Le tsar est venu... - Presse régionale
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I<br />
\<br />
LE NUMÉRO b CEHTIKES<br />
Ox'g'euie... qpaotldiexi. de Défense Sociale et Religieuse<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, rue Roquelaine, 25<br />
LE HORÉRO 5 CEITIMES<br />
ABONNEMENTS<br />
Baute-Garoan* et «parlement» Bsilirophea • « £• g<br />
Départements non limitrophe» W- « «*• m<br />
ganser (Union postal») » fc- M 48<br />
i<br />
<strong>Le</strong>s abeaKflantg partent des î" *i 18 4e daqw mma et ssmt payable (Pars**<br />
Trots moii Sx mot»<br />
t b.<br />
ti fr.<br />
» fc. t» Cf.<br />
19 fit. ÎO tr.<br />
tfa aa<br />
» fr.<br />
M fc.<br />
fB fr.<br />
EDITIONS REGIONALES<br />
Lot, Aveyron, Corrèze Cantal<br />
Sers," Htes-Py rénées, Basses-Pyrénées, Landes<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonn»<br />
Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Oritntak*<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spéciale à Toulouse<br />
AHNQHCES à RÉSLA1HS, FAITS DIYIES à LOCALES<br />
LM annonce» «I rér.lamn».<br />
•B. rae Roqueialae»<br />
respooâaiâs, tiatX <br />
En ce qui concerne les résultats ob-<br />
Aujourd'hui, il en vient,<br />
tenus en notre faveur dans la politique<br />
Fatalement, forcément, on arrive à<br />
extérieure nous pourrions remplacer croire qu'il n'était pas si indispensable<br />
toutes réflexions par une ligne de de . reco,urir .à la Russie pour vivre en<br />
points<br />
paix a l'avenir avec l'Allemagne et qu'il<br />
T o Jvxrnor,» mu .^A i- , a suffisait de dire à Guillaume, directe-<br />
<strong>Le</strong> frétillant Delcassé<br />
s <strong>est</strong> livré à ment sans intermédiaire, qu'on a cessé<br />
«nie salamalecs devant M. de Lams- de songer à l'Alsace-Lorraine.<br />
jjorff. Ces contorsions de polichinelle ont<br />
Dans ces conditions, l'Allemagne qui<br />
^strait le ministre russe qui, plus d'une a entière satisfaction et qui ne veut plus<br />
* oi » a dû se demander s'il n'était pas DE .J A S u
nnti-ariarchiste<br />
Berne.<br />
se réunira sons peu à<br />
L'INDISCIPLINE DANS L'ARMÉE<br />
Saint-Etienne, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> colonel d'Aubigny, du 38e de ligne, a<br />
adressé à son régiment un ordre du jour<br />
dans lequel il engage les hommes à ne pas<br />
laisser ia calomnie pénétrer dans leurs<br />
rangs et à ne pas oublier qu'ils doivent<br />
être jaloux,<br />
de l'honneur du régiment<br />
comme du leur propre.<br />
Il termine en disant :<br />
« Je compte sur vous tous pour maintenir<br />
l'esprit de devoir, de dignité et de camaraderie<br />
à l'ombre du drapeau que vous<br />
continuerez à entourer, pleins d'allure et<br />
d'entrain. »<br />
Marseille, 22 septembre.<br />
On sait qu'une manif<strong>est</strong>ation socialiste<br />
a été faite a Marseille contre un colonel.<br />
<strong>Le</strong> parquet a ordonné l'ouverture d'une<br />
instruction à ce sujet.<br />
Du commencement de l'enquête, il résulte<br />
que les cris de : « Mort aux traîneurs<br />
de sabre ! » ont été poussés devant la maison<br />
du colonel.<br />
On confirme, d'autre part, que la police<br />
possède le nom de plusieurs des réservistes<br />
ayant pris part à la manif<strong>est</strong>ation et que,<br />
détail piquant, l'un d'eux <strong>est</strong> gardien de la<br />
paix.<br />
L'autorité militaire n'a encore pris aucune<br />
décision.<br />
Saint-Etienne, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s métallurgisies de Saint-Etienno et les<br />
«Métallurgistes délégués au ecmgrè3 ont tenu<br />
îiier soif, au grand théâtre, une réunion au<br />
cours de laquelle de nombreux orateurs ont<br />
bris la parole ; finalement, l'assemblée a voté<br />
un ordre du jour en faveur de la grève générale.<br />
le<br />
l£J>j&svxrt<br />
Paris, 22 septembre.<br />
L'Agence Ha vas reçoit de son correspondant<br />
se<br />
fle Reims la dépêche suivante sur les circons- V<br />
tances qui ont accompagné lo départ du <strong>tsar</strong> : eu<br />
« Sur la plate-forme du wagon-salon, le <strong>tsar</strong><br />
lr<br />
parle à mi-voix à M. Loubet qui s'incline et<br />
répond; l'empereur et le président r<strong>est</strong>ent ainsi<br />
sa<br />
pendant quelques minutes environ: tous les<br />
ln<br />
regards sont tournés vers eux; l'assistance qui<br />
lr<br />
se presse sur le quai, ne cherche pas à dissimuler<br />
son émotion; l'empereur prend les jô<br />
mains du président. Il les presse affectueuse- 10<br />
ment à plusieurs reprises; la <strong>tsar</strong>ine l'imite;<br />
f,?<br />
l'empereur et l'impératrice prennent congé de 11<br />
Mme Lcubei; on entend l'empereur dire au<br />
président, très distinctement, à très haute S€<br />
voix : « Au revoir ! » re<br />
L'Agence Havas ajoute encore les renseignements<br />
suivants, qui confiraient ceux que donnait<br />
ce soir le Temps et ont évidemment la<br />
même origine officieuse :<br />
B1<br />
« En prenant congé du président de la Ré- sf<br />
publique, l'empereur dit, ainsi qu'il l'avait fait<br />
plusieurs lois précédemment, combien l'impé-<br />
pi<br />
ratrice et lui avaient été reconnaissants des<br />
Sf<br />
attentions dont ils avaient été l'objet et del'accueil<br />
qu'ils avaient reçu ; mais, a-t-ii ajouté,<br />
ai<br />
le président de la République lui a dit :
DÉTAILS RÉTROSPECTIFS<br />
I<br />
\<br />
De<br />
De nos envoyés spéciaux :<br />
Après la revue<br />
A Hssue de la revue, alors au^es aga»atïons<br />
retentissaient encore<br />
à la<br />
nC ur gênerai de 1 AlDer£ 1 prèse nte au<br />
revue dans la ^ DUI i°<br />
1<br />
lui ont lait escorte<br />
<strong>tsar</strong> les chefs arabes qui RU U<br />
cap uaine<br />
ainsi que le f rara n a^sdn d M'p?nav et Brandon<br />
ïsiwasy^^<br />
,eur depar<br />
d Sf»"S ^rs A cS<br />
""nViui couleurs éclatantes, montes sur de<br />
Snertfe * chevaux qui. tous, ont des selles en<br />
qni accoui^o-ô«-—<br />
«• ^<br />
oui faisaient gran<br />
2" os aux couleurs<br />
lëâu de tigres et des caparaçons de soie.<br />
v ouelques-uns étaient couverts a ornements<br />
P<br />
et~de décorations et les spectateurs s <strong>est</strong>a- «<br />
siaient sur la richesse des narnaohements_de<br />
d'<br />
leurs montures ; deux des caïds portaient d'immenses<br />
chapeaux de paille blanche, larges P]<br />
comme des boucliers ; celui qui fermait la £<br />
marche et dont le burnous rouge vif était cha-<br />
L<br />
marré de dorures, portait un immense bonnet<br />
de la forme des anciens bonnets des sapeurs,<br />
ci<br />
mais tout entier en plumes d'autruche.<br />
Ce cavalier superbe, grand, aux traits fins<br />
et au visage fier, a été l'objet d'une retentissante<br />
ovation qui, d'ailleurs, ne paraissait pas<br />
A<br />
lui déplaire, tant s'en faut : il <strong>est</strong> bel homme<br />
n<br />
et la sait.<br />
n<br />
Au milieu des acclamations de tous les spec- »<br />
tateurs, tandis que les troupes présentent les<br />
armes, la <strong>tsar</strong>ine avec sa dame d'honneur,<br />
ti<br />
Mme N'arischskine, remonte dans sa voiture<br />
pour se rendre au pavillon du champ de cour<br />
c<br />
des où doit avoir lieu le déjeuner.<br />
s<br />
Dans la seconde voiture prennent place l'empereur<br />
et le président de la République. S<br />
La troisième <strong>est</strong> occupée par Mmes Loubet,<br />
c<br />
Waldeck-Rousseau, Gombarieu et Dubois.<br />
La quatrième, par les dames d'honneur de 1<br />
Vimpératice, etc.<br />
c<br />
Au passage de la <strong>tsar</strong>ine, une longue ovation 1<br />
lui <strong>est</strong> faite ; dans les tribunes, ce sont des cris<br />
à<br />
délirants de : « Vive la Russie ! Vive l'armée ! » 1<br />
se confondant ensemble ; on crie aussi : «Vive<br />
la France ! Vive la <strong>tsar</strong>ine ! ,< c<br />
Dans quelques tribunes, on crie : « A Paris ! » c<br />
<strong>Le</strong> cortège passe entre une double haie de<br />
troupes qui va jusqu'au pavillon du banquet ; f<br />
(es brigades de cavalerie des corps d'armée et<br />
c<br />
l'artillerie, des divisions de cavalerie qui sojjt {<br />
<strong>venu</strong>es prendre position le long de la piste, £<br />
rjndent les honneurs.<br />
A ce moment, une petite ondée se met àtom-<br />
'<br />
ber. |<br />
A peine les souverains ont-ils dépassé les<br />
•<br />
tribunes parlementaires que des altercations se <<br />
produisent dans, la tribune des députés; les<br />
socialistes de gouvernement répondent aux 1<br />
cris de : «Vive la Russie ! vive l'armée ! » par <<br />
".eux de : « Vive la France ! » avec une affecta- i<br />
tion marquée de prot<strong>est</strong>ations. 1<br />
<strong>Le</strong>s personnes présentes redoublent leurs<br />
'<br />
acclamations à l'armée et à nos hôtes ; les<br />
socialistes, furieux, les invectivent et poussent<br />
i<br />
même quelques cris de : « A bas le <strong>tsar</strong>isme !»<br />
On nous dit que. dans ces tribunes, se trou- 1<br />
vaient mêlés aux socialistes plusieurs anar-<br />
i<br />
chistes que la faveur gouvernementale avait :<br />
gratifiés d'une carte de revue, ce qui expliquerait<br />
que, dans le brouhaba, des coups de poings<br />
aient été échangés, ainsi qu'on nous l'assure.<br />
Pendant que le cortège impérial continue sa<br />
marche triomphale, nous pouvons nous entretenir<br />
avec un officier supérieur qui se trouvait<br />
dans la tribune d'honneur :<br />
« <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong>, nous a-t-il dit, paraît enchanté :<br />
il n'a cessé de sourire; il montrait de la main<br />
les régiments qu'il remarquait le plus par leur<br />
tenue et la cranerie de leur allure et ne cessait<br />
d'exprimer tout haut sa satisfaction. »<br />
La pluie augmente de force lorsque le <strong>tsar</strong><br />
<strong>est</strong> arrivé à la tente du champ de courses ; la<br />
ïoule qui comptait en grande partie déjeuner<br />
sur l'herbe, a été fort désappointée et s'<strong>est</strong><br />
efforcée de chercher refuge dans les voitures.<br />
<strong>Le</strong>s routes conduisant à Reims sont encombrées<br />
; la gare provisoire, do laquelle doivent<br />
oartir, en outre du train impérial russe, du<br />
train présidentiel, du train des officiers étrangers,<br />
de treize trains officiels pour les invités,<br />
les trains spéciaux pour le public, <strong>est</strong> prise<br />
d'assaut<br />
<strong>Le</strong> déjeuner<br />
<strong>Le</strong> pavillon sous lequel a lieu lo déjeuner <strong>est</strong><br />
Situé à l'entrée du champ de courses, un peu<br />
j droite de la tfoute de NeufehiUel, a cinq cents<br />
mètres à peine de la gare impériale.<br />
On y accède par une allée sablée plantée<br />
d'arbustes verts et abritée par une marquise<br />
aux tentures de velours rouge frangées d'or<br />
Un salon tendu d'étoffe vert d'eau et or a<br />
été installé pour le président et Mme Loubet ;<br />
un autre salon en damas vieil or <strong>est</strong> réservé à<br />
l'impératrice et à l'empereur; le troisième<br />
salon <strong>est</strong> d<strong>est</strong>iné à la suite des souverains et<br />
du président do la République.<br />
La salle du déjeuner <strong>est</strong> entièrement couverte<br />
d'une draperie de velours jaune et son<br />
plafond <strong>est</strong> formé d'un vélum jaune et<br />
blanc.<br />
On admire, sur les côtés, trois grandes ta<br />
pisseries placées entre les grandes baies<br />
vitrées. Des pylônes d'armes alternent avec<br />
des gerbes de tieurs surmontées de trophées<br />
de drapeaux.<br />
La table dos souverains, du président et des<br />
hauts personnages, a la forme d'un fer à<br />
cheval.<br />
Devant elle sont dressées seize tables pour<br />
les invités du président.<br />
Au moment où les souverains pénètrent sous<br />
la tente, une salve décent un coups de canon<br />
"<strong>est</strong> tirée ; l'empereur et l'impératrice r<strong>est</strong>ent<br />
quelques instants dans leur salon particulier,<br />
ouis le président lour présente les généraux<br />
rjui ont pris part à la revue.<br />
Après cette réception, le président do la République,<br />
donnant le bras a l'impératrice et<br />
'.empereur à Mme Loubet, se dirigent vers la<br />
tribune d'honneur.<br />
L'empereur et l'impératrice prennent place<br />
lu milieu de la tabie; la <strong>tsar</strong>ine trouve encore<br />
•levant son couvert un bouquet d'Edelweiss encoure<br />
d'un ruban rose sur lequel sont inscrits<br />
ces mots<br />
: « Porte-bonheur ». L'Edelweiss <strong>est</strong><br />
une des fleurs qu'elle préfère.<br />
Un bouquet semblable a été chaque jour,<br />
acpula son arrivée en France, déposé à la<br />
place flu'elle occupe à table, avec la mémo<br />
inscription. La nuance du ruban, seule, a varié<br />
suivant la couleur de la décoration de la salle.<br />
Pendant que la <strong>tsar</strong>ine, émue de cette délicate<br />
attention prend les fleurs. M. Loubet s'assied<br />
â sa droite et Mme Loubet prend place à<br />
ia gauche de l'empereur.<br />
M. et Mme Casimir Périer, que le président<br />
3e la République a tenu à voir assister à la<br />
revue, occupent la gauche de Mme Loubet et la<br />
iroite du président de la République.<br />
' Lo président du Sénat fait face à l'impèra-<br />
.rice et le président de la Chambra à l'empereur.<br />
Parmi les autres convives, se trouvent tous<br />
les personnages qui ont assisté â la revue dans<br />
:a tribune officielle.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> salue en portant la main à son front;<br />
la <strong>tsar</strong>ine s'incline légèrement.<br />
Sur le quai, tout le monde se découvre ; des<br />
cris enthousiastes de : « Vive la Russie ! » sortent<br />
de toutes les poitrines<br />
; tous les yeux<br />
suivent le train impérial, qu'on perd bientôt<br />
de vue.<br />
<strong>Le</strong>s deux machines du train sont confiées à<br />
deux mécaniciens hors classe du dépôt do<br />
Ghàlons ; elles sont pavoisées aux armes impériales<br />
enguirlandées de fleurs ; les chaînes en<br />
sont dorées et argentées.<br />
<strong>Le</strong>s souverains russes se rendent directement<br />
à Kiel, où ils vont retrouver demain leurs<br />
enfants, confiés à la sœur de la <strong>tsar</strong>ine, la<br />
princesse Henri de Prusse.<br />
MM. Paoli et Hennion les accompagnent<br />
jusqu'à la frontière.<br />
Au cours des adieux échangés à la gare, le<br />
<strong>tsar</strong> s'<strong>est</strong> plu à constater à plusieurs reprises,<br />
les progrès encore réalisés par l'armée française,<br />
depuis son voyage de 18913.<br />
<strong>Le</strong> train impérial "était précédé d'un trainpilote<br />
dans lequel était monté<br />
M. Baudin,<br />
chargé de saluer le <strong>tsar</strong> à la frontière, au nom<br />
du gouvernement. -<br />
Dix minutes après le train impérial, le train<br />
présidentiel quittait à son tour la gare du<br />
Fresnois. emportant vers Paris avec M. et Mme<br />
Loubet. les ministres et leurs femmes.<br />
<strong>Le</strong>s trains parlementaires se succèdent jusqu'à<br />
8 heures du soir.<br />
<strong>Le</strong>s décorations<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a conféré le grand-cordon de Saint-<br />
Alexandre Newsky au général André, ministre<br />
de la guerre, au général Brugère généralissime,<br />
au général Négrier, ce dernier<br />
comme grand-croix de la Légion d'honneur.<br />
<strong>Le</strong> général Duchesne a reçu la mémo distinction<br />
au même titre.<br />
<strong>Le</strong>s commandants de corps ont reçu legrandcordon<br />
de l'Aigle Blanc, les généraux de division<br />
le cordon de Sainte-Anne do Ire classe.<br />
<strong>Le</strong>s généraux de brigade, le cordon de Saint-<br />
Stanislas de 2e classe<br />
: les chefs de corps, le<br />
cordon de Sainte-Anne de 2e classe.<br />
<strong>Le</strong> 1er cuirassiers, qui a fourni avant-hier<br />
l'escorte du <strong>tsar</strong>, n'a pas été oublié. <strong>Le</strong>s officiers<br />
ont reçu des décorations en rapport avec<br />
leur grade: vingt sous-officiers, des médailles<br />
d'or ; vingt cinq brigadiers et cent cinquante<br />
hommes, des médailles d'argent.<br />
Enfin, le <strong>tsar</strong> a tenu à faire remettre aussi<br />
des médailles aux soldats des trois compagnies<br />
du régiment de Chine <strong>venu</strong>s à la revue.<br />
Il a exprimé, d'autre part, l'intention de conférer<br />
des décorations aux officiers et sous-officiers<br />
de l'escadre. <strong>Le</strong> ministre de la marine a<br />
fait demander à Cherbourg une liste de noms<br />
à proposer pour ces distinctions.<br />
<strong>Le</strong> présent offert par les souverains russes à<br />
M. Delcassé, consiste en une boucle-portrait<br />
avec dédicace de l'empereur et de l'impératrice<br />
renfermé dans un cadre très artistique<br />
orné de diamants.<br />
M. Crozier a reçu, comme M. Mollard, la<br />
grand-croix de l'ordre de Sainte-Anne de Ire<br />
classe; lo commandant Lamy, de la maison<br />
militaire, la croix de commandeur du même<br />
ordre; le général Dubois, le grand cordon de<br />
l'Aigle-Blanc.<br />
<strong>Le</strong> préfet de l'Oise, la croix de commandeur<br />
de Saint-Stanislas.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a fait cadeau à M. Paul Loubet d'un<br />
étui à cigarettes; l'impératrice a fait remettre<br />
à M. Paoli, commissaire spécial attaché au<br />
service des souverains, un bracelet en or orné<br />
de pierres bleues, blanches et rouges, pour<br />
Mme Paoli.<br />
M. Cavard a reçu une broche en diamants et<br />
rubis.<br />
De son côté, indépendamment des décorations<br />
conférées aux personnages de la suite<br />
des souverains, le gouvernement français a<br />
offert des vases de Sèvres au comte Lamsdorff,<br />
au prince Ouroussoff, au comte Beckendolrfl<br />
et au ministre de la cour, baron Freedricksz.<br />
Soulleillon, propriétaire â Bégous, et Marie<br />
Gombarieu, s. p., à Bégous.<br />
i<br />
Mariages. — René-Marie-Joseph Delard, \<br />
s. p., et Marie-Marguerite-Jeanne Relhie, s. p. ,<br />
Décès. — Jeanne Daynes, veuve Bonnet, s. p.,<br />
'<br />
55 ans, rue des Elus, 8 ; Marie La l'on, veuve<br />
Montagne, 81 ans. s. p., rue Saint-Maurice, 12;<br />
Jenny Géfiiès, lingère, 2-1 ans, célibataire, rue<br />
Brives, 33 ; Pierre Baron, chiffonnier, 70 ans, à<br />
l'hospice ; Françoise Grocq, veuve Boutet,<br />
83 ans, s. p., à Larroque.<br />
CAJARO. — Probité. — <strong>Le</strong> jour de la<br />
foire, le nommé Mourlhon, propriétaire à<br />
Promilhanes, a trouvé sur la voie publique<br />
un porte-monnaie contenant une assez<br />
forte somme en or et un billet de chemin<br />
de fer. 11 a porté le tout à la mairie où le<br />
propriétaire <strong>est</strong> <strong>venu</strong> bientôt le réclamer,<br />
et, malgré de vives instances, n'a pu faire<br />
accepter à ce brave homme aucune récompense.<br />
GRAfVSAT. — <strong>Le</strong> conseil municipal de<br />
cette ville a émis un vceu relatif à la r<strong>est</strong>auration<br />
de l'église Saint-Pierre et à la<br />
reconstruction de l'église Notre-Dame sur<br />
le même ou sur tout autre emplacement.<br />
FIGEAC. — Tribunal correctionnel<br />
— Audience du 21 septembre. — Au dé-'<br />
but de l'audience, le tribunal reçoit le serment<br />
de M. Léopold Delsoue, nommé huissier<br />
à Cajarc, en remplacement de M.<br />
Fréjaville, nommé juge de paix du canton<br />
Ou<strong>est</strong> de Figeac.<br />
<strong>Le</strong>s affaires suivantes sont ensuite appelées<br />
:<br />
Auguste Bladou, d'Anglars, colportage<br />
d'allumettes de contrebande; 300 francs<br />
d'amende.<br />
A ce sujet, le tribunal aurait bien pu<br />
condamner à la prison le gouvernement,<br />
coupable de livrer à la consommation des<br />
allumettes incombustibles, ce qui constitue<br />
un vol de confiance au premier chef.<br />
Jacques-Calixte Labertrandie, 65 ans,<br />
domicilié à Mayrinhac-<strong>Le</strong>ntours : vingt<br />
jours de prison pour vol et vagabondage.<br />
P. R..., 15 ans, né à Saint-Hilaire-Bessonnies.<br />
Soustraction frauduleuse d'une<br />
montre; relaxé comme ayant agi sans<br />
discernement et rendu à sa famille.<br />
Germain Fabien, de Linac, 45 ans. Bris<br />
de clôture : acquitté.<br />
Adolphe Delfau, 33 ans, de Lunan. Vol<br />
de lapins: vingt jours de prison.<br />
Pierre Laussac, de Bretenoux, 39 ans.<br />
Coups et blessures et bris de clôture. 25 fr.<br />
d'amende et aux dépens.<br />
<strong>Le</strong> tribunal prononce en outre plusieurs<br />
condamnations à l'amende contre quelques<br />
disciples de Saint-Hubert, ennemis de la<br />
loi.<br />
Ecole nationale professionnelle de<br />
Vierzon. — Par décision cle M. le ministre<br />
du commerce et de l'industrie et à la suite<br />
du concours qui a eu lieu le 5 août dernier,<br />
les jeunes gens dont les noms suivent,<br />
appartenant au département du Lot,<br />
ont été nommés élèves à l'Ecole nationale<br />
professionnelle de Vierzon :<br />
MM. Léopold Combes, de Souillac,<br />
classé 9 e ; Aimé Rossignol, de Lachapelle-<br />
Auzac, classé 1G8 ; Félix Laborie, de Cambes,<br />
classé 73° ; Louis Peyrot, de Cahors,<br />
classé 78e.<br />
Objet trouvé. — Mme Diellenseger a trouvé<br />
sur la voie publique une tabatière en argent.<br />
Ello la tient à la disposition do la personne<br />
i qui l'a perdue.<br />
En l'honneur du <strong>tsar</strong>. — A l'occasion<br />
de l'arrivée en France du <strong>tsar</strong> de Russie,<br />
tous les établissements et édifices publics<br />
sont r<strong>est</strong>és pavoisés pendant tout le temps !<br />
que l'empereur de Russie |<strong>est</strong> r<strong>est</strong>é en<br />
France.<br />
GERS<br />
SUCCÈS CONSERVATEUR<br />
On nous écrit du canton d'Aignan :<br />
Monsieur le Rédacteur,<br />
Il y a, je crois, intérêt â signaler aux<br />
amis de votre excellent journal le succès<br />
remporté par les conservateurs dans<br />
la commune de Bouzon-Gellenave. Non<br />
point que ce succès ait une grande importance<br />
par lui-même, mais par celle<br />
qu'il emprunte au personnage qui Ta<br />
provoqué.<br />
Par suite de sa nomination à la préfecture<br />
des Basses-Alpes (il n'y a rien<br />
de bas là où il y a profit), M. 'Bascou a<br />
été obligé de résigner ses fonctions de<br />
maire et de conseiller municipal de la<br />
commune de Bouzon-Gellenave, qu'il<br />
n'avait décrochées après vingt ans de<br />
luttes, que grâce aux procédés argentins<br />
et coercitifs en grand honneur sous<br />
ce régime] prétendu libéral de la République.<br />
Sans ces arguments touchants, jamais<br />
le citoyen Bascou n'aurait franchi le<br />
seuil de la mairie à un titre officiel quelconque,<br />
et ce qui le prouve, ce sont les<br />
deux scrutins qui ont eu lieu pour son<br />
remplacement.<br />
Au conseil municipal, M. Lucien Nalies<br />
a été élu à une assez forte majorité<br />
sur son concurrent.<br />
<strong>Le</strong> dimanche suivant, notre vaillant<br />
ami, M. Dominique Dupouy, reprenait<br />
l'écharpe de maire dans les plus flatteuses<br />
conditions.<br />
En effet, les républicains se voyant<br />
perdus, ayant eu la prudence de faire<br />
les morts, M. D. Dupouy fut élu maire<br />
par sept voix sur neuf votants.<br />
Cela prouve que notre commune <strong>est</strong><br />
r<strong>est</strong>ée fidèle à ses opinions conservatrices,<br />
malgré les efforts des brouillons et<br />
des sectaires, et de cette fidélité nous<br />
sommes justement fiers.<br />
Ce résultat démontre mieux que je ne<br />
saurais le dire, que le succès relatif et<br />
passager qui avait fait passer l'écharpe<br />
entre ies mains de M. Bascou était un<br />
succès purement factice et de mauvais<br />
aloi.<br />
C : <strong>est</strong> la morale qu'il convient de dégager<br />
de notre dernier scrutin communal.<br />
Veuillez agréer, Monsieur le rédacteur,<br />
etc.<br />
<strong>Le</strong> départ<br />
, Aussitôt ies toasts prononcés, le déjeuner a<br />
;>ris fin ; Mme Loubet. les présidents du Sénat<br />
2t de la Chambre et les ministres, avec leurs<br />
iemmes ainsi que les officiers da la suite, ont<br />
Lfuitté la tente et se sont rendus à la gare du<br />
fresnois afin d y recevoir l'empereur, l'impératrice<br />
et le président.<br />
u°Tt*<br />
to ur montent en landou à<br />
?.. „ „H per - atṛIce;!ans la Première voiture,<br />
îe <strong>tsar</strong> ot le président dans la deuxième<br />
I,n eScatrron do cuirassiers rorme l'escorte<br />
c'ur le parcours les troupes qui ont pris part à<br />
a revue sont échelonnées et rendent les honleurs.<br />
Il <strong>est</strong> 3 h. 50 quand le cortège arrive à la<br />
çare où so trouvent également, avec les personnes<br />
mcnlionnées plus haut, le général Bruyère,<br />
le comte de Montebello et le prince Oufoussof.<br />
<strong>Le</strong>s honneurs sont rendus par lo 8e bataillon<br />
e chasseurs â pied avec le drapeau de l'arme.<br />
En descendant de voiture.<br />
1 impératrice s'entretient<br />
avec Mme Loubet, puis elle prend<br />
RODEZ. — La température. — <strong>Le</strong><br />
temps a été très variable, pendant la semaine<br />
écoulée.<br />
Tandis qu'au début, la température était<br />
normale, la journée de jeudi fut extrêmement<br />
chaude, avec ciel clair ; le soir, une<br />
foule compacte en profitait pour assister<br />
au dernier concert donné par la musique<br />
du régiment : ainsi qu'au théâtre en plein<br />
air. installé au fond des allées.<br />
Dans la nuit, un vent violent du Midi,<br />
s'éleva et la journée du vendredi ne fut<br />
que rafales et poussière.<br />
<strong>Le</strong> samedi au matin, une pluie torrentielle<br />
ne cessa de tomber qu'à midi.<br />
<strong>Le</strong> marché s'en ressentit vivement, et les<br />
transactions ont manqué presque totalement,<br />
à part l'apport de quelques volailles<br />
et de quelques charretées de pommes<br />
de terre, que nous arrivent du Ségala.<br />
<strong>Le</strong> précieux tubercule <strong>est</strong> très gros, et la<br />
récolte en sera abondante, malgré quelques<br />
lacunes.<br />
Ce temps pluvieux et frais, fait grand<br />
bien aux châtaignes, maïs et betteraves.<br />
Il y a beaucoup de gland et de faîne, et<br />
ces récoltes auront bien leur utilité.<br />
Pensionnat Saint-Louis de Oamonil.<br />
— <strong>Le</strong> prochain concours pour l'admission<br />
au surnumérariat des postes et télégraphes<br />
<strong>est</strong> fixé au 7 et 8 octobre 1901,<br />
Ea conséquence, les cours préparatoires<br />
commenceront au pensionnat Saint-Louis,<br />
le jeudi 26 septembre prochain au matin.<br />
La rentrée générale <strong>est</strong> fixée au samedi<br />
5 octobre.<br />
MILLAU. — Orage. — Une nouvelle<br />
trombe s'<strong>est</strong> abattue samedi de 5 à 6 heures<br />
sur la ville et la contrée, aussi dévastatrice<br />
que celle du 2o août. <strong>Le</strong>s ravins,<br />
de<strong>venu</strong>s torrents, ont emporté les arbres,<br />
des terres et murs des propriétés. Une des<br />
voies de chemin de fer entre Aguessac et<br />
Millau <strong>est</strong> impraticable. Des trains subissent<br />
des retards extraordinaires.<br />
<strong>Le</strong> ruisseau de la Mère-de-Dieu, sorti de<br />
son lit, a inondé terriblement les hauts<br />
quartiers usiniers envasé et empierré les<br />
vignes, jardins, chantiers de bois, notamment<br />
celui de M. Combes, charpentier,<br />
déjà rudement éprouvé naguère par lé<br />
même fléau.<br />
Au terroir Saint-Jean, l'eau couvrait la<br />
voie ferrée, pénétrait dans le parc du château<br />
de Sambucy et interrompait la circulation<br />
au quartier faubourg du Pont-<strong>Le</strong>rouge.<br />
Ce désastre, qui a atteint Sévérac. Peyre<br />
et tous les vignerons en pleine vendange,<br />
a achevé de ruiner nos agriculteurs.<br />
ongè.<br />
A son départ. le <strong>tsar</strong> a reçu un itinéraire de<br />
v °yago. illustré richement et tiré sur pa-<br />
'1 st •<br />
luxe par les soins de la compagnie de<br />
''imr,A» n . ex emplaire semblable a été offert à<br />
<strong>Le</strong> S e-<br />
•esso a,ï a adressé quelques paroles de poli-<br />
WelnupQ iJ^'uistre de la guerre; il a causé<br />
-han'-i et r ^ uts avec MM. Pallier es et Desdirigé<br />
vpre i con *è des ministres ; puis il s'<strong>est</strong><br />
M. Louhp „ • train - avéc l'impératrice, a qui<br />
A la fen/fl"} °S len le *ras.<br />
=0u ' 1 eneor-A . w»gon, ies souverains se<br />
Président do i» p etea , us ua moment avec le<br />
'a main.<br />
République à qui le <strong>tsar</strong> a serré<br />
le.trafe^lî^!»?»*. la signal <strong>est</strong> donné.<br />
e .t>'ain impérial S? '<br />
>• signal <strong>est</strong> donné,<br />
a "; e Jo«eliww^a^10 - La musique mili-<br />
Des coups de cïnons rltp et f -,a Marseillaise.<br />
•es Présentent les nrml entlssent - tes troujouve.debout<br />
à iw SïïfVl 'impératrice se<br />
.<strong>Le</strong>s coupsXcanon^pA,<br />
et ,a Marseillaise.<br />
g* Présentent les<br />
s rml entissent - 'es trou-<br />
Irouve debout à Lune nïf 'V l'impératrice se<br />
«- <strong>est</strong> orné a^^^g--. ~. sa-<br />
CAHORS. — Itinéraire de Monseigneur.<br />
— Sa Grandeur se rendra samedi<br />
28 septembre, à Payrac, pour consacrer<br />
l'église de ce chef-lieu de canton.<br />
Conseil de préfecture. — <strong>Le</strong> conseil<br />
de préfecture s'<strong>est</strong> réuni vendredi 20, a<br />
deux heures du soir.<br />
11 a eu à s'occuper des affaires suivantes<br />
:<br />
1° Gazillac, élection d'un conseiller municipal.<br />
— L'élection de M. Malvv fils<br />
comme conseiller municipal à Cazi'llac a<br />
été annulée, M. Malvy n'étant ni électeur,<br />
ni contribuable dans la commune.<br />
2J Lamothe-Cassel, élection de conseillers<br />
municipaux. — L'élection des trois<br />
conseillers municipaux nommés dans une<br />
se .:tion de Puy Galvet a été annulée.<br />
3» Affaire Vilard-Malvy. — M. Vilard a<br />
prot<strong>est</strong>é contre l'élection de M. Malvy au<br />
conseil d'arrondissement dans le canton<br />
de Gourdon.<br />
<strong>Le</strong> conseil rejette le grief présenté par<br />
M. Vilard relatif aux bulletins, mais ordonne<br />
une enquête sur les prétendues distributions<br />
de boissons et la fixe à la séance<br />
du 11 octobre, à Cahors.<br />
Acoident. — <strong>Le</strong> jeune Irnbert, 6 ans, demeurant<br />
rue du Rempart, <strong>est</strong> tombé dans une<br />
cave d'une hauteur de trois mètres environ. Il<br />
a été relevé inanimé et couvert de sang.<br />
<strong>Le</strong> docteur Valat, appelé en toute hâte, a<br />
placé do nombreux points de suture au cuir<br />
chevelu, et n'a pu se prononcer sur les conséquences<br />
do cette chute.<br />
Etat civil de la ville de Cahors du 14 au<br />
21 septembre. — Naissances. — Fernand-<br />
Albert-Joseph Aadrieu. rue Lascoutié, 8; Elie-<br />
Pierre-Antoain Marconnier, à Larozière.<br />
Publications dç mariages, — Léon-Jules<br />
CAROASSONÎME. — Pèlerinage à ?<br />
N.-D. de Prouilhe. — C'<strong>est</strong> le jeudi 3 octo-<br />
J<br />
bre, et non le 30, comme on nous l'a fait<br />
t<br />
dire, que doit avoir lieu<br />
le pèlerinage<br />
annuel à N.-D. de Prouilhe, sous la prési-<br />
l<br />
dence de Mgr de Cabrières, évêque de 1<br />
Montpellier.<br />
É<br />
Voici le programme des cérémonies :<br />
Matin : Messes privées de 4 heures à 1<br />
A 9 heures précises, Mgr l'Evêque, sortant<br />
de l'Hôtellerie du monastère, fera son<br />
entrée solennelle dans la basilique. MM. .<br />
les ecclésiastiques formeront le cortège.<br />
A 9 h. 1\2, messe pontificale, célébrée par<br />
S. G. Mgr l'ôvèque de Montpellier. Pen- ,<br />
dant la messe, chant et musique. A l'issue<br />
de la messe, allocution pontificale, consô- ;<br />
cration des enfants des Ecoles catholiques<br />
et des séminaristes appelés sous les drapeaux<br />
; procession au monticule couronné<br />
par la statue de la Vierge.<br />
Soir : A 1 h. 1[2, récitation publique du<br />
Rosaire, médité dans la basilique et dans<br />
la prairie.<br />
A 2 h. 1\2, vêpres solennelles. Sermon<br />
par le T.R. P. Hage, maître des novices à<br />
Flaviguy (Côte-d'Or); Salut et bénédiction<br />
pontificale donnée par tous les prélats,<br />
cantate.<br />
<strong>Le</strong>s pèlerins pourront déposer les bagages<br />
et paniers dans un local, moyennant<br />
0 fr. 10. Ils trouveront au nouvel abri des<br />
pèlerins un grand r<strong>est</strong>aurant fourni de<br />
provisions de bouche et de rafraîchissements<br />
à des prix modérés. Déjeàner complet<br />
à 2 fr. 50 pour MM. les ecclésiastiques,<br />
à 3 francs pour les autres personnes. Pour<br />
le déjeuner, écrire avant le 3 octobre à M.<br />
Arnaudy, gérant de l'hôtel Bonnel, à Carcassonne.<br />
La pluie. — La pluie <strong>est</strong> <strong>venu</strong>e contrarier<br />
hier les travaux des vendanges qui,<br />
depuis huit jours, s'effectuaient dans de<br />
très bonnes conditions de - température.<br />
Elle n'a pas discontinué de tomber de cinq<br />
heures du matin à midi. A trois heures,<br />
elle a repris jusqu'au soir.<br />
Par suite de ce mauvais temps, notre<br />
marché hebdomadaire a été à peu près<br />
nul.<br />
Rejet de pourvoi. — La Cour de cassation<br />
a rejeté le pourvoi de Pierre Salabarras,<br />
droguiste à Bordeaux, condamné le 25<br />
mai 1901 à quatre ans de prison, par la<br />
Cour d'assises de l'Aude, pour complicité<br />
dans la banqueroute frauduleuse Babilée,<br />
de Castelnaudary.<br />
l_'éourie de Serres. — <strong>Le</strong>s chevaux de M.<br />
Henry de Fournas viennent de remporter trois<br />
brillantes victoires sur l'hippodrome de Biarritz.<br />
Lo Vernas a gagné facilement deux courses<br />
et Trillou <strong>est</strong> arrivé premier battant sept<br />
concurrents. Nos félicitations.<br />
Un fou disparu. — Un nommé Jean Freu,<br />
âgé de 33 ans, demeurant à Magnens, a quitté,<br />
la nuit dernière, lamaisondeses parents en sautant<br />
par une enêtre du premier étage. Ce malheureux,<br />
qui <strong>est</strong> atteint d'aliénation mentale,<br />
<strong>est</strong> parti seulement vêtu de sa chemise. A<br />
huit heures du matin on ne l'avait pas encore<br />
retrouvé.<br />
<strong>Le</strong>s revendeurs. — Procès-verbal a été<br />
dressé à 6 h. 1|2 du matin contre la nommée<br />
Vincente Espié, revenieuse de jardinage à iiapendu.<br />
pour avoir parcouru les rangs des marchands<br />
forains avant l'heure réglementaire.<br />
NARBONNE. — Nécrologie. — Nous<br />
i annonçons d'autre part l'affreux malheur<br />
, qui atteint la famille de M. Eugène Saba-<br />
, tié, avocat. Sa fille, une charmante enfant<br />
de 15 ans, dont les qualités de l'esprit et<br />
. du cœur étaient, pour ses parents, une<br />
[ consolation â de récentes et douloureuses<br />
; épreuves, vient d'être enlevée à l'affection<br />
des siens, foudroyée pendant l'orage d'hier.<br />
t<br />
En nous inclinant devant les' desseins<br />
i souvent cruels et inexplicables de la P rot<br />
vidence, nous prions notre ami, M. Eugène<br />
Sabatié, et Mme Sabatié, d'agréer l'expres-<br />
: sion de notre vive et bien sincère sympa-<br />
. thie. f, L.<br />
- j Accident. — Un ouvrier de Perpignan, qui<br />
« j «tait enpîoyô aux réparations de la Voie, a èié<br />
accidentellement écrasé par une machina do<br />
manœuvre, près de Gruissan.<br />
Nous enregistrons avec le plus vif plaisir la<br />
victoire des conservateurs de cet excellent<br />
canton qu'<strong>est</strong> le canton d'Aignan.<br />
Avec celle remportée dimanche par nos amis<br />
de Manciet, qui ont porté à la mairie trois des<br />
leurs en remplacement de trois républicains<br />
qui s'y étaient introduits par la plus audacieuse<br />
des fraudes, ces deux victoires, dis-je, sont du<br />
meilleur augure pour les élections législatives<br />
du printemps prochain.<br />
Elles montrent le suffrage universel décidé à<br />
se défendre, c'<strong>est</strong>-à-dire à exécuter tous ces<br />
faux élus et à rejeter les candidats qui ne répondent<br />
pas au sentiment réel de notre département.<br />
Mais ce résultat <strong>est</strong> encore et surtout humiliant<br />
pour M. Bascou qui n'a pu, lui préfet,<br />
lui ancien député et ancien mai^e, faire élire<br />
à sa place un mod<strong>est</strong>e conseiller municipal.<br />
C'<strong>est</strong> vraiment triste pour le pr<strong>est</strong>ige des<br />
préfets de la République. T. S.<br />
Foires de la semaine<br />
DU 23 AU 29 SEPTEMBRE<br />
Arrondissement d'Auch : le 28, Jegun ; le 2S,<br />
Aubiet.<br />
Arrondissement de Condom : néant.<br />
Arrondissement de <strong>Le</strong>cloure : le 27, <strong>Le</strong>etoure.<br />
Arrondissement de Lombez: le 26, Simorre;<br />
le 28, l'tsle-Jourdain.<br />
Arrondissement de Mirande : le 25, l'Isla-de<br />
Noé ; le 23, P'.aisance-du-Gers ; le 28, Lupiac.<br />
One trompe d'eau. — De cinq heures à<br />
sept heui'ês du matin, une nouvelle trombe<br />
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<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> veau...<br />
\<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> <strong>venu</strong>... et il <strong>est</strong> parti: quels n<br />
.avantages avons-nous retiré de cette<br />
rapide course impériale à travers les<br />
tr<br />
plaines picardes et champenoises ?<br />
m<br />
A l'intérieur, la tranquillité s'<strong>est</strong>-elle<br />
a<br />
accrue chez nous? A l'extérieur, notre ^<br />
pr<strong>est</strong>ige a-t-il fait quelque progrès;<br />
avons-nous obtenu quelque concession d<br />
commerciale ou diplomatique ?<br />
p<br />
Pour être informé exactement en ces<br />
matières, il faudrait avoir interrogé les<br />
ti<br />
puissances du jour : or, ni M. Loubet,<br />
d<br />
ni M. Waldeck, ni M. Delcasséne nous /<br />
ont honoré (?) de leurs confidences,<br />
d<br />
Nous serons donc obligés de nous bor- 4<br />
ner au simple examen des faits : mais<br />
n<br />
peut-être y trouverons-nous de plus 1<<br />
exacts renseignements que ceux qui se-<br />
ll<br />
raient tombés de la bouche des grands -y<br />
personnages plus haut cités. Outre que<br />
leur vanité eût singulièrement gonflé<br />
fl<br />
L'importance des résultats obtenus, nous<br />
p<br />
ne pourrions de plus nous fier ni à leur<br />
c<br />
franchise ni à leur compétence.<br />
^<br />
Il apparaît, de toute évidence, que le<br />
r<br />
isar s'<strong>est</strong> efforcé de donner à sa visite un<br />
caractère exclusivement militaire : la<br />
c<br />
seule manif<strong>est</strong>ation non militaire qu'il<br />
j<br />
se soit permise <strong>est</strong> une manif<strong>est</strong>ation «<br />
d'ordre religieux : sa visite à la cathé-<br />
c<br />
tirale de Reims. 1<br />
Nicolas II a tenu, par ses paroles et<br />
i<br />
son attitude générale, à indiquer quelle<br />
t<br />
importance il attachait à cette visite. 1<br />
Après avoir écouté d'un air dédaigneux<br />
l'inconvenant discours<br />
du maire de<br />
Reims, le franc-macon Arnould, il ne<br />
lui a rien répondu, sauf ceci : « Je vous<br />
demande pardon, mais il faut que j'aille<br />
voir votre cathédrale, que j'ai depuis<br />
'<br />
longtemps le plus grand désir de visi- (<br />
ter. » On ne pouvait infliger, sous une<br />
forme courtoise et spirituelle, un plus<br />
rude camouflet au grotesque anticlérical<br />
que les Rémois ont eu la fâcheuse idée<br />
de mettre à la tête de leur cité.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a affecté de se montrer très<br />
empressé auprès du cardinal Langénieux<br />
; il a même fait attendre le président<br />
de la République un temps assez<br />
long avant de quitter la cathédrale pour<br />
continuer â causer avec le vénéré prélat.<br />
Cette attitude de déférence contrastait<br />
singulièrement avec la hâte qu'il avait<br />
mise à quitter l'hôtel de ville, après la<br />
pasquinade du nommé Arnould.<br />
Et, à ce propos, nous nous permettrons<br />
de demander au protocole, si chatouilleux<br />
d'ordinaire, comment il a<br />
permis à ce ridicule personnage de prononcer<br />
des paroles si parfaitement odieuses.<br />
Mais passons...<br />
Pendant que Nicolas inclinait son<br />
épée devant les troupes réunies en son<br />
honneur<br />
et gardant encore quelque<br />
r<strong>est</strong>e de l'ancienne tenue, les citoyenssoldats<br />
antipatriotes du F.-. André, par<br />
leurs beuveries, leur monstrueuse indiscipline<br />
et leurs chants carmagnolesques<br />
lui donnaient quelque idée de ce que<br />
sera notre armée dans quelques années.<br />
Sans doute il ne viendra plus alors rendre<br />
hommage à cette armée qui le saluerait<br />
des cris de : « A bas le ipendeur<br />
de toutes les Russies 1 »<br />
Mais en revanche il ne serait pas impossible<br />
que le compagnon André, escorté<br />
du compagnon Allemane, par<strong>venu</strong><br />
A la dignité de chef de l'état-major général<br />
en récompense des services rendus<br />
à l'armée communarde contre les<br />
infâmes Versaillais, fit parader devant<br />
les délégués des comités nihilistes<br />
les soldats-citoyens coiffés du bonnet<br />
rouge ornés de signes comme les<br />
grands ancêtres de septembre et de<br />
bombes de dynamite comme Ravachol.<br />
La tradition révolutionnaire et le progrès<br />
moderne seraient ainsi respectés.<br />
'<br />
En ce qui concerne les résultats obtenus<br />
en notre faveur dans la politique<br />
extérieure nous pourrions remplacer<br />
toutes réflexions par une ligne de<br />
Points.<br />
<strong>Le</strong> frétillant Delcassé<br />
s'<strong>est</strong> livré à<br />
Enlle salamalecs devant M. de Lamsdorff.<br />
Ces contorsions de polichinelle ont<br />
distrait le ministre russe qui, plus d'une<br />
a dû se demander s'il n'était pas<br />
dans une barraque de foire, plutôt<br />
511 * u château de Compiègne.<br />
hle " L .°uhet fut toujours le très aima-<br />
Prêsid &lr t 4e Montôlimar que l'on sait,<br />
M. W avirles comices agricoles.<br />
mTroM.-<br />
lde ck-Rousseau fut toujours<br />
ration financière : il eût été surprenant que<br />
la loi d'expulsion des congrégations échappât<br />
à cette règle générale.<br />
La Juiverie ayant fait des débours assez<br />
considérables pour constituer et garder à<br />
son agent Waldeck. une majorité, a naturellement<br />
cherché à rentrer dans ses fonds<br />
avec usure.<br />
Depuis l'avènement du ministère de<br />
trahison, elle <strong>est</strong> instruite de son plan de<br />
manœuvres contre le catholicisme, et elle<br />
a pu prévoir l'exode fatal des congrégations,<br />
comme celui des capitaux français.<br />
Aussi les Juifs ont-ils acheté à vil prix,<br />
depuis deux ans.les grandes propriétés qui<br />
étaient â vendre dans le voisinage de la<br />
France.<br />
Ils comptent les revendre aux congrégations<br />
expulsées à un prix qui leur assurera<br />
de beaux bénéfices.<br />
» Nous pourrion donner le nom, dit le<br />
Journal de la Meuse, de châteaux situés<br />
dans le grand-duché de Luxembourg et<br />
de<strong>venu</strong>s depuis deux ans la propriété de<br />
Juifs bien connus, qui les offrent en ce moment<br />
aux ordres religieux qui ne veulent<br />
ni ne peuvent demander l'autorisation.<br />
»<br />
<strong>Le</strong> coup <strong>est</strong> naturellement géminé, suivant<br />
la méthode juive.<br />
Quand ils auront opéré à l'étranger, les<br />
financiers juifs opéreront en France : ils<br />
attendent que le gouvernement se soit emparé<br />
des propriétés immobilières, des sociétés<br />
religieuses et des couvents pour les<br />
acheter dans des conditions avantageuses,<br />
les offres nombreuses devant nécessairement<br />
faire baisser les prix.<br />
La caisse des retraites ouvrières ne verra<br />
certainement pas un centime du prétendu<br />
milliard des congrégations ; nul ne se fait<br />
plus d'illusions à cet égard : le miroir à<br />
alouettes <strong>est</strong> brisé, mais la caisse des archimillionnaires<br />
juifs s'arrondira de quelques<br />
dizaines de millions.<br />
Ouvriers jetés sur le pavé, infirmes et<br />
vieillards sans abri et Juifs engraissés se<br />
trouveront une fois d'accord pour proclamer<br />
que la loi n'<strong>est</strong> pas sans effets.<br />
LES DEUX VISITES<br />
Mystérieux.<br />
Rousseau fut toujours<br />
Frédéric AMOURETTI.<br />
Lft BONNE OPÉRATION<br />
û ® J» Libre Parole- *<br />
Àvec les Tntr. Jl "I* 1<br />
L'accueil fait cette fois au <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> dans t<br />
la bonne mesure et ne saurait, ainsi que \<br />
cela eut lieu en 1896, prendre la forme<br />
ç<br />
délirante qui montrait à nouveau com-<br />
j<br />
bien le caractère français <strong>est</strong> médiocrement<br />
équilibré.<br />
s<br />
Paris, on s'en souvient, semblait avoir<br />
i<br />
perdu la tête.<br />
Ce fut une folie universelle.<br />
^<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> fut reçu non pas comme un<br />
t<br />
ami, un alié, mais comme un libérateur,<br />
(<br />
un sauveur.<br />
Pourtant, il ne nous avait sauvé de<br />
rien du tout.<br />
Bien plus, il nous avait obligés à cette<br />
j<br />
visite cruelle de Kiel, qui était le renon- ,<br />
cernent en quelque sorte officiel et à la<br />
revanche et au recouvrement de l'Ai-<br />
sace-Lorraine.<br />
j<br />
Seulement la foule l'ignorait et, dans<br />
sa candeur, s'imaginait que l'alliance<br />
russe c'était le retour de Metz et de<br />
Strasbourg à la mère-patrie.<br />
Car, ne l'oublions donc pas, l'amour<br />
pour la Russie ne sera jamais chez le<br />
peuple français que la contre partie de<br />
la haine qu'il éprouve à l'égard de l'Allemagne.<br />
Supprimez la haine envers l'Allemagne<br />
et l'amour pour la Russie n'a plus<br />
de raison d'être.<br />
A l'heure présente, malgré tout ce qui<br />
commence à se savoir, même dans les<br />
rangs populaires, malgré la crainte que<br />
la foule éprouve à l'endroit de tout manque<br />
de solidarité sur ce point capital<br />
avec la Russie, c'<strong>est</strong> encore le vague<br />
espoir que l'Alsace-Lorraine nous reviendra<br />
par l'alliance russe qui fait acclamer<br />
le <strong>tsar</strong>.<br />
Supprimez cet espoir et l'alliance russe<br />
sera traitée aussi froidement que l'alliance<br />
belge ou espagnole.<br />
Et c'<strong>est</strong> à cause de cela que l'accueil<br />
fait au <strong>tsar</strong>, sans s'être positivement refroidi,<br />
s'<strong>est</strong> beaucoup calmé.<br />
<strong>Le</strong> passage à Dantzig y <strong>est</strong> pour quelque<br />
chose.<br />
Cette accolade avec l'Allemagne avant<br />
de visiter la France a semblé une précaution<br />
fâcheuse et un correctif désagréable.<br />
On y serait allô APRÈS que cela eût<br />
mieux valu.<br />
Et puis, cette fois-ci encore, il y a eu<br />
comme une volonté, de la part du <strong>tsar</strong>,<br />
de se faire pardonner par l'Allemagne<br />
cette mésalliance avec la France.<br />
Quand il nous quitta la première fois,<br />
après la réception folle que l'on sait, il<br />
s'arrêta en Allemagne.<br />
Aujourd'hui, il en vient.<br />
Fatalement, forcément, on arrive à<br />
croire qu'il n'était pas si indispensable<br />
de recourir à la Russie pour vivre en<br />
paix à l'avenir avec l'Allemagne et qu'il<br />
suffisait de dire à Guillaume, directement<br />
sans intermédiaire, qu'on a cessé<br />
de songer à l'Alsace-Lorraine.<br />
Dans ces conditions, l'Allemagne qui<br />
a entière satisfaction et qui ne veut plus<br />
de la guerre à aucun prix, nous ouvri-<br />
[ rait ses bras et nous dirait avec effusion<br />
1<br />
« oublions tout et embrassons-nous. »<br />
Ce serait l'alliance russe économisée<br />
et l'économie ne serait pas seulement<br />
morale, on le sait et on l'apprendra<br />
encore.<br />
Or, tel n'<strong>est</strong> pas le sentiment national.<br />
1<br />
Si la pensée de la revanche <strong>est</strong> considérablement<br />
affaiblie, hélas<br />
1 elle <strong>est</strong><br />
toujours vivace et l'alliance russe man-<br />
Î uera totalement de faveur le jour où la<br />
oulè séra certaine que loin d'être un<br />
acheminement vers la récupération des<br />
{ «évinces perdues, elle <strong>est</strong>, au contraire,<br />
'obstacle principal qui s'y oppose,<br />
s<br />
Oui, le sentiment national perd ds son<br />
- intensité.<br />
Rappelez-vous la traversée agitée que j 1<br />
fit, à Paris, le pauvre roi Alphonse pour [<br />
avoir, assez imprudemment mais sui-<br />
vant une vieille coutume sans consé- !<br />
quence, accepté le commandement honorifique<br />
d'un régiment de uhlans ?<br />
Il fut hué, conspué,<br />
insulté lâchement.<br />
On viola à son égard, d'une façon indigne,<br />
les antiques et saintes lois de<br />
l'hospitalité française.<br />
Et, en ce moment, on fête Nicolas<br />
qui, lui aussi, <strong>est</strong> chef de régiments<br />
allemands et qui sort tout chaud de<br />
l'ambrassade allemande pour se livrer<br />
à l'ambrassade française.<br />
Certes, l'agression<br />
contre Alphonse<br />
qu'on appelle faussement « le roi uhlan<br />
» fut abominable, mais elle témoignait,<br />
néanmoins, d'une patriotique intransigeance<br />
qui a singulièrement disparu.<br />
Il y a si peu d'heures que, Nicolas<br />
portait encore l'uniforme allemand 1 p<br />
Aussi, je comprends que le gouvernement<br />
n'ait pas insisté tout d'abord pour<br />
une visite à Paris.<br />
Il y aurait eu quelque mécompte et la<br />
comparaison avec le dernier séjour n'eût<br />
pas été sans déception.<br />
Je crois qu'il y a là une des raisons<br />
vraies de l'abstention assez surprenante<br />
du <strong>tsar</strong> à l'endroit de la capitale.<br />
On peut y ajouter aussi la difficulté<br />
de barrer les boulevards avec des régiments,<br />
comme on a barré d'une muraille<br />
humaine la voie qui mène de Dunkerque<br />
à Compiègne et les voies intérieures<br />
de cette dernière ville.<br />
C'eût été assurément utile, prudent,<br />
mais un peu ridicule.<br />
Tous ces motifs font que le voyage<br />
des souverains russes aura été empreint<br />
de quelque fraîcheur.<br />
Cela devait être.<br />
C'<strong>est</strong> l'air ambiant.<br />
Tandis que le premier séjour était fiévreux,<br />
délirant, fou et comme dans une<br />
étuve.<br />
Cette fois c'<strong>est</strong> la raison, la sagesse, le<br />
bon accueil franc et cordial, tel qu'il devait<br />
être, mais tempéré par une réserve<br />
qui montre que la France a fini de se<br />
payer de vaines illusions.<br />
Et plus les bons rapports de la Russie<br />
s'accentueront avec l'Allemagne, plus<br />
ils se rafraîchiront avec nous.<br />
Car je ne répéterai jamais trop cette<br />
vérité brutale : l'alliance russe apparaîtra<br />
inutile et coûteuse ; elle se dissoudra<br />
d'elle-même, quand on s'apercevra partout<br />
qu'elle n'<strong>est</strong> pas le merveilleux onguent<br />
capable de fermer la plaie que la<br />
France a toute saignante au flanc, comme<br />
était l'onguent du géant Fier à bras,<br />
dans son combat avec le preux Olivier.<br />
N'empêche que, parmi les courtisaneries<br />
qui durent encore, il en <strong>est</strong> une<br />
que j'ai voulu cueillir parce qu'elle m'a<br />
paru adorable.<br />
Elle n'<strong>est</strong> pas d'un poète pourtant et<br />
n'<strong>est</strong> signée ni de Hérédia, ni de Rostand,<br />
ni de Borelli, qui se sont ingéniés<br />
à faire de leurs muses de vraies sirènes<br />
chantantes autour du vaisseau impérial.<br />
Elle <strong>est</strong> d'un journal ami que nous ne<br />
nommerons pas.<br />
Il y <strong>est</strong> dit que le<br />
« <strong>tsar</strong> a un peu<br />
grandi ».<br />
C'<strong>est</strong> probablement inexact, car l'empereur<br />
de Russie a dépassé l'âge oû l'on<br />
grandit encore, fût-on « Espagnol »,<br />
comme dit l'opéra-bouffe ; mais c'<strong>est</strong> assurément<br />
de toutes les fleurs qu'on lui a<br />
offertes celle qui lui aura été le plus<br />
agréable.<br />
Paul de CASSAGNAC.<br />
ée bien<strong>venu</strong>e, exprimant le vœu « que cet<br />
enfant ait longtemps l'honneur et la<br />
joie d'avoir ses parrain et marraine pour<br />
guides et pour modèles » ; puis, la cérémonie<br />
se poursuivit selon les làtes accoutumés<br />
; le Credo et le Pater furent récités<br />
en commun par tous les assistants.<br />
Quant au <strong>tsar</strong>, il tenait le cierge allumé<br />
avec beaucoup de bonne grâce.<br />
Avant de procéder à la signature de<br />
l'acte de baptême, l'empereur s'avança<br />
vers le célébrant et lui présenta gracieusement<br />
la main. Alors I'archiprêtre,<br />
s'inclinant, s'exprima à peu près en ces<br />
termes :<br />
« Sire, puisque la Providence m'en fournit<br />
l'heureuse occasion, que Votre Maj<strong>est</strong>é<br />
me permette de lui témoigner en mon nom<br />
et au nom du clergé, les vœux les plus ardents<br />
pour sa personne auguste et pour<br />
Sa Maj<strong>est</strong>é l'impératrice (au moment où<br />
l'abbé prononça le nom de l'impératrice,<br />
celle-ci s'inclina très gracieusement), pour<br />
la famille impériale et pour les deux nations<br />
amies. »<br />
^^^mpereur répondit par un<br />
: Merci,<br />
^^Wreordial.<br />
C'<strong>est</strong> alors que Nicolas II reçut des mains<br />
de.l'impératrice, à qui une dame d'honneur<br />
venait de le remettre, le cadeau que le<br />
souverain d<strong>est</strong>inait à la marraine, ainsi<br />
qu'aux grand'mamans et maman du bébé.<br />
<strong>Le</strong> cadeau consistait en une icône en or<br />
renfermée dans un coffret précieux, c'<strong>est</strong><br />
un objet d'une très grande richesse. C'<strong>est</strong><br />
une icône de saint Nicolas dont la d<strong>est</strong>ination<br />
<strong>est</strong> de protéger les jours du filleul<br />
de l'empereur pendant toute sa vie, ainsi<br />
que celle de tous ses descendants qui porteront<br />
le nom de Nicolas. Cette icône a été<br />
donnée par l'impératrice et il <strong>est</strong> d'usage<br />
en effet, en Russie, que jamais le parrain<br />
ne fasse de cadeau et que ce soit toujours<br />
la marraine. Or, l'impératrice n'étant pas<br />
marraine, mais assistant à la cérémonie,<br />
avait tenu elle-même à donner ce précieux<br />
gage de son amitié à notre ambassadeur et<br />
à son petit-flls.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> signa d'une main ferme<br />
« Nicolas<br />
», en détachant I N majuscule par une<br />
grande courbe qui couvrait le r<strong>est</strong>e du<br />
nom.<br />
L'impératrice mit au bas de celui de<br />
l'empereur son nom<br />
« Alexandra » d'une<br />
écriture très élégante.<br />
Ensuite les autres personnes et témoins<br />
signèrent.<br />
Voici cet acte de baptême :<br />
« L'an mil neuf cent un, le vingt septembre;<br />
je soussigné, curé archiprêtre de<br />
Saint-Jacques de Compiègne, ai suppléé<br />
les cérémonies du Baptême de Nicolas,<br />
Jean. Stéphane, né le vingt-six mars mil<br />
neuf cent un, ondoyé avec l'autorisation<br />
de Mgr l'évêque de Beauvais le six avril<br />
suivant, né du légitime mariage d'Auguste<br />
Stéphane, comte de Montebello et de Marie-Louise<br />
de Salignac-Fénelon.<br />
» <strong>Le</strong> parrain était Sa Maj<strong>est</strong>é le <strong>tsar</strong> Nicolas<br />
II, empereur de toutes les Russies,<br />
et la marraine, dame Marie-Stéphanie Deschamps,<br />
soussignés. »<br />
Suivent les signatures.<br />
Telle <strong>est</strong>, & Fheure actuelle, la conviction<br />
unanime. Dans chaque maison, dans chaque<br />
cercle où vous discutez l'aléa du scrutin<br />
de 1908, la même affirmation vous <strong>est</strong><br />
décochée. Est-ce un instinct prophétique ?<br />
Je l'ignore. Mais je constate cette unanimité.<br />
Nous ne pouvons que nous louer<br />
d'un tel concert : il n'<strong>est</strong> pas mauvais que<br />
les soldats aillent au combat avec la certitude<br />
morale de la victoire.<br />
R<strong>est</strong>ent les campagnes. Ici, c'<strong>est</strong> l'inconnu.<br />
Quand, après le règne de la Terreur,<br />
les premiers symptômes de réaction<br />
se manif<strong>est</strong>èrent, ce fut dans les campagnes<br />
que les Jacobins trouvèrent leur dernier<br />
refuge.<br />
Certes, les paysans ne ressentaient aucune<br />
sympathie pour ces truands. Mais,<br />
terrorisés par les Jacobins, les campagnes<br />
n'osaient pas se soustraire du premier<br />
coup à leur domination. Je vois des gens<br />
qui craignent fort que ce phénomène se<br />
renouvelle.<br />
Nos radicaux ont d'ailleurs<br />
toutes les audaces. La duplicité ne leur<br />
coûte point. Dans un village de la Mayenne,<br />
il y a quelque temps, le candidat ministériel<br />
va, la bouche en cœur, offrir ses hommages<br />
aux deux religieuses de l'école :<br />
— Si vous vous étiez trouvé à la Chambre<br />
au moment du vote de la loi contre les<br />
Associations, interrogèrent les bonnes<br />
sœurs, comment auriez-vous voté?<br />
— Moi ? mes chères sœurs ! Mais je me<br />
serais prononcé plutot deux fois qu'une<br />
contre cette loi scélérate qui sape les bases<br />
mêmes de notre sainte Religion.<br />
<strong>Le</strong>s chères sœurs se montrent ravies.<br />
En prenant congé de ces dignes femmes,<br />
le candidat va déjeuner dans une auberge<br />
où le notaire du lieu reçoit quelques clients.<br />
Notre tabellion met le candidat sur la sellette<br />
et lui renouvelle la qu<strong>est</strong>ion que les<br />
religieuses viennent de poser :<br />
— Quel bulletin auriez-vous déposé dans<br />
l'urne ?<br />
-- Mais, réplique le candidat, qui se figure<br />
que le notaire <strong>est</strong> républicain — mais<br />
j'aurais déposé un bulletin blanc I<br />
— Hé quoi!... gémit l'officier ministériel<br />
effaré !<br />
— Que voulez-vous? fait le candidat, ce<br />
n'<strong>est</strong>, en somme, qu'une loi de police :<br />
l'Eglise n'en ressentira aucune atteinte.<br />
Si les châtelains, si les électeurs aisés qui<br />
habitent la campagne, voulaient s'en donner<br />
la peine, de telles turpitudes ne seraient<br />
pas possibles. On éclairerait les<br />
laboureurs sur la sincérité de ces polichinelles.<br />
Naturellement, les sectaires ne feraient<br />
qu'acclamer davantage le3 farceurs.<br />
Mais les gens droits et probes hésiteraient.<br />
***<br />
valiers de la France nouvelle t eomment<br />
-ne citerais-je pas M. Jules Soury,<br />
qui;<br />
donne à la Gazette de France des notesi<br />
si vibrantes ? Après avoir été le collabora».'<br />
teur de Paul Bert à la République Fran~<br />
çaise, M. Jules Soury combat pour notre<br />
cause à côté de MM. Janicot et Charles i<br />
Dupuy. Quel signe des temps<br />
1 Et l'on vou-'<br />
drait que, devant de telles évolutions, les,;<br />
républicains ne sentissent pas gronder enï<br />
eux toutes les angoisses ? Un sur instinctl<br />
avait, dès le premier jour, tenu M. Soury;;.<br />
à l'écart de toutes les saturnales dreyfu- 1<br />
sistes. Pendant qu'auprès de lui les Monod,<br />
les Gaston Paris, les Paul Meyer se<br />
ruaient aux pieds du traître, M. Jules 1 :<br />
Soury, fidèle à l'Idée française, refusait de<br />
pactiser avec les évadés. Une telle rectitude<br />
de jugement, une telle probité mo- ;<br />
raie devaient, un jour ou l'autre, rapprocher<br />
M. Jules Soury de la tradition nationale.<br />
MÉNALQTJE.<br />
<strong>Le</strong> Baptême de Compiègne<br />
Voici des détails complémentaires sur la<br />
cérémonie du baptême du petit-flls du marquis<br />
de Montebello, ambassadeur de France à Saint-<br />
Pétersbourg :<br />
Lorsque le curé et les quelques personnes<br />
de la famille admises à la cérémonie<br />
eurent été introduites dans le salon impérial,<br />
il y trouvèrent Son Excellence M.<br />
Henrikoff, grand-chambellan de la cour de<br />
l'empereur, et la comtesse Henrikoff, dame<br />
d'honneur de l'impératrice. Peu après arrivèrent<br />
le <strong>tsar</strong> et l'impératrice. <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong><br />
portait l'uniforme de colonel de la garde,<br />
avec une longue tunique verte aux boutons<br />
d'or, sans épée et sans décorations. 11<br />
était tête nue.<br />
La <strong>tsar</strong>ine avait un costume en soie<br />
blanche d'une grande simplicité, sans chapeau,<br />
sans bijoux.<br />
La physionomie du <strong>tsar</strong> avait un caractère<br />
grave et bienveillant.<br />
Dès que les souverains furent entrés<br />
dans le salon, ils reçurent les hommages<br />
des personnes qu'ils saluèrent très gracieusement.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> poussa la galanterie<br />
jusqa'à aller serrer la main de chacune<br />
des dames et demoiselles d'honneur, une<br />
dizaine environ. Six messieurs composaient<br />
l'assistance mâle, y compris l'ambassadeur<br />
et son fils, en unirorme de lieutenant.<br />
Quant au bébé, il disparaissait sous les<br />
dentelles dans les bras de sa nourrice.<br />
Aussitôt qu'il aperçut le gentil poupon,<br />
l'empereur alla immédiatement auprès de<br />
lui pour le caresser et lui tapoter les joues ;<br />
l'enfant, du r<strong>est</strong>e, était sage au possible;<br />
il faisait même l'admiration générale, on<br />
aurait cru qu'il avait conscience de la<br />
grandeur du moment.<br />
Ces messieurs présents allèrent aussitôt,<br />
l'ambassadeur en tête, baiser la main de<br />
l'impératrice, les dames en firent autant,<br />
tandis que l'empereur se trouvait encore<br />
auprès du bébé.<br />
C'<strong>est</strong> alors que la cérémonie commença ;<br />
I'archiprêtre, qui avait revêtu ses habits<br />
de grande fête, pria l'empereur de se mettre<br />
à la droite de l'enfant, tandis que la<br />
marraine, Mme Deschamps, aïeule paternelle<br />
de l'enfant, se plaçait â sa gauche.<br />
<strong>Le</strong> prêtre débuta par quelques paroles<br />
LETTRE DE PARIS<br />
Impressions de voyage. — Confidences<br />
de deux commis-voyageurs. — La<br />
Chambre renouvelable par tiera. —<br />
IVIonk. — M. Jules Soury.<br />
Paris, 21 septembre.<br />
Au cours du bi ef voyage que je viens de<br />
faire, il m'<strong>est</strong> arrivé de voir de près bien<br />
des gens de toutes les conditions et de toutes<br />
les classes. Je me suis même trouvé en<br />
relation<br />
avec deux commis-voyageurs,<br />
très patriotes, et, par dessus le marché,<br />
très informés. Je n'ai jamais partagé les<br />
sentiments de dédain qu'affichent à l'égard<br />
de cette catégorie sociale nos altiers démocrates.<br />
C'<strong>est</strong> donc avec un vif plaisir que<br />
je recueille les impressions de ces braves<br />
gens qui, d'un bout de l'année à l'autre,<br />
sillonnent toutes les routes, visitent toutes<br />
les villes et pénètrent au fond des moindres<br />
villages. Eh bien I voici le résumé de<br />
mes entretiens avec ces deux excursionnistes<br />
professionnels :<br />
Commerçants, fabricants,<br />
industriels<br />
sont, à l'heure actuelle, humiliés d'être<br />
gouvernés par le ministère Dreyfus, et<br />
tous voudraient être débarrassés de ce syndicat<br />
d'écumeurs. Waldeck, Millerand, le<br />
général André, incarnent aux yeux de la<br />
France commerçante toutes les vilenies et<br />
toutes les turpitudes;<br />
le vocabulaire<br />
français n'<strong>est</strong> pas assez riche pour qualifier<br />
comme il convient ce triumvirat de<br />
traîtres.<br />
Mais si les industriels et les fabricants<br />
souffrent de l'opprobre qu'un tel gouvernement<br />
fait rejaillir sur notre patrie, ils<br />
souffrent davantage peut-être de l'inaction<br />
des « classes dirigeantes ? » Car, on a<br />
beau dire, il y a des « classes dirigeantes. »<br />
Ce mot s'applique aux Français aisés qui,<br />
n'étant pas obligés d'assurer à leur famille<br />
par un travail assidu le pain quotidien,<br />
ont le devoir de consacrer leurs loisirs â<br />
1' « action politique ». Tuteurs-nés des populations,<br />
ces Français devraient dès mainteasnt<br />
commencer la campagne électorale<br />
et s'organiser en vue de la bataille prochaine.<br />
Mais, le font-fls ?...<br />
« Nous autres,<br />
disent les commerçants, nous sommes<br />
trop accaparés par nos affaires pour descendre<br />
dans l'arène. <strong>Le</strong> souci du lendemain<br />
nous opprime. Mais, en revanche,<br />
nous ne demandons pas mieux que d'obéir<br />
à une consigne. Qu'on nous trace un plan<br />
de campagne, nous nous y conformerons ;<br />
qu'on levé des troupes, nous nous incorporerons<br />
dans l'armée ; enfin, qu'on sollicite<br />
' notre cotisation, nous donnerons largement<br />
les subsides nécessaires. Mais c'<strong>est</strong><br />
; « aux classes dirigeantes » qu'il appartient<br />
'. de commander la manœuvre. »<br />
ME FIL SPÉCIAL<br />
L'INCIDENT DE RETHEL<br />
Paris, 22 septembre.<br />
M. <strong>Le</strong>franc, maire de Rethel, vient d'adresser<br />
à M . Waldeck-Rousseau l'énergique<br />
prot<strong>est</strong>ation suivante :<br />
« Monsieur le président du Conseil, "<br />
» Vous m'avez révoqué des fonctions de<br />
maire do la ville de Rethel sans m'avoir<br />
entendu.<br />
» Au nom de la justice et de la vérité,<br />
je prot<strong>est</strong>e énergiquement contre un semblable<br />
procédé; je réclame une enquête,<br />
n'ayant pas trouvé jusqu'ici près de vous<br />
ce que j'étais en droit d'attendre : l'impartialité<br />
d'un juge.<br />
» Recevez, etc.<br />
» Docteur LEFRANC ».<br />
MILITAIRES<br />
Tels sont les propos que mes deux commis-voyageurs<br />
ont recueillis dans leurs<br />
tournées. Partout le même clan s'affirme,<br />
partout la bourgeoisie française supporte<br />
avec colère le joug avilissant sous lequel<br />
Waldeck et Loubet courbent notre pays.<br />
Mais, en même temps aussi, perce partout<br />
la crainte que tant de bonnes volontés<br />
échouent faute d'une organisation vigoureuse<br />
et d'une discipline énergique.<br />
***<br />
Paris, Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux,<br />
Toulouse, etc. etc., voteront comme un<br />
seul homme contre le cabinet<br />
Dreyfus.<br />
En revenant à Paris, je me suis rencon- 2:<br />
tré, dans le rapide du Mans, en compagnie<br />
d'un député breton qui se rendait aux 6'<br />
fêtes de Reims. <strong>Le</strong> député breton <strong>est</strong> un<br />
n<br />
républicain modéré qui a voté contre la<br />
loi, Nous causâmes, et mon interlocuteur a<br />
me déclara que dans son pays se dessinait<br />
^<br />
un mouvement d'hostilité irrésistible contre<br />
le ministère.<br />
— Alors 1 lui dis-je, la chute du cabinet n<br />
Waldeck <strong>est</strong> certaine ?<br />
— Ne me faites pas dire cela, riposta n<br />
mon compagnon de voyage, je suis de<br />
ceux qui croient que Waldeck ne s'en ira j<br />
point.<br />
r<br />
— Et pourtant si la majorité des électeurs<br />
se déclare contre lui, il faudra bien<br />
que Waldeck déguerpisse.<br />
l<br />
— N'en croyez rien I<br />
— Vous pensez donc qu'il fructidorisera 11<br />
les législateurs récalcitrants ?<br />
r<br />
— Pas du tout I Waldeck s'y prendra ;<br />
d'une autre manière.<br />
— De laquelle? 1<br />
— <strong>Le</strong> Palais-Bourbon et le Luxembourg<br />
seront invités à modifier le statut électoral.<br />
Une loi nouvelle déclarera la Chambre<br />
renouvelable par tiers. C'<strong>est</strong> ce que fit<br />
la Convention, lorsque, flairant l'inévita- 1<br />
ble défaite, elle voulut braver la France<br />
et survivre. Waldeck s'inspirera de cet<br />
exemple. <strong>Le</strong> Parlement compte environ<br />
600 membres sur lesquels 65 Otf), soit 390 a j<br />
395 sont inféodés à Waldeck. Supposez que<br />
•2U0 seulement soient soumis à la réélec- (<br />
tion ; sur ces 200 députés tirés au sort, 120 1<br />
en vertu de la loi des proportions sont mi- 1<br />
nistériels et, parmi les 400 qui r<strong>est</strong>ent,<br />
Waldeck, toujours grâce à la même loi, 1<br />
en possède 260. Eh ! bien, il suffira que 1<br />
Waldeck s'assure la victoire de 45 candi- !<br />
datures sur les 130 qui lui appartiennent,<br />
pour que le pouvoir ne sorte pas de ses<br />
mains. Voilà le plan I »<br />
Balivernes<br />
1 La France se moque de ces<br />
stratagèmes et se rit de ces trucages.<br />
Maigre les falsifications des scrutins, les<br />
Jacobins furent, un beau jour, jetés à la<br />
porte et matés par un maître dont ils<br />
léchèrent, d'ailleurs, les bottes. Notre ami,<br />
Charles Maurras <strong>est</strong>ime que ce maître <strong>est</strong><br />
en chemin. En même temps, il ajoute que,<br />
cette fois, ce ne sera plus un César, mais<br />
un Monk. Je suis de cet avis. Tout ce qui<br />
se passe depuis trois ans le « nécessite ».<br />
Combien de généraux se repentent aujourd'hui<br />
d'avoir reculé devant ce grand rôle l<br />
Il en <strong>est</strong> un, surtout, qui ne se pardonne<br />
point son inertie. Il voit où le conduit le<br />
respect d'une légalité meurtrière. Dans ces<br />
temps reculés, on se figurait qu'un Méline<br />
et qu'un Ribot pourraient dompter le<br />
monstre. <strong>Le</strong>s événements se sont chargés<br />
de démontrer l'incapacité successive et<br />
l'impéritie fondamentale de tous les chefs<br />
de groupe. <strong>Le</strong>s diverses sectes républicaines<br />
nous ont crié leur impuissance. De<br />
toute la troupe si agitée .jadis, il ne r<strong>est</strong>e<br />
plus que des cadavres. La gauche <strong>est</strong> un<br />
cimetière d'où sortent le soir des fantômes<br />
qui s'appellent Constans, Sarrien, Ranc,<br />
6 te.<br />
'<br />
Que Monk vienne donc le plus tôt possi-<br />
: ble faire rentrer, à coups de cravache,<br />
l ces hommes dans leurs tombes. Il faut re-<br />
E mercier Maurras et le Figaro d'appeler ce<br />
justicier et ce libérateur. <strong>Le</strong> temps n'<strong>est</strong><br />
• plus où quelque courage était nécessaire<br />
- pour aventurer une profession de foi roya-<br />
5 liste. Une conception nouvelle de la Mo-<br />
, narchie remplace les formules que la dê-<br />
3 suétude avait atteintes, et cette conception<br />
1 conquiert des intelligences qui semblaient,<br />
1. naguère encore, les plus indociles à notre<br />
t idéal. Maurras a beaucoup fait pour nous<br />
s r<strong>est</strong>ituer cette élite ; espérons qu'à sa voix<br />
1- le général Monk se mettra, lui aussi, bientôt<br />
en marche, la croix d'une main, l'épêe<br />
de l'autre.<br />
Auprès de Maurras luttent de vaillants<br />
Français qui nous amènent, chaque jour,<br />
n de précieuses recrues parmi ces agents de<br />
i. la R<strong>est</strong>auration nationale, parmi ces che-<br />
Paris, 22 septembre.<br />
L'Officiel publie les mutations suivantes :<br />
M. Roca, lieutenant-colonel au 55e, passe au<br />
112e.<br />
M. Chastel, chef de bataillon au 40e, passe au<br />
23e comme major.<br />
M. Rerot, chef de bataillon au 49e, passe au.<br />
67e, maintenu officier d'ordonnance du ministre.<br />
M. Pierron, chef de bataillon au 159e, passa<br />
au 49e.<br />
M. Bourlier, capitaine-major au 4e bataillon<br />
d'Afrique, passe au 112e.<br />
M. Vènard, capitaine au 153e, passe au 59e.<br />
M. Gracy, capitaine au 158e, passe au 122e,<br />
maintenu à l'école normale de tir.<br />
M. Sabatier, capitaine au 63e, pa=se au 41e,<br />
maintenu à. l'école supérieure de guerre.<br />
M. Ghalençon, capitaine au 133e, passe au 55e.<br />
M. de Parsevat, capitaine au 138e. passe au<br />
115e, r<strong>est</strong>e détaché à la commission d'expériences<br />
de Versailles.<br />
M. Chardoillet, capilaine au 64e, passe au 63e.<br />
M. Pradal, capitaine au Se zouaves, passe au<br />
15e.<br />
M. Raulot-Lapointe, capitaine adjudant-major<br />
au 163e, passa au 111e.<br />
M. de Venel, capitaine au 111e, passe au 163e<br />
maintenu stagiaire d'état-major.<br />
M. Chollet, capitaine au 161e passe au 182e.<br />
M. Lacapelle, capitaine au 15e, passe au 120e,<br />
maintenu stagiaire d'état-major.<br />
M. Mercadier, capitaine au 154e, passe au lie.<br />
M. de Cugnac, capitaine au lie, passe au 93e,<br />
maintenu à l'école normale de tir.<br />
M. Proteau, capitaine au 80e, passe au 123e.<br />
M. Daugan, capitaine au 123e, passe au 72e,<br />
maintenu à l'école supérieure de guerre.<br />
M. Viollet, capitaine au 142e, passe au 134e.<br />
Limoges, 23 septembre.<br />
La France Militaire publie la liste des officiers<br />
généraux qui seront nommés ou promus<br />
incessamment. La voici :<br />
Généraux de division : MM. le général Fabra<br />
commandant par intérim la 29e division<br />
d infanterie<br />
à Nice ; le général Peigné, commandant<br />
l'artillerie du 1er corps d'armée à Douai.<br />
Généraux de brigade : MM. les colonels Johannès<br />
du 15erégiment de chasseurs; Plagnol,<br />
chef d'état-major du gouvernement militaire<br />
de Paris ; RUng. commandant le 15e d'infanterie<br />
: Roche, commandant le 93o d'infanterie ;<br />
Priou, commandant le 37e d'artillerie ; Goch,<br />
commandant le 154e d'infanterie ; Jofre, du<br />
génie, hors cadre, à Madagascar; Amourel,<br />
directeur de l'artillerie au<br />
ministère de la<br />
guerre ; Gillàin, directeur de la cavalerie au<br />
ministère de la guerre.<br />
Intendants militaires : le sous-intendant<br />
Burquet ; le sous-intendant Coppens de Morlandt,<br />
au corps expéditionnaire.<br />
Un décret concernant les autres grades va<br />
suivre de très près celui ci.<br />
Paris, 22 septembre.<br />
L'Officiel publie ce matin d'assez nombreuses<br />
nominations militaires dans la Légion<br />
d'honneur.<br />
Sont promus ou nommés<br />
& la dignité de<br />
grand-croix :<br />
<strong>Le</strong> général de division Voyron, commandant<br />
le corps expéditionnaire de Ghine.<br />
<strong>Le</strong> vice-amiral Pottier, commandant en chel<br />
l'escadre de l'Extrême-Orient.<br />
A la dignité de grand-offlcier : le général<br />
Lanes, commandant le 12o corps ; le général<br />
ïisseyre, commandant le 17e corps<br />
Au grade de commandeur : les généraux<br />
<strong>Le</strong>bugue, de Germiny, Morio, Poulléa, Pendezee,<br />
et l'intendant général Coertout.<br />
Dans les promotions au grade d'officier, nous<br />
relevons : MM. Silv<strong>est</strong>re, attaché à la personne<br />
du président de la République ; Lalubin, colonel<br />
du 17e régiment colonial.<br />
Parmi les nouveaux chevaliers, nous trouvons<br />
: MM. Gourthiade, capitaine au 7e régiment<br />
d'infanterie; Pierrot, capitaine au 81e :<br />
Chêne, médecin-major de 2e classe du servies<br />
. médical des places de Golliouro et de Port-<br />
Vendres.<br />
IA LOI SUR LES ASSOCIATIONS<br />
Madrid, 21 septembre.<br />
<strong>Le</strong> ministre de l'intérieur a lancé un décret<br />
qui cherche a. entraver l'immigration des religieux<br />
français en Espagne.<br />
Doux cents religieux sont arrivés hier t<br />
Saint-Sébastien.<br />
La Epoca croit que ce décret soulèvera un<<br />
agitation religieuse.<br />
<strong>Le</strong>s libéraux se félicitent de ce décret, mait<br />
des prot<strong>est</strong>ations surgissent de tous côtés.<br />
ANTl-ANAMIST!<br />
Paris, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> Mémorial diplomatique dit tenit<br />
de bonne source que, malgré toutes lei<br />
difficultés, une conférence international»<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
anti-anarchiste<br />
Berne.<br />
se réunira sous peu à<br />
l'INDlSCME DANS<br />
L'ARMEE<br />
Saint-Etienne, 23 septembre.<br />
<strong>Le</strong> colonel d'Aubigny, du 38e de ligne, a<br />
adressé à son régiment un ordre du jour<br />
dans lequel il engage les hommes à ne pas<br />
laisser ia calomnie pénétrer dans leurs<br />
rangs et à ne pas oublier qu'ils doivent<br />
être jaloux de l'honneur du régiment<br />
.comme du leur propre.<br />
Il termine en disant :<br />
« Je compte sur vous tous pour maintenir<br />
l'esprit de devoir, de dignité et de camaraderie<br />
à l'ombre du drapeau que vous<br />
continuerez à entourer, pleins d'allure et<br />
d'entrain. »<br />
Marseille, 22 septembre.<br />
On sait qu'une manif<strong>est</strong>ation socialiste<br />
a été faite a Marseille contre un colonel.<br />
<strong>Le</strong> parquet a ordonné l'ouverture d'une<br />
instruction à ce sujet.<br />
Du commencement de l'enquête, il résulte<br />
que les cris de : « Mort aux fraîneurs<br />
de sabre ! » ont été poussés devant la maison<br />
du colonel.<br />
On confirme, d'autre part, que la police<br />
possède le nom de plusieurs des réservistes<br />
ayant pris part à la manif<strong>est</strong>ation et que,<br />
détail piquant, l'un d'eux <strong>est</strong> gardien de la<br />
paix.<br />
L'autorité militaire n'a encore pris aucune<br />
décision.<br />
GENERAL<br />
Saint-Etienne, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s métallurgistes de Saint-Etienne et les<br />
«Métallurgistes délégués au congrès ont tenu<br />
hier soir, au grand théâtre, une réunion au<br />
cours de laquelle de nombreux orateurs ont<br />
bris la parole ; finalement, l'assemblée a voté<br />
Un ordre du jour en laveur de la grève générale.<br />
Paris, 22 septembre.<br />
L'Agence Havas, reçoit de son correspondant<br />
rte Reims la dépêche suivante sur les circonstances<br />
qui ont accompagné le dépar t du <strong>tsar</strong> :<br />
« sur la plate-forme du wagon-salon, le <strong>tsar</strong><br />
parle à mi-voix à M. Loubet qui s'incline et<br />
répond; l'empereur et le président r<strong>est</strong>ent ainsi<br />
pendant quelques minutes envron; tous les<br />
regards sont tournés vers eux; l'assistance qui<br />
ne presse sur le quai, ne cherche pas à dissimuler<br />
son émotion; l'empereur prend les<br />
mains du président<br />
11 les presse a'I'ectueusement<br />
à plusieurs reprises; la <strong>tsar</strong>ine limite;<br />
l'empereur et l'impératrice prennent congé de<br />
Mme Lcubet; on entend l'empereur dire au<br />
président, très distinctement, à très haute<br />
voix : « Au revoir ! »<br />
L'Agence Havas ajoute encore les renseignements<br />
suivants, qui confirment ceux que donnait<br />
ce soir le Temps et ont évidemment la<br />
mémo origine officieuse :<br />
« En prenant congé du président do la République,<br />
l'empereur dit. ainsi qu'il l'avait fait<br />
plusieurs fois précédemment, combien l'impératrice<br />
et lui avaient été reconnaissants des<br />
attentions dont, ils avaient été<br />
l'objet et de<br />
l'accueil qu'ils avaient reçu ; mais, a-t-il ajouté,<br />
le président de la République lui a dit : » Vous<br />
savez combien nous serions heureux de vous<br />
garder, l'impératrice et vous. »<br />
L'empereur, finissant la phrase qu'il n'avait<br />
nas finie, a complété sa pensée en disant :<br />
« Mais nous nous reverrons bientôt. »<br />
La pari des pauvres<br />
<strong>Le</strong> Fresnois, 22 septembre.<br />
L'empereur, en prenant congé de M. Walleck-Rousseau,<br />
président du conseil, l'a prié<br />
de remettre de sa part 100.000 francs à la ville<br />
de Paris, 15,000 francs à chacune des villes de<br />
Dunkerauo, de Compiègne et de Reims, plus<br />
j.OOO francs pour les victimes de l'explosion du<br />
Ripault, près l'ours.<br />
<strong>Le</strong> retour de M. Loubet<br />
<strong>Le</strong> président de la République, les membres<br />
flu gouvernement et les personnages de leur<br />
suite sont arrivés à Paris à six heures trentetrois<br />
par la gare de l'Est.<br />
<strong>Le</strong>s abords ds la gare avaient été occupés à<br />
Cette occasion par un service d'ordre impor<br />
tant sous les ordres de commissaires divisionnaires<br />
et de sévères dispositions avaient été<br />
prises tant on redoutait un accès de mauvaise<br />
humeur de Paris, mécontent cle n'avoir<br />
pas reçu la visite du <strong>tsar</strong> et des manif<strong>est</strong>ations<br />
contrôle chef de l'Etat et les ministres.<br />
A sa descente du wagon présidentiel, M.<br />
Loubet a été salué par ies administrateurs et<br />
le haut personnel de la Compagnie de l'Est et<br />
par les secrétaires généraux de la préfecture<br />
de la Seine et de la préfecture de police.<br />
Après avoir traversé le salon d'attente, le<br />
président da la République <strong>est</strong> monté en landau<br />
en compagnie'de M. Waldeck-Rousseau et<br />
des secrétaires da l'Elysée, le général Dubois<br />
et M. Gombarieu ; les officiers de la maison:<br />
militaire occupaient d'autres voitures ; un escadron<br />
de cuirassiers escortait son landau<br />
qui s'<strong>est</strong> aussitôt dirigé vers l'Elysée en suivant<br />
ies rues de Chabrol, Lafayette. Halévy, place<br />
de l'Opéra, boulevard des Capucines, rue<br />
Royale' et faunourg Saint-Honoré.<br />
La place de la gare avait été évacuée au moment<br />
du départ du cortège; mais la foule, bien<br />
que tenue a distance, n'a pas manqué de couvrir<br />
ies quelques maigres cris de<br />
: « Vive Loubet<br />
! » risqués de ci de là par los policiers de<br />
tierrice,<br />
Aucun incident notable ne s'<strong>est</strong> produit ni à<br />
la gare, ni sur ie parcours où les Parisiens se<br />
bornaient à accueillir froidement le passage de<br />
M. Loubet par une indi férence complète.<br />
Tandis que le cortège présidentiel gagnait<br />
l'Elysée, divers autres landaus emmenaient<br />
MM. Delcassé et Waldeck-Rousseau, les min<br />
strea et leurs femmes et nombre d'autres<br />
personnal.tés re<strong>venu</strong>es de la revue avec le président,<br />
notamment MM. Lénine, de Selves,<br />
général Sahkaroiï. le prince OuroussoiV, le gé-<br />
'néral Duchemin, l'amiral Besnard, etc.. etc.<br />
l.a foule paraissait surtout s'intéresser aux<br />
costumes tout chamarrés d'or dts diplomates<br />
et des o'.flciers étrangers.<br />
C'<strong>est</strong> à sept heures que M. Loubet et sa suite<br />
sont arrivés à l'Elysée.<br />
 la frontière<br />
mots aimables et remettent à M Joucla-Peloux »<br />
i<br />
une dépêche de remerciements pour M. Loubet. i<br />
Télégramme du <strong>tsar</strong> à M, Loubet<br />
Paris, 22 septembre.<br />
Au moment de franchir la frontière, Sa Maj<strong>est</strong>é<br />
l'empereur Nicolas II a adressé au président<br />
de la République le télégramme suivant ;<br />
Pagny-sur-Moselle, 21 septembre,<br />
9 h. 45 soir.<br />
A Son Excellence M. Emile Loubet,<br />
président de la République<br />
française, Paris.<br />
Sous l'impression des quelques jours<br />
passés en France, nous tenons, l'impératrice<br />
et moi, à vous renouveler la vive<br />
expression des sentiments qui nous animent<br />
en quittant le sol français. Profondément<br />
émus, nous vous prions, Monsieur le<br />
président, d'agréer notre sincère gratitude<br />
et de vouloir bien en èt:e l'interprète<br />
auprès de tous ceux qui, avec une cordialité<br />
touchante, ont pris part aux témoignages<br />
dont nous avons été l'objet.<br />
C'<strong>est</strong> à la nation française, si aimée et<br />
appréciée par la Russie. * que nous adressons<br />
nos sincères remercia nents en y joignant<br />
les vœux tes plus chaleureux.<br />
Signé : NICOLAS.<br />
Derniers adieux<br />
<strong>Le</strong> personnel de la gare remplace la locomotive<br />
de l'Est par deux locomotives allemandes<br />
conduites par des ingénieurs allemands.<br />
Aussitôt un coup de si filet retentit<br />
; le train<br />
s'ébranle; le <strong>tsar</strong> et l'impératrice se placent de<br />
nouveau à la fenêtre du salon ; de tous côtés<br />
des cris de : » Vive le <strong>tsar</strong> I Vive l'impératrice I»<br />
éclatent très nourris.<br />
<strong>Le</strong>s souverains s'inclinent très émus. Pendant<br />
que le train s'éloigne, l'ovation continue<br />
jusqu'à ce qu'il disparait.<br />
L'ingénieur chargé par M. Baudiu d'accompagner<br />
le train impérial jusqu'à Pagny-sur-<br />
Moseile envoie alors le télégramme suivant au<br />
ministre :<br />
« <strong>Le</strong> train impérial <strong>est</strong> arrivé à Pagny à<br />
9 h 15, heure réglementaire; il <strong>est</strong> parti à<br />
9 h. 25. <strong>Le</strong> train-piloU <strong>est</strong> également à l'heure;<br />
la marche <strong>est</strong> très satisfaisante. Aucun incident<br />
à signaler. »<br />
C'<strong>est</strong> avec une profonde bienveillance que<br />
le <strong>tsar</strong> a reçu le préfet de Meurthe-et-Moselle.<br />
<strong>Le</strong> préfet lui a dit qu'il était heureux au nom<br />
des populations lorraines de venir présenter<br />
sus souhaits au <strong>tsar</strong>, que celle-ci n'oubliait pas<br />
que Nancy, en 1892, avait été la vil le où avait<br />
eu lieu la première consécration de l'alliance<br />
franco-russe.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong>, en remerciant, a dit qu'il connaissait<br />
Nancy de réputation comme une ville très<br />
intéressante à visiter et célèbre par ses industries<br />
d'art.<br />
Comme le- préfet parlait do verrerie lorraine,<br />
le <strong>tsar</strong> répondit que les œuvres des verriers<br />
lorrains étaient connues en Russie<br />
; le <strong>tsar</strong><br />
serra ensuite la main au préfet, tandis que<br />
l'impératrice donnait sa main à baiser.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a remis au colonel d'artillerie de<br />
service une magnique bonbonnière, pour être<br />
remise au général de Négrier.<br />
En Allemagne<br />
<strong>Le</strong> train impérial a traversé à toute vitesse<br />
la gare frontière allemande de Noviant, où<br />
une compagnie de la garde prusienne a présenté<br />
les armes.<br />
<strong>Le</strong>s formalités douanières avaient été supprimées,<br />
aucun personnage officiai n'était présent.<br />
<strong>Le</strong> train doit marcher jusqu'à Thionville sans<br />
aucun arrêt, accompagné par un conseiller du<br />
gouvernement et le directeur des chemins do<br />
ter.<br />
Cologne, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> train qui emmène l'empereur et l'impératrice<br />
de Russie a passé ce matin à 6 h» 15 à<br />
Cologne sans s'y arrêter Ḃerlin, 22 septembre.<br />
On annonce aujourd'hui que l'empereur et<br />
l'impératrice<br />
i e i'.ussie se rendront par mer à<br />
Libau, où ils sont attendus demain et dont ils<br />
visiieront îe nouveau port<br />
; les souverains s-;<br />
rendront ensuite â Hkernewica où aura lieu<br />
mercredi, une grande revue des troupes de la<br />
garnison de Varsovie.<br />
G <strong>est</strong> ensuite que le <strong>tsar</strong> ira à Spola où auront<br />
lieu les grandes chasses habituelles jusqu'au<br />
milieu du mois d'octobre.<br />
| tête d'une page d'histoire qui ><br />
I peuvent se résumer dans ces ;<br />
La visite à Paris<br />
Bètheny, 22 septembre.<br />
A l'issue de la revue, Sf. Dausset a prié directement<br />
le grand maréchal Benkeno 'f de<br />
vouloir bien demander pour lui une audience à<br />
l'empereur.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> l'a immédiatement reçu, avant le<br />
déjeuner, en audience particulière.<br />
M. Dausset a pu s'entretenir assez longuement<br />
avec Sa Maj<strong>est</strong>é ;<br />
il lui a présenté les<br />
hommages du conseil municipal de Paris et<br />
lui a respectueusement exprimé lo regret que<br />
la population parisienne n'ait pu le saluer,<br />
eomme en 1896.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> lui a déclaré que lui et l'impératrice<br />
regrettaient beaucoup do n'avoir pu, cette fois,<br />
revoir Paris, car ils étaient <strong>venu</strong>s en France<br />
exclusivement pour voir la flotte et l'armée.<br />
Il a remercié M. Dausset des sentiments que<br />
ie conseil avait manif<strong>est</strong>és et a chargé M.<br />
Dausset do transmettre ses remerciements et<br />
ceux de l'impératrice pour l'adresse de bien<strong>venu</strong>e<br />
qui leur avait été remiss à Dunkerque.<br />
Après déjeuner M. Loubet a présenté au <strong>tsar</strong><br />
M. Dausset; immédiatement après, les présidents<br />
de la Chambre et du Sénat venant le saluer<br />
et prendre congé.<br />
« Je connais M. le président du conseil municipal<br />
de Paris » a dit le <strong>tsar</strong>. Nicolas 11 a cle<br />
nouveau insisté sur les regrets que l'impératrice<br />
et lui-même éprouvaient de ne pouvoir cette<br />
fois aller â Paris. « Dites aux Parisiens. a-T-it<br />
répété à M. Dausset. combien je regrette do no<br />
pas aller à Taris cette lois ».<br />
K»> Félix Faure<br />
Pagny-sur-Moselle. 22 septembre.<br />
Une grande "animation règne<br />
à ia garo de<br />
Pagny-sur-Moselle décorée a profusion de drapeaux<br />
tricolores et russes et de lanternes aux<br />
couleurs franco russes.<br />
Une immense inscription faite avec des milliers<br />
de lampes électriques et portant ces<br />
mois : i Gloire aux souverains russes » <strong>est</strong><br />
dressé sur la marquise.<br />
Partout, brillent des girandoles et des lampions<br />
de toutes couleurs et fioltent des drapecux,<br />
des oriflammes.<br />
Depuis<br />
! rou&rd.le* troupes sont échelonnées<br />
le long de la voie<br />
: le 5e bataillon de chasseurs<br />
garde lo chemin de fer de Frouard à<br />
Pont-à-Mousson ; ie<br />
15» de Ponl-à-Mousson à<br />
Pagny.<br />
<strong>Le</strong> train impérial a stoppé dix minutes à<br />
Frouard. <strong>Le</strong>s honneurs militaires ont été rendus<br />
par une compagnie de chasseurs à pied; à<br />
l'arrivée et au départ du tra.n, la fanfare à<br />
joue l'Hymne Russe et la Marseiilaiie. <strong>Le</strong><br />
<strong>tsar</strong> et l'impératrice, debout à une fenêtre de<br />
leur v\aeon-salon,<br />
owV salué la foule, qui leur<br />
prodiguait ses acclamations.<br />
1 ne heure avant l'arrivée du train, ies rues<br />
accédant à la gare avaient été évacuées et l'on<br />
a l'ait même sortir le» employés non occupés<br />
et lo pwwonmsi des douanes. "<br />
A 5 heures 15. à Ohàlons-sur-Marne. la foule !<br />
» salué les souverains russes d'exclamations I<br />
enthousiastes.<br />
A 5 heures 40. le train impérial entrait à<br />
Vitry-le-i'rançois.<br />
L'empereur et l'impératrice ont dîné pendant<br />
l'arrêt de 14 minutes ; à S heures 1(4, le train<br />
passait à Tool.<br />
.MM. Joucla-l'eloux, préfet de Meurthe-et-Moselle,<br />
le maire (le Nancy, le maire et les conseillera<br />
municipaux de Pagny-sur-Moselle, de<br />
nombreux officiers ot quelques journalistes<br />
sont seuls sur le quai de la gare de Pagny,<br />
quand à 8 h. 55 arrive le train- pilote. Ou s'é-<br />
.onne de ne pas voir descendre M Baudin.<br />
mais on apprend que, sur les sollicitations du<br />
<strong>tsar</strong>, le ministre <strong>est</strong> reparti pour Paris.<br />
A 9 h. lù arrive lo train impérial ; le <strong>tsar</strong> et<br />
ia <strong>tsar</strong>ine se montrent a la fenêtre pendant<br />
iju'un bataillon de chasseurs présents les armes.<br />
La fanfare joue<br />
l'Hymne russe; le <strong>tsar</strong> fait<br />
mander le préfet; celui ci monto dans le train<br />
impérial et, au nom du gouvernement français,<br />
d salue le t3ar.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> et la <strong>tsar</strong>ine remercient en quelques<br />
Paris, 22 septembre.<br />
L'impératrice n'a négligé aucune occasion do<br />
faire eonna tre sa gratitude<br />
; elle a fait répondre<br />
à toutes les adresses<br />
; a;ant reçu une<br />
lettre de Mme Félix Faure, elle à envoyé à la<br />
veuve de l'ancien président, nu Havre, avant<br />
de quitter compiègne, une dépêche pour lui<br />
exprimer sa vive sympathie et s'associer à son<br />
grand deuil.<br />
Elle regrette que la brièveté do son séjour<br />
l'ait empêchée de voir Mme Félix Faure ; la<br />
dépêche porle comme signature ce nom :<br />
« Alcxandra. »<br />
Dans l©3 villes de France<br />
Dunkerque, 22 septembre.<br />
La fêle organisée en l'honneur des sousofficiers<br />
de la marine russe a été très brillante.<br />
Au Champagne, l'amiral Ménard, les officiers<br />
russes, le maire et le général sont arrivés.<br />
Plusieurs discours ont été prononcés.<br />
L'escadre du Nord a quitté ta rade. Une division<br />
va à Cherbourg, l'autre à Br<strong>est</strong>.<br />
Br<strong>est</strong>. 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s deux banquets do trois cent rîngt-cinq<br />
couverts, offerts aux équipages russes des navires<br />
lenessei et lieysser. ont eu lieu hier soir:<br />
la salie était pavoisée de drapeaux russes et<br />
français; la musique dos équipages russes prêtait<br />
son concours.<br />
tête d'une page d'histoire qui commence et ils<br />
peuvent se résumer dans ces mots<br />
: « La paix,<br />
la justice, lo droit et, s'il le fallait, la confraternité<br />
des armes. ><br />
L'organe ministériel, on lo voit, a déjà oublié<br />
Fashoda,<br />
ri<br />
<strong>Le</strong> Rappel <strong>est</strong> me que, si la Russie a tiré de<br />
son alliance désavantages énormes, la F'ranee<br />
a, par contre, gagné de voir sa sécurité as- d<br />
surée.<br />
I n<br />
M. Charles Bos ajoute : 1<br />
« Du côté de la France quoi ? Assurément<br />
nous avons cessé d'être isolés, ce qui nous a 1<br />
permis de vivre en sécurité, et quoi encore ;<br />
r<br />
Rion. Il <strong>est</strong> loisible d'<strong>est</strong>imer que cela n'<strong>est</strong><br />
f<br />
pas assez ; les produits français continuent à<br />
être frappés de droits excessi s â la frontière<br />
russe ; la plupart des commandes faites à l'ô-<br />
•<br />
tranger par le gouvernement russe vont en<br />
t<br />
Allemagne ; nos nationaux, en Russie, ne sont<br />
i<br />
guère mieux traités que les autres ; il n'y a<br />
s<br />
donc pas dans l'alliance toute la réciprocité<br />
r<br />
que l'on pourrait attendre de la Russie<br />
; nous<br />
aimons à croi e que de la seconde visite du<br />
<strong>tsar</strong>, il résultera pour notre pays de réelles<br />
concessions. » \<br />
<strong>Le</strong> Radical de M. Maret s'exprime ainsi :<br />
L<br />
« Sans exagérer la portée de ces paroles, il .<br />
n'<strong>est</strong> pas interdit de penser qu'elles contien-<br />
e<br />
nent un germe qui fructifiera et qu'il y a quel- (<br />
que chose de nouveau à entendre dans la bou-<br />
s<br />
che de deux chefs d'Etat, que cette évocation 1<br />
de l'équité, de l'humanité, de la justice. |<br />
» Ce serait, croyons-nous, se payer de cruel<br />
les illusions que de s'imaginer que de l'alliance<br />
telle qu'elle <strong>est</strong> constituée aujourd'hui, sortira<br />
la réalisation des espérances'qui sont au cœur<br />
de tous les Français, le triomphe de ce que<br />
Gambetta appelait, il y a plus de vingt ans, ,<br />
« la justice immanente ». Mais l'avenir r<strong>est</strong>e<br />
ouvert. »<br />
De la Lanterne dont le patron, M. Millerand,<br />
vient d'être décoré du titre de baron et de<br />
'<br />
l'ordre de l'Aigle-Blanc : « C'<strong>est</strong> la paix par la !<br />
crainte ;<br />
1 humanité réconciliée connaîtra certainement<br />
un jour la paix par l'amour; puisse-<br />
i<br />
t-elle entrer bientôt dans la phase de la paix<br />
« par le droit » suivant la belle devise de la<br />
ligue internationale pour l'arbitrage.<br />
'« L'idée parâ t l'aire du chemin<br />
; la conférence<br />
de La Haye fut un commencement de<br />
réalisation ; les paroles de M. Loubet y font<br />
une allusion formelle; paroles platoniques, <<br />
dira-t-on-? Hélas<br />
! oui platoniques encore puisque,<br />
pour le moment, les choses sont ainsi !<br />
faites que l'équilibre entre les forces européen- [<br />
nés soit la meilleure condition de sécurité dans<br />
le monde. »<br />
De la République, de M. Môline :<br />
» II n'<strong>est</strong> plus qu<strong>est</strong>ion seulement d'une convention<br />
militaire<br />
; l'accord <strong>est</strong> descendu par<br />
les hampes des drapeaux dans le cœur des<br />
deux nations et même il s'<strong>est</strong> glissé dans les<br />
portefeuilles de la diplomatie ; il existe maintenaht<br />
une union intime des doux grandes<br />
puissances pour faire respecter leurs droits».<br />
Da M. Baragnon, dans le Soleil :<br />
« Ce n'<strong>est</strong> point seulement pour réparer une<br />
injustice, pour rentrer dans notre bien, pour<br />
réaliser notre mission historique, pour remplir<br />
nos limites nécessaires, que nous ne cesserons<br />
do revendiquer l'Alsace et Lorraine ; cette pensée<br />
de la revanche demeure avant tout comme<br />
l'actif ferment du patriotisme français : elle ost<br />
encore le plus puissant lien qui réunisse les<br />
fractions par ailleurs si divisées du grand<br />
parti nationaliste, et parce qu'elle implique de<br />
stabilité, d'hérédité dans le pouvoir suprême,<br />
elle nécessite la monarchie.<br />
» Si l'alliance russe nous prescrit de renoncer<br />
à cet espoir, l'alliance <strong>est</strong> une duperie. »<br />
De M. Albert Monniot, dans la Libre Parole :<br />
« On veut bien nous donner l'assurance qu'il<br />
ne sera pas permis au kaiser d'annexer la<br />
Champagne et l'Ile de Franco ; mais on affirme,<br />
par contre, que ce que l'Allemagne a conquis<br />
<strong>est</strong> définitivement acquis<br />
; en un mot on nous<br />
oblige à renoncer à ce qui nous a été ravi,<br />
contre la promesse qu'il ne nous sera plus rien<br />
volé, quitte à nous iaire savoir demain qu'une<br />
si magnifique opération vaut bien .un Iromage;<br />
nous avons de tout temps été partisans de<br />
l'alliance russe, mais nous n'imaginions pas<br />
qu'elle dût aboutir à de tels résultats. »<br />
M. Henri Rochefort écrit dans l'Intransigeant<br />
:<br />
« Pour comble d'ironie, le polichinelle de l'intérieur<br />
ose déco lier cet épigramme : « <strong>Le</strong>s<br />
» souverains reviendront et cette l'ois Paris<br />
» sera le but unique de cette future visite. »<br />
» C'<strong>est</strong> à dire qu'ils se sentaient trop fatigués<br />
peur aller de Reims à Paris, mais que<br />
de venir de Saint-Pétersbourg ici no leur causera<br />
pas la moindre fatigue. »<br />
Ce M. Jules <strong>Le</strong>maitrc, dans l'Echo de Paris :<br />
« M. Waldeck-Rousseau comptait pour les<br />
élections générales sur le pr<strong>est</strong>ige que rendrait<br />
à son gouvernement le voyage de Nicolas II ;<br />
or, je no pense pas qu'eii province il n'y ait<br />
rien dec'na'iigè dansla position des partis politiques<br />
ni que cet appât grossier ait ramené au<br />
ministère de déchéance nationale un seul de<br />
• nos amis ; mais, en outre, il <strong>est</strong> clair qu'après<br />
1 l'outrage iniiigé à la capitale, Paris et l'Ile de<br />
Franco, qui étaient antimiuistcriels avec ferveur,<br />
le sont désormais avec une espèce de<br />
1 ragé.<br />
» La petite plaisanterie du président du con-<br />
1 seil et de ses ministres achève et assure la<br />
conquête de Paris par le nationalisme. »<br />
Dans l'Autorité, 'SI. DeHou s'exprime ainsi :<br />
: «Travailler pour l'humanité, c'<strong>est</strong> beau, mais<br />
- la duplice devrait se coatentor de servir la<br />
Russie et la I r rance.<br />
» Nicolas II a un autre objectif, nous le regrettons<br />
pour lui et pour nous. »<br />
De M. Desmoulins (Robert Mitchell) dans le<br />
Gaulois :<br />
I<br />
« M. Loubet a essayé de faire remonter l'ai-<br />
_<br />
liance au président Carnot et de créer ainsi<br />
e<br />
une sorte de tradition républicaine.<br />
I » Je comprends ce souci : depuis vingt ans,<br />
, la République vit au jour le jour sans pro-<br />
" : gramme intérieur, sans politique étrangère, et<br />
M. Loubet n'<strong>est</strong> point â blâmer pour avoir<br />
essayé de rapprocher dans une certaine mesura<br />
le régime dont il <strong>est</strong> le cher dos monarchies<br />
qui. seules, ont des tradilions témoins du<br />
APRÈS LES MANŒUVRES<br />
Paris, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> président de la République a adressé au<br />
ministre do la guerre ia lettre suivante :<br />
Mon cher ministre,<br />
Lès man ouvres auxquelles nous venons<br />
d'assister ont été une manif<strong>est</strong>ation admirable<br />
de la puissance militaire de la<br />
France.<br />
<strong>Le</strong>s sacrifices que le pays consent si volontiers,<br />
chaque année, pour l'accroissement<br />
et ie perfectionnement de son armée,<br />
ont leur récompense.<br />
Après des opérations particulièrement<br />
longues et pénibles, où nos soldats ont<br />
montré leur endurance et leur belle humeur<br />
légendaires, ces tcoupes se sont présentées<br />
à la revue finale et ont exé.:uté le<br />
défilé ave ; un» vigueur et un entrain remarquables.<br />
L'armée a mérité, une fois de plus, l'<strong>est</strong>ime<br />
de nos hcMes augustes et la confiance<br />
du gouvernement et du pays.<br />
Je vous prie d'adresser au général Brugère,<br />
directeur des manœuvres, pour lui<br />
et pour les officiers et les troupes placées<br />
sous ses ordres, mes félicitations personnelles<br />
et celles du gouvernement de la République.<br />
Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurance<br />
de mes sentiments affectueux.<br />
Emile LOUBET.<br />
<strong>Le</strong> président de la République adresse au<br />
ministre de la marine la lettre suivante :<br />
Mon cher Ministre,<br />
<strong>Le</strong>s manœuvres de l'armée navale avaient<br />
déjà été pour notre patriotisme un magnifique<br />
sujet de joie.'<br />
La revue de Dunkerque vient de nous<br />
offrir un réconfortant spectacle.<br />
L'escadre de ia Manche a su montrer,<br />
malgré l'état de la mer, qu'elle était toujours<br />
digne de la confiance du gouvernement<br />
et du Parlement.<br />
Marins, officiers et équipages, savent<br />
quelle force nécessaire ils apportent au<br />
gouvernement cle la République pour assurer<br />
jusqu'au bout du monde le respect<br />
qui <strong>est</strong> dû à notre drapeau et la sécurité<br />
qu'exigent nos intérêts.<br />
La grandeur de leur tâche <strong>est</strong> égalée<br />
par leur dévouement.<br />
Je vous prie d'adresser à l'amiral Ménard,<br />
pour lui, ses officiers et les troupes<br />
sous ses ordres, mes félicitations et celles<br />
du gouvernement.<br />
Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurante<br />
de mes sentiments affectueux.<br />
Signé : Emile LOUBET.<br />
sant quelques productifs coups de main principalement<br />
le long des voies ferrées, tout en<br />
iuioiomcu<br />
?.,„„; i^„ -t mûmn rmelnuefois<br />
^aranrdew&oum» et nrême quelquefois<br />
de détachements importants, n ont pas entrepris<br />
de grandes opérations.<br />
Maintenant l'herbe du Veld fournit aux che<br />
vaux une nourriture abondante et. comme au<br />
début du printemps dernier, les hostilités ont<br />
repris avec une grande intensité.<br />
début du printemps dernier, les hostilités ont<br />
repris avec une grande intensité.<br />
La Haye, 22 septembre.<br />
Des meetings de prot<strong>est</strong>ation contre la proclamation<br />
de "lord Kitchener ont eu lieu a Pordrecht.<br />
à Alkmarr et à Harrlem.<br />
Ils ont flétri, en termes énergiques, la conduHo<br />
du gouvernement anglais, et ont voté<br />
dos ordre V du jour dans co sens, qu'ils ont<br />
télégraphiés au président Kruger et<br />
au roi<br />
d'Angleterre.<br />
Des quêtes ont été faites en faveur des femmes<br />
et des enfants internés dans les camps de<br />
concentration.<br />
A Haarlem, on a accueilli par un tonnerre<br />
d'applaudissements la lecture du télégramme<br />
annonçant<br />
i n grave échec subi par ies Anglais<br />
près iTOtrectife<br />
e . au général<br />
ministre de pj<br />
ix, qu'une pou.<br />
eu des militai-<br />
<strong>Le</strong>s Q-a^èvos<br />
Liège, 22 soptembre.<br />
Il y a quelques jours, une grève éclata dans<br />
les charbonnages de Vieille-Marilhaye. à Seraing.<br />
<strong>Le</strong>s ouvriers au nombre de<br />
500 refusèrent<br />
d'accepter une diminution de 50p0 sur les salair,<br />
s.'<br />
Un grand nombre de mineurs ont assailli à<br />
leur sortie d'une séance du conseil du travail<br />
plusieurs directeurs de charbonnages et les<br />
ont poursuivis jusqu'à la gare.<br />
<strong>Le</strong>s ouvriers ont envahi la gare et lancé des<br />
pierres sur le train où les directeurs avaient<br />
pris place; de nombreux coups de revolver ont<br />
été tirés ; plusieurs ouvriers ont été blessés,<br />
dont un grièvement.<br />
ACCIDENT OU ATTENTAT<br />
Paris, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> Journal publie la dépèche suivante :<br />
Vienne, 22 septembre.<br />
Hier, un coup de fusil a été tiré sur l'archiduc<br />
Frédéric qui chassait dans sa propriété<br />
cle Delà, en Hongrie.<br />
. On a cru que c'était l'acte d'un braconnier<br />
et les garde-chasse se sont immédiatement<br />
lancés à la poursuite du criminel.<br />
Ils ont réussi à capturer trois braconniers.<br />
Mais, jusqu'à présent, on n'a pu<br />
trouver aucune preuve de leur culpabilité ;<br />
la balle a percé la manche de l'habit de<br />
l'archiduc sans lui faire aucun mal.<br />
revue, l'empereur a demandé<br />
au rSitai<br />
Percin, chef du cabinet du ministrerde h?<br />
guerre: UD l *<br />
« J'ai lu hier, dans les journaux, qu'une Don<br />
rcs tnès ?<br />
SSP<br />
; y a " M1 cu ^es mifital:<br />
— Non Sire, il n'y a ea quo des civils<br />
< Ceux qu'ils laissent ne seront pas 'oublié*.<br />
a répondu lo <strong>tsar</strong>. »<br />
Tamponnement<br />
Limoges, 22 septembre.<br />
Celte nuit, vers une heure, un tamponnement<br />
s'<strong>est</strong> produit à la gare de la Coquille, sur là<br />
ligne de Limoges à Périgucux, entra les deu*<br />
trains de marchandises n- 2.012 et 2,329.<br />
Lo choc a été très violent. <strong>Le</strong> chef du train<br />
tamponneur, voyant le danger, sauta sur la<br />
voie et se biessa à l'épaule en tombant<br />
; la<br />
mécanicien du même train, nomme Bureau,<br />
r<strong>est</strong>a à son poste et fut assez grièvement<br />
blessé.<br />
Deux chauffeurs purent sauter de machine;<br />
quant aux garde-freins, nommés Bay et Montaigu,<br />
ils furent tués sur le coup.<br />
<strong>Le</strong> personnel du train tamponné était heureusement<br />
sur la voie, attendant le signal du<br />
départ, et n'eut aucun mal.<br />
On suppose que la lanterne du disque êta't<br />
éteinte ou bien que la voie avait été laissé»<br />
ouverte par mégarde.<br />
Une enquête contradictoire <strong>est</strong> ouverte entr»<br />
les fonctionnaires des arrondissements dn Pà<br />
ngueux et de Limoges.<br />
e "<br />
Plusieurs wagons des deux trains on* Mà<br />
retard ; iT&ïnS d ®<br />
vo >' a £ eur3 0lU subi u *<br />
js aeux trains ont été<br />
voyageurs ont subi un<br />
émeute à Grimsby<br />
— . Londres, 22 septembre.<br />
Qn"-^pécheurs de Grimsby, qui se sont mis<br />
?,n Q g OÎ'.M & 7 &ie . n^ P ris à l'égard des armateurs<br />
une attitude si menaçante qu'il fallut faire revenir<br />
la police de Scheffield et de Manch<strong>est</strong>er,<br />
ainsi que dos troupes.<br />
Il y a eu plusieurs collisions sanglantes;<br />
5^p, r2 u , rant pn? s de deux heures, la police de<br />
bcheffield, particulièrement brutale, a littéralement<br />
assommé des femmes et des enfants<br />
faisant d'innombrables victimes.<br />
Toutes les ambulances et les hôpitaux sont<br />
remplis ; la foufe <strong>est</strong> exaspérée ; on redoute ua<br />
mouvement contre l'arsenal, où la foule espère<br />
trouver des armes.<br />
La police et l'armée ont encore été renforcées<br />
aujourd'hui.<br />
Hoirs/elles d'Espagne<br />
De notre correspondant particulier :<br />
Barcelone, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s bruits d'un prochain soulèvement carliste<br />
s'accentuent avec persistance. On indique<br />
plusieurs dates à partir du 27 courant jusqu'à<br />
la fin de l'année.<br />
On assure que la province de Lôrida sera le<br />
lieu choisi pour le premier soulèvement.<br />
Ul CURIEUX PROCÈÎ<br />
Amsterdam, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s membres de la députation boer, MM.<br />
Fischer, Wessels, ot Wolmarans ont eu, hier,<br />
une longue conférence avec le ministre des<br />
affaires étrangères, baron Melval Van Lynden,<br />
président du conseil permanent de la cour<br />
d'arbitrage.<br />
La Haye, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s cheTs des missions étrangères à<br />
La<br />
Haye et les membres du conseil administratif<br />
permanent de la cour d'arbitrage, ont reçu du<br />
président, ministre des affaires étrangères, baron<br />
Melval Van Lynden, une copie imprimée<br />
de l'appel des Boers en laveur d'un arbitrage.<br />
La communication annonce l'intention d'en<br />
saisir le conseil dans sa première séance.<br />
Toutefois, rien n'<strong>est</strong> décidé.<br />
Amsterdam, 22 septembre.<br />
Co n'<strong>est</strong> par le baron Melvil von Lynden,<br />
ministre des affaires étrangères, qui a reçu<br />
hier la députation boer, mais le docteur Kuyper,<br />
premier ministre.<br />
La conférence a duré une heure ; on sait que<br />
la requête des Boers faisant appel à l'arbL<br />
trage a été accueillie favorablement et transmise<br />
aux représentants des puissances faisant<br />
partie de la cour d'arbitrage qui délibéreront à<br />
ia pro haino assemblée.<br />
La députation boer renouvellera sa requête<br />
pour médiation au présidant américain Roosevelt.<br />
A La Haye, on assure qu'une nouvelle offre<br />
d'arbitrage doit être prochainement présentée<br />
à l'Angleterre et qu'ello serait officiellement<br />
appuyée par la France, la Russie et les Pays-<br />
Ras.<br />
Un échange do vue aurait eu lieu à Compiègne<br />
entre ie comte Lamsdorf et M. Delcassé.<br />
Londres, 22 septembre.<br />
On télégraphie de New-Vork que le procès<br />
de l'assassin do M. Mac-Kinley va commencer<br />
probablement devant la Cour suprême de cette<br />
ville<br />
; les avocats d'office de Czolgosz, MM.<br />
<strong>Le</strong>wis et Titus consultés, se sont déclarés<br />
prêts à soutenir la défense.<br />
Ul CUBIEUX PROCES<br />
Berlin, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> tribunal militaire de l'Empire vient de se<br />
trouver en présence d'un curieux procès et l'a<br />
tranché d'une façon qui ne satisfait guère le<br />
monde militaire.<br />
<strong>Le</strong> soldat Carie, au lieu de faire ses devoirs<br />
d'école, avait écrit sur son cahier : « Vive la<br />
la France ! Mort à la Prusse ! ».<br />
Un autre soldat, nommé Ghamberg, écrivait<br />
seize fois sur la page de son cahier ces mots :<br />
« Vivent les socialistes révolutionnaires ! ».<br />
Sur l'ordre du chef du 8e corps d'armée, les<br />
deux soldats ont été traduits devant un conseil<br />
de guerre, qui les a condamnés pour refus d'obéissance<br />
à trois mois de prison chacun.<br />
<strong>Le</strong> chef du 8e corps, trouvant la punition<br />
trop bénigne, a interjeté appel, et la cour d'appel<br />
a acquitté les deux accusés.<br />
Furieux, le chef de corps d'armée a demandé<br />
la révision du procès, mais le tribunal militaire<br />
de l'Empire a rejeté cette demande.<br />
ES RÉPUBLIQUES AHKRICAM<br />
f¥î. fViéHne<br />
La République annonce que M. Méline a<br />
reçu hier du comto LamsdorlT. ministre des<br />
atiaires étrangères do i'.ussie. la dépêche suivante<br />
:<br />
« L'empereur me charge de vous faire par<strong>venu</strong><br />
l'expression de ses vives sympathies; Sa<br />
Maj<strong>est</strong>é prend une part sincère à votre immense<br />
douleur et regrette de ne pas vous voir<br />
a Compiègne aujourd'hui. »<br />
Bï. Loubet<br />
D'après le Figaro, M. Loabet repartira pour<br />
Rambouillet demain soir et no reviendra à<br />
Paris que pour la rentrée des Chambres.<br />
La presse française<br />
Paris, 22 septembre.<br />
Nicolas If, en dépit dos décorations accordées<br />
au monde officiel et aux ministres socialistes,<br />
n"a pas une bonne presse.<br />
Nous sommes loin de l'enthousiasme de 1836.<br />
Seuls les organes ministériels se déclarent<br />
satisfaits, ce qui n'a rien d'étonnant, après la<br />
pluie de crachats et de tabatières qui vient<br />
d'ochoir à leurs patrons. Qu'on en juge : -<br />
<strong>Le</strong> Petit Parisien, organe de M. Jean Dupuy,<br />
ministre do l'agriculture :<br />
o Sans doute, i'aillanco franco-russe, qui a<br />
reçu la consécration du temps et des événements,<br />
demeure pacifique ; mais elle a pour<br />
programme do faire reconnaître ses droits<br />
aussi bien qu'elle entend ne pas porter atteinte<br />
à ceux des autres.<br />
» <strong>Le</strong>s toasts éloquents et solennels qui sont<br />
la clôture du voyage de l'empereur de Russie,<br />
réjouiront tous les patrieSea ; ila sont écrits ea<br />
passé qui préparent et orientent l'avenir.<br />
» Quoi qu'il en soit, l'alliance <strong>est</strong> faite, et il 1<br />
n'importe guère que ce soit Alexandre II, Félix<br />
I<br />
Fauro ou le général de Boisdeffre qui en aient (<br />
pris l'initiative. »<br />
j<br />
La presse étrangère<br />
Saint-Pétersbourg, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s Novosti déclarent que le toast du <strong>tsar</strong><br />
à Vvitrv prouve que le sincère désir des peuples<br />
et'dcs gouvernements russe et français<br />
de voir lu solidité toujours plus grande do leur<br />
nliianco continuer à garantir les intérêts des<br />
deux puissances, sera effectivement réalisé.<br />
Vienne, 22 septembre.<br />
L'orfleicicux Frendemblall écrit :<br />
« <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a pris congé hier de la France en<br />
prononçant des paroles qui auront l'écho le<br />
plus heureux, non seulement en France, mais<br />
dans le monde entier. »<br />
La Keue-<strong>Presse</strong> dit :<br />
« Après las toasts du <strong>tsar</strong> et de M. Loubet, le<br />
monde sait de façon encore plus certaine que<br />
I'al.iance franco-russe menace aussi peu la<br />
paix que la triplice. »<br />
<strong>Le</strong> Nettes Wiener Journal dit que les toasts<br />
do Bètheny méritent qu'on leur attribue une<br />
Importance historique considérable.<br />
» Hier, a été inauguré, ajoute-t-il, un monument<br />
qui sera le tempio de la paix ».<br />
L'Arbeiler Zeitung dit que les toasts d'hier<br />
ont été certainement' plus chauds et pius amicaux<br />
que tous les toasts précédants.<br />
Bruxelles. 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> Petit Bleu s'exprime ainsi :<br />
« Dans les toasts d'adieu à Rétbeny. M. Loubet<br />
ot le <strong>tsar</strong> n'ont ce'sô do parler de l'action<br />
qu exerce<br />
l allian-e franco-russe sur la paix<br />
européenne ; ils ont mis une ralonge. étendu<br />
ie sens de ces affirmations pacifiques en disant<br />
l'un, que l'alliance <strong>est</strong> acquise d'avance<br />
aux solutions qu'inspirent la justice et l'humanité<br />
; l'autre, qu'elle <strong>est</strong> un élément heureux<br />
pour l'humanité entière.<br />
» Si cela veut dire quelque chose, cola signifie<br />
que le <strong>tsar</strong> et le président, obéissant ii la<br />
voix du monde civilisé tout entier, ont porté<br />
leurs veux sur l'Afrique et décidé d'appuver la<br />
I<br />
proposition formelle d'arbitrage qui va" être \<br />
laite à l'Angleterre, au nom du Transvaal, par<br />
le conseil d'administration de la cour arbitrale<br />
de La Haye.<br />
» Précisément, vous aurez vu qu'aujourd'hui<br />
même, c'ost-à-dire au lendemain des échanges<br />
de vues du comte Lamsdor.f et de M. Roicassé<br />
à<br />
< jarapiègne et des dépêches expédiées à l'étranger<br />
par lo ministre des affaires étrangères<br />
de, France, le conseil administratif do la cour<br />
d'arbitrage a été mis en mouvement par la<br />
président du conseil de la reine Willielmine.<br />
» On ne sait rien de positif, mais, interprétant<br />
ces signes, chacun <strong>est</strong> persuadé aujourd'hui<br />
qu'une des conséquences visibles de la<br />
visite du <strong>tsar</strong> sera la prochaine présentation à<br />
l'An.;iete.rre d'uno nouvelle o'îre d'arbitrage<br />
officiellement appuyée par la France, la Russie<br />
( «t les Pays-Bas. a LES RETRAITES OUVRIÈRES<br />
Paris, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> ministre de l'agriculture avait adressé à<br />
la Société nationale d'Encouragement à l'Agriculture,<br />
une lettre invitant celui-ci à lui donner<br />
son avis sur le projet de loi du gouvernement<br />
relatif aux retraites ouvrières.<br />
En réponse à cette demande, le président do<br />
la société vient d'écrire au ministre une leltro<br />
dont voici les passages principaux :<br />
La Société, sans élever d'objection contre<br />
les principes sur lesquels reposent les<br />
dispositions du projet de loi, <strong>est</strong>ime que le<br />
développement des syndicats agricoles et<br />
des mutualités diverses qui se sont g;c es<br />
sur ces syndicats, continue à être l'instrument<br />
le plus efficace et le plus en harmonie<br />
avec les conditions morales et matérielles<br />
de l'ensemble du personnel agricole<br />
depuis le propriétaire jusqu'au premier<br />
joiunalier, pour développer les caisses de<br />
retraites et déterminer sans contrainte et<br />
sans cont<strong>est</strong>ation le mode et les proportions<br />
du concours entre les patrons et les<br />
salariés dans ces créations si désirables.<br />
.©30.3.©<br />
22 septembre.<br />
Constantinople, 22 septembre.<br />
Depuis six semaines, les nouvelles de Sassoum<br />
font totalement défaut ; dix bataillons,<br />
envoyés par le gouvernement, cernent cette<br />
localité, ou les Kurdes ont commis de graves<br />
excès et où l'état de siège a été proclamé.<br />
On parle d'un soulèvement de N<strong>est</strong>oriens &<br />
Djoulomerck, près de la frontière persane.<br />
New-York, 22 septembre.<br />
D'après un télégramme de Wilemstad publié<br />
par lo Eèrald et que je vous transmets sous<br />
réserves, ce serait à l'intervention du croiseur<br />
français Suchet que serait dû l'échec de la tentative<br />
dos Vénézuéliens à R;o-lIachu le 0 septembre.<br />
Au moment où le steamer Alerandre-Bixio<br />
débarquait des troupes colombiennes à Rio-<br />
Hacha, le commandant du Suchet vit s'avancer<br />
trois canonnières qu'il obligea à dèplover<br />
leur pavillon. Ii reconnut ainsi la nationalité<br />
des canonnières, lesquelles étaient montées<br />
par des Vénézuéliens.<br />
<strong>Le</strong> commandant du Suchet plaça alors son<br />
croiseur entre les Colombiens et les Vénézuéliens<br />
et empêcha ainsi tout combat.<br />
<strong>Le</strong> Suchet n'a, du r<strong>est</strong>e, en cela, nullement<br />
violé la neutralité dans ce conflit américain,<br />
qui n'<strong>est</strong> même pas notifié officiellement aux<br />
puissances étrangères.<br />
Il a simplement protégé, comme il le devait,<br />
un navire français frété par le gouvernement<br />
colombien pour transporter des troupes d'un<br />
point à un autre de son territoire.<br />
Ce même gouvernement a voulu aussi fréter<br />
un autre navire français,<br />
le Versailles et un<br />
allemand, l'Ascanio, mais les capitaines ont<br />
exigé le paiement en or, ce que le gouvernement<br />
colombien était incapable do faire.<br />
Des réfugiés hollandais, arrivés de Colombie<br />
à Curaçao jeudi, disent que le gouvernement<br />
colombien a promulgué un décret en vertu duquel<br />
tous les étrangers qui prêteront aide<br />
et protection aux rebelles et envahiront le territoire<br />
national, seront fusillés [aussitôt'eapturôs.<br />
Paris, 22 septembre.<br />
M. Cécilio Castro, envoyé en Europe par le<br />
gouvernement vénézuélien, chargé d'une mission<br />
extraordinaire, déclare fausse la nouvelle<br />
d'après laquelle Rio-Hacha aurait été bombardé<br />
par la flotte vénézuélienne; d'ailleurs<br />
cetto flotte ne se compose, d'après lui, que de<br />
quelques petits navires,<br />
il n'y a pas eu jusqu'à présent do faits de<br />
guerre précis, mais seulement quelques incursions<br />
d'insurgés sur les territoires respectifs.<br />
M. do Castro, qui r<strong>est</strong>e en communication<br />
télégraphique avec Caracas, ajoute qu'il n'y a<br />
pas et qu'il ne saurait y avoir de guerre entre<br />
Colombiens et Vénézuéliens.<br />
Ce diplomate se garde d'ajeuter que, pour le<br />
Venezuela comme pour la Colombie, ia crainte<br />
des Etats-Unis <strong>est</strong> le commencement de la sagesse.<br />
PETITES NOUVELLES<br />
22 septembre.<br />
On annonce le prochain mariage de M. Jean<br />
Trarieux, fils de M. Trarieux, sénateur dreyfusard<br />
de la Gironde, ancien ministre do la justice,<br />
avec Mlle Thérèse Kahn, fille de Mme Julius<br />
Kahn.<br />
Courses de chevaux<br />
- A SA1NT-CLOUD<br />
Paris, 28 septembre.<br />
Prix de Cbatillon.<br />
— 1. Isère égalité (G.<br />
Stern); 2, Contre-Temps 7 (W. Pratt); 3, Crôsus<br />
10 (A. Ghilds).<br />
Non placés : Lamento 12, Marmouts 3.<br />
Mutuel : Gagnant 17 50; placés : Isère 13,<br />
Contre-Temps lti 60.<br />
Prix do Madrid. — 1, Pile-ou-Face. 8 (G.<br />
Stern); 2, M. Amédée, 4r5 (Mylton Henryf, 3,<br />
Indian Shore, 5(2 (Bowen).<br />
Non placés : Jocelyn 12, Colombine 25.<br />
Mutuel<br />
: gagnant 103, placés Pile-ou-Face<br />
23 m, M. Amédée 13 50.<br />
Grand Critérium.— 1, <strong>Le</strong>-Mandinet4(Bigby) ;<br />
2, Bahr-Yousoup 7-ç2 (Harrisson) ; 3, Farnus ^[2<br />
(G Stern).<br />
Non placés : Kruger 20, Olivarez 10, Montélïmar<br />
30, Xérès 12. Bristou 30, Rio-Grando 30,<br />
Chaperon-Rouge 30.<br />
Mutuel Gagnant ii.<br />
Placés : <strong>Le</strong>-Woandinet<br />
16, Bahr-Yousoup S0 50, Farnus 18 50.<br />
Prix de La Lorie. —<br />
1. Kleptomane, 4 (G.<br />
Stern) : 2. Augaise. 5(2 (Mylton Henry) ; 3, Clarisse,<br />
12 (Weatherdon).<br />
Non placés<br />
: Brûlot 8, Déep-SIaver 25, Rafale<br />
12. Diatribe 8, Neuvied 25, Gantinière 8,<br />
Vert-de-Gris 6, Bauvillers 10.<br />
Mutuel<br />
; gagnant 80 50, placés : Kleptomane<br />
20 50, Auguai.se 17. Clarisse 29 50.<br />
Prix de Villebon. — 1. <strong>Le</strong> Gers (Rigby) ; 2,<br />
Saint-Armel, 4 (Barlen); 3, Coucou, 12 (Fronch).<br />
Non placés : Eperon 6, Chauvigny 16, Ali 7k<br />
Londres 3, Filz-Monarque 12.<br />
Mutuel : Gagnant 91 50, placés : Légers 38,<br />
Saint-Armel 18 50. Coucou 30.<br />
Prix de Saint-Cloud. — 1, Joram 10 (Talbot);<br />
2, Evangéline 8 (A. Carter) ; 3, Cyclamea 4<br />
(Blakeman).<br />
Non placés : Tvoire 6, Clervau 5, Kingalio 8.<br />
Ipomopsis 5, Hymnis 25. Mauricette 25.<br />
Mutuel gagnant 192, placés: Joram 45 50.<br />
Evangéline 33, Cyclamen 22 50.<br />
VIC-BIOORRB<br />
Vic-Bigorre, 22 septembre.<br />
Prix Lami, au trot, 700 francs. — 1. Sérignac.<br />
à M. Lcurtet<br />
; 2, E. Trouvillaise, à M. Seignouret<br />
; 3, E. Favori, à M. Belinguier.<br />
Prix de Tivoli, au galop, 1,000 fr. — 1, Irion,<br />
a M. D. Gu<strong>est</strong>ier; 2, Cherasco, à M. Dutrouilh ;<br />
3. <strong>Le</strong>mage, à M. D. Gu<strong>est</strong>ier.<br />
Prix de l'Etat, au galop, 2,000 fr. — L Diala,<br />
A<br />
M. Gcudert; 2, Bécasse, a M. de Juge; 3, Royale.<br />
& M. Ducos.<br />
Prix de la Société sportive d'Encouragement,<br />
haies, 2.0X) francs. — 1. Saint-Palais à M. da<br />
Saint-Jaime ; 2. Jemmapes, à M. de Tauzia.<br />
Prix des Dames, steeple chase, 800 francs. —<br />
L Capitaine II, à M. Beaume ; 2. Hil-Dou-Diable,<br />
à M. Saint-Jaime.<br />
Courses de Taureaux à Toulouse<br />
Saigon. 22 septembre.<br />
M. Uoumer, gouverneur général, vient d'effectuer<br />
un vovage dans le Laos, et particulièrement<br />
dans ïa région où les Khas s'étaient révoltés.<br />
<strong>Le</strong>s autorités et lespopulations laot ennes ont<br />
bien accueilli le gouverneur et se sont montrées<br />
rassurées par sa visite.<br />
Des mesures sont prises afin d'enfermer les<br />
Khas révoltés dans une région r<strong>est</strong>reinte et de<br />
les amener à faire leur soumission par intimidation<br />
ou par la force, dès que l'occasion permettra<br />
la marche en avant.<br />
Madrid; 22 septembre.<br />
On mande de Tanger que le:i captifs espagnols<br />
se trouvent près de Tetuan et que bientôt<br />
ils arriveront à Tanger.<br />
JËC clou as?cl VII<br />
Londres, 22 septembre.<br />
Suivant YEvening Standard, le roi Edouard<br />
sera couronné empereur de l'ilindoustan en<br />
Vm, à Delhi.<br />
Anglais eî Boers<br />
Paris, 22 septembre.<br />
L'ouverture d'une nouvelle campagne commence<br />
pour les Anglais dans de bien mauvaises<br />
conditions ; le mois do septembre a marqué<br />
pour les Boers la fin de l'hiver ; or. on sait<br />
quî l'hivernage <strong>est</strong> très dur pour les Transvaaliens<br />
qui ne peuvent trouver à'nourrir leurs<br />
chevaux, et c'ost la raison pour laquelle, durant<br />
ses derniers mois, les Boers, tout en.réussis-<br />
FAITS DIVERS<br />
Terrible explosion<br />
Tours, 22 septembre.<br />
On compte cinq décès nouveaux parmi les<br />
victimes de la catastrophe du Ripault, ce qui<br />
porte à dix-sept le nombre des morts.<br />
H r<strong>est</strong>e eneore trois blessés à l'hôpital de<br />
Tours.<br />
<strong>Le</strong>s obsèques des victimes ont eu lieu aujourd'hui,<br />
à Monts, à 8 heures du matin.<br />
La lovée du corps a été faite a la poudrerie,<br />
à 8 heures du matin.<br />
<strong>Le</strong>s funérailles très solennelles étaient pré<br />
sidêes par Mgr Renou, archevêque de Tours ;<br />
parmi les personnages officiels on cite le général<br />
Tancliot. commandant le 9o corps, le<br />
préfet de l'indre, M. Maurice, président du<br />
tribunal civil, M. Chautomps, procureur de la<br />
République.<br />
On parle d'un projet de monument à ia mémoire<br />
des malheureuses victimes. Los cercueils<br />
ont été placés dans quatre fourgons des 5e et<br />
8e cuirassiers, couverts de tentures de deuil et.<br />
à huit heures, le lugubre convoi s'<strong>est</strong> acheminé<br />
vers Monts.<br />
<strong>Le</strong>s pompiers, les Sociétés de secours mutuels<br />
et lo personnel du Jfipault, en tenue, formaient<br />
la haie jusqu'au cimetière.<br />
Paris, 28 septembre.<br />
<strong>Le</strong> général André quitera<br />
Paris demain<br />
pour se rendre au Ripault<br />
: il sera accompagné<br />
par le colonel Lazaroff attaché militaire à<br />
l'ambassade de Russie.<br />
<strong>Le</strong> ministre vient étudier sur place les causes<br />
de l'accident.<br />
Paris, 92 septembre.<br />
<strong>Le</strong> gênerai André a quitté Paris ce matin, à<br />
8 h. tjS, pour se rendre au Ripault où il veut<br />
étudier sur place les causes de la catastrophe.<br />
Il était accompagné du colonel Lazaret!, attaché<br />
militaire à l'ambassade de Russie que le<br />
<strong>tsar</strong> a spécialement chargo, avant son départ<br />
i de Reims, de distribuer aux familles<br />
une<br />
somme de cinq mille francs.<br />
A ce propos, on rapporte qu'hier, après la<br />
Pour faire patienter les aficionados jusqu'au<br />
G octobre, où les deux frères Bombita doivent<br />
se mesurer avec des Zalduendo, la direction<br />
Passicos nous a invités à venir aujourd'hui applaudir<br />
à nouveau Pouly fils, Catacié et le quadrille<br />
toulousain. Nous ne répéterons pas à nos<br />
lecteurs ce qu'ils savent déjà sur les Provençaux<br />
: ils n'ont guère l'ait de progrès depuis la<br />
dernière course qu'ils nous ont donnée. Catacié<br />
<strong>est</strong> toujours le même : on rit malgré tout.<br />
Quant au quadrille toulousain, c'était pournous<br />
une nouveauté : nous n'avions pas eu personnellement<br />
l'avantage de le voir encore, et certes<br />
nous le regrettons, car nous <strong>est</strong>imons que<br />
c'<strong>est</strong> une des meilleures manières de maintenir<br />
l'aficion, et nous ne saurions assez en féliciter<br />
les instigateurs<br />
: un. bon point aussi aux<br />
courageux amateurs.<br />
<strong>Le</strong>s toros de la manade Desfonds ne nous<br />
ont guère satisfait : trop fourbes, trop lâches<br />
et certains de peu de poids.<br />
Beau temps ; assez de monde, mais le publiG<br />
<strong>est</strong> impatient d'arriver au 6 octobre et d'assister<br />
enfin à une course de cartel, et nous sommes<br />
un peu comme lui.<br />
NED.<br />
TUÉE PUR LA FOUDRE<br />
De notre correspondant particulier :<br />
Narbonne, 21 septembre.<br />
Un orage d'une extrême violence s'<strong>est</strong> abattu<br />
ce matin vers cinq heures sur Narbonne. L'orage<br />
venait de la mer. Pendant deux heures la<br />
tonnerre n'a cessé de gronder; la pluie tombait<br />
à torrents.<br />
La loudre <strong>est</strong> tombée sur divers points de la<br />
ville, entre autres dans la salle du Café continental,<br />
sans occasionner de dégâts, le fluide<br />
ayant suivi un fil de l'éclairage électrique. Uns<br />
lampe a été brisée.<br />
Vers neuf heures, une triste nouvelle se répandait<br />
en ville et y produisait une vive émotion.<br />
La foudre était tombée au PeUt-CastélOU,<br />
propriété située sur les bords de l'étang de Bages<br />
et appartenant à M. Eugène Sabatié, avocat;<br />
Mlle Sabatié, une charmante jeune lillede<br />
15 ans, aurait été foudroyée.<br />
Nous sommes allés aux renseignements;<br />
malheureusement, la nouvelle était exacte.<br />
L'accident <strong>est</strong> arrivé à six heures du matin.<br />
Effrayée sans doute par la violence de l'orage,<br />
cette jeune fille s'était levée de son lit. avait<br />
l'ait lover sa vieille bonne, et toutos deux étaient<br />
allées dans la salle à manger.<br />
Là, Mlle Sabatié regardait l'orage, à travers<br />
les vitres hermétiquement fermées.<br />
C'<strong>est</strong> là qu'elle a été foudroyée, derrière >*<br />
fenêtro, sans qu'au une vilre ait été brisée,<br />
sans qu'on ait pu constater aucun dégât autour<br />
d'elle. Simplement une petite chaîne en or qu*<br />
la malheureuse enfant portait à son cou a et*<br />
fondue.<br />
L'émotion <strong>est</strong> grande à Narbonne où le l %<br />
millo Sabatié compte beaucoup d'amis et j° a '*<br />
de l'<strong>est</strong>ime gcnérala.<br />
i. I"<br />
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
m<br />
î/leolc Salut-Josepli de Sarlat<br />
Nous ^JS^V«SSSt& «<br />
hi%SértSSirda8«W écrit:<br />
étions menacés.<br />
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de détacher — après l'avoir complété et signé —- et d'envoyer à l'administratior»<br />
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I<br />
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FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Lundi 23 Septembre 1901. — 11 e Année. — N" 3,366 BUREAUX A PARIS :2S, RUEFEYDEAU<br />
<strong>venu</strong>...<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> <strong>venu</strong>... et il <strong>est</strong> parti: quels r<<br />
avantages avons-nous retiré de cette a<br />
rapide course impériale à travers les<br />
tI<br />
plaines picardes et champenoises ?<br />
E<br />
A l'intérieur, la tranquillité s'<strong>est</strong>-elle<br />
a<br />
accrue chez nous? A l'extérieur, notre<br />
pr<strong>est</strong>ige a-t-il fait quelque progrès ;<br />
avons-nous obtenu quelque concession<br />
d<br />
commerciale ou diplomatique ?<br />
^<br />
Pour être informé exactement en ces<br />
matières, il faudrait avoir interrogé les<br />
ti<br />
puissances du jour : or, ni M. Loubet,<br />
d<br />
ni M. Waldeck, ni M. Delcassé ne nous j<br />
ont honoré (?) de leurs confidences,<br />
u<br />
Nous serons donc obligés de nous bor-<br />
d<br />
ner au simple examen des faits : mais<br />
n<br />
peut-être y trouverons-nous de plus 1<br />
exacts renseignements que ceux qui se- 1<br />
raient tombés de la bouche des grands<br />
A<br />
personnages plus haut cités. Outre que<br />
leur vanité eût singulièrement gonflé 1<br />
l'importance des résultats obtenus, nous *<br />
ne pourrions de plus nous fier ni à leur<br />
c<br />
franchise ni à leur compétence. r <<br />
Il apparaît, de toute évidence, que le<br />
J<br />
<strong>tsar</strong> s'<strong>est</strong> efforcé de donner à sa visite un<br />
caractère exclusivement militaire : la <<br />
seule manif<strong>est</strong>ation non militaire qu'il 1<br />
•e soit permise <strong>est</strong> une manif<strong>est</strong>ation<br />
j<br />
d'ordre religieux : sa visite à la cathé- <<br />
drale de Reims. (<br />
Nicolas II a tenu, par ses paroles et -,<br />
«on attitude générale, à indiquer quelle 1<br />
importance il attachait à cette visite. 1<br />
Après avoir écouté d'un air dédaigneux<br />
l'inconvenant discours du maire de<br />
Reims, le franc-maçon Arnould, il ne<br />
lui a rien répondu, sauf ceci : « Je vous<br />
demande pardon, mais il faut que j'aille<br />
voir votre cathédrale, que j'ai depuis<br />
i<br />
longtemps le plus grand désir de visi- !<br />
ter. » On ne pouvait infliger, sous une <<br />
forme courtoise et spirituelle, un plus ,<br />
rude camouflet au grotesque anticlérical<br />
que les Rémois ont eu la fâcheuse idée<br />
de mettre à la tête de leur cité.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a affecté de se montrer très<br />
empressé auprès du cardinal Langénieux<br />
; il a même fait attendre le président<br />
de la République un temps assez<br />
long avant de quitter la cathédrale pour<br />
continuer à causer avec le vénéré prélat.<br />
Cette altitude de déférence contrastait<br />
singulièrement avec la hâte, qu'il avait<br />
mise à quitter l'hôtel de ville, après la<br />
pasquinade du nommé Arnould.<br />
Et, â ce propos, nous nous permettrons<br />
de demander au protocole, si chatouilleux<br />
d'ordinaire, comment il a<br />
permis à ce ridicule personnage de prononcer<br />
des paroles si parfaitement odieuses.<br />
Mais passons...<br />
Pendant que Nicolas inclinait son<br />
épée devant les troupes réunies en son<br />
honneur<br />
et gardant encore quelque<br />
r<strong>est</strong>e de l'ancienne tenue, les citoyenssoldats<br />
antipatriotes du F.-. André, par<br />
leurs beuveries, leur monstrueuse indiscipline<br />
et leurs chants carmagnolesques<br />
lui donnaient quelque idée de ce que<br />
sera notre armée dans quelques années.<br />
Sans doute il ne viendra plus alors rendre<br />
hommage à cette armée qui le sablerait<br />
des cris de : « A bas le îpendeur<br />
de toutes les Russies 1 »<br />
Mais en revanche il ne serait pas impossible<br />
que le compagnon André, escorté<br />
du compagnon Allemane, par<strong>venu</strong><br />
4 la dignité de chef de l'état-major général<br />
en récompense des services rendus<br />
â Tarrnée communarde contre les<br />
infâmes Versaillais, fit parader devant<br />
les<br />
délégués des comités nihilistes<br />
les soldats-citoyens coiffés<br />
du bonnet<br />
rouge ornés de signes comme les<br />
grands ancêtres de septembre et de<br />
bombes de dynamite comme Ravachol.<br />
La tradition révolutionnaire et le progrès<br />
moderne seraient ainsi respectés.<br />
En ce qui concerne les résultats obtenus<br />
en notre faveur dans la politique<br />
extérieure nous pourrions remplacer<br />
toutes réflexions par une ligne de<br />
points.<br />
<strong>Le</strong> frétillant Delcassé<br />
s'<strong>est</strong> livré à<br />
toille salamalecs devant M. de Lamsdorff.<br />
Ces contorsions de polichinelle ont<br />
distrait le ministre russe qui, plus d'une<br />
* oi » a dû se demander s'il n'était pas<br />
«ans une barraque de foire, plutôt<br />
Wju château de Compiègne.<br />
^ ' ^ubet fut toujours le très aimaprésifi^t<br />
de Montélimar que l'on sait,<br />
M w , ravir h3s comices agricoles.<br />
tnv-sM J a dec^- Ro^sseau fut toujours<br />
ration financière: il eût été surprenant que<br />
la loi d'expulsion des congrégations échappât<br />
à cette règle générale.<br />
La Juiverie ayant fait des débours assez<br />
considérables pour constituer et garder à<br />
son agent Waldeck une majorité, a naturellement<br />
cherché à rentrer dans ses fonds<br />
avec usure.<br />
Depuis l'avènement<br />
du ministère de<br />
trahison, elle <strong>est</strong> instruite de son plan de<br />
manœuvres contre le catholicisme, et elle<br />
a pu prévoir l'exode fatal des congrégations,<br />
comme celui des capitaux français.<br />
Aussi les Juifs ont-ils acheté à vil prix,<br />
depuis deux ans.les grandes propriétés qui<br />
étaient à vendre dans le voisinage de la<br />
France.<br />
Ils comptent les revendre aux congrégations<br />
expulsées à un prix qui leur assurera<br />
de beaux bénéfices.<br />
» Nous pourrion donner le nom, dit le<br />
Journal de la Meuse, de châteaux situés<br />
dans lo grand-duché de Luxembourg et<br />
de<strong>venu</strong>s depuis deux ans la propriété de<br />
Juifs biea connus, qui les offrent en ce moment<br />
aux ordres religieux qui ne veulent<br />
ni ne peuvent demander l'autorisation.<br />
»<br />
<strong>Le</strong> coup <strong>est</strong> naturellement géminé, suivant<br />
la méthode juive.<br />
Quand ils auront opéré à l'étranger, les<br />
financiers juifs opéreront en France : ils<br />
attendent que le gouvernement se soit emparé<br />
des propriétés immobilières, des sociétés<br />
religieuses et des couvents pour les<br />
acheter dans des conditions avantageuses,<br />
les offres nombreuses devant nécessairement<br />
faire baisser les prix.<br />
La caisse des retraites ouvrières ne verra<br />
certainement pas un centime du prétendu<br />
milliard des congrégations ; nul ne se fait<br />
plus d'illusions à cet égard : le miroir à<br />
alouettes <strong>est</strong> brisé, mais la caisse des archimillionnaires<br />
juifs s'arrondira de quelques<br />
dizaines de millions.<br />
Ouvriers jetés sur le pavé, Infirmes et<br />
vieillards sans abri et Juifs engraissés se<br />
trouveront une fois d'accord pour proclamer<br />
que la loi n'<strong>est</strong> pas sans effets.<br />
Cabrioles Judiciaires<br />
M. Waldei<br />
Mystérieux.<br />
Frédéric AMOUBETTI.<br />
LA BONNE OPÉRATION<br />
la Libre ParmZ<br />
'<br />
L'ineffable président Magnaud, la 0<br />
gloire de Château-Thierry, cemagistFatécuyer<br />
et réclamiste qui remplit le<br />
monde judiciaire de ses exploits, vient<br />
c<br />
encore de faire des siennes et la cour<br />
d'Amiens, qui lui sert de dépotoir, peut ï<br />
préparer la boîte à ordures qui recevra<br />
r<br />
son dernier jugement. .<br />
En parlant ainsi, je sais que je détone 1<br />
et que, malgré moi, j'obéis à une vieille<br />
I<br />
habitude que pourtant je devrais avoir<br />
perdue sous la troisième République, et *<br />
qui consiste à prendre les choses de jus- 1<br />
tice et de loi au sérieux et d'avoir quel-<br />
c<br />
que respect pour elles.<br />
c<br />
Aussi, je m'indigne des mascarades<br />
et des trav<strong>est</strong>issements du président Ma- (<br />
gnaud au lieu d'en rire comme j'en (<br />
riais dans ma jeunesse à la scène déso- 1<br />
pilante (L'Orphée aux Enfers, musique 1<br />
d'Offenbach, où se déroulait la fameuse (<br />
parodie des trois juges des enfers, Minos,<br />
Eaque, et Radhamante, à qui les 1<br />
acteurs donnaient un accent belge d'une<br />
'<br />
drôlerie irrésistible.<br />
•5fAu fond, le genre du président Ma- !<br />
gnaud relève plutôt de la bouffonnerie<br />
que du drame. 1<br />
Il serait plus juste de le prendre avec<br />
lui surgle ton comique, comme avec un <<br />
clown de cirque, un chocolat ou un<br />
footittt quelconque, faisant des cabrioles<br />
â travers le Code et le grand écart<br />
sur la loi, que de lever les bras au ciel<br />
et de crier au scandale chaque fois qu'il<br />
lui arrive et, il n'y manque jamais, de<br />
vouloir réformer à sa fantaisie la législation<br />
courante et d'avoir l'air d'appliquer<br />
la loi en la violant.<br />
D'autant qu'il n'y a pas de charlatan<br />
plus affamé de réclame et plus à l'affût<br />
de tout ce qui peut être un scandale dans<br />
le monde ordinairement gourmé et empesé<br />
auquel il appartient.<br />
Cette fois, je le répète, le président<br />
Magnaud se révèle comme un comique<br />
prodigieux, et se met un nez auprès duquel<br />
celui de Cyrano n'<strong>est</strong> qu'un pied de<br />
marmite, et le jugement qu'il vient de<br />
rendre serait bien plus à sa place sur la<br />
scène du Palais-Royal où au café-concert,<br />
que dans un prétoire.<br />
Il s'agissait depourvoir le nommé W...<br />
d'un conseil judiciaire.<br />
W..., <strong>est</strong> un prodigue en train de se<br />
ruiner, et que la famille voulait arrêter<br />
sur la pente fatale.<br />
La qu<strong>est</strong>ion juridique était d'une simplicité<br />
enfantine.<br />
Il suffisait, après avoir constaté les<br />
faits, de s'en référer au chapitre III du<br />
titre XI du premier livre du Code qui<br />
commence ainsi :<br />
« Art. 513. — Il peut être défendu aux<br />
prodigues de plaider, de transiger,<br />
d'emprunter, de recevoir un capital mobilier<br />
et d'en donner décharge, d'aliéner<br />
ni de grêver leurs biens d'hypothèques<br />
sans l'assistance d'un conseil qui leur<br />
<strong>est</strong> nommé par le tribunal. »<br />
Rien dans l'application de cet article<br />
du Code ne paraît être particulièrement<br />
folichon et pousser à la facétie.<br />
Cela n'a pas empêché le ©résident<br />
Magnaud d'y trouver un effet que Coquelin,<br />
quand il se mêlait uniauement<br />
de faire rire, n'eût certainement' pas découvert.<br />
D'abord, Magnaud se livre<br />
à une<br />
joyeuse échappée en prenant la défense<br />
de W... qu'on considère comme un peu<br />
toqué ; il déclare qu'il n'y a pas lieu<br />
d'infliger cette mesure d'un conseil judiciaire<br />
à un homme dont la prodigalité<br />
ne lui paraît pas démontrée et qui était<br />
atteint seulement « de l'inoffensive manie<br />
de citer à tout propos des versets de<br />
i psaume. »<br />
<strong>Le</strong> fait <strong>est</strong> aue s'il n'avait que cela,<br />
W... ne méritait pas plus d'être interdit |<br />
que la plupart des républicains qui ci-<br />
j<br />
tent hors de propos et en contradiction<br />
flagrante avec leurs actes la Déclaration<br />
des Droits de l'Homme, ou bien se laissent<br />
aller à graver sur tous les murs les<br />
mots de : Liberté, Egalité, Fraternité,<br />
sans jamais les appliquer.<br />
Ils sont aussi fous que W..., qui marmotte<br />
des psaumes, et W... <strong>est</strong> aussi fou<br />
qu'eux.<br />
Mais Magnaud ne sg borne point à<br />
cela.<br />
11 entend soutenir une thèse nouvelle,<br />
une thèse phénoménale et prouver que<br />
les gens prodigues, loin de mal faire,<br />
font au contraire le plus de bien ici-bas,<br />
par cette bonne raison que, jetant l'or du<br />
haut des fenêtres, ils permettent à la<br />
foule de le ramasser.<br />
Si vous croyez que je plaisante, lisez<br />
plutôt les considérants stupéfiants que<br />
voici :<br />
« Attendu que, dans l'intérêt du Mëfei ,<br />
être, il importe que les capitaux, surtout<br />
lorsqu'ils sont considérables, ne r<strong>est</strong>ent<br />
pas concentrés et immobilisés dans les<br />
mêmes mains, et soient au contraire<br />
mis en rapide circulation ;<br />
» Que c'<strong>est</strong> actuellement le seul moyen<br />
de faire participer le plus grand nombre<br />
à la fortune publique et de faciliter<br />
le retour à la maase de ce qui, depuis<br />
une ou plusieurs générations, en était<br />
sorti au profit d'un seul ;<br />
» Qu'un conseil judiciaire se comprendrait<br />
bien mieux pour l'avare, qui, en<br />
se privant sordidement de tout, frustre<br />
ainsi, chose bien plus grave, la collectivité<br />
humaine du bien-être que, pour<br />
certains de ses membres vivant de leur<br />
travail ou de leur industrie, elle <strong>est</strong> par<br />
la force des choses en droit d'attendre<br />
d'une circulation au moins normale des<br />
capitaux, etc. »<br />
N'<strong>est</strong>-ce pas que c'<strong>est</strong> adorable ?<br />
Z La pièce d'or, dit l'économe, <strong>est</strong> plate,<br />
donc c'<strong>est</strong> pour l'entasser ?<br />
Elle <strong>est</strong> ronde, dit le prodigue, donc,<br />
o'<strong>est</strong> pour qu'elle roule.<br />
Telle <strong>est</strong> l'opinion de Magnaud.<br />
Cette façon de faire circuler la richesse<br />
<strong>est</strong> vraiment hilarante.<br />
L'aliéné qui déménage ses meubles<br />
par le balcon en les lançant dans la rue<br />
n'agit pas autrement.<br />
Mais le président Magnaud, d'après<br />
les mêmes principes et la même théorie,<br />
peut aller plus loin.<br />
Ainsi, l'individu qui vous prend votre<br />
montre ou votre mouchoir trouvera chez<br />
lui un considérant en faveur de la circulation<br />
des objets que vous avez tort<br />
d'immobiliser en vos poches.<br />
Et si un autre escarpe vous donné un<br />
coup de cbuteau, Magnaud proclamera,<br />
dans son jugement, que l'assassin vous<br />
a rendu service en activant chez vous,<br />
par une saignée utile,<br />
la circulation<br />
du sang.<br />
Ce sont là des notions nouvelles qui<br />
permettront d'apprendre F de travers ce<br />
qu'on <strong>est</strong> con<strong>venu</strong> d'appeler communément<br />
le DROIT. Et dire que ce polichinelle<br />
en toge et en bonnet carré siège<br />
tranquillement, se moquant du monde,<br />
et, de lui-même, offrant le spectacle de<br />
toutes les aberrations et ridiculisant<br />
jusqu'à la loi, gouailleur dans ses boniments<br />
qui bravent la société et invulnérable<br />
en son inamovibilité, lorsque tant<br />
de magistrats, sous cette République,<br />
se sont vu chasser de leur siège parceque<br />
ils étaient trop sérieux, trop justes,<br />
trop honnêtes, trop indépendants?<br />
Magnaud assis ou plutôt pirouettant<br />
et faisant des lazzis sur les ruines de la<br />
magistrature, c'<strong>est</strong> un spectacle vraiment<br />
macabre et sugg<strong>est</strong>if.<br />
Paul de CASSAGNAC.<br />
interdit | tre à la droite de l'enfant, tandis que la<br />
i oui ci-<br />
' marraine, Mine Deschamps, aïeule pater-<br />
)Hwinn<br />
j nelle de l'enfant, se plaçait à sa gauche.<br />
Lc Prêtr« débuta par quelques paroles<br />
aranon<br />
de bien<strong>venu</strong>e, exprimant le vœu « que cet<br />
se lais- enfant ait longtemps l'honneur et la<br />
rmrs les joie d'avoir ses parrain et marraine pour<br />
ternitê, guides et pour modèles » ; puis, la cérémonie<br />
se poursuivit selon les rites accouui<br />
mar- tumés ; le Credo et le Pater furent réciiifisî<br />
fou tés en commun par tous les assistants.<br />
'Quant au <strong>tsar</strong>, il tenait le cierge allumé<br />
... avec beaucoup de bonne grâce,<br />
pomi a<br />
Avant de procéder à la signature de<br />
l'acte de baptême, l'empereur s'avança<br />
ouvelle, vers le célébrant et lui présenta graiverque<br />
cieusement la main. Alors I'archiprêtre,<br />
il faire, s'inclinant, s'exprima à peu près' en ces<br />
ici-bas termes :<br />
t l'or du<br />
" S'i e, puisque la Providence m'en fourmi<br />
. ."• nit l'heureuse occasion, que Votre Maj<strong>est</strong>é<br />
a ia<br />
me permette de lui témoigner en mon nom<br />
et au nom du clergé, les vœux les plus arte,<br />
lisez dents pour sa personne auguste et •pour<br />
mts que<br />
, Sajâaj<strong>est</strong>é l'impératrice (au moment où<br />
iinPé prononça le nom de l'impératrice,<br />
duMêit-i mRi-ci s'inclina très gracieusement), pour<br />
surtout la famille impériale et pour les deux nar<strong>est</strong>ent<br />
lions amies. »<br />
j**. i** L'empereur répondit par un : Merci,<br />
aaiis ies<br />
%rès cor(JiaU<br />
ontraire<br />
ç>gst aiors qUe Nicolas II reçut des mains<br />
de l'impératrice, à qui une dame d'honneur<br />
l moyen venait de le remettre, le cadeau que le<br />
id nom- souverain d<strong>est</strong>inait à la marraine, ainsi<br />
faciliter qu'aux grand'mamans et maman du bébé.<br />
depuis<br />
<strong>Le</strong> cadeau consistait en une icône en or<br />
en était renfermée dans un coffret précieux, c'<strong>est</strong><br />
un objet d'une très grande richesse. C'<strong>est</strong><br />
une icône de saint Nicolas dont la d<strong>est</strong>ina-<br />
[impren- tion <strong>est</strong> de pro téger les jours du filleul<br />
qui, en<br />
«je l'empereur pendant toute sa vie, ainsi<br />
frustre que celle de tous ses descendants qui pori<br />
collée- teront le nom de Nicolas. Cette icône a été<br />
ie, pour donnée par l'impératrice et il <strong>est</strong> d'usage<br />
de leur en e£fet> en Russie, que jamais le parrain<br />
a <strong>est</strong> Bar ne fasse de cadeau et que ce soit toujours<br />
attendra la marraine. Or, l'impératrice n'étant pas<br />
toi<br />
A t marraine, mais assistant à la cérémonie,<br />
mtie aes avai|; tenu elle-même à donner ce précieux<br />
gage de son amitié à notre ambassadeur et<br />
1 ? à son petit-fils.<br />
ist plate, <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> signa d'une main ferme « Nicolas<br />
», en détachant I N majuscule par une<br />
ie donc<br />
grande courbe qui couvrait le r<strong>est</strong>e du<br />
'<br />
' nom.<br />
f1<br />
L'impératrice mit au bas de celui de<br />
^' in rî l'empereur son nom « Alexandra » d'une<br />
'<br />
ia n " écriture très élégante.<br />
,. Ensuite les autres personnes et témoins<br />
meubles signèrent.<br />
1S la rue Voici cet acte de baptême :<br />
« L'an mil neuf cent un, le vingt septemd'après<br />
bre,<br />
Je soussigné, curé archiprêtre de<br />
théorie<br />
Saint-Jacques de Compiègne, ai suppléé<br />
'<br />
les cérémonies du Baptême de Nicolas,<br />
J . Jean. Stéphane, né le vingt-six mars mil<br />
uu voire<br />
Beuf cent ua> ondoyé avec l'autorisation<br />
fera, cnez ae ^gr l'évêque de Beauvais le six avril<br />
le la cir- suivant, né du légitime mariage d'Auguste<br />
ivez tort Stéphane, comte de Montebello et de Marie-Louise<br />
de Salignac-Fénelon.<br />
onhe un<br />
>J <strong>Le</strong> parrain était Sa Maj<strong>est</strong>é le <strong>tsar</strong> Niclamera<br />
colas II, empereur de toutes les Russies,<br />
sin vm
INDISCIPLINE DANS LIMÉE 1S<br />
Saint-Etienne, 22 septembre*,<br />
foi<br />
<strong>Le</strong> colonel d'Aubigny, du 38e de ligne, a<br />
que<br />
adressé à son régiment un ordre du jour<br />
ain<br />
oans iequel il engage les hommes à ne pas<br />
tsa<br />
Jaisser la CAlotnaie pénétrer dans leurs<br />
C0E<br />
rangs et à ne pas oublier quUls doivent<br />
i<br />
Être jaloux de l'honneur du régiment «<br />
comme du leur propre,<br />
n'o<br />
11 termine en disant : nei<br />
« Je compte sur vous tous pour mainte- |? u<<br />
Bir l'esprit de devoir, de dignité et de caniaraderie<br />
à l'ombre du drapeau que vous „<br />
continue; OK a entourer, pleins d'allure et<br />
les<br />
Û'ehtrain. »<br />
tel<br />
Marseille, 22 septembre.<br />
la<br />
On sait qu'une manif<strong>est</strong>ation socialiste<br />
^e<br />
& été faite a Marseille contre un colonel,<br />
~ a<br />
<strong>Le</strong> parquet a ordonné l'ouverture d'une ou !<br />
Instruction à ce sujet.<br />
Du commencement de l'enquête, il réaulte<br />
que les cris de : « Mort aux traîneurs j, 0 ,<br />
ie sabre<br />
! » ont été poussés devant la mai-<br />
CTi<br />
son du colonel.<br />
tai<br />
On confirme, d'autre part, que la police<br />
t-e<br />
possède le nom de plusieurs des réservistes<br />
« F<br />
ayant pris part à la manif<strong>est</strong>ation et que, h "<br />
détail piquant, l'un d'eux <strong>est</strong> gardien de la . '<br />
paix.<br />
ré!<br />
L'autorité militaire n'a encore pris au-<br />
Un<br />
cune décision.<br />
dit<br />
Ll VOYAGE M TSAR I<br />
En Allemanne<br />
J<br />
i<br />
Cologne. 22 septembre.<br />
Te<br />
<strong>Le</strong> train qui emmène l'empereur et l impéra- ) e <<br />
Irice de Russie a passé ce matin à G h. 15 à<br />
^e<br />
Cologne sans s'y arrêter.<br />
pp<br />
Rerlin. 22 septembre.<br />
tei<br />
On annonce aujourd'hui que l'empereur et<br />
pu<br />
rimpéralrice ('• Hussie se rendront par mer à ,<br />
Libau, où ils sont attendus demain et dont ils<br />
visiteront le nouveau port ; les souverains se . '<br />
«end/ont ensuite à Skernewice oîi aura lieu m-<br />
mercredi, une grande revue des troupes de la<br />
rô<br />
garnison de Varsovie.<br />
no<br />
C'<strong>est</strong> tasuile que le <strong>tsar</strong> ira a Spola où au- "?<br />
tant lieu les grandes chasses habituelles jus- j5.6<br />
îu'au milieu du mois d'octobre.<br />
ia<br />
Hambourg, 22 septembre.<br />
® n<br />
L'empereur et l'impératrice de Russie sont<br />
!rf<br />
m-ivés à Hambourg, 4 3 h. 25, par la gare de ??<br />
B&novre.<br />
s|s<br />
Après quelques minutes d'arrêt, le train ira- u"<br />
tenàl <strong>est</strong> reparti pour Kiel, mais le comte<br />
uAmsdorf <strong>est</strong> descendu ici d'où il repartira à<br />
CQ<br />
1 h. 48 pour Berlin,<br />
Mm Félix Faure<br />
Paris, 22 septembre.<br />
Q<br />
L'impératrice n'a négligé aucune occasion de<br />
DE<br />
faire conna tre sa gratitude ; elle a l'ait répon- o Q<br />
Jre à toutes les adresses<br />
: ayant reçu une<br />
0 t<br />
lettre de Mme Félix Faure, elle â envoyé à la<br />
co<br />
veuve de l'ancien président, au Havre, avant<br />
v(<br />
de quitter Compiègne, une dépêche pour lui<br />
s j<br />
exprimer sa vive sympathie et s'associer à son<br />
irand deuil. î£<br />
Elle regrette que la brièveté de son séjour<br />
a ,<br />
t'ait empêchée de voir Mme Félix Faure ; la<br />
dépêche porte comme signature ce nom :<br />
« Alexandra. » 9<<br />
Dans les villes de France<br />
t^<br />
Dunkerque, 22 septembre. »<br />
La fête organisée en l'honneur des sous- »<br />
Officiers de la marine russe a été très brillante,<br />
lu Champagne, l'amiral Mènard, les orfieiers<br />
RI<br />
russes, le maire et le générai sont arrivés. d<<br />
Plusieurs discours ont été prononcés. S(<br />
L'esc adre du Nord a quitté la rade. Une division<br />
va à Cherbourg, l'autre à Br<strong>est</strong>.<br />
Br<strong>est</strong>. 22 septembre,<br />
AI<br />
<strong>Le</strong>s deux banquets de trois cent vingt-cinq |<br />
couverts, offerts aux équipages russes des navires<br />
lenessei et Keysser, ont eu lieu hier soir; ï s<br />
la salle était pavoisée de drapeaux russes et J,<br />
français : la musique des équipages russes prè- „<br />
tait son concours.<br />
IV!. Wléllne 1'<br />
La Republique annonce que M. Méline a t<br />
reçu hier du comte Lamsdorlï', ministre des<br />
r ,<br />
affaires étrangères de Russie, la dépêche suivante<br />
:<br />
g<br />
« L'empereur me charge de vous faire parvec<br />
nir l'expression de ses vives sympathies ; Sa<br />
Maj<strong>est</strong>é prend une part sincère à votre immense<br />
douleur et regrette de ne «as vous voir<br />
a Compiègne aujourd'hui. » .<br />
h<br />
M. Loubet<br />
1<br />
D'après le Figaro, M. Loubet repartira pour<br />
g<br />
Rambouillet demain soir et ne reviendra à<br />
"?aris que pour la rentrée des Chambres, ,<br />
<strong>Le</strong> président de la République a reçu, cette<br />
après midi, à 3 heures, à l'Elysée, M. Delcassé, .<br />
ministre des affaires étrangères, avec lequel il 1<br />
a conféré sur l'ensemble des circonstances 1<br />
politiques se rattachant au voyage du <strong>tsar</strong> en .<br />
France, notamment à propos du dernier en- 1<br />
tretien que le président de la République a eu<br />
'<br />
avec Nicolas lr, quelques instants avant le dé- 1<br />
part du train pour la frontière. *<br />
A Reims. — La dislocation des troupes<br />
e<br />
Parmi les régiments ayant pris part à la<br />
J<br />
revue, ceux dont la garnison ost proche doivent<br />
la rejoindre par étapes ; les autres sont em-<br />
j<br />
barques aux gares de Bazincourt, Reims, Gui- 1<br />
gnicourt, Bètheny, etc.<br />
I<br />
<strong>Le</strong> premier train <strong>est</strong> parti à 6 heures da<br />
matin ; il n'en faudra pas moins de 40 pour<br />
transporter 2,400 oificiers, 8't.OO'J hommes, 2,000<br />
chevaux ; 138 voitures; on ne prévoit pas que<br />
la dislocation puisse être achevée avant une ,<br />
heure avancée de la soirée.<br />
<strong>Le</strong>s soldats ont été partout bien accueillis ;<br />
'<br />
ceux qui étaient logés dans les cellier des mai- [<br />
sons de vin de Champagne ont reçu une bouteille<br />
de vin pour deux hommes.<br />
<strong>Le</strong> général Brugira et son état-major partiront<br />
dans la soirée.<br />
<strong>Le</strong> maire de Lille<br />
Lille, 22 septembre.<br />
M. Delorv, maire socialiste de Lille, qui avait<br />
refusé de l'aire pavoiser les édifices communaux,<br />
vient de recevoir de M. Vincent, préfet<br />
du Nord, la dépêche suivante :<br />
« Meyrueis, 21 septembre.<br />
» Préfet du Nord à maire Lille.<br />
» J'apprends que vous n'avez pas obéi à l'invitation<br />
que je vous ai adressée au nom du<br />
gouvernement dé la République et que vous<br />
n'avez pas permis que les éditlces communaux<br />
fussent pavoises au moment où la France recevait<br />
sur son territoire les souverains du peuple<br />
russe, son allié et son ami ; je pourrai laire<br />
appel aux rigueurs de la loi, mais toute punition<br />
comporto un certain oubli et il convient<br />
que vous continuiez â porter entière la responsabilité<br />
de l'acte que vous avez accompli.<br />
» <strong>Le</strong>s habitants de la grande cité dont l'administration<br />
vous <strong>est</strong> échue, vous en demanderont<br />
compte ; ils regretteront que, par votre<br />
fait, la ville de. Lille ait paru ne pas partager<br />
l'émotion publique.<br />
» Ils regretteront de n'avoir pas été associés<br />
aux manif<strong>est</strong>ations patriotiques qui ont salué<br />
la nouvelle et èclutanteaffirmation d'une alliance<br />
qui a fortifié la France et pacifié l'Europe. »<br />
L.a presse française<br />
Paris, 22 septembre.<br />
Nicolas IT, en dépit des décorations accordées<br />
au monde officiel et aux ministres-socialistes,<br />
n'a pas une bonne presse.<br />
Nous sommes loin.de l'enthousiasme de 1896.<br />
Seuls les organes ministériels se déclarent<br />
satisfaits, ce qui n'a rien d'étonnant, après la<br />
pluie de crachats ot de tabatières qui vient<br />
d'échoir à leurs patrons. Qu'on en juge :<br />
<strong>Le</strong> Petit Parisien, organe de M. Jean Dupuy,<br />
ministre de l'agriculture :<br />
« Sans doute, l'alliance franco-russe, qui a<br />
reçu la consécration du temps et des événements,<br />
demeure pacifique : mais elle a pour<br />
programme de faire reconnaître ses droits<br />
aussi bien qu'elle entend ne pas porter atteinte<br />
à ceux des autres.<br />
» <strong>Le</strong>s toasts éloquents et solennels qui sont<br />
la clôture du voyage de l'empereur cle Russie,<br />
réjouiront tous ies patriotes : ils sont écrits en<br />
téte d'une, page d'histoire qui commence et ils<br />
peuvent se résumer dans ces mots<br />
: « La paix,<br />
ta justice, le droit et, s'il lo fallait, la confraternité<br />
des armes. »<br />
L'organe ministériel, on le voit, a déjà oublié<br />
Fashoda.<br />
<strong>Le</strong> Rappel <strong>est</strong> : me que. si la Russie a tiré de<br />
son alliance désavantages énormes, la France<br />
a, par contre, gagné de voir sa sécurité assurée.<br />
M. Charles Bos ajoute :<br />
«Du côté de la France quoi? Assurément<br />
nous avons cessé d'être isolés, ce qui nous a<br />
permis de vivre en sécurité, et quoi encore 1<br />
Bien. Il <strong>est</strong> loisible d'<strong>est</strong>imer que cela n'<strong>est</strong><br />
iÇas assez; lss produits français continuent 4<br />
être frappés de droits excessifs a ia frontière<br />
russe ; la plupart des commandes faites a l'étranger<br />
par le gouvernement russe vont en j Montré leur endurance et leur belle îm- *<br />
Allemagne; nos nationaux, en Russie, no sora menr léo-Pndaire* ee« t-mm."» ,,.* I<br />
guère mieux traités que les autres; îl n'y a i l ÏL'V?„ ,."S* C ,flh°"A e^S^!°,a:.?'ft:<br />
guère mieux traités que les autres ; îl n'y a ,<br />
donc pas dans l'alliance toute la réciprocité ;<br />
que l'on pourrait attendre de la Russie ; nous c<br />
aimons à croire que de la seconde visite du 1<br />
<strong>tsar</strong>, il résultera peur notre pays do réelles<br />
concessions. » 1<br />
<strong>Le</strong> Radical de a ret s'exprime ainsi : '<br />
« Sans exagérer la portée de ces paroles, H<br />
n'<strong>est</strong> pas interdit de penser qu'ailes contien-<br />
I<br />
nent un germe qui fructifiera et qu'il y a quel-<br />
i<br />
que chose de nouveau à entendre dans la bou- :<br />
che de deux chefs d'Etat, que cette évocation<br />
j<br />
da l'équité, de l'humanité, de la justice.<br />
» Ce serait, croyons-nous, se payer de cruel- i<br />
les illusions que de s'imaginer que de l'alliance<br />
telle qu'elle <strong>est</strong> constituée aujourd'hui, sortira 1<br />
la réalisation des espérances qui sont au cœur<br />
de tous les Français, le triomphe de ce que<br />
Gambetta appelait, il y a plus de vingt ans,<br />
« la justice immanente ». Mais l'avenir r<strong>est</strong>e<br />
ouvert. »<br />
De la Lanterne dont le patron, M. Millerand,<br />
vient d'être décoré du titre de baron et de<br />
l'ordre de l'Aigle-BIanc : « C'<strong>est</strong> la paix par la<br />
crainte ; 1 humanité réconciliée conna tra certainement<br />
un jour la paix par l'amour; puisset-olle<br />
entrer bientôt dans la phase de la paix<br />
« par le droit » suivant la belle devise de la<br />
ligue internationale pour l'arbitrage.<br />
« L'idée parâ t .faire du chemin ; la conférence<br />
de La Haye fut un commencement de<br />
réalisation ; les paroles de M. Loubet y font<br />
une allusion formelle<br />
; paroles platoniques,<br />
dira-t-onî Hélas<br />
! oui platoniques encore puisque,<br />
pour le moment, les choses sont ainsi<br />
faites que l'équilibre entre les forces européennes<br />
soit la meilleure condition de sécurité dans<br />
le monde. »<br />
De la République, de M. Méline :<br />
» Il n'<strong>est</strong> plus qu<strong>est</strong>ion seulement d'une convention<br />
militaire<br />
; l'accord <strong>est</strong> descendu par<br />
les hati pes des drapeaux dans le cœur des<br />
deux nations et même il s'<strong>est</strong> glissé dans les<br />
portefeuilles de la diplomatie<br />
; il existe maintenant<br />
une union intime des deux grandes<br />
puissances pour faire respecter leurs droits ».<br />
De M. Baragnon, dans le Soleil :<br />
« Ce n'<strong>est</strong> point seulement pour réparer une<br />
injustice, pour renirer dans notre bien, pour<br />
réaliser notre mission historique, pour remplir<br />
nos limites nécessaires, eue nous ne cesserons<br />
do revendiquer l'Alsace et Lorraine ; cette pensée<br />
de la revanche demeure avant tout comme<br />
l'actif rerment du patriotisme français<br />
; elle <strong>est</strong><br />
encore le plus puissant lien qui réunisse1 les<br />
fractions par ailleurs si divisées du grand<br />
parti nationaliste, et parce qu'elle implique de<br />
stabilité, d'hérédité dans le pouvoir suprême,<br />
elle nécessite la monarchie.<br />
» Si l'alliance russe nous prescrit de renoncer<br />
à cet espoir, l'alliance <strong>est</strong> une duperie. »<br />
De M. Albert Monniot, dans la Libre Parole :<br />
« On veut bien nous donner l'assurance qu'il<br />
no sera pas permis au kaiser d'annexer la<br />
Champagne et l'Ile de France ; mais on affirme,<br />
par contre, que co que l'Allemagne a conquis<br />
<strong>est</strong> définitivement acquis ; en un mot on nous<br />
oblige à renoncer à ce qui nous a été ravi,<br />
contre la promesse qu'il ne nous sera plus rien<br />
volé, quitte à nous faire savoir demain qu'une<br />
si magnifique opération vaut bien un iromage;<br />
r.ous avons do tout temps été partisans de<br />
l'alliance russe, mais nous n'imaginions pas<br />
qu'elle dût aboutir à de tels résultats. »<br />
M. Henri Rochefort écrit dans l'Intransigeant<br />
:<br />
« Pour comble d'ironie, le polichinelle de l'intérieur<br />
ose déco her cet épigrammo : « <strong>Le</strong>s<br />
» souverains reviendront et cette fois Paris<br />
» sera le but unique de cette future visite. »<br />
» ("<strong>est</strong> à dire qu'ils se sentaient trop fatigués<br />
pour aller de Reims à Paris, mais que<br />
de venir de Saint-Pétersbourg ici ne leur causera<br />
pas la moindre fatigue. »<br />
De M. Jules <strong>Le</strong>maitre, dans l'Echo de Paris t<br />
« M. Waldeck-Rousseau comptait pour les<br />
élections générales sur le pr<strong>est</strong>ige que rendrait<br />
4 son gouvernement le voyage de Nicolas II ;<br />
or, je ne pense pas qu'en province il n'y ait<br />
rien de changé dans la position des partis politiques<br />
ni que cet appât grossier ait ramené au<br />
ministère de déchéance nationale un seul da<br />
nos amis ; mais, en outre, il <strong>est</strong> clair qu'après<br />
l'outrage inlligé à la capitale. Paris et l'Ile de<br />
France, qui étaient antiministérieis avec ferveur,<br />
le sont désormais avec une espèce de<br />
ragé.<br />
» La petite plaisanterie du président du conseil<br />
et de ses ministres achève et assure la<br />
conquête de Paris par le nationalisme. »<br />
Dans l'Autorité, M. Defiou s'exprime ainsi :<br />
«Travailler pour l'humanité, c'<strong>est</strong> beau, mais<br />
la duplice devrait se contenter de servir la<br />
Russie et la France.<br />
» Nicolas II a un autre objectif, nous le regrettons<br />
pour lui et pour nous. »<br />
De M. Desmouiins (Robert Mitchell) dans le<br />
Gaulois :<br />
« M. Loubet^. essayé de faire remonter l'alliance<br />
au président Carnot et de créer ainsi<br />
une sorte de tradition républicaine.<br />
» Je comprends ce souci : depuis vingt ans,<br />
la République vit au jour le jour sans programme<br />
intérieur, sans politique étrangère, et<br />
M. Loubet n'<strong>est</strong> point à blâmer pour avoir<br />
essayé de rapprocher dans une certaine mesure<br />
le régime dont il <strong>est</strong> le chef des monarchies<br />
qui, seules, ont des traditions témoins du<br />
passé qui préparent et orientent l'avenir.<br />
» Çjuoi qu'il en soit, l'alliance <strong>est</strong> faite, et il<br />
[ n'importe guère que ce soit Alexandre II, Félix<br />
, Faure ou le général de Boisdeffro qui en aient<br />
pris l'initiative. »<br />
; La presse étrangère<br />
meur légendaires, ces troupes se sont présentées<br />
à la revue finale et ont exécuté le<br />
défilé avec une vigueur et un entrain remarquables.<br />
L'armée a mérité, une fois de plus, l'<strong>est</strong>ime<br />
de nos hôtes augustes et la confiance<br />
du gouvernement et du pays.<br />
Je vous prie d'adresser au général Brugère,<br />
directeur des manœuvres, pour lui<br />
et pour les officiers et les troupes placées<br />
sous ses ordres, mes félicitations personnelles<br />
et celles du gouvernement de la République.<br />
Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurance<br />
de mes sentiments affectueux.<br />
Emile LOUBET.<br />
<strong>Le</strong> président de la Républiqué adresse au<br />
ministre de la marine la lettre suivante :<br />
Mon cher Ministre,<br />
<strong>Le</strong>s manoeuvres de l'armée navale avaient<br />
déjà été pour notre patriotisme un magnifique<br />
sujet de joie.<br />
La revue dé Dunkerque vient de nous<br />
offrir un réconfortant spectacle.<br />
L'escadre de la Manche a su montrer,<br />
malgré l'état de la mer, qu'elle était toujours<br />
cligne de la confiance du gouvernement<br />
et du Parlement.<br />
Marins, officiers et équipages, savent<br />
quelle force nécessaire ils apportent au<br />
gouvernement de la République pour assurer<br />
jusqu'au bout du monde le respect<br />
qui <strong>est</strong> dû à notre draneau et la sécurité<br />
qu'exigent nos intérêts.<br />
La grandeur de leur tâche <strong>est</strong> égalée<br />
par leur dévouement.<br />
Je vous prie d'adresser à l'amiral Ménard,<br />
pour lui, ses officiers et les troupes<br />
sous ses ordres, mes félicitations et celles<br />
du gouvernement.<br />
Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurance<br />
de mes sentiments affectueux.<br />
Signé : Emile LOUBET.<br />
A Haarlem, on a accueilli par un tonnerre<br />
d'applaudissements la lecture du télégramme<br />
annonçant uft grave échec subi par les Anglais<br />
près d'Utrecht."<br />
22 septembre.<br />
Liège, 22 septembre.<br />
Il y a quelques jours, une grève éclata dans<br />
les charbonnages de Vieille-Marilhaye, à Seraing.<br />
<strong>Le</strong>s ouvriers au nombre de<br />
509 refusèrent<br />
d'accepter une diminution de<br />
50j0 sur les salair<br />
s.<br />
Ln grand nombre de mineurs ont assailli à<br />
lear sortie d'une séance du conseil du travail<br />
plusieurs directeurs de charbonnages et les<br />
ont poursuivis jusqu'à la gare.<br />
<strong>Le</strong>s ouvriers ont envahi la gare et lancé des<br />
pierres sur le train où les directeurs avaient<br />
pris place; de nombreux coups de revolver ont<br />
été tirés<br />
; plusieurs ouvriers ont été blessés,<br />
dont ua grièvement.<br />
OU ATTENTAT<br />
Paris. 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> Journal publie la dépêche suivante :<br />
Vienne, 22 septembre.<br />
Hier, un coup de fusil a été tiré sur l'archiduc<br />
Frédéric qui chassait dans sa propriété<br />
de Delà, en Hongrie.<br />
On a cru que c'était l'acte d'un braconnier<br />
et les garde-chasse se sont immédiatement<br />
lancés à la poursuite du criminel.<br />
Ils ont réussi à capturer trois braconniers.<br />
Mais, jusqu'à présent, on n'a pu<br />
trouver aucune preuve de leur culpabilité ;<br />
la balle a percé la manche de l'habit de<br />
l'archiduc sans lui faire aucun mal.<br />
Amsterdam, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s membres de la députation boer, MM.<br />
Fischer, Wesscls, et Wolmarans ont eu. hier,<br />
une longue conférence avec ie ministre des<br />
affaires étrangères, baron Melval Van Lynden.<br />
président du conseil permanent de la cour<br />
d'arbitrage.<br />
La Haye, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s chefs des missions étrangères a<br />
La<br />
Haye et les membres du conseil administratif<br />
permanent de la cour d'arbitrage, ont reçu du<br />
président, minisire des affaires étrangères, baron<br />
Melval Van Lynden, une copie imprimée<br />
de l'appel des Boers en faveur d'un arbitrage.<br />
La communication annonce l'intention d'en<br />
saisir le conseil dans sa première séance.<br />
Toutefois, rien n'<strong>est</strong> décidé.<br />
Amsterdam, 22 septembre.<br />
Ce n'<strong>est</strong> pas ie baron Melvil von Lynden,<br />
ministre dos affaires étrangères,<br />
qui a reçu<br />
hier la députation boer, mais ie docteur Kuyper,<br />
premier ministre.<br />
La conférence a duré une heure ; on sait que<br />
la requête des Boers faisant appel à l'arbi<br />
trage a été accueillie favorablement et transmise<br />
aux représentants des puissances faisant<br />
partie de la cour d'arbitrage qui délibéreront à<br />
la prochaine assemblée.<br />
La députation boer renouvellera sa requête<br />
pour médiation au président américain Roosevelt.<br />
A La Haye, on assure qu'une nouvelle offre<br />
d'arbitrage doit être prochainement présentée<br />
à l'Angleterre et qu'elle serait officiellement<br />
appuyée par la France, la Russie et les Pays-<br />
Ras.<br />
Un échange de vue aurait eu lieu à Compiègne<br />
entre le comte Lamsdorf et M. Delcassfe.<br />
Londres, 22 septembre.<br />
On télégraphie de New-York que le procès<br />
de l'assassin de M. Mac-Kialéy va commencer<br />
probablement devant la Cour suprême de cette<br />
ville; les avocats d'office do Gzolgosz, MM.<br />
<strong>Le</strong>wis et Titus consultés, se sont déclarés<br />
prêts ii soutenir la défense.<br />
Saigon, 22 septembre.<br />
M. Doumer, gouverneur général, vient d'effectuer<br />
un voyage dans lo Laos, et particulièrement<br />
dans la rô^ionoù les Khas s'étaient révoltés.<br />
<strong>Le</strong>s autorités et lespopuiations laotiennes ont<br />
bien accueilli le gouverneur et se sont montrées<br />
rassurées par sa visite.<br />
Des mesures sont prises afin d'en'ermer les<br />
Khas révoltés dans une région r<strong>est</strong>reinte et de<br />
les amener à l'aire leur soumission par intimidation<br />
ou par la force, dès que l'occasion permettra<br />
la marche en avant.<br />
sard de la Gironde, ancien ministre de la justice,<br />
avec Mlle Thérèse Kahn, fille de Mme Julius<br />
Kahn.<br />
Prix<br />
Stern);<br />
RETRAITES 0U¥BSÈBI<br />
Saint-Pétersbourg. 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s i\ r ovosti déclarent que le toast du <strong>tsar</strong><br />
S<br />
à Witry prouve que le sincère désir dos peuples<br />
et'des gouvernements russe et français ><br />
de voir la solidité toujours plus grande de leur<br />
alliance continuer à garantir les intérêts des<br />
deux puissances, sera effectivement réalisé.<br />
Vienne, 22 septembre. ,<br />
L'offîcicieux Frendcmblall écrit :<br />
« <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a pris congé hier de la France en<br />
prononçant des paroles qui auront l'écho lo<br />
plus heureux, non seulement en France, mais<br />
dans le monde entier. »<br />
La Neue-<strong>Presse</strong> dit :<br />
« Après les toasts du <strong>tsar</strong> et de M. Loubet. le<br />
monde sait de façon encore plus certaine que<br />
l'aliiance franco-russe menace aussi peu la<br />
paix que la triplice. »<br />
<strong>Le</strong> Neues Wiener Journal dit que les toasts<br />
de Bètheny méritent qu'on leur attribue une<br />
importance historique considérable.<br />
» Hier, a été inauguré, ajoute-t-il, un monument<br />
qui sera le temple de la paix ».<br />
L'Arbeiler Zeitung dit que les toasts d'hier<br />
ont été certainement plus chauds et plus amicaux<br />
que tous les toasts précédents.<br />
Bruxelles. 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> Petit Bleu s'exprime ainsi :<br />
« Dans les toasts d'adieu à lîôtheny, M. Loubet<br />
et le <strong>tsar</strong> n'ont cessé de parler de l'action<br />
qu'exerce l'alliance franco-russe sur la paix<br />
européenne ; ils ont mis une ralonge. étendu<br />
le sens de ces affirmations pacifiques en disant<br />
l'un,, que l'alliance <strong>est</strong> acquise d'avance<br />
aux solutions qu'inspirent la justice et l'humanité<br />
; l'autre, qu'elle <strong>est</strong> un élément heureux<br />
pour l'humanité entière.<br />
» Si cela veut dire quelque chose, cela signifie<br />
que le <strong>tsar</strong> et le président, obéissant à la<br />
voix du monde civilisé tout entier, ont porté<br />
leurs yeux sur l'Afrique et décidé d'appuyer la<br />
proposition formelle d'arbitrage qui va" être<br />
laite à l'Angleterre, au nom du Transvaal. par<br />
le conseil d'administration de la cour arbitrale<br />
do La Haye.<br />
» Précisément, vous aurez vu qu'aujourd'hui<br />
même, c'<strong>est</strong>-à-dire an lendemain des échanges<br />
de vues du comte Lamsdorft' et da M. Delcassé<br />
à Compiègne et des dépêches expédiées à l'étranger<br />
par lo ministre des affaires étrangères<br />
de France, le conseil administratif de la cour<br />
d'arbitrage a été mis en mouvement par le<br />
président du conseil de la reino Wilhelmine.<br />
» On ne sait rien da positif, mais, interprétant<br />
ces signes, chacun <strong>est</strong> persuadé aujourd'hui<br />
qu'une des conséquences visibles de la<br />
visite du <strong>tsar</strong> sera la prochaine présentation à<br />
l'Angleterre d'une nouvelle oTre d'arbitrage<br />
officiellement appuyée par la Franco la Russie<br />
et les Pays-Bas. »<br />
APRÈS LES MANŒUVRES<br />
Paris, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> président do la République a adressé au<br />
ministre de la guerro la lettre suivante :<br />
Mon cher ministre,<br />
<strong>Le</strong>s manœuvres auxquelles nous venons<br />
d'assister ont été une manif<strong>est</strong>ation admirable<br />
de la puissance militaire de la<br />
France.<br />
<strong>Le</strong>s sacrifices que le pays consent si volontiers,<br />
chaque année, pour l'accroissement<br />
et le perfectionnement de son armée,<br />
ont leur récompense,<br />
i<br />
Après des opérations particulièrement<br />
longues et pénibles, où nos soldats ont<br />
LES RETRAITES OUVRIERES<br />
Paris, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> ministre de l'agriculture avait adressé à<br />
la Société nationale d'Encouragement à l'Agriculture,<br />
une lettre invitant celui-ci à lui donner<br />
son avis sur le projet do loi du gouvernement<br />
relatif aux retraites ouvrières.<br />
En réponse à cette demande, le président de<br />
la société vient d'écrire au ministre uno lettre<br />
dont voici les passages principaux :<br />
La Société, sans élever d'objection contre<br />
les principes sur lesquels reposent les<br />
dispositions du projet de loi, <strong>est</strong>ime que le<br />
développement des syndicats agricoles et<br />
des mutualités diverses qui se sont greffés<br />
sur ces syndicats, continue à être l'instrument<br />
le plus efficace et le plus en harmonie<br />
avec les conditions morales et matérielles<br />
de l'ensemble du personnel agricole<br />
depuis le propriétaire jusqu'au premier<br />
journalier, pour développer les caisses de<br />
retraites et déterminer sans contrainte et<br />
sans cont<strong>est</strong>ation le mode et les proportions<br />
du concours entre les patrons et les<br />
salariés dans ces créations si désirables.<br />
Constantinoplo, 22 septembre.<br />
Depuis six semaines, les nouvelles de Sas-<br />
Soum font totalement défaut ; dix bataillons,<br />
envoyés par le gouvernement, cernent cette<br />
localité, où les Kurdes ont commis do graves<br />
excès et où l'état do siège a été proclamé.<br />
On parle d'un soulèvement de N<strong>est</strong>oriens à<br />
Djoulomeick, près de la frontière persane.<br />
LIS RÎPIIBLIOLES AMÎSWCAMS<br />
New-York, 22 septembre.<br />
D'après un télégramme do Wilemstad publié<br />
par le Herald et que je vous transmets sous<br />
réserves, ce serait à l'intervention du croiseur<br />
français Suchet que serait dû l'échec de la tentative<br />
dos Vénézuéliens à Rio-Hacha le 9 septembre.<br />
Au moment où le steamer Alesrandre-Bixio<br />
débarquait des troupes colombiennes à Rio-<br />
Hacha, le commandant du Suchet vit s'avancer<br />
trois canonnières qu'il obligea à déplover<br />
leur pavillon. Ii reconnut ainsi la nationalité<br />
des canonnières, lesquelles étaient montées<br />
par dos Vénézuéliens.<br />
<strong>Le</strong> commandant du Suchet plaça alors son<br />
croiseur entro les Colombiens et les Vénézuéliens<br />
et empêcha ainsi tout combat.<br />
<strong>Le</strong> Suchet n'a, du r<strong>est</strong>e, en cela, nullement<br />
violé la neutralité dans ce conflit américain,<br />
qui n'<strong>est</strong> m 'me pas notifié officiellement aux<br />
puissances étrangères.<br />
11 a simplement protégé, comme il le devait,<br />
un navire français frété par le gouvernement<br />
colombien pour transporter des troupes d'un<br />
poini à un autre de son territoire.<br />
Ce même gouvernement a voulu aussi fréter<br />
un autre navire irançais,<br />
le Versailles et un<br />
allemand, l'Ascaiiio, mais les capitaines ont<br />
exigé le paiement en or, ce que le gouvernement<br />
colombien était incapable de faire.<br />
Des réfugiés hollandais, arrivés de Colombie<br />
à Curaçao jeudi, disent que le gouvernement<br />
colombien a promulgué un décret en vertu duquel<br />
tous les étrangers qui prêteront aide<br />
et protection aux rebeiios et envahiront le territoire<br />
national, seront fusillés ^aussitôt '.capturés.<br />
Paris, 22 septembre.<br />
M. Cécilio Castro, envoyé en Europe, par lo<br />
gouvernement vénézuélien, chargé d'une mission<br />
extraordinaire, déclar j fausse la nouvelle<br />
d'après laquelle Rio-Hacha<br />
aurait été bombardé<br />
par la flotte vénézuélienne; d'ailleurs<br />
cette flotte ne se compose, d'après lui, que de<br />
quelques, petits navires.<br />
.11 n'y a pas eu jusqu'à présent do faits de<br />
guerre précis, mais seulement quelques incursions<br />
d'insurgés sur les territoires respectifs.<br />
M. do Castro,, qui r<strong>est</strong>e en communication<br />
télégraph'que avec Caracas, ajoute qu'il n'y a<br />
pas et qu'il no saurait y avoir de guerre entre<br />
Colombiens et Vénézuéliens.<br />
Ce diplomate se garde d'ajcuter que, pour le<br />
Venezuela comme pour la Colombie, la çrainte<br />
des Etats-Unis <strong>est</strong> le commencemont de la sagesse.<br />
LE CRUE DE CORANCEZ<br />
Chartres, 22 septembre.<br />
Il <strong>est</strong> aujourd'hui certain que l'affaire du<br />
crime do Corancez viendra devant la cour d'assises<br />
d'Eure-et-Loir, le 11 novembre prochain.<br />
L'instruction <strong>est</strong> presque terminé© ; M. Cornu<br />
va interroger une dernière l'ois Brière, puis il<br />
remettra entre les mains du procureur les 900<br />
pièces du dossier.<br />
C'<strong>est</strong> vers le 10 octobre que co dossier sera<br />
envoyé à la chambre des mises en accusation<br />
à Paris.<br />
FAITS DIVERS<br />
Courses de chevaux<br />
A SAINT-CLOOD<br />
Paris, 22 septembre.<br />
Prix de Chatillon.<br />
— 1. Isèro égalité (G.<br />
Stern); 2, Contre-Temps 7 (W. Pratt); 3, Crésu3<br />
10 (A. Childs).<br />
Non placés : Lamento 12, Marmouts 3.<br />
Mutuel ; Gagnant 17 50; placés : Isère 13,<br />
Contre-Temps 18 50.<br />
Prix de Madrid. — 1, Pile-ou-Face, 8 (G.<br />
Stern); 2, M. Amédée, 4|5 (Mylton Henry), 3,<br />
Indian Shore, 5[2 (Bowen).<br />
Non placés : Jocelyn 12, Colombine 21>.<br />
Mutuel<br />
: gagnant 10S, placés Pile-ou-Face<br />
23 60, M. Amédée 13 50.<br />
Grand Critérium.— 1, <strong>Le</strong>-Mandinet 4 (Rigby) ;<br />
2, Bahr-Yousoup 7;2 (Harrisson); 3, Farnus 9i2<br />
(G Stern).<br />
Non placés<br />
: Kruger 20, Olivarez 10, Montélimar<br />
30, Xérès 12. Bristou 30, Bio-Grande 30,<br />
Chaperon-Rouge 30.<br />
Mutuel - Gagnant 41<br />
Placés: <strong>Le</strong>-AVoandinet<br />
16, Bahr-Yousoup 30 50, Farnus 18 50.<br />
Prix de La Lorie.<br />
— l. Kleptomane, 4 (G.<br />
Stern) ; 3, Augaise. 5r2 (Mylton Henry) ; 3, Clarisse,<br />
12 (Weatherdon).<br />
Non placés<br />
: Brûlot 8, Déep-Slàver 25, Rafale<br />
12. Diatribe 8, Neuvied 25, Cantinière 8.<br />
Vert-de-Gris G, Bauvillers 10.<br />
Mutuel : gagnant 80 50, placés : Kleptomane<br />
20 50, Auguaise 17, Clarisso 29 50.<br />
Prix- do Villebon. — 1, <strong>Le</strong> Gers (Rigbv) : 2,<br />
Saint-Armel, 4 (Barlen): 3, Coucou, 12 (French).<br />
Non placés : Eperon 6, Chauvigny 16, Ali 7,<br />
Londres 3, Fitz-Monarque 12.<br />
Mutuel : Gagnant 91 50, placés : Légers 26,<br />
Saint-Armel 18 50, Coucou 30.<br />
Prix de Salnt-Clcud. — 1, Joram 10 (Talbot) ;<br />
2, Evangéline 8 (A. Carter); 3, Cyclamen 4<br />
(Blakeman).<br />
Non placés : Ivoire 6, Clervau 5, Kingalio 8,<br />
Ipomopsis 5, Hymnis 25, Mauricette 25.<br />
Mutuel gagnant 192, placés : Joram 45 50,<br />
Evangéline 33, Cyclamen ï2 50.<br />
VIC-BIGORRE<br />
Vic-Bigorre, 22 septembre.<br />
Prix Larai, au trot. 700 francs. — L Sérignac.<br />
à M. Lcurtet ; 2, E. Trouvillaise, à M. Seignouret<br />
: 3, E. Favori, à M. Belinguier.<br />
Prix de Tivoli, au galop, 1.003 fr. — i, Irion,<br />
à M. D. Gu<strong>est</strong>ier; 2, Cherasco, à M. Dutrouilh ;<br />
3. <strong>Le</strong>mage. à M. D. Gu<strong>est</strong>ier.<br />
Prix de l'Etat, au galop, 2,000 fr. — i, Diala, à<br />
M. Ccudert; 2, Bécasse, à M. de Juge; 3, Royale,<br />
à M. Ducos.<br />
Prix de la Société sportive d'Encouragement,<br />
haies, 2,0.
gGMjS TOULOUSE 1<br />
A l'église du Gésu<br />
90 «pntembre 1001, en la fête<br />
DW mm<br />
desS-Douleurs, à8 heu-<br />
L^S^réïusf<br />
Gésu était remplie<br />
ans, après une longue et cruelle mates<br />
du matin,<br />
je fidèles.<br />
8!SiLrafeSlnKt.»<br />
poste.<br />
ce tabernacle<br />
de la reiledfl<br />
ae i uuici,<br />
'"-f da t a à leur poste, l a<br />
Résidence : ce sont des soldats a lerix P<br />
su<br />
contant la garde devant ce<br />
i<br />
t<br />
J? 0I<br />
,ui contient encore e Dieu qu in»<br />
î côté d'eux, des ^é-iens qu £ ^ ^ ^<br />
^ersPX S co n mpt e e t s iff 1% dettes de la re- %<br />
TeR S p n d e eScoraille monte à l'autel et fa a<br />
îffre une dernière fois le gSaint-Sacrifice<br />
de<br />
lans l'église du Gésu que, suivant la loi<br />
So<br />
lu 1er juillet 1!)01, on va fermer.<br />
m<br />
Quand les chants de la Tolosa cessent,<br />
i règne dans l'enceinte un silence qui réu- l °<br />
lit la maj<strong>est</strong>é de la douleur à celle de la<br />
I<br />
Ia<br />
irière. . I M<br />
Après la messe, on r<strong>est</strong>e, on prie, on<br />
pr<br />
ent la gravité de la séparation, on se<br />
pi<br />
«tire à regret, on a peur du vide qui se<br />
di<br />
•jeuse. §1<br />
**# f ;<br />
<strong>Le</strong> soir, à 5 heures, la nef, le sanctuaire,<br />
ce<br />
es chapelles, les galeries sont combles.<br />
tê<br />
<strong>Le</strong>s pauvres gens coudoient les riches,<br />
®'<br />
rrands et petits se mêlent; des religieuses, M ,<br />
|es orphelines sont là; le sanctuaire dé- 1<br />
jiorde de religieux, de prêtres, d'amis. n <<br />
La Tolosa chante le Magnificat. d(<br />
<strong>Le</strong> R. P. supérieur de la maison <strong>est</strong> en I ti<br />
maire. s<<br />
' C'<strong>est</strong> bien un Jésuite et un d'Adhémar qui<br />
<br />
i$ fait entendre. JL'<br />
Combien nous voudrions pouvoir repro- 1 &<br />
luire -ce dis -ours dans lequel l'orateur a<br />
nélé la vaillance du religieux soldat à la<br />
si<br />
noblesse du chevalier : é.<br />
I Cl<br />
« Siabal mater dolorasa ; elle se tenait de- ^s<br />
jout ia Mère des Douleurs. »<br />
Et l'orateur l'ait un saisissant parallèle entre<br />
I<br />
r(<br />
a Vierge du Calvaire et l'Eglise, toutes deux<br />
(1ère du Christ. 1 (<br />
Comme Marie, l'Eglise voit son Fils persê-<br />
z<br />
iutè, le Calvaire se poursuit d'âge en âge, et<br />
I<br />
p<br />
ie tous temps le Christ <strong>est</strong> bafoué, insulté, fia-<br />
n<br />
«elle crucifié. | r .<br />
Comme Marie, l'Eglise r<strong>est</strong>e debout, comme<br />
u<br />
lîarie, elle <strong>est</strong> co-rédemptrice, elle suit son j,<br />
?ils jusques au Consommalum <strong>est</strong>; parce que<br />
j e<br />
jar les injures, par les souffrances, par le mar-<br />
ti<br />
yre, par la mort, elle sauve le monde. I \<br />
Aussi je ne m'étonne pas que saint Ignace<br />
a<br />
ut prié pour que ses fils soient persécutés. Si §<br />
ÎOUS sommes persécutés, quelques gouttes de<br />
d<br />
,lus du sang divin tomberont sur nous et nos<br />
a<br />
euvres seront plus fécondes.<br />
c<br />
Nous n'avons pas oublié qua le Christ nous<br />
I<br />
( prédit que nous serions persécutés à cause I<br />
s<br />
le lui ; que le monde nous poursuivrait et nous I 0<br />
jondamnerait |<br />
e<br />
' Mais il a ajouté que le monde mentirait.<br />
Oui, il ment, le monde; il d tque nous som-<br />
g<br />
nés riches et nous sommes pauvres; il dit que<br />
s<br />
„<br />
obsèques de M Ccn ur^' ont élé célébrées les<br />
ehe au secrétariat<br />
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U <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> <strong>venu</strong>... \<br />
~~~ ' j<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> <strong>est</strong> <strong>venu</strong>... et il <strong>est</strong> parti: quels<br />
i<br />
avantages avons-nous retird de cette<br />
'<<br />
rapide course impériale à travers les ,<br />
plaines picardes et champenoises ?<br />
i<br />
A l'intérieur, la tranquillité s'<strong>est</strong>-elle<br />
j<br />
accrue chez nous? A l'extérieur, notre ,<br />
pr<strong>est</strong>ige a-t-îl fait quelque progrès;<br />
avons-nous obtenu quelque concession<br />
commerciale ou diplomatique ?<br />
Pour être informé exactement en ces<br />
matières, il faudrait avoir interrogé lés<br />
puissances du jour : or, ni M. Loubet,<br />
ni M. Waldeck, ni M. Delcassé ne nous<br />
ont honoré (?) de leurs confidences.<br />
Nous serons donc obligés de nous borner<br />
au simple examen des faits : mais<br />
peut-être y trouverons-nous de plus<br />
exacts renseignements que ceux qui seraient<br />
tombés de la bouche des grands<br />
personnages plus haut cités. Outre que<br />
leur vanité eût singulièrement gonflé<br />
l'importance des résultats obtenus, nous<br />
ne pourrions de plus nous fier ni â leur<br />
franchise ni à leur compétence.<br />
Il apparaît, de toute évidence, que le<br />
<strong>tsar</strong> s'<strong>est</strong> efforcé de donner à sa visite un<br />
caractère exclusivement militaire : la<br />
seule manif<strong>est</strong>ation non militaire qu'il<br />
se soit permise <strong>est</strong> une manif<strong>est</strong>ation<br />
d'ordre religieux : sa visite à la cathédrale<br />
de Reims.<br />
Nicolas II a tenu, par ses paroles et<br />
ion attitude générale, à indiquer quelle<br />
importance il attachait à cette visite.<br />
Après avoir écouté d'un air dédaigneux<br />
l'inconvenant discours du maire de<br />
Reims, le franc-maçon Arnould, il ne<br />
hii a rien répondu, sauf ceci : « Je vous<br />
demande pardon, mais il faut que j'aille<br />
voir votre cathédrale, que j'ai depuis<br />
longtemps le plus grand désir de visiter.<br />
» On ne pouvait infliger,- sous une<br />
forme courtoise et spirituelle, un plus<br />
rude camouflet au grotesque anticlérical<br />
que les Rémois ont eu la fâcheuse idée<br />
de mettre à la tête de leur cité.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a affecté de se montrer très<br />
empressé auprès du cardinal Langénieux<br />
; il a même fait attendre le président<br />
de la République un temps assez<br />
long avant de quitter la cathédrale pour<br />
continuer à causer avec le vénéré prélat.<br />
Cette attitude de déférence contrastait<br />
singulièrement avec la hâte qu'il avait<br />
mise.à quitter l'hôtel de ville, après la<br />
pasquinade du nommé Arnould.<br />
Et, à ce propos, nous nous permettrons<br />
de demander au protocole, si chatouilleux<br />
d'ordinaire, comment il a<br />
permis à ce ridicule personnage de prononcer<br />
des paroles si parfaitement odieuses.<br />
Mais passons...<br />
Pendant que Nicolas inclinait son<br />
épéo devant les troupes réunies en son<br />
honneur<br />
et gardant encore quelque<br />
r<strong>est</strong>e de l'ancienne tenue, les citoyenssoldats<br />
antipatriotes du F.-. André, par<br />
leurs beuveries, leur monstrueuse indiscipline<br />
et leurs chants carmagnolesques<br />
un donnaient quelque idée de ce que<br />
«era notre armée dans quelques années.<br />
î>ans doute il ne viendra plus alors rendre<br />
hommage à cette armée qui le salerait<br />
des cris de : « A bas le Ipendeur<br />
«écoutes les Russies I »<br />
Mais en revanche il ne serait pas impossible<br />
que le compagnon André, esration<br />
financière : il eût été surprenant que<br />
la loi d'expulsion des congrégations échappât<br />
à cette règle générale.<br />
La Juiverie ayant fait des débours assez<br />
considérables pour constituer et garder à<br />
son agent Waldeck une majorité, a naturellement<br />
cherché à rentrer dans ses fonds<br />
avec usure.<br />
Depuis l'avènement<br />
du ministère de<br />
trahison, elle <strong>est</strong> instruite de son plan de<br />
manœuvres contre le catholicisme, et elle<br />
a pu prévoir l'exode fatal des congrégations,<br />
comme celui des capitaux fran-<br />
W..<br />
que<br />
çais.<br />
Aussi les Juifs ont-ils acheté à vil prix,<br />
depuis deux ans.les grandes propriétés qui<br />
étaient à vendre dans le voisinage de la<br />
ils comptent les revendre aux congrégations<br />
expulsées à un prix qui leur assurera<br />
de beaux bénéfices.<br />
» Nous pourrion donner le nom, dit le<br />
Journal de la Meuse, de châteaux situés<br />
dans ie grand-duché de Luxembourg et<br />
de<strong>venu</strong>s depuis deux ans la propriété de<br />
Juifs bien connus, qui les offrent en ce moment<br />
aux ordres religieux qui ne veulent<br />
ai ne peuvent demander l'autorisation.<br />
»<br />
<strong>Le</strong>' coup <strong>est</strong> naturellement géminé, suivant<br />
la méthode juive.<br />
Quand il3 auront opéré à l'étranger, les<br />
financiers juifs opéreront en France : ils<br />
attendent que ie gouvernement se soit emparé<br />
des propriétés immobilières, des sociétés<br />
religieuses et des couvents pour les<br />
acheter dans des conditions avantageuses,<br />
les offres nombreuses devant nécessairement<br />
faire baisser les prix.<br />
La caisse des retraites ouvrières ne verra<br />
certainement pas un centime du prétendu<br />
milliard des congrégations ; nul ne se fait<br />
plus d'illusions à cet égard : le miroir à<br />
alouettes <strong>est</strong> brisé, mais la caisse des archimillionnaires<br />
juifs s'arrondira de quelques<br />
dizaines de millions.<br />
Ouvriers jetés sur le pavé, Infirmes et<br />
vieillards sans abri et Juifs engraissés se<br />
trouveront une fois d'accord pour proclamer<br />
que la loi n'<strong>est</strong> pas sans effets.<br />
Cabrioles Judiciaires<br />
ne méritait pas plus d'être interdit J tre à la droite de l'enfant, tandis que la<br />
la plupart des républicains qui ci- 1 marraine, Mme Deschamps, aïeule paterne<br />
il ne serait pas imcompagnon<br />
André, es-<br />
'orté d« comnacnrm A ivl„t prodigieux, et se met un nez a<br />
* k «SK^rf S ' ParTen 7 celui de C y rano «'<strong>est</strong> £î<br />
serai f !iJL Chef de , ^tat-majorgé- marmite, et le jugement qu'il<br />
Itérai — »m.i-uj.ajuj go-<br />
S?' Q v rôcom Pense des services ren-<br />
1B« larmée communarde contre les<br />
Ss<br />
6rSailIais *<br />
fit P arader d^ant<br />
les „ d , é J é Sués des comités<br />
nihilistes<br />
«s soldats-atoyens coiffés du bonnet<br />
«SS ° raés de signes comm e les<br />
{»ds ancêtres de septembre et de<br />
UtrQ!f-" fldynamite comme Ravachol.<br />
»à n .T* révoluti °anaire et le profit<br />
de ? 9seraie "t ainsi respectés,<br />
tenus<br />
\ c T erm les rés^ts obtoutes<br />
rôfleS* poilrnon8<br />
remplacer<br />
points.<br />
S Pat nQe M *» d e<br />
U(frétillant Delcassé<br />
s'<strong>est</strong> livré â<br />
Sf? ^ ama^. devant M. de Lams-<br />
«straS COnto I slon3d e Polichinelle ont<br />
tens ttjl demander s'il n'était pas<br />
M<br />
T<br />
au de Compiègne.<br />
^ mai°r?<br />
fi etf 1? tC l Uj0aîs 19 très aima-<br />
^sTdantf M(mtelimar<br />
que l'on sait,<br />
M w!w kl<br />
COmices a^oles.<br />
to ystôrieUî eCk '' Il0USSeau fut tcm j° urs<br />
s'<strong>est</strong> livré<br />
M. de Lan<br />
Frédéric AMOURETTI.<br />
U BONNE OPÉRATION<br />
•la Libre Parai*.<br />
•^U&s d^wL 6^anŒQT " Politique<br />
«jours «loablée d'une fructueuse opé-<br />
L'inefiable président Magnaud,<br />
la c<br />
gloire de Château-Thierry, cemagistratécuyer<br />
et réclamiste qui remplit le<br />
monde judiciaire de ses exploits, vient<br />
c<br />
encore de faire des siennes et la cour<br />
d'Amiens, qui lui sert de dépotoir, peut<br />
P<br />
préparer la boîte à ordures qui recevra<br />
n<br />
son dernier jugement.<br />
En parlant ainsi, je sais que je détone<br />
lf<br />
et que, malgré moi, j'obéis à une vieille<br />
P<br />
habitude que pourtant je devrais avoir<br />
perdue sous la troisième République, et<br />
P<br />
qui consiste à prendre les choses de jus- 11<br />
tice et de loi au sérieux et d'avoir quel- %<br />
que respect pour elles.<br />
d<br />
Aussi, je m'indigne des mascarades<br />
et des trav<strong>est</strong>issements du président Ma-<br />
C A<br />
gnaud au lieu d'en rire comme j'en<br />
d<br />
riais dans ma jeunesse à la scène déso-<br />
a<br />
pilante à.'Orphée aux Enfers, musique<br />
d'Offenbach, où se déroulait la fameuse<br />
parodie des trois juges des enfers, Minos,<br />
Eaque, et Radhamante, à qui les<br />
acteurs donnaient un accent belge d'une<br />
drôlerie irrésistible. 1<br />
©Au fond, le genre du président Ma- \<br />
gnaud relève plutôt de la bouffonnerie<br />
x<br />
que du drame.<br />
Il serait plus juste de le prendre avec<br />
lui surlle ton comique, comme avec un<br />
clown de cirque, un chocolat ou un 1<br />
footittt quelconque, faisant des cabrio- 1<br />
les â travers le Code et le grand écart {<br />
sur la loi, que de lever les bras au ciel 1<br />
et de crier au scandale chaque fois qu'il<br />
lui arrive et, il n'y manque jamais, de<br />
vouloir réformer à sa fantaisie la législation<br />
courante et d'avoir l'air d'appli- 1<br />
quer la loi en la violant.<br />
D'autant qu'il n'y a pas de charlatan :<br />
plus affamé de réclame et plus à l'affût<br />
de tout ce qui peut être un scandale dans<br />
le monde ordinairement gourmé et empesé<br />
auquel il appartient.<br />
Cette fois, je le répète, le président<br />
Magnaud se révèle comme un comique<br />
prodigieux, et se met un nez auprès duquel<br />
celui de Cyrano n'<strong>est</strong> qu'un pied de<br />
marmite, et le jugement qu'il vient de<br />
rendre serait bien plus â sa place sur la<br />
scène du Palais-Royal od au café-concert,<br />
que dans un prétoire.<br />
Il s'agissait depourvoir le nommé W...<br />
d'un conseil judiciaire.<br />
W..., <strong>est</strong> un prodigue en train de se<br />
ruiner, et que la famille voulait arrêter<br />
sur la pente fatale.<br />
La qu<strong>est</strong>ion juridique était d'une simplicité<br />
enfantine.<br />
Il suffisait, après avoir constaté les<br />
faits, de s'en référer au chapitre III du<br />
titre XI du premier livre du Code qui<br />
commence ainsi :<br />
« Art. 513. — Il peut être défendu aux<br />
prodigues de plaider, de transiger,<br />
d'emprunter, de recevoir un capital mobilier<br />
et d'en donner décharge, d'aliéner<br />
ni de grêver leurs biens d'hypothèques<br />
sans "assistance d'un conseil qui leur<br />
<strong>est</strong> nommé par le tribunal. »<br />
Rien dans l'application de cet article<br />
du Code ne paraît être particulièrement<br />
folichon et pousser a la facétie.<br />
Cela n'a pas empêché le président<br />
Magnaud d'y trouver un effet que Co-<br />
J uelin, quand il se mêlait uniquement<br />
e faire rire, n'eût certainement pas découvert.<br />
, D'abord, Magnaud se livre à une<br />
joyeuse échappée en prenant la défense<br />
de W... qu'on considère comme un peu<br />
toqué ; il déclare qu'il n'y a pas lieu<br />
d'infliger cette mesure d'un conseil judiciaire<br />
à un homme dont la prodigalité<br />
ne lui paraît pas démontrée et qui était<br />
atteint seulement « de Tinoffensive manie<br />
de citer 4 tout propos des versets de<br />
s psaume. »<br />
<strong>Le</strong> fait <strong>est</strong> aue s'il n'avait QJH cela,<br />
tent hors de propos et en contradiction !<br />
flagrante avec leurs actes la Déclara/ion<br />
I<br />
des Droits de l'Homme, ou bien se lais-<br />
'<br />
sent aller à graver sur tous les murs les<br />
'<br />
mots de : Liberté, Egalité, Fraternité, ]<br />
sans jamais les appliquer.<br />
Ils sont aussi fous que W..., qui mar-<br />
'<br />
motte des psaumes, et W... <strong>est</strong> aussi fou<br />
'<br />
queux.<br />
Mais Magnaud ne se borne point à :<br />
Cela.<br />
Il entend soutenir une thèse nouvelle,<br />
une thèse phénoménale et prouver que<br />
les gens prodigues, loin de mal faire,<br />
font au contraire le plus de bien ici-bas,<br />
par cette bonne raison que, jetant l'or du<br />
haut des fenêtres, ils permettent à la<br />
foule de le ramasser.<br />
Si vous croyez que je plaisante, lisez<br />
plutôt les considérants stupéfiants que<br />
voici :<br />
« Attendu que, dans l'intérêt du bienêtre,<br />
il importe que les capitaux, surtout<br />
lorsqu'ils sont considérables, ne r<strong>est</strong>ent<br />
pas concentrés et immobilisés dans les<br />
mêmes mains, et soient au contraire<br />
mis en rapide circulation ;<br />
» Que c'<strong>est</strong> actuellement le seul moyen<br />
de faire participer le plus grand nombre<br />
à la fortune publique et de faciliter<br />
le retour à la maase de ce qui, depuis<br />
une ou plusieurs générations, en était<br />
sorti au profit d'un seul ;<br />
« Qu'un conseil judiciaire se cVmprendrait<br />
bien mieux pour l'avare, qui, en<br />
se privant sordidement de tout, frustre<br />
ainsi, chose bien plus grave, la collectivité<br />
humaine du bien-être que, pour<br />
certains de ses membres vivant de leur<br />
travail ou de leur industrie, elle <strong>est</strong> par<br />
la force des choses en droit d'attenare<br />
d'une circulation au moins normale des<br />
capitaux, etc. »<br />
N'<strong>est</strong>-Ge pas que c'<strong>est</strong> adorable ?<br />
T- La pièce d'or, dit l'économe, <strong>est</strong> plate,<br />
donc c'<strong>est</strong> pour l'entasser ?<br />
Elle <strong>est</strong> ronde, dit le prodigue, donc,<br />
c'<strong>est</strong> pour qu'elle roule.<br />
Telle <strong>est</strong> l'opinion de Magnaud.<br />
Cette façon de faire circuler la richesse<br />
<strong>est</strong> vraiment hilarante.<br />
L'aliéné qui déménage ses meubles<br />
par le balcon en les lançant dans la rue<br />
n'agit pas autrement.<br />
Mais le président Magnaud, d'après<br />
les mêmes principes et la même théorie,<br />
peut aller plus loin.<br />
Ainsi, l'individu qui vous prend votre<br />
montre ou votre mouchoir trouvera chez<br />
lui un considérant en faveur de la circulation<br />
des objets que vous avez tort<br />
d'immobiliser en vos poches.<br />
Et si un autre escarpe vous donne un<br />
coup de couteau, Magnaud proclamera,<br />
dans son jugement, que l'assassin vous<br />
a rendu service en activant chez vous,<br />
par une saignée utile,<br />
la circulation<br />
au sang.<br />
Ce sont là des notions nouvelles qui<br />
permettront d'apprendre Tde travers ce<br />
qu'on <strong>est</strong> con<strong>venu</strong> d'appeler communément<br />
le DROIT. Et dire que ce polichinelle<br />
en toge et en bonnet carré siège<br />
tranquillement, se moquant du monde,<br />
et, de lui-même, offrant le spectacle de<br />
toutes les aberrations et ridiculisant<br />
jusqu'à ia loi, gouailleur dans ses boniments<br />
qui bravent la société et invulnérable<br />
en son inamovibilité, lorsque tant<br />
de magistrats, sous cette République,<br />
se sont vu chasser de leur siège parceque<br />
ils étaient trop sérieux, trop justes,<br />
trop honnêtes, trop indépendants?<br />
Magnaud assis ou plutôt pirouettant<br />
et faisant des lazzis sur les ruines de la<br />
magistrature, c'<strong>est</strong> un spectacle vraiment<br />
macabre et sugg<strong>est</strong>if.<br />
Paul de CASSAGNAC.<br />
par une<br />
du sang<br />
nelle de l'enfant, se plaçait à sa gauche.<br />
<strong>Le</strong> prêtre débuta par quelques paroles<br />
de bien<strong>venu</strong>e, exprimant le vœu « que cet<br />
enfant ait longtemps l'honneur et la<br />
joie d'avoir ses parrain et marraine pour<br />
guides et pour modèles » ; puis, la cérémonie<br />
se poursuivit selon les rites accoutumés<br />
; le Credo et le Pater furent récités<br />
en commun par tous les assistants.<br />
Quant au <strong>tsar</strong>, il tenait le cierge allumé<br />
avec beaucoup de bonne grâce.<br />
Avant de procéder à la signature de<br />
l'acte de baptême, l'empereur s'avança<br />
vers le célébrant et lui présenta gracieusement<br />
la main. Alors I'archiprêtre,<br />
s'inclinant, s'exprima à peu près en ces<br />
termes :<br />
« Sire, puisque la Providence m'en fournit<br />
l'heureuse occasion, que Votre Maj<strong>est</strong>é<br />
me permette de lui témoigner en mon nom<br />
et au nom du clergé, les vœux les plus ardents<br />
pour sa personne auguste et pour<br />
Sa Maj<strong>est</strong>é l'impératrice (au moment où<br />
l'abbé prononça le nom de l'impératrice,<br />
celle-ci s'inclina très gracieusement), pour<br />
la famiile impériale et pour les deux nations<br />
amies. » ,<br />
1/empereur répondit par un<br />
: Merci,<br />
très cordial.<br />
C'<strong>est</strong> alors que Nicolas II reçut des mains<br />
de l'impératrice, à qui une dame d'honneur<br />
venait de le remettre, le cadeau que le<br />
souverain d<strong>est</strong>inait à la marraine, ainsi<br />
qu'aux grand'mamans et maman du bébé.<br />
<strong>Le</strong> cadeau consistait en une icône en or<br />
renfermée dans un coffret précieux, c'<strong>est</strong><br />
un objet d'une très grande richesse. C'<strong>est</strong><br />
une icône de saint Nicolas dont la d<strong>est</strong>ination<br />
<strong>est</strong> de protéger les jours du filleul<br />
de l'empereur pendant toute sa vie, ainsi<br />
que celle de tous ses descendants qui porteront<br />
le nom de Nicolas. Cette icône a été<br />
donnée par l'impératrice et il <strong>est</strong> d'usage<br />
en effet, en Russie, que jamais le parrain<br />
ne fasse de cadeau et que ce soit toujours<br />
la marraine. Or, l'impératrice n'étant pas<br />
marraine, mais assistant à la cérémonie,<br />
avait tenu elle-même à donner ce précieux<br />
gage de son amitié à notre ambassadeur et<br />
a son petit-flls.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> signa d'une main ferme<br />
« Nicolas<br />
», en détachant I N majuscule par une<br />
grande courbe qui couvrait le r<strong>est</strong>e du<br />
nom.<br />
L'impératrice mit au bas de celui de<br />
l'empereur son nom<br />
« Alexandra » d'une<br />
écriture très élégante.<br />
Ensuite les autres personnes et témoins<br />
signèrent.<br />
Voici cet acte de baptême :<br />
« L'an mil neuf cent un, le vingt septembre,<br />
je soussigné, curé archiprêtre de<br />
Saint-Jacques de Compiègne, ai suppléé<br />
les cérémonies du Baptême de Nicolas,<br />
Jean. Stéphane, né le vingt-six mars mil<br />
neuf cent un, ondoyé avec l'autorisation<br />
de Mgr l'évêque de Beauvais le six avril<br />
suivant, né du légitime mariage d'Auguste<br />
Stéphane, comte de Montebello et de Marie-Louise<br />
de Salignac-Fénelon.<br />
» <strong>Le</strong> parrain était Sa Maj<strong>est</strong>é le <strong>tsar</strong> Nicolas<br />
II, empereur de toutes les Rnssies,<br />
et la marraine, dame Marie-Stéphanie Deschamps,<br />
soussignés. »<br />
Suivent les signatures.<br />
Paris, Mai-seille, Lyon, Lille, Bordeaux,<br />
Toulouse, etc. etc., voteront comme un<br />
seul homme contre le cabinet<br />
Dreyfus.<br />
Telle <strong>est</strong>, à l'heure aetuelle, la conviction<br />
unanime. Dans chaque maison, dans chaque<br />
cercle où vous discutez l'aléa du scrutin<br />
de 1902, la même affirmation vous <strong>est</strong><br />
décochée. Est-ce un instinct prophétique ?<br />
Je l'ignore. Mais je constate cette unanimité.<br />
Nous ne pouvons que nous louer<br />
d'un tel concert: il n'<strong>est</strong> pas mauvais que<br />
les soldats aillent au combat avec la certitude<br />
morale de la victoire.<br />
R<strong>est</strong>ent les campagnes. Ici, c'<strong>est</strong> l'inconnu.<br />
Quand, après le règne de la Terreur,<br />
les premiers symptômes de réaction<br />
se manif<strong>est</strong>èrent, ce fut dans les campagnes<br />
que les Jacobins trouvèrent leur dernier<br />
refuge.<br />
Certes, les paysans ne ressentaient aucune<br />
sympathie pour ces truands. Mais,<br />
terrorisés par les Jacobins, les campagnes<br />
n'osaient pas se soustraire du premier<br />
coup à leur domination. Je vois des gens<br />
qui craignent fort que ce phénomène se<br />
renouvelle.<br />
Nos radicaux ont d'ailleurs<br />
toutes les audaces. La duplicité ne leur<br />
coûte point. Dans un village de la Mayenne,<br />
il y a quelque temps, le candidat ministériel<br />
va, la bouche en cœur, offrir ses hommages<br />
aux deux religieuses de l'école :<br />
— Si v ous vous étiez trouvé à la Chambre<br />
au moment du vote de la loi contre les<br />
Associations, interrogèrent les bonnes<br />
sœurs, comment auriez-vous voté?<br />
— Moi? mes chères sœurs ! Mais je me<br />
serais prononcé plutôt deux fois qu'une<br />
contre cette loi scélérate qui sape les bases<br />
mêmes de notre sainte Religion.<br />
<strong>Le</strong>s chères sœurs se montrent ravies.<br />
En prenant congé de ces dignes femmes,<br />
le candidat va déjeuner dans une auberge<br />
où le notaire du lieu reçoit quelques clients.<br />
Notre tabellion met le candidat sur la sellette<br />
et lui renouvelle la qu<strong>est</strong>ion que les<br />
religieuses viennent de poser :<br />
— Quel bulletin auriez-vous déposé dans<br />
l'urne ?<br />
— Mais, réplique le candidat, qui se figure<br />
que le notaire <strong>est</strong> républicain — mais<br />
j'aurais déposé un bulletin blanc !<br />
— Hé quoi !... gémit l'officier ministériel<br />
effaré 1<br />
— Que voulez-vous ? fait le candidat, ce<br />
n'<strong>est</strong>, en somme, qu'une loi de police :<br />
l'Eglise n'en ressentira aucune atteinte.<br />
Si les châtelains, si les électeurs aisés qui<br />
habitent la campagne, voulaient s'en donner<br />
la peine, de telles turpitudes ne seraient<br />
pas possibles. On éclairerait les<br />
laboureurs sur la sincérité de ces polichinelles.<br />
Naturellement, les sectaires ne feraient<br />
qu'acclamer davantage les farceurs.<br />
Mais les gens droits et probes hésiteraient.<br />
Auprès de Maurras luttent de vaillants<br />
français qui nous amènent, chaque jour»<br />
ae précieuses recrues parmi ces agents défi<br />
ia R<strong>est</strong>auration nationale, parmi ces che~<br />
valiers de la Fiance nouvelle : comment^<br />
ne citerais-je pas M. Jules Soury, qui<br />
aonpe a la Gazette de France des notes<br />
si vibrantes ? Après avoir été le collabora-»<br />
teur de Paul Bert à la République Française,<br />
M. Jules Soury combat pour notre<br />
cause a côté de MM. Janicot et Charles<br />
Dupuy. Quel signe des temps ! Et l'on voudrait<br />
que, devant de telles évolutions, les.<br />
républicains ne sentissent pas gronder en<br />
eux toutes les angoisses? Un sûr instin-t<br />
avait, des le premier jour, tenu M. Soury<br />
a l écart de toutes les saturnales dreyfusistes.<br />
Pendant qu'auprès de lui les Monod,<br />
les Gaston Paris, les Paul Meyer se<br />
ruaient aux pieds du traître, M. Jules<br />
Soury, fidèle à l'Idée française, refusait de<br />
pactiser avec les évadés. Une telle rectitude<br />
de jugement, une telle probité morale<br />
devaient, un jour ou l'autre, rapprocher<br />
M. Jules Soury de la tradition nationale.<br />
MÉNALQOE.<br />
setau.<br />
L'INCIDENT DE RETHEL<br />
Paris, 22 septembre."<br />
M. <strong>Le</strong>tranc, maire de Rethel, vient d'adresser<br />
à M. Waldeck-Rousseau l'énergique<br />
prot<strong>est</strong>ation suivante :<br />
« Monsieur le président du Conseil, '<br />
» Vous m'avez révoqué des fonctions de<br />
maire de la ville de Rethel sans m'avoir<br />
entendu.<br />
» Au nom de la justice et de la vérité,<br />
je prot<strong>est</strong>e énergiquement contre un semblable<br />
procédé; je réclame une enquête,<br />
n'ayant pas trouvé jusqu'ici près de vous<br />
ce que j'étais en droit d'attendre : l'impar-i<br />
tialité d'un juge.<br />
» Recevez, etc.<br />
» Docteur LEFRANG ».<br />
êose ie Compté!<br />
Voici des détails complémentaires sur la<br />
cérémonie du baptême du petit-uls du marquis<br />
de Montebello, ambassadeur de France a bamt-<br />
Pètersbourg :<br />
Lorsque le curé et les quelques personnes<br />
de la famille admises à la cérémonie<br />
eurent été introduites dans le salon impérial,<br />
il y trouvèrent Son Excellence M.<br />
Henrikoff, grand-chambellan de la cour de<br />
l'empereur, et la comtesse Henrikoff, dame<br />
d'honneur de l'impératrice. Peu après arrivèrent<br />
le <strong>tsar</strong> et l'impératrice. <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong><br />
portait l'uniforme de colonel de la garde,<br />
avec une longue tunique verte aux boutons<br />
d'or, sans épée et sans décorations. Il<br />
ét&it tôtfi nue<br />
La <strong>tsar</strong>ine' avait un costume en soie<br />
blanche d'un n grande simplicité, sans chapeau,<br />
sans bijoux.<br />
La physionomie du <strong>tsar</strong> avait un caractère<br />
grave et bienveillant.<br />
Dès que les souverains furent entrés<br />
dans le salon, ils reçurent les hommages<br />
des personnes qu'ils saluèrent très gracieusement.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> poussa la galanterie<br />
jusqu'à aller serrer la main de chacune<br />
des dames et demoiselles d'honneur, une<br />
dizaine environ. Six messieurs composaient<br />
l'assistance mâle, y compris l'ambassadeur<br />
et son fils, en uniforme de lieutenant.<br />
Quant au bébé, il disparaissait sous les<br />
dentelles dans les bras de sa nourrice.<br />
Aussitôt qu'il aperçut le gentil poupon,<br />
l'empereur alla immédiatement auprès de<br />
lui pour le caresser et lui tapoter les joues ;<br />
l'enfant, du r<strong>est</strong>e, était sage au possible ;<br />
il faisait même l'admiration générale, on<br />
aurait cru qu'il avait conscience de la<br />
grandeur du moment.<br />
Ces messieurs présents allèrent aussitôt,<br />
l'ambassadeur en tète, baiser la main de<br />
l'impératrice, les dames en firent autant,<br />
tandis que l'empereur se trouvait encore<br />
auprès du bébé.<br />
C'<strong>est</strong> alors que la cérémonie commença ;<br />
Tarchiprêtre, qui avait revêtu ses habits<br />
de grande fête, pria l'empereur de se vael-<br />
LETTRE DE PARIS ;<br />
Impressions de voyage. — Confidences<br />
t<br />
de deux commis-voyageurs. — La<br />
c<br />
Chambre renouvelable par tiers. —<br />
Monk. — M. Jules Soury.<br />
Paris, 21 septembre.<br />
Au cours du bref voyage que je viens de (<br />
faire, il m'<strong>est</strong> arrivé de voir de près bien<br />
des gens de toutes les conditions et de toutes<br />
les classes. Je me suis même trouvé en ,<br />
relation avec deux commis-voyageurs, \<br />
très patriotes, et, par dessus le marché,<br />
très informés. Je n'ai jamais partagé les :<br />
sentiments de dédain qu'affichent à l'égard<br />
de cette catégorie sociale nos altiers démo- ;<br />
crates. C'<strong>est</strong> donc avec un vif plaisir que<br />
e recueille les impressions de ces braves<br />
j-ens qui, d'un bout de l'année à l'autre,<br />
sillonnent toutes les routes, visitent toutes<br />
les villes et pénètrent au fond des moindres<br />
villages. Eh bien I voici le résumé de<br />
mes entretiens avec ces deux excursionnistes<br />
professionnels :<br />
Commerçants, fabricants,<br />
industriels<br />
sont, à l'heure actuelle, humiliés d'être<br />
gouvernés par le ministère Dreyfus, et<br />
!"ous voudraient être débarrassés de ce syndicat<br />
ïd'écumeurs. Waldeck, Miilerand, le<br />
généijal André, incarnent aux yeux de la<br />
France commerçante toutes les vilenies et<br />
toutes les turpitudes; le vocabulaire<br />
français n'<strong>est</strong> pas assez riche pour qualifier<br />
comme il convient ce triumvirat de<br />
traîtres. ,<br />
Ma» si les Industriels et les fabricants<br />
souffrent de l'opprobre qu'un tel gouvernement<br />
fait rejaillir sur notre patrie, ils<br />
souffrent davantage peut-être de l'inaction<br />
des « classes dirigeantes ? » Car, on a<br />
beau dire, il y a des « classes dirigeantes. »<br />
Ce mot s'applique aux Français aisés qui,<br />
n'étant pas obligés d'assur er à leur famille<br />
par un travail assidu le pain quotidien,<br />
ont le devoir de consacrer leurs loisirs à<br />
1' « action politique ». Tuteurs-nés des populations,<br />
ces Français devraient dés maintenant<br />
commencer la campagne électorale<br />
'<br />
et s'organiser en vue de la bataille prochaine.<br />
Mais, le font-ils ?...<br />
« Nous autres,<br />
' disent les commerçants, nous sommes<br />
! trop accaparés par nos affaires pour descendre<br />
dans l'arène. <strong>Le</strong> souci du lende-<br />
'<br />
main nous opprime. Mais, en revanche,<br />
" nous ne demandons pas mieux que d'obéir<br />
" â une consigne. Qu'on nous trace un plan<br />
" de campagne, ttous nous y conformerons ;<br />
qu'on lève des troupes, nous nous tncorpos<br />
reroflS dans l'armée ; enfin, qu'on sollicite<br />
notre cotisation, nous donnerons large-<br />
> ment les subsides nécessaires. Mais c'<strong>est</strong><br />
e<br />
« aux classes dirigeantes » qu'il appartient<br />
» de commander la manœuvre. »<br />
Tels sont les propos que mes deux commis-voyageurs<br />
ont recueillis dans leurs<br />
tournées. Partout le même clan s'affirme,<br />
partout la bourgeoisie française supporte<br />
avec colère le joug avilissant sous lequel<br />
Waldeck et Loubet courbent notre pays.<br />
Mais, en même temps aussi, perce partout<br />
la crainte que tant de bonnes volontés<br />
échoient faute d'une organisation vigoureuse;<br />
et d'une discipline éneroioue.<br />
En revenant à Paris, je me suis rencong]<br />
tré, dans le rapide du Mans, en compagnie<br />
d'un député breton qui se rendait aux<br />
le<br />
fêtes de Reims. <strong>Le</strong> député breton <strong>est</strong> un<br />
républicain modéré qui a voté contre la 1 '<br />
loi, Nous causâmes, et mon interlocuteur<br />
L<br />
me déclara que dans son pays se dessinait x<br />
un mouvement d'hostilité irrésistible contre<br />
le ministère.<br />
L<br />
— Alors ! lui dis-je, la chute du cabinet *<br />
Waldeck <strong>est</strong> certaine ?<br />
— Ne me faites pas dire cela, riposta JJ<br />
mon compagnon de voyage, je suis de £<br />
ceux qui croient que Waldeck no s'en ira<br />
point.<br />
v<br />
— Et pourtant si la majorité des élec- n<br />
teurs se déclare contre lui, il faudra bien<br />
c<br />
que Waldeck déguerpisse.<br />
jjj<br />
— N'en croyez rien 1 N<br />
— Vous pensez donc qu'il fructidorisera .<br />
les législateurs récalcitrants ? \<br />
— Pas du tout! Waldeck s'y prendra<br />
d'une autre manière.<br />
— De laquelle?<br />
— <strong>Le</strong> Palais-Bourbon et le Luxembourg 1<br />
seront invités à modifier le statut élec- (<br />
toral. Une loi nouvelle déclarera la Cham-<br />
'<br />
bre renouvelable par tiers. C'<strong>est</strong> ce que fit<br />
'<br />
la Convention, lorsque, flairant l'inévitable<br />
défaite, elle voulut braver la France<br />
et survivre. Waldeck s'inspirera de cet<br />
exemple. <strong>Le</strong> Parlement compte environ<br />
603 membres sur lesquels 65 OÏO, soit 390 à .<br />
395 sont inféodés à Waldeck. Supposez que ,<br />
2DÔ seulement soient soumis à la réélection<br />
; sur ces 200 députés tirés au sort, 150<br />
en vertu de la loi des proportions sont ministériels<br />
et, parmi les 400 qui r<strong>est</strong>ent,<br />
Waldeck, toujours grâce à la même loi,<br />
en possède 260. Eh ! bien, il suffira que<br />
Waldeck s'assure la victoire de 45 candidatures<br />
sur les 130 qui lui appartiennent,<br />
pour que le pouvoir ne sorte pas de ses<br />
mains. Voilà le plan ! »<br />
Balivernes I La France se moque de ces<br />
stratagèmes et se rit de ces trucages.<br />
Malgré les falsifications des scrutins, les<br />
Jacobins furent, un beau jour, jetés à la<br />
porte et matés par un maître dont ils<br />
léchèrent, d'ailleurs, les bottes. Notre ami,<br />
Charles Maurras <strong>est</strong>ime que ce maître <strong>est</strong><br />
en chemin. En même temps, il ajoute que,<br />
cette fois, ce ne sera plus un César, mais<br />
un Monk. Je suis de cet avis. Tout ce qui<br />
se passe depuis trois ans' le « nécessite ».<br />
Combien de généraux se repentent aujourd'hui<br />
d'avoir reculé devant ce grand rôle 1<br />
Il en <strong>est</strong> un, surtout, qui ne se pardonne<br />
point son inertie. Il voit où le conduit le<br />
• respect d'une légalité meurtrière. Dans ces<br />
' temps reculés, on se figurait qu'un Méline<br />
" et qu'un Ribot pourraient dompter le<br />
monstre. <strong>Le</strong>s événements se sont chargés<br />
" de démontrer l'incapacité successive et<br />
> l'impéritie fondamentale de tous les chefs<br />
3 de groupe. <strong>Le</strong>s diverses sectes républicai-<br />
" nés nous ont crié leur impuissance. De<br />
" toute la troupe si agitée jadis, il ne r<strong>est</strong>e<br />
> plus que des cadavres. La gauche <strong>est</strong> un<br />
r<br />
cimetière d'où sortent le soir des fantômes<br />
1 qui s'appellent Constans, Sarrien, Ranc,<br />
• etc.<br />
" Que Monk vienne donc le plus tôt possible<br />
faire rentrer, à coups de cravache,<br />
I<br />
ces hommes dans leurs tombes. Il faut ret<br />
mercier Maurras et le Figaro d'appeler ce<br />
justicier et ce libérateur. <strong>Le</strong> temps n<strong>est</strong><br />
nlus où quelque courage était nécessaire<br />
• pour aventurer une profession de fo,1 yai-<br />
liste. Une conception nouvelle de la Mos<br />
narchie remplace les formule qu la f «<br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
Paris, 22 septem<br />
bre.<br />
VOfficiel publie ce matin d'assez nombreuses<br />
nominations militaires dans la Légion<br />
d'honneur.<br />
Sont promus ou nommés à la dignité de<br />
grand-croix :<br />
<strong>Le</strong> général de division Voyron, commandant<br />
le corps expéditionnaire de Chine.<br />
<strong>Le</strong> vice-amiral Pottier, commandant en chel<br />
l'escadre de l'Extrême-Orient.<br />
A la dignité de grand-officier : la général<br />
Lanes, commandant le 12e corps ; le général<br />
Tisseyre, commandant le 17e corps<br />
Au grade de commandeur : les généraux<br />
<strong>Le</strong>bugue, de Germiny, Morio, Poulléa,' Pendezec,<br />
et l'intendant général Gourtout.<br />
Dans les promotions au grade d'officier, nojs<br />
relevons : MM. Silv<strong>est</strong>re, attaché à la personne<br />
du président de la République ; Lalubin, colonel<br />
du 17e régiment colonial.<br />
Parmi les nouveaux chevaliers, nous trouvons<br />
: MM. Courthiade, capitaine au 7e régiment<br />
d'infanterie ; Pierrot, capitaine au 81e :<br />
Chêne, médecin-major de 2e classe du service<br />
médical des places de Collioure et de Port-<br />
Vendres.<br />
COURTE .OTl-AMC-SIISTE<br />
Paris, 22 septembre<br />
<strong>Le</strong> Mémorial diplomatique dit tenir<br />
de bonne source que, malgré toutes lea<br />
difficultés, une conférence international*<br />
anti-anarchiste se réunira sous peu »<br />
Berne.<br />
LA DUCHESSE DE VENDOME<br />
Paris, 22 septembre.<br />
On annonce que la duchesse de Vendôme<br />
vient d'aecoucherheureusement d'une pria<br />
cesse qui a été immédiatement ondoyé^ ot<br />
a reçu le nom de Geneviève.<br />
<strong>Le</strong>s témoins de la naissance étaient : le<br />
comte de Chevilly pour Monsiejr le duc<br />
d'Orléans, et le baron Tristan Lambert<br />
pour Mgr le duc d'Alençon.<br />
LE GRAND-ORBENT<br />
Paris, 22 septembre.<br />
Du Journal :<br />
» <strong>Le</strong> Grand-Orient change de domicile : il y<br />
avait de longues années que la franc-maçonnerie<br />
était installée rue Cadet ; elle<br />
y a tenu<br />
des convents qui sont demeurés fameux, mais<br />
le Temple était vieux, il menaçait de s'éerouler<br />
sur ses locataires ; le Grand-Orient transporte<br />
ses pénates aux Batignolles.»<br />
les Associations<br />
La Loi sur les Associations<br />
Chartres, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s religieuses du monastère du Mont-<br />
Carmel de Chartres, au nombre de trentedeux,<br />
ont quitté la ville en trois groupes<br />
vendredi, samedi et dimanche dans la matinée<br />
se rendant à Rosenthal (Belgique),<br />
où elles ont loué an vieux château et quelques<br />
maisons avoisiuantes.<br />
Ces trois départs ont suscité une vive<br />
émotion parmi la population qui a manif<strong>est</strong>é<br />
d'une façon touchante, les regrets<br />
qu'elle éprouve. Yveto, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s bénédictins résidant à Saint-Yandrille-Rançon<br />
, arrondissement d \vetot.<br />
quitteront le département de la beine-iaférieure<br />
pour se rendre en Belgique.<br />
LE GRAlSÏX CYCLISTE<br />
Paris, 22 septembre.<br />
^jacquenn', dans sa demi-finale, s'était OJMS4<br />
troisième, se faisant battre facilement.<br />
suétude avaTt atteintesïet cette conception<br />
rnnnn art des intelligences qui semblaient,<br />
naguère^ encore/les plus indociles à notre<br />
idéal Maùrraâ"a beaucoup fait pour nous<br />
de l'autre.<br />
s'était olassi<br />
LA GRÈVE<br />
GÉNÉRALE<br />
L'ÏNDÏSCIFLOT DANS LIMEE j<br />
Saint-Etienne, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> colonel d'Aubigny, du 38e de ligne, a<br />
adressé à «on régiment un ordre du jour<br />
fia us lequel il engage les hommes a ne pas<br />
laisser la calomnie pénétrer dans leurs<br />
rangs et à ne pas oublier qu'Us doivent<br />
gtrc jaloux de l'honneur du régiment<br />
comme du leur- propre,<br />
11 termine en disant :<br />
« Je compte sur vous tons pour maintenir<br />
l'esprit de devoir, de dignité et de camaraderie<br />
à l'ombre du drapeau que vous<br />
continuerez à entourai", pleins d'allure et<br />
jPeatratn. »<br />
Marseille, 22 septembre.<br />
On sait qu'une manif<strong>est</strong>ation socialiste<br />
a été faite a Marseille contre un colonel.<br />
<strong>Le</strong> parquet a ordonné l'ouverture d'une<br />
Instruction à ce sujet.<br />
Du commencement de l'enquête, il résulte<br />
que les cris de : « Mort aux traîneurs<br />
fie sabre ! » ont été poussés devant la maison<br />
du colonel.<br />
On confirme, d'autre part, que la police<br />
possède le nom de plusieurs des réservistes<br />
ayant pris part à la manif<strong>est</strong>ation et que,<br />
détail piquant, l'un d'eux <strong>est</strong> gardien de la<br />
paix.<br />
L'autorité militaire n'a encore pris aucune<br />
décision.<br />
LE VOYAGE DU TSAR<br />
En Allemagne<br />
Cologne. 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> train qui emmène l'empereur et l'impératrice<br />
de Russie a passé ce matin à 6 h. 15 à<br />
Cologne sans s'y arrêter Ḃerlin, 22 septembre.<br />
On annonce aujourd'hui que l'empereur et<br />
l'impératrice de Russie se rendront par mer à<br />
Libau, où ils sont attendus demain et dont ils<br />
"•'citeront le nouveau port<br />
; les souverains se<br />
tendront ensuite à Skernewice ou aura Peu<br />
mercredi, une grande revue des troupes de la<br />
garnison de Varsovie.<br />
C'<strong>est</strong> tnsuite que le <strong>tsar</strong> ira à Spola où autonl<br />
lieu les grandes chasses habituelles jusqu'au<br />
milieu au mois d'octobre.<br />
Hambourg, 22 septembre.<br />
L'empereur et l'impératrice de Russie sont<br />
irtivés à Hambourg, â 3 h. 25, par la gare de<br />
Hanovre.<br />
Aerès quelques minutes d'arrêt, le train im-<br />
,>*rial <strong>est</strong> reparti pour Kiel, mais le comte<br />
•^dmsdorf <strong>est</strong> descendu ici d'où il repartira à<br />
\ h. 48 pour Berlin,'<br />
Mme Félix Faure<br />
Paris, 22 septembre.<br />
L'impératrice n'a négligé aucuns occasion de<br />
faire conna tre sa gratitude<br />
; elle a l'ait réponse<br />
à toutes les adresses<br />
; ayant reçu uue<br />
lettre de Mme Félix Faure, elle a envoyé à la<br />
veuve de l'ancien président, au Havre, avant<br />
de quitter Compiègne, une dépêche pour lui<br />
sxprimer sa vive sympathie et s'associer à son<br />
*rand deuil.<br />
Elle regrette que la brièveté de son séjour<br />
l'ait empêchée de voir Mme Félix Faure ; la<br />
dépêche porte comme signature ce nom :<br />
% Alexandra. »<br />
Dans ies villes de France<br />
Dunkerque, 22 septembre.<br />
La fête organisée en l'honneur des soussfficiers<br />
de la marine russe a été très brillante,<br />
lu Champagne, l'amiral Ménard, les officiers<br />
fusses, le maire et le général sont arrivés.<br />
Plusieurs discours ont été prononcés.<br />
L'escadre du Nord a quitté la rade. Une division<br />
va à Cherbourg, l'autre à Br<strong>est</strong>.<br />
Br<strong>est</strong>, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s deux banquets de trois cent vingt-cinq<br />
couverts, otïerts aux équipages russes des navires<br />
Ienessei et Keysser, ont eu lieu hier soir;<br />
ia salle était pavoisée de drapeaux russes et<br />
français; la musique des équipages russes prêtait<br />
son concours.<br />
M. Méline<br />
La 'République annonce que M. Méline a ,<br />
reçu hier du comte Lamsdorlï, ministre des<br />
r<br />
affaires étrangères da Russie, la dépêche suivante<br />
:<br />
c<br />
« L'empereur me charge de vous faire parve- \<br />
nir l'expression de ses vives sympathies ; Sa<br />
Maj<strong>est</strong>é prend une part sincère à votre immense<br />
douleur et regrette de ne nas vous voir<br />
i Compiègne aujourd'hui. » _<br />
i<br />
M. Loubet<br />
1<br />
D'après'le Figaro, M. Loubet repartira pour<br />
i<br />
Rambouillet demain soir et ne reviendra a<br />
Paris que pour la rentrée des Chambres, (<br />
<strong>Le</strong> président de la République a reçu, cette<br />
après midi, à 3 heures, à l'Elysée, M. Déli assé, ,<br />
ministre des affaires étrangères, avec lequel il<br />
a conféré sur l'ensemble des circonstances 1<br />
politiques se rattachant au voyage du <strong>tsar</strong> en .<br />
France, notamment à propos du dernier en- 1<br />
tretieh que le président de la République a eu<br />
avec Nicolas II, quelques instants avant le départ<br />
du train pour la frontière.<br />
A Reims. — La dislocation des troupes<br />
Parmi les régiments ayant pris part à la<br />
revue, ceux dont la garnison ost proche doivent<br />
la rejoindre par étapes ; les autres sont embarqués<br />
aux gares de Bazincourt, Reims, Guignicourt,<br />
Bètheny, etc.<br />
<strong>Le</strong> premier train <strong>est</strong> parti à 6 heures du<br />
matin ; il n'en faudra pas moins de 40 pour<br />
transporter .2,400 oificiers, 81,000 hommes, 2,000<br />
chevaux ; 138 voitures: on ne prévoit pas. que<br />
la dislocation puisse être achevée avant une<br />
heure avancée de la soirée.<br />
<strong>Le</strong>s soldats ont été partout bien accueillis ;<br />
ceux qui étaient logés dans les cellier des maisons<br />
de vin de Champagne ont reçu une bouteille<br />
de vin pour deux hommes.<br />
<strong>Le</strong> général Brugère et son état-major partiront<br />
dans la soirée.<br />
<strong>Le</strong> maire de Lille<br />
Lille, 22 septembre.<br />
M. Delory, maire socialiste de Lille, qui avait<br />
refusé de faire pavoiser les édifices communaux,<br />
vient de recevoir de M. Vincent, préfet<br />
ùu Nord, la dépêche suivante :<br />
« Meyrueis, 21 septembre.<br />
» Préfet du Nord à maire Lille.<br />
» J'apprends que vous n'avez pas obéi à [ invitation<br />
que je vous ai adressée au nom du<br />
gouvernement de la République et que vous<br />
n'avez pas permis que les édifices communaux<br />
lussent pavoisès au moment où la France recevait<br />
sur son territoire les souverains du peuple<br />
russe, son allié et son ami ; je pourrai laire<br />
appel aux rigueurs de la loi, mais toute punition<br />
comporte un certain oubli et il convient<br />
que vous continuiez à porter entière la responsabilité<br />
de l'acte que vous avez accompli.<br />
» <strong>Le</strong>s habitants de la grande cité dont l'administration<br />
vous <strong>est</strong> échue, vous en demanderont<br />
compte<br />
; ils regretteront que, par votre<br />
fait, la ville de Lille ait paru ne pas partager<br />
l'émotion publique.<br />
» Ils regretteront de n'avoir pas été associés<br />
aux manif<strong>est</strong>ations patriotiques qui ont salué<br />
la nouvelle et éclatante affirmation d'une alliance<br />
gui a fortifié la France et pacifié l'Europ3. *<br />
La presse française<br />
Paris, 22 septembre.<br />
Nicolas II. en dépit des décorations accordées<br />
au monde officiel et aux ministres .socialistes,<br />
n 'a pas une bonne presse.<br />
Nous sommes loin.de l'enthousiasme de 1896.<br />
Seuls les organes ministériels se déclarent<br />
satisfaits, ce qui n'a rien d'étonnant, après la<br />
pluie de crachats et de tabatières qui vient<br />
n'échoir à leurs patrons. Qu'on tn juge :<br />
<strong>Le</strong> Petit Parisien, organe de M. Jean Dupuy,<br />
ministre de l'agriculture :<br />
«Sans doute, l'alliance franco-russe, quia<br />
reçu la consécration du temps et des événements,<br />
demeure pacifique: mais elle a pour<br />
Jirogramme de faire reconnaître ses droits<br />
aussi bien qu'elle entend ne pas porter atteinte<br />
à ceux des autres.<br />
» <strong>Le</strong>s toasts éloquents et solennels qui sont<br />
la clôture du voyage de l'empereur de llussie.<br />
réjouiront tous les patriotes : ils sont écrits en<br />
tete d'une page d'histoire qui commence et ils<br />
peuvent se résumer dans ces mots : « La paix,<br />
la justice, la droit et, s'il le lallait. la confraternité<br />
des armes. »<br />
h!ié'°ir^w, I " ini3térie1 ' 00 le voit, a déjà outranger<br />
par le" gouvsrnement ruase vont en ><br />
Allemagne ; nos nationaux, en Russie, ne sont<br />
^<br />
guère mieux traités que les autres ; 11 n'y a<br />
donc pas dans l'alliance toute la réciprocité 5<br />
que l'on pourrait attendre de la Russie ; nous<br />
tt<br />
aimons à croire que de la seconde visite du<br />
D<br />
<strong>tsar</strong>, il résultera pour notre pays do réelles<br />
concessions. »<br />
t<br />
<strong>Le</strong> Radical de a rel s'exprime ainsi : ^<br />
« Sans exagérer la portée de ces paroles, H<br />
n'<strong>est</strong> pas interdit de panser qu'elles contien-<br />
ê<br />
nent un germa qui fructifiera et qu'il y a quel-<br />
e<br />
que chose de nouveau à entendre dans la bou-<br />
s<br />
che de deux chefs d'Etat, que cette évocation<br />
tj<br />
de l'équité, de l'humanité, de la justice.<br />
û<br />
» Ce serait, croyons-nous, se paver de cruel- *<br />
les illusions que de s'imaginer que" de l'alliance<br />
telle qu'elle <strong>est</strong> constituée" aujourd'hui, sortira<br />
s<br />
la réalisation des espérances qui sont au c eur<br />
de tous les Français, le triomphe de ce que<br />
Gainbetta appelait, il y a plus de vingt ans, ,.<br />
« la justice immanente ». Mais l'avenir r<strong>est</strong>e<br />
ouvert. »<br />
De la Lanterne dont le patron, M. Millerand,<br />
vient d'être décoré du titre de baron et de<br />
C<br />
l'ordre de l'Aigle-Blanc : « C'<strong>est</strong> la paix par la t<br />
crainte ; 1 humanité réconciliée connaîtra certainement<br />
un jour la paix par l'amour; puisse- <<br />
t-elle entrer bientôt dans la phase de la paix<br />
« par le droit » suivant la belle devise de la<br />
ligue internationale pour l'arbitrage.<br />
« L'klèe para t faire du chemin ; la confé- 1<br />
rence de La Haye fut un commencement de 1<br />
réalisation<br />
; les paroles de M. Loubet y font<br />
une allusion formelle: paroles platoniques,<br />
c<br />
dira-t-on? Hélas ! oui platoniques encore puis- .<br />
que, pour îe moment, les choses sont ainsi ;<br />
laites que l'équilibre entre les forces européen- "<br />
nés soit la meilleure condition de sécurité dans<br />
'<br />
le monde. » <<br />
De la République, de M. Méline : ,<br />
» Il n'<strong>est</strong> plus qu<strong>est</strong>ion seulement d'une con- '<br />
vention militaire ; l'accord <strong>est</strong> descendu par<br />
les hampes des drapeaux dans le cœur des 1<br />
deux nations et même il s'<strong>est</strong> glissé dans les !<br />
portefeuilles de la diplomatie ; il existe main- <<br />
tenant une union intime des deux grandes<br />
puissances pour l'aire respecter leurs droits ».<br />
j<br />
De M. Baragnon, dans le Soleil :<br />
« Ce n'<strong>est</strong> point seulement pour réparer une<br />
injustice, pour rentrer dans notre bien, pour<br />
réaliser notre mission historique, pour remplir<br />
nos limites nécessaires, qua nous ne cesserons<br />
de revendiquer l'Alsace et Lorraine ; cette pensée<br />
de la revanche demeure avant tout comme<br />
l'actif ferment du patriotisme français ; elle <strong>est</strong><br />
encore le plus puissant lien qui réunisse les<br />
fractions par ailleurs si divisées du grand<br />
parti nationaliste, -et parce qu'elle implique de<br />
stabilité, d'hérédité dans le pouvoir suprême,<br />
elle nécessite la monarchie.<br />
» Si l'alliance russe nous proscrit de renoncer<br />
à cet espoir, l'alliance <strong>est</strong> une duperie. »<br />
De M. Albert Monniot, dans la Libre Parole :<br />
« On veut bien nous donner l'assurance qu'il<br />
ne sera pas permis au kaiser d'annexer la<br />
Champagne et l'Ile de France ; mais on affirme,<br />
par contre, que co que l'AHomagne a conquis<br />
<strong>est</strong> définitivement acquis<br />
; en un mot on nous<br />
^oblige à renoncer à ce qui nous a été ravi,<br />
contre la promesse qu'il ne nous sera plus rien<br />
volé, quitte à nous iaire savoir demain qu'une<br />
si magnifique opération vaut bien un iromage;<br />
nous avons de tout temps été partisans de<br />
l'alliance russe, mais nous n'imaginions pas<br />
qu'elle dût aboutir à de tels résultats. »<br />
M. Henri Rochefort écrit dans l'Intransigeant<br />
:<br />
« Pour comble d'ironie, le polichinelle de l'intérieur<br />
ose déco her cet épigramme : « <strong>Le</strong>s<br />
» souverains reviendront et cette fois Paris<br />
» sera le but unique doucette future visite. »<br />
» C'<strong>est</strong> à dire qu'Us se sentaient trop fatigués<br />
pour aller de Reims à Paris, mais que .<br />
de venir de Saint-Pétersbourg ici ne leur causera<br />
pas la moindre fatigue. »<br />
De M. Jules <strong>Le</strong>maitre, dans l'Echo de Paris \<br />
« M. Waldeck-Rousseau comptait pour les<br />
élections générales sur le pr<strong>est</strong>ige que rendrait<br />
a son gouvernement le voyage do Nicolas II ;<br />
or, je ne pense pas quVn province il n'y ait<br />
rien dechangé dansla position des partis politiques<br />
ni que cet appât grossier ait ramené au<br />
'<br />
ministère de déchéance nationale un seul do<br />
nos amis ; mais, en outre, il <strong>est</strong> clair qu'après<br />
l'outrage infligé a la capitale. Paris et l'Ile de<br />
France, qui étaient antiministériels avec fer-<br />
1 veur, le sont désormais avec une espèce de<br />
'<br />
ragé.<br />
» La petite plaisanterie du président du conseil<br />
et de ses ministres achève et assure la<br />
| conquête de Paris par le nationalisme. »<br />
Dans VAutorité, M. Defiou s'exprime ainsi :<br />
p<br />
«Travailler pour l'humanité, c'<strong>est</strong> beau, mais<br />
la duplice devrait se contenter do servir la<br />
Russie et la Franco.<br />
» Nicolas II a un autre objectif, nous le rer<br />
grettons pour lui et pour nous. »<br />
Do M. Desmoulias (Robert Mitehell) dans le<br />
Gaulois :<br />
, « M. Loubet a essayé de faire remonter l'ai -<br />
,j liance au président Carnot et de créer ainsi<br />
s<br />
une sorte de tradition républicaine.<br />
a » Je comprends co souci : dopuis vingt ans,<br />
„ la République vit au jour lo jour sans prou<br />
gramme intérieur, sans politique étrangère, et<br />
_<br />
M. Loubet n'<strong>est</strong> point à blâmer pour avoir<br />
essayé de rapprocher dans une certaine mesure<br />
le régime dont il <strong>est</strong> le chef des monar-<br />
S<br />
chies qui, seules, ont des traditions témoins du<br />
a<br />
passé qui préparent et orientent l'avenir.<br />
lt<br />
» Quoi qu'il en soit, l'alliance <strong>est</strong> faite, et il<br />
n'importe guère que ce soit Alexandre II, Félix<br />
i_<br />
Faure ou le général de Boisdefïre qui en aient<br />
pris l'initiative. »<br />
montré leur endurance et leur belle hu- i<br />
meur légendaires, ces troupes se sont présentées<br />
à la revue finale et ont exécuté le<br />
défilé avec une vigueur et un entrain remarquables.<br />
_ L'armée a mérité, une fois de plus, l'<strong>est</strong>ime<br />
de nos hôtes augustes et la confiance<br />
du gouvernement et du pays.<br />
Je vous prie d'adresser au général Brugère,<br />
directeur des manoeuvres, pour lui<br />
et pour les officiers et les troupes placées<br />
sous ses ordres, mes félicitations personnelles<br />
et celles da gouvernement de la République.<br />
Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurance<br />
de mes sentiments affectueux.<br />
Emile LOUBET,<br />
<strong>Le</strong> président de la Républiqué adresse au<br />
ministre de la marine la lettre suivante :<br />
Mon cher Ministre,<br />
<strong>Le</strong>s manoeuvrasse l'armée navale avaient<br />
déjà été pour notre patriotisme un magnifique<br />
sujet de joie.<br />
La revue de Dunkerque vient de nous<br />
offrir un réconfortant spectacle.<br />
L'escadre de la Manche a su montrer,<br />
malgré l'état de la mer, qu'elle était toujours<br />
cligne de la confiance du gouvernement<br />
et du Parlement.<br />
Marins; officiers et équipages, savent<br />
quelle force nécessaire ils apportent au<br />
gouvernement de la République pour assurer<br />
jusqu'au bout du monde le respect<br />
qui <strong>est</strong> du à notre drapeau et la sécurité<br />
qu'exigent nos intérêts.<br />
La grandeur de leur tâche <strong>est</strong> égalée<br />
par leur dévouement.<br />
Je vous prie d'adresser à l'amiral Ménard,<br />
pour lui, ses of-iciers et les troupes<br />
sous ses ordies, mes félicitations et celles<br />
du gouvernement.<br />
Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurance<br />
de mes sentiments affectueux.<br />
Signé<br />
: Emile LOUBET.<br />
Amsterdam, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s membres de la députation boer, MM.<br />
Fischer. Wessels, et Wolmarans ont eu, hier,<br />
une longue conférence avec le ministre des<br />
affaires étrangères, baron Melval Van Lynden.<br />
président du conseil permanent de la cour<br />
d'arbitrage.<br />
La Haye, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong>s chefs des missions étrangères a<br />
La<br />
Haye et les membres du conseil administratif<br />
permanent de la cour d'arbitrage, ont reçu du<br />
président, ministre des affaires étrangères, baron<br />
Melval Van Lynden, une cop';e imprimée<br />
de l'appel des Boers en faveur d'un arbitrage.<br />
La communication annonce l'intention d'en<br />
saisir le conseil dans sa première séance.<br />
Toutefois, rien n'<strong>est</strong> décidé.<br />
Amsterdam, 22 septembre.<br />
Ce n'<strong>est</strong> pas le baron Melvil von Lynden,.<br />
ministre dos affaires étrangères, qui a reçu<br />
hier la députation boer, mais lo docteur Kuyper,<br />
premier ministre.<br />
La conférence a duré une heure ; on sait que<br />
la requête des Boers faisant appel à Paroi<br />
trage a été accueillie favorablement et Iransmise<br />
aux représentants des puissances faisant<br />
partie de la cour d'arbitrage qui délibéreront à<br />
la prochaine assemblée.<br />
La députation boer renouvellera sa requête<br />
pour médiation au président américain Roosevelt.<br />
A La Haye, on assure qu'une nouvelle offre<br />
d'arbitrage doit être prochainement présentée<br />
à l'Angleterre ot qu'elle serait oiflciellement<br />
appuyée par la France, la Russie et les Pays-<br />
Bas.<br />
Un échange de vue aurait eu lieu à Compiègne<br />
entre le comte Lamsdorf et M. Delcassé.<br />
Londres, 22 septembre.<br />
On télégraphie de New-York que le procès<br />
de l'assassin do M. Mac-Einley va commencer<br />
probablement devant la Cour suprême de cette<br />
ville ; les avocats, d'office de Ozolgosz, MM,<br />
<strong>Le</strong>wis et Titus consultés, se sont déclarés<br />
prêts à soutenir la défense.<br />
'<br />
A Haarlem, on a accueilli par un tonnerre<br />
d'applaudissements lu lecture du télégramme<br />
annonçant ua grave échec subi par les Anglais<br />
prés d'Utrecht.<br />
j u-reves<br />
Liège, 22 septembre.<br />
Il y a quelques jours, une grève éclata dans<br />
les charbonnages de Vieille-Marilhaye,<br />
à Seraing.<br />
<strong>Le</strong>s ouvriers au nombre de 500 refusèrent<br />
d'accepter une diminution de<br />
50p0 sur les salair.<br />
s.<br />
Un grand nombre de mineurs ont assailli a<br />
P ur sortie d'une séance du. conseil du travail<br />
plusi-urs directeurs de charbonnages et les<br />
ont poursuivis jusqu'à la gare.<br />
<strong>Le</strong>s ouvriers ont envahi la gare et lancé des<br />
pierres sur le train où les directeurs avaient<br />
pris place: de nombreux coups de revolver ont<br />
été tirés ; plusieurs ouvriers ont été blessés,<br />
dont un grièvement.<br />
sard de la Gironde, ancien ministre de la jus- i<br />
tice, avec Mlle Thérèse Kahn, iille de Mme Ju-<br />
I<br />
lius Kahn.<br />
Paris, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> Journal publie la dépêche suivante :<br />
Vienne, 29 septembre.<br />
Hier, un coup de fusil a été tiré sur l'archiduc<br />
Frédéric qui chassait dans sa propriété<br />
de Delà, en Hongrie.<br />
On a cru que c'était l'acte d'un braconnier<br />
et les garde-chasse se sont immédiatement<br />
lancés à la poursuite du criminel.<br />
Ils ont réussi à capturer trois braconniers.<br />
Mais, jusqu'à présent, on n'a pu<br />
trouver aucune preuve de leur culpabilité;<br />
la balle a percé la manche de l'habit de<br />
l'archiduc sans lui faire aucun mal.<br />
Saigon, 22 septembre.<br />
M. Roumer, gouverneur général, vient d'offectuer<br />
un voyage dans le Laos, et particulièrement<br />
dans ia région où les Khas s'étaient révoltés.<br />
<strong>Le</strong>s autorités et les populations laotiennes ont<br />
bien accueilli le gouverneur et se sont montrées<br />
rassurées par sa visite.<br />
Des mesures sont prises afin d'enfermer les<br />
Khas révoltés dans une région r<strong>est</strong>reinte et de<br />
les amener à l'aire leur soumission par intimidation<br />
ou par la force, dès que l'occasion permettra<br />
la marche en avant.<br />
DES AMÉRICAINES<br />
La presse étrangère<br />
;<br />
oublié<br />
Fksnoda. * "<br />
,u ' 1 ' a uuja ou ~<br />
*£. e «ïï appel <strong>est</strong> me me. si la Russie a tiré de<br />
son alliance désavantages énormes, la France<br />
a, par contre, gagné de voir sa sécurité assurôô»<br />
M. Charles BQS ajoute :<br />
« Du côté de la France quoi 1 Assurément<br />
nous avons cessé d'être isolés, ce qui nous a<br />
permis de vivre en sécurité, et quoi encore 1<br />
Rien. 11 <strong>est</strong> loisible d'<strong>est</strong>imer que cela n'<strong>est</strong><br />
i pas assez : les produits français continuent 4<br />
être frappés de droits excessifs a la frontiè'a<br />
russe ; la plupart des commandes faites à l'e-<br />
Sainl-Pétersbourg, 23 septembre. 1<br />
<strong>Le</strong>s Novosli déclarent que le toast du <strong>tsar</strong> £<br />
à Witry prouve que le sincère désir dos peuples<br />
et des gouvernements russe et français<br />
de voir la solidité toujours plus grande de leur<br />
alliance continuer à garantir les intérêts des<br />
deux puissances, sera effectivement réalisé.<br />
Vienne, 22 septembre. ,<br />
L'offîcicieux Frendemblalt écrit :<br />
« <strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> a pris congé hier de la France en<br />
prononçant des paroles qui auront l'écho le<br />
plus heureux, non seulement en France, mais<br />
dans le monde entier. »<br />
La Neue-<strong>Presse</strong> dit :<br />
« Après les toasts du <strong>tsar</strong> et de M. Loubet, le<br />
monde sait de layon encore plus certaine que<br />
l'alliance franco-russe menace aussi peu la<br />
paix que la triplice. »<br />
<strong>Le</strong> Neues Wiener Journal dit que les toasts<br />
de Bètheny méritent qu'on leur attribue une<br />
importance historique considérable.<br />
» Hier, a été inauguré, ajoute-t-il, un monument<br />
qui sera le temple de la paix ».<br />
L'Arbeiter Zeitung dit que les toasts d'hier<br />
ont été certainement plus chauds et plus amicaux<br />
que tous les toasts précédents.<br />
Bruxelles. 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> Petit Bleu s'exprime ainsi :<br />
« Dans les toasts d'adieu à Bètheny, M. Loubet<br />
et le <strong>tsar</strong> n'ont cessé de parler de l'action<br />
qu'exerce l'alliance franco-russe sur la paix<br />
européenne; ils ont mis une ralonge. étendu<br />
j le sens de ces affirmations pacifiques en disant<br />
l'un, que l'alliance <strong>est</strong> acquise d'avance<br />
aux solutions qu'inspirent la justice et l'humanité<br />
; l'autre, qu'elle <strong>est</strong> un élément heureux<br />
pour l'humanité entière.<br />
» Si cela veut dire quelque chose, cela signifie.que<br />
le <strong>tsar</strong> et le président, obéissant à la<br />
voix du monde civilisé tout entier, ont porté<br />
leurs yeux sur l'Afrique et décidé d'appuyer la<br />
proposition formelle d'arbitrage qui va" être<br />
faite à l'Angleterre, au nom du Transvaal, par<br />
le conseil d'administration do la cour arbitrale<br />
de La Haye.<br />
» Précisément, vous aurez vu qu'aujourd'hui<br />
mémo, c'<strong>est</strong>-à-dire au lendemain des échanges<br />
de vues du comte Lamsdorff et da M. Delcassé<br />
à Compiègne et des dépêches expédiées à l'étranger<br />
par le ministre des affaires étrangères<br />
de France, le conseil administratif de la cour<br />
d'arbitrage a été mis en mouvement par le<br />
président du conseil de la reine Wilhelmine.<br />
» On ne sait rien de positif, mais, interprétant<br />
ces signes, chacun <strong>est</strong> persuadé aujourd'hui<br />
qu'une des conséquences visibles de la<br />
i visite du <strong>tsar</strong> sera la prochaine présentation à<br />
! l'Angleterre d'une nouvelle oTre d'arbitrage<br />
officiellement appuyée par la France la Russie<br />
et les Pays-Bas. »<br />
APRÈS LES MANŒUVRES<br />
Paris, 22 septembre.<br />
<strong>Le</strong> président de la République a adressé au<br />
ministre de la guerre la lettre suivante :<br />
Mon cher ministre,<br />
<strong>Le</strong>s manœuvres auxquelles nous venons<br />
d'assister ont été une manif<strong>est</strong>ation admirable<br />
de la puissance militaire de la<br />
France.<br />
<strong>Le</strong>s sacrifices que le pays consent si vo-<br />
; lontiers, chaque année, pour l'accroissement<br />
et le perfectionnement de son armée,<br />
ont leur récompense.<br />
> Après des opérations particulièrement<br />
longues et pénibles, où nos soldats
CHRONIQUE DE TOULOUSE<br />
A l'église du Gésu<br />
•ninanche, 22 septembre 1901, en la fête<br />
. D v«tre-Dame des Sept-Douleurs, à 8 heu-<br />
K°u matâ?l'égliS6 du Gésu était remplie<br />
l^?utel 'disparaissait sous les fleurs; aux<br />
hl de l'autel, sont rangés les pères de la<br />
ffi M t sont des soldats à leur poste<br />
montant la garde devant ce tabernacle<br />
* 0 : n :l i Mf Pnenre le Dieu qu'ils servent;<br />
ie<br />
i£ns de l'autel, sont rangés les pères de la |<br />
fsidence ; ce sont des soldats à leur poste<br />
f<br />
Montant la garde devant ce tabernacle<br />
p<br />
fui contient encore le Dieu qu'ils servent ; t<<br />
\ côté d'eux, des chrétiens qui payent par c<br />
Lur présence et leur sympathie de bien .E<br />
gers P Icomptes sur les dettes de la re- *<br />
4fRp n d e e'scoraille monte à l'autel et<br />
g<br />
,«rre une dernière fois le iSaint-Sacriflce<br />
d<br />
]fns l'église du Gésu que, suivant la loi<br />
s<br />
Jf, 1er millet 1901, on va fermer.<br />
r<br />
ouand les chants de la Tolosa cessent,<br />
i Vèeme dans l'enceinte un silence qui reu- \<br />
lit la maj<strong>est</strong>é de la douleur à celle de la<br />
ir Atrès la messe, on r<strong>est</strong>e, on prie, on ]<br />
*nf la gravité de la séparation, on se t<br />
«tire àlegret, on a peur du vide qui se<br />
c<br />
'jeuse. c '1<br />
T e soir à 5 heures, la nef, le sanctuaire,<br />
c<br />
PS chapelles, les galeries sont combles. )<br />
T es pauvres gens coudoient les riches, ;<br />
rrands et petits se mêlent; des religieuses, )<br />
ies orphelines sont là; le sanctuaire déîorde<br />
de religieux, de prêtres, d'amis.<br />
i<br />
La Tolosa chante le Magnificat. ;<br />
<strong>Le</strong> R. P. supérieur de la maison <strong>est</strong> en<br />
j<br />
ïîl 1.11*6 1<br />
' c'<strong>est</strong> bien un Jésuite et un d'Adhémar qui \<br />
is fait entendre. . <<br />
Combien nous voudrions pouvoir repro- ,<br />
luire ce discours dans lequel l'orateur a<br />
•nêlé la vaillance du religieux soldat à la !<br />
noblesse du chevalier : \<br />
« stahal mater dolorosa : elle se tenait de- \<br />
jout la Mère des Douleurs. »<br />
Et l'orateur l'ait un saisissant parallèle entre<br />
a Vierge du Calvaire et l'Eglise, toutes deux<br />
ilère du Christ.<br />
Comme Marie, l'Eglise voit son Fils persécuté,<br />
lo Calvaire se poursuit d'âge en âge, et<br />
le tous temps le Christ <strong>est</strong> bafoué, insulté, flatellê<br />
crucifié.<br />
Comme Marie, l'Eglise r<strong>est</strong>e debout, comme<br />
ïlarie, elle <strong>est</strong> co-rédemptrice, elle suit son<br />
fils jusques au Consommation <strong>est</strong>; parc3 que<br />
jar les injures, par les souffrances, par ie maryre,<br />
par la mort, elle sauve le monde.<br />
Aussi je ne m'étonne pas que saint Ignace<br />
lit prié pour que ses fils soient persécutés. Si<br />
îous sommes persécutés, quelques gouttes de<br />
,Ius du sang divin tomberont sur nous et nos<br />
cuvres seront plus fécondes.<br />
Nous n'avons pas oublié que le Christ nous<br />
i prédit que nous serions persécutés à cause<br />
le lui<br />
; que le monde nous poursuivrait et nous<br />
jondamnerait<br />
' Mais il a ajouté que le monde mentirait.<br />
Oui, il ment, le monde; il d t que nous somces<br />
riches et nous sommes pauvres ; il dit que<br />
tous sommes anéantis ; anéantis! pourquoi<br />
iono nous frapper ?<br />
Nous sommes soumis et nous vivons si bien,<br />
jue nous leur faisons peur ; qu'ils voient ces<br />
égions d'hommes que nous avons levées, eue<br />
.ous avons formées, et qui, vaillants, la te te<br />
laute, combattent pour Dieu ét la patrie !<br />
Donc, ne tremblez pas, parce que l'heure <strong>est</strong><br />
nombre et \\& menace suspendue sur nos têtes;<br />
frïQZ pour que nous soyons vaillants et que<br />
nous r<strong>est</strong>ions debout.<br />
Je ne voulais pas parier; les grandes douleurs<br />
sont muettes; mais cette foule, tant de<br />
ympathie, m'ont imposé de rompre le silence.<br />
Et je vous dis : vous aussi soyez vaillants,,<br />
•ous aussi soyez apôtres, ne craignez pas la<br />
persécution, agissez et r<strong>est</strong>ez debout.<br />
J'aurais fini, mais il <strong>est</strong> un devoir que je<br />
eux remplir.<br />
Avant la séparation, acceptez un merci qui<br />
dent du cœur, pour vous tous si nombreux.<br />
Merci à ces pauvres qui versaient dans nos<br />
nains, en prenant sur ie nécessaire, pour de<br />
îlus pauvres qu'eux.<br />
Merci à ceus qui nous apportaient ces ofîran-<br />
•es généreuses qui nous permettaient les ceu-<br />
•res et l'embellissement de la maison de Dieu.<br />
Merci aux chanteurs qui nous ont fait enendre<br />
des cantiques du ciel.<br />
Merci aux membres de nos congrégations<br />
(ui là-haut, dans nos chapelles, nous édifiaient<br />
>ar leur zèle et leur piété.<br />
Merci aux membres de la Ligue apostolique<br />
un, dans ces temps d'indifférence et d apathia<br />
;nt su aliirmer si fièrement leur foi, ici et<br />
'ans toutes les églises do Toulouse.<br />
Merci à messieurs du clergé. Ils ont menti<br />
'•eux qui ont prétendu qu'il existait comme un<br />
nur de séparation entra eux et nous. S'ils<br />
étaient <strong>venu</strong>s ie jour da saint Ignace et qu'ils<br />
mus eussent vu nous pressant poitrine contre<br />
poitrine, ils auraient senti que c'étaient des<br />
sœurs battant les mêmes pulsations.<br />
Ah ! qu'il me soit permis de saluer celui qui<br />
<strong>est</strong>, ici;, le ma,tre de cette église puisqu'il <strong>est</strong><br />
-o„î;ur e »r de Ia ,P arois s0- Que dirai-je de son<br />
-œur i Mes paroles r<strong>est</strong>eraient au-dessous des<br />
exemples quM donne. !<br />
Et maintenant, au nom de tous les Pères de<br />
L-* £„ ses '- î l en J«lU0i lue ce soit nous<br />
ïd 0 uTge n ncrerpardon ÛlUeS '<br />
j8<br />
V ° US demaade<br />
o-uê olMt S J± PV isoue ,cette église va se fermer,<br />
?pni2»<br />
* aberna < !l e va demeurer vide, de prétenter<br />
hfmimfiBùo «,*....... i . . _r. w<br />
après une longue et cruelle ma- j se^et,<br />
« il <strong>est</strong><br />
de 95 ans, après une longue et crueue ma- j<br />
ladie. ., .<br />
Une foule nombreuse d'amis avait tenu a accompagner<br />
le défunt à sa dernière demeure.<br />
<strong>Le</strong>s cordons du char funèbre sont tenus par<br />
MM. Cazeaux, membre du conseil d'administration<br />
de la Société de secours mutuels de<br />
Saint-Gaudens ; Pradelle, officier d'Académie,<br />
délégué de la Fédération ; Lafltte et Sabin, de<br />
la Légion.<br />
Immédiatement après le corbillard se place<br />
la Légion des anciens sous-officiers dont lo regretté<br />
défunt était le président, avec son magnifique<br />
drapeau cravaté de deuil, escorté et<br />
suivi des membres de la Légion au grand complet<br />
et dont les visages empreints d'une profonde<br />
tristesse att<strong>est</strong>ent la douleur que leur<br />
cause la perte de celui qu'ils aimaient tant.<br />
Ensuite, portées par MM. Pithon, Rouquet,<br />
Barthère et Sudan, de la Légion el de jeunes<br />
orphelins, ies nombreuses couronnes offertes<br />
par les professeurs da la Faculté des lettres,<br />
la Fédération des Sociétés de secours mutuels<br />
de la Haute-Garonne, la Légion des anciens<br />
sous-officiers, le Lycée et la Société de secours<br />
mutuels de Saint-Gaudens.<br />
<strong>Le</strong> deuil <strong>est</strong> conduit par M. Coll père, entouré<br />
de parents et d'amis et dont la douleur<br />
fait peine à voir.<br />
Remarqué, dans la nombreuse assistance :<br />
MM. les dovens de la Faculté des lettres; M. lo<br />
proviseur du. lycée ; M. l'inspecteur primaire et<br />
plusieurs universitaires ; M. Delmas, membre<br />
du conseil supérieur de<br />
18 mutualité ; M. de<br />
Bluze. président de la mutualité scolaire, des<br />
délégations de sociétés de secours mutuels de<br />
Toulouse ; la délégation de la Société de secours<br />
mutuels de Saint-Gaudens, ayant à sa<br />
tête son président M. Saint-Arroman, avocat,<br />
et son vice-président M. Rouède, des officiers,<br />
MM. Datia et Sarraute, vice-présidents de la<br />
Fédération.<br />
Au cimetière, plusieurs discours sont prononcés<br />
: par M. Mérimée, doyen de la Faculté<br />
des lettres, au nom de l'Université ; par M. Datia,<br />
au nom de la Fédération des sociétés de<br />
secours mutuels de la Haute-Garonne; par<br />
M. Saint-Arroman, au nom des mutualistes<br />
saint-gaudinois, et enfin par M. Duba, en sa<br />
qualité de vice-président de la Légion des anciens<br />
sous-officiers.<br />
C'<strong>est</strong> les larmes aux yeux et la voix mal assurée<br />
que tous les orateurs, dans un langage<br />
ému et élevé, font l'éloge du défunt et retracent<br />
sa carrière, soit au point de vue universitaire,<br />
soit au point de vue mutualiste.<br />
Qu'il nous soit permis d'ajouter à ce compterendu<br />
un simple mot.<br />
La mort de M. Coll <strong>est</strong> une grande perte pour<br />
les mutualistes de la Haute-Garonne. Par son<br />
zèle, son dévouement, ses connaissances approfondies<br />
des qu<strong>est</strong>ions intéressant au premier<br />
chef les sociétés de secours mutuels, le<br />
regretté défunt avait donné à l'idée mutualiste<br />
un grand dévelonpement non seulement à Toulouse,<br />
mais dans notre département. II avait<br />
été le fondateur de cette magnifique Fédération<br />
des sociétés de secours mutuels de la<br />
Haute-Garonne, l'organisateur du premier congrès<br />
languedocien, tenu à Toulouse au mois<br />
d'octobre 1898 et qui eut un si grand succès, 11<br />
disparaît à la fleur de l'âge, au moment où il<br />
allait cueillir le fruit de ses labeurs, de ses<br />
peines et pouvoir jouir de son œuvre.<br />
Aussi les mutualistes, ses amis, reconnaissants<br />
de tout ce que M. Coll avait fait pour eux<br />
ont voulu lui faire de magnifiques funérailles<br />
et lui témoigner ainsi toute leur affection et<br />
toute leur gratitude. Ils ont voulu donner ainsi<br />
à toute sa famille désolée, l'assurance que le<br />
souvenir de celui qu'elle pleure né s' eflacera<br />
jamais de leur cœur.<br />
se ..et,<br />
« il <strong>est</strong> doux, n <strong>est</strong> beau » et une<br />
romance « la véritable Manola»; la seconde<br />
avec une sérénade et « Vieilles chansons<br />
» de F. Thomé. <strong>Le</strong>s parties du nro<br />
gramme dévolues à l'orch<strong>est</strong>re tenuêspar<br />
des solistes hors ligne : MM. Alonzo, Rey-<br />
M? G rfJ ne ' La .<br />
to, i r ' Borne, <strong>Le</strong>teneur et<br />
salué l entrée et le départ du loi, quia<br />
tenu a exprimer à M. Boussagol et aux<br />
principaux artistes qu'il avait entendus,<br />
tout le plaisir qu'il avait éprouvé et s'<strong>est</strong><br />
entretenu longtemps avec eux.<br />
M. le maire cle Luchon, accompagné de<br />
M. Estradier, du docteur Ferras et de M.<br />
L-asc, régisseur des Thermes, faisait -au<br />
roi les honneurs du Casino.<br />
Malheureusement, une pluie diluvienne<br />
<strong>est</strong> <strong>venu</strong>e jeter sa note discordante au milieu<br />
de cette fête de tout point réussie d'ailleurs.<br />
Espérons que Sa Maj<strong>est</strong>é tiendra la promesse<br />
qu'elle a faite de revenir souvent à<br />
Lu mon dont elle emportera le meilleur<br />
souvenir et où elle s'<strong>est</strong> acquise tant de<br />
vives sympathies. c. P.<br />
1r^EVEI -- — Etat civil du 15 au 21 septembre<br />
V,i'~ Publications de mariages: Pierre<br />
Aine, et Jeanne-Marie-Pauline Revnis; Isidore<br />
lzar, et Anna Grespy; Jules-Bertrand Pistre, et<br />
Appolonie Mon tas né.<br />
LE PIN. — La fête. — La petite commune<br />
ou Pin-Murelet célébrait dimanche sa fête patronale<br />
avec un éclat inaccoutumé. <strong>Le</strong>s organisateurs,<br />
dans une pensée patriotique, avaient<br />
voulu associer la nation russe à ces réjouissances.<br />
<strong>Le</strong> coquet village du Pin <strong>est</strong> dominé<br />
par la belle habitation de Mme la comtesse<br />
d Armagnac qu'orne un beau parc aux arbres<br />
toujours verts, que la gracieuse châtelaine de<br />
Borret met à la disposition de la jeunesse pour<br />
y célébrer dignement sa fête.<br />
La municipalité a offert un feu d'artifice qui<br />
a émerveillé tout le monde et pendant lequel<br />
un orch<strong>est</strong>re d'artistes toulousains a exécuté<br />
1 hymne russe. Nous n'aurons garde d'oublier<br />
dans ce concert de louanges la très aimable<br />
comtesse d'Armagnac toujours heureuse de<br />
prouver, à cette population qu'elle affectionne,<br />
que rien ne lui coûte quand il s'agit de lui être<br />
agréable.<br />
Nous ne voudrions pas clore ce court récit<br />
san» adresser un tribut d'éloges au jeune<br />
aéronaute M. André de Godon qui s'<strong>est</strong> envolé<br />
dans les airs, dans sa montgolfière, aux applaudissements<br />
d'une<br />
foule enthousiaste et<br />
ravie 11<br />
Un spectateur.<br />
Vélodrome du Bazacle<br />
Course de vitesse. — <strong>Le</strong>s séries sont gagnées<br />
par Saint-Criq, Parent, Dupont, Auriac, Lauzerte,<br />
Emile, Catinaud, Mercadier. La finale se<br />
dispute en course-poursuite entre Dupont et<br />
Saint-Criq. Ce dernier, indisposé, abandonne.<br />
1er, Dupont ; 2e, Saint-Criq.<br />
Prix de la Laiterie, 10 'kilomètres sans entraîneurs,<br />
13 partants. Train très dur. Parent<br />
touche une roue et tombe. 1er, Saint-Criq ; 2e,<br />
Bonnin ; 3e, Dupont. Temps, 17'8".<br />
Consolation. — Séries gagnées par Lauzerte,<br />
Parent, Emile ; repêchage, Auriac. Finale : 1er,<br />
Parent; 2e, Lauzerte; 3e, Emile.<br />
Match Lauzerte-Emile sur 1,200 mètres :<br />
Emile gagne de trois longueurs.<br />
L'Etat sanitaire<br />
<strong>Le</strong>s bureaux de l'état civil ont enregistré du<br />
12 au 18 septembre 69 décès (35 hommes, 34<br />
femmes.)<br />
Mortalité moyenne de la semaine par mille :<br />
0,460.<br />
Mortalité croissante qui atteint presque la<br />
moyenne. A signaler un cas de fièvre tvphoïde.<br />
Un aes cas de cause non spécifiée provient de<br />
l'hôpital militaire.<br />
gua<br />
«I e v'£1in ?l nmas f î e î dations au roi, au Dieu.<br />
U Jésus ïïlïi^t l *}\ m&ison - Gœur sac 'ô<br />
uoufsommk et à P v a ous" f ' * PM Gt to * ours '<br />
jP^motion poignante a envahi l'auditoire,<br />
bien des larmes coulent<br />
L autel s'<strong>est</strong> illuminé; le saint Sacre-<br />
MJ?£Î£W ; I E chœur enante le IL-<br />
Courses de Taureaux<br />
Pour faire patienter les aficionados jusqu'au<br />
6 octobre, où les deux frères Bombita doivent<br />
sa mesurer avec des Zalduendo, la direction<br />
Passicos nous a invités à venir aujourd'hui applaudir<br />
à nouveau Pouly fils, Catacié et le quadrille<br />
toulousain. Nous ne répéterons pas à nos<br />
lecteurs ce qu'ils savent déjà sur les Provençaux<br />
: ils n'ont guère fait de progrès depuis la<br />
dernière course qu'ils nous ont donnée. Catacié<br />
<strong>est</strong> 'toujours le même<br />
: on rit malgré tout.<br />
Quant au quadrille toulousain, c'était pour nous<br />
une nouveauté : nous n'avions pas eu personnellement<br />
l'avantage de le voir encore, et certes<br />
nous le regrettons, car nous <strong>est</strong>imons que<br />
c'<strong>est</strong> une des meilleures manières de maintenir<br />
Tafieien, et nous ne saurions assez en féliciter<br />
les instigateurs : un bon point aussi aux<br />
courageux amateurs.<br />
<strong>Le</strong>s toros de la manade Desfonds ne nous<br />
ont guère satisfait : trop fourbes, trop lâches<br />
et certains de peu de poids.<br />
Beau temps ; assez de monde, mais la public<br />
ost impatient d'arriver au 6 octobre et d'assister<br />
enfin à une course de cartel, et nous sommes<br />
un peu comme lui.<br />
NED.<br />
ment <strong>est</strong> e:<br />
?a£ ; après<br />
Ihémar do ie rantuni erao, le<br />
me la bénédiction.<br />
wSÏ? rlï e }f voici ^'éclate' le Christus<br />
Ancit, Christus régnât, Christus imvetmpefchrït<br />
J?»«i ^e I '?, spéran ' ,e chrétienne. <strong>Le</strong><br />
ïemafn<br />
'<br />
<strong>est</strong> au i° Q^'hui, il sera<br />
Trouvailles. — Réclamer : à l'administration<br />
des tramways, un bréviaire trouvé par le conducteur<br />
Bonnet, et un pardessus, par le conducteur<br />
Pol.<br />
Nos<br />
ïssssssstip<br />
teSntT, 6 ?^ Suv ?nt c„e 1 u ' ils font en<br />
gieux<br />
Shses et en ^PPant les relinnwUlf^îZVî<br />
\1 S so^ogues paràant<br />
î^ } nos<br />
chapelles et églises nen-<br />
•h L<br />
3 ir f sses matinales de chaque iou7-<br />
-vâut?eu a !n?,lni à î 363 jeunes ouvrières<br />
•4v?nt if 1 ,- J0 H lûée 'tles mères de famille<br />
tour, i<br />
ies occupations du<br />
fourrier Artistique<br />
Au Capitole. — <strong>Le</strong> jeudi 3 octobre prochain,<br />
M. Baret donnera l'Article 330, l'Anglais tel<br />
qu'on le parle et Main gauche.<br />
tT&T C3VEL DE TOULQUSS<br />
ou >. de-s hômmpV HO * occupations du<br />
condition<br />
T 7i, t 6 tm } age et de toute<br />
les niàTtres a" V, ,l^Vai V<br />
des religieuses,<br />
^ apies les nuits an fh»„i J J<br />
*es maîtres ap<br />
•naïades ou av<br />
vU'ils se rei<br />
jue ces dévots<br />
ie forces pour<br />
mV vï pte ' P et ils sauront<br />
utfe S faii e Provision<br />
mue ae la vie. et nu« ^<br />
ies maîtres àniV« ii.<br />
-I ues religieuses,<br />
ïue ceï|tTO P f d s^<br />
n Vo^Pte, et ils sauront<br />
Je forces pour ladite S vul 6 1 î I ' 0vision<br />
'orcesiîs les nuisen t<br />
Ie "<br />
- et 1 ue ces<br />
source.<br />
- JUIs eu- a celui qui en <strong>est</strong> la<br />
Peut-être mric *<br />
aient-ils que cW un A. ® Xamen<br />
conclueeette<br />
source de dévoL s P cial de tarir<br />
jienae ; e que Mp Si et ? e Yie chl 'êture<br />
de* âo H e *<br />
P A conséquent, la ferma-<br />
'eue source de rtémL, ,<br />
r o y P eUse ' ^efautdes<br />
citovi ri I . qUeS SUClient et<br />
H. de R.<br />
Nécrologie<br />
t 4 heures, ont él<br />
1 df M. coll. officier d'A<br />
s £ cr . et.ai»at des Facuit<br />
w ~ 1 * v*<br />
S^qu'He M 4 o^n<br />
- ont J. étê ^lébrées les<br />
eh * au «„£'.^ ». officier d'Académie, atta-<br />
S ), WB de l^wïï?at âes Fac "«és, chargé du<br />
£^a«on*aM inS«^u<br />
f yoèe ' P^enf de la<br />
i a Haute-Garonno 01^ 3 2 e S8 cours mutuels de<br />
^cieas s^r.° 0 n f^i Président de la Légion des<br />
. »us oi "e»ers, décède la veille, à l'âge<br />
LUCHON. — <strong>Le</strong> roi des Belges. — <strong>Le</strong><br />
roi des Belges continue sa cure avec une<br />
ponctualité remarquable, et espère les<br />
meilleurs résultats de son traitement.<br />
Vendredi, la municipalité et le casino<br />
ont clos la série des fêtes données en l'honneur<br />
du roi par un concert classique vocal<br />
et instrumental dont le programme,<br />
savamment choisi par M. Boussagol, directeur<br />
artistique, a été très goûté par Sa<br />
Majesiê et par le nombreux auditoire qui<br />
avait répondu à l'appel des organisateurs<br />
de la soirée. Deux cantatrices, Mme Béraldy,<br />
du théâtre des arts à Rouen, et Mlle<br />
Audran, soprano, se sont fait applaudir la<br />
première avec l'air VHéroéiade, 4e Maa-<br />
CARCASSCNïME. — Tramways départemenîauK<br />
(suite). — Ligne de Lézignan<br />
à La Nouvelle. — <strong>Le</strong> dossier d'exécution<br />
des travaux de la première section,<br />
de Lézignan à Thézan, a été retourné le<br />
3 juillet aux concessionnaires pour être<br />
complété.<br />
Quoique l'approbation ait été différée de<br />
ce fait, les travaux d'infrastructure sont<br />
terminés, sauf aux abords de certains ouvrages<br />
et notamment de celui établi à la<br />
traversée de la callée de l'Orbieu à Fabrezan,<br />
qui a été emportée par la crue du<br />
3 juin 1900. La pose de la voie <strong>est</strong> commencée<br />
entre Lézignan et le pont des Juifs, et<br />
va être menée très activement. <strong>Le</strong>s bâtiments<br />
des stations de Ferrais et de Villerouge-la-Crémade<br />
sont exécutés.<br />
<strong>Le</strong> proiet d'exécution des travaux de la<br />
section de Thé :an à La Nouvelle a été approuvé<br />
le 16 juin 1900. Tous les travaux<br />
d'infrastructure sont à peu près terminés ;<br />
il ne r<strong>est</strong>e à réaliser que quelques élargissements<br />
d'ouvrages sur la route isationale.<br />
entre Sigean et La Nouvelle. La voie <strong>est</strong><br />
entièrement posée et tous ies bâtiments des<br />
stations sont construits.<br />
{A suivre).<br />
<strong>Le</strong> temps et les vendanges. — Un beau<br />
soleil, dans un ciel sans nuages, a succédé<br />
hier à la pluie de samedi, et les travaux<br />
de la vendange ont pu être repris partout<br />
dans la région.<br />
k<br />
Espérons que ce temps, favorable a la<br />
cueillette des raisins, se maintiendra jusqu'à<br />
l'achèvement de la récolta.<br />
ALBI. — Tribunal correctionnel. —<br />
(j,<br />
Audience du 22 septembre. — Il <strong>est</strong> Û\<br />
donné lecture du décret portant suppres- g:<br />
sion d'un juge suppléant à Albi.<br />
VOLS. — Pour vol d'une poule, Honoré<br />
i<br />
Salluste, 66 ans, d'Alban, <strong>est</strong> condamné, i<br />
par défaut, à six jours de prison.<br />
Justin Bernât, 27 ans, a dévalisé plusieurs<br />
propriétaires de Lombers et de Rho-<br />
s<br />
nel. Goût : six mois de prison. C'était un »<br />
récidiviste.<br />
!<<br />
CHASSEURS. — Une théorie de chasseurs %,<br />
sans permis défile à la barre. Des condamnations<br />
variant entre 50 et 60 francs<br />
sont prononcées.<br />
MENACES. — Pierre Aspel, 43 ans, journalier,<br />
attrape, par défaut, un mois de<br />
prison pour menaces sous conditions.<br />
COUPS ET BLESSURES. — Firmin-Elie x<br />
Gayrard, 32 ans, propriétaire à Labastidec<br />
Gabausse, a frappé sa voisine, la femme £<br />
Raynaud. Ce manque de galanterie lui<br />
vadt 100 francs d'amende.<br />
i<br />
pierre Brunet, 33 ans, charron à Terre-<br />
t<br />
Clapier, a frappé un de ses anciens patrons,<br />
le nommé Vincent. Coût: 200 francs d'à- .<br />
mende et loi Bérenger.<br />
Pour avoir porté des coups et fait des ]<br />
blessures, le 17 août, à Paulinet, au nom-<br />
i<br />
mé Molinier, les trois inculpés sont con-<br />
i<br />
damnés, savoir: Philippe Chamayou, 20<br />
ans, Daurelles, 35 ans, tisserand, à 100<br />
j<br />
francs d'amende, et Germain Blanc, 38 ans,<br />
'<br />
épicier, à quatre jours de prison. Tous ,<br />
bénéficient de la loi de sursis.<br />
M 8 X...<br />
Accident — Hier, dimanche vers huit heures<br />
du matin, X.... revenait des champs avec sa<br />
charrette vide lorsqu'arrivé à l'angle de la rue<br />
Cantepan et du boulevard Strasbourg, le véhicule<br />
heurta avec violence le trottoir et passa<br />
sur le corps du propriétaire qui avait été projeté<br />
à terre.<br />
Relevé immédiatement, H fnt transporte a la<br />
pharmacie Augé où les premiers soins lui furent<br />
donnés. <strong>Le</strong>s blessures ne présentent pas<br />
de caractère de gravité.<br />
« t_a Gazette du Tarn ». — Sommaire<br />
du numéro de cette semaine:<br />
1» La Situation électorale dans le Tarn, par<br />
Victor <strong>Le</strong>spino ; 2' A M. Jaurès, par Henry de<br />
Bellecombe; 3» Gaz.ette-Semaine (revue complète<br />
des événements de la semaine); 4» <strong>Le</strong><br />
Tsar en France, les réceptions de Dunkerque,<br />
Reims et Compiègne; 5» Contes, nouvelles et<br />
fantaisies: <strong>Le</strong> Roman du Romancier, par Jean<br />
de Monthêas. de la Société des gens de lettres;<br />
6» La vie aux champs : chronique vinicole ;<br />
soins à donner aux f utailles ; 7» Echos tarnais :<br />
nouvelles au jour le jour des communes du département<br />
; 8» Délassements, charades, énigmes,<br />
mots en carré, etc.<br />
(Toute personne qui envoie douze solutions<br />
justes a droit à un abonnement gratuit d'un<br />
anj<br />
Organe de défense patriotique et antimaçonnique,<br />
la Gazette du Tarn, qui <strong>est</strong><br />
si répandu dans nos campagnes, mérite<br />
d'être soutenu par les vrais libéraux. C'<strong>est</strong><br />
le iournal de propagande que nos amis<br />
i doivent faire pénétrer encore davantage<br />
; dans les milieux agricoles. Pour recevoir<br />
là Gazette du Tarn tous les dimanches,!<br />
, il suffit d'envoyer 3 fr. 50 à l'administra-<br />
• leur, 9, rue Timbal, Albi.<br />
1 GAILLAC. — Grapiîlage. — Par arrêté<br />
• du maire, le grapiîlage <strong>est</strong> interdit dans<br />
t toute la commune jusqu'au 5 novembre<br />
" prochain.<br />
<strong>Le</strong> Mémorial, journal officiel de la municipalité,<br />
fait, au sujet de l'ukase en<br />
1 qu<strong>est</strong>ion, la remarque suivante:<br />
« Cet arrêté a été affiché sous le passage<br />
1 couvert de la mairie. »<br />
'< 1 Notre confrère a-t-il voulu constater,<br />
" ; par là, que ledit arrêté avait été simple-<br />
'<<br />
i ment affiché et non publié, ainsi que le<br />
1 veut la loi ?<br />
f fios vendanges. — Nos confrères locaux,<br />
par l'organe de leurs rédacteurs agricoles atti-<br />
U très, s'accordent à dire que la hâte apportés &<br />
é<br />
la rentrée des récoltes <strong>est</strong> des plus rogrettaf,<br />
b *Oeia donne une force de plus à nos critiques<br />
1 de ia première heure. w_-„»<br />
Si^„o oitarnna cette seule ohrase, de M"<br />
Troyes, 23 septembre.<br />
<strong>Le</strong> nommé T..., voyageur de commerce, âgé<br />
de 19 ans, habitant Courbovoio, a été arrêté<br />
dans un café au moment où il faisait<br />
I apologie<br />
des crimes de Csolgosz ei de Caserio.<br />
Marseille, 23 septembre.<br />
<strong>Le</strong> général Gallieni <strong>est</strong> arrivé à Port-Dauphin<br />
sur le<br />
( roiseur l'înfernet ; il va continuer son<br />
voyage par voie de terre pour visiter la côte et<br />
les nombreuses localités qui s'y trouvent.<br />
Las importations françaises a Madagascar<br />
tendent toujours à l'augmentation.<br />
Anglais et Boers<br />
Londres, 23 septembre.<br />
Lord Kltchener télégraphie les nouvelles suivantes<br />
de Prétoria, 21 septembre :<br />
<strong>Le</strong> colonel Williams s'<strong>est</strong> emparé, hier matin,<br />
de la presque totalité du commando Koch, soit<br />
55 prisonniers et de presque tout le convoi.<br />
<strong>Le</strong>s Boers ont perdu 54 prisonniers, y compris<br />
J. Botha, 48 fourgons et une grande partie<br />
du bétail du général Louis Botha.<br />
|Prétori&, 23 septembre.<br />
Dans l'attaque du camp des éclaireurs de<br />
Lovât, les Boers ont réussi à enlever un canon.<br />
Ils ont été vivement poursuivis et le canon<br />
leur a été repris avec un vif engageaient dans<br />
lequel Kritzinger a eu deux tués et vingt prisonniers.<br />
<strong>Le</strong>s pertes anglaises sont approximativement<br />
de 1 officier et de 5 hommes tués, 23 blessés,<br />
6 officiers et 99 hommes disparus.<br />
<strong>Le</strong>s Boers ont remis en liberté 4 officiers et<br />
95 hommes.<br />
TERRIBLE EXPLOSION<br />
r«-„-, ,, , Tours, 23 septembre.<br />
<strong>Le</strong> ministre de la guerre a visité, cet ar-rè*.<br />
midi, la poudrerie da Ripault.<br />
Aux familles des victimes de l'explosion, il «<br />
remis, outre les 5,000 francs du <strong>tsar</strong>, 3,000 fr.<br />
offerts par la gouvernement et 2,000 francs offerts<br />
par le président de la République<br />
En quittant la Ripault, le ministre <strong>est</strong> rentré<br />
à Tours où il a rendu visite aux trois blessés<br />
de l'explosion encore en traitement. Il a laissé<br />
une certaine somme.<br />
A 7 h. la, le général André <strong>est</strong> reparti pour<br />
Paris.<br />
FOIRES JTJâMl<br />
MARCHÉ DES VINS<br />
Carcassonne, — <strong>Le</strong>s vendanges se poursuivent<br />
dans la région avec la plus grande<br />
activité.<br />
Interrompues samedi par une journée<br />
entière de pluie, elles ont pu être reprises<br />
dès le lendemain matin avec un beau soleil.<br />
Si le temps se maintient au beau nos<br />
vins auront généralement une qualité supérieure<br />
à celle de 1900.<br />
Des renseignements <strong>venu</strong>s de divers côtés<br />
il résulte que le rendement sera réduit<br />
d'un bon tiers, comparativement à celui de<br />
l'année dernière.<br />
Il n'<strong>est</strong> pas encore qu<strong>est</strong>ion de transactions<br />
importantes.<br />
On n'a signalé jusqu'ici que quelques<br />
ventes de petits-bouchets, dans les prix de<br />
1 fr. 10 à 1 fr. 25 le degré.<br />
Béziers. — Note de la Société départementale<br />
d'encouragement à l'agriculture<br />
de l'Hérault (section de Béziers) :<br />
« <strong>Le</strong>s vendanges touchent à leur dernière<br />
période. Elles se sont accomplies jusqu'à<br />
l'heure actuelle par un beau temps. II <strong>est</strong><br />
certain que le vin enfermé ne peut être que<br />
de qualité supérieure ; le fait <strong>est</strong> aujourd'hui<br />
acquis.<br />
» <strong>Le</strong> marché <strong>est</strong> indécis. <strong>Le</strong> propriétaire,<br />
absorbé par la cueillette, ne songe pas à<br />
vendre sa récolte.<br />
» D'autre part, le commerce se montre<br />
réservé ; il n'ose pas se lancer encore dans<br />
les achats de quelque importance.<br />
» Il n'<strong>est</strong> pas moins vrai que tous les<br />
vins qui paraissent sur le marché trouvent<br />
facilement preneur. Quant au prix, rien<br />
n'<strong>est</strong> plus variable ni moins stable. <strong>Le</strong> prix<br />
varie pour le même type, selon la localité<br />
et les besoins de l'acheteurs et du vendeur.<br />
» Voici quelques ventes à signaler : à<br />
Maureilhan, 280 hectos d'alicante à 9 degrés<br />
ont été vendus à 12 francs et 550 hectos<br />
d'aramons<br />
(7 à 9 degrés), de 7 à 9 fr.,<br />
le tout à retirer de suite. »<br />
MARCHE DBS BORDI3A.UX<br />
Du 22 septembre.<br />
Sucres bruts. — La baisse a fait de grands<br />
progrès durant la huitaine sous revue par<br />
suite du manque d'exportation de transactions.<br />
On cota en clôturé ; Blancs n* 3 34 lr.; roux,<br />
21 fr.<br />
Il a été traité cette semaine 56 barriques,<br />
100 quarts, usina Martinique 2e jet.<br />
Nous avons reçu par steamer Sauternet<br />
<strong>venu</strong> du Havre,<br />
12 sacs sucre brut.<br />
Sucres raffinés. — <strong>Le</strong>s transactions ont été<br />
calmes pendant la huitaine écoulée, et les cours<br />
ont une tendance faible.<br />
Nous cotons : pains 102 ; régulier cassé, rangée<br />
105 à 106; dito irrégulier 102; plié 101; semoule<br />
suivant finesse 102 à 103 ; vergeoise n» 5<br />
95 ; n» 6, 90 ; n» 7, 87 50 ; cristalisés £0 50 ; le<br />
tout par 100 kilos.<br />
Nous avons reçu, par lo steamer Jacques-<br />
Paul, <strong>venu</strong> de Nantes, 50 caisses et 350 pains<br />
sucre raffiné.<br />
Mélasses. — Cours inchangé. On paie, pour<br />
marchandise à bouche, 32 fr. les 100 kilos.<br />
Poivres. — Article en hausse. On cote : Tellichery,<br />
74 fr.; Saigon, 122 fr. les 100 kilos, entrepôt,<br />
Il a été importé, par le steamer Saulerne,<br />
arriva du Havre, 389 sacs da poivre ; par la<br />
stemer Ville-de-Constanliiie, arrivé de Marseille,<br />
669 sacs de poivre.<br />
Peaux de moutons. — Sans affaires. Il a été<br />
importé, par steamer Lapioing, arrivé de Lon«<br />
dres, 91 balles.<br />
Cuirs et peaux. — Calmes. Nous avons reçu,<br />
par steamer Lapioing, arrivé de Londres,<br />
50 peaux; par steamer Sauternes, arrivé du<br />
Havre, 21 balles peaux sèches ; par Ville de<br />
Constanline, arrivé de Marseille, 200 peaux de<br />
'<br />
buflo.<br />
Engrais azotés ; sang desséché dosant 10 &<br />
: 13 0[0 d'azota à 3 0[0, acide phosphorique ; 05 0[0<br />
de potasse, 25 francs les 100 kilos.<br />
Sulfate de potasse. 44 a 50 0|0 de potasse, 25<br />
" francs les 100 kilos.<br />
'<br />
Nitrate de soude. — On cote : disponible,<br />
23 75 ; livrable sur les deux derniers, 24 30<br />
sur les quatre premiers, 24 60 les 100 kilos.<br />
5 Sulfate de cuivre. — On cote : disponible, 58t<br />
• affaires calmes,<br />
s<br />
HAUTE-GARONNE<br />
Revel.<br />
Marché du 21 septembre.—Prix du bétail sur<br />
t pied: Bœufs, 82fr.»»; vaches, 28; veaux, 43 33;<br />
i<br />
moutons, 45 85; brebis, 41 35 ; porcs, 44 »», les<br />
50 kilos.<br />
t<br />
Blé, les 80 k. 16 90; seigle, 12 »* ; maïs, 15 u»;<br />
ayoine, 9 50; pommes de terre 3 75.<br />
REVOLUTION AU BRÉSIL<br />
New-York, 23 septembre.<br />
On annonce de Rio-de-Janeiro qu'une révolution<br />
vient d'éclater dans la partie méridionale<br />
de Mattogrosso contre le gouvernement de cet<br />
Etat.<br />
LE VOYAGE DU TSAR<br />
En Allemagne<br />
Kiel. 23 septembre.<br />
<strong>Le</strong> <strong>tsar</strong> et la <strong>tsar</strong>ine sont arrivés ici à 6 h. 114<br />
du soir, par train spécial.<br />
Ils ont été reçus par le prince et la princesse<br />
Henri de Prusse.<br />
<strong>Le</strong>s trois petites grandes-duchesses. le prince<br />
et la princesse Pierre d'Oldenbourg et le prince<br />
Nicolas de Gr- ce se trouvaient également à la<br />
gare; ils se sont rendus au château.<br />
Kiel, £3 septembre.<br />
L'empereur et l'impératrice de Russie, accompagnés<br />
de leurs filles, sont partis ce soir<br />
a 9 h. M4» TT . . _<br />
<strong>Le</strong> prince et la princesse Henri de Prusse<br />
les ont accompagnés jusqu'à la gare.<br />
EAUX BICARBONATÉES S0ÛIQUES FORTES<br />
tas seules de cette nature dans les Pyrénées<br />
&P* FOURNISSEUR OES KIKISTERJ5 y r"",<br />
de *9 Guerre, ue la Marina et dos Colonies<br />
'<br />
MALADIES DE L'ESTOMAC<br />
în Fols, de l'Int<strong>est</strong>in, rie la Vessie, ta ©iaftêîfe<br />
les Fièvres paludéennes. Convale&sa&sea - -<br />
*- - , EH VENT* PARTOUT.<br />
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de la bouteille, 0 fr. 50. Détail : 11 bis, rua<br />
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de Strasbourg, 61. M. Couderc, droguiste,<br />
rue Saint-Louis, Montauban.<br />
le<br />
Nous citerons celte seule phrase, de M*<br />
^ff<strong>est</strong> juste au moment oîi le sucre arriverait<br />
abondant dan» le raisin que vous coupes<br />
Paris, 23 septembre.<br />
M. de Lanessan, ministre de la marine,<br />
a adressé à l'amiral Mênard, commandant<br />
l'escadre du Nord, ia lettre suivante :<br />
Paris, 22 septembre, 1901.<br />
Mon cher amiral, j'ai l'honneur de vous transmettre<br />
la lettre ci-jointe que M. le président<br />
de la République a bien voulu m'adresser ; je<br />
vous prie de la porter par la voie de l'ordre à<br />
la connaissance de votre escadre. J'y joins mes<br />
félicitations personnelles pour les progrès considérables<br />
qui ont été réalisés par l'escadre du<br />
Nord depuis deux ans sous votre commandement.<br />
... ...<br />
Croyez, mon cher amiral, à mes sentiments<br />
les plus cordiaux.<br />
Signé : De LANESSAN.<br />
LLES IParis, 23 septembre.<br />
Sont placés, à dater du 23 septembre, dans la<br />
deuxième section (réserve) du cadre de 1 otatmajor<br />
général de l'armée :<br />
âî^J^oM% 3C3S1KMBSIVS ISS!19îf<br />
BI iss euiîw op suorfosffv 'sajrqouoja 'xj>°J<br />
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désirables. Table d'bôte, 6 francs par<br />
jour, chambre comprise. R<strong>est</strong>aurant,<br />
chambres meublées depuis 1 franc.<br />
Ces prix modiques ne gâtent rien au<br />
confortable de _la table et des chambres.<br />
Service irréprochable<br />
DAX (Landes)<br />
Grand Etablissement et Grand Hôtel des<br />
THERMES DE DAX<br />
<strong>Le</strong>s pïas confortables de la station<br />
Ouverts toute l'année, Ascenseur, Téléphone<br />
Guérison des Rhumatismes,<br />
des Arthrites, des Névralgies (surtout la<br />
sciatique), par les<br />
Boues minérales naturelles<br />
Prix de la Pension : Depuis 8 fr, par jour<br />
ENVOI FRANCO DE NOTICES ET PROSPECTUS<br />
""""""""" ' TOULOUSE *<br />
Cg-s^fajncaL café iBas?^!©<br />
Angle rue Bayard et boulevard dô Strasbourg.<br />
J. DUCERF et G'«. Spécialité café<br />
Nossi des Sultanes. Bière Montplaisir,<br />
Munich. Billards. Téléphone. Réunion des<br />
négociants en fourrages.<br />
HOTEL<br />
LUCHON<br />
C0NTSNEHTÂL<br />
Allées d'Etigny (en face l'aven, du Casino)<br />
Table d'hôte, R<strong>est</strong>aurant, Terrasse, Salons,<br />
Salle de billard, Salle de bains,<br />
Ascenseur perfectionné, Chambre noire<br />
pour photo. Vaste parc, Laiterie, Arrangements<br />
pour familles, Prix très modérés.<br />
English Spohên, Se habla Espanol<br />
Si parla iialiano<br />
PELLISSIER de Nice, propriétaire<br />
A. PRAT et C ie . successeurs<br />
AX-LES-THERMES<br />
GRAND HOTEL ET BAINS<br />
Sicre du Breilïi<br />
80 CHAMBRES CONFORTABLES, TABLE<br />
D'HOTE<br />
SALONS PARTICULIERS POUR SAMILLES<br />
VOITURES DE PROMENADE<br />
Btf UMMMMmhllMlil,IJII*IWWm^.^.-u.W«.^<br />
TOULOUSE<br />
Ancien hôtel Chaubard, en face la Gare,<br />
Toulouse, tenu par F.Galilé, propriétaire.<br />
Médaillé au concours d'hygiène. Paris.<br />
R<strong>est</strong>aurant d'été et riches " salons particuliers.<br />
Eclairage électrique dans toutes<br />
les chambres. Téléphone 163. 85 chambres.<br />
LUCHON<br />
HMSOtt DES ÛOIMCOMCES<br />
En face les Thermes et le kiosque<br />
de la musique<br />
PRÈS LA POSTE ET LE CASINO<br />
APPARTEMENTS CONFORTABLES<br />
CUISINE TRÈS SOIGNÉE<br />
ES. DARBOW<br />
Autorisation de lEtat. — Approbation de<br />
l'Académie de Médecine<br />
SIRADAN (H tes -P nées )<br />
GaredeSaléohan.Omnibusàtous les trains.<br />
Source du Lac (Sulfatée, calcique, magnésienne)<br />
: Affections de l'<strong>est</strong>omac, des<br />
int<strong>est</strong>ins et du foie — Diathèse goutteuse —<br />
Gravelle — Catarrhe de la vessie — Diabète<br />
— Fièvres intermittentes — Affections de<br />
l'utérus — Troubles de la menstruation.<br />
Source Ferrugineuse convenant aux<br />
femmes nerveuses, aux enfants faibles et<br />
lymphatiques, aux personnes épuisées, à la<br />
chlorose et à l'anémie. (Un docteur <strong>est</strong> attaché<br />
à l'Etablissement thermal. Etablissement<br />
thermal, Hydrothérapie, Hôtel. Parc.<br />
TOULOUSE<br />
GrVSMMSL Oafé<br />
3 bis,<br />
Boulevard de Strasbourg<br />
BAGKERES-BE-BÏGORRE<br />
HOTEL DE PARIS<br />
Sur la promenade des Coustous<br />
MAISON DE I er ORDRE<br />
Se recommande tout particulièrement<br />
aux familles. Vue sur les montagnes.<br />
Jardin à l'intérieur de l'hôteL<br />
NOGUÈS, propriétaire<br />
Omnibus à tous les trains<br />
liCAUNE-LES-BÂINS^<br />
(Tarn)<br />
15 Mai — 15 Octobre. — L'établissement<br />
thermal et hydrothérapique de Lacauneles-Bains<br />
(Tarn), <strong>est</strong> une station de montagne<br />
incomparable pour les enfants et les<br />
anémiques. Altitude : 850 mètres.<br />
Application raisonnêe de la méthode<br />
Kneipp. Traitement spécial de la neurasthénie,<br />
des maladies nerveuses, de la gravelle.<br />
Bains d'air comprimé.<br />
Grand confortable aux meilleures conditions.<br />
Pour renseignements, s'adresser au directeur.<br />
Services é'automobiles de Castres<br />
& Lacaune.<br />
(En face de la Gare)<br />
TOULOUSE<br />
Chambres confortables depuis 2 francs<br />
Pour figurer dans ce tableau, il suffira d'envoyer un libellé à M. l'Administrateur de 1' a Express du Midi »r qui fera connaître les<br />
conditions par retour du courrier<br />
BAGSËRES-DE-BIGORRE<br />
G° HOTEL DE FRANCE<br />
de tout 1 er ordre<br />
Propriétaire<br />
OMNIBUS SPÉCIAL A TOUS LES TRAINS<br />
LOURDES<br />
HOTEL DE TOULOUSE<br />
Et Maison S'-Sauveur (réunis)<br />
Rue Ste-Marie, à une minute de la Grotte<br />
Directeur-Propriétaire<br />
Se recommande par sa bonne tenue en<br />
général, son excellente cuisine et ses prix<br />
modérés.<br />
N.-B. —Se mêQer des pisteurs etpisteuses<br />
qui, sous des prétextes quelconques<br />
détournent la clientèle. <strong>Le</strong>urs promesses<br />
intéressées ne sont jamais justifiées. Ces<br />
derniers se diseat pari'oisclientsou patrons<br />
des maisons eja'lls osent recommander.<br />
TOULOUSE<br />
X£-va.£i:©t a7eniri'& tué.Et Perronife qui,<br />
des cent fois, lui avait entendu raconter<br />
son voyage. ..<br />
— OU I dis l comment cela s'était-il<br />
passé ?<br />
— Eh I comme ça se passe toujours.<br />
Jamais, jamais ça ne change I Plus il y<br />
a de noyés, plus ils deviennent pressants,<br />
voilà tout. Matelots, pilotes, patrons<br />
de chaloupe, chacun peut les voir<br />
arriver. C'<strong>est</strong> la nuit, toujours la nuit,<br />
Tout à coup une voix se fait entendre<br />
qui domine tout, même le bruit de la<br />
tempête I <strong>Le</strong> fantôme appelle le matelot<br />
qu'il vient chercher, par son nom, toujours<br />
par son nom, jamais l'Esprit ne<br />
se trompe : a Pierre, ou Paul, ou Julien<br />
lève-toi, lève-toi. « <strong>Le</strong> malheureux frémit.<br />
Il voudrait pouvoir se cacher sons<br />
la terre. L'esprit appelle plus haut encore<br />
: « Lève-toi, lève-toi I » <strong>Le</strong> marin<br />
descend de son lit en invoquant le saint<br />
nom de Jésus pour se donner du courage.<br />
Car il ne peut pas refuser d'obéir,<br />
on ne résiste pas à l'Esprit, il le sait bien,<br />
ce serait folie punie de mort : l'Esprit<br />
<strong>est</strong> toujours le maître. <strong>Le</strong> marin prend<br />
sa gaffe et ses avirons et puis, transi, il<br />
va a son bateau.<br />
L'Esprit l'a précédé, il tient déjà la<br />
barre du gouvernail. <strong>Le</strong> marin monte à<br />
son tour dans la barque et, aussitôt, elle<br />
s'enfonce peu à peu, elle s'enfonce, elle<br />
s'enfonce. <strong>Le</strong> chargement r<strong>est</strong>é invisible,<br />
mais on entend des bruissements,<br />
des chuchotements , c'<strong>est</strong> comme une<br />
foule cachée qai suivrait un convoi.<br />
Sautez<br />
t<br />
Anna ! on les connaît, ces passa-<br />
ers si tourmentants I Ce sont les noyés<br />
es derniers naufrages. Il faut les conduire<br />
sur un rivage ou même un rocher,<br />
quelque chose enfin qui ne soit<br />
pas la va§ne.<br />
.Q^imà le bateau <strong>est</strong> si ehargé, si<br />
. chargé qn'il ea pourrait sombrer , le<br />
marin largue au vent la misaine, et il \<br />
s'en va contre vent et marée, il s'en va<br />
à travers la grande mer en compagnie<br />
de tous ses morts.<br />
<strong>Le</strong> bateau <strong>est</strong> si lourd qu'il avance<br />
avec peine. Mais aussi, dès qu'il s'aborde,<br />
il se vide promptement, les trépassés<br />
débarquent, le marin voit sa<br />
chaloupe remonter, légère, sur l'eau.<br />
Alors, s'il <strong>est</strong> encore capable de vivre, fl<br />
revient à sa rive, à lui, à sa pauvre<br />
maison. On dirait un autre homme .<br />
tant ces quelques heures l'ont changé,<br />
Perronik me l'a répété souvent :<br />
« Plaignez, plaignez les malheureux<br />
qui sont forcés de faire le voyage !.„ «<br />
Des frissons couraient dans l'assemblée.<br />
— Oh 1 embarquer avec des morts !<br />
qui peuvent vous souffler au visage<br />
ou vous parler dans les oreilles 1... ou<br />
vous toucher de leurs mains glacées !...<br />
<strong>Le</strong> gros coucou de bois chanta : Une,<br />
deux, trois... jusqu'à dix.<br />
M'<strong>est</strong> avis que c'<strong>est</strong> l'heure de se coucher,<br />
interrompit Kérano,<br />
Tous se levèrent. Il y eut encore quelques<br />
paroles, des poignées de mains<br />
{<br />
>ar-ci, par-là, et même ua « Bonsoir â<br />
'homme »,