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Mm es Bêtises recommencent _ » : La . Laïcisation des Églises Mac ...

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<strong>La</strong> Grève générale du Nord<br />

Lem,tS octobre. — Le compagnon Aliennne<br />

e >t arrivé, hier matin, pour commencer sa séria<br />

ce conférenc<strong>es</strong> dans le bassin houiller de Cabas.<br />

Le tribunal de oéthuno a coànamne, samedi,<br />

Quatorze grévist<strong>es</strong> et une femme, à d<strong>es</strong> pein<strong>es</strong><br />

variant de huit jours à six mois de prison, pour<br />

entrav<strong>es</strong> à la liberté du travail, voi<strong>es</strong> de faits<br />

et outrag<strong>es</strong> aux agents. Une arr<strong>es</strong>tation a été<br />

cpérée, hier matin, à Annezin, pour outrag<strong>es</strong> à<br />

une sentinelle.<br />

Lens, 23 octobre. — A Fouquièr<strong>es</strong>-los-Lcns, d<strong>es</strong><br />

pierr<strong>es</strong> ont été lancé<strong>es</strong> sur l<strong>es</strong> patrouill<strong>es</strong> mixt<strong>es</strong><br />

de gendarm<strong>es</strong> et de dragons ; il n'y a pas eu<br />

de bl<strong>es</strong>sés. D<strong>es</strong> charg<strong>es</strong> ont été fait<strong>es</strong> pour repousser<br />

l<strong>es</strong> grévist<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> champs.<br />

Douai, 23 octobre. — Ce matin, vers une heure,<br />

une violente détonation, produite par une explosion<br />

de cartouch<strong>es</strong> de dynamite, placé<strong>es</strong> contre<br />

la maison d'un mineur, non gréviste, habitant<br />

r.oost-Warendin, a été entendue à Douai. L<strong>es</strong><br />

< égàts matériels sont importants. Personne n'a<br />

été bl<strong>es</strong>sé. <strong>La</strong> victime a dénoncé l'auteur de<br />

l'attentat, qui a été arrêté. Le parquet de Douai<br />

instruit l'affaire.<br />

C'<strong>es</strong>t le troisième attentat par la dynamite, aux<br />

environs de Douai, depuis huit jours.<br />

voire même que tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> affirmations d<strong>es</strong> souverains.<br />

<strong>La</strong> population parisienne a prouvé, hier,<br />

Qu'elle sàvWt se recueillir ;elle montrera, auj >urd'hui,<br />

comment elle sait se réjouir et fêter s<strong>es</strong> hôt<strong>es</strong><br />

qui lui sont chers en ae souvenant que le premier<br />

devoir de l'hospitalité <strong>es</strong>t la discrétion et<br />

quo la discrétion eoiibisto à ne mêler à s<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong><br />

aucune manif<strong>es</strong>tation susceptible a'en<br />

altérer le caractère pacifique. <strong>»</strong><br />

Le Petit Parisien dit : « Une partie do l'histoire<br />

militaire de notre pays a cté vécue, Hier, à npu<br />

veau, par la population parisienne. L<strong>es</strong> grands<br />

souvenirs d'Algérie, d'Italie, de Crimée étaient<br />

présents à tous l<strong>es</strong> <strong>es</strong>prits ; il s'y mêlait malheureusement<br />

coux do l'annéo terrible ; mais c<strong>es</strong><br />

derniers apparaissaient moins cruels, par suite<br />

do la présence de nos amis l<strong>es</strong> russ<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />

Du Gaulois : « Qu'ont dû penser nos hôt<strong>es</strong>, et<br />

parmi nos hôt<strong>es</strong> ceux qui ne font pas prof<strong>es</strong>sion<br />

d'indulgence à notre égard ? Ils donneront sans<br />

doute d<strong>es</strong> nouvell<strong>es</strong> de ce Paris inédit. Nous l<strong>es</strong><br />

attendons avec la joie d'un grand et difficile devoir<br />

accompli. Il <strong>es</strong>t impossible qu'on ne proclame<br />

point co triomphe de la pensée et du<br />

| cœur, et que l'éclat nen rejaillisse point sur<br />

I tous. <strong>»</strong><br />

Impr<strong>es</strong>sions<br />

LES BRIGANDS EN ITALIE<br />

Palerme, 23 octobre. — <strong>La</strong> nuit dernière, d<strong>es</strong><br />

brigands ont cerné la caserne d<strong>es</strong> gendarm<strong>es</strong> à<br />

Sodrano, tandis que d'autr<strong>es</strong> pénétraient dans<br />

la maison du maire et y volaient 6,000 francs.<br />

<strong>La</strong> Mise en liberté de Triponé<br />

Paris, 23 octobre. — Va rédacteur du Gaulois<br />

s'<strong>es</strong>t entretenu avec M. Turpin de la mise en<br />

liberté de Triponé. M. Turpin, indigné de cette<br />

m<strong>es</strong>ure, a dit :<br />

« Nous allons voir ; tout n'a pas été dit sur<br />

cette affaire. Je mettrai l<strong>es</strong> points sur l<strong>es</strong> i, et il<br />

y en a qui passeront un vilain quart d'heure.<br />

<strong>»</strong> M. Carnot devait me recevoir après l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong><br />

russ<strong>es</strong> et je me proposais de doter mon pays du<br />

dernier engin que j'ai découvert. C'<strong>es</strong>t à ce<br />

sujet que je devais voir M. Carnot. Puisqu'on<br />

relâche Triponé, je ne verrai ni M. Carnot ni<br />

personne ; je garde mon engin pour moi. <strong>»</strong><br />

Nous avons pu recueillir l'impr<strong>es</strong>sion de plusieurs<br />

personnalités étrangèr<strong>es</strong> qui ont assisté<br />

officiellement aux obsèqu<strong>es</strong> du maréchal de<br />

<strong>Mac</strong>-Mahon, et tout<strong>es</strong> sont unanim<strong>es</strong> à reconnaître<br />

que le peuple de Paris a donné, hier, un<br />

admirable spectacle par sa dignité, son calme et<br />

le r<strong>es</strong>pect qu'il a témoigné au glorieux soldat qui<br />

repose maintenant aux Invalid<strong>es</strong>.<br />

Mais c'<strong>es</strong>t surtout parmi l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong><br />

que cette impr<strong>es</strong>sion a été vive, profonde. L'un<br />

d'eux, résumant l<strong>es</strong> opinions de tous s<strong>es</strong> camarad<strong>es</strong>,<br />

déclarait à l'issue de la cérémonie d'hier ;<br />

L'amiral Avelan a quitté lo théâtre de l'Am-<br />

j<br />

bigu.à 11 h. ; il <strong>es</strong>t rentré directement au cercle ;<br />

il a été suivi, sur uno partie du trajet, par une<br />

CC'UMÔ énoima qui stationnait aux abords du<br />

théâtre et vivement acclamé.<br />

Ajoutons qu'avait d'aller dîner à i'àmbas-ade,<br />

l'amiral s'était rcara Succ<strong>es</strong>sivement au Jockey-<br />

Club, au eèfcie de la rue Royale et chez le genôbaron<br />

Freedricksz.<br />

Au .Uickey-Ctub, l'amiral et s<strong>es</strong> officiers, reçus<br />

membr<strong>es</strong> temporair<strong>es</strong> la semaine dernière, ont<br />

été présentés par MVl.de Giers et do Mohrenheirn,<br />

à M. lo duc de Doudeauville, président,<br />

qui leur à fait l<strong>es</strong> honneurs d<strong>es</strong> salons.<br />

Un lunch avait été (préparé, et le président a<br />

porté un ioast au tsàr, au nom du club do l'aristocratie<br />

française. Lo voici :<br />

• Jo porte la santé du tsar. Je suis heureux,<br />

amiral, de vous souhaiter la bienvenue au milieu<br />

do nous et de vous exprimer, eu nom d<strong>es</strong><br />

membr<strong>es</strong> de ce cercle et de toute l'aristocratie<br />

française, combien nous nous associons à la réception<br />

si sympathique et si unanime qui vous<br />

<strong>es</strong>t faite dans toute la France. <strong>»</strong><br />

L'amiral a remercié on term<strong>es</strong> très aimablej.<br />

<strong>La</strong> journée du 23<br />

Cinquième élection de Culine<br />

Roubaix, 23 octobre. — Culine a été élu, hier,<br />

pour la cinquième fois, conseiller d'arrondissement<br />

dans le canton Est de Roubaix. On sait<br />

que Culine a été invalidé aux élections précédent<strong>es</strong>,<br />

comme inéligible.<br />

l<strong>es</strong> Obsèqu<strong>es</strong> du Maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon<br />

Paris, 23 octobre. — Particulièrement occupé<br />

d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, allemands et italiens qui<br />

suivaient le cortège, le public, peu familier avec<br />

lés costum<strong>es</strong> étrangers, faisait l<strong>es</strong> plus curieus<strong>es</strong><br />

mépris<strong>es</strong>.<br />

L<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, nous ne parlons pas de<br />

ceux qui accompagnent l'amiral Avelan, étaient<br />

au nombre de deux : un officier de hussards de<br />

Grodno, de la garde impériale, en dolman vert<br />

â tr<strong>es</strong>s<strong>es</strong> blanch<strong>es</strong>, culotte et flamme du talback<br />

;imaranthe, avec bott<strong>es</strong> à la Souvaroff ; l'autre<br />

<strong>es</strong>t un chevalier de la garde, en tunique blanche<br />

avec casque en argent à aigle d'or.<br />

<strong>La</strong> foule le confond avec un autre officier, en<br />

tunique blanche aussi, mais à casque d'or à aigle<br />

d'argent, celui-là <strong>es</strong>t un Allemand du régiment<br />

d<strong>es</strong> gard<strong>es</strong> du corps ; cinq officiers allemands<br />

l'accompagnent : on voit que cette délégation<br />

était importante.<br />

Ce sont : un hussard do la garde, en dolman<br />

rouge surtaché d'or ; un officier de chevau légers<br />

bavarois, en tunique verte à collet, plasron<br />

et parement rose aurore ; deux autr<strong>es</strong> en<br />

bleu noir avec ornement ponceau, sont de l'étatsnajor.<br />

Enfin, un officier de dragons wurtemberîîeois,<br />

que sa tunique verte à collet bleu fait<br />

prendre pour un Russe.<br />

De l'Italie, il faut citer le principal personnage :<br />

le lieutenant-général de <strong>La</strong> Battis. Le général<br />

<strong>es</strong>t petit, à figure brune ; il porte un casque à<br />

plumet immense de crins blancs à aigrette ; sa<br />

^unique <strong>es</strong>t courte, bleu foncé, à col rabattu ;<br />

son pantalon <strong>es</strong>t gris, à band<strong>es</strong> d'argent, et de<br />

gross<strong>es</strong> aiguillett<strong>es</strong> s'entrechoquent sur sa poitrine.<br />

L<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> officiers étrangers n'étaient<br />

que l<strong>es</strong> attachés militair<strong>es</strong> bien connus.<br />

Nous avons eu la curiosité de traverser un<br />

certain nombre de quartiers et même de quartiers<br />

excentriqu<strong>es</strong> de la capitale : il <strong>es</strong>t facile de<br />

s'apercevoir quelle impr<strong>es</strong>sion profonde la cérémonie<br />

d'hieT a faite sur tout le monde.<br />

L<strong>es</strong> ru<strong>es</strong> sont encombré<strong>es</strong> de promeneurs;<br />

mais à peu près partout avec un calme complet.<br />

Sur certains points, même où d<strong>es</strong> industriels<br />

avaient organisé d<strong>es</strong> bals populair<strong>es</strong> sur la voie<br />

publique, la foule s'<strong>es</strong>t interposée pour empêcher<br />

c<strong>es</strong> réjouissanc<strong>es</strong>.<br />

<strong>La</strong> population parisienne r<strong>es</strong>to donc immuable<br />

dans son sentiment alors quo le gouvernement<br />

et la pr<strong>es</strong>se officieuse ont tergiversé<br />

avec une désinvolture vraiment scandaleuse<br />

dans l'appréciation, de l'immense perte que la<br />

'•'rance vient de faire.<br />

Depuis l'ordre du tsar à s<strong>es</strong> marins, l<strong>es</strong> organ<strong>es</strong><br />

gouvernementaux ne tarissent pas d'élog<strong>es</strong><br />

Nur l'illustre défunt, qu'ils veulent absolument<br />

'aire leur, et interprètent comme une nouvelle<br />

preuve d'amitié du tsar ce qui n'<strong>es</strong>t en réalité,<br />

qu'une leçon bien méritée.<br />

Le maréchal Canrobert,<br />

.en serrant, aux lavand<strong>es</strong>,<br />

la main au curé de Montcr<strong>es</strong>son, lui a dit<br />

qu'il était heureux de sérier la main qui avait<br />

eçu l'empreinte glorieuse de la dernière étreinte<br />

du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon.<br />

- Au curé de Magenta, il a dit : « Vous avez<br />

fait une très bonne action , en venant à Paris ;<br />

vous avez rendu hommage à celui qui a versé<br />

son sang pour l'Italie. L<strong>es</strong> morts, de Magenta ne<br />

nourront que vous inspirer d<strong>es</strong> sentiments qui<br />

contribueront au rapprochement d<strong>es</strong> deux<br />

nays. <strong>»</strong><br />

Le curé de Magenta, très ému, a répondu que<br />

c<strong>es</strong> parol<strong>es</strong> auraient dans l'Italie un grand r<strong>es</strong><br />

îentissement.<br />

<strong>»</strong> Je n'ai rien vu d'aussi grandiose et d'aussi<br />

imposant. On calomnie le peuple de Paris, et<br />

nous le redirons bien haut'chez nous en le taxant<br />

de frivolité et de légèreté. Il vient de prouver à<br />

quel point il <strong>es</strong>t capable aussi d<strong>es</strong> grands et nobl<strong>es</strong><br />

sentiments de r<strong>es</strong>pect et de discipline. C'<strong>es</strong>t<br />

le plus beau spectacle même après l<strong>es</strong> ovations<br />

qui nous ont accueilli, que Paris nous ait offert<br />

et nous avons pu aussi admirer l'armée française,<br />

l'admirer sans réserve, comme elle le mérite.<br />

<strong>»</strong><br />

L<strong>es</strong> officiers étrangers qui figuraient aux obsèqu<strong>es</strong><br />

se louent d<strong>es</strong> égards qu'on leur a témoignés<br />

; citons en particulier le général d'Omieu<br />

de <strong>La</strong> Bâtie, envoyé du roi d'Italie qui, dès la<br />

fin de la cérémonie, s'<strong>es</strong>t empr<strong>es</strong>sé de<br />

phier à son gouvernement.<br />

Détails rétrospectifs<br />

Parmi l<strong>es</strong> incidents d'hier, il en <strong>es</strong>t un qui<br />

mérite tout particulièrement d'être signalé.<br />

Au moment du défilé d<strong>es</strong> troup<strong>es</strong>, sur l'<strong>es</strong>planade<br />

d<strong>es</strong> Invalid<strong>es</strong>, un cavalier du 1er cuirassiers,<br />

nommé Vinet, fut désarçonné, piétiné par<br />

son cheval et grièvement bl<strong>es</strong>sé. On l'a transporté<br />

à l'ambulance installée sur l'<strong>es</strong>planade.<br />

A ce moment le cardinal-archevêque de Paris<br />

rentrait en voiture à son palais ; apercevant lo<br />

rassemblement qui s'était formé devant l'ambulance,<br />

Son Eminence mit pied à terre, s'informant.<br />

Apprenant l'accident, il pénétra dans<br />

l'ambulance où un médecin major donnait s<strong>es</strong><br />

soins au bl<strong>es</strong>sé. Mgr Richard demanda si celui-ci<br />

était transportâblo et sur uno réponse a fi' «native<br />

du médecin, il offrit sa voiture pour conduire<br />

le malheureux soldat à l'hôpital du Gros-<br />

Cailloux, offre qui fut acceptée avec reconnaissance.<br />

Cet acte de charité a produit dans la foulo<br />

une émotion profonde et quand au retour de sa<br />

voiture, Mgr Richard qui l'avait attendu pour<br />

rentrer à l'archevêché, se montra à la foule, il<br />

fut vivement acclamé. Son Eminence très touchée,<br />

donna sa bénédiction aux assistants, qui<br />

tous s'étaient reupectueusements découverts.<br />

En Russie<br />

Saint-Pétersbourg, 2S octobre. — <strong>La</strong> participation<br />

d<strong>es</strong> marins russ<strong>es</strong> aux funéraill<strong>es</strong> du maréchal<br />

de <strong>Mac</strong>-Mahon produit, ici, "une excellente<br />

impr<strong>es</strong>sion. Elle <strong>es</strong>t considérée comme une<br />

preuve de l'éclaircissement<br />

d<strong>es</strong> sympathi<strong>es</strong><br />

franco-russ<strong>es</strong>.<br />

L<strong>es</strong> journaux consacrent, au défunt maréchal<br />

d<strong>es</strong> articl<strong>es</strong> unanimement élogieux.<br />

Paris, 23 octobre. — Le contraste .<strong>es</strong>t frappant<br />

entre la journéo d'hier et celle d'aujourd'hui.<br />

Paris a repris sa physionomie joyeuse et retrouvé<br />

pour fêter nos hôt<strong>es</strong> son enthousiasme,<br />

son animation et sa gaieté, accrus encore par<br />

l'approche du départ. Le temps <strong>es</strong>t à souhait<br />

bien qu'un peu couvert et, s'il a plu quelque peu<br />

aans la soirée d'hier, le ciel n'a pas voulu se<br />

montrer trop inclément.<br />

Dans l<strong>es</strong> ru<strong>es</strong>, la foule <strong>es</strong>t énorme. Tout Paris<br />

<strong>es</strong>t dehors, et à Paris il faut ajouter quelqu<strong>es</strong><br />

centain<strong>es</strong> de milliers de curieux, accourus de<br />

tous l<strong>es</strong> coins de la France, et l<strong>es</strong> trains de plaisir<br />

continuent à arriver bendés.<br />

C'<strong>es</strong>t une affluence extraordinaire. On se hâte<br />

partout aux derniers préparatifs d<strong>es</strong> illuminations<br />

qui promettent d'être splendid<strong>es</strong>. On complète<br />

le pavoisement et la décoration d<strong>es</strong> maisons.<br />

Déjà, aux abords du Trocadéro, on se dispute<br />

l<strong>es</strong> plac<strong>es</strong> pour le feu d'artifice. Rien ne<br />

rebute l<strong>es</strong> curieux, pas même cinq ou six heur<strong>es</strong><br />

d'attente.<br />

Partout où doivent passer l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>,<br />

au ministère de la guerre, au Champ-de-Mars,<br />

etc., d<strong>es</strong> milliers de personn<strong>es</strong> l<strong>es</strong> attendent au<br />

passage pour l<strong>es</strong> acclamer. Tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> grand<strong>es</strong><br />

administrations ont donné congé à leurs employés.<br />

L<strong>es</strong> écoliers sont également en vacantôlégra-<br />

i c<strong>es</strong>, leur congé ayant été prolongé jusqu'à de-<br />

| main.<br />

I<br />

Dès midi, la plupart d<strong>es</strong> magasins ferment<br />

I leurs port<strong>es</strong> comme aux jours de fêt<strong>es</strong> national<strong>es</strong>.<br />

<strong>La</strong> journée, aujourd'hui et celle de demain,<br />

dépasseront en éclat et en enthousiasme tout<strong>es</strong><br />

l<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> et c'<strong>es</strong>t sur une impr<strong>es</strong>sion inoubliable<br />

que nos hôt<strong>es</strong> quitteront Paris.<br />

<strong>La</strong> première visite d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, ce matin,<br />

a été pour le Musée Grévin. Le d<strong>es</strong>sinateur<br />

du Musée <strong>es</strong>t un Russe de grand talent ; il a été<br />

vivement félicité par s<strong>es</strong> compatriot<strong>es</strong>. Malgré<br />

l'heure matinale, l<strong>es</strong> boulevards étaient déià<br />

fort animés, et le public a : fait aux officiers une:<br />

véritable ovation à la sortie.<br />

d Levé!lois-Perret<br />

Amiens, 23 octobre. — Hier soir, au théâtre où<br />

on donnait un drame intitulé /luss<strong>es</strong> et Français<br />

a eù lieu une grande manif<strong>es</strong>tation russophi'.e<br />

avec apothéose, Marseillaise, Hymne russe et<br />

vivats enthousiast<strong>es</strong>.<br />

Fontainebleau, 23 octobre. — <strong>La</strong> municipalité .de<br />

Fontainebleau a fait remettre à l'amiral Avelan<br />

deux médaill<strong>es</strong> d'or eomraémorativ<strong>es</strong> et une<br />

adr<strong>es</strong>se<br />

• disant que la ville do Fontainebleau<br />

I tient à s'associer par ce mod<strong>es</strong>te présent à l'accueil<br />

sympathique de toute la France, auxrepréj<br />

sentants d'un peuple frère.<br />

A travers la pr<strong>es</strong>se<br />

Paris, 23 octobre. — L<strong>es</strong> journaux disent que<br />

-'impr<strong>es</strong>sion produite par l<strong>es</strong> funéraill<strong>es</strong> du maiéchal<br />

de <strong>Mac</strong>-Mahon, sera plus considérable encore<br />

que celle produite par l'attitude de la population<br />

pendant l<strong>es</strong> fêt<strong>es</strong> franco-russ<strong>es</strong>, car on y<br />

a vu figurer, à côté d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> officiers<br />

allemands et italiens, sans un cri, sans un<br />

murmure...<br />

Le Journal d<strong>es</strong> Débals écrit à ce sujet : « Da tout<strong>es</strong><br />

l<strong>es</strong> impr<strong>es</strong>sions que conserveront nos visiteurs,<br />

celle de la journée du 22 octobre, sera<br />

probablement plus profonde. Ils ont vu que cette<br />

population si vive, si portée à la gaieté et aux<br />

démonstrations bruyant<strong>es</strong>, peut aussi devantun<br />

cercueil, devenir calme, silencieuse et recueillie.<br />

Ils ont vu que nous no somm<strong>es</strong> pas seulement<br />

unanim<strong>es</strong> dans l<strong>es</strong> manif<strong>es</strong>tations do nos sentiments<br />

envers nos amis du dehors, mais quo<br />

ous savons également faire taire nos querell<strong>es</strong><br />

politiqu<strong>es</strong> pour saluer ensemble, sans exception<br />

.le parti, la mémoire d'un homme qui a honoré<br />

notre pays. C'<strong>es</strong>t là, croyons-nous, la double impr<strong>es</strong>sion<br />

produite sur nos hôt<strong>es</strong> par l'imposante<br />

cérémonie qui vient de s'accomplir et a laquelle<br />

la France a été touchée do Isa YOir s'associer. <strong>»</strong>.<br />

Le XIX' Siècle dit : « Une pareille attitude do-<br />

I vra donner â rélléchir à nos ennemis. Elle prouve<br />

que le peuple français .a conscience de sa forcé<br />

ot de s<strong>es</strong> droits, qu'il sait aussi bien, quand il lé<br />

faut, se contenir, qu'il sût, en d'autr<strong>es</strong> cirçOnsj<br />

lanc<strong>es</strong>, manif<strong>es</strong>ter son enthousiasme. <strong>La</strong> popu-<br />

3 ition parisienne peut se vanter d'avoir fait, de-<br />

: puis une semaine, ot de faire chaque jour de la<br />

bonne, de l'excellente politique. <strong>»</strong><br />

M. Emmanuel Arène écrit dans Se Matin :<br />

Hier Pans tout entier, le Paris officiel, la Par<br />

viî'n^Ôtiqùe, mondain et populaire, s'<strong>es</strong>t élevé<br />

' " nSTbement au-d<strong>es</strong>sus rte tout<strong>es</strong> los querelle!<br />

tfiffibl-a ae tout<strong>es</strong> l<strong>es</strong> passions m<strong>es</strong>quin<strong>es</strong>,<br />

n souffie pui' apa'ssé sur la foule immense, e|<br />

Y<br />

\<br />

imsùrTa<br />

U tombe de d'à mort on a fêté la patrie<br />

mortelle. <strong>»</strong><br />

m i. u<strong>Mm</strong> -- «*ï •t&t&MSB<br />

A PARIS<br />

[De notre corr<strong>es</strong>pondant particulier)<br />

'<br />

Paris, 23 octobre. — Le ministre de l'instruction ;<br />

publique a reçu du lycée impérial de Moscou,<br />

du collège d'Od<strong>es</strong>sa et de plusieurs gymnas<strong>es</strong><br />

russ<strong>es</strong> d<strong>es</strong> télégramm<strong>es</strong> de sympathie adr<strong>es</strong>sés<br />

j<br />

aux prof<strong>es</strong>seurs et aux élèv<strong>es</strong> de France.<br />

L<strong>es</strong> médecins de Zemstwo, de Jamborg ont \<br />

également envoyé, par l'intermédiaire du minis-<br />

i<br />

tre, un cordial salut aux médecins de France,<br />

j<br />

notamment à M. Pasteur.<br />

M. Poincaré, par télégramme, a répondu par I<br />

d<strong>es</strong> remeiciements adr<strong>es</strong>sés au comte de <strong>La</strong>neff, ;<br />

ministre impérial de l'instruction publique én<br />

j<br />

Russie. Il le prie d'être, auprès d<strong>es</strong> savants pro-<br />

i<br />

f<strong>es</strong>seurS et dos élèv<strong>es</strong> russ<strong>es</strong>, l'interprète de<br />

'<<br />

leurs confrèr<strong>es</strong>, de leurs camarad<strong>es</strong> de France,<br />

j<br />

et il se félicite de l'étroite union intellectuelle<br />

qui s'affirme entre l<strong>es</strong> deux nations ami<strong>es</strong>.<br />

Hier, à six heur<strong>es</strong> et demie, l'amiral Avelan<br />

et neuf officiers ont quitté le cercle militaire, ;<br />

se rendant à l'ambassade de Russie où devaient<br />

dîner l<strong>es</strong> officiers étrangers.<br />

<strong>La</strong> municipalité de Sébastopol a adr<strong>es</strong>sé au<br />

président du conseil municipal de Paris uno<br />

dépêche très chaleureuse,<br />

Pr<strong>es</strong>que chaque jour, d<strong>es</strong> officiers de l'<strong>es</strong>cadre<br />

russe quittent Paris pour retourner à Toulon.<br />

Ils sont, au fur et à m<strong>es</strong>ure, remplacés par<br />

d<strong>es</strong> officiers r<strong>es</strong>tés à Toulon. C'<strong>es</strong>t ainsi que,<br />

hier matin, sont arrivés au cercle militaire l<strong>es</strong><br />

lieutenants do vaisseau Petrof et Mikhaelof.<br />

<strong>La</strong> délégation d<strong>es</strong> journalist<strong>es</strong> russ<strong>es</strong> présents<br />

à Paris, accompagnée de MM. Ranc, Hébrard,<br />

Roinach, Etienne, etc., s'<strong>es</strong>t rendue, hier aprèsmidi,<br />

à Villo-d'Avray et a déposé aux Jardi<strong>es</strong><br />

uno couronne portant cette inscription : A la<br />

pr<strong>es</strong>se russe, à Gambetta, Cronstadt-Toulon. <strong>»</strong><br />

Au Te Demn du Sacré Cœur assistaient plu-!<br />

sieurs officiers russ<strong>es</strong> en civil et un grand<br />

nombre d'officiers français en uniforme.<br />

On évalue la foule qui s'était rendue au Sacré-<br />

Cœur à plus de cinquante mille personn<strong>es</strong>.<br />

Hier soir, l'amiral Avelan en civil, accompa-<br />

; gnô de quelqu<strong>es</strong>-uns de s<strong>es</strong> officiers, s'<strong>es</strong>t rendu<br />

| au théâtre do l'Ambigu, où on donnait, avec<br />

| l'Aïeule, un grand f<strong>es</strong>tival : Salut à la Russie !<br />

avec !e concours de plusieurs fanfar<strong>es</strong> et çhora-<br />

: l<strong>es</strong>, formant un total de 450 exécutants.<br />

: <strong>La</strong> direction du théâtre avait mis d<strong>es</strong> log<strong>es</strong> à<br />

! la disposition d<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong>. A leur entrée,<br />

l'orch<strong>es</strong>tre a joué l'Hymne russe, suivi de la<br />

: Marseillaise. L'exécution du f<strong>es</strong>tival a donné lieu<br />

- à une série ininterrompue d'ovations enthousias-<br />

; t<strong>es</strong> aux hôt<strong>es</strong> de la France.<br />

L'amiral Avelan, en réponse à l'adr<strong>es</strong>se du<br />

> comité de l'Union nationale, a envoyé, hier, à<br />

l'abbé Garnier, son président, Une lettre dans<br />

! laquelle il se félicite do i'accuail quo lui fait ie<br />

! clergé français.<br />

Aux Jardi<strong>es</strong>, M. Joseph Reihach a cru devoir<br />

! adr<strong>es</strong>ser aux journalist<strong>es</strong> russ<strong>es</strong> quelqu<strong>es</strong> pa-<br />

! rôl<strong>es</strong> de sympathie. Un d'eux lui a répondu en<br />

; russe : tête du gendre du baron de Reinach.<br />

Le nombre exact de3 conviv<strong>es</strong> au banquet du<br />

Champ-de-Mars <strong>es</strong>t de 3,660; ils seront servis<br />

par 300 garçons. Le menu sera préparé par 40<br />

! cuisiniers.<br />

En quittant le musée Grévin, l'amiral et l<strong>es</strong><br />

officiers russ<strong>es</strong> sa sont rendus par l<strong>es</strong> grands<br />

boulevards, le boulevard Mal<strong>es</strong>horbas et la rue<br />

de Prony à Levallois-P.erret, au siège de la société<br />

Lu.x. t .<br />

Vers 9 heur<strong>es</strong> et demie, au moment où l<strong>es</strong> officiers<br />

russ<strong>es</strong> passaient à la porte da Courcell<strong>es</strong>,<br />

un nommé Fabre, forgeron, demeurant à Levallois-Porret,<br />

étant sur te talus dos fortifications,<br />

a tiré deux coups de feu au moyen d'un tube en<br />

f er .<br />

C onduit au commissariat do police, il a déclaré<br />

au commissaire qu'il avait tiré pour annoncer<br />

à la population de Levaliois l'arrivée d<strong>es</strong><br />

officiers russ<strong>es</strong>.<br />

Le maire a souhaité la bienvenue aux officiers<br />

qui se sont rendus à la société Lux; où ils ont<br />

été reçus par le duc do Morny. Après l'échange<br />

de quelqu<strong>es</strong> parol<strong>es</strong>, l'amiral s'<strong>es</strong>t fait expliquer<br />

l<strong>es</strong> divers procédés employés et, afin de l<strong>es</strong><br />

voir mettra en pratique, a consenti à poser<br />

avec s<strong>es</strong> officiers. Un premier cliché a été tiré,<br />

puis après, quelqu<strong>es</strong> changements dans le groupement<br />

d<strong>es</strong> officiers, on on a tiré un deuxième.<br />

<strong>La</strong> société Lux tirera quatre-vingts épreuv<strong>es</strong> de<br />

c<strong>es</strong> deux group<strong>es</strong>, dont trois de deux mètr<strong>es</strong>,<br />

d<strong>es</strong>tiné<strong>es</strong>, l'une au cercle militaire, la seconde<br />

au Jockey-Club, et la troisième,<br />

, au vaisseau<br />

amiral russe.<br />

A 10 h. 40, l<strong>es</strong> officiers russ<strong>es</strong> étaient ds retour<br />

&U cercle militaire et sa rendaient peu après<br />

au ministère de la guerre, toujours salués dès<br />

mêm<strong>es</strong> acclamations frénétiqu<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> mêm<strong>es</strong><br />

vivats.<br />

Au ministère de la guerre<br />

Le général Loizillon et <strong>Mm</strong>e Loizillon orit<br />

.offert, aujourd'hui, un déjeuner officiel à i'am- .<br />

bassadeur de Russie, au personnel de l'ambai- !<br />

sade, à l'amiral et aux officiers de l'<strong>es</strong>cadre<br />

russe.<br />

L'hôtel de la rue Saint- Dominique était pour la<br />

circonstance merveilleusement décoré. Lé vès-<br />

j<br />

tibule d'honneur était particulièrement remar- ;<br />

quable.<br />

Le déjeuner a été servi dans la grande galerie<br />

vitrée, transformée en vaste salle à manger.<br />

<strong>Mm</strong>e Loizilion avait à sa droite M. de Mohren<br />

heim, et à sa gauche, le président du Sénat. Le<br />

! ministre de la guerre avait à sa droite l'amiral<br />

, Avelan, et à sa gauche M. Casimir Périer,<br />

i Assistaient au déjeuner : une partie du per- :<br />

; sonnel de l'ambassade de Russie, tous l<strong>es</strong> offii<br />

ciers russ<strong>es</strong> venus à Paris, au nombre de cin- .<br />

' quante. L<strong>es</strong> autr<strong>es</strong> invités étaient l<strong>es</strong> membr<strong>es</strong> :<br />

j du gouvernement, l<strong>es</strong> généraux et assimilés du !<br />

! gouvernement de Paris, en tout 174 couveits.<br />

j Au d<strong>es</strong>sert, le général Loizillon a porté le toast *<br />

' suivant : « A Sa Maj<strong>es</strong>té l'Empereur de Russie, :<br />

' à Sa Maj<strong>es</strong>té l'impératrice, à la famille impériale,<br />

à la nation russe, à s<strong>es</strong> armé<strong>es</strong> de terre et<br />

! de mer et à vous, amiral Avelan, ainsi qu'à tdus<br />

l<strong>es</strong> officiers de l'<strong>es</strong>cadre de la Méditerranée. •<br />

i<br />

L'amiral Avelan a bu à l'armée français et à<br />

; s<strong>es</strong> vaillants chefs, à cette arméo où la bravoure<br />

et mémo l'héroïsme sont d<strong>es</strong> vertus traditionnell<strong>es</strong>.<br />

M. de Mohrenheim, d'une voix émue, a dé-<br />

: claré qu'il était heureux d'svoir entendu l'amiral<br />

Avelan porter un toast à l'armée française :<br />

il tient cependant à compléter ce toast en évoj<br />

quant l<strong>es</strong> souvenirs d<strong>es</strong> généraux Le Flô, Chanzy<br />

et Appert, qui ont si dignement représenté la<br />

Franco en Russie et qui ont contribué puissamment<br />

â r<strong>es</strong>serrer l<strong>es</strong> liehs d'amitié et de sympathie<br />

existant entre l<strong>es</strong> deux pays.<br />

L<strong>es</strong> Soc/étés patriotiqu<strong>es</strong><br />

C'<strong>es</strong>t une très heureuse idée qui a dicté la<br />

participation d<strong>es</strong> sociétés de gymnastique et orphéoniqu<strong>es</strong>.<br />

C'était un d<strong>es</strong> clous de la fete popu-<br />

1<br />

laire ot, hâtons-nous do dire qu'elle a été merveilleusement<br />

réussie. Le temps, d'ailleurs, s'y<br />

prêtait. Rien n'était original comme c<strong>es</strong> Sociétés<br />

aux costum<strong>es</strong> divers, précédé<strong>es</strong> de leurs drapeaux,<br />

bannièr<strong>es</strong> ou étendards. Il y avait, le<br />

!<br />

jarret tendu, d<strong>es</strong> bambins de 6 à 7 ans, qui sa<br />

tenaient crânement à côté de leurs aînés do<br />

19 ans. Certain<strong>es</strong> Sociétés étaient doté<strong>es</strong> de mignonn<strong>es</strong><br />

cantinièr<strong>es</strong> qu'on se montrait beaucoup.<br />

; On se montrait également l'ancienne cantinière<br />

Jarretout, la poitrine constellée de médaill<strong>es</strong>.<br />

Tout ce monde après avoir défilé devant lo ministère<br />

de la guerre, en sortant d<strong>es</strong> Tuileri<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t<br />

i venu se masser sur la place du Palais-Bourbon<br />

qui présentait sur le coup de midi, un coupd'œ'l<br />

très curieux.<br />

Puis, dirigés par lo lieutenant-colonel Derue,<br />

d<strong>es</strong> officiers de réserve et da territoriale, ont organisé<br />

l<strong>es</strong> sociétés en double haie depuis le ministère<br />

de la guerre jusqu'à la galorie d<strong>es</strong> <strong>Mac</strong>hin<strong>es</strong>.<br />

Il y avait exactement 109 sociétés présent<strong>es</strong>,<br />

représentant un effectif de 2,000 présents environ.<br />

<strong>La</strong> foule encadrait à rangs très serrés cette<br />

haie aux couleurs chatoyant<strong>es</strong>.<br />

A 1 h. 45, le cortège, <strong>es</strong>corté de gard<strong>es</strong> municipaux<br />

et républicains, puis d<strong>es</strong> cuirassiers,<br />

commence à sortir.<br />

Le premier landau porte l'amiral Avelan. A<br />

peine paraît-il qu'il <strong>es</strong>t salué par l<strong>es</strong> cris da :<br />

« Vive la Russie ! <strong>»</strong> L<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> gens d<strong>es</strong> sociétés,<br />

corrects, la main gauche dans la rang, la<br />

Iroite à hauteur do <strong>La</strong> casquette, saluent militai-<br />

i<br />

•emmir, Déridant qu'une fanfare, placée dans le,<br />

q'âaî* Siiine-Clotiide, attaque L'Hymne russe;<br />

un ceupiu.-; loin, c'<strong>es</strong>t ia Mar--<br />

1-lauVf. A <strong>»</strong> RaiWg-!<br />

.Soiirbon, un orphéon entonne 1 Hymne russe et<br />

;- ,s s'arrê / r, la foule échelonnée, erio :% M*«<br />

ni -ùra<br />

ne <strong>Mm</strong>e Janrégutberry,.veuvo de l'ancien mïnis<br />

tre de là marine.<br />

Ensuite, le maire, conduisant los mirins rus<br />

s<strong>es</strong>, <strong>es</strong>t allé déposer un bouquet au fort Nar,o"<br />

ïépoi sur l'emplacement mémo qu'a occupât<br />

rsn 1793, à la batterio dite d<strong>es</strong> hoininn sans pu,,,.<br />

Lo m-iiro a exprimé la dCir qu'un tnonuuiont'<br />

commômoratif soit élevé â cot emplacement.<br />

Canaillerie républicaine<br />

Beoutiais, 23 octobre. — Au cours de la derhièr*<br />

Période électorale, M. Lomyre, diroctaur-g(jrant<br />

.Je la République de l'Oise, n'avait pas craint, pllur<br />

nssuror lo triomphe du candidat républicain d.<br />

faire usage do lettr<strong>es</strong> d'un caractère tout à 'fait<br />

privé et qui avaient été dérobé<strong>es</strong>.<br />

Poursuivi par M. Chevallier, député élU) j malgré<br />

cette canaillerie, M. Lemyro a été condamna"<br />

par le tribunal de Beauvais a 100 fr. d'arn6nd 1B<br />

procès, à la r<strong>es</strong>titution d<strong>es</strong> lettr««<br />

l'insertion du jugomont dans piu<br />

p .<br />

aux frais du<br />

volé<strong>es</strong> ot à<br />

sieurs journaux du département.<br />

L<strong>es</strong> Républiqu<strong>es</strong> Américain<strong>es</strong><br />

New- York, 23 oclobre. — Le Herald publia u n9<br />

dépêche de Montevideo confirmant la dépécha<br />

déjà reçue de Buenos-Ayr<strong>es</strong> à la date d'inor au<br />

sujet de la bataille d'Ibigny dans laquelle i<strong>es</strong><br />

troup<strong>es</strong> dugouvernemant ont été battu<strong>es</strong>.<br />

Montevideo, 23 octobre. — <strong>La</strong> croiseur insurgé<br />

Républica vient d'arriver. On ignora dans quel<br />

but.<br />

y<br />

POUR i^OS<br />

ÛRT3<br />

Toulon, 23 octobre. — Ce matin, à dix heur<strong>es</strong>, a<br />

eu lieu la pose de la première pierre du monument<br />

élevé à la mémoire d<strong>es</strong> Toutonnais tués à<br />

l'ennemi. Une foule recueillie assistait à la cérémonie.<br />

. r<br />

M. Aubin, président de la Société o<strong>es</strong> Sauveteurs<br />

toulonnais, a prononcé une courte allocution"-<br />

' -1<br />

M. Roncogliolo, préttner adjoint, remplaçant<br />

le maire absent, a pris ensuite la parole.<br />

Enfin, le président de la Société d<strong>es</strong> anciens<br />

combattants de<br />

1870 71 a prononcé quelqu<strong>es</strong><br />

parol<strong>es</strong> ému<strong>es</strong>.<br />

L<strong>es</strong> musiqu<strong>es</strong> d<strong>es</strong> Sociétés da gymnastique ont<br />

joué l'Hymne russe et la Marseillaise.<br />

4 W& RS<br />

<strong>La</strong> Fête nautique<br />

<strong>La</strong> fête nautique a eu lieu suivant lo programme<br />

déjà connu et au milieu d'un énorme can-<br />

i<br />

cours de population. L'enthousiasme a été in-<br />

j<br />

d<strong>es</strong>criptible.<br />

L'amiral Avelan et s<strong>es</strong> officiers ne sont ron-<br />

i<br />

très au cercle militaire qu'à 6 h,. 45. Ils en sont<br />

repartis peu après pour assister -ta xanquet du<br />

j<br />

Champ-de-Mars.<br />

L<strong>es</strong> Sociétés d<strong>es</strong> Sauveteurs<br />

L<strong>es</strong> Sociétés d<strong>es</strong> Sauveteurs de France, réu- !<br />

ni<strong>es</strong> au nombre de 28, ont défilé, hier, dans l<strong>es</strong><br />

commun<strong>es</strong> de Châtillon et do Clainârt, où ell<strong>es</strong><br />

étaient cantonné<strong>es</strong>. Ell<strong>es</strong> ont été accompagné<strong>es</strong><br />

par l<strong>es</strong> municipalités da c<strong>es</strong> deux commun<strong>es</strong>,<br />

l<strong>es</strong> sapeurs-pompiers et l<strong>es</strong> bataillons scolair<strong>es</strong>,<br />

j<br />

Le drapeau d<strong>es</strong> Dam<strong>es</strong> Français<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> Fem- !<br />

m<strong>es</strong> de France et de<br />

1-a Société nationale de secours<br />

aux bl<strong>es</strong>sés ^militair<strong>es</strong> à été remis parle;<br />

maire de Châtillon à la Société d<strong>es</strong> Sauveteurs \<br />

de Belfort et confié ensuite â la Société d<strong>es</strong> Sauveteurs<br />

de Toulouse.<br />

A la fin du défilé, le drapeau a été remis au !<br />

sauveteur de la Seine <strong>La</strong>picida (prix Mentyon),<br />

i<br />

qui l'a porté à l'amiral Avelan, accompagné de<br />

•<br />

<strong>Mm</strong>e Juliette Adam, MM. Gomot, sénateur, an-<br />

i<br />

cien ministre de l'agriculture, président d<strong>es</strong> ,<br />

Sauveteurs de la Seine; René Jolly, directeur de<br />

la Française, et d<strong>es</strong> présidents ou délégués d<strong>es</strong><br />

Sociétés départemental<strong>es</strong>, parmi l<strong>es</strong>quels M. Letrait,<br />

délégué de Toulouse, et Rom<strong>es</strong>tin, maire<br />

de Roqu<strong>es</strong>.<br />

Le soir, un banquet d<strong>es</strong> plus brillants a eu<br />

lieu, sous la présidence de <strong>Mm</strong>e Juliette Adam<br />

et de M. Gomot, qui ont été tous deux nommés<br />

présidents d'honneur de la Société toulousaine.<br />

Une dépêehe de la Société d<strong>es</strong> Dam<strong>es</strong> de la<br />

Croix-Rouge de Russie, adr<strong>es</strong>sée à <strong>Mm</strong>e Juliette<br />

Adam, remercie l<strong>es</strong> femm<strong>es</strong> français<strong>es</strong> de cette<br />

manif<strong>es</strong>tation.<br />

Un Don touchant<br />

A l'un da s<strong>es</strong> visiteurs, l'amiral Avelan<br />

conté la touchante histoire que voici :<br />

A tout instant, dans nos voitur<strong>es</strong>, tombent<br />

: d<strong>es</strong> bouquets, d<strong>es</strong> lettr<strong>es</strong>, d<strong>es</strong> cadeaux. Parmi<br />

j c<strong>es</strong> présents, il en <strong>es</strong>t un qui m'a tout particu-<br />

: lièrement impr<strong>es</strong>sionné. Tenez, lisez la lettre<br />

; qui l'accompagnait et vous comprendrez. Voici<br />

textuellement cette lettre :<br />

« Amiral,<br />

<strong>»</strong> Nous ne somm<strong>es</strong> que de petits garçons, bien<br />

pauvr<strong>es</strong>. Nous voudrions pourtant vous fairo,<br />

i eomme tout le monde, un cadoau. Nous avons<br />

i brisé notre tirelire ; elle no contenait pas Une<br />

bien grosse somme, mais il y a d<strong>es</strong> pauvr<strong>es</strong> en<br />

Russie comme en France. Voici nos malheureux<br />

3 fr. 75 ; nous vous supplions de ne pas<br />

nous en vouloir pour ce tout petit peu et le donner<br />

aux pauvr<strong>es</strong> de votre pays en souvenir do<br />

leurs petits frèr<strong>es</strong> de France. <strong>»</strong><br />

Et pas de signature<br />

: c'<strong>es</strong>t avec l<strong>es</strong> larm<strong>es</strong><br />

dans l<strong>es</strong> yeux que l'amiral ajoute : « Voilà un<br />

dépôt que je serai bien heureux de psrter à son<br />

adr<strong>es</strong>se.<br />

L<strong>es</strong> adr<strong>es</strong>s<strong>es</strong><br />

Parmi l<strong>es</strong> nombreus<strong>es</strong> adr<strong>es</strong>s<strong>es</strong> reçu<strong>es</strong> par l'a -<br />

: mirai Avelan, citons celle-ci : « L<strong>es</strong> membr<strong>es</strong><br />

d<strong>es</strong> associations catholiqu<strong>es</strong> de la jeun<strong>es</strong>se bretonne,<br />

réuni<strong>es</strong> sous la présidence du comte<br />

Albert de Mun, s'associent à l'émotion patriotique<br />

de Paris et prient l'amiral Avelan et s<strong>es</strong><br />

i officiers 1<br />

d'agréer leurs plus cordial<strong>es</strong><br />

thi<strong>es</strong>. <strong>»</strong><br />

Etranglé par sa femaio.<br />

Paris, 2S octobre. — On. a trouvé, jeudi dernier,<br />

sur la route do Pruus à Régnât, le cadavra du<br />

nommé Morin, dont le cou était entouré do<br />

ficell<strong>es</strong>.<br />

Morin et sa femme étaient allés, la veille, à la<br />

foire d'Aigueperse, dans uao charrette attelée dé<br />

doux vach<strong>es</strong>, ot la femme était rentrée seule à<br />

son domicila.<br />

Le parquet de Riom prévenu, interrogea cotto<br />

femme qui déclara avoir quitté Aigueperse, la<br />

veille au soir, an compagnie de son mari et quo<br />

celui-ci était bientôt revenu sur s<strong>es</strong> par, et l'avait<br />

laissée poursuivre seule son chemin.<br />

L'enquête a établi qua la femme Morin avait<br />

menti. Son mari et elle étaient pa; tis ensemble<br />

en charrette et avaient été ap<br />

-ÎÇÙS près da l'endroit<br />

où la cadavre avait été découvert.<br />

Devant son attitude embirrasée et s<strong>es</strong> mensong<strong>es</strong>,<br />

le parquet ordonna l'arr<strong>es</strong>tation immédiate<br />

de cette femme qui finit par avouer qu'aile<br />

était l'auteur de l'assassinat.<br />

Elle a prétendu qua sou mari l'injuriait er, U<br />

battait quand il était ivre, c'a qui lui arrivait<br />

souvent; il était abominablement gris le soir<br />

de la foiro et l'avait souffletée à l'endroit mémo<br />

où on a trouvé son cadavre. N'écoutant que sa<br />

j colère, elle avait arraché la corde qui retenait<br />

l'anse d'un panier, et entourant brusquement le<br />

; cou dé son mari, elle l'avait ainsi étranglé.<br />

Elle avait jeté son cadavra sur le chemin et<br />

était rentré ckoz elle avec un calma affecté, dis<br />

. sant que son mari était à Aiguspèrsé.<br />

> L'instruction continue et on étudia la qu<strong>es</strong>tion<br />

' de savoir si cette femme n'avait pas un corn-<br />

| plice.<br />

L<strong>es</strong> accidents de chemins de fer<br />

Paris, 23 octobre. — Un accident da chemin do<br />

fer a eu lieu hier matin à 7 heur<strong>es</strong>, au pont Marcadot<br />

:il y a au cinq bl<strong>es</strong>sés ; un autre tamponnement<br />

s'<strong>es</strong>t produit â 8 heur<strong>es</strong>, à la Chapelle, il<br />

y a eu seize bl<strong>es</strong>sés.<br />

L<strong>es</strong> accidenta de chasse<br />

Nevers, 23 octobre. — A Poussignol-Blism<strong>es</strong>, nu<br />

lieu dit Bois-d'Arcoue, Pierre G.rard,.âgé da 75<br />

ans, a été. tué d'un coup de fusil par Charl<strong>es</strong><br />

Gros, garde particulier, qui chassait lo chevreuil.<br />

Girard était occupé à cueillir d<strong>es</strong> genêts dans un<br />

taillis, et le garde par ni "prisa a tiré sur lut,<br />

croyant avoir un chevreuil devant lui.<br />

Explosion d'ane chaudière à borà<br />

Saint-Pétersbourg, 23 octobre. — Une terrible<br />

catastrophe vient de se produira sur la Néva,<br />

entre Saint-Pétersbourg et la forter<strong>es</strong>se da<br />

SchlusselboKtg.<br />

<strong>La</strong> steamer Anna, qui faisait le service outra<br />

c<strong>es</strong> deux points, a sauté au milieu du fleuve, en<br />

face de la villa de Doubroska.<br />

Tout l'équipage, composé do treize homni<strong>es</strong>,<br />

ainsi que tous T<strong>es</strong> passagers, dont le nombre<br />

n'<strong>es</strong>t pas encore connu, se sont noyés.<br />

C'<strong>es</strong>t la chaudière du paquebot qui, en faisant<br />

explosion, a déterminé la catastrophe.<br />

a ra-<br />

PETITES PJO'iï¥EI-i<strong>»</strong>ES<br />

23 octobre.<br />

b. Em.NazarideCalabiana, carditial-archovêquo -Jo<br />

Milan, sénateur et chevalier de l'ordre d<strong>»</strong> l'Annonciade,<br />

<strong>es</strong>t mort cette nuit à Milan.<br />

yoffieiel publie un décret portant ouverture<br />

a un crédit extraordinaire pour la célébration d<strong>es</strong><br />

funéraill<strong>es</strong> du maréchal de <strong>Mac</strong>-Mahon. duo de Magenta,<br />

ancien président de la RépuMique, et un<br />

décret portant que l<strong>es</strong> funéraill<strong>es</strong> de Gounod, membre<br />

de 1 Académie d<strong>es</strong> beaux-arts, seront eélébré<strong>es</strong> par<br />

l<strong>es</strong> soins de l'Etat et à s<strong>es</strong> frais.<br />

L<strong>es</strong> obsèqu<strong>es</strong> deCiouuod auront lieu vendredi<br />

prochain, a midi, 4 l'église de la Madeleine.<br />

M. îerner, contrairement à la décision prisa<br />

en conseil d<strong>es</strong> ministr<strong>es</strong>, ne sa rendra pas à Lyon<br />

pour la réception d<strong>es</strong> officiers russe*.<br />

Saint Eranibert.<br />

Saint Crépin.<br />

Mardi 24 octobre:<br />

tete à souhaiter<br />

Soleil : lever C ai 3i : «i d.gré l<strong>es</strong>, 228 litr<strong>es</strong>, pris à la propriété «<br />

cwi :.lant sans <strong>es</strong>compte. ' , ,. ta<br />

Dans Ut courant do la semaine, quelqu<strong>es</strong> P"' 1 . 1 *<br />

lots ootité achetés à 2 fr. 75 ; le d<strong>es</strong>ideratum °<strong>»</strong><br />

la pus u été <strong>es</strong>t 3 fr., ot tout fait <strong>es</strong>pérer<br />

nombreus<strong>es</strong> transactiens à ce pris<br />

L<strong>es</strong> eaux-de-vie de la récolte nouvelle ne -<br />

pas moins apprécié<strong>es</strong> ot recherché<strong>es</strong>. 'l oUl<br />

monde s'accorde à trouver la qualité parfaiteda<br />

sont<br />

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