MANUEL GÉNÉRAL - Institut français de l'éducation
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S8' Année.— S* Série. — Tome XXVII. N° 2 4 13 Juin 189t
MANUEL GÉNÉRAL
DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE
JOURNAL HEBDOMADAIRE
DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES
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supérieur, enseignement complémentaire; un numéro d«
16 pages par quinzaine; un an, 5 francs.
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pour un an. — On ne reçoit pas d'abonnement pour le supplémént seul.
SOMMAIRE
Partie générale.
ACTES OFFICIELS RELATIFS A L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE : Décret assimilant les écoles nationales d'enseignement primaire
supérieur et professionnel aux lycées nationaux, en ce qui concerne la procédure à suivre pour le recouvrement
de toutes les créances qui leur appartiennent. — Circulaire relative à l'applicatiou des arrêtés du 16 mai 1891.
— Personnel : nominations. — Titres honorifiques. — Distinctions honorifiques. — Avis administratifs.
QUESTIONS ADHINISTUATIVES ; De l'avancement dans le personnel de l'enseignement primaire, suite et fin (R. PINSET).
PÉDAGOGIE; De l'enseignement du vocabùlaire (J. DCSSOUCIIET).
taÉTÉs : La session extraordinaire du Conseil supérieur de l'instruction publique (P. K.). — Revue des Bulletins
départementaux de l'enseignement primaire.
NÉCBOLOGIE — M. Emile Templier (G. VAPEiiEAn).
CORRESPONDANCE ; Questions scolaires (E. B.). — Questions diverses (11.). — Questions de jurisprudence usuelle (P.-S.-L.).
AIMÎOSCES ET AVIS DIVERS.,
Partie scolaire.
SEMAINE SCOLAIRE, année Directions et exercices, d'après les programmes officiels du 27 juillet 1882,
pour les trois cours, élémentaire, moyen et supérieur, de l'école primaire. — Langue française (C. R., J. M.). —
Calcul, système métrique et géométrie (L. T.). — lilorale{k. G.). — Histoire {G. C.UIBÉ). — Leçons de'choses (R. G .).
— Travaux manuels (Mme GIROO.^C),
ACTES OFFICIELS
RELATIFS A L'EN^SEIGNEMENT PRIMAIRE
DECRET assimilant les écoles nationales d'enseignement
primaire supérieur et professionnel aux lycées nationaux,
en ce gui concey-ne la procédure à suivre -pour
le recouvrement de toutes les créances qui leur appartiennent
(l'"'juin).
Le président de la République française.
Sur le rapport du ministre de l'instruction publique et
des beaux-arts, du ministre de la justice et du ministre
(les finances; •
Vu les lois du 11 décembre 1880, du 50 octobre [1880 '
et du 19 juillet 1889 ;
Vu les décrets du 17 mars 1888 et du 29 mars 1800,
Décrète:
Art. 1". Les écoles nationales 4'enseignement primaire
supérieur et professionnel sont assimilées aux lycées
nationaux en ce qui concerne la procédure à suivre pour
le recouvrement de toutes les créances qui leur appartiennent.
Art. 2. Le ministre de l'instruction publique et des
beaux-arts, le ministre de la justice et le ministre des
finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l'exécution du présent décret, qui sera inséré au Bulletin
des lois et au Journal officiel.
CARNOT.
Par le président de la République :
Le ministre de l'instruction publigue
et des bemix-arts,
Léon BociiGÉois.
Le garde des sceaux, ministre
de la just ice et des cultes,
A. FAILIÈKES Le ministre des finances,
RODVIER.
. : MANUEL G ÉNÉRAL D E .L;'IN«TRUG,TIL0N P.RIJIA-IRE-..
CIRCULAIRE relative à l'application des arrêlês du
16 ?«ai. 1891' (3 juin)-
(5° classe) à Orthez, en remplacement de M. Dilhac, qui
a reçu uiifi autre destination.
Monsieur le préfet, j'ai llionnetir dè vous 'rijoint
ampliation det deiii.arrêtés en datQ>.da 16 mai courant'.
. . . . .
Le premier supprime la classe provisoire des institutrices
-laïques stagiaires à. partir, du janvier 1891 ,,et,
élève,' en bohséquencai à î(00> franco à dater de cette
époque le ; tr.iitenïent ; de foule? ces instilttriees. En
outrer il accorcft un(faûgMefita'lio'n dë 50 francs et porte
au traitement minimum de 950 francs toutes les institutrices
laïques de la G" classe provisoire dont la.tJtulfiri^,
sation est antérieure au 1«' janvier 1891.
En conséquence, vous devrez inviter , M, rinsp,ecteur
d'académie à faire, sur le's katsidii-mois dé'jum oourant.le
rappel.à daterdu 1" janvier dernier, des augmentations
résultant des dispositions dudit arrêté.
Si quelques-unes des institutrices appelées à bénéficier
de cette décision avaient reçu, pendant, |p.l'Mriraes).re
de 1891, un,e indèiiiiifô'i'epr'éâentS'tfvé' dfe réfentliel ou 'de
l'allocalioii pour-inscription dans les deux pi*emiers4iuitièraes
de la liste de-mérite qui* sa trouveiwtjen totalité
ou en partie, compensée par raugmentatian nouvelle,
vous auriez,,soit'ià puescrirei le reversementide l'allocation
ou de la partie,de, l'allocation q\ii aurait été indûment
perçue, soit à là retenir par voie de précompte sur l'allocation
qui resterait due au même titre pour.le deiuieme
trimestre et les trimestres suivants.
Dans le premier cas. vous me'ferdz parvenir leS ôrdrés
et les récépissés relatifs à ces versements.
Le second arrêté a pour effet d^assurer,, à partir de Ja.
procKaine atineé scolaire, 1" octobre lS91,"rfù.x ffirectéurs
et directriiiés d'éeoles lâi'ijuss-à plus»de'deu.r classes etaux
instituteurs et institutrices laïques chargés de cours
compléiîietifîaîres, le payement des sùpprêtriënTs de traitemenls
qui ont été prévus aux articles 8 et 9 de la loi du
19 juillet 1889, et que la situation des crédits n'avait pas
encore permis d'accorder.
Vous recevrez eii temps utile dos instructions! pour la
mise là exécution de ce dernier arrêté;
. ReceveK, etcï.:
Leminietrè deXinalruaiibn pubiique
etdesbeaux-arlsi
Léon BOBUCEOIS.
PERSONNEL. — NOMINATIONS.
Inspectenr de l'enseignement primaire.
9juin. — M. Mergier, directeur de l'école primaire
supérieure de Bayonne, pom'\Ti du certificat d'aptitude à
l'iuspection primaire, est nommé inspecteur primaire
1. Ces deux arrêtés ont été inséré.s dans le ilanueî général
du 50 mai 1891, n° 22.
TITRES UONORIPIQUES
birectexir honoraire d'école normale.
2 juin. — M. Prêtre, ancien directeur de,l'école normale
(le MontbéliSrdï admis A faire valoir se#,droits'à lu
ireti-aite, est'nommé directem" honoraire d'école normale.
Directrice honoraire d'école normale.
3 juin.— Mme Guttron, ancienne directrice de l'école
•fiomiaied'Oran, est nommée directrice honoraire d'école
normale.
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
Officiers de l'instmctlon publique.
Sont nomfrféS" Dffleierë dé' l'iKstinfction paBlique :
M3I. Gourdon (Adolphe-Victor), inspecteur prini.iii-e à
Limoges; — l'rasseau (Aildrg), directçur d'e Técdle publique
dé Saiiit-Gcrmaih-les-BelIûs (Haute-Vienne).
Officiers d'académie.
1-i, Ift,. 27, et 50 mai.
Sont nommés officiers d'académie ;
M.„ Bergpras (Frainpi^-Xavief), jnstitute^r gublic à Aigagnori
(Bàsses-Pyrené'es)'.
Mlle Cléfnent >[5'lariie-Loùise), Inrofesacnr à l'école normale
d'institutrices do Mont-de-Marsan (Landes).
MM. Courtot iXaurent-Paiil-Alexis), professeur de dessin
à l'école normale d'instituteurs et au lycée de Limoges; —
Descoubes, instituteur, directeur des écoles delà compaRnie
dês'clietfiins de fer du Midi, à Morcenx (Landes) ; — Elissagaray-(Jean-liapUsle),
directeur de l'école publique de
Saint-PalaiS:(Basses-P.yrénées);--Souliéi(|leanTl'iecre),instituteur
public à kl Magistère (ïam-et-Garonne) ; r—
Tschierot (iPaul-^Thiébaut), professeUfi., de giymnastiçiue à
Argenteuil : (&eine-et-Oise)-, professeur dans. les. écoles
communales ; — Touya (Bertrand), directeun de l'école
primaire pubUque:de Soustons {Landes);—Vernon.(Paur
lin-Gilles-Léonai-d), instituteur public ai Befisafi. (Haute-
Vienne). • ,
AVIS ADMlNISTRATrFS'^
Postes vacants. — Inspection primaire ; Mauriac.
École primaire supérieure de qarcons de Bayomic. —
Direction.
Ecole pi'imaire supérieure de fillës dg-Blénsmi,— Professorat
(sciences).
QUESTIONS ADMINISTMTIYES
DE L'AVANCEMENT DANS LE PERSONNEL
DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
— Suite et fin.'. —
Doit-on réservec raccès des» pnemièpes classes aux
instilute.urs.pourvus dii bfôVet'SupéWeur?
11 sÈmble que le brevet élémentaire soit considéré
aujourd'hui comme uh titfe sans Valetii''; or, s'il est
vrai que, petidànt'to ceMSin nottibre d'années, le
Jirevet élënientaire a..été avili par les trop grandes
facilités qu'on a données.pour-l'obtenir, il, convient
' 1. Voir le Uanuel général du 6 juin, n' Sî.
de remarquer que depuis l'arrêté du 18 janvier 188T
on en a sensiblëment relevé le'niveau.
On exige aujourd'hui le brevét simple des candidats
aux écoles normales primaires, et on oljlige
les élèves-maîtres à se présenter aux esamens-du
brevet supérieur à l'issue de leurs éludes,, de telle '
sorte qu'on pput àdmettrë qit''à"un itiomént donné
presque tous les. instituteursi serwil,, p.oiiirvus de ce.
dernier litre. Il n'y aura plus alors que deuxichoses
à faire : ou'supprimer lé brevet''élémrtïlail'e, "ôt!
tout,au moins,ne norriiper aux,èmpl'ois de l'ensei-,
gnement public que les candidats possédajililftibre- j
vet supérieur : mais'tant'qw'ton n'ominera-itisfit^teurs
publics dgs Candidats ffluiiià seulënient du
PARTIE GÉNÉRALE. 279
brevet simple, nous croyons qu'il serait juste de ne
faire aucuiie distinction entre eux et les autres
pour l'avancement de classe à classe.
De deu\ clioses l'une, ou l'instituteur pourvu du
brevet sim|ile est capable de bien remplir son service,
ou il n'en est pas C3pnblf ; il est impossible de
s'arrêter à celte dernière hypotlièse, puisqu'on a
imposé au candidat un stage de deux ans au moins
et qu'il n'a pu être nommé titulaire qu'après avoir
subi avec succès l'txamnn du certificat d'aptitude
pédagogique, examen qui a eu préiisément pour
objet de consl.iter sa capacité professionnelle. Que
prouve de plus le brevet supérieur?
D'abord, d'une manière générale, un diplôme ne
prouve pas aulant qu'on pourrait le croire; il établit
une présomption favorable d'instruction ou d'aptitude,
mais lien de plus qu'une présomption. C'est
un peu notre défaut en France, depuis quelque
temps, d'attacher aux diplômes une importance exagérée,
et le mandarinat dans les fonctions publiques
tend à devenir, dit-on, un de nos travers. Certes,
les examens ont leur utilité, mais on peut souhaiter',
pour le bien de nos administralions, que
l'avancement y soit surtout réservé à la capacité
professionnelle, reconnue par l'exercice, plutôt qu'à
des brevets obtenus à la suite d'épreuves dans lesquelles
, quoi qu'on puisse dire, le hasard joue
un grand rôle. C'est à son poste qu'on peut juger
l'instituteur, et non devant un jury; tel maître
pourvu seulement du brevet simple peut avoir tout
autant de cormaissances générales et de mérite professionnel
que n'importe quel autre possesseur de
tous les certilicats imaginables. D'ailleurs, qu'ils
soient de première ou de dernière classe, les instituteurs
remplissent toujours les mêmes fonctions;
pourquoi donc exiger d'eux des titres différents?
Pourquoi établir entre des maîtres également dévoués
une inégalité qui n'est point basée sur les
services qu'ils peuvent rendre, inégalité que rien,
dès lors, ne justifie?
Nous croyons qu'il faut ouvrir l'accès de toutes
les classes, sans exception, à tous les instituteurs,
sauf à réserver à ceux qui ont pu acquérir des
titres supérieurs la direction des grandes écoles et
l'admission aux emplois plus élevés de l'enseignement
primaire.
*
¥ *
1 et, par conséquent, le nombre des maîtres; il fallait
1 trouver de l'argent pour cela, on en a trouvé. Eh
bien! la générosité du pays, qui n'a rien refusé
jusqu'ici à ses écoles, ne peut pas s'arrêter à moitié
chemin; c'est encore un gros sacrifice à faire, sans
doute; mais il est des dépenses utiles, productives,
et celle-là en est une au premier chef si l'on lient
à compléter l'œuvre scolaire de la République; les
ressources pour cela ne se trouveront peut-être
qu'avec difficulté; mais nous ne pouvons pas croire
qu'elles soient introuvables. On accuse parfois les
instituteurs d'être insatiables, de réclamer toujours,
d'importuner le public de leurs plaintes!
Cette accusation, nous l'avons entendu articuler
plusieurs fois, et elle nous a profondément attristé.
Non, ces maîtres appointés à i 000, à 1200 francs
après dix ou quinze ans de services, qui demandent
qu'on leur fasse une situation plus acceptable;
ces institutrices, qui touchaient 47 fr. 50 par
mois, à qui l'on va en donner 63, soit 2 francs par
jour, et qui attendront encore huit, dix ans ou
plus pour en gagner 80, ne sont pas insatiables;
ils savent borner leurs désirs; mais, après tout,
il -faut que le maître vive de son enseignement ; la
dignité du pays y est engagée; la France, a-t-on
dit autrefois, est assez riche pour payer sa gloire;
on ne comprendrait pas qu'elle se trouvât toujours
trop pauvre pour payer convenablement son instruction,
c'est-à-dire les maîtres qui la donnent;
la question d'argent peut être une objection sérieuse,
mais cette objection n'est que momentanée'.
Passons maintenant à l'objection budgétaire : c'est
la plus grosse, celle devant laquelle tout le monde
s'incline.
Cependant, reconnait-on qu'il y a nécessité de
donner aux maîtres une situation en rapport avec
les services qu'on attend d'eux, afin que, débarrassés
des soucis matériels de l'existence, se sentant
entourés de la bienveillance publique, sûrs
du présent, tranquilles pour l'avenir, ils puissent
se consacrer tout entiers à la tâche de former des
liomraes et des citoyens? Reconnait-on cette nécessité?
Si oui, il faut y pourvoir. \ reste à savoir si ta loi de 1889. même appliquée intégralement,
Certes, on a dépensé beaucoup depuis vingt ans portera tous tes fruits heureux qu'on en attend ; et nous ne pouvons
nous eiupéctier de remarquer, à ce propos, que cette loi
pour l'instruction primaire : on a bâti à grands '
rais des écoles ; on a renouvelé le matériel, changé J
consacre précisément le régime des classes fermées et de
l'avancement exclusivement au choix, dont nous avons signalé
outillage ; on a augmenté le nombre des classes, : les inconvénients pour l'avenir du personnel.
» .*
Examinons maintenant la question de l'avancement
de grade.
La loi du 30 octobre 1886 reconnaît, en droit, deux
grades d'instituteurs : les stagiaires et les titulaires ;
en fait, on pourrait dire qu'il y en a un troisième :
celui des directeurs d'écoles, pour les instituteurs dirigeant
une école de plus de deux classes; mais c'est
là un titre honorifique plutôt qu'un grade proprement
dit, et la loi du 19 juillet 1889 ne fait aucune
distinction entre les, directeurs et les autres instituteurs
pour le classement ; toutefois, il faut remarquer
que les directeurs d'écoles à plusieurs classes
ont le privilège d'être seuls éligibles au conseil départemental.
Là ne s'arrête pas la hiérarchie; au-dessus des
instituteurs se trouvent encore les inspecteurs primaires..
Dès qu'il s'agit de la promotion d'un grade à u n
autre, il n'est pas douteux que, si l'ancienneté doit y
1. A l'issue du banquet offert le 20 mai dernier , à Toulouse,
par le conseil général aux instituteurs de la Haute-
Garonne, M le ministre de rinslruction publique a promis
l'application complète de la loi de 1889 du cours de la présente
législature. Les instituteurs accueilleront certainement cette
déclaration catégorique avec une vive reconnaissance; mais il
MANUEL G'ÊNÉRAL D'E T'INSTRUCTRON PRIMAIRE.
entrér jJeuF'qtielqfiwi'ohoBêv^c'esfclleiohoiK 'qfiiià,:
de oompfev doîtien idécidiei'. •
Poflripnsïendu giir8def-di}"Stagiaiiie-à"celBd dd titnirlaire,
par exêmplè-, l/amtieïïiwilié.iMi«•skuirait :
titre-. Le' st&^ • ai ptniiF but dfépiwsttT'ai! Iiasiaipjitirdes'
professioniMi'eileff,^etv en.boniufe logique, -oinne'dioit lel
l'aine i dm^Br quel te temps niécessairBià ieeltei épreiiw j
il faul aiorsi HOWiraër til-udiaitres cewii ài qui' eUbi été i
laivo'rable-,;el)se sépaataf des amutreS'ilorsqui'ijl est'temps»'
eiworei po'tir' ewxr.die' se cjtôœrr' des Teasouiltesidailsi 'laintiiqMaicelui^àiià'iofl'rir.àirélilis- diu pBi'&onncl.enaiïin
uM autre • pirofessrwn .110'est) dnei Tréiirlàble • aélectiéi»' à gnan.t? :
, . ,
faiife; . .
DBiiitoe,;pDnlr laidireBlion diune éeDJwàipltasifltiirBi
classes;' sauiC'cptei ïanciiisnHaié'.i'gage, deil!e«pémeiTaév,
y dbif jffioST un plims!grand-réi®; iliaifcieii'fiaii, -cotwiHiei
il's'agit fâi'dîim vëls!ètr8 a^sur,é de la
ta-fit, poor chaeuni deceiiïx qni y.sMit inscFita^ llini-n
dica-t-îon;de ses"tii(re6 et- é© ses -smiees'?- Il y'àiuraitilii 1 valeur d.m',wnd,iiilai .era le. v0,5jiuait.à.rcpuvre, sijr sou.
non seulementiwne'garîffitïe tPi-HipaiFfiaJito'JWUB IB''
peTBonnel,mais: aussi iîne:gai'antie-'d'in(4épeii'danceîi
pem- les^aiJtoriitiés de'l'enseign'efaeiîtv car'le'tntelsarai '
d'atvniicewieBt, Tïwe f«iè;arrê6éietiptibiM, de-sienidjroiU :
ponr eiteswn'sûr bouêiifer centre'iesiiiifIbenceB exrté-t I
rieiiresi- •
Enfin, reste l'accession aux fonctions supériëïtres
de l'enseignement primaire.
On l'a dit excellemment : Il faut que la carrière
d'instituteur mène quelque part, ait des issues^ ».
C'ëSf'kanS Stfcitn- d'ôofe"' uiie' èbirdî('f(jTi--indispéiiSc'tbie
pour y attirer des hommes de quelque valeur; et'
ces'i'ssiies^ on,' lès tro-uVe d'ans lès' ft/rit:ti-6ri^ iu^rifeurfes.
dé' fën's'eigffêiftent ptimatffé' cjiïi, par' lèTn*-
natttf-e/fflètaei séiTrfcïetit èl^è tfalùrelleÉiiétif dévuliieS'
à'rélitëdê's inStitiiteut'S. •
Cé^ fonctions sonf de'dïrets ordres
' Pi-ti'féSsof'at dès'éc\il'es'i^ritoarfiéfe'stip'érie!ui'ês' et'd'as'
é(iftîés'rioi^aféfs; . . ^
ilrt^etlTon'd'és é'coîfeâ ti-bwti&ïé^
• rrfê^e'ctliïtt de'réilSèïg'iiefflWt'prim-aif'e.
' rfo'S tèctè-iirs noits pëtméttrdrif dé - passer rapïdë-''
meWt'stir- I^s'dëux preïtiiéres ffè'cëS'fôBCtibii'S ;
Pour le professoratdesécoles primaires s'iip'ériettfes'
et âes écotës n'orrtia'Iès, ' là' 'Ifri ' dé' d'88'6' eîig'e M pffésèfefeiori"(Fnft
dififoiiae SpêCïâ'l:' 'Iéf'céftiflieat d''aptvtfûdei
au professorat; en somme, rien n'est plus jus'fé; eîjà
la. Condition' dè' né'paë- t'oaclïer'aru*' dwits acqttlk,
et dl'- rte pas'yès-t'îtuéf,- sttus'-'prëteste' d'érigtp'd'euai
un titfê, tes institufeiirs de- mérite- qtti- ont fondé en
quelque' sorte fetiseïgtietti'etrt p-rrma'ire' sîtpéf-ieur,
on a le droit de dea»ander' aux noiiveaux venus dè
prouver léu-r d'egré-d'àpiittid# panlaip-ossession d'undîplô'itlë
cow-eïpôiiîîà'nt ' à rëffseigwetneiJl! qu'ils- au--
riMit;à donner. .-
W'tiS' enoope: que^ 1® piîoifesjsorat, l'inspfictiOD ,p iv
maifé'seiHble' dèvoifoanr aux insliitutetjiîsile d^omi«ux,
apprébiep- Iesicon-diiiion9:ur. en faire,
UBi inâpecteufl'primairei? Le, brevet, supérieur et, cela
va>3ftnsi diReji le cff«lilkali d'aptitiidle à,l'iws.lIiiection,,,
déli-vré' à la, SiUite',d.'^i,n,exaiTieni à>Jia,ifois pédagogique
propra terrain;, de là une double ^lacliion^pella dei
l'exiaiinan, et celle du, choix, qui, rendait, L'accè^nde,
riaspeoti®n, di't'ticilci,. mais, non iirapossiàlje;!, chaque...
mai tïe.,pouvait, se. dire, quien, faiaant, sa «lasse, avec
djatimclion et, en . acquérant Us,. cQnna,isaiUiGes admiiijstrati-«i6s
néeessaifes,,'!! avait-.chance. d,'ari;iver
auigpad&:4'ias{)eeleur.:. ,..
Aujourti-'-bui, n,ii! b& peut IJIUS se.jjjcésentej-aux,
exaimens, de.l'iutpeGlïon .primaiBe s'),l;,n'est,,au fféitlable,,'pourvu.,
di,i(.(;ertilica,tid,'»plitM.de. au.professfli^tV
des écôlasiiiiOi maies,^ o« (k&.fci.tres-.de. reBseigJîerotf)),!.
secondaire.:; bapcalaHréats,,licenee,, etç,..; . ,
-Le bttt de -cei cbaingeinaeiil a.été,. pacait-il,, de restrei.adre.le
a0rnbBe-:des..oaûdida,ts et,de pfecTOettre un
choix entre ceux qui présentent un; plus; haut, degré;
da,culture: générale; ,et.,puis,ile!,certiûc.a.l,.d',9ptitude
à J'ijBspactioin pL-imaire pier,tnsttaQ,t de prétendre .également.
à' la . (^reçtion,^;diiine école, ,normale,, il,a,;
semblé.aatuBel,à'«x.iger, auinaoins ,du futur directeur;,
la titre.sans, lequel, il ne pourrait.,enseigner (kns';
sa propre école.
Le résultat, c'est que lea,instituteurs sont exclus,
ou à peu près, de l'inspection ; c'est qu'avant peu
las" inspieÈtetairSi î«yiafflit!.,£â(iiln'Bérieiiifteipairit la. classedans
wiiff. éqftlei sflMii'fc.en.infime.KHHior-ité.
Ce résultat est regrettable.
...On''parle de eullutei;générale esMl dpnc .nécessairement
UB; ignoiFant calui qui .ne .peutvpasser sai
vie, à( subiB.des. exaraensi dont Ja multipUoi'té devient
vraiment exitraordi-maiie?;.-E a veuit-on, lun eseragle?'
L,'«»Eant.-vaiàil'écolja,coœ'tattna|e,(.c'est un ljoa/élèveif
ili doitj^btenir l^,ceEli|rieii)t, d'études : exaiaen,; .plusi'
tard, il,veut antreri di-nnsi lîenseignempnt ppuE, «lav
il. doit.piasseF, pan l'école- np-ruaaletj-mais auparavajit|i
il lui faut obtenir leibreifet aimpla ;; exajjiBtn;,-Rtù^-:
c'est le,«ei>t;oittF,3)d;a(J,tni,&&it!n'i'.exa-mep;i,à, la'.sQ^'®
dei,l'éeGle';npr){iial,e,,il, Ipi• faut,. l'Çi' b«evpl.^mpérieuri
exaineii; le; voilà.stagitviBei;,,dans di}ux;an»»''S''il!'^'®''''
daveffliB.,lilufaipeiil,dpit! obtle/niv lo; Q^rlifioat, d'apt^r:
M'RTÏE •'ff'É!NSRA..Lî:.
28i
'W8e p'éflagp§^i;iue : ' exam'éri ;"51 enseîgaer Tà dç'fair'e ï^cé de, son, propre ^fon^s aux. difficultés de
gîmnasti(^,4l'lui 'faiit jih épécià'l : ep-
to^tenature et sans cessé renaissariites '4e s^^ofesston
men; le chant ; exàmen;'te' traVail toaiiuel : PNaroen
; et çi Soii'iitnUitibn 'est'Hé'devenir in^pe'cteùr, ?. Ainsi, pour nornmer les. inspecteuris,, o.n
iiég'îigera cét 'étèçoéht pr'incij)al; 'réixpéri^n!ce ,professionnelle.
il lui ïan't avoir le'pràfessoraft kles'éc.oles normales;
. ' ,
avaiit-ttevnver exàmen, 'avant d'arriver enfin'-ïi'l'examen
,s:ypWmB dti cbrtifloàt d'apfîtntje à'l'ihspéctîon.
8aris .parVer'apfe;, titres 'spêèSaiix anx femmes; nous
Lesincon^éiiifî'nts fî'tip'lèlexcltisivisme^ntS.Çrippx
au point dé vue'a'd'nfiinistrâlif et, pédagogiq.w;, ijls
sont • plus; graves encpr.é 'au ppinf ,dè..>W. ff?0T?£(l.
voyons'jiùi't 'HriiTôjiies'
poiir' ifes' init-iiutfeiirs,
Nous cràignote (Jù'il y' â'it: ,dës6|;njais da^^ .le personiièl
''ôt iv«!ils''av'(i;iS"d^' eti biifrlîér; dt'si iio^
mettons' (il'èi'côl'i Ifes certificats'îçpécîaux, com'ni'é
ceux dti'dessin, dc''lk'^n;mà's(,i'([vie', isitçl..,''il'én"reste
encore ciiifj'i'ieri cpmpfés qp't^a iuspécXeur'primarre
de ' 1^nètructioii primaire deux catégories
distinctes : au-dessus,'lés'inspecteurs,, recrutç,s dafie
l'feïfsëi^emerit secondaire et dau^s 'l'ènsèign.eniept
primaire supérieur; au-dâssous, les institjul.epr,s,;
(levrà oijIigatoliint'peeiars pTimairesl
Iles "pix^fesseBitS' wte il'ieBseignement «BOBn'daiite' -eft iles!
jeuiiesigens sortaïili&'Kéoole de Saint-(Eloud, «t^qui'
«n.demaiMtefq.iiii- est vrai,'deux «ns d''exercice'dantsj
Une-««(île mmexe';'raais-crorlron'qïte quelques'nMwsj
282 MANUEL G ÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION P RIMAIRE.
sans cesse le matériel, dépenser généreusement pour
les constructions d'écoles, rendre la scolarité obligatoire
et gratuite, il manquerait à cet ensemble
grandiose une chose que rien ne saurait remplacer,
et sans laquelle rien ne vaut; il y manquerait le
couragedes maîtres. L'enseignement primaire serait
une machine ingénieuse et compliquée, avec im
moteur insuffisant; ce serait un organisme superbe
qui aurait foutes les qualités imaginables et un
seul défaut, celui de n'être pas vivant; et cela tout
naturellement, sans parti pris ni révolte de la part
de personne, par la force même des choses; là
où il n'y a pas d'avenir, il ne saurait y avoir d'ardeur;
le maître consciencieux fera toujours son
devoir, il le fera tout entier, mais s'il le fait sans
espérance, le dévouemént fera place à la résignation
; et comme, au bout du compte, il n'y a point
d'homme parfait, comme l'abnégation absolue de
soi-même est une rertu au-dessus et en dehors de
l'humanité, si résolu que soit l'instituteur à ne pas
faillir à sa tâche, ses travaux se ressentiront fatalement
de l'état de découragement où il se trouvera
réduit.
La question du personnel, nous le disions en
commenfant, et c'est par là que nous voulons terminer,
la question du personnel est la question primordiale,
car l'enseignement vaut tout juste ce que
valent les maîtres qui le donnent.
Procurer aux instituteurs du peuple une situation
convenable, assurer par un avancement bien réglé
et sans aléa l'amélioration constante de leur sort;
laisser à ceux d'entre eux qui sauront se distinguer
l'espérance de s'élever un jour au-dessus de l'école,
ambition après tout modeste et légitime, voilà ce
qui est nécessaire; tant qu'on n'aura pas fait cela,
il ne faut pas compter accomplir quelque chose de
vraiment définitif. Déjà n'a-t-on pas sujet de craindre
que le recrutement des écoles normales ne rencontre
des difficultés? 11 y a là de quoi faire réfléchir
; la question est d'importance ; c'est l'avenir
même de l'enseignement primaire qui est en jeu. Il
est de la dignité d'un pays comme la France, il
est de l'essence même du gouvernement démocratique
qui la régit d'assurer la diffusion la plus
large, la plus complète de l'instruction populaire;
mais il est aussi de sa dignité de réserver à ceux
qui font pour elle une œuvra si utile un sort assez
heureux pour qu'ils ne puissent s'en plaindre sans
ingratitude.
R . PlNSET.
PÉDAGOGIE
DE L'ENSEIGNEMENT DU VOCABULAIRE.
Je ne sais plus quel chimiste prétendait qu'on
pouvait mesurer l'intensité industrielle d'un pays à
la quantité d'acide sulfurique qu'il employait ; on
pourrait de même mesurer le degré de culture intellectuelle
de chacun au nombre de mots variés qu'il
emploie. Le vocabulaire d'un enfant commence avec
deux mots : papa, maman, et va en s'élargissant peu
à peu, pour s'arrêter peut-être à deux mille mots
chez l'ignorant, à dix ou quinze mille chez l'homme
instruit. Or le dictionnaire de l'Académie, incomplet
d'ailleurs, n'a que 52002 mots; c'est donc plus de la
moitié qui reste sans emploi. Un savant naturaliste
m'affirmait l'autre jour que le chat avait déjà trois
mots bien distincts dans sa langue {mi, aou, futt!)
le chien, deux; l'âne, deux, etc. Espérons qu'à l'aide
du transformisme et de quelques millions d'années
ces inféressants animaux arriveront à un vocabulaire
moins rudimentaire.
D'un autre côté, un instituteur de mes amis me
disait qu'à leur entrée à l'école les enfants, et j'entends
nos petits Parisiens, n'avaient pas plus de deux
ou trois cents mots à leur disposition ; il en avait
fait le relevé. C'est u n mince bagage qu'il faudrait
grossir au plus vite. On prétend d'ailleurs, ce que
j'ai peine à croire, que Voltaire ne s'est servi que
d'un millier de mots dans son œuvre immense ; en
tout cas, s'il a jamais été gêné par l'expression, il
n'y paraît guère.
Quoi qu'il en soit, et c'est le point que je voudrais
traiter ici, nous sommes loin de faire de notre langue
tout l'usage que nous pourrions et que nous devrions
en faire. Pai-mi les mots qui signifient un même
ordre d'idées nous en adoptons un que nous appliquons
à propos de tout et hors de tout propos, sans
souci des nuances de l'expression ou de la variété et
de l'harmonie du discours. Paresse de pensée,
pauvreté volontaire, qui finit par nous faire oublier
nos propres ressources.
Voyez le langage du peuple : les mêmes mots, et
ce sont les plus communs, ceux qui ont la plus
grande étendue, partant le sens le plus large, le
moins préûs, s'y reproduisent sans cesse : DIRE y
tient lieu de redire, répéter, narrer, raconter,
répondre, affirmer, promeltre, etc. ; FAIRE s'applique
à tous les actes de la vie ; pauvre, riche, content, fier
remplacent tous les termes voisins. Les écrivains
eux-mêmes n'échappent pas toujours à cette nonchalance
de l'esprit ; de là un langage plat, uniforme,
sans caractère, sans précision, sans justesse.
Qu'il s'agisse de peindre l 'étatd ' u n homme dénué
des biens de la fortune, pauvre est le mot de tous
les styles. Nous n'examinons pas si, pour l'homme
en question, il ne vaudrait pas mieux nous servir de
mendiant, indigent, nécessiteux, gueux. Le mendiait
est un pauvre qui demande l'aumône; l'indigent,w
pauvre qui souffre ; le nécessiteux, un pauvre qui a
grand besoin de secours; le gueux,\xt\ pauvre fainéant
ou vagabond. Ces mots sont synonymes, c'est-à-dire
qu'ils se ressemblent, mais ils ne sont pas identiques
; il faudrait faire un choix.
PARTIE GÉNÉRALE. 283
. On enseigne la grammaire; on enseigne l'orthographe;
pourquoi n'enseignerait-on pas le vocabulaire?
Vous apprenez à \os élèves à dire et à écrire
correctement les mots qu'ils connaissent ; apprenezleur
aussi les mots qu'ils ne connaissent pas. Leur
langue est si pauvre qu'il importe de l'enrichir par
l'acquisition de mots nouveaux et par une étude
sérieuse de la valeur des termes qu'ils emploient.
Enseigner le vocabulaire aux enfants est relativement
facile: les moyens abondent. Qu'on me permette
d'en indiquer quelques-uns, d'une manière
absolument pratique, avec exemples à l'appui. Pour
ne pas m'arrêler à chaque ligne et trop allonger cette
étude, je m'empresse d'ajouter que ces exercices,
formulés d'une manière générale, doivent être
proportionnés à l'âge et à la force des élèves. Les
maîtres seuls peuvent trouver sur place cette mesure
et cette proportion.
I
1» ENUMÉRATION D'OBJETS. — On fait énumérer aux
élèves les objets qui sont dans la classe ; pupitre,
banc, table, tableau, carte, ardoise, craie, etc. ;
Les instruments qui servent à écrire: plume, porteplume,
encre, crayon, papier, encrier, etc. ;
Les diverses parties d'une maison: porte, seuil,
salle, chambre, cheminée, mur, plafond, fenêtre, etc. ;
Des fleurs : bluet, capucine, fuchsia, géranium,
coquelicot, (liroflée, lilas, rose, etc.
Ces sortes d'exercices sont accessibles h tous ; le
maître verra s'il peut aller plus loin. Ainsi tous les
enfants citeront des noms de fleurs;'quelques-uns
seulement pourraient distinguer les fleurs sauvages
des fleurs cultivées, ou faire tel autre classement
demandé.
Pour aider la mémoire et rappeler les objets qui
ne sont pas sous la main, montrez une image, une
figure d'ensemble, un animal, une machine, un
édifice, et J'aites-en nommer les diverses parties.
Exemples :
CHEVAL: tête, crinière, garrot, naseaux, encolure,
poitrail, croupe, queue, sabot, etc. ;
VAISSEAU: quille, coque, étrave, gouvernail, proue,
poupe, sabord, pont, bastingages, mât de misaine, etc. ;
CHÂTEAU: pont-levis, fossé, herse, voûte, tour, tourelle,
créneaux, mâchicoulis, donjon, poterne, parapet,
corbeau, etc.
2° GROUPEMENT DE MOTS PAR ANALOGIE. — Certains
mots sont le centre commun de plusieurs termes
•qui s'y rattachent d'une manière évidente, soit par
une communauté d'idées, soit par des relations
d'emploi habituel, de cause, de moyen, d'effet, etc. ;
en un mot par une analogie quelconque. Ainsi, étant
donné le mot menuisier, quels sont ses outils?
Réponse : règle, équerre, compas, ciseau, scie, râpe,
rabot, varlope, gouge, herminette, tarière, valet, vilebrequin,
etc.
Que fait-il? — Réponse: Il coupe, scie, rabote,
chetnlle, colle, chantourne, refend, plaque, lambrisse,
cire, etc..
Les mots inconnus jusqu'ici seront naturellement
expliqués et, si ce sont des objets, leur représentation
à la craie sur le tableau aidera beaucoup la définition.
Même exercice, même groupement sur les noms
de rriétiers, sur les noms qui marquent une certaine
collectivité, comme armes, aliments, voitures, etc.
Donnez à la cuisine tous ses ustensiles, au cheval
tout son harnais, au soldat tout son équipement,
etc., etc.
3° GROUPEMEST DE MOTS PAR LE SON. — Il y a des
mots qui ne sont reliés par aucune idée dominante,
qui n'ont entre eux qu'une ressemblance de
son ; je veux parler des homonymes. Pour ceux-là le
lien commun sera l'identité de la prononciation.
Après avoir écrit maire au tableau, demandez aux
élèves s'ils connaissent d'autres mots qui se prononcent
de même. On écrit la réponse: mer, mère.
Il faut alors définir les mots et .bien distinguer
leur orthographe: Le maire est le premier officier
municipal d'une commune ;
La mer est l'étendue d'eau salée qui baigne les
continents;
La mère est une femme qui a des enfants.-
• On peut aussi : 1° Faire composer de petites phrases
où entrent tels ou tels homonymes. Ainsi coke, coque,
coq : On tire le coke de la houille ; — le poulet sort
de sa coque ; — le coq est le roi de la basse-cour.
2° Dicter de petites phrases dans lesquelles l'élève
devra placer des homonymes donnés. Soit par
exemple, les homonymes par, pare, part, part (il) et
les phrases suivantes dictées par le maître:
Ce travail a été loué — le professeur.
Mon père — ce soir pour l'Algérie.
Le lierre — les ruines de son feuillage sombre.
•le n'ai pas eu ma —1
L'élève remplace les tirets (—) par les mots par,
part, pare, part^ et apprend ainsi à en discerner
l'emploi.
GROUPEMENT DE MOTS PAR ÉQUIVALENCE ou SYNONYMIE.
— Si l'esprit des élèves est assez développé pour
sortir du domaine concret et entrer dans l'abstrait,
on leur fera trouver des séries de mots exprimant à
peu près la même idée, par exemple :
Les adjectifs qui marquent I'ORGUEIL : orgueilleux,
superbe, suffisant, présomptueux, avantageux, important,
glorieux, vain, dédaigneux, fier, haut, hautain,
altier, impérieux, arrogant, rogue, insolent, vaniteux,
etc.
Les noms qui marquent FOISIVETÉ : inaction, inactivité,
inertie, loisir, désœuvrement, etc. ; — le PLAI
SIR : amusement, divertissement, récréatioii, réjouissance,
etc.
Les verbes qui marquent l'action de FAIRE TOMBER :
abattre, démolir, renverser, ruiner, détniire, etc. ;•—
l'action d'ExciTER : animer, encourager, stimuler, aiguillonner,
provoquer, etc., etc.
Pour mettre en œuvre tous ces matériaux, on fera
c o m p o s e r de petites phrases où entreront tour à tour
les adjectifs, les noms, les verbes trouvés: Cet élève
présomptueux croyait son succès assuré ; — Après la
classe nous irons en récréation ; — Ce bûcheron a
MANUEL GÉNE!M:L.:DIEILTNIS!TR'.IICTION PRIMAIRE.
iobailu .des ^rlu:es,; :g6s ,,niaçjonp .,iCVOt • démoli : ce f, dans.lH iaéïûoir.e„ ,nîe^tipantnêl»eiii
, On.pourrait encorç doiuier ^ ,(les , plvrasa?. .toutes «pposéiesiest aussi diffloilequeila iglil^tinfitiioiiaidetdnux
faites,moiiisu nmot,que l'élève aurait à choisir; idées .voisipes ; c'eat-ià-diiie .que!.l',é,tudB desi(W)«la r-amée'; > les Ioisemisi>^foiit' retentir ^ee'hoîs
MalheufeurseïHentJ.^odie.des synon.ynws repose is ur •de ' «/ww 'jmjwjsonau
«ne coPMiaisaance étymologique .et .plHloeophiqujftide ; gracieux -baiJil d«s ^en'Fants.
la laijgue.quioji me ipeui laire.vaJMU'der:que .deloin, ' Sa'ns'pouïsôpausBi'loinioel'te étuha.': flf»mme a hiiiié ^mes leheveux (sens
antilJièsiis ^ac^^eg.,|Q|^el^q^^&.lexiomains
cours à cette opposition pour âclairer leuiis déflni-j
•('sens'figuré'). :
tious, . : , Ces divers exercices précisent le sens des 'mots,
Cest;mn procédé itnès-,usité, .dans l^eQseig.nemen•t^de leorrigeilt l'impropriété des expressions,'eiïfin'ïlévela
paroleaux sourds-muets.Leprofesseur dit : iVolre 'loppent 'l'esprit de idiBoernemeiit, apïèE 'lequel,
papier est-il noir? — L e sourd-muetrépond;Noir,
'Stflon fLa'Bnnyère, (C il mly a Tien tde plus Tare^au
BOffl ;l)lanc.—.L'ienere. eat-eUe blanche ?—iBlanèhe, •nTOndei que les lûiamants iet;leB perles^ ».
•«an ;aaake, etc. .
.
PARTIE -G-ÉNÉftALE.. 285
pstiainsii co.nçw : « Ruine,.peut;être nommé, dans une
m vjiei.fQuclionuqmli'onque'.dlenseignement,
s'il n'est muni du liLre\de\ capttribéi correspon-f
(Iml'tD'oBitié' fonction.', et'tal'qm'il^est pi-6mij Soit pwi' la
loi', soiipari'és'ri'glémenls' nrnveràitmi'es'j). '
l'l'uMfi.urs a('(émiatibnS avaient été'successivement
apportées à ce que CRl arlicVè avait d'impératif pour,
le personnekien exercice lors de la promulgation de
a loi de dSSO. Ainsi l'article lOi du décret du 18 janvier
1887 porte que « pendant cinq ans, à. partir de
la promulgation du présent décret, les candidats au
certifical .dlaptilmle. afc,professorat dss.éçoles .normales,
qui étaient dir 'ettMHuis ou. directrices d'.un&éçole primaire
supérieure publique ou jirïièë, aurnomenl de lapromulgalion
de la loi du 3Û,oc.3S ' 'à • eéttisi d'â'îe'-diï' àns • tibni puWJ^B l'état numéritiue des' aspiraniS' et' dés
dfeisettïice'èt quàTafltfe''a«S
awraiènt» étéi aspïrantés"examTriés: Siir"le'TUJ dé'icetl éfaï; le miniStl^'--
forcés'de'passér'l'ësaniete'dU'pi'ofêsséFati.' ' '• rèpartff,' entre lèS' départements',' ;lé' 'créd'it ' anwii&Hement'-
lié' projet' dé' discret,' feMiinisi aa Cbaseit' stipé^iéur; • inscrit au budget de l'instruclionptlbiliqùe'praportiOnnel'j •
p^',seront,.autorwés à
subir l'exajuen. du, cemtiliGat ,d'ap,tiluflé .au..p\',ofessora t, des
écofe jaqnmales .(Ipllaiès.pu scifnçesj, dans les, conditions
déterminées par l'article 173 dé Fàrrêlé du 18 j'an-
Tïer.1887": . ' ' / ' • • ' '•
l' Les 'Aiàîtfts à'd'jfeiiits ' et lUâîïi'teîeë! adjointes 'tit-ts-*
to'i'dS'd'édoldnol'tnaié';' •' i' • •; -ii
•2i'Iles'ïnBlWÉi9 lefimaUltÈisseis délégués dansilesi-.éooles
iinntloll33 -(i(ii'iiec
286 MANUEL G ÉNÉRAL D E L'INSTRUCTION PRIMAIRE.
mens des candidats aux divers certilicats d'aplilude et
aux concours d'admission prévus par les articles 54, 02,
97 et 100 du décret du 18 janvier 1887, est arrêtée chaque
année par le ministre d'après Je nombre des candidats
qui s'y sont présentés, conformément aux indications
du tableau ci-dessous.
EXAMENS.
Cerlilicat d'a|i(ilude à
rinFpeo.lioii pri niaire et
àla direclioutjosécoles
normales (aspirants et
aspii-aiitcs).
Certifieat d'aptitude au
professorat des écoles
normales ( letties ou
sciences, aspiiants et
aspirantes)
Gertilicat d'aptitude à
rensei^'nemeiit des langues
vivantes
.Cerlilicat d'aptitude à
l'enseignement du
chaiii
Certificat d'aplitude à i'ensei}!nenient
des travaux
manuels (aspiraiils et
aspirantes)
Cerlilicat diaptitude à
i'eiiseignemeiil du dessin
Concours d'admission au\
écolesdeSainl-Cloud et
de Fontenay
Concours des bourses de
séjour à l'étranger. . .
ÉI'REtJVES
ÉPREUVES
ORALES ET
éCRITlîS.
pratiques.
TOTAL.
10 fr. ÏO fr, 50 fr.
. 10 10 20
a 10 15
10 10 20
B 10 15
0 5 10
10 10 20
5 o 10
Dans ces taux ne sont compris ni les frais de matériel
ni les frais de déplacement.
Les sommes alTérentes à cette dépense sont fixées
cliaque année par le ministi-e et prélevées sur le crédit
inscrit à cet effet au budget du ministère de l'instruction
publique.
La répartition en est faite pour chaque examen par
le ministre, sur la proposition du président, sauf approbation
du ministre, au prorata du nombre de vacations
de chaqie examinateur.
Il ne peut être compté plus de deux vacations par
journée.
Art. 5. Le ministre de l'instruction publique et des
beaux-arts est chargé de l'exécution du présent décret
Enfin le Conseil a voté un projet de décret portant
règlement d'administration publique relatif aux indemnités
de résidence dues au personnel enseignant
des écoles primaires publiques dont la circonscription
s'étend sur le territoire de plusieurs communes.
Voici le texte de ce décret :
Art. 1'='. La part contributive des indemnités de ré"
sidencedues au pei'sonnel enseignant dans les école." primaires
publiques dont la circonscription s'étend sur le
tèn-itoire de plusieurs communes, est fixée, pour chacune
desdiles communes, par le préfet, après avis du consei
départemental, en proportion de la part qu'elles se sont
engagées à supporter dans les frais d'entretien de l'école.
Art. 2. Ces communes supporteront la part d'indemnité
de résidence qui leur aura été ainsi assignée, en la calculant
d'après le taux de l'indemnité de résidence résultÈfnt
des indications du tableau annexé au règlement
d'administration publique du 31 janvier 1800.
"Art. 3. Les dispositions des articles 2, 3 et 4 du
règlement d'administration puVdiqne du 31 janvier IS'JU
sont applicables aux indemnilés de résidence attribuées
en vertu du présent décret.
Arl. 4. Les ministres de l'inléricur, des finances, de
l'iiistruction publique et des beaux-arts sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent
décret, qui sera inséré au Journal officiel et au Bulleliti
des lois.
P. K.
REVUE
DES BULLETINS DÉPARTEMENTAUX DE
L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Un Jeu barbare.
Un jeu on ne peut plus dangereux est depuis longtemps
pratiqué par les enfants dans divers quartiers
de Marseille, écrit M. l'inspecteur d'académie des
Bouthes-du-Rhône. Je veux parler du Bataillon.
Les enfants se réunissent en bandes, forment deux
camps opposés et se lancent des pierres qui atteignent
non seulement les combaltaiits, mais encore
les passants iiioffensifs, et biesseni plus ou moins
gravement les uns et les autres. Le danger est parfois
assez sérieux pour que la circulation s'en trouve
momentanément interrompue....
Tout cela est du domaine de l'instruction morale
et civique qui figure en tête de nos programmes. Je
sais que cet enseignement a été pris à cœur par le
personnel enseignant ; mais, dans l'intérêt delà
cause qui a molivé la présente circulaire, j'insiste tout
particulièrement pour que, sous une forme directe
ou indirecte, il existe pour ainsi dire d'une manière
permanente à l'école, eu dehors des heures qui y
sont spécialement consacrées. Ainsi, par l'effet de
cette influence éducative, nous pouvons espérer que
toutes les brutalilés instinctives disparaîtront peu à
peu et feront place, du moins pour le très grand
nombre, à des idées vraiment sociables. Un des devoirs
qu'il importe le plus d'inculquer aux enfants
des grandes villes, c'est le respect de la voie publique.
Nos maîtres ne seront certes pas embarrassés pour
trouver les nombreux moyens d'atteindre ce btU.
{Bulletin des Bouches-du-B/idne.]
LCH bibliotliëques pédagogiques.
D'une intéressante étude qne publje M. Ilannedoiiche,
inspecteur primaire à Sedan, fur les bibliothèques
pédagogiques, nous extrayons les lignes suivantes
dans lesquelles Fauteur exprime un vœu qui
nous paraît digne d'être pris en sérieuse considération.
« En première ligne, nous demanderons qu'on accorde
la franchise postale aux échanges d'ouvrages
entre le bibliothécaire et ses collègues, si l'on veut
faire revivre une institution morte en naissant, parce
qu'on ne lui a pas donné les moyens de vivre. C'est
une réforme qui ne coiÂtera rien à l'État. Pourquoi
ne serait-il pas possible de faire en France ce qui se
pratique en Belgique ? Chez nos voisins, l'instituteur
PARTIE' GÉNÉ'R!AEE. 287
du ©lief-lîeui de' cantoni a- la'franchise'postale avec
ses colJ.ég,ueSiét,lës prêts sont', plus ixomlireux q.u'ën
France'.' (Jëtte- réforme si sitnpte 'est réclamée' unî;-
blic, le Manuel général de renseignement primaire et
l'Ami de
assurait par-nîr.les instituteurs
et les directrices de salles d'asile, la diffusion des
connaissances eSaGtesi.'et.''deS''tiiëlïleures méthodes.
PSrra'é' 'à' rë'Côîe";de Lo'Ois''H^çhëtl'ë;. Bî. ïîràilé'TéiiTplier.
aeipottvait resteç.étranger aux intérêts;et.aux
progrès de l'enserign.emeQflft-'. primaire, loutefoes:, ce
n'était pas, dairïs'là'âîvisi'ôri'du-fravail' èt des al'fai-res
d'une aussi-•gii-aTid'e''maisftn', ,1e'département*' Aiquel
il devait vouer son, int.p.lligejita activité-Il .s!QCCU.-^
pait plutôt de ces,.grandes, publioa^t^ons littéraires,
historiques, philolôgiqu'^s, qui,'sans avoir en vue tel
ou tel ordre d'enseignement) ont pour résultat l'avannimement
par tou^ ceux qui se.sont' oceupés:dfecette
qjifistiorù. »,
[Tlulletih dàs AMènnes.)'
i'
IW. ÉMlLÊ' TfeBlfiueR
L'es hônottbles, édîterire dti Màitwsl'.gihÊi'hl:^\Wnent
d'être frappésidîani deuil, que-nous ressentons
vivemeiït,' et auquél" S'a?s6ciérorrt"toa& ceiix q,i^, s'in.-
féressemt aux- ohosesi litt'érairesi et- auR^ affaires dé
renseigllement. '
M. Éiiiile-François Templien^. le doyem rtes' chôfs' de
la maison Hacli-eltë, l'oncle' elr'Iè hea'a-î)èfè'dii,^ipi"aiit
dft nos journalise primaires-, esti mort le'2 juin-diei«
ni'er, à l'âge de soixaAf'e^dix an's,.dans/sa,proptiétéd'è!
Grand-Val,' à Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise).
M. Émiie Ttnnpiier, inscrit d^abord-au barreau de
Paris, où sonfrère aîné avaitpris^tne si brillante place,
était entré dans la librairie, en 18i9, comme associé
de son beau-père, le célèbre éditeur, Louis Hachette,
pour qui la production' et !e' 'co!Ïi'ifïierC(3> des livrés'
n'étaient que des formes de l'enseignement. On-sait,
en effet, que le fondatenrideila- mguison Baehelte, ancien
élève dé l'École normale supérieure, brusquement
écarté de la' carriëre"dtt' professorat par le
lioeneiemen t de l'.Écqlei '18.22, lojsqu'il -ache^'ait
sa' troisième annéè f s'éiÈÎaiB juré qu'ils enseignerait
quand même, et avait donné à la librairie qu'il ouvrait.dans
deaconditions'cfifficiles, jCette fière.devise :
(( Sic quoqùe dôcebo )>. Bientôt' la' idiidâtibn de deux
journaux, qui intéressent .particulièrernent notre pu
cement de la science et le progrès général de l'instruction.
Dans ses rôlàtionS de'(rti'aq.ui'jour avec les
plus célèbres travailleurs de ce tempsjles Littré^. les
(Juicherat! tes-Regnief,' les Duruy, et' tant' d'duti-es,
ïl.tfétait pas seulement pour:euxun éditeun, maisiUn
ami, un juste appréciateur, un conseiller aùtoi-iséJ
Dans un domaine plus incertain, celui de la littérature
proprement dite, romans français ou étrangers,
livees d® saatiuîen't.et d'imagination, il portait , une
sûreté, une délicatesse de goût, un,sens.élevé; de
1 moFali,té,.doiQt tantideiGoIlectians, depuiS'Gelle;"chaqûfe ^canjliendra
pour que ces retenues s'exercent le^Ius tôt possible.
rriispéclbîir'd'àcadêmié de prendre tèlle'mfesùreqa'ii' àppardidat
dans la classe ou VécQle.JUi'il.dirigiî. » (AIT. du 24 juillet
IS88) .Celte disposition semble indiguer claicenient que les
candidats au cef!tificafe' a%btitlidô'''péaë^6^il^u"e^'doi'veiit subir
1 examen dans leur proprç département. . ^
1 M.'BI d4 S?'(Bèuclies-dli-Rhô'Ae)^ • " ,
« J'ai êt^ nomnié'iè 6 avril"{effét du !•'), j'ai,.pris pojssessîon
Ue mon poste le 9à-Ûoiî^'je*FemtHJiirs€Fi':'à mon-prédécesseur le
montant de la surveillance, de la résidence et du lo^jement pour
M. P., à P. (Puy-de-DômeJ.
•les. cinq.jours écoulés^a-vant mon arrivée? ire à rcçler
moment que votre femme est pourvuâ. d^mempmmaUqnA, ' ^pan -vos. tihei's hiérar-chiquesc t
2 8 8 M A N U E LG É N É R A LD EL ' I N S T R U C T I O N P R I M A I R E .
M. D., à M. (Ardèche).
« 11 a été dressé un tableau des localités où les maîtres et
maîtresses auraient droit à Tindemnité de résidence. Evidemment,
le hameau qne vous desservez n'a point été compris parmi
ces localités. Mais le tableau n'est point fermé : il peut y ôlre
fait des additions par le ministre sur la proposition du conseil
départemental. Si vous vous croyez fondé à y faire introduire
le hameau de Mêlas, adressez une demande au conseil
départemental par l'entremise de vos chefs hiérarchiqups, en
faisant valoir notamment cette circonstance que ledit hameau
est compris dans la ligne d'octroi.
QUESTIONS DIVERSES
K* 8 (Manche).
« Quel serait le moyen d'enlever» sur une étoffe de laine, des
taches produites par une solution faible de nitrate d'argent? •
Laver la tache avec une solution d'iodure de potassium, puis
avec de l'eau.
H.
QUESTIONS DE JURISPRUDENCE USUELLE
M. D., à N. (Puy-de-Dôme).
On décide généralement que l'indemnité due par une compafl'un
des époux, remplace cet immeuble dans le patrimoine de
nie d'assurances, en cas de sinistre ar.'ivé à l'immeuble propre
J'époux ; elle doitdoiic lui rester propre (V. arrêt de la cour de
, Bordeaux du 19 mars 1837). 11 n'y a pas à se préoccuper de ce
que les prîmes payées A la compagnie ont été tirées de la
communauté; la communauté, en effet, avait intérêt à les
acquitter pour se garantir contre la perte de la jouissance
de l'immeuble, et le payement de ces primes est une charge
des revenus dont elle profite.
M.L., à R.
Partie Scolaire. H» 24 13 Juin 1891
SEMAINE SCOLAIRE
DIRECTIONS ET EXERCICES
D'APRÈS LES PROGRAMMES OFFICIELS DU 27 JUILLET
ANNÉE I8S0-I89I
LANGUE FRANÇAISE
EXERCICES D'APPLICATION ET D'INVENTION
car ils sont privés de la tendresse et des bons conseils
de leurs parents.
Indiquer la conjugaison des verbes contenus dans la
dictée.
COURS ÉLÉMENTAIRE
Deuxième conjugaison. — 1. Au présent. —
Mettez le verbe au présent après lui avoir trouvé un
sujet convenable. — Pélrir le pain : le boulanger -pélril
le pain. — Fleurir au printemps ; la violette fleurit au
printemps. —Avertir les ouvriers : le maître avertit les
ouvriers. — Salir sa robe : la jeune fllle peu soigneuse
salit sa robe. — Blanchir le linge : la blanchisseuse
blanchit le linge.
Conjuguer quelques-uns de ces verbes à toutes les
personnes du singulier et du pluriel du présent de l'indicatif.
2. A l'imparfait.— Quandj'étais petit je saKssaJs mes
vêtements, car je pdtrissais de la terre avec mes mains et
établissais sur le sable de fragiles constructions ; je
noircissais parfois ma figure pour me faire une grande
paire de moustaches; mais j'obéissais toujours à ma
mère que je chérissais de tout mon cœur.
Jletlre au pluriel. — Quand nous étions petits nous salissions
nos vêtements, car nous pétrissions, etc.
Mettre tous les verbes précédents, d'abord à la deuxième
personne du singulier avec le sujet lu, ensuite à la deuxième
personne du pluriel avec le sujet vous.
5. Au futur. — Formez des verbes de la deuxième
conjugaison et mettez-les au futur en les faisant précéder
d'un sujet au pluriel. — Fleur : fleurir, les tulipes
fleuriront bientôt. — Mûr ; mûrir, les fruits mûriront ik
l'automne. — Cher : chérir, les enfants chériront
toujours leurs bons parents. — Blanc ; blanchir, vos cheveux
blanchiront. — iaiine : jaunir, les feuilles yau/iîronl.
— Noir : noircir, les prunes noirciront. — Grand :
grandir, les petits enfants grandiront. — Pâle : pâlir,
les étoiles pâliront à l'aube.
DICTÉES.
DEUXIÈME DIVISION
Trop ou trop peu. °
Quand il pleut trop les ruisseaux grossissent, les eaux
bondissent sur les roches et envahissent les campagnes,
les foins coupés noircissent, les plantes noyées périssent,
et leurs racines pourrissent dans le sol. — Quand il ne
pleut pas assez, les herbes jaunissent et se flétrissent,
les sourcps tarissent, la terre se durcit. 11 faut donc
qu'il ne pleuve ni trop ni trop peu.
Souligner les verbes de la deuxième conjugaison. Indiquer
la personne de ces verbes.
PREMIÈRE
DIVISION
li'cnfant sans famille.
L'enfant que le malheur sépare de la famille qui le
chérissait, ressemble à une pauvre feuille détachée de la
lige qui était son soutien.'La feuille est le jouet des vents,
qui la pronihient au hasard. L'enfant aussi, livré à luimême,
n'a personne pour le retenir dans le droit chemin.
Ceux qui n'ont plus de famille sont bien à plaindre,
COURS MOYEN
Participes passifs ou participes passés. —
1. Le participe passif. — Un terrain cultivé. Ce n'est
pas le terrain qui cultive, c'est quelqu'un qui l'a cultivé-.
le terrain a été Vobjet et non l'auteur de l'action. Le participe
cultivé a donc bien sens passif.
Dans les expressions suivantes montrer que le participe
passé a un sens passif, c'est-à-dire indique une
action reçue ou soufferte par le nom auquel il se rapporte
;
Une porte fermée, c'est une porte qui a été fermée par
quelqu'un. — Une toile peinte est celle qui a reçu une
couche de peinture, etc. Expliquez de même: un devoir
fini, une eau filtrée, des foins coupés, des moissons
agitées par le vent, un mur bâti, une charrette attelée,
des arbres battue par le vent, des fleurs coupées, etc.
2. Participe passif employé seul. — Joindre à
chaque participe quatre noms différents: le premier au
masculin singulier, le deuxième au féminin singulier, le
troisième au masculin pluriel et le dernier au féminin
pluriel.
Exemple : Labouré. 1° Un terrain labouré, 2° une terre
labourée, 5° des champs laboures, 4° des pièces de terre
labourées. — Faites de même pour les participes : ouvert,
bâti, couvert, arrêté, endormi, percé, salé, rendu,
oublié, ciré, sali, tombé, etc.
5. Changer le participe actif eu participe passif,
ou le participe présent en participe passé.
— Exemple : La colline dominant la plaine. Ecrivez : La
plaine dominée par la colline. — La jeune fille cousant
une robe. Ecrivez : Une robe cousue par la jeune fille. —
Faites de même pour les participes suivants : Le vent
gonflant les voiles. — Les matelots enroulant les cordages.
— Le capitaine dirigeant la manœuvre. — Lee
officiers exécutant les ordres du capitaine. — Le pilote
manœuvrant le gouvernail. — La machine lançant vers
le ciel des panaches de fumée. — Le navire franchissant
la barre de la Seine. — Les passagers poussant des cris
joyeux.
4. Participe passif employé avec l'auxiliaire
être. — Indiquez le genre et le nombre des sujets et
des participes. — Les lauriers sont coupés. Le participe
coupés est au masculin pluriel comme le sujet du verbe :
les lauriers. — La terre est couverte de neige. Le participe
couverte est au féminin singulier comme le sujet
du verbe : la tei-re. — dites de même pour les participes
passifs suivants : Le soleil est levé, les nuages sont vivement
colorés en rouge, le vent est apaisé, les oiseaux
sont sortis de leurs nids, les laboureurs sont^arti* pour
la plaine, les brebis sont dispersées sur la colline, les
ménagères sont occupées à faire la soupe du matin.
5. Participes passifs à faire accorder. — Mettez
le verbe à la voix passive et au présent de l'indicatif. —
Abattre les arbres, les arbres sont aiai^ws. — Couper les
branches, les branches sont coupées. — Scier le tronc, le
tronc est scié. —Faû-e des fagots, les fagots sont faits.
— Enlever l'écorce, i'écorce est enlevée. — Refendre les
planches, les planches sont refendues. — Charger le
bois, le bois est chargé. — Peser et cuber les pièces de
bois, les pièces de bois sont pesées et cubées.
266 MANUEL G ÉNÉRAL D É L'INSTRUCTION PRIMAIRE.
DICTÉES
I. — le voleur et l'oiirs.
Deux conducteurs d'ours arrivèrent un soir, à une
heure assez avancée, dans une auberge de village. Ils furent
bien accueillis par l'hôte, et leur animal int placé
dans l'étable d'un porc qui venait d'être vendu le jour
même. Vers minuit, un voleur se glissa dans la cour de
l'auberge avec l'intention de s'emparer du porc (pi'il
croyait toujours à sa place. Ayant ouvert sans bruit la
porte de l'étable, le voleur saisit l'ours et le tira violemment.
L'animal, surpris dans son sommeipsc'cfressa furieux,
avança ses deux pattes de devant su? Id voleur 'et'
le tint tellement serré que tous ses mouvements en furent
paralysés. Le malheureux, saisi de frayeur, se mit à
pousser des oris perçan/s. Tous les gens' de l'hôtellerie
en furent éveillés et les conducteurs d'ours, appelés en
toute hâte, eurent beaucoup de peine à dégager le volôur
fort maltraité par les griffes du féroce animal. Mais il
n'échappa à ce danger que pour être remis entre les mains
de la justice. {D'après uti fabliau du moyen dgc.)
Expliquer l'orthographe' des participes soulignés. —
C. li.
II. — Préparation d'nn Iierbler.
L'étude des plantes devrait être la passion favorite des
habitants des champs. Elle leur ferait aimer la nalure
au milieu de laquelle ils s'ennuient parfois, faute de ta
connaître : eile leur apprendrait à distinguer les v^étaux
utiles des végétaux nuisibles; enlin en leur donnant
l'habitude de l'observatiou, elle, leur permettrait de juger
p»i'eux-mêmes. Afin de bien cannaîire lesplanies, il faut
que chacun de vous fasse on petit herbier ; vous placerez
les plantes entre plusieurs feuilles de vieux papier
ou de papier buvard et vous les mettrez sous presse, pendant
plusieurs jours. Chaque jour vous augmenterez la
pression et'vous remplacerez le papier humide par du papier
sec. Quand les plantes séront parfaitement desséchées,
vous les fixerez dans un cahier spécial, avec des
bandes gommées, et vous inscrirez à côté du nom de' la
plante, le lieu où 'Vous i'iivez recueillie, la date et ses
propriélés médicinales ou industrielles'.
Explications.
Au milieu de laquelle- quelle espèce de complément?
(circonstanciel;. — Des habitants des champs : quel est
le mot vulgaire qu'on emploie pour les désigner? [campagnards,
dérivé 'de campagne). Un dérivé de champ ?
(champêtre). — Qu'est-ce-qii'ane .Trtesure agrairet- [nw
mesure pour la superflcre des champs). — lis s'ennuimt :
la ppgle relotive- aux variations de forme des verbes em
yer'l — Herbiei-: collection d'Aer
PARTIE SCOLAIRE.
26T
sont les plus pleins; cela veut dire que les liommes les
plus suffisants et les plus vains ne sonl pas les plus capables.
On ne va pas à la gloire par un chemin de fleurs; c'està-dire
que la gloire est tlifficile à acquérir.
C'.est un vilain oiseau que celui qui salit son nid ; c'està-dire
: il n'y a qu'un mauvais fils qui puisse mépriser
SCS parents.
C'est quand ils sont jeunes que l'on peut imprimer aux
arbres une bo^ne direction ; cela veut dire que la jeunesse
est le temps qu'il faut choisir pour faire prendre
de bonnes habitudes aux enfants.
D I C T É E S
I. — IjC lever du soleil.
Me voici sur la hauteur culminante: la matinée est délicieuse,
l'air est rempli du •parfum des jeunes pnmmiers.
Les prairies, rapidement inclinées, déroulent làbas
avec inollt sse ; elles étendent dans le vallon leur tapis
que blanchit encore la rosée glacée du malin. Mille
voix d'oiseaux s'évuillenl dans les airs : voici la cadence
voluptueuse du rossignol; là, dans le buisson, le trille
moqueur de la fauvette ; là-haut, dans les airs, l'hymne
de ialouette r'Vie qui monle avec le soleil. L'asire magnilique
boit les vapeurs de la vallée et plonge son rayon
dans la rivière, dont il écarte le voVe brumeux. Tout
s'embrase, tout chante; les coqs s'éveillent mutuellement
et s'appellent d'une chaumière à l'autre ; la cloche de la
ville sonne cinq heures. Le soleil remplit tout de vie et
de lumière. — GEOBOE SASD.
Indiquer si les expressions soulignées sont employées
au propre ou au figuré. — C. R.
n. — Description d'un çirqne romain.
• On avait établi, suivant l'usage, au haut des gradins,
des poteaux qu'on avait surmontés de pi
268 MANUEL G ÉNÉRAL :I)E L'INSTRUCTION P RIMAIRE.
coup de dent. Valentin ss relira; le meiîleti'en saiig et?
l'oreille iasse. — Oe fut sa seconde'leçon.
Voici là troisième.
tio jour de otungé, le petit André, élève de-rflécole; qfoi
avait reçu de-son pèr«'une belle ligne, s'installe sur le
bord de la rivici'e pour pêcher; Varlenliii le voit, s'approche
sournoisoment et, lont à coup; dlane •nia'iii lestOi
lui enièvela ligne teidue''au-dessuside:reau)ila cassecon^
ti-c son-^nouj or, en nican«nt, en jefte los morceaux derrière
lui. Andrésaisà-iet'slnpéfait'pleurait. En oe moinent.
armenti deaX'rlie leirrs camarades. Ils araieiit tout'vu :
ils saisissantchacan un des morceaux de>la ligrneœt battent;
d!importance'Vjdetflin qui neiriaitpitis.
Il cherche ài leur échappei-, trébuche'et tambe'à l'eau.
Le petit André, qui savait^ nager, jette après M, et"
est assez heareuK.ptiaM"le saisir par ses 'Vêtements- et le'
sauver.
\'àientia -eut i'humilialian de devoir la -fie à qm lui
rendait le bien poiir le mHl. Je •n'aurais pas été)surpris
qne c'eût-été'pour'lui une raison de haïr Andrié'et de Itii
vouloir plus de mal ^ue'jamais; les carsotères bas ne
sont pas reconnaissants; du bien' qu'ils' reçoivent: Mais' la
vérité m''ab}»gie 'à 'dsre qnié', d'une part ia câjrrection qiulil
avait reçue, et de l'autre l'étonnemenfque lui laissa la
générosité d'André, Srent sur lui'une-improssion salutaire
et durable: et l'on m'a'assuré qu'il s'est depuis-corrigé
de sa méchanceté
Exercice oraL
:Quel,ç\ défauts avwt Valentin? — Comment traiita-it-il
l'un de-ses camarades? — Qui intei'rint'pour protéger
celui-ci?— CbmmenMes écoliers traitèrent-ils Vulentin
et Eugène? — Qa& dit'.le 'maître à ses élèves?'—Quelles
sont les trois leçons que Yalerrtin reçut :sacce3!»\-eineHt?
— Comment ce méchant enfant fail'lit-il périr? — Qui
lui sauva la vie? — Valentin s'est-il corrigé de sa méchanceté?
— A qui et à quoi attribuez-vous ce bon résultat?.
.
COUSIS MO¥$aî-
I. — L a galeMe idla.pctiA OliajKBon rouge.
Sommairej
Ditès. comment le ;petit Chaperon rouge iit la galette
qu'elle portait- à sa grand'mère (farine pfétrie avec du
beurre et des œufs), quellè forme lui donna.Tt-elle? '—
Cuisson, au. four.,
Stijet fraité»
Quand le petit. Ghaperontrou^e -eiitipréparé sompetit
pot die. beuBre, .elle se dit : « Jliintenant, pour régaler,
grand'mùre,je vais lui , faire :une.gal^ta..-D'
Elle piit de la farine et la pétnit aveciduieui're letides
(Ettfs-bien fr&iflîielle en-iit une pàt«: qu'elle arrondit en
forme de galette, comme on en voit chez les ipâtissiers,
et elle la mit au four pour la faire cuine.' .Qiiantli.elle Jlilt
bien cuilci elle l'emporta dans son panier, et sa. pauvre
grand'mèpe l'auïait trouvéeiiien bonne, si le vilain loup
n'était, pas atciïé avant la-peÈile fiUei;
n. •— DHe taptSÉic de mi«Il
Sommaiiei
Tartine de miel-qu'Elise deniandé pour son goûter; sa
mère- la lui, donnera si, elle lui dit çe que clest que lé
miel; explication que.présente Eliée.
Sujettraité.
Elise aime. beaucoup-ile miel eti elle.en- d'Bnaaiiidei tou-i
joursiune tartine pour, son-g«ùiter^.« Je't'en'domierai, lui
dit sa-.méirei, si. lu mo; dis ce que-c'esti'qiiei-Je .Biiel, et:
comment il se fuit.—Jejle-saiBjditt-Bliaei on noois eniai
parléi ftn,classe.,Le,mieiesd une 'sorte de: pâte liquide et.
sucrée, faite par le«i abailfes.. Pour faire -.le! mieU leaabeilles-ootià
lau^,bOllClUerlune•espé: lies ^eàtuveside IMe'ole,
dm-iére'sont mimiBS 'iÎB^pptttg pente .cpri fnint"KbfRee'du
brosse'; paT'-lÉur trompe «lie» snieont le'sucdes'flein's.
elles le ramassent encore à l'aide de leurs pattes et-c'est
avec ce suc qu-ellos font le'midi. »
ITl. — ^'e inanj;cz. ja,ninis avant d'.fentrcr
«lan.4 l'caii.
Sbminaire.,
Clialeur éloufFàitte ; bains froids; goilter donné pour le
manger après le bain; désobéissance de Madeleine qui
le mange avant de se baigner; mal dé cœur; danger
qu'elle a couru.
Sujet traité.
Il fait une chaleur ètoulfante : heureusement que nous
aUoBS aux bains fi-oids. On a: donné à chacune de nous
le goûtor que nous devons roaugnr au sortir du bain';
mais Jiadirfeinei jiialgné'là défenBe-ipie l'on nous a faite,
a maugé le-sien avant d'enlr«r daiis l:eati. Qn'esl-il arrivé?
C'est qu'à ^peine y était-eile'cntrée, elle a eu mal
au caair, et elle allait! tomber: au fondide 1-eatu oit elle serait
mm"te,,quand!fo»rt heur«asemunt on l'a -retirée; Il
fautJiiein se-garder de manger avant d'entrer dans l'-eau.
r¥. — it nt'y a pas'de- revenant;
Sommair».
Bévdl de, Justine an milieu, de,la nuit;,sa. frayeur;
grande femme blanche à grosse tète qu'elle voit à .-lafenêtre.
Que lui dit sa mère? Comment explique-t-elle
la femme blanche et'la grosse,tête i-onde? 11 n'y ajias de
revenants.
Sujet traité.'
Une rrniibt ,1a 'petite Justine-néveilla. sa.mèrE^ enncTiiairit :
« MamaiiJ Mamani. j'ai petm;. vois .cette grande: fbiame
qui passe par:la fenêtre;avec sa >rohe.'blaDcheiietsa grosse
tèterondfit C'est un revenante /
— lletite sotte^ lui, dit sa mèney ce-qipe tu: prends
paup une robe blanche niest.autre chese^ que les'.nidenui
de:tfl-féiBèlrBiquë:tu-in'9s pas farméeietïjue lé ventiagite;
la;'gMOss0:t6te;-ronde, c'est.lailune. Ilin'iy'aipas.dei'revenants
ï'.
Justine^ itit cambioni.eUe s'étaitieffiréiwé :à( tortj.ert;
pniSjiellene croit plus aux.ren'enants-l.
y. — F aute d'nn 'clow.
Il était jour à. .pei-nei;.Ie marchand-Rapliaicl lae'. jetait
oommeiuniétburdi dij-nsson cabrioleitç.car'il avaitià oeem^
d'arriver de bonne iheure-a-ni mai'ciié..Soii pèrei M: dit :
ï Songe à Ida proverbe ;!o;:Quivaidoucement, TOsagement ;
n qui; ra sagement; va longtemps i-m
Haphaël'n'écoute Dieu. Il fouette', •et en avant;! sans
mèraeiiamoèp soin dèidonner tira coup d'œii aux: roues - et
au cheval. Or, il manquait un
•JBFT;FFIME.ISQ(I)LLAÎK&
Exesoice Oirtal.
j lin» b'omme.teirism'iivous»«A cwrwieBdtiôï.ite soisiqua'ivous
i^'Çue-'Rt ItepliHKl Hès 'la jtbinte iiii joui*? — ' Wurfjiioï
ête^.gaBitilhomnie/'iYoaaiavei!- ssnmiià !i6ei'iq.iiiie'.ijE'.i\'oiK3~
se Jiâtait-il7 — Quel'conswUu'f'(ioima son pùre? —îtiilôuijiMionseigneuri.i—lEtwus
i»Me&à'>Tensfri11eï'?i'—.rûuj,
-vit-fl ' o€ ' cBiiïëil?— '(3Ta« •iriaiitiuàK-il ^ •'oii chevàT? —
•iMisnseigneiM, -T,iDa3»s!lesàar«B'iWA apparoBameairt
•diïB'Is'fiarentiites' Tésult# ts oetté-.-ii'é^g'lT'^HCc'? '— (iitiïlle!
je; niai uietiiài-fflira idans tesiweauxii'je-Mi&a'^wiQjieiiea'.
—- • fini 2 J M -1 id« •l-WBToi-s 7 — iKan, t îiomsaiëiniïHr j .ie- iroi. —
. moi'ale pouvons-nous tirer (le ceUe'histoirë?
Xie!M>ii!i'(lei::riaiifcliev.ô(iiie-!^BB'i'J«a)3iteiet:ufait.iun'cpeHiidfi
iplaec.) —'^llie.'noi •vjent donc.t}fi"vai'ïS'jîaia«ii(?u,«lqw!i^:Eâoe
toute,iX.éeflnte?i—-liNon,. Mos'seigneuri'-crastiimne longue
«oims BUPËRTBirn
hiatainft.'—.Gexuloz touàouii'si-r- iC'iBst quiil-'V-a ideux'ans
j'ai mariéimajilUlei-à .uuiilioKune'ipftafriche liiajijDhiïviêque
PIlEMIÈRE,,JJSSjéB.
Teprendiunipeu.deiriespace-:q(iji'il aiieédé^dansisa' voiture),
inaistL'un Ij-és gnaiidnomill aaJeliievêquerenéde la iplace.)o)
.1. — liCttee ,i^,,ua:lCum>arulIc•
Le ducicantimue.ic: SajMajeilBiavaitibieQiToulu-s.îiniàrfissesr
•ài'ïfi.nnïû'àagoi-.ff.aa'ohesèquei fait ibeau.ci9«ip:'de iptece), et
'Som^lai^e.
•iEvaiit.Tnèmeiipromâsilà imonijgendreiJaipa'eniiefiigoujierne-
•ment.qui -vaquerait—^ fiotninaDtidnnC'l'Ua ipetit 'g®,U)ver-
. ,00116'uue c-ivcons.tance.quo TOUs inclitjueii-e/.j'Vous vous!
•êtes iBiSi.ciii,calèM6.conti!e,uu.de.vnsicamaraides .et TOUS:
1,'avet! Ju'iUalisù,, Haviinit,praoliiaiaJcmôia;t iv.ems iretnoMiver^en;
pi'étaiMîeiide vue, Gaiin«)jade,,iY0U6 lui «cni'v.ez'ipeui'iluiipror';
poser une 4'fc'uoiiciijratioin'. ;1
S'il jet traité.
Meuiûhar Udioioiid,
.Maudi Jïiatin,. an.AaiUaut iton/Wnyoni!itUpas,iitien -iiHsor.
.loatairenwnlu.j'en suiti;6Ùr,..,cnssé mioilame «le raoBisanif]
iWanc.iilu r.saifi Bombiaii'jie tois .•àncoicanitjKjiii ralaiBté
.donflé.-pftV; feuimaipaiHirfii gfaacl'iœéiie.,AMssil aifjfiiéilié très j
i
à!iquoi'.'iitt'ejtposez-no!us?^-jp.ardon 'de.vous a-ïoir fait attendre...
Ce maraud de laquais qui n&. iBfi sdjit.ipas.... Je
-èrau 'À I a : •>•.«», de il'accidital,. rJJuns mtk i dDatewt'aja jme ïsuis suis j bien heureux encore d'avoir cru, sur votre parole,
4gU4'é ^ij'iS'Wô.vii'aimenli paut'quoi—,(fwe tmaraisanis: que vous étiezigenlilhoœnse :. tint de gens:se disent sans
vgufllquei HSflJicoiàirplqsyeriila- ipetifc. J»«e;iidorsjliaix0ilérEi 'l'être? et puis ce d'Hozier^ieat .ua,lriponl,Ah! monsieur
Ls'iastiempai'éeide moi,; jj® it;aifin.jtiroWi)e-'t'aiiIrappàin)êm&. :
le duc, je suis confus. -r-.{ieiaçtez-TOas^'iMonseigneur.
Parflowiaz .àjiïptEe,laquais,gui.s'est contenté de; vous dire
.AujWJEd'lMiii.queije isuis de aaiig-ifroi'di, d® l'ocojiuaiaiWii-i
,guç, ,j.'étais-.uh ./hoiïnête. homme ; ;,pardonnez à .d'lloziei'.,
ijustice-de'.raesssoupçoiis eL.ia'.Miïollamle/bi'titalitBidBima'
qiii,y.ous.esspbsaît(,à .recevoir,.dans votre .yoitura.un vieux
•conduitslàil'.égeKdi dfun^ibon: snniaijade'.telicmeiÉoij Jerme
nutitaire,flon ti.trë,; iipar.doanez-moi..aussi de-n'avoir ,pas
-sensiîteutibofileuxi àdaipenaéo.dieianE trasivaiiiâi tsjiioâ.kè,
coinmewcè.,|)Mr.."îa'ire,,nies,,.preuves.- ' pour mejiter. dans
.(ieniai0
270 MANUEL G ÉNÉRAL D E L'INSTRUCTION P RIMAIRE.
L'homme, consèquemment, peut vivre seul. Jouira-t-il
ainsi de l'eiistence la plus parfaite? c'est une autre question.
Nous évoquions tout à l'heure le nom de Robinson
Crusoé : ce n'est là qu'un héros de roman dont l'histoire
a été singulièrement embellie par l'imagination de l'auteur.
Pour le véritable Robinson, ce pauvre matelot écossais
nommé Alexandi-e Seikirk qui, abandonné dans une
des îles de Juan-Fernandez, y resta seul pendant quatre
ans et demi, la solitude n'eut rien de bien agréable. 11
Técut, mais d'une vie à peu près sauvage, et, quand on
le retrouva, il n'appartenait plus, en quelque sorte, à
l'espèce humaine. KemarqU'»z, en outre, qu'il avait tiré
du navire naufragé les outils dont il se sei vait; ces outils
lui étaient donc, pour ainsi dire, fournis par la société.
L'i.solement complet est, en général, très difticile
à supporter. C'est pourquoi Daniel de Foë, ne pouvant se
résoudre à laisser Robinson tout seul jusqu à sa délivrance,
donne bientôt à celui-ci un serviteur fidèle, un
ami dévoué : le nègre Vendredi.
Vivre en dehors de la société des hommes, est-ce bien
vivre dans toute l'acception que ce mot comporte? Certaines
personnes s'isolent dans leur demeure et n'entretiennent
que peu de relations avec leurs voisins, avec leur
famille même, parce que des rapports avec le prochain
leur créeraient des obligations dont ils ne veulent pas
entendre parler. Ces gens-là ne sont pas heureux. Leur
vie, le poète Arnault l'a magistralement résumée dans
ces quelques vers :
Enfin chez soi, comme en pi ison.
Vieillir, de jour en jour plus triste:
C'est l'tiistoire de l'égoïste
Et celte du potimaçan.
Parmi les hommes qui aiment à vivre solitaires, il y a
encore des avares, sans cesse tourmentés par la crainte
qu'on ne leur ravisse leurs trésors; des misanthropes,
des désespérés, qui ne songent qu'à leurs propres souffrances;
des crinnnels qui tâchent d'échapper à la justice
sociale, mais dont l'àme est toujours pleine d'inquiétudes,
si ce n'est de remords. Evidemment, le sort de
ceux-là n'a rien d'enviable. 11 y a aussi des rêveurs, des
savants, à qui plaît la retraite parce qu'ils désirent être
seuls avec leurs pensées ou leurs rêves et que, pour eux,
rêver ou penser, c'est toute la vie. Mais toutes ces personnes
vivent au milieu de la société et jouissent des
avantages matériels qu'elle procure. Ue quelque manière
qu'on l'envisage, l'existence solitaire est nécessairement
incomplète, htle restreint le champ de nos actions,
endort nos meilleurs sentiments, stérilise nos plus précieuses
facultés. Qui n'aime pas ne vit pas, dit le proverbe.
Pour bien vivre, il faut aimer les autres, bénéficier
de leur sympathie et les faire jouir de la nôtre, avoir
des confidents, des amis, être ami et confident soi-même.
C'est dans l'accomplissement des devoirs envers autrui
qu'on éprouve les plus nobles satisfactions. Ceux qui
souffrent n'ont pas d'autre moyen d'atténuer leurs souffrances.
Donc, à tous les points de vue, la société des
hommes nous est nécessaire. Sans elle nous ne saurions
vivre, pour ainsi dire, qu'à demi et il nous serait impossible
de connaître le bonheur. J. G. (Quelques retouches).
MORALE
LES DEVOIRS DE CIVILITÉ
Les exceptions.
Sous ce titre nous nous proposons d'examiner les obligations
créées par un cei'tain nombre de circonstances
particulières, qui n'ont pu jusqu'à présent trouver place
dans le cadre de cette étude. Ilscraitimpossible— et inutile
d'ailleurs — de pénétrer trop avant dans le détail ; pour
se tirer à son honneur des menus incidents que peut
susciter la vie quotidienne il suffit d'être attentif, simple
et modeste, de juger attentivement ses propres actes et
de ne rien négliger pour développer en soi l'esprit de
civilité. C'est par instinct qu'un homme bien élevé est
toujours exact à un rendez-vous, n'entre jamais dans une
pièce (fût-il chez son plus intime ami) sans avoir frappé
à la porte, s'applique à éviter la gaucherie quand on le
présente à queltju'un; s'etl'ace dans un escalier pour laisser
passer une dame ou un vieillard... etc. 11 y a cependant
certaines catégories de devoirs de civilité, pour ainsi
dire exceptionnels, assez nettement définies pour qu'il
soit possible d'y réfléchir par avance.
Nous allons les passer brièvement en revue, en examinant
successivement la vie scolaire, le voyage et les cérémonies
de l'Etat civil.
I. — LA VIE SCOLAIRE.
Indépendamment des obligations prévues par le règlement
intérieur de l'école, et des devoirs de civilité quotidienne
(voir les leçons du24mai etdu7juin 1890), l'ecolier
doit avoir encore,en certaines circonstances, un souci
particulier de la bonne tenue et du bon ton. Les distributions
de prix nous fourniront un premier exemple.
Assister à la distributinn dos prix est pour l'écolier un
devoir strict, dût-il n'y venir que pour applaudir ses
camarades, sincèrement et sans arrière-pensée ; c'est un
acte de courtoisie, dont il ]iourra d'ailleurs être récompensé
par le sentiment d'émulation qu'inspirent le plus
souvent ces solennités. Inutile d'ajouter que par sa tenue
simple et modeste, mais d'une propreté irréprochable, il
fera honneur à ses camarades et à lui-même.
L'allure générale, et en quelque sorte la disposition
d'esprit qu'il convient d'apporter à ces fêtes mérite aussi
qu'on s'y arrête. Il y avait de mon temps et il doit y
avoir encore l'écolier qui vient là les mains dans les poches,
affectant de se désintéresser de la cérémonie comme
d'une vieille coutume qui n'est plus à sa place au
iix° siècle, le siècle de la lumière et du progrès. Le
plus souvent ce jeune philosophe est un cancre de premier
choix qui, comme le renard de la fable, trouve
trop verts les raisins qui ne sont pas faits pour lui. Quelquefois
c'est un écolier intelligent mais paresseux, horriblement
vexé de n'avoir pu se faire distinguer avec un
minimum de frais intellectuels, et son désintéressement
n'est qu'une des formes de l'orgueil. Le prévenir que ce
manège n'a jamais trompé personne, pas même ses confidents
les plus intimes, est lui rendre un véritable service.
Jlais il y a aussi l'élève vertueux, l'élève couronné qui
ne sait pas tempérer une joie fort naturelle en son principe,
se donne naïvement en spectacle, se rengorge ou
même,comme l'amateur des prunes de La Bruyère, «cache
avec peine sa vanité par. quelques dehors de modestie».
Il a sans doute mille l'ois raison de de pas affecter d'être
insensible aux témoignages de satisfaction qu'on lui
donne; mais il lui faut garder une mesure, ne fût-ce que
par charité pour ses camarades moins heureux que lui,
et ne pas imiter Vincent Truffaut, le héros du Pria; du Ministre^.
8 Jamais je n'ai vu de figure plus satisfaite que la jolie
ligure de mon ami Vincent TruU'aut, l'un des grands,
des très gi'ands é:èves de l'école de Rouville-aux-Chênes.
Et, en elfet, n'y avait-il pas bien de quoi î Au concours,
où s'étaient présentées toutes les plus fortes têtes du
département, le nom de Vincent Trulïaut avait été appelé
le premier; Vincent TrufTaut avait eu le premier prix, le
prix du ministre. Comprenez-vous ? C'était le ministre
lui-même qui, de Paris, décernait le premier prix du
concours à Vincent TrufTaut, de l'école de liouville-aux-
Chênes.
« Vincent Truffaut fut mandé au chef-lieu; il mit son
chapeau des dimanches, sa veste la plus neuve, et sa plus
blanche chemise; il alla au chef-lieu, et, sur une haute
estrade, aux applaudi-sements des dames de la ville, on
proclama son prix, le prix du ministre, accordé à Vincent
Truffaut, de l'école de Rouville-aux-Chênes, et ce
fut des mains de M. le préfet qu'il reçut ce pi ix, trois
beaux volumes reliés en rouge avec l'écuston du ministère
et dorés superbement.
« Après la distribution, il alla voir son parrain, qui était
en même temps son oncle, Romain Truffaut. Romain
Truffaut le retint à déjeuner, lui fit boire du vin blanc
d'Anjou, feuilleta avec lui les beaux volumes, et lui donna
au départ un sac de hardes pour ses paients, et pour
lui, pour lui seul, en récompense de son succès, une
bourse qui contenait une jolie somme de gros sous tout
neufs, plusieurs petites pitees blanches, et même, à part,
dans un pnpier plié en quatre, un écu de dix francs.
« Quand Vincent Truffaut reprit le chemin de Rouvillcaux-Chênes,
le roi n'eût pas été son cousin. Il avait mis
1. Extrait de De ci, de là, par Charles Det'odon.
PARTIE SCOLAIRE. 271
en bandoulière le sac de hardes, attaché ù son bâton par
une ficelle les ti'ois volumes du prix du ministi-e, et de
temps en temps il tirait de sa poche la bourse de l'oncle
Romain, regardant, à travers les mailles, les gros sous,
les petites pièces blanches, et le papier plié en quatre
où était l'écu de dix francs.
« Et dire, pensait-il, que c'est moi, moi Vincent Truf-
« faut, qui ai gagné ce prix, ce grand prix, le prix du
Il ministre; qu'ils m'ont fait venir de Rouville; qu'on l'a
« envoyé de Paris pour le donner à Vincent Trul'faut, de
( l'école de Houville-aux-Chênes, et que M. le préfet, le
n premier magistrat du département, comme dit notre
a instituteur, me l'a remis lui-même, devant tout le monde!
j C'est joliment glorieux, cela, et doivent-ils enrager, les
a autres 1
0 Et dire que voilà une belle bourse, pour moi tout
« seul, que mon parrain m'a donnée, avec tout cet argent
« dedans, gros sous, pièces blanches, écu de dix francs,
« parce que j'ai gagné le grand prix, le prix du ministre !
« Vont-ils être fiers, à Houville ! fiers, s'ils comprennent !
« Maiscomprendront-ils? Sauront-ils seulement cequec'est
« que le prix du ministre? C'est au chef-lieu que l'on com-
« prend cela, là où est M. le préfet, le premier magistrat
« du département Au chef-lieu et à Paris, d'où le mmistre
a envoie ses prix à ceux qui les gagnent. Tiens, une idée
« et une fameuse idée : si j'allais à Paris, avec mon
« argent?... Car enfin, moi, je ne le connais pas, le minis-
« tre, mais lui me connaît, il connaît Vincent Truffaut, de
« l'école de Rouville-aux-Chénes, puisqu'il lui a envoyé son
(I prix. Et qui sait... ? p
« Vincent Truffaut venait d'arriver au carrefour du Rupt,
dans la forêt de la Grande-Uassière. Etait-ce la fumée de
la gloire, était-ce celle du vin blanc d'Anjou ; toujours
est-il qu'il se sentit la tête un peu lourde. H s'assit au
pied d'un arbre, et ferma les yeux en ruminant dans son
esprit sa fameuse idée.
a Quand Vincent Truffaut se réveilla, ses yeux tombèrent
sur quelque chose à quoi il ne s'altendait point. Devant
lui, à deux pas de l'arbre, deux des volumes du prix du
ministi'e servaient de pupitre au troisième, lequel était
tout grand ouvert, quatre cailloux marquant une page,
qui était tni titre de chapitre écrit en'grosses lettres' et
ainsi~ conçu :
« Où il Cil montré que vanité est souvent mi-re de sottise. »
« Vincent Truffaut s'était levé ; sans savoir pourquoi, il
rougit, en lisant ce titre; puis il porta la main au sac de
hardes qu'il avait passé en bandoulière: le sac de hardes
avait disparu; il fouilla dans sa poche et y chercha la
bourse de l'oncle Romain: la bourse de l'oncle Romain
n'y était plus.
« Tristement, très tristement, Vincent Truffaut se mit de
nouveau à attacher à son bâton les trois beaux volumes,
et il repril, tête basse, le chemin de Rouvillc-aux-Chênes,
songeant que tous sés beaux projets étaient envolés, qu'il
ne pourrait pas aller à Paris, et que probablement on se
moquerait de lui, quand on connaîtrait son aventure.
« La première personne qu'il aperçut, en arrivant chez
ses parents, fut l'oncle Romain, qui, tout justement,
l'observait d'un air tant soit peu moqueur.
« Eh bien, mon beau neveu, lui dit-il en l'abordant, je
« vois que tu t'es attardé en route, sans doute pour lire
« le pnx du ministre? »
« Vincent Truffaut regarda fixement son oncle.
« Mon oncle, dil-il, je gage que c'est vous....
« — Eh ! mon beau neveu, peut-être bien. Je t'avais vu,
« à la maison, si content de loi et si peu soucieux des
« autres, que je me suis dit: Voilà un garçon qui va jus-
« ti(ier,cela est certain, un des chapitres de son livre. Et
« j'ai voulu t'en empêcher, en te mettant ce sage chapitre
m
M A N U E LG É N É R A LB H D -'INSIDRUETION P RIMAIRE.
«lleiestijminpîiile :-d'aan^ iellalL|:iéÉa'£140.déciigDammesin
'SbfciitïOTi. •548»"= flHg ;846.
PoiSs' de Peaai qulJ::
81'40Jfe =&lKg-,4.
Poids d'un litre d'aloeot-;
.GE8,8H4.
Poids de l'alcool que c£)ntient.la bouteille t
,#Kg,814 x 0,705 —- 0''g,&'î4i àmoins.d'ungi'ammepiiès.
1
2. Après avoir vendui-^.. pins 1/4 et enfin 1/6 d'une
pièce, d'étoffe, il en i-este 40"°. Qjuelle.était la longueur
t'3.'
3/4dfcS)v5= = 61,57.5.,
. yoids; .der'6,','3'23. (l'exiu. :.
IKb-X,6,5:75 =..6K«;ai3.=.03ai«„75..
Miideitn'dei6à9ët.75'deim_ fê. —2f.
Somme que devra payer dè surplus le cnitivatsur :
200'xâl.= 4*4»»f-
GDITRS SXJ!P^RIiBlU8r
PREMIÈRE ANN'BE
Pnogiamias;: — Revisioni «las. matières; étudiliasi.pn:-
oéiderament. — Rentes. suD 'lStati : loiiiigations-.ietc. —
HieFcieesiBt problèmes dirvers..
•PiroitlêineB.— 1. t'a- rente française 5'0/0'était; le
mai' dernier, aù' cours dèfO^iSO. Cbrribien aurait-OB
payé alors, pour avoir 270' de rente 3 0/07
&>/ài2"on. 3? dè-rente cDiîtaiiemt-.93!,'5Q.
jl:
95':50
-C(W'|:3it:
2îW-de:Tantes 3,ift/0liajH"^nl; œoiîté i
= 95',30 X 90 = 953'X 9 =.8»9'î!.
3 , ,
2. ,Ea achetant.dii 4. d/,2,0/0 au^oaiis,de. 103^50,gué
tauja iéel,p!aj.'erditTon :son. argent?
Solution., lO3',50i.rap(»ntenti4/,5O;.
41.50. Aà- 8' 1'
î ' î û g - '•1«5S. '211.7 ' 25;
•li'XitOtk
100! ragRortent.
«,35„.
•23^
à nioiri&,d"ctn'.centime prés, Trai'-excès.
Taux rèél'= O/Oi.
3. On déboursel'2'480''(hon comprisjèstfnaisd;ac))at)i)our
te fairei avec, des obligations du Crédit Fam:iir, .Sîles
foncières 4 0/0, Brii;evenu^aunual dé 4S0''(iB;)pôt non déduil).
La.valeur nominale de, cli^ie obligation était de
50(l';.'à, quB-l.:cours; étaient .ces obljgatioiis-qflaiwj' on les ,a
achetées,'
SûfjtiiOTi. Ei3venu-p3i? bbligatiôri.:
4'x.syO „ „
-Ïïïir-=4'X'»=.20'.
Noniliire des'.obligations .achetées ::
l.X:4«0_.W'_„
20 2 "
Cours demandé (prix de cliaque obligation) :
42.48»- MiMl
-=-àMa«'.
1. Concoui-s pour l'obletuioii des boui-ses dans les lycées et
«oiièHBfidegînryons; lf°scric:(le!l'eiise)gsieent claasique;d8yi. 4. On avait acheté ff obligations de la Ville de Paris,
2. Même.opncours:. Uttfl3,;.lSai.
1871, au cours de 404',5ê>; Ces obligations sont rembour-
3. Comme le précèdent.
i. Manuel (/cîtéral^ i" du IG mai; coiir.s moyen"; problème 1. Certificat d'éludés primîtlres ; mai ISHl: oâiitOM de Woiraus.(Jura)^
GoraiMUflMUiéjjyw' iiJt.IJewQd, tu> 6 ;; isdulio^rccti&io.
insUtuteu.»
• 24
fTAiRTrïTE S COL A m ii. 275
sèeS'BU yflzV; c'eSt-Jà^dire è 500','Conlb}en"gagne Je-pos^
s^sseul" OB 'ceS' titres'*'?' |
Solution. Gain par-cffiligration':
btIO'—40'4';50='.95',50.
Gain total ;
•95',50x6 = S'ï3'.
5.' Comliien coûtera Hempierremeitt .d'un, cïiemia de
laCO"-de-loiig.sur 4'»,50. .de..iarg,e..et.0'»i20 d-'épaisseur'si
les cailloux, pavage, corapriSr coûtont 12',S0.1e mètre, cube
et .si le icyliiulrMgei (écDa^ement au .maj^en; d'un rouleau)
co.ùte 0','23 ,par niètre cacrc:^ ?
Solutioui. Sraîface .dn,clierain :
laeU'" X 4r'i5;=:5t)70'^j ^
iVolume-desH cailloux: employés'.:
5670"i.X 0'",'2 —'567'»'IX'2'»'=::
'Prix db'.Ces cailloux :
12',50x«3'4='14:W5!.
.Prix du cylindi'age. :
Kono'
OV'ÏB x 9070'== = 'i417','Si0;
Coût total deirampiarremeiit ;
iiil!75'-if.:li417'tS0:=
6. Quelle est, em centilitres, la capacité d'un vase,,.sa-.
4
chant que l'huilé qui omplit 'leS g de ce-vase'pèse'autant'
que la somme de tlSfi' en:angeiat;monnaiyOj,€t,que la. d^ensité.dol'liuàleieati
0(918-^.?
SofuiwK. •fioitis .de 'lSO' eB angant .monnaïo : .
br-xriafif,.
Poids'de l'huilb qwiiBmplii'ait lfe-vasœ ;
. ^ n= go': X .54 X.9'X= .1 o5e»r.
•. -, .4-. . . 1
l'oids: d-un; litre dSluilè :.
.1% Xf.Û,9il 8.=.0K£;ai&= O'igE'.
Capaoitfiidaivase.:
• ,l»x«ll5ô0. ..iWOi.. r83'
^ 918 =îM:'"5r='^'®*"
'â''m6ins d'iin ceHtilltre'prés (par ercès).
.7. On achète djes-brigues à-raison ;de38f.leniille,p0iu'.
consii'uire un mur dont las dimensions, sont ; 56'»-de!
long, iiP,50. de;hau.t.«t..0'^,8'' d'^aisseur. Quelle sera laj
d^ense,si.les.maoons emploient .750 .hriques-.par. nietre,'
cube et. si-les :aulj-£s ,'fBaia.s;éJévent..à 908'*'ï '
jSoiuiîo». ïolurae de,,]^.maçonnfirie,,:
se-» X 2'»,3 X 0'°,8 — 56'" X ÎP'! =.73"'=i.
NombrBidé'hui'gBesàiempioyer : :
750 X'7 2 —'54" 000'ou'54 toia ïriille^
Prix • tte "Ces"'bloqués
; ••28"X'5'4^='-ÏSÏ2'.
Prix total '(Je ià.aonstriiction :
45 L2''+,908'=.243®'..
X. T.;..
ϔoraE
I.a-,^ienee «t iJ^indastcie -.conten^pnKaines.
Il y ,a.X!eat ansir-^ Il,,Y,ii .çent.ansv et même.ins,'les'
routas étaieat,l'arès'én.Europe,, lés, voyages longs et.dif-,
licilos.. 0^ mettait';.plus,.,de i'temjis,po.ur; aller dé Paris à.
Bi^est.qujûrilnlsn.inet aujourd'huiipour alUer dé P,aris 'à'
Constaoïtinoplè. Xes.léttras et lesd4piêches,étai'ent; Ièiltesù'
se.rendre à leur.adresse.—Onfl'avait.àucune'idée de ce.
qu'est ..une ïilature,;. on se servait tout modestement du.'
l'oueti. uuerbonne.ilteu^^agnait deux ou .trois soùs .par:
jour,;:des .pairons se^seraieiit.ruïnés à lui donner davan-'
tage; — L'éclairage êtàit^fort défectueux ; on ne connaissait
l.'CértlIicat d'éiu'des;/oaiiLoii tiè''DrilIe;'18yO.
'?• CeptiriCîiL''trétud(îs''prirna'iros; ÎS'Tïiai. 1891 ; cauton de
Motrans (Jura'i. Coramuniqïié par4L JJera'od,aBstitu.teur.à.GrenansJ;
, . ,
3 : .Catïeours ; pour ['phtention-di^s fccwirsesidans Jea Jy,c&'s.jet
collèges de jounos filies;. 2" série,; 1891.
Certifient d''6tud'és ; .cantoii d e ' 1 8 9
t'OTnnrcrniqué^par'lH. Séurre,'iiiâtUufeeur'à Prémeami
1 .
que la' cîtarid'iflfe étThuile-.de odlza.',QUand'Ia!'lane .jie se
cllargeait'pas' des frais 'de réclàlrage, ,les rues,él,aient à
peine'éclairées par de mauvais'révai'hères. —'Quand'oii
voulait 'fa'tre Teprodiiire ses.traits, il fallait.s'adresser à
un'peintre ou à tm pastelliste, et celui-'ci vous.demandait'bien
de l'iirgent et,'bien ,dES séances,pour .pai-venir
à -praduire'à'peuiprès Totl'e.image.
On n'en eît plus là aujourd'hui.'En moins de cent ans
la science nous 'a transporté, dans ce ;ju'on e'ut appelé
jadis un -mondé nie merveilles.
Certes nos (lènes auraient'.con'sidëré' icomme un joyeux
mystiticatear celiii qui lêur aurait dit; « Uti jpiir viendra,
qui'n'èsft pas loin, où. sans'l'aide de chayaux, de rameset
de"voiles, 'on veira'se émouvoir sur teiTe et sur.l'eau dës'
véhicQ'les d'iine forme-toule nouveUè.^Eh moins d-'une
heure, vous ferez le chemin que vous fàités aujourdiiui
enxlix.-Un,jourviendra'Où,'en-une seconde; vous-pourrez,-à
l'aide li'un-lil, coimnuniijuer 'avec vos'correspondaiits dè
l'atttre'extrémité'de'la Prance, les-entendi-e même; où
vouS'-pomirez'vous élevBr dans iles'airs'plus'baut que les'
oiseaux dwnt'ile'vol estile'plus hardi'; dà' vous'navisTierez'
sous .les' eaux.. où' vous voyagerez sous 'terre ;' où' Vos' rues '
et-TosTOaisonsiseront'éclàirées à'minBit'comme'si'vou&'êtiez
en plein midi; où le rouet de la lileuse sera remplacé'
par dfesîmachines à 'cDnt mains arlifideltes;. oùlà'somift'e
catve'.du-.tisserand feraiplace-'à des maisons ptes'grandës
quB des féglises, Buranontéss de cheminées' plue^hautes'
que ,iies,iclocliers. ^Un jour. viendra 'où ile solaii, anssi
docileiquîau tamps'fle ,Josué, se' fei-a le'lpès obéissantservitemi
d'iartistesinommés photograptiBS. Mtiyennant'nne
modeste -rèti-ibution, vous- obtiendrez'! nstantanément ;votre.'po.rtrait
aussi a-essambiant que possible: Dh .jour iviendraoù
l'on tirera les couleurs de la houille;.où'Ton fumera'
les ichamps sans fumier; où il'on fera du 'papiei' 'sans
chiffon, dBSrétolfes de soie sans soie; cm'l'on'fera usage'
de matièires. explosibles plus'puissani;es"qne la'pOMdre;
où l'ion trouvera la,guérison deiinaiadies' réputées' inciirahlés,
etc.,ietc. »
La 'SCiBHCB au XliS» siècle. — -Toutes ces'.merveiUeuisesJinventions'
sont dues à des sciences' qui;-sans
ùti'e. 'précisémeint' nonvelles, ont •atleint' de'nosjoiirs'un
développement considérable; "Nous'voulons parler d-e-la.
pAysfçîielet'de la chimie.
(Jeisisdienees''faTent culti'vées lavec 'ardeur-dans, tous les
pays , civilisés: Le's savants du reste ne t'i^vaillent-.'pas
semlBment rpoiu- leiar pairie; ils tra'vai'llent pour lè monde
entier.ites Anglais'et les .Jlilleman'ds prodtenfd'es ,dét:ouvarteS''iJe
nos'savants, 'comme'nous - proUttous-des ,'dBcbu-
•vBrtes Bes'lemis. •
•IL'a'piiyslqwe'.'— Parmi les-physiciens qni illustrèmlt
la' période contemporaine, cito'ns Galïani et 'Volta 'gui
trouvèrent l'électricité' dynamique-; fî'Irstedt, Ampère-et
Arago'qui sign'àlérent'l'électro-ma'gnétîsmé, Faraday.qui
déciouvr.it réleclri'citê'd'induction, et/Sebaiili qui 'fii connaitre'.la'
thermo-élettrici'tê.''Citons encore 'las meEvéillecix''travaux'de'
Piiesnel, de Foucault, de j'izéau,. de'Becquërfll,'de
Jamin, dé Uefains, étc,, sur là' lumière; -ceux
de Marifr-Davy, dcDupré, de 'Verdet.sur'la clralêtir; de
Gagniard de-Lalour, de 'Savard, de-CbUadon,,djérSturiti et
d'e'Biot'sur'l'aGoustiquej etc.
La chimie. — Les chimistes' de leur cûté' ont dégagé
une 'foula 'tle eorps- simples, 'trouvé 'l'ë-ïïii'ôme'(l'îîn),
l'iode (1 S'il),.lé brome (182b); raluminidiniClSS?)'. Ili Sont
parvenu-s à liquéfier et même à solidiliier presiqiietoiis'iès
gaz.'lls ont inventé dès centaines d'àcillés, d'afc'àlis, de,.
• sels, de .oomiùnaisons! de* toute nature' intonnues â leui-s'
.devanciers.et'qui ont ren'ouvelé' toutes'les iiidustriès.
•Parmi les'pUts célèbres chimistes de'notre temps, citoiis
Berthollet et Fourcroy, qui rendirent pendant la révbld'-
tion de si gi'ands 'services à la dêfénsa nationale; Yaii-;
quelin qui is'oocnpa de'l'analysa dès matières orgatiiques;
PAnglais Davy, qui étudia le protoixyde d'azote, inventa
la lampe des mineurs, découvrit la po,tassium,
'l'iode'; le Suédois 'Iterzëliqs'qui révéla .le -pouvoir e.xercé
par la pile volta'ique sùr'lés corps cbinposés; Cliavrfiul'
qui, par ses 'travaux 'sur-lès covps ,gras,et Sur l'es .Couleurs,
a renouvelé 'bieh des industries et enrichi'bien
des industriels'; 'Thénard, dont lésitravaux-.ont principar
tlemen't)po'rté-'sm''la •cHimie'indQ'5tpiellK;',(ïày;;li,ussac -qui'
'fut a^tssi savant cbimifeie que' grand' physicien ; Uumas,
auteur de 'la-C/i'imie
atta: arts ;'lidlard, qui se
di'Stinguaipar'sas re'cherches sur^é broiiiè''éf '5es corn-
274 MANUEL G ÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE.
posés, et c[ui (rouva le moyen d'extraire directement de
l'eau de mer le sullale de soude avec lequel on prépare
la soude laclice et les sels de polasse. Ajoutons à ces
noms illustres ceux de Laurent el de Gerliardi qui donnèrent
la théorie cliimiqué des é juivalents, de l'cUiuze. inventeur
de l'acide buiyrique, de Sainte-Claire Devilie, qui
trouva le moyen de l'aire de l'aluminium par des procédés
simples et peu coûteux; de Debray, son collaboraieur; de
Pasteur qui, le premier, a trouvé les cau^ies et fait la
théorie delà fennenlalion vineuse, alcoolique el acétique,
déterminé la nature des organismes vivants, animaux ou
végétaux, qui sont les afteiits de cette fermentation, rendu
par là d'importants services à l'industrie des bières, des
vins, des alcools et des vinaigres. Citons encore les travaux
de Repnault sur les éthers, de U.ertUelot sur les
alcools et les matiî'rcs sucrées, etc.
Applications de la science à l'industrie. — Les
grands savants s'occupent de trouver la science. Les ingénieurs
se servent de leurs découvertes pour pi'odui^*e
des objets uti es, des machines, des gaz, des couleurs,
des engrais. On dit qu'ils appliquent la science à l'industrie.
1 y a eu en notre temps tant d'applications de la
science à l'industrie que presque tous les métiers ont été
transformés.
Les machines. — Ce fut un Anglais, Arkn-right, qui
inventa la machino à filer le coton ; un Français, Jacquard,
de Lyon, qui inventa celle à tisser la soie; un autre
Français, Philippe de Girard, qui trouva ce le à filer le lin.
Ces mé'iers permettaient de travailler beaucoup plus
vite et beaucoup mieux. La fabrication des tissus de coton,
de soie et de lin se trouva décuplée. Elle se trouva
bientôt centuplée par l'invention d'un puissant moteur,
la machine à vapeur.
La machine à vapeur. — I.a machine à vapeur
datait de loin. En 11)88. le Français Papin avait inventé
une marmite qui, par la compression de la vapeur, mettait
en mouvement un piston ajusté à son couvercle. Il
n'avait tiré de cette ingénieuse invention aucune application
protique ; mais « cette marmite, comme le dit
M. ftambaud, renfermait en ses flancs, comme le vase
d'airain trouvé par le pêcheur des Mille et une nuits, un
géant prodigieux: cette force énorme et illimitée qui a
dompté les océans, supprimé les distances, mis au service
de 1 homme une armée de serviteurs aux membres de
1er ». S'in^pirant de la découverte de Papin, un Anglais,
Watt, construisit en 17"G la première machine à vapeur,
lin Américain, Evans, perfectionna les engins créés par
Watt. Ils n'avaient encore qu'une puissance relative,
quand le Français Seguin, d'Annonay. inventa, en 1828, le
système tubulaire qui permettait d'augmenter considérablement
la surface de chauffe, sans augmenter les dimensions
de la cliaudiére. Aujourd'hui une seule machine à
Tapeur peut mettre en mouvement les masses les plus
lourdes, comme les marteaux-pilons, ou faire marcher
tous les métiers d'une manufacture, ne laissant aux
ouvriers d'autres soins que de diriger et de surveiller
les machines. On peut faire ainsi des travaux que des
ouvriers n'auraiei t jamais été assez forts ni assez nombreux
pour accomplir. La France possède actuellement
près de 50000 machines à vapeur représentant une force
de plus de 700 000 chevaux.
La navigation à vapeur. — Quand on a connu les
machines à vapeur, on a eu l'idée de s'en servir pour
faire marcher des bateaux, des voitures et des charrues.
Le premier qui eut l'idée de faire marcher un bateau
à vapeur fut un Français, le marquis de Jouffroy d'Abbans.
On se moqua de l'invention et de l'inventeur qu'on
surnomma « ,1ouiTroy-la-l'ompe », parce qu'il mettait son
embarcation en mouvement au moyen d'une pompe à feu
(on appelait ainsi la chaudière à vapeur). — L'Américain
FuUon offrit de faire marcher des vaisseaux par le même
procédé; on ne le prit pas au sérieux, el le premier
consul, qui pourtant a sait grand besoin de gagner Jes
Anglais de vitesse pour passer de l'autre côté du détroit,
crut devoir éconduire l'inventeur. Fulton retourna en
Amérique, et, en 1807, construisit un bateau à vapeur avec
lequel il descendit l'IIudson, En 1814, il construisit un
navire de guerre à vapeur, qui fit très bonne iigure en
pleine mer. Fulton était donc autre chose qu'un fou,
comme on l'avait cru jusqu'alors. Depuis lors l'invention
a fait rapidement son chemin dans les deux hémisphères.
Les chemins de fer. — En 1770, un ingénieur
français, Joseph Cuf/not, avait construit un chariot à
va enr ; l'Auiéricaiii Kvaiis le perfectionna. C'était un
véhicule très lourd, très Jent et très diflicile à diriger,
l'epiiis longtemps les Anglais avaient imaginé, pour les
travaux des mines, de placer leurs chariots sur des rails
de f r. Ces chariots étaient traînés par des chevaux.
Pourquoi ne pas remplacer ces chevaux |iar des chariots
à vapeur? Le principe du chemin de fer était trouvé I Ce
fut la houille qui en eut les honneurs. Plus tai-d, on
imagina le.s wagons, dans lesquels on transporta les
voyageurs aussi bien que les marchandises, (.es chariots
à vapiMU- laissaient fort à désirer sous le rapport de la
rapidité. En 18'i8, les Sic;)Aeii,«in, s'emparant du système
tubulaire de Séguin, construisirent les premières locomotives.
On put alors faire six lieues à l'heure, ce qui
i semblait alors le comble de la vitesse.
(-lu se mit aussitôt à construire des voies ferrées. Le
premier chemin ite fer anglais, entre Liverpool et Manchester,
date de 1850.
Le premier chemin de fer français, établi en 1827 par
la compagnie des mines de Saint-Etienne, ne .servit tout
d'abord qu'au transport de la houille. On ne voulait pas
en entendre parler pour le transport des voyageurs.
I SI. Thiers, alors minisire des travaux publics, aflirmait
que les chemins de fer ne seraient jamais que des./oHioux
pour les Parisiens, que jamais ils ne pourraient
relier des centres dépopulation séparés par de grandes
distances. Arago lui-même déclarait qu'il serait impossible
de respirer sous les tunnels. D'auties prétendaient
que si deux trains allant en sens contraire passaient
l'un à côté de l'autre, l'air qui se trouverait entre eux
serait si violemment comprimé que les voyageurs seraient
I aussitôt asphyxiés, etc. L'établissement du chemin de fer
de Paris il Saint-Germain (1857) prouva que ces craintes
n'étaient pas fondées. Aussitôt les Chambres votèrent
l'établissement des lignes de Paris à Versailles et de Cette
à Montpellier. En 1842 fut votée une loi qui décidait la
création de gramies lignes, dont l'exécution tut confiée
à plusieurs compagnies, avec le concours de l'Etat.
[ La loi de 1845 régla l'exploitation et la police des che-
' mins de fur.
I « Au début de celte exploitation, dit M. Rambaud, les
wagons de voyageurs étaient fort incommodes, petits,
mal aérés, mal éclairés. Les compagnie.^, par un souci
; mal entendu de la sécurité des voyageurs, les traitaient
i en enfants qu'on ne saurait trop surveiller. Elles les en-
! fermaient à clef dans les voitures ; c'est pour cela que
I l'incendie du chemin de fer de Versailles, en 1842, fit
: tant de victimes, parmi lesquelles le célèbre navigateur
1 Dumont d'Urville. s
: Les compagnies ont depuis longtemps réformé leur
I matériel pimr la plus grande commodité et sécurité des
I voyageurs. Elles ont construit des wagons spacieux et
; élégants, même des wagons-lits, des wagons-salons, des
i wagons-restaurants, etc. Elles ont accéléré les vitesses,
i créé le train éclair et le train raiiide. En 75 heures,
• l'express-Orient fait le trajet de Paris à Constantinople. —
' Elles ont muni les trains de freins soit électriques, soit
atmosphériques, qui les arrêtent presque instantanément.
Il y a aujourd'hui, sur la surface du globe, plus de
400 000 kilomètres de voies ferrées. Or, en 1851), on n'en
comptait que 187, dont 91 en Angleterre, 30 en France,
66 en Amérique. C'est dire assez nettement combien ont
été utilement employées les soixante dernières aimées de
notre siècle.
Dans l'ancien continent, on peut aller, sans quitter les
voies ferrées, de Brest à Orenhourg, à l'extrémité de la
Russie d'turope. Les Elats-Unis ont créé une ligne allant
à l'Inde et à la Chine, Quand ces projets seront réalisés,
le globe terrestre sera comme entouré d'une ligne defer
qu'interrompront seulement l'Atlantique et le Pacifique,
sillonnés eux-mêmes par les paquebots à vapeur.
Rien n'a arrêté l'audace des ingénieurs. Ils ont percé
des montagnes : tunnels du Cenis (12 220 mètres), et du
Saint-Gothard (14 600 mètres); ils ont jeté, sur des vallées,
des viaducs en pierre ou en fer qui rivalisent de
hauteur avec les plus hautes cathédrales : pont deGarabit
(125 mètres de haut, plus que la colonne Vendôme hissée
sur JVotre-Dame) ; ils ont creusé des tunnels sous le
iPARME • SCOLMBiEL,
lil dfls flfiUTOS;en attendaat iqu'Alsien ioreusent sous la
mei' elletmêïne.
Eû' icombimnt,. à Kaide - de • lùgèresr ItrafKeraes let de hardies
colonnes-de feu, ides voies aéinennes, ils'sont parvenus
Aianear'dos 'locomotiyefi.et des .wagons..au-dessus
de lai fâtei de lia .fouie'(ipii' seippcBSQ danedea rues des :pliis
populeuses cités, Eticor.e.,un .p0u deiitemps-et iBs.Paiiir
siens .pouwonti .giAdc A lewir MéinapoHtamit paneoux-ii'
leur miUe.'en tous i sens,: soit sous .la iterjîai 'ssife'dians d'air,
susurc.)— Gi. G.,,
LEÇONS DE CHOSES
lies combnsdbles usuels.
Première, parfis. — ÏV.IPPBI. DBSIIIÎÇOIŒIPRÉCÉDF.XTES (sur
la combinaisofl chimique et la combustion). QUESTIONS ET
EÏEACICES D'XPPI.ICATIOX.
On a dit précédemment que l'air est un mélange d'oxygène
.et d'aïoto, et que -l'eau est une combinaison d'oxygène
et d'hydrogène. Justiliez cetta^istinction :
•1° Par Im possibilité d'unir If.oxy^ône et l'azote en proportions
quelcoagues sans, résidu, et sans phénomènes
calorittquos.; 2° par la nécessité d'eeuployer l'oxygèpe et
l'hydrogène dans la proportion de S al pour former de
l'eau sans résidu, et par la production de chaleur qui
accompagne l'union de ces deux corpsj. Ajouter que l'air
a les propriétés physiques et chimiques de l'oxygène,
atténuées par celles de Ilazote, tandis que l'eau m'a aucune
propriété qui rappélle l'umiou l'autre dé-ses.com-
.posants.
Problème : ; On mélange dans un eudiomètre DOO volumes
d'hydrogène et 100 volumes d'oxygène. On fait
jaillir l'étincelle: électrique. Que dovt-on trouver après
l'expérience.? On sait que 2 volumes d'hydrogène se.comiinent
à 1 volume d'oxygène pour former de l'eau;
100 volumes d'hydrogène se combineront donc à 50 volumes
d'oxygène; et les 50 autres vB-lumes de ce dernier
gaz formeront un résidu égal au quart du volume total
primitif ('200 ivol.). Quant à lieau, elle saturera l'oxygène
à l'état de vapeur,.;et son excès ruissellera sur les parois
du tube.
Pi'oblémè : 44. grammes: de sulfure de fer contiennent
28 grammes de fer et 16 de soufre. Si l'on met en présence
50 grammes de chacun de ce corps, dans des circonstances
favorables à leur combinaison, qù'obtiendrat-on?
Le corps en excès est évidemment le soufre. Donc,
les 50 grammes de fer seront employés et se combineront
à i^l6-l-
graraines de soufre, soit 28gr. 57. Il
y aura donc un résidu de SS-28, 57 = 21 gr. 45 de soufre,
et 100-21, 45= 78gr. 57 de sulfure formé.
Si une déchirure se produit dans l'enveloppe d'un
aérostat et que le gaz soit à 'proximitté d'Un foyer, y
aufa-t-il incendie ou esplosiofiî 1 j aura lincendie,'parce
que ce gaz n'est pas mélianigé à rair'dans'l'apparéil.
Même question à 'propos 'd'un^gazomêta-e 'd'usine à gaz.
Même réponse.
Certaines poudres î'enfiamment' spontanément (jjuand
on les projette'dans Pair; '('Ex'périence PoBrqnoi^?—^
Parce que ces"poudres combustibles sont tiiès fines «t
p.ir suite en contact avec l'air dans'toute leur masse.
Pourqùoi'les férs des chevaux jettent-ils des étincelles
quand ils frottent sur le pavé? —Parce qu« -de petites
parcelles de métal se détachent, chaijiféjss.jar Je Jcpttement,
et!; brdlent epontanéinent dans l'air.
Rapprochez dè ce fait l'usage du briquet, du fusil à
pierre (ancienne acception du mot fusil).
'On raconte.que.des.,e.'(plosioiis ;Se,son,t. produites dans
des moulins, dans dés navires, pa^'la trop grande abondance
de la folle farine ou de la 'line poussière de charlion'.
Expliquer pourquoi? (Expérience B];
Comment est faite une-allumette chimique ordinaire?
Pourqi^ioi-j'iq^t-.il durphosphoi'e, dn^scafre et.du bois?—:
Parce que le frottement suftit pour enflammer le phosphore.
Celui-ci dégagé assez de chaleur pour porter le
soufre à la température élevée où il brûle dans l'air, et
ce soufre lui-même échaulTe le bois jusqu'à sa températare
de combustion.iA.lairipiîfun; ,on pourrait .enflammer
le bois par le frottement direct, mais ce procédé serait
iiiliiiiiDeiit moins, commode quail'usaje'ides : alluine^ites-:
iCommeat .allume'it-on le feu?'Pourquoi'iBmpbie-t4on
d'abord'iduipapiec,. des copeaux, da imenu^btrif,Ketc. ?' ^
Dans les fours à porcelaine où l'on veut obtenir progressivement
une température de plus en plus élevée,
on commence par brûler du gros liois, puis des morceaux
de plus en plus petits. Pourquoi.?
Pourquoi recouvre-t-on le foyer de cendres lorsqu'on
veut conserver le feu toute la nuit! La.cendre conserve
la chaleur et ralentit la combustion.
Pourquoi souffle-t-on le feu ? — Pour renouveler plus
rapidement l'oxygène nécessaire à la combustion et éli^
miner les produits brûlés.
Pourquoi les cheminées d'usines sont-jelles si vastes et:
si hautes? Elles sont'eh'rapport avec lès fovers où la
chaleur est intense r elies doivent produire un fort tirage,
pour assurer i^ar-rivée de l'air et l^expulsiôn des produits
de combustion.
POINTS pni.vciPAux DE L.I LEÇON. — 1° Toutes les matières
organiques contiennent da carbone. 2» On extrait
le charbon des matières organiques en calcinant cellesci
.à l'abri -de l'air. 3« • Lesi combustibles usuels • employés
pour le inhaulfage et l'éclairage'sont'des matiéres'Oiiganiqnes
«a des idérivès de' ces matières.
PLAN. — Quel combnstible corniaissons-MOŒ déjà ? —
L'hydrogène. — Est-ce ini 'quemous employons ipourmotre
chauffage et notre'éclairage ? — 'Son, mais le ibois^ le
charbon, la bouille, le cobe, la tourbe, l'anthracite, la
chandelle, la bougie, l'huile, le péti-ole, l'essence minérale,
le gaz d'éclairage, etc.
Quelle est l'origine de ces combustibles ? — Rangeonsles
en plusieurs colonnes, suivant qu'ils proviennent des
animaux, des végétaux ou du sol.
Ceux qui proviennent du sol (houille, tourbe, anthracite,
pétrole, esssence'minérale, et leurs dérivés : coke,
gaz d'éclairage) sont én réalité d'origine végétale, car
leur formation est due à la décomposition lente de plantes
contemporaines ou très anciennes.
îlotre tableau se réduifdonc à deux colonnes.
. Si l'on remarque maintenant, que les végétaux et lesanimaux
sont tous des êtres vivants, possédant de'sw -
ganes, on appellera matières organiques celles qui sçmt
tirées de ces êtres vivants et l'on dira que les comestibles
cités sont des malicres organiques.
Y a4-il un combustible qu'on trouve dans toirtesvjes
matières organiques indistinctement ? — Oui., touie'matière
organique contient du charbon (série d'expériences
C). . -
D'après ces expériences, pour extraire le charbon:3^-kne
malière.organique, il suffit de .brâ'ler celle-ci dans une
masse d'air insuffisanle.
Applications :
Fabrication du charbon de bois par lé procédé desforêts
(fig. 1, à faii-e au tableau devant les élèves).
Fabrication du charbon.de 'bois par le' pfocédiî-de^
cornues (fig. 2, à faire au ta'bleau devant lés êlève^).'.
"5
CoTiJeiisalmr,
p.
Fiff. 2i
iànntt Oit fh/i niM /Séis
e chorifvn
. iPahrication diJi.ooke>de'houiUe:
276 MANUEL G ÉNÉRAL D EL ' INSTRUCTION P RIMAIRE.
Donc, tantôt on brûle les matières organiques en une
seule l'ois (bois, houille, pétrole, suif, stéarine, etc.).
cpuraliet!
Juffaz .
•§ "
r
OfnaicùtartK-.filaltou'tllteieûiTdtltale
FIG. 3 .
simplifiée en introduisant dans la flamme un corps froid,
lame de couteau, fond d'assiette, feuille de papier, qui
se recouvrira de charbon pulvérulent. Pour l'huile à
brûler, le pétrole et l'essence minérale, l'expérience sera
encore plus simple ; puisqu'il sulïira de faire « liler i la
lampe. — On n'opérera ni sur le charbon, ni sur le coke,
qui sont des charbons véritables.
D. On a déjà préparé le noir de bougie dans l'une des
expériences précédentes. On peut de môme préparer le
noir de fumée en recueillant dans un cornet de papier
ou de carton de la fumée de benzine ou d'essence de
térébenthine.
R. G.
TRAVAUX MANUELS
Broderie nu flict (suite.)
Point de glacis.
La simplic'tè de chacun des points composant la broderie
au lilet et la clarté des dessins qui les représentent
rendent presque superflues les quelques indications que
je donne à mes lectrices. Cependant, pour leur éviter toute
Et tantôt on les brûle en plusieurs fois (fabrication,
puis combustion du charbon, du coke, de la braise).
On prépare aussi des charbons pour des usages autres
que le chauffage et l'éclairage. Exemples:
Emploi du charbon de bois comme désinfectant. (Queslions
de revision sur les leçons précédentes.) Filtre à
charbon (fig. 4, à faire au tableau devant les élèves). Rappeler,
ou répéter l'expérience décrite dans le n" 51 du
20 décembre 1890, p. 897 et suiv.
Emploi du noir animal comme décolorant. — Raffinage
du sucre.
Emploi du noir animal comme engrais.
Emploi du noir de fumée, noir de bougie, noir d'ivoire,
dans la peinture (cirage, encre de Chine, etc.). (Expériences
D.)
Emploi du graphite (charbon minéral, mal nommé
plombagine), pour la confection des crayons, etc.
Emploi du diamant (charbon minéral très pur) dans la
parure. — Réflexions sur le prix et l'utilité du diamant :
le prix d'une chose se mesure plus à sa rareté qu'à son
utilité.
.WTES D'EXPÉIUENOPS.
A. Réduction de l'oxalate de fer par l'hydrogène.
(Expérience décrite dans le n° 32, du 9 août 1890, p. 583
et suiv.)
B. Mettre de la poudre de lycopode on un petit las sur
une feuille de papier. Enflammer celle-ci : la combustion
se propage diflicilement. Au contraire, souffler doucement
sur la même poudre, de façon à la soulever en un
petit nuage ; si ce nuage est dirigé sur la flamme d'une
bougie, il brûle instantanément avec un grand éclat. Pendant
longtemps on s'est seni de la combustion du lycopode
pour imiter les éclairs au théâtre. — A la rigueur,
la poudre de riz, la dextrine. bien sèches, peuvent servir
à la même expérience.
C. Pour montrer que toute matière organique contient
du charbon, la manipulation sera presque toujours la
même et consistera à chauffer assez fortement la matière
organique au fond d'un tube à essais. Le résidu de cette
distillation sera une matière charbonneuse accompagnée
de goudrons plus ou moins abondants. Après la séance,
on nettoiera les tubes ayant servi, en y faisant bouillir
de l'acide azotique. — Les essais porteront sur un morceau
de viande, sur quelques brins d'herbe (pour montrer
que les substances animales et végétales contiennent
du carbone) sur quelques .allumettes débarrassées de
leur soufre et de leur phosphore, sur un morceau de
houille, de tourbe, en un mot sur ces combustibles usuels.
Pour la chandelle et la bougie, l'expérience pourra être
recherche, je leur dirai aujourd'hui que le point de glacis
(fig. 1) est un point mat qui doit remplir un carré en
serrant suffisamment les fils pour former un tissu régulier.
Le travail fe fait toujours de droite à gauche en
passant sous le fil horizontal du filet l'aiguille tenue la
pointe en bas. Le fil tiré, on reprend le fil du bas du
carré, mais cette fois en tenant l'aiguille la pointe en haut,
ce qui forme une sorte de tresse simulant le croisement
de l'osier dans certains ouvrages de vannerie.
M m e GIROUX.
CINQUANTE IMAGES EXPLIQUÉES
PAR
PAULINE KERGOMARD
Inspectrice générale des écoles maternelles,
Membre du Conseil supérieur de l'instruction publique.
LIVRE DU MAITRE OU DE L A MAITRESSE
1 voL in-16, cart., # francs.
ALBUM POURLES ENFANTS
50 images renfermées dans une enveloppe, I fr. *8.