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Modèle allostérique de Jacques MONOD, Jeffries WYMAN & Jean ...

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Bases nomenclature Mo<strong>de</strong>le Monod Wyman Changeux ou MWC ou concerte Cours Enzymologie Licence Angers Emmanuel Jaspard<br />

14/10/03 15:05<br />

Modèle allostérique <strong>de</strong> <strong>Jacques</strong> <strong>MONOD</strong>, <strong>Jeffries</strong> <strong>WYMAN</strong> & <strong>Jean</strong>-Pierre CHANGEUX<br />

(1965)<br />

I. Introduction au modèle MWC ou modèle concerté ou <strong>de</strong> "tout ou rien"<br />

II. Les bases du modèle MWC<br />

III. Nomenclature du modèle MWC<br />

I. Introduction au modèle MWC ou modèle concerté ou <strong>de</strong> "tout ou rien" ( voir une partie <strong>de</strong> l'article original)<br />

a. L'un <strong>de</strong>s moyens employés par la cellule pour contrôler le flux global d'une voie métabolique est la modulation<br />

<strong>de</strong> l'activité <strong>de</strong> certaines enzymes selon un mécanisme extrêmement sophistiqué : la régulation allostérique :<br />

les effets allostériques sont les interactions indirectes entre sites <strong>de</strong> fixation distincts ;<br />

ces interactions sont médiées par le passage d'une conformation à une autre <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> la<br />

macromolécule (la transition allostérique) ;<br />

ces effets se traduisent par la fixation coopérative ( voire anti-coopérative) <strong>de</strong> l'un et/ou l'autre <strong>de</strong>s<br />

(substrats, effecteurs) <strong>de</strong> l'enzyme.<br />

ligands<br />

Voici <strong>de</strong>ux extraits <strong>de</strong> l'introduction <strong>de</strong> l'article <strong>de</strong> <strong>Jacques</strong> Monod, <strong>Jeffries</strong> Wyman & <strong>Jean</strong>-Pierre Changeux (1965)<br />

:<br />

" indirect interactions between distinct specific binding-sites (allosteric effects)"<br />

"It must be assumed that these interactions are mediated by some kind of molecular transition (allosteric<br />

transition) which is induced or stabilized in the protein when it binds an "allosteric ligand"".<br />

b. Le terme " allostérique" vient <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mots Grecs : " allos" et " stereos" qui signifient : " une autre forme" ou " un<br />

autre soli<strong>de</strong>". Il peut donc s'entendre comme " une autre conformation".<br />

Il fût employé par J. Monod & F. Jacob (1961) pour désigner le processus d'inhibition du précurseur du Trp par<br />

le Trp lui-même. Avec le développement <strong>de</strong> modèles décrivant les effets allostériques, il a pris un sens additif : " un<br />

autre site".<br />

c. Les effecteurs allostériques sont <strong>de</strong>s molécules autres que les substrats et dont la fixation en <strong>de</strong>s sites<br />

distincts ( voire i<strong>de</strong>ntiques, compétitifs) <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> fixation <strong>de</strong>s substrats diminue l'activité <strong>de</strong> l'enzyme (inhibiteurs)<br />

ou l'augmente (activateurs).<br />

Les effecteurs sont souvent :<br />

les produits finaux <strong>de</strong> la voie métabolique dans laquelle ces enzymes sont impliquées : ainsi, ces métabolites<br />

terminaux régulent-ils leur propre synthèse ; exemple : la glutamine synthétase.<br />

l'AMP, l'ADP, l'ATP, le NAD et le NADH : ainsi le niveau énergétique <strong>de</strong> la cellule constitue-t-il un signal qui<br />

permet <strong>de</strong> réguler le niveau énergétique <strong>de</strong> la cellule (diminution ou augmentation <strong>de</strong> la formation d'ATP via<br />

l'ATP synthase) ; exemple : la pyruvate kinase.<br />

II. Les bases du modèle MWC<br />

a. Deux classes d'effets allostériques sont définies :<br />

effets homotropes : les interactions entre ligands i<strong>de</strong>ntiques ;<br />

effets hétérotropes : les interactions entre ligands differents ; ces effets traduisent une plus<br />

http://ead.univ-angers.fr/~jaspard/Page2/COURS/4EnzymologieLicence/7AllosterieMWC/2BasNomencMWC65.htm<br />

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Bases nomenclature Mo<strong>de</strong>le Monod Wyman Changeux ou MWC ou concerte Cours Enzymologie Licence Angers Emmanuel Jaspard<br />

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gran<strong>de</strong> aptitu<strong>de</strong> ( ou au contraire moins gran<strong>de</strong>) <strong>de</strong> la macromolécule à subir la transition allostérique (le<br />

passage d'une conformation à une autre).<br />

b. Les propriétés générales <strong>de</strong>s systèmes allostériques sont les suivantes :<br />

la plupart <strong>de</strong>s protéines à régulation allostérique sont <strong>de</strong>s polymères ou <strong>de</strong>s oligomères ( ou homopolymères,<br />

plusieurs sous-unités i<strong>de</strong>ntiques) ; exemple : la glutamate déshydrogénase ;<br />

les interactions allostériques résultent <strong>de</strong> modifications ( altérations) <strong>de</strong> la structure quaternaire <strong>de</strong> la protéine<br />

;<br />

les effets homotropes sont toujours coopératifs (positifs) ; les effets hétérotropes sont coopératifs ou<br />

anti-coopératifs (négatifs, antagonistes).<br />

c. les hypothèses du modèle MWC<br />

un oligomère contient un nombre fini (petit) <strong>de</strong> sous-unités i<strong>de</strong>ntiques appelées protomère ( un monomère<br />

désigne une sous-unité complètement dissociée <strong>de</strong>s autres) ;<br />

tous les protomères occupent une position spatiale équivalente : il existe au moins un axe <strong>de</strong> SYMMÉTRIE<br />

dans la protéine ;<br />

à chaque molécule <strong>de</strong> ligand ( capable <strong>de</strong> former un complexe stéréospécifique avec la protéine) ne correspond<br />

qu' un site <strong>de</strong> fixation par protomère. Celà signifie que la symmétrie spatiale <strong>de</strong> la macromolécule est la même<br />

que la symmétrie <strong>de</strong> distribution d'un type <strong>de</strong> site ;<br />

la conformation d'un protomère est contrainte par celle <strong>de</strong>s autres protomères auxquels il est associé ;<br />

un protomère peut adopter, <strong>de</strong> manière réversible, <strong>de</strong>ux états conformationnels ( au moins) : ils se distinguent<br />

par la distribution et/ou le niveau d'énergie <strong>de</strong>s liaisons inter-protomères et, par conséquent, par les<br />

contraintes que s'imposent ( donc subissent) les protomères ;<br />

la symmétrie spatiale <strong>de</strong> la protéine (donc <strong>de</strong> la distribution <strong>de</strong>s protomères) est conservée quel que soit la<br />

conformation ;<br />

il en résulte que l' affinité d'un ou plusieurs sites <strong>de</strong> fixation ( spécifique d'un ligand donné) est modifiée quand<br />

un protomère change <strong>de</strong> conformation.<br />

Le cours qui suit est inspiré du livre " Enzyme Kinetics" <strong>de</strong> Irwin H. SEGEL<br />

(1993)(Wiley & sons. ed.)<br />

III. Nomenclature du modèle MWC<br />

L'enzyme étudiée par Monod, Wyman & Changeux pour établir leur<br />

modèle est la phosphofructokinase, enzyme tétramérique constituée <strong>de</strong> 4<br />

sous-unités i<strong>de</strong>ntiques.<br />

Les <strong>de</strong>ux états conformationnels que peut adopter un protomère sont<br />

dénommés respectivement :<br />

structure structure<br />

phosphofructokinase phosphofructokinase<br />

dans l'état T dans l'état R<br />

T (pour " Tense"), conformation " tendue", les sites <strong>de</strong> fixation ont<br />

une affinité faible pour un ligand donné ;<br />

R (pour " Relax"), conformation " relâchée", les sites <strong>de</strong> fixation ont<br />

une affinité forte pour un ligand donné;<br />

Ces <strong>de</strong>ux conformations sont en équilibre (quelle que soit la<br />

concentration d'un ligand donné) et cet équilibre est régit<br />

par la constante allostérique, L :<br />

L<br />

T R<br />

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Schéma général <strong>de</strong> la fixation <strong>de</strong> 4 molécules <strong>de</strong> substrat succesivement :<br />

L : constantes macroscopiques<br />

i<br />

Le modèle MWC est symmétrique et il s'appuie<br />

sur l'hypothèse que la fixation d'une<br />

quelconque molécule<br />

<strong>de</strong> substrat est indépendante <strong>de</strong> la fixation<br />

d'une autre molécule <strong>de</strong> substrat.<br />

En conséquence, les constantes<br />

macroscopiques <strong>de</strong> dissociation<br />

macroscopiques sont les mêmes pour tous les<br />

sites <strong>de</strong> fixation homologues dans CHACUN<br />

<strong>de</strong>s 2 états (R & T).<br />

On adopte donc la nomenclature suivante :<br />

K T = K T0 = K TS = K TS2 = K TS3 = K TS4<br />

K R = K R0 = K RS = K RS2 = K RS3 = K RS4<br />

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