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75 e Année. — Nouvelle série. — N° 35. ' Samedi 25 Mai 1929.

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S je; eJmlituleurs «

S

ei aej ç/nslilulrices

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PARTIE GÉNÉRALE

L. BROSSOLETTE : Une menace pour la paix. .

B. M ALIGNAS : Eveil et doctrine

A. LESPÈS : La méthode active

A. MOLL-WEISS : Un sens dédaigné : l'odorat.

M. ROTH : Exposition de moteurs

A. LACLEF : La pédagogie à Vétranger

P.-L. MAZEYDAT : Climats

Bibliographie : Les livres du mois

COLETTE : Chiens savants

D. P.-E. MORHARDT : Quand et comment il

faut boire

Georges RIGUET : L'horloger. — La limace. . .

r


534 ~-~- JOURNAL DES INSTITUTEU

seurs au sein du parti conservateur britannique

et soit au contraire âprement combattue

par les libéraux, tel le versatile M. Lloyd

George, par les travaillistes, tel le haineux

M. Philip Snowden, par les feuilles de gauche

ou d'extrême-gauche, telles le Manchester

Guardian ou le Daily Herald.

Bref, la différence des régimes politiques

n'est pas toujours une cause de dissentiment

entre les nations. Mais elle l'est parfois, et

peut-être même assez souvent. Il y a de cela

de nombreux exemples. Le seul embarras est

de choisir entre eux. Prenons celui de la Révolution.

Le mouvement philosophique qui

l'inspirait était animé d'un ardent sentiment

de concorde internationale. J.-J. Rousseau

avait écrit : « Il n'y a plus aujourd'hui de

Français, d'Allemands, d'Espagnols ; même,

quoi qu'on en dise, il n'y a plus d'Anglais : il

y a des Européens ». Et, en écho, Camille

Desmoulins répétait : « Il n'y aura plus qu'une

seul peuple qu'on nommera le genre humain. »

Cependant, le 20 avril 1792, la Législative

sanctionnait la rupture avec l'Autriche, et,

dans toute l'assemblée, il n'y eut que sept

voix contre la déclaration de guerre. « C'est

que la Révolution française, dit M. Bonomi,

avait détruit l'uniformité des conceptions

politiques ; en face des vieux régimes des

États voisins, elle avait élevé un édifice nouveau

; elle avait déployé un étendard fatalement

destiné à servir de cible à toutes les

forces du passé. Le déséquilibre de leurs conceptions

politiques rendait inévitable la

conflagration des peuples. »

La Révolution française vaincue, ses idées

en échec, la Sainte-Alliance des rois entreprend

de rétablir la paix en Europe. Justement,

elle entend l'asseoir sur une réorganisation

des régimes intérieurs dans les différents

Etats, et, dans chacun de ces régimes

intérieurs, elle s'applique à assurer le triomphe

/ 3es mêmes principes : restauration de la légi-

< timîfté, retour à l'absolutisme, droit de regard

>ôt ^intervention des puissances attachées

aux idées d'ancien régime. Et, quand surviendra

la Révolution de juillet 1830 contre

ces t endances autocratiques chères à Metternich

et à la Sainte-Alliance, on verra les

puissances libérales d'Occident s'efforcer de

faire prévaloir parmi les nations émancipées

"le système du gouvernement représentatif.

Demême,aucoursdelaguerredel914-1918,

les adversaires des Puissances centrales ne

déclarèrent jamais qu'ils poursuivaient la

destruction du peuple allemand ou du peuple

hongrois. Ils affirmèrent, au contraire, qu'ils

avaient le dessein de libérer les nations,

toutes les nations, des servitudes et des oppressions

qui pesaient sur elles. C'était le vœu

du libéralisme européen. C'était le vœu du

libéralisme américain. De là, après la victoire

des Alliés, dans toute l'Europe centrale,

Tavènement des républiques, l'essor

de la démocratie. L'Allemagne même, l 1 Allemagne

prussienne et militariste, à Weimar,

fit nommage au libéralisme et à la démocratie.

S ET DES INSTITUTRICES

—-~U-

Il put sembler un instant que les vainqueurs

avaient réalisé leur ambition de fonder,

dans le monde nouveau issu de la guerre, la

sécurité commune sur la généralisation, parmi

les peuples, des institutions de liberté et

de démocratie.

ALHEUREUSEMENT, des convulsions

M d'après guerre sont nées des régimes

nouveaux. En quelques années, le vieux libéralisme

d'Occident s'est vu envelopper d'un

cercle de dictatures. M. Bonomi s'en alarme.

« Qu'il s'agisse de la dictature d'une classe ou

d'un parti, le phénomène impressionnant,

c'est qu'il existe des États qui tournent en

dérision les idéologies libérales et démocratiques

du reste de l'Europe, tiennent pour de

sottes hypocrisies les affirmations de solidarité

entre les peupes, se méfient de toute aspiration

pacifiste, croient dépassée déjà la

période historique du libéralisme et considèrent

comme en pleine décadence les peuples

qui font encore confiance aux principes libéraux.

»

Cet état d'esprit des pays qui ont répudié

la liberté provoque entre les nations une

« incompréhension réciproque ». Les Etats

libéraux « considèrent les Etats étrangers à

la sphère du libéralisme démocratique comme

des foyers d'agitation, leur attribuant soit le

dessein de propager dans le monde leurs

doctrines et leur régime social, soit — chose

également dangereuse — une volonté conquérante

et impériale inspirée par un fervent esprit

nationaliste ». Les Etats dictatoriaux,

« se considérant comme suspectés et se voyant

entourés d'une sorte de cordon sanitaire qui

empêche leur expansion, confessent ouvertement

qu'ils ne peuvent s'accommoder au

présent état de l'Europe, à la présente organisation

internationale qui y règne et prévoient,

pour une date peu éloignée, une nouvelle

conflagration ».

Il y a là une cause de mésentente qui

maintient une sourde hostilité parmi les

peuples. Elle est aussi un obstacle sérieux à

la diffusion de l'esprit international, de cet

esprit que M. Bonomi définit: «l'habitude de

traiter la politique extérieure en considérant

les diverses nations du monde civilisé comme

des amies égales entre elles et collaborant

au progrès de la civilisation ». Pour que le

développement d'un semblable esprit de solidarité

et de collaboration internationales

soit possible dans un milieu donné, il faut

qu'on y rencontre la liberté de la presse, la

libr*e activité des partis politiques, la souveraineté

réelle et effective des Parlements en

matière de rapports internationaux, en un

mot toutes les institutions qui rendent une

démocratie maîtresse de ses destinées. Parce

que ces institutions de liberté sont rejetees

aujourd'hui dans divers pays d'Europe, le

progrès de l'esprit international demeure très

inégal chez les divers peuples. « Et de ïà


irait an nouveau dréséquiiitoe dans la vv&iftterimlienate,

de nouveHe* méfiances", de mvtveffes-

suspicions. »

Il serait souhaitable que cet état 6*e tension

dans les relations internationales, véritable

menace pour. la paix r disparût. ML Bb--

nejsai reconnaît que,, pour le détruire, une

Sainte-Allianee des peuples est impossible.

Il se borne donc à formuler des vœu*, peut-

«t>ue à échéance lointaine.

n n'est pas indifférent, pour la diffusion de

l'esprit international et pour soir succès dans le

inonde- entier, de savoir si, dans chaque État.

reste forte ou, au contraire, est vaincue, l'idée d'un

pouvoir absolu ne reconnaissant au-dessus de lui

ni règles ni contrôles. Cette idée, appliquée à la

politique intérieure, engendre Je pouvoir illimité

du gouvernement sur tous ses sujets ; appliquée

aux rapports internationaux, elle conduit, au

sentiment de la souveraineté absolue d'un. Ëtat,

sur les- autres États- sans aucune considération

de devoirs ni d'obligations morales,, ho»s ceux que

dictent. l'intérêt» et Ta. convenance du moment. La

ruine d'une semblable conception politique dans

tous les Etats, et le triomphe, dans tous les États,

de là pleine souveraineté populaire, faciliteront,

sans nul" doute, îfentente durable des nations en

vue de l'oeuvre civilisatrice à laquelle toutes,

— chacune. a*»ec son, génie propre, — doivent

pacifiquement collaborer.

L'i*feée dm pwMk;is*o italien apparaît/ en

somme tvès cfeàre- : PéfiabUssenrent; d% relations

vraiment pacifiques entée les nations

suppose avant tout la dàapawtàosr des dictatures

qui se sont instaurées 1 m Europe et

tout particulièrement de cette dictature renforcées

qu'est le raseisme' mussolinien. s

M. Bbnomi; qui est rtalïen, et qni ; date son

article de Rome, était entre tous qjialïfïé

peur porter un. pareil verdict..

HOMZQNS

L. BROSSOLETTE.

ÉVEIL ET DOCTRINE

PARTIE; Gm$m&

AVBC tout notre sens critique, nous nous

emparons des-propos les ptu&disetttables

de nos grands hommes pour en faire

autant' d'articles de-foi. Ainsi du* mot

le Renan. : rCff qurtHiporte; ce n'es* pas ht doctrine

enseignée, c'est réveil. » Moyennant quoi,

nous croyons avoir assez fait quand nous avons

mwntsé à» nos» ébèroesicearnsent tenir les. rames? et

pagayer le long-des barges ; il m* konr manque,

pou» prendra le: laige,- qne: de-, savoir comment

tendra la voile, et dse quel côté:

—•jèuei*.. N'apç>renon»-nouspasvotts m/arraefter ce

monopole de conduire Fâme vers ces rives

qu'ignore la raison, votre unique guide? »,

•%•

BJECTIONS sérieuses, sans doute, mais qui

O ne prévalent pas contre-cette Certitude : ou

ne'peut, pour vivre; se passer d'urne doctrine.

Qui s'imagine n'en 1 pas a voir suit cette du platsir

ou de l'intérêt ; qui à renié cette de sa. j6tfnesse

y est ramené par la peur au premier

orage ; et, cependant, qui. se désespère d'en

manquer ne peut toujours découvrir celle qu'il

pourrait accepter: Lui refuser toute; aide, ap*és

avoir provoqué cet « éveil » souvent fttfiestë

à l'a foi dé la jeunesse, c'est exposer à d'éisouvants.

reproches

« Au sortir de ï'Êéoîe normale, nous ëtfetfs

jetées dans- la' vie, sans vrai force nrorafe. » —

« Quand j'étais enfant, on avait donné UM fondement

â ma vie morale; députe, on avait

recommencé la construction en s"énx5reanf de

ne rien' îâissersubsister comme base de rcsuvse

ancienne : les détesr édifices juxtaposés étaient

aussi misérables tua que l'autre-. }e m'en, iietfdafe

mai compte; dëdaigçeuse de la vieilfe

construction désuète à mes yeux, j'étais ifëse

de l'autre, dont f avais pourtant senti avec

effroi; à certaines heures, la radicale ins«f&

saaice devant la vie. »

Celles qui osent se plaindre ainsi né sont pas

les" moins attachantes de nos élèves. Comment ne

pas-s'inquiéter de n'avoir'pas su" les giiider?

* *

1/ en faut bien eottvemr, éveiîïer l'esprit; c'est

1 l'Ouvrir àï'ifflqtu%t«dè; et l'mauiëtudé est tiù.

touirmentauqueSites Hommes 1 se dëroto^ comme

ils le peuvent, et selon leurs moyens. Sans"doute,

ceux, dont l'âme, est. bien, trempée* acceptent

d'être le. proie de" ce « ver- %, q/sô> déserta les

tombes, pour. ne. s'attaquer qu'aux vivants :

H vft de vie, il ne me quitte pas !

.Amour, peut-être, cra'dfe moi-même* naine?

S*f-d«rt seetsètte est dte^moisi procHaine,

Que tous les noms lui peuvefSfc cottventr !

Qu'importe! H voit,.ih veati ii songe, il touche :

At ce vivant - , je viB d'appartenir.

Encore trouvent-ils dàns^ leurs rêves, même

les plus" pessimistes d'entre eu», une j0ie qui , .

leur suffit. ï,a lucidité qui prévient d'être dupe

laisse tout au moins subsister l'mtéèet. du

passionnant spectacle qjie l'Esprit se donne à

lui-même. Plus vain, elle juge son effort, plus

pathétique elle ïë tend. S'obstiner vers ito-pwt

qui n'est, peut-être,, que mirage, suffit au bon- •

heur et à la grandeur d'un homme, slf a,

d.'avance, consentie* aimer,, plus-



'

53è ~ ~

JOURNAL DES INSTïTO^TEURS ET DES INSTrTUTktCES'--

• •

LA MISE AU POINT PÉDAGOGIQUE Essayons de montrer comment on peut y parvenir,

avec le cours moyen, dans une leçon d'nis-

LA M E T H O D E ACTIVE toire sur la période du Premier Empire comprise

entre 1812 et 1815.

Opportunité du sujet. Caractères de la méthode.

Les procédés pratiques. Application à une leçon

d'histoire.

LES Instructions du 20 juin 1923, qui précisent

l'esprit de nos programmes scolaires

actuels, recommandent expressément

l'emploi «de la « méthode active »

et d'une « forme de cette méthode qui n'en est

encore qu'à ses balbutiements : l'enseignement

par l'action ». Voilà une double recommandation

sur laquelle nous nous proposons d'attirer

l'attention de nos lecteurs.

Mais, dira-t-on, à quoi bon parler encore de la

méthode active? Tous nos grands pédagogues,

depuis Montaigne et Rousseau, la conseillent ;

les Instructions ministérielles du 18 janvier 1887

la préconisent, elle est devenue classique. Rien

n'est plus exact. Pourtant, en dépit des recommandations

et des exhortations, les leçons formelles

ne sont pas rares dans nos écoles ; on trouve

des instituteurs et des institutrices qui exposent

copieusement, qui parlent abondamment, longuement.

Cette tendance est particulièrement

accentuée chez les débutants : les classes faites,

- devant les Commissions officielles, par les aspirants

et les aspirantes au certificat d'aptitude

pédagogique, en fournissent des exemples répétés.

Comment de jeunes maîtres ne s'abuseraientils

pas quand ils ont conscience de se dépenser

beaucoup et qu'ils voient, au cours des leçons,

leurs élèves se tenir tranquilles? Cette tranquillité

les induit en erreur, car les enfants songent à

autre chose, alors qu'ils paraissent écouter; en

réalité, leur esprit somnole ou vagabonde. Leur

pose-t-on une question sur la leçon? ils ne savent

pas y répondre. Ils restent sages, oui ; mais ils

sont passifs.

La méthode active se propose précisément de

combattre cette passivité. Elle veutfairedechaque

élève, pendant toute la leçon, non un auditeur,

mais un acteur. Elle vise à provoquer l'effort

juvénile, à tenir les intelligences en mouvement.

Son objectif se condense dans cette formule lapidaire

: « faire agir ».

Ce^te méthode a un premier avantage : elle

donne satisfaction au besoin d'activité, si intense

dans l'enfance. En obligeant les élèves à intervenir

à leur tour, elle les exerce à parler. En outre,

tout Comme l'organisme, l'intelligence ne peut

se former, grandir, s'étendre que par l'exercice :

la méthode active apparaît, dès lors, comme la

condition même du développement intellectuel.


On comprend maintenant pourquoi documents

officiels, pédagogues et inspecteurs la recommandent

systématiquement.

Les moyens pratiques, susceptibles de « faire

agir » l'enfant, sont connus. Le procédé socratique

qui, par des questions ingénieuses, conduit

l'élève à la vérité qu'on veut lui enseigner, est

le type par excellence de la méthode active ;

mais son emploi suppose beaucoup d'art, et il est

à peu près inutilisable pour certains enseignements.

— L'interrogation est un second moyen

de maintenir l'enfant actif. — Il en est de même

des procédés qui multiplient les impressions

sensorielles : cartes de géographie, gravures,

tableau noir, expériences. Le problème consiste

à combiner ces différents moyens pour intéresser

l'enfant et le maintenir constamment en éveil.

L'enfant est naturellement curieux de • connaître

l'a suite de l'extraordinaire épopée napoléonienne

: son intérêt se trouve ainsi éveillé.

Quelle part faire à l'interrogation pour maintenir

cet intérêt? Au début, des questions sobres

obligent les élèves à rappeler : les grands faits

de la troisième, de la quatrième et de la cinquième

coalitions, — les événements décisifs de

la guerre d'Espagne, — la résistance indomptée

de l'Angleterre,les résultats des guerres impériales

symbolisés dans l'immense étendue de l'Empire

de 1811. A mesure que l'exposition se déroule,

on l'entrecoupe de questions de contrôle sur la'

guerre de Russie, la campagne d'Allemagne, la

campagne de France, les Cent Jours. Le maître

prévoit, en outre, deux questions d'intelligence :

il fait chercher, par exemple, les conséquences

du blocus continental et du blocus maritime ;

puis il suscite les réflexions des élèves sur l'étrangedestinée

de Napoléon qui va mourir, dans Pexir,

à Sainte-Hélène, après avoir été le maître de

l'Europe.

Des gravures et le tableau noir multiplient les

impressions visuelles. On montre des images

représentant : l'incendie de Moscou, le passage

de la Bérézina, les adieux de Napoléon à la

Vieille Garde, le départ de l'Empereur pour

Sainte-Hélène.

A mesure que la leçon se déroule, on écrit au>

tableau noir les indications suivantes :

Guerre de Russie, Moscou, Bérézina.

Campagne d'Allemagne, Leipzig.

Campagne de France, capitulation de Paris.

Les Cent Jours, Waterloo, Traités de Paris.

Ces divers moyens soutiennent les attentions r

maintiennent les intelligences en haleine, assurent

un sérieux profit.

Mais l'usage judicieux de la méthode activesuppose

que le maître réussit à vaincre des,difficultés

multiples ; elle comporte de nombreuses.

recherches préalables et une préparation approfondie

des leçons. L'instituteur consentira gaiement

l'effort nécessaire, s'il est convaincu quel'instruction

de ses élèves et leur développement

intellectuel en dépendent.

Nous entretiendrons prochainement nos lecteurs

de « l'enseignement par l'action ».

A. LESPÈS,

I. E. P., La Roche-sur- Yon.

L'ACTUALITÉ PSYCHOLOGIQUE

UN. SENS DÉDAIGNÉ : L'ODORAT

L

E premier Congrès international de psychologie

appliquée a tenu ses assises à

Paris du 21 mars au 27 mars dernier ;

le nombre des communications présentées

était respectable, car la plupart des pays y avaient

envoyé des représentants. Il suffit de parcourir

la liste des titres de ces communications pour

se rendre compte que l'orientation du travail —

que quelques congressistes de l'Est appelaient

la « Psychotechnik » — y tenait la premièreplace.

Directeurs d'école, industriels, ingénieurs

firent tour à tour leurs exposés en attribuant à

la vue et à l'ouïe le rôle qui convient ; aucun des

rapporteurs n'eut l'idée de parler d'un sens


méconnu, dont le développement semble s'atténuer

de plus en plus : l'odorat.

Et pourtant, si, pour toutes les professions

l'ouïe et la vue ont une importance incontestable,

pour certaines spécialités l'odorat a un rôle qui

est loin d'être négligeable.

Et je n'entends pas seulement parler ici des

parfumeurs et des fleuristes, mais d'une activité

propre à notre pays et dont le recrutement devient

tous les jours plus difficile : la cuisine. La cuisine

française jouit d'une réputation incontestée, et

> cependant on peut — si personne ne s'y intéresse

de façon spéciale — prévoir le jour où le nombre

des cuisiniers français sera infime, il est déjà

actuellement tout à fait insuffisant. C'est ainsi

que le maître Escoffier me racontait que, sur les

.grands paquebots, les cuisiniers sont tous ou

presque tous italiens. Le métier est pénible, mais

on tend de plus en plus à en améliorer l'hygiène,

tant par une ventilation mieux comprise des

• cuisines qu'en utilisant les appareils de chauffage

plus perfectionnés ; le jour où toutes les préparations

pourront se faire électriquement avec des

fours perfectionnés et sans qu'il en coûte trop

• cher, — et ce jour n'est pas trop éloigné, — la

profession de cuisinier sera, non seulement au

nombre des plus utiles, mais des plus productives

• et des plus intéressantes. Or le cuisinier a besoin

de son odorat pour se rendre compte de la qualité

des aliments qu'il achète et de leur état de conservation

; il en a besoin pour dépister à temps la

carbonisation des mets qu'il prépare et pour se

rendre compte de l'impression immédiate que leur

présentation donnera aux convives. Bien plus :

un bon praticien, rien qu'en humant la vapeur qui

s'échappe de ses casseroles, sait si leur contenu

• est suffisamment salé et si les autres condiments

nécessaires à son « bon goût » n'ont pas été omis.

Voici, sous le rapport technique, le rôle de

l'odorat ; il est en outre un organe de défense qui

peut donner l'alarme, en cas d'incendie par

• exemple, lorsque la vue et l'ouïe ne sont pas

placés de manière à signaler le danger ou prévenir

l'organisme de l'intoxication que pourrait lui causer

une matière alimentaire de mauvaise qualité

ou de conservation insuffisante alors que l'appel

à la vue est insuffisant pour le renseigner.

C'est pour toutes ces raisons, raisons générales

et raisons spéciales à certains métiers, qu'il ne

saurait être indifférent d'abord de développer

les qualités olfactives chez l'enfant, ensuite d'en

tenir compte dans certains examens d'orientation

professionnelle.

Et le Congrès s'en est si bien rendu compte

qu'il a promis de mettre la question à l'ordre du

jour de sa prochaine session.

AUGUSTA MOLL-WEISS.

ENQUÊTES ET DISCUSSIONS

EXPOSITION DE MOTEURS

L'ARTICLE de M. Vincent ARNAUD, Le

Moteur (1), m'a fort intéressée, car il

touche un point particulièrement important

de la psychologie à l'école. '

Je ne puis m'empêcher de présenter ici

•quelques-unes des réflexions que m'a suggérées

cette étude.

(i) Voir le Journal des Instituteurs, n°31, du 27 avril

1929.

PARTIE GÉNÉRALE 537 ' !

T, tout d'abord, je crois qu'un bon moyen

E d'éviter les trop nombreux ratés du moteur

de l'écolier est de remplacer le moteur individuel

par le moteur collectif. Je le fais et m'en

trouve bien.

Je sais que d'autres font autrement et s'en

trouvent bien aussi. On se trouve généralement

bien d'un système pédagogique, je dirais presque

quel qu'il soit, si on l'emploie avec persévérance

et conviction.

Je vais tout de même vous raconter comment

j'actionne le moteur de mes petits écoliers. J'espère

que d'autres instituteurs suivront mon

exemple et nous exposeront, à leur tour, leurs

heureuses trouvailles.

Dans ma classe, qui comprend une trentaine

d'enfants de quatre à huit ans, les louanges et les

récompenses les plus précieuses sont attachées,

non au succès personnel, mais au succès général.

« Toi, tu as bien écrit, tu n'as pas fait de faute;

mais voyons le travail des camarades. Tout le

monde a bien écrit, personne n'a fait de faute :

voilà un bon devoir. »

Tout en écrivant ces lignes, j'entends mes fillettes

du cours élémentaire qui, dans la cour

en attendant l'heure d'entrer en classe, se font

mutuellement réciter leur leçon, répéter les passages

difficiles : « Allons, Guiguite, encore à toi,

tu ne sais pas. Recommence tout. » Dans les

graines, il y a une petite plante qui dort...

Si, tout à l'heure, en classe, Guiguite ne sait

pas sa leçon, tout le monde aura l'oreille basse.

Ce sera un malheur public. Vous allez comprendre

pourquoi.

Si toutes parviennent à réciter correctement

la leçon, il y aura, pour le cours élémentaire, en

plus de la légère récompense individuelle, une

croix d'honneur à la cheminée. Mais oui, une

marque à la craie pour commémorer l'événement

heureux. Donc, il ne faut pas que Guiguite soit

défaillante. Tous les succès collectifs sont ainsi

signifiés, et dix marques à la cheminée donnent

droit à une récompense collective : promenade,

permission de cueillir, pour parer la classe, un

bouquet dans le jardin, permission de danser,

d'inviter les camarades des autres cours à une revision

de chant et récitation que, pompeusement,

on dénommera « Fête » !

Et, pour choisir la récompense, il faut bien que

les préférences personnelles s'effacent

l'intérêt général.

devant

n

HEZ les tout petiots du coure préparatoire,

C c'est la même chose. Ils commencent à apprendre,

le jour même de leur arrivée à l'école, que

leur effort doit concourir à la beauté de l'ensemble.

« Tout le monde a été sage. C'est bien. Tout le

monde a bien lu. Comme mes enfants sont savants

! Tout à l'heure, à la récréation, on cueillera

chacun un brin de lilas.et cela fera un joli rang

quand on ira voir les mamans. »

Ces récompenses générales sont accueillies avec

enthousiasme. Aussi, lorsqu'un bambin a quelque

velléité de négligence ou d'inattention, il se

trouve toujours un camarade pour le remettre

dans le droit chemin.

J'ai plaisir à cultiver et à voir fleurir chez de

tout petits enfants ce sentiment fécond de la

solidarité qui, en les gardant de la « basse émulation

», ennoblit leur vie d'écoliers et prépare en

eux — je veux l'espérer — de belles vertus sociales,

génératrices de progrès et de bonheur.

M. ROTH.

t

•'-


; • • - >


5Sè JOURNAL DES WSTmnBŒBS ET DES INSTITUTRICES *

/

LA PÉDAGOGIE A L'É^ANGCR

ah*éctwtovaotire : La morale civrçiueet te pacifisme, par

\ "MIROSLAV SKOREPA (Rapport à la Conférence•irtternMiauale).

OUR les écdliers de onze à -quinze ans, la .morale

P

civique "braite des avantages que 'J'individu retire

de lasscJétë 'humaine,-«des Mens communs de l'humanité,

de l'égalité des nations, et en outre «de tente-une

sériiBide eu-jète'ptoiBiou moiiïs étrûibe ment liés àl r itlée «lu

pacifisme : mtlibure des senrtimenrts -.«te syanpathie qui

fenont oefiitaapeids aiix.Kftnt.iineiits.étfûistes, oui tu re'de

l'amour -de la .patrie (dont J'existen.ce gérait mise *JI

danger si la guerre éclatait). Le maître jrioritre que.fe

travail crée et que la guerre ruine ; frl calcule avec -les

enfants-commea cm-dépense pour les c btiflgete'mflîtarres

et^»9»»r(l»s'gUOTr«s ; et.ee'q«e'lîan pouwait acheter pour

ce ftriK. ai •.roaotea on «piéaetttaut Hé pattriâtâsmesti?oct)ien des ignorants; ufnais

non pas-eomuie l'amour de sonjpays.e t lahaine.de J'^tranger.TQ

Bépudie'le cbauviriisme ,;'il éduque.ponrla démocratie,

peur la tolérance dans'la vie jprivëe et publique

et il enseigne à apprécier le bieirfaftne 4a'Hbeifté auquel

a ttroftchaque ifetat.

ii est ifaciie «de suggérer miss. «enfante •PégdHté «fies

p«u^i4t^,si. ûveillsn t {le «eatknent cet 'la

ra-i*«Mi -de d'enfautt.

Une i niasse tfle preappieaUesage yponr écoliers

rxataattf, (par Ce. LUGKON \[JJEduvaieur., ée Lausanne).

D

4UNS «étte Classe sont -groupés.: 4*'des -écoliers

•menuilomsnt 'arriérés ttoat Iles facilités 'irtté'Mectudfes

exâstent,mais sontreterdéos de deiucanset;parfois

motte -de itrwis ans. Gheeé ~

rieaia,, JPa envahi.

L'Alliante française, lieurensement^ ttait.de -bonne

besogne «en .Saandinavie. Bien .«m'a rStockhôlm, «elle

compte ,plus de 2 0.00 membres. Son rôle est ejltrêmement

bienfaisant : tous les mois d*Jnver,«lle orgaiiîee des

coirférenoes très


, . . - • , ,"'"•' *"•';•" - : - '-'••"••••'f.\-':}-'

• •


''s

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I

**scœ GÉMÉMUE

»e j» »'


:540 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES

.joie dans son malheur, et ne peut se passer de

«et état d'attente et d'angoisse, en un mot du

« climat » qu'Odile porte avec soi. « J'étais, dit-il,

à la fois malheureux et passionnément intéressé. »

Cet état de tension ne peut durer. Odile est

foncièrement honnête. Ses amis ne sont pour elle

•que des camarades ; et son plus grave défaut

•est, sans que sa petite âme superficielle s'en

rende compte, de ne pouvoir se hausser sur les

•sommets où l'appelle l'amour de son mari.

Mais son ennui, son besoin de distractions la

•poussent vers un séduisant officier de mariné.

Elle finit par devenir sa maîtresse.

Elle demande alors le divorce à Philippe, qui

-ne résiste guère : il sent bien qu'elle ne pourra

lui revenir et que le « climat » de son amant lui

•est indispensable. Peu après, Odile épouse

l'officier de marine. Il la rend très malheureuse.

Un jour, elle se tue. Et Philippe, qui n'a cessé

de l'aimer, ne songe qu'à plaindre cette « frêle

gpetite fille qui avait fait de son mieux » !

*

* *

PRÈS quelques années de sombre solitude,

A Philippe rencontre une jeune veuve, Isabelle.

"Très loyale et courageuse, d'une touchante délicatesse

de sentiments, prête à se dévouer éper-

«iument à l'homme qu'elle aimera, Isabelle

^intéressé Philippe, puis le conquiert. Elle-même

se prend à le chérir : ils s'épousent. Et, dans son

«journal», qui constitue la seconde partie du

•roman, elle note combien les débuts de son

rmariage sont une période heureuse.

Ce bonheur, pourtant, va rendre très vite un son

rfêlé, comme jadis celui de Philippe et d'Odile,

avec cette différence que les rôles sont renversés.

«Cette fois-ci, c'est Isabelle qui, toute à son amour,

ne souhaite qu'une chose : conserver son mari

pour elle seule. Elle l'accable de gentillesses;

-elle se rassasie de sa présence sans chercher à lui

apporter des éléments nouveaux d'intérêt. Et

Philippe se lasse, Philippe s'ennuie.

Insensiblement, il s'éloigne d'Isabelle, recherche

la société des femmes. Non pour y

trouver quelque banale aventure, mais pour

rompre la monotonie de sa vie. Isabelle, à son

tour, devient jalouse, comme il l'était devenu

•d'Odile. Comme il fit,elle l'accable de questions

et de reproches justifiés, mais qui l'excèdent.

.J'étais aigre, insistante, odieuse. Il me répondait

«vec une" grande patience. Je me disais qu'il avait été

meilleur pour Odile que je ne l'étais pour lui, dans des

•circonstances assez semblables ; mais je m'excusais

aussitôt en pensant que la situation était beaucoup

plus terrible pour moi. Un homme ne joue pas toute sa

vie sur un amour: il a son travail, ses amis, ses idées.

•Une femme faite comme moi n'existe que pour son

amour. Par quoi le remplacer? Je détestais les femmes,

et les hommes m'étaient indifférents.

J'avais, après une longue attente, cru gagner la

seule partie que j'eusse jamais désiré jouer : celle d'un

sentiment unique et absolu. Je l'avais perdue. A ce mal

affreux, je n'apercevais ni fin, ni remède.

La partie n'est pourtant pas si complètement

perdue que le croit Isabelle. Peu à peu, la

jeune femme, mûrie par le chagrin, bannit la

jalousie de son cœur. Elle accepte, en toute humilité,

l'idée que son mari puisse l'aimer et cependant

rester avide de ce que le monde lui apporte

de distraction et d'imprévu. Par ailleurs, Philippe,

l'âge et l'expérience venant, finit par se lasser du

inonde décevant, et par se rapprocher sincèrement

de sa femme dont la fidélité et la joyeuse

résignation le touchent. Quand un fils leur naît,

ils goûtent une période de calme et profonde

félicité.

Brusquement, Philippe meurt. Et le livre se

ferme sur ce dénouement tragique et, à bien y

réfléchir, d'une profonde amertume. Faut-il

donc croire que lorsque des êtres, après de dures

luttes et des heures d'affreuse détresse, ont

conquis la paix intérieure, il ne peut leur être

donné de jouir de ce repos bienheureux et que le

sort se charge de brouiller les cartes, quand ce

ne sont pas les hommes? C'est ce que suggère la

dernière phrase d'Isabelle, si désespérée au fond :

« Nos destinées et nos volontés jouent presque

toujours à contre-temps. »

* *

'ON peut penser, comme certains l'ont

L que le livre de M. Maurois analyse des fait,

sentiments

bien compliqués ; qu'il traite de cas

, exceptionnels ; que les héros, s'ils n'étaient pas si

oisifs, si occupés d'eux-mêmes et de leurs complications

sentimentales, se rendraient cent fois

moins malheureux ; qu'ils n'ont, d'ailleurs, Isabelle

à part, ni courage, ni volonté.

Il y a du vrai dans ces points de vue. Mais

ceux-ci n'enlèvent rien à l'ouvrage de sa valeur,

à coup sûr remarquable. Parmi les innombrables

romans de l'heure actuelle, il en est bien peu qui

révèlent d'aussi riches aperçus sur la nature

complexe et illogique des sentiments humains;

sur l'incapacité qu'ont les gens amoureux de se

détacher d'eux-mêmes et d'aimer les personnes

dont ils sont épris pour elles et non pour soi ;

sur les impondérables dissonances quif dans un

ménage en apparence très uni, peuvent amener à

une tragique mésentente ; sur les difficultés

qu'ont les âmes à se pénétrer et à se comprendre.

Bref, qu'il s'agisse de sonder les replis de l'âme,

d'analyser les mille nuances de la jalousie, de

l'inquiétude et de la souffrance, ou encore de

nous faire saisir, dans son rythme presque fatal,

l'évolution d'une passion, M. Maurois déploie

une maîtrise subtile, à laquelle une grande simplicité

de ton ajoute encore un charme.

PIERRE-L. MAZEYDAT.

LES LIVRES DU MOIS

I. — POÉSIE.

ROGER ALLARD : Poésies légères.

ALFRED DROIN : La Triple symphonie.

II. — ROMANS

JACQUES CHARDONNE : Les Varais.

COLETTE : La Seconde.

JOSEPH D'ARBAUD : La Sauvagine.

CLAUDE FARRÈRE : La Marche funèbre.

JULIEN GREEN : Léviathan.

FRANÇOIS MAURIAC : Trois Récits.

JULES PERRIN : L'Ermite de Montoire.

MARCEL PRÉVOST : L'Homme vierge.

III. — ESSAIS

AUGUSTE BRÉAL : Cheminements.

HENRI CLOUARD .- La Destinée tragique de Gérard de

Nerval.

FRANÇOIS DUHOURCAU : La Voix intérieure de Maurice

Barrés.

IV. — HISTOIRE. VOYAGES

HENRI BREMOND : L'Abbé Tempête : Armand de Rancé.

BRIAN CHANINOV : Histoire de Russie.

RAYMOND RECOULV : Le Mémorial de Fooh.

WEYGAND : Turenne.


PARTIE GÉNÉRALE

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g LECTURES ET VARIÉTÉS

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Feuilleton

littéraire.

CHIENS SAVANTS

par COLETTE.

« Tiens là ! Tiens là !... Ah ! la rosse, elle l'a encore

mouchée ! »

Manette vient d'échapper au machiniste et de sauter

sur Gora, qui s'y attendait. Mais la petite fox est douée

d'une rapidité de projectile, et ses dents ont percé,

à travers le poil épais de la colley, un peu de la peau

du cou. Cora ne riposte pas tout de suite ; l'oreille

tendue vers la sonnette de scène, les babines retroussées

jusqu'aux yeux, elle menace seulement sa camarade

d'une grimace de renard féroce et d'un petitrâle étranglé,

doux comme un ronron de gros chat.

Dans les bras de son maître, Manette hérisse les poils

de son échine comme des soies de porc et s'étrangle à

dire des choses abominables.

— A'vont se bouffer ! dit le machiniste.

— Penses-tu? réplique Harry's. Elles sont plus

sérieuses que ça. Les colliers, vite !

Il noue au cou de Cora le ruban bleu pâle qui fait

valoir sa robe couleur de froment mûr, et le machiniste

boucle sur le dos de Manette un harnais de carlin en

velours vert clouté d'or, alourdi de médailles et de grelots.

—Tiens-la serrée, le temps que j'enfile mon dolman.

Le gilet de tricot cachou, bruni par la sueur, disparaît

sous un dolman saphir, matelassé aux épaules, qui

étrangle la taille. Cora, retenue par le machiniste,

râle plus haut et vise, au-dessus d'elle, le train postérieur

de Manette, de Manette convulsée, effrayante, les

yeux injectés et les oreilles coquillées en arrière.

— Une bonne tripotée, ça les calmerait pas? hasarde

le garçon en cotte bleue.

. — Jamais avant le travail ! trancha Harry's, catégorique.

Derrière le rideau baissé, il vérifie l'équilibre des

barrières qui limitent une piste d'obstacles en miniature,

consolide la haie et la banquette, passe un chiffon

dé laine sur les barres nickelées des tremplins où rebondira

la colley jaune. C'est lui aussi qui remonte de sa

loge une série de cerceaux de papier, humides d'un collage

hâtif.

— Je fais tout moi-même, déclare-t-il, l'œil du maître :

Dans son dos, l'accessoiriste hausse les épaules :

—• L'œil du maître, oui I Et nib de pourboires à

l'équipe !

L « équipe », composée de deux hommes, n'en garde

pas rancune à Harry's, qui touche dix francs par jour.

— Dix francs pour trois gueules et dix pattes, c'est

pas gras ! concède l'accessoiriste.

Trois gueules, dix pattes et deux cents kilos de bagages.

Tout ça tourne, toute l'année, à la faveur de

demi-tarifs en troisième classe. L'an dernier, il y avait

une « gueule » de plus, celle du caniche blanc qui est

mort : un vieux cabot hors d'âge, routier fini, qui connaissait

tous les « établissements » de France et de

l'étranger.

Harry's le regrette et vante encore les mérites de

défunt Chariot.

« Il savait tout faire, madame, la valse, le saut périlleux,

le tremplin, les trucs du chien calculateur, tout 1

Il m'en aurait appris, à moi, qui en ai dressé quelquesuns

pourtant, des chiens pour les cirques ! Il aimait son

métier et rien que ça, et il était bouché pour le reste.

Les derniers temps, vous n'en auriez pas donné quarante

sous, si vous l'aviez vu dans la journée, tout

vieux, quatorze ans au moins, tout raide de rhumatismes,

avec les yeux qui pleuraient et son nez noir qui tournait

au gris. Il ne se réveillait qu'à l'heure de son travail,

et c'est là qu'il fallait le voir I Je le maquillais comme

une jeune première :etle cosmétique noir au nez, et le

crayon gras pour ses pauvres yeux chassieux, et la

poudre d'amidon tout partout pour le faire blanc de

neige, et les rubans bleus ! Ma parole, madame, il

ressuscitait 1 Pas plutôt maquillé, il marchait sur ses

pattes de derrière, il éternuait, il n'avait pas de cessequ'on

frappe les trois coups...Sorti de scène, je l'enveloppais

dans une couverture et je le frictionnais à

l'alcool; je l'ai bien prolongé, mais ça ne peut pas durer

éternellement, un caniche savant...

« Ces deux-là, mes chiennes, elles vont bien, mais cen'est

plus ça. Elles aiment leur maître, elles craignent la>

cravache ; elles ont de la tête et de la conscience, mais

l'amour-propre n'y est pas. Elles font leur numéro*

comme elles tireraient une voiture, pas plus, pas moins.

C'est des travailleuses, c'est pas des artistes. A leur

figure, on voit qu'elles voudraient, avoir déjà fini, et le

public n'aime pas ça. Ou bien il pense que les bêtes se-",

moquent de lui, ou bien il ne se gêne pas pour dire :

« Pauvres bêtes ! Ce qu'elles sont tristes ! Ce qu'on a

dû les martyriser pour leur apprendre tant de singeries ! »•

Je voudrais les voir, tous ces messieurs et ces dames dela

Protectrice, en train de dresser des chiens ! Us feraient

comme les camarades. Le sucre — la cravache — la

cravache — le sucre — et une bonne dose de patience :

il n'y a pas à sortir de là... »

Les deux « travailleuses », à cette heure, ne se quittent

pas de l'œil, Manette tremble nerveusement, perchéesur

un billot de bois bariolé ; Cora, en face d'elle, coucheles

oreilles comme Un chat fâché...

Sur un trille de timbre, l'orchestre interrompt la»

lourde polka qui trompait l'attente du public, et commence

une valse lente ; comme obéissant à un signal,.

les chiennes reotifient leur attitude ; elles, ont reconnu

leur valse. Cora bat mollement de la queue, dresse se*

oreilles et prend cette expression neutre, aimable

et ennuyée qui la fait ressembler aux portraits de l'impératrice

Eugénie. Manette, insolente, luisante, un peu

trop grasse, guette la montée pénible du rideau, puisl'entrée

d'Harry's, bâille, et halète déjà, d'agacement

et de soif...

Le travail commence, sans incident, sans révolte.

Cora, avertie par un cinglement de mèche sous le-.

ventre, ne triche pas au saut des barrières-. Manettemarche

sur les pattes de devant, valse, aboie, et sauteaussi

les obstacles, debout sur le dos de la colley jaune.

C'est de l'ouvrage banal, mais correct. Il n'y a rien à

redire.

Les gens grincheux reprocheraient peut-être à Cora»

son indifférence princière, et à la petite fox son entrain.

factice... On voit bien qu'ilsn'ont pas,lesgens grincheux,

des mois de tournée dans les pattes, et qu'ils ignorent

le fourgon à chiens, l'auberge, la pâtée au pain qui gonfle

et ne nourrit pas, les longues heures d'arrêt dans les

gares, les trop brèves promenades hygiéniques, lecollier

de force, la muselière, l'attente surtout, 1 attenteénervante

de l'exercice, du départ, de la nourriture, dela

raclée... Ils ignorent, les spectateurs difficiles, que 1»

vie des bêtes se passe à attendre et qu'elle s'y consume...

Les deux chiennes n'attendent, ce soir, que la fin

du numéro. Mais, dès la chute du rideau, quelle ba*

taille! Harry's arrive juste à temps pour les arracher

l'une à l'autre, mouchetées de morsures roses et leurs.

rubans en loques...

— C'est un genre, madame, un genre qu'elles ont

pris ici ! crie-t-il, furieux. Elles camaradent bien, d'habitude,

elles couchent ensemble, dans ma chambre, à.

l'hôtel. Seulement, ici, c'est une petite ville, n'est-cepas?

On n'y fait pas comme on veut. A l'hôtel, la

patronne m'a dit : « Je veux bien d'un chien, mais pas

de deux ! » Alors, comme je suis juste, je laisse tantôt

l'une, tantôt l'autre de mes chiennes passer 18 nuit au

théâtre, dans le panier cadenassé. Elles ont compris

tout de suite le roulement. Et c'est tous les soirs la

comédie que vous venez de voir. Dans la journée, elles

sont douces comme des moutons ; à mesure que l'heure

de boucler approche, c'est à qui des deux ne restera pas

dans le panier grillé ; elles se mangeraient de jalousie L

Et vous ne voyez rien ! Ce qui est un vrai spectacle,

c'est la tête de celle que j'emmène avec moi, qui fait

exprès de japper, de sauter, àcôté dupanier où j'enferme

l'autre ! Je n'aime pas les injustices avec les bêtes,.

moi. Je pourrais faire autrement, que je le ferais; mais»

quand on ne peut pas, n'est-ce pas?...


542 •Ofc.«».#*.|

/«HJRNAL DES INSTPnJPEURS ET DES imflttîTIBKIES

^M>-*-ô»-e»-*

«£

Je nTai pas; mi Manette, ee>s«w, partir, a»r«#ante' et

radieuse ; mais j'ai vu Cora r enfesmée, flgée dans un

désespoir contenu. Elle froissait! coattel'oaier m toison

blonde et tendait hors des barreaux son doux museau de

renard.

Elle écoutait s'éloigner le pas de son maître et le

gceloi.de Manette. Quand.la poste de fer m referma sur

eus, eUe enfla, sa. poitrine poux jeter an cri ; mare elle

se swttvintque; j'étais là emeare, et je n'entendis. qu'un

profond. soupir h»maiib.. Puis elle ferma- les-jeux. fièrement,

et se coucha.

COLETTE.

CAUSERIE MÉDICALE

QUAND ET COMMENT fL FAUT BOIRE

OUS avons besoin de beaucoup d'eau

sm ; pour vivre, tes. innombrables pheno-

^J mènes physiques ou chimique» qui se

Jt ^| passe»! dans rintimiifté de M» tissas

usent en effet, de marnera défùiitàve, «ne quantité

d'eau importante; sans- laquelle tout pnénomène

vital s'arrêterait.

Axe moment des repas, nous' avons xax besoin

particulier d'eau. En effet,. la digestion des alments^exige,

pour se faire normalement, ma. haut

dégrade dilution. La viande, et. surtout les

hydrates de carbone ne sent assimilables qu'en

solution, tisses étendue. Il n'en serait pas. de

même pour les graisses, maisceffles-ci ne peuvent

à efies seutes suffire à nous nourrir.

Cautre part,, tout repas, par un fait sur le

mécanisme: duquel nous ne sommes pas encore

"très au clair, détermine une- augmentation

souvent: considérable de la production des

calories. On sait d'ailleurs qu'après te» Mepas,

on devient rouge comme s* te sang devait venir

se rafraîchir en pût» grande quantité au voisinage

de l'a peau, qui est natureherneut â une

température beaucoup plus basse que les viscères..

Ces calories formées â l'occasion du repas

doivent être éliminées assez rapidement, et,

i«r cela, une grande: quantité d'eau est égalent

nécessaire. C'est en effet par éimuMiatkm

de^vapeur d'eau avec Taïr expiré oo» à travers

l&vpéau pat transpiration, et surtout, dtem»lfes

conditions, ordinaires de lia vie, par perspiratibn

insensible et invisible, que se fait cette élîmivatàan

de. calories. Sans eau en suffisance, notre

température s'élèverait, et il. pourrait en. résulter

na é^t, pathologique plus ou msArm manqué et

plus ou moins nuisible. ,

Hais, dira-t-on, l'eau qui est ingérée au cours

d'un repas neva-t-eUe pas contribuer â. gêner la

-digestion, en diluant les sucs digestifs?'Non, car,

contrairement à ce qu'on pourrait croire et à

ce qu'on croyait jusqu'ici, le» liquides ingérés

s-mVent un. chemka spécial dadas l'estomac et

ne se mêlent par conséquent que- d'une façon

très fneornplète aux alimente qwi sonrt eu train

d'être digérés et. sotuofi' à l'action des suc» digestifs,

I/eau bue disparaît très vite de l'estomac.

Au bout d'un quart d'heure, il n'y reste plias

•que la moitié d'un litre d'eau ingérée. Au bout

d'une demâ-heure, ii n'y reste puis q«e la ein-

raisons-. ~$n effet, «e qui

distingué' l'obèse de ritonane ma^w, ce n'est

pas seulement la présence de graisse en surabondance

dans diverses régions du corps, mais

c'est aussi que les tissu» contiennent une forte

proportion d'eau, dont h» sont comme imbibés.

Un rédmsanit l'eaui des beasaon» te plus possible,

on dnaainue dtc même coup cette eau d'inorbibition,et

on arrive asasi et lédMÈre te poids de

f'obèse de 1, 2 ou même 3 iilogramn*es. Maris

il est rare qu'on puisse faire davantage arec

cette méthode.

Dan», rhypextensistt artérielle, à laquelle je

consacrerai une prochaine chroni/ju*,. la. rédaction

de» boisson» est aussi quelque chose d'important.

Mn pareil cas, en effet, te wiume du

sang est exagéré et te cœur s'en trouve pftis

ou moins fatigué. En réduisant te phts possible

l'eau de boisson,, on. décharge d'autant le cœur

et on évite pas là, dans une certaine mesure.

quelqaesrttos des accidents, tes plus- graves de

l'hyperteMato».

On comprend', dans ces conditions, que, disais

tes affections du cœur proprement dite», on ait

obtenu des succès brflfenfe.en rédunaett fortement

la. boisson. Mais, en: pareil cas, dfe n^me

que dans, certaine» maladies de» rein», l'eau du

régime ne peut être; réduite- sans danger qjie par

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le médecin traitant. Il s'agit là, en effet,d'une

méthode thérapeutique énergique, dont l'application

correcte n'est sans danger que quand on eu

connaît bien les indications et les contre-indications.

Je signalerai pourtant encore un autre cas

de véritables cures de soif semblent avoir

donné des résultats remarquables. Il s'agit


..•

544 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES

POUR LIRE. EN CLASSE

DISTRACTIONS D'UN JOUR DE PLUIE

(Suite et fin.)

Vous vous rappelez que Boulot et Trotty, deux

petit- garçons, confiés momentanément à leur oncle

Georges, n'aiment pas les jours de pluie. Ces jours-là,

sous prétexte de se distraire, ils font toutes les sottises

possibles. Oncle Georges va continuer à nous en

raconter quelques-unes.

A table, les enfants se déridèrent un peu. Vers la

fin du repas, Trotty profita d'une minute de distraction

de ma part pour cesser de pleurer et pour

• verser dans la cafetière une ou deux cuillerées de

poivre rouge.

Après avoir goûté ce nectar, j'inventai un prétexte

pour confier les enfants à leur bonne et pour

me lever de table. Je me sentais plus fatigué que

' si j'avais déjà abattu une bonne journée de travail

et ce fut avec épouvante que je constatai combien

la matinée était peu avancée.

J'allumai un cigare et je m'assis devant le piano

Le premier volume de musique qui me tomba sou.

la main contenait les mélodies irlandaises, et je me

mis à jouer et à fredonner un des airs de ce recueil.

J'étais à peine arrivé au second couplet lorsqu'un

accompagnement plaintif m'annonça que j'avais un

auditeur.

— Ze veux pas ton vieux tra la la ; ze veux un

tra la la pour danser.

Je m'empressai de jouer Yankee Doddle, et Trotty

se mit aussitôt à gambader dans le salon. Il se

livrait encore à cet exercice hygiénique, quand Boulot

se montra à l'improviste. Il pressait contre sa

poitrine un gros volume relié qui était sa propriété

personnelle. Dès qu'il aperçut ce livre, cause de

mainte dispute, Trotty cessa de danser pour pleurer

de nouveau.

— Ze veux la baleine de Jonas, criait-il.

— Trotty, lui dis-je, ne demande pas des choses

ridicules.

— Attends, dit Boulot, la baleine qu'il demande

est dans mon livre ; je vais la trouver.

Il se mit à tourner les pages, et un cri de joie

poussé par son frère m'annonça la découverte du

cétacé queles deux bébés voulurent à toute forceme

faire admirer.

îl me vint alors une idée lumineuse.

— Ah çà, dis-je aux bambins, pourquoi n'allezvous

pas vous amuser en haut, dans la grande

chambre de débarras? Il y a là un gros coffre qui a

joliment l'air d'une baleine ; vous pourriez jouer

à vous laisser avaler comme Jonas.

Ma suggestion provoqua un double cri d'allégresse

et mes deux neveux s'éloignèrent au pas de course.

J'avais enfin recouvré ma liberté ; je m'installai

confortablement et commençai la lecture d'un

roman. Cette lecture menaçait de m'endormir,

lorsque j'entendis Mike, le jardinier, qui criait d'une

voix de stentor :

— Voulez-vous bien rentrer ! Je crois vraiment

que vous avez parié de vous casser le cou !

J

e jetai mon livre pour courir à la fenêtre. Mike,

out en face de la maison, regardait en l'air et

levait les bras comme un homme auquel on va

lancer un paquet. Dès qu'il m'aperçut, il me dit :

— Regardez donc là-haut, monsieur Georges.

A-t-on jamais vu un petit diable pareil?

Il m'indiquait la croisée de la chambre de débarras.

C'était une ouverture ovale garnie d'un rebord

. étroit sur lequel se pavanait le plus jeune de mes

neveux.

— Mike, dépêchez-vous de monter et empoigne z-

le par les jambes, dis-je.

Et j'ajoutai en criant :

— Allons, rentre, Trotty.

— Ze peux pas, répondit Trotty. Ze suis Jonas,

et il faut que ze me cache parce que la baleine veut

encore m'avaler.

— Je l'empêcherai de t'avaler. Rentre.

— Est-ce que tu vas lui donner un sou pour

qu'elle m'avale pas?

— Oui, un tas de sous.

— Quelle chance ! répondit le nouveau Jonas,.

qui ajouta en élevant la voix: «Ohé. vieille baleine,.

oncleZeorgesva nous donner des tas de sous»; et...

Au même instant, deux grosses mains saisirent

Trotty par le milieu du corps ; il poussa un hurlement

formidable et disparut, entraîné par Mike.

Aussitôt, je me procurai un marteau, des clous et

quelques planches et j'allai barricader le bas de la.

croisée ovale, afin que mon neveu n'y puisse plusv

remonter.

Je m'installai de nouveau dans la bibliothèque,.

après m'être armé d'un livre et d'un cigare. J'étais

d'autant plus disposé à jouir d'un moment de répit

que je croj'ais bien avoir gagné le droit de me

reposer. Dix minutes plus tard, je vis apparaître

Boulot. Je feignis d'ignorer sa présence et il ne se

formalisa nullement de mon manque de politesse.

— Oncle Georges, dit-il en se jetant sur mes

genoux, je ne m'amuse plus du tout. Est-ce que tu.

ne peux pas me raconter une histoire?

— Alors, ce pauvre Trotty s'ennuiera aussi, sï

on le laisse tout seul.

— Oh ! il n'est pas tout seul. Il a une souris

morte ; c'est la souris qui est Jonas et il ne veut plus

jouer avec moi. Raconte une histoire, hein?

— Laquelle ?

— Une histoire neuve.

— Cherchons un peu. As-tu j amais entendu parler

de Robinson Crusoé?

— Non.

— Tant mieux. Tu sauras donc qu'il y avait une

fois...

Un bruit assez lointain m'arrêta dès le début.

Le bruit se rapprocha; on l'entendit résonner le

long de l'escalier; puisil pénétra dans la bibliothèque

en compagnie de Trotty, qui, en m'apercevant,

leva les deux bras avec un geste de désespoir tragique

et s'écria :

— Jonas a cassé sa queue !

En effet, Trotty tenait d'une main le cadavre de

sa souris et, de l'autre, l'appendice.caudal de la bête

défunte.

— Trotty, dis-je, va jeter Jonas dans le jardin

et je te donnerai un biscuit.

— A moi aussi, cria Boulot, parce que c'est moi

qui ai trouvé la souris.

Trotty s'exécuta et je donnai aux deux bambins

la récompense promise. Ensuite, je les menai sous

la véranda et je revins à mon livre. J'avais lu

environ trois pages, quand Trotty recommença ses

vociférations. J'allai sur la véranda et mon neveu

s'écria :

— Boulot a vouju manger mon biscuit.

— C'est pas vrai, riposta Boulot.

— Qu'as-tu fait, alors?

— J'ai seulement mis son biscuit dans ma bouche

pour voir s'il était plus bon que le mien.

Comme j'avais envie de rire, je me dépêchai de

regagner la bibliothèque. Pendant un assez long

intervalle, mes neveux ne commirent aucun méfait ;

ils se bornèrent à faire un vacarme si infernal que

je me promis d'inventer un moyen pour assourdir

le plancher des vérandas, dans le cas où il m'arriverait

d'acheter une villa.

D'après J. HABBERTON.

(Les Bébés d'Hélène; traduction W. L. Hughes.)

ta reproduction et la traduction des articles du JOURNAL DES INSTITUTEURS sont interdites aux:

publications françaises et étrangères qui n'ont pas un traité avec la Société des gens de lettres.

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75 e Année. — Nouvelle série. — N° 35. 497 — Samedi 25 Mai 1929;

PRÉPARATION DE LA CLASSE

POUR LE BIEN DE L'HUMANITÉ

COURS PRÉPARATOIRE

iiiiiiiiiiiiiiiitiiimiiiiiiiniiiiiMiiiiiiiiiiiiiiitiirimiiniiiim

, ET ÉLÉMENTAIRE

nMiiri!!MltîltHlM!!lHI||IHtftH!!!HIH1IIMI!H

Humanité.

Texte. —- Il y avait eu tin combat; le soir,

des blessés se trouvaient étendus côte à côte sur

le champ de bataille ; on n'eut pas le temps de

les relever.

L'un était un Français, l'autre était un Russe ;

ils souffraient cruellement ; ils essayèrent de se

parler, et, s'ils ne se comprirent pas beaucoup,

ils se témoignèrent du moins de l'amitié qui adoucît

leurs maux. La nuit vint; un des deux s'endormit.

Le matin, quand il s'éveilla tout à fait,

il vit sur lui un manteau qu'il ne connaissait

pas ; il chercha son voisin ; celui-ci était mort et,

au moment de mourir, il avait ôté son manteau

et l'avait étendu sur son compagnon de misère.

Savez-vous quel est celui qui a fait cela?

Je le vois dans vos yeux, vous avez envie que

ce soit le Français.

Eh bien ! soyez contents : c'était le Français.

(D'après E. BBRSOT.)

Réflexion.—Quel sentiment a fait agir le Français

? N'éprouvons-nous pas de la pitié devant

un de «assemblables qui souffre ? Cette pitié, que

nous devons accorder aux animaux, pouvonsnous

la refuser à un homme, même s'il ne. parle

pas notre langue, même s'il a été notre ennemi ?

Que diriez-vous d'un médecin qui, ayant

entendu des cris de douleur, accourt, voit son

ennemi, mortel se débattre dans la. souffrance

es refuse de le soigner? Vous le blâmeriez ; vous

seriez révolté par sa conduite.

Au contraire, vous admirez les médecins qui,

parfois, au péril de leur vie, hittewt eontre la

maladie et la mort?

N'avez-vous pas appris dernièrement qu'un

aviateur français, Guilbaud, et un célèbre explorateur

norvégien, Amundsen, ont sacrifié leur

vie pour voler au secours de plusieurs Italiens

perdus dans les glaces du pôle Nord?

Lorsque les hardis marins des bateaux de

sauvetage se précipitent sur les flots en furie

pour sauver des naufragés, se demandent-ils

si les malheureux qui les appellent sont français,

anglais ou espagnols?

Quel est le sentiment qui pousse à l'oubli

de soi le blessé, les médecins, l'aviateur, l'explorateur

et les marins? C'est l'amour de l'humanité,

le sentiment que tous les hommes sont frères ;

qu'A est injuste et cruel de fes abandonner

au danger et à la souffrance.

Il faut donc détester la guerre qui sème la

tnort et rend les hommes féroces. Même dans

a guerre, d'ailleurs, on doit soigner les blessés

et les prisonniers ennemis.

Conclusion. —• Aimons-nous les uns les autres.

RÉSUMÉ. — Tous les hommes sont frères.

Ayons pitié de ceux qui souffrent.

« itnillUlHllllllllHIIIIIIIUIIIIIHIIIlll iniinilumiUlimillllllllllllllllll >>llMIIMIIUniiniHIIIMHIIHIlt41IIIIIIIIIIIIlllllllllllllllllt1IIIIIIIIHIIIllllllllllllllllMllllltllll1IUIIIHIUIIIUItllMllllMHIli]

GOTTELAND. POUT l'édveatiOIl intégrale

COURS MOYEN ET SUPÉRIEUR

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A. — La morale est universelle.

Tous les hommes doivent s'aimer.

Fraternité.

A imons-nous, pour trouver notre tâche moins rude,

Notre terre moins âpre et notre ciel plus beau,

Et malheur à celui qui, dans la solitude,

Va du seuil de la vie aux portes du tombeau.

Aimons l'homme, malgré son erreur ou sa faute,

Consolons sa misère avec notre amitié ;

Ce qui rend le cœur bon fait aussi l'âme haute,

C'est d'avoir peu d'orgueil et beaucoup de pitié.

Plaignons celui qui pleure, aidons celui qui lutte ;

Relevons doucement, en lui tendant les bras,

L'homme, même déchu, qui gémit de sa chute :

Baissons-nous jusqu'à lui, s'il est tombé trop bas.

H. CHANTAVOINE.

(Au fil des jours ; Lemerret éditeur)

Réflexions. — a) L'égoïste qui croit faire son

bonheur en ne songeant qu'à lui se prive des

joies les plus pures, qui viennent du cœur et de

la conscience satisfaite.

6) Le véritable sentiment humain, c'est la

pitié qui nous courbe sur la misère d'autrui

pour la soulager.

c) Luttons contre cet ennemi de la bonté,

VorgueiL qui durcit l'âme et brise son élan. Estce

que nous devons nous préoccuper de la condition

de celui qui souffre ? Oublions même le mal

qu'il a pu nous faire. L'homme déchu, le criminel

justement punis ont droit à notre pitié ; ne

restons pas indifférents à leurs cris de désespoir

; en les soulageant, donnons-leur la foacee

de se repentir et le désir de redevenir des hommes

honnêtes.

d) Sans la justice, s'épanouissant dans la

fraternité, il, n'y a point de véritable humanité.

Ce qui est vrai des rapports entre les hommes

l'est aussi quand il s'agit des nations.

Quoi de plus opposé à la nature et à ses lois

que le nom d'étranger? Ne sommes-nous pas tous

frères, et comment te frère serait-il étranger au

frère ?

Chaque peuple doit aux autres peuples justice

et charité; il doit et respecter leurs droits et, au

besoin, leur prêter secours, soit pour les défendre

si on les attaque, soit pour les reconquérir s'ils

en ont été dépouiUês. Leurs destinées sont solidaires.

Le peuple qui souffre près de soi l'oppression

d'un autre, peuple creuse la fosse où s'ensevelira

sa propre liberté !

Employez donc tous vos efforts- pour unir

toujours plus les nations entre elles, pour détruire

peu à peu les préjugés qui maintiennent leur

séparation... Aucune ne sauvait se suffire : eUe s .

subsistent et se développent par l'assistance

qu'elles se prêtent mutuellement.

LAMENNAIS (Le Livre du Peuple).

Il n'est pas permis aux nations de s'isoler

dans leur égoïsme. Le texte ci-dessus nous montre

qu'elles ont des devoirs comme les individus.

Ne dit-on pas qu'une nation est brutale, corrom-

(Éducation intellectuelle et panique». 9 ft\

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JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES

pue, barbare, active, juste ou généreuse, comme

on dit qu'un homme est brutal, déchu, barbare,

actif ou juste?

Pourquoi nous demande-t-on d'employer

tous nos efforts à unir les nations entre elles?

C'est parce que la grande loi de solidarité, qui

assure aux hommes les bienfaits de la vie en

société, estuneloi universelle, qui ne connaît point

les frontières. Bile s'impose aux nations comme

aux individus qui les composent.

Conclusion :

L'égoïsme et la haine ont seuls une patrie ;

La fraternité n'en a pas !

(LAMARTINE.)

RÉSUMÉ. — Tout le genre humain n'est

qu'une famille dispersée sur la face de toute la

terre ; tous les peuples sont frères et doivent

s'aimer comme tels.

(FÉNELON.)

B. — La solidarité des Nations.

Texte. — Cette solidarité éclate à tous les

yeux. Nous n'existons plus, à la lettre, que les

uns par les autres. Telle nation, comme l'Angleterre,

mourrait de faim, si elle ne recevait du

dehors la moitié de son pain. Nos filatures de

coton s'arrêteraient si les planteurs d'au de

des mers cessaient de travailler pour elles... Et

ce ne sont pas seulement les matières premières,

les textiles, les métaux, les combustibles que nous

nous fournissons à tour de rôle les uns aux autres :

ce sont les inventions, les procédés et les idées.

Le monde entier doit la locomotive à vapeur à

l'Anglais Stephenson et au Français Marc

Séguin.

Quand l'Académie des sciences morales et

politiques décerna au docteur Roux, pour son

traitement de la diphtérie, un grand prix de

dévouement: « Je ne suis pas seul à avoir trouvé

cela, fit noblement observer le savant; il y a un

Allemand, le docteur Behring, sans les travaux

duquel je n'aurais pas obtenu des miens ce que

j'en ai obtenu ».

F. PASSY.

Réflexions. — Nous trouvons dans ce texte

des exemples qui nous prouvent que les nations

ont besoin les unes des autres.

Pour illustrer l'idée que l'auteur a voulu

mettre en évidence, on demandera aux élèves

de découvrir d'autres exemples où se manifestent

:

a)L(i solidarité matérielle : échanges, commerce,

secours internationaux (sinistres), voies internationales...

b) La solidarité morale : échange d'idées, découvertes

scientifiques...

Conséquences. — Les progrès et le bonheur

des nations résultent de leur étroite collaboration

dans le travail pacifique.

Cette collaboration ne sera féconde que si

elle est poursuivie dans un esprit de justice

qui fait naître la confiance et l'amitié (commenter

la noble observation du D r Roux).

RÉSUMÉ. — Porter aux autres peuples nos

idées, notre civilisation, travailler loyalement

avec eux pour le bien-être commun, c'est entendre

comme il convient la fraternité internationale.

C. — La France est une nation généreuse.

I. L'âme de la France. — La France s'est

toujours tenue à l'avant-garde de la civilisation.

Elle a toujours proclamé que les peuples,

petits ou grands, ont le droit de vivre en nations

libres (lutte pour l'indépendance américaine,

belge). L'âme de la France n'est pas égoïste.

II. — La révolution française a contribué

à l'affranchissement de l'humanité. Avec les

armées révolutionnaires, partout où passe

le drapeau tricolore, naissent des sentiments

humains basés sur la justice et la fraternité.

Les peuples réclament la liberté et secouent

la domination tyrannique des monarques

absolus.

Michelet, un de nos grands historiens, a pu

écrire : « La France est bien plus qu'une nation,

c'est la fraternité vivante, la patrie universelle ».

Et le philosophe Renan, dans un superbe

élan de gratitude, exaltant l'œuvre de bien accomplie

par ses ancêtres et sa patrie, s'écriait :

« Eternellement l'on dira : autrefois, il y eut un

noble pays, sympathique à toutes les belles choses,

dont la destinée fut de souffrir pour l'humanité et

de combattre pour elle. Ce jour-là, le plus humble

paysan, qui n'a eu que deux pas à faire de sa cabane

au tombeau, vivra comme nous dans ce grand

nom immortel ; il aura fourni sa petite part à cette

grande résultante... Personne n'est donc inutile

à l'humanité. »

RÉSUMÉ. — Copier la citation de Renan.

CIVILITÉ

La politesse dans la correspondance.

i° Disposition matérielle de la lettre. — Pour

écrire une lettre, utilisons du papier très propre

(blanc de préférence et d'un format convenable).

• N'écrivons pas sur une feuille de cahier.

Soignons l'écriture, le style et l'orthographe ;

laissons une marge suffisante et très régulière.

Une lettre ne doit pas ressembler à un brouillon

par ses ratures, ses surcharges et ses taches.

Une formule de politesse est indispensable

avant la signature (cette question sera reprise).

2° Présentation de la lettre.

Adresse de Vexpéditeur et date...

(baisser quelques lignes entre la date et l'appellation.)

Monsieur...

(laisser quelques lignes encore entre l'appellation et le

début de la lettre.)

J'ai l'honneur de vous informer...

j! (Aller à a ligne avant la formule de politesse.)

Veuillez agréer..

(Signature lisible.)

Montrer comment on écrit l'adresse. Mentions

à porter sur l'enveloppe.

RÉSUMÉ. — Lorsque nous écrivons une

lettre, le papier employé doit être propre ; l'écriture,

l'orthographe et le style méritent tous

nos soins.

N'oublions pas la formule de politesse.

FRANÇOIS RODIER,

Inspecteur de l'enseignement primaire.

'i mi mu IMMIIIHHIIItltlMIMMItll Mllllllll IIIIIIIIIMIMHIIIII

HAUSER. Propos d'un ignorant sur l'économie nationale

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8 fr.

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À


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CALCUL

COURS PRÉPARATOIRE

lilllllllllllllllllllllM Mllll

LES NOMBRES 81 A 83

Numération. — A huit dizaines de jetons, de pois,

de bûchettes, joindre successivement i, 2, 3 jetons,

pois ou bûchettes. Paire nommer, puis écrire les

nombres nouveaux. Les comparer à ceux étudiés la

semaine dernière, aux nombres déjà connus terminés

par 1, 2 ou 3, comme 51, 72, 33.

Faire distinguer pour chaque nombre le chiffre

des dizaines, celui des unités.

Exercices et problèmes oraux. — Compter

81, 82, 83 bons points (unités). Echanger le plus

possible de bons points unités contre des bons points

de 10.

Sur du papier quadrillé, marquer d'un point

83 petits carrés par rangées de 10.

Payer 81, 82, 83 f. avec des billets de 10 f. et des

pièces de 2 f. et de 1 f.

Sur du papier quadrillé, marquer 81 petits carrés

par rangées de 9. Constater que 9 rangées de 9 (qui

font 81) constituent un grand carré. Découper

plusieurs carrés obtenus, partager l'un d'eux en

9 carrés plus petits (fig. 1) ; un autre en 9 bandes

de 9.

9 JP0-C6 9 81

J-O-î

PARTIE SCOLAIRE 490

m

Décomposition des nombres (somme ou produit).

— Etablir concrètement que : 81 = 9 fois 9 =

3 fois 27. «*•>

Si l'on possède de petits cubes de bois, placer 81 de

ces cubes en 3 tas de 27, chaque tas de 27 étant luimême

disposé en un cube (fig. 2).

A

- SOLUTION. — Le nombre d'heures est égal

au nombre de fois que 32 est contenu dans 96.

Temps 96 : 32.

Diviser les dizaines (9) du dividende par les

dizaines (3) du diviseur. Quotient trouvé 3.

Multiplier tout le diviseur 32 par 3 et retrancher le

produit du dividende. Rompre les élèves à ce

mécanisme.

2- exemple. — Avec 140 f., combien pourrai-je

acheter de mètres de velours à 35 f. le mètre?

->- SOLUTION. — J'aurai autant de fois 1 m.

que 35 f. sont contenus dans 140 f., soit, 140 : 35 =

4 m. de velours.

Opération : essayer de trouver le chiffre du

quotient en divisant les dizaines (14) du dividende

par les dizaines (3) du diviseur. Quotient, 4. Multiplions

tout le diviseur 35 par 4. Nous trouvons 140,

qui peuvent se retrancher du dividende. Le reste est

zéro.

Faire deux fois la même opération : la première

fois, en posant la soustraction ; la seconde, en

effectuant cette soustraction sans la poser.

Exercices d'application. — 84 : 21 ; 126 : 42 ;

92 : 23 ; 56 : 28.

Essai du quotient : cas où le chiffre trouvé est trop

fort. — La soustraction du produit d x q ne peut

se faire. Ex. 148 : 28. Le premier quotient trouvé

est trop fort. 7 fois 28 font 196, qui ne peuvent se

retrancher de 148.

Diminuer ce quotient d'une unité à la fois jusqu'à

ce que la soustraction devienne possible.

Exercices d'application. — i° Sans reste, 272 : 34 ;

406 : 58 ; 392 : 49.

2 0 Avec reste : 175 : 24 ; 564 : 68 ; 156 : 18.

A la fin de chaque calcul, vérifier si le reste est

bien moindre que le diviseur. I

Exercices oraux et questions d'intelligence.

— Dans les divisions suivantes, 137 : 15 ; 258 : 29,

quel est le plus grand nombre à essayer comme

quotient ?

Dans une pièce de 125 m. de toile, peut-on faire

plus ou moins de 10 coupons de 15 m.? Pourquoi?

A quoi reconnaissez-vous qu'en divisant 320 par

45, il n'y aura qu'un chiffre au quotient?

Pour quelle raison, dani la division de 148 par 23,

le chiffre 7 (quotient de 14 par 2) est-il trop fort?

II. CALCUL MENTAL

1. Prendre la moitié d'un nombre; quotient à

deux chiffres.

Prendre la moitié des dizaines, puis la moitié des

unités. Si le nombre des dizaines est impair, reste

une dizaine que l'on ajoute aux unités pour en

prendre la moitié. Ex. : 54 : 2. La moitié de 5 dizaines

est 2 dizaines, reste 1 dizaine. La moitié de 14 unités

est 7. Résultat, 27.

Exercices. — Prendre la moitié de 28, de 64, de

106, de 38, de 74, de 116.

2. Prendre le quart d'un nombre.

On prend d'abord la moitié du nombre donné,

puis la moitié da lésultat.

«nnuuiiuijjnuiiM_nMiiin I MIUIIII

, i ïArî^î Cours pratique d'Ariitàm^ IS" Uitr

lllllllIllilllllllllllHlIlllllllUlllIlllllllIllIIIIIIIHinilH'IIIIIllMIIIIIIUllHMIllIilIllilllIttlIttlIll

uiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiHiniiitriiii

19.50

I


500 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES

III. UN SOLIDE: le dé à jouer.

Exercice d'observation. — Examiner un dé à

jouer, un pain de savon, un cube de carton, le

décimètre cube du compendium. Comment sont

Ites faces? tes compter. Remarquez: les. 12 arêtes de

même longueur. Compter les sommets. Développer

un cube de carton. En dessiner lie développement.

Exerolces. — Mesurer la longueur d'une arête

d'un objet cubique, la longueur totale de ses arêtes.

Calculer la longueur de ficelle nécessaire pour

ficeler en croix un pain de savon.

Calculer combien de centimètres carrés dans une

face, dans les six faces.

Tailler un cube dans de la craie.

Construction d'un cube en carton.

IV. PROBLÈMES

1. Disposer 245 peupliers par rangées 35-

Combien de rangées?

2. Le chaudronnier Prosper, à raison de 27 /. par

jour, a reçu 216 f. Combien de jours a-t-il travaillé ?

3. Je veux répartir le contenu d'une pièce de vin

de 225 l. dans des tonnelets de 35 l. Combien de

tonnelets seront pleins ? Que restera-t-il de vin dans

le tonneau?

4. J'achète des tables à ç6 f. l'une. Je donne

500 f. et l'on me rend 20 f. Combien ai-je de. tables ?

5. 4 caissettes de savon contenant chacune 45 kg.

ont coûté 900 f. A combien revient le kilogramme de

savon ?

6. Six douzaines de livres ont coûté 648 f. Que vaut

un de ces livres ?

COURS MOYEN

lmBH'lrll|M>IIWIIIMMMlU*U«lWliHH

I. RÈGLE DE TROIS SIMPLE ET INVERSE

Robert, l'entrepreneur, fait construire un mur

pottr le compte de M. Etienne. Deux ouvriers travaillent

à cette construction. M. Etienne voudrait

que la fin des travaux fût en avance sur le délai

prévu,, c'est-à-dire que la construction avance plus

vite. Que va faire l'entrepreneur? Faire trouver

par les élèves que Robert fera aider ses deux ouvriers

par un ou deux compagnons nouveaux. S'il double

le nombre des travailleurs, qu'arrivera-t-il? La

construction avancera deux fois plus vite. Donc,

plus il y a d'ouvriers, moins il faut de jours pour

exécuter le travail. Le nombre de ces ouvriers est

inversement proportionnel au temps mis.

Problème. -—Pour creuser une tranchée, 8 ouvriers

ont mis 6 jours. Combien de temps auraient mis

12 ouvriers pour faire le même travail?

-*- SOLUTION :

8 ouvriers : 6 jours.

12 o'uvriers : x jours.

Faire dire à l'avance que la réponse que l'on doit

trouver doit être inférieure à 6 jours.

Par 8 ouvriers, le travail est fait en 6 jours.

Par 1 ouvrier, il sera fait en 6 jours x 8.

Par 12 ouvriers, il serait fait en . = 4 jours.

12

Exercices oraux et questions d'intelligence.

•— u n piéton faisant 5 km. à l'heure met 3 h. pour

se rendre de A à B. Combien de temps mettrait une

voiture faisant 10 km. à l'heure? un cycliste allant

3 fois plus vite que le piéton ? une automobile allant

2 fois plus vite que le cycliste?

Je vois étiquetées à 4 fr. le mètre de la doublure

de om. 50 de large, et à ji. 50 le mètre de la doublure.

de même qualité ayant 1 m. de large. Laquelle dois-je

acheter?

Il me fallait 12 m. de doublure de o m. 50 de large.

Quelle longueur, pour le même usage, dois-je prendre

de l'autre, plus large?

II. CALCUL MENTAL

24 ouvriers mettent 3 jours pour faire un ouvrage.

Combien 6 ouvriers mettraient-ils de jours pour faire

le même ouvrage?

->- RÉPONSE. — D y a 4 iota moins é.'wmtaa; il

faut 4 fois plus de temps, soit 12 Jours.

Pour doubler an tapis, il faut 7 m. de doublure à

o m. 60 de large. Quel métrage de doublure à 1 m. 2©

de large faudrait-il?

Un ouvrier ferait un ouvrage en 18 jours. Quel

temps mettraient, pour faire le même ouvrage

2 ouvriers, 3 ouvriers, 6 ouvriers?

Questions, de C E. P. — Avec ce qu'il a,

Paul peut acheter 8 gâteaux à 60 centimes l'un.

Combien en aurait-il si les gâteaux contaient 20 centimes

plus cher?

A l'usine, que faut-il par jour pour payer 125 ouvriers

au salaire quotidien de 32 f. ?

Prix de r6 fromages à 3 f. 50 î'un (8 fois 7 f.) ?

Un hectolitre de blé pèse 75 kg. Que pèsent 2 hl.?

16 M.? 32 M.?

Prix de 98 lapins à 15 f. l'un?

III. CALCUL D UNE DIMENSION

Problème. — Quelle hauteur dois-je donner à uni

boîte en carton devant contenir 750 cm 3 , si la longueur

et la largeur de cette boîte doivent être respectivement

12 an. et 7 cm. 5 ?

->- SOLUTION :

Le volume 750 cm 3 est le produit des 3 dimensions,

ou le produit par la hauteur de la surface de

base. Or, en divisant ce volume par la surface de

base, je pourrai connaître la hauteur. On a :

Surface de base, 12 x 7,5 = 00 cm 2 .

Hauteur, 750 : 90 = & cm. 1/3 ou 83 mm. 3.

Règle : L'une des dimensions d'un parallélépipède

rectangle est égale au quotient du volume par le

produit des. deux dimensions connues.. Veiller à la

concordance des unités, choisies.

IV. PROBLÈMES

1. Un train faisant 80 km. à l'heure mat 3 h.

pour se fendre 1 à destination. Combien de temps

mettrait, pour faire le même trajet, un train qui ne

fait que 48 km. à l'heure ? ->- 5 h.

2. Un cycliste faisant 15 km. à Vheure a fait un

trajet en 6 h. Quel temps aurait-il mis en augmentant

sa vitesse d'un tiers ?

->• SOLUTION :

La vitesse aurait été de 15 + 5 = 20 km.

Temps, 6 X 15

20

4 h. 1/2.

3. En travaillant 8 k. par jour, Denis ferait son

ouvrage en 15 jours. S'il veut terminer l'ouvrage en

12 jours, combien doit-il travailler d'heures par jour ?

->- SOLUTION :

Dans ce problème, la méthode de réduction à

l'unité conduit à un raisonnement absurde. Il est

préférable de dire :

Denis emploierait pour faire l'ouvrage 15 journées

de 8 h., soit 8 X 15 = 120 h.

Si ces 120 h. sont réparties en 12 journées de

travail, la journée est de 120 : 12 = 10 h.

4. Un stère de bois vaut 54 f. Les espaces vides

entre les bûches occupent 250 dm 3 . Si 1 dnï> de ce

bois pèse o kg. 8, trouver le prix de 50 kg. de ce bois.

(C. E. P.)

->- SOLUTION :

Un stère vaut 1 000 dm'.

Volume réel du bois garnissant un stère, 1 000 —

250 = 750 dm 3 .

Poids d'un stère de bois, 0,8 x 750 = 600 kg.

54 X

Prix de J50 kg. de bois,

5 ° = 4 î. 50.

° 600

5. On veut empiler des bûches longues de 1 m. 14

entre deux pieux distants de 3 m. de façon à obtenir un

volume de 5 stères. Quelle doit être la hauteur du tas ?

-*- 1 m. 46.

6. On répand sur un jardin carré de 12 m. de côté

le contenu de 10 tombereaux de terre de chacun 1 m 3 2.

Quelle sera l'épaisseur de la couche de terre? ->-

0 m. 083.

7. A quelle profondeur doit-on creuser une citerne

devant contenir go hl. d'eau si la base doit être un

rectangle dî 1 m. 75 de large sur 2 m. 4 de long? ->-

2 m. 14.


COURS ÉLÉMENTAIRE

tiiiiiiiiitHiMittiMiHriiitmiittiHtiimMnitiimiiMiiiHMt*

Inventions et découvertes.

DIRECTIONS — Leçon difficile pour des entants

de sept & neut ans, plus encore une poux ceux du

cours moyen, (vols 5 e semaine), car elle ne « portera »

que s'ils peuvent réaliser la. nouveauté que pouvaient

avoir, au XV e slèele, des choses, oui. nous paraissent

aujourd'hui aller de' soi si naturellement : la boussole,

. l'imprimerie, l'Amérique, et hélas I les canons...

D'autre part, on risque de fausser la vérité historique

si l'on, met trop vigoureusement eu reflet le bouleversement

— réel, mais lent — que produisirent ces

nouveautés. Pour 1» poudre à canon, par exemple,

on exagère beaucoup : pourquoi Richelieu, par exemple,

aurait-il tait, comme Louis XIV, démanteler tant de

forteresses féodales, si le eanon eût permis de les

réduire si facilement? Alors? Alors, il faut rester

simple et modeste et se résoudre parfois à faire apprendre

des choses que l'enfant comprendra plus

tard, quand il' n'aurait plus le temps de les apprendre.

I. La pensée écrite au moyen âge et l'invention

de l'imprimerie.

Les Anciens et nos ancêtres du moyen-â^e ne

connaissaient que l'écriture manuscrite, c'est-a-dire

écrite à la main Donc, ni affiches,, ni journaux, ni

«atatogues. Il y avait pourtant de» livres,, des manuscrits

reproduisant les Livres Saints* les grandes

œuvres littéraires de l'antiquité et de l'époque d'alors.

C'étaient de véritables chefs,-d'oeuvre d'écriture,

accomplis surtout par des moines « copistes » qui

seuls avaient les loisirs suffisants pour consacrer

tout leur temps, parfois toute leur vie, à ce travail.

La matière première — parchemin — était ellemême

très chère (expliquer).

D'où l'extrême rareté de ces livres. D'où l'ignorance,

non seulement du peuple, mais des bourgeois

et des seigneurs. Il n'y avait guère que les princes

et les rois, les « clercs » surtout, qui pouvaient avoir

l'usage de ces ouvrages.

La découverte de l'imprimerie et l'invention

du papier, qui coïncide avec l'usage de plus en olus

fréquent du linge, changent peu à peu cette situation.

Raconter l'histoire de la première Bible et des travaux

de Gutenberg, et faire pressentir les résultats

de cette invention.

II. La boussole et la découverte de l'Amérique.

Revenir sur les leçons que l'on a pu faire sur la

>ner et l'orientation. Comment les Anciens naviguaient-ils?

En suivant les côtes, en se guidant sur

le soleil, la lune, les étoiles. Ça va assez bien dans

la Méditerranée dont les cotes blanches restent

longtemps visibles et le ciel demeure souvent pur.

Mais dans l'océan, Atlantique, avec ses brouillards,

ses nuages, c'est la grande terreur : récits, légendes,

effrayantes, etc. Les marins ne s'éloignent guère des

côtes, sauf les hardis descendants des anciens

« Vikings », chefs normands qui connaissaient

l'Amérique du Nord.

La boussole rend possible cette orientation dans

n'importe quelle condition et, en tout cas, permet

d'attendre le moment où on pourra se rendre compte

par les étoiles et le soleil de l'endroit où on se trouve.

D'où les grandes expéditions transocéaniques,

•celle de Christophe Colomb par exemple, qui est

Ja plus classique. Ne pas oublier que l'expédition

de Colomb est une croisade : voilà qui « date » assez

son aventure !

Terminer en donnant quelque intuition du bouleversement

des idées que cette découverte produit :

des hommes rouges, des palais merveilleux et de

l'or, surtout de l'or ! Cest bien la période moderne

qui commence.

umiiiiuni

COURS- MOVEN

MI«(ll*l||M»1IMl>MlinîtHlllMMHIItlilM

fctfSU

DIRECTIONS. — Nous n'avons n» 1» temps ** la

Rlaoe pour discuter Ici la\ façon dont les manuels

élémentaires, présentent tons- ou presque feu* les

causes, de 1» guerre de 1870-7*. A le» oateadfce,

Bismarck serait seul responsable. Cest lne*aet :

la guerre fut voulue des deux côtés, Franc* et Finisse,

avec méthode du côté prussien carte»-, mari» avec

une criminelle légèreté du côté français.

I. Les causes et le prétexte de la guerre.

a) Les causes. — L'entourage de Napoléon III

et surtout l'Imnératriee comptent sur une guerre

victorieuse qui relèverait te,presiige,dè la monarchie,

dont l'eaàstene* est menacée, par les républicains

et les révolutetoanaise».

Du côté prussien, Brêmarck, pre mie*ministre de

la Prusse, compte faire l'unité aîîemande, ou plutôt

l'achever,, en unissant tous les peuples d'Allemagne

contre un ennemi commun. Dans ces conditions,

le moindre prétexte devait faire éclater te conflit.

b) Le prétexte. — La candidature Hobeuftollfeni

au trône d'Espagne : Guillaume t* autorise Léopold

de Hohenzolltecn à accepter la couronne que les

Espagnole lui offraient. Protestation du Gouvernement

français, qui se rappelle l'Empire de Cftarles-

Quiat (4 juillet),. Benedetti à Ems. Guillaume promet

d'agir sur te prince Léopold pour qu'il retire

sa candidature (io juillet) et cette candidature est

effectivement retirée (12 jtuHfet}. C'était donc une

victoire diplomatique française.

Mais elle ne suffît pas au parti de la guerre, qui

escomptait un rerns. Benedetti fut renvoyé par

son ministre pour demander à Guillaume 1»" de

prendre l'engagement de' ne ptas jamais autoriser

la candidature d'un prince Hohenzollern. Celui-ci

ne consentit pas à prendre cet engagement humiliant.

Bismarck vit là le farétexte cherché : il résuma

le compte rendSn eircenstancié des. débats en une

dépêche, dite dépêche d'Ems, qu'il livra à la presse,

et de laquelle semHait résulte* que notre ambassadeur

avadt été insulté. Le Gouvernement français

sauta SUE l'amorce et la guerre fut déclarée à la

Prusse (15 juillet 1870).

II. La guerre.

On verra dans le manuel le détail de nos désastres

et l'héroïque résistance du gouvernement national.

Mais il sera bon d'insister sur l'incurie criminelle

des dirigeants français qui portent, comme on l'a

vu, une grande part de responsabilité dans la genèse

du confit. On montrera l'état précaire de nos

ressources, épuisées par la guerre du Mexique, l'infériorité

de notre armement (sauf pour le fusil d'infanterie),

le manque d'approvisionnements et de munitions

de nos, forteresses, l'incapacité du haut commandement,

l'infériorité enfin de nos effectifs.

Et l'on fera voir parallèlement la minutieuse

préparation prussienne (canon Krupp, se chargeant

par la culasse, supériorité de l'organisation et de

l'état-major, effectifs plus que doubles des nôtres).

C'est cette préparation qui peut tromper sur l'origine

de la guerre, et fait croire à l'entière responsabilité

de la Prusse : idée à rectifier, bien qu'il reste ce

fait, c'est que la Prusse et Bismarck ont fait l'unité

allemande dans et par la guerre. Le crime de l'un

n'excuse pas celui de l'autre, et on ne risque rien

de prévenir de futurs citoyens d'une République

libre du danger qu'il y a à confier la destinée d'unes -.

nation aides chefs tout-puissants, uniquement préoc- /

cupés par la question de prestige.

t

COURS SUPÉRIEUR

1111IMIN 1 iiiiimiin 1 iiMiitu 111 immmiiiimiiiiiiiiii iiuiiiiniimiiHiiiiiiiiimiiinMiiiiiiiititiHiiii«iiMiiiiiMMM^^

La Restauration et la Sainte-Alliance.

Les rois contre les peuples. La Révolution

de 1848 en France et en Europe.

DIRECTIONS. — La matière de cette leçon est

énorme, mais on pourra passer plus rapidement

SGRAMD et MARTIN. Les grands faits de F Histoire de France, c. mo y . 7.50

liuimil iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiuiiiiiiiu«


MHMM£«

JOURNAL DES IN^tltUTEORS ET DES INSTlfUTRtCES

sur les faits étudiés au cours moyen, et qui concernent

plus particulièrement l'histoire de la France.

On insistera au contraire davantage sur celle de

l'Europe, en montrant le drame immense qui se

joue entreles peuples d'une part, dont les aspirations

à la liberté ont été éveillées par la Révolution française

et les promesses de leurs rois lors de la lutte

contre Napoléon — et les rois, d'autre part, qui

veulent garder leur absolutisme et étouffer ces

sentiments nouveaux.

I. La Sainte-Alliance.

Unis dans leur lutte contre Napoléon, les trois

souverains de Prusse, d'Autriche et de Russie

décidèrent de rester unis pour le maintien de la

paix européenne dans le statu quo territorial et

politique établi par le Congrès de Vienne.

Le texte du traité de la Sainte-Alliance, cité dans

notre manuel pour les E- N. (3 e année), était d'inspiration

trop mystique et philosophique pour s'appliquer

aux faits. Metternich se chargea de lui « donner

du plein».Au mois de novembre 1815, l'Angleterre

et les trois puissances signataires s'entendirent

sur des données plus nettes : « Pour consolider les

rapports intimes qui unissent actuellement les quatre

souverains pour le bonheur du monde, les hautes parties

contractantes sont convenues de renouveler, à des

époques déterminées, des réunions consacrées aux

grands intérêts communs et à l'examen des mesures

qui, dans chacune de ces époques, seront jugées le

plus salutaires pour le repos et la prospérité des

peuples, et pour le maintien de la paix en Europe. »

Rassuré sur la docilité de la France au Gouvernements

des ultras, Metternich se chargea d'étouffer

les sentiments révolutionnaires en Allemagne et

en Italie.

I .

II. La Sainte-Alliance et les peuples. La

Révolution de 1848.

Malgré cette surveillance, les peuples de l'Europe

s'agitèrent en vue de la conquête de leurs libertés.

a) V Allemagne avait pris dans sa lutte contre

Napoléon le sentiment confus de son unité. Le

mouvement libéral se dessina surtout parmi les

étudiants des Universités et se manifesta d'une

façon grandiose à la fête du 18 octobre 1817, à la

Wartburg, célébrée en l'honneur du 3 e centenaire

de Luther. Mais l'assassinat du poète Kotzebue,

agent du tzar en Allemagne, par l'étudiant Karl

Saud, fut le signal d'une sévère répression.

b) LItalie se dressait contre la domination autrichienne

; des associations secrètes de « carbonari »

préparaient le coup de force qui rendrait l'Italie

à elle-même. Des soulèvements éclatèrent dans les

Deux-Siciles, en Piémont. En 1821, l'intervention

d'une armée de 80 000 Autrichiens écrasa les libéraux

italiens.

De m'ême pour l'Espagne, dont la révolution

fut réduite par une armée française.

Cette compression contre-révolutionnaire fut

encore victorieuse des soulèvements qui se produisirent

en Europe à la suite de la Révolution de

1848 et qui faillirent bouleverser l'édifice élevé par

le Congrès de Vienne et tout l'équilibre européen.

Ces soulèvements furent surtout violents en Italie

et en Allemagne, et l'Autriche faillit connaître une

terrible guerre de races. Partout la révolte avorta,

mais du moins elle prépara l'unité de l'Italie et

de l'Allemagne, etl'empire autrichien lui-même était

ébranlé. La marche des peuples vers leur libération

n'était que retardée, elle n'était pas arrêtée : la

deuxième moitié du dix-neuvième siècle allait voir

' la diminution progressive de la puissance autrichienne,

que la guerre mondiale a détruite définitivement,

HENNEMAXN,

I. E. P.. Oramis,

„„„„„„„„„„ immiu 11 1 m" •" "'" liiiiilMMin mi

^^ffiaMT 41 Histoire du Brevet

J»iiiHinMM.i.im.u , nHT.....«.iiiiilin."iliniiiiiMiifii" niii.iiiiiiuiii iMmiu.iiKUMiii.iii.

COURS ÉLÉMENTAIRE

'lllllllllllllllllllllllllMIIIIIIIHIIIIl

IIIIHIIIIIIIIII

La France : configuration et frontières.

Esquisse de la leçon. — i. Parmi les 27 pays

d'Europe, la France, notre pays à nous. Formée de

37 000 communes (comme la commune de...), de

89 départements (comme celui de...). Sa capitale

est Paris. Tous les Français parlent la langue française,

la plus claire et la plus belle du monde r

tous ont les mêmes lois. C'est à la France, à nos.

ancêtres français, que nous devons ce que nous

sommes.

2. Le second pays d'Europe pour l'étendue, après

la Russie; le cinquième pour la population (nommer

ceux qui viennent avant). Par l'étendue, la 19 e partie

de l'Europe ; par la population, la 11 e partie.

3. Les mers qui baignent la France.

4. Les autres pays qui bornent la France du côté

de la terre (situer ; rappeler les capitales).

5. On aime à voir le portrait de son père ou de sa

mère. La France est notre mère : son portrait, la

carte de France, doit nous être familier. Il faut'

apprendre très vite à en tracer les contours.

Comment tracer cette carte : l'hexagone français

; les méridiens et les parallèles avec leursnuméros

(rappeler ce qu'ils signifient, voir leçon 24).

Questions. — 1. De contrôle sur la leçon. -—

2. Faire situer, sur la carte de France, votre département,

votre commune.

Exercices. — Carte de France : contours, mers et

pays frontières (à répéter plusieurs fois : sur le

papier, au tableau noir).

Lecture. — Hymne à la France, d'André Chénier,

dont on trouvera facilement le texte.

COURS MOYEN

• l . l l l l l . < < < < . >

IlillMUIIIlILHIIiril

Relations avec les pays d'outre-mer; lignes de

navigation; ports. Les câbles.

Sujet traité.

1. Les deux tiers de notre commerce avec lesautres

pays se font par mer (voir leçon 17):

Les ports sont les organes nécessaires de ces

transactions, et les grandes voies ferrées y aboutissent.

Par voie maritime, entre les ports

français eux-mêmes, entre ces ports et ceux des

pays voisins sur la même côte ou ceux des pays

d'outre-mer, il y a un mouvement incessant de

marchandises et de voyageurs.

2. Nos échanges commerciaux par voie de

mer avec les autres pays représentent à peu

près 35 milliards de francs pour les exportations ;

un peu moins, dans les années favorables, pour

les importations. On peut considérer qu'il y a,

dans la période présente, une sorte d'équilibre

encore instable et difficile à maintenir, avec

une tendance cependant accusée déjà des

exportations à l'emporter définitivement.

Nous importons des matières premières (surtout),

des denrées alimentaires et des objets

fabriqués : tissus, machines, etc. Nos grands

fournisseurs par mer sont : l'Angleterre, les-

Etats-Unis et l'Argentine. ' Nous exportons

principalement des objets fabriqués, des produits

industriels (soieries, modes, automobiles), des.

vins et des eaux-de-vie. L'Angleterre reste notre

principal client. Pour le détail plus complet

des produits importés et de leur provenance,

des produits exportés et de leur destination, se

reporter à la leçon 17.

3. Ce mouvement commercial maritime ne

se fait pas seulement par des bateaux français ;

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élém. et des E. P.

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Relié...

22 fr.


LANGUE FRANÇAISE

CENTRE D'INTÉRÊT DE LA SEMAINE

L'été : Hymne au soleil.

COURS PRÉPARATOIRE

1. JEUX D'ACTION ET DE LANGAGE

(Faire parler, mimer etjdessiner librement).

i. La chanson de l'été magnifique (les fleurs...

les fruits). — Je suis l'été : je fleuris de... ; je mets

•dans les vergers...

2. Le jeu des fleurs. — Apprenons à faire des

•bouquets, à confectionner des guirlandes, des cou-

-ronnes de fleurs, à fleurir une pièce...

3. Le jeu des fruits. — Qui es-tu? Comment

'es-tu? A quoi sers-tu? — Je suis la cerise, la fraise,

la prune, la groseille... (chaque fruit raconte son

.histoire).

3 bis. Mimer : la cueillette des cerises, des fraises...

4. Le jeu des confitures. — Maman prépare

des confitures (actions et verbes mimés), par

«exemple ; la gelée de groseille.

5. La chanson du soleil, ou l'hymne du soleil

{voir texte).

Conjugaison orale mimée.

i° Je cueille des cerises et je les savoure ; tu...

2 0 Je cueillerai des roses et je les offrirai à maman ;

lu...

3 0 Gouterai-je aux confitures (ou est-ce que je

goûterai)? Goûteras-tu...

4 0 II fait beau et chaud, et sec ; il a fait..., faisait...,

fera...

5 0 je ne me plains pas de la chaleur ; tu ne...

II. CAUSERIE OU LECTURE

avec initiation à la composition française.

À. La cueillette des cerises.

Jean et sa grande sœur Francette cueillent des

cerises. Jean, les bras levés, visite les branches

basses ; Francette grimpe à l'échelle et s'installe

dans le cerisier.

Ils rient et babillent. Ils savourent les cerises

juteuses et rafraîchissantes. Puis ils détachent un à

un les bouquets vermeils et remplissent leurs paniers.

Les deux enfants regagnent gaiement la maison.

Ah ! pourquoi la saison des cerises ne dure-t elle pas

.toute l'année !

A. SOUCHE.

(Lectures et Français C. P.)

Élocution. — Que font Jean et Francette? Que

ïait Jean? et Francette? Pourquoi les enfants

sont-ils contents? que disent-ils?

Phrase à compléter.—Les cerises sont. .et.

(3 adjectifs du texte).

. B. Les confitures de prunes.

Francette et Jean ont cueilli les prunes dorées et

-sucrées.

Francette les essuie et Jean enlève les noyaux.

Maman prépare le sirop et verse les fruits dans le

sirop bouillant. Elle remue de temps en temps avec

Técumoire.

« Mes enfants, dit-elle, nos confitures seront délicieuses.

»

(D'après A. SOUCHE.)

Élocution.—Qu'ont cueilli Jean et Francette?

"Que fait Francette? Jean? la maman? Que dit la

maman? Les enfants seront-ils contents?

Phrases à compléter.— Les prunes sont... et...

J,es confitures seront... (des adjectifs du texte).

\- :--&•>. v;.-.-';. >y:::

PARTIE SCOLAIRE 5o£ ;

C. Le chant du soleil.

« Bonjour ! gentilles fleurettes ! Comme vous

êtes jolies ce matin. Epanouissez-vous : je viens vous

saluer. »

« Bonjour ! gouttelettes de rosée ! Brillez comme

des diamants sur les brins d'herbe et sur les feuilles. »

« Bonjour ! petits oiseaux ! Eveillez-vous, mes

amis paresseux. Chantez vos airs les plus éclatants

pour fêter mon retour. »

« Bonjour ! ruisseau babillard ! Fais tourner le

moulin. »

« Bonjour ! Chantecler ! Eveille-moi, clairon sonore,

la basse-cour, la ferme, le village. »

« Au travail, fleurettes ! Au travail, oiseaux ! Au

travail, ruisseau ! Au travail, tout le monde ! Au

travail, je suis là : j'Illumine, j'embrase lés champs

et les villes ! Au travail ! »

(Inspiré de B. ROSTAND.)

Élocution. — Que dit le soleil aux fleurettes?

à la rosée? aux oiseaux? au ruisseau? au coq?

Que fait-il? quel conseil donne-t-il?

III. VOCABULAIRE

et initiation à la grammaire, l'orthographe et la

rédaction.

a) Observation, leçon de choses. — Le soleil.

l'été, la chaleur.

i° Les choses observées. — Lumière, chaleur.

rayons, ombre, sieste...

Nommez les fruits, les fleurs, les bêtes, les travaux

de l'été.

2° Les qualités observées. — Dites le soleil (brûlant),

les rayons (ardents), l'ombre (fraîche), la

lumière (éblouissante), la sieste (reposante).

3° Les verbes d'action. — Dorer, mûrir, brûler.

brunir, chauffer...

Ecrivez ce que fait le soleil : le soleil... la terre, ...

les récoltes, ... les moissons, ... l'herbe, ... la peau.

b) Devoir écrit. —Copier un des textes en soulignant

les noms, les adjectifs ou les verbes.

c) Initiation à la rédaction. — Les contraires.

Ce qui n'est pas- chaud est... ; ... pas sec : ... pas

brillant... ; ... pas clair...

IV. RÉCITATION

Lève-toi, soleil.

Il fait jour, le ciel est rose,

L'horizon vermeil.

Quand la lune se repose,

Lève-toi, soleil !

On entend sous la feuiilée

Les oiseaux siffleurs,

Et l'abeille réveillée

Dit bonjour aux fleurs.

Tous les coqs du voisinage

Sonnent le réveil ;

Sur ce gai remue-ménage,

Lève-toi, soleil !

MAURICE

COURS ÉLÉMENTAIRE

BOUCHOR.

I. L'OBSERVATION DIRECTE ET LE

LANGAGE PERSONNEL

a) Tâches d'observation et d'expression

personnelles.

i. Un rayon de soleil pénètre dans votre chambre

(ou : dans la classe).

2. Sur la route à midi, en été.

3". Le jardin (ou le square) en été.

b) Causeries et exercices d'élocution.

i. Le soleil. — Quand et où se lève-t-il? se couchet-il?

Comment est le ciel à l'aube? au crépuscule

Où est le soleil en plein jour? Comment est le cie : .

eu été? Qu'est-ce que l'aro-en-ciel?...

Conjugaison. — Ah! que j'aime le beau soleil

«IIIIIMIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIlIflllItlIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIItlIIIIIIIIHIl

• iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiitiiiiiiiiitiitiiiii|iiiiMiiiiiiMiiMiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir.)

M me DÈS. JEAN ET LUCIE. Livre de lecture, coure moy. et supérieur. g3£«; fJg

diiintMiiiiitimiimiiiiniimiiimiiiiuMiiniiiiiimimiiimMiftiiiiititiitiiriiiim

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7

' V '•'• '%" - ;

504 JRNAL DES iM^TTrèT^IW fet DES IKS'tiltlfKICfc.S

d'été ! Ah ! que j'aime l'été ! Je me J*ii préfère pas

l'hiver.

2. f,'été. — JEu quelle saison sommes-inaus ?

Qa'-dbservez-vous quand vous allez à la maison è

on?e heures? quand vous retournez .à 1'«école à «ne

heure? quand vous refburnez à :1a maison, le .soir?

(Réponses détaillées)

Cp*ji*najeon. — Je me reposerais volontiers à

l'ombre, je m'endormirais avec {plaisir SOHS (les

arbres, je *»e xafraîcbirale à la source.

3. Le soleil et l'été en classe. — Que voyez-vous

da#s 4» classe? ,(.ba»os, pacte (manteaux, 'paêfe...)

Comment vous trouvez-vousen classe? Qoae voyezvo»s

par la {tçnâtr*? (jardins, rnes...)

Conjugaison. «_ Par des -fortes chaleurs, je suis

mitrax leurs

contours étaient nets, comme si on les avait

découpées ; — frémissant ->- agité d'un léger

tremblement.

b) Les idées. — Qu'est-ce qui était silencieux?

et frémissant? et immobile? Et pourquoi?

C. Midi pur la place.

L'air fricassait sous le grand soleil

La place de la Gendarmerie était vide ; le cardeur

de matelas, qui, d'ordinaire, travaillait à J'ombre du

mur, avait abandonné son tas de laine et son métier.

Sur le mur du jardin des demoiselles Carignan,

les lézards circulaient à la poursuite des mouches, et

il faisait si chaud que les gamins du quartier n'étaient

pas là pour leur faire la chasse.

GA$TON CHÉREATJ.

(Valmtine Pacqtuwlt.)

a) Lee mots si expressions. — L'air fricassait

sous le grand soleil «•- l'air chaud montait comme

-d'ime marrnite o» ctât quelque chose.

6) Les Idées. — Personne et silence, sauf les

lézards. Pourquoi?

c) Orthographe. — D'usage : matfâa*, tas (trouver

d'autres noms en as : bas...).

De règle : le verbe éloigné de son sujet : « le>

cardeur..,, ites ^gajnùas... ».

Dictée. —Pour la première année, le deuxième paragraphe.

III. RÉCITATION

La cigale.

L'air est si -chaud que te lejfcate,

La pauvre cigale frugale

Qui se régale «oe «hansoas,

Me fait ptes entendre tes sous

De sa chansonnette inégale.

Et, rêvant qu'elle agite encor

Ses petits tambourins de fée,

Sur l'écorce des pins chauffée

Où pleure une résine d'or,

Ivre ae soleil, este dort.

i

PAUL ARÈJSE.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

(2 e année du C. E.)

Le soleil dans la classe. — a) 'A quelle heure it.

vient ; — b) Les 'belles choses qu'on voit dans le

rayon de soleil ;—• c) Comme iî rend la classe belle !

— d) Mii» comme jl aious gêne, parfois !

COURS MOYEN ET SUPÉRIEUR

PREMIERE ANjjfe. C. E. P. E.

I. L OBSERVATION DIRECTE

A) Tâches d'observation et ri'expreeaiorr

personnelles.

1. La lumière du soleil, en été.

2. Un rayon de soleil à travers les nuages.

3. Un rayon de soleil pénètre dons une pièce

obscure-

4. La prairie sous le soleil (ou : le champ de blé

un jour de soleil).

5. La mare, la rivière, un jour de .soleil.

6. Le jet d'eau au soleil.

7. Un lézard eur une pierre (sur «n mur) au soleil.

B. Phrases d'auteurs (pour exercices de comparaison

et de vocabulaire).

1. Celait fbien la lumière si pure qu'un moucheccoi

y paraissait nue bmledaesuneinfere jetaient des .nappes d'or

sous les arbres qui prenaient des tons .de vieux

cuivre. Au loin, la campagns verte se perdait dan3

une sérénité vague (E. Zola).

2 ter. Aux vitres d'une mansarde, le soleil déjà

déclinant allumait un reflet pâle comme une lueur

de veilleuse ou de cierge (P. Ladoué).

3. Comme un liquide métal, la lumière coulait

entre les Persiennes (F. MAURIAC),

3 bis. Le soleil des siestes enfile les trous des

tuiles et trempe le .bout de ses rayons dans l'ombre

fraîche (J. RENARD).

3 ter. Un rayon de soleil défonce la bassine (ABEt,

BONNARD).

4. ... C'est la prairie, o» â'«r*bre des .peupliers

étale des rayures vert noir et vert or (H. BAKBW&SB)-

4 bis. Les arbres et les bjés — Jettent au* tes

chemins de soleil accablés — Leur frange d'ombre

au bord d'un tapis de lumière (V. HTJGO).

Pi*R!tE *t MARTIN. Petit traité d'Analyse e* de Syjrtfie» ém tett»ge- 5 tu

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5 Le soleil coulait aux toits et aux.larges pierres

dont ils sont eouvierts.; sur l'eau-de l'.étang tombe

lisse, il y .aviait ia petite dentelle .que font les petits

airs qui trempent les (doigts, f»ar .je^. dedans ; et

dans les petits arbres, cosiiœ tsessés de paiitie jaune

à cause des feuilles nouvelles, on voyait bouger et

briller (C. F. Sanure).

6. Que -c'est beau, cette blauclieur irisée qui

bouillonne, cette .scintillante écume de neige ! Les

gouttelettes que le soleil traverseétinoeAkaat comme

des diamants, les .autues semblent une eascade de

perles (P. et V- Margueritte).

7. Entne les racines (des arbres), des lézards,

peureux et ivres de -soif il, glissaient, mobiles émerandés

(iBJaso© Ibamez).

II. L ÉTUDE DES TEXTES

A.. 11 fait chaud sur la route.

Combes n'entrouvre plus les yeux que tous les

vingt pas. Il se souvfteni fias détours le la route.

Nue au soleil, elle grésilla devant lui et son grésille

ment le guide mieux qu'une clarté.

Au long de la route, le vent brûle et ne passe pas

Ce n'est qu'un balancement 3e l'aîr et de la lumière.

le souffle du jour Je plus chaud de l'été.

Combes retrousse ses manches, ouvre sa chemise.

Il ne sent sur tout son corps qu'un seul point de

fraîcheur, à la naissance de la gorge, en haut de la

poitrine, là où tombent les gouttes de sueur des

joues et du menton.

ANDRÉ CHAJUSOX.

(Les hommes de la - bruit semblable à celui du grësfl qui

tonïbe ; — naissance de la gorge ->- endroit on

commence la gorge.

b) Le récit. —=JOùest Combes? que fait-il? Comment

anarctte-t-il? et pourquoi? et pourquoi cela

lui est-il possible? -Que iait Combes pour avoir moins

chaud? Quelle seasatâon épcous^e-t-il?

Exercices d'imitation. — J° ï,a cour de l'école en

plein soleil.

2 0 Une ffécréation, un jour d'été.

B. L'après-midi aux champs en Provence.

La campagne de mon pays est mw campagne où

1 ombre est rare ; aussi nos paysans -ne font-fts pas

de façons avec le soleil.

Je tes vois encore par bandes de trais -on quatre

couettes en rond sons ï ombre grêle d'un amandier ;

le pain s^est durci a la ^haieor et "le Vin a eu le temps

de tiédir dans le petit Basque garni de paille tressée ;

la terre brûle ht culotte -, l'amandier, de ses feuilles

majgres, filtre le soleil «saune un uluk, et fait à

peine ombre sur le sol. Cela néanmoins parait

excellent aux braves gens...

Mon père imagina un -meilleur système. An beau

milieu du champ tout Manc de soleil, 19 apportait

une grosse pierre, y attachant l'âne, puis, fêtant sa

veste ii terre, M s'asseyait dessus, rirait le dmer du

bissae ; et nous voilà tous les trois en train de taire

notre repas à S'omtere de l'Ane, mon note à côté de

la grosse pierre, prés de 4a tête de aianquet par

conséquent, ma mère un peu plus bas, vers la queue,

et moi tranquille, sous l'oreille gauche. T'ombre de

1 oreille droite, d'aussi loin qu'en se souvienne.

ayant tonjours été «êservêe an fiasque de vin.

PAUL AKfeKE.

(Jean-des- Figues. )

a) lies moi*et expression*, — Otiabre grêle -*-

ombre légère, peu étendue ; — fiasqme -#» bouteille

à large aoase et â long coi ; — bissae •-*•> sac à deux

poches.

Exercices écrit*. — i 8 -Qu'est-ce qu'une ombre

grêle? (des fesùttes 3aaigres?

2 0 Chercher des «sets formés arec le préfixe ht :

bipède, binocle, bisannuel...

b) Le réeit. — Où les paysans se mettent-ils à

l'abri pour manger et se reposer? I/ombre de

raasandier BstieUe fraîche? Eourquos-? ' Pourqi Pourquoi L-i

trouvenihus excellente? Pourquoi le pèfe de Jeandes-Figuee

trouvait-il son-système meilleur? Nombre

plus épaisse). L'âne filanquet trouve-t-il ce système

bon? Quepensez-vous de.oesystème ? (inhumain).

Exercice. — Essayes de regarder leeoleil en face

et dites oe que vous (éprouvez.

c) Qfammarre. — Participe passé des verbes àila

forme -passive.

Exercices écrits. — ï° Justifiez Tori&ographe 'des

participes passés des ^verbes du texte â la fwtno

passive.

2 0 "Dans lest-extes de la serine, justifiez l'orthographe

des -divers participes passes (revision).

d) Conjugaison. — Verbes du*type recevoir.

Exercices écrits. — r° Je dois me garder des

« coups de soleil » (an présent et à Tmrparfait de

l'indicatif, au passé du contidîonnél, première

forme). •

2 0 J'avais reçu «un coup de soleil »...

3 0 X,a balle que 3 'ai reçue sur la tête ; — que tu as

reçue...

C. La sécheresse.

Août blanchissait le ciel ; une buée aveuglante

tremblait sur les vignes.

Jusqu'à trois heures, la campagne était vide, ses

volets fermés. Tout le monde parlait de la sécheresse

Les gens se lamentaient sur les puits taris. On tnsnvalt

dans les basses-cours des poules crevées. Dés

qu'on entrait dans ia cuisine, un nuage 3» mouches

vous enveloppait.

Le soir, la terre et les murs dégageaient une si

épaisse chaleur que l'on étouffait encore à la respirer j

on apercevait des gens couchés au bord de l'eau.

cherchant la fraîcheur

jKAJsr BAT^DE.

(La .vigne .et la maison.) .

a) Los -mots *t expressions. — Se lamentaient ~*~

se plaignaient, se désolaient ; — puits taris***• à sec.

b) Les idées. — i° Dans quelle région, selon.

vous, se situe le récit? Donnez vos raisons.

2 0 Relever, dans le texte, les détails qui montrent :

que l'été était chaud, ^(ue l'été était sec.

« Les gens se lamentaient... » Essayez d'imaginer

leur convtrsalaen.

« Dès qu'on entrait... » Faire -une phrase commençant

par « dès q«e «surâe sujet : sur la route à

midi.

c) Orthographe. — D'usage: torride, lamenter,.

étouffez. .

De xègJe: pluriel des noms composés (bassescours)..

Questions. —z° Analyez : on -{on étouffait), ia (à

la respirer).

2° Pourquoi la campagne était-elle vide jusqu'à

trois heures? et les volets fermés? Que faisaient done

les gens à ce moment-là ?

3° Donnez 3 mots de la famille de chaleur? 3 mots.

de la famille de sécheresse.

in. «fiCITATION

Midi d'été.

Le chemin est doux entre tes haies,

La rivière est douce sons la saulaie ;

Les arbres chantent dans la clarté nouvelle,

Ils ont leurs ombres autour d'eux.

Les prés sont bleus,

La paix de midi sommeille sur la prairie

En troupeau d'or sous le soleil i

L'herbe est mûrie,

La ruche bourdonne d'abeilles.

La grappe est lourde aux treilles,

Et les taureaux dorment dans l'herbe.

H. £»B BJâGSrn».

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

A. Vocabulaire. — IVams. —La •clarté ; un flot,

. ..MniniiiinitniMuiiittMiiniunrttiumniittmiiiiiiiiiiiiniiHMiitnnitiiii.i,itnmiitiiMHiiii,t


506

•O i O O »*

JOUI

.

/

une happe de lumière ; une lueur ; des rayons ; des

traits, des flèches d'or ; un faisceau de rayons ;

l'ombre, la pénombre ; la sieste, la somnolence ; la

canicule, la sécheresse, torpeur, accablement.

Adjectifs. — La lumière solaire ; une lumière

radieuse, vive, éblouissante, aveuglante, éclatante,

ou douce, pâle, mourante ; des rayons

ardents, aveuglants ; une clarté vive ; un soleil

implacable ; une journée radieuse, ensoleillée ;

une ombre épaisse, légère, dense ; une température

élevée, brûlante, torride, étouffante ; des plantes

mourantes de soif, agonisantes ; les gens et les bêtes

engourdis de chaleur.

Verbes. — Luire, briller, rayonner, flamboyer,

resplendir, éblouir, aveugler. Le soleil verse ses

rayons, filtre à travers les feuilles ; l'horizon flamboie,

resplendit ; la lumière poudroie, jaillit ; la

•chaleur dessèche, roussit, grille, rôtit les plantes,

fendille la terre, met à sec les ruisseaux ; étouffe,

accable, suffoque...

Exercices écrits. — i° Mots de la famille de soleil

(solaire, insolation, solstice, parasol, tournesol...) ; —

de lumière (lumineux, allumer..., illuminer, luire,

reluire... lueur, berlue, lucide, élucider, translucide,

lustrer, lustrine, lustre) ; •— de chaleur (calor).

2° Différents sens des mots (C. S.) : éclat, rayon

(employer dans des phrases).

3° Différencier, par définitions exactes et en les

•employant dans des phrases : torpeur, accablement,

somnolence ; lourd, suffocant, étouffant ; brunir,

hâler, bronzer.

B. Sujets de rédaction.

i. Un beau dimanche (ou : jeudi) d'été.

2. En classe, après la rentrée de une heure.

3. Le village à midi : les rues, les maisons, les gens,

les bêtes.

4. La sécheresse cause actuellement bien des

«nnuis aux cultivateurs. Ses effets (jardins, champs).

Que fait-on pour y remédier? Craintes et espoirs.

5. Cette année, l'été a été pluvieux. Qu'en pensent

jardiniers, cultivateurs, vignerons, promeneurs?

(Faites-les parler.) Concluez en donnant votre

opinion.-

COURS SUPERIEUR

ETTOMPLÉMENTAIRE

.•IIMIIMMMOWHIMMMIM—WHMiMMWMMHfiMIMilw.

I. TEXTE

Hymne au soleil.

Toi qui sèches les pleurs des moindres graminées,

Qui fais d'une fleur morte un vivant papillon,

Lorsqu'on voit, s'effeuillant comme des destinées,

Trembler au vent des Pyrénées

Les amandiers du Roussillon,

Je t'ad'ore, Soleil ! ô toi dont la lumière,

Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,

Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,

Se divise et demeure entière

Ainsi que l'amour maternel !

Je te chante et tu peux m'accepter pour ton prêtre,

Toi qui viens dans la cuve où tremble un savon bleu

Et qui choisis souvent, quand tu vas disparaître,

L'humble vitre d'une fenêtre

Pour lancer ton dernier adieu.

Tu fais tourner les tournesols du presbytère,

Luire le frère d'or que j'ai sur le clocher,

Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère,

Tu fais bouger des ronds par terre

Si beaux qu'on n'ose plus marcher !

Tu changes en émail le vernis de la cruche ;

Tu fais un étendard en séchant un torchon ;

La meule a, grâce à toi, de l'or sur sa capuche,

Et sa petite sœur la ruche

A de l'or sur son capuchon !

Gloire à toi sur les prés ! Gloire à toi dans les vignes I

Sois béni parmi l'herbe et contre les portails !

Dans les yeux des lézards et sur l'aile des.cygnes !

O toi qui fais les grandes lignes

Et qui fais les petits détails !

C'est toi qui, découpant la sœur jumelle et sombre

Qui se couche et s'allonge au pied de ce qui luit,

De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre,

A chaque objet donnant une ombre

Souvent plus charmante que lui !

Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses,

Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson.

Tu prends un arbre obscur et tu l'apothéoses !

O Soleil I toi sans qui les choses

Ne seraient que ce qu'elles sont I

EDMOND ROSTAND.

(Chantecler.)

II. ÉTUDE DU TEXTE

A) Le fond et la composition. — i° Quelle est

l'idée générale développée dans cet hymne? (le

soleil, transformateur des choses : métamorphoses

magiques, divines). — Recherchez, dans chaque

strophe, les détails qui affirment que le soleil

transforme et embellit toute chose. — Avez-vous

observé les jeux de la lumière passant à travers les

feuilles? Justifiez alors ce détail : « des ronds si

beaux ». — Remarquez la charmante définition de

l'ombre : « sœur jumelle et sombre ». — Justifiez

les deux derniers vers en montrant ce qu'est une

chose dans l'ombre et ce qu'elle devient sous les

rayons lumineux.'

2° Par qui cet hymne est-il chanté ? Et pourquoi ?

Quels vers de la quatrième strophe montrent que

c'est Chantecler qui parle?

B. La forme. — Le vocabulaire. — Bénir ->appeler,

sur quelqu'un, les bénédictions du sol,

c'est-à-dire le bonheur ; — presbytère (de presbyteros,

vieillard (grec) ; rapprocher -presbyte ; le

prêtre, à l'origine, était un vieillard) ->- maison du

prêtre ; — étendard (de tendere, tendre) ->- drapeau

de guerre que l'on étend, déploie ; — jumeau,

jumelle (de geminus, double) ; rapprocher de géminé,

jumelé ', — un dieu dans un buisson ->- allusion

biblique (le buisson de Moïse : expliquer) ; —-

apothéose (de théos, dieu) ->- mettre au rang des

dieux que, comme eux, il entoure d'une lumière

éblouissante (la gloire).

L'expression.

— Expliquez l'expression : « pleurs

des graminées » ; montrez les fleurs mortes des

amandiers devenant sous le soleil de vivants papillons.

— Recherchez comment se correspondent les

termes des 7 e et 8 e vers ; rapprocher de : « Chacun

en a sa part et tous l'ont tout entier » (V. HTJGO :

l'amour maternel). — Notez la grâce des trois derniers

vers de la 5 0 strophe, — l'antithèse des deux

derniers vers de la 6 e strophe, — l'abondance

des apostrophes, des exclamations.

Conclusion. — Poème admirable par son lyrisme

(enthousiasme, ardeur poétique, richesse de l'imagination

de l'auteur) et par son rythme et son

harmonie (charme et grâce de la versification).

III. AUTRES TEXTES

(à étudier : étude comparative).

1. RACINE. — L'été dans le Midi.

2. LECONTE DE LISI.E- — Midi, roi des étés.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

1. Montrez les avantages et les inconvénients de

chaque saison, et dites celle que vous préférez.

2. Essais poétiques libres.

a) Essayez de composer un « Hymne au soleil »,

pour le remercier de ses bienfaits.

b) La chanson du rayon de soleil (d'où il vient,

ce qu'il fait, à quoi il est utile).

N. B. — Comme exercice de correction, étudier :

la Chanson du rayon de lune (GTJYDEMAUPASSANT).

c) Rimez et rythmez « la ronde des saisons ».

J. BIGOT,

/. E. P., Marvejols (Lozère).

*"• iiiillitimi iiiiimiiiu i MMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII miiiiiuiiiiiii iiiniiiiiiiii Illill i i un i iiiiiniii

JARACH et MOUCHET. La Composition française au Brevet élémentaire. 15.50

*** MIIItlIIIIIIIIUlllMIMlMIt '''''''IIIMIIIIIllllll|||||llll|||l|||utlltlllllllllllllllllllllMIIIIIMinitllllllllllll|||IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIII IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ttlMMIIII tlll •••••••••II»

>

J-

'


PARTIE SCOLAIRE

un grand nombre de bateaux anglais, norvégiens,

américains, allemands, italiens, grecs,

japonais même, entrent chargés dans nos ports

et en sortent avec du fret. Leur nombre l'emporte

encore trop sur celui des bateaux français.

4. Les grands trafiquants qui font construire

et équipent des bâtiments à leurs frais sont les

armateurs. Il y en a dans tous nos ports, plus

ou moins actifs et plus ou moins bien outillés.

L'une des plus importantes maisons est la

Compagnie Worms.

5. La marine marchande, nous l'avons dit,

ne fait pas seulement les grands transports ;

elle trafique aussi d'un port à l'autre, sur les

côtes françaises ou voisines de la France. Il y a

ainsi deux sortes de navigation maritime :

le long cours et le cabotage.

6. Pour le transport spécial des voyageurs,

des services réguliers de paquebots partent des

principaux ports, organisés par de grandes

compagnies. Ces paquebots sont de véritables

villes flottantes, portant dans leurs flancs plus

d'un millier de voyageurs. Pour les voyageurs

des premières classes, des installations très

luxueuses sont aménagées. La rapidité des

paquebots n'est guère inférieure à celle des

trains de chemin de fer. Ils suivent toujours à

peu près la même route de mer, et font aujourd'hui

en six ou huit jours la traversée de l'Atlantique

(3 000 à 5 000 km.), en un mois le

voyage du Japon. Les lignes françaises ont une

réputation justement acquise, tant pour la

rapidité que pour le confort des voyageurs,

et peuvent rivaliser avec les lignes anglaises

ou allemandes. Les principales compagnies

françaises de navigation par paquebots sont la

Compagnie Générale Transatlantique, au Havre,

à Saint-Nazaire et à Bordeaux, et la Compagnie

des Messageries Maritimes, à Marseille. Du

Havre et de Saint-Nazaire, partent les lignes

vers New-York et l'Amérique centrale ; de

Bordeaux, les lignes du Maroc, de l'Afrique

occidentale et de l'Amérique du sud; de Marseille,

les lignes d'Algérie, et, par le canal de

Suez, de l'Inde, de l'Orient et de l'Extrême-

Orient. De Dieppe, de Boulogne et de Calais,

partent des services pour l'Angleterre.

7. On évalue l'importance d'une flotte commerciale

d'après le nombre des bâtiments, et

surtout d'après le tonnage total. Pour ce tonnage,

la France occupe le 6 e rang dans le

monde, après l'Angleterre, les Etats-Unis le

Japon, l'Allemagne et l'Italie. Pour la rapidité,

elle vient au 2 e rang.

8. Les principaux ports marchands français

sont par ordre d'importance : Marseille, Rouen,

Le Havre, Bordeaux, Dunkerque, Saint-Nazaire,

Nantes, Bayonne, Sète, La Rochelle, Boulogne,

Calais et Dieppe. Marseille, de beaucoup le

premier port français, n'est cependant que le

8 e port du monde. Marseille mis à part, l'ordre

que nous donnons est sujet à changer. Rouen

l'emporte sur Le Havre pour le tonnage, mais

Le Havre l'emporte sur Rouen pour le prix

moyen de la tonne et la valeur des marchandises.

Dunkerque se développe rapidement.

9. Les messages télégraphiques pour l'aude

des mers sont transmis par de longs câbles

d'acier immergés, entourés d'enveloppes isolantes

et reliés aux lignes terrestres. Ces

câbles partent des points du littoral les plus

favorablement situés. Ils se fabriquent surtout

à Calais.

O'O'O'.p-» »•» 0 0"0 .6"0" O' O »~0 ~0" O- DU/'

10. L'importance maritime de la France n'es

pas encore en rapport avec le développement de

est fonction decelle des gisements de houille ou de

pétrole. Mais un effort doit être fait (amélioration

des voies de l'intérieur : chemins de fer,.

canaux et travaux d'aménagement des portseux-mêmes)

pour dériver en transit vers nos.

K

rts les marchandises (et les voyageurs) de

rrière-continent.

Questions. — De contrôle.

Exercices. — 1. Carte des côtes avec les ports :

indication des grandes lignes de paquebots. —

2. Plan de Marseille; plan du port de votre région.

le plus rapproché.

COURS SUPÉRIEUR

iiiiiiiiuiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiimmiiiiiiii

Canada. Mexique. Pays de l'Amérique centrale-

Esquisse deialeçon. —T. — 1. Canada. — Dominion

ou puissance autonome, faisant partie de l'Empirefédéral

britannique. Neuf millions de km*

(presque l'Europe), dont 240 ooo km 2 occupéspar

les Lacs. Le Canada primitif français, cédé à

l'Angleterre au traité de Paris (1763), limité au

bassin du Saint-Laurent, étendu peu à peu jusqu'aux

Montagnes Rocheuses et au Pacifique.

2. Partie septentrionale dans la zone glaciale

arctique. Deux saisons : été rapide et chaud, hiver

long et dur. Le Saint-Laurent, fleuve puissant sortant

des Grands Lacs, magnifique voie navigable^

dont les glaces interdisent l'accès un tiers de l'année.

Trois grandes régions : zone glaciale et désolée

du Nord (animaux à fourrure) ; immenses forêts dû-

Centre; zone sud de culture et d'élevage (un desgreniers

du monde).

3. Premier pays du monde pour l'exploitationforestière

(bois, pâte à papier) ; pour la chasse et

la pêche (les trappeurs, les chasseurs de fourrures).

Mines importantes : nickel, cuivre, argent ; Tordu

Klondyke. Industries métallurgiques et textiles..

4. 10 millions d'habitants, dont 2 millions et

demi, descendant des anciens colons français, parlent

notre langue ; 6 millions de colons d'origine britannique

; 100 000 Indiens et Esquimaux ; des immigrants

européens. Les villes (spécialement les villesfrançaises

de Québec et Montréal).

5. En face: Océan Glacial; Groenland, colonie danoise

; Atlantique : Terre-Neuve, colonie britannique ;

Saint-Pierre et Miquelon, possessions françaises.

II. — Mexique. —Au sud des Etats-Unis, dans la

zone chaude. Immense plateau triangulaire de-

2 millions de kilomètres carrés. Trois régions étagées

(d'après l'altitude) : terres chaudes jusqu'à 1 000 m. ~

tempérées, de 1 000 à 2 000 ; froides, au-dessus de

2 000. Rivières : le Rio Colorado et son canon

célèbre ; les autres peu importantes. Pays agricole :

les fermes ou estancias ; céréales, coton, tabac, etc.

Le premier pays du monde pour l'argent ; le quatrième

pour le pétrole.

Population : 15 millions d'habitants ; métis d'Indiens

et d'Espagnols : langue espagnole. République

fédérale sur le modèle des Etats-Unis. Les villes :

Mexico, capitale, etc.

III. — 1. Etats continentaux de l'Amérique

centrale (les nommer avec les capitales). Petites

républiques indépendantes (au moins nominalement),

sauf le Honduras anglais.

2. Pays insulaires: Iles Sous-le-Vent et Petites

Antilles, anglaises pour la plupart (la Martinique et

la Guadeloupe françaises). Grandes A ntilles : 4 îles

peuplées de noirs, descendants des anciens esclaves :

la Jamaïqtte, anglaise (son rhum), Haïti indépendantes

(2 républiques noires), Cuba et Porto-Rico

aux Etats-Unis. Les planteurs des Antilles : canne à

sucre, café, coton, tabac.

Questions. — De contrôle sur la leçon.

Exercices. — Carte politique des pays étudiés.

E. LESTANG,

Ancien directeur d'école normale.

•iiiiiiiiiuiimiiiiniii 1 tiiiiiiuiiiittiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiii 11 miiiimmiiHiiiiniiiHiHimtiiiiiniHHiniiiiiiiiiiii iiiiitiiiiiimtiiiimiiiti îiiiiiiiuntiitiiiiiiHiiiiiuiiiiiin

»»• KŒNIG. RECITS DE GË06RAPHIE 5.50

M 1

liinn***

!*•**" 111111111111 miiiiiiiiiiiiiiiliMiiiiiMiiiiiiuiiiiiiuiiiHiiiiii iiiiiiimiMiuiiiiuiiiiin un' * "liiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiii iilllliin iiiminit m minium \ '

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SC8

jomnAh ©ES msmutiaflœ £r tfE$iH^rmn^icÉs

IV

Comment éviter ta soif.

Eh biea,, d'abord, donnearlaii1?exemple à*, la

tempérance et, si vous aimez un peut trop... teeaié,

-par exemple, comme beaucoup de femmes,. M'en

buw« tout de même pas pins d'tme petite

tasse à votre déjeuner et constatez Men haut

•que cette petite tasse, bien' savourée, vous

«cause plus de plaisir que cinq ou six" tasses,

inconsidérément engbwrtiesv

Et puis, vous enseignerez la tempérance à vos

enfarO& r pmst fenaf donner tHibo» estomac etrate

graiuie force morale. Vous leur ferez constater

par etcs-mêmes qu'A. est vaia de rechercher un

pMsir physique au dede lu satisfaction d'un

besoin' réel. Vous les habituerez, quand ils,n'auront

plus soif ou plus faim, à s'en rendre compte

et à ne pas' céder à la gourmandise. Vous leur

prouverez qu'on peut toujours supporter la soif

entre les repas* si l'on boit suffisamment aux

repas, qu'il faut boire et manger à heures fixes

et que le caprice dans 1 l'alimentation crée des

besoins factices et pernicieux.

Vous leur défendrez de boire, même de l'eau,

à tort et à travers. Vous les armerez, dès la petite

enfance, contre les illusions et les entraînements

de l'intempérance.

Eh bien ! pour cette partie de l'éducation de

vos enfants, appelez leur père à votre aMe. Demandez-lui

de formuler pour eux les principes

nécessaires, en. phrases simples et nettes, et de

les répéter souvent. II faudra bien qu'il soit

•convaincu... et qu'il prêche d'exemple...

Et puis enfin, si vous voulez que votre mari

n'ait pas besoin' d'alcool, nourrissez-le bien !

Ifi travailleur bien afimenté est moins vite

fatigué qu'un autre par le même travail ; il

éprouve moins de dépression nerveuse, il a

moins soif, et surtout il n'éprouve pas le besoin

du coup de fouet stimulant de L'alcool.

Vous avez étudié les principaux groupes d'aliments,

les aliments réparateurs et les aliments

combustibles, ceux qui empêchent l'usure des

tissus et ceux qui donnent la force. Sachez composer

des menus complets. Ne ménagez ni le

temps ni la peine pour servir des repas confortables

et agréables. Sachez accommoder les

restes : que le mets qui reparaît sur la table ait

changé d'aspect et qu'il soit meilleur que la

première fois ; c'est presque toujours possible :

d'un reste de viande, faites un pâté; d'un reste

de purée de pommes de terre, fartes des croquettes,

etc. Ayez un bon livre de cuisine,

consultez les bonnes cuisinières de votre connaissance

: si vous saviez ce qu'un peu de soin

et d'adresse ajoute à la cuisine la plus simple !...

l,a cuisine est un art, soyez des artistes !

Si votre mari doit déjeuner hors de la maison,

évitez qu'il déjeune au restaurant ; préparezlui

plutôt un panier soigné, avec des aliments

2ui gagnent en saveur â être réchauffés (il y en a).

'est une peine considérable, je le sais, mais

vous ne prendrez jamais trop de peine pour

assurer à votre mari une alimentation rationnelle

et savoureuse.

Ne craignez pas non plus la dépense : évitez

^•^•flfcrt»


8. £/we saWe de conférences a 20 m. de long, 12 m. 50

de large et 4 m. de haut. 300 personnes s'y réunissent

ordinairethent. On voudrait que le volume d'air fût de

4 m 3 par personne. De combien faut-il élever le

plafond ?

->- SOLUTION :

Le volume de la salle doit être, : 4 x 300 =

1 200 m 3 .

Surface de base de la salle: 20 x 12,5 = 250 m 2 .

La hauteur du plafond doit être : 1 200 : 250 =

4 m. 80.

On doit élever le plafond de 4 m. 80 — 4 m. —

0 m. 80.

(Il faut exiger que les élèves fassent ce problème

sans opération écrite.)

COURS SUPÉRIEUR

MU 11 MMM 111111111 ut in m m un

I. RÈGLE DE TROIS COMPOSÉE

Une règle de trois composée est formée de plusieurs

règles de trois simples juxtaposées.

Problème I (règle de trois composée directe). —

Dans une usine, on a payé 1 490 f. 40 pour 27 jours

•d'éclairage électrique à raison de 6 h. par jour. Que

devra-t-on payer pour 24 jours à raison de 5 h. par

jour ?

->-. SOLUTION :

27 jours 6 h 1 490 î. 40.

24 jours 5 h x.

Faire remarquer qu'il y a là deux séries de grandeurs.

Elles sont directement proportionnelles.

Paire prévoir qu'il y a deux raisons ponr que la

réponse soit plu» faible que 1 490 f : i° il y a moins

de journées d'éclairage ; 20 les lampes sont allumées

moins d'heures par jour.

Méthode de réduction à l'unité :

Pour 27 jours, on paye 1 490 f. 40.

Pour 1 jour, on paye —-i^ -i—

27

„ 1 490, 40 x 24

Pour 24 jours, —^ J -?.

Ceci pour 6 h. d'éclairage par jour. Pour 1 h. :

1 490,4 x 24

27 X 6

Et pour 5 h. :

1 490,4° X 24 X 5 = 1 104 f.

27 X 6

Montrer l'avantage qu'il y a à simplifier le plus

possible l'expression avant de faire les calculs.

Problème II.— 5 ouvriers ont mis 12 jours pour

réparer tin chemin de 650 m. de long. Combien faudra-t-il

d'ouvriers pour réparer dans les mêmes

conditions un chemin de 320 m. en 8 jours ?

->- SOLUTION :

5 ouvriers .... 12 jours .... 650 m.

x — .... 8 jours .... 520 m.

Il y a là un rapport inverse (il faut employer

plus d'ouvriers si l'on veut que le travail dure

moins longtemps) et un rapport direct (longueur du

chemin).

Nombre d'ouvriers : 5 x 12 x 520 = 6 ouvriers.

8 X 650

II. LA SPHÈRE

Définir : solide dont tous les points de la surface

qui le limite sont à égale distance d'un point intérieur

appelé centre. Exemples : bille, boule, ballon,

globe terrestre, etc.

Couper une sphère par un plan : on obtient toujours

un cercle. Si ce plan passe par le centre, on

obtient un grand cercle ; les deux parties de sphère

sont égales (hémisphères).

Surface d'une sphère : S = 4 - R 2 .

R a. —R 3

Volume: V = Surface x - ou !——.

3 3

Exercices d'application.

PARTIE SCOLAIRE *a~q o •>• a o- •»«•- 25 jours.

4. Que dépensera~t-on, à 4f. le décimètre carré,pour

dorer une boule de 40 cm. de diamètre ? n =*= 3,14.

->- SOLUTION :

-r , 40 cm.

Le rayon vaut

20 cm. ou 2 dm.

2

Surface : 4 x 3,14 X 2 x 2 = 50 dm 2

Dépense : 4 x 50,24 = 200 f. 96.

24.

5. Trouver le rayon d'une sphère de 1 m 1 de surfac-.

->- SOLUTION :

4 TTR 2 = 1.

TIR 2 = - = 0,25.

+

R 2 = 0,25 x 0,31831 = 0,0795775.

R = y 0,079577 = 0 m. 282.

6. Quelle est la contenance d'un bol hémisphérique

de 16 cm. de diamètre ?

-+» SOLUTION :

,. 4 X 3,14 X 8 X 8 X 8 - M

v = ^ ••••• J ' s*.. — . = 1 071 cm 3 780

3x2

'

ou 1 I. 07.

de o m. 80 de large. ij8 de l'étoffe a été perdu par

suite des coupes. Prendre it = 22JJ.

7. Calculer le rayon d'un

la construction duquel on a employé

ballon spkérique

240 m. de taffetas

pour

->- SOLUTION :

Surface du taffetas employé : 240 x 0,8 =

192 m 2 .

Surface du ballon : IQ2 X 7 = 168 m 2 .

4 rt R 2 = 168.

•R R 2 • 168 : 4 = 42.

r.2 „ . 22 4 2 x I3,363 6 -

22

7

R 2 = 42 \ 13.3636 : - = 3 m. 65.

R

IV. NOTIONS USUELLES : les engrais.

On voudrait récolter dans un terrain 36 tonnes de

pommes de terre à l'hectare. Pour obtenir un tel rendement,

il est nécessaire de fournir à la plante 202 kg.

d'azote nitrique par hectare. Le terrain, appauvri, ne

peut à lui seul en fournir que 76 kg. Quel est le poids

de caliche {nitrate brut de sodium) qu'il faudra

répandre sur le terrain, qui a une superficie de 144 ares,

pour fournir à la plante le complément d'azote, sachant

que le caliche employé titre 5,1p. 100 d'azote nitrique ?

-»- SOLUTION :

Il faut apporter par hectare 202—76 = 126 kg.

d'azote nitrique.

Dans le terrain, il faudra 126 x 1,44 = 181 kg. 44

d'azote.

Cette quantité représente 5,1 p. 100 du poids de

caliche. Il faudra donc répajndre -

3 557 kg. 6.

5.1

L. MKRSIER,

Directeur d'école à Paris.

IIIIIIIHIIIItlHHIIIItlHlltll!IIMIUIimilllMIIHIillllUllllltlllllllll||l|||l|||||||l||||||||||||llt||||

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510 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES

ÉDUCATION

PHYSIQUE

LES GRANDS JEUX

La grande thèque.

C'est une variante de la balle au camp. On

limite un terrain de jeu rectangulaire. Au

milieu de ce terrain, on trace un pentagone

régulier de 5 à 10 m. de côté, et dont les sommets,

les bases, sont marqués par un piquet ou

une fiche de bois. Vers le centre de ce pentagone,

on plante une nouvelle fiche, le poste. Pour

lancer la balle, on se sert de la thèç''" * c'est

uiit s-,i.ce de batte découpée dans une planche

assez épaisse et qui mesure de o m. 50 à o m. 80

de long sur o m. 10 à o m. 15 de large.

Les joueurs sont divisés en deux équipes

égales, et le sort désigne celle qui occupera

le pentagone ou chambre, Les autres joueurs,

les frimeurs, se répartissent sur tout le terrain

de jeu.

Pour engager la partie, un des occupants de

la chambre, armé de la thèque, vient se placer

près de la fiche n° 1, et en dehors du pentagone.

Un de ses co-équipiers se met au poste central

et lui lance la balle qu'il doit renvoyer en dehors

de la chambre en la frappant' avec la thèque.

Il a le droit de refuser deux fois la balle, mais,

s'il la manque ou la refuse une troisième fois,

ou s'il la renvoie derrière lui, il sort du jeu et

les trimeurs comptent 5 points.

Aussitôt que le batteur a frappé la balle,

il lâche la thèque et, toujours en dehors de la

chambre, court à la fiche n° 2, la touche,

pui.s, s'il le juge possible, va toucher successivement

les piquets 3, 4 et 5 pour rentrer dans

la chambre (5 points pour son équipe, s'il

réussit). Mais l'un des trimeurs a ramassé la

balle et, s'il le juge possible, la lance sur le

batteur ; sinon, il la passe à un de ses camarades

mieux placé (trois pas au maximum en tenant

la balle). Comme dans la balle au camp, le

batteur, s'il est menacé de trop près, peut

s'arrêter à l'une des bases en levant le bras et

criant : « But ! ». Il est alors inviolable jusqu'au

service de la balle.

Un deuxième batteur lance la balle avec

la thèque et court vers les bases n os 2, 3, etc.,

pendant que le premier reprend sa course et

touche les autres fiches pour rentrer dans la

chambre. Il peut s'arrêter encore à une base

s'il le juge nécessaire ; mais le second joueur

ne peut pas le dépasser et doit s'arrêter à la

base précédente (deux joueurs ne pouvant

occuper la même fiche). S'il peut rentrer sans

être touché, son groupe compte i point.

Si le batteur est atteint par la balle pendant

sa course, il sort du jeu et les trimeurs comptent

5 points. La partie se joue en 40 points.

Quand les cinq bases sont occupées à la fois

par les batteurs, ceux-ci sortent du camp et

perdent la partie. S'il arrive que, toutes les

bases n'étant pas occupées, il ne reste plus que

deux joueurs dans la chambre, l'un d'eux peut

demander « trois coups pour une ronde ». Il

devra, après avoir lancé la balle, faire le tour

du pentagone sans être atteint et sans s'arrêter

aux bases. S'il réussit, toute son équipe rentre

dans la chambre et la partie continue.

Le drapeau.

Un rectangle d'assez grandes dimensions est

tracé sur le sol. A chaque extrémité, un camp,

est établi. Les joueurs se partagent en deux

groupes égaux, après que le maître a désigné

le chef de chaque camp ou capitaine. L'une des

équipes, désignée par le sort, a la garde du

drapeau (un simple piquet peut faire office de

drapeau). Ce drapeau est planté en terre à

5 ou 6 m. en avant du camp des gardiens.

Le capitaine des gardiens place quelques-uns

de ses soldats à proximité du drapeau ; les

autres sont tenus en réserve dans le camp et

n'interviennent que sur l'ordre de leur chef

placé entre le camp et le drapeau. Les gardiens

ont le droit de prendre leurs adversaires, les

assaillants, en les touchant avec la main.

Le chef des assaillants désigne un cavalier,

qui est inviolable et qui. porte un signe distinctif

très apparent. Ce cavalier protège les assaillants

des attaques des défenseurs, car il peut prendre

ceux-ci sans être pris par eux. Les prisonniers

des deux équipes sortent du jeu.

Pour engager la partie, le cavalier vient

toucher le drapeau, puis il court après les

défenseurs qui l'évitent. Il tâche de les éloigner

du drapeau. Le chef des assaillants en profite

pour lancer quelques-uns de ses hommes à

l'attaque du drapeau ; ils manœuvrent de

façon à s'en emparer, tout en évitant d'être

pris.

Les capitaines font remplacer leurs prisonniers

par leurs hommes de réserve. Il est bon

également de faire changer fréquemment le

cavalier.

Dès qu'un assaillant a pris le drapeau, il doit

l'emporter dans son camp sans être touché par

un gardien. S'il est fait prisonnier, le drapeau

est replacé et la partie recommence. Aussi,

quand le propriétaire du drapeau se voit en

danger, il peut le passer à l'un de ses camarades

qui lui-même peut le passer à d'autres. Le cavalier

protège cette retraite en essayant de toucher

les gardiens qui s'approcheraient trop du

drapeau.

Les assaillants peuvent se réfugier dans le

camp des défenseurs. Ils sont inviolables tant

qu'ils y restent. Mais, dès qu'ils quittent ce

camp, tous les gardiens ont le droit de les

prendre.

Les défenseurs gagnent la partie quand ils

ont fait prisonnière la moitié des assaillants.

CAPUS.

JI(lll(lllllfllllllHlllMIIIIIIIIIMIIII|llllllillllllIlfllllllllllllllllllllIlllllllltlMIIIMII|l|l||IM(MIIIIIIIIIIIIIIII>IIIIIIIHIIIIItMIIII iiiiiiiHiMiitiiiiiii


SCIENCES USUELLES

COURS PRÉPARATOIRE

IIJIIIMIIIIIIIIIHIMMIMMItmitlIlirilllMIIIIIIIIIMlllllMII

1IIIIIIII1IIIIIIHIIMIII

ET ÉLÉMENTAIRE

PARTIE SCOLAIRE

Leçon de choses.

Un boulon.

MATÉRIEL. — Gros boulon du type courant

figuré ci-dessous, une douzaine de petits à distribuer

; grosse vis à bois. Marteau, petite clé

à molette (de cycliste) pour écrous. Une brouette

ou quelque autre objet à pièces boulonnées, deux

planches préparées pour ce mode d'assemblage

(trou percé).

Usage. — Regardez ces petites pièces de fer

dans cette brouette ; qui en voit le rôle? ->-

Elles réunissent les pièces de bois deux à deux.

— Biles servent donc à assembler celles-ci. A

quoi ressemblent ces attaches? -*- A des vis.

— Biles sont filetées comme les vis, il est vrai,

mais elles en diffèrent assez pour mériter un

nom spécial : qui de vous le connaîtrait? ->-

— On les appelle des boulons.

Description. — Quelles parties y distinguet-on?

-*- La principale est une sorte de tige.

— On la nomme ainsi en effet. Qu'a-t-elle de

particulier à l'un des bouts? ->- Une tête élargie,

bombée en dessus,

d

_ """],. plate dessous. — Et

}y(( 0J à l'autre bout? ->- La

' __J **S e y e st filetée en vis

sur quelques centi~

mètres. — Regardez la tige près de la tête, au

collet. ~>~ Il n'est pas rond, mais carré. — Bt

ses angles sont en saillie. Il reste enfin cette

pièce détachable, l'écrou. -*- C'est une bague

carrée qui entoure la partie filetée de la tige

Mécanisme. — Comment introduit-on celle-

- En faisant tourner la tige,

en la vissant dans l'écrou. — Ou bien...? -*-

Ou en faisant tourner l'écrou en sens contraire.

— Pourquoi ? Regardez le dedans de l'écrou. ->-

Il est fileté, lui aussi. — Oui, et son creux a

-exactement la forme de la vis : c'en est un véritable

moulage. ->- Les filets saillants de la vis

entrent dans les filets creux de l'écrou. — D'où

la nécessité de faire tourner l'un d'eux pour les

assembler.

Emploi. — Assemblez avec le boulon les

deux planches que voici. ->- Elles sont préparées,

percées d'un trou où la tige entre juste. — Elle

ne vacille pas dedans, mais peut y tourner. -*-

Le collet n'y entre pas aisément, à cause de ses

saillies. — Forcez, avec le marteau. ->- La tête

arrive au contact du bois. Je visse l'écrou

maintenant, jusqu'à la deuxième planche ;

elle est ainsi attachée à la première. — Il reste

entre elles un peu de jeu; ne pourrait-on pas

les serrer davantage? ->- Si, mais les doigts

n'y suffisent pas, à cause du frottement. —

Servez-vous de cette clé à êcrou, dont une des

mâchoires est mobile. ->- J'en règle l'ouverture

aux dimensions de l'écrou, je le prends dans la

clé, et je le fais tourner avec force pour l'approcher

du bois.

— Qu'arriverait-il si la tige tournait en même

temps que l'écrou? ->- Elle ne s'y enfoncerai

iiiiiiiiiiiiititiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiniiiiiMiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiii

pas, l'écrou et la tête ne se rapprocheraient

pas, le boulon ne serrerait pas. — On évite cet

inconvénient en faisant le collet carré : il force

dans le bois et n'y peut tourner.

Avantage sur la vis. — Nous aurions pu

assembler nos deux planches plus simplement

avec une grosse vis : eût-ce été aussi solide ? ->-

Non, la vis ne mord que dans le bois. — Elle

se creuse en effet une cavité à sa taille dans la

deuxième planche, qui devient ainsi en quelque

sorte un écrou de bois. ->-... Ecrou moins résistant

que l'écrou de fer du boulon.

COURS MOYEN ET SUPÉRIEUR

iiiiJiNiin un mu inn ii" HH H m mu ni il miMiniMiiuiMiintiM m M tin Minium

Leçon de sciences.

Alimentation des plantes par la racline.

Composition des végétaux. — Il est indispensable

de la connaître pour comprendre ce

que les végétaux ont à prendre dans la terre et

dans l'air pour se nourrir.

a) Eau. — Les plantes en contiennent beaucoup;

c'est manifeste. La sève des herbes

tendres, le jus des fruits charnus, donnent de

l'eau pure par distillation. La vigne et beaucoup

d'arbres pleurent, quand on les taille un peu tard

au printemps. Le bois vert suinte au feu. Il y

a de l'eau jusque dans les graines qui paraissent

les plus sèches.

Couper une poignée de trèfle ou d'herbe des

prés, la peser, la laisser au soleil pour en faire

du foin, et la peser de nouveau pour savoir la

perte en eau. Ce foin en contient beaucoup

encore: on peut s'en assurer en le mettant dans

un four assez chaud pendant quelques heures.

Des expériences précises montrent que la

matière des végétaux est formée d'eau pour les

2/3 au moins. Ce nombre n'est pas excessif pour

les arbres eux-mêmes si l'on tient compte de

leurs feuilles ; chez les herbes, la teneur en eau

dépasse souvent 80 p. 100.

b) Substances organiques. — On nomme ainsi

la cellulose, l'amidon, le sucre, l'huile, le gluten,

la résine, etc., toutes matières qu'on trouve

dans les organes divers des végétaux, et qui

n'existent pas dans la terre. Composées de carbone

et d'hydrogène, auxquels s'ajoutent ordinairement

de l'oxygène et parfois de l'azote,

ces substances sont combustibles. La combustion

les transforme en produits gazeux qui se

dégagent et disparaissent : gaz carbonique, vapeur

d'eau et azote.

c) Substances minérales. — La combustion

des plantes laisse toujours un résidu poudreux

et grisâtre appelé cendre, fait de matières minérales,

c'est-à-dire de la nature de la pierre, qui

résistent à la combustion. On y trouve de la

silice et du calcaire pareils à ceux du sol, avec

de petites quantités de sels divers, carbonate de

potasse, phosphate dé chaux, etc. Au total,

les substances minérales contenues dans les

végétaux ne forment guère que 1 à 3 centièmes

de leur poids.

Éléments rares du sol et alimentation

des plantes. — a) Eléments rares du sol. —

Toutes les substances minérales des végétaux

proviennent certainement du sol, car on les y

trouve toutes. La silice, l'argile, le calcaire et

l'hum'us ten effet, ne forment pas tout à fait la

totalité de la terre végétale. Outre ses quatre élê-

II.IIMIIIIinMlllllMlMIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIlllllIllIIIIIIMIIIIMIIIIIMHIIIIIIIIIItlllllllll:!!;iIII|lllllllll

BAUDRiLLARDetLETRAiT. LECTURES-LEÇONS DE CHOSES. . . . 5.20

(iitilMiiiiiiMliiiiiiiiiMiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiimiimiiiimiiiiimirmiiiiiiiMiMiiiimmiiiMii IINIIMI Illllllll]:illl IMIlMIINIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIItlIMIIIItT'i

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5!2 IOURNÀL DES INSTITUTEURS ET DES iNimfuTtacE^ -o~&—o—»

ments constitutifs, le sol contient environ i p. ioo

de sels divers .- nitrates, sels ammoniacaux, phosphates,

carbonates (autres que le calcaire), sulfates,

chlorures, etc.

b) Aliments salins des plantes. — Les

substances minérales que les végétaux puisent

dans le sol par leurs racines sont-elles pour eux

des aliments ? Les savants ont fait de nombreuses

expériences à ce sujet ; voici les conclusions

auxquelles ils sont arrivés. Bien qu'on trouve

de la silice chez'presque tous les végétaux, elle

semble leur être inutile. Ils ne sauraient se passer,

au contraire, de sels azotés, de phosphates,

de sels de potasse et de sels de chaux. De très

faibles quantités de ces quatre sortes de substances

leur suffisent d'ailleurs.

c) Principes fertilisants du sol. — En examinant

les choses de plus près, on s'est aperçu

que ces sels ne sont utilisés qu'en partie le plus

souvent. Ce que les plantes recherchent dans

les sels azotés, ce n'est que l'azote; et, de même,

elles n'ont besoin que de l'acide phosphorique

des phosphates, que de la potasse et de la chaux

des sels de potasse et de chaux. Aussi dit-on couramment,

en agriculture, que les plantes demandent

au sol les quatre principes fertilisants

suivants : azote, acide phosphorique, potasse et

chaux.

Ces principes ne s'y trouvent pas à l'état

libre, mais à l'état de combinaison, dans les

sels énumérés plus haut. L'azote ne fait pas

exception, malgréles apparences; car, s'il est vrai

que le sol est poreux et contient de l'air, donc

de l'azote, il est non moins vrai que cet azote

libre est inutilisable pour la plupart des plantes ;

elles ne demandent qu'aux sels azotés celui

dont elles ont besoin.

d) Tableau récapitulatif — Il gagnerait à être

établi par colonnes verticales, et non comme

ci dessous par lignes horizontales.

Les quatre éléments constitutifs du sol (environ

99 p. 100 du poids du sol) : silice, argile,

calcaire et humus.

Ses éléments rares (environ i p. ioo) : sels

azotés (nitrates et sels ammoniacaux), phosphates,

carbonates (autres que le calcaire),

sulfates, chlorures...

Ses principes fertilisants (ils font partie du

calcaire et des cléments rares) : azote (des sels

azotés), acide phosphorique (des phosphates),

potasse (à l'état de nitrate.de carbonate., etc.)

et chaux (à l'état de calcaire ou carbonate, de

nitrate, de sulfate, etc.).

e) Remarques. — Montrer des échantillons

ten flacon) des éléments rares.

Faire remarquer que tous les principes

iJertâtisants sont 'Contenus dans les éléments

rares, à l'exception de la chaux, qu'on trouve

surtout dans le calcaire.

Paire remarquer en outre que le nitrate de

potasse et le phosphate de chaux contiennent

chacun deux principes fertilisants. Ces deux

sels suffiraient donc à l'alimentation minérale

des plantes, puisqu'ils peuvent leur fournir

les quatre principes fertilisants qui leur sont

nécessaires.

MVto de l'eau chez le» végétaux. — a) Ac

don dissolvante — Les aliments minéraux très

solubles, les nitrates en particulier, stimulent

rapidement la croissance des plantes à qui ou

*Hfmi»niwwn«Hiiii»iiHHinniimimiiwiHiiiiiiiwmmrimmmHiiiHH

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75 e Année. — Nouvelle série. — N° 35. -133 Samedi 25 Mai 1929."

EXAMENS

Certificat d'Études primaires

TWUV «-/iyn WW —Mi

I. ORTHOGRAPHE (C. Iv. P., juin 1928,

Chinon, Ivoire-Inférieure). — L'homme et le

chien. — L'homme, trouvant un animal si

merveilleusement disposé à lui obéir, semble

s'être complu à le mettre à l'épreuve. Il lui a

tout demandé et en a tout obtenu. Pour lui,

le chien s'est fait bête de somme, bête de trait,

de guerre.; de chasse, de garde, de pêche, animal

de ferme et de salon, d'écurie et de boudoir.

Avec l'homme, il a émigré d'île en île, de

continent en continent ; il l'a suivi sur les

glaces du pôle et dans les sables brûlants du

désert et dans les cités, sous le chaume et dans

les palais.

Partout, en un mot, l'homme a eu à ses côtés

le clnen, toujours utile et souvent indispensable.

Questions. — 1. Expliquer : « l'homme s'est comphi

à le mettre à l'épreuve ». ->- L'homme a pris plaisir

à l'éprouver, à lui faire subir diverses épreuves

demandant des efforts, de la patience, du dévouement

même.

2. Expliquer: «bête de somme; bête de trait;

émigré ». ->- Bête de somme : animal qui porte des

fardeaux.

Bête de trait : celui qui traîne des charges, destiné

à être attelé, par conséquent.

Emigré: il a émigré, c'est-à-dire il a quitté son

pays pour aller se fixer dans un autre.

3. Analyser grammaticalement : « il lui a tout

demandé ». ->- Il : pron. personnel, 3 e pers. du

sing., sujet de a demandé.

Lui: pron. personnel, 3 e pers. du sing., compl.

indirect de a demandé.

A demandé: verbe demander, I er groupe, forme

active, 3 e pers. du sing., passé composé, mode

indicatif.

Tout: pron. indéfini, masc. sing., compl. direct de

a demandé.

II. COMPOSITION FRANÇAISE. — Les

poules et le canard. — 1. Un superbe canard

passe, faisant le beau, au milieu d'une troupe de

poules ; portrait du canard, portrait des poules.

2. Les poules se moquent de sa démarche

lourde et disgracieuse.

3. Le canard se dirige vers la mare et invite les

poules à le suivre. Il montre alors son élégance

et sa souplesse.

4. Vos réflexions.

Illustrez le devoir.

SUJET TRAITÉ. — Toute la basse-cour se chauffe

au soleil à l'heure de midi. Un canard superbe,

portant beau, étalant son jabot avantageusement,

passe en se dandinant gravement au milieu d'une

troupe de poules. Celles-ci, nichées dans la poussière,

le considèrent ironiquement du coin de l'œil et se

font signe : « Qu'il est lourd ! Comme il boite ! Que

sa démarche est disgracieuse, malgré ses prétentions

ridicules ! Vraiment, ma chère, chacune de nous

dans sa petite sphère vaut mieux que tous les

canards réunis ! »

Et les caquets d'aller bon train...

Mais le canard s'est approché tout en boitillant

de la mare voisine. Il tourne la tête et invite de sa

voix nasillarde les poules à le suivre... Le voici dans

l'eau maintenant ; son corps souple se tient à l'aise ;

semblable à la proue d'un navire, il fend l'onde

«JBNMBAA9S

tranquille. Les poules se sont tues, vexées de se voir

éclipsées par tant d'aisance et de souplesse ; le

canard jouit de son triomphe et son petit œil goguenard

les traite en passant du haut en bas. « Apprenez,

mesdames, semble-t-il dire, à modérer votre

esprit de dénigrement. On peut être ridicule évidemment

par quelque côté, mais racheter une

imperfection par d'autres qualités. Plus d'indulgence

et plus de modestie vous siéraient davantage. Que

ceci, à l'avenir, vous serve de leçon ! »

III. ARITHMÉTIQUE (Antrain, Ille-et-

Vilaine, 1927). — 1. On achète pour 28 000 f. un

pré carré dont le périmètre mesure 420 m. Les

frais s'élèvent en outre à 7,50 p. 100 du prix

d'achat. Quel bénéfice réalise-t-on en revendant ce

pré 296 f. l'are?

->- SOLUTION. — 28 000 f. valant 280 fois 100 f.,

les frais s'élèvent à 280 fois 7 f. 50 :

7 f. 50 x 280 = 2 100 f.

Le pré revient donc à la somme totale suivante :

28 000 f. + 2 100 f. = 30 100 f.

Or, son côté est le quart de 420 m. :

420 m. : 4 = 105 m.

Nous aurons donc sa surface en multipliant 105

par lui-même :

105 x 105 = 11 025 m 2 .

Cela fait 110 a. 25. A 296 f. l'are, on les vend

les 11 025 centièmes de 296 f. :

296 f. x 110,25 = 3 2 6 34 f-

En retranchant de cette somme le prix de revient,

on a le bénéfice de l'opération :

32 634 f. — 30 100 f. = 2 534 f.

* *

2. Un ménage consommait en un an 4 hl. de

vin à 360 f. l'un. Le prix du vin ayant augmenté

d'un tiers, le ménage diminue sa consommation ;

néanmoins, la dépense annuelle est accrue de

240 f. Combien a-t-on consommé de litres en

moins ?

->- SOLUTION. — La dépense primitive était 4 fois

360 f. :

360 f. x 4 = 1 440 f.

En y ajoutant l'accroissement de dépense, nous

aurons la dépense nouvelle :

1 440 f. -f- 240 f. = 1 680 f.

Or le prix nouveau de l'hectolitre est les 4/3 du

prix primitif, soit :

360 f. X 4/3 = 480 f.

Autant cette somme est contenue de fois dans

1 680 f., autant on consomme donc d'hectolitres :

1 680 f. : 480 f. == 3,5.

La consommation est ainsi réduite de :

4 hl. — 3 hl. 5 = o hl. 5, ou 50 litres.

IV. HISTOIRE ET GÉOGRAPHIE. —

1. Qu'entend-on par le gouvernement de la seconde

Restauration ? — 2. Quels étaient les deux grands

partis en présence ? — 3. Quels sont les principaux

canaux du Nord-Est ?

1. Le gouvernement de la seconde Restauration

(1815-1830) comprend deux règnes : celui de

Louis XVIII jusqu'en 1824, celui de Charles X

jusqu'en juillet 1830.

2. Les deux grands partis en présence sont : les

l1llinilllill11illllJ1llllllllllllllllllllllll>IIIllllltlJltlUlllllirillllllllllJUiaiFMllllMM1llllllllMIMIIlll1lllMll»lll]IIIIIILMIIIllllMIMIlllll1l1MlllMlillllMlflMllM1Mltltl1llllll1lllllllltlll1ltl1IUILlllMlllliailfllIIIJtMk**

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RI> Lisons ! Cours moy. 1" degré. 8.40; Cours moy. 2 e degré et cours sopw 9 fr.

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..'-. T.;T. : r. < ;

134 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES *-*~~^«.

libéraux, qui veulent maintenir les libertés acquises

par la Révolution, notamment la liberté de la

presse : ils se recrutaient surtout parmi les gens qui

n'étaient pas électeurs : paysans, ouvriers, étudiants

et soldats ; les ultras qui n'acceptaient pas la Charte

constitutionnelle et voulaient le retour à l'ancien

régime.

3. Les principaux canaux du Nord-Est

sont : le canal de l'Oise à l'Aisne, qui se continue

d'un côté par le canal des Ardennes, de l'atitre par

le canal de l'Aisne à la Marne ; le canal de la Mante

an Rhin. Deux antres canaux, celui de l'Est et

celui de la Marne à la Saône, unissent la Saône à la

Moselle et à la Marne.

IV bis. SCIENCES (Bizerte, Tunisie, 1928). —

Sur la vaccination et le gaz sulfureux. —

1. Vous avez vu le médecin ou une infirmière

vacciner un enfant contre la variole; dites comment

ils s'y prennent, et quels sont les effets de

cette opération. Citez quelques maladies qu'on

Prévient ou qu'on guérit par une vaccination.

Citez un grand savant français qui s'est occupé

des vaccins, et dites de quelle grave maladie il a

trouvé le remède. — 2. Comment obtient-on le gaz

sulfureux? A quoi le reconnaît-on, et à quoi

Vemploie-t-on ?

->- DÉVELOPPEMENT. —. 1. Pour vacciner contre

la variole, l'opérateur se sert d'un liquide épais et

blanchâtre, appelé vaccin, qu'il s'agit d'introduire

dans le sang du patient. Il lave à l'alcool l'endroit de

la peau où doit avoir lieu l'inoculation, le haut du

bzas ordinairement. Puis il casse les pointes de

î'ampoule de verre contenant le vaccin, pour en

verser le contenu sur une lame de verre, préalablement

lavée à l'alcool, elle aussi. Ensuite, avec la

pointe d'une lancette, stérilisée à la flamme d'une

lampe, il fait quelques petites entailles" dans la

peau à l'endroit choisi, de manière que le sang perle

à peine, et il porte le vaccin sur la plaie. Il y sèche

en quelques minutes; l'opération est terminée.

s?

Ce vaccin est une sorte de pus recueilli sur des

génisses atteintes d'une variole légère. Il communique

la même maladie, légère et bénigne, à la

personne vaccinée. La plaie s'enflamme un peu et

le malade éprouve de petites indispositions : mal de

tête, courbature, etc. Mais il guérit en quelques

jours. Après quoi il est réfractaire, pour une dizaine

d'années au moins, à toute attaque de la variole,

maladie redoutable aux non-vaccinés.

On a trouvé des vaccins qui préviennent de

même d'autres maladies microbiennes, la typhoïde,

la peste, etc. On guérit même, par une opération du

même genre, des maladies déclarées, comme la

diphtérie.

La vaccination antivariolique est due à un médecin

anglais, Jenner. Mais c'est Pasteur et ses élèves

qui ont découvert les autres vaccins ; la découverte

an remède préventif de la rage a immortalisé le

nom de ce grand savant. Le vaccin du D* Calmette

permet d'espérer de grands succès dans la lutte

contre la tuberculose.

2. Pour obtenir du gaz sulfureux, il suffit de

brûler du soufre, car ce gaz n'est autre chose que le

produit de la combinaison du soufre à l'oxygène.

On le reconnaît à son odeur spéciale, vive et

piquante, ainsi qu'à la toux et aux suffocations

qn'fl produit si on en respire un peu trop.

Il jotrit d'nn pouvoir décolorant considérable ;

on le montre en jetant des violettes humides dans

un flacon où l'on a brûlé du sonf te : elle* blanchissent

rapidement. On utilise cette propriété dans L'industrie

pour blanchir les chapeaux de paille, la laine,

les éponges, les bouchons, etc.

Comme, en outre, il est toxique à dose un peu'

forte, on l'emploie pour tuer les rats dans le» cales

des navires, pour détruire les germes de moisissures

dans les tonneaux, la vermine dans les maisons, etc'

V. DESSIN ET COOTTHIE (Ckfttettmeui,

Charente, ioz8). — Garçons. Une feuille de

frêne. — Filles. Surjet de 10 cm., lettre L.

Concours commun des Bourses nationales

i

DEUXIÈME

SÉRIE

I. ORTHOGRAPHE. — Beauté de l'hiver. —

La primevère, la violette et la rose de Bengale

rient sous la neige. Certaines autres fleurs,

grâce à un accident de terrain, à une disposition

fortuite, survivent à la gelée et vous causent à

chaque instant une agréable surprise. Si le

rossignol est absent, combien, d'oiseaux de

passage, hôtes bruyants et saperbes* viennent

s'abattre ou se reposer sur le bord des eaux \

Et qu'y a-t-il de plus beau que la neige,

lorsque le soleil en fait une nappe de diamants,

ou lorsque la gelée se suspend aux

arbres en fantastiques arcades, en indescriptibles

festons de givre et de cristal 1

G. SAND.

Questions. — ï. Expliquer le sens des expressioyis :

« rient sons la neige ; une disposition fortuite ; nappe

de diamants; fantastiques arcades; indescriptibles

fpstons ». ->- Rient sous la neige : ces newr», par

leur grâce, leur fraîcheur on leur éclat, semblent

rire sous le manteau de neige qui les recouvre.

Une disposition fortuite : an emplacement imprévu

et, i«i, favorable.

Nappe de diamants : la neige s'étale comme une

nappe éblouissante de blancheur, et les rayons du

soleil en s'y jouaat la font briller â la manière de

diamants jetant leurs feux.

uiiiuuiiiiminiimiiiMu»itiMiiiNiii!MMimMiniiiiiMimimininiiMMnMimiiiiin

FOOSIEL. ROTIONS DE PEDAGOGIE GENERALE.

Fantastiques arcades : sortes d'arcs aux formes

étranges, irréelle», que la gelée suspend aax arbres.

Indescriptibles festons : sortes de guirlande», aux

dessins si compliqué» qu'on ne peut les décrire,

formées par lai même gelée.

2. Dites brièvement à quoi l'auteur fait allusion

pour montrer ta beauté de l'hiver. ->- L'auteur

parle de certaines fleurs dont l'apparition est

imprévue, de ïa présenee d'oiseaux de passage

animant le paysage, de l'effet de la neige et de la

gelée sous les rayons du soleil et sur le» arbres.

3. Quel est le sujet du verbe « causent *? Quels

sont ses compléments? ->- Sujet»: fleurs.

Compléments : vous (comp. ind. de causent) ;

surprise (compl. direct) ; instant (compl. circonstanciel

de temps).

4. Analyser logiquement la dernière phtase : « Et

qu'y a-t-vt de plus beau que la neige... festons de givïâ

et de cristal? ».

II. COMPOSITION FRANÇAISE. — Deux

enfants vont quitter ï école, leurs études terminées,

et font des projets d'avenir. L'un se propose

d'aller à la ville et donne ses raisons. L'autre

restera â la campagne et il donne tes siennes.

Faites-les parler l'un et l'autre. Dites celui que

vous imiteriez.

CoNSErts. — Il s'agit de traiter le sujet bien

connu : préférez-vous la campagne ou la vifie?

11 fir.

«niiMliiiiiliMlll niiiiiiiiiiimiiiitimiiiiiiMniiiiiiiiniMHiirimirMiiuii.ini iiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiintiiiiiiiiiiiiiniiiiiiitiiiniiiiiiiiniMiiiiiiiiiiiiiMMiiuniiiHiiit



PAKTIE SCOLAIRE jQ-i-Q ^ ''» ' tf Q I » I » ^ ' « ' C'C '9 O Q-P'-fr"t>—O- 13^

Jr

?!

dites pourquoi ; ce sujet étant présenté ici d'uue

façon vivante.

L'enfant qui préfère aller à la ville. — Il invoque

les inconvénients de la campagne l'hiver : le grand

froid,, les routes boueuses ou couvertes de neige, le

manque de confort et d'hygiène, l'isolement... En

regard, il fait briller au contraire les avantages de

la ville : les commodités de toute nature (moyens de

communication, chemin de fer, tramways, médecins,

pharmaciens) ; les distractions de toutes sortes :

bibliothèques, théâtre, cinémas, conférences, jeux

sportifs, etc.

L'enfant qui préfère la campagne. — Tout eu

reconnaissant peut-être les avantages du séjour à

la ville, il en fait ressortir les inconvénients : la vie

dentaire, l'absence d'espace, d'air et de lumière,

l'esisbence réglée ô la minute, etc. Au contraire :

pins de liberté à la campagne, grand air, pas de

travail surveillé, séjour agréable pendant fa belle

saison, etc.

*-—^WW"C^AAArfH

ÎÏI. ARITHMÉTIQUE. — i. Un hectolitre^

de pommes de terne pèse go kg. Un marchand en

achète 4^0 hl. à 32 f. $o le quintal. Les frais de

manutention et le transport lui reviennent à 30 f.

par tonne. D'autre part, 180 kg. se perdent en

rouie. Que gagnera le marchand en revendant ses

pommes de terre 7 /. 5© le double décalitre ?

-»»• SGï,tfïrox. — Les 430 H. achetés pèsent

ensemble 430 fois go kg. :

9K> kg. x 430 = 38 700 kg.

•Cela fait 387 •qx. Le prix total d'achat est donc

387 *ois 32 f. 50 :

32 f. 3© x 387 = 12 577 f. 50.

387 qx font aussi 38 t. 7. Les frais de transporte!

de manutention s'élèvent donc aux: 387 dixièmes

de 30 f. :

30 f. x 38,7 «= ï roi f.

De sorte q«e le prix total de revient est de :

12 577 f. 50 -f ï 161 i. *= ï3 738 f. 50.

La perte de marchandise est de 2 hl., puisque

2 fois 30 kg. font les 180 kg. perdus. Le marchand

ne «vendra donc que :

430 M. — 2 hl. = 428 hl.

Cela f a$t un nombre de doubles décalitres 5 fois

plus grand :

5 &. (lisez deux litres) d'un des meflk-.irs

•crus »,

Conditions naturelles.

La vigne est, en Alsace, près de sa limite septentrionale.

Aussi ne la cnitive-t-on que grâce à des

conditions matarellies particulièrement ïavorables :

terrains secs» ohaletw et humidité modérée.

Les collines dites sons-vosgiennes, q-tà constituent

nne zone de transition entre les hautes Vosges et

la plaine, sont constituées en partie de marnes et

calcaires jurassiques. Comme en Bourgogne sur

ïes « côtes » qui font face à la plaine de la Saône,

ïes vignobles s'étageut sur les pentes marneuses,

tandis que les crêtes de la plate-forme calcaire qui

les couronne sont couveftes de bois. En outre, la

vigne s'est étendue en bordure des avant-monts, sur

liesoldefeess, également riche en calcaire, de la plaine.

Mais les meilleures conditions d'emplacement se

trouvent à une altitude de 50a 350 mètres an-dessus

de la plaine, sarles fortes pentes, orientées vers l'Est

et vers le Sud, qui permettent une insolation

complète des ceps et qui facilitent en même temps

l'écoulement des eaux. A cette hauteur, les brouillards

faisant défaut, les rayons du soleil non seulement

entretiennent la végétation, mais en prolongent

la durée. De belles journées chaudes, en

automne en particulier, permettent aux raisins

de parvenir à ce degré de maturité qui les rend

capables de fournir des vins capiteux. Dans certaines

vallées qui montent vers les crêtes,' la vigne

s'est même infiltrée, sur les flancs exposés au >Iidi.

jusqu'à une altitude de 500 mètres. Ajoutons que les

vents pluvieux de l'Ouest déposent la plus grande

partie de leur humidité sur le versant occidental de la

chaîne ; la zone orientale de piedment est une zone

de sécheresse relative, la quantité de p^uks augmentant

dans la plaine à mesure qu'on s'éloigne de

l'abri des Vosges.

Répartition géographique.

Depuis le débauché de la Daller, en plaine, en

aval de Massevaux, aupontd';4s£»

WEIIA. CONTES ET LEGENDES ©ISRAËL. . . .

-.uiiiMuiiiiiiiiiiiiuiiuiiiiiinimiHMiiuiiuniiunimiiuuMiuuianniniuiiiiiuMlumiriii

Sfc t!i°

'iiHIiIiilllllIIIHIlllliniIllinilMIIIIIIIIIIIItinilllllIIIUIIIIllllllllUIIIIIIIIIMIIIIUIIlIlHHItMMNrHlIlMlii

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136

JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES •:*-*

continuité de no kilomètres de longueur, couvrant,

les pentes des Vosges jusqu'à une altitude de

400 à 500 mètres, s'étalant sur les versants des collines

sous-vosgiennes et descendant jusqu'à la plaine.

Elle pénètre même à l'intérieur de la montagne :

d'une part par la vallée de la Fecht, qui offre sur son

versant nord une rangée de vignes ininterrompue,

mais de faible largeur à cause de la raideur de» pentes,

jusqu!à Munster; d'autre part, parle val de Ville

où, grâce à la douceur des pentes, la vigne s'éparpille

toujours sur le versant nord, plus largement. En

outre, le vignoble s'étend dans la plaine même,

au débouché de ces deux vallées de Munster et

de Ville, autour de Colmar et de Sélestat.

Au sud de cette zone, on retrouve la vigne sur les

collines du Sundgau, de Mulhouse à la frontière

suisse, et sur les terrasses bien orientées de 1*111,

de Mulhouse à Altkirch. Au nord de la Mossig, dans

les Vosges gréseuses, le relief est plus morcelé ;

en outre, le sol, toujours riche.en chaux, renferme une

forte proportion de silice ; on y assiste à un véritable

émiettement du vignoble sur les pentes orientées

Culture.

algré les conditions naturelles favorables, la

vigne exige en Alsace des soins méticuleux. Le

vigneron alsacien est le plus souvent propriétaire

de son exploitation, et celle-ci est presque toujours

de petite étendue, puisque, d'après une enquête récente,

93 p. 100 des domaines viticoles du Bas-Rhin

et 83 p. 100 de ceux du Haut-Rhin ont moins de

2 hectares d'étendue. Aussi prodigue-t-il pour sa

mise en valeur son temps et sa peine. Dès le moyen

âge, la corporation des vignerons soumettait les

postulants à des épreuves rigoureuses.

Dans les vignobles à grands crus particulièrement,

on emploie la culture dite en quenouille : les ceps, au

nombre de deux ou trois, recourbés à la base en arceaux,

sont attachés en pointes au sommet d'un échalas

central de 1 m. 50 à 2 mètres de haut : cette forme

arborescente est pour la vigne une cause essentielle

de vigueur et de fécondité. Dans les vignobles

de plaine, on emploie la méthode dite « en traverse »• :

les échalas sont remplacés par des piquets en fer

reliés par cinq ou six fils de fer, le long desquels

s'étale la vigne, à 50 centimètres du sol; dans la Basse

Alsace, la disposition en quenouille ou en lignes

estremplacéeparl'arrangement des ceps en chambres

à vignes dites Kammerbau, constituées par un

quadrillage de châssis ou de fils de fer, à 80 centimètres

au-dessus du sol, que recouvrent les vignes*

i

(Géographie commerciale

I,e vignoble alsacien.

Quillet.)

vers l'est ; plus au nord, la vigne perd de son importance,

puis reprend aux environs de Wissembourg,

où elle se rattache au vignoble du Palatinat.

Au total, la vigne occupe en Alsace 21487 hectares,

ce qui représente 2,6 p. 100 de la superficie totale

et 4,3 p. 100 de la superficie cultivée. Sur ce chiffre,

le département du Haut-Rhin compte pour o. 786 hectares

et celui du Bas-Rhin pour 11 701. Les arrondissements

vinicoles par excellence sont ceux de

Sélestat, de Molsheim et de Strasbourg-campagne

dans le Bas-Rhin ; ceux de Ribeauvillé, de Colmar

et de Guebviller dans le Haut-Rhin. Certaines

communes renferment une proportion considérable

de vignobles, telles Katzental avec 184 hectares de

vignes sur un territoire de 222 hectares,Riquewihr

avec 270 sur 383, Guebviller avec 232 sur 476, Ribeauvillé

avec 348 sur 1 205, dans le Haut-Rhin ;

Bar, Wolrxheim, Heiligenstein, etc.,dansle Bas-Rhin.

CLOT. CONTES ET RÉCITS D'OUTRE-MANCHE

Production et commerce.

Les vendanges ont lieu en général vers le milieu

d'octobre. Le rendement varie considérablement

d'une année à l'autre. La récolte la plus forte a été

enregistrée en 1875 et a atteint 1 678 400 hectolitres ;

en faisant abstraction des années de guerre, la récolte

la plus faible est celle de igi3,avec 157 213 hectolitres.

En année moyenne, le rendement est de

60c 00 J hectolitres environ, dont 150000 à2ooooo hectolitres

sont des vins de choix.

Ces vins sont en grande majorité des vins blancs.

Parmi les plus célèbres, citons les crus historiques

du Rangen à Thann, du Kitterlé à Guebwiller, du

Brand à Turckheim, du Sporen à Riquewihr, du

Geisberg et du Zahnacker à Ribeauvillé etc., dans

le Haut-Rhin ; du Kirchberg et du Gansbronnel

à Barr, du Klemer à Heiligenstein, du Rott et de

FAltenberg à Wolxheim, du Steingrube à Wissembourg,

etc., dans le Bas-Rhin.

La récolte est vendue en général au moment de

la vendange ou pendant la première année, par l'intermédiaire

des gourmets, jadis fonctionnaires communaux,

aujourd'hui tonneliers, aubergistes ou marchands

de vin. Ils soignent les vins, les unifient par

des mélanges savants et se chargent des expéditions.

Depuis quelques années, des foires aux vins qui

attirent beaucoup d'acheteurs se tiennent dans les

centres viticoles les plus réputés, à Ammerschwihr,

Ribeauvillé, Barr, Marlenheim, Obernai.

Jusqu'en 1870, les vins alsaciens se consommèrent

surtout sur place. Apartirde l'annexion, l'Allemagne

leur fournit un débouché important, mais, les Allemands

demandant surtout des vins acides, la viticulture

alsacienne délaissa les produits de choix pour les

vins ordinaires, qui ne pouvaient être consommés

qu'après un fort sucrage et un coupage avec des

vins étrangers. Aussi l'encépagement se fit-il, même

dans les bonnes expositions, avec des variétés grossières

à grand rendement.

Mais, après le retour de l'Alsace à la France, cette

situation provoqua une crise, en raison de la concurrence

des autres vins français ordinaires. Les vignerons

durent se préoccuper de revenir à la production

des vins de choix, recommandables par leur originalité

et par leur haute tenue. A gros frais, ils ont

amélioré leurs cépages et perfectionné leurs moyens

de vinification. Dès maintenant, le succès a couronné

leurs efforts : la France connaît et apprécie

leurs grands crus, qui sont aussi très estimés en Belgique,

en Angleterre et en Amérique du Sud.

R. OZOUF.

IIIIIIIIMIIIlIIIIlIIIIHIIItlIIIIIIIItlIIIItlIlltiniItlIlNlllllirMIIIIMII lllllIflllllllMIIIIIIIIIIIUIMIIIII llllll|lllllltlllllllllllllllllllllllllll(llllHIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIMIIIMIIIIIIIIIIIIlllllllllMIIIIIIIII)HIMIlni«

MiitmttftMitHftiiiuinitiirtiinfiimiiiiiim

SB*

9.60>

Rtlii. . 12 tr.


75« Armée. — Nouvelle série. — N° 3S. 69 — Satfwâï 25 Mai TC29:

££ Gt//i>£ ADMINISTRATIF

par A. LANTENOIS, secrétaire d'inspection académique,

paraissant tons les quinze jours.

Ce qu'il faut savoir

-*- II arrd-ve — et c'est le cas fréquemment pour

les -refaites les plus âgés — que des retraités

dont la demande régiementaire de révision N'A été

produite qu'avec %m certain retard, me soient mis

en possession de leur nouveau livret qu'après des

commees ptus jewnes, qui ont été plus diligents

I'J. G., 3 mai 1929)-

~>~ Les sujets des compositions écrites du B. E.

et du B £. P. S. seront choisis en 1929 par les B.

en comité des I. A. Il conviendra, que chaque

L A . ftmpase au R. 2 sujets pour chaque

épreuve, *pw'i»/ y joigne la solution des problèmes

proposés et la traduction des versions de langues

vivantes (C. 19 avril 1929).

->- Les frais supplémentaires que la femme

mariée, fonctionnaire, séparée de son conjoint,

est obligée de supporter pour résider au lieu de

ses fonctions peuvent être déduits de ses appointements

en vjne de l'établissement de l'impôt sur les

salaires dont eîîe est redevable (J. O., 3 mai 1929).

«*- Le laps de temps qui s'écoute -entre la date

de la dévision relative à un ordonnai» emen t

'ministériel et la date « Jaquette ï ordonnance de

délégation parvient à destination êtaœt mu

'Minimum de qumae fours, •aucune demande

de crédit ne peut être suivie d'effet dans vm délai

plus resjreîih. L'A dministration des F. n'accepte

les ordonnances que les x* T , W et 20 de chaque

mois ,(C,, K> iév, 1929) •

H*- Le /. O. d» 27 avril 1-929 renferme des

I. importantes, en date du x$ avril 1939 sur les

conditions d installation des Ly. et Col. (g. et

j. /.). Nombre d'élèves par étude ; de 35 à 40 ;

par dortoir : de 30. à 35. Il y a intérêt à consulter

css I. pour les établissements d'.ens. primaire.

~*- Conformément à la jurisprudence du

Conseild Etat, toute mesure prise à l'égard d'vau

ïonctksnnaire est définitivement acquise lorsqu'elle

n'est pas rapportée dans les délais normaux du

recours contentieux (J. O., 28 mars 1929).

->- Pour les inscriptions aux examens et les dates

de ces examens, se reporter au Guide de 192.9, p. 47.

— Le registre d'inscription pour Je B. E. et le B. E. P. S.

(section générale) est clos le 15 juin. — Le .candidat à

l'E. N. ou à l'enseignement dont l'état de poitrine peut

donner lieu à discussion fera bien de se munir des documents

radiographiques et bactériologiques dont il est

question à l'art. 3 du D. du 4 fév. 1928.

2° Commg Secrétaire de mairie.

->- Délivrance des certificats de vie des titulaires de

rentes viagères pour la vieillesse et les accidents du

travail.

->- Achèvement des travaux relatifs à la session de

mai, s'il y a lieu ; envoi des pièees.

->- Mandatement des contributions commœnales

et des taxes de biens de mainmorte.

->- Publication de l'arrêté fixant au dimanche suivant

le 15 juin l'ouverture de la pêche ; — de l'arrêté

défendant d'enlever ou de détruire les iiids d'oiseaux ;

de l'arrêté concernant la circulation des -chiens ; —-

de l'arrêté visant l'échardonnage ; de l'arpêté interdisant-de

potltaer l'eau des marée; de l'avis indicpaant la

date de passage de lu CoBamiHsKw d'inspection «t de

classement des chevaux (affichage de cet avis).

-*- Exéentéon des règlements.swx le haonetonnage.

>~ Projet d'organisation de la fête nationale.

->- Envoi k l'agent forestier de l'état des bestia»x

ayant pâturé dans la forêt, en distinguant ceux dont

on fait commerce.

->- Vaccination et revaeeinaiion obligataires.

-»- Trasuffleiesio-n au juge de paix des démunies

d'inscription et de radiation sur les listes agricoles

écartées par la ConrmiBston.

->- Proposition au juge de paix pour la fixation des

périodes pendant lesquelles .pourront avoir lieu les

distillations d'alcool.

->- Publication de l'avis de dépôt à la- mairie de la

matrice des patentes ; après 20 jours, renvoi de cette

matrice au Directeur des C. D. avec observations.

->- Transmission des dossiers des jeunes gens de la

classe demandant à être examinés par la Commission

médicale spéciale.

->- Le maire doit assister ou se faire représenter par

l'adjoint à la séance de la Commission cantonaie

chargée de former la liste préparatoire du jury.

(Extrak de l'ouvrage : Ce que l'Instituteur doit faire,

par A. LANTENOIS. — Tous droits rèsorvés,)

:

V 1 :

Ce qu'il faut faire

EN JUIN

1° Comme Instituteur.

*- L'instituteur avisera J'I. A. de son intention de

solliciter sa retraite pour le 1 er janvier prochain {préavis).

•*- Candidature à une récompense de la Ligue nationale

contre l'alcoolisme, de la Société pour l'instruction

des souds-wwietg et arriérés.

->- Examens du C. E. P. : envoi à l'I. A. de la

note des frais de voyage et de séjour à ces examens ; —

demande des diplômes signés par l'I, A ; — dans certains

départements, la revision de la liste des livres

classiques est faite à l'occasion des examens du C. E.

P. E.

->- Préparation du premier mouvement du personnel

des iastituteurs. — Réunion du Comité consultatif. —

Publication des postes découverte à la suite de ce

j rentier ««Hivernent, — Etablissement et envoi d'uae

nouvelle demande de changement.

•+- Rapport à i'i. A. sur le cinéma acquis avec

subvention ministérielle.

L'ACTUALITÉ

ADMINISTRATIVE

LE CODE DES PENSIONS

Retenues. — Les retenues pour pensions civiles

doivent être subies obligatoirement par les bénéficiaires

de la L- du 14 avril 1924, dès tors qu'il y a

attribution d'un traitement : cas d'un furjctroimaire

admis à la retraite et continuant son service (J.


HBBBJB|HngH|

70 JOURNAL DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRÎCES

* Invalidité. — Un fonctionnaire du service sédentaire

qui compte 7 ans de services administratifs

et 8 ans de services militaires, soit 15 ans,

bonifiés le cas échéant, et qui est invalide, a droit à

pension (art. 22, par. I er , de laL- du 14 avril 1924),

pourvu que les 15 ans de services visés soient

Ses services effectifs et que, d'autre part, il n'y ait

pas double emploi dans les années de services administratifs

et les années de services militaires (/. O.,

3 mai 1929).

* Veuves de guerre réclamant l'allocation complémentaire

au titre des services civils de leur mari. —

Les services de 18 à 20 ans ne comptent pas; pour les

réductions de service, attendre l'I. du Ministère des

F. qui est annoncée.

* Caisse des retraites de l'Algérie. — Le D. du

20 avril 1929 attribue aux tributaires de cette

Caisse certains avantages dont jouissent déjà ceux

de la métropole (Voir J. O., 20 avril 1929).

$ Fonctionnaires en congé de maladie. — Ils ne

peuvent en aucun cas percevoir leur traitement

pendant une durée supérieure à celle des congés

susceptibles de leur être accordés en vertu des dispositions

légales ou réglementaires. Conformément

aux dispositions combinées des articles 19 et 25 de la

loi du 9 juin 1853 et à la jurisprudence consacrée

par le Conseil d'Etat, le point* de départ de leur

pension ne saurait être antérieur à la date de la

décision prononçant leur admission à la retraite

(/. O.., 16 mars 1929).

jjc Pension basée sur la rente viagère. — La

jouissance de la pension de la veuve calculée d'après

le rente viagère qu'aurait obtenue le mari est

fixée au premier jour du trimestre suivant le décès

lorsque ce dernier est décédé en activité, au lendemain

du décès lorsqu'il est décédé en jouissance de

la rente viagère.

Aux 50 p. 100 de la rente viagère doivent venir

s'ajouter, pour chaque orphelin, jusqu'à l'âge de

vingt et un ans, une pension temporaire égale à

10 p. 100 de la même rente (et non égale aux indemnités

de charges de famille au minimum) (C. d'Et.,

8 fév. 1929).

* Retraité proportionnel. — Dans le cas d'un

retraité proportionnel devenu fonctionnaire civil,

la majoration de pension pour enfants est calculée

sur le montant de la pension civile seule dont jouit

l'intéressé (j., 11 oct. 1924, art. 2). Le cumul des

deux pensions militaire et civile ne peut dépasser

30 000 (L. 27 déc. 1927, 66). La pension militaire est

calculée selon les règles de l'art. 44 de la L- du

14 avril 1924 ; lapehsion civile, selon celles de l'art.13

de la même L- (/. O., 13 mars 1929).

* Régions envahies ou bombardées. — Les

pensions déjà concédées ne peuvent bénéficier du

dépassement du maximum des 3/4 du traitement

moyen, pour services en régions envahies ou bombardées,

qu'à partir du i cr janvier 1928 (J. O.,

3 mai 1929).

LA

JURISPRUDENCE

AU CONSEIL D'ÉTAT

Si, en l'absence d'une comptabilité complète, dont la

tenue n'était pas obligatoire pour lui, un contribuable

se trouve dans l'impossibilité de produire un compte

exact de ses dépenses professionnelles, mais peut

justifier qu'il a dû effectuer, à ses frais, plusieurs voyages,

tant en France qu'à l'étranger, pour l'exercice de sa

profession, il y a lieu d'admettre la déduction demandée

nar lui pour ses dépenses, si l'évaluation qu'il a faite de

l'ensemble de ces dépenses ne paraît pas exagérée

{C. d'Etat, 30 nov. 1928).

(Arrêt à placer à la page 272 de la Jurisprudence

Administrative, par A. LANTENOIS.)

Dans les Tribunaux

L'obligation, pour les tribunaux judiciaires, de surseoir

i statuer et de renvoyer à 'l'autorité administrative

l'interprétation des actes administratifs n'existe

pas, lorsque cette interprétation ne peut avoir aucune

influence sur la solution des difficultés qui leur sont

soumises (Cassation, 6 nov. 1928).

(Arrêt à placer à la page 3 de la Jurisprudence administrative,

par A. LANTENOIS.)

ENSEIGNEMENT

PRIVÉ

Maladie de la directrice.

La directrice de l'école tient une classe; elle tombe

malade et appelle une institutrice dans sa propre classe

où celle-ci fera l'office d'adjointe. Est-ce régulier F

La directrice de l'école privée peut être forcée

d'interrompre son service d'enseignement pour raison

de maladie, comme la directrice de l'école publique,

et il serait excessif de lui dire : « Malade, absente de

votre classe, vous n'êtes plus directrice de l'école

privée », alors que la directrice de l'école publique ne

cesse de conserver sa qualité pendant la durée de son

congé. En droit, elle est toujours investie de la direction

de son établissement et responsable ; même lorsque

l'école ne compte qu'une classe, il lui est loisible

d'avoir plusieurs adjointes.

Pendant quelle durée de temps maximum cette

situation peut-elle se prolonger? Nous touchons là au

point névralgique de la discussion, que nous poursuivrons

dans le prochain numéro.

POUR LES INSTITUTEURS

SECRÉTAIRES DE MAIRIE

Révocation d'un instituteur secrétaire de mairie

(Arrêt du Conseil d'Etat en date du 24 avril 1929.)

Considérant qu'il n'est pas contesté que la révocation

du sieur Bontemps a été prononcée sans l'accomplissement

préalable des formalités prescrites par l'art. 65 de

la loi du 28 avril 1905 ; que, d'autre part, le maire

n'établit pas que le requérant ait commis aucune faute

susceptible de justifier la mesure prise à son égard ;

que le sieur Bontemps est par suite fondé à soutenir

qu'il a droit à une indemnité de congédiement dont il

sera fait, dans les circonstances de l'affaire, une juste

appréciation en la fixant, y compris tous intérêts au

our de la présente décision, à 750 francs.

DECIDE :

Art. I e1 . — La décision implicite de rejet résultant du

silence gardé pendant plus de quatre mois par la

commune de Grézillac sur la demande d'indemnité du

sieur Bontemps est annulée. — Art. 2. La commune de

Grésillac paiera au sieur Bontemps une indemnité de

750 francs. Cette somme portera intérêt du jour de la

présente décision. — Ar . 3. Le surplus des conclusions

de la requête est rejeté. J— Art. 4. Les dépens sont mis

à la charge de la commune de Grézillac.

(Arrêt à placer à la page 251 de la Jurisprudence

administrative, par A. LANTENOIS.)

EXAMENS ET CONCOURS

Dispenses d'âge pour l'examen d'aptitude aux bourses

d'enseignement primaire supérieur (C. 10 aoril 1929,

aux I. A.).

La C. du 8 janvier 1929 vous confie le soin d'accorder

aux pupilles de la Nation candidats à l'examen d'aptitude

aux bourses d'enseignement primaire supérieur des

dispenses d'âge jusqu'à concurrence d'un an.

Toutefois, les demandes de dispenses excédant ce laps

de temps, qui vous paraîtraient présenter un intérêt particulier,

me seront transmises, pour décision, d'extrême

urgence et au plus tard pour le 18 avril.

Baccalauréat, admissibilité. — En réponse à votre

demande d'instruction du 27 mars 1929, j'ai l'honneur de

vous informer que les candidats au Bac. (ancien régime)

conservent le bénéfice de l'admissibilité pendant la

durée prévue au règlement afférent à ce régime.

La règle posée par l'art. 4 du D. du 7 août 1927 ne

concerne évidemment que les candidate au Bac. nouveau

régime (L. m., 19 avril 1929)

f

I

t

i


LE GUIDE ADTtfNISTRATIF

Encore la carte d'identité pour les examens du Bao

(C, 18 avril 1929).

«Des précisions m'ont été demandées sur la nature de

la carte d'identité qu'aux termes du dernier par. de

l'art. 2 de l'A. du 6 mars 1928, tous les candidats au

Bac. nouveau régime devront présenter à toute réquisition.

J'ai l'honneur de vous faire connaître qu'en adoptant

ce supplément de garantie qui viendra, avec la photographie

figurant soit sur le livret, soit sur les attestations

scolaires, renforcer la police de l'examen, le C. S. n'a

pas entendu imposer pour le Bac. une carte d'identité

spéciale. S'il a surtout visé les cartes couramment

établies par les mairies et les commissariats, il ne s'est

nullement opposé à ce que d'autres pièces de valeur

analogue, par exemple un permis de conduire, une

carte d'étranger... puissent être produites, pourvu

qu'elles comportent, avec la photographie du titulaire,

les renseignements d'état civil essentiels : date et lieu de

naissance, sexe... et l'indication du domicile. Il m'a

été aussi demandé si les cartes d'identité que les candidats

auraient à faire établir seraient passibles du droit

de timbre. Etant donnée l'utilité générale que ces pièces

comportent, il ne pouvait être question d'envisager en

l'espèce des immunités spéciales, et c'est en conséquence

dans les conditions de rétribution et de taxe normales

qu'elles sont délivrées.

Toutefois, je ne;crois pas m'écarter des vues du C. S. en

acceptant que, pour les élèves des établissements scolaires

publics, une carte dont le modèle ci-dessous émane de

M. le Proviseur d'un Ly. puisse être produite. Le recto en

serait obligatoirement rempli et présenterait la double

garantie du cachet de l'établissement apposé dans le

coin gauche de la photographie et de la signature du

(directeur. Quant au verso, le titulaire de la carte le

ferait remplir s'il le juge utile seulement et paierait alors

le droit d'usage.

Le C. A. an travail manuel (régime local de l'Alsace-L.)

est équivalent au C. A. français de même appellation

(D., 14 avril 1929).

Sfc H. 17 avril 1929 sur le concours général des Ly. et

•Col. en 1929 : dates des épreuves ; compositions d'histoire'oude

géographie, de physique, table de logarithmes,

règle" à calcul, règle, crayon, double décimètre, composition

de dessin, secret, pupilles de la N., en-tête de chaque

composition, surveillance, jeunes filles, procès-verbal.

LES NOUVEAUX TEXTES

Sur tes Indemnités de déménagement des instituteurs

(C. 12 avril 1929 aux P.).

(On sait que la L. du 30 mars 1929, art. 59, a prévu

•une indemnité dans le cas où le nouveau poste attribué par

suite de suppression en 1926-1927-1928 était inférieur ou

équivalent au précédent; l'ancienne législation disait

* inférieur »; le nouveau texte est donc plus large. Le

Ministre demande aux P. des propositions d'indemnités

pour le 30 juin au plus tard.)

Chaque proposition devra indiquer-: 1° la date

exacte de la mutation ; 2° si le nouveau poste est inférieur

ou équivalent au poste supprimé ; 3° le montant

exact de la dépense effectuée par l'intéressé. Aux propositions

seront jointes : 1° les demandes des intéressés ;

•2° les factures et reçus, dûment acquittés, relatifs aux

dépenses supportées par l'instituteur ou l'institutrice

péplacé. Celui-ci doit donc transmettre sans tarder ces

dièc6s à 1*1 A.

L'ordonnancement ne pouvant avoir lieu que sur

•exercice clos, les ayants droit devront attendre un certain

temps avant de toucher leur indemnité.

Indemnité aux instituteurs et Institutrices chargés

«le cours post-scolaire agricole ou ménager: 800 fr.

(600 francs à la charge de l'Etat, 200 francs à la charge du

département). Toutefois, cette indemnité devra être

réduite quand l'instituteur (ou l'institutrice) aura donné

à cet enseignement un nombre d'heures inférieur à celui

•qui est prévu par l'art. 21 de la L. du 2 août 1918

1150 heures par an) (C. 20 mars 1929).

Conférences dans les É. N. en vue de la préparation

au secrétariat de mairie (C. 19 avril 1929 aux R).

Le Syndicat général des instituteurs-secrétaires de

mairie de France et des colonies m'a exposé l'intérêt que

présenterait l'organisation, par ses soins, de quelques

conférences destinées aux élèves-maîtres de 3 e année

d'E. N., en vue d'assurer leur préparation aux fonctions

de secrétaire de mairie.

Cette initiative du Syndicat des secrétaires de mairie

mérite d'être encouragée. Je vous prie de vouloir bien

d'accord avec MM. les I. A., donner les instructions

nécessaires pour que MM. les directeurs des E. N. facilitent

à M. André, secrétaire général, la préparation de

nos élèves-maitres aux fonctions de secrétaires de mairie.

Sur la composition du Conseil d'administration

des E. N. (C, 20 avril 1929 aux R.).

L'article 47 de la loi du 19 juillet 1889 stipule que le

Conseil d'administration institué auprès de chaque

E. N. est composé, entre autres personnes, de quatre

membres désignés par vos soins. J'estime qu'il y aurait

le plus grand intérêt à ce qu'au moins un professeur de

l'école fût compris au nombre de ces membres.

Il serait bon, de même, que l'économe fût adjoint

au Conseil pour y être entendu à titre consultatif. •>

Je vous serais obligé de vouloir bien vous inspirer de

ces suggestions lorsque vous m'adresserez des propositions

pour le renouvellement des Conseils d'administration

des E. N.

Exonération du droit d'entrée dans les musées

(D., 31 mars 1929).

Article premier. —Tous les enfants âgés de 7 ans et de

moias de 16 ans sont, ainsi que la personne qui les

accompagne, exonérés, les après-midi du jeudi, du droit

d'entrée dans les musées, collections et monuments

appartenant à l'Etat et affectés à l'administration des

beaux-arts.

• Art. 2. — Au-dessus de Î6 ans, les élèves des différents

établissemnts d'enseignement sont admis gratuitement,

sur la présentation d'une carte justifiant de leur

qualité, délivrée par le directeur de l'établissement.

Art. 3. — Ces conditions sont fixées sous réserve des

dispositions de l'art. 18 du D. du 29 juin 1922 en ce qui

concerne l'accès des musées, collections et monuments.

Sur la suppléance des institutrices dans les collèges,

Ly. (C, 26 avril 1929).

Le 29 nov. 1927, je vous ai adressé la C. suivante :

Plusieurs principaux de collèges, ayant à assurer la

suppléance d'un instituteur ou d'une institutrice pendant

une absence de quelques jours, font appel à un

fonctionnaire de l'établissement, notamment à un répétiteur,

qu'ils proposent de rétribuer au taux réglementaire

des heures de suppléances éventuelles d'enseignement.

Ils attribuent ainsi au suppléant une indemnité

qui, pour une journée de cinq heures, atteint 65 francs,

alors que le traitement de l'instituteur titulaire dé

6 e classe est de 25 francs.

« J'ai l'honneur de vous faire connaître que les suppléances

d'instituteur et d'institutrices «Vivent êtreassurées'exclusivementpar

les intérimaires désignés par l'I. A.

S'il s'agit d'une suppléance de très courte durée, et s'il

n'existe pas d'instituteur ou d'institutrice intérimaire

dans la localité, les fonctionnaires du collège ne doivent.

donner d'enseignement que dans la limite de leurs

heures disponibles. Pour le surplus, les élèves seront

placés en étude sous la surveillance d'un répétiteur. Je

vous prie de porter ces dispositions à la connaissance

de Mesdames les directrices des Ly., Col. et C. S. de j.f.

de votre ressort, en leur faisant connaître qu'elles doivent

les appliquer également dans leur établissement pour

les suppléances des maîtresses primaires.

Je vous prie de notifier ces instructions à Mesdames les

directrices des Ly., Col. et C. S. de j. f. et d'en assurer

l'exécution. »

Taux des bourses aux élèves professeurs externes

de l'É. N. de Cens, technique : 7 000 francs à

partir du 1 er janv. 1929 (D. 21 avril 1929).

* C. 11 avril 1929 sur l'application du D. du 7 avril

1929 : augmentation du traitement, à dater du 1 er janvier

1928, pour certains fonctionnaires des Col. de g.

j. f. et C. S. ; rappels à ordonnancer.

A CONSULTER

letui

Le Bulletin du Ministère.

15 février 1929. — Comptes rendus du C. S. (sessions

de 1928). — C. 14 déc. 1928 sur les délégués dans l'ens.

secondaire.

1 er mars 1929. — R. de l'école pratique des hautes

études.—D. 12 déc. 1929 sur les peines disciplinaires

applicables au personnel de service des Universités.

— I. 1 er février 1929 sur les épreuves écrites du Bac. —

D. 12 février 1929 sur la nomination des Prof, dans les

Ly. de la Seine et de Seine-et-O. — A. 28 janvier 1926,

mod. le Comité de pationage des E. P. S. de Paris. -

C, 7 février 1929 sur les bourses de vacances et de séjour

à l'étranger. — Examen pour l'économat des E. H.


72 • ». pf i o o- JOURNUL DES INSntUTEimS ET DES INSTITUTRICE*

QUESTIONS CONTENTIEUSES

Lettres anonymes.


Exisl*~t'il un texte légal faisant obligation aux 1. E. P.

et aux I. A. de ne pas tenir compte des lettres anonymes

qu'ils peuvent recevoir concernant un instituteur? Un

instituteur peut-il être tenu de fournir un rapport écrit sur

la demande de VI. A. pour répondre à une accusation

fantaisiste le concernant?

1» Réponse négative ; 2° si l'administration académique

croit devoir obtenir d'un instituteur certains

renseignements sur des faits signalés, il importe que cet

instituteur fournisse te rapport demandé (J. O., S mai

1929).

' Barème.

Il est exact que, dans le département de X, le barème

en usage pour les nominations et l'avancement comporte

une note spéciale pour le temps passé à l'E. N. et une

autre peur le B. S. Ce mode de notation adopté par

1"administration académique, d'accord avec les groupement»

du personnel, n'est contraire à aucune disposition

îles règlements. L'application qui en a été faite n'a soulevé,

jusqu'ici, aucune contestation et a donné les meilleurs

résultats (J. O., S mai 1929).

Bonification.

Il existe une différence essentielle entre la loi du

17 avrtl 19*4 et la loi du 9 déc. 1927. La loi du 17 avril

1924. accorde une bonification de carrière aux fonctionnaires

mobilises, égale au temps passé par eux sons

les drapeaux au cours de la guerre, qu'ils aient servi ou

non dans la zone des armées. La loi du 9 déc. 1927 accorde

une surbonincatioa de cinq dixièmes ou deux dixièmes

aux fonctionnaires, suivant qu'ils ont appartenu ou non

à une unité combattante, exclusivement pour les services

effectués dans la zone des armée». Il a donc fallu, peur

l'application de cette dernière loi, diviser le Maroc en

•Jeux zones, dout l'une a été assimilée à la zone des

armées, et Ton s'est référé pour cela à la division déjà

faite pour l'application de la loi du 10 août 1917 (J. O.,

i mai, 1929.)

Carte» à demi-tarif,,

Les suppléants et suppléantes auxiliaires n'ont pas

«irait aux cartes a demi-tarif lorsqu'ils n'exercent pas

(L. m., 89 mars 1929).

Caisse des •col»»,

Le» caisses des écoles sont des établissements publics

qui, aux terme» du décret du 21 sept. 1912» sent tenus, de

verser leurs fonds disponibles au Trésor, qui leur sert

un intérêt actuellement fixé à 1 p. 100, Il n'est donc pas

possible d'autoriser les établissements dont il s'agit à

aéposer des fonds dans une caisse d'épargne (J. O.,

i mai 1929).

^ ^

Études secondaires.

Lcê. élèves doivent suivre le cours normal d'enseignement

secondaire et les programmes officiels de la classe

dans laquelle ils ont été inscrits. C'est le seul moyen

c/obtenir des classes homogènes, condition nécessaire

de l'efficacité de l'enseignement. On ne peut donc les

dispenser de suivre certaines disciplines (J. O., s mai

392S.)

Impôt.

il *»t admis que, pour l'établissement de l'impôt sur

ves pensions et rentes viagères et de l'impôt général sur le

revenu, les rappels de pensions servis aux retraités

peuvent, sur la-demande des intéressés, être rattachés

i.ux revenus de chacune des années au cours desquelles

Hs auraient dû normalement être servis (J. O., « «mrs

1029 .

I : médecin marié à la directrice d'un collège, qui est

Imue par les' règlements d'habiter dans cet établissement.

doit-il être imposé pour la patente, à la fois à son domicile

professionnel et à son domicile conjugal, alors que le

premier pourrait suffireàses besoins, elqu'iï lui est interdit

de s< livrer dans le second à l'exercice de sa profession ?

Aux termes de l'art. 12 de la toi du 15 juillet 1880. le

mars 1929).

Brevet de préparation militaire,

Un jeune homme, titulaire du brevet de préparation

militaire, ayant devancé l'appel, suit le sort de la classe

avec laquelle il a été incorporé. Exceptionnellement,

toutefois, en attendant qu'ait été prise la décision officielle

de passage au service d'un an, les engagés par

devancement d'appel nés après le 31 octobre 1998 seront,

sur leur demande, et dès qu'ils auront accompli une

année de service, renvoyés dans leurs loyers (J. O.,

22 fév. 1929).

Pupilles de la N.

Subvention pour opération médicale. — La loi a confié

aux Offices départementaux des pupilles le patronage des

orphelins de la guerre, mais ces organismes n'ont pas.

en principe, à se substituer à l'autorité du tuteur légal

du pupille. Toutefois, il leur appartient, en vertu même

des dispositions de la loi et des règlements, d'apprécier

dans quelles conditions un pupille peut être admis à

bénéficier d'une subvention médicale ou autre, sauf le

droit, pour l'intéressé ou son représentant légal, de se

pourvoir, dans un délai déterminé, devant l'Office

national des pupilles de la Nation contre la décision de

l'Office départemental (J. O., 20 féo, 1929).

PETITS RENSEIGNEMENTS

Périodes d'exercices militaires. — B..., à S.-M... —

Elles seront faites pendant les grandes vacances

(C. 17 mai 1927.)

Papier timbré. — A. T..., à H... — Prix : 3 fr. 80,

7 fr. 20, 10 fr. 80, 14 fr. 40, 21 fr. 60. Le prix de la feuille

de moyen papier est réduit à 5 fr. 40 pour les expéditions

pes actes civils, administratifs, judiciaires (p. 3aoûtl926 r

vuL t).

Nomination. — B..., à R... — Un Conseil «junicina^

peut émettre un vœu tendant à la nomination d'un

instituteurau poste d'adjoint occupé par une institutrice

dans une école de garçons (C. d'Et., 11 fév. 1927).

Certificats médicaux. — J. M..., ù P... — A défaut.

de certificats suffisamment détaillés ou suffisamment

probants, il appartient à l'Administration de comjnettre

des médecins de son choix, afin qu'ils examinent le fonctionnaire

qui sollicite un consé pour raison de santé

(C. d'El, avis 2» jeaut. 1937).

Cantine créée par une municipalité ou une société

dans l'école. — H. D..., A C... — La surveillance constitueun

service d'interclasse obligatoire pour les instituteurs.

(J. O., 9 mars 1927).

Coédueotioa. — R. T.*.,'à V... — L'instituteur el

l'institutrice doivent être mariés ensemble, les deux

écoles spéciales doivent être à classe unique, les salles de

classe eontigues, les municipalités et le C, D. doivent

avoir préalablement émis des avis favorables.

Les protestations des pères «e famille doivent, le cas^

échéant, être soumises au C. D. qui formule son avis

sur le maintien ou la cessation de l'expérience, mais la

décision appartient au Ministre (C 12 mare 1914 et

17 fév. 1927).

Congé» pour maladie csntagiesM d'un enfant. —

M»» P. D..., à L,.. — Le congé imposé, dans l'intérêt

de l'école, à un fonctionnaire, ne saurait entraîner pour

celui-ci aucun préjudice. Lorsque te congé d'éviction a

pour effet de porter à plus de six mois la durée totale des

congés, on autorise volontiers le maintien du traitement

pendant toute ia durée du congé en question

consultation du Conseil municipal. (D. 18 janv. 1887,

art. 98, med. par D. 3 août 19S6.)

Une C. du 4 déc. 1926 recommande de donner aux

cours d'adultes, partant ou ils existent seuls, une orientation

pratique et préparatoire à la profession, sinon

exclusivement professionnelle.

Direction d'école maternelle annexe i une E. V. — V-

H..., à L... — Un rapport de l'I. A. avec avis personnel

motivé sur la candidate doit être joint à chaque demanda

C. S nov. 1926).

Dossier. — B. N..., à C... — Lorsque la permutation

est définitive, le dossier complet doit suivre le permutant

dans sou nouveau département.

Pont!* eantacne. —• T..., à Y. H... — La disposition

(suivante : * Le bénéfice de la double campagne ne pre*-

dru fin, pour tout blessé de guerre, qu'à l'expiration

d'une année complète à partir du jour oit il a reçu sa

blessure » n'est pas applicable aux militaires évacués

du front pour maladie (J. O., s moi J9t7).

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