Rethel sans m'avoir<br />

entendu.<br />

» Au nom de la justice et de la vérité,<br />

je prot<strong>est</strong>e énergiquement contre un semblable<br />

procédé; je réclame une enquête,<br />

n'ayant pas trouvé jusqu'ici près de vous<br />

ce que j'étais en droit d'attendre : l'impartialité<br />

d'un juge.<br />

» Recevez, etc.<br />

» Docteur LEFRANC ».<br />

MILITAIRES<br />

Tels sont les propos que mes deux commis-voyageurs<br />

ont recueillis dans leurs<br />

tournées. Partout le même clan s'affirme,<br />

partout la bourgeoisie française supporte<br />

avec colère le joug avilissant sous lequel<br />

Waldeck et Loubet courbent notre pays.<br />

Mais, en même temps aussi, perce partout<br />

la crainte que tant de bonnes volontés<br />

échouent faute d'une organisation vigoureuse<br />

et d'une discipline énergique.<br />

***<br />

Paris, Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux,<br />

Toulouse, etc. etc., voteront comme un<br />

seul homme contre le cabinet<br />

Dreyfus.<br />

En revenant à Paris, je me suis rencon- 2:<br />

tré, dans le rapide du Mans, en compagnie<br />

d'un député breton qui se rendait aux 6'<br />

fêtes de Reims. <strong>Le</strong> député breton <strong>est</strong> un<br />

n<br />

républicain modéré qui a voté contre la<br />

loi, Nous causâmes, et mon interlocuteur a<br />

me déclara que dans son pays se dessinait<br />

^<br />

un mouvement d'hostilité irrésistible contre<br />

le ministère.<br />

— Alors 1 lui dis-je, la chute du cabinet n<br />

Waldeck <strong>est</strong> certaine ?<br />

— Ne me faites pas dire cela, riposta n<br />

mon compagnon de voyage, je suis de<br />

ceux qui croient que Waldeck ne s'en ira j<br />

point.<br />

r<br />

— Et pourtant si la majorité des électeurs<br />

se déclare contre lui, il faudra bien<br />

que Waldeck déguerpisse.<br />

l<br />

— N'en croyez rien I<br />

— Vous pensez donc qu'il fructidorisera 11<br />

les législateurs récalcitrants ?<br />

r<br />

— Pas du tout I Waldeck s'y prendra ;<br />

d'une autre manière.<br />

— De laquelle? 1<br />

— <strong>Le</strong> Palais-Bourbon et le Luxembourg<br />

seront invités à modifier le statut électoral.<br />

Une loi nouvelle déclarera la Chambre<br />

renouvelable par tiers. C'<strong>est</strong> ce que fit<br />

la Convention, lorsque, flairant l'inévita- 1<br />

ble défaite, elle voulut braver la France<br />

et survivre. Waldeck s'inspirera de cet<br />

exemple. <strong>Le</strong> Parlement compte environ<br />

600 membres sur lesquels 65 Otf), soit 390 a j<br />

395 sont inféodés à Waldeck. Supposez que<br />

•2U0 seulement soient soumis à la réélec- (<br />

tion ; sur ces 200 députés tirés au sort, 120 1<br />

en vertu de la loi des proportions sont mi- 1<br />

nistériels et, parmi les 400 qui r<strong>est</strong>ent,<br />

Waldeck, toujours grâce à la même loi, 1<br />

en possède 260. Eh ! bien, il suffira que 1<br />

Waldeck s'assure la victoire de 45 candi- !<br />

datures sur les 130 qui lui appartiennent,<br />

pour que le pouvoir ne sorte pas de ses<br />

mains. Voilà le plan I »<br />

Balivernes<br />

1 La France se moque de ces<br />

stratagèmes et se rit de ces trucages.<br />

Maigre les falsifications des scrutins, les<br />

Jacobins furent, un beau jour, jetés à la<br />

porte et matés par un maître dont ils<br />

léchèrent, d'ailleurs, les bottes. Notre ami,<br />

Charles Maurras <strong>est</strong>ime que ce maître <strong>est</strong><br />

en chemin. En même temps, il ajoute que,<br />

cette fois, ce ne sera plus un César, mais<br />

un Monk. Je suis de cet avis. Tout ce qui<br />

se passe depuis trois ans le « nécessite ».<br />

Combien de généraux se repentent aujourd'hui<br />

d'avoir reculé devant ce grand rôle l<br />

Il en <strong>est</strong> un, surtout, qui ne se pardonne<br />

point son inertie. Il voit où le conduit le<br />

respect d'une légalité meurtrière. Dans ces<br />

temps reculés, on se figurait qu'un Méline<br />

et qu'un Ribot pourraient dompter le<br />

monstre. <strong>Le</strong>s événements se sont chargés<br />

de démontrer l'incapacité successive et<br />

l'impéritie fondamentale de tous les chefs<br />

de groupe. <strong>Le</strong>s diverses sectes républicaines<br />

nous ont crié leur impuissance. De<br />

toute la troupe si agitée .jadis, il ne r<strong>est</strong>e<br />

plus que des cadavres. La gauche <strong>est</strong> un<br />

cimetière d'où sortent le soir des fantômes<br />

qui s'appellent Constans, Sarrien, Ranc,<br />

6 te.<br />

'<br />

Que Monk vienne donc le plus tôt possi-<br />

: ble faire rentrer, à coups de cravache,<br />

l ces hommes dans leurs tombes. Il faut re-<br />

E mercier Maurras et le Figaro d'appeler ce<br />

justicier et ce libérateur. <strong>Le</strong> temps n'<strong>est</strong><br />

• plus où quelque courage était nécessaire<br />

- pour aventurer une profession de foi roya-<br />

5 liste. Une conception nouvelle de la Mo-<br />

, narchie remplace les formules que la dê-<br />

3 suétude avait atteintes, et cette conception<br />

1 conquiert des intelligences qui semblaient,<br />

1. naguère encore, les plus indociles à notre<br />

t idéal. Maurras a beaucoup fait pour nous<br />

s r<strong>est</strong>ituer cette élite ; espérons qu'à sa voix<br />

1- le général Monk se mettra, lui aussi, bientôt<br />

en marche, la croix d'une main, l'épêe<br />

de l'autre.<br />

Auprès de Maurras luttent de vaillants<br />

Français qui nous amènent, chaque jour,<br />

n de précieuses recrues parmi ces agents de<br />

i. la R<strong>est</strong>auration nationale, parmi ces che-<br />

Paris, 22 septembre.<br />

L'Officiel publie les mutations suivantes :<br />

M. Roca, lieutenant-colonel au 55e, passe au<br />

112e.<br />

M. Chastel, chef de bataillon au 40e, passe au<br />

23e comme major.<br />

M. Rerot, chef de bataillon au 49e, passe au.<br />

67e, maintenu officier d'ordonnance du ministre.<br />

M. Pierron, chef de bataillon au 159e, passa<br />

au 49e.<br />

M. Bourlier, capitaine-major au 4e bataillon<br />

d'Afrique, passe au 112e.<br />

M. Vènard, capitaine au 153e, passe au 59e.<br />

M. Gracy, capitaine au 158e, passe au 122e,<br />

maintenu à l'école normale de tir.<br />

M. Sabatier, capitaine au 63e, pa=se au 41e,<br />

maintenu à. l'école supérieure de guerre.<br />

M. Ghalençon, capitaine au 133e, passe au 55e.<br />

M. de Parsevat, capitaine au 138e. passe au<br />

115e, r<strong>est</strong>e détaché à la commission d'expériences<br />

de Versailles.<br />

M. Chardoillet, capilaine au 64e, passe au 63e.<br />

M. Pradal, capitaine au Se zouaves, passe au<br />

15e.<br />

M. Raulot-Lapointe, capitaine adjudant-major<br />

au 163e, passa au 111e.<br />

M. de Venel, capitaine au 111e, passe au 163e<br />

maintenu stagiaire d'état-major.<br />

M. Chollet, capitaine au 161e passe au 182e.<br />

M. Lacapelle, capitaine au 15e, passe au 120e,<br />

maintenu stagiaire d'état-major.<br />

M. Mercadier, capitaine au 154e, passe au lie.<br />

M. de Cugnac, capitaine au lie, passe au 93e,<br />

maintenu à l'école normale de tir.<br />

M. Proteau, capitaine au 80e, passe au 123e.<br />

M. Daugan, capitaine au 123e, passe au 72e,<br />

maintenu à l'école supérieure de guerre.<br />

M. Viollet, capitaine au 142e, passe au 134e.<br />

Limoges, 23 septembre.<br />

La France Militaire publie la liste des officiers<br />

généraux qui seront nommés ou promus<br />

incessamment. La voici :<br />

Généraux de division : MM. le général Fabra<br />

commandant par intérim la 29e division<br />

d infanterie<br />

à Nice ; le général Peigné, commandant<br />

l'artillerie du 1er corps d'armée à Douai.<br />

Généraux de brigade : MM. les colonels Johannès<br />

du 15erégiment de chasseurs; Plagnol,<br />

chef d'état-major du gouvernement militaire<br />

de Paris ; RUng. commandant le 15e d'infanterie<br />

: Roche, commandant le 93o d'infanterie ;<br />

Priou, commandant le 37e d'artillerie ; Goch,<br />

commandant le 154e d'infanterie ; Jofre, du<br />

génie, hors cadre, à Madagascar; Amourel,<br />

directeur de l'artillerie au<br />

ministère de la<br />

guerre ; Gillàin, directeur de la cavalerie au<br />

ministère de la guerre.<br />

Intendants militaires : le sous-intendant<br />

Burquet ; le sous-intendant Coppens de Morlandt,<br />

au corps expéditionnaire.<br />

Un décret concernant les autres grades va<br />

suivre de très près celui ci.<br />

Paris, 22 septembre.<br />

L'Officiel publie ce matin d'assez nombreuses<br />

nominations militaires dans la Légion<br />

d'honneur.<br />

Sont promus ou nommés<br />

& la dignité de<br />

grand-croix :<br />

<strong>Le</strong> général de division Voyron, commandant<br />

le corps expéditionnaire de Ghine.<br />

<strong>Le</strong> vice-amiral Pottier, commandant en chel<br />

l'escadre de l'Extrême-Orient.<br />

A la dignité de grand-offlcier : le général<br />

Lanes, commandant le 12o corps ; le général<br />

ïisseyre, commandant le 17e corps<br />

Au grade de commandeur : les généraux<br />

<strong>Le</strong>bugue, de Germiny, Morio, Poulléa, Pendezee,<br />

et l'intendant général Coertout.<br />

Dans les promotions au grade d'officier, nous<br />

relevons : MM. Silv<strong>est</strong>re, attaché à la personne<br />

du président de la République ; Lalubin, colonel<br />

du 17e régiment colonial.<br />

Parmi les nouveaux chevaliers, nous trouvons<br />

: MM. Gourthiade, capitaine au 7e régiment<br />

d'infanterie; Pierrot, capitaine au 81e :<br />

Chêne, médecin-major de 2e classe du servies<br />

. médical des places de Golliouro et de Port-<br />

Vendres.<br />

IA LOI SUR LES ASSOCIATIONS<br />

Madrid, 21 septembre.<br />

<strong>Le</strong> ministre de l'intérieur a lancé un décret<br />

qui cherche a. entraver l'immigration des religieux<br />

français en Espagne.<br />

Doux cents religieux sont arrivés hier t<br />

Saint-Sébastien.<br />

La Epoca croit que ce décret soulèvera un<<br />

agitation religieuse.<br />

<strong>Le</strong>s libéraux se félicitent de ce décret, mait<br />

des prot<strong>est</strong>ations surgissent de tous côtés.<br />

ANTl-ANAMIST!<br />

Paris, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> Mémorial diplomatique dit tenit<br />

de bonne source que, malgré toutes lei<br />

difficultés, une conférence international»<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


anti-anarchiste<br />

Berne.<br />

se réunira sous peu à<br />

l'INDlSCME DANS<br />

L'ARMEE<br />

Saint-Etienne, 23 septembre.<br />

<strong>Le</strong> colonel d'Aubigny, du 38e de ligne, a<br />

adressé à son régiment un ordre du jour<br />

dans lequel il engage les hommes à ne pas<br />

laisser ia calomnie pénétrer dans leurs<br />

rangs et à ne pas oublier qu'ils doivent<br />

être jaloux de l'honneur du régiment<br />

.comme du leur propre.<br />

Il termine en disant :<br />

« Je compte sur vous tous pour maintenir<br />

l'esprit de devoir, de dignité et de camaraderie<br />

à l'ombre du drapeau que vous<br />

continuerez à entourer, pleins d'allure et<br />

d'entrain. »<br />

Marseille, 22 septembre.<br />

On sait qu'une manif<strong>est</strong>ation socialiste<br />

a été faite a Marseille contre un colonel.<br />

<strong>Le</strong> parquet a ordonné l'ouverture d'une<br />

instruction à ce sujet.<br />

Du commencement de l'enquête, il résulte<br />

que les cris de : « Mort aux fraîneurs<br />

de sabre ! » ont été poussés devant la maison<br />

du colonel.<br />

On confirme, d'autre part, que la police<br />

possède le nom de plusieurs des réservistes<br />

ayant pris part à la manif<strong>est</strong>ation et que,<br />

détail piquant, l'un d'eux <strong>est</strong> gardien de la<br />

paix.<br />

L'autorité militaire n'a encore pris aucune<br />

décision.<br />

GENERAL<br />

Saint-Etienne, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s métallurgistes de Saint-Etienne et les<br />

«Métallurgistes délégués au congrès ont tenu<br />

hier soir, au grand théâtre, une réunion au<br />

cours de laquelle de nombreux orateurs ont<br />

bris la parole ; finalement, l'assemblée a voté<br />

Un ordre du jour en laveur de la grève générale.<br />

Paris, 22 septembre.<br />

L'Agence Havas, reçoit de son correspondant<br />

rte Reims la dépêche suivante sur les circonstances<br />

qui ont accompagné le dépar t du <strong>tsar</strong> :<br />

« sur la plate-forme du wagon-salon, le <strong>tsar</strong><br />

parle à mi-voix à M. Loubet qui s'incline et<br />

répond; l'empereur et le président r<strong>est</strong>ent ainsi<br />

pendant quelques minutes envron; tous les<br />

regards sont tournés vers eux; l'assistance qui<br />

ne presse sur le quai, ne cherche pas à dissimuler<br />

son émotion; l'empereur prend les<br />

mains du président<br />

11 les presse a'I'ectueusement<br />

à plusieurs reprises; la <strong>tsar</strong>ine limite;<br />

l'empereur et l'impératrice prennent congé de<br />

Mme Lcubet; on entend l'empereur dire au<br />

président, très distinctement, à très haute<br />

voix : « Au revoir ! »<br />

L'Agence Havas ajoute encore les renseignements<br />

suivants, qui confirment ceux que donnait<br />

ce soir le Temps et ont évidemment la<br />

mémo origine officieuse :<br />

« En prenant congé du président do la République,<br />

l'empereur dit. ainsi qu'il l'avait fait<br />

plusieurs fois précédemment, combien l'impératrice<br />

et lui avaient été reconnaissants des<br />

attentions dont, ils avaient été<br />

l'objet et de<br />

l'accueil qu'ils avaient reçu ; mais, a-t-il ajouté,<br />

le président de la République lui a dit : » Vous<br />

savez combien nous serions heureux de vous<br />

garder, l'impératrice et vous. »<br />

L'empereur, finissant la phrase qu'il n'avait<br />

nas finie, a complété sa pensée en disant :<br />

« Mais nous nous reverrons bientôt. »<br />

La pari des pauvres<br />

<strong>Le</strong> Fresnois, 22 septembre.<br />

L'empereur, en prenant congé de M. Walleck-Rousseau,<br />

président du conseil, l'a prié<br />

de remettre de sa part 100.000 francs à la ville<br />

de Paris, 15,000 francs à chacune des villes de<br />

Dunkerauo, de Compiègne et de Reims, plus<br />

j.OOO francs pour les victimes de l'explosion du<br />

Ripault, près l'ours.<br />

<strong>Le</strong> retour de M. Loubet<br />

<strong>Le</strong> président de la République, les membres<br />

flu gouvernement et les personnages de leur<br />

suite sont arrivés à Paris à six heures trentetrois<br />

par la gare de l'Est.<br />

<strong>Le</strong>s abords ds la gare avaient été occupés à<br />

Cette occasion par un service d'ordre impor<br />

tant sous les ordres de commissaires divisionnaires<br />

et de sévères dispositions avaient été<br />

prises tant on redoutait un accès de mauvaise<br />

humeur de Paris, mécontent cle n'avoir<br />

pas reçu la visite du <strong>tsar</strong> et des manif<strong>est</strong>ations<br />

contrôle chef de l'Etat et les ministres.<br />

A sa descente du wagon présidentiel, M.<br />

Loubet a été salué par ies administrateurs et<br />

le haut personnel de la Compagnie de l'Est et<br />

par les secrétaires généraux de la préfecture<br />

de la Seine et de la préfecture de police.<br />

Après avoir traversé le salon d'attente, le<br />

président da la République <strong>est</strong> monté en landau<br />

en compagnie'de M. Waldeck-Rousseau et<br />

des secrétaires da l'Elysée, le général Dubois<br />

et M. Gombarieu ; les officiers de la maison:<br />

militaire occupaient d'autres voitures ; un escadron<br />

de cuirassiers escortait son landau<br />

qui s'<strong>est</strong> aussitôt dirigé vers l'Elysée en suivant<br />

ies rues de Chabrol, Lafayette. Halévy, place<br />

de l'Opéra, boulevard des Capucines, rue<br />

Royale' et faunourg Saint-Honoré.<br />

La place de la gare avait été évacuée au moment<br />

du départ du cortège; mais la foule, bien<br />

que tenue a distance, n'a pas manqué de couvrir<br />

ies quelques maigres cris de<br />

: « Vive Loubet<br />

! » risqués de ci de là par los policiers de<br />

tierrice,<br />

Aucun incident notable ne s'<strong>est</strong> produit ni à<br />

la gare, ni sur ie parcours où les Parisiens se<br />

bornaient à accueillir froidement le passage de<br />

M. Loubet par une indi férence complète.<br />

Tandis que le cortège présidentiel gagnait<br />

l'Elysée, divers autres landaus emmenaient<br />

MM. Delcassé et Waldeck-Rousseau, les min<br />

strea et leurs femmes et nombre d'autres<br />

personnal.tés re<strong>venu</strong>es de la revue avec le président,<br />

notamment MM. Lénine, de Selves,<br />

général Sahkaroiï. le prince OuroussoiV, le gé-<br />

'néral Duchemin, l'amiral Besnard, etc.. etc.<br />

l.a foule paraissait surtout s'intéresser aux<br />

costumes tout chamarrés d'or dts diplomates<br />

et des o'.flciers étrangers.<br />

C'<strong>est</strong> à sept heures que M. Loubet et sa suite<br />

sont arrivés à l'Elysée.<br />

 la frontière<br />

mots aimables et remettent à M Joucla-Peloux »<br />

i<br />

une dépêche de remerciements pour M. Loubet. i<br />

Télégramme du <strong>tsar</strong> à M, Loubet<br />

Paris, 22 septembre.<br />

Au moment de franchir la frontière, Sa Maj<strong>est</strong>é<br />

l'empereur Nicolas II a adressé au président<br />

de la République le télégramme suivant ;<br />

Pagny-sur-Moselle, 21 septembre,<br />

9 h. 45 soir.<br />

A Son Excellence M. Emile Loubet,<br />

président de la République<br />

française, Paris.<br />

Sous l'impression des quelques jours<br />

passés en France, nous tenons, l'impératrice<br />

et moi, à vous renouveler la vive<br />

expression des sentiments qui nous animent<br />

en quittant le sol français. Profondément<br />

émus, nous vous prions, Monsieur le<br />

président, d'agréer notre sincère gratitude<br />

et de vouloir bien en èt:e l'interprète<br />

auprès de tous ceux qui, avec une cordialité<br />

touchante, ont pris part aux témoignages<br />

dont nous avons été l'objet.<br />

C'<strong>est</strong> à la nation française, si aimée et<br />

appréciée par la Russie. * que nous adressons<br />

nos sincères remercia nents en y joignant<br />

les vœux tes plus chaleureux.<br />

Signé : NICOLAS.<br />

Derniers adieux<br />

<strong>Le</strong> personnel de la gare remplace la locomotive<br />

de l'Est par deux locomotives allemandes<br />

conduites par des ingénieurs allemands.<br />

Aussitôt un coup de si filet retentit<br />

; le train<br />

s'ébranle; le <strong>tsar</strong> et l'impératrice se placent de<br />

nouveau à la fenêtre du salon ; de tous côtés<br />

des cris de : » Vive le <strong>tsar</strong> I Vive l'impératrice I»<br />

éclatent très nourris.<br />

<strong>Le</strong>s souverains s'inclinent très émus. Pendant<br />

que le train s'éloigne, l'ovation continue<br />

jusqu'à ce qu'il disparait.<br />

L'ingénieur chargé par M. Baudiu d'accompagner<br />

le train impérial jusqu'à Pagny-sur-<br />

Moseile envoie alors le télégramme suivant au<br />

ministre :<br />

« <strong>Le</strong> train impérial <strong>est</strong> arrivé à Pagny à<br />

9 h 15, heure réglementaire; il <strong>est</strong> parti à<br />

9 h. 25. <strong>Le</strong> train-piloU <strong>est</strong> également à l'heure;<br />

la marche <strong>est</strong> très satisfaisante. Aucun incident<br />

à signaler. »<br />

C'<strong>est</strong> avec une profonde bienveillance que<br />

le <strong>tsar</strong> a reçu le préfet de Meurthe-et-Moselle.<br />

<strong>Le</strong> préfet lui a dit qu'il était heureux au nom<br />

des populations lorraines de venir présenter<br />

sus souhaits au <strong>tsar</strong>, que celle-ci n'oubliait pas<br />

que Nancy, en 1892, avait été la vil le où avait<br />

eu lieu la première consécration de l'alliance<br />

franco-russe.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong>, en remerciant, a dit qu'il connaissait<br />

Nancy de réputation comme une ville très<br />

intéressante à visiter et célèbre par ses industries<br />

d'art.<br />

Comme le- préfet parlait do verrerie lorraine,<br />

le <strong>tsar</strong> répondit que les œuvres des verriers<br />

lorrains étaient connues en Russie<br />

; le <strong>tsar</strong><br />

serra ensuite la main au préfet, tandis que<br />

l'impératrice donnait sa main à baiser.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a remis au colonel d'artillerie de<br />

service une magnique bonbonnière, pour être<br />

remise au général de Négrier.<br />

En Allemagne<br />

<strong>Le</strong> train impérial a traversé à toute vitesse<br />

la gare frontière allemande de Noviant, où<br />

une compagnie de la garde prusienne a présenté<br />

les armes.<br />

<strong>Le</strong>s formalités douanières avaient été supprimées,<br />

aucun personnage officiai n'était présent.<br />

<strong>Le</strong> train doit marcher jusqu'à Thionville sans<br />

aucun arrêt, accompagné par un conseiller du<br />

gouvernement et le directeur des chemins do<br />

ter.<br />

Cologne, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> train qui emmène l'empereur et l'impératrice<br />

de Russie a passé ce matin à 6 h» 15 à<br />

Cologne sans s'y arrêter Ḃerlin, 22 septembre.<br />

On annonce aujourd'hui que l'empereur et<br />

l'impératrice<br />

i e i'.ussie se rendront par mer à<br />

Libau, où ils sont attendus demain et dont ils<br />

visiieront îe nouveau port<br />

; les souverains s-;<br />

rendront ensuite â Hkernewica où aura lieu<br />

mercredi, une grande revue des troupes de la<br />

garnison de Varsovie.<br />

G <strong>est</strong> ensuite que le <strong>tsar</strong> ira à Spola où auront<br />

lieu les grandes chasses habituelles jusqu'au<br />

milieu du mois d'octobre.<br />

| tête d'une page d'histoire qui ><br />

I peuvent se résumer dans ces ;<br />

La visite à Paris<br />

Bètheny, 22 septembre.<br />

A l'issue de la revue, Sf. Dausset a prié directement<br />

le grand maréchal Benkeno 'f de<br />

vouloir bien demander pour lui une audience à<br />

l'empereur.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> l'a immédiatement reçu, avant le<br />

déjeuner, en audience particulière.<br />

M. Dausset a pu s'entretenir assez longuement<br />

avec Sa Maj<strong>est</strong>é ;<br />

il lui a présenté les<br />

hommages du conseil municipal de Paris et<br />

lui a respectueusement exprimé lo regret que<br />

la population parisienne n'ait pu le saluer,<br />

eomme en 1896.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> lui a déclaré que lui et l'impératrice<br />

regrettaient beaucoup do n'avoir pu, cette fois,<br />

revoir Paris, car ils étaient <strong>venu</strong>s en France<br />

exclusivement pour voir la flotte et l'armée.<br />

Il a remercié M. Dausset des sentiments que<br />

ie conseil avait manif<strong>est</strong>és et a chargé M.<br />

Dausset do transmettre ses remerciements et<br />

ceux de l'impératrice pour l'adresse de bien<strong>venu</strong>e<br />

qui leur avait été remiss à Dunkerque.<br />

Après déjeuner M. Loubet a présenté au <strong>tsar</strong><br />

M. Dausset; immédiatement après, les présidents<br />

de la Chambre et du Sénat venant le saluer<br />

et prendre congé.<br />

« Je connais M. le président du conseil municipal<br />

de Paris » a dit le <strong>tsar</strong>. Nicolas 11 a cle<br />

nouveau insisté sur les regrets que l'impératrice<br />

et lui-même éprouvaient de ne pouvoir cette<br />

fois aller â Paris. « Dites aux Parisiens. a-T-it<br />

répété à M. Dausset. combien je regrette do no<br />

pas aller à Taris cette lois ».<br />

K»> Félix Faure<br />

Pagny-sur-Moselle. 22 septembre.<br />

Une grande "animation règne<br />

à ia garo de<br />

Pagny-sur-Moselle décorée a profusion de drapeaux<br />

tricolores et russes et de lanternes aux<br />

couleurs franco russes.<br />

Une immense inscription faite avec des milliers<br />

de lampes électriques et portant ces<br />

mois : i Gloire aux souverains russes » <strong>est</strong><br />

dressé sur la marquise.<br />

Partout, brillent des girandoles et des lampions<br />

de toutes couleurs et fioltent des drapecux,<br />

des oriflammes.<br />

Depuis<br />

! rou&rd.le* troupes sont échelonnées<br />

le long de la voie<br />

: le 5e bataillon de chasseurs<br />

garde lo chemin de fer de Frouard à<br />

Pont-à-Mousson ; ie<br />

15» de Ponl-à-Mousson à<br />

Pagny.<br />

<strong>Le</strong> train impérial a stoppé dix minutes à<br />

Frouard. <strong>Le</strong>s honneurs militaires ont été rendus<br />

par une compagnie de chasseurs à pied; à<br />

l'arrivée et au départ du tra.n, la fanfare à<br />

joue l'Hymne Russe et la Marseiilaiie. <strong>Le</strong><br />

<strong>tsar</strong> et l'impératrice, debout à une fenêtre de<br />

leur v\aeon-salon,<br />

owV salué la foule, qui leur<br />

prodiguait ses acclamations.<br />

1 ne heure avant l'arrivée du train, ies rues<br />

accédant à la gare avaient été évacuées et l'on<br />

a l'ait même sortir le» employés non occupés<br />

et lo pwwonmsi des douanes. "<br />

A 5 heures 15. à Ohàlons-sur-Marne. la foule !<br />

» salué les souverains russes d'exclamations I<br />

enthousiastes.<br />

A 5 heures 40. le train impérial entrait à<br />

Vitry-le-i'rançois.<br />

L'empereur et l'impératrice ont dîné pendant<br />

l'arrêt de 14 minutes ; à S heures 1(4, le train<br />

passait à Tool.<br />

.MM. Joucla-l'eloux, préfet de Meurthe-et-Moselle,<br />

le maire (le Nancy, le maire et les conseillera<br />

municipaux de Pagny-sur-Moselle, de<br />

nombreux officiers ot quelques journalistes<br />

sont seuls sur le quai de la gare de Pagny,<br />

quand à 8 h. 55 arrive le train- pilote. Ou s'é-<br />

.onne de ne pas voir descendre M Baudin.<br />

mais on apprend que, sur les sollicitations du<br />

<strong>tsar</strong>, le ministre <strong>est</strong> reparti pour Paris.<br />

A 9 h. lù arrive lo train impérial ; le <strong>tsar</strong> et<br />

ia <strong>tsar</strong>ine se montrent a la fenêtre pendant<br />

iju'un bataillon de chasseurs présents les armes.<br />

La fanfare joue<br />

l'Hymne russe; le <strong>tsar</strong> fait<br />

mander le préfet; celui ci monto dans le train<br />

impérial et, au nom du gouvernement français,<br />

d salue le t3ar.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> et la <strong>tsar</strong>ine remercient en quelques<br />

Paris, 22 septembre.<br />

L'impératrice n'a négligé aucune occasion do<br />

faire eonna tre sa gratitude<br />

; elle a fait répondre<br />

à toutes les adresses<br />

; a;ant reçu une<br />

lettre de Mme Félix Faure, elle à envoyé à la<br />

veuve de l'ancien président, nu Havre, avant<br />

de quitter compiègne, une dépêche pour lui<br />

exprimer sa vive sympathie et s'associer à son<br />

grand deuil.<br />

Elle regrette que la brièveté do son séjour<br />

l'ait empêchée de voir Mme Félix Faure ; la<br />

dépêche porle comme signature ce nom :<br />

« Alcxandra. »<br />

Dans l©3 villes de France<br />

Dunkerque, 22 septembre.<br />

La fêle organisée en l'honneur des sousofficiers<br />

de la marine russe a été très brillante.<br />

Au Champagne, l'amiral Ménard, les officiers<br />

russes, le maire et le général sont arrivés.<br />

Plusieurs discours ont été prononcés.<br />

L'escadre du Nord a quitté ta rade. Une division<br />

va à Cherbourg, l'autre à Br<strong>est</strong>.<br />

Br<strong>est</strong>. 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s deux banquets do trois cent rîngt-cinq<br />

couverts, offerts aux équipages russes des navires<br />

lenessei et lieysser. ont eu lieu hier soir:<br />

la salie était pavoisée de drapeaux russes et<br />

français; la musique dos équipages russes prêtait<br />

son concours.<br />

tête d'une page d'histoire qui commence et ils<br />

peuvent se résumer dans ces mots<br />

: « La paix,<br />

la justice, lo droit et, s'il le fallait, la confraternité<br />

des armes. ><br />

L'organe ministériel, on lo voit, a déjà oublié<br />

Fashoda,<br />

ri<br />

<strong>Le</strong> Rappel <strong>est</strong> me que, si la Russie a tiré de<br />

son alliance désavantages énormes, la F'ranee<br />

a, par contre, gagné de voir sa sécurité as- d<br />

surée.<br />

I n<br />

M. Charles Bos ajoute : 1<br />

« Du côté de la France quoi ? Assurément<br />

nous avons cessé d'être isolés, ce qui nous a 1<br />

permis de vivre en sécurité, et quoi encore ;<br />

r<br />

Rion. Il <strong>est</strong> loisible d'<strong>est</strong>imer que cela n'<strong>est</strong><br />

f<br />

pas assez ; les produits français continuent à<br />

être frappés de droits excessi s â la frontière<br />

russe ; la plupart des commandes faites à l'ô-<br />

•<br />

tranger par le gouvernement russe vont en<br />

t<br />

Allemagne ; nos nationaux, en Russie, ne sont<br />

i<br />

guère mieux traités que les autres ; il n'y a<br />

s<br />

donc pas dans l'alliance toute la réciprocité<br />

r<br />

que l'on pourrait attendre de la Russie<br />

; nous<br />

aimons à croi e que de la seconde visite du<br />

<strong>tsar</strong>, il résultera pour notre pays de réelles<br />

concessions. » \<br />

<strong>Le</strong> Radical de M. Maret s'exprime ainsi :<br />

L<br />

« Sans exagérer la portée de ces paroles, il .<br />

n'<strong>est</strong> pas interdit de penser qu'elles contien-<br />

e<br />

nent un germe qui fructifiera et qu'il y a quel- (<br />

que chose de nouveau à entendre dans la bou-<br />

s<br />

che de deux chefs d'Etat, que cette évocation 1<br />

de l'équité, de l'humanité, de la justice. |<br />

» Ce serait, croyons-nous, se payer de cruel<br />

les illusions que de s'imaginer que de l'alliance<br />

telle qu'elle <strong>est</strong> constituée aujourd'hui, sortira<br />

la réalisation des espérances'qui sont au cœur<br />

de tous les Français, le triomphe de ce que<br />

Gambetta appelait, il y a plus de vingt ans, ,<br />

« la justice immanente ». Mais l'avenir r<strong>est</strong>e<br />

ouvert. »<br />

De la Lanterne dont le patron, M. Millerand,<br />

vient d'être décoré du titre de baron et de<br />

'<br />

l'ordre de l'Aigle-Blanc : « C'<strong>est</strong> la paix par la !<br />

crainte ;<br />

1 humanité réconciliée connaîtra certainement<br />

un jour la paix par l'amour; puisse-<br />

i<br />

t-elle entrer bientôt dans la phase de la paix<br />

« par le droit » suivant la belle devise de la<br />

ligue internationale pour l'arbitrage.<br />

'« L'idée parâ t l'aire du chemin<br />

; la conférence<br />

de La Haye fut un commencement de<br />

réalisation ; les paroles de M. Loubet y font<br />

une allusion formelle; paroles platoniques, <<br />

dira-t-on-? Hélas<br />

! oui platoniques encore puisque,<br />

pour le moment, les choses sont ainsi !<br />

faites que l'équilibre entre les forces européen- [<br />

nés soit la meilleure condition de sécurité dans<br />

le monde. »<br />

De la République, de M. Môline :<br />

» II n'<strong>est</strong> plus qu<strong>est</strong>ion seulement d'une convention<br />

militaire<br />

; l'accord <strong>est</strong> descendu par<br />

les hampes des drapeaux dans le cœur des<br />

deux nations et même il s'<strong>est</strong> glissé dans les<br />

portefeuilles de la diplomatie ; il existe maintenaht<br />

une union intime des doux grandes<br />

puissances pour faire respecter leurs droits».<br />

Da M. Baragnon, dans le Soleil :<br />

« Ce n'<strong>est</strong> point seulement pour réparer une<br />

injustice, pour rentrer dans notre bien, pour<br />

réaliser notre mission historique, pour remplir<br />

nos limites nécessaires, que nous ne cesserons<br />

do revendiquer l'Alsace et Lorraine ; cette pensée<br />

de la revanche demeure avant tout comme<br />

l'actif ferment du patriotisme français : elle ost<br />

encore le plus puissant lien qui réunisse les<br />

fractions par ailleurs si divisées du grand<br />

parti nationaliste, et parce qu'elle implique de<br />

stabilité, d'hérédité dans le pouvoir suprême,<br />

elle nécessite la monarchie.<br />

» Si l'alliance russe nous prescrit de renoncer<br />

à cet espoir, l'alliance <strong>est</strong> une duperie. »<br />

De M. Albert Monniot, dans la Libre Parole :<br />

« On veut bien nous donner l'assurance qu'il<br />

ne sera pas permis au kaiser d'annexer la<br />

Champagne et l'Ile de Franco ; mais on affirme,<br />

par contre, que ce que l'Allemagne a conquis<br />

<strong>est</strong> définitivement acquis<br />

; en un mot on nous<br />

oblige à renoncer à ce qui nous a été ravi,<br />

contre la promesse qu'il ne nous sera plus rien<br />

volé, quitte à nous iaire savoir demain qu'une<br />

si magnifique opération vaut bien .un Iromage;<br />

nous avons de tout temps été partisans de<br />

l'alliance russe, mais nous n'imaginions pas<br />

qu'elle dût aboutir à de tels résultats. »<br />

M. Henri Rochefort écrit dans l'Intransigeant<br />

:<br />

« Pour comble d'ironie, le polichinelle de l'intérieur<br />

ose déco lier cet épigramme : « <strong>Le</strong>s<br />

» souverains reviendront et cette l'ois Paris<br />

» sera le but unique de cette future visite. »<br />

» C'<strong>est</strong> à dire qu'ils se sentaient trop fatigués<br />

peur aller de Reims à Paris, mais que<br />

de venir de Saint-Pétersbourg ici no leur causera<br />

pas la moindre fatigue. »<br />

Ce M. Jules <strong>Le</strong>maitrc, dans l'Echo de Paris :<br />

« M. Waldeck-Rousseau comptait pour les<br />

élections générales sur le pr<strong>est</strong>ige que rendrait<br />

à son gouvernement le voyage de Nicolas II ;<br />

or, je no pense pas qu'eii province il n'y ait<br />

rien dec'na'iigè dansla position des partis politiques<br />

ni que cet appât grossier ait ramené au<br />

ministère de déchéance nationale un seul de<br />

• nos amis ; mais, en outre, il <strong>est</strong> clair qu'après<br />

1 l'outrage iniiigé à la capitale, Paris et l'Ile de<br />

Franco, qui étaient antimiuistcriels avec ferveur,<br />

le sont désormais avec une espèce de<br />

1 ragé.<br />

» La petite plaisanterie du président du con-<br />

1 seil et de ses ministres achève et assure la<br />

conquête de Paris par le nationalisme. »<br />

Dans l'Autorité, 'SI. DeHou s'exprime ainsi :<br />

: «Travailler pour l'humanité, c'<strong>est</strong> beau, mais<br />

- la duplice devrait se coatentor de servir la<br />

Russie et la I r rance.<br />

» Nicolas II a un autre objectif, nous le regrettons<br />

pour lui et pour nous. »<br />

De M. Desmoulins (Robert Mitchell) dans le<br />

Gaulois :<br />

I<br />

« M. Loubet a essayé de faire remonter l'ai-<br />

_<br />

liance au président Carnot et de créer ainsi<br />

e<br />

une sorte de tradition républicaine.<br />

I » Je comprends ce souci : depuis vingt ans,<br />

, la République vit au jour le jour sans pro-<br />

" : gramme intérieur, sans politique étrangère, et<br />

M. Loubet n'<strong>est</strong> point â blâmer pour avoir<br />

essayé de rapprocher dans une certaine mesura<br />

le régime dont il <strong>est</strong> le cher dos monarchies<br />

qui. seules, ont des tradilions témoins du<br />

APRÈS LES MANŒUVRES<br />

Paris, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> président de la République a adressé au<br />

ministre do la guerre ia lettre suivante :<br />

Mon cher ministre,<br />

Lès man ouvres auxquelles nous venons<br />

d'assister ont été une manif<strong>est</strong>ation admirable<br />

de la puissance militaire de la<br />

France.<br />

<strong>Le</strong>s sacrifices que le pays consent si volontiers,<br />

chaque année, pour l'accroissement<br />

et ie perfectionnement de son armée,<br />

ont leur récompense.<br />

Après des opérations particulièrement<br />

longues et pénibles, où nos soldats ont<br />

montré leur endurance et leur belle humeur<br />

légendaires, ces tcoupes se sont présentées<br />

à la revue finale et ont exé.:uté le<br />

défilé ave ; un» vigueur et un entrain remarquables.<br />

L'armée a mérité, une fois de plus, l'<strong>est</strong>ime<br />

de nos hcMes augustes et la confiance<br />

du gouvernement et du pays.<br />

Je vous prie d'adresser au général Brugère,<br />

directeur des manœuvres, pour lui<br />

et pour les officiers et les troupes placées<br />

sous ses ordres, mes félicitations personnelles<br />

et celles du gouvernement de la République.<br />

Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurance<br />

de mes sentiments affectueux.<br />

Emile LOUBET.<br />

<strong>Le</strong> président de la République adresse au<br />

ministre de la marine la lettre suivante :<br />

Mon cher Ministre,<br />

<strong>Le</strong>s manœuvres de l'armée navale avaient<br />

déjà été pour notre patriotisme un magnifique<br />

sujet de joie.'<br />

La revue de Dunkerque vient de nous<br />

offrir un réconfortant spectacle.<br />

L'escadre de ia Manche a su montrer,<br />

malgré l'état de la mer, qu'elle était toujours<br />

digne de la confiance du gouvernement<br />

et du Parlement.<br />

Marins, officiers et équipages, savent<br />

quelle force nécessaire ils apportent au<br />

gouvernement cle la République pour assurer<br />

jusqu'au bout du monde le respect<br />

qui <strong>est</strong> dû à notre drapeau et la sécurité<br />

qu'exigent nos intérêts.<br />

La grandeur de leur tâche <strong>est</strong> égalée<br />

par leur dévouement.<br />

Je vous prie d'adresser à l'amiral Ménard,<br />

pour lui, ses officiers et les troupes<br />

sous ses ordres, mes félicitations et celles<br />

du gouvernement.<br />

Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurante<br />

de mes sentiments affectueux.<br />

Signé : Emile LOUBET.<br />

sant quelques productifs coups de main principalement<br />

le long des voies ferrées, tout en<br />

iuioiomcu<br />

?.,„„; i^„ -t mûmn rmelnuefois<br />

^aranrdew&oum» et nrême quelquefois<br />

de détachements importants, n ont pas entrepris<br />

de grandes opérations.<br />

Maintenant l'herbe du Veld fournit aux che<br />

vaux une nourriture abondante et. comme au<br />

début du printemps dernier, les hostilités ont<br />

repris avec une grande intensité.<br />

début du printemps dernier, les hostilités ont<br />

repris avec une grande intensité.<br />

La Haye, 22 septembre.<br />

Des meetings de prot<strong>est</strong>ation contre la proclamation<br />

de "lord Kitchener ont eu lieu a Pordrecht.<br />

à Alkmarr et à Harrlem.<br />

Ils ont flétri, en termes énergiques, la conduHo<br />

du gouvernement anglais, et ont voté<br />

dos ordre V du jour dans co sens, qu'ils ont<br />

télégraphiés au président Kruger et<br />

au roi<br />

d'Angleterre.<br />

Des quêtes ont été faites en faveur des femmes<br />

et des enfants internés dans les camps de<br />

concentration.<br />

A Haarlem, on a accueilli par un tonnerre<br />

d'applaudissements la lecture du télégramme<br />

annonçant<br />

i n grave échec subi par ies Anglais<br />

près iTOtrectife<br />

e . au général<br />

ministre de pj<br />

ix, qu'une pou.<br />

eu des militai-<br />

<strong>Le</strong>s Q-a^èvos<br />

Liège, 22 soptembre.<br />

Il y a quelques jours, une grève éclata dans<br />

les charbonnages de Vieille-Marilhaye. à Seraing.<br />

<strong>Le</strong>s ouvriers au nombre de<br />

500 refusèrent<br />

d'accepter une diminution de 50p0 sur les salair,<br />

s.'<br />

Un grand nombre de mineurs ont assailli à<br />

leur sortie d'une séance du conseil du travail<br />

plusieurs directeurs de charbonnages et les<br />

ont poursuivis jusqu'à la gare.<br />

<strong>Le</strong>s ouvriers ont envahi la gare et lancé des<br />

pierres sur le train où les directeurs avaient<br />

pris place; de nombreux coups de revolver ont<br />

été tirés ; plusieurs ouvriers ont été blessés,<br />

dont un grièvement.<br />

ACCIDENT OU ATTENTAT<br />

Paris, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> Journal publie la dépèche suivante :<br />

Vienne, 22 septembre.<br />

Hier, un coup de fusil a été tiré sur l'archiduc<br />

Frédéric qui chassait dans sa propriété<br />

cle Delà, en Hongrie.<br />

. On a cru que c'était l'acte d'un braconnier<br />

et les garde-chasse se sont immédiatement<br />

lancés à la poursuite du criminel.<br />

Ils ont réussi à capturer trois braconniers.<br />

Mais, jusqu'à présent, on n'a pu<br />

trouver aucune preuve de leur culpabilité ;<br />

la balle a percé la manche de l'habit de<br />

l'archiduc sans lui faire aucun mal.<br />

revue, l'empereur a demandé<br />

au rSitai<br />

Percin, chef du cabinet du ministrerde h?<br />

guerre: UD l *<br />

« J'ai lu hier, dans les journaux, qu'une Don<br />

rcs tnès ?<br />

SSP<br />

; y a " M1 cu ^es mifital:<br />

— Non Sire, il n'y a ea quo des civils<br />

< Ceux qu'ils laissent ne seront pas 'oublié*.<br />

a répondu lo <strong>tsar</strong>. »<br />

Tamponnement<br />

Limoges, 22 septembre.<br />

Celte nuit, vers une heure, un tamponnement<br />

s'<strong>est</strong> produit à la gare de la Coquille, sur là<br />

ligne de Limoges à Périgucux, entra les deu*<br />

trains de marchandises n- 2.012 et 2,329.<br />

Lo choc a été très violent. <strong>Le</strong> chef du train<br />

tamponneur, voyant le danger, sauta sur la<br />

voie et se biessa à l'épaule en tombant<br />

; la<br />

mécanicien du même train, nomme Bureau,<br />

r<strong>est</strong>a à son poste et fut assez grièvement<br />

blessé.<br />

Deux chauffeurs purent sauter de machine;<br />

quant aux garde-freins, nommés Bay et Montaigu,<br />

ils furent tués sur le coup.<br />

<strong>Le</strong> personnel du train tamponné était heureusement<br />

sur la voie, attendant le signal du<br />

départ, et n'eut aucun mal.<br />

On suppose que la lanterne du disque êta't<br />

éteinte ou bien que la voie avait été laissé»<br />

ouverte par mégarde.<br />

Une enquête contradictoire <strong>est</strong> ouverte entr»<br />

les fonctionnaires des arrondissements dn Pà<br />

ngueux et de Limoges.<br />

e "<br />

Plusieurs wagons des deux trains on* Mà<br />

retard ; iT&ïnS d ®<br />

vo >' a £ eur3 0lU subi u *<br />

js aeux trains ont été<br />

voyageurs ont subi un<br />

émeute à Grimsby<br />

— . Londres, 22 septembre.<br />

Qn"-^pécheurs de Grimsby, qui se sont mis<br />

?,n Q g OÎ'.M & 7 &ie . n^ P ris à l'égard des armateurs<br />

une attitude si menaçante qu'il fallut faire revenir<br />

la police de Scheffield et de Manch<strong>est</strong>er,<br />

ainsi que dos troupes.<br />

Il y a eu plusieurs collisions sanglantes;<br />

5^p, r2 u , rant pn? s de deux heures, la police de<br />

bcheffield, particulièrement brutale, a littéralement<br />

assommé des femmes et des enfants<br />

faisant d'innombrables victimes.<br />

Toutes les ambulances et les hôpitaux sont<br />

remplis ; la foufe <strong>est</strong> exaspérée ; on redoute ua<br />

mouvement contre l'arsenal, où la foule espère<br />

trouver des armes.<br />

La police et l'armée ont encore été renforcées<br />

aujourd'hui.<br />

Hoirs/elles d'Espagne<br />

De notre correspondant particulier :<br />

Barcelone, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s bruits d'un prochain soulèvement carliste<br />

s'accentuent avec persistance. On indique<br />

plusieurs dates à partir du 27 courant jusqu'à<br />

la fin de l'année.<br />

On assure que la province de Lôrida sera le<br />

lieu choisi pour le premier soulèvement.<br />

Ul CURIEUX PROCÈÎ<br />

Amsterdam, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s membres de la députation boer, MM.<br />

Fischer, Wessels, ot Wolmarans ont eu, hier,<br />

une longue conférence avec le ministre des<br />

affaires étrangères, baron Melval Van Lynden,<br />

président du conseil permanent de la cour<br />

d'arbitrage.<br />

La Haye, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s cheTs des missions étrangères à<br />

La<br />

Haye et les membres du conseil administratif<br />

permanent de la cour d'arbitrage, ont reçu du<br />

président, ministre des affaires étrangères, baron<br />

Melval Van Lynden, une copie imprimée<br />

de l'appel des Boers en laveur d'un arbitrage.<br />

La communication annonce l'intention d'en<br />

saisir le conseil dans sa première séance.<br />

Toutefois, rien n'<strong>est</strong> décidé.<br />

Amsterdam, 22 septembre.<br />

Co n'<strong>est</strong> par le baron Melvil von Lynden,<br />

ministre des affaires étrangères, qui a reçu<br />

hier la députation boer, mais le docteur Kuyper,<br />

premier ministre.<br />

La conférence a duré une heure ; on sait que<br />

la requête des Boers faisant appel à l'arbL<br />

trage a été accueillie favorablement et transmise<br />

aux représentants des puissances faisant<br />

partie de la cour d'arbitrage qui délibéreront à<br />

ia pro haino assemblée.<br />

La députation boer renouvellera sa requête<br />

pour médiation au présidant américain Roosevelt.<br />

A La Haye, on assure qu'une nouvelle offre<br />

d'arbitrage doit être prochainement présentée<br />

à l'Angleterre et qu'ello serait officiellement<br />

appuyée par la France, la Russie et les Pays-<br />

Ras.<br />

Un échange do vue aurait eu lieu à Compiègne<br />

entre ie comte Lamsdorf et M. Delcassé.<br />

Londres, 22 septembre.<br />

On télégraphie de New-Vork que le procès<br />

de l'assassin do M. Mac-Kinley va commencer<br />

probablement devant la Cour suprême de cette<br />

ville<br />

; les avocats d'office de Czolgosz, MM.<br />

<strong>Le</strong>wis et Titus consultés, se sont déclarés<br />

prêts à soutenir la défense.<br />

Ul CUBIEUX PROCES<br />

Berlin, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> tribunal militaire de l'Empire vient de se<br />

trouver en présence d'un curieux procès et l'a<br />

tranché d'une façon qui ne satisfait guère le<br />

monde militaire.<br />

<strong>Le</strong> soldat Carie, au lieu de faire ses devoirs<br />

d'école, avait écrit sur son cahier : « Vive la<br />

la France ! Mort à la Prusse ! ».<br />

Un autre soldat, nommé Ghamberg, écrivait<br />

seize fois sur la page de son cahier ces mots :<br />

« Vivent les socialistes révolutionnaires ! ».<br />

Sur l'ordre du chef du 8e corps d'armée, les<br />

deux soldats ont été traduits devant un conseil<br />

de guerre, qui les a condamnés pour refus d'obéissance<br />

à trois mois de prison chacun.<br />

<strong>Le</strong> chef du 8e corps, trouvant la punition<br />

trop bénigne, a interjeté appel, et la cour d'appel<br />

a acquitté les deux accusés.<br />

Furieux, le chef de corps d'armée a demandé<br />

la révision du procès, mais le tribunal militaire<br />

de l'Empire a rejeté cette demande.<br />

ES RÉPUBLIQUES AHKRICAM<br />

f¥î. fViéHne<br />

La République annonce que M. Méline a<br />

reçu hier du comto LamsdorlT. ministre des<br />

atiaires étrangères do i'.ussie. la dépêche suivante<br />

:<br />

« L'empereur me charge de vous faire par<strong>venu</strong><br />

l'expression de ses vives sympathies; Sa<br />

Maj<strong>est</strong>é prend une part sincère à votre immense<br />

douleur et regrette de ne pas vous voir<br />

a Compiègne aujourd'hui. »<br />

Bï. Loubet<br />

D'après le Figaro, M. Loabet repartira pour<br />

Rambouillet demain soir et no reviendra à<br />

Paris que pour la rentrée des Chambres.<br />

La presse française<br />

Paris, 22 septembre.<br />

Nicolas If, en dépit dos décorations accordées<br />

au monde officiel et aux ministres socialistes,<br />

n"a pas une bonne presse.<br />

Nous sommes loin de l'enthousiasme de 1836.<br />

Seuls les organes ministériels se déclarent<br />

satisfaits, ce qui n'a rien d'étonnant, après la<br />

pluie de crachats et de tabatières qui vient<br />

d'ochoir à leurs patrons. Qu'on en juge : -<br />

<strong>Le</strong> Petit Parisien, organe de M. Jean Dupuy,<br />

ministre do l'agriculture :<br />

o Sans doute, i'aillanco franco-russe, qui a<br />

reçu la consécration du temps et des événements,<br />

demeure pacifique ; mais elle a pour<br />

programme do faire reconnaître ses droits<br />

aussi bien qu'elle entend ne pas porter atteinte<br />

à ceux des autres.<br />

» <strong>Le</strong>s toasts éloquents et solennels qui sont<br />

la clôture du voyage de l'empereur de Russie,<br />

réjouiront tous les patrieSea ; ila sont écrits ea<br />

passé qui préparent et orientent l'avenir.<br />

» Quoi qu'il en soit, l'alliance <strong>est</strong> faite, et il 1<br />

n'importe guère que ce soit Alexandre II, Félix<br />

I<br />

Fauro ou le général de Boisdeffre qui en aient (<br />

pris l'initiative. »<br />

j<br />

La presse étrangère<br />

Saint-Pétersbourg, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s Novosti déclarent que le toast du <strong>tsar</strong><br />

à Vvitrv prouve que le sincère désir des peuples<br />

et'dcs gouvernements russe et français<br />

de voir lu solidité toujours plus grande do leur<br />

nliianco continuer à garantir les intérêts des<br />

deux puissances, sera effectivement réalisé.<br />

Vienne, 22 septembre.<br />

L'orfleicicux Frendemblall écrit :<br />

« <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a pris congé hier de la France en<br />

prononçant des paroles qui auront l'écho le<br />

plus heureux, non seulement en France, mais<br />

dans le monde entier. »<br />

La Keue-<strong>Presse</strong> dit :<br />

« Après las toasts du <strong>tsar</strong> et de M. Loubet, le<br />

monde sait de façon encore plus certaine que<br />

I'al.iance franco-russe menace aussi peu la<br />

paix que la triplice. »<br />

<strong>Le</strong> Nettes Wiener Journal dit que les toasts<br />

do Bètheny méritent qu'on leur attribue une<br />

Importance historique considérable.<br />

» Hier, a été inauguré, ajoute-t-il, un monument<br />

qui sera le tempio de la paix ».<br />

L'Arbeiler Zeitung dit que les toasts d'hier<br />

ont été certainement' plus chauds et pius amicaux<br />

que tous les toasts précédants.<br />

Bruxelles. 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> Petit Bleu s'exprime ainsi :<br />

« Dans les toasts d'adieu à Rétbeny. M. Loubet<br />

ot le <strong>tsar</strong> n'ont ce'sô do parler de l'action<br />

qu exerce<br />

l allian-e franco-russe sur la paix<br />

européenne ; ils ont mis une ralonge. étendu<br />

ie sens de ces affirmations pacifiques en disant<br />

l'un, que l'alliance <strong>est</strong> acquise d'avance<br />

aux solutions qu'inspirent la justice et l'humanité<br />

; l'autre, qu'elle <strong>est</strong> un élément heureux<br />

pour l'humanité entière.<br />

» Si cela veut dire quelque chose, cola signifie<br />

que le <strong>tsar</strong> et le président, obéissant ii la<br />

voix du monde civilisé tout entier, ont porté<br />

leurs veux sur l'Afrique et décidé d'appuver la<br />

I<br />

proposition formelle d'arbitrage qui va" être \<br />

laite à l'Angleterre, au nom du Transvaal, par<br />

le conseil d'administration de la cour arbitrale<br />

de La Haye.<br />

» Précisément, vous aurez vu qu'aujourd'hui<br />

même, c'ost-à-dire au lendemain des échanges<br />

de vues du comte Lamsdor.f et de M. Roicassé<br />

à<br />

< jarapiègne et des dépêches expédiées à l'étranger<br />

par lo ministre des affaires étrangères<br />

de, France, le conseil administratif do la cour<br />

d'arbitrage a été mis en mouvement par la<br />

président du conseil de la reine Willielmine.<br />

» On ne sait rien de positif, mais, interprétant<br />

ces signes, chacun <strong>est</strong> persuadé aujourd'hui<br />

qu'une des conséquences visibles de la<br />

visite du <strong>tsar</strong> sera la prochaine présentation à<br />

l'An.;iete.rre d'uno nouvelle o'îre d'arbitrage<br />

officiellement appuyée par la France, la Russie<br />

( «t les Pays-Bas. a LES RETRAITES OUVRIÈRES<br />

Paris, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> ministre de l'agriculture avait adressé à<br />

la Société nationale d'Encouragement à l'Agriculture,<br />

une lettre invitant celui-ci à lui donner<br />

son avis sur le projet de loi du gouvernement<br />

relatif aux retraites ouvrières.<br />

En réponse à cette demande, le président do<br />

la société vient d'écrire au ministre une leltro<br />

dont voici les passages principaux :<br />

La Société, sans élever d'objection contre<br />

les principes sur lesquels reposent les<br />

dispositions du projet de loi, <strong>est</strong>ime que le<br />

développement des syndicats agricoles et<br />

des mutualités diverses qui se sont g;c es<br />

sur ces syndicats, continue à être l'instrument<br />

le plus efficace et le plus en harmonie<br />

avec les conditions morales et matérielles<br />

de l'ensemble du personnel agricole<br />

depuis le propriétaire jusqu'au premier<br />

joiunalier, pour développer les caisses de<br />

retraites et déterminer sans contrainte et<br />

sans cont<strong>est</strong>ation le mode et les proportions<br />

du concours entre les patrons et les<br />

salariés dans ces créations si désirables.<br />

.©30.3.©<br />

22 septembre.<br />

Constantinople, 22 septembre.<br />

Depuis six semaines, les nouvelles de Sassoum<br />

font totalement défaut ; dix bataillons,<br />

envoyés par le gouvernement, cernent cette<br />

localité, ou les Kurdes ont commis de graves<br />

excès et où l'état de siège a été proclamé.<br />

On parle d'un soulèvement de N<strong>est</strong>oriens &<br />

Djoulomerck, près de la frontière persane.<br />

New-York, 22 septembre.<br />

D'après un télégramme de Wilemstad publié<br />

par lo Eèrald et que je vous transmets sous<br />

réserves, ce serait à l'intervention du croiseur<br />

français Suchet que serait dû l'échec de la tentative<br />

dos Vénézuéliens à R;o-lIachu le 0 septembre.<br />

Au moment où le steamer Alerandre-Bixio<br />

débarquait des troupes colombiennes à Rio-<br />

Hacha, le commandant du Suchet vit s'avancer<br />

trois canonnières qu'il obligea à dèplover<br />

leur pavillon. Ii reconnut ainsi la nationalité<br />

des canonnières, lesquelles étaient montées<br />

par des Vénézuéliens.<br />

<strong>Le</strong> commandant du Suchet plaça alors son<br />

croiseur entre les Colombiens et les Vénézuéliens<br />

et empêcha ainsi tout combat.<br />

<strong>Le</strong> Suchet n'a, du r<strong>est</strong>e, en cela, nullement<br />

violé la neutralité dans ce conflit américain,<br />

qui n'<strong>est</strong> même pas notifié officiellement aux<br />

puissances étrangères.<br />

Il a simplement protégé, comme il le devait,<br />

un navire français frété par le gouvernement<br />

colombien pour transporter des troupes d'un<br />

point à un autre de son territoire.<br />

Ce même gouvernement a voulu aussi fréter<br />

un autre navire français,<br />

le Versailles et un<br />

allemand, l'Ascanio, mais les capitaines ont<br />

exigé le paiement en or, ce que le gouvernement<br />

colombien était incapable do faire.<br />

Des réfugiés hollandais, arrivés de Colombie<br />

à Curaçao jeudi, disent que le gouvernement<br />

colombien a promulgué un décret en vertu duquel<br />

tous les étrangers qui prêteront aide<br />

et protection aux rebelles et envahiront le territoire<br />

national, seront fusillés [aussitôt'eapturôs.<br />

Paris, 22 septembre.<br />

M. Cécilio Castro, envoyé en Europe par le<br />

gouvernement vénézuélien, chargé d'une mission<br />

extraordinaire, déclare fausse la nouvelle<br />

d'après laquelle Rio-Hacha aurait été bombardé<br />

par la flotte vénézuélienne; d'ailleurs<br />

cetto flotte ne se compose, d'après lui, que de<br />

quelques petits navires,<br />

il n'y a pas eu jusqu'à présent do faits de<br />

guerre précis, mais seulement quelques incursions<br />

d'insurgés sur les territoires respectifs.<br />

M. do Castro, qui r<strong>est</strong>e en communication<br />

télégraphique avec Caracas, ajoute qu'il n'y a<br />

pas et qu'il ne saurait y avoir de guerre entre<br />

Colombiens et Vénézuéliens.<br />

Ce diplomate se garde d'ajeuter que, pour le<br />

Venezuela comme pour la Colombie, ia crainte<br />

des Etats-Unis <strong>est</strong> le commencement de la sagesse.<br />

PETITES NOUVELLES<br />

22 septembre.<br />

On annonce le prochain mariage de M. Jean<br />

Trarieux, fils de M. Trarieux, sénateur dreyfusard<br />

de la Gironde, ancien ministre do la justice,<br />

avec Mlle Thérèse Kahn, fille de Mme Julius<br />

Kahn.<br />

Courses de chevaux<br />

- A SA1NT-CLOUD<br />

Paris, 28 septembre.<br />

Prix de Cbatillon.<br />

— 1. Isère égalité (G.<br />

Stern); 2, Contre-Temps 7 (W. Pratt); 3, Crôsus<br />

10 (A. Ghilds).<br />

Non placés : Lamento 12, Marmouts 3.<br />

Mutuel : Gagnant 17 50; placés : Isère 13,<br />

Contre-Temps lti 60.<br />

Prix do Madrid. — 1, Pile-ou-Face. 8 (G.<br />

Stern); 2, M. Amédée, 4r5 (Mylton Henryf, 3,<br />

Indian Shore, 5(2 (Bowen).<br />

Non placés : Jocelyn 12, Colombine 25.<br />

Mutuel<br />

: gagnant 103, placés Pile-ou-Face<br />

23 m, M. Amédée 13 50.<br />

Grand Critérium.— 1, <strong>Le</strong>-Mandinet4(Bigby) ;<br />

2, Bahr-Yousoup 7-ç2 (Harrisson) ; 3, Farnus ^[2<br />

(G Stern).<br />

Non placés : Kruger 20, Olivarez 10, Montélïmar<br />

30, Xérès 12. Bristou 30, Rio-Grando 30,<br />

Chaperon-Rouge 30.<br />

Mutuel Gagnant ii.<br />

Placés : <strong>Le</strong>-Woandinet<br />

16, Bahr-Yousoup S0 50, Farnus 18 50.<br />

Prix de La Lorie. —<br />

1. Kleptomane, 4 (G.<br />

Stern) : 2. Augaise. 5(2 (Mylton Henry) ; 3, Clarisse,<br />

12 (Weatherdon).<br />

Non placés<br />

: Brûlot 8, Déep-SIaver 25, Rafale<br />

12. Diatribe 8, Neuvied 25, Gantinière 8,<br />

Vert-de-Gris 6, Bauvillers 10.<br />

Mutuel<br />

; gagnant 80 50, placés : Kleptomane<br />

20 50, Auguai.se 17. Clarisse 29 50.<br />

Prix de Villebon. — 1. <strong>Le</strong> Gers (Rigby) ; 2,<br />

Saint-Armel, 4 (Barlen); 3, Coucou, 12 (Fronch).<br />

Non placés : Eperon 6, Chauvigny 16, Ali 7k<br />

Londres 3, Filz-Monarque 12.<br />

Mutuel : Gagnant 91 50, placés : Légers 38,<br />

Saint-Armel 18 50. Coucou 30.<br />

Prix de Saint-Cloud. — 1, Joram 10 (Talbot);<br />

2, Evangéline 8 (A. Carter) ; 3, Cyclamea 4<br />

(Blakeman).<br />

Non placés : Tvoire 6, Clervau 5, Kingalio 8.<br />

Ipomopsis 5, Hymnis 25. Mauricette 25.<br />

Mutuel gagnant 192, placés: Joram 45 50.<br />

Evangéline 33, Cyclamen 22 50.<br />

VIC-BIOORRB<br />

Vic-Bigorre, 22 septembre.<br />

Prix Lami, au trot, 700 francs. — 1. Sérignac.<br />

à M. Lcurtet<br />

; 2, E. Trouvillaise, à M. Seignouret<br />

; 3, E. Favori, à M. Belinguier.<br />

Prix de Tivoli, au galop, 1,000 fr. — 1, Irion,<br />

a M. D. Gu<strong>est</strong>ier; 2, Cherasco, à M. Dutrouilh ;<br />

3. <strong>Le</strong>mage, à M. D. Gu<strong>est</strong>ier.<br />

Prix de l'Etat, au galop, 2,000 fr. — L Diala,<br />

A<br />

M. Gcudert; 2, Bécasse, a M. de Juge; 3, Royale.<br />

& M. Ducos.<br />

Prix de la Société sportive d'Encouragement,<br />

haies, 2.0X) francs. — 1. Saint-Palais à M. da<br />

Saint-Jaime ; 2. Jemmapes, à M. de Tauzia.<br />

Prix des Dames, steeple chase, 800 francs. —<br />

L Capitaine II, à M. Beaume ; 2. Hil-Dou-Diable,<br />

à M. Saint-Jaime.<br />

Courses de Taureaux à Toulouse<br />

Saigon. 22 septembre.<br />

M. Uoumer, gouverneur général, vient d'effectuer<br />

un vovage dans le Laos, et particulièrement<br />

dans ïa région où les Khas s'étaient révoltés.<br />

<strong>Le</strong>s autorités et lespopulations laot ennes ont<br />

bien accueilli le gouverneur et se sont montrées<br />

rassurées par sa visite.<br />

Des mesures sont prises afin d'enfermer les<br />

Khas révoltés dans une région r<strong>est</strong>reinte et de<br />

les amener à faire leur soumission par intimidation<br />

ou par la force, dès que l'occasion permettra<br />

la marche en avant.<br />

Madrid; 22 septembre.<br />

On mande de Tanger que le:i captifs espagnols<br />

se trouvent près de Tetuan et que bientôt<br />

ils arriveront à Tanger.<br />

JËC clou as?cl VII<br />

Londres, 22 septembre.<br />

Suivant YEvening Standard, le roi Edouard<br />

sera couronné empereur de l'ilindoustan en<br />

Vm, à Delhi.<br />

Anglais eî Boers<br />

Paris, 22 septembre.<br />

L'ouverture d'une nouvelle campagne commence<br />

pour les Anglais dans de bien mauvaises<br />

conditions ; le mois do septembre a marqué<br />

pour les Boers la fin de l'hiver ; or. on sait<br />

quî l'hivernage <strong>est</strong> très dur pour les Transvaaliens<br />

qui ne peuvent trouver à'nourrir leurs<br />

chevaux, et c'ost la raison pour laquelle, durant<br />

ses derniers mois, les Boers, tout en.réussis-<br />

FAITS DIVERS<br />

Terrible explosion<br />

Tours, 22 septembre.<br />

On compte cinq décès nouveaux parmi les<br />

victimes de la catastrophe du Ripault, ce qui<br />

porte à dix-sept le nombre des morts.<br />

H r<strong>est</strong>e eneore trois blessés à l'hôpital de<br />

Tours.<br />

<strong>Le</strong>s obsèques des victimes ont eu lieu aujourd'hui,<br />

à Monts, à 8 heures du matin.<br />

La lovée du corps a été faite a la poudrerie,<br />

à 8 heures du matin.<br />

<strong>Le</strong>s funérailles très solennelles étaient pré<br />

sidêes par Mgr Renou, archevêque de Tours ;<br />

parmi les personnages officiels on cite le général<br />

Tancliot. commandant le 9o corps, le<br />

préfet de l'indre, M. Maurice, président du<br />

tribunal civil, M. Chautomps, procureur de la<br />

République.<br />

On parle d'un projet de monument à ia mémoire<br />

des malheureuses victimes. Los cercueils<br />

ont été placés dans quatre fourgons des 5e et<br />

8e cuirassiers, couverts de tentures de deuil et.<br />

à huit heures, le lugubre convoi s'<strong>est</strong> acheminé<br />

vers Monts.<br />

<strong>Le</strong>s pompiers, les Sociétés de secours mutuels<br />

et lo personnel du Jfipault, en tenue, formaient<br />

la haie jusqu'au cimetière.<br />

Paris, 28 septembre.<br />

<strong>Le</strong> général André quitera<br />

Paris demain<br />

pour se rendre au Ripault<br />

: il sera accompagné<br />

par le colonel Lazaroff attaché militaire à<br />

l'ambassade de Russie.<br />

<strong>Le</strong> ministre vient étudier sur place les causes<br />

de l'accident.<br />

Paris, 92 septembre.<br />

<strong>Le</strong> gênerai André a quitté Paris ce matin, à<br />

8 h. tjS, pour se rendre au Ripault où il veut<br />

étudier sur place les causes de la catastrophe.<br />

Il était accompagné du colonel Lazaret!, attaché<br />

militaire à l'ambassade de Russie que le<br />

<strong>tsar</strong> a spécialement chargo, avant son départ<br />

i de Reims, de distribuer aux familles<br />

une<br />

somme de cinq mille francs.<br />

A ce propos, on rapporte qu'hier, après la<br />

Pour faire patienter les aficionados jusqu'au<br />

G octobre, où les deux frères Bombita doivent<br />

se mesurer avec des Zalduendo, la direction<br />

Passicos nous a invités à venir aujourd'hui applaudir<br />

à nouveau Pouly fils, Catacié et le quadrille<br />

toulousain. Nous ne répéterons pas à nos<br />

lecteurs ce qu'ils savent déjà sur les Provençaux<br />

: ils n'ont guère l'ait de progrès depuis la<br />

dernière course qu'ils nous ont donnée. Catacié<br />

<strong>est</strong> toujours le même : on rit malgré tout.<br />

Quant au quadrille toulousain, c'était pournous<br />

une nouveauté : nous n'avions pas eu personnellement<br />

l'avantage de le voir encore, et certes<br />

nous le regrettons, car nous <strong>est</strong>imons que<br />

c'<strong>est</strong> une des meilleures manières de maintenir<br />

l'aficion, et nous ne saurions assez en féliciter<br />

les instigateurs<br />

: un. bon point aussi aux<br />

courageux amateurs.<br />

<strong>Le</strong>s toros de la manade Desfonds ne nous<br />

ont guère satisfait : trop fourbes, trop lâches<br />

et certains de peu de poids.<br />

Beau temps ; assez de monde, mais le publiG<br />

<strong>est</strong> impatient d'arriver au 6 octobre et d'assister<br />

enfin à une course de cartel, et nous sommes<br />

un peu comme lui.<br />

NED.<br />

TUÉE PUR LA FOUDRE<br />

De notre correspondant particulier :<br />

Narbonne, 21 septembre.<br />

Un orage d'une extrême violence s'<strong>est</strong> abattu<br />

ce matin vers cinq heures sur Narbonne. L'orage<br />

venait de la mer. Pendant deux heures la<br />

tonnerre n'a cessé de gronder; la pluie tombait<br />

à torrents.<br />

La loudre <strong>est</strong> tombée sur divers points de la<br />

ville, entre autres dans la salle du Café continental,<br />

sans occasionner de dégâts, le fluide<br />

ayant suivi un fil de l'éclairage électrique. Uns<br />

lampe a été brisée.<br />

Vers neuf heures, une triste nouvelle se répandait<br />

en ville et y produisait une vive émotion.<br />

La foudre était tombée au PeUt-CastélOU,<br />

propriété située sur les bords de l'étang de Bages<br />

et appartenant à M. Eugène Sabatié, avocat;<br />

Mlle Sabatié, une charmante jeune lillede<br />

15 ans, aurait été foudroyée.<br />

Nous sommes allés aux renseignements;<br />

malheureusement, la nouvelle était exacte.<br />

L'accident <strong>est</strong> arrivé à six heures du matin.<br />

Effrayée sans doute par la violence de l'orage,<br />

cette jeune fille s'était levée de son lit. avait<br />

l'ait lover sa vieille bonne, et toutos deux étaient<br />

allées dans la salle à manger.<br />

Là, Mlle Sabatié regardait l'orage, à travers<br />

les vitres hermétiquement fermées.<br />

C'<strong>est</strong> là qu'elle a été foudroyée, derrière >*<br />

fenêtro, sans qu'au une vilre ait été brisée,<br />

sans qu'on ait pu constater aucun dégât autour<br />

d'elle. Simplement une petite chaîne en or qu*<br />

la malheureuse enfant portait à son cou a et*<br />

fondue.<br />

L'émotion <strong>est</strong> grande à Narbonne où le l %<br />

millo Sabatié compte beaucoup d'amis et j° a '*<br />

de l'<strong>est</strong>ime gcnérala.<br />

i. I"<br />

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés


m<br />

î/leolc Salut-Josepli de Sarlat<br />

Nous ^JS^V«SSSt& «<br />

hi%SértSSirda8«W écrit:<br />

étions menacés.<br />

.„


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D'ABONNEMENT AU JOURNAL<br />

Pour faciliter les souscriptions aux abonnements au journal dans les localités<br />

où nou sn'avons pas de vendeur, nous établissons ce bulletin qu'il suffira<br />

de détacher — après l'avoir complété et signé —- et d'envoyer à l'administratior»<br />

du journal, sous enveloppe affranchie.<br />

M _ .<br />

demeurant à .<br />

déclare souscrire un abonnement de<br />

à dater du<br />

<strong>Le</strong> soussigné s'engage à payer la somme ie<br />

contre<br />

un mandat qui sera recouvre par les soins de CAdmimstratîon des Postes auelane*<br />

jours après la souscription. 1 *<br />

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<strong>venu</strong>...<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> <strong>venu</strong>... et il <strong>est</strong> parti: quels r<<br />

avantages avons-nous retiré de cette a<br />

rapide course impériale à travers les<br />

tI<br />

plaines picardes et champenoises ?<br />

E<br />

A l'intérieur, la tranquillité s'<strong>est</strong>-elle<br />

a<br />

accrue chez nous? A l'extérieur, notre<br />

pr<strong>est</strong>ige a-t-il fait quelque progrès ;<br />

avons-nous obtenu quelque concession<br />

d<br />

commerciale ou diplomatique ?<br />

^<br />

Pour être informé exactement en ces<br />

matières, il faudrait avoir interrogé les<br />

ti<br />

puissances du jour : or, ni M. Loubet,<br />

d<br />

ni M. Waldeck, ni M. Delcassé ne nous j<br />

ont honoré (?) de leurs confidences,<br />

u<br />

Nous serons donc obligés de nous bor-<br />

d<br />

ner au simple examen des faits : mais<br />

n<br />

peut-être y trouverons-nous de plus 1<br />

exacts renseignements que ceux qui se- 1<br />

raient tombés de la bouche des grands<br />

A<br />

personnages plus haut cités. Outre que<br />

leur vanité eût singulièrement gonflé 1<br />

l'importance des résultats obtenus, nous *<br />

ne pourrions de plus nous fier ni à leur<br />

c<br />

franchise ni à leur compétence. r <<br />

Il apparaît, de toute évidence, que le<br />

J<br />

<strong>tsar</strong> s'<strong>est</strong> efforcé de donner à sa visite un<br />

caractère exclusivement militaire : la <<br />

seule manif<strong>est</strong>ation non militaire qu'il 1<br />

•e soit permise <strong>est</strong> une manif<strong>est</strong>ation<br />

j<br />

d'ordre religieux : sa visite à la cathé- <<br />

drale de Reims. (<br />

Nicolas II a tenu, par ses paroles et -,<br />

«on attitude générale, à indiquer quelle 1<br />

importance il attachait à cette visite. 1<br />

Après avoir écouté d'un air dédaigneux<br />

l'inconvenant discours du maire de<br />

Reims, le franc-maçon Arnould, il ne<br />

lui a rien répondu, sauf ceci : « Je vous<br />

demande pardon, mais il faut que j'aille<br />

voir votre cathédrale, que j'ai depuis<br />

i<br />

longtemps le plus grand désir de visi- !<br />

ter. » On ne pouvait infliger, sous une <<br />

forme courtoise et spirituelle, un plus ,<br />

rude camouflet au grotesque anticlérical<br />

que les Rémois ont eu la fâcheuse idée<br />

de mettre à la tête de leur cité.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a affecté de se montrer très<br />

empressé auprès du cardinal Langénieux<br />

; il a même fait attendre le président<br />

de la République un temps assez<br />

long avant de quitter la cathédrale pour<br />

continuer à causer avec le vénéré prélat.<br />

Cette altitude de déférence contrastait<br />

singulièrement avec la hâte, qu'il avait<br />

mise à quitter l'hôtel de ville, après la<br />

pasquinade du nommé Arnould.<br />

Et, â ce propos, nous nous permettrons<br />

de demander au protocole, si chatouilleux<br />

d'ordinaire, comment il a<br />

permis à ce ridicule personnage de prononcer<br />

des paroles si parfaitement odieuses.<br />

Mais passons...<br />

Pendant que Nicolas inclinait son<br />

épée devant les troupes réunies en son<br />

honneur<br />

et gardant encore quelque<br />

r<strong>est</strong>e de l'ancienne tenue, les citoyenssoldats<br />

antipatriotes du F.-. André, par<br />

leurs beuveries, leur monstrueuse indiscipline<br />

et leurs chants carmagnolesques<br />

lui donnaient quelque idée de ce que<br />

sera notre armée dans quelques années.<br />

Sans doute il ne viendra plus alors rendre<br />

hommage à cette armée qui le sablerait<br />

des cris de : « A bas le îpendeur<br />

de toutes les Russies 1 »<br />

Mais en revanche il ne serait pas impossible<br />

que le compagnon André, escorté<br />

du compagnon Allemane, par<strong>venu</strong><br />

4 la dignité de chef de l'état-major général<br />

en récompense des services rendus<br />

â Tarrnée communarde contre les<br />

infâmes Versaillais, fit parader devant<br />

les<br />

délégués des comités nihilistes<br />

les soldats-citoyens coiffés<br />

du bonnet<br />

rouge ornés de signes comme les<br />

grands ancêtres de septembre et de<br />

bombes de dynamite comme Ravachol.<br />

La tradition révolutionnaire et le progrès<br />

moderne seraient ainsi respectés.<br />

En ce qui concerne les résultats obtenus<br />

en notre faveur dans la politique<br />

extérieure nous pourrions remplacer<br />

toutes réflexions par une ligne de<br />

points.<br />

<strong>Le</strong> frétillant Delcassé<br />

s'<strong>est</strong> livré à<br />

toille salamalecs devant M. de Lamsdorff.<br />

Ces contorsions de polichinelle ont<br />

distrait le ministre russe qui, plus d'une<br />

* oi » a dû se demander s'il n'était pas<br />

«ans une barraque de foire, plutôt<br />

Wju château de Compiègne.<br />

^ ' ^ubet fut toujours le très aimaprésifi^t<br />

de Montélimar que l'on sait,<br />

M w , ravir h3s comices agricoles.<br />

tnv-sM J a dec^- Ro^sseau fut toujours<br />

ration financière: il eût été surprenant que<br />

la loi d'expulsion des congrégations échappât<br />

à cette règle générale.<br />

La Juiverie ayant fait des débours assez<br />

considérables pour constituer et garder à<br />

son agent Waldeck une majorité, a naturellement<br />

cherché à rentrer dans ses fonds<br />

avec usure.<br />

Depuis l'avènement<br />

du ministère de<br />

trahison, elle <strong>est</strong> instruite de son plan de<br />

manœuvres contre le catholicisme, et elle<br />

a pu prévoir l'exode fatal des congrégations,<br />

comme celui des capitaux français.<br />

Aussi les Juifs ont-ils acheté à vil prix,<br />

depuis deux ans.les grandes propriétés qui<br />

étaient à vendre dans le voisinage de la<br />

France.<br />

Ils comptent les revendre aux congrégations<br />

expulsées à un prix qui leur assurera<br />

de beaux bénéfices.<br />

» Nous pourrion donner le nom, dit le<br />

Journal de la Meuse, de châteaux situés<br />

dans lo grand-duché de Luxembourg et<br />

de<strong>venu</strong>s depuis deux ans la propriété de<br />

Juifs biea connus, qui les offrent en ce moment<br />

aux ordres religieux qui ne veulent<br />

ni ne peuvent demander l'autorisation.<br />

»<br />

<strong>Le</strong> coup <strong>est</strong> naturellement géminé, suivant<br />

la méthode juive.<br />

Quand ils auront opéré à l'étranger, les<br />

financiers juifs opéreront en France : ils<br />

attendent que le gouvernement se soit emparé<br />

des propriétés immobilières, des sociétés<br />

religieuses et des couvents pour les<br />

acheter dans des conditions avantageuses,<br />

les offres nombreuses devant nécessairement<br />

faire baisser les prix.<br />

La caisse des retraites ouvrières ne verra<br />

certainement pas un centime du prétendu<br />

milliard des congrégations ; nul ne se fait<br />

plus d'illusions à cet égard : le miroir à<br />

alouettes <strong>est</strong> brisé, mais la caisse des archimillionnaires<br />

juifs s'arrondira de quelques<br />

dizaines de millions.<br />

Ouvriers jetés sur le pavé, Infirmes et<br />

vieillards sans abri et Juifs engraissés se<br />

trouveront une fois d'accord pour proclamer<br />

que la loi n'<strong>est</strong> pas sans effets.<br />

Cabrioles Judiciaires<br />

M. Waldei<br />

Mystérieux.<br />

Frédéric AMOUBETTI.<br />

LA BONNE OPÉRATION<br />

la Libre ParmZ<br />

'<br />

L'ineffable président Magnaud, la 0<br />

gloire de Château-Thierry, cemagistFatécuyer<br />

et réclamiste qui remplit le<br />

monde judiciaire de ses exploits, vient<br />

c<br />

encore de faire des siennes et la cour<br />

d'Amiens, qui lui sert de dépotoir, peut ï<br />

préparer la boîte à ordures qui recevra<br />

r<br />

son dernier jugement. .<br />

En parlant ainsi, je sais que je détone 1<br />

et que, malgré moi, j'obéis à une vieille<br />

I<br />

habitude que pourtant je devrais avoir<br />

perdue sous la troisième République, et *<br />

qui consiste à prendre les choses de jus- 1<br />

tice et de loi au sérieux et d'avoir quel-<br />

c<br />

que respect pour elles.<br />

c<br />

Aussi, je m'indigne des mascarades<br />

et des trav<strong>est</strong>issements du président Ma- (<br />

gnaud au lieu d'en rire comme j'en (<br />

riais dans ma jeunesse à la scène déso- 1<br />

pilante (L'Orphée aux Enfers, musique 1<br />

d'Offenbach, où se déroulait la fameuse (<br />

parodie des trois juges des enfers, Minos,<br />

Eaque, et Radhamante, à qui les 1<br />

acteurs donnaient un accent belge d'une<br />

'<br />

drôlerie irrésistible.<br />

•5fAu fond, le genre du président Ma- !<br />

gnaud relève plutôt de la bouffonnerie<br />

que du drame. 1<br />

Il serait plus juste de le prendre avec<br />

lui surgle ton comique, comme avec un <<br />

clown de cirque, un chocolat ou un<br />

footittt quelconque, faisant des cabrioles<br />

â travers le Code et le grand écart<br />

sur la loi, que de lever les bras au ciel<br />

et de crier au scandale chaque fois qu'il<br />

lui arrive et, il n'y manque jamais, de<br />

vouloir réformer à sa fantaisie la législation<br />

courante et d'avoir l'air d'appliquer<br />

la loi en la violant.<br />

D'autant qu'il n'y a pas de charlatan<br />

plus affamé de réclame et plus à l'affût<br />

de tout ce qui peut être un scandale dans<br />

le monde ordinairement gourmé et empesé<br />

auquel il appartient.<br />

Cette fois, je le répète, le président<br />

Magnaud se révèle comme un comique<br />

prodigieux, et se met un nez auprès duquel<br />

celui de Cyrano n'<strong>est</strong> qu'un pied de<br />

marmite, et le jugement qu'il vient de<br />

rendre serait bien plus à sa place sur la<br />

scène du Palais-Royal où au café-concert,<br />

que dans un prétoire.<br />

Il s'agissait depourvoir le nommé W...<br />

d'un conseil judiciaire.<br />

W..., <strong>est</strong> un prodigue en train de se<br />

ruiner, et que la famille voulait arrêter<br />

sur la pente fatale.<br />

La qu<strong>est</strong>ion juridique était d'une simplicité<br />

enfantine.<br />

Il suffisait, après avoir constaté les<br />

faits, de s'en référer au chapitre III du<br />

titre XI du premier livre du Code qui<br />

commence ainsi :<br />

« Art. 513. — Il peut être défendu aux<br />

prodigues de plaider, de transiger,<br />

d'emprunter, de recevoir un capital mobilier<br />

et d'en donner décharge, d'aliéner<br />

ni de grêver leurs biens d'hypothèques<br />

sans l'assistance d'un conseil qui leur<br />

<strong>est</strong> nommé par le tribunal. »<br />

Rien dans l'application de cet article<br />

du Code ne paraît être particulièrement<br />

folichon et pousser à la facétie.<br />

Cela n'a pas empêché le ©résident<br />

Magnaud d'y trouver un effet que Coquelin,<br />

quand il se mêlait uniauement<br />

de faire rire, n'eût certainement' pas découvert.<br />

D'abord, Magnaud se livre<br />

à une<br />

joyeuse échappée en prenant la défense<br />

de W... qu'on considère comme un peu<br />

toqué ; il déclare qu'il n'y a pas lieu<br />

d'infliger cette mesure d'un conseil judiciaire<br />

à un homme dont la prodigalité<br />

ne lui paraît pas démontrée et qui était<br />

atteint seulement « de l'inoffensive manie<br />

de citer à tout propos des versets de<br />

i psaume. »<br />

<strong>Le</strong> fait <strong>est</strong> aue s'il n'avait que cela,<br />

W... ne méritait pas plus d'être interdit |<br />

que la plupart des républicains qui ci-<br />

j<br />

tent hors de propos et en contradiction<br />

flagrante avec leurs actes la Déclaration<br />

des Droits de l'Homme, ou bien se laissent<br />

aller à graver sur tous les murs les<br />

mots de : Liberté, Egalité, Fraternité,<br />

sans jamais les appliquer.<br />

Ils sont aussi fous que W..., qui marmotte<br />

des psaumes, et W... <strong>est</strong> aussi fou<br />

qu'eux.<br />

Mais Magnaud ne sg borne point à<br />

cela.<br />

11 entend soutenir une thèse nouvelle,<br />

une thèse phénoménale et prouver que<br />

les gens prodigues, loin de mal faire,<br />

font au contraire le plus de bien ici-bas,<br />

par cette bonne raison que, jetant l'or du<br />

haut des fenêtres, ils permettent à la<br />

foule de le ramasser.<br />

Si vous croyez que je plaisante, lisez<br />

plutôt les considérants stupéfiants que<br />

voici :<br />

« Attendu que, dans l'intérêt du Mëfei ,<br />

être, il importe que les capitaux, surtout<br />

lorsqu'ils sont considérables, ne r<strong>est</strong>ent<br />

pas concentrés et immobilisés dans les<br />

mêmes mains, et soient au contraire<br />

mis en rapide circulation ;<br />

» Que c'<strong>est</strong> actuellement le seul moyen<br />

de faire participer le plus grand nombre<br />

à la fortune publique et de faciliter<br />

le retour à la maase de ce qui, depuis<br />

une ou plusieurs générations, en était<br />

sorti au profit d'un seul ;<br />

» Qu'un conseil judiciaire se comprendrait<br />

bien mieux pour l'avare, qui, en<br />

se privant sordidement de tout, frustre<br />

ainsi, chose bien plus grave, la collectivité<br />

humaine du bien-être que, pour<br />

certains de ses membres vivant de leur<br />

travail ou de leur industrie, elle <strong>est</strong> par<br />

la force des choses en droit d'attendre<br />

d'une circulation au moins normale des<br />

capitaux, etc. »<br />

N'<strong>est</strong>-ce pas que c'<strong>est</strong> adorable ?<br />

Z La pièce d'or, dit l'économe, <strong>est</strong> plate,<br />

donc c'<strong>est</strong> pour l'entasser ?<br />

Elle <strong>est</strong> ronde, dit le prodigue, donc,<br />

o'<strong>est</strong> pour qu'elle roule.<br />

Telle <strong>est</strong> l'opinion de Magnaud.<br />

Cette façon de faire circuler la richesse<br />

<strong>est</strong> vraiment hilarante.<br />

L'aliéné qui déménage ses meubles<br />

par le balcon en les lançant dans la rue<br />

n'agit pas autrement.<br />

Mais le président Magnaud, d'après<br />

les mêmes principes et la même théorie,<br />

peut aller plus loin.<br />

Ainsi, l'individu qui vous prend votre<br />

montre ou votre mouchoir trouvera chez<br />

lui un considérant en faveur de la circulation<br />

des objets que vous avez tort<br />

d'immobiliser en vos poches.<br />

Et si un autre escarpe vous donné un<br />

coup de cbuteau, Magnaud proclamera,<br />

dans son jugement, que l'assassin vous<br />

a rendu service en activant chez vous,<br />

par une saignée utile,<br />

la circulation<br />

du sang.<br />

Ce sont là des notions nouvelles qui<br />

permettront d'apprendre F de travers ce<br />

qu'on <strong>est</strong> con<strong>venu</strong> d'appeler communément<br />

le DROIT. Et dire que ce polichinelle<br />

en toge et en bonnet carré siège<br />

tranquillement, se moquant du monde,<br />

et, de lui-même, offrant le spectacle de<br />

toutes les aberrations et ridiculisant<br />

jusqu'à la loi, gouailleur dans ses boniments<br />

qui bravent la société et invulnérable<br />

en son inamovibilité, lorsque tant<br />

de magistrats, sous cette République,<br />

se sont vu chasser de leur siège parceque<br />

ils étaient trop sérieux, trop justes,<br />

trop honnêtes, trop indépendants?<br />

Magnaud assis ou plutôt pirouettant<br />

et faisant des lazzis sur les ruines de la<br />

magistrature, c'<strong>est</strong> un spectacle vraiment<br />

macabre et sugg<strong>est</strong>if.<br />

Paul de CASSAGNAC.<br />

interdit | tre à la droite de l'enfant, tandis que la<br />

i oui ci-<br />

' marraine, Mine Deschamps, aïeule pater-<br />

)Hwinn<br />

j nelle de l'enfant, se plaçait à sa gauche.<br />

Lc Prêtr« débuta par quelques paroles<br />

aranon<br />

de bien<strong>venu</strong>e, exprimant le vœu « que cet<br />

se lais- enfant ait longtemps l'honneur et la<br />

rmrs les joie d'avoir ses parrain et marraine pour<br />

ternitê, guides et pour modèles » ; puis, la cérémonie<br />

se poursuivit selon les rites accouui<br />

mar- tumés ; le Credo et le Pater furent réciiifisî<br />

fou tés en commun par tous les assistants.<br />

'Quant au <strong>tsar</strong>, il tenait le cierge allumé<br />

... avec beaucoup de bonne grâce,<br />

pomi a<br />

Avant de procéder à la signature de<br />

l'acte de baptême, l'empereur s'avança<br />

ouvelle, vers le célébrant et lui présenta graiverque<br />

cieusement la main. Alors I'archiprêtre,<br />

il faire, s'inclinant, s'exprima à peu près' en ces<br />

ici-bas termes :<br />

t l'or du<br />

" S'i e, puisque la Providence m'en fourmi<br />

. ."• nit l'heureuse occasion, que Votre Maj<strong>est</strong>é<br />

a ia<br />

me permette de lui témoigner en mon nom<br />

et au nom du clergé, les vœux les plus arte,<br />

lisez dents pour sa personne auguste et •pour<br />

mts que<br />

, Sajâaj<strong>est</strong>é l'impératrice (au moment où<br />

iinPé prononça le nom de l'impératrice,<br />

duMêit-i mRi-ci s'inclina très gracieusement), pour<br />

surtout la famille impériale et pour les deux nar<strong>est</strong>ent<br />

lions amies. »<br />

j**. i** L'empereur répondit par un : Merci,<br />

aaiis ies<br />

%rès cor(JiaU<br />

ontraire<br />

ç>gst aiors qUe Nicolas II reçut des mains<br />

de l'impératrice, à qui une dame d'honneur<br />

l moyen venait de le remettre, le cadeau que le<br />

id nom- souverain d<strong>est</strong>inait à la marraine, ainsi<br />

faciliter qu'aux grand'mamans et maman du bébé.<br />

depuis<br />

<strong>Le</strong> cadeau consistait en une icône en or<br />

en était renfermée dans un coffret précieux, c'<strong>est</strong><br />

un objet d'une très grande richesse. C'<strong>est</strong><br />

une icône de saint Nicolas dont la d<strong>est</strong>ina-<br />

[impren- tion <strong>est</strong> de pro téger les jours du filleul<br />

qui, en<br />

«je l'empereur pendant toute sa vie, ainsi<br />

frustre que celle de tous ses descendants qui pori<br />

collée- teront le nom de Nicolas. Cette icône a été<br />

ie, pour donnée par l'impératrice et il <strong>est</strong> d'usage<br />

de leur en e£fet> en Russie, que jamais le parrain<br />

a <strong>est</strong> Bar ne fasse de cadeau et que ce soit toujours<br />

attendra la marraine. Or, l'impératrice n'étant pas<br />

toi<br />

A t marraine, mais assistant à la cérémonie,<br />

mtie aes avai|; tenu elle-même à donner ce précieux<br />

gage de son amitié à notre ambassadeur et<br />

1 ? à son petit-fils.<br />

ist plate, <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> signa d'une main ferme « Nicolas<br />

», en détachant I N majuscule par une<br />

ie donc<br />

grande courbe qui couvrait le r<strong>est</strong>e du<br />

'<br />

' nom.<br />

f1<br />

L'impératrice mit au bas de celui de<br />

^' in rî l'empereur son nom « Alexandra » d'une<br />

'<br />

ia n " écriture très élégante.<br />

,. Ensuite les autres personnes et témoins<br />

meubles signèrent.<br />

1S la rue Voici cet acte de baptême :<br />

« L'an mil neuf cent un, le vingt septemd'après<br />

bre,<br />

Je soussigné, curé archiprêtre de<br />

théorie<br />

Saint-Jacques de Compiègne, ai suppléé<br />

'<br />

les cérémonies du Baptême de Nicolas,<br />

J . Jean. Stéphane, né le vingt-six mars mil<br />

uu voire<br />

Beuf cent ua> ondoyé avec l'autorisation<br />

fera, cnez ae ^gr l'évêque de Beauvais le six avril<br />

le la cir- suivant, né du légitime mariage d'Auguste<br />

ivez tort Stéphane, comte de Montebello et de Marie-Louise<br />

de Salignac-Fénelon.<br />

onhe un<br />

>J <strong>Le</strong> parrain était Sa Maj<strong>est</strong>é le <strong>tsar</strong> Niclamera<br />

colas II, empereur de toutes les Russies,<br />

sin vm


INDISCIPLINE DANS LIMÉE 1S<br />

Saint-Etienne, 22 septembre*,<br />

foi<br />

<strong>Le</strong> colonel d'Aubigny, du 38e de ligne, a<br />

que<br />

adressé à son régiment un ordre du jour<br />

ain<br />

oans iequel il engage les hommes à ne pas<br />

tsa<br />

Jaisser la CAlotnaie pénétrer dans leurs<br />

C0E<br />

rangs et à ne pas oublier quUls doivent<br />

i<br />

Être jaloux de l'honneur du régiment «<br />

comme du leur propre,<br />

n'o<br />

11 termine en disant : nei<br />

« Je compte sur vous tous pour mainte- |? u<<br />

Bir l'esprit de devoir, de dignité et de caniaraderie<br />

à l'ombre du drapeau que vous „<br />

continue; OK a entourer, pleins d'allure et<br />

les<br />

Û'ehtrain. »<br />

tel<br />

Marseille, 22 septembre.<br />

la<br />

On sait qu'une manif<strong>est</strong>ation socialiste<br />

^e<br />

& été faite a Marseille contre un colonel,<br />

~ a<br />

<strong>Le</strong> parquet a ordonné l'ouverture d'une ou !<br />

Instruction à ce sujet.<br />

Du commencement de l'enquête, il réaulte<br />

que les cris de : « Mort aux traîneurs j, 0 ,<br />

ie sabre<br />

! » ont été poussés devant la mai-<br />

CTi<br />

son du colonel.<br />

tai<br />

On confirme, d'autre part, que la police<br />

t-e<br />

possède le nom de plusieurs des réservistes<br />

« F<br />

ayant pris part à la manif<strong>est</strong>ation et que, h "<br />

détail piquant, l'un d'eux <strong>est</strong> gardien de la . '<br />

paix.<br />

ré!<br />

L'autorité militaire n'a encore pris au-<br />

Un<br />

cune décision.<br />

dit<br />

Ll VOYAGE M TSAR I<br />

En Allemanne<br />

J<br />

i<br />

Cologne. 22 septembre.<br />

Te<br />

<strong>Le</strong> train qui emmène l'empereur et l impéra- ) e <<br />

Irice de Russie a passé ce matin à G h. 15 à<br />

^e<br />

Cologne sans s'y arrêter.<br />

pp<br />

Rerlin. 22 septembre.<br />

tei<br />

On annonce aujourd'hui que l'empereur et<br />

pu<br />

rimpéralrice ('• Hussie se rendront par mer à ,<br />

Libau, où ils sont attendus demain et dont ils<br />

visiteront le nouveau port ; les souverains se . '<br />

«end/ont ensuite à Skernewice oîi aura lieu m-<br />

mercredi, une grande revue des troupes de la<br />

rô<br />

garnison de Varsovie.<br />

no<br />

C'<strong>est</strong> tasuile que le <strong>tsar</strong> ira a Spola où au- "?<br />

tant lieu les grandes chasses habituelles jus- j5.6<br />

îu'au milieu du mois d'octobre.<br />

ia<br />

Hambourg, 22 septembre.<br />

® n<br />

L'empereur et l'impératrice de Russie sont<br />

!rf<br />

m-ivés à Hambourg, 4 3 h. 25, par la gare de ??<br />

B&novre.<br />

s|s<br />

Après quelques minutes d'arrêt, le train ira- u"<br />

tenàl <strong>est</strong> reparti pour Kiel, mais le comte<br />

uAmsdorf <strong>est</strong> descendu ici d'où il repartira à<br />

CQ<br />

1 h. 48 pour Berlin,<br />

Mm Félix Faure<br />

Paris, 22 septembre.<br />

Q<br />

L'impératrice n'a négligé aucune occasion de<br />

DE<br />

faire conna tre sa gratitude ; elle a l'ait répon- o Q<br />

Jre à toutes les adresses<br />

: ayant reçu une<br />

0 t<br />

lettre de Mme Félix Faure, elle â envoyé à la<br />

co<br />

veuve de l'ancien président, au Havre, avant<br />

v(<br />

de quitter Compiègne, une dépêche pour lui<br />

s j<br />

exprimer sa vive sympathie et s'associer à son<br />

irand deuil. î£<br />

Elle regrette que la brièveté de son séjour<br />

a ,<br />

t'ait empêchée de voir Mme Félix Faure ; la<br />

dépêche porte comme signature ce nom :<br />

« Alexandra. » 9<<br />

Dans les villes de France<br />

t^<br />

Dunkerque, 22 septembre. »<br />

La fête organisée en l'honneur des sous- »<br />

Officiers de la marine russe a été très brillante,<br />

lu Champagne, l'amiral Mènard, les orfieiers<br />

RI<br />

russes, le maire et le générai sont arrivés. d<<br />

Plusieurs discours ont été prononcés. S(<br />

L'esc adre du Nord a quitté la rade. Une division<br />

va à Cherbourg, l'autre à Br<strong>est</strong>.<br />

Br<strong>est</strong>. 22 septembre,<br />

AI<br />

<strong>Le</strong>s deux banquets de trois cent vingt-cinq |<br />

couverts, offerts aux équipages russes des navires<br />

lenessei et Keysser, ont eu lieu hier soir; ï s<br />

la salle était pavoisée de drapeaux russes et J,<br />

français : la musique des équipages russes prè- „<br />

tait son concours.<br />

IV!. Wléllne 1'<br />

La Republique annonce que M. Méline a t<br />

reçu hier du comte Lamsdorlï', ministre des<br />

r ,<br />

affaires étrangères de Russie, la dépêche suivante<br />

:<br />

g<br />

« L'empereur me charge de vous faire parvec<br />

nir l'expression de ses vives sympathies ; Sa<br />

Maj<strong>est</strong>é prend une part sincère à votre immense<br />

douleur et regrette de ne «as vous voir<br />

a Compiègne aujourd'hui. » .<br />

h<br />

M. Loubet<br />

1<br />

D'après le Figaro, M. Loubet repartira pour<br />

g<br />

Rambouillet demain soir et ne reviendra à<br />

"?aris que pour la rentrée des Chambres, ,<br />

<strong>Le</strong> président de la République a reçu, cette<br />

après midi, à 3 heures, à l'Elysée, M. Delcassé, .<br />

ministre des affaires étrangères, avec lequel il 1<br />

a conféré sur l'ensemble des circonstances 1<br />

politiques se rattachant au voyage du <strong>tsar</strong> en .<br />

France, notamment à propos du dernier en- 1<br />

tretien que le président de la République a eu<br />

'<br />

avec Nicolas lr, quelques instants avant le dé- 1<br />

part du train pour la frontière. *<br />

A Reims. — La dislocation des troupes<br />

e<br />

Parmi les régiments ayant pris part à la<br />

J<br />

revue, ceux dont la garnison ost proche doivent<br />

la rejoindre par étapes ; les autres sont em-<br />

j<br />

barques aux gares de Bazincourt, Reims, Gui- 1<br />

gnicourt, Bètheny, etc.<br />

I<br />

<strong>Le</strong> premier train <strong>est</strong> parti à 6 heures da<br />

matin ; il n'en faudra pas moins de 40 pour<br />

transporter 2,400 oificiers, 8't.OO'J hommes, 2,000<br />

chevaux ; 138 voitures; on ne prévoit pas que<br />

la dislocation puisse être achevée avant une ,<br />

heure avancée de la soirée.<br />

<strong>Le</strong>s soldats ont été partout bien accueillis ;<br />

'<br />

ceux qui étaient logés dans les cellier des mai- [<br />

sons de vin de Champagne ont reçu une bouteille<br />

de vin pour deux hommes.<br />

<strong>Le</strong> général Brugira et son état-major partiront<br />

dans la soirée.<br />

<strong>Le</strong> maire de Lille<br />

Lille, 22 septembre.<br />

M. Delorv, maire socialiste de Lille, qui avait<br />

refusé de l'aire pavoiser les édifices communaux,<br />

vient de recevoir de M. Vincent, préfet<br />

du Nord, la dépêche suivante :<br />

« Meyrueis, 21 septembre.<br />

» Préfet du Nord à maire Lille.<br />

» J'apprends que vous n'avez pas obéi à l'invitation<br />

que je vous ai adressée au nom du<br />

gouvernement dé la République et que vous<br />

n'avez pas permis que les éditlces communaux<br />

fussent pavoises au moment où la France recevait<br />

sur son territoire les souverains du peuple<br />

russe, son allié et son ami ; je pourrai laire<br />

appel aux rigueurs de la loi, mais toute punition<br />

comporto un certain oubli et il convient<br />

que vous continuiez â porter entière la responsabilité<br />

de l'acte que vous avez accompli.<br />

» <strong>Le</strong>s habitants de la grande cité dont l'administration<br />

vous <strong>est</strong> échue, vous en demanderont<br />

compte ; ils regretteront que, par votre<br />

fait, la ville de. Lille ait paru ne pas partager<br />

l'émotion publique.<br />

» Ils regretteront de n'avoir pas été associés<br />

aux manif<strong>est</strong>ations patriotiques qui ont salué<br />

la nouvelle et èclutanteaffirmation d'une alliance<br />

qui a fortifié la France et pacifié l'Europe. »<br />

L.a presse française<br />

Paris, 22 septembre.<br />

Nicolas IT, en dépit des décorations accordées<br />

au monde officiel et aux ministres-socialistes,<br />

n'a pas une bonne presse.<br />

Nous sommes loin.de l'enthousiasme de 1896.<br />

Seuls les organes ministériels se déclarent<br />

satisfaits, ce qui n'a rien d'étonnant, après la<br />

pluie de crachats ot de tabatières qui vient<br />

d'échoir à leurs patrons. Qu'on en juge :<br />

<strong>Le</strong> Petit Parisien, organe de M. Jean Dupuy,<br />

ministre de l'agriculture :<br />

« Sans doute, l'alliance franco-russe, qui a<br />

reçu la consécration du temps et des événements,<br />

demeure pacifique : mais elle a pour<br />

programme de faire reconnaître ses droits<br />

aussi bien qu'elle entend ne pas porter atteinte<br />

à ceux des autres.<br />

» <strong>Le</strong>s toasts éloquents et solennels qui sont<br />

la clôture du voyage de l'empereur cle Russie,<br />

réjouiront tous ies patriotes : ils sont écrits en<br />

téte d'une, page d'histoire qui commence et ils<br />

peuvent se résumer dans ces mots<br />

: « La paix,<br />

ta justice, le droit et, s'il lo fallait, la confraternité<br />

des armes. »<br />

L'organe ministériel, on le voit, a déjà oublié<br />

Fashoda.<br />

<strong>Le</strong> Rappel <strong>est</strong> : me que. si la Russie a tiré de<br />

son alliance désavantages énormes, la France<br />

a, par contre, gagné de voir sa sécurité assurée.<br />

M. Charles Bos ajoute :<br />

«Du côté de la France quoi? Assurément<br />

nous avons cessé d'être isolés, ce qui nous a<br />

permis de vivre en sécurité, et quoi encore 1<br />

Bien. Il <strong>est</strong> loisible d'<strong>est</strong>imer que cela n'<strong>est</strong><br />

iÇas assez; lss produits français continuent 4<br />

être frappés de droits excessifs a ia frontière<br />

russe ; la plupart des commandes faites a l'étranger<br />

par le gouvernement russe vont en j Montré leur endurance et leur belle îm- *<br />

Allemagne; nos nationaux, en Russie, no sora menr léo-Pndaire* ee« t-mm."» ,,.* I<br />

guère mieux traités que les autres; îl n'y a i l ÏL'V?„ ,."S* C ,flh°"A e^S^!°,a:.?'ft:<br />

guère mieux traités que les autres ; îl n'y a ,<br />

donc pas dans l'alliance toute la réciprocité ;<br />

que l'on pourrait attendre de la Russie ; nous c<br />

aimons à croire que de la seconde visite du 1<br />

<strong>tsar</strong>, il résultera peur notre pays do réelles<br />

concessions. » 1<br />

<strong>Le</strong> Radical de a ret s'exprime ainsi : '<br />

« Sans exagérer la portée de ces paroles, H<br />

n'<strong>est</strong> pas interdit de penser qu'ailes contien-<br />

I<br />

nent un germe qui fructifiera et qu'il y a quel-<br />

i<br />

que chose de nouveau à entendre dans la bou- :<br />

che de deux chefs d'Etat, que cette évocation<br />

j<br />

da l'équité, de l'humanité, de la justice.<br />

» Ce serait, croyons-nous, se payer de cruel- i<br />

les illusions que de s'imaginer que de l'alliance<br />

telle qu'elle <strong>est</strong> constituée aujourd'hui, sortira 1<br />

la réalisation des espérances qui sont au cœur<br />

de tous les Français, le triomphe de ce que<br />

Gambetta appelait, il y a plus de vingt ans,<br />

« la justice immanente ». Mais l'avenir r<strong>est</strong>e<br />

ouvert. »<br />

De la Lanterne dont le patron, M. Millerand,<br />

vient d'être décoré du titre de baron et de<br />

l'ordre de l'Aigle-BIanc : « C'<strong>est</strong> la paix par la<br />

crainte ; 1 humanité réconciliée conna tra certainement<br />

un jour la paix par l'amour; puisset-olle<br />

entrer bientôt dans la phase de la paix<br />

« par le droit » suivant la belle devise de la<br />

ligue internationale pour l'arbitrage.<br />

« L'idée parâ t .faire du chemin ; la conférence<br />

de La Haye fut un commencement de<br />

réalisation ; les paroles de M. Loubet y font<br />

une allusion formelle<br />

; paroles platoniques,<br />

dira-t-onî Hélas<br />

! oui platoniques encore puisque,<br />

pour le moment, les choses sont ainsi<br />

faites que l'équilibre entre les forces européennes<br />

soit la meilleure condition de sécurité dans<br />

le monde. »<br />

De la République, de M. Méline :<br />

» Il n'<strong>est</strong> plus qu<strong>est</strong>ion seulement d'une convention<br />

militaire<br />

; l'accord <strong>est</strong> descendu par<br />

les hati pes des drapeaux dans le cœur des<br />

deux nations et même il s'<strong>est</strong> glissé dans les<br />

portefeuilles de la diplomatie<br />

; il existe maintenant<br />

une union intime des deux grandes<br />

puissances pour faire respecter leurs droits ».<br />

De M. Baragnon, dans le Soleil :<br />

« Ce n'<strong>est</strong> point seulement pour réparer une<br />

injustice, pour renirer dans notre bien, pour<br />

réaliser notre mission historique, pour remplir<br />

nos limites nécessaires, eue nous ne cesserons<br />

do revendiquer l'Alsace et Lorraine ; cette pensée<br />

de la revanche demeure avant tout comme<br />

l'actif rerment du patriotisme français<br />

; elle <strong>est</strong><br />

encore le plus puissant lien qui réunisse1 les<br />

fractions par ailleurs si divisées du grand<br />

parti nationaliste, et parce qu'elle implique de<br />

stabilité, d'hérédité dans le pouvoir suprême,<br />

elle nécessite la monarchie.<br />

» Si l'alliance russe nous prescrit de renoncer<br />

à cet espoir, l'alliance <strong>est</strong> une duperie. »<br />

De M. Albert Monniot, dans la Libre Parole :<br />

« On veut bien nous donner l'assurance qu'il<br />

no sera pas permis au kaiser d'annexer la<br />

Champagne et l'Ile de France ; mais on affirme,<br />

par contre, que co que l'Allemagne a conquis<br />

<strong>est</strong> définitivement acquis ; en un mot on nous<br />

oblige à renoncer à ce qui nous a été ravi,<br />

contre la promesse qu'il ne nous sera plus rien<br />

volé, quitte à nous faire savoir demain qu'une<br />

si magnifique opération vaut bien un iromage;<br />

r.ous avons do tout temps été partisans de<br />

l'alliance russe, mais nous n'imaginions pas<br />

qu'elle dût aboutir à de tels résultats. »<br />

M. Henri Rochefort écrit dans l'Intransigeant<br />

:<br />

« Pour comble d'ironie, le polichinelle de l'intérieur<br />

ose déco her cet épigrammo : « <strong>Le</strong>s<br />

» souverains reviendront et cette fois Paris<br />

» sera le but unique de cette future visite. »<br />

» ("<strong>est</strong> à dire qu'ils se sentaient trop fatigués<br />

pour aller de Reims à Paris, mais que<br />

de venir de Saint-Pétersbourg ici ne leur causera<br />

pas la moindre fatigue. »<br />

De M. Jules <strong>Le</strong>maitre, dans l'Echo de Paris t<br />

« M. Waldeck-Rousseau comptait pour les<br />

élections générales sur le pr<strong>est</strong>ige que rendrait<br />

4 son gouvernement le voyage de Nicolas II ;<br />

or, je ne pense pas qu'en province il n'y ait<br />

rien de changé dans la position des partis politiques<br />

ni que cet appât grossier ait ramené au<br />

ministère de déchéance nationale un seul da<br />

nos amis ; mais, en outre, il <strong>est</strong> clair qu'après<br />

l'outrage inlligé à la capitale. Paris et l'Ile de<br />

France, qui étaient antiministérieis avec ferveur,<br />

le sont désormais avec une espèce de<br />

ragé.<br />

» La petite plaisanterie du président du conseil<br />

et de ses ministres achève et assure la<br />

conquête de Paris par le nationalisme. »<br />

Dans l'Autorité, M. Defiou s'exprime ainsi :<br />

«Travailler pour l'humanité, c'<strong>est</strong> beau, mais<br />

la duplice devrait se contenter de servir la<br />

Russie et la France.<br />

» Nicolas II a un autre objectif, nous le regrettons<br />

pour lui et pour nous. »<br />

De M. Desmouiins (Robert Mitchell) dans le<br />

Gaulois :<br />

« M. Loubet^. essayé de faire remonter l'alliance<br />

au président Carnot et de créer ainsi<br />

une sorte de tradition républicaine.<br />

» Je comprends ce souci : depuis vingt ans,<br />

la République vit au jour le jour sans programme<br />

intérieur, sans politique étrangère, et<br />

M. Loubet n'<strong>est</strong> point à blâmer pour avoir<br />

essayé de rapprocher dans une certaine mesure<br />

le régime dont il <strong>est</strong> le chef des monarchies<br />

qui, seules, ont des traditions témoins du<br />

passé qui préparent et orientent l'avenir.<br />

» Çjuoi qu'il en soit, l'alliance <strong>est</strong> faite, et il<br />

[ n'importe guère que ce soit Alexandre II, Félix<br />

, Faure ou le général de Boisdeffro qui en aient<br />

pris l'initiative. »<br />

; La presse étrangère<br />

meur légendaires, ces troupes se sont présentées<br />

à la revue finale et ont exécuté le<br />

défilé avec une vigueur et un entrain remarquables.<br />

L'armée a mérité, une fois de plus, l'<strong>est</strong>ime<br />

de nos hôtes augustes et la confiance<br />

du gouvernement et du pays.<br />

Je vous prie d'adresser au général Brugère,<br />

directeur des manœuvres, pour lui<br />

et pour les officiers et les troupes placées<br />

sous ses ordres, mes félicitations personnelles<br />

et celles du gouvernement de la République.<br />

Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurance<br />

de mes sentiments affectueux.<br />

Emile LOUBET.<br />

<strong>Le</strong> président de la Républiqué adresse au<br />

ministre de la marine la lettre suivante :<br />

Mon cher Ministre,<br />

<strong>Le</strong>s manoeuvres de l'armée navale avaient<br />

déjà été pour notre patriotisme un magnifique<br />

sujet de joie.<br />

La revue dé Dunkerque vient de nous<br />

offrir un réconfortant spectacle.<br />

L'escadre de la Manche a su montrer,<br />

malgré l'état de la mer, qu'elle était toujours<br />

cligne de la confiance du gouvernement<br />

et du Parlement.<br />

Marins, officiers et équipages, savent<br />

quelle force nécessaire ils apportent au<br />

gouvernement de la République pour assurer<br />

jusqu'au bout du monde le respect<br />

qui <strong>est</strong> dû à notre draneau et la sécurité<br />

qu'exigent nos intérêts.<br />

La grandeur de leur tâche <strong>est</strong> égalée<br />

par leur dévouement.<br />

Je vous prie d'adresser à l'amiral Ménard,<br />

pour lui, ses officiers et les troupes<br />

sous ses ordres, mes félicitations et celles<br />

du gouvernement.<br />

Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurance<br />

de mes sentiments affectueux.<br />

Signé : Emile LOUBET.<br />

A Haarlem, on a accueilli par un tonnerre<br />

d'applaudissements la lecture du télégramme<br />

annonçant uft grave échec subi par les Anglais<br />

près d'Utrecht."<br />

22 septembre.<br />

Liège, 22 septembre.<br />

Il y a quelques jours, une grève éclata dans<br />

les charbonnages de Vieille-Marilhaye, à Seraing.<br />

<strong>Le</strong>s ouvriers au nombre de<br />

509 refusèrent<br />

d'accepter une diminution de<br />

50j0 sur les salair<br />

s.<br />

Ln grand nombre de mineurs ont assailli à<br />

lear sortie d'une séance du conseil du travail<br />

plusieurs directeurs de charbonnages et les<br />

ont poursuivis jusqu'à la gare.<br />

<strong>Le</strong>s ouvriers ont envahi la gare et lancé des<br />

pierres sur le train où les directeurs avaient<br />

pris place; de nombreux coups de revolver ont<br />

été tirés<br />

; plusieurs ouvriers ont été blessés,<br />

dont ua grièvement.<br />

OU ATTENTAT<br />

Paris. 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> Journal publie la dépêche suivante :<br />

Vienne, 22 septembre.<br />

Hier, un coup de fusil a été tiré sur l'archiduc<br />

Frédéric qui chassait dans sa propriété<br />

de Delà, en Hongrie.<br />

On a cru que c'était l'acte d'un braconnier<br />

et les garde-chasse se sont immédiatement<br />

lancés à la poursuite du criminel.<br />

Ils ont réussi à capturer trois braconniers.<br />

Mais, jusqu'à présent, on n'a pu<br />

trouver aucune preuve de leur culpabilité ;<br />

la balle a percé la manche de l'habit de<br />

l'archiduc sans lui faire aucun mal.<br />

Amsterdam, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s membres de la députation boer, MM.<br />

Fischer, Wesscls, et Wolmarans ont eu. hier,<br />

une longue conférence avec ie ministre des<br />

affaires étrangères, baron Melval Van Lynden.<br />

président du conseil permanent de la cour<br />

d'arbitrage.<br />

La Haye, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s chefs des missions étrangères a<br />

La<br />

Haye et les membres du conseil administratif<br />

permanent de la cour d'arbitrage, ont reçu du<br />

président, minisire des affaires étrangères, baron<br />

Melval Van Lynden, une copie imprimée<br />

de l'appel des Boers en faveur d'un arbitrage.<br />

La communication annonce l'intention d'en<br />

saisir le conseil dans sa première séance.<br />

Toutefois, rien n'<strong>est</strong> décidé.<br />

Amsterdam, 22 septembre.<br />

Ce n'<strong>est</strong> pas ie baron Melvil von Lynden,<br />

ministre dos affaires étrangères,<br />

qui a reçu<br />

hier la députation boer, mais ie docteur Kuyper,<br />

premier ministre.<br />

La conférence a duré une heure ; on sait que<br />

la requête des Boers faisant appel à l'arbi<br />

trage a été accueillie favorablement et transmise<br />

aux représentants des puissances faisant<br />

partie de la cour d'arbitrage qui délibéreront à<br />

la prochaine assemblée.<br />

La députation boer renouvellera sa requête<br />

pour médiation au président américain Roosevelt.<br />

A La Haye, on assure qu'une nouvelle offre<br />

d'arbitrage doit être prochainement présentée<br />

à l'Angleterre et qu'elle serait officiellement<br />

appuyée par la France, la Russie et les Pays-<br />

Ras.<br />

Un échange de vue aurait eu lieu à Compiègne<br />

entre le comte Lamsdorf et M. Delcassfe.<br />

Londres, 22 septembre.<br />

On télégraphie de New-York que le procès<br />

de l'assassin de M. Mac-Kialéy va commencer<br />

probablement devant la Cour suprême de cette<br />

ville; les avocats d'office do Gzolgosz, MM.<br />

<strong>Le</strong>wis et Titus consultés, se sont déclarés<br />

prêts ii soutenir la défense.<br />

Saigon, 22 septembre.<br />

M. Doumer, gouverneur général, vient d'effectuer<br />

un voyage dans lo Laos, et particulièrement<br />

dans la rô^ionoù les Khas s'étaient révoltés.<br />

<strong>Le</strong>s autorités et lespopuiations laotiennes ont<br />

bien accueilli le gouverneur et se sont montrées<br />

rassurées par sa visite.<br />

Des mesures sont prises afin d'en'ermer les<br />

Khas révoltés dans une région r<strong>est</strong>reinte et de<br />

les amener à l'aire leur soumission par intimidation<br />

ou par la force, dès que l'occasion permettra<br />

la marche en avant.<br />

sard de la Gironde, ancien ministre de la justice,<br />

avec Mlle Thérèse Kahn, fille de Mme Julius<br />

Kahn.<br />

Prix<br />

Stern);<br />

RETRAITES 0U¥BSÈBI<br />

Saint-Pétersbourg. 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s i\ r ovosti déclarent que le toast du <strong>tsar</strong><br />

S<br />

à Witry prouve que le sincère désir dos peuples<br />

et'des gouvernements russe et français ><br />

de voir la solidité toujours plus grande de leur<br />

alliance continuer à garantir les intérêts des<br />

deux puissances, sera effectivement réalisé.<br />

Vienne, 22 septembre. ,<br />

L'offîcicieux Frendcmblall écrit :<br />

« <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a pris congé hier de la France en<br />

prononçant des paroles qui auront l'écho lo<br />

plus heureux, non seulement en France, mais<br />

dans le monde entier. »<br />

La Neue-<strong>Presse</strong> dit :<br />

« Après les toasts du <strong>tsar</strong> et de M. Loubet. le<br />

monde sait de façon encore plus certaine que<br />

l'aliiance franco-russe menace aussi peu la<br />

paix que la triplice. »<br />

<strong>Le</strong> Neues Wiener Journal dit que les toasts<br />

de Bètheny méritent qu'on leur attribue une<br />

importance historique considérable.<br />

» Hier, a été inauguré, ajoute-t-il, un monument<br />

qui sera le temple de la paix ».<br />

L'Arbeiler Zeitung dit que les toasts d'hier<br />

ont été certainement plus chauds et plus amicaux<br />

que tous les toasts précédents.<br />

Bruxelles. 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> Petit Bleu s'exprime ainsi :<br />

« Dans les toasts d'adieu à lîôtheny, M. Loubet<br />

et le <strong>tsar</strong> n'ont cessé de parler de l'action<br />

qu'exerce l'alliance franco-russe sur la paix<br />

européenne ; ils ont mis une ralonge. étendu<br />

le sens de ces affirmations pacifiques en disant<br />

l'un,, que l'alliance <strong>est</strong> acquise d'avance<br />

aux solutions qu'inspirent la justice et l'humanité<br />

; l'autre, qu'elle <strong>est</strong> un élément heureux<br />

pour l'humanité entière.<br />

» Si cela veut dire quelque chose, cela signifie<br />

que le <strong>tsar</strong> et le président, obéissant à la<br />

voix du monde civilisé tout entier, ont porté<br />

leurs yeux sur l'Afrique et décidé d'appuyer la<br />

proposition formelle d'arbitrage qui va" être<br />

laite à l'Angleterre, au nom du Transvaal. par<br />

le conseil d'administration de la cour arbitrale<br />

do La Haye.<br />

» Précisément, vous aurez vu qu'aujourd'hui<br />

même, c'<strong>est</strong>-à-dire an lendemain des échanges<br />

de vues du comte Lamsdorft' et da M. Delcassé<br />

à Compiègne et des dépêches expédiées à l'étranger<br />

par lo ministre des affaires étrangères<br />

de France, le conseil administratif de la cour<br />

d'arbitrage a été mis en mouvement par le<br />

président du conseil de la reino Wilhelmine.<br />

» On ne sait rien da positif, mais, interprétant<br />

ces signes, chacun <strong>est</strong> persuadé aujourd'hui<br />

qu'une des conséquences visibles de la<br />

visite du <strong>tsar</strong> sera la prochaine présentation à<br />

l'Angleterre d'une nouvelle oTre d'arbitrage<br />

officiellement appuyée par la Franco la Russie<br />

et les Pays-Bas. »<br />

APRÈS LES MANŒUVRES<br />

Paris, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> président do la République a adressé au<br />

ministre de la guerro la lettre suivante :<br />

Mon cher ministre,<br />

<strong>Le</strong>s manœuvres auxquelles nous venons<br />

d'assister ont été une manif<strong>est</strong>ation admirable<br />

de la puissance militaire de la<br />

France.<br />

<strong>Le</strong>s sacrifices que le pays consent si volontiers,<br />

chaque année, pour l'accroissement<br />

et le perfectionnement de son armée,<br />

ont leur récompense,<br />

i<br />

Après des opérations particulièrement<br />

longues et pénibles, où nos soldats ont<br />

LES RETRAITES OUVRIERES<br />

Paris, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> ministre de l'agriculture avait adressé à<br />

la Société nationale d'Encouragement à l'Agriculture,<br />

une lettre invitant celui-ci à lui donner<br />

son avis sur le projet do loi du gouvernement<br />

relatif aux retraites ouvrières.<br />

En réponse à cette demande, le président de<br />

la société vient d'écrire au ministre uno lettre<br />

dont voici les passages principaux :<br />

La Société, sans élever d'objection contre<br />

les principes sur lesquels reposent les<br />

dispositions du projet de loi, <strong>est</strong>ime que le<br />

développement des syndicats agricoles et<br />

des mutualités diverses qui se sont greffés<br />

sur ces syndicats, continue à être l'instrument<br />

le plus efficace et le plus en harmonie<br />

avec les conditions morales et matérielles<br />

de l'ensemble du personnel agricole<br />

depuis le propriétaire jusqu'au premier<br />

journalier, pour développer les caisses de<br />

retraites et déterminer sans contrainte et<br />

sans cont<strong>est</strong>ation le mode et les proportions<br />

du concours entre les patrons et les<br />

salariés dans ces créations si désirables.<br />

Constantinoplo, 22 septembre.<br />

Depuis six semaines, les nouvelles de Sas-<br />

Soum font totalement défaut ; dix bataillons,<br />

envoyés par le gouvernement, cernent cette<br />

localité, où les Kurdes ont commis do graves<br />

excès et où l'état do siège a été proclamé.<br />

On parle d'un soulèvement de N<strong>est</strong>oriens à<br />

Djoulomeick, près de la frontière persane.<br />

LIS RÎPIIBLIOLES AMÎSWCAMS<br />

New-York, 22 septembre.<br />

D'après un télégramme do Wilemstad publié<br />

par le Herald et que je vous transmets sous<br />

réserves, ce serait à l'intervention du croiseur<br />

français Suchet que serait dû l'échec de la tentative<br />

dos Vénézuéliens à Rio-Hacha le 9 septembre.<br />

Au moment où le steamer Alesrandre-Bixio<br />

débarquait des troupes colombiennes à Rio-<br />

Hacha, le commandant du Suchet vit s'avancer<br />

trois canonnières qu'il obligea à déplover<br />

leur pavillon. Ii reconnut ainsi la nationalité<br />

des canonnières, lesquelles étaient montées<br />

par dos Vénézuéliens.<br />

<strong>Le</strong> commandant du Suchet plaça alors son<br />

croiseur entro les Colombiens et les Vénézuéliens<br />

et empêcha ainsi tout combat.<br />

<strong>Le</strong> Suchet n'a, du r<strong>est</strong>e, en cela, nullement<br />

violé la neutralité dans ce conflit américain,<br />

qui n'<strong>est</strong> m 'me pas notifié officiellement aux<br />

puissances étrangères.<br />

11 a simplement protégé, comme il le devait,<br />

un navire français frété par le gouvernement<br />

colombien pour transporter des troupes d'un<br />

poini à un autre de son territoire.<br />

Ce même gouvernement a voulu aussi fréter<br />

un autre navire irançais,<br />

le Versailles et un<br />

allemand, l'Ascaiiio, mais les capitaines ont<br />

exigé le paiement en or, ce que le gouvernement<br />

colombien était incapable de faire.<br />

Des réfugiés hollandais, arrivés de Colombie<br />

à Curaçao jeudi, disent que le gouvernement<br />

colombien a promulgué un décret en vertu duquel<br />

tous les étrangers qui prêteront aide<br />

et protection aux rebeiios et envahiront le territoire<br />

national, seront fusillés ^aussitôt '.capturés.<br />

Paris, 22 septembre.<br />

M. Cécilio Castro, envoyé en Europe, par lo<br />

gouvernement vénézuélien, chargé d'une mission<br />

extraordinaire, déclar j fausse la nouvelle<br />

d'après laquelle Rio-Hacha<br />

aurait été bombardé<br />

par la flotte vénézuélienne; d'ailleurs<br />

cette flotte ne se compose, d'après lui, que de<br />

quelques, petits navires.<br />

.11 n'y a pas eu jusqu'à présent do faits de<br />

guerre précis, mais seulement quelques incursions<br />

d'insurgés sur les territoires respectifs.<br />

M. do Castro,, qui r<strong>est</strong>e en communication<br />

télégraph'que avec Caracas, ajoute qu'il n'y a<br />

pas et qu'il no saurait y avoir de guerre entre<br />

Colombiens et Vénézuéliens.<br />

Ce diplomate se garde d'ajcuter que, pour le<br />

Venezuela comme pour la Colombie, la çrainte<br />

des Etats-Unis <strong>est</strong> le commencemont de la sagesse.<br />

LE CRUE DE CORANCEZ<br />

Chartres, 22 septembre.<br />

Il <strong>est</strong> aujourd'hui certain que l'affaire du<br />

crime do Corancez viendra devant la cour d'assises<br />

d'Eure-et-Loir, le 11 novembre prochain.<br />

L'instruction <strong>est</strong> presque terminé© ; M. Cornu<br />

va interroger une dernière l'ois Brière, puis il<br />

remettra entre les mains du procureur les 900<br />

pièces du dossier.<br />

C'<strong>est</strong> vers le 10 octobre que co dossier sera<br />

envoyé à la chambre des mises en accusation<br />

à Paris.<br />

FAITS DIVERS<br />

Courses de chevaux<br />

A SAINT-CLOOD<br />

Paris, 22 septembre.<br />

Prix de Chatillon.<br />

— 1. Isèro égalité (G.<br />

Stern); 2, Contre-Temps 7 (W. Pratt); 3, Crésu3<br />

10 (A. Childs).<br />

Non placés : Lamento 12, Marmouts 3.<br />

Mutuel ; Gagnant 17 50; placés : Isère 13,<br />

Contre-Temps 18 50.<br />

Prix de Madrid. — 1, Pile-ou-Face, 8 (G.<br />

Stern); 2, M. Amédée, 4|5 (Mylton Henry), 3,<br />

Indian Shore, 5[2 (Bowen).<br />

Non placés : Jocelyn 12, Colombine 21>.<br />

Mutuel<br />

: gagnant 10S, placés Pile-ou-Face<br />

23 60, M. Amédée 13 50.<br />

Grand Critérium.— 1, <strong>Le</strong>-Mandinet 4 (Rigby) ;<br />

2, Bahr-Yousoup 7;2 (Harrisson); 3, Farnus 9i2<br />

(G Stern).<br />

Non placés<br />

: Kruger 20, Olivarez 10, Montélimar<br />

30, Xérès 12. Bristou 30, Bio-Grande 30,<br />

Chaperon-Rouge 30.<br />

Mutuel - Gagnant 41<br />

Placés: <strong>Le</strong>-AVoandinet<br />

16, Bahr-Yousoup 30 50, Farnus 18 50.<br />

Prix de La Lorie.<br />

— l. Kleptomane, 4 (G.<br />

Stern) ; 3, Augaise. 5r2 (Mylton Henry) ; 3, Clarisse,<br />

12 (Weatherdon).<br />

Non placés<br />

: Brûlot 8, Déep-Slàver 25, Rafale<br />

12. Diatribe 8, Neuvied 25, Cantinière 8.<br />

Vert-de-Gris G, Bauvillers 10.<br />

Mutuel : gagnant 80 50, placés : Kleptomane<br />

20 50, Auguaise 17, Clarisso 29 50.<br />

Prix- do Villebon. — 1, <strong>Le</strong> Gers (Rigbv) : 2,<br />

Saint-Armel, 4 (Barlen): 3, Coucou, 12 (French).<br />

Non placés : Eperon 6, Chauvigny 16, Ali 7,<br />

Londres 3, Fitz-Monarque 12.<br />

Mutuel : Gagnant 91 50, placés : Légers 26,<br />

Saint-Armel 18 50, Coucou 30.<br />

Prix de Salnt-Clcud. — 1, Joram 10 (Talbot) ;<br />

2, Evangéline 8 (A. Carter); 3, Cyclamen 4<br />

(Blakeman).<br />

Non placés : Ivoire 6, Clervau 5, Kingalio 8,<br />

Ipomopsis 5, Hymnis 25, Mauricette 25.<br />

Mutuel gagnant 192, placés : Joram 45 50,<br />

Evangéline 33, Cyclamen ï2 50.<br />

VIC-BIGORRE<br />

Vic-Bigorre, 22 septembre.<br />

Prix Larai, au trot. 700 francs. — L Sérignac.<br />

à M. Lcurtet ; 2, E. Trouvillaise, à M. Seignouret<br />

: 3, E. Favori, à M. Belinguier.<br />

Prix de Tivoli, au galop, 1.003 fr. — i, Irion,<br />

à M. D. Gu<strong>est</strong>ier; 2, Cherasco, à M. Dutrouilh ;<br />

3. <strong>Le</strong>mage. à M. D. Gu<strong>est</strong>ier.<br />

Prix de l'Etat, au galop, 2,000 fr. — i, Diala, à<br />

M. Ccudert; 2, Bécasse, à M. de Juge; 3, Royale,<br />

à M. Ducos.<br />

Prix de la Société sportive d'Encouragement,<br />

haies, 2,0.


gGMjS TOULOUSE 1<br />

A l'église du Gésu<br />

90 «pntembre 1001, en la fête<br />

DW mm<br />

desS-Douleurs, à8 heu-<br />

L^S^réïusf<br />

Gésu était remplie<br />

ans, après une longue et cruelle mates<br />

du matin,<br />

je fidèles.<br />

8!SiLrafeSlnKt.»<br />

poste.<br />

ce tabernacle<br />

de la reiledfl<br />

ae i uuici,<br />

'"-f da t a à leur poste, l a<br />

Résidence : ce sont des soldats a lerix P<br />

su<br />

contant la garde devant ce<br />

i<br />

t<br />

J? 0I<br />

,ui contient encore e Dieu qu in»<br />

î côté d'eux, des ^é-iens qu £ ^ ^ ^<br />

^ersPX S co n mpt e e t s iff 1% dettes de la re- %<br />

TeR S p n d e eScoraille monte à l'autel et fa a<br />

îffre une dernière fois le gSaint-Sacrifice<br />

de<br />

lans l'église du Gésu que, suivant la loi<br />

So<br />

lu 1er juillet 1!)01, on va fermer.<br />

m<br />

Quand les chants de la Tolosa cessent,<br />

i règne dans l'enceinte un silence qui réu- l °<br />

lit la maj<strong>est</strong>é de la douleur à celle de la<br />

I<br />

Ia<br />

irière. . I M<br />

Après la messe, on r<strong>est</strong>e, on prie, on<br />

pr<br />

ent la gravité de la séparation, on se<br />

pi<br />

«tire à regret, on a peur du vide qui se<br />

di<br />

•jeuse. §1<br />

**# f ;<br />

<strong>Le</strong> soir, à 5 heures, la nef, le sanctuaire,<br />

ce<br />

es chapelles, les galeries sont combles.<br />

tê<br />

<strong>Le</strong>s pauvres gens coudoient les riches,<br />

®'<br />

rrands et petits se mêlent; des religieuses, M ,<br />

|es orphelines sont là; le sanctuaire dé- 1<br />

jiorde de religieux, de prêtres, d'amis. n <<br />

La Tolosa chante le Magnificat. d(<br />

<strong>Le</strong> R. P. supérieur de la maison <strong>est</strong> en I ti<br />

maire. s<<br />

' C'<strong>est</strong> bien un Jésuite et un d'Adhémar qui<br />

<br />

i$ fait entendre. JL'<br />

Combien nous voudrions pouvoir repro- 1 &<br />

luire -ce dis -ours dans lequel l'orateur a<br />

nélé la vaillance du religieux soldat à la<br />

si<br />

noblesse du chevalier : é.<br />

I Cl<br />

« Siabal mater dolorasa ; elle se tenait de- ^s<br />

jout ia Mère des Douleurs. »<br />

Et l'orateur l'ait un saisissant parallèle entre<br />

I<br />

r(<br />

a Vierge du Calvaire et l'Eglise, toutes deux<br />

(1ère du Christ. 1 (<br />

Comme Marie, l'Eglise voit son Fils persê-<br />

z<br />

iutè, le Calvaire se poursuit d'âge en âge, et<br />

I<br />

p<br />

ie tous temps le Christ <strong>est</strong> bafoué, insulté, fia-<br />

n<br />

«elle crucifié. | r .<br />

Comme Marie, l'Eglise r<strong>est</strong>e debout, comme<br />

u<br />

lîarie, elle <strong>est</strong> co-rédemptrice, elle suit son j,<br />

?ils jusques au Consommalum <strong>est</strong>; parce que<br />

j e<br />

jar les injures, par les souffrances, par le mar-<br />

ti<br />

yre, par la mort, elle sauve le monde. I \<br />

Aussi je ne m'étonne pas que saint Ignace<br />

a<br />

ut prié pour que ses fils soient persécutés. Si §<br />

ÎOUS sommes persécutés, quelques gouttes de<br />

d<br />

,lus du sang divin tomberont sur nous et nos<br />

a<br />

euvres seront plus fécondes.<br />

c<br />

Nous n'avons pas oublié qua le Christ nous<br />

I<br />

( prédit que nous serions persécutés à cause I<br />

s<br />

le lui ; que le monde nous poursuivrait et nous I 0<br />

jondamnerait |<br />

e<br />

' Mais il a ajouté que le monde mentirait.<br />

Oui, il ment, le monde; il d tque nous som-<br />

g<br />

nés riches et nous sommes pauvres; il dit que<br />

s<br />

„<br />

obsèques de M Ccn ur^' ont élé célébrées les<br />

ehe au secrétariat<br />


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déclare souscrire un abonnement de<br />

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U <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> <strong>venu</strong>... \<br />

~~~ ' j<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> <strong>venu</strong>... et il <strong>est</strong> parti: quels<br />

i<br />

avantages avons-nous retird de cette<br />

'<<br />

rapide course impériale à travers les ,<br />

plaines picardes et champenoises ?<br />

i<br />

A l'intérieur, la tranquillité s'<strong>est</strong>-elle<br />

j<br />

accrue chez nous? A l'extérieur, notre ,<br />

pr<strong>est</strong>ige a-t-îl fait quelque progrès;<br />

avons-nous obtenu quelque concession<br />

commerciale ou diplomatique ?<br />

Pour être informé exactement en ces<br />

matières, il faudrait avoir interrogé lés<br />

puissances du jour : or, ni M. Loubet,<br />

ni M. Waldeck, ni M. Delcassé ne nous<br />

ont honoré (?) de leurs confidences.<br />

Nous serons donc obligés de nous borner<br />

au simple examen des faits : mais<br />

peut-être y trouverons-nous de plus<br />

exacts renseignements que ceux qui seraient<br />

tombés de la bouche des grands<br />

personnages plus haut cités. Outre que<br />

leur vanité eût singulièrement gonflé<br />

l'importance des résultats obtenus, nous<br />

ne pourrions de plus nous fier ni â leur<br />

franchise ni à leur compétence.<br />

Il apparaît, de toute évidence, que le<br />

<strong>tsar</strong> s'<strong>est</strong> efforcé de donner à sa visite un<br />

caractère exclusivement militaire : la<br />

seule manif<strong>est</strong>ation non militaire qu'il<br />

se soit permise <strong>est</strong> une manif<strong>est</strong>ation<br />

d'ordre religieux : sa visite à la cathédrale<br />

de Reims.<br />

Nicolas II a tenu, par ses paroles et<br />

ion attitude générale, à indiquer quelle<br />

importance il attachait à cette visite.<br />

Après avoir écouté d'un air dédaigneux<br />

l'inconvenant discours du maire de<br />

Reims, le franc-maçon Arnould, il ne<br />

hii a rien répondu, sauf ceci : « Je vous<br />

demande pardon, mais il faut que j'aille<br />

voir votre cathédrale, que j'ai depuis<br />

longtemps le plus grand désir de visiter.<br />

» On ne pouvait infliger,- sous une<br />

forme courtoise et spirituelle, un plus<br />

rude camouflet au grotesque anticlérical<br />

que les Rémois ont eu la fâcheuse idée<br />

de mettre à la tête de leur cité.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a affecté de se montrer très<br />

empressé auprès du cardinal Langénieux<br />

; il a même fait attendre le président<br />

de la République un temps assez<br />

long avant de quitter la cathédrale pour<br />

continuer à causer avec le vénéré prélat.<br />

Cette attitude de déférence contrastait<br />

singulièrement avec la hâte qu'il avait<br />

mise.à quitter l'hôtel de ville, après la<br />

pasquinade du nommé Arnould.<br />

Et, à ce propos, nous nous permettrons<br />

de demander au protocole, si chatouilleux<br />

d'ordinaire, comment il a<br />

permis à ce ridicule personnage de prononcer<br />

des paroles si parfaitement odieuses.<br />

Mais passons...<br />

Pendant que Nicolas inclinait son<br />

épéo devant les troupes réunies en son<br />

honneur<br />

et gardant encore quelque<br />

r<strong>est</strong>e de l'ancienne tenue, les citoyenssoldats<br />

antipatriotes du F.-. André, par<br />

leurs beuveries, leur monstrueuse indiscipline<br />

et leurs chants carmagnolesques<br />

un donnaient quelque idée de ce que<br />

«era notre armée dans quelques années.<br />

î>ans doute il ne viendra plus alors rendre<br />

hommage à cette armée qui le salerait<br />

des cris de : « A bas le Ipendeur<br />

«écoutes les Russies I »<br />

Mais en revanche il ne serait pas impossible<br />

que le compagnon André, esration<br />

financière : il eût été surprenant que<br />

la loi d'expulsion des congrégations échappât<br />

à cette règle générale.<br />

La Juiverie ayant fait des débours assez<br />

considérables pour constituer et garder à<br />

son agent Waldeck une majorité, a naturellement<br />

cherché à rentrer dans ses fonds<br />

avec usure.<br />

Depuis l'avènement<br />

du ministère de<br />

trahison, elle <strong>est</strong> instruite de son plan de<br />

manœuvres contre le catholicisme, et elle<br />

a pu prévoir l'exode fatal des congrégations,<br />

comme celui des capitaux fran-<br />

W..<br />

que<br />

çais.<br />

Aussi les Juifs ont-ils acheté à vil prix,<br />

depuis deux ans.les grandes propriétés qui<br />

étaient à vendre dans le voisinage de la<br />

ils comptent les revendre aux congrégations<br />

expulsées à un prix qui leur assurera<br />

de beaux bénéfices.<br />

» Nous pourrion donner le nom, dit le<br />

Journal de la Meuse, de châteaux situés<br />

dans ie grand-duché de Luxembourg et<br />

de<strong>venu</strong>s depuis deux ans la propriété de<br />

Juifs bien connus, qui les offrent en ce moment<br />

aux ordres religieux qui ne veulent<br />

ai ne peuvent demander l'autorisation.<br />

»<br />

<strong>Le</strong>' coup <strong>est</strong> naturellement géminé, suivant<br />

la méthode juive.<br />

Quand il3 auront opéré à l'étranger, les<br />

financiers juifs opéreront en France : ils<br />

attendent que ie gouvernement se soit emparé<br />

des propriétés immobilières, des sociétés<br />

religieuses et des couvents pour les<br />

acheter dans des conditions avantageuses,<br />

les offres nombreuses devant nécessairement<br />

faire baisser les prix.<br />

La caisse des retraites ouvrières ne verra<br />

certainement pas un centime du prétendu<br />

milliard des congrégations ; nul ne se fait<br />

plus d'illusions à cet égard : le miroir à<br />

alouettes <strong>est</strong> brisé, mais la caisse des archimillionnaires<br />

juifs s'arrondira de quelques<br />

dizaines de millions.<br />

Ouvriers jetés sur le pavé, Infirmes et<br />

vieillards sans abri et Juifs engraissés se<br />

trouveront une fois d'accord pour proclamer<br />

que la loi n'<strong>est</strong> pas sans effets.<br />

Cabrioles Judiciaires<br />

ne méritait pas plus d'être interdit J tre à la droite de l'enfant, tandis que la<br />

la plupart des républicains qui ci- 1 marraine, Mme Deschamps, aïeule paterne<br />

il ne serait pas imcompagnon<br />

André, es-<br />

'orté d« comnacnrm A ivl„t prodigieux, et se met un nez a<br />

* k «SK^rf S ' ParTen 7 celui de C y rano «'<strong>est</strong> £î<br />

serai f !iJL Chef de , ^tat-majorgé- marmite, et le jugement qu'il<br />

Itérai — »m.i-uj.ajuj go-<br />

S?' Q v rôcom Pense des services ren-<br />

1B« larmée communarde contre les<br />

Ss<br />

6rSailIais *<br />

fit P arader d^ant<br />

les „ d , é J é Sués des comités<br />

nihilistes<br />

«s soldats-atoyens coiffés du bonnet<br />

«SS ° raés de signes comm e les<br />

{»ds ancêtres de septembre et de<br />

UtrQ!f-" fldynamite comme Ravachol.<br />

»à n .T* révoluti °anaire et le profit<br />

de ? 9seraie "t ainsi respectés,<br />

tenus<br />

\ c T erm les rés^ts obtoutes<br />

rôfleS* poilrnon8<br />

remplacer<br />

points.<br />

S Pat nQe M *» d e<br />

U(frétillant Delcassé<br />

s'<strong>est</strong> livré â<br />

Sf? ^ ama^. devant M. de Lams-<br />

«straS COnto I slon3d e Polichinelle ont<br />

tens ttjl demander s'il n'était pas<br />

M<br />

T<br />

au de Compiègne.<br />

^ mai°r?<br />

fi etf 1? tC l Uj0aîs 19 très aima-<br />

^sTdantf M(mtelimar<br />

que l'on sait,<br />

M w!w kl<br />

COmices a^oles.<br />

to ystôrieUî eCk '' Il0USSeau fut tcm j° urs<br />

s'<strong>est</strong> livré<br />

M. de Lan<br />

Frédéric AMOURETTI.<br />

U BONNE OPÉRATION<br />

•la Libre Parai*.<br />

•^U&s d^wL 6^anŒQT " Politique<br />

«jours «loablée d'une fructueuse opé-<br />

L'inefiable président Magnaud,<br />

la c<br />

gloire de Château-Thierry, cemagistratécuyer<br />

et réclamiste qui remplit le<br />

monde judiciaire de ses exploits, vient<br />

c<br />

encore de faire des siennes et la cour<br />

d'Amiens, qui lui sert de dépotoir, peut<br />

P<br />

préparer la boîte à ordures qui recevra<br />

n<br />

son dernier jugement.<br />

En parlant ainsi, je sais que je détone<br />

lf<br />

et que, malgré moi, j'obéis à une vieille<br />

P<br />

habitude que pourtant je devrais avoir<br />

perdue sous la troisième République, et<br />

P<br />

qui consiste à prendre les choses de jus- 11<br />

tice et de loi au sérieux et d'avoir quel- %<br />

que respect pour elles.<br />

d<br />

Aussi, je m'indigne des mascarades<br />

et des trav<strong>est</strong>issements du président Ma-<br />

C A<br />

gnaud au lieu d'en rire comme j'en<br />

d<br />

riais dans ma jeunesse à la scène déso-<br />

a<br />

pilante à.'Orphée aux Enfers, musique<br />

d'Offenbach, où se déroulait la fameuse<br />

parodie des trois juges des enfers, Minos,<br />

Eaque, et Radhamante, à qui les<br />

acteurs donnaient un accent belge d'une<br />

drôlerie irrésistible. 1<br />

©Au fond, le genre du président Ma- \<br />

gnaud relève plutôt de la bouffonnerie<br />

x<br />

que du drame.<br />

Il serait plus juste de le prendre avec<br />

lui surlle ton comique, comme avec un<br />

clown de cirque, un chocolat ou un 1<br />

footittt quelconque, faisant des cabrio- 1<br />

les â travers le Code et le grand écart {<br />

sur la loi, que de lever les bras au ciel 1<br />

et de crier au scandale chaque fois qu'il<br />

lui arrive et, il n'y manque jamais, de<br />

vouloir réformer à sa fantaisie la législation<br />

courante et d'avoir l'air d'appli- 1<br />

quer la loi en la violant.<br />

D'autant qu'il n'y a pas de charlatan :<br />

plus affamé de réclame et plus à l'affût<br />

de tout ce qui peut être un scandale dans<br />

le monde ordinairement gourmé et empesé<br />

auquel il appartient.<br />

Cette fois, je le répète, le président<br />

Magnaud se révèle comme un comique<br />

prodigieux, et se met un nez auprès duquel<br />

celui de Cyrano n'<strong>est</strong> qu'un pied de<br />

marmite, et le jugement qu'il vient de<br />

rendre serait bien plus â sa place sur la<br />

scène du Palais-Royal od au café-concert,<br />

que dans un prétoire.<br />

Il s'agissait depourvoir le nommé W...<br />

d'un conseil judiciaire.<br />

W..., <strong>est</strong> un prodigue en train de se<br />

ruiner, et que la famille voulait arrêter<br />

sur la pente fatale.<br />

La qu<strong>est</strong>ion juridique était d'une simplicité<br />

enfantine.<br />

Il suffisait, après avoir constaté les<br />

faits, de s'en référer au chapitre III du<br />

titre XI du premier livre du Code qui<br />

commence ainsi :<br />

« Art. 513. — Il peut être défendu aux<br />

prodigues de plaider, de transiger,<br />

d'emprunter, de recevoir un capital mobilier<br />

et d'en donner décharge, d'aliéner<br />

ni de grêver leurs biens d'hypothèques<br />

sans "assistance d'un conseil qui leur<br />

<strong>est</strong> nommé par le tribunal. »<br />

Rien dans l'application de cet article<br />

du Code ne paraît être particulièrement<br />

folichon et pousser a la facétie.<br />

Cela n'a pas empêché le président<br />

Magnaud d'y trouver un effet que Co-<br />

J uelin, quand il se mêlait uniquement<br />

e faire rire, n'eût certainement pas découvert.<br />

, D'abord, Magnaud se livre à une<br />

joyeuse échappée en prenant la défense<br />

de W... qu'on considère comme un peu<br />

toqué ; il déclare qu'il n'y a pas lieu<br />

d'infliger cette mesure d'un conseil judiciaire<br />

à un homme dont la prodigalité<br />

ne lui paraît pas démontrée et qui était<br />

atteint seulement « de Tinoffensive manie<br />

de citer 4 tout propos des versets de<br />

s psaume. »<br />

<strong>Le</strong> fait <strong>est</strong> aue s'il n'avait QJH cela,<br />

tent hors de propos et en contradiction !<br />

flagrante avec leurs actes la Déclara/ion<br />

I<br />

des Droits de l'Homme, ou bien se lais-<br />

'<br />

sent aller à graver sur tous les murs les<br />

'<br />

mots de : Liberté, Egalité, Fraternité, ]<br />

sans jamais les appliquer.<br />

Ils sont aussi fous que W..., qui mar-<br />

'<br />

motte des psaumes, et W... <strong>est</strong> aussi fou<br />

'<br />

queux.<br />

Mais Magnaud ne se borne point à :<br />

Cela.<br />

Il entend soutenir une thèse nouvelle,<br />

une thèse phénoménale et prouver que<br />

les gens prodigues, loin de mal faire,<br />

font au contraire le plus de bien ici-bas,<br />

par cette bonne raison que, jetant l'or du<br />

haut des fenêtres, ils permettent à la<br />

foule de le ramasser.<br />

Si vous croyez que je plaisante, lisez<br />

plutôt les considérants stupéfiants que<br />

voici :<br />

« Attendu que, dans l'intérêt du bienêtre,<br />

il importe que les capitaux, surtout<br />

lorsqu'ils sont considérables, ne r<strong>est</strong>ent<br />

pas concentrés et immobilisés dans les<br />

mêmes mains, et soient au contraire<br />

mis en rapide circulation ;<br />

» Que c'<strong>est</strong> actuellement le seul moyen<br />

de faire participer le plus grand nombre<br />

à la fortune publique et de faciliter<br />

le retour à la maase de ce qui, depuis<br />

une ou plusieurs générations, en était<br />

sorti au profit d'un seul ;<br />

« Qu'un conseil judiciaire se cVmprendrait<br />

bien mieux pour l'avare, qui, en<br />

se privant sordidement de tout, frustre<br />

ainsi, chose bien plus grave, la collectivité<br />

humaine du bien-être que, pour<br />

certains de ses membres vivant de leur<br />

travail ou de leur industrie, elle <strong>est</strong> par<br />

la force des choses en droit d'attenare<br />

d'une circulation au moins normale des<br />

capitaux, etc. »<br />

N'<strong>est</strong>-Ge pas que c'<strong>est</strong> adorable ?<br />

T- La pièce d'or, dit l'économe, <strong>est</strong> plate,<br />

donc c'<strong>est</strong> pour l'entasser ?<br />

Elle <strong>est</strong> ronde, dit le prodigue, donc,<br />

c'<strong>est</strong> pour qu'elle roule.<br />

Telle <strong>est</strong> l'opinion de Magnaud.<br />

Cette façon de faire circuler la richesse<br />

<strong>est</strong> vraiment hilarante.<br />

L'aliéné qui déménage ses meubles<br />

par le balcon en les lançant dans la rue<br />

n'agit pas autrement.<br />

Mais le président Magnaud, d'après<br />

les mêmes principes et la même théorie,<br />

peut aller plus loin.<br />

Ainsi, l'individu qui vous prend votre<br />

montre ou votre mouchoir trouvera chez<br />

lui un considérant en faveur de la circulation<br />

des objets que vous avez tort<br />

d'immobiliser en vos poches.<br />

Et si un autre escarpe vous donne un<br />

coup de couteau, Magnaud proclamera,<br />

dans son jugement, que l'assassin vous<br />

a rendu service en activant chez vous,<br />

par une saignée utile,<br />

la circulation<br />

au sang.<br />

Ce sont là des notions nouvelles qui<br />

permettront d'apprendre Tde travers ce<br />

qu'on <strong>est</strong> con<strong>venu</strong> d'appeler communément<br />

le DROIT. Et dire que ce polichinelle<br />

en toge et en bonnet carré siège<br />

tranquillement, se moquant du monde,<br />

et, de lui-même, offrant le spectacle de<br />

toutes les aberrations et ridiculisant<br />

jusqu'à ia loi, gouailleur dans ses boniments<br />

qui bravent la société et invulnérable<br />

en son inamovibilité, lorsque tant<br />

de magistrats, sous cette République,<br />

se sont vu chasser de leur siège parceque<br />

ils étaient trop sérieux, trop justes,<br />

trop honnêtes, trop indépendants?<br />

Magnaud assis ou plutôt pirouettant<br />

et faisant des lazzis sur les ruines de la<br />

magistrature, c'<strong>est</strong> un spectacle vraiment<br />

macabre et sugg<strong>est</strong>if.<br />

Paul de CASSAGNAC.<br />

par une<br />

du sang<br />

nelle de l'enfant, se plaçait à sa gauche.<br />

<strong>Le</strong> prêtre débuta par quelques paroles<br />

de bien<strong>venu</strong>e, exprimant le vœu « que cet<br />

enfant ait longtemps l'honneur et la<br />

joie d'avoir ses parrain et marraine pour<br />

guides et pour modèles » ; puis, la cérémonie<br />

se poursuivit selon les rites accoutumés<br />

; le Credo et le Pater furent récités<br />

en commun par tous les assistants.<br />

Quant au <strong>tsar</strong>, il tenait le cierge allumé<br />

avec beaucoup de bonne grâce.<br />

Avant de procéder à la signature de<br />

l'acte de baptême, l'empereur s'avança<br />

vers le célébrant et lui présenta gracieusement<br />

la main. Alors I'archiprêtre,<br />

s'inclinant, s'exprima à peu près en ces<br />

termes :<br />

« Sire, puisque la Providence m'en fournit<br />

l'heureuse occasion, que Votre Maj<strong>est</strong>é<br />

me permette de lui témoigner en mon nom<br />

et au nom du clergé, les vœux les plus ardents<br />

pour sa personne auguste et pour<br />

Sa Maj<strong>est</strong>é l'impératrice (au moment où<br />

l'abbé prononça le nom de l'impératrice,<br />

celle-ci s'inclina très gracieusement), pour<br />

la famiile impériale et pour les deux nations<br />

amies. » ,<br />

1/empereur répondit par un<br />

: Merci,<br />

très cordial.<br />

C'<strong>est</strong> alors que Nicolas II reçut des mains<br />

de l'impératrice, à qui une dame d'honneur<br />

venait de le remettre, le cadeau que le<br />

souverain d<strong>est</strong>inait à la marraine, ainsi<br />

qu'aux grand'mamans et maman du bébé.<br />

<strong>Le</strong> cadeau consistait en une icône en or<br />

renfermée dans un coffret précieux, c'<strong>est</strong><br />

un objet d'une très grande richesse. C'<strong>est</strong><br />

une icône de saint Nicolas dont la d<strong>est</strong>ination<br />

<strong>est</strong> de protéger les jours du filleul<br />

de l'empereur pendant toute sa vie, ainsi<br />

que celle de tous ses descendants qui porteront<br />

le nom de Nicolas. Cette icône a été<br />

donnée par l'impératrice et il <strong>est</strong> d'usage<br />

en effet, en Russie, que jamais le parrain<br />

ne fasse de cadeau et que ce soit toujours<br />

la marraine. Or, l'impératrice n'étant pas<br />

marraine, mais assistant à la cérémonie,<br />

avait tenu elle-même à donner ce précieux<br />

gage de son amitié à notre ambassadeur et<br />

a son petit-flls.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> signa d'une main ferme<br />

« Nicolas<br />

», en détachant I N majuscule par une<br />

grande courbe qui couvrait le r<strong>est</strong>e du<br />

nom.<br />

L'impératrice mit au bas de celui de<br />

l'empereur son nom<br />

« Alexandra » d'une<br />

écriture très élégante.<br />

Ensuite les autres personnes et témoins<br />

signèrent.<br />

Voici cet acte de baptême :<br />

« L'an mil neuf cent un, le vingt septembre,<br />

je soussigné, curé archiprêtre de<br />

Saint-Jacques de Compiègne, ai suppléé<br />

les cérémonies du Baptême de Nicolas,<br />

Jean. Stéphane, né le vingt-six mars mil<br />

neuf cent un, ondoyé avec l'autorisation<br />

de Mgr l'évêque de Beauvais le six avril<br />

suivant, né du légitime mariage d'Auguste<br />

Stéphane, comte de Montebello et de Marie-Louise<br />

de Salignac-Fénelon.<br />

» <strong>Le</strong> parrain était Sa Maj<strong>est</strong>é le <strong>tsar</strong> Nicolas<br />

II, empereur de toutes les Rnssies,<br />

et la marraine, dame Marie-Stéphanie Deschamps,<br />

soussignés. »<br />

Suivent les signatures.<br />

Paris, Mai-seille, Lyon, Lille, Bordeaux,<br />

Toulouse, etc. etc., voteront comme un<br />

seul homme contre le cabinet<br />

Dreyfus.<br />

Telle <strong>est</strong>, à l'heure aetuelle, la conviction<br />

unanime. Dans chaque maison, dans chaque<br />

cercle où vous discutez l'aléa du scrutin<br />

de 1902, la même affirmation vous <strong>est</strong><br />

décochée. Est-ce un instinct prophétique ?<br />

Je l'ignore. Mais je constate cette unanimité.<br />

Nous ne pouvons que nous louer<br />

d'un tel concert: il n'<strong>est</strong> pas mauvais que<br />

les soldats aillent au combat avec la certitude<br />

morale de la victoire.<br />

R<strong>est</strong>ent les campagnes. Ici, c'<strong>est</strong> l'inconnu.<br />

Quand, après le règne de la Terreur,<br />

les premiers symptômes de réaction<br />

se manif<strong>est</strong>èrent, ce fut dans les campagnes<br />

que les Jacobins trouvèrent leur dernier<br />

refuge.<br />

Certes, les paysans ne ressentaient aucune<br />

sympathie pour ces truands. Mais,<br />

terrorisés par les Jacobins, les campagnes<br />

n'osaient pas se soustraire du premier<br />

coup à leur domination. Je vois des gens<br />

qui craignent fort que ce phénomène se<br />

renouvelle.<br />

Nos radicaux ont d'ailleurs<br />

toutes les audaces. La duplicité ne leur<br />

coûte point. Dans un village de la Mayenne,<br />

il y a quelque temps, le candidat ministériel<br />

va, la bouche en cœur, offrir ses hommages<br />

aux deux religieuses de l'école :<br />

— Si v ous vous étiez trouvé à la Chambre<br />

au moment du vote de la loi contre les<br />

Associations, interrogèrent les bonnes<br />

sœurs, comment auriez-vous voté?<br />

— Moi? mes chères sœurs ! Mais je me<br />

serais prononcé plutôt deux fois qu'une<br />

contre cette loi scélérate qui sape les bases<br />

mêmes de notre sainte Religion.<br />

<strong>Le</strong>s chères sœurs se montrent ravies.<br />

En prenant congé de ces dignes femmes,<br />

le candidat va déjeuner dans une auberge<br />

où le notaire du lieu reçoit quelques clients.<br />

Notre tabellion met le candidat sur la sellette<br />

et lui renouvelle la qu<strong>est</strong>ion que les<br />

religieuses viennent de poser :<br />

— Quel bulletin auriez-vous déposé dans<br />

l'urne ?<br />

— Mais, réplique le candidat, qui se figure<br />

que le notaire <strong>est</strong> républicain — mais<br />

j'aurais déposé un bulletin blanc !<br />

— Hé quoi !... gémit l'officier ministériel<br />

effaré 1<br />

— Que voulez-vous ? fait le candidat, ce<br />

n'<strong>est</strong>, en somme, qu'une loi de police :<br />

l'Eglise n'en ressentira aucune atteinte.<br />

Si les châtelains, si les électeurs aisés qui<br />

habitent la campagne, voulaient s'en donner<br />

la peine, de telles turpitudes ne seraient<br />

pas possibles. On éclairerait les<br />

laboureurs sur la sincérité de ces polichinelles.<br />

Naturellement, les sectaires ne feraient<br />

qu'acclamer davantage les farceurs.<br />

Mais les gens droits et probes hésiteraient.<br />

Auprès de Maurras luttent de vaillants<br />

français qui nous amènent, chaque jour»<br />

ae précieuses recrues parmi ces agents défi<br />

ia R<strong>est</strong>auration nationale, parmi ces che~<br />

valiers de la Fiance nouvelle : comment^<br />

ne citerais-je pas M. Jules Soury, qui<br />

aonpe a la Gazette de France des notes<br />

si vibrantes ? Après avoir été le collabora-»<br />

teur de Paul Bert à la République Française,<br />

M. Jules Soury combat pour notre<br />

cause a côté de MM. Janicot et Charles<br />

Dupuy. Quel signe des temps ! Et l'on voudrait<br />

que, devant de telles évolutions, les.<br />

républicains ne sentissent pas gronder en<br />

eux toutes les angoisses? Un sûr instin-t<br />

avait, des le premier jour, tenu M. Soury<br />

a l écart de toutes les saturnales dreyfusistes.<br />

Pendant qu'auprès de lui les Monod,<br />

les Gaston Paris, les Paul Meyer se<br />

ruaient aux pieds du traître, M. Jules<br />

Soury, fidèle à l'Idée française, refusait de<br />

pactiser avec les évadés. Une telle rectitude<br />

de jugement, une telle probité morale<br />

devaient, un jour ou l'autre, rapprocher<br />

M. Jules Soury de la tradition nationale.<br />

MÉNALQOE.<br />

setau.<br />

L'INCIDENT DE RETHEL<br />

Paris, 22 septembre."<br />

M. <strong>Le</strong>tranc, maire de Rethel, vient d'adresser<br />

à M. Waldeck-Rousseau l'énergique<br />

prot<strong>est</strong>ation suivante :<br />

« Monsieur le président du Conseil, '<br />

» Vous m'avez révoqué des fonctions de<br />

maire de la ville de Rethel sans m'avoir<br />

entendu.<br />

» Au nom de la justice et de la vérité,<br />

je prot<strong>est</strong>e énergiquement contre un semblable<br />

procédé; je réclame une enquête,<br />

n'ayant pas trouvé jusqu'ici près de vous<br />

ce que j'étais en droit d'attendre : l'impar-i<br />

tialité d'un juge.<br />

» Recevez, etc.<br />

» Docteur LEFRANG ».<br />

êose ie Compté!<br />

Voici des détails complémentaires sur la<br />

cérémonie du baptême du petit-uls du marquis<br />

de Montebello, ambassadeur de France a bamt-<br />

Pètersbourg :<br />

Lorsque le curé et les quelques personnes<br />

de la famille admises à la cérémonie<br />

eurent été introduites dans le salon impérial,<br />

il y trouvèrent Son Excellence M.<br />

Henrikoff, grand-chambellan de la cour de<br />

l'empereur, et la comtesse Henrikoff, dame<br />

d'honneur de l'impératrice. Peu après arrivèrent<br />

le <strong>tsar</strong> et l'impératrice. <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong><br />

portait l'uniforme de colonel de la garde,<br />

avec une longue tunique verte aux boutons<br />

d'or, sans épée et sans décorations. Il<br />

ét&it tôtfi nue<br />

La <strong>tsar</strong>ine' avait un costume en soie<br />

blanche d'un n grande simplicité, sans chapeau,<br />

sans bijoux.<br />

La physionomie du <strong>tsar</strong> avait un caractère<br />

grave et bienveillant.<br />

Dès que les souverains furent entrés<br />

dans le salon, ils reçurent les hommages<br />

des personnes qu'ils saluèrent très gracieusement.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> poussa la galanterie<br />

jusqu'à aller serrer la main de chacune<br />

des dames et demoiselles d'honneur, une<br />

dizaine environ. Six messieurs composaient<br />

l'assistance mâle, y compris l'ambassadeur<br />

et son fils, en uniforme de lieutenant.<br />

Quant au bébé, il disparaissait sous les<br />

dentelles dans les bras de sa nourrice.<br />

Aussitôt qu'il aperçut le gentil poupon,<br />

l'empereur alla immédiatement auprès de<br />

lui pour le caresser et lui tapoter les joues ;<br />

l'enfant, du r<strong>est</strong>e, était sage au possible ;<br />

il faisait même l'admiration générale, on<br />

aurait cru qu'il avait conscience de la<br />

grandeur du moment.<br />

Ces messieurs présents allèrent aussitôt,<br />

l'ambassadeur en tète, baiser la main de<br />

l'impératrice, les dames en firent autant,<br />

tandis que l'empereur se trouvait encore<br />

auprès du bébé.<br />

C'<strong>est</strong> alors que la cérémonie commença ;<br />

Tarchiprêtre, qui avait revêtu ses habits<br />

de grande fête, pria l'empereur de se vael-<br />

LETTRE DE PARIS ;<br />

Impressions de voyage. — Confidences<br />

t<br />

de deux commis-voyageurs. — La<br />

c<br />

Chambre renouvelable par tiers. —<br />

Monk. — M. Jules Soury.<br />

Paris, 21 septembre.<br />

Au cours du bref voyage que je viens de (<br />

faire, il m'<strong>est</strong> arrivé de voir de près bien<br />

des gens de toutes les conditions et de toutes<br />

les classes. Je me suis même trouvé en ,<br />

relation avec deux commis-voyageurs, \<br />

très patriotes, et, par dessus le marché,<br />

très informés. Je n'ai jamais partagé les :<br />

sentiments de dédain qu'affichent à l'égard<br />

de cette catégorie sociale nos altiers démo- ;<br />

crates. C'<strong>est</strong> donc avec un vif plaisir que<br />

e recueille les impressions de ces braves<br />

j-ens qui, d'un bout de l'année à l'autre,<br />

sillonnent toutes les routes, visitent toutes<br />

les villes et pénètrent au fond des moindres<br />

villages. Eh bien I voici le résumé de<br />

mes entretiens avec ces deux excursionnistes<br />

professionnels :<br />

Commerçants, fabricants,<br />

industriels<br />

sont, à l'heure actuelle, humiliés d'être<br />

gouvernés par le ministère Dreyfus, et<br />

!"ous voudraient être débarrassés de ce syndicat<br />

ïd'écumeurs. Waldeck, Miilerand, le<br />

généijal André, incarnent aux yeux de la<br />

France commerçante toutes les vilenies et<br />

toutes les turpitudes; le vocabulaire<br />

français n'<strong>est</strong> pas assez riche pour qualifier<br />

comme il convient ce triumvirat de<br />

traîtres. ,<br />

Ma» si les Industriels et les fabricants<br />

souffrent de l'opprobre qu'un tel gouvernement<br />

fait rejaillir sur notre patrie, ils<br />

souffrent davantage peut-être de l'inaction<br />

des « classes dirigeantes ? » Car, on a<br />

beau dire, il y a des « classes dirigeantes. »<br />

Ce mot s'applique aux Français aisés qui,<br />

n'étant pas obligés d'assur er à leur famille<br />

par un travail assidu le pain quotidien,<br />

ont le devoir de consacrer leurs loisirs à<br />

1' « action politique ». Tuteurs-nés des populations,<br />

ces Français devraient dés maintenant<br />

commencer la campagne électorale<br />

'<br />

et s'organiser en vue de la bataille prochaine.<br />

Mais, le font-ils ?...<br />

« Nous autres,<br />

' disent les commerçants, nous sommes<br />

! trop accaparés par nos affaires pour descendre<br />

dans l'arène. <strong>Le</strong> souci du lende-<br />

'<br />

main nous opprime. Mais, en revanche,<br />

" nous ne demandons pas mieux que d'obéir<br />

" â une consigne. Qu'on nous trace un plan<br />

" de campagne, ttous nous y conformerons ;<br />

qu'on lève des troupes, nous nous tncorpos<br />

reroflS dans l'armée ; enfin, qu'on sollicite<br />

notre cotisation, nous donnerons large-<br />

> ment les subsides nécessaires. Mais c'<strong>est</strong><br />

e<br />

« aux classes dirigeantes » qu'il appartient<br />

» de commander la manœuvre. »<br />

Tels sont les propos que mes deux commis-voyageurs<br />

ont recueillis dans leurs<br />

tournées. Partout le même clan s'affirme,<br />

partout la bourgeoisie française supporte<br />

avec colère le joug avilissant sous lequel<br />

Waldeck et Loubet courbent notre pays.<br />

Mais, en même temps aussi, perce partout<br />

la crainte que tant de bonnes volontés<br />

échoient faute d'une organisation vigoureuse;<br />

et d'une discipline éneroioue.<br />

En revenant à Paris, je me suis rencong]<br />

tré, dans le rapide du Mans, en compagnie<br />

d'un député breton qui se rendait aux<br />

le<br />

fêtes de Reims. <strong>Le</strong> député breton <strong>est</strong> un<br />

républicain modéré qui a voté contre la 1 '<br />

loi, Nous causâmes, et mon interlocuteur<br />

L<br />

me déclara que dans son pays se dessinait x<br />

un mouvement d'hostilité irrésistible contre<br />

le ministère.<br />

L<br />

— Alors ! lui dis-je, la chute du cabinet *<br />

Waldeck <strong>est</strong> certaine ?<br />

— Ne me faites pas dire cela, riposta JJ<br />

mon compagnon de voyage, je suis de £<br />

ceux qui croient que Waldeck no s'en ira<br />

point.<br />

v<br />

— Et pourtant si la majorité des élec- n<br />

teurs se déclare contre lui, il faudra bien<br />

c<br />

que Waldeck déguerpisse.<br />

jjj<br />

— N'en croyez rien 1 N<br />

— Vous pensez donc qu'il fructidorisera .<br />

les législateurs récalcitrants ? \<br />

— Pas du tout! Waldeck s'y prendra<br />

d'une autre manière.<br />

— De laquelle?<br />

— <strong>Le</strong> Palais-Bourbon et le Luxembourg 1<br />

seront invités à modifier le statut élec- (<br />

toral. Une loi nouvelle déclarera la Cham-<br />

'<br />

bre renouvelable par tiers. C'<strong>est</strong> ce que fit<br />

'<br />

la Convention, lorsque, flairant l'inévitable<br />

défaite, elle voulut braver la France<br />

et survivre. Waldeck s'inspirera de cet<br />

exemple. <strong>Le</strong> Parlement compte environ<br />

603 membres sur lesquels 65 OÏO, soit 390 à .<br />

395 sont inféodés à Waldeck. Supposez que ,<br />

2DÔ seulement soient soumis à la réélection<br />

; sur ces 200 députés tirés au sort, 150<br />

en vertu de la loi des proportions sont ministériels<br />

et, parmi les 400 qui r<strong>est</strong>ent,<br />

Waldeck, toujours grâce à la même loi,<br />

en possède 260. Eh ! bien, il suffira que<br />

Waldeck s'assure la victoire de 45 candidatures<br />

sur les 130 qui lui appartiennent,<br />

pour que le pouvoir ne sorte pas de ses<br />

mains. Voilà le plan ! »<br />

Balivernes I La France se moque de ces<br />

stratagèmes et se rit de ces trucages.<br />

Malgré les falsifications des scrutins, les<br />

Jacobins furent, un beau jour, jetés à la<br />

porte et matés par un maître dont ils<br />

léchèrent, d'ailleurs, les bottes. Notre ami,<br />

Charles Maurras <strong>est</strong>ime que ce maître <strong>est</strong><br />

en chemin. En même temps, il ajoute que,<br />

cette fois, ce ne sera plus un César, mais<br />

un Monk. Je suis de cet avis. Tout ce qui<br />

se passe depuis trois ans' le « nécessite ».<br />

Combien de généraux se repentent aujourd'hui<br />

d'avoir reculé devant ce grand rôle 1<br />

Il en <strong>est</strong> un, surtout, qui ne se pardonne<br />

point son inertie. Il voit où le conduit le<br />

• respect d'une légalité meurtrière. Dans ces<br />

' temps reculés, on se figurait qu'un Méline<br />

" et qu'un Ribot pourraient dompter le<br />

monstre. <strong>Le</strong>s événements se sont chargés<br />

" de démontrer l'incapacité successive et<br />

> l'impéritie fondamentale de tous les chefs<br />

3 de groupe. <strong>Le</strong>s diverses sectes républicai-<br />

" nés nous ont crié leur impuissance. De<br />

" toute la troupe si agitée jadis, il ne r<strong>est</strong>e<br />

> plus que des cadavres. La gauche <strong>est</strong> un<br />

r<br />

cimetière d'où sortent le soir des fantômes<br />

1 qui s'appellent Constans, Sarrien, Ranc,<br />

• etc.<br />

" Que Monk vienne donc le plus tôt possible<br />

faire rentrer, à coups de cravache,<br />

I<br />

ces hommes dans leurs tombes. Il faut ret<br />

mercier Maurras et le Figaro d'appeler ce<br />

justicier et ce libérateur. <strong>Le</strong> temps n<strong>est</strong><br />

nlus où quelque courage était nécessaire<br />

• pour aventurer une profession de fo,1 yai-<br />

liste. Une conception nouvelle de la Mos<br />

narchie remplace les formule qu la f «<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

Paris, 22 septem<br />

bre.<br />

VOfficiel publie ce matin d'assez nombreuses<br />

nominations militaires dans la Légion<br />

d'honneur.<br />

Sont promus ou nommés à la dignité de<br />

grand-croix :<br />

<strong>Le</strong> général de division Voyron, commandant<br />

le corps expéditionnaire de Chine.<br />

<strong>Le</strong> vice-amiral Pottier, commandant en chel<br />

l'escadre de l'Extrême-Orient.<br />

A la dignité de grand-officier : la général<br />

Lanes, commandant le 12e corps ; le général<br />

Tisseyre, commandant le 17e corps<br />

Au grade de commandeur : les généraux<br />

<strong>Le</strong>bugue, de Germiny, Morio, Poulléa,' Pendezec,<br />

et l'intendant général Gourtout.<br />

Dans les promotions au grade d'officier, nojs<br />

relevons : MM. Silv<strong>est</strong>re, attaché à la personne<br />

du président de la République ; Lalubin, colonel<br />

du 17e régiment colonial.<br />

Parmi les nouveaux chevaliers, nous trouvons<br />

: MM. Courthiade, capitaine au 7e régiment<br />

d'infanterie ; Pierrot, capitaine au 81e :<br />

Chêne, médecin-major de 2e classe du service<br />

médical des places de Collioure et de Port-<br />

Vendres.<br />

COURTE .OTl-AMC-SIISTE<br />

Paris, 22 septembre<br />

<strong>Le</strong> Mémorial diplomatique dit tenir<br />

de bonne source que, malgré toutes lea<br />

difficultés, une conférence international*<br />

anti-anarchiste se réunira sous peu »<br />

Berne.<br />

LA DUCHESSE DE VENDOME<br />

Paris, 22 septembre.<br />

On annonce que la duchesse de Vendôme<br />

vient d'aecoucherheureusement d'une pria<br />

cesse qui a été immédiatement ondoyé^ ot<br />

a reçu le nom de Geneviève.<br />

<strong>Le</strong>s témoins de la naissance étaient : le<br />

comte de Chevilly pour Monsiejr le duc<br />

d'Orléans, et le baron Tristan Lambert<br />

pour Mgr le duc d'Alençon.<br />

LE GRAND-ORBENT<br />

Paris, 22 septembre.<br />

Du Journal :<br />

» <strong>Le</strong> Grand-Orient change de domicile : il y<br />

avait de longues années que la franc-maçonnerie<br />

était installée rue Cadet ; elle<br />

y a tenu<br />

des convents qui sont demeurés fameux, mais<br />

le Temple était vieux, il menaçait de s'éerouler<br />

sur ses locataires ; le Grand-Orient transporte<br />

ses pénates aux Batignolles.»<br />

les Associations<br />

La Loi sur les Associations<br />

Chartres, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s religieuses du monastère du Mont-<br />

Carmel de Chartres, au nombre de trentedeux,<br />

ont quitté la ville en trois groupes<br />

vendredi, samedi et dimanche dans la matinée<br />

se rendant à Rosenthal (Belgique),<br />

où elles ont loué an vieux château et quelques<br />

maisons avoisiuantes.<br />

Ces trois départs ont suscité une vive<br />

émotion parmi la population qui a manif<strong>est</strong>é<br />

d'une façon touchante, les regrets<br />

qu'elle éprouve. Yveto, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s bénédictins résidant à Saint-Yandrille-Rançon<br />

, arrondissement d \vetot.<br />

quitteront le département de la beine-iaférieure<br />

pour se rendre en Belgique.<br />

LE GRAlSÏX CYCLISTE<br />

Paris, 22 septembre.<br />

^jacquenn', dans sa demi-finale, s'était OJMS4<br />

troisième, se faisant battre facilement.<br />

suétude avaTt atteintesïet cette conception<br />

rnnnn art des intelligences qui semblaient,<br />

naguère^ encore/les plus indociles à notre<br />

idéal Maùrraâ"a beaucoup fait pour nous<br />

de l'autre.<br />

s'était olassi<br />

LA GRÈVE<br />

GÉNÉRALE<br />


L'ÏNDÏSCIFLOT DANS LIMEE j<br />

Saint-Etienne, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> colonel d'Aubigny, du 38e de ligne, a<br />

adressé à «on régiment un ordre du jour<br />

fia us lequel il engage les hommes a ne pas<br />

laisser la calomnie pénétrer dans leurs<br />

rangs et à ne pas oublier qu'Us doivent<br />

gtrc jaloux de l'honneur du régiment<br />

comme du leur- propre,<br />

11 termine en disant :<br />

« Je compte sur vous tons pour maintenir<br />

l'esprit de devoir, de dignité et de camaraderie<br />

à l'ombre du drapeau que vous<br />

continuerez à entourai", pleins d'allure et<br />

jPeatratn. »<br />

Marseille, 22 septembre.<br />

On sait qu'une manif<strong>est</strong>ation socialiste<br />

a été faite a Marseille contre un colonel.<br />

<strong>Le</strong> parquet a ordonné l'ouverture d'une<br />

Instruction à ce sujet.<br />

Du commencement de l'enquête, il résulte<br />

que les cris de : « Mort aux traîneurs<br />

fie sabre ! » ont été poussés devant la maison<br />

du colonel.<br />

On confirme, d'autre part, que la police<br />

possède le nom de plusieurs des réservistes<br />

ayant pris part à la manif<strong>est</strong>ation et que,<br />

détail piquant, l'un d'eux <strong>est</strong> gardien de la<br />

paix.<br />

L'autorité militaire n'a encore pris aucune<br />

décision.<br />

LE VOYAGE DU TSAR<br />

En Allemagne<br />

Cologne. 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> train qui emmène l'empereur et l'impératrice<br />

de Russie a passé ce matin à 6 h. 15 à<br />

Cologne sans s'y arrêter Ḃerlin, 22 septembre.<br />

On annonce aujourd'hui que l'empereur et<br />

l'impératrice de Russie se rendront par mer à<br />

Libau, où ils sont attendus demain et dont ils<br />

"•'citeront le nouveau port<br />

; les souverains se<br />

tendront ensuite à Skernewice ou aura Peu<br />

mercredi, une grande revue des troupes de la<br />

garnison de Varsovie.<br />

C'<strong>est</strong> tnsuite que le <strong>tsar</strong> ira à Spola où autonl<br />

lieu les grandes chasses habituelles jusqu'au<br />

milieu au mois d'octobre.<br />

Hambourg, 22 septembre.<br />

L'empereur et l'impératrice de Russie sont<br />

irtivés à Hambourg, â 3 h. 25, par la gare de<br />

Hanovre.<br />

Aerès quelques minutes d'arrêt, le train im-<br />

,>*rial <strong>est</strong> reparti pour Kiel, mais le comte<br />

•^dmsdorf <strong>est</strong> descendu ici d'où il repartira à<br />

\ h. 48 pour Berlin,'<br />

Mme Félix Faure<br />

Paris, 22 septembre.<br />

L'impératrice n'a négligé aucuns occasion de<br />

faire conna tre sa gratitude<br />

; elle a l'ait réponse<br />

à toutes les adresses<br />

; ayant reçu uue<br />

lettre de Mme Félix Faure, elle a envoyé à la<br />

veuve de l'ancien président, au Havre, avant<br />

de quitter Compiègne, une dépêche pour lui<br />

sxprimer sa vive sympathie et s'associer à son<br />

*rand deuil.<br />

Elle regrette que la brièveté de son séjour<br />

l'ait empêchée de voir Mme Félix Faure ; la<br />

dépêche porte comme signature ce nom :<br />

% Alexandra. »<br />

Dans ies villes de France<br />

Dunkerque, 22 septembre.<br />

La fête organisée en l'honneur des soussfficiers<br />

de la marine russe a été très brillante,<br />

lu Champagne, l'amiral Ménard, les officiers<br />

fusses, le maire et le général sont arrivés.<br />

Plusieurs discours ont été prononcés.<br />

L'escadre du Nord a quitté la rade. Une division<br />

va à Cherbourg, l'autre à Br<strong>est</strong>.<br />

Br<strong>est</strong>, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s deux banquets de trois cent vingt-cinq<br />

couverts, otïerts aux équipages russes des navires<br />

Ienessei et Keysser, ont eu lieu hier soir;<br />

ia salle était pavoisée de drapeaux russes et<br />

français; la musique des équipages russes prêtait<br />

son concours.<br />

M. Méline<br />

La 'République annonce que M. Méline a ,<br />

reçu hier du comte Lamsdorlï, ministre des<br />

r<br />

affaires étrangères da Russie, la dépêche suivante<br />

:<br />

c<br />

« L'empereur me charge de vous faire parve- \<br />

nir l'expression de ses vives sympathies ; Sa<br />

Maj<strong>est</strong>é prend une part sincère à votre immense<br />

douleur et regrette de ne nas vous voir<br />

i Compiègne aujourd'hui. » _<br />

i<br />

M. Loubet<br />

1<br />

D'après'le Figaro, M. Loubet repartira pour<br />

i<br />

Rambouillet demain soir et ne reviendra a<br />

Paris que pour la rentrée des Chambres, (<br />

<strong>Le</strong> président de la République a reçu, cette<br />

après midi, à 3 heures, à l'Elysée, M. Déli assé, ,<br />

ministre des affaires étrangères, avec lequel il<br />

a conféré sur l'ensemble des circonstances 1<br />

politiques se rattachant au voyage du <strong>tsar</strong> en .<br />

France, notamment à propos du dernier en- 1<br />

tretieh que le président de la République a eu<br />

avec Nicolas II, quelques instants avant le départ<br />

du train pour la frontière.<br />

A Reims. — La dislocation des troupes<br />

Parmi les régiments ayant pris part à la<br />

revue, ceux dont la garnison ost proche doivent<br />

la rejoindre par étapes ; les autres sont embarqués<br />

aux gares de Bazincourt, Reims, Guignicourt,<br />

Bètheny, etc.<br />

<strong>Le</strong> premier train <strong>est</strong> parti à 6 heures du<br />

matin ; il n'en faudra pas moins de 40 pour<br />

transporter .2,400 oificiers, 81,000 hommes, 2,000<br />

chevaux ; 138 voitures: on ne prévoit pas. que<br />

la dislocation puisse être achevée avant une<br />

heure avancée de la soirée.<br />

<strong>Le</strong>s soldats ont été partout bien accueillis ;<br />

ceux qui étaient logés dans les cellier des maisons<br />

de vin de Champagne ont reçu une bouteille<br />

de vin pour deux hommes.<br />

<strong>Le</strong> général Brugère et son état-major partiront<br />

dans la soirée.<br />

<strong>Le</strong> maire de Lille<br />

Lille, 22 septembre.<br />

M. Delory, maire socialiste de Lille, qui avait<br />

refusé de faire pavoiser les édifices communaux,<br />

vient de recevoir de M. Vincent, préfet<br />

ùu Nord, la dépêche suivante :<br />

« Meyrueis, 21 septembre.<br />

» Préfet du Nord à maire Lille.<br />

» J'apprends que vous n'avez pas obéi à [ invitation<br />

que je vous ai adressée au nom du<br />

gouvernement de la République et que vous<br />

n'avez pas permis que les édifices communaux<br />

lussent pavoisès au moment où la France recevait<br />

sur son territoire les souverains du peuple<br />

russe, son allié et son ami ; je pourrai laire<br />

appel aux rigueurs de la loi, mais toute punition<br />

comporte un certain oubli et il convient<br />

que vous continuiez à porter entière la responsabilité<br />

de l'acte que vous avez accompli.<br />

» <strong>Le</strong>s habitants de la grande cité dont l'administration<br />

vous <strong>est</strong> échue, vous en demanderont<br />

compte<br />

; ils regretteront que, par votre<br />

fait, la ville de Lille ait paru ne pas partager<br />

l'émotion publique.<br />

» Ils regretteront de n'avoir pas été associés<br />

aux manif<strong>est</strong>ations patriotiques qui ont salué<br />

la nouvelle et éclatante affirmation d'une alliance<br />

gui a fortifié la France et pacifié l'Europ3. *<br />

La presse française<br />

Paris, 22 septembre.<br />

Nicolas II. en dépit des décorations accordées<br />

au monde officiel et aux ministres .socialistes,<br />

n 'a pas une bonne presse.<br />

Nous sommes loin.de l'enthousiasme de 1896.<br />

Seuls les organes ministériels se déclarent<br />

satisfaits, ce qui n'a rien d'étonnant, après la<br />

pluie de crachats et de tabatières qui vient<br />

n'échoir à leurs patrons. Qu'on tn juge :<br />

<strong>Le</strong> Petit Parisien, organe de M. Jean Dupuy,<br />

ministre de l'agriculture :<br />

«Sans doute, l'alliance franco-russe, quia<br />

reçu la consécration du temps et des événements,<br />

demeure pacifique: mais elle a pour<br />

Jirogramme de faire reconnaître ses droits<br />

aussi bien qu'elle entend ne pas porter atteinte<br />

à ceux des autres.<br />

» <strong>Le</strong>s toasts éloquents et solennels qui sont<br />

la clôture du voyage de l'empereur de llussie.<br />

réjouiront tous les patriotes : ils sont écrits en<br />

tete d'une page d'histoire qui commence et ils<br />

peuvent se résumer dans ces mots : « La paix,<br />

la justice, la droit et, s'il le lallait. la confraternité<br />

des armes. »<br />

h!ié'°ir^w, I " ini3térie1 ' 00 le voit, a déjà outranger<br />

par le" gouvsrnement ruase vont en ><br />

Allemagne ; nos nationaux, en Russie, ne sont<br />

^<br />

guère mieux traités que les autres ; 11 n'y a<br />

donc pas dans l'alliance toute la réciprocité 5<br />

que l'on pourrait attendre de la Russie ; nous<br />

tt<br />

aimons à croire que de la seconde visite du<br />

D<br />

<strong>tsar</strong>, il résultera pour notre pays do réelles<br />

concessions. »<br />

t<br />

<strong>Le</strong> Radical de a rel s'exprime ainsi : ^<br />

« Sans exagérer la portée de ces paroles, H<br />

n'<strong>est</strong> pas interdit de panser qu'elles contien-<br />

ê<br />

nent un germa qui fructifiera et qu'il y a quel-<br />

e<br />

que chose de nouveau à entendre dans la bou-<br />

s<br />

che de deux chefs d'Etat, que cette évocation<br />

tj<br />

de l'équité, de l'humanité, de la justice.<br />

û<br />

» Ce serait, croyons-nous, se paver de cruel- *<br />

les illusions que de s'imaginer que" de l'alliance<br />

telle qu'elle <strong>est</strong> constituée" aujourd'hui, sortira<br />

s<br />

la réalisation des espérances qui sont au c eur<br />

de tous les Français, le triomphe de ce que<br />

Gainbetta appelait, il y a plus de vingt ans, ,.<br />

« la justice immanente ». Mais l'avenir r<strong>est</strong>e<br />

ouvert. »<br />

De la Lanterne dont le patron, M. Millerand,<br />

vient d'être décoré du titre de baron et de<br />

C<br />

l'ordre de l'Aigle-Blanc : « C'<strong>est</strong> la paix par la t<br />

crainte ; 1 humanité réconciliée connaîtra certainement<br />

un jour la paix par l'amour; puisse- <<br />

t-elle entrer bientôt dans la phase de la paix<br />

« par le droit » suivant la belle devise de la<br />

ligue internationale pour l'arbitrage.<br />

« L'klèe para t faire du chemin ; la confé- 1<br />

rence de La Haye fut un commencement de 1<br />

réalisation<br />

; les paroles de M. Loubet y font<br />

une allusion formelle: paroles platoniques,<br />

c<br />

dira-t-on? Hélas ! oui platoniques encore puis- .<br />

que, pour îe moment, les choses sont ainsi ;<br />

laites que l'équilibre entre les forces européen- "<br />

nés soit la meilleure condition de sécurité dans<br />

'<br />

le monde. » <<br />

De la République, de M. Méline : ,<br />

» Il n'<strong>est</strong> plus qu<strong>est</strong>ion seulement d'une con- '<br />

vention militaire ; l'accord <strong>est</strong> descendu par<br />

les hampes des drapeaux dans le cœur des 1<br />

deux nations et même il s'<strong>est</strong> glissé dans les !<br />

portefeuilles de la diplomatie ; il existe main- <<br />

tenant une union intime des deux grandes<br />

puissances pour l'aire respecter leurs droits ».<br />

j<br />

De M. Baragnon, dans le Soleil :<br />

« Ce n'<strong>est</strong> point seulement pour réparer une<br />

injustice, pour rentrer dans notre bien, pour<br />

réaliser notre mission historique, pour remplir<br />

nos limites nécessaires, qua nous ne cesserons<br />

de revendiquer l'Alsace et Lorraine ; cette pensée<br />

de la revanche demeure avant tout comme<br />

l'actif ferment du patriotisme français ; elle <strong>est</strong><br />

encore le plus puissant lien qui réunisse les<br />

fractions par ailleurs si divisées du grand<br />

parti nationaliste, -et parce qu'elle implique de<br />

stabilité, d'hérédité dans le pouvoir suprême,<br />

elle nécessite la monarchie.<br />

» Si l'alliance russe nous proscrit de renoncer<br />

à cet espoir, l'alliance <strong>est</strong> une duperie. »<br />

De M. Albert Monniot, dans la Libre Parole :<br />

« On veut bien nous donner l'assurance qu'il<br />

ne sera pas permis au kaiser d'annexer la<br />

Champagne et l'Ile de France ; mais on affirme,<br />

par contre, que co que l'AHomagne a conquis<br />

<strong>est</strong> définitivement acquis<br />

; en un mot on nous<br />

^oblige à renoncer à ce qui nous a été ravi,<br />

contre la promesse qu'il ne nous sera plus rien<br />

volé, quitte à nous iaire savoir demain qu'une<br />

si magnifique opération vaut bien un iromage;<br />

nous avons de tout temps été partisans de<br />

l'alliance russe, mais nous n'imaginions pas<br />

qu'elle dût aboutir à de tels résultats. »<br />

M. Henri Rochefort écrit dans l'Intransigeant<br />

:<br />

« Pour comble d'ironie, le polichinelle de l'intérieur<br />

ose déco her cet épigramme : « <strong>Le</strong>s<br />

» souverains reviendront et cette fois Paris<br />

» sera le but unique doucette future visite. »<br />

» C'<strong>est</strong> à dire qu'Us se sentaient trop fatigués<br />

pour aller de Reims à Paris, mais que .<br />

de venir de Saint-Pétersbourg ici ne leur causera<br />

pas la moindre fatigue. »<br />

De M. Jules <strong>Le</strong>maitre, dans l'Echo de Paris \<br />

« M. Waldeck-Rousseau comptait pour les<br />

élections générales sur le pr<strong>est</strong>ige que rendrait<br />

a son gouvernement le voyage do Nicolas II ;<br />

or, je ne pense pas quVn province il n'y ait<br />

rien dechangé dansla position des partis politiques<br />

ni que cet appât grossier ait ramené au<br />

'<br />

ministère de déchéance nationale un seul do<br />

nos amis ; mais, en outre, il <strong>est</strong> clair qu'après<br />

l'outrage infligé a la capitale. Paris et l'Ile de<br />

France, qui étaient antiministériels avec fer-<br />

1 veur, le sont désormais avec une espèce de<br />

'<br />

ragé.<br />

» La petite plaisanterie du président du conseil<br />

et de ses ministres achève et assure la<br />

| conquête de Paris par le nationalisme. »<br />

Dans VAutorité, M. Defiou s'exprime ainsi :<br />

p<br />

«Travailler pour l'humanité, c'<strong>est</strong> beau, mais<br />

la duplice devrait se contenter do servir la<br />

Russie et la Franco.<br />

» Nicolas II a un autre objectif, nous le rer<br />

grettons pour lui et pour nous. »<br />

Do M. Desmoulias (Robert Mitehell) dans le<br />

Gaulois :<br />

, « M. Loubet a essayé de faire remonter l'ai -<br />

,j liance au président Carnot et de créer ainsi<br />

s<br />

une sorte de tradition républicaine.<br />

a » Je comprends co souci : dopuis vingt ans,<br />

„ la République vit au jour lo jour sans prou<br />

gramme intérieur, sans politique étrangère, et<br />

_<br />

M. Loubet n'<strong>est</strong> point à blâmer pour avoir<br />

essayé de rapprocher dans une certaine mesure<br />

le régime dont il <strong>est</strong> le chef des monar-<br />

S<br />

chies qui, seules, ont des traditions témoins du<br />

a<br />

passé qui préparent et orientent l'avenir.<br />

lt<br />

» Quoi qu'il en soit, l'alliance <strong>est</strong> faite, et il<br />

n'importe guère que ce soit Alexandre II, Félix<br />

i_<br />

Faure ou le général de Boisdefïre qui en aient<br />

pris l'initiative. »<br />

montré leur endurance et leur belle hu- i<br />

meur légendaires, ces troupes se sont présentées<br />

à la revue finale et ont exécuté le<br />

défilé avec une vigueur et un entrain remarquables.<br />

_ L'armée a mérité, une fois de plus, l'<strong>est</strong>ime<br />

de nos hôtes augustes et la confiance<br />

du gouvernement et du pays.<br />

Je vous prie d'adresser au général Brugère,<br />

directeur des manoeuvres, pour lui<br />

et pour les officiers et les troupes placées<br />

sous ses ordres, mes félicitations personnelles<br />

et celles da gouvernement de la République.<br />

Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurance<br />

de mes sentiments affectueux.<br />

Emile LOUBET,<br />

<strong>Le</strong> président de la Républiqué adresse au<br />

ministre de la marine la lettre suivante :<br />

Mon cher Ministre,<br />

<strong>Le</strong>s manoeuvrasse l'armée navale avaient<br />

déjà été pour notre patriotisme un magnifique<br />

sujet de joie.<br />

La revue de Dunkerque vient de nous<br />

offrir un réconfortant spectacle.<br />

L'escadre de la Manche a su montrer,<br />

malgré l'état de la mer, qu'elle était toujours<br />

cligne de la confiance du gouvernement<br />

et du Parlement.<br />

Marins; officiers et équipages, savent<br />

quelle force nécessaire ils apportent au<br />

gouvernement de la République pour assurer<br />

jusqu'au bout du monde le respect<br />

qui <strong>est</strong> du à notre drapeau et la sécurité<br />

qu'exigent nos intérêts.<br />

La grandeur de leur tâche <strong>est</strong> égalée<br />

par leur dévouement.<br />

Je vous prie d'adresser à l'amiral Ménard,<br />

pour lui, ses of-iciers et les troupes<br />

sous ses ordies, mes félicitations et celles<br />

du gouvernement.<br />

Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurance<br />

de mes sentiments affectueux.<br />

Signé<br />

: Emile LOUBET.<br />

Amsterdam, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s membres de la députation boer, MM.<br />

Fischer. Wessels, et Wolmarans ont eu, hier,<br />

une longue conférence avec le ministre des<br />

affaires étrangères, baron Melval Van Lynden.<br />

président du conseil permanent de la cour<br />

d'arbitrage.<br />

La Haye, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong>s chefs des missions étrangères a<br />

La<br />

Haye et les membres du conseil administratif<br />

permanent de la cour d'arbitrage, ont reçu du<br />

président, ministre des affaires étrangères, baron<br />

Melval Van Lynden, une cop';e imprimée<br />

de l'appel des Boers en faveur d'un arbitrage.<br />

La communication annonce l'intention d'en<br />

saisir le conseil dans sa première séance.<br />

Toutefois, rien n'<strong>est</strong> décidé.<br />

Amsterdam, 22 septembre.<br />

Ce n'<strong>est</strong> pas le baron Melvil von Lynden,.<br />

ministre dos affaires étrangères, qui a reçu<br />

hier la députation boer, mais lo docteur Kuyper,<br />

premier ministre.<br />

La conférence a duré une heure ; on sait que<br />

la requête des Boers faisant appel à Paroi<br />

trage a été accueillie favorablement et Iransmise<br />

aux représentants des puissances faisant<br />

partie de la cour d'arbitrage qui délibéreront à<br />

la prochaine assemblée.<br />

La députation boer renouvellera sa requête<br />

pour médiation au président américain Roosevelt.<br />

A La Haye, on assure qu'une nouvelle offre<br />

d'arbitrage doit être prochainement présentée<br />

à l'Angleterre ot qu'elle serait oiflciellement<br />

appuyée par la France, la Russie et les Pays-<br />

Bas.<br />

Un échange de vue aurait eu lieu à Compiègne<br />

entre le comte Lamsdorf et M. Delcassé.<br />

Londres, 22 septembre.<br />

On télégraphie de New-York que le procès<br />

de l'assassin do M. Mac-Einley va commencer<br />

probablement devant la Cour suprême de cette<br />

ville ; les avocats, d'office de Ozolgosz, MM,<br />

<strong>Le</strong>wis et Titus consultés, se sont déclarés<br />

prêts à soutenir la défense.<br />

'<br />

A Haarlem, on a accueilli par un tonnerre<br />

d'applaudissements lu lecture du télégramme<br />

annonçant ua grave échec subi par les Anglais<br />

prés d'Utrecht.<br />

j u-reves<br />

Liège, 22 septembre.<br />

Il y a quelques jours, une grève éclata dans<br />

les charbonnages de Vieille-Marilhaye,<br />

à Seraing.<br />

<strong>Le</strong>s ouvriers au nombre de 500 refusèrent<br />

d'accepter une diminution de<br />

50p0 sur les salair.<br />

s.<br />

Un grand nombre de mineurs ont assailli a<br />

P ur sortie d'une séance du. conseil du travail<br />

plusi-urs directeurs de charbonnages et les<br />

ont poursuivis jusqu'à la gare.<br />

<strong>Le</strong>s ouvriers ont envahi la gare et lancé des<br />

pierres sur le train où les directeurs avaient<br />

pris place: de nombreux coups de revolver ont<br />

été tirés ; plusieurs ouvriers ont été blessés,<br />

dont un grièvement.<br />

sard de la Gironde, ancien ministre de la jus- i<br />

tice, avec Mlle Thérèse Kahn, iille de Mme Ju-<br />

I<br />

lius Kahn.<br />

Paris, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> Journal publie la dépêche suivante :<br />

Vienne, 29 septembre.<br />

Hier, un coup de fusil a été tiré sur l'archiduc<br />

Frédéric qui chassait dans sa propriété<br />

de Delà, en Hongrie.<br />

On a cru que c'était l'acte d'un braconnier<br />

et les garde-chasse se sont immédiatement<br />

lancés à la poursuite du criminel.<br />

Ils ont réussi à capturer trois braconniers.<br />

Mais, jusqu'à présent, on n'a pu<br />

trouver aucune preuve de leur culpabilité;<br />

la balle a percé la manche de l'habit de<br />

l'archiduc sans lui faire aucun mal.<br />

Saigon, 22 septembre.<br />

M. Roumer, gouverneur général, vient d'offectuer<br />

un voyage dans le Laos, et particulièrement<br />

dans ia région où les Khas s'étaient révoltés.<br />

<strong>Le</strong>s autorités et les populations laotiennes ont<br />

bien accueilli le gouverneur et se sont montrées<br />

rassurées par sa visite.<br />

Des mesures sont prises afin d'enfermer les<br />

Khas révoltés dans une région r<strong>est</strong>reinte et de<br />

les amener à l'aire leur soumission par intimidation<br />

ou par la force, dès que l'occasion permettra<br />

la marche en avant.<br />

DES AMÉRICAINES<br />

La presse étrangère<br />

;<br />

oublié<br />

Fksnoda. * "<br />

,u ' 1 ' a uuja ou ~<br />

*£. e «ïï appel <strong>est</strong> me me. si la Russie a tiré de<br />

son alliance désavantages énormes, la France<br />

a, par contre, gagné de voir sa sécurité assurôô»<br />

M. Charles BQS ajoute :<br />

« Du côté de la France quoi 1 Assurément<br />

nous avons cessé d'être isolés, ce qui nous a<br />

permis de vivre en sécurité, et quoi encore 1<br />

Rien. 11 <strong>est</strong> loisible d'<strong>est</strong>imer que cela n'<strong>est</strong><br />

i pas assez : les produits français continuent 4<br />

être frappés de droits excessifs a la frontiè'a<br />

russe ; la plupart des commandes faites à l'e-<br />

Sainl-Pétersbourg, 23 septembre. 1<br />

<strong>Le</strong>s Novosli déclarent que le toast du <strong>tsar</strong> £<br />

à Witry prouve que le sincère désir dos peuples<br />

et des gouvernements russe et français<br />

de voir la solidité toujours plus grande de leur<br />

alliance continuer à garantir les intérêts des<br />

deux puissances, sera effectivement réalisé.<br />

Vienne, 22 septembre. ,<br />

L'offîcicieux Frendemblalt écrit :<br />

« <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a pris congé hier de la France en<br />

prononçant des paroles qui auront l'écho le<br />

plus heureux, non seulement en France, mais<br />

dans le monde entier. »<br />

La Neue-<strong>Presse</strong> dit :<br />

« Après les toasts du <strong>tsar</strong> et de M. Loubet, le<br />

monde sait de layon encore plus certaine que<br />

l'alliance franco-russe menace aussi peu la<br />

paix que la triplice. »<br />

<strong>Le</strong> Neues Wiener Journal dit que les toasts<br />

de Bètheny méritent qu'on leur attribue une<br />

importance historique considérable.<br />

» Hier, a été inauguré, ajoute-t-il, un monument<br />

qui sera le temple de la paix ».<br />

L'Arbeiter Zeitung dit que les toasts d'hier<br />

ont été certainement plus chauds et plus amicaux<br />

que tous les toasts précédents.<br />

Bruxelles. 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> Petit Bleu s'exprime ainsi :<br />

« Dans les toasts d'adieu à Bètheny, M. Loubet<br />

et le <strong>tsar</strong> n'ont cessé de parler de l'action<br />

qu'exerce l'alliance franco-russe sur la paix<br />

européenne; ils ont mis une ralonge. étendu<br />

j le sens de ces affirmations pacifiques en disant<br />

l'un, que l'alliance <strong>est</strong> acquise d'avance<br />

aux solutions qu'inspirent la justice et l'humanité<br />

; l'autre, qu'elle <strong>est</strong> un élément heureux<br />

pour l'humanité entière.<br />

» Si cela veut dire quelque chose, cela signifie.que<br />

le <strong>tsar</strong> et le président, obéissant à la<br />

voix du monde civilisé tout entier, ont porté<br />

leurs yeux sur l'Afrique et décidé d'appuyer la<br />

proposition formelle d'arbitrage qui va" être<br />

faite à l'Angleterre, au nom du Transvaal, par<br />

le conseil d'administration do la cour arbitrale<br />

de La Haye.<br />

» Précisément, vous aurez vu qu'aujourd'hui<br />

mémo, c'<strong>est</strong>-à-dire au lendemain des échanges<br />

de vues du comte Lamsdorff et da M. Delcassé<br />

à Compiègne et des dépêches expédiées à l'étranger<br />

par le ministre des affaires étrangères<br />

de France, le conseil administratif de la cour<br />

d'arbitrage a été mis en mouvement par le<br />

président du conseil de la reine Wilhelmine.<br />

» On ne sait rien de positif, mais, interprétant<br />

ces signes, chacun <strong>est</strong> persuadé aujourd'hui<br />

qu'une des conséquences visibles de la<br />

i visite du <strong>tsar</strong> sera la prochaine présentation à<br />

! l'Angleterre d'une nouvelle oTre d'arbitrage<br />

officiellement appuyée par la France la Russie<br />

et les Pays-Bas. »<br />

APRÈS LES MANŒUVRES<br />

Paris, 22 septembre.<br />

<strong>Le</strong> président de la République a adressé au<br />

ministre de la guerre la lettre suivante :<br />

Mon cher ministre,<br />

<strong>Le</strong>s manœuvres auxquelles nous venons<br />

d'assister ont été une manif<strong>est</strong>ation admirable<br />

de la puissance militaire de la<br />

France.<br />

<strong>Le</strong>s sacrifices que le pays consent si vo-<br />

; lontiers, chaque année, pour l'accroissement<br />

et le perfectionnement de son armée,<br />

ont leur récompense.<br />

> Après des opérations particulièrement<br />

longues et pénibles, où nos soldats


CHRONIQUE DE TOULOUSE<br />

A l'église du Gésu<br />

•ninanche, 22 septembre 1901, en la fête<br />

. D v«tre-Dame des Sept-Douleurs, à 8 heu-<br />

K°u matâ?l'égliS6 du Gésu était remplie<br />

l^?utel 'disparaissait sous les fleurs; aux<br />

hl de l'autel, sont rangés les pères de la<br />

ffi M t sont des soldats à leur poste<br />

montant la garde devant ce tabernacle<br />

* 0 : n :l i Mf Pnenre le Dieu qu'ils servent;<br />

ie<br />

i£ns de l'autel, sont rangés les pères de la |<br />

fsidence ; ce sont des soldats à leur poste<br />

f<br />

Montant la garde devant ce tabernacle<br />

p<br />

fui contient encore le Dieu qu'ils servent ; t<<br />

\ côté d'eux, des chrétiens qui payent par c<br />

Lur présence et leur sympathie de bien .E<br />

gers P Icomptes sur les dettes de la re- *<br />

4fRp n d e e'scoraille monte à l'autel et<br />

g<br />

,«rre une dernière fois le iSaint-Sacriflce<br />

d<br />

]fns l'église du Gésu que, suivant la loi<br />

s<br />

Jf, 1er millet 1901, on va fermer.<br />

r<br />

ouand les chants de la Tolosa cessent,<br />

i Vèeme dans l'enceinte un silence qui reu- \<br />

lit la maj<strong>est</strong>é de la douleur à celle de la<br />

ir Atrès la messe, on r<strong>est</strong>e, on prie, on ]<br />

*nf la gravité de la séparation, on se t<br />

«tire àlegret, on a peur du vide qui se<br />

c<br />

'jeuse. c '1<br />

T e soir à 5 heures, la nef, le sanctuaire,<br />

c<br />

PS chapelles, les galeries sont combles. )<br />

T es pauvres gens coudoient les riches, ;<br />

rrands et petits se mêlent; des religieuses, )<br />

ies orphelines sont là; le sanctuaire déîorde<br />

de religieux, de prêtres, d'amis.<br />

i<br />

La Tolosa chante le Magnificat. ;<br />

<strong>Le</strong> R. P. supérieur de la maison <strong>est</strong> en<br />

j<br />

ïîl 1.11*6 1<br />

' c'<strong>est</strong> bien un Jésuite et un d'Adhémar qui \<br />

is fait entendre. . <<br />

Combien nous voudrions pouvoir repro- ,<br />

luire ce discours dans lequel l'orateur a<br />

•nêlé la vaillance du religieux soldat à la !<br />

noblesse du chevalier : \<br />

« stahal mater dolorosa : elle se tenait de- \<br />

jout la Mère des Douleurs. »<br />

Et l'orateur l'ait un saisissant parallèle entre<br />

a Vierge du Calvaire et l'Eglise, toutes deux<br />

ilère du Christ.<br />

Comme Marie, l'Eglise voit son Fils persécuté,<br />

lo Calvaire se poursuit d'âge en âge, et<br />

le tous temps le Christ <strong>est</strong> bafoué, insulté, flatellê<br />

crucifié.<br />

Comme Marie, l'Eglise r<strong>est</strong>e debout, comme<br />

ïlarie, elle <strong>est</strong> co-rédemptrice, elle suit son<br />

fils jusques au Consommation <strong>est</strong>; parc3 que<br />

jar les injures, par les souffrances, par ie maryre,<br />

par la mort, elle sauve le monde.<br />

Aussi je ne m'étonne pas que saint Ignace<br />

lit prié pour que ses fils soient persécutés. Si<br />

îous sommes persécutés, quelques gouttes de<br />

,Ius du sang divin tomberont sur nous et nos<br />

cuvres seront plus fécondes.<br />

Nous n'avons pas oublié que le Christ nous<br />

i prédit que nous serions persécutés à cause<br />

le lui<br />

; que le monde nous poursuivrait et nous<br />

jondamnerait<br />

' Mais il a ajouté que le monde mentirait.<br />

Oui, il ment, le monde; il d t que nous somces<br />

riches et nous sommes pauvres ; il dit que<br />

tous sommes anéantis ; anéantis! pourquoi<br />

iono nous frapper ?<br />

Nous sommes soumis et nous vivons si bien,<br />

jue nous leur faisons peur ; qu'ils voient ces<br />

égions d'hommes que nous avons levées, eue<br />

.ous avons formées, et qui, vaillants, la te te<br />

laute, combattent pour Dieu ét la patrie !<br />

Donc, ne tremblez pas, parce que l'heure <strong>est</strong><br />

nombre et \\& menace suspendue sur nos têtes;<br />

frïQZ pour que nous soyons vaillants et que<br />

nous r<strong>est</strong>ions debout.<br />

Je ne voulais pas parier; les grandes douleurs<br />

sont muettes; mais cette foule, tant de<br />

ympathie, m'ont imposé de rompre le silence.<br />

Et je vous dis : vous aussi soyez vaillants,,<br />

•ous aussi soyez apôtres, ne craignez pas la<br />

persécution, agissez et r<strong>est</strong>ez debout.<br />

J'aurais fini, mais il <strong>est</strong> un devoir que je<br />

eux remplir.<br />

Avant la séparation, acceptez un merci qui<br />

dent du cœur, pour vous tous si nombreux.<br />

Merci à ces pauvres qui versaient dans nos<br />

nains, en prenant sur ie nécessaire, pour de<br />

îlus pauvres qu'eux.<br />

Merci à ceus qui nous apportaient ces ofîran-<br />

•es généreuses qui nous permettaient les ceu-<br />

•res et l'embellissement de la maison de Dieu.<br />

Merci aux chanteurs qui nous ont fait enendre<br />

des cantiques du ciel.<br />

Merci aux membres de nos congrégations<br />

(ui là-haut, dans nos chapelles, nous édifiaient<br />

>ar leur zèle et leur piété.<br />

Merci aux membres de la Ligue apostolique<br />

un, dans ces temps d'indifférence et d apathia<br />

;nt su aliirmer si fièrement leur foi, ici et<br />

'ans toutes les églises do Toulouse.<br />

Merci à messieurs du clergé. Ils ont menti<br />

'•eux qui ont prétendu qu'il existait comme un<br />

nur de séparation entra eux et nous. S'ils<br />

étaient <strong>venu</strong>s ie jour da saint Ignace et qu'ils<br />

mus eussent vu nous pressant poitrine contre<br />

poitrine, ils auraient senti que c'étaient des<br />

sœurs battant les mêmes pulsations.<br />

Ah ! qu'il me soit permis de saluer celui qui<br />

<strong>est</strong>, ici;, le ma,tre de cette église puisqu'il <strong>est</strong><br />

-o„î;ur e »r de Ia ,P arois s0- Que dirai-je de son<br />

-œur i Mes paroles r<strong>est</strong>eraient au-dessous des<br />

exemples quM donne. !<br />

Et maintenant, au nom de tous les Pères de<br />

L-* £„ ses '- î l en J«lU0i lue ce soit nous<br />

ïd 0 uTge n ncrerpardon ÛlUeS '<br />

j8<br />

V ° US demaade<br />

o-uê olMt S J± PV isoue ,cette église va se fermer,<br />

?pni2»<br />

* aberna < !l e va demeurer vide, de prétenter<br />

hfmimfiBùo «,*....... i . . _r. w<br />

après une longue et cruelle ma- j se^et,<br />

« il <strong>est</strong><br />

de 95 ans, après une longue et crueue ma- j<br />

ladie. ., .<br />

Une foule nombreuse d'amis avait tenu a accompagner<br />

le défunt à sa dernière demeure.<br />

<strong>Le</strong>s cordons du char funèbre sont tenus par<br />

MM. Cazeaux, membre du conseil d'administration<br />

de la Société de secours mutuels de<br />

Saint-Gaudens ; Pradelle, officier d'Académie,<br />

délégué de la Fédération ; Lafltte et Sabin, de<br />

la Légion.<br />

Immédiatement après le corbillard se place<br />

la Légion des anciens sous-officiers dont lo regretté<br />

défunt était le président, avec son magnifique<br />

drapeau cravaté de deuil, escorté et<br />

suivi des membres de la Légion au grand complet<br />

et dont les visages empreints d'une profonde<br />

tristesse att<strong>est</strong>ent la douleur que leur<br />

cause la perte de celui qu'ils aimaient tant.<br />

Ensuite, portées par MM. Pithon, Rouquet,<br />

Barthère et Sudan, de la Légion el de jeunes<br />

orphelins, ies nombreuses couronnes offertes<br />

par les professeurs da la Faculté des lettres,<br />

la Fédération des Sociétés de secours mutuels<br />

de la Haute-Garonne, la Légion des anciens<br />

sous-officiers, le Lycée et la Société de secours<br />

mutuels de Saint-Gaudens.<br />

<strong>Le</strong> deuil <strong>est</strong> conduit par M. Coll père, entouré<br />

de parents et d'amis et dont la douleur<br />

fait peine à voir.<br />

Remarqué, dans la nombreuse assistance :<br />

MM. les dovens de la Faculté des lettres; M. lo<br />

proviseur du. lycée ; M. l'inspecteur primaire et<br />

plusieurs universitaires ; M. Delmas, membre<br />

du conseil supérieur de<br />

18 mutualité ; M. de<br />

Bluze. président de la mutualité scolaire, des<br />

délégations de sociétés de secours mutuels de<br />

Toulouse ; la délégation de la Société de secours<br />

mutuels de Saint-Gaudens, ayant à sa<br />

tête son président M. Saint-Arroman, avocat,<br />

et son vice-président M. Rouède, des officiers,<br />

MM. Datia et Sarraute, vice-présidents de la<br />

Fédération.<br />

Au cimetière, plusieurs discours sont prononcés<br />

: par M. Mérimée, doyen de la Faculté<br />

des lettres, au nom de l'Université ; par M. Datia,<br />

au nom de la Fédération des sociétés de<br />

secours mutuels de la Haute-Garonne; par<br />

M. Saint-Arroman, au nom des mutualistes<br />

saint-gaudinois, et enfin par M. Duba, en sa<br />

qualité de vice-président de la Légion des anciens<br />

sous-officiers.<br />

C'<strong>est</strong> les larmes aux yeux et la voix mal assurée<br />

que tous les orateurs, dans un langage<br />

ému et élevé, font l'éloge du défunt et retracent<br />

sa carrière, soit au point de vue universitaire,<br />

soit au point de vue mutualiste.<br />

Qu'il nous soit permis d'ajouter à ce compterendu<br />

un simple mot.<br />

La mort de M. Coll <strong>est</strong> une grande perte pour<br />

les mutualistes de la Haute-Garonne. Par son<br />

zèle, son dévouement, ses connaissances approfondies<br />

des qu<strong>est</strong>ions intéressant au premier<br />

chef les sociétés de secours mutuels, le<br />

regretté défunt avait donné à l'idée mutualiste<br />

un grand dévelonpement non seulement à Toulouse,<br />

mais dans notre département. II avait<br />

été le fondateur de cette magnifique Fédération<br />

des sociétés de secours mutuels de la<br />

Haute-Garonne, l'organisateur du premier congrès<br />

languedocien, tenu à Toulouse au mois<br />

d'octobre 1898 et qui eut un si grand succès, 11<br />

disparaît à la fleur de l'âge, au moment où il<br />

allait cueillir le fruit de ses labeurs, de ses<br />

peines et pouvoir jouir de son œuvre.<br />

Aussi les mutualistes, ses amis, reconnaissants<br />

de tout ce que M. Coll avait fait pour eux<br />

ont voulu lui faire de magnifiques funérailles<br />

et lui témoigner ainsi toute leur affection et<br />

toute leur gratitude. Ils ont voulu donner ainsi<br />

à toute sa famille désolée, l'assurance que le<br />

souvenir de celui qu'elle pleure né s' eflacera<br />

jamais de leur cœur.<br />

se ..et,<br />

« il <strong>est</strong> doux, n <strong>est</strong> beau » et une<br />

romance « la véritable Manola»; la seconde<br />

avec une sérénade et « Vieilles chansons<br />

» de F. Thomé. <strong>Le</strong>s parties du nro<br />

gramme dévolues à l'orch<strong>est</strong>re tenuêspar<br />

des solistes hors ligne : MM. Alonzo, Rey-<br />

M? G rfJ ne ' La .<br />

to, i r ' Borne, <strong>Le</strong>teneur et<br />

salué l entrée et le départ du loi, quia<br />

tenu a exprimer à M. Boussagol et aux<br />

principaux artistes qu'il avait entendus,<br />

tout le plaisir qu'il avait éprouvé et s'<strong>est</strong><br />

entretenu longtemps avec eux.<br />

M. le maire cle Luchon, accompagné de<br />

M. Estradier, du docteur Ferras et de M.<br />

L-asc, régisseur des Thermes, faisait -au<br />

roi les honneurs du Casino.<br />

Malheureusement, une pluie diluvienne<br />

<strong>est</strong> <strong>venu</strong>e jeter sa note discordante au milieu<br />

de cette fête de tout point réussie d'ailleurs.<br />

Espérons que Sa Maj<strong>est</strong>é tiendra la promesse<br />

qu'elle a faite de revenir souvent à<br />

Lu mon dont elle emportera le meilleur<br />

souvenir et où elle s'<strong>est</strong> acquise tant de<br />

vives sympathies. c. P.<br />

1r^EVEI -- — Etat civil du 15 au 21 septembre<br />

V,i'~ Publications de mariages: Pierre<br />

Aine, et Jeanne-Marie-Pauline Revnis; Isidore<br />

lzar, et Anna Grespy; Jules-Bertrand Pistre, et<br />

Appolonie Mon tas né.<br />

LE PIN. — La fête. — La petite commune<br />

ou Pin-Murelet célébrait dimanche sa fête patronale<br />

avec un éclat inaccoutumé. <strong>Le</strong>s organisateurs,<br />

dans une pensée patriotique, avaient<br />

voulu associer la nation russe à ces réjouissances.<br />

<strong>Le</strong> coquet village du Pin <strong>est</strong> dominé<br />

par la belle habitation de Mme la comtesse<br />

d Armagnac qu'orne un beau parc aux arbres<br />

toujours verts, que la gracieuse châtelaine de<br />

Borret met à la disposition de la jeunesse pour<br />

y célébrer dignement sa fête.<br />

La municipalité a offert un feu d'artifice qui<br />

a émerveillé tout le monde et pendant lequel<br />

un orch<strong>est</strong>re d'artistes toulousains a exécuté<br />

1 hymne russe. Nous n'aurons garde d'oublier<br />

dans ce concert de louanges la très aimable<br />

comtesse d'Armagnac toujours heureuse de<br />

prouver, à cette population qu'elle affectionne,<br />

que rien ne lui coûte quand il s'agit de lui être<br />

agréable.<br />

Nous ne voudrions pas clore ce court récit<br />

san» adresser un tribut d'éloges au jeune<br />

aéronaute M. André de Godon qui s'<strong>est</strong> envolé<br />

dans les airs, dans sa montgolfière, aux applaudissements<br />

d'une<br />

foule enthousiaste et<br />

ravie 11<br />

Un spectateur.<br />

Vélodrome du Bazacle<br />

Course de vitesse. — <strong>Le</strong>s séries sont gagnées<br />

par Saint-Criq, Parent, Dupont, Auriac, Lauzerte,<br />

Emile, Catinaud, Mercadier. La finale se<br />

dispute en course-poursuite entre Dupont et<br />

Saint-Criq. Ce dernier, indisposé, abandonne.<br />

1er, Dupont ; 2e, Saint-Criq.<br />

Prix de la Laiterie, 10 'kilomètres sans entraîneurs,<br />

13 partants. Train très dur. Parent<br />

touche une roue et tombe. 1er, Saint-Criq ; 2e,<br />

Bonnin ; 3e, Dupont. Temps, 17'8".<br />

Consolation. — Séries gagnées par Lauzerte,<br />

Parent, Emile ; repêchage, Auriac. Finale : 1er,<br />

Parent; 2e, Lauzerte; 3e, Emile.<br />

Match Lauzerte-Emile sur 1,200 mètres :<br />

Emile gagne de trois longueurs.<br />

L'Etat sanitaire<br />

<strong>Le</strong>s bureaux de l'état civil ont enregistré du<br />

12 au 18 septembre 69 décès (35 hommes, 34<br />

femmes.)<br />

Mortalité moyenne de la semaine par mille :<br />

0,460.<br />

Mortalité croissante qui atteint presque la<br />

moyenne. A signaler un cas de fièvre tvphoïde.<br />

Un aes cas de cause non spécifiée provient de<br />

l'hôpital militaire.<br />

gua<br />

«I e v'£1in ?l nmas f î e î dations au roi, au Dieu.<br />

U Jésus ïïlïi^t l *}\ m&ison - Gœur sac 'ô<br />

uoufsommk et à P v a ous" f ' * PM Gt to * ours '<br />

jP^motion poignante a envahi l'auditoire,<br />

bien des larmes coulent<br />

L autel s'<strong>est</strong> illuminé; le saint Sacre-<br />

MJ?£Î£W ; I E chœur enante le IL-<br />

Courses de Taureaux<br />

Pour faire patienter les aficionados jusqu'au<br />

6 octobre, où les deux frères Bombita doivent<br />

sa mesurer avec des Zalduendo, la direction<br />

Passicos nous a invités à venir aujourd'hui applaudir<br />

à nouveau Pouly fils, Catacié et le quadrille<br />

toulousain. Nous ne répéterons pas à nos<br />

lecteurs ce qu'ils savent déjà sur les Provençaux<br />

: ils n'ont guère fait de progrès depuis la<br />

dernière course qu'ils nous ont donnée. Catacié<br />

<strong>est</strong> 'toujours le même<br />

: on rit malgré tout.<br />

Quant au quadrille toulousain, c'était pour nous<br />

une nouveauté : nous n'avions pas eu personnellement<br />

l'avantage de le voir encore, et certes<br />

nous le regrettons, car nous <strong>est</strong>imons que<br />

c'<strong>est</strong> une des meilleures manières de maintenir<br />

Tafieien, et nous ne saurions assez en féliciter<br />

les instigateurs : un bon point aussi aux<br />

courageux amateurs.<br />

<strong>Le</strong>s toros de la manade Desfonds ne nous<br />

ont guère satisfait : trop fourbes, trop lâches<br />

et certains de peu de poids.<br />

Beau temps ; assez de monde, mais la public<br />

ost impatient d'arriver au 6 octobre et d'assister<br />

enfin à une course de cartel, et nous sommes<br />

un peu comme lui.<br />

NED.<br />

ment <strong>est</strong> e:<br />

?a£ ; après<br />

Ihémar do ie rantuni erao, le<br />

me la bénédiction.<br />

wSÏ? rlï e }f voici ^'éclate' le Christus<br />

Ancit, Christus régnât, Christus imvetmpefchrït<br />

J?»«i ^e I '?, spéran ' ,e chrétienne. <strong>Le</strong><br />

ïemafn<br />

'<br />

<strong>est</strong> au i° Q^'hui, il sera<br />

Trouvailles. — Réclamer : à l'administration<br />

des tramways, un bréviaire trouvé par le conducteur<br />

Bonnet, et un pardessus, par le conducteur<br />

Pol.<br />

Nos<br />

ïssssssstip<br />

teSntT, 6 ?^ Suv ?nt c„e 1 u ' ils font en<br />

gieux<br />

Shses et en ^PPant les relinnwUlf^îZVî<br />

\1 S so^ogues paràant<br />

î^ } nos<br />

chapelles et églises nen-<br />

•h L<br />

3 ir f sses matinales de chaque iou7-<br />

-vâut?eu a !n?,lni à î 363 jeunes ouvrières<br />

•4v?nt if 1 ,- J0 H lûée 'tles mères de famille<br />

tour, i<br />

ies occupations du<br />

fourrier Artistique<br />

Au Capitole. — <strong>Le</strong> jeudi 3 octobre prochain,<br />

M. Baret donnera l'Article 330, l'Anglais tel<br />

qu'on le parle et Main gauche.<br />

tT&T C3VEL DE TOULQUSS<br />

ou >. de-s hômmpV HO * occupations du<br />

condition<br />

T 7i, t 6 tm } age et de toute<br />

les niàTtres a" V, ,l^Vai V<br />

des religieuses,<br />

^ apies les nuits an fh»„i J J<br />

*es maîtres ap<br />

•naïades ou av<br />

vU'ils se rei<br />

jue ces dévots<br />

ie forces pour<br />

mV vï pte ' P et ils sauront<br />

utfe S faii e Provision<br />

mue ae la vie. et nu« ^<br />

ies maîtres àniV« ii.<br />

-I ues religieuses,<br />

ïue ceï|tTO P f d s^<br />

n Vo^Pte, et ils sauront<br />

Je forces pour ladite S vul 6 1 î I ' 0vision<br />

'orcesiîs les nuisen t<br />

Ie "<br />

- et 1 ue ces<br />

source.<br />

- JUIs eu- a celui qui en <strong>est</strong> la<br />

Peut-être mric *<br />

aient-ils que cW un A. ® Xamen<br />

conclueeette<br />

source de dévoL s P cial de tarir<br />

jienae ; e que Mp Si et ? e Yie chl 'êture<br />

de* âo H e *<br />

P A conséquent, la ferma-<br />

'eue source de rtémL, ,<br />

r o y P eUse ' ^efautdes<br />

citovi ri I . qUeS SUClient et<br />

H. de R.<br />

Nécrologie<br />

t 4 heures, ont él<br />

1 df M. coll. officier d'A<br />

s £ cr . et.ai»at des Facuit<br />

w ~ 1 * v*<br />

S^qu'He M 4 o^n<br />

- ont J. étê ^lébrées les<br />

eh * au «„£'.^ ». officier d'Académie, atta-<br />

S ), WB de l^wïï?at âes Fac "«és, chargé du<br />

£^a«on*aM inS«^u<br />

f yoèe ' P^enf de la<br />

i a Haute-Garonno 01^ 3 2 e S8 cours mutuels de<br />

^cieas s^r.° 0 n f^i Président de la Légion des<br />

. »us oi "e»ers, décède la veille, à l'âge<br />

LUCHON. — <strong>Le</strong> roi des Belges. — <strong>Le</strong><br />

roi des Belges continue sa cure avec une<br />

ponctualité remarquable, et espère les<br />

meilleurs résultats de son traitement.<br />

Vendredi, la municipalité et le casino<br />

ont clos la série des fêtes données en l'honneur<br />

du roi par un concert classique vocal<br />

et instrumental dont le programme,<br />

savamment choisi par M. Boussagol, directeur<br />

artistique, a été très goûté par Sa<br />

Majesiê et par le nombreux auditoire qui<br />

avait répondu à l'appel des organisateurs<br />

de la soirée. Deux cantatrices, Mme Béraldy,<br />

du théâtre des arts à Rouen, et Mlle<br />

Audran, soprano, se sont fait applaudir la<br />

première avec l'air VHéroéiade, 4e Maa-<br />

CARCASSCNïME. — Tramways départemenîauK<br />

(suite). — Ligne de Lézignan<br />

à La Nouvelle. — <strong>Le</strong> dossier d'exécution<br />

des travaux de la première section,<br />

de Lézignan à Thézan, a été retourné le<br />

3 juillet aux concessionnaires pour être<br />

complété.<br />

Quoique l'approbation ait été différée de<br />

ce fait, les travaux d'infrastructure sont<br />

terminés, sauf aux abords de certains ouvrages<br />

et notamment de celui établi à la<br />

traversée de la callée de l'Orbieu à Fabrezan,<br />

qui a été emportée par la crue du<br />

3 juin 1900. La pose de la voie <strong>est</strong> commencée<br />

entre Lézignan et le pont des Juifs, et<br />

va être menée très activement. <strong>Le</strong>s bâtiments<br />

des stations de Ferrais et de Villerouge-la-Crémade<br />

sont exécutés.<br />

<strong>Le</strong> proiet d'exécution des travaux de la<br />

section de Thé :an à La Nouvelle a été approuvé<br />

le 16 juin 1900. Tous les travaux<br />

d'infrastructure sont à peu près terminés ;<br />

il ne r<strong>est</strong>e à réaliser que quelques élargissements<br />

d'ouvrages sur la route isationale.<br />

entre Sigean et La Nouvelle. La voie <strong>est</strong><br />

entièrement posée et tous ies bâtiments des<br />

stations sont construits.<br />

{A suivre).<br />

<strong>Le</strong> temps et les vendanges. — Un beau<br />

soleil, dans un ciel sans nuages, a succédé<br />

hier à la pluie de samedi, et les travaux<br />

de la vendange ont pu être repris partout<br />

dans la région.<br />

k<br />

Espérons que ce temps, favorable a la<br />

cueillette des raisins, se maintiendra jusqu'à<br />

l'achèvement de la récolta.<br />

ALBI. — Tribunal correctionnel. —<br />

(j,<br />

Audience du 22 septembre. — Il <strong>est</strong> Û\<br />

donné lecture du décret portant suppres- g:<br />

sion d'un juge suppléant à Albi.<br />

VOLS. — Pour vol d'une poule, Honoré<br />

i<br />

Salluste, 66 ans, d'Alban, <strong>est</strong> condamné, i<br />

par défaut, à six jours de prison.<br />

Justin Bernât, 27 ans, a dévalisé plusieurs<br />

propriétaires de Lombers et de Rho-<br />

s<br />

nel. Goût : six mois de prison. C'était un »<br />

récidiviste.<br />

!<<br />

CHASSEURS. — Une théorie de chasseurs %,<br />

sans permis défile à la barre. Des condamnations<br />

variant entre 50 et 60 francs<br />

sont prononcées.<br />

MENACES. — Pierre Aspel, 43 ans, journalier,<br />

attrape, par défaut, un mois de<br />

prison pour menaces sous conditions.<br />

COUPS ET BLESSURES. — Firmin-Elie x<br />

Gayrard, 32 ans, propriétaire à Labastidec<br />

Gabausse, a frappé sa voisine, la femme £<br />

Raynaud. Ce manque de galanterie lui<br />

vadt 100 francs d'amende.<br />

i<br />

pierre Brunet, 33 ans, charron à Terre-<br />

t<br />

Clapier, a frappé un de ses anciens patrons,<br />

le nommé Vincent. Coût: 200 francs d'à- .<br />

mende et loi Bérenger.<br />

Pour avoir porté des coups et fait des ]<br />

blessures, le 17 août, à Paulinet, au nom-<br />

i<br />

mé Molinier, les trois inculpés sont con-<br />

i<br />

damnés, savoir: Philippe Chamayou, 20<br />

ans, Daurelles, 35 ans, tisserand, à 100<br />

j<br />

francs d'amende, et Germain Blanc, 38 ans,<br />

'<br />

épicier, à quatre jours de prison. Tous ,<br />

bénéficient de la loi de sursis.<br />

M 8 X...<br />

Accident — Hier, dimanche vers huit heures<br />

du matin, X.... revenait des champs avec sa<br />

charrette vide lorsqu'arrivé à l'angle de la rue<br />

Cantepan et du boulevard Strasbourg, le véhicule<br />

heurta avec violence le trottoir et passa<br />

sur le corps du propriétaire qui avait été projeté<br />

à terre.<br />

Relevé immédiatement, H fnt transporte a la<br />

pharmacie Augé où les premiers soins lui furent<br />

donnés. <strong>Le</strong>s blessures ne présentent pas<br />

de caractère de gravité.<br />

« t_a Gazette du Tarn ». — Sommaire<br />

du numéro de cette semaine:<br />

1» La Situation électorale dans le Tarn, par<br />

Victor <strong>Le</strong>spino ; 2' A M. Jaurès, par Henry de<br />

Bellecombe; 3» Gaz.ette-Semaine (revue complète<br />

des événements de la semaine); 4» <strong>Le</strong><br />

Tsar en France, les réceptions de Dunkerque,<br />

Reims et Compiègne; 5» Contes, nouvelles et<br />

fantaisies: <strong>Le</strong> Roman du Romancier, par Jean<br />

de Monthêas. de la Société des gens de lettres;<br />

6» La vie aux champs : chronique vinicole ;<br />

soins à donner aux f utailles ; 7» Echos tarnais :<br />

nouvelles au jour le jour des communes du département<br />

; 8» Délassements, charades, énigmes,<br />

mots en carré, etc.<br />

(Toute personne qui envoie douze solutions<br />

justes a droit à un abonnement gratuit d'un<br />

anj<br />

Organe de défense patriotique et antimaçonnique,<br />

la Gazette du Tarn, qui <strong>est</strong><br />

si répandu dans nos campagnes, mérite<br />

d'être soutenu par les vrais libéraux. C'<strong>est</strong><br />

le iournal de propagande que nos amis<br />

i doivent faire pénétrer encore davantage<br />

; dans les milieux agricoles. Pour recevoir<br />

là Gazette du Tarn tous les dimanches,!<br />

, il suffit d'envoyer 3 fr. 50 à l'administra-<br />

• leur, 9, rue Timbal, Albi.<br />

1 GAILLAC. — Grapiîlage. — Par arrêté<br />

• du maire, le grapiîlage <strong>est</strong> interdit dans<br />

t toute la commune jusqu'au 5 novembre<br />

" prochain.<br />

<strong>Le</strong> Mémorial, journal officiel de la municipalité,<br />

fait, au sujet de l'ukase en<br />

1 qu<strong>est</strong>ion, la remarque suivante:<br />

« Cet arrêté a été affiché sous le passage<br />

1 couvert de la mairie. »<br />

'< 1 Notre confrère a-t-il voulu constater,<br />

" ; par là, que ledit arrêté avait été simple-<br />

'<<br />

i ment affiché et non publié, ainsi que le<br />

1 veut la loi ?<br />

f fios vendanges. — Nos confrères locaux,<br />

par l'organe de leurs rédacteurs agricoles atti-<br />

U très, s'accordent à dire que la hâte apportés &<br />

é<br />

la rentrée des récoltes <strong>est</strong> des plus rogrettaf,<br />

b *Oeia donne une force de plus à nos critiques<br />

1 de ia première heure. w_-„»<br />

Si^„o oitarnna cette seule ohrase, de M"<br />

Troyes, 23 septembre.<br />

<strong>Le</strong> nommé T..., voyageur de commerce, âgé<br />

de 19 ans, habitant Courbovoio, a été arrêté<br />

dans un café au moment où il faisait<br />

I apologie<br />

des crimes de Csolgosz ei de Caserio.<br />

Marseille, 23 septembre.<br />

<strong>Le</strong> général Gallieni <strong>est</strong> arrivé à Port-Dauphin<br />

sur le<br />

( roiseur l'înfernet ; il va continuer son<br />

voyage par voie de terre pour visiter la côte et<br />

les nombreuses localités qui s'y trouvent.<br />

Las importations françaises a Madagascar<br />

tendent toujours à l'augmentation.<br />

Anglais et Boers<br />

Londres, 23 septembre.<br />

Lord Kltchener télégraphie les nouvelles suivantes<br />

de Prétoria, 21 septembre :<br />

<strong>Le</strong> colonel Williams s'<strong>est</strong> emparé, hier matin,<br />

de la presque totalité du commando Koch, soit<br />

55 prisonniers et de presque tout le convoi.<br />

<strong>Le</strong>s Boers ont perdu 54 prisonniers, y compris<br />

J. Botha, 48 fourgons et une grande partie<br />

du bétail du général Louis Botha.<br />

|Prétori&, 23 septembre.<br />

Dans l'attaque du camp des éclaireurs de<br />

Lovât, les Boers ont réussi à enlever un canon.<br />

Ils ont été vivement poursuivis et le canon<br />

leur a été repris avec un vif engageaient dans<br />

lequel Kritzinger a eu deux tués et vingt prisonniers.<br />

<strong>Le</strong>s pertes anglaises sont approximativement<br />

de 1 officier et de 5 hommes tués, 23 blessés,<br />

6 officiers et 99 hommes disparus.<br />

<strong>Le</strong>s Boers ont remis en liberté 4 officiers et<br />

95 hommes.<br />

TERRIBLE EXPLOSION<br />

r«-„-, ,, , Tours, 23 septembre.<br />

<strong>Le</strong> ministre de la guerre a visité, cet ar-rè*.<br />

midi, la poudrerie da Ripault.<br />

Aux familles des victimes de l'explosion, il «<br />

remis, outre les 5,000 francs du <strong>tsar</strong>, 3,000 fr.<br />

offerts par la gouvernement et 2,000 francs offerts<br />

par le président de la République<br />

En quittant la Ripault, le ministre <strong>est</strong> rentré<br />

à Tours où il a rendu visite aux trois blessés<br />

de l'explosion encore en traitement. Il a laissé<br />

une certaine somme.<br />

A 7 h. la, le général André <strong>est</strong> reparti pour<br />

Paris.<br />

FOIRES JTJâMl<br />

MARCHÉ DES VINS<br />

Carcassonne, — <strong>Le</strong>s vendanges se poursuivent<br />

dans la région avec la plus grande<br />

activité.<br />

Interrompues samedi par une journée<br />

entière de pluie, elles ont pu être reprises<br />

dès le lendemain matin avec un beau soleil.<br />

Si le temps se maintient au beau nos<br />

vins auront généralement une qualité supérieure<br />

à celle de 1900.<br />

Des renseignements <strong>venu</strong>s de divers côtés<br />

il résulte que le rendement sera réduit<br />

d'un bon tiers, comparativement à celui de<br />

l'année dernière.<br />

Il n'<strong>est</strong> pas encore qu<strong>est</strong>ion de transactions<br />

importantes.<br />

On n'a signalé jusqu'ici que quelques<br />

ventes de petits-bouchets, dans les prix de<br />

1 fr. 10 à 1 fr. 25 le degré.<br />

Béziers. — Note de la Société départementale<br />

d'encouragement à l'agriculture<br />

de l'Hérault (section de Béziers) :<br />

« <strong>Le</strong>s vendanges touchent à leur dernière<br />

période. Elles se sont accomplies jusqu'à<br />

l'heure actuelle par un beau temps. II <strong>est</strong><br />

certain que le vin enfermé ne peut être que<br />

de qualité supérieure ; le fait <strong>est</strong> aujourd'hui<br />

acquis.<br />

» <strong>Le</strong> marché <strong>est</strong> indécis. <strong>Le</strong> propriétaire,<br />

absorbé par la cueillette, ne songe pas à<br />

vendre sa récolte.<br />

» D'autre part, le commerce se montre<br />

réservé ; il n'ose pas se lancer encore dans<br />

les achats de quelque importance.<br />

» Il n'<strong>est</strong> pas moins vrai que tous les<br />

vins qui paraissent sur le marché trouvent<br />

facilement preneur. Quant au prix, rien<br />

n'<strong>est</strong> plus variable ni moins stable. <strong>Le</strong> prix<br />

varie pour le même type, selon la localité<br />

et les besoins de l'acheteurs et du vendeur.<br />

» Voici quelques ventes à signaler : à<br />

Maureilhan, 280 hectos d'alicante à 9 degrés<br />

ont été vendus à 12 francs et 550 hectos<br />

d'aramons<br />

(7 à 9 degrés), de 7 à 9 fr.,<br />

le tout à retirer de suite. »<br />

MARCHE DBS BORDI3A.UX<br />

Du 22 septembre.<br />

Sucres bruts. — La baisse a fait de grands<br />

progrès durant la huitaine sous revue par<br />

suite du manque d'exportation de transactions.<br />

On cota en clôturé ; Blancs n* 3 34 lr.; roux,<br />

21 fr.<br />

Il a été traité cette semaine 56 barriques,<br />

100 quarts, usina Martinique 2e jet.<br />

Nous avons reçu par steamer Sauternet<br />

<strong>venu</strong> du Havre,<br />

12 sacs sucre brut.<br />

Sucres raffinés. — <strong>Le</strong>s transactions ont été<br />

calmes pendant la huitaine écoulée, et les cours<br />

ont une tendance faible.<br />

Nous cotons : pains 102 ; régulier cassé, rangée<br />

105 à 106; dito irrégulier 102; plié 101; semoule<br />

suivant finesse 102 à 103 ; vergeoise n» 5<br />

95 ; n» 6, 90 ; n» 7, 87 50 ; cristalisés £0 50 ; le<br />

tout par 100 kilos.<br />

Nous avons reçu, par lo steamer Jacques-<br />

Paul, <strong>venu</strong> de Nantes, 50 caisses et 350 pains<br />

sucre raffiné.<br />

Mélasses. — Cours inchangé. On paie, pour<br />

marchandise à bouche, 32 fr. les 100 kilos.<br />

Poivres. — Article en hausse. On cote : Tellichery,<br />

74 fr.; Saigon, 122 fr. les 100 kilos, entrepôt,<br />

Il a été importé, par le steamer Saulerne,<br />

arriva du Havre, 389 sacs da poivre ; par la<br />

stemer Ville-de-Constanliiie, arrivé de Marseille,<br />

669 sacs de poivre.<br />

Peaux de moutons. — Sans affaires. Il a été<br />

importé, par steamer Lapioing, arrivé de Lon«<br />

dres, 91 balles.<br />

Cuirs et peaux. — Calmes. Nous avons reçu,<br />

par steamer Lapioing, arrivé de Londres,<br />

50 peaux; par steamer Sauternes, arrivé du<br />

Havre, 21 balles peaux sèches ; par Ville de<br />

Constanline, arrivé de Marseille, 200 peaux de<br />

'<br />

buflo.<br />

Engrais azotés ; sang desséché dosant 10 &<br />

: 13 0[0 d'azota à 3 0[0, acide phosphorique ; 05 0[0<br />

de potasse, 25 francs les 100 kilos.<br />

Sulfate de potasse. 44 a 50 0|0 de potasse, 25<br />

" francs les 100 kilos.<br />

'<br />

Nitrate de soude. — On cote : disponible,<br />

23 75 ; livrable sur les deux derniers, 24 30<br />

sur les quatre premiers, 24 60 les 100 kilos.<br />

5 Sulfate de cuivre. — On cote : disponible, 58t<br />

• affaires calmes,<br />

s<br />

HAUTE-GARONNE<br />

Revel.<br />

Marché du 21 septembre.—Prix du bétail sur<br />

t pied: Bœufs, 82fr.»»; vaches, 28; veaux, 43 33;<br />

i<br />

moutons, 45 85; brebis, 41 35 ; porcs, 44 »», les<br />

50 kilos.<br />

t<br />

Blé, les 80 k. 16 90; seigle, 12 »* ; maïs, 15 u»;<br />

ayoine, 9 50; pommes de terre 3 75.<br />

REVOLUTION AU BRÉSIL<br />

New-York, 23 septembre.<br />

On annonce de Rio-de-Janeiro qu'une révolution<br />

vient d'éclater dans la partie méridionale<br />

de Mattogrosso contre le gouvernement de cet<br />

Etat.<br />

LE VOYAGE DU TSAR<br />

En Allemagne<br />

Kiel. 23 septembre.<br />

<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> et la <strong>tsar</strong>ine sont arrivés ici à 6 h. 114<br />

du soir, par train spécial.<br />

Ils ont été reçus par le prince et la princesse<br />

Henri de Prusse.<br />

<strong>Le</strong>s trois petites grandes-duchesses. le prince<br />

et la princesse Pierre d'Oldenbourg et le prince<br />

Nicolas de Gr- ce se trouvaient également à la<br />

gare; ils se sont rendus au château.<br />

Kiel, £3 septembre.<br />

L'empereur et l'impératrice de Russie, accompagnés<br />

de leurs filles, sont partis ce soir<br />

a 9 h. M4» TT . . _<br />

<strong>Le</strong> prince et la princesse Henri de Prusse<br />

les ont accompagnés jusqu'à la gare.<br />

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le<br />

Nous citerons celte seule phrase, de M*<br />

^ff<strong>est</strong> juste au moment oîi le sucre arriverait<br />

abondant dan» le raisin que vous coupes<br />

Paris, 23 septembre.<br />

M. de Lanessan, ministre de la marine,<br />

a adressé à l'amiral Mênard, commandant<br />

l'escadre du Nord, ia lettre suivante :<br />

Paris, 22 septembre, 1901.<br />

Mon cher amiral, j'ai l'honneur de vous transmettre<br />

la lettre ci-jointe que M. le président<br />

de la République a bien voulu m'adresser ; je<br />

vous prie de la porter par la voie de l'ordre à<br />

la connaissance de votre escadre. J'y joins mes<br />

félicitations personnelles pour les progrès considérables<br />

qui ont été réalisés par l'escadre du<br />

Nord depuis deux ans sous votre commandement.<br />

... ...<br />

Croyez, mon cher amiral, à mes sentiments<br />

les plus cordiaux.<br />

Signé : De LANESSAN.<br />

LLES IParis, 23 septembre.<br />

Sont placés, à dater du 23 septembre, dans la<br />

deuxième section (réserve) du cadre de 1 otatmajor<br />

général de l'armée :<br />

âî^J^oM% 3C3S1KMBSIVS ISS!19îf<br />

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de détacher — après l'avoir complété et signé — et d'envoyer à l'administration<br />

du journal, sous enveloppe affranchie.<br />

M. _.<br />

demeurant à<br />

déclare souscrire un abonnement de<br />

<strong>Le</strong> soussigné s'engage à payer la somme<br />

un mandat qui sera recouvré par les soins de<br />

jours après la souscription.<br />

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désirables. Table d'bôte, 6 francs par<br />

jour, chambre comprise. R<strong>est</strong>aurant,<br />

chambres meublées depuis 1 franc.<br />

Ces prix modiques ne gâtent rien au<br />

confortable de _la table et des chambres.<br />

Service irréprochable<br />

DAX (Landes)<br />

Grand Etablissement et Grand Hôtel des<br />

THERMES DE DAX<br />

<strong>Le</strong>s pïas confortables de la station<br />

Ouverts toute l'année, Ascenseur, Téléphone<br />

Guérison des Rhumatismes,<br />

des Arthrites, des Névralgies (surtout la<br />

sciatique), par les<br />

Boues minérales naturelles<br />

Prix de la Pension : Depuis 8 fr, par jour<br />

ENVOI FRANCO DE NOTICES ET PROSPECTUS<br />

""""""""" ' TOULOUSE *<br />

Cg-s^fajncaL café iBas?^!©<br />

Angle rue Bayard et boulevard dô Strasbourg.<br />

J. DUCERF et G'«. Spécialité café<br />

Nossi des Sultanes. Bière Montplaisir,<br />

Munich. Billards. Téléphone. Réunion des<br />

négociants en fourrages.<br />

HOTEL<br />

LUCHON<br />

C0NTSNEHTÂL<br />

Allées d'Etigny (en face l'aven, du Casino)<br />

Table d'hôte, R<strong>est</strong>aurant, Terrasse, Salons,<br />

Salle de billard, Salle de bains,<br />

Ascenseur perfectionné, Chambre noire<br />

pour photo. Vaste parc, Laiterie, Arrangements<br />

pour familles, Prix très modérés.<br />

English Spohên, Se habla Espanol<br />

Si parla iialiano<br />

PELLISSIER de Nice, propriétaire<br />

A. PRAT et C ie . successeurs<br />

AX-LES-THERMES<br />

GRAND HOTEL ET BAINS<br />

Sicre du Breilïi<br />

80 CHAMBRES CONFORTABLES, TABLE<br />

D'HOTE<br />

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TOULOUSE<br />

Ancien hôtel Chaubard, en face la Gare,<br />

Toulouse, tenu par F.Galilé, propriétaire.<br />

Médaillé au concours d'hygiène. Paris.<br />

R<strong>est</strong>aurant d'été et riches " salons particuliers.<br />

Eclairage électrique dans toutes<br />

les chambres. Téléphone 163. 85 chambres.<br />

LUCHON<br />

HMSOtt DES ÛOIMCOMCES<br />

En face les Thermes et le kiosque<br />

de la musique<br />

PRÈS LA POSTE ET LE CASINO<br />

APPARTEMENTS CONFORTABLES<br />

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Autorisation de lEtat. — Approbation de<br />

l'Académie de Médecine<br />

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GaredeSaléohan.Omnibusàtous les trains.<br />

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int<strong>est</strong>ins et du foie — Diathèse goutteuse —<br />

Gravelle — Catarrhe de la vessie — Diabète<br />

— Fièvres intermittentes — Affections de<br />

l'utérus — Troubles de la menstruation.<br />

Source Ferrugineuse convenant aux<br />

femmes nerveuses, aux enfants faibles et<br />

lymphatiques, aux personnes épuisées, à la<br />

chlorose et à l'anémie. (Un docteur <strong>est</strong> attaché<br />

à l'Etablissement thermal. Etablissement<br />

thermal, Hydrothérapie, Hôtel. Parc.<br />

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Boulevard de Strasbourg<br />

BAGKERES-BE-BÏGORRE<br />

HOTEL DE PARIS<br />

Sur la promenade des Coustous<br />

MAISON DE I er ORDRE<br />

Se recommande tout particulièrement<br />

aux familles. Vue sur les montagnes.<br />

Jardin à l'intérieur de l'hôteL<br />

NOGUÈS, propriétaire<br />

Omnibus à tous les trains<br />

liCAUNE-LES-BÂINS^<br />

(Tarn)<br />

15 Mai — 15 Octobre. — L'établissement<br />

thermal et hydrothérapique de Lacauneles-Bains<br />

(Tarn), <strong>est</strong> une station de montagne<br />

incomparable pour les enfants et les<br />

anémiques. Altitude : 850 mètres.<br />

Application raisonnêe de la méthode<br />

Kneipp. Traitement spécial de la neurasthénie,<br />

des maladies nerveuses, de la gravelle.<br />

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Grand confortable aux meilleures conditions.<br />

Pour renseignements, s'adresser au directeur.<br />

Services é'automobiles de Castres<br />

& Lacaune.<br />

(En face de la Gare)<br />

TOULOUSE<br />

Chambres confortables depuis 2 francs<br />

Pour figurer dans ce tableau, il suffira d'envoyer un libellé à M. l'Administrateur de 1' a Express du Midi »r qui fera connaître les<br />

conditions par retour du courrier<br />

BAGSËRES-DE-BIGORRE<br />

G° HOTEL DE FRANCE<br />

de tout 1 er ordre<br />

Propriétaire<br />

OMNIBUS SPÉCIAL A TOUS LES TRAINS<br />

LOURDES<br />

HOTEL DE TOULOUSE<br />

Et Maison S'-Sauveur (réunis)<br />

Rue Ste-Marie, à une minute de la Grotte<br />

Directeur-Propriétaire<br />

Se recommande par sa bonne tenue en<br />

général, son excellente cuisine et ses prix<br />

modérés.<br />

N.-B. —Se mêQer des pisteurs etpisteuses<br />

qui, sous des prétextes quelconques<br />

détournent la clientèle. <strong>Le</strong>urs promesses<br />

intéressées ne sont jamais justifiées. Ces<br />

derniers se diseat pari'oisclientsou patrons<br />

des maisons eja'lls osent recommander.<br />

TOULOUSE<br />

X£-va.£i:©t a7eniri'& tué.Et Perronife qui,<br />

des cent fois, lui avait entendu raconter<br />

son voyage. ..<br />

— OU I dis l comment cela s'était-il<br />

passé ?<br />

— Eh I comme ça se passe toujours.<br />

Jamais, jamais ça ne change I Plus il y<br />

a de noyés, plus ils deviennent pressants,<br />

voilà tout. Matelots, pilotes, patrons<br />

de chaloupe, chacun peut les voir<br />

arriver. C'<strong>est</strong> la nuit, toujours la nuit,<br />

Tout à coup une voix se fait entendre<br />

qui domine tout, même le bruit de la<br />

tempête I <strong>Le</strong> fantôme appelle le matelot<br />

qu'il vient chercher, par son nom, toujours<br />

par son nom, jamais l'Esprit ne<br />

se trompe : a Pierre, ou Paul, ou Julien<br />

lève-toi, lève-toi. « <strong>Le</strong> malheureux frémit.<br />

Il voudrait pouvoir se cacher sons<br />

la terre. L'esprit appelle plus haut encore<br />

: « Lève-toi, lève-toi I » <strong>Le</strong> marin<br />

descend de son lit en invoquant le saint<br />

nom de Jésus pour se donner du courage.<br />

Car il ne peut pas refuser d'obéir,<br />

on ne résiste pas à l'Esprit, il le sait bien,<br />

ce serait folie punie de mort : l'Esprit<br />

<strong>est</strong> toujours le maître. <strong>Le</strong> marin prend<br />

sa gaffe et ses avirons et puis, transi, il<br />

va a son bateau.<br />

L'Esprit l'a précédé, il tient déjà la<br />

barre du gouvernail. <strong>Le</strong> marin monte à<br />

son tour dans la barque et, aussitôt, elle<br />

s'enfonce peu à peu, elle s'enfonce, elle<br />

s'enfonce. <strong>Le</strong> chargement r<strong>est</strong>é invisible,<br />

mais on entend des bruissements,<br />

des chuchotements , c'<strong>est</strong> comme une<br />

foule cachée qai suivrait un convoi.<br />

Sautez<br />

t<br />

Anna ! on les connaît, ces passa-<br />

ers si tourmentants I Ce sont les noyés<br />

es derniers naufrages. Il faut les conduire<br />

sur un rivage ou même un rocher,<br />

quelque chose enfin qui ne soit<br />

pas la va§ne.<br />

.Q^imà le bateau <strong>est</strong> si ehargé, si<br />

. chargé qn'il ea pourrait sombrer , le<br />

marin largue au vent la misaine, et il \<br />

s'en va contre vent et marée, il s'en va<br />

à travers la grande mer en compagnie<br />

de tous ses morts.<br />

<strong>Le</strong> bateau <strong>est</strong> si lourd qu'il avance<br />

avec peine. Mais aussi, dès qu'il s'aborde,<br />

il se vide promptement, les trépassés<br />

débarquent, le marin voit sa<br />

chaloupe remonter, légère, sur l'eau.<br />

Alors, s'il <strong>est</strong> encore capable de vivre, fl<br />

revient à sa rive, à lui, à sa pauvre<br />

maison. On dirait un autre homme .<br />

tant ces quelques heures l'ont changé,<br />

Perronik me l'a répété souvent :<br />

« Plaignez, plaignez les malheureux<br />

qui sont forcés de faire le voyage !.„ «<br />

Des frissons couraient dans l'assemblée.<br />

— Oh 1 embarquer avec des morts !<br />

qui peuvent vous souffler au visage<br />

ou vous parler dans les oreilles 1... ou<br />

vous toucher de leurs mains glacées !...<br />

<strong>Le</strong> gros coucou de bois chanta : Une,<br />

deux, trois... jusqu'à dix.<br />

M'<strong>est</strong> avis que c'<strong>est</strong> l'heure de se coucher,<br />

interrompit Kérano,<br />

Tous se levèrent. Il y eut encore quelques<br />

paroles, des poignées de mains<br />

{<br />

>ar-ci, par-là, et même ua « Bonsoir â<br />

'homme »,

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