paris - Institut français de l'éducation
paris - Institut français de l'éducation
paris - Institut français de l'éducation
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
N° 27
DIX-NEUVIEME ANNEE
4 Avril 1909
ON
S'ABONNR A LA
BIBLIOTHÈQUE D ÉDUCATION
15. nie de Cluny, à Paris
France, Algérie, Tunisie . . . . 9 *
Chez 1» libraires et dam les bureaux de poste Etranger . . . 7 69
Les abonnements partent du t" de chaque mois. — On ne s'abonne que pour un an.
PRIX
DR L'ABONMKMKST
1
•
BIBLIOTHÈQUE D'ÉDUCATION
Convocation des Actionnaires
MM. les Actionnaires de la Bibliothèque d'Éducation sont convoqués
en Assemblée générale ordinaire pour le jeudi 8 avril prochain, à
2 heures de Paprès-midi, au Siège social, rue de Cluny, i5, à Paris..
3
I
4
ORDRE DU JOUR :
i° Rapport du Conseil d'Administration;
2° Rapport du Commissaire des Comptes ;
3° Répartition des Bénéfices.
Le Conseil
d'Administration.
Revue Social*.
La Question du jour.
•IF IM .IAUDÙ
La Semaine.
LE SracTÂTaua.
£
Ezp. uniivfli de 1900. HORS CONCOURS Membre an jury
PIANOS A. BORD
1A bis, Boulevard Poissonnière, PARIS.
Facilités de paiement. Envol franco do Catalogne illustré.
CONDITIONS SPÉCIALES
Pour MM. les Instituteur} et Mesdames lu Institutrices.
POUR DEUX CENTIMES!!!
Mettez a 1» poste votre carte de visite sons bande et tous recevrez lt plus jolie collection de Draporiee
Maures Nouveauté» d Elbouf et la reproduction photographique des costumes sortant des Ateliers de coupe de la
Maison BAILHACHE-HÉLOUIN, d'Elbeuf (Seine-Inférieure)
Clle vous enverra gratis et franco, avec timbres pour le retour, plus de 300 échantillons, à choisir. Collection
unique en France. Voir les magnifiques Gilets Hante Fantaisie offerts en prime pour la Saison d'Été" 1909.
Prix défiant tonte concurrence. Costumes-réclame faits absolument sur mesure depuis 35 fr. Facilités de
paiement sans majoration des Prix-courants. Ne pas confondre avec d'autres Maisons similaires qui n'ont aucun
rapport avec cette Maison. Se recommander de la présente Revue.
GRftINS, SANTE 0 FRANCK
I* Remède de ta CONSTIPATION — Tris imité*
Machines vibrantes à pied, depuis 80 fr.
Machines & main, depuis 45 fr.
3, rue de la Tacherie, PARIS
Hors Concours, Membre du Jury,
Lille 190S.)
L'IRREPROCHABLE
Les meilleures
lai meilleur marché
Remise» MM. les Membres
de l'Enseigucment.
i Maison de toute confiance.
Garanti» en facture.
A CRÉDIT -OCCASION8
CATALOCCR FRAKCO.
Ecrire à M. le Directeur, 9, rue Mozart, PARIS.
MUSEES
MÉDECIN
SCOLAIRES gratuits ou à pris
minimes. Demander renseignements.
BRACKET, Instituteur.
Remollon (Hautei-Alpca),
envoie GRATIS Méthode
infaillible pour guérir
Incontinence d'Urine, Paralysie de la Messie,
Diabète,Chorcc.— D'Bofumc,à Parthenay (2 Sèvres).
B. S. A. LION D'OR
Pneu* Michelin
Facilités de paiement
IMBERNOTTE
Dirct-Fond.,*, r.des Acacias, Paria
Modèles-Réclame, au eompt. : Routière, 130 fr., arec roua
Hb., (rein arr., g.-Loue, 145 fr.— Dame, complète et frein, 145 fr.
E. S. A., jantes acier, 175 fr. Caialog. franco, liais, de confiance
londèe en 1890. Remise* ipéc. aux Membres de l'Enseignement.
naturel de propriétaire.
Excellentes conditions.
J.Salvat, ancien Instituteur,
à Palau-del-Vidre (Pyr.-O'").
One barrique Via choix offerte gratis et frai frant
a quiconque procurera un bon représentant
V I N
Si vous voulez un bon Instrument de É
j musique, garanti,
, exigea qu'il porte la E
marque des fabricants
tome TMbouïille-Lamy ¥Ule-Lamj«C'!
68 à 72, roi Ritnmor, PARIS
4 Usines, i.000 Ouïiiers. — La
plus importante Manufacture
cTInatrumenU de Musique
du Monde.
Ctnditimi spéciales «t cenfidentielles
Accordé*! aux Membre» d*
l'Enseignement.
Envoi Pauico de notre Catalogue
I Illustré comprenant tous les Instruments
de Musique fabriqué!
I dans nos ateliers : Violons, Archets,
Mandolines, Cordas, VI©j
loneaUes, CUrlnettes, Flûtes,
! Méthodes, Cornets, Saxhorns,
Diapasons, Accordéons, Harmoniums,
Bottes ft Musique. —
Concessionnaires des Machines
parlantes : Pathé. Qramophones.
SAGE-FEMME
Gjt- iJ LES
PETITE
CCHRiib^OlHDANCfi
Permutation. — Instituteur, 'banlieue de Rouen,
a vanta-es, permuterait avec collègue du Lot ou dé par
temeols limitrophes.
B. F 6846. —1° Vous n'êtes pas tenu défaire celte
avance. Priez votre inspecteur primaire d'intervenir s'il y
a conflit.
Abonnée 20220. — 1° Nous n'en connaissons pas
de pratiques. — 2° Adressez vous a la Librairie Itacbette,
boulev. Saint-Germain.
Callxto Paaslndl. — Instituteur d'Algérie, poitc
chef-lieu de département, désire permuter avec collègue
de l'une des colonies suivantes : Madagascar, Iodo-Cbiue,
Aunam ou Tonkin.
E. C. Crenae. — 1* Sur le revenu global. —2° Pour
les eufants ou ascendants en sus du premier.
G. R. à C. — Le congé~~avec traitement est subordonné
a l'avis de l'administration ; et aux ressource <
disponibles.
J. F. Eure. — Rien n'est changé a ce sujet pour
celte aunée.
Pervenche. — Il faudra une demande d'exéat \ l'Inspecteur
d'Académie.
Lk Facteur.
BAPTEMES
Boîtes spéciales
Catalogue franco
BRAQUIER, Verdun-!.-!.
Breveté S. C. D. G.
en France et à l'Etranger.
Dragées BRAQUIER
VÉRITABLES
Dragées de Verdun
SANS RIVALES
Les plus haut, récomp. sus. l-'.t p.
• Itépulation universelle
assasBaV» AVANCES a MM. les Fonctionnaires, i s
W***\t 3 ans de crédit. Prilt hypothécaire» et sar
toutes garanties sérieuses, depuis i %. Alexandre
U, faubourg Montmartre, Pari».
PRÊTS
AVANCES
et CRÉDIT aux fonctionnaires mariés, en
instance de mariage ou do permutation. COU-
MER CIA L BANCK, r. LlUre,13, Paria
(t4 ann.).Pas confondre. Timbre p' la réponse.
à MM. les Fonctionnaires.
Aucuns
frais préalables.
CRÉDIT-OFFICE, 2 bis, rue Cadet, Paris.
PRÊT
Ecrira
en espèces à MM. les Fonctionnaires.
Très long crédit. Discrétion. Sans
frais. Crédit Administratif. 20, rue
Labruyère, Parie, 9« arr« (3 Jours).
si m helmà
fonction nain»
Long crédit.
COMPTOIR, 121, nie Saint-Houoré, Parla-.
VANCES à MM. les Fonctionnaires, 1 à 3 ans de
crédit. Prêts hypothécaires «t sur tontes garanties
sérieuses, depuis 4 %. Crédit Saint-
Germain, 87, rue dn Bac, Paris.
RETARD "VT£
et pourpluidclôreli.nemiroutipu
Franco à l'Essai — Spécimen des
MONTRES 1T BIJOUX
T R I B A U D E A U
1"' Prix. Chronomètres. Médailesd'Or « aux concours de
VOburrêtoIrt de
Butnçon.
0. TRIBAUOEMi. fit' arlielat] l BESANCON,
livre directement au Publ c chaque année dut d»
. SOtKOOO Objetl :MONTRES.CHRONOMÈTRES.
'BIJOUX.PENDULES.ORFÈVRERIE,ir&tionî.
' Franco Tir ifs Illiilrti-PRIM E à tout achat.
REMISE aux FONCTIONNAIRES.
gpOnTROUVETOUT!^
^^wWiCYCUStËpeutwcirrjesouri
dansle Catalogue ûfné
ENCRE EN POUDRE
L'UNIVERSELLE
Noire ou Couleur
DEVI1LERS- -
paris
CONSTIPATION
le
enfin guérie
par le nouveau Remède scientifique
P U R G A N O L
le plus agréable et le pliis "efficace des laxatifs.
GRATUITEMENT
Envoi
d'Echantillon.
Pharmacie DAGTJEN, SAINT-MAUR (Seine).
Cycles
STAR
LONG CRxiDIT
Bicyclettes, tri-cars,
Machines A coudra. Accessoires
Catalogue franco
271, Av. Danmesnil (Porte-Dorée)
PARIS
r/Hvhon, 924-68.
Remise spéciale à MM. les Instituteurs
30 Mois de Crédit
RI tU AVE-RS6R COMPTANT
SÀ^i
Antiépilep tique« Liège
de toutes le» maladies nerveuses et
particulièrement 4e l'épilepsie, réputée
jusqu'aujourd'hui incurable.
La brochure contenant;le traitement et
de nombreux certificats de guériaon est
envoyée franco A toute personne qui en
fera fa demande par lettre affranchie A
M. O. PAMvAU, Pharmacien k mie (Nord).
PROPRIETAIRE du BEAUJOLAI
ffre directem. ses vins, fias, bouquetés, gar. naturels :|
Vieui 60 fr., Noaveau- 50 fr. la barrique,
E -rire : Meunier, gérant, Ville franche fRhone)
3
PLAQUES'
PAPIERS
Les Médecins remplacent avec succès &
l'HUILE OC FOIE OI (MORUE
et les préparations ferruglneuaes par 1'
EL!KIR
DUCHAMP
à l'Extrait de FolB de Morue
au Quinquina, au Fer et au Cacao.
Blixir d'un goût délicieux, beaucoup plus énergique
que VHttile de Foies de Morue dont il contient
tous les principes actifs
Toujours bien supporté par les enfants et les
personnes les plus délicates, il peut se prendre en
été aussi bien qu'en hiver.
Spécifique certain des AFFECTIONS de la
POITRINE et des BRONCHES (Rhumes,Catarrhes,
Bronchites chroniques, etc.)
Souverain dans tous les cas d'Anémie, de
Chlorose, neurasthénie, Débilité, etc., etc.
Dépuratif incomparable pour le traitement
du Rachitisme, du Lymphat Isme, de laScrofule.
PRIX DUFLACON : 8»SO
(REMISEAUXMEMBRESDS L.'ENSEIGNEMENT)
K. JAUME8, Ph—, 15, Boulevard Salnt-Germaln, Paris
et pansTODTS» les «Onu»» rea*mcns.
CYCLES !.ÎTÎuTuufCLtS
•ut -, M,ir
APPAREILSPHOTOGRAPHIQUES
d touu • rvi.
PAYABLES en 12 ET 15 MOIS
à
L'INTERMÉDIAIRE; " V*ms' GNV
(CM 4l.Of.lji r^ANCO)
Magasins do Troeadéro
P E T I T E C O R R E S P O N D A N C E
Echange. — M. Potebon Fernand, instituteur a
Abomey (Dahomey), échange timbres-poste tous pays,
sauf Europe. — Base Lemaire.
X». 0.4 O. — Bien que la lot d'avril 1908 supprime
toute faveur, vous serez dispensé de cette seconde
période afin de ne pas donner a la nouvelle loi un caractère
de rétroactivité. Adresser demande au bureau de
recrutement, par l'intermédiaire de la gendarmerie ;
joignez certificat d'exercice de l'inspection académique.
24070. .— U eatde toute évidence que l'instituteur
doit assurer ou faire assurer ce service.
Permutation. — L'institutrice 6568 est priée de
nous faire connaître son nom et son adresse ; nous avons
une lettre a lui faire parvenir.
C. K. P. — Le 3 avril 1908, la Chambre ô'eTdéputés
a voté le texte suivant de M. Buisson t « Le paragraphe
I" de t'arlide 6 de la loi do 28 mars 1882 est modifié
comme suit : il est institué an C. E. P. ; il est déceraé
après un examen public auquel pourrent se présenter les
enfants atteignant l'âge de 12 an* dans le eonrant de
l'année où l'examen est subi. - Mais le Se*nal n'a pas
encore statné.
B. à Beeançon. — Pour la correction des copies
du C. A. P., adressez-vous directement a M. J. Veyrières,
rue Etieone-Dolet, à Alforttille (Seine).
Avis. —Achèterais tout nu partie des œuvres de
Zola. — Ecrire : Baysse, Instituteur ;•. Trétnons, par
Dausse, Lot-et-UsrOnne.
Li Factec».
assises*» AVANCES a MM. les Fonctionnaires, 1 I
W*W 3 ans de crédit. Prêts hypothécaires «t sur
toutes garanties sérieuses, depuis 4 %. Alexandre
il, faubourg Montmartre, Part».
PRÊTS
AVANCES
et CRÉDIT aux fonctionnaires mariés, en
instance de m ariage ou de permutation. COM •
MEROALBANCKr LIttré,13, Paria
(J* ann.).Paa confondre. Timbre f la réponse.
à MM. les Fonctionnaires.
Aucuns
frais préalables.
CRÉDIT-OFFICE, 2 bis, rue Cadet, Parla.
en espèces à MM. les Fonctionnaires.
Très long crédit Discrétion. Sans
'irais. Crédit Administratif, 20, rue
Labruyère, Paris, 9* arr» (3 jours).
sans frais
é fonctionnaires
Battre : COMPTOIR^ÎIl^'salnt-Honoré, Parla.
VANCES à MM. les Fonctionnaires, 1 à 3 ans de
crédit. Prêts hypothécaire» et sur tontes garanties
sérieuses, depuis « %. Crédit Saint-
Germain, 87, rue du Bac, Paris.
D AD fIC ill V authentique, extra : roug», 72 fr.\
DUnliCAUA bhoc, 80/r.; lu barr. 225 lit..
jeytltSmflO gare. Echantillon gratis. Prime aux Instituteurs
: Came grands vins.
A. BORDIER, Régiss. à Cardias 1, Pessac (Gironde).
1AI0F4CT0RE spéeiale
VIN
D'ECHALAS
•der tondu, tonnelles, «rtUes, 'portails^ portais
jarllins, «ta. Dem. le CateiUuairé
* M. J.-B R0TJ8SBT et fila,
, àSeimt-FWar-sar-Lofre (Loire).
PIN EXTRA u P
i pié
"fût compris, 80 fr., port et régie en sus Paul MARurent-St-Emilion
QUAUX, propr., St-Laa
(Gironde).
IMPORTANTE FABRIQUE DE
CYCLES
Demande partout Hommes et Jeunes
Geas pour s'occuper à temps perdu da
placement de ses Bicyclettes a prix
de gros. Remises on Bicyclette
gratuite.
DEPREZ, 51, BouUtord Saint-Martin,
Paru.
| RENTES W^^tS^Sn
8.000 francs. Garanties. Références.
Il pppBALTJ. 57, ne Mtlbec, BORDS AUX
Maladies Nerveuses 1
Ouértseo
atrtaiMH-r Antiépileptlque.. Liège
de toutes
particulièrement .es loi maladies de l'épilepsle, nsrreoses répo et
Jusqu'aujourd'hui inourable.
La broebure contenant le traltemeal
de nombreux certificats de guérlson est
envoyée Iraneo t toute peraonne qui en
fera la demande par lettre affranchi» a
M. O. PANYAU, Pharmacien k Lille (Nord).
gnvoi discret contre S francs pour tout
Ou suppression des époques, cour antique
eavie au o ce i oit. Pas de Charlatanisme al
d'Exploitation trompant le public crédule. RETARD
• LACROIX.PVMBRUATU.-vM.».
ECZEMA
Rougeurs, Démangeatsoçs, Dartres,
Herpès, Plaies variqueuses,
Acné et tou tes Us maladies de
Ut Peau sont radicaUment
guéris par le traitement Dumem, expérim. dans lesllôpit.
Nombr. attest. f» gare Dépuratif, Solution et Pommade
centre 8 fr. 60 adressés au Direct' de la PA'« Moderne.
40, r. de la Roquette, Paris. Gratuit. Notice explicative.
Vf
Hepttnetl
R E T A R D que ni\
«fpeu .urplusdsiûrtti.ntmtr.uutieil
dlcrt •rln *OCL»L... "h» OCIXR.
17, RooLatorfére, Parla.]
Cerlnn-ensti*i rie*, tenter.'
PRÊT
CAPSULES
PÉPIODIQUFS
Les Pliâtes Ardentes
août «ffleaoea en cas de
prréuasirécriveaaanabéaiiuret --— -
£ f
rtfrm».Ph''BI0L0GI()UE,36,r.N..0.-Loretto,Part»
direct aux fonctionnaires.
Conditions aTantageuses (sans frais)
Marcel, 93, r. de Maubeuge, Paris.
sbsbb>> A 1/ A lipro à MM. les Institatenrs,
k a
^ H r A f AflwLO Bonnes conditions.
Aucuns frais préalables.
ROUZET, 1g, ru» de Trente, Pari».
Montagne 1" choix. 27 fr. i'h- Logé rendu
Coteau extra — 33 fr. —• / f* votre gare.
Blanc Picpoul sec 38 fr. — ii-oogécnmpiis,
ta 1/2 pièce, 3 fr. de plus par heeto. en pièce.
Ecrire : Th. Reboul, propriétaire, Congêniet (Gard).
PRÊT
immédiat t MM. les Fcmettooaaires,
sur toutes garanties sérieuses.
Solution rapide. Discrétion.
Lambert, tt.r.Le,Bruyère, Par**.
VSMté ratas/. - fpée/mw 4m
[
Propriétaire du beaujolai
Vieux 60 fr.. Nouveau 50 fr. la barrique.
iffrs directeui. M * tins, fins, bouqueté»,gar.naturels :|
Ecrire ; Meunier, gérant, fttfé/rancAé- (Rhône).
Cycles
STAR
LONG CRxiDIT
Bicyclettes, trl-cara.
Machinas à coudra. Accessoires
CaMloçM* fr*»to->" • - --•
271, Av. DaumesnU jPorte Dorée)
ONSTIPÀT.ON
IIS' il0*11 S'il{l éTI"l*YftVe^M») ; i-î-SriK-i' '
par 16 nouveau Remède scientifique
1
le plus agréable et le plus efficace des laxatifs.
PETITE C O R R E S P O N D A N C E *
C. D. 888. — Même .réponse que cl-dessus. Pour
les autres renseignements, s'adresser a M. Jaracb,69,
rne Turbigo, Paris.
M. F. — Non, il sera rangé en 5° classe, correspondant
à son traitement actuel.
10423. — 1* Adresser demande au ministre de
l'instruction publique, service des pensions. — 2» Acte
de décès du mari, acte de mariage. — 3° Si d'autres
pièces sont nécessaires l'Administration le fera savoir.
Pyrame. — Mous ne pensons pas que l'instituteur
soit tenu de remettre le rapport à son directeur ; quant i
celui-ci, il n'est pas qualifié pour l'annoter.
Avis. — On demande à acheter des livres ayant servi
a la préparation du concours d'inspecteur du travail.
S'adresser à la Revu».
M. D. à. S. E. — Aucun service ne centralisant ces
renseignements, nons ne saurions vous donner ces indications.
B. Ç. — Il faut être mnnl du B. S. ou certificat
secondaire des jeunes filles. 11 n'y a pas d'examen spécial.
M. H. à F. Haute-Saône. — Non, il n'y a rien de
changé. Onte ans révolus au 30 septembre de l'innée de
l'examen.
L. B. IM.-ot-l..;. — Légalement il nous semble que
le préfet est dans son droit, réunir deux écoles en une
seule étant chose différente qua de eréer spécialement,
une école mixte h deu-x classes. Nous ne pensons pas que
l'interprétation du Conseil d'Etat puisse donner gain do
cause au Conseil municipal de M.
Avis. — le poste de surveillant est vacant a l'école
primaire supérieure de Ribérac. Pressé. S'adresser au
directeur.
Abonné 10771. — L'adjoint a ra'soo ; mais afin
d'être rigoureusement exact, il faut poser ainsi la form
u I e
g ± M x H
2
• R. L. Alger. — La Revue du Mois. — Adressezvous,
pour tous renseignements, a la librairie Le Soud'er,
114, boulevard Saint-Cermain, Paris.
Abonné 21860. — Nous ne connaissons pas de
méthode de ce genre. Ls FACTEIR.
mtmp*- AVANCES s. MM. les Fonctionnaires, 1 s
rosier 3 sas de crédit. Prêts hypothécaires et sur
tontes garanties sérieuses, depuis 4 *. Alexandre
17. faubourg Montmartre, Pari».
et CRÉDIT aux fonctionnaires mariés, en
instance de marias-sou de permutation. COM-
PRÊTS MERCXALBANCK.r. Littrè,13, Parla
(14 son.).Pas confondre. Timbre p- la répons*.
AVANCES
à MM. les Fonctionnaires.
Aucuns
— -w frais préalables.
CRÉDIT-OFFICE, 2 bis, ru* Cadet Parla.
CREOIT-Or-
PRET
en espèces à MM. les Fonctionnaires.
Très !s long crédit. Discrétion. Sans
frais. Crédit Administratif, 20, rue
Labruyère, Paru, 9* arr» (3 jours).
Maladies Nerveuses 1
SiïïlAntiéplleptique-.Llège
de toutes les maladies nerveuses et
particulièrement de l'épilepsle. réputée
I
Jusqu'aujourd'hui Ineureble.
W*"' % 9 m
• La broebure contenant le traitement et
de nombreux certificats de auérisoa est
envoyée franco «tonte personne qui en
fera la demande par lettre affranchie t
O.^AMVAU, Pharmacien A Ull* (Word).
envoi diseret contre 6 francs pour tout
Ou suppression de* «peau**, cour quelque
cause que ce «oit. Pas de Charlatanisme al
d'Exploitation trompant I* public crédule.
« LACROIX.P/i"MBRlJAT(r.^H.|. RETARD
sans frais
A fonctionnair
Ecrire : COMPTOIR^Sl^'saint-Honor*, Part*.
VANCES à MM. les Fonctionnaires, 113 ans de
crédit. Prêts hypothécaires et sur toutes garanties
sérieuses, depuis 4 %. Crédit Saint-
Germain. 87. rue du Bac. Paris.
BORDEAUX a^c^^œ"iîîi,ï::
logé franco gare. Echantillon gratis. Prime aux Instituteurs
: 'Jâ/iae grand» vins.
A. BORDIER, Régiss. A Cardinal, Pessac (Gironde).
•AIQFACTUSE spéciale
D'ECHiUS
Cordons do vifncs. birrrtères ]_
aatar fonda, tonnelles, trilles, portails, p
bouUUles, articles de jardins, etc. Dem le (
loess* m—lil A M. J.-B. ROUSBET et AU,
e*aa*Bma*aars. A Seàmt- y*sa»r-**T-L«ént (Lo«r*)
VIN FIN EXTRA u„ v
fût compris, 80 fr., port et régie en sus. Paul MAR-
QPAOI, propr., 8t-Lanrent-St-Emilion (Gironde).
IMPORTANTE FABRIQUE DE
CYCLES
Demande partout Hommes et Jeunes
Gens pour s'occuper A temps perdu du
placement' de ses Bicyclettes A prix
de gros. Remises ou Bicyclette
gratuite).
DEPREZ, 51, Boulevard Saint-Martin,
Pari».
RENTES YIA&ERES £ £ ^ . B ? Î
8.000 francs. Garanties. Références.
Berirei DUPBAZ.V. 57, ne if allée, BORDEAUX
ECZÉMA
Rougeurs, Démaogeaisoas, Dartres,
Herpès, Plaies variqueuses.
Acné*/ toutes les maladies de
ta Peau sont radicalement
guéris par le traitement Dûment, expérim. dans leaflopit.
Ilombr. attest. f* gare Dépuratif, Solution et Pommade
contre 8 fr. 50 adressés an Direct' de la Ph>° Moderne.
49, r. de la Roquette, Paris. Gratuit. Notice explicative.
R E T A R D A
CAPSULES
et pe*ir plut à* tû reti,»< minqueipi»
d'écrire feoùrd i le *»h") OCUCA.
17, Rue Larerrtère, Paris.
PERIODIQUES
SlflF-FFMMF fériés ntnttjei Rensetjrn,dame*sur née, itrl-er. K B T ïrr*
SJ*v**VS»"T mm Bue. gularile*. Coanatl ra-*p*ralkm
SUCCÈS EN PHOTOGRAPHIE 1
AS-TREFLE
>R0PR1ETAJRE du BEAUJOLAI
offre direeteni. sasvins, rins, bouquetés,gar. naturels :]
; Vieux 60 fr.. Nouveau 60 fr. la barrique.
I Ecrira t afunler.gérant. Ville fraacAt (Rhéae)
Cycles
STAR
LONG CRxiDIT
Bicyclettes, tri-car», '
Machines A coudra. Accessoires
Catalogué franco'• ,„
271, Av. Daumesnil (Porte-Dorée)
PARIS
TtUv*o„e • 924.-B8.
i A MM. las Institatedra
! ' -
CONSTIPATION
le
*>i£3i? ».
par le nouveau Reméue sclentiftaue
.JL_L -
enfinl'g^arli . "" : . $
PURGANOL
le plus agréable et le plus efficace des laxatifs.
GRATUITEMENT
ivoi d'Echantillon.
e DAGUTN, SA1NT-MAUR fliiae).
j" Frise. Coaconre National de,
Refllaae (OotenttoIreU fUKfm ISM).'
{. UlUtllil. fil ti tut Ft iitiiil l BESANÇON
Une directement aa Public chaque aaaéa niàs"~de
500.000 : MONTRES, CHRONOMETRES, BIJOUX
. PENDULES, ORFEVRERIE, RÉPARATIONS
UDePRIaaEaccomparnechaqae envoi. "
REMISE AUX. FONCTI
2.000 Oopjm >n noir et couleurs avec le
PQLYGRAPHE BLANCHER
f
AM>8 Ma^^waT
AU COO HARD
- : - * branche*
», ODAI DE LA HUISSERIE. PARIS
I Catalecrae Calendrier de Semis traaao
Bemlsr de S OfO aux Lecteurs de ta Revue.
INSTITUTEURS^ s**,-
te, Ouldo MAX corrige ohee
l'enfant là mauvaise tenue de
là pluma. En Tente dans
tontes lea librairies et chei
M ÇASSOTJ ^l&brseant,
sans consulter les réels atv _
qu'oflrelaii-D. B A C L E , <
depuis 12 années. Les qua
irréprochables de ses machines
ainsi que leur prix défient taille
concurrence. LE NOUVEL
ALBUM
ILL US TiîJScontenant
ES les gravut.es des machines a main
et au pied, pour COUTURIERES, LINGÊKES. TAILLEURS,
FAMILLES, est expédiégratts et franco sur demande
aBACLE,46.RueûU BaiPARIS
CYCLES v IrlÛTUCïCLtS
de lo .t s Marques
APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES
de :
Marques
PAYABLES EH 12 ET 15 MOIS
i
L INTERMÉDIAIRE
30 mois de Crédit
RIEN A VERSER COMPTANT
BnaBalBaBa.leanBBBa^' i» Fnnklim, PAM1S. - tMcerU
âge. Bicyclette», atacr .née à coudre, Literie, Toile., Linge
Snaajaa aa CaSalap» aaalral fflaatré eocUaant
PETITE C O R R E S P O N D A N C E ?
Permutation. — Institutrice du Gard, bon poste,
demande à permuter arec une institutrice du Rhône.
S'adresser au n° 6368 à la Revue.
4570- — 1* Ces questions toutes spéciales n'ont été
prévues par aucun règlement et ne peuvent être résolues
que par espèce. Priez votre inspecteur d'intervenir s'il v
a conflit. — 2* Cet instituteura-t-il déjà accompli une
période de 28 jours T Dans ce cas, Il sera plus que probablement
dispensé. Sinon, la loi d'avril 1908 a supprimé
tous les cas de dispenses.
L. J. à V. — L'épreuve pratique consiste en une
classe de trois heures faite par le candidat dans la classe
qu'il dirige. Les aspirantes pourront, sur leur demande,
snbir l'épreuve pratique dans une école maternelle.
L'épreuve orale consiste en des interrogations en rapport
avec les autres épreuves déjà subies par le candidat
et portant sur des sujets relatifs a la leaue et a la
direction des écoles primaires élémentaires ou maternelles
ou sur dos questions de pédagogie pratique. Elle
est subie le même jour que l'épreuve pratique.
Jardin, fermage. — Le jardin donné par certaines
communes doit servir surtout i l'enseignement agricole.
Il ne saurait donc être ni cédé ni loué par 1 instituteur.
Abonné 10533. — Vous devez être imposé dans
la commune oit vous ôtes propriétaire, sans préjudice
des impôts dus dans ta commune où vous exercez.
Abonné 20820. — Votre mère a droit au 1/3 de
la pension h laquelle aurait eu droit votre père. Soit le
tiers des 31/50 de la moyenne des six meilleures années
de son traitement. Adresser demande au ministre de
1 instruction publique, indiquer états de service, date du
décès et attendre. L'Administration vous inJiquera les
pièces que vous devrez fournir.
La
FACTBIM.
AVANCES h MM. les Fonctionnaires, 1 i
•jejjyf*-
aVJJ*aT«T 3 ans de crédit. Prêts hypothécaire* et snr
tontes garanties sérieuses, depuis 4 %. Alexandre
il, faubourg Montmartre, Paris.
PRÊTS
AVANCES
et CRÉDIT aux fonctionnaires marié*, en
instance de mariage ou de permutation. COM
MERCIALBANCK.r Littre,13, Paris
(14 ann.J.Pas confondre. Timbra p' la réponse.
i MM. les Fonctionnaires.
Aucuns
frais préalables.
CREDIT-OFFICE, 2 où, rue Cadet, Pari*.
en espèces à MM. les Fonctionnaires.
Très long crédit. Discrétion. Sans
frais. Crédit Administratif. 20, rue
Labruyère, Paris, 9« arr» (3 jours).
sans frais
A fonctionnaires
Long crédit.
Ecrira : COMPTOIR, 121, ni* Saint-Honori, Paris.
VANCES à MM. les Fonctionnaires, 1 à 3 ans de
crédit. Prêts hypothécaires et sur toutes garanties
sérieuses, depuis 4 %. Crédit Saint-
Germain, 87, rue du Bac, Paris
DADflC â II V authentique,extra : rouge,72 fr.;
D U n U C A U A blanc, 80 fr.; la barr. 225 lit..'
logé franco gare. Echantillon gratis. Prime aux Instituteurs
: Caiixe grands vins.
A. BOROIER, Régiss. à Cardinal, Pessac Gironde;.
MllOFiCTQRE spéciale
D'ECHiUS
Cordon* d* vignes, barrière* pour clôtures en
acier tondu, tonnelles, grilles, portails, portebouteilles,
articles de jardins, etc. Dem U Catalogue
illustré i M. J.-B. ROD8SET et fila,
i Saint- Vicler-iur-Lcire (Loire).
^ * r t Q © a T T parfait, dernier genre
v U l l O L I usage ga/anti, éeru ou
broché, contre mandat 8 fr. 30. A la Marguerite, 41,
avenue de la République, Paris. Indiquer tour de taille
sur corsage. Prime aux Institutrices.
IMPORTANTE FABRIQUE DE
CYCLES
Demande partout Hommes et Jeunes
Cens pour s'occuper i temps perdu du
placement de ses Bicyclettes a prix
de gros. Remises ou Bicyclette
grattai te.
DEPREZ, 31, Boulevard Saint-Martin,
Paris.
Guérlson ,
NrtaUssaiH • A n t i é p i l e p t i q u e * . L i è g e
de toutes tes lea . maladies nerveuses et
iartloulièrement de l'épilepaïe. réputée
fusqu'aujourd'hul incurable.
La broebure contenant le traitement et
de nombreux certificats de guérison est
. envoyée franco à toute peraonne qui en
fera la demande par lettre affranchie A
m. O. PANVAU, Pharmacien A tille (Nord).
envoi discret contre 5 francs pour tout
Ou suppression des époques, oour quelque
cause que ce toit. Pet de Charlatanisme ni
d'Exploitation trompant I* public crédule.
• LACROlX./>/i'">iBRUAY(f..ti-,.|. RETARD
ECZEMA
Rougeurs, Démangeaisons, Dartres,
Herpès, Plaies variqueuses,
Aenée* toutes tes maladies de
la Peau sont radicalement
guéris pur le traitement Dûment, expérim. dans lesHôpil.
Nombr. attest. f» gare Dépuratif, Solution et Pommade
contre 8 fr. 50 adr-ssés au Direct' de la Ph" Moderne,
49, r. de ta Roquette, Paris. Gratuit. Notice explicative.
R E T A R D A T , "
êt r-our plaide lûrntê.nt mtr.QutU pu
(f écrire tfàbont i I» "h" OCLER,
17. Rue Laferrlore, Pari».
Ecrire) n engagé i mn, ècrft+r.
CAPSULES
PERIODIQUES
BARF-FEMME R e n s * 1
3 0 M O I S D E C R E D I T
RIEN A VERSER COMPTANT
MagasinsluTrocadéro
11. rue Franklin. PARIS. — Horlogerie Bijouterie,
loyclettee, Baaohlne» * ooudre. Literie. Tollea, Linge de table. Lingerie
Ameublement» oomplet». Chauffage. Bi
l at Confection», Tapis, etc. Envol franco do i CataJofn» général illustré coaUn.nt 130 pagaa et 1.600 gravure.. ...
Francoè c«m/. — Sotetmtn du
1" Plia au Concoure National de I „
r Rénlage (ObimtWrtdt Seun(onWS).V,
J.TKflirtIlt,HltltiitfiiielnUBES*NÇOH v
livre directement au Publlo chaque année _
600.000 ! MONTRES. CHRONOMÈTRES , BIJOUX ,
PENDULES, ORFÈVRERIE, RÉPARATIONS
UnePRIME ACTOEAPARBETHAQAEENTOL.FRANCO Tarlrllluttrt.
R E M I S E A U X roNCTifaréréÀiha:Tr~"
Cycles
STAR
LONG CRxiDIT
Bicyclettes, trl-ears,
Machines à coudre. Accessoires
- . Catalogue franco
271, Av. Danmesnil (Porte-Dorée)
-» .' PAKI8 » il, '••
. Téléphone • 924-B8.
Remise spéciale A MM. les Instituteur»
C O N S T I P A T I O N
enfin guérie
par le nouveau Remède sclontlflque
le PURGANOL
le plus agréable et le plus efficace dés laxatifs.
GRATUITEMENT
Envoi
d'Echantillon,
Pharmaoie DAGUIpI, 8AINT-MAUR (Seine).
14 fr. l'hectolitre
Éca. 'gratis.
de Côtes
V I N rouge
F é U x 3 ^ 1 . ^ | « i
3 A . 3 r A ^ f Z B
N'aclxotez-pas de
MACHINE àCOUDRE
sans consulter les réels avantages
au'oflrelalMj-.D. BACLE, créée
depuis 42 années. Les qualités
irréprochables do ses machines
ainsi que leur prix défient toute
concurrence. LE NOUVEL
ALBUM JLLVSTHÉ contenant
* t W . les gravuros des machines ti main
ot ou
upted, pour tXruîuftïÈRES, LINGENES.TAILLEURS,
FAMI -.111*5, est expédierais ew'"anco sur demande
M o n D. BACLE, 46. Rue du Bac, PARIS
S»ul propriétaire dos. Célèbres Cooeeuaes A Pédale
HatHqne A mwavenaent hygiénique brevet* et médaillé
E N C R E E N
P O U D R E
LUNIVERSELLE
Ivoire oa Couleur
ilEVILLERS- -
paris
ï
PROPRIETAIRE du BEAUJOLAI
ffre direetem. ses vins, Uns, bouquetés, gar. naturels
Vieux 60 fr., Nouveau 60 fr. la barrique.
E-srire : Meunier, gérant, V\lUfrancht (Rhoae)
2.000 Copie* en noir et couleurs avec le
PQLYGRAPHE
BLANCHER
Médaille argent Bordeaux 1907. Depuis 88 fr. franco.
Encres, papiers à prix réduits pour lime et molette.
Echantillons franco, — 21, rue d'Aubuisson, Toulouse.
B. S. A. LION D'OR
Pnaua Michelin
Facilités de paiement
IMBERNOTTE
Dir ec, -Fond.,4, r.des Acacias, Paris
Modèles-Réclame, an compt. : Routière, 130 fr., arec roue
lib., frein arr., g.-boue, I45.fr.— Dame, complet» et frein, 145 fr,
B. S. A., jante» acier, 175 fr. Cataloc. franco. Maie, de confiance
(ondée en 1890. Remises apéc. aux Membres de l'Enseignement.
CVCLES &
(!••
APPAREILS
M O T O C Y C L E S
tout) - Mar que s
PHOTOGRAPHIQUES
tli toutes Marques
PAYABLES en \ï
à
L'INTERMÉDIAIRE
:C.\
I A L O G U E
Q[ £•[ J£ éajsjt.>.«?-?ye.
FABRIQUE D'HORLOBERlt^ BIJOUnR^JJKgRWE
LO I SEAjU & C' B
lesteaVAkMUsIsart
Ennf francodttClthtutt llluttHt Exp.Unlv.S'. Louis.
EttU-Uni$ mi. O* Prix.. LondrufftV, 6or» Concour».
MAISON OC CONFIANCE RECOMMANDÉE.
ET 15 MOIS
') V C N S " , N - .
I A I C O )
P A HTL S
M. LESCENE, 1"Prlz des Hâpitaut de Pane,
1 Livarot (Calvados ). t a \o\c gratis a tonte
demande le atoyeaIMFAI
COQUELUCH
N E R V I C J D I
Eenquelques jours.
MAUX de DENT!
PHARMACIES : 0'60 et 2 fr
TrBBWD,Fl'".OamplaiTa(H-'-Saane). gemiieaaifmWuf»"^
Les annonces de cette Revne sont reçues ebes M. Àmand FERRAND, Régisseur exclusif,
3, me Paul Bert, à Malakoff prés Paris. — Tarif : 2 fr. la ligne par numéro.
PETITE CORRESPONDANCE*
Vérificateurs. — Adressez-vous directement pour
les renseignement» concernant l'emploi de vériflVatcur
des poids ot mesures, i la Revu» de» Carrières, 3, rue
de Uretonvilliers, Paria. Joignez 0 fr. SO a voue
demande pour recevoir les numéros contenant lesdlts
renseigntmenls.
H. L 13. — 1* Même traitement d'Etat qu'en province,
soit 1.200, 1.500, 1.800, 2.000 tt 2.200 francs.
Indemnité de ré.ideoee de 1.000 franc* pour les communes
de 2* série, et de 600 francs pour celle* de
\' e
série. — L'in luranité de logement pour le» instituteurs
titulaires mariés est de 100 francs. — 2* Ni l'indemnité
de résidence, oi l'indemnité de logement ne sont
soumises à .la retenu*.
LE !•' M i M u.
L'OMNIUM
CONSTIPES
UN VERRE de
GUBLER
CONCENTRÉE
aseptise
dépure
l'intestin
purge
le
les
s a n g
h u m e u r s
M
Demander le
OI anx S BON-PRIME
I
. Soc. de Chàtel-Guyon
(O Instituteurs J l, rue IWini. Pari*
U
inivAraM rue
é Chtlni filet (i/raafsé
ta aaui. maiiohaht «
a LA MAIN ou AU «OTBUa
ItOKIVBATJZ d'AaHHOaAS>ISée7t i 1200UTSBS
gjiua* " HYONft",k sUIIMESlaorSj.PraaeeCatalaga* «
t^t, tttei f l. LiUllIK - Os «s*»***» 1ee tmrHeetaswh
ENCRE EN POUDRE
i*' o ' np
N. ANTOi NE&FILS
PA R I S
^/||llllllllfilllllliltV N
en es pèces à MM. les Fonctionnaires,
Très long crédit. Discrétion. Sans
frais. Crédit Administratif, 20, ru»
Labruyère, Paris, 9» air' (3 Jours).
BAPTÊMES DragéerdVverdun
Bottes spéciales -^.i
—~ BRAQUIER
I Catalogue franco. Vertlun-s.Meuie.
VIII
1
direct ans fonctionnaires.
Conditions avantageuses (sans frais)
Marcel, 9.*, r. de Maubeuge, Paris.
AifaâirrC
à MM. les Instituteurs
A V A ÏMV/ tu Bonnes conditions.
Aucuns frais préalables.
B.OUZET. 18, rue de Trivise, Pari».
Montagne 1" chois. 27 fr. IV, Logé rendu
Il Coteau eitra — 33 fr. — ( f» votre gare,
Blanc Picpoul sec. 36 fr. — i.-ongécnmpris,
Kn 1/2 pièce, 3fr.de plus par hecto. eu pièce.
Ecrire : Th. Reboul, propriétaire, Congénie» (Gard).
PRET
gsijfjjp*.
immédiat a MM. le» Fonctionnaires,
sur toutes ga-aoues séri»usi
Hausse importante et prochaine
Les Mines d'Amiante du Canada fournissent 90 % de la production mondiale. Us titres de eea Société?
minières ont subi une hausse de 200 % dans eeruios ca«. Une occasion s»présente de réaliser de semblables
bénéfices. Eerinrpour brochure et renseignements: RAVIGNON, 55, rue Desrenaudes, PARIS.
MINES D'AMIANTE DU CANADA > I
•MALADIES NERVEUSES*
^»AntiépUeptique..Llege
de articulièrement toutes les maladies de l'épilepsie, nerveuses réputée et
usqu'aujourd'nui Incurable. *>irprt i
(de nombreux ^ ^ ^ « ^ o e S ^ è : ?
envoyée trauoo a toute personne qui en
ter» latcjemqi«/$$er lettre affranchie a
«i^f^F^NT^j^Pharniac^^La^
N'achetez-paa ée
MACHINE à COUDRE
sans consulter les réels avantagea
qu'offre la m'"0. BACLE, créée
depuis 42 années.' Les qualités
irréprochables de ses' machines
ainsi que leur prix défient toute
concurrence. LE NOUVEL
ALB UMILL US THEcontenant
les gravur.es des machines a main
et au pied, pour COUTURIERES, LINGÈKES, TAILLEURS,
FAMILLES, est ex pédié gratis e t fia nco sur demande
M o n D. B A C LE, 46, Rue du Bac, PARIS
Saul propriétaire des Célèbres Couseuaes A Pédale
aiagiqne à mouvement hygiénique breveté et médaillé
:• l- Prix au Concoure NaUonal de
Réglage (Obunttoin d» Sutn(on IMS).
«fHitlBUl, latritan MiafiJ tBMMiçOM '
livre directement au Public chaque année plus da I
500.000: MONTRES, CHRONOMETRES, BIJOUX,
PENDULES. ORFEVRERIE, RÉPARATIONS
Une P R I M E aceompaeneeliaqneenToLfr-
R E M I S C AUX rONCTl
Cycles
STAR
LONG CRxaJIT
Bicyclettes tri-cars.
Machinas A coudra. Accessoires
Catalogue franco
271, Av. Daumesnil (Porte Dorée)
P A K I S
rtiév.on, -
REVUE
SOCIALE
La Question du Jour
LES CONSÉQUENCES
Les instituteurs ont certainement suivi avec
un vjf intérêt la lutte des employés des postes.
11 y a en effet entre toutes les catégories de
fonctionnaires une étroite solidarité. Sans
doute les moyens d'action diffèrent d'une
administration a l'autre. Nous avons dit ici
bien des fois, au moment où le personnel
enseignant était engagé dans de difficiles
combats pour revendiquer le droit syndical,
qu'il ne pourrait pas recourir a la grève.
Les instituteurs sont trop dispersés pour
pouvoir se livrer à ces mouvements de masse
qui supposent un groupement préalable, une
concentration habituelle. De plus, la bourgeoisie
ne serait que médiocrement troublée
par la suspension de l'enseignement du
peuple, et le prolétariat serait seul à en
souffrir. Au contraire, comme l'événement l'a
démontré, les postiers, acculés par une administration
incompétente et brutale à des
moyens extrêmes de résistance, pouvaient
user avec succès de la grève. Mais, quelque
divers que soient les moyens d'action et de
combat des agents des diverses administrations,
le but est le même.
Il ne s'agit pas du tout, comme le disent
les adversaires du syndicalisme et du socialisme,
de substituer à l'intérêt national, au
droit national, un droit purement corporatif.
11 s'agit de donner aux agents, dans le fonctionnement
des services, dans l'application
et l'élaboration des règles de discipline et
d'avancement, une part de contrôle et de
puissance qui garantisse au plus haut degré
les intérêts de la nation tout entière. Les
services de tout ordre, services de l'Etat ou
grandes industries privées, qui sont nécessaires
à la vie nationale, ne peuvent produire
tous leurs effets utiles que s'ils fonctionnent
conformément aux principes de la démocratie
et aux droits du travail. Voilà l'idée
commune qui relie toutes les fractions du
prolétariat administratif et qui relie celui-ci,
en son entier, à l'ensemble de la classe
ouvrière et du mouvement ouvrier. La grève
des postiers a mis ces vérités en évidence avec
une force telle qu'on peut dire que désormais
le problème d'une réorganisation du travail
social est posé au premier plan par tous les
esprits.
Même les conservateurs, même les modérés
sont obligés de reconnaître qu'un ordre nouveau
s'annonce. Le Figaro, qui a des lettres,
répète le vieux mot virgilien : Novus rcrum
naseitur ordo ; M. Charles Benoist qui est, il
est vrai, malgré quelques bizarreries et
quelques affectations, un des esprits les plus
ouverts de la Chambre, a indiqué, dans un
discours récent, la nécessité d'une évolution
profonde. Je sais bien que parmi les conservateurs
plusieurs s'imaginent pouvoir dériver
ce mouvement, et le ramener à n'être que de
l'antiparlementarisme. Ils ont affecté de ne
voir dans le soulèvement des postiers qu'une
protestation contre le Parlement ; et ils
espèrent sans doute, en achevant de ruiner
le parlementarisme, restituer à plein la politique
d'autorité. Ils se trompent complètement
: car si le Parlement est impopulaire,
c'est précisément parce que, sous sa forme
actuelle, il représente une survivance du vieux
principe d'autorité, ou plutôt je ne sais quel
mélange trouble chaotique, anarchique, de
ce vieux principe et des forces nouvelles de
démocratie qui pressent du dehors toutes les
institutions et qui s'efforcent d'y pénétrer. Et
ce n'est pas par une restauration réactionnaire
d'autorité monarchique ou césarienne
que se résoudra la crise ; c est-par une organisation
nouvelle où les travailleurs de tout
ordre, puissamment associés, seront appelés
en participation croissante du pouvoir économique
et politique.
Ce ne sera pas une renaissance de l'étroite
vie corporative d'autrefois, car aujourd'hui, a
travers la diversité de ses groupements, île
ses syndicats, de ses associations, la classe
ouvrière a reconnu son unité. Et il faudra que
dans les institutions nouvelles par lesquelles
les travailleurs seront associés à la direction
et au bénéfice de la production, l'unité du
monde du travail mette sa marque. C'est toute
la nation du travail qui devra être associée,
par ses organes multiples, à la propriété et à
l'administration, en attendant que la nation et
le travail se confondent dans la pleine victoire
socialiste, et que la nation ne soit plus que la
grande unité fédérative des groupements de
travailleurs enfin émancipés et harmonisés
par la propriété sociale.
Devant cesgrands problèmes,devant l ébranlement
communiqué à tout le système social
par la grève des postiers, on voit combien
étaient puériles les résistances gouvernementales
aux syndicats de fonctionnaires. Cette
grève a en effet démontré qu'il n'était pas
nécessaire aux associations de fonctionnaires,
pour suspendre le travail, de s'appeler syndicats.
Elle a démontré qu'entre les organisations
de fonctionnaires et les syndicats
ouvriers, il n'y avait plus de barrières réelles,
puisque les fonctionnaires étaient conduits
parla lutte sociale à recourir aux mêmes
moyens qufijes syndicats, et puisque le gouvernement
était impuissant a arrêter et à
réprimer ce mouvement. Il ne s'agit donc
plus de savoir si les agents des services publics
pourront se syndiquer ; c'est une question
résolue par les faits, et toutes les arguties,
toutes les bouderies, toutes les velléités de
résistance tardive ou de réaction n'y pourront
rien. Il s'agit de savoir quelle part sera
R.yu, it l'Enuignnumt Primtin - 10» - N* J7- - 4 A»ril 1009
222 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
faite demain à tous les syndicats, qu'ils soient
de fonctionnaires ou d'ouvriers.dans la gestion
de la force nationale, dans l'administration
de la puissance économique.
Le garde des sceaux, qui sent le vent, l'a
bien compris ; et dans son discours de Neubourg,
qui semble bien poser une candidature
à la présidence du conseil, il a indiqué que
c'est en ce sens que devait être maintenant
tenté un effort.
Nous. ne commettrons pas la fauté, nous
socialistes, dé rapetisser le grand problème
qui se pose, le grand débat qui va nécessairement
s'ouvrir à une controverse personnelle
avec le garde des sceaux. A coup sûr, il n'a
pas grande autorité pour rappeler au parti
socialiste que plus son idéal est haut, plus il
a besoin de discipline dans ses rangs ; car il
a donné l'exemple des intrigues individuelles
et des ambitions impatientes substituées à la
grande et libre discipline du socialisme
organisé. Mais il ne s'agit pas de sa personne;
il s'agit de la politique qu'il annonce. Pourla
juger il faut attendre qu'il l'ait précisée.
Mais dès aujourd'hui nous pouvons dire une
chose : toute participation des travailleurs à
la puissance économique, à la responsabilité
économique sera dangereuse si elle est fragmentaire,
si elle est pratiquée par usines ou
même par industries. Sans doute, il faudra
que lés groupes directement engagés dans la
production aient une part directe et définie
de pouvoir. Mais il faudra qu'avec ces groupes
la totalité de la classe ouvrière soit représentée
en chacun des points du monde économique.
Sans cela on briserait cette unité
ouvrière qui est la vraie force, la véritable
espérance de tous les opprimés.
JEAN
JAURÈS.
Les Événements de la Semaine
Enseignements
La grève des P. T. T. s'est terminée par la victoire
des grévistes. Personne n'en doute, ni M. Clemenceau
qui a renoncé & l'impossible emploi de
la violence, ni M. Barthou qui a lâché son soussecrétaire
d'Etat, ni l'infortuné M. Symian resté,
moralement d'abord, sur le carreau, ni enfin la
Chambre des députés qui a senti passer le vent
révolutionnaire et qui a courbé ses 590 têtes à
15.000 francs pièce.
Ajoutons que le ministère n'a pas eu le courage
de poursuivre les auteurs d'une affiche qui mérite
de rester historique.
Les grévistes ont fait une rentrée triomphale
dans leurs salles de travail. Ils étaient partis en
masse : c'est en bataillon compact qu'ils sont
revenus, affirmant ainsi leur solidarité. Cette
grève a été admirable, non seulement parce qu'elle
est demeurée exempte de toute violence, mais aussi
parce que l'union des grévistes est restée parfaite,
. leur dignité entière, leur volonté indéfectible. Ce
qu'ils voulaient, ils l'ont obtenu. Us ont fait plier
leur maître, qui n'est pas M. Tout-le-Monde, comme
oh l'a dit, mais le ministère et le Parlement.
' Aussi les militants de la C. G. T. se sont-ils
vivement intéressés au développement et a l'aboutissement
de la grève postale. L'on d'eux, non des
moindres, disait : « C'est une leçon pour nous. »
C'est une leçon pour tous les citoyens. Il est
hors de doute que ce mouvement fut révolutionnaire.
Supposez que le ministère n'ait pas cédé :
les postiers ne cédaient pas davantage, étant relativement
peu nombreux, et fort bien soutenus
pécuniairement. Que se passait-il ? Tenons-nousen
aux faits acquis : les particuliers organisaient
un service postal privé (tels, là chambre de commerce
de Paris, le syndicat des agents de change
de Lyon, la ville de Biarritz, etc.), et introduisaient
un nouvel élément d'anarchie dans une situation
déj&. troublée. Pbnr sa part, le gouvernement
essayait de tirer parti des soldats ; mais, d'une
part, des faits de pillage, indiscutables, se sont
roduits dans certains bureaux militarisés, et,
S
'antre part, l'incapacité des soldats télégraphistes
n'avait d'égale que leur mauvaise volonté à remplacer
les grévistes : une grève des brat croisés's'est
produite au central de Paris et a duré près de trois
heures,êt c'étaient les sapeurs du génie qui la pratiquaient.
... Le gouverneur était acculé à la capitulation.
Mais s'il avait poussé plus loin la résistance, il se
serait heurté, a la fois, à la fureur du public profondément
indifférent aux infortunes politiques
de M. Symian, et à la classe ouvrière organisée qui
serait venue au secours des grévistes.
En effet, les postiers ont un rameau lié au tronc
syndicaliste : les sous-agents appartiennent à la
C. G. T. Il leur était facile — et c'était chose acquise
— de provoquer la sympathie des grandes
organisations : Pataud, des électriciens, et Guérard,
des chemins de fer, ont manifesté clairement a
cet égard. Une grève des transports ajoutée a une
grève des transmissions électriques et postaies
aurait été décisive. D'aucuns disent que c'est sons
cette forme et par ce moyen que la société de
l'avenir fera capituler la société capitaliste.
En attendant que se vérifie cette prophétie,
constatons que la République parlementaire a
subi son premier échec. Jusqu'ici elle n'avait eu
à craindre que le retour des gouvernements périmés,
monarchie ou césarisme. A partir de la grève
postale, un autre adversaire se lève sur l'horizon
politique : la République de demain, la République
syndicaliste.
L'agonie du ministère.
De notre collaborateur Jaurès, dans l'Humanité,
sur la « victoire » remportée à la Chambre par
M. Clemen • au:
Je ne serai i s suspect d'une sorte de hantise antiministérielle
si je disque, malgré tout, malgré son apparente
victoire, le gouvernement est gravement atteint.
Il se traînera peut-être jusqu'aux .élections, mais sans
autorité et sans force.
Il a été avant-hier à deux doigts de sa perte. Et il se
peut très bien qu'il n'ait été sauvé que par le scrupule
du Parti socialiste qui s'est refusé a la priorité d'un
ordre du jour absurde et dangereux, mais qui renversait
M. Clemenceau. Que rcste-t-il d'autorité a un pouvoir
qui a été à la merci de ses plus déterminés adversaires
?
Il n'y a pas dix députés qui soutiennent de bon cœur
le ministère. Et dans le ministère même il y a division
profonde. Dans la journée il'avant-hier, plusieurs ministres
parcourais' t les couloirs et disaient aux députés
hésitants : « Renversez-nous donc, dans notre propre
intérêt et dans l'intérêt de la République ». Jamais la
décomposition ne fut plus profonde.
Voilà ce que trois ans de clemencisme ont fait
de la République radicale fondée par Combes et
Waldeck-Roussean.
Aide fraternelle.
Parmi les souscripteurs qui sont venus encou •
rager de leurs deniers les' postiers en grève, on «
REVUE SOCIALE 223
beaucoup remarqué un groupe d'élève* ^de l'école
normale supérieure.
Depuis de longues années, l'école normale
. du secondaire est un foyer de démocratisme agissant,
de socialisme sincère. Certes, elle a ses réactionnaires,
jeunes bourgeois qui défendent (déjà !)
leurs intérêts de classe, leur « situation • ; mais
elle possède, dans chaque promotion, un noyau
d'étudiants sympathiques & tous les mouvements
populaires et qui ne perdent aucune occasion de
manifester leurs sentiments.
Demain, ils seront professeurs, qui dans les
lycées, qui dans les facultés, et leur enseignement
reflétera leurs convictions.
II est bon de constater qu'une des meilleures
parts de la jeunesse intellectuelle est de cœur
avec le peuple révolutionnaire.
Le
Successeur.
Dimanche dernier, dans un discours programme
prononcé en Normandie, M. Briand a posé sa candidature
à la succession de M.Clemenceau. Tout en
rassurant la bourgeoisie, il a mielleusement flatté
les fonctionnaires et les ouvriers, à qui le\-anarchiste
a promis monts et merveilles.
Ai-je besoin de dire que personne, parmi les travailleurs,
ne s'y laissera prendre ?
Le Statut.
Ce sont les groupes les plus républicains du
Sénat qui ont tiré une des meilleures moralités
que connortait la grève postale, en déclarant :
— Il tant élaborer le statut des fonctionnaires.
A mesure que se développent les services
nationaux, départementaux et communaux, le
nombre s'accroît des salariés de l'Etat, des arrondissements
et des municipalités. On estime qu'il
atteint aujourd'hui un million ; si l'on n'exagère
pas, ce serait un dixième des familles françaises
qui vivraient d'un travail exécuté pour la chose
publique.
Hé bien I ce dixième de la France exige que sa
situation dans la société soit réglée parla loi. Ce
n'est pas une prétention excessive.
On a légiféré pour les ouvriers, et l'on a bien
fait ; on n'a pas fait assez, d'ailleurs. Il serait
temps de consacrer quelques séances parlementaires
au statut des fonctionnaires.
Il parait que le ministère y songe sérieusement.
Le bon billet l... Dans sa déclaration inaugurale,
M. Clemenceau prometait aux fonctionnaires une loi
salvatrice. Où est-elle ? Mais où sont les promesses
d'antan ?
* Ou est le temps où M. Barthou, méliniste rallié
an combisme, écrivait dans les revues des articles
tout à fait • philofonctionnaristes » ? II se déclarait
alors partisan des syndicats de fonctionnaires,
au point qu'en prenant possession de son premier
portefeuille, M. Briand se faisait apporter les écrits
de son collègue, afin de voir, jusqu où syndicaliste
repenti, il pouvait s'aventurer, sans oublier « ce
qu'il devait à la solidarité ministérielle • (sic) I
Mais où sont les propagandes grèvegénéralistes
d'autrefois ?
Bref, lorsque le ministère promet le statut des
fonctionnaires, il faut prendre bonne note de cette
bonne parole : elle siginifle, en effet, que le moment
est venu où cette réforme parait nécessaire
aux plus rétrogrades.
Mais, faut-il le dire ? pour ce qui est de la
réalisation, c'est sur d'autres hommes que fonctionnaires
et députés devront compter. Que
MM. Clemenceau. Briand et Barthou passent la
main d'abord. Le statut, de lui-même, se forgera
Signe des temps.
Mais c'est officiellement que le syndicalisme
fait son entrée dans l'administration de la « chose
publique > !
in
ensuite. Entre le cabinet actuel et lui, il y a
compatibilité.
I Le citoyen Goust, employé dans les bureaux de
I la traction des chemins de fer de l'Etat, est
i membre du Conseil d'administration du syndicat
: national des travailleurs des chemins de fer
(leanel eU affilié à la C. G. T.)
Or Goust est nommé membre du Conteil d'administration
des chemins de fer de l'Etat '.
Ses camarades ayant exprimé la crainte d'être
c lâchés » par Goust, celui-ci déclara qu'au sein
du Conseil d'administration des chemins de fer
de l'Etat, c il n'agira que conformément aux vues
du syndicat national, et que toujours il observera
la discipline dans l'accomplissement de son
mandat ».
Voilà donc une fraction importante de la C. G. T.
appelée à participer officiellement à la gestion
d un grandorganisrae de l'Etat. A quand le tour
des postiers ? Et celui des autres fonctionnaires ?
Dn document.
Il faut produire ici le texte de l'affiche par laquelle
les postiers triomphants se sont adressés
au public :
Merci !
Pous«és à bont rar la malveillance, la grossièreté et
l'autoritarisme outranoier de SI. Nnivan, nous avons été
acculés a la cessation du travail.
Aujourd'hui, disciplinés et dévoués k nos fonctions
comme nous l'étions hier, nous avons décidé de reprendre
la besogne journalière.
Sous ne reconnaiitons plus M. Ximyan comme
chef. Nous avons la promesse do voir disparaître son
œuvre néfaste.
C'est la légitime revanche du Droit contre {'Arbitraire.
Notre premier devoir est de remercier i-haleurcusement
nos concitovens pour l'appui précieux qu'ils nous ont
prêté.
Oubliant le préjudice que nous étions contraints de
lui causer, le public a été presque unanime à approuver
notre attitude.
Pour sa bienveillance, pour les marques de sympathie
qu'il nous a donnée*, nous lui disons bien sincèrement.
' Merci !
Par notre zèle et notre attachement au travail, noas
nous efforcerons de mériter toujours l'estime de nos concitoyens.
La poste, le télégraphe et le téléphone derraient être
administrés comme une entreprise commerciale.
Mésolu" à réagir contre le sjstème bureaucratique,
nous poursuivrons l'amélioration des services, en
vue de donner de nouvelles facilités à la clientèle et ùe
favoriser ainsi le développement de la richesse publique.
Noos ne sommes pas de» machines. Nous voulons
pouvoir aimer notre traval qui doit nous assurer le bion-
Stre et la liberté.
Laissons de coté les remerciements nu public.
Ce qui reste, c'est la négation parfaite de M Siruyan,
et, chose infiniment plus intéressante, le fait que
les agents, affirmant que l'exploitation des P. T. T.
doit être menée commercialement (et non politiquement),
s'engagent à en poursuivre l'amélioration
eux-mêmes.
Il parait qu'on va leur infliger un ministre : c'est
l'autonomie qu'on devrait leur donner.
Verbalisme-
Je ne mentionnerais même pas l'aimable initiative
dn député multi millionnaire Joxeph Reinach
contre les fonctionnaires, si elle n'ét-dt pas l'indice
d'une maladie qui sévit sur tous tes partis en
décadence: la confiance en les textes, en les mot»,
en les riens. M. Joseph Reinach a trouvé, croit-il,
le moyen de juguler les grèves de fonctionnaires.
Toat fonctionnaire qui. sans eieuse légitime, et après
une injonction » lai adressée, aura simultanément avec
d'antres refusé sa coopération au service public auquel il
est attaché, sera tenu pour démissionnaire de ta
fonction, sani préjudice des sanctions prévues aux articles
123 et 126 du code pénal lorsqu'ils seront applicables.
REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
11 faut être plus naïf qu'un dreyfusard arrivé
pour croire que ces lignes, insérées dans le code,
arrêteront les fonctionnaires. Supposons qu'au
lieu de fonctionnaires il s'agisse d'ouvriers ou d employés
de maisons de commerce : grévistes, ils
seront réputés démissionnaires. Et après ? Le
atron reprendra ses salariés, s'il ne peut pas faire
Sifféremment. Et l'Etat est un patron comme les
autres.
On imagine une grève des postes après l'adoption
du texte Reinach.Tous les employés sont* démissionnaires
». Malheureusement les services ambulants
et télégraphiques sont suspendus, et le
ministre ne trouve pas de personnel capable de
remplacer les absents. Que fait-il ? Il entre en
négociations avec les « démissionnaires ». Ceux-ci
posent leurs conditions, qui comportent la réintégration
de tous les « démissionnaires », puisqu'il
ne faut plus parler de grévistes.
Ainsi, M. Reinach aura bit beaucoup de mal
aux fonctionnaires. Sous r'n'Ilévolution, il fut civique
de nommer « officieux » les domestiques, et
d'appeler « contributions » les impôts. Grâce à
M. Reinach, les grévistes s'intitulent désormais
démissionnaires. Ils n'y perdront rien. Mais la
renommée de M. Reinach n'y gagnera pas grandchose.
L'Europe s'apaise.
Après un duel qui a duré plusieurs semaines,
l'Allemagne a vaincu la triple Entente. Malgré
l'appui vigoureux de l'Angleterre, notre alliée la
Russie a dû capituler devant les menaces de l'empereur
Guillaume et de son armée prête à mobiliser.
Résultats : l'Autriche-Hongrie garde la Bosnie-
Herzégovine, et la Serbie rentre dans sa coquille.
L'opinion russe s'exalte contre le tsar, qu'elle
accuse d'avoir livré « les frères slaves » à François-
Joseph. Et l'hégémonie allemande semble mieux
assise que jamais.
Pour l'empire allemand, c'est la revanche d'Algé-
•siras.
Et le Maroc ?
On n'y pensait plus guère ; on en parlait moins
encore ; l'Orient et les postiers accaparaient l'opinion.
Cependant le Maroc est toujours un sujet
plein d'intérêt ; de très nombreux intérêts, au
surplus.
Tout d'abord, carte à payer : 60 millions. Le
gouvernement affirme que c'est une avance, qu'il
les réclamera au Sultan. Mais qui est-ce, le Sultan 7
Il y eut naguère à Fez un malheureux monarque
nommé Abd-el-Aziz. Il fit un pacte avec M. Regnault,
notre ministre. Aussitôt se leva un prétendant,
Moulay-Hafid, qui eut tout le pays pour lui.
Aziz fut battu & la première rencontre, car ses
troupes l'abandonnèrent, honteuses de combattre
pour l'ami des chrétiens. Et Hafld monta sur le
trône.
Nous lui envoyâmes notre Regnault, qui entra
en négociations avec « le sultan ». Cette fois les
choses se gâtèrent beaucoup plus vite. M. Regnault
n'a pas encore quitté Fez, M. Regnault n'a pas
encore signé le nouveau pacte avec le successeur
d'Aziz, qu'un nouveau prétendant surgit, qui se
nomme Kittanf, et qui prêche la guerre sainte, et
qui ne tardera pas à devenir < le sultan ».
Est-ce ce sultan-là qui paiera les 60 millions,
accrus de quelques autres? Est-ce son successeur?
Car nous allons envoyer bientôt M. Regnault à ce
Kittani ; un pacte sera négocié, et un nouveau
prêcheur de guerre sainte jurera d'exterminer le
« traître à l'Islam » et de jeter les Roumis à la mer,
jusqu'à ce qu'il ait pris la place du • traître » pour
continuer son négoce avec la France.
Cela peut durer comme cela jusqu'à la consommation
des siècles, pour la plus grande joie de nos
amis les Allemands, qui l'ont prévu en nous donnant,
après nos amis les Anglais, le Maroc.
Pour la paix.
A l'heure où l'intransigeance de l'Autriche et
l'entêtement du tsar faisaient redouter une conflagration
de l'Europe à propos de la Serbie, le
président de la Douma et 117 députés russes télégraphièrent
au bureau du c Groupe parlementaire
français pour l'arbitrage international ». Ils le
{
triaient de faire intervenir la Chambre, ainsi que
es autres parlements, en vue de la paix.
Le préaident du groupe, M. d'Estournelles de
flonstant, a répondu à M. Romiakoff par la dépêche
suivante :
Profondément émus par votre appel, nous avons agi
auprès, de nos collègues français et étrangers ; nous
avons vu le ministre des affaires étrangères et l'avons
tenu nu courant des manifestations de notre groupe ;
nous l'avions saisi sans retard de la nécessité pour les
neutres d'accomplir le devoir de conciliation expressément
inscrit dans les conventions de La Haye (articles 1
à S et article 43) ; il nons prie d'avoir encore confiance
dans l'effort pacifique que poarsuifent les chancelleries.
Si cet effort échouait, ce n'est pas la guerre seulement
qui est S prévoir, c'est la révolte universelle de l'opinion.
Quelle que soit l'influence du pacifisme parlementaire
et bourgeois, il était nécessaire de noter cette
manifestation, du président d'une Douma réactionnaire.
Elle prouve que les idées saines font leur
cbemin, et que la raison a toujours raison.
Pour affoler l'opinion.
Il y a des professionnels du militarisme et du
patriotisme tapageur ; il y a des journaux dont la
fonction propre consiste a inquiéter les Français,
en leur apprenant que l'empereur Guillaume a volé
la Tour Eiffel et le plan de mobilisation (qui ne
tiendrait pas tout entier dans un fourgon de chemin
de fer). Il fait bon de voir ces gaillards-là
à l'œuvre en temps de paix, comme l'autre jour.- ,
L'Eclair (royaliste) annonçait que • les officiers
de cavalerie appartenant aux régiments de l'Est,
qui avaient été autorisés à prendre part au concours
hippique qni a lieu en ce moment au Grand
Palais, viennent d'être rappelés d'urgence dans
leurs régiments ».
Là-dessus, la Patrie (nationaliste), qni parait
l'après-midi, prend feu et flamme et publie cette
exquise a information » :
An ministère de la gnerre, on ne nous a pas caché
S
u'on avait été obligé, étant donnée la tension européenne,
éprendre des mesures de précaution, dont celle* que
nous indiquons d'après notre confrère l'Eclair.
A l'Hippique, ou nons nous sommes également pré»
sente, on nous a dit qu'en effet le secrétariat avait été
averti par des officiers de cavalerie, de la frontière, qu'ils
ne pourraient pas figurer dans le concours, obligés qu'ils
étaient de rentrer dans l'Est, sur un ordre inattendu da
ministre de la guerre. <
Renseignements pris, un officier, je dis un, un
seul, avait été prié de regagner sa garnison ; il
parait que sa présence suffisait pour assurer la
mobilisation I Et le ministère de la guerre, bien
entendu, démentait la prétendue « information ».
Les nationalistes ont été les amis des faussaires
de feu l'état major de 1894-99. On voit qu'ils n'ont
pas oublié leurs vilaines traditions.
La grève de Mazamet.
A Mazamet se déroule une grève qu'un curieux
incident a rendue particulièrement intéressante :
l'archevêque d'AIbi a souscrit 500 francs pour les
grévistes.
La raison de cet « acte de solidarité » en diminue
énormément la valeur. Les grévistes appartiennent
à une population foncièrement catholique, tandis
que leurs patrons sont des protestants convaincus.
L'archevêque n'a donc fait qu'un geste de guerre
religieuse. En étes-vons surpris 7
REVUE SOCIALE 235
H a la grippp.
Tandis que la France était demi-paralysée par la
grève postale et que chacun s'ingéniait à résoudre
le conflit, M. Clemenceau restait chez lui: il avait
la grippe.
La grippe est une maladie des plus capricieuses :
tantôt elle affecte la forme gastrique, et tantôt la
"orme pneumonique.il y a des saisons où elle frappe
plus volontiers les jeunes gens et les enfants,
d'autres où elle s'acharne sur les vieillards des
deux sexes. On cite des occasions où elle manifeste
son activité sur les ambassadeurs : on la dit alors
maladie diplomatique ; et l'on enseigne à l'école de
médecine que parfois elle frappe spécialement les
présidents du conseil.
Ce fut le cas, parait-il, la semaine dernière ; et
comme nous ne possédons — c'est un fait — qu'un
seul président du conseil, nous n'avons eu à compter
ou'un seul malade :M. Clemenceau. Celui ci, d'ailleurs,
n'a pas gardé la Chambre : au contraire, il
n'a pu y aller tous les jours ; il s'est contenté de
garder de son mieux le Cabinet.
Les symptômes de l'indisposition ont été soigneusement
notés parle corps médical, qui publiait, comme
il est naturel, des bulletins quotidiens. Les voici :
Lundi. —Abattement considérable ; .V. Clemenceau
n'a pas dîné d'un postier et de deux télégraphistes
révoqués, comme le lui conseillait affectueusement
il. Ùarthou.
Mardi. — légère amélioration : la température
baisse ; les P. T. T. ont recommencé à fonctionner à
xtrlir de % heures, ce qui a grandement soulagé
Îe président du conseil.
Mercredi. — Purge parlementaire, qui a régularisé
les esprits animaux de M. Clemenceau ; il prend
une interpellation... pour sonrhume.
Jeudi. —Sesentant mieux, le premier ministre remonte
sur son cheval de guerre pour batailler contre
les postiers ; léger délire : de nouveau alité, le malade
réclame la peau (?) delôQ agents de Al. Simyan.
Vendredi. — Nuit agitée ; nouvelle et double
purge parlementaire : l'etca.rsé se fait élire président
d une commission d'enquête, et Rouanet interpelle
sur les P. T. T. La crise grippale est sur le
point de devenir ministérielle.
Samedi. — M. Clemenceau a passé une meilleure
nuit ; «7 ne délire plus ; il ne parle plus d'occire les
postiers et tes téléphonistes ; il fait de l'esprit. IM
France est sauvée. La SriCTATr.ua.
LE MOUVEMENT SCIENTIFIQUE
Variétés
Les mouvements de l'écorce
terrestre
On sait que les mouvements de l'écorce terrestre ne
oomponcnt pas seulement les cataclysmes violents et
désordonnés d'origine marine ou volcanique comme
les raz de marée et tremblements de terre de Messine.
Des mouvements lentsct réguliers s'y manifestent ;
par exemple l'abaissement du littoral nord et l'affaissement
du littoral sud des continents de l'hémisphère
boréal. Ce mouvement parait même présenter
une périodicité, si l'on en croit les alternatives d'immersion
et d émersion du temple de Sérapis, prés de
Naples.
Or, les géodésiens paraissent aujourd'hui d'accord
pour admettre que ces mouvements verticaux de
l'écorce terrestre s étendent à toute sa surface.
M. I,allemand, directeur du nivellement général
de la France, a fait, à ce sujet, une communication
au congrès de Reims de l'Association pour l'avancement
des sciences.
Des nivellements de précisions, dit-il, peuvent
seuls déceler de tels mouvements: il démontre, en
se basant sur les mesures acquises, que l'oscillation
verticale du sud ne semble pas dépasser un è deux
décimètres en un tiers de siècle. 11 en résulte qu il
serait utile dadopterce délai pour refaire les nivellements
généraux.
Mais voilà bien une autre affaire. Dei journaux,
le Matin surtout, affirmentqueM. Hecker, professeur
à l'Institut géodasique de Prusse, à Postdam, a démon
tré qu'un mouvement vertical de l'écorce terrestre
a lieu chaque jour : que la croûte solide subit ses
marées tout comme l'enveloppe liquide des mers ou
l'enveloppe gazeuse de l'atmosphère.
Ces constatations obtenues par l'application d'une
méthode très délicate d'amplification des mouvements
d'un pendule maintenu à la température
confiante des caves de l'Observatoire concorderaient
avec les idées de nombreux savants : Wolf, lord Kelvin,
d'Abbadie, etc..
Il nous paraît nécessaire d'en rabattre sur cette
belle théorie de l'aspir et du respir planétaire,
renouvelée de l'occulte.
D'Abbadie constata, en effet, des variations de la
verticale en observant un long _ pendule installé
dans un puits au fond duquel était une nappe de
mercure. La masse pendulaire éclairée se réfléchissait
en haut du puits sur un miroir micrométrique.
La variabilité de i'image réfléchie montrait lavariabililé
de l'axe pendulaire, c'est-à-dire de la verticale.
Quanta M. Hecker, les expériences de nivellement
hydrostatique qu'ils instituées dans le but
d'examiner la stabilité du terrain de fondation de
l'Institut géodésique de . Postdwn semblent Conférence
de Berlin 1895) avoir décelé des mouvements
verticaux du sol de 1 cm. d'amplitude ; mais il ne
s'agit point de mouvements alternatifs journaliers.
Sur les rives des >acs suisses, on a «gaiement
constaté des mouvements de 1 à 10 centimètres. Au
Japon, à la suite du grand tremblement de terre
de 1891, une surface triangulaire de 25 kil. de enté
se souleva de 60 à 80 c. près de Gifu, tandis que le
voisinage s'affaissait de 10 c I)e tels faits sont d'ailleurs
nombreux
En somme les mouvements, lents ou accidentels du
sol, ne paraissent pVint.dans l'état actuel des observations,
en rapport avec les marées qu'on suppose
devoir agiter le noyau interne tluidc de la terre sou*
l'influence du soleil ou de la lune. Ce qui n'empêche
que ces marées peuvent fort bien exister.
On prétend même que ces marées intérieures peuvent
être également perturbées par l'action des
planètes, et dest incontestable que la catastrophe de
Santiago du Chili, fut. il y a deux ans. prédite a point
nommé comme devant concorder avec le passage de
Mercure devant le soleil.
Ces actions des planètes sont encore presque inconnues,
mais leur domaine tend a s'étendre dans la
science à coté de celle de la lune et du soleil seuls
étudiés.
Beaucoup de météorologistes admettent une in
fluence électro magnétique du soleil et des planètes
surlcs mouvement* atmosphériques delà terre
Dans un domaine encore presque entièrement
in'xploré des physiologistes voient une relation
rx sible entre les radiations électromagnétiquesde»
astre* et les êtres vivants, car ceux-ci ne sont pas
seulement animes de l'énergie calorifique, mais bien
de courant* nerveux de nature électromagnétique.
Allons-nous en revenir à l'astrologie/Faudra-l-il
admettre que telle complexion nerveuse, dépendant
de la complexion physiologique générale, est plus
particulièrement sensiMe aux radiations de l'astre,
lesquelles varient d'intensité suivant leur incidence
déterminée elle-même par la longitude de l'astre r
Et serait-il donc vrai que la science moderne ne
fera que justifier, en les documentant, les intuitions
des sa^es antiques .'
Ceux qui prêchent la faillie de la science n'avaient
peut-être pa* songé à ces immenses domaines que
les idées nouvelles sur les relations de la matière et
des énergie* physiques vont enfin permettre d'explorer.
226 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
La fulguration du oancer.
Les microorganismes qui déterminent le cancer et
la lèpre ne sont pas encore bien connus ; mais la
lutte entreprise contre eux depuis deux ou trois ans
par les radiations nouvelles permet dès à présent
toutes les espérances.
Les rayons X ont d'abord été employés, concurremment
avec les rayons ultra-violets du spectre,
contre la lèpre, le lupus, les épithéliomes en général.
Les rayons X, pénétrant profondément, le sont immédiatement
montrés supérieurs, mais ils désagrégeaient
aussi bien les tissus sains que les cellules
malades, et l'on sait que le constructeur Radiguct
mourut d'une dermatose générale due à leur action.
La technique a, depuis, perfectionné les ampoules et
les écransde façon à limiter leur action aux parties
visées. Le rayonnement du radium est employé de
préférence dans le cas de tumeurs des muqueuses
(nez, gorge, etc.), à cause de la facilité d'introduction
de la substance active dans les anfractuosités
des organes.au moyen de simples ampoules de verre.
Quand il s'agit de tumeurs profondes, quelquefois
même recouvertes de tissus sains, on a recours
à une autre méthode : la fulguration par l'étincelle
de haute fréquence, la même qui donne les ondes
de la télégraphie sans (il
La méthode a été surtout développée par le D r
de
Keating Heart, de Marseille.
Elle comprend trois temps. On met d'abord la
tumeur à nu, chirurgicalement au besoin, et on la
crible d étincelles fournies par un radiateur d'Arsonval,
appareil qui peut donner des alternances de courant
allant de 300.000 à un milliard par seconde.
Sous ces chocs extra-rapides, les cellules malades
sont désagrégées.
Dans une seconde partie de l'opération, le chirurgien
racle la plaie à l'aide, non d'un bistouri, mais
d'une simple curette, et enlève les masses cancéreuses.
-
Enfin, dans un dernier temps, il promène durant
10 à jo minutes l'étincelle de haute fréquence
dans les moindres anfractuosités de la tumeur.
On recommence huit ou dix fois cette alternance
de sidération et de curettage. Puis la plaie est
lavée et pansée.
Cette opération, absolument sans douleur, transforme
bientôt les tissus malades en tissu conjonctif,
qui forme une cicatrice ; ou plutôt on ne sait
encore s'il s'agit d'une évolution du tissu malade
ou de son remplacement.
Déjà le professeur Bordier avait attaqué par
l'étincelle de haute fréquence les petits épithéliomes
: ce qui caractérise la méthode de Keating
Heart, c'est qu'elle agit en profondeur, en utilisant
des intensités très grandes. L'auteur cite, par
exemple, le cas d'un cancroïde de la paupière inférieure
qui avait résisté au radium*et à l'étincelle de
faible intensité, et qui fut guéri par une séance de
3/4 d'heure de fulguration intense.
Ainsi les radiations, nouvelles, absolument imperceptibles
à nos sens, révolutionnent non seulement
la physique et la chimie, mais la physiologie. Leur
action sur la cellule vivante, connue d'abord par les
accidents qu'elles causèrent aux expérimentateurs,
va réaliser des miracles ; peut-être, non contentes de
restaurer les cellules désagrégées, voudront-elles
quelque jour organiser spontanément les substances
albuminoïdes. Nous parlerons prochainement de
l'application de la haute fréquence a l'artério-scélrose.
Edmond Potier.
AVIS. — Ici prend fin la rédaction de la Revue. — Elle est étrangère aux Annonces
commerciales et financières, lesquelles sont publiées sons la responsabilité de ceux qni les font.
Imprimerie de la
|^aj-iOi5^ruejb^ha^
Bévue
Les annonces de cette^rrévue sont reçues chez M. Amand FERRAND, Régisseur exclusif,
2, rue Paul-BerU>4iralakoff près taris. — Tarif : 2 fr. la ligne par numéro.
Pour recevoir uni CHAINE et iiciUtote
MONTREAHCRE-inCKE L garantie
4
envoyez mandat-poste
Fr. 90 5 «>
p. Hommes ** P D a m M
ou contre remboursement 0.75 en plus ia
G â Comptoir «La Glaneuse»
MORTEAU (Doubs).
Envol catalogue graUs. —
CONVALESCENTS,
Travailleur?
Cyclistes,
Chasseurs. Touristes, Penseurs, . voulez-vous recouvrer
vos forces '
on les excès, résister aux fatigues las plus rudes,
earabattre l'essoufflement, rendre l'activité à votre
cerveau affaibli ? Osez du GLTGÉrtO-KOLA. on do
GLYCBRO-ARSÉNIÉ Henry MURE. Notice gratis.
Un flacon 4 fr. 50 ; 2 flacons, 8 fr. ; franco contr*
oandat-posU adressé à la Maison
Henry MURE
at P9MT-MA iht-esprit (Bmré)
C O Q U E L U C H E
ET TOUX NERVEUSE
INSTITUTEURS,^ s t
y
, o -
Guide MAX corrige obez
l'enfant la mauvaise tenue de
la plume. En vente dans
loulnt Ifs librairies et chez
M CASSOTJ, aeul fabricant,
à Fleui ance (Gers).
radicalement guéries par la Pearslne Deatremont, 3 fr. le flacon
dan* toutes les bonnes Pharmacia*, 3 fr. 50 franco anr demande adrMeée
à M DBSTRBMONT. 52. me HeerUult, Aubervillier» (Sein*)
Mentionner la Revue.
• a nri IHDC MATÉRIEL COMPLET pour tout relier toi-même : Cousoir, presse, rogne*»*, acca*.
LA II t L lUn t Mires et instruction illustrée, l'rix : 40 fr. (6 fr. par moi») : MEREDIEU. Aogouleme.
LABORATOIREDEPHYSIQUEETCHIMIE
Compendiums à l'usage des Ecoles pour eoura primaires, élémentaires et supérieurs. Les pin» complets existants.
Le* objets contenus dan* tous lea compendiumi ou cabinets de physique et chimie peinent s'obtenir séparément.
Prix très modérés. Catalogue sur demande, L. LA FA VERGE, dépôt, 3, Bout. St-Germain, Paris.
Adresser la correspondance à l'Usine, Soitson» (Aisne).
L'Art â l'Ecole etanFoyer
Publication populaire de reproductions de Tableaux
classiques. Mentionnée avec éloge par la Société belge
" L'Art è l'Ecole et au Foyer ". Prix de chaque estampe,
format 'MX 10 e/ra. : 0.40 cent. Réduction aux
Membres du Corps enseignant. Envol â vue de la collection
par le Dépositaire : Max Lambeck, •'• bis, rue
de Dunkerque, Paris (X*). — Catalogue gratis et franco.
GRAND COMPTOIR EUROPEEN 3000 ARTICLES
KihU' «OTUAI OC OTOLKS
LA ICUDRE CT 13 S. A.
) le-, j...» ...• IMHX l.i B. 1*"
• - ... Vr 1 ... "... • »«--« .- : .> »' »,H * j»
m
T
S O C I É T É LA FOUDRE
8, CITE GUINOT, H Il
PARIS TCLLPH. • Ol *
Orfèvrerie, Coutellerie, garniture de cheminée».
CORSET
solide, n° 4, coutil broché recommandé.droit
devant,bon baleioaga
garanti, franco contre mandat 11 fi .35 ai lieu de 12IV.60 .
A la Marguerite. 41, av. République,Parts. Indiquer
taille personne cortetée. Rem. 10 % aux Menib. de l'Kns.
VENTE DIRECTE
San* »ncon Intermédiaire, «a bénéfice seul dn a n
tteur, la Maison FHANQUIN-RICARD-BARET,
priélalre» A Lançon (Bouche»-du-RbOnei, fait profiler m
cliente DM muw alloué*» «ni représentants, «a offrant i
Hnllo d'olive garantie pure »ar fact. A 2 60 le lit m, 10 %
— detaileZeflksondetonfon.è 2 » — -159,
— — eitra-sorfino, i , . 1 «0 — — 19%
— — extra-fine, à. . . . 1 70 — -10%
— — surfine onmeotlbl*. i 140 — - 5%
1" qualité A. . . . OeFlck-. - 2%
IDAITES tm FACTURE. Li Traitons en bidons de S,
10 litre» et an d«*«n*. Logé, FRANCO, port far* acheteur. Paleaient
: 30, 60, N jour». Sedrewr «a toute oonf«née auSiigi
Social, A M FaïKQum, Chev. du Mérite Agrlc . M.ir» s
Lmmetm (B -do-Rh V Millier, lettre. WIHtarlm'
GRAINES DE CHOIX
•Potagères fourragères FLEURS
ARBRES ROSIERS FRAISIERS
AUCOOHARDI
BRANCHER
IS, QUAI DE LA MtCBSERlÉ, PARIS
CTULOGUE-CNLTNDRLER AE Semia franc*
Bamlsa do 5 0/0 aux lactaor» da U Ravua.
BIBLIOTHÈQUE D'ÉDUCATION, 15, ma de Clnny
MAUI1ICK CHEVAIS /
Le réveil de jacques
Comédie en S ace*
Prix : O fr. 60
PP7ËM A
CUtLwIflA
"* r l r e s . Démangeaisons, Acné, Routons
et Routeurs du visage: guéritoo assurée
par la P O M M A D E -lll.\OI 1
Le pot 2 fr. 25. dans toutes Pharmacies. Franco contre
timbres à C. VIDAL, pharm., 1.17 ,H Y. PARMCN LIER, Paris.
n RATUITEMENT il se ni adressé aux
Instituteurs et institutrices, un échantillon
de MORRHUXINE véritable synthèse
de l'iiuile de Morue. Agréable au goût.
E VERGE LOT, 146. r. de Flandre, Paris
DADfIC A II V authentique,extra : rouoe,72 fr.;
DU 11 UC AU A blanc. 80 fr. ; la barr. 225 lit.,
logé Iranco gare. Echantillon gratis. Prime aux Instituteur*
: Caiisc grande rins.
A. BORDIER, Régi»». A Cardinal, Peisaac (Gironde).
ECZÉMA
Rougeur», Démangeaisons, Dartres,
Herpès, Plaies variqueuses.
Acné et toutes les maladies de
la Peau «ont radicalement
guéris par le traitement Dûment,expérim. dans lesHApit.
Notnbr. attest. f° gare Dépuratif, Solution et Pommade
contre 8 fr. 50 adressés au Direct' de la PA>* Moderne,
if, r. de la Roquette, Paris. Gratuit. Notice explicative.
C Y C L E S , M O T O C Y C L E T T E S & A U T O S
"L'ALBATROS"!
U •Mineur* «e* (reaMS —r*J—I rreacai***
H. BILLOUIN INJNI.f.R - r.:.T.T • ifi.r
104, Avenue do VlUlera, PARIS
B Médailles d'Ors! 8 Grands Prix lu Expositions
ItcHiMtimt», enn» it te» «irutu»
Bicyclette s neuves «tapais 130 fr-
Oeeaelea boa «la» 40 -
Motocyclottea neuve* - 475 •
d'occalfon bon l'Ut - 150- n nj.f
Tri-car. 950, 0' occasion bon état 400 ^ST/T.
«utomob. 2ot«pl 2600 occ.l. 600
Moteur», Acco**olro», Place* détachée*, tiula**» trut»
Téléphone • 648-03 FACILITÉS dm PAIOXNOAT. •
Réductions ei c-imiiuon» spécule» aux Instituteurs.'
Drapeaux, Bannières, Insignes
Jet tous autre* articles pour Sociétés
et Concours, Echarpes
de Maires et Adjoints. Cachets,
Tapis de Table de Mairies.
Buste de la République, etc.
J.-C. CHAUVET ET O*
fabricant*
49, rue Jacob, Paru
M. DESSUP, Instituteur i Fontes (Hérault)
Ofre à ses Colègues
Vin rouge de sa propriété, garanti naturel, A
53
33
francs la barrique, lût perdu et franco gare
destinataire.
CYCLESAIGLE
BejeUlU* B. S. A. sur pneus MTCAEKM
Stock 4* Machine» aouvr. depuis M t»
• nmrnm érn Mmuecmift, Pat*
REMISES SPÉCIALES A MM. LES INSTITUTEURS
MONTRHH. PINDULK8, RÉV1IL8
4***»•» en PARIS» karUe FT
PETITE
C O R R E S P O N D A N C E
Avis. — Nos correspondants désireux de recevoir une
réponse personnelle sont priés de ménager à la gauche
de leur lettre une marge suffisante pour que nous puissions
y inscrire nos réponses aux questions qu'ils nons
posent. Noms leur serions reconnaissants de Joindre &
leur lettre nne enveloppe timbrée avee leur adresse.
M. V. J. O. — 1° Oui, le 1/3 delà pension qui aurait
été versée b son mari. — 2° Même réponse. — 3* Non,
elle ne peut obtenir que des secours.
L. M. 14. Lozère. — La pension serait des 16/50
de 1125 fr.
A. P. à F. — 1* 25 ans révolus au moment da l'inscription,
10 ans d'exercice comme directeur ou adjoint,
Brevet supérieur et Certificat d'aptitude pédagogique. —
2* Librairie Delalain, 115, boul. Saint-Germain.
19108, L. R. Douai. — 1* Non, il n'est pas nécessaire
d'enseigner effectivement. — 2* Les demandes
doivent être adressées à l'Inspection académique.
Un jardinier. — Ces questions toutes spéciales
n'ont été prévues par aucun règlement et ne peuvent
être résolues que par espèce.
L'OMNIUM os CONSTIPÉS
< Les 5 Produits Chàtelguron-Gubler
constituent un .traitement complet
de la Constipation etde l'Entérite. »
D R
A.-Y. ALBERT.
IV.-LESPASTILLES
"CHATELGUYON-GUBLER "
v
Véritables bonbons
contenus en des boites
de métal décoré, charmantes
et commodes,
sent un digestif exquis
et réellement efficace
contre les lourdeurs
et les gonflements
de l'estomac.
En croquer lentement 3 ou i après chaque repas
La 1/2 boite 1 fr. ; la botte » fr.
le coffret » fr.
(Menthe, Citron, Oranger, Anls)
Société de Chàtel-Guyon.l, rue Rossini, Paris
50 0/0 aux Instituteurs. — Demander le Bon-Prime
VIN 14 fr.
Fsôlls Fiais fier
l'hootolltre.
Écà. gratis.
A VERGÈZE
(Gard)
AVIS IMPORTANT
La liaison H. GfRAUD Plia, à Lançon (Bouchesdu-Rhône),
continue à offrir en faveur des Membres
de l'Enseignement:
L'Huile d'olive, grand goût de Irait (garantie
pure)
2.50 le lit.
L'duile de table, légèrement fruitée. . 8.10 —
L'Huile de table, douce (dite des Gourmets).
. . . . . . . . . . 1.80 —
L'Huile de table fine, douce. . . . 1.80 —
Savon blanc extra, Le Ciar. . . . . 0.85 le k*
Franco gara destinataire, paiement 30 j. 2 0/0 d'escompte,
on 60 et 90 jours. Postaux huile de 5 et 10 litres sans augmentation
de prix. Pour 15 k 20 litres prime s Une botta abricot»
an naturel et calendrier. Bien spécifier les qualités comme cidessus
pour éviter erreurs.
IMPORTANTE FABRIQUE DE
CYCLES
Demande partant Hommes et Jeaaes
Gens pour s'occuper à temps perdu dn
placement de ses Bicyclettes à prix
de gros.
Remises ou Bicyclette
gratuite.
DEPREZ, 51, Boulevard Saint-Martin, Paru.
VIN FIN EXTR*
i***.
fût compris, 80 fr., port «t régie en sus. Paul M AR
QUA DX, propr., St-Laurent-St-Emilion (Gironde).
BM B B j*Bh, MjÊM avee «on printemps perpétuai, la végéta-
Bfl I B • M tion luxuriante, est fe pava de production
WMM 11
par excellence. Aussi, l'Huile d'Olive
Mm I • m 1^ de Xlee est-elle, ajuste titre, réputée la
• • ^Sr •»•• plus fine de tontes. Pour vos salades, Vos
mayonnaises et vos fritures, n'employer donc que l'Halle
d'Olive de Nice garantie pure sur facture (sans goût ou
fruitée) de la J U I M H Octave I'EMJTIflt A Mlee,
fournisseur de la Cour de Hollande.— 11 éd. d'Or à i'Eiposition
intern. de Toulouse 1908. — 5 litres : SO fr., IO fr. »*,
t« fr. SO et S* fr. ••f~. — 10 Ut. : flOfr., »• fr. «O,
«S fr. et SA fr. f". On accepte représentant» sérieux.
•e» "La
Châtelaine"
Cours complet d'éducation musicale >
par correspondance
Edouard Petit, Directeur,
à Lanlenay (Coté-d'Or).
P E L A D E
L'BXAC?riTVBXitU!tUpimnttdi$8ol$Z
iALLIANCEHÛRLOGÈRE
MAISON
C.-A.QONDY, Aîné, 0.*I.O
A BESANÇON (Doubs)
lista BatoBpsttts aax IjausiUua»
m sa totem toososietrkpxi i» rOtaervifiri lUtioiil t» Bouta
aasatta» mtf éafirli îoss t BBB tmmtn, aUafcs dsHsj.
MONTRES - CHAINES ,
BIJOUTERIE - PENDULES - ORFÈVRERIE
(Catalogutë franco)
Bt longs Crédite à V.
et aux Fonctionnaire*.
REVUE SCOLAIRE'
ORTHOGRAPHE ET GRAMMAIRE
le feuillage, ei le feuillage fait éclater la blancheur des
COURS ÉLÉMENTAIRE
mars.)
II. — EXPLICATIONS pas MOTS it DIS nrasssioits. —
I. An* arbres.
Village : petite ville ; réunion des maisons dans les
Arbres de cet grandi boit, qui frissonnez toujours, champs. — Coauettes : bien arrangées, avec goût, avee
Je vous aime, et TOUS, lierre au seuil des antres art. iolies. — Verdure ombreuse : Qui fait de l'ombre.
[lourds, III. — EXERCICES. — 1. Grammaire. — 1. Trouver
Ravina où l'on entend filtrer les sources vives, les sujets et les compléments des verbes de la dictée.
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives, S. Style. — Transposition des phrases. — Ecrire le
Quand je sois parmi vous, arbres de ces grands complément avant le sujet. — Ex. : >'oa» te feuillage
[bois, dés arbres, à dsmi caché, rien n'est beau comme un
Dans tout ce oui m'entoure et me cache à la fois, village, etc..
Tiens votre solitude, où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui
COURS MOYEN
>« [m'aime.
V. Hcco.
1. — Chanson des brises.
I. — RÉFLEXIONS. — Pourquoi dit-on que les arbres
Révsillss-sous, arbres dts bois !
frissonnent toujours 7 (Parce que le vent les agile continuellement.)
Tressaille; toutes à ta fois,
— Pourquoi est-ce su milieu des Dois que
Forêts profondes I
lès sources filtrent ? (Parce que les arbres attirent
Et loin des rayons embrasés,
l'eau et conservent longtemps l'humidité au sol, par
A la fraîcheur de vos baisers
suite ils amassent l'eau.) — Pourquoi les oiseaux pillent-ils
les buissons T (Us sont friands de leurs fruits, de leurs
insectes). — Pourquoi le poète se s ont-il hies au milieu des
Livres vos ondes.
Oh l comme avec un bruit joyeux
Nos ailes battent sous les «eux, \
arbres T — Qu'éprouvez-vous quand vous êtes au bois ?
Grandes ou\ srtes I
II. — EXPLICATIONS usa MOTS srr DES BXPHKSSIO.NS. —
Oh l le délire et la douceur
Seuil : entrée d'une maison, d'un lieu. — Antre:
De se rouler dans l'épaisseur
caverne, grotte naturelle, profonde et obscure. — Ravins :
Des feuilles vertes t
petits fossés creusés par les eaux. — Convives ; ceux
Aimez-nous,
qai prennent part à un repas. — Solitude : lieu désert
Chantez tous,
où l'on est seul.
Pins et houx,
II. — Lo buisson. — La haie boisée, avec eea
Fougères !
Heurs du printemps, ses ombrages de l'été, ses
Nous passons,
petits fruits de 1 automne, est pour l'enfant des
Nous glissons,
campagnes le décor enchanteur, le cadre gracieux
Nous valsons,
offert à ses jeux. Elle favorise parfois l'école buis
Légères !
Manière.
L. BOI'II.IIET.
I. — RÉFLEXION». — A quoi sert le buisson T (11 est le
uge des oiseaux, il entoure las chenues, il sert
limite sux propriétés.) — Quels sont les arbustes qui
font les haies ? (Le meilleur est l'aubépine, puis le
néflier, le houx, l'épine -vinette, les renées, le charme, le
lilas, le coudrier). — Pourquoi les prés sont-ils, le pins
souvent, entourés de baies T (Parce que la baie entretient
l'bumidité da sol en diminuant l'évaperation, elle
conserve la chaleur acquise le jour, épargne les frais de
surveillance du bétail, etc.)
Il — EXPLICATIONS pas atOT* KT oas EXPRESSIONS. —
Let fleuri du printemps : aubépine, genêt, églantier. —
Les petits fruits d* (automne : mores, pnuelles. —
Ecole buissonnière : de buisjou, faire l'école buissonmère
c'est courir les baissons.
III. — EXERCICES. — I. Grammaire. — Q»'est-ce
,que l'impératif. —- Ecrives les verbes de la dictée h ce
mode.
t. Style. — Permutation de formé. — Donner la
forme de l'interrogation négative an texte de la dictée.
111. — L'arbre aa village. — Rien n'est beau
comme un village a demi caché sous le feuillage
des arbres, ainsi qu'un nid d'oiseau. Lee maisons
apparaissent plus blanches, plus coquettes, plus
avenantes an milieu de celte verdure ombreuse
oui leur donne la fraîcheur et l'abri.
[Manuel ds l'Arbre.)
1. — UrLBiMKs. — Les villages sont-ils plaisant) aa
milieu des plaines sans arbre 1 — Qu'est-ce qai leur
manque T (Un peu de verdure, un peu d'ombre.) —
Pourquoi las maisons ipparsissent-elles plus Manches aa
milieu des arbres ? (Pu contraste, le blanc fait ressortir
vont
I. — PLAN PELA soàsia. — C* les brise»
parlent ; elles diseat aux forêts de se réveiller, d'agiter
leurs feuilles, de faire Pelure le a» fleurettes, car elles
aiment jouer dans les feuillécs. El elles invoques t encore
IOUS les srbres de» buis k aeulir le souffle Uede et doux
de leurs ailes.
II. — QIL--TIO.S- D'EXAMEN. — i. Sens de l'expression
: rayon embrasé. (Rayon brûlant do soleil.)
2. Sens do mol onde dsas l'expression : firrci soi
onde*. (La quantité des feuilles fsit cossme aa océan de
verdure ; ee sont de eea ondts ds feuillage que t'en
parle.)
3. A quel substantif se rapportant ees deux adjectifs :
grandes ouvertes 1 (• ailes.) ,
III. — ANALT sa LOOiQca. — Les trois premiers » ers.
Première proposition, prineipsla ; ReoeilUi-vous,
arbres des Sois.
Deexiéme, principale : Tressaille: toutes à ta fois,
forêts profondes.
Sujet non exprimé, esr le verbe est à l'impératif.
Arbres dtt bois et forêts profondes : mots asi» en
apostrophes, ne jouent aucun rôle dsas la phrase. -
11. — Lan aide des olaeaaz. — Aussitôt que
les arbres ont développé leurs fleura, mille ouvriers
commencent leurs travaux. Ceux-ci partant de
longues pailles dans le trou d'un vieux mur, ceux là
maçonnent des bâtiments aux fenêtres d'une église,
d autres dérobent un crin 4 une cavale ou le brin
de laine que la brebis % laissé suspendu h la ronce.
H y a des bûcherons qui croisent des branches dans
la cime d'un arbre. Il y a des lïlandières qai recueillent
la soie sur un chardon ; mille palais s'élèvent
JUMM it TBmititmtmmtt Prittuirt. — IÇ* uui«, — N* 17 — 4 Arril 1909.
434 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
et chaque palais est on nid ; chaque nid voit dea
métamorphoses charmantes : un œuf brillant,
ensuite un petit couvert de duvet. Ce nourrisson
prend des plumes, sa mère lui apprend a se soulever
sur sa couche. Bientôt il va jusqu'à se pencher
sur le bord de son berceau, d'où il jette un premier
coup d'oeil sur la nature.
(C. E. 1908.) CHATBAUBHIAND:
PLAN DC MORCEAU. — 1. Le travail des nid* ; construction,
le* matériaux. — 2. La vie dans les nid*. —
3. Les métamorphoses de l'oiseau : l'œuf, L'oisillon.
QUESTIONS D'EX A M ES — i. Par quelle expression rem*
placer; mille ouvriers. (Mille oiseaux).
2. Quels sont le* oiseaux qui maçonnent des bâtiment»?
(Le* hirondelles.)
3. Qu'est-ce qu'une cavale ? (Antre terme pour désigner
le cheval ; se retrouve dans cavalier, cavalerie,
cavalcade.)
4. Sens dnmot métamorphose. (Changement déforme
de* poissons, dea insectes, des oiseaux.)
5. Qo'est-ce qu'on nourrisson 7 Mots de !a même
famille. (Petit que la mère nourrit ; nourrir, nourriture,
mourrice.)
III. — Les hommes utiles. — Celui qui a planté.
un arbre avant de mourir n'a pas vécu inutile : la
sagesse indienne le dit. L'arbre donnera des fruits,
ou au moins de l'ombre, à ceux qui naîtront
demain. Celui qui coupe l'arbre et le divise en
planches est un homme aussi utile que le premier
; celui qui assemble ces planches pour en
faire un banc n'est pas un homme moins utile ;
celui qui s'assied sur le banc, prend un enfant sur
ses genoux et lui apprend à lire, est plus utile que
tous les autres. E. ABOCT.
COMMENTAIRE. — Quel bien a fait celui qui a planté
un arbre avant de mourir. Pourquoi celui qui eoope l'arbre
est-il aussi utile que celui qui l'a planté ? (Parce qu'il
sait se servir de ce que l'antre lui a laissé.) — Quel est
l'homme qui s'assoira sur le base pour apprendre a
lire aux enfants ? — Quelle est l'utilité de l'instituteur T
I— Pourquoi l'instituteur est-il pis* utile qne tons les
antres 1 — Que devez-vous à votre instituteur ? (Rappeler
a ce sujet le célèbre mot de Jeanne d'Albret à son
fils Henri IV : Mon fils, je vous ai donné la vie, votre
mettre vous apprendia à la bien vivre, ce qui est préférable).
GRAMMAIRE. — Quelle est la nature dn mot celui ?
(Pronom démonstratif.) — Rechercher ceux de la dictée.
Trouver dans la dictée dix verbes a un mode personnel
et dix noms communs.
Donner les diverses fonctions du pronom
COURS
SUPÉRIEUR
I. — Lee arbre* dea routes.
celui.
Sur la grande route, en longues files,
La route droite et plate qui n'en finit plus,
Les ormeaux, soldats immobiles,
Veillent des deux côtés, debout sur les talus.
Faction rude et monotone ;
En hiver tenir tête à l'assaut des vents froids ;
Plier sous l'averse en automne ;
L'été, se dessécher sous des rayons trop droits !
Tout leur feuillage est en guenilles ;
v Us ont dans leurs cheveux mille débris mêlés,
De la fange jusqu'aux chevilles
Et des tas de cailloux tous les pieds empilés.
Quel milieu i Pas de causerie
Avec de bons voisins comme dans les bois verts.
Pas un murmure d'eau qui rie,
Et toujours, dans le flanc, le bec dur des pi vers I
Que de souffrance ! Et pourquoi faire t
Pour jeter un bout d'ombre a des troupiers suants,
A quelque anon lassé de braire,
Pour garer de la pluie un convoi de truands i
Ah 1 que les grands ormeaux s'ennuient I
Quels longs étirements, tous le poids du soleil,
Vers les beaux oiseaux qui les fuient I
Quels bâillements affreux dans les nuits sans som-
[meil !
Ils en demeurent tout difformes ;
Et rien n'est, sur le soir, formidable et hideux,
Comme les grimaces énormes
De leurs profils blessés dans la rongeur des cieux,
A l'heure où tous ces géants sombres
Semblent se mettre en marche et, de leurs bras
[tordus,
Fouiller l'amas croissant des ombres,
Comme pour y saisir les passants éperdus,
Et roulant dans leur cime opaque.
Dès qu'ils entendent fuir tout blême et trébuchant.
Quelque gamin dont la dent claque,
Un ricanement brusque, envieux et méchant !
GEOROBS LAFENBSTRE.
1. — PLAN BT SENS DELÀ POÉSIE. — 1. Les arbres de
la route. — S . Ce qu'ils deviennent suivant les saison*.—
3. Us ne sont pas heureux comme ceux des bois. —
4, Ils n'ont pas le voisinage charmant des prés et des
sources. — S. A quoi ils servent. — 6. ils s'ennuient —
1. Us sont difformes. — 8, 9. Les gens et les arbres des
routes.
L'auteur nous apprend les souffrances des arbres de*
route* qui ne poussent pas comme ils veulent, qui
sont sujets à l'alignement, à la taille, qui reçoivent
toutes les poussières, toutes les saletés. — 11 dit qu'ils
s'enonient, les arbres des routes, qu'ils regrettent le
gai voisinage des campagnes, des oiseaux...
II. — QUESTIONS. — 1 . Qu'est-ce qu'une faction T
(Sens de la dictée :1a garde que fait un soldat en un
poste.)
2. Expliquer la 3* strophe. (Se trouvant an bord des
routes passagère*, les arbres absorbent toute la poussière,
tontes les saletés soulevées par le* voiture* et
les passants ; et les cantonniers ne se gênent pas pour
déposer les tas de pierres i leurs pieds.)
3. Sens "des mots : opaque, ricanement, difforme.
[Opaque : qui ne laisse pas passer la lumière ; — ricanement
: rire ironique et méchant ; s'emploie aussi
pour désigner le cri de certaines bêtes : le chacal par
exemple ; — difforme : dont la forme est abîmée,
détruite.)
4. Mots de la même famille que souffrance. (Du
latin ferre : porter ; fertile, ablation : action d'emporter,
conférer, collation, délation, différence, offrir,
offrande, oblation, référer, relation, souffrir, transférer,
etc.
U. — L'eoolier pauvre. — Le plus souvent je
partais pour le collège à jeun, l'estomac et la téte
vides. Quand ma grand'mère venait nous voir,
c'étaient les bons jours : elle m'enrichissait de
quelque peUte monnaie. Je calculais alors, sur la
route, ce que je pourrais bien acheter pour tromier
ma faim. Le plus sage eût été d'entrer chez
Ξe boulanger ; mais comment trahir ma pauvreté,
en mangeant mon pain sec devant mes camarades
? D'avance je me voyais exposé à leurs
rires et j'en frémissais. Cet âge est sans pitié.
Aujourd'hui cette indigence, née de la persécution,
fièrement, noblement supportée par les miens,
fait ma gloire. Alors, elle me semblait une honte,
et je me cachais de mon mieux.. Terrible respect
humain 1 M % e ? » ^ "! '
Pour échapper aux railleries, j'imaginais d'acheter
quelque chose d'assex substantiel pour me
soutenir, et qui ressemblât pourtant à une friandise.
Le plus souvent, c'était le pain d'épice qui
faisait les frais de mon déjeuner. Il ne manquait
as de boutiques en ce genre sur mon chemin,
Pour deux sous, on avait un morceau magnifique,
un homme superbe, su séant par ht hauteur de
la taille ; en revanche, il était si plat, que je le
gUssais dans mon carton, et U ne le gonflait
Sère. Pendant la classe, quand je sentais le vere
me saisir et que mes yeux voyaient trouble
par le fait de 1 inanition, je lui cassais on bras,
une jambe, que je grignotais à la dérobée. Mes
voisins ne tardèrent pas à surprendre mon petit
manège. • Que manges-tu là 7 > me disaient-ils.
Je leur répondais, non sans rougir : « Mon dessert.
•
(6. E.) MICHXLET.
REVUE SCOLAIRE 435
1. — l/ÉciuT.MN ST L'OBCVRE. — Jules Michelet publia
diverse» histoire» de France. Se» pin» beaux litre* soni :
FOiseau. la Mer, la Montagne. Miehelet fut professeur
au collège Rollin et au Collège de France.
11. — QUESTIONS D'EXAMEN. — t. Sens du mot
indigence. (Manque de» choses nécessaires a la
vie.)
2. Quelles réflexions faites-vous après la lecture de
la dictée ? (Les enfants se font souvent une honte de
la pauvreté. L'écolier pauvre avait peur de le paraître,
car il craignait les moqueries. U est pénible de constater
qu'il ; a des gens asseï pea intelligent* pour sa faire
un uuSrite de leur richesse.)
3. Mot* de la même famille que raillerie. Du latin
radere : raser, racler, nettoyer ; rat, raté : tondu de
près ; raser, rasoir : rasade : vase rempli Jusqu'au bord ;
racler : enlever avec un instrument des partie* de la
surface d'ua corps ; raclette, racloire, râteau, râteler,
râtelier ; te : : tout contre, en rasant ; rei de chaussée :
•urface de terrain de niveau avec une ehautsée en une
tue ; railler, venant de radere : raser, tourner en
ridicule avec une certaine acerbilé.)
ÉLOCUTION ET COMPOSITION
COURS ÉLÉMENTAIRE
I. — A quoi a tort l'arbre T
PLAN. — 1. II donne l'ombre. — 2. Les fruits. —
3. Les oiseaux. — t. U attire la pluie. — 5. Il
retient la terre. — 6. Il fournit son bois.
DÉVELOPPEMENT. — 1. L'arbre donne de l'ombre an
été.
2. L'arbre donne de* fruits souvent bons k manger.
3. Il protège les nids et par suite les cultures.
4. U attire la pluie, les régions sans arbrea sont les
régions sans,pluie. '
5. Sur la nnntagne il retient les neiges et les terres
qui sans lui s'ébouleraient.
6. Enfin, l'arbre mort donne son bois qui fait nos
meubles, la charpente de nos maisons.
II. — Comment on dit merol.
IDÉES. — 1. Le chat (ronron). — 2. Le chien
(queue). — 3. L'âne (hi-han). — 4. L'oiseau (confiance).
— 5. L'enfant (travail).
DÉVELLOPPEMENT. — 1 . Le chat dit merci en faisant
ronron.
2. Le chien remue la queue et vous lèche quand il est
content
3. L'âne fait entendre des hi-ban sonores quand il est
devant son picotin.
4. La poule reconnaissante court «près la fermière.
5. Et le petit enfant travaille de tout son cœur pour
montrer sa gratitude k ses parent*.
III. — Trop d'eau.
(Observation et réflexion)
Regardes et dites ce qui arrive quand il y a trop
d'eau : 1° dans les champs ; — 2* dans les maisons ;
— 3° dans les rivières.
DÉVELOPPEMENT.— t. Quand il tombe trop d'eau
dan» les champs tes récolte» pourrissent; elle» ne
mûrissent pas. Les fruits sont aqueux et ne se conservent
pas.
3. Quand il y a trop d'eau dans les maisons elle» sont
malsaines aux habitants, car l'humidité de» mur» engendre
les douleurs précoces.
3. Quand il y a trop d'eau dans le» rivière* elles
débordent. Il se produit des inondations. Les inondations
peuvent ravager des villes entières.
COURS MOYEN
1. — Le buisson. — Je suis l'humble buisson, si beau,
si touffu, qui exhale aa si doux parfum. Quand la brise
nous apporte son léger souffle, mes fines tiges remuent
délicatement. J'abrite le jardinet orné de mille fleurettes.
J'empêche le* poulettes de venir manger les
salades.
Il ne me faut pas de soin pour pouster, je ne demande
rien i personne, et pourtant je «ois le protecteur
d'un peuple bruyant et animé.
La *otr j'assiste à an vrai «peetacle de théâtre ;
quand tout ce petit monde reaire, il fait mille tours
de trapèze, jacassa ; qse c'est charmant ! Chacun
revient k sa plaça habituelle et s'endort tranquillement ;
mais quelqu'un brille : r'esi le ver Inisaol qai semble
servir de veillease pour la dortoir. Le matin, quel va-etvient
I Quel mande bigarré que eelui qui »e promène à
mes pieds !
Pour as rien oublier, pour que tout le monde soit
content, je porte entre mes branche* le* nids gazouillants,
et c'est sur me» rameaux que les oisillons apprennent
a voler. Que ce monde ailé et ce» insectes diaprés me
doivent d'heureux moments I
La petite biquette vient manger me* jeune» pousses ;
je ne dis rien, je me laisse dépouiller ; je ne voudrais
pas être un trouble-ftte.
La fine herbe croit sous mes branches et les fleurette A
t'y cachent aussi. Voilà ce que me raconta le buisson
J'aime le buisson, agréable au printemps, quand tes
feuilles commencent a naître et qu'elles sont d'ua vert
tendre.
Je l'aime, le buisson, surtout an été ; il est chargé de
mignonne* fleur» qui exhalent un si agréable parfum.
Je l'aima en automne, quand se» beaux fruit» rouges
lai donnent plus de beauté et de variété.
En biver, il est plus triste avec ses branches dénudées.
Mais comme il est bienfaisant encore : alors, alouettes,
pinsons, fauvettes, se cachent au plu» épais et trouvent
au milieu un abri contre l'âpre bise et les vents
glacés.
Bois en miniature, cher buisson, comme j'aime, les
grands jours d'été, rester auprès de toi des heures
entières en rêvant et en lisant.
ALICE SC«MITT(11 sas),
[Elève de l'école primaire de Bavilliert.
Territoire de Belfort.)
II. — Les dangers d'une porte ouverte
(C. B.)
PLAN. — 1. Faute d'un loquet. —2. Une évasion.
— 3. Ses couséquences.
DÉVELOPPEMENT. — 1. Je me souviens qu'étant à la
campagne, j'eus un exemple de ces petite» partes qu'un
ménage est exposé à supporter par négligence. Faute
d'un loquet de peu de valeur, la porte d'une bassecour
qui donnait sur le» champs se trouvait aouvent
ouverte. Chaque personne qui—sortait—lirait, la porte,
mai» n'ayant aucun inojen extérieur de la fermer, la
porte restait battante.
2. Plusieurs animaux de basse-cour avaient été perdus
de cette manière. Un jour, un jeune et beau porc »'échapja
et gagna les bois. Voilà tout no* gens en campagne
: le jardinier, la cuisinière, la fille de basse-ceur,
sortirent de leur coté en quête de l'animal fugitif. Le
jardinier fut 1- premier qui l'aperçut et, en sautant un
fossé pour lui barrer le passage, se fit ana dangereuse
foulure qui le retint plus de quinze joar* dans ion lit.
La euainièrc trouva brûlé du liage qu'elle avait abandonna
près du feu pour le faire sécher ; et la fille de
batse-cojr ayant quitté l'étable sans se donner le temps
d'attacher le» bestiaux, une de» vache», en son absence,
cassa la jambe du poulain qu'on élevait dans la même
écuria.
3; Les journée» perdues par le jardinier valaient bien
60 francs, le liage elle poulain ea valaient bien autant ;
voili donc ea peu d'instants, faut* d'une fermeture de
uniques sous, une perle de 120 frase», supportée pa*
3es gens qui avalent besoin de la plu» stricte économie,
uns parier ni de» souffrances causées par la maladie
ni de l'inquiétude et des antres inconvénient»
étranger» à la dépense Ce n'étaient pat de grands malheurs
ni de grosse* pertes ; eepeodsnt, quand on saura
que le défaut de soin renouvelait d* pareil» «ccidents
tous le* jour» et qu'il entraîna finalement la ruine, d'aae
ftmille honnête, on conviendra qu'il valait la peine d'y
faire attention.
J.-B. Su.
486
REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
COURS SUPÉRIEUR
m Etre homme,
Le) sale-ta 1 ce n'est pets peu de chose ;
O'eet être patient, o'eet être Juste et fort,
G'eet vouloir, o'eet eJtner. A toute noble cause
C'est donner en entier aa vie et son effort »,
a dit SA peste. Kt un antre : « J'ai été sut
homme, ee qui signlne sut lutteur. » T a-t-11
la opposition ?
PLAN. — 1. Caractère* généraux de dire humain.
Que l'on fssse de l'homme an être absolument i part
ou qne, comme parait le démontrer la science moderne,
on fasse de son ancêtre un animal, l'homme n'en a pas
moins des traits distinctifs qai le rendent supérieur h
l'animal. Certes, l'animal est intelligent : on cite de certains
animaux, de chiens, d'éléphants, de pies et
d'abeilles, des faits qui semblent merveilleux, mais qui
trouvent réflexion et raisonnement. L'animal s'asseoie:
fes fourmis en sont un exemple frappant. Ce n'est même
pas le langage qui distingue absolument l'homme : tous
les êtres qui s'associent semblent se comprendre, doue
avoir un langage. Ce ne sont donc pas toutes ces faculté*
absolument, et ce sont elles, pourtant, mais
portées à une haute perfection, C'est surtout la
faculté de tirer parti de ton expérience, de calculer
les causes, de prévoir Us conséquences de tes actes,
tt par suite de se perfectionner ; l'homme est homme
surtout car il est capable d'un progris lent, continu,
indéfini,
S. Donc tout ce qui nous rendra susceptibles de
perfection et de progrès sera dans notre nature et
nous fera vraiment hommes. Ainsi la patience et la
fermeté, l'amour de la patrie ponrsoi et pour les autres,
le courage de prêcher d'exemple, l'énergie, le dévouement
aux nobles causes, tontes ces vertus sont essentiellement
humaines. La patience, par exemple, nous
permet de supporter 1s vie en commun ; elle permet donc
l'association, l'effort en commun ; elle est donc une
condition de la société, nne condition dn progris ; elle
est nne vertu humaine.
3. Pourtant quand on dit de quelqu'un : e'est un
homme, il semble que l'on veuille dire : c'est un courageux,
un ferme, un énergique, —et que par homme, on
entende moins les qualités sociables que les énergies
animales qui sont en nous.
J'ai été un homme, ce qui signifie un lutteur,
s dit an poète. Et il est bien évident qne la plupart
entendraient par là qu'il a combattu les influences hostiles
qui l'arrêtaient dans son essor.
4. Mais il faut s'entendre sur ce qu'il a voulu
entendre par le -mot lutte. Quand en prononce ee
terme lutte, il ne faut pas nécessairement s'imaginer
qo 1^ lutte contre d'autres hommes. On peut lutter
contre la gourmandise, la \ colère, la paresse.
Pascal a lutté toute sa vie contre la maladie ; le vigneron
qui taille, soufre, sulfate sa vigne, latte constamment
contre la nature. Ne pas reculer devant Us
obstacles, e'est vouloir, c'est résister, e'est lutter, e'est
se perfectionner. 11 n'y a donc pas contradiction entre
les deux pensées. Elles impliquent toutes deux an idéal
supérieur i le progrès.
Un écrivain a dit : « Tout homme a deux
patries t la sienne et pois la France, s
Développez cette pensés.
DÉVELOPPEMENT. — L'amour de ht patrie est un
sentiment si naturel, e'est un aimant si puissant, si
invincible qui tient nos cœurs ancrés an soi natal, que
je n'insisterai pas. Tont homme aime sapatrie, si pauvre,
si malheureuse soit-elle. Mais « l'amoar de la patrie.
n'exclut pas, dit-on, la sympathie pour les autres nations
s ; et si l'on demandait h un étranger la nation
qu'il aime le mieux, nous dit an écrivaio, il répondrait s
la Franco I
France I ee mot a je ne sais quel son doux et harmonieux
qui prédispose déjà en sa faveur. France ! cela
veut dire : beauté, générosité, tendresse, amour I La
France, e'est la seconde patrie, celle vers qui se tournent
tous les cœurs implorant un secours, celle que l'on
admire,' de qui l'on attend tout ! La France, c'est la
sœur, la mère, la protectrice, l'amie.
Pourquoi l'aime-t-on ainsi, notre France T Pourquoi T
parce qu'elle est belle 1 Tente nation a ses beautés, ses
charmes : l'Italie s son climat, la Grèce sa flore enchanteresse,
la Suisse ses glaciers ; niais quel est celle qui
peut offrir à la fois le spectacle de la grandeur imposante
des Alpes, du pittoresque de la Bretagne, le charme
enivrant de la cote d'Azur T En France, la nature parait
s'être exprimée tont entière ; c'est le psys aimé des
dieux. Thétys vient lai rendre hommage et lui fraye
une route vers le Bord, vers l'Amérique, et, se faisant
moins sévère, prenant des teintes plus douées, elle loi
offre ses ondes pour aller vers l'Orient ; Flore l'a comblée
de ses dons, et sons un climat tempéré, toutes
les cultures sont représentées, depuis l'olivier jusqu'au
blé. La Providence lui a donné des frontières naturelles :
les Pyrénées qui se dressent infranchissables an sud,
les Alpes majestueuses à Test. Oh I oui, elle est belle,
notre France I
On l'aime encore parce qu'elle est généreuse. On
l'aime parce qu'elle sait aimer et se donner I Lorsqu'on
peuple opprimé latte, lorsqu'il s'agit de défendre
ceux qui souffres t, qui est là, veillant toujours,
[ui avec une soif de noble sacrifice s'écrie : • Tu soufres,
mais je sois là ! s qni est toujours en avant ? La
?
France I
On l'aime parce qu'on l'admire, parce que c'est nne
grande nation. Lorsque, après avoir vaillamment lutté,
après avoir ouvert son sein, tont sacrifié pour les
autres, elle s'affaisse pour se reposer un peu sur le bord
de sa route et qu'on lai dit : « Pajvre France, comme
elle est malade 1 « on est tant étonné de la voir se
relever tout k coup pins forte, plus vivante, pins vivace
que jamais et dire : c Qai me suit ? En avant ! » ; et les
nations restent surprises de ne pouvoir ht suivre.
Ob I vous pouvez l'aimer, nations, car vous lui devez
tout ou presque tout ce que vous êtes ; e'est.elle qui
vous éclaire, vous guide, c'est elle qui porte le flambeau
de la civilisation et du progrès, et, suivant l'expression
d'nn Anglais : « Si la France disparaissait le monde
retomberait dsns les ténèbres. • La France est le foyer
de la civilisation, elle s instruit le monde I L'Angleterre
a Sbskspeare, Byron. l'Allemagne Gjkthe, l'Italie Dante ;
mais quelle est 4s nation qui a produit h la fois un
Racine, un Corneille, an Pascal, un Voltaire, aa Pasteur T
Qui la première a jeté dans le monde le cri de : Liberté
? La France ! D'où viennent les idées libérales,
généreuses, qni ont changé la condition des hommes? De
—
la France ! - '
Ss fière devise : Liberté ! Egalité ! Fraternité 1 son
symbole « Is Semeuse », font rêver tons ceux qui subissent
encore le joug dn despotisme ; tons rêvent de Is France
et ils l'aiment tous. La France leur dit i t Veaes I • et
ils se mettent sons notre protection, sont beureux d'être
nos alliés.
Ne mérite-t-elle pas qu'on l'aime ? ne mérite-t-elle
pas qu'on la choisisse comme seconde patrie T
Et nous, ses enfants, aimons-la bien, aimons-la de
tont notre cœur, travaillons, faisons tons aos efforts
pour qu'elle reste ls première nation du monde.
[Ecole de Morcenx, Landes. Copie d'élève.)
ARITHMÉTIQUE ET SYSTÈME MÉTRIQUE
COURS PRÉPARATOIRE
1. Julot rapporte des pommes dans un panier.
Sa maman an fait trois parts égales, et dans 1 une
Julot compte ai. Combien y a-t-il de pommes en
tout ?
S. Une marchande de journaux a fait o u recette
de a fr. 60. Combien a-t-elle vendu de journaux à
0 fr. 05 t • ,
3. Rlri avait 3 fr. 50. Il dépense 1 sous. Que lui
reste t-il ? . " . . . ... ,
t. 10 1. de vin coûtent A ff.Que coûte If litre ?
5. 11. d'eau pèse 1 kgr. Combien faut-il de litres
d'eau pour faire 9 kgr. ?
REVUE SCOLAIRE 437
CODRS ÉLÉMENTAIRE
1. Combien faut-il de piècesdeO fr.50 pour payer
10 litres de vin coûtant chacun t fr.75.
2. Une douzaine de bouchon* coûte 0 fr. 25. Combien
de bouchons a vendu un marchand s'il a reçu
4 fr. 1 ^
3. Un libraire a acheté 2 douzaines de volumes à
1 fr. 50 chacun et reçoit le 13* ea eus. Combien a-
t-il dépensé?
4. L'hectolitre d'avoine coûtant s fr., calculer le
prix d'un décalitre, d'un litre ?
5. Les 2 tiers d'un nombre valent 24 Que vaut ce
nombre?
CODRS MOYEN
1. ARITHMÉTIQUE RAISOUNE*. — Le pcrqutlaçe enlames
parallélogrammes. Une lame de parquet avant
la forme d'un parallélogramme a 0 m, 60 do base
et 0 m. 12 de hauteur. Combien faudrait-il de lames
semblables pour parqueter une salle rectangulaire
de 7 m. 20 de long et 5 m- de large 1
(C. £., Co3sé-le-\ ivien, Mayenne.)
Solution. — Il faudra autant de lamea que la surface
totale : 1,2x3 = 36 mq. contient la surface d'aae lame
8,6 X 0,12 = Omq., 07i\
36 36.000 1.000 ...
Bip. : 800 lames.
S. CALCUL APPROXIMATIF. — Recherche du prix
moyen. — Un cultivateur achète une pièce de terre
de 36 a. 50 k 16 fr l'are: une 2* pièce de 8.610 mq
à 21 fr. 50 l'are : et une 3* de 0 ha 6495 à 26 fr.
l'are. Quel est le prix moyen d'un are ?
(C. E., Sens.)
Solution. — Le prix moyen de l'are, c'est le prix
total divisé par le nombre d'ares. Ce priz moyen sera évidemment
compris entre lea priz extrêmes : ' 16 et 26 fr.
Le priz total comprend :
16 fr. X 36,50 = 584 fr.
21 fr. 50 X 86,40 = 1.857 fr. 60.
26 fr. X 64,95 = 1.688 fr. 70.
4.130 fr. 30.
-Surface totale, en ares :
36,50 + 86,40 + 64,95 an 187 a. 85.
Prix moyen de l'are :
i ^ i °
181,83
= 22fr.
Rép. : 22 fr. par excès.
3. CALCUL MENTAL. — La distance de l'orage. —
La vitesse du son est de 340 m. par seconde dans
—l'air. A quelle distance nous d'un orage si
nous entendons le tonnerre t m. 30 s. après avoir
vu l'éclair ? (C. E., Conques, Aoeyron.)
Solution. — i m. 39 s. — 9-J a. = 100 s. — 1 s.
Distance de l'orage
100 fois 3*0 m. — une fois 346 m, = 34.000 m.— 300 m.
— 40 m. = 33.700 m. — 40 m. — 33.660 m.
Rép. : 33.660 m.
4. CSLCL'L RAISONNE. — Priz du treillage,connaissant
la surface du terrain. . — Un jardin carré a
1 ha de superficie. On l'entoure d'un treillage qui
vaut 2 fr. le mètre courant. Quelle sera la dépense
?
[B. E. S. M. Série, Divisions A et /»;.
Solution. — A 2 fr. le m. il faut savoir la périmètre.
Or, on carré de 1 ba a 1 hm. de coté et 4 bm ou 400 m.
de périmètrr.
Prix du treillage :
400 fols 2 fr. = 800 fr.
Rép. : 800 fr.
5.' CALCUL RAISONS*.— Le priz ds la toile cirée.—
Combien coûterait une toile cirée carrée de 1 m. 85
de coté, h rai.-on de 6 fr. 13 le mètre carré et de
0 fr. 35 le mètre de bordure? Donnes une solution
raisonnée.
(C. E.. Mortagne-tur-Sevre.
Vendée.)
Solution. — Le prix de la toile comprend : i* le prix
de la toile, vendue au mètre carré ; 2* le prix de la bordure,
veadae au mètre.
La toile carrée a une surface de 1,85 X 1,85 = 3 mq.
4225 et coûte 6 fr. 15 X 3,4223 sa 21 fr. 04.
La bordure a une longueur de 4 fois 1 m. 85 = 7 m. 40
et coûte 0 fr. 33 X 7.4 = 2fr. 49.
Prix total : 21 fr. 04 + 2 fr. 49 — 23 fr. 53.
Rép. : 23 fr. 53.
CODRS SUPÉRIEUR
1. Quelle est la surface d'uu losange dont chaque
diagonale est respectivement le tiers deladiagonale
d'un losange semblable qui a 700 dmq. T
Explications. — Soient L et I." les deux losanges
semblables. Le losange L, de surface 700, a pour dimen-
* O d
sions D et d. Le losange L' a pour dimensions ^ et y
Dcf
ttd . D
Surfaces respectives —• et ^ x
Le losange L' a donc une surface égale au
nef
: 2 = — ; 2 ou
du losange L, soit «00 dmq. _ ^ 7^
Rép. : 77 dmq. ^.
2. Extraire la racine carrée de 5 i S P'
È
*'
neuvième
Explications. — La racine de 5 a près, c'est le
plus grand nombre de fois
dont le carré soit contenu
dans 5, soit x.
D'où (xx-)' < 5 < [,'x + I) X jl».
•r'X-g <
r ' < 5 X - < ( x
5^r(x + l|«xJ.
+ l)'.
45
Il suffi donc d'extraire k 1 près la racine de y
multiplier te résultat par
et de
2 45
La racla* de •- est 3 et la
J 4
3 X *
racine cherchée = 2.
3. Expliquer la règle de trois composée sur le
problème suivant : 28 ouvriers, travaillant 8 h. par
Jour, ont employé 40 jours pour creuser une tranchée
ie 20 mètre» de long. Combien de jours emploieraient
21 ouvrier*, travaillant lu heure* par
four, pour creuter une tranchée de même Jargeuret
profondeur de 30 m. dans le même terrain ?
{K. S., Bordeaux, aspirants.)
4. Un tapis de forme rectangulaire et entouré
d'une frange revient tout fait A 68 fr. 04. On demande
les dimensions de ce tapis. La largeur est
les 4/5 de la longueur et le prix total de la frange,
qui coûte 1 fr. 75 le mètre, est les 2/7 du prix uaehat.dtt
tapis.
11. E., Paris, aspirantes.)
j
Solution. — Si ta longueur est l'unité ou la largear
est * et I* périmètre g + J + j + ^ ^ T p 0 f ' c * Périmètre
est, en mètres, représenté par le quotient du priz
de la frange par I fr. 75 — I! §=.'5'. done d* chercher
le prix de la frange.
2 7
Ce pru est les ^ du priz d'achat y Le priz total étant
9 2
]j, le prix de la frange est les ^ du prit total, soit
68 f. 04 X 2 = 15 fr. 12.
Périmètre ^ !' = 8 m.64. Ces 8 m. 64 représentent
1 t. 15
18
les — de U longueur.
REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
8 m. 64 X S
Dimensions respectives
= 2 m. 40 et
18
8 m. 61x4
sa 1 m. 92.
18
Rép. 2 m. 40 et 1 m. 92.
4. On a acheté pour 768 fr. un terrain à bâtir et
un jardin. Le jardin a la forme d'un rectangle dont
la longueur vaut 2 fois et demie la largeur, et sa
superficie est dix fois plus grande que celle du
terrain & bâtir. Calculer ses dimensions, sachant
qu'il a été payé à raison de 20 fr. l'are et le terrain
à bâtir à raison de 1 fr. le mitre carré.
(C. E. P. S., Orléans, aspirants.)
Solution. — Si le terrain a 1 ma. et vaut t fr., le
jardin s 10 mq. = 0 a. 10 et saut 20 fr. X 0,1 — 2 fr.
Total : 3 fr.
Prix respectifs 1 f. X = 8 5 6 f r e t 2 f ->^x = 512 fr.
Dimensions respectives du terrain k bâtir et du jardin
^YfT = 256 mq. et ^ ^ ' = 25 s. 60 = 2.560 mq.
Si II largeur du jsrdin est a, sa longueur est 2,5 a,
et sa surface a x 2, 5 a — 2.560.
D'où o ' = ^ | ? = 1.024 eta = V'l.U24 = 32m.
Rép. : 32 m. et 32 X 2,5 = 80 m.
EXAMENS ET CONCOURS
CERTIFICAT D'ÉTUDES PRIMAIRES
Canton de Solliis-Pont-Var (Juin 1907).
ORTHOGRAPHE. — Leohat delà vieille femme. —
Je vis un jour, sous une porte cochère, une bonne
femme qu'entourait un cercle de badauds. Elle était
assise par terre contre la murailje ; elle avait sur
ses genoux le corps pantelant d'un chat, et elle
sanglotait.
On me raconta le drame. Le chat était tombé
du troisième étage sain et sauf, parait-il, mais un
peu étourdi de sa chute ; un gamin en avait profité
pour le saisir et le jeter sous les roues d'une voiture
qui passait. La bonne femme pleurait toujours
; autour d'elle les uns riaient, les autres
essayaient de la consoler. Enfin, levant vers l'un
des assistants sa figure ridée, noyée dans les
larmes: a Je sais bien, dit-elle, que ce n'était qu'un
chat ; mais c'était ma petite fille qui l'avait élevé,
elle est morte aussi ; à qui pourrai-je désormais
parler d'elle? >
QUESTIONS. — 1. Faites connaître les réflexions que
cette dictée vous Inspire.
2. Expliquer les' mou : « porte cochère» ; « badaud * ;
« pantelant s.
1. Conjuguer au présent de l'indicatif et k l'imparfait
dn même mode les verbes : « essayer » et « pouvoir >.
COMPOSITION FRANÇAISI. — On . voit, è l'entrée de
certaines villes ou villages, des écriteaax portant
cette mention : a La mendicité est interdite. »
Pourquoi est-elle ainsi interdite ? Ne faut-il pas
secourir les malheureux T Ou bien y a-t-il d'autres
moyens de les secourir T Lesquels ?
ARITHMÉTIQUE — Un grenier de forme rectangulaire
mesure 6 m. 50 de long et 4 m. 25 de large.
On a vendu, pour le prix de 2.875 fr. 50, le blé qui
y était contenu, à' raison de 2 fr. 25 le double
décalitre. A quelle hauteur s'élevait le blé dans le
grenier T
Rappelez les règles dé la division des nombres
décimaux et appliquez-les aux exemples ci-après
en effectuant les divisions indiquées : 6,975 : 45 —
57 : 0,735 - 37,975 : 9,25.
AORJCULTURI. — 1. Qu'appelle-1-on sol ou terre
arable ?
2. Quelles propriétés essentielles doit contenir
une terre arable ?
(Communiqué par M. Blachas, instituteur à
Rocbaron, Var.)
Canton de Saint-Germain-Laval {Loire). — Examen
du 8 juin 1907.
ORTHOGRAPHE. — Les bienfaits des morts. —
Le boulanger, pendant qu'il pétrit sa pâte, a besoin
d'un vigneron qui lui récolte du vin, d'un tailleur
qui lui couse des habits, d'une blanchisseuse qui
lui repasse ses chemises. Ces services divers
s'échangent par réciprocité entre les hommes
vivants ; mais la vie humaine, en paya civilisés,
réclame des services d'une autre nature, dont la
source remonte bien au delà de notre naissance, et
qu'on pourrait appeler les bienfaits des morts.
Avant notre naissance, HJy avait, ici-bas, des malsons
construites, des meubles, des outils, des terrains
défrichés, des métaux travaillés, des approvisionnements
de tous genres ; en un mot, des
richesses produites par le travail ; et les auteurs
de ces biens étaient presque toujours morts avant
qu'il fût question de nous. On pent dire, sans
exagération, que la plus grande partie des richesses
existantes est un bienfait ds morts.
Edmond ADOUT.
N. B. — Le nom de fauteur a été écrit au tableau
noir.
QUESTIONS. — i. Quel est le sens de l'expression :
a s échangent par réciprocité » T
2. Qu'est-ce qu'an terrain défriché ?
3. Quelle est la nature du premier verbe de la seconde
phrase T Ces services... Indiques son sujet et ses compléments.
4. Trouver trois mots de la mime famille que : mort.
CALCUL. — 1. On me prête à 4 % une somme
que je rembourse avec ses intérêts au bout de
15 mois. Je verse 2.625 francs. Quelle est la somme
empruntée T — Rép. 2.500 francs.
2. Résoudre mentalement : Un employé dépense
les 5/7 de son traitement; s'il économise 630 francs
par an, quel est son traitement? — Rép. : 2.205 fr.
COMPOSITION FRANÇAIS! — Quelle profession choisiriez-vous,
si vous étiez libre, a votre sortie de
l'école ? Indiquez les raisons de votre choix.
AGRICULTURE. — La vache laitière. A quels signes
reconnaît-on une bonne vache laitière ? Quel
sont les principales races de vaches laitières que
vous connaissez ? Dites ce que vous savez sur la
composition dn lait-. Indiques les aliments à
donner aux vaches laitières.
COUTURE. — i. Une boutonnière. 2. La lettre A.
BREVET ÉLÉMENTAIRE
Girons!*.
ASPIRANTS.
Octobre 1908.
DICTÉÏ. — Utilité de la prssaa. L'usage de
la presse périodique est si profondément entré
dans les mœurs des peuples modernes, et particulièrement
de la France, qu'il n'est plus au
pouvoir d'aucun gouvernement ni d'aucune révolution
de l'anéantir. La presse peut exister de
bien des manières, et nous offrir encore des spectacles
bien divers, depuis l'oppression absolue où
elle languissait sous le premier Empire jusqu'à
cette licence effrénée des premiers mois de 1848 ;
mais elle ne peut cesser d être. Le Français le plus
malveillant pour la presse, le moins soucieux de
la liberté, ne pent se passer d'avoir chaque jour
REVUE SCOLAIRE 439
BOUS les yeux cette collection de nouvelles du
dedans et du dehors, accompagnée au moins de
quelques commentaires, écho plus ou moins voilé
de réflexions personnelles. Enfin le commerce et
l'industrie ne peuvent plus se passer désormais de
la publicité de la presse, qui est, k ce point de
vue, un des instruments les plus indispensables
du travail national.
Quant aux services que la presse ne cesse de
nous rendre, même lorsqu'elle nous fait expier le
plus chèrement ses bienfaits, l'habitude nous empêche
de les voir ; mais la plus légère réflexion
nous les rappelle. La crainte que nous Inspirent
le contrôle et le jugement de nos semblables a sur
nos actions un pouvoir au moins égal à celui de
notre conscience ; il est même un grand nombre
d'hommes à qui cette crainte salutaire tient lieu
du sentiment du devoir, imparfaitement développé
par l'éducation ou amorti par les difficultés delà
vie.
La presse n'est autre chose que ce contrôle et ce
jugement public, se produisant av» c une puissance
et une continuité Inconnues aux générations qui
nous ont précédés dans ce monde. Elle tend a
rendre, par le fait seul de son existence, les crimes
des particuliers plus rares, les grandes Iniquités
de l'Etat plus difficiles, les dénis de justice en
matière criminelle et l'inégalité des citoyens devant
la loi pénale presque Impossibles. Enfin on
ne peut juger équitablement la presse si l'on n'a
point présent à l'esprit en regard du mal qu'elle
tait trop souvent le mal qu'elle prévient ou réprime
tous les jours.
PRÉVOST-PAU A oo L.
QUESTIONS. — I. Expliquer le sens de la composition
des mots : oppression, effréné, malveillant. (S points.)
S. Relever le: adverbes de manière employés par 1 auteur
dans la 2 e partie de ce texte, depuis : Quant anx
services que la prease ne cesse de non* rendre, etc. ;
remplacer chacun d'enx par use expression équivalente
en indiquant quel mot est modifié et dans quel sens.
(3 points.)
3. Dans la dernière phrase : t Enfin on peut juger », etc.
distinguer lea propositions et indiquer le rôle de chacune
d'elles. (4 points.)
ARITHMÉTIQUE. — Démontrer que pour multiplier
une somme par un nombre, on peut multiplier
chacune des parties de la somme par ce nombre
et ajouter les résultats obtenus.
Application de ce théorème dans le calcul mental.
Exemples.
2. Deux sommes, l'une de 12.000 francs et l'autre
de 12 800, placées pendant le même temps, la première
au taux de 5 % par an, la seconde au
taux de 3 •/. par an, ont acquis, au bout de ce
temps, la même valeur par l'addition de l'intérêt
simple au capital.
On demande :
'
1° Quelle a été la dorée du placement ;
2° Quelle est cette commune valeur acquise.
COMPOSITION FRANÇAISE. — Vous connaisses tous
la fable de La Fontaine intitulée : • le Loup et le.
Chien • ; le chien est gros et gras ; le loup est maigre
et misérable, et cependant c'est avec horreur
qu'il fuit la vje domestiquée du chien.
Rentré dans son repaire, il raconte 4 ses louveteaux
la rencontre qu'il vient de faire et la conversation
qu'il a tenue avec le chien ; il leur dit
comment il avait été d'abord sédnit par la vie
tranquille et assurée du dogue, et donne enfin les
raisons qui l'ont décidé k revenir au fond des bols
au risque d'y mourir de faim.
ASPIRANTES-
S octobre 1908.
OKTHOORAFME. — Lee détoura de
l'amour-propre
— Notre plus constante occupation est de
nous comparer i ceux que noua connaissons, pour
nous trouver supérieurs à eux. Quels défauts Us
ont que nous n'avons pas, et en revanche quelles
qualités ils n'ont pas que nous avons f N'eus
avouons que noue ne sommes pas parfrits ; mais,
grâce h Dieu, nous n'avons pas tel et tel travers,
et, après avoir compté ce qui nous manque, i! n'en
reste plus que nous puissions nous attribuer Et
songer, que, excepté un infiniment petit nombre,
tout le monde pense ainsi de soi, logeant le bien
chex lui et le mal chesles autres, en sorte que, si
on réunissait les témoignages que chacun rend de
soi-même, l'univers aérait peuplé d'anges, et que
si on réunissait les témoignages que chacun rend
des autres, l'univers serait peuplé de monstres.
Mais ou ne fait pas cette réflexion ; et si on la faisait,
on ne s'arrêterait pas pour ai peu. Nous ne nouscontentons
pas d'avoir cette bonne opinion de
nous-mêmes ; nous voudrions encore la faire partager
h ceux que nous rencontrons.
Pour cela nous ne manquons pes de rapporter, k
l'occasion, ce que nous avons dit et ce que nous
avons fait dans telle et telle circonstance, et 4*
publier ainsi quelque chapitre détaché de nos
mémoires d'outre-tombe. Cependant nous ne pouvons
pas y revenir trop souvent, parce que nous
donnons un droit pareil k ceux qui BOUS écoutent
et que leurs récits noua importunent ; en outre, si
varié qu'il soit ce sujet s'épuise. Noua avons donc
inventé un moyen de parler perpétuellement de
nous, de faire perpétuellement notre éloge, sans
fatiguer ceux qui nous écoutent, et de les écouter
nous aussi sans fatigue : c'est de juger lea autres
dans ces vifs entretiens^où. critiquant les absents
k frais communs, chacun fournissant son trait,
ceux-ci livrant leurs ennemis, eeux-lk leurs amis,
nous avons le plaisir exquis de faire ressortir
notre raison, nos mérites et nos vertus par la
condamnation de tout ce qui n'y ressemble pas.
Bas SOT.
QUESTIONS. — t. Analyser les mets i queli (dans quels
défauts ils ont),' en, que (Il n'en resta plus que nous
puissions nous attribuer).
2. Distinguer les propositions dans la texte saiiaat :
• Nous ne pouvons y retenir trop souvent importunent,
a Indiquer le rôle de chacune des propositions ou
s)o rapport avec les autres.
Expliquer las •*prfMjnn« au membres de phrases suivantes
: a logeant le bien chez lui et le mal chei les autres,
ciitiquant lea absents k frais communs. •
ARITHMÉTIQUE. — Une ouvrière paie 1 mois de loyer
en donnant la valeur de 18 journées de travail et
30 francs en plus. Une autre fois, elle paie 3 mois
de loyer en se servaot de la somme que lui ont
rapportée 22 journées de travail ; et sur cette somme
il lui reste encore 30 francs, le loyer payé
Quel est le prix du loyer mensuel et celui de la
journée de travail T
TiitoBir — Une voiture fait 60 kilomètres dans
4 h. 25 Combien de temps mettra-t-elle pour faire
1 kilomètre T Expliques le résultat obtenu.
COMPOSITION PHANÇAISE. — Le mensonge. —
Votre petit frère en votre présence vient de mentir
k votre mère (Imagines la scène.) Vous le prenez
k part, et voua lui montres affectueusement les
funestes conséquences de toute sorte qu'elle peut
avoir, et vous le décides k avouer son mensonge k
votre mère.
Pensées
Libres
Dsns les grands cœurs, l'smour de 1s gloire | L'unique vérité est dans le travail. Le monde sera
occupe la place que la vanité remplit dans les kmee un jour ce que le trevsi! I surs tait,
vulgaires. Di Uvit. » EMILE Zota.
A.
y
Souvenir de Printemps' 1
i
Parole* de Max
BARBE.
Mnsiqne de E. BIAIS.
Moderato
p
Quand le printemps sur les ra- meaux Pi-que les fleurs, é- toi-les
•
blanches. Quand l'oi- se-let des temps non- veaux De ses con-certs emplit les
RBFBAIH. mf ^ p •
m
. —
llrt
branches, O son-ve-nir, tu veux encor que mon cœur sente la carall.
~Lsm i r y s i cj^
res-se Des beaux printemps, des gais ac- cords, Qui me rappellent ma jeu
nés-
se.
8* COUPLBT
O mon pays, 6 ma maison,
Chers compagnons de mon enfance,
Le temps emporte les saisons,
Mais nous gardons la souvenance.
Refrain.
3» COUPLET
BTU de sentiers
Me contant de si douces choses,
Des gazons aussi doux aux pieds,
Des fleurs si belles que nos roses.
Refrain.
4
4* COL'PLET
Comme l'oiseau quitte son nid,
J'a quitté mon berceau champêtre.
J'ai laissé mon rêve infini
Pris du foyer qui m'a vu naître.
Refrain.
(i) Extrait des Chante scolaires, par MM. Barbe et Biais.
Demander prospectas et conditions à M Nais, instituteur h Aaxerre.
.*
v
.*
v
^ < k
* > * &
Y
REVUE
CORPORATIVE
POUR LE CONGRÈS DE NANCY
LA REPRISE DES. VŒUX EN SOUFFRANCE
La Réparation des Injustices du
passé.
J'arrive, grâce à ce dernier article, à la trinité
que je m'étais imposée. Si dans mes
deux.premières argumentations j'ai fait tous
mes efforts pour arriver à convaincre les
camarades que notre méthode suivie jusqu'à
ce jour était mauvaise et que nous nous préparions
encore un échec en l'appliquant à
Nancy, j'essaierai par cette dernière de démontrer
que la fameuse Réparation des Injustices
du passé, tout en n'étant pas négligée, ne doit
as, non plus, être incorporée au petit nom-
de Vœux en souffrance que nous devons
Ere
retenir.
On m'objectera peut-être que, peu conscient
avec moi-même, j'ai apposé ma signature audessous
d'une adresse dans laquelle se trouvaient
incorporés d'assez vifs regrets contre
l'oubli complet fait par le Comité d'organisation
du congrès de cette revendication qui, à
elle toute seule, a fait couler autant de ruisseaux
d'encre que toutes les autres. A cela je
répondrai qu'étant moi-même l'auteur de
plusieurs propositions la concernant, qu'étant
au sein de l'Entente le promoteur de cette
vaste enquête faite auprès de tous les conseillers
départementaux et si habilement condensée
par mon ami Lemayre, j'aurais été,
en quelque sorte, le déserteur de cette cause
si je ne m'étais pas joint à l'initiative prise
par le courageux Barberot, secondé en cela
par les auteurs d'autres projets, les actifs
camarades Caujolle, Planty et Boudon. Mon
adhésion signifiait tout simplement que, sans
entrer dans tous les détails du plan de campagne
dressé par .mes amis, j'en approuvais le
inncipe. heureux de voir redonner à cette
Sameuse iniquité, juste au moment où l'Entente
faisait sa vaste enquête, un si nécessaire
regain d'actualité.
Cela me permettait aussi, mais dans une
autre mesure, de dire publiquement ce que (e
pensais, non de l'œuvre en elle-même, mais
de certaines parties de cette oeuvre, et d'apporter,
d'accord avec Boudon, un modeste
projet qui, grâce à notre quintuplice momentanée,
allait être, lui aussi, soumis à l'opinion
publique.
Donc, sauf ces légères réserves, je reste
solidaire de tout ce que mes collègues ont
tait, tout en regrettant que de leurs trois projets,
qui au fond diffèrent si peu, ils n'aient
pu en extraire un seul, plus positif, se conformant
aux récents événements ets'inspirant
des démarches faites, des engagements pris et
des résultats obtenus. D'ailleurs je n'agis pas
en traître à leur égard, car, a Barberot et à
Planty tout récemment, à Caujolle l'an dernier,
j'ai écrit : « Bravo pour la campagne
entreprise, bravo pour la méthode employée,
mais vous ne réussirez pas, car il est trop
tard, et vos projets sont trop beaux I » Qui,
camarades, il est trop tard, et facilement je
vous le démontrerai. Tous vous devez vous
souvenir que l'an dernier, i Paris, aux réunions
de Pâques, des comités administratifs de
la Fédération et de l'Entente des C. D., la
question de la réparation des injustices du
passé fut mise sur le tapis. On rappela que
malgré les énergiques efforts de Michel, de
Bontouz et de Sennelier, la Commission
interparlementaire de coordination des traitements
venait de se prononcer défavorablement.
C'en était donc fait, non seulement du
projet Malizard, mais de tous les projets
connexes présents et à venir plus ou moins
amendés. Le ministre lui-même confirma cet
échec non seulement à la Fédération, mais
aussi à l'Entente, et j'entends encore M. Gasquet
répondant à une question de Lechantre
s écrier : Le projet Malizard 1 Utopie ! Où
voulez vous que nous prenions les millions
que lui ou les projets similaires nécessiteraient
? N'y comptez donc pas, car non seulement
le ministre, comme vous venez de me
le dire, y est opposé, mais aussi plus des neuf
dixièmes du Parlement.
Hélas ! M. Gasquet n'exagérait pas, car le
même langage nous fut tenu à toutes les
portes où notre naïf désir de réussir nous
poussait à frapper. .De leur côté, les quelques
rares députés qui s'étaient intéressés aux différentes
propositions découlant du projet
Malizard les abandonnèrent immédiatement
devant l'accueil qui leur fut fait par leurs coreligionnaires
1 C'est alors que nos deux grands
groupements, devant cette pénible constatation,
reconnurent qu'une réparationpartielle
et progressive était seule possible, et qu'il
fallait passer sous les fourches caudines présentées
gar le ministre, c'est-à-dire par la
méthode des promotions au choix. C'est donc
dans ce sens qu'agissent maintenant et le
ministre à la Chambre et la Fédération auprès
du ministre. C'est là aussi qu'il nous faut
frapper. Toute autre tactique serait inutile,
toute autre manœuvre serait une manœuvre
perdue, et tous les congrès présents et futurs
seraient-ils saisis de la question qu'ils ne
pourraient lui donner une autre tournure ou
lui faire prendre une autre direction. Nous
avons accepté, poussés par la nécessité, une
méthode, imparfaite il est vrai, mais enfin une
méthode. Steeg et Doumer, du haut de la tri-
Rmu it rBmrignmtnt PrimMn. — \tf année. — N« 17. - 4 Avril iqoq
314 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
bune, ont su déclarer que nous y avions des promotions au choix à'la : 2* classe soit
donné notre assentiment ; ils ont affirmé que égal au cinquième et non au dixième du nombre
des maîtres et maltresses comptant au
par ce procédé nous obtiendrions justice et
que la Chambre ne pouvait faire plus. Toutes moins trois ans. d'ancienneté et qui ne sont
ces raisons, toutes ces explications jointes au pas promus de droit. Enfin (paragraphe cl, tout
manque d'étude de la question par nos parlementaires
ont plus que suffi pour établir dans des 2% 3* et 4* paragraphes de l'article 5S de
en maintenant la plus grande partie des libellés
leurs esprits cette idée dominante que tout ce la loi de finances, nous demandons que le
qui était à faire était fait. Aussi si nous reprenions
la question à Nancy, si, de nouveau ire classe soit égal au tiers et non au sixième.
nombre total des promotions annuelles à la
revenant à la charge, nous faisions campagne Ce résultat, s'il était obtenu, nous donnerait
individuelle auprès de chaque représentant, 5oo promotions de plus et aU bout des cinq
nous finirions par nous attirer cette.réponse années par lesquelles on nous ./ait à tort espérer
la terre promise, nous aurions tous eu
qui a fait/ résonner le tympan de celui qui a
écrit ces lignes : Vous finissez par devenir partielle satisfaction et tous nos cadres seraient
enfin revenus à leur état normal:
plus embêtants que les curés. Et, quant aux
cinq ou six millions nécessités par la réforme C'est donc là notre point le plus important.
demandée par mes camarades, je vois, de. C'est là qu'il faudra que le Bureau de ra
gaieté de cœur, accumuler ceux que nécessitent
aussi l'égalité des traitements, l'accessi
certainement si toutes nos associations veulent .
Fédération porte tous ses efforts, et il réussira
bilité de tous aux deux premières classes, les bien accepter notre proposition. Nos chances
retraites, et toutes les réformes que j'oublie seront d'autant plus grandes que de notre côté
volontairement, j'en viens à regretter de plus nous placerons sous les yeux du Ministre et
en plus vivement, notre défaut de tactique, de M. Gasquet les résultats écrasants produits
par_l'enquête organisée par l'Entente.
notre manque d'esprit de suite et notre profond
dédain de toute méthode corporative Nous leur démontrerons, avec la plus grande
C'est pour cela que Boudon et moi, après facilité, que la fameuse circulaire du 20 novembre
dernier est restée lettre morte dans
quelque hésitation, avons résolu de ne pas
suivre nos amis dans la voie où ils se sont trop de départements, que les instructions ministérielles
et la loi sont souvent méconnues,
engagés. D'un commun accord nous avons
alors présenté un projet bien inférieur aux que l'on accorde toujours aux mêmes favoris
leurs et quin est qu'une atténuation du « communique
» de Cambier et de Courrèges contions
; qu'on ne craint même pas de leur don
du sort ou du hasard récompenses ou promocernant
les améliorations réalisées au budget ner les deux à la fois, et qu'on en arrive, avec
de 1909 et inséré aujourd'hui dans tous les un système incompréhensible n'ayant pas de
bulletins de nos A. '• ,
bases fixes, à proposer dés prétendues «victimes
* qui ont déjà obtenu une. deux et
- Pat" notre -paragraphe a nous demandons
que les instituteurs et institutrices des 5 e
et même trois promotions au choix !
^classes ne puissent jouir, non pas des ordinaires,
promotions au choix, mais des pro
j'aie pu en découvrir le motif exact, prouvera
- L'Entente, si attaquée aujourd'hui sans que
motions supplémentaires accordées. - aux camarades qu'elle peut, elle aussi, au
Chose bizarre, en effet, antithèse frappante,
sein des conseils où pénètrent légalement ses
on nous accorde de maigres promotions supplémentaires,
pour compenser des millions
membres, contribuer pour une bonne part, en
faisant adopter certaines mesures, à la Réparation
de l'Iniquité qui nous préoccupe tant
perdus et on en donne une partie à ceux qui
n'ont jamais souffert des injustices du passé.
aujourd'hui. Son Secrétaire général, mon
Nos défenseurs à la Chambre ont oublié qu'à
ami Lemayre, nous apportera dans quelques
l'heure actuelle il n'y avait plus en cinquième
jours, non des phrases, mais des faits, et déposera
ses conclusions. Je crois savoir qu'elles
et en quatrième de « pauvres victimes » des
retards de carrière i De ce fait nous perdions
corroboreront mes dire, et qu'elles m'aideront
donc annuellement environ 600 promotions
à convaincre certains camarades qu'on peut
à la 2« classe, soit un total de 3.000 pendant
arriver à un peu plus de justice par une voie
la durée de la mesure transitoire, lien découle
plus rapide, quoique moins bruyante, que te
que nous pouvons demander, sans augmenter
congrès de Nancy; •
la dépense (paragraphe b), que le nombre
A. TROCHET.
Autour de l'école
La dispense de la troisième'période
d'instruction militaire '
Intérêts du Personnel
L'année dernière, dans le numéro 40 delà
Revue, y ai publié une lettre du ministre de la
guerre à M. de Pressensé, député du Rhône,
relative à la dispense d'une troisième période
d'instruction militaire dont pouvai&rrt bénéficier
les instituteurs qui en avaient déjà accompli
deux, une dans fa disponibilité, l'autre
dans la réserve de l'active.
Le document déclarait que les instituteurs
ayant satisfait à cette double obligation ne
devaient pas être rappelés sous les drapeaux
pour la période du deuxième appel, c est-àdire
pour les 17 jours Comme plusieurs commandants
de recrutement avaient lancé les
ordres d'appel, le général Picquart remarquait
« que leur manière de procéder reposait sur
« une interprétation erronée des dispositions
« de la loi du 14 avril 1908, en ce sens qu'elle
« leur conférait un effet de rétroactivité ». Et
la lettre se terminait par cette phrase : « Il est
évident que les instituteurs qui, outre la période
REVUE CORPORATIVE 315
de disponibilité, ont volontairement accompli,
avant le 14 avril 1908, la première période dont
la réserve de l'armée active, peuvent, sur leur
demande, être dispensés de leur deumfrme~péfiodc
dans la réserve.
Voilà, n'est-ce pas, qui semble très clair.
Or, au début du mois courant, un,instituteur
exerçant dans un département de l'Ouest
recevait un ordre d'appel l'invitant à aller faire,
le mois suivant, sa seconde période d exercices
dans la réserve de l'armée active.
Grande fut la surprise de ce collègue qui,
ayant déjà accompli sa première période en
1906, ne croyait pas devoir être convoqué à
nouveau. Aussi, s'empressa-t-il d'adresser une
demande de dispense à l'autorité militaire en
invoquant lès lois des 23 février 1901 et 11
mars 1905. Le lendemain, le commandant du
recrutement lui faisait savoir que sa demande
de dispense ne pouvait pas être prise en
considération, « l'article 41 de la loi du 21
« mars 1905 ayant été modifié par la loi du
«,14-avril 1908 supprimant la dispense aux
c : instituteurs ». V.
COUPS SS
Les Injostiees do fasse
La Réparation est-elle complète ?
Non, car l'Injustice suprême subsiste
^toujours.
Les Bureaux de nos deux grands groupements
corporatifs : la Fédération des Amicales
et l'Entente des Conseillers Départementaux,
ont fait cette année de la bonne besogne.
Grâce à leur vigilance et à leur activité,
d'importantes améliorations budgétaires ont
été obtenues.
Nombre de collègues, victimes des « retards
de carrière », vont obtenir d'équitables réparations.
Ces heureux résultats, les Amicales les
proclament à l'envi et elles en font ressortir
toute la portée et tout le prix.
Rien de plus légitime.
Avec les Amicales, nous applaudissons à
cette juste réparation des « Injustices du
Passé ».
Mais une chose nous surprend profondément.
C'est qu'on vienne nous dire :
« 11 convient maintenant de laisser de côté
« toute revendication d'ordre financier. Pas-
« sons à un autre exercice... >
Halte-là, camarades !
Vous êtes satisfaits. Tant mieux ! Mais
maintenant que vous êtes pourvus, vous fermez
derrière vous la porte des revendications,
sans vouloir voir ni entendre la foule qui
reste dehors et qui attend son tour, depuis
longtemps, plus longtemps que vous.
Cette foule, c'est celle des Institutrices qui
Cette réponse faite à notre collègue me
parait constituer une de ces interprétations
erronées dont parle le général Picquart dans
la lettre^rappelée ci-dessus. Notre camarade
est certainement un instituteur qui a accompli
avant le [i avril 1908 sa première période
d'instruction militaire dans la réserve, et
comme tel il doit être dispensé de la seconde.
J'espère que la question sera posée par qui de
droit au ministre de {a guerre, et que celui-ci
voudra bien recommander à ses subordonnés
la lecture attentive de ses instructions. ¥
' Ceux de mes collègues qui m'ont écrit pour
savoir si les dispensés appartenant aux classes
1901, 1902 et suivantes, bénéficieraient de
l'exemption, n'ont qu'à se reporter, pour être
édifiés, au dernier paragraphe de la lettre
ministérielle. La dispense s'applique aux instituteurs
ayant fait une période dans la réserve
avant le 14 avril 1908, et non aux autres.
Je ne crois pas qu'on puisse conclure autre
ment-
HACHS
Ch.
MARTEL.
prétendent que,'tant qu'elles n'auront pas
obtenu l'égalité de traitement pour l'égalité de
travail, la Réparation des Injustices ne sera
qu'incomplète, car l'injustice suprême subsiste
toujours, plus criante que toutes celles
auxquelles on a mis fin.
Aussi, je m'associe de tous points à l'éloquent
plaidoyer qu'on va lire ci-après à propos
de la fameuse « Reprise des Vœux en
«souffrance ».
Je partage absolument les .sentiments et
l'opinion de notre vaillante camarade béarnaise,
M Privât.
Et je me joins à elle pour demander que la
première question portée à l'ordre du jour du
Congrès de Nancy soit :
L'Egalité de traitement des Instituteurs et
des Institutrices.
Quand on est rassasié, Camarades, 11 Mt
humain de songer à ceux — Je veux dire : a
celles qui ont faim.
BÛCHERON.
U reprise des Taux en souffrance
Les Institutrices disent leur mot sur
Wh la question.
Ce n'est plus le même son de cloche
que les précédents.
Les considérations du camarade Trochet
sur la sélection des vœux opérée par le comité
d'organisation du congrès de Nancy n'auront
guère été du goût des institutrices ; elles
estiment que l'égalité des traitements méritait
mieux que d'être renvoyée à un avenir meilleur.
Les prédicants des diverses religions ont
continué de leurrer les pauvres gens accablés
sous le fardeau trop lourd de 1 existence, en
leur promenant la fin de leurs souffrances au
delà de ce monde, dans un avenir meilleur ;
il yen a qui se trouvent consolés par ces
paroles d'espoir et de mansuétude. Les institutrices
ne sont point disposées à se nourrir
ainsi de chimères et d'illusions ; elles savent
que l'injustice dont elles sont victimes n'a
que trop duré ; c'est dans le présent, dans la
réalité qu'elles vivent ; elles trouvent que
316 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
l'heure est venue où l'on doit faire droit, i
leurs revendications si légitimes.
. c ***
Nos asTociatioTîs^compTeTsnent deux caté-^
ories de fonctionnaires : les privilégiés par
Sroit de naissance et lés déshéritées ; cette
situation est-elle plus longtemps tolérable ?
Comme les vieux routiers des congres, les
institutrices sont positives; elles en ont assez
des tournois d'éloquence ; il leur faut des résultats.
Voici des faits navrants : ils diront, mieux
que les .plus beaux discours, quelles sont les
nécessités de l'heure présente.
Une institutrice meurt dans la force de
Page; elle était l'unique soutien de ses vieux
parents, qui restaient sans ressources. Avant
sa fin, elle a eu l'amère tristesse de Voir que
l'argent manquait au logis pour payer les
remèdes que nécessitait son état de santé:
n'avait-elle pas droit à ces 200 francs que lui
eût donnés de plus, en 3« classe, le.privilège
d'appartenir au sexe fort?
Une autre institutrice veuve a à sa charge
six enfants : cela se trouve, camarade Trochet ;
et l'on pourrait citer des noms.vLès aop francs
qu'elle aurait de plus grâce à l'égalité en
3» classe, en 2» et en ira, lui aideraient simplement
à ne point abréger aussi rapidement
son existence à force de privations. Mais
pourquoi plaindre ces pauvres femmes, puisque
tout ira bien pour elles dans un avenir
meilleur ? ... .
. . * » . .
Loin dé se tromper, le comité d'organisation
du congrès dé Nancy n'a retenu, pour
les mettre, à l'étude dans nos associations,
crue des vœux d'une importance capitale.
Leur réalisation serait la reconnaissance d'un
droit strict; pdur tous, les fonctionnaires,
qu'il s'agisse des Garanties contre lé favoritisme,
jdes Retraites, de l'Egalité des traitements
ou des Conseils administratifs.
1
A y regarder de près, les garanties contre le
favoritisme et la réorganisation des Conseils
sent une seule et même question : à celle-là
est lié le sort de toutes les réformes que' nous
réclamons en vain depuis si longtemps.
'Tout l'effort corporatif doit porter là-dessus
; l'action immédiate s'impose même sans
attendre la réunion du congrès, puisque le
projet Chaigne concernant le statut des fonctionnaires
doit être incessamment déposé sur
le bureau de la Chambre.
Pourquoi parler de fatras de vœux ? Tous
ceux qui ont été formulés jusqu'à ce jour
signalent un état de choses auquel il serait
nécessaire et facile de remédier si le ministre
del'instruction publique et ceux qui disposent
du pouvoir législatif voulaient bien ne point
tenir nos associations pour une quantité négligeable.
:-.
: Tous nos vœux —y en eût-il des centaines
— l
s!i!sne nécessitent pas des crédits, pourraient
être facilement réalisés sous forme
de modification des lois et règlements eu
vigueur. 1
il n'en coûterait que quelques séances des
Commissions parlementaires et de la Chambre.
Mais il faudrait que nos vœux fussent
pris en considération : ils ne le seront que.
lorsque, les attributions de nos Conseils seront
élargies et qu'ils seront autrement composés.
ft- ;V
t
La question des retraites trouve.fort heureusement
grâce aux, yeux du président de
l'Amicale de la Sarthe ; mais, a son avis,
l'égalité des traitements doit être pour l'heure
laissée de côté. Pourtant une indication claire
et catégorique fut donnée au comité d'organisation
par un vote du comité administratif,
aux réunions de Pâques en 1908.
Comme le président de la Fédération s'engageait,
avec l'approbation de l'assemblée, à
poursuivre les' démarches en faveur des
victimes du pourcentage, le président de 1
l'assemblée des Basses-Pyrénées intervint
dans le débat aù nom des institutrices qui
avaient .doublement souffert dans le passé
du fait du retard dans l'avancement et de
l'inégalité des traitements, réclamant qu'on
s'ocupât de faire aboutir l'égalité. Un vote,
du comité administratif, émis à une grande
majorité, ratifia cette proposition.
On ne peut vraiment reprocher au comité
d'organisation d'avoir tenu compte de l'avis
qui lui était ainsi donné par les délégués de
toutes les Amicales.
Quel référendum eût été plus sincère et
plus loyal que celui-là? • • " 6
Admettons que. le comité administratif ne
se fût point prononcé dans le sens que nous
venons d'indiquer. Etait-il possible de tenir
pour nul et non avenu le mouvement d'énergique
protestation qui s'est produit dans le
personnel enseignant féminin entre l'inégalité'
dés. traitements ? . "
A l'occasion des élections au Conseil départemental,
2.3oo institutrices se sont servies
de leur bulletin dévote pour rappeler aux
Pouvoirs publics leur droit à" l'égalité des
traitements.
A la même époque, répondant au vibrant
appel lancé delà Lorraine par MUeGuérin,
les institutrices fondaient 1 Association féministe
universitaire. De nombreux groupés
régionaux affiliés au comité central de cette
Association se sont formés, notamment dans
les Basses-Pyrénées, les Landes, la Sarthe,
le Cher, l'Indre, la Vendée, les Hautes-Alpes,
la Meurthe-et-Moselle, l'Isère. Nos collègues
instituteurs n'ignorent sûrement pas que'
l'une des questions mises à l'ordre du jbUr
des dernières réunions dans tous les groupes
féministes était celle-ci : moyens dé faire
aboutir Végalité de traitement. .
Ces faits étaient assez significatifs. À moins
de s'aveugler volontairement, il fallait reconnaître
que les intérêts féminins ne pouvaient
plus être négligés comme par le passé ; qu'ils
devaient enfin être mis en avant et défendus
énergiquement.
Il est donc entendu qu'on s'occupera de
•l'égalité destraitements au congrès de Nancy.
Nous comptons en cette occasion sur le concours
loyal et desintéressé des instituteurs.
On établira de sérieux plans de campagne
en vue du but à atteindre, et les déclarations
de principes ne seront plus de mise. - -
M»' pRtVAT r
.
Secrétaire du G. F. U. de Biarritj.
REVUE CORPORATIVE 3tT
tes Hommes, les Opinions et les Faits
« Foi in (( Croyances ! »
Où l'on verra que le mensonge est recommandé
comme procédé d'éducation.
Un homme considérable, M. Maurice Bellom,
ingénieur en chef au corps des mines, professeur
d'économie industrielle à l'école nationale supérieure
des mines, bilaurèat de l'Académie des
sciences morales et politiques, publiait récemment,
dans le Génie civil (1), une étude sur
l'instruction commerciale de l'ingénieur.
Pouf ce qui est de renseignement de la vente,
•M. Bellom s'y révélait admirateur enthousiaste
des méthodes américaines.
Les Américains ont, paraît-il, créé des écoles
dé vente annexées aux grands établissements
commerciaux-
Chaque école de vente comprend deux divisions.
L'une est destinée à faire connaître aux
élèves les produits qu'ils auront à exploiter, leur
constitution et leur fabrication. Rien de mieux.
Les Allemands vont plus loin dans cet ordre
d'idées. De plus én'plus, chez eux, la coutume
se généralise de faire passer les futurs vendeurs
par tous les services d'une usine, afin de les
familiariser avec tous les petits côtés de la fabrication.
Le rapport d'un de nos consuls, cité
dans l'intéressant volume de H. Grigaut : Pour
l'expansion française (2), affirme que celte pratique
contribue puissamment à ta formation
du voyageur allemand, dont la va-eur et même
la supériorité sont incontestables! En tout cas,
pour revenir à nos écoles américaines, on conçoit
aisément que l'étude-des produits à exploiter
devait trouver un complément indispensable
dans l'étude des produits concurrents.
Nos négociants américains l'ont compris.
Mais, en hommes pratiques, que les scrupules
n'embarrassent pas, ils ont introduit cette
étude dans leur programme d'enseignement,
non dans le louable but d'augmenter la compétence
technique de leurs représentants, mais
seulement — c est M. Bellom qui parle — pour
créer chez ces derniers « la conviction que le
produit dont ils sont les vendeurs a sur les autres
une supériorité incontestée. »
C'est, dit notre auteur, « une des tendances
de l'instruction commerciale américaine, de
(l) Génie civil, 21 ,nor. 1908.
(S) Pour l'expansion française, par M. Grigaut, professeur
à l'Ecole des arts et métiers de Cbâlous-sur-Marue.
Henry PauliD, éditeur (Ifr. 50).
Causerie
Rapport d'Inspection
Est-ce que je vous ai dit que j'avais franchi
un' échelon de la hiérarchie universitaire?
Oui, je vous l'ai dit. D'aucuns même me l'ont
reproché. Ils prétendent qu'ils ne sauraient
plus en user avec moi comme avec un camarade.
Mais comme ils en usent tout de même,
j'en infère qu'ils se moquent de ma nouvelle
dignité comme les demoiselles du téléphone
de l'autorité de M. Simyaa.
pénétrer té~véndeur~de a roi dans la valeur deson
produit. »
1
« Comme un commercent américain,
« M. Edgard A. Musse!!, formé par vingt années
« d'une pratique commencée à l'âge de 18 ans,
« l'a écrit dans un livre intitulé : Morale etprin-
« cipes de tart du vendeur, le vendeur doit
«réunir les qualités suivantes : caractère, dis-
« positions naturelles, savoir, courage, roi ir
a ENTHOUSIASME : cette dernière qualité fait
a préférer l'énumèration dés défauts du produit
« concurrent à i exposé des imperfections du pro-
« duit à vendre, fût-ce mime pour permettre au
CL vendeur de répondre à des objections éoentt
tuelles. »
. Ajoutons à cela que la deuxième division
parfait l'œuvre si ingénieusement ébauchée. EU»
a pour objet la formation personnelle du vendeur.
Œuvre indispensable, elle aussi, au succès
des entreprises: la foi et t'enthousiasme, en effet,
ne font pas seuls le bon prédicateur; il faut en
outre 1 éloquence de l'attitude et l'éloquenoe
du langage.
Cette partie de l'enseignement parait i
M. Bellom particulièrement importante pour
nos techiuiciens qui se destinent à une mission
commerciale: « L ingénieur, accoutumé aux solutions
tranchantes des problèmes techniques,
est peu familiarisé, dit-il, avec les DÉTOURS D'uni
DIPLOMATIE QUI s'iMPOSE AU VENDEUR COMME UNI
CONDITION DE SA RÉUSSITE. H
Ainsi, où le naïf pédagogue français aurait
vu l'occasion d'un perfectionnement considérable
des vendeurs dans te sens de la com-
Jiétence technique, nos pratiques Américains
et leur admirateur M. Bellom) ont vu la possibilité
d'un sabotage productif : ils ne craignent
pas de recourir au mensonge, qui est, en celte
occasion comme dans toutes les autres, le
propagateur de la foi, et ils osent enseigner
cette « diplomatie » de la vente, qui n'est autre
chose que l'art du mensonge lucratif.
Pour l'honorabilité de notre corporation, il
faut nous réjouir de n'avoir pas encore des
< écoles de vente » sur le modèle américain
C'est bien assez que par lès choix arbitraires
et les simplifications de notre enseignement
historique, par les suggestions de notre ensei-
5ne ment moral, par les affirmations téméraires
es définitions de.la patrie, nous nous préoccupions
« d'instituer des croyances », civiques,
morales et patriotiques. Cela, hélas ! suffit à
notre gloire.
LE SAPBUR.
Pédagogique
Je suis donc allé, ces jours derniers, visiter
une classe, et j'ai dû taire mon rapport.
Vous, savez,, ce n'est pas facile à faire, un
rapport D'abord parce que l'on peut se tromper,
ensuite parce que le maître sur le compte
de qui vous avez a vous prononcer peut se
trouver intimidé par la présence d'un étranger
ou écrasé par la majesté qui se dégage de la
redingote d'un inspecteur, enfin parce qu'il
est téméraire de juger son semblable.
Ma foi, je m'en suis tiré en ne jugeant point
318 REVUE DE' L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
L
D'ailleurs voici la chose :
v * *
Morale. M. M achin parle des jeux de hasard.
Il i dit d'exellentes . choses que je comprends
très bien parce que je ne suis pas un enfant,
mais que les petits auditeurs ne paraissent pas
comprendre. Il y a même des galopins qui
n'ont pas l'hypocrisie, de faire semblant
d'écouter : ils se chamaillent et se pincent un
peu au-dessous du dos. Je pense, que lésdits
galopins auraient écouté et compris si
M. Machin avait concrétisé... Il dédaigne les
exemples. Les enfants dédaignent les généralités.
On ne s'entend pas. Mais M. Machin
^>arle bien. Il-n'y a pas à dire, il parle bien.
Arithmétique. Voilà une bonne leçon. Si les
enfants n'ont rien dit à la leçon de morale,
écrasés qu'ils étaient par l'éloquence du m aître,
ils se reprennent..Le maître ne fait que montrer
la voie, et ils s'y engagent allègrement.
.C'est vivant, vivant. Les poussons de tout à
l'heure, très animés, ne songent plus à se
f
ùncer. L'ardoise à la main, ils notent, calcuent,
i questionnent, répondent . < :
Quel dommage que M. Machin n'ait pas
dirigé sa leçon de morale comme il dirige sa
leçon de calcul 1 N / . ni'J i ;
Récréation. Ah ! les scélérats t Pas moyen
de les mettre en rangs.- II. faudrait leur distribuer
quelques-unes des gifles paternelles
et maternelles dont on les gratifie abondamment
à la maison. Ils se sentent ici à l'abri de
ces aVerses. Il est fâcheux, que. la famille et
l'école ne s'entendent point en vue de l'unité
en matière de discipline. Les voilà dans la
cour. Quelle cour ! Un champ nouvellement
laboure, que des pluies récentes ont détrempé.
Un champ de boue. Prudemment je reste en
classe. Les écoliers rentrent avec de la crotte
jusqu'au dos. Il faudra que je voie M. le
maire. (Je l'ai vu. La boue ne lui faitpas peur.
Quand il allait à l'école*....) . : ; ,
conscience.... Et je trouve que ce n'est pas
ainsi qu'on doit faire l'apprdntiisage!dejyi vie.
Faute d'orthographe à dix ans ; faute de con-<
duite à vingt. Il n'est jamais trop tôt pour
apprendre à faire son métier d'honnête hbmme.
En résumé, il y a ici un maître qui ne se
ménage point.
ho'i-ùO
"' C'est un travailleur.
•••.)•»
J'ai constaté chef lui un effort pour parler
doucement, et cependant il crie ; il essaie
d'êtr.e aimable, et finit par se fâcher. 11
est partisan de la suppression des récompenses
et dès punitjons. Seulement il n'a pas
encore l'autorité qu'il faudrait avoir pour
mettre . ses, principes en application. Le
moindre bon point vaudrait cent paroles
arrières. .
... .
. Comme le veut la circulaire ministérielle,
j'ai remis copie de ce rapport à M. Machin,
qui ne s'en est pas montré trop chagrin. Dame !
il eût préféré aës éloges dithyrambiques. Mais
il a eu la loyauté de reconnaître que je n'ai
pas dit un mot qui ne fût l'expression de la
vérité. Il a reconnu qu'en illustrant sa leçon
de morale, de récits, il eût intéressé plus vivement
les enfants. Il s'est promis à lui-même
de descendre des nues 1
où il se complaisait
;
jusqu'àce jour,
n r
Il s'est promis aussi de faire entrer et sortir
lès entants avec plus d'ordre, en chantant
une marche. L'ordre, c'est.de. là discipline.
, Il a reconnu loyalement que l'on avait trop
bavardé pendant la leçon de lecture, et que
l'on n'avait pas assez lu. Mais il's'est caché
derrière les pédagogues qui • ne souffrent...
point qu'un mot passe inexpliqué. Comme
s'il était possible de les expliquer tous I A
mon avis, il convient d'en choisir une demidouzaine
et de ne s'en point rapporter 'au
hasard. Ce qui doit être bien compris, .par
exemple, c'est le sens général du morceau.
C'est ce qui l'est le moins. On ne peut pas
tout faire, me dit le maître. Il a raison. Mais
quand on ne peut pas tout faire, il faut au
Lecture. Les enfants, renées .autour, du
' bureau, remuent constamment. 1 ls se poussent,
moins s'attacher à faire ce qui importe le
se dissimulent les uns derrière les autres, se
plus. Or, dans un morceau, ce .qu'il faut
pincent à nouveau (c'est une manie). Ils ne
comprendre, avant tout, c'est, l'ensemble. Le
suivent guère; je les aimerais mieux assisoLa
mot n'est qu'un détail. Quand 'un enfant,
leçon est bien choisie. Le maître . donne' des
après une lecture, peut résumer le morceau,
explications et en provoque. Malheureusement
quand il en comprend la portée, quand il
ce sont toujours les mêmes qui répondent.
en admire la beauté, quand il a éprouvé une
Et quand la réponse est co mmencée, les autres
émotion,-qu'importe qu'il de puisse donner
donnent delà voix oua, oua, oua... Je n'entends
une définition exacte de tel mot ? Il y aura
plus rien que : oua, oua, oua... Mais M. Machin
"toujours des mots qu'on serait' incapable
a l'air satisfait. Pourquoi ne leserais-je point ?
dé définir avec précision et dont on saisit
Oua, oua, oua... j'en aipleinles oreilles. Mais
le sens par une sorte d'intuition parce que
le maître parle. Et à propos d'un mot, le, voila
. le mot n'est point -sole. On ne peut explilancé
dans des explications abondantes... Les
' quer Je ,mot, mais, on r traduit l'expression.
élèves se pincent. Moi, je ne tiens plu»' en
C'est bien quelque., chose.
place. On ne lit guère. Ou ce sont les élèves — Alors, me dit M. Machin, vous ne
qui parlent- : oua, oua, oua ; ou c'es11 e mettre. voulez pas qu'on explique tropJ' ,.
On devrait lire dans une leçon de lecture. . — Lé vifaïn môtî Te n'ai plir'vouloir. Je
Devoir écrit. . uy. . . . ;, .b
REVUE CORPORATIVE 31&
—que—cet honnête homme se trompe, par
excès de zèle, peut-être aussi pour avoir pris
trop à là lettre des conseils tombés de haut.
Je~lF lui dis: Cest^peut-être moi qui ah
tort. Vous réfléchirez. Ne prenez aucune
. décision aujourd'hui. Essayez. Tâtonnez.
Dans quelques jours, vous_fe_rez ce que vous
croirez utile. Vous ne suivrez pas le conseil
de l'Inspecteur. Vous agirez en pleine liberté,
selon 1 inspiration de vos lumières et de
votre conscience.
— Restent les devoirs pleins de fautes d'orthographe.
Je ne sais comment faire.
Mouvement Syndical
Les conséquences
de la grève des postiers
C'est une rude leçon' que viennent de donner
nos camarades postiers.
Pour les parlementaires, qui ne voulaient
rien connaître du syndicalisme administratif ;
pour le gouvernement autocratique, qui ne
parlait rien moins que d'incorporer les fonctionnaires
à l'Etat ; pour les instituteurs qui
ne voulaient pas croire à la profondeur du
mouvement d émancipation
des travailleurs
— Ni moi, rien vous conseiller. Je ne vous
demanderai certes pas de mettre de l'encre
rouge sur de l'encre noire. Les élèves 1
s'y habituent
fort bien—et-n'en font pas mieux.
C'est une question de probité. Vos élèves
sont vifs, intelligents. Mais ils manquent
d'attention. Quand ils feront leurs devoirs
honnêtement, consciencieusement, comme
un bon ouvrier fait son travail, ils ne feront
plus de fautes d'orthographe.
POPULO.
Universitaire
des administrations publiques, la grève du
prolétariat postai est une merveilleuse leçon
de choses.
Les faits sont connus. Nous n'y reviendrons
pas. Essayons cependant d'en dégager quelques
conséquences..
• ***
Le point de départ de la révolte des postiers
fut à la fois une question matérielle — l'avancement—
et une question morale — le respect,
par les chefs, de la personnalité du fonctionnaire.
Et c'est ce qui rendit cette grève si populaire.
Mais, par delà les raisons réelles du conflit,
la grève posa une série de problèmes que l'on
avait traités théoriquement dans les revues
et que l'énergie des grévistes vient de résoudre
pratiquement dans les faits. ' *
Avait-on assez discuté, dans ces dernières
années, sur le droit syndical des agents de
l'Etat ? Les hommes « forts » pensaient enfermer
l'action corporative des fonctionnaires
dans un cercle très restreint pour les maintenir
dans une étroite sujétion, vis-à-vis du pouvoir.
Hais les « bureaucrates en révolte »
étaient convaincus que leur encerclement ne
se ferait que dans la mesure où ils le voudraient.
?' X *W
M. Clemenceau, comme chef du gouvernement,
avait écrit aux instituteurs syndiqués :
« Un contrat public lie le fonctionnaire à la
« nation elle-même. Le rompre par une action
«simultanée et collective .est autre-chose
- < qu'une grève, c'est une entrave mise à l'éxer-
« cice de la souveraineté nationale dans le
« fonctionnement d'un ou plusieurs de ses
« organes. »
Les postiers ont répondu à H. Clemenceau.
Us ont refusé d'être incorporés à l'Etat. Us
n'ont pas craint de se dresser devant la soidisant
souveraineté nationale, quand ils ont
jugé que celle-ci s'était laissé tromper et devenait
oppressive. Et pendant que la Chambre
des députés, effarée devant la cohésion et la
discipline des agents des postes, déclarait ne
pas reconnaître Te droit de grève aux fonctionnaires,
le gouvernement était amené à entrer
.en relations avec les délégués grévistes.
" •
Qu'étaient ces délégués ?
Des ouvriers d* syndicat des P. T. T. (loi de
1884).des délégués du syndicat des sous-agents
(syndicat toléré), des mandataires de l'Association
générale (loi de 1901) ; parmi eux, il y
avait des révoqués, des fonctionnaires mis en
disponibilité par l'Administration, des agents
'condamnés à six jours de prisor pour crime
dé lèse-majesté vis-à-vis du sous-secrétaire
d'Etat.
Pauron, qui conduisait la délégation, eut soin
de décliner les qualités de. ses camarades. Et
le président du Conseil et le ministre des travaux
publics déclarèrent qu'ils n'en discuteraient
pas moins avec eux les conditions delà
reprise du travail.
Ce fait est d'une importance capitale. C'est
la reconnaissance du nouveau régime qui
s'impose dans les rapports entre le gouvernement
et les agents des services publics.
On pourra ergoter et prétendre que le principe
d'autorité n'a pas été atteint, il n'en est
pas moins vrai que, par-dessus les chefs et souschefs,
les inspecteurs et les sous-inspecteurs,
par-dessus même le directeur du service, soussecrélairè
d'Etat, les employés des P. T. T. ont
discuté avec le gouvernement, directement et
sans souci de là hiérarchie administrative.
Ainsi donc le syndicalisme impose déjà de
nouvelles règles constitutionnelles A peine
née, l'organisation corporative des fonctionnaires
bat en brèche 1 autorité hiérarchique
jusqu'alors si 'solidement ancrée dans la vie
administrative.
Ce n'est plus l'obéissance servile du subordonné
vis-a-vis du chef qui réglera la marche
du service public ; il n'y aura plus d'autorité
supérieure dictant infailliblement des ordres
- indiscutables. Désormais il . faudra tenir
compte des observations des associations professionnelles,
entrer en composition avec celles-ci,
discuter point par point avant de conclure
- ,
Deux puissances, non pas fatalement opposées,
mais toujours face àface, se feront contre-
REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
poids dans l'élaboration des règles qui faciliteront
la gestion des services publics qu'elles
assurent à des degrés divers.
Les postiers sont sortis victorieux de la
lutte.
Us ont obtenu satisfaction sur leurs revendications
immédiates.
Et les promesses faites ne peuvent être éludées.
Pourquoi des hommes autoritaires comme
M. Clemenceau et H. Barthou ont-ils abdiqué
si rapidement, après s'être déclarés brutalement
intransigeants « jusqu'au bout »?
Cela tient d'abord à l'admirable discipline
des postiers.'Ni la prison, ni les menaces de
révocation, ni le décret de dessaisissement et
d'exception autorisant le gouvernement à user
du droit régalien de révocation collective, ni
lès mises en demeure de réintégration dans
les « vingt-quatre heures sous peine d'application
du Code pénal », rien ne fit pour entamer
là* cohésion vraiment remarquable de ce
prolétariat administratif. .
Les sabres de papier et les menaces furent
d'un effet nul devant la force des trois groupements
corporatifs engagés dans la lutte.
Mais le succès des grévistes a d'autres
causes.
La grève éclata le 14 mars, dans -
l'aprèsmidi.
Le lundi 15, dans la mâtinée, Pataud, secrétaire
des électriciens, faisait demander une
entrevue au Comité de grève. L'après-midi, la
rencontre se ût. Pataud offrit le concours de
son syndicat pour le soir même, si cela était
nécessaire. Il fit entrevoir que ce groupement
si discipliné serait suivi de cinq autres corporations
qui ne demandaient pas mieux que
d'appuyer le mouvement postier et dont l'entrée
en ligne ferait sûrement capituler le gouvernement.
Le Comité de grève remercia de l'offre faite si
spontanément. Il décida d'agir encore par ses
propres forces -, mais, en cas de représailles
gouvernementales, il Ût savoir qu'il ne repousserait
pas le concours de la classe ouvrière
organisée.
Or, le gouvernement n'ignorait pas la situation.
M. Clemenceau ne s'en cacha pas lorsqu'il
déelara & la délégation des grévistes qu'il
connaissait « toute la profondeur du mouvement
». Et l'on peut être certain de ne pas se
tromper en affirmant que cette menace d'intervention
des grands syndicats ouvriers fut
pour' beaucoup dans l'abdication des pouvoirs
publics.
La paperasserie contre la
Les instituteurs qui rétléchiront sur les derniers
événements, comprendront-ils enfin
l'efficacité de l'action syndicale ?
S'organiser dans la corporation devient une
nécessité évidente et pressante. Là encore les
postiers nous donneront une leçon. Si les
nécessités de l'actualité n'étaient pas si urgentes,
nous aurions donné ici quelques détails
sur cette organisation ; nos lecteurs auraient
pu voir comme nous sommes inférieurs, et
ils auraient mieux compris encore la force
du mouvement postier.
Mais, en, plus de cette organisation qui nous
manque, un autre danger nous guette : c'est
l'isolement corporatif.
Il faut, de plus en plus, que nous entrions
en relation avec les autres associations de
fonctionnaires.
Rien n'était plus navrant que de voir des
groupements voisins : tels les contributions
indirectes, les employés des ministères, les rédacteurs
de la préfecture de la Seine, apporter
leur contribution pécuniaire, aux camarades
en lutte pour des droits communs à tous les
fonctionnaires, alors : que les groupements
d'instituteurs, par suite de leur mauvaise organisation,
restaient muets. Sans doute, le
Comité reçut bien des subventions de Paris-,
comme celles des Normaliens de la Seine qui
firent un premier versement de cent francs,
comme d'autres de province, individuelles ou
collectives ; mais l'effet moral fut insuffisant,
et nous dûmes expliquer aux camarades
postiers la raison de cette abstention qu'il
ne faudrait pas prendre pour de l'indifférence.
N'oublions pas que le mouvement dont nous
parlons en ce moment fut possible parce que
derrière les associations postales, il y avait
l'appui des grands syndicats ouvriers redoutés
et redoutables ; il y avait aussi le concours
moral et effectif d'une masse de fonctionnaires.
Quand une catégorie d'agents de l'Etat aura
une revendication à formuler, une circulaire
à faire retirer, un décret à faire rapporter,
elle y arrivera si en sent qu'une force d'association
puissante est toute prête à s'exercer ;
et cette force, nous la trouverons dans la
confédération des fonctionnaires et, au besoin,
dans l'ensemble des syndicats ouvriers.
Plus dè séparatisme.
L'union de tous les agents de l'Etat devient
une réalité redoutable.
C'est le moment, pour les instituteurs,
d'élargir leur action corporative et de briser
le cadre étroit où veulent les enfermer des
collègues égoïstes ou timorés et les pouvoirs
publics effrayés. > EMILB G LA Y. •'
SOm DE CLOCHES
fonction.
Les inspecteurs primaires se plaignent. Ils ont
raison.
Us n'inspectent pas ou n'inspectent qu'à la hâte.
Les paperasses s'amoncellent sur leur bureau.
La paperasserie les condamne au hard-labeur.
Et ils n'ont plus le temps de remplir leurs fonctions.
Auront-ils des jours meilleurs ?
Ce ne sont pas les auxiliaires qui leur manqueront
• •
M. le ministre de l'instruction publique, leur
père et le nôtre, leur en a trouvé de bien précieux.
Bêle assigné par le ministre au délégué
cantonal.
Du Temps, 11 mars 1949 :
* A la suite des démarches faites par te bureau 4e
l'Uaion ratio aile des délégués canionaui, que préside
M. Ferdinand Dreyfus, sécateur de Seineet-Oise, M. Doumergue,
ministre de l'iaxtructioD publique, s été amené
REVUE
CORPORATIVE
h préciser aux préfets, dans une circulaire, le rôle du
délégué cantonal.
« Ce rôle est ainsi défini :
« Représentant des familles, le délégué cantonal
a pour premier devoir de surveiller les écoles confiées
à sa vigilance. Pcr un contrôle discret, qui ne
diminue en rien l'autorité morale du mattre, usassurera
que l'école est bien tenue, que l'enseignement
DONNÉ AUX. KNKANTS LKl-ll EVT PROFITABLE // Veillera
en particulier au bon entretien des locaux et à la
stricte observation des règles de l'hygiène. Il ne
perdra pas de vu* que sa surveillance s'étend aux
écoles privées dans les limites tracées par la loi. A
la suite de ses visites, il aura soin de communiquer,
à l'inspecteur primaire tous lei renseignemenlsutiles
qu'il aura pu recueillir. Il mettra également au
courant de ses inspections le Conseil départemental
dont il lient ses pouvoirs. Il ne manquera pas d'entrer
en relations, chaque fois qu'il le jugera utile,
avec les autorités 'locales, pour leur faire connaître
les besoins de renseignement primaire, et
pour obtenir qu'elles s'efforcent d'y donner satisfaction.
« La ne se borne pas la mission du délégué eantonal.
Après le contrôle du fonctionnement des semées scolaires,
il doit attirer et gagner a l'école les sympathies et la
confiance des familles, assurer la régularité de la fréquentation
scolaire, éclairer les pères de famille ignorants
do leur devoir, stimuler le zèle des insouciants, venir en
aide aux indigentsen se faisant leur avocat auprès de la
caisse des écoles.
• En ce qui concerne tes œuvres post-scolaires, le
délégué doit seconder l'effort du personnel enseignant et
des autorités scolaires pour la création d'associations
d'anciens élèves, de patronages, de sociétés d'enseignement,
de gymnastique, de tir, pour l'organisation de
cours d'adultes et de conférences populaires.
« Il convient de faire appel pour remplir cette
mission, c*Jt en terminant la circulaire, non seulement
à toutes les personnes qui par leur profession
ou leur compétence sont portées plus particulièrement
à s'occuper des choses de renseignement,
mais à tous les citoyens de bonne volonté qui auront
donné des preuves de leur dévouement à l'école
laïque et aux œuvres qui rayonnent autour d'elle.
Il importe de faire une large place dans les délégations
cantonales aux femmes, dont la collaboration
est. indispensable, chaque fois qu'il s'agit
d'assurer le bien-être physique et moral de l'enfant
et de pourvoir à l'éducation de la jeune fille,.
"c Dans un cirtain nombre de ' départements, la
surveillance des écoles maternelles et des écoles de
filles a été confiée aux femmes faisant partie de la
délégation cantonale. Plus aptes que les hommes à
connatlre et à comprendre les intérêts physiques,
intellectuels et moraux de la première enfance, les
déléguées cantonales sont d'excellentes conseillères
pour les maîtresses de nos écoles maternelles. Dans
nos écoles de filles elles apportent un précieux concours
à l'organisation de patronages, d'œuvres du
trousseau, de vestiaires.
c M. Doumergae souhaite qu'une initiative aussi heureuse
soit, en ce qui concerne les femmes, suivie chaque
jour davantage et partout : il n'y anra certainement
qu'à s'en féliciter. >
Trop de bnlletiag.
Ainsi le délégué eantonal rédigera, lui aussi, des
bulletins d'inspection, il les rédigera même en
double exemplaire : un pour l'inspecteur, un pour
le Conseil départemental.
Hais une circulaire ministérielle fait à l'inspecteur
primaire une obligation do communiquer les
siens aux intéressés Leur communiquera-t-il ceux
du délégué cantonal î Les ajoutera-t-il à leur
dossier ?
Et si les rapports du délégué cantonal restent
secrets, qui ne voit là une source d'abns nombreux
et intolérables T
Qu'on ne nous objecte pas que l'institutrice ou
l'instituteur pourront toujours être renseignés par
leurs représentants au Conseil départemental.
Même si ces représentants étaient des machines
à copier, ils ne suturaient point à la tache.
D'ailleurs, qui nous garantira que les rapports
du délégué cantonal à I inspecteur primaire et au
Conseil départemental sont pareils ?
Circulaire à rapporter ?
M. Ferdinand Dreyfus, qui l'a obtenue, la redemanderait.
Et M. Doumtrgue, homme politique,
songe d'abord à satisfaire ses coreligionnaires
politiques.
De la lei aux circulaires.
La loi du 30 octobre 1886 sur l'instruction primaire
et le décret du 18 janvier 1881 qui la suivit
ne prêtaient pourtant à aucun équivoque.
Loi du 30 octobre 1886, litre i, chapitre 2, art. 9.
L'inspection des établissements d'instruction
primaire publics ou privés est exercée : -
i» Par les inspecteurs généraux de l'instruction.
4° Par les membres du C. D. désignés à cet effet,
conformément à l'art. 50. ,
5* Pat les maires et les délégués cantonaux, *
Décret du 18 janvier 1887, section l,art. 140 :
« L'inspection des autorités préposées à la surveillance
des écoles, en vertu des paragraphes 4
et 5 de l'article 9 de la loi du 30 octobre 1886,
portera, dans les écoles publiques, sur l'état des
locaux et du matériel, sur l'hygiène et sur la tenue
des élèves.
• ELLE NE POUBRA JAMAIS PORTER SUR L'ENSEIGNE
MENT. *
En 1881, l'inspection du délégué cfcntonal ne
pouvait pas porfer sur l'enseignement. %.
En 1909, par un contrôle discret, le délégué cantonal
s'assurera que l'enseignement donné aux
élèves est profitable.
Armez-vous de la loi, du décret qui a force de
loi, et empêchez le délégué cantonal de faire porter
son inspection sur l'enseignement.
Vous Serez blâmé par vos chefs hiérarchiques.
Respect aux lois, et SURTOUT aux circulaires qui
contredisent les lois.
Un billet de Jnnlns.
L'Echo de Paris publie chaque matin, sous la
rubrique le Billet de Junius, un jugement bref sur
des événements récents.
L'auteur de ces billets défend l'autorité et l'ordre
traditionnels II ne comprend et n'admet l'ordre
que par un retour aux anciennes disciplines
Parfois cependant, devant l'écroulement de ses
espérances, triste et résigné, refoulant ses regrets,
il analyse les laits sans chercher à en dévier le
cours.
Nos lecteurs méditeront le billet qu'il consacre
à la grève des postiers :
'Autant qu'on peut en juger par les comptes rendus du
meeting de lundi soir, les agents se plaignent surtout de
deux choses : du favoritisme, qui lèse leurs droits a
l'avancement, et dn système d'inquisition, qui les opprime.
Leur avocat a raconté «u tribunal et répété au meeting
des histoires scandaleuses, celle, entre autres, d'une
receveuse des postes des Côies-dn-Nord, dont le préfet
exigeait la révocation à la requête d'un conseiller général,
parce qu'elle va i la messe et que son fil» chante
au lutrin.
Depuis dix ans et plus, ce système est appliqué par
toutes, les administrations a une foule de citoyens, entachés
de • cléricalisme ». Qui peut dire le nombre des
braves gens dont la carrière fat ainsi brisée et la famille
réduite à la misère ?
Le monde des affaires et celui des plaisirs sont demeurés
indifférents k celte persécution : ils n'eu souffrent
pas. Cette feis, Ils sont touchés dajaPleure intérêts
les plus directs et leurs besoins les plus immédiats. Ils
s'apercevront peut-être, à la fin, que ee système est
odieux.
Mais ce n'est pas seulement 1a corruption générale de
322 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
l'administration supérieure qui se découvre dans cette
grève, ot qui en annonce l'irrémédiable désorganisation.
Ce qui s'écroule, eu réalité, c'est l'Etat bureaucsatique,
souverain maître des citoyens, de leur vie matérielle
et de leur liberté morale. Le mouvement syndical
porte en lui la transformation de tonte notre organisation
sociale, politique et administrative. Il la précipite en
entraînant, .comme il était inévitable, les agents de l'Etat.
Le gouvernement aurait pu, peut-être, la retarder en
réglant professionnellement le. statut des fonctionnaires,
pour les affranchir de l'arbitraire. Il ne l'a pas
fait parce qu'il vit de cet arbitraire. C'est pourquoi il
est acculé, pour comprimer la révolte, à la résistance
où à la capitulation. Quoi qu'il fasse, l'événement est
pins fort que lui.
S'il y a quelqu'un qui ose parler a M. Clemenceau
avec la même liberté que le duc de Liancourt parlait a
Louis XVI, il pourrait lui dire .: « Ce n'est pas une rév
olte, c'est une révolution ».
(Jutiiïisi Écho de Paris, 17 mars.)
Le droit de grève.
Quand la campagne syndicale battait son plein ;
quand, partisans et adversaires du syndicat,/échangeaient
leurs arguments, de solennels idiots nous
accusaient de préparer la grève.
Droit syndical : droit à In grève.
Ils n'en sortaient pas.
On le voit aujourd'hui.
. C'est une association on ne peut plus 1901, modérée
dans ses revendications, courtoise dans la
manière de les présenter, qui, pour défendre la
dignité de ses membres, arrête un grand service
public.
Trois compétences.
H. Doumergue, Grand-Maitre de l'Université,
ANCIEN JDC6 DE PAIX.
H. Simyan, Grand-Maltre des Postes, Télégraphes,
Téléphones, ANCIEN MÉDECIN ALIÈNISTE. ,
M. Milliès-Lacroix, Grand-Maltre des Colonies,
MARCHAND DE NOUVEAUTÉS.
' L'incompétence est un titre à la direction.
Le CAMLLONNEUH.
Le Mouvement Pédagogique
L'Instituteur rural
De notre camarade, M. T. Laurin :
L'idéal pour un {instituteur rural est qu'il soit
fils de paysan et qu'il sache rester paysan.
comporte psi un apprentissage proprement dit,
une adaptation technique systématique, mais une
initiation qui commence le jour même où l'enfant
prend contact avec la vie matérielle et qui se fortifie
de toutes les traditions innées ouqui pénètreat
toute l'existence paysanne- L'éducation scolaire
contredit toute cette éducation naturelle, l'entrave,
la stérilise, sans pouvoir la remplacer ou rien y
ajouter. Il est possible d'entrevoir, au contraire,
une adaptation de la vieJ scolaire a la vie pratique
si profondément ancrée,quoique confusément dans
tout l'être.
... J'ai connu, pour ma part, de ces Instituteurs
qui n'étaient pas autre chose, en réalité, que des
paysans instruits. Ils apportaient tous leurs soins,
plus encore en dehors de l'école qu'àl'école même,
à exercer sur là production une salutaire influence.
Avant les programmes, avant les prescriptions
officielles, ils savaient se rendre utiles directement
dans les communes rurales où ils exerçaient. Horticulteurs,
arboriculteurs, viticulteurs compétents,
ils sont parvenus, par la force de l'exemple, à donner
à des populations qui y étaient inaptes le goût
de la culture maraîchère horticole, vi tic oie. Ils savaient
s'adapter au milieu où ils étaient, le comprendre,
en deviner tous les Besoins:
(Eèote r*Wf», n» 6, 27 février 1909.)
Le même numéro de l'Ecole rénovée .publie
la dernière des trois Lettres à un instituteur rural
qui veut être socialiste, lettre que Charles
Guieysse ût paraître jadis dans Pages libres..
Nos camarades de la Revue, qui ne sont point
des demi-bourgeois ou des fonctionnaires
pédants et administratifs, nous sauront gré
d'en reproduire ce large extrait :
Au point de vue socialiste. Monsieur l'instituteur
rural, votre rôle me parait tenir tout entier
dans oette formule : aider les paysans qui vous
entourent à prendre conscience de leur situation
sociale. C'est ainsi seulement qu'ils s'émanciperont,
qu'ils se libéreront de tontes, les tutelles qui pèsent
sur eux, et non point éh leur prêchant toutes
les inventions des journalistes et des docteurs politiques.
Cela vous parait très simple? C'est, au contraire,
extrêmement difficile pour vous, aujourd'hui ; cela
demande de votre part un très grand travail personnel.
Donner conscience aux paysans de leur situation
sociale afin qu eux-mêmes s efforcent de la changer,
cela ne consiste pas à leur parler de l'agriculture
en général et à recommander l'emploi des
engrais chimiques, des machines agricoles et de là
formation des'syndicats.'Cela consiste plutôt à
leur faire comprendre -le mécanisme de la production
agricole auquel ils se soumettent par simple
tradition, a leur faire examiner et critiquer tous
les actes journaliers qu'ils accomplissent par habitude.
',
Votre rôle, comme fonctionnaire gouvernemental,
consiste à avoir des idées pour les paysans
qui vous entourent. Votre rôle, comme instituteur
— et vraiment, dois-je ajouter socialiste ? — consiste
a les amener à avoir des idées. Ce n'est pas
la même chose.
Laissons dé coté tout ce que vous pouvez faire
en dehors de votre classe. L essentiel, c'est ce qui
se passe dans la classe. L'enseignement que vous
y donnez commande d'ailleurs l'éducation postscolaire
; et il influe beaucoup sur votre action
générale hors de l'école.
De quoi parlez-vous à vos élèves ? D'un tas de
choses qui se passent et se sont passées hors de
la commune ; vous enseignez l'histoire de France
en insistant surtout sur le» périodes lointaines ;
vous enseignez la géographie delà terre ; vous .enseignez
la morale selon les règles formulées par
une commission siégeant au ministère de l'Instruction
publique. Et quand vous traites de questions
intéressant spécialement la commune, ee n'est que
pour illustrer votre instruction générale ; ai vous
parlez d'événements historiques dont le souvenir
subsiste, ce sera pour donner des exemples, simplement
; quand vous parlez du département et de
l'arrondissement, c'est pour étudier un cas particulier
du. département et de l'arrondissement ;
lorsque vous faites de l'enseignement moral pratique,
c'est pour montrer des applications journalières
des principes- Le plus souvent, vous ne parles
que de généralités dont l'enfant ne comprend*
pas la valeur réelle ; quand vous parles de questions
réelles, TOUS avez hâte de las rattacher aux
REVUE CORPORATIVE
323
généralités abstraites. enseignées antérieurement.
C'est l'inverse qu'il faut-faire. Vous commencez,
je sais, à enseigner la moraleparla méthode logique
; il faudrait tout enseigner par la même méthode,
en allant du particulier au général, de la
réalité concrète à l'idée abstraite. Le premier enseignement
géographique doit se donner en
dénombrant intelligemment lescommunes environnantes
et les ruisseaux. Le premier enseignement
historique doit se donner en racontant l'histoire
de la ' commune depuis cent cinquante ans au
plus.
< Vous enseignez l'histoire naturelle. 8uis-je certain
que vous connaisses tous les oiseaux qui
peuplent les bois environnants et les diverses
espèces animales qui peuplent les basses-cours ?
LMnformation
L'Administration
Lolre-|nférieure
La nécropole de Savenay
Le Cercle pédagogique de la Loire-Inférieure
lutte désespérément — et seul, hélas I — contre
la mesure néfaste qui est sur le point de s'accomlir
: le maintien & Savenay de l'école normale
S'instituteurs de la Loire-Inférieure, les locaux
actuels devant être aménagés. Joignons notre protestation
à celle de nos vaillants camarades de la
Loire-Inférieure, et, avec eux, signalons :
« 1° Le gaspillage de santé à Savenay ; la tuberculose
évoluant quelquefois lentement ; l'extraordinaire
et insidieuse accalmie actuelle réservant
bien des surprises et bien des larmes ;
e 2* Le gaspillage d'argent imposé aux contribuables
: plus d'un million jeté inutilement etv pâture
à l'influence politique de quelques marchands
de vin (emprunt dépsjlèmentaLde 600 mille francs,
subvention de l'Etat de 200 mille francs, installation
d'un service d'eau officiellement déclarée suspecte
(1) ; dépenses imprévues); :
« 3* L'amoindrissement de la culture mentale
et professionnelle des instituteurs de la Loire-Inférieure,
à peu près seuls dans leur cas, de tous les
étudiants français. »
Et il y a, à Nantes, de magnifiques immeubles
devenus vacants par suite de l'application de la
loi du 9 décembre 1905, admirablement approprié»
à cette destination et qu'on pourrait avoir presque
pçur rien.
Si le «caudale dénoncé par le Cercle pédagogique
de la Lolre-Inrérlepre est consommé,
si l'Administration se montre impuissante
k l'empêcher et à défendre lès Intérêts supérieurs
dont elle a la garde, c'est une marqua
Irrémédiable de sa déchéance.
Creuse
Visites indiscrètes des Normaliens
Les adjoints de Guéret, à l'unanimité, protestent
contre les visites dans leurs classes des Normaliens
qui', calepin et crayon à la main, notent, pour la
critiquer ensuite, la façon de faire des maîtres.
Les adjoints de Guéret — et peut-être ceux d'ailleurs,
— n'entendent pas être inspectés et jugés par
les élèves-maitrés.
(1) Le Conseil départemental d'hygiène estime que l'eau
destinée a l'Ecole normale est souillée de matières organiques
et doit être considérée comme suspecte : la source
qui la fournit est au bas d'un coteau qni porte un hôpital,
an champ de foire et un cimetière.
Le meilleur enseignement do l'évolution des espèces
ne consisterait-il pas à parler intelligemment
des races de bœufs, de cochons, dé moutons, de
canards et dé poules? Je pense que vous avez
quelques connaissances sur les terrains jurassiques
ou permo-carbonifêres ; mais sauriez-vous aire
aux enfants comment le coteau voisin s'est modelé,
et parler de l'action des eaux de pluie sur les
couches perméables et imperméables, dures et
tendres, disposées de telle et telle manière ? Je
n'en suis pas convaincu... »
Cn. GriF.vssE.
Gageons qu'il se trouvera des universitaires
pour s'écrier : « Quel réactionnaire que ce
M. Guieysse ! L. ROUSSEL.
Le Chantier J
de la Solidarité
Ligue des Instituteurs et Institutrices
chargés de famille
[Statuts
ART. 1 er . — Une Association est fondée, conformément
a la loi du 1« juillet 1901, entre les membres
de l'Enseignement primaire sons le titre de
J « Ligue des Instituteurs et des Institutrices chargés
' • de famille ». Son siège social est au domicile du
Président.
ART.,2. — La Ligue a pour but d'assurer un
appui matériel et moral aux familles nombreuses
dont les chefs appartiennent à l'enseignement
primaire.
ART. 3. — La Ligue comprend des membres participants,
des membres honoraires et des membres
d'honneur.
Abt. 4. — Peuvent être membres participants
les Instituteurs et les Institutrices ayant quatre
enfants et au-dessus. Aucune cotisation ne leur
est demandée.
ART. 5. — Peuvent être membres honoraires :
1* Les membres de l'enseignement primaire qui
s'engagent à verser une cotisation minimum de
1 franc par an.
2° Les Associations corporatives de l'enseignement
primaire qui verseront une cotisation minimum
de 10 francs par an.
ART. 6. — Les membres d'honneur sont le» personnes
ayant rendu des services exceptionnels à la
Ligue et â ses adhérenËfegt»
ART. 1. — Le fondÇBPHIr «ous la dénomination
de Cois*» de famille se compose : • >
v 1° Des cotisations des membres honoraires ;
2° Des dons et legs faits à l'Association ;
3» Des allocations de l'Etat, des départements et
des Associations de l'Enseignement
ART. 8.— La Caisse de Famille, après prélèvement
des frais d'administration, servira a venir
en aide eB membres participants et i leurs familles
dans les circonstances difficiles où ils se trouveront.
ART. 9. — Les membres participants et honoraires
de chaque département font choix, par tin
vote commun, de deux Délégués Départementaux
élus pour deux ans, et pris, l'an parmi les membres
participants, l'autre parmi les membres honoraires.
Les Délégués Départementaux sont chargés de
l'action locale de la Ligne dans le département ;
ils oat mission d'intervenir, quand il y a lien,
auprès des autorités et des Conseils du département.
ART. 10. — Le Bureau de la Ligue comprend :
un Président, deux Vice-Présidents, un Secrétaire
Général, deux Secrétaires Adjoints et un Trésorier,
élns pour deux ans par les Délégués Départementaux.
324 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
L'idminlstfallon
. Ils ne veulent pas que leur réputation soit à la
merci d'apprentis quelquefois présomptueux et,
en tout cas, inaptes à les apprécier.
Et ils demandent, par l'intermédiaire de l'Amicale,
U modification des instructions ministériels qui
ont institué les visites d'élèves-maltres.
La Fédération est saisie de la question, qui,
nous le répétons, bien que soulevée dans la
Creuse, n'est pas spéciale & ce département.
Meurthe-et-Moselle
. L'Assiette au Beurre
0 ;
Le Conseil départemental de la Meurthe-et-
Moselle était saisi des propositions de l'Inspecteur
d'Académie relatives aux promotions au
choix. - —-r -
Le camarade Lombard, délégué des instituteurs,
crut devoir faire remarquer qu un certain nombre
des candidats de l'Administration avaient été déjà
appelés à bénéficier de deux ou plusieurs promotion»
au choix successives ; que d'autres .avaient
eu, dans le courant de l'année, un avancement
de poste ; d'autres enfin, une récompense honorifique.
c II ne faudrait pas, fit judicieusement observer
« Lombard, que ce soit toujours les mêmes qui
t reçoivent et les changements avantageux, et
• les promotions au choix, et les récompenses
« honorifiques.
• Le nombre des maîtres de valeur serait fort
« restreint, et ce ne serait pas flatteur pour les
« autres. » , . .
La réponse à ces pratiques contraires à-
l'équité, qui s'accomplissent ailleurs qu'en
Meurthe-et-Moselle, est la publication an
Bulletin de l'Amicale de ceux à qui las chefs
réservent « l'Assiette an Beurre ».
Ligue des Instituteurs et des Instltu-
. trlces chargés de famille.
{Suite)
Un Vice-Président et un Secrétaire Adjoint sont
choisis parmi les membres honoraires.
ART. 11. — Toutes les fonctions de laLigue sont
gratuites.
ART. 12.— Une Assemblée générale des Délégués
Départementaux aura lieu tous les deux ans, au
lieu et à l'époque désignés par son Bureau.. Cette
Assemblée entendra lecture du compte rendu moral
et financier de l'Œuvre, délibérera sur toutes
questions s'y rapportant, et procédera au renouvellement
de son Bureau. Ses décisions seront prises
à la majorité des membres présents et représentés.
ART. 13. — La Ligue ne pourra être dissoute
tant qu'elle comprendra au moins cent membres.
En cas de dissolution votée par une Assemblée
énérale, l'avoir sera remis à une œuvre de soliarité
concernant le personnel de l'enseignement
primaire.
' BUREAU PROVISOIRE
. Président : H. MUHGIBR, à-la Courneuve (Seine).
Vice-Président : M m « C. ALBERT, institutrice i
Saint- Robert (Corrèze).
Secrétaire : Y VON, instituteur au Blanc-Mesnil
(Seine-et-Oise).
Trésorier : LADDRÉ, directeur d'Ecole à Saint-
Cloud (Seine-et-Oise).
J'adresse tous mes remerciements aux camarades
qui ont bien voulu me donner leur avis,
dont j'ai tenu compte pour la rédaction définitive
des Statuts et en particulier à l'ami Rousseau, CD.
du Morbihan.
La Direction de la Revue a bien voulu se charger,
à titre gracieux, de l'impression* de nos Statuts.
Les Délégués Départementaux sont priés de me
faire connaître le nombre d'exemplaires qui leur
est nécessaire, pour les adhérents et pour la propagande.
Dans le prochain numéro je donnerai des explications
complémentaires sur l'aetion de la Ligue.
. H. MURGIER.
Le Sanatorium
La situation du sanatorium de Saiate-Feyre,
& sans être aussi bonne que nous le désirerions,
s'améliore d'année en année..
L'effectif dés - pensionnaires pendant les quatre
derniers mois (novembre et décembre 1909, janvier
et février 1909) a été de 63 à 6* et le prix de revient
de la journée est descendu au-dessous de six
, francs.
Pour l'exercice 1908 les dépenses totales se
sont élevées à 121.236 francs; mais elles n'ont
pu être couvertes que grâce & une subvention
de 28.100 francs prise dans la caisse de
{'Union. En 1907, cette caisse avait dû fournir
45.000 francs. Il y a donc une amélioration très
sensible, ce qui est fort heureux, car {'Union ne
peut guère compter actuellement, comme recettes
annuelles ordinaires, que sur une vingtaine de
mille francs.
Voici quelques autres chiffres fort intéressants,
qui montrent que l'horizon s'éclaircit, et que
1 avenir peut être envisagé avec moins d'anxiété.
Eu 1908, la moyenne des présences a été de 06 au
lieu de 27 en 1907 ; par suite, le prix de revient de
la journée est tombé à 5 fr. 885, alors qu'il avait
été de 9 fr. 10 en 1907.
Si tous ceux qui peuvent retirer le meilleur
profit d'un séjour à Sainte-Feyre fermaient l'oreille
aux conseils intéressés de certains médecins, si les
sociétés départementales qui n'ont, pas adhéré à
l'Union nationale comprenaient que leur devoir
et leur intérêt est de venir grossir un groupement
de Sainte-Feyre
qui a fourni une telle preuve de sa force et de sa
vitalité, dès cette année l'établissement du puy de
. Gaudy sortirait de l'ère des difficultés,.et le conseil
d'administration n'aurait plus à se préoccuper que
des améliorations à réaliser.
Plein de confiance dans l'avenir, ce conseil vient
dé décider la construction d'une petite ferme qui
permettra une meilleure utilisation du domaine
qui entoure le sanatorium ; une porcherie utilisant
les restes préalablement stérihsés fournira des
bénéfices appréciables. Un poulailler rationnellement
exploité permettra de varier agréablement
à des conditions avantageuses le menu journalier ;
les transports seront effectués à meilleur compte.
Bien que fort 'modeste, la construction nouvelle
comprendra quelques chambres pour les visiteurs
qui sont actuellement logés dans dès chambres de
pensionnaires, et une nursery oû des soins intelligents
seront donnés aux jeunes bébés dont les
mamans ont besoin d un séjour au sanatorium.
Le Conseil d'administration du sanatorium
espère en un nouvel et énergique effort du personnel
enseignant primaire pour assurer définitivement
l'existence et la prospérité d'un étabissèment
qui fait honneur à son initiative et i son
esprit de solidarité. II faut que dans tous les départements
des collègues convaincus profitent des
prochaines assemblées des sociétés de secours
mutuels pour proposer l'adhésion de ces sociétés
là oû elle n'est pas un fait accompli.
I. CAMBIER.