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n°210 - Bibliorare

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évoquant la statue du Pont Neuf (n° 5, 6, 19, 21), un moulage du masque mortuaire (n° 22), une fonte ancienne du<br />

fameux « Henri IV enfant » de Bosio (n° 25).<br />

Ensuite, nous passons au fils d’Henri IV, Louis XIII, avec un rare exemplaire du livre de botanique intitulé « Le jardin<br />

du Roy tres-chrestien Louys treiziesme... » (1624) (n° 50). La reine Anne d’Autriche sera elle aussi avec nous grâce à un<br />

livre de dévotion que lui dédicaça le célèbre Père Coton (n° 51). Louis XIV règne majestueusement dans ce catalogue<br />

avec la sublime médaille dessinée, reciselé et incisée par Anthoine Benoist, cet artiste incomparable qui en particulier<br />

sculpta dans la cire la fameuse effigie du Roi qui se trouve aujourd’hui dans la chambre à coucher du Roi, au château<br />

de Versailles. Cette médaille (n° 56), offerte par l’artiste au Roi, est digne de rejoindre à nouveau le domaine royal.<br />

La Famille royale est ensuite présentée, avec plusieurs livres aux armes et objets divers, dont une vue du Palais-<br />

Bourbon, par Compigné (n° 66). Puis nous avons deux manuscrits relatifs à la Cour de France (n° 68, 69), dont l’un a<br />

probablement pour auteur M. de Sainctot, introducteur des Ambassadeurs.<br />

Point de roi sans armées : voici donc les étendards, banderolles & guidons de nombreux régiments de cavalerie et<br />

de gendarmerie, dessinés d’après des originaux aujourd’hui conservés au musée de l’Armée. Ce sont des planches<br />

magnifiques, d’une extraordinaire finesse (n° 70-135). Puis nous aurons une édition ancienne des planches de Jacques<br />

de Gheyn sur les arquebuses, mousquets & piques (n° 136). Suivront des armes (dont une belle paire de couleuvrines, n°<br />

140), des dessins (dont l’un, n° 139 provient de l’entourage de Charles Parrocel et se rapproche fort d’une composition<br />

de Pierre Lenfant représentant Louis XV au siège de Mons).<br />

Et comme point d’armée sans chef, un chapitre entier est consacré à la noblesse française. Et cette noblesse ayant<br />

été souvent frondeuse, nous commençons par un livre étonnant (n° 160). C’est un ouvrage relié dans un très beau<br />

maroquin doré, et annoté presque à chaque page par le futur marquis de Cinq-Mars, alors âgé de 13 ans. Et que lisait<br />

ce jeune marquis ? La seconde Catilinaire de Cicéron ! Il ne faut pas s’étonner si quelques années plus tard notre jeune<br />

écolier se fût transformé en un redoutable conspirateur ! Entre des livres aux armes et des portraits, nous trouvons un<br />

magnifique dessin aquarellé (n° 167), datant des années 1796, et représentant un chevalier de l’ordre de San Stefano<br />

de Toscane; ainsi qu’une quinzaine de planches armoriées sur les maisons ducales subsistant en 1664 (n° 188-205).<br />

Stat Crux dum volvitur orbis : voici la Révolution. C’est tout d’abord une grande représentation de la montée de Louis<br />

XVI au Paradis (n° 206) : œuvre du gouachiste Louis Gadbois, c’est une vaste composition aux multiples significations.<br />

Mais nous présentons surtout un manuscrit (n° 210) que rédigea Madame Royale, fille de Louis XVI, durant sa captivité<br />

au Temple. Quel document émouvant ! Il résume presque à lui seul le martyre que subirent, durant les heures atroces<br />

des persécutions, non seulement le Roi et sa Famille, mais surtout tant et tant de pauvres gens de toutes conditions.<br />

On parle de plus de 40 000 personnes guillotinées (dont 92 % de non-nobles : contrairement à la légende, c’est le<br />

« pauvre peuple » qui a trinqué) !, de 500 000 personnes emprisonnées... et au final de 600 000 morts civils Mais le<br />

plus émouvant dans ce manuscrit, c’est la grandeur d’âme de la fille de Louis XVI : à l’instar de son père qui a déclaré<br />

vouloir pardonner à ses persécuteurs, Madame Royale veut considérer que les Français ont été aveuglés, et donc qu’elle<br />

continue de les aimer malgré tout, quitte à en haïr davantage les Anglais qu’elle tient pour les principaux inspirateurs<br />

de la Révolution. Dans ce manuscrit, c’est un cœur qui palpite, c’est une âme qui s’élève.<br />

Redescendons maintenant dans la sphère des vils intérêts matériels, avec un document (n° 215) qui évoque les<br />

nombreux esclaves noirs que La Fayette possédait en Guyanne, fort loin de ce Paris où il pouvait, sans crainte d’être<br />

démasqué, faire retentir les accents les plus pathétiques en faveur des opprimés ...<br />

C’est maintenant Napoléon, à qui le Sénat avait confié le gouvernement de la République & conféré le titre impérial,<br />

qui nous offre une presque vingtaine de lettres & de documents écrits durant la Campagne de Russie en 1812 (n°<br />

218-236). Ces documents témoignent du point extrême atteint par les conquêtes napoléonniennes : le Kremlin !<br />

L’Empereur y séjourna environ une semaine. Ces écrits nous donnent différents spécimens de signature, dont l’une (n°<br />

222) est particulièrement révélatrice du caractère impérieux de cet homme exceptionnel.<br />

Un nouveau chapitre présente la Monarchie restaurée : des livres aux armes, des boîtes « à la Paroy», et surtout un<br />

assez grand nombre de livres, manuscrits, gravures, médailles, boîtes & choses diverses relatives à Marie Caroline de<br />

Bourbon, duchesse de Berry. Peut-on raisonnablement faire un catalogue historique sans donner une belle part à celle<br />

qui fut, comme tu le dis dans une fiche, mon cher Pierre-Antoine, la dernière héroïne de la Monarchie ? Parmi tous ces<br />

objets, retenons la lettre écrite par Achille de Salaignac pour annoncer la naissance du duc de Bordeaux (n° 264), la si<br />

touchante gravure figurant la duchesse auprès du berceau de ses deux enfants, scène veillée par le buste du feu duc de<br />

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