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n°45 - SFGP

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La revue de la<br />

Société Française de Génie des Procédés<br />

(<strong>SFGP</strong>)<br />

La vie de l’Association<br />

Les groupes thématiques<br />

Le congrès GP 2011<br />

Les évènements 2011<br />

Ce qui se prépare en 2012<br />

Juin 2012 - n°45


La vie de l’Association<br />

Le regard du Président 3<br />

Rapport moral : exercice 2011 4<br />

L’organisation de la <strong>SFGP</strong> 6<br />

Les réflexions du COS : quelques<br />

7<br />

éléments clefs de l’évolution du Génie<br />

des Procédés entre 2010 et 2050<br />

La création du groupe Génie des<br />

10<br />

Procédés Ouest<br />

La création d’une formation d’ingénieur 10<br />

« procédés et bioprocédés» à Polytech<br />

Nantes<br />

Futurprod 11<br />

Les Groupes Thématiques<br />

Les Groupes Thématiques (GT) et le 12<br />

Conseil Scientifique et Technique de la<br />

<strong>SFGP</strong> (CST)<br />

Thermodynamique : se former pour 21<br />

comprendre<br />

Réseaux de neurones pour le contrôle 22<br />

et la surveillance de procédés<br />

Polluants émergents 23<br />

Acquisition des données et stratégies 24<br />

expérimentales<br />

Industrial Use of Molecular<br />

25<br />

Thermodynamics<br />

Focus<br />

Procédés pour des textiles innovants 35<br />

par Anne Perwuelz<br />

Stockage d’énergie : Enjeux et voies de 36<br />

recherches par Philippe Marty<br />

Photocatalyse appliquée à la chimie fine 38<br />

et à la chimie environnementale par<br />

Jean-Marie Herrmann<br />

Élastomères avancés par Christian Casse 39<br />

Chimie du Végétal, fer de lance de la 40<br />

chimie durable par Christophe Rupp-<br />

Dahlem<br />

Clients / Fournisseurs équipementiers 42<br />

de la chimie : comment dialoguer ? par<br />

Jacques CRACOSKY<br />

Projet de Communauté GPBA – UNIT 43<br />

par Jean-Marc Engasser<br />

8ème Congrès EFCE à Berlin 44<br />

Parutions récentes 45<br />

Collection Récents Progrès en<br />

Génie des Procédés<br />

Interviews<br />

59<br />

Jean-Claude Charpentier, CNRS 50<br />

Stéphane Sarrade, CEA Saclay 52<br />

Agenda<br />

Dossier Congrès GP 2011<br />

Organisation et logistique 26<br />

Bilan thématique du Congrès 27<br />

Conférence plénière de Martha<br />

29<br />

Heitzmann<br />

Table ronde Innovation 32<br />

Tables rondes Formation en génie des 33<br />

procédés<br />

Forum Recherche et emploi en génie 34<br />

des procédés<br />

7ème colloque « Sciences et<br />

technologies des poudres »<br />

Journées Cathala-Letort « Energies<br />

décarbonatées »<br />

Colloque « Peptides issus des procédés<br />

d’hydrolyse : filières industrielles »<br />

5ème Congrès Algérien de Génie des<br />

Procédés « CAGEP’5 »<br />

54<br />

54<br />

55<br />

55<br />

2<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


Le regard du Président<br />

LA VIE DE<br />

L’ASSOCIATION<br />

Chers Adhérents, chers Collègues,<br />

C’est pour moi un honneur que de préfacer ce<br />

PROCEDIQUE 2012, reflet des activités de notre<br />

Association dont vous trouverez les comptes rendus<br />

au fil des pages qui suivent. C’est aussi un grand plaisir<br />

car, grâce au travail de beaucoup de nos membres et<br />

spécialement des Groupes Thématiques, la <strong>SFGP</strong> a<br />

connu en 2011 une activité intense couronnée de succès<br />

et un fort développement concrétisé par les résultats<br />

exemplaires de notre Congrès GP 2011 qui s’est tenu à<br />

Lille fin novembre.<br />

GP 2011 a été exemplaire à plus d’un titre; il a été<br />

supporté par trois Ecoles d’ingénieurs du Nord-Pas de<br />

Calais (Ecole Centrale de Lille, ENS Chimie de Lille et ENS<br />

Arts et Industries Textiles) et mis en œuvre par l’UGéPE<br />

(Union de Génie des procédés et de l’Energétique du<br />

Nord - Pas de Calais), représentation locale de la <strong>SFGP</strong>.<br />

GP 2011, comme les congrès précédents, a su préserver<br />

un caractère régional tant du point de vue académique<br />

qu’industriel et avoir un caractère national prononcé<br />

que lui a apporté le CST (Comité Scientifique et<br />

Technique) de la <strong>SFGP</strong>. Le nombre de communications<br />

et de participants a battu des records. Mais au-delà des<br />

chiffres, il faut souligner la qualité des conférences, tout<br />

particulièrement des Conférences Plénières dont on<br />

trouvera des extraits plus loin.<br />

Et ce qui, à mes yeux, revêt une importance particulière,<br />

ce sont les débats menés par beaucoup de GT qui ont<br />

mis à profit le congrès pour réfléchir à leur mission, à<br />

leur façon d’opérer, à leur organisation.<br />

Le COS (Comité d’Orientation Stratégique), animé par<br />

Jérôme Gosset depuis bientôt deux ans, peut être<br />

crédité de cette évolution positive qui nous conduit à<br />

réfléchir collectivement à nos objectifs, à notre mode<br />

d’action, à notre raison d’exister.<br />

Au moment où j’écris ces quelques lignes, l’année 2012<br />

est déjà bien avancée; elle se présente sous les meilleurs<br />

auspices.<br />

La thématique «Thermodynamique des procédés»<br />

connaît un succès qui ne se dément pas et va en<br />

s’amplifiant. L’innovation, sujet d’une table ronde<br />

remarquée à Lille, suscite un intérêt croissant. Un GT<br />

«Cycle de vie et Recyclage des matériaux» a pris son<br />

élan et donnera lieu à des manifestations début 2014.<br />

L’énergie, l’environnement, l’intensification des<br />

procédés, les réacteurs, l’informatique liée aux<br />

procédés, les solides, les méthodes de séparation, la<br />

biotechnologie … donnent lieu à des manifestations et à<br />

des journées techniques; notre<br />

coopération avec le GIFIC dans<br />

le domaine des équipements<br />

prend un nouvel essor.<br />

La préparation du Congrès GP<br />

2013 animé par J.- F. JOLY de<br />

I’IFPEN, qui se tiendra à Lyon<br />

du 8 au 10 octobre 2013, sera<br />

comme d’habitude l’occasion<br />

de nous remettre en question;<br />

cet évènement se fera dans l’esprit insufflé par le COS qui<br />

a souligné entre autre l’importance de notre discipline<br />

pour combattre la désindustrialisation de notre pays et<br />

son implication pour concevoir une nouvelle industrie<br />

au service de la société.<br />

Ce tableau ne serait pas complet si je ne mentionnais<br />

pas notre rôle grandissant au sein de l’EFCE (European<br />

Federation of Chemical Engineering)) qui, ne l’oublions<br />

pas, est forte de cent mille membres. Notre rôle de<br />

Secrétaire Général - Paris Office nous impose des tâches<br />

administratives; il nous est agréable de mentionner<br />

que Martine POUX a accepté d’être la secrétaire du<br />

Paris Office. Dans cette fonction, elle supervisera les<br />

évènements labellisés EFCE. Retenons également que la<br />

France préside cinq des 25 Working Parties & Sections<br />

de l’EFCE (l’équivalent de nos GT).<br />

Notre éventuelle candidature à un congrès européen en<br />

2015 nous a amenés à réfléchir à une activité accrue en<br />

biotechnologie, en génie industriel, en innovation ...<br />

Ce ne sont pas les chantiers qui manquent Vous les<br />

trouverez sur notre site Internet www.sfgp.asso.fr.<br />

Chers Adhérents, chers Collègues, cette activité ne<br />

serait pas possible sans la confiance que nous manifeste<br />

un CA constitué de membres éminents des mondes<br />

académique et industriel. Elle ne le serait pas non plus<br />

sans les efforts de tous les Bénévoles qui œuvrent pour<br />

que nous puissions faire entendre une voix juste dans ce<br />

monde incertain.<br />

A tous, j’adresse l’expression de ma profonde<br />

reconnaissance.<br />

Jean-Pierre Dal Pont,<br />

Président de la <strong>SFGP</strong><br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 3


LA VIE DE<br />

L’ASSOCIATION<br />

Rapport moral - Exercice 2011<br />

Evènements majeurs<br />

Notre Association, soutenue par le Conseil d’Administration<br />

que vous avez élu, a montré pendant l’année 2011 un très<br />

grand dynamisme que reflète la participation de ses membres<br />

au Congrès GP 2011 de Lille, aux activités des différents<br />

Groupes Thématiques, dont le paysage a été modifié.<br />

Le Comité d’Orientation Stratégique (COS) animé<br />

par Jérôme GOSSET, réunissant les responsables des<br />

Groupes Thématiques et quelques membres du Conseil<br />

d’Administration, s’est réuni à plusieurs reprises dont le 4<br />

février à Paris. Dans le cadre du Congrès de Lille, il a présenté<br />

sa vision pour un développement de notre Association au<br />

service de la société. Les grandes lignes des propositions<br />

appuyées sur les propositions des GT et des personnes qu’il<br />

a contactées sont données dans ce numéro de Procédique.<br />

A noter :<br />

• le succès de notre congrès bisannuel GP 2011 qui s’est tenu<br />

à Lille du 29 novembre au 1er décembre 2011,<br />

• la participation de la <strong>SFGP</strong> au projet ANR FUTURPROD,<br />

• notre implication de plus en plus importante dans les<br />

activités EFCE (Fédération Européenne du Génie Chimique),<br />

• notre participation soutenue aux activités « équipements »<br />

du GIFIC dont le Président Louis Félicité est administrateur<br />

de la <strong>SFGP</strong>.<br />

Aspects administratifs<br />

CA et AG<br />

Le CA s’est réuni le 4 février, le 15 juin et le 30 novembre<br />

pendant notre congrès GP 2011.<br />

Administrateurs<br />

Le CA a enregistré la démission de Philippe ROTH.<br />

Michel COURNIL a donné sa démission suite à une nouvelle<br />

orientation de carrière au sein de l’Ecole des Mines de Saint-<br />

Etienne. Nous tenons au nom du CA à exprimer nos plus vifs<br />

remerciements à Michel pour son engagement au sein de<br />

notre Association, en particulier pour avoir magistralement<br />

organisé notre congrès GP 2007 à Saint-Etienne.<br />

L’AG qui a suivi le CA du 4 février 2011 a entériné la nomination<br />

des Administrateurs suivants :<br />

Béatrice BISCANS (CNRS), Sébastien LIMOUSIN (INERIS),<br />

Stéphane SARRADE (CEA), Philippe TANGUY (Groupe TOTAL).<br />

Communication<br />

• La revue PROCEDIQUE n° 44, numéro annuel de prestige, a<br />

été imprimée à 1300 exemplaires et distribuée en juin 2011.<br />

Sa réalisation a été coordonnée par Cécile-Anne NAUDIN,<br />

aidée par Martine POUX et Alexandra PERE-GIGANTE pour<br />

la mise en page.<br />

• L’annuaire 2010 a également été « relooké » et tiré à 900<br />

exemplaires en juin.<br />

Aspects scientifiques et manifestations<br />

Congrès GP 2011<br />

Remerciements aux personnes et organisations qui ont porté<br />

le congrès de Lille : « Des Procédés au service du produit au<br />

cœur de l’Europe » : Ecole Centrale de Lille, Ecole Nationale<br />

Supérieure de Chimie de Lille et Ecole Nationale Supérieure<br />

des Arts et Industries Textiles, avec l’appui de l’UGéPE Nord-<br />

Pas de Calais. Nous tenons à féliciter les responsables de la<br />

manifestation Michel TRAISNEL, Sophie DUQUESNE, Nouria<br />

FATAH, Sébastien PAUL et bien d’autres : ils ont réussi un<br />

congrès majeur avec 700 participants, des conférences<br />

de haut niveau, de nombreux posters et une animation<br />

permettant de souder notre communauté, dans le respect<br />

du budget prévisionnel. Nous souhaitons aussi exprimer<br />

notre reconnaissance aux conférenciers pléniers : Martha<br />

HEITZMANN (AREVA), Christian CASSE (Hutchinson-Groupe<br />

TOTAL), R. Paul SINGH (University of California).<br />

GP 2013<br />

Rappel : le Conseil d’Administration du 20 décembre 2010 a<br />

eu à choisir entre Lyon et Pau pour l’organisation du congrès<br />

2013. La candidature de Lyon soutenue par le CODEGEPRA et<br />

la Communauté Scientifique de Rhône-Alpes a été retenue.<br />

Le chef de projet en est Jean-François JOLY de l’IFP Energies<br />

Nouvelles.<br />

Vie des GT et aspects logistiques<br />

• La vie des GT a été fortement marquée par la préparation<br />

du Congrès de Lille et l’implication de ses membres dans les<br />

reviews des communications.<br />

• Le GT « Procédés de polymérisation » a quelques difficultés<br />

à démarrer ; il a été décidé de s’appuyer sur Alain DURAND<br />

Professeur à Nancy pour son animation.<br />

• Une réflexion est en cours sur la création d’un GT autour<br />

du recyclage des matériaux avec Sophie DUQUESNE,<br />

Professeur à l’ENSCL. Son thème de départ sera le recyclage<br />

des polymères.<br />

• Une nouvelle Charte de fonctionnement des groupes<br />

thématiques reprend les éléments du document élaboré par<br />

Michel SARDIN en mai 2008 pour les aspects scientifiques<br />

et précise les conditions de prise en charge financière<br />

de certains frais d’animation des GT. Cette charte a été<br />

diffusée à l’ensemble des GT par Catherine BEC, Déléguée<br />

Générale.<br />

• Pour le second semestre de l’année 2011, le Conseil<br />

d’Administration a alloué une somme de 500 € par GT sur<br />

demande argumentée. A notre connaissance, seuls les GT<br />

IEP et Thermodynamique des procédés ont utilisé cette<br />

possibilité.<br />

4<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


LA VIE DE<br />

L’ASSOCIATION<br />

Conférences et table ronde du CEPI<br />

Le CEPI (Carrefour des Equipements pour les Process<br />

Industriels) a été organisé par Louis FELICITE du GIFIC. Il s’est<br />

tenu à Eurexpo Lyon du 5 au 8 avril 2011 au sein du Salon<br />

Industrie Lyon.<br />

Pierre Henri BIGEARD, Olivier POTIER, Martine POUX, Guy<br />

Noël SAUVION, Jean-Pierre DAL PONT sont intervenus.<br />

FUTURPROD<br />

Pour la première fois, la <strong>SFGP</strong> par le CODEGEPRA (Groupe<br />

Rhône-Alpes de la <strong>SFGP</strong>) est partenaire d’une AMP ANR dans<br />

le cadre de FUTURPROD porté par le laboratoire REXCOOP<br />

de Grenoble INP. Marc AUROUSSEAU est à l’origine de<br />

cette initiative que nous pensons très porteuse ; nous l’en<br />

remercions.<br />

Activités européennes et mondiales<br />

EFCE<br />

• Board Meeting, Athènes<br />

Jean-Pierre DAL PONT et François NICOL ont participé à la<br />

réunion du « Board » de l’EFCE le 1er avril 2011 à Athènes.<br />

Le « Board » a proposé, à l’AG d’octobre, que Richard DARTON<br />

(Président) et Wridzer BAKKER (Trésorier) soient reconduits<br />

pour un second mandat et que Rafiq GANI (Danemark)<br />

remplace Hermann FEISE (BASF) qui a terminé ses deux<br />

mandats comme VP Scientific.<br />

La Médaille Villermaux, décernée tous les 4 ans, a été<br />

attribuée à Ryszard POHORECKI (Pologne) : elle lui a été<br />

remise à l’ECCE 8, en septembre, à Berlin.<br />

La Carl Wagner Medal of Excellence in Electrochemical<br />

Engineering a été décernée à Charles DELACOURT (CNRS-<br />

Amiens).<br />

Martine POUX est membre du « Communication Group » de<br />

l’EFCE.<br />

• Board Meeting, Berlin<br />

L’EFCE a tenu une réunion du « Board », suivie d’une AG à<br />

Berlin avant ECCE-8. L’AG a entériné les propositions qui lui<br />

ont été faites.<br />

François NICOL apportera son appui à la mise en place de la<br />

Section “Environment, Protection and Sustainability” animée<br />

par Angel IRABIEN de SANTANDER. Michel AZEMAR sera<br />

associé à ce travail.<br />

• ECCE 8 (2011)<br />

Il s’est tenu à Berlin du 25 au 29 septembre, jumelé avec le<br />

premier Congrès Européen de Biotechnologie Appliquée<br />

(ECAB). La DECHEMA a annoncé 3000 participants.<br />

Philippe TANGUY y a prononcé une conférence plénière,<br />

remarquée, sur l’énergie et Jérôme GOSSET une key-note.<br />

La <strong>SFGP</strong> y avait un stand où étaient présentés les documents<br />

réalisés et rassemblés par Martine POUX : annuaire, tableau<br />

des GT, revue Procédique n° 44, plaquettes, etc. Il s’agit là<br />

d’une nouveauté remarquée qui a porté ses fruits.<br />

• ECCE 10 (2015)<br />

La <strong>SFGP</strong> a décidé de se porter candidate. Martine POUX et<br />

Nicolas ROCHE ont accepté d’être les maîtres d’œuvre de<br />

cette manifestation. Les candidatures doivent être déposées<br />

avant le 31 mai 2012 Le choix du pays sera fait en août 2012<br />

au cours du CHISA de Prague.<br />

WCEC (World Chemical Engineering Council)<br />

Philippe TANGUY (Groupe Total) et Pierre-Henri BIGEARD<br />

(IFPEN) participent aux activités du WCEC en charge du<br />

congrès mondial qui se tiendra à Séoul (Corée du Sud) en<br />

2013.<br />

Adhésions<br />

La <strong>SFGP</strong> compte 652 adhérents fin 2011, dont des<br />

représentants de 24 sociétés.<br />

9 organisations ont adhéré en tant que personnes morales :<br />

Air Liquide, Clextral, Cnam, Gific, Pernod Ricard, Rhodia,<br />

Sanofi Pasteur, Total, Veolia.<br />

Aspects financiers<br />

Jacques CHEYLAN, trésorier de l’Association, a présenté les<br />

comptes de 2011. Le compte d’exploitation fait apparaître<br />

un excédent de 7 962,74 €, résultat lié principalement aux<br />

excédents de nos manifestations.<br />

Notre situation financière est saine. Elle permettra<br />

d’envisager un soutien accru aux GT, de participer activement<br />

aux manifestations d’envergure et de jouer un rôle important<br />

au sein de l’EFCE.<br />

En conclusion<br />

La <strong>SFGP</strong> poursuit son développement.<br />

Le COS a tenu toutes ses promesses et a contribué à définir<br />

notre mission ; il l’a fait en impliquant les forces vives de<br />

l’Association et particulièrement celles des GT.<br />

L’année 2012 sera une année charnière. Elle verra<br />

la consolidation d’activités comme celles liées à la<br />

thermodynamique, à l’innovation, aux séparations, au<br />

recyclage…<br />

Le GT « Sécurité des procédés » doit reprendre ses activités.<br />

La mise en place du Congrès GP 2013 à Lyon dans l’esprit<br />

du COS et notre candidature au congrès européen de 2015<br />

nous obligent à redéployer notre activité en biotechnologie<br />

appliquée, à lancer une activité « industrialisation » donc<br />

à aller de plus en plus vers des activités aval du type Génie<br />

industriel dans le sillage de FUTURPROD.<br />

Notre activité de plus en plus importante et sa diversification<br />

exigeront un effort accru de gouvernance, un soutien de plus<br />

en plus en plus grand de nos forces vives dont les Bénévoles<br />

sans qui nous n’existerions pas. Il apparaît de plus en plus<br />

clairement que la <strong>SFGP</strong> peut contribuer à jouer un rôle pour<br />

stopper la désindustrialisation de notre pays et contribuer à<br />

une nouvelle industrialisation au service de la société.<br />

Notre profonde gratitude va à tous ceux et à toutes celles qui,<br />

par leurs efforts, en font une réalité.<br />

François NICOL<br />

Jean-Pierre DAL PONT<br />

Secrétaire<br />

Président<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 5


LA VIE DE<br />

L’ASSOCIATION<br />

L’organisation de la <strong>SFGP</strong><br />

La gouvernance de la <strong>SFGP</strong> repose sur un Bureau, un Conseil<br />

d’Administration et un Comité Opérationnel (COMOP).<br />

Les membres du Conseil d’Administration et du Bureau<br />

proviennent du monde Industriel et académique,<br />

conformément à la mission de la <strong>SFGP</strong>.<br />

Bureau et COMOP<br />

après l’Assemblée Générale du 23 mai 2012.<br />

+ Membre du Bureau * : Membre du COMOP<br />

Président :<br />

+*Jean-Pierre DAL PONT, ancien Vice-Président Industriel de<br />

Rhône Poulenc/Rhodia Asie Pacifique<br />

Vice-Présidents :<br />

+*Joël BERTRAND, Directeur Général Délégué à la Science, CNRS<br />

+*Sophie JULLIAN, Directrice Scientifique, IFP Energies Nouvelles<br />

Trésorier :<br />

+*Patrice MEHEUX, Consultant<br />

Secrétaire :<br />

+*François NICOL, , Directeur du département Energie et Procédés,<br />

Veolia Environnement / Recherche & Innovation<br />

Président du CST :<br />

+*Michel SARDIN, Directeur de l’ICEEL, Professeur<br />

Déléguée Générale :<br />

*Catherine BEC<br />

Délégué Général Adjoint :<br />

*Joseph BOUDRANT, Professeur Emérite, Université de Lorraine<br />

Conseiller<br />

*Sylvie BAIG, Responsable scientifique Innovation, Suez Dégremont<br />

Conseiller (chargé des biotechnologies)<br />

*Jack LEGRAND, Directeur du GEPEA, CNRS Nantes/Saint Nazaire<br />

Communication :<br />

*Martine POUX, Laboratoire de Génie Chimique de Toulouse<br />

Conseil d’Administration au 23/05/2012<br />

Marc AUROUSSEAU, Président du CODEGEPRA<br />

Sylvie BAIG, Responsable scientifique Innovation, Suez Dégremont<br />

Laurent BASEILHAC, Directeur des Procédés, ARKEMA<br />

Béatrice BISCANS, Directrice du Laboratoire de Génie Chimique de<br />

Toulouse, CNRS<br />

Joël BERTRAND, Directeur Général Délégué à la Science, CNRS<br />

Jacques BOUSQUET, Président du CST 2001-2007<br />

Jean-Pierre BRUNELLE, Directeur Innovation Procédé de RHODIA,<br />

Noël CAMARCAT, Délégué pour la R&D Nucléaire et les Affaires<br />

Internationales, Direction Production Ingénierie, EDF<br />

Jean-Claude CHARPENTIER, Directeur Scientifique Emérite CNRS<br />

(LRGP - ENSIC)<br />

Philippe CHARREAU, Directeur du Développement Procédés,<br />

SANOFI<br />

Jean-Pierre DAL PONT, ancien Vice-Président Industriel de Rhône<br />

Poulenc/Rhodia Asie Pacifique<br />

Louis FELICITE, Président de GIFIC (FIM)<br />

Jérôme GOSSET, Directeur Général de la Business Unit « Hydrogène<br />

et Stockage d’énergie » d’AREVA Renouvelables Recherche &<br />

Innovation , Président d’Helion<br />

Pierre GUIGON, Professeur Emerite, Laboratoire Génie Chimique,<br />

UTC Compiègne<br />

Sophie JULLIAN, Directrice Scientifique IFP Energies Nouvelles.<br />

Jack LEGRAND, Directeur du GEPEA, CNRS Nantes / Saint-Nazaire<br />

Sebastien LIMOUSIN, Directeur de la Valorisation, INERIS,<br />

Didier MAYER, Directeur du Département CEP, Mines ParisTech<br />

Patrice MEHEUX, Consultant<br />

François NICOL, Directeur du département Energie et Procédés<br />

Veolia Environnement/Recherche et Innovation<br />

Nicolas ROCHE, Professeur, Laboratoire Modélisation en<br />

Mécanique et Procédés Propres UMR CNRS, Université Paul Cézanne,<br />

Aix-Marseille<br />

Michel SARDIN, Directeur de l’ICEEL, Professeur<br />

Stéphane SARRADE, Directeur de Recherche et chef du<br />

Département de Physico-chimie, CEA Saclay<br />

Bernard SAULNIER, International fellow, Directeur management<br />

des risques et innovation Air Liquide<br />

Alain STORCK, Président UTC, Professeur<br />

Philippe TANGUY, Directeur Adjoint, Direction Scientifique TOTAL<br />

Gilles TRYSTRAM, Directeur Général d’AgroParisTech<br />

Gabriel WILD, Directeur du Laboratoire Réactions et Génie des<br />

Procédés, CNRS Nancy<br />

Membres de droit<br />

Jacques CHEYLAN, Président 2001-2005<br />

Jean DECAURE, Président 1993 –2001<br />

Gilbert GAILLARD, Président 1988 - 1993<br />

Jean Pierre SOUFFLET, Président 2005 - 2009<br />

Collaborateurs bénévoles<br />

Cécile-Anne NAUDIN<br />

Geneviève ROQUES<br />

Jean-Claude TOUCAS<br />

Note :<br />

Le Conseil d’administration a été élu par l’Assemblée Générale,<br />

le 23/05/2012.<br />

Le Président a été élu le 14/12/2009.<br />

Le Bureau a été approuvé par le CA, le 23/05/2012<br />

6<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


Les réflexions du COS :<br />

quelques éléments clefs<br />

de l’évolution du Génie des<br />

Procédés entre 2010 et 2050<br />

LA VIE DE<br />

L’ASSOCIATION<br />

La <strong>SFGP</strong> : l’intelligence collective pour une<br />

industrie de procédés durable<br />

Dans un monde complexe, en changements constants et<br />

accélérés, c’est un véritable défi que de prendre sa place<br />

en tant qu’organe de réflexion et force de proposition pour<br />

contribuer à inventer l’avenir. Forte :<br />

--<br />

de la conviction que le développement d’une industrie de<br />

la transformation de la matière, durable en France avec des<br />

procédés éco-efficaces, passe par une maîtrise scientifique<br />

et technique des procédés de premier plan ;<br />

--<br />

de la capacité à faire l’état de l’art scientifique et technique<br />

d’un sujet donné dans ce domaine,<br />

--<br />

de la volonté d’assurer le partage de la connaissance et de<br />

la compréhension qu’elle permet avec les différents acteurs,<br />

la <strong>SFGP</strong> entend orienter son action dans ce sens. Les<br />

conclusions des travaux du Conseil d’Orientation Stratégique<br />

de la <strong>SFGP</strong> et les propositions qui en sont issues ont été<br />

présentées en Conseil d’Administration et au congrès de Lille<br />

2011. Les grandes lignes en sont résumées ci-dessous. La<br />

vision 2050 pour le Génie des Procédés sera consultable en<br />

intégralité sur le site de la <strong>SFGP</strong><br />

Les dynamiques à l’œuvre<br />

Les acteurs du secteur s’accordent sur le caractère systémique<br />

de la crise actuelle, sur le défi que représente l’augmentation<br />

considérable de la population, sur les incertitudes concernant<br />

les ressources naturelles et plus largement sur le devenir de<br />

l’écosystème Terre.<br />

Notre société, désormais globalisée, va devoir faire émerger<br />

un nouveau modèle pour les décennies à venir. Nous sommes<br />

au début de cette construction dans laquelle l’industrie des<br />

procédés est à la croisée des chemins et apportera une part<br />

de la solution. Avec le secteur de l’énergie et quelques autres<br />

comme les télécommunications et l’informatique, elle va<br />

structurer durablement nos sociétés.<br />

De plus, et à l’instar du secteur énergétique, l’industrie des<br />

procédés, qui englobe toutes les industries de transformation<br />

de la matière (chimie, pharmacie, cosmétique,<br />

agroalimentaire, métallurgie, etc.), va devoir opérer une<br />

révolution sans précédent qui a déjà démarré et qui se<br />

poursuivra activement dans les décennies à venir pour rendre<br />

son développement durable.<br />

L’industrie des Procédés comprend à la fois des industries de<br />

base, permettant à d’autres industries de disposer des produits<br />

dont elles ont besoin, et des industries délivrant des produits<br />

finis à des consommateurs individuels. Le facteur commun<br />

entre ces deux grands pans est le niveau de vie, le bienêtre.<br />

En effet, les médicaments, les carburants, les produits<br />

agroalimentaires, les produits de beauté, les matériaux<br />

d’usage courant, etc. permettent au final d’améliorer la<br />

qualité de vie des consommateurs, en proposant par exemple<br />

de des usages nouveaux ou moins d’effets secondaires.<br />

Une vision pour l’Industrie des Procédés<br />

Demain, il faudra consommer autrement. Et donc produire<br />

autrement.<br />

Par son volet équipement, process, traitements des eaux usées<br />

et des gaz, etc., l’industrie des procédés permet la réduction<br />

des impacts environnementaux de toute activité. Tout progrès<br />

dans le secteur des Procédés est donc amplifié par un effet de<br />

levier allant bien au-delà de cette seule industrie.<br />

Pour l’industrie des procédés de demain, continuer à jouer<br />

ce rôle, accroître son action et contribuer à l’émergence d’un<br />

modèle de production durable passe par la construction<br />

d’usines du futur optimisées : optimisation des performances<br />

(catalyse, intensification des procédés), réduction des impacts<br />

environnementaux (usines sèches, utilisation de matières<br />

recyclées), limitation de l’impact global des produits finis en<br />

intégrant la logistique de distribution (analyse des empreintes<br />

carbone et des cycles de vie).<br />

Cette industrie saura – devra ? - s’inscrire dans un contexte de<br />

demande sociale forte et très diversifiée selon les régions du<br />

globe : plus tournée vers l’accès à un niveau de vie satisfaisant<br />

dans certaines zones, orientée vers la réduction des nuisances<br />

dans d’autres, et partout focalisée sur les économies<br />

de matières premières et d’énergie. Elle portera une<br />

attention particulière à la concertation et à l’implication des<br />

populations pour la gestion et la prévention des risques. Les<br />

institutions politiques, les administrations et les régulateurs<br />

seront des partenaires indispensables à l’émergence et au<br />

développement de cette industrie renouvelée. Ils le seront<br />

d’autant plus qu’un outil de mesure de l’amélioration de la<br />

qualité de vie qu’elle engendre pourrait être mise en place<br />

sur le modèle des « DALY » (Disability-Adjusted Life Years)<br />

ou de la notion « d’équivalent de tonnes de CO2 évitées »<br />

utilisée dans le secteur de l’énergie pour mesurer ses progrès<br />

en termes d’impact climatique.<br />

Ce sera en tous cas une industrie capable de prendre des<br />

décisions sur la base d’analyses multicritères avancées,<br />

optimisant l’ensemble de filières industrielles complexes. Elle<br />

devra pour cela élaborer des modèles d’affaire nouveaux, lui<br />

permettant de valoriser au-delà des tonnages produits, la<br />

valeur réelle des services rendus. Dans un environnement<br />

économique qui restera très mondialisé, concurrentiel et<br />

difficile, cette industrie devra également intégrer de façon<br />

profonde la compétition qui va se renforcer sur l’accès aux<br />

ressources naturelles non renouvelables et développer<br />

tous les moyens de réduction de leur consommation et/<br />

ou les techniques pour aller chercher des ressources moins<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 7


LA VIE DE<br />

L’ASSOCIATION<br />

concentrées ou de moindre qualité.<br />

Un rôle social clef<br />

Enfin, pour pouvoir consommer, il faut disposer d’un certain<br />

niveau de revenus. Notre capacités à maintenir ou créer des<br />

emplois, peut-être à en relocaliser, à produire des innovations<br />

pour nous défendre dans la compétition internationale,<br />

constitue un facteur majeur de l’équilibre social de notre<br />

continent. L’industrie des procédés doit continuer à apporter<br />

bien-être et qualité de vie à tous, consommateurs autant<br />

que producteurs. Il sera difficile de déployer beaucoup de<br />

nouvelles usines ailleurs que là où la demande croît, comme<br />

l’Asie, mais certaines opportunités existent pour relocaliser<br />

des activités dans les pays développés, en particulier en<br />

développant le recours aux matières disponibles localement,<br />

comme celles fournies par l’agriculture et le recyclage.<br />

Le Japon, la Corée, Singapour, l’Allemagne peuvent être des<br />

modèles : peu de ressources, peu d’espace, mais une capacité<br />

à conserver la capacité de conception et une part importante<br />

de la production.<br />

Les responsables publics doivent trouver auprès de l’industrie<br />

des procédés une carte à jouer de toute première qualité,<br />

pour leurs propres politiques de développement économique<br />

qui incluent d’ores et déjà l’économie circulaire et l’écologie<br />

industrielle.<br />

Les ruptures scientifiques et technologiques<br />

La vision de l’industrie des procédés décrite ci-dessus est<br />

porteuse de défis industriels et techniques passionnants. Ces<br />

défis ne pourront être relevés sans des progrès conséquents<br />

et des ruptures importantes dans les connaissances, les<br />

sciences et les technologies des procédés, comme dans la<br />

capacité à les transmettre.<br />

Quels sont donc ces progrès récents ou à venir des sciences et<br />

techniques porteurs de nouveaux horizons industriels ? Quels<br />

sont les thèmes clefs qui vont structurer l’avenir des procédés<br />

et par conséquent celui des tous les consommateurs et<br />

citoyens ?<br />

Quelques exemples des thèmes spécifiques au génie des<br />

procédés, qui apparaissent majeurs en 2012 pour les<br />

décennies à venir, sont les suivants.<br />

• Les connaissances fondamentales qui fondent le génie des<br />

procédés dans tous ses domaines d’applications doivent se<br />

développer. Les paradigmes sont à faire évoluer et il reste<br />

nombre de mécanismes qui méritent une exploration.<br />

L’enjeu majeur est sans doute dans la conception d’outils<br />

expérimentaux d’observation, à développer en particulier<br />

pour comprendre in situ des appareils la mécanistique à<br />

l’œuvre, la maîtriser, la contrôler et l’adapter pour une<br />

efficience améliorée et des innovations. Les potentiels des<br />

échelles micro et nano métriques sont de ce point de vue<br />

des axes majeurs à fort potentiel.<br />

• La recherche d’empreinte écologique minimale devrait<br />

mettre en avant des produits denses, peu riches en eau<br />

et certainement de nature solide mettant en exergue des<br />

besoins de recherches qui étendent le spectre actuel du<br />

génie des procédés (fortement marqué par les liquides et<br />

pseudoliquides). Le génie des procédés des solides est à<br />

développer.<br />

• L’optimisation et l’amélioration de technologies usuelles<br />

des procédés : séparation des fluides, contrôle et pilotage<br />

de procédés, opérations de mélanges, technologies<br />

intensives, sécurité des procédés, ordonnancement,<br />

etc. nécessitent de nombreux travaux, notamment pour<br />

proposer des technologies améliorées, plus robustes et<br />

adaptables aux diversités des matières à traiter.<br />

• Après la rupture majeure qu’a été l’intégration des<br />

sciences du vivant dans le périmètre du génie des<br />

procédés, opérée ces dernières années, l’exploitation du<br />

séquençage du génome ouvre des champs industriels<br />

nouveaux en biotechnologies. Le potentiel de la biologie<br />

systémique et prédictive doit permettre de penser de<br />

nouveaux itinéraires technologiques mettant en œuvre<br />

des organismes adaptés (OGM, enzymes, par exemple).<br />

Plus largement, il s’agit de tirer parti du vivant : La biologie<br />

cellulaire et la biologie moléculaire sont ainsi devenues des<br />

domaines à part entière du génie des procédés, Bioprocess<br />

& Biosystems Engineering, le biomimétisme sont des<br />

voies essentielles. Parmi les potentiels, la production de<br />

molécules ou de combinaison de molécules à des coûts<br />

énergétiques faibles et l’obtention de grandes quantités<br />

de produits à partir de souches sélectionnées sont des<br />

voies claires. Il est enfin probable que les biotechnologies<br />

vertes fourniront des matières premières différentes pour<br />

lesquelles les mécanismes de sélection devront prendre<br />

en compte les capacités du génie des procédés. Ici encore<br />

le dialogue entre les communautés est essentiel.<br />

• Les sciences de l’intégration et de l’ingénierie ont aussi<br />

à se renouveler. Les questions d’échelle, de mécanisme<br />

d’extrapolation sont à revisiter. La complexité induite<br />

nécessite que la simulation se développe et assiste toutes<br />

les étapes de conception comme de conduite d’opérations<br />

plus intenses, souvent hors d’échelle de temps du contrôle<br />

humain.<br />

• Ainsi la modélisation et la simulation seront<br />

omniprésentes : ingénierie assistée par ordinateur, les<br />

sciences de la complexité, de l’interaction, du chaos, réalité<br />

virtuelle. Nous devons nous approprier les techniques<br />

de calcul scientifique pour développer nos procédés<br />

et augmenter la précision de nos modèles et de nos<br />

prédictions afin d’améliorer la maintenance préventive.<br />

Dans cette thématique modélisation, et en regard d’une<br />

vision sociétale, il faut que se développent des modèles<br />

plus robustes, capables également de donner des réponses<br />

suffisantes au questionnement du grand public.<br />

• Les domaines interdisciplinaires et leur interface avec les<br />

8<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


LA VIE DE<br />

L’ASSOCIATION<br />

sciences appliquées et l’ingénierie seront également des<br />

clefs de l’avenir. La reconstruction de la valeur prenant en<br />

compte à la fois les contraintes économiques, les potentiels<br />

du génie des procédés et les services (écosystèmiques)<br />

rendus est à développer.<br />

• Les sciences et techniques de l’évaluation multicritère<br />

des procédés : évaluations économiques, énergétiques et<br />

environnementales type empreinte carbone, empreinte<br />

eau et cycle de vie.<br />

Bien évidemment ces défis scientifiques et techniques posent<br />

la question des centres et installations scientifiques de<br />

premier plan capables de porter ces thématiques complexes<br />

qu’il faudra croiser. Ils posent également la question de<br />

la formation des ingénieurs généralistes, des concepteurs<br />

de procédés, capables de faire des compromis sur cette<br />

multiplicité de thèmes et critères (process engineering) qui<br />

apparaissent comme une ressource critique pour l’avenir.<br />

Le renforcement des pôles de compétences apparus ces<br />

dernières années (instituts Carnot, pôles de compétitivité,<br />

PRES, etc.), est un impératif pour que l’industrie puisse<br />

s’adosser à un système de recherche puissant et performant,<br />

sachant articuler excellence académique et applications<br />

industrielles.<br />

Pour cela, le COS et le CST ont travaillé à définir un certain<br />

nombre d’actions concrètes à mettre en œuvre dès 2012.<br />

Nous citerons à titre d’exemple :<br />

--<br />

l’organisation de rencontres avec des acteurs institutionnels<br />

pour promouvoir la vision de la <strong>SFGP</strong> de l’avenir de<br />

l’industrie et des sciences du procédé ;<br />

--<br />

l’organisation autour du congrès <strong>SFGP</strong> 2013 d’actions de<br />

communication destinées à porter les messages de la <strong>SFGP</strong><br />

vers différents publics.<br />

Jérôme GOSSET<br />

Ingénieur des Mines<br />

Le rôle de la <strong>SFGP</strong><br />

L’industrie des procédés trouve son unité dans les approches<br />

scientifiques et techniques qui la sous-tendent, celles du<br />

génie des procédés.<br />

Ce dernier est une science d’intégration qui repose sur de<br />

multiples domaines de base, en vue de maîtriser les procédés<br />

dans leur totalité. Il peut être bousculé si les sciences de base<br />

évoluent, ce qui est le cas par exemple de la simulation et de la<br />

catalyse. Son périmètre peut aussi être modifié avec le temps,<br />

par l’intégration de nouveaux champs comme récemment<br />

les sciences du vivant. Son barycentre aussi peut changer :<br />

les opérations unitaires apparaissent comme bien maîtrisées<br />

aujourd’hui, c’est vraiment l’intégration qui domine désormais<br />

avec des thématiques comme la Green Chemistry, le Green<br />

Chemical Engineering, et l’éco-conception. Les méthodes et<br />

sciences de l’intégration évoluent et progressent.<br />

Les besoins de la production, par exemple de la mise en<br />

œuvre industrielle comme par exemple la flexibilité par<br />

rapport à la source d’énergie ou la réduction de l’empreinte<br />

environnementale, imposent leurs propres contraintes sur les<br />

procédés.<br />

La <strong>SFGP</strong>, en tant que société savante, a toujours été ce point<br />

de rencontre entre ces thématiques.LA <strong>SFGP</strong> se veut donc :<br />

--<br />

au service de ses adhérents ;<br />

--<br />

au service de la réflexion sur le GP, de la science à la société<br />

en passant par l’industrie et les services ;<br />

--<br />

une force motrice de l’émergence de l’industrie des<br />

procédés de demain.<br />

Administrateur de la <strong>SFGP</strong>, animateur du COS<br />

Michel SARDIN<br />

Président du CST de la <strong>SFGP</strong><br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 9


LA VIE DE<br />

L’ASSOCIATION<br />

Création du groupe Génie<br />

des Procédés Ouest<br />

Présentation<br />

Les laboratoires de Génie des Procédés ligériens et bretons<br />

viennent de se constituer en section locale de la <strong>SFGP</strong>. Le<br />

réseau <strong>SFGP</strong> Grand Ouest a pour objectif d’améliorer la lisibilité<br />

du Génie des Procédés dans le Grand Ouest et de renforcer<br />

son positionnement dans le cadre de l’interrégionnalité,<br />

auprès des collectivités territoriales et des entreprises. Les<br />

activités du réseau relèvent principalement des thématiques<br />

agro-alimentaire et biotechnologies, environnement,<br />

énergie, matériaux et valorisation des ressources marines.<br />

Elles donnent lieu à de nombreuses collaborations entre les<br />

membres du réseau, souvent dans le cadre de programmes<br />

nationaux et européens, ou en partenariat avec les pôles<br />

de compétitivité Mer Bretagne, Valorial et EMC2. Elles<br />

figureront en bonne place dans l’IRT Jules Verne. Certaines<br />

activités transdisciplinaires sont également développées<br />

dans le cadre de sociétés savantes sœurs, comme le GFP<br />

(polymères), l’AMAC (matériaux), le CFM (membranes) et la<br />

SFT (thermique).<br />

Laboratoires membres du réseau<br />

• Biopolymères Interactions Assemblages (BIA), INRA Nantes<br />

• Centre d’Etudes et de Valorisation des Algues (CEVA),<br />

Pleubian<br />

• Géotechnique, Eau et Risques (GER) et Matériaux (MAT),<br />

IFSTTAR Nantes<br />

• Génie des Procédés, Environnement et Agro-alimentaires<br />

(GEPEA UMR CNRS 6144), Université de Nantes, EMN et<br />

ONIRIS<br />

• Gestion Durable de l’Eau, CSTB Nantes<br />

• Gestion environnementale et traitement biologique<br />

des déchets (GERE), et Technologie des équipements<br />

agroalimentaires (TERE), IRSTEA Rennes<br />

• Institut des Sciences Chimiques de Rennes (UMR 6226, équipe<br />

CIP), Université de Rennes 1, INSA, ENS Chimie de Rennes<br />

• Laboratoire d’Ingénierie des MATériaux de Bretagne<br />

(LIMATB), Université de Bretagne Sud<br />

• Laboratoire de Thermocinétique (LTN UMR CNRS 6607),<br />

Université de Nantes<br />

• Science et Technologie de la Biomasse Marine (STBM),<br />

Ifremer Nantes<br />

• Sciences et technologie du Lait et de l’Œuf (STLO), INRA Rennes<br />

Bureau<br />

Patrick Bourseau, président,<br />

GEPEA (patrick.bourseau@univ-ubs.fr, tél. 02 97 87 45 31)<br />

Annabelle Couvert, vice-présidente région Bretagne, ISCR-CIP<br />

Vanessa Jury, vice-présidente région Pays de la Loire, GEPEA<br />

Eric Leroy, secrétaire, GEPEA.<br />

Création d’une formation<br />

d’ingénieur «procédés et<br />

bioprocédés» à Polytech Nantes<br />

Une nouvelle formation d’ingénieur en Génie des Procédés<br />

et des Bioprocédés (GPB) vient d’être habilitée par la<br />

Commission des Titres d’Ingénieur (C.T.I.) à Polytech Nantes.<br />

Elle sera mise en place à la rentrée prochaine sur le site de<br />

Gavy à St-Nazaire avec un effectif de 28 étudiants.<br />

Les ingénieurs GPB de Polytech Nantes auront des<br />

compétences scientifiques, techniques, humaines et<br />

économiques sur la transformation chimique ou biologique de<br />

la matière en produits finis à fonction d’usage, en maîtrisant<br />

la dépense énergétique et en respectant les contraintes<br />

environnementales et de sécurité.<br />

Les secteurs d’activité et les débouchés concernés sont les<br />

suivants :<br />

• Agroalimentaire (dont bioressources marines)<br />

• Protection de l’environnement (traitement et recyclage<br />

des eaux, valorisation des déchets et coproduits,<br />

écotechnologies)<br />

• Production d’énergie issue de la biomasse<br />

• Chimie lourde ou fine, pharmacie industrielle<br />

• Santé, biomédical, bioindustries<br />

• Bureau d’étude, équipementiers<br />

Pour en savoir plus :<br />

))<br />

Télécharger la plaquette de la formation : http://gepea.fr/<br />

formations-laboratoire-recherches-gepea.html<br />

))<br />

Contacter Polytech Nantes :<br />

Site de Saint-Nazaire :<br />

direction.gpb@polytech.univ-nantes.fr<br />

Site de Nantes : communication@polytech.univ-nantes.fr -<br />

Tél : 02 40 68 30 39<br />

10<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


FUTURPROD<br />

Atelier de Réflexion Prospective de l’ANR<br />

sur les « Systèmes de Production du Futur »<br />

LA VIE DE<br />

L’ASSOCIATION<br />

3. La phase « proposer » définit les programmes de recherche<br />

nécessaires pour lever les verrous identifiés dans la phase<br />

précédente.<br />

L’atelier de réflexion prospective FUTURPROD a pour objectif<br />

principal d’identifier les problématiques et les priorités<br />

thématiques de recherche sur les systèmes de production du<br />

futur et ainsi de contribuer à l’élaboration de la programmation<br />

de l’ANR. Le modèle des systèmes de production français est<br />

à repenser pour prendre en compte les nouveaux enjeux<br />

économiques, environnementaux et sociaux actuels et à<br />

venir: augmentation importante de la population à satisfaire,<br />

accessibilité difficile aux ressources énergétiques et matières,<br />

demande d’emplois et de travail responsables en premier<br />

lieu. Les questions de l’atelier sont alors : sur quels nouveaux<br />

modèles, technologies, organisations, peut-on développer<br />

une industrie économiquement rentable, écologiquement<br />

respectueuse et socialement responsable ? Quels en sont<br />

les verrous ? Quelles sont les recherches à mener pour y<br />

parvenir ?<br />

FUTURPROD est porté par trois réseaux académiques et<br />

professionnels des systèmes de production pour les domaines<br />

manufacturiers et des procédés - GDR MACS (pilotage<br />

des systèmes de production), AIP-PRIMECA (conception<br />

et fabrication du produit) et la <strong>SFGP</strong> (Génie des Procédés)<br />

- et coordonné par Grenoble INP (Y. Frein et D. Brissaud).<br />

40 spécialistes nationaux et internationaux, industriels,<br />

académiques ou institutionnels, venant de nombreuses<br />

disciplines des sciences de l’ingénieur et des sciences<br />

humaines et sociales, sont engagés dans le groupe des<br />

experts qui assure le travail de réflexion prospective. Ce travail<br />

collectif est structuré dans une approche multidisciplinaire et<br />

systémique avec l’aide d’un cabinet spécialisé en prospective<br />

et en animation de travail de groupe..<br />

Le projet est structuré en cinq thèmes :<br />

T1 - L’ingénierie de la chaîne logistique (B. Grabot) ;<br />

T2 - L’ingénierie des produits (A. Bernard) ;<br />

T3 - L’ingénierie des procédés (M. Aurousseau) ;<br />

T4 - L’économie des systèmes de production (E. Ballot) ;<br />

T5 - Les aspects sociaux des systèmes de production (S. Caroly).<br />

Cependant l’atelier est bien mené de manière pluridisciplinaire<br />

et transverse et les propositions résultent bien de la<br />

confrontation des disciplines et des points de vue sur l’objet «<br />

systèmes de production ».<br />

Ainsi la démarche de prospective mise en œuvre comporte 3<br />

phases principales :<br />

1. La phase « comprendre » vise à construire un objet d’étude<br />

« système de production » partagé pour en identifier les<br />

principaux facteurs d’évolution à un horizon 2030 ;<br />

2. La phase « imaginer » élabore quatre à cinq scénarii de ce<br />

que pourraient être les systèmes de production d’ici à 20<br />

ans en privilégiant des hypothèses de rupture ;<br />

Chacune de ces phases repose sur un travail d’analyse et de<br />

synthèse du comité de pilotage de l’atelier et des experts,<br />

consolidées par 2 journées de travail collectif. Les deux<br />

premières journées « comprendre » ont eu lieu les 19 et<br />

20 mars dernier à Grenoble. Elles se sont organisées autour<br />

d’ateliers et d’un « world café », ce qui a permis de déterminer<br />

de façon collective et collaborative les variables internes et<br />

externes impactant les systèmes de production. La deuxième<br />

phase d’élaboration des scénarii sera consolidée lors de deux<br />

journées fin mai et mi-juillet à Paris.<br />

FUTURPROD est donc une occasion très forte pour la <strong>SFGP</strong> de<br />

relayer et déployer le travail et la vision issus de son Comité<br />

d’Orientation Stratégique (COS). FUTURPROD a commencé en<br />

janvier 2012 et rendra ses conclusions finales au bout de 15<br />

mois en diffusant largement ses travaux vers les communautés<br />

académiques et industrielles. Affaire à suivre donc…<br />

Contacts :<br />

Marc.Aurousseau@pagora.grenoble-inp.fr ou<br />

Valerie.Rocchi@g-scop.grenoble-inp.fr<br />

Site web :<br />

http://cluster-gospi.fr/Atelier-de-reflexion-prospectif<br />

Marc AUROUSSEAU<br />

Professeur Grenoble INP-Pagora/LGP2<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 11


LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

La vie des Groupes Th<br />

Conseil Scientifique et Te<br />

GROUPES THEMATIQUES DE LA <strong>SFGP</strong><br />

Cycle de Vie et Recyclage<br />

des Matériaux<br />

Sophie DUQUESNE<br />

UMET - Univ. de Lille 1<br />

sophie.duquesne@enscl.fr<br />

Formation<br />

Eric SCHAER<br />

LRGP – ENSIC, Nancy<br />

eric.schaer@ensic.inpl-nancy.fr<br />

Elaboration des Matériaux<br />

Jean-Pierre BELLOT<br />

Institut Jean Lamour, Nancy<br />

jean-pierre.bellot@mines.inpl-nancy.fr<br />

Génie Agroalimentaire et<br />

Biotechnologie<br />

Jean-Luc SIMON<br />

Ingredia Group, Arras<br />

jl.simon@ingredia.com<br />

Energie<br />

Roland SOLIMANDO<br />

LRGP – ENSIC, Nancy<br />

roland.solimando@ensic.inpl-nancy.fr<br />

François NICOL<br />

VEOLIA Environnement Recherche et Innovation<br />

francois.nicol@veolia.com<br />

Génie de la Polymérisation<br />

Alain Durand<br />

LCPM – ENSIC, Nancy<br />

alain.durand@ensic.inpl-nancy.fr<br />

Génie du Produit Informatique et Procédés Innovation<br />

Nouria FATAH<br />

UCCS - ENSCL, Lille<br />

nouria.fatah@ensc-lille.fr<br />

Stéphane DECHELOTTE<br />

PROSIM, Toulouse<br />

stephane.dechelotte@prosim.net<br />

Olivier POTIER<br />

LRGP – ENSIC, Nancy<br />

olivier.potier@ensic.inpl-nancy.fr<br />

Procédés Séparatifs<br />

Elisabeth BADENS<br />

LM2P2- Univ. Paul Cézanne, Aix-en-Provence<br />

elisabeth.badens@univ-cezanne.fr<br />

Pascal DHULSTER<br />

ProBioGEM - IUT Génie Bio, Lille<br />

pascal.dhulster@univ-lille1.fr<br />

Réacteurs et Intensification<br />

des réacteurs<br />

Laurent FALK<br />

LRGP, Nancy<br />

laurent.falk@ensic.inpl-nancy.fr<br />

Anne-Marie BILLET<br />

LGC - ENSIACET, Toulouse<br />

annemarie.billet@ensiacet.fr<br />

Sécurité des procédés<br />

Laurent PERRIN<br />

LRGP – ENSIC, Nancy<br />

laurent.perrin@ensic.inpl-nancy.fr<br />

Christophe PROUST<br />

INERIS, Verneuil-en-Halatte<br />

christophe.proust@ineris.fr<br />

Solides Divisés Systèmes industriels Thermodynamique et Procédés<br />

Béatrice BISCANS<br />

LGC, Toulouse<br />

beatrice.biscans@ensiacet.fr<br />

Traitement des déchets, des<br />

boues et des sites pollués<br />

Marie-Odile SIMONNOT<br />

LRGP – ENSIC, Nancy<br />

marie-odile.simonnot@ensic.inpl-nancy.fr<br />

Pierre BUFFIERE<br />

LGCIE – INSA, Lyon<br />

pierre.buffiere@insa-lyon.fr<br />

Jean-Marc LE LANN<br />

LGC - ENSIACET, Toulouse<br />

JeanMarc.LeLann@ensiacet.fr<br />

Directeur@ensiacet.fr<br />

Traitement de l’eau et de l’air<br />

Annabelle COUVERT<br />

ENSCR, Lille<br />

annabelle.couvert@ensc-rennes.fr<br />

Etienne PAUL<br />

LISBP - INSA, Toulouse<br />

etienne.paul@insa-toulouse.fr<br />

Jean-Charles de HEMPTINNE<br />

IFP Energies Nouvelles<br />

j-charles.de-hemptinne@ifp.fr<br />

Jean-Noël JAUBERT<br />

LRGP – ENSIC, Nancy<br />

jean-noel.jaubert@ensic.inpl-nancy.fr<br />

12<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


ématiques (GT) et du<br />

chnique de la <strong>SFGP</strong> (CST)<br />

Extrait de la Charte des GT et du CST : « Les Groupes<br />

Thématiques (GT) constituent l’espace de réflexion scientifique<br />

de la <strong>SFGP</strong>. Ils développent son image en contribuant aux<br />

progrès scientifiques et technologiques dans le champ du<br />

Génie des Procédés. » … « Le Conseil Scientifique et Technique<br />

(CST) est l’organe scientifique statutaire de la <strong>SFGP</strong>. Le CST<br />

contribue à la définition des orientations scientifiques et<br />

techniques de l’Association et coordonne l’activité interne et<br />

externe de ses membres. »<br />

Depuis mai 2011, l’activité du CST de la <strong>SFGP</strong> s’est focalisée sur<br />

trois grandes tâches : la vie des GT, la préparation du congrès<br />

GP 2011 et la finalisation du travail engagé par le Comité<br />

d’Orientation Stratégique, « Vision 2050 », animé par Jérôme<br />

Gosset, Directeur Général de la Business Unit Hydrogène et<br />

Stockage d’Energie d’AREVA Renouvelables, et Président<br />

d’Hélion. Le travail sur l’organisation des GT s’est traduit<br />

par la création sous la responsabilité de Sophie Duquesne,<br />

Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Lille<br />

d’un nouveau GT « Cycle de vie et Recyclage des matériaux »<br />

en parallèle de l’activité du GT « Elaboration des matériaux »<br />

en cours de redéfinition.<br />

Le CST s’est finalement réuni 3 fois depuis juin 2011. La<br />

première réunion en octobre 2011 était orientée sur la<br />

contribution des GT aux perspectives tracées par le texte<br />

du COS dont on trouvera une synthèse dans ce numéro de<br />

Procédique sous la plume de Jérôme Gosset et Michel Sardin,<br />

la seconde au moment du congrès fin novembre 2011 qui a fait<br />

le point sur le fonctionnement des GT, et enfin la dernière fin<br />

en mars 2012 qui a mis un point final à la réflexion stratégique<br />

engagée depuis 2 ans. Les responsables des GT, en tant que<br />

membres du CST, ont pris à cette occasion toute leur part<br />

dans la définition des grandes orientations stratégiques de la<br />

<strong>SFGP</strong>.<br />

Activités des Groupes Thématiques<br />

La <strong>SFGP</strong> compte actuellement 17 Groupes Thématiques<br />

(Cf. tableau récapitulatif des GT ci-contre). Rappelons qu’en<br />

2010-2011, l’activité des GT a été marquée par la montée en<br />

puissance des groupes « Thermodynamique des procédés »,<br />

et « Énergie » qui ont animé la communauté du Génie des<br />

procédés par des forums transversaux mettant au cœur de<br />

la problématique de l’action des GT l’utilisation rationnelle<br />

de l’énergie, les ressources renouvelables, les besoins des<br />

industriels en modèles et en données thermodynamiques<br />

fiables. La structuration du groupe « Ingénierie des réacteurs<br />

et intensification », créé en 2010 de la fusion des groupes<br />

« Réacteurs » à l’initiative de Laurent Falk (LRGP-Nancy) et<br />

Anne-Marie Billet (LGC-Toulouse), est achevée. Le groupe<br />

«Innovation» dont l’activité transversale vient coordonner les<br />

activités d’innovation d’autres GT (TEA, …), créé en mai 2010,<br />

a fait preuve en 2011 d’une activité remarquable, montrant<br />

l’intérêt pour cette action transversale, en particulier en<br />

collaboration avec le GT « Traitement des eaux et de l’air ».<br />

Enfin la réflexion au sein du groupe « Élaboration des matériaux<br />

» s’est poursuivie. Elle a abouti à la création d’un nouveau GT<br />

sur le Génie des procédés de polymérisation autour d’Alain<br />

Durand (LCPM-Nancy), l’autre, comme précisé ci-après, étant<br />

axé sur l’élaboration des matériaux métalliques.<br />

LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

Les groupes plus anciens ont poursuivi leur activité qui<br />

s’est matérialisée soit par des actions autonomes (journées<br />

thématiques dont les comptes rendus se trouvent pages 19 à<br />

24 ), soit par la participation active à l’organisation de congrès<br />

et/ou de sessions de congrès. Ils se sont fortement investis<br />

dans la sélection des textes et l’organisation des sessions du<br />

Congrès GP 2011 à Lille.<br />

GT « Elaboration des Matériaux métalliques»<br />

Suite à une réunion en début d’année 2011 à Paris<br />

rassemblant de nombreux acteurs industriels et académiques<br />

de la métallurgie d’élaboration française, un consensus a<br />

été obtenu pour renommer le Groupe GPElmat (Génie des<br />

Procédés d’Elaboration des matériaux) en GT « Elaboration<br />

des Matériaux Métalliques » traitant de l’ensemble des<br />

problèmes depuis le traitement des minerais en amont<br />

jusqu’au métal liquide en aval, à l’exclusion des procédés de<br />

solidification.<br />

Jean-Pierre BELLOT (Ecole des Mines – Institut Jean Lamour<br />

– Nancy) succède, pour l’animation de ce groupe, à Alain<br />

JARDY, que nous remercions vivement pour son rôle actif<br />

joué ces dernières années.<br />

L’année 2011 a été marquée par l’organisation de la<br />

conférence internationale LMPC (Liquid Metal Processing and<br />

Casting) qui s’est tenue à Nancy du 25 au 28 septembre, et<br />

qui a connu son succès habituel avec plus de 110 spécialistes<br />

internationaux venant de 16 pays dont la moitié d’industriels.<br />

Les thèmes concernaient les opérations de refusion, la<br />

modélisation mathématique des procédés, les propriétés<br />

thermophysiques des métaux liquides, le comportement<br />

inclusionnaire et les processus de solidification et coulée.<br />

Il faut aussi souligner la participation active du GT au Congrès<br />

GP 2011 à Lille en octobre, dans la thématique “Matériaux”. En<br />

outre, ce GT s’est aussi beaucoup impliqué dans la définition<br />

de la plate-forme “Elaboration” de l’IRT M2P (Métallurgie<br />

Matériaux Procédés) mise en place en Lorraine.<br />

GT « Energie»<br />

Les problématiques liées à l’énergie constituent des<br />

défis scientifiques et sociétaux majeurs, qu’il s’agisse du<br />

développement de carburants alternatifs (filière biomasse ou<br />

hydrogène), de la maîtrise des impacts environnementaux et<br />

écologiques des systèmes producteurs d’énergie, d’efficacité<br />

énergétique de procédés ou bien de la mise au point de<br />

nouveaux moyens performants de stockage de l’énergie.<br />

Pour répondre à tous ces enjeux, le GT « Energie » s’adresse<br />

à tous les acteurs concernés par ces problématiques, qu’ils<br />

soient issus du monde de l’industrie, de la recherche, de<br />

l’université. Il est en étroite collaboration avec la Section EFCE<br />

« Process Engineering for Sustainable Energy » animée par<br />

Sophie JULLIAN (IFPEN).<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 13


LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

Ce GT « Energie », animé par Roland SOLIMANDO (LRGP-<br />

Nancy) et François NICOL (VEOLIA Environnement) a pour<br />

principaux objectifs :<br />

--<br />

d’identifier les acteurs des différentes thématiques et de<br />

mettre en évidence des synergies, puis de créer des liens<br />

et des collaborations en vue de faire des propositions de<br />

nouvelles actions et projets communs ;<br />

--<br />

d’améliorer la transversalité de la discipline en rapprochant<br />

les diverses thématiques, en favorisant les échanges<br />

techniques transversaux entre professionnels et en<br />

s’associant aux actions du Groupe « Energétique » de la<br />

Société française de Thermique ;<br />

--<br />

d’être un site privilégié d’informations dans lequel les divers<br />

acteurs pourront trouver des réponses à leurs problèmes<br />

ou préoccupations ;<br />

--<br />

d’apporter régulièrement des mises au point sur l’état de<br />

l’art, d’effectuer des veilles technologiques de ce qui se fait<br />

principalement en France ainsi qu’aux USA, en Allemagne,<br />

au Royaume Uni.<br />

Le groupe a coorganisé deux forums communs, l’un avec le<br />

GT « Thermodynamique et Procédés » intitulé « Les outils de<br />

la thermodynamique des fluides et de la thermodynamique<br />

énergétique pour un procédé optimisé » le 6 janvier 2011 à<br />

Nancy (ENSIC), et l’autre avec le GT «Génie agroalimentaire<br />

et biotechnologique» sur les « évaluations énergétiques<br />

des procédés biotechnologiques » le 17 mai 2011, au CNAM<br />

Paris.<br />

Les prochaines Journées Cathala-Letort se dérouleront à Pau<br />

les 14 et 15 novembre 2012 sur le thème « Energies à faible<br />

bilan carbone : enjeux et procédés innovants ».<br />

GT « Formation »<br />

Ce groupe est désormais animé par Eric SCHAER (LRGP-<br />

Nancy) avec un bureau composé de Jean-Louis Dirion<br />

(ENSTIMAC), Nouria Fatah (ENSCL), Laurent Perrin (ENSIC),<br />

Laurent Prat (ENSIACET), Jean-Michel Reneaume (ENSGTI).<br />

Il participe à la réflexion lancée par le Comité d’Orientation<br />

Stratégique sur l’avenir de la <strong>SFGP</strong> et est aussi le lien entre les<br />

centres de formation français et la Working Party Education<br />

de la Fédération Européenne de Génie Chimique (Christine<br />

Roizard, ENSIC-Nancy).<br />

Le GT « Formation » se réunit 3 fois par an, et ses activités<br />

concernent les évolutions pédagogiques dans le domaine<br />

du Génie des procédés (pédagogie active, e-learning,<br />

évaluation des enseignements, approches connaissances<br />

& compétences…), ainsi que l’organisation des sessions<br />

«Formation» des congrès réguliers de la <strong>SFGP</strong>. Il est aussi<br />

le lien entre les centres de formation français et la Working<br />

Party Education de la EFCE.<br />

GT « Génie agroalimentaire et biotechnologie »<br />

Ce groupe reste très actif (réunions bimensuelles), après la<br />

transmission de sa présidence à Jean-Luc SIMON (Directeur<br />

R&D d’Ingredia) Le GT a visité les pôles de compétitivité<br />

Vitagora à Dijon (février 2011), Valorial à Rennes (juin<br />

2011) et Céréales Vallée à Clermont-Ferrand (octobre<br />

2011), afin d’identifier les verrous de procédés dans leurs<br />

projets labellisés et d’initier une réflexion commune avec<br />

les pôles. Avec le groupe « Énergie », il a organisé une<br />

journée thématique sur l’«Évaluation énergétique en<br />

procédés biotechnologiques » au CNAM Paris (17 mai 2011) :<br />

conférences et débat. Il a participé activement au Congrès GP<br />

2011 à Lille en organisant les conférences et communications<br />

relatives à la thématique « Procédés pour les Sciences du<br />

Vivant ».<br />

Ce groupe mène aussi des actions transversales avec<br />

ADEBIOTECH : citons sa participation au colloque « Gestion<br />

des Biofilms, enjeux industriels » qui a eu lieu le 13 octobre<br />

2011 et la coorganisation du colloque « Peptides issus<br />

des procédés d’hydrolyse : filières industrielles », qui se<br />

déroulera les 2 et 3 octobre 2012 au Parc Biocitech Paris-<br />

Romainville.<br />

GT « Informatique et Procédés »<br />

Ce Groupe créé en 1989 s’est fixé pour objectif l’animation<br />

scientifique en France du domaine de l’informatique appliquée<br />

au Génie des Procédés. Il vise à promouvoir l’application de<br />

l’informatique pour la conception, l’analyse et la conduite des<br />

procédés, et en particulier:<br />

--<br />

favoriser l’échange des expériences et des méthodes,<br />

--<br />

encourager la circulation de l’information entre industriels<br />

et universitaires,<br />

--<br />

favoriser le dialogue avec les pouvoirs publics,<br />

--<br />

affirmer la présence de la France au niveau européen et<br />

international.<br />

Ses domaines privilégiés d’intervention sont l’analyse<br />

systémique des procédés, les approches génériques pour la<br />

modélisation, la simulation et le contrôle des procédés.<br />

La présidence du groupe est assurée alternativement par<br />

un industriel et un universitaire. Les tâches d’organisation<br />

et de contact sont largement réparties entre les membres<br />

du groupe actuellement animé par Stéphane DECHELOTTE<br />

(PROSIM), Francis COURTOIS (AgroParis Tech) et Marie<br />

DEBACQ-LAPASSAT (secrétariat, CIGP-CNAM Paris).<br />

Ce groupe organise des réunions régulières (une sur deux sous<br />

forme de vidéo-conférences) et une fois par an des Forums<br />

sur des sujets qu’il juge suffisamment mûrs et mobilisateurs. Il<br />

veille alors à assurer un bon équilibre entre exposés d’origine<br />

industrielle - proches des besoins - et universitaires - plus<br />

prospectifs. Le 12 mai 2011 a eu lieu la journée commune avec<br />

le groupe thématique «Thermodynamique des procédés» à<br />

l’ENSIACET - Toulouse, intitulée « Développement et diffusion<br />

de modèles thermodynamiques : quelle(s) solution(s) pour<br />

l’industrie » où les industriels présents ont pu faire état de<br />

leurs besoins face à des fournisseurs académiques ou privés<br />

de logiciels. Une journée « Réseaux de neurones pour le<br />

contrôle et la surveillance de procédés » s’est déroulée le 11<br />

janvier 2012 à l’ESPCI-ParisTech (Cf. CR en page 22).<br />

14<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


GT « Innovation et Procédés »<br />

Répondant à un besoin industriel, ce groupe transversal<br />

a été créé en 2010 au sein de la <strong>SFGP</strong> à l’initiative d’Olivier<br />

POTIER (Laboratoire Réactions et Génie des Procédés CNRS<br />

/ ENSGSI) et du Comop. Son but est moins d’afficher les<br />

dernières innovations en matière de génie des procédés que<br />

de contribuer à la diffusion et au développement de nouvelles<br />

approches pour favoriser et accélérer l’innovation, processus<br />

complexe qui associe un grand nombre de compétences<br />

scientifiques, techniques, marketing et commerciales.<br />

Le bureau est composé d’industriels et d’universitaires :<br />

Sylvie Baig (Degrémont Suez Environnement), Mauricio<br />

Camargo (Equipe de Recherche en Processus Innovatifs /<br />

ENSGSI) , Bruno Grano (Ecole des Mines d’Albi-Carmaux) ,<br />

Xavier Longaygue (IFP Energies nouvelles) , Stéphane Negny<br />

(Laboratoire de Génie Chimique CNRS / ENSIACET) , François<br />

Nicol (Veolia Environnement Recherche et Innovation), Didier<br />

Tanguy (Rhodia).<br />

Le GT « Innovation » se réunit 3 fois par an. Ses activités<br />

concernent l’innovation dans le domaine du Génie des<br />

procédés (comment créer plus vite de nouveaux produits<br />

et procédés et avoir plus de chance de succès lors de<br />

leurs applications ; entre autre : nouvelles technologies et<br />

méthodologies, approches processus, organisation ...), ainsi<br />

que la rédaction de documents de synthèse. Il organise aussi<br />

des colloques et de sessions «Innovation» lors des congrès<br />

réguliers de la <strong>SFGP</strong>.<br />

Une première journée scientifique « Innover dans les<br />

industries de procédés : nouvelles approches, nouvelles<br />

méthodes » s’est déroulée avec succès le 6 mai 2010 à Nancy.<br />

Elle a regroupé industriels, universitaires, chercheurs français,<br />

mais aussi quelques étrangers des pays voisins, Allemagne,<br />

Belgique et Luxembourg.<br />

Ce groupe devra fonctionner en forte interaction avec<br />

les autres GT comme les groupes « Thermodynamique<br />

et Procédés» et « Énergie » et être à l’initiative de forums<br />

communs.<br />

GT « Procédés séparatifs »<br />

Ce GT est animé par Elisabeth BADENS (Université Paul<br />

Cézanne Aix-Marseille) et Patrice HULSTER (Laboratoire<br />

ProBioGEM Polytech’Lille). Le bureau est constitué d’ Amélie<br />

Bugeon (Lesaffre International), Marielle Coste (Veolia),<br />

Frantz Deschamps (Stanipharm), Dominique Horbez (Rhodia),<br />

Florence Lutin (Eurodia), Laurence Muhr (LRGP ENSIC Nancy),<br />

Eric Valery (Novasep), Eugène Vorobiev (UTC). Ce GT a pour<br />

vocation de fédérer les différents acteurs académiques et<br />

industriels concernés par les procédés de séparation et<br />

de purification : extraction / fractionnement, distillation,<br />

absorption et adsorption, cristallisation, séparation<br />

chromatographique, séparation membranaire ainsi que les<br />

séparations mécaniques.<br />

L’objectif est d’identifier les développements actuels des<br />

procédés séparatifs pouvant être liés soit à l’élargissement de<br />

leur champ d’applications, soit à la mise au point de nouvelles<br />

techniques, par exemple par couplage de procédés existants,<br />

ou encore par l’utilisation d’écosolvants comme les fluides<br />

supercritiques ou les liquides ioniques.<br />

LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

Citons également l’éco-conception innovante des procédés<br />

séparatifs et l’étude des cycles de vie de ces opérations,<br />

l’intensification des procédés séparatifs (identification des<br />

verrous technologiques).<br />

Le groupe s’est fortement impliqué dans la préparation du<br />

congrès GP2011 de Lille où il a pu améliorer sa lisibilité au<br />

sein des différentes thématiques du congrès.<br />

GT « Réacteurs et Intensification des réacteurs »<br />

Ce groupe résulte d’une refonte des Groupes thématiques «<br />

Réacteurs » et « Agitation-mélange ». Il est animé par Laurent<br />

FALK (LRGP-Nancy) et Anne-Marie BILLET (LGC-ENSIACET).<br />

Le bureau de ce GT comprend également Joëlle Aubin (LGC-<br />

Toulouse) et Frédéric Augier (IFP Energies nouvelles). Ce GT<br />

a pour but de faire le pont entre industriels, équipementiers<br />

et chercheurs sur les applications et le développement des<br />

recherches concernant deux grandes catégories de réacteurs :<br />

• Les réacteurs « classiques » de l’industrie chimique: cuves<br />

agitées, colonnes, lits fluidisés…, qu’ils soient mono- ou<br />

poly-phasiques: réacteurs catalytiques (slurry, wash coat,<br />

lit fixes), à bulles, à gouttes, etc.<br />

• Les réacteurs intensifiés, les réacteurs optimisés (passage<br />

du batch au continu, réacteurs régulés), les réacteurs<br />

polyfonctionnels (distillation-réactive, réacteursdécanteurs),<br />

les réacteurs-échangeurs, les milliréacteurs<br />

/ microréacteurs (monolithes, réacteurs structurés,<br />

microréacteurs…).<br />

Des journées thématiques sont organisées sur des sujets<br />

concernant l’ensemble des compétences nécessaires au<br />

choix et au développement de réacteurs performants :<br />

caractérisation des phénomènes limitant (cinétique, transfert,<br />

mélange…), développement de métrologies spécifiques,<br />

modélisation hydrodynamique, etc. Ainsi a eu lieu le 15 mars<br />

2012 une journée sur le thème « Acquisition des données et<br />

stratégies expérimentales » (cf. CR en page 24).<br />

Le GT apporte aussi son soutien, lors des congrès réguliers<br />

de la <strong>SFGP</strong>, sur les thématiques qui relèvent des réacteurs<br />

chimiques.<br />

GT « Sécurité des Procédés »<br />

Le Génie des procédés est maintenant indissociable<br />

de la Sécurité des procédés qui permet d’assurer un<br />

fonctionnement optimal mais également d’éviter des<br />

atteintes aux hommes et à l’écosystème. Le groupe a ainsi<br />

participé activement à l’organisation du colloque « Ethique<br />

et risque : problématique émergente » qui fut organisé à<br />

l’ENSAM Paris le 7 décembre 2010.<br />

Le GT « Sécurité des Procédés » est actuellement animé<br />

par Laurent PERRIN (LRGP-Nancy) et Christophe PROUST<br />

(INERIS). Il travaille aussi bien sur des thèmes liés à la<br />

formation initiale, à la formation continue, à la recherche<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 15


LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

méthodologique, que phénoménologiques. Ce groupe se<br />

propose de faire des journées de présentations et d’appuis,<br />

par exemple sur les thèmes suivants : « incertitude et analyse<br />

de risques » ; « gestion des barrières de prévention et de<br />

protection » ; « modélisation 3D et dispersion atmosphérique<br />

» ; « poudres et sécurité » ; « calorimétrie et emballement<br />

thermique ».<br />

GT « Solides divisés »<br />

Ce groupe, placé sous la responsabilité de Béatrice BISCANS<br />

(LGC-CNRS Toulouse), s’est organisé autour d’un bureau<br />

constitué de Pierre Guigon (UTC-Compiègne), Hervé Muhr<br />

(LRGP-Nancy) et Alain de Ryck (ENSTIMAC-Albi).<br />

Ses activités concernent les universitaires et industriels qui<br />

travaillent sur les procédés de génération, de traitement et<br />

de mise en forme des solides, ainsi qu’aux équipementiers et<br />

fabricants de matériels pour l’élaboration et la caractérisation<br />

des particules. Les procédés concernés sont la cristallisation et<br />

la précipitation, les procédés CVD, le broyage, la granulation,<br />

le séchage, la compression. Les secteurs industriels impliqués<br />

sont très larges car les particules solides entrent dans la<br />

fabrication de nombreux produits d’usage: chimie, pharmacie,<br />

cosmétique, l’agro-alimentaire…<br />

Les objectifs sont de faire le point sur les connaissances<br />

actuelles dans le domaine, au niveau français et de favoriser<br />

les échanges entre les chercheurs, équipementiers et<br />

utilisateurs. Ces interactions sont engendrées au cours de<br />

journées à thèmes ou colloques organisés par le GT ou des<br />

formations spécifiques : colloques CRISTAL, colloque Science<br />

et Technologie des Poudres (le 7e colloque aura lieu à<br />

Toulouse du 4 au 6 juillet 2012), journée Caractérisation des<br />

poudres…).<br />

Le thème scientifique majeur est la recherche des relations<br />

entre les conditions d’élaboration des particules solides et<br />

leurs propriétés. Pour cela, des méthodes de caractérisation<br />

spécifiques des solides et des particules sont développées. Les<br />

problématiques scientifiques sont centrées sur l’établissement<br />

de lois de comportement des milieux particulaires complexes<br />

et leur intégration dans un modèle global du procédé prenant<br />

en compte l’hydrodynamique de l’appareil. Il s’agit donc<br />

d’établir des méthodologies pour maîtriser la qualité et les<br />

propriétés d’usage des solides et particules en agissant sur la<br />

conception du procédé et ses paramètres de conduite.<br />

GT « Thermodynamique et Procédés »<br />

La connaissance de la propriété de la matière est<br />

incontournable. A ce titre, le GT « Thermodynamique<br />

et procédés » a comme objectif de réfléchir aux<br />

développements nécessaires dans le domaine de la<br />

recherche et de l’enseignement, afin de permettre aux<br />

nombreuses compétences françaises d’ impacter les<br />

innovations industrielles. Au vu du caractère transversal de la<br />

compétence visée autour de l’utilisation des nouveaux outils<br />

de la thermodynamique dans la conception et l’optimisation<br />

des procédés, les travaux sont menés en collaboration<br />

avec les autres GT concernés. Ces mêmes travaux seront<br />

également coordonnés avec ceux mis en place par le groupe<br />

de travail européen http://www.wp-ttp.dk/.<br />

Ce groupe, animé par Jean-Charles de HEMPTINNE (IFP<br />

Energies Nouvelles - Rueil) et Jean-Noël JAUBERT (LRGP-<br />

Nancy), a organisé de nombreuses manifestations depuis sa<br />

création. Citons les plus récentes :<br />

--<br />

le 12 mai 2011, à l’ENSIACET-Toulouse, une journée<br />

thématique « Développement et diffusion de modèles<br />

thermodynamiques: quelles solutions pour l’industrie »<br />

en collaboration avec le GT « Informatique et Procédés »<br />

(voir plus haut).<br />

--<br />

le 28 novembre 2011, à Lille, la journée «<br />

Thermodynamique : se former pour comprendre ». Le débat<br />

s’articula autour de deux initiatives phares : la création d’un<br />

site web d’échange de documents pédagogiques entre<br />

enseignants avec diffusion possible de certaines ressources<br />

vers les étudiants et la mise en place d’une école d’été<br />

française de thermodynamique des procédés.<br />

--<br />

Enfin, les 19 et 20 mars 2012, à l’ENS-Lyon, le GT a<br />

organisé « Industrial Use of Molecular Thermodynamics »,<br />

journées européennes au nom de la Working Party EFCE,<br />

en collaboration avec ProcessNet (division thématique<br />

allemande de la Dechema) et avec l’ENS de Lyon. Ce<br />

colloque, qui a réuni 139 personnes venant de 22 pays,<br />

dont 58 industriels, fut un grand succès. Il a permis de<br />

créer des contacts entre professionnels de différents<br />

pays. Le support industriel était clairement affiché par la<br />

participation active de Total et de la région Rhône-Alpes au<br />

travers du pôle de compétitivité Axelera, ainsi que le CNRS,<br />

Air Liquide, Linde, Rhodia du groupe Solvay et IFP Energies<br />

Nouvelles.<br />

GT « Traitement des déchets, des boues et des<br />

sites pollués »<br />

Cette thématique est placée sous la responsabilité de<br />

Marie‐Odile SIMONNOT (LRGP-Nancy). Le groupe s’est<br />

doté d’un bureau constitué de Hélène Carrère (LBE INRA),<br />

Véronique Croze (ICF Environnement), Amaury de Gardia<br />

(Cemagref), Daniel Gauthier (PROMES-CNRS), Edvina Lamy<br />

(UTC), Angélique Léonard (Université de Liège), Yannick<br />

Ménard (BRGM), Jean-Louis Morel (LSE-UL-INRA), Philippe<br />

Sessiecq (INPL-CNRS). Ce GT, en lien avec le secteur industriel<br />

concerné et les agences de l’environnement, a pour vocation<br />

de fédérer les différents acteurs académiques et industriels<br />

concernés par les procédés de traitement des déchets, des<br />

boues et de la remédiation des sites et sols pollués. Ces<br />

procédés s’adressent généralement à des matrices solides,<br />

souvent hétérogènes et variables. Ils mettent en jeu les<br />

opérations séparatives classiques, soit dans le contexte<br />

d’une usine, soit sur un site à traiter (p. ex. traitement de<br />

sols in situ). Ils font appel le plus souvent à des compétences<br />

pluridisciplinaires. La mission générale du GT est d’organiser<br />

des rencontres, des journées scientifiques et techniques<br />

et de participer à l’organisation du congrès bisannuel de la<br />

<strong>SFGP</strong>. L’enjeu est d’identifier les verrous scientifiques et<br />

technologiques susceptibles de limiter les futures innovations<br />

et de faire émerger des thèmes fédérateurs de recherche.<br />

16<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


Ce GT a participé à l’organisation des « Journées d’Etudes<br />

sur les Milieux Poreux » les 20 et 21 octobre 2010 à Nancy<br />

et du Congrès GP2011 de Lille. Une journée scientifique<br />

est actuellement en préparation avec la société Lhoist sur<br />

les applications de la chaux dans l’environnement. De plus,<br />

le GT a l’intention d’organiser une journée sur les procédés<br />

de traitement des sols par oxydation, dans la continuité de<br />

celle organisée chez Solvay à Dombasle en 2008, et une autre<br />

journée sur le compostage.<br />

GT « Traitement de l’eau et de l’air »<br />

Depuis 2010, la responsabilité du groupe est entre les mains<br />

d’Étienne PAUL (INSA Toulouse), d’Annabelle COUVERT<br />

(ENSC Rennes) et de Sylvie BAIG (Degrémont), animatrice<br />

industrielle. Ce groupe possède un noyau dur composé<br />

de membres actifs académiques et industriels et ses<br />

travaux ont pour but d’accompagner les transformations<br />

méthodologiques du domaine, de participer activement<br />

à la réflexion émanant du COS sur le futur du Génie des<br />

procédés, de développer des contacts avec les autres GT et<br />

autres associations ou groupes thématiques (EFCE, ASTEE…)<br />

et d’accroître les interactions entre les membres du GT. Le<br />

groupe diffuse en début d’année une lettre annuelle vers ses<br />

membres.<br />

La dernière manifestation a été l’organisation à Nantes,<br />

les 1er et 2 février 2012, d’une conférence <strong>SFGP</strong> sur les<br />

micropolluants, intitulée « Polluants émergents, quels<br />

défis pour une meilleure gestion de l’eau » (Cf. CR en<br />

page 23). Citons également la contribution des membres<br />

LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

du bureau à diverses manifestations passées, MEMPRO<br />

IV les 6 au 8 octobre 2010 à Marseille, et sa participation<br />

aux manifestations organisées par le GT « Innovation » : la<br />

première journée <strong>SFGP</strong> « Innovation dans les industries de<br />

procédés » le 6 mai 2010 à Nancy ainsi que les conférences<br />

« Innovation pour les industries de procédés » au salon<br />

POLLUTEC 2010 et au congrès CEPI 2011.<br />

En conclusion<br />

La restructuration des groupes de travail en fonction des<br />

attentes industrielles et sociétales a permis de stimuler<br />

le travail des GT de la <strong>SFGP</strong> et d’inclure dans une réflexion<br />

globale des problématiques nouvelles et transversales.<br />

L’activité générale est très soutenue et mobilise une<br />

grande partie de nos adhérents anciens et nouveaux. Par<br />

l’organisation de journées et de forums spécifiques, la <strong>SFGP</strong><br />

joue tout son rôle de facilitateur des contacts Industries-<br />

Universités et contribue à l’élaboration de feuilles de route<br />

dans des domaines spécifiques. Celles-ci ont alimenté notre<br />

réflexion globale sur le Génie des procédés du 21ème siècle et<br />

favorise la pénétration des méthodes du GP dans l’industrie.<br />

Cécile-Anne NAUDIN<br />

Bénévole <strong>SFGP</strong><br />

Michel SARDIN<br />

Président du CST<br />

La <strong>SFGP</strong> se développe et ouvre de nouveaux domaines de réflexion avec<br />

la création en 2011-2012 de 3 nouveaux Groupes Thématiques<br />

GT « Cycle de vie et Recyclage des matériaux »<br />

Dans un contexte où chimie et procédés verts, ainsi<br />

qu’évolution des législations concernant la fin de vie des<br />

matériaux et produits (DEEE, VHU …) sont au cœur des<br />

préoccupations industrielles, il apparaît essentiel de définir<br />

comment les Procédés peuvent aider à répondre à ces<br />

nouvelles exigences et réglementations.<br />

Ce GT créé fin 2011 concentre ses réflexions sur le recyclage<br />

des polymères et composites mais une action élargie à d’autres<br />

matériaux (verre, métaux, bétons, etc.) est envisagée.<br />

L’ensemble de la filière de recyclage est abordée: de la collecte<br />

et du tri à la revalorisation.<br />

Les différents procédés de recyclage (recyclage mécanique,<br />

recyclage chimique, valorisation énergétique, etc.) sont<br />

également examinés.<br />

L’objectif de ce nouveau Groupe Thématique est de réunir<br />

des spécialistes du domaine afin de mener une réflexion<br />

prospective qui, à partir d’une analyse de l’état de l’art,<br />

des contraintes économiques et de ressources, permettra<br />

d’identifier les verrous scientifiques et technologiques sur<br />

lesquelles notre discipline pourrait s’engager.<br />

3 réunions ayant rassemblé de nombreux participants ont<br />

déjà eu lieu à Lille le 30 novembre 2011 et le 16 février 2012,<br />

et à Paris le 11 mai 2012. La prochaine réunion sera organisée<br />

à Paris en septembre 2012. N’hésitez pas à me contacter si<br />

vous souhaitez y participer.<br />

Sophie DUQUESNE<br />

Professeur<br />

École Nationale Supérieure<br />

de Chimie de Lille<br />

Unité Matériaux et<br />

Transformations<br />

(UMR CNRS 8207)<br />

Équipe Ingénierie des<br />

systèmes polymères<br />

sophie.duquesne@enscl.fr<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 17


LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

GT « Génie du Produit »<br />

Ce Groupe thématique créé en mai 2012 aura pour ambition<br />

d’engager des réflexions perspectives et pluridisciplinaires<br />

autour du développement des Produits de Demain pour une<br />

société en pleine mutation. La démarche du GT consistera à<br />

mener un travail de fond sur les évolutions à apporter aux<br />

processus d’industrialisation des produits c’est-à-dire dans les<br />

étapes de Développement, de Conception, de Production et<br />

de Consommation.<br />

L’industrialisation du produit intelligent impose :<br />

• la maîtrise du développement et l’étude du besoin,<br />

• la prise de risque et l’innovation de la rupture technologique,<br />

• la compréhension des attentes futures du consommateur,<br />

• la gestion efficace des coûts,<br />

• la maîtrise de la production d’énergie,<br />

• le respect de l’environnement,<br />

• le développement de la chimie verte,<br />

• l’utilisation de matériaux locaux,<br />

• le développement d’emballages intelligents,<br />

• le développement et le maintien de l’analyse du cycle de vie<br />

et l’éco-conception du produit<br />

• la gestion du bien-être du personnel.<br />

L’objectif majeur visé par cette thématique est<br />

d’orienter le travail du groupe vers un développement<br />

économiquestratégique pour éviter la délocalisation des<br />

industries françaises.<br />

Si cette thématique vous interpelle, faites-vous connaître<br />

pour devenir membre de ce GT.<br />

Nouria FATAH<br />

Professeur<br />

Ecole Nationale Supérieure<br />

de Chimie de Lille (ENSCL)<br />

Unité de Catalyse et de<br />

Chimie du Solide, UMR<br />

CNRS 8181<br />

Réacteurs Gaz-Solide/<br />

Technologie des poudres<br />

nouria.fatah@ensc-lille.fr<br />

nouria.fatah@ec-lille.fr<br />

Tel : 03 20 33 54 36<br />

GT « Systèmes Industriels »<br />

Ce nouveau GT créé en mai 2012 a pour objectifs :<br />

• de soutenir une réflexion concernant la conception des<br />

outils industriels tenant compte des spécificités des filières<br />

(chimie fine, chimie de base, pharmacie , énergie , eau…<br />

), outils tournés vers l’Eco-conception, l’Eco-efficacité<br />

énergétique et l’Eco-innovation, les clients et la société<br />

dans un esprit d’Ingénierie des Développements Durables ;<br />

• de développer les notions, les concepts, les outils propres<br />

à l’INDUSTRIALISATION tels que l’Analyse du Cycle de<br />

Vie, l’Innovation, le management de projet, la supply<br />

chain et tout ce qui concerne l’approche client, les<br />

référentiels appropriés d’analyse et de mesure de critères<br />

de développement durable, d’Eco-efficacité, voire d’Ecoefficience,<br />

les concepts de l’économie circulaire ;<br />

• d’apporter aux GT existants le support nécessairepour que<br />

leurs travaux s’inscrivent dans une vision systémique des<br />

outils industriels qui les positionnent dans leur contexte<br />

sociétal et économique ;<br />

• de contribuer à soutenir l’industrialisation en échangeant<br />

avec le monde socio-économique et dans la mesure du<br />

possible à améliorer la compétitivité de l’Industrie française<br />

et européenne.<br />

Si vous êtes intéressés par notre démarche, venez vite nous<br />

rejoindre dans ce groupe de travail et de réflexion.<br />

Jean-Marc LE LANN<br />

Professeur et Directeur<br />

INP-ENSIACET<br />

Laboratoire de Génie<br />

Chimique<br />

(LGC, UMR CNRS 5503)<br />

Département Procédés et<br />

Systèmes Industriels<br />

INP-ENSIACET<br />

jeanmarc.lelann@ensiacet.fr<br />

Directeur@ensiacet.fr<br />

18<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


EFCE WORKING PARTIES<br />

EFCE SECTION<br />

LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

Membres français<br />

WP Agglomeration<br />

WP Characterisation of particulate<br />

Systems<br />

WP Chemical Reaction Engineering<br />

WP Comminution and<br />

classification<br />

WP Computer Aided Process<br />

Engineering<br />

WP Crystallization<br />

WP Drying<br />

WP Education<br />

WP Electrochemical Engineering<br />

WP Fluid separation<br />

WP High pressure technology<br />

WP Loss prevention and safety<br />

promotion<br />

WP Mechanics of particulate solids<br />

WP Mixing<br />

WORKING PARTIES<br />

Pr Pierre Guigon<br />

Université de Technologie de Compiègne<br />

Dr Pierre Galtier<br />

IFP, Vernaison<br />

Dr Gabriel Wild<br />

LRGP, Nancy<br />

Pr Xavier Joulia<br />

ENSIACET- LGC, Toulouse<br />

Pr Christian Jallut<br />

Pr Béatrice Biscans (chairman)<br />

LGC, Toulouse<br />

Dr Philippe Carvin<br />

Rhodia, Centre de Recherche de Lyon, St Fons<br />

Pr Jean-Marc Le Lann<br />

ENSIACET- INP - Toulouse<br />

Dr Eric Schaer<br />

ENSIC – INPL - Nancy<br />

Pr Gilbert Casamatta<br />

INP - Toulouse<br />

Pr François Lapicque<br />

LRGP, Nancy<br />

Pr Alain Bergel<br />

Pr Karine Groenen<br />

Serrano France<br />

Pr Belkacem Benadda<br />

INSA, Lyon<br />

Dr Jean-Lou Delsarte<br />

Arkema, Mont<br />

André Laurent<br />

Huguette Lagarrigue<br />

France consultant<br />

Dr Thierry Destoop (France)<br />

NEU International Process<br />

Pr Jean Luc Ilari (France)<br />

E.N.I.T.I.A.A.<br />

Joël Bertrand (chairman)<br />

LGC, Toulouse<br />

Joëlle Aubin (secretary)<br />

LGC, Toulouse<br />

pierre.guigon@utc.fr<br />

michael.schaefer@basf.com<br />

(chairman)<br />

pierre.galtier@ifp.fr<br />

gabriel.wild@ensic.inpl-nancy.fr<br />

a.kwade@tu-braunschweig.de<br />

(chairman)<br />

xavier.joulia@ensiacet.fr<br />

jallut@lagep.cpe.fr<br />

beatrice.biscans@ensiacet.fr<br />

philippe.carvin@eu.rhodia.com<br />

perre@nancy-engref.inra.fr (chairman)<br />

JeanMarc.LeLann@ensiacet.fr<br />

eric.schaer@ensic.inpl-nancy.fr<br />

gilbert.casamatta@inp-toulouse.fr<br />

e.sorensen@ucl.ac.uk (chairman)<br />

belkacem.benadda@insa-lyon.fr<br />

destoop@neu-process.com<br />

jean.luc.ilari@orange.fr<br />

joel.bertrand@ensiacet.fr<br />

joelle.aubin@ensiacet.fr<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 19


LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

WP Multiphase flow<br />

WP Polymer reaction engineering<br />

WP Process intensification<br />

WP Static electricity in industry<br />

WP Thermodynamics and<br />

Transport Properties<br />

Pr Dr Ing. Timothy McKenna (chairman)<br />

Dr Nida Sheibat-Othman (secretary)<br />

LAGEP, Lyon<br />

Pr Philippe Cassagnau<br />

Ingénierie des Matériaux Polymères, CNRS-INSA-<br />

UCB Lyon1<br />

Matthieu Helft<br />

Rhodia Polyamide – St Fons<br />

Dr Christophe Serra<br />

LiPHT / ECPM – ULP Strasbourg<br />

Dr Cornélius Schrauwen<br />

LRGP - Nancy<br />

Dr Jean-Pierre Brunelle<br />

Rhodia Recherches - Aubervilliers<br />

Pr Michel Cabassud<br />

LGC, Toulouse<br />

Dr Jean Jenck<br />

ENKI Innovation, Sainte-Foy<br />

Pr Gérard Touchard<br />

Génie Electrique et Mécanique des Fluides (GEMF)<br />

- Poitiers<br />

soldati@uniud.it ( chairman)<br />

tim.mckenna@chee.queensu.ca<br />

nida.othman@lagep.cpe.fr<br />

philippe.cassagnau@univ-lyon1.fr<br />

matthieu.helft@eu.rhodia.com<br />

christophe.serra@ecpm.u-strasbg.fr<br />

cornelius.schrauwen@ensic.inpl-nancy.fr<br />

jean-pierre.brunelle@eu.rhodia.com<br />

michel.cabassud@ensiacet.fr<br />

jenck@enki2.com<br />

gerard.touchard@lea.univ-poitiers.fr<br />

Section<br />

Product design and Engineering<br />

Section<br />

Food<br />

Section<br />

Environmental Protection and<br />

Sustainability<br />

SECTIONS<br />

Pr Jean-Claude Charpentier<br />

Pr Gilles Trystram<br />

Agro Paris Tech<br />

Pr Didier Lecomte<br />

Michel Azémar<br />

FFC<br />

gilles.trystram@agroparistech.fr<br />

didier.lecomte@enstimac.fr<br />

michelazemar@aol.com<br />

Section<br />

Membrane Engineering<br />

Gilbert Rios<br />

Chris Dotremont<br />

Eric Favre<br />

Catherine Charcosset<br />

Christelle Wisniewski<br />

Samuel Heng<br />

Francis Luck<br />

Corinne Cabassud<br />

Michel Pineri<br />

Roger Benaim<br />

Philippe Moulin<br />

Emilie Carretier<br />

Yvan Wyart<br />

Christel Causserand<br />

Carlos Muvdi Nova<br />

Marc Pera Titus<br />

Section<br />

Process Engineering for<br />

Sustainable Energy<br />

Dr. Sophie Jullian (chairman)<br />

IFP - Paris<br />

sophie.jullian@ifp.fr<br />

EXECUTIVE BOARD<br />

Jean-Pierre Dal Pont<br />

<strong>SFGP</strong> – Paris<br />

François Nicol<br />

VEOLIA, Limay<br />

deleguesfgp@wanadoo.fr<br />

francois.nicol@veolia.com<br />

20<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


Thermodynamique :<br />

se former pour comprendre<br />

LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

Lille, 28 novembre 2011<br />

La thermodynamique est une discipline scientifique et<br />

technique classique considérée comme particulièrement<br />

difficile par des générations d’étudiants et d’ingénieurs. Le<br />

groupe de travail Thermodynamique des procédés de la <strong>SFGP</strong><br />

a donc jugé opportun de dédier une journée thématique à<br />

l’enseignement de cette discipline.<br />

Ce colloque intitulé « La thermodynamique : se former<br />

pour la comprendre » fut organisé à Lille par Jean-Noël<br />

Jaubert et Romain Privat la veille du congrès GP 2011<br />

afin de permettre aux<br />

congressistes de combiner<br />

les deux événements. Il<br />

est à noter que l’envoi<br />

tardif des invitations a<br />

entraîné une diminution<br />

du nombre d’inscrits par<br />

rapport aux manifestations<br />

précédentes. Au final, 27<br />

participants ont assisté<br />

à cette journée et, parmi<br />

eux, 8 industriels.<br />

Le programme de la journée fut le suivant.<br />

1. Dans un premier temps, les travaux initiés par le GT en<br />

matière de formation furent présentés. En particulier, le<br />

débat s’articula autour de deux initiatives phares :<br />

• la création d’un site web d’échange de documents<br />

pédagogiques entre enseignants avec diffusion possible<br />

de certaines ressources vers les étudiants ;<br />

• la mise en place d’une école d’été française de<br />

thermodynamique des procédés.<br />

2. Dans un deuxième temps, plusieurs présentations<br />

contribuant à alimenter les discussions autour<br />

de la pédagogie et des besoins de formation en<br />

thermodynamique furent suivies avec grand intérêt par<br />

l’auditoire.<br />

• Le professeur J.-P. Perez (Université de Toulouse), auteur<br />

d’un manuel de thermodynamique très populaire,<br />

proposa quelques réflexions sur sa manière d’enseigner<br />

les concepts difficiles liés à l’énergie et l’entropie.<br />

• J.-F. Chapat (Axens) expliqua l’importance de la<br />

thermodynamique au sein de l’entreprise Axens et<br />

présenta quelques cas d’étude.<br />

• J.-C. de Hemptinne (IFPEN) dévoila les grandes<br />

lignes de son ouvrage - à paraître prochainement -<br />

destiné à permettre le choix optimal d’un modèle<br />

thermodynamique pour simuler un procédé donné.<br />

• J.-M. Simon (Université de Bourgogne) présenta<br />

les fiches méthodologiques réalisées par ses soins,<br />

résumant diverses méthodes d’estimation de propriétés<br />

thermodynamiques et de transport.<br />

En raison de l’annulation de son vol d’avion le menant<br />

à Lille, L. Avaullée (Total) n’assista pas à cette journée.<br />

Les transparents qu’il avait prévu de présenter sont<br />

toutefois accessibles sur le site internet de la <strong>SFGP</strong><br />

(onglet GT Thermodynamique des procédés).<br />

Cette journée se conclut par une table ronde animée par<br />

F. Parmentier (RSI) posant la question des besoins de<br />

formation en thermodynamique.<br />

Concernant les initiatives du GT, il fut décidé :<br />

--<br />

que le site web serait ouvert aux visiteurs industriels<br />

afin qu’ils puissent utiliser cette plate-forme pour y<br />

poser des questions aux universitaires, spécialistes de<br />

thermodynamique;<br />

--<br />

que l’école d’été serait construite comme une succession<br />

de cours destinés à expliciter le calcul de grandeurs<br />

thermodynamiques macroscopiques à partir d’équations<br />

d’état ou de modèles d’énergie de Gibbs. Cette école<br />

s’adressera à la fois à des étudiants en thèse et à des<br />

industriels. Sa durée n’excédera pas une semaine et<br />

comportera de multiples travaux pratiques sur ordinateur.<br />

Romain PRIVAT<br />

Maître de conférences<br />

Membre du comité de pilotage<br />

du GT thermodynamique<br />

Jean-Noël JAUBERT<br />

Professeur des universités<br />

Responsable du<br />

GT thermodynamique<br />

GT THERMODYNAMIQUE ET PROCÉDÉS<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 21


LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

Réseaux de neurones<br />

pour le contrôle et la<br />

surveillance de procédés<br />

ESCPI-ParisTech, 11 janvier 2012<br />

Le groupe Informatique et Procédés de la <strong>SFGP</strong> a co-organisé<br />

avec le Club Automatique et Automatisation Industrielle<br />

(AAI) de la Société de l’Electricité, de l’Electronique et des<br />

Technologies de l’Information et de la Communication (SEE)<br />

une journée sur le thème « Réseaux de neurones pour le<br />

contrôle et la surveillance de procédés ». Les 60 participants<br />

dont 36 industriels ont été accueillis dans les locaux de<br />

l’ESPCI-ParisTech le 11 janvier 2012.<br />

La journée a été animée par Patrice Kiener (InModelia),<br />

membre des deux communautés et qui fut à l’initiative de<br />

cette journée. Le programme de la journée comportait 7<br />

conférences académiques et industrielles et une table ronde.<br />

Ces interventions ont permis de faire un état de l’art dans<br />

le domaine et de présenter des exemples d’applications de<br />

réseaux de neurones statiques et dynamiques en modélisation<br />

et contrôle-commande de procédés ou systèmes multivariés<br />

non linéaires. Les domaines d’applications très variées<br />

ont couvert le génie chimique, le génie des procédés,<br />

les équipements en service dans les usines, les véhicules<br />

automobiles, les circuits électroniques, les robots, les<br />

télécommunications, les applications bancaires ou postales.<br />

Ainsi, l’intérêt des réseaux de neurones pour la prévision<br />

des crues lors des épisodes cévenols a été présenté par G.<br />

Dreyfus (ESPCI-ParisTech). E. Latrille (INRA Narbonne) a<br />

illustré l’utilisation de cette approche pour les biotechnologies<br />

(production de levures de champagne, traitement des<br />

eaux usées, production d’enzymes pour la production<br />

de bioéthanol) et L. Berton (Emerson) pour une unité<br />

multiproduit sujette à de nombreux changements de régimes.<br />

S. Maillard (Siemens) a présenté les travaux sur le contrôle<br />

des laminoirs à chaud, B. Dinh (CEA) la reconstitution du<br />

dysfonctionnement d’un procédé d’extraction liquide/liquide<br />

et V. Hamel (Orythie) la commande d’un robot hexapode.<br />

P. Kiener (InModelia) a fait part de ses différentes expériences<br />

industrielles (ONERA, CNES, …) sur différents types de réseaux<br />

de neurones (statiques, dynamiques,…). MV. Le Lann (LAAS)<br />

a élargi le sujet en proposant des notions de surveillance et<br />

de diagnostic et en montrant l’avantage de l’introduction de<br />

logique floue pour introduire des incertitudes. Ses propos<br />

ont été illustrés sur les exemples du diagnostic de défauts<br />

sur un microréacteur et du diagnostic du cancer. Les orateurs<br />

ont rappelé que le modèle ne pouvait pas être plus précis<br />

que les données et qu’il n’est pas toujours intéressant de<br />

multiplier les capteurs, sources de bruit et donc susceptibles<br />

de perturber le diagnostic. Chaque conférencier a détaillé les<br />

obstacles théoriques et pratiques rencontrés et les verrous à<br />

lever.<br />

Ces présentations ont servi de point de départ à une discussion<br />

sous forme de table ronde en fin de journée. Au cours de celleci,<br />

le problème du pouvoir prédictif de ces modèles a été<br />

discuté, ainsi que leur application dans des domaines où les<br />

contraintes normatives ou législatives sont fortes (pharmacie<br />

par exemple) ; questions qui finalement se posent pour tous<br />

les types de modèles. Le problème du matériel a également<br />

été abordé : pour pouvoir être démocratisé, il faut que ce<br />

type de modèle soit proposé dans les automates. Mais, pour<br />

que les fabricants fassent l’effort de les prévoir, il faut que la<br />

demande soit avérée ; questions qui là encore se posent pour<br />

tous les types de commande basée sur modèle. Une partie<br />

de la réponse à ces différentes questions réside peut-être<br />

dans la formation. Un certain nombre d’outils spécifiques ou<br />

modules dédiés de logiciels généralistes (Matlab, Statistica,<br />

etc.) ont été listés.<br />

Les conférences sont disponibles sur le site de la <strong>SFGP</strong>.<br />

Xuan MEYER<br />

Professeur à l’INPT-ENSIACET<br />

Chercheur au LGC, Toulouse<br />

Présidente du groupe Informatique et Procédés de la <strong>SFGP</strong><br />

Animatrice du département Procédés et Système Industriels<br />

(PSI) du LGC<br />

GT INFORMATIQUE ET PROCÉDÉS<br />

22<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


Polluants émergents<br />

quels défis pour une<br />

meilleure gestion de l’eau ?<br />

LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

Nantes, 1er et 2 février 2012<br />

Cette conférence était organisée par les membres du bureau du<br />

GT TEA et une équipe de l’Ecole des Mines de Nantes, animée<br />

par Yves Andrès que nous remercions chaleureusement ainsi<br />

que l’ENSCR, avec le soutien de la <strong>SFGP</strong> et de Véolia.<br />

Environ 70 participants étaient présents avec quelques<br />

industriels (Total, Véolia, Protéus, Degrémont, Thermofisher)<br />

et quelques chercheurs étrangers.<br />

Les micropolluants, requalifiés plutôt de ”polluants<br />

d’intérêt émergent”, ont des origines diverses: plastifiants,<br />

médicaments, cosmétiques, solvants, hydrocarbures,<br />

détergents et biocides, pesticides, intermédiaires de synthèse,<br />

sous-produits de désinfection, métaux, nanoparticules...<br />

Les discussions, lors des deux journées, ont couvert un large<br />

domaine et ont porté sur les points suivants.<br />

1. La réglementation concernant les polluants émergents.<br />

2. Le rôle des média, qui véhiculent une crainte vis-à-vis de<br />

ces substances.<br />

Il convient de relativiser l’apport de ces substances par<br />

l’eau, comparé à celui des autres sources, de réaliser<br />

une évaluation correcte des risques: identification des<br />

dangers, relation dose-effet, évaluation de l’exposition,<br />

caractérisation des risques, gestion des risques.<br />

3. L’évaluation de l’occurrence et des impacts des micropolluants<br />

dans les eaux (eaux résiduaires urbaines, eaux<br />

pluviales, effluents industriels ou hospitaliers...).<br />

Il a été relevé que l’impact sur les milieux et les organismes<br />

pourrait être mieux appréhendé par l’utilisation de bioessais<br />

qui permettent d’intégrer les effets ( test enzymatique,<br />

phosphatase alcaline, analyse du compartiment algal...) ou<br />

encore par des études épidémiologiques.<br />

4. Les performances des systèmes d’élimination ainsi que<br />

sur la compréhension des mécanismes de transport et de<br />

dégradation de ces substances.<br />

L’intensification de l’élimination des substances est<br />

recherchée au travers de l’utilisation de procédés<br />

biologiques extensifs ou intensifs à âge de boues important<br />

(bioréacteurs à membranes), de systèmes membranaires<br />

(nanofiltration, osmose inverse), d’adsorption (charbon actif<br />

en grains), d’oxydation avancée (ozonation, photocatalyse).<br />

5. La quantification des polluants émergents.<br />

Il ressort que, selon les matrices, la quantification des<br />

composés à l’état de traces est délicate et doit être<br />

effectuée par un spécialiste. Une mutualisation des moyens<br />

analytiques et des savoir - faire devrait être organisée.<br />

6. Cas pratiques.<br />

De nombreux exemples d’évaluation de la contamination<br />

et de solutions de traitement ont été présentées (effluents<br />

hospitaliers, composés alkyls perfluorés, micropolluants en<br />

station d’épuration urbaine...).<br />

Ouverture de la journée par<br />

Jack Legrand<br />

Les perspectives d’action évoquées au cours de cette<br />

conférence sont :<br />

• Confier la partie analytique aux spécialistes et fédérer les<br />

moyens,<br />

• Réduire à la source (aucune présentation sur cet aspect<br />

!!!!)<br />

• Mieux gérer les eaux pluviales, les effluents hospitaliers,<br />

etc.<br />

• Optimiser le procédé biologique conventionnel,<br />

• Optimiser les procédés tertiaires,<br />

• Gérer la filière boue,<br />

• Améliorer la surveillance,<br />

• …<br />

Les Animateurs du GT TEA<br />

Annabelle COUVERT<br />

Professeur à l’ENSC Rennes<br />

Etie nne PAUL<br />

Professeur à l’INSA Toulouse<br />

GT TRAITEMENT DE L’EAU ET DE L’AIR<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 23


LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

Acquisition des données et<br />

stratégies expérimentales<br />

IFPEn-Solaize, 15 mars 2012<br />

Cette journée thématique consacrée à l’acquisition des<br />

données et aux stratégies expérimentales avait une focalisation<br />

spécifique sur l’apport des nouveaux outils, le développement<br />

des techniques analytiques en ligne, le criblage à haut débit et<br />

les microréacteurs. Elle a accueilli près de 80 participants. La<br />

matinée a été orientée sur les thématiques des microréacteurs<br />

et l’après-midi sur les développements de concepts sur les<br />

stratégies expérimentales.<br />

Sept exposés ont été présentés :<br />

1. Acquisition de données et modélisation sous contraintes.<br />

Exemples du développement de projets en industries<br />

pharmaceutiques (L. Prat, Univ. Toulouse-INP-LGC ; P.<br />

Hellier, Pierre Fabre ; G. Lassalle, Sanofi-Aventis ; S. Hattou,<br />

Sanofi-Aventis);<br />

2. Optimisation et amélioration d’étapes de synthèses (G.<br />

Lassalle, Sanofi-Aventis ; A. Benazet, Sanofi-Aventis) ;<br />

3. L’effet du chargement sur la répétabilité des<br />

expérimentations en réacteurs lit fixe de petite taille (M.<br />

Rolland, IFP Energies Nouvelles) ;<br />

4. Stratégie expérimentale pour l’intensification des<br />

procédés (F. Mathieu, LRGP-ENSIC, Nancy ; L. Falk, LRGP-<br />

ENSIC, Nancy ; S. LOMEL, Rhodia-CRTL) ;<br />

5. Acquisition de données cinétiques en microréacteur<br />

polyphasique (R. Philippe, LGPC, Lyon) ;<br />

6. Diagnostic et placement de capteurs par classification<br />

floue : application à la conduite d’un microréacteur (M. V.<br />

Le Lann, INSA Toulouse) ;<br />

7. Outils miniaturisés continus pour l’acquisition de données<br />

en chimie (F. Sarrazin ; P. Guillot (LOF Bordeaux) ;<br />

Les exposés ont été suivis d’une table ronde et de discussions.<br />

Synthèse de la journée<br />

L’apport des microréacteurs est assez différent suivant les<br />

applications étudiées.<br />

Dans le domaine de la chimie fine et pharmaceutique, les<br />

microréacteurs sont des outils intéressants pour étudier<br />

la possibilité du passage de batch à continu en vue du<br />

développement de procédés industriels. Les relatives<br />

faibles capacités de production d’un procédé industriel<br />

sont compatibles avec les échelles de production d’un<br />

système pilote, ce qui facilite la transposition d’échelles.<br />

Les microréacteurs facilitent également la recherche de<br />

nouvelles conditions opératoires et l’acquisition de données<br />

en particulier cinétiques mais aussi pour des tests à haut<br />

débit (screening de catalyseur par exemple). Il semble<br />

possible de développer une stratégie globale de recherche de<br />

conditions opératoires optimales sans chercher à remonter<br />

aux phénomènes intrinsèques (réactions, transfert, etc.) et<br />

à reconstruire ensuite le modèle global. On s’affranchit ainsi,<br />

dans une certaine mesure, de l’acquisition de données.<br />

Dans le domaine de la chimie de base, la transposition<br />

d’échelle du microréacteur au pilote et à la production ne<br />

semble pas pertinente. Les microréacteurs peuvent permettre<br />

de remonter à des cinétiques intrinsèques mais ne sont pas<br />

bien représentatifs des réacteurs de grandes taille (lits fixes<br />

par exemple) lorsqu’on cherche à identifier des phénomènes<br />

particuliers de limitation (limitation diffusionnelle dans les<br />

grains de catalyseur, par exemple). Les outils classiques<br />

restent tout à fait appropriés. Les microréacteurs trouvent<br />

cependant un intérêt dans une étape amont pour faire des<br />

tests à haut débit, pour tester des conditions opératoires ou<br />

des catalyseurs.<br />

Sur le plan pratique d’utilisation, les microréacteurs<br />

nécessitent la transposition de batch à continu, qui peut être<br />

assez lourde et pas toujours facile. On peut citer les coulées<br />

de réacteurs pour maintenir des concentrations constantes<br />

(pH par exemple) ou s’il faut mettre en œuvre plusieurs<br />

injections (plusieurs pompes) de réactifs. La difficulté peut<br />

encore être accentuée s’il est nécessaire de faire l’analyse<br />

en ligne qui peut être assez délicate dans certains cas et qui<br />

nécessite du matériel performant. L’utilisation de catalyseur<br />

en suspension présente une difficulté non complètement<br />

maîtrisée à l’heure actuelle. L’utilisation de microréacteur à<br />

grand rapport surface sur volume peut également poser des<br />

problèmes de désactivation ou d’activation. La question de<br />

l’utilisation des microréacteurs pour faire des tests accélérés<br />

de vieillissement de catalyseur a été posée, mais on ne<br />

dispose pas de techniques à l’heure actuelle.<br />

.Laurent FALK<br />

LRGP, ENSIC Nancy<br />

Anne-Marie BILLET<br />

LGC, ENSACIET Toulouse<br />

GT RÉACTEURS ET INTENSIFICATION DES RÉACTEURS<br />

24<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


Colloque “Industrial Use of<br />

Molecular Thermodynamics”<br />

InMoTher<br />

LES GROUPES<br />

THÉMATIQUES<br />

ENS-Lyon, 19 au 20 mars 2012<br />

La compréhension grandissante des<br />

phénomènes à l’échelle moléculaire<br />

ouvre un champ considérable à<br />

de nouvelles applications pour<br />

l’industrie chimique. Les efforts<br />

réalisés ont permis d’obtenir des<br />

résultats en terme de modèles,<br />

méthodes de simulation et outils, qui ne résoudront pas<br />

seulement les problèmes des chercheurs académiques mais<br />

contribueront également à de nouveaux développements dans<br />

l’industrie. Ils ouvrent des voies pour améliorer des procédés<br />

qui, jusqu’à maintenant, n’étaient traités qu’empiriquement.<br />

De nombreuses applications font potentiellement appel à<br />

ces outils. Parmi celles-ci, on trouve le traitement des eaux,<br />

le captage du CO2, la mise en place de bio-raffineries, la santé<br />

ou d’autres applications de pointe. De manière générale, la<br />

conception de procédés de rupture, le dimensionnement<br />

d’unités industrielles, la sélection de solvants propres<br />

nécessitant un grand nombre de données, d’analyses et<br />

d’études peuvent bénéficier de ces développements. Des<br />

exemples ont été proposés au cours du séminaire.<br />

L’objectif du colloque « Industrial Use of Molecular<br />

Thermodynamics » (InMoTher) était de permettre aux<br />

experts et utilisateurs de ces technologies de se rencontrer<br />

afin de développer des collaborations en vue d’améliorer la<br />

connaissance et l’utilisation de ces outils par les entreprises.<br />

Le colloque, initié par le groupe de travail européen<br />

Thermodynamics and Transport Properties de l’EFCE<br />

(European Federation of Chemical Engineering), s’est tenu à<br />

l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Lyon les 19 et 20 mars<br />

2012. Il était organisé conjointement par la <strong>SFGP</strong> (Société<br />

Française du Génie des Procédés), l’ENS, l’EFCE et le groupe<br />

de travail allemand ProcessNet.<br />

Ce colloque, qui a réuni 139 personnes venant de 22 pays,<br />

dont 58 industriels, a permis de créer des contacts entre<br />

professionnels de différents pays. Le support industriel était<br />

clairement affiché par la participation active de Total et de<br />

la région Rhône-Alpes au travers du pôle de compétitivité<br />

Axelera, ainsi que le CNRS, Air Liquide, Linde, Rhodia du<br />

groupe Solvay et IFP Energies Nouvelles où l’organisateur<br />

de la conférence est titulaire d’une chaire de la fondation<br />

Tuck « Thermodynamique pour les carburants issus de la<br />

biomasse ».<br />

Par ailleurs, plusieurs industriels ont présenté leurs activités<br />

sur un stand, tels Culgi, Processium et InModelia, ainsi que<br />

la DECHEMA. D’autres entreprises comme ProSim, Culgi et<br />

InModelia ont fait une démonstration de leurs outils logiciels.<br />

Le colloque s’articulait autour des trois grands thèmes<br />

développés au sein de la thermodynamique appliquée à<br />

l’industrie des procédés :<br />

--<br />

la simulation moléculaire et ab initio ;<br />

--<br />

les équations d’état pour fluides complexes et les outils<br />

moléculaires pour l’acquisition ;<br />

--<br />

la validation des données.<br />

Dans chacun de ces domaines, un invité du monde<br />

universitaire a dressé un état des lieux pédagogique et deux<br />

invités industriels ont illustré leur vision de l’utilisation de ces<br />

outils au travers d’exemples concrets.<br />

Une table ronde animée par deux représentants industriels<br />

(Total pour l’énergie et Rhodia pour la chimie) a clôturé les deux<br />

journées. Elle a permis d’aborder de manière moins formelle<br />

la question clé qui est de savoir comment améliorer les<br />

échanges universités-industrie dans ce domaine en vue de la<br />

mise en place de processus d’innovation. Elle a donné la parole<br />

à deux membres du monde académique, deux représentants<br />

de fournisseurs de logiciel (outils de simulation moléculaire<br />

et outil de simulation de procédés) et deux représentants<br />

industriels (un engineering et un fournisseur de procédés).<br />

Cette table ronde a illustré la vision de chacun sur la place<br />

de ces nouveaux outils dans les différentes étapes du cycle<br />

de développement d’un procédé. Il est apparu important de<br />

situer chaque outil à sa juste place : ils sont complémentaires<br />

plutôt que concurrentiels. Néanmoins, il est nécessaire<br />

d’approfondir les liens entre les différentes échelles qui sont<br />

abordées (de l’approche atomique, moléculaire, à l’approche<br />

mésoscopique et macroscopique) afin de permettre de<br />

bénéficier au mieux des qualités de chacune. Une réflexion<br />

sur la formation des acteurs en la matière a été initiée au<br />

travers de certains exemples qui montrent comment utiliser<br />

les compétences au mieux là où elles sont disponibles.<br />

En conclusion, ce séminaire a illustré le rôle essentiel de<br />

Sociétés savantes, telles la <strong>SFGP</strong> et, au niveau européen, la<br />

EFCE : donner des moyens aux spécialistes et utilisateurs<br />

d’une compétence spécifique pour fournir un état de l’art<br />

et partager leurs expériences afin de permettre l’éclosion de<br />

projets innovants<br />

Jean-Charles de HEMPTINNE<br />

IFP Energies Nouvelles<br />

GT THERMODYNAMIQUE ET PROCÉDÉS<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 25


ORGANISATION DU CONGRÈS...<br />

DOSSIER CONGRÈS GP 2011<br />

La région Nord-Pas de Calais est une région qui possède un<br />

riche et divers tissu industriel. Composée de grands groupes<br />

et également de PME-PMI, cette industrie couvre des champs<br />

d’applications variés: verre, acier, textile, agroalimentaire,<br />

molécules d’intérêt biologique, chimie, pétrochimie,<br />

peintures, plasturgie, automobile ou encore transports<br />

terrestres. Dans toutes ces filières, les compétences des<br />

acteurs régionaux dans le domaine du Génie des Procédés est<br />

au cœur des enjeux de l’innovation qui sont, pour la plupart,<br />

associés à des problèmes de formulation et de mise en œuvre<br />

des matériaux à des fins appliquées.<br />

La région Nord-Pas de Calais est aussi des compétences amont<br />

dans le domaine du Génie des Procédés: Universités, Instituts,<br />

Ecoles d’Ingénieurs, Centres de Transferts mettent en œuvre<br />

leurs compétences pour répondre aux problématiques<br />

des industriels régionaux et au-delà à l’international. Cette<br />

communauté de Génie des Procédés s’est structurée en 2008<br />

(Association type Loi 1901), l’Union de Génie des Procédés et<br />

de l’Energétique du Nord-Pas de Calais (UGéPE, http://www.<br />

ugepe-nordpasdecalais.fr/). Cette association regroupe plus<br />

de dix laboratoires, quatre universités, six écoles d’ingénieurs,<br />

un institut et plusieurs centres techniques et rassemblent plus<br />

de 100 chercheurs et enseignants-chercheurs.<br />

De par sa situation et son histoire, Lille a toujours été une<br />

ville ouverte sur l’Europe et un grand carrefour d’échange de<br />

cultures, d’idées et de savoirs. C’est une région internationale<br />

qui présente également une proximité avec les grands pôles<br />

européens de décisions politiques.<br />

C’est dans ce cadre que la Société Française de Génie des<br />

Procédés a confié l’organisation de son XIIIe congrès à l’Ecole<br />

Centrale de Lille, l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de<br />

Lille et à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Industries<br />

Textiles en s’appuyant sur les compétences de l’UGéPE Nord<br />

Pas de Calais.<br />

Les membres l’UGéPE ont été heureux et honorés d’accueillir<br />

les différents acteurs de tous les champs thématiques<br />

du Génie des Procédés dans leur région. Au carrefour de<br />

l’Europe, nous avons voulu faire de ce congrès un lieu de<br />

rencontre, de discussions et de débats des acteurs industriels<br />

et académiques de notre discipline. Un point a été fait<br />

sur les recherches actuelles et futures qui doivent aider à<br />

relever les grands enjeux industriels du XXIe siècle dans sept<br />

thématiques :<br />

- A : Elaboration des Produits d’Usage et Matériaux<br />

- B : Energie et Thermodynamique<br />

- C : Environnement<br />

- D : Procédés pour les Sciences du Vivant<br />

- E : Modélisation, Contrôle et Sécurité des Procédés<br />

- F : Procédés et Technologies Avancés<br />

- G : Formation<br />

625 incrits au Congrès étaient présents, dont 52 %<br />

d’Académiques, 31% de Doctorants et 12% d’Industriels.<br />

Au cours de cette XIIIe édition, le rôle que le Génie des<br />

Procédés peut jouer pour répondre aux attentes de la Société a<br />

été illustré, sur la base de différentes applications (matériaux,<br />

énergie et agro-alimentaire), par trois conférences plénières :<br />

• Procédé et formulation, technologie des élastomères pour<br />

des matériaux avancés<br />

par Christian CASSE, Directeur R&D - CTO, HUTCHINSON<br />

S.A., Paris<br />

• Flow Field and Food Disintegration in a Human Stomach<br />

par R. Paul Singh, Distinguished Professor of Food<br />

Engineering, Department of Biological and Agricultural<br />

Engineering, University of California, Davis, CA 95616 USA<br />

• Le rôle de l’ingénierie des procédés pour le leader<br />

technologique dans le domaine de l’énergie durable<br />

par Martha HEITZMANN, AREVA, Senior Executive Vice<br />

President, Research & Development, Paris<br />

et une conférence invitée :<br />

• Mondialisation des marchés, Développement durable,<br />

Demande d’innovation technologique: Le Génie des<br />

Procédés en 2011, Quo vamus ?<br />

par Jean-Claude Charpentier, Laboratoire Réactions et Génie<br />

des Procédés UPR CNRS 3349 ENSIC-INPL-Nancy-Université<br />

Michel TRAISNEL<br />

Président de l’UGéPE Nord-Pas-de-Calais<br />

et l’équipe organisatrice du congrès<br />

26<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


... ET CONCLUSIONS THÉMATIQUES<br />

Responsables thématiques :<br />

Laurie Barthe, Jean-Luc Harion, Anne Perwuelz, Pascal Dhulster,<br />

Ludovic Koehl, Philippe Supiot, Nouria Fatah<br />

Le XIIIième Congrès de la <strong>SFGP</strong>, qui s’est déroulé à Lille<br />

du 29 novembre au 1 décembre 2011, a rassemblé la<br />

communauté française de Génie des procédés élargie aux<br />

pays de la francophonie. Cet événement, toujours un grand<br />

moment, a permis la présentation de résultats novateurs,<br />

l’expression de jeunes chercheurs et la confrontation entre<br />

scientifiques, qu’ils soient universitaires ou industriels au<br />

travers de 396 posters, 183 communications orales et 27<br />

keynotes (cf. Tableau 1).<br />

Ce Congrès fut aussi le moment d’honorer nos précurseurs<br />

avec la conférence de J.-C. Charpentier, invité d’honneur.<br />

Enfin, 3 conférences plénières ont permis d’ouvrir le champ<br />

de notre discipline et d’accéder à la stratégie de recherche<br />

partenariale de deux grands industriels, Hutchinson et Areva.<br />

Par ailleurs, 46 textes ont été proposés pour publication dans<br />

des revues internationales.<br />

Sept grandes thématiques ont structuré les exposés, les<br />

débats et réflexions de ce congrès.<br />

La première, Elaboration des produits d’usage et matériaux ,<br />

s’est intéressée à de nombreux domaines scientifiques comme<br />

la mécano-fusion, les plasmas, les procédés sol-gel pour<br />

de larges domaines d’application (polymères, céramiques,<br />

textiles ou encore acier). Les tendances initiées depuis<br />

quelques années se sont confirmées : nanotechnologies<br />

(nanoparticules, nanofils), en partie pour optimiser la surface<br />

active, utilisation de matériaux biosourcés et développement<br />

de nouveaux matériaux en prenant en compte les contraintes<br />

de développement durable.<br />

La thématique Energie et thermodynamique a été associée<br />

aux problématiques de l’efficacité énergétique, de la<br />

thermodynamique des fluides et systèmes, des énergies<br />

renouvelables, de l’hydrogène (production, utilisation,<br />

transport et stockage), des carburants et combustibles<br />

biosourcés, du captage, stockage et de l’utilisation du CO2 et,<br />

dans une moindre mesure, du nucléaire. Approvisionnement,<br />

rationalisation, recyclage et impact environnemental ont été<br />

au cœur des discussions.<br />

La thématique dédiée à l’Environnement reste celle qui<br />

fournit toujours le plus de communications. On notera les<br />

sous-thématiques suivantes : traitements membranaires,<br />

traitements par oxydation, bioprocédés, traitements physicochimiques,<br />

adsorption, éco-conception des procédés et<br />

valorisation de la matière. Les secteurs concernés sont les<br />

traitements de l’eau, des boues, des sols, de l’eau et des<br />

déchets. Pour les sols, signalons le développement de liens<br />

entre procédés chimiques et procédés naturels. En traitement<br />

de l’eau et de l’air, la régénération, les traitements oxydants,<br />

le rôle de l’électrochimie, les micropolluants récalcitrants<br />

ont été les thèmes de plusieurs exposés. L’importance<br />

des prétraitements avant les traitements membranaires<br />

a été soulignée. Les problématiques de l’éco-conception<br />

et de l’évaluation environnementale (ACV), du recyclage<br />

des déchets, de la valorisation des sous-produits et de la<br />

réutilisation de l’eau sont entrées en force dans les sujets<br />

abordés.<br />

La thématique Procédés pour les sciences du vivant<br />

a convergé vers les bioréacteurs , les problématiques<br />

de transferts gaz-liquide, de l’agitation et des réactions<br />

DOSSIER CONGRÈS GP 2011<br />

THEMATIQUES<br />

Communications<br />

orales<br />

Communications<br />

posters<br />

Elaboration des produits d’usage et matériaux 23 50 5<br />

Energie et thermodynamique 26 71 5<br />

Environnement 45 98 5<br />

Procédés pour les sciences du vivant 28 52 3<br />

Modélisation, contrôle et sécurité des procédés 25 49 3<br />

Procédés et technologies avancés 32 66 5<br />

Formation 4 10 1<br />

Tableau 1 : Bilan des communications<br />

Keynotes<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 27


DOSSIER CONGRÈS GP 2011<br />

biochimiques en milieu intensifié pour la production de<br />

biomasse de molécules d’intérêt. Plusieurs études sur la<br />

matière complexe vivante, le changement d’échelle (labo vers<br />

industrie), particulièrement crucial en biotechnologie, ont été<br />

présentées. Les discussions ont montré une interaction forte<br />

entre les besoins industriels et les travaux de la communauté<br />

scientifique.<br />

Dans le thème Modélisation, contrôle et sécurité des<br />

procédés, les questions de modélisation, de commande, de<br />

simulation, de prédiction, d’optimisation et d’aide à la décision<br />

ont été traitées avec des exemples d’applications dans des<br />

secteurs comme le textile et l’alimentaire. De nombreux<br />

domaines ont été explorés tels les outils de modélisation,<br />

les lois hydrodynamiques, les modèles cinétiques, les lois<br />

thermodynamiques, les modes d’intégration (éléments finis,<br />

statistiques, techniques intelligentes…), l’imagerie. Signalons<br />

également les approches multi-échelles pour la modélisation<br />

des procédés, la mise en place d’approches multi-modèles, la<br />

recherche de compromis entre les performances d’un produit<br />

et les conditions opératoires du procédé et la diffusion<br />

importante des outils de modélisation dans l’ensemble des<br />

thématiques présentées au cours du congrès.<br />

réflexion d’industriels et d’académiques sur la formation et<br />

les besoins industriels, avec une évidente volonté de voir se<br />

développer ce point dans les congrès futurs de la <strong>SFGP</strong>.<br />

Notons le succès du Forum Recherche et Emploi avec 50<br />

offres affichées, 40 entretiens d’analyse de CV, un book de<br />

CV en contenant 70 et 2 tables rondes (très fréquentées)<br />

avec des intervenants de l’APEC et de l’ABG, de cabinets de<br />

recrutement.<br />

Avec plus de 600 participants pendant 3 jours, le Congrès<br />

GP2011 de Lille a confirmé, à côté d’autres congrès scientifiques<br />

ou techniques spécialisés, la nécessité pour la communauté<br />

du Génie des procédés de se rassembler régulièrement et de<br />

confronter ses approches qui touchent de vastes domaines<br />

industriels et sociétaux. Le prochain congrès aura lieu à Lyon<br />

en octobre 2013. Ces congrès biannuels de la <strong>SFGP</strong> sont pour<br />

nos jeunes chercheurs et ingénieurs en formation un superbe<br />

forum d’échanges et d’opportunités pour orienter leur avenir<br />

et, pour les plus anciens, des outils d’évaluation de leurs<br />

travaux, de réflexion, de construction de projets dans un<br />

contexte pluridisciplinaire, académique et industriel.<br />

La thématique Procédés et technologies avancées a<br />

concerné de nombreux problématiques (hydrodynamiques,<br />

transports et mélanges, microréacteurs, réacteurs intensifiés<br />

et multifonctionnels, séparation et capture, matériaux et<br />

réactivité). Les enjeux majeurs qui sont ressortis concernent<br />

les outils de prédiction afin de faciliter le dimensionnement des<br />

installations (notamment pour l’intensification, l’optimisation<br />

des échanges, l’étude des systèmes transitoires...), la<br />

conception d’outils de caractérisation in situ (macro ou micro,<br />

2D-3D), la nécessité de développer de plus fortes interactions<br />

entre disciplines (décloisonnement), les réacteurs à plus faible<br />

impact environnemental (procédés sans solvant ou milieux<br />

supercritiques).<br />

Enfin, la thématique Formation a vu un faible nombre de<br />

communications comme aux précédents congrès, mais<br />

toujours un aussi grand intérêt de la part des participants.<br />

Elles ont porté sur les enseignements en ligne, à distance, par<br />

projet, l’enseignement des opérations unitaires du Génie des<br />

procédés, mais également sur l’éthique de l’ingénieur. Une<br />

première table ronde a été organisée autour de l’enseignement<br />

du Génie des procédés francophone (France, Canada, Suisse,<br />

Belgique et pays du Maghreb), associant à cette réflexion des<br />

industriels européens. L’idée centrale était de promouvoir<br />

une nouvelle dynamique de la formation francophone en<br />

Génie des procédés. Une seconde table ronde a porté sur une<br />

Sophie DUQUESNE<br />

Nouria FATAH<br />

Sébastien PAUL<br />

Anne PERWUELZ<br />

Michel SARDIN<br />

28<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


Conférence plénière, Lille Grand Palais, 1er décembre 2011<br />

Le rôle du Génie des procédés<br />

dans le domaine de l’énergie durable<br />

La vision d’un leader technologique : AREVA<br />

par Martha Heitzmann<br />

Senior Executive Vice President<br />

Recherche & Développement – AREVA<br />

DOSSIER CONGRÈS GP 2011<br />

Le Groupe AREVA<br />

ff<br />

AREVA : un Groupe technologique leader mondial du nucléaire, avec un modèle intégré unique, de l’extraction du<br />

minerai d’uranium jusqu’au recyclage du combustible nucléaire usé, en passant par la conception de réacteurs et les<br />

services associés.<br />

ff<br />

un Acteur majeur dans les énergies renouvelables, avec un portefeuille d’activités diversifiées: l’éolien offshore, les<br />

bioénergies, le solaire thermique à concentration, l’hydrogène et le stockage de l’énergie.<br />

ff<br />

un positionnement dans la production d’énergie à faible émission de CO2 demandant un spectre large de domaines<br />

d’expertise technique et scientifique dans un contexte mondialisé, en stimulant l’innovation et renforçant l’expertise<br />

pour développer des solutions.<br />

ff<br />

48 000 salariés dans le monde.<br />

FRANCE<br />

39% du chiffre d’affaires<br />

56% des effectifs<br />

EUROPE ET CEI (hors France)<br />

25% du chiffre d’affaires<br />

22% des effectifs<br />

PRÉSENCE INDUSTRIELLE<br />

Allemagne, Belgique, Espagne,<br />

Kazakhstan, Royaume-Uni, Suède<br />

AMÉRIQUES<br />

17% du chiffre d’affaires<br />

15% des effectifs<br />

PRÉSENCE INDUSTRIELLE<br />

Brésil, Canada, États-unis<br />

AFRIQUE et MOYEN-ORIENT<br />

2% du chiffre d’affaires<br />

6% des effectifs<br />

PRÉSENCE INDUSTRIELLE<br />

Afrique du Sud, Côte d’Ivoire,<br />

Namibie, Niger, Soudan<br />

ASIE-PACIFIQUE<br />

17% du chiffre d’affaires<br />

1% des effectifs<br />

PRÉSENCE INDUSTRIELLE<br />

Australie, Chine, Inde, Japon<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 29


La Stratégie d’AREVA<br />

DOSSIER CONGRÈS GP 2011<br />

ff<br />

Renforcer sa position de LEADER SUR LES MARCHÉS<br />

ff<br />

Développer une PRÉSENCE ÉQUILIBRÉE sur le tripode Europe, Amériques et Asie<br />

ff<br />

Offrir pour chaque client des SOLUTIONS À LA CARTE<br />

ff<br />

ÉNERGIE NUCLÉAIRE<br />

• Construire un tiers des nouvelles capacités nucléaires sur le marché accessible<br />

• Sécuriser le cycle du combustible pour nos clients actuels et futurs<br />

ff<br />

ÉNERGIES RENOUVELABLES<br />

• Devenir un acteur de référence dans les énergies renouvelables<br />

• Améliorer la compétitivité et l’efficacité des technologies<br />

• Fournir des solutions permettant de répondre aux périodes de consommation<br />

de base ou de pointe<br />

tout en étant toujours plus performant en matière de sûreté, de sécurité et de<br />

transparence<br />

ff<br />

R&D EN SOUTIEN AUX ACTIVITÉS<br />

• R&D dans les unités opérationnelles et en partenariat<br />

• R&D Corporate ainsi qu’une organisation par région géographique<br />

ff<br />

DE NOMBREUX PARTENAIRES R&D<br />

France<br />

En particulier :<br />

• le Laboratoire de Vitrification à M<br />

• le Réseau de Centres Techniqu<br />

(Chalon-sur-Saône, Le Creusot<br />

Allemagne (Erlangen et Karlstein<br />

Le Développement des Procédés<br />

Un domaine clé pour répondre aux enjeux stratégiques :<br />

ff<br />

de PERFORMANCE : réductions de consommation d’énergie, du temps de<br />

fabrication, des coûts d’investissement et opérationnels, qualité du produit et du<br />

service<br />

ff<br />

de SÛRETÉ/ SÉCURITÉ/ NON-PROLIFÉRATION : réductions du risque de défaillance,<br />

du nombre d’accidents, du risque de prolifération des matières nucléaires<br />

ff<br />

d’ENVIRONNEMENT : réduction de l’empreinte environnementale, maîtrise des<br />

risques et prévenir les passifs, conformité avec la réglementation<br />

EXEMPLES :<br />

• Soudage laser-hybride à forte épaisseur<br />

• Vitrification de déchets nucléaires : Développement du procédé « creuset froid »<br />

• Amélioration de la qualité du concentré minier pour une réduction du volume<br />

d’effluents liquides à COMURHEX<br />

ff<br />

LES RÉSEAUX SCIENTIFIQUES ET<br />

Les communautés transversales de<br />

• un fonctionnement reposant su<br />

discipline technique, sur une re<br />

engendrée pour le Groupe.<br />

• En ce qui concerne la gouvernanc<br />

les experts techniques et un leade<br />

une implication forte des jeunes d<br />

• des rencontres périodiques « Lie<br />

ans) pour apprendre les uns des a<br />

• des réseaux produisant des pub<br />

spécifications communes, techn<br />

d’expertise…<br />

ff<br />

LE RENFORCEMENT ET LA GESTION<br />

• le programme de thèses AREVA : a<br />

et leur suivi pour favoriser leur rec<br />

• le programme GAPEXPERT pour<br />

recherche d’AREVA<br />

• la filière Expertise (et R&D) pour a<br />

(expert, senior expert, fellow).<br />

30<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


International<br />

La Démarche d’AREVA<br />

ff<br />

IMPLANTATION DES CENTRES TECHNIQUES<br />

• SEPA à Bessines, Haute-Vienne<br />

Essais à l’échelle du laboratoire<br />

• HRP à Pierrelatte, Drôme<br />

Essais pilotes<br />

DOSSIER CONGRÈS GP 2011<br />

Réacteur pilote de fluoration<br />

Cellules d’électrolyse de laboratoire<br />

arcoule (CEA, AREVA)<br />

es AREVA en France<br />

t, Montpellier), en<br />

) et aux Etats-Unis<br />

• NETEC (Chalon & Cadarache en France ; Erlangen en Allemagne ; Lynchburg aux USA)<br />

Le Centre Technique de Contrôle Non Destructif d’AREVA réalise les développements en méthodes<br />

de contrôle non destructif (CND) pour AREVA et les clients externes du groupe.<br />

Exemples de méthodes : optique, ressuage, contrôles électromagnétiques, sonores et ultrasonores,<br />

radiographiques, méthodes thermiques, chimiques…<br />

TECHNOLOGIQUES<br />

spécialistes techniques<br />

r un sentiment d’appartenance à une<br />

connaissance mutuelle et sur la valeur<br />

e, un leadership technologique assuré par<br />

rship d’animation conféré au management ;<br />

ans la vie du réseau.<br />

ns faibles » (tous les ans ou tous les deux<br />

utres et coordonner les programmes.<br />

lications communes : fiches techniques,<br />

ology roadmaps, prévision des besoins<br />

Les réseaux et sous-réseaux actuels<br />

Soudure<br />

Procédés<br />

Simulation<br />

Neutronique<br />

Radioprotection<br />

Criticité<br />

CRR Repair & Replacement<br />

Contrôle non destructif<br />

Matériaux<br />

Mat – Net<br />

Mécanique et mécanique des fluides<br />

Mécanique et Matériaux, CFD,<br />

Interaction fluide-structure, LOCA<br />

Chimie<br />

Chimie de l’eau, Radiochimie – (Ion-A)<br />

Vitrification<br />

Sécurité Nucléaire<br />

Non-prolifération<br />

Instrumentation et Contrôle<br />

Mécatronique nucléaire<br />

Electronique Durcie - Robotique<br />

DE L’EXPERTISE<br />

nimation de la communauté des doctorants<br />

rutement<br />

renouveler les experts, renforcer la culture<br />

ssurer la gestion de projet et le pilotage R&D<br />

Conclusion<br />

Les énergies nucléaires et renouvelables sont essentielles et complémentaires<br />

pour répondre aux enjeux d’une l’énergie « décarbonée ».<br />

L’offre AREVA de solutions à faible émission de CO 2 est basée sur un spectre<br />

large d’expertise scientifique et technologique proactive, qui nécessite<br />

l’innovation en continu de ses procédés et ses outils, dans un contexte<br />

mondial, en soutenant la création de valeur pour l’ensemble des activités du<br />

Groupe<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 31


DOSSIER CONGRÈS GP 2011<br />

TABLES<br />

RONDES<br />

INNOVATION<br />

REVENANT SUR LES ENJEUX DE L’INDUSTRIE DE PROCEDES,<br />

LA TABLE RONDE INNOVATION FUT L’OCCASION D’UN LONG<br />

ECHANGE ENTRE LE PUBLIC ET LES INTERVENANTS<br />

L’innovation, au cœur des préoccupations des acteurs des<br />

industries de procédés, est souvent présentée comme le<br />

moyen incontournable de la réussite. Cependant, cette façon<br />

de présenter l’innovation renferme une certaine ambiguïté<br />

qui peut parfois amener une incompréhension pouvant nuire<br />

à la réalisation même de ses objectifs. En effet, concernant<br />

l’innovation, on confond souvent les moyens et l’objectif.<br />

Mais le succès ne se décrète pas ; il se construit, même s’il<br />

faut reconnaître une part de hasard, que nous cherchons à<br />

réduire.<br />

En conséquence, sous le terme globalisant « Innovation »,<br />

nous sous-entendons les approches et moyens qui permettent<br />

de nous orienter vers la conception de nouveaux produits et<br />

procédés, d’avoir plus de chance d’aboutir à l’Innovation et<br />

de le faire dans un temps le plus court possible. On pourrait<br />

donc presque l’appeler Génie de l’Innovation mais, dans<br />

notre situation, elle est intégrée au Génie des procédés, qui<br />

en fournit la spécificité, les contours de son activité, et ses<br />

caractéristiques scientifiques et techniques.<br />

C’est en se fondant sur cette approche qu’a été structurée la<br />

table ronde Innovation du Congrès GP 2011 à Lille. Organisée<br />

par le GT Innovation et animée par Catherine Bec (<strong>SFGP</strong>), la<br />

table ronde fut structurée autour de plusieurs débats avec le<br />

public, introduits chacun par un conférencier différent.<br />

Petit résumé<br />

La première intervention fut celle d’Olivier Potier (LRGP/<br />

ENSGSI), animateur du GT Innovation, qui introduisit le<br />

débat en présentant les enjeux de l’innovation en Génie des<br />

procédés sous forme d’un constat :<br />

- tout d’abord sur l’évolution de l’industrie de procédés et des<br />

nouveaux besoins de la société (préservation des ressources,<br />

écoute de la société et de ses besoins, évolution des coûts<br />

des matières premières et énergétiques, santé, concurrence<br />

internationale, préservation du patrimoine industriel, capacité<br />

à exporter, ...) ;<br />

- mais aussi sur la croissance de la demande relative<br />

aux procédés (délais de mise en œuvre plus courts [aller<br />

plus vite, procédés plus flexibles], plus faible empreinte<br />

environnementale, augmentation de la sûreté, besoin de<br />

procédés reconfigurables, intensification, diminution des<br />

coûts...).<br />

L’innovation se retrouve à la croisée des chemins de la<br />

complexité de nos procédés et de celle de l’évolution de notre<br />

société avec laquelle ils doivent rester en phase : aller vers une<br />

industrie de procédé durable (sustainable) et compétitive.<br />

Pour présenter différents aspects de l’innovation en Génie des<br />

procédés, la suite des débats de la table ronde fut distribuée<br />

selon quatre thèmes introduits chacun par le témoignage<br />

d’un représentant du monde industriel :<br />

Techniques et axes scientifiques de développement<br />

Cette présentation fut faite par Aurore Vannier, docteuringénieur<br />

chimiste spécialisée en polymères et plasturgie, et<br />

membre du service R&D de la société Plage S.A. spécialisée<br />

dans la conception d’éléments de décoration (stickers géants<br />

de décoration, revêtements muraux, galets, mosaïques, etc.).<br />

Aurore Vannier expliqua tout d’abord le projet de son<br />

entreprise de réaliser des produits 100% propres en utilisant<br />

des composés issus de ressources renouvelables et notamment<br />

en remplaçant le PVC dans les stickers. Ces objectifs amènent<br />

l’entreprise à adapter ses procédés aux nouvelles matières<br />

utilisées. La société Plage S.A., dont l’activité n’est pas centrée<br />

sur les procédés, utilise le Génie des procédés comme moyen<br />

de développement et d’innovation (nouvelles formulations,<br />

élaboration de mélanges maîtres, extrusion, gonflage de film,<br />

encollage, …).<br />

Le débat fut ensuite élargi pour décrire de manière<br />

générale les principaux axes et technologies envisagés<br />

pour le développement futur des entreprises de procédés,<br />

à partir notamment d’une structuration proposée par Xavier<br />

Longaygue :<br />

• xcatalyse et optimisation des conditions énergivores<br />

(température, pression, solvants) ;<br />

• xutilisation de systèmes biologiques (enzymes,<br />

microorganismes) ;<br />

• xminiaturisation des unités (microstructuration, …) ;<br />

• xintensification des procédés (compréhension des étapes<br />

limitantes, technologies membranaires, procédés hybrides…) ;<br />

• xmodélisation multi-échelle ;<br />

• xutilisation de nouveaux matériaux, etc.<br />

La mise en application des 12 principes de la chimie verte et<br />

des 12 principes du génie des procédés vert fut aussi rappelée<br />

comme base de développement des nouveaux procédés.<br />

Organisation interne et externe des entreprises<br />

La présentation fut faite par Sylvie Baig, Responsable<br />

scientifique Innovation de Degrémont S.A. Suez<br />

Environnement.<br />

Sylvie Baig décrivit l’organisation de l’innovation en présentant<br />

les applications faites dans la société Degrémont, en allant de<br />

l’idée au marché :<br />

• xl’analyse du marché pour répondre à une réelle attente du<br />

ou des marché(s),<br />

• xle cadrage de l’Innovation pour décider ensemble des<br />

priorités à donner et pour accompagner le développement<br />

des partenariats,<br />

• xla diffusion de l’Innovation pour faciliter le déploiement des<br />

innovations et pour réduire le temps de mise sur le marché.<br />

Les étapes sont organisées en coordonnant les forces<br />

Marketing, R&D et Affaires pour concevoir, industrialiser et<br />

mettre rapidement sur le marché des solutions techniques<br />

différenciantes et compétitives.<br />

Sylvie Baig insista sur plusieurs points essentiels de la<br />

structuration de l’entreprise, nécessaires pour mener à bien<br />

ce processus d’innovation :<br />

• xrôles et responsabilités clarifiées en interne et en externe,<br />

• xéquipes intégrées pour l’animation de l’innovation,<br />

• xcircuit de décision court,<br />

32<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


• xportefeuille de projets d’innovation facilement défini,<br />

• xforte visibilité de l’innovation,<br />

• xprocessus en amélioration continue.<br />

Processus, approches et outils de l’innovation<br />

La présentation fut faite par Robert C. Bozza, Directeur de la<br />

Veille de Veolia Environnement Recherche & Innovation.<br />

Robert Bozza présenta le VIA (Veolia Innovation Accelerator),<br />

vaste programme de détection et de déploiement d’écoinnovations<br />

en partenariat avec des TPE/PME du monde entier,<br />

sur un modèle d’innovation partagée (open innovation), lancé<br />

en février 2010. Son objectif est de détecter des technologies<br />

et des solutions pour renforcer l’efficacité opérationnelle de<br />

Veolia Environnement et enrichir ses offres dans les domaines<br />

de la propreté, l’énergie, l’eau et le transport. Après la phase de<br />

sélection, des collaborations tripartites sont engagées ; elles<br />

se font entre la TPE/PME sélectionnée, Veolia Environnement<br />

et des investisseurs. Les partenariats sont envisagés à toutes<br />

les étapes de développement d’une technologie.<br />

Deux rapides présentations faites par Vincent Boly et Mauricio<br />

Camargo, chercheurs à l’ERPI, complétèrent le thème.<br />

Vincent Boly présenta les Quatre processus internes de<br />

l’innovation :<br />

• xle Processus d’évolution technique (sciences du génie des<br />

procédés, sciences de l’automatisme, sciences du traitement<br />

de l’information, sciences de la mécatronique, …) ;<br />

• xle Processus permanent d’émergence de projets de nouveaux<br />

procédés (processus de collecte et traitement [veille],<br />

processus de capitalisation des connaissances, processus de<br />

R&D en réseau /open innovation, …) ;<br />

• xle Processus temporaire de pilotage de projets innovants<br />

(processus de mise en cohérence produit/procédé, processus<br />

d’intégration technique/coût/environnement/…, processus<br />

d’anticipation de l’évolution technologique, etc.) ;<br />

• xles Processus cognitifs (processus d’apprentissage, processus<br />

intellectuel créatif individuel et collectif).<br />

Mauricio Camargo présenta ensuite quelques outils et<br />

méthodes d’innovation, entre autres : Outil de formulation,<br />

Créativité sous Contrainte, Brainstorming, Lead Users,<br />

Métamodèles - Axiomatic design, Théorie C-K (concepts<br />

et connaissance), Méthodes intégrées de conception de<br />

procédés (CAO, Product Life Cycle), R-A-R généralisé avec<br />

contraintes socio-technico-économico-scientifiques, TRIZ,<br />

Open Innovation, Marketing Pull, Science and Technology<br />

Push, Analyse du besoin, Analyse multicritère. Ces méthodes<br />

et leurs adaptations au Génie des procédés seront des sujets<br />

d’étude pour le GT Innovation.<br />

Organismes et réseaux pour faciliter l’innovation<br />

La présentation fut faite par Julien Payen, Responsable projets<br />

du Pôle de compétitivité UP-tex.<br />

UP-tex, créé en 1986, est un réseau d’entreprises, de centres<br />

de recherche et de transfert de technologies, réunis pour<br />

développer de nouveaux textiles (120 membres, dont 85<br />

entreprises et 16 laboratoires). Julien Payen présenta quelques<br />

projets du pôle UP-tex : le Centre Européen des Textiles<br />

Innovants (CETI), dédié à la recherche et aux prototypages de<br />

petites séries, et Agrobiotex pour l’élaboration de structures<br />

textiles à partir d’agroressources.<br />

Julien Payen rappela le rôle des pôles de compétitivité en tant<br />

qu’acteurs de l’innovation :<br />

• xpour accompagner la mutation des entreprises industrielles<br />

vers de nouveaux marchés,<br />

• xpour associer entreprises et laboratoires pour la levée de<br />

verrous technologiques,<br />

• xpour développer des produits de rupture ou en adéquation<br />

avec l’offre marché.<br />

Les pôles de compétitivité ont aussi des actions de mobilisation :<br />

• xmobiliser les acteurs industriels (politique d’animation,<br />

international, veille technologique) ;<br />

• xmobiliser les acteurs du domaine de la recherche (politique<br />

d’animation, Roadmap Recherche du pôle, valorisation) ;<br />

• xmobiliser les financements (relations avec financeurs Etat &<br />

régions, valorisation nationale et régionale) ;<br />

• xdécomplexifier les systèmes de financement.<br />

En complément, une liste non exhaustive des différents types<br />

de réseaux d’innovation fut proposée. On peut notamment<br />

citer : les Pôles de compétitivité, les Grappes d’entreprises,<br />

les Systèmes Productifs Locaux (SPL), les Initiatives Régionales<br />

(ARI), les Réseaux européens (p. ex. SUSCHEM), les<br />

Investissements d’avenir (p. ex. IEED), les Réseaux informels<br />

d’experts (ex : ERPI-PROGEPI-GISFI), et bien-sûr le GT<br />

Innovation de la <strong>SFGP</strong>.<br />

Olivier Potier<br />

LRGP (CNRS)<br />

ENSGSI (Université de Lorraine)<br />

Animateur du GT Innovation de la<br />

<strong>SFGP</strong><br />

Formation en Génie des Procédés<br />

Dans le cadre de l’évolution des enseignements et des<br />

structures de formation, de l’harmonisation européenne,<br />

des objectifs de formation désormais définis en termes<br />

de learning outcomes, de l’importance des formations<br />

en entreprise et des formations professionnalisantes, de<br />

la mobilité internationale, de l’évolution des méthodes<br />

d’enseignement vers des apprentissages plus actifs ou encore<br />

de l’élargissement des thématiques couvertes par le génie<br />

des procédés, le GT « Formation » de la <strong>SFGP</strong> a organisé deux<br />

tables rondes lors du dernier Congrès GP2011. L’intérêt de<br />

ces tables rondes regroupant industriels et universitaires<br />

était bien évidemment de discuter et de débattre de ces<br />

évolutions, en confrontant les points de vue des formateurs<br />

nationaux ou internationaux, et des recruteurs de différents<br />

secteurs d’activités.<br />

Table ronde « Formations francophones en Génie des<br />

Procédés : état des lieux et synergies d’amélioration»<br />

Elle a porté sur les structurations des formations en génie des<br />

procédés : le modèle français est essentiellement basé sur des<br />

formations généralistes de deux ans (les Classes préparatoires<br />

aux Grandes écoles), suivies de spécialisations en écoles<br />

d’ingénieurs, alors que le modèle européen propose une<br />

spécialisation dès le niveau Licence, complétée en Master.<br />

L’intérêt de chacun de ces modes de formation a notamment<br />

été confronté à la demande des industriels. Les apports et<br />

impacts d’un parcours international dans la formation ont<br />

DOSSIER CONGRÈS GP 2011<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 33


DOSSIER CONGRÈS GP 2011<br />

aussi été abordés.<br />

Elle a été animée par Eric SCHAER (ENSIC - LRGP, Nancy).<br />

Ont participé Michel Crine (EDT - GEPROC - LGC, Université<br />

de Liège, Belgique), Grégory François (EPFL - Laboratoire<br />

d’Automatique, Lausanne, Suisse), Anne-Marie Billet<br />

(ENSIACET-LGC, Toulouse), Nabil Kechaou (Ecole Nationale<br />

d’Ingénieurs de Sfax, Tunisie), Philippe Tanguy (TOTAL,<br />

Courbevoie), Patrick Degand (Essenscia Wallonie, Bruxelles,<br />

Belgique), Frédéric Augier (IFPEN, Lyon).<br />

Table ronde « Quelles stratégies pour nos formations en<br />

Génie des Procédés ? »<br />

Dans un contexte d’unification des enseignements<br />

technologiques, du lycée jusqu’à l’enseignement supérieur, les<br />

réformes sont guidées par une volonté d’accroître la flexibilité<br />

des parcours et la déspécialisation des apprenants. Dans les<br />

pays anglo-saxons, pour favoriser l’insertion professionnelle,<br />

l’étudiant se spécialise progressivement, même si sa<br />

spécialisation est de ce fait moins approfondie lors de<br />

l’obtention de son diplôme. Un tel schéma est-il transférable<br />

à l’enseignement en France, en particulier à celui du génie<br />

des procédés ? De plus, la volonté de réduire les heures<br />

enseignées en présentiel et d’augmenter la diversité des<br />

enseignements entraîne une nécessaire réflexion sur le cœur<br />

de compétence des élèves et étudiants de nos formations.<br />

Cette table ronde a permis de se pencher sur les équilibres à<br />

mettre en place entre disciplines fondamentales et celles liées<br />

au métier d’ingénieur manager, entre les outils et les niveaux<br />

de représentation des phénomènes et entre l’universalisme<br />

et la spécialisation autour des opérations unitaires.<br />

Cette table ronde était animée par Laurent PRAT (ENSIACET -<br />

LGC, Toulouse). Ont participé Marie Debacq (Cnam - LGP2ES,<br />

Paris), Laurent Perrin (ENSIC - LRGP, Nancy), Willy Morscheidt<br />

(Chimie ParisTech / UPMC - LGPPTS, Paris), Didier Caudron<br />

(Sanofi-Pasteur, Lyon), Marielle Coste (Véolia VERI, Paris),<br />

Didier Tanguy (Rhodia, Lyon).<br />

Ces deux tables rondes n’auraient pu voir le jour sans le soutien<br />

de Nouria FATAH (ENSCL- UCCS), du comité local d’organisation.<br />

Elles ont permis de mettre en place des thèmes de réflexion dans<br />

le cadre du GT Formation de la <strong>SFGP</strong> (http://www.sfgp.asso.<br />

fr/?cat=menu&mcat=group&id=86)<br />

Eric SCHAER<br />

LRGP-ENSIC Nancy<br />

Animateur du GT Formation<br />

Forum Recherche et Emploi en Génie des Procédés<br />

Organisateurs<br />

Sandrine Pessé, Directrice de la communication à l’ENSAIT et<br />

Sébastien Paul, Professeur des universités à l’Ecole Centrale<br />

de Lille, Vice-président du Comité scientifique de GP2011.<br />

Structuration de l’événement<br />

1. Book-CV<br />

Un livret d’environ 70 CV d’étudiants en génie des procédés<br />

en écoles d’ingénieur, en thèse, en master, ainsi que<br />

quelques post-docs, a été réalisé puis imprimé à environ 150<br />

exemplaires et diffusé auprès de tous les industriels inscrits<br />

au Congrès.<br />

2. Entretiens<br />

En partenariat avec l’ABG - Intelli’Agence (Mmes C. Gayda<br />

et C. Bachelin), Kelly Scientifique (L. Friteau), Adoc Talent<br />

Management (A. Bugnicourt) et l’ENSAIT (S. Pessé).<br />

Environ 40 entretiens d’analyse de CV et de préparation aux<br />

entretiens d’embauche ont été menés durant le congrès.<br />

3. Mur d’opportunités<br />

En partenariat avec l’APEC, ABG - Intelli’Agence, Kelly<br />

Scientifique et AdocTalent Management.<br />

Plus de 50 offres de thèses, de post-docs et d’emplois ont<br />

été affichées dont beaucoup de propositions de CDI dans<br />

des domaines très variés du Génie des procédés : énergie,<br />

matériaux, chimie, etc.<br />

4. Tables rondes<br />

Deux tables rondes ont été organisées lors de GP2011.<br />

La première, sur le thème de l’emploi des diplômés en Génie<br />

des Procédés et sur les outils d’aide à la recherche d’emploi<br />

existants, a été très appréciée par les nombreux jeunes<br />

participants au forum. Elle a été animée par Amandine<br />

Bugnicourt, Adoc Talent Management, avec la participation<br />

de C. DUMONT (Pôle de Recherche et d’Enseignement<br />

Supérieur, Université Lille Nord de France), C. Gayda (ABG<br />

– Intelli’agence), L. Friteau (Kelly Scientifique) et E. Schaer<br />

(ENSIC - LRGP, Nancy et <strong>SFGP</strong>).<br />

La seconde a porté sur la vision « entreprise » de la recherche<br />

en Génie des procédés. Elle a été animée par Eric Picot (APEC)<br />

avec la participation de O. Simon (CLARIANT), S. Pariente<br />

(RHODIA), J. Dayron (CTIF) et J.L. Barnay (ex SANOFI PASTEUR)<br />

qui ont apporté des témoignages sur leurs expériences variées<br />

dans le domaine de la recherche en Génie des procédés<br />

dans des secteurs d’activité très différents (biotech, chimie,<br />

matériaux…).<br />

Conclusion<br />

« Nous avons souhaité donner à ce forum Recherche et Emploi<br />

en Génie des Procédés un format innovant et attractif pour<br />

les plus jeunes participants à GP2011. Je pense que cela a<br />

été un succès ! De nombreux étudiants se sont déplacés pour<br />

s’informer sur les stands du forum et je sais de source sûre<br />

que plusieurs stages, thèses, post-docs et même embauches<br />

ont été conclus durant ce congrès. Objectif atteint donc ».<br />

Sébastien PAUL<br />

Professeur<br />

Ecole Centrale de Lille<br />

Unité de Catalyse et de Chimie du<br />

Solide<br />

Chef du département<br />

d’enseignement Sciences de la<br />

Matière<br />

Responsable du comité d’utilisateurs<br />

de la plate-forme REALCAT<br />

34<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


Des procédés pour des textiles innovants<br />

FOCUS<br />

Aujourd’hui les textiles ne sont plus seulement dans les<br />

vêtements ou le linge de maison. Ils sont constitutifs de<br />

membranes, de composites, de feutres, de géotextiles,<br />

de textiles médicaux,… Ces produits doivent avoir des<br />

performances spécifiques de l’application et bien souvent<br />

posséder des fonctionnalités multiples. Pour s’adapter aux<br />

nouveaux marchés des textiles innovants, cela entraîne de<br />

nouvelles contraintes sur les procédés textiles.<br />

Les propriétés des matériaux textiles dépendent non<br />

seulement de la nature chimique des matières premières<br />

mais aussi de la forme et la finesse des fibres, de l’architecture<br />

des fibres entre elles et de leur comportement de surface.<br />

Pour réaliser une étoffe textile, 3 étapes de procédés se<br />

succèdent (figure 1).<br />

Production fibres<br />

Extraction des fibres<br />

Extraction de polymères naturels<br />

Synthèse de monomères<br />

et polymérisation<br />

filage<br />

Production étoffe<br />

Filature/tissage<br />

Filature/tricot<br />

Non tissés<br />

Fonctionnalisation<br />

Traitement de la matière<br />

• à l’intérieur des fibres<br />

• à la surface des fibres<br />

Figure 1 : les 3 étapes pour la réalisation de structures<br />

textiles, d’après [1]<br />

La production des fibres synthétiques s’appuie sur une<br />

succession d’opérations unitaires : extrusion/mélange – filage<br />

– bobinage – étirage, dont les clés de réussite sont proches<br />

de celles de la plasturgie : maîtrise de la rhéologie des<br />

polymères, de leur cristallisation. Les vitesses de production<br />

sont généralement élevées: 2500 à 5000 m/min.<br />

Parmi les nouveaux challenges, l’un concerne la mise en<br />

oeuvre de fibres extrêmement fines avec des diamètres de<br />

quelques microns. Dans le procédé meltblown, un flux d’air<br />

chaud à la sortie de la filière permet d’augmenter l’étirage des<br />

fibres. L’électrospinning est également utilisé pour obtenir<br />

des fibres de diamètre submicronique par filage d’une<br />

solution de polymère, associée à un champ électrique. Enfin<br />

des fibres multicomposantes peuvent se scinder et former<br />

des microfilaments (figure 2).<br />

Figure 2 : Fibres multicomposantes 50% PA6, 50% PET<br />

Sections de fibres « Pie-wedge » où l’on distingue les «<br />

quartiers » composés des 2 types de polymères<br />

La production des étoffes implique l’organisation de fibres<br />

entre elles pour obtenir une surface 2D. Les étapes successives<br />

sont l’homogénéisation des fibres et leur mélange éventuel,<br />

leur parallélisation et leur assemblage en mèche ou en nappe<br />

pour générer par consolidation soit des fils qui pourront être<br />

tissés ou tricotés, soit des non-tissés. L’architecture des fibres<br />

entre elles donne des propriétés spécifiques du procédé<br />

choisi.<br />

De nouveaux textiles sont développés pour obtenir des<br />

matériaux plus épais : les textiles 3D. Leur épaisseur peut<br />

atteindre plusieurs millimètres, voire quelques centimètres. Ils<br />

sont obtenus par assemblage de multicouches ou directement<br />

par la mise en œuvre de procédés qui orientent des fibres ou<br />

des fils perpendiculairement à la surface de l’étoffe.<br />

Les procédés de teinture sont des procédés de<br />

fonctionnalisation des textiles très anciens. Leur maîtrise<br />

dépend de la nature et de la propreté des fibres, de la<br />

formulation des bains, de l’agitation de la matière textile et/<br />

ou du bain, du contrôle des températures de traitement et de<br />

séchage.<br />

Pour l’obtention de textiles multifonctionnels, un traitement<br />

des étoffes complète ou nuance leurs propriétés intrinsèques.<br />

Les procédés physiques: plasma, bombardement électronique,<br />

laser … , et ceux issus de la chimie verte et des biotechnologies<br />

sont de plus en plus utilisés. Ils permettent surtout d’obtenir<br />

de nouvelles propriétés avec un impact environnemental<br />

moindre.<br />

Afin d’éviter l’épuisement des ressources fossiles, les fibres<br />

naturelles ont tendance à être de plus en plus utilisées<br />

pour des applications techniques : isolation, composites…<br />

Cependant, leur mise en œuvre nécessite des opérations<br />

d’élimination des impuretés qui, si elles ne sont pas bien<br />

maîtrisées, peuvent être néfastes à la fois pour la qualité des<br />

matériaux mais aussi pour l’environnement.<br />

Ces quelques notions sur les procédés pour des textiles<br />

innovants ne doivent pas masquer la grande richesse dans le<br />

choix des paramètres des différents procédés permettant de<br />

concevoir et réaliser une gamme infinie de nouveaux textiles.<br />

Toutes ces innovations sont portées en France par les<br />

laboratoires de recherche en collaboration avec les<br />

entreprises dans le cadre de projets collectifs (AGROBIOTEX,<br />

NOTIVIR, NWCX, NANOLAC,…). Le démarrage du Centre<br />

Européen des Textiles Innovants (CETI), en région Nord<br />

Pas de Calais, va mettre à la disposition des chercheurs et<br />

des entreprises de nouveaux procédés pour renforcer ces<br />

innovations.<br />

Anne PERWUELZ<br />

Laboratoire GEMTEX<br />

ENSAIT, Roubaix<br />

[1] J.M Allwood, S.E Laursen, C. Malvido de Rodríguez, N.M P Bocken,<br />

Well dressed: The present and future sustainability of clothing and textiles in<br />

the United Kingdom,<br />

University of Cambridge Institute for Manufacturing, 2006.<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 35


FOCUS<br />

Le stockage de l’énergie est<br />

un enjeu majeur aussi bien<br />

dans le domaine industriel que<br />

dans celui de l’habitat. Du point de<br />

vue industriel, le stockage de l’énergie<br />

permet d’adapter la capacité du réseau à<br />

celle des consommateurs ainsi qu’une valorisation des<br />

énergies renouvelables qui produisent à des instants où la<br />

consommation n’est pas toujours maximale. Concernant<br />

l’habitat, les efforts actuels portent sur la possibilité de<br />

stocker l’énergie diurne pour une utilisation nocturne ou bien<br />

de stocker la chaleur estivale pour une utilisation hivernale.<br />

Les recherches présentées ici concernent l’énergie solaire<br />

dans le cadre du stockage d’énergie pour des centrales de<br />

grande taille, le stockage massif de l’électricité, le stockage<br />

de l’hydrogène et enfin le stockage de longue durée pour<br />

l’habitat. Trois modes physiques de stockage seront ainsi<br />

évoqués : le stockage par chaleur latente, le stockage par<br />

chaleur sensible, et le stockage pas absorption.<br />

Stockage de chaleur latente appliqué au solaire<br />

concentré<br />

Afin de synchroniser les périodes de production et de<br />

consommation électrique, une centrale solaire doit disposer<br />

d’un système de stockage de l’énergie. La figure 1 illustre un<br />

projet de centrale solaire dans lequel les capteurs renvoient<br />

l’énergie solaire vers un tube central parcouru par une huile<br />

primaire transmettant sa chaleur à une unité de stockage.<br />

Stockage d’énergie : Enje<br />

changement de phase est un autre paramètre à prendre<br />

en compte. Parmi les matériaux à changement de phase<br />

inorganiques, on trouve bien sûr les hydrates de sel qui<br />

présentent une enthalpie de changement de phase élevée<br />

ainsi qu’une bonne densité mais qui posent le problème de la<br />

ségrégation lors de leur changement de phase.<br />

Stockage massif d’électricité sous forme thermique<br />

On cherche ici à résoudre le problème de l’adaptation de la<br />

production des centrales à la demande instantanée des clients.<br />

On vise aussi à valoriser les énergies renouvelables dont la<br />

production ne peut pas être stockée sur le réseau. On cherche<br />

donc à trouver une solution de stockage de l’électricité qui<br />

permette de la stocker quand elle est à bas prix pour l’utiliser<br />

localement quand son prix d’achat devient plus élevé.<br />

Différentes solutions de stockage massif existent et la plus<br />

connue est certainement la solution de stockage hydraulique<br />

par gravité. Le procédé présenté sur la figure 2 permet le<br />

stockage d’énergie électrique sous forme thermique, avec<br />

une capacité de plusieurs centaines de MWh, une puissance<br />

de l’ordre de 100 MW, et un rendement voisin de 70 %.<br />

Figure 1 : Schéma simplifié du fonctionnement d’une centrale<br />

solaire à génération indirecte<br />

L’ensemble est connecté à un système ORC (Organique<br />

Rankine Cycle). L’échangeur intermédiaire permettant de<br />

stocker la chaleur est conçu comme un échangeur tubulaire<br />

dans lequel l’huile primaire échange de la chaleur avec un<br />

matériau à changement de phase passant à l’état liquide lors<br />

du stockage et revenant à l’état solide lors du déstockage. Le<br />

choix des matériaux à changement de phase est important.<br />

En dehors de critères évidents comme le coût, plusieurs<br />

propriétés doivent être regardées avec attention : le matériau<br />

doit avoir une bonne conductivité thermique, une forte<br />

enthalpie de changement de phase et un produit rCp élevé. Le<br />

phénomène de surfusion doit être limité autant que possible.<br />

Ses propriétés chimiques (corrosion, stabilité) doivent<br />

également être prises en considération. Sa dilatabilité lors du<br />

Figure 2 : Schéma de fonctionnement du procédé étudié<br />

(H : Haute pression, B : Basse pression)<br />

Son développement, réalisé en collaboration avec la société<br />

SAIPEM, repose sur l’utilisation d’un gaz neutre (argon) comme<br />

fluide caloporteur dans un cycle thermodynamique de Brayton.<br />

Le principe est le suivant : on dispose de deux empilements<br />

de réfractaires de grandes tailles, le premier ayant un niveau<br />

de température et de pression inférieur à celui du second.<br />

Dans la phase de stockage, un moteur électrique entraîne<br />

un compresseur qui soutire de la chaleur à l’enceinte basse<br />

pression pour la transférer vers l’enceinte haute pression. Le<br />

fonctionnement est tout à fait analogue à celui d’une pompe<br />

à chaleur avec un coefficient de performance supérieur à<br />

l’unité. Lors de la phase de déstockage, l’énergie est soutirée à<br />

l’enceinte de haute pression et haute température par le biais<br />

d’une turbine qui envoie le fluide vers la seconde enceinte.<br />

36<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


ux et voies de recherches<br />

L’énergie de la turbine sert alors à alimenter un générateur<br />

électrique. Le rendement de ce cycle de décharge est compris<br />

entre 30 et 40 % de sorte que le rendement global sera élevé.<br />

L’enceinte de plus bas niveau de température évoluera entre<br />

-73 °C et 500 °C tandis que l’enceinte chaude évoluera entre<br />

25 °C et 1000 °C. Chacun des empilements réfractaires est<br />

donc le siège d’un front thermique qui évolue dans la direction<br />

verticale entre ses extrémités. Ces empilements réfractaires<br />

peuvent être un ensemble de canaux parallèles entourés<br />

d’une matrice réfractaire ou bien un empilement de solides<br />

divisés constitués de sphères ou de graviers. Dans tous les cas,<br />

cet empilage peut être considéré comme un milieu poreux,<br />

permettant au gaz de circuler en échangeant sa chaleur avec<br />

le solide qui l’entoure. Pour un rendement de turbomachine<br />

de 0,9 et une température d’entrée de l’empilage le plus<br />

chaud de 1000 °C, le rendement théorique global attendu,<br />

sans diffusion du front, est de 82 %.<br />

Stockage solide de l’hydrogène par absorption sur des<br />

hydrures métalliques<br />

La décentralisation de sources d’énergie électrique diverses<br />

(solaire, éolienne, …) peut avantageusement être associée<br />

à un stockage d’hydrogène produit par électrolyse. Parmi<br />

les méthodes de stockage, le stockage solide sur hydrures<br />

métalliques présente l’avantage d’une pression de gaz<br />

modérée et d’une technologie abordable. Parmi les métaux<br />

de stockage candidats, le magnésium est particulièrement<br />

intéressant. Un travail important a été réalisé afin d’augmenter<br />

sa cinétique de réaction (Fig.3).<br />

Figure 3 :<br />

Évolution de la cinétique<br />

de désorption de<br />

l’hydrure de magnésium<br />

en fonction du type<br />

d’additifs incorporés<br />

En vue de la mise au point d’un réservoir industriel de grande<br />

capacité, la maîtrise des transferts thermiques est essentielle.<br />

En effet, le contrôle de la température de l’hydrure est un<br />

paramètre important de la cinétique du chargement ou du<br />

déchargement. L’addition de graphite naturel expansé (GNE)<br />

a permis une augmentation significative de la conductivité<br />

thermique. La figure 4 montre le type de galettes obtenues<br />

après compression de l’hydrure de magnésium avec le<br />

graphite.<br />

Stockage inter-saisonnier de chaleur solaire par<br />

absorption LiBr-H 2<br />

O<br />

L’utilisation de la chaleur solaire pour l’habitat pose le problème<br />

du déphasage entre la période chaude d’été pendant laquelle<br />

le flux solaire est important et la période froide d’hiver où<br />

les besoins de chauffage sont importants. Les procédés de<br />

stockage par absorption ainsi que les procédés de stockage<br />

chimique présentent la possibilité de stocker l’énergie sur<br />

une durée théoriquement infinie. Le procédé de stockage par<br />

FOCUS<br />

absorption est ici appliqué au<br />

stockage de la chaleur solaire sur<br />

une longue durée et est appliqué<br />

à l’habitat. Le couple LiBr-H 2 O a été<br />

identifié comme étant le plus favorable<br />

à un projet de démonstration. Le principe<br />

comporte deux phases :<br />

--<br />

en été, phase de régénération, la chaleur issue des capteurs<br />

solaires est envoyée vers un générateur qui permet<br />

l’évaporation d’eau de la solution qui s’enrichit ainsi petit<br />

à petit. La vapeur ainsi formée est ensuite condensée et<br />

stockée dans un réservoir d’eau<br />

--<br />

en hiver, cette eau, après vaporisation à faible température<br />

(possibilité d’un échangeur géothermique), est envoyée<br />

dans la solution riche : la chaleur ainsi formée par le<br />

processus d’absorption est utilisée pour chauffer le<br />

bâtiment.<br />

Figure 4 :<br />

Empilement de disques<br />

formés par compaction<br />

d’un mélange d’hydrure<br />

de magnésium et<br />

de graphite naturel<br />

expansé.<br />

Une modélisation dynamique a été développée pour une<br />

maison de type passif (15 kWh/m2/an) de 120 m² et un<br />

prototype a été construit. Dans l’objectif d’augmenter la<br />

densité énergétique du procédé, la cristallisation du bromure<br />

de lithium a été envisagée. Des études spécifiques ont ainsi<br />

été réalisées afin de s’assurer que ce phénomène est bien<br />

contrôlé.<br />

Conclusion<br />

Sur les quelques exemples présentés, on voit que le stockage<br />

de l’énergie nécessite des efforts dans deux directions:<br />

--<br />

la simulation des procédés qui devra s’adapter à des<br />

géométries et des situations de plus en plus complexes.<br />

Pour cela, en plus d’un besoin de modélisation de<br />

phénomènes locaux, une modélisation globale, aidée par<br />

des calculateurs de plus en plus puissants, sera un atout ;<br />

--<br />

des matériaux de toutes sortes doivent être développés : les<br />

exemples cités ont montré le besoin en matériaux capables<br />

de tenir à haute température, en matériaux à changement<br />

de phase, en fluides caloporteurs à haute température, en<br />

matériaux adaptés aux besoins de la sorption, etc.<br />

Philippe MARTY<br />

LEGI, UJF-Grenoble 1 / Grenoble-INP / CNRS<br />

CEA, LITEN/DTS/LETH, Grenoble<br />

Jean-François FOURMIGUE<br />

CEA, LITEN/DTS/LETH, Grenoble<br />

Patricia de RANGO<br />

Institut Néel - CRETA, CNRS, Grenoble<br />

Nolwenn LE PIERRES<br />

LOCIE, CNRS FRE3220-Université de Savoie,<br />

Polytech Annecy-Chambéry<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 37


FOCUS<br />

La photocatalyse appliquée à la<br />

chimie fine et à la chimie environnementale<br />

La photocatalyse hétérogène basée sur TiO 2 + UV est née<br />

à Lyon dans les années 60 (Pr. S.J. Teichner). L’activation<br />

UV du photocatalyseur (remplacement des phonons par<br />

des photons) crée des électrons et des trous, responsables<br />

de réactions rédox sans apport thermique d’où une forte<br />

économie d’énergie.<br />

1. Chimie fine<br />

En milieu anhydre, la photocatalyse réalise l’oxydation<br />

ménagée et 100% sélective des hydrocarbures en<br />

aldéhydes. Ainsi, en parfumerie, la réaction industrielle<br />

stoechiométrique :<br />

4-tert-C 4 H 9 -C 6 H 4 -CH 3 + 4 KMnO 4 + 6 H 2 SO 4<br />

4-tert–C 4 H 9 –C 6 H 4 -CHO + 2 K 2 SO 4 + 4 MnSO 4 +11 H 2 O<br />

qui génère de nombreux sous-produits à un pH très agressif,<br />

peut être avantageusement remplacée par :<br />

4-tert-C 4 H 9 -C 6 H 4 -CH 3 + O 2 (air) 4-tert–C 4 H 9 –C 6 H 4 -CHO + H 2 O<br />

Cette réaction photocatalytique, digne de la chimie “verte”,<br />

est mûre pour toute “intensification”.<br />

2. Chimie environnementale<br />

En présence d’eau (ou d’air humide), la photocatalyse est<br />

capable de générer des radicaux OH • (deuxièmes oxydants<br />

après le fluor) qui sont craquants, non sélectifs et capables de<br />

minéraliser presque tous les polluants organiques (solvants,<br />

pesticides, herbicides, insecticides, fungicides, colorants,<br />

etc...) en CO 2 et H 2 O.<br />

2.1. Traitement de l’air<br />

La photocatalyse est capable de traiter des atmosphères<br />

confinées avec élimination de COV, odeurs, gaz toxiques…<br />

dans des bureaux , ateliers, sous-marins, salles froides, salles<br />

blanches de micro-électronique ou d’hôpitaux, etc. Pour des<br />

raisons de génie des procédés valables aussi pour le traitement<br />

d’eau, le photocatalyseur doit être déposé sur un support fixe<br />

et photorésistant. L’élimination d’odeurs et de bactéries a<br />

été réalisée avec succès dans des réfrigérateurs domestiques<br />

donnant lieu à un brevet suivi du lancement d’une première<br />

série de 40 000 unités, suivie d’une autre de 70 000.<br />

2.2. Traitement de l’eau<br />

De nombreux ions inorganiques toxiques sont oxydés à leur<br />

degré d’oxydation maximal où ils deviennent inoffensifs.<br />

Des molécules organiques complexes telles que pesticides,<br />

colorants, sels, médicaments… sont totalement minéralisés<br />

en en CO 2 et H 2 O. En particulier, la dégradation des colorants<br />

azoïques (contenant le groupe azo -N=N-) qui représentent de<br />

40 à 50 % des colorants industriels est 100% sélective en diazote<br />

N 2 . La potabilisation de l’eau implique deux requis : (1)<br />

la détoxification (voir ci-dessus) et (2) la désinfection. Cette<br />

dernière a été évaluée avec la dégradation photocatalytique<br />

de bactéries telles que Escherichia Coli (Fig.1), de virus et<br />

d’autres micro-organismes.<br />

Figure 1 : Bactéries d’E.Coli avant (gauche) et pendant<br />

(droite) pendant l’attaque par TiO 2<br />

2.3. Photocatalyse solaire<br />

L’énergie solaire est l’énergie nouvelle la plus en adéquation<br />

avec la photocatalyse. Des photoréacteurs solaires sont<br />

en activité pour l’épuration des eaux usées agricoles, la<br />

potabilisation de l’eau, l’élimination des odeurs en agroalimentaire,etc.<br />

La potabilisation de l’eau a été combinée<br />

à l’énergie solaire dans le prototype AQUACAT pour des<br />

populations isolées en pays semi-arides (Fig.2).<br />

Figure 2 : Développement d’un photoréacteur pilote solaire,<br />

autonome pour la potabilisation de l’eau (projets européens<br />

AQUACAT, SOLWATER ; photocatalyseur AHLSTROM)<br />

De plus, les matériaux à base de verres, bétons, métaux,<br />

textiles peuvent être rendus auto-nettoyants par dépôt de<br />

couches submicroniques (invisibles) de TiO 2 qui oxydent et<br />

minéralisent tout polluant déposé ou adsorbé. Par ailleurs,<br />

les mécanismes réactionnels établis au laboratoire peuvent<br />

s’appliquer à la (photo)chimie atmosphérique naturelle en<br />

période diurne quand les polluants aériens sont en interaction<br />

avec les aérosols naturels en suspension dans l’air (dont TiO 2 )<br />

et en présence d’eau.<br />

Conclusion<br />

La photocatalyse environnementale est en plein accord avec<br />

les 12 principes de la chimie verte (Anastas, P. T.; Warner, J.<br />

C. Green Chemistry : Theory and Practice, Oxford University<br />

Press, New York, 1998, p.30).<br />

Jean-Marie HERRMANN<br />

Directeur-adjoint de l’IRCELYON CNRS/Université Lyon-1<br />

jean-marie.herrmann@ircelyon.univ-lyon1.fr<br />

38<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


Les élastomères avancés<br />

FOCUS<br />

Le caoutchouc : plus de 150 ans d’histoire pour les utilisations<br />

les plus diverses.<br />

De la protection la plus simple aux applications de mécanique<br />

ou d’étanchéité les plus pointues, du gant de ménage au<br />

spatial, l’histoire du matériau se confond avec celle du<br />

procédé, dès lors que Charles GOODYEAR découvrit la<br />

vulcanisation (1839).<br />

1. Le mélangeage<br />

Les caoutchoucs sont des matériaux formulés, contenant<br />

des agents de vulcanisation, des plastifiants, des agents de<br />

protection, des charges renforçantes. Le mélangeage est<br />

essentiel. Disperser ces poudres dans une matrice de très<br />

haut poids moléculaire doit être ajusté à chaque formule.<br />

Depuis le premier masticateur Hancock jusqu’aux unités<br />

de mélangeage modernes, les progrès ne concernent pas<br />

simplement la capacité. De nombreuses réactions chimiques<br />

s’enchaînent alors que le caoutchouc n’est encore qu’au<br />

stade de matériau cru : plastification, couplage des charges.<br />

L’ingénieur chimiste joue au cours du procédé sur des phases<br />

d’échauffement et de refroidissement pour contrôler le<br />

déroulement des réactions.<br />

Une installation moderne type peut par exemple comporter<br />

autour d’un mélangeur interne, une bivis conique de finition<br />

qui remplacera les cylindres, suiveurs traditionnels. Enfin,<br />

un système de refroidissement efficace (batch off) évitera<br />

une réticulation prématurée du caoutchouc (phénomène<br />

de grillage). Les installations automatisées de stockage et<br />

de pesée permettent, en avant du mélangeur, l’alimentation<br />

et le dosage précis des composants. Formule et gamme de<br />

mélangeage sont en mémoire du système de supervision, qui<br />

adapte à chaque lot les paramètres correspondants.<br />

Figure 1 : Différents types de rotors de mélangeage<br />

2. Le moulage – extrusion<br />

Le mélangeage n’est que la moitié du procédé. Suit la<br />

fabrication des produits avec l’opération de vulcanisation<br />

irréversible. Le caoutchouc étant un « thermodurcissable<br />

», les procédés de transformation sont multiples : injection,<br />

extrusion…<br />

Un procédé complexe est celui de l’extrusion mise en œuvre<br />

pour fabriquer les joints d’étanchéité pour vitrages et portes<br />

d’automobile. Ces joints sont multifonctionnels et, au-delà de<br />

la fonction de base d’empêcher l’intrusion d’eau de pluie dans<br />

l’habitacle, ils assurent les fonctions d’accrochage, de guidage<br />

des vitres mobiles avec des contraintes sur le<br />

glissement, de sécurité (pincement), de barrière acoustique<br />

et d’esthétique.<br />

Un profilé de ce type est complexe, allie plusieurs matériaux<br />

dont la fonctionnalité est spécifique, qu’il faut lier intimement.<br />

Ceci est réalisé sur une ligne qui peut atteindre 70 m de long,<br />

alliant l’extrusion puis différentes opérations aboutissant à un<br />

profilé fonctionnel achevé.<br />

Instabilité d’écoulement de l’EPDM<br />

Les courbes d’écoulement (contraintes /cisaillement) sont<br />

très non linéaires en fonction de la vitesse de cisaillement.<br />

Figure 2 : Evolution de<br />

la pression avec le taux<br />

de cisaillement pour un<br />

mélange EPDM à 100<br />

°C dans un capillaire de<br />

rapport L /D différents,<br />

selon Vergnes et al.<br />

A la complexité du matériau (rhéologie, voir fig. 2), à la<br />

complexité du produit lui-même, s’ajoute la complexité de la<br />

ligne qui enchaîne des opérations interdépendantes.<br />

Au-delà de l’expérience des techniciens, deux outils majeurs<br />

sont aujourd’hui disponibles pour anticiper et optimiser,<br />

mettre sous contrôle ce procédé :<br />

- la modélisation des écoulements tridimensionnels, qui<br />

permet de définir les filières d’extrusion en partant des débits<br />

massiques, des sections, de la rhéologie des différentes<br />

matières ;<br />

- l’analyse des corrélations, qui permet d’associer entre<br />

eux des évènements et les résultats mesurés. Sur une ligne<br />

de fabrication complexe, les évènements sont séparés dans<br />

l’espace et dans le temps. Les logiciels modernes permettent<br />

de suivre les perturbations à travers l’écoulement du procédé.<br />

3. Les caoutchoucs thermoplastiques : bouleverser les<br />

procédés<br />

On peut fabriquer des produits caoutchoucs avec un procédé<br />

thermoplastique en cherchant à conserver un maximum<br />

possible les propriétés uniques des caoutchoucs. Plusieurs<br />

voies sont proposées en parallèle.<br />

On sait depuis longtemps réaliser des copolymères où se<br />

succèdent d’une façon contrôlée des segments «souples» et<br />

des segments «rigides».<br />

Mais il existe d’autres solutions. Il est possible de réaliser la<br />

vulcanisation des caoutchoucs lors du mélangeage lui-même.<br />

En mélangeant intimement un polymère thermoplastique<br />

au caoutchouc en cours de vulcanisation, on obtient un<br />

matériau ayant des propriétés très proches de celles du<br />

caoutchouc, mais qui devient transformable par un procédé<br />

thermoplastique de fusion. La fabrication des mélanges se fait<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 39


FOCUS<br />

sur une double vis. La maîtrise<br />

du procédé est particulièrement<br />

complexe puisqu’il faut réaliser<br />

simultanément la transformation<br />

chimique et le mélangeage physique,<br />

tout en gardant le caractère thermoplastique.<br />

Analyse du Cycle de vie<br />

Les élastomères thermoplastiques ouvrent la porte de la<br />

recyclabilité. Les propriétés sont conservées après fusion et<br />

réutilisation. Hutchinson a procédé à des analyses complètes<br />

du cycle de vie (ACV). Du choix des matières premières à la<br />

préparation du matériau puis la fabrication du produit, et<br />

enfin le traitement du produit en fin de vie. Les caoutchoucs<br />

vulcanisés traditionnels peuvent être brûlés ou réduits en<br />

poudre pour pouvoir être réincorporés à des matériaux<br />

«neufs».<br />

L’étude poussée d’un grade de Végaprène® (marque<br />

déposée d’Hutchinson) montre une économie significative<br />

de ressources naturelles et une réduction d’impact sur<br />

l’environnement.<br />

4. Perspectives<br />

Ces exemples mettent en lumière la combinaison unique qui<br />

caractérise les procédés : expérience, observation, savoirfaire,<br />

transposition du stade du laboratoire au stade industriel<br />

basée sur une approche scientifique pragmatique, mais<br />

aussi sur une modélisation complexe là où les outils sont<br />

disponibles.<br />

Le développement de ces outils de modélisation numériques<br />

est essentiel à la compréhension fine des mécanismes physicochimiques<br />

mis en œuvre : rhéologie pour les écoulements<br />

et les mélangeages, voire dynamique moléculaire pour<br />

approcher certains phénomènes.<br />

Le second élément est la connaissance de la structure intime<br />

des matériaux : à l’échelle micrométrique ou nanométrique.<br />

Les progrès de l’analyse permettent d’y accéder. Les progrès<br />

des procédés permettent de maîtriser cette structure et<br />

conditionnent la mise au point de nouvelles matières.<br />

5. Conclusion<br />

Les caoutchoucs se sont révélés peu à peu indispensables<br />

car ils permettent de trouver des solutions aux problèmes<br />

d’interfaces, mastics, colles, liaisons souples, qui acceptent<br />

les déformations et les tolérances. Tous ces produits sont<br />

issus d’une combinaison savante de chimie et de procédé,<br />

l’une et l’autre totalement interdépendants.<br />

Seule la connaissance plus approfondie des procédés et des<br />

phénomènes réactionnels, encore imparfaite, permet les<br />

progrès dans les performances, la fiabilité et le contrôle des<br />

coûts.<br />

Christian CASSE<br />

Directeur R&D-CTO<br />

HUTCHINSON S.A.<br />

Chimie du Végétal, fer<br />

Aujourd’hui, Innovation doit rimer avec Développement<br />

Durable. Il n’est pas envisageable d’innover sans prendre en<br />

considération les impacts environnementaux, sociétaux et<br />

économiques.<br />

Les industriels de la Chimie l’ont bien compris en axant leurs<br />

développements dans le sens d’une chimie plus durable. Il est<br />

clair que la Chimie du Végétal occupe une place prépondérante<br />

dans cette chimie durable. On entend par Chimie du Végétal<br />

l’utilisation de ressources renouvelables afin de produire des<br />

dérivés chimiques et polymères.<br />

La Chimie du Végétal n’est pas un nouveau concept. Elle<br />

existait bien avant la pétrochimie et la carbochimie. Depuis<br />

l’antiquité, les corps gras sont utilisés pour produire par<br />

exemple des savons. Aujourd’hui, la biomasse représente 6<br />

à 7 % des approvisionnements en matières premières des<br />

industriels de la Chimie. A l’horizon 2020, cette proportion<br />

pourrait atteindre 15 %.<br />

L’un des outils majeurs de cette Chimie du Végétal est la<br />

biotechnologie industrielle (fermentation et biocatalyse). La<br />

biotechnologie industrielle se retrouve depuis des décennies<br />

dans les procédés des bioraffineries comme les bioraffineries<br />

transformant les céréales en dérivés de glucose.<br />

Depuis quelques années, les progrès en ingénierie<br />

métabolique ont permis d’élargir le spectre des molécules<br />

accessibles par la biotechnologie industrielle : dans le cadre<br />

du programme BioHub®, Roquette a développé des nouveaux<br />

procédés biotechnologiques en substitution des procédés<br />

chimiques classiques.<br />

La bioproduction d’Acide Succinique, intermédiaire de<br />

nouveaux polymères pour des applications de plastiques et<br />

d’élastomères en est un exemple emblématique.<br />

Le bioprocédé développé par DSM et Roquette pour la<br />

production d’acide succinique est unique car il permet<br />

d’obtenir directement de l’acide succinique sans passer par un<br />

sel intermédiaire. Pour se faire, ce bioprocédé met en œuvre<br />

une levure résistante en milieu acide par opposition aux<br />

autres procédés de biotechnologie industrielle qui utilisent<br />

une bactérie.<br />

40<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


de lance de la chimie durable<br />

FOCUS<br />

Ce bioprocédé innovant a les principaux avantages suivants :<br />

• Utilisation d’une levure permettant une fermentation à bas<br />

pH<br />

• Pas de production de phage : avec des bactéries en pH<br />

neutre le risque de production de phage existe<br />

• Facilité de récupérer la biomasse : plus difficile avec les<br />

bactéries du fait de leur morphologie et de leur taille<br />

• Investissement en équipement plus limité : pas de procédé<br />

de neutralisation du pH, équipements de purification plus<br />

simples<br />

• Meilleure performance environnementale : empreinte<br />

carbone de 0,9 kg de CO 2 /kg d’acide succinique par<br />

opposition à 2,5 kg de CO 2 /kg d’acide succinique avec un<br />

procédé avec bactéries au sulfate d’ammonium.<br />

Après avoir été testé sur un pilote et sur une unité de<br />

démonstration à Lestrem, il a été décidé, en 2011, de construire<br />

la première unité d’acide succinique par fermentation d’une<br />

taille de 10 000 t/an à Cassano sur le site de la bioraffinerie<br />

italienne du Groupe. Cet acide succinique sera commercialisé<br />

par la co-entreprise REVERDIA, créée par DSM et Roquette, à<br />

partir du dernier trimestre de cette année.<br />

Roquette a mis au point aussi un nouveau diol, l’isosorbide,<br />

susceptible de remplacer le bisphénol-A dans certains<br />

polymères et un diester d’isosorbide, nouveau plastifiant<br />

pour PVC 100 % biosourcé et sans phtalates. Roquette a en<br />

particulier mis au point un procédé de purification innovant<br />

pour la production d’isosorbide de grande pureté destiné à<br />

la fabrication de polymères de performances transparents<br />

(polyesters et polycarbonates biosourcés). Enfin, Roquette a<br />

créé une gamme de résines<br />

végétales thermoplastiques<br />

Gaialène® pour la production<br />

de films et d’emballages<br />

rigides.<br />

Tous ces projets industriels<br />

donnent lieu à la création de<br />

nouvelles bioraffineries qui<br />

jouent un rôle majeur dans le<br />

déploiement de la nouvelle<br />

bio-économie.<br />

Cette nouvelle bio-économie s’appuie sur le développement<br />

de nouveaux procédés industriels à partir de ressources<br />

renouvelables. Le génie des procédés est comme l’illustre la<br />

production originale d’acide succinique et d’isosorbide, un<br />

élément majeur de différentiation vis-à-vis de la concurrence<br />

internationale.<br />

Le génie des procédés est ainsi au cœur de la stratégie<br />

d’innovation industrielle de Roquette et plus globalement<br />

des acteurs industriels de la filière Chimie du Végétal<br />

rassemblés au sein de l’Association Chimie du Végétal (www.<br />

chimieduvegetal.com).<br />

ROQUETTE<br />

Christophe Rupp-Dahlem<br />

Directeur des Programmes<br />

Chimie du Végétal<br />

du Groupe Roquette<br />

Président de l’Association<br />

Chimie du Végétal<br />

Depuis sa création en 1933, le Groupe Roquette, entreprise<br />

familiale française, est parvenu à se hisser parmi les 5<br />

premiers amidonniers mondiaux. Il transforme chaque<br />

année plus de 6 millions de tonnes de matières premières<br />

agricoles renouvelables (maïs, blé, pomme de terre, et<br />

pois) en amidons et dérivés d’amidon.<br />

Aujourd’hui, plus de 700 produits répondent aux besoins<br />

de 5 grands secteurs de l’industrie : nutrition humaine,<br />

nutrition animale, papier-carton ondulé, pharmaciecosmétologie,<br />

chimie-bioindustrie.<br />

Roquette emploie actuellement plus de 6 800 personnes<br />

dans le monde dont plus de 2/3 en Europe, 1 400 en Asie et<br />

600 en Amérique du Nord. Depuis ses origines, le Groupe<br />

Roquette fonde son développement sur une stratégie<br />

industrielle privilégiant le long terme, la recherche<br />

permanente d’innovation et le respect de l’environnement.<br />

Roquette a franchi une étape supplémentaire en identifiant<br />

deux axes stratégiques de développement : la Chimie du<br />

Végétal et la Nutrition Santé. L’innovation, la recherche<br />

et le développement sont dans les gènes du Groupe<br />

Roquette. Précurseur, il l’est depuis ses débuts, en matière<br />

de développement de nouveaux produits, de nouvelles<br />

applications pour répondre aux évolutions du marché. Plus<br />

de 50 millions d’euros sont dédiés à la recherche et plus<br />

de 300 chercheurs travaillent dans les laboratoires et les<br />

unités pilotes.<br />

Le siège social de l’entreprise se trouve à Lestrem (France).<br />

Plus d’informations sur le groupe : consulter le site<br />

www.roquette.com<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 41


FOCUS<br />

Clients/Fournisseurs Equipementiers<br />

de la Chimie, comment dialoguer ?<br />

Paris, 24 janvier 2012<br />

Tel était le thème d’une journée<br />

rencontre organisée à la Maison de la<br />

Mécanique par le GIFIC (Groupement<br />

Interprofessionnel des Fournisseurs<br />

de l’Industrie Chimique), avec le<br />

concours du Pôle de compétitivité<br />

Axelera.<br />

A l’écoute des deux parties, le GIFIC se<br />

doit de prendre en compte les relations parfois difficiles qui<br />

existent entre les Acheteurs de la Chimie et leurs Fournisseurs<br />

d’équipements ou de services. Aussi, avec ses partenaires<br />

(Axelera, UIC, Comité de Filière Chimie et Matériaux…), a-t-il<br />

exploré les pistes de dialogue susceptibles de déboucher sur<br />

des équilibres donnant satisfaction à l’ensemble des acteurs.<br />

Jean-Claude Volot, Médiateur de l’Industrie, s’est alors livré à<br />

un vibrant plaidoyer pour la relance de l’Industrie en France<br />

par, notamment, la mise en ordre de marche des filières. Le<br />

GIFIC a signé la Charte pour marquer son rôle dans les travaux<br />

à poursuivre.<br />

Philippe Portier, Professeur de Marketing à l’EM Lyon, a<br />

impressionné l’auditoire par la qualité de sa description<br />

des relations clients/fournisseurs en France, sans ménager<br />

les équipementiers qu’il a engagés à mieux se préparer à<br />

« affronter » les structures achats et à mieux faire valoir<br />

leur apport dans la chaîne d’approvisionnement des grands<br />

comptes.<br />

70 représentants de la filière en ont débattu.<br />

Après que Pierre Genevrier, Président du Groupe CMI et<br />

Vice-président du SNCT (Syndicat de la Chaudronnerie, de<br />

la Tuyauterie et de la Maintenance Industrielle), a lancé les<br />

débats en listant les mauvaises pratiques rencontrées par son<br />

entreprise et ses confrères, Julien Pouillot, Vice-président<br />

Design et Development de Technip et Président du Comité<br />

Industrie de Syntec Ingénierie, a brossé un panorama du rôle<br />

que jouent les bureaux d’études et les sociétés d’ingénierie,<br />

et a montré comment ceux-ci sont en mesure de mettre en<br />

évidence les points essentiels de localisation de la valeur<br />

ajoutée.<br />

Sans nier que certains excès puissent exister, Philippe Blanc a<br />

répondu à cette problématique :<br />

- en tant que Responsable Achats Marché Matériels d’Arkema,<br />

il a passé en revue les contraintes auxquelles son groupe est<br />

soumis, mais également les opportunités importantes qui<br />

demeurent pour les fournisseurs français,<br />

- en tant que membre de la Compagnie des Dirigeants et<br />

Acheteurs de France, il a présenté, avec Françoise Odolant,<br />

Chargée de mission à la Médiation Interentreprises<br />

Industrielles, les engagements pris par les groupes industriels<br />

pour améliorer les pratiques d’achats (« Charte des achats<br />

responsables »).<br />

Pour conclure, et avant un débat animé par Yves Blouin, Chef<br />

du Service des Affaires Juridiques à la FIM, Kamel Ramdani,<br />

Responsable du Département « Expertises Procédé et<br />

Technologie » de Rhodia, a présenté les travaux du groupe de<br />

travail « Procédés » qu’il anime au sein du Comité Stratégique<br />

« Chimie et Matériaux » du Ministère de l’Industrie.<br />

L’ensemble des participants, qui se sont retrouvés autour d’un<br />

buffet pour échanger sur ces questions, ont convenu que leurs<br />

interlocuteurs du jour étaient bien conscients des enjeux. Il<br />

faudra maintenant travailler à faire évoluer véritablement les<br />

comportements des acheteurs. Les entreprises membres des<br />

syndicats du GIFIC seront conviées à participer aux prochaines<br />

réunions, entretiens, ateliers, qui auront lieu sur ce sujet.<br />

Jacques CRACOSKY<br />

Secrétaire Général du<br />

Groupement Interprofessionnel des Fournisseurs<br />

de l’Industrie Chimique (GIFIC)<br />

42<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


Projet de Communauté<br />

GPBA – UNIT<br />

pour le développement de ressources pédagogiques numériques<br />

en Génie des Procédés Biotechnologiques et Agroalimentaires<br />

FOCUS<br />

Les ressources pédagogiques numériques, encore appelées<br />

TICE (Technologies de l’Information et de la Communication<br />

pour l’Education), vont profondément modifier la pédagogie<br />

de formation des ingénieurs et techniciens. Elles regroupent<br />

une large diversité de formats : cours et conférences filmés,<br />

diaporamas, animations, exercices-tableur, TP virtuels,<br />

simulateurs de conception et de conduite, jeux sérieux,<br />

webographies, auto-évaluations, etc.<br />

Pour l’enseignant, ces ressources offrent des possibilités<br />

quasi-illimitées d’innovation pédagogique dans le cadre<br />

d’enseignements en présentiel ou de formations à distance<br />

(campus virtuel, e-learning). Elles stimulent aussi la<br />

participation active des apprenants qui, sur leurs ordinateurs<br />

portables ou leurs tablettes, y accèdent via des plateformes<br />

pédagogiques.<br />

Aujourd’hui, le développement des TICE figure au programme<br />

des politiques numériques de nombreuses universités et écoles<br />

d’ingénieurs. Au niveau national, la dynamique numérique<br />

est favorisée par le réseau des Universités Numériques mis<br />

en place par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la<br />

Recherche. Dans le domaine des sciences de l’ingénieur, c’est<br />

l’Université Numérique Ingénierie et Technologie (UNIT) qui<br />

coordonne des actions pour la mutualisation, la réalisation<br />

et la diffusion de contenus pédagogiques. En particulier<br />

UNIT soutient des communautés thématiques associant les<br />

enseignants et partenaires d’une même discipline.<br />

Cette année, UNIT apporte son soutien à un nouveau projet<br />

de Communauté en Génie des Procédés Biotechnologiques et<br />

Agroalimentaires (GPBA). Initié au sein du Groupe thématique<br />

« Génie agroalimentaire et biotechnologiques » (GAB) de la<br />

<strong>SFGP</strong>, le projet vise à mobiliser la communauté des enseignants<br />

pour le développement concerté de ressources pédagogiques<br />

Fondamentaux<br />

des procédés<br />

méthodes du GP<br />

thermodynamique<br />

mécanique des fluides<br />

transferts de matière<br />

transferts de chaleur<br />

cinétiques de réactions<br />

Cursus de formation en Génie des Procédés<br />

Biotechnologiques et Agroalimentaires<br />

Opérations unitaires<br />

mécaniques, thermiques<br />

conversions (bio)chimiques<br />

fractionnements, purifications<br />

Conception intégrée de procédés<br />

dimensionnement<br />

optimisation économique<br />

optimisation environnementale<br />

numériques dans le domaine. Avec comme ambition, d’abord<br />

de promouvoir l’utilisation de TICE dans les cursus actuels de<br />

formation d’ingénieurs, de masters et de techniciens ; puis,<br />

à terme, de construire un parcours complet de formation à<br />

distance ou d’autoformation.<br />

Une partie centrale du projet est la réalisation d’un portail<br />

internet GPBA-UNIT constituant à la fois un lieu d’animation<br />

de la communauté numérique et une médiathèque en<br />

ligne des ressources disponibles. Ainsi le portail proposera<br />

une plateforme pédagogique avec une organisation des<br />

ressources en séances et modules facilitant leur utilisation<br />

par les enseignants, étudiants et industriels.<br />

Le parcours de formation envisagé, avec deux dominantes de<br />

procédés biotechnologiques et de procédé agroalimentaires,<br />

comprendra les trois parties classiquement adoptées par les<br />

cursus de formation français :<br />

--<br />

une partie amont consacrée aux fondamentaux du GPBA<br />

et traitant à la fois des méthodes d’analyse-modélisation<br />

du génie des procédés et des processus élémentaires<br />

(écoulements, transfert de matière et d’énergie, réactions),<br />

--<br />

une partie centrale consacrée aux principales opérations<br />

unitaires des procédés agro-bio-industriels : opérations<br />

mécaniques, thermiques, de fractionnement et séparation,<br />

de transformation chimique et biochimique ;<br />

--<br />

une partie aval combinant les acquis précédents dans<br />

des démarches de conception intégrée et d’optimisation<br />

de procédés tenant compte de critères technologiques,<br />

économiques et environnementaux.<br />

Un comité de pilotage du projet, composé des représentants<br />

des pôles de formation français en GPBA, est en cours de<br />

constitution. Ce comité fera un état des lieux des ressources<br />

existantes, organisera le futur<br />

portail de la communauté,<br />

sélectionnera les nouvelles<br />

ressources à développer et en<br />

assurera la promotion nationale et<br />

internationale, notamment dans<br />

les pays francophones<br />

principes,<br />

mises en œuvre,<br />

calcul, modélisation<br />

technologies<br />

N’hésitez pas à manifester<br />

votre intérêt pour ce projet de<br />

communauté numérique.<br />

Jean-Marc ENGASSER<br />

Université de Lorraine,<br />

ENSAIA, Vandoeuvre-les-Nancy<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 43


FOCUS<br />

8th European Congress of Chemical Engineering<br />

and 1st European Congress of Applied Biotechnology<br />

With more than 3 000 participants from 65 countries the<br />

8th European Congress of Chemical Engineering turned out<br />

to the most successful one of the series. This congress was<br />

organized together with the 1st European Congress of Applied<br />

Biotechnology, ECAB. The scientific program consisted of<br />

700 oral talks and nearly 900 posters. Four excellent plenary<br />

lectures gave an insight in different thematic areas of chemical<br />

engineering and biotechnology.<br />

For the first time the communities of chemical engineering<br />

and biotechnology met together at an European Congress.<br />

21 parallel sessions took place, of which many had an<br />

interdisciplinary character.<br />

The next ECCE / ECAB congress will take place in Den Haag<br />

from April 20 - 25, 2013.<br />

25 au 29 septembre 2011, Berlin<br />

Dr. Willi Meier<br />

EFCE General Secretary<br />

In front of <strong>SFGP</strong> booth, Joelle Aubin (ENSIACET), Jean-Marc<br />

Le Lann (ENSIACET), Beatrice Biscans (LGC-CNRS Toulouse)<br />

and Jean-Pierre Dal Pont<br />

Prof. Dr Richard Darton and Prof. Dr Ryszard Pohorecki,<br />

Poland, the laureate of the Jacques Villermaux Medal 2011<br />

Prof. Dr Ryszard POHORECKI has been chosen for the award<br />

in recognition of his outstanding scientific achievements in<br />

the fields of absorption with chemical reaction, kinetics of<br />

chemical processes, micro-mixing and (bio-)chemical reaction<br />

engineering including enzyme synthesis, and his commitment<br />

to the development of chemical engineering education and<br />

training in Europe and worldwide. Furthermore, the award<br />

acknowledges his long and substantial contribution to the<br />

EFCE Working Parties on Fluid Separations and on Education,<br />

and his promotion of the whole scientific programme of the<br />

EFCE as our Scientific Vice President 2003-2007.<br />

The award has been presented at<br />

the opening ceremony of the 8th<br />

European European Congress of<br />

Chemical Engineering (ECCE-8) in<br />

Berlin, Germany, on 25 September<br />

2011.<br />

Philippe Tanguy (TOTAL), Scientific Development, Vice<br />

President – R&D Programs Partnerships and International<br />

Relations, gives his plenary lecture about ‘’Transforming<br />

the Energy System”<br />

Philippe TANGUY, Administrateur de la <strong>SFGP</strong>, a prononcé une<br />

conférence plénière très remarquée intitulée «Transforming<br />

the Energy System».<br />

Nota. Les illustrations de cette conférence sont visibles sur le<br />

site Web de la <strong>SFGP</strong>.<br />

44<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


PARUTIONS RECENTES<br />

Process Engineering and industrial management<br />

Edited by Jean-Pierre DAL PONT, Wiley - ISTE, 2012,<br />

512 pages<br />

Chemical Engineering, the<br />

science and art of transforming<br />

raw materials and energy into<br />

a vast array of commercial<br />

materials, was conceived at<br />

the end of the 19th Century. Its<br />

history in the role of the Process<br />

Industries has been quite<br />

honorable, and techniques and<br />

products have contributed to<br />

improve health, welfare and<br />

quality of life. Today industrial<br />

enterprises, which are still the<br />

major sources of wealth, have to deal with new challenges in<br />

a global world. They need to reconsider their strategy taking<br />

in account environmental constraints, social requirements,<br />

profit competition and resource depletion.<br />

“Systems thinking” is a prerequisite from process<br />

development at the lab level to good project management.<br />

New manufacturing concepts have to be considered, taking<br />

in account LCA, supply chain management, recycling, plant<br />

flexibility, continuous development, process intensification<br />

and innovation.<br />

This book combines experience from academia and industry, in<br />

the field of industrialization i.e. in all processes involved in the<br />

conversion of research into successful operations. Enterprises<br />

are facing major challenges in a world of fierce competition<br />

and globalization. Chemical engineering techniques provide<br />

Process Industries with the necessary tools to cope with<br />

these issues. The chapters of this book give a new approach<br />

of technology, projects and manufacturing.<br />

Select thermodynamic models for process<br />

simulation.<br />

A practical guide using a three steps methodology<br />

Jean-Charles DE HEMPTINNE , Editions Technip, Lavoisier,<br />

2012, 380 pages<br />

The selection of the most<br />

adequate thermodynamic<br />

model in a process simulation<br />

is an issue that most process<br />

engineers have to face soon<br />

or later. This book, conceived<br />

as a practical guide, aims at<br />

providing adequate answers by<br />

analysing the questions to be<br />

looked at.<br />

The analysis (first chapter)<br />

yields three keys that are<br />

further discussed in three<br />

different chapters. A good understanding of the properties<br />

required in the process and their method of calculation is the<br />

first key.<br />

The second chapter provides to that end in a synthetic<br />

manner the most important equations that are derived from<br />

the fundamental principles of thermodynamics. An adequate<br />

description of the mixture, which is a combination of models<br />

and parameters, is the second key.<br />

The third chapter makes the link between components and<br />

models, both from a numerical (parameterisation) and<br />

physical (molecular interactions) point of view. Finally, a<br />

correct view of the phase behavior and trends in regard of the<br />

process conditions is the third key.<br />

The fourth chapter illustrates the phase behavior and makes<br />

model recommendations for the most significant industrial<br />

systems. A decision tree is provided at the end of this chapter.<br />

In the last chapter, the key questions are reviewed for a<br />

number of typical processes. This book is intended for process<br />

engineers, who are not specialists of thermodynamics but are<br />

confronted with this kind of problems and need a reference<br />

book, as well as process engineering students who will find<br />

an original approach to thermodynamics, complementary of<br />

traditional lectures.<br />

Le génie des procédés et l’entreprise<br />

Projets industriels et management du<br />

changement<br />

sous la direction de Jean-Pierre DAL PONT, Collection<br />

Hermès Science traité EGEM, 2011, 570 pages<br />

À l’aube de ce XXIe siècle<br />

confronté à des défis majeurs<br />

d’énergie, d’épuisement des<br />

matières premières et de la<br />

globalisation, l’entreprise<br />

industrielle doit revoir sa<br />

stratégie et ses modes de<br />

fonctionnement. Il lui faut<br />

reconsidérer ses métiers, ses<br />

processus d’industrialisation,<br />

de production et de distribution<br />

dans un esprit de progrès<br />

continu et d’innovation. Elle<br />

doit se doter de techniques de<br />

management du changement<br />

pour s’adapter en permanence à un monde où tout s’accélère<br />

et où la concurrence n’a pas de frontières.<br />

Cet ouvrage montre comment le Génie des procédés<br />

contribue à l’élaboration de produits et de services répondant<br />

aux besoins d’une société respectueuse des engagements<br />

de durabilité. Cet ouvrage résulte de la mise en commun de<br />

l’expérience de professionnels du monde académique et du<br />

monde industriel. Il s’adresse aux enseignants, aux étudiants<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 45


PARUTIONS RECENTES<br />

pour les accompagner dans leurs projets d’étude. En donnant<br />

les bases du développement de procédés en laboratoire et les<br />

méthodes d’ingénierie, il servira à tous les professionnels qui<br />

ont à concevoir des outils de production et à les améliorer en<br />

permanence.<br />

L’analyse du cycle de vie, les méthodes d’évaluation des<br />

procédés, les techniques d’amélioration et d’innovation, les<br />

bases de la gestion des risques, complètent la panoplie des<br />

outils indispensables à l’Ingénieur.<br />

Il s’agit du premier ouvrage d’une nouvelle série<br />

d’Hermès Science consacrée au Génie des Procédés, sous<br />

la responsabilité de Jack Legrand.<br />

Pour alimenter cette nouvelle série par des ouvrages<br />

valorisant le Génie des Procédés, merci d’envoyer vos<br />

propositions. Contact : jack.legrand@univ-nantes.fr<br />

Sécurité des procédés chimiques<br />

Connaissances et méthodes d’analyse des risques<br />

(2ème édition)<br />

André LAURENT, Collection Génie des procédés de l’École<br />

de Nancy, TEC & DOC / Lavoisier, 2011, 608 pages<br />

La maîtrise des risques<br />

technologiques et industriels<br />

est maintenant une exigence<br />

sociétale majeure. En effet,<br />

à la suite de l’accident AZF à<br />

Toulouse, un foisonnement de<br />

protocoles et d’applications<br />

réglementaires a induit une<br />

évolution de la conception<br />

du danger et de la notion de<br />

risque, qui a conduit au passage<br />

d’une évaluation déterministe<br />

à une causalité probabiliste.<br />

« Sécurité des procédés<br />

chimiques» vise à fournir les outils permettant d’appréhender<br />

l’analyse du risque et l’appréciation des conséquences. La<br />

terminologie y est actualisée avec les nouveaux termes d’aléa,<br />

d’enjeux, d’intensité, de cinétique et de vulnérabilité.<br />

Les connaissances de base sont présentées suivant les<br />

récentes typologies classiques des caractéristiques des effets<br />

des phénomènes de dangers. Outre les méthodes simples<br />

et classiques d’analyse des risques (APR - HAZOP - Arbres),<br />

l’aspect méthodologique est complété par la présentation<br />

de la méthode du noeud papillon et de quelques nouvelles<br />

méthodes systémiques intégrées (MOSAR - ARAMIS - LOPA).<br />

La démarche de la maîtrise des risques est enrichie d’une<br />

revue très complète des concepts de défense en profondeur,<br />

de couches de protection, de lignes de défense, de fonctions<br />

de sécurité et de différentes barrières rarement proposés<br />

simultanément. Enfin, le contenu de l’étude de dangers<br />

est décrit d’après la base réglementaire de leur guide<br />

d’élaboration.<br />

Compte tenu de son approche systémique et pédagogique,<br />

ce livre est accessible aux débutants tout en répondant aux<br />

exigences des spécialistes. Il s’adresse donc aussi bien aux<br />

ingénieurs, industriels, techniciens, cadres des services<br />

publics, des communautés urbaines et des collectivités<br />

territoriales, enseignants, chercheurs qu’aux élèves ingénieurs<br />

des grandes écoles scientifiques et aux étudiants de licence,<br />

master et doctorat des universités...<br />

L’auteur :<br />

André LAURENT est Professeur émérite à l’Université de<br />

Lorraine.<br />

Concepts de génie alimentaire<br />

Laurent BAZINET et François CASTAIGNE, TEC & DOC /<br />

Lavoisier, 2011, 576 pages<br />

Cet ouvrage permet également<br />

l’accès à de nombreux<br />

compléments en ligne.<br />

Grâce aux codes d’identification<br />

contenus dans le livre, le<br />

lecteur pourra bénéficier de<br />

nombreux exercices corrigés<br />

supplémentaires, mais aussi<br />

de la liste complète des<br />

références de chaque chapitre,<br />

de démonstrations, de photos<br />

couleurs, d’animations...<br />

Avec le développement des<br />

nutraceutiques et des aliments fonctionnels, les aliments<br />

deviennent des systèmes de plus en plus complexes. Afin de<br />

tirer parti de ce marché en plein développement, l’industrie<br />

alimentaire recherche de nouvelles technologies ou<br />

opérations unitaires lui permettant de mieux répondre aux<br />

besoins des consommateurs. Dans ce contexte de mutation<br />

de l’industrie agroalimentaire, ce livre présente de manière<br />

détaillée l’ensemble des opérations unitaires mises en jeu<br />

dans la conservation des aliments.<br />

Dans une première partie, l’ouvrage aborde tous les principes<br />

de conservation et notions préliminaires fondamentales<br />

(activité de l’eau, propriétés thermophysiques des aliments,<br />

transfert de chaleur, etc.), nécessaires pour comprendre<br />

les opérations unitaires. Les procédés appliqués à la<br />

conservation des aliments font l’objet de la seconde partie.<br />

Les technologies ou opérations unitaires traditionnelles en<br />

industrie agroalimentaire (pasteurisation, concentration, etc.)<br />

sont ainsi analysées, mais aussi les technologies de séparation<br />

appelées à se développer (séparation électromembranaire)<br />

ou en plein développement (séparation baromembranaire).<br />

Avec une approche orientée vers la résolution de cas<br />

concrets, cet ouvrage permet d’effectuer de nombreux calculs<br />

pratiques et par conséquent de résoudre une grande partie<br />

des problèmes quotidiens rencontrés en milieu industriel.<br />

Il s’adresse à tous les professionnels de l’industrie de la<br />

46<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


PARUTIONS RECENTES<br />

transformation alimentaire. Il constitue un outil pratique<br />

aux personnes travaillant ou se destinant à travailler dans<br />

les industries agroalimentaires ou chimiques, et désirant<br />

faire des calculs appliqués. Il sera également utile à tous les<br />

étudiants, enseignants et chercheurs dans les domaines de la<br />

transformation alimentaire et du génie des procédés.<br />

L’auteur :<br />

Laurent BAZINET est Professeur à l’INAF - Université Laval (<br />

Québec).<br />

François CASTAIGNE est Professeur émérite de l’Université<br />

Laval à Québec, Canada, Secteur Agro-alimentaire<br />

Génie des procédés appliqués à l’industrie laitière<br />

(2 ème édition)<br />

Romain JEANTET, Gérard BRULÉ, Guillaume DELAPLACE,<br />

Lavoisier Tec&Doc, 2011<br />

Cet ouvrage présente les lois<br />

de transfert et leur exploitation<br />

dans les opérations<br />

élémentaires mises en œuvre<br />

dans le secteur laitier :<br />

stabilisation par traitements<br />

thermiques ou réduction de<br />

la teneur en eau, séparation<br />

de phases et fractionnement<br />

des constituants, et pour cette<br />

nouvelle édition, opérations de<br />

mélange et d’agitation.<br />

Les principes physiques<br />

sur lesquels s’appuient ces<br />

opérations sont largement<br />

évoqués, afin de déterminer les leviers technologiques<br />

pertinents pour la conception et l’optimisation des procédés.<br />

Des exercices corrigés permettent au lecteur de s’approprier<br />

ces notions essentielles. Le caractère opérationnel est<br />

renforcé par une base de données physiques relatives aux<br />

produits laitiers.<br />

Génie des procédés appliqué à l’industrie laitière, par son<br />

approche synthétique et didactique, s’adresse à l’ensemble<br />

des professionnels du secteur. Il apporte aussi une<br />

contribution utile à la formation des étudiants des filières<br />

agroalimentaires ou biotechnologiques (Ecoles d’Ingénieurs,<br />

Brevet de Technicien Supérieur, Instituts Universitaires de<br />

Technologie).<br />

Les auteurs :<br />

Romain Jeantet est professeur en génie des procédés<br />

alimentaires à Agrocampus Ouest (Rennes).<br />

Gérard Brulé est professeur émérite d’Agrocampus Ouest.<br />

Guillaume Delaplace est chargé de recherches en génie<br />

des procédés alimentaires au laboratoire PIHM de l’INRA<br />

(Villeneuve d’Ascq).<br />

Eco-extraction du végétal<br />

Procédés innovants et solvants alternatifs<br />

Farid CHEMAT, Collection Technique et Ingénierie, Dunod,<br />

2011, 336 pages<br />

L’éco-extraction est fondée sur<br />

la découverte et la conception<br />

de procédés d’extraction<br />

permettant de réduire la<br />

consommation énergétique,<br />

d’utiliser des solvants alternatifs<br />

et de privilégier des ressources<br />

végétales renouvelables, tout<br />

en garantissant un produit ou<br />

un extrait de qualité.<br />

Cet ouvrage constitue un<br />

état de l’art sur les nouvelles<br />

technologies aussi bien sur le<br />

plan des procédés innovants<br />

que sur le plan des solvants alternatifs utilisables en industrie<br />

et en recherche.<br />

Il aborde de manière détaillée<br />

--<br />

l’amélioration des procédés existants,<br />

--<br />

le détournement d’appareils non dédiés,<br />

--<br />

l’innovation par des ruptures technologiques.<br />

Chaque technologie ou méthode est détaillée tant du point<br />

de vue des principes théoriques, du matériel utilisé au niveau<br />

du laboratoire de R&D, qu’au niveau pilote et industriel. . Les<br />

applications existantes au stade industriel, de même que les<br />

protocoles d’extraction de produits naturels (arômes, huiles<br />

essentielles, colorants, principes actifs etc.), sont également<br />

abordés.<br />

Véritable livre blanc dans le domaine de la chimie verte,<br />

cet ouvrage constitue un outil de travail indispensable pour<br />

les ingénieurs et les chefs de projet dans le domaine de<br />

l’extraction, mais également une référence pour les étudiants,<br />

les universitaires et les élèves - ingénieurs du domaine<br />

L’auteur :<br />

Farid CHEMAT est Professeur des universités à Avignon,<br />

Responsable du laboratoire et plateforme GREEN (Groupe de<br />

Recherche en Eco-extraction des produits naturels).<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 47


PARUTIONS RECENTES<br />

Méthodes numériques et optimisation,<br />

théorie et pratique pour l’ingénieur<br />

Jean-Pierre CORRIOU, Lavoisier Tec&Doc, 2010, 450 pages<br />

Cet ouvrage présente l’essentiel<br />

des méthodes numériques et<br />

de l’optimisation sous l’angle<br />

théorique et pratique. Pour la<br />

première fois, ces deux domaines<br />

sont rassemblés dans un même<br />

ouvrage : l’ingénieur doit en effet<br />

souvent résoudre des problèmes<br />

d’optimisation qui font intervenir<br />

des aspects numériques.<br />

Sont ainsi exposées et explicitées<br />

les différentes méthodes et<br />

techniques à la disposition de<br />

l’utilisateur :<br />

--<br />

interpolation et approximation ;<br />

--<br />

intégration numérique ;<br />

--<br />

résolution d’équations par les méthodes itératives ;<br />

--<br />

opérations numériques sur les matrices ;<br />

--<br />

résolution des systèmes d’équations algébriques ;<br />

--<br />

intégration numérique des équations différentielles<br />

ordinaires ;<br />

--<br />

intégration numérique des équations aux dérivées<br />

partielles ;<br />

--<br />

méthodes analytiques d’optimisation ;<br />

--<br />

méthodes numériques d’optimisation ;<br />

--<br />

programmation linéaire ;<br />

--<br />

optimisation quadratique et non linéaire.<br />

Accompagné de nombreux exemples et d’exercices, cet<br />

ouvrage est destiné aux enseignants, chercheurs, ingénieurs,<br />

ainsi qu’aux étudiants en universités et écoles d’ingénieurs,<br />

qui y trouveront des explications détaillées, des algorithmes<br />

et des applications couvrant la très grande majorité des<br />

problèmes physiques devant être résolus numériquement.<br />

L’auteur :<br />

Jean-Pierre Corriou est professeur en méthodes numériques,<br />

optimisation et statistiques à l’Ecole Nationale Supérieure des<br />

Industries Chimiques (Nancy).<br />

Prix Roberval 2011<br />

catégorie Enseignement Supérieur<br />

Génie des procédés durables,<br />

du concept à la concrétisation industrielle<br />

Martine POUX, Patrick COGNET, Christophe GOURDON,<br />

Collection Technique et Ingénierie, Dunod /l’Usine<br />

Nouvelle, 2010, 492 pages<br />

Cet ouvrage propose un<br />

ensemble de méthodes et<br />

de nouvelles voies de Génie<br />

des procédés pour mettre<br />

en place des productions<br />

industrielles qui intègrent la<br />

notion de développement<br />

durable, à savoir des<br />

procédés plus sûrs, plus<br />

économes en matières<br />

premières et en énergie et<br />

plus acceptables du point de<br />

vue de la préservation de<br />

l’environnement.<br />

On y trouvera différents niveaux d’approche pour rendre<br />

les procédés plus performants, comme :<br />

--<br />

l’éco-conception et l’optimisation du procédé par<br />

approche systémique<br />

--<br />

l’introduction de nouvelles technologies d’intensification<br />

--<br />

la modification radicale du procédé en proposant de<br />

nouveaux milieux et de nouvelles voies de synthèse.<br />

Toutes les notions abordées sont illustrées d’exemples et<br />

de réalisations industrielles, donnant un caractère très<br />

appliqué à cet ouvrage. Ce concept de « génie des procédés<br />

durables » est développé ici de façon à donner toutes<br />

les bases nécessaires aux ingénieurs et techniciens – de<br />

recherche et développement - mais aussi de production.<br />

L’ouvrage s’adresse aussi aux enseignants et étudiants de<br />

2ème et 3ème cycle, dans un spectre large de disciplines<br />

alliant chimie, biotechnologie et génie des procédés.<br />

Les auteurs :<br />

Martine Poux est ingénieur de recherche au Laboratoire<br />

de génie chimique de Toulouse (Institut national<br />

polytechnique/CNRS/Université Paul Sabatier).<br />

Patrick Cognet est professeur à l’École nationale supérieure<br />

des ingénieurs en arts chimiques et technologiques<br />

(ENSIACET) de Toulouse et au Laboratoire de génie<br />

chimique de Toulouse (Institut national polytechnique/<br />

CNRS/Université Paul Sabatier).<br />

Christophe Gourdon est professeur à l’École nationale<br />

supérieure des ingénieurs en arts chimiques et<br />

technologiques (ENSIACET) de Toulouse et au Laboratoire<br />

de génie chimique de Toulouse (Institut national<br />

polytechnique/CNRS/Université Paul Sabatier).<br />

48<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


Collection<br />

« Récents progrès en génie des procédés»<br />

Récents progrès en génie des procédés N° 101 (2012)<br />

Directrice de la publication : Marie-Noëlle Pons<br />

Directeur de Recherches CNRS<br />

Laboratoire Réactions et Génie des Procédés (LRGP), UPR CNRS 3349, Nancy Université<br />

marie-noelle.pons@ensic.inpl-nancy.fr<br />

Des procédés au service du produit au cœur de l’Europe (CD-ROM)<br />

Actes du XIIIe congrès de la <strong>SFGP</strong>, Lille Grand Palais, 29 novembre au 1er décembre 2011<br />

Le point sur les recherches actuelles et futures qui doivent aider à relever les grands enjeux<br />

industriels du XXIe siècle<br />

1. Elaboration des Produits d’Usage et Matériaux. Elaboration et formulation de produits d’usage,<br />

préparation et caractérisation de matériaux composites innovants, solides divisés, nano-objets<br />

et nano-particules, Ingénierie et élaboration de nouveaux matériaux, systèmes polymères,<br />

matériaux bio-sourcés et composites.<br />

Animatrice : Laurie BARTHE, ENSIACET - LGC, Toulouse<br />

2. Energie et Thermodynamique. Efficacité énergétique, optimisation, thermodynamique des fluides et systèmes, énergies<br />

renouvelables et stockage, hydrogène, carburants et combustibles bio-sourcés., énergie nucléaire, CO 2<br />

.<br />

Animateur : Luc HARION , Ecole des Mines - DEI, Douai<br />

3. Environnement. Dépollution et traitement, valorisation des matières organiques et minérales, recyclage, éco-conception,<br />

analyse du cycle de vie et analyse exergétique.<br />

Animatrice : Anne PERWUELZ, ENSAIT - GemTEX, Roubaix<br />

4. Procédés pour les sciences du vivant. Procédés au service de l’élaboration de produits aux fonctionnalités maîtrisées et de<br />

matériaux à fonctions thérapeutiques et à usages agroalimentaires, conception et ingénierie de bioprocédés, biotechnologie,<br />

biomatériaux, procédés pour produits innovants.<br />

Animateur : Pascal DHULSTER, Université de Lille 1 - ProbioGEM, Lille<br />

5. Modélisation, Contrôle et Sécurité des Procédés. Modélisation des systèmes, simulation et contrôles avancés, informatique et<br />

procédés, contrôle et commande, gestion des risques, sûreté et fiabilité des procédés, conduite et surveillance des procédés.<br />

Animateur : Ludovic KOEHL, ENSAIT - GEMTEX, Roubaix<br />

6. Procédés et Technologies Avancés. Procédés et génie catalytique, nouvelles générations de réacteurs, intensification,<br />

modification des propriétés de surface, micro- et nano-technologies, procédés de séparation avancés, solvants de substitution.<br />

Animateur : Philippe SUPIOT, Université Lille 1 - IEMN, Villeneuve d’Ascq<br />

7. Formation. Apprentissages et formations.<br />

Animatrice : Nouria FATAH, ENSCL - UCCS, Villeneuve d’Ascq<br />

Récents progrès en génie des procédés N° 100 (2011)<br />

MEMPRO IV : Intégration des membranes dans les procédés (CD-ROM)<br />

Coordinateurs : Eric FAVRE (ENSIC Nancy), Benoît MARROT & Philippe MOULIN (Université Paul<br />

Cézanne Aix-Marseille)<br />

Actes de la quatrième édition du congrès MEMPRO IV, Aix-Marseille, 6, 7, 8 octobre 2010<br />

Congrès organisé par le Laboratoire de Mécanique, Modélisation & Procédés Propres (M2P2 -<br />

UMR CNRS 6181) avec le soutien de l’Université Paul Cézanne d’Aix-Marseille et du CEA<br />

A l’heure de la limitation des ressources, du rôle croissant de l’efficacité énergétique des procédés<br />

et des contraintes liées au développement durable, les procédés à membranes sont à même<br />

d’offrir des solutions pertinentes aux nombreux problèmes de secteurs industriels variés.<br />

Les communications du congrès MEMPRO IV rassemblées dans ce numéro spécial permettent de dresser un état de l’art actualisé<br />

des applications concrètes des procédés à membranes, quels que soient les secteurs industriels visés, et d’appréhender leurs<br />

potentialités de diffusion dans de nouvelles applications avec la levée de verrous basée sur des innovations en science des<br />

matériaux ou en procédés.<br />

Les industries agro-alimentaires et les secteurs du traitement de l’eau restent incontestablement les piliers incontournables pour<br />

lesquels les procédés membranaires sont d’ores et déjà une technologie clé, tandis que les secteurs de la chimie, de l’énergie, de<br />

la santé et de la biotechnologie voient une progression du taux d’utilisation des procédés membranaires dans des applications<br />

nouvelles.<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 49


INTERVIEWS<br />

Interview de Jean-Claude CHARPENTIER,<br />

Directeur de Recherche Emérite<br />

LRGP UPR CNRS 3349 ENSIC-Université de Lorraine<br />

Votre conférence au Congrès GP 2011, le 1er décembre 2011,<br />

intitulée « Mondialisation des marchés, Développement<br />

durable, Demande d’innovation technologique : Le Génie<br />

des Procédés en 2011, Quo vamus? » a été très remarquée.<br />

Pouvez-vous nous en résumer les grandes lignes après nous<br />

avoir rappelé votre exceptionnelle carrière?<br />

Entré au CNRS pour préparer mon doctorat à l’ENSIC Nancy puis<br />

pour effectuer une carrière comme chercheur scientifique,<br />

j’ai d’abord créé et dirigé une équipe de recherche sur les<br />

réacteurs polyphasiques gaz-liquides-solides au Laboratoire<br />

des Sciences du Génie Chimique CNRS/ENSIC (1970-1985)<br />

puis j’ai occupé successivement et souvent simultanément<br />

les postes de sous-directeur de ce laboratoire (1979-1985) et<br />

de directeur du Centre de Perfectionnement des Industries<br />

Chimiques et enfin directeur de l’ENSIC (1983-1985). Je<br />

suis ensuite parti à Paris pour occuper à la demande du<br />

Ministre de la Recherche Hubert Curien le poste de Directeur<br />

Scientifique du Département Sciences Pour l’Ingénieur du<br />

CNRS (1985-1992). Ensuite je suis parti à Lyon pour diriger<br />

l’ESCIL puis pour créer et diriger l’ESCPE Lyon (1992-2005)<br />

avec mission d’affirmer la place du génie des procédés au<br />

cœur de l’industrie chimique française. J’ai été simultanément<br />

pendant 4 ans Président de la Fédération Européenne de<br />

Génie Chimique (2002-2006) et, depuis 2005, je suis de retour<br />

à Nancy comme chercheur au Laboratoire Réactions et Génie<br />

des Procédés CNRS/ENSIC. Dans ces différentes fonctions<br />

je me suis toujours efforcé de défendre la cause du génie<br />

chimique et des procédés avec ses aspects scientifiques et<br />

d’innovation et de développement technologique.<br />

Quelles sont les demandes particulières du 21e siècle ?<br />

Face à la globalisation des marchés, à l’accélération des<br />

partenariats et de l’innovation, la première des exigences<br />

adressées à la R&D en génie chimique et plus généralement<br />

en génie des procédés est de connaître les produits et les<br />

procédés qui seront compétitifs dans l’actuelle économie<br />

mondialisée.<br />

Cela concerne le développement de biomatériaux, la<br />

préparation de nanoparticules, le relargage de médicaments,<br />

les bio-nanotechnologies, la conversion de la biomasse,<br />

l’utilisation de solvants néotériques (fluides supercritiques,<br />

liquides dilatables contenant des gaz comprimés, liquides<br />

ioniques, liquides fluorés) et des systèmes aqueux biphasiques,<br />

la dynamique de relaxation des composés moléculaires<br />

complexes, la fabrication de microréacteurs polyphasiques<br />

gaz-liquides-solides pour des réactions sélectives (fluoration)<br />

ou pour l’hydrotraitement des combustibles fossiles. Toutes<br />

ces demandes sont clairement focalisées sur des exigences<br />

sociétales telles la séquestration du CO2, la combustion<br />

chimique en boucle, le reformage et l’oxydation catalytique<br />

partielle du méthane pour produire du gaz de synthèse,<br />

la synthèse de biocarburants de 1re, 2e, 3e générations et<br />

la production d’hydrogène, ou bien comme une stratégie à<br />

long terme pour une utilisation durable de l’eau ou l’Analyse<br />

du Cycle de Vie des produits et des procédés («du berceau<br />

à la tombe»). La plupart de ces sujets sont répertoriés dans<br />

des «feuilles de route» européennes et nord-américaines,<br />

publiées depuis une dizaine d’années et qui attirent l’attention<br />

sur une inquiétude globale planétaire où le génie des procédés<br />

devra jouer un rôle crucial : durabilité, santé, sécurité et<br />

environnement, énergie, eau, nourriture et boisson, génie<br />

des biosystèmes, énergie solaire, fusion nucléaire, etc.<br />

Comment pourra-t-on répondre à toutes ces exigences ?<br />

Pour répondre à un grand nombre de ces exigences, les<br />

procédés existants et les nouveaux procédés devront être<br />

progressivement adaptés aux « Principes de la chimie verte ».<br />

Et les feuilles de route, proposées pour répondre aux besoins<br />

des industries chimiques et annexes qui doivent satisfaire<br />

à la fois les demandes économiques changeantes et rester<br />

mondialement compétitives, militent pour faire évoluer<br />

le génie des procédés vers un génie des procédés moderne<br />

volontairement concerné par le développement durable, ce<br />

que je nomme « génie des procédés vert ou durable » qui<br />

est confronté à de nouveaux défis portant sur des systèmes<br />

complexes à la fois à l’échelle des molécules, à l’échelle<br />

des produits et à l’échelle des procédés. C’est « l’approche<br />

verte » du génie de procédés qui englobe les procédés verts<br />

produisant des produits verts.<br />

50<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


INTERVIEWS<br />

Quelle stratégie adopter?<br />

Le génie des procédés moderne doit appréhender à la fois<br />

la demande des marchés pour des produits à propriétés<br />

d’usage définies aux nano et micro échelles de temps et<br />

d’espace, et les contraintes sociétales et environnementales<br />

des procédés industriels aux échelles méso et macro de<br />

production. Par suite il doit adopter comme stratégie une<br />

démarche scientifique moderne qui comporte une approche<br />

système intégré multidisciplinaire et multiéchelle de longueur<br />

et de temps, appliquée aux différents processus moléculaires<br />

et de transferts, complexes, simultanés et souvent couplés<br />

qui interviennent aux différentes échelles de la chaîne<br />

de production chimique: c’est-à-dire une démarche qui<br />

permet de bien comprendre comment les phénomènes à<br />

une échelle déterminent les propriétés et comportements<br />

à l’échelle supérieure et ce, depuis l’échelle moléculaire<br />

jusqu’aux échelles du site de production industrielle. Ainsi<br />

cette approche, que j’ai définie comme le 3e Paradigme<br />

du Génie des Procédés, aide notamment à comprendre et<br />

décrire les relations entre les événements intervenant aux<br />

échelles nano et micro pour mieux convertir les molécules<br />

en produits utiles aux échelles du procédé de production<br />

industrielle en continu ou en discontinu. Et il faut souligner<br />

que cette approche intégrée multiéchelle moderne du génie<br />

des procédés est maintenant envisageable et réalisable<br />

grâce aux développements technologiques considérables<br />

obtenus dans l’instrumentation scientifique analytique, dans<br />

les techniques instrumentales de mesures non invasives<br />

couplées avec le traitement du signal et de l’image, et grâce<br />

aux avancées informatiques qui permettent le développement<br />

et l’application de modèles descriptifs pour la conduite en<br />

régime transitoire ou permanent à l’échelle considérée:<br />

molécules, structure du catalyseur, site, état de surface et<br />

dynamique du fluide local, particule de catalyseur, unité de<br />

production, usine, et toute la chaîne de production.<br />

Comment doit être envisagée cette approche scientifique<br />

moderne du génie des procédés ?<br />

« L’approche verte du génie des procédés » doit être menée en<br />

poursuivant et lançant des actions qui doivent prioritairement<br />

porter sur l’intensification des procédés et sur le génie du<br />

couple produits verts/procédés verts afin de « produire<br />

beaucoup plus et mieux en consommant beaucoup moins »<br />

pour répondre à la problématique du produit concurrentiel.<br />

Cela signifie notamment produire durablement des molécules<br />

aux enjeux environnementaux et économiques avec des<br />

technologies innovantes (p.ex. réacteurs multifonctionnels<br />

ou équipements microstructurés - microfluidique) et des<br />

procédés innovants (p.ex. emplois de solvants néotériques)<br />

conduisant à une meilleure utilisation des matières premières<br />

et de l’énergie. Et cette approche scientifique multiéchelle et<br />

multidisciplinaire sera dans les années à venir de plus en plus<br />

orientée vers ce qu’on mentionne en termes anglo-saxons<br />

« sustainable technologies for green products ».<br />

Insistons sur le fait que ce génie des procédés moderne (vert)<br />

est complètement inclus dans l’objectif: « transformer des<br />

molécules en argent », c’est-à-dire raccourcir le temps d’accès<br />

au marché: une donnée fondamentale pour la création de<br />

la richesse, avec pour but final une utilisation efficace de<br />

l’énergie et des ressources en matière premières au moyen<br />

de technologies et procédés innovants. Pour faire court : « to<br />

appropriately and successfully bring a product to market and<br />

ensure that it is done in sustainable fashion ».<br />

C’est aussi l’approche verte du génie des procédés moderne<br />

qui concerne « l’usine du futur », l’usine possédant des<br />

procédés intensifiés avec des équipements de plus petites<br />

dimensions, très souples, très sécurisés, moins énergivores,<br />

moins polluants et moins gourmands en matières premières<br />

pour produire durablement les produits verts qui possèdent<br />

la valeur d’usage requise.<br />

Ainsi ce génie des procédés moderne représente une<br />

contribution-clé pour aider à relever les défis de l’innovation<br />

technologique industrielle pour le développement durable<br />

(business, énergie, environnement…) et pour améliorer la<br />

qualité de la vie.<br />

A moyen terme, quel est l’apport de ce génie des procédés<br />

vert pour les industries chimiques et annexes ?<br />

Pour les industries « pilotées par les procédés » telles que<br />

la chimie de base et celle des intermédiaires chimiques, la<br />

pétrochimie, la sidérurgie, l’industrie des verres, la papeterie,<br />

le textile et qui représentent encore aujourd’hui un secteur<br />

majoritaire de l’économie (40% des marchés) et pour lesquels<br />

les brevets ne portent pas habituellement sur les produits,<br />

les procédés ne peuvent plus être durablement sélectionnés<br />

sur les seuls critères de l’exploitation économique comptable.<br />

Au contraire, il faut établir une compensation avec à la fois<br />

une sélectivité accrue et des économies liées au procédé<br />

lui-même. Le défi est de produire d’énormes quantités au<br />

moindre coût avec des procédés innovants, non polluants,<br />

parfaitement sûrs et produisant des produits « zéro défaut ».<br />

Et de plus n’oublions pas que les capacités de production<br />

mondiale doivent s’accroître d’un facteur 6 d’ici à 2050, si<br />

l’on suppose un taux de croissance de l’économie mondiale<br />

de 4% par an. Ainsi tendre vers des équipements pour une<br />

production à l’échelle mondiale pourra bientôt nécessiter un<br />

changement partiel ou total de technologie, sachant que les<br />

technologies actuelles ne pourront plus être mises en œuvre<br />

dans un esprit « on construit toujours plus gros », si l’on doit<br />

appréhender des capacités de production encore jamais<br />

rencontrées dans les industries chimiques et connexes. On est<br />

ainsi confronté à la nécessité d’« intensifier » les procédés de<br />

production conduisant à un changement dans les technologies<br />

afin d’extrapoler fiablement de nouveaux procédés, en<br />

passant d’une échelle intermédiaire à une très grande échelle<br />

pour laquelle nous n’avons pas d’expérience antérieure.<br />

Cela nécessite d’adapter la structure, l’architecture et les<br />

équipements du procédé aux conditions des transformations<br />

physico-(bio)chimiques plutôt que d’adapter la chimie et les<br />

conditions opératoires aux équipements existants et à leurs<br />

limites inhérentes d’utilisation , voir les projets européens :<br />

• IMPULSE www.impulse-project.org<br />

• F3 FACTORY, 2009 www.f3factory.com<br />

• COPIRIDE, 2009 www.copiride.eu<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 51


INTERVIEWS<br />

Et cela va donc imposer une amélioration radicale des<br />

productions à grande échelle grâce à une intégration ciblée<br />

au sein des unités de production, d’équipements innovants de<br />

petites tailles et microstructurés pour fournir les conditions<br />

opératoires locales requises pour la transformation chimique.<br />

On trouve déjà aujourd’hui quelques exemples d’application<br />

dans l’industrie de micromélangeurs et réacteurs<br />

microstructurés, possédant une architecture pour faciliter<br />

localement le micromélange et les phénomènes de transfert<br />

de matière et de chaleur. Ils permettent d’utiliser une large<br />

gamme de débits de fluides allant non seulement de quelques<br />

litres par heure que l’on rencontre dans les industries<br />

pharmaceutiques, cosmétiques, alimentaires pour la synthèse<br />

de produits de spécialités ou pour la génération de crèmes,<br />

de mousses ou d’émulsions, mais jusqu’à plusieurs dizaines<br />

de tonnes par heure pour les industries pétrochimiques<br />

(production de polymères, reformage catalytique à la vapeur<br />

avec diminution des émissions polluantes, synthèse Fischer-<br />

Tropsch pour convertir la biomasse en carburants) ou en<br />

synthèse organique pour la production de produits oxygénés<br />

comme l’oxyde de propylène ou le peroxyde d’hydrogène. Il<br />

faut également souligner que l’un des principaux avantages<br />

de l’utilisation des réacteurs microstructurés est qu’un grand<br />

nombre de procédés discontinus peuvent être conduits<br />

en continu en utilisant ces nouvelles technologies vertes<br />

qui s’avèrent beaucoup plus souples que les procédés<br />

traditionnels.<br />

Par ailleurs, pour les industries de procédés « à devenir »,<br />

produisant les spécialités chimiques, pharmaceutiques,<br />

cosmétiques et des matériaux hautement spécialisés,<br />

dominés par la synthèse et le contrôle d’une propriété d’usage,<br />

les technologies qui se développent portent à la fois et<br />

simultanément sur la conception du produit et sur son procédé<br />

de fabrication qui, non seulement évoluent rapidement, mais<br />

doivent être bien synchronisés car mutuellement dépendant<br />

pour des chances de succès d’un produit « first on the<br />

market ». En effet, pour un consommateur qui n’apprécie pas<br />

seulement un produit pour ses spécifications techniques, mais<br />

plutôt pour ses critères de qualité (propriétés sensorielles)<br />

et pour ses fonctions (adhésion, lavage, assainissement<br />

...), le contrôle de ces valeurs d’usage, l’expertise dans la<br />

conception du procédé, l’ajustement continuel aux demandes<br />

changeantes du consommateur et la rapidité de la réaction<br />

et de la réponse aux conditions du marché sont les éléments<br />

dominants économiques. Le facteur-clé pour la production<br />

de produits pharmaceutiques ou cosmétiques n’est pas<br />

le coût, mais le temps d’arrivée sur le marché, la rapidité<br />

de la découverte et de la production. Ces produits à haute<br />

valeur ajoutée, à court temps de vie et à grandes marges<br />

bénéficiaires, conçus sur mesure pour le consommateur<br />

en ce qui concerne leur formulation et leur ingénierie de<br />

production, requièrent aussi l’approche verte du génie des<br />

procédés pour une « intensification des procédés » avec de<br />

nouveaux équipements dont la conception dépasse le seul<br />

objectif de produire un unique produit «vert» de bonne<br />

qualité et à bas coût. Ils doivent être polyvalents, de petites<br />

dimensions, facilement transformables et opérationnels pour<br />

Interview de Stéphane SARRADE,<br />

Chef du département de Physico-chimie<br />

à la Direction de l’Energie Nucléaire du<br />

Monsieur SARRADE, quelle est votre formation de base ?<br />

Après des études universitaires en Biochimie, j’ai intégré<br />

l’Institut des sciences de l’ingénieur de Montpellier (ISIM<br />

– maintenant appelé Polytec Montpellier). C’est au cours<br />

de mes études d’ingénieur que j’ai été formé au génie des<br />

procédés, dans la filière sciences et techniques des Industries<br />

Alimentaire (STIA). J’ai attrapé le virus du GdP grâce à mes<br />

professeurs, en en particulier du fait des enseignements du<br />

Professeur Gilbert RIOS, qui allait par la suite devenir mon<br />

directeur de thèse et puis finalement mon ami. J’ai couplé<br />

mes études à l’ISIM avec un DEA en génie des réacteurs réels<br />

dans le domaine des procédés membranaires afin de pouvoir<br />

réaliser une thèse dans la continuité de mon parcours.<br />

Sur quoi ont porté vos travaux de thèse ?<br />

En 1991, Gilbert RIOS m’a proposé de faire une thèse au<br />

CEA, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies<br />

alternatives. Rejoindre le CEA peut paraître contradictoire<br />

après mon parcours initial; toutefois ma thèse, réalisée au<br />

Centre de Pierrelatte, portait sur le couplage des procédés<br />

d’autres fabrications (productions flexibles, procédés continus<br />

ou en batch, conceptions modulaire).<br />

Ainsi pour satisfaire les demandes du consommateur,<br />

les tendances des marchés et les exigences croissantes<br />

environnementales et sociétales, les deux types d’industrie<br />

requièrent l’approche verte du génie des procédés, fortement<br />

mobilisée sur l’intensification des procédés et le génie du<br />

couple produit vert/procédé vert pour produire beaucoup<br />

plus et mieux en consommant beaucoup moins des molécules<br />

aux enjeux environnementaux et économiques.<br />

Pour conclure ?<br />

En conclusion, je dirai que de trop nombreux congrès de<br />

chimie et de génie chimique et des procédés dans la dernière<br />

décennie se sont polarisés sur les faiblesses et les menaces<br />

(la chimie et les industries connexes font peur!). Mais bien<br />

au contraire aujourd’hui, chercheurs, industriels, clients et<br />

consommateurs doivent être confiants. En partageant le<br />

gâteau du génie chimique et en mettant en jeu les forces<br />

du génie des procédés moderne (vert, durable), nous le<br />

trouvons à la fois plus riche et plus grand qu’escompté. Il n’est<br />

qu’à parcourir les communications et leur ventilation aux<br />

différents thèmes scientifiques du Congrès GP 2011 intitulé<br />

«Des procédés au service du produit au cœur de l’Europe »<br />

pour voir se développer ce génie de la mise en œuvre du<br />

couple chimie verte/procédés verts et je suggère à ce propos<br />

de lire le livre «Génie des Procédés durables: du concept à<br />

la concrétisation industrielle” de M. Poux, P. Cognet et C.<br />

Gourdon, Ed. Dunod, Prix Roberval 2011.<br />

52<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


INTERVIEWS<br />

Directeur de Recherche<br />

CEA Saclay<br />

membranaires avec l’extraction par CO2 supercritique, une<br />

alternative durable à l’extraction par solvants organiques.<br />

Ces deux procédés largement développés au CEA pour des<br />

applications nucléaires ont historiquement connu leurs<br />

premiers développements industriels dans monde de l’agroalimentaire.<br />

Sur quoi ont porté vos travaux de thèse ?<br />

En 1991, Gilbert RIOS m’a proposé de faire une thèse au<br />

CEA, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies<br />

alternatives. Rejoindre le CEA peut paraître contradictoire<br />

après mon parcours initial; toutefois ma thèse, réalisée au<br />

Centre de Pierrelatte, portait sur le couplage des procédés<br />

membranaires avec l’extraction par CO2 supercritique, une<br />

alternative durable à l’extraction par solvants organiques.<br />

Ces deux procédés largement développés au CEA pour des<br />

applications nucléaires ont historiquement connu leurs<br />

premiers développements industriels dans monde de l’agroalimentaire.<br />

Qu’avez-vous fait ensuite ?<br />

Après ma thèse soutenue en 1994, j’ai intégré le CEA et je suis<br />

rapidement devenu responsable du Laboratoire des Fluides<br />

Supercritiques et Membranes de Pierrelatte. Ce laboratoire<br />

avait pour vocation la diffusion technologique du savoir-faire<br />

du CEA vers le tissu industriel français. Avec mes équipes,<br />

nous avons transféré des procédés pour des applications liées<br />

à l’ultrafiltration et à la nanofiltration, en particulier dans le<br />

cadre du recyclage des effluents industriels.<br />

Quelles autres avancées techniques ont été rendues<br />

possibles grâce aux fluides supercritiques ?<br />

Après ma thèse soutenue en 1994, j’ai intégré le CEA et je<br />

suis Les travaux le plus significatifs réalisés avec les fluides<br />

supercritiques ont porté sur la mise en forme de principes<br />

actifs pour la pharmacie avec le groupe Pierre Fabre, la<br />

synthèse de matériaux céramiques innovants avec Saint-<br />

Gobain et le traitement des bouchons en liège avec le groupe<br />

industriel OENEO. Dans ce dernier cas nous avons développé<br />

un procédé durable d’extraction du trichloroanisole, la<br />

molécule naturellement présente dans le liège et responsable<br />

du fameux goût de bouchon. Le procédé d’extraction par CO2<br />

supercritique a permis le développement du bouchon DIAM,<br />

le seul bouchon en liège garanti « sans goût de bouchon » et<br />

pour lequel le groupe OENEO a investi près de 20 millions<br />

d’euros dans une usine de traitement en Espagne, au plus<br />

près de la production des chênes lièges.<br />

Dans quels domaines avez-vous évolué ?<br />

En 2004 j’ai pris la direction du Service des Procédés de<br />

Décontamination et d’Enrobage des déchets nucléaire du CEA<br />

de Marcoule, au sein de la Direction de l’Energie Nucléaire.<br />

Dans le cycle nucléaire, le génie des procédés est présent<br />

dans tous les compartiments industriels. D’abord dans<br />

l’amont du cycle, les activités d’extraction et d’enrichissement<br />

de l’uranium nécessitent d’importants efforts dans le<br />

domaine de la chimie, pour la mise en œuvre de molécules<br />

extractantes mais aussi pour l’enrichissement en phase UF6.<br />

Ensuite, les réacteurs nucléaires actuels et ceux des futures<br />

générations font appels à tous les domaines de l’ingénierie.<br />

Enfin, dans l’aval du cycle, le recyclage des déchets nucléaires,<br />

avant leur conditionnement final, implique le développement<br />

de procédés sophistiqués d’extraction liquide/liquide. Pour<br />

la décontamination et l’assainissement des installations<br />

nucléaires, mes équipes de Marcoule ont développés des<br />

procédés à base de mousses et/ou de gels, contribuant ainsi<br />

à des performances accrues de décontamination par voie<br />

sèche, limitant donc la production d’effluents nucléaires<br />

secondaires.<br />

Quelles sont actuellement vos activités?<br />

Depuis 2009, j’anime le département de Physico-chimie du<br />

CEA de Saclay. De nombreux sujets y sont traités, depuis<br />

les systèmes de décontamination par laser jusqu’au<br />

développement de système d’analyses chimiques in situ,<br />

performants et robustes tout en restant au plus près des<br />

procédés.<br />

Le mot de la fin<br />

Membranes, fluides Supercritiques, systèmes d’analyses par<br />

laser…, voilà donc des outils du Génie des procédés durable<br />

à placer dans la boîte à outils de la chimie verte. Bien que<br />

les applications concernent des domaines aussi variés que<br />

l’agro-alimentaire, la pharmacie, les matériaux ou l’industrie<br />

nucléaire, les valeurs de base du Génie des procédés restent<br />

constantes, avec pour objectif de produire toujours plus et<br />

mieux, tout en consommant moins de matières premières et<br />

d’énergie.<br />

Dernier ouvrage paru de Stéphane Sarrade :La Chimie d’une<br />

planète durable (Editions le pommier) – Prix « La science se<br />

livre » 2012 - http://www.editions-lepommier.fr/ouvrage.<br />

asp?IDLivre=508.<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 53


AGENDA<br />

7ème Colloque Science et Technologie des Poudres<br />

Ce colloque, organisé par le GT « Solides divisés » de la<br />

<strong>SFGP</strong>, a pour vocation de permettre aux différents acteurs<br />

universitaires, industriels et équipementiers de se rencontrer<br />

pour échanger leurs connaissances et s’informer des dernières<br />

avancées scientifiques et technologiques dans le domaine des<br />

solides divisés.<br />

De nombreux secteurs industriels sont concernés. En effet, les<br />

poudres, les pâtes, les suspensions ou plus généralement les<br />

systèmes dispersés sont au cœur de nombreuses applications<br />

industrielles dans des domaines divers tels que la pharmacie,<br />

la chimie, l’agroalimentaire, les matériaux, l’énergie ou<br />

l’environnement. Les problématiques scientifiques et<br />

technologiques associées à la grande diversité des procédés<br />

de mise en œuvre et des propriétés des solides divisés<br />

relèvent d’un vaste champ pluridisciplinaire incluant le génie<br />

des procédés et des produits, les sciences des matériaux, la<br />

physique et la physico-chimie des milieux dispersés.<br />

Organisé autour de cinq conférences plénières, d’une<br />

soixantaine de conférences orales et d’une quarantaine de<br />

communications par poster, ce colloque a pour ambition<br />

d’aborder des problématiques diverses portant sur les<br />

4 au 6 juillet 2012 à Toulouse<br />

http://www.poudres2012.fr<br />

Colloque Adebiotech-<strong>SFGP</strong><br />

procédés de synthèse et de traitement<br />

des solides divisés, la caractérisation<br />

des poudres ou suspensions, les<br />

procédés relatifs aux nanomatériaux<br />

ou encore la physique des milieux<br />

granulaires et la modélisation et<br />

simulation des procédés particulaires.<br />

Le 7ème Colloque Science et Technologie des Poudres est placé<br />

sous l’égide de la Société Française de Génie des Procédés et<br />

la Société Française de Métallurgie et de Matériaux.<br />

Plusieurs Groupes de Recherche : GDR MeGe, GDR SurGeCo,<br />

GDR AMC2 ont aussi manifesté leur soutien. De plus, ce<br />

colloque est soutenu également par le CNRS, l’Institut National<br />

Polytechnique de Toulouse et la Région Midi-Pyrénées. Seul<br />

congrès en langue française dans le domaine des procédés de<br />

production des poudres et des particules, ce 7ème colloque,<br />

comme les précédents, constitue un évènement remarquable<br />

pour le groupe de travail « Solides Divisés » de la <strong>SFGP</strong>.<br />

Béatrice BISCANS<br />

Laboratoire de Génie Chimique , Toulouse<br />

« Peptides issus des procédés d’hydrolyse : Filières Industrielles »<br />

2 et 3 octobre 2012, Parc Biocitech, Paris-Romainville<br />

http://www.adebiotech.org<br />

Adebiotech et la <strong>SFGP</strong> organisent un colloque sur les<br />

hydrolysats de protéines de toute origine et les peptides en<br />

résultant.<br />

Cette manifestation a vocation à réunir les acteurs<br />

académiques, industriels et institutionnels impliqués dans<br />

cette thématique. Elle permettra de proposer des actions de<br />

développement à partir des verrous identifiés en tirant profit<br />

des succès déjà obtenus.<br />

Cet événement s’articulera autour de quatre sessions<br />

successives :<br />

• Procédés d’hydrolyse, d’extraction, de séparation, de<br />

purification et outils de caractérisation.<br />

• Applications fonctionnelles, nutritionnelles, cosmétiques et<br />

de santé.<br />

• Aspects réglementaires : innocuité, bio-marqueurs et<br />

modèles soutenant les allégations.<br />

• Succès et verrous industriels, perspectives de<br />

développement.<br />

Ce colloque sera organisé sous la forme de conférences, de<br />

présentations orales, de posters et de tables rondes et stands.<br />

Un document de synthèse sera édité à l’issue du colloque.<br />

Comité d’organisation<br />

Joseph BOUDRANT, <strong>SFGP</strong>, LRGP-CNRS, Nancy<br />

Pascal DHULSTER, <strong>SFGP</strong>, Université Lille<br />

Danielle LANDO, Adebiotech<br />

Rémi URBAIN, Adebiotech, LFB<br />

Comité scientifique<br />

Président : Jean-Luc SIMON, Ingredia, Arras<br />

54<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012


AGENDA<br />

CO MA GE P’5 : 5ème Congrès Maghrébin de Génie des Procédés<br />

« Génie des Procédés et<br />

Problématique du Produit Concurrentiel »<br />

13 au 15 novembre 2012 à Alger<br />

http// :www.andru.gov.dz/ comagep5.htm<br />

Le groupe algérien de Génie des Procédés « GAGEP » organise,<br />

en collaboration avec l’Agence Nationale de Développement<br />

de la Recherche Universitaire « ANDRU » et le soutien<br />

scientifique de la <strong>SFGP</strong> , le 5ème Congrès Maghrébin de Génie<br />

des Procédés « CO MA GE P’5 » du 13 au 15 novembre 2012<br />

à Alger<br />

La thématique choisie, pour cette 5ème édition de la rencontre<br />

maghrébine, est au cœur des préoccupations majeures de la<br />

recherche scientifique et du développement technologique<br />

dans notre région : « Génie des Procédés et Problématique<br />

du Produit Concurrentiel ». Elle est subdivisée en dix thèmes<br />

scientifiques, couvrant l’ensemble des domaines du Génie<br />

des Procédés dans ses développements les plus récents, ses<br />

tendances actuelles et les besoins sociétaux futurs ; c’est dire<br />

combien les travaux de cette rencontre seront véritablement<br />

une vitrine des progrès de cette discipline.<br />

Ajouter à cela, un atelier sur « Génie des Procédés et<br />

Partenariat Industriel » et une table ronde sur « La Formation<br />

en Génie des Procédés », le CO MA GEP’5 s’annonce donc<br />

comme le carrefour tant attendu par la Communauté<br />

Maghrébine dont la diversité et le nombre en font un vivier<br />

de haute qualité en la matière.<br />

.Pr Salah BELAADI<br />

Président<br />

Groupe Algérien de Génie des Procédés «<br />

GAGEP»<br />

21/80 Cité Colonel Chabani<br />

16300 Dar El Beida<br />

Alger (Algérie)<br />

Journées Cathala Letort<br />

« Energies à faible bilan carbone :<br />

enjeux et procédés innovants »<br />

14 et 15 novembre 2012 à Pau<br />

Les journées Cathala-Letort de la Société Française de Génie<br />

des Procédés sont des journées scientifiques de prospective<br />

ayant pour but de répondre à des préoccupations de nature<br />

industrielle. Le format de ces journées, différent de celui<br />

d’un congrès plus classique, est articulé autour de trois demijournées<br />

qui permettent d’identifier les facteurs limitants<br />

du thème étudié puis de les transmettre aux instances<br />

décisionnelles.<br />

Dans ce contexte, les prochaines journées Cathala-Letort<br />

auront lieu à Pau les 14 et 15 novembre prochains sur la<br />

thématique des énergies à faible bilan carbone. Elles seront<br />

organisées conjointement par la Société Française de Génie<br />

des Procédés, son groupe thématique « Energie » et le<br />

Laboratoire de Thermique Energétique et Procédés de l’Ecole<br />

Nationale Supérieure en Génie des Technologies Industrielles<br />

de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour.<br />

Les différentes cessions prévues sont les enjeux sociétaux<br />

et économiques, le solaire, la géothermie, le nucléaire, la<br />

biomasse.<br />

Roland SOLIMANDO<br />

Laboratoire Réactions et Génie des Procédés<br />

ENSIC Nancy<br />

roland.solimando@ensic.inpl-nancy.fr<br />

<strong>SFGP</strong> - Procédique n°45 - Juin 2012 55


Société Française de Génie des Procédés<br />

28 rue Saint-Dominique, 75007 PARIS<br />

Tél : 01 53 59 02 25, fax : 01 45 55 40 33<br />

secretariat@sfgp.asso.fr<br />

site internet : www.sfgp.asso.fr<br />

PROCEDIQUE<br />

BULLETIN ANNUEL<br />

DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE<br />

DE GÉNIE DES PROCÉDÉS<br />

Directeur de la publication<br />

Jean-Pierre DAL PONT<br />

Comité de rédaction<br />

Sylvie Baig, Catherine Bec,<br />

Joseph Boudrant, Patrice Méheux,<br />

Cécile-Anne Naudin, Martine Poux,<br />

Michel Sardin<br />

Édition<br />

<strong>SFGP</strong><br />

28 rue Saint-Dominique<br />

75007 PARIS<br />

Mise en page<br />

Alexandra PERE-GIGANTE<br />

alexandra.pere-gigante@ensic.inpl-nancy.fr<br />

Contact<br />

Cécile-Anne NAUDIN<br />

cecileannenaudin@yahoo.fr<br />

I.S.S.N. : 0995-5046<br />

La Nancéienne d’Impression<br />

24, rue Haut Bourgeois<br />

54000 NANCY<br />

Année 2012

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