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paris - Institut français de l'éducation

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doit assurer ou faire assurer ce service.

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nous faire connaître son nom et son adresse ; nous avons

une lettre a lui faire parvenir.

C. K. P. — Le 3 avril 1908, la Chambre ô'eTdéputés

a voté le texte suivant de M. Buisson t « Le paragraphe

I" de t'arlide 6 de la loi do 28 mars 1882 est modifié

comme suit : il est institué an C. E. P. ; il est déceraé

après un examen public auquel pourrent se présenter les

enfants atteignant l'âge de 12 an* dans le eonrant de

l'année où l'examen est subi. - Mais le Se*nal n'a pas

encore statné.

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du C. A. P., adressez-vous directement a M. J. Veyrières,

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à son traitement actuel.

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l'instruction publique, service des pensions. — 2» Acte

de décès du mari, acte de mariage. — 3° Si d'autres

pièces sont nécessaires l'Administration le fera savoir.

Pyrame. — Mous ne pensons pas que l'instituteur

soit tenu de remettre le rapport à son directeur ; quant i

celui-ci, il n'est pas qualifié pour l'annoter.

Avis. — On demande à acheter des livres ayant servi

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S'adresser à la Revu».

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renseignements, nons ne saurions vous donner ces indications.

B. Ç. — Il faut être mnnl du B. S. ou certificat

secondaire des jeunes filles. 11 n'y a pas d'examen spécial.

M. H. à F. Haute-Saône. — Non, il n'y a rien de

changé. Onte ans révolus au 30 septembre de l'innée de

l'examen.

L. B. IM.-ot-l..;. — Légalement il nous semble que

le préfet est dans son droit, réunir deux écoles en une

seule étant chose différente qua de eréer spécialement,

une école mixte h deu-x classes. Nous ne pensons pas que

l'interprétation du Conseil d'Etat puisse donner gain do

cause au Conseil municipal de M.

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a conflit. — 2* Cet instituteura-t-il déjà accompli une

période de 28 jours T Dans ce cas, Il sera plus que probablement

dispensé. Sinon, la loi d'avril 1908 a supprimé

tous les cas de dispenses.

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classe de trois heures faite par le candidat dans la classe

qu'il dirige. Les aspirantes pourront, sur leur demande,

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avec les autres épreuves déjà subies par le candidat

et portant sur des sujets relatifs a la leaue et a la

direction des écoles primaires élémentaires ou maternelles

ou sur dos questions de pédagogie pratique. Elle

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REVUE

SOCIALE

La Question du Jour

LES CONSÉQUENCES

Les instituteurs ont certainement suivi avec

un vjf intérêt la lutte des employés des postes.

11 y a en effet entre toutes les catégories de

fonctionnaires une étroite solidarité. Sans

doute les moyens d'action diffèrent d'une

administration a l'autre. Nous avons dit ici

bien des fois, au moment où le personnel

enseignant était engagé dans de difficiles

combats pour revendiquer le droit syndical,

qu'il ne pourrait pas recourir a la grève.

Les instituteurs sont trop dispersés pour

pouvoir se livrer à ces mouvements de masse

qui supposent un groupement préalable, une

concentration habituelle. De plus, la bourgeoisie

ne serait que médiocrement troublée

par la suspension de l'enseignement du

peuple, et le prolétariat serait seul à en

souffrir. Au contraire, comme l'événement l'a

démontré, les postiers, acculés par une administration

incompétente et brutale à des

moyens extrêmes de résistance, pouvaient

user avec succès de la grève. Mais, quelque

divers que soient les moyens d'action et de

combat des agents des diverses administrations,

le but est le même.

Il ne s'agit pas du tout, comme le disent

les adversaires du syndicalisme et du socialisme,

de substituer à l'intérêt national, au

droit national, un droit purement corporatif.

11 s'agit de donner aux agents, dans le fonctionnement

des services, dans l'application

et l'élaboration des règles de discipline et

d'avancement, une part de contrôle et de

puissance qui garantisse au plus haut degré

les intérêts de la nation tout entière. Les

services de tout ordre, services de l'Etat ou

grandes industries privées, qui sont nécessaires

à la vie nationale, ne peuvent produire

tous leurs effets utiles que s'ils fonctionnent

conformément aux principes de la démocratie

et aux droits du travail. Voilà l'idée

commune qui relie toutes les fractions du

prolétariat administratif et qui relie celui-ci,

en son entier, à l'ensemble de la classe

ouvrière et du mouvement ouvrier. La grève

des postiers a mis ces vérités en évidence avec

une force telle qu'on peut dire que désormais

le problème d'une réorganisation du travail

social est posé au premier plan par tous les

esprits.

Même les conservateurs, même les modérés

sont obligés de reconnaître qu'un ordre nouveau

s'annonce. Le Figaro, qui a des lettres,

répète le vieux mot virgilien : Novus rcrum

naseitur ordo ; M. Charles Benoist qui est, il

est vrai, malgré quelques bizarreries et

quelques affectations, un des esprits les plus

ouverts de la Chambre, a indiqué, dans un

discours récent, la nécessité d'une évolution

profonde. Je sais bien que parmi les conservateurs

plusieurs s'imaginent pouvoir dériver

ce mouvement, et le ramener à n'être que de

l'antiparlementarisme. Ils ont affecté de ne

voir dans le soulèvement des postiers qu'une

protestation contre le Parlement ; et ils

espèrent sans doute, en achevant de ruiner

le parlementarisme, restituer à plein la politique

d'autorité. Ils se trompent complètement

: car si le Parlement est impopulaire,

c'est précisément parce que, sous sa forme

actuelle, il représente une survivance du vieux

principe d'autorité, ou plutôt je ne sais quel

mélange trouble chaotique, anarchique, de

ce vieux principe et des forces nouvelles de

démocratie qui pressent du dehors toutes les

institutions et qui s'efforcent d'y pénétrer. Et

ce n'est pas par une restauration réactionnaire

d'autorité monarchique ou césarienne

que se résoudra la crise ; c est-par une organisation

nouvelle où les travailleurs de tout

ordre, puissamment associés, seront appelés

en participation croissante du pouvoir économique

et politique.

Ce ne sera pas une renaissance de l'étroite

vie corporative d'autrefois, car aujourd'hui, a

travers la diversité de ses groupements, île

ses syndicats, de ses associations, la classe

ouvrière a reconnu son unité. Et il faudra que

dans les institutions nouvelles par lesquelles

les travailleurs seront associés à la direction

et au bénéfice de la production, l'unité du

monde du travail mette sa marque. C'est toute

la nation du travail qui devra être associée,

par ses organes multiples, à la propriété et à

l'administration, en attendant que la nation et

le travail se confondent dans la pleine victoire

socialiste, et que la nation ne soit plus que la

grande unité fédérative des groupements de

travailleurs enfin émancipés et harmonisés

par la propriété sociale.

Devant cesgrands problèmes,devant l ébranlement

communiqué à tout le système social

par la grève des postiers, on voit combien

étaient puériles les résistances gouvernementales

aux syndicats de fonctionnaires. Cette

grève a en effet démontré qu'il n'était pas

nécessaire aux associations de fonctionnaires,

pour suspendre le travail, de s'appeler syndicats.

Elle a démontré qu'entre les organisations

de fonctionnaires et les syndicats

ouvriers, il n'y avait plus de barrières réelles,

puisque les fonctionnaires étaient conduits

parla lutte sociale à recourir aux mêmes

moyens qufijes syndicats, et puisque le gouvernement

était impuissant a arrêter et à

réprimer ce mouvement. Il ne s'agit donc

plus de savoir si les agents des services publics

pourront se syndiquer ; c'est une question

résolue par les faits, et toutes les arguties,

toutes les bouderies, toutes les velléités de

résistance tardive ou de réaction n'y pourront

rien. Il s'agit de savoir quelle part sera

R.yu, it l'Enuignnumt Primtin - 10» - N* J7- - 4 A»ril 1009


222 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

faite demain à tous les syndicats, qu'ils soient

de fonctionnaires ou d'ouvriers.dans la gestion

de la force nationale, dans l'administration

de la puissance économique.

Le garde des sceaux, qui sent le vent, l'a

bien compris ; et dans son discours de Neubourg,

qui semble bien poser une candidature

à la présidence du conseil, il a indiqué que

c'est en ce sens que devait être maintenant

tenté un effort.

Nous. ne commettrons pas la fauté, nous

socialistes, dé rapetisser le grand problème

qui se pose, le grand débat qui va nécessairement

s'ouvrir à une controverse personnelle

avec le garde des sceaux. A coup sûr, il n'a

pas grande autorité pour rappeler au parti

socialiste que plus son idéal est haut, plus il

a besoin de discipline dans ses rangs ; car il

a donné l'exemple des intrigues individuelles

et des ambitions impatientes substituées à la

grande et libre discipline du socialisme

organisé. Mais il ne s'agit pas de sa personne;

il s'agit de la politique qu'il annonce. Pourla

juger il faut attendre qu'il l'ait précisée.

Mais dès aujourd'hui nous pouvons dire une

chose : toute participation des travailleurs à

la puissance économique, à la responsabilité

économique sera dangereuse si elle est fragmentaire,

si elle est pratiquée par usines ou

même par industries. Sans doute, il faudra

que lés groupes directement engagés dans la

production aient une part directe et définie

de pouvoir. Mais il faudra qu'avec ces groupes

la totalité de la classe ouvrière soit représentée

en chacun des points du monde économique.

Sans cela on briserait cette unité

ouvrière qui est la vraie force, la véritable

espérance de tous les opprimés.

JEAN

JAURÈS.

Les Événements de la Semaine

Enseignements

La grève des P. T. T. s'est terminée par la victoire

des grévistes. Personne n'en doute, ni M. Clemenceau

qui a renoncé & l'impossible emploi de

la violence, ni M. Barthou qui a lâché son soussecrétaire

d'Etat, ni l'infortuné M. Symian resté,

moralement d'abord, sur le carreau, ni enfin la

Chambre des députés qui a senti passer le vent

révolutionnaire et qui a courbé ses 590 têtes à

15.000 francs pièce.

Ajoutons que le ministère n'a pas eu le courage

de poursuivre les auteurs d'une affiche qui mérite

de rester historique.

Les grévistes ont fait une rentrée triomphale

dans leurs salles de travail. Ils étaient partis en

masse : c'est en bataillon compact qu'ils sont

revenus, affirmant ainsi leur solidarité. Cette

grève a été admirable, non seulement parce qu'elle

est demeurée exempte de toute violence, mais aussi

parce que l'union des grévistes est restée parfaite,

. leur dignité entière, leur volonté indéfectible. Ce

qu'ils voulaient, ils l'ont obtenu. Us ont fait plier

leur maître, qui n'est pas M. Tout-le-Monde, comme

oh l'a dit, mais le ministère et le Parlement.

' Aussi les militants de la C. G. T. se sont-ils

vivement intéressés au développement et a l'aboutissement

de la grève postale. L'on d'eux, non des

moindres, disait : « C'est une leçon pour nous. »

C'est une leçon pour tous les citoyens. Il est

hors de doute que ce mouvement fut révolutionnaire.

Supposez que le ministère n'ait pas cédé :

les postiers ne cédaient pas davantage, étant relativement

peu nombreux, et fort bien soutenus

pécuniairement. Que se passait-il ? Tenons-nousen

aux faits acquis : les particuliers organisaient

un service postal privé (tels, là chambre de commerce

de Paris, le syndicat des agents de change

de Lyon, la ville de Biarritz, etc.), et introduisaient

un nouvel élément d'anarchie dans une situation

déj&. troublée. Pbnr sa part, le gouvernement

essayait de tirer parti des soldats ; mais, d'une

part, des faits de pillage, indiscutables, se sont

roduits dans certains bureaux militarisés, et,

S

'antre part, l'incapacité des soldats télégraphistes

n'avait d'égale que leur mauvaise volonté à remplacer

les grévistes : une grève des brat croisés's'est

produite au central de Paris et a duré près de trois

heures,êt c'étaient les sapeurs du génie qui la pratiquaient.

... Le gouverneur était acculé à la capitulation.

Mais s'il avait poussé plus loin la résistance, il se

serait heurté, a la fois, à la fureur du public profondément

indifférent aux infortunes politiques

de M. Symian, et à la classe ouvrière organisée qui

serait venue au secours des grévistes.

En effet, les postiers ont un rameau lié au tronc

syndicaliste : les sous-agents appartiennent à la

C. G. T. Il leur était facile — et c'était chose acquise

de provoquer la sympathie des grandes

organisations : Pataud, des électriciens, et Guérard,

des chemins de fer, ont manifesté clairement a

cet égard. Une grève des transports ajoutée a une

grève des transmissions électriques et postaies

aurait été décisive. D'aucuns disent que c'est sons

cette forme et par ce moyen que la société de

l'avenir fera capituler la société capitaliste.

En attendant que se vérifie cette prophétie,

constatons que la République parlementaire a

subi son premier échec. Jusqu'ici elle n'avait eu

à craindre que le retour des gouvernements périmés,

monarchie ou césarisme. A partir de la grève

postale, un autre adversaire se lève sur l'horizon

politique : la République de demain, la République

syndicaliste.

L'agonie du ministère.

De notre collaborateur Jaurès, dans l'Humanité,

sur la « victoire » remportée à la Chambre par

M. Clemen • au:

Je ne serai i s suspect d'une sorte de hantise antiministérielle

si je disque, malgré tout, malgré son apparente

victoire, le gouvernement est gravement atteint.

Il se traînera peut-être jusqu'aux .élections, mais sans

autorité et sans force.

Il a été avant-hier à deux doigts de sa perte. Et il se

peut très bien qu'il n'ait été sauvé que par le scrupule

du Parti socialiste qui s'est refusé a la priorité d'un

ordre du jour absurde et dangereux, mais qui renversait

M. Clemenceau. Que rcste-t-il d'autorité a un pouvoir

qui a été à la merci de ses plus déterminés adversaires

?

Il n'y a pas dix députés qui soutiennent de bon cœur

le ministère. Et dans le ministère même il y a division

profonde. Dans la journée il'avant-hier, plusieurs ministres

parcourais' t les couloirs et disaient aux députés

hésitants : « Renversez-nous donc, dans notre propre

intérêt et dans l'intérêt de la République ». Jamais la

décomposition ne fut plus profonde.

Voilà ce que trois ans de clemencisme ont fait

de la République radicale fondée par Combes et

Waldeck-Roussean.

Aide fraternelle.

Parmi les souscripteurs qui sont venus encou •

rager de leurs deniers les' postiers en grève, on «


REVUE SOCIALE 223

beaucoup remarqué un groupe d'élève* ^de l'école

normale supérieure.

Depuis de longues années, l'école normale

. du secondaire est un foyer de démocratisme agissant,

de socialisme sincère. Certes, elle a ses réactionnaires,

jeunes bourgeois qui défendent (déjà !)

leurs intérêts de classe, leur « situation • ; mais

elle possède, dans chaque promotion, un noyau

d'étudiants sympathiques & tous les mouvements

populaires et qui ne perdent aucune occasion de

manifester leurs sentiments.

Demain, ils seront professeurs, qui dans les

lycées, qui dans les facultés, et leur enseignement

reflétera leurs convictions.

II est bon de constater qu'une des meilleures

parts de la jeunesse intellectuelle est de cœur

avec le peuple révolutionnaire.

Le

Successeur.

Dimanche dernier, dans un discours programme

prononcé en Normandie, M. Briand a posé sa candidature

à la succession de M.Clemenceau. Tout en

rassurant la bourgeoisie, il a mielleusement flatté

les fonctionnaires et les ouvriers, à qui le\-anarchiste

a promis monts et merveilles.

Ai-je besoin de dire que personne, parmi les travailleurs,

ne s'y laissera prendre ?

Le Statut.

Ce sont les groupes les plus républicains du

Sénat qui ont tiré une des meilleures moralités

que connortait la grève postale, en déclarant :

— Il tant élaborer le statut des fonctionnaires.

A mesure que se développent les services

nationaux, départementaux et communaux, le

nombre s'accroît des salariés de l'Etat, des arrondissements

et des municipalités. On estime qu'il

atteint aujourd'hui un million ; si l'on n'exagère

pas, ce serait un dixième des familles françaises

qui vivraient d'un travail exécuté pour la chose

publique.

Hé bien I ce dixième de la France exige que sa

situation dans la société soit réglée parla loi. Ce

n'est pas une prétention excessive.

On a légiféré pour les ouvriers, et l'on a bien

fait ; on n'a pas fait assez, d'ailleurs. Il serait

temps de consacrer quelques séances parlementaires

au statut des fonctionnaires.

Il parait que le ministère y songe sérieusement.

Le bon billet l... Dans sa déclaration inaugurale,

M. Clemenceau prometait aux fonctionnaires une loi

salvatrice. Où est-elle ? Mais où sont les promesses

d'antan ?

* Ou est le temps où M. Barthou, méliniste rallié

an combisme, écrivait dans les revues des articles

tout à fait • philofonctionnaristes » ? II se déclarait

alors partisan des syndicats de fonctionnaires,

au point qu'en prenant possession de son premier

portefeuille, M. Briand se faisait apporter les écrits

de son collègue, afin de voir, jusqu où syndicaliste

repenti, il pouvait s'aventurer, sans oublier « ce

qu'il devait à la solidarité ministérielle • (sic) I

Mais où sont les propagandes grèvegénéralistes

d'autrefois ?

Bref, lorsque le ministère promet le statut des

fonctionnaires, il faut prendre bonne note de cette

bonne parole : elle siginifle, en effet, que le moment

est venu où cette réforme parait nécessaire

aux plus rétrogrades.

Mais, faut-il le dire ? pour ce qui est de la

réalisation, c'est sur d'autres hommes que fonctionnaires

et députés devront compter. Que

MM. Clemenceau. Briand et Barthou passent la

main d'abord. Le statut, de lui-même, se forgera

Signe des temps.

Mais c'est officiellement que le syndicalisme

fait son entrée dans l'administration de la « chose

publique > !

in­

ensuite. Entre le cabinet actuel et lui, il y a

compatibilité.

I Le citoyen Goust, employé dans les bureaux de

I la traction des chemins de fer de l'Etat, est

i membre du Conseil d'administration du syndicat

: national des travailleurs des chemins de fer

(leanel eU affilié à la C. G. T.)

Or Goust est nommé membre du Conteil d'administration

des chemins de fer de l'Etat '.

Ses camarades ayant exprimé la crainte d'être

c lâchés » par Goust, celui-ci déclara qu'au sein

du Conseil d'administration des chemins de fer

de l'Etat, c il n'agira que conformément aux vues

du syndicat national, et que toujours il observera

la discipline dans l'accomplissement de son

mandat ».

Voilà donc une fraction importante de la C. G. T.

appelée à participer officiellement à la gestion

d un grandorganisrae de l'Etat. A quand le tour

des postiers ? Et celui des autres fonctionnaires ?

Dn document.

Il faut produire ici le texte de l'affiche par laquelle

les postiers triomphants se sont adressés

au public :

Merci !

Pous«és à bont rar la malveillance, la grossièreté et

l'autoritarisme outranoier de SI. Nnivan, nous avons été

acculés a la cessation du travail.

Aujourd'hui, disciplinés et dévoués k nos fonctions

comme nous l'étions hier, nous avons décidé de reprendre

la besogne journalière.

Sous ne reconnaiitons plus M. Ximyan comme

chef. Nous avons la promesse do voir disparaître son

œuvre néfaste.

C'est la légitime revanche du Droit contre {'Arbitraire.

Notre premier devoir est de remercier i-haleurcusement

nos concitovens pour l'appui précieux qu'ils nous ont

prêté.

Oubliant le préjudice que nous étions contraints de

lui causer, le public a été presque unanime à approuver

notre attitude.

Pour sa bienveillance, pour les marques de sympathie

qu'il nous a donnée*, nous lui disons bien sincèrement.

' Merci !

Par notre zèle et notre attachement au travail, noas

nous efforcerons de mériter toujours l'estime de nos concitoyens.

La poste, le télégraphe et le téléphone derraient être

administrés comme une entreprise commerciale.

Mésolu" à réagir contre le sjstème bureaucratique,

nous poursuivrons l'amélioration des services, en

vue de donner de nouvelles facilités à la clientèle et ùe

favoriser ainsi le développement de la richesse publique.

Noos ne sommes pas de» machines. Nous voulons

pouvoir aimer notre traval qui doit nous assurer le bion-

Stre et la liberté.

Laissons de coté les remerciements nu public.

Ce qui reste, c'est la négation parfaite de M Siruyan,

et, chose infiniment plus intéressante, le fait que

les agents, affirmant que l'exploitation des P. T. T.

doit être menée commercialement (et non politiquement),

s'engagent à en poursuivre l'amélioration

eux-mêmes.

Il parait qu'on va leur infliger un ministre : c'est

l'autonomie qu'on devrait leur donner.

Verbalisme-

Je ne mentionnerais même pas l'aimable initiative

dn député multi millionnaire Joxeph Reinach

contre les fonctionnaires, si elle n'ét-dt pas l'indice

d'une maladie qui sévit sur tous tes partis en

décadence: la confiance en les textes, en les mot»,

en les riens. M. Joseph Reinach a trouvé, croit-il,

le moyen de juguler les grèves de fonctionnaires.

Toat fonctionnaire qui. sans eieuse légitime, et après

une injonction » lai adressée, aura simultanément avec

d'antres refusé sa coopération au service public auquel il

est attaché, sera tenu pour démissionnaire de ta

fonction, sani préjudice des sanctions prévues aux articles

123 et 126 du code pénal lorsqu'ils seront applicables.


REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

11 faut être plus naïf qu'un dreyfusard arrivé

pour croire que ces lignes, insérées dans le code,

arrêteront les fonctionnaires. Supposons qu'au

lieu de fonctionnaires il s'agisse d'ouvriers ou d employés

de maisons de commerce : grévistes, ils

seront réputés démissionnaires. Et après ? Le

atron reprendra ses salariés, s'il ne peut pas faire

Sifféremment. Et l'Etat est un patron comme les

autres.

On imagine une grève des postes après l'adoption

du texte Reinach.Tous les employés sont* démissionnaires

». Malheureusement les services ambulants

et télégraphiques sont suspendus, et le

ministre ne trouve pas de personnel capable de

remplacer les absents. Que fait-il ? Il entre en

négociations avec les « démissionnaires ». Ceux-ci

posent leurs conditions, qui comportent la réintégration

de tous les « démissionnaires », puisqu'il

ne faut plus parler de grévistes.

Ainsi, M. Reinach aura bit beaucoup de mal

aux fonctionnaires. Sous r'n'Ilévolution, il fut civique

de nommer « officieux » les domestiques, et

d'appeler « contributions » les impôts. Grâce à

M. Reinach, les grévistes s'intitulent désormais

démissionnaires. Ils n'y perdront rien. Mais la

renommée de M. Reinach n'y gagnera pas grandchose.

L'Europe s'apaise.

Après un duel qui a duré plusieurs semaines,

l'Allemagne a vaincu la triple Entente. Malgré

l'appui vigoureux de l'Angleterre, notre alliée la

Russie a dû capituler devant les menaces de l'empereur

Guillaume et de son armée prête à mobiliser.

Résultats : l'Autriche-Hongrie garde la Bosnie-

Herzégovine, et la Serbie rentre dans sa coquille.

L'opinion russe s'exalte contre le tsar, qu'elle

accuse d'avoir livré « les frères slaves » à François-

Joseph. Et l'hégémonie allemande semble mieux

assise que jamais.

Pour l'empire allemand, c'est la revanche d'Algé-

•siras.

Et le Maroc ?

On n'y pensait plus guère ; on en parlait moins

encore ; l'Orient et les postiers accaparaient l'opinion.

Cependant le Maroc est toujours un sujet

plein d'intérêt ; de très nombreux intérêts, au

surplus.

Tout d'abord, carte à payer : 60 millions. Le

gouvernement affirme que c'est une avance, qu'il

les réclamera au Sultan. Mais qui est-ce, le Sultan 7

Il y eut naguère à Fez un malheureux monarque

nommé Abd-el-Aziz. Il fit un pacte avec M. Regnault,

notre ministre. Aussitôt se leva un prétendant,

Moulay-Hafid, qui eut tout le pays pour lui.

Aziz fut battu & la première rencontre, car ses

troupes l'abandonnèrent, honteuses de combattre

pour l'ami des chrétiens. Et Hafld monta sur le

trône.

Nous lui envoyâmes notre Regnault, qui entra

en négociations avec « le sultan ». Cette fois les

choses se gâtèrent beaucoup plus vite. M. Regnault

n'a pas encore quitté Fez, M. Regnault n'a pas

encore signé le nouveau pacte avec le successeur

d'Aziz, qu'un nouveau prétendant surgit, qui se

nomme Kittanf, et qui prêche la guerre sainte, et

qui ne tardera pas à devenir < le sultan ».

Est-ce ce sultan-là qui paiera les 60 millions,

accrus de quelques autres? Est-ce son successeur?

Car nous allons envoyer bientôt M. Regnault à ce

Kittani ; un pacte sera négocié, et un nouveau

prêcheur de guerre sainte jurera d'exterminer le

« traître à l'Islam » et de jeter les Roumis à la mer,

jusqu'à ce qu'il ait pris la place du • traître » pour

continuer son négoce avec la France.

Cela peut durer comme cela jusqu'à la consommation

des siècles, pour la plus grande joie de nos

amis les Allemands, qui l'ont prévu en nous donnant,

après nos amis les Anglais, le Maroc.

Pour la paix.

A l'heure où l'intransigeance de l'Autriche et

l'entêtement du tsar faisaient redouter une conflagration

de l'Europe à propos de la Serbie, le

président de la Douma et 117 députés russes télégraphièrent

au bureau du c Groupe parlementaire

français pour l'arbitrage international ». Ils le

{

triaient de faire intervenir la Chambre, ainsi que

es autres parlements, en vue de la paix.

Le préaident du groupe, M. d'Estournelles de

flonstant, a répondu à M. Romiakoff par la dépêche

suivante :

Profondément émus par votre appel, nous avons agi

auprès, de nos collègues français et étrangers ; nous

avons vu le ministre des affaires étrangères et l'avons

tenu nu courant des manifestations de notre groupe ;

nous l'avions saisi sans retard de la nécessité pour les

neutres d'accomplir le devoir de conciliation expressément

inscrit dans les conventions de La Haye (articles 1

à S et article 43) ; il nons prie d'avoir encore confiance

dans l'effort pacifique que poarsuifent les chancelleries.

Si cet effort échouait, ce n'est pas la guerre seulement

qui est S prévoir, c'est la révolte universelle de l'opinion.

Quelle que soit l'influence du pacifisme parlementaire

et bourgeois, il était nécessaire de noter cette

manifestation, du président d'une Douma réactionnaire.

Elle prouve que les idées saines font leur

cbemin, et que la raison a toujours raison.

Pour affoler l'opinion.

Il y a des professionnels du militarisme et du

patriotisme tapageur ; il y a des journaux dont la

fonction propre consiste a inquiéter les Français,

en leur apprenant que l'empereur Guillaume a volé

la Tour Eiffel et le plan de mobilisation (qui ne

tiendrait pas tout entier dans un fourgon de chemin

de fer). Il fait bon de voir ces gaillards-là

à l'œuvre en temps de paix, comme l'autre jour.- ,

L'Eclair (royaliste) annonçait que • les officiers

de cavalerie appartenant aux régiments de l'Est,

qui avaient été autorisés à prendre part au concours

hippique qni a lieu en ce moment au Grand

Palais, viennent d'être rappelés d'urgence dans

leurs régiments ».

Là-dessus, la Patrie (nationaliste), qni parait

l'après-midi, prend feu et flamme et publie cette

exquise a information » :

An ministère de la gnerre, on ne nous a pas caché

S

u'on avait été obligé, étant donnée la tension européenne,

éprendre des mesures de précaution, dont celle* que

nous indiquons d'après notre confrère l'Eclair.

A l'Hippique, ou nons nous sommes également pré»

sente, on nous a dit qu'en effet le secrétariat avait été

averti par des officiers de cavalerie, de la frontière, qu'ils

ne pourraient pas figurer dans le concours, obligés qu'ils

étaient de rentrer dans l'Est, sur un ordre inattendu da

ministre de la guerre. <

Renseignements pris, un officier, je dis un, un

seul, avait été prié de regagner sa garnison ; il

parait que sa présence suffisait pour assurer la

mobilisation I Et le ministère de la guerre, bien

entendu, démentait la prétendue « information ».

Les nationalistes ont été les amis des faussaires

de feu l'état major de 1894-99. On voit qu'ils n'ont

pas oublié leurs vilaines traditions.

La grève de Mazamet.

A Mazamet se déroule une grève qu'un curieux

incident a rendue particulièrement intéressante :

l'archevêque d'AIbi a souscrit 500 francs pour les

grévistes.

La raison de cet « acte de solidarité » en diminue

énormément la valeur. Les grévistes appartiennent

à une population foncièrement catholique, tandis

que leurs patrons sont des protestants convaincus.

L'archevêque n'a donc fait qu'un geste de guerre

religieuse. En étes-vons surpris 7


REVUE SOCIALE 235

H a la grippp.

Tandis que la France était demi-paralysée par la

grève postale et que chacun s'ingéniait à résoudre

le conflit, M. Clemenceau restait chez lui: il avait

la grippe.

La grippe est une maladie des plus capricieuses :

tantôt elle affecte la forme gastrique, et tantôt la

"orme pneumonique.il y a des saisons où elle frappe

plus volontiers les jeunes gens et les enfants,

d'autres où elle s'acharne sur les vieillards des

deux sexes. On cite des occasions où elle manifeste

son activité sur les ambassadeurs : on la dit alors

maladie diplomatique ; et l'on enseigne à l'école de

decine que parfois elle frappe spécialement les

présidents du conseil.

Ce fut le cas, parait-il, la semaine dernière ; et

comme nous ne possédons — c'est un fait — qu'un

seul président du conseil, nous n'avons eu à compter

ou'un seul malade :M. Clemenceau. Celui ci, d'ailleurs,

n'a pas gardé la Chambre : au contraire, il

n'a pu y aller tous les jours ; il s'est contenté de

garder de son mieux le Cabinet.

Les symptômes de l'indisposition ont été soigneusement

notés parle corps médical, qui publiait, comme

il est naturel, des bulletins quotidiens. Les voici :

Lundi. —Abattement considérable ; .V. Clemenceau

n'a pas dîné d'un postier et de deux télégraphistes

révoqués, comme le lui conseillait affectueusement

il. Ùarthou.

Mardi. — légère amélioration : la température

baisse ; les P. T. T. ont recommencé à fonctionner à

xtrlir de % heures, ce qui a grandement soulagé

Îe président du conseil.

Mercredi. — Purge parlementaire, qui a régularisé

les esprits animaux de M. Clemenceau ; il prend

une interpellation... pour sonrhume.

Jeudi. —Sesentant mieux, le premier ministre remonte

sur son cheval de guerre pour batailler contre

les postiers ; léger délire : de nouveau alité, le malade

réclame la peau (?) delôQ agents de Al. Simyan.

Vendredi. — Nuit agitée ; nouvelle et double

purge parlementaire : l'etca.rsé se fait élire président

d une commission d'enquête, et Rouanet interpelle

sur les P. T. T. La crise grippale est sur le

point de devenir ministérielle.

Samedi. — M. Clemenceau a passé une meilleure

nuit ; «7 ne délire plus ; il ne parle plus d'occire les

postiers et tes téléphonistes ; il fait de l'esprit. IM

France est sauvée. La SriCTATr.ua.

LE MOUVEMENT SCIENTIFIQUE

Variétés

Les mouvements de l'écorce

terrestre

On sait que les mouvements de l'écorce terrestre ne

oomponcnt pas seulement les cataclysmes violents et

désordonnés d'origine marine ou volcanique comme

les raz de marée et tremblements de terre de Messine.

Des mouvements lentsct réguliers s'y manifestent ;

par exemple l'abaissement du littoral nord et l'affaissement

du littoral sud des continents de l'hémisphère

boréal. Ce mouvement parait même présenter

une périodicité, si l'on en croit les alternatives d'immersion

et d émersion du temple de Sérapis, prés de

Naples.

Or, les géodésiens paraissent aujourd'hui d'accord

pour admettre que ces mouvements verticaux de

l'écorce terrestre s étendent à toute sa surface.

M. I,allemand, directeur du nivellement général

de la France, a fait, à ce sujet, une communication

au congrès de Reims de l'Association pour l'avancement

des sciences.

Des nivellements de précisions, dit-il, peuvent

seuls déceler de tels mouvements: il démontre, en

se basant sur les mesures acquises, que l'oscillation

verticale du sud ne semble pas dépasser un è deux

décimètres en un tiers de siècle. 11 en résulte qu il

serait utile dadopterce délai pour refaire les nivellements

généraux.

Mais voilà bien une autre affaire. Dei journaux,

le Matin surtout, affirmentqueM. Hecker, professeur

à l'Institut géodasique de Prusse, à Postdam, a démon

tré qu'un mouvement vertical de l'écorce terrestre

a lieu chaque jour : que la croûte solide subit ses

marées tout comme l'enveloppe liquide des mers ou

l'enveloppe gazeuse de l'atmosphère.

Ces constatations obtenues par l'application d'une

méthode très délicate d'amplification des mouvements

d'un pendule maintenu à la température

confiante des caves de l'Observatoire concorderaient

avec les idées de nombreux savants : Wolf, lord Kelvin,

d'Abbadie, etc..

Il nous paraît nécessaire d'en rabattre sur cette

belle théorie de l'aspir et du respir planétaire,

renouvelée de l'occulte.

D'Abbadie constata, en effet, des variations de la

verticale en observant un long _ pendule installé

dans un puits au fond duquel était une nappe de

mercure. La masse pendulaire éclairée se réfléchissait

en haut du puits sur un miroir micrométrique.

La variabilité de i'image réfléchie montrait lavariabililé

de l'axe pendulaire, c'est-à-dire de la verticale.

Quanta M. Hecker, les expériences de nivellement

hydrostatique qu'ils instituées dans le but

d'examiner la stabilité du terrain de fondation de

l'Institut géodésique de . Postdwn semblent Conférence

de Berlin 1895) avoir décelé des mouvements

verticaux du sol de 1 cm. d'amplitude ; mais il ne

s'agit point de mouvements alternatifs journaliers.

Sur les rives des >acs suisses, on a «gaiement

constaté des mouvements de 1 à 10 centimètres. Au

Japon, à la suite du grand tremblement de terre

de 1891, une surface triangulaire de 25 kil. de enté

se souleva de 60 à 80 c. près de Gifu, tandis que le

voisinage s'affaissait de 10 c I)e tels faits sont d'ailleurs

nombreux

En somme les mouvements, lents ou accidentels du

sol, ne paraissent pVint.dans l'état actuel des observations,

en rapport avec les marées qu'on suppose

devoir agiter le noyau interne tluidc de la terre sou*

l'influence du soleil ou de la lune. Ce qui n'empêche

que ces marées peuvent fort bien exister.

On prétend même que ces marées intérieures peuvent

être également perturbées par l'action des

planètes, et dest incontestable que la catastrophe de

Santiago du Chili, fut. il y a deux ans. prédite a point

nommé comme devant concorder avec le passage de

Mercure devant le soleil.

Ces actions des planètes sont encore presque inconnues,

mais leur domaine tend a s'étendre dans la

science à coté de celle de la lune et du soleil seuls

étudiés.

Beaucoup de météorologistes admettent une in

fluence électro magnétique du soleil et des planètes

surlcs mouvement* atmosphériques delà terre

Dans un domaine encore presque entièrement

in'xploré des physiologistes voient une relation

rx sible entre les radiations électromagnétiquesde»

astre* et les êtres vivants, car ceux-ci ne sont pas

seulement animes de l'énergie calorifique, mais bien

de courant* nerveux de nature électromagnétique.

Allons-nous en revenir à l'astrologie/Faudra-l-il

admettre que telle complexion nerveuse, dépendant

de la complexion physiologique générale, est plus

particulièrement sensiMe aux radiations de l'astre,

lesquelles varient d'intensité suivant leur incidence

déterminée elle-même par la longitude de l'astre r

Et serait-il donc vrai que la science moderne ne

fera que justifier, en les documentant, les intuitions

des sa^es antiques .'

Ceux qui prêchent la faillie de la science n'avaient

peut-être pa* songé à ces immenses domaines que

les idées nouvelles sur les relations de la matière et

des énergie* physiques vont enfin permettre d'explorer.


226 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

La fulguration du oancer.

Les microorganismes qui déterminent le cancer et

la lèpre ne sont pas encore bien connus ; mais la

lutte entreprise contre eux depuis deux ou trois ans

par les radiations nouvelles permet dès à présent

toutes les espérances.

Les rayons X ont d'abord été employés, concurremment

avec les rayons ultra-violets du spectre,

contre la lèpre, le lupus, les épithéliomes en général.

Les rayons X, pénétrant profondément, le sont immédiatement

montrés supérieurs, mais ils désagrégeaient

aussi bien les tissus sains que les cellules

malades, et l'on sait que le constructeur Radiguct

mourut d'une dermatose générale due à leur action.

La technique a, depuis, perfectionné les ampoules et

les écransde façon à limiter leur action aux parties

visées. Le rayonnement du radium est employé de

préférence dans le cas de tumeurs des muqueuses

(nez, gorge, etc.), à cause de la facilité d'introduction

de la substance active dans les anfractuosités

des organes.au moyen de simples ampoules de verre.

Quand il s'agit de tumeurs profondes, quelquefois

même recouvertes de tissus sains, on a recours

à une autre méthode : la fulguration par l'étincelle

de haute fréquence, la même qui donne les ondes

de la télégraphie sans (il

La méthode a été surtout développée par le D r

de

Keating Heart, de Marseille.

Elle comprend trois temps. On met d'abord la

tumeur à nu, chirurgicalement au besoin, et on la

crible d étincelles fournies par un radiateur d'Arsonval,

appareil qui peut donner des alternances de courant

allant de 300.000 à un milliard par seconde.

Sous ces chocs extra-rapides, les cellules malades

sont désagrégées.

Dans une seconde partie de l'opération, le chirurgien

racle la plaie à l'aide, non d'un bistouri, mais

d'une simple curette, et enlève les masses cancéreuses.

-

Enfin, dans un dernier temps, il promène durant

10 à jo minutes l'étincelle de haute fréquence

dans les moindres anfractuosités de la tumeur.

On recommence huit ou dix fois cette alternance

de sidération et de curettage. Puis la plaie est

lavée et pansée.

Cette opération, absolument sans douleur, transforme

bientôt les tissus malades en tissu conjonctif,

qui forme une cicatrice ; ou plutôt on ne sait

encore s'il s'agit d'une évolution du tissu malade

ou de son remplacement.

Déjà le professeur Bordier avait attaqué par

l'étincelle de haute fréquence les petits épithéliomes

: ce qui caractérise la méthode de Keating

Heart, c'est qu'elle agit en profondeur, en utilisant

des intensités très grandes. L'auteur cite, par

exemple, le cas d'un cancroïde de la paupière inférieure

qui avait résisté au radium*et à l'étincelle de

faible intensité, et qui fut guéri par une séance de

3/4 d'heure de fulguration intense.

Ainsi les radiations, nouvelles, absolument imperceptibles

à nos sens, révolutionnent non seulement

la physique et la chimie, mais la physiologie. Leur

action sur la cellule vivante, connue d'abord par les

accidents qu'elles causèrent aux expérimentateurs,

va réaliser des miracles ; peut-être, non contentes de

restaurer les cellules désagrégées, voudront-elles

quelque jour organiser spontanément les substances

albuminoïdes. Nous parlerons prochainement de

l'application de la haute fréquence a l'artério-scélrose.

Edmond Potier.

AVIS. — Ici prend fin la rédaction de la Revue. — Elle est étrangère aux Annonces

commerciales et financières, lesquelles sont publiées sons la responsabilité de ceux qni les font.

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ORTHOGRAPHE ET GRAMMAIRE

le feuillage, ei le feuillage fait éclater la blancheur des

COURS ÉLÉMENTAIRE

mars.)

II. — EXPLICATIONS pas MOTS it DIS nrasssioits. —

I. An* arbres.

Village : petite ville ; réunion des maisons dans les

Arbres de cet grandi boit, qui frissonnez toujours, champs. — Coauettes : bien arrangées, avec goût, avee

Je vous aime, et TOUS, lierre au seuil des antres art. iolies. — Verdure ombreuse : Qui fait de l'ombre.

[lourds, III. — EXERCICES. — 1. Grammaire. — 1. Trouver

Ravina où l'on entend filtrer les sources vives, les sujets et les compléments des verbes de la dictée.

Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives, S. Style. — Transposition des phrases. — Ecrire le

Quand je sois parmi vous, arbres de ces grands complément avant le sujet. — Ex. : >'oa» te feuillage

[bois, dés arbres, à dsmi caché, rien n'est beau comme un

Dans tout ce oui m'entoure et me cache à la fois, village, etc..

Tiens votre solitude, où je rentre en moi-même,

Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui

COURS MOYEN

>« [m'aime.

V. Hcco.

1. — Chanson des brises.

I. — RÉFLEXIONS. — Pourquoi dit-on que les arbres

Révsillss-sous, arbres dts bois !

frissonnent toujours 7 (Parce que le vent les agile continuellement.)

Tressaille; toutes à ta fois,

— Pourquoi est-ce su milieu des Dois que

Forêts profondes I

lès sources filtrent ? (Parce que les arbres attirent

Et loin des rayons embrasés,

l'eau et conservent longtemps l'humidité au sol, par

A la fraîcheur de vos baisers

suite ils amassent l'eau.) — Pourquoi les oiseaux pillent-ils

les buissons T (Us sont friands de leurs fruits, de leurs

insectes). — Pourquoi le poète se s ont-il hies au milieu des

Livres vos ondes.

Oh l comme avec un bruit joyeux

Nos ailes battent sous les «eux, \

arbres T — Qu'éprouvez-vous quand vous êtes au bois ?

Grandes ou\ srtes I

II. — EXPLICATIONS usa MOTS srr DES BXPHKSSIO.NS. —

Oh l le délire et la douceur

Seuil : entrée d'une maison, d'un lieu. — Antre:

De se rouler dans l'épaisseur

caverne, grotte naturelle, profonde et obscure. — Ravins :

Des feuilles vertes t

petits fossés creusés par les eaux. — Convives ; ceux

Aimez-nous,

qai prennent part à un repas. — Solitude : lieu désert

Chantez tous,

où l'on est seul.

Pins et houx,

II. — Lo buisson. — La haie boisée, avec eea

Fougères !

Heurs du printemps, ses ombrages de l'été, ses

Nous passons,

petits fruits de 1 automne, est pour l'enfant des

Nous glissons,

campagnes le décor enchanteur, le cadre gracieux

Nous valsons,

offert à ses jeux. Elle favorise parfois l'école buis

Légères !

Manière.

L. BOI'II.IIET.

I. — RÉFLEXION». — A quoi sert le buisson T (11 est le

uge des oiseaux, il entoure las chenues, il sert

limite sux propriétés.) — Quels sont les arbustes qui

font les haies ? (Le meilleur est l'aubépine, puis le

néflier, le houx, l'épine -vinette, les renées, le charme, le

lilas, le coudrier). — Pourquoi les prés sont-ils, le pins

souvent, entourés de baies T (Parce que la baie entretient

l'bumidité da sol en diminuant l'évaperation, elle

conserve la chaleur acquise le jour, épargne les frais de

surveillance du bétail, etc.)

Il — EXPLICATIONS pas atOT* KT oas EXPRESSIONS. —

Let fleuri du printemps : aubépine, genêt, églantier. —

Les petits fruits d* (automne : mores, pnuelles. —

Ecole buissonnière : de buisjou, faire l'école buissonmère

c'est courir les baissons.

III. — EXERCICES. — I. Grammaire. — Q»'est-ce

,que l'impératif. —- Ecrives les verbes de la dictée h ce

mode.

t. Style. — Permutation de formé. — Donner la

forme de l'interrogation négative an texte de la dictée.

111. — L'arbre aa village. — Rien n'est beau

comme un village a demi caché sous le feuillage

des arbres, ainsi qu'un nid d'oiseau. Lee maisons

apparaissent plus blanches, plus coquettes, plus

avenantes an milieu de celte verdure ombreuse

oui leur donne la fraîcheur et l'abri.

[Manuel ds l'Arbre.)

1. — UrLBiMKs. — Les villages sont-ils plaisant) aa

milieu des plaines sans arbre 1 — Qu'est-ce qai leur

manque T (Un peu de verdure, un peu d'ombre.) —

Pourquoi las maisons ipparsissent-elles plus Manches aa

milieu des arbres ? (Pu contraste, le blanc fait ressortir

vont

I. — PLAN PELA soàsia. — C* les brise»

parlent ; elles diseat aux forêts de se réveiller, d'agiter

leurs feuilles, de faire Pelure le a» fleurettes, car elles

aiment jouer dans les feuillécs. El elles invoques t encore

IOUS les srbres de» buis k aeulir le souffle Uede et doux

de leurs ailes.

II. — QIL--TIO.S- D'EXAMEN. — i. Sens de l'expression

: rayon embrasé. (Rayon brûlant do soleil.)

2. Sens do mol onde dsas l'expression : firrci soi

onde*. (La quantité des feuilles fsit cossme aa océan de

verdure ; ee sont de eea ondts ds feuillage que t'en

parle.)

3. A quel substantif se rapportant ees deux adjectifs :

grandes ouvertes 1 (• ailes.) ,

III. — ANALT sa LOOiQca. — Les trois premiers » ers.

Première proposition, prineipsla ; ReoeilUi-vous,

arbres des Sois.

Deexiéme, principale : Tressaille: toutes à ta fois,

forêts profondes.

Sujet non exprimé, esr le verbe est à l'impératif.

Arbres dtt bois et forêts profondes : mots asi» en

apostrophes, ne jouent aucun rôle dsas la phrase. -

11. — Lan aide des olaeaaz. — Aussitôt que

les arbres ont développé leurs fleura, mille ouvriers

commencent leurs travaux. Ceux-ci partant de

longues pailles dans le trou d'un vieux mur, ceux là

maçonnent des bâtiments aux fenêtres d'une église,

d autres dérobent un crin 4 une cavale ou le brin

de laine que la brebis % laissé suspendu h la ronce.

H y a des bûcherons qui croisent des branches dans

la cime d'un arbre. Il y a des lïlandières qai recueillent

la soie sur un chardon ; mille palais s'élèvent

JUMM it TBmititmtmmtt Prittuirt. — IÇ* uui«, — N* 17 — 4 Arril 1909.


434 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

et chaque palais est on nid ; chaque nid voit dea

métamorphoses charmantes : un œuf brillant,

ensuite un petit couvert de duvet. Ce nourrisson

prend des plumes, sa mère lui apprend a se soulever

sur sa couche. Bientôt il va jusqu'à se pencher

sur le bord de son berceau, d'où il jette un premier

coup d'oeil sur la nature.

(C. E. 1908.) CHATBAUBHIAND:

PLAN DC MORCEAU. — 1. Le travail des nid* ; construction,

le* matériaux. — 2. La vie dans les nid*. —

3. Les métamorphoses de l'oiseau : l'œuf, L'oisillon.

QUESTIONS D'EX A M ES — i. Par quelle expression rem*

placer; mille ouvriers. (Mille oiseaux).

2. Quels sont le* oiseaux qui maçonnent des bâtiment»?

(Le* hirondelles.)

3. Qu'est-ce qu'une cavale ? (Antre terme pour désigner

le cheval ; se retrouve dans cavalier, cavalerie,

cavalcade.)

4. Sens dnmot métamorphose. (Changement déforme

de* poissons, dea insectes, des oiseaux.)

5. Qo'est-ce qu'on nourrisson 7 Mots de !a même

famille. (Petit que la mère nourrit ; nourrir, nourriture,

mourrice.)

III. — Les hommes utiles. — Celui qui a planté.

un arbre avant de mourir n'a pas vécu inutile : la

sagesse indienne le dit. L'arbre donnera des fruits,

ou au moins de l'ombre, à ceux qui naîtront

demain. Celui qui coupe l'arbre et le divise en

planches est un homme aussi utile que le premier

; celui qui assemble ces planches pour en

faire un banc n'est pas un homme moins utile ;

celui qui s'assied sur le banc, prend un enfant sur

ses genoux et lui apprend à lire, est plus utile que

tous les autres. E. ABOCT.

COMMENTAIRE. — Quel bien a fait celui qui a planté

un arbre avant de mourir. Pourquoi celui qui eoope l'arbre

est-il aussi utile que celui qui l'a planté ? (Parce qu'il

sait se servir de ce que l'antre lui a laissé.) — Quel est

l'homme qui s'assoira sur le base pour apprendre a

lire aux enfants ? — Quelle est l'utilité de l'instituteur T

I— Pourquoi l'instituteur est-il pis* utile qne tons les

antres 1 — Que devez-vous à votre instituteur ? (Rappeler

a ce sujet le célèbre mot de Jeanne d'Albret à son

fils Henri IV : Mon fils, je vous ai donné la vie, votre

mettre vous apprendia à la bien vivre, ce qui est préférable).

GRAMMAIRE. — Quelle est la nature dn mot celui ?

(Pronom démonstratif.) — Rechercher ceux de la dictée.

Trouver dans la dictée dix verbes a un mode personnel

et dix noms communs.

Donner les diverses fonctions du pronom

COURS

SUPÉRIEUR

I. — Lee arbre* dea routes.

celui.

Sur la grande route, en longues files,

La route droite et plate qui n'en finit plus,

Les ormeaux, soldats immobiles,

Veillent des deux côtés, debout sur les talus.

Faction rude et monotone ;

En hiver tenir tête à l'assaut des vents froids ;

Plier sous l'averse en automne ;

L'été, se dessécher sous des rayons trop droits !

Tout leur feuillage est en guenilles ;

v Us ont dans leurs cheveux mille débris mêlés,

De la fange jusqu'aux chevilles

Et des tas de cailloux tous les pieds empilés.

Quel milieu i Pas de causerie

Avec de bons voisins comme dans les bois verts.

Pas un murmure d'eau qui rie,

Et toujours, dans le flanc, le bec dur des pi vers I

Que de souffrance ! Et pourquoi faire t

Pour jeter un bout d'ombre a des troupiers suants,

A quelque anon lassé de braire,

Pour garer de la pluie un convoi de truands i

Ah 1 que les grands ormeaux s'ennuient I

Quels longs étirements, tous le poids du soleil,

Vers les beaux oiseaux qui les fuient I

Quels bâillements affreux dans les nuits sans som-

[meil !

Ils en demeurent tout difformes ;

Et rien n'est, sur le soir, formidable et hideux,

Comme les grimaces énormes

De leurs profils blessés dans la rongeur des cieux,

A l'heure où tous ces géants sombres

Semblent se mettre en marche et, de leurs bras

[tordus,

Fouiller l'amas croissant des ombres,

Comme pour y saisir les passants éperdus,

Et roulant dans leur cime opaque.

Dès qu'ils entendent fuir tout blême et trébuchant.

Quelque gamin dont la dent claque,

Un ricanement brusque, envieux et méchant !

GEOROBS LAFENBSTRE.

1. — PLAN BT SENS DELÀ POÉSIE. — 1. Les arbres de

la route. — S . Ce qu'ils deviennent suivant les saison*.—

3. Us ne sont pas heureux comme ceux des bois. —

4, Ils n'ont pas le voisinage charmant des prés et des

sources. — S. A quoi ils servent. — 6. ils s'ennuient —

1. Us sont difformes. — 8, 9. Les gens et les arbres des

routes.

L'auteur nous apprend les souffrances des arbres de*

route* qui ne poussent pas comme ils veulent, qui

sont sujets à l'alignement, à la taille, qui reçoivent

toutes les poussières, toutes les saletés. — 11 dit qu'ils

s'enonient, les arbres des routes, qu'ils regrettent le

gai voisinage des campagnes, des oiseaux...

II. — QUESTIONS. — 1 . Qu'est-ce qu'une faction T

(Sens de la dictée :1a garde que fait un soldat en un

poste.)

2. Expliquer la 3* strophe. (Se trouvant an bord des

routes passagère*, les arbres absorbent toute la poussière,

tontes les saletés soulevées par le* voiture* et

les passants ; et les cantonniers ne se gênent pas pour

déposer les tas de pierres i leurs pieds.)

3. Sens "des mots : opaque, ricanement, difforme.

[Opaque : qui ne laisse pas passer la lumière ; — ricanement

: rire ironique et méchant ; s'emploie aussi

pour désigner le cri de certaines bêtes : le chacal par

exemple ; — difforme : dont la forme est abîmée,

détruite.)

4. Mots de la même famille que souffrance. (Du

latin ferre : porter ; fertile, ablation : action d'emporter,

conférer, collation, délation, différence, offrir,

offrande, oblation, référer, relation, souffrir, transférer,

etc.

U. — L'eoolier pauvre. — Le plus souvent je

partais pour le collège à jeun, l'estomac et la téte

vides. Quand ma grand'mère venait nous voir,

c'étaient les bons jours : elle m'enrichissait de

quelque peUte monnaie. Je calculais alors, sur la

route, ce que je pourrais bien acheter pour tromier

ma faim. Le plus sage eût été d'entrer chez

Ξe boulanger ; mais comment trahir ma pauvreté,

en mangeant mon pain sec devant mes camarades

? D'avance je me voyais exposé à leurs

rires et j'en frémissais. Cet âge est sans pitié.

Aujourd'hui cette indigence, née de la persécution,

fièrement, noblement supportée par les miens,

fait ma gloire. Alors, elle me semblait une honte,

et je me cachais de mon mieux.. Terrible respect

humain 1 M % e ? » ^ "! '

Pour échapper aux railleries, j'imaginais d'acheter

quelque chose d'assex substantiel pour me

soutenir, et qui ressemblât pourtant à une friandise.

Le plus souvent, c'était le pain d'épice qui

faisait les frais de mon déjeuner. Il ne manquait

as de boutiques en ce genre sur mon chemin,

Pour deux sous, on avait un morceau magnifique,

un homme superbe, su séant par ht hauteur de

la taille ; en revanche, il était si plat, que je le

gUssais dans mon carton, et U ne le gonflait

Sère. Pendant la classe, quand je sentais le vere

me saisir et que mes yeux voyaient trouble

par le fait de 1 inanition, je lui cassais on bras,

une jambe, que je grignotais à la dérobée. Mes

voisins ne tardèrent pas à surprendre mon petit

manège. • Que manges-tu là 7 > me disaient-ils.

Je leur répondais, non sans rougir : « Mon dessert.


(6. E.) MICHXLET.


REVUE SCOLAIRE 435

1. — l/ÉciuT.MN ST L'OBCVRE. — Jules Michelet publia

diverse» histoire» de France. Se» pin» beaux litre* soni :

FOiseau. la Mer, la Montagne. Miehelet fut professeur

au collège Rollin et au Collège de France.

11. — QUESTIONS D'EXAMEN. — t. Sens du mot

indigence. (Manque de» choses nécessaires a la

vie.)

2. Quelles réflexions faites-vous après la lecture de

la dictée ? (Les enfants se font souvent une honte de

la pauvreté. L'écolier pauvre avait peur de le paraître,

car il craignait les moqueries. U est pénible de constater

qu'il ; a des gens asseï pea intelligent* pour sa faire

un uuSrite de leur richesse.)

3. Mot* de la même famille que raillerie. Du latin

radere : raser, racler, nettoyer ; rat, raté : tondu de

près ; raser, rasoir : rasade : vase rempli Jusqu'au bord ;

racler : enlever avec un instrument des partie* de la

surface d'ua corps ; raclette, racloire, râteau, râteler,

râtelier ; te : : tout contre, en rasant ; rei de chaussée :

•urface de terrain de niveau avec une ehautsée en une

tue ; railler, venant de radere : raser, tourner en

ridicule avec une certaine acerbilé.)

ÉLOCUTION ET COMPOSITION

COURS ÉLÉMENTAIRE

I. — A quoi a tort l'arbre T

PLAN. — 1. II donne l'ombre. — 2. Les fruits. —

3. Les oiseaux. — t. U attire la pluie. — 5. Il

retient la terre. — 6. Il fournit son bois.

DÉVELOPPEMENT. — 1. L'arbre donne de l'ombre an

été.

2. L'arbre donne de* fruits souvent bons k manger.

3. Il protège les nids et par suite les cultures.

4. U attire la pluie, les régions sans arbrea sont les

régions sans,pluie. '

5. Sur la nnntagne il retient les neiges et les terres

qui sans lui s'ébouleraient.

6. Enfin, l'arbre mort donne son bois qui fait nos

meubles, la charpente de nos maisons.

II. — Comment on dit merol.

IDÉES. — 1. Le chat (ronron). — 2. Le chien

(queue). — 3. L'âne (hi-han). — 4. L'oiseau (confiance).

— 5. L'enfant (travail).

DÉVELLOPPEMENT. — 1 . Le chat dit merci en faisant

ronron.

2. Le chien remue la queue et vous lèche quand il est

content

3. L'âne fait entendre des hi-ban sonores quand il est

devant son picotin.

4. La poule reconnaissante court «près la fermière.

5. Et le petit enfant travaille de tout son cœur pour

montrer sa gratitude k ses parent*.

III. — Trop d'eau.

(Observation et réflexion)

Regardes et dites ce qui arrive quand il y a trop

d'eau : 1° dans les champs ; — 2* dans les maisons ;

— 3° dans les rivières.

DÉVELOPPEMENT.— t. Quand il tombe trop d'eau

dan» les champs tes récolte» pourrissent; elle» ne

mûrissent pas. Les fruits sont aqueux et ne se conservent

pas.

3. Quand il y a trop d'eau dans les maisons elle» sont

malsaines aux habitants, car l'humidité de» mur» engendre

les douleurs précoces.

3. Quand il y a trop d'eau dans le» rivière* elles

débordent. Il se produit des inondations. Les inondations

peuvent ravager des villes entières.

COURS MOYEN

1. — Le buisson. — Je suis l'humble buisson, si beau,

si touffu, qui exhale aa si doux parfum. Quand la brise

nous apporte son léger souffle, mes fines tiges remuent

délicatement. J'abrite le jardinet orné de mille fleurettes.

J'empêche le* poulettes de venir manger les

salades.

Il ne me faut pas de soin pour pouster, je ne demande

rien i personne, et pourtant je «ois le protecteur

d'un peuple bruyant et animé.

La *otr j'assiste à an vrai «peetacle de théâtre ;

quand tout ce petit monde reaire, il fait mille tours

de trapèze, jacassa ; qse c'est charmant ! Chacun

revient k sa plaça habituelle et s'endort tranquillement ;

mais quelqu'un brille : r'esi le ver Inisaol qai semble

servir de veillease pour la dortoir. Le matin, quel va-etvient

I Quel mande bigarré que eelui qui »e promène à

mes pieds !

Pour as rien oublier, pour que tout le monde soit

content, je porte entre mes branche* le* nids gazouillants,

et c'est sur me» rameaux que les oisillons apprennent

a voler. Que ce monde ailé et ce» insectes diaprés me

doivent d'heureux moments I

La petite biquette vient manger me* jeune» pousses ;

je ne dis rien, je me laisse dépouiller ; je ne voudrais

pas être un trouble-ftte.

La fine herbe croit sous mes branches et les fleurette A

t'y cachent aussi. Voilà ce que me raconta le buisson

J'aime le buisson, agréable au printemps, quand tes

feuilles commencent a naître et qu'elles sont d'ua vert

tendre.

Je l'aime, le buisson, surtout an été ; il est chargé de

mignonne* fleur» qui exhalent un si agréable parfum.

Je l'aima en automne, quand se» beaux fruit» rouges

lai donnent plus de beauté et de variété.

En biver, il est plus triste avec ses branches dénudées.

Mais comme il est bienfaisant encore : alors, alouettes,

pinsons, fauvettes, se cachent au plu» épais et trouvent

au milieu un abri contre l'âpre bise et les vents

glacés.

Bois en miniature, cher buisson, comme j'aime, les

grands jours d'été, rester auprès de toi des heures

entières en rêvant et en lisant.

ALICE SC«MITT(11 sas),

[Elève de l'école primaire de Bavilliert.

Territoire de Belfort.)

II. — Les dangers d'une porte ouverte

(C. B.)

PLAN. — 1. Faute d'un loquet. —2. Une évasion.

— 3. Ses couséquences.

DÉVELOPPEMENT. — 1. Je me souviens qu'étant à la

campagne, j'eus un exemple de ces petite» partes qu'un

ménage est exposé à supporter par négligence. Faute

d'un loquet de peu de valeur, la porte d'une bassecour

qui donnait sur le» champs se trouvait aouvent

ouverte. Chaque personne qui—sortait—lirait, la porte,

mai» n'ayant aucun inojen extérieur de la fermer, la

porte restait battante.

2. Plusieurs animaux de basse-cour avaient été perdus

de cette manière. Un jour, un jeune et beau porc »'échapja

et gagna les bois. Voilà tout no* gens en campagne

: le jardinier, la cuisinière, la fille de basse-ceur,

sortirent de leur coté en quête de l'animal fugitif. Le

jardinier fut 1- premier qui l'aperçut et, en sautant un

fossé pour lui barrer le passage, se fit ana dangereuse

foulure qui le retint plus de quinze joar* dans ion lit.

La euainièrc trouva brûlé du liage qu'elle avait abandonna

près du feu pour le faire sécher ; et la fille de

batse-cojr ayant quitté l'étable sans se donner le temps

d'attacher le» bestiaux, une de» vache», en son absence,

cassa la jambe du poulain qu'on élevait dans la même

écuria.

3; Les journée» perdues par le jardinier valaient bien

60 francs, le liage elle poulain ea valaient bien autant ;

voili donc ea peu d'instants, faut* d'une fermeture de

uniques sous, une perle de 120 frase», supportée pa*

3es gens qui avalent besoin de la plu» stricte économie,

uns parier ni de» souffrances causées par la maladie

ni de l'inquiétude et des antres inconvénient»

étranger» à la dépense Ce n'étaient pat de grands malheurs

ni de grosse* pertes ; eepeodsnt, quand on saura

que le défaut de soin renouvelait d* pareil» «ccidents

tous le* jour» et qu'il entraîna finalement la ruine, d'aae

ftmille honnête, on conviendra qu'il valait la peine d'y

faire attention.

J.-B. Su.


486

REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

COURS SUPÉRIEUR

m Etre homme,

Le) sale-ta 1 ce n'est pets peu de chose ;

O'eet être patient, o'eet être Juste et fort,

G'eet vouloir, o'eet eJtner. A toute noble cause

C'est donner en entier aa vie et son effort »,

a dit SA peste. Kt un antre : « J'ai été sut

homme, ee qui signlne sut lutteur. » T a-t-11

la opposition ?

PLAN. — 1. Caractère* généraux de dire humain.

Que l'on fssse de l'homme an être absolument i part

ou qne, comme parait le démontrer la science moderne,

on fasse de son ancêtre un animal, l'homme n'en a pas

moins des traits distinctifs qai le rendent supérieur h

l'animal. Certes, l'animal est intelligent : on cite de certains

animaux, de chiens, d'éléphants, de pies et

d'abeilles, des faits qui semblent merveilleux, mais qui

trouvent réflexion et raisonnement. L'animal s'asseoie:

fes fourmis en sont un exemple frappant. Ce n'est même

pas le langage qui distingue absolument l'homme : tous

les êtres qui s'associent semblent se comprendre, doue

avoir un langage. Ce ne sont donc pas toutes ces faculté*

absolument, et ce sont elles, pourtant, mais

portées à une haute perfection, C'est surtout la

faculté de tirer parti de ton expérience, de calculer

les causes, de prévoir Us conséquences de tes actes,

tt par suite de se perfectionner ; l'homme est homme

surtout car il est capable d'un progris lent, continu,

indéfini,

S. Donc tout ce qui nous rendra susceptibles de

perfection et de progrès sera dans notre nature et

nous fera vraiment hommes. Ainsi la patience et la

fermeté, l'amour de la patrie ponrsoi et pour les autres,

le courage de prêcher d'exemple, l'énergie, le dévouement

aux nobles causes, tontes ces vertus sont essentiellement

humaines. La patience, par exemple, nous

permet de supporter 1s vie en commun ; elle permet donc

l'association, l'effort en commun ; elle est donc une

condition de la société, nne condition dn progris ; elle

est nne vertu humaine.

3. Pourtant quand on dit de quelqu'un : e'est un

homme, il semble que l'on veuille dire : c'est un courageux,

un ferme, un énergique, —et que par homme, on

entende moins les qualités sociables que les énergies

animales qui sont en nous.

J'ai été un homme, ce qui signifie un lutteur,

s dit an poète. Et il est bien évident qne la plupart

entendraient par là qu'il a combattu les influences hostiles

qui l'arrêtaient dans son essor.

4. Mais il faut s'entendre sur ce qu'il a voulu

entendre par le -mot lutte. Quand en prononce ee

terme lutte, il ne faut pas nécessairement s'imaginer

qo 1^ lutte contre d'autres hommes. On peut lutter

contre la gourmandise, la \ colère, la paresse.

Pascal a lutté toute sa vie contre la maladie ; le vigneron

qui taille, soufre, sulfate sa vigne, latte constamment

contre la nature. Ne pas reculer devant Us

obstacles, e'est vouloir, c'est résister, e'est lutter, e'est

se perfectionner. 11 n'y a donc pas contradiction entre

les deux pensées. Elles impliquent toutes deux an idéal

supérieur i le progrès.

Un écrivain a dit : « Tout homme a deux

patries t la sienne et pois la France, s

Développez cette pensés.

DÉVELOPPEMENT. — L'amour de ht patrie est un

sentiment si naturel, e'est un aimant si puissant, si

invincible qui tient nos cœurs ancrés an soi natal, que

je n'insisterai pas. Tont homme aime sapatrie, si pauvre,

si malheureuse soit-elle. Mais « l'amoar de la patrie.

n'exclut pas, dit-on, la sympathie pour les autres nations

s ; et si l'on demandait h un étranger la nation

qu'il aime le mieux, nous dit an écrivaio, il répondrait s

la Franco I

France I ee mot a je ne sais quel son doux et harmonieux

qui prédispose déjà en sa faveur. France ! cela

veut dire : beauté, générosité, tendresse, amour I La

France, e'est la seconde patrie, celle vers qui se tournent

tous les cœurs implorant un secours, celle que l'on

admire,' de qui l'on attend tout ! La France, c'est la

sœur, la mère, la protectrice, l'amie.

Pourquoi l'aime-t-on ainsi, notre France T Pourquoi T

parce qu'elle est belle 1 Tente nation a ses beautés, ses

charmes : l'Italie s son climat, la Grèce sa flore enchanteresse,

la Suisse ses glaciers ; niais quel est celle qui

peut offrir à la fois le spectacle de la grandeur imposante

des Alpes, du pittoresque de la Bretagne, le charme

enivrant de la cote d'Azur T En France, la nature parait

s'être exprimée tont entière ; c'est le psys aimé des

dieux. Thétys vient lai rendre hommage et lui fraye

une route vers le Bord, vers l'Amérique, et, se faisant

moins sévère, prenant des teintes plus douées, elle loi

offre ses ondes pour aller vers l'Orient ; Flore l'a comblée

de ses dons, et sons un climat tempéré, toutes

les cultures sont représentées, depuis l'olivier jusqu'au

blé. La Providence lui a donné des frontières naturelles :

les Pyrénées qui se dressent infranchissables an sud,

les Alpes majestueuses à Test. Oh I oui, elle est belle,

notre France I

On l'aime encore parce qu'elle est généreuse. On

l'aime parce qu'elle sait aimer et se donner I Lorsqu'on

peuple opprimé latte, lorsqu'il s'agit de défendre

ceux qui souffres t, qui est là, veillant toujours,

[ui avec une soif de noble sacrifice s'écrie : • Tu soufres,

mais je sois là ! s qni est toujours en avant ? La

?

France I

On l'aime parce qu'on l'admire, parce que c'est nne

grande nation. Lorsque, après avoir vaillamment lutté,

après avoir ouvert son sein, tont sacrifié pour les

autres, elle s'affaisse pour se reposer un peu sur le bord

de sa route et qu'on lai dit : « Pajvre France, comme

elle est malade 1 « on est tant étonné de la voir se

relever tout k coup pins forte, plus vivante, pins vivace

que jamais et dire : c Qai me suit ? En avant ! » ; et les

nations restent surprises de ne pouvoir ht suivre.

Ob I vous pouvez l'aimer, nations, car vous lui devez

tout ou presque tout ce que vous êtes ; e'est.elle qui

vous éclaire, vous guide, c'est elle qui porte le flambeau

de la civilisation et du progrès, et, suivant l'expression

d'nn Anglais : « Si la France disparaissait le monde

retomberait dsns les ténèbres. • La France est le foyer

de la civilisation, elle s instruit le monde I L'Angleterre

a Sbskspeare, Byron. l'Allemagne Gjkthe, l'Italie Dante ;

mais quelle est 4s nation qui a produit h la fois un

Racine, un Corneille, an Pascal, un Voltaire, aa Pasteur T

Qui la première a jeté dans le monde le cri de : Liberté

? La France ! D'où viennent les idées libérales,

généreuses, qni ont changé la condition des hommes? De


la France ! - '

Ss fière devise : Liberté ! Egalité ! Fraternité 1 son

symbole « Is Semeuse », font rêver tons ceux qui subissent

encore le joug dn despotisme ; tons rêvent de Is France

et ils l'aiment tous. La France leur dit i t Veaes I • et

ils se mettent sons notre protection, sont beureux d'être

nos alliés.

Ne mérite-t-elle pas qu'on l'aime ? ne mérite-t-elle

pas qu'on la choisisse comme seconde patrie T

Et nous, ses enfants, aimons-la bien, aimons-la de

tont notre cœur, travaillons, faisons tons aos efforts

pour qu'elle reste ls première nation du monde.

[Ecole de Morcenx, Landes. Copie d'élève.)

ARITHMÉTIQUE ET SYSTÈME MÉTRIQUE

COURS PRÉPARATOIRE

1. Julot rapporte des pommes dans un panier.

Sa maman an fait trois parts égales, et dans 1 une

Julot compte ai. Combien y a-t-il de pommes en

tout ?

S. Une marchande de journaux a fait o u recette

de a fr. 60. Combien a-t-elle vendu de journaux à

0 fr. 05 t • ,

3. Rlri avait 3 fr. 50. Il dépense 1 sous. Que lui

reste t-il ? . " . . . ... ,

t. 10 1. de vin coûtent A ff.Que coûte If litre ?

5. 11. d'eau pèse 1 kgr. Combien faut-il de litres

d'eau pour faire 9 kgr. ?


REVUE SCOLAIRE 437

CODRS ÉLÉMENTAIRE

1. Combien faut-il de piècesdeO fr.50 pour payer

10 litres de vin coûtant chacun t fr.75.

2. Une douzaine de bouchon* coûte 0 fr. 25. Combien

de bouchons a vendu un marchand s'il a reçu

4 fr. 1 ^

3. Un libraire a acheté 2 douzaines de volumes à

1 fr. 50 chacun et reçoit le 13* ea eus. Combien a-

t-il dépensé?

4. L'hectolitre d'avoine coûtant s fr., calculer le

prix d'un décalitre, d'un litre ?

5. Les 2 tiers d'un nombre valent 24 Que vaut ce

nombre?

CODRS MOYEN

1. ARITHMÉTIQUE RAISOUNE*. — Le pcrqutlaçe enlames

parallélogrammes. Une lame de parquet avant

la forme d'un parallélogramme a 0 m, 60 do base

et 0 m. 12 de hauteur. Combien faudrait-il de lames

semblables pour parqueter une salle rectangulaire

de 7 m. 20 de long et 5 m- de large 1

(C. £., Co3sé-le-\ ivien, Mayenne.)

Solution. — Il faudra autant de lamea que la surface

totale : 1,2x3 = 36 mq. contient la surface d'aae lame

8,6 X 0,12 = Omq., 07i\

36 36.000 1.000 ...

Bip. : 800 lames.

S. CALCUL APPROXIMATIF. — Recherche du prix

moyen. — Un cultivateur achète une pièce de terre

de 36 a. 50 k 16 fr l'are: une 2* pièce de 8.610 mq

à 21 fr. 50 l'are : et une 3* de 0 ha 6495 à 26 fr.

l'are. Quel est le prix moyen d'un are ?

(C. E., Sens.)

Solution. — Le prix moyen de l'are, c'est le prix

total divisé par le nombre d'ares. Ce priz moyen sera évidemment

compris entre lea priz extrêmes : ' 16 et 26 fr.

Le priz total comprend :

16 fr. X 36,50 = 584 fr.

21 fr. 50 X 86,40 = 1.857 fr. 60.

26 fr. X 64,95 = 1.688 fr. 70.

4.130 fr. 30.

-Surface totale, en ares :

36,50 + 86,40 + 64,95 an 187 a. 85.

Prix moyen de l'are :

i ^ i °

181,83

= 22fr.

Rép. : 22 fr. par excès.

3. CALCUL MENTAL. — La distance de l'orage. —

La vitesse du son est de 340 m. par seconde dans

—l'air. A quelle distance nous d'un orage si

nous entendons le tonnerre t m. 30 s. après avoir

vu l'éclair ? (C. E., Conques, Aoeyron.)

Solution. — i m. 39 s. — 9-J a. = 100 s. — 1 s.

Distance de l'orage

100 fois 3*0 m. — une fois 346 m, = 34.000 m.— 300 m.

— 40 m. = 33.700 m. — 40 m. — 33.660 m.

Rép. : 33.660 m.

4. CSLCL'L RAISONNE. — Priz du treillage,connaissant

la surface du terrain. . — Un jardin carré a

1 ha de superficie. On l'entoure d'un treillage qui

vaut 2 fr. le mètre courant. Quelle sera la dépense

?

[B. E. S. M. Série, Divisions A et /»;.

Solution. — A 2 fr. le m. il faut savoir la périmètre.

Or, on carré de 1 ba a 1 hm. de coté et 4 bm ou 400 m.

de périmètrr.

Prix du treillage :

400 fols 2 fr. = 800 fr.

Rép. : 800 fr.

5.' CALCUL RAISONS*.— Le priz ds la toile cirée.—

Combien coûterait une toile cirée carrée de 1 m. 85

de coté, h rai.-on de 6 fr. 13 le mètre carré et de

0 fr. 35 le mètre de bordure? Donnes une solution

raisonnée.

(C. E.. Mortagne-tur-Sevre.

Vendée.)

Solution. — Le prix de la toile comprend : i* le prix

de la toile, vendue au mètre carré ; 2* le prix de la bordure,

veadae au mètre.

La toile carrée a une surface de 1,85 X 1,85 = 3 mq.

4225 et coûte 6 fr. 15 X 3,4223 sa 21 fr. 04.

La bordure a une longueur de 4 fois 1 m. 85 = 7 m. 40

et coûte 0 fr. 33 X 7.4 = 2fr. 49.

Prix total : 21 fr. 04 + 2 fr. 49 — 23 fr. 53.

Rép. : 23 fr. 53.

CODRS SUPÉRIEUR

1. Quelle est la surface d'uu losange dont chaque

diagonale est respectivement le tiers deladiagonale

d'un losange semblable qui a 700 dmq. T

Explications. — Soient L et I." les deux losanges

semblables. Le losange L, de surface 700, a pour dimen-

* O d

sions D et d. Le losange L' a pour dimensions ^ et y

Dcf

ttd . D

Surfaces respectives —• et ^ x

Le losange L' a donc une surface égale au

nef

: 2 = — ; 2 ou

du losange L, soit «00 dmq. _ ^ 7^

Rép. : 77 dmq. ^.

2. Extraire la racine carrée de 5 i S P'

È

*'

neuvième

Explications. — La racine de 5 a près, c'est le

plus grand nombre de fois

dont le carré soit contenu

dans 5, soit x.

D'où (xx-)' < 5 < [,'x + I) X jl».

•r'X-g <

r ' < 5 X - < ( x

5^r(x + l|«xJ.

+ l)'.

45

Il suffi donc d'extraire k 1 près la racine de y

multiplier te résultat par

et de

2 45

La racla* de •- est 3 et la

J 4

3 X *

racine cherchée = 2.

3. Expliquer la règle de trois composée sur le

problème suivant : 28 ouvriers, travaillant 8 h. par

Jour, ont employé 40 jours pour creuser une tranchée

ie 20 mètre» de long. Combien de jours emploieraient

21 ouvrier*, travaillant lu heure* par

four, pour creuter une tranchée de même Jargeuret

profondeur de 30 m. dans le même terrain ?

{K. S., Bordeaux, aspirants.)

4. Un tapis de forme rectangulaire et entouré

d'une frange revient tout fait A 68 fr. 04. On demande

les dimensions de ce tapis. La largeur est

les 4/5 de la longueur et le prix total de la frange,

qui coûte 1 fr. 75 le mètre, est les 2/7 du prix uaehat.dtt

tapis.

11. E., Paris, aspirantes.)

j

Solution. — Si ta longueur est l'unité ou la largear

est * et I* périmètre g + J + j + ^ ^ T p 0 f ' c * Périmètre

est, en mètres, représenté par le quotient du priz

de la frange par I fr. 75 — I! §=.'5'. done d* chercher

le prix de la frange.

2 7

Ce pru est les ^ du priz d'achat y Le priz total étant

9 2

]j, le prix de la frange est les ^ du prit total, soit

68 f. 04 X 2 = 15 fr. 12.

Périmètre ^ !' = 8 m.64. Ces 8 m. 64 représentent

1 t. 15

18

les — de U longueur.


REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

8 m. 64 X S

Dimensions respectives

= 2 m. 40 et

18

8 m. 61x4

sa 1 m. 92.

18

Rép. 2 m. 40 et 1 m. 92.

4. On a acheté pour 768 fr. un terrain à bâtir et

un jardin. Le jardin a la forme d'un rectangle dont

la longueur vaut 2 fois et demie la largeur, et sa

superficie est dix fois plus grande que celle du

terrain & bâtir. Calculer ses dimensions, sachant

qu'il a été payé à raison de 20 fr. l'are et le terrain

à bâtir à raison de 1 fr. le mitre carré.

(C. E. P. S., Orléans, aspirants.)

Solution. — Si le terrain a 1 ma. et vaut t fr., le

jardin s 10 mq. = 0 a. 10 et saut 20 fr. X 0,1 — 2 fr.

Total : 3 fr.

Prix respectifs 1 f. X = 8 5 6 f r e t 2 f ->^x = 512 fr.

Dimensions respectives du terrain k bâtir et du jardin

^YfT = 256 mq. et ^ ^ ' = 25 s. 60 = 2.560 mq.

Si II largeur du jsrdin est a, sa longueur est 2,5 a,

et sa surface a x 2, 5 a — 2.560.

D'où o ' = ^ | ? = 1.024 eta = V'l.U24 = 32m.

Rép. : 32 m. et 32 X 2,5 = 80 m.

EXAMENS ET CONCOURS

CERTIFICAT D'ÉTUDES PRIMAIRES

Canton de Solliis-Pont-Var (Juin 1907).

ORTHOGRAPHE. — Leohat delà vieille femme. —

Je vis un jour, sous une porte cochère, une bonne

femme qu'entourait un cercle de badauds. Elle était

assise par terre contre la murailje ; elle avait sur

ses genoux le corps pantelant d'un chat, et elle

sanglotait.

On me raconta le drame. Le chat était tombé

du troisième étage sain et sauf, parait-il, mais un

peu étourdi de sa chute ; un gamin en avait profité

pour le saisir et le jeter sous les roues d'une voiture

qui passait. La bonne femme pleurait toujours

; autour d'elle les uns riaient, les autres

essayaient de la consoler. Enfin, levant vers l'un

des assistants sa figure ridée, noyée dans les

larmes: a Je sais bien, dit-elle, que ce n'était qu'un

chat ; mais c'était ma petite fille qui l'avait élevé,

elle est morte aussi ; à qui pourrai-je désormais

parler d'elle? >

QUESTIONS. — 1. Faites connaître les réflexions que

cette dictée vous Inspire.

2. Expliquer les' mou : « porte cochère» ; « badaud * ;

« pantelant s.

1. Conjuguer au présent de l'indicatif et k l'imparfait

dn même mode les verbes : « essayer » et « pouvoir >.

COMPOSITION FRANÇAISI. — On . voit, è l'entrée de

certaines villes ou villages, des écriteaax portant

cette mention : a La mendicité est interdite. »

Pourquoi est-elle ainsi interdite ? Ne faut-il pas

secourir les malheureux T Ou bien y a-t-il d'autres

moyens de les secourir T Lesquels ?

ARITHMÉTIQUE — Un grenier de forme rectangulaire

mesure 6 m. 50 de long et 4 m. 25 de large.

On a vendu, pour le prix de 2.875 fr. 50, le blé qui

y était contenu, à' raison de 2 fr. 25 le double

décalitre. A quelle hauteur s'élevait le blé dans le

grenier T

Rappelez les règles dé la division des nombres

décimaux et appliquez-les aux exemples ci-après

en effectuant les divisions indiquées : 6,975 : 45 —

57 : 0,735 - 37,975 : 9,25.

AORJCULTURI. — 1. Qu'appelle-1-on sol ou terre

arable ?

2. Quelles propriétés essentielles doit contenir

une terre arable ?

(Communiqué par M. Blachas, instituteur à

Rocbaron, Var.)

Canton de Saint-Germain-Laval {Loire). — Examen

du 8 juin 1907.

ORTHOGRAPHE. — Les bienfaits des morts. —

Le boulanger, pendant qu'il pétrit sa pâte, a besoin

d'un vigneron qui lui récolte du vin, d'un tailleur

qui lui couse des habits, d'une blanchisseuse qui

lui repasse ses chemises. Ces services divers

s'échangent par réciprocité entre les hommes

vivants ; mais la vie humaine, en paya civilisés,

réclame des services d'une autre nature, dont la

source remonte bien au dede notre naissance, et

qu'on pourrait appeler les bienfaits des morts.

Avant notre naissance, HJy avait, ici-bas, des malsons

construites, des meubles, des outils, des terrains

défrichés, des métaux travaillés, des approvisionnements

de tous genres ; en un mot, des

richesses produites par le travail ; et les auteurs

de ces biens étaient presque toujours morts avant

qu'il fût question de nous. On pent dire, sans

exagération, que la plus grande partie des richesses

existantes est un bienfait ds morts.

Edmond ADOUT.

N. B. — Le nom de fauteur a été écrit au tableau

noir.

QUESTIONS. — i. Quel est le sens de l'expression :

a s échangent par réciprocité » T

2. Qu'est-ce qu'an terrain défriché ?

3. Quelle est la nature du premier verbe de la seconde

phrase T Ces services... Indiques son sujet et ses compléments.

4. Trouver trois mots de la mime famille que : mort.

CALCUL. — 1. On me prête à 4 % une somme

que je rembourse avec ses intérêts au bout de

15 mois. Je verse 2.625 francs. Quelle est la somme

empruntée T — Rép. 2.500 francs.

2. Résoudre mentalement : Un employé dépense

les 5/7 de son traitement; s'il économise 630 francs

par an, quel est son traitement? — Rép. : 2.205 fr.

COMPOSITION FRANÇAIS! — Quelle profession choisiriez-vous,

si vous étiez libre, a votre sortie de

l'école ? Indiquez les raisons de votre choix.

AGRICULTURE. — La vache laitière. A quels signes

reconnaît-on une bonne vache laitière ? Quel

sont les principales races de vaches laitières que

vous connaissez ? Dites ce que vous savez sur la

composition dn lait-. Indiques les aliments à

donner aux vaches laitières.

COUTURE. — i. Une boutonnière. 2. La lettre A.

BREVET ÉLÉMENTAIRE

Girons!*.

ASPIRANTS.

Octobre 1908.

DICTÉÏ. — Utilité de la prssaa. L'usage de

la presse périodique est si profondément entré

dans les mœurs des peuples modernes, et particulièrement

de la France, qu'il n'est plus au

pouvoir d'aucun gouvernement ni d'aucune révolution

de l'anéantir. La presse peut exister de

bien des manières, et nous offrir encore des spectacles

bien divers, depuis l'oppression absolue où

elle languissait sous le premier Empire jusqu'à

cette licence effrénée des premiers mois de 1848 ;

mais elle ne peut cesser d être. Le Français le plus

malveillant pour la presse, le moins soucieux de

la liberté, ne pent se passer d'avoir chaque jour


REVUE SCOLAIRE 439

BOUS les yeux cette collection de nouvelles du

dedans et du dehors, accompagnée au moins de

quelques commentaires, écho plus ou moins voilé

de réflexions personnelles. Enfin le commerce et

l'industrie ne peuvent plus se passer désormais de

la publicité de la presse, qui est, k ce point de

vue, un des instruments les plus indispensables

du travail national.

Quant aux services que la presse ne cesse de

nous rendre, même lorsqu'elle nous fait expier le

plus chèrement ses bienfaits, l'habitude nous empêche

de les voir ; mais la plus légère réflexion

nous les rappelle. La crainte que nous Inspirent

le contrôle et le jugement de nos semblables a sur

nos actions un pouvoir au moins égal à celui de

notre conscience ; il est même un grand nombre

d'hommes à qui cette crainte salutaire tient lieu

du sentiment du devoir, imparfaitement développé

par l'éducation ou amorti par les difficultés de

vie.

La presse n'est autre chose que ce contrôle et ce

jugement public, se produisant av» c une puissance

et une continuité Inconnues aux générations qui

nous ont précédés dans ce monde. Elle tend a

rendre, par le fait seul de son existence, les crimes

des particuliers plus rares, les grandes Iniquités

de l'Etat plus difficiles, les dénis de justice en

matière criminelle et l'inégalité des citoyens devant

la loi pénale presque Impossibles. Enfin on

ne peut juger équitablement la presse si l'on n'a

point présent à l'esprit en regard du mal qu'elle

tait trop souvent le mal qu'elle prévient ou réprime

tous les jours.

PRÉVOST-PAU A oo L.

QUESTIONS. — I. Expliquer le sens de la composition

des mots : oppression, effréné, malveillant. (S points.)

S. Relever le: adverbes de manière employés par 1 auteur

dans la 2 e partie de ce texte, depuis : Quant anx

services que la prease ne cesse de non* rendre, etc. ;

remplacer chacun d'enx par use expression équivalente

en indiquant quel mot est modifié et dans quel sens.

(3 points.)

3. Dans la dernière phrase : t Enfin on peut juger », etc.

distinguer lea propositions et indiquer le rôle de chacune

d'elles. (4 points.)

ARITHMÉTIQUE. — Démontrer que pour multiplier

une somme par un nombre, on peut multiplier

chacune des parties de la somme par ce nombre

et ajouter les résultats obtenus.

Application de ce théorème dans le calcul mental.

Exemples.

2. Deux sommes, l'une de 12.000 francs et l'autre

de 12 800, placées pendant le même temps, la première

au taux de 5 % par an, la seconde au

taux de 3 •/. par an, ont acquis, au bout de ce

temps, la même valeur par l'addition de l'intérêt

simple au capital.

On demande :

'

1° Quelle a été la dorée du placement ;

2° Quelle est cette commune valeur acquise.

COMPOSITION FRANÇAISE. — Vous connaisses tous

la fable de La Fontaine intitulée : • le Loup et le.

Chien • ; le chien est gros et gras ; le loup est maigre

et misérable, et cependant c'est avec horreur

qu'il fuit la vje domestiquée du chien.

Rentré dans son repaire, il raconte 4 ses louveteaux

la rencontre qu'il vient de faire et la conversation

qu'il a tenue avec le chien ; il leur dit

comment il avait été d'abord sédnit par la vie

tranquille et assurée du dogue, et donne enfin les

raisons qui l'ont décidé k revenir au fond des bols

au risque d'y mourir de faim.

ASPIRANTES-

S octobre 1908.

OKTHOORAFME. — Lee détoura de

l'amour-propre

— Notre plus constante occupation est de

nous comparer i ceux que noua connaissons, pour

nous trouver supérieurs à eux. Quels défauts Us

ont que nous n'avons pas, et en revanche quelles

qualités ils n'ont pas que nous avons f N'eus

avouons que noue ne sommes pas parfrits ; mais,

grâce h Dieu, nous n'avons pas tel et tel travers,

et, après avoir compté ce qui nous manque, i! n'en

reste plus que nous puissions nous attribuer Et

songer, que, excepté un infiniment petit nombre,

tout le monde pense ainsi de soi, logeant le bien

chex lui et le mal chesles autres, en sorte que, si

on réunissait les témoignages que chacun rend de

soi-même, l'univers aérait peuplé d'anges, et que

si on réunissait les témoignages que chacun rend

des autres, l'univers serait peuplé de monstres.

Mais ou ne fait pas cette réflexion ; et si on la faisait,

on ne s'arrêterait pas pour ai peu. Nous ne nouscontentons

pas d'avoir cette bonne opinion de

nous-mêmes ; nous voudrions encore la faire partager

h ceux que nous rencontrons.

Pour cela nous ne manquons pes de rapporter, k

l'occasion, ce que nous avons dit et ce que nous

avons fait dans telle et telle circonstance, et 4*

publier ainsi quelque chapitre détaché de nos

mémoires d'outre-tombe. Cependant nous ne pouvons

pas y revenir trop souvent, parce que nous

donnons un droit pareil k ceux qui BOUS écoutent

et que leurs récits noua importunent ; en outre, si

varié qu'il soit ce sujet s'épuise. Noua avons donc

inventé un moyen de parler perpétuellement de

nous, de faire perpétuellement notre éloge, sans

fatiguer ceux qui nous écoutent, et de les écouter

nous aussi sans fatigue : c'est de juger lea autres

dans ces vifs entretiens^où. critiquant les absents

k frais communs, chacun fournissant son trait,

ceux-ci livrant leurs ennemis, eeux-lk leurs amis,

nous avons le plaisir exquis de faire ressortir

notre raison, nos mérites et nos vertus par la

condamnation de tout ce qui n'y ressemble pas.

Bas SOT.

QUESTIONS. — t. Analyser les mets i queli (dans quels

défauts ils ont),' en, que (Il n'en resta plus que nous

puissions nous attribuer).

2. Distinguer les propositions dans la texte saiiaat :

• Nous ne pouvons y retenir trop souvent importunent,

a Indiquer le rôle de chacune des propositions ou

s)o rapport avec les autres.

Expliquer las •*prfMjnn« au membres de phrases suivantes

: a logeant le bien chez lui et le mal chei les autres,

ciitiquant lea absents k frais communs. •

ARITHMÉTIQUE. — Une ouvrière paie 1 mois de loyer

en donnant la valeur de 18 journées de travail et

30 francs en plus. Une autre fois, elle paie 3 mois

de loyer en se servaot de la somme que lui ont

rapportée 22 journées de travail ; et sur cette somme

il lui reste encore 30 francs, le loyer payé

Quel est le prix du loyer mensuel et celui de la

journée de travail T

TiitoBir — Une voiture fait 60 kilomètres dans

4 h. 25 Combien de temps mettra-t-elle pour faire

1 kilomètre T Expliques le résultat obtenu.

COMPOSITION PHANÇAISE. — Le mensonge. —

Votre petit frère en votre présence vient de mentir

k votre mère (Imagines la scène.) Vous le prenez

k part, et voua lui montres affectueusement les

funestes conséquences de toute sorte qu'elle peut

avoir, et vous le décides k avouer son mensonge k

votre mère.

Pensées

Libres

Dsns les grands cœurs, l'smour de 1s gloire | L'unique vérité est dans le travail. Le monde sera

occupe la place que la vanité remplit dans les kmee un jour ce que le trevsi! I surs tait,

vulgaires. Di Uvit. » EMILE Zota.


A.

y

Souvenir de Printemps' 1

i

Parole* de Max

BARBE.

Mnsiqne de E. BIAIS.

Moderato

p

Quand le printemps sur les ra- meaux Pi-que les fleurs, é- toi-les


blanches. Quand l'oi- se-let des temps non- veaux De ses con-certs emplit les

RBFBAIH. mf ^ p •

m

. —

llrt

branches, O son-ve-nir, tu veux encor que mon cœur sente la carall.

~Lsm i r y s i cj^

res-se Des beaux printemps, des gais ac- cords, Qui me rappellent ma jeu

nés-

se.

8* COUPLBT

O mon pays, 6 ma maison,

Chers compagnons de mon enfance,

Le temps emporte les saisons,

Mais nous gardons la souvenance.

Refrain.

3» COUPLET

BTU de sentiers

Me contant de si douces choses,

Des gazons aussi doux aux pieds,

Des fleurs si belles que nos roses.

Refrain.

4

4* COL'PLET

Comme l'oiseau quitte son nid,

J'a quitté mon berceau champêtre.

J'ai laissé mon rêve infini

Pris du foyer qui m'a vu naître.

Refrain.

(i) Extrait des Chante scolaires, par MM. Barbe et Biais.

Demander prospectas et conditions à M Nais, instituteur h Aaxerre.

.*

v

.*

v

^ < k

* > * &

Y


REVUE

CORPORATIVE

POUR LE CONGRÈS DE NANCY

LA REPRISE DES. VŒUX EN SOUFFRANCE

La Réparation des Injustices du

passé.

J'arrive, grâce à ce dernier article, à la trinité

que je m'étais imposée. Si dans mes

deux.premières argumentations j'ai fait tous

mes efforts pour arriver à convaincre les

camarades que notre méthode suivie jusqu'à

ce jour était mauvaise et que nous nous préparions

encore un échec en l'appliquant à

Nancy, j'essaierai par cette dernière de démontrer

que la fameuse Réparation des Injustices

du passé, tout en n'étant pas négligée, ne doit

as, non plus, être incorporée au petit nom-

de Vœux en souffrance que nous devons

Ere

retenir.

On m'objectera peut-être que, peu conscient

avec moi-même, j'ai apposé ma signature audessous

d'une adresse dans laquelle se trouvaient

incorporés d'assez vifs regrets contre

l'oubli complet fait par le Comité d'organisation

du congrès de cette revendication qui, à

elle toute seule, a fait couler autant de ruisseaux

d'encre que toutes les autres. A cela je

répondrai qu'étant moi-même l'auteur de

plusieurs propositions la concernant, qu'étant

au sein de l'Entente le promoteur de cette

vaste enquête faite auprès de tous les conseillers

départementaux et si habilement condensée

par mon ami Lemayre, j'aurais été,

en quelque sorte, le déserteur de cette cause

si je ne m'étais pas joint à l'initiative prise

par le courageux Barberot, secondé en cela

par les auteurs d'autres projets, les actifs

camarades Caujolle, Planty et Boudon. Mon

adhésion signifiait tout simplement que, sans

entrer dans tous les détails du plan de campagne

dressé par .mes amis, j'en approuvais le

inncipe. heureux de voir redonner à cette

Sameuse iniquité, juste au moment où l'Entente

faisait sa vaste enquête, un si nécessaire

regain d'actualité.

Cela me permettait aussi, mais dans une

autre mesure, de dire publiquement ce que (e

pensais, non de l'œuvre en elle-même, mais

de certaines parties de cette oeuvre, et d'apporter,

d'accord avec Boudon, un modeste

projet qui, grâce à notre quintuplice momentanée,

allait être, lui aussi, soumis à l'opinion

publique.

Donc, sauf ces légères réserves, je reste

solidaire de tout ce que mes collègues ont

tait, tout en regrettant que de leurs trois projets,

qui au fond diffèrent si peu, ils n'aient

pu en extraire un seul, plus positif, se conformant

aux récents événements ets'inspirant

des démarches faites, des engagements pris et

des résultats obtenus. D'ailleurs je n'agis pas

en traître à leur égard, car, a Barberot et à

Planty tout récemment, à Caujolle l'an dernier,

j'ai écrit : « Bravo pour la campagne

entreprise, bravo pour la méthode employée,

mais vous ne réussirez pas, car il est trop

tard, et vos projets sont trop beaux I » Qui,

camarades, il est trop tard, et facilement je

vous le démontrerai. Tous vous devez vous

souvenir que l'an dernier, i Paris, aux réunions

de Pâques, des comités administratifs de

la Fédération et de l'Entente des C. D., la

question de la réparation des injustices du

passé fut mise sur le tapis. On rappela que

malgré les énergiques efforts de Michel, de

Bontouz et de Sennelier, la Commission

interparlementaire de coordination des traitements

venait de se prononcer défavorablement.

C'en était donc fait, non seulement du

projet Malizard, mais de tous les projets

connexes présents et à venir plus ou moins

amendés. Le ministre lui-même confirma cet

échec non seulement à la Fédération, mais

aussi à l'Entente, et j'entends encore M. Gasquet

répondant à une question de Lechantre

s écrier : Le projet Malizard 1 Utopie ! Où

voulez vous que nous prenions les millions

que lui ou les projets similaires nécessiteraient

? N'y comptez donc pas, car non seulement

le ministre, comme vous venez de me

le dire, y est opposé, mais aussi plus des neuf

dixièmes du Parlement.

Hélas ! M. Gasquet n'exagérait pas, car le

même langage nous fut tenu à toutes les

portes où notre naïf désir de réussir nous

poussait à frapper. .De leur côté, les quelques

rares députés qui s'étaient intéressés aux différentes

propositions découlant du projet

Malizard les abandonnèrent immédiatement

devant l'accueil qui leur fut fait par leurs coreligionnaires

1 C'est alors que nos deux grands

groupements, devant cette pénible constatation,

reconnurent qu'une réparationpartielle

et progressive était seule possible, et qu'il

fallait passer sous les fourches caudines présentées

gar le ministre, c'est-à-dire par la

méthode des promotions au choix. C'est donc

dans ce sens qu'agissent maintenant et le

ministre à la Chambre et la Fédération auprès

du ministre. C'est là aussi qu'il nous faut

frapper. Toute autre tactique serait inutile,

toute autre manœuvre serait une manœuvre

perdue, et tous les congrès présents et futurs

seraient-ils saisis de la question qu'ils ne

pourraient lui donner une autre tournure ou

lui faire prendre une autre direction. Nous

avons accepté, poussés par la nécessité, une

méthode, imparfaite il est vrai, mais enfin une

méthode. Steeg et Doumer, du haut de la tri-

Rmu it rBmrignmtnt PrimMn. — \tf année. — N« 17. - 4 Avril iqoq


314 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

bune, ont su déclarer que nous y avions des promotions au choix à'la : 2* classe soit

donné notre assentiment ; ils ont affirmé que égal au cinquième et non au dixième du nombre

des maîtres et maltresses comptant au

par ce procédé nous obtiendrions justice et

que la Chambre ne pouvait faire plus. Toutes moins trois ans. d'ancienneté et qui ne sont

ces raisons, toutes ces explications jointes au pas promus de droit. Enfin (paragraphe cl, tout

manque d'étude de la question par nos parlementaires

ont plus que suffi pour établir dans des 2% 3* et 4* paragraphes de l'article 5S de

en maintenant la plus grande partie des libellés

leurs esprits cette idée dominante que tout ce la loi de finances, nous demandons que le

qui était à faire était fait. Aussi si nous reprenions

la question à Nancy, si, de nouveau ire classe soit égal au tiers et non au sixième.

nombre total des promotions annuelles à la

revenant à la charge, nous faisions campagne Ce résultat, s'il était obtenu, nous donnerait

individuelle auprès de chaque représentant, 5oo promotions de plus et aU bout des cinq

nous finirions par nous attirer cette.réponse années par lesquelles on nous ./ait à tort espérer

la terre promise, nous aurions tous eu

qui a fait/ résonner le tympan de celui qui a

écrit ces lignes : Vous finissez par devenir partielle satisfaction et tous nos cadres seraient

enfin revenus à leur état normal:

plus embêtants que les curés. Et, quant aux

cinq ou six millions nécessités par la réforme C'est donc là notre point le plus important.

demandée par mes camarades, je vois, de. C'est là qu'il faudra que le Bureau de ra

gaieté de cœur, accumuler ceux que nécessitent

aussi l'égalité des traitements, l'accessi­

certainement si toutes nos associations veulent .

Fédération porte tous ses efforts, et il réussira

bilité de tous aux deux premières classes, les bien accepter notre proposition. Nos chances

retraites, et toutes les réformes que j'oublie seront d'autant plus grandes que de notre côté

volontairement, j'en viens à regretter de plus nous placerons sous les yeux du Ministre et

en plus vivement, notre défaut de tactique, de M. Gasquet les résultats écrasants produits

par_l'enquête organisée par l'Entente.

notre manque d'esprit de suite et notre profond

dédain de toute méthode corporative Nous leur démontrerons, avec la plus grande

C'est pour cela que Boudon et moi, après facilité, que la fameuse circulaire du 20 novembre

dernier est restée lettre morte dans

quelque hésitation, avons résolu de ne pas

suivre nos amis dans la voie où ils se sont trop de départements, que les instructions ministérielles

et la loi sont souvent méconnues,

engagés. D'un commun accord nous avons

alors présenté un projet bien inférieur aux que l'on accorde toujours aux mêmes favoris

leurs et quin est qu'une atténuation du « communique

» de Cambier et de Courrèges contions

; qu'on ne craint même pas de leur don­

du sort ou du hasard récompenses ou promocernant

les améliorations réalisées au budget ner les deux à la fois, et qu'on en arrive, avec

de 1909 et inséré aujourd'hui dans tous les un système incompréhensible n'ayant pas de

bulletins de nos A. '• ,

bases fixes, à proposer dés prétendues «victimes

* qui ont déjà obtenu une. deux et

- Pat" notre -paragraphe a nous demandons

que les instituteurs et institutrices des 5 e

et même trois promotions au choix !

^classes ne puissent jouir, non pas des ordinaires,

promotions au choix, mais des pro­

j'aie pu en découvrir le motif exact, prouvera

- L'Entente, si attaquée aujourd'hui sans que

motions supplémentaires accordées. - aux camarades qu'elle peut, elle aussi, au

Chose bizarre, en effet, antithèse frappante,

sein des conseils où pénètrent légalement ses

on nous accorde de maigres promotions supplémentaires,

pour compenser des millions

membres, contribuer pour une bonne part, en

faisant adopter certaines mesures, à la Réparation

de l'Iniquité qui nous préoccupe tant

perdus et on en donne une partie à ceux qui

n'ont jamais souffert des injustices du passé.

aujourd'hui. Son Secrétaire général, mon

Nos défenseurs à la Chambre ont oublié qu'à

ami Lemayre, nous apportera dans quelques

l'heure actuelle il n'y avait plus en cinquième

jours, non des phrases, mais des faits, et déposera

ses conclusions. Je crois savoir qu'elles

et en quatrième de « pauvres victimes » des

retards de carrière i De ce fait nous perdions

corroboreront mes dire, et qu'elles m'aideront

donc annuellement environ 600 promotions

à convaincre certains camarades qu'on peut

à la 2« classe, soit un total de 3.000 pendant

arriver à un peu plus de justice par une voie

la durée de la mesure transitoire, lien découle

plus rapide, quoique moins bruyante, que te

que nous pouvons demander, sans augmenter

congrès de Nancy; •

la dépense (paragraphe b), que le nombre

A. TROCHET.

Autour de l'école

La dispense de la troisième'période

d'instruction militaire '

Intérêts du Personnel

L'année dernière, dans le numéro 40 de

Revue, y ai publié une lettre du ministre de la

guerre à M. de Pressensé, député du Rhône,

relative à la dispense d'une troisième période

d'instruction militaire dont pouvai&rrt bénéficier

les instituteurs qui en avaient déjà accompli

deux, une dans fa disponibilité, l'autre

dans la réserve de l'active.

Le document déclarait que les instituteurs

ayant satisfait à cette double obligation ne

devaient pas être rappelés sous les drapeaux

pour la période du deuxième appel, c est-àdire

pour les 17 jours Comme plusieurs commandants

de recrutement avaient lancé les

ordres d'appel, le général Picquart remarquait

« que leur manière de procéder reposait sur

« une interprétation erronée des dispositions

« de la loi du 14 avril 1908, en ce sens qu'elle

« leur conférait un effet de rétroactivité ». Et

la lettre se terminait par cette phrase : « Il est

évident que les instituteurs qui, outre la période


REVUE CORPORATIVE 315

de disponibilité, ont volontairement accompli,

avant le 14 avril 1908, la première période dont

la réserve de l'armée active, peuvent, sur leur

demande, être dispensés de leur deumfrme~péfiodc

dans la réserve.

Voilà, n'est-ce pas, qui semble très clair.

Or, au début du mois courant, un,instituteur

exerçant dans un département de l'Ouest

recevait un ordre d'appel l'invitant à aller faire,

le mois suivant, sa seconde période d exercices

dans la réserve de l'armée active.

Grande fut la surprise de ce collègue qui,

ayant déjà accompli sa première période en

1906, ne croyait pas devoir être convoqué à

nouveau. Aussi, s'empressa-t-il d'adresser une

demande de dispense à l'autorité militaire en

invoquant lès lois des 23 février 1901 et 11

mars 1905. Le lendemain, le commandant du

recrutement lui faisait savoir que sa demande

de dispense ne pouvait pas être prise en

considération, « l'article 41 de la loi du 21

« mars 1905 ayant été modifié par la loi du

«,14-avril 1908 supprimant la dispense aux

c : instituteurs ». V.

COUPS SS

Les Injostiees do fasse

La Réparation est-elle complète ?

Non, car l'Injustice suprême subsiste

^toujours.

Les Bureaux de nos deux grands groupements

corporatifs : la Fédération des Amicales

et l'Entente des Conseillers Départementaux,

ont fait cette année de la bonne besogne.

Grâce à leur vigilance et à leur activité,

d'importantes améliorations budgétaires ont

été obtenues.

Nombre de collègues, victimes des « retards

de carrière », vont obtenir d'équitables réparations.

Ces heureux résultats, les Amicales les

proclament à l'envi et elles en font ressortir

toute la portée et tout le prix.

Rien de plus légitime.

Avec les Amicales, nous applaudissons à

cette juste réparation des « Injustices du

Passé ».

Mais une chose nous surprend profondément.

C'est qu'on vienne nous dire :

« 11 convient maintenant de laisser de côté

« toute revendication d'ordre financier. Pas-

« sons à un autre exercice... >

Halte-là, camarades !

Vous êtes satisfaits. Tant mieux ! Mais

maintenant que vous êtes pourvus, vous fermez

derrière vous la porte des revendications,

sans vouloir voir ni entendre la foule qui

reste dehors et qui attend son tour, depuis

longtemps, plus longtemps que vous.

Cette foule, c'est celle des Institutrices qui

Cette réponse faite à notre collègue me

parait constituer une de ces interprétations

erronées dont parle le général Picquart dans

la lettre^rappelée ci-dessus. Notre camarade

est certainement un instituteur qui a accompli

avant le [i avril 1908 sa première période

d'instruction militaire dans la réserve, et

comme tel il doit être dispensé de la seconde.

J'espère que la question sera posée par qui de

droit au ministre de {a guerre, et que celui-ci

voudra bien recommander à ses subordonnés

la lecture attentive de ses instructions. ¥

' Ceux de mes collègues qui m'ont écrit pour

savoir si les dispensés appartenant aux classes

1901, 1902 et suivantes, bénéficieraient de

l'exemption, n'ont qu'à se reporter, pour être

édifiés, au dernier paragraphe de la lettre

ministérielle. La dispense s'applique aux instituteurs

ayant fait une période dans la réserve

avant le 14 avril 1908, et non aux autres.

Je ne crois pas qu'on puisse conclure autre­

ment-

HACHS

Ch.

MARTEL.

prétendent que,'tant qu'elles n'auront pas

obtenu l'égalité de traitement pour l'égalité de

travail, la Réparation des Injustices ne sera

qu'incomplète, car l'injustice suprême subsiste

toujours, plus criante que toutes celles

auxquelles on a mis fin.

Aussi, je m'associe de tous points à l'éloquent

plaidoyer qu'on va lire ci-après à propos

de la fameuse « Reprise des Vœux en

«souffrance ».

Je partage absolument les .sentiments et

l'opinion de notre vaillante camarade béarnaise,

M Privât.

Et je me joins à elle pour demander que la

première question portée à l'ordre du jour du

Congrès de Nancy soit :

L'Egalité de traitement des Instituteurs et

des Institutrices.

Quand on est rassasié, Camarades, 11 Mt

humain de songer à ceux — Je veux dire : a

celles qui ont faim.

BÛCHERON.

U reprise des Taux en souffrance

Les Institutrices disent leur mot sur

Wh la question.

Ce n'est plus le même son de cloche

que les précédents.

Les considérations du camarade Trochet

sur la sélection des vœux opérée par le comité

d'organisation du congrès de Nancy n'auront

guère été du goût des institutrices ; elles

estiment que l'égalité des traitements méritait

mieux que d'être renvoyée à un avenir meilleur.

Les prédicants des diverses religions ont

continué de leurrer les pauvres gens accablés

sous le fardeau trop lourd de 1 existence, en

leur promenant la fin de leurs souffrances au

dede ce monde, dans un avenir meilleur ;

il yen a qui se trouvent consolés par ces

paroles d'espoir et de mansuétude. Les institutrices

ne sont point disposées à se nourrir

ainsi de chimères et d'illusions ; elles savent

que l'injustice dont elles sont victimes n'a

que trop duré ; c'est dans le présent, dans la

réalité qu'elles vivent ; elles trouvent que


316 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

l'heure est venue où l'on doit faire droit, i

leurs revendications si légitimes.

. c ***

Nos asTociatioTîs^compTeTsnent deux caté-^

ories de fonctionnaires : les privilégiés par

Sroit de naissance et lés déshéritées ; cette

situation est-elle plus longtemps tolérable ?

Comme les vieux routiers des congres, les

institutrices sont positives; elles en ont assez

des tournois d'éloquence ; il leur faut des résultats.

Voici des faits navrants : ils diront, mieux

que les .plus beaux discours, quelles sont les

nécessités de l'heure présente.

Une institutrice meurt dans la force de

Page; elle était l'unique soutien de ses vieux

parents, qui restaient sans ressources. Avant

sa fin, elle a eu l'amère tristesse de Voir que

l'argent manquait au logis pour payer les

remèdes que nécessitait son état de santé:

n'avait-elle pas droit à ces 200 francs que lui

eût donnés de plus, en 3« classe, le.privilège

d'appartenir au sexe fort?

Une autre institutrice veuve a à sa charge

six enfants : cela se trouve, camarade Trochet ;

et l'on pourrait citer des noms.vLès aop francs

qu'elle aurait de plus grâce à l'égalité en

3» classe, en 2» et en ira, lui aideraient simplement

à ne point abréger aussi rapidement

son existence à force de privations. Mais

pourquoi plaindre ces pauvres femmes, puisque

tout ira bien pour elles dans un avenir

meilleur ? ... .

. . * » . .

Loin dé se tromper, le comité d'organisation

du congrès dé Nancy n'a retenu, pour

les mettre, à l'étude dans nos associations,

crue des vœux d'une importance capitale.

Leur réalisation serait la reconnaissance d'un

droit strict; pdur tous, les fonctionnaires,

qu'il s'agisse des Garanties contre lé favoritisme,

jdes Retraites, de l'Egalité des traitements

ou des Conseils administratifs.

1

A y regarder de près, les garanties contre le

favoritisme et la réorganisation des Conseils

sent une seule et même question : à celle-là

est lié le sort de toutes les réformes que' nous

réclamons en vain depuis si longtemps.

'Tout l'effort corporatif doit porter là-dessus

; l'action immédiate s'impose même sans

attendre la réunion du congrès, puisque le

projet Chaigne concernant le statut des fonctionnaires

doit être incessamment déposé sur

le bureau de la Chambre.

Pourquoi parler de fatras de vœux ? Tous

ceux qui ont été formulés jusqu'à ce jour

signalent un état de choses auquel il serait

nécessaire et facile de remédier si le ministre

del'instruction publique et ceux qui disposent

du pouvoir législatif voulaient bien ne point

tenir nos associations pour une quantité négligeable.

:-.

: Tous nos vœux —y en eût-il des centaines

— l

s!i!sne nécessitent pas des crédits, pourraient

être facilement réalisés sous forme

de modification des lois et règlements eu

vigueur. 1

il n'en coûterait que quelques séances des

Commissions parlementaires et de la Chambre.

Mais il faudrait que nos vœux fussent

pris en considération : ils ne le seront que.

lorsque, les attributions de nos Conseils seront

élargies et qu'ils seront autrement composés.

ft- ;V

t

La question des retraites trouve.fort heureusement

grâce aux, yeux du président de

l'Amicale de la Sarthe ; mais, a son avis,

l'égalité des traitements doit être pour l'heure

laissée de côté. Pourtant une indication claire

et catégorique fut donnée au comité d'organisation

par un vote du comité administratif,

aux réunions de Pâques en 1908.

Comme le président de la Fédération s'engageait,

avec l'approbation de l'assemblée, à

poursuivre les' démarches en faveur des

victimes du pourcentage, le président de 1

l'assemblée des Basses-Pyrénées intervint

dans le débat aù nom des institutrices qui

avaient .doublement souffert dans le passé

du fait du retard dans l'avancement et de

l'inégalité des traitements, réclamant qu'on

s'ocupât de faire aboutir l'égalité. Un vote,

du comité administratif, émis à une grande

majorité, ratifia cette proposition.

On ne peut vraiment reprocher au comité

d'organisation d'avoir tenu compte de l'avis

qui lui était ainsi donné par les délégués de

toutes les Amicales.

Quel référendum eût été plus sincère et

plus loyal que celui-là? • • " 6

Admettons que. le comité administratif ne

se fût point prononcé dans le sens que nous

venons d'indiquer. Etait-il possible de tenir

pour nul et non avenu le mouvement d'énergique

protestation qui s'est produit dans le

personnel enseignant féminin entre l'inégalité'

dés. traitements ? . "

A l'occasion des élections au Conseil départemental,

2.3oo institutrices se sont servies

de leur bulletin dévote pour rappeler aux

Pouvoirs publics leur droit à" l'égalité des

traitements.

A la même époque, répondant au vibrant

appel lancé delà Lorraine par MUeGuérin,

les institutrices fondaient 1 Association féministe

universitaire. De nombreux groupés

régionaux affiliés au comité central de cette

Association se sont formés, notamment dans

les Basses-Pyrénées, les Landes, la Sarthe,

le Cher, l'Indre, la Vendée, les Hautes-Alpes,

la Meurthe-et-Moselle, l'Isère. Nos collègues

instituteurs n'ignorent sûrement pas que'

l'une des questions mises à l'ordre du jbUr

des dernières réunions dans tous les groupes

féministes était celle-ci : moyens dé faire

aboutir Végalité de traitement. .

Ces faits étaient assez significatifs. À moins

de s'aveugler volontairement, il fallait reconnaître

que les intérêts féminins ne pouvaient

plus être négligés comme par le passé ; qu'ils

devaient enfin être mis en avant et défendus

énergiquement.

Il est donc entendu qu'on s'occupera de

•l'égalité destraitements au congrès de Nancy.

Nous comptons en cette occasion sur le concours

loyal et desintéressé des instituteurs.

On établira de sérieux plans de campagne

en vue du but à atteindre, et les déclarations

de principes ne seront plus de mise. - -

M»' pRtVAT r

.

Secrétaire du G. F. U. de Biarritj.


REVUE CORPORATIVE 3tT

tes Hommes, les Opinions et les Faits

« Foi in (( Croyances ! »

Où l'on verra que le mensonge est recommandé

comme procédé d'éducation.

Un homme considérable, M. Maurice Bellom,

ingénieur en chef au corps des mines, professeur

d'économie industrielle à l'école nationale supérieure

des mines, bilaurèat de l'Académie des

sciences morales et politiques, publiait récemment,

dans le Génie civil (1), une étude sur

l'instruction commerciale de l'ingénieur.

Pouf ce qui est de renseignement de la vente,

•M. Bellom s'y révélait admirateur enthousiaste

des méthodes américaines.

Les Américains ont, paraît-il, créé des écoles

dé vente annexées aux grands établissements

commerciaux-

Chaque école de vente comprend deux divisions.

L'une est destinée à faire connaître aux

élèves les produits qu'ils auront à exploiter, leur

constitution et leur fabrication. Rien de mieux.

Les Allemands vont plus loin dans cet ordre

d'idées. De plus én'plus, chez eux, la coutume

se généralise de faire passer les futurs vendeurs

par tous les services d'une usine, afin de les

familiariser avec tous les petits côtés de la fabrication.

Le rapport d'un de nos consuls, cité

dans l'intéressant volume de H. Grigaut : Pour

l'expansion française (2), affirme que celte pratique

contribue puissamment à ta formation

du voyageur allemand, dont la va-eur et même

la supériorité sont incontestables! En tout cas,

pour revenir à nos écoles américaines, on conçoit

aisément que l'étude-des produits à exploiter

devait trouver un complément indispensable

dans l'étude des produits concurrents.

Nos négociants américains l'ont compris.

Mais, en hommes pratiques, que les scrupules

n'embarrassent pas, ils ont introduit cette

étude dans leur programme d'enseignement,

non dans le louable but d'augmenter la compétence

technique de leurs représentants, mais

seulement — c est M. Bellom qui parle — pour

créer chez ces derniers « la conviction que le

produit dont ils sont les vendeurs a sur les autres

une supériorité incontestée. »

C'est, dit notre auteur, « une des tendances

de l'instruction commerciale américaine, de

(l) Génie civil, 21 ,nor. 1908.

(S) Pour l'expansion française, par M. Grigaut, professeur

à l'Ecole des arts et métiers de Cbâlous-sur-Marue.

Henry PauliD, éditeur (Ifr. 50).

Causerie

Rapport d'Inspection

Est-ce que je vous ai dit que j'avais franchi

un' échelon de la hiérarchie universitaire?

Oui, je vous l'ai dit. D'aucuns même me l'ont

reproché. Ils prétendent qu'ils ne sauraient

plus en user avec moi comme avec un camarade.

Mais comme ils en usent tout de même,

j'en infère qu'ils se moquent de ma nouvelle

dignité comme les demoiselles du téléphone

de l'autorité de M. Simyaa.

pénétrer té~véndeur~de a roi dans la valeur deson

produit. »

1

« Comme un commercent américain,

« M. Edgard A. Musse!!, formé par vingt années

« d'une pratique commencée à l'âge de 18 ans,

« l'a écrit dans un livre intitulé : Morale etprin-

« cipes de tart du vendeur, le vendeur doit

«réunir les qualités suivantes : caractère, dis-

« positions naturelles, savoir, courage, roi ir

a ENTHOUSIASME : cette dernière qualité fait

a préférer l'énumèration dés défauts du produit

« concurrent à i exposé des imperfections du pro-

« duit à vendre, fût-ce mime pour permettre au

CL vendeur de répondre à des objections éoentt

tuelles. »

. Ajoutons à cela que la deuxième division

parfait l'œuvre si ingénieusement ébauchée. EU»

a pour objet la formation personnelle du vendeur.

Œuvre indispensable, elle aussi, au succès

des entreprises: la foi et t'enthousiasme, en effet,

ne font pas seuls le bon prédicateur; il faut en

outre 1 éloquence de l'attitude et l'éloquenoe

du langage.

Cette partie de l'enseignement parait i

M. Bellom particulièrement importante pour

nos techiuiciens qui se destinent à une mission

commerciale: « L ingénieur, accoutumé aux solutions

tranchantes des problèmes techniques,

est peu familiarisé, dit-il, avec les DÉTOURS D'uni

DIPLOMATIE QUI s'iMPOSE AU VENDEUR COMME UNI

CONDITION DE SA RÉUSSITE. H

Ainsi, où le naïf pédagogue français aurait

vu l'occasion d'un perfectionnement considérable

des vendeurs dans te sens de la com-

Jiétence technique, nos pratiques Américains

et leur admirateur M. Bellom) ont vu la possibilité

d'un sabotage productif : ils ne craignent

pas de recourir au mensonge, qui est, en celte

occasion comme dans toutes les autres, le

propagateur de la foi, et ils osent enseigner

cette « diplomatie » de la vente, qui n'est autre

chose que l'art du mensonge lucratif.

Pour l'honorabilité de notre corporation, il

faut nous réjouir de n'avoir pas encore des

< écoles de vente » sur le modèle américain

C'est bien assez que par lès choix arbitraires

et les simplifications de notre enseignement

historique, par les suggestions de notre ensei-

5ne ment moral, par les affirmations téméraires

es définitions de.la patrie, nous nous préoccupions

« d'instituer des croyances », civiques,

morales et patriotiques. Cela, hélas ! suffit à

notre gloire.

LE SAPBUR.

Pédagogique

Je suis donc allé, ces jours derniers, visiter

une classe, et j'ai dû taire mon rapport.

Vous, savez,, ce n'est pas facile à faire, un

rapport D'abord parce que l'on peut se tromper,

ensuite parce que le maître sur le compte

de qui vous avez a vous prononcer peut se

trouver intimidé par la présence d'un étranger

ou écrasé par la majesté qui se dégage de la

redingote d'un inspecteur, enfin parce qu'il

est téméraire de juger son semblable.

Ma foi, je m'en suis tiré en ne jugeant point


318 REVUE DE' L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

L

D'ailleurs voici la chose :

v * *

Morale. M. M achin parle des jeux de hasard.

Il i dit d'exellentes . choses que je comprends

très bien parce que je ne suis pas un enfant,

mais que les petits auditeurs ne paraissent pas

comprendre. Il y a même des galopins qui

n'ont pas l'hypocrisie, de faire semblant

d'écouter : ils se chamaillent et se pincent un

peu au-dessous du dos. Je pense, que lésdits

galopins auraient écouté et compris si

M. Machin avait concrétisé... Il dédaigne les

exemples. Les enfants dédaignent les généralités.

On ne s'entend pas. Mais M. Machin

^>arle bien. Il-n'y a pas à dire, il parle bien.

Arithmétique. Voilà une bonne leçon. Si les

enfants n'ont rien dit à la leçon de morale,

écrasés qu'ils étaient par l'éloquence du m aître,

ils se reprennent..Le maître ne fait que montrer

la voie, et ils s'y engagent allègrement.

.C'est vivant, vivant. Les poussons de tout à

l'heure, très animés, ne songent plus à se

f

ùncer. L'ardoise à la main, ils notent, calcuent,

i questionnent, répondent . < :

Quel dommage que M. Machin n'ait pas

dirigé sa leçon de morale comme il dirige sa

leçon de calcul 1 N / . ni'J i ;

Récréation. Ah ! les scélérats t Pas moyen

de les mettre en rangs.- II. faudrait leur distribuer

quelques-unes des gifles paternelles

et maternelles dont on les gratifie abondamment

à la maison. Ils se sentent ici à l'abri de

ces aVerses. Il est fâcheux, que. la famille et

l'école ne s'entendent point en vue de l'unité

en matière de discipline. Les voilà dans la

cour. Quelle cour ! Un champ nouvellement

laboure, que des pluies récentes ont détrempé.

Un champ de boue. Prudemment je reste en

classe. Les écoliers rentrent avec de la crotte

jusqu'au dos. Il faudra que je voie M. le

maire. (Je l'ai vu. La boue ne lui faitpas peur.

Quand il allait à l'école*....) . : ; ,

conscience.... Et je trouve que ce n'est pas

ainsi qu'on doit faire l'apprdntiisage!dejyi vie.

Faute d'orthographe à dix ans ; faute de con-<

duite à vingt. Il n'est jamais trop tôt pour

apprendre à faire son métier d'honnête hbmme.

En résumé, il y a ici un maître qui ne se

ménage point.

ho'i-ùO

"' C'est un travailleur.

•••.)•»

J'ai constaté chef lui un effort pour parler

doucement, et cependant il crie ; il essaie

d'êtr.e aimable, et finit par se fâcher. 11

est partisan de la suppression des récompenses

et dès punitjons. Seulement il n'a pas

encore l'autorité qu'il faudrait avoir pour

mettre . ses, principes en application. Le

moindre bon point vaudrait cent paroles

arrières. .

... .

. Comme le veut la circulaire ministérielle,

j'ai remis copie de ce rapport à M. Machin,

qui ne s'en est pas montré trop chagrin. Dame !

il eût préféré aës éloges dithyrambiques. Mais

il a eu la loyauté de reconnaître que je n'ai

pas dit un mot qui ne fût l'expression de la

vérité. Il a reconnu qu'en illustrant sa leçon

de morale, de récits, il eût intéressé plus vivement

les enfants. Il s'est promis à lui-même

de descendre des nues 1

où il se complaisait

;

jusqu'àce jour,

n r

Il s'est promis aussi de faire entrer et sortir

lès entants avec plus d'ordre, en chantant

une marche. L'ordre, c'est.de. là discipline.

, Il a reconnu loyalement que l'on avait trop

bavardé pendant la leçon de lecture, et que

l'on n'avait pas assez lu. Mais il's'est caché

derrière les pédagogues qui • ne souffrent...

point qu'un mot passe inexpliqué. Comme

s'il était possible de les expliquer tous I A

mon avis, il convient d'en choisir une demidouzaine

et de ne s'en point rapporter 'au

hasard. Ce qui doit être bien compris, .par

exemple, c'est le sens général du morceau.

C'est ce qui l'est le moins. On ne peut pas

tout faire, me dit le maître. Il a raison. Mais

quand on ne peut pas tout faire, il faut au

Lecture. Les enfants, renées .autour, du

' bureau, remuent constamment. 1 ls se poussent,

moins s'attacher à faire ce qui importe le

se dissimulent les uns derrière les autres, se

plus. Or, dans un morceau, ce .qu'il faut

pincent à nouveau (c'est une manie). Ils ne

comprendre, avant tout, c'est, l'ensemble. Le

suivent guère; je les aimerais mieux assisoLa

mot n'est qu'un détail. Quand 'un enfant,

leçon est bien choisie. Le maître . donne' des

après une lecture, peut résumer le morceau,

explications et en provoque. Malheureusement

quand il en comprend la portée, quand il

ce sont toujours les mêmes qui répondent.

en admire la beauté, quand il a éprouvé une

Et quand la réponse est co mmencée, les autres

émotion,-qu'importe qu'il de puisse donner

donnent delà voix oua, oua, oua... Je n'entends

une définition exacte de tel mot ? Il y aura

plus rien que : oua, oua, oua... Mais M. Machin

"toujours des mots qu'on serait' incapable

a l'air satisfait. Pourquoi ne leserais-je point ?

dé définir avec précision et dont on saisit

Oua, oua, oua... j'en aipleinles oreilles. Mais

le sens par une sorte d'intuition parce que

le maître parle. Et à propos d'un mot, le, voila

. le mot n'est point -sole. On ne peut explilancé

dans des explications abondantes... Les

' quer Je ,mot, mais, on r traduit l'expression.

élèves se pincent. Moi, je ne tiens plu»' en

C'est bien quelque., chose.

place. On ne lit guère. Ou ce sont les élèves — Alors, me dit M. Machin, vous ne

qui parlent- : oua, oua, oua ; ou c'es11 e mettre. voulez pas qu'on explique tropJ' ,.

On devrait lire dans une leçon de lecture. . — Lé vifaïn môtî Te n'ai plir'vouloir. Je

Devoir écrit. . uy. . . . ;, .b


REVUE CORPORATIVE 31&

—que—cet honnête homme se trompe, par

excès de zèle, peut-être aussi pour avoir pris

trop à là lettre des conseils tombés de haut.

Je~lF lui dis: Cest^peut-être moi qui ah

tort. Vous réfléchirez. Ne prenez aucune

. décision aujourd'hui. Essayez. Tâtonnez.

Dans quelques jours, vous_fe_rez ce que vous

croirez utile. Vous ne suivrez pas le conseil

de l'Inspecteur. Vous agirez en pleine liberté,

selon 1 inspiration de vos lumières et de

votre conscience.

— Restent les devoirs pleins de fautes d'orthographe.

Je ne sais comment faire.

Mouvement Syndical

Les conséquences

de la grève des postiers

C'est une rude leçon' que viennent de donner

nos camarades postiers.

Pour les parlementaires, qui ne voulaient

rien connaître du syndicalisme administratif ;

pour le gouvernement autocratique, qui ne

parlait rien moins que d'incorporer les fonctionnaires

à l'Etat ; pour les instituteurs qui

ne voulaient pas croire à la profondeur du

mouvement d émancipation

des travailleurs

— Ni moi, rien vous conseiller. Je ne vous

demanderai certes pas de mettre de l'encre

rouge sur de l'encre noire. Les élèves 1

s'y habituent

fort bien—et-n'en font pas mieux.

C'est une question de probité. Vos élèves

sont vifs, intelligents. Mais ils manquent

d'attention. Quand ils feront leurs devoirs

honnêtement, consciencieusement, comme

un bon ouvrier fait son travail, ils ne feront

plus de fautes d'orthographe.

POPULO.

Universitaire

des administrations publiques, la grève du

prolétariat postai est une merveilleuse leçon

de choses.

Les faits sont connus. Nous n'y reviendrons

pas. Essayons cependant d'en dégager quelques

conséquences..

• ***

Le point de départ de la révolte des postiers

fut à la fois une question matérielle — l'avancement—

et une question morale — le respect,

par les chefs, de la personnalité du fonctionnaire.

Et c'est ce qui rendit cette grève si populaire.

Mais, par delà les raisons réelles du conflit,

la grève posa une série de problèmes que l'on

avait traités théoriquement dans les revues

et que l'énergie des grévistes vient de résoudre

pratiquement dans les faits. ' *

Avait-on assez discuté, dans ces dernières

années, sur le droit syndical des agents de

l'Etat ? Les hommes « forts » pensaient enfermer

l'action corporative des fonctionnaires

dans un cercle très restreint pour les maintenir

dans une étroite sujétion, vis-à-vis du pouvoir.

Hais les « bureaucrates en révolte »

étaient convaincus que leur encerclement ne

se ferait que dans la mesure où ils le voudraient.

?' X *W

M. Clemenceau, comme chef du gouvernement,

avait écrit aux instituteurs syndiqués :

« Un contrat public lie le fonctionnaire à la

« nation elle-même. Le rompre par une action

«simultanée et collective .est autre-chose

- < qu'une grève, c'est une entrave mise à l'éxer-

« cice de la souveraineté nationale dans le

« fonctionnement d'un ou plusieurs de ses

« organes. »

Les postiers ont répondu à H. Clemenceau.

Us ont refusé d'être incorporés à l'Etat. Us

n'ont pas craint de se dresser devant la soidisant

souveraineté nationale, quand ils ont

jugé que celle-ci s'était laissé tromper et devenait

oppressive. Et pendant que la Chambre

des députés, effarée devant la cohésion et la

discipline des agents des postes, déclarait ne

pas reconnaître Te droit de grève aux fonctionnaires,

le gouvernement était amené à entrer

.en relations avec les délégués grévistes.

" •

Qu'étaient ces délégués ?

Des ouvriers d* syndicat des P. T. T. (loi de

1884).des délégués du syndicat des sous-agents

(syndicat toléré), des mandataires de l'Association

générale (loi de 1901) ; parmi eux, il y

avait des révoqués, des fonctionnaires mis en

disponibilité par l'Administration, des agents

'condamnés à six jours de prisor pour crime

dé lèse-majesté vis-à-vis du sous-secrétaire

d'Etat.

Pauron, qui conduisait la délégation, eut soin

de décliner les qualités de. ses camarades. Et

le président du Conseil et le ministre des travaux

publics déclarèrent qu'ils n'en discuteraient

pas moins avec eux les conditions de

reprise du travail.

Ce fait est d'une importance capitale. C'est

la reconnaissance du nouveau régime qui

s'impose dans les rapports entre le gouvernement

et les agents des services publics.

On pourra ergoter et prétendre que le principe

d'autorité n'a pas été atteint, il n'en est

pas moins vrai que, par-dessus les chefs et souschefs,

les inspecteurs et les sous-inspecteurs,

par-dessus même le directeur du service, soussecrélairè

d'Etat, les employés des P. T. T. ont

discuté avec le gouvernement, directement et

sans souci de là hiérarchie administrative.

Ainsi donc le syndicalisme impose déjà de

nouvelles règles constitutionnelles A peine

née, l'organisation corporative des fonctionnaires

bat en brèche 1 autorité hiérarchique

jusqu'alors si 'solidement ancrée dans la vie

administrative.

Ce n'est plus l'obéissance servile du subordonné

vis-a-vis du chef qui réglera la marche

du service public ; il n'y aura plus d'autorité

supérieure dictant infailliblement des ordres

- indiscutables. Désormais il . faudra tenir

compte des observations des associations professionnelles,

entrer en composition avec celles-ci,

discuter point par point avant de conclure

- ,

Deux puissances, non pas fatalement opposées,

mais toujours face àface, se feront contre-


REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

poids dans l'élaboration des règles qui faciliteront

la gestion des services publics qu'elles

assurent à des degrés divers.

Les postiers sont sortis victorieux de la

lutte.

Us ont obtenu satisfaction sur leurs revendications

immédiates.

Et les promesses faites ne peuvent être éludées.

Pourquoi des hommes autoritaires comme

M. Clemenceau et H. Barthou ont-ils abdiqué

si rapidement, après s'être déclarés brutalement

intransigeants « jusqu'au bout »?

Cela tient d'abord à l'admirable discipline

des postiers.'Ni la prison, ni les menaces de

révocation, ni le décret de dessaisissement et

d'exception autorisant le gouvernement à user

du droit régalien de révocation collective, ni

lès mises en demeure de réintégration dans

les « vingt-quatre heures sous peine d'application

du Code pénal », rien ne fit pour entamer

là* cohésion vraiment remarquable de ce

prolétariat administratif. .

Les sabres de papier et les menaces furent

d'un effet nul devant la force des trois groupements

corporatifs engagés dans la lutte.

Mais le succès des grévistes a d'autres

causes.

La grève éclata le 14 mars, dans -

l'aprèsmidi.

Le lundi 15, dans la mâtinée, Pataud, secrétaire

des électriciens, faisait demander une

entrevue au Comité de grève. L'après-midi, la

rencontre se ût. Pataud offrit le concours de

son syndicat pour le soir même, si cela était

nécessaire. Il fit entrevoir que ce groupement

si discipliné serait suivi de cinq autres corporations

qui ne demandaient pas mieux que

d'appuyer le mouvement postier et dont l'entrée

en ligne ferait sûrement capituler le gouvernement.

Le Comité de grève remercia de l'offre faite si

spontanément. Il décida d'agir encore par ses

propres forces -, mais, en cas de représailles

gouvernementales, il Ût savoir qu'il ne repousserait

pas le concours de la classe ouvrière

organisée.

Or, le gouvernement n'ignorait pas la situation.

M. Clemenceau ne s'en cacha pas lorsqu'il

déelara & la délégation des grévistes qu'il

connaissait « toute la profondeur du mouvement

». Et l'on peut être certain de ne pas se

tromper en affirmant que cette menace d'intervention

des grands syndicats ouvriers fut

pour' beaucoup dans l'abdication des pouvoirs

publics.

La paperasserie contre la

Les instituteurs qui rétléchiront sur les derniers

événements, comprendront-ils enfin

l'efficacité de l'action syndicale ?

S'organiser dans la corporation devient une

nécessité évidente et pressante. Là encore les

postiers nous donneront une leçon. Si les

nécessités de l'actualité n'étaient pas si urgentes,

nous aurions donné ici quelques détails

sur cette organisation ; nos lecteurs auraient

pu voir comme nous sommes inférieurs, et

ils auraient mieux compris encore la force

du mouvement postier.

Mais, en, plus de cette organisation qui nous

manque, un autre danger nous guette : c'est

l'isolement corporatif.

Il faut, de plus en plus, que nous entrions

en relation avec les autres associations de

fonctionnaires.

Rien n'était plus navrant que de voir des

groupements voisins : tels les contributions

indirectes, les employés des ministères, les rédacteurs

de la préfecture de la Seine, apporter

leur contribution pécuniaire, aux camarades

en lutte pour des droits communs à tous les

fonctionnaires, alors : que les groupements

d'instituteurs, par suite de leur mauvaise organisation,

restaient muets. Sans doute, le

Comité reçut bien des subventions de Paris-,

comme celles des Normaliens de la Seine qui

firent un premier versement de cent francs,

comme d'autres de province, individuelles ou

collectives ; mais l'effet moral fut insuffisant,

et nous dûmes expliquer aux camarades

postiers la raison de cette abstention qu'il

ne faudrait pas prendre pour de l'indifférence.

N'oublions pas que le mouvement dont nous

parlons en ce moment fut possible parce que

derrière les associations postales, il y avait

l'appui des grands syndicats ouvriers redoutés

et redoutables ; il y avait aussi le concours

moral et effectif d'une masse de fonctionnaires.

Quand une catégorie d'agents de l'Etat aura

une revendication à formuler, une circulaire

à faire retirer, un décret à faire rapporter,

elle y arrivera si en sent qu'une force d'association

puissante est toute prête à s'exercer ;

et cette force, nous la trouverons dans la

confédération des fonctionnaires et, au besoin,

dans l'ensemble des syndicats ouvriers.

Plus dè séparatisme.

L'union de tous les agents de l'Etat devient

une réalité redoutable.

C'est le moment, pour les instituteurs,

d'élargir leur action corporative et de briser

le cadre étroit où veulent les enfermer des

collègues égoïstes ou timorés et les pouvoirs

publics effrayés. > EMILB G LA Y. •'

SOm DE CLOCHES

fonction.

Les inspecteurs primaires se plaignent. Ils ont

raison.

Us n'inspectent pas ou n'inspectent qu'à la hâte.

Les paperasses s'amoncellent sur leur bureau.

La paperasserie les condamne au hard-labeur.

Et ils n'ont plus le temps de remplir leurs fonctions.

Auront-ils des jours meilleurs ?

Ce ne sont pas les auxiliaires qui leur manqueront

• •

M. le ministre de l'instruction publique, leur

père et le nôtre, leur en a trouvé de bien précieux.

Bêle assigné par le ministre au délégué

cantonal.

Du Temps, 11 mars 1949 :

* A la suite des démarches faites par te bureau 4e

l'Uaion ratio aile des délégués canionaui, que préside

M. Ferdinand Dreyfus, sécateur de Seineet-Oise, M. Doumergue,

ministre de l'iaxtructioD publique, s été amené


REVUE

CORPORATIVE

h préciser aux préfets, dans une circulaire, le rôle du

délégué cantonal.

« Ce rôle est ainsi défini :

« Représentant des familles, le délégué cantonal

a pour premier devoir de surveiller les écoles confiées

à sa vigilance. Pcr un contrôle discret, qui ne

diminue en rien l'autorité morale du mattre, usassurera

que l'école est bien tenue, que l'enseignement

DONNÉ AUX. KNKANTS LKl-ll EVT PROFITABLE // Veillera

en particulier au bon entretien des locaux et à la

stricte observation des règles de l'hygiène. Il ne

perdra pas de vu* que sa surveillance s'étend aux

écoles privées dans les limites tracées par la loi. A

la suite de ses visites, il aura soin de communiquer,

à l'inspecteur primaire tous lei renseignemenlsutiles

qu'il aura pu recueillir. Il mettra également au

courant de ses inspections le Conseil départemental

dont il lient ses pouvoirs. Il ne manquera pas d'entrer

en relations, chaque fois qu'il le jugera utile,

avec les autorités 'locales, pour leur faire connaître

les besoins de renseignement primaire, et

pour obtenir qu'elles s'efforcent d'y donner satisfaction.

« La ne se borne pas la mission du délégué eantonal.

Après le contrôle du fonctionnement des semées scolaires,

il doit attirer et gagner a l'école les sympathies et la

confiance des familles, assurer la régularité de la fréquentation

scolaire, éclairer les pères de famille ignorants

do leur devoir, stimuler le zèle des insouciants, venir en

aide aux indigentsen se faisant leur avocat auprès de la

caisse des écoles.

• En ce qui concerne tes œuvres post-scolaires, le

délégué doit seconder l'effort du personnel enseignant et

des autorités scolaires pour la création d'associations

d'anciens élèves, de patronages, de sociétés d'enseignement,

de gymnastique, de tir, pour l'organisation de

cours d'adultes et de conférences populaires.

« Il convient de faire appel pour remplir cette

mission, c*Jt en terminant la circulaire, non seulement

à toutes les personnes qui par leur profession

ou leur compétence sont portées plus particulièrement

à s'occuper des choses de renseignement,

mais à tous les citoyens de bonne volonté qui auront

donné des preuves de leur dévouement à l'école

laïque et aux œuvres qui rayonnent autour d'elle.

Il importe de faire une large place dans les délégations

cantonales aux femmes, dont la collaboration

est. indispensable, chaque fois qu'il s'agit

d'assurer le bien-être physique et moral de l'enfant

et de pourvoir à l'éducation de la jeune fille,.

"c Dans un cirtain nombre de ' départements, la

surveillance des écoles maternelles et des écoles de

filles a été confiée aux femmes faisant partie de la

délégation cantonale. Plus aptes que les hommes à

connatlre et à comprendre les intérêts physiques,

intellectuels et moraux de la première enfance, les

déléguées cantonales sont d'excellentes conseillères

pour les maîtresses de nos écoles maternelles. Dans

nos écoles de filles elles apportent un précieux concours

à l'organisation de patronages, d'œuvres du

trousseau, de vestiaires.

c M. Doumergae souhaite qu'une initiative aussi heureuse

soit, en ce qui concerne les femmes, suivie chaque

jour davantage et partout : il n'y anra certainement

qu'à s'en féliciter. >

Trop de bnlletiag.

Ainsi le délégué eantonal rédigera, lui aussi, des

bulletins d'inspection, il les rédigera même en

double exemplaire : un pour l'inspecteur, un pour

le Conseil départemental.

Hais une circulaire ministérielle fait à l'inspecteur

primaire une obligation do communiquer les

siens aux intéressés Leur communiquera-t-il ceux

du délégué cantonal î Les ajoutera-t-il à leur

dossier ?

Et si les rapports du délégué cantonal restent

secrets, qui ne voit là une source d'abns nombreux

et intolérables T

Qu'on ne nous objecte pas que l'institutrice ou

l'instituteur pourront toujours être renseignés par

leurs représentants au Conseil départemental.

Même si ces représentants étaient des machines

à copier, ils ne suturaient point à la tache.

D'ailleurs, qui nous garantira que les rapports

du délégué cantonal à I inspecteur primaire et au

Conseil départemental sont pareils ?

Circulaire à rapporter ?

M. Ferdinand Dreyfus, qui l'a obtenue, la redemanderait.

Et M. Doumtrgue, homme politique,

songe d'abord à satisfaire ses coreligionnaires

politiques.

De la lei aux circulaires.

La loi du 30 octobre 1886 sur l'instruction primaire

et le décret du 18 janvier 1881 qui la suivit

ne prêtaient pourtant à aucun équivoque.

Loi du 30 octobre 1886, litre i, chapitre 2, art. 9.

L'inspection des établissements d'instruction

primaire publics ou privés est exercée : -

i» Par les inspecteurs généraux de l'instruction.

4° Par les membres du C. D. désignés à cet effet,

conformément à l'art. 50. ,

5* Pat les maires et les délégués cantonaux, *

Décret du 18 janvier 1887, section l,art. 140 :

« L'inspection des autorités préposées à la surveillance

des écoles, en vertu des paragraphes 4

et 5 de l'article 9 de la loi du 30 octobre 1886,

portera, dans les écoles publiques, sur l'état des

locaux et du matériel, sur l'hygiène et sur la tenue

des élèves.

• ELLE NE POUBRA JAMAIS PORTER SUR L'ENSEIGNE­

MENT. *

En 1881, l'inspection du délégué cfcntonal ne

pouvait pas porfer sur l'enseignement. %.

En 1909, par un contrôle discret, le délégué cantonal

s'assurera que l'enseignement donné aux

élèves est profitable.

Armez-vous de la loi, du décret qui a force de

loi, et empêchez le délégué cantonal de faire porter

son inspection sur l'enseignement.

Vous Serez blâmé par vos chefs hiérarchiques.

Respect aux lois, et SURTOUT aux circulaires qui

contredisent les lois.

Un billet de Jnnlns.

L'Echo de Paris publie chaque matin, sous la

rubrique le Billet de Junius, un jugement bref sur

des événements récents.

L'auteur de ces billets défend l'autorité et l'ordre

traditionnels II ne comprend et n'admet l'ordre

que par un retour aux anciennes disciplines

Parfois cependant, devant l'écroulement de ses

espérances, triste et résigné, refoulant ses regrets,

il analyse les laits sans chercher à en dévier le

cours.

Nos lecteurs méditeront le billet qu'il consacre

à la grève des postiers :

'Autant qu'on peut en juger par les comptes rendus du

meeting de lundi soir, les agents se plaignent surtout de

deux choses : du favoritisme, qui lèse leurs droits a

l'avancement, et dn système d'inquisition, qui les opprime.

Leur avocat a raconté «u tribunal et répété au meeting

des histoires scandaleuses, celle, entre autres, d'une

receveuse des postes des Côies-dn-Nord, dont le préfet

exigeait la révocation à la requête d'un conseiller général,

parce qu'elle va i la messe et que son fil» chante

au lutrin.

Depuis dix ans et plus, ce système est appliqué par

toutes, les administrations a une foule de citoyens, entachés

de • cléricalisme ». Qui peut dire le nombre des

braves gens dont la carrière fat ainsi brisée et la famille

réduite à la misère ?

Le monde des affaires et celui des plaisirs sont demeurés

indifférents k celte persécution : ils n'eu souffrent

pas. Cette feis, Ils sont touchés dajaPleure intérêts

les plus directs et leurs besoins les plus immédiats. Ils

s'apercevront peut-être, à la fin, que ee système est

odieux.

Mais ce n'est pas seulement 1a corruption générale de


322 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

l'administration supérieure qui se découvre dans cette

grève, ot qui en annonce l'irrémédiable désorganisation.

Ce qui s'écroule, eu réalité, c'est l'Etat bureaucsatique,

souverain maître des citoyens, de leur vie matérielle

et de leur liberté morale. Le mouvement syndical

porte en lui la transformation de tonte notre organisation

sociale, politique et administrative. Il la précipite en

entraînant, .comme il était inévitable, les agents de l'Etat.

Le gouvernement aurait pu, peut-être, la retarder en

réglant professionnellement le. statut des fonctionnaires,

pour les affranchir de l'arbitraire. Il ne l'a pas

fait parce qu'il vit de cet arbitraire. C'est pourquoi il

est acculé, pour comprimer la révolte, à la résistance

où à la capitulation. Quoi qu'il fasse, l'événement est

pins fort que lui.

S'il y a quelqu'un qui ose parler a M. Clemenceau

avec la même liberté que le duc de Liancourt parlait a

Louis XVI, il pourrait lui dire .: « Ce n'est pas une rév

olte, c'est une révolution ».

(Jutiiïisi Écho de Paris, 17 mars.)

Le droit de grève.

Quand la campagne syndicale battait son plein ;

quand, partisans et adversaires du syndicat,/échangeaient

leurs arguments, de solennels idiots nous

accusaient de préparer la grève.

Droit syndical : droit à In grève.

Ils n'en sortaient pas.

On le voit aujourd'hui.

. C'est une association on ne peut plus 1901, modérée

dans ses revendications, courtoise dans la

manière de les présenter, qui, pour défendre la

dignité de ses membres, arrête un grand service

public.

Trois compétences.

H. Doumergue, Grand-Maitre de l'Université,

ANCIEN JDC6 DE PAIX.

H. Simyan, Grand-Maltre des Postes, Télégraphes,

Téléphones, ANCIEN MÉDECIN ALIÈNISTE. ,

M. Milliès-Lacroix, Grand-Maltre des Colonies,

MARCHAND DE NOUVEAUTÉS.

' L'incompétence est un titre à la direction.

Le CAMLLONNEUH.

Le Mouvement Pédagogique

L'Instituteur rural

De notre camarade, M. T. Laurin :

L'idéal pour un {instituteur rural est qu'il soit

fils de paysan et qu'il sache rester paysan.

comporte psi un apprentissage proprement dit,

une adaptation technique systématique, mais une

initiation qui commence le jour même où l'enfant

prend contact avec la vie matérielle et qui se fortifie

de toutes les traditions innées ouqui pénètreat

toute l'existence paysanne- L'éducation scolaire

contredit toute cette éducation naturelle, l'entrave,

la stérilise, sans pouvoir la remplacer ou rien y

ajouter. Il est possible d'entrevoir, au contraire,

une adaptation de la vieJ scolaire a la vie pratique

si profondément ancrée,quoique confusément dans

tout l'être.

... J'ai connu, pour ma part, de ces Instituteurs

qui n'étaient pas autre chose, en réalité, que des

paysans instruits. Ils apportaient tous leurs soins,

plus encore en dehors de l'école qu'àl'école même,

à exercer sur là production une salutaire influence.

Avant les programmes, avant les prescriptions

officielles, ils savaient se rendre utiles directement

dans les communes rurales où ils exerçaient. Horticulteurs,

arboriculteurs, viticulteurs compétents,

ils sont parvenus, par la force de l'exemple, à donner

à des populations qui y étaient inaptes le goût

de la culture maraîchère horticole, vi tic oie. Ils savaient

s'adapter au milieu où ils étaient, le comprendre,

en deviner tous les Besoins:

(Eèote r*Wf», n» 6, 27 février 1909.)

Le même numéro de l'Ecole rénovée .publie

la dernière des trois Lettres à un instituteur rural

qui veut être socialiste, lettre que Charles

Guieysse ût paraître jadis dans Pages libres..

Nos camarades de la Revue, qui ne sont point

des demi-bourgeois ou des fonctionnaires

pédants et administratifs, nous sauront gré

d'en reproduire ce large extrait :

Au point de vue socialiste. Monsieur l'instituteur

rural, votre rôle me parait tenir tout entier

dans oette formule : aider les paysans qui vous

entourent à prendre conscience de leur situation

sociale. C'est ainsi seulement qu'ils s'émanciperont,

qu'ils se libéreront de tontes, les tutelles qui pèsent

sur eux, et non point éh leur prêchant toutes

les inventions des journalistes et des docteurs politiques.

Cela vous parait très simple? C'est, au contraire,

extrêmement difficile pour vous, aujourd'hui ; cela

demande de votre part un très grand travail personnel.

Donner conscience aux paysans de leur situation

sociale afin qu eux-mêmes s efforcent de la changer,

cela ne consiste pas à leur parler de l'agriculture

en général et à recommander l'emploi des

engrais chimiques, des machines agricoles et de

formation des'syndicats.'Cela consiste plutôt à

leur faire comprendre -le mécanisme de la production

agricole auquel ils se soumettent par simple

tradition, a leur faire examiner et critiquer tous

les actes journaliers qu'ils accomplissent par habitude.

',

Votre rôle, comme fonctionnaire gouvernemental,

consiste à avoir des idées pour les paysans

qui vous entourent. Votre rôle, comme instituteur

— et vraiment, dois-je ajouter socialiste ? — consiste

a les amener à avoir des idées. Ce n'est pas

la même chose.

Laissons dé coté tout ce que vous pouvez faire

en dehors de votre classe. L essentiel, c'est ce qui

se passe dans la classe. L'enseignement que vous

y donnez commande d'ailleurs l'éducation postscolaire

; et il influe beaucoup sur votre action

générale hors de l'école.

De quoi parlez-vous à vos élèves ? D'un tas de

choses qui se passent et se sont passées hors de

la commune ; vous enseignez l'histoire de France

en insistant surtout sur le» périodes lointaines ;

vous enseignez la géographie delà terre ; vous .enseignez

la morale selon les règles formulées par

une commission siégeant au ministère de l'Instruction

publique. Et quand vous traites de questions

intéressant spécialement la commune, ee n'est que

pour illustrer votre instruction générale ; ai vous

parlez d'événements historiques dont le souvenir

subsiste, ce sera pour donner des exemples, simplement

; quand vous parlez du département et de

l'arrondissement, c'est pour étudier un cas particulier

du. département et de l'arrondissement ;

lorsque vous faites de l'enseignement moral pratique,

c'est pour montrer des applications journalières

des principes- Le plus souvent, vous ne parles

que de généralités dont l'enfant ne comprend*

pas la valeur réelle ; quand vous parles de questions

réelles, TOUS avez hâte de las rattacher aux


REVUE CORPORATIVE

323

généralités abstraites. enseignées antérieurement.

C'est l'inverse qu'il faut-faire. Vous commencez,

je sais, à enseigner la moraleparla méthode logique

; il faudrait tout enseigner par la même méthode,

en allant du particulier au général, de la

réalité concrète à l'idée abstraite. Le premier enseignement

géographique doit se donner en

dénombrant intelligemment lescommunes environnantes

et les ruisseaux. Le premier enseignement

historique doit se donner en racontant l'histoire

de la ' commune depuis cent cinquante ans au

plus.

< Vous enseignez l'histoire naturelle. 8uis-je certain

que vous connaisses tous les oiseaux qui

peuplent les bois environnants et les diverses

espèces animales qui peuplent les basses-cours ?

LMnformation

L'Administration

Lolre-|nférieure

La nécropole de Savenay

Le Cercle pédagogique de la Loire-Inférieure

lutte désespérément — et seul, hélas I — contre

la mesure néfaste qui est sur le point de s'accomlir

: le maintien & Savenay de l'école normale

S'instituteurs de la Loire-Inférieure, les locaux

actuels devant être aménagés. Joignons notre protestation

à celle de nos vaillants camarades de la

Loire-Inférieure, et, avec eux, signalons :

« 1° Le gaspillage de santé à Savenay ; la tuberculose

évoluant quelquefois lentement ; l'extraordinaire

et insidieuse accalmie actuelle réservant

bien des surprises et bien des larmes ;

e 2* Le gaspillage d'argent imposé aux contribuables

: plus d'un million jeté inutilement etv pâture

à l'influence politique de quelques marchands

de vin (emprunt dépsjlèmentaLde 600 mille francs,

subvention de l'Etat de 200 mille francs, installation

d'un service d'eau officiellement déclarée suspecte

(1) ; dépenses imprévues); :

« 3* L'amoindrissement de la culture mentale

et professionnelle des instituteurs de la Loire-Inférieure,

à peu près seuls dans leur cas, de tous les

étudiants français. »

Et il y a, à Nantes, de magnifiques immeubles

devenus vacants par suite de l'application de la

loi du 9 décembre 1905, admirablement approprié»

à cette destination et qu'on pourrait avoir presque

pçur rien.

Si le «caudale dénoncé par le Cercle pédagogique

de la Lolre-Inrérlepre est consommé,

si l'Administration se montre impuissante

k l'empêcher et à défendre lès Intérêts supérieurs

dont elle a la garde, c'est une marqua

Irrémédiable de sa déchéance.

Creuse

Visites indiscrètes des Normaliens

Les adjoints de Guéret, à l'unanimité, protestent

contre les visites dans leurs classes des Normaliens

qui', calepin et crayon à la main, notent, pour la

critiquer ensuite, la façon de faire des maîtres.

Les adjoints de Guéret — et peut-être ceux d'ailleurs,

— n'entendent pas être inspectés et jugés par

les élèves-maitrés.

(1) Le Conseil départemental d'hygiène estime que l'eau

destinée a l'Ecole normale est souillée de matières organiques

et doit être considérée comme suspecte : la source

qui la fournit est au bas d'un coteau qni porte un hôpital,

an champ de foire et un cimetière.

Le meilleur enseignement do l'évolution des espèces

ne consisterait-il pas à parler intelligemment

des races de bœufs, de cochons, dé moutons, de

canards et dé poules? Je pense que vous avez

quelques connaissances sur les terrains jurassiques

ou permo-carbonifêres ; mais sauriez-vous aire

aux enfants comment le coteau voisin s'est modelé,

et parler de l'action des eaux de pluie sur les

couches perméables et imperméables, dures et

tendres, disposées de telle et telle manière ? Je

n'en suis pas convaincu... »

Cn. GriF.vssE.

Gageons qu'il se trouvera des universitaires

pour s'écrier : « Quel réactionnaire que ce

M. Guieysse ! L. ROUSSEL.

Le Chantier J

de la Solidarité

Ligue des Instituteurs et Institutrices

chargés de famille

[Statuts

ART. 1 er . — Une Association est fondée, conformément

a la loi du 1« juillet 1901, entre les membres

de l'Enseignement primaire sons le titre de

J « Ligue des Instituteurs et des Institutrices chargés

' • de famille ». Son siège social est au domicile du

Président.

ART.,2. — La Ligue a pour but d'assurer un

appui matériel et moral aux familles nombreuses

dont les chefs appartiennent à l'enseignement

primaire.

ART. 3. — La Ligue comprend des membres participants,

des membres honoraires et des membres

d'honneur.

Abt. 4. — Peuvent être membres participants

les Instituteurs et les Institutrices ayant quatre

enfants et au-dessus. Aucune cotisation ne leur

est demandée.

ART. 5. — Peuvent être membres honoraires :

1* Les membres de l'enseignement primaire qui

s'engagent à verser une cotisation minimum de

1 franc par an.

2° Les Associations corporatives de l'enseignement

primaire qui verseront une cotisation minimum

de 10 francs par an.

ART. 6. — Les membres d'honneur sont le» personnes

ayant rendu des services exceptionnels à la

Ligue et â ses adhérenËfegt»

ART. 1. — Le fondÇBPHIr «ous la dénomination

de Cois*» de famille se compose : • >

v 1° Des cotisations des membres honoraires ;

2° Des dons et legs faits à l'Association ;

3» Des allocations de l'Etat, des départements et

des Associations de l'Enseignement

ART. 8.— La Caisse de Famille, après prélèvement

des frais d'administration, servira a venir

en aide eB membres participants et i leurs familles

dans les circonstances difficiles où ils se trouveront.

ART. 9. — Les membres participants et honoraires

de chaque département font choix, par tin

vote commun, de deux Délégués Départementaux

élus pour deux ans, et pris, l'an parmi les membres

participants, l'autre parmi les membres honoraires.

Les Délégués Départementaux sont chargés de

l'action locale de la Ligne dans le département ;

ils oat mission d'intervenir, quand il y a lien,

auprès des autorités et des Conseils du département.

ART. 10. — Le Bureau de la Ligue comprend :

un Président, deux Vice-Présidents, un Secrétaire

Général, deux Secrétaires Adjoints et un Trésorier,

élns pour deux ans par les Délégués Départementaux.


324 REVUE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

L'idminlstfallon

. Ils ne veulent pas que leur réputation soit à la

merci d'apprentis quelquefois présomptueux et,

en tout cas, inaptes à les apprécier.

Et ils demandent, par l'intermédiaire de l'Amicale,

U modification des instructions ministériels qui

ont institué les visites d'élèves-maltres.

La Fédération est saisie de la question, qui,

nous le répétons, bien que soulevée dans la

Creuse, n'est pas spéciale & ce département.

Meurthe-et-Moselle

. L'Assiette au Beurre

0 ;

Le Conseil départemental de la Meurthe-et-

Moselle était saisi des propositions de l'Inspecteur

d'Académie relatives aux promotions au

choix. - —-r -

Le camarade Lombard, délégué des instituteurs,

crut devoir faire remarquer qu un certain nombre

des candidats de l'Administration avaient été déjà

appelés à bénéficier de deux ou plusieurs promotion»

au choix successives ; que d'autres .avaient

eu, dans le courant de l'année, un avancement

de poste ; d'autres enfin, une récompense honorifique.

c II ne faudrait pas, fit judicieusement observer

« Lombard, que ce soit toujours les mêmes qui

t reçoivent et les changements avantageux, et

• les promotions au choix, et les récompenses

« honorifiques.

• Le nombre des maîtres de valeur serait fort

« restreint, et ce ne serait pas flatteur pour les

« autres. » , . .

La réponse à ces pratiques contraires à-

l'équité, qui s'accomplissent ailleurs qu'en

Meurthe-et-Moselle, est la publication an

Bulletin de l'Amicale de ceux à qui las chefs

réservent « l'Assiette an Beurre ».

Ligue des Instituteurs et des Instltu-

. trlces chargés de famille.

{Suite)

Un Vice-Président et un Secrétaire Adjoint sont

choisis parmi les membres honoraires.

ART. 11. — Toutes les fonctions de laLigue sont

gratuites.

ART. 12.— Une Assemblée générale des Délégués

Départementaux aura lieu tous les deux ans, au

lieu et à l'époque désignés par son Bureau.. Cette

Assemblée entendra lecture du compte rendu moral

et financier de l'Œuvre, délibérera sur toutes

questions s'y rapportant, et procédera au renouvellement

de son Bureau. Ses décisions seront prises

à la majorité des membres présents et représentés.

ART. 13. — La Ligue ne pourra être dissoute

tant qu'elle comprendra au moins cent membres.

En cas de dissolution votée par une Assemblée

énérale, l'avoir sera remis à une œuvre de soliarité

concernant le personnel de l'enseignement

primaire.

' BUREAU PROVISOIRE

. Président : H. MUHGIBR, à-la Courneuve (Seine).

Vice-Président : M m « C. ALBERT, institutrice i

Saint- Robert (Corrèze).

Secrétaire : Y VON, instituteur au Blanc-Mesnil

(Seine-et-Oise).

Trésorier : LADDRÉ, directeur d'Ecole à Saint-

Cloud (Seine-et-Oise).

J'adresse tous mes remerciements aux camarades

qui ont bien voulu me donner leur avis,

dont j'ai tenu compte pour la rédaction définitive

des Statuts et en particulier à l'ami Rousseau, CD.

du Morbihan.

La Direction de la Revue a bien voulu se charger,

à titre gracieux, de l'impression* de nos Statuts.

Les Délégués Départementaux sont priés de me

faire connaître le nombre d'exemplaires qui leur

est nécessaire, pour les adhérents et pour la propagande.

Dans le prochain numéro je donnerai des explications

complémentaires sur l'aetion de la Ligue.

. H. MURGIER.

Le Sanatorium

La situation du sanatorium de Saiate-Feyre,

& sans être aussi bonne que nous le désirerions,

s'améliore d'année en année..

L'effectif dés - pensionnaires pendant les quatre

derniers mois (novembre et décembre 1909, janvier

et février 1909) a été de 63 à 6* et le prix de revient

de la journée est descendu au-dessous de six

, francs.

Pour l'exercice 1908 les dépenses totales se

sont élevées à 121.236 francs; mais elles n'ont

pu être couvertes que grâce & une subvention

de 28.100 francs prise dans la caisse de

{'Union. En 1907, cette caisse avait dû fournir

45.000 francs. Il y a donc une amélioration très

sensible, ce qui est fort heureux, car {'Union ne

peut guère compter actuellement, comme recettes

annuelles ordinaires, que sur une vingtaine de

mille francs.

Voici quelques autres chiffres fort intéressants,

qui montrent que l'horizon s'éclaircit, et que

1 avenir peut être envisagé avec moins d'anxiété.

Eu 1908, la moyenne des présences a été de 06 au

lieu de 27 en 1907 ; par suite, le prix de revient de

la journée est tombé à 5 fr. 885, alors qu'il avait

été de 9 fr. 10 en 1907.

Si tous ceux qui peuvent retirer le meilleur

profit d'un séjour à Sainte-Feyre fermaient l'oreille

aux conseils intéressés de certains médecins, si les

sociétés départementales qui n'ont, pas adhéré à

l'Union nationale comprenaient que leur devoir

et leur intérêt est de venir grossir un groupement

de Sainte-Feyre

qui a fourni une telle preuve de sa force et de sa

vitalité, dès cette année l'établissement du puy de

. Gaudy sortirait de l'ère des difficultés,.et le conseil

d'administration n'aurait plus à se préoccuper que

des améliorations à réaliser.

Plein de confiance dans l'avenir, ce conseil vient

dé décider la construction d'une petite ferme qui

permettra une meilleure utilisation du domaine

qui entoure le sanatorium ; une porcherie utilisant

les restes préalablement stérihsés fournira des

bénéfices appréciables. Un poulailler rationnellement

exploité permettra de varier agréablement

à des conditions avantageuses le menu journalier ;

les transports seront effectués à meilleur compte.

Bien que fort 'modeste, la construction nouvelle

comprendra quelques chambres pour les visiteurs

qui sont actuellement logés dans dès chambres de

pensionnaires, et une nursery oû des soins intelligents

seront donnés aux jeunes bébés dont les

mamans ont besoin d un séjour au sanatorium.

Le Conseil d'administration du sanatorium

espère en un nouvel et énergique effort du personnel

enseignant primaire pour assurer définitivement

l'existence et la prospérité d'un étabissèment

qui fait honneur à son initiative et i son

esprit de solidarité. II faut que dans tous les départements

des collègues convaincus profitent des

prochaines assemblées des sociétés de secours

mutuels pour proposer l'adhésion de ces sociétés

là oû elle n'est pas un fait accompli.

I. CAMBIER.

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